.\‘-' ' ‘z si‘ l: ,1" "’ ‘g êîrËî-Ÿëÿ" o; VIERIËI“ EDITORIAL ACTES DU COLLOQUE DE TOULOUSE 1986 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. DOSSIER L'UICN souffle ses 40 bougies . . . . . . . . .. 1000 CEE LEGISLATION Chasse au gibier d'eau—appel urgent.. DISTINCTION La Maison de l'Orme — CREPAN— récompensée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "U"U"U"U"U PRESSE pleins feux sur l'ours . . . . . . . . . . . . . . .. MILIEU NATUREL A propos du pillage des minéraux..... FLORE Aux arbres citoyens ! FAUNE Transport contre espèces/AG 1988 MEDIA Pour les beaux yeux du crapaud Prix "Italia—Ecologie" . . . . . . . . . . . . . . . .. POLLUTION L'ADEV face à l'OZONE A NOTER DANS VOS TABLETTES : RITAE 1989 CNPN CONCOURS FRAPNA-WWF: conférences pour la nature Vidéo "espaces menacés" . . . . . . . . . . . . . . .. AMENAGEMENT Le port de St Quay—Portieux menacé..... FORMATION Stage UMINATE: organisation judiciaire et l'action des Associations P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. PUBLICATIONS MANIFESTATIONS ANNONCES MAR]OLAINE 1988 FIR, ROC, FFSPN vous y donnent rendez-vous dès le 4 novembre . . . . . "U "U Faommon FRANÇAISE DES SOCIETES DE PROTECTION m: LA NATURE 57 RUE CUVIËR. MAISON DE CHEVREULFETAGE 75 23| PARIS CEDEX 05 TEL. (l) 43 36 79 95 — TELEXH-‘FSPN 260 92! F
Puzzles 100 pièces. L'unité : ÎS F Réf. 409 La chouette Réf. 410 Le hérisson Réf. 411 l'écureuil à! nu4mwuwdnwumm405F Comment devenu un as de l'environne- -.- ment en s'amusant. Dans ce jeu ins ire . du ‘Milles Bernes‘ votre course poupr la “L” Ulmmr sauvegarde du patrimoine sera ralentie ou arréfee par un incendie de Forêt. une rivière polluée. etc... Et vous ne pourrez repartir ou reprendre une vitesse nor- male qu'après avoir trouve une parade a l'attaque (station d'épuration, animal ou a sa e rote e’. etc...(. ici 4gO6p'E g ‘ "130 f 1‘ . aux vives ‘Eaux vives‘ est un [eu de reflexion sur le thème de la vie dans un ruisseau. Vous y découvrirez la diversite et la richesse du milieu aquatique les principaux mécanismes d'expansion. mais aussi la régulation. qui gouvernent les équilibres naturels. Nombreuxclioix tactiques en perspective l Tour à tour poisson. mollusque ou végé- tal, votre obiectif est à la lois simple et complexe : VlVREl La Lettre du des Sociétés tionales. Directeur de Responsables Secrétaire de rédaction Secrétariat la publication : M. Y. BENASSI de la publication: P. DELACROIX Laurerm e THERNIER Jeanine LOISEAUX Maguette 1 Jean Yves FOISNON Réf. 412 Le lapin Réf. 413 Le campagnol Réf. 414 Les blaireaux * ( PKix AssociA-rious) Hérisson est la publicatinn bimensuelle de la Fédération Française de Protection de la Nature et de l'OFFice des Nouvelles Interna- Impression: OFFICE DES NOUVELLES INTERNAIIONALES- 8, villa des Fleurs - 92400 COURBEVOIE.
CELEBRATIONS Conment ne pas être satisfait de ce rassembîement prestigieux de tant d'hom- mes et de femmes dévoués à 1a Protection de 1a Nature, en ce 40e anniversaire de 1'UICN, début octobre ? Comment ne pas se réjouir d'entendre 1e Président de 1a Répubîique affirmer'qu'i1 ne sert à rien de protéger 1'ours sans proté- ger son habitat" ; ou Micheî Rocard saîuer "îe rôîe irrempïaçabîe que jouent îes associations, au jour 1e jour, dans 1a défense concrète de 1a nature et du cadre de vie" ; comment ne pas 1'approuver 1orsqu'i1 rappe11e que "pour îes dé1uges que nous préparons nous-même, i1 n'y aura pas d'Arche de Noé" 2 Et pourtant en écoutant ces propos pertinents et sincères nous ressentions encore un certain maïaise, parce qu'on y disait si peu ce que, pour sa part, 1e gouvernement de 1a France entendait faire concrètement. Monsieur MAYOR, 1'énergique nouveau patron de 1'UNESûD, a été pîus direct. I1 est cîair, a—t—i1 dit en substance, que 1e nmî est maintenant bien connu, depuis 40 ans qu'on 1'anaJwse. Nous attendons donc des responsabîes po1iti— ques qu'i1s mettent en oeuvre des so1utions. Le Directeur généraî de 1'UICN, Martin HouDGÂTË,en a prëcîsë Ies conditions : "1es gouvernements se fé1ici— tent, à juste titre, a-t—i1 dit, des nombreuses grandes victoires de ces qua- rante années... mais tant que 1a détérioration sera p1us rapide que 1e temps de réaction, ces actes, aussi admirabîes soient—i1s, ne suffiront pas... i1 faut prendre de vitesse 1e déc1in environnementaî et socia1"...Là est 1e vrai défi ; et c'est à ce niveau que naît I‘incomprëñension dont font souvent preuve îes hommes po1itiques. Ainsi, nous apprécions de voir 1a France s'enga. ger dans 1a ratification du protocoîe de Montréaî sur 1a protection de 1a couche d'ozone. Mais connœnt ne pas dépîorer qu'on n'ait pas 1e rude courage d'a11er au—de1à de 50 % de réduction des rejets de CFC(*PLes scientifiquesont démontré qu'i1 faudrait 85 % de réduction pour qu'i1 y ait seuïement stabi1i— sation de 1'état de 1a couche et cet objectif est, on 1e sait, ä notre portée tecñniquement et économiquement. Comment se réjouir vraiment d'une mesure qui autorise 1a poursuite d'une dégradation redoutabîe. De même, i1 nous est agréabîe d'entendre un Premier Ministre sa1uer comme i1 1'a fait 1e rôîe des associations de Protection de 1a Nature. Mais combien pîus convaincant serait cet hommage, s'i1 était accompagné para11è1ement d'un véritabîe pian de restauration de 1a vie associative dans notre pays... I1 nous tarde, vraiment, de voir passer des discours aux actes. L'expectative, îes demi—mesures ne sont pîus de saison. Pierre DELACROIX Président (*) d'ici 1999 Lettre du hérisson n°95 — Oct. 88
- un. l-h-n \-. . Lettre du hérisson n°95 - '4 "un!" \i..-.4\-- REGIONS DEFAVORISEËÉŸ ET PROTECTION DE LENVIRONNENIENT Pohnque Agncole Commune *** COLLOQUE DE TOULOÜSE 16 - 17 - 18 OCTOBRE 1986 narre un m nota/man rnnucms: DE socxtrîs m: PROTECTIOHDE u u/mm: t‘ il: p5“, l, FFSPN POLITIOLJE AGRICOLE OOiVlP/ILJNE RÉGIONS DEFAVORISEES PROTECTION DE l_' ENVIRONNEIVIEN Les Actes du Colloque européen de Toulouse. organisé du l6 au l0 octobre 1906 par la FFSPN (Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature) sont parus. Au long de 650 pages. ils retracent la large confrontation des partenaires les plm divers. Européens officiels et administratifs. praticiens'de terrain. qui se sont retrouvés à l'occasion de ce Colloque pour échanger leurs opinions et leurs expériences sur un sujet d'actualité brûlante. . L'avenir des agriculteum des régions difficiles à mettre en valeur, l'avenir de la nature qu'ils entretiennent. l'influence de la politique et de ‘ses. mesures d'application sur le patrimoine naturel. les propositions de lutte contre l'abandon rural. autant .de sujets qui m trouvent largement développûs dans cet ouvrage BON DE CZOIVIIVIANOE A compléter et retourner accompagné de votre règlement à : R.l.T.A.E. INRA / ESR D? 27 31326 ktanet Tolotan cedex / France Prix de l'exemplaire z PAC, régions défavorisées et protection de l'environnement 200 fr * 25 fr Frais d'envoi (libeller le chèque à l'ordre de RITAE) NOM .............. .. ADRESSE ........ .... .. u: c. nslu u/I- 1.- -...uluu .1./.n 1-4,.” .
le? D0357! L'UICN SOUFFLE SES QUARANTE BOUGIES 1 Les 5 et 6 octobre dernier. l'UICN 8 célébré son 40eme anniversaire; ëlle a choisi de le faire en France. ce qui fut un grand honneur pour nous- Nous consacrons a cet événement un mini- dossier dans lequel vous découvrirez : - le discours de Martin HOLDGATE. Directeur Général de l'UICN. — 1es buts et objectifs de la Conservation Mondiale. a moyen et long termes. — le discours de notre Premier Ministre. Michel ROCARD. qui assista ä cette célébra- tion. Si vous souhaitez en connaître davantage sur ce dossier. sachez que vous pouvez vous procurer deux autres éléments d'infor- mation : — la Déclaration de Fontainebleau (dispo- nible a la FFSPN). - le numéro spécial "40 ans d'Alliance avec la Nature" du Bulletin de l’UICN (disponible ä l'UICN - Avenue du Mont Blanc - CH 1196 GLAND - SUISSE). LES REALISATIONS ET LES OBJECTIFS DE LA CONSERVATION MONDIALE, par Martin HOLDGATE, Directeur Général de l'UICN, l'Alliance Mondiale pour la Nature. Nous sommes réunis ce matin pour rendre hommage a ces hommes visionnaires qui eurent le courage de créer l'organisation que nous appelons aujourd'hui l'UICN, l'Alliance mondiale pour la nature. D'autres, qui furent étroitement associés à sa création, et notamment Jean-Paul HARROY, mon très honoré prédécesseur, vous ont parlé des premières années avec une autorité que je ne saurais espérer égaler. Il est clair que la fondation de l'UICN fut un acte de génie. Mais ne dit-on pas que le génie, c'est 1 Z d'inspiration et 99 Z de transpiration ? Car l'inspiration en soi ne suffit pas. Sa réalisation exige un effort sans relâche qui surmonte les difficultés, les décep- tions, et le découragement. C'est bien grâce au dévouement et à la persévérance de tous ceux qui ont guidé les pas de l'UICN au fil des ans, que notre champ d'action n'a cessé de s'étendre. Laissez-moi vous donner quelques chiffres comme autant de jalons posés sur notre route. La première année, la toute jeune UIPN avait 80 membres: quatre états, cinq organismes publics et 71 organisations non gouvernementales. Ensemble, ils assu- raient une représentation de l'UICN dans 21 PAYS. Aujourd'hui, nous avons quelque 630 membres et nous travaillons dans 120 pays où vit plus de 90 Z de l'humanité. Le travail de l'UICN a pris forme alors que la terre que nous habitons subissait des changements profonds et rapides. La population humaine mondiale a doublé, passant de 2,5 milliards à 5 milliards. Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 Dans les pays en développement, la popula- tion urbaine a également doublé. La super- ficie des forêts tropicales denses a été réduite d'un tiers. Près des deux tiers des prairies sèches de la planète sont maintenant touchées par la désertification. Les concentrations atmosphériques mondiales de dioxyde de carbone ont augmentè de plus de 10 Z, la température moyenne du globe s'est élevée et le niveau des mers a monté de plusieurs centimètres. Nous ne savons même pas avec certitude combien de milliers d'espèces ont disparu avant que l'humanité, lentement, à contre- coeur, reconnaisse l'ampleur de son impact sur la terre. Paradoxalement, les 40 années écoulées ont vu croître une intense activité, nationale et internationale, en faveur de l'environnement. En 1948, la nouvelle Union Internationale pour la Protection de la Nature était pratiquement la seule organisation inter- nationale de conservation et les Nations Unies n'avaient encore jamais entendu parler d'environnement. Aujourd'hui, il existe des dizaines d'organisations inter- nationales s'intéressant au milieu naturel. Depuis 1972, nous avons un Programme des Nations UNies pour l'environnement. Plus de cent traités et accords internationaux sur l'environnement ont été conclus depuis 1948. Les ministères de l'environnement sont monnaie courante. Enfin, il ne se passe guère de semaine sans qu'ait lieu, ici ou là, une conférence importante sur l'environnement. Nous avons été les témoins des progrès rapides des connaissances scientifiques ainsi que de la compréhension des relations entre l'homme et la biosphère. Ces rela- tions sont énoncées dans la Stratégie mondiale de la conservation, publiée en 1980 par l'UICN, le PNUE et le Fonds mondial pour la nature avec la collabora- tion de l'Unesco et de la FAO. La stratégie, j'en suis convaincu, restera comme l'un des textes faisant autorité sur les relations entre l'homme et la biosphère. Elle dit clairement, pour la première fois, que la conservation et le développement sont les parties indis- sociables d'un tout et que l'une et l'autre sont au service de l'humanité. Elle souligne un point que nous avons tendance â oublier :que "la terre" et "le monde" ne sont pas la même chose. La terre est la planète où nous vivons, la planète sur laquelle a évolué la vie depuis 4 milliards 500 millions d'années une petite planète en orbite autour d'une étoile très ordinaire; une planète dont la surface est en bouleversement perpétuel, qui voit ses continents bouger, ses monta- gnes émerger et s'affaisser, ses glaciers croître et décroître mais une planète qui malgré les vicissitudes a préservé une atmosphère, des océans, des lacs, des rivières, des sols où la vie a pu s'implanter et se diversifier. Telle est la terre qu'un poète anglais d'un autre temps saluait comme "la mère de l'homme". Et le monde direz-vous ? La différence, c'est que le monde est la création de l'humanité les communautés et les civili- sations d'hommes et de femmes pétris
d'espoirs et de rêves, qui ont tant grandi en force et en nombre que le monde a main- tenant englouti la terre et menace de transformer ses systèmes naturels au détri- ment de ses peuples. L'essence de la Stratégie mondiale de la conservation c'est d'amener le monde et la terre à vivre en harmonie. Et c'est ce défi que nous devons relever. Mon collègue, Frederico MAYOR l'a admira- blement résumé en disant que nous avons passé trop de temps à débattre de la "problématique" et que nous devons main- tenant nous concentrer sur la "solutio- natique". Comment utiliser nos connais- sances pour résoudre nos problèmes ? Hier soir, nous avons entendu la Décla- ration de Fontainebleau. Elle nous rappelle sans détour que la terre, que notre espèce tient dans ses mains, est fragile et que nous avons la responsabilité de son devenir Elle nous rappelle que notre action doit, certes, s'appuyer sur la science, mais que pour réussir, elle demande des chan- gements profonds de l'attitude des hommes et de la société. Nous devons accepter que "le respect des droits de l'homme passe par le respect des droits de notre environnement". La survie physique, spiri- tuelle et culturelle de notre espèce dépend du soin que nous prendrons de la biosphère. Nous devons penser aux générations pré- sentes et futures et protéger les sols, l'air,l'eau et les espèces que porte la terre. Nous devons reconnaître que le développement fondé sur la surconsommation et le gaspillage n'est pas durable. Nous devons accepter que la garantie des droits fondamentaux de tous les peuples exige l'avènement d'un équilibre durable entre les populations humaines et les ressources naturelles qui les font vivre. Comment le faire ? Uniquement en analysant les systèmes sociaux et politiques et en comprenant l'inertie qui paralyse nombre d'entre eux. La tragédie de ces quarante dernières années, c'est que le rythme de la détérioration de la biosphère dépasse largement le temps de réaction des sociétés humaines - et que le monde politique n'a pas encore reconnu ce simple fait. Les gouvernements se félicitent, à juste titre, des nombreuses grandes victoires de ces quarante années - comme la Convention de Paris sur la protection de la mer contre la pollution d'origine tellurique - que je me rappe1le avoir négociée ici même, dans ce bâtiment. Mais tant que la dété- rioration sera plus rapide que le temps de réaction, ces actes, aussi admirables soient-ils, ne suffiront pas. Nous devons travailler en accord avec les systemes économiques et sociaux, dans l'esprit et la compréhension de toute la riche diversité des traditions et des croyances afin de susciter un changement qui soit harmonieux et réel. Un changement qui satisfasse aux besoins des communautes dans leur environnement. Un changement assez rapide pour prendre de vitesse le déclin environnemental et social et ren- verser la tendance. Voilà, pour moi, quel est le défi posé par la "solutionatique". Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 L'UICN, en tant qu'Alliance mondiale pour la nature, fera tout ce qui est en son pouvoir pour donner forme à la "solutiona- tique". Une de nos contributions consiste à fixer 12 objectifs pour la prochaine décennie et d'autres buts pour les quarante prochaines années. Ils ne sont pas exhaus- tifs mais nous pensons que s'ils sont remplis, la biosphère s'acheminera vers la guérison. Ils intéressent la conserva- tion de la diversité biologique. Ils trai- tent du patrimoine commun - l'atmosphère et les océans - ainsi que du continent partagé, l'Antarctique. Ils s'adressent aux systèmes socio-économiques. Nul doute que vous pourriez y ajouter d'autres objectifs - et nous espérons que vous le ferez car l'ouvrage ne manque pas. Mais nous croyons que si les grands cétacés retrouvent, dans les océans, la moitié au moins de leurs effectifs d'avant le massacre; si les produits chimiques qui détruisent la protection d'ozone au-dessus de nos tfies finissent par disparaître; si l'Antarctique reste ouverte aux peuples de toutes les nations, pour l'exploration scientifique pacifique et le plaisir de tous, si la moitié des forêts tropicales d'aujourd'hui et au moins 80 Z des animaux vertébrés des forêts pluviales sont réel- lement conservés; si nous disposons d'un réseau d'îles et de sites marins effective- ment protégés et d'une Convention interna- tionale efficace sur la conservation de la diversité biologique: si les plans de conservation et développement compren- nent la restauration d'au moins 30 Z des terres dégradées aujourd'hui; si les programmes pédagogiques et sociaux guident la population humaine vers un équilibre avec les ressources dont elle dépend, si les méthodes économiques tiennent correctement compte des ressources naturel- les irremplaçables et s'il existe un mou- vement fort et coordonné, bénéficiant d'un soutien politique solide, pour lutter contre la détérioration de l'environnement, le monde sera un jour un endroit plus sûr et meilleur. Les efforts de l'Alliance mondiale pour la nature vont tendre vers ces objectifs. Nous rendrons régulièrement compte de nos progrès.Nous ferons état des victoires et des défaites - et dans ce dernier cas, non pour condamner mais pour attirer l'at- tention sur les pays et les organisations qui n'ont pas la force de résister aux changements inexorables à l'oeuvre autour de nous et qui ont besoin d'aide. Nous le feront solidairement avec tous les états et organisations qui sont nos membres mais aussi avec les autres organisations internationales : l'Unesco, le PNUE, la FAO et le WWF, avec lesquels nous sommes fiers de travailler. Nous nous consacrerons à ces tâches dans l'esprit de la Déclaration de Fontainebleau avec la certitude que dans 40 ans, la terre sera encore saine et belle et que le monde sera en paix avec elle. 6 octobre 1988
EXTRAITS DU DISCOURS DE MONSIEUR MICHEL ROCARD, PREMIER MINISTRE, A L'OCCASION DU 40e ANNIVERSAIRE DE L'UICN " Vos Altesses Royales, Monsieur le Président, Messieurs les Directeurs Généraux, Mesdames et Messieurs les Ministres. Mesdames, Messieurs, Je suis heureux de vous accueillir en France pour le 40e anniversaire de l'UICN. A travers vous, qui nous avez fait l'hon- neur de venir à Paris, je suis heureux de saluer l'ensemble des 6O états et des 4OO associations qui en sont membres, et l'Unesco qui a largement contribué à l organisation de cet aniversaire. ... "Quelle terre laisserons—nous à nos enfants ?". Parmi toutes les questions que la politique se pose, celle-ci est cruciale, de plus en plus décisive. L'homme politique n'ignore plus l'importance des enjeux de la protection de l'environnement. Comment pourrait-il méconnaître que c'est, par excellence, un domaine qui nécessite et légitime son intervention, ou se rejoi- gnent la sauvegarde de l'intérêt général, et le souci du long terme ? ... Si elle doit être globale, l'action à entreprendre ne peut être uniforme. Elle doit tenir compte de l'interdépendance d'écosystèmes particuliers, à laquelle répond d'ailleurs celle de nos économies, ce qui implique que la protection de l'environnement doit s'effectuer sans introduire d'insupportables distorsions de concurrence. Elle doit tenir compte des conditions naturelles et du mode de production prévalant dans les diverses régions du monde. Car l'environnement ne doit pas seulement être abordé en fonc- tion de pollutions spécifiques émanant des pays industrialisés. Il doit être compris comme le système des conditions naturelles qui permettent aux hommes de subvenir à leurs besoins et de s'organiser pour vivre en société. C'est pourquoi on aurait tort de consi- dérer la protection de l'environnement comme un luxe de pays riches. C'est aussi une nécessité vitale pour les pays pauvres, même si les menaces et les ripostes ne sont pas toujours identiques. La contami- nation des eaux est une source de mortalité dans certains pays en voie de développement parfois aggravée par des catastrophes naturelles; dans d'autres cas, la dispari- tion des terres arables, la déforestation accélérant le ruissellement des eaux, l'érosion des sols, la progression du désert, sont bien plus qu'une atteinte au cadre de vie, puisqu'elles s'attaquent directement à la production agricole. Ce problème-clé, nous devons l'aborder avec modestie, et balayer devant la porte des nations industrielles. Pour prendre un exemple à titre de la protection de la faune, quand les européens plaident pour la sauvegarde de l'éléphant d'Afrique, on est en droit de penser à la survie de l'ours qui ne trouve plus les espaces naturels dont il a besoin. Et comment prétendre sauver les forêts tropicales, si les nôtres succombent, asphyxiées par Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 les pollutions industrielles ? Et ceux qui se déchargent sur les plus pauvres du fardeau de leurs déchets toxiques peuvent-ils se poser en donneur de leçons? Sur ce point, la France, pour sa part, n'a pas l'intention de se dérober à ses responsabilités, et ne permet pas que ses entreprises participent à un tel trafic Elle estime que s'il est malheureusement impossible d'éliminer la production des déchets dangereux par les industries, chaque pays doit en assumer la gestion, prévoir les équipements nécessaires, et qu'il est indigne d'une nation civilisée d'exporter les risques vers ceux qui ne sont pas outillés pour les maitriser. C'est pourquoi le Secrétaire d'Etat chargé de l'environnement, que j'ai placé direc- tement a mes côtés, a choisi de faire de l'élimination des déchets produits sur notre territoire l'une des priorités de son action. ...L'environnement est un problème mondial, qu'il faut analyser comme tel, et traiter comme tel. Pour y parvenir, il faut s'ap- puyer sur une prise de conscience aussi large que possible, dans l'opinion, et sur la mobilisation des citoyens dans tous les pays. Grâce aux réflexions des milieux scientifiques, qui ont souvent, en la matière, démontré davantage de prés- cience que les gouvernants, grâce au puissant relai des associations, nous ne partons pas de zéro. IL FAUT SALUER LE ROLE IRREMPLACABLE QUE JOUENT LES ASSOCIATIONS, DANS LA DEFENSE CONCRETE, AU JOUR LE JOUR, DE LA NATURE ET DU CADRE DE VIE; LEUR ROLE DE SENSIBI- LISATION DES POUVOIRS PUBLICS; LEUR FONCTION PEDAGOGIQUE AUPRES DU PLUS GRAND NOMBRE. SI NOUS VOULONS INSTAURER UNE DEMOCRATIE AU QUOTIDIEN, OU LES CITOYENS S'ASSOCIENT DAVANTAGE AU CHOIX QUI LES CONCERNENT, NOUS DEVONS NOUS APPUYER SUR ELLES. ...Les positions prises par le Président de la République, notamment dans sa "lettre aux français", témoignent de la priorité que mon pays attache à ces questions. La France se doit d'être au tout premeir rang des nations soutenant le développement des pays démunis, et j'ai moi-même rappelé devant le Parlement quelques uns des objec- tifs que le gouvernement s'assignait en la matière, qu'il s'agisse d'aide publique au développement, ou de mobilisation de jeunes volontaires dans le cadre d'un véritable "Corps Français du DéveloppementÏ Si j'évoque ici cet effort, c'est parce qu'à mes yeux, l'environnement doit devenir une composante essentielle de l'action d'ensemble en faveur du progrès économique dans le monde. Notre planète a besoin d'être aménagée dans l'intérêt des hommes qui y vivent. Problème mondial, intérêt supérieur de l'humanité, la protection de l'environ- nement appelle des solutions mondiales, transcendant les comportements égoistes à courte vue. Nous aurions accompli un progrès décisif s'il existait, sur le plan international, une véritable autorité dotée de pouvoirs de réglementation, d'in- vestigation et de sanction, qui garantirait
les peuples ce qu'on pourrait appeler le droit à l'environnement. La communauté internationale s'est dotée d'institutions diverses, qui abordent, de manière plus ou moins normative, les domaines qui exigent un code de conduite, une coopération, des arbitrages entre nations. L'environnement n'est—il pas digne de procédures comparables ? Certes. et je l'ai rappelé, il existe des institu- tions, des programmes qui s'attachent aujourd'hui efficacement à sa protection. Mais je pense qu'il y a lieu de réfléchir pour tous a une organisation dont l'environnement serait la vocation propre, qui pourrait fédérer, amplifier et rationaliser les efforts de tous, et qui aurait les moyens de faire respecter ses recommendations. cette réflexion, je ne doute pas que, quoi qu'il arrive, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature continuera à relever le défi. Le rapprochement qu'elle a su instaurer entre gouvernements, milieux scientifiques et associations, est le gage d'une réussite En vous livrant durable‘ Comment ne ferais-je pas mienne, pour c_nclure, cette formule qui nous rassemb_e aujourd'hui : "Nous ne sommes pas prqpriétaires de ce monde, nous ne faisonsüque l'emprunter à nos descendants". BUTS ET OBJECTIFS DE LA CONSERVATION MONDIALE PREAMBUEE Cette année fera date dans l'histoire. C'est l'année où l'humanité a pris cons- cience qu'une course est perdue quand un adversaire court plus vite que vous. Nous sommes en train de perdre la course contre la destruction des systèmes qui nous font vivre. Le climat se réchauffe. La couche d'ozone qui nous protège contre le cancer de la peau s'appauvrit de jour en jour. Les forêts tropicales de la planète ont été réduites d'un tiers depuis quarante ans. Près des deux tiers des prairies sèches sont touchées par la déser- tification. Les rhinocéros d'Afrique et d'Asie sont au seuil de l'extinction. Des centaines de milliers d'espèces ont disparu avant même que nous les ayons découveÿtes et leur ayons donné un nom. Si nous n'apprenons pas à changer notre mode de vie, et si nous ne nous décidons pas à agir au lieu de parler, nous connai- trons ;eut—être d'ici quarante ans un bouleversement de l'environnement et de la société d'une ampleur qui dépassera de loim les tragédies qu'ont connues récem- ment l'Ethiopie et le Soudan. Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 8 C'est l'année du 40e anniversaire de l'UICN l'Alliance mondiale pour la nature. Quels sont nos projets ? Nous lançons un appel â tous les peuples du monde afin que les Droits de l'homme soient respectés, ces droits dont nous parlons avec tant de fierté et que l'on ne saurait reconnaître sans respecter les Droits de l'environnement. Nous nous accordons pour dire que nous avons tous droit à une atmosphère et une eau pures, â de la nourriture et des abris en suffi- sance, et â des activités créatives qui nourrissent l'esprit. Ces fondements de la vie dépendent de l'environnement. Et ils sont minés parce que la destruction que tant de gens condamnent mais si peu empêchent, est plus rapide que les mesures correctives que les communautés du monde entier savent qu'elles devraient prendre. L'humanité doit trouver un nouveau chemin. Elle doit se montrer plus respectueuse, plus compréhensive et moins agressive à l'égard de la nature. Elle doit proscrire les modes de développement qui apportent aujourd'hui des avantages à court terme à une minorité au prix de l'érosion, de la destruction et de la pollution et en hypoçhéquant notre avenir à tous. L'huma- nité doit faire en sorte que le dévelop- pement durable mène les peuples vers une harmonie durable avec la terre. Ce changement doit intervenir à tous les niveaux de la société. Les gouvernements doivent, certes, prendre les rênes mais l 1 ' ‘ l" h "l eurs p ans sont voues a ec ec s 1 s ne tiennent pas compte du sort des commu- nautés rurales et urbaines les plus dému- nies et s'ils ne l'améliorent pas. Il faut qu'ils mettent à profit la richesse que constituent les connaissances et les traditions humaines si diverses, et fassent appel aux individus. Nous devons signer nos pactes personnels de non-agression avec la nature. L'UICN demande cet engagement, mais recon — naît que les progrès doivent être mesurés \ a l'aide de critères tangibles. C'est pourquoi nous nous sommes fixés douze objectifs, à court et à long terme, objec- tifs qui, si nous les réalisons, montreront que les peuples ont un espoir de gagner la course contre le monstre destructeur qu'ils ont lâché sur la terre. L'UICN est une Alliance - l'Alliance mondiale pour la nature - et travaille avec ses membres et par leur entremise. Ces membres - états, organismes de droit public et organisations non gouverne- mentales, répartis dans 120 pays - ont besoin d'un soutien accru pour réussir. L'appui d'individus et d'entreprises com- merciales. Un apport de ressources d'une ampleur sans précédent. Il a fallu à l'humanité plusieurs milliards d'années pour atteindre les quelque 5 milliards d'individus que nous sommes actuellement. D'ici 40 ans, le nombre de personnes qui essaieront de vivre de notre terre stressée et limitée aura pro- bablement doublé. Si nous réussissons. elles ont des chances de survivre. Si nous échouons, elles n'en ont aucune. Tel est le défi implacable devant lequel se trouve l'UICN pour son 40e anniversaire.
07 .mommumoummm somumeuou ou mousmoe mon uo onouon somummmumuuom oss .ousuusuuunuusm oss usm mmmon .whmm mon nsou msou mouwmamfimn nsoam mon so somuo>uow:ou ou WUHŒEOMUMG momamumuum WŒU h0UŒOUŒ oummm umsm äd Æ Mmuwühflä .nmuoH au Hosomuos .Ho:omuosaoumsm xsmo>ms usa mowssouuoou nsomuuo mon usmsofi no HMMUGOE Ufl0E0flflOhM>flU.H ou somuououawu ou ossesou ouosoe ma ouusou UGDEUUMUMUUO uouonmnaou uwmmnddlmlumm osamumnom usoEoamaso.a .ouwmuso usou onnmfinofi musmssesou on ou soma on usom .ouuoH un ou oan>snn osunoum ounmua oummsuou on ou owmw>m somumoa on A onnn ou oum>uom «sa osamuuuous<.n ou somum>uomnou ou omawumuum oss onomusoe musosseeou ma nom uoumoum oumnm nmmmldaumnwmumunmd .somamu on ou onnousums musoon ousoua on ou umson usom un osamumunomum somumuonmxo.U uosamumumm msmu mon m .m=omums mon mousou m uuo>so uo .u:omumo son m mmmnmus .wsnnom son usosmusou ss ouwou osamuuuou:<.H osa ouuow so oumom.uwdMIddImIudm osamuuumus<.a .nusoUàNo.U somuusuoum on msnu mowsmEmuusm nosonumuouUhn.U 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*** ‘k roaa a5: -*** AUX RENDEZ-VOUS DES 1000 COMMUNES - _2_l octobre : signature de la Charte du Syndi- cat dfitméïgement des Baronnies avec la FRAPNA Drôme. - _2_2 octoË . signature de la troisième Charte de l'Allier entre la commune de St POURCAIN-sur Sl0ULE et l'APENA - 22/23 octobre : stage de formation et environnemÎt" à BOIS JOUBERT. Stage essentiel pour l'opération "1000 communes" Contact SEPNB Loire Atlantique- ].C DEMAURE "Commune - fi novembre : rencontres régionales des Com- munes rurales à SOMMEVAL organisées par la commune et l'URCANE - 26/27 noËmbre stage de formation "Commu— ne et environnement" à MAUVEZIN. Contact sauvegarde du Gers- C. TOUZAN - Décembre réunion de présentation au Minis- tère ZleTËnvironnement de l'avancement de l'opé- ration- Comme vous pouvez le constater. la dynamique "1000 Communes" est loin d'être arrivée à son terme : au contraire, elle se développe. elle s'amplifie pour donner au réseau d'échanges d'expériences une dimension croissante A l'occasion du stage "Commune et Environne- ment" de CHALONS/MARNE (17/18 septembre der- nier) structure autour de l'opération "l00O CEE", les trois Communes de la région ayant signé une Charte (SOMMEVAL - RETHEL - OUDINCOURT) ont été représentées. La commune de SOMMEVAL et l'URCANE ont sou- haité promovoir la prise en compte de l'environ- nement et susciter l'engagement de nouvelles chartes communales environnement dans leur région en organisant les Rencontres Régionales des Communes rurales (8 sponsors régionaux sont associés à cette manifestation). l. communes et l. associations engagées dans les 1000 CEE échan- geront leurs expériences. La commune de ST POURCAlN SUR SlOULE et PAPENA vont signer prochainement la troisième Charte de l'Allier. Les maires d'YZEURE-SUR-ALLlER et de MONETAY SUR-ALLlER, toutes deus signataires d'une Char- te "l000 Communes" avec l'APENA, seront égale- ment présents pour faire un point sur l'état d'avancement de la Charte. L'Atelier Vert de Fontainebleau a choisi comme terrain d'étude pour ses stages de formation en direction d'élus locaux deux communes signa- taires. Les communes et associations signataires qui l'ont souhaité seront très prochainement connec- tées sur le réseau télématique ENVlR du Minis- tère de «l'Environnement sur lequel la coordina- tion "1009 CEE" a déjà une boîte aux lettres. Lettre du hérisson n°95 — oct. 88, 10 "l000 Communes", une opération ambitieuse? Sans doute. mais la dynamique "1000 Communes" c'est ça : tous ces événements qui témoignent d'une volonté réelle d'oeuvrer en fa-ucur du: l'cnviron nement. C'est un pari qu'il appaitienl à tions régionales, relever. vous, départementales ct 10.6165. de Le dialogue et la concertation sont des éléments essentiels pour la protection de l'environnement. ll est toujours temps pour vous d'amorcer la discussion avec des élus. Une structure au sein de la FFSPN est à votre service pour vous aider à élaborer vos chartes. Un dossier complet "l000 Communes" sera pzésentë dans la prochaine Lettre du Hérisson. Xuan Thao DO KHAË chargée de mission APPEL URGENT AUX ASSOCIATIONS Le problème des dates d'ouverture et de ferme- ture de la chasse au gibier d'eau fait actuel- lement parcourir un grand frisson dans le monde associatif et les milieux cynégétiques. et ébranle qu'aux couloirs du Conseil d'Etat. A propos de la fermeture au gibier d'eau, de nombreuses procédures devant les juridictions administratives sont en cours ou sur le point de l'être. De nouvelles initiatives se font jour. - Ces initiatives témoignent du dynamisme des associations, du bon niveau de leurs connais- sances juridiques. Une prise de conscience s'est véritablement faite de tout 1e parti qui pouvait être tiré des -dispositions du Code Rural et sur- tout de la Directive Européenne sur les oiseaux du 2.04.1979. - Ces initiatives nombreuses comportent cepen- dant un risque s'il n'est pas établi de coordina associa.
tion entre les diverses associations et s'il n'est pas défini de stratégie judiciaire commune sur ce problème. C'est le risque de l'apparition d'une jurispru- dence confuse et contradictoire sur le sujet. en raison des diverses interprétations que peuvent faire les tribunaux administratifs des contextes ‘locaux et des dispositions mêmes de la Direc- -tive. 1l est apparu donc important de faire un pre- mier bilan approximatif de ce qui a été entre- pris et d'appeler les associations à faire conver ger vers la Fédération toutes les informations dont elles disposent. La Fédération doit ici jouer son rôle de centra- lisateur et d'informateur 1V ÆLAE 1l faut bien distinguer le dossier ouverture au gibier d'eau. du dossier fermeture. l- Dossier ouverture au mois de juillet. La LPO et la FFSPN ont déposé le 23 octobre 87 l6 recours en annulation à l'encontre des arrê- tés du Ministre de l'Environnement ouvrant la chasse au gibier d'eau. le l8 juillet l987 dans les départements du Nord. du Pas-de-Calais. la Somme. l'Oise. la Seine Maritime. l'Eure. le Calvados. la Manche. l'1lle et Vilaine. la Gi- ronde. les Landes. l'Aude. la Marne. les Hauts de Seine. la Seine-St-Denis et le Val de Marne. Ces recours ont été engagés avec comme moyen principal la violation de l'article 7 de la Direc- tive Européenne sur les oiseaux qui prescrit aux Etats de veiller à ce que les espèces auxquelles s'applique la législation de la chasse. ne soient pas chassées pendant la période nidicole ni pen- dant les différents stades de reproduction et de dépendance. ni pendant leur trajet de retour vers leur lieu de nidification. Dossier fermeture au mois de février. Trois jugements au moins ont été rendus à notre connaissance sur le fondement du même article de la Directive. - le Tribunal Administratif de Grenoble a annulé le 28.ll.87 l'arrêté du préfet de l'lsère du 4.8.87 en tant qu'il autorisait la chasse au gibier d'eau jusqu'au 28.2. - Par un jugement du même jour. le même tribu- nal en a fait autant de l'arrêté du Préfet de la Drôme du 7.8.87 - Le Tribunal Administratif de Lyon le 27.4.88 a annulé l'arrêté du Préfet de l'Ardèche du 20.7.87 et celui du Préfet du Rhône du 20.7.87 Le Ministre de l'Environnement a fait appel de ces jugements qui sont donc actuellement soumis au Conseil d'Etat. Mémoires et réponses ont été échangés par les Parties. L'Union Nationale des Fédérations Départemen- tales de chasseurs qui n'était pas partie en première instance a déposé un mémoire en inter- vention devant le Conseil d'Etat. Elle a consi- déré en effet que l'enjeu était suffisamment im- portant pour l'avenir de la chasse au gibier d'eau en France pour que sa voix soit entendue Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 11 par le Conseil d'Etat. C'est devant cette inter- vention. de l'Union. que la LPO et la Fédéra- tion ont décidé elles aussi de déposer un mé- moire en intervention. compte tenu du fait que le débat prenait un caractère national. L'affaire a été confiée à Maître ROCHE. avocat de la LPO et de la FFSPN. en liaison avec Mai- tre BRARD du barreau de Valence. ‘3/ êPîÊE_’_‘Eë_Ë9ÊlAE9'Ë ll est très important que la Fédération puisse avoir une vue globale de toutes les procédures en matière de chasse en général et de chasse au gibier d'eau en particulier. Il est donc de- mandé instamment à toutes les associations con- cernées de faire-parvenir d'urgence à la fédéra- tion (à l'attention de D. NORMAND et P. FORNAl- RON) les documents dont elles disposent. dès lors que ces procédures s'apP\xient sur la Directive Européenne et/ou sur les dispositions du Code Rural - recours devant les Tribunaux Administratifs - mémoires- procédures - jugements des Tribunaux Administratifs - éventuellement procédures d'appel. C'est seulement si la Fédération dispose d'une bonne information que pourra être menée à bien une réflexion globale. sur les moyens les plus propres à faire évoluer le problème des dates d'ouverture et de fermeture de la chasse au gibier d'eau en France. Une réunion aura lieu prochainement réunissant les responsables des principales associations con cernées par ce problème à l'initiative de M. P. FORNAIRON. Associations. à vos photocopieuses ! D. NORMAND responsable du service juridique Information de dernière_r_ni_nute Le Conseil d'Etat viendrait de rendre un arrêt faisant droit à la requête de la FFSPN et de la LPO. et annulant les arrêtés ayant ouvert la chasse au gibier d'eau le l8 juillet l987 . dans l6 départements. . . .Suite au prochain numéro. . . DISTINCT/fil! "LA MAISON DE L’ORI'1E” GRAND PRIX 1988 DE LA FONDATION ‘NATURE ET PATRIMOINE” Depuis sa création en 1.984, Za Fondation ”Na- ture et Patrimoine” dont le mécêne est FORD, a décerné 5 fois son Grand Prix et ses 7 pria: annuels et chaque fais, l'un des membres du jury était Jean CARLIER qui nous présente ici quelques-uns des lauréats 1.988.
IBIS ROUGES ET FUMEE DE TABAC Distinguer 7 lauréats parmi 93 candidats n'est pas facile les scrupules des jurés doivent ré- sister aux qualités évidentes de certains dos- siers qu'il faudra quand même écarter. Cela dit en préambule pour que les "recalés" ne se déses- pèrent pas il y a parmi les lauréats 1988 plusieurs "recalés" de 1987 qui ont eu raison de peiÎé-vérer. D'autant que les candidats peu- vent jouer sur 7 tableaux Prix de l'Urbanisme des zones rurales. du patrimoine architectural. du patrimoine culturel, de l'environnement-éco- nomies d'énergie et des jeunes. A quoi s'ajoute un Prix de l'lndustrie qui n'est pas accompagné d'un chèque. Les 6 autres reçoivent 20 000 F avec leur diplôme et parmi eux est choisi un Grand Prix qui perçoit un chèque supplémentaire de 30 000 F. soit au total 50 000 F. Et ce n'est pas tout. Son titre national lui permet de con- courir pour le Grand Prix Européen qui double le pactole. L'EN|EU DU GRAND PRIX EUROPEN C'est ce qui est arrivé en 1981. au premier bé- néficiaire. Christian BOUCHARDY pour ses tra- vaux sur la loutre. D'abord lauréat du Prix des zones rurales puis Grand prix national puis Grand Prix européen que depuis. aucun Fran- çais n'a plus décroché. Ce qui donne une chance supplémentaire au Grand Prix national 1988 "La Maison de l'Orme" présenté par le CREPAN (Comité Régional d'Etude pour la Protection et l'Aménagement de la Nature) dont le siège est à CAEN et dont l'animatrice est ]osette BENARD ex-secrétaire générale de la FFSPN. Une action persévérante commencée en 1980 et qui peut se poursuivre indéfiniment. pour sauver l'orme. un arbre menacé de disparition et qui fait partie de nos paysages ruraux et urbains (d'où le Prix de l'URBANlSME qui lui est intentionnelle- ment attribué). Sauvé si possible. par les moyens les plus divers. depuis la plantation de boutures saines jusqu'à la diffusion d'auto- collants ou de bijoux-feuilles d'orme. en pas- sant par la création de "La Maison de l'Orme" ou Ormathèque qui sera ouverte au public. Ce Grand Prix national devant contribuer à réali- ser ce dernier projet. Avec dans un avenir plus proche. la dure compétition du Grand Prix Euro- péen pour lequel l'an dernier. s'affrontaient 1l. pays (les 12 de la Communauté plus l'Autri- che et la Suisse). Mais le CREPAN a un atout: l'orme fait partie du patrimoine européen. au point qu'avant d'atteindre la France. la pre- mière alerte de sa maladie est partie des Pays- Bas. UN GUIDE PRATIQUE DU NON-FUMEUR Cependant ce bel arbre ne doit pas cacher la "forêt" des autres lauréats. D'abord le Prix des zones rurales quî pour la première fois. concerne un département d'Outre-Mer : la Guyane.L'ARDEA (Association pour la Recherche et la Diffusion de l'Ecologie Animale) a présenté une "campa- gne échassiers" pour "la sauvegarde des oiseaux du littoral guyanais" en plusieurs actions con- crètes après plusieurs mois d'études sur place. prise de 3 000 clichés. expositions. articles. émissions de radio et de télévision. bande des- sinée. brochure "à l'école des oiseaux" à pa- rattre en janvier 1989. distribuée gratuitement aux écoliers à 10 000 exemplaires etc.. Bref une sensibilisation tous azimuts des enfants et des adultes en cette Guyane qui en a tant besoin ravagée qu'elle est par les braconniers et les trafiquants de toutes sortes. L'un des responsa- bles Arnaud GRETH est même fier de la solution 12 Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 LES 8 LAU REATS 1/ Prix_d_e_1'U_R2aN_1sM_E_er ÆB/Aflâjflü "La Maison de l'Orme" présenté par le CREPAN (Comité Régional d'Etude pour la Protection et l'Aménagement de la Nature) 2/ Prix des ZONES RURALES: "Sauvegarde des oiseaux de Guyane" présenté par l'ARDEA (Association pour la Recherche et la Diffusion de l'Ecologie Animale) 3/ Prix du PATRIMOINE ARCHITECTURAL: "Restauration du bâtiments d'une ferme du XVIe siècle" présenté par les Foyers Ruraux Bressans. 4/ Prix du PATRIMOINE CULTUREL: "Sauvetage. restauration conservation de l'Art sacré diocésain" présenté par l'Association du Musée d'Art sacré de Mours. 5/ Prix de l'ENVIRONNEMENT 1 "Domaine de Ramonette" (Nord de la Meuse - à cheval sur la frontière franco-belge) présenté par le Conservatoire des Sites Lorrains. 6/ Prix_ï [EUNË z "Sensibilisation au milieu marécageux" présenté par la coopérative scolaire de CHINDRIEUX (lac du Bourget). 7/ Prix de l'lNDUSTRlE "Eurelag" présenté par une société d'élagage écologique fondée par quatre jeunes de 20 à 30 ans. 8/ MENTION SPECIALE : "Association TABAC-ENVIRONNEMENT" pour éditer un "guide pratique du non-fumeur". alternative mise au point par l'ARDEA pour ten- ter de sauver l'ibis rouge menacé de dispari- tion par le commerce des fleurs articicielles fa- briquées avec ses plumes : la teinture de plu- mes de volailles de basses-cours. Tous les lauréats seraient à citer. depuis le projet européen puisque franco-belge présenté par le Conservatoire des sites lorrains jusqu'au Prix des jeunes attribué à une coopérative sco laire qui se consacre à la survie d'une zone humide en passant par la "mention spéciale" accordée à l'Association TABAC-ENVIRONNEMENT qui va publier un "guide pratique des non-fu- meurs" et qui plutôt que par la menace. la peur et la contrainte. lutte contre le tabagisme par l'humour en tracts. affichettes. dessins à lé- gendes. et publication baptisée "Dinosaures"(une espèce disparue à cause du ...tabagisme). Enfin gagner un prix étant une façon parmi d'autres d'attirer l'attention des médias (ce qui vaut mieux que de se contenter de s'en plain- dre). avis aux amateurs qui envisagent de con- courir l'année prochaine . FONDATION NATURE ET PATRIMOINE - 7. rue Emile Cossonneau- 93360 NEUILLY-PLAISANCE. Que les vélléitaires ne craignent pas de surme- ner les malheureux jurés ! jean CARLlER.
L'ours en détresse L'ours des Pyrénées n'a pas de chance. Le dernier grand fauve de France est aujourd'hui confiné dans les vallées (Aspe et Ossau, dans les Pyrénées- Atlantiques. et Luchonais. dans les Hautes-Pyrénées). qui ne sont pas incluses dans le parc national des Pyrénées. ll est donc constamment dérangé par les chasseurs en battue aux san- gliers ou par les bulldozers en train de percer des pistes fores- tières ou des routes nouvelles. Tant et si bien que. malgré les mesures de protection inté- grale prises depuis quinze ans, le nombre d'ours n'a cessé de diminuer. Le a groupe ours s, mis en place en 1984 pour sui- vre le plantigrade à la trace, estime auiourd'hui la population ursine totale à quinze ou seize spécimens. dest-ù-dire que l ne reste plus qu'une vingtaine d'ours en France. éparpillés dans toute la chaîne des Pyrénées. les spécialistes les plus pessimistes avancent même le chil- lre de douze. quinze au maximum. A la lin du siècle dernier, les ours peuplaient les loréts de tous les massils montagneux de notre pays (Alpes. Jura. Pyrénées). lls onl dis paru les uns après les autres. principalement à cause de la chasse. Depuis plus de cin- quante ans. ils ne survivent que dans les ‘Pyrénées. où leur nombre diminue d'année en année. Malgré les mesures de protection mises en place depuis I955 pour sauvegar- der l'espèce. le sort des ours lrançais sem- ble auiourd'hui bien compromis. Comment cette silualion dramatique s'explique-telle? Ennemi ancestral de l'homme. l'ours a été vidime de la chasse depuis les lemps pré- historiques. Jusqu'à l'apparition des armes a leu. la lutte était égale. Mais le lusil a placé l'homme dans une position de lorce. Depuis Pour en savoir plus Groupe Ours Pyrénées BP 508 - 64010 Pau Université Cedex. Societe de protection de la nature Midi-Pyrénées: 54 rue Leo Lagrange - 31400 Toulouse. Tel: 61.54.40.50. Lettre du hérisson n°95 —- oct. Le Monde LA PEAU DE L’OUR doux ou trois animaux ont mys- térieusement disparu en quatre ans. c Le seuil critique est atteint. note M. Gilbert Simon. conseiller technique au ministère de l'environnement. Nous avons une population relictuelle. com- partimentée et vieillie. pratique- ment incapable d'assurer sa reproduction. n Pour enrayer l'inévitable déclin; le secrétaire d'Etat à l'environnement, M. Brice Lalonde. est décidé à réintro- duire quelques ours européens destinés à cr renfocer » les effec- tifs avant qu'il ne soit trop tard. ir Mais on sera très prudent. note M. Simon, et l'on attendra les résultats de l'expérience américaine pour se lancer. a En attendant. dès le printemps pro- chain. des opérations de nour- rissage seront menées. afin d'accroître la capacité de repro- duction des femelles et surtout de fixer les ours sur un territoire plus restreint qu'actuellement. 2/3 OCT 88 I972. la chasse est totalement interdite. mais le braconnage se poursuit. C'est ainsi qu'en I982. une ourse et son petit ont été abattus. Le poison a aussi lail œuvre de destruction. Employé surtout par les bergers pour se débarrasser de cet amateur de brebis. il pré- sentait l'avantage d'être lacile d'emploi et sans grand risque pour l'empoisonneur. Un peu de strychnine sur le cadavre d'un mou- lon. et le tour élail joué. Protection? Des routes! les chasseurs ne sont pas les seuls à incriminer. les méthodes modernes d'exploi- tation lorestière. l'ouverture de routes dans la montagne, l'augmentation du tourisme (randonnées et ski) ont réduit considérable- ment les biotopes de l'animal et morcelé les zones où il vivait. L'ours est un omnivore: une grande partie de son alimentation est constituée de végétaux (herbes. graines. lruits) et il doit parcourir de grandes étendues pour trouver àse nourrir. Au luret à mesure que son aire d'occupation se rétrécit. la dil- ltcullé augmente. réduisant d'autant les chan- ces de survie des ieunes; quant aux adultes. ils doivent se disperser à la recherche de nouveaux lieux. ce qui ne lacilite pas leur reproduction. Une série de mesures de protection de l'ours avaient été prises dès 1955. lnsulltsan- tes ou mal respectées. elles n'ont pu enrayer leur déclin. et ce n'est qu'en I971 que le FlEP (Fonds d'intervention écu-pastoral) a pu 88 13 Reporterre Ours empaillés septembre 88 laire adopter des mesures plus ellicaces: indemnisation des brebis tuées aux bergers. lacililés de transport de matériel pour les ber- gers installés dans les zones à ours. campa- gne de sensibilisation menée dans les vallées et auprès du publie En 1983. le Groupe Ours a été lormé par les grandes associations nationales de protection de la nature. des associations régionales. des élus. des bergers. Ce Groupe a obtenu du Ministre de l'Envi- ronnement de l'époque. Huguette Bouchar- deau. la création d'un Plan Ours. Mais si l'on analyse de près les sommes attribuées à la protection des ours. on cons- tale que les investissements en équipements routiers dégradants pour le milieu (pistes ouvertes dans les zones a rouges n. roule tou- ristique de l'Hospice de France) sont I5 lois plus élevés que le budget consacré à l'ours et à son milieu. Et sur place. certains élus sont lranchement opposés aux mesures de protection. tandis que la population consi- dère souvent l'ours comme un lauve agres- sil et dangereux. L'avenir de l'ours des Pyrénées reste donc incertain. Pour laire con- nailre son action et sensibiliser un très large public au problème. le Groupe Ours s'est associé à un sponsor. la Maison de Valérie. avec qui il organise dillérents événements. dont une grande exposition au Museum d'Histoire Naturelle à partir d'octobre. L'année 89 sera peut-être l'année de l'ours. Souhaitonslui longue vie! Isabelle Jarry oct 88 Le Muséum national d'Histoire naturelle pré- sente du 5 octobre au 31 août 89 une exposi- tion ; « D’ours en ours », consacrée, comme son nom l'indique, aux ours du monde entier, de la préhistoire à nos jours. L'exposition est conçue comme une promenade à travers un de leurs territoires. Empreintes dans la boue, grillades sur tronc d'arbre, fourmilières éven- trées, crottes... nous amènent petit à petit à des cavernes remplies d'une vingtaine de ces su- perbes carnivores... empaillés. On peut évi- demment regretter qu'il ne reste que ces déri- soiresdépouillesdeceluiquifutjadisconsidéré en France comme le roi des animaux. Notons cependant qu'il reste encore une vingtaine d'ours vivantà l'état sauvage dans les Pyrénées. le Nouvel Observateur no», 1em- A
La plus importante exposition jamais consacrée au grand plantigrade s'ouvre le 5 octobre prochain au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris (1): une vaste opération de sensibilisation du public pour sauver le dernier représentant de notre grande faune sauvage. isparus totalement des Alpes depuis 1937. nos dorniers ours bruns subsistent tant bien que mal dans les Pyrénées. Une douzaine d'entre eux se promène à l'ouest de la chaîne — dans les val- lées d'Aspe. d'Ossau et de Barre- tous — 5 ou 6 dans le Luchonnais. quelques-uns en Ariége et au voisi- nage de l'Andorre. Comment l'ours brun. qui autre- lois peuplait toute la chaîne. est-il devenu si rare? L'homme en est responsable. Depuis les temps les plus reculés le Pyrénéen chasse l'otirs. son ennemi héréditaire. ce monstre u dévoreur s: de brebis . un animal quasi-mythique que la lé- gende présente comme un ravisseur île lemmes. un symbole de sexua- itc. Un territoire insuffisant Or. l'ours n'enlève pas les bergè- res et il n'est qu'un modeste carni- vore. ll ne mangerait pas plus d'un nvin et demi par an au maximum. l'essentiel de son menu étant consti- tué de lruits sauvagos. d'insectes. de petits mammilères. Cela suflit pourtant pour que les bergers aient pris l'habitude de lui tirer dessus ou de Fempoisonner à la strychnine. Depuis 1960. le plantigrade est strictement protégé. Ce qui n'a pas empêché. entre autres. la u me- prise u d'un chasseur de sanglier qui en 1982 tua une ourse et son petit. Cette mesure n'a pas non plus réglé le problème du braconnage. Fusils et poisons ne sont pas seuls en cause. La destruction du biotope de l'ours est actuellement _la pre- miere responsable de sa disparition. Les Pyrénées exploitées pour le bois et le tourisme ne lui offrent plus assez d'espace paisible. L'ours se réfugie dans les vieilles forets des pentes de moyenne et haute mon» tagne. ll cherche sa pitance à la limite supérieure des pâturages de 500 à 2 O00 mètres. ll marche beau- coup. peut parcourir des dizaines de kilomètres en une seule journée. De nature méfiante. il évite les sentiers et reste en lisière de forèt pour pouvoir s'y réfugier en cas d'alerte. S'il est affamé. il lui arrive cependant de descendre dans les grandes prai- ries. Ce biotope est menacé‘ de toutes parts. La construction de routes fo- restières provoque des glissements de terrain qui l'effraie. L'urbanisa- tion croissante de la montagne —— les stations de ski se multiplient sur la chaine -—- le dérange comme les tracteurs et camions qui transpor- tent le bois: sans oublier les chas- seurs et touristes. de plus en plus nombreux. C'est beaucoup .pour un animal qui a un besoin vital de tran- quillité; notamment pour se repro- duire. Le taux de naissance est ac- tuellement très bas: les mâlos et lemelles ayant des difficultés à se rencontrer. L'ours aurait pu trouver refuge dans le Parc National des Pyrénées. Mais. celui-ci ne couvre que 5 ‘la des zones fréquentées par le planti- grade. Créé en 1975. le FlEP (Fonds d'in- tervention Eco Pastoral) ne cesse avec l'aide du WWF de multiplier les actions en faveur de l'ours. Créé en 1983. le groupe Ours qui réunit le FlEP._.| société de protection de la nature du Sud-Ouest. la_ FFSPN. le Clïib Alpin. l'O.N.F.. etcÏÎÏnilite et travaille pour préserver le biotope de l'ours et. en même temps. le réhabiliter aux yeux des populations. Limiter au maximum l'exploitation des forêts où il vit. moyennant une compensation financière pour les communes. est un objectif priori- taire du plan de sauvegarde des ours. Certaines routes forestières sont déjà interdites aux véhicules. En plusieurs endroits le bois est transporté par des câbles pour limi- ter Ie dérangement. La campagne de sensibilisation lancée d'abord auprès des bergers commence à porter ses fruits: l'idée de l'ours à protéger —— tout simplemont parce qu'il existe —— fait son chemin. Les bergers qui reçoivent de substantiel- les indemnités voient d'un moins mauvais œil les dépradations cau- sées par l'ours dans les troupeaux. Le plantigrade. s'il mange peu de bétail. affole les bétes qui, parfois. se cassent une patte : sans compter que le berger met des journées à rassembler un troupeau qui. effrayé par l'ours. s'est égaillé dans la na- turo. Deux brebis pour une Pour une brebis perdue. le berger reçoit actuellement une indemnité qui représente deux fois sa valeur. Chaque été. grâce aux fonds du Ministère de l'Environnement. maté- riel et nourriture sont transportés gratuitement par hélicoptère dans les hautes vallées. Les bergers ont aussi une radio-émetteur à leur dis- position. En contrepartie. ils doivent laisser l'ours tranquille. Sauver une espèce menacée coüte cher. Le groupe Ours a trouvé un mecéne: la Maison de Valérie (une entreprise de vente par corres- pondance spécialisée dans l'équi- pement de Ia maison). L'exposition du Muséum d'Histoire naturelle a pu voir le jour grâce à son concours. Les visiteurs y découvriront les ours du monde entier. lls verront notre Martin surpris au cœur de son terri- toire : un document filmé excep- tionnel. Plusieurs animations à thème inciteront le public à s'inté- resser davantage au son de l'ours. Parallèlement. le groupe Ours. la Maison de Valérie et le Ministère de l'Environnement étudient la possibi- lité d'acclimater l'ours des Carpates dans les Pyrénées pour renforcer les populations existantes et. éventuel- Iement. sa réintroduction dans les Alpes. Autant d'initiatives qui de- vraient lui faire reprendre du poil de la bete. Christiane Sacase (1) Exposition du 5 octobre 1988 au 31 août 1989. Muséum d'Histoire naturelle. 38. rue Geoffroy Saint» Hilaire. 75005 Paris. La Voix des Bêtes Juil/Aout 88 i) . -.J ous vous demandez a quoi ser- vent les ours? Si vous posez la uestion a .lean-Pierre Raflin. il vous répondra: «Et la .lo- conde? L'ours. c'est notre pa- trimoine naturel. comme le Mont Saint-MicheL un point c'est tout.» Un patrimoine qui en a vu de toutes les couleurs: tout au long des siècles personne ne s'est géné pour avoir sa peau. Les bergers I'accusaient de détorer leurs moutons, ils l'empoison- naient a la strychnine. Comme il fait l'amour à la manière des humains il est devenu. dans les légendes. celui qui engrossait les montagnardes. Frappé de malédiction parce qu'il est l'unique ani- mal à posséder notre registre vocal. u l'ursus arctos n. sumommé « pied nu» dans les Pyrénées gasconnes. a souvent payé de sa tie son tro'p proche cousi- nage avec l'homme. S'il a survécu au massacre c'est simple- ment parce que l'on peut tuer un animal mais on n'assassine pas un mythe: l'ours est toujours rèsent dans les contersations. les mémoires et toutes les histoires qui fleurissent à travers la chaine des Pyrénées. Et puis. il a ses chetaliers senants comme Jean-Pierre Raflin. responsable du "Groupe ours’ national. professeur d'écologie. qui lui consacre tous ses loisirs. Son idée fixe? La tranquillité de notre mammifère plantigrade atant tout Simplement Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 pour qu'il puisse se reproduire. Créé en I983. le "Groupe ours" a été constitué autour du Fonds d'interven- tion écu-pastoral et de la Société de protection de la nature Midi-Pyrénées. l réunissait des associations et des individus tous amoureux de l'ours. panni lesquels des spécialistes de la nature et de l'écologie. des scientifiques. des élus. des enseignants. des bergers et un mécène pour nounours — une entre- prise de vente par correspondance- «La maison de Valérie». Objectif. de- venir groupe de pression en créant un courant d'opinion irrésistible en faveur de la sauvegarde des ours pyrénécns. Une campagne qui récolte ses fruits aujourd'hui puisque. dés ce mois-ci. notre Martin national va devenir l'ani- mal sauvage le plus populaire: le Mu- séum national d'histoire naturelle lui consacre uneexposition qui durera prés d'un an. A la manière d'un naturaliste. Ie visiteur découvrira à travers l'his- toire. la science. la biologie. l'ethnologie les ra ports ue l'homme a entretenus avec ‘ursus epuis la nuit des temps... Bref en dépit des mauvaises langues. des chasseurs et des montreurs d'ours. no- tre griuly national sort de la mytholo- gie pour redevenir un simple animal. Et pas n'importe lequel: l'un des demiers fauves de la planete dont la réputation de solitaire n'est plus a faire. ll ne reste aujourd'hui qu'une ving- PATRlMOlNE laine d'ours sur les deux versants des Pyrénées. Des animaux qui ont appns depuis longtem s ue l'homme n'est pas un mamnii ere réquentable. Plan- qués lejour. ils se déplacent la nuit. Dés que le printemps s'instalIe.Maitre Mar- tin. 'Lo Mossu". comme on l'appelle dans la région perd toute prudence pour unepoignée de miel dont il raffole. Après son passage. il laisse des founni- lièrcs éventrécs. des terriers de rongeurs labourès. des arbres griffés. d'énormes . pierres retoumées. Et surtout la trace de ses ènonnes pattes imprimées dans la boue des sentiers dans ces tallées d'Aspc et d'Ossau aux noms qui chan- tent encore la transhumance. malgré le! foréts dont le bois est l'une des richesses de la région. Comme les Pyrénées sont belles. les rotecteurs de la nature s'achamenl à es protéger. Une entreprise bien dilTt- cile que de concilier ceux qui prônent le tounsme. les chasseurs qui veulent plus d'espace et les bergers qui ne veulent plus trembler pour leurs brebis. En attendant que l'ours réoccupc son an- cien territoire. les récits émerveillés de ceux qui ont un jour croisé cet animal magique remontent à la surface. Montreur d'ours. voilà un métier qui noum'ssait son homme. La foule était toujours nombreuse pour admirer ces 'oussaillés" qui ont fait leur appantion vers I830. On en a compté jusqu'à 200. 14 Le Muséum, montreur d'ours On peut tuer un animal, mais on n'assassine pas un mythe. Dans les Pyrénées, une vingtaine de plantigrades jouent les héros. Et le Muséum national d'histoire naturelle leur rend hommage. surtout en Ariége. vers la fin du siècle demier. C'est a cette ép ue que l'on a imprimé et vendu le pus de cartes postales consacrées à l'ours. aux mon- treurs et autres dresseurs. Les Parisiens découvraient ainsi. dans leur coumcr. u'au sud de Ia France survivait un auve auquel on prétait to_i_ites les féroci- tés. mais que. en méme temps on réus- sissait â domestiquer. Une profession en partie responsable de leur dispari- tion: pour s'emparer des oursons. il fallait tuer la mère! Aussi. vers I840. il n'y avait déjà plus d'ours dans cette région. On commença à les importer de Russie. ils arrivaient par bateau à Mar- seille. . Outre les saltimbanques, les tueurs professionnels d'ours ne manquaient pas. lls l'abattaient au couteau. au pieu. plus lard au fusil. La fourrure rappor- tait gros. La chair aussi: les rognons et les jambons pour les repas de l'été. Ia graisse pour les rhumatismes et la re- pousse des cheveux. avec la dépouille du 'Mossu". on était assuré de récolter quelques pièces dans les villa es. Aujourd'hui.lapoignéede« ous qui sont préts a mettre a bas des pr jets èconomico-sociologiqurs pour respec- ter une poignée de planiigades mena- ais d'extinction. ont adopté l'ours comme passion. A en devenir lyriques: pour eux parcounr une forèt fréquentée par des ours. c'est marcher dans une Libération forèt qui a une âme. lIs affinnent qu'il suffit de savoir qu'ils sont là quelque part. pour que la nature ait une autre dimension. «Puisque de nosjours il est quasiment impossible d'observer un ours en liber- té. Ie public se doitd'aller à lui. a travers cette exposition». explique .lean-Pierre Raffin. «Pensez que méme un tieux berger que je connais. n'a. durant sa longue tie. vu des ours qu'à trois re- riscs: deux vivants et un mort... En eur laissant un territoire libre et natu- rel. ils auront le temps. au fil des années. de reconstituer une population. ll était indispensable que ce problème de- tienne national.» Si l'ours doit étre sauvegardé. au méme titre que les mo- numents culturels ou architecturaux. attention. il est illusoire de le ramener dans un milieu où il ne peut pas survi- vre. Or. pour l'instant le seul point acquis et positif. c'est l'interdiction de la chasse qui remonte a I967. Ce qui n'a pas empêché. demiérement. le massacre d'une ourse et de ses deux oursons par des chasseurs...lors d'une battue au sanglier. Gennaine AZlZ «D'Ours en mais» du Sectobre I988 au 3l nota I989 Jardin d: Plantes. l8 m: Bulfcn. 15005 Paris. Inauguration l: 6 par François Mnsemnd et Michel Retard «Groupe oursi- FFSPN - Maison de Chevreuil. 57 ni: Cuvier-‘SZJI Parti Cedex O5 5 oct 88
{Mîflkfl A PROPOS DU PILLAGE DES MINERAUX DANS LES ANCIENNES MINES La Commission Permanente d’Etude et de Protec- tion des Eaux, du Sous-sol et des Cavernes de Franche-Comté a engagé diverses actions en fa- veur de la protection des minéraux trop souvent p-illés ä des fins commerciales. Elle nous adresse un document important et dé- sormais sans équivoque quant à la reconnais- sance au niveau gouvernemental de la protec- tibn des anciennes mines. M. Jack LANG, Ministre de la Culture, de la Communication et des Grands Travaux du Eicente- naire répond à M. Jean Pierre SUEUR, député du Loir-et : "Monsieur le Député. Vous avez appelé l'attention de mon prédéces- seur sur le problème que pose la protection des anciennes mines. Comme vous le savez. mon département ministé- riel exerce un contrôle dans ce domaine en veil- lant au respect des dispositions de la loi du 27 septembre 1941 validée portant réglementation des fouilles archéologiques qui s'appliquent également aux anciennes mines. Des mesures destinées à garantir la préservation de la valeur archéologique de ces mines. en ne permettant des prélèvements que dans les par- ties les moins sensibles. ont déjà été prises. Les associations de mînéralogistes sont tenues Œîsärmais Œobïe-n-iîd-cæïautorisations de 1a p-art des DÎFeÎÎiËs-Iïéïfina es-aes AÎÎLÎËÎLÎÏÎÎÎreÜÎS IÎiË Îte_s—Antiquitté_SΗrÎo Ë_ les ont l'intention d'y préÏÎaver des minéraux. Dans plusieurs cas déjà. un dialogue a pu s'é- tablir entre archéologues et minéralogistes. pour aboutir à un accord global sur des règles à respecter en la matière. Veuillez agréer. Monsieur le Député. l'expres- sion de mes sentiments les meilleurs." jack LANG AUX ARBRES CITOYENS ! A l'image des arbres de la liberté. un tilleul sera planté. dans toutes les communes de France le 2l mars ! Ainsi en a décidé le Ministre de la Culture. des grands travaux et du bicentenaire. Le choix de l'espèce est bon. parce qu'elle ‘peut vivre plusieurs siècles : on trouve encore comme à Blannay (Yonne) des tilleuls de Sully. Mais tous ces arbres seront-ils disponibles en bonne taille chez les pépiniéristes ? 88 Lettre du hérisson n°95 — oct. 15 Est-ce partout une bonne date ? pour l'inaugu— ration peut-être. mais pour la plantation ? Pourquoi pas suivant sol et climat noyer. micocoulier. merisier. érables. ou plane. chênes. chataïgniers... if. mélèze. pin Laricio. olivier. sycomore et même cèdre. Saisissez immédiatement z — le SERFOB (service régional de la forêt et du bois) et -la commission des sites.pour éviter le pire comme date de plantation. comme essence de remplacement. comme lieu de plantation. Tenez—nous au COUFBHI. Merci . P. GUY Flore FFSPN — 86600 LUSIGNAN F40M’ TRANSPORT CONTRE ESPECES COMPTE RENDU DU GROUPE DE TRAVAIL DE L'AS- SEMBLEE GENERALE DE LA FFSPN- 21 MAI 1.988 Participants D. DASKE — M.C FROISSART — R. GUILBOT -P.GUY — P. HENRY — C. EPAlN-HENRY — G. PECHENAT ].P. RAFFIN — ]. SERVAN — C. SOURD Après une discussion à bâton rompu sur les points qu'il conviendrait de développer. le sché- ma de travail suivant est établi — un constat des types de dégradations liés aux différentes formes de transport (effets directs ou indirects). — les remèdes à apporter lors de la conception de la réalisation et de la gestion des aménage- ments liés aux différents types de transports. — l'utilisation qui peut être positive de certains aménagements. ll apparaît que sous le concept de "transport" il ne faut pas voir uniquement le transport des personnes et des matériaux mais également celui des sources d'énergie (lignes électriques. ga- zoducs. oléoducs etc). Au cours de la discussion. certaines réflexions revêtent qu'en divers domaines les études font encore défaut. Si les répercussions du dévelop- pement des moyens de transport commencent a être bien connues pour certains groupes de grands vertébrés (gros gibier. par exemple) il reste beaucoup à faire en d'autres réserves (entomo- faune z introduction et dissémination — flore introduction et dissémination) Plusieurs contribution écrites Transport et Flore (Y. BARON. P. GUY et ].C. JACOB) Sur l'entretien des bermes (Y. BARON) Les accotements routiers ‘. gestion adaptée pour un espace refuge (D. GERBER)
viennent alimenter les discussions et vont ser- vir à l'élaboration de motions qui seront sou- mises à l'assemblée générale motion introductive : "espèces et transports" constats et propositions motion sur la gestion (type de fauche. don des desherbants chimiques. etc). motion générale sur une meilleure "connaissance des données floristiques et faunistiques (pour- suite et développement des inventaires). aban- Le groupe se sépare après avoir confié à P.GUY et ].P. RAFFIN la tâche ardue de faire la syn- thèse des discussions sous forme de motions les plus courtespossibles. Catherine EPAlN-HENRY se propose de réaliser une bibliographie des travaux existants sur les thèmes abordés par le groupe et de la diffuser ultérieurement auprès des associations par le biais de la Lettre du Hérisson. _ ].P. RAFFIN POUR LES BEAUX YEUX DU CRAPAUD FILM 16 MM GRAND PUBLIC. 28 MN pleine vitesse. qui se préoc- quelques taches claires sur la route ? Personne en fait. ne soupçonne l'importance des dégâts causés aux batra- ciens par le trafic routier. La nuit. à cuperait de Pourtant. divers systèmes de protection permettent de concilier les besoins du trafic routier et les déplacements des batraciens Un film de l’Atelier Central de l’Environ- nement. du Service d’Etude Technique des Routes et Autoroutes de Cofiroute. Conception et réalisation ; Philippe HENRY Philippe HENRY vous propose également une ex- position "clef en main" sur le thème suivant "LA GRENOUILLE. LE CERF ET L'AUTOROUTE" Contact Philippe HENRI Le Haut de la Quenaudière CHOUSI-SUR-CISSE 41150 ONZAIN Tél. 54.20.40.34 16 AVIS AUX ASSOCIATIONS "TINTIN REPORTER". un adolescents. renaît à décembre 88. Sa rubrique NATURE a besoin de vos infor- mations (stages. manifestations...); hedomadaire partir du pour mois de N’HESITEZ PAS A LUI ENVOYER REGULIEREMENT DE LA MATIERE--. Contact : TINTIN REPORTER Béatrice BERT 5. rue Rousselet 75007 PARIS tél 40.56.03.06 APPEL AUX CANDIDATS POUR LE "PRIX ITALIA - ECOLOGIE" Festival d'émissions de radio et de télévision, le "pria: Italia" vient de fêter son 40e anniver- saire à Capri ou la R.A.I. (Radio Télévision Italienne) l'a créé en 1948, Une nouveauté de cette déjà vénérable institution d'envergure in- ternationale n'ait-âne pas encore assez l'atten- tion des médias : le "Prix Italia - Ecologie" (radio et télévision) créé en 1.986 et dont Jean CARLIER cette année comme l'an dernier, a été élu président du jury. Il lance ici un appel aux candidatures. Une mention spéciale our Marie-Hélène BACONNET Ï-‘Tïäjuencïbuissonn-igre" _'————— ———————— —_ A côté des vieux jurys quadragénaires (musique. fiction. documentaires. reportages. etc..) un petit dernier a commencé à délibérer en 1987. 1l n'est jamais trop tard pour bien faire !- dans la foulée de l'Année Européenne de l'En- vironnement : le "Prix Italia-Ecologie" (radio et télévision). Bof! semblent se dire les profes- sionnels du micro et de la caméra. découvrant distraitement cette innovation. Pas grave tant que cette indifférence ne contamine pas les can- didats éventuels à ces deux prix. Cette année. pas un seul Français sur les 15 émissions de télévision présentées et sur les 6 de radio. une seule Française Marie Hélène BACONNET qui n'a pas regretté cette présence puisqu'elle s'est vu décerner une "mention spéciale" du jury unanime pour son émission "amnistie pour les éléphants" diffusée dans le cadre de sa série hebdomadaire "fréquence buissonnière" par France-Culture. 1l s'agit d'un débat très musclé témoignant de la passion provoquée par la campagne menée avec un énorme succès par Pierre PFEFFER qui a déjà récolté prsque l00 000 signatures pour sa péti- tion contre les massacreurs d'éléphants et le commerce de l'ivoire. Campagne qui va être bientôt relancée sous une autre forme pour ne laisser aucun répit à ceux qu'elle vise. Dans le même temps. le "prix ltalia-Ecologie" (radio) a été décerné par un jury encore una- nime. à une production originale de la RAI "Gocce" "Gouttes") 19 clips sonores et parlés en plusieurs langues. de soit utilisés tels. l minute 30 chacun. ensemble ou séparément. soit conservés en archives pour illustrer à l'occa- sion. telle émission sur l'eau. l'air. la terre. le bruit etc... Mérite supplémentaire des pro- ducteurs et auteurs de "Gocce": ils ont été les seuls à présenter leur dossier de candidature sur papier recyclé à l00 %
Toujours unanime. le ‘ury a décerné pour la partie télévision. le " rix Italia-Ecologie" 1988 à l'émission de la Télévision norvégienne (NRK) "2.0l.8 — L'effet de serre". Autre production originale soit—disant diffusée en 2 01.8 pour mon- trer les effets catastrophiques du réchauffement de l'atmosphère 60 ans après que nos contem- porains y aient prëté trop peu d'attention. Choc efficace. espérons-le . ' a. Enfin une "mention spéciale" pour une autre for- me d'originalité trop peu fréquente la fran- chise courageuse de l'émission britannique pré- sentée par la BBC "nous n'avons qu'une seule terre — l'avenir des forêts". Les auteurs et les présentateurs n'hésitent pas à clairement dénon- cer les responsables de toutes sortes. de la dé- forestation agriculteurs. éleveurs. industriels. financiers. hommes politiques etc... et même certains organismes internationaux dont les sub- ventions orientées précipitent la ruine des pays sous-développés qu'ils prétendent aider. POUR CONCLURE. UN RAPPEL DE L'APPEL . QUE LES CANDIDATS FRANCAIS (OU AUTRES) SE REVE- LENT EN ECRIVANT POUR DEMANDER LES CONDI- TIONS DE PARTICIPATION AU "PRIX ITALIA-ECO- LOGIE 1989" A : Piergiorgio BRANZI Secrétaire général du "Prix Italia" R.A.I. viale Mazzini l/a ROMA (Italie) Ca ne coûte qu'un timbre et l'obligation de pré- senter une bonne ou même. le plus possible. une très bonne émission. jean CARLIER l æ‘ . J‘ nmummw LA DIMINUTION DE LA COUCHE D’0ZONE UNE MENACE POUR NOTRE PLANÈTE ‘ri en? Claire METAYER. docteur ès sciences Physiques. maître de conférences à la faculté de pharmacie de Nantes. présidente de la FRAPEL. rapporteur de la Commission "Eau et Pollution" de l'ADEV (Association de Défense de l'Environnement en Vendée). organise des conférences-débats illus- trées d'un montage audi5ÎvisueI de ŸËÎ) (tra- vaux de la NASA. du World Resource lnstitut) sur ce thème. Persuadée du rôle prépondérant des associations en matière d'information du public face aux graves problèmes écologiques. l'ADEV espère qu'elles porteront un intérêt privilégié à son initiative. Renseignements ADEV 9. rue des Floralies 85350 LA TRANCHE SUR MER Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 17 JAMËWIMMF nwzmunww R.I.T.A.E. 1989 RENcomREs INTERNATIONALES DE TouLousE AGRICULTURE - ENVIRONNEMENT Les deuxièmes R.l.T.A.E. auront lieu à Toulouse dans le cadre du S.I.T.E.F. (Salon Internatio- nal des Technologies du Futur) les 20 et 2l octobre 1989. Renseignements auprès de: . R.I.T.A.E. INRA/ESR BP 27 31326 Castenet Tolosan Cedex . Germaine RICOU ou Charles TOUZAN FFSPN 57. rue Cuvier 75005 PARI S gfm < ‘ W CMRN ORDRE DU JOUR des réunions du COMITE PERMA- NENT DU CONSEIL NATIONAL DE‘ LA PROTECTION DE LA NATURE qui se sont tenues les 12 et 13 octobre 1.988 au Ministère de l'Environnement. LéEŒLÆÆ42q°Æ l1. h questions préliminaires l1. h 15 projet de modification du décret de la réserve naturelle de Roquehaute (llérault) rapporteur M. JOUVE l5 h projet de réserve naturelle du Mont Fier (]ura)— rapporteur M. JOUVE 15 h 1.5 projet de réserve naturelle des ilets Ste Anne (Martinique)- rapporteur M-JOUVE l6 h 30 rapport sur la dernière opération de destruction de goélands au Havre l7 h l5 arrêté modificatif relatif à la commer- cialisation du gibier congelé d'impor- tation questions diverses Réunion du 13 octolî 9 h 30 questions préliminaires 9 h 1.5 projet d'arrêté relatif à la mise en oeu- vre du contrôle des établissements déte- nant des animaux- rapporteur ]. SERVAN débat sur la nature des travaux dans les réserves naturelles nécessitant une autorisation ministérielle demande d'accord pour une délégation permanente du CNPN au comité perma- nent pour les demandes de travaux. Arrêté modificatif relatif à la commercia- lisation du gibier congelé d'importation Questions diverses l0hl5 11H45 Comme d'habitude. les associations intéressées par ces dossiers voudront bien prendre contact avec les représentants d'associations au CNPN ].P. RAFFIN ou ]. SERVAN (FFSPN) M. LE DEMEZET (SEPNB) P- DAVANT (SEPANSO)
1er CONCOURS DE CONFÉRENCES POUR LA NATURE Au cours de Naturissima. Salon de la Santé. de la vie saine et des produits naturels qui se tiendra a Alpexpo- Grenoble du 26 novembre au 4 décembre 1988 et dans le cadre des premières ren- contres pour la nature. la Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature (F.R.A.P.NA) section Isere et le Fonds Mondial pour la Nature (W .W.F.) orga- nisent le premier concours de conférences pour la nature le week—end du 3 et 4 décembre 88. A travers ce concours la FRAPNA et le W.W.F. recherchent trois objectifs : - faire connaître la nature au grand public. — inciter les protecteurs de la nature à améliorer la qualité de leurs messages et faire découvrir les talents des nouveaux conférenciers. — renforcer considérablement l'animation (lu Salon Naturissima. CGIVCÜURS RÈGLEMENT DU ler CON- COURS DE CONFERENCES POUR LA NATURE . Les conférenciers intéressés devront déposer leur candidature (fonnulaire d'inscription joint) avant le 30 octobre 1988. Une première sélection sera effectuée par la FRAPNA pour le 30 octobre 1988. . Les candidats sélectionnés présenteront à Alpexpo Grenoble dans une grande salle parfaitement équipée le 3 ou 4 décembre 88 leur conférence en public. L'exposé. obligatoirement illustré par des éléments audio-visuels (diapositives. vidéo, film. transparents. bandes sons) n'excédera pas 20 minutes et sera suivi d'un débat de l0 minutes avec la salle ou le jury. . L'ordre des conférences sera établi par la FRAPNA. . Les candidats pourront utiliser toutes les techniques disponibles sur une scène (éclairages. déguisements. présentation d'objets. etc...) . Les documents audio—visuel serontobli- gatoirement commentés en direct par le conférencier. ler CONCOURS DE CONFÉRENCES POUR LA NATURE : FORMULAIRE D'INSCRIPTION : NOM : Adresse : Téléphone : Moyens techniques demandes : — mobilier : - son z — éclairage: — divers‘. Besoin en hébergement: a retoumer a la FRAPNA : 5 place Bir Hakeim 38000 GRENOBLE. avant le 20 octobre 1988. I I I I I I l l || Sujet de la conférence proposée : l l l I l l l l l l le cachet de la poste faisant foi. Prénom z Lettre du hérisson n°95 — oct. 88- 18 . Un jury composé de professionncls (joumalistes. reponsable de la maîtrise des sciences et techniques de la commu- nication. animateur FRAPNA. photogra- phes. scientifiques) suivra l'ensemble des conférences et attribuera deux prix : ler prix de l0 000F 2éme prix de 5 000 F Lejury délibérera en fonction des critères suivants : — originalité du sujet. - importance du message pour la protec- tion de la nature. — qualité des documents audio-visuels. — respect du temps imparti. — charisme. élocution. conférencier. — mise en scène. La remise des prix se fera en public à Alpexpo Grenoble le4 décembre 1988 en présence de personnalités. . Les conférenciers pourront être hébergés gratuitement par la FRAPNA lsere mais prendront en charge leurs frais de transport. humour du
CONCOURS VIDEO ‘CESPACES MENACES” ________________________________________. Organisé par la FRAPNA Savoie. ce concours est ouvert aux amateurs résidant en France métropo- litaine qui portent un regard original sur l'en- vironnement rural ou urbain. C<_Jndition_S formats VHS — système SECAM Durée maximum 2 6 mn Envoi des cassenes du ler au l5 mars 1989 Règlement sur demande à Concours "Espaces menacés" FRAPNA Savoie 20. rue Croix d'Or 73000 CHAMBERY 41116046601011‘ AMÉNAGEMENT DU PORT DE SAINT-OUAY-PORTIEUX BRETAGNE Le GEPN (Groupement pour l'Etude et la Protec- tion de la Nature en Baie de St Brieux) a aler- té les autorités et en particulier le Conseil Géné- ral sur leur responsabiüté dans l'aménagement du port de St Quay-Portieux. En effet. le projet prévu par le promoteur—constructeur niçois SPADA empiète sur le domaine public maritime (il est donc ülégal) et ressemble malheureusement fort à un début de bétonnement de la côte bretonne. Alors que la restauration partielle de la qualité des eaux de la baie de St Brieuc n'avait pu avoir lieu pour des raisons...financières. les collectivités offrent une subvention de 75 mil- lions de francs pour mettre rapidement ce projet en chantier... Pour en savoir plus. GEPN c/o CAC Place de la Résistance 22000 ST BRIEUC Tél. 96-94.71.34 Ce dossier figure dans son bulletüi d'information N°54 "Le Râle d'Eau" (l0 F) disponible à la même adresse. rokmAr/owgè;j,, ORGANISATION JUDICIAIRE ET ACTION CIVILE DES ASSOCIATIONS Tel est le titre d'un stage organisé par UMINATE le 14/15/16/17 Janvier 1989 à Toulouse. Le droit de 1'Environnement est souvent bafoué, la décentralisation a des effets pervers. les textes législatifs ou réglementaires restent ça et là lettre morte. les cahiers des charges sont incom- plètement respectés....voici 19 Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 quelques unes des raisons qui peuvent pousser une association à se tourner vers la Justice. Mais pour se tourner vers elle, encore faut-il la connaître...d'où l'importance de découvrir ses rouages (divers tribunaux et leurs compétences), de rencontrer ses acteurs (magistrat, substitut, conseiller au tribunal adminis- tratif, avocat,...). Pour avoir des chances de trouver en la Justice une réponse satisfaisante aux problèmes existants il est souhaitable de connaltre les "règles du jeu" (comment démarrer une action....), et de la saisir à bon escient ("serais-je recevable ?"...). Il est du ressort des responsables d'associations d'exercer une politique de l'action civile, ce n'est pas le rôle des conseillers techniques (avocats).Ne pas se former à cet exercice débouche. de toute manière sur un choix, le plus mauvais. celui qui est effectué par impulsion. Cette politique se définit à partir d'une série de questions qui ne se résument pas seulement à des problèmes de technique (droit), mais â des problèmes d'objectifs. de stra- tégie. et bien entendu, aussi, à des problèmes de gestion au sens large. C'est donc pour cela qu'Uminate réalise ce stage qui a le contenu suivant 2 première partie : les grandes lignes de l'organisation judi- ciaire, le civil. le pénal, le tribunal administratif, le rôle de l'avocat. rencontre avec les divers acteurs de la Justice. deuxième partie les stagiaires en situation de responsables d'asso- ciations traiteront des cas réels dans le cadre de travaux de groupe. Par ailleurs une table ronde réunira juristes, avocat. magistrat et stagiaires sur le thème : "la prise en compte de l'environnement par la justice". Ce stage est organisé dans le cadre du plan de formation réalisée par la FFSPN et de ses associations avec l'aide du Secrétariat d'Etat à l'Environnement et le Fonds National de la Vie Associative. Pour recevoir le programme. contacter Liliane MOOR à la FFSPN. Pour plus de renseignements, s'adresser à la responsable du stage : José CAMBOU UMINATE 47 rue Arago 31500 TOULOUSE Tel 61 58 14 31
il! 8R6?’ LE PROFESSEUR EMILE VIVIER. PRESIDENT DE NORD-NATURE (ADHERENTE A LA FFSPN). A ETE NOMME AU HAUT COMITE DE L'ENVIRON- NEMENT. Pl/Bl/MÏIÛII LA PEUR DE LA NATURE Un ouvrage de François TERRASSON. Maître de Conférence au Muséum National d'Histoire Natu- relle. Administrateur de la FFSPN. Quels rapports entre la flore des marécages et les choix amoureux ? Entre la crainte des ruines et le goût des es- paces naturels ? Entre la peur des émotions et la protection de la nature? Entre la nature sauvage et notre nature inté- rieure ? Magie. symboles. contes. dragons. diable et Nature;.. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la nature... sans jamais oser le demander ! Un ouvrage diaboliquement utile. de 221. p.. texte et photos de l'auteur. dessins de ].L. BONCOEUR. Prix public : l50 F Prix de souscription l00 F (jusqu'au 31.10.88) Même et surtout si vous avez peur. commandez vite aux Editions SANG DE LA TERRE 30. rue Chaptal 75009 PARIS FAUNE ET FLORE SAUVAGES La loi n“ 76-629. l'organisation administrative. la convention de Washington. enfin tout sur la Protection de la Nature ll2 F — 430 p. Le journal Officiel 26. rue Desaix 75727 PARIS Cedex l5 Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 AGRICULTURE Le numéro spécial. trimestriel. de la lettre EM- PLOl NATURE n°7. l4 p.. est consacré au métier d'Agriculteur Biologique témoignage d'un viti— culteur du bordelais venu à l'agrobiologie en l970. adresses d'établissements de formation. de producteurs de fertilisants du sol. nutrition animale et céréales. une bibliographie d'ouvra- ges et revues traitant ce sujet. et des offres d'emploi. Abonnement : 50 F. Adhésion : 70 F Association Emploi Nature 30. rue Chaptal 75009 PARIS Tél. 42.82.08.16 ARDECHE Vacances de Février et de Pâques observation ornithologique au col de l'Escrinet sur la ré- serve du Pouzin sur le rhône. visite des ra- mières de la Drôme et découverte des castors. Privas — l00 F/jour Renseignements ASPAS BP 34 26270 LORlOL Tél. 75.62.64.86 et 66.00 RElMS Printemps l989.“la découverte des milieux natu- rels et de l'environnement urbain". proposée en trois modules écosystèmes eau douce: avril — urbains: mai — terrestres : juin. Formation destinée à l'éducation à l'environne- ment sur le terrain. organisée par le ClN de BOULT-—AUX—BOlS. la Neuville-aux-Haies et la DR]S Reims. Renseignements Direction Régionale jeunesse et Sports 20. rue Simon 5ll00 RElMS GERS 26 et 27 novembre à MAUVEZIN COMMUNES ET ENVIRONNEMENT Pour les communes engagées dans l’opèration "1 000 Communes pour l’Environnement Euro- pêen". Disposer d'outils techniques pour proposer et élaborer les politiques locales d'envi- ronnement. T2L. FFSPN (1) 43-36.79.95
POURSUIVRA JUSQU'AU 31 AOUT 1989. FETE DE LA POMME CEMPUIS (OIsE) 30 OCTOBRE 1988 PRESENTATION DE 150 VARIETES pomme à couteau pomme à cidre poires, etc PROGRAMME fruits anciens baies sauvages plantes médicinales . exposition de identification des variétés dégustation de boissons régionales (cidre, jus de pomme, poire) vente de fruits fermiers divers stands et exposants ACCES GRATUIT — SALLE MUNICIPALE 44 . 46 . 58 . 25 LFbUR MOÎ AUSSI Renseignements TOULOUSE Du 1l. au 17 janvier 1989 l'organisation judi- caire et l'action civile des associations : c'est connaître les rouages de la justice, ses divers tribunaux et leurs compétences, ses acteurs magistrats, substitut. conseiller au tribunal adminisLratif, avocat, démarrer une action à bon escient. L'UMlNATE de Toulouse se propose de former les responsables des associations dans le cadre du plan de formation de la FFSPN et de ses associations avec l'aide du Secrétariat d'Etat à l'Environnement et du Fonds National de la Vie Associative. Pour recevoir le programme, contacter ' Liliane MOOR — FFSPN ou josé CAMBOU UMINATE 1.7, rue Arago 31000 TOULOUSE Lettre du hérisson n°95 — oct. 88 L'EXPOSITION D'OURS EN OURS A OUVERT SES PORTES DEPUIS LE 5 OCTOBRE, AU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (JARDIN DES PLANTES — PARIS 5ème). REALISEE PAR LE MUSEUM, LA MAISON DE VALERIE ET LE GROUPE OURS, ELLE SE MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE JARDIN DES PLANTES 18, RUE BUFFON - 75005 PARIS de 10 h â 17 h sauf le mardi 4E FESTIVAL DU FILM ORNITHOLOGIOUE 27 OCTOBRE — 1ER NOVEMBRE — POITIERS Sous le parrainage du Ministère de l'Environne— ment, ce festival présente des ateliers de pein- ture, des excursions, des conférences et projec- tions. Programme et inscri tions : LES FORGES 79340 MENlGOUTE Tél. 49.69-90.09 LA GESTION DES RESSOURCES GENETIOUES DES ESPECES ANIMALES DOMESTIQUES 18-19 AVRIL - PARIs 1989 E. “S53E22 ï — les grandes étapes de la vie des populations animales domestiques — concepts et objectifs en matière de ressources génétiques — méthodes, réalisations en matière de gestion des ressources génétiques — valorisation des ressources génétiques et struc. tures de gestion — propositions pour l'avenir. Renseignements jusqu'au 15 novembre 1988 Colloque Ressources génétiques INRA — Station de Génétique Quantitative Appll- ‘- quée 78350 ]0UY_ El-LJOSAS LOIRE 23 octobre migrationVäËs oiseaux "portes ouvertes" au "dol de Baracuchet, sur les contreforts des monts du Forez. REnseign_ement : FRAPNA Loire — Tél. 7775776161 AIX—EN—PROVENCE du 29 octobre au 1er novembre col1oque sur les communications de demain. Inscriptions : Média Réseau International Route de Gallice 13090 AIX EN PROVENCE Tél. 42.20.02.40 21
ISERE ECO—CONSEILLER, un dossier sur la création ‘ l'environnement de postes de conseillers a est à l'étude en Alsace et dans 1'Isère. Dossier sur demande : FRAPNA Isere 5, place Bir Hakeim 38000 GRENOBLE Tél. 76.42.64.08 LES OUTILS D'ACTION FONCIERE DES COMMUNES 2l ET 22 NOVEMBRE 1988 — PARIS Un colloque organisé par l'ADEF (Association des Etudes Foncières). POS. ZAC. AFU. PAE. COS. remembrement. sements. expropriation. préemption. etc lotis- Quels outils pour quelles politiques ? Thèmes abordés La diversité des politiques foncières locales. Exemples d'uti- lisation contrastées d'outils identiques. Rèaiong départements. communes: quel est l'échelon per- tinent pour mener une politique foncière ? Les communes peuvent-elles et doivent-elles intervenir sur le marché foncier autrement que pour leurs besoins propres? Quels rapports entre opérateurs privés et municipalité t le POS est-il négociable ? Où en sont les réserves fonciéres des collectivités ? Faut-il les reconstituer pour le long terme ? Quels sont les usages réels du droit de préemption ? L'utilisation des conventions de droit privé par les collectivi- te's publiques. Le système des transferts de COS est-il viable ? Les premiers enseignements des PAE. L'articulation entre l'action foncière et la programmation des équipements. L'articulation entre la ZAC et le POS. Dans quels cas la création d'une ZAC est-elle préférable à une simple procédure de lotissement? L'utilisation des pouvoirs d'urbanisme à des fins de contrôle soclal. Comment évaluer un P08 ? L'inventivité des pratiques locales et le contrôle de légalité. Lieu . Ëa-läns de l'hôtel LUTECIA 1.7. Bd Raspail 75006 PARIS Tél. 45.44.38.10 Earticipatiog forfaitaire : 1 200 F Renseignements et inscri tions: Liliane BRINDEZ ADEF- Etudes Foncières 61.. rue de la Fédération 75015 PARIS Tél. 43.06.55.40 Lettre du hérisson n°95 — 88 oct. 22 LA COLLECTE , LE TRAITEMENT ET LA VALORI- SATION DES DECHETS INDUSTRIELS SPECIAUX Un colloque organise’ par VAPIREC (Association PIcarde pour la RECupérat-ian et le Recyclage des déchets et sous-produits urbains, industriels et agricoles) à Amiens, le 9 novembre 1988 Ce colloque est destiné à présenter les problèmes techniques liés à l'élimination des déchets indus- triels spéciaux. Les différentes filières de trai- tement seront exposées par quelques unes des plus importantes sociétés spécialisées dans ce domaine en France TREDl. FRANCE DECHETS. SARP INDUSTRIES. CHI- MIREC. ECOSITA. LABO-SERVICES. Les aides et les contrôles que peuvent apporter les pouvoirs publics seront présentés par l'A- gence de l'Eau Artois-Picardie et par la Direc- tion Régionale de l'1ndustrie et de la Recher- che de Picardie. Cette journée sera d'ailleurs placée sour la présidence de M. V0 VAN QUI. Directeur de la DRlR et secrétaire général de PAPIREC et sous le haut patronage de M. CHAMBOLLE. Directeur de l'Eau. de la Préven- tion des Pollutions et des Risques au Secréta- riat d'Etat chargé de l'Environnement. Rappelons qu'actuellement seulement 30 à 1.0% des déchets industriels spéciaux. réputés toxi- ques pour l'environnement et pour la santé pu- blique. suivent une filière d'élimination confor- me à la règlementation en ce domaine! D'où la nécessité d'informer les industriels mais également les personnels des administrations con- cernées. sur les risques que ces déchets font courir à l'environnement et sur les filières qui permettent de collecter. transporter et traiter ces déchets bien embarrassants! Prog_r_amme; aspect règlementaire la destruction des déchets liers et à la décontamination l'expérience de toutes les filières d'élimina- tion et de valorisation des déchets la collecte des déchets industriels spéciaux et le prétraitement sur le site de production le centre d'enfouissement technique des dé- chets industriels logiciel GlCED de Gestion des Installations Classées et de l'Elimination des Déchets le tri. reconditionnement et prétraitement des déchets industriels générés en quantité dispersée la politique des Agences de Bassin en matière de déchets industriels spéciaux a toxiques particu- Prix d'inscription: au colloquel200 F- au repas 150 F—— Renseignements et inscriptions: avant le 25 octobre 88 APIREC 41.. rue Alexandre Dumas 80026 AMlENS CEDEX Tél. 22.95.23.21
Dl-‘Mfif/DÉS D ‘EMPCOIS Frédéric BROZDZIAR Baccalauréat technique (Carrosserie) Intérêt pour la protection de la naturi: recherche un poste incorporable à partir de Novembre 88. dans tÎne association de préférence parisienne. Frédéric BROZDZ I AR 50. rue Roger Salengro i l Contact _93430 VILLETANEUSE OBJECTEUR DE CONSCIENCE Marc LUCASSE. de Mesures 22 ans. possédant un DUT Physiques, souhaite effectuer son service civil dans une association de protection de la nature. à partir du 1ER NOVEMBRE 1988 Hobbies photo. informatique. MARC LUCASSE 12. rue des landes de Cristobal 64200 BIARRITZ Tél 59.23.00.79 Contact ÜFFKEJ‘ D TMPlO/â‘ LA FRAPNA ISERE EMBAUCHE UN(E) ANIMATEUR (TRICE) NATURE La FRAPNA-lsère recrute un(e) nature à plein temps et très motivée. dynamique. prête à s'intégrer à l'équipe Frapna. à donner une impulsion nou- velle au service animation qui a pour mission l'éducation du public à la nature et à sa pro- tection. animateur(trice) cherche une personne Les tâches à remplir sont les suivantes — animation nature sous toutes ses formes (sor- ties. projections. conférences. ateliers. chantiers ' encadrement — organisation et de stages en {France et à l'étranger. — élaboration de matériel pédagogique (séries Ide diapositives. textes écrits. etc..) — gestion du service animation. du budget et du matériel (audio-visuel en particulier) Les candidats devront obligatoirement: — disposer de compétences naturalistes (faune. flore. géologie. astronomie.etc..) — avoir une solide expérience de terrain dans le domaine de l'éducation à l'environnement — être capable d'organiser leur travail. de gé- rer du personnel. un budget de 400 000 F, ré- diger un dossier — disposer d'un permis B et d'un véhicule en bon état de marche (frais de déplacements payës — accepter des horaires souples (soirée. week- end). larges lettre du hérisson n°95 — oct. 88 23 Sont également appréciés et facultatifs la mai- trîse du matériel audio—visuel (16 mm. projecteur diapos. magnétoscopes. appareil photo. magnéto- phone). la pratique de l'anglais. un permis de conduire D (transport en commun). Le 1988 Les dossiers des candidats devront être reçus d'ici le 20 novembre 88 au bureau de la: FRAPNA 5. place Bir Hakeim- 38000 GRENOBLE et comprendre: » Curriculum Vitae avec photo - un texte manuscrit d'une page maximum répon- dant à la question suivante "quelles sont les raisons qui vous font postuler à ce poste?" poste devrait 1er décembre être occupé au La sélection se fera sur dossier . sur entretien devant une commission et sur le terrain. L _ VILLE DE NANDY (Seine et Marne) 5000 hab. Agglomération Nouvelle Melun Sénart RECHERCHE D'URGENCE Agent d'entretien espaces verts possédant statut Objecteur de Conscience Profil du oste Création et entretien d'espaces verts- Fleurisse— ment — horticulture — taille des plantations. Adresser candidature auprès de Monsieur le Maire de NANDY — 77176 SAVlGNY-LE-TEMPLE Renseignements en Mairie tél. (1) 60.63.55-9l Monsieur LAOUT secrétaire général Monsieur RIGOLLET responsable niques. services tech- Association de protection de la nature. Nature Environnement. Sologne recherche pour début 89 un directeur. Profil du poste — gestion et coordination des activités de l'as- sociation — relations publiques — le sens des responsabilités — la capacité a coordonner une équipe — des solides connaissances de gestion — une bonne connaissance de la Sologne et de son environnement — enfin une expérience professionnelle peut être fort utile. Envoyer C.V avec motivation et photo d'identité à: SNF. . maison des associations. l. avenue de Toulouse 1.1600 NOUAN-LE-FUZELIER ‘Tél. 54.88.7974
MÀRJOLAINE Q UN SALON POUR VOTRE SANTE ET CELLE DE LA TERRE ' SOUS L'EG|DE DE NATURE ET PROGRÈS PLACE PORTE CHAMPERRET 75017 o PARIS 5-13 NOVEMBRE 1988 Tous les jours 1 lh00-l9h30-Noctume Mardi 8 Nov. 11h-22h30 Week-end et 11 Novembre 10h00-19h30 Organisation : SADEMA 47 Bd Auguste Blanqui 75013 PARIS DEUX PROGRAMMES DE CONFÉRENCES sur le thème de : LA REVOLUTION AUTREMENT Pour‘ être bien dans son corps, son coeur, sa tête, RENDEZ-VOUS PORTE DE CHAMPERRET i PARIS 17 ° DU 5 AU l3 NOVEMBRE 1988 400 EXPOSANTS : -Alimentation biologique (produits frais et transformés) -Hygiéne et santé (cosmétologie naturelle, produits pour la mai- son, matériel de relaxation) -Agriculture et jardinage (plantes et semences, outils et astuces) -Artisanat et Décoration -Protection de la nature et de l'environnement -Associations, stages, animations - Édition et presse Pour aller àMarjolninc Espace Champcrret Porte de Champcrrel 75017 PARIS Métro : Porte dç Champcrret avec accès piétonnier depuis la station Bus : 84-92-l63-l64-i65-PC Parking adjacent de 1.800 plaees Tarit : 30 F Demi-tarit z I5 F (groupes. enfants de 7 à i3 ans. adhérents Nature et Progrès sur présentation de la carte) Ilorairca : tous les jours Il H. l9 H 30 Nocturne : Mardi 8 Novembre 11H. 22 H 30. Week-cnd et Il Novembre : l0h-I9h30 Philosophes. historiens, biologistes, physiciens, psychologues. mythologues, sociologues, médecins, théra- peutes, agriculteurs, ingénieurs. économistes , journalistes et écrivains évoqueront l'idée de révolutions sous des angles peu habituels, car les révolutions se situent souvent dans des lieux et des domaines que l'on ne soupçonne pas. Chaque jour, un thème sera évoqué. et tous les matins l'équipe d'un joumal animera un débat: NOUVELLES CLÉS, ALTER ECO, NUTRITION EVOLUTIVE, LES QUATRES SAISONS DU JARDI NAGE, POLITIS. -Rêves, mythes et archétypes révolutionnaires -Lcs nouveaux idéaux révolutionnaires les conditions de l'éclosion 4a révolution en actes -Rejet ou intégration de l'idée révolutionnaire -Le souffle du nouvel esprit des lois Ji/Iétamorphoses et mutations -Regards sur les révolutions -Qu'est-ce qu'une révolution '! CARREFOUR DES ARTISANS DE 1A MUTATION DES ANIMATIONS POUR DECOUVRIR E!‘ APPRENDRE -LE MASSAGE des bébés et des enfants comme les femmes indoues le pratiquent, créant ainsi une autre com- munication avec leurs enfants par l'association TAPOVAN JOURNÉES DE NATURE ET PROGRES. - La nouvelle révolution verte - La révolution intérieure -La révolution au quotidien -L'espace nrral autrement -I.a révolution dans l'assiette -L'altemative écologique -La révolution au jardin -'l'iers—Monde : La révolution aux pieds-nus -Santé et mutation. -1,A CUISINE VEGÈTARŒNNE INIXJUE, aux saveurs, couleurs et équilibre diététique différents, avec 'KIRANVZ4S'. -TOUS LES TRUCS 1T SECRETS du jardinage biologique dans un vrai jardin biologique reconstitué par NATURE E1’ PROGRÈS. ' -DES ATELIERS-NATURE depuis la confection de mangeoires pour le nourrissage des oiseaux, l'analyse des pelotes de réjection des rapaces, jusqu'au concours de reconnaissance des chants d'oiseaux, avec 3 grandes as- sociations de protection de la nature : le FJ.R , la LRO et la F.F.SP.N -UN GRAND FILM en nocturne : "LE RETOUR DE BOULDRAS” (vautour fauve) réalisé par Michel TER- RASSE du "Fonck d’lntervention pour lesRapaces”, et primé au Festival du Film Ornithologique en I987. -L'ART DU CONTE avec André VOISIN, réalisateur de la série télévisée "Les Conteurs” et auteur des "Contes du Roi-Singe” (Sophon). Lettre du hérisson n°95 — oct. 88m 24