Bulletin SHF XXXX 41
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         BU l l€t îI'| d € la S()cîé1;è    î      
       Herpét0l 0 gî que  de  Fr a nc e    .  
                   
                         
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_. 4   , 0- Bulletin de la_S0_c1.ete l   S l
l R l   Herpeto.log1que· de-- France l S —l 0 0 0 a E 0
' Ftesponsa`bte_del_a'Rédacti_oniEdltor — '   ` —: ' Roland VERNETU _` · · -   ‘·
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. · · Des insïtru`ottons—détaillées ont- été_p_u_b|ié_s`s dans le numéro 33.-. Les auteurs p‘euvent_'s_’y .. ·
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liauteur se_p_lace‘—en dernière page'. Les t,i_gu_res__sortt réalisées surpapter calque ou bristol. Les _ ·
` photographies (no'i`r_§et `tïlaitc) ne sont publiées__'qu;'si<c_ep_ti_or1helIement.· Les légendes os figu- ·_ I · `
` - _ res sont ‘dacty`lograph'iées si:'r-feuillessép`ar.ées.' liesréférenses pibllog_raphi_que`s sont regrcu; . ·
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. BONS J., Ci-lEYLAN_M.'et'_-GUl_LLALlllAE CJ?. (_1 Qêdlià yes- Reptiles ‘m_é·d_iterranéens. Bui!. Soc. . — ‘ _
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' - -_ sinset photographies publiées dans le Bulletin de la Société Hsrpéto|ogique.de France: _ _.
—. est·ln`terdlte.sahs_l'aocord· écrit du directeur dela pub|i'cation.' La StH.F. se-réservé la - · ·
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_ · ` 'ïSauf— accord- préalable, les doournents—ne_—sont·pas retournes.` — . _ `— _ ·_ _ __ï -
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- - - . . _ M. Roland VERNET ` · ` · ' . · _
. . ·   _l.a_bpratoire`d'Eco|ogie, Ecole Normale__Supérie'uré, ·   - ·- _
  _ ._ . 46 rue. d'U|m - ?5230 PARIS CEDEX 05 ‘     1 _
. ` _ . · I u u ` · Z Ls_Gérant:FI. GUYETANT ` _ · ·
· . _ , —.·`· _ 2 · N" ·Comrn_issi0n_ psrltelsz .5937-1
.` · _ - - ` . ` " Servicecommundwlmprtmeriede _
. _ _ . , ., · , ` 2 · _ ` |'Un_iversité de Fraricheûomté · _
_ _ - ' - . · ·- 25030 essaucou csoex
` .. ·· - ·_ I __ - . _ _ —— Dépot légal z' t° trimestre 19e? — _

B Ilatlrr de la Snrïétê Hcrpêtnlnglqua de France
1°' Trimestre 1987 n°41
SUMMAIHE
· Observations sur Pactivite de Perobares curtripes (Anura, Patobarrdae}, Bufo catarnrra
et Bufo bufo (Anura, Bufonidae) dans la mare du Grand Travers (Herautt}
Sebastlano SALVIDIO et Jean-Yves OUEFIO ..,.........,...,..,.,......,....,., 1
• L'lnvasion du domaine nèotroplcal par les Urodeles.
Jean RAFFAELLI ...........,......,......................,...,............ B
• Etude de |’infIuence du groupement sur le comportement prédateur de jeunes Gre-
nouilles rousses, Hana temporaria L. (Anura, Ranidae}
Marc DUQUET, Robert GLIYETANT, Hugues PINSTON et Jean-Pierre HEROLD ...... 11
• Quelques aspects de la cinétique de la spermatogenese en fonction de la tempera-
ture dans le complexe Rana escutenta (Anura, Hanfdae).
Florence NEYRAND de LEFFEMBERG et Jean-Marie EXBRAYAT ........,,...,.... 17
• Quelques observations sur le cycle de reproduction de femelles du Crapaud Bufo
regutarfs (Fleuss) au Togo.
Paulette PUJOI. .,,... . ........,...................,..,.,..............,,.. 21
• L’autoroute A71 et les Batractens de Sologne. Methodes de protection.
Catherine EPAFN-HENRY ..,..,....,..,.......,..............,,..,......,... 24
• Nouvelle capture d’une Tortue Luth (Dermochedys corracea} en Polynésie française.
Jacques FFIETEY .....................,...,...,...............,..,.,.,,.... 28
• Bibliographie ........,........... , ........,.......,..............,,...,... 30
~ Informations. Vie de la Société .......,.......................,,..,..,........ 33
IZIJHTENTS
• Observations on the activity of three toad species Petobares cutrripes (Anura, Petoba—
tidael, Etufo calamlta end Bufc bute (Anura, Bufontdaej in a South France breedlng
pond.
Sebastiano SALVIDIO & Jean-Yves QUEHO ......,..................,...,,..... 1
~ The invasion of the Neotroplcal region by Salamanders.
Jean HAFFAELLI .....................................,...,...........,..., 8
• Study of group influency on the predatory behavior of young frogs, Rene tempora-
ria L. (Artura, Hanfdâel.
Marc DUOUET, F1obertGUYETANT, Hugues PFNSTON & Jean-Pierre HEFIOLD ....... 11
• Some aspects of spermatogenesls klnetlcs as a function of temperature ln the com-
plex Hana escutenta (Anura, Ffanidae}.
Florence NEYHAND de LEFFEMBERG St Jean»Marie EXBFIAYAT ...,......,,.,,,.. 17
• Some observations on reproduction cycle of the female toad, Bufo regularrs (Heussl
In Togo.
Paulette PUJOL ..................,..,......,................,,............ 21
• The A71 mûtbrway and the Amphibiens of Sologne (France). Protection methods.
Catherine EPAIN—HENFtY .,.......................,...,...............,..,,. 24
- New capture of a Leatherback (Dermochetys coriacea) in French Polynesie.
Jacques FRETEY .................,......................,..,,...........,, 28
• Bibliography .,.,..,......................,.............,........,....,.... 30
• Informations. News from the Society ..............,....,,..........,...,..... 33


			
Bull. Soc. Herp. Fr.,(1987)41 11-T
OBSERVATIONS SUR L’ACT|VITÉ DE
Peiobates cuitripes (Anura, Peiobatidae}, Bufo caiamita
et Bufo bufo (Anura, Bufoniclae)
DANS LA MARE DU GRAND TRAVERS (HERAULT)
par
Sebastiano SALVIDIO et Jean·Yves QUERO
Résumé — L‘activité de trois especes d'Amphlbiens Anoures syntopiques a été étudiée pendant une saison
de reproduction, Les observations montrent que la période de ponte de Bufo bufo est la plus courte, celle de
Bufo caiamita est la plus étalée dans le temps et celle de Peiobates cuitripes a une durée intermédiaire. La
pluviosité n'a pas d'inI|uence sur Vabondance de ces trois espèces. Seule l'activité de B, caiamita montre
une corrélation positive avec la température de |'eau.
Mots-clés: Peiobates cuitripes, Bufo caiamita, euro bufo, sud de la France, reproduction,
Summary -— The breeding activity of three Anurarl species r‘Pe!obates cuitripes, Bufo caiamfta, Buro bute},
spawning in the same biotope. was investigated, B, oufo has the shortest breeding period, B, caiamita the
longest înd P. cultripes an intermediate one. Only the activity ot B. cetamlta was correiated with water
tem era ure.
Keypwords: Pelobates cuitripes, Bufo caiamita, Buio bufo, South France. breeding activity.
I. INTRODUCTION
La période la plus favorable pour Vétude sur le terrain des Amphibiens est la fin
de l'hiver et le début du printemps, lorsque ces animaux se rendent sur les sites
d'accouplement et de ponte. A cette époque les individus reproducteurs se réunis-
sent en masse, le plus souvent dans les eaux stagnantes. Ce phénomène rend plus
aisé l'observation des adultes qui, généralement, sont difficiles à repérer en dehors
de la période du frai. Fréquemment, plusieurs espèces de Batraciens se reprodui-
sent dans le même biotope, et il est aiors intéressant d’étudier et de comparer les
comportements et adaptations propres à chaque espèce.
La pélobate à couteaux, Peiobates cuitripes (Cuvier) est, parmi les espèces
d'Arnphibiens Anoures présents dans le Sud dela France (ANON., 1978; LESCURE,
1984), une des espèces les moins connues. Les travaux les plus récents sur la biolo-
gie de cet Amphiblen concernent les adaptations physiologiques de Vespèce, étu-
diées sur des populations du Portugal (CEI et CRESPO, 1971), le rôle écologique des
adultes à Donana (VALVERDE, 1967), le développement (EIUSACK et ZUG, 1975) et le
parasitisme larvaire (COMBES et KNOEPFFLER, 1977), Vabondance des adultes en
Camargue et dans le delta du Guadalquivir (GUILLAUME, 1975), et, enfin la différen-
ciation morphologique et génétique par rapport à Vespéce marocaine Peiobates
varaidii (BUSACK, 1986; BUSACK et al., 1985).
Les présentes observations sur le comportement du Pélobate, comparé à ceux
du crapaud commun (Bufo bufo) et du crapaud des joncs (Bufo caiamita} serviront
de point de départ pour une étude plus approfondie de cette espèce pour laquelle
les données de terrain sont encore insuffisantes.
1

ll. LE BIOTOPE
Les observations ont été effectuées dans la mare temporaire du Grand Travers.
Cette mare temporaire occupe une dépression dela zone marécageuse située entre
l’Etang de Mauguio et les plages ; sa profondeur maximale n'e>tcede pas le mètre en
hiver et, comme dans tous les étangs lagunaires, la température de l‘eau y est direc-
tement liée aux conditions météorologiques (voir figure 1b). Ses rivages sont
sablonneux et son fond est sablo-vaseux ; ses eaux sont oligohalines (0,9 grammes
de NaCl par litre) et riches en matière organique. La végétation occupant la partie la
plus profonde de cette mare est constituée par des roseaux enracinés au fond :
massettes (Typha tatitotia}, joncs (Juncus maritimes} et phragmites (Phragmites
communfs}; le long des rivages, on remarque Shoerrus rrigricans, Avena barbata,
Atyssum marrtimum, Hetycrysum stoechas, Soirpus marftfrnus.
janvier février mars avril
Pluviométrie
1986 94,6 141,6 49,0 57,5
1977-1985 76,7 57,8 53,1 40,0
Température moyenne
1986 7,3 4,7 10,3 11,0
1977-1985 6,5 7,9 10,2 12,6
Tableau I : Données climatologiques relatives à la Station de Mauguio pendant les
quatre premiers mois de |’année 1986 et de la période 1977-1985 :
pluviométrie en rnm ; température moyenne mensuelle  
donnée en degrés centrlgrades.
La mare du Grand Travers abrite quatre espèces de Batraciens Anoures qui s’y
reproduisent: la pélobate à couteaux (Petobates cuttripes}, le crapaud commun
(Bufo bufo), le crapaud des joncs ou crapaud calamite (Bufo catarnfta} et, de façon
sporadique, la rainette méridionale (Hyfa mertdionatis).
A ta fin du mois de février 1986 cette petite mare avait une largeur de 15 metres
et une longueur approximative de 80 mètres.
Nous avons également fait quelques observations sur des pelouses inondées
près du cimetière de la Grande Motte, à trois kilomètres environ, à |'est du Grand
Travers.
ul. MA1·Éa|El. ET METHODES
Les observations sur la reproduction de P. cuftripes, B. bufo et B. cafamita au
Grand Travers ont été effectuées de fin février à mi-avril 1986. Les rainettes, Hyta
meridionalis, observées sur le site en cette période (voir tableau ll) ont été trop peu
nombreuses pour être valablement comparées aux trois espèces précédemment
citées.
2

B. cafamita B. bufo P. cuftrfpes H. meridionaifs
or Q ind tot o· Q ind tot o· Q ind tot o· Q ind tot
Date
19!02 -——— 1———12—-2 ——--
20f02 -—-— 4--43--3 ——--
22r021——18—-21041-5 —---
24!021———11017166118 ----
27r02———-4——-42--2 ----
2l'0310-—21210—515B1211 ----
4l'03104—148321332-5 ---—
7f0352—-752-732-5 ---—
12(03 741125-161241026 --——
14f031035184--4102416 ~———
2(H031032153--3111-51--1
24f031544232--232—51——1
26(U3 4 — — 4 ---— ——- ———— - - -
271*03 10-4142--22--2--11
51*04 2 - — 2 — —~————- 2 - — 2
BIO4 5 —— — 5 ~~—---—- 1 — — 1
12i04 3--3 —~~— —~---1-—1
Totaux 93 20 16 131 66 6 17 89 62 16 17 95 6 0 1 7
Tableau Il: Fréquence des mâles, des femelles et des spécimens de sexe indéter-
miné (ind.) de Bufo caramira, Bure bufo, Pelobates cuitrfpes et Hyla
meridionaifs, observés au Grand Travers, par rapport au nombre total
(tot.} d’individus.
Chaque prospection a été réalisée entre 21 et 23 heures. Les températures de
|’eau -à une profondeur de cinq centimètre - et de |’air ambiant ont été relevées au
moyen d’un thermomètre à alcool. Les données pluviométriques, relatives a la sta-
tion Mauguio (lvlontpel|ier—Fréjorgues}, ont été communiquées par le Centre Clima-
tologique Bel-Air de Montpellier.
La mare a été parcourue dans le sens de la longueur afin de capturer le nombre
maximal d'Amphibiens, puis les rivages ont été prospectés afin de repérer les spéci-
mens se trouvant à proximité de |'eau. Chaque Batracien capturé a été déterminé et
son sexe identifié d’après ses caractères sexuels extérieurs (ANGEL, 1946), particu-
lièrement visibles en période de irai. Nous avons tenu compte, dans notre recense-
ment, des individus s'étant échappés ou ayant été vus mais non capturés.
rv. nÉsul.1·ATs
L'hiver 1965-1986 a été particulièrement froid et humide pour la région, au
moins par rapport aux neut dernières années (tableau I).
3

L nombre d’individus observés à chaque prospection est mentionné dans le
tableau Il ; la figure 1 indique la pluviométrie, les températures de |'eau et de |’air
ambiant et la fréquence (figurée sur une échelle Iogarithmiquei des individus de
chaque espèce de crapauds étudiés au Grand Travers.
mm
20 ®
15
10
5
`C
10 ®
I EBU
5 air
N
20 ®
10 B.coiomiIo
5
4- pontes nu-)-
‘i
N
20 @
10 B. bute
   
·q90I"IiBS¤-
|
1
N
20 ®
10 Rcuiiripes
5
-4 pontes n- •
1 20 24 28 -1 B 'I2 16 20 24 28 1 5 9 12
----iêv!'iE!r¤-— -uu-——-ï mafS ——·-···—-—--h·— -1- avril ---~
Fig. 1 : a) pluviométrie en mm (station de Mauguio); b) temperature de |’eau et de
|'air ambiant en "C (mare du Grand Travers) : c}, d) et e) fréquence de Bufo
oaiemita, Bufo bufo et Peiobates cuftripes (mare du Grand Travers).
4

Les premiers Amphibiens observés sur le site ont été deux pélobates mâles et
un crapaud commun mâle (19 février) ; le premier spécimen de crapaud des joncs a
été capturé trois nuits après (22 février). Les premiers chapelets cl'oeufs de B. bufo
et de P. cuftrlpes ont été repérés dans la nuit du 4 au 5 mars, ceux de B. caiamita
trois nuits plus tard. La durée dela période de ponte est variable selon l’espèce : la
plus courte est celle de B. bufe (du 4 au 12 mars); celle de B. caiamfta s’étale sur
trois semaines (du 7 au 26 mars} et celle de P. cuitrfpes a une durée intermédiaire
(du 4 au 14 mars). 1l faut souligner également certains décalages des périodes de
frai et de ponte si l‘on compare le site étudié à des localités voisines.
Le calcul des coefficients de corrélation entre les différents paramètres météo-
rolo iques et I‘abondance de chaque espèce a montré que seule la fréquence de
B. caiamffa est corrélée avec la température de Veau (r : 0,647}. La pluviosité sem-
ble n’avoir aucune influence sur la présence des Anoures sur le site mais il faut tenir
compte du fait que les processus de reproduction se sont déclenchés, en 1986,
aprés une période d’abondantes précipitations :75,6 mm de pluie en sept jours.
La figure 2 fournit les histograrnmes de fréquence moyenne des individus de
chaque espèce observés à une température donnée.
N
15
I'!'!: `IO.5
10
5 B. calamita
à r si 11 13 tw,
N
15
m: 8.5
10
5 Bbulo
5 7 9 11 13 14,20
N
15
rn: 9,1
10
5
F! Cultripes
5 T 9 11 13 t H20
Fig. 2: Histogrammes montrant la distribution moyenne des spécimens de Bufo
caiamrle, Bufo bufe et Peiobates cuirripes en fonction de la température de
Veau dans la mare du Grand Travers.
5

La comparaison des distributions au moyen du test x-Ã montre qu‘il n’y a pas
de différence entre les distributions de P. cultripes et de B. bufo mais que celle de
B. calamita est trés significativement différente des deux autres (seuil de 1 %).
Ainsi, à des températures inférieures à 11°C, nous avons observé 83 % des indivi-
dus de P. cultripes, 92 % des spécimens de B. bufo et seulement 47 % de ceux de
B. calarnita. Cela confirme que le crapaud des joncs est actif à une temperature
plus élevée que celle caractérisant l‘activité des autres Anoures syntopiques.
Le rapport entre le nombre de mâles et le nombre de femelles de chaque
espèce est trés déséquilibré, toujours en faveur des mâles ; pour le pélobate, le cra-
îaëtd des joncs et le crapaud commun, les rapports calculés sont respectivement de
, et .
V. DISCUSSION
La possibilité de prospecter une mare abritant la reproduction de trois espèces
d'Anoures nous a permis de comparer leurs différents comportements et leurs stra-
tégies lors dela période du frai.
Au Grand Travers, Bufo bufo est l'espèce la moins abondante ; il est actif en
même temps que Petobates cuttrrpes ds la fin du mois du février, quelques jours
plus tot quer ufo calarruta. La reproduction du crapaud des joncs se déclenche en
retard par rapport à celle du crapaud commun et du pélobate à couteaux. B. cala-
mita est l'espèce la plus influencée par la température et c'est le seul crapaud
encore actif au Grand Travers en avril. Nos observations ne confirment pas celles
de Guillaume (1975) qui avait remarqué, en Grande Camargue, que le pélobate pon-
dait toujours quelques jours plus tard que le crapaud calarnite.
Le rythme des précipitations semble ne pas avoir d‘influence sur Vabondance
des Amphibiens dans la mare mais conditionne probablement le déclenchement de
la période de ponte qui est plus favorable lorsque le niveau des mares est à son
maximum.
En ce qui concerne les rapports entre le nombre de mâles et de femelles, ils ne
correspondent pas à de vraies sex ratio, puisque l'on sait que, sur le site de ponte,
les mâles des Bufortidae sont souvent plus nombreux que les femelles (CHRISTEIN
St TAYLOR, 1978; DAVlES & HALLIDAY, 1977; GITTINGS et al., 1980} et que, en
dehors dela période de reproduction, la sex ratio est généralement équilibrée (EAS-
TEAL & FLOYO, 1980}. Ce phénomène est probablement dû à une stratégie diffé-
rente des deux sexes au moment de la reproduction, les femelles quittant les sites
de ponte tout de suite aprés avoir pondu, les mâles restant sur place afin de
s'accoupler plusieurs fois (DAVIES & HALLIDAY, op.cit.). A ce propos, les seules
données relatives aux Petobattdae sont celles de ANDRZEJ EWSKI et al. (1977), qui
trouvent une sex ratio de 1 dans une population de Pelobates fuscus en Pologne.
Remerciements
Nous remercions vivement Madame Denise Heyse pour la relecture du manus-
crit et Monsieur Claude P. Guillaume Dour ses suggestions ainsi que pour ses
encouragements.
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Accepte le 12t02i1987
S. SALVIDIO et J.Y. OUEFIO
Laboratoire de Génétique Ecologique, E.P.l~t.E.
U.S.T.L., Place E. Bataillon
F-34060 MONTPELLIER CEDEX
7

Bull. Soc. l·lerp. Fr., (196`H41 :6-10
L’lNVAS|ON DU DOMAINE NEOTROPICAL
PAR LES URODELESl1i
par
Jean HAFFAELLI
Résumé — Plus d'un tiers des espèces d‘Urodè|es vivent en milieu tropical, dont 29 % appartiennent à la
famille des Plslhodontidaé de ia tribu des Boiifoglossini (les autres formes tropicales sont des
Salamandrictae de la region orientale et des Ambyslomaiidae de la région néotropicalei.
Avec 140 especes dans une seule famille, c'est de loin la région néotropicale la plus représentée en
nombre de formes, mais la region néarctique reste la plus représentative de |‘ordre avec T lamilles
représentées sur 8 pour le total des Urodèles et quelques 110 especes.
Les travaux de Wake et Lynch (19ï·'6} et Wake et Elias (1963) illustrent bien le remarquable richesse de
cette radiation évolutive unique chez les salamandres que représentent les Bolitoglossini tropicaux.
Au cours dela migration de I`Amérique du Nord vers l’Amérique tropicale. trois centres de dispersion
ont été à |’origine de spécialisations qui ont favorise 1'expIosion des especes de la tribu.
Mots-clés: Bolifogiossini · centres de dispersion - radiation évolutive · developpement direct - iatltude -
altitude —AmérIque tropicale.
Summary — More than a third ol salamander species iive in tropical biotas ; 26 per cent oi them belong to
the plethodontld Boiitoglossini (the other tropicat forms are oriental Salamandridae and neotropical
Ambystomatrdaei.
With 140 species belonging to only one family, the Neotroplcal region ls by far the richesl by the
number of forms, but the Nearctic region remains the most representative at the level ol the order with the
presence of T familles (the order comprises 6 families} and about 110 species.
The wide radiation ol tropical Bolifoglossini (see Wake and Lynch, l9?6 ; Wake and Elias, 1963) is
unparalleled among salamanders,
During dispersal from North America to South America, specializatlons that lavoured the
bolltoglossine burst originated in three dispersion centers.
Key words : Bolirogiossini - dispersion centers — evolutive radiation - direct development - latitude · altitude ·
tropical America.
I. IJISPERSIONS ET ADAPTATIONS
Les travaux de Wake et Lynch (1976) et Wake et Elias (1963) éclairent d‘un iour
nouveau la distribution des espèces d’Llrodeles à l'èohe|on mondial : en 1920,
30 espèces d'Urodèies tropicaux américains étaient connues. Actuellement,
143 taxons d‘Ur0dèles sur les 469 connus sont des Boiirogiossini tropicaux
appartenant à la sous-famille des Pierhodontinae, qui comprend egalement deux
autres tribus, les Hemidactylini et les Plethodontinr.
Les Bolitogiossini ont été refoulés vers le sud-ouest depuis la région des
Appalaches (contrée d’origine de la famille) par les Plethodontini nouvellement
apparus, selon divers auteurs et notamment Laurent (1986}. Cette dernière tribu,
toujours selon Laurent, "les Plethodontini représentent une autre vague
d’adaptation terrestre (que les Boiirogfossinû probablement sensiblement poste-
(1) Communication présentée aux Rencontres Herpétologiques d‘Angers (26-26 juin 1986].
8

rieure a celle des Boliroglossini quoique datant sûrement du début du Tertiaire au
plus tard".
Les Bolifoglossmi dont |`origine est donc plus ancienne que celle des Pletho·
dontinfont développé une fois atteint les montagnes du Mexique, une radiation évo-
lutive unique dans |'ordre des Urodéies, puisqu‘i|s représentent (y compris les deux
genres extra-tropicaux Hydromam'es(: Hydromantoides et Batrachoseps} 36.03 %
de |'ensemb|e de |`ordre.
Cette dispersion dans un milieu traditionnellement hostile à des formes de
régions temperees a pu se faire grâce à plusieurs facteurs, qui ne sont peut-être pas
nécessairement liés entre eux :
1} La reproduction par développement direct et son corollaire, la présence de soins
parentaux, qui peuvent être trés longs (garde des oeufs de six mois chez B. subpal-
rnata (VIAL, 1968).
Affranchies de la vie aquatique, les différentes formes ont pu coloniser des
milieux montagneux sans eaux stagnantes où la recherche de lieux frais et ombra-
gés a pu compenser ce que la latitude, donc le climat, avait pour elles de défavora-
ble.
Les travaux de Wake et al. (1976, 1983] montrent que la latitude est moins
importante que |'altitude dans la distribution et la classification des différents
taxons.
2) L'adaptation a des écotypes nouveaux a pu egalement s'effectuer grâce a des
spécialisations telles que la langue protractlle (projetée a une distance importante
hors dela bouche} ou la réduction des os au fur et à mesure de |’évo|ution des diffé-
rents genres néotroplcaux. Ces diverses spécialisations ont permis chez nombre
d'espéces |’acc|imatation a la vie arboricole (broméliacées, bananeraies},
3) L‘aire de distribution des différentes espèces est généralement restreinte, plu-
sieurs espèces pouvant en outre cohabiter sur un méme arbre ou dans un petit péri-
mètre. Ce trait est généralement commun aux formes tropicales. Au contraire, les
formes généralisées (moins spécialisées) d‘urodéIes présentes dans la zone neare-
tique (Etats—Unis, Canada) ont une distribution habituellement plus large.
Dans le super-genre Bolltoglossa, Wake inclut onze genres (Bolitoglossa, Pseu-
doeurycea, Chiropterotriton, Denolrorriton, Norotriron, Llneafriton, Thorius, Oedi-
pina, Parvimolge, Nyctanolis, Bradytrftonl. Les genres les plus primitifs de la tribu,
outre Hydromantoides et son dérivé semi-fouisseur Batrachoseps, sont Bolito-
giossa et probablement Pseudoeurycea, C’est dans ces deux derniers genres, et
partiellement Chiropterorriton que |’on trouve des espèces peu spécialisées, terres-
tres, dont i'aspect rappelle superficiellement celui des Plethodon (qui appartien-
nent à Vautre tribu des Plethodontidae terrestres, les Plethodontini).
L’invasion de l'Amérlque du Sud s’est faite plus tard, probablement au Plio-
céne, après le rattachement du sous-continent à |’ancien noyau de |'Amérlque cen-
trale et la formation du Panama actuel.
Au cours de la migration, les Bolltoglossini se sont concentrés à la faveur des
facteurs géographiques autant que biologiques en trois centres de dispersion, a
partir desquels les formes se sont multipliées.
Ces trois centres de dispersion sont la région du Vera Cruz (Mexique), la région
du sud du Guatémala, Chiapas (Mexique du sud-ouest) et Honduras (le "Nuclear
Central America" des américains) et la région Costa—FlicalPanama (Talamancan).
9

II. QUELQUES DONNÉES ÈCOLOGIQUES
Un travail de tri effectué sur ordinateur montre que:
al la plupart des espèces vivent à des altitudes moyennes a élevées :
13 espèces à moins de 500 m, 41 jusqu'à 1500 m exclusivement, 17 a plus de 2500 m
exclusivement.
b) A moins de 500 m, 5 des 13 espèces de basse altitude sont arboricoles, soit
plus d'un tiers. 37 espèces sont arboricoles, soit plus du quart des espèces de Bot}-
togiossfni tropicaux.
A plus de 2500 m, aucune sur les 17 espèces n’est exclusivement arboricole.
C'est le genre Botitogiossa qui comprend le plus grand nombre d’espèces arborico-
les—(28i3?).
c) 24 espèces sont des terrestres exclusifs soit guère plus d’un septième. 4 for-
mes connues sont trogloxènes (3 Chriropterotriton et 1 Pseudoeurycea}.
III. CONCLUSION
De nombreuses espèces de Bolitoglossini tropicaux restent probablement à
décrire, étant donné la petite taille de Certaines d’entre elles (4 cm]. Certaines sont
semi-fouisseuses et vivent aussi dans la litière des feuilles ou les racines des
arbres.
Le cas de Bofrrogiossa aifamazonfca reste une énigme puisque sa distribution
couvrirait presqu'un tiers de l'Amérique du Sud (de Belem à la Colombie jusqu'au
centre de la Bolivie}, Selon les auteurs, plusieurs taxons pourraient étre reconnus
sous c nom.
Avec 140 especes dans une seule famille, c‘est de loin la région néotropicale la
plus représentée en nombre de formes, mais la région néarctique reste la plus repré-
sentative de l’ordre avec 7 familles représentées sur 8 pour le total des Urodèles et
quelques 110 espèces.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LAURENT R,F, (1984} — Systématique et répartition géographique. ln P,P. GRASSE, Traité de
zoologie T.xIV Amphibiens. Fasc,B, Paris, Masson.
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Accepte le 19t02i1987
J. RAFFAELLI
36 bis, rue Charles de Gaulle
95580 ANDILLY
10

Bull. Soc. Herp, Fr., (19B?)41 : 11-16
ÉTUDE DE L’|NFLUENCE DU GROUPEMENT
SUR LE COMPORTEMENT PRÉDATEUR DE
JEUNES GRENOUILLES ROUSSES, Hana temporarta L.
(A nura, Ha nids e) lit
par
Marc DUQUET, Robert GUYETANT, Hugues PINSTON et Jean-Pierre HEROLD
Résumé ·— Selon qu`e|les sont isolées ou groupées le comportement prédateur des jeunes Hana ternporarta
est différent IorSqu'on distribue la nourriture constituée par des larves de Teigne.
Mots-clès : Hana temporaria ——- groupement — comportement — prédation.
Abstract ·—- Young trogs (Hana temporaria L,] occupv shelters in lerrariums. According to situation ol groups
or lsolated predatory behaviour are different when teeding (Gatterta metfonetlaj is giving.
Key words: Hana temporarta - grouping · behaviour - feeding.
I. INTRODUCTION
Chez la Grenouille rousse (Hana temporarta L.) et plus particulièrement chez
les individus postrnétarnorphiques, on connaît mal les problèmes lies a
l‘occupation de l'espace et à |‘utilisation d'abris(SA\fAGE,1961 ;HAAPANEN, 1970,
1974 ; PINSTON, 1983 ; DUQUET, 1985). Par ailleurs, l’âge des animaux est difficile à
préciser (SMIRINA, 1972}.
Nous avons donc étudié, dans des conditions aussi proches que possibles de
celtes du milieu naturel, |'influence du groupement sur le comportement de jeunes
Grenouilles a I'interieur d'enc|os de surface donnée. Ce travail presente deux
aspects : I‘un fondamental qui aborde les problèmes de comportement, I'autre plus
appliqué a pour objectif principal la mise en place à terme, d'e|evages fonctionnels,
comme cela a déjà été envisagé chez d‘autres espèces (REGNIER, 1983}.
li. rvmrenlei. et MÉTHODES
Les jeunes Grenouilles dont |’àge a été étudie antérieurement (GUYETANT et
al., 1984) ont eté réparties en 5 lots de 20 individus selon le protocole suivant
(figures 1, 2, 3 et 4}:
·-» lot A: individus isolés dans des casiers (0,20 x 0,25 ml iuxtaposes à |`intérieur
d'un bac en bois de 1 mf. Chaque casier représente un espace unite. Les cloisons
sont en polychlorure de vinyle opaque.
-— lot B: lot identique au lol A mais les cloisons sont transparentes.
-— lot C: individus groupes par 2 dans des casiers rectangulaires (0,40 x 0,25}.
-— lot D: individus groupes par 5 dans des casiers de 0,50 m de cote.
—— lot E : 20 individus dans un espace de 1 m*,
(1} Communication présentée aux Rencontres Herpetologiques d`Angers (26-28 juin 1986i.
11

zs
~ Io  IIIIII
Fig.1 : lot A [cloisons opaques] st lot El (cloisons transparentes). 20 casiers par lot.
Un individu par casier.
sn
Abri
=·· É É
Fig.2: Lot C [cloisons opaques). 10 casiers. 2 Individus par casier.
(La flèchs indique |’accès à |‘abri)
12

5II
Abri
50
Fig.3: Lot D (cloisons opaques). 4 casiers. 5 individus par casier.
'IIIII
     
Fig.4: Lot E [sans cloisonnement}. 1 soul casier. 20 individus groupés
(Ls flèche indique Vaccès à |`abrl)
13

Les Grenouilles sont nourries 2 fois par semaine avec les larves de la teigne de
la ruche (Gaiieria meiioneiia} (KOCH, 1981). Pendant les phases de nourrissage, les
enregistrements de film ont été réalisés pour les 5 lots, selon une technique déjà
utilisée chez ie Crapaud commun (LESCURE, 1968).
Pour chaque enregistrement de la capture de proie par les jeunes Grenouilles,
nous avons chronométré:
- la durée entre la sortie de l’ai:.~ri (S) et la première capture effectuée (C).
- le temps de retour (Fi} à |'abri aprés la dernière capture (C).
- le temps total passé hors de |’abri pour une phase d’aIimentation (THA).
ill. RÉSULTATS
Les différents paramètres sont représentés sur un actogramme qui donne la
séquence des actes du comportement prédateur de Hana femporaria L. vis à vis de
la larve de Gaieria meiioneiiai [fig.5}.
Les principaux résultats obtenus montrent des variations hautement significa-
tives entre individus isoiés et congénères groupés au niveau de la prédation. En
effet les Grenouilles isolées sortent plus rapidement de leur abri et capturent les
proies; ainsi la sortie-capture (SIC) correspond è une séquence comportementale
dont la durée est de 6,60 + i—- 0,93 s chez ies isoiés et 9,70 + il- ,19 s chez les grou-
pés. En fait ce qui diffère dans ies deux séries d‘animaux, c'est essentiellement la
phase d'observation car l’approche et l’orientation sont de durée quasiment cons-
tante.
Par ailleurs lors dela phase de retour au gîte, il existe des différences entre ani-
maux maintenus isolément et congénères groupés ; ces derniers restant beaucoup
plus longtemps à Vextérteur du gîte. On peut d'ailieurs noter que les individus isolés
séparés par des cloisons transparentes Ont un comportement qui se rapproche de
celui des congénères groupés des lots C, D et E.
Ces résultats montrent donc que la seule vision des congénères è travers une
cfoison transparente suffit pour modifier les résultats et donc è augmenter le temps
passé hors du gîte aprés une capture de proie.
L'anaIyse des périodes d'activité chez les différents lots de Grenouilles dénote
une tendance nette des animaux groupés à rester à |'extérieur de leur abri après une
phase d'aIimentation.
IV. DISCUSSIONS ET CONCLUSt0NS
Dans les conditions naturelles ou artificielles, les phases d’a|imentation de
grenouilles sont liées au type de nourriture et surtout à la mobilité de celle-ci
iGUYETANT, 1967, 1968). La Teigne de la ruche constitue alors un bon modèle pour
tester le comportement de prédation de Hana temporaria L..
Chez les Grenouilles isolées et les congénères groupés, nous avons montré au
cours de ce travail des variations hautement significatives dans la durée de la
phase d`observation de la proie de même que dans la période d’lmmobilité après
une capture.
Tout se passe comme si les individus isolés réagissent plus vite à la distribu-
tion de nourriture puis regagnent rapidement leur abri.
14

Repérageîde la prole
Observation immobile dans |'abri
 -·-····-··--···- Sortie de I’ahri
T Approche
SIC Orierïation SIC
THA 1 Obseïation j
  Happement et IDQBSÈÉDD I
cra Immniï
Retour à |'abri Repérage dïtïe autre proie THA
Observation
Approche cm
Orientation
Observation
Happernent et Ingestion --——î--·
tmmebtma Cî
Repérage d'une autre proia Retour à I’abri
Fig.5: Actogramme du comportement prédateur de Hana temporarfa L. sur le larve
de Galerra meffonefta.
Les paramètres mesurée sont :(SfC) duree entre la eortie de |'anima| et la pre-
mière capture effectuée ; (CIR} temps de retour à |’abri après la dernière cap-
ture; (THA} tempe total passé hors de Vabri.
15

Ces résuttats montrent donc une bonne aptitude à la vie en groupe chez de jeu-
nes Grenouilles rousses élevées dans les terrariums. Le modèle d‘abri proposé (bri-
que creuse) a été immédiatement utilisé par la totalité des animaux qui sont fidèles
à leur gîte (homing) ainsi que le suggérait PINSTON, 1983; un tel comportement a
été montré chez d'autres espèces (DOLE, 1972; HAAPANEN, 1970, 1974) mais le
déterminisme de l'orientation n'a pas toujours été analysé.
ll reste à examiner si des phénomènes de dominance apparaissent dans les
éievages aprés une période plus longue.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
DOLE J,W. (1972] - Homing and orientation oi displaced toads Bufo americanus to their
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Accepté le 19i02i1987
NI. DUOUET, R. GUYETANT, H.P|NSTON et J.P. HEROLD
Laboratoire d‘EcoIogie et de Physiologie Animales
16, route de Gray - 25030 BESANCON CEDEX
16

Bull. Soc. Herp. Fr., (19Bï} 41 :1?-20
QUELQUES ASPECTS DE LA CINÉTIQUE
DE LA SPERMATOGENESE DANS LE COMPLEXE
Hana escuienta (A nura, Hanida e)
EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE lil
par
Florence NEYHAND de LEFFEIVIBEHG et Jean-Marie EXBHAYAT
Hésumè -—- Une élévation de température accélère le spermatogènéee chez les membres du complexe Hana
esculen!ar'Hana lesscnae. Les deux especes considérées ici présentent souvent une cinétique
spermatogénettque similaire. quelle que soit la température,
Mots-clés: Hana esculenta, Hana lessonae, spermatogénàse, température.
Summary -—- In the species ol the complex Hana eeculentar’Hana lessonae, the spermalogenesis is
accelerated by a rise ol temperature. The lwo species studied often present the same spermatogenesis
kinetics whatever the temperature may be.
Key words: Hana esculenra. Hana lessonae, spermatogenesis, temperature.
I. INTRODUCTION
tïétude dela biologie dela reproduction de Hana escurenta a fait i‘objet de plu-
sieurs travaux (bibliographie générale fn LOFTS, 1974}. Après une période de vie
ralentie entre octobre et avril, Hana escurenta se reproduit en France en avril~mai ;
Hana iessonae posséde un comportement peu différent (GUYETANT, 1986}. Le cycle
sperrnatogénétique de Hana escurenta est de type potentiellement continu avec
quelques divisions spermatogoniales en hiver; les cellules germinales évoluent
alors et dégénèrent pour le piupart au stade spermatocyte. Par la suite, le nombre
de spermatozoïdes s’accroît. Apres la fécondation, commence une nouvelle sper-
matogénèse suivie de nombreuses dégénérescences. Cependant, une élévation de
température pendant l'hiver conduit à une spermatogènèse complète; par contre,
aux autres périodes, la spermatogénèse est stoppée par un abaissement de tempé-
rature (LOFTS, 1964, fn DELSOL er al., 1981 ; LOFTS, 1974}. Une étude détaillée de
l’lnfluence de Penvironnement sur l'activité spermatogénétique de Hana escufenra
adulte et jeune a montré que la température et la photopériode avalent une
influence importante [HASTOGI etai'., 1978, 1983}. Aussi, avons-nous surveillé l'e1'fet
de la température sur |’activité synthétique de |`ADN au cours de la spermatogè-
nèse chez des individus adultes du complexe Hana esculenfa/Hana lesscnae issus
d'une population des Dombes (Ain, France) en tenant compte des deux membres
composant ce complexe. Cette présente note donne quelques résultats préliminai-
res.
(1} Poster présenté aux Henccnlres Herpètoiogiques d*Angers (26-28 juin 1986}.
17

rr. MATÉRIEL er MÉTHODES
175 animaux adultes dont 90 Hana escuienra et 75 Hana iessonae, dont la
détermination a té effectuée grâce à |'aimable collaboration de Ft. GUYETANT, ont
été capturéés dans les Dombes à différentes périodes de |‘année. Elles ont été sou-
mises à des conditions naturelles ou artificielles de température. Ces animaux ont
reçu une injection de thymidine tritléetdon du Dr. D. PANSU, E.P.l—l,E., Lyon) à raison
de 0,?nCirg, puis ils ont été sacrifiés aprés différents délais suivant l`injection,
l'incorporation de la thymidine tritiée par la lignée spermatogénétique étant détec·
tée par autoradiographie. Seuls les stades spermatogénétiques marqués les plus
avancés ont été considérés.
III. RÉSULTATS
Le tableau n° I donne le détail des résultats.
Espèce Température SPG Il SPC I SPC Il SPT SPT SPZ
et période jeunes
Novembre O°C 24h 8]
Janvier 10°C 2h à 6h 24h à 14]
Avril 20°C 2h à An Sh à 21]
Hana iessonae Mai 22°C 1h à 4] B]
Juillet 5°C
artificiellement 1h à 8] 12] à 14]
Juillet 20°C 1h - 2h 4h 2114]
Juillet 30°C
artificiellement lh — 2h 4h à B] 12]
Novembre 0°C 24h Bi
Janvier 10°C 2h à 5h 24hà 28]
Avril 20°C Bh à Bj 10] 21]
Rana escurenta Mai 22°C 1h à 3j 10]
Juillet 5°C
artificiellement 1h a 8]
Juillet 20°C 1h à12j 14]
Juillet 30°C
artificiellement 1h à 15h 24h à B] 10] 14]
Tableau I: Résultats de Pexpérience d'injection de thymidine tritiée chez Hana
escuienra et Rana ressonae. Evolution du front de marquage.
SPG ll : spermatogonies secondaires
SPC I : spermatocytes primaires
SPC Il : spermatocytes secondaires
SPT: spermatides
SP2 : spermatozoïdes
18

A. Ftana lessonae
Chez les animaux injectés en novembre t0°C), des spermatocytes primaires
marqués sont observés 24 heures aprés l’injection et des spermatocytes secondai-
res ont incorporé la thymidine trltiée 8 jours après le début de |’expérience. En jan-
vier, à 10°C, seules des spermatogonies sont radio-actives après 2 et 6 heures;
chez les animaux observés aprés 24 heures et même 14 jours, le front de radio-
activité reste limité aux spermatocytes primaires. En avrll, à 20°C, des spermatocy-
tes primaires sont marqués 2 heures et 4 heures après l’injectton ; 6 heures apres, le
front de radio·activité a atteint des spermatocytes secondaires mais ce stade n'est
pas dépassé aprés 21 jours. En mai, à 22°C, des spermatocytes secondaires sont
marqués une heure aprs le début de |'expérience; on constate que le front de
radio-activité a atteint les spermatides et les spermatozoïdes 8 et 9 jours respective-
ment après |’lnjection. En juillet, chez les animaux maintenus artificiellement à 5"’C,
des spermatocytes primaires sont observés dans l'heure qui suit l`injection; la
radio-activité a atteint les spermatocytes secondaires après 12 jours et reste limitée
a ce stade le 14éme jour. A 20°C, on observe également que certains spermatocytes
primaires sont marqués 1 heure aprés l’injection et que des spermatocytes secon-
daires le sont 4 heures aprés ; notons cependant que oe stade n’est pas dépasse 14
jours après le début de Pexpérlence. A 30°C enfin, dans les testicules observés
12jours aprés |’injection, le front de radio-activité a atteint les spermatides aprés
un début de cinétique d‘incorporation identique à celle que nous observions a 20°C.
B. Rens esculenta
En novembre, à 0°C, les observations sont similaires a celles qui concernent
l'autre espece. En janvier (10°C), des spermatocytes secondaires observés 2 heures
aprés l'injection ont incorporé la thymidine tritlée alors que des spermatocytes pri-
maires marqués sont révélés 24 heures après ; cette derniére catégorie représente
le stade radio-actif le plus évolué 28 jours aprés le début de Vexpérience. En avril
(20°Ct, des spermatocytes secondaires marqués sont observés 8 heures aprés
l'injection ; 10 jours aprés, on observe de jeunes spermatâdes radio-actifs et, après
21 jours, le front de radio·actlvité a atteint les spermatozoïdes. En mai, à 22°C, les
résultats rappellent ce qui a été observé chez Hana ressonae. En juillet, a 5°C (obte-
nus artificiellement}, le front de radio-activité est décelé au niveau des spermatocy-
tes primaires 1 heure aprés le début de Pexpérimentation ; 3 jours aprés, ils repré-
sentent toujours le stade le plus évolué révélé par la technique. En juillet, à 20°C,
une heure aprés |’injection, des spermatocytes secondaires sont déjà marqués, et
14 jours aprés, le front de radio-activité a atteint des spermatides. A 30°C, enfin,
chez les animaux étudiés en juillet, les spermatocytes secondaires révélés par la
technique utilisée sont observés une heure aprés l‘injectlon ; les spermatocytes
secondaires radio·actifs sont observés 24 heures aprés, mais le front de marquage
reste situé au niveau des spermatides et des spermatozoïdes 10 et 14 jours respecti-
vement aprés Vinjection,
lV. CONCLUSIONS
L‘ensemble de ces résultats montre un effet de la température sur la vitesse
spermatogénétique globale des deux espèces du complexe Hana escuienra/Hana
iesscnae, La spermatogénèse s’avére plus rapide à 22”C (mai, période de reproduc-
tion) et a 30°C (juillet). Pour cles températures inférieures à 20°C, la catégorie
19

germinale marquée la plus évoluée est représentée par des spermatocytes primai·
res ou secondaires. A 20°C, en avril, la situation paraît intermédiaire et pas toujours
très nette.
De manière générale, il semble que la cinétique spermatogénétique soit g|oba·
lement sensiblement identique chez les deux espèces, que les conditions de tempé-
rature soient obtenues naturellement ou artificiellement. En avril cependant, la
spermatogénèse paraît plus rapide chez Hana escuienta que chez Hana iessonae.
Des recherches ultérieures, intégrant notamment |'indice cfincorporation de
thymidine tritiée par catégorie cellulaire, permettront de comparer avec d'autres
précisions le phénomène de la spermatogénèse chez les deux especes.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
DELSOL M., FLATIN J., GUEYDAN-BACONNIER M., NEYRAND de LEFFEMBEHG F. et
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bie}, J, Zoo!. Lond, 201 :515-525,
Accepté le 19i02i1987
F. NEYHANO de LEFFEMBEFIG et J.-M. EXBFIAYAT
Laboratoire de Biologie Générale de la Faculté Catholique des Sciences de Lyon
Laboratoire d'Etudes du Développement post-embryonnaire
des Vertébrés Intérieurs,
Ecole Pratique des Hautes Etudes
25, rue du Plat- 69288 LYON CEDEX 02 FRANCE
20

Bull. Soc. Herp. Fr., (198î) rit :21-23
QUELQUES OBSERVATIONS SUR
LE CYCLE DE REPRODUCTION DES FEMELLES DU
CRAPAUD Bufo regutarts (Reuss, 1834)
AU TOGO il)
par
Paulette PUJOL
Resumé — Dans les ovaires de Buto regularis, on a pu démontrer, à l'aide d'une méthode quantitative. que
Vevolution des Iollicules est continue. Par ailleurs, Varrivée de la saison des pluies semble représenter un
des principaux facteurs induisant la reproduction.
M¤ts·c|és : sure regularis, ovogénése. reproduction. cycle.
Abstract —— Quantitative methods show that the evolution ot the Iollicles is continuous in the ovaries ol
Buto regularis. Besides. the rainy season seems lo be one ol the main factors lnducing reproduction.
Key words: Burn regutaris, ovogenesis, reproduction, cycle.
La population de Crapauds qui fait |'objet de cette étude est située ài Lomé
(TOGO}, ville côtière au climat subéquatorial caractérise par deux saisons des
pluies (mars a juillet et septembre à novembre). Des prélèvements d'animaux ettec-
tués pendant toute I’annee ont permis de réaliser ce travail.
Dans des publications antérieures, nous avions pu préciser que le cycle sexuel
des mâles était de type continu : les testicules de tous les animaux présentent tou-
tes les etapes dela spermatogénése, et ceci quelle que soit la période de capture
(PUJOL, 1985, 1986).
L'étude quantitative des ovaires montre que ces derniers présentent simultané-
ment toutes les étapes de révolution tolllculalre et les pourcentages des differents
types de follicules (types bases sur I'aspect morphologique et la dimension) sont
relativement constants tout au long de |’année (tig.1), Toutefois, sur 58410 follicules
étudiés, I329? d'entre eux sont atretiques (soit 5 a 8%), tous stades de dégénéres-
cence contondus. Ce phénomène d‘atrésie semble se produire plus particulière-
ment pendant la grande saison sèche (novembre ài mars). On rren observe pas en
avril et mai, période dela reproduction. Par ailleurs, des animaux capturés en mai
197? présentent anormalement de nombreuses atrésies. Or, durant cette annee. une
importante sécheresse a empeche la reproduction des Crapauds. Les rassemble-
ments des Crapauds chantants ne furent alors observés qu‘au mois d‘octobre sui-
vant, à |‘arrivee dela petite saison des pluies (SALAMI-CADOUX, 1979). La présence
de la sécheresse pourrait alors expliquer ies nombreuses atrésles constatées au
niveau des ovaires pendant cette periode.
(_il·Postïér—r_;r_é'S;'1tt<;aux Rencontres Herpètologiquos d`Angers (26-28 juin 1986).
21

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1975 1977 I97Q
 _ cwocytes sans vitellus, jusqwà 250 gr de diamètre
7 . ,
  ovocytes en début de vutellogénèse, de 250 à 500 ,u de dxamètre
  ovocytes en vitellogènèse de 500 à 1200 ,« de diamètre
  folliculee en début d‘atrésie
     gzgzz follicules atrétiques, très dégéruèrés
Fig.1 : Variations saisonraières des pourcentages des différents stades ovariens
chez Bufu reguiarrs FIEUSS (popufation de Lomé TOGO)
22

Ces premiers résultats permettent de mettre en évidence la continuité de |‘évo-
lution folliculaire au cours de |‘année. Le facteur déterminant principal de la repro-
duction semble étre, a priori, |‘arrivée dela grande saison des pluies. La sécheresse,
normale ou anormale, paraît bloquer |'évo|ution du tollicule qui dégénère et entre en
atrésie aprés avoir atteint une certaine taille-limite. Des travaux ultérieurs pour-
raient permettre de comprendre Vévolution parallèle des voies génitales femelles à
ces différentes périodes, ainsi que le role des centres supérieurs de régulation dela
reproduction.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PUJOL P. [1985) —- Quelques aspects de la reproduction du Crapaud Bufo reguiaris FIEUSS,
1834, Dipl, E,P.l-LE., Lyon, 125 pp., 3 pl.
PUJOL P. [1986) — Résumés de thèse in Burt. Soc, Herp. Fr., 37 : 29-35.
SALAMI-CADOUX M.L. (1979) - Cycle épidémiologie de Polystomatidae, parasites de
l`/tmpnibien Bufo regularis au Togo. Thèse de Doctorat d`Etat, mention Sciences, Per-
pignan : 1-394,
Accepte le 4t12r1 986
P. PUJOL
Laboratoire d’étude du Développement post-embryonnaire
des vertébrés inférieurs E.P,H,E.,
Laboratoire de Biologie générale dela Faculté Catholique des Sciences
25, rue du Plat, 69288 LYON CEDEX 02
23

Eluli. Soc, Herp. Fr., (198?]·41 ; 24-27
L’AUTOROUTE A 71 ET LES BATRACIENS DE SOLOGNE
MÉTHODES DE PROTECTION (ti
par
Catherine EPAIN-HENRY
Résumé — L`autoroute A Tl dans sa traversée de la Sologne, mrsnaee certaines populations de Batraciens
qui sont des especes protégées en France. Pour y remédier. des mesures de protection ont été mises en
place: passages sous chaussée avec caniveaux collecteurs. mare de substitution et cornières de
protection.
|\l"|0ts·c|às: Autoroute. route. Amphibiens, protection.
Summary -—- The road trallic on the new molorway A F1. crossing Sologne. could result in a high mortality
among Batracian species, atl of them being protected tn France. Some protections were undertaken such as
subterranean crosswavs with collectors. arlilicial ponds and protecting gates.
Key words: lvlolorwav. road. Amphibiens, protection.
I. INTRODUCTION
Depuis 1981, des etudes effectuées dans le cadre des recherches menées au
sein de "i.‘OBSERVAT©lRE-SOLOGNE ~ A T1", ont montre Vexistence de popula-
tions de batractens menacées par la tuture autoroute et mis en evidence la coupure
de leurs voies de déplacements par l'axe routier.
II. MISE EN ÉVIDENCE DES DÉPLACEIVIENTS PRÉNUPTIAUX
Le Comite Départemental de la Protection dela Nature et de |'Environnement
en l-oir—et-Cher a quantifié les déplacements printaniers des Amphibiens sur cinq
étangs solognots sélectionnés pour leur richesse batrachoiogique le long du trace
de Ia future autoroute A 71 entre ORLEANS et VIERZON:
—— etang de Chilly (commune de LA FERTE SAlNT—AUB|N)
- étang Coulannes ou du PK 21 (commune de CHAUMONT sur THARONNE]
— étang dela Motte (commune de CHAUMONT sur THAFIONNE}
— étang du Ivlaras (commune de NOUAN-LE-FUZELIEFI)
—— etang des Racines (commune de NOUAN-LE—FUZELIER]
Sur les 10 especes présentes en Sologne, 8 sont représentées le long du tracé
autoroutier:
le Crapaud commun (Bufo bufo}, la Grenouille agile (Hana daimarina}, la Gre
nouille verte (Hana escuienta), la Rainette verte (Hyia arborea), la Salamandre
(`lltùëornmunicatiorïresentée aux Rencontres Herpetologioues d'Angers (26-28 juin 1986t.
24

tachetée (Saramandra safarnandra), de Crapaud calamite (Bufo caiamira}, le Triton
palmé rTrfrurus hefveticusl, le Triton marbré (Triturus marmorarus).
Sur chaque site, nous avons effectué un reievé journalier pendant 3 mois (du
1er février au 8 mai) des Batraciens capturés le long d’une barrière de piégeage pla-
cée entre le site de reproduction et le futur tracé autoroutier. Ces barrières de pié-
geage en plastique longues de 250 mètres environ, larges de 70 cm (50 cm aériens
et 20 cm enterrés) sont munies tous les 15 métres de pots de capture.
Au pied de la barrière, chaque pot, profond de 40 cm, est enterré de façon a ce
que le bord supérieur affleure le sol. Les Batraoiens, arrêtés par la barrière la lon-
gent et tombent dans les pots de capture. Chaque jour, les animaux furent dénom-
brés, identifiés (especes, sexe, âge) puis relâchés de |'autre côté de la barrière pour
poursuivre leurs déplacements.
La synthèse des captures, espèce par espèce, sur chaque site, nous a permis
d‘évaluer ie minimum des peuplements de Eiatraciens menacés par le tracé autorou-
tier et de proposer au constructeur des aménagements à réaliser sur certains sites
du tracé pour tenter de préserver ces animaux protégés par la lol.
En 1984, sur le site de |’étang Coulannes au PK 21, par exemple, nous avons
comptabilisé lors des déplacements printaniers prénuptiaux, 1098 Crapauds com-
muns, 301 Grenouilles agiles et 144 Trltons palmes, concernés par le trafic autorou-
tier.
L'équipe de VAN GELDER en Hollande, a démontré qu'un trafic de
60 véhiculesrheure suffit à éliminer environ 90% des Crapauds communs qui traver-
sent une route.
Le refus d’accepter la disparition en masse d’animaux se répétant chaque
année et leur statut d'espèces protégées, nous a conduit à proposer des installa-
tions permanentes de protection
Ill. PROPOSITIONS WAMÉNAGEMENTS POUR L’AUTOROUTE A 71
EN SOLOGNE
Dans un premier temps, nous avons mené une étude bibliographique sur les
dispositifs de protection pour les Amphibiens existants en France et à l’étranger,
doublée d’une visite sur place des installations-types.
En les adaptant localement, nous avons proposé trois sortes d’aménagements
pour les Batraciens le long de l'autoroute A 71.
A. Les passages sous chaussée associes à des canivaux collecteurs
Ce sont des passages souterrains constitués par des buses et des caniveaux
collecteurs qui permettent aux Batraoiens de traverser une route sans danger.
Le principe de fonctionnement est simple. Un caniveau profond de 40 cm longe
l'autoroute du côté de |’arrivée des Batracierrs et les piège avant leur traversée de la
chaussée. Ainsi piégés, les Batraciens se déplacent au fond du caniveau collecteur
et sont amenés à tomber dans l’une des entrées des buses qui les conduisent sous
l'autoroute de |’autre côté.
Un autre caniveau collecteur, placé sur l’autre berrne de l`autoroute, associé à
des buses placées sous la chaussée, assure la traversée des animaux en sens
inverse lors des migrations-retour.
En Sologne, cinq doubles passages sous-chaussée ont été installés sous
l’autroute A 71 aux abords de l'étang des Racines. Les buses ont un diamètre de 40
25

ou 60 cm, une longueur de 42 mètres correspondant à la largeur de la plate-forme
autoroutire et sont raccordées à 450 mètres de caniveaux collecteurs de part et
d'autre de |’autoroute.
Dès les prochaines migrations printanières, les 10 buses ainsi placées permet-
tront aux Batraciens de franchir |‘autoroute dans les deux sens.
B. Les Cornières de protection
Les corniéres de protection arrêtent les Eiatraciens avant leur traversée de la
chaussee mais les empêchent d’atteindre leur site de reproduction. Ce procédé sim-
ple constitué d‘une cornière en béton en forme de L, haute de 40 cm, présente un
inconvénient pour certaines espèces comme le Crapaud commun (Bure bui'0} qui
ont des difficultés a recoloniser rapidement un nouveau site de reproduction du
côté ou ils sont bloqués, même si ce site est proche.
Testé en Suisse, ce système peut être associé à des buses de traversée. Les
Batraciens longent facilement un obstacle formant avec la direction de migration
un angle d`approcne compris entre 0° et 60°. Pour un angle d'approche compris
entre 60° et 90°, les caniveaux collecteurs sont nécessaires pour intercepter, pié-
ger, et canaliser ies animaux vers les entrées des buses de traversée.
Les seuls aménagements prévus a l'Etang Coulannes (PK 21} sont des cornié~
res de protection longeant |'autoroute sur 700 métres côté étang et 1000 mètres de
l'autre coté.
Les extrémités des corniéres sont munies d'un retour pour arréter les animaux
et les maintenir dans la zone de protection créée par les corniéres.
Les conséquences de cette technique doivent être étudiées avant sa généraii~
sation : il convient d‘approfondir nos con naissances sur le comportement des espé-
ces, dont l‘aptitude a coloniser un nouveau site de reproduction, pour connaître les
limites du champ d’app|ication de cette méthode de protection.
C. La mare de substitution
On associe aux corniéres de protection un nouveau site de reproduction - la
mare de substitution - placée du côté où sont bloqués les animaux.
Une mare de substitution d'environ 3 000 mi a été creusée en janvier 1986 aux
abords de l'étang du lvlaras, au pied de la corniére cte protection.
Pour que cette méthode soit efficace, il faut non seulement rendre attractif le
nouvel étang en créant des pentes douces et en plantant des végétaux (espèces
locales) mais il faut aussi prendre toutes les mesures nécessaires pour favoriser la
recolonisation des nouveaux lieux de ponte par les Batraciens.
Au printemps et à |’autom ne de cette année, des végétaux ont été plantés dans
la mare. Dés les prochaines migrations printanières de 1987 nous transfèrerons
dans cette mare des couples reproducteurs piégés le long de la cornière de protec-
tion. En ceinturant la mare avec une barrière de plastique emprisonnant ainsi les
couples reproducteurs transférés, nous les obligerons a se reproduire dans cette
mare.
IV. DISCUSSION
Ces aménagements de protection pour batraciens sont les premiers installés
en France sous une autoroute. D’autres aménagements de ce type ont été réalisés
sous une petite route de montagne a KFtUTH-WILDENSTEIN dans les Vosges et
donnent satisfaction depuis 1984.
Les aménagements pour batraciens de |’autoroute A 71 n’ont été mis en place
26

que cette année et n’entreront réellement en fonctionnement qu'au printemps 1987.
Néanmoins ces aménagements sont encore au stade expérimental et peuvent être
améliorés, car leur bon fonctionnement nécessite une comptabilité entre les exi-
gences comportementales des animaux, dont certaines peuvent encore nous sur-
prendre, et les contraintes techniques, quelquefois trop astreignantes comme en
Sologne.
Le but a atteindre est de mettre au point des systèmes de protection autono-
mes et peu onéreux, à la disposition des constructeurs qui doivent désormais consi-
dérer comme une nécessité Vintégration d'aménagements efficaces pour la faune
dans leurs réalisations.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BERTHOUD G. et MULLER 811986} — Protection des Batraciens le long des routes, Rapport
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HENRY C., HENRY Ph., LUNAIS El, et GANTER D. (1983) — Autoroute A 71. Impact du projet
sur les Amphibiens de Sologne, Etude complementaire des populations en déplace
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Rouen, 43 p.
HENRY C., HENRY Ph. et LUNAIS B, (1984) -— Autoroute A 71. Impact du projet sur les
Amphibiens de Sologne, Etude complémentaire des populations en déplacements pre-
nuptlaux. C.D,P.N.E., Ministère de l'Urbanlsme, du Logement et du Transport, C,E.T,E.
Normandie-Centre 41 p.
HENRY C. (1984} — Les différentes mesures de protection des Amphibiens le long des routes.
Propositions demenagements pour Pautoroute A 71 en Sologne. C.D,P.N.E., 65 p.
LUNAIS B., HENRY C. et HENRY Ph. (1985) —— Autoroute A 71, Impact du projet sur les
Amphibiens de Sologne 2 Etude des réactions comportementales du Crapaud commun
et de la Grenouilie agile face à un obstacle. C.D,P,N.E., Ministère de l'Urbanlsme, du
Logement et du Transport, Observatoire - Sologne - A 71, 29 p.
Accepte le 19r02I‘1987
Catherine EPAIN HENRY
Comité Départemental de la Protection de la Nature et de l'Environnement
Centre Administratif
41020 BLOIS CEDEX
27

Bull. Soc. I-lerp. Fr., (19BT)41 :2S—29
NOUVELLE CAPTU RE D’UNE TORTUE LUTH
(Dermocljelys corracea)
EN POLYNESIE FRANQAISE
par
Jacques FRETEY
Résumé — L’auteur signale la capture d'une Tortue luth dans l`erchlpeI des Tuamotu, ce qui n'est que la
deuxième observation scientifique de |'espéce en Polynésie francaise.
Mots-clés : Dermochelys coriacea. Repartition. Pacifique Sud. Archipel des Tuamotu,
Summary — The author informs about the capture ola Leatherback ln the archipel ofTuamotcu. This is the
second observation by science ol this species ln French Polynesia.
Key words: Dermochelvs corlacea. Distribution. South Pacific. Archipel of Tuamotou.
Notre connaissance sur la fréquentation des eaux polynésiennes par la Luth,
Dermochelys corlacea (VANDELLI, 1781) est très pauvre. Récemment, FRETEY &
LEBEAU (1985) rapportaient la catpure d'une femelle mature au nord-est de le
presqu’ï|e de Taiarap à Tahiti. C`étalt alors le seul spécimen connu avec certitude
de cette région, HIRTH (1971) ne faisant que citer cette espèce d’après un individu
(non vu) pris dans un filet.
Alors que paraissait la note sur le spécimen de Tahiti, une deuxieme Luth etait
connue a environ 400 km du premier site. Monsieur Y. LEFEVRE (que nous remer-
cions ici), directeur d’un club de plongée dans l'archipel des Tuamotu, réussit à
m'obtenir des photographies de cette tortue prises par un médecin local.
Cette Luth a été tuée sur l'atoll d’Apataki (Iles Palliser) en mai 1985. Les photo-
graphies dela dossière, du plastron et de la tete ne permettent pas de déterminer le
sexe et les conditions de capture n’ont pas été mentionnées. La localisation "sur
l‘atoll" est ambiguë et ne signifie pas avec certitude qu'iI s’agit d’une femelle mon-
tée a terre pour pondre.
La longueur rectiligne de la dossiers était d‘environ 1,50 rn. L’éperon supracau-
dal était long et étroit, les crénelures des carènes dorsales proéminentes postérieu-
rement et dénudées de l'épiderme. Aucune blessure apparente. Coloration de fond
bleu noir avec des petites taches bleu ciel, plus nombreuses latéralement. Plastron
noir rnaculé de petites taches blanchâtres, essentielfement autour des séries longi-
tudinales de tubercules. Grandes plages claires sur la tête, mais chanfrein non visi-
ble.
Les quelques pecheurs Pumoto qui disent connaître cette espece la nomment
"marena". Il est a regretter que la deuxieme observation contrôlée de D. corlacea en
Polynésie française se fasse à t'occaslon d'un nouveau massacre. Il est urgent que
soit modifié l‘arreté polynésien n° 196 AA du 25 ianvier 1972 qui ne réglemente que
la pêche de Chelonia mydas.
28

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Carte 1 :Situation géographique de |‘îIe Apataki par rapport à Tahiti.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
FHETEY J. et LEBEAU A, (1985) -—- Capture d`une Tortue luth, Dermochetys coriecea
Wandelli, 1761} en Polynésie française. Bui!. Soc. Herp, Fr., 33: 37—42,
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Development Agency Project, FAO, rnanuscr., 1-33.
Accepte ie 4i12I'i9B6
J.FRETEY
Greenpeace
3, rue de le Bûcherie
75005 PARIS FRANCE
29

Bull. Sec. Herp. Fr., USB?) 41 :30-32
BIBLIOGRAPHIE
Résumé et Analyse de Thèse
Agnès HEMELAAR (1986}.- Etude de la démographie de Bufo bufo (amphibien,
anoure) vivant sous différents climats, au moyen de la squelettochronologie. These
de Doctorat, Université de NIMEGUE (Hollande). 135 p. ten anglais).
Cette thèse présente les résultats d‘une étude sur la démographie de Bufo bufo
vivant dans différentes conditions climatiques. La plupart de ces résultats sont
obtenus par analyse squelettochronologique effectuée sur les phalanges de ces
crapauds.
Les trois premiers chapitres décrivent la méthode permettant de déterminer
l‘âge individuel des animaux. Le chapitre I présente l‘analyse des sections des pha-
langes, colorées à Vhématoxyline, et celle des structures histologiques employées
pour la détermination de l'âge. L’utilisation des phalanges du méme individu, cap-
turé et recapturé plusieurs années de suite, démontre que les marques de crois-
sance formées reflètent le rythme annuel de croissance de ce crapaud. Les mar-
ques additionnelles observées occasionnellement ne gênent pas l‘identification
des marques annuelles.
Dans les os longs tels que les phalanges, les premieres marques de croissance
formées peuvent avoir été détruites par remaniement osseux ; l'âge effectif ne peut
alors étre estimé que si l'on ajoute au nombre de marques annuelles présentes, le
nombre connu de marques détruites. A cette fin, le chapitre Il fournit une méthode
pour évaluer le nombre de marques annuelles résorbées dans les phalanges de
Bure bufo adulte vivant en climat océanique tempéré. Cette méthode est basée sur
la comparaison du diametre d'une phalange chez des crapauds n'ayant pas encore
hiverné par rapport a celui des marques annuelles de la même phalange chez les
adultes. Le degré de résorption des marques annuelles se révèle étre faible chez les
mâles des crapauds étudiés, Chez la plupart d‘entre eux la marque de premiére
année, ou ce qu'il en reste, est encore présente.
Comme nous supposions que l‘intensité de la résorption pouvait étre pius
importante chez les femelles et chez certaines populations de crapauds, nous
avons éprouvé cette technique dans ces différents cas. Cela est décrit en détail au
chapitre III. De plus, il est montré que la période de métamorphose s’inscrit dans les
phalanges sous forme d‘une ligne hématoxylinophile appelée ‘*ligne de métamor-
pnose". Le modéle des marques annuelles dans les phalanges des crapauds pré-
sentant la ligne de métamorphose · et pour qui, de fait, aucune marque annuelle n'a
été détruite - sert de témoin pour estimer le nombre de marques annuelles résor-
bées dans les phalanges des autres crapauds. Pour 82 .2100 % des crapauds des
cinq populations étudiées, le nombre de marques détruites a pu être estimé et en
conséquence leur âge a pu être calculé. Le nombre de marques annuelles résorbées
varie de O à 3 et le pourcentage de crapauds chez qui au moins une marque a été
résorbée, de 4 à 7 °/r. Il y a de fortes chances que les différences interpopulationnel-
les et le dimorphîsme sexuel constatés, en ce qui concerne la résorption, soient liés
aux différences de l'àge auquel la maturité sexuelle est atteinte.
30

Les trois derniers chapitres traitent de la démographie de Bufo bufc vivant
sous différents climats. Le chapitre IV porte plus particulièrement sur les couples
de crapauds d'une population de climat océanique tempéré, au moment de la repro-
duction. Il est montré que les femelles atteignent leur maturité sexuelle plus tardi-
vement que les mâles, ce qui explique en partie la surpopulation des mâles au
moment de la reproduction. Les femelles peuvent aussi atteindre un âge plus
avancé. Aucune indication n'a été trouvée pour savoir si ce sont les males les plus
vieux - ou les plus grands - qui ont les meilleures chances de reproduction (voir
aussi chapitre V). De ce fait, aucune sélection sexuelle fondée sur l'age ou la taille
n'a pu être démontrée ici. La taitle corporelle augmente généralement avec |’âge
dans cette population en reproduction, quoique un chevauchement assez considé-
rable est observé dans la distribution des tailles entre les classes d'âge adjacentes,
Chez les adultes de méme âge, les femelles sont plus grandes que les mâles,
L’étude dela méme population a été poursuivie plusieurs années et les inior·
mations supplémentaires obtenues sont présentées au chapitre V. Les données
squelettochronologiques montrent que le dimorphisme sexuel concernant la taille
se développe dans les deux sexes avant l’acquisition dela maturité sexuelle. L'age
auquel cette maturité est attelntevarie parmi les individus du même sexe. En consé-
quence, tous les membres des classes d‘âge les plus jeunes ne migrent pas vers les
lieux de ponte au moment de la période de reproduction. La proportion maximale de
crapauds à maturité sexuelie est estimée pour chaque classe d'àge. De plus, l`his-
toire dela croissance des crapauds est fournie pour chaque cohorte séparément,
Parmi elles, on décéle des différences de croissance a des âges identiques, qui sont
dues aux variations des conditions d‘environnement.
Au chapitre Vl, plusieurs aspects sur la démographie des crapauds vivant dans
des conditions climatiques différentes sont présentés, tels que les modéles d'aoti-
vité, la structure d'âge et la distribution de la taille de la population en reproduction,
la croissance annuelle, l'âge et la taille à maturité, et les proportions maximales des
crapauds sexuellement mûrs dans chaque classe d’âge. Le dimorphisme sexuel
concernant la taille, la croissance annuelle, la longévité, est infime pour chaque
population. Des différences interpopulationnelles relativement a ces paramètres.
ainsi qu'a plusieurs autres, sont aussi notées. La maturité sexuelle des crapauds
des populations vivant en altitude ou au nord est plus tardive et concerne des ani-
maux de plus grande taille; les crapauds vivent aussi plus vieux. grandissent plus
vite et peuvent atteindre des tailles plus grandes que celles de leurs congénères de
plaine ou du sud. Il est démontré qu’en altitude et au nord, le fait que les animaux
sexuellement mûrs soient plus vieux, résulte seulement d'une plus courte saison de
croissance: la plus grande taille à maturité, la croissance plus rapide et la plus
grande longévité sont aussi dues, mais en partie seulement. aux basses températu-
res. Quand letemps consacré a la croissance annuelle est pris en compte, on voit
que celle-ci est similaire pour la plupart des populations. A cet égard. le coefficient
de dimorphisme sexuel relatit à la croissance est présenté comme une constante
qui décrit tout dimorphisme sexuel survenant pendant la croissance linéaire chez
les crapauds communs, Le temps consacré â la croissance avant d`atteindre la
taille minimale pour la maturité sexuelle, calculé avec les équations de croissance.
apparaît aussi constant pour la plupart des populations, Avec cette constante. il
devient possible d'estimer l`âge minimal moyen a la maturité sexuelle dans
n‘importe quelle population de crapauds communs sans connaitre l`âge des ani-
maux.
Ftésumé communiqué par l'auteur
Traduit de |'ang|ais par J, CASTAN ET
A. HEMELAAH
Faculteit der Wiskunde en Natuurwetenschapon
Katholielte Universiteit
TOEHNOOIVELD
6525 ED NlJlt/IEGEN (PAYS BAS)
31

Analyse
La thèse de Melle A. HEMELAAH. soutenue le 26 juin 1986 à Nlmégue (Hol-
lande), constitue à mon sens le premier grand travail de squelettochronologie appli-
quée à l'étude de la biologie des populations d'amphibiens. Elle témoigne égale-
rnent d'une recherche appuyée sur des objectifs précis, bien conduite et bien struc-
turée.
Pour l‘essentieI, les résultats acquis sont parfaitement exposés dans le
résumé fourni par |'auteur et dont la traduction de |'ang|ais est présentée ci-
dessus ; il est donc inutile d‘y revenir. Je voudrais pourtant souligner qu'un des inté-
rêts majeurs de cette étude est de démontrer, qu'au dela du simple critère d'âge, la
squelettochronologie est apte à livrer des informations de premier ordre sur la biolo-
gie des animaux, pourvu qu’elle soit appliquée avec rigueur, précision et objectivité.
En outre, ce travail montre clairement que les différences observées, au niveau de
Vhistologie osseuse, entre populations conspécifiques, témoignent effectivement
dela sensibilité des tissus squelettiques à enregistrer puis restituer les contraintes
auxquelles ils sont soumis et leurs variations, qu‘ei|es soient d'origine génétique ou
epigenétique. En ce sens et en plus des données biologiques qu‘elle apporte, cette
thèse tait ressortir de façon particulièrement convainquante la valeur et l’intérêt de
la méthode squelettochronologique pour les recherches en écodémographie com-
parée des populations animales.
Sur la forme, la thèse d'A. Hemelaar est également digne d'éloges, Tout y est
réfléchi et bien dosé. La présentation est agréable et le style aisé. A peine peut—on
regretter que Vextréme concision du texte en rende parfois la compréhension un
peu difficile (ex. Chap.3). L‘il|ustration, présentée dans le texte, est de bonne qualité
et se pare pour notre plaisir, au début de chaque paragraphe, d’une petite figure
humoristique digne dela meilleure bande dessinée.
En résumé, un bel effort couronné par un beau succès.
J. CASTANET
32

I I I l l I
Bullrtm de la Snmata Harpetnlngnqua da France
1"Trimcstre 1987 n°41
NOTES. VIE DE LA SOCIÉTÉ — INFORMATIONS
• La Grenouille, Io Cart et I'AuIoroute ............................,..... 34
• Informations ..,.............................,.................... 38
33

Bull. Soc. Herp, Fr., (19BT) 41 :34-37
La Grenouille, Ie Cerf et I’Autoroute
L‘autoroute A 71 traversera la Sologne, entre Orléans et Vierzon. Le premier
tronçon - Orléans·Sa|bris - est actuellement en voie düachévement.
Le passage de l’autoroute dans une zone aussi riche et diversifiée que la Solo-
gne sur le plan des milieux naturels et de la faune risquait de perturber gravement
les équilibres biologiques qui lui confèrent toute sa valeur.
Aussi, pour tenter d’y pallier, diverses solutions ont été trouvées. D’une part, le
choix définitif du tracé a tenu compte des contraintes naturelles évitant ainsi le sec-
teur le plus sensible de la "So|ogne des étangs" (1).
D'autre part, l’autoroute constituant une sérieuse entrave aux déplacements
habituels des batraciens comme des grands animaux tels que cerfs, chevreuils,
sangliers, il a fallu trouver des solutions techniques appropriées: des passages
inférieurs pour la grande faune, et des buses de traversée pour les batraciens pour
la premiére fois réalisés sous une autoroute en France.
Le point sur les recherches scientifiques et technologiques tant en France qu’à
l’étranger a fait |’obiet d’un colloque international au Conseil de l’Europe, en juin
dernier.
L‘exposition "La grenouille, le cerf et |‘auloroute" décrit les effets d'une auto-
route sur la faune, et présente les solutions compensatoires retenues pour l'A ?'1.
Elle a été inaugurée pour la premiére fois, le Mardi 7Janvier 1966 a 15h30 par le
Préfet, Commissaire de la Flépubiique dela Ftégion Centre en présence de M. THIE-
BLEMONT, Préfet, Délégué à la Qualité dela Vie et de M. BEFITHIEH, Directeur des
Ftoutes, au Forum de la FNAC à Orléans où elle séjourna jusqu’au 25 Janvier. Elle
fut ensuite présentée dans diverses communes (Nouan-Le-Fuzelier, Lamotte-
Beuvron, Salbrisx. et lors des lournées annuelles dela SHF à Angers.
Dans le cadre de cette exposition, un concours de fables a été organisé parla
Déiégation Fiégionale de |'Architecture et à l‘Environnement pour la région centre et
le Centre Ftégional de Documentation Pédagogique d’Or|éans. La remise des prix a
eu lieu le 23 Juin 1986 à la Préfecture d'Orléans.
Le palmarès fut le suivant:
ter prix: Thomas JAMET (Ecole primaire, rue Jeanne d’Arc, Orléans); ler prix ex-
aequo : Collectif 6eme de Lamotte-Beuvron ;2éme prix : Emmanuel SALGUES (Col-
lège de la Ferté St Aubin) ; 2éme prix ex-aequo : 5ème 2 S.E.S. Collège André Mal-
raux de Saint-Jean-de-la Ruelle; 3ème prix : Julien POUGET (Ecole Charles Péguy,
Lamotte-Beuvron) ; 3éme prix ex-aequo: Yann HOCQ (Collège de Bracieux); 3éme
prix ex-aequo: Victoria BRISSET (Collège de Lamotte-Beuvron); Mentions spécia-
les : Jean·Claude BHISSET (Ecole primaire de Bracieux), Karelle CHATEAU (Ecole
primaire de Ftabelais a Blois), Juliette LAUZAC (Collège la Boliére a Orléans) et Fré-
déric PAJDN (College G.Jo||et à Salbris).
(ll Ci. la communication de C. EPAlN·HENFlY, parue dans ce numéro du Bulletin.
34

Nous présentons ici les textes de quelques fables primées.
Sur une lande de bruyère,
les animaux sont assemblés:
«l.'eutoroute est terminée,
grogne un énorme sanglier,
- C’est plus grave qu’une guerre
qu’une chasse au trophée i
bràme le cert, rol de la forêt.
—— C'est la fin de notre espèce!
coasse une grenoullie,
on nous écrase sous les camions !
On nous fait cuire au court-bouillon !
Un moineau me |’a dit
qui dinait è Chaumont.
— Sans leur donner raison,
claque d'un bec gourmand,
un immense héron,
reconnaissons ma chère,
que vos cuisses paraissent
tort agiles, fort légères !
~— Quel butor, ce héron !
Em-paiI—Ié il finira,
dans le coin d'un salon !»
Nlals un enfant survient :
«Arrètez CE \f3.C8lF`l'lB È
Les hommes DE sont pas si mauvais !
Sous l'autoroute, pour vous,
its ont fait des passages,
Ne perdez pas courage !
Les grands font des folies
qu`i|s appellent le progrès,
sulvez leurs directives
pour sauver votre vie.
Mais les enfants comme moi,
vous bâtiront demain,
un monde bien meilleur
où nous vlvrons ensemble,
et où les pas de l’homme
épargriant tes grenouilles,
les mèneront encore
dans les grands marais verts
et au fond des forêts,
écouter,
tout tremblante,
la grande voix des certs.»·
Collectif-Groupe table. Classe de ôème
Collège de LAMOTTE-BEUVRON
Un jour, une autoroute partit de Paris
en direction de Bordeaux.
Vite, vite, elle traversa les champs de Beauce.
Et Se retrouva à la lisière de la forêt d’Or|éans.
A sa grande surprise, elle aperçut
des cerfs, des grenouilles et autres animaux
qui tenaient conseil afin de savoir
quel acouell il fallait lui réserver,
35

En entendant leur discours,
Elle resta bouche bée :
Dame grenouille, à la peau lisse,
Expllquait que I‘eau lui manquerait
Pour se faire une beauté.
Maître Cerf, plus ne pourrait se désaltérer,
Et la soullle regretterait.
Point ne leur plairait
D'avoir à faire la chasse aux petites odeurs
De ces animaux roulants, petaradants et vrombissants
Des voyages à travers bois ne se feraient
Qu'au péril de leurs vles menacées.
—"Ne touche pas à ma forêt", brama le cerf,
— "Ne touche pas à mes étangs", coassa la grenouille.
Affolée par ces discours,
L`autor0ute bifurqua,
Traça des bretelles de ci, de là,
Et a Paris se retrouva.
Là, la cause des animaux
Sl blen elle plaida,
Qu‘il lui lut promis
mille aménagements de passage
pour ses amis.
Ftien ne sert de se hâter,
Un projet d'autoroule bien élabore,
Ne peut être qu`accepte et apprecie.
Section d‘éducation Spécialisée. Classe de 5ème 2
Collège André Malraux, St Jean de la Fiuelle
Une grenouille apprit un jour que les hommes venaient de
construire une autoroute, «Oh ! dit la grenouille, quelle mauvaise
nouvelle ! je vais rencontrer des crapauds écrasés et ça gargouille
les crapauds écrasés ! ll faut que j‘en parle a mes enfants:
— Mes chers enfants, les hommes ont construit une autoroute.
-—- Ou'est-ce que c’est, maman, une auto.,. quelque chose ?
- Un danger mortel pour nous les animaux.·>
Le cerf qui passait par la, dit:
·«0h ! moi je pense que |‘autoroute n'est pas aussi dangereuse
que Compère Ours 1 Tiens, ça me rappelle une fable, le Renard et
|'Agneau, heu non ! le Hat et |‘Agneau, ce n'est pas ça non plus,
heu... le Corbeau et l‘Agneau.,. Ah ! parla barbe de I'ours poli, ça y
est, l'al trouvé, c'est "le Loup et l'Agneau". L‘agneau, c'est toi
peureuse grenouille et le loup c'est I'autoroute. Je m’en vais lui dire
bonjour, moi à l'autoroute.»
Un quart d'heure plus tard, le cerf revient en courant à 100 à l'heure
[car il se prenait souvent pour la biche aux pieds d’airain) et en
criant :
-«0h! mes enfants, mes enfants! C‘est horrible! Il faut faire
quelque chose! Faisons une manifestation contre les hommes.
Pour qui lls se prennent, ces gros Iourdeaux !»
Et c'est ainsi que I‘on vit une grenouille et un cerf, pancarte à la
main et criant le slogan : ··L'autoroute c'est méchant et dangereux
pour nos enfantsn.
Thomas JAMET (CM 1)
36

Une grenouille va sautant,
A le recherche d'un étang.
Ouvrant de grands yeux dorés,
Elle contemple la forêt,
La belle forêt de Sologne,
Où le doux marcassin grogne.
Sur son chemin, voici gambadant,
Le cerf, la biche et le petit faon.
—— "Où courez-vous ainsi ‘?
Demande-t-elle, polie.
— Vers ce bouquet de bouleaux
Oui se reflète dans |’eau.
—— Je viens avec vous,
Boire un petlt coup."
Mais la course des quatre amis,
Hétas est bientôt tlnle.
Adieu les chants cl'olseaux !
Adieu le murmure du vent dans les roseaux
Car devant eux, des monstres ronflants
Se suivent sur un long ruban.
ll n'y a aucun doute:
Les voilà sur |'autoroute l
— "Fais attention l petite rainette !
Ne traverse pas à Vaveuglettel
Notre sl joll petit étang
Est de l‘autre côté malntenant."
lvlais la grenouille impatiente
S`éla¤ce, très imprudente.
D'un bond franchit le fossé
Et retombe sur la chaussée
Où elle meurt écrasée.
Cependant le cerf, la biche et le faon
traversent l'autoroute tristement,
Utilisant sans se presser,
Le tunnel qui leur est réserve.
PRUDENCE AU BOFID DE L’AUTOHOUTE
EST MERE DE LONGUE VIE SANS DOUTE!
Emmanuel SALGUES (5ème)
37

Bull, Soc. Herp. Fr., HSS?} 41 :38-39
Informations
• Des membres de la S.H.F- à i’honneur
— Christian BOUCI-IAHDY, qui a obtenu le Grand Prix Européen Nature et
Patrimoine 84 de la Fondation Ford pour ses travaux sur la Loutre, a reçu le 18
novembre 1986 le 15** Prix Jean Santeny (Prix de la Fondation de la Nature et de
I’Envlronnement) pour son livre "La Loutre" aux éditions Le Sang de la Terre.
— Nos amis dela S.O.P.T.O.M. (Station d'Observation et de Protection des Tortues
des Maures}, membre de la SHF depuis 1986 (Président : J.P. Pouvreau, Secré~
taire général : B. Devaux} ont reçu le 17 décembre 1986 le Prix des Zones rurales
de la Fondation Nature et Patrimoine des mains de M. Carrignon, Ministre de
I‘Environnement et du Président de Ford France. J. Lescure représentait la SHF
lors dela remise du Prix.
• Diffusions SHF
- Anciens numéros du Bulletin
Tarifs: 10 f le numéro excepté les deux dernières années completes (50 F les
4 Nos}.
Frais d'envoi :
1No:3F;2Nos:6F;3ou4Nos:10F;4àBNos:14F;9Nosetplus:20F.
Les Numéros suivants sont épuisés : 4, 5, 6, 7, 9, 11, 13, 14, 15, 16, 17, 21, 22.
— Les cours de Sorbonne Reptiles et Amphibiens, le livre rouge des espèces mena-
cées en France, sont épuisés.
— "Amphibiens de France" par H. Guyétant
nouvelle édition revue et augmentée 60 p., numéro double 1 et2, 1966 dela revue
française d’aquario|ogie. Beaucoup de photos en couleur. Prix :50 F + 10 F frais
d’envoi.
- ll reste quelques numéros de "Lézards de France" : 15 F + 10 F de frais d’envoi.
— L'enve|oppe timbrée Société Herpétologique de France avec la flamme XVe anni-
versaire SHF est en vente au prix de 30 F (sans frais d‘envoi} auprés de Matz ou
Lescure. Un souvenir que tout membre dela SHF doit avoir. Un cadeau à faire a
un ami philatéliste.
— Nous n'envoyons pas l‘affiche "Amphibiens et Reptiles du Centre Ouest" par la
poste.
38

—— Titre: Catalogue des types d’t.|rodèIes du Muséum national d'l-Iistoire naturelle.
Revue critique.
Auteur: M. Michel Thireau M. de Conférences-Sls Directeur.
Editeurs: Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens) et I’Univers du
Vivant.
Ouvrage de 97 p., format 14>< 21, achevé d’imprlmer le 28 novembre 1986.
Prix (1987) tout compris, en recommandé, acheminement par voie de surface :
. France ................................................. 34,40 FF
. Etranger .......................................,.,...... 50,20 FF
. Etranger (pays à régime particulier) ......................... 33,00 FF
Paiement à Vordre de Monsieur l’Agent Comptable du Muséum mais envoi à
M. Thireau, Laboratoire de Zoologie (Fi. & A.) au Muséum 25 rue Cuvier,
75005 Paris. Bon de commande adressé à M. Thireau régisseur de recettes.
39


			

			
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J I JI E '_   J J J JJ SOCIÉTÉ HEHPÉTOLOGIOUE- Ã - _- - J   ` E   -  
-_   ` · ``_· -- J J . DE FRANCE J _ - _. - ` --   J
J - · -. · J J.   J - ` JAss6claJti0h,f0ndèseJn19?1 - J J J` -. J - _ _ J -J J JJ
  ï , `   _ E _agrèé6_.Pâfl¤JMi_n_îstre üeJt’EnvIr0nrlsrhlal1tIe 23`fëvrisr 19?$ J __`` _ J J J
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- ' -È|‘ë8idB[1i :JJèeJr1"LESCL|HE, MuSeuml'H:lsl. Nat., Lalioratoire.Amp|·liblsl15·HÃelJIi|es. 25 rué-Cuvier - t`”ÀFl|SA\··'e   J I `   -J
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_ J · - ?5230PAHtSCede_xQ5 J- -  J .J _ J _        ·.
J J _   J_ Daniel HELIJCLIN. SBtue\l'ir1c:_en|.Bureau_--94450VALENTON J J - _   JJ JJ   J  -;
  -, Secrétaire,geh_èra|':—C!aude `P. Gl)l_LbÀUJ`È·1ÉQ.Ul·livé_rsllé'de tlll0rjltli·_e|l§er. E.P.I—l.E. Léboratoire de- Bl`¢Jgé0gra¢ J J  ·  
  ¤ _ _ -- J- J DhI@·34OEQ.MONTP'ELLFER Gédé>g·.J- - -   J · _ J _ J JJ JJ J J J JJ      
_   J` swatankaaujqlnl : Jean-llglam Fl?lA`lï:c}¤;f‘u,l=.l1.s};Jl»llL»;es._sP sa-59}-J_»1s¤<;·rJ©RLE·¤ll5ls-cèumki--2 J -_·_   _ J   `-  
I   J-  J_'-TrèsprisJr_: .léa¤-PamsELL©v,-aavënué Ga¤}léJl`-nl ·J`934l0Jt.l Él=(>UïENJ-     I       __     _ - - -J JJ
_     "_Trësprtsr·àdj0i11t_:André`.DIEEUJ,Hué.désJ·T@ssersnds— CH_A-`lJÉlNNÀY·_·-"3El5t40·-St-JEAN-DE>BOt}HNA)f   J . _'   E- ..  
  E Autres mdmbrçs duéonséll:'JF>étlÈlcl<JDl\VID,._Bérnard l,E`GÀFlÈF,Jl\«11JçÈél_`L§MlRÈ` ·..· J_ E   -_ _ _J_-_'   .
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  J- J J-de la Société (art.; d€S`SÈ8ÃîlQlî§).`-N'B1"l'VO"}'_ëÈJ\•'CIfÈ};È`DîlS}3;îi§jDJ_.âU- sscrétairé géJ;·lJërs| qufaprés _aqoir reçu I*.avlJsJ J   J-   -J
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  - - -—Jadhèrén_ls»:dcjnoijqs-dé 21} ans-. - _ ---=J.15 -J Jj -+J_     'J·`— 45 __ - J J; _ J BQJF - . f'-   J-   J
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  JJ __ #blsnfaitéurs:Jmlnl_mum- -J 'J_JJ   J J ._`_       · - J   JJ-: J J 200.F. J- J J J- J
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  J   _Abçnrléma11t      il-` un   E J.   Éurçnpé :_‘l`Q5_    -   Ã J-   Hors-Europe:-1l5`F _ - _   EJ u J E J- '``_ J ` '
  J   Ãmûdaliggg dg r§g|Ã;i§Jm;J.z·.J_.-J-  -9 -.·'   JJ-.-JJJ __`- l J JJ_-J  'J     _ J N -- - E J J - - _.   J J
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I _ _ France par l_?Ir:!é_rméclîaIre de leur_çél1trè__deJçhéquàs (l‘airéJlndîquJerjlé_ nom-clé |_'e}xpèdltéur),- J _ _ - J ._ J
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