La lettre du hérisson - 1986 - 52
Télécharger le PDF
Télécharger le document
r..,·§
  ; A
u
....J J A
  '*‘   " ’ I  S S QN
«· IT   E B J J
BIMENSUEL N° 52 ier Oct 86
MUSÉE de WC-.iC§’îÈÉ I
Mm de A mmüm xAMm:» mns
S 0 M M A 1 R E
BR0cMuRE D'1MFORMAT10N ................................. P. 3-26
Tout ce que vous auriez préféré ne pas avoir à vouloir
savoir SUI' C8 qU€l. peut VOUS arriver Et qU€ VOUS âl.I'Il€·-
riez bien alors réussir à éviter en cas de catastrophe I
nucléaire française ou voisine.
STAGE ..................................................... P. 27
u\°°S"/
<\Ã*§°af4?%
§3":££'·?È’î·
·¢€:»7mz,_>

La Lettre du Hérisson est la publication bimensuelle de la Fédération
Française des Sociétés de Protection de Ia Nature et de l'Office de 
Nouvelles Internationales.
Directeur de la Publication : M. Y. BENASSI
Responsable de la Publication : ].P. RAFFIN et ].P. LE DUC
Secrétariat : jeanine LOISEAUX
Maquette : Frédéric TEITGEN
Impression : OFFICE DES NOUVELLES INTERNATIONALES
8, Villa des Fleurs —- 92400 COURBEVOIE

T?
Ii ü
· ° · EA FJîS·PÈ'v1ENî‘ DE CO··ÉDlTER ,AVE°C LE ‘GSIEN, LES Anus
1. I I I I I
_ DE LA I-TERRE, GREENPEACE, U"N DOCUMENT CONCERTIANT LES
' I ACCIIENTS NUCLEAIRES · I ' °'
;_ I I. I
Vous EN TROUVEREZ UN EXEMPLAIRE CI···DINT.
LES ASSOCIATIONS II LÃ ·FFSPN PEUVENT OBTENTR D'AU·
TRES EXEMPLAIRES AU PRIX DE I
I I
IE 1 A 10 Ex. : l5,(I) F (+ ï,5E)F DE Pour PAR EX.)
MS DE 10 Ex. : um E <+ pom *
I  

 
I ··' .- - . . · '
J ' ¤' ¤ ul ' I u" ¤ ¤'
. ... |'·I··.|
' . | - I I. .
I I I    
I ;

f"È
Q, E. W. @. É G _
Groupe Environnement Protection Ornithoiogie en îàïgfdlig
1 âe de Picardie - Rue de la Répubiique 80000
BROCHURE D°IlWFORlVIA'1ylUO`N`
TOUT CE QUE VOUS AURIEZ PREFERE NE PAS AVOIR.
A VOULOIR. SAVOIR SUR CE QUI PEUT VOUS ARRIVER
ET QUE VOUS AINIERIEZ BIEN ALORS REUSSIR A EVITER
EN CAS DE CATASTROPHE NUCLEAIRE FRANCAISE OU VOISINE.
Brochure diffusée avec l’approbation et le concours de :
A.mis de la Terre, Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature, Greenpeace, Groupe
Energie et Développement, Groupement de Scientifiques pour l’Inf`ormation sur l’Energie Nucléaire ....
AVERTISSEMENT.
Vos enfaxits sont a l’école ; vous êtes a votre bureau, vous avez laissé les fenêtres entrouvertes en partant
ce matin... quand vous apprenez que la catastrophe nucléaire est la. Le nuage radioactif arrivera dans
quelques minutes, peut-être êtes vous déja dedans.
Certes vous vous souvenez avoir parcouru il y a bien des années une brochure, celle-ci peut être, vous
expliquant en long en large et en détails ce qu’est la radioactivité, comment s’en protéger, tout ce qu’il
faut savoir pour s’en tirer le moins mal possible.
Oh, que c’est loin et flou dans vos souvenir l Mon Dieu, que faire Z Que cachent les informations et les
ordres qu’on commence ai vous donner ? Est·ce que c’est comme ai TCIIERNOBYL ; vous trouvez-vous
comme cette population d’Ukraine maintenue dans l’ignorance et qui vaqua passivement à. ses affaires
pendant plusieurs jours avant d’être évacuée, copieusement contaminée ?
Personne ne peut désirer vivre une telle situation. Mais ne pas vouloir est
une chose, vouloir agir en est une autre. Cette courte brochure n’a pas
d’autre ambition que, par une information de base, écrite pour le plus grand
nombre, montrer que nous pouvons affronter le risque nucléaire et, peut-être,
si nous le voulons, nous en débarrasser et libérer ainsi l’avenir pour nos
enfants.

"Du savoir procede la capacité d’agir ; la
HtMERCàlEe’DêwHOu‘EQEÉî;îlàî‘UE MENSUEL capacité d’imposer également " U
CCNSACRÉ A M ,tetw_i,leiu Qatoloaectli/E P LAGADEC, La civilisation du risque , Le
  DE LIOTQE ’TB22\TO\l2E..IL OÈOE 9% IÈACE _   ' Seuil (1980).
    ",,§E’,§’,‘§,_,,"**g,,’§"[,'§’ §§$°'î,`L'}’,îT_ “"°   ··¤u pm de   dela mé mentale, la Son-
 '>·" îfrte   I - _ _,.» tion la plus satisfaisante pour l’avenir des util-
   4,    ai- DBaîÉ A(ëtJâ°-   lgamons pacifiques de l’énergie atomique serait
F ,`Z · ¤ — w » -
  ,·   =  WE lis Bonem. Utlpa) gf ( de voir monter une nouvelle generation qui
. utf · ‘·|20ë GUAND HÈÃE.   A àtlîltl apprtst adsaccommoder de lignorance
;;i_,}»;;s ‘=· I _ . e e ’incer i u e"
    il     · ORGANISATION MONDIALE DE LA
S   `       _e1____ SANTE, Rapport Ne 151, Geneve (1958)
INTRODUCTION : pourquoi cette brochure ? que rien de vïslble ne se soit passé, tous ont appris
que personne ne pouvait se considérer comme totale-
Plus que partout ailleurs dans le monde, l’Etat ment e lleeerl; Ou e llebn
français a lié son destin et celui du pays au Par ailleurs les deux derniers plus graves
développement de la force et de l’énergie atomiques accidents de centrales nucléaires, ai THREE MILE
Quel que soit le degré d’adhésion de chacun aux ISLAND en Pennsylvanie (USA) le 28 mars 1979 et à
valeurs du nucléaire, tous sont appelés ai en payer le TCIERNOBYL en Ukraine (URSS) le 26 avril 1986,
prix et à en consommer les effets, utiles ou nuisibles. ont affecté des installations récentes, mettant en
Parmi ees derniers, le plus terrible en temps de oeuvre des techniques éprouvées et considérées
paix est sans conteste l"’accident majeur" parce que eenune perlneuueremenl; sûres Aucune Oeuvre
ses eonsequenees sont eatastrophiques et pour une humaine n’est exempte de défauts, aucun opérateur
grande part ineontrôlables Le drame de TCI_ERN©_ humain n’est infaillible. Aussi, bien que rares, de tels
BYL a donne un contenu eoneiet a ee eoneent et évenements peuvent se reproduire dans n’importe
desormais ehaeun sait ou·avee le nucleaire les quelle centrale ou usine nucléaire, n’importe quand.
malheurs de la guerre peuvent frapper par surprise en Dans une telle éventualité, la pollution radioac-
temps de paix : tive se répandra dans l’environnement et le contam-
_ des hommes vont a la mort en service commande inera de maniere plus ou moins importante selon la
pour contenir le déferlement de la radioactivité ; forme et la quenelte des reIeI's· selon la dlsœnce à
_ toutes les institutions sont prises de eouit i l’émission et selon les conditions météorologiques
- des villes entieres sont évacuées ; Trois ensembles de conditions doivent être
- des centaines de milliers d’enfants sont séparés de remplis pour que chacun puisse limiter au maximum,
leurs parents ; pour lui et pour ses proches, les dommages encourus Z
- d’immenses richesses sont perdues ou durablement _ etre informe immediatement et precisement i
degredees i _ _ _ - connai`tre les risques et comprendre ce qui se passe ,
- les biens les plus vitaux, l’air, l’eau, la nourriture, la _ avoir un eomportement adapte
terre, deviennent suspects ; a _
- des centaines de milliers d’étres humains plus ou Nells ellells a develeppee ees ellemes en
moins contaminés et irradiés vont vivre dans eemmelleelle par pleselleel les llllelmellells de base
llaingoisse du lendemain? SUV la TZCIIOZCIÉIVIÈÉ I`8]8I3É8 par un accident, 555
différentes formes, son devenir dans l'environnement
Et m<>i¤d¤= ml ·=S*»<>¤ forcé de dus lleeeldenlz et ses effets sur la vie. Ayant compris cela nous pm-
de TCHERNOBYL nleslz pas le pue qui sell; °°n°ev' rons alors faire un tour d’horiz0n des problemes pra-
able 1 le réacteur fonctionnait à faible puissance, tiques que pose la presence de pollutions radioaetives
lleeeldenlz nleslz pas survenu au debut ou au Coeur dans l’environnement et les façons de s‘en protéger
d’une nuit d’hiver, le vent semble avoir éloigné et _ a
dispersé une grande partie de la radioactivité, les Ellllll' et Pal vole de eellseellellee llells selllells
autres réacteurs sont restés sous contrôle. Pourtant, quelles llllelmeelells selle lleeesselees pour que lleele
même limitée, cette catastrophe a affecté à divers eelllllelssellee de ees elleses serve plelllemelle
degrés de vastes territoires et touché de nombreuses On POUFF9 0bI99Iï9F QU9 99 d09¤m9¤Iî fait d©11bl9
pOpu]af,iOn5 dgn5 p]u5igu]·5 pay5 dlEu]·Opg_ Etgi bien BIHPIOI ZVBC C8lL1I dISIZI`IbL1é SOUS le IZIIZI`8  

- 2 -
DE SECURITE" aux personnes habitant au voisinage Les atomes qui composent la matiere sont
des sites nucléaires En fait non, et pour plusieurs rais- constitués d’un noyau entouré d’un nuage d’électrons
ons. Le noyau comprend des protons, en nombre égal ai
Diabord la pollution ne Siarrêœm pas à la lim_ celui des électrons, et des particules neutres, les neu-
ite des jardins et des champs des zones ou il a été done Les preprletee ehlmlqdee didn element ne
diffusé. Ensuite, comme son titre l’indique, il ne con- dependem que de ses eleemms
tient que des "consignes" correspondant a un petit La radioactivité est la propriété que possede le
nombre de situations dans lesquelles tout le monde ne noyau de certains atomes instables de se désintégrer a
se trouvera pas forcément au moment d’un accident un moment donné de son existence, L’instant de cette
Par ailleurs il ne fait aucune place ai la prévention et désintégration n’est pas prévisible il n’est connu
ai l’intelligence, conseillant pour l’essentiel d’attendre qu’en probabilité La valeur que prend cette
les ordres officiels ; ce qui suppose un fonctionnement probabilité est constante pour chaque variété
impeccable des pouvoirs publics et de leur systeme d’atome Elle s’exprime conventionnellement par la
d’information, hypothese contredite par l’expérience durée, appelée "période" ou ”d8H1l·Vl8”, à l’issue de
aussi bien ai THREE MILE ISLAND qu’a SEVESO, laquelle la moitié d’une quantité donnée d'une
BHOPAL, TCIERNOBYL ou lors des naufrages suc- variété atomique radioactive (on dit aussi ”variété
cessifs du TORREY CANON, de l’AM©C© CADIZ, isotopique") s’est désintégrée Au bout de deux
du TANYO le long des côtes de la Bretagne. Enfîn_ périodes il n’en restera donc que la moitié de la
dans le "louable" souci de ne pas soulever moitié, soit le quart, etc.
d’inquiétude, il prend la liberté de diffuser des infor- vanh-éd
mations édulcorées, voire erronnées la fé
Seule une population consciente, informée et lee
préparée peut résister au sentiment d’ang0isse et de
panique qui de toutes facons l’étreindra ai la nouvelle
d’un accident grave dans une usine nucléaire proche. d€C"°;·e$°'le¢ de la
La SOIUÈIOH pOL1I` les POUVOIFS publics, promoteurs du 5,0 Y_ad‘·OaCt;V"ëë
nucléaire et de ses risques, a toujours été de nier la
possibilité pratique d’une telle catastrophe Et nous
pouvons hélas parier que méme apres TCIHÈRNOBYL Z?
ils continueront ainsi Cette attitude est irresponsable
et intolérable car elle prouve que peu leur chaut de — ·
réduire au maximum les conséquences d’un drame de ° I Z J i' 5._ en 'È°"fb"°
cette ampleur. Nous savons trop bien que l’ign©rance _ de °r'°¤e$
et la négligence transformeront un accident local en La période de désintégration est tres variable
catastrophe régionale, puis la catastrophe régionale en selon les variétés isotopiques, par exemple :
désastre national. Nous avons donc décidé d’informer 3 minutes pour le Brome 84 ; 8,06 jours pour Node
Mais en aucune facon la lecture de cette bro- 131 , 30 ans pour le Césium 137 g 1 600 ans pour le
chure ne saurait suffir. Nous l’avons conçue pour que Radium 226 ; 24 400 ans pour le Plutonium 239 et 17
le plus grand nombre prenne conscience de l’absolue millions d’années pour l’lode 129.
nécessité dans ilaquelle se trouve notre société de On remarque quiun même élément chimique.
regarder le rledde ndeleelîe et de lledreneer comme l’iode, peut avoir plusieurs variétés isotopiques
reselumene Clese une mvleeelen à la ldeldlte et e radioactives (ou stables également), avec des périodes
llengegemene Pdlsse eheedn S8 m°b‘l‘S°È· e Sen tres différentes On a donc besoin de connaitre la
niveau, selon ses responsabilités, avant qu’il ne soit variété isotoplque d·un pûlluam radioactif pour
tmp tard évaluer le risque qu’il représente,
Tout atome radioactif est donc appelé ai
L Lô RADIOACTIVITE ° "et'dreS• °"lgl"eS* disparaître C’est pourquoi la radioactivité de notre
ehenîmemenee et edeee Sd" le memere ee ed" le planete n’a cessé de décroi`tre depuis sa formation
sente' jusqu’au début de l’âge atomique, il y a un peu plus
de quarante ans
L1. La radioactivité, qu’est-ce que c’est ?
La radioactivité de chiffre en Curie (Ci), anci-
enne unité qui correspond à l’activité d’un gramme de

- 3 -
Radium 226 (37 milliards de désintégrations par Plomb 206, stable, après une cascade de
secondes), et en Bécquerel (Bq), nouvelle unité qui désintégrations aetüg
vaut une .déS1HÈégI`&Èl}îl)ï par lsecondeaLa premiere est _ la désintégration béta   corréspoud à liémission
plu? pretuque pour C I rer 85 grau 85 quaumes _e d’un électron négatif ou positif (appelé alors posi-
radioactivité régnant dans une installation nucléaire trou), suivant qué lé noyau ést trop ou pas asséz
ou libérées par un accident, alors que la seconde con- chargé éu neutrons Par éxémplé I
vient mieux pour décrire la pollution de le. _ _
l’environnement (on parle alors de Bq /m2, Bq /m3, Th 233 " Pa 233 + C ' 23 mmuœS'
Bq /kg ou Bq  Le passage de l’une ai l’autre Nan —>p+ New + c+, 2,6 ans
Sieqectue très Slmplemeut en Iuumpham par 2Ã7_mu` Par ailleurs, lors d’une désintégration une cer-
liards quand on convertit)les’Ci.en Bq et en divisant tamé quantité d.én8rgié' touiours la même pour un
par le meme valeur pour lopemmon mverse atome instable donné, est emportée sous forme
cinétique par la particule émise Plus la particule est
I lourde et sa vitesse élevée et plus l’énergie est impor-
Dœegë MÉME S u· Q A tante, tout comme pour n’importe quel projectile. De
WROP 8ECQUERELS,lA i i , r d, . t, t. i
cream; WAURA alawis p us i arrive qu apres une esin egra ion e noyau se
ASS? OE CU2\ë.... trouve dans un état dit "excité", c’est ai dire qu’il con-
tient trop d’énergie pour être stable ll libere alors
EU!-l - .-
gR?gg!¢'ër cette énergie sous forme d’un photon gamma   un
L NVEQSE- rayonnement électromagnétique de même nature que
  · la lumniere ou les rayons X, mais beaucoup plus
W · énergétique et donc pénétrant
 `&»Qi’~  "
‘ § ç_,s‘ f- r d
N i Y ·· •  
- _ L
- /(-' ` · 9 Ã ’ --`\  
` = Ã \ ' ' ' · "‘·’\/L,
·- _ Éwvwz.   ·. _ )
I:   / • M- Rn
. ;_`   .239,
’ '   " -5 ¤ . .
. WL '* `Ã_··‘ D La dasiniic ra (fion du
I D 5
i il   2 E ~
àl   F D Raûfium  
32 ..
I a ’ _ ’ _ Nous retiendrons que la radioactivité est une
I‘2‘LeS d'H‘eœm'S modes de deS'nœgrat'l°n' libération d’énergie qui se manifeste par l’émission
d’une particule, expulsée du noyau comme la balle du
La désintégration d’un noyau atomique instable fusil, éventuellement accompagnée ou suivie par un
peut s’efïectuer selon plusieurs modes t rayonnement Alors qu’en chimie les réactions mettent
- la désintégration alpha (cr) correspond à la coupure euleu des euergles de quelques ë1¤<=¤r<>¤—v<>1t (ev) par
eu deux morceaux du uuyau Le mereeau le plus leger liaison, en radioactivité les chiffres s’échelonnent entre
est uu uoyau ryheliumi uu gaz rare stable par exem_ la dizaine de milliers (10 keV) et plusieurs millions
ple . (MeV) d’électron-volt C’est pourquoi des sa
Ra 226 _,¤ Rn 222 + He 4) 1600 aus; dêC0¤V€Fî5€, llêïïëïglê atomique) a fasclnê les che;-
cheurs, par les valeurs inouies qu elle met en jeu
Rn 222 *'*G PO 218 ·j" He 4, 3,8 )OUI'S
Cet exemple montre que le produit d’une
désintégration n’est pas toujours un atome stable. Les
deux réactions mentionnées font partie de la chaîne
naturelle de désintégrations qui part de l`Uranium 238
de période 4,5 milliards d’années pour aboutir au

- 4 -
L3. Origines de la radioactivité, radioactivités pales.
newrelle et el`t'lll°lelle‘ - les explosions nucléaires atmosphériques et sous-
marines, interdites depuis 1963 ai cause des risques que
La radioactivité naturelle ai laquelle est soumis leurs retombées font courir ai l’humanité, mais
le corps humain a trois origines, deux externes et une néanmoins pratiquées jusqu’en 1973 par la France et
interne . 1984 par la Chine ,
_ les rayons cosmiques qui sont constitués de parte - les rejets des centrales nucléaires et des usines de
cules provenant de l’espace intersidéral ; ils contri- retreltemelll? des °°mb“Sl‘bl8S · ll leu? eusel men`
buent pour 40 mRem/an au niveau de la mer (100 tionner ici lextraction de l'uranium car, bien que ce ne
mRem/an ai 3000 metres d’altitude) à l’irradiation du Sell; pas e proprement parler une Source de polluante
corps humain l radioactifs artificiels, les quantités libérées sont sans
_ le rayonnement terrestre dû aux radiO_elememS commune mesure avec celles que les gisements laissent
naturels présents dans les roches, tels l’uranium, le llltlel ¤ef¤"="‘*m*=¤f dans llellvllelmemellt
thorium et leurs descendants par désintégration , il Ce dernier point mis ai part, la radioactivité
produit de 30 à 130 mRem/an selon la nature du ter- artificielle, stricto sensu_ provient ai plus de 99% des
rain produits de la fission de l'uranium 235 et du plutonium
- l’irradiation interne, environ 2·5 mRem/an ai partir 239 (voir encadré) le pourcent restant étant réparti
du Potassium 40 et du Carbone 14 fixés dans entre l’uranium et le plutonium non fissionnés et les
l’organisme et des radons 220 et 222, ainsi que leurs "matériaux d’activation" Ces derniers se trouvent
descendants, absorbés par inhalation dans les constituants meme des bombes et des
NOUS reviendrons plus loin sur la Signification de réacteurs_ devenus radioactifs sous l’effet des flux de
Vunite darradialzionl le mRem(milli_Reml neutrons engendres par les réantions nucléaires de
Malgré son intensité tres réduite la fission (dans les reacteurs et dans les bombes) et de
_ a A fusion (]usqu’a au]ou1d’hui uniquement dans les
radioiactivite naturelle ne saurait etre sans effets sur la bombes) Par exemple le Sodium Q2 (Na 22) est un
meelele vlvelll'e' Celeellle pelleelle qu elle est response produit d'acti\'ati·î·n du sodium servant au refroidisse-
eble de quelques eelleelllee de eelleele par all delle ment des réacteurs, dits-surgénérateurs PHENIX et
notre pays, notamment dans les régions uraniferes, ou SUPERPHEMX
les eaux de source sont naturellement tres chargées en
radium et en radon
---l-e-—-—-——— Lors d'un essai nucléaire atmosphérique, une
le I bonne partie de la radioactivité est entraînée par effet
\ _`· a 40 mRCm/Qin de cheminée dans la haute atmosphere et, dispersée
4 a _ ‘l au gré des vents, retombe progressivement ai la surface
il _ de la terre
Lefl-i·¤d,‘û£·  __ nqrÉ·Jrgilg__ En revanche, en marche normale, les usines
  nucléaires ne laissent échapper qu’une fraction tres
à I4 A il ` petite, environ un millionieme par an, de la colossale
` ii" ` ·· "I l quantité de radioactivité qu'elles renferment. Pour
l , \ É fixer les idées, un réacteur nucléaire de 1000 M\Vé, il
. I 1 _ f Il ; y en a l’équivalent de -10 en France contient en
125-mllü Dlû régime stabilisé une radioactivité de 17 milliards de
l \ 9/ Ci, soit plus de mille fois celle des retombées de la
'_ A i bombe d’Hiroshima
`_ l = ll _ Apres l’arrêt d'un réarteur la radioactivité
.•' l $ 30 Q. l5O décmit; d’abord rapidement puis, au dela de deux
,, l l - ,   mliem/avi mois, beaucoup plus lentement Lors de la premiere
i ' ;l la phase l’énergie dégagée par les désintégraticns est
_ / ~ L telle qu’il faut continuer ai refroidir fortement le
T L.- réacteur, ai défaut de quoi un grave accident se pro-
  duit, comme ai THREE MILE ISLAND et ai TCHER-
—-U- NOBYL
Le ledleeetlvlte erlflllclelle vlem Slelolltel e le Les usines de retraitement accueillent l’activité
radioactivité naturelle Elle a deux origines princi- résiduelle des réacteurs, puisqubn y transporte les

- 5 -
Aee;»;+·-: — ,
mîliiard Je CZ FISSION DE L ATOME ET RADIOAC-
TIVITE.
4-activite: au moment de lerrîè
Is E = mc2
A la recherche d’une application pratique de la
_ . _ » fameuse formule d’Einstein exprimant l'équivalence
Aeti vllie du aœu" Au"   entre masse et énergie (1 gramme = 25 millions de
lo KWh), les physiciens découvrirent la réaction en
[ » A
de   MWÉ 0.Pr‘c5 €U'Y‘€   chai`ne de fission de l’uranium 235 puis du plutonium
239. Cette réaction peut se schématiser par l’équation
5 (n représente un neutron) :
scemèa résiduelle ii + Uass ——* A + B + 2n + energie
l ou, par exemple, A = strontium 94 (1,3
_PS minutes) et B = xénon 140 (16 secondes) ·
U 3 6 *9 la MMS L’énergie libérée s’exprime en dizaines de MeV par
  fission et correspond a la différence entre les masses
combustibles nucléaires usés plusieurs mois après leur initiale (n + User,) et finale (A + B + 2n)
déchargement Mais, comme on y manipule et on y COIHII18 lOI`S d8S déSlI1lZé§I`&lZlOI1S elle S8 manifeste SOUS
stocke, parfois sous des formes tres vulnérables, des forme Clllelîlque et de FaY0¤¤eme¤lï 7
dizaines, voire des centaines de ces activités Un point peut poser question aux non,
residuelles, le nieneee radiologique potentielle ou’elles speelallstes apn provient la chaleur intense dégagée
lolilï Pe$eF llleelï guere meludle que eelle d’une eeulïlale par les fissions nucléaires ? Tout simplement des chocs
nucléaire. Trois grandes usines sont exploitées sur le de ces minuscules nroiectiies entre eux et avec ia
territoire de le CEE. deux en Frenee. Le Hague et matiere environnante, ce que l’on peut se représenter
Mereoule. et une en Grende—Bretesne. Windseele en pensant a la balle de plomb qui fond au moment de
Tel>aPl?l$ee dePul$ Peu Sellalleld- son impact sur un mur de béton ou a l’échaufïement
que l’on ressent dans les mains quand on applaudit un
Nous disposons maintenant des informations de Peu l0u§l7emP$
base nécessaires pour comprendre les caracteres Ijintérêt de la nssion de l'uranium et du plu,
déroutants de la radioactivité et de la pollution tomum tient à ce qu’elle produit plus de neutrons
ladleaelïlve allïlllelelle ï qu’elle n’en consomme, environ deux a trois fois plus
- des libérations d’énergie élémentaires énormes, ce Aussi Peulfoll eXPl0ll?eT le Plleuümelle PC‘uF Cleelellelief
qui fait que des masses faibles (quelques kilogrammes UI18 I`é3.ClZlOI1 8XplOSlV8, 811 dlSpOSZ1IllZ la Iï13.lZlèI`8 l:1SSll8
de retombées radioactives pour une bombe atomique) de telle sorte que tous les neutrons eml$· Ou Pïeeflue.
représentent un risque radiologique formidable C’est deolenohent d'aulïFe$ li$$l0¤$ o’est la bümbe
pourquoi les concentrations dangereuses de alïumltlue Male. Qul Peul? le Plu$ Peul? le m0l¤$. Oli Peut
radioactivité dans l'air ou l'eau sont] quantités S’3·I'I`3.I`lg8I` pOUI' _lUSlÉ8 8I`llÉI`ClÈ8I`llI' le Fythmê d8S f:1SSlOI'1S
lmponderables, incolores, lnodores et sans saveur On à une valeur donnee et Contrôler ainsi la puissance
ne peut les détecter qu'au moyen d’instruments de emlse o’est ee Qul se Pa$$e dallâ uli Feaeliellf
mesure (nous y reviendrons plus loin) _ T1L1Clê3·lI`8 811 fOI1ClZlOI1I18I118T1lZ T1OI`I11&l
- une grande variété de formes chimiques évoluant au Les atomes A et B (parfois ia nssiou pruduit
lll des deslulïeëlalïlpus suCCesslVes· Chaque lolme trois fragments) sont radioactifs Chacun d’entre eux
deniendent e pnon ii être etudiee quent s son com- donne naissance a une chaîne de aeslntegratlens Pour
portement dans l’environnement et aux diverses facons i·exemr,ie donne ci dessus ces chaînes sont
selon lesquelles elle peut contaminer les especes STM _} Ye 94 _} ZT40
vivantes. De ce point de vue la, les comparaisons avec XC _} C6 _} Ba _} La _} Oc
la radioactivité naturelle, quand elles sont basées sur HO MO MO 140 MO
les seules intensités de rayonnement, sont hasardeuses, Ces eerps sont eppeles produits de fission lls se
siucu suspectes La ccmpiexite des pheucmeues eu jeu répartissent selon diverses variétés isotopiques de
est extreme, ce dcut upus dcuuercus uu apercu daus divers élément chimiques, en tout une centaine, qui
les chapitres suivauts donnent naissance a autant de chaînes de
désintégrations.

. 5 .
Les produits de fission n’étaient plus présents Sauf incendie de déchets radioactifs métalliques,
dans la nature depuis des milliards d’années. En les explosion de solvants organiques, destruction brutale
réintroduisant dans l’environnement l’homme de grands stocks de produits de fission en solution on
enclenche des phénomènes nouveaux et complexes conçoit difficilement u’un accident dans une usine de
Q
dont l’étude est loin d’être achevée retraitement puisse envoyer dans l’atmosphère de tres
_ cheminement dans liatmosphèœ et dans le cycle de grandes quantités de matieres radioactives. Et même
Veau . alors le nuage radzoactif serait nettement plus réduit
_ conâportement géœchlmique I que celui que peut provoquer un accident tdetréacteur.
- absorption, dilution, concentration et transport par C8 qui n8_ veut pas dire que le dangef Serait 3 neghger
les Organismes vivants _ ce serait une vraie catastrophe, simplement, peut-
être, d'un degré un peu moindre. Aussi, aux réserves
_ _ _ _ _ ’ sur la composition et la quantité des émissions
[.4. Regets accidentels de radioactivite. . . , ·
radioactives pres, ce que nous allons decrire main-
tenant quant aux c¤··nséquenc·es des accidents de cen-
On Peut dlstïlugueï deux sortes dlessels trale s’applique pour les usines de retraitement
nucléaires atmosphériques, les essais "exclusivement
' Il I ' `
amïosphemques 'lparœ qu efîectues É une îlmtude Un accident de réacteur est potentiellement catastro-
suffisante pour qu aucun produit de fission de vienne se · . _ ,
A _ __ ’ phique si_ a un moment donne, le fluide de refroidisse-
meler a la poussiere soulevee par le souffle de . h l. , , · ,
ll losion et les autres ceux ut lion dit tsaltst ment trouve une brec e vers exterieur Tout depend
exp ' ' q alors du comportement du combustible et de son
La différence müleuïe entre les retombées des gainage et, s’il y en a une, de la tenue de l'enceinte de
essâls nexeluslvemeuli etmespheïlduesn et selles confinement. Sauf pour ce qui concerne les réacteurs
provoquées Pe? les autres Ou Pe? des eeeldeulïs dans surgénérateurs, il est tres improbable qu’un accident
une centrale ou une usine de retraitement tient au pro- greve debute par uue destruetrou du combusfible
eessus de dlsPeTsl0u· Pour les Pïemleïes la dlsPeTslOu Celle-ci a en effet toutes les chances de découler d'une
est maximale et les conséquences s’en trouvent diluêes rupture ou d'une panne irrémédiable du systeme de
et accessibles seulement aux statistiques sur le long refrerdrsserueut
terme au sein de la population planétaire Les essais
sales et les accidents nucléaires posent au contraire des 9,‘ce,·,, 4; e dg »;e.«f:[na menÈ
problemes aigus sur des aires plus limitées " ·’
La composition d’un rejet accidentel de X (aâ8«~«»é·'.s;¢»~·e»i‘:)
radioactivité dans l’environnement dépend de _ ‘ tr
l’installation nucléaire concernée et du déroulement Cuve °" C°'$5°" ' Pa.:fZi·fÃc5<  
de l’accident. · Sctsttt I
_ _ Com v5 i C
Comme on l’a vu, s’il s’agit d'une usine de lll    
retraitement, on ne trouvera que des isotopes de `   I gm jeune
période moyenne ou longue, puisque les matieres     M,
. . . , . I i ‘C : l' ·
radioactives qui y sont manipulees ont pour origine Humm: 0; tîblatg-t  
des combustibles uses sortis de reacteur depuis · W,)
plusieurs mois sinon plusieurs années ll n’y aura donc de ' ' "
ni Iode 131, ni Tellure 133 (3,25 ]ou1·s), niais essen-
tiellement du Strontium 90 (28,5 ans), du Césium 137 _ _ , nb _ ` lv
(30 ans) et des transuraniens, tels que le neptunium ou Pm" C‘ PC des arme res
le plutonium, dont les périodes vont de quelques
dizaines a quelques millions d’années. Tam due les Belues ne sum? Pes eudemmegees.
. . l’h ` `
Dans le cas d’un accident de centrale il faut etidans Ypüthese OF (Tn 3 perdlstle îtîlüneîent îu
considérer la durée entre l’arrêt du réacteur et qu On en H 3 pas' Seus es gaz ra mac ES p0_ uîmt 8
,. . . . fluide de refroidissement seront reietes, ainsi que
linstant ou commence le re]et ainsi que les _ _
, . . . . . quelque infime fraction des produits d’activation
phenomènes physico—chimiques (explosion, incendie) C b lt 60 l ’ _
et/ou nucléaires (réaction en chaine incontrôlée, ( È î , gar Fxeîp e)' Feu); quit lîmrîm ete
désmtégmtions) qui en sont à Poutine. en rai-nes par erosion e corrosion uran exp oitation
anterieure de l installation
Si arrivé a ce stade le processus est maîtrisé, les
conséquences resteront minimes ; simplement l’alerte

- 7 -
i dif : aémos  poids d’un éléphant.,
e'îÑã"· ·· ·*··r·~* . . . e
(___, âgfàël On touche ici du doigt le point faible du
, système de decision, l’absence de donnees précises sur
t générateur de la quantité de radioactivité rejetée On imagine la
coeur vapeur tentation qui s’empare tout naturellement des respons-
i ables de ne pas prendre les décisions ultimes ï la
L- mobilisation des grands moyens et l’évacuation des
L-. "i populations ; d’autant plus que la doctrine qui prévaut
280 tc ‘- edu depuis toujours est de nier la possibilité d’un désastre,
minimiser le risque radiologique et de ridiculiser ceux
qui prennent des précautions de leur propre chef
Pr‘inC|'PC de |'EF(`0id|tS5€h16h È Tétanisés par l’enjeu, ces responsables
préfèrent chasser de leur esprit les conseils suggérés
l Abri réacteur r.iU6iéai'r»•€__ par le bon—sens et attendre que les chiiires leur dictent
les mesures à. prendre, sans considération pour les
rrnrrr été très chauds précieuses minutes, les précieuses heures qu’ils font
ainsi irrémédiablement perdre aux populations, durant
lesquelles elles pourraient se protéger avant qu’il soit
Dans le éns éontiaiié la Situation dégénère trés trop tard, prendre des dispositions pour limiter les
vité Z la température nionté îuequlau point On ié dégâts, bref prévenir pour ne pas avoir trop a subir,
métal constituant les gaines s’eniiamme en dégageant ear nonr ee nn, est de gnerir rr
une chaleur considérable et, en présence d’eau, de
l’hydrogène. C'est ce qui s’est produit a THREE _ _ _ _ ,
MILE ISLAND st tr TCHERNOBYL Lnrydrossns Ir5. rChcmmcmcnts de la radioactivitc dans
peut alors former un mélange détonant avec l’air du lellvlltellllemem"
bâtiment réacteur. A THREE MILE ISLAND ce
bâtiment, conçu comme enceinte de confinement, a Blen que le lleu ou Se Prodult le relâchement de
résisté à i·éxr,iosiorii cé ou·ori ne pouvait, attsudré du radioactivité soit situé le long d’un cours d'eau ou en
simple hall d’usine ou était disposé le réacteur bordure de rnerr la pollution enlPrunl·e dlnbord une
numéro 4 de TCHERNQBYL voie aérienne Les gaz et les aérosols radioactifs se
D,nntrss sortes rrincsndis nsnvsnt initier ns mêlent a l’air pour former un nuage invisible qui va se
ssnrs drrnnidsntr innsndis ds srnnnits dans nn déplacer au gré des mouvements de l’atmosphère
rérrntsnr modéré sn srrrnnitsr innsndis ds sodium dans Plus la hauteur ou s’efïectue le relâchement est grande,
i,nir On dans i,snn dans nn rénntsnr snrsénérrrtsnrr plus forte est la température des rejets, plus faible est
meeeere ee eâbierie ereeureue e re suite eue   le un et Pm *6 we   haut dans le ml A
cirrnit On d,nns ininrndsnns stn TCHERNOBYL lincendie de graphite a permis au
nuage de monter, semble—t-il, jusqu‘a quelques 3000
mètres On estime qu’un relâchement a 100° C'. , par
Les rejets sont formés de gaz et d’aérosols, fines vent faible] nionternit à 300 metres environ
poussières radioactives en suspension dans l’air Leur , ,
composition dépend essentiellement de la température La terme du uuage est d autaut _plue alldugee
atteinte par le combustible pendant l’accident Les due la vlteeeeidu lient eet étallide ltdale   laut bleu ee
gaz, iode, tellure, gaz rares, sont libérés les premiers, persuader du ll lly a pas   Optlmum ell patellle
nnis snivsnt iss niétnrnr On iss nsninssés iss nins v©in_ matrere si leivent soufïle faibliement la pollution sera
tils, comme le césium. A plus haute température com- euttememeut elevee daue_ la tegldu auteur dé lluelue
nrsnnsrnnt iss émissions ds strsntinnn ds bsrvnni st accidentée ; si au contraire il soufïle violemment, la
snnnr si On nrrivs tr in insisn dn nsnibnstibisr sn dsià radioactivité balaiera rapidement un vaste territoire
de 2200 degrés_ une partie des transuraniens sera aussi Ltllltellelte de la tadleaeitltlte _au eelll du lluaée
rsistésr c,sst tr dirs dn nintsninnrr dn nsntnninnn ds decroit de lraxre vers la peripherie et- selon cet axe,
l’américium etc La composition des rejets donne des duaud Ou eteldlgue de la edutee Elle dlmluue aueel au
indications sur ce qui s’est passé, ce qui est d’autant eeute du temps, du lalt de deux pllellemellea dtulle
plus preeieux que les instruments de mesure sur le site, piiit iés désintégiatniié iiiiéiéaiiîs fi°iit ii°“S a"°iiS
placés pour détecter des fuites bénignes, ont été deia parle et de lautre le depot pteétesell des
complètement saturés comme un pèse—lettres sous le aetdedld

- g -
"ï laver une salade pour élimiser la radioactivité qui
/ adhère a ses feuilles après le passage du nuage.
_ /») Profondément incrustées (on dit adsorbées) dans les
/h _/" irrégularités de surface, les poussières radioactives
1 rad S résistent aux lavages répétés. Plus généralement ces
I A t particules iront se fixer préférentiellement dans les
16 r  . · / ' scnfs U en recoins et sur les surfaces grasses et humides. C’est
  .·' ,/· r pourquoi on conseille aux personnes qui ont été
( _) touchées par un nuage fortement radioactif de se laver
Le ai  4;  '  fd/A. I ‘ t È les cheveux et de se savonner soigneusement. Les tra-
/ C?} · , f"·‘ ° "" °‘ vailleurs du nucléaire savent combien sont pénibles,
L · » I t F°"*, plvs |¢’· quand elles sont sérieusement efïectuées, les douches
/  · Fuseau ad: affnâî et frictions de décontamination . ; la peau adsorbe
engine d U œaet aussi bien sinon mieux qu'une feuille de laitue I
_ _ _ _ _ _ _ L’intensité des retombées est donc maximale
RCf>¢1f`tIf·|0h de ld |'6\Cf|0dC£l Vlf'€· JCLHS par temps de brouillard, de pluie ou de neige Chaque
un nuaâca goutelette d’eau, chaque iiocon de neige "récolte"
_.l._î__.ï...._.î....î._.ï. littéralement tous les aérosols du voisinage, semble leg
E': · · '_ aspirer même, pour aller les déposer sur le sol, les
L gît.: _ _ cours d’eau, les lacs, la végétation, les véhicules, les
œ rude I habitations, les réservoirs a ciel ouvert etc. Sans oub-
., ` L i     J lier que l’iode et le tellure se dissolvent en grande par-
- I rotvm bé ¢ J¢$ tie dans ces gouttes d’eau et accroissent ainsi l’activ1té
cejcaaa (leaf: ¤êr‘o.10f5, des dépôts. Ensuite le ruissellement entrainera une
de aezf ` C) diFFus«`o» dw 5az· partie de cette radioactivité vers le réseau hydrogra-
GL,_mA5_._ · VJ phique de surface et une autre dans le sol Mais il
| il     réacteur. restera une radioactivité fixée par la couche
i’“· ;· `·( aCcl'd‘e”.gé superficielle du sol, qui peut être remise en suspension
  dans l'air par temps sec et venté. Elle peut également
être transférée dans les végétaux via l'action de
Mode Je ·(`O,·ma·(:|'0n alu nuage _ bactéries S1 sa concentration est dangereuse on devra
retirer cette couche superficielle et la stocker comme
  un déchet nucléa1re_ tâche titanesque, A la limite, si la
La vitesse de ce depot depend de leurlünesse couche concernée est épaisse et très polluée, on con-
(laquelle est d’autant plus grande que la temperature damnera Vaccee a la zone
atteinte par le combustible nucléaire a été élevée), de _ , l l
la vitesse du vent et de la rugosité du s©l Les choses Les lmîgmeleee des mdlœelemenœ dans le SO]
Se passent comme pendant une chute de neige Sal n,y sont en general tres lentes, plus lentes que celles de
a pas Ou très peu de vent} la rugosité ne Joue aucun leauqui les transporte, a cause de multiples reactions
rôle et la neige tombe droit pour former un tapis physicochimiques avec les roches traversees Les
régulier ; au contraire si le vent soufïle, elle vole et nappes deae un peu pmfoneîee restent mdemnee et
S'aCCumule contre les obstacles et dans les creux Où p_euvem‘ Sewlr de fSSS©ur°SS SUTSS pendent l©¤gt<=mpS.
elle forme des congères Ceux qui n’ont jamais observé einen t'©u]©urS' meme apres une pelluelen de Surface
cela peuvent penser a la manière dont la poussière se Importante en regard du risque radiologique pour
, · t t t , · l’homme Notons cependant que cette analyse ne vaut
repartit dans une piece la ou lair ne circule pas, le l _ '
long des murs et dans les recoins Mais ce ne sont la pas peuelee dechets mdleaeme emerree (remarque
quamages lmparfaites destinee a eviter que ce passage ne soit abusivement
exploité pour "vendre" des stocks de déchets radioac-
Dlabord la vitesse de Chute nlexcède pas un tifs souterrains) En efïet, un stock de déchets radioac-
centimètre par seconde. Ensuite les désintégrations tif constitue une masse concentrée de polluante p©ten_
électrisent les aérosols et leur voisinage immédiat, ttellement directement au contact des eaux Saute}
d’ou la fâcheuse tendance des premiers a venir se rames
coller partout et assez fortement Par exemple, cc·n·
trairement a ce qui a parfois été dit, il ne sufïit pas de

- Q .
plusieurs "radicaux libres" qui prolongeront son action
'°""s _ , destructrice a d’autres molécules L’ionisation pro
ffëf-`* Pallufùans (AJ|0l¢+|V¢5 , .
(arailas)   Surface Voqué donc des desordres de nature chimique dans la
  _ ;__ _;-_··—· _ matiere, et notamment dans les tissus biologiques.
,: ·—   ·-_1_ —_ gr'- j_ ·;_ fr ' .   C’est pourquoi il n’existe pas de seuil physique aux
 `vi "'îarpa Pîr}îa£·`lî,E`j" elïets des rayonnements ionisants sur la matiere
7.,: .-- ET ·/ ....o_;_7-/ vivante.
    (gII\0’t€l5
EBEE ¤=·=~*·*·‘·= · - ·’ ' ’
déchets
radfcaatifj , P¢ï"%lCUi@
Pmnt . ,
a a _ dom et œ ionisanfe.
Posiffon cle: •"c5¢f'\/€.$ Jem! v«'.sa vi`;  
*·—rk \a\`•êlec'Èf`0v1
cfcs ck-cl·ic'f5 ¢n'fi'cfr*c-5 cf des f¢i.'¤MÃ>€-C5, a I ‘ \· '•— affa cllë,
——-—-- 4ï@ ' /
. /V
. z *î \ r
C’est autour de l’installation accidentée que la —` a` '
menace sur le réseau hydrographique est maximale car - /
aux retombées massives s’ajoute l`éventualité d’un atome i0m'5Ã P¤.$if·`•'i/Emênt
contact direct de la source de radioactivité avec le sol par oerrc J La éleeùren
et le sous-sol. Des actions de sauvegarde urgentes '
doivent être entre rises sans délai, dont l'cr anisation I . ' · · _4,
€St du ressort des Eouvoirg publlcg g Action JUA FG/Dtlnêmênt lO'll.51H'
La définition des interventions n’est pas
forcément évidente car la situation n’est pas parfaite- Le pouvoir ionisant d’un rayonnement dépend
ment tranchée t il n’y a pas de frontieres nettes, ni de son énergie et de sa capacité de pénétration ll
dans le temps, ni dans l'espace, entre zone critique, exprime son aptitude à arracher des électrons aux
zone gravement touchée, zone il risque radiologique atomes qu’il "frôle", c’est à dire a casser des
important, zone préoccupante, zone faiblement molécules en une paire d’ions, morceaux de molécule
atteinte. En particulier, ce n’est pas parce que la ionisés
radioactivité de l’air redevient proche de la normale Les particules lourdes, des poyaux dihelrumr
Ou I1'2, pas 2,l',l',el1’1l', UDC V2·l€UI` t»I`èS élevée que Von doll; constlltlnanfl le rayonnement, Q ne peuvent guère
en conclure que le risque radiologique est faible . ce qui traverser plus de quelques eeptrmetres diarr r une
est Sî뤷ü¤a¤f pour llavemn elest la quanme et la feuille dc papier à cigarette constitue un blindage
nature des radîaêlêments depeses pendant le passage sufïisant contre eux. Cependant leur pouvoir ionisant
du nuage, et ce d’autant plus que chacun se sera est enorme de 3000 a 6000 parres dirons par
correctement protégé durant la premiere phase de la rprllrmetre d·alr parcouru
catastrophe. _
Les particules légeres constituant le rayonne-
ment ,8, des électrons ou des positrons 7300 fois moins
L6. .î\cti0n des rayonnements ionisants sur la lourds que les poyaux ryhelrurpl opt up pour/orr de
met’le"e' pénétration plus élevé, quelques millimetres dans les
solides et jusqu’a quelques metres dans l’air Leur
Rappelons que la matiere est composée pouvoir ionisant est donc plus faible, 5 à. 40 ionisations
d’agencements d’atomes liés par la mise en commun par millimetre d’air.
de certains de leurs électrons, agencements appelés
molécules En revanche les rayons X et *7, composés de
Un atome est dit ionisé quand le nombre des photons de grande énergie, se propagent beaucoup
électrons qui gravitent autour de son noyau n’est pas plus loin Un photon ionise la matiere de façon
égal au nombre de protons que ce dernier contient Un indirecte, par l’intermédiaire d’un choc avec un
atome ionisé peut provoquer une modification électron ou, si son énergie est sufïisante, avec un
chimique irréversible de la molécule dont il est un noyau Il agit donc par arrachement d’un électron ou
constituant, et parfois donner naissance a un ou par formation d'une paire positron-électron, lesquels

- 10 -
plein air. Cette propriété, bien connue sous le nom de
/ ‘· conservation du üux, n’a d’importance qu’au voisinage
. ’ de sources concentrées intenses. Dans le cas qui nous
Q Q · of   préoccupe, la pollution radioactive de l’env1ronnement,
’ U". "1"·'L seules l’atténuat1on liée a l’absorption des rayonne-
' _ _ ments par la matière ou la fuite peuvent limiter les
P _ ___É_ g,   doses d'1rradiat1on subies
  I
On peut résumer l’act1on d’un rayonnement par
Pouvoir de Jensilfai l'énergie qu'1l cède a la matiere En gros l’énerg1e est
Pênëgfaüon J ,·°,,,'_;“-f·,·0,‘_ proportionnelle au nombre 'd’1on1sat1ons Cette
energie est usuellement exprimee en Rad, 1 Rad 1
Açfyen cle;. ra , on,} '>" ej B 1/100 1c·ul«=_,«’kg Rappelons qu’une énergie d’un Joule
' norrespond au travail qu’1l faut efïectuer pour élever
JU; la maffè p€_ un kilo de 10,2 cm ou pour augmenter la température
-î——- d’un gramme d’eau de O,24° C'. L'un1té ofïicielle
depuis 1975 esf le gray (Gy) , un Gy égale 100 Rad
ioniseront la matière à. la manière d'un rayonnement Lqmenmé de Vachon d·un rayonnement Sur la
IG matière s`exprime en débit de dose _ par exemple, une
Pour une énergie donnée et un matériau donné irradiation de 5 rad en cinq heures correspond à un
l'1nteraction du photon avec la matière obéit a une loi débit de dose d'un Rad__··'h
probabiliste. Plus le matériau est dense et l’énerg1e
faible et plus le photon a de chance d'être arrété au TÀS gg
cours d’un déplacement de longueur donnée. Globale- CENT RÀDSQ
ment le phénomène se traduit par une atténuation L
exponentielle du faisceau de photons en fonction de la    
distance parcourue. Par exemple le rayonnement *7 du W •
Césium 137 est réduit au 1/10'"‘ de sa valeur par krêîüî 0
13,5 cm de béton ou 2,1 cm de plomb. ll sera donc  
réduit au 1/IOO"", le dixième du dixième, par des   ,
épaisseurs respectivement doubles, 27 cm de béton et     `_.
4,2 cm de plomb. Ã'    
I   \»·"/
1 m.ens¤ 6   ’ ï
Mo \°î fo "i`
É ü Les rayonnements peuvent étre détectés par
Mw gu, _ N divers instruments de mesure, le plus connu étant le
\ compteur de Geiger On conçoit que la mesure des ray-
V ` \\ ons les plus pénétrants ne posent pas de difïicultés
ww é m_”°d'_ particulières ll n’en va pas de même des ,8 mous et
P des 01 auxquels on ne peut accéder qu’après une
O 2 4 6 I3 '26 35 cm préparation spéciale et coûteuse d’échantillons A la
suite d’un accident grave il n’est évidemment pas
A f;fÃm;Aljfçm des rgjagnrg, Y, nécessaire d’attendre de connaitre en détail la compo-
sition des retombées radioactives pour prendre des
précautions. On sait quels genres de radioéléments
Par ailleurs l’intensité d'un rayonnement *7 ou ont été libérés et de simples mesures des rayonne-
X émis par une source ponctuelle donnée varie en ments globaux du sol et de l’a1r, efïectuées a intervalle
fonction inverse du carré de la distance a cette source, régulier au moyen d’instruments à large spectre,
tout comme l’intensité du üux lumineux d’une lampe sufïisent amplement pour suivre la situation à. un
ou l’amplitude de la voix d’un chanteur d’opéra en endroit donné Ces mesures, à condition d'être

- 11 -
difiusées au fur et à mesure de leur collecte, peuvent route, de l’alcool, du tabac et, pourquoi pas, .. on y
aider a apprécier la progression du nuage, par ailleurs viendra bien un jour, du SIDA.
prévisible par la météorologie, et a en prévenir les Sui la premiere raison il faut biievement
efïets. Elles constituent l’1nformation indispensable rompre le silence et mettre le corps medical devant ses
pour déterminer les interventions nécessaires locale- respûnsabilites historiques i quelques uns de ses mem_
ment et reglonalement pendant et apres le passage du bres ont marché avec le lobby nucléaire, l’ax:ces à cer-
nuage taines techniques de pointe en matiere de traçage iso
topique et d’outils de diagnostic utilisant le savoir
I.7. Pathologie des rayonnements. nucléaire en échange d'un appui sans réserve, sinon
tacite, au développement des applications productives
ljlli Preambulel de l’énergie atomique.
Nous allons développer ce chapitre plus que les
précédents pour plusieurs raisons .  
~ plus que toute autre activité industrielle l'énerg1e Llenergle peut mea chacun en est eonselene
nucléaire a bénéficié de la bienveillance des 1nstitu~ Mals la radloaetlvlte possede un pouvolr momfëre qui
tions medicales i défie l'imag1nation Quelques exemples donneront une
_ les rayonnements tuent à des doses tellement idée de l’abime qualitatif qui la sépare des autres
minimes (en quantite d·energie reçue par le Corps} formes d’énerg1e. Commençons par les agressions
qu’on éprouve toujours beaucoup de difïicultés a energetlques tuant a coup sor par une action Sur
reconnaitre le danger qu’ils présentent, surtout aux llensemble de llorgamsme humam
faibles débits de dose , on n’y croit pas vraiment, — une élévation de 6° C'. de la température du corps,
comme ce cancérologue qui fume tel un sapeur, vis a soit 24 000 J/kg de poids de corps ,
vis du cancer du poumon, ~ une chute de 10 metres sur une sol dur, soit 100
— contrairement aux intoxications chimiques aigues ou Jfkg ce qui donnera une élévation de température du
graves, dont l’act1on se manifeste par des symptômes corps de 0,025° C'. apres l’impact,
spectaculaires, les efiets immédiats de la radioactivités ~ une irradiation de 600 Rad, soit 6 J/kg, a peine plus
(sauf a des doses plus que mortelles) sont impertepti— d`1/1000° C'.
bles, tout autant que sa présence échappe a nos cinq
sens ; qu-$»}ïëÃ
— enfin, aux doses moyennes et faibles, elle n’1nduit de â'
dommages qu'en probabilité et a longue échéance De T
ce point de vue la catastrophe nucléaire étend la liste dose mbréaiiz. J aénefâîé,
des risques liés aux activités insalubres (mines, chimie lo Doo "
etc) a l’ensemble de la population Elle va méme plus
loin en menaçant les conditions de la survie sur de
vastes territoires Avec en plus l’inconvénient d’agir a ioov
distance, la radioactivité peut condamner un lieu ou
une ressource comme la dioxine à SEVESO ou le lou
diéthylmercure a MINAMATA
Et on se souvient que les habitants de SEVESO
reprirent possession de leurs biens et maisons en zone lo
interdite puisqu'1ls ne voyaient rien, ne sentaient rien i eliermf ve mé-sam- Je fvliiiéê
et que la nature paraissait intacte, alors c'est qu'on ejujw,. G ca ipmgw-q»g_
leur mentait Contre un détriment tangible, injuste et
angoissant, la perte d’une vie de travail, d'un lieu _ U ,
chargé de souvenirs, l’esprit humain refuse   lé ilhq lc de, ic-nêrâ llê.
l’explicat1on d'un risque difïus, hypothétique, abstrait
ct, échafiaudant la théorie d'un complot, tombe dans
la paranoia La chaleur, forme dégradée de toutes les
Sont ainsi poses des problemes politiques, énergies, tuera en bloquant le cycle d'oxygénation du
sdciaux et philosophiques absolument nouveaux dulil cerveau Le choc, matérialisation brutale de l’énergie
faudra bien un iour cesser dlevaeuei par des eOm_ cinétique accumulée pendant la chute, fera éclater les
paraisons insanes avec les victimes des accidents de la organes rompra les os et provoquera de multiples

- 12 -
hémorragies Et l’irradiation endommagera un si grand distribution non uniforme des radionucléides dans un
nombre de cellules (modifications chimiques) que, les tissu
fonctions réparatrices de l’organisme étant débordées, En pratlquel pour des madlatlone extemee on
le more Suwlendla en quelques lollrS ou quelques prend une valeur 1 pour FQ, quel que soit le rayonne-
semaines apres un efïondrement des fonctions vitales ment lg, ,7 ou X Pour les lrradlatlone mtemeet FQ
et des défenses de llorgarllSme· varie de 1 (7) ài 10   ce qui rend Justice au pouvoir
ionisant élevé des particules cv
Mais l’énergie peut aussi tuer "à moindres
frais", de façon sélective. De fait une balle de pistolet Cela posel détalllolls mamtellant les elïets non
bien placée ou un coup de couteau adroit suppriment aleatolles des lavollllemelllus lolllsallts
une vie en délivrant moins d’énergie qu’une irradia-
tion globale. Mais la radioactivité aussi sait pratiquer   ell deeeelle ee lee rem' ell lllebeelve llell Saul rllle
des attaques eeleetlvee l,l©de 131 mhele Ou legere ee legere modifirafion temporaire de la formule sanguine
concentre tres rapidement dans la thyroide (une ' _ _ t
glande située a la base du cou) et la dose qui provoque ,` de lee el eue rem des elellllllee dlgeeelle legere
à eeup Sûr un eeneet thymldlen eerteepend à une epilation partielle fatigue persistante (plusieurs mois),
énergie de 0,2 joule, celle d’un poids de 1 kg tombant elellblee Selllgllllle Salle glell/lle ,
de 2 em Une telle dose ne peee que quelques -` de 250 a 400 rem nausees_ vomissements, vertiges
. . .` des l’irradiati·î·n, risque élevé d’infections mortelles,
mllllardlemes de gremmel nécessité de transfusions ou d’une grefie de moelle
Nous sommes ainsi en mesure de saisir dans osseuse
toute ses dimensions le danger de la radioactivité _ plus de 600 remi symptômes comme ehdessue male
- une énergie de tres haute qualité capable de porter aggravés, risque de perforation intestinale, 80% de
le désordre au coeur des cellules , morts dans les 15 Jours
~ un potentiel énergétique par unité de masse inac- - au delà de 800 et 1000 rem, la mort est inévitable
cessible à l'imagination.
Sur le site de TCHERNOBYL le débit de dose a
I7 3 Efiets n©n~aléatoires des rayonnements atteint plusieurs centaines de Rad_.'heure pendant les
Nous venons d·evooller une des eateeorles de la Jours qui ont suivi l’accident Par ailleurs d’apres les
pathologie des rayonnements, celle qui traite des modeleS marllemer’lqueS m’lllSeS pour prédlre les
attemtes somatlolles non aleatolresl e·est a dlre Gee suites d’une catatrophe nucléaire, pour une personne
taines et garanties On peut les caractériser comme les reSrr‘mr 24 lleureS Sr‘mS proteerlon à oo km So“S le vent
consequences dame exposltloll paltlelle ou globale de d’un réacteur de 1000 MWé dont tout le combustible
porgalllsme a des deblts de doses eleves durant un a fondu, l`irradia.tion externe et interne reçue irait
laps de temps relativement bref, de quelques fractions Selon la vleesse du dépôt et le météo- de leo rem dans
de seconde a quelques Jours, ou bien à l'absorpti©n et le ees "le plus lavorablen à 13 ooo rem dans le plre à
à la fixation par l'organisme de radioéléments qui loo km le fourchette Seralt de 8 à 4 ooo rem
mduiiont des efïets pathogenes certains Savoir se protéger peut donc bien étre une ques-
tion de vie ou de mort
Avant de poursuivre nous devons prendre con- Les contaminations cutanées importantes se
naissance de l’unité utilisée pour chifïrer la nocivité manifestent au bout de quelques heures a quelques
d’un rayonnement, le Rem (R ad e quivalent m an) Jours par des brûlures analogues à des coups de soleil
qui transforme une "unité d’action physique" en une et par des pertes de cheveux et de poils De tels
"unité dlefiet biologique" Une dose de rayonnement symptômes appellent des mesures de décontamination
a un ef`l`et exprimé en équivalent de dose, ED selon énergiques puis-un examen approfondi pour détecter
la formule une éventuelle contamination interne
ED L DoSe ll FQ k FD I 7 4 Efiets aléatoires des rayonnements ionisants
ou FQ est un facteur de qualité qui rend compte de la   eeee ee eee elleee llell elleell'0lleS' el elee eleeee
denelte daomeatlon Sur le trajet du rayonnement dans plus faibles et a plus longue echeance, la radioactivité
les tissus vivants tandis que FD est un facteur de dis- pelle provoquer llll eleeleleeemelle de eereellllee melleldles
tribution, utilisé pour les calculs d'irradiation interne amel elle des elelllllee Selleelelllee
par les particules 01 et ,8 afin de prendre en compte la

-   -
Les études eiïectuées sur les survivants inadiés dangereuse qu’un petit coup de marteau qui fait juste
d’HIR©SHlMA et NAGASAKI montrent un accroisse- un peu mal sur le bout du doigt. Pourtant chacun sait
ment de 20 à 60 des taux de leucémies pour les doses que si on tape a répétition sans laisser le temps aux
évaluées a plus de 50 rad. Ces leucémies apparaissent micrœlésions de se réparer, le doigt deviendra vite
2 ans apres l’explosion et leur taux reste exception- bleu et si le martellement persiste le pauvre doigt se
nellement élevé jusque 20 ans plus tard. La nécrosera, s’infectera et la gangrene gagnera la main
probabilité de cancer de l’estomac croit continuement puis le bras.
chez les survivants au dela de 10 ans apres l’explosion. Les faibles doses répétées de mdioactlvité ont
Les cancers et les aiïections thyroidiennes marquent un été très tôt Suspectées dlavoîr des conséquences
maxlmum da dlx à quinze lois la normale entre 20 at indésirables. Du fait de la difïiculté de mettre ces
35 eme apres llexposrtlorr dernieres en évidence (il faut établir des statistiques
A0  détaillées sur de longues périodes), la doctrine
È ggrlëlüîàlrznyifgnâlelë oiïicielle a longtemps et continue d’aiïirmer qu’en des-
9 35 200011 sous d’un certain seuil appelée dose maximale admissi-
à ble (en France, 5 remfan pour un travailleur du
ë30 nucléaire et 0,5 rem pour un homme "ordinaire") le
  rique radiologique est nul
E25 Cette aiïirmation est totalement contredite par
gm des études tres rigoureusement menées sur
0 l’épidémiologie des personnes ayant été employées
l E sur le grand centre nucléaire américain de HANFORD
É le (34 000 travailleurs) et de ceux du rrhanticr de
210 réparation des sous-marins nucléaires de PORTS-
MOUTH. Dans les deux cas les doses cumulées reçues
5 Ensembic l par les travailleurs sont tres bien connues et les
_ ·— Jîgo_r_i____` l°|_?gà1(îg<àf)ée résultats. fort troublants, sont que les taux de cancer
0 . —.  ¤-tt  ` I- (Hiroshima) par Rad sont de 2 à 10 fois supérieurs a ceux mesurés
BL5 50 55 60 65 1970 chez les SL1I`ViV2.1'1ÈS lI`I`2.dléS des €Xpl©Sl©1’1S ]3.p¤J1'12.l5€S,
I soit quelque chose comme 200 à 900 cancers de
Taux çl€5 lgucémilgj ¢;l1gz l€$ _$Uf‘\/H/G|'\t$ plus par Rad et par million de personnes
ci ' Hir¤.sl1l`ma,. eduleeer
Par ailleurs les statistiques montrent l’extrême vellàelll llleee plus llegllgeable dll tout Sulmue rr err
sensibilité des sujets jeunes . dix fois plus de morts Se Seul/lelll' que les 50 000 llabll'alll‘S de PRHDYAT el'
, · l , , l de TCHERNOBYL ont recu plusieurs dizaines de rem
par cancer (hors leucemles) a echeance de 10 a 15 ans M , ,
dans la tranche d’âge 0-9 ans que dans la tranche 10- avant el eele e"ee“ee‘·
19 et 30 fois plus que dans la tranche 50 et plus
Glellelelllelll le lelll ee surmortalité pelle _ Cotta ooaottoo, ooo tatttao   taoïota a
1·ellSelllb1e des celllcels a pll être 2.l1'1Sl estimé el sg par tattttooa des errrerrree lrerrreereee rlrrr erre prefere oa
million de personnes irradiées et par Rad Ce qui veut rerre allelllle leeemmandaelen alert que l’llll’ellSll’e dll
elle elle Sl cette eeelllellell Subll)   dosemoyenne de   taotoaattt ototaoaot oa TCHERNOBYL atatt
10 Rad, la surmortalité par cancer par rapport à une maxlmale Slll mere paye Z
population témoin non irradiée sera de 890 déces. · Sachant que les enfants en ba-S âge et les l©el·ns Sont
5 a 20 fois plus sensibles que les adultes ,
  ll est  elllle forme ll·llleellellell elll   ·aaaoaot ooo ta oooa tooyaooa aotatt ata toataa ta
  de   eelee la elleee elelle ell passage SCPRU oa to tototot _ _ _ _ _
du nuage, une irradiation par petites doses répétées (_ Salle rerrrr e©mpl'e_ dll lelle que la redreeerrvrre el ete
au gré des inhalations de poussieres radioactives rem- el peu plee elllq lele plus rerre dalle leee Salle rerrrr
ises en suspension dans l’air, d’ingestion de nourriture eelllleee rrerr plus des eeneemlnaelene rrrrerrree
ayant capté la rdloacmvité de Veau et du SO], specifiques au comportement des bambins et a leur
d’irradiations au voisinage de lieux fortement allmeneelelen r
contaminés sans qu’on l’ait repéré. le nombre de cancers a "espérer" serait de 100 dans
A chaque fois la dose est minime. pas plus les quinze ans a venir pour 1 millions d'enfants que
l'0n aurait laissé jouer dehors

- 14 -
Le calcul donnerait~il un chifïre dix fois plus l7 5 Quantités et concentrations maximales admissi-
petit, au nom de quoi les Pouvoirs—Publics ont-ils le bles, QMA et CMA llégislation françêëel
droit de prendre pareille responsabilité ? au nom de Voler à tltre dqndleatlons les QMA et les CMA alr et
quol le SCPR1 a—t—il inspiré et couvert cette infamié eau pour quelques une des pnnclpaux polluants
sl‘al’lsl’lque l Dlautaut que pour les lllveaux de radioactifs reletés dans l‘environnement par une catas-
retombées radioactives en question de simples trenne nnelenlre Les elnllres sent dnnnes en
précautions alimentaires sufïisent pour diviser par dix nnlllonlernes de Cl et en Bq On comparera les prem-
l€S doses T€¢U€S mrs avec le contenu, exprimé en milll©I1S de Cl, [JOUY
les memes radio-éléments, d`un réacteur nucléaire de
Reste a examiner la question des tares et des 1 000 MWé La distance entre millionieme et million
dégâts génétiques Que la radioactivité n’ait aucun peut se visualiser en mettant cote a cote un grain de
efïet sur les embryons ou sur le capital génétique, per- sable fin et l'Arn de Triomphe de l Etoile
sonne n’oserait le soutenir on exploite son pouvoir plus les rndlnelenlents Sont radlotoxlqnes et
mutagelle pour créer de nouvelles espèces de plus les CMA et QMA correspondantes sont faibles
végétaux On note la dangerosi*é particulierement élevée de
La malformation radio~induite la mieux connue l’iode 131, du strontium 90 et du plutonium 239 Ces
chez l’homme est la microcéphalie qui s'accompagne deux derniers éléments étant peu volatils, ce sont des
souvent d'arriération mentale Son incidence est excep— corps tels que l’iode et le césium qui, immédiatement
tionnellement élevée : 1/1000 par Rad pour des doses apres une catastrophe nucléaire, constituent les
entre 10 et 150 Rad Elle est liée a une irradiation du menaces les plus graves
foetus durant l’organogenese.
Le risque génétique, quant a lui, est encore
largement inconnu . il faut en efïet attendre 2 ou 3
générations au moins avant de pouvoir commencer a
noter ses manifestations Sous cet angle, répandre des
produits radioactifs dans l’environneinent revient à
tirer une traite sur les capacités physiques et mentales
des générations futures
Isotope période inventaire QMA CMA eau CMA air
cible Méga Ci p Ci Bq la Ci /1 Bq/l M C'z`,·*"m3 Bqfms
I 131 8,08 jours 92 0,7 25 900 0.02 740 0.003 110
thyroide
Cs 137 30 ans 14 30 1 110 000 0,2 7 400 0.02 740
muscles
Sr 90 28,5 ans 14 2 74 000 0,001 37 0.0001 3.7
os
Ru 106 1 ans 46 0,1 3 700 0.03 1 100
tube digestif
Ce 144 284 jours 110 0,1 3 700 0,03 1 100
tube digestif
Pu 239 24 000 ans 0,04 0,04 1480 0,05 1850 0,0000006 0,022
os, poumon

- 15 -
II. LE JOUR OU CA ARRIVE   - lignes téléphoniques et autres moyens de commun1-
cation ;
- eau otable et "touchable" ,
P
II.1. Une tragédie en deux actes et sans fin. ` nçurrlture non comammee · _
- a1r resp1rable sans protections spéciales ,
_ Ir _ - acces aux soins d’urgence et aux services spécialisés
Il ne faut pas se fa1re d illusions la surprise sera _
totale ; comme a BHOPAL, comme à SEVESO, ' .
A _ I_ _ - temps disponible
comme a TCHERNOBYL, le poison sera dejà. bien I
répandu quand la I1©uvelle nous parv1endra_ I Lé m©lr1r·lre eXC€S, le Ilwmdrelmesusage et nous
I_ _ _ _ risquons de priver les autres d'un bien peut-être ines-
L1nformat1on sera fragmenta1re, contradictoire, . . A , .
_ _ _ A _ t1mable, nous voila peut-etre en tra1n de declencher a
1nsufï1sante. Nous aurons à. 1nterpreter chaque signe, , ,·
_ _ _ notre niveau une cascade 1rrevers1ble de preiudices
chaque indice pour comprendre ce qui se passe, anti- · , t ,· , .
_ _ _ _ I A 1rreparables, a l1nstar de lencha1nement qui a
c1per dans le meilleur des cas, limiter les degats plus , .
I provoque la catastrophe. Par exemple, la moindre
probablement. La catastrophe se deroulera en deux · , · · ,
imprudence, prec1p1tat1on, panique non-ma1tr1see,
phases. · · , , ·. ,
geste 1ncons1dere, et vous voila contam1ne, aggravant
Durant la Premlere lé Plege Se lermera ï la les problemes de votre entourage et d1lap1dant une
radioactivité prendra possession de son terrain, au gré bonne partie de ce precrenx canine]
des vents des intem éries et du déroulement de . .
I _ ’ I p _ _ _ Chacun doit adopter un mode de penser radi-
lacc1dent. C est alors que les erreurs individuelles et .
A calement nouveau pour le grand nombre, celui de
collectives se paieront tres cher, sans appel I,
alpiniste sur une pente dangereuse, traitresse et
La séwndé phasé. céllé Ou l'0r1 erltrera après Que inconnue ou bien du commando en terre hostile Une
la I`2.dl©2.Cl]lVll'«é 2.UI`2. 2.l]l]€ll'll] SOII €Xl]€l'1SlOl'l l'II2.XlIII2.l€, vigilance Sang defaut, devient, la regie En nn inSt,a_nt ii
séra lneluetablemeut a lllmage dé la Premlere ' Sl elîa· faut désapprendre toutes les habitudes et routines
Curl Sleet emPlOYe a Preeerver l'e$$erll·lel. Sleet d’une vie et aider les autres a faire de même_ avec
C©IIIp©I`l}é p©UI` dUI`€I` 3.VCC UDC COl'1SCl€l'1C€ SOlld2.lI`€ de ferrnet,e Si de beggin Le gâchis maigre tout, est,
tous les 11'1St2.1’1tS, alors, }'Jf©gf€SSlV€1'I1€l'1È, la SOCIÉÈÉ énorme j entre ceux qui, coupes d'1nforrn3,t,ion Eg,
p©UI`I`2. ©I`g2.l'llS€I` la S©I`l]l€ du C2.UCh€l'II2.I` et la ClC2.l]I`lS2.· i'inSt,a_nt, crucig_iI vivent, iSOieSI efïect,nent, un
tion dé sés plaiés S'il n’én a pas été ainsi. il faudra sé deplacement cn exercent une activite qui les iaissent
reS©udre a meSurer. 10ur aPreS 10ur. annéé après vulnérables, bien peu sans doute ont la chance d’êt1·e
annéé. la terrlble eterldue dn deea-etre Que. par ai/én— alertés avant d’être trop gravement atteints Dieu
glement. par lrlS©urJlarlee. par lmPreParal·l©rl. par fasse qu’ils ne trouvent pas porte fermée et refus
négligence, désinvolture et stupidité la collectivité se d'h©Sprt,a]jt,e
sera a elle même inüi é , ,
g Lespr1t d’ass1stanc·e et de responsabilite doit
prévaloir, c’est n·:itre seule ¢han1,·e de nous en sortir le
II.2. l’afl`ai1·e de t0us· moins mal possible Et comme r1en ne permet de
prévo1r quand la sortie du tunnel sera en vue, tout
La catastrophe nucléaire est une agression con- d©ll· etre mle én Oeuvre Pour elurer· Peur teulr. malgre
tre tout le corps social et son environnement Elle ne lee liénfés Qul Paralseeut dés Slerlee. malgre
laisse aucun répith répandant, nne menace l’1ncerl:1tude sur le sort de personnes cheres_ malgré
omniprésente er, rndecectnbie par nce cinq Sens La une terrible envie de fu1r éperduement par dela ce mal
scciete entiere doit battre en retraite devant le invisiblé. inipalpablé. ansoissant. véra qnélqné lién plus
déferlement de la radioactivité et de ses terribles PrOPlee a la Vle nprnialé. la Vle eliavarlt la cata-stwplié.
conséquences. Chacun doit alors prêter son concours cette Vle Clul né Sera Jamale Plus
pour participer a la survie et préserver la santé a long
terme du plus grand nombre II.3. Quelques exemples.
Car aucune infrastructure, aucune ressource ne
peuvent plus être utilisées comme en temps normal 113] Prearnbule
L ' u 1 d 1 t l dure onditio com u e ,
a pen re ev en a C _ n m n' Il est strictement 1m oss1ble de decrire ar
, , . , , P
penur1e da1r, deau_ penur1e de liberte de mouve- , .
I A I A I avance l ensemble des problemes complexes que posera
ment, penur1e extreme d espace sur Il faut preserver ,
_ _ aux uns et aux autres l1rrupt1on de la catastrophe
au maximum le ma1gre capital encore ut1l1sable et le , ,
I _ nuclea1re Nous ne pouvons pretendre faire plus que
repart1r le plus ]ud1c1eusement t . ·
de oser uel ues re eres a art1r des uels chacun
P Q Cl P P Cl

~ 16 -
pourra bâtir son propre scénario de résistance, avec L’alerte générale doit donc être donnée des le rejet
ses proches et ses voisins, pourra, aussi, établir ses exi- ou, mieux, des qu’il y a menace de reJet a l’usine
gences vis a vis des autorités quant à l'information nucléaire ll existe par ailleurs de nombreuses
des maintenent et quant à un avenir sans épée de médications contenant de l’1ode qui peuvent
Damocles. éventuellement convenir. Le plus simple, pour
Comme la radioactivité a toutes les chances de s’assurer des doses et des cas de contre-indication, est
précéder la difïusion d’informations précises et que ses de plendle llavls dlun medeeln Le pellede blologlque
efïets sur la santé sont pour l’essentiel irréversibles, il de lll©de· e'esl’ el dire le laps de temps au peut duquel
sera indispensable, du moins durant uu premier temps, la thyroide a éliminé la moitié de son stock d’1ode, est
de prendre des dispositions maximales des qu·©u a d'environ 150 Jours On maintient la glande saturée en
connaissance de lialertel et ee diautaut plus que l·©u se réitérant la prise tous les trois Jours, Jusqu’a dispari-
trouve a proximité de l’acc1dent Les dispositions ci- l‘l':’n du llsque mdleleglque
dessous sont présentées dans cet esprit. Le risque peut aussi étre réduit en portant un
H3-2. Protections personnelles masque d’ouate préalablement humidifîée (analogue a
  ceux utilisés par certaines personnes au Japon pour se
ll y a trois façons difïérentes d'être intoxiqué _ , . ,
_ _ proteger des poussieres urbaines) Leau dissout une
par le nuage mdloactlf Z partie de l’1ode et le masque devient, apres usage, un
· par lï1lîalal·lOu dee gaz et dee aeTOeOle TadlOaCl·lle · déchet radioactif Dans ce domaine l'1déal est le
· par eXPOell·lOu de la peau et du eull elîevelu aux masque a gaz avec cartouche filtrante a charbon actif
2.éI`©SOlS et EUX pOUSSlèI`€S I`2.dl©2.Cl}lV€S , du Charbon de b.g,1S f1ne1*nen(·, bro e
- par irradiation générale du corps ( * Les eéreeelse y l
La protection personnelle contre les aérosols est
le Iodc et l'cllurc' a la fois plus facile et plus contraignante que celle con-
Cee gaz eorietituerit le Tleflue lultlal maleuf Caf tre l‘iode Un simple masque d’ouate humidifîée les
lle ee concentrent Qua-el instantanément dans la t1îY· arrête mais il faut aussi soustraire la peau de leur con-
roide apres inhalation Ou luSeel·lOu- 1-·ee eulaule eOul· tact La meilleure solution est la combinaison étanche
plus particulierement vulrierablee airiei que le meu- en matiere plastique que portent les epeeialietee pour
trerit lee O1>eeTVal·lO¤e Sur lee POPulal·lOue de ROuëelaPe intervenir dans les zones contaminées Le port d’un tel
(lles Marshall) contaminées par les retombées du test vetement est extremenent penlble On Se contente
BRAVO de BlK1N1, a 100 km de la. le 1" male 1954 plutôt de se chausser de bottes de caoutchouc, de
20 alle apres 82% dee eïllaute de mOl¤e de 10 une a porter un pantalon et un manteau imperméables (une
l'ePOQue Out dee ¤Odulee l·lîYTOldleue Pfeeaueeleux Ou cape de cycliste fait aussi l'afïa1re), de se mettre un
un cancer déclaré contre 33% des 10-18 ans et 15% bonnet de ba1n_ de Se proteger ]eS yeux avec des
dee plus de 18 alle- lunettes de natation et d'enfîler des gants de
Au debut de liexposltlorr la dose dilrradlatlorr de caoutchouc Les Jointures entre vêtements sont autant
la thyroide double toutes les vingt minutes avec un que Paeelble Obtuleee au mOYeu de baudee adlîeelvee
facteur de proportionnalité qui dépend évidemment e’il faut eOTl·ll par temps Pluvleux Ou llelëeuï O¤
de la quantité d’1ode dans le nuage. Dans des condi- uloublle pas de ee muull dluu parapluie. lee g<>utteS et
trous metéorologlques moyennes, a 40 km Sous le vent les üocons sont en efïet de tres efïicaces concentrateurs
diun réacteur de 1000 Mwe entièrement detrultl la de radioactivité Les vêtements de dessous sont
d©Se lngerée est de liordre de 1 000 rem apres une préférentiellement en coton tissé serré (blue Jeans
heure d’inhalat1on La seule parade consiste a prendre Popelluel
préventivement de l’iode stable ll n’ex1ste pas de * Lg déehab]]]age_
préparation prévue a cet efïet en pharmacie. ll faut Apres eheeue sertie les vetement de preteetleel
donc utiliser de la teinture d'1ode et d’1odure de potas- , t
_ _ et les autres si la protection nest pas complete,
sium dilués dans l’alcool a 95%. Une vingtaine de d t etre smee etes dans le see des dechets
gouttes, soit 20 mg d'1ode, diluées dans un demi-litre ml/en 6 ' l t ·
_ radioactifs, du moins tres soigneusement
d'eau ou de lait sufïisent pour un adulte. La quantité d, , , t
, econtamibes La procedure a suivre est la suivante
dépend de l’âge i le nourrisson nécessite des doses dix
fois moindres L’i0de étant un toxique dangereux a ` Opelel à lllnnelleuli lusl‘e à côte de le porte
haute dose, on prendra bien garde de ne pas dépasser dlenlmee ll/Oll plus l©ln le plepellatlon du logement') ·
les uuautités indiquées t_i_dessus Le blocage tlu,_ - ôter les vêtements de protection en commençant par
roidieu est Obteuu dans uu délai de 2 ai 6 heures le haut et les placer dans une cuvette en matiere plas-
tique remplie d'eau savonneuse ; jeter les bandes col-

- 17 -
lantes aux déchets radioactifs ; conserver les gants ; nance de l'extérieur Puis on obture tous les conduits
- se faire laver le visage par une tierce personne ; d'aération et de fumée (sauf éventuellement celui de
- laver et rincer les vêtements dans la cuvette en la chaudiere), a l'intérieur et à. l'extérieur On scotche
prenant bien soin de ne pas faire d'éclaboussures , ensuite les cadres des fenêtres et des portes et on
refaire l'opération (l'évier ou le lavabo utilisé pour prend soin de boucher les orifices des conduits
évacuer ces eaux usées ne doit autant que possible pas d'évacuation de la condensation. On ne conserve
servir à d'autres usages) , qu'une porte praticable, si possible a l'abri du vent
- se laver les mains gantées puis retirer les gants Le logement est alors ouasr completement
Si on suspecte une contamination des vêtements confiné et il va de soi qu'il faut consommer le plus
de dessous, on procede de même avec eux, avant de lentement possible l`air qu'il contient. On s'abstient
retirer ses gants. On évitera de les porter avant donc de fumer, on fait le moins de cuisine chaude pos-
d'avoir fait vérifier leur niveau de contamination sible (si au gaz), et on s'efforce de bouger et de se
résiduelle dépenser le moins possible.
Puis on se douche en se savonnant soigneuse- Si l'eau de ville provient de réservoirs a ciel
ment ouvert et/ou est a base d'eau de surface traitée, on se
La molodre Sorlrle dans le nuage oeeasrorme done constitue une réserve avant que la pollution l'ait ren~
plusieurs heures de décontamination, premier exemple due lmpleple a la eensommatlen
de la pénurie de temps Aussi, sauf cas de force Le logement, grace à la masse de ses murs, est le
majeure, on reste enfermé a l'abri, surtout quand la seul lieu ou l'on soit a l'abri des rayons *7 Pour une
radioactivité dans l’air est maximale les premieres protection maximale on s'arrange pour stationner loin
heures et les premiers jours qui suivent l'accident des fenêtres, lesquelles ont un faible pouvoir
d'atténuation, et on se réfugie dans les pieces les plus
H3 3 Proteetroo des espaces clos centrales ou en sous-sol si on peut l'étanchéifier
.,. Préparation des véhlzulee automobllera Si l'accident a lieu en hiver et que le chauffage
_ est assuré par une chaudiere aspirant l'air directement
comme *85 Mbmons lm <=··a1>*·=S· *85 dans     ou bien on   ele chauffa e ou bien
véhicules doivent être spécialement préparés pour P I r r P   '
on condamne la piece ou se trouve la chaudiere
pouvoir être utilisés sans trop de risque dans le nuage
et rester utilisables apres
II 3 4 Quelques problemes de comportement
On commence par condamner toutes les portes,  
y compris celle de la malle, sauf une, à l'abri du vent * Le m°de de "le‘
Il suffit de placer une bande adhésive a cheval sur Un mode de vie au ralenti est le meilleur moyen
l'intervalle entre ces portes et la carrosserie. Les d'économiser air, eau, nourriture et nerfs. Il ne faut
bouches d'aération, avant et arriere, sont obturées à pas perdre de vue que, dans les zones polluées, les
l'extérieur et a l'intérieur, de même que le circuit de magasins restent fermés et qu'en tout état de cause on
chauffage, ce qui est moins simple On vérifie ensuite doit rester quelques jours sans faire de ravitaillement,
que le joint de l'unique porte d'acces est en bon état a attendre de pouvoir sortir ou d'être évacué, surtout
et efficace, sinon on le double avec un joint mousse dans les grandes agglomérations dont l'évacuation
autocollant classiquement destiné a améliorer prend beaucoup de temps (à. décider et a effectuer).
l'étanchéité des battants de portes et fenêtres En habltat eolleelrrf on gagne beaucoup a mettre
On veille a ne pas contaminer l'intérieur quand en commun les réserves de nourriture et a partager les
on monte à bord et a se garer toujours porte a l'abri médicaments et le matériel de protection disponibles ,
du vent. la solidarité procure un réconfort moral qui n'est pas
* Préparation du logement et protection du luxe
contre les rayons *7. Il faut penser à. rester a l'écoute permanente
La preparation du logement ressemble fort a des informations. Là encore ceux qui vivent en immeu-
celle duvehleule ble sont privilégiés puisqu'ils peuvent organiser des
tours de veille radio et télévision.
On commence par fermer les volets. En été ça
évite que la maison ne se transforme en serre , en Sauf lllgeneel malade neeeeeltant des Some
hlver ea lrmllre les besoms de chauffage] ee ou·rl faut importants, signes cliniques d'une irradiation grave qui
vlser quand on Se chauffe avec une ehaudlere a eom_ implique que la victime soit placée en chambre stérile,
bustible afin d'aspirer le moins d'air possible en prove- en nlappellel nl les medeelnel nl les pemplem nl
l'hôpital : ils sont assez surchargés comme cela. On

. 18 -
limite également les appels téléphoniques, aussi * Les animaux.
grande soit l'inquiétude disons pour simplifier qu'on Le Sort des aolmaux de ferme apparaît peu envl_
ne "elepnone pas plus quren temps normal able Abandonnés au pré et a la mort si le risque
* Les familles dispersées. d`intervention est trop grand, bouclés a l’étable avec
La catastrophe Survleodra odmporte quand, a une nourriture incertaine et des soins réduits sinon
un moment ou les enfants sont à l'école, les parents Les chiens citadins posent bien des problemes de
sur leur lieu de travail ou en déplacement etc Le conscience ai leurs maitres il n’y a pas pire piege a
temps manquera pour que tous se retrouvent à la aérosols que le pelage, pas de plus grand risque de con-
maison Le pire serait d'ailleurs qu'un grand nombre le taminer l'intérieur de son logement qu’en faisant.
tente car il en résulterait de tels embarras de circula- rentrer son fidele compagnon apres ses besoins quo-
tion que la contamination et l'irradiation seraient tidiens Les plus sensibles se resolvent a les laisser
exacerbées. On doit donc s'organiser la ou l'on est smuiller un coin de piece
Terrible responsabilité pour les enseignants en charge ... Les dechets redloetetlle
d'une trentaine d'enfants, situation angoissante pour
les parents Comment être assuré que les enfants On ne dem conserver dans le logement amen
sont le mieux protégés possible, Sinon en ayant objet eontamine ou suspecte tel 'Ces obiets sont mis
discuté de cette éventualité avant, exécuté des dans des Secsepeuleelle Oli aSS‘m'l°S' emrepeeee SOlg`
exercices de simulation, critiqué ensemble leur neusement fermes e l exterieur
résultats ?
* La nourriture- II.3 5 L'évacuati©n générale
Aucun produit frais non contrôlé ne doit être l L'évacuation d'une ou de plusieurs villes est une
consommé Les légumes a grande surface de feuilles eîïereelon extremement eemplexe (per exemple a pelne
(épinards, salades, persil, etc} doivent être détruits. la 5"`° des Perlelene quleeene le eerileele lors de ees
contamination externe résiste aux lavages non- lelneme weekends _ prOlOngeS' engendreurs
deetmctlfei É iîextriâablles embotuteillages. ) dll faut prcelalablement
ou ep acemen preparer es ieux accuei ou
Les plan"es asslrnllan" le rauloa°"lvl_"e dêeosée l'on pourra héberger, chauffer, nourrir, soigner des
sur le sol par leurs racines, tous les produits agricoles eeotaloee de mllllerel peut/_etre des mllllonel de Pep
provenant des zones contaminées devront faire l'obiet sonnes] pour tm temps lodetermme Seule lee pouvons
d'une surveillance particuliere durant de lnombreuses publlee avec la eootrlbutloo Solldalre de tout le paye,
annees' ulou une neeessalre ueeen"rallsa"lon des ser' et des nations voisines le cas échéant, peuvent décider
vlees de raulopror’ee"lon et faire exécuter en bon ordre une telle opération En
Un probleme d'approvisonner peut se poser si la tout état de cause, la longueur de la période de
durée de la réclusion se prolonge , éventualité prob- réclusion dépend pour beaucoup de la célérité avec
able dans les geandes villes, dont l'évacuation en bon laquelle cette entreprise gigantesque est mise sur pied
ordre pose d'énormes problemes d'organisation La Le moment de yevaeuatloo venu] on prepare tm
premlere parade eonsls"e a menfre en commun les paquet de vêtements par personne que l'on place dans
réserves alimentaires dans chaque immeuble certes la en Sadpoubelle Chacun prend avec Sol See objets de
r’enr’a"lon es" grande pour ceux qui son" blen pourvus valeur, ses documents d'identitê, son dossier médical,
oe pronr’er éë°‘St°m°"t de leur avan"age_ mals onr"lls ses médicaments personnels, également dans un sac en
intérêt a ce que le confinement de leur immeuble soit plaetldue Oo peut aussi mettre d·autreS obletel llvreer
rompu par les nombreuses enr’rees'sorr’les des aurres dossiers, appareils divers etc dans des valises et des
resluenrs pour aller aux provlvlons 7 cartons que l'on aimerait pouvoir récupérer plus tard
Par ailleurs on ne trouve pas le commerçant On prend soin de fermer tous les compteurs et le gaz_
pour vous accueillir sur le seuil de son magasin, ni la de couper le chauffage, de vidanger les circuits d'eau et
caissiere a son poste Il faut se résigner a "piller" les de chauffage central, et de bien verrouiller toutes les
épiceries, les magasins de surgelés et les rayons des portes contre le pillage
grandes surfaces Les pires attitudes associales, Sulvaot le deere de eootammatlon de
ule"ees par llangolsse ou le euplul"e# son" alors a l'environnement l'exil peut durer de quelques mois a
eralnure et ll es" du uevolr des "“t°l‘téS# pour plusieurs dizaines d'années Par exemple l'atoll de
empécher bagarres let razzias, de placer des vigiles RONGELAPE dont ll a ete dueetlon plus haut a ete
Mais qui est volontaire pour s'exposer aux radiations 7 abandonne par See habltante en 1985I quand ll S.eSt
avéré que la pollution restait trop élevée, trente ans

- jg -
apres le test BRAVO, et qu'il aurait fallu le quitter de rayon autour de TCHERNOBYL, soit 3 000 km2)
définitivement à l'époque, malgré les conseils des passerait au quelques 100 km, soit 30 000 kme, 3 mil-
autorités américaines. lions d'hecta.res, sans parler des problèmes touchant
les régions au dela (produits agricoles inconsomm-
11.4. Exagération ou prudence 1 =>l>l8S· mx pollués ml
On a peine au concevoir quel coup d'arrêt au
Les précautions décrites ci_dessus sembleroot progres social, quelle perte de confiance en l'avenir et
sens doute exogéréesi malgré les informations de foi envers la destinée humaine un tel choc provo-
epportées dans le premiere partie- Apres tout] à querait. A peine sorti de l'insoutenable tension pour
TCHERNOBYLI les gens o·oot été évacués du·eu survivre, le pays tomberait dans le doute le plus pro-
bout de 36 heures et il o·v e pas eu ddrécetombe fond quant au sens de son histoire et au rôle de ses
Certes, mais si les estimations des doses reçues sont rusr’rr’ur'rous·
correctes (autour de 100 rem pour chacune des 90 000 Les visions d'apocalypse font difficilement
personnes concernées), celles-ci provoqueront 5 000 a recette quand il faut les regarder comme l'image d'un
10 000 cancers (soit 25 au 50% de plus que le taux nor- lendemain probable. Si les choses devaient se passer
mal) dans les trente à quarante prochaines années, dans le fracas du tonnerre, le rugissement de flammes
surtout chez les jeunes enfants . une génération immenses avec un horizon obscurci par les fumées des
entiere sera décimée. incendies et le spectacle de la végétation se tordant
Au delà de le Zone évecuée le redioectivité ne sous les atteintes d'un mal inexorable, alors peut-être,
baisse pas brusquement comme per enchantement ou bien que remplis de terreur, accepterions-nous cette
décret. Bien sûr elle décroît globalement avec la dis- uuume epreuve comme cette uuu du monde" ermoneee
tance mu uuu touche aim aus aires plus vastes et des par les Pioehëles l>ll>ll¤¤€S et lm émules aSli<>PlwS·—
populations plus nombreuses On en déduit que si en ereus Male rr uleu sere rreu· la uerure uleure pes
moyenne le risque est_ par exemple, dix fois plus faible eueuge dreppereueel les ueurs eouuuuerour de
sur rm territoire dix lois plus peuplé] Veugmeotetioo s'épanouir et les fruits viendront au maturité , le ciel et
du nombre de cancers sere le méme Compte term du les astres suivront leurs cours et la beauté du jour
fait que les centrales nucléaires sont construites rm aura conservé tout son éclat Pourtant toute terre sera
peu à l·écert des grands centres urbains] on peut suspecte, chacun appréhendera de respirer, craindra
prédire dudme catastrophe nucléaire provoduereitl dans sa chair pour lui et ses proches Contre la peste
dans l'état d'impréparation et de non-information ou el le euorere rrhumeurre e epprrs e S8 dereudre Cor"
se trouve le population euiourddmii plus de cancers tre la radioactivité de masse, son oeuvre, elle n'a
dans les grandes villes que dans les bourgs et villages quruu moyed la mrse eu brdou el le stoekege com`
situés dans le périmetre concerné per les PPI (Plans ment faire quand tout est imprégné, les terres cultiv-
Particuliers ddoterveotioo) qui dorment sagement ables, les pierres des maisons et des cathédrales, quand
dans les meubles de classement de l¤AdminiStrartiOn tous les Ob]8f»S SZHS lesquels HOUS HB SEVOHS plus fifa.-
vailler, nous déplacer, vivre enfin, sont souillés
Par ailleurs, sous le vent de la centrale le risque
est plus concentré et reste important jusqu'à des dis- Nous serons sersrsl e ureu pes douterl per le sen'
teoces considérables C·est emsi dde le suite d·rme timent d'une injustice profonde, celui d'un enfant qui
série d'essais nucléaires "sales", 250 kilotonnes en cinq S8 brule eu roueheur le poele seus Comprendre encore
semaines au printemps 1953 dans le NEVADA, pres de que ce peut geste euodlu eux eousequenoes sl
40% du cheptel ovm pétureot entre 40 et 260 km sous douloureuses c'est lui qui en est le responsable et per-
le vent du site a péri dans les semaines qui suivirent souue dleurre Cer en deumr"ve· nous ulevons pes
Les retombées de ces essais sont eoelogues à celles de encore remis en cause la légitimité des institutions qui
TCI_]—ERNOB'YLI sans doute moindres} ont bâti le nucléaire Du point de vue de notre devoir
de citoyen nous sommes pleinement responsables de ce
H 5 Une apocalypse Silencieuse qui arrivera, même de cette apocalypse radioactive que
' ' ' TCHERNOBYL nous apprendra peut être a redouter
D'après les informations diffusées, le
relâchement de radioactivité survenu au TCHERNO-
BYL n'est pas le plus important que l'on puisse crain-
dre, sauf semble-t-il pour l'iode. Seulement 10% du
combustible aurait fondu En cas de fusion totale d'un
réacteur situé en France, la zone d'exclusion (30 km

. Q0 ,
HI. L’INFORMATION. - la sauvegarde de la cohésion sociale
Par ailleurs il faut d'emblee se mettre dlaccord
HI.1. Le coeur du dispositif` de survie. sur des criteres permettant de comparer diverses solu-
Les deux parties précédentes nous ont respec- l’l°lle Pell "Xelllple Ou l’l°l°°ee lel que elleque
tlvement montre ee qtpll fallalt eomlartre et avolr procedure soit evaluee en fonction de son aptitude a
compris pOur réaglr correctement lors dlnne catas- $3·l·l$lÉill`€ l'?5 lfï1l')êI`êitlllS I`f·'T.fîI1L1S (,1-dessus pour leg
trophe nucléaire. Il est clair que la réussite ou l'échec, eeeegellee ee elleyelle lee plus uelevelleee en reeerd
c'est a dire la retraite ou le désastre, dépendent de de le Sltuellell
l'ensemble du processus d'information
Or pour pheme pratlquement men n·a ete falt Nous avons choisi de donner et cette derniere
Rares sont ceux qul savent comment ll laudralt Se partie la forme d'un canevas ou l'on tire les leçons des
comporter et plmmenee malorlte des responsables deux précédentes pour ce qui concerne l'information
admlnletratlle et polltlqueet quel que Solt le mveau Où A chacun d'assumer ses responsabilités vis a vis de sa
ils auraient à intervenir, national, régional, local, se lemlllel de Sell vOlSluege· de le eemmulle ee ll e elu
montrerait, faute de la compréhension des mécanismes uemlelle ete I e eteeee ulemellel lee Olgeuleeeleue
a poeuvrel lneapable de prendre des mltlatlvee dont il fait partie a se mobiliser sur cette question
Seneeeee rjlneoherenee reeneraltl qul engendre eOntre_ llentreprise avec tous ses rouages, l'éc©le dans ses deux
temps, aggravation des dét'J`l['[]8I]t',Sl vojre pajnlque llonctlons del lormatlon et de protection, lîg 3,SSOCla,-
ti ns se on rs v ati n arti uiere r '
Peer être eeerte e *'e¤1ee· le Pre CESS lle PÃ ce inooîinentoccoërînïéesce Sessexlgîliilcëlliîî
dllll_lOlmel'lOn doll' lonctlonllel Selon l'lOlS phases institutions politiques se verront convaincues de faire
me'ml'enenl" pcllde'lll" e'plleS' plus et mieux. de consacrer plus de réflexions et plus
Maintenant, ll 8Sta L1I`g8Ht» de llB·lI`8 les choses 8Il de moyens pour etre en mesure de fatlre face
profondeur, assimiler les connaissances utiles, analyser
danse le détail les implications d'une catastrophe HL2- Melntenent-
nucleaire, élaborer les procédures appropriées pour le
"pendant" et l"'apres"
Pendant, il sera urgent d'informer  
immédiatement et completement pour que chacun Tellelllebyl eeeetltee ee Sel le plus lelll'e$l’lque
aeleee et bleu information et la plus forte incitation a s'informer qui
_ _ soit Et le lobby nucléaire se trouve confronté a un
^r···ee· ·‘   ereeet eéveleer deee le eelee formldable gum F eSSe..8.   liens plus que emes
les plus brefs possible l'étendue des dégats, recenser peut deemlermer ll e ee ee demelee l,hebllete eue
les inoyens disponibles et organiser au mieux la survie procure une longue ptetleee eeereeeee de eeeeee et
d'innombrables complicités camouflées derriere
l-rlebleetlll de cette tïeleleme Peïtle n'eSt d`honorableS façades Bien entendu sa tâche est
evidemment pas de presenter nn r>r¤·1et ¤¤mr>let de difficile, sinon désespérée, pour re qui concerne ies
Systeme Clllûleïmetleû ed hec, lequel ne Petme que centrales elles mêmes Quoi qu'on dise a propos des
résulter de la conjonction de travaux individuels et dlfréreuces entre le réacteur RBLIK de TCHERNQ-
COll8Ct»lllS 211 COUTS desquels ChB.CUH et tous 8.CqlléI`8I`OHt»   et ceux exploités atllleurs dans le mondel lghaacun
la conscience des enjeux et la capacité d'y faire face. est, persuadé qulune catastrophe est goulours et par-
Aujourd'hui la voie est a peine tracée. Non seulement gout, posslbje du fall, méme du processus uucjéarre
de nombreux verrous politiques, administratifs et sur- Le lobby eeeleelte ve deee plutôt eemeleyet e
tout psychologiques bloquent la concertation, mais · , ,
courent encore les idées fausses qu'il incomberait aux mllllllllslll el bllllllllslll les collsllqllllllœs fle lellllllllllllll
sur la population et l environnement, aide en cela par
seuls pouvoirs publics de prendre des initiatives, ou pebeeeee tetele de eeetteeexeettlee et de llbette
bien qu'il existerait un catalogue de recettes répondant epexpteeelee em eeeee ee Uelee Sevletleee C,eet
a priori a tous les cas de figure Tout cela constitue , ,
pourquoi toute information qui enianera d organismes
autant d'obstacles, autant de verrous a faire sauter . , , . . .
officiels, d agences et d associations internationales plus
Pltle exeetement OH Clelt lee emener e Senter ou moins liées avec le nucléaire et la radioprotection
d'eux même au nom d'impératifs indiscutables tels que devra étre passé au crible du doute methodlque sans
ï considération pour son origine Car il est aisé de
_ la santé et la securlte de chacun l tabler sur l'ignorance dans laquelle on a délibérément
_ la preservatlon des ressources l maintenu les populations a propos des effets aléatoires

-   -
des doses de radiation "faibles et moyennes" pour donc que dans son esprit le développement de
capter l'attention sur les quelques dizaines de grands l'énergie nucléaire réclame plus de précautions que
irradiés qui sont l'objet de soins intensifs dans des cen- celui des applications médicales des rayonnements.
tres spécialisés, étant par ailleurs décrété que les cen- Comme le risque ainsi défini est déclaré "acceptable
taines de milliers de personnes plus faiblement et justifié si l'on considere les avantages probable-
atteintes n'appellent aucune surveillance particuliere. ment de plus en plus grands qui résulteront de
De même il n'est pas tres difficile de présenter la res- l'extœnsion des applications pratiques de l'énergie
tauration de l'environnement contaminé par les atomique", on pourrait en déduire que la dite commis-
retombées radioactives comme un simple probleme sion trouve que les avantages du nucléaire pesent
d'optimisation économique . puisque les conséquences moins que ceux de la radiologie I
e long eerme sur le sente lessentlellement Cependant, quelles que soient les raisons qui ont
llneelelssement des eaux de eeneel ee les mutnelens conduit a la réduction des doses maximales admissi-
genetlques) ne sont pas pllses en compter ll sunlt ee bles, ce qui fait question c'est la démarczhe de
eemnerer le cout du lelugement Ou ee le Peree dlune médecins qui, abusant de l`image libérale de leur art,
reeeerrree eree eelm ee leer eeeememmeeren · rl re de deviennent partis nee eenvuee nennuenvee, e·eet e
Zola one le enlvnand de 0°lî'°§ntl:n_mlnntl'l°In eslelltul nustsl dire mercenaires au service d`intéréts particuliers qu'ils
e nl en elme e e u ` e llmen ee e llmen s font semblant de ré enter. Car ce n'est as la tech-
el’enl’ lel des eencels e' remr dans qulnzer vlnge Ou nique nucléaire qui dîrive de normes de preotection des
quarante ans. Si le calcul économique est effectué avec personnes déllnlés Selon lés exigences du serment
le meme mme e'eemeli_eeeie¤ me eemi reeemr (9%) n-Hinnnnene, mais bien les normes de protection qui,
pour chiffrer aujourd'hu1 ce que coûtera la gestion des au nom dam lnaccépliablé compromis établi sur la
ueenees ledleeetll dans elnquente ensr en eeie base de criteres d'opportunité, traduisent l'état d'un
sleetendle e' ee qulnn lmpnse eux gens ee vivre dans savoir-faire moyen satisfaisant en terme de rentabilité
un environnement plusieurs fois plus radioactifs globalé
qulevene lleccldene Le dossier le plus complexe et le plus important,
Le mee umeueelneu uu neveu Ofnnlt uepuls des celui de l'infIuence des faibles doses d’irradiat1on sur la
lustres l'image de jusqu'0ù peut aller l'inféodation de Santé ésli dé cé fall, lé plus mal comm Les
certains praticiens a une certaine idée du progres et manoéuvrés déja éngagéés par lé lobby mlcléalré et
eme imereee de eereeme srermee seeieme El en sem le les pouvoirs nnniiee pour ennennnnee au niveau inter-
prix que les travailleurs des activités industrielles national lmliérpréllalilon dé l·apréS TCHERNOBY-L
lnsnlubles One paye ee eennnuent eneere de never- présagent d'un monde terrifiant ou des savants fous,
êree le mreleeire le elememe ameelneriee eeeeree au service d'élites neenninennee nevnueee au culte ne
nlen Issu delle des lemleese ele lllennepîlse seti la surpuissance que confere le déchafnement des forces
slngu ‘°I°m°n en ens e ee ee mp ei peu meme de la metitere, décident en fait de la maniere dont un
sletenule sur plusleuls psys ll ee neuve que le plume" nombre croissant de leurs semblables souffriront et
tion des usages des radiations ionisantes en médecine mommnlll
a précédé de plusieurs dizaines d'années la naissance
de l'industrie nucléaire Le groupe de pression des , _ _' i
radiologues etait passe maitre dans Vars de se lee e Le defi est formidable et seule une societe de
mules a lui même des ,,reeOmmandal’iens,, optimisées citoyens conscients peut le relever. C'est pourquoi nous
. , . . . . , insistons particulierement sur l'effort d'information
selon un critere d expansion maximale de ses activites _ _
compte tenu des contraintes techniques et de la que le plus eeend nombre dele eeneemln done eeeee
nécessité de protéger ses membres contre les risques brochure ee felt que presenter les bases I
qu'implique pour eux mêmes l'exercice de cette · données solentlnqnes et Èeehnlonesi
epeeieiite. Dee 1928, lors de leur deuxieme eengree - donnees êoonorninnes. diversiiiootion ênereêiiqne.
international, les radiologues et radiobiologistes · analyse des risones teonnoloëlqnes rnnienrs 2
fonderent la CIPR (Commission Internationale de Pro- · nlstoiïe de l'eneT8le al·oînlQne·
teoiion Radloloëlonel Dennis cette date et aPTes Des références sont listées a la fin de cette par-
l'adjonction de la promotion des usages industriels de ble
l'énergie atomique dans ses objectifs, la CIPR a
régulierement revu à la baisse les différentes "doses mlaa La volonte de ne pas savoir] la volonte de
maximales a»dmissibles" qu'elle recommande d'axdopter  
comme limites légales pour les travailleurs, les groupes *—·'
exposés et les populations en général. Il semblerait Lllnnusenei plus generalement toute ncnvlté

- 22 -
commerciale, se protege de la concurrence en main- Et cette volonté générale de ne pas savoir se
tenent le secret sur ses procédés et sur ses projets double de celle de cacher Le public et les travailleurs
L'Etat ou la Justice interviennent pour légiférer, du nucléaire sont délibérément tenus dans l'ignorance
contrôler ou enquêter quand les activités concernées des accidents qui ont eu lieu et de leur signification
mettent en cause la sécurité des biens et des per- quant ai la sécurité Le détail des doses reçues par les
sonnes Certains corps de métier se sont donné leur personnes et de la contamination radioactive de
propre police interne (Ordres des architecte, des av0— l'environnement n'est pas communiqué, ni aux
cats, des médecins etc) et ont fait reconnaitre leur intéressés, ni aux rares commissions ouvertes sur
pouvoir par les institutions réglementaires nationales. l'extérieur régulierement constituées L'appréciation
Ces dispositifs ionotionnent pins on nioins bien] de la situation est accaparée par ceux-la mêmes dont
llimportance des abus étant essentiellement fonction les eetlvltês 011 les options provoquent les pollutions et,
de la non-autonomie des organes de contrôle accllmlllolll los llsqllcd
L'industrie nucléaire s'est structurée en France Pll°· le pbllvbll de fait dll lobby Slélelld Slll
de façon monolithique ce sont les mêmes organismes, llcllscmblc de le Société Ob lm v°lll‘ P°lll Pl°lll'°
EDF et CEAI nni disposent de tontes ies oepeoitesi l'interdiction faite a des chercheurs du CNRS (Centre
etudes] mises en oenviei expioitntion et oontioiet Le National de la Recherche Scientifique), lequel ne releve
séonrité, o·est n dire yetnde de i·ensenibie des dispo_ ni du ministere de l'industrie (qui a la tutelle du CEA
sitions n prendre en ons dnooidenti est done tout et d'EDF), ni du ministere de la santé, (qui a celle du
nntnieiienient n in ohnioe de personnes nni ont intime_ SCPRI), de publier les mesures de radioactivité qu'ils
ment parti lié avec la sûreté, c'est a dire l'étude des Olll réalisées lbls dll passage dll llllaë° Plbvellalll de
dispositifs aptes a empêcher les accidents de survenir TCHERNOBYL
et de se développer. Contre cette volonté confirmée et contre
L·espiit oiitinne n dans oe oontexte nneinne l'étouffoir de plus en plus perfectionné mis sur toute
dittionites à se inne se pince et nonibie information significative, la société n'a pas d'autre
tyenohnineinents d·inoidents oinves eynnt en iieni pen recours que de dénoncer et de se donner les moyens de
fois a plusieurs reprises, sur les installations nucléaires Sllvclb Dc llcmblcllscs llllllllllvcs °lll’ vll le lolll dcpllls
iinnonises tenioionenti pont oe nni est de in teonninnei l'accident Elles vont toutes dans le sens d'une prise en
de cette volonté de ne pas savoir induite par la struc- cllalgo dll llsqllc llllcléalle Pal les gclls cllll mêmes et
tnie même dn ooinpiexe Etnti CEA] EDF. Eiie enoen_ sont riches d'enseignements Nous les évoquerons plus
die eoeieinent nne oeitnine ninnvnise voionte n loin et nous montrerons comment elles peuvent se pro-
reconnaitre. longer
Nous avons vu au chapitre précédent que ce
principe d'organisation vaut également pour ce qui Il-2_3..._Q¤e_‘d*_SP<>S_*l!f.9><,*_Sle·¤·¤l=1¤1<>.¤fd'h¤¤_’
touche ai l'établissement des normes et aux contrôles Résumons rapidement les conditions de
radiologiques. La volonté de ne pas savoir est ici l'information en France en cas d’accident nucléaire
encore plus flagrante. Les travauic sur les effets a long ii oonvient doboid de soniionei ie init nne si
terme des faibles doses de radiation, réalisés aux USA oeitnines stinotnies sont pievnes en ons destinent se
et cll Glalldc Blclagllc dllllllll les llmlécs 70· les produisant dans les centrales nucléaires françaises, en
études effectuées sur les populations irradiées et ievenone ii n·existe oneie de piooednie noni nne poi_
contaminées par les essais nucléaires américains sont intion indioeotive de type TCHERNOBY-L
ignorés et leurs conclusions rejetées Aucune enquête i
épidémiologique spécifique n'est en cours sur les popu- i Notons oopondonl quo los textes plovolonl lm
lations des quelques atolls habités qui ont eu ai subir Syolomo do_l>lo`ololl'o ol' oolollo oo ooo de mollooo
les retombées des essais nucléaires atmosphériques a nooloollo mllllollo Co Solvloo ooo integre dans le Sol`
MORUROA i enenn snivi nertieniier nent ies seidets vice National de la Protection civile. Il est chargé de
irradiés par le nuage radioactif consécutif a l'essai dolmol_llololl'o' ollmo poll en ooo de dongol oolloll Slll
sentenein nen eennne de IN AMGHEL tsenerei en le territoire xnetropolitain, d'autre part en. cas de
rnai 1962 ; eucuué enquête statistique ua été nueucéé llSqll° l’l°"°‘·lll° pal lm "ll‘lllll° l‘ll‘Él°É’ll°· l’l°l°glqll°
pour correller les cancers et les faibles doses de radia- oo ohlmlqllo So produloont sur le tomlollo ou Sol oollll
tion chez les travailleurs et chez les anciens travail- d lmo Nollon volomo
leurs exposés (afin de tenir compte des temps de Pour C8   est dll COI1tJ`ôl8 de I`OUt»lI18, Cl8St» le
latence parfois tree longe) SCPRI qui est chargé des émissions des installations
nucléaires de base , il exerce le contrôle technique de
I
I

- 23 -
la pollution radioactive et en tient informé le service n'est cependant pas le souci majeur dans ce domaine.
Ciiaiëë de ia P<>ii<=¤ des mx- Le SCPRi i<>ii¤iii Pai ==ii· Certes la loi sus la publicité ass actes adminis-
leurs aux chefs de centrales les installations nécessaires llmlllfs Sàppllque aux centrales nucléalœs et les ana_
eux eonr’roreS Sur reS Srr’eS ai eSr’ eherge des roeSureS e' lyses faites par les DASS sont-elles des documents
rlexeerreur En eeS dlurgenee rl Se'Srr’ le mmrSr’ere oe administratifs communicables. Néanmoins l'arrêté pris
r'rrrouSr'rre our peut prendre toute meSure exeeutorre par le ministere de l'industrie précisant les documents
pour rerre eeSSer le erorrblei noremment en SuSpendeor’ non soumis as communication est extrêmement large en
le roneeroonemenr de l mSr’eller’roo ce qui concerne précisément le domaine nucléaire.
C'est donc bien sur le SCPRI que repose la Au sur - · · · ·
_ _ plus, il nest en realite prevu aucune
toeerree du Controle si e rm que revrene le Charge d en structure particulière pour informer le public en cas
errer reS eonSequeneeS d'accident au delà. des petites brochures distribuées
autour des sites. Celles-ci, outre ce qu'on en a dit plus
En revanche, en cas de risque de pollution haut, comportent une information assez étonnante ·
accidentelle, aucune structure et aucun moyen de elles assignent à l’a.va.nce les centres de regroupement
contrôle n’a été mis en place Pour la clarté de apres évacuation et affirment que les familles y
l'exposé il convient de distinguer l'informations des seraient conduites au complet. Ainsi les autorités
pouvoirs publics, des travailleurs et celle de la popula- seraient-elles déja en mesure de prédire les lieux vers
tion. lesquels le nuage radioactif ne se dirigerait pas et
Pour les pouvons publlcsl csesll le SCSIN (SEF connaitraient les activités de chacun au point de
vice Central de Sûreté des Installations Nucléaires) porrvorr gerermr le rermron des remrrreS roue eSr'
qui centralise les informations en matiere de sécurité preei luSqu au oermer bouton de guerre I
Il dispose de l'appui technique de l'IPSN (Institut de
Protection et de Sûreté Nucléaire) qui dépend du III2.4 Que faire'?
CEA * Commissions locales de contrôle
Llexploreene dort deelerer SenS 'deler tout Ces commissions ont été instituées par la voie
eeerrrene eyeoe eu ou rrSquenr’ d evorr des d'une circulaire et varient considérablement d'un site
consequences notables sur la surete des installations à lmlllœ lorsqwelles existent] ce qul nsesll pas le cas de
Le S‘à$iN dore elorS lelereelr rec SCPRr·dlequel dore tous les sites. Au surplus aucun moyen ne fonctionne as
immé iatement consu ter e omité es experts ce nlveau
médicaux placé aupres de lui dans le cas ou l'accident _ _
· · s Il s'agit donc de les rendre obligatoires et
ferait courir un risque radiologique a la population _
E d d l D d l P t_ d uniformiser leur composition et leur mode de fonc-
o eeS 'eeer enr' e rreetroo e e roeee ron tionnement Nous présentons ici un pro`
l ` . jet proche de
SÈHÈSSS emeoêe elmeerveorr deoS le eedre du plîo celui proposé par lcs Amis de la Terre pour remédier
S ` e pen n'eSr’ en prmerpe PSS ren U au mauvais fonctionnement de la commission de
public Il est complété par un PPI, Plan Paritulier contrôle de l·émbllSS8m8nl' EDF du Tncasllm
d'Intervention, propre a chaque installation qui sert en , _ , ,
· · , , - elles reunissent des elus locaux, departementaux et
fait de version operationnelle de lannexe ORSEC- , , _ _
, regionaux, des representants de l'administration, des
RAD mise en application sous la responsabilite du
. , exploitants, des travailleurs, des associations de protec-
Commissaire de la Republique l
h l d d l tion de lenvironnement, de consommateurs ainsi que
Enfin c aque centrae ispose 'un pan des Sel mm · · ·
e ques et medecins independants .
olurgenee mr'erne· mrS en oeuvre per le errer de ren` - elles élisent un bureau exécutif représentatif de
trale, lequel doit en principe transmettre les alertes leurs composantes-
nécessaires aux autorités administratives, Préfecture, L V h b t` b tl-
SCSIN, SCPRI, sPT et SECURITE CIVILE 85 "° es "‘°°m en S °° ‘"°"“ S°"
Tous CES documents ont été élaborés dans la - fîxerlle rythme et les dates de reunion, a raison
, d'une reunion au moins par trimestre _
plus grande discretion et ne sont pas rendus publics , _ , _
A , A , . - decider de la convocation de reunions extraordi-
On peut meme noter que larrete du 3 aout 1963 l
, · , , , · naires quand la siruation l exige .
creant un Comite d experts medicaux en cas de sinis- ,
. . , , , - faire le compte rendu des seances et le communiquer
tres dus a la contamination radioactive na pas ete bl
publié au JO Cependant le PPI est en principe eudrîu_dlc'd_ , ll d bl
distribué aux médias et a la disposition du public ` eci er une reunion emule e e len
dans les mairies. C'est dire que l'information du public Le bureau et la C0mmi$SiO¤ ont à lëüï diSP0Si·
tion un secrétariat correspondant as leurs besoins

- 24 -
(courrier, rapports, convocations, documentation). d'émettre des recommandations, Ses avis et rapports
La commission peut décider de la présence sont publles
d'observateurs ou d'invités à. ses séances. Ils peuvent
être de nationalité étrangère. La commission doit * Système de surveillance, d’a.lerte et
entendre les spécialistes convoqués par l'une de ses d’înf'o1·matî0n.
c©mp©SaI1l·8S· Il est, vain de compter sur le bon vouloir des
La commission reçoit toutes les mesures concer- autorités pour mettre en place le dispositif proposé
nant les rejets de matières radioactives et autres dans ci-dessus, de même qu'il serait naif de croire que du
l'environnement, Toutes les informations concernant la jour au lendemain le SCPRI va se mettre a communi-
sûreté et le fonctionnement de l'installation vis à vis quer les informations qu'il collecte. De toute façon il
de la sécutité, de la protection de l'environnement et n’a pas les moyens d'une couverture intégrale et per-
des conditions de travail lui sont communiquées. manente du territoire.
La commission étudie les modalités d'exercices C'est pourquoi on propose ici un systeme à trois
de simulation de situations de catastrophe ou pré- niveaux, dont la mise en oeuvre ne tient qu’a des ini-
catastrophiques. Elle en évalue les résultats. tiatives indépendantes ll s'ag1t d'un canevas
- un système de surveillance décentralisé au moyen
Le bureau est chargé d'établir chaque année un de compteurs permanents dotés d'une interface pro-
budget prévisionnel qui est adopté par la commission. grammable et connectés par Minitel sur un serveur qui
ll couvre l'ensemble des dépenses de la commission et réalise les fonctions de collecte automatique des
du bureau, notamment; données, de leur traitement pour archivage et pour,
_ les dépenses et le rémunération du Secretariat i éventuellement, lancer les alertes. Ce serveur dispose
- l'indemnisation des frais de déplacement de la com- aussl ulune banque de données accessible a tous ou·
mission et des missions l outre l'archivage des mesures, se trouve aussi un cer-
_ les expertises et Vindemnisetien des intervenante tain nombre d'informations a caractère scientifique et
exterieure i réglementaire sur la radioactivité et la pollution
- la constitution d'une documentation. rauloaeelve à _ _ _
Le uuanœmeub de ce budget est assuré par - un reseau de laboratoires-indépendants (université,
l _ CNRS) dotés de moyens d'1nvest1gat1on plus poussés
l'Etat, la Region, le Département, les Communes i ffeubuées ar les Stème de
bénéficiant de la patente et l'exploitant. pour recouper ES mesures e P . y . .
surveillance et intervenir en urgence si une situation
anormale est décelée ;
" C0mml8Sl0î1 île-î·l0ï1¤-le de C00|‘Cllï1¤-î·l0ï1· - quelques laboratoires tres équipés pour effectuer des
Chaque eemmreererr de contrôle eer, représentée mesures détaillées sur échantillons. lls pourraient être
par trois membres élus dans une commission nationale Sollîcîtês Peur CllsPOsel Clluue elCPeTl»lse l¤ClePe¤Cl&¤l·e
de coordination structurée d'une façon similaire Son Cleus les leâleus les Plus elleetees Per les POllul·¤0¤S
rôle est de regrouper les travaux des commissions de leuleeerlves ellleuleluesi Peul analyser Cles Produits
contrôle, d'assurer un support documentaire, de servir susPeel·s et Peul lelle Cles Plelevemeuïs epïes u¤
de relais pour les questions communes à plusieurs sites, incident Eleve Ou dans une Situation euOTmele·
d'a,ssister les commissions en Cas de litige aV8C les Un tel systeme ne ferait que reproduire pour la
¤><r>l<>îta¤f·S©¤l’admi11îSf·raf·î<>11· France, grace a une intervention collective, ce qui
Ses rapports et son fonds documentaire sont elClsl·e déjà dans dautres Peysi en Allemagne ¤0l·&m·
d'accès public. Elle peut saisir la Haute Autorité de la meut, suus le nom de Contrôle radiologique intégré du
Sûreté] voir er-er,reS_ territoire. Dans notre cas le financement serait
décentralisé, le matériel étant acquis par les
_,, Haute Autorité de la Sûreté- municipalités ou même par des associations. Le service
télématique serait payant selon une formule qu'il fau-
Elle regroupe des élus naelonauxl des dra préciser. Son avantage majeur par rapport a ce
represenrenre des rllreelllons rl'EDF· du CEA· de la qui existe est que les premiers intéressés ne seraient
COGEMA, des syndicats et de l'administration, des pas les derniers informée
scientifiques indépendants et des représentants des
associations participant aux commissions de contrôle. u G d d,b
Son rôle est d'analyser sans délai tous les incidents [soupes e e al"
survenant sur les installations nucléaires de base et ll uly e Pes eu en Fleuee de débat Social Suï la
l
I
1

- 25 -
place de l’énergie nucléaire pour le présent et pour Disposant d'un systeme de surveillance et
l'avenir Choix étatique au nom de l"'indépendance d'alerte bien réparti, formée par la réflexion et des
énergétique", le nucléaire, du fait des structures exercices de simulation, la société française serait en
cloisonnées et centralisées du systeme administratif mesure de limiter les dégats et les souffrances
s’est développé sans l'intervention de régulateurs consécutifs a une catastrophe nucléaire. Elle refuserait
extérieurs, comme si la production d'électricité était notamment les demi-mesures auxquelles les autorités
un secteur à part de la vie économique. soviétiques ont recouru en Ukraine pour réduire les
Le siweiiionl unique eu mondel qui en dérive ne coûts et éviter toute remise en cause fondamentale,
laisse pas de préoccuper 1 plus des 2_«'3 de l'électricité Il n’y a rien à. ajouter de plus car en ce domaine
produite dans notre pays "dépendent" de la bonne tout se joue avant, c'est ai dire maintenant. Ou
marche d'un type particulier d'installation, les cen- bien on est prêt ou c'est la pagaille, avec tout ce
trales nucléaires PWR. Qu'une catastrophe soit qu'elle implique d’irréversible quand il s‘agit de la pol-
provoquée quelque part dans le monde par une de ces lution radioactive.
centrales si Ou leglewela dlavull "leque le Notre société a appris à. se prémunir contre les
"dépendance" que nous infligeaient les combustibles effets des risques repartis . eceideriiis de le router du
lmpolpes eoutle llllluuepeuuaueell dont mus glatllle travail. Elle s’est donné les moyens d`aider ceux qui
llulaulum lmp°ll'e· sont affectés par la maladie nu par les infirmités.
La catastrophe de TCHERNOBYL devrait nous Jamais elle n’a prétendu, malgré tous ses efforts pour
inciter à. réfléchir à. cette question 1 faut-il, peut-on en diminuer la fréquence et la gravité, supprimer
inverser la tendance? accidents et maladies Les avions continuent de
Apres tout ies Suédois] domi pres de le moitie s'écraser au sol de temps en temps, les trains de
de iieieeiirieiiie est dorigine nucleaire] ont decide ii v dérailler ou de se télescoper, les procédés industriels
e six ens de sortir progressivement de pere mieieeire i d'être l'objet de défaillances graves. Comme les avions
et, bien que leur pays soit encore plus mal loti que le seul' de plus eu plus gms les "lalus de plus en plus
nôtre en ressources énergétiques, son économie n’a pas mPid€S et les machines de plus en plus puissantes, cha-
sourïerii de s·eoeeeer dans le reconversion que cette cunide ces accidents tend ai faire de plus en plus de
décision implique, bien au contraire. Ils ont ainsi vlelumes
apporté la preuve que l'on pouvait avantageusement Néanmoins chaque drame a une étendue
contrôler et maitriser le lobby nucléaire. Un tel bornée. Le deuil et la destruction frappent brutale-
résultat fut acquis par référendum, au terme d'un ment mais de façon limitée. Ces évenements facheux
processus démocratique marqué par une multitude de sont distribués selon une statistique prévisible et
débats approfondis menés au sein de plusieurs milliers régulière. La société sait comment en tenir compte
de groupes de réflexion. Enjeu national, enjeu de dans la planification de son systeme hospitalier, dans
société, le nucléaire a été là bas rationnellement l'adaptation de sa couverture sociale et l'établissement
évalué par la nation, et rejeté. des régimes d'assurance. L'ensemble fonctionne avec
une routine sinistre mais gérable   et donc amend-
Aujourd’hui en France il est de la responsabilité able
des associations et d  élus, à tous l  niveaux, La catastrophe nucléaire ne se situe pas au
de mettre en question, partout et avec persévérance, même plan. Comme c'est un évenement rare (ce que
l'orientation nucléaire et ses risques incalculables. Le signifie l'euphémisme officiel de "tres improbable"), on
"consensus" nucléaire français recouvre l'acte manqué ne dispose d'aucun critère soci0—économique pour
par excellence 1 la soumission sans réserve du pays aux définir une parade, comme on assume, par exemple, le
intérêts d'un groupe de pression. risque automobile 1
Un président français déclarait un peu abusive- - va-t-on construire des villes de rechange pour des
ment il y a une quinzaine d'années que "la France, centaines de milliers d'évacués 7 et ou 7 . .aux frais de
c'est la Suède avec le soleil en plus" ; faisons en sorte qui 7
qu'aucun homme d'état suédois soit un jour en mesure - va-t-on constituer et financer des équipes
de dire à. juste titre que "la Suede, c'est la France spécialisées de secours et de soin, avec tout le
avec la catastrophe nucléaire en moins". matériel ad hoc et les laisser disponibles, donc " inu-
tiles", en attendant que ça arrive 7
HL3_ Pendant et après - comment évaluer le montant des assurances à contr-
acter pour être en mesure de rembourser les frais et le
manque à gagner des usines fermées, des champs

- 26 -
condamnés, de toutes les ressources perdues 7 Bikini People.", sept. 1979.
- comment déterminer ensuite l'indemnisation pour [15] ET. LESSARD, R.A. CONARD, "Exposure to
des dizaines de milliers de cancers qui ne se fallout the radiation dose experience at Rongelap and
déclareront que 5, 10 et 20 ans plus tard, et comment Utirik Atolls.", 7'"‘ oeneetee Int. de Rad., Vol C,
chiffrer le préjudice moral 7 A.msterdam 1983
Le nucléaire se situe en dehors de l'exercice du ile] HThe fergetheh Guinea pige"' Report on health
droit] comme le guerre et ses calamités Jamais aucune effects of low-level radiation sustained as a result of
activité de production n'a induit de risques aussi mas- the hhelear weapehe heehhg program cohdhcted by the
sifs et aussi incontrôlables. Il est grand temps que cha- US Gevemmehhl gem Se5S'°h· ©°hgreS· Washlhgtom
cun en prenne une conscience aigue pour que collec- a°ht’19e0·
tivement s'élaborent des réponses adaptées.
SOMMAIRE.
Plus on poursuivra dans l'option nucléaire et INTRODUCTION-
plus surement viendra le temps du pendant et de
"“P"‘”· 1. LA RADIOACTIVITE.
REFERENCES- I 1 La radioactivité qu'est-ce que ¤:’est 7
[1] Syndicat CFDT de l`Energie Atomique, "Le dossier I 2 Les d‘h锓tS modes de deS]ht’egrat’]°h·
électronucléaire", Le Seuil, 1980. I.3 Origines de la radioactivité.
I2} _ P- LAGADEQ "Le Civilisation du risque"- Le 1.4. Rejets accidentels de eeeiaeeeuvite.
îâîlëslïlîl] ,,FieheS teehmqueee I.5 Cheminements de la radioactivité.
[4] GSIENI "Le Gazette Nueleejyef 1976.1986 I.6. Action des rayonnements sur la matière
[5] Karl Z. MORGAN, "Cancer and low level ionizing 17, pathologie des rayonnements-
radiation", Bulletin of Atomic Scientist, sept. 1978. ]_7_1_ preembu1e_
[6] J. ROTBLAT, "The risks for radiation workers", 1_7_2_ Mort et energ1e_
Bulletin of Atomic Scientist, sept. 1978. 1_7'3_ Effets non e1eetO1reS_
[7] G·W~ KNEALE, A·M· SREWART· "PI8'C‘mœfS I.7.4. Effets aléatoires des rayonnements.
and liability to other diseases", B.J. Cancer Vol 37, 1_7_5_ QMA et CMA(nOrmeS françaises)-
1978.
[8] T.F. MANCUSO, A. STEWART, G. KNEALE, 11_ LE JQUR QU CA ARR1vE___
"Radiation exposures of Hanford workers dyong from H 1- Une treeedie ee deux eeeee et eeee en-
cancer and other causes", Health Physics Pergamon
Press, vei 33 eev. 1977. H 2- L'=>fî=>îr¤ de tous
[9] T.F. MANCUSO, A STEWART, G. KNEALE, II 3. Quelques exemples
"Reanalysis of data relating to the Hanford study of II.31 Préambule.
the cancer risks of radiation workers", Dt. of Industrial II.3.2. Protections personnelles.
Environmental Health Physics, Univ. of Pittburgh, II.3.3 Protection des espaces clos.
IAEA Vienna, march 1978 II.3.4. Quelques problemes de comportement.
[10] F.A. FRY, R.H. CLARKE, M.C, O'RIORDAN, II 3.5 L'évacuation générale.
"Early estimates of UK radiation doses from the Cher- HAI Exegémbion Ou prudence ?
nobyl reactor", Nature Vol. 321, 15 may 1986. _ _
[11] O.M.S., "L’accident Nucléaire de Tchemobyl", 6 H e` Une apeealypee elleneleuee
mai 1986 (provisoire).
[12] D. BACHNER et all, "Etudes comparatives des IH' L’INFORMATION'
conséquences des accidents les plus graves susceptibles ml Le COCUT du dispositif d8 Sl1TVi8·
de se produire dans un centre de retraitement ou une 111_2 Ma1ntenant_
centrale nucléaire.", IRS, Rapport 290, Cologne 1976 111 2 1 La déS1nfOrmat1On_
(traduction "Les Amis de la Terre", Ecologie 14 avril 111 2 2 La volonté de ne pas $$,011
1978) III 2 3 Quel dispositif existe-t-il 7
[13] R.A. CONARD, "Medical survey of Rongelap and 111 2 4_ Que feme 7
Utirik People three years after exposure to radioactive 1
fallout.", Brookhaven National Lab june 1958 hl 3 Pendant et apres
[14] R.A. CONARD, "The radiological status of the

1 u 1*.
i
. ' | .
In'
I
I Il I II I II 1
u L '
u Hu I ' '
uu': ' F
î
II I*I1III
. - I I
I I I F I I
| ' _ I
f>.Pr&vEm   F