Bulletin SHF XXXX 24
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_BI.!LLETII\I DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
BULLETIN DE LIAISON
4e trimestre 1982. n°24
EDITORIAL ...................................... 5
ELEVAGE.
. Une technique simple pour Vélevage du grillon.
D. DFIUCKER ..........,.................... 7
. Filtre à decantation pour terrerium à tortues.
J. CARLUS ......................,.....,..., 1 0
. Elevage et reproduction de Pleurodeles Wait}!.
NI. DUMONT ............................... 17
. Reproduction de Boaedon ilineaïum. B. FERTARD ,.,... 22
HYBRIDATION.
. Le python "remol". S. DUBOIS .................. 31
eÉPAm·rr|oiv.
. Les Amphibiens et les Reptiles du parc national de Peneda—
gerês [Portugal}. M.l-î. CAETANO .................. 33
. Notes sur Trfturus alpesîrrls epuenus lBonepartel de
France ; J. RAFFAELLI ...........,............. 45
. Nouvelles observations herpetologiques au Maroc ;
CL.P. GUILLAUME et J. BONS .................... 47
PROTECTION.
Il faut assainir le commerce des tortues de Floride.
Nl. DUMONT ........................,...... 54
PATHOLOGIE.
. Un cas de carcinome épidermoïde chez Epfcrates cenchria
cenchrfa. D. LESPILETTE ...........,........... 57
. Exerese d'un priapisme chez une femelle Testudo her-
mennf. D. LESPILETTE .................,....... 59

ECO—ETHOLOGIE.
. A propos des serpents mangeurs de fruits.
AB. VAN WOEHKOM ........,................ 60
. Notes sur un important rassemblement de Caretta carerta
au large de la côte oranaise. A. LANTEFII ............. 63
BIBLIOGRAPHIE
. L'l·Ierpétofaune du Nord—est de la montagne noire.
F. LIVET .................... , ,,., . ..,..... 86
. Contribution à l'étude des grandes tortues terrestres.
J. BANOUY ................ , ............... 69
VIE DE LA SOCIÉTÉ.
. Compte-rendu de la réunion du 27-06-82 consacrée a
Venquete repartition. ..................,.,.... 70
. Compte—rendu de rassemblée générale du 1 1 sept, 1982,
à C|ermont—Ferrand ..............,,........... 72
. Happort moral de notre société pour 1981 ......,.... 75
. Bilan financier de notre société pour 1 981 ........... 77
. Liste des nouveaux membres .................... 79
. Compte—rendu du congres herpetologique de Raleigh (USA}
août 1982. .................,..,...,....... 79
. Colloque electrophorèse et taxonomie .............. 81
. A propos des comptes-rendu de morsures par serpents
venimeux ..,...................,.........., 82
. Nouvelles administratives ...................,.. 82
. Societe Herpétologique de France ................, 86
. Carnet de naissances ......................,.. 88
. Annonces ....,...............,,.....,.... BB

E D I TO R IA L
il est plus prudent que ie Président vous présente ses meilleurs
voeux pour l 'année L983 dans ce bulletin plutôt que dans le prochain, ils
vous seront transmis ainsi plus sûrement aux alentours du premier jan—
vier.
Bonne et heureuse année à vous tous, qui vous intéressez à divers
titres aux Amphibiens et aux Reptiles, à vous qui membres cle la S. H. F.
ou non, collaborez activement à l’enquête nationale de répartition des
Amphibiens et Reptiles de France, que nous a demandée le Ministère de
l’Environnement et qui est gérée par le Secrétariat Faune-Flore du
Museum. So vez remerciés pour cette contribution à Vinventarre de notre
patrimoine.
J 'espère qu 'en îl.983 la Société l-lerpétologique de France répondra
encore mieux à vos souhaits sur le plan herpétologique. Elle est, soyez en
certains, un des rares lieux de rencontre ou dialcguent pour mieux se
connaitre et s 'estimer ies passionnés d’Amphr]br`ens et de Reptiles, qu'iis
soient scientifiques, amateurs et professionnels, protecteurs de ia
Nature, terrariophiles, enquêteurs de terrain. Mettre en commun nos
diverses sensibilités pour faire progresser l’Herpétologie et la Protection
des Amphibiens et Reptiles, c'est le but de ia S.H.F., qui} rappelons-le,
regroupe aussi bien les batracologues que ies connaisseurs de Reptiles
car l’Herpétologie est essaie dans le monde entier comme la science des
Reptiles et des Amphibiens.
Malgré les péripéties qui ont affecté Vorganisation de ia partie
Amphibiens de l 'enquête de répartition, l 'année 1982 a été fructueuse et
dynamique. J.P. Gasc, J. Castanet et Fi`. Gu;/etant ont réorganise
l’enquete de répartition et ont mrs en place des structures régionales. Le
deuxieme tirage du "reprint" du Rollinat a été effectué et payé, les livres
sont arrivés et les souscripteurs ont recu ou recevront incessamment leur
exemplaire. Nous remercions vivement K. Adler, A de Ricqlès et J.
Castanet pour avoir mené cette nouvelle entreprise _,iusqu'à son terme. Le
troisième stage d'l·lerpétologie s’est déroulé dans une excellente
ambiance à Bonnevaux 20 participants ,· organisateur .· Guyétant ,·
autres enseignants : Naulleau, Baron et Lescure}.
5

Vous nous exouserez, ie Vespère, du iéger retard dans ia parution du
Buiietrrr. mais nous devons nous soumettre aux servitudes prioritaires de
iîimprimerie de i’Université de Besançon. Nous ie faisons bien volontiers
en raison des avantages que nous y trouvons. La quaiité de Fimpression
s'est améiiorée et ie nombre de pages a augmenté. Nous adressons tous
nos remerciements à M. ie Directeur de Vimpnrnerie de ,·"Université de
Besançon pour son aide ainsi qu ’au personnei de Fimpnîrnerie, à Fi.
Guyétant et à ses coiiaborateurs, au comité de rédaction pour tout ieur
dévouement. C’est grâce à eux que vous pouvez lire ie Buiietrln, qui
o"apres ies échos reçus de toutes parts, vous piait de pius en pius.
1983 s'annonce sous d'exoeiientes auspices. La commission de ter-
rariopbiiie a été iancée, ie 20 novembre. iors d’une réunion de ia section
parisienne, par notre secrétaire honoraire, C. ilriatz. Ses propositions
seront insérées dans ie prochain buiietrn, vous iui enverrez aiors vos sug-
gestions.
Notre réunion ennueiie se dérouiera, du fer au 3 fuiiiet, à il/iontpeiiier
et aura comme théme principe! "ia répartition des Amphibiens et Fieptiies
de France", le stage d'Herpétoiogie iui succédera dans la même viiie.
Le Conseii o"Administra tion fera tout son possibie pour que ies acti-
vités de ia S. H. F., de four en jour pius nombreuses et diversitîées,
.s'aCCompii.ssent dans ies meiiieures conditions et vous donnent entiére-
ment satisfaction.
Le Président .‘ Jean LES C URE
N.B. Les pages des numéros du Bulletin ont augmenté, les factures de
Vimprimerie et les tarifs postaux aussi. Pour faciliter le travail de
tous et recevoir les bulletin de 1983, nous vous demandons de
regler votre cotisation dès le début de l'année. Envoyez—Ià directe-
ment au secrétaire, qui transmettra au Trésorier.
6

Bull, Soc. Herp. Fr., 1982, N°23
L'ELEVAGE DU GRILLON.
par
Benjamin DHUCKEH
Cette technique convient pour Vélevage des deux espèces habituel-
lement employées : Achete domestica et Gryllus bfmacularus. Elle pré-
sente Vavantage d’étre rentable, tout en nécessitant peu de moyens.
LE TERRARIUM
C'est une boite en polystyrène expansé de 48 x 35 x 33 cm, munie
de son couvercle, du type employé pour le transport par avion des pois-
sons tropicaux ; on peut s'en procurer chez certains marchands de pois-
sons d'aquarium lll. Il est indispensable de recouvrir entièrement l'inté-
rieur dela boîte avec une feuille plastique auto-adhésive l2l. Cette opéra-
tion est assez fastidieuse car il faut d'abord recouvrir les parois verticales
d'un seul tenant, le fond étant revêtu ensuite. Le revêtement plastique
empêche les grillons d'escalader les parois, et surtout de ronger celles-ci.
Le couvercle. seul accés à Vintérieur, doit être équipé pour Vobservation
et l'aération ; il recevra de surcroît une ampoule électrique assurant le
chauffage et Véclairage. Les bords de ce couvercle sont renforcés, déli~
mitant un espace intérieur où le polystyrène est moins épais. Sur la moi-
tié environ de cet espace intérieur, faire une découpe rectangulaire où
l'on collera une vitre lmastic siliconesl. Puis, faire une autre découpe sur
la moitié de |'espace restant, qui recevra une toile metallique très fine col-
lée de la même façon. Il est préférable de renforcer les deux bords des
découpes avec de la bande adhésive plastifiée de 5 cm de large, avant
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Terrarium pour Vélevege des grrïfons.
L Couvercle du Ierrariurn ; A .· ampoufe de 25 W; G : grrïfage de garde-
manger ; V .· virre.
H. Terrarfurn (vu en transparence}. C .· écorce de chéne—.'.Fége ; H .· herbe
coupée ou mousse ; M : rnangeofre ; S .· substrat (tourbe + sable En +
terreau}.
8

d'y adapter la vitre et le grillage. Une ampoule de 25 W sera montée sur
le quart inutilisé de la surface du couvercle. Il faut à cet effet se procurer
un support de douille vendu par les électriciens [Sl spécialement pour
fabriquer des lampes de chevet avec des bouteilles. L'espace réservé au
"bouchon" sur la tige métallique où passe le fil sera occupé par |'épais—
seur du polystyrène. Veiller à ce que l’ampoule soit distante de 2 ou 3 cm
des parois lorsque le couvercle est en place. L'éclaîrage sera fourni 1 2 h
parjour, maintenant une t° diurne de 30°C et une t° nocturne de 20°C
au moins lle polystyrène étant un très bon isolant, la déperdition sera fai-
blel.
AMÉNAGEMENT nwrêmsun
Le substrat est un mélange de terreau, de tourbe et de sable fin ou
tamisé, en proportions égales, sur une épaisseur de 4 ou 5 cm. Disposer
ensuite sur un bon tiers de la surface un tas d'herbe coupée ou de
mousse lpolytricl, s'é|evant jusqu'à it} cm du bord supérieur dela boîte.
Sur la surface restante, empiler de nombreux morceaux d'écorces
déchêne-liège, sur une même hauteur, en laissant libre un espace longitu-
dinal de 'IO cm de large où I'on déposera la nourriture ; Le substrat et
|’herbe, constituant le support des pontes, seront régulièrement asper-
gés d’eau tiède. Le couvercle doit étre placé de facon que la vitre se
trouve au-dessus du tas d'hrbe ou de mousse.
NOUFIFIITURE ET ENTRETIEN
Dans un petit récipient qui protègera les aliments de l'huI'nidité du
sol, disposer du son, des flocons d'avoine, et surtout de la nourriture
déshydratée pour animaux de laboratoire [très appréciée}. Placer à côté,
à même le sol, des quartiers d’orange, de pomme et des feuilles de
salade, le tout devant être rincé abondamment pour éliminer les insectici-
des. Places dans ces conditions, les grillons prolifèrent rapidement sans
qu'on soit obligés de séparer les jeunes des adultes. En cas de surpeup|e—
ment, délester Vélevage sur d’autres installations identiques. Cela sera
également nécessaire |orsqu’il faudra nettoyer le terrarium et changer le
substrat lune ou deux fois par an}.
D. DRLICKER
l`lI par ex : \f|LMORIN—ANDRlEUX, quai de la Nlégisserie PARIS ‘ler, prix : 10 F environ
I2! vsmiun adhésif l1,8O mi
l3l marque LEGRAND.
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Bull. So:. Herp. Fr., N°23
par
Jean CARLUS
Si dans la nature, Veau des ruisseaux est trouble, elle n’en reste pas
moins saine. Les tortues qui nagent, mangent, dans cette eau, vivent en
fait dans un milieu boueux, mais non pollué. Or, dans nos bacs, où elles
grouillent en trop grand nombre, elles survivent bien souvent dans un
bain de déchets de toute origine, répugnant tant à l'oeil qu'à Vodeur.
Vous savez, tout comme moi, qu'il n’est pas facile de conserver ces ani-
maux dans de bonnes conditions d'hygiène, et pourtant, ne serait ce pas
là l’une des ciefs de la reussite l Changer |'au chaque jour n'est pas ren-
table, et les filtres couramment commerciaîisés sont peu efficaces, car
vite encrassés.
Un bon test consiste à tenir en vie des poissons dans ce bac. Dans
une eau saturée en nitrates, iis nagent à la surface, respirent fort, et, vite
affaiblis, servent de bons repas. Je réussis maintenant, depuis deux ans,
à élever tortues et cichlidés ensembles. Ces derniers, bien que peu à
Vaise, restent suffisamment vifs pour ne pas se laisser gober comme des
mouches par les collocataires toujours affamés. Quant à Veau dans
laquelée vit tout ce petit monde, si elle demeure la plus potable possible,
elle reste également claire et inodore. Les débris de toute sorte, qui flot-
tent, se dirigent vers le fiître, sans avoir le temps de troubler Veau.
Je me suis inspiré des techniques aquariophiles que j’spp|ique depuis
trois ans à mes aquariums à cichlides. Elles se décomposent en deux prin-
cipes. En premier iieu par un changement réguiier et constant d'une par-
tie de |'eau, puis un filtrage mécanique par cuve à décantation.
L CHANGEMENT D'EAU PAR CIRCUIT OUVERT
En aquariophilie, Vun des secrets de la bonne tenue des poissons
consiste à siphoner de Veau le plus souvent et régulièrement possible.
Afin ¤Véviter de brusques différences de temperature, de qualité chimi-
10

que de |’eau qui provoquent le stress chez les poissons, on peut, par un
simple tuyau de plastique transparent de 5 mm de diametre, amener de
|'eau neuve à un débit régulier, réglé par robinet à boisséau sphérique. Lin
goutte à goutte d'à peu près un litre pour trois heures, convient à appor-
ter de façon satisfaisante trente pour cent d'eau neuve par semaine dans
un bac de 100 litres. Bien sûr cet excès d'eau amené doit ressortir dans
le même rapport et en même temps. Un trop plein opposé à l‘entrée du
goutte à goutte s'impose. Trois cas se présentent pour la fabrication de
cette surverse :
1 °l Vaquarium n’est pas encore construit. il vous est facile de faire
percer l'une des vitres d'un trou à son niveau supérieur [Fig. ll.
2°l |'aquariurn est construit mais pas encore en place. ll vous est
alors possible de faire tomber i'un des angles supérieurs et d'y substituer
par |’intérieur un triangle de dimensions supérieures et préalabiement
percé (Fig. 2}.
3°l |'aquarium est déià en place et vous voudriez bien éviter de le
démonter. Le bricolage d'un S en tube PVC électrique ou en verre peut
faire office de siphon non désamorçable permettant l’évacuation de Veau
suivant un niveau déterminé lFig. 3l.
Dans les deux premiers cas, le raccordement se fait au moyen d’embouts
filetés PVC mâle et femelle serrés dans ces trous avec un joint de caout-
chouc à |'intérieur du bac (Fig. 4l.
L‘évacuation vers |'égout ne recevant qu'un débit très faible lpuis-
que correspondant au goutte à goutte}, peut être construite en tuyau cui-
vre ou plastique souple de 10 à 15 mm de diamètre.
II. CUVE A DÉCANTATION
Ou'eIle soit incorporée ou iuxtaposée au terrarium, son principe en
est le même lFig. 5l.
Il s'agit d’amener, par siphon (Al. ou par entrée libre lBl dans le bac, l'eau
sale dans la partie décantation du filtre ; afin que les plus gros déchets
tombent au fond avant de passer au travers de plusieurs grilles à mailles
décroissantes. Chacune retiendra les matières en suspension de gabarit
de plus en plus fins. Ces tamis sont réalisés en bois recouvert de résine
polyester sur lesquels sont tendus successivement de la moustiquaire
plastique lCl, puis du tulle à mailles plus fines (Di, et le dernier de deux
tuiles (El l'un contre |’autre diminuant ainsi de moitié la section des orifi-
ces. L'eau, ainsi, préfiltrée, peut alors être réellement filtrée en se diri-
geant soit par la surverse lFl. soit par |'entrée lGl vers la seconde partie
de décantation lHl ; avant de traverser la dernière étape de ce labyrin-
the : la masse filtrante ill. Celle ci est réalisée au moyen d’une mousse
polyuréthane de 3 cm d’èpaisseur.
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Fig. 7-4. Changement d'eau par circuit ouvert. (voir expiication dans ie
texte}
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  mâles 1'Eîn sur l_autm_ ?' cadre en bois recouvert de résme
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4- 20 —·|— —·—-——- 1a¤ ·l
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® Bac à mrtmies
® Pierres et ruczhes
® Te-rrain sec
Fry. 5. Bac à tortues vu de dessus avec zîrïrre incorporé
L’eau, propre cette fois, peut être rejetée vers le bac au moyen de la
pompe immergée (JI. (Fig. 6l
Ce procédé me permet de garder 500 litres d'eau limpide pendant
15 jours sans aucun travail. Deux fois par mois, il me suffit de sortir cha-
que tamis, les rincer au jet d'eau, les brosser, changer le mousse et
siphoner les déchets du fond ; soit à peine une petite heure de labeur pas
trop pénible. On peut diminuer la fréquence de ces nettoyages en aug-
mentent la surface des grilles, bien sûr.
13

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Fxg. 6. Fffrre à décantatrbn pour terrarium,
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Hg. 7. Batïerfe de repr¤ducr:'0n avec film.- à décantation juxtaposé.
15

Suivant |’idée de Nl. ADAM Lucien, il est possible d'app|iquer ces
systèmes à la construction d’une batterie de reproduction, ou de plu-
sieurs bacs d’iso|ement consécutifs, et fiitrés par cuve à décantation
commune.
Le principe de filtration en est le même : |’eau, après decantation passe
au travers des 3 tamis, puis par la surverse IA}, traverse la mousse fil-
trante, pour finir reietée parla pompe dans le bac le plus éloigne. (Fig. 7}
Les cloisons entre cheque cuve ne touchent pas le fond ; eau sale et
déchets glissent ainsi du bac 1 au 2, et du 2 au 3 par les fentes lBl entre
le sol et cheque séparation. Il en est ensuite de même pour le passage de
3 vers le decentation.
Le goutte à goutte, lui, quant à son apport d'eau neuve, ne diffère pas.
L’a|imentation s'effectuant toujours dans la partie la plus propre du
système, c’est à dire apres la dernière masse filtrante.
Seul le trop plein change. Chaque isoloir, 1, 2 et 3 déborde respective-
ment par les surverses langles bîseautésl C, D et E dans les pondoirs 4, 5
et 6. C’est une manière d’humldifier le substrat de ponte sans le noyer.
L’eau s’ecou|e en effet par les trois surverses et ne remplit ces trois com-
partiments que iusqu’aux niveaux F, G et H par lequel. elle est evacuée
en dernier lieu.
Uensemble de cette réalisation, où les découpes abondent, se con—
çoit très bien en bois recouvert de résine ; et, afin de mieux Profiter du
spectacle, seule la face frontale, en verre collé permet la visibilité sur les
trois bassins et le filtre pour un bon siphonage.
Perdre un peu de temps pour toutes ces petites astuces de bricolage
nous rend la passion bien plus agréable, et la vie de nos protégées bien
plus douce, car se dire herpetologiste ne signifie pas "co||ectionneur"
d'animaux...
J. CARLUS
3 rue du Docteur Fontan
SA|l\lT—FiOCH 83000 TOULON.
1 6

Bull. Soc. Hero. Fr., 1982, N°23
(Observations sur un cycle complet de 1 an)
par
Michel DUMONT
Les pleurocléles de WALTL sont des salamandridés au corps massif
pouvant atteindre pres de 30 cm de longueur, répartis dans |’0uest et le
Sud de la péninsule ibérique et dans I'Ouest du Maroc, ils sont fréquem-
ment importés pour être utilisés dans les laboratoires, en particulier
d'embryologie et de génétique. Il est navrant de constater que ces ani-
maux robustes et peu exigeants sont malgré cela installés de facon pré-
caire dans un certain nombre de cas. Une cuvette en plastique blanc, de
|'eau courante chlorée et une ration de viande chichement distribuée peut
représenter le seul effort consenti à leur bien étre.
Concernant la recherche scientifique, il est indispensable que les
laboratoires qui utilisent ces animaux, let pas seulement ceux-làl leur
reconnaissent un autre statut que celui de matériel. Les directeurs sont
responsables de |’entretien des animaleries.
Dans la région parisienne, en 1980-1981, la majorité des pleurodè-
les de laboratoires, plus ou moins issus de la même souche ne se repro-
duisaient plus, ou mal. Nous avons voulu tenter Vexpérience de Ieur ins-
tallation et de leur reproduction par la méthode naturelle, rejetant toute
idée d’intervention de traitement chimique, en particulier hormonal.
Il faut noter que prétextant ce manque de reproduction dû à un
entretien déplorable, certains chercheurs n'hésitent pas à faire importer
chaque année, plusieurs milliers d’individus prélevés dans la Nature, ne
serait-ce que pour des dissections... Ceci n'est plus admissible I Pleure-
deles pofretf, mis à trop forte contribution figure déjà à I'annexe III de la
Convention de WASHINGTON pour la TUNISIE.
Les animaux :
Deux mâles et deux femelles m’ont été remis le 15 Octobre 1980.
Les mâles se reconnaissent à leur aspect plus mince. moins "bou-
diné" que les femelles et au bord aminci et souple de leur queue. En
période de reproduction, on observe la présence de callosités aux
"bras".
1 7

Mâle N°1 Mâle l\|°2
Longueur museau cloaque 70 mm 70 mm
Longueur totale 1 75 mm 180 mm
Poids 25 grs 1 5 grs
Femelle N ° 1 Femelle |\|°2
Longueur museau cloaque 85 mm 85 mm
Longueur totale 'l90 mm 180 mm
Poids 35 grs 35 grs
L'origine n'a pas pu être précisée; les mâles étaient en attente
depuis plusieurs années. On cite le cas d'un individu ayant vécu 19 ans,
après avoir changé de sexe 2 fois. Une fois après intervention humaine,
l’autre... de sa propre initiative.
Le seul animal que nous ayons pu choisir etait un male à sécrétions
cutanées abondantes, et présentant des "pelotes nuptia|es" aux "bras"
bien formées. Le second mâle, isole dans de bonnes conditions de lumie-
res et de températures a développé ces callosités en quatre jours.
Conditions d'éIavage
— Dimensions des bacs contenant les deux couples : 50 cm x
50 cm, hauteur de |'eau 25 cm.
— Eclairage par deux tubes fluorescents de 20 watts, 10 heures par
iour.
— Volume d'eau : 40 litres environ maintenus a 20°C. Cette eau
comportait moitié d'eau de pluie, moitié d'eau de ville vieillie plusieurs
jours. Un bon système cfaération et de filtration classique complètait le
renouvellement de la moitie du volume deux fois par semaine.
— le sol était constitué de pierres plates pour faciliter le dépôt cle
spermatophores, et d'une faible couche de sable de rivière.
Des briques creuses affleurant la surface et des plantes aquatiques
complètaient le décor. Il est à remarquer que, en deux ans, les animaux
n’ont jamais été vus hors de |’eau comme certains tritons indigènes le
font couramment. Ceci est peut être dû au fait que le mode de vie impose
par la captivité, les empêche de quitter i'63U après la métamorphose. En
tout état de cause, il semble bien qu'i|s ne deviennent terrestres que con-
1 S

traints par les circonstances. Deux mâles instaliés en paludarium ont
totalement refusé de s’alimenter et ne circulaient pas. J’ai dû les replacer
dans leur aquarium au bout d‘une semaine.
Nourriture
Lombrics, vers de vase, viande de boeuf, poisson, le tout généreuse-
ment distribué. A plusieurs reprises, une femelle a absorbé des planorbes
et s'en est trouvée visiblement très embarrassée. On pouvait sentir le
mollusque à travers le batracien qui, malgré tout, finissait par digérer. Les
grosses planorbes ont été retirées, les petits pouvant étre ingérés sans
dommage.
Reproduction
Le premier accouplement a eu lieu le 1 5 Octobre, 2 heures et
dernieapres que les animaux aient été mis en présence. C'est Vintensité
lumineuse qui déclenche la capture de la femelle par le mâle.
Ce dernier passe dessous elle, lui bloque les membres antérieurs
avec les siens, et la promène ainsi sur son dos durant tout le temps de la
période qui peut durer 3 à 4 jours. Nous r1'avons pas assisté au dépôt ou
à la prise de spermatophore. Sl l'on éteint la lumière l'amplexus cesse
généralement, mais pas toujours.
La première ponte a eu lieu le 21 Octobre, soit 6 jours après la réu-
nion des animaux et les premiers accouplements.
Un mâle isolé ayant été remis avec les femelles, a provoqué une nou-
velle ponte le 25. Elle peut se produire dans Vobscurité lex : le 27f10 à
partir de 19 heures par 23°Cl.
La quantité d'oeufs produits par la premiere période de ponte peut
être estimée à 500 environ, collés sur les plantes, principalement, "Val-
lisneria torta" - Elodea - Nlyriophvllum". D’autres ont été fixés sur les bri-
ques et même sur le filtre.
Elevage des larves
40 larves ont été récupérées à la pipette et placées dans un aqua-
rium de 40 cm x 20 x 25, sans sable, mais garni d'un peu de mousse de
Java, lTontinaIis eracilisl. L'eau était maintenue à 20°C. Situé près
d'une fenêtre, cet aquarium ne recevait que la lumière ambiante. Les lar-
ves ont été nourries d'infusoires produits avec du riz paddy puis 3 fois
par jour d'Artemia salina et Tétra Min finement broyé au mouiin à café.
Les pattes arrières ont commencé d'étre visibles le 23 Novembre, nous
avons pu alors ajouter au menu de la viande et des vers de vase écrasés.
19

Les larves qui dans ces conditions de voiume réduit présentaient un
retard de développement ont été éliminées. 25 jeunes, puis 17 ont ét
conservés, et placés dans un aquarium de 0,60 m x 0,40 m x 0,20 m
de hauteur d'eau, équipé de la même facon que pour les adultes.
Ils ont immédiatement pris "leurs distances" les uns par rapport aux
autres en s’écartant de 10 à 12 cm. Les premières pertes de branchies
se sont produites vers le 25 Décembre, et les dernières le 1 1 Janvier.
Toutefois, un individu ne les a perdu que le 28 Janvier. Il était nettement
plus gros que les autres. La taille de ces derniers à Vépoque était de 9 crn
à 9,5 cm pour un poids moyen de 5 à 6 grs là 4 mois environ].
A la même période, les parents s’accouplèrent et pondaient à nou—
veau 150 à 200 oeufs vers le 12 Janvier.
Le 23 Janvier, les jeunes sont installés dans un bac de 150 litres et
poursuivent normalement leur croissance.
Le 22 fevrier, soit à 4 mois et demi environ, les dimensions moyen-
nes pour un lot très homogène de 17 animaux étaient de :
longueur totale : 105 mm
longueur museau cloaque : 50 mm
poids : 6.5 grs.
Début mars, les quatre adultes et 9 jeunes sont confiés à Vaquarium
écologique de TFIOUVILLE, 4 autres jeunes à Monsieur LANCON de la
S.H.F. qui, tous deux disposent de place suffisante pour en poursuivre
Vélevage dans de bonnes conditions. Deux couples restent à GIF. Le 31
Mai 1981, les premières captures de femelles par un jeune mâle en vue
d'accouplement furent observés après une longue exposition fortuite à la
lumière. Leur développement étant loin d'être terminé et pour ne pas per-
turber ieur croissance, les animaux sont maintenus dans des conditions
de luminosité ne leur permettant pas de s'accoup|er (4 heures d’éclairage
artificiel par jourl.
Mensurations fin Juin 1981
Longueur museau- Longueur poids
cloaque totale
Mâle 70 mm 150 mm 18 g
Mâle 65 mm 145 mm 13 g
Femelle 75 mm 150 mm 18 g
Femelle 75 mm 160 mm 18 g
La nourriture est distribuée 3 fois par semaine au minimum.
Sans |'avoir provoquée, une première ponte a lieu le 10 Septembre,
les oeufs sont fécondés; nouvelle ponte le 18. Deux pontes ont lieu
20

dans la première quinzaine d'octol:•re. Un des mâles "capture" son con-
génère qui a lui même "capturé" une femelle. Ponte le 18 Octobre alors
que les mâles ont été retirés depuis 5 jours ; les oeufs relativement peu
nombreux sont néanmoins fécondés pour la plupart.
Les mâles isolés se tiennent parfois immobiles en oblique au fond de
Vaquarium ; bien que ne possédant pas pour ma part Vexplication de ce
comportement. on peut supposer qu'il soit lié â une posture de hiérar-
chie. Une position, les membres antérieurs repiiés et relevés comme lors
des·captures de femelles, est parfois observée chez des mâles en rut pri-
vés de femelles. Curieusement, cette position a été notée une seule fois
le 19 Octobre pour une des deux femelles.
Mensurations des Pleurodèles le 1 5 Octobre 1981 là 1 an]
Longueur museau- Longueur poids
cloaque totale
Mâle 75 mm 180 mm 21 g
Mâle 75 mm 175 mm 1'lg
Femelle 85 mm 170 mm 34 g
Femelle 90 mm 175 mm 32 g
Entre fin Juin et fin Octobre, durant les cinq derniers mois de leur
première année, les femelles ont gagné 2 cm environ, mais ont presque
doublé leur poids. Les mâles ont plus grandi et pris très peu de poids.
CONCLUSION .
L'élevage de Preurodeies Wafrrià tres prolifique, ne présente aucune
difficulté, et une génération compléte peut être obtenue en moins d'une
année. Les importantes collectes effectuées dans la nature ne sont ni jus-
tifiées ni excusables. De ce fait, les importations massives de ces batra-
clans doivent cesser. Conduit rationnellement, Vélevage de ces animaux
doit satisfaire les besoins de la recherche et de Venseignement.
Michel DUMONT
32 Av. du Gi L¤¤|¤r¤
91190 GIF SIYVEI lE
21

Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, N°}33
par
B. FEHTAHD
I. Introduction
Mon premier contact avec cette espèce releve d'une anecdote qui en
dit long sur |'ignorance ou la rouerie des marchands d'animaux, Toujours
est-il que le premier individu de mon élevage rne fut donné par un ama-
teur auquel le vendeur |'avait présente comme un Boa arc-en-ciel. Je ne
connaissais pas encore le genre Boaedon, mais je connaissais bien les
Epfcrates et au premier coup d'oeil, il me parut évident que j'ètals face à
un représentant de la famille des Colubrides.
Mais il me fallut attendre de pouvoir consulter le livre de A. Villiers :
"l.es serpents de |’Ouest Africain", pour apprendre qu’il s'agissait en fait
d'un membre d’un genre très répandu sur le continent Africain : Boae-
don, communément appelé "serpent des maiscns".
II. Description
Les Boaedons sont des Colubrides typiques, à la forme élancee.
habitants des savanes, de coloration brune sur la face dorsale, claire sur
le ventre, avec une bande longitudinale jaune. très vive chez les jeunes,
de chaque côté de la tête. Ils révèlent des moeurs crépusculaires et pré-
sentent la particularité de posséder une pupille verticale. Le dimorphisme
sexuel est très marqué, les femelles mesurant autour d'un metre et les
mâles la moitié au même âge. Certains individus s'adaptent mal aux
manipulations en captivité et laissent penser que ces animaux peuvent
être relativement rapides dans la nature. Mais la plupart ne réagissent pas
à la presence de |’homme et se laissent manipuler sans montrer la moin-
dre réaction de peur.
III. Elevage
Le premier individu que j'ai élevé, et que je possede toujours, était
une femelle de 90 cm, arrivée en Juin 1978.
22

Elle fut logée dans un terrarium en verre collé de 50 cm sur 50 cm
(surface au sol}, avec un substrat de sable. Le chauffage est fourni par
celui de la pièce où Sont logés plusieurs autres terrariums (environ
24°Cl. Un point chaud est déterminé par une ampoule à incandescence
de 60 watts. L'éciairage fluorescent (tubes normaux}, est réglé par une
minuterie pour B heures de jour et 16 heures de nuit. Une pierre pour la
mue et un petit bassin complètent le décor très simpïe.
La nourriture ne pose aucun probléme, les souris blanches ou colo-
rées étant acceptées avec avidité et rapidement tuées par constriction.
Cette espèce se révèle d'ail|eurs capable de maitriser des proies impres-
sionnantes pour sa taille, mais ne dédaigne pas une portée de souriceaux.
Le Boaedon se montre un serpent très facile en captivité, la seule
chose qu’i| semble craindre étant une sécheresse excessive, qui lui cause
alors de grosses difficultés de mue.
ll faut donc veiller à maintenir une humidité relative correcte, de
|'ordre de 70 % minimum, comme pour de nombreuses autres espèces
de même biotope (savane humide].
Les mues s'effectuent au rythme moyen de 7 par an pour un adulte.
IV. Reproduction
A. Première ponte
Ouatre mois aprés son arrivée, la couleuvre déposait dans son terra-
rium 1 1 oeufs : 9 oeufs bien formés et deux oeufs bruns plus petits, tous
collés les uns aux autres.
Je séparai les oeufs et les mis en couveuse (fig. 1l, à 30°C. Cette
couveuse, dont le schéma est dû à deux amis : Laurent Chirio et Sylvie
Jourdan, s'est révélée très efficace pour diverses petites especes de ser-
pents et de lézards. Elle repose sur le principe d'une température cons-
tante et d'une humidité très élevée, sans contact direct de |’ceuf avec
Veau. Celle-ci monte par capillarité dans le plâtre et entoure les oeufs
d'une atmosphère saturée. Aucune aération n'est prévue et ne semble
nécessaire, la visite régulière des oeufs pour éliminer les abortifs éven-
tuels suffisant au renouveilement de l'air.
B. Eclosions
Les neuf oeufs bien formés avaient à la ponte une dimension
moyenne de 36,3 mm sur 17,66 rom avec des variations considérables
au sein de cette même ponte 1 de 29,5 mm à 39.0 mm pour la longueur
et de 16,5 mm à 18,5 mm pour la largeur:
23

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È
È
È
0   ‘ —`
•  
 
` •  
É
§
\
È
\
E
..1 È
I " 5
 ï
24

aspect dimensions imm} incubation [jours}
normal 39 x 18,5 60
normal 36 x 17,5 59
normal 37 x 17,5 60
normal 36,5 x 17,5 60
normal 35 >< 17,5
normal 35 x 16,5 lal
normal 39 x 18,5
normal 40 x 18,5 non éolos louvert par erreur
à 54].]
normal 29,5 x 17 non éclos imoisil
brun 31 x 15 non éclos
brun 28 x 15 non éclos
lal 1 Un de ces 3 oeufs à 62 jours, les deux autres non eclos.
Au cours de Vincubation, la coque parcheminée des oeufs se tend.
Le 54e jour, un oeuf ouvert par erreur (Ie croyant ciair au mirage] révèle la
présence d'un petit Boaedon bien formé, relié a une masse de vitellus
verdâtre et entouré d'une matière albumineuse. Il ne vivra que quelques
heures.
Entre le 59e et le 62e jour, 5 naissances de petits Boaedons bien for-
més se succèderont, un sixième oeuf présentera la fente d’éC|oSion, mais
le petit mourra, la tête à Vextérieur sans avoir pu s'e><traire de |'oeuf.
Apres ouverture j'ai pu constater que le petit serpent était malformé lfig.
2l, le corps formant deux boucles soudées par la face ventrale.
Il me faut encore signaler, ce qui explique peut-être le faible taux
d'eclosion de cette ponte, que cette femelle Boaedon avait déjà déposé
au moins une série d’oeufs chez son premier propriétaire et que depuis
son arrivée en captivité, il n'y avait jamais eu de contact avec un mâle.
C. Elevage des jeunes
Je gardais 3 des 5 jeunes bien formés et en donnais 2 à un ami. Nles
trois jeunes serpents se révélérent être deux mâles et une femelle. Ils
< 
Fig. 1: A : thermostat d'aquarium
` B : boîte en polystyrène expansé
L : ampoule de 25 W
Nl : mousse synthétique
0 : oeufs
P : boîtiers moulés en plâtre de Paris
T : thermomètre l26°C à 30°Cl
V : vitre noircie
X et Y : reliés
Couveuse fo"après L. CHIFHO et S. JOURDAN}
25

QS  
Fig. 2 : Anomalie congénitale. S : soudure ventrale.
furent séparés les premiers mois dans trois petits terrarîums individuels.
La nourriture ne pose aucun problème autre que celui de se la procurer à
un rythme suffisant : des souriceaux d’un jour au début, puis de plus en
plus âgés. Les jeunes s'a|irnentent après leur première mue et environ 15
à 20 jours après leur naissance. Des petits lézards des murailles sont trés
bien acceptés egalement.
A un an, le dimorphisrne sexuel était peu accusé : une cinquantaine
de centimètres pour environ quarante grammes, la femelle étant légère-
ment plus grande. Puis cette dernière commença à grandir beaucoup plus
vite que les mâles.
D. Pontes suivantes
al La femelle née de cette première portée pondit deux fois avant de
mourir d'une tumeur identifiée à |'école vétérinaire de Lyon comme étant
un lymphosarcome. Lors de sa première ponte, aux oeufs bien formés.
elle était âgée d’un an et dix mois et déposa sept oeufs dans le bassin de
son terrarium. ils furent placés en couveuse mais, vite recouverts de moi-
sissures, ne parvinrent pas à éclosion. ll en fut de même pour la deuxième
ponte qui eût lieu 2 mois plus tard (fig. 31, et qui comportait six oeufs
déposés également dans le bassin.
Je donne à titre indicatif les dimensions ds oeufs issus de la pre-
mière de ces deux pontes car les mensurations sont très différentes de
celles relevées lors de la première ponte étudiée :
N° de I'oeuf Dimensions (mmi
1 56,5 x 18
2 48 x 19,5
3 51,5 x 21
4 51 x 22,5
5 54 >< 20
6 50,5 x 19,5
7 55 x 19,5
moyenne des longueurs : 52,3 mm
moyenne des largeurs : 20 mm
(moyennes des dimensions pour la ponte de onze oeufs du
1 H10/1 978 :
longueurs : 36,3 mm
largeurs : 17,6 mml
26

*8 ea so sa
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·‘°"  E E ”"° I
Fig. 3 : Chronologie des pentes.
P Z |"|'|UlS de FBQFOUDBNBHT dES DOFIIBS.
— à gauche des colonnes : 1ere femelle.
— à droite des colonnes : femelle née de la ponte du ‘l0}`IO!78.
Cette différence peut, peut-être, s'exp|iquer en partie parla différence du
nombre des oeufs entre les deux pontes ?
bl La femelle d‘origine s‘aoooup|a à plusieurs reprises avec les mâles
issus de la première portée. Il ne m'a pas été possible de determiner une
saison de reproduction dans les conditions de captivité présentes, seule-
ment quelques indications dontje parlerai plus loin (fig. 3]. En général. les
accouplements, lorsque ceux-si doivent avoir lieu, s'effectuent très rapi-
dement après la mise en presence des mâles et des femelles lune demi-
27

heure à une heure après et au plus tard le soir du jour mêmel. Cette
femelle, donc, pondit une fois dans I'eeu du bassin et c'est à ce moment
que j’ai décidé düaugmenter le taux d'humidité du terrarium, et de dispo-
ser une surface d’eau beaucoup moins grande, ainsi qu'un bac muni de
mousse Synthétique humîdifiée, où le serpent passe maintenant le plus
clair de son temps.
Une nouvelle ponte eût lieu en Juin 1981 et, cette fois, à terre. Elle
comprenait 12 oeufs viables qui furent places en incubation : 10 dans le
même type de couveuse que la première fois ià 28°C—30°l et 2 dans
une couveuse beaucoup plus simple à 26°C environ (fig. 4l.
Tous les oeufs étaient fécondes et contenaient un petit Eleaedon
mais 5 oeufs subirent les consequences d’une fuite d’eau dans la cou-
veuse, pendant les vacances. Sept petits virent le jour normalement. Le
premier petit, ne à 52 jours après une éclosion peut-être précipitée par
les chocs d'un voyage en voiture, se montra plus chétif et n'avait pas
totalement résorbé son vitellus :
V  W/www
x z . /
4   ¢
/ •.\ O ITI.1 • •§I.|î|_• s_|,•,_•,g_·_·
É / 
 %,··
Fig. 4 : Couveuse simple.
B : boîte à glace en polystyrène
E : enceinte à 26°C constants laqua—terrarium à tortues aquatiques)
O ; oeufs
G : gaze humide.
28

Poids Eclosion Iioursi Poids longueur température
oeufigi ssrpentlgl Icml incubation
i°'Ci
52 : vivant 2,45 16,8 29
6,8 54 : vivant 4,78 21,6 29
6,33 55 : mort 3,65 21,6 29
55 : mort 3,21 21 29
6,95 56 : vivant 4,05 29
56 : mort 29
59 : vivant 4,64 29
60 : vivant 4,33 29
B3 : vivant 26
83 : vivant 26
On remarquera |'énorme différence de temps d’incubation à 26°C et
29°C.
Deux mois après cette ponte, la femelle déposa à nouveau des oeufs
qui sont actuellement en incubation lcf. fig. 3}.
V. Conclusion.
En résumé. Boaedon ffneatum constitue donc une espece d'é|evage
simple, au régime alimentaire strictement terrestre irongeurs, lézards}, et
acceptant facilement de se reproduire en captivité.
La maturité sexuelle semble se situer entre un an et demi et deux
ans, pour les mâles comme pour les femelles.
La période de ponte s'étale, dans ces conditions et pour les six pon-
tes que j’ai observé, entre Juin et Octobre.
Le taux d'éc|osion semble élevé pour peu que la ponte soit correcte-
ment recueillie et incubée.
Une même femelle est capable d'effectuer deux pontes à moins de
deux mois d'înterval|é et il apparait que ces pontes doivent pouvoir être
menées à bien normalement, méme si cela n’a pas été le cas ici, acciden-
tellement. ll est en effet essentiel de fournir à la femelle un endroit
humide pour qu’elle puisse y déposer ses oeufs, faute cle quoi on prendra
le risque qu’e|le les ponde dans son bassin.
Donc, Boaedon est trés intéressant par sa biologie et sa facilite d'éle-
vage en captivité. Elle se situe en très bonne place parmi les especes sus-
ceptibles de remplir les terrariums amateurs sans entrainer un prélève-
ment excessif dans la nature.
29

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. TOUBEAU, G., Boaedon fufiginosus. Baie. AOUARAMA, 19îB, 44, 43-45.
2. VILLIERS, A., Les serpents de l'Ouest Africain. Institut français d'Alriqua Noire. Dakar.
1963.
B. FEHTARD
Villa Esterel
33, Bd de l'Esterel
06150 CANNES LA BOCCA
30

Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, N°23
par
Serge DUBOIS
Visîtant le Parc Animalier du Tertre Rouge, près de la Flèche, dans la
Sarthe, en compagnie de son propriétaire, Jacques BOUILLAULT, j'ai eu
Vétonnante surprise de trouver dans ses terrariums un serpent fort
curieux.
Devant mon air perplexe, Jacques BOUILLAULT me demanda le nom
de Vespèce présentée et son origine. II me fallut dix minutes pour répon-
dre c;u'î| s'egissait d'un hybride de Python réticulé et de Python molure.
N'ayantjamais entendu parle de pareil croisement, il m'e paru intéressant
de fournir plus de renseignements sur le spécimen que j'appelai "Python
remol".
Dans un terrarium de B m sur 8 m, chauffé à 27‘“C et maintenu
humide grâce à un grand bassin d'eau tiède, Jacques BOUILLAULT place
trois Python retfcufatus adultes des deux sexes et trois Python mofurus
bivhttarus adultes des deux sexes.
Dans de telles conditions, il obtient régulièrement des reproductions
de Python réticulé et de Python moiure, mais c’est la premiére fois qu'i|
assiste à un accouplement entre un mâle réticulé et une femelle molure,
celui-ci étant suivi de la ponte de 102 oeufs qui, après trois mois environ
de "couvaison naturelle" par la mère, donnèrent naissance à trois
Python mofurus bivittatus de "pure race" et 49 Pyîhons renvoi'.
Les `trois Pythons molures purs sont sans doute dûs à une rétention
de spermatozoïdes d’accoup|ements intraspécifiques précédents.
31

L'aspect des jeunes Pythons remof est fort curieux : la morphologie
du corps se rapproche, par son aspect massif, de celle des Pythons molu·
res, mais la tête est semblable à celle du Python réticulé, avec le museau
fin et les yeux oranges. La couleur de la robe fait penser à certains Ana~
condas avec un mélange de marron, de noir et de jaune.
Il serait sans doute intéressant d'étudier les Caractéristiques physio-
logiques du Python renvoi" car Python réticulé et Python molure doivent
présenter des différences notables à ce niveau.
Cependant, dans certaines régions du monde, les aires de répartition
se superposent (Indochine et Birmanie). mais les biotopes sont certaine-
ment différents.
C'est la pemière fois que §'ai connaissance d‘un tel croisement, mais
peut-être quelques revues en ont-elles mentionne Vexistence. De tels
hybrides ont un intérêt limité, mais la curiosité poussera peut—être les her-
pétologues de la Sarthe à visiter le Parc Animalier du Tertre Rouge de
Monsieur Jacques BOUILLAULT.
Je tiens à le remercier ici pour son accueil ainsi que Monsieur lVIau~
rice VANDERHAEGE, pour l'aide qu'il m'a apportée dans la détermination
du spécimen et Vorganisation de la visite du Parc Animalier du Tertre
Rouge.
S. DUBOIS
33, rue du Docteur Roux
9231 O SEVRES
32

Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, N°23
LES AMPHIBIENS ET LES REPTILES DU
PARC NATIONAL DE PENEDA-GERES
(PORTUGAL)
par
Maria-Helena CAETANO
Le territoire du Parc national de Paneda-Gerês, situé a 400 l<m au
Nord de Lisbonne, le long de la frontière N du pays, occupe une surface
d'environ 70 000 ha.
Le Parc est dans la région la plus piuvieuse du pays qui s’étend de
novembre à mars. avec des maximums aux mois de décembre et de jan-
vier lA|maça et af., `l9`/6}. ÀLI mois de janvier, février, et quelquefois en
mars, la neige tombe aux endroits plus élevés.
Les principales unités orographiques du Parc sont la Serra de Peneda
et ia Serra de Gerés. La région méridionale de Peneda est désignée par
Serra do Soajo, dont la région orientale prend le nom de Serra de Castro
Laboreiro. Entre les fleuves Lima et Homem s'é|ève la Serra Amerela, qui
constitue la frontière entre le Portugal et l'Espagne. Entre les fleuves
Hornem et Càvado se situe le plus important massif du Parc, la Serra de
Gerès. Cette montagne, dirigée du nord—est vers le sud-ouest s'étend sur
35 Km. Le massif du Gerês a des caractères de relief ieune mis en évi-
dence par ses sommets escarpés, parla Profondeur de ses vallées et par
le caractère torrentiel de ses cours d’eau lTeixeira, 1939 ; Maia, 1947,
cfaprès Almaça et ai'., 1976}.
Le Parc national, de constitution granitique, a une orientation qui est
à |’origine de plusieurs microclimats. La région s'insère entièrement dans
le "Massif Hespérique Péninsu|aire" lAlmaça et ai', 1976]. Elle présente
une grande diversité de paysages végétaux, façonnés par une géomor-
33

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A - Surface.- du Parc nationai da Panoo'a—Garês at iiaux da tra vaii sur ia tar-
rain .· 1. Pianaito de Castro Laboreiro ; 2. 5'randa da Corradinha ,· 3.
Mazio ,· 4. S. Joao do Campo ; 5 . Covido ; 6. Garês ,· 7. Maiha-
doufa ,' 8. Fafiao ; .9. Lagoa Gio Marinho ; TO. Carris ; 7 1. Tuifaira da
Tourém ,· 12. Tourém.
B — Situation du Parc nationai dans ia tan·ito.·1··a portugais.
34

phologie et un climat particuliers. Entre 700 et 1200 mètres sont situées
les chênaies naturelles à Quercus Robur et Ouercus pyrenafca. Au-
dessus de 1200 métres. la forét est remplacée par des buissons épais et
par de petits bois de Betufa pubescens.
Dans les zones humides, les mares sont occupées par une végéta-
tion où prédominant des graminées ; les étangs, les rives des ruisseaux
et les tourbières sont occupés par des sphaignes l.S`phagnum spp).
Les résultats des observations effectuées ces six dernières années,
et de celles de 1981, réalisées chaque mois aux mêmes sites, font
l'objet des paragraphes suivants.
AMPHIBIENS
i. unoostss
Salamandre saiamandra ga}2·‘ar'ca Seoane
(Salamandre terrestre}
L'adulte n'est pas fréquemment observé, car ses activités sont stric-
tement nocturnes. Cet animal cherche rarement sa nourriture à plus de
quelques mètres de son refuge diurne lA|maça et al`., 1976}.
Tous les spécimens capturés l'ont été sous des pierres et par temps plu-
vieux.
Les Iarves à différentes phases de développement sont très commu-
nes dans les ruisseaux, étangs et mares.
Sites : Serre do Gerés, Serra do Soajo, Serra de Castro Laboreiro.
Chfogiossa lusftanfca Bocage
lSa|amandrine portugaise ou salamandre à bandes dorées}
I Très difficile à observer dans le territoire du Parc, elle vit au bord des
ruisseaux de montagne. Dans la journée, elle reste sous les mousses, les
pierres ou dans les trous ; elle sort surtout au crépuscule.
Chfoglossa lusftanfca peut se déplacer rapidement. Si elle est déran-
gée, elle s'échappe dans les crevasses ou dans |'eau, s'enterrant sous la
vase ou elle peut rester longtemps lSerra et al., 1963} : si elle ne peut
pas s'echapper, elle se débarrasse de sa queue lautotomie}.
Les larves sont trouvées dans les zones moins profondes des ruis-
seaux, cachées sous des pierres [Almaça et al., 1976}.
Sites : Serra de Gerés.
Triturus boscaf (Lataste]
[Triton Boscé}
35

Nous avons observé ces tritons dans des eaux courantes ou sta-
gnantes, mais de préférence dans de petites mares riches en végétation
aquatique où la profondeur de l'eau est faible. On les trouve aussi dans
les tourbières, où le pH acide de l'eau n'empêche pas le développement
des oeufs et des larves.
C'est une des espèces les plus communes et amplement réparties
dans le territoire du Parc national. Nous |’avons trouvée dans Veau pen-
dant toute l'année iCaetano et ai'., 1979}, mais sa densité est tres varia-
ble et conditionnée surtout par la température et les précipitations
atmosphériques. Quand la température atmosphérique descend jusqu'a
2-4°C, les animaux se cachent dans les trous ou sous la vase et sont en
sami-léthargie ; lorsque la température monte à plus de 4°C, ils sortent
et leur activité recommence.
Dans la partie du Parc ou la température atmosphérique ne descend
pas au-dessous de 4 “’C en hiver. on observe des animaux en pleine acti-
vité à cette période.
En été, quand la température monte, les eaux deviennent plus chau-
des et le taux d’humidité relative de i'air baisse ; les animaux quittent
alors le milieu aquatique et se réfugient sous les mousses, dans les trous
des pierres des murs et des arbres, tout en s'éloignant des cours d’eau,
Pendant cette phase terrestre ils peuvent subir une période d'estivation,
qui généralement se situe de mai a octobre. Mais celle-ci varie dans le ter-
ritoire du Parc national, et peut être écourtée.
TT boscai retourne à Veau au mois d'octobre. Les mâles effectuent
. ce retour les premiers. Dans les endroits de basse altitude, où ia tempéra-
ture descend rarement en dessous de 4°C, la reproduction peut com-
mencer en décembre et s'étend jusqu'en mai lCaetanc, sous presse}.
Dans les régions d'altitude lau—dessus de 700 ml où le climat est
assez rigoureux [la température descend au-dessous de O°Cl, le cycl
vital de cette espece subit de profondes modifications. Les animaux pré—
sentent une période d'hivernation qui est plus ou moins longue, selon la
température et la nourriture disponible.
Dans ces régions, la période de reproduction commence à la fin
d'avril ou début de mai. Les tritons restent dans |’eau jusqu'à la fin de
juin. Ils mènent ensuite leur vie terrestre ]usqu'au début de septembre,
puis retournent à |'eau iusqu'en hiver, avant les neiges ldécembre, jan-
vier}.
Sites : Serra do Gers ; Serra de Castro Laboreiro ; Serra de Soajo,
Trirurus hei'vetr'cus sequefrai iWo|terstorffi
(Triton palmél
36

C'est une espece peu fréquente dans le Parc national et extrème-
ment localisée. Elle a été trouvée seulement à Tourém et Castro Labo-
reiro.
Ce triton ne fréquente que les petites retenues d'eau claire, cime ou
à courant lent, pourvues d'une végétation abondante et où la profondeur
de |'eau est faible.
Surtout terrestre, il ne fréquente l’eau qu'aux époques de reproduc~
tion, vivant dans des habitats trés variés près de leurs lieux de reproduc-
tion.
Nous avons observé cette espece seulement au mois de mars, à
Tourém, et en juin à Castro Laboreiro. Cette différence entre les deux
sites s'explique par la rigueur climatique plus accentuée à Castro Labo-
reiro.
A Tourém, ils doivent rentrer dans Veau au mois dejanvier - février et
ils quittent le milieu aquatique aprés la reproduction, au mois de mars.
Sites : Serra do Gares ; Serra de Castro Laboreiro.
Trfturus marmora tus marmoraîus lLatreiIlel
(Triton marbré}
Moins fréquent que T. boscav} il existe dans les étangs et rnares pro-
fondes, bien ensoleillées, où les eaux sont calmes. On le trouve dans les
zones relativement sèches plantées de bruyéres et dans les petits étangs
dénués de végétation. ll est parfois associé aux deux espèces précèden-
ts et, dans ce cas, il occupe les parties les plus profondes des mares.
Sur terre, aprés l'époque de la reproduction, on le trouve principale-
ment dans les endroits frais et humides. Il s'abrite sous les pierres, dans
des trous, entre les racines et les mousses, sortant pour se nourrir au cré-
puscule et pendant la nuit.
Pour cette espece, il existe aussi deux zones distinctes dépendant
de l’altitude, et de la température : al zone de basse altitude ; bl zone
d’altitude [plus de 700 mi.
al Zone de basse altitude
On peut considérer que 7É marmoratus retourne dans l'eau au mois
de décembre-janvier et commence à présenter sa livrée de noces ; les
mâles développent leurs crêtes nuptiales et, chez les femelles, la colora-
tion orange de la ligne moyenne devient plus prononcée. Cette espece
reste dans l’eau §usqu'a mai ; ensuite, elle quitte le milieu aquatique et se
réfugie sur terre.
bl Zone d'altitude
Trfturus marmoratus se rend à l'eau seulement en avril—mai et peut y
vivre jusqu'en juiîlet. A la fin septembre, il retourne dans l’eau mais, dans
le cas présent. il reste à prouver qu'une seconde période de reproduction
37

peut avoir lieu en automne comme Vavait signalé Angel (1946} pour la
taune francaise.
A la fin novembre, il quitte de nouveau le milieu aquatique et il peut
subir une hibernation.
A Carris. la ponte a lieu surtout au début du mois de mai et en juin le
nombre de larves est tres élevé. La métamorphose a lieu en septembre et
les jeunes se rendent immédiatement à terre.
Sites t Serra do Gerès ; Serra do Soajo ; Serra de Castro Laboreiro.
Il. LES ANOURES
Dfscoglosstrs pfctus Otth
lûiscoglosse peint}
La première capture de cette espèce a été effectuée par notre équipe
dans le territoire du Parc national aux mois de mai etjuin 1976 lCaetano
et ar'., 1976}. Mais c'est seulement en mai 1981 que deux autres spéci-
mens ont été capturés de nouveau.
Sites : Serra do Gerés.
Alytes obstetricans boscaf Lataste
lCrapaud accoucheurl
Les larves de cette espèce sont très communes dans les mares et les
ruisseaux. C’est un animal nocturne que |'on ne voit qu'exceptionne|le-
ment durant la journée. En effet, pendant la journee, les adultes se trou-
vent sous des pierres ou sous des souches.
On a pu constater la cohabitation d'indîvidus de sexe et d’âge diffé-
rents.
Pendant la nuit, A. obstetrfcans est fréquemment recontré dans les
jardins, sur les routes et dans des endroits peu humides.
Nous avons pu entendre leurs chants d'avri| à juillet. Après la saison
de reproduction, les chants se terminent et cette espèce très discrète
n'est que très rarement observés, même pendant la nuit.
Sites : Serra do Gerés, Serra de Castro Laboreîro.
Bufo bufo spfnosus Daudin
lCrapaud communl
C’est une espèce assez bien représentée dans le territoire du Parc
national. Des pontes ont été observées à Tourém en décembre 1975
lCasteno et ai 1979]. En mars—avri| 1981, nous avons trouvé de longs
cordons d'oeufs à Tourém et à Castro Laboreiro.
De moeurs crépusculaires et nocturnes. ces crapauds passent la
journée cachés sous des pierres, dans des trous d'où ils sortent au tom-
ber de la nuit. (Jn les trouve surtout les nuits humides, marchant sur les
38

chemins ou ies routes ; ces espaces, dégagés de toute végétation, cons-
tituent pour eux des lieux de "chasse" privilégiés IGuyetant et ai'.,
1980} ; s'îIs sont inquiétés, ils sautent pour s'enfuir.
Près d'un petit ruisseau. nous avons découvert trois spécimens de
grande taille qui n‘ont pas changé de place de mai à septembre. Pendant
la journée, ces animaux étaient sur des feuilles de Ouercus pyrenaica et
dissimulés dans la végétation, et, comme |'avait déja signalé Lescure
l1 96 5l, nous avons pu constater que chaque animal regagnait son gîte
pour s’y réfugier durant la journée.
Sites : Serra do Gerés, Serra de Castra Laboreiro.
Bufo ca.·‘amr'ta Laurenti
lCrapaud des joncsl
Les adultes ont été découverts sous des pierres, quelquefois grou-
pés par deux, trois ou plus. L’animal s'enterre dans le sol en se servant
des pattes antérieures, et, occasionnellement, des pattes postérieures.
Son camouflage, suivant la couleur du sol, est remarquable. Pendant
l’ép0que d'hïbernation, ils s’enterrent plus profondément dans le sol.
A la période de reproduction, les adultes se réunissent dans les
étangs et ruisseaux riches en végétation aquatique. Les oeufs sont dépo-
sés en deux cordons, sur les bords des zones moins profondes et parfai-
tement exposées à l'inso|ation. Après ia période de reproduction, les cra-
pauds calamites quittent subitement les lieux de ponte pour se rendre
dans un autre endroit.
Bufo calamifa n'est pas fréquent et nous l'avons observé seulement
à Tourém [Serra do Gerésl et Castro Laboreiro (Serra de Castro Labo-
reirol.
Rana fberica Boulanger
lGrenouille ibérique)
C’est une espèce de montagne, vivant jusqu’à 1500 m d'altîtude.
On la découvre dans les ruisseaux, dans les sources, et dans les endroits
humides et obscurs des forêts comme |'avait déjà signalé Crespo, 1 971.
En automne, elle s'éloigne du bord des ruisseaux ombragée qui cou-
lent dans les forêts (A|rnaça et af., 1976}. Elles préfèrent des eaux cou-
rantes froides, étant pïus fréquentes dans les localités ou le climat est
plus rude. Hana rberrca cohabite parfois avec Hana rrdibunda perezf (Hana
perezf}.
Sites : Serra do Gerês ; Serra do Soajo : Serra de Castro Laboreiro.
39

Rene rfdfbunda perezi lSeoane}
lGrenouille rieuse}
C‘est une espece commune dans le territoire du Parc national. Fre-
quente à basse altitude, et en plaine. Cependant, on la découvre à des
altitudes supérieures à 800 rn fCarris, 1 500 m. Lagoa do Nlarinho.
1200 ml. Elle est presente dans presque toutes les eaux lpetites mares,
fosses, ruisseaux, lacs, grands étangs}. Elle se réchauffe au soleil sur les
rives. La période de reproduction varie selon les conditions climatiques,
En effet, à Tourem, nous avons trouvé beaucoup d'animaux accouplés
au mois de juin et des jeunes au mois de septembre. A lvlezio et S. Joào
do Campo, des animaux accouplés sont observés aux mois de mars à
mai, et des jeunes en juin.
Sites : Serra do Gerês i Serra do Soajo ; Serra de Castro Laboreiro.
LES REPTILES
Psammodromus algfrus algilrus (L.}
[Psammodromel
Frèquent dans le Parc national, cet animal, quelquefois bien camou-
'flé, habite les broussailles très touffues ce qui rend sa capture difficile.
Sites : Serra do Gerês.
Lacerta fepfda fepfda Daudin
(Lézard ocellél
Assez bien représenté dans le territoire du Parc national, mais diffi-
cile à capturer, cette espèce est cependant assez rare en altitude.
Il se réfugie dans les buissons, les trous des pierres ou les fissures
des murs. En été, ont été observés des spécimens de grande taille sur des
chemins sablonneux.
Sites : Serra do Gerês;
Lacerta schrerberf fBedriaga}
Cette espèce n'est pas très fréquente dans le Parc national. Nous ne
connaissons pas son rythme d'activite iournaliàre. Elle se trouve sur des
pierres, près des cours d'eau, en dehors de la saison d’hibernation.
Sites : Serra do Gerês.
Podarcfs bocagef
C'est une espece très commune dans le Parc national, où elle a été
trouvée pendant toute l'année (Caetano et al., 1979}, mais qu’eI|e n’est
en pleine activite que de mars à septembre. L'ectivité iournalière de ces
40

animaux est étroitement liée à Vinsolation. Podarcis bocage? sort des
trous et des galeries où il est caché seulement vers midi, ou quand les
pierres sont réchauffées parles rayons solairs. Lorsque |’amplitude ther-
mique se situe entre 'l5°C et 5°C, |'snimal entre en hibernation.
Sites : Serra do Gerês ; Serra do Soajo ; Serra de Castro Laboreiro.
Angurîs fragiiis fragir'r's (L.}
[Orvet fragile}
Nous avons capturé seulement trois spécimens. En effet, nous
avons observé à Cerris un soir d'ur1e chaude journée un exemplaire pres-
que inactif lCaetano et al., 1979}. Selon Arnold et af. (1978} cette
espèce est assez lente et discrète. elle peut être rencontrée surtout le soir
ou après la pluie. Habituellement, il se réchauffe en se cachant sous les
pierres, des vieilles tôles chauffées par le soleil ou dans la végétation
lArno|d et al., 1978]. ll est particulièrement actif l’après-midi. D'après
Angel (1946}, il est très sensible au froid.
Les individus récoltés à Nlalhadoura au mois de juillet 1976 ont été
transportés au laboratoire ; aprés quelques jours, une femelle a mis bas
cinq petits lCaetano et al'., 1 979}.
Efaphe scalaris [Schinzl
lCouleuvre à échelons
Le premier spécimen a été capturé par nous à Serra do Gares lFaflàol
au mois de juin 1981. Cette couleuvre se trouve sur le sol dans des
endroits rocailleux et bien ensoleillés.
Natrix maure lL.l
lCouleuvre vipérinel
Commune dans le Parc national, elle fréquente les cours d'eau et
leurs abords, les étangs ou les eaux saumâtres; elle est diurne. On
|’observe souvent, |orsqu’elle nage, plonge, ou encore se chauffe au
soleil au bord de l’eau. Cluand elle est dérangée, elle s’enfuit dans |’eau et
plonge. Ses moeurs peuvent donner Vimpression qu'on se trouve en pré-
sence d'une vipère.
Dans le Parc, nous l’avons trouvée entre avril et octobre. Pendant
l'été elle se trouve souvent dans |'eau.
Narrix maure évacue le contenu malodorant de sa glande anale
lorsqu'e|le est agressee.
Sites : Serra do Gerés ; Serra do Soajo ; Serra de Castro Laborelro.
41

Natrfx natrfx astrephophora [L.)
lCouleuvre à collier}
Moins fréquente que Vespèce précédente, nous Vavons observée la
premiere fois en mai 1976. Beaucoup moins aquatique que Narnbr
maura, elle se rend seulement à |’eau pour y rechercher ses proies ou s'y
réfugier en cas de danger. Nous la trouvons souvent en hibernation sous
des pierres à Nlalhadoura et Castro Laboreiro.
Sites : Serra do Gerês ; Serra de Castro Laboreiro.
Coroneiia austriaca austrface ·[Latastel
lCou|euvre lissel
Cette espece a été capturée seulement à Serra do Gerés lCarris,
Albergarie. Juncedal lCaetano et ai'., 1979]. Les spécimens ont été ren-
contrés sur les chemins, où ils chassant des lézards et des orvets
lAngufSl, leur principale nourriture lAm0:‘d et ar'., 1978}.
C'est un serpent diurne qui vit caché dans les sites ensoleillés et
secs.
Sites : Serra do Gerês.
Coronella gfrcndfca lDauClinl
lCou|euvre bordelaise}
Tous les exemplaires ont été récoités au printemps (mail à Albergaria
et Carris, pendant la période de Vaccouplement. D'aprés Angel (1946},
ce n'est qu'au crépuscule ou pendant la nuit qu'i|s sortent de leur refuge
pour rechercher leur nourriture, ce qui rend difficile la capture.
Sites : Serra do Gerês.
Vrpera letastef iatastef iBoscal
Nipère de Latastel
Elle a été trouvée dans les zones rocheuses sèches, jusqu'à une alti-
tude de 1500 m et pendant l'été ocasionnellement près des cours d'eau.
Nous avons observé cette espèce pour la première fois en juillet
1975 à Carrie sur un chemin sablonneux. Une autre capture a été effec-
tuée en juin 1981.
ll s‘agit d’une vipère très agressive ; cependant, des morsures mor-
telles ne sont pas connues dans la région du Parc lA|maça et al'., 1964].
Sites : Serra do Gerés.
Nous n'avons pas trouvé certaines espèces dont la présence a
cependant été signalée dans le territoire du Parc national, ce sont :
42

ai Acanthodectylus enxthrurus erythrurus - Ferreira et Seabra indi-
quent la présence de ce Reptile dans la Serra do Gerés, d'après Crespo
ll 972}.
bl Chafcides chaloides smatus — Cette espece a été récoltes à il/lezio
(Serra do Soajoi et à Serra de Gerês lCrespo, 1972).
c} Maipolon monspessuianus monspessuianus - signalée dans la
Serra do Gerès et Soajo (Crespo, 1972].
e) Vfpera seoani- Commune à Serra de Castro Laboreiro et à Serra
do Soaio, selon L. Vieira ld'apres Crespo, 1972}.
Conclusions
Les périodes d’activité pour les Reptiles et Amphibiens sont étroite-
ment liées à la mésoclimatologie et en particulier aux précipitations
atmosphériques.
Les milieux humides et de forêts constituent des biotopes remarqua-
bles pour les Amphibiens.
ll semble important de signaler que ia période d'activité pour les
Amphibiens, s'étend pendant presque toute |’ennée. L'activité des
Anoures commence à se réduire vers 4-5°C. les Urodèles réduisent seu-
lement leur activité quand la température est inférieure à 4°C, même
3°C.
Chez les Reptiles, la période d'activité semble relativement réduite,
s'étendant d'avri| à septembre. Pour les Ophidiens, la meilleure période
d’activité se situe entre 19°C et 37 °C. Pour les lézards le minimum est
plus bas l'|7°C -18°Cl.
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Fluo da Esoola Politéonica
P 1200 LISBOA (Portugal}.
44

Bull. Soc. Herp, Fr., 1082, N°23
TRITURUS ALPES TRIS APUANUS
(BONAPABTEl DE FRANCE
par
Jean HAFFAELLI
Lors d’un voyage en Italie, en septembre 1980, je me suis arrété au
Lauzet lAlpes—Maritimesl etje suis allé aux bords d'un lac situé en forét à
environ 2000 rn d’a|titude.
HABITAT
L lac, à cette époque de |’année, était à moitié assé-ché ; les tritons
se rgroupaient en majorité au centre, nageant entre 2 eaux. La tempéra-
ture était de 14“C.
Le fond est constitué de roches plus ou moins entassées, formant des
refuges, sans plantes aquatiques.
On pouvait voir une grande quantité de petits animaux aquatiques de
teinte rouge vif qu'i| m'avait déjà été donné de voir dans de nombreux
autres milieux d'eau stagnante, et qui leur servaient sans doute de nourri-
ture de base.
DIAGNOSE
J’aî prélevé 4 mâles et 4 femelles aduites que i’ai installés dans un
aquarium de 50 om x 25 x 30 cm rempli aux 3f4 avec fond de graviers,
quelques roches plates et un peu de mousse de Java.
Les animaux, et particulièrement les mâles, sont plus ou moins néo—
téniques : 3 mâles possèdent des arcs branchiaux et 3 filaments bien dis~
tincts. Les femelles ont la forme de la tête au niveau des extensions laté-
rales du pli gulaire plus carrée que la forme nominative !orsqu’el|es sont
vues de dessus.
La crête des mâles est basse. plus basse que celle des exemplaires
de nos régions.
La coloration des parties supérieures, plus vive chez les mâles, est
surtout caractérisée par des taches noires fortement marquées sur fond
45

bleu au niveau des flancs inférieurs, ces taches forment ausi un collier sur
le pli gulaire blanc. Le ventre est orange vif.
Les taches sur la gorge sont plus nombreuses chez les mâles que
chez les femelles.
Il ne m'est pas donné ici de discuter de la validité à partir de ces
signes de Vappartenance de ces exemplaires à la sous-espèce apuanus
vraie d’lta|ie, cette population pouvant être intermédiaire entre les deux
sous-espèces, Trfturtrs alpestris aipestrfs [sous-espèce nominative) et
Tniturus afpestris apuanus.
COMPORTEMENT - REPRODUCTION
Malgré des roches émergeant légèrement du niveau de Veau, les ani-
maux ne s'y hissent jamais et restent entièrement aquatiques.
Je n'ai pas observé en 18 mois de captivité de régression des bran-
chies. Les animaux sont très voraces et nourris de larves de chironornes
et de gammares.
Après avoir soumis les animaux à un repos hivernal de 3 mois en
novembre et décembre 1981, et janvier 1982 à des températures
variant de 5 à 10°C, les mâles se sont dotés à partir de janvier de vives
couleurs et les premiers oeufs ont été aperçus le 8 janvier. La tempéra-
ture était de 9°C.
La danse nuptiale des mâles est comparable à celle des tritons alpes-
tres de mares stagnantes. La ponte s’est échelonnée du 8 janvier au 10
mars, mais 2 femelles portent encore des oeufs.
Les oeufs sont attachés séparément de préférence aux coins des
tiges de mousse, mais nombre d’entre eux ont été pondus sur les pierres,
particulièrement dans les rainures que forment les roches en plusieurs
endroits lorsque ces pierres sont en contact entre elles ; les femelles ont
alors pîus de facilité pour accrocher les oeufs en se tenant adossées au
flanc d'une autre pierre.
Environ 250 oeufs ont été pondus en |’espace de 2 mois.
Aprés avoir déposé dans de petites boites plastiques les morceux de
mousse, les premiers oeufs découverts ont éclos 20 jours environ aprés,
les larves sont nourries de petits enchytrées. La température d‘inculJa-
tion se situait entre 12 et 16°C.
Les autres eclosions ont eu lieu entre mi-janvier et fin mars 1982.
tous les oeufs ayant été fécondés.
J. HAFFAELLI
36 bis rue Charles de Gaulle
95580 - ANDILLY
Tél.: 416-45-70
46

Bull. Soc. Hero, Fr., 1952, N°23
REPARTITION
NOUVELLES OBSERVATIONS
HERPETOLOGIOUES AU MAROC
par
Claude P. GUILLAUME et Jacques BONS
Plusieurs séjours au Maroc entre 1974 et 1978 effectués soit dans
le cadre dela RCP 249 du C.N.Fl.S. soit à l'occasion de voyages touristi-
ques ont permis de rassembler des informations complémentaires sur
Vherpétofaune marocaine. Captures, observations de spécimens écrasés
sur les routes, mues et déterminations visuelles ont permis d'établir le
texte qui suit. Il nous a paru intéressant de rassembler les observations
ainsi obtenues avant leur intégration dans un atlas des Reptiles du Maroc
qui devrait voir le jour sous peu. Le découpage régional qui a été retenu
est celui qui a été proposé par J. BONS [1 967}. Les observations les plus
originales sont marquées d'un astérisque l*} et certaines sont commen-
tées dans la conclusion.
I. PLAINES DU MAROC ATLANTIQUE
a. Domaine nord-atfanrfque
— Ecrasé sur la nationale 2, quelques kilomètres S. d'Asilah :
Macroprotodon cucullatus brews ¤l6f|X!78}.
— Dans |’étang d'une propriété privée de Souk-El-Arba—du—Rharb :
de nombreuses Cfemmys caspica HVJ'72}.
-— Dans la forêt de la Mamora, E. de Rabat Z Chamaefeo c. chamae-
leon (4/IX! 7 8}, Acanthodactylus erythrurus lfneomaculatus l27l‘V||l7B -
4-}|Xl'7B], Psammodromus a. algfrus [27l'VIU76 - '|2l'VIlU77].
— Dans la viîle même de Rabat et sa banlieue : Psammodromus a.
algrrus [2.·‘V||f77l, Chalcfoles m. mionecton l8r‘Vllll'77l·, Tarentola rn.
maurr`tanica ·IlVf72l.
47

- Dans ia forêt de Zaërs, 0. de Rabat zficanthodactyius e. iiheoma-
cuiatus [12iVi74]¤.
- Dans ies ruines de Voluhiiia : Podarcis hispanica vaucheri Lacerta
perspiciïiata et Psammodromos a. aigirus [1 4i'V|||i7'/]·.
- Dans Fez : Coiober h. hrjopocrepis ['l5iVlIi'76].
b. Domaine sud-atiantique
— A Mohammedia : Acanthodactyios e. iineomacuiatos
[10iV|||i'/7].
— 12 km N de Khémie-des-Zémanra : Natrix rnaura [26i\/||i76i.
c. L 'arrière pays de Mogador.
— A Talmest : Macroprotodon cr. brevis [26i\i||i76i.
— Sur la piste Smîmou-Had Smîmou : Acanthodactyius e. iineoma—
coiatus, Eremias oiivieri [26iV||i76i.
— Sur et en arrière dela piage de Sidi-Kaouhi [S d'Esaaouira} :Acan—
thodactyius e. iineomacuiatus, Tarentoia mauritanica, Saurodactyius
mauritanfctis brosseti et Agama bibroni ijuvenilesl.
Il - LES PLATEAUX ET MASSIFS INTÉFHEURS DU MAROC
ATLANTIQUE.
a. Région d'Ou/mes [Plateau Central).
— A Beni—Slimane : Psammodromus a. algilros [12,·’V|||i77}.
— Sur la piste 2 km N. de Tarmilate, [O. d'Ou|mès]¤ dans un chaos
granitique 2 Acanthodacïyius e. atiantfcos, Psammodromus a. aigirus,
Tarentoia rn. rnauritanica et Agama bilbronf [3}V||i'77]·.
— NO de Tarmilate : Hana ridibunda, Bofo mauri'tanicos, Lacerte
perspiciileta, Lacerta i. pater ; Acanthodactyius e. atianticus, Psarnroo-
dromus a. aigirus [rares], Chaicfdes chaicides, Chalcides p. poiyiepis,
Tarentoia rn. mauritanica, Agama bfbroni (1 BIVI74}.
- A Tarmilate même 2 Discogiossus pictos, Eufo maoritanicos,
Lacerta i. parer, Acanthodactyius e. atianticus, Psammodromus a. aigi-
ros, Tarentoia rn. o1urftani'ca, et Agama bibrooi [1 5i Vi 74}.
— Sur la piste du jbel Mouohène, dans la forêt de Chênes-liège avec
eous—bois de Cvstee et de gros blocs de grès : Bianus cinereos rnetteraii,
Ophisaoros koeiiikeri et Psammodromus a. aigirus i4a'V||i77]·, iaoerta i.
peter [1 5iVi7-4].
b. Vafiée mo yenne de Fouad Teonsift.
— A Fest d ‘Ei-Keiâa-des~Srarhna, dans une zone de cultures 2 Bufo
mauritani'cus, Eumeces schnefderi aigerierisis [20iVUi`}6}.
- Au nord—est de Tamelelt : Acanthodactyios e. ifrieomacoiatus et
Agama bibroni (2OJ'V||i`/Gi.
Ill ~ LES MONTAGNES.
a. ie Rif
— 10 km S de Tétouan, sur une pente de caicaire marneux recou-
verte de Doom et de Cystes : Psammodromus sp. et Terentoia rn. maori-
tanica (1 'UVW76}.
48

— A Beni—Azi, dans le même milieu : Bufo mauritanicus, Acantho-
dactyius e. beiià Psammodromus a. aigrrus et Chaicidas oceiiatus Coiosiï
(12i\/||i76l.
— Au bord de I’oued Laou : Ernys orbicuiaris (lVi72i ; Acanthc-
dac?}/fus e. befii, Àgama bibroni ( 'I 2iVlli76l.
— 2 km 0. de Beb—Tazs : Psammodronvus a. aigirus et Maipoion nv.
monspessuianus l12iVl|i76l,
— E. de Bab—Berred, dans une forêt de Chêne—vert aux alentours
d'une maison de gardes abandonnée : Podarcis h. vauchari, Acantho·
dactyius e. beiii(15iVl(i77l. Coiuber h. hàopocrepis, Coronaila girondica
(12iVIIi76i.
— A Terguist : Coiuber h. hijopocrepils (12i\/||i76l.
— 2 km N. de Beni—Hadifa : Podarcis h. vaucneri, Agama bibroni} et
au bord de l’oued Flhis, Rana n`o‘ibuno‘a. Bufo mauritanicus observés en
accouplement le 13iV|li76. —
— 24 km N de Talamagaït, le long de l'oued Nekkor : Ciemmys cas-
pica ieprosa dans un canal cfirrigation, Acanthodactyius e. beiii, Psam-
modrornus a. a.·'girus et Tarentoia nn. rnauritanica (14i\/(|i76l.
— Au pied et dans les falaises rocheuses entre Talemagaït et Ta|at—
Azla : Podarciis h. vaccheri et Psanzrnodromus a. aigirus l3ilXi78l.
— A Aknoul : Podarciîs h. vauchenî Acanthodactyius e. beiii, Agarne
bibroni Natrix maure, Macroprotcdon c. brevis, Maipcicn m. rnonspes—
sulanus (14!Vl|i'/Bl.
b. Le Moyen-Arias.
— 3 km S de Sofrou, sur un sol argileux recouvert de Genévrîers :
Lacarta i. parer, Podarcis h. vauchari, Acanthodactyius e. bail:} Psarnrno-
dromus a. aigirus, Chalcides chaicides, Chaicides oceiiatus ssp., Agama
bibronlî Maipoion m. monspessuianus (1 BiVlIi7Si.
— A El Hajeb : Trogonophils w. eiegans (13!V||i77l : Psammodro-
mus a. aigirus, Tarentnia m. rnauritanica, Maipolon m. monspessulanus
l17!V||i76l.
— Face à Vaerodrome d'Ifrane, sur un sol brun recouvert d'herba—
cees et principalement d’Euphorbes : Lacerta i. patet(13iV||i77l, Alcan-
thcdactyius e. atianticus, Psammodromus a. aigirus, Chaicides cha··'ci—
des, Chalcides oceilatus ianzai Macroprotodon c. brewls, Coroneiia
girono‘ica(17iVl|i76 et 13iV|li77l.
— A Ilvlischliffen : Poolarcis h. vaucheri, Acanthooiactyius e. beili
Psammodromus a. aigirus. Chaicides o. !anzai`(18iV||i76 et 12i\/|l,·‘77l.
-— Sur la piste du jbel Hebri : Coroneiia girondica (18iV||i76l.
— A Tizi-n-Tretten : Coluber h. hiopocrepis (écrasée sur la routsl 3
km N. de Aït-Ameu1··Bouabîd : de nombreux Acanthodactyius e. atianti-
cus et Macroprotodon c. brevis écrasés (1 8N|li7Gl.
— Au bord de l'Aguelmane Azîgza (1 500 m d'a|titude, sur pentes
marneuses recouvertes de blocs de calcaire sublîthographique : Bufo
mauritanicus, Lacerta (perspi'ciïiata 5*}, Chaicides chaicideset Hana ridi-
bunda (5iV||i77i.
49

— A 8 km N. de EI-Kbab : 4 Lacerra I. paterécrasés au même endroit
sur la départementale qui relie cette ville à la P. 24 et à la P. 33, Soro
mauritanicus, nombreux Psammodromos a. argiros et Maipoion rn. mons-
pessoianos (19l'Vl|r76}.
— A 22 km E. de Kasba-Tadla : Cofuber h. hrbpocreprs (19!Vl|r‘76l.
c. Haut-Atlas.
— Dans le Tahout-ou-Filalt, Psammodromus a. argfros l6}VIlr77l.
— Peu avant Bouâdil, E. d'Arbahla, Podarcis h. vaochen} Acanrho-
dactyfus e. berli et une mue de lh}Je.··a* rarastei ssp ? l8i'Vllr‘77l.
— Dans les ébouiis calcaires de l'oued Aït—l\r1oussa, O. de Tounfite :
Lacerta I. parer et Podarcfs h. vaucherf (7 et ‘| 1r’\/(li"/7]. Dans la même
zone, peu avant Anemzi : Bufo maorr'ranicus, Acanrhodacryrus e. beliï
IQNIIJ'77}. Plus au sud, à Tirrhist, au bord de |’oued Tardagal :Dfscogios—
sos pictos, Podarcis h. vaocheri et Acanthodactylus e. beh? (1 0rVll!77l.
— Au bord du lac artificiel de Bin-el-Cluidane : une tortue indétermi-
née lEmys ou Clemmys ?]¤, Hana rfdfbonda, *Natrix natrix astreprophora
et de nombreux Bufo maurftanicus juvéniles ide 1 à 3 cmi, l20rV||r'76l.
— Afourer : Bufo maurftanfcus, Maipolon m. monspessufanus
(2ONl1!76l.
— 25 km S. de lrni-n-Tanoute aux environs de Timlilt : Acanïho—
cracrylos e. atranrfcus, Tarentola m. maoriranica, et Agama bibronf
(25fVilr‘76l.
— 3 km E. de Zaouira-Flahhal-des-Hassain, (N d‘|mi-n-Tanoutel :
Podarcrs h. vaucherr} Sarodactyfus mauriranicus brosser:} et Corober h.
hfppocrepis (25l'V||a’76l.
— Les especes trouvées dans la zone du futur parc national des Ida
Ou—Tanane (région d'Arbah|ou et Aïn-Asmamal ont déjà fait l‘objet d'une
publication séparée (GUILLAUME Cl. P., BONS J., 1975}. Nous ne
ferons que confirmer la détermination de Bufo brongersrrrar (oued
Asmama, Avril 1974}.
— A lmmouzère des Ida-ou-Tanane Z Ot.··edenfe!dtr'a tra€.‘hyb.·'epha—
ros, Saorodactyfos m. brosserà Eumeces s. a,·‘gerr'ensfs (4Nr7-4}.
— A Sidi-lgouramène, dans des dunes recouvertes de Lupin bleu :
Chafcides mionecton (2r‘Vi'74l .
— Sur les plages près du phare du Cap Rhir : Trogonophfs w. efegans
Acarithodactylus e. rineomaculatus, Psammodromus a. algfrus, Taren-
tola rn. maurftanfca, Sauroolactylus m. brossetf, Chalcfdes mr'onecron,
Macroprotodon c. brevis l4r‘\/!74l.
— A 4 km S de Nlidelt, dans une plaine parsemée de rares touffes
d'herlJacées : Acanthodactyfus e. bell}, Psarnmodromus a. argirus, Ere-
mias o:'.ivferr'l18rVl|r76l.
— B km N. de Boumia : Acanrhodactylus e. berlf, Eremfas olivier:]
Malporon m. monspessoianus ( 'I 8r'\/||i'/6l.
V - LE SUD-OUEST CGTIER (vallées des oueds Souss et Nlassal.
— Dans la forêt d'Arganiers d'Acimine : Testudo g. graeca, Taren-
tola rn. maurfranica, Agama brbronr} Eumeces S. aigerfensfs, Charcfdes
50

mfonecton l3!Vf74l ; Acanthodacryfus e. ûheomacufatus, Ophrlsaurus
koeflfkeri l24:'Vl|lr‘78l.
—- Dans les dunes de sable à |'embouchure de |’oued Souss : nom-
breuses traces de Chafcfdes sp., Acanthodacïylus fnornatus aureus
l9fVi'74l.
- A Taroudannt, en bordure de la ville 1 Acanthodacfyfus e. lineo-
macufatus, Agama bibroni Chafcùïes oceifatus ssp ? l22J'Vlll‘76l. Bufo
mauriranfcus nouveau métamorphose l7!Vl'74}.
-- Fiécoltés le 20.1.74 à Sidi Bouzija et donnés par |Vlr M. DEJEAN
du Lycée Ibn Roudani de Taroudant : Bfanus c. metteïaîff, Trogonophfs
w. elegans, Natrfx maura. -
— Ilôts rocheux au centre de |'oued là sec} situe à |’embranchemer1t
de la P. 32 avec la S. 501 (Route de Tizi-n'Testl : Acanthodactylus par-
dafrs, Ag.-ama bfbronf, Saurodactylus rn. brossetf l7lW74l.
— Montée du Tizi-n'Test. dans une arganeraie au S. de Tafinegoult :
mue de Blancs cfnereus l10f\/J'74}. 980 m d‘a|titude, sur des dalles
rocheuses dans Varganeraie de Tajgalt : Tarentofa m. mauriranfca, Oue-
denfeldtfa trachyblepharus, Saurodacryfus m. brossettf, Agama brbronf
l10N!74]¤. 1 000 m : Psammodromus a. afgfrus 1 500 rn : Psammo-
dromus a. afgfrus, Agama brbronf, Psammophrls karl?. 1 600 m , Lacerta
fepfda parer, Ouedenfeldtfa trachybfepharus. A partir de 1 700 rn : dis-
parition d'Agama brbroni. 1 800 m : Lacerra ll. parer, Tarentofa m. mau-
rfranfcs, Ouedenfeldtfa rrachybfepharus (observé jusqu’à 2 200 ml.
2 359 : Lacerta I. parer ·[10fW74}.
— Embouchure de Voueci Massa. dans une zone de dunes : Testudo
g. graeca, Acanrhodacylus e. ffneomacularus, Eumeces s. algerfensis,
l6fVl‘76l.
- Sur les deux rives de |'oued Massa, dans une zone à Euphorbia
echinus et Senecfo sp.: Saurodsctylus m. brossetf et Eumeces s. alge-
rfensfs, Psammophfs shokari l6fVr‘74}
— Sur la piste 7048 de Tifnîte, Acanthodactylus pardalfs [GÉIVI74:'.
—- Dans les dunes de sable. 10 km E. de Biougra, Acanthodactyfus
e. lfneomacufatus ; 5 km à |'ouest de Biougra : Eumeces s. algerfensfs
l9l'Vl'74l.
— Dans arganeraie avec de petits bancs rocheux proximité de Souk-
eI—Arba-des-A'ît-Baha : Tarenrola m. maunïanfca, Saurodactylus m. bros-
setâ Agama brbronà une mue de Maljoofon rn. monspessufanus. 9 km
S.E. de Souk-el-Arba-des-A`r`t-Bsha, dans une arganeraie comportant des
bancs rocheux et quelques Euphorbes oursins: Ptyodactyfus basse}-
quistf, Tarentola rn. maurftanfca, Saurodactylus m. brosseti Agame
brïJrom' (SH/f74l.
— A lmi-Mqourn, 35 km au sud-est de Biougra, Ptyodactyllus hes-
selqufsrr} Tarentola rn. maurftanfca, Agama bfbronf l5f\/J'74}.
— Dans une arganeraie 200 m à l’ouest cl'Ameshroua, Eremias olf-
vfen} Seurodactylus m. brosset:'l12.lVf74l.
— Sur la piste de Mirleft, 3 km S. de Sidi-Moussa-d'Ag|ou : Acan-
thodacyfus f. aureus, Eremfas offvferi, Tarentofs m. maurftanics, Sauro-
dactylus m. brossetà Agama bfbronf. A Sidi-Moussa d’Ag|ou, dans des
dunes recouvertes de ligneux bas : Acanthodactylus i. aureus, Tarentola
mauritsnfca, Psammophfs schokarf l8i'Vf74i.
51

VI - LE MAROC PRESAHARIEN ET SAHAFIIEN.
a. Anti-Arias.
— 8 km E. de Aoulouz, dans une arganeraie, dominée par une
falaise : Agama bibroni l22lVlli'/6}. 10 km E. d‘Aoulou2, Testudo g.
graeca au pied de la falaise. Tarentoia m. maun'tanica et Agama bibroni
dans la falaise. Chaicides p. poiylepis dans du sable et sous une pierre.
2 km O. d'Aou|ouz : Psammophis schokari (7iVi74l.
— 7 km E. de Taliouine : Coiuber hrjupocrepis ssp ? (22iVlIi76J.
-— A Tafraoute, dans des roches granitiques, Ouedenfeidfia trachy-
biepharus l‘l `liVi74l. Sur la route Tafraoute-Tiznit, à 28 km NE. du col
de Kerdous : Saurodactyius m. brosseti Eremias olivierii 24 km NE du
col, dans une lande à thym et romarin : Ptyodactylus hasseiquisti et
Agama biïJroni 19 km NE du col, dans un ruisseau bordé d’A|0és :
tétards de Bufo brongersmai et, sur les bords, Tarentoia mauritanica,
14 km du col, en bord de route : Hyia merr'dionaiis, Trentoia m. maurita-
nica, et Agama bibroni. Au col de Kerdous. dans la pierrailie avec genêts
et lavandes : Eremfas olivier:} Eumeces s. aigeriensis, Agama bibroni
(T liVi74l.
b. l/aliée supérieure de i 'oued Drâ.
— A Sidi-Fiah (43 km N d'0uarzazatel : Coiuber hippocrepis (ssp. ?i
et Agama bibronr (21iV||i76].
- 12 km au nord d'Ouarzazate : Uromastbr acanthi`nurus.
Ces prospections apportent des renseignements inédits sur quelques
composants de Vherpetcfaune marocaine. Ainsi la présence de Vioera
iatastei (ssp ?l dans toute la chaîne du Haut Atlas est confirmée par son
observation sur la bordure occidentale de jbel Ayachi. Dans cette même
région Discogiossus pictus atteint grâce à l’altitude, la même limite méri-
dionale de son aire de répartition qu'en zone côtière. Natrbr natrix est
découverte sur le versant nord du Haut-Atlas, alors que sa première men-
tion au Maroc la situait seulement au pied de le chaîne. Après sa decou-
verte dans le Haut—At|as occidental (GUILLAUME et BONS, 1975}, Ophi-
seurus koeiiiïkeri est confirmé dans vailée de l'Oued Souss. Les deux
espèces d'AmphisbérIieI'Is, Blanus cinereus et Trogonophis wiegmanni
déjà signalés une fois de la même région y sont maintenant incontesta-
blement confirmès sur les versants méridionaux du Haut-Atlas et dans la
vallée. La présence de Ptyodactyfus hasseiquisri'à quelques kilomètres a
i'Est d'Agadir confirme aussi Vintérêt particulier de cette partie du
Maroc, où confluent des élements faunistiques, méditerranéens, tropi-
caux et sahariens. Enfin la présence du petit Bufo brongersmaiest confir-
mée dans l’Anti-Atlas ; son aire devrait s’e|argir sensiblement entre le
Haut-Atlas occidental et le jbel Bani.
52

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
BONS J. et GIROT B. [`l 952l — Clé illustrée des Reptiles du Maroc. Trav. Inst. Sc. cherif., Sc:.
Zoo}., 26, G2 p, Rabat,
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GUILLAUME CLF', et BONS J. ['| QYEI — Contribution à I'étuda fauriistioue du futur parc natio-
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STEMMLEFI O. et HOTZ M. H9'?3} — Bericht über eine herpetologische semmelreise nach
Marokko lm Juli 1959. Vern. narurf, Get:. Basel B3, `l : 125-160.
CI. P. GUILLAUME et J. BONS
Laboratoire de Biogéographîe et
écologie des Vertebrés E.P.H.E.
PI. Eugène Bataillon
34060 MONTPELLIER Cedex
53

Bull. Soc, Herp. Fr., 1982, N°23
IL FAUT ASSAINIR LE COMMERCE
DES TORTUES DE FLORIDE
par
Michel DUMONT
"Elle met lia tortue} dans les conditions de vie habituelles que lui
font les éleveurs non spécialisés trois ou quatre ans et davantage à mou-
rir définitivement, mais en réalité, elle commence à mourir des le jour de
son arrivée. Pour pouvoir garder des tortues afin qu'elles croissent. pros—
pèrent et se multiplient, il faut des conditions très difficiles ou impossi-
bles à remplir dans la plupart des logements urbains. Personne n'a
encore, à ma connaissnce, vraiment élevé ces animaux sous nos
climats".
Konrad LOHENZ "ll parlait avec les mammifères,
les oiseaux et les poissons".
La FRANCE, par dérogation au décret du 17 Septembre 1974
lpubl au Journal Officiel du 2r‘lOi74] importe chaque année des
U.S,A., plusieurs centaines de milliers de jeunes tortues du genre Pseu-
demys, vendues sous Vappellation "tortues de FLOHIDE".
Après s’étre inquiété du commerce parfaitement scandaleux des tor-
tues terrestres l`l i, il revient aux associations de protection de la faune et
de protection humanitaires des animaux de s'occuper aussi de ces
"minuscules bestiolés". La encore, nous assistons à un commerce de
grande envergure qui ne répond à aucun besoin. La quasi totalité de ces
lil Voir courrier dela nature, n°6'l. p, EO "Halte aux importations des Tortues".
54

tortues sont vendues (avec un bac en plastique ridicule et inadéquatl a de
jeunes enfants totalement incapables de s’en occuper. Leurs parents ne
sont d'ai||eurs pas plus compétents. Ces animaux meurent dans 90 %
des cas au cours de l'année qui suit l'achat, par décalcification. avitami-
nose et manque de chaleur, les rares individus qui survivent quelques
années ne parviennent jamais à la taille d'adultes. Les marchands se gar-
dent de dire a leurs acheteurs que ces tortues, bien entretenues peuvent
atteindre de 20 à 25 cm pour un poids de près de 2 kgs. Les conditions
de commercialisation sont trop souvent lamentables, eau sale, manque
de nourriture et de lumière surpeuplement, réfrigération entre les ventes
etc... Ceci, tout un chacun peut le vérifier à longueur d'année, et justifie
|'aspect humanitaire de l'action à entreprendre.
Sur le plan purement protection de la faune, nous avons cherché à
savoir si, comme on Vaffirme toujours, sans jamais en apporter la preuve,
ces tortues sont réellement élevées artificiellement et non prélevées dans
la nature. J’ai pu rencontrer plusieurs personnes dont Alain BOURGHAIN
DUBOUHG qui ont visité ces fermes. Elles existent, de nombreuses tor-
tues adultes sont entretenues dans des mares, des milliers d'oeufs sont
récoltés et sans doute incubés artificiellement.
Les explications fournies par les éleveurs deviennent vagues à partir
de ce stade. Qu'iis gardent pour eux leur méthode d'incubation, on peut
le comprendre, mais à ma connaissance, nous n'avons jamais eu la
preuve que ces animaux étaient bien reproduits en circuit fermé, totale-
ment indépendant du milieu naturel, les éleveurs restant toujours évasifs
quand on leur demande des précisions.
Il se peut que les tortues reproductrices ne soient qu’une "couver—
ture" que l'on montre aux visiteurs comme preuve de Vauthenticité de
Vélevage, et que les jeunes soient capturés dans la nature.
Il est possible également que les femelles soient collectées dans les
marais et qu'on les fasse pondre en captivité pour récupérer les oeufs ;
établissant ainsi une sorte de rotation multi-annuelle au détriment des
populations naturelles.
ll est curieux aussi de noter que 1'on trouve souvent offert à la vente,
plusieurs sous especes mélangées, ce qui est paradoxal pour des ani-
maux d'élevage.
Tant qu'aucune preuve tangible ne sera pas apportée, il conviendra
d'étre méfiant.
On peut donc constater que du point de vue de l'éthique, ce com-
merce n’est pas défendable tel qu'il est pratiqué et que du point de vue
protection de la faune, des doutes sérieux subsistent quant à |’authenti-
cité de Véievage.
Au moins deux propositions peuvent être faites, qui amélioreraîent ia
situation sur ces deux points.
55

-— Ne permettre la vente de ces tortues uniquement pour des indivi-
dus mesurant de 80 mm à 120 mm.
— Faire obligation légale au vendeur de remettre à Vacheteur en
même temps que |’anima|. un document précisant son origine, son mode
de vie, et ses exigences particulières. Ce dernier point devrait d'ailleurs
être étendu à toutes les ventes d'animaux dits "d'agrérnent".
Il est certain que de cette facon, les bêtes seraient mieux entrete-
nues, couteraient plus cher, et que de ce fait. seules les personnes sou-
haitant ies élever correctement les acheteraient.
D’une facon générale, nous ne pouvons plus tolérer de ventes aussi
massives et destructrices de ces animaux à des gens qui n'en n'ont ni
réellement besoin, ni même réellement envie. Les propositions qui vien-
nent d'etre faites assainiraient le marché tout en préservant la possibilite
pour les terrariophiies d'en obtenir dans de bonnes conditions.
Toutefois, s'i| s’avèrait dans l'avenir que les individus mis en vente
proviennent de populationsnaturelles, il conviendrait d'en stopper pure-
ment et simplement tout commerce ]usqu'à ce que des élevages dignes
de ce nom soient réellement créés.
Ces propositions ont été soumises à la Commission de Protection de
la Société Herpétologique de France qui les a acceptées à l'unanirnite. et
à son Assemblée Genéréle du 9 mai 1981 à Paris qui a ratifié ce vote à
Vunanimité moins une abstention.
Nl. DUMONT
32 Avenue du Général Leclerc
91 190 GIF sur YVETTE
56

Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, l~.|°23
PATHOLOGIE
UN CAS DE CABCINOME EPIDERIVIDTDE
CHEZ EPICHA TES CENCHFHA CENCHRIA
par
Daniel LESPILETTE
Aprés plusieurs années de captivité, sans problèmes, une grosseur
apparût sur le flanc droit de l'anirr1l. CelIe—ci évolua très rapidement.
Malgré tout, le serpent continait de s'a|imenter.
Quelques jours plus tard, la grosseur avait encore évolué et com-
mençait à s'u|cérer. L'animal ne s'a|îrnentait plus.
Lorsqu’iI me fut confié, le sujet était en assez bon état général, mais
présentait en plus, un début de nécrose.
L’évo1ution rapide de la tumeur et Vimportente ulcération, ne lais-
saient pas d'autres alternatives que la chirurgie.
Le serpent fut donc anesthésie à la KETAMINE [20 mgikgl. L'exé-
rèse fut difficiie car la tumeur était très infiltrante. Plusieurs côtes furent
mises à nu. De plus, quelques gastrotèges prises dans le tissu tumoral
furent egalement retirées, ne laissant que le péritoine pour toute protec-
tion des viscères. Enfin, ies bords de la lésion étant nécrosés, un parege
important fut nécessaire.
La tumeur retirée, la plaie fut recouverte de pommade à base d'anti-
biotîque et de vitamine A et protégée par un pansement.
Le sujet reçut alors, matin et soir, pendant 5 jours une injection
cïantibiotiques IGENTANIYCINE et AMPICILLINE 4 mg de chaqueikgl.
Dix jours plus tard, la plaie était satisfaisante et commençait à bour-
gonner, sauf au niveau des gastrotèges où elle présentait un aspect
atone.
C'est à ce moment là, que je reçus la réponse du laboratoire me con-
firmant qu'i| s'agissait d'une tumeur de type carcinome épidermoïde.
Dès lors, les soins furent continues sans grand espoir et en effet le
sujet décéda 5 jours plus tard.
57

L’autopsie ne révéla aucune métastase macroscopique expliquant le
décès. Toutefois, compte tenu de la faible protection qu'offrait le péri-
toine, il n'est pas exclu qu’une infection secondaire ait pu jouer un rôle
important dans l'issue fatale.
KETAIVIINE : INIALGENE [Inst. Mérieuxl
GENTAMYCINE : SEPTIGEN lLab0. Galénal
AMPICILLINE : AMBIOTIC (Labo. Arkovetl
TYROTHFIICINE - HETINOL (VIT. Al (Labo. Chahrél
J. LESPILETTE
54. rue Désiré Preaux
93100 MONTREUIL
Tél. 857-36-75.
58

EXEBESE D'UN PRIAPISME CHEZ UNE
FEMELLE "TESTUD0 HEFIMANNI"
par
Daniel LESPILETTE
En juin 80 me fut confiée une tortue d'l—iermann, vivant en captivité
depuis 10 ans. Celle-ci était trés affaiblie et présentait un prolapsus de
l'¤rgane génital.
Ce prolapsus étant trop ancien, il n'était plus possible cle le réduire.
lfexérèse était donc la Seuie Solution.
En raison du mauvais état général du sujet, j’optais pour une anes-
thésie locale. Ce||e—ci fut pratiquée à plusieurs endroits du cloaque à
|’aide éle XYLQCAINE.
L’accés ne fut pas facile, car il fallut amputer à |'intérieur du cloque.
L'hémostase fut réalisée au catgut OO, posé sur les principaux vais—
seaux. Uintervention terminée, la tortue reçut 2 mg de GENTANIYCINE
et 2 rnl de vitamine B 12. Ce traitement fut poursuivi pendant 5 jours.
Quelques jours plus tard, je retrouvais quelques noyaux de cerises
dans le terrarium et en examinant le cloaque de la tortue, j’en retirais 25.
De toute évidence, les efforts fournis par la tortue, afin d'évacuer
ces noyaux, ont été la cause de son priapisme.
Quelques semaines plus tard, en faisant ses selles, la tortue expulsa
une sorte de moignon correspondant à la base de Fcrgane amputé. Ce
vestige s'était de |ui—méme nécrosé de facon aseptique.
Il semblerait d’ai|leurs que ce phénomène soit relativement fréquent
car le Professeur ZWAHT signale le même cas.
Aprés ce rejet, la tortue ne présenta plus aucun trouble.
XYLQCAINE 1 SYLVOCAINE (Labo. Nlérieuxl
GENTAMYCINE : SEPTIGEN [Labo. Galéna}
VITAMINE B12 : HYDBQXO lLabo. Abivetl
Je rappelle que je peux procéder, à titre bénévole, à toute autopsie et
analyses de selles de reptiles.
D. LESPILETTE
54 rue Désiré Preaux
93100 MONTREUIL
Tél. 857-36-75
59

Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, N°23
A PROPOS DE SERPENTS MANGEURS DE
FRUITS
par
AB. Van WOERKOM
INTRODUCTION
Il m'est arrivé qu'une de mes connaissances, se tenant en admira-
tion devant mon Boa constrfctor dans son terrarium, me pose la question
suivante : "Dites-donc, qu'est-ce—que ça mange, des pommes—de—terre
ou...?" Alors, je lui souris d'•..In air indulgent et prends tout mon temps
pour lui expliquer que les serpents, étant carnivores, ne possèdent ni la
denture, ni Vappareil digestif adaptés à l’assimilation de substances
végétales. Cette attitude, je Val complètement perdue le jour où un de
mes collègues, Monsieur ANI. Voûte, spécialiste des chiroptères m'a
signaïé avoir trouvé en France un serpent écrasé sur une route du dépar-
tement de la Nièvre dont les intestins eolatés contenaient une quinzaine
de groseilles à maquereau vertes.
Cette histoire inédite à ma connaissance, m'a conduit à une recher-
che bibliographique pour voir s'il existait des cas analogues.
En 1953 et 1954, l‘AngIais |RVlNE, dans la British Journal of Her-
pertologv. êlvait entamé la recherche de cas concernant les serpents
mangeurs occasionnels de fruits.
RÉSULTATS DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIOUE
ldel FIOOIJ, Nelly l'i9‘l 'll signale que Acrochordus favanfcus se nourrit
de colèoptères aquatiques et de fruits. Elle ne s'exp|ique pas sur Vorigine
de ces donnees, d'autres auteurs ne mentionnant que des poissons
comme nourriture.
2. DALZIEL [1937} cite des gens témoignant qu’îl y a des serpents
vivant en Afrique tropicale de l'Ouest. qui grimpent dans les arbres de
'•/ftex micrantha pour en consommer les fruits.
60

3. MDDKEHJEE Sivatosj i1947l décrit comment on avait pris "en fla-
grant délit" un Python mofurus mesurant 4 métres en train de déglutir
une mangue. En disséquant I'animai, on avait decouvert dans |’oeso·
phage quatre autres mangues dont la peau montrait Vempreinte des
dents du serpent. Le fait d'en avoir mangé cinq prouve qu'il ne s'agissait
pas de |’effet du hasard, C’est probablement l'odeur des fruits mûrs qui
avait séduit le serpent.
4. lFiV|l\lE (1953} signale que les habitants dela Côte d'|voire disent que
certains serpents sont friands des fruits de Capparis romenrosa et de C.
Corymbosa.
5. |i·iV|l\lElui-memei1953 et 1954-al décrouvrit dans ie contenu stoma—
cal d’un serpent mangeur d'oeufs lûasypeltfs sp} quelques pépins de
Momordica foerida, un fruit jaune contenant de la chair rougeâtre. Le
nom vernaculaire de ce fruit signifie "nourriture aux serpents".
6. SALMON l1954l a vu deux Ivoiriens tuer un serpent. En examinant la
bouche du serpent, il y constata la présence de pulpe rouge qui, selon les
deux Ivoiriens. provenait d’un fruit fréquemment mangé par les serpents.
Salmon ajoute que cette scène se déroulait dans une période extrême-
ment séche et que probablement, en mangeant le fruit. le serpent se
désaltérait.
7. L’Herpéto|ogue sud-Africain ROSE, Walter l1954l note avoir appris
d’A|astair Graham au Kenya, qu'un employé de ceIui—ci avait vu à trois
reprises un python cueillir des tomates.
8. En examinant le contenu stomacal d’un serpent mangeur d'oeufs
lDa.sypel'trÃs scabra}, F'.B. STONES découvrit les grains du fruit Memor-
dfca foerfda l|Fl\/INE, 1954-bl.
9. Et voici, finalement, Vobservation du 20 juillet 1980 par Monsieur
A.M. VOUTE ldomicilié aux Pays-Basi d’un serpent nivernais ayant
mangé une quinzaine de groseilles à maquereau vertes. (Ribes grossula-
nia}
Il s’agissait d’un serpent mesurant un peu plus d’un metre et ayant
été trouvé sur la route qui passe devant le Château de Saulière à St
Péreuse, entre Nevers et Dijon. Au début, M. VOUTE Vavait aperçu au
bord de la route. Aprés avoir cherché son appareil de photo, pas loin de
là, il constate, une fois de retour, que le serpent se trouvait écrasé et
méconnaiesable, au milieu dela route. Des personnes présentes lui appri-
rent que quelqu'un l’avait mis là. Le contenu des intestins du serpent se
laissa reconnaître facilement lvoir plus hautl. D’aprés Ia description du
serpent, tout porte à croire qu'il s'agit ici d’une couleuvre d'Esculape
lElaphe rongrlssimal. Les deux autres grands serpents habitant cette
région de France, à savoir Narrfx narrfx et Coruber virr’o'r'fr'avus, n'entrent
pas en ligne de compte à cause de leur dessin diffèrent de celui du ser-
pent vu par M. VOUTE.
61

En conclusion il apparaît de plus en plus, que toutes sortes de car-
nassiers mangent parfois des fruits ou des herbes. Les observations
décrites ci-dessus nous permettent de constater que les serpents, eux
aussi, absorbent de temps en temps une nourriture inhabituelle pour eux.
Je crois très utile que |’on examine le contenu stomacal des serpents que
Von trouve écrasés parla circulation automobile lou. trop souvent hélas,
tués à coups de bâton]. Surtout pendant les vacances d'été, il r1'est mal-
heureusement pas rare cl’en trouver bon nombre. Quoi qu'il en soit. ie
pense que cela pourrait nous fournir des données intéressantes.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
DALZIEL, J.|\«'1.. 1 937, Useful Plants of West Trüpical Africa. Crown Agents forthe Colonies,
London. p. 458.
IRVINE, F.Fl.. 1953. Herbivorous snakes, Brit. J, Herpetol., Vol. 1 l9l : 1?3,
IRVINE. 1954-a. Herbivorous snakes. The Nigerian Field. Vol. 19 131 : 137-138.
IRVINE, 1954-b, Brit. J. Herpetol., Vol. 1 E111 : 226-227.
NTOOKEFLJEE, SIVATOSH, 1947. Mango-fruit on the menu of the common python (Python
mcfurusl. J. Bombay Nat. Hist. Soc., Vol. 46 (*1-I : 733.
ROOIJ, Nelly de, 191 7. The Reptiles of the Indo—Austra|ian Archipelago, ll züphidia. E.J. Brili
Ltd., Leiden. p. 43. ‘
ROSE, Walter. 1954. Brit. J, Hsrpeto|,, \.·'oI. 1 l11l Z 225.
SALNION. F., 1954. Herbivorous snaltes. Brit. J. Herpetol., Vol. 1 l1ûl : 193.
A.B. Van Woerkom
Baarnsevveg ôa.
3735. NLG. BOSCH EN DUIN
Pays-Bas
Traduction : C.C. de Haan.
62

Bull. Soc. Here. Fr., 1982. N°23
NOTE SUR UN IMPORTANT RASSEMBLEMENT
DE CARETTA CARETTA
(Repti!a, Testudines)
AU LARGE DE LA COTE ORANAISE
par
A. LANTEHI
En Février 1980, Monsieur DESCAMPS Jacques nous a fait part
d'une observation effectuée lors d'un voyage Alicante lEspagnel — Oran
[Algérie} à bord du car-ferry "Tassili", le 17 Fevrier de la même année.
Grâce à Vobligeance de Monsieur DJAOUT Ali, Officier à bord du
"Tassili", nous avons pu consulter le livre de bord et relever les coordon-
nées du lieu d'observation : 36° 54'N ; 00°33’W sur des fonds de
2500 à 2600 m, à plus de 100 Km des côtes.
Cejour ià, à 16 h, Ie navire se trouvait à 4 h des côtes algériennes et
suivait approximativement une route N—S [direction 1B5°l par mer calme
[faible clapotl, il a alors rencontré un rassemblement de plusieurs centai-
nes de tortues marines de l'espéce Caretta earetta. Les poids individuels
pouvaient être estimés entre 20 et 60 Kg. Ces animaux sembîaient se
diriger vers Vest.
L navire d’une longueur de 130 m en était entouré. Les tortues
etaient visibles jusqu'à une centaine de métres du bateau. Les animaux
proches du bateau plongeaient, sans doute pour eviter la collision.
Iïespacement inter-individuel était de 10 m. Cette rencontre a duré pîus
d'un quart d'heure, le spectacle aux dires de Vobservateur était impres-
sionnant.
De prime abord, nous avons accueilli ce récit avec circonspectîon,
car s'i| nous a été donné de rencontrer en mer, des Caouannes (Caretra
carettal, c’était la plupart du temps des individus isolés.
Dans le golfe de Gabès, |'espece est bien représentée. Elle est cou-
ramment débitée et vendue sur les ports de Sfax et Gabès. Les Tunisiens
des régions côtières en font une importante consommation à titre théra-
peutique.
63

En Algérie, dans l'Dranie, cette tortue carnivore est parfois capturée
dans les filets ou sur les lignes de palangres. De telies prises, sans être
exceptionnelles, ne sont pas très iréquentes. N'étant pas consommée, la
tortue capturée est aussitôt relâchée par les pécheurs. En revanche, la
tortue grecque (Tesrudo graeca} est consommée en Dranie, également à
titre thérapeutique.
Le récit de |\.··1..l. DESCAMPS n’étonna pas Nl. Alain CDNNAN,
l'actuel Commandant du "Tassili". ll nous précise d'ail|eurs qu'au cours
de sa carrière il avait observé sur les côtes mexicaines, des rassemble-
ments analogues de tortues d‘une espèce différente lil. En Méditerra-
née, il Y a plusieurs années, le Commandant CONNAN a rencontré de tels
regroupements de Caouannes dans des zones plus proches du détroit de
Gibraltar, sans pouvoir préciser a quelle période de l’année ces rencon-
tres s'étaient produites.
ll attribuait ces regroupements à un "comportement reproducteur"
local mais on ne connait pas de plage de ponte dans cette région. Par ail-
leurs, il a constaté que ces tortues étaient beaucoup plus nombreuses il v
a une trentaine d'annees.
De tels témoignages, assurément de bonne foi, demanderaient à être
recoupés et complétés par des observations qui s’échelonneraiel'It au
moins sur une annee complète.
A quel type de comportement doit-on rattacher le rassemblement
observe par lvl. Descamps ? Il a assurément un caractère social. des inte-
ractions maintiennent la cohésion du groupe en deplacement. Il s’agit
d’une migration collective vers des lieux de ponte, des eaux plus chaudes
ou des sources de nourriture.
D'après des observations faîtes sur la côte est de Floride lCarr,
Dgren et Nlovea, 1980-1981), il semblerait certain qu’une partie au
moins dela population locale de Caretta carerta hiverne en se regroupant
sur des fonds de vase dans lesquels les tortues s'enfouissent, l'autre par-
tie effectue des migrations vers des régions plus chaudes. En est-il de
même pour la population méditerranéenne de Caretta caretïa P Il n'est
pas possible de l'affirmer actuellement.
A notre connaissance, il n'existe pas dans la littérature scientifique,
de descriptions de comportements grégaires chez les Tortues marines au
cours de leurs déplacements en haute mer. Duron il 978] a noté seule-
ment Vexistence de petits groupes de 2 a 6 Tortues Luth dans le Pertuis
charentais.
Il faut cependant signaler comme autre manifestation de grégarisme
chez les Tortues marines les célèbres arrivées massives et groupées iles
"arribadas"l de Lepidochefys ofivacea, notamment au Costa—Hica : le 1 5
i1l Peut-être des regroupements de Lepfdocheiys irempic avant de pondre INDLRI.
64

octobre 1971, on a compté sur une plage de la côte pacifique, longue
cl'une dizaine de kilomètres, 200 Tortues pour 10.000 m2 soit environ
100.000 individus lRichard et Hughes, 1972}. Ce phénomène se distin-
gue par son nombre, sa soudainete et quelquefois sa brièvete des venues
des autres espèces, dont les femelîes. même si elles sont plusieurs cen-
taines, arrivent tout au long de la nuit et sont éparpillees sur des kilomè-
tres de plage pour pondre.
Aux faits, cités ci—dessus nous ajouterons une observation person-
nellement effectuée à l’automne 19Bï. Il s'agit d'un comportement
reproducteur entre deux Caouannes que nous tenions captives afin de
procéder à des enregistrements electrocardiographiques en plongee lcf.
Lanteri, Lloze et Roussel, 1981}. En dehors des expériences, chacune
d'elle etait retenue par une corde d’une vingtaine de rnètres attachée a
une patte postérieure.
Après deux semaines de "vie commune" alors que les animaux
étaient en surface, le mâle, plus petit que la femelle, chevauchait cette
dernière avec de grands chocs de carapaces. Parfois il arrivait que la
femelle fut reticente ; afin de la soumettre, le mâle lui infligeait alors des
morsures aux pattes postérieures.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CARR, A., OGREN L., et C. MOVEA. - Apparent hibernation by the atlantic loggerhead turtle
Carerta caretta of Cape canaveral, Florida. Biot, Conserv. 19 : 7-14.
DURON, M., 1978. — Contribution à l'étude de la biologie de Dermochefys coriacea dans le
Pertuis charentais. Thèse Se cvcle, Bordeaux, 159 p.
LANTERI, A., LLCIZE, R. et H. ROUSSEL, `IBB1. · Diving and heart beat oompounds in the
marina turtle Caretta carerra. Amphib..Hept., 31*4 : 337-341 .
RICHARD, J.D, et D.A. HUGHES, 1972. - Some observations of Sea Turtle Nesting activity
in Costa-Rica. Mar. Biot., 16 : 297-309.
A. LANTERI
Laboratoire de Physiologie animale, institut de Biologie
Université ES-SENIA, GRAN, ALGERIE.
65

Résumés de Thèses
L'HERPÉTOFAUNE DU NORD-EST DE
LA MONTAGNE NOIRE.
Biogéographie et Ecologie
par
F. LIVET
Publications de lcole pratique des Hautes Etudes
Mémoires et travaux de |'institut de Montpellier n°6
Les Reptiles et les Amphibiens, poïkilothermes, ont leurs dynami-
ques de populations fortement dépendantes des facteurs climatiques. Il
était donc intéressant d'essayer d'analvser ies peuplements de ces Ver-
tébrés dans des zones limitrophes aux régions méditerranéennes.
La Montagne Noire constitue les premiers reliefs importants au Nord
de Béziers et, de |'avis des clirnatologues aussi bien que des Elotanistes,
offre un climat dit "de transition" où alternent les périodes de régime cli-
matique océanique ou méditerranéen. Uélévation d'altitude permet en
outre un étagement de la végétation qui, du "(luercetum méditerraneo-
montanum" méditerranéen des basses altitudes, monte au "Buxeto-
Fagetum" et même au "Fageto-Scilletum" montagnard.
Seule une partie de ce que les Géologues appellent la Montagne
Noire a été étudiée ici pour des raisons d'ordre méthodologiques et en rai-
son des difficultés cl'observation des Reptiles sur le terrain.
Notre dition comprend :
- les Monts du Somail,
— les Monts de l'Espinouze, où le Caroux est célèbre pour sa
richesse faunistique et floristique.
— une partie des Monts de Lacaune.
Ces régions concernent les départements de |'Hetau|t et du Tarn.
L'étude porte sur 3· ans de terrain l19'/5-197`Il.
La richesse en espèces est élevée puisque l’on observe les Amphi-
biens suivant, au nombre de 7 :
— Salamandre salamandre rerrestris
— Trfrurus herve ricus herve rfc us,
66

—· Bur'0 bufo bufo,
— Alyres obsi‘etn`cans obsïretfcans,
— H5/la merfdforialis,
— Hana escuienta,
— Hana temporarfa temporarfa.
6 espèces de Sauriens sont présentes :
— Lacerta iepfda feprida,
— Lacerta muralis muraffs,
— Lacerre vfrfdrs vr`rio'is,
-— Lacerta vivrjoara,
·- Psamrnodromus afgfrus algrirus,
— Anguis fragffis fragffis.
9 espèces d'(}phidieris ont été observées :
-— Cofuber vfrfdrïlavus viridffia vus,
— Coronelfa aus2‘n`eca ausrriaca
— Coronella gfrondfca,
— Elaphe acariens,
— E/aphe longissrhra fongfssrrna
— il/lalpolon monspessuianus monspessuianus,
»— Natrfx maure,
— Natnix natnix heivetfca,
— Vrpera aspis aspfs.
Les recherches ultérieures épisodiques, entreprises de 1978 à 81,
espèces susceptibles d'étre présentes en faible densité liacerta agrïis et
Chalcides chai`cr'des pour les Sau riens ; Bufo calamfta, Hana dalmarfna, et
Hyla arborée, pour les Amphibiensl n'ont donné aucun résultat.
Des méthodes d'échantil|onnages ont été mises au point pour
essayer de déterminer les densités des Reptiles.
Les indices de diversité spécifiques H’ i'Schannon et Weaver} tel que
H' = Z piLop pl lpi = probabilité de présence de l’espèce i dans chaque
classe du systeme de référence choisi} ont été calculés.
Si le système de référence comporte des classes altitudinales, on
observe des valeurs maximales de H' entre 500 et 600 m alors que les
altitudes s‘éche|onnent de 200 à 1 100 mètres.
Corrélativement, la richesse spécifique croît au fur et à mesure que
|’altitude baisse.
Lorsque le systéme de référence consiste en formations végétales et
milieux particuliers on constate que l’on peut classer ces différents bioto-
pes selon des valeurs décroissantes de H'.
Ainsi les Landes ont des diversités plus fortes que celles des forma-
tions herbacées lpelouses, prairies}. Ces dernières ont des valeurs de H’
supérieures à celles des formations arborescentes lfutaies, taillis".},
Parmi les landes, qui sont très variées en Espinouze, ce sont les lan-
des de type fermé qui ont ies plus grandes diversités.
67

Pour ce qui est des formations herbacées, les diversités des prairies
à hautes herbes dominent celles où les graminées sont plus courtes.
Les diversités des châtaigneraies sont les moins faibles de toutes
celles des formations arborescentes.
Toujours pour les Reptiles, les amplitudes d'habitat peuvent être
Log€S
évaluées par la formule AH = e Ht LOQENO
S étant le nombre de milieux où |’espèce est présente et No le nom-
bre total de milieux échantillonnés.
Elaphe iongfssrïna, Lacerta wiridfs, Maipoion monspessuianus et
Natrix maure, ont les plus fortes amplitudes d’habitat.
Vrpera aspis, Eiaphe scailarfs, Anguis fragiifs, Coiuber viirarrra vus,
Natrfx natrix, Lacerra muraiis, ont des amplitudes plus faibles.
Psammodromus algilrus, Lacerta fepida et Lacerta vivijoara, ont cle
très faibles vaieurs de AH.
Ces résultats doivent être utilisés pour tenter de préserver les espè-
ces qui sont menacées. Actuellement, Lacerta vfvioara ne subsiste plus
que dans quelques tourbières des sommets que menacent l'enrésine—
ment et le drainage. Pour les deux autres espèces à faible amplitude
d'habitat, le seul facteur qui pourrait mettre en danger les populations
rste |'emploi des herbicides sur les vignes, mais cet emploi reste relati-
vement limité à |'heure actuelle.
L'auteur invite toute personne qui pourrait avoir la chance d'obser-
ver les espèces suivantes dans des regions proches de celles citées,
(Montagne Noire, Monts de Lacaune, Espinouzel a bien vouloir lui en faire
part.
Il s'agit de :
- Chalcides chaicides,
— Lacerta agrliis,
— Vrbera berus,
-— Hana dalmatina,
- Triturus marmoratus,
- Trfturus cristatus.
— Bufo caiarnita,
- Hyrg aybgrgg irtésumé communiqué par Yauteurl
F. Ll\/ET
Laboratoire de Biogéographie et d’Eco|ogie des Vertébrés
Université de Montpellier ll
Place Eugène Bataillon
34060 MONTPELLIER Cedex
68

CONTRIBUTION A L’ETUDE DES GRANDES
TORTUES TERRESTRES.
par
Jacques BANCIUY
L’étude de la biologie des grandes tortues terrestres, dont Charles
Darwin fut |'un des premiers observateurs dans Varchipel des Galapagos
lEquateurl, permet cl'évaiuer les éléments de zoologie qui ont conduit
aux mesures de conservation et de protection garantissant leur statut
actuel.
La classification des formes géantes de tortues terrestres ou Testu-
dinidae, dont la définition et la systématique restent imparfaites, adopte
la prise de position de R. BOUR (1980].
La principale caractéristique de la biologie de ces animaux est leur
adaptation intime aux facteurs écologiques de leur habitat naturel,
notamment insulaire. L'histoire des tortues cles Galapagos et des l\/lasca-
reignes fait apparaître que i'homme a constitué, directement par une
exploitation abusive et indirectement en introduisant des prédateurs ou
des concurrents sur les îles, la principale cause de déclin ou de disparition
de ces aimaux qui ne sont encore abondants que sur deux îles des Gaia-
pagos et sur Aldabra iSeychellesl.
Auiourd'hui, les espèces menacées d’extinctlon font l'objet de sévè-
res mesures législatives contre la continuation de la collecte, bénéficient
du contrôle des populations de Mammifères introduits sur les îles, de la
protection des sites de nidation, et des élevages en captivité établis en
dernier recours.
Flésumé communiqué par Vauteur
J. BANOUY, Docteur Vétérinaire.
69

Bull. Soc. I-ierp. Fr., 1982, N°23
VIE DE LA SOCIETE
COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION
DU Q7-06-1982 _
CONSACREE A L'ENO.UETE
SUR LA REPARTITION DES REPTILES
ET DES AMPHIBIENS DE FRANCE,
AU SECRETARIAT FAUNE-FLORE,
57 rue Cuvier - PARIS.
Présents: Monsieur H. MAURIN, collaborateur de F. de BEAUFORT
iS.F.F.], Monsieur J. LESCUHE, Président de la S.H.F.,
Monsieur J.P. GASC, Viee—Président de la S.H.F., Responsa-
ble de |'Enquête.
Monsieur CASTANET J., Coordonnateur national "Heptiles",
Monsieur GUYETANT Fi., Coordonnateur national "Ar‘nphi—
biens", et les Coorclonnateurs régionaux suivants :
CORBAHD, DORE FL, GLHLLAUME CLP., KERAUTRET L.,
KNOEPFLER L.—P., MAGRANER G., VEHNET Fi., et |\lAUL—
LEAU G.
Excusés : BAUMGART G., CHEYLAN M., EWALD P.,
GOUILLET A., LE GAFIFF B. et WILLEM H.
La réunion a commencé par la presentation par Monsieur MAUFIIN
du Secrétariat Faune-Flore, de ses buts, de son mode de fonctionne-
ment, et des quatorze personnes qui constituent son comité permanent.
En ce qui concerne Venquëte Reptiles-Amphîbiens`proprement dite,
il fut fait "Ie point" sur les zones actueliement "couvertes" par des
observateurs, individus ou sociétés.
Le fonctionnement interne a ensuite fait l'objet de longues discussions
d'ou il ressort essentiellement :
— qu’i| est inutile de compromettre la sécurité des données garan-
ties par le S.F.F. en multipliant les photocopies des fiches.
En conséquence, les fiches doivent être transmises par les observa-
teurs aux coordinateurs nationaux qui en repercuteront, aussi rapide-
ment que possible, une photocopie pour contrôle aux coordinateurs
70

régionaux concernés. Dans certains cas - Ex : C.0.Fl.A.-, les fiches
S.l·l.F. étant retranscrites par le coordinateur régional à partir de fiches
COHA, arrivent vérifiées au coordinateur national.
— qu'i| sera possible, sur la demande d'un coordinateur régional,
d'envoyer un - ou les deux - coordinateurlsl nationalluxl faire de l' "ani-
mation", sous forme de séances de détermination d'animaux par
exemple.
- qu'un coordinateur régional pourra obtenir, s'il le désire, la liste des
nombres de la S.H.F. de la région qui le concerne. L’attention a toutefois
été attirée sur les précautions d'utiIisation que nécessiteraient ces listes.
- qu'il serait urgent d‘obtenir des cartes d'enquêteurs, semblables à
celles des bagueurs, c’est-à-dire renouvelées chaque année, pour pou-
voir effectuer légalement des prélévements nécessaires à Venquéte. Ces
BBTIGS, à l'étude, ne seront valables que pour les enquêtes officielles rele-
vant du Secrétariat Faune-Flore.
Il a ensuite été évoqué le probléme des relations à nouer ou à entrete-
nir avec les différentes autres associations (principalement
terrariophilesl.
Messieurs GASC, MAUHIN, et LESCURE ont réexpliqué clairement
les problémes qui ont entravé la marche normale de I'enquête "Amphi-
biens". Afin de récupérer les données antérieures, il est demandé aux
coordinateurs régionaux de les réclamer auprès des anciens responsables
pour les transmettre à Mr GUYETANT.
L'après-midi, Monsieur MAUHIN nous a fait visiter la salle de traite-
ment informatique des données, et nous avons eu une démonstration de
fonctionnement de la table traçante.
Nous avons terminé par des considérations "techniques" au suiet
des fiches à lecture optique. Ce||es—ci, bien moins onéreuses au traite-
ment machine, nécessitent Vutilisation d'un code, et contiennent exacte-
ment les mêmes renseignements que les fiches classiques. En consé-
quence, il serait inutile de "recopier" les fiches classiques sur les fiches à
lecture optique ldouble emploi}, mais ces dernières sont à préconiser
pour la recopie d'observations "en vrac".
Avant leur départ, les coordinateurs présents ont pu obtenir : des
fiches, des fiches à lecture optique avec les conseils d'utîlisation et la
code correspondant, des calques quadrlllés pour faciliter le repérage des
coordonnées sur différents types de cartes (Michelin, M100 000,
V50 000, H25 000), la carte de France par région, la liste des coor-
donnateurs, et la liste des publications du S.F.F.
Les participants se sont séparés en fin d'aprés-midi, en remerciant
Monsieur MAUHIN de s'être dévoué un Samedi entier pour le bien
d'enquétes auxquelles nous souhaitons tous un déroulement et une issue
favorables !.
le secrétaire : Cl. P. GUll.LAUME.
71

Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, N°23
COMPTE-RENDU DE UASSENIBLÉE GÉNÉRALE
DU 1 1 SEPT. 1 982 A CLERMONT-FERRAND
(Université des Cézeaux)
L'AssembIée Genèrsie a débute à 9h 30.
Membres présents : 31
MM. J.P. BARON — A. BEA SANCHEZ — V. BELS — J.P. BHAUX — C. BFIILLET - J.
CASTANET — P. CHAMPION - P. DEBïEVE - Mme A. DEPEIGES — MM. A. DIEU — F-I.
DORE ~ M. DFIUDT - J.P. DLIFAURE — J.M. EXBRAYAT - J.M. FRANCAZ - J.P.
GASC - C.P. GUILLAUME — Fl, GUYETANT — D. HEUCLIN — M. JACOUOT — M.
LANCON - J. LESCUFIE - R. MAIRE — G. MATZ - Y. MOU - G. NAULLEAU - J. GUIL-
LON — Mme M. FIAZARIHELISOA - MM. H. SA|NT—G|FIONS — R. VERNET — Mme A.
ZUIDERWIJK.
1 . Elections pour le remplacement de trois membres du Conseil :
Sortants : MM. MA12 G., FFIETEY J., CASTANET J.
Candidats : MATZ G., FRETEY J., CASTANET J., et HEUCLIN D.
Scrutateurs : IVINI. EXBHAYAT J.lVi., et DEBIEVE P., assistés pour le dépouille-
ment par Mme DEPEIGES A.
Nombre total de votants : 76.
Voix obtenues t
CASTANET J. : 56, élu.
MATZ G. : 54, élu.
HEUCLIN D. : 46, élu.
FRETEY J. : 43.
LESPILETTE D. : 2.
MORERE J.J. : 1.
Abstentions : O.
Bulletins blancs : 1.
Bulletins nuls : O.
2. Vote sur deux propositions du Conseil concernant Messieurs MATZ G.
et NAULLEAU G.·
A. Proposition LESCUHE J.: Nommer Messieurs IVIATZ et NAULLEAU, fondateurs
de la Societé, Membres d'Honneur de la S.I·l.F.
Au cours de |'A.G., tenant compte notamment des remarques de M.
FFIANCAZ, cette proposition a été soumise eu vote de I'AssembIée sous la formu-
lation suivante: "Pour ou Contre le nomination de Monsieur NAULLEAU G.
comme Président d'l·lonneur de la S.H.F., et de Monsieur NIATZ G. comme Secré-
taire général d*Honneur de la S.H.F" ?
Proposition admise à I'Lmanimité moins deux abstentions.
72

B. Proposition GUILLAUME CLP. et LANCON M.: Nommer
Messieurs MATZ et NAULLEAU membres honoraires à vie du Conseil de
ia Société, avec voix consultatives et droit aux C.Fi. des réunions.
Proposition admise à Vunanimité moins une voix et deux abstentions.
3. Vote du rapport financier.
Les comptes ont été vérifiés par les Commissaires aux Comptes
désignés pour '£982 : MM. FRANCAZ et DIEU. Ceux-ci ont émis deux
réserves, I'une concernant le cahier de comptabilité, l'autre concernant
une facture du compte Amphibien sans justificatif d'Lltilisation.
Compte—rendu de ces réserves, le bilan financier a été admis à l’unani—
mité moins deux abstentions.
4. Vote du rapport moral, après lecture par le Secrétaire. Unanimité.
5. Le Président profite de |'A.G. pour exprimer les remerciements de la
Qociété à MM. GUYETANT et LIEVREMONT (Responsable de l'imprime—
ne de la Faculté de Besançonl grâce auxquels paraît notre bulletin.
il est alors proposé de procéder à un don d'un reprint Fioîlinat pour :
Monsieur LIEVREMONT icf. ci—dessusl
La Société Mycologique de France (qui nous a accordé un prêt
d'|·zonneurl.
La Société Herpétologique d'Annecy (qui nous a fait un dcnl repré-
sentée par MM. LAMOUILLE et OLIILLON.
Vote unanime.
6. C.R. des Commissions.
Ceux—ci furent réduits du fait que les trois commissions s'étaient réu—
nies la veille en assemblée plénière.
ai Commission Protection .·
iîiprès une mise au point sur le problème des Tortues marines, il est
précisé que M. FHETEY, responsable de cette Commission, qui n'a pas
été réelu comme membre du Conseil, sera invité à assister aux séances
du Conseil qui traiteront des Problèmes de Protection.
Le C.H. a été approuve à Vunanirnité moins trois abstentions.
bi Commission Terrariophiir'e .·
il n'v a pas eu de CH. en raison de la création trop récente de cette
commission. Toutefois, il v e eu un vote d'accord de création, et d'appro—
bation des idées exprimées (fiches d'élevage...].
Résultats du vote : unanimité moins trois abstentions.
ci Commission répartition
Le C.Fl. a exprime, entre autres, la possibilité, pour les coordinateurs
régionaux qui en feront la demande, d'obtenir les adresses des membres
du ou des départements pour lesquels ils sont concernés.
73

La Commission a émis la motion suivante : "l'Assemb|ee Generale
de la S.H.F. réunie le 'I 1.'O9f1982 à Clermont-Ferrand, exige que tous
les documents administratifs, en particulier les fiches qui concernent la
partie Amphibiens de Yenquête, soient restituées à la Société dans un
délai d'un mois à partir de cejour, et donne mandat au Conseil de prendre
toute mesure à ces fins, y compris, en cas de besoin, par une action en
justice."
Vote : Unanimité moins deux abstentions.
7. Réunions à venir :
Nl. EXBFIAYAT J.M. avait été désigné par le Conseil comme repré-
sentant offîciel de la S.H.F. au 25e Congrès des Herpétologistes améri-
cains, en réponse à une invitation pour préparer le futur Congres Interna-
tional d'l—lerpéto|ogie. (Le C.Fl. qu’i| nous a fait paraitre dans ce Bulletin}.
Pour |'année 1933, il est rappelé la réunion de la S.E.H. à Leon
lEspagr1el et précisé que les journées annuelles de notre Société se tien-
dront à MONTPELLIER ldates à préciser].
8. En |'sbsence de questions diverses, l’A.G. est close.
Les membres présents à cette Assemblée Générale ont marqué une
minute de silence en mémoire de notre collègue Bruno van den Brule dont
le souvenir e ét évoqué par ses amis et professeurs.
Avant de se séparer, les participants ont vivement remercié le Professeur
DUFAUHE et ses collaborateurs pour la magnifique organisation de ces
journées 1982 et pour leur aimable accueil.
Le Président: Le Secrétaire:
J. LESCURE Cl. P. GUILLAUME
74

Elull. Soc. Herp. Fr., 1992, N°23
RAPPORT MORAL DE NOTRE SOCIETE POUR
UANNEE 1 981
Après DIX années de vie, la Société Herpétologique de France, bien
que traversant encore quelques "crises de croissance". a su répondre
aux buts qu'elle s‘était fixés, et, forte à ce jour de plus de QUATRE-CENT
membres - dont un huitième d'étrangerS -, elle "ne s'essoufle pas".
La réunion de JACA et sa motion finale [Cf. Bull. 1981, 18 :44-45]
qui a su réhabiliter le véritable amateurisme a bien montré que notre
Société voulait rester un lieu de rencontre entre tous ceux qui s'intéres—
sent aux problèmes des Amphibiens et des Reptiles. Dans le même
esprit, la S.H.F. a été représentée aux réunions de Budapest et de Vienne
[Cf. Bull. 20 : 43-44}, et s'occupe activement du Comité européen de
Coordination des différentes Sociétés Hérpétologiques nationales (Cf.
Bu||.18:46l.
Au niveau "vu|garisation", la Section parisienne, très active, conti-
nue à jouer un rôle important, mais il ne faut pas oublier les stages d'ini-
tiation qui ont très vite connu le succés qu'i|s méritent, et les efforts indi-
vîduels de nombreux membres, chacun dans leur région. Afin de pouvoir
les aider au mieux, la décision a été prise de constituer une diapothèque
S.H.F., et un auto-collant a été édité qui fera mieux connaître notre
Société.
Sur le plan "protection", des efforts constants sont poursuivis
comme le prouvent les nombreux procès en cours [Cf. Bull. 21 : 69-72],
et la participation de la S.H.F. en tant que membre fondateur d’une
Société "Loi 1901 " destinée à gérer une écloserie de Tortues marines en
Guyane (Cf. Bull. 21 : 79}.
Une nouvelle commission a été créée, placée sous la responsabilité
de Monsieur IVIATZ, la section "Terrariophi|ie" qui donnera, nous en
sommes sûre, Satisfaction à de nombreux membres, terrariophiles débu-
tante ou - même confirmés -, confrontés à de nombreux problèmes (Cf.
Bull. 21 : 78}. Le plus important, celui des dérogations, continue de faire
|'objet de consultations auprés des services concernés du Ministère de
|’Environnement, dont nous espérons bientôt voir |’issue.
L'enquête de répartition "Fleptiles" fonctionne correctement, et
nous obtiendrons prochainement des cartes partielles.
75

L'enquête de répartition "Amphibiens" a subi des entraves dont
vous avez tous été informés, et le Conseil souhaite à la fois conserver la
confiance des membres de notre Société et réharmoniser au plus vite les
relations avec nos coliègues "dissidents" unis à nous par la même pas-
sion de Vherpétologie, et dont les compétences ne peuvent être mises en
doute. - Un geste de bonne volonté de leur part serait de rendre à la
S.H.F. les documents administratifs de la Société qu’i|s détiennent,
notamment les fiches d'enquête de Venquête préliminaire -.
Je terminerai ce rapport en signalant que du point de vue "gestion",
le S.H.F. fait preuve de "bonne santé", a Iançé un deuxième "reprint"
du livre de Flollinat, et voit son Bulletin s'améiiorer régulièrement (Exem-
ple : le dernier l\l°21 l.
Enfin, en cette anne du "changement", la S.H.F. a elle aussi élu un
nouveau Président, et quelques temps plus tard un nouveau Secrétaire.
Le Secrétaire : CI. P. GUILLAUME
76

B|LA!\l IEINANCIER _
DE NOTRE SOCIETE POUR L'ANNEE 1 981
HEPOHTS:
RECETTES : Cotisations: 8230,00 _
Abonnements : 8706,00 · 16 93O·O0
Vente de livres "Hollinat" : 2 684,50
Vente "Lézards de France"
et "Amphi|:>iens de France" : 786,00
Vente de numéros du Bulletin : 340,00
Stage d’Herpéto|ogie : 3 250,00
Enquête repartition "Hepti|es"
(Versement Ministère
Environnement} : 5 000,00
Programme Cîstude,
Wersement du W.W.F.] : 3 000,00
Divers (Proces Lewyl : 300,00
TOTAL RECETTES : 32 290,50 F
32 290,50 F
SOLDES au 31l12!1980:
Compte Chèques Postaux : 11 779,80
Caisse d’Epargne : 5 809,77
Compte "Ro|îinat" : 1 684,00
TOTAL SOLDES : 19 273,57 F
19 273,57 F
A : TOTAL RECETTES plus SOLDES: 51 564,07 F.
77

DEPENSES : Enquête répartition "‘FieptîIes" : 5 000,00
Programme Cistude W.W.F. : 3 000,00
Honoraires d’Avocat : 1 600,00
Section parisienne : 500,00
Réunions des C.A. : 2 743,00
Achat "Amphibiens de France"
et "Lézards de France" : 2 400,00
Colloque de JACA : 800,00
Stage d'Herpétologie : 3 000,00
Frais de Secrétariat : 4 024,22
Droits éditeur "Fl0l|inat" : 2 232,50
Frais de Bulletin
llmprimerie et envoi} : 3 137,65
TOTAL DEPENSES : 28 437,37 F
28 437,37
SOLDE BENEFICIAIRE au 31.*1 2fB1 : 23 1 26,70 F
B : TOTAL DEPENSES plus SOLDE: 51 564,D7 F
Le trésorier : L. CAPEZZONE
78

Bull. Soc. Herp. Fr., 19B2, N°23
LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES
1. Admis à la seance du Conseil du 25 juin 1982
Mmes ou MM. G. BENOIST [78}. F. BOTTE [37}, V. de BL|FFFlENlL
[75}. J. COATMEUH [92}. 8. DELASSISE [37}. A. DEPEIGES [63}. M.
DFEUOT [2î}. P. DURON (17}. P. FAUCHEUX [92}, T. LAID [94}, J.
LECONTE [32}, J. PAMIES [38}, S. PECOLATT0 [77}, Fl. PLATEL [75},
J—Y. 0UEF[0 [34}, A—M. de SA|NT—M|CHEL [05}. L. SCHILLIGER [91}, S.
TAFIDY [91}. C. SINEUX [78}, A. ZUIDERWIJK [Hollande}.
2. Admis à le séance du Conseil du 11 septembre 1982 :
Melles ou MM. BOISAFID [11}, D. BRUGIERE [03}. P. GHILLET [38}, P.
MANDIGOUT [45}. C. MOFIFIIER [38}, B. HAGOT [79}, P. RIGUET [79},
J. TAHDIF [72}.
3. Admis à la séance du Conseil du 23 octobre 1982
MM. J.C. BECOUET [59}. M. ESNAULT [91}. J.L. GASNIEH [49}. F.
JOUNIAUX [08}, J. LANGLOIS [34}. J.L. SEGAHD [75}. D. THOM-
BETTA [94}.
COMPTE-RENDU
DU CONGRES HERPÉTOLOGICIUE
DE RALEIGH (U.S.A.) - Août 1982
Les Societes Herpetologiques américaines S.S.A.F\. [Society tor the
Study of Amphibians and Reptiles} et H.L. [Herpetological League} ont
tenu leur réunion annuelle du ler au 7 Août 1982 à Flaleigh [Caroline du
Nord, U.S.A.}. Ce congrès était organisé par le North Carolina State
Museum of Natural History de Raleigh. Les Sociétés Herpétologiques de
différents pays avaient été invitées à envoyer des représentants.
Cette importante réunion regroupait 400 à 450 participants. pour la
plupart Américains du Nord, les pays invités n'étant représentés que par
27 inscrits. Parmi ces derniers se trouvaient, pour l'Europe, des repré-
79

sentants de |'A|lemagne de l'Ouest, de |’Espagne, de la France, de la
Grande—Bretagne, de |’|taiie et de la Pologne ; pour |'Amérique, des Cana-
diens, un représentant de Porto-Rico et un représentant de Panama ;
pour |'Asie, des Japonais et un Coréen ; étaient également inscrits des
représentants de |’Afrique du Sud et de |‘Austraiie.
Une soixantaine de communications porterent sur la biologie des
Amphibiens et des Reptiles. En tant que représentant de la France, délé-
gué par Nl. le Professeur Nl. DELSOL à la demande de la Société Herpéto-
logique de France, j'ai présenté les travaux de notre laboratoire sur les
Apodes, notamment les résultats concernant les cycles sexuels et le
développement embryonnaire de Typhionectas compressfcaudus.
Le premier jour du congrès, les participants étrangers furent tous
conviés à un diner-débat qui avait pour but |'é|aboration d'un Comité
international d'Herpétologie. Cette réunion était présidée par Nl. le Pro-
fesseur D. WAKE qui rnit l'accent sur |‘interét suscité depuis plusieurs
années dans le monde entier par les réunions herpétologigues et la néces-
sité d‘envisager la création d'un organisme international permettant de
regrouper tous les hrpétologistes.
Après accord des participants pour la création de cet organisme, le
Docteur Kraig ADLER iCorde|| University, lthacal fut élu à |'unanimité
Secrétaire Général. La question du premier congrés a été posée sans que
la date ni le lieu puissent en être fixés, les discussions à ce su_iet avant
fait surgir des problémes d’ordre pratique et financier ; ie représentant de
la Pologne a également évoqué la difficulté des participants des pays de
l'Est pour obtenir une autorisation de sortie. Compte tenu de ces difficul-
tes, il semble peu probable que le premier congrès puisse avoir lieu avant
cinq ans.
li n'en reste pas moins qu'un premier pas a été franchi avec la créa-
tion du Comité International d'l—lerpétologie. Tous les participants au
Congrès de Raleigh recevront, en temps utile, un dossier à transmettre a
leurs organisations respectives.
Jean-Marie EXBRAYAT
Laboratoire cl’Etude du Développement post—embryonnaire des Vertébrés
inférieurs, de |'Eco|e Pratique des Hautes Etudes
Laboratoire de Biologie Générale de la Faculté Catholique des Sciences
de Lyon
23 rue du Plat - 69288 Lyon Cedex 1
B0

COLLOOUE
"ELECTFIOPHORÈSE ET TAXONOMIE"
Ce Colloque est organisé par la société zoologique de France et la Société
Francaise d'Electrophorèse les 3, 4 et 5 Mai 1983 à PARIS au Museum
National d'l—iistoire Naturelle dans le cadre de la Semaine du Museum.
Thèmes retenus : 1} Taxonomie électrophorétique
2] Variabilité et Polymorphisme Génétique
Ces journées seront consacrées à des conférences générales lsur invita-
tion}, des communications orales, des séances de présentation de pan-
neaux l"posters"l et d’appareillages, et se termineront par une tabie
ronde.
Les collègues intéressés par la présentation d'uné communication
orale ou d’un panneau sont priés de renvoyer, avent le 31 Janvier, le for-
mulaire ci-joint dûment rempli à
M. Max GO YFFON, Museum Nationai o"Hr's1‘0ire Natureiie, Laboratoire de
Biologie des invertébrés rnarins et rnaiacoiogie,
55 rue de Buffon,
75005 - PA F?i.S`,
Té!. (7} 331-38-95.
Les renseignements complémentaires seront ultérieurement adres-
sés aux collègues ayant répondu à cette première annonce.
NONI :
PRENOM :
TITRE :
ADRESSE ADMINISTRATIVE : -
PARTICIPERA AU COLLOQUE "ELECTROPHORÈSE ET TAXONOIVIIE"
OUI NON lRaver les mentions inutiles}
SOUHAITE PRÉSENTER une communication
un "poster" Thème n°
SOUS LE TITRE :
81

A PROPOS DES COMPTES-RENDUS
DE MORSURES PAR SERPENTS VENIMEUX
Nous vous rappelons que le Dr J.P. CHIPPAUX, effectue une
enquête sur les serpents venimeux lvoir Bulletin SHF. ier tr. 1982,
n°2‘I, pp. 6-26l.
En cas de morsure, il peut étre intéressant de faire établir, sous
forme anonyme, en ce qui concerne le patient et sous la responsabilité du
médecin traitant, un compte rendu détaillé, dont copie peut—étre envoyée
à la SHF et au Docteur CHIPPAUX.
Par contre la publication systématique de tels comptes-rendus ne
nous parait pas souhaitable, sauf en cas de fait nouveau, non encore
décrit dans la littérature scientifique ou médicale.
Le Comité de Rédaction de la S.H.F.
NOUVELLES ADMINISTRATIVES
l. NOUVELLE COMPOSITION DU BUREAU.
Le Conseil réuni le 23 octobre 1 982 a élu son bureau :
Président : J. LESCURE.
\/ice—président : JP. GASC et R. GUYETANT.
Secrétaire : C|.P. GUILLAUME.
Secrétaire adjoint : D. HEUCLIN.
Trésorier : L. CAPEZZONE.
Trésorier adjoint : J. CASTANET.
2. Désormais le secrétaire prendra à sa charge la gestion du fichier, ce qui
permettra une gestion simplifiée des cotisations et de l'envoi des bulle-
tins.
A PARTIR DE MAINTENANT _EN\/OYER VOTRE COTISATION
ANNUELLE AU SECRETAIRE GENERAL GUI TFIANSIVIETTFIA AU
TRESORIER.
82

Adresse : C|.P. GUILLAUME, laboratoire de bigéographie. E.P.H.E.
faculté des sciences. 34060 MONTPELLIER CEDEX.
3. Le prix du bulletin est uniformisé à 3OF, pour toutes les catégories
d'adhérents à partir de 1983.
4. Monsieur J.J. MORERE nous a fait part de sa démission du comité de
redaction du bulletin pour "désaccord avec son fonctionnement".
5. Suite à la motion de |'A.G. du 1 1 sept. 82, M. BREUIL a remis officiel-
lement toutes les fiches de l'enquête préliminaire Amphibiens et Repti-
les qui étaient en sa possession.
6. Réunion 1983 ; du 1 au 3 juillet inclus à Montpellier
Thèmes : "Systématique et répartition"
7. Stage 1983 : du 5 au 9 juillet inclus à Montpellier
Tarifs : membre SHF, environ 900F ; non membre,
environ 1000F ; formation continue, environ 1 100F.
M. Jean-Marc MARTIN, 39 av. des Frères Lumière 78340 ClayesiBois.
Tel. 056.15.54, ne pouvant plus conserver ses Reptiles proposerait
exclusivement aux membres de la S.H.F.: 1 Bofra dendrophyfa Imâiei 1
Boiga cyanea, 2 couples de Eloas de Cook, 1 couple de Pythons royaux,
des Eiaphe obsofeta Et 1 couple de Trimeresurus purpureomacufatus.
Le laboratoire de Cytophysiologie de l'Université de Clermont Il qui a pré-
paré un immunosérum contre une protéine sécrétée par Vépididyme de
Lézard vivipare, désire le tester sur d'autres espèces de Reptiles.
Il fait donc appel aux herpétologues qui pourraient lui fournir un mâle
de quelque espèce que ce soit lsauf espèce trop précieuse] en période
d'acti'viré sexueiie. Eventuellement cet animal pourrait être hemi-opéré et
renvoyé après guérison. On pourra faire les envois en port dû à : Labora-
toire de Cytophysioîogie, Campus des Cezeaux, Ei.P. 45, 63170
Aubière.
Merci d’avance à tous les collaborateurs.
Réunions mensuelles de la British Herpetological Society pour
1 983.
La "British I-lerpetological Society" lBHSi nous fait part du pro-
gramme de ces reunions mensuelles pour l'année 1983. Saut indication
contraire, ces réunions auront lieu dans Vamphithéatre de la "Linnean
Society oi Lontlon" ; Burlington house, Piccadilly ; London WI, à partir
de 19h 00.
23 février : Dr P.A. ARAK (Dept. Zoology. Univ. Cambridge) : Female
choice in natter jack toad (Bufo caiamital breeding behaviour,
B3

22 mars : Assemblée générale annuelle suivie de Vexposé de Nlr Lionel
KELLEWAY (Dept. Zoology. Univ. Swanseal : Control of reproductive
hehaviour in the adder, Vrpera berus. (4 films 16 mml.
'I4 avril : Prof H. C. MA CGREGOR, Mrs M. R. HORNER and Mr. SiMS
(Dept. Zooiogy. Unit. Univ. Leicester.) .· European crested newts and
their chromosomes: a study in evoiution development and moiecuiar
bioiogy. (début de ia réunion à 1 7h OO}.
5 mei : |V|r KEITH LAWRENCE : Human causal diseases in captive repti-
les.
26-27 mai : Symposium sur la biologie des Reptiles organise par Dr
Nl.W.J. FERGUSON lAnatomy Dept. Oueen's Univ, Belfast} et le Société
Zoologique de Londres en |’honneur du Prof. Angus BELLAIRS, à |‘occa-
sion de son départ en retraite. Lieu : Zoological society of London ;
Regent’s Park. N.W.l.
Le programme définitif sera établi fin mars et tous les détails seront four-
nis dans le bulleti de la B.|—l.S.
`I 5 juin : Amphibiens et Reptries du Nouveau monde. (éie vage, reproduc-
tion".}
13 juillet : Visite du Zoo de Londres.
21 Septembre 2 Amphibiens et Reptiles de i'Ancien monde (éievage,
re,oroo'uction. . J
13 juillet : Visite du Zoo de Londres.
21 Septembre : Amphibiens et Reptiies de .·"Ancien monde (elevage,
reproduction}
8 octobre : Réunion en collaboration avec VASRA (Association for the
study of Reptilia et Amphibiai Lieu : Cotsvvold Widlife Park ; Oxon. Tous
les détails seront fournis dans le bulletin de la B.H.S.
22 novembre : Dr A. HAILEY lZoology Dept. Univ. Nottinharnl : Ecology
of the Viperine snake, Netrix maure.
Les membres de la S.H.F. de passage à Londres à ces dates seront les
bienvenus.
Pour tous renseignements complémentaires écrire à : Mr |\rl.R.K. LAM-
BERT lChairman B.H.S.l Centre for oversees pest research, College
house, Wright lane, London W8 5SJ. tel: 01-937—B1 91.
Enseignement sur les animaux venîmeux.
Un enseignement du Museum d’Histoire Naturelle sur les animaux
venimeux [Systématique, biologie, toxicologie] aura lieu au laboratoire
B4

d'entomo|ogie ; 45 rue Buffon, 75005 Paris, au cours du 1er trimestre
1 983.
En voici le programme :
Lundi 14 février, 14|'1—'i Bh : "LES POISSONS : Systématique, Ecologie,
Appareil Venimeux, Action des Venins" par J.C. HUREAU.
Mercredi 16 février, 14h-16h : "I.es Amphibiens Venimeux" par J.
LESCUHE.
Lundi 21 fevrier, 14h-15h 30 : "Les IVIYRIAPODES : Venins et substan-
ces répugnatoires", par J.|V|. DEIVIANGE.
Lundi 28 février, 14h-16h : ‘*Les ARAIGNÉES : Espèces dangereuses,
glandes venimeuses, organes dïnoculation", par J. KOVOOR.
16h—`l7h : "LES AFIAIGNEES" : Les venins, composition et action
traitement des morsures" par Dr M. GOYFFDN.
Mercredi 2 mars, 14h-1 5h30 Z "LES SEHPENTS" : reconnaissance des
Espèces dangereuses" par M. THIHEAU.
15h 30-17h : "Les ENVENIMATIONS par lvlorsures de Serpents"
par Dr M. GOYFFON.
Lundi 7 mars, 14h-15h 30 2 "LES CNlDAlFlES" : Nature des venins et
localisation Anatomique ; rôle dans la Prédation ; La défense ; La ségré-
gation des Clônes raciaux; Les relations Cnidairesr‘Commensaux et
CnidairesfPrédateurs. Action sur l'homme et découverte de l'Anaphy-
Iaxie". par D. DOUMENC et M. VAN PRAET.
Lundi 14 mars, 14h—17h : "HYMENOPTEHES PIOUEUHS zguépes, four-
mis, abeilles, Appareil Venimeux, Allergologie." par S. KELNEH-
PILLAULT.
Lundi 21 mars, 14h-16h : "INSECTES PHJUEURS autres que les HYME—
NOPTEHES" par S. KELNER-PILLAULT.
Mercredi 13 avril, 14h—16h : "LES SCOHPIONS : espèces dangereuses,
composition et action des Venins. traitement des piqûres". par Dr M.
GOYFFON.
Lundi 18 avril, 14h-15h30 : "LES MOLLUSOUES : espèces dangereu-
ses, appareil lnoculateur, action des Venins" par P. BDUCHET et B.
METIVIEH.
Pour tous renseignements complémentaires : Dr M. GOYFFO|\l ; LEHAI ;
IVl.l\l.H.l\l. 57 rue Cuvier, 75005 Paris. tel : 535-95-94 et 625-21-04 p.
404 ou Mme KELNEFLPILLAULT : laboratoire d'entomo|ogie ; N|.i\|.H.N.
45 rue Buffon 75005 Paris, tél: 336-04-06. Nombre cïinscriptions
limité.
85

SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRANCE
Association fondée en 1971
agréé par le Ministre de Venvironnement le 23 février 1978
Siège Social :
Université de Paris VII, laboratoire d'anatomie comparée
2 place Jussieu. 75005 Paris
La société herpétologique de France, membre de la Fédération Fran-
çaise des sociétés de protection de la nature lFFSPl\ll et membre de la
fédération Française des sociétés de Sciences naturelles lF.F.S.S.N.l,
regroupe près de 400 membres amateurs ou scientifiques issus d’orga-
nismes publics et privés s’intéressant à tous les problèmes relatifs aux
Amphibiens et Reptiles.
Depuis sa création en 1971, Vassociation a joué un rôle important
grâce aux liaisons qu’elIe assure entre les herpétologistes de langue fran-
caise, mais aussi par les échanges avec les autres sociétés européennes
en organisant des congrès internationaux.
Les rencontres annuelles de la SHF se tiennent toujours dans une
ville différente et le programme comprend en plus des exposés en salle
un certain nombre d’excursions dans des zones ayant un intérêt herpéto-
logique. Des colloques spécialisés sont également organisés sur des
sujets d'actualité. Les comptes-rendus des réunions sont publiés dans ce
bulletin, qui parait 4 fois par an.
Les autres buts de Vassoclation sont : de montrer quel est le rôle des
Amphibiens et Reptiles dans les équilibres naturels, de contribuer é leur
protection ou à celle de leur environnement, d‘avoir une meilleure idée
sur la répartition géographique des espèces francaises lune enquête est
actuellement en cours}, d'arnéliorer les conditions d'élevege et les possi-
bilités de reproduction en captivité, enfin de mieux faire connaître ces
animaux à un plus large public par des conférences-débats auprès des
collectivités, des séances de projections, des publications d’articles, des
expositions, des stages cl‘initiatîon... et combattre tous les tabous pou-
vant les concerner.
CONSEIL WADMINISTRATIDN
Président : Jean LESCUHE. l\z1.N.l—l.l\l. Laboratoire Amphibiens-Reptiles.
25 rue Cuvier. Paris V.
Vice-Présidents : Jean-Pierre GASC., li/l.N.l·l.N. Laboratoire d'Anato-
mie comparée, 55 rue de Buffon, Paris V.
Robert GUYETANT, Université de Elesancon, Faculté
des Sciences. 25030 Besancon Cedex.
B6

Secrétaire général: Claude—Pierre GUILLAUME. Université de Mont-
pellier. E.P.H.E. laboratoire de Biogéographie.
34060 Montpellier Cedex.
Secrétaire adjoint : Gilbert MATZ. Université d'Angers. Laboratoire de
Biologie animale. Bd Lavoisier 49045 ANGERS
Cedex.
Trésorier : Louis CAPEZZONE, 5 rue Renoir. 95120 ERIVIONT.
Trésorier adjoint : Jacques CASTANET, Université de Paris VII. Labo-
ratoire d'/Anatomie comparée. 2 place Jussieu.
75005 PARIS.
Autres membres du conseil : Jacques FRETEY
Guy NAULLEAU
Roland VERNET
ADRESSES UTILES
Responsable de la rédaction : R. VERNET. Ecole Normale Supérieure.
Laboratoire de Zoologie, 46 rue d'U|rn.
75230 PARIS cedex 05.
Directeur de la publication : H. GUYETANT. Université de Besançon.
Faculté des Sciences. 25030 Besancon
Cedex.
Responsable de la commission de protection :
J. FRETEY, M.l\l.H.N. Laboratoire
Amphibiens-Reptiles. 25 rue Cuvier.
Paris V.
Responsable enquête de répartition [Amphibiens}
R. GUYETANT [adresse ci—dessus}.
Responsable enquête de répartition (Reptiles] :
J. CASTANET. Université de Paris 7.
Laboratoire d'Anatomie comparée. 7
quai St Bernard. PARIS 5eme.
Responsable stages 1982 : R. GUYETANT (adresse oi-dessus}
Responsable section parisienne : R. VERNET (adresse ci-dessus}
Responsable de la commission de terrariophilie :
G. MATZ. Université d'Angers. Labora-
toire de Biologie animale. Boulevard
Lavoisier. 49045 ANGERS Cedex.
Responsable des Archives : G. MATZ [adresse ci—dessusI.
87

Bull. Sec. Herp, Fr., 1992, N°23
CARNET DE NAISSANCES
Nos sociétaires nous font part de leur carnet de naissance pour
Vannée 1982.
Albert Halimi, 23 Avenue du General Leclerc. 93120 La Courneuve.
'I7 Vipera russelli russelli FI [171*7]
'|2 Agkistrodon halys Fl IZBJ'7}
4 Vipera ammedytes arnrnedytes F2 (26;*2}
6 Agkîstmden centretrix Iaticinctus F2 [3HOi
Daniel Heuclin, 98 rue V. Bureau. 94 600 Valenton.
S Python molurus bivitatus F1 i17£7i
Jacques Fleheam, 26 bis rue de I'Is|e Adam. 95540 Mery-sur-Oise.
'I7 Corallus enhydris ceeki F2 H4!7}
42 Elephe ebsoleta F2 [3 pentes : 281*6 ; GF7 ; 201'9]
7 Eiaphe gutteta guttata F2 (51*6]
ANNONCES
'II Monsieur LANGLOIS Jacques, chez MM. CABALLER0 ; 7, Ave du
Virdoule ; 34400 LUNEL : echangerait - tortues à crêtes - ii 6 juvénileel;
Faire offres par courrier.
1} M. Séguin :4 rue de Courbiac 'I 7 'I 00 Saintes, échangerait 1 Crotalus
atrex mâfe et un Neje mefenofeuce (sexe indeterminé 2 à 2m 50}
centre, 1 Bitis gabenica mâle et un bébé bea ; ou deux bébés bcas de
sexe différent.
2} Donne 5 Pseudemys scripts efegens de 300 à 700 grammes.
Ecrire à Nalfet Muriel 75 Bd de Lorraine. 95240 Cormeilles-en-Perisis.
88

Criquets - Cétoines - Vers à soie - Phasmes
Biattes exotiques - Triboiions - Vers de
farine - Drosnphiles - Dermestes - Grillcms
Sauterelles - Enchytrées - Vers de terre
Nnctuelles - Teignes de ruche... etc...
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Tél. 857-36-75
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