Bulletin SHF XXXX 35
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bulletin de la
s©cnêTÉ HERPET©L©@|©uE
DE FRANCE
[ 3° THIMESTHE 1985
È n° 35
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BULLETIN DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRAN C E
3** trimestre 1 985 - n° 35
SOMMAIRE
• Le serpent dans la tradition orale du Civraisien [Vienne}.
Données Complémentaires.
J.-J. CHEVRIEFI ....................................... 1
• Les Amphibiens du queternaire d'Areguina-Sennola (Bonifa-
oiol : présence d'une grenouille rousse dans les niveaux pré-
historiques da Corse.
J.-D. VIGNE ........................................ 13
• Etude du régime alimentaire de Trirurus buscai lLataste,
1 8791 dans les ruisseaux temporaires de faible profondeur
en Espagne.
A.J. RODRIGUEZ JIIVIENEZ ....................,.,....... 17
• Résumés de Thèse ................................... 26
• Notes, rapports de commissions, nouvelles de la société,
informations .........,.......................... 28-58
BIJIITEIIITS
• Snake into oral tradition from Civrsisien country ldepart-
ment of Vienne}. Complementery data.
J.—J. CHEVFIIER ......................,................ 1
• The Amphibiens from the quaternary of Areguina-Sennola
[Bonifacio} : presence of a brown frog in prehistoric levels
from Corsica.
J.-D. VIGNE .......................,..,............. 13
• Study on diet of Trfturus boscai lLataste, 1879} in temporary
shallow brooks of Spain.
A.J. RODRIGUEZ JIIVIENEZ .............................. 17
• Thesis summary .......,.,.....................,.... 26
• Notes, news from the society, announcements ............ 28-58

Bull. Soc. Herp. Fr., l‘l9B5l 35: 1-T2
par
Jean-Jacques CHEVHIER
Résumé — Les serpents têtent les vaches qui sont aux pâturages, La preuve, à leur retour leur
pis est vide !... L'eau du couffin du faucheur dans laquelle a été mise la tête coupée d'une
vipère est du plus grand effet sur l'acier lors de Vaffûtage de |‘outil !... Des légendes nous font
rencontrer des serpents gardiens vigilante de trésors que la terre laisse appparaître lorsqu'elIe
s’entrouve.,.
Ces recits qui mêlent croyances. mvthee et légendes, on peut encore au]ourd‘hui les recueillir
aupres des habitants de tous âges de cette region du sud—est du Poitou. En tous les cas, ces
témoignages nous renseignent sur la mentalité de nos ancêtres dont l'héritage est arrivé
]usqu'à nous. `
lillois clès : Ethno—herpetologie - Poitou - Vienne - Civraisien - France.
Summary — Snakes suck cows in pastures. A proof is that their udcler is EMDIY when they
come bat:kl... Water in a mower'e hamper in which a viper's head has been put is really good
for the tool steel when you sharpen it l...
These tales mixing believes myths and legende can be still collected today from the inhabi-
tants of all generations in the south—west country of Poitou. in all cases. these witnesses in
form us about our ancestofs mentallty, whose heritage is come up to us..
Key word: : Ethno—herpetologv — Poitou — Vienne — Civraisien — France.
’ Poursuîvant, parallèlement à d'autres travaux de recherche ethnolo-
gique, une recherche consacrée à |'ethno-herpétologie dans la partie sud-
est du Poitou que forme le Civraisien, j'ai pu recueillir des élements
d information qui complètent heureusement ceux d un précédent article
(-CHEVRlEFl‘ 1983} et qui nous permettent de mieux connaître la menta-
lité des habitants de cette partie du Poitou et leur comportement face aux
reptiles.
I. SUR LES SERPENTS QUI TÈTENT
I Plusieurs témoignages nouveaux sont formels quant à ce fait pre-
CIS 2
  on dir q.u’fes serpents ferrant les vaches ...quanqu'!'heure ’rar'r
rendue sr Vserpent 'tarr pas r‘à... la vache bramaft pour f’app'fer... "
(Fernando ARLOT, 82 ans, Bouresse, l6i"l ‘lfS4ll
I "...on dit que les serpents têtaient les vaches. Lorsque |'heure était
arrivee, et sr le serpent était absent, la vache beuglait pour |'appe|er..."
‘l

Les informateurs insistent généralement sur deux points : la ponc-
tualité que doit respecter le reptile et Vinsistance du ruminant. Il semble
même que dans les discours, ces deux points soient cités avec plus
dïmportanoe que le fait même de la "têtée". On comprend mieux alors
le précédent témoignage que i’avais cité et dans lequel |'informatrice
évoquait la vache qui beuglait comme pour appeler son veau lCHEVFl|EFl,
1983, p.9}.
Ces témoignages sous entendent également qu'on attribue au ser-
pent une faculté auditive lui permettant de iocaliser et de répondre à un
appel en se rendant au lieu même de |'origine de cet appel.
II. SUR LES MORSURES
Une nouvelle information complète un des points cités par Elie BEH-
GEONNEAU, selon lequel, tous les ans à la même époque, un de ses
oncles victirne d'une morsure de vipère au petit doigt d'un main, souffrait
tous les ans de cet endroit lCHE\/HIER, 1983, p.17-19].
Selon Guy MELIN de Cissé (Commune du Canton de VOU|LLEl :
”. .. on dit quïi faut tuer ie serpent qui vous a mordu sous peine, tous
ies ans et à la même époque, de souffrir de cette morsuren. "
Faut-il déceler dans cette croyance, |'assouvissement d'une ven-
geance ou y voir plutôt Vapplication d'une sorte de "therapie" basée,
pour favoriser la guérison de ia victime, sur Vexécution de |'auteur du
mal ?
Doit—on croire. au contraire, que le mal ne peut être entièrement
vaincu, si le siège même de son origine, la tête du reptile qui possède les
crochets venimeux, n'est pas totalement rendu inoffensif. ll faut savoir
que, dans la région de notre enquête, Vexécution d'un reptile passe tou-
jours par Véorasement complet de sa tête alors que le reste du corps reste
intact.
Quelle autre signification accorder à ce comportement, sinon la
nécessité de se débarrasser du "mal" représenté à la fois par le reptile,
|'auteur, et par la douleur de la victime, la conséquence de |’agression.
III. SUR LE VENIN DE LA TERRE ET DES SERPENTS
Bon nombre de témoignages sont venus éclairer largement cette
croyance.
Recherchant des éléments du "savoir naturaliste" des enfants dans
la culture traditionnelle du Poitou lL|EUTAGHl, 1962}, j’ai abordé dans
mon enquête ies façons de boire dans les champs. Bien souvent, en
effet, les enfants gardaient les troupeaux durant de longues heures loin
de toute habitation. Une pratique courante consistait, par jeu et par
besoin réel, à boire |'eau d'une flaque laissée par la pluie et qu'on nom-
mait "d’l'eau d'guernouil|es" ide Veau de grenouilles], dans la région de
Gençay m. S’i| s'en trouvait sur les lieux, cette eau pouvait étre égale-
ment ceile d'une "font" lsource} ou d'un ruisseau.
(1] Cité par Hubert HOGEON. Marnav.
2

De nombreux témoignages assortis d'une sorte de précepte m'ont
été livrés. Les parents ou les grands-parents reccmmandaient toujours
aux enfants :
"...quanqu'on buvait à une fontaine ou à une fiaque v’iait mieux
boire derrière une serpent qui rarnassait tout ie venin qu ’après un boeu
qu'en déposait". " (Elie BEFIGEONNEAU, "Les Saisines" St Romain-en-
Charroux 25i2iB4 et Mme THIBERT, Nlauprévoir, 'l4i3i84l
Cette affirmation rejoint donc la théorie émise et selon laquelie le ser-
pent rampe sur le sol pour se constituer sa réserve de venin ICHEVHIER,
‘| 983, p.8i.
Un autre court récit renforce cette idée du lien, créé par le venin.
entre le serpent et la terre :
"quanqu' ies serpents sortant d ’ia terre au printemps a sont beau-
coup pus dangereuses pa ’ce qu 'a sont pieines du venin d’ia terre putout
ou'à la fin après quanqu'a vont y i rentrer... "
lE|ie BEHGEONNEAU, 12/4i84i
"|orsqu'au printemps, les serpents sortent de terre, ils Sont beau-
coup plus dangereux qu’à la fin de I’été |orsqu’i|s vont y entrer, car ils
sont "pleins du venin de la terre"..."
Uexpérience a appris aux habitants de cette région que les reptiles
s'enterraient pour hiberner. lis en ont déduit que durant cette période de
léthargie, leur réserve de venin se reconstituait parfaitement puisqu'i|s
étaient au repos au sein même de celle qui le leur procurait, d'où une plus
grande efficacité. Cette seconde théorie n'est pas incompatible avec la
précédente.
Si on examine plus attentivement les rôles joués respectivement par
la terre et par le serpent au sein de Venvironnement, on constate que |’un
est le parfait reflet de |'autre. La terre et le serpent jouent chacun un rôle
double, positif lr+ i, négatif lr- i. Le rôle positif lr+l dela terre permet la
croissance des plantes et par conséquent entraine celle de |'homme. Le
rôle positif du serpent est identique bien qu’i| semble à première vue
moins évident. En rampant, le serpent retire le venin de I’eau et la rend
consommable. il participe donc également à la croissance de Vhomrne.
Le rôle négatif ir-) de la terre est d'interdire par son venin la croissance
des plantes. donc celle de Vhomme. Le rôle négatif du serpent est de pou-
voir interdire par son venin, lors d'une morsure, ce même développe-
ment. Le schéma de la figure 1 résume les deux actions parfaitement
symétriques de la terre et du serpent.
Je ne veux pas clore ce chapitre sans traiter d'une récente "décou-
verte" qui illustre ce mythe de Vailîance du serpent et de ia terre. On peut
voir, au conservatoire du machinisme agricole (2], une houe provenant
d'une ferme de la région de Secondignv (79}. Un chassis de bois sup-
porte les pièces métalliques dont une vis de réglage de largeur des bras et
le crochet d'atteiage, forgés, représentent des reptiles (Figures 2 et Sl.
I2} Aire autoroutlére des "Fiuralies", autoroute A10, Commune de Vouillé ITS].
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Figure 1 : Actions symétriques de la terre et du serpent.
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Figure 2 : A. Poignée de la vis de réglage permettant de positionner les
bras supportant les dents dela houe (H. 20 cm, L. 20 cm
env.]
B. Détail de la tête des reptiles représentés à chaque extrémi-
tés de le poignée.
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Figure 3 : A. Crochet d’att|ags permettant de tracter Vappareil à |'aids
d'animaux de trait. (Vue latérale}
B. Détaiî de la partie zoomorphe du crochet d'atte|age. (Vue
de dessus}
6

Alors, est-ce la représentation purement esthétique, le hasard fai-
sant réaliser à un artisan un objet utilitaire, à la fonction très précise,
ayant besoin d'étre saisi à deux mains pour être actionné, en lui donnant
une forme inspirée des courbes souples des reptiles ? ou bien une crea-
tion ayant un rapport avec ce mythe vécu inconsciemment ? ou volontai-
rement liée et directement en rapport avec lui ? Ces questions risquent
de demeurer sans reponse vu Vancienneté de ce matériel. Pourtant
lorsqu'on observe le grand nombre de récits illustrant ce mythe et encore
véhicules par la mémoire collective, on ne peut que pencher en faveur
d'un rapprochement avec la troisième hypothèse.
Le serpent se révèle donc être un animal vivant sur et dans la terre et
s'en appropriant son venin. ll en sort au printemps, chargé d'une réserve
qu'i| a puisse dans les entrailles même du monde souterrain. Venant des
profondeurs, il apparaît aussi comme le gardien vigilant d'un trésor que la
terre. en s'ouvrant, expose à la convoitise des humains.
IV. SUR L’EFFET "ENCHANTEUR" DES SERPENTS
On attribue au serpent le pouvoir d'hypnotiser ses proies, leur inter-
disant toute tentative de fuite. Deux courts recits illustrent cette
croyance :
  ia serpent si a voit un grapaud ou un' guernouiiie ai a ia gouie
ouverte pis Vgrapaud peut pas s' n'aiier.., ie vtrtt toujours vers er‘ie...
jusqu’à temps o"i'erwater..." lFrancois MESNIN, 80 ans, "La Coutan-
ciète", St-Romain-en-Charroux, ‘l5i2i84l
  si un serpent surprend un crapaud ou une grenouille, il ouvre la
gueule. Le crapaud ne peut plus partir, au contraire, il vient vers le ser-
pent qui |'ava|e..."
"...si Vserpent rîxe un oiseau... i’va sïeter dans sa gouie... Vest
attiré". i 'y i court". tout d ’sur`te... ie serpent s’ciépr'ace pas... "
(Elise BAFIBOT, 80 ans, Magne, ‘l7i11i84l
  si un serpent fixe un oiseau, celui-ci va se jeter dans sa gueule. Il
est comme attiré. Il y court immédiatement. Le serpent ne se deplace
pas..."
V. SUR LA MORPHOLOGIE DES SERPENTS
Le déplacement à terre du serpent a dû fortement intriguer nos ance-
tres puisque ceux-ci lui attribuaient la presence de pattes de chaque côte
du corps, |’animal ne les sortant qu’en cas de besoin. C'est au travers
d'un "]eu" d'enfant que j'ai recueilli la principale information à ce sujet :
". . , ies serpents avant deus pattes. .. quanqu 'en attrapian i ies met-
tian dans i’feu qu 'i tasian pis on voyait cinq ou six p ’tit 's bouies qui sor-
tiant sus ies coutes.,. on ies mettait dans i 'feu pis ai sortiant tous pattes
  a durant rr’avorr trois chaque couté-, "
lElie BEHGEONNEAU 25i2i84l
7

"...|es serpents ont des pattes... lorsqu'on en attrapait, on les met-
tait dans un feu qu'on faisait. On voyait cinq ou six petites boules qui leur
sortaient aux cots... on les mettait dans le feu et ils sortaient ieurs pat-
tes... ils devaient en avoir trois de chaque côté..."
Selon ce récit, les pattes sont donc internes. La confirmation de
cette particularité physique est renforcée par le témoignage suivant qui
évoque le serpent qui "court après les gens" :
",.. le serpent court aprés les gens sus les sillons., Vsaute de sillon
en sillon... dans la longueur le va moins vite pa'ce que i'rampe... "
(Elise BAHBOT l7l‘l ‘ll84l
Cette croyance implique que le serpent prend en chasse un éventuel
ennemi. Fleflexe de défense ou tentative d'aggression ? Ce comporte-
ment qu'on accorde au reptile face à Vhcmme rompt complètement avec
celui par lequel, immobile et par enchantement, il attire les proies au fond
de sa gueule. De nouveaux éléments nous permettront peut—être d'éc|ai—
rer ce dernier point.
VI. SUR LA VIPÈFIE ET L’EFFET DE SON VENIN SUR L'ACIEFl
Quel est donc le lien qui unit la vipère et l'acier, le matériau de base
pour la fabrication de nombreux outils ?
Le témoignage suivant ne laisse pas sans interrogation :
". . . ie gars qui veut faucher au dar? si l ’veut qu’son dail coupe ben. ..
faut que l’trouve un vijoère. .. que l'ii coupe la tête pris que l’la mert’ dans
l’gousier... après y a pas meilleur qu'l'eau qu’esr o"dans pour affûter
l’dail..." lllllaxime FIOGEON, 74 ans, "La Barerie" La Ferrière-Ayroux,
Canton de Gençay 27l6l84l
"... celui qui fauche avec une faux et qui veut la faire couper parfai-
tement n'a qu'à chercher une vipère, lui couper la tète et la mettre dans
son couffln. Il n'y aura pas de meilleure eau que celle qu'i| contient pour
aiguiser sa faux".
Cluel élément donne cette efficacité à l'eau servant à Vaiguisage de
l'outil ? Est—ce une force magique attribuée a la vipère dont la tète en
serait le siège ? Le serpent, animal lié à la tere, aurait-il encore un pouvoir
sur ce métal issu du sous-sol ? Est—ce le venin dont la nature aurait un
quelconque effet physique sur |’acier lai ? Croyance magique ou savoir
technique disparu '4 ? Une expérience de laboratoire pourrait peut-être
nous fournir des renseignements sur ce point.
l3l A ce sujet, dans la conversation, Hubert FIOGEON i64 ansi, son frère, signale qu’il faut
mettre dans |'eau quelque chose "d'acide". Lui, autrefois. mettait du vin blanc et, s‘iI
n’en avait pas sous la main. tout simplement piseeit dans I'eau du "gousier". lEnq. .1.-.],
Ci-lEvHiER. 2?lsls4l
(4l fai recueilli plusieurs fois Vinformation selon laquelle les "marichaus" lforgeronl trem-
paient |'acier q¤.i’i|s venaient de forger dans |'urinc, afin d'obtenir une meilleure trempe.
8

VII. SUR LES SEFIPENTS ET LES OEUFS
Une croyance qui révèle la crainte du serpent ou plutôt la faculté
qu'i| posséderait de se trouver insidieusement present parmi les humains
nous est enseignée par le récit suivant. Quand un enfant avait trouvé un
nid d'oiseau, on lui recommandait :
  .. fa.·'Jar't pas dire qu 'on avait trouvé un nic sous fa i'atte... la serpent
mangheait fes oeufs...
- "Ah Vas dit un nfc... Fest perdus. fa serpent mangh'ra les
oeufs !... " (Elie BEHGEONNEAU, 12}4i‘84l·
  il ne fallait pas dire qu’on avait trouvé le nid d’un oiseau
lorsqu'on était à la maison sinon le serpent irait manger les oeufs...
-— 'Ah tu as dit où se trouvait le nid... il est perdu, le serpent man-
gera les oeufs..."
L'information que nous livre ce récit tend à faire du serpent un ani-
mal pouvant devenir invisible aux yeux des humains ou tout au moins
vivant caché au milieu d'eux, à moins que, comme tous les indiscrets, il
n'écoute aux portes... De toute façon et une nouvelle fois, on lui accorde
d'être doté du sens de l'ouïe.
La consommation des oeufs par les serpents pose, quant à elle, un
autre probleme lie à la morphologie des reptiles. Dans toute notre zône
d'enquête, lorsque des personnes découvrent des oeufs d'oiseeux ou de
volailles dont la coquille est percée d'un tout petit trou et vide, on accuse
un reptile de ce forfait. Selon les dires. ce trou, il le ferait avec son "fis-
son", sa langue. Dans la langue poitevine, ie "fisson" est également le
nom donné au dard de l'abei||e et dela guêpe. Le verbe "fissouner" signi-
fie que le serpent sort et rentre sa langue, mais également qu’une feuille
de graminée commence à sortir du sol après la germination. On dit par
exemple que le "blé fissoune", lle blé est level- Si on prend en compte
ces éléments linguistiques, la langue du serpent serait ainsi perçue
comme étant fine et pointue et non pas bifide, cette forme permettant
d’expliquer le trou remarqué dans la coquille des oeufs.
A propos du serpent mangeur d'oeufs, il existe, dans la tradition
enfantine du domaine poitevin, une comptine qui nous le révèle comme
mangeur d’oeufs de "guerlet" lgri|1on*}. En voici le texte :
"Guen'et guerlet Grillon grillon
Sors de ton trou Sors de ton trou
Si tu sors pas Si tu ne sors pas
La serpent nranghüra tes oeufs" Le serpent mangera tes oeufs
Cette comptine possède de nombreuses variantes essentiellement pho-
nétiques pour la région, "cru" ltroul rime avec "us" loeufsl iU.P.C.P.
Geste paysanne, 1973}, creux avec oeufs ISEBILLOT, 1906, p.329‘.·.
Elle était scandée par les enfants qui tourmentaient le grillon avec un brin
d'herbe pour le faire sortir de son trou. Que vient faire le serpent en asso-
ciation avec le grillon ? Connait—on des exemples de reptiles se nourris-
sant d’oeufs de cet orthoptère [El?
l5l· On connait des exemples de Lézard se nourrissant d’oeufs d’insecte lN.D.L.R.l
9

Bien sûr, on ne peut négliger la part importante qu'occupe l'aspect
surréaliste qui a, de nombreux éléments le prouvent, façonné la poésie
enfantine. Mais, si croyance il y a eu, celle-ci ne se serait—elle pas tout
simplement réfugiée et maintenue dans la tradition enfantine, laquelle,
on a souvent pu le constater, joue un rôle important de rétention, fonc-
tionnant comme un conservatoire de traits culturels révolus. La tradition
enfantine aurait alors fixé dans une comptine ce texte dont le signifiant
est devenu pour nous vide de sens.
Pour terminer cette partie consacrée à la tradition enfantine et à ses
jeux, je voudrais rendre compte d'un temoignage récemment recueilli
auprés de Mr André VAILLEH de "Chez—Bernardeau", commune de
Champniers iCanton de C|VFlAYl. Alors que je le questionnais sur les
activités ludiques des enfants et pius précisément sur leur comportement
face aux serpents, il me raconte :
"...on faisait ia chasse aux serpents avec des bâtons., pour ies
tuer... tous ceux qu ’on trouvait... pis comme on avait toujours des cor-
des sus nous, on les attachait par ia tête pis on ies traînait ,iusqu’au vii-
lage... ies parents nous engueiiantn. le nous les faisiant retourner dans
les bois". " iAndré VAILLEH, 75 ans, 7i6i85l
Par ce témoignage, on est informé sur l'une des nombreuses persé-
cutions dont furent victimes les reptiles au fil des siècles. Sans doute
ceux qui demeurent aujourd'hui n'ont-ils jamais été aussi tranquilles...
VIII. SUR LE SERPENT DANS LES REVES
L'interprétation des rêves est une discipline qui a également dû
préoccuper nos ancêtres car un témoignage nous apprend que :
"...far`re un rêve de serpent c’est un présage de mauvais augure...
un sera victime de calomniesn. de médr'sance... "
(Elise BARBOT, 80 ans, lvlagné, 17i11iB4l
On peut déceler, dans cette croyance, une large part de religiosité
qui fait du serpent le symbole de la représentation du mal. Il est ici lié à
des agissements verbaux qui peuvent entraîner de durs désagréments
pour la victime.
IX. SUR LES SERPENTS GARDIENS DE TRÉSOR
Le récit qui suit met une nouvelle fois en scène le serpent comme
gardien d'un trésor. Cette fois, le trésor est issu du monde souterrain et
non du monde aérien comme dans le premier récit lCl—lE\/HIER, 1983,
p.1 1 et 12}.
La "Fousse aux loups" (Fosse aux loupsl est un lieu très isolé au
fond d’une vallée sèche située près de Saint-Flomain-en-Charroux.
"Un jour, une bergère qui rentrait son troupeau de moutons en pas-
sant par ce lieu, a ie regard attiré par une grande lueur qui semble monter
du soi. Elle s’a,oproche de Venclroit et voit, au sein de ia terre ouverte, un
tresor qui brriie éciairé par un grand nombre de cierges. Comme elie veut
s'approcher davantage du trésor, une multitude de serpents se dresse
10

tout autour. Mais elle doit a tout prix rentrer son troupeau. Pour être cer-
taine de retrouver l'endroit, elle plante alors sa quenouille dans la terre,
bien décidée à re venir sur les lieux. Plus tard, lorsqu 'elle tenta de retrou-
ver .·"eno'roit, tout avait disparu. Le sol était de nouveau plan et r]ln'y avait
plus aucune trace du trésor, des clerges er des serpents. "
(Elie BEFIGEONNEAU 25l2i84. Résumé de l'auteurl
Une nouvelle fois, on rencontre le serpent dans les entrailles de la
terre. Celle-ci, en s'ouvrant, laisse tout d'abord apparaître une lueur. On
peut constater là, une opposition lumièreiombre dans la mesure où c'est
cette dernière qu’on s'attendrait plutôt à rencontrer dans le monde sou-
terrain. Ensuite, la terre offre un trésor jalousement gardé par les ser-
pents. Ouelle signification donner à tous ces symboles ? S’agit-il du "tré-
sor d'irnmortalité dont le serpent est le symbole ?" lBARDOUT, 1976,
$3.82-87}. Le serpent ne cherche-t-il pas, comme celui du Paradis qui
jadis tenta Eve, à tenter la bergère ?
CONCLUSIONS
Voici à nouveau, un certain nombre d'é|érnents ethnographiques qui
nous font faire un pas de plus dans la connaissance des rapports
qu'entretenaient nos ancêtres avec les reptiles mais aussi, et surtout, qui
nous font pénétrer dans un mode de penser lié à une conception du milieu
naturel, qui est à la fois mythe et réalité. qui relève autant de diverses
croyances que d'un vecu quotidien.
D’autres se chargeront de les analyser, de faire des comparaisons,
des recoupements... ils forgeront des outils permettant de déchiffer ces
signes qui, pour la plupart, ont un sens qui nous échappe. Pourtant, il
n'est pas à douter qu'iIs peuvent dire bien plus long qu'î| ne parait à la
première Iectur.
Pour celà, il importe de rassembler, pendant qu’i| est encore temps,
les matériaux de base nécessaires à cette entreprise. Souhaitons donc au
programme de recherche d'ethnoherpéto|ogie, lancé par la Société d'her-
ptologîe francaise, tout le succès escompté pour combler les lacunes
dont est empli ce "savoir naturaliste".
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
EIARDOUT, Nl. (1976}.- Le bestiaire de l’AIsace. Alsatia, Colmar, 143 p.
CHEVRIER, J.-J. l'l9B3l.— Le serpent dans la tradition orale du Civraisien
Wiennel. Bull. Soc. Herp. Fr., 28 : 5-21.
LIEUTAGHI, P. (19827.- "Savoirs naturalistes populaîres". ln Ethnologie de
la France. Forum de l'|sIe d'Abeau, 23-25 Avril 1982 : 14-22.
NIANDUYT, NI. I19El4l.-— Herpétologie de la Vienne ou tableau méthodique,
indicatif et descriptif des reptiles tant vivants que fossiles observés
]usqu'à présent dans ce département. F.A. Saurin, Poitiers, 60 p.
1 1

SEBILLOT, P, [1906}.- Le Folklore de France. T.I|l, Faune et Flore, Librairie
Orientale et Américaine E. Guiltoto, Paris, 481 p.
SEBAG, L. I1 9î1).- L'inventi0n du monde chez les indiens pueblos. Maspéro,
506 p.
STUDSTILL, J.-D. (1984},- Les desseins d’arc—en—ciel : épopée et pensée chez
les Luba du Zaïre. Edit. du C·N,Fl.S,, 1984. 176 p.
L.I.P.C.P. GESTE PAYSANNE: Ll.P.O3 et U.P.12 (1973I.- Comptines,
rigourdaineâ, rondes. jeu><.·. de la tradition orale enfantine et chansons
populaires pour les enfantâ, reûueillis dans les Deux-Sèvres en Poitou, en
1973. par |‘A.G.I.E.M. 2 disques 33 t. et livrets d’accompâg¤ement·
J.-J. CHEVFIIER
"Le Coteau"
BRION
86160 GENCAY (FRANCE}
'I 2

Bull. Soc, Herp. Fr., (1 985} 35: 13-16
LES AMPHIBIENS DU OUATERNAIRE
D’ARAGUI|\IA-SENNOLA (BONIFACIO} :
PRESENCE D'UNE GRENOUILLE ROUSSE
DANS DES NIVEAUX PREHISTORIOUES
DE CORSE
par
Jean—Denis VIGNE
Résumé -— Des niveaux archéologiques holocènes corses ont livré Dfscoglossus sp., Bofo viri-
6.*3 et une grenouille rousse indéterminée, actuellement disparue de |’île, et qui pourrait être
R. tempürarfa.
Mutt clés 2 Corse, Holocène, Anoures fossiles, Hana cf. t‘em,¤0rarr`a.
Summary — Archaeological holocene beds from Corsica have vielded Dfscoglossus sp., Bufv
vlrfolis and an indeterminated brown frog. today Iaklng in Corsica, and that could be R, tempo-
raria.
Kev words : Corsica, Holocene, fossil Anura, Hana cf. remporaria.
I. INTRODUCTION
Les Amphibiens actuels de Corse constituent un ensemble peu diver-
sifié et marqué par Vendémisme : il comporte deux espèces uniquement
corses lEuproctus mon tenus et Drlscoglossus monralenrià LANZA et ar'.,
1984}. un taxon propre aux îles corso—sardes lHy.la arborea sarda}, un
exclusivement tvrrhénien et toscan lüfscoglossus sardus ; LANZA er ar'.,
1984} et seulement trois formes non endémiques (Salamandre salaman-
dra, Rufo virfdrls et une Rana du complexe escufenta}.
Les données paléontologiques sur Vherpétofaune quaternaire des
lles Tyrrhéniennes sont encore rares, guère plus nombreuses que lorsque
DESPAX (1926} a tenté sa synthèse sur la question. Elles sont presque
toutes issues de Sardaigne, mais la faible profondeur des Bouches de
Bonifacio l60 mètres au maximum} et les multiples régressions glaciaires
pléistocènes permettent de les étendre à la Corse.
Si |'on excepte la mention encore imprécise de Bufo sp. en Corse
lKOTSA|<|S. 1977}, les gisements corso-serdes du Pléistocène supérieur
n’ont livré que deux taxons, Hydromanres (exclusivement en Sardaigne}
et Discoglossus lGASC, 1961, SONDAAR et al., 1984]. Mais les sites
archéologiques du Post-Glaciaire, qui ont Vavantage de renfermer un
matériel souvent plus abondant, mieux conservé et plus finement daté
grâce aux jalons de |'évo|ution culturelle et aux datations radiométriques,
laissent également augurer d'intéressants résultats.
1 3

II. LE GISENIENT
L'abri sous roche d'Araguina-Sennola (Bonifacio, Corse}, à quelques
centaine de mètres de la mer, |’a clairement illustré à propos des micro-
Mammifères IVIGNE, 1982}. Il est creusé dans une falaise de "molasse"
miocène qui, en se délitant, l’a progressivement comblée d’un sédiment
meuble très carbonaté. La stratigraphie, qui s'éteI1d du Vlle millénaire
avant notre ère jusqu'au Moyen Age. est rythmée par des occupations
anthropiques scellant les dépôts naturels par des strates plus argileuses
etlou charbonneuses ILANFRANCHI et WEISS, 1977}.
III. LES FOSSILES
La microfaune de ce site n'a malheureusement pas fait l’objet d’une
collecte par tamisage systématique. Elle a été ramassée ra vue" par les
archéologues non—zoologistes.
En ce qui concerne Vherpétofaune, seuls les Amphibiens sont repré-
sentés dans les ensembles chrondstratigraphiques bien datés. Il s'agit
d’une vingtaine de restes parmi lesquels sept ont pu être déterminés avec
l‘aide bienveillante de J.-C. RAGE lqu'i| trouve ici Vexpression de notre
reconnaissance} :
— Discoglossus sp. : un ilion droit (couche XVIII}
— Rana sp : un humérus droit (couche XVIIe}. un ilion droit (couche XIV}
- Bufo sp. : un tarso-métatarse [couche VllI—Vll}
— cf. Bufo vir.·'d,·`s .· un humérus gauche (couche Vld inf}, un humérus
droit (couche VI}
— Bufo viridfs : un humérus gauche (remanié non daté}.
La figure donne leur répartition chrono-stratigraphique.
IV. DISCUSSION
• La présence de Dfscogfossus sp. dans la couche la plus ancienne
(VIIe miilénaire} du gisement ne constitue qu’une confirmation de |’exis—
tence de ce taxon en Corse depuis au moins le Pléistocène supérieur
(GASC, 1961}, voire le Nliocène supérieur en Sardaigne (PECORINI et
al., 1974; LANZA et al., 1984}.
• Bufo w'rid.is, espèce non endémique de Vherpétofaune actuelle de
Corse [et de Sardaigne], n'a jamais été signalé dans le Pléistocène des
Iles Tyrrhéniennes. On dispose ici d’un jalon qui témoigne de son exis-
tence à l’Age du Bronze, si ce n'est à l'extrême fin du Néolithique.
Uensemble de ces éléments invite à considérer cette espèce comme un
immigrant récent. Le transport par radeaux est peu vraisemblable. Mais
les intenses contacts commerciaux néolithiques par navires, attestés par
l'Archéologie, invitent a interpréter cette immigration comme une intro-
duction anthropique, volontaire ou non.
• La présence de Hana à cette époque va à |'encontre de ce que lais-
saient présager les découvertes paléontologiques antérieures.
puisqu'aucun représentant n’en a jamais été signalé dans le Pléistocène
14

des Iles Tyrrhéniennes. De pîus, |'attribution des fossiles d’Araguina-
-Sennola au grouge des grenouilles rousses démontre Vebsence de rela-
tion phylétique entre la forme du site bonifacien et les grenouilles corso-
sardes actuelles. Il en résulte que ces deux os soulèvent plus de ques-
tions qu'ils n'en résolvent : témoignent-ils d’une espèce installée de lon-
gue date sur ces îles. ou d'un peuplement labile comparable à celui, néoli-
thique de Bufo btrfo en Sardaigne lSANGES et ALCOVER, 1980] : dans
quelles conditions et quand cette espèce de grenouille rousse a-t-elle dis-
paru ? En ce qui concerne la détermination, on ne peut guère aller au-delà
du fait que le taxon en question pourrait correspondre à Fi'. ternporaria lou
éventuellement R. iatasteri.
ll reste qu'une espèce appartenant aux grenouilles rousses, actuelle-
ment absentes de Corse, a atteint l'île a une date indéterminée et y a été
reconnue dans des niveaux compris entre — 5000 et — 3000 ans. Il est
difficile de conclure autrement qu'en évoquant la nécessité d'accroitre
ces premières données post-glaciaires parla récolte et |'étude systémati-
que des restes de micro-Vertébrés issus des sites archéologiques corso-
satdes.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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J.-D. V!G|\|E
RCP 717 - Laboratoire d’Anatomie comparée
Muséum national d’Histoire naturelle
55, rue Buffon, 75005 PARIS [FRANCE}
1 5

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-12
Pléistocène
Légende de la Figure
Position stratigraphique des trois taxons d'Amphibiens déterminés dans
le site d'Araguina-Sennola (Bonifacio, Corse}, et tentative de reconstitu-
tion de leur répartition chronologique sur les Iles Tyrrhéniennes. Le cercle
vide représente un fossile cie détermination imprécise [Br-rfo sp.l. Dans la
colonne de gauche figure le temps, exprimé en millénaires. lCa|ages
chronologiques d'après LANFFIANCHI et WEISS, 1977}.
16

Bull. Soc. Herp. Fr., l1985l 35 Z 17-25
Triturus boscaf lLataste, 1 879)
par
Alfonso Jesus RODRIGUEZ JINIENEZ
Resumé — L'étude du régime alimentaire de larves jeunes, de larves âgées et de Trfrurus oos-
caf adultes montre une relation étroite entre le régime alimentaire benthique des divers stades
mais plus particulièrement de tres jeunes larves et un biotope de tvpe méditerranéen à chene-
liége avec des ruisseaux peu profonds que cette espèce d'Urodele est seule à coloniser.
Mots clés : régime alimentaire, niche trophique benthique, développement, Trfftrrus buscar`.
Summary — lt has been studied the Tritums ooscai feeding habits in its Iarvere and adult pha-
ses. This species presents a benthic trophic niche in all its phases, That lits it the advantage
to colonize areas provided with a ehort column of water and plenty of Iitter,
Kay words : diet, benthic trophic niche, development, Triturus boscai,
Resumen — EI estudio en la Ffênlnsula lberica, dela alimentaciôn de larvas muy lovenes. lar-
vas da mas de 4 cm de tamano et de Triturus bossa! adultes. va demostrando estrecha rela-
cién entre la dieta alimentacia bentonica demlos varios estadios. especialmente de las larvas
rrtenores. v ia poaibilidad de colonizar pequenos arravos temporales de escasa profundidad en
biotopo de vegetacion de tipo mecliteraneé lûuercus suberl.
Como en estos habitats se encuentra sola esta especie de Uroclelo, se postule la ventaja
de un nicho tropico bentonico : mientras en cursos fluviatiles profundos v vegetaclon cla-
reüda iûtrercus mtundifoifal Trfturus bûscai cohabita con Pfeurodeies wait!} v Trfturus mame-
IEFUS.
Key words : régimen alimenticio. relaciones troficas, desarollo, Trirurus boscai',
I. INTRODUCTION
La phase Iarvaire de Trfturus boscai a été étudiée dans divers habi-
tats de la Péninsule ibérique lOlAZ-PANIAGUA, 1979 ; LOPEZ-
JUHADO, 1980 ; DIAZ-PANIAGUA et LOPEZ-JURADO, 1981}. Ouel-
ques aspects comparatifs de sa morphologie et de ses interactions dans
le biotope avec d'autres urodèles adultes ont également été abordés
(DIAZ-PANIAGUA, 1979; CAETANO, 1982].
Dans cet article, j'étudierai Valimentation de Trirurus boscai aux
divers stades de son développement.
`I7

II. MATÉRIEL ET MÉTHODES
Tous ies animaux (n = 40} furent capturés de décembre 1984 à avril
1985. Ils sont sont pris avec des filets à mailles fines, puis tués et con-
servés dans le formaldéhyde à 4%.
Pour chaque animal, j'ai mesuré : la longueur totale téte-queue (LT}
et la largeur de la bouche (LBI. Le contenu stomacal a été examiné à la
loupe bincculaire (X 40} et au microsocpe (X 400}. Un oculaire micro-
métrique a été utilisé pour mesurer la taille des proies.
Les animaux sont répartis en trois groupes en fonction de la taille
(LTI : larves de moins de 4 cm, larves de plus de 4 cm et adultes.
Pour |'identification des proies on a utilisé les guides de NIACAN
I1975}, NEEDI-IAM et NEEDHAIVI (1978} et de STREBLE et KFIAUTEFI
(1981}.
III. HABITAT
Les larves et ies adultes vivent au voisinage des marécages de COFI-
NALB0 (à 16 km au nord-est de Merida en Extremadura : lat 39° 00’N,
long 6° 13‘W, coord. UTM= 29 SO D 4420 - Fig.1}.
Trfrurus boscafse trouve dans de petits ruisseaux temporaires et peu
profonds qui traversent des bosquets de végétation de type méditerra-
néen de chêne-liège lûuercus suberl ainsi que de Ouercus rotundffolfa,
Safrx alba, Crataegus rnonogyna, Arburus unedo, Rubus u.·‘mr'fo}'fus, Rosa
sp., Cistus iadanffer, Cfstus salvfifolfus et Cfstus crispus parmi les espè-
ces associées déterminées.
Ces eaux coulent dans des lits argileux comportant des affleure-
ments de Ouartzites. II est fréquent d’y rencontrer 5`irpus hofoschoenus,
Potamogeton narans et Lemna sp. ainsi que d'abondants débris végé-
taux.
Près de la zone étudiée se trouvent i'Fîg.2} des cours d'eau très pro-
fonds qui traversent un autre type de végétation plus claire de chêne vert
lûuercus rotundffollial . Tniturus boscaf y cohabite avec Pleurodefes walt}?
et Trirurus marmoratua (CAFIBAJO et al., 1983 — observations person-
nellesl.
IV. RÉSULTATS SUR LE RÉGIME ALIMENTAIRE
Les résultats résumant Valimentation des 3 groupes de Triturus bos-
caf figurent dans le tableau 1 et la figure 3. Beaucoup de proies sont
communes avec celles consommées par les autres espèces du genre Tri-
turus : Crustacea, lnsecta, Gastropoda, Arachnida (AVERY, 1968 ;
SZYIVIUHA, 1974 ; DIAZ-PANIAGUA, 1979 ; LOPEZ-JUFIADO, 1980 ;
DOLIVIEN et KOKSVIK, 1983}. Cependant la présence dans |’eStor‘nac de
petits gravillons et de beaucoup de fragments de végétaux et de détritus
fait que le régime est ici très particulier pour une espèce dite carnivore.
Au stade retenu du développement, Valimentation est surtout com-
posée par les matériaux et organismes associés au benthos. Ceci à
Vaxception de 27% lAlgae, Copepoda et Cladoceral pour les jeunes
18

larves ; à Vexception également de 10% pour les larves plus grandes et
pour les adultes qui prennent des animaux lColeoptera, Hemiptera,
Copepoda et Cladocera] plus fréquents en pleine eau. Ainsi les taux de
recouvrement (coefficient de recouvrement de SCHOENER, 1968} du
régime des jeunes larves et des larves âgées n'est-il que de 36,92%
alors qu’i| est de 65,3% entre ces dernières et les adultes.
On constate également une corrélation positive entre la taille
moyenne des proies capturées (TIVIP} et la largeur de la bouche LB} pour
les très jeunes larves l< 4 cm}. Ce caractère n'est plus significatif pour
les larves âgées et les adultes (Fig.4}.
V. DISCUSSION
DIAZ-PANIAGUA (1979} et LOPEZ-JURADO (1980} ont déjà écrit
que le régime alimentaire des larves de Trfrurus boscaf est benthique. Cet
article apporte des données complémentaires sur celui des larves âgées
et des adultes.
Cette alimentation benthique des jeunes stades semble conférer à
cette espèce la faculté de coloniser des ruisseaux temporaires et peu pro-
fonds. Aussi peut-on présumer que les habitudes alimentaires de
"chasse à l'affut" que présente normalement cette espèce (DIAZ-
PANIAGLIA, 19797 doit être favorisée dans les cours d’eau avec des
fonds à végétation dense.
Comme dans ces habitats des environs du marais de Cornalbo, on ne
trouve que cette espèce, il est permis de penser que le mode d’alimenta-
tion des jeunes larves apporte un net avantage spécifique dans cette
niche trophique benthique. Ceci est marqué par Vexistence, dans les
cours d’eau profonds voisins, d'un autre type de végétation à chêne-vert
et d’une cohabitation de Trfturus boscaf avec Pfeurodefes waftlf et Trfru-
rus marmoratus.
Remerciements
Il m’est agréable dê remercier ici Madame Aurora Maria Rodriguez
Martinez pour sa collaboration. (Traduction de |'espagno| en français du
Dr. J.-P. Durand}.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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19

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Alfonso Jesus RODRIGUEZ JIIVIENEZ
Apartado 135
NIERIDA (Extremadura1 ESPAGNE
20

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chênes verts moins denses (O].
22

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Figure 3 : Diagramme du régime alimentaire de Trirurus bossa.? pour ies
principaux groupes de proies.
Phanerogamae-Brousaille (Fi, Aigae (A), Detritus (D], insecta
il], Crustacea (Cl. Olfgochaera (O}, Nematoda (N}, Moliusca
(Mi, Arachnida (Ar}. graviilons (P}.
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Figure 4 : Représentation de la taille moyenne des proies capturées
[TMP} en fonction de la largeur de la bouche (LB} :
L adultes
I larves âgées
* jeunes larves.
24

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Tableau 1 : Régime alimentaire des 3 stades de Trfturus boscai étudiés
Larves < 4 cm de longueur
Larves > 4 cm et adultes.
Le tableau renferme le nombre des proies capturées et entre
parenthèses le pourcentage par rapport au nombre total des
proies.
25

Bull. Soc. Herp. Fr., [1985l 35 : 26-27
BIBLIOGRAPHIE
Résumés de Thèse
Françoise CLAFIO (1 985]. — La reproduction dela Tortue verte Che-
l'onr'a mydas dans les conditions naturelles et en captivité : étude de
la Cayman Turtle Farm IBWII.
Thèse vétérinaire. E.N.V. TOULOUSE, 1985, n° 68, 162 pp., 25 fig.,
12 tabl., 5 pl.photo, 193 ref.
Cette étude, qui rassemble des données bibliographiques mais aussi
des données recueillies au cours de deux missions effectuées sur place, a
pour objectif principal de faire le point sur la ferme d'éIevage de tortues
vertes du Grand Cayman.
Après un bref rappel des caractéristiques biologiques générales de la
Tortue verte Chefonfa mydas, sont exposées les connaissances actuelles
relatives à la reproduction de cette espèce, puis les diverses formes
d’élevage de cette tortue marine sont traitées en insistant sur la repro-
duction en captivité.
La Cayman Turtle Farm [British West Indiesi est le seul centre d’éIe-
vage au monde à réaliser la reproduction en captivité de Chefonia mydas.
Créée en 1968 à Grand Cayman (colonie britannique située au sud
de Cuba}, par la Société "IVIaricuIture Ltd" lactionnaires anglais et nord-
américainsl, cette ferme abrite actuellement dans ses bassins
17.000 tortues dont environ 300 reproducteurs.
Ces reproducteurs sont de deux origines : certains ont été capturés
dans la nature et les autres sont nés en captivité.
Ils vivent dans un grand bassin de 60 mètres sur 20 metres environ
et profond de 2 à 3 mètres.
Au cours de la saison de reproduction (qui s'étend de mars-avril à
octobre-novembre}, les femelles viennent pondre, de nuit, sur une plage
attenante au bassin [60 m >< 10 ml. Elles pondent en moyenne 6 fois
une centaine d’oeufs à 10 jours d’interva|le [ce travail comporte une
analyse des performances des tortues vertes sauvages et captivesl.
Les oeufs, récoltés au cours de la saison de ponte par le personnel de
la ferme, sont ensuite transférés à I'écIoserie. Ils sont alors disposés dans
des boites de polystyrène, entre 2 couches de sable, et seront incubés
ainsi pendant 2 mois à une température constante de 27,5°C.
A I'éc|osion, les nouveau—nées séjournent brièvement en nurserie
jusqu'à ce que leur vésicule vitelline se résorbe complètement puis, elles
sont transférées dans les bassins de grossissement.
26

Elles v seront élevées jusqu’à Vabattage vers |'âge de 3 ou 4 ans,
lorsqu'ei|es pèsent 30 à 40 kg.
Certaines tortues sont élevées jusqu'à la taille adulte et rejoignent le
cheptel reproducteur. Leur nombre actuel représente environ un tiers du
nombre total de reproducteurs lsoit 90 tortuesl.
Le problème de la sauvegarde des tortues marines est ensuite posé
et le rôle et l'avenir des fermes d'éievage sont discutés.
La reproduction en captivité de la Tortue verte apparaît être une
réussite biologique dont la viabilité à long terme devrait étre prouvée
dans les années à venir.
La réussite économique de l’éIevage de tortues vertes semble devoir
dépendre beaucoup plus des débouchés commerciaux que du type d’éle-
vage pratiqué (avec ou sans reproduction en captivité}. Les avatars éco-
nomiques de Grand Cayman et St Leu laissent penser que seules des uni-
tés de petite taille liées à des centres de recherches et des implantations
choisies pourraient étre économiquement viables.
Une ferme peut contribuer à la sauvegarde des tortues marines
grâce :
— à son rôle éducatif, par la possibilité qu'e|le offre au public de suivre le
cycle biologique complet des tortues marines, et par la sensibilisation
au problème de leur sauvegarde qui en résulte.
— la mise en oeuvre de programmes de reproduction en captivité de la
Tortue verte mais aussi des autres espèces de tortues marines. dans
la perspective d’opérations de repeuplement.
— enfin, aux recherches scientifiques portant sur un groupe zoologique
mal connu.
(communiqué par l'auteurl
Mots clés : Che-ronfa mydas, aquaculture, reproduction en captivité, Ferme du
Grand Cayman, sauvegarde des tortues marines,
Key words: Chefonfa mydas, aquaculture. captive breeding, Cayman Turtle
Farm, Marine Turtle conservation.
F. CLAHO
Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Museum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier
75005 PAFIIS iFFlANCEl
27

'BULLETIN DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
39 trimestre 7.985 - n° 35
Buüetfn de ffarlson
NOTES
• Traitement d'un paraphimcsês chez Kinosrernun soncriense
(Repriïia, Chelonfa)
J. DUCOS DE LAHITTE et C. ERARD .................. 29
• Notes sur Ia reproduction en élevage d'Epfcrate$ cenchrfa
(Reptfüa, Ophidfa, Bordas}
C. DELPDUVE ................................. 31
BIBLIOGRAPHIE ............,..................... 33
RAPPORT DES COMMISSIONS
• Rapport d’aotivité de la commission d'ethnoherpéto|ogie et
d’histeire de Vherpétologie
L. BODSON ....,.,.,......................... 37
• Rapport d'activit de Ia commission de protection
M. DUMONT ,,............................... 38
RAPPORT MORAL DE LA SHF pour 1984
C.P. GUILLAUME ..,.,.......................,. 42
RAPPORT FINANCIER pour 1984
..I.P. BELLOY .....,.,.,.,.................,.,.. 43
COMPTE RENDU DE UASSEMBLÉE GÉNÉRALE D'ORLÉANS
C.P. GUILLAUME .............,.......,........ 46
COMPTE RENDU du 3¤ CONGRÈS DE LA SOCIÉTAS EUROPEA
HERPETOLOGICA
J.C. RAGE .................................,. 52
COMPTE RENDU D'ACTIVITÉ DE LA SECTION PARISIENNE
J. TIMIVIEL .......................,......,.... 53
INFORMATIONS
• Enseignement sur les animaux venimeux ..........,.... 54
• Carnets de naissances, annonces ..,................. 56
• Informations de dernière minute .,................... 56
• Audio-visuel SHF .......,..,.,.,.,..........,... 57
28

Bull, Soc. Herp. Fr., MSSS! 35 : 29-30
NOTES
Traitement d'un paraphimosis chez
Kinosternon sonoriense (ReptrTr`a, chefonia)
par
Jacques DUCOS DE LAHITTE et Christophe BHARD
L'un de nous, aquariophile, s'est vu Confier une tortue lfïfnosternon
sonoriensel par un marchand car depuis deux mois cet animal présentait
une "turneur" au niveau de la queue et refusait depuis de s'a|imenter.
L'e><amen de |'animal nous permit de constater la présence d'une
masse de forme irrégulière mesurant 2,5 à 3 cm de longueur pour une
largeur maximale de 1-1,5 cm. Cette masse de couleur noîrâtre parais-
sait nécrosée, fendillée, laissant apparaître par endroits, des zones cruen—
tées. Pédiculee. elle sortait du cloaque et empêchait la rètraction de la
queue dans la carapace. La localisation cloacale nous fit envisager une
affection du pénis. Nous avons décidé l'abiation de la masse necrosée,
La duree de Vévolution nour permettait de préparer Vintervention.
La Tortue accepta de manger contrairement aux dires du marchand,
ce qui nous rassura car Vanorexie est toujours un signe pronostic défavo-
rable. Trois jours avant Vinterventicn, elle fut placée dans un bac dont
Veau contenait du Furanace P (N.D.l ll\|ifurpirinol + Vert malachitel qui
est un désinfectant et anti-infectieux pour poisson d’aquarium. Dans
notre cas, ce produit a été utilisé pour diminuer au maximum la flore cuta-
née et muqueuse qui chez les tortues est souvent à |'0rigine de suppura-
tions des plaies et parfois de septicémie.
Uanesthésie pratiquée au moyen de Kétamine (lmalgène ND.}, a la
dose de 40 mgrkg, par voie sous cutanée, fut longue dans son induction.
L'intervention proprement dite fut simple : une iigature au catgut
etait placée à la base du pédicule préalablement desinfecté à la Vétedine
lN.Dl. Une section au bistouri permettait d’enlever la masse. Le moignon
fut désinfecté à la Vétedine.
La tortue fut placée dans le bac dont l’eau avait été changée et Con-
tenait du Furanace P afin d'éviter les Complications. Nous avons
29

remplacé le bain "thérepeutique" au bout de trois jours. [Activité limitée
du produitl. Aucune administration d'antibiotiques ne fut pratiquée sur
|'animal.
Trois au quatre heures après Vintervention, la tortue mangeait avec
un appétit féroce qu‘eIle n‘a pas perdu depuis. Il n'y eut aucune compli-
cation : l'animal peut désormais rentrer dans sa carapace sans aucun
probléme.
L'histologie a confirmé le diagnostic de paraphimosis, les tissus pré-
sentaient des lésions d’inflammation subaigu mais pas de processus
néoplasique. Le paraphimosis, ou impossibilité de rétraction du pénis, est
une affection relativement fréquente chez les tortues. Si l’on intervient
précocement |'on peut tenter au moyen du corps gras de faire réintégrer
Vappendice extériorisé à sa place normale. Quand le processus est
ancien, des phénomènes de nécrose se produisent, qui obligent à l'ampu-
tation, opération simple qui pour certains auteurs ne nécessiterait même
pas de ligature, mais qui souvent se complique du fait de la contamina-
tion dela plaie par la flore cutanée habituellement importante dela tortue
et par le "bouillcn de culture" que représente Veau de |’aquavivarium.
L’utilisation du Furenace P nous a semblé une méthode éîégahte et facile
pour diminuer ce risque.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIOUE
RDSSKDPH, W.J., WDERPEL, Fl.W., PFTTS, B.J. (1982}.- Parephimosls in a
California Desert Tortois. California Vererrnarfan, 1 : 29-30.
J. DUCOS DE LAHITTE et C. BRARD
Laboratoire de Parasitologie
(Professeur Ph. DORCHIESI
Ecole Nationale Vétérinaire
23, chemin des Capelles
31076 TOULOUSE Cedex (FRANCE)
30

Bull. Soc. Herp. Fr., l1985l 35 : 31-32
Notes sur la reproduction en élevage
cI'Epr'cra1*es cenchrfa (Repïifia, Ophidfa, Bofdae)
par
Claude DELPOUVE
Je possède, depuis juillet 197 5, un Epfcrares cenchrra maurus
femelle. En janvier 1983, j'ai introduit dans son terrarium un superbe
mâle présumé Epfcrares cenchrfa cenchria rouge (forét guyanaisel prêté
par Daniel Heuclin en décembre 1982. Je finissais par penser que c’était
une femelle jusqu'au... 8 octobre 1984 !
Ce 8 octobre 1984, à 7h30, j’ai trouvé mes deux Epfcrares solide-
ment enlacés et ce, jusqu’à midi. Les jours suivants, ils se montrèrent
aussi indifférents l'un envers l'autre qu'avant cette date.
Le 29 octobre, j'ai eu |'idée d'introduire un jeune E. c. maurus brun
(savane guyanaisel àgé de deux ans environ et de sexe indéterminé, que
je possédais depuis octobre 1982 (je pense maintenant que c'est une
femelle}. Presque instantanément, |'Epfcrates c.c. rouge est devenu très
actif et le nouvel arrivant fut pris de soubresauts caractéristiques qui me
semblèrent être le prélude à un accouplement. Rien de ce que j'attendais
ne se produisit mais du sperme émis par l‘individu rouge sur le dos de
l’E.c.meurus guyanais me confirmait que le premier cité était un mâle.
Pendant ce temps l30 minutes envlronl, la femelle E. c.maurus est
restée complètement passive. J’ai retiré le jeune Epfcrates c. rn. brun. Le
même jour, vers 22 heures, la femelle E. c.maurus et le mâle E. c. cenchrfa
rouge semblaient être accouplés dans... le bac d'eau.
Les 13 et 24 novembre, les deux serpents s'étaient manifestement
accouplés ltraces de sperme sur la femelle).
Le 8 decembre, la femelle qui jeûnait depuis le 29 octobre a mangé
3 souris. Elle refusa parla suite toute nourriture jusqu'au 28 avril 85. Elle
a mue en décembre, février, mars tout en prenant de Vembonpoint.
Le 28 avril 1985, j'ai découvert le matin, à 7h00, 13 nouveau—nés.
Ils étaient à une extrémité du terrarium, sous de grosses branches ; les
31

deux autres se trouvaient à découvert à |'autre extrémité ; l'un mort dans
ses annexes embryonnaires, le second ayant des difficultés à en sortir.
Ce dernier fut séparé des autres durant une dizaine de jours.
Les nouveau—nés mesuraient en moyenne 45 crn et pesaient de 25 à
38 g. Le même jour, après avoir été séparée du mâle, la femelle a mangé
les 5 souris qui lui furent présentées. Ouant aux jeunes, ils ont mue le 5
et le 6 mai. Le 7 mai, ils ont mangé 2 souriceaux chacun (chacun man-
geait séparément}. La nourriture n'ètait acceptée que le soir et dans
|'obscurité presque totale. Les 25 et 26 mai, deuxième mue. Le 25 mai,
le pèse-lettre accusait une moyenne de 52 g. Les 19 et 20 juin : troi-
sième mue. Le 26 juin, les jeunes pèsent en moyenne 67 g et acceptent
la nourriture lorsque le terrarium est éclairé.
L'ornementation des jeunes est voisine de celle du pere : les flancs
sont beige ou gris clair avec des ocelles noirs entourés d'un demi-cercle
noir ; le dos est d’un beige plus foncé avec des taches oblongues claires
et cernées de noir. La mère est gris brunâtre avec des dessins plus fon-
Cés.
Claude DELPOUVE
1 rue Léon Blum
28500 LUHAY (FRANCE}
32

Bull, Soc. Herp. Fr., ['l9S5I 35 : 33-36
ir Les comptes-rendus de le première table ronde internationale sur les
tortues fossiles viennent de paraître sous ferme d’un volume :
STUDIA GEOLOGICA SALMANTICENSIA
VOLUMEN ESPECIAL 1
STUDIA PALAEOCHELONIOLOGICA
I
Editeurs 1 F. DE BRDIN lParisl et E. J|MÉNEZ—FUENTES lSalamanoal
Ediciones universided de Selamanca.
Patio de Escuelas 1. 37008 SALAMANCA (ESPAGNE]
Sommaire
tm TAM.}: Rouet IN1‘£RNAr|oNALE sun L >· T0m1J¤a IDSSILE
mtsr |NTE.nNA‘|10NAL Smmeiuu ON FDSSFL '1'U1t1·|..E.s
rsuumsltm INTERNAGDNAL sonkî üUELGN|os1=0s|Lü
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Fnrmdurrion (F. dg Broânl ..................................................,........ 1 I
Cnuuntœtlou — Cennlndnns
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F. un Bronx: Prnganncruljvr www mm, chéinmw dh Thhxxnqnmknrdr Thailande .......... B?
F.us IIDIN: Réredsxrozrwsmmwrwindtnwuredecrimnr ...........,.......,,........... 99
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M.- Cl. Gn¤œsS¤:as.V.w Drck: Les mrruu du Paféamw wnrinmwf de Narnia elf Vùunûwonr
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R. Hunrruvu; C·l'¤¤‘r;mr analyse qfùlrqnrrino rwrlln fâwqgnrrùnnc B¤_rd·l'¤à¤o: Tmudiiwidnm
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E. |¤.meNnx·R.¤|;:-r¤: ¢'Mlarr.rwugA¤inu]n¤iksd¢r‘£spagn¢ . ,........................... IM)
P..•\. MNHN: Eruhrrwnery Mhrmruluaps nf rmmr Tn'aln_mhi¤` rwrfas Evidwmn fwn mm
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M.Mrr»A¤ss«;F°¤m-Mnunlwtuynmens ............................................ m
0..1.1. mmm; ne mmm ampmmœ njrmmrwsr www drum-ms rn Ms mrmgrïmrmn
njmrvrrm ..............................,................................... mus
LA. Ntssov: nm- an rar: Mammrrlkvmksfmmrhc USS! ............................... 2I5
P.C.I·|. PRrT¤'H¤~ ID: Evofulionmdwaguugwpày afsowh nmumhuw rwrkc ................. 225
H.-H. &1·n surtt; Bnk,f'eùu.rr¤¢·I on wüdfrfr aewhnrlem on rnrrnèms ttîuonhmuw, Tczrrrartoj und
rnewngkmnryrufmmnmwrw ..............,...................... 2:+5
H.-H.§.mn¢·u:.ûnr¤r«ord`fn¢¤¤rr¤«·¤¤s\llvf·h· ................... . ................... 239
H.-H. &.·nmn·u: www rvmdù•u¤}'6¢n¤w«w. Tlhrrnrmrigmnùirvrandœalngiruruwrueünn 2-09
R.C. wow; Erohrrmnnjrhmmmudmümrm ..........,,.....,.......,.........,.,. 269
H.K. Yen: Fourirmudrnrds in CMM- ....................,............................ 283
Prix : 15$ US. Le réglement peut être effectué par chèque postal, ou chèque bancaire OU
bons UNESCO de livres aux : "Ediciones unîversidad de Salamanca" (adresse ci—dessusl.
33

uk Jacques HOURDRY et André BEAUMONT (1 9851. - Le Méte-
morphose des Amphibiens. Massoni'Srnger-Polrgnac. Paris. 255 p.
Nous publions ici la table des matières de cet ouvrage qui vient de
DSTHIÈTB I
lm1ronur.·¤¤tu ...-........-...-...- ..,.. - ,....,....,,.. .. ,... - .... - ,...........,.. - ,... - .....,,...........,.....................
Cuarrrtte rumeur
Pa¤onmsde¢évê¤eme¤lamo1·phu|n|iq,•¢•elanaeomiq¤eadehmé1smorpho1e
I.I. Anourna -...-........- ..., ...... ..., .........- ...., -........,.................e...,. ...,...... - ......,,.. - ,.....,..
l.1. Urodèles ....... .................... .. .............., .. ...... ...... ..... .. ..... .. ........ .. .... ....... ...,,...... - ...... ; ..............
L3. Apodes ......,,...............,.......,........,.....,..................,...............,. .. .....................,....., - ..............
L4. Anciennetzêdela métamorphose ...............,........,,.......... .. .........,........................,..........,,,...
Cautrrrne 1
· Trsnefnruadoa des sppords reqhinh et elredamohe.
àppsrllioo de nowelee hhuoglolthn
1·|. Mcdiftt:ationsdeI'app•reîlt1:pi:|t¤ite ......... .. .......... ....... .... - .......... - ..... -...- .................. ·.
2.1 MocIiftt:alionsdel'appa|zücirculsluire .......... ..... ............. ......... .. ..... .. ..., .. ....,....... - .......... -
2.3. Les Itemoglobines etlesglebulesruiuges ..................................... .. .................................... -
Clsunxe 3
Les ehngeaaeaea Ioeonoeanra
3.I. Laqucue. organe utetoire chez les larves aquatiques en prünéumorplrose ,,.....,.....,,....
3.1. learàression dela queue chezlestêtarda dïikooureem métamorphose ... .... - ........., - .....
3.3. Modiftcalionsde la queue cltexlesisrves d'UrodeIesen métarnorpltoee ...........................
3.4. 1.alooornotionche1iesAmp|u`bie1tatrtèlsmorpltozà ........................................... .. ...........
Cllalrrnn 4
Lamn\¤ru.tlo|thIy|eem¢ner•a:e.Ltâne·ja¤¤desse¤|
•.l. L'¤1oi.·ph|.Ieet1e1nerf|cri:ii¤:a.... .... - ...., -..- ..... ..--..- .... - .... - .... .. ..... - .......................
I.2, Lumellgèpinièreerleg nerfsreetttdjçru ,,,,., ,........ ..._ .... - .........................,.....,,... - ..........
L3. Incidence: de la maturation du systeme nerveux sur le comportement des animaux
métamorpltoaès ....................................................................... .. ......................... - ..............,.
4.4. L't:i|'etla vision .....................................,................................. .. ....................... , ,..................
4.5. L'oreilleet1'audition ............................................................................................................
·\.li. l..esysterne1a|éral...- .......................................................,..........,......................................,..
6.T. L'o¤·gane olfactif .,........,,.....,,,...,...........................................,,,................,,,......,...................
4 8. L`org,anc guslatif ...,........,....................................,............................................................  
Cn.·o>n·a.e 5
Les modlllealiona ennnéea
5. I. Structure dela peau chez la larve ....................... ,. ...,......................................,....................
5.2. Modiftcauonslièasiia métamorphose ...................,... - ............................. . ........................
$.3, Modificationsoutmèesiorsdeia u dI\lI.i%1It i'ID®¢ »desTritons ...........,..........
Crewrrae 6
Euoluthl de tube ôgcntïet der pluies neues. Uallmentatioo
6. I. he tube digestifot les glandes annexes chez les larves d'Anoures en premétarnorpltose
6.2. Le tube digcittïet Les glandes annexes chu les iarves d'Artoures en métamorphose
6.3. Le tube cligeatifet |¤;1andes_a:u·texes ehezies |m•eso*UrodèIes ..,...... - ...........................
6.4. Les changements demode slirnenturesu ooura du developpement ...,,.............................
Cn.·œn·a.e 1
Le milieu îaltèrîcur
î. |. Incidence; de ia métamorphose sur le pH sanguin ..,..........................................................
T.}, Lesprotèinessériquen .....,....,,........................,......................... .... .............,,................,.. _   ....
13. Evolution de i`équiJibre hydrorninërel ches les Amphibiens gagnant le milieu
terrestre ala metamorphose ......,,.......... -... ......................,....,.................. I ................,.. 2 .......
1.4. Changement du mode d'exerètion azotèe chez les Amphibiens metamorphoees et
devenuate|1·estres,Incidenc•s sur l’é«:onomieoel‘esu ....................,,....,............................
'l'.5. Equilibre hydrominirral et exerérion nouée chez lœ Amphibiens qui peuvent demeurer
en eau douce aprèsla métamorphose .............. - ...,.... ,. ..... t ............................. . ...................
1.6. Altéraüons du milieu intérieur dans quelques easparueulrers ....................... . ...................
'·'.`·|'. Variations du reactions irrununitaitœ ..... .................,...,.......................................,.............
Ciutrrrne B
Dërermlolamc endocrininl de la nètauorphose
8.I. Reproduction d’u1·u: métamorphose par les hormones tltyroïdiertnes exogènes ,...............
8.2. Variations d’er:r.ivir,ède la thyroïde au niornentdelia ntetamorphose ..... . ...........,..., - ........
8.3. Variations du taux deshormooes Ihytoidtennes circttlantes Iorsdeia metarnorphose ,....
g_,;_ c°“u·g,]=d_,r·“gyüèg,,1¤·5qk;m¢ ____,__,,_,,: ,,,,,,, I",.-.., ,.,,... , ..... - .....................................
8.5. Stimulation delsmênmorphcoe ptrltscnmoostemides ............................,....,....,...........
34

CIr.m1·|te 9
Mécanismes nfantioa des hormones I1sya¤ïd.|¤oe| else: les larves dhlmpiilbiens
9.I. Carsctèresdeia réponse aux Iiormonœ ,...,....... . ....,..,.......................,....,............................
9.}. Los récepteurs Itonnonuux ...,...,..,...,..........., ..,,,..- ........................,...... I ........,.......,......... , ..,.
9.3, Forme moléculaire d'scIion des honnortes tliymïdiennes el conditions d'une action
tliyrownimètiqtie. ...,................... ,..,, .,.. ,..-..:.......... .............,,,.,,,,,..... ,, ........... . ....,...,...,....,..
9.4, Hormones ûqroiklieunesetdivision o¤liulaIre‘.,,.... ........,...,........... . ................,...,,...,..........
9.5, Induction de la dif1"ere11oiati¤n et de Is degeneresoence celiulmros pu les hormones
tI¤y1·o'ùlie|u1es ................,............... ..... ......... .. .....,... ... ,...................,...........,.........................··
9.6. Conclusion ...,...... - .,.......... - .......,............... -.,- .,... - .....................,.............,...,...,....,............
C:·I.•u~I1·a.e Io
Iahl'IrItIo• hormonale de le mëtamorphooe
|û,|. Elïetsdela prolaotine exogène .,...-- ...... ...-........ ...,.....,.......,........ I .. ......... .. ........,,......,.....
10.2. La prolsctine enogène, hormone antsgonistedes Iiormones Ihymocilemes ,...,..............,..
10.3. Miseen evidenceetdosogedelo pmlsotine che: Ieslarvu d'AmphIbIens ........................
I0.-1, Les récepteurs iprolsmine ............... .. ................. -.... ...........,....,............................... - ...... -
|0.S, Contrôle Iiypothulsmiquedela sécrétion de proiocune .........,...,...............................,....,..
IU.5 Uhormone somatouope ........... .. ........ - ...... ..... ,..,.. .. ........,...,....,,....... -...- ................,,..,.......
Cuuiïu I I
Aedoa du foetenra externes
1l,l. Température ...... - .........,......... .. .,..........................,. . ....,..................,...,..........................,,....,
11,2. Lumière ............................ . .,...................... , ...................,...,..................................................
11.3. inlluenoe des saisons eldu climat sur lo metsmorpliose ..............................,.....................
I I,4. Composition ioniqueet pH d.eI'e¤u dïlevage ...................,.....,..,...,..................,....,...,.......
I I.}, lo¤1is¤Iionde1`oir ..,..,.........................................,....,...,...,....,.............,....,.............................
I L5. Iiégimesllmcntnirc ..- .............................................,.............,...........,..................................
I I.‘l'. Densité de la population lmaire ........................,...,.....................................,...,....,........,....
I I.8, Substances toniques ............. . .................,...,....,.......................,.......,...,................................
I I.9, Mëtunorplmse elsurvie de Pespèce .,...,...........................,,,...,.......,,...................................
CMun·a.¤ I2
Ln besoins énergétiques
I2.1. Originedu glucose .......... .. ...........,...,....,...,...,........ . .........,............. . .................,.....,...,....,....
I2.1. Originedss eoidesgnsaduglyoêml ......,.......... .. ...... , .......................,........,...,...................
I2.}, Vsristionsdeloglyoêsnie ,.......,..,...... . ........,...,...,................................,................................
I 2,4, Quantité d‘êne1·g.ie nécessaire ils métorriorphooc .................,...........................,................
I2.5, Contrôledu métsbolismemntériel .......................,.......,..............,,.......,..............................
Cwt11I·ra.n 13
Dülîreneistion du sexe et métamorphose
|3.1. Développement dllsûflliili ..........,...,....,.................... ..,.·..,,,..., .................,.......................
I3.2, Développement desvniesgènitoles ............................,.., ,. .......................,.......,,..................
I3.3, Apporition des protéines siêrilquesliëes aux hormones sexuelles ........,.......................... . ....
IJ.4, Rècepteursdeshormones sexuelles ......,... ,,... ,,....... - ..............,...,...,...,................................
|3.5, Synlllèsedevitellogèiiirle .......,......... , .......... ; ....................,,,...,... Z ...,....................................
I3.5, Contrôle de is di1Térenci¤I.·i¤n du son par Ioa hormones I.h)iI0·i¤I!I'I,l'i¢1 ....,........................
Cuurmn I4
La néotèuie
I4. I. Fréquence dela nèotàtiedms une population ...................,............................,....,..............
I4.2. Caraclèfes mo1·p11¤ilo$iqucs, anatomiques nthistologiques des nèoténiques ....................
14.3. Transformations hioehimiquü. immunologiques et physiologiques ,................................
14.4. Réponses dcstissus aux horm0r¤¤st|tyro'i¢tiennese1ogènes .........,. . ....................... , ...,....,.
14.5. Déilerminisxssehonumosl delanéotènie ,....................,.......,........................,...,.....,...,...,,.....
14.6. Bises gèitéiiquesdelo   ,...,...............................,.....,.... - ..................,........,.............
14,7. lnlluenoedesfsnzteurs externes .,...........................,...,,...,...................,,........,..............,......
14,8, Meiabolismeènergêtiqueehezlesnêotètiiqties ,....,...,.......................,,.............,...............
14,9. Néotêttie eiprotottion conlrele milieu ..... .. ..,...,...................... . ..,............................... ..
Cwtemn 15
Le développement direct
|$_|,   du   parie; Arioung ,, ,,,........ - ..................................  
I5.1, Acquisition du dêveloppemetitdiroct parles Urodèlcs ...................,..........................  
I5.3, Cssdes Apodes .. .........,...,.............,...,........ ,. ..................,.........,........,........................,. . ....
IS.4, Conclusion .....,.........,....................,........,.......................,.....,...,................................... ..
Cuarnns Io
Le aégënhatlon
|6,1. Dèmulementdelarnëgènèrstiou ..,...,....,................ . ......,...,,,....... . ............................... .  
|6,2. Evolution delscopacilèderégènêrstion ..................,...,...........,,.......,.....................,.  
IG,}. Crmtrôledelsrègéslêrntion ,,..,...,...,...,,.,, ...,,. ....... -..- ...,.....,,.. .. ..,,...,.....,...,...,....,,...,...,... ..
Conduâonsgênàalu .,..,,..,..,....,...,..,...,..,,.,.,,.., - .......,....,...,,,..,,...,,...,..,,..,,.....,..,,... - ....... .-...- ....
Genoes eresreces DÃIIPHIIIBHS crres. Rànnn-nou uàocuw-mou: ......- .....,,...,...,,,. -..
BIlI.ll¤GnArHI! zownwu e1· nïicus niuàaaux .,,,,,,,,.,.,,....,.. -.......... ,...,,..,.,,.,.,.,,, _ ,,,,.,,,..
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3 5

ai- Vient de paraître : QUI NIANGE GUI. La lutin pour la via dans la
monde animal. Editions Baliand (1985]. 640 p.
La majeure partie du monde animal doit tuer pour vivre. Cette évi-
dence cache de nombreuses et passionnantes inconnues. Ecrite par plus
de 70 spécialistes scientifiques, cette encyclopédie nous livre des don-
nées surprenantes et souvent insoupçonnées sur la prédation. L'anima| :
• Qui est-il ? • Que mange-t-ii ? • Se nourrit-il chaque four ? • Chasse-
t-il à un moment précis ? • Quelles sont ses méthodes de chasse ? Tra-
que ? Hasard ? Seul ? En bande ? Emploie-t-il des pièges ? • Dévore-t-il
sa proie vivante ou doit-il la tuer au préalable ? • Comment sa morpholo-
gie est-elle adaptée à cette chasse ? A la manière de |'ingerer ? • A-t-il
toujours du succès dans ses captures ? • Et |ui—méme, qui le mange ?
• Quels sont ses moyens de défense ? • Quels sont ses rapports avec
les espèces concurrentes dans son écosystème ?
Dans la mesure des connaissances scientifiques actuelles, chaque
auteur a eu soin de répondre à toutes ces interrogations concernant
500 espèces [dont 77 espèces de Reptiles et 11 espèces
d'Amphibiensl. Celles-ci ont été choisies exhaustivement et leurs parti-
cularités peuvent s'étendre à des espèces voisines. C’est donc environ
sur 2 000 espèces, réparties dans le monde entier, que ce livre nous
informe.
Quoique bénéficiant d'une caution scientifique absolue, le langage
utilisé dans chaque article est destiné à être compris de tous les publics.
110 illustrations couleur. 50 bandes dessinées en noir et blanc.
640 pages. Format 2 195 >< 260. Relié sous jaquette couleur. Prix :
385 F ]usqu’au 31 .X||.85 ; 450 F au ‘l.|.86. Editions Balland : 33 rue
Saint André des Arts, Paris 6e.
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36

Bull. Soc. l-lerp. Fr., l1985} 35
RAPPORT DES COMMISSIONS
ir Rapport d'activité de la Commission d'Ethno-
herpétologie et d'Histoire de I'Herpétoiogie
I1 984-1 985)
En 1 984-1 98 5, la Commission d'Ethnoherpétologie et d'l·lîstoire de
l’Herpéto|ogie s'est étoffée, passant de dix à plus de trente membres.
L'intérét que la Commission a suscité lors de sa création en 1983 s'est
donc trouvé confirmé par cet accroissement sensible des effectifs
comme aussi par les questions et informations d'ethnoherpéto|ogie qui
lui ont été transmises, de divers côtés, au cours de |’année écoulée.
Les mémoires de certificat et de maitrise sur des sujets d’ethnoher-
pétologie africaine qui ont été entrepris, dès 1983, par des étudiantes
inscrites au cours d'Ethnozoologie lFl. PUJOLI sont soit achevés, soit
près de |'être. Les résultats et Conclusions paraîtront dans le Bulletin.
M. Daniel DUBOIS a poursuivi la préparation d'un répertoire biblio-
graphique centré sur Vethnoherpétologie et Vhistoire de Vherpétologie.
Des articles traitant d'ethnoherpéto|ogie ont été proposés pour
publication dans ie Bulletin par des membres de la Commission.
La Commission a été informée de l'évolution de ces travaux au Cours
des deux réunions qu’e||e a tenues à Paris (Laboratoire d’Ethnobotanique
et d'Ethnozoo|ogie, |V|.|\|.H.|\l.i, le 12 octobre 1984 et le 10 mai 1985.
Ces séances ont cependant été essentiellement occupées par la mise au
point d'un projet de grande envergure : l’inventaire des connaissances et
traditions populaires relatives à Vherpétofaune dans les pays francopho-
nes européens.
Au terme de l’étude menée en commission et complétée par la con-
sultation écrite des membres qui n'ont pu assister aux débats, un ques-
tionnaire d'enquéte a été élaboré. Il sera diffusé aussi largement que pos-
sible à l'automne 1985 et devrait déboucher sur le recensement des
idées, croyances, usages et préjugés qui sont à Vorigine du statut actuel
de Fherpétofaune dans l'opinion du grand public.
Liliane BODSON
37

·k Rapport d'activitê de la Commission de Protec-
tion (1 984-1 985) iii
Conformément au programme qu'e||e s'était fixé, la Commission
de Protection s’est réunie 4 fois de Novembre 1984 à Mai 1985.
Le nombre moyen de participants à ces réunions a varié de 12 à
15 sauf une fois. Indépendamment d'un courrier assez important
auquel il a été répondu, le travail a été orienté sur les sujets suivants :
I. Protection des espèces et des milieux
• Marc CHEYLAN tente actuellement d’organiser un proramme
cohérent de conservation et de repeuplement en faveur de Ther-
mannfrobermertensi'. La Commission a adressé au W.W.F. FRANCE,
sur sa demande, un dossier sur les trois points qu'e||e estime prioritai-
res en vue d'un éventuel financement : outre le point précédemment
cité, ii a été fait mention de Vrjcera ursfnfi et de la protection des tor-
tues marines de GUYANE (enlèvement des racines de palétuviers sur
lesquelles les tortues femelles se trouvent piégéesl.
Des contacts seront suivis avec le W.W.F. FRANCE.
• La S.H.F. est membre de droit du Conseil de |’Association de
Gestion d'Ecloserie d'Oeufs de Tortues Marines de Guyane
·lAGEOTNlGl. Cette association gère Vécloserie des Hattes, qui a
pour but de sauver les oeufs de la Tortue Luth menacée de destruc-
tion ; après incubation, les nouveau-nées sont relâchés à la mer.
L’A.G.E.O.T.lVl.G. a beaucoup de difficulté à réunir les crédits néces-
saires à son bon fonctionnement. En 1984-1985, plusieurs cher-
cheurs, membres dela SHF iLESCURE, FRETEY, HIMBLOT, HENOUS
et P|EAUl, ont travaillé pour améliorer les techniques d'incubation
des oeufs, en France et aux Hattes, coilaborant ainsi activement à la
Protection des Tortues marines de Guyane.
• Protection des tortues marines de Guyane : J. FRETEY tente
de lutter contre le braconnage en organisant des stages de jeunes
"surveiilants" au moment des pontes. Ces bénévoles pourront éga-
lement dégager les femelles de tortues Luth prisonnières des racines,
avant qu‘e|les soient tuées par la chaleur.
• Utilisation des amphibiens comme vifs dans la péche au bro-
chet.
La Commission a adressé, fin Janvier, une lettre très détaillée
aux Organismes suivants : Conseil Supérieur de la pêche, Office
National de la chasse, Ministère de l'Environnement. Les périodiques
i1]¤ N.D.L.R. Ce rapport représente un biian d'activité de la Commission de protection
pour Vannée 1984 jusqu'en mai 1985. D*autres points ont été évoqués
iors dela réunion dela Commission du 28 juin et de Vassemblée générale
du 29 juin 1985 lct. Compte rendu de I*A.G, dans ce numéro}.
38

spécialisés ont recu le même courrier : La peche et les poissons, le
Pêcheur de France, Plaisir de la peche, le Chasseur français. Nous avons
reçu une réponse tres motivée de Monsieur J. DE CHANCEL, Directeur
du Conseil Supérieurde la pêche, qui nous dit intervenir auprès du Minis-
tère pour qu'un rappel soit adressé aux Prfets. ll publiera un article sur
cette question dans le Bulletin du Conseil, et nous en adressera un exem-
plaire. Ce dernier point est très important, le bulletin étant très bien dif-
fusé dans le milieu et auprès des Autorités piscicoles.
• A la demande de l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d’Abattoirs
(OA. BA}, 1 1 place Léon Blum à PARIS, un article sur les fermes de tor-
tues lDUMONT et FRETEY} et des photos lFFtETEY} lui ont été adressés.
Des informations ont été données concernant la consommation des gre-
nouilles.
II. Informations et documents pédagogiques
• Nos collègues COATMEUH et FAUCHEUX ont "réactivé" le
remarquable montage audiovisuel qu'i|s ont réalisé sur les amphibiens de
FRANCE.
Le Conseil dela S.H.F., sur proposition de la Commision a financé la
réalisation de 13 copies vidéo. Ces copies pourront être louées pour un
prix modique aux Enseignants et Sociétés de Naturaiistes qui le souhaite-
ront.
Toutes informations auprès de :
J. COATMEUR Pierre FAUCHEUX
4, rue Georges Bizet 5, square des Anciens Combattants
9270O COLOMBES 92600 ASNIERES
Un texte sur ce montage a été édité, il sera diffusé dès la rentrée
aupres de toutes les Associations affiliées à la Fédération des Sociétés de
Protection de la Nature. La Ligue Française des Droits de |’Anirna| serait
prête à accorder son label de "qua|ité" à cette réalisation.
• Une liste des ouvrages, affiches, fascicules, etc... relative à
"nos" animaux a été établie, elle sera publiée dans le bulletin. Pour la
tenir à jour, faites-nous connaître les nouveautés.
• Sur sa demande, nous avons fourni au Centre National de Docu-
mentation Pédagogique (Organisme Officiel de |'Education Nationale} un
dossier de synthese sur les causes de raréfaction des amphibiens et des
reptiles, et sur la législation les concernant. Ce document a été intégré à
la revue traitant des espèces protégées en France et diffusé aux Ensei-
gnants par la revue "Texte et documents pour la classe".
III. Lutte contre les pesticides
Il est capital que la S.H.F. crée un groupe de travail sur cette ques-
tion. Nous avons déjà reçu le concours de plusieurs personnalités :
39

Monsieur RAYNAUD Albert (Ancien Président de la Commission},
P. GUY [INRA}, G. GROLLEAU IINRA}, CHAVASSUS (INRA}. La docu-
mentation qui a été mise ou qui peut étre mise à notre disposition doit
faire Vobjet d'une synthèse par que|qu'un disposant des connaissances
scientifiques nécessaires. Il est urgent d'uti|iser les possibilités qui nous
sont offertes.
IV. Utilisation des amphibiens et reptiles dans la recherche et
|’enseignen1ent.
Faute de temps, il n’a pas été possible d’organiser la "Tabie Ronde"
prévue sur ce sujet. Elle aura lieu à la rentrée. Différentes démarches ont
été entreprises. Un courrier officiel a été adressé à Monsieur
SABOURDY, responsable au C.N.R.S. de cette question. Monsieur
SABOURDY n'ayant pas répondu, nous tenterons de la contacter à nou-
veau à la rentrée. La Commission aura de nombreuses propositions con-
crètes et raisonnables à faire sur ce point. Noir à ce sujet : "Reptiles,
Batraciens et recherche scientifique" le courrier de ia Nature N° 90 Avril
Mai 1984}.
V. Commerce et Terreriophilie
Le 27 Avril à |'Eco|e Normale, rue Lhomond à PARIS, s'est tenue une
réunion de 3 heures avec les Professionnels du commerce animalier.
Cette rencontre était Vaboutissernent de nombreux contacts écrits et
téléphoniques. Quinze personnes étaient présentes : 9 pour la S.H.F., 6
pour les Commerçants.
Les participants se sont déclarés satisfaits de cette premiére prise de
contact.
Vu Virnportance de cette question, un compte rendu détaillé sera
publié prochainement dans le bulletin.
• Problèmes posés par la présence de vipères
Nous sommes souvent alertés par des personnes dont les résidences
secondaires hébergent des vipères. Ces personnes ne souhaitent pas les
détruire mais les "écarter". Le "nettoyage" du terrain [pas toujours suf-
fisant} ou |'é|evage de gallinacés, souvent impossible, nous amènent à
proposer Vutilisation de goudron d'os. Il s’agit là d'une expérimentation.
Il convient de voir si ce puissant répulsif olfactif couramment utilisé dans
les milieux de la chasse peut avoir un effet sur les vipères. il s’agirait de
dérouler des cordelettes trempées dans ce produit. L'effet pourrait durer
environ 6 semaines.
Nous demandons à tous ceux qui auront la possibilité de faire cette
expérience de nous en communiquer les résultats :
"Goudron d'0s"
SODEX P.0.C.
B.P. 21708
75364 PARIS CEDEX 08 — Tel. 16 I1} 47.4225.77
40

• Terrariophilie
La Commission demande aux Adhérents de la S.H.F., Amateurs et
Professionnels, de ne pas jeter les animaux morts provenant de la capti-
vité. Dans le cadre de la législation existante, ils doivent être congelés ou
fixés au formol à 10%. Des injections devront être faites pour les ani-
maux de grande taille (serpents, tortues, etc,..l. On peut également utili-
ser la congélation et |'a|coo| à 70° ou |'a|coo| à brûler.
al les animaux d'origine géographique connue devront être adressés
au :
Muséum National d'Histoire Naturelle
Laboratoire de Zoologie l8epti|es et Amphibiens}
Monsieur J. LESCUHE
25, rue Cuvier - 75005 PARIS
bl les animaux d’origine géographique inconnue devront être adres-
sés au :
Muséum National d’Histoire Naturelle
Laboratoire d'Anatomie comparée
Monsieur J.-P. GASC
55, rue de Buffon - 75005 PAFIIS
cl les animaux morts peuvent être autopsiés gratuitement par :
Monsieur LESPILETTE
178, rue Victor Hugo
931 10 HOSNY SOUS BOIS
Té|.:16l1l4B.75.61.88
qui, après prélèvements et analyse, adressera les pièces à l'un des deux
laboratoires, selon les critères définis.
Dans la mesure où elles pourront être déterminées, Monsieur LESP|—
LETTE tiendra informés les propriétaires des causes du décès des ani-
maux ainsi examinés, ce qui pourra peut-être éviter des erreurs d'é|evage
et de soins. Il est certain qu'un grand nombre de spécimens encore utili-
sables sont jetés par negligeanoe ou manque d'information.
VI. Plaintes en justice
Cinq affaires susceptibles de poursuites judiciaires nous ont été sou-
mises. Quatre ont été transmises à le Fédération Française des Sociétés
de Protection de ia Nature pour que plainte soit déposée officiellement
par l’Avocat commis à cet effet.
— Vente de batraciens protégés a ds laboratoires.
— Capture et vente de 1 000 vipères sans autorisation llaboratoi-
res ?l
—- Vente de tortues protégées lTestuo'o radfatal
- Destruction de 250 kg de grenouilles et crapauds.
Pour ce dernier cas, la Société Protectrioe des Animaux se portera
partie civile au titre de cruauté envers les animaux.
Le Vendredi 17 Mai 1985, les Gardes fédéraux de |’Office National
41

dela chasse ont effectué un contrôle auprès des Commerçants des quais
à Paris. Un certain nombre d'animaux (mammifères, oiseaux et reptilesl
ont été saisis ou mis en interdit provisoire de vente. La Société Herpétolo—
gique de France a été contactée et invitée, le lundi suivant, à identifier les
espèces de reptiles et batraciens protégés.
Outre de sérieures critiques sur Ventretien des spécimens commer-
cialisés, une plainte en justice sera déposée pour vente de Testudo
radfata (3 exemplaires}.
Michel DUMONT
~k Rapport moral de la S.H.F. pour I'am1ée 1984
Le Secrétariat a souvent eu du retard, et nous profitons de ce rapport
pour prier tous ceux qui en ont pâti de bien vouloir nous en excuser.
Le Bulletin aussi a pris son temps... à cause de perturbations dans le
service d'imprimerie de l’Université de Besançon, dûes au départ en
retraite d'une personne compétente.
Une amélioration est à envisager, mais il ne faut pas oublier que le
Bulletin S.H.F. constitue un supplément au travail normal de ce service,
au tarif intéressant, et le choix est donc à faire entre un <<irréguloma—
daire» (merci «La l-luIott>> li et une importante augmentation des cotisa-
tions. Par ailleurs, les délais de parution sont un peu accrus actuellement
à cause de |’envoi des épreuves aux auteurs. Alors, si beaucoup parmi
vous se sont inquiétés de |'arrivée de leur lecture favorite, nous leur
demandons de nous pardonner, de faire preuve de compréhension à
|’avenir, et d’être assurés que les efforts et le dévouement de Monsieur
GUYETANT ne sont pas à mettre en cause.
Au niveau de notre effectif, après la croissance continue des dix pre-
mieres années, et ie léger crcreux de vague» de 1983, nous jouons main-
tenant la stabilité, autour de 430 membres.
Fort heureusement, les aspects positifs sont plus nombreux, et nous
devons citer en premier lieu les «Rencontres» de Fiennes, durant lesquel-
les tout a concouru à notre bien—être : sites d'accuei| (amphithéâtre, mai-
son de la cu|ture...l luxueux, excursion passionnante, sans oublier la qua-
lité des communications et la cordialité des organisateurs et de leurs
familles, Messieurs LE GARFF et JOLY que nous remercions bien sincère·
ment.
Le stage de Paimpont a égaiement connu un grand succés.
La Commission de Protection a fort bien redémarré, comme ont pu le
constater |'ensembIe de ses adhérents, au cours des réunions, et tous les
membres à la lecture du compte—renclu de Monsieur DUMONT (cf.
Bull.31, p.51i.
42

La Commission d’Ethnoherpeto|ogie et d'Histoire de |’Herpétologie
continue, elle. de fonctionner au mieux grâce à la diligence de Mademoi-
Selle BODSON. Cette Commission est actuellement forte de
30 membres. Différents mémoires d'Ethn0herpétologie africaine sont
achevés ou près de l'être, et les résultats paraîtront dans notre Bulletin ;
le répertoire bibliographique sur Vethnoherpétologie et l'l·listoire de |'Her-
pétologie de Monsieur DUBOIS D. se poursuit. Un projet de grande enver-
gure est en cours d'éIaboration : Vinventaire des connaissances et tradi-
tions populaires relatives à |'herpétofaune des pays européens franco-
phones. Vous en entendrez bientôt parler en détail !
Pour rester dans les inventaires, nous rappelerons que l'enquéte de
répartition Amphibiens—-Reptiles a été prolongée d'un an, et q|.|'iI est
urgent d'envoyer toutes vos données rfobservations aux coordina-
teurs.
Le groupe «Cistude» poursuit ses activités, et la Commission de Ter-
rariophilie continue de se structurer.
Signalons la naissance d'un nouveau groupe de notre Société : le
groupe iiaudio-visueln, dont les responsables sont Messieurs COAT-
MEUR et FAUCHEUX. Ceux qui ont eu la chance d'assister à leur diapo-
rama, à Fiennes, n'auront aucune inquiétude quant à Vavenir de ce
groupe, et nous vous promettons une surprise pour très bientôt.
Enfin, est—i| bien nécessaire de redire que la Section parisienne conti-
nue d‘attirer de nombreuses personnes à chacune de ses séances ?
En conclusion, disons que la S.H.F. a bien traversé cette année
1984, ét souhaitons qu’à l‘avenir elle puisse continuer à vous donner le
maximum de satisfaction.
Claude P. GUILLAUME
ir Rapport financier pour 1984
L'annee 1984 s'est terminée par un équilibre des recettes et des
dépenses. avec un excédent du compte Société de 722,00 Frs, et du
compte bulletin de 161,00 Frs.
Les ventes de livres et de brochures sont égales à celles de 1983. A
noter une nette progression des ventes d’anciens numeros du bulletin,
passées de 667,10 Frs en 1983 à 3.023,10 Frs en 1934 lSaiuons au
passage l’action de notre Président ll.
L'action efficace et sympathique de Messieurs JOLY et LE GARFF
nous a permis de bénéficier d'uen subvention exceptionnelle et les
dépenses engagées au titre des journées de Rennes ont pu être compen-
sées.
Nos charges de fonctionnement sont restées proportionnelles à cel-
les de l'ennée précédente et même un peu inférieures.
43

Les résultats de l'e><ercice 1984 sont donc, dans leur ensemble.
satisfaisants.
Cependant, la subvention 1984 du Ministère de |’Environnement
prévue pour les enquêtes de répartition n’a été versée qu'en Avril 1985.
Compte tenu des engagements prévus, |'équi|ibre de Vexercice
1985 s'avère plus difficile :
—- Remboursement du solde du prêt d'h0nneur accordé par ia Société de
Mycologie.
—— Subvention pour les iournées annuelles d’Or|éans inférieure de près de
80% à celle de Rennes.
— Déséquilibre de trésorerie dû au retard d'encaissement de la subven-
tion "Enquête Fiépartition" et de quelques créances.
Il me paraît en conséquence prudent d'entériner Vaugmentation dela
cotisation annuelle envisagée à la fin de Vexercice précédent.
Ce réajustement portera le montant de la cotisation à 95,00 Frs au
ierjanvier 1986 ; cotisation qui, permettez-moi de vous le rappeler bien
amicalement, est payable en début de l'année, pour le bon fonctionne-
ment de notre Société.
Paris, le 29 juin 1985
Le Trésorier
J.—P. BELLOY
44

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Bull. Soc. Herp. Fr., l19B5l 35 : 46-51
COMPTE-RENDU DE UASSEIVIBLÉE GÉNÉRALE
D'0FlLÉANS (29 juin 1985l
Membres présents : 47 (Cf. liste annexée}.
I. Approbation du compta rendu de |'A.G. précédente
Rennes 1984, Bull. SHF 32, pp.64-66}:
Lecture du compte-rendu par le Secrétariat général ; vote.
Approbation à Vunanimité.
II. Elections pour Ie remplacement de trois membres du Conseil
d'Administrntion :
Sortants non rééligibies : MM. CASTANET J., MATZ G.
Sortant rééligible L M. HEUCLIN D.
Candidats : MM. DIEU A., FRANCAZ J.M., HEUCLIN D., RIMBLOT F.
Scrutateurs : MM. DURAND J., CHAMPION P.
Votants : 47 présents, 24 par procuration, 13 par correspondance,
soit au total 84.
Bulletins exprimés : 88
Voix obtenues : FRANCAZ J.M. : 73 élu
DIEU A. : 66 élu
HEUCLIN D. _ :62 réélu
RIMBLOT F. : 34
MM. CASTANET et MATZ : 2 voix chacun
MM. DUMONT, DURAND, FRETEY, MANDIGOUT :
1 voix chacun
Bulletins blancs : 3
Au vu des résultats, |'A.G. décide la validation du vote malgré les qua-
tre bulletins excédents (probablement dus à des procurations non vali-
dées}.
III. Lecture du rapport moral 1984 par le Secrétaire et vote
Messieurs COLLEAU J. et MANDIGOUT P., ont fait une intervention
relative au manque de précision du paragraphe VII-D du compte-
rendu de |'A.G. 1983 [Commission Protectionl, et après une longue
discussion générale, ont demandé le vote à bulletin secret.
Votants : 47 présents, 27 procurations soit 74.
Bulletins exprimés : 72
Résultats : Approbation du rapport moral : 56 voix —> Approuvé
Non approbation du rapport moral : 1 2 voix
Bulletins blancs : 4
46

IV. Présentation du bilan financier par le Trésorier, Monsieur BEL~
LOY
Commissaires aux comptes : Messieurs DIEU et BARON.
Les comptes sont équilibrés, bien que des difficultés existent, dues,
en partie, au retard de la subvention pour |'Enquête.
Messieurs LE GAHFF B. et JOLY J. sont remerciés pour les bonnes
subventions qu'ils avaient obtenues pour les rencontres de RENNES. Une
discussion s’engage sur les 1 470 Frs d'honoraires d'avocat. Apres
diverses interventions, toute |'Assemblée est convaincue que ce n’est
pas très coûteux.
En raison des difficultés, le Conseil demande à |'A.G. de bien vouloir
approuver les augmentations de cotisations proposées :
Membres de plus de 20 ans : 50 + 45 = 95 F lau lieu de 80 Fi
Membres de moins de 20 ans 15 + 45 = 60 F lau lieu de 50 Fi
Membres sans abonnement : 50 F iau lieu de 40 Fl
[anciennement dénommés Membres conjoints}
Monsieur MATZ G. propose la transformation des remboursements
de frais pour les membres du conseil d'administration en "bcurses de
voyage" pouvant permettre la participation à des congrès à l'étranger.
Votes : Rapport financier : approbation unanime
Augmentation des cotisations : acceptée à Vunanimité moins 1
abstention
Proposition de Mr. MATZ : Pour : 1 voix
Contre : le reste des votants moins
1 abstention i= Proposition
rejetée}.
V. Comptes rendus des commissions
A. Commission Protection
Lecture du compte-rendu de ia commission par le responsable :
Mr. DUMONT M.
Discussion générale sur le problème de protection des mares ; (interven-
tions de Messieurs VASSEROT, GUYÉTANT, LESCURE}.
Suite à une question de Monsieur COLLEAU, Monsieur LESCURE précise
que les décrets d’applioation de la convention de BERNE ne sont pas
encore parus. Le compte-rendu de la commission est approuvé à |'unani-
mité.
Motionsz lpréparées la veille en Commission}. lcf. ies textes de ces
motions à la suite de ce compte rendu}.
— Grenouille rousse l1ere motion} : approbation unanime.
— Tortues marines l2ème motionl : approbation unanime.
— Débroussaillage manuel i3ème motion} : approbation una-
nime.
— Contre le "tusur de crocodi|es" (4ème motion} : unani-
mité moins une abstention.
— Tritons alpastres l5ème motion} : approbation unanime
— Protée lôème motionl : approbation unanime sur le prin-
cipe ltexte non définitif lors du vote}.
47

B. Groupe "Cisiu:|e"
Monsieur SEHVAN, responsable, rapporte que le groupe est un peu
entré en léthargie durant cette année, son activité s limitant à des con—
tacts inter-individus lcf. la communication faite aux "Journées"l. IL n’y
a pas eu de vote.
C. Terrsriophilie
Monsieur DIEU, rapporteur, fait lecture du compte—rendu de cette
commission Hi.
Après réponse de Monsieur MATZ et discussion brve, vote sur le
compte—rendu : unanimité moins 9 abstentions.
D. Ethnoharpétologie et Histoire de l'Herpétologia
En Vabsence de la responsable, Nlelle BODSON, le compte rendu
d'activité est lu par Monsieur LESCUHE, et approuvé à 1'unanîmité.
E. Commission Répartition
Monsieur GUYÉTANT rappelle les problèmes de cette Commission. ll
est précisé que Venquête "nécessite la collaboration de tous, et que la
bonne tenue de l'Herpéto|ogie française peut dépendre du nombre et de
la qualité des observations". En conséquence : "ll n'est question en
aucune maniere que des observateurs régionaux puissent, pour quelques
raisons que ce soit, tenter de tirer un profit purement personnel".
Monsieur CASTANET intervient ensuite pour préciser des données tech-
niques. Nous avons actuelîement 17 900 données AmphibienslFfeptiles
(dont Atlas préliminaire}, et il en faudrait au minimum 25 000.
ll v a urgence l Date limite de réception des données : 30.lX.85 [2}.
Prochaine réunion : mi-octobre.
Vote : Approbation du compte—rendu à Vunanimité.
F. Groupe "Audiovisue|"
Une mise au point est faite sur ce nouveau groupe, auquel nous
devons déjà la réalisation d’une cassette vidéo, et d'un fond de diapos
lactuellernent réservé aux besoins pédagogiques des stages].
De nombreux projets sont en attente.
G. Bulletin
Son problème a été abordé dans différentes discussions au cours de
la journée, et son responsable a pu nous exposer les nombreuses difficul-
tés qui ont causé le retard actuel.
Toutefois, une amélioration rapide est probable.
La nouvelle présentation devrait satisfaire la majorité des lecteurs (dis-
cussion au cours du compte—rendu de la Commission Terrarîophiliel.
VI. Questions diverses
En raison des nombreux débats de cette A.G. et du retard d’horaire,
plusieurs questions diverses ont été retirées de |’ordre du jour par leurs
Buteurs.
(1 l Ce compte-rendu paraîtra dans le prochain numéro du bulletin.
(2l NDLFI : Prolongation jusqtfau 31.X|I.B5,
48

GUILLAUME rappelle que le Conseil d’Administration avait décidé de
faire nommer un an à |'avance les Commissaires aux comptes (mesure
nullement obligatoire légalement} par l’A.G.
Aucun candidat ne se présente.
Mise aux voix pour que le Conseil d'Administration continue de nommer
les Commissaires : unanimité moins une abstention.
VII. La S.H.F. rand hommage à deux de ses membres : Monsieur
Louis-Philippe KNOEPFFLER et Monsieur Pierre COLOMBO, dont le
décès nous a été annoncé au cours de cette A.G.
VIII. Prochaine réunion : 1986 à ANGERS, sur l'aimab|e invitation du
Secrétaire Général d'Honneur, Monsieur MATZ G.
A la fin de cette A.G., par Vintermédiaire du Président LESCURE, le
Conseil d'Administration et les membres présents remercient Mr. FRAN-
CAZ très vivement pour Vorganisation de nos XVème rencontres.
Le Secrétaire : C.P. GUILLAUME
ANNEXE : Liste des votants, A.G. d'0RLÉANS
Présents : MM. ADAM L., ALCOBENDAS M., BARON J.P., BELLOY
J.P., BOISSARD J.J., BREJEAN J.CL., BRILLET Ch., CABALLERO M.,
CALVIAC V., CARTRON Ch., CASTANET J., CHAMPION P., COAT-
MEUR J., COLLEAU J., DALLAGO M.J., DAVID P., DETRAIT J., DIEU
A., DORE R., DUMONT M., DURAND J., "ELAPSOIDEA" (représenté
par Mr. RAMADANI, EWALD Ph., FAUCHEUX P., FRANCAZ J.M..
FRANCILLON H., GRENOT CI., GUILLAUME CL.P., GUYETANT R., HEU-
CLIN D., JACOUOT M., LANCON M., LANGLOIS J., LE GARFF B., LES-
CURE J., LESPILETTE D., LOGEFIOT D., MACE J.P., MANDIGOUT Ph..
MATZ G., MICHELOT M., OUISTINIC P., RAFFAELLI J., SERVAN J.,
TIMMEL J., VASSEROT J. et VERNET R. = 47 iquarante sept}.
Votes par procuration (tous votes} : MM. BONS J., DE BUFFRENIL
V., DOMERGUE Ch., GRANGE P., GRIVET P., GUERINEAU A., GUIL-
LAUME G., HANNI C., LECOMTE F., MAILLETAS Ch., MARCHAL J.,
MAURIN H., MEUNIER F., MORRIER C., NAULLEAU G., PASTEUR G.,
PLATEL R., PY O., RAGOT B., DE RICOLES A., RENOUS S., SAUTE-
REAU L., VALIN M., ZYLBERBERG L. = 24 (vingt quatre}.
Votes par procuration pour votes autres que renouvellement du Con-
seil d’Administrati0n 2 MM. POIVRE CL., SAINT-GIRONS H., VAUCEL
G. = 3 (trois].
Votes par correspondance [Election du Conseil d'Administration
seulement} : MM. ALCHER M., BERTRAND H., BODSON L., BOUDAREL
P., BOURSICOT G., CHIPPAUX J.P., CONCARO J.CI., MAIGRET J., POI-
VRE CI., RAGE J.C., SAINT-GIRONS H., VAUCEL G., VAUTHIER = 13
(treize}.
49

Textes des motions votées à I'A.G. d'0rIéans
(commission de protection)
1ère motion
"|a Société Herpétologique de France, réunie en Assemblée Géné-
rale à Orléans, le 29 Juin 1985, rappelle que, par principe, elle est oppo-
sée à tout semi-élevage extensit à but commercial dans la Nature.
Elle constate que les observations faites par ses Représentants n'ont
pas été prises en compte dans |'arrété du 5 Juin 1985, relatif à la pro~
duction des spécimens de grenouilles rousses.
En conséquence, elle n’approuve pas le texte qui a été rédigé et
demande que de nouvelles discussions soient reprises.
Elle demande également la non application de Varrêté et qu'aucun
agrément ne soit accordé tant que les conséquences n'en seront pas plei-
nement mesurées.
2ème motion
La Société Herpétologique de France réunie en Assemblée Générale,
le 29 Juin 1985 à Orléans, se félicite de la décision prise par les Etats
Membres lors de la réunion de la CITES à Buenos Aires de refuser le
déclassement des popuiations de Tortues vertes, Chei'om'a mydas, aux
lies THOMELIN et EUROPA. La Société Herpétologique de France main-
tient ses prises de position antérieures et souhaite la parution prochaine
du décret de protection de toutes les tortues marines sur le territoire
national.
3ème motion
Considérant que les incendies de forêt sont une des principales cau-
ses de destruction du milieu naturel dans le bassin Méditerranéen, que
cette destruction s'exerce aussi bien sur Ia flore, la faune et les sols.
Considérant d'autre part que ie débroussaillage est un puissant fac-
teur contre le feu, mais que sa pratique par des moyens mécaniques ou
chimiques est nocive pour les intérêts qu'iI est censé défendre, la Société
Herpétologique de France demande aux Pouvoirs Pubiics de favoriser un
retour au débroussaillage manuel et une utilisation raisonnable et contrô-
Iée de moutons.
La Société Herpétologique de France demande également que ces-
sent les épandages massifs et systématiques d'herbicides chimiques et
que Vutilisation des engins mécaniques ne puisse être autorisées que du
mois de Novembre au mois de Février.
4ème motion
La Société Herpétologique de France, réunie le 29 iuin 1985 en
Assemblée générale à Orléans,
s’éIève vigoureusement contre la présence de M. Freddy BOLLEH dans le
circuit de conférences des "Connaissances du Monde". Un extermina-
teur, méme repenti, ne peut mériter, à notre avis, |'étiquette de "protec—
teur de la nature" et nous sommmes peu disposés à pardonner des
"erreurs de jeunesse" de cette importance [page 24 de son livre
"L’enfer des Crocodi|es"}. Depuis sa création (1971}, ia Société
50

herpétologique de France oeuvre pour une protection des milieux et des
espèces animales (dont les reptiles : crocodiles, tortues marines, etc.},
Constatant que les conférences des Connaissances du Monde sont
suivies surtout par les jeunes, nous envisageons de demander aux ensei-
gnants de ne pas emmener leurs classes des écoles à ce genre de confé-
rences.
5ème motion
Les travaux de Messieurs CARTON et THOUVENY ont apporté la
preuve que |'a|evinage en truites des lacs de montagne entraînait systé-
matiquement la disparition du Triton alpestre.
Considérant que cette espèce est un bon indicateur de la qualité du
milieu et qu’el|e présente un intérêt scientifique indiscutable quant à sa
variabilité génétique et ses propriétés neoténiques, la SHF demande à
Mme le Ministre de l’Environnement de faire respecter la loi en interdisant
définitivement tout alevinage dans les lacs des parcs nationaux.
Gèmo motion
La Société Herpétologique de France, réunie en Assemblée Générale
le 29 juin 1982, émet le voeu que le Ministère de ia Protection de la
Nature et le C.N.Fi.S. se penchent sur les dangers que pourraient entrai-
ner à longue échéance les émissions de vapeurs nocives (25 à
30 000 mafheurel émises par une grosse Usine d’incinération de
déchets industriels et ménagers (Projet "Valédar" du Secteur de
St.L|ZlEFi, Ariège, 39 500 tonnesran première tranchel. Cette usine sera
installée dans la valiée du LIZ sur le territoire de la Commune de Saint
Girons. Dans cette petite vallée rnontagnarde où le relief s’é|vent rapide-
ment, se trouvent deux grottes, Laboratoire du C.N.Fl.S. abritant des ani-
maux cavernicoles [vertébrés, insectes, crustacés, arachnides, dont cer-
tains raresi. Eiles abritent des élevages, uniques au monde, de Proreus
anguinus , fossile vivant en voie d'extinction en Slovénie devant le pro-
grès de la pollution chimique des eaux.
Il est à craindre que les rejets gazeux (vapeurs acides et métaux toxi-
ques} non traités actuellement dans le projet "Va|idar" se déposeront
progressivement sur les bassins versants du Massif de Sounoque et celui
de Nloussau et que peu à peu ils s'infi|treront et se concentreront dans
les ruisseaux souterrains.
La Société Herpétologique donne mandat à son Président et au
bureau pour prendre toute mesure utile pour qu'un système de dépollu-
tion efficace du gaz soit adjoint à cette usine, au moment même de la
construction, en suivant les recommandations de la circulaire "installa-
tions c|assées" du 2 Février 1982 du Code permanent environnement et
nuissances, ainsi qu'une application stricte des circulaires et lois du Jour-
nal Officiel [6 Juin 1972, 21 Septembre et 12 Octobre 1977, 11 Jan-
vier et 6 Février 1985 relatives aux installations classées pour la protec-
tion de Venvironnement, |'incinération des ordures ménagères et indus-
triellesl.
51

Bull. Soc, Hero. Fr., l‘i985l· 35
COMPTE-RENDU DU 3ème CONGRES DE LA
SOCIETAS EUROPAEA HERPETOLOGICA
Le 3ème Congrés de la SEH s’est tenu à Prague du 19 au 23 Août
1985. A cette occasion, des herpétologues non-européens avaient été
invités et en définitive 261 participante, représentant 28 pays, étaient
régulièrement inscrits. En fait, sur place, le nombre était supérieur. Pres-
que tous les pays européens (20} étaient présents ; une délégation
moyenne représentait la SHF (12 participants]. Le côté trés international
de ce congrès "européen" a été donné par la présence d’herpéto|ogues
venus d’autres continents (Australie, Brésil, Cuba, USA, Canada, Israël,
Nigeria, Pakistan}.
En raison du nombre de participants, et à Vexception du premier jour,
des séances se sont déroulées simultanément en deux ou trois lieux dif-
férents. Les communications, environ 140, étaient regroupées de facon
plus ou moins nette autour d'un thème pour chacune de ces séances.
L'une d’entre elles correspondait en fait à un minisymposium consacré à
Podarcfs. Les Communications du premier jour portaient sur Vorigine et
Vévolution des Amphibiens et Reptiles et la première séance constituait
un hommage au Professeur Z.V. SPINAH, spécialiste bien connu des
Amphibiens fossiles. Outre les communications, des posters lune soixan-
taine} ont été exposés pendant toute la durée du congrès. Les communi-
cations ainsi que les textes correspondants aux posters seront publiés
dans un volume spécial.
Pendant la durée du congrès se sont tenues Vassemblée générale de
la SEH et une réunion préparatoire au ler congrès herpétologique inter-
national. ll a été décidé que le 4ème congrès de ia SEH aura lieu en 1987
à Nimègue [Pays-Basi et que le congrès suivant sera couplé avec le 1er
congrès international qui se tiendra en Angleterre, à Canterbury, en
1989.
Le congrès s'est très bien déroulé et a été parfaitement préparé par
Z. ROCEK et le comité d'organisation local qui, en dehors de l'aspect
purement scientifique, avaient prévu des activités ldont une excursion}
qui ont très heureusement coupé ces journées particulièrement denses.
J.-C. RAGE
52

Bull. Soc. Herp. Fr., li BBS] 35
COMPTE-RENDU D’ACTIVITE
DE LA SECTION PARISIENNE
Le premier semestre de |’année 1985 a été pour la section pari-
sienne Voccasion de rencontres aussi diverses quïnstructives.
Plus d’une cinquantaine de personnes se sont réunies régulièrement
pour échanger, recevoir, et donner des conseils et des idées à propos de
ces animaux qui font notre passion : les Reptiles et Amphibiens.
Les exposés qui nous ont été présentés au cours de ce semestre ont
débuté le 19 janvier, dans le réve et l'exotisme. Mr SAINT GIRONS nous
emmena dans deux petites îles perdues de Nouvelle Zélande pour v
découvrir ceux que certains nomment les fossiles vivants : les Tuataras
lSphenodon puncratusl, véritables témoins de leurs ancêtres du secon-
daire.
Le premier samedi de février, Mr MENEZ nous entretint de la vie et
de la mort,.. d'une toxine de cobra. Cette toxine de structure simple isa
configuration stérique épouse la forme d'un serpent se reposant sur un
arbrel ne se révèle pas, une fois connue, aussi invincible qu'e!le en avait
l’air.
Le 2 mars, Messieurs DEJONGHE et CASTANET nous ont présenté
respectivement un inventaire des Reptiles et Amphibiens d'lle de France
et une mise au point sur |'enquète nationale de rénartition.
Une communication nous a été présentée le 2 avril par Mr TROM-
BETTA sur Vélevage et la reproduction de quelques espèces de Phel-
suma. Ces lézards sont des Geckonidés diurnes aux couleurs trés vives.
Les soins apportés à ces espèces doivent être journaliers pour garantir la
bonne marche de |'é|evage. La nourriture, savamment équilibrée, permet
entre autres facteurs déterminants, à Mr TROMBETTA d'obtenir la repro-
duction des ses animaux.
Mr RAFFAELLI, le 1 1 mai, nous rappela que Vherpétologie est aussi
la science des Amphibiens en nous entretenant sur l'é|evage et la repro-
duction des Urodèles. Les problèmes qu'i| a rencontrés ont été clairement
exposés et permettront sans doute aux personnes tentées par cet éle-
vage d'éviter de graves erreurs.
Pour terminer ce semestre, Mr HALIMI nous a fait part le 8 juin des
problèmes rencontrés et des solutions adoptées pour réussir parfaite-
ment l’élevage et la reproduction en captivité des serpents exotiques.
Ces espèces, souvent difficiles à élever, se révèlent très exigeantes pour
les conditions d'hygiène.
Aussi variées qu'intéressantes, ces communications permettent
également aux membres dynamiques de la section parisienne de se
retrouver une fois par mois dans les enceintes de |'éco|e normale et pour
les plus courageux, le midi, autour d'un bon couscous ll
Comme vous le voyez, tout va bien...
Jeff TIMMEL
53

Bull. Soc. Herp. Fr., I1 BBS} 35
INFORMATIONS
Enseignement sur les animaux venimeux
Un enseignement sur les animaux venimeux (systématique, biologie,
toxicologie] aura lieu au Muséum National i:l'Histoire Naturelle en janvier,
février et avril 1986. Pour tous renseignements et inscriptions, contacter
Mr. Dr. Max GOYFFON, L.E.FI.A.I.-NI.N.H.N., 57 rue Cuvier, 75231
PARIS Cedex 05. Tel. : 16 I1] 45.35.95.94 ou 16 I1I 46.45.21.04
poste 68.30.
Le programme de cet enseignement se décompose ainsi :
Module 1 : Venimologie générale - Vertâbrés terresires venimeux
ldu 13 Janvier au 17 Janvier 1986I
Lundi 13 Janvier 1986
BHOO — 9H30 Accueil
9H30 - 10H30 La fonction venimeuse dans le règne animal IJ. HEUR-
TAULTI
1 OH45 — 12H00 Utilisation des venins en médecine et en recherche scienti-
fique IC. BON et J.—P. CHIPPAUXI
14H00 —- 15H30 Toxicité aiguë des venins - Sérums antivenimeux : titra-
tion du pouvoir protecteur IJ. DETHAIT}
15l-I45 — 17H00 Venins et homéopathie IF. MULLER}
Mardi 14 Janvier 1986
9H00 ·- 1OH3O La sensibilité des mammifères aux venins. Les mammifè-
res venimeux IF. PETTERI
1OH45 — 12l-I00 Les serpents - Anatomie de |’apparei| venimeux IM, THI-
HEAUI
14H00 — 17H00 Les serpents — Svstématique, répartition, espèces dange-
reuses IM. THIREAUI
Mercredi 15 Janvier 1986
9HOO — 12H00 Immunologie moléculaire des toxines de venins de ser-
pents IA. MÈNEZI
14H00 —- 17H00 Composition chimique et mode d'action des venins de ser-
pents Elapidés et Hvdrophides IA. MENEZI
Jeudi 16 Janvier 1986
9HOO — 12H00 Composition chimique et mode d'action des venins de ser-
pents Vipéridés et Crotalidés IC. BON)
14H00 — `I5H30 Composition chimique et mode d’action des venins de
Viperidés IC, BONI
15H45 — 17H00 l.'envenlmation par morsure de serpent, Epidémiologie,
svmptomatoiogie, thérapeutique, prophylaxie INI. GOYF—
FON et J.P. CHIPPAUXI
Vendredi 17 Janvier 1986
9HOO -— 12H00 Les Amphibiens IJ. LESCUHEI
54

Module 2 : Arthroporles terrestres
[du 24 Février au 27 Février 1986l
Lundi 24 Février 1986
9H00 Accueil _
9H30 — 12H00 Les Insectes : Les Hymérioptères piqueurs (P. LE GALL}
14-H00 - ‘l5H'l5 Réactions anaphvlactiques et non anaphvlactiques aux
venins d‘hyménoptères lB. DAVID)
15H30 — 17H00 Veriins d’hvmenoptères et réactions immunitaires :
aspects expérimentaux et cliniques lJ.P. DANDEU}
Mardi 25 Février 1986 .
9H00 — 12H00 Les Insectes piqueurs autres que les Hyménoptères (P. LE
GALL}
14H00 -— 17H00 Les Mvriapodes lJ.M. DEMANGEI
Mercredi 26 Février 1986
QHOO — 12H00 Les Araigriées lJ. KOVOORJ
14H00 — 15H15 Les envenimations par morsures d'araignées (M. GOYF-
FONl
15H30 —- 17H00 Les Acariens [FI. CHEFIMETTEI
Jeudi 27 Février 1986
9HOO — 121-IOO Les Scorpions lW. LOUFIENCDJ
14H00 — 15H30 Les Veriins de scorpions : immunologie moléculaire (M. EI
AYEBI
15H-45 — 17H00 L'envenimation scorpionique IM. GOYFFONl
Module 3 : Faune marina
idu 14 Avril au 16 avril 1986l
Lundi 14 Avril 1986
9HOO - 9H3O Accueil
QHSO — 12H00 Les poissons veriimeux (P. GEISTDOEHFEHI
14H00 —- 16H30 Les poissons vénéneux lP. GEISTDOEFlFEHl
Mardi 15 Avril 1986
9HOO — 10H15 Les Brvozoaires : zoologie lJ.L. D'HONDTl
10H30 —- 12H00 Les Bryozparies : pathologie médicale lM.DUBOSl
14H00 - 15H15 Les Eporuges (N. BOUFIY I§SNAULTl
15H30 — 17H00 Les Echinodermes lJ.P. FERALl
Mercredi 16 Avril 1986
SHOO — 12HOO Les Mollusques (B. MÉTWIER}
14H00 — 17H00 Les Cnidaires [D. DOUMENC et M. VAN PFIAET)
55

Carnets de naissances
• Chez Claude DELPOUVE, 1 rue Léon Blum - 28500 LUHAY -
1 3 Epfcrates sont nés le 28 avril `I 985 d’un Epfcrates cenchrfa maurus
femelle et d'un Epfcrares cenchrfa cenchria mâle.
• Mr PAYNOT Jean-Pierre, Le Chaperon vert, n° 6, 2éme Avenue
- 942 50 GENTILLY - nous fait part de la naissance de 7 Lampropelrfs
getufus calr'fornr'ae lforme lignée, annelée et mélange des deux] 2 de 6
Lampropeftr's getufus carïfornfae (forme lignée} et de 5 Pythons royaux.
Annonces
• Terrarîophile tcheque recherche plusieurs espèces de Lampropeltfs. de
Bftfs, d’Hemftheconyx et d'Oedura, ainsi qu'Epfcrates c.cenchrr`a, Epi-
crates c. crassus et Cofeonyx efegans. Echange possible contre diver-
ses especes de Serpents et de Lézards d'U.R.S.S. et de Cuba. Adres-
ser vos réponses à : Milan HOLUB, S.|V|. KIROVA 50, 15000,
PRAHA 5, TCHECOSLOVAOUIE.
Informations de dernière minute
• Lors de sa derniére réunion l5 octobre 19851, le Conseil d'administra—
tion de la SHF a nommé Mr DIEU responsable avec Mr NIATZ de la
Commission de Terrariophîlie. Ecrivez-lui pour toutes suggestions à ce
propos.
• Un "Club jeune" de la SHF a été créé !
Parents, enfants, adolescents,. intéressés par cette activité peuvent
écrire à Miles Françoise CLARO et Frédérique HIIVIBLOT qui Vanimeront
et en assureront la responsabilité.
Avec ce "C|ub jeune" la S.H.F. sera affiliée à la Fédération de la Pro-
tection de la Nature et associée au journal de la HULOTTE.
• Une exposition de philathélie sur le théme Reptiles et Amphibiens sera
organisée à Angers à l'occasion des journées annuelles de la SHF (Juil-
let 1986}. Toute personne intéressée peut prendre contact avec Mon-
sieur MATZ, G.
56

ATTENTION : Nouveaux tarifs des Cotisations
pour 1 986
Taux annuel bulletin Totai
Adhérents de rnoins de 20 ans 15 + 45 = 60 F
Adhérents de plus de 20 ans 50 + 45 = 95 F
Membres sans bulletin = 50 F
Abonnements : Europe = 105 F
Hors Europe = 1 15 F
AU DIO-VISUEL : Diaporama et bande video sur
les Amphibiens de France
• Dans le cadre de ses documents audio-visuels, la Société Herpéto-
logique de France propose, actuellement disponible sous forme d'un dia-
porama on fondu-enchaîné (deux projecteurs, un écran), un montage
diapositives couleur intitulé : Les Amphibiens de Franco.
D’une durée de 45 minutes, ce montage, bien qu’accessible à tout
public, sera de préférence présenté dans des classes du secondaire,
depuis la quatrième. Il peut également faire l'objet d'une projection-
conférence publique dans une Maison des Jeunes et dela Culture, ou Iors
de toute autre manifestation ayant un caractère pédagogique, écologi-
que ou de protection du monde animal.
L"‘Histoire" est commentée par un personnage genre bande dessi-
née ; cette petite Hainette nommée HYLA indique rapidement les diver-
ses Familles d'Anoures et d’Urodèles auxquelles appartiennent nos
vingt-huit espèces de Batraciens. Puis, plus en détail, elle les présente
une à une dans leur biotope, parfois renforçant son commentaire d'une
carte de répartition géographique, parfois mettant en évidence les critè-
res permettant de les différencier.
Le second chapitre est consacré à l'Histoire de leur évolution, survo-
lant ainsi rapidement leurs lointains ancêtres : pionniers de la conquête
des continents.
Le troisième chapitre traite de leurs moeurs: reproduction, méta-
morphose, nourriture, chants, locomotion, etc...
Viennent ensuite les principaux "ennemis nature|s" des Amphibiens
en général et la prédation de l'Homme en particulier.
Enfin, ce montage tente de dfinir leur statut actuel ainsi que les
moyens qui pourraient être mis en oeuvre pour sauvegarder les douze
espèces actuellement menacées.
La bande sonore a été réalisée à partir d’enregistrements effectués
sur le vif, dans la nature, et mixes avec une musique originale électro-
acoustique.
57

Sur le plan pratique, ce montage peut être obtenu en écrivant ou en
téléphonant aux auteurs :
Jacques COATMEUH Pierre FAUCHEUX
4, rue Georges Bizet 5 square des _Anciens Combattants
92700 COLOMBES 92600 ASNIERES SUR SEINE
Tel. 16 i1l 4'/.84.48.67 Tel. 16 (11 4'/.33.55.58
qui se feront un plaisir, dans la mesure de leurs possibilités, d'apporter le
matériel nécessaire à sa diffusion et d’assurer le déroulement de la pro-
jection ainsi que d’un débat.
• Des copies vidéo ont été réalisées à partir de ce montage. Elles
peuvent être visionnss à l’aide d'un magnétoscope VHS et sont diffu-
sées dans toute la France.
Pour cela, s'adresser auprès des auteurs (adresse ci-dessus] ou au
siège de la Société Herpétologique de France.
Location de ces copies vidéo :
Membres SHF : 50 F + frais d'envoi ipour 15 jours) (sans caution}
Non—Membres SHF : 100 F + frais d’envoi + caution de 500 F
[pour 1 5 joursl
Vents :
La cassette : 500 F + frais d’envoi.
• Signalons que ce montage a obtenu en 1985 :
— le label de qualité de la ligue des droits de l’animal
- le 1ar prix de la conférence animalière au Festival de Pleneuf-Le Val
André [14-21 juillet 1985}
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Hyia nous raconte "I'histoire" des Amphibiens de France...
58

Criquets - Cétoines - Vers à soie - Phasmes
Blattes exotiques - Tribolions —· Vers de
farine - Drosophiles - Dermestes - Grillons
Sauterelles - Enchytrêes - Vers de terre
Noctuelles — Teignes de ruche... etc...
et des Insectes dans I'aIcool pour T.P.
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Documentation -Références-Tarif gratuit K
Domaine de Grand-Clos  
B. P. n° 1 - CHATONNAY __,.·;jjÉ;gj%4;Q.g§ '`—-·'
3_8 440 St-J EAN - D E - B O U R NAY  
Tel. (74] 58 34 III Producteur n’3li 455 4|i3   ·-·· ` -·‘`
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