V IT H E E S3 S ©N MME sum. N°¢J IS MA: 86 ® C’@I$@L %_® ®® ï y % `À e‘_ QQ., ' ?f [ I Q; §'Q`,,;z‘%ô\ Q} <z‘”q' » ®' `*.§«@l”%é ®§` È cgà Z É ‘3‘ /fJã;>§
S O M M A I R E DISCOURS DU PRESIDENT DE LA FLEPNA .................... P. 3/7 DISCOURS DU PRESIDENT DE LA FFSPN .................. .. P. 8/17 DISCOURS DU MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT ............. P. 18/24 PRIX GENTIANE ET CHARDON .............................. P. 25/27 NOUVEAUX ELUS DU C.A ................................... P. 27 APPEL DE CANDIDATURES AG 87 ........................... P. 28 MOTIONS .................................................. P. 29/30 RESEAU BILAN ET PERSPECTIVES .......................... P. 31/33 COMMUNIQUE TCHERNOBYL ................................. P. 34/35 COMMUNIQUE FINAL ....................................... P. 36 IL N'Y AURA PAS DE PRIX A LA CLE ! MAIS UE CELA NE VOUS EMPECHE PAS DE NOUS ENVOYER VOS PHOTOS DE L'A.G. ELLES PARAITRONT DANS VOTRE LETTRE DU HERISSON La Lettre du Hérisson est la publication bimensuelle de la Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature et de 1'Office des Nouvelles Internationales. Directeur de la Publication : M. Y. BENASSI Responsable de la Publication : ].P. RAFFIN et ].P. LE DUC Secrétaire de rédaction : Tania CANOVAS Secrétariat : jeanine LOISEAUX Maquette : Louis de TORHOUT lmprcssion : OFFICE DES NOUVELLES INTERNATIONALES 8, Villa des Fleurs — 92400 COURBEVOIE
E l DISCOURS DU PRESIDENT DE LA FLEPNA MAI 1986 MONSIEUR LE MINISTRE, MONSIEUR LE PREFET. MONSIEUR LE SENATEUR MAIRE, · MESDAMES ET MESSIEURS LES ELUS, MESDAMES, MESSIEURS, C'est un trés grand honneur pour la FLEPNA de vous accueillir aujourd'hui, â LIMOGES, pour le congrés annuel de notre Fédération Nationale, la FFSPN, qui a su rassembler dans sa diversité le mouvement associatif de protection de la Nature en France. Nous sommes fiers de lui appartenir. Je voudrais tout d'abord remercier tous les organis- mes et toutes les personnes qui ont rendu possible l'organisa- tion de ce congrés : - la ville de LIMOGES, qui nous a loué des locaux aussi fonctionnels, - les conseils généraux de la Hte Vienne de la Creu- se et de la Corrèze, - les bénévoles et le personnel de la FLEPNA et de la FFSPN, Lettre du hérisson n° 45 — mâï 86 3
MONSIEUR LE MINISTRE, Vous êtes en Limousin , "c'e$t le pays de l'arbre et de l'eau" a dit Jean GIRAUDOUX. En effet, vous avez pu constater en venant ici, par avion et par ce beau temps, que notre région était bien verte, et que le paysage y est particuliêrement beau, avec ses haies, ses forêts, ses vallées profondes. S'il est vrai que le milieu naturel y est globale- ment moins détruit que dans des régions de France plus indus- trialisées, il est non moins vrai que les atteintes dont il est l'objet en sont d'autant plus innacceptables. L'écologie, cette science sur laquelle s'appuient les associations de protection de la Nature, nous impose une vision des choses â la fois locale et globale. LOCALE TOUT D'ABORD : Le Limousin est le pays de l'arbre. De nombreux problémes d'environnement concernent donc la forêt. Et c'est la raison pour laquelle les associations de la FLEPNA se félicitent de la création prochaine de la commis- sion régionale de la forêt et des produits forestiers , â laquel le nous sommes prêts â participer activement. En effet, il manquait une instance de concertation pouvant réunir â la fois les professionnels de la forêt et du bois, les usagers de cet éco-systéme et les scientifiques qui _ l'étudient. De même, en ce qui concerne la faune, nous nous félicitons de la création rapide des conseils départementaux de la chasse et de la faune sauvage qui partent du même prin- cipe de concertation et de démocratie. Ces deux créations de commissions vont dans le bon sens. Je sais que les autres associations de la.FFSPN, âl'instar de la FLEPNA, sont prêtes â y tenir toute leur pla- ce, de façon constructive. Enfin, nous nous félicitons des bonnes relations . . . / . . . Lettre du hérisson n° 45 — mai 86 4
.../... que nous ontretenons localement avec l'ANRED et l'AFME, qui sont des organismes três utiles, car três concrets et qui sa- vent être des catalyseurs d'actions positives qui préservent I directement ou indirectement notre environnement, comme : la mise en place de déchetteries et de collectes sélectives ou la mise au point de chaudiêres au bois três performantes (rappelons â ce sujet que le l/3 de la surface du Limousin est boisé), ou encore la transformation du li- sier de porc, sans dommage pour l'environnement. C'est pourquoi je me permets de vous dire notre inquiétude concernant l'insuffisance des moyens de l'ANRED, et la diminution importante des crédits alloués â l'AFME cette année, et je compte sur vous, Monsieur le Ministre, pour leur permettre de mener â bien, âl'avenir, leur action d'intérêt général. . AUTRE PROBLEME QUI NOUS PREOCCUPE : La décentralisation a induit des phénomênes de déréglementation. "" Je vais vous en donner un exemple : depuis deux ans, votre Ministêre ne peut plus donner de subventions d'équipement puisque la ligne budgétai- re correspondante est entiêrement versée désormais à la Dota- tion Globale d'Equipement au profit des collectivités locales. Or, lorsque nous nous retournons vers elles, il n'est plus possible d'y trouver de relais financier, soit parce qu'elles sont moins sensibilisées que votre Ministere aux problémes d'environnement, soit parce qu'elles ont déja don- né, soit parce qu'elles attendenïwde l'Etat â tort ou â raison qu'i| soit tounjours ~n partcnaire comnlémentaire. La FLEPNA vient d'être victime de cette disparition de crédits qui lui étaient promis depuis deux ans et demi, pour notre Maison de la NATURE, en plein centre de LIMOGES, et ceci est d'autant plus regrettable que la réalisation de notre salle d'exposition serait tout â fait nécessaire pour faire connaitre la Nature au public, puisqu'elle se trouve â deux pas des plus gros établissements scolaires de la ville et du marché des hal- les. Si j'insiste sur ce sujet, c'est aussi parce que ce bâtiment, gracieusement prêté par la municipalité de LIMOGES, mais encore en restauration comme tout le quartier d'ailleurs, est destiné à devenir l;antenne urbaine du Centre d'Initiation â l'Environnement que nous sommes en train de créer,prês de .../... Lcttrc du hérisson nO L5 — MAI 86 S
.../... LIMOGES, grâce à l'aide du Conseil Général de la Hte- Vienne. Je sais que votre Ministére,, notre D.R.A.E nous l'a confirmé récemment, souhaite développer les actions d'éducation â l'environnement : voilà un lieu et un outil tous trouvés puisqu'il n'existe pas encore de structure de ce type en Hte- Vienne. _ VISION GLOBALE ENSUITE Il ne servirait â rien pour nos associations et votre Ministére d'éduquer les gens â respecter la Nature et de protéger ponctuellement les milieux naturels et-les espèces qui y vivent, si l'air et l'eau sont menacés par les consé- quences des faux pas technologiques de notre civilisation. J'ai l'habitude de dire "nous ne voulons pas changer de so- ciété, nous voulons changer de civilisation". L'actualité brûlante est en train de nous donner raison une fois de plus dans ce domaine : ai-je besoin de prononcer le nom de TCHâNOBYL ? Or,c'est à cause de l'industrie nucléaire que 25 % de la surface du Limousin est couverte par des titres miniers. C'est â cause du nucléaire que les Monts d'Ambazac un des secteurs les plus magnifiques de la Hte Vienne, et un des plus vouésau tourisme vert, sont en train d'étre trans- formés en gruyère par les mines d'uranium. _ C'est â cause du nucléaire que le Massif des Moné- diéres, en Corrèze est menacé de subir le méme sort. C'est à cause du nucléaire et plus précisément de la centrale de CIVAUX, située â lOO km de LIMOGES (qui est d'ailleurs sous le vent dominant d'ouest par rapport au site atomique), que desprojets de barrages gigantesques voient le jour sur les derniéres portions de rivières libres et sau- vages qui subsistent. ` C'est â cause du nucléaire que se pose le devenir des sites miniers en fin d'exploitation. Qui va payer ? Combien ? Quand ? Pourquoi faire ? C'est â cause du nucléaire que plusieurs projets de stockage de déchets radio-actifs, projets d'importance Eu- ropéenne, voient le jour toujours et encore en Limousin, de maniere trés trés confidentielle. .../... Lettre du hérisson n° 45 — mai 86 6
.../.., MONSIEUR LE MINISTRE, Les circonstances actuelles sont trop graves. Vous qui êtes.le Ministre de 'lEnvironnement, donc de l'air pur et de l'eau pure, il est temps, il est grand temps, il n'est que temps, que vous décidiez le gouvernement â arrêter le projet de CI- VAUX,'â arrêter toutes les centrales atomiques en construction, â arrêter toute l'industrie nucléaire. MONSIEUR LE MINISTRE, Avant le discours de Monsieur RAFFIER, avant votre discours, avant le débat, avant votre visite au salon de la Nature,qui est l'expression visible du dynanisme de nos associa- tions, je voudrais vous lire pour terminer, un poême, puisque cela se fait rarement, bien qu'aprês tout, la poésie fût aussi une façon de s'exprimer : ++++++++++«++++ "Pensez que la pluie qui est en train de tomber sur votre toit Est déjà tombée sur le toit d'un autre,avant votre naissance. Elle a douché le dos d'un dinosaure dans les jungles maréca- geuses, Qui s'étendaient sur la terre il y a des millions d'années. Elle a couvert de neige la maison d'un petit esquimau. Elle a fait pousser des fleurs au Japon. Ces mêmes gouttes d'eau ont peut-être calmé la soif d'un Arabe dans le désert. Sur une toile d'araignée d'octobre elles ont accroché des perles de brouillard, Pendant les nuits d'automne, des champ_ignons de toutes les couleurs, ont surgi·grâce â elles, Nous leur devons tout ce qui vit, tout ce qui pousse, tout ce qui nous nourrit sur notre planête d'eau : la Terre. _ Songez a tout cela quand vous vous baignerez. Ponts? v on nnur¤n+ ln vnhin¤+|
XV||° assemblée générale de la - F F S P N LIMOGES 8, 9, IO, Il MAI 1986 DISCOURS DE J.P. RAFEIN PRESIDENT DE LA EFSPN A MONSIEUR A. CARIGNON MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT =z»:¢râ&».È
ASSEMBLEE GENERALE DE LA FFSPN LIMOGES 10 MAI 1986 ELEMENTS DU DISCOURS DE J.P. RAFFIN. PRÉSIDENT DE LA FFSPN A M. A. CARIGNON. MINISTRE DE LIENVIRONNEMENT MONSIEUR LE MINISTRE. C'EST AVEC PLAISIR QUE NOUS VOUS ACCUEILLDNS POUR LA CLOTURE DE NOTRE XVIIE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE. ELLE REVÉT EN EFFET POUR NOUS UNE IM- PORTANCE PARTICULIÈRE. C'EST UNE ASSEMBLÉE OU NOUS AVONS CHERCHÉ À ÉTA· BLIR UN BILAN DE L'ACTION ASSOCIATIVE EN MATIÈRE DE PROTECTION DE LA NA· TURE. EN TIRER LES CONSÉQUENCES ET PRÉPARER LES ORIENTATIONS POUR L'AVENIR. LA VIE DE NOTRE FÉDÉRATION. CRÉÉE EN 1968. A ÉTÉ MARQUÉE PARLE v0TE DE LA LOI DU 10 JUILLET 1976 DONT CET`I'E ANNÉE EST LE DIXIÈME ANNIVERSAIRE. APRES AVOIR LONGTEMPS BATAILLE. NOUS OBTENIONS ENFIN QU'ELLE SOIT DISCUTÉE AU PARLEMENT. PRÉSENTÉE PAR LE GOUVERNEMENT DONT M.JACQUES CHIRAC ETAIT LE PREMIER MINISTRE. CETTE LOI FUT VOTÉE A LIUNANIMITÉ. CETTE LOI . NOUS LA DEMANDIONS DEPUIS 1968. ANNÉE 0U LA DÉLÉGATION FRANCAISE AU COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'UTILISATION RATIONNE|.l.E DES RESSOURCES DE LA BIOSPHÈRE .REUNI A PARIS SOUS L'ÉGIDE DE UUNESCO. ANNONCAIT DÉJÀ SA PROMULGATION PROCHAINE. MAIS POUR QUE LES PROMESSES DEVIENNENT RÉALITÉ · IL A FALLU LA PREMIÈRE AFFAIRE VANOISE. L'ANNÉE EUROPÉENNE DE LIENVIRONNEMENT. IES CENT MESURES POUR LIENVIRONNEMENT PUIS EN 1971. LA CRÉATION DU MINISTÈRE DONT VOUS ASSUREZ AU·..OURD'HUI LA CHARGE. Lettre du hérisson l"t° 45 - mai 86 9
2. . IL A FAL|.U UN TRAVAIL INCESSANT POUR CONVAINCRE LES RESPON· SAB|.ES POLITIQUES QUE LA FRANCE NE POUVAIT RESTER EN ARRIERE DES AUTRES NATIONS ET LAISSER S'AMOINDRIR DANGEREUSEMENT SON PATRIMOINE NATUREL, SON PATRIMOINE VIVANT. LA FRILOSITÉ, LA CRÀINTE DE DEVOIR PRENDRE EN COMPTE DES DONNÉES DONT SE PRÉOCCUPAIENT ALORS FORT PEL'. NOMBRE DE? SERVICES DE L'ETAT, LES HABITUDES ACQUISES, LIINCAPACITÉ A ENVISAGER LE LONG TERME ETC, TOUT A ÉTÉ BON POUR DIFFÉRER LE DÉPOT DEVANT LE PARLEMENT DIUN PROLET DE LOI QUE NOUS APPELIONS DE TOUS NOS VOEUX. I AU M-OMENT MÉME OU NOTRE FÉDÉRATION S'EMPLOYAIT A CONVAIN· CRE LES PARLEMENTAIRES DE LA JUSTESSE ET DE LA NÉCESSITÉ DE VOTER LA LOI SUR LA PROTECTION DE LA NATURE, EU.E VOYAIT RECONNAITRE LIINTÉRET GÉNÉRAL DE SES ACTIVITÉS ET ÉTAIT DÉCLARÉE. DIUTILITÉ PUBLIQUE. N'ÉTAIT·CE QU'UNE COINCIDENCE ' ` IL PEUT PARAITRE ÉTRANGE QUIUN REGROUPEMENT DIASSOCIATIONS DE PROTECTION DE LA NATURE ATTACHE AUTANT D'IMPORTANCE À UNE LOI. APRÈS TOUT, LES ACTES AURAIENT PU PRÉCÉDER LE TEXTE. MAIS, NOUS SOMMES EN PAYS LATIN ET LA RÉFÉRENCE AU SACRÉ DE LIÉCRIT (ENCORE QUE LES TRANSGRESSIONS FASSENT AUSSI PARTIE DE LA COUTUME...) EST INSCRITE DANS NOS MOEURS. NOUS AVONS BEAUCOUP INVESTI_ POUR AVOIR CETT'E LOI ET ENSUITE POUR LA FAIRE AP· PLIQUER PARCE QU'EU.E ÉTAIT L'OUTIL QUI NOUS FAISAIT DÉFAUT. LORSQUE NOUS DISIONS À TEL OU TEL RESPONSABLE PUBLIC OU PRIVÉ QUE TEL OU TEL PROLET MET- TAIT EN PÉRIL LE PATRIMOINE NATUREL DE LA FRANCE, LION NOUS A TROP SOU· VENT RI AU NEZ. CE PATRIMOINE NIAVAIT PAS DIEXISTENCE LÉGALE... DONC IL NIEXISTAIT PAS I DEPUIS 1976 DU LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL A ÉTÉ RECONNUE D'INTÉRÉT GÉNÉRAL, NOUS AVONS CONTINUÉ DIINVESTIR TEMPS ET ÉNERGIE. IL A FAL|.U OBTENIR LIAPPLICATION DES TEXTES CHÈREMENT ACQUIS I CELA NE L'A PAS ÉTÉ SANS PEINE. MEME SI DE NETS PRDGRES ONT ÉTÉ ACCOM‘ PLIS, IL Y A ENCORE BEAUCOUP À FAIRE. LA NOTION DE PATRIMOINE VIVANT) DE LONG TERME NIEST PAS ENCORE UNE NOTION ACQUISE. ET PUIS, IL Y A LE PRURIT DES RÉFORMES. NOUS SOMMES OBLIGÉS DE CONSTATER QUE, FAUTE DE MOYENS, FAUTE DIUNE VOLONTÉ POLITIQUE AFFIRMÉE, DES TEXTES VOTÉS A L'UNANIMITÉ PAR LE PARLEMENT NE SONT PAS BIEN APPLIQUÉS OU PAS APPLIQUÉS DU TOUT. FACE AUX INCONVÉ· Lettre du hérisson n° 45 — MAI 86 10
I L 3 NIENTS QUI EN DÉCOULENT, LES RÉACTIONS DE CERTAINS SERVICES, DE CERTAINS CONSEILLERS, DE CERTAINS RESPONSABLES POLITIQUES ONT ÉTÉ TROP SOUVENT ”CHANGEONS LES TEXTES", ”CHANGEONS LES STRUCTURES", QUITIÉA NE PAS LES APPLIQUER PLUS, A NE PAS HES FAIRE MIEUX HJNCTIONNER ET A PROPOSER ENSUI· TE DE NOUVELLES RÉHJRMES I Nous DISONS· NOUS, QU'AVANT DE METTRE EN CHANTIER UNE RÉ· HJRME, IL FAUT D'ABORD S'EFFORCER DE METTRE EN OEUVRE L'EXISTANT, CE QUI N'EST PAS TOUJJURS LE CAS. Nous PRÉFÉRONS UNE EXPÉRIMENTATION PRAGMATI· QUE A LA POURSUITE VAINE DE TEXTES TOUJJURS PLUS PARFAITS QUE LION N'AP· PLIQUE PAS. A DIVERSES REPRISES, CERTAINS DE VOS PRÉDÉCESSEURS ONT RE· GRETIÉ QUE LES TEXTES PERMETTANT DIASSURER LA TRANSMISSION DE NOTRE PA· TRIMOINE NATUREL SOIENT DIFFICILES A APPLIQUER PARCE QUE MAL COMPRIS DE LIOPINION PUBLIQUE. MAIS, SE SONT·ILS DONNÉ LES MOYENS DE LES FAIRE CONNAITRE A CETTE OPINION PUBLIQUE DIEXPLIQUER LE POURQUOI ET LE COMMENT CIEST UN TRAVAIL DE LONGUE HAUEINE DANS LEQUEL LES ASSOCIATIONS DE PROTECTION DE LA NATURE INVESTISSENT BEAUCOUP D'ÉNERGIE. Vous NOUS TROUVEREZ TOUJJURS A VOS côuâs, MONSIEUR LE MI· NISTRE, POUR VOUS APPUYER ET VOUS AIDER DANS LA MESURE DE NOS MOYENS ET DES LIMITES DU BÉNÉVOLAT. MAIS CELA NIEST PAS SUFFISANT SI LIETAT LUI· MÉME NIEN PREND PAS CONÉIENCE. `. I LA NOTION DE PATRIMOINE CULTUREL, NÉE EN FRANCE DANS LA SE· CONDE MOITIÉ DU SIÈCLE EST DUE POUR BONNE PART A L'ACTION IMPORTANTE DE L'ETAT RELAYÉE PAR DES ÉLITES DE LA NATION ET LE MONDE ASSOCIATIF. LA CONSERVATION ET LA TRANSMISSION DE CE PATRIMOINE SE SONT D'ABORD APPLI· QUÉES AUX ÉLÉMENTS LES PLUS PRESTIGIEUX Z CATHÉDRAIJES ET CHATEAUX. ET PEU` A PEU , LION S'EST APERCU QUE C'ÉTAIT TRES INSUFFISANT ET QU'IL FAL· LAIT AUSSI SE PRÉOCCUPER DU PATRIMOINE RURAL, DU PATRIMOINE INDUSTRIEL, DES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES ETC, DE TOUT CE QUI CONSTITUAIT UN TISSU CULTUREL VIVANT, SIGNE DIUNE ÉPOQUE, SIGNE D'UNE CIVILISATION EN ÉVOLUTION Lettre du hérisson ¤° 45 — mai 86 11
IL EN VA DE MÉME DU PATRIMOINE NATUREL. IL N'EST PAS SEULE· MENT LES QUELQUES PARCS NATIONAUX. PARCS NATURELS REGIONAUX ET RESERVES NATURELLES POUR LESQUELS LIETAT S'EST ENGAGE. UNE POLITIQUE SERIEUSE DE CONSERVATION ET DE TRANSMISSION DIUN PATRIMOINE VIVANT SAUVAGE NE PEUT SE LIMITER A QUELQUES TLOTS PRESERVES. LES BIOLOGISTES SAVENT BIEN QUE LES ISOLATS CONDUISENT À MOYEN ET LONG TERMES A UN APPRAUVISSEMENT GENETI· QUE. IL EST CERTES INDISPENSABLE QUIIL Y AIT DE TELS ILOTS "DURS". MAIS ILS NIONT PAS DIAVENIR SIILS NE HJNT PAS PARTIE DIUNE TRAME VIVANTE TENDUE AU TRAVERS DU PAYS QUI EN PERMETTE LA VIE ET LIEVOLUTION. Nous NE POUVONS QUE NOUS FÉLICITER LORSQUE LIETAT SIENGAGE SO· LENNELLEMENT ET CONDUIT UNE POLITIQUE DE PRESERVATION DES ELEMENTS LES PLUS PRESTIGIEUX DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL. AINSI. AVONS·NOUS APPLAUDI LE LANCE· MENT D'UN PLAN OURS QUE NOUS DEMANDIONS DEPUIS DE LONGUES ANNÉES. LA PRE· SENcE DANS VOTRE CABINET DE M, BALLU, aux A ETE LIUN DES PRINCIPAUX ARTISANS A L'0NF DE CE PLAN EST DEJA POUR NOUS UN GAGE DE CONTINUITÉ. Nous SOMMES HEUREUX DE CONSTATER QUE. GRÃCE AU DYNAMISME ET A LA PERSEVERANCE DE VOTRE DIRECTEUR ADJJINT DE LA PROTECTION DE LA NATURE. LE PROGRAMME SE POURSUIT MALGRE LES DIFFICULTES RENCONTREES. CELLES·CI NE SONT PAS ENCORE ECARTEES. LES NOUVELLES QUE NOUS RECEVONS INDIQUANT UNE REACTIVATION DU PROJET DE LA ROUTE H)RESTIÈRE DIETSAUT NOUS INQUIÈTENT BEAUCOUP. Nous ESPERONS. NOUS VOULONS QUIIL SE PERENNISE. LES ASSOCIATIONS DE LA FFSPN SIEMPLOIENT A LE CONHJRTER. À L'APPUYER AUX PLANS REGIONAL ET NATIONAL. COMME NOUS AVONS PRIS LIHABITUDE DE LE DIRE. LIOURS BRUN EST DEVENU UN SYMBOLE DE LA SAUVEGARDE DE LA FAUNE SAUVAGE EN FRANCE. IL EN EST EN QUELQUE SORTE LE MONT SAINT MICHEL I MAIS IL Y A AUSSI LE QUOTIDIEN DE LA NATURE. IL DEPEND DE NOUS TOUS ! · DE VOUS·MEME QUI DEVEZ DIABORD CONVAINCRE VOS COLLÈGUES DU GOUVER· NEMENT QUIEN FRANCE. LE PATRIMOINE NATUREL. CELA EXISTE ET QU'ILS ONT A EN TENIR COMPTE DANS L'ELABORATION DE LA POLITIQUE DE LEURS DEPARTEMENTS MINISTÉRIELS. · DE VOUS"‘MEME ENCORE VIS A VIS DE LIOPINION PUBLIQUE. Nous AVONS TOU· .DURS PENSE QUE LIUN DES OUTILS PRIVILEGIES D'UN MINISTRE DE L'ENVIRONNE· MENT ETAIT LA COMMUNICATION. ELLE PEUT LUI PERMETTRE DE COMPENSER EN PAR· TIE SON MANQUE DE MOYENS QUASI CHRONIQUE. Lettre du hérisson n° 45 — MAI 86 12
‘ · È) ·· DANS LE MEME ORDRE D'IDÉE, NOUS SOUHAITONS QUE VOUS SOYIEZ LE MESSAGER DE NOTRE SCEPTICISME ET DE NOS INQUIÉTUDES SUR LES SUITES DE LIACCIDENT DE LA cENmA15 NUCLEAIRE DE TCHERNOBYL. A EN CROIRE LE DISCOURS 01=1=1c1E1.., NON SEULEMENT CE QUI S'EST PASSE EN UKRAINE NIEST PAS POSSIBLE EN FRANCE, MAIS ENCORE LES ÉLÉMENTS RADIOACTIFS ÉMIS PAR LA DESTRUCTION D'UNE PARTIE DE LA CENTRAUE ET TRANSPORTÉS PAR LES COURANTS AE· RIENS SE SERAIENT MIRACULEUSEMENT ARRÉTÉS A NOS FRONTIERES. Nous VOULONS SA· VOIR CE QU'IL EN EST RÉELLEMENT. LES EXPÉRIENCES DU PASSÉ NOUS ONT APPRIS A NOUS MÉFIER DES DISCOURS LÉNI· FIANTS ET DU GOUT INVÉTÉRÉ DE CERTAINES ADMINISTRATIONS POUR LE SECRET. JE NE 'VOUS CITERAI QUE DEUX EXEMPLES 2 .EN FÉVRIER 1978, nous ORGANISIONS A BREST N0mE ASSEMBLEE GÉNÉRALE Sun LE THÈME DES POLLUTIONS DE LA MER ET DE LA PROTECTION DU LITTORAL. A ENTENDRE LES RESPONSABLES OFFICIELS INVITÉS, UN ACCIDENT PÉTROLIER ÉTAIT IMPOSSIBLE SUR LES COTES FRANCAISES. TOUT ÉTAIT PRÉVU POUR Y PARER ET ENTREPRENDRE, SI PAR MAL· HEUR UN ACCIDENT ARRTVAIT, LES OPÉRATIONS DE NETTOYAGE. Moms D'UN M01S APRES, 1.'AM0C0 CADIZ SIECHOUAITA PORTSALL... QUANT AUX OPÉRATIONS DE NETTOYAGES ELLES SE METTAIENT EN PLACE DANS UNE PAGAILLE INDES· CRIPTIBLE. LES LECONS nu NAUFRAGE nu TORREY CANYON (1967) N'AVAIENT PAS ETE TIRÉES. . EN MAI 1983, NOUS ORGANISIONS A MULHOUSE NOTRE ASSEMB15E GÉNÉRAUE SUR LE THÈME DE LA HJRÉT. DEJA AUERTÉS PAR CERTAINES DE NOS ASSOCIATIONS CONFRONTÉES SUR LE TERRAIN AUX PREMIERS SIGNES DU DÉPÉRISSEMENT LIÉ AUX DIVERSES POLLU· TIONS DITES ”PLUIES ACIDES" NOUS AVIONS TENTÉ D'AT|'IRER LIATTENTION DES POUVOIRS PUBLICS. EN VAIN. LA AUSSI, LE DISCOURS 0P1=1c1E1. A E1E ”QU'EN FRANCE, CE 11'E- TAIT PAS POSSIBLE " ET QUIIL NE FALLAIT PAS SIINQUIÉTER. UN CONNAIT LA SUITE... ALORS, MONSIEUR LE MINISTRE, NOUS ESPERONS QUE NOTRE INQUIETUDE NE SERA PAS, UNE HJIS DE PLUS, CONFIRMÉE PAR LES FAITS.... Lettre du hérisson n° 45 - mai 86 13
6 Vous AVEZ UNE CHANCE QUE N'ONT PEUT ÉTRE PAS CERTAINS DE VOS COLLÈGUES AU GOUVERNEMENT, C'EST CELLE DE BÉNÉFICIER D'UN ACCUEIL A PRIORI FAVORA· BLE DE CETTE OPINION PUBLIQUE. UN MINISTRE CHARGÉ DE LA PROTECTION DE LA NATURE CELA SEMBIE PLUS SYMPATHIQUE QU'UN MINISTRE CHARGÉ PAR EXEMPLE DE L'ÉCONOMIE, DE L'INTÉRIEUR OU DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT... SI L'ON ACCORDE QUELQUE CRÉDIT AUX SONDAGES, NE CONSTATE·T·ON PAS D'AIL· LEURS QUE LE THÈME ”NATURE" EST L'UN DE CEUX QUI TOUCHENT PARTICULIÈRE· MENT NOS CONCITOYENS ? _ · ET PUIS, CELA DÉPEND DE NOUS AUSSI_,BIEN ENTENDU. Au TRAVERS DE LEURS MULTIPLES ACTIVITÉS, LES ASSOCIATIONS DE PROTECTION DE LA NATURE MEMBRES DE LA FFSPN SONT LÃ POUR VOUS AIDER, POUR TRAVAILLER AVEC VOS SERVICES I CENTRAUX ET VOS DÉLÉGATIONS RÉGIONALES. CONVAINCRE LES ÉLUS, CONVAINCRE LES AMÉNAGEURS . PUBLICS OU PRIVES, CONVAINCRE L'OPINION PUBLIQUE DE LA NÉCESSITE DE SAUVEGARDER LES RICHESSES NATURELLES QUI SONT A LEUR PORTE EST NOTRE LOT QUOTIDIEN, LOT SOUVENT OBSCUR ET INGRAT. C'EST CE QUE HJNT LES ASSOCIATIONS AU TRAVERS DE RÉALISATIONS CONCRÈTES TOUT D'ABORD. AINSI GÈRENT·EL|ES POUR LE COMPTE DE L'ETAT PRÈS D']./3 DES RÉSERVES NATURELLES OFFICIELLES. A PARTIR DE CES TERRITOIRES, ELLES MÈNENT UNE IMPORTANTE ACTIVITÉ DE SENSIBILISATION ET D'INH)RMATION EN DI· RECTION DE L'OPINION PUBLIQUE ET DE SES ÉLUS. MAIS, C'EST AUSSI CE QU'EL· LES HJNT SUR DES ZONES DONT ELLES ASSURENT LA MAITRISE HJNCIÈRE SOIT PAR ACHATS DE TERRAINS, SOIT PAR ACCORDS AVEC LES PROPRIÉTAIRES 2 PERSONNES PRIVEES OU COLLECTIVITÉS LOCALES. CES HJRMULES SE DÉVELOPPENT DE PLUS EN PLUS, GRACE AU DYNAMISME D'ASSOCIATIONS COMME L'ASSOCIATION FÉDÉRATIVE RÉGIONALE DE PROTECTION DE LA NATURE D'N.SACE (AFRPN), LE FONDS D'INTER· vENT10N P0uR LES RAPACES (FIR), LA FÉDÉRATION RHONE ALPES DE PROTECTION DE LA NATURE (FRAPNA), LA LIGUE Poun LA PR01EcT10N DES OISEAUX (LPO) OU LA SOCIÉTÉ POUR L'ETUDE ET LA PROTECTION DE LA NATURE EN BRETAGNE (SEPNB). C'EST POUR ENCOURAGER CES INITIATIVES RÉGIONALES ET L.OCALES QUE NOTRE FÉDÉRATION A LANCÉ UNE CAMPAGNE DE RÉCOLTE DE HJNDS QUI PEU A PEU DONNE SES FRUITS. Nous VENONS D'ACQUÉRIR DES TERRAINS QUI SERONT Lettre du hérisson n° 45 - mai 86 ll.
« l 7 GÉRÉS PAR LES ASSOCIATIONS OUI SONT SUR PLACE 2 MARAIS EN VENDEE, FRICHES ET PELOUSES SECHES DANS LA NIEVRE, PRAIRIES HUMIDES EN LOIR ET CHER. DES NÉGOCIATIONS SONT EN COURS POUR LIACHAT DE ZONES DE MARAIS EN DAUPHINE. CIEST AUSSI PAR LE BIAIS DES MULTIPLES SORTIES "NATURE", STA· GES DIINITIATION, EXPOSITIONS PERMANENTES OU TEMPORAR ES QUE CES ASSOCIA· TIONS CHERCHENT À SENSIBILISER LIOPINION PUBLIQUE. - _ .L'ÉDITION, LA DIFFUSION DE DOCUMENTS VARIÉS (AFFICHES, BRO· CHURES, CASSETTES VIDÉO, BULLETINS)AUGMENTENT PARTOUT. MEME SI LE MAINTIEN DES MILIEUX, DE LA FAUNE SAUVAGE, Y SONT ENCORE DES THEMES PRIVILEGIÉS, ON NOTE DEPUIS C`)E`S DERNIERES ANNÉES UN DÉVELOPPEMENT DE LA SENSIBILISA· TION AUX PROBLEMES DE CONSERVATION DE LA FI.ORE. LIARRIVÉE TOUTE RÉCENTE Ã LA DIRECTION DE LA PROTECTION DE LA NATURE DE VOTRE MINISTERE DIUN RES I PONSABLE "FLORE" VA PERMETIRE QUE NOUS MENIONS UN TRAVAIL FRUCTUEUX DANS UN DOMAINE OUI ÉTAIT RESTE UN PARENT PAUVRE DE LA PROTECTION DU PATRI· MOINE VIVANT. JIAURAI, PAR AILLEURS, TOUT PROCHAINEMENT LE PLAISIR DE VOUS PRÉSENTER LES DEUX PREMIERES BROCHURES DIUNE SÉRIE DE QUATRE, CON· SACRÉE AUX ESPECES VÉGÉTAUES PROTEGÉES EN FRANCE. Nous AVONS PU RÉALISER CE TRAVAIL GRÃCE Ã LIAIDE FINANCIERE DE VOTRE MINISTERE. CE NE SERAIS PAS COMPLET DANS MON SURVOL DES ACTIVITES DES ASSOCIATIONS OUI PEUVENT APPUYER LIACTION DE VOTRE MINISTERE SI LE NE PARLAIS PAS DES MULTIPLES INSTANCES DE CONCERTATION DÉPARTEMENTALES, RÉ· GIONAUES OU NATIONAUES où SIÈGENT BÉNÉVOLEMENT CES ASSOCIATIONS. IL SIY RÉALISE LÀ UN TRAVAIL CONSIDÉRABLE EN GÉNÉRAL MECONNU. DES FEMMES ET DES HOMMES COMPÉTENTS SIEMPLOIENT Ã CONVAINCRE LEURS INTERLOCUTEURS DE LA NÉCESSITE DIASSURER UNE SAUVEGARDE EFFICACE DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL. CETTE ACTION DIFFUSE VIENT AINSI ÉTAYER LIACTION DES SERVICES EXTERIEURS DE VOTRE MINISTERE OUI, VOUS LE SAVEZ BIEN, NIONT PAS LES MOYENS DE RÉ· PONDRE Ã TOUTES LES SOLI.ICITATIONS. CIEST GRÃCE AUX FAMILLES DE CES BÉNÉVO|.ES QUE SIEFFECTUE UNE BONNE PART DU TRAVAIL RÉALISÉ. LION NE DIRA JAMAIS ASSEZ LIABNÉGATION DES CONJJINTS ET DES ENFANTS DES PROTECTEURS, DES PROTECTRICES DE LA NA-. TURE ET..E M'_ETONNÈ..OU'IL NE SE SOIT PAS ENCORE CONSTITUE `DE SYNDICAT"DE DÉFENSE DES FAMILLES DE PROTECTEURS DE LA NATURE... Lettre du hérisson n° (.5 — mai 86 15
LA MISE EN OEUVRE DE LA DECENTRALISATION ACCENTUE LES CHAR· GES QUI PÈSENT SUR CES BENEVOLES, NOUS LE CONSTATONS CHAQUE ..DUR. ..E NE PUIS VOUS CACHER QUE CELA NOUS POSE DES PROBLEMES. IL Y A DANS LA PO· LITIQUE A LONG TERME DE LIETAT UNE INCOHERENCE QUE NOUS AIMERIONS VOIR LEVEE. Nous CONSTATONS QUE LIETAT, AU TRAVERS DU. VOTE UNANIME DU PAR#" LEMENT, A RECONNU DIINTERET GENERAL LA CONSERVATION ET LA TRANSMISSION DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL. CELA ETANT DIT, APRES AVOIR CREE UN MINISTE· RE DE LIENVIRONNEMENT AUX MOYENS REDUITS, IL NE SIEST GUÈRE EMPLOYE Ã LE CONHJRTER. Vous AVEZ PU VOUS·MEME CONSTATER LA MODESTIE.. DU BUDGET QUAI VOUS ETAIT ALLOUE POUR CELA SIGNIFIERAIT‘IL,EN CLAIR, QUE POUR.L.'ES·· SENTIEL LA DEFENSE DE LIINTERET GENERAL ET DU LONG TERME, DOIVE PASSER PAR A LE BENÉVOLAT ? I BIEN ENT'ENDU, LE SUIS CERTAIN QUE LA MA..DRITE D'AU..DURD'HUI QUI, HIER DANS LIOPPOSITION, SE PLAIGNAIT DE LA MODICITE DES MOYENS DE VOTRE MINISTERE, AURA A COEUR DE RÉPARER CES ERREMENTS. A NIEN PAS DOU‘· TER, LE PARLEMENT ET VOS COLLEGUES DU GOUVERNEMENT SIATTACHERONT A CE QUE VOTRE BUDGET SOIT A LA HAUTEUR DES MISSIONS DE VOTRE MINISTÈRE. ET LES ASSOCIATIONS ELLES·MEMES ONT BIEN LIINTENTION DIINTERVENIR DANS CE SENS. ..E NE VOUS AI JUSQUIICI PARLE QUE DES ACTIVITES ”PROTECTION DE LA NATURE" DES ASSOCIATIONS DE LA CIEST EN EFFET LEUR SPECIFICI· TE. MAIS ELLES SIINTERESSENT A D'AUTRES DOMAINES 2 LES POLLUTIONS, L'ENER· GIE, LIAGRICULTURE, LES TRANSPORTS, LE CADRE DE VIE, ETC 2 SOIT PARCE QUE LA SENSIBILITE DE LEURS ADHERENTS LES Y CONDUIT, SOIT PARCE QUE LE DEVE· LOPPEMENT DE TELLE OU TELLE HJRME DIENERGIE, DE TEL OU TEL TYPE DE TRANS· PORT, DE TELLE OU TELLE PRATIQUE CULTURAIJE EST CAUSE DE REGRESSION DE NOTRE PATRIMOINE VIVANT. J ..E NE PUIS DÉTAILLER LIENSEMBLE DE CES PREOCCUPATIONS SINON IL NE VOUS RESTERAIT PLUS GUERE DE TEMPS POUR NOUS DIRE QUELLE POLITIQUE VOUS COMPTEZ MENER, CE QUIATIENDENT LES REPRESENTANTS DIASSOCIATIONS AU· JJURDIHUI RASSEMBLÉS POUR VOUS ECOUTER. VOTRE AUDIENCE SERA MEME INTERNATIONAUE. Nous AVONS EN EFFET, AU.DURD'HUI PARMI NOUS LE DR HIESS, v1cE PRESIDENT DE LIEQUIVAIJENT AuTR1c1—11EN DE LA FFSPN. JE NE vous Do1~11~1E12A1 PAS LE Nom DE CETIE ASSOCIATION (0s1E1212E1- CHISCHE GESSELSCHAFT FUR NATU·UND UMWELTSCHUTZ) IL EST AUSSI IMPRONONCABLE ouE CELUI DE 1.A FFSPN... Lettre du hérisson n° 45 — mai 86 16
. - 9 CETTE DIVERSITÉ FAIT QUE, PARFOIS, LE MONDE ASSOCIATIF QUE NOUS CONSTITUONS PEUT PARAITRE BROUIU.ON, INSAISISSAB|.E PAR LA MULTIPLICITE DES HJNCTIONS QUIIL PREND EN COMPTE. CIEST VRAI, NOUS NOUS Y PERDONS QUELQUEHJIS NOUS·MEMES TEL· LEMENT SONT NOMBREUX LES PROBLEMES, LES DOSSIERS QUI SIINTRIQUENT ET QUI TOUCHENT, DE FACTO, A LIOBLET DE NOS PRÉOCCUPATIONS. CIEST A LA HJIS UN HANDICAP ET UN VIGOUREUX STIMULANT. Vous DISIEZ TOUT RÉCEMMENT, MONSIEUR LE MINISTRE, QUE VOUS AVIEZ _HÉRITÉ "D'UN MINISTÈRE AU BUDGET MODES1E, MAIS PASSIONNANT". ET BIEN, LE PUIS VOUS ASSURER. QUE LES ASSOCIATIONS DE LA SONT DANS LA MEME SITUATION A LA DIFFÉRENCE PRES QU'ELLES M'0MT PAS HÉRITÉ DES PR0- DLEMES DE PROTECTION DE LA NATURE, ELLES LES ONT CHOISIS.... Vous ALLEZ SANS DOUTE VOUS DIRE A L' ISSUE DE CES PROPOS QUE VOUS AVEZ BIEN DE LA CHANCE POUR UN MINISTRE DE TROUVER DÈS VOTRE ARRI· VÉE UN MOUVEMENT ASSOCIATIF QUI VOUS SOIT ACQUIS. CIEST VRAI. MAIS LE NE VEUX PAS TOMBER DANS UN ANGÉLISME QUI NE SERAIT PAS DE MISE. Nous AVONS LIHNBITUDE DE FAIRE CONFIANCE AU NOUVEL ARRIVANT ET DE JUGER ENSUITE "SUR. ‘PIÈCES”. Nous NE SERONS CER· TAINEMENT PAS TOU.DURS DIACCORD AVEC TELS OU TELS POINTS DE LA POLITIQUE QUE VOUS MÈNEREZ. NOUS VOUS LE DIRONS EN TOUTE FRANCHISE. COMME NOUS LE DÉCLARAIT LIUN DE VOS PRÉDÉCESSEURS, M.MICHEL D'0RNANO, nous CHERCHONS A SARDER un CARACTERE OBLECTIF A NOS INTERVEN· TIONS ET SI NOUS NE MÉNAGEONS PAS LES CRITIQUES, NOUS SAVONS RECONNAI· TRE LES FAITS LORSQUIILS SONT POSITIFS. ALORS, MONSIEUR LE MINISTRE, NOUS VOUS SOUHAITONS, NOUS NOUS SOUHAITONS UN MINISTERE DE LIENVIRONNEMENT DYNAMIQUE ET EFFICACEAVEC QUI LES ASSOCIATIONS DE LA AIENT PLAISIR A TRAVAILLER PUISQUIELLES POURT SUIVÉNTLES MEMES BUT'5. ENFIN, PERMETIEZ·MOI DE VOUS REMETFÉE, MONSIEUR LE MINISTRE, CE HÉRISSON EMDLEME DE NOTRE FEDERATION. LORSQUION LE CARESSE A REBROUSSE POIL, IL PIQUE... Vous RETROUVEREZ TOUT A LIHEURE LA MEME SYMBOLIQUE EN ÉTAIT FAIT PAR NOS AMIS LIMOUGEOTS CHEVALIER DE LIORDRE DES FRANCS GOUTEURS DES CHA· TAIGNES LIMOUSINES. UNE CHÃTAIGNE , CELA PEUT PIQUER, MAIS A LIINTERIEUR CIEST BIEN "S0û1Eux" .... JI I Lettre du hérisson n° 45 - mai 86 17 PEÉSIîâIém_N
DISCOURS DU MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT ` Congrès de la F.F.S.P.N. LIMOGES, le IO mai I986 MONSIEUR LE PRESIDENT, MESDAMES ET MESSIEURSLES PRESIDENTS, MESDAMES ET MESSIEURS, DES MON ARRIVEE, J'AI APPRIS QU'IL ETAIT DE TRADITION POUR LE MINISTRE RESPONSABLE DE UENVIRONNEMENT D'ASSISTER A L'AS- SEMBLEE GENERALE ANNUELLE DE LA FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE PROTECTION DE LA NATURE. MAIS CE N'EST PAS POUR CELA O·UE JE SUIS VENU. JE SUIS VENU PARCE QUE JE TENAIS A RENCONTRER LES REPRESENTANTS DES ASSOCIATIONS DE PROTECTION DE LA NATURE QUE VOUS ETES, POUR VOUS DIRE D'EMBLEE_ QUE LE MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT A BESOIN DE VOUS. ~ BESOIN DE VOUS, PARCE QUE VOUS ETES LE RELAIS INDISPENSABLE DE SON ACTION, - BESOIN DE VOUS, PARCE QUE S'IL EST UN "AGITATEUR ITIDEE" OU UN FERMENT, VOUS POUVEZ DEMULTIPLIER SES INTERVENTIONS ET ETRE DES MESSAGERS DE LA PROTECTION, · - BESOIN DE VOUS, PARCE QUE VOUS ETES LES VIGIES, LES SENTI- NELLES COMPETENTES DEVOUEES ET IRENEVOLES PRESENTES SUR . L'ENSEMBLE DE NOTRE TERRITOIRE, - BESOIN DE VOUS, PARCE OUE VOS ACTIONS, VOS REALISATIONS SONT DEMONSTRATIVES, - BESOIN DE VOUS ENFIN, PARCE QUE PAR VOS EXIGENCES VOUS IMPOSEZ SON EXISTENCE (I'cxistcncc du Ministère dc I'Environnc·mcnt). Lettre du hérisson ri° 45 — mai 86 18
2/- IL ME REVIENT, EN EFFET, A L'ESPRIT, COMME JE L'AI DEJA DIT, LE DIFFICILE CHEMIN PARCOURU, LE LABEUR INCESSANT, LA LUTTE QUOTI- DIENNE QUIIONT PERMIS D'ABOUTIR, IL Y A I5 ANS, A LA CRÉATION DE CE MINISTERE VOULU PAR GEORGES POMPIDOU, MINISTERE QUE ROBERT POUJADE, CE VERITABLE PILOTE D'ESSAI REUSSI DE L'ENVIRONNEMENT, A REIALISE ET MODELE DANS LES FAITS. _VOUS AVEZ RAPPELE, M. LE PRESIDENT, LES ORIGINES" DE VOTRE FEDERATION, CREEE EN I968, IL Y A I8 ANS, DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DONT C'EST LE QUINZIEME ANNIVERSAIRE, ET ENFIN DE LA LOI DU IO JUILLET I976 SUR LA PROTECTION DE LA NATURE OUI EST LE 'TRAIT D'UNION PERMANENT ENTRE VOS MILITANTS ET MES SERVICES. VOTRE DISCOURS, VOTRE ACCUEILI MONTRENT BIEN QUE LE DEPARTEMENT MINISTERIEL DONT JE VIENS DE RECEVOIR LA CHARGE ET LES ASSOCIATIONS OUI SONT RASSEMBLEES AUJOURD'HUI PAR VOTRE FEDERATION PROCEDENT DU MEME CREUSET. LE BILAN EFFECTIF DE DIX ANNEES DE PROTECTION DE LA NATURE, NOUS LE DRESSERONS ENSEMBLE JUSQU'AUX FETES DE LA NATURE QUI SE TIENDRONT AU PRINTEMPS DE I987, ANNEE EUROPEENNE DE L'ENVIRONNEMENT. DIX ANS, QUINZE ANS, C'EST PEU POUR MESURER LES EVOLUTIONS SIGNIFICATIVES DES MENTALITES, DES COMPORTEMENTS ET SURTOUT DES MILIEUX COMME DES ESPECES. UNE DES AMBITIONS DES PERES DE LA LOI SUR LA PROTECTION DE LA NATURE ETAIT QUE LES AMENAGEURS PUBLICS ET PRIVES INTEGRENT DE PLUS EN PLUS LES PREOCCUPATIONS D'ENVIRONNEMENT. DE PRISE EN COMPTE DES RESSOURCES NATURELLES AU PREMIER STADE D'ELABORATION DES PROJETS, NOTAMMENT GRACE AUX ETUDES D'IMI"ACT. MAIS JE PENSE QUE TROP PEU NOMBREUX SONT CEUX QUI ONT REELLEMENT PRIS LA MESURE DES ENJEUX DONT VOUS RAPPELEZ INLASSAISLEMENT L'EXISTEN(ÈE. Lettre du hérisson n*° L5 · mai 86 19
3/· _ LES ELUS LOCAUX PLACERONT D'AUTANT PLUS LA PROTECTION DE LA NATURE AU RANG DE LEURS PRIORITES OU'ELLE LEUR SERA RECLAMEE PAR LA POPULATION ET NOTAMMENT PAR UN MONDE ASSOCIATIF DYNAMIQUE. JUSOU'AU MINISTERE·DE L'ENVIRONNEMENT OUI SOUHAITERAIT ETRE EN MESURE DE.FAIRE VALOIR, NOTAMMENT DANS LES ARBITRAGES BUDGETAIRES, QU'IL EST TENU DE REPONDRE A UNE DEMANDE FORTE EMANENT DU ·CORPS SOCIAL ET DE. SA RE1¤>r2É$ENTAT1©N. I VOUS M'AVEZ DEMANDE DE VOUS DIRE QUELLE POLITIQUE JE COMPTAIS MENER. LA PRESSE POURRAIT VOUS INDIQUER MON "AXE DE VOL", CAR ELLE A DEJA BEAUCOUP PARLE DE LA TOURTERELLE, MAIS CET EXEMPLE NE SAURAIT RESUMER MA POLITIQUE ; JE VOUDRAIS VOUS DIRE TOUT D'ABORD QUE CE MINISTERE ADOLESCENT DE IS ANS, ARRIVE A L'AGE ADULTE AVEC LES DIFFICULTES INIfIE/RENTES A TOUTE CROISSANCE, MERITE UNE IMPULSION QUI LE PLACE DANS L'ACTION ET LA DUREE. J'AI DEJA INDIQUE] A PLUSIEURS REPRISES MA SATISFACTION NON SEULEMENT PERSONNELLE DE TRAVAILLER AVEC PIERRE MEHAIGNERIE, MAIS SURTOUT CELLE DE VOIR LE DEPARTEMENT DE L'ENVIRONNEMENT ASSOCIE AVEC CEUX DE L'EQUIPEMENT, DU LOGEMENT, DE L'AMENAGEMENT DU TERITOIRE ET DES TRANSPORTS. I LE CARACTERE INTERMINISTERIEL, CONDITION NECESSAIRE A L'ACTIVITE DE MON MINISTERE ET A SON EFFI(È.·\(ÉITE. EN EST PAR LA MEI\·IE RENFORCE. C'EST AINSI, PAR EXEMPLE, QUE TOUJOURS EN ETROITE (ZOLLAIBORATION AVEC LE MINISTERE DE L'EQUII’EMENT, J'ENTENDS ET JE POURRAIS FAVORISER UNE PLUS GRANDE UTILISATION DES P.O.S- POUR QU'ILS SOIENT LES INSTRUMENTS D'UNE POLITIQUE LOCALE D'ENVIRONNEMENT. Lettre du hérisson n° 45 - mai 86 20
ul- . C'EST UNE PRIORITE QUE D'ABOUTIR A UNE VIGOUREUSE POLITIQUE DE SENSIBILISATION ET DE FORMATION DES RESPONSABLES LOCAUX _MAIS AUSSI DES SERVICES DECONCENTRES DE L'ETAT. JE VOUDRAIS RAPPELER EGALEMENT QUE LE DEPARTEMENT MINISTERIEL DE L'ENVIRONNEMENT A VU DANS LE GOUVERNEMENT DE JACQUES CHIRAC SES COMPETENCES S'ACCROITRE DE FACON NOTABLE ET INCONNUE JUSQU'A CE JOUR. ~ NON SEULEMENT, JE DISPOSE DES COMPETENCES DE UANCIEN MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT MAIS, QUI PLUS EST, _S'Y AJOUTENT DESORMAIS LA COMPETENCE SUR LA PREVENTION DES RISQUES MAJEURS NATURELS OU TECHNOLOGIQUES ET LA PLEINE TUTELLE SUR LE CONSERVATOIRE DU LITTORAL. DESORMAIS, CE MINISTERE PEUT MENER UNE VERITABLE POLITIQUE DE L'ENVIRONNEMENT. JE N'AI PAS LA PRETENTION D'AVOIR, AU BOUT DE 5 SEMAINES APPREHENDE TOUTES LES CARENCES OU FAILLES, NI POUVOIR. EN DONNER LA SOLUTION MAIS JE CROIS QUE NOMBREUX SONT CEUX QUI AISONDENT DANS LE SENS QU'|L EST NECESSAIRE D'ENVISAGER UNE MODIFICATION QUI FASSE DE CE MINISTERE, LE MINISTERE DE LA COHERENCE. ` C'EST DANS CETTE OPTIQUE QUE J'A| CONFIE, SOUS LA PRESIDENCE DE M- LE CONSEILLER D'ETAT HOLLEAUX, A UN GROUPE DE TRAVAIL. LE SOIN DE DEFINIR UN CAHIER DE REFORMES ET D'|NNOVAT|ONS, POUR AMPLIFIER ET RENDRE EFFICACE L'ACT|ON DU MINISTERE. JE ME TOURNERAI EGALEMENT ALI MAXIMUM VERS LES ELUS POUR, AVEC LEUR ACCORD OU A LEUR DEMANDE, LES AIDER A DEVELOPPER LES INTERVENTIONS EN FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT NATUREL. Lettre du hérisson n° 45 - mai 86 21
5/- , . J'AI OBTENU QUE LE BUDGET DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT NE SUBISSE PAS LES RIGUEURS DE LA REDUCTION DES DEPENSES PUBLIQUES EN· I986. JE SAIS BIEN QUE CE BUDGET REPRESENTE UNE FRACTION TRES MODESTE DU BUDGET DE L'ETAT ; LES TRAVAUX PREPARATOIRES DE LA LOI DE FINANCES POUR 1987 VIENNENT DE COMMENCER. JE NE FAIS AUCUNE VAINE PROMESSE, MAIS VOUS VOUS DOUTEZ BIEN QUE JE FERAI VALOIR QUE CERTAINES DEPENSES DE CE DEPARTEMENT MINISTERIEL NE PEUVENT PAS ETRE RELAYEES PAR D'AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT ET QU'IL CONVIENT D'Y PORTER UNE ATTENTION PARTICULIERE. JE SAIS COMBIEN CELA EST IMPORTANT POUR VOS ASSOCIATIONS NOTAMMENT EN CE QUI CONCERNE LA GESTION DES RESERVES NATURELLES. JE COMPTE EGALEMENT AVOIR UNE ACTION IMPORTANTE DANS LE DOMAINE INTERNATIONAL. CELA PASSE EN PRIORITE PAR LA NOTIFICATION OFFICIELLE, TROP LONGTEMPS RETARDEE, DES PREMIERES ZONES QUE NOUS DEVONS PROTEGER EN APPLICATION DEJLA DIRECTIVE DE LA COMMUNAUTE SUR LES OISEAUX. J'AI ANNONCE, EGALEMENT, IL Y A QUELQUES JOURS, L'OUVERTURE DE NEGOCIATIONS POUR CREER UN VASTE PARC NATUREL FRANCO-ESPAGNOL DANS LES PYRENEES. J'AI EGALEMENT ANNONCE QUE, AVEC L'ACCORD DES ELUS, J'ALLAIS ENTREPRENDRE LA MISE EN CHANTIER D'UN GRAND PARC NATIONAL GUYANAIS QUI PERMETTRA A LA GUYANE DE TIRER UN PARTI INTELLIGENT DE SES PRODIGIEUSES RESSOURCES NATURELLES TOUT EN DONNANT A LA FRANCE L'OCCASION D'ASSUMER SES RESPON- SABILITES FACE AUX MENACES QUI PESENT SUR LES FORETS EQUATO- RIALES. JE IWEFFORCERAI EGALEMENT DE DONNER UN SOUFFLE NOUVEAU A LA PROTECTION DE LA NATURE ORDINAIRE, ET CECI EN COLLABORATION AVEC MON AMI FRANCOIS GUILLAUME. JE CROIS QUE. LA FRANCE PEUT ETRE FIERE DE SON RESEAU D'ESPACES NATURELS PROTEGES MAJEURS AVEC SES SIX PARCS NATIONAUX, SES SI RESERVES NATURELLES, DONT IIIÈAUCOUP SONT GEREES AVEC E|*|*|CAC|TE ET DEVOUEMENT PAR VOS ADHERENTS, ET SES 20 PARCS NATURELS REGIONAUX. MAIS IL N'EST PAS QUESTION, VOUS AVEZ EU RAISON DE LE DIRE, DE SE DESINTERESSER D I RESTE. Lettre du hérisson n° L5 - mai 86 22
· , 6/- IL NE FAUT MANQUER AUCUNE OCCASION D'ENCOURACER LES INITIATIVES EN FAVEUR DES MACHINES, DES PRODUITS, DES TECHNIQUES OU DES COMPORTEMENTS MOINS ACRESSIFS A L'ECARD DE LA NATURE : - DES METHODES DE FAUCHE PRECONISEES PAR LES CHASSEURS AUX MISES EN GARDE AUX SPELEOLOCUES INSOUCIANTS, - DELA PROTECTION, VOIRE DE LA RECONSTITUTION DE HAIES A L'OBTURATION DES POTEAUX TELEPHONIQUES, - DE L'AMELIORATION DES PESTICIDES A LA LUTTE CONTRE LE MITACE DU LITTORAL OU DES CAMPAGNES LE CHAMP D'ACTION EST INÉPLJISABLEI J'AI DEJA COMMENCE PAR EXEMPLE EN REFLECHISSANT AU PrÉcEAcE CRUEL AUQUEL JE SUIS PERSONNELLEMENT OPPOSE. S'IL EST IMPOSSIBLE A L'HEURE ACTUELLE D'INTERDIRE LE PIECEACE PUREMENT ET SIMPLEMENT, IL M'A SEMBLE URGENT- D'AP— PORTER UNE METHODE DE SUBSTITUTION AUX PIECES CRUELS. 0 C'ES’I' POURQUOI J'AI FAIT CONVOQUER D'URCENCE i- POUR LE 26 MAI - LA COMMISSION SPECIALISEE AFIN D'ORCANISER DANS LES JOURS QUI VIENNENT UN CONCOURS DOTEI D'UN PRIX DE IOO OOO F. CE CONCOURS PERMETTRA, JE L'ESPERE, GRACE A L'ESPRIT INVENTIF DES FRANCAIS, D'ABOUTIR A LA MISE AU POINT DE PIECES DE-SUBSTITUTION SELECTIF NE TRAUMATISANT PAS PHYSIQUEMENT LES ANIMAUX. ENFIN, J'INTERVIENDRAI QUAND CE SERA NECESSAIRE POUR ASSUMER LA BONNE MARCHE DES OPERATIONS DE SAUVETACE DES ESPECES LES PLUS MENACEES : L'OURS EN TOUT PREMIER LIEU CAR J'AI BIEN COMPRIS QU'IL FALLAIT EN FAIRE LE SYMBOLE DE CETTE LUTTE, MAIS AUSSI LA LOUTRE, LES CRANDS RAPACES, LE PHOQUE MOINE, ETC..·. CES PROGRAMMES EXICENT LA COMPETENCE SCIENTIFIQUE ET LE DEVOUEMENT QUE VOUS APPORTEZ, LA CONTINUITE DE L'ACT|ON ADMI- NISTRATIVE MAIS AUSSI LE SOUTIEN DE L'OP|N|ON, ET POURQUOI PAS LE PARRAINACE DE PARTENAIRES PRIVES? JE SAIS BIEN QU'EN FRANCE, LA · RECHERCHE DE CES APPUIS DANS L'OP|N|ON ET 'CES RENFORTS FINANCIERS PRIVES EST SOUVENT DECEVANTE, MAIS JE FERAI LE É MAXIMUM POUR QUE NOTRE- PAYS COMBLE UNE PETITE PARTIE DU É FOSSE QUI LE SEPARE EN LA MATIERE DES AUTRES PAYS OCCIDENTAUX. â Lettre du hérisson n° L5 -!— mai 86 23
7/- J'AI LA CHANCE D'ETRE L'ELU D'UN DEPARTEMENT DANS LEQUEL LA PRO_TECT|ON DE LA NATURE A TOUJOURS TENU UNE GRANDE PLACE; N'A-T-IL PAS DONNE NAISSANCE EN I96I A LA TOUTE PREMIERE ` DES 8I RESERVES NATURELLES, CELLE DU LAC LUITEL, ET NE VIENT-IL PAS DE VOIR SE CREER UNE DES TROIS DERNIERES, _CELLE DE L'ILE DE LA PLATIERE ? POUR CONCLURE, JE VOUS DIRAI QUE JE CROIS EN LA PROTECTION ' DE LA NATURE ET JE SUIS HEUREUX QUE CETTE ANNEE ME DONNE L'OCCASION DE MONTER AVEC VOUS LE DIXIEME ANNIVERSAIRE DE LA LOI DE 1976. · AVEC VOTRE AIDE, AVEC L'AIDE DES SERVICES DE CE MINISTERE, · JE NE DOUTE PAS QUE NOUS DEVENIONS DEFINITIVEMENT LE MINISTERE DU POSSIBLE. . - · 5 MAI 86 2* Lettre du héusson n L —
` I ( RECAPITULATIF DES PRIX GENTAINE ET CHARDON DECERNES PAR LA FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE PROTECTION DE LA NATURE DEPUIS 1977 Pmx esrmnns 1977 Mr AMIGUE (DDA Hte Savoie) Mr DOUSTIN (Préfet de Gi- ronde) Mr MESMIN (Député de Paris) Mr HERNU (Député du Rhône) Mr NUNGESSER (Député du Va1 Mr d'ORNANO (Ministre de de Marne) 1'Industrie) 1978 Mr AUDUBERT (Maire de La Mr DESPREZ (Maire du Tou- Chape11e aux Saints) quet) Mr CREPEAU (Maire de La Mr GUICHARD (Maire de La Roche11e) Bau1e) Mr MALLET (Recteur de 1'Aca- Mr SERVAT (Directeur de 1a démie de Paris) Protection de 1a Nature) 1979 Mr VALIRON (Directeur Agence Mr GUILLAUMAT Financiére du Bassin Seine- Mr DELMAS (Secrétaire d'EtaL Normandie) â 1'Environnement) Mr MANAUD (Maire de Bruges) Mr TAILLIEZ (Océanographe) Mr DONNEZ (Maire de St Amand 1es Eaux) 1980 Municipa1ité de PLOGOFF Mr PINTAT (Sénateur de Loire At1antique) Mr BENTEGEAC (Préfet de 1a Manche) 1981 Municipa1ité de MARCHEZIEUX Mr MERLIN (Promoteur) Sté "La Méta11urgie de Nor- Mr 1e Maire de MONTMOROT mandie" ` (Jura) 1982 Mr VILLALONGUE (Maire de Man- Mr TILLY (Maire de Guer1es- tet) quin) Brigade de gendarmerie de Mr VAXELAIRE (Maire de La 1'Is1e Jourdain Bresse) 1983 Mr ESPOSITO (Maire de Porti- Sté HOFFMAN-LAROCHE ragues) Municipa1ités de St Maurice de Mr A. GOURVENNEC Gourdon et d'Anthon 1984 Mr Georges COLIN (Député) P.E VICTOR M. Josy MOYNET (Sénateur) J.P MEINRAD 1985 Mme Jacque1ine DENIS-LEMPEREUR Henri SALLENAVE Journa1iste (Science et vie) (Pt ONC) Pt Fédération Dep. des Chasseurs. (Gironde; Lettre du hérisson n° 45 - mai 86 25
PRIX CHARDON Professeur PELLERIN, Directeur du SCPRI (Service Central deProtection contre les Radiations Ionisantes) A la suite de l'accident de TCHERNOBYL, le Professeur PELLERIN , au lieu d'informer régulièrement la population française sur le taux de radioactivité au dessus du terri- toire national , s'est permis d'occulter l'information en tenant des discours infantiles qui jettent le discrédit I sur son Service et le Ministère de la Santé dans son ' entier. Cette attitude a d'ailleurs toujours été la caractéristi- que du Professeur PELLERIN dont la présence au poste qu'il occupe n'est pas de nature à rassurer les Français. PRIX CHARBON (Mons CONCOURS) A X... A celui, celle, ceux ou celles des responsables de l'Etat sur les ordres de qui,ceux et celles que l'on connait (ou ne connait pas) sont alles avec ce que 1'on sait, de la part de qui l'on ne sait pas, dans le port d'une nation amie, détruire le bâteau d'une association de protection de la Nature et entraîner la mort de l'un de ses occupants. ,1 ï;f}M;M?M LIIÉI . ·''' V I-I }-" I · (U n, ·`« T': 1-,1* . ‘ , -' _· Mb - ‘\· il- -§ · 's‘ ·.I· :" · Mtï •·‘ ..* I .`¢_ À l_ . . ‘ )&«È'1; 'I'h’ A ` ml"- Ã ' K _/ _ — . § ., \_ _j à·<;’ A \ ‘Ã R \ xx F H ,·*~=·}¥G, u I £ à-_ ` RI '/( ---,· i i. ’ •/ I ? fl u I Lettre du hérisson n° L5 - mai 86 26
PRIX GENTIANE â Monsieur RATHIER, Maire de St Priest la Prugne Monsieur RATHIER a continuellement appuyé les démar- ches du"Collectif Bois Noir", dans sa lutte contre l'implanta- tion du Centre. Dés l'annonce du projet, il a su mobiliser avec l'ef- ficacité son Conseil Municipal et la population de sa commune. Il n'a jamais cédé aux pressions de tous ordres, ni politiques, ni financiers. I _ Monsieur RATHIER, scieur de son métier incarne la modestie, l'honnéteté et le courage. Son seul désir a été de préserver à tout prix une région contre les méfaits d'un pro- jet mettant en péril ses richesses naturelles et en particulier l‘eau. Président du Comité de Sauvegarde qui regroupe les élus des 3 départements concernés par le projet, il a largement contribué à la victoire de Mai l984 (Abandon du projet). Il est toujours présent et actif dans les actions me- nées dans le cadre du contrat de riviére propre sur la Besbre 2 - obtention du bilan de la radio-activité des eaux, - lutte contre la COGEMA pour un bilan objectif avec la présence d'experts indépendants. I LES NOUVEAUX ELUS DU C.A M. DANIEL BEGUIN M. AHIJRE DEMAISON M. CHRISTIAN GARNIER M. JACQUES LECOMTE M. PATRICK LEGRAND MME C(1.ETIE MAILLET M. PHILIPPE POINTEREAU M. JEAN SERVAN M. CHARLES TOUZAN Lettre du hérisson n° /45 - mai 86 7-7
APPEL DE CANDIDATURES ASSEMBLEE GENERALE 1987 COMME CHAQUE ANNÉE, LA FFSPN FAIT UN APPEL POUR LE LIEU DE L’AssEMBLEE GENERALE 1987. DATE LIMITE DE DEPOT DES CANDIDATURES : 1ER Juin 1986. · PREPAREZ DES MAINTENANT VOTRE DOSSIER IL DOIT COMPRENDRE I · VILLE PROPOSÉE. · INTERET "POLITIOUE" (AU NIVEAU RÉGIONAL OU NATIONAL) · INTÉRÉT PAR RAPPORT AUX POSSIBILITÉS D'ORGANISATION (HÉBER- GEMENT, SALLES DE RÉUNIONS. ANIMATION, INFRASTRUCTURE, RE— ` PRODUCTION PHOTOCOPIES· FRAPPE). · AUTRES INTÉRÉTS · POSSIBILITÉS FINANCIÈRES. M, Lettre du Hérisson n°: 45 15 Mai 1986 28