Bulletin SHF XXXX 91
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Bulletin de la Société
Herpétologique de France
3ème trimestre 1999 N° 91
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155N 0754- 9962 Bull. Soc. Herp. Fr. (1999) 91

Directeur de la Publication / Editor:
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Boma, sud u Soudan (février 1997) ' me 6 O m'
Dépôt légal: 4è°"° trimestre 1999

SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRANCE
Association fondée en 19*71
agréée par le Ministère de l'Environnernent le 23 février 1978
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Université de PARIS VII, 2, place ]ussieu, 75251 PARIS Cedex 05
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SOCIETE HERPETOLOGIQUE
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agréée par le Ministère de l'Envirormement
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60600 CLERMONT
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BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRANCE
3ème trimestre 1999 N° 91
SOMMAIRE
• Nouvelles données sur Pherpétofaune de Castellorizzo (sud-est de
l'archîpel égéen, Grèce)
Franck PAYSANT ........................................................................... 5
· Une espèce nouvelle du genre Elapsoidea (Serpentes, Elapidae) au
Sénégal
Youssouph MANE .......................................................................... 13
• Une collection de reptiles provenant dusud-est duSoudan
Michel HAXAIRE & Ivan INEICH ............................................. 19
• La petite vipère noire de Maine et Loire. Mythe ouréalité ?
Henri BERTRAND .......................................................................... 29
NOTE
• Observation en Ardèche d’un cas exceptionnel de mélanisme chez
Salamandra salamandra (Linné, 1758)
Gilbert COCHET, Lionel JACOB, Charles FAUGIER, Gérard
ISSARTEL Sr ]ean-Paul THOMAS ................................................. 35
• INSTRUCTIONS AUX AUTEURS ................................................... 38
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BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRANCE
3ème trimestre 1999 N° 91
CONTENTS
• New records of the herpetofauna of Kastollorizo (south-east Aegean
Archipelago, Greece)
Franck PAYSANT ............................................................................ 5
• New species of Elapsoidea (Serpentes, Elapidae) in Senegal
Youssouph MANE ........................................................................... 13
• A reptile collection from southeastem Sudan
Michel HAXAIRE G: Ivan INEICH .................................................. 19
• The "little black adder from Maine et Loire". Myth or reality '(
Henri BERTRAND ....,.................................................................... 29
NOTE
• Observation en Ardèche d'un cas exceptionnel de mélanisme chez
Salamaudra salamandra (Linné, 1758)
Gilbert COCHET, Lionel JACOB, Charles FAUGIER, Gérard
ISSARTEL & ]ean-Paul THOMAS .................................................... 35
• INSTRUCTIONS TO AUTHORS ..................................................... 38
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Bull. Soc. Hzrp. Fr. (1999) 91 :5-12
Nouvelles données sur Pherpétofaune
de Castellorizzo
(sud-est de l’archipel Egéen, Grèce)
par
Franck PAYSANT
1 me jean Brulelou - 35700 Rennes (France)
Résumé - Durant un sé'our, effectué début avril 1998, sur |'île de Castellorizzo (sud—est
de la mer Egée, Grèce), deux individus de ïgphlops vermicularis Merrem, 1820 et quatre
individus e Coluber jugularis (Linné, 17 8) ont été observés. Il s’a `t de la plrernière
mention de ces espèces pour cette île. Celle-ci compte désormais une œpë-ée d’amp `bien et
douze espèces de repti es. La donnée concernant la présence de Vipera xmithimz (Gray,
1849) est discutée et demanderait à être confirmée.
Mots-clés : Ophidia.Typhl0ps vermicularis. Coluber jugularis. Castellorizzo. Grèce.
Summary — New records of the herpetofauna of Kastellorizo (south-east Aegean
Archipelago, Greece). During a stay in April on the island of Kastellorizo (Greece,
South East of Aegean Sea), two îpecimens of Typhlops vermicularis Merrem, 1820 and
four of Coluber jugularis (Linné, 758) were observed. This is the first record for these
species on this island on which are now known one arrriphibian and twelve reptiles. The
presence of Vipera xanthina (Gray, 1849) needs to be co 'rmed.
Key-words : Ophidia. Typhlops vermicularis. Colubcr jugularis. Kastellorizo. Greece.
I. INTRODUCTION
L'île de Castellorizzo, la plus orientale de la mer Egée et demier maillon
de la chaîne dodécanésienne, est aussi appelée Megisti. Elle doit son nom de
Castellorizzo a son fameux château, le Castello Rosso (construit par les
chevaliers de Saint—]ean de Rhodes). D'une superficie d'environ 10 km2, elle
se situe à environ 593 km du Pirée, 140 km de Rhodes et à 2 lcm de Lycie,
Turquie (Fig. 1). Son altitude maximale est de 203 m.
Cette île est essentiellement constituée d'un calcaire dur, présentant de
nombreuses figures d’érosion de type karstique, les sols sont argileux,
principalement de type ”terra rossa", rarement sableux. La végétation de
cette île a été étudiée de façon approfondie et sa flore vasculaire comprend
424 taxons (Greuter 1979). La végétation est broussailleuse, principalement de
la phrygana à Genista acanthoclada et Thymus capitatus. Les terres cultivées
n’excèdent pas 0,5 km2» les autres zones d'agriculture extensive ayant été
abandonnées au pacage des chèvres.
Les références concemant Yherpétofaune de l’île sont des données qui
concernent la présence d’une espèce 2 Mertensiella luschani (Kiortsis et al.
1974) et Vipera xauthimz (Van Wingerde 1986), ainsi qu'un inventaire plus
exhaustif réalisé par Valakos et Papapanagiotou (1985).
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Cette note rapporte les différentes espèces rencontrées au cours d'un séjour,
du 5 au 8 avril 1998. Les localités indiquées sont répertoriées sur la figure 3.
Tous les animaux capturés, ont été relâchés sur le lieu de leur capture, après
avoir été observés et photographies.
II. ESPECES OBSERVEES
SALAMANDRIDAE
Mertensielln luschaniluschani (Steindachner, 1891)
La population de cette île est rattachée à la sous-espèce nominale,
principalement du fait de son patron de coloration, alors que les autres
populations grecques appartiennent à la sous-espèce Mertcnsiella Iuschzmi
helverseni Pieper, 1963 (Polymeni 1994). Les individus observés, présentaient
tous dorsalement une teinte rouge orangée très proche de la teinte générale du
sol sur Castellorizzo, adaptation chromatique en fonction du substrat déjà
signalée par Kiortsis, Koutsaftikis et Matsakis (1974). Cet amphibien a été
rencontré relativement fréquemment, actif de jour tôt le matin, ou prostré sous
de grosses pierres et au niveau d'affleurements calcaires très fissurés, qui
permettent le maintien d'un certain taux d’humidité. Les animaux sont souvent
trouvés groupés dans les habitats favorables (mâles ensemble, femelles
accompagnées de juvéniles). En l'absence totale de sources comme sur
Castellorizzo, un sol richement pourvu en profondes crevasses, et offrant ainsi
des abris pendant les mois chauds et secs de l’été, semble être le facteur
déterminant de son habitat (Klewen Franzen & Winter 1987). Un individu a
été trouvé mort, vraisemblablement noyé dans une "micro" doline, profonde
d’une dizaine de centimètres et bien végétalisée. La population de
Castellorizzo, relativement abondante, est répartie de façon homogène sur
l’ile (Tzannetatou—Polymeni 1986).
AGAMIDAE
Laudakia stellio stellio (Linné, 1758)
Des individus isolés ont été souvent rencontrés au niveau des grandes
étendues karstiques (Agios Stephanos, plaine d'Agios Ioannis), l’espèce y
semble peu fréquente et disséminée. Le Stellion oommun se trouve en colonies
relativement denses, du type de celles que l’on peut voir à Délos, seulement au
niveau de grands pans rocheux fissurés qui lui assurent une multitude d'abris
(bords de route creusés dans le relief 2 alentours du monastère d'Agia Triada),
et parmi les vestiges d’habitations autour de Megisti, l'unique ville de l’île.
TYPHLOPIDAE
Typhlops vermicularis Merrem, 1820
Deux individus, un adulte de 25 cm de longueur totale et 111 juvénile de 12,5
cm, ont été trouvés isolément sous des pierres, à proximité de la chapelle
d'Agios loannis. Le Typhlops vermiculaire est parfois rencontré associé à
Blanus strauchi au niveau de sol relativement humide, ces deux espèces
semblant par ailleurs avoir des régimes alimentaires proches (Clark & Clark
1973). C’est, à ma connaissance, la première mention de cette espèce sur
Castellorizzo.
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COLUBRIDAE
Coluber (Hierophis) jugularis (Linné, 1758)
Quatre contacts ont été établis avec cette espèce (Fig. 2). Un individu
juvénile (LC = 26,5 cm ; LQ = 9 cm) a été trouvé sous une pierre plate à la sortie
de la ville, il présentait unventre jaunâtre tacheté de brun bordeaux. Deux
individus, extrêmement vifs et rapides, n’ont pu être capturés 1 un à proximité
d’une zone de cultures sur le chemin empierré vers le monastère d’Agios
Georgios et l'autre sur le sentier allant au cap Agios Stephanos. Ces deux
individus présentaient une teinte dorsale noir de jais, avec les flancs et la
gorge rouge sombre. La dernière observation est celle d'un subadulte (Fig. 3)
(LC = 65 cm ; LQ = 24 cm) de teinte dorsale gris clair avec une coloration
ventrale blanchâtre parsemée de taches saumon, capturé dans la phrygana, à
proximité immédiate du chemin empierré menant au monastère d’Agios
Georgios. Cette couleuvre semble donc être régulièrement distribuée sur l’île.
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Figure 3. Vues, latérale et supérieure, de la tête du subadulte de Coluber jugularis
 
La présence de cette espèce sur Castellorizzo, comme sur d'autres petites
îles proches de la Turquie, pressentie par Clark (1990), est ainsi confirmée. La
répartition de cette couleuvre comprend désormais toutes les îles grecques au
sud de Lipsi et à proximité des côtes turques, où elle est répandue, à l'exception
de Kos.
Des zones, qui avaient été auparavant intensément prospectées (Valakos
8: Papapanagiotou 1985), ne sont plus accessibles du fait d'installations
militaires, la proximité de Castellorizzo par rapport à la Turquie en fait in
point stratégique et vulnérable. C'est em particulier le cas pour les sites ou
avaient été enregistrés Blamas strauchi, Eirenis modestus et Coluber nunmzjer,
et qui n’ont pu être visités,
D’autre part, dans la plaine d'Agios Ioannis, certaines parties en cuvette
possèdent un sol plus épais et sont consacrées à la culture et à l'élevage bovin.
Ces parcelles ont été complètement ceinturées de hauts grillages pour
empêcher l’incursion de troupeaux de chèvres qui vivent en quasi-liberté. La
présence de ces grillages n’a permis qu’une prospection limitée de ces sites
potentiellement très intéressants.
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Figure 2. Carte de l’île de Castellorizzo (inspirée de Greuter 1979)
Localisation des contacts avec Colubcr (Hierophis) jugularis - 1. Monastère d'Agia
Triada (à l'ouest du ort) ;2. Cha elle d'Agios Ioarmis (a, capture du juvénile) ; 3.
Monastère d’Agios de la Monta e  fuite d'un adulte) ; Cap Agios Stephanos (c. fuite
d’1m adulte et capture du subadugel.
 
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III. DISCUSSION ET CONCLUSION
Avec l’addition de Coluber (Hierophis) jugularis (Linné, 1758) et de
Typhlops vermicularis Merrem, 1820, l’herpétofaune de Castellorizzo compte
désormais une espèce d'Amphibien et douze espèces de Reptiles, dont six
d'Ophidiens (tab. I). D’après Chondropoulos (1986, 1989), une partie
importante des espèces inventoriées sont des éléments asiatiques et asiatico—
méditerranéens (Bltmus strauchz', Coluber jugularis, Coluber nummzfer, Eirenis
modestus, Laudakia stellio, Typhlops vermicularis, Vipera xanthimz). La
présence de celles—ci confirment que Castellorizzo est typiquement une île
orientale, oomme toutes les îles proches des côtes de l'Asie Mineure. Seul
Ophiomorus punctatissimus pose im problème de zoogéographie puisqu’il ne se
rencontre, ailleurs en Grèce, que dans le Péloponnèse et à Kythira (Valakos &
Papapanagiotou 1985).
 
Tableau I. Liste des espèces d'Amphibiens et de Reptiles de Castellorizzo
AMPHIBIA
Salamandridae
Mertensiella luschani (Steindachner, 1891)
REPTILIA
Gekkonidae
Hemidactylus turcicus (Linné, 1758)
Tenuidactylus (Mediodactylus) kotschyi (Steindachner, 1870)
Scincidae
Ablepharus kitaibelii Bibron & Bory de Saint Vincent, 1833
Ophiomorus pzmctatissimus (Bibron & Bory de Saint-Vincent, 1833)
Agamidae
Laudakia stellio stellio (Linné, 1758)
Amphisbaenidae
Blanus stmttchi Bedriaga, 1884
Typhlopidae
àrphlops vermicularis Merrem, 1820
Colubri ae
Cohtber (Hierophis) jugularis (Linné, 1758)
Coluber nummzfer Reuss, 1834
Eirenis modestus (Martin, 1838)
Malpalon monspessulanns insignitus (Geoffroy, 1827)
Viperidae
Vipem xanthina (Gray, 1849) ??
Proportionnellement à la petite surface de l'île, 1'herpétofaune est riche.
A titre de comparaison, Léros (52,1 km2), une autre île du Dodécanèse, compte
seulement une espèce de reptile supplémentaire, pour une surface environ cinq
fois plus grande (Buttle 1990).
Toutefois concernant la présence de Vipera xarxthimz sur Castellorizzo,
l'article de Van Wingerde (1986), n'est pas affirmatif quant à la
détermination de l’espèce : ”I observed a stout bodied snake OTI the Greek
island of Kastellorizu. The snake, which has a black amd 0ff—white pattern,
hissed loudly and made afast retreat ..,. I believe that the snake Isaw was
stuuter than the one Mrs. Boorsma photogmphed on Samos. I also believe
10

that it lacked the same regularity in its colour pattern. Even so, I still believe
that the specimen which I saw was an example of Vipera xanthina". Il
indique donc que c’est vraisemblablement cette espèce mais un doute subsiste.
Cette donnée a été avalisée dans des publications plus récentes
(Dimitropoulos 1988, Chondropoulos 1989).
Alors que, dans son article de 1988 dans lequel la référence de Van
Wingerde pour Castellorizzo est validée telle quelle, Dimitropoulos émet in
doute sur une donnée de Vipera xarithiria concemant Rhodes, en signalant que
cette espèce peut être confondue avec de jeunes individus de Coluber mtmmifer
en livrée juvénile, même au niveau du dessin de la tête. Or il se trouve que
Coluher riummifer a été inventoriée sur Castellorizzo (Valakos &
Papapanagiotou 1985). je pense donc qu’a1 l'absence de photographies ou de
spécimens ai collection, la donnée de Vipera xanthiua pour Castellorizzo
reste douteuse.
Remerciements. ]e souhaiterais remercier Monsieur W. Bohme (Museum
Alexander Koenig, Bonn) et Monsieur A. Teynie (INRA), pour leur
confirmation de la détermination de Coluber jagularis ; Monsieur C. de Haaan
pour son aide dans l’obtention de références bibliographiques ; Monsieur ].
Lescure (Laboratoire des Reptiles et Amphibiens, Muséum National
d’Histoire Naturelle, Paris) ainsi que Monsieur T. Fretey (Laboratoire
d’Evolution des Systèmes Naturels et Modifiés, Rennes) pour la relecture de
cette note et leurs remarques constructives.
IV. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Chondropoulos B.P. 1986 - A checklist of the Greek reptiles, I. The Iizards. Amphibia-
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Chondro oulos B.P. 1989 - A check list of Greek reptiles. Il. The snakes. Herpetozoa,
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Clark R.-], 1990 - An appraisal of the status of Culuber jugularis and Elaphe
quatuorlineata in Greece. Part 1. Herptile, 15(2) : 42-56.
Clark R.—]. & Clark E, 1973 — Re ort on a collection of amphibians and reptiles from
Turkey. Occ. Papers Calxf Acad. SEL, 104 : 1-62.
Dimitropoulous A., Giannatos G. & Mertzanis G. 1988 - An additional record of
Ottoman viper, Vipera xanthina from mainland Greece. Herptile, 13(3): 99-103.
Greuter W. 1979 - The flora and phytogeography of Kastellorizo (Dhodhekanisos,
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Kiortsis V., Koutsaftikis A. & Matsakis ]. 1974 · Les Mertensiella de Grèce : I. Nouvelle
forme de Mertensiella luschani dans l’archipel Hellénique (Note préliminaire). Biol.
Gallo-Helleri., S(2) z 355-358.
Klewen R., Franzen M. & Winter H.G. 1987 - Distribution and ecology of Mertensiella
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Tzannetatou-Polymeni R.—M. 1986 — Observations comparatives sur les éaopulations de
Merterzsiella luschzmi (Steindachner), des îles Kastellorizo, Karpathos, assos et Saria
(Amphibia, Salamandridae). Biol. Gallo-Hallam., 12 :445-450.
Valakos S. & Papaxanagiotou D. 1985 - The Heiîetofauna of Kastellorizo (Megisti)
island (SE Aegean rchipeîago). Brit. Herp. Soc. Bu ., 13 : 9-12.
Van Wingerde J. 1986 - The distribution of Vipcra xanthina (Gra , 1849) on the east
Aegean Islands and in 'Thrace. Litteratura Serperztium, 6(4) : 131-139)î
Manuscrit accepté le 27 mai 1999
12

Bull. Soc. Herp. Fr. (1999) 91 : 13-18
Une espèce nouvelle du genre Elapsoidea
(Serpentes, Elapidae) au Sénégal
par
Youssouph MANE
lnstitut de Recherche pour le Développement (IRD, anciennement ORSTOM}
Laboratoire de Paludologie, Centre de Dakar, B.P. 1386, Dakar (Sénégal)
Tel. : 221 849 33 13 - Fax: 221 832 16 75 - E—rm2il : Cheikh.Sokhna@ird.sn
Résumé — Elapsoidea tropei (n.sp.) est décrit à partir de 29 spécimens du Sénégal oriental.
Cette nouvelle espèce est remarquable par ses 6 labiales supérieures, caractère qui la
différencie cle toutes les autres espèces connues du genre Elapsoidea. D’autres caractères,
notamment sa coloration ventrale, [permettent de distinguer facilement cette espèce de
Elapsoidea serniannulata moebiusi, seu autre représentant connu de ce genre en Afrique de
l’Ouest.
Mots·clés 2 Serpents. Afrique. Sénégal. Elapsoidea trapei.
Summary - New species of Elafrsoidea (Serpentes, Elapidae) in Senegal. Elapsoidea
trapei (resp,) is described from 9 spécimens collected in Eastem Senegal. This new
species is remarkable for its 6 upper labials, a character differentiating it from of all
other known species of the genus lapsoidea. Several other characters, especially ventral
coloration, readily distinguised E. trapei from E. semiannulata moebiusi, the only other
form of this genus in West Africa.
Key-words : Snakes. Africa. Senegal. Elapsoidea trapei.
I. INTRODUCTION
La révision du genre Elapsoidea Bocage, 1966 par Broadley (1971) et les
travaux plus récents de Lanza (1979), ]al<obsen (1997) et Broadley (1998) ont
permis de mieux préciser la position systématique et la répartition
géographique des espèces et sous—espèces décrites dans cet important genre
d'Elapidés africains. Pour l’ensemble de l'Afrique de l'©uest, ces auteurs ont
suivi Villiers (1975) em ne reconnaissant la présence que d’une seule espèce et
sous-espèce : Elapsoidea semiannulata moebiusi (Werner, 1897), dont la
répartition géographique très vaste s'étendrait de la Mauritanie au Congo
(Broadley 1998). Au Sénégal, de nombreuses collectes de serpents - plus de 4000
spécimens - ont été effectuées depuis 1987 sous la direction du Dr ]ean-François
Trape, ce qui nous a permis d’examiner un lot de 39 spécimens du genre
Elapsoidea récoltés dans différentes localités du pays. L'examen de cette série
montre l’existence de deux formes nettement distinctes dont l’une constitue une
espèce nouvelle.
Elapsoidea trapei (nov. sp.) (figure 1)
- HOLOTYPE. MNHN 1999-6505, adulte de sexe mâle, récolté le 1.08.1993 à
Ndébou, Sénégal Oriental (12°31’N-12"27’W)
13

- PARATYPES. ORSTOM 5-1875, $-1907, $-1912, S-2114, 5-2146, S-2411, S-
2413, S-2414, S-2416, S-2442, 5-2445, MNHN 1999-6506 : Landiéné (12°33’N-
12°22’W) ; 5-1965, S-1991, S-2089, 5-2595, 92612, 5-2619 : Bandafassi
(12°32’N-12°19'W); S-1858, S-3273 1 Ndébou (12°31'N-12°27’W) ; S-1749, S-
1756, 5-1760, S-3021, S-3029, S-3072, 5-3113, MNHN 1999-6507 : [bel (12°31'N-
12°23'W).
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Figure 1 — Carte du Sénégal indiquant l'emplacement des localités de capture des
spécimens de Elaësoidea tmpei (ronds noirs) et E. se. moebiusi (rectangles noirs) de la
collection de l'© STOM.
Nous dédions cette espèce au Dr ]ean-François Trape, pour sa contribution à
la connaissance des serpents d’Afrique ainsi qu’à la formation dans divers
domaines de nombreux jeimes chercheurs sénégalais, dont moi-même.
Description de l’Hol0type (figure 2)
- Longueur totale : 545 mm. Longueur de la queue : 40 mm.
- Dorsales sur 13 rangées au milieu du corps, légèrement obliques. Ventrales :
163 (Dowling). Sous-caudales : 23, toutes divisées. Les dorsales, ventrales et
sous-caudales sont lisses.
- Anale simple. Pas de loréale. Rostrale arrondie.
- Les labiales supérieures sont au nombre de 6 de chaque côté de la tête, la
deuxième et la troisième bordent l'oeil. La cinquième labiale supérieure est la
plus grande. Les labiales inférieures sont au nombre de 7 de chaque côté de la
14

tête, les quatre premières entrent en contact avec les gulaires antérieures. La
quatrième labiale inférieure est la plus grande.
- Préoculaire : 1. Postoculaires : 2. Temporales antérieures : 1+2 du côté droit et
1+1 du côté gauche.
- La nasale est divisée et sa ligne de suture s’étend de la première labiale
supérieure à Tinternasale. La pupille est ronde.
- La coloration dans 1'alcool du dessus de la tête et de la queue est brun sombre,
celle du dessous est identique, à l’exception du bord postérieur des ventrales et
des sous caudales qui est légèrement plus clair. On distingue difficilement sur
le dos du corps et de la queue des lignes transversales claires, de la largeur
d'une écaille et espacées d’environ 4 ou 5 écailles.
 
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Figure 2 · Elapsoidea tmpei (nov. sp,). Ecaillure de la tête de Vholotype en vue latérale,
dorsale et ventrale,
 
15

Description des paratypes
Vingt-huit spécimens dont 18 mâles et 10 femelles.
- Longueur totale : 200-681 mm chez les mâles (moyenne : 471 mm), 237-430 rrm
chez les femelles (moyenne 2 335 mm).
- Longueur dela queue : 17-45 mm chez les mâles (moyenne : 36 mm), 20-34 nm
chez les femelles (moyenne : 26 mm). .
— Longueur de la tête (mesurée du museau à l’extrémité des pariétales) : 10-16
mm chez les mâles (moyenne 13,7 mm), 10-13 mm chez les femelles (moyenne :
12,2 mm).
- Dorsales sur 13 rangées au milieu du corps, légèrement obliques.
- Ventrales 159-168 chez les mâles (moyenne 164,6), 55-163 chez les femelles
(moyenne 158,4)
- Sous caudales: 22-27 chez les mâles (moyenne : 25,1), 19-22 chez les femelles
(moyenne : 20,7).
- Anale simple. Pas de loréales. Rostrale arrondie.
- Les labiales supérieures sont toujours au nombre de 6, avec la deuxième et la
troisième en contact avec l’oeil. La cinquième labiale supérieure est la plus
grande. La première labiale supérieure est souvent en contact avec la
préoculaire. Les labiales inférieures sont toujours au nombre de 7, avec les
quatre premières en contact avec les gulaires antérieures. La quatrième labiale
inférieure est la plus grande.
- Préoculaire 2 1. Postoculaires 1 2.
- Temporales antérieures 1 1+2 (1+1 d'un côté chez un spécimen).
- La nasale est divisée et sa ligne de suture s'étend de la première labiale
supérieure à l'intemasale.
- La pupille est ronde.
- Chez les adultes, la coloration est identique à celle du type. Les juvéniles
présentent en alternance sur tout le corps et la queue une vingtaine de bandes
transversales noires, d’environ 5 écailles de large et m nombre similaire de
bandes transversales brun foncé, d’environ 4 écailles de large. Une ligne
blanchâtre irrégulière d’environ une écaille de large sépare les bandes noires
et brun foncé.
DISCUSSION
Depuis les récents travaux de jakobsen (1997) et Broadley (1998), 16 espèces
et sous-espèces sont reconnues dans le genre Elapsoidea. Les espèces E. rrigra
Günther 1888, E. gu.-zntheri Bocage 1866, E. laticincta (Werner 1919), E.
chelazziorum Lanza 1979, E. boulengerei Boetter 1895 et E. broadleyi
lakobsen 1997 sont monotypiques. E. semiannulata Bocage 1882 compte deux
sous-espèces : E. se. semimmuiata Bocage 1882 et E, se. moebiusi (Wemer 1897).
E loveridgei Parker 1949 compte trois sous-espèces : E. I. Ioveridgei Parker
1949, E. l. multicinctzz Laurent 1956 et E. L colleti Laurent 1956. Enfin, E.
sunderwallii (A. Smith 1838) compte cinq sous-espèces : E. su. sunderwallii (A.
Smith 1838), E. su. media Broadley 1971, E. su. fitzsimonsi Lovericlge 1944, E.
su. longicauda Broadley 1971 et E. su. decosteri Boulenger 1888. Toutes ces
formes, dont seule E. se. moebiusi est connue d'Afrique de l'Ouest (Villiers
16

1975, Broadley 1998), sont caractérisées par la présence de 7 labiales
supérieures, ce qui les distingue de E. trapei qui compte 6 labiales supérieures
seulement.
Le statut spécifique de E. trapei est confirmé par l’examen d’une série de
dix spécimens de E. se. moebiusi provenant de Haute-Casamance et du Siné—
Saloum au Sénégal. Le tableau I montre qu’il existe de nombreuses différences
entre ces deux formes. Outre le nombre de labiales supérieures et leur contact
avec l’oeil, elles concernent les proportions de la tête et du corps, la coloration
ventrale, le nombre de ventrales dans les deux sexes, le nombre de labiales
inférieures en contact avec les gulaires antérieures, la forme de la rostrale, les
contacts de la suture nasale et le rang de la plus grande labiale supérieure. Le
nombre de bandes transversales sur le corps — de 12 à 18 chez E. s. moebiusi
d'après Roman (1973) - semble aussi plus élevé chez E. tmpci.
 
Tableau I - Caractéristiques comparées de Elapsoiden tmpei et E. se. moebiusi au Sénégal.
Les lûlîgécimens de E. se; moebiusi proviennent de Dielmo (13°45'N-16°25'W), Gourdaga
(12°51 -14°05 W) et Nemataba ( 2°48 N—15°01 W).
  E apsoi ea se, moe iusi E apsoi ea trapei
  es eme es   es eme es
N: N=3 N=19 N=10
  155-158 149-155 159-168 155-163
a ia es su érieures 7 3,4 7 3,4 6 2,3 6 2,3
Éu îâëîiî e   "’ È ôèm Sim Sim
a ia es in érieures 7 3 7 3 7 4 7 4
on  eur duco  s mm 290-670 410-560 200-681 237-430
on  eur  e atête mm  14-20 16-19 1 -16 10-13
orme  e la rostrale  rlîïîit  rlîzileêit ronde ronde
couleur  uventre    mn oncé
contacts  e a suture nasa e internasa e internasa e intemasa e intemasa e
Et 2ème et Zème et lère et 1ère
labiale labiale labiale labiale
su eneure su eneure su eneure su eneure
* mesurée de l'avant du museau à l’extrémité arrière des pariétales
La répartition géographique de E. tmpei reste à établir. L’abondance de
cette espèce au Sénégal oriental, dans les contreforts du Fouta Djalon, suggère
sa présence dans les régions limitrophes de Guinée et du Mali. Sa répartition
pourrait aussi atteindre le Burkina Faso où Roman (1973) a mentionné la
présence de deux spécimens à 6 labiales supérieures sur 111 examinés. La
mention par Villiers (1975) de 6 cu 7 labiales supérieures chez E. se. moebiusi
pourrait simplement refléter la confusion de ces deux espèces.
Remerciements. Nous remercions les paysans des localités où ont été capturés
nos échantillons et nos collègues du Laboratoire de Paludologie de l’©RST©M
pour leur collaboration qui a permis de découvrir cette nouvelle espèce.
17

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Broadley D.G. 1971 — A revision of the african snake genus Elapsoidea Bocage (Elapidae).
Occ. Papers. Nat. Mus, Rhodesia, 4, 32B : 577-626.
Broadley D.G 1998 - A review of the african Elapsoidea semiarmulatu complex (Serpentes
: Elapidae). Afr. ]. Herpert., 47 : 13-23.
jakobsen A. 1997 - A review of une East African rnanbas of the genus Elapsoidea
Bocage with the description of a new species from Somalia and a key for the genus
(Reptilia, Serpentes, Elapidae). Steenstrupia, 22 : 59-82.
Lanza B. 1979 — Elapsoidea chelazzif, a new elapid snake from Somalia. Monitore Zoo}.
Hal., 12 suppl. :237- 45.
Roman B. 1973 - Vipéridés et Elapidés de Haute-Volta. Notes et Documents Voltaïques,
C.V.R.S., Ouagadougou, 6 (4) : 1-4 .
Villiers A. 1975 - Les Serpents de l'©uest Africain. In : Initiations et Etudes Africaines
n° 2, 3ème édition, pp. 1-1 5. Institut Fondamental d'Afrique Noire, Dakar.
Manuscrit accepté le Ier juillet 1999
18

Bull. Soc. Herp. Fr. (1999) 91 : 19-28
Une collection de reptiles
provenant du sud-est du Soudan
par
Michel HAXAIRE et Ivan INEICH
Muséum National d'Histoire Naturelle, Laboratoire de Zoologie
(Reptiles—Amphibiens), 25 rue Cuvier, 75005 Paris (France)
Résumé — Dans le cadre d’une mission médicale humanitaire, l'un d’entre nous a pu se
rendre dans une région relativement peu pgospectée, au sud-est du Soudan, non loin de la
frontière avec le enya et l’Ethiopie. algré la difficulté des collectes du fait de la
présence de nombreuses mines dans le secteur, nous signalons ici 5 espèces de lézards et 9
espèces de serpents. Au total, 22 exemplaires ont été collectés ou o servés. Plusieurs de
ces mentions permettent de combler des lacunes biogéographiques dans nos connaissances
de Yherpétofaune de la région. La présence du scinque Mabuya megalura est mentionnée
pour la première fois au Soudan.
Mots-clés : Soudan. Serpents. Lézards. Collection. Distribution.
Summary - A reptile collection from southeastem Sudan. During an humanitarian
medical project, one of us was able to visit a poorly known area in the southeastem part
of Sudan, not far from its border with Ethiopia and Kenya. Notwithstanding difficu ties
due to the presence of mines in the area, five species of lizards and nine of snakes were
recorded. A total of 22 spedmens were collected or observed. Several of the records fill
gaps in our knowledge of the geographical distribution of the herpetofauna of that area,
and the presence oft e skink Ma aya megalura is new for Sudan.
Key-words : Sudan. Snakes. Lizards. Collection. Distribution.
I. INTRODUCTION
Durant deux séjours dans la région du village de Boma (encore appelé
Towot ou Towoth, 6°12'N—34°25’E), au sud—est du Soudan, de décembre 1996 à
février 1997 et de septembre à décembre 1997 en saison sèche, dans le cadre
d’u.ne mission médicale (A.A.H. = Actions pour l’Aide Humanitaire, Bernard
Kouchner, Directeur), l'un d’entre nous (MH) a pu réaliser une petite collection
de reptiles. Il n’a été possible de collecter des spécimens qu’aux abords
immédiats et dans le village de Boma, car tous les déplacements hors de ce
secteur étaient rendus dangereux par la présence de nombœuses mines. Le site
de collecte est une savane arborée subissant régulièrement des feux de brousse
pour faciliter le pâturage des troupeaux. Le village se situe à une altitude
d’environ 900 mètres (fig. 1).
19

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Fi ure 1. Carte du Soudan montrant la localisation géographique des deux points de
coëecte au sud du Soudan (étoile blanche placée dans un cercle noir) ue nous comparons
ici : les Montagnes Imatong et le village de Boma (= Towot ou Towottîl
20

Uherpétofaune du Soudan, particulièrement la région sud, n'a fait l'objet
que de très peu de travaux d’inventaire récents (Friis & Rasmussen 1981,
Osman & Sir 1988, Broadley 1994a). Malgré quelques travaux importants plus
anciens (par exemple Wemer 1907, 1919, Schmidt 1943, Loveridge 1955), cette
zone géographique demeure encore mal connue d'un point de vue
herpétofaunistique. Cest pour cette raison que, malgré la petite taille de
notre collection, mus avons   utile de détailler ici sa composition et de
décrire ces spécimens. Nous la comparons avec une autre petite collection
réalisée à proximité, celle de Friis et Rasmussen (1981), moins complète que
celle étudiée auparavant par Loveridge em 1955 dans la même région, mais
nous pensons qu'il est plus juste de comparer une petite collection comme la
nôtre avec une autre petite collection réalisée rapidement plutôt qu’avec rme
très grosse collection.
II. DESCRIPTION DE NOTRE COLLECTION
LEZARDS
Cinq espèces de lézards sont représentées. Toutes ont été collectées dans les
cases ou sur les parois extérieures des murs en terre du village de Boma.
AGAMIDAE
Agama agama (Linné, 1758)
MNHN 1997.6552, janvier 1997, village de Boma
Spécirnen mal fixé et en mauvais état. longueur du museau au cloaque :
76 mm, longueur de la queue entière : 115 mm.
Ce lézard est très abondant et beaucoup d'arbres du village et de cases
possèdent leur individu fidèle à son territoire.
GEKKONIDAE
Hemidactylus brooki zmgulatus Ha1lowell,1852
MNHN 1997.6551, femelle, février 1997, village de Boma - MNHN 1997-
6562, mâle, septembre—décembre 1997, village de Boma.
Ce gecko est très oommun dans toutes les habitations du village où il se
nourrit d’insectes attirés par la lumière.
SCINCIDAE
Mabuya brevicollis (Wiegmann, 1837)
MNHN 1997-6554, janvier à février 1997, village de Boma.
Longueur du museau au cloaque 1 53mm - longueur de la queue entière 2
78mm - 36 rangées d’écailles fortement tricarénées au milieu du corps ~
51 rangées d’écailles comptées dorsalement des nucales jusqu’au niveau du
cloaque - oeil séparé des supralabiales par une sous-oculaire - lamelles sous-
digitales carénées et présence d'épines dans la paume des mains et sous la
2l

plante des pieds - coloration : dos brun avec deux larges bandes dorso-latérales
plus claires.
Mabuya maculilabris maculilabris (Gray, 1845)
MNHN 1997.6553, janvier à février 1997, village de Boma.
Longueur du museau au cloaque 2 78mm — longueur de la queue entière 1
94 mm · 34 rangées d’écailles au milieu du corps, avec 5 à 7 carènes fortement
marquées — 55 rangées d’écailles comptées dorsalernent des nucales jusqu'au
niveau du cloaque - une supralabiale agrandie directement en contact avec
l'0eil.
Mabuya megalura (Peters, 1878)
MNHN 1997.6555, mâle, janvier à février 1997, village de Boma.
Longueur du museau au cloaque z 52mm - longueur de la queue : 150mm -
longueur du membre antérieur droit : 13,8 mm - longueur du membre postérieur
droit : 21,6 mm - distance entre l’insertion des membres antérieur et postérieur
à droite : 25,25mm - 24 rangées d’écailles au milieu du corps, légèrement
tricarénées - 57 rangées d’écailles comptées dorsalement des plaques nucales
au niveau du cloaque - 27 lamelles sous l’orteil IV droit et 14 lamelles sous le
doigt IV droit - supranasales en large contact - préfrontales séparées - 1 paire
de nucales - 8 supralabiales, la sixième directement en contact avec l'oeil - 8
infralabiales - coloration dorsale uniforme, brunâtre à olivâtre, avec une
bande blanche latéro-ventrale bien visible sur toute la longueur du corps.
Ce lézard à longue queue semble plus rare à Boma que les deux autres
représentants du genre. Ce spécimen constitue la première mention de l'espèce
pour le Soudan (Chirio 8: Ineich, en prép.). Ce Mabuya semble être in
habitant typique des reliefs de la chaîne du Grand Rift oriental et se
rencontre rarement en dessous de 2000 mètres d’altitude.
SERPENTS
Neuf espèces de serpents sont représentées dans notre collection.
COLUBRIDAE
Crotaphopeltis hotamboeia (Laurenti, 1768)
MNHN 1997.6560, juvénile, octobre 1997, capturé au sol dans le village de
Boma.
Longueur totale: 170mm — longueur de la queue : 21 mm - 17-19-15 dorsales
lisses avec 1 fossette apicale - dentition : 16+II+1 (Rasmussen, com. pers.) -
181 ventrales - 39 sous-caudales doubles - plaque anale simple - 1 loréale
aussi haute que longue - 1 préoculaire — 2 postoculaires - 8(3-5) supralabiales -
temporales : 1+1 — coloration : dos gris très foncé avec de petites taches
blanches, ventre, gorge et labiales supérieures 1 à 6 blanchâtres,
supralabiales 7 et 8 respectivement partiellement et totalement noires.
Remarque : C. hotamboeia se distingue notamment de Crotaphopeltis
degem`, espèce éventuellement sympatrique, par ses écailles carénées vs. lisses
chez C. degem`. Cependant les jeunes C. hotamboeia présentent souvent des
22

écailles également lisses ; d'autres critères permettent alors de distinguer ces
deux serpents congénériques.
Dispholidus typus typus (Smith, 1829)
MNHN 1997.6550, mâle, 22 décembre 1996, collecté vers 9 h du matin dans
le village de Boma, dans un arbuste à une hauteur d’environ 3 mètres, à
proximité des cases habitées. Plusieurs photographies de l'animal vivant ont
été faites.
Mauvais état général. Longueur totale : 1280mm - longueur de la queue :
330 mm - 21 dorsales carénées et obliques - rangs médio-dorsaux plus fortement
carénés - 190 ventrales · 21 sous-caudales doubles - plaque anale divisée -
1 loréale — 1 préoculaire - 3 postoculaires - 8(3-4) supralabiales — 10
infralabiales - temporales 2 1+2+3 - pupille ronde à iris doré - supraoculaire
en contact avec la préfrontale — coloration : vert uniforme avec ui petit liseré
noir sur le bord inférieur des écailles dorsales, partie ventrale et labiales
vert-jaune.
Lamprophis fuligirwsus (Boié, 1827)
- MNHN1997.6548, femelle, 28 janvier 1997, de nuit, dans une case à Boma.
Longueur totale : 640mm - longueur de la queue : 75mm - 25-31-21 dorsales
lisses - 232 ventrales - 51 sous-caudales doubles - plaque anale simple - 1
loréale environ deux fois plus longue que haute - 2 préoculaires, la supérieure
plus grande en large contact avec la frontale - 2 postoculaires - 8(4·5)
supralabiales - temporales : 1+2 - pupille verticalement elliptique -
coloration : vert bouteille uniforme sur le dos, labiales supérieures
blanchâtres, ventre blanc grisâtre.
- MNHN 1997.6549, femelle, 5 février 1997, à la tombée de la nuit, dans le
village de Boma.
Longueur totale : 765 mm - longueur de la queue : 87mm - 28-31-21 dorsales
lisses — 230 ventrales ~ 48 s0us—caudales doubles - plaque anale simple - 1
loréale environ trois plus longue que haute - 2 préoculaires, la supérieure plus
grande en large contact avec la frontale - 2 postoculaires - 8(4-5)
supralabiales - temporales : 1+1 - pupille verticalement elliptique -
coloration : gris-vert foncé uniforme sur le dos, labiales supérieures gris blanc,
ventre blanc.
- MNHN 1997.6556, femelle, octobre-novembre 1997, au sol, dans le village
de Boma. Ce spécimen a été photographié vivant.
Longueur totale :480 mm — longueur de la queue : 63 mm - 28-31-23 dorsales
lisses - 238 ventrales - 58 sous-caudales doubles - plaque anale entière - 1
loréale deux fois plus longue que haute - 2 préoculaires, la supérieure beaucoup
plus grande touche la frontale - Zpostoculaires - 8(4-5) supralabiales -
temporales : 1+2 - pupille elliptique verticale - coloration : gris vert foncé sur
le dos.
Ce serpent est abondant dans le village où il se rencontre souvent dans les
cases inoccupées.
23

Psammophis sibilans (Linné, 1758)
- MNHN 1997.6546 et 1997.6547, collectés respectivement le 12 et le 10
février, village de Boma (tête et cou seulement). De plus, un exemplaire a été
observé avec attention mais non collecté le 12 février 1997.
- MNHN 1997.6546. Sexe indéterminé. Longueur totale 1 1580 mm — longueur
de la queue tronquée : 240mm - 17 dorsales lisses avec une fossette apicale -
184 ventrales — 41 sous-caudales doubles - plaque anale divisée - 8(4—5)
supralabiales - la préfrontale touche la supraoculaire de façon à séparer la
prêoculaire supérieure de la frontale — pupille ronde — coloration r marron clair
uniforme sur le dos, ventre jaune et gorge blanc cassé.
- MNHN 1997.6547. Sexe indéterminé. Longueur totale : 1540 mm — longueur
de la queue : 250m.m - 17-15-13 dorsales lisses avec une fossette apicale bien
visible — 187 ventrales - 48 sous-caudales doubles - plaque anale divisée - 1
loréale environ deux fois plus longue que haute - 1 préoculaire - 2 postoculaires
- $(4-5) supralabiales - temporales : 2+2 - pupille ronde - coloration : dorsales
marron bordées de noir, dos et tête marron clair tendant vers le jaunâtre (tabac
clair), moitié antérieure du corps plus foncée, flancs plus clairs, ventre jaune et
gorge blanc cassé, labiales supérieures blanchâtres dans leur partie inférieure
avec quelques taches marron.
- Spécimen non collecté. Sexe indéterminé. Longueur totale : 1570mm -
longueur de la queue : 410 mm - 17 dorsales lisses avec réduction - 176 ventrales
- plaque anale divisée - 8(4-5) supralabiales - pupille ronde - coloration :
identique à celle des deux autres individus décrits ci—dessus.
Scaphiophis mffreyi Bocourt 1875
MNHN 1997.6561, mâle, collecté le 17 septembre 1997 vers 10 h, au sol,
près du chemin montant dans les collines de Towoth, à environ 2 km à l'est de
Boma, altitude environ 1150 mètres, savane rocailleuse.
Longueur totale : 912 mm - longueur de la queue : 190 mm - 27-27-19 dorsales
lisses avec deux fossettes apicales - 217 ventrales - 86 sous-caudales doubles -
plaque anale double - 2 loréales superposées - 2 préoculaires, la supérieure
beaucoup plus grande - 2 postoculaires - 3 suboculaires - rostrale très
développée en forme de bec - 5 labiales supérieures - 2 temporales superposées
- coloration 1 dos bmn rougeâtre uniforme, surtout à la partie postérieure du
corps ainsi que sur le dessus de la tête et la rostrale, la moitié antérieure du
corps est plus grise.
Ce spécimen a été photographié avant fixation, environ 18 heures après sa
mort.
Sa localité de collecte se situe pratiquement au niveau du point de
rencontre des deux espèces, S. raffreyi et S. albcpunctatus, autrefois
considérées comme des sous-espèces de l’espèce polytypique S. albopunctatus
(Broadley 1994b).
24

Telescopus dhara (Forskâl, 1775)
MNHN 1997.6557, femelle, collectée fin 1997 vers 22 h au sol à l’extérieur
d'une case du village de Boma — MNHN 1997.6558, mâle, collecté en novembre
1997 dans le village de Boma.
Amold (1980) et Lanza (1983) considèrent Telescopus dham comme une
espèce monotypique. Gasperetti (1988), quant à lui, reconnait la forme
T. dhara obtusus comme une sous—espèce africaine tandis que Bôhme et al.
(1989) traitent T, obtusus comme une espèce, position suivie par Broadley
(1994a). Nous préférons ici pour le moment adopter la position de Largen et
Rasmussen (1993) qui consiste à donner la priorité au binôme le plus ancien,
Coluber dhara Forskâl, 1775 sur Coluber obtusus Reuss, 1834, et considérer ce
dernier taxon comme synonyme et témoin d’une importante variation clinale
au sein d'une même espèce.
— Description du spécimen MNHN 1997.6557. Longueur totale 1 885mm -
longueur de la queue: 138mm - 21-23-25 dorsales lisses avec réduction - 263
ventrales - 76 sous-caudales doubles - plaque anale double - 1 loréale - 1
préoculaire - 2 postoculaires - 9(4-6) labiales supérieures - temporales : 3+3 à
droite et 2+3 à gauche - grands yeux avec une pupille ovale verticale -
coloration : dessus de la tête et dos gris foncé, gorge et ventre blanchâtres.
- Description du spécimen MNHN 1997.6558. Longueur totale : 630mm -
longueur de la queue: 122mm - 20-22-14 dorsales lisses - 247 ventrales - 87
sous-caudales doubles - plaque anale double - 1 loréale - 1 préoculaire —
2 postoculaires - 9(4-6) supralabiales - temporales 2 2+3 - grands yeux avec une
pupille ovale verticale - coloration : région dorsale gris foncé, gorge et ventre
blanchâtres.
ELAPIDAE
Naja haje haje (Linné, 1758)
Un exemplaire photographié mais non récolté, capturé le ler février 1997,
au sol dans le village vers 21 h, à 150 mètres de la rivière.
Sexe indéterminé. Longueur totale 2 2190 mm - longueur de la queue : 300 mm
- circonférence maximale : 150mm - 21 dorsales lisses avec réduction - 204
ventrales - 58 sous-caudales doubles - plaque axiale divisée - pas de loréale — 1
préoculaire plus longue que haute - 2 postoculaires, l'inférieure beaucoup plus
haute que large - 2 sous-oculaires séparant complètement l’oeil des
supralabiales — 2 supralabiales — rostrale proéminente - coloration : marron
havane, dessus de la tête un peu plus foncé, ventralement le quart antérieur du
corps entièrement brun foncé et les 3/4 postérieurs du corps et la queue
présentent des taches marron étendues sur la bordure de chaque écaille.
Trois photographies ont été prises environ 12 heures après la mort de
l’animal. Les habitants déclarent que ce serpent vit en bordure et même dans
la rivière. Ce spécimen corresond à la sous-espèce N. h. haje (voir Broadley
1995), mais présente cependant un rostre particulièrement saillant.
25

VIPERIDAE
Bitis arietans (Merrem, 1820)
Un exemplaire collecté et photographié (juste avant sa mort), mais nai
rapporté, le 7 décembre 1996 à 8 h. Il a été trouvé caché derrière des caisses
dans une case abandonnée (murs en terre et toit en herbes sèches).
Longueur totale : 1160mm - longueur de la queue : 115mm — 31 dorsales
carénées mais non denrées - 139 ventrales — 31 sous-caudales dont 26 doubles et
5 simples — plaque anale simple - 4 sous-oculaires — 15 supralabiales — tête
plate - yeux petits avec des pupilles verticales - coloration : 3 fines lignes
claires traversant la tête de part en part sur m fond gris beige, 16 taches
blanches en forme de V sur le dessus du corps sur un fond gris tacheté de noir, 4
taches blanches médianes sur le cou et 4 sur la queue, gorge, œu et ventre jaune
pâle, taches noires latérales espacées par 5 écailles ventrales.
Causus maculatus (Hallowell, 1842)
MNHN 1997.6559, juvénile, collecté en octobre 1997, vers 20 h, dans le
village de Boma. Ce spécimen a été photographié vivant.
Longueur totale : 140 mm - longueur de la queue : 11 mm - 19 dorsales lisses —
143 ventrales - 20 sous-caudales doubles ~ plaque anale simple - 1 loréale - 2
préoculaires - 1 postoculaire - 2 suboculaires - 6 supralabiales - Temporale 1
2+3 - coloration : marron beige dorsalement, avec une bande marron médiane
parcourant tout le dos, environ 30 taches marron foncé, les 2 dernières rangées
d'écailles dorsales sont marron foncé, une tache marron foncé en forme de fer de
lance sur le dessus de la tête une bande marron foncé derrière l'oeil, gorge et
ventre gris clair.
III. DISCUSSION
Une rapide comparaison de notre collection avec celle réalisée par
Rasmussen en 1980 (Friis & Rasmussen 1981) dans les Montagnes Imatong (fig.
1) permet de conforter la présence de certains taxons.
Le tableau l montre clairement que nos collectes ne concement que des
espèces de savane, alors que le matériel étudié par Friis et Rasmussen (1981)
comprend principalement des espèces typiquement forestières et quelques
autres formes savanicoles. Il n'est par conséquent pas surprenant que les
espèces communes aux deux collectes soient toutes savanicoles. A l’exception de
Scaphiophis raffreyi, tous les individus mentionnés dans cette liste ont été
trouvés dans le village de Boma (2000 habitants environ). Les cases y sont très
espacées, réunies par des sentiers qui cheminent au milieu d’une végétation
herbacée ou arbustive très clairsemée ou même sur la terre nue. Une rivière
d'environ 5 mètres de large traverse le village et coule pendant neuf mois de
l'année. Elle est bordée dïme végétation herbacée haute et dense. La saison
sèche ne dure que 3 à 4 mois environ, de décembre à début avril. Serpents et
lézards sont relativement abondants durant six mois de l’année : certaines
cases sont très riches en scinques et agames. Le peuplement herpétologique du
village de Boma correspond typiquement à celui d’une zone anthropisée de
26

savane (milieu ouvert) d’Afrique orientale. Durant les six mois des deux
séjours de l'un d'entre nous (MH), trois morsures par des serpents ont été
enregistrées sur des hommes adultes, dont une par une Bitis arietans ; toutes les
personnes mordues ont guéri sans complications.
 
Tableau I - Comparaison des collectes réalisées par Friis et Rasmussen en 1980 (Friis Sr
Rasmussen 1981) dans les Montagnes Imatong au sud du Soudan (entre 3°40' et 4°20'N et
32°30' et 33°10’E) avec nos récoltes de la région de Boma (6°12'N-34°25'E) (Haxaire &
lneich, ce travail) . La troisième liste donne les espèces présentes dans les dew: collectes.
Après chaque esêèce, nous indiquons si elle fréquente la savane (S), la forêt (F) ou les
deux habitats (F ) (d'après Hughes 1983, pour les serpents).
 
Montagnes Vi age  e Boma et Espèces présentes
lmaton  environs dans les deux collectes
T nzstzps fac som` (F.) Scap iup is ra  e i ( ) Lampmp is iginasus ( )
Meizo on cummztus (S) Telescopus dhara (IS) Crotaphqpeltis hotamboeia (S)
Dasypeltis atm (F) Naju haje haje (S) Dispholi us typus typus (S)
Bitis rmsicumis (F) Bitis arietans (S) Psammophfs szbilmis
Causus lichtensteini (F) Causus maculntus (FS) âgama agama (S)
Atmctaspis irregularis (FS) Mabuya brevicollis (S) emidactylus brooki (S)
Cnemaspis africana (F) Mabuya mcgaliam (S) Mabuya maculilabris (S)
Mabu a quinquetaeniata (S)
Adûfilis africamzs (F)
Chamaeleo Emcilis (FS)
Chamzzelec itarmiatus (F)
Chamaeleo ellioti F
IV. CONCLUSION
Bien que cette collection n'apporte pas de surprise au niveau taxonomique,
son intérêt principal réside dans la confortation de plusieurs distributions
géographiques dont l'extension n'était jusqu'alors que supposée par déduction
et non pas basée sur la collecte effective de spécimens. Nous pouvons à présent
confirmer ces distributions. De plus, cette petite collection a permis de
signaler pour la première fois le scinque Mabuya megalura du Soudan. Il était
auparavant connu des pays limitrophes : Ethiopie, Kenya et probablement
République Démocratique du Congo (ancien Zaïre) (voir Chirio & Ineich, en
prép.),
Remerciements. Les auteurs remercient Barry Hughes, jean Lescure, ]ean—
Christophe de Massary et ]ens. B. Rasmussen pour leurs remarques utiles à la
réalisation de ce travail.
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Stud. Spec. Rep., 2 2 273-33 .
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Colubridae). Herpetol. }., 4: 1-10.
27

Broadle D.G. 1995 - The Snouted cobra, Naja annulüera, a valid Species in southern
Africa.   Herpetel'. Ass. Africa, 44 : 26-32.
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synoptic keys. Syntarsus, 1 : 1-70.
Chirio L. 8: lneich I. (en préparation) - Description d'un nouveau Scincidé montagnard du
Cameroun (Scincidae, Sauna, Reptilia).
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suppl., 18 : 193-247.
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Nord- ganda. Xll. Die eptilien und Amphibien. Kaiser]. Akad. rss. Wien, 26 : 477-483.
Werner F. 1919 - Wissenschaftliche Er ebnisse der mit Unterstützung der Kaiserlischen
Akademie der Wissenschaften in Vigen aus der Erbschaft Treitl von F. Wemer
untemommenen zoologischen Expedition nach dem anglo-âgyptischen Sudan (Kordofan)
1914. IV. Bearbeitung der Fische, Amphibien und Reptilien. Densk. Akad. Wiss. Wien
(Math.-Nat. Ki.), 96 : 37-509.
Manuscrit accepté le 31 mai 1999
28

. Bull. Soc. Herp, Fr. (1999) 91 : 29-34
La “petite vipère noire de Maine-et-Loire" :
mythe ou réalité ?
par
Henri BERTRAND
8, place de la Lune, 49490 Noyant (France)
Résumé - L’allusion à une "petite vipère noire du Maine-et-Loire" trouvée au mot
"Sourd" dans le ”Glossaire des patois et parlers de l'Argou”, a conduit à une série de
recherches, tant aulplrès de la population du nord-est u département, que dans les
bibliothèques et arc 'ves, afin de déterminer s’il s’agissait d'une petite espèce spécifique
localisée, ou si ce n'était q1u'une expression régionale pour définir une vipère, et
laquelle ? Sans résoudre tota ement le problème, les résultats rapportés ici font dpenser
qu il s’agit de la "Vipera berus" dont la présence semble avoir été fréquente ans le
épartement au siècle demier
Mots-clés : Ethnoherpétologie. Vipera berus. Anjou. Vipère rouge. Vipère noire..
Summary - The "little black adder of Maine et Loire". : myth or reality ? References
to a "little black adder of Maine et Loire", formd in "Glossaire des patois et parlers de
l'Anjou", led us to interview local people, secondly to do some investigating in archives,
to establish whether it belonged in the region. The results of our researches indicated that
the snake was pîobably Vipera bems, a species frequently observed in this department of
France during t e last century.
Key-words : Ethnoherpetology. Vipera berus. Anjou. Red adder. Black adder.
I. INTRODUCTION
Au cours de l’enquête bibliographique menée sur l’herpétologie en Anjou et
sur les termes patoisants angevins se rapportant aux reptiles (Bertrand 1997),
notre attention avait été attirée au mot "sourd" par la description d’un
”reptile apode, à corps noir cylindrique et très court (0,25 m au plus), qui vit
également dans les tas de pierres et qui n’est pas l’orvet, reptile inoffensif. Ce
serait la petite vipère noire de Maine-et-Loire. Voir au Musée des Beaux—Arts
d'Angers" (Verrier & Onillon 1908).
A la suite d’entretiens avec des membres de la S.I·I.F., nous pensons qu’il
peut être utile, après quelques années de recherches, de faire le point sur ce
sujet, même si Yénigme reste en grande partie non résolue. Le coin de voile
soulevé permettra peut-être à d’autres d'aboutir un jour à une conclusion plus
évidente.
29

II. METHODE
Deux voies ont permis de récolter les renseignements concernant cette étude.
A. Les enquêtes sur le terrain
1/ Auprès des personnes vivant depuis de nombreuses années en milieu rural
dans le nord—est du département de Maine—et-Loire (Bertrand 1997).
2/ En recherchant sur le terrain même (ligne de chemin de fer dësaffectée
Noyant-Saumur et propriétés environnantes), plus particulièrement en mars
1998, en compagnie de G. Naulleau, l’animal "mystérieux", objet de notre
curiosité. ·.
B. La recherche bibliographique
En bibliothèques privées ou publiques (Muséum d’î·Iistoire Naturelle
d’Angers et Archives Municipales d'Angers).
Ill. RESULTATS
A. Des enquêtes sur le terrain
Depuis une quinzaine d'années, les entretiens, que nous avons pu avoir avec
différentes catégories de personnes vivant en milieu rural, faisaient ressortir
un fait quelque peu curieux au sujet des vipères. Chaque fois que la discussion
portait sur ces animaux, nos interlocuteurs décrivaient le plus souvent in
reptile de petite taille ne dépassant guère 25cm. Rare était la signalisation
d’individus de taille adulte de 50 à 60 cm. Cela nous rappelait des souvenirs
de jeunesse où nous avons pu voir à Linières-Bouton, près de Noyant (Maine-et-
Loire) dans les années 1949-1950, des vipères en plus grand nombre à cette
époque que maintenant, tués par les paysans, et dont la dimension ne dépassait
pas 25 à 30 cm. Encore ces demières années, les individus, qui ont pu nous être
signalés soit tuées par des chats ou repérés dans des caves ou des jardins,
s'avérèrent être de petite taille.
L’hypothèse la plus normale à venir à l’esprit était que les reptiles
observés étaient de jeunes vipéreaux, les adultes de plus grande taille fuyant
plus rapidement devant le danger, animal ou humain. Mais la description
relevée dans Verrier et Onillon (1908) soulevait cependant la possibilité
d’ur1e présence en Maine-et-Loire d’une petite vipère, noire par surcroît.
En mars 1998, G. Naulleau accepta de nous aider à la rechercher sur le
terrain. L'aire des zones explorées, dans la région de Noyant, ne nous a rien
révélé, hors une Vipera aspis mâle de 54 cm.
B. Des recherches documentaires
La petite "vipère de Maine-et-Loire" est-elle donc un mythe ou une
réalité ? Les auteurs du "Glossaire des patois et parlers d'Anjou” semblent ne
pas douter de son existence puisqu'ils renvoient le lecteur au Musée d'Angers,
suggérant la présence d’un échantillon de cet animal dans les collections du
Musée Municipal de l’époque. Depuis, toutes les pièces concernant l'hist0ire
naturelle ont rejoint le Muséum d'Angers, où le conservateur, R. ]ullien, et son
équipe nous ont très aimablement montré tout ce qui constitue le fonds
herpétologique de cet organisme : quelques couleuvres et vipères de taille
30

normale et trois petites vipères, grises et fortement décolorées dans l'alcool et
sans rapport avec des sujets mélaniques. Aucune trace de l’échantillon signalé
en 1908.
La consultation, aux Archives Municipales d'Angers, d'une liasse de
documents, ayant trait aux anciennes collections d’histoire naturelle du
Musée, qui nous avait été signalée, ne fut pas plus couronnée de succès (A.M.-
liasse ZR-24-25). Aucune allusion à une "petite vipère noire" dans les registres
d’entrée de 1838 à 1919.
ll ne restait plus qu'à rechercher dans la littérature d'avant 1900 la
description éventuelle de cette "petite vipère" et de voir à quelle espèce
actuelle il était possible de la rattacher.
Millet de la Turtaudière (1828) classe les vipères en deux espèces : la
"vipère commune" et la" vipère à trois plaques", ncn admise par de Soland
(Bertrand 1997), qui correspond apparemment a la berus actuelle
(G. Naulleau, com. pers.), Or, c'est parmi celle-ci que l'on trouve les variétés
noires et rouges (B, C, D, tab. I). Millet précise par ailleurs :"quoique
MM. Lacépède et Latreille ne donnent pas à la vipère chersea d’avoir pour
caractères trois plaques coronales, mais bien une seule écaille plus grande,
située entre les yeux ; cependant, nous ne pouvons guère hésiter à la comprendre
avec notre espèce puisque ces auteurs réunissent à la vipère chersea la vipère
du même nom que l'on trouve en Suède et qui a tous les caractères de la nôtre".
Au mot ”chersée" (Larousse du )O(ëm€ siècle 1928), m peut lire : “n.f.
variété italienne de la vipère aspic (Vipem aspis) dont la peau est rougeâtre
avec des marques brunes". Littré (1866), de son côté, définit au mot vipères :
"la vipère chersea dite aussi petite vipère, vipère rouge en Suisse, et qui porte
le nom düuzsping en Suède, c'est une variété de cette espèce qu'on appelle
vipère noire..,".
Charles d'©rbigny (1848) confirme ces descriptions au mot vipère :
"III) Espèces présentant au milieu de la tête trois plaques un peu plus grandes
que les écailles qui les entourent ; la petite vipère, vipère rouge des Français,
aesping des Suédois, Vipem chersea Daud. (Coluber chersea, Linn. ; Coluber
berus, Laux.) est assez semblable à la vipère commune et s'en distingue
principalement par le caractère spécial de cette troisième subdivision. Sa
taille varie beaucoup et elle devient en général moins grande que celle de la
vipère cormnune ; on prétend qu’elle est plus venimeuse que celle-ci. Son dos est
d'un gris rougeâtre, ce qui explique un des noms vulgaires sous lesquels elle est
connue... Cette vipère paraît plus commune dans le Nord de l’Europe aux
environs d’Upsal par exemple ; m l'a rencontrée en France dans les Pyrénées
(sic !). Une variété, presqu'entièrement noire, est nommée vulgairement vipère
noire, Vipem prester (Coluber prester, Linné).”
Vipère rouge, vipère noire, berus, petite vipère, ne serions-nous pas là sur
la piste de la "petite vipère noire de Maine-et-Loire", apparemment nm
spécifique de la région puisque signalée ailleurs qu'en France ?
31

Tableau I. Classification des vipères cl'après Millet de la Turtaudière (1828)
I - Vipère commune, Vipera communis
Coluber berus (Linn.) Coluber aspis
Variété A Variété B Variété C
Coluber berus = un vipère Coluber berus = l’aspic Coluber aspis (Linn.)
I l’aspic rouge
cendrée légèrement s/var, I = rousse queue jaune i roussâtre ou grise
rougeâtre |
s/var ll = rouge brique
I
5/ var. III = jaune orange brun
I
s/var. IV = gris i roussâtre
II - Vipère à trois plaques, Vipera trilamina (Nob.)
Coluber greater Coluber chersea (Linn.)
Vipera prester Vipera chersea (Lacép.)
Variable
Variété A Variété B Variété C Variété D
cendrée rougeâtre couleur suie (noire) Coluber Erester Coluber chersea
rougeâtre (7) noire Vipère rougg
(roux — roui e -
brique)
Espèce moins répandue, très redoutée des paysans (surtout les roulges et les noires) dont la
morsure serait plus redoutable. Fait qui demanderait, d’aprês Milet, â être vérfë.
32

IV. CONCLUSIONS
Le rapprochement, d'une part, de la description de Verrier et Onillon
(1908) qui nous intriguait et, d'autre part, de la taille des vipères, que de
nombreuses personnes nous déclaraient encore ne pas dépasser 25cm, nous a
incité à rechercher l’origine de cette ”petite vipère noire", ou rouge, qui
persiste dans les mémoires?
Il en résulte :
1/ Que l’échantillon signalé par Verrier et Onillon (1908) n'a laissé aucune
trace dans les Musées d’Angers.
2/ Qu’à partir de la littérature du XIXème siècle, c’est à la berus qu'il faut
songer. En effet, cette espèce a existé dans le passé et était encore présente en
quantité relativement importante dans le département au cours des années
1960-1970. Arnaud, géologue botaniste du baugeois, nous a affirmé en avoir vu
fréquemment lors de ses expéditions botaniques en forêt de Chandelais et sur
les coteaux de la Loire, du côté de Saint-Georges-sur-Loire. Mais, depuis fort
longtemps, il n'a plus l'occasion d'en observer. Il ne rencontre, au cours de ses
sorties actuelles, que de rares Aspis. Il attribue la disparition de cette faune
comme celle de la flore, au bouleversement des biotopes par la mécanisation
des moyens de culture. Ceci rejoint l'opinion de Saint Girons (1989) attribuant
à l'homme la raréfaction de la berus .
3/ En ce qui concerne la taille des individus signalés ces cinq dernières
années, il ne semble pas que l’on puisse retenir, jusqu’à plus ample information,
l’hypothèse de la présence d'une "petite espèce" localisée, car ceux que nous
avons pu voir avec G. Naulleau étaient des vipéreaux de 20 à 25 cm.
4/ Que la couleur de l’animal reste un facteur primordial, presque
obsessionnel, aux yeux de nos compatriotes. Lorsque l’on parle de vipères,
petites ou grandes, aux ruraux susceptibles d'en trouver sur leurs terres, ils vous
les qualifient toujours de "vipère rouge"' ou "aspic rouge", même lorsqu’ils vous
présentent, conservé dans l'alcool, un individu aspfs femelle gris foncé, noir !
Il est vrai que même Littré (1866) parle de "petite vipère rouge"... dont une
variété est appelée "vipère noire". Noir, rouge, le rouge et le noir... dilemne
stendhalien pour le simple mortel 1 Mais, sans doute, peut-on trouver dans ces
textes parfois confus du XIXème siècle Pexplication de la persistance actuelle à
qualifier de "rouge" toute vipère, aspis ou berus, fut-elle noire.
5/ Que, par ailleurs, la Vipera berus, petite ou non, rouge ou noire, qui est
signalée toujours présente dans les environs d’Angers (Saint Girons 1989),
mériterait d’être recherchée dans d’autres régions du département où des
populations auraient peut-être survécu. Mais les hommes de terrain sont rares
et les techniques agricoles de plus en plus performantes détruisent im peu plus
chaque jour les biotopes où se trouve peut-être la réponse à la curiosité de cette
étude,
33

Remerciements. Nous remercions particulièrement Mme Ch. Besson,
Conservateur au Musée des Beaux Arts d'Angers, et MM. A. Arnaud, R. jullien,
]. Lescure, G. Matz, G. Naulleau R. Pujol et H. Saint Girons pour leur aide et
leurs encouragements à la poursuite de cette étude.
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Archives Municipales d’Angers 1998 - Liasse ZR-24-25.
Bertrand H. 1997 — Contribution à l'étude de 1'herpétologie et de Yethnoherpétologie en
Anjou. Bull`. Soc. Herp., 82-83 : 51-62.
Larousse du xxèmë siècle 1928 - Tome VI. Librairie Larousse, Paris.
Littré E. 1866 - Dictionnaire de la Lange Française. 6 volurnœ et 1 supplément. Tome 6,
p. 6705. Encyclopedia Britannica (19 ) Ed.
Millet de la Turtaudière P.A. 1828 - Faune de Maine et Loire. Tome H, pp. 646-656.
Rosier, Paris et L. Pavie, Angers.
Orbigny (d') Ch. 1848 - Dictionnaire d'Histoire Naturelle. Tome Xlll, p. 253.
Saint Girons H. 1989 - Vipem berus. ln : Atlas de rîpartition des Amphibiens et Reptiles
de France. Castanet ]. & Guyétant R. (eds). p. 16 . Société Herpétologique de France,
Paris. 191 p.
Verrier A,]. 8: Onillon R. 1908 - Glossaire des Patois et Parlers de l'Anjou. 2 volumœ.
(Tome l, 528 p. - Tome ll, 587 p,). Germain & Grassin, Angers.
Manuscrit accepté le 4 juin 1999
34

Bull. Soc. Herp. Fr. (1999) 91 :35-37
NOTE
Observation en Ardèche d’un cas exceptionnel de
mêlanisme chez Salamandm salamandra (Linné,1758)
par
Gilbert COCHET, Lionel IACOB, Charles FAUGIER, Gérard ISSARTEL
et ]ean—Paul THOMAS
Centre Omithologiquc Rhône-Alpes Ardêchc.5ection Hcrpétologique
Le Village , 07200 Saint Etienne·de—F0ntbell0r1 (France)
Située dans le département de l’Ardèche, la vallée de la Goule fait partie
des nombreux vallons rhodaniens qui, du département du Rhône à celui de
l'Ardèche, entaillent le rebord oriental du Massif central. Alors que, pour la
majorité d'entre-eux, cesvallons sont creusés dans le socle cristallin, la vallée
dela Goule et ses versants constituent le dernier massif calcaire en remontant
vers le nord surla rive droite du Rhône.
La série sédimentaire, présente dans ce vallon, date, pour l’essentiel, du
lurassique avec des calcaires Séquaniens affectés par les phénomènes
karstiques. Des grottes de taille variable sont présentes et le cours de la
rivière, dès sonentrée sur les terrains sédimentaires, devient intermittent.
Les versants se présentent comme une alternance d'affleurements rupestres
et de chênaie verte très dégradée avec, localement, des pelouses à orchidées.
Située au niveau du45è"" parallèle, ce vallon subit les dernières influences
méditerranéennes avec la présence d’espèces proches de leur limite
septentrionale de répartition comme le Lézard ocellé, Laccrta lepida et le
Merle bleu, Monticola solitarius pour la faune ainsi que la Psoralée, Psoralea
bituminosa et la Catananche bleue, Catammche caerulea pourla flore.
Le 5 juillet 1996, Gilbert Cochet et Lionel lacob découvrent dans ce site le
cadavre d'une salamandre entièrement noire au bord de la route. Ce type de
coloration, associé à la petite taille de l'individu (85 mm) leur a semblé
conforme au groupe des salamandres noires.
Bien entendu, le lieu de cette découverte (proximité du Rhône, altitude de
140 mètres) ne correspondait absolument pas à l'habitat connu des diverses
espèces de salamandres noires. L'état de l’animal ne nous a pas permis de le
déterminer précisément sur ses seuls critères externes.
Nous avons eu l'opportunité de confier le spécimen pour une diagnose
certaine au professeur V. Aellen, ancien directeur du Muséum d'Histoire
Naturelle de Genève. L'animal récolté était fortement déshydraté et, malgré
imetrès longue préparation de ramollissement, la radiographie crânienne n’a
toujours pas permis une identification précise.
35

ll a donc fallu procéder à la dissection du crâne. Cette dernière a donc
permis de mettre en évidence deux criteres principaux propres à Salamandre
salamandre I
1 — Les rangées de dents voméro—palatines sont fortement arquées (Bruno 1973).
  iii    
'·..! ·.·.‘· ·'~; 5 ·,\
/"···<· -1. ·‘· ·' un 2 IA' st « È   *·. ·`
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<5>..;w·;  _· wi- ·'·‘ · 1 rss.- · l
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  :1, •;    
Salamandre salamandra Salamandra atra
Figure 1 : Croquis montrant les rangées de dents voméro-palatines
 
2 — Les processus postérieurs de la mâchoire supérieure arrivent au niveau de
l’extrémité antérieure du ptérygoïde (Lanza 1983).
su & n' `
Processus postérieur du
ma x L 1 l. a 1 r e
` P t e 1: yg 0 I d e
O
 
Figure 2 : Croquis du crâne de Salamandre salamandra
 
36

ll s'agit donc d’une jeune salamandre tachetée dotée d'un mélamsme
•.··\Cl‘PllU!`l|’\€l.
Sur ce site, d'autres spécimens, de coloration normale, ont été observés,
particulierement dans des entrées de grottes, ainsi que de nombreuses larves
dans le cours du ruisseau.
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‘ . ‘   ·- " si,. -• **5,, ‘···
 
Cliché du spécimen étudie
 
Kcmercicxnents - Nous remercions vivement le professeur Villy Aellen,
Directeur honoraire du Museum d'Histoire Naturelle de Geneve pour son aide
précieuse.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Bruno S. l97.l « Anhbi d'ltnlm : Caudata XVll. Natura. Bor. ll. \i:!. Museo Civ. bt. Nate
Acquario Civ. Milano — h4 (3-4) · 209-4':•ll.
Lanm B. l'~9B3 — Anhbi, Rettili 27. Guide per il riconosxirnento delle spccie zmimali delle
titclue- interne italmne, Corrsiglio .\u:i0r1nIi* rlrllv Rii‘rrclir· .·lQ]l,/Z4 IS.
Manuscrit m‘i`¢*pté lc 9 juin 1999
37

Bull. Soc. Herp. Fr. (I999) 91 :3844
BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRANCE
INSTRUCTIONS AUX AUTEURS
Le Bulletin de la Société Herpétologique de France publie, sous réserve
de l'accord de soncomité de rédaction, tout manuscrit, quel qu’en soit l'auteur,
traitant d'un sujet se rapportant aux Amphibiens et aux Reptiles (fossiles ou
vivants). En cas de nécessité, priorité est toutefois accordée aux membres de
Vassociation (S.H.F.). Les articles seront rédigés de préférence en langue
française, cependant, les articles d’une langue européenne pourront être
acceptés s'ils sont accompagnés d'une version abrégée (ou d'un résumé détaillé)
en français.
Les articles n'engagent que la responsabilité des auteurs et non celle de
la Société Herpétologique de France. lls peuvent être des articles originaux,
des articles de synthèse sur un thème ou un sujet donné, des courtes notes
permettant de prendre date (précision sur une répartition géographique par
exemple) oudes analyses bibliographiques.
Ils sont sownis au comité de lecture et de rédaction qui peut faire appel à
unou plusieurs rapporteurs spécialisés.
La première partie du bulletin est réservée aux articles originaux, la
deuxieme concerne les activités des membres de la Société. En outre, le bulletin
publie une fois par an, sous forme d‘articies, les communications présentées lors
des journées annuelles dela S.I·~l.F. Selon l'originalité de l'article et la portée
de soncontenu scientifique, le comité de rédaction se réserve le droit de choisir
son insertion dans l'une ou l’autre des deux parties.
Dans un premier temps, les textes sont à envoyer en trois exemplaires :
1 original et 2 copies, au responsable de la rédaction dont l'adresse figure en
page de couverture de chaque numéro.
Les textes seront soumis à deux (ou trois) lecteurs, puis renvoyés aux
auteurs pour corrections éventuelles.
Pour accélérer la fabrication de chaque numéro, il est souhaitable que le
manuscrit définitif, après remarques des référés, soit retoumé rapidement sur
disquette enformat WORD sois MAC ou RTF de préférence, accompagné d'une
version classique sur papier, au responsable de la rédaction. La disquette sera
restituée après composition du numéro.
Afin d'alléger la tâche de la rédaction et d'accélérer la parution de
chaque numéro, il est demandé aux auteurs de respecter les instructions qui
suivent.
38

I- PRESENTATION GENERALE DES MANUSCRITS
A. Les manuscrits sont dactylographiés sur une seule face de feuille de
format A4 (21 x29,7crn) en double interligne et en ménageant une marge d'au
moins 5 cm à gauche. Les feuilles seront numérotées dans l’0rdre, en bas de
page, au milieu.
B. La disposition des différentes parties du texte doit respecter l'0rdre
suivant :
- titre en français
- prénom et nom du ou des auteurs
— adresse(s) (sous les nomsdes auteurs)
- résumé - en français et mots-clés en français
- summary — titre en anglais. Résumé et mots—clés en anglais (key-words)
- texte proprement dit
- remerciements
— références bibliographiques
— annexes s'il y a lieu
II. TITRE
Le titre doit résumer l'article mais être le plus court possible. Les noirs
d'espèces doivent être suivis de l'0rdre et de la famille. Préciser, s' il y a lieu,
la zone géographique.
Exemplel : Nouvelles données sur la répartition d'Eupr0ctus asper (Urodela,
Salamandridae) dans les Pyrénées
Exemple 2 : Sur la présence du Spelerpes brun, Hydromzmtes italicus (Urodela,
Plethodontidae) dans les Alpes—Maritimes (France)
III. NOM DE L’AUTEUR
Le nomde l'auteur en majuscules (bien noter les accents éventuellement)
est précédé du prénom en entier et en minuscules, en milieu de page et en-dessus
du mot "par". L'adresse complète sera indiquée sousle nomde l'auteur.
IV. RESUME et MOTS-CLES
A. Les manuscrits de plus de 5 pages dactylographiées sont précédés d’un
résumé dont la longueur ne doit pas excéder 5 à 10 lignes. Le résumé doit
signaler les éléments nouveaux et les conclusions. Il est suivi de la liste des
mots-clés (6 au maximum).
Ce résumé en français est suivi d'un réstuné en anglais (surrunary) avec le
titre enanglais et la liste des m0ts«clés en anglais (key-words). Le comité de
rédaction accepte éventuellement de traduire les résumés en anglais. L’auteur
doit alors prévoir unespace libre pour l'insérer dans le manuscrit.
B. Les auteurs sont dispensés de rédiger des résumés lorsqu’il s’agit de
courtes notes d’inf0rmati0ns surles techniques et conseils d'élevage, du courrier
des lecteurs, de chroniques bibliographiques (analyse d'0uvrage et résumé de
thèse), dela tribune libre, des activités de la société.
39

V. TEXTE
A. Il est recommandé aux auteurs de s'abstenir de prendre trop
d’initiatives d’ordre typographique. Le texte, les titres de paragraphes et les
patronymes d'auteurs cités doivent être dactylographiés en minuscules, les
titres de chapitres en majuscules. Les mots en latin seront soit soulignés soit mis
en italiques .
Pour mémoire, rappelons que les noms de genre et de taxons de rang
supérieur commencent par une majuscule, les noms d'espèces ou de sous-espèces
par une minuscule.
Exemple 3 :Var¢mus griseus griseus (Varanidae).
B. Subdivisions dutexte
Les différentes parties ou paragraphes, s'ils n'ont pas de titre, sont
séparés par unespace blanc. En ce qui oonoeme la hiérarchie dans la division
de l’article en sous-unités, les titres de chapitre sont mis en milieu de page ;
les titres de paragraphes ousous—paragraphes sont placés en début de ligne en
adoptant la nomenclature dégressive suivante : I. ; A. ; 1. ;a.
C. Notes de bas de page
Elles doivent être exceptiomielles. Elles ne sont que des explications
indispensables ne pouvant rentrer directement dans l'exp0sé. Elles sont
disposées au bas de la page correspondante, numérotées et séparées du texte
par unespace suffisant et mme ligne continue. Le numéro de renvoi à une note se
met entre parenthèses dans le texte, le même numéro précédant la note en bas
de page. Une référence bibliographique ne peut faire l'objet d'une note de bas
de page.
D. Renvois
Pourrenvoyerà untravail figurant dans la liste bibliographique, il faut
citer entre parenthèses et dans cet ordre: nom de l'auteur, date de publication,
éventuellement lettre minuscule a, b  permettant de distinguer les ouvrages
publiés une même année.
Exemple 4: (Saint Girons 1975a)
Exemple 5: d'après Saint Girons (1956a)
Exemple 6: (Gabe 8: Saint Girons 1959)
Exemple 7: (Saint Girons et al 1990) ou(Saint Girons et coll. 1990)
Les renvois aux figures et aux tableaux sont mis entre parenthèses dans
le texte.
E. Illustrations
L'auteur doit tenir compte du format du texte dans la revue
(12,5x19,5cm) : aussi les figures seront données soit au format définitif soit au
format supérieur dans la limite d'une réduction de moitié.
Les dessins au trait (graphiques, schémas) seront présentés sur papier
calque ou sur bristol blanc et dessinés à l'encre de Chine, ou résulter d'une
impression de qualité par ordinateur. L'auteur doit s'assurer que les symboles
ouchiffres sont assez grands pour rester lisibles après réduction.
40

Les cartes doivent être encadrées d'un filet fin et comporter
éventuellement les coordonnées géographiques, l'orientation et l’échelle
matérialisée par un segment sur lequel est indiquée la longueur réelle
correspondante.
Le nombre de photographies doit être limité au strict   Pour
être publiée, chaque photographie doit constituer une innovation ou posséder
unréel intérêt documentaire. Les auteurs sont priés d’envoyer de préférence des
diapositives, ou, le cas échéant, des tirages sur papier en noir et blanc, bien
contrastés et sans rayures.
Les figures (dessins, cartes, photographies) doivent être numérotées en
chiffres arabes) (Figure l : ...) et l'appel des figures dans le texte se fait ainsi
(fig. 1).
L'auteur doit indiquer au crayon dans la marge l'endroit où il souhaite
voir apparaître chaque figure.
F. Tableaux
Les tableaux sont présentés dactylographiés sur une feuille à part. Le
titre sera placé au—dessus et les notes explicatives en-dessous. Les traits de
séparation des colonnes sont continus. ll est indispensable que les auteurs
exercent imcontrôle rigoureux des données présentées dans le tableaux, car les
corrections à y apporter sont très délicates.
Les tableaux sont numérotés en chiffres romains (Tableau l : ...) et
l'appel des tableaux dans le texte s'effectue ainsi (tab. I).
L’auteur doit indiquer au crayon dans la marge l'endroit où il souhaite
voir apparaître chaque tableau.
Les tableaux qui font double emploi avec le texte sont à éviter.
G. Légendes des figures
Titres et légendes des figures sont présentés regroupés sur une feuille
séparée.
H. Remerciements
Les remerciements, aussi brefs que possible, se placent à la fin du texte
avant les références bibliographiques.
I. Protection des espèces
Les publications scientifiques concernant des espèces protégées doivent
comporter l'indication des références de l’autorisation de prélèvement (pour la
France, oules pays qui auraient une réglementation du même ordre).
VL REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Tous les travaux signalés dans le texte, et eux seulement, doivent être
cités à la fin du texte sous le titre ”Références bibliographiques" placé en
milieu de page. Le classement des références se fait par ordre alphabétique
des nomsdes auteurs.
41

- La référence à des livres ou des ouvrages non périodiques doit
comporter dans cet ordre les éléments suivants : nom de l'auteur en minuscules
suivi de l'initiale en majuscule suivie d’un point, année de publication, titre,
éditeur, lieu de publication, nombre de pages. Pour chaque référence, la
ponctuation doit être suivie suivant les exemples ci-dessous :
Matz G. & Vanderhaege M. 1979 - Guide du terrarium. Delachaux 8: Niestlé,
Neuchâtel. 349 p.
Hoffstetter R. 6: Gasc ].-P. 1969 — Vertebrae and ribs of modem Reptiles. ln :
Biology of the Reptilia. Gans C., Bellairs A. & Parsons T. (eds). Vol. 1
(Morphology A), pp. 201-230. Academic Press, Londres. 373 p.
Massary ].—C. (de) 1999 — Hagedissen en bosversnippering in Frans-Guyana.
Lizcerta, 57(3) : 97-104.
- La référence à im article dans une publication périodique, ou en série,
comporte dans cet ordre : nom de l'auteur en minuscule, initiale de l’auteur en
majuscule suivie d'un point, année de publication, titre de l'articIe, titre de la
publication abrégé selon les usages internationaux, numéro de volume,
première et dernière pages. Ponctuation selon les exemples ci-dessous :
Bons ]., Cheylan M. & Guillaume C.P. 1984 - Les Reptiles méditerranéens.
Bui'!. Soc. Herp. Fr., 29:7-17.
VII - CORRECIIONS
Les corrections sont faites sous la responsabilité des auteurs. Une seule
épreuve leur est envoyée après la composition, dans le but de permettre une
vérification de la conformité du texte proposé mais non d'y apporter des
modifications par rapport au manuscrit original. L’épreuve corrigée devra être
retournée dans undélai de 8 jours. Passé ce délai, Ie texte est corrigé d'office
parla rédaction.
VIII- TIRES A PART
Les tirés à part (payants) ne seront fournis qu'à la demande des auteurs,
demande à faire lors du renvoi des épreuves corrigées, et seront facturés par le
service d'imprimerie.
IX - RESPONSABILITE
Les articles sont publiés sousla responsabilité entiere et personnelle des
auteurs. La réutilisation de dociunents déjà publiés suppose, aux termes de la
loi du 11 mars 1957, l'accord de l'éditeur de la publication concernée. Cet
accord sera demandé par le signataire de l’articIe.
La réédition d'un article paru dans le bulletin S.H.F ne peut se faire
qu'avec l'accord dela S.H.F.
42

NOUVEAU MODELE DE PRESENTATION DES MAN USCRITS (1999)
Bull. Soc. Herp. Fr. (1999) .. J .—
Titre de la communication
(en minuscules, centré, gras, police 14)
par
jean DUP©NT0> et Pierre DURANDU)
(prénoms en minuscules, noms en capitales, centré, police 10)
(1) adresse 19* auteur (eiiiur1rqra>s,p¤1ire10)
(2) adresse Zemeauteur (en italiques, police 10)
Résumé - €1'1fl'al’\çalS (en minuscules, police 9)
Mots Clés Zen français (en minuscules, police 9)
Summarâ - titre et résumé en anglais (en minuscules, police 9)
Key-wor s zen anglais (en minuscules, police 9)
I. INTRODUCTION
II. METHODE
III. RESULTATS
(en capitales, gras, centré, police 10)
A. Cas de Amphibiens
1. Répartition des observations
a. Données descriptives
(en minuscules, à gauche, gras, police 10, retrait de 0,5 cm en début de chaque sousparagraphe)
* Dactylographier le texte en double interligne (police 10)
" Texte avec une typographie homogène.
* Pas de mots en lettres capitales dans le texte.
* Cllâl'l0l’\ d€S BUÈQUFS Cl&l`lS le texte Z (Hoffstetter 61 Gasc 1969, Bons et al.1984, ...)
" Seuls les noms latins seront  ouen italiques.
* Renvois des figures et tableaux: (rag. 2); (tab. U). Signaler leur lieu d'insertion.
IV. DISCUSSION (CONCLUSION)
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(en minuscules, police 9, gglgles noms latins et les titres des revues cri italiques,
espace entre chaque référence)
Bons j., Chtïlan M. & Guillaume C. P. 1984 — Les reptiles méditerranéens. Bull. Soc. Herp.
Fr., 29 :7-1 .
Hoffstetter R. & Gasc ]. —P, 1969 - Vertebrae and Ribs of modern Reptiles. In :Biologg 0 
the Reptilians. Crans. C., Bellairs 8: Parson T. (eds). Vol. 1 (Morpho ogy A), pp. 201- 30
Academic Press, Londres. 373 p.
" Légendes des tableaux, figures et titre en anglais s 
Tableau H: Nombremoyen d’animaux.(police 9) et dans le texte --> (tab. II) (police 10)
Fi ure 2 :Courbe d'évolution de ..( oIice 9) et dans le texte --> (fi  . 2) ( olice 10)
43

Modèle de présentation des
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1/ Cas d‘un article dans unerevue périodique
Bons j., Chiâylan M. & Guillaume CP. 1984 - Les Reptiles méditerranéens. Bull. Soc. Herp.
FV., 29 : 7-] .
Vilter V. 1956b - Rôle de la photosensibilité dans l'accouchement écologique chez le
Nectophrynoides occidentolis, crapaud vivipare des Monts Nimba (Haute-Guinée). C.R.
Soc. Biol., 150 : 1917-1919, 2 Eg.
2/ Cas d‘un ouvrage
Matz G. & Vanderghe M. 1978 - Guide du terrarium. Delachaux G: Niestlé, Neuchâtel.
349 p.
Rollinat R. 1934 — La vie des Reptiles de la France centrale. Delagrave, Paris. 343 p.
Rollinat R. 1980 - La vie des Re tites de la France centrale (réimpression). Société
Herpétologique de France, Paris. 34g p.
RomerA.S. 1966 - Vertebrate paleontology. 3rd ed. University of Chicago Press. 468 p.
3/ Cas d'un article dans unouvrage collectif
Hotfstetter R. 6: Gasc j.-P. 1969. Vertebrae and Rlbs of modem Reptiles. ln : Biology of the
reptilia. Gans C., Bellairs A. dz Parson T. (éds). Vol. 1 (Morphology A), pp. 01-230.
Academic Press, Londres. 373 p.
Lambert M.R.K. 1984 — Am;-phibians and Reptiles. ln : Sahara Desert. Cloudsley—
Thompson,].L. (éd,). pp. 205-2 5. Pergamon Press, Oxford. 348 p.
Matthey R. 1970 - Les dimmosomes des Reptiles. lr: : Traité de Zoologie. Reptiles. Grassé
` P.P. (éd.). Tome 14 (3), pp. 829-858. Masson & Cie, Paris. 1428 p.
4/ Cas particuliers
Anonyme 1978 - Atlas préliminaire des Reptiles et Amphibiens de France. Castanet J. &
Guyétant R. (éds). Société Herpétologique de France, Pans. 137 p.
Anonyme 1989 - Atlas de répartition des Amphibiens et Reptiles de France. Castanet ]. 8:
Guyétant R. (éds). Société Herpétologique de rance, Paris. 91 p.
Alcher M. 1989 - Eu roctus monlmiuâ. ln :Atlas de répartition des Amphibiens et Relptiles
de France. Castanet/î& Guyétant R. (éds). p. 37. Soci té Herpétologique de France, aris.
191 p.
Massary ].-C. (de) 1999 - Hagedissen en bosversnippering in Frans-Guyana. Lacerta,
57(3) : 97-104.
ENVOYER LE TEXTE sur DISQUETTE (seulement aprê 
remarques des référés) , en format WORD sous Mac QJLKIE)
  ¤V€€'Z.üIRg§.S SW Pîpieï-
Le bulletin est composé actuellement en word sous Mac (police Palatiiio)
44