Bulletin SHF XXXX 33
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bulletin de la
SOCIÉTÉ HERPÉTOLOGIQUE
D E F HA N C E
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BULLETIN DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIQUE
DE FRANCE
1ëT trimestre 1 985 - n°33
SOMMAIRE
. L'éIevege industriel des Crocodiles : bilan et perspectives.
v. BUFFRÉMIL ..................................... 1
. Uélectrophoràse un critere de terrain 7 Nouvelles données sur
Podarcfs hispanfca en France.
C.P. GUILLAUME, J. WOLFF et P. GENIEZ .................. 16
. Caractérisation du biotope des Grenouilles Rousses dans le
Pays Basque.
lVI.J. ARRAYAG0 et A. BEA ............................ 33
. Capture d'une Tortue Luth, Dermochelys coriacea IVandeI|i,
1 761} en Polynésie française.
J. FRETEY et A. LEBEAU .............................. 37
. Premières observations sur l'éIevege et la reproduction en cap-
tivité d'Emo:à cyanura lLesson 1830}, Sauria, Scincidee.
L. SAUTEHEAU .................................... 43
. Un record européen d'eltitude pour deux espèces de Reptiles :
Elaphe scafaris ISchinz, 18221 et Podarcis hfspanica vaucherà Bou-
lenger, 1905, dans la Sierre Nevada [Province de Grenade,
Espagne}
C.P. GUILLAUME, P. GENIEFI et G. GUILLAUME .............. 49
. Nouvelles données sur le répartition au Maroc du crapaud
eccoucheur Afytes maures. Pasteur et Bons 1962. (Amphibia, Dis-
coglossidae}
B. LIBIS ................ . ....................... 52

CONTENTS
. A brief evaluation of industrial crocodile breeding in the world
V. de BUFFHENIL ................................... 1
. Electrophoreses, a field test ? New data about Podaris hispa-
nica in France
C.P. GUILLAUME, J. WOLFF and P. GENIEZ ........,........ 16
. The biotope characterleation of the Common, Agile end Ibe-
rian Frogs from the Basque Country.
Md. ARHAYAGO and A. BEA ........................... 33
. Capture of a female Ieatherbeclt, Dermochelys coriacea Nan-
dalli, 1761] in French Polynesia
J. FHETEY and A. LEBEALJ ............................. 37
. First observations on the bloading of the Polynesian Scincîd,
Emofa cyanura [LeSSOn ‘|B30}, Sauriü, Scîncidüc.
L. SAUTEFIEAU .................................... 43
. European altitud record for two species of Reptiles : Elaphe
scaferis lSchinz, 1 822} and Podarcis hispanica vaucherf. Boulanger,
1905, in the Sierra Nevada [Province of Grenade, Spain}
C.P. GUILLAUME, P. GENIEH and C. GUILLAUME ............. *19
. New data on the Illlidwife Toed's distribution, Afytes maurus.
Pasteur et Bons 1962, in Marocco lAmphibia, Discoglossidael 52
EI. LIBIS .........................................

Bull. Soc. Herp. Fr., ll 985l 33 : 1-15
UELEVAGE INDUSTRIEL DES CROCODILES :
par
Vivian de ElUFFFlÉl\||L
Résumé — L'in'lpol'tance économique du commerce ties t;u·rs ue crocodiles, et le raréfaction
générale des stocks naturels de ces reptiles ont provoque la multiplication des établissements
d'e|evage industriel. Le fonctionnement de ces derniers, qu’ils soient représentés par des fer-
mes vraies ou des renches, semble, pour Veesentieî, bien maitrise aI.l]oi.lrd'hl.li. Les principaux
aspects de |'é|evage industriel des crocodiles, ainsi que les perspectives futures de dévelop-
pement de cette activite, sont présentes succintement ici au moyen de quelques exemples
caractéristiques.
Mots clés : Crocodiliens, cuir. elevage, fermes. ·
Summary — The economical importance of crocodile leather trade, and the general rarefac—
tion of the natural stocks of these reptiles have iriduced the multiplication of breeding sta-
tions, whether true farms, cr ranches. Novvedavs, the basic problems ct their management
seem to be efficiemlv resolved. The principal aspects of industrial crocodile breeding, and the
future trends in this activity are brietlv exposed herein with some characteristit: exemples.
Keywords : Crocodiles, leather, breeding, farms, ranches.
I. INTRODUCTION
Le sous—ordre des Eusuchiens. qui représente dans la nature actuelle
|'ordre des Crocodiliens, est apparu au Crétace Supérieur l-—65 MA] et
ne s'est que fort peu modifié depuis. Le genre Crocodylus, en particulier,
est present dès l'Eocene Inférieur l- 50 |\··1Al, avec des formes très sem-
blables aux formes actuelles. La longévité et la stabilité du groupe résulte
dela parfaite adaptation des espèces qui le constituent a la niche écologi-
que qu'e|les occupent. Dans toute leur aire de répartition, les crocodiliens
sont les superprédateurs des milieux aquatiques et palustres. L'éclec-
tisme de leur régime alimentaire, ainsi que leur résistance aux conditions
défavorables de |'environnement, expliquent le succès adaptatif des cro-
codiles.
l.' habitat de ces reptiles est typiquement représenté par les sous-
bois abondamment irrigués et les rives des grands fleuves et des lacs.
Leur aire de répartition actuelle est cosmopolite dans les limites de la
ceinture intertroplcale (fig. 1], à laquelle s’ajoute le Sud-Est de |'Améri-
que du Nord, l'Afrique australe et certains territoires restreints de la
Chine.
`I

Le sous-ordre des Eusuchiens comprend auiourd'hui 21 espèces,
réparties en 8 genres et 3 familles. Tous les représentants de la famille
des Allrgarorldae là Vexception de |'A|ligator de Chine : Alligator srnen-
sisi sont américains l6 espèces] ; ceux de la famille des Crocod`lll’o'ae I13
espèces} ont une répartition mondiale, depuis l'Amérique centrale
]usqu’aux iles Fidii ; les Gavlalfdae I1 espèce : Gavlalls gangetlcus} sont
cantonnés aux grands fleuves de |’|nde et du Pakistan.
Encore extrèmement abondants au début du XXème siècle, les cro-
codiliens, toutes espèces confondues, sont actuellement très raréfiés
dans toute leur aire de répartition. La chasse, à but lucratif ou sportif,
plus encore que la pollution des milieux naturels, est responsable de la
chute drastique des effectifs. Ouinze espèces de crocodiles figurent è
l'anneXe I du CITES, et les 6 autres, à l'annexe ll. La diminution des
stocks naturels de crocodiles est telle auiourd'hui que les industriels du
traitement du cuir craignent pour leur approvisionnement futur. C'es1: en
partie pour répondre à cette situation qu'ont été crées et que se multi-
plient les élevages, sous la forme de "fermes" GT de "ranches".
II. VALEUR COMMERCIALE DES CRDCODILES ET APERCU
SUR LE COMMERCE DU CUIR
A - Produits des crocodîlians.
Outre le cuir, qui constitue le principal produit commercial tiré les
crocodiliens, la valeur marchande de ces animaux résulte également dela
vente des spécimens entiers, de la commercialisation de la viande lies
‘beefteacks" de crocodile, très prisés des restaurants de luxe en Asie, en
Afrique et en Amérique, sont prélevés dans la musculature caudale et
dans celle des pattes, principalement}, ainsi que la fréquentation des fer-
mes par les touristes.
B - Aperçu sur le commerce mondial des peaux.
La quantité exacte des cuirs de crocodiles produite actuellement
dans le monde lces cuirs sont généralement vendus sous la forme de
peaux "vertes" ou de peaux prétannées} est difficile à chiffrer avec pré-
cision, et des variations consiclérabies apparaissent dans les estimations
des experts. ll semble toutefois raisonnable d'admet·tre que 350 à
400 000 peaux sont produites chaque année. Celles-ci se divisent en
deux catégories : a} les peaux de haute qualité, caractérisées par
Vahsence ou le faible développement des ostéoscutes, proviennent prin-
cipalement du Crocodile du Nil (Crocodylos nilotlcusl, du Crocodile marin
fCrocodylus porosus), du Crocodile du Siam (Crocodylus slarnensrîsl et
de l’A!ligator du Mississippi (Alligator mlssisslpplensls} ,·e|les représen-
tent globalement 70 % du commerce mondial l250 000 peaux environ].
bl les peaux de basse qualité, riches en ostéoscutes, proviennent des ca’i—
mans, sensu laro, et représentent 30 % du commerce l100 000 peaux
environl.
2

Jusqu'à une date récente, les exportations de peaux étaient réali-
sées par une cinquantaine de pays, représentant 75 à 80 % des pays
inclus dans |’aire de répartition des crocodiles. Presque toutes les nations
africaines qui possèdent des crocodiles exportent des peaux, soit de C.
nffotfcus, soit, dans une moindre mesure, de Crocodylus caraphractus ou
d’Osteo!aemus tetraspis. De nombreux pays d'Amérique du Sud expor-
tent des peaux de caïmans ou de crocodiles vrais d'Amérique centrale
lûrocodyfus rhombifer, Crocodylus acutus en particulier}, en recourant,
au besoin, à des circuits de trafic illicites. Enfin, plusieurs nations d’Asie
lparmi lesquelles figurent la Thailande, la Malaisie, etc.} exportent des
cuirs de C`. sfamensis, C`. porosus et Crocodylus novaegurhae.
Il est fréquent que |’origine exacte des cuirs de crocodiles soit impos-
sible a déterminer, du fait de déclarations volontairement ou involontaire-
ment erronnées des exportateurs, ainsi que de l'existence de "plaques
tournantes" et de "places commerciales" de rayonnement mondial dans
ce commerce. C'est ainsi que dela Guyane francaise est sortie. certaines
années, une quantité de peaux de caïmans exhorbitante par rapport à
l'effectif des populations naturelles de ces reptiles ; des peaux en prove-
nance du Brésil ou du Paraguay ont probablement transité parla Guyane.
Le mode d'ol:•tention des peaux est représenté à 85 ou 90 % par la
chasse. Actuellement, |'éIevage des crocodiles dans les "fermes" ou les
"ranches" ne couvre, au mieux, que 10 à 15 % de la demande mon-
diale.
C - Commerce français du cuir de crocodile.
La production et le commerce français, en mégisserie de peaux de
reptiles, sont principalement réalisés par six entreprises (Gordon-Choisy,
France-Croco, Tanneries d'lndochine et de Madagascar, Herth, Maison,
et Presberg-fils].
Les statistiques officielles relatives à |'import-export des cuirs de
crocodiles apparaissent trés imprécises dans la mesure où les cuirs des
différents groupes reptiliens ne sont pas distingués et où ces animaux
sont, de surcroît, mêlés aux "poissons". En moyenne annuelle, entre
1980 et 1983, 400 tonnes de "peaux de reptiles" ont été importées et
réexportées de France. Les peaux de crocodiles représentent, semble-t-il,
environ 60 % de ce total, soit 150 a 160 000 peaux importées et réex-
portées en moyenne annuelle, pour un chiffre d'affaire approximatif de
100 millions de francs (voir tableau 1 et figure 1}.
L'origine des peaux de crocodiles traitées en France lfig. il se répar-
tit, sensiblement à parts égales, entre |’Amérique latine. d'une part
tas %l, et, d'autre part, |’Afrique l35 %l et l'Asie [10 %l.
3

III. FERNIES ET RANCHES A CROCODILES
A - Précisions tsrminologiques.
Trois types d‘étalJ|issements sont recouverts par le terme populaire
de "ferme à crocodiles" :
1} Dans les "stations d’engraissement", des crocodiles sauvages,
capturés trés ieunes, sont nourris durant 2 à 3 ans, puis abattus. Ce type
d’élevage était principalement représenté, dans un passé proche, en
Nouvelle Guinée, où de nombreuses familles villageoises, sous le con-
trôle des autorités nationales, détenaient quelques crocodiles. Cette for-
mule e périclité et semble aujourd’hui abandonnée.
2l Les "ranches", largement représentés en Afrique australe lau
Zimbabwe en particulierl constituent la formule la plus répandue d'éle-
vage des crocodiles. Des oeufs sont prélevés chaque année dans la
nature, incubés, et les jeunes maintenus en captivité jusqu'à l'obtention
d'une taille commerciale de 1,5 à 2 m.
3) Les "fermes" proprement dites contrôlent tout le cycle de la
reproduction en captivité, de Vincubetion des oeufs et de Vengraisse-
ment des jeunes. Le "farming" de crocodiies est surtout réalisé en Thai`-
lande et aux USA.
B - Localisaton mondiale des fermes.
Une trentaine de fermes et ranches à crocodiles sont actuellement
en fonctionnement (voir fig. 1).
Les Etats—Unis comptent 13 fermes et ranches comprenant un total
approximatif de 30 000 alligators du Nlississipi. L’Afrique australe (Zim-
babwe et République Sud-Africainel compte 7 ranches et une ferme
vraie, tous spécialisés dans Vélevage du crocodile du Nil i20 000 spéci-
mens au totall. En Ethiopie, dans la région des lacs Abaya et Chamo, un
ranch à crocodiles du Nil est actuellement en construction. La Nouvelle
Guinée compte 4 à 5 ranches et 30 à 35 000 Crocodylus novaegufnae
et C. porosus. La Thailande, enfin, possède une ferme de grande impor-
tance commerciale où sont maintenus environ 40 000 C. sramensfs, C.
porosus et Tomrlstoma schiegefi (ainsi que d'autres espèces non desti-
nées à la commerclalisationl.
Le "ranch" d'alligators d'Israe| (500 à 600 têtes importées des
USA} ne peut être considéré dans son état actuel comme un élevage de
quelque portée commerciale. lJ'autre part, les fermes de Cuba, qui ont
possédé iusqu'à 15.000 spécimens de Crocodylus rhombifer et Cro-
codyfus acutus, semblent péricliter actuellement et ne présentent guère
d'impact commercial.
Il est, bien entendu, hors de question d’aborder ici en détail les éleva-
ges de chaque pays pris individueilement. Une idée suffisamment précise
du fonctionnement des élevages de crocodiles peut être obtenue par la
description de deux exemples : ia ferme de Samutprakern lThailandel et
les ranches du Zimbabwe.
4

C - Le ferme de Samutprakarn (Thailande}
1. Présentation générale.
La maintenance en captivité et Vengraissement de crocodiles est une
activité fort anciennement attestée dans l'histoire humaine. Dans
l'Egypte ancienne, le culte rendu au Nil, divinisation du Fleuve dont
dépendait la prospérité dela nation, utilisait dans certaines régions le tru-
chement de crocodiles (C. nifotfcus} auxquels étaient faits sacrifices et
offrandes. Toutefois, la première tentative d'élevage industriel des cro-
codiles a été effectuée en Thailande, à la ferme de Samutprekarn lban-
Iieue sud-est de Bangkok}.
Cet établissement, le plus ancien, le plus important et le plus presti-
gieux de tous, a été fondé en 1950. Son directeur-fondateur, M. Young-
prapakorn, ne possédait à Vépoque que 20 animaux (C. siamensrls} et un
capital de 500 S US environ. La ferme de Samutprakarn est sise près du
port de Bangkok, à une trentaine de kilomètres de cette ville, dans un
endroit plat et bien irrigué. La température est, en moyenne annuelle, de
27.5° C [zi: 2° Cl. La saisonnaiité locale est marquée par l'alternance
d'une saison sèche et "fraiche" ide Novembre à Nlarsl, et d'une saison
chaude et humide ld'Avril à Octobre}.
L'effectif global de 40 000 crocodiles environ que possède la ferme
[ce chiffre tend à augmenter graduellement chaque annéel se répartit
sur dix espèces, très inégalement représentées. 0utre les trois espèces
sur lesquelles repose |’activité commerciale de la ferme lvoir Bl, celle-ci
détient également des effectifs réduits de : Cmcodyfus fntermedfus. Cro-
codylus moreiettf, C. rhombifer, A. milssfssrhpfensfs, A. sfnensrls, Caïman
crocodyfus et G. gangerfcos. Sous le contrôle de |'UlCN, ces animaux
sont conservés à titre de souches permettant le repeuplement éventuel
des régions vidées de leurs effectifs naturels (cas en particulier de l'Alli-
gator de Chine, devenu rarissime dans son aire de répartitionl.
2. Organisation de I'esi:•àce à le ferme ; hébergement des enl-
maux.
La ferme s'étend sur 32 ha. actuellement, mais elle est en voie
d'agrandissement. La surface totale des bassins où sont maintenus les
animaux destinés à l'abattage ne représente guère plus d'un cinquième
de l’aire générale de la ferme. La plus grande partie de celle-ci est occu-
pée par les installations de tourisme (restaurants, zoos, aires de repos,
etc.}, ainsi que par les bassins des reproducteurs.
La structure-type d'hébergement pour les crocodiles de plus d'un an
lla plus grande partie des anirnauxl, est constituée par un bassin en
ciment de 20 x 30 m où sont regroupés 500 à 600 spécimens. Au cen-
tre du bassin, un terre—p|eîn à sec permet aux animaux de se reposer et de
se chauffer. La couronne d'eau qui l'entoure présente une profondeur au
centre de 1 m. L'eau y est renouvelée en permanence. Tous les bassins
sont abrités clu vent et du soleil par une couverture de bambou à ciaire-
voie.
5

3. Alimentation
Hormis les spécimens nouveau-nés (envisagés plus loin}, ie régime
alimentaire des pensionnaires de la ferme de Samutprakarn se compose,
pour 70 % environ, de poisson de rebut et, pour 30 %, d'abats de
volaille ainsi que des parties non commercialisables des crocodiles abat-
tus. Selon |’âge, les repas sont administrés une fois par jour ou une fois
tous les deuxjours, et présentés sous la forme de tas de 4 à 5 kg chacun,
disposés en divers points sur le rebord des bassins. Les crocodiles repro-
ducteurs lvoir leur description plus loin} sont nourris deux fois par
semaine.
Le tableau 2 présente |'importance et la nature des rtions alimentai-
res selon |’àge des animaux. Au total, durant les quatre armées qu'il
passe à la ferme, un crocodile consomme environ 475 kg d'aiiments. Le
prix de la nourriture rassemble à lui seul |'essentiel du coût de production
du cuir de crocodile A la ferme thailandaise, les aliments sont obtenu au
prix moyen de 0.1 f le kg. Le coût total de Valimentation d'un crocodi|e—
de taille commercia e est donc de 45 à 50 S US environ.
4. Reproduction.
Elle s'effectue totalement à la ferme, grâce à un stock de 1200
reproducteurs. Ces derniers se répartissent en harems comprenant un
mâle et trois femelles. Les reproducteurs sont tous des individus relative-
ment âgés (âge supérieur à 20 ans en général} provenant soit de captu-
res d'animaux sauvages, soit de naissances à la ferme. Le doyen des
reproducteurs, déjà présent lors de la création de la ferrn, a actuellement
une cinquantaine d'années et poursuit vigoureusement ses activités.
Quatre bassins sont dévolus aux reproducteurs. L’un, d’une surface
de 8000 m2, héberge 600 spécimens; un second- de 4000 m2 en
regroupe 300 ; les deux autres bassins, plus petits l2000 m2 chacun},
rassemblent également un total de 300 individus. Les bassins de repro-
duction sont pourvus de végétation, accidents de terrain, etc. et miment
le cadre naturel de vie des crocodiles. Le fond des bassins de reproduc-
tion est cimenté, les abords de ceux-ci sont constitués du sol naturel et
Veau qu'ils contiennent est lentement renouvelée. Des passerelles pour
ies touristes sont aménagées au—dessus des bassins de reproduction. Sur
le pourtour de ces derniers sont disposés des boxes de ponte à fond
sableux, d’une surface unitaire de 8 à 10 m2, et délimités sur trois côtés
par des enceintes de ciment.
La saison de reproduction se déroule de Décembre à Mars. Elle est
inaugurée par de nombreux combats entre mâles, dont |'issue est rare-
ment fatale. Cependant, chaque année, un à deux mâles trouvent la mort
au cours de ces parades.
A la mi-avril, les femelles commencent à construire leur nid et à le
défendre. Les nids sont creusés dans le sable des boxes de ponte lpro-
fondeur 30 cm en moyenne; diamètre 40 cm}. La ponte proprement
dite s'effectue à la fin-avril. Les femelles de C. porosus produisent en
moyenne 30 à 50 oeufs par an ; celles de C. sfamensfs, 20 à 40. Les
oeufs, une fois pondus, sont recouverts de débris végétaux lpaille en
6

particulier} fournis par les soigneurs. Durant Vincubation, les boxes de
ponte sont clos, et le développement des oeufs est soigneusement Con-
trôlé. La température optimale à l'intérieur des nids est de 35.5°C.
l.orsqu’e||e s’é|ève ou s’abaisse d'un degré par rapport à ce chiffre, des
débris végétaux sont, respectivement, retirés ou ajoutés. Un tel mode
d'incubaton limite au maximum l'intervention humaine et apparait très
proche des modalités naturelles de nidification observées chez les croco-
diles. Sur ce point, la ferme de Samutprakarn est sans équivalent au
monde. Uincubation des oeufs de C. porosus réclame 78 a 80 jours et
connait, dans les conditions de la ferme, un succés de 55 à 65 % ; celle
des oeufs de C. sfamensis nécessite 67 à 68 jours et aboutit à la produc-
tion de jeunes viables dans 70 % des cas. De ce fait, la ferme compte
chaque année 8000 naissances. Parmi Vensemble des nouveau-nés, 10
à 20 % mourront au cours de la première année, et 5 % par la suite. Les
crocodiles nouveau-nés sont très fragiles : la commotion issue d'un bruit
excessif (passage d'un avion par exemple} est de nature à les faire périr.
Aussi, les locaux réservés aux jeunes sont-ils l'objet d'un soin particulier.
Durant leur premiere semaine de vie, les jeunes crocodiles ne rece-
vront aucune nourriture, jusqu'à la résorption compléte du sac vitellin. Ils
seront ensuite alimentés de petits fragments de poissons et de volailles.
5. Croissance, abattage et valeur commerciale das animaux.
Les crocodiles atteignent la taille commerciale de 1.5 à 2 m aux
âges de 3.5 à 4 ans. Cette vitesse de croissance trés élevée résulte,
semble-t-il, de Voptimisation et de la constance des conditions d'environ-
nement (température, hygrométrie, nourriture}. Elle est environ trois fois
plus élevée que chez les animaux sauvages.
Après avoir été isolés dans des bassins réservés à cet usage, les cro-
codiles de taille adéquate sont abattus d'un coup de massue métallique
administré entre les yeux lle choc entraine la rupture du frontal et broie
Vencéphale ; la mort est immédiatel, puis suspendus par la queue et sai-
gnés par incision de la région nuccale. Les animaux, vidés de leur sang,
sont gonflés par de |'air sous pression insufflé sous le derme, soigneuse-
ment brossés et dépouillés de leur peau (opération facilitée par Vinsuffla-
tion de l’airl.
La valeur marchande de la peau et de la carcasse d'un c ocodile
s’élève à 200lÉ US environ (1 ses pour la peau seule ; 50)Élpour la
viande}. "
B. Autres aspects de la ferme de Samutprakarn.
La manipulation de nombreuses générations de crocodiles a permi
Vobtention de plusieurs mutants, parmi lesquels figurent les crocodiles
albinos, les crocodiles sans queue, les crocodiles à mâchoires croisées,
etc. et a autorisé la réalisation d'hybrides. Ces derniers, irnproprement
appelés “Croc¤dyi'us sfamenrosus", résultent du croisement de C. pore-
sus avec C. siamensis. Il semble que la vitesse de croissance ainsi que la
qualité des peaux de ces hybrides soient plus avantageuses au com-
merce que celles des espèces-mères.
7

Le tourisme, pour lequel de nombreux aménagements et attractions
(restaurants, zoos, exhibitions de dompteurs de crocodilesl ont été éta-
blis, constitue une source de revenus considérable pour la ferme. Un chif-
fre minimum de 100 000 visiteurs par an, payant un droit d’entrée de
4É US, assure à l'établissement une aisance financière que ne pourrait
lui procurer la seule vente des produits de |'é|evage.
Enfin, la ferme de Thailande a longtemps constitué un lieu de recher-
che privilégié pour les scientifiques spécialistes des crocodiles, ainsi
qu'un lieu d‘accueil et de préservation pour les représentants des espè-
ces de crocodiliens les plus menacées. Pourvue d'une remarquable santé
économique, et maîtrisant parfaitement la formule de Vélevage "en cir-
cuit fermé", sans prédation a long terme sur les populations naturelles, la
ferme thaïlandaise semble destinée à s’accroître dans l'avenir. Elle cons-
titue d’ores et déjà une référence pour toutes les tentatives d'élevage
industriel des crocodiles.
D - Les ranches cl'Afrique australe
1 . Généralités.
Quatre ranches principaux existent au Zimbabwe : Kariba, Victoria
Falls, Binga et Spencer Creek. Tous ces etablissements sont organisés
sur des principes similaires relativement au nombre des animaux, à leur
alimentation, aux techniques de collecte et d’incubation des oeufs, ainsi
que la commercialisation des produits. À ces ranches s'a]outent une
poussière de petits "croc ranches", aux dimensions très réduites, autour
de la capitale, Harare.
La République Sud-africaine compte également quatre élevages
localisés à Pretoria, Oudtshoorn, Skukuza et Durban. La plupart sont de
petites unités de quelques centaines de têtes, plus ou moins orientées
vers le tourisme. En outre, eiles sont souvent couplées à d’autres éleva-
ges iautruches ou guépardsl. La ferme la plus importante et, de foin, la
plus intéressante est celle de M. Kulhman, à Hercules, près de Pretoria.
2. Les ranches du Zimbabwe : emplacement.
Tous les ranches du Zimbabwe sont situés autour du lac Kariba, arti-
ficiellment produit par la retenue des eaux du Zambèze au barrage
hydroélectrique de Kariba. Le climat dans la région du lac Kariba est de
type sub—tropica|. En hiver, la température descend rarement au dessous
de 20°C ; en été, elle se situe en moyenne entre 30 et 34-°. La pluvio-
sité est surtout estivale.
3. Provenance des oeufs et incubation.
L'effectif des crocodiles du Nil maintenus en captivité aux ranches
de Kariba et de Victoria Falls ne dépasse guère 4000 à 5000 têtes par
ranch. L'ensemble des ranches du Zimbabwe peut posséder un effectif
total de 12 à 15 000 spécimens.
En été (Octobre à Janvier}, 1500 à 2000 oeufs pondus depuis
moins d'une semaine par les crocodiles sauvages du lac Kariba sont
8

ramassés pour chacun des ranches. Lors du ramassage, la position des
oeufs est repérée par des signes tracés à la peinture sur la coquille. Les
oeufs sont transportés dans des boites de polystyrène expansé garnies
de sable humide ou de "vermicular". Les chambres d'incubation des ran-
ches sont de petites constructions de brique, pourvues de quelques
ouvertures grillagées pour |'aération. Les "boites à oeufs" y sont ali-
gnées à un mètre environ du sol. La température [30 à 32°Cl et |’humi—
dité lprés de 100 %l sont contrôlées au moyen de bouilleurs d'eau. Le
taux d ’éclosion des oeufs est de 75 à 85 %, ce qui assure un apport de
1000 à 1500 jeunes par an a chaque ranch. A Kariba, 750 oeufs poridus
sur place s'aioutent à ceux prélevés dans la nature. Les reproducteurs
ont en général 30 ans et plus ; ils sont maintenus dans de vastes bassins
similaires a ceux dela ferme thailandaise. Chez ces individus, un délai de
plusieurs années d’acc|imation à ia captivité est nécessaire à |'obtention
de pontes fécorides. Aussi, les reproducteurs ne sont—ils guère efficaces.
l’entretien des stocks reposant essentiellement sur la collecte d'oeufs.
Le coût financier du ramassage des oeufs et de leur incubation appa-
rait négligeable. Pour tous les ranches, 5 % des crocodiles ayant atteint
l'âge de trois ans sont relâchés dans la nature. Ce procédé assure non
seulement la préservation des populations sauvages, mais aussi, semble-
t—il, leur accroissement (dans les conditions naturelles, le taux de perte
des oeufs de crocodiles et de mortalité des jeunes est supérieur à 95 %i.
4. Alimentation des crocodiles au Zimbabwe P hébergement.
Durant les six premiers mois de leur vie, les jeunes crocodiles sont
nourris de petites sardines, qualifiées localement de "carpenters", prises
au filet dans le lac Kariba lune tonne de ces poissons est capturée quoti-
diennement au ranch de Karibal. Le quart des poissons capturés sert à
l'alimentation des crocodiles ; le reste est vendu pour la consommation
humaine. Les jeunes crocodiles reçoivent leur nourriture tous les jours,
ou tous les deuxjours selon les saisons. En moyenne, un animal de moins
d’un an consomme 100 à 150 grammes de poisson quotidiennement.
Les rations sont déposées en tas autour des bassins ; les animaux y pui-
sent eux—mérnes. Après un an, tous les crocodiles sont nourris de viande
d’éléphant a laquelle peut s'ajouter, selon les opportunités, des abats de
volaille ou du gibier de brousse. Au Zimbabwe, plusieurs centaines d'é|é—
phants sont abattus chaque année pour protéger le couvert végétal. La
viande de ces animaux est cédée à un prix dérisoire aux ranches à croco-
diles qui n'ont, de ce fait, que peu de dépenses d'alimentation. Les cro-
codiles de six mois à quatre ans sont alimentés deux à trois fois par
semaine ; chaque animal recevant en moyenne 250 gr à chaque repas.
Des compléments de vitamines A et D sont ajoutés à l'alimentation.
Les crocodiles du Nil présentent à la naissance une longueur de 22 à
25 cm. Dans les élevages, ils atteignent à la fin de la première année 75
à 80 cm, et une taille commerciale de 1.5 m au bout de quatre ans. Le
taux de survie des animaux entre la naissance et quatre ans est de 70 %
environ ; |'essentie| des pertes touchant les animaux de moins de six
mois.
9

L'hébergement des erooodiles est assuré par des bassins très peu
différents, dans leur principe, de ceux utilisés en Thailande. Le renouvel-
lement de |’eau des bassins est effectué en trois heures. Au ranch de
Kariba, |'eau est directement pompée dans le lac ; sa température est
alors de 2B à 30°C.
5. Aspects financiers de I'éIevage des crocodiles au
Zimbabwe.
II apparaît difficile à chiffrer avec précision dans la mesure où les éle-
veurs sont rétiscents à communiquer leur comptabilité. Le coût de la
main-d'oeuvre semble faible, environ 25 % du prix de production des
peaux. Dans chaque ranch, une dizaine d’emplovés assurent |'entretien
des bassins. la manipulation des animaux et la distribution de la nourri—
ture. Le terrain est d’un prix dérisoire et les aliments sont acquis à faible
coût. Le stockage, le transport de la nourriture. ainsi que Vobtention des
sardines et des vitamines destinées aux jeunes peuvent représenter une
charge plus importante.
Mille peaux sont produites en moyenne dans chaque ranch tous les
ans. Leur principal acheteur semble être la société française des Tanne-
ries cflndochine et de Madagascar. Des objets d'artisanat en cuir de cro-
codile ou d'é|éphant, ou encore en ivoire, sont vendus sur place ou four-
nis aux magasins des villes. Les conditions sanitaires très strictes régis-
sant le commerce de la boucherie au Zimbabwe rendent prohibitif le coût
de production de la viande de crocodile. Celle-ci n'est donc pas commer-
cialisée, mais reclonnée aux animaux.
Il semble que les ranches du Zimbabwe soient en expansion actuelle-
ment. Les directeurs songent à développer leurs exploitations dans trois
directions :
1l Installation de chambres frigorifiques permettant de stocker une plus
grande quantité de viande d'éiéphant et de nourrir un plus grand nombre
de crocodiles ;
2l Amélioration des techniques d'incubation et réduction de la mortalité
desjeunes ; 3] Commercialisation de la viande dans le respect des règles
sanitaires.
6. Généralités sur la ferme d'HercuIes, en République Sud
Africaine.
Peu de données précises sont disponibles sur cet élevage car, d'une
part, il représente un ensemble technique tres complexe, et. d'autre part,
son directeur, Nl. Kulhman, ne livre guère le détaiï de ses procédés.
Un point essentiel est que cet élevage constitue une véritable ferme
dans la mesure où tous les oeufs utilisés pour l'entretien du stock sont
pondus sur place. Cette caractéristique est unique en Afrique.
Les bassins où sont maintenus les reproducteurs sont particulière-
ment étudiés pour le confort et la tranquilité des animaux ; aucun aspect
10

n'étant laissé au hasard dans ce but. Le local d'incubation des oeufs est
d’une technicité ultra—moderne [régulation de la température à O.5°C
près, contrôle strict de Vhumidité, isolation thermique et sonore, etc.l. La
salle d'élevage des nouveau-nés bénéficie de la même perfection techni-
que et du même souci d'hygiène. Elle est d'un type totalement inédit. Les
bassins où sont hébergés les crocodiles de plus de trois mois sont entié-
rement couverts. La température y est réglée par des souffleries; la
vidange et le nettoyage des bassins s'effectuent automatiquement. La
qualité dela lumiere e||e—même est contrôlée et corrigée par des lampes à
ultra—vio|ets.
L'alimentation des animaux est surtout constituée d’abats de
volaille, broyés pour les jeunes et donnés entiers pour les animaux plus
vieux. Le coût de cette nourriture et les quantités distribuées aux croco-
diles n'ont pas été révélés par M. Kuhlman. Il semble toutefois que, là
encore, un optimum ait été atteint car ia vitesse de croissance des croco-
diles est particulièrement rapide (1.5 à 2 m en trois ansl.
La commande de toutes les opérations techniques nécessaires au
bon fonctionnement de la ferme est entièrement automatisée. De fait, la
ferme n'a pour toute main-d'oeuvre que le directeur, sa femme et un iar-
dinier ; le principal travail étant de préparer et de distribuer la nourriture
aux animaux.
|\··1. Kulhman ne produit pas de cuir, mais seulement des animaux
reproducteurs l"crocodiles éta|ons"l destinés soit à d'autres fermes à
crocodiles, soit à repeupler les régions vidées par la chasse.
IV. CONCLUSION
Il semble clair que la pratique de l'élevage industriel des crocodiles
est la seule manière cl'assurer à la fois la protection des populations natu-
relles et, par voie de conséquence, la survie dans l’avenir de |'industrie de
la mégisserie de luxe. L'app|ication des mesures de protection internatio-
nales de la faune, si elle peut permettre de freiner quelque peu le massa-
cre des populations naturelles de crooodiies, semble insuffisante à assu-
rer définitivement leur protection car elle s'avère souvent irréalisable
dans les conditions "de terrain" lbraconnage, déclarations fantaisistes
des exportateurs. corruption des fonctionnaires locaux, surenchère des
prix ci'achat liée à la raréfaction des sources d'approvisionnement, etc.},
Il apparaît en outre que, comme le suggèrent les exemples de la 'l"hai—
lande et du Zimbabwe, Vélevage des crocodiles, effectué par des person-
nels compétants et sous le contrôle d'autorités nationales et internatio-
nales vlgllentes, puisse favoriser le repeuplement en crocodiles des
régions aujourd'hui vidées de leurs effectifs naturels.
1 1

 
Figure 1
1} Répartition mondiale des Crocodiliens actuels lhachures} ; 2) empla-
cement des principaux élevages [taches et points noirs}, listes des espè-
ces et quantité des effectifs maintenus en captivité (histogramme] ; 31
origine et quantité des peaux de crocodiies importées en France en
moyenne annuelle, entre 1980 et 1983 lies pourcentages portés sur la
carte indiquent la part prise par |’Amérique du Sud, |'Afrîque et l'Asie
dans les importations françaises de peaux de crocodiles}.
12

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12

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
La documentation de cet article est constituée, pour Vessentiel, de
données de première main recueillies à Voccasion de visites aux élevages
de crocodiles, ou puisées dans les registres officiels des Douanes
Françaises et du Syndicat des Tanneurs de Peaux de Reptiles. On consul-
tera également avec profit les références suivantes :
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208-209.
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exploitées dans le monde. Guide pratique pour leur connaissance et leur identifica-
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Bangkok, 28 D.
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Thailand. Swicharn Press LTD, Bangkok, 9 p.
V. de BUFFHÉNIL
Laboratoire d'Anatomie comparée
Museum National d’Histoire Naturelle
55 Hue Buffon
75005 PAHIS FFIANCE
1 4

1980 1981 1982   1
145 000 156 000 163 000 130 000 peaux entières
Import
169 000 - 266 000 - russes
191 000 158 000 156 000 109 000 peaux entières
Export
216 000 174 000 256 000 - flancs
Tableau 1 : Donnees numériques sur |'import-export français des peaux
de crocodiles de 1980 à 1983 1d'après les registres du
Syndicat National des Tanneurs de Peaux de Reptilesl.
Age % poids Kgfan Nature
0 — 1 10 % 100 Polsîün
volaille
1 - 2 5 % 250 Pülsëfm
abats divers
2 _ 3 1 % poisson
abats divers
0'8 % 75 p0lSSCIl"1
abats divers
Total = 475 kg
Tableau 2 : Quantité et nature des aliments selon |'âge des crocodiles à
la ferme de Samutprakarn (Thailande}.
15

Bull. Soc. Herp. Fr., l1 5851 33 : 15-34
UELECTROPHORESE.
UN CRITERE DE TERRAIN ?
NOUVELLES DON NEES SUR Podarcfs
Hfspanica EN F RANCEW
par
Claude-Pierre GUILLAUME, Jacques WOLFF, et Philippe GENIEZ
Résumé — A I’aide des critères de détermination morphologiques, souvent relatifs, appliqué:
à Podarclîs hfspanfca et Podarcfs muretïs IAFINCILD et BURTON, 1578 ; GENIEZ, 1582
VIVES-BALMANA, 1582I, et du gène diagnostique A.A.T. l= G.O.T.l (GUILLAUME et al,
tsrsl révélé par électrophorese sur gel d'acetate, les auteurs. au cours ¤:l’une mission
accomplie en avril 1 BB4, ont :
— précisé les limites de répartition septentrionale et occidentale de Podarcis hfspanice
dans le sud de Ia France ;
— démontré que la technique électrophoretîque peut être utilisee sur le terrain, sans tuer
d'animaux ;
- défini provisoirement deux formes de Podarcis hispanioa pour la Catalogne espagnole.
L‘une d'entre elles, nouvelle, correspond au P. hfspanfca de France.
Mots clés : Podercis hispanica — Lézard espagnol, Fodarcis mumlis — Lézard des murailles ;
Catalogne espagnole, Espagne, France : Ecologie, Eiectrophorese, Ethologie, Morphologie,
Repartition.
Summary — With assistance of morphologîcel characters of determination. fairlv often rela-
tive, between Podarcis hispanfca and Podamfs muralïs IARNOLD and BURTON, 19TB;
GENIEZ, 1582 ; VIVES-BALMANA. 1582}, and ofdiagnostic gene A.A.T. l= G.O.T.l IGUIL-
LALIME and al., 1976} revealed by electrophoresis on acetate, the authors have :
— specifîad the limits of northem and westem distribution of Podercfs hispanica in
France :
— proved that il: was possible to use electrophoretîc technique on the field, without killing
animals ;
- temporary defined two forms of Podarcis hispanlca for the spanish country of "Catalo-
gne". One of them, new, is corresponding to the R hispanica from France.
Key-words : Podarcis hispanice - iberian Wall Lizard, Podercis mwerls — Common Wall
Lizard ; spanish "Catalogne". Spain. France :
Distribution, Ecolûgtf, Electrophoresis, Ethology. Morphology.
l1 I Communication présentée aux journées annuelles de le 5.H.F. à Rennes 27 juin - 2 juillet
‘l 584.
16

La présence certaine de Podarcfs hispanfca en France n'a été établie
que depuis peu d’années, et sa répartition est encore mal connue. Les cri-
téres actuels de différenciation morphologiques et écologiques entre
cette espèce et P. muralfs, bien que de plus en plus précis, laissent
encore certaines incertitudes dans les zones de sympatrie de ces ani-
maux : sud dela France (Languedoc-Floussillon essentiellement} et Cata-
logne espagnole.
GUILLAUME et al. (1976} ont démontré, dans ces régions, la fiabi-
lité du critère de différenciation fondé sur l'étude du locus A.A.T.
l= G.O.T.l. En conséquence, il a été décidé, au cours d'une mission faite
en avril 1984, de préciser les limites de répartition septentrionale et occi-
dentale de P. hrlspanfca en France, ainsi que la limite méridionale de P.
muralis en Catalogne, en utilisant simultanément les critères morphologi-
ques et écologiques et Vélectrophorèse, dans le respect des décrets de
Protection de la Nature français et espagnols [1}, c’est à dire sans préle-
ver ni tuer d'animaux.
I- PRELIMINAIRES:
A. Différerrciatîorrs morphologique et éco-éthologique :
Nous résumons ici, les critères de différenciation les plus couram-
ment utilisés, à partir de trois publications : ARNOLD et BURTON
l1978l, comparant lnsemble des Podarcis hfspanfca à celui des P.
muraffs ; GENIEZ (1982}, traitant des observations de P. hrlspanfca dans
les Cévennes, les Grands-Causses et la Garrigue héraultaise; VIVES-
BALMANA (1982 bl, traitant de la Catalogne espagnole.
Nous ne citerons désormais le nom d'un de ces auteurs, sans la date.
que lorsqu'il est le Seul à utiliser le critère décrit.
1 . Critères morphologiques :
Taille museau-cloaque :
ARNOLD et BURTON : }usqu' 75 mm, habituellement moins, chez
F'. muralfs.
jusqu'à 65 mm, habituellement moins, chez
P. hiîspanica.
GENIEZ : Moyennes de Véchantiilon, 60 mm chez P. muraille ,·
47 mm chez P. hrlspanfca.
VIVES-BALNIANA :
P. muralfs .‘ O', 52,4 :l: B,5 mm P. muralis .· Q, 52,13 1
10,4 mm
P. hrspanica: o·, 44,9 :l: 4,9 mm P. hrîspanfca : Q, 44,36 1
4,2 mm.
Constitution :
P. hispanica est moins robuste, plus délicatement bâti que P.
murafils. Il a le museau plus pointu, et la tête plus aplatie.
lil FRANCE : .1.0. du 12 v 1s?e et du 4 vi 1980 lcf. Bull. S.H.F. 12, p. 2?l. ESPAGNE:
Bulletin official del Estado, nürn. 56, 6 III 1981 :4999-5002.
1 7

Dessins :
La ligne vertébrale sombre est souvent [assez souvent - GENIEZl
présente chez les mâles de P. muraiis, moins fréquente chez les femelles.
Elle est par contre rarement présente chez les mâles de P. hfspanica et
peu présente ou absente chez les femelles. "Ouand elle existe chez cette
espèce, elle est moins fortement marquée que les dorso-latérales ; c'est
I'inverse chez P. mr.rra.·'fs" (ARNOLD et BURTONl.
Les lignes dorsc-latérales sont peu marquées chez les mâles des
deux espèces. Elles sont souvent marquées chez les femelles de P. mura-
lis et très marquées chez celles de P. hfspenica (VIVES-BALIVIANAL
Généralement, les lignes minces et claires "encadrant" la ligne dorso-
latérale sombre sont moins contrastées chez P. hfspanica que chez P.
muraifs ( GENlEZl.
Coloration ventrsle :
On note une grande variabilité au sein de chacune des deux espèces.
Tendance à l'orangé chez P. muraiis, au jaune et au saumon chez P. his-
penica lVIVES-BAL|V|ANAl. Les mâies de P. hrlspanica, parfois rose-
saumon—|aiteux n’ont jamais la coloration ventrale rouge-brique brillante
de certains mâles de P. murafris lGEN|EZ}.
La gorge est rarement unie (parfois réticulée de noir, VIVES-
BALMANAL et présente généralement des "taches quadrangu|aires"
lGENlEZ‘,·, "irrégulières, peu définies" [ARNOLD et BURTON) chez P.
muralis (mâles surtout} ; elle est souvent unie ou marquée seulement de
petits points nets chez P. hispanfca.
2. Critères écologiques :
Podarcrs hrlspanica grimpe mieux et plus volontiers que P. muralis.
Contrairement à ce dernier, il ne fréquente pas les endroits humides
ou riches en végétation, et "ne descend pratiquementjamaîs au sol"
lGENlEZl.
P. hrlspanfca est plus thermophile que P. murafrls. "Températures
de début d'activité, respectivement : 16°C et `l2°C" lV|\/ES-
BALNIANAL
La présence de P. hfspanfca (dans la zone considérée] semble liée à
un substrat rocheux, calcaire et granite essentiellement, plus rare-
ment schistes, alors que P. muralis semble plus indifférent à la
nature du substrat lGENlEZl.
P. hfspanfca ne se rencontre pas à des altitudes aussi élevées que P.
muralrs.
3. Critères éthologiques :
Podarcis muraifs semble plus anthropophile que P. hrîspanica, "lequel
pénètre plus rarement dans les villes et gros villages, sauf ceux des
régions plus sèches et plus rnéridionales" lGEN|EZl.
P. muralfs est plus farouche que P. hfspanice, et s'apprivoise beau-
coup moins rapidement (GENlEZl.
1 8

4 - Conclusions sur ces critères :
"La séparation écologique des deux espéces est complexe"
(ARNOLD et BURTON).
Aucun des critères de la Systérnatique classique n'est réeile-
ment valide l..·l La différenciation écologique est très difficile".
(\/l\/ES-ElALl\.r1ANAl
"Tous ces caractères et facteurs écologiques sont à prendre en
considération avec réserve l...l Il y a des différences entre popula-
tions". [GENlEZl.
Pour clore cette présentation des critères de différenciation
entre Podarcis hfspanfca et P. muraifs, nous signalerons que le carac-
tère "absence de plaque massétérique" ou "écaille massétérique
peu ou pas développée" chez P. hrlspanica, encore décrit dans la plu-
part des clefs de détermination, doit, lui-aussi, être considéré avec
circonspection et n'est en tous cas pas valable dans notre zone
d'étude.
GUILLAUME [1976}, dans un échantiilonnage provenant à la
fois de France et de Catalogne espagnole, a trouvé 57,6 % de P.
hfspanfca ayant deux rnassétériques. VIVES-BALNIANA (1982 a et
bl, pour la seule Catalogne, signale 57 % de P. hispanica avec mas-
sétériques, bien développées dans 29,77 % des cas, et 25 % de P.
murafis sans massétérique !
B. Diffêrenciation élcctrophorétique :
Sans vouloir entrer dans les détails génétiques, nous estimons indis-
pensable de formuler quelques rappels. En effet, des publications récen-
tes contestent le statut spécifique de P. muralfs et de P. hispanica pour
"' i...l considérer une autre hypothèse, selon laquelle ces taxons repré-
sentent deux races différentes, I'une du Nord (France}, |'autre du Sud
fEspagnel, montrant des populations intermédiaires dans une zone inter-
médiaire très étendue (Nord de la Catalogne et côte méditerranéenne
française}" (ROCHE, 1984].
Parfois qualifiée de "sophistiquée", Vélectrophorèse est une
méthode, en fait relativement simple, cfapproche indirecte du génome
des individus d'une population. Elle ne peut répondre à toutes les interro-
gations, et ne peut - et ne doit - souvent constituer qu'une technique de
recherche parmi d'autres, même plus "classiques". Toutefois, lorsque la
question posée porte sur le statut spécifique ou non de populations lani-
males ou végétales} sympatriques, Vélectrophorèse nous semble irrem-
placable.
On peut alors obtenir, entre autres, les résultats suivants :
- une différence significative des pourcentages de répartition alléli-
que (polymorphisme enzymatique} sur un échantillon suffisant et un
assez grand nombre de locus par individu : on a une présomption de spé-
cificité à corroborer ou infirmer par d'autres données ;
- la découverte d'un - ou plusieurs -, mais UN seul SUFFIT, génelsl
diagnostiquelsl, c’est à dire ne comportant aucun allele commun aux
deux populations ; on parle alors "d'allèles entiérement a|ternatifs"
(PASTEUR et PASTEUR 19801. On a ainsi la preuve d'une
19

absence d’interfécondité entre les deux populations. N'est—ce pas là une
des définitions de |'espèce ?
GUILLAUME et ar'. (1976} ont prouvé que le iocus G.0.T. + (actuel-
lement dénommé Aspartate Amino Transférase, A.A.T.} est diagnosti-
que entre Podarcfs hfspanioa et P. rnuralfs dans leur zone de svmpatrie, et
les travaux qui se sont poursuivis depuis cette date n’ont fait que confir-
mer ces données.
Dans cette zone, P. hfspanfca présente un phénotype A.A.T. + tou-
jours monozygotique révélé par une protéine à migration rapide
dénommé 170!1 70, alors que celui de P. murafis, "lent", est dénommé
'|00.(100.
L'hypothèse de deux "races" (donc, deux populations interfécon-
des} ne tient pas dans ces conditions, puisque nous devrions alors avoir,
en fonction des lois de la génétique (entre autres, loi de HARDY-
WEINBERGL une abondance d'individus hétérozygotes 170.(100 dont
aucun exemplaire n’a encore été découvert dans la zone considérée [1}
(Fig. 1}.
Il - METHODOLOGIE :
Des tests faits au laboratoire (laboratoire de Génétique du
C.E.Fi.E.M.l ont démontré la possibilité de révéler le locus diagnostique
A.A.T. sur des extraits de queue de Lézard. Nous pouvions donc utiliser
la faculté cfautonomie de ces animaux pour notre plus grand profit et... le
leur l
En raison de |'aspect pratique des gels d'acétate de cellulose (gels
tout prêts, faciiement transportables, faible durée de migration, capacité
de douze échantillons}, c'est ce support qui a été choisi pour des électro-
phoréses "itinérantes". Nous avions auparavant vérifié Vhomogénéité
des résultats par rapport à nos supports de migration habituels (gels
d’amidon ou de polyacrylamidei.
Nous fondant sur les données de répartition déjà existantes (princi-
palement celles des auteurs pour la France et celles publiées par VIVES-
BALMANA (1982 ai pour la Catalogne espagnole}, nous avons suivi un
itinéraire en "zig-zag", à partir des points extrêmes connus, afin
d'essayer de préciser les iimites. Nous avions choisi comme "mailles" de
déplacement le quart de carte |.G.N. pour la France (soit environ 15 km
sur 10 km}, et le quart de carreau U.T.lVl. pour |'Espagne (soit 10 km sur
10 km}, mais nous avons toutefois multiplié les arrêts dans les zones à
forte déclivité (par "tranches" altitudinales maximales de 100 m}.
A chaque arrêt, le maximum d'animaux était capturé. Chaque Lézard
était alors pesé, mesuré (longueur museau-cloaque seulement}. pré-
(1} Supposons une population "sympatrique" des deux "races" en mélange parfait (50 56 —
50 %}, nous devrions alors observer 25 % de phénotvpes `ITOH 70 ; 25 % de phénoty-
pes 100,*100 : et... 50 % ! de phénotvpes hétsrozvgotiquas 170}*100.
20

identifié en fonction des critères morphologiques et écologiques, souvent
photographié, puis relaché au point exact de capture en le maintenant
par le bout dela queue, d'où autonomie et prélèvement. Les morceaux de
queues étaient alors placés, dans des tubes numérotés, au réfrigérateur.
Ensuite, par séries de douze échantillons lou multiple}. les électro-
phorèses nous permettaient de conclure. La liste du matériel et le pro-
cessus technique utilisés pour les électrophorèses sur le terrain sont
détaillés en annexe.
III - RESULTATS :
A. Répartition :
— La carte 1 signale les données de répartition [par quart de carte
l.G.N. pour la france, par quart de carreau U.T.M. pour l'Espagnel enre-
gistrées pendant notre mission, et fait apparaitre les données nouvelles
en ce qui concerne les deux espèces étudiées.
— La carte 2 synthétise l'ensemble des données actuellement en
notre possession pour P. hfspanica à la date du 20 octobre 1984 ldon-
nées des auteurs, des publications citées en bibliographie, et celles aima-
blement fournies par MM. BONS J., GENIEZ M., GUILLAUME G., LAN-
GLOIS J., LIVET F., et NIAHGER J.P.l.
- La carte 3 reprend les données de la carte 2 et, en figurant la
répartition de P. hispanica par carte l.G.N. au 1,·’50 oooè, montre les
progrès accomplis depuis l’At|as préliminaire édité par la S.H.F.
lAnonyme, 1978].
Avant de commenter la carte 2 qui nous semble étre la plus impor-
tante, nous Signalerons C[u'un de nos ob§ectifs n’a pas été rempli : préci-
ser la limite méridionale de P. muralrls en Catalogne espagnole. Nous
n'avons méme pas retrouvé cette espèce dans les localités les plus méri-
dionales déjà publiées.
A Vexamen de la Carte 2, nous nous attarderons essentiellement sur
les "lacunes" de répartition. Certaines d'entre elles sont totalement
explicables ou dérnontrées. Ainsi, P. hfspanfca semble vraiment absent
dela Camargue lcartes XXIX-XXX-43 et 44], et des zones de haute alti-
tude (Mont-Aigoual dans la carte XXVI-40 ; Mt-Lozère, XXVII-38] ; nous
ne |'avons pas rencontré non plus dans les Monts de Lacaune - z_one
humide et boisée - (cartes XXIV-42 et 43l, pas plus que dans l'Ariège.
Nous estimons notre limite à peu près fiable au niveau des cartes
XXII-46 et XXIII-45, le changement de biotope conduisant à de grandes
plaines cultivées ne favorisant guère Vextension de P. hispanrca vers
|’ouest à ce niveau.
D'autres "lacunes" sont susceptibles d'ètre comblées par des don-
nées ultérieures lou non à notre disposition actuellementl. Ainsi, il ne
nous paraîtrait pas improbable que P. hispanica pénètre plus au nord dans
l'est de l’Ardèche, le long de la vallée du Rhône lfranchit-il ce dernier ?l.
Notre point d'observation le plus septentrional, situé à |'ouest de ce
département, correspond à une limite altitudinale lp.k. 74 de la N.102,
1100 ml au delà de laquelle nous n'avons plus trouvé que P. muralis, et
nous serions surpris de rencontrer P. hilspanica dans la Loire.
21

Il se pourrait, en revanche, que P. hispanica s'étende vers le nord en
Lozère un peu au delà de notre limite actuelle et vers |’ouest en Aveyron
pour pénétrer peut—étre le nord du Tarn à la faveur des Grands—Causses
occidentaux. Le biotope semble favorable, mais les conditions atmos-
phériques et les contraintes de temps ne nous ont pas permis d'explorer
cette zone dans des circonstances favorables.
B. Pademîs Iifsperrfca et... Pudercis Irispenica 1 :
Depuis la révision de KLEMMER (1959), et la troisième liste des
Amphibiens et Reptiles d'Europe par IVIERTENS et WERMUTH (1960l,
quatre sous—espèces de Podarcrls lLacerta à l'époquel hfspanica étaient
reconnues.
En 1981, PEREZ-MELLAD0 élevait P. hispanica bocagei au rang
spécifique (remarquons que P. bocage! figurait déjà en tant qu'espèce
dans le guide d’ARl\lOLD et BURTON (1978}. Il reste donc :
- Podarcfs hfspanica atrara Boscà, endémique des iles Columbretes,
dont le statut semble incontesté.
— Podarcrls hrlspanica vaucheri Boulenger, contestée par certains
auteurs lBLASC0 et LUCENA, 1975 ; BLASCO, 1980l, reconnue par
d'autres, de façon nette ou implicite (BORNER, 1975 ; PEREZ-
NIELLADO, 1981 ; GUILLAUME et GENIEZ - non publié -l, mais dont la
vaste répartition géographique (Afrique du Nord et sud de la Péninsule
ibérique] entraine à penser qu'une révision sérieuse serait nécessaire.
- Podarcfs hfspanica hispanfca Steindachner, dans la moitié nord de
la Péninsule ibérique.
Nous avions jusqu'à cejour rattaché les P. hfspanica français à cette
dernière sous-espèce, en ne différenciant pas nos échantillons de ceux
de Catalogne espagnolé (GUILLAUME, 1976 ; GUILLAUME et al'.,
1976). A la suite d'un examen attentif des animaux observés lors de ce
travail et d'une comparaison des données mesurées, nous pensons que
cela pourrait avoir été une erreur. Dans |’attente de résultats complémen-
taires de toute nature qui nous améneront probablement à décrire une
nouvelle sous-espèce, nous expliciterons ci—dessous les différences
observées entre ces deux "formes" de P. hispanfca qualifiées provisoire-
ment de P.h. "gros" et P.h. "petit", en reprenant le plan utilisé lors de la
comparaison entre P. hispanica et P. murafils.
1 - Critères morphologiques :
Taille museau-clneque :
P.h. "petit" excède très rarement 55 mm (moyennes de notre
échantillon : O', 47 mm ; Q, 43,04 mm], alors que P.h. "gros"
atteint la taille cl'un P. muralfs moyen, c’est à dire 60 mm (moyen-
nes de notre échantillon : 0*, 53,09 mm ; Q, 50,21 mml.
Le dimorphisme sexuel de taille est donc beaucoup plus accentué
chez P.h. "petit" dont les femelles sont vraiment très petites.
Constitution : P.h. "petit" est moins robuste que P.h. "gros".
22

Dessins :
On retrouve dans les deux formes les caractéristiques générales
précédemment décrites pour Vespèce hfspanica. Toutefois, |'a||ure
"pommelée" ou réticulée prédomine chez P. h. "petit", les femelles
étant très peu lignées, alors que chez P.h. "gros" les rétîculations
s'ar·ticu|ent souvent en bandes longitudinales, les femelles brun-roux
"lignées longitudinalement" ressemblant beaucoup à celles de P.
rnurarlfs.
Coloration ventrele :
La coloration rose-saumon décrite pour les mâles de P. hispanfca
est assez fréquente chez P.h. "gros" (environ 23 % d'après nos
observationsl, alors qu’el|e est extrêmement rare chez P.h. "petît"
(moins de 4 %l.
2 - Critères écologiques st do répartition :
P.h. "petit" est essentiellement le Podarcfs hispanfca de France. Il
recherche surtout des biotopes naturels, sains et bien exposés, et on le
rencontre surtout sur des surfaces verticales et des zones surélevées.
0n le retrouve en Catalogne espagnole dans les montagnes ljusqu’à
1300 m dans les Pyrénées et peut-être plus, puisque VlVES—BALlVlANA
[1982 al mentionne une observation de P. hfspsnfca à 1600 ml et dans
des lieux plus humides que ceux qu'i| fréquente en France,
"repoussé P", ainsi que P. muralis avec lequel il cohabite parfois (Santa-
Fe del Montseny par exemple}, par P.h. "gros".
P.h. "gros" semble correspondre aux descriptions de Podarcis his-
panfca hfspanfca. ll paraît, en Catalogne espagnole, occuper la niche éco-
logique connue dans le sud de la France pour P. muraffs : endroits humi-
des, bords de rivière, décharges, agg|omérations...
On le rencontre en plaine, ainsi qu'à l'étage collinéen, et, dans les
Pyrénées, ]usqu'à 1 100 m (une seule observation à cette altitude}. Il est
fréquent à même le sol, sur terre et décombres, mais aussi sur les murs et
les roches. Nous n'avons rencontré cette forme P.h. "gros", en France,
qu'en de rares stations proches de la frontière, en sympatrie lFontpe-
drousel ou non lBanyuIsl avec P. muraffs.
3 - Conclusions :
Pour Vherpétologiste débutant qui chercherait à déterminer un
Lézard Fodarcfs murafrls ou P. hispanfca, en zone de sympatrie, les critè-
res morphologiques et écologiques précédemment décrits ne lui seraient
que de faible utilité s'il ne connaît déjà bien une des espèces. En effet,
presque tous ces critères sont "relatifs" et, seul, celui concernant la
ponctuation gulaire nous semble actuellement à peu près diagnostique
pour discrirniner les deux espèces.
ll peut donc sembler prétentieux d'ajouter à la confusion déjà exis-
tante, en décrivant une nouvelle forme "petite" au sein d'une espèce
elle-même difficilement identifiable, et ce, à |'aide de critères à nouveau
"relatifs" l Cependant, la comparaison de nos résultats avec ceux
d’autres auteurs paraît étayer notre hypothèse.
23

En effet, la plupart des données relatives a la taille museau-cloaque
de P. hrspanfca |'hr'spanrca ou vaucherr] relevées dans la littérature con-
cernant la Péninsule ibérique [Catalogne exclue] font apparaître des
moyennes autour de 53 mm pour les mâles et 51 mm pour les femelles,
proches de celles que nous avons obtenues pour P.h. "gros" qui serait
donc le Podarcfs hfspanfce hispanica déjà décrit : "La sous-espece nomi-
native habite la plus grande région, de la côte méditerranéenne de l'Espa-
gne à la partie centrale de la Péninsule ibérique. On la rattachera à la
forme rioleprls des environs de la ville de Valence, antérieurement décrite
par BOULENGEH (1905l". [KLEMMEH, 1959l.
En revanche, les données de GUILLAUME (1976} ne discernant pas
les P. hfspanfca de France et de Catalogne espagnole, et celles de VIVES-
BALMANA (1982 a et bl pour qui les deux formes ont probablement été
associées, sont nettement inférieures, variant autour de 45 mm pour les
mâles et 44 mm pour les femelles.
Enfin, le calcul, selon la formule de PEREZ-IVIELLADO (19811, de
l'indice de robustesse (rapport poidsftaille museau-cloaquel nous donne
pour P. hfspanfca "gros" : 0,07 pour les mâles et 0,05 pour les femel-
les, résultats comparables à ceux de l'auteur pour P. hfspanica hfspanfca
(0,06 pour les mâles ; 0,05 pour les femelles}, alors que nous obtenons
respectivement 0,05 et 0,04 pour les mâles et les femelles de P. hispa-
nfca "petit". A titre indicatif, cet indice passe à 0,09 et 0,08 pour les
males et les femelles de P. muralfs.
IV - CONCLUSIONS
L’emploi de Vélectrophorèse sur le terrain s'est révélé inutile en
France, nous confirmant seulement que l’expérience acquise nous per-
mettait de bien différencier les deux espèces en présence (P. hrspanfca
"petit" et P. mtrralfsl. En revanche, cette méthode nous a permis de
lever les doutes que nous avions pour certaines déterminations en Cata-
logne espagnole.
Conscients que la définition même du "critère de terrain" est incom-
patible avec |’uti|isation d'un intermédiaire technique, nous espérons
cependant que cette tentative pourra inspirer d'autres biologistes con-
frontés à des problèmes similaires.
La quantité de matériel biologique nécessaire pour Véïectrophorese
sur acétate de cellulose est tres faible (10 pl d’e><trait de tissu ou
d’organel, et I matériel indispensable d'un encombrement minimum lle
plus volumineux étant le réfrigérateur de type "caravane"l.
Certes, Vautotomie n'existe pour les Vertébrés que chez quelques
familles de Sauriens ; mais, en fonction de la localisation des protéines
du - ou des - focus diagnostiquelsl mis en évidence et des espèces consi-
dérées, on peut envisager d'autres méthodes de prélèvement (section de
doigt; prise de sang ; morceau d'épiderme...) qui, tout en étant plus
"cruelles", permettraient des travaux scientifiques sans nuire aux popu-
lations étudiées.
24

Remerciements :
Nous tenons à remercier le Laboratoire de Génétique de l'Université
de Genève - Monsieur le Professeur I-l.J. GLOOP. - pour les facilités tech-
niques dont il nous a fait bénéficier.
Nous remercions également les personnes qui nous ont fourni des
données de répartition.
25

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diflerenciacion especifica v dlstribucion geografica. Pub. Cent. pir. Bio!. exp., I3 .·
77-B2.
C.P. GUILLAUME ll}, J. WOLFF l2l. et P. GENIEZ:
Laboratoire de Biogeographie et Ecologie des Vertébrés,
E.P.H.E. 3ème Section, U.S.T.L., Place Eugène Bataillon,
34060 MONTPELLIER Cedex. FRANCE.
26

i'iI et: Laboratoire de Génétique du C.E,R,E.N'|., U.S.T,L., même adresse.
l2l et : Laboratoire de Génétique, Université de Genève, 154 bis route de Ivlalagnou.
CH - 1224 CHENE-BOUGERIE.
ANNEXE
LISTE DU MATERIEL ET PROCESSUS TECHNIQUE UTILISES POUR
UELECTROPHORESE SUR LE TERRAIN :
A. Matériel "IourcI" :
— Réfrigérateur type "caravane", fonctionnant au gaz ou sur
batterie 12 Volts.
— Groupe électrogène fournissant du 220 V. -50 Hz.
— Redresseur de courant (pour Vélectrophorèse, sous courant
continu].
— Centrifugeuse "NIETTLER", pour 12 tubes "EPPENDORF" :
Vitesse fixe : 15 OOO g.
- pH mètre.
- Réchaud à gaz.
B. Petit matériel :
- Tubes "EPPENDOFiF" pour la conservation et le traitement
des échantillons.
- Pistons de verre rodé pour effectuer les broyats.
- Feutres marqueurs indélébiles pour Videntification des tubes à
échantillon.
- Pipettes Pasteur.
- Micropipette de 10 ,ul.
- Cuve de migration electrophorétîque.
- Fils électriques et prises multiples.
— Niveau à bulle (pour assurer Vhorîzontalite des gels, durant la
migration et lors des révélations}.
— Applicateur [Super Z Applicator Kit, Cat. n°4093, Helena
Laboratories].
C. Produits :
— Plaques de Gel d’acétate de cellulose. [Zip Zone Cellulose Ace-
tate Plate TITAN lll, Cat. n° 3024, (Helena Laboratories}.
- Tampon de Brovage iLyseI.
- Tetrachlorure de Carbone C CI4.
— Tampon d’électrophorèse iTris EDTA Citrate, 0,075 Nl, pH
7,5; — Utilisé à sa concentration nominale comme tampon de
pont ; dilué 1i'1 avec de |'eau distillée déionisée pour imbiber les
plaques i:l'acétate avant leur utilisation].
27

- Eau distillée déionisée.
- Agar.
- Tampon de coloration (Trie H Cl, 0,1 Nl, pH 7,5}.
- Produits de coloration pour la révélation des A.A.T. [Acide
aspartique ; Acide alpha-kétoglutarique ; Pyridoxal Phosphate,
et Fast Blue BB Salt. En dosettes pré-pesées au laboratoire pour
chaque coloration}.
- Acide acétique [pour fixation des gels révélés}.
D. Processus :
— Capture des animaux, pesée, mesure, photographie éven-
tuelle, pré-identification, et prélèvement de Vextrémité de la
queue.
- Broyage de chaque queue dans le tampon de lyse (directement
dans les tubes "EPPENDOFlF"l.
— Centrifugation [5 mn}.
— Transfert des surnageants dans un autre tube portant le même
numero.
— Agitation en présence de C CI4.
— Deuxième centrifugation ll 5 mn}.
— Prélèvement de 10 ,,,| de chaque surnageant.
— Application de douze échantillons sur le gel d'acétate préala-
blement imbibé dans le tampon de pont dilué.
- Migration (25 à 30 mn, sous 250 V continus, 8 à 12 mAmp.l.
- Révélation enzymatique lsubstrat, coenzyme et sel coulés sur
|'acétate dans un gel d'Agarl.
- Fixation de la coloration dans un bain d’acide acétique.
- Etude des résultats et comparaison avec les déterminations
morphologique et écologique.
- Photographie du gel pour archives.
28

A.A.T. (G.O.T.)
170
A , A .T , + - Ãtv
1 70
Diagnostique I Ã00
100
à 0 0 'I'
A ' A 'T' _     i  
M uno mo rp h e     — Éîiî:îÉî·-:î:'·?:7ci
F! muralis R hispanica Hètérozygote
Figure 1 :
Représentation schématique des phénotypes A.A.T. révélés après migra-
tion électrophorétique chez Fodarcils muralfs et P. hfspanica.
A droite, schéma du phénotype hétérozygotique à trois bandes d'inégaie
intensité, caractéristique d'ut‘¤é protéine dimèré.
29

   ‘;+ ·1· ·i·   M,,;·  ·l·|__·';+ ,35
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 ¤ ·E us§==èEQ 
l¤¤l§1I¤I¤¤ ' ‘E— CARTE 1 :
zzezaeazaesriëâzzr. 
' . L
gmuuanmuumgqunnaim
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unuuunmunneguuuuna
uumwummuuuuuugunnu
Il!li§l|lll•@ ¤r§1  ·· _ l __ _
  DOFIFIBGS de l'BDBi`lZIÈlC|I"'I FBCBFISBGS DBT
  î les auteurs en avnl 1984
E! . . . . ,
:l!!=oE|r g··»=·¤ M Podarcrs hrspanrca — Donnee nouvelle.
l N ¤ Podercrls hfspanice - Donnée confirmée.
® Podarcfs muraffs - Donnée nouvelle.
O Podarcfs muraffs - Donnée confirmée.
Ces Symboles peuvent se combiner si
les deux espèces ont été observées
dans le même quart de carte IGN
(France} ou quart de carreau U.T.|Vl.
lEspagné}.
30

_ _ I.; ·l. H .-?-·  , I sa
EFÈ T " É '  ;L.  Q  -» _  
_ J ÉI   L  ms *=·
  ,-.,/È i  Inmi ~ I;‘ 41
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 r il-"%;l:=I F ââ
  l nul     .
Flzzs n!!¤- â
 ww CARTE 2 ·
··»¤IÈ  '
1 _ . -.i
 jî Données de répartition de Podarcfs hrlspenica, et limite esti-
 T- mée pour la France.
Données de répartition de Podarcfs hxlspanfca connues à ia
date du 20 octobre 1984 par les auteurs. (quart de carte
l.G.N. pour la France ; quart de carreau U.T.|\r1. pour |'Espa—
gné}.
gé Données antérieures à 1950 IVIVES-BALMANA, 1982 a}.
,.«••• Limite de répartition estimée pour P. hispanfca en France.
31

F Il ._   .
   4 + + 4- 5*+,,,,;,4  4-_,_ + .35
 .. 444 -   ''  4 »   ·—»   ' 0444  4
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CARTE3:
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 Foix 6   •’     Dgnnéüs de fépâfïitiün de
( ·—~ g M ,4 ài Pudarcis hfspanfca en Francç,
  PE IGNAN48 par carte |.G.N. au î.*'50.000E2.
|1h.. 7 L - I
  49 cîîxtîàî,?ÃL'ÈÃî,,ÉTÉÈrÃÀÉFÃÉîS§
  È ï*` prgliuguinaira de la S.H.F.
Y-: I' · dl `JK 1 7 ·
§§è;§ ¤~4âëM-.§ ..g §»1=¤ 00 ‘ ’
32

Bull. Soc. Herp. Fr. USBS} 33 : 33-36
CARACTEFIISATION DU BIOTOPE DES
GRENOUILLES ROUSSES
DANS LE PAYS BASQUE111
D3!
Maria Jesûs ARRAYAGO et Antonio BEA
Résumé — Rana temporaria, R. daimarina et R. fberica se rencontrent au Pays Basque (Espa-
gne}. Elles occupent une grande variété de biotopes 1 des forêts de Caducifbliès, des patûra-
ges montagnards et des hocages. R. iberica occupe plus particulièrement les ruisseaux mon-
tagnards. Les caractéristiques du lieu de ponte, I'em}JIaCemei‘it spécifique et la disposition
des pontes different chez les trois espèces étudiées.
Mots clés : Biotope, ponte, grenouille, Rana remporaria, R. dafmatina, R. fberfca.
Summary — Rana temporaria, R. daimatfna and R. iberica are founded in the Basque Country.
They are living on a high biotopes variety : deciduous [ends, mountains pastures and
"bocage's Iands", Partieularly, R. iberice is living at the running waters. The spawhing sites
of Iaying characteristics and the special patterns of the laying egg location are different for
the three species.
Key words : Biotope. eggs, rrogs, Rana temporaria, R. daimatine, R. fberiea.
Rana temporarfa, Rana daimarina et Rens ilberfca sont les trois espè-
ces de grenouilles rousses rencontrées dans le Pays Basque IBALCELLS,
1956 ; PUENTE AMESTOY, 1949 et 1956 ; GALLEGO, 1970 ; BEA,
1978,1981 et 1983 ;ESCALA et PEREZ MENDIA, 1979 ;CAST|EN et
PEREZ NIENDIA, 1982 ; MARTINEZ RICA, 1983 ; ZUIDERWICK et
VEEGSTRA, [sous presse} ; AHRAYAGO et BEA lsous pressei. Les don-
nées de répartition de ces auteurs et nos observations personnelles nous
permettent d'étaiJ|ir la carte de répartition de ces trois espèces dans la
région Ifigure 1}.
ll} Communication présentée aux journées annuelles de la 5.I-LF. à Fiennes. 27 juin—2 juillet
1 984.
33

I. BIOTOPES
Hana temporarfa se trouve dans les biotopes suivants, par ordre
décroissant de préférence fpâturage montagnard (29.9 %l, plantations
de Pfnus raoïara (24.1 %l. hêtraie (18.3 %l. hétraie—chênaîe (16.6 %l
et autres (9.4 %l ; les pourcentages représentant la fréquence d'obser-
vation des lieux de pentes. Ces proportions varient si Von considere le
nombre absolu de pontes : pâturages montagnards (34.8 %l, hêtraie
(31.6 %}, hétraie-chénaie (14.9 %l, plantations de P. radiara (11 %l et
autres (7.7 %l. La répartition altîtudinale de Hana rern,ooran'a va de 0 m.
à 1350 rn., |‘aItitude moyenne des lieux des pontes étant de 728 m.
Hana dalmarina se rencontre dans les biotopes suivants : bocage, chê-
naïe de Ouercus pyrenafca, chênaîe de O. robur, hêtraîe, plantations de
Prlnus radfara et aunaie. Elle a été observée dès 280 m. jusqu'à 890 m.
(moyenne de 648,1 ml, résultats provenant de Vobservation des adultes
et des pontes.
Hana iberfca se trouve dans les biotopes suivants : hétraies, bois
mêlés, aunaies, chénaîes et plantations de P. radriata, et toujours alliée
aux ruisseaux de type montagnard. On rencontre |'espèce dès 60 m.
(usqu’à 620 m. (moyenne : 355,7 ml, résultats issus de |’observation
des adultes et des larves.
II. LIEUX DE PDNTE
Hana tenrporarfa place de préférence ses pontes dans les petites
mares, souvent de caractère temporaire et de dimensions réduites. Les
masses d'eau, où sont placés les oeufs, ont une profondeure moyenne
de 22,8 cm. (de 3 à 150 cm.l et une surface de 84,2 m2, en moyenne.
Les pontes sont disposées groupées dans la masse d'eau et sans liai-
son avec la végétation.
La moyenne d'hauteur de |’eau dans |’en·¤p|acement de la ponte est
de 13,3 cm. (rang : 2 à 150 cm,}.
Hana dalmatfna, au contraire, place le plus souvent ses pontes dans
les mares à caractère permanent. ll s’agit de masses d'eau d'une profon-
deur moyenne de 69 cm. (rang : 3 à 100 cm) et dont la surface
moyenne est 454 m2.
Les masses d'oeufs sont placées isolément et arrangées d'une façon
très particulière à la végétation aquatique et sous une hauteur moyenne
d'eau de 35.7 cm (rang : 10 à 45 cml.
Hana fberfca : pour cette espèce, nous ne possédons que des don-
nées issues de la répartition des larves. Les observations ont été réalisées
dans les eaux dorrnantes des bords des ruisseaux permanents.
34

III. CONCLUSIONS
Malgré la diversité des biotopes de R. remporarfa, R. dalmatfna et
R. iberfca dans le Pays Basque, nous avons constaté que les deux premiè-
res espèces ne sont pas liées à |'eau courante à |'exception toutefois des
populations montagriardes de R. remporarfa. Par contre. R. iberica se
trouve toujours liée à |'eau courante.
La localisation des pontes nous permet de distinguer d'une part R.
dafmarina et R. fberfca qui ne placent pas leurs pontes en eaux temporai-
res et d'autre part R. temporaria qui le fait toujours. La profondeur
moyenne et la surface de |’eau des lieux de ponte diffèrent chez R. rem-
poraria et chez R. dalmatfna.
Enfin, R. temporaria place ses pontes en groupe, indépendemment
de la végétation aquatique à l'ir1verse de F1'. dalmatfna.
Les caracteristiques du bîotope, la préférence du lieu de ponte et le
façon de placer les pontes nous permettent de faire la distinction entre
les biotopes des trois espèces de grenouilles du Pays Basque.
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Bull. Soc. Herp. Fr. [1985} 33 : 37-42
CAPTUFIE D'UNE TORTUE LUTH.
Dermochefys coriacea Nandelli, 1 761 )
EN POLYNESIE FRANQAISE
par
Jacques FRETEY et Alain LEBEAU
Résumé -· Les auteurs rappellent la distribution de Dermocheiys coriacea dans le Pacifique
sud et notamment sa rareté en Polynésie française. Ils mentionnent la capture d'une femelle
adulte en mer, pres dela côte de Tautira lTahitil en août 1983. Ils notent la présence de bles-
sures sur son corps et de Poissons pilotes autour d'eIle. Ils suggèrent que la presence de cet
animal pres de Tahiti est dûe a un changement de sens du courant.
Mots clés : Dermoeheiys coriacea. Repartition, Pacifique Sud. Capture. Tahiti.
Summary — The authors recall the distribution of Dermccheiys coriacea in the South Pacific,
and in particular its rare presence En French Polynesia, They mention the capture at sea of an
adult female near the Tautira coast ITahitiI in August 1983. They observe iniuries on its body
and members and the presence of pilot fish accompagnving it. The hvpothesis is advanced
that the presence of this turtle near Tahiti was due to a change in the direction of the current.
Kay words : Dermocheiys coriacea. Distribution. South Pacific. Capture. Tahiti.
La capture exceptionnelle i:l’une Luth en Polynésie française nous a
conduit à revoir la repartition geographique de l'espèce dans le Pacifique
sud. Dans certaines régions notre connaissance est très fragmentaire et
mériterait des etudes plus approfondies.
I. D. coriacea dans le Pacifique Sud
La Tortue Luth, Dermocheiys corfacea l\/andelii, 1761l est signalée
de la plupart des pays de la region australienne et de leurs îles satellites.
Les sites de ponte les plus importants de Vespéce dans cette zone sem-
blent être sur la côte est de i'Austra|ie (Queensland). LIIVIPUS et Mc
LACHLAN il979l indiquent, dans le Queensland méridional, les plages
de nidification de Nlon Flepos, Boaga, Rules, Wreck Rock. ll est fréquent
d'après ces auteurs, que des tortues se fassent prendre par les filets pour
requins vers Mooloolabah. La Luth est signalée des eaux de Tasmanie par
SCOTT En MOLLISON (1956}. VAN TETS et af. (1974}.
La fréquence des pontes en Papouasie Nouvelle Guinée et les îles
voisines est encore mal connue. Nic KEOWN il 977} cite Vespéce dans la
province de Milne Bay lTrobiaud, Woodlark, Normandy ls.l et SPRING
37

(1979} dans les provinces de West Sepik, Menus, East Sepik, Mandang
et en New ireland. LINDGREN (fn LIMPUS et Mc LACHLAN, 1979} rep-
porte des pontes à Long I. (Madame District} et Garm Village, Riebuck
Bay (West New Britain District}. HENDRICKSDN (1972] indique |'extré-
mité orientale de la grande île, d'Entrecasteaux, |'Archipe| Bismark, Bou-
gainville et les îlots au large. Pour les îles Salomon, Mc KEOWN (1977}
mentionne Makira, Guadalcanal, Choiseul, Santa Isabel et Lilika Bay.
JAMES (1977}, BUSTARD (1970}, Mc ELRDY & ALEXANDER (1979}
notent D. coriace comme espèce pondent dans ces îles. PRITCHARD
(1981} ecrit que les pontes sont localisées aux ernbouchures de quel-
ques rivières de novembre à janvier et que les nids sont piilés malgré une
législation protectrice existante.
Peu de données existent sur la présence et la nidification des tortues
marines en Nouvelle—Ca|édonie et dépendances. PRITCHARD (1981}
rapporte les observations de BILLINGS (rh CHIMMO, 1856} sur les Recits
d’Entrecasteeux de pontes de tortues pouvant vraisemblablement être
identifiées comme des Chelonia mydas, et celles du bateau "La Dunker-
quoise" ayant visité l'ïle Huon. PRITCHARD signale une intense activité
de ponte dans les Pléiades du Nord et la fréquentation des environs de
l’î|e des Pins par Carerta caretta ; il affirme que la Luth évitant les récifs
de coraux n'est présente qu'accidentellemerit dans les eaux de Nouvelle-
Calédonie. Dans la presse néo-calédonienne (ANON., 1977a et 1977bl,
l'espèce est citée comme très rare. FRETEY Si LESCURE (1981} indi-
quent que |’espèce y est présente et rapportent quelques observations de
pontes de Cheionfa mydes. Doit-on prendre en considération |'informa-
tion d'un membre de Ia SEPANRITN à propos de traces de Luth sur la
plage de Bouraîl P N'a-t’iI pas fait vraisemblablement confusion avec des
traces laissées par une Tortue verte de grande taille ?
Pour les Fidji, HIRTH [1971} écrit : "One leatherback was found in
January 1968 on the beach near the village of i\|aidi." ; et pour Tonga,
cet auteur mentionne : "No person shall in any way molest, take, kill or
be in possession of the species D. coriacea (leatherbackl of any size at
any time". BUSTARD (1970} rapporte également Vespèce aux Fidji, en
précisant qu'e|le y nidifie. PRITCHARD (1981} indique que la Luth pond
sur la côte S.E. de Vanua Levu et que ce site est le plus oriental pour les
îles du Pacifique.
En Nouvelle Zélande, Mc CANN (1966}, EGGLESTDN (1971},
FDRDYCE En CLARK (1977} et PRITCHARD (1981] donnent de nom-
breuses localités d'ol:•servations en mer sans citer de nidificatîon.
La Luth est connue des Nouvelles-Hébrides (Mc ELRDY & ALEXAN-
DER, 1979 ; PRITCHARD, 1981}, mais aucune plage de ponte n'est
citée.
(1} Société d'Etucle, de Protection et d'Aménagement de la Nature dans les Régions inter-
tropicales.
38

II. La Luth en Polynésie française.
Plusieurs auteurs IISTEHNBEHG, 1981 ; HIHTH, 1971 ; DOU-
MENGE, 1973 ; ANON., 1979 ; PFllTCl—lAFlD, 1981l notent la nidifica-
tion de Chelonia mydas en Polynésie française : Tuamotu, Iles de la
Société, Wallis. Un programme de marquage de cette espèce, débuté en
1972, est poursuivi par l’un de nous depuis quelques mois, principale-
ment sur l'ïle de Scilly. La fréquence cles autres espèces dans cette zone
paraît occasionnelle. Une Caouanne lC`aretta carettal a été capturée dans
les parages et est actuellement captive à Tahaa llles sous le Ventl.
La Luth semble extrêmement rare dans les eaux polynésiennes. Seul
HlFlTH (1971} la mentionne : "There is one authentic record of a leather-
back caught in a seine". Les Tahitiens n’ont pas de nom pour la désigner,
ce qui indique bien leur méconnaissance de l'espèce. Plusieurs témoigna-
ges recueillis signalent pourtant sa présence occasionnelle dans ces
eaux. La viande cl'un spécimen de sexe non identifié a été consommée à
une date non précisée sur |'atc|| de Hao. D’autre part, une dossière racor-
nie a été observée chez un Polynésien habitant Tahiti ; cel|e—ci, d'après
Venquête faite, provenait d'une capture dans les environs de |’î|e.
III. Capture à Tautira.
Cette absence d'indications précises sur Dermochelys coriacea en
Polynésie française rend donc intéressante la capture récente d'un exem-
plaire femelle à Tautlra, au nord-est de la Presqu'île de Taiarapu à Tahiti
lcarte ll.
Cette tortue a été tuée le 30 août 1983 à 4 ou 5 mètres de profon-
deur à proximîté immédiate de la côte [moins de 100 m}, à l'aide d'un
fusil sous-marin ; la flèche tirée a atteint la région supra-postérieure de
l'oeil. L'animal transporté encore vivant à terre, et malgré les soins prodi-
gués pour le sauver, est mort environ 2 heures après le tir. ll fut autopsie
sur place. Quelques oeufs en formation ont été trouvés. L'estomac était
vide.
Ses dimensions étaient les suivantes :
Longueur courbe de la dossière : 1,50 m
Longueur rectiligne de la dossière : 1,42 m
Largeur courbe de la dossière : 1,29 m
Largeur rectiligne de la dossière : 0,78 m
Largeur maximale cie la tête : 0,215 rn
Hauteur maximale de la pseudo-carapace : 0,47 m
Longueur des pattes antérieures : 0,93 m
Cette tortue avait une couleur générale noir bleuté, avec des macu-
les claires peu apparentes. la partie ventrale était noir bleuté, largement
mouchetée de blanc le long des carènes et du plastron, de rose sur la
gorge et la région caudale.
39

Elle présentait quelques biessures, comparables a celles observées
sur les femelles nidifiant en Guyane francaise IFFIETEY, 1982]. L’une
d'el|es était circulaire, d'environ 4 cm de diamètre, et en cours de cicatri-
sation. Elle faisait penser aux blessures occasionnées par les petits
Requins du genre Ermoprerus. Une autre blessure se présentait sous la
forme d’une petite cavité avec en surplomb un bourrelet de chair; il
s'agissait vraisemblablement d'un trauma avec cicatrisation des tissus
arrachés "en boule".
Cette Luth était accompagnée, lors de sa capture, par un banc de
Poissons pilotes (Naucrates doctor], mais ne possédait aucun Rémora
fixé à sa dossière comme c'est parfois le cas (FRETEY, 1978]. La tempé-
rature de |'eau à |'endroit de la capture était de 25°4 C.
IV. DISCUSSION
Les Luths, comme les Poissons pilotes accompagnant cette tortue
de Tautira, sont rares dans les eaux polynésiennes. BAGNIS er ai. (1976]
signalent que les Naucrates doctor ne font que passer dans cette région.
La circulation générale des courants dans la zone polynésienne va
d'est en ouest (zone d’influence du Courant Sud Equatoriali. Les Tortues
vertes marquées dans les Iles de la Société et à Scilly ont d’aiileurs été
revues ultérieurement à |'ouest de la zone de marquage IDOUIVIENGE,
1973 ; BALAZS, 1982 ; LEBEAU, sous presse]. Il a été observé une per-
turbation en 1983 de la circulation des courants dans cette région, avec
apparition d’un reflux général d'eaux chaudes d'ouest en est. Ce phéno-
mène pourrait expliquer Ia présence occasionnelle de Dermocheiys coria-
cea à Tahiti.
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J. FRETEY
Laboratoire de Zoologie [Reptiles Br Amphibiensl, Muséum national d'Histoire naturelle, 25
rue Cuvier 75005 Paris. FRANCE
A. LEBEAU
Centre océanographique du Pacifique, BP 7004 Taravao, Tahiti. Polynésie française.
4 1

CARTE 'I
Localisation dc Tautîra, Iîcu de capture de la Luth, au sud-est de Tahiti.
ILES DU VENT
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42

Elull, Soc. Herp. Fr., l19Ei5i 33 : 43-48
PREMIERES OBSERVATIONS SUR L'ELEVAGE
ET LA REPRODUCTION EN CAPTIVITE
D'Em0ia cyanura (Lesson, 1 830}
Saurfa-Scfnc:'dae fil
DGF
Loïc SAUTEHEAU
Résumé — L'éIevage et la reproduction en captivité d'un scinque de Polynésie Emoie cyanura
ILESSON. 1830} sont discutés par |'auteur ; ses premières observations sont faites sur huit
sujets d’Emoia· cyanura qui ont été capturés à TAHITI parle Professeur P. BLANC de l'Univer-
site de Montpellier, Les conditions de détention. le nourriture, l’im:uhation des oeufs et l’é|e—
vage des jeunes sont décrits.
Mots clés : élevage, reproduction, Emoia cyanura, Sauna, Scincidee.
Summary —- Captive keeping end breecling oi a Polynesian Scincid Emoia cyaoura ILESSON,
'I 830} are discussed by the author ; his first observations are made on eight spécimens of
Emofâ cyânurs which were captured in TAHITI by Prof. Ch, Pr BLANC of Montpellier Univer-
sity. Husbrandv method nutrition, incubation of eggs and rearing of newly hatched lizards are
described.
Koï words : breeding, Saurie, Scfncidee, Emofa cyerwra.
I. INTRODUCTION
A la suite de contacts pris avec le Professeur C.P. BLANC en 1983,
il a été décidé de tenter |'élevage et la reproduction en captivité de petits
Scinques de Polynésie des genres Emofa, Lrjofnfa et Cryptoblepharus, ce
travail venant en complément des différents travaux entrepris par Mort-
sîeur BLANC sur l'Herpétofaune de Polynésie. Les lignes qui vont suivre
sont le résultat des premières observations concernant ce programme
d'élevage et une part de ma modeste contribution à Vétude des Lézards
de Polynésie en captivité.
II. LEZARDS DE POLYNESIE FRANCAISE :
Les deux familles de Sauriens représentées en Polynésie sont les
gekkonidés et les scincides et les différentes missions effectuées
lil Communication présentée aux journées annuelles de le BHF à Fiennes 27 juin - 2 juiliet
1984.
43

par PASTEUH et par BLANC ont permis de confirmer la présence en Poly-
nésie française de 4 espèces de Gekkonidés et 3 espèces de Scincidés.
* Famille des Gekkonidés :
— Lepfdodactyius lugubrfs lDuméri| et Bibron, 1836}
- Hemr'dactylus garnotrï iDuméri| et Bibron, 1836]
— Gehyra mutilata lWiegmann, 1 834}
* Famille des Scincidés :
— Emoia cyanura lLesson, 1830}
— Cryptoblepherus boutonrï poecrïopleurus lWiegmann, 1835]
- Lfpinia noctua [Lesson, 1 830}.
Le genre qui nous intéresse ici estle genre Emoia lGrav} qui comporte
une trentaine d'espèces dont certaines sont endémiques et presque tou-
tes associées à des milieux insulaires. Emorîa cyanura pour sa part a une
répartition assez vaste qui s'étend dela Nouvel|e—Guinée aux côtes Péru-
vlnnes.
III. DESCRIPTION d'Emoia cyanura
C'est un lézard d'assez petite taille ; les sujets adultes mesurent de
13 à 1 5 cm queue comprise. La couleur de fond est brune. plus ou moins
foncée, et on trouve en général des bandes dorsales et dorso-latérales
plus ou moins bien marquées, de couleur dorée et bordées de brun plus
foncé. La queue longue et effilée a des reflets bleu turquoise. C’est un
lézard diurne, très vif et excellent grimpeur, touiours en quête de nourri-
ture ou d'endroits ensoleillés ; en captivité cette espèce est active envi-
ron 5 heuresfjour.
IV. DEBUT DE L'ELE\l'AGE
L'élevage d'Emofa cyanura a commencé en mars 1983 lorsque le
Prof. BLANC a ramené 5 individus qu'il avait capturés à MOOREA ; mal-
heureusement le voyage s'étant effectué dans de mauvaises conditions,
les lézards n'ont survécu que deux mois. Le deuxième groupe capturé à
TAHITI et composé de huit sujets adultes rn'a été amené en septembre
1983, groupe qui s'est parfaitement adapté depuis maintenant une
année.
A. LE TERHAHIUM :
Les essais entrepris avec un terrarium grillagé lors de la réception du
premier groupe de lézards ont prouvé que Vinconvénient majeur de ce
type de cage est la trop grande évaporation, d’où une hygrométrie trop
faible (35 % à 40 %l.
J'al donc choisi un aquarium de 1 mètre de long a 35 cm de large et
40 cm de hauteur, en verre collé.
44

Le substrat est composé d'une couche de 10 cm de sable et le décor se
compose d’un tronc creux, d'un cep de vigne et d'une pierre plate (voir
schéma}.
Le terrarium et les élémentsdu décor n'ont pas été traités au Neguvon et
je n’ai jamais observé la présence d'Acariens.
B. ECLAIRAGE ET CHAUFFAGE
L'éc|airage et le chauffage sont assurés par deux ampoules de 40 Watts
situées a 20 cm du sol et allumées 12 heures parjour. Les températures
s'éche|onnent de 23° à 35° sous les lampes. La température nocturne
de la salle d’é|evage est comprise entre 20° et 22°.
C. EAU
C'est à mon avis le point important de ce genre d'élevage. L'eau est
distribuée dans un récipient en verre et changée tous les jours iles lézards
se baignent souvent dans ce petit bassin au moment dela mue). De plus
deux pulvérisations journalières d'eau à 25° environ sont nécessaires
pour obtenir une hygrométrie de 80 %. Cette opération est indispensable
car, en |'absence i:l'eau, les lézards restent sous les abris et creusent le
sable assez profondément. J’ai noté à plusieurs reprises que la couleur
bleue de la queue des Emofa était beaucoup plus vive lorsqu’on avait pul-
vérisé de l'eau sur les animaux.
D. NOUFIHITURE
Emofa cyanura est un lézard qui passe une grande partie de son acti-
vité à chercher sa nourriture et il fait preuve d’ur1 solide appétit. La nourri-
ture distribuée tous les deux jours se compose de petites araignées, de
petits grillons, vers de farine, teignes de la cire, petites mouches... Lors-
que Ia proie est assez grosse, tous les animaux se jettent sur elle et la
déchiquètent en tirant dans tous les sens. 0n peut noter au moment dela
distribution de nourriture que ce petit lézard est capable d’effectuer des
sauts très importants et qu'î| fait preuve de beaucoup d'agilité. C'est sur-
tout au moment du repas que |’on assiste aussi à des brefs combats entre
les sujets. En plus dela nourriture "traditionnelle", les lézards lèchent de
la compote de fruits mélangée à du miel et à une préparation vitaminée.
V. REPRODUCTION
A. ACCOUPLEMENT — PONTE
Le 31 octobre 1983 vers 16h 30, j’ai observé un accouplement qui a
duré à peu près une minute et précédé d’une parade du mâle constituée
par de petits bonds sur place. ondulatïons cle la queue et frottements
contre le dos et les flancs de la femelle.
Une premiére ponte a eu lieu le 17 mars 1983 et se composait d'un seul
oeuf blanc trouvé sur le sable et déposé par une femelle du premier
groupe reçu. La deuxième ponte se composait de 2 oeufs trouvés aussi
sur le sable et déposés par la femelle dont j'avais observé |'accouple-
ment. Cette deuxième ponte a eu lieu le 26 novembre 1983. Ces oeufs
ont été mis en incubateur peu cle temps aprés la ponte.
45

B. INCUBATEUR
Cest un petit aquarium en verre coîlé de 30 cm de long comprenant
une couche de 15 cm de sable fin. humide et chauffé par une lampe de
4OW ; le dessus est recouvert par deux vitres que l'0r\ rapproche ou que
|'on écarte pour augmenter ou diminuer la température. L'oeuf est mis
dans un trou contre la vitre et recouvert d’une plaque d'ardoise. L'hvgro-
métrie est comprise entre 80 et 85 % et maintenue par de fréquentes
pulvérisations d'eau tiède. Les températures à l'intérieur de |'incubateur
varient de 28° à S3"'.
C. ECLOSIONS
Les naissances se sont déroulées de la facon suivante :
- un jeune le 14 mai 1983 i‘lère ponte}
- un jeune le 26 janvier 1984 [2ème ponte}
— un jeune le 27 janvier 1984 12ème ponte}
Tous les trois ont été trouvés sur le sable, les éclosions s’étant déroulées
de nuit.
En se basant sur ces trois naissances on peut donc déterminer une durée
d'incubation variant de 58 à 62 jours dans les conditions indiquées pré-
cédemment. Les jeunes à la naissance mesuraient 4 cm environ. queue
comprise, et leur couleur était pius vive que celle des adultes ; la couleur
de la queue, très vive à la naissance, s'est estompée au bout de 6 ou 7
jours iles notes concernant le poids et la taille exacte sont très difficiles à
obtenir compte tenu de la fragilité de petits lézards de 4 cm de longl.
D. ELEVAGE DES JEUNES
Les jeunes sont installés dans les mêmes conditions que les adultes dans
un petit aquarium en plastique chauffé par une lampe de 40 watts ; la
nourriture distribuée tous les jours est constituée surtout de petits gril-
lons et de teignes dela cire. Une solution vitaminée est ajoutée à |'eau de
boisson. Les jeunes mesurent environ 11 cm à |'âge d'un an et n'ont
jamais eu d'U.V. naturels ou artificiels.
VI. CONCLUSION
Les premières remarqus que l’on peut faire pour résumer ce début d’é|e-
vage en captivité sont le besoin d'humidité de cette espèce, son grand
appétit, sa faible prolificité, la possibilité d’e|ever ces animaux sans
l'apport d'U.V.
Remerciements
Je voudrais adresser mes remerciements au Professeur BLANC qui a
bien voulu m’accorder sa confiance pour mener à bien cet élevage avec
l’espoir de créer, par la suite, des groupes plus importants avec Emofa
cyanura, Lrjoinia nocrua et Cryproblepharus et contribuer ainsi à une meil-
leure connaissance de ces animaux.
46

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BLANC, Ch,P., INElCH.l. et BLANC F. (1983}, - Composition et distribution de la
faune des Fleptiles terrestres en Polynésie française. Bm'!. Sac. Eruoi Océan., T8 :
1323-1335.
INEICH. I. (1982}. - Contribution à I'ètu¤le des Heotiles terrestres de Polynésie française :
taxcnornie. écologie et biogéographïe. Mem. D,E.A.. Univ. Montpellier III.
COCHEREAU, P. l19?4l. - inventaire faunistique de Mangareva IGambier]. Cah. Pe·cff,, T8 :
516-517.
Loïc SAUTEHEAU
"Les Vignes du Mas" N°16
16150 — CHABÀNÀIS. FRANCE.
47

Figure 1 :
Terrarium pour Vélevage d'Em0fa cyanura
AQUARIUM VERRE COLLE — L: 100 cm, I: 35 cm — H: 40 cm — A:
Table SUppDI'li - B : sable — C : pierre plate — D ztrenc creux — E : Ampoule
40 Watts - F : dessus grillage (grillage garde—mangerl - G : bac à eau.
’·g'î1‘ùüïùzïîazaüçg-‘%"$"v§'|i§*•‘·u, .,,• _  
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48

Bull. Soc. Hero. Fr., [19B5I 33 : 49-51
UN RECORD D'ALTlTUDE POUR
DEUX ESPECES DE REPTILES :
Eiaphe scalarfs lSchinz, 1 822) et Podercrs hispanica
vaucherr} Boulenger, 1905,
DANS LA SIERRE NEVADA
(Province de Grenade. Espagne)
par
Claude—Pierre GUILLAUME, Philippe GENIEZ, et Geneviève GUILLAUME
Résumé — Les auteurs font part de Vobservetion d’Etephe scafaris et de Podarcis hispanfca
vaucheri aux altitudes respectives de 1950 rn et 2500 m sur la route du Pic de Veleta dans la
Sierre Nevada IEspagnel.
Mute clés : Efaphe scalaris - Couleuvre à échelons ; Podarcis hispanica - Lezard espagnol —
Espagne — Sierra Nevada — Altitude — Répartition,
Abstract — The authors relate the observation of Efaphe sceiarfs end Podarcfs hfspanica vau-
cheri respectlvelv 5. 850 and 7, 500 feet up. on the road of the pick of Velata (Sierra
Nevada! in Spain.
Key words : Etephe scafaris - Ladder Snake : Podarofs hispânicâ - Iberian Well Lizerd - Spain ;
Sierra Nevada. Altitude : Distribution.
Le lundi 27 août 1984, au cours d'une mission d’etude dans le sud-
est de |'Espagne, nous avons noté la presence d'une Elaphe scaiarisiuvé-
nile écrasée au p.|<. 28 dela route G.R. 420 (Grenade — Pic de Veleta, - la
plus haute route d'Europe-l, soit à une altitude d’environ 1950 m.
Le long de cette même route, nous avons observé |’activité de
Podarcis hfspanica attribue à la sous—espèce vauchenl depuis Grenade
jusqu'à 200 m avant d’arriver au "Parador de Sierra Nevada", soit à une
altitude de presque 2500 rn len exposition sud-ouest).
Etaphe scaiarfs est signalée par VIVES-BALMANA (1982} jusqu'a
1140 m en Catalogne. MALKMUS (1979}, pour le Portugal, note sa pré-
sence à 750 m à Granja Nova lvers Lamegol et précise qu'i| "est proba~
ble que sur les versants sud des plus hautes montagnes elle dépasse la
limite des 1000 m".
L'ensemble des autres mentions que nous avons trouvées en biblio-
graphie sont inférieures à 1000 TT!.
49

D'autres auteurs ont essayé d'estimer la limite de cette espèce
essentiellement en fonction de données climatiques, sans préciser d'alti-
tude. Ainsi, CASTIEN et PEREZ-IVIENDIA (1982} estiment-ils qu'en
Navarre Eiaphe scalarfs ne fréquente que les zones dont la pluviosité
moyenne annuelle (P] est inférieure à 800 mm, alors que CRESP0
(1973} note sa présence dans la "Serra do Gerês" (Minho} où P atteint
2908,8 mm !
En ce qui concerne Podarcis hrlspanfca, nous savons qu'i| est courant
à des altitudes fort élevées en Afrique du Nord I 2500 m dans le Moyen-
Atlas ; 2750 m dans le Haut-Atlas oriental, et ]usqu’a 3000 m dans le
Haut-Atlas occidental (BONS, 1967}.
Toutefois, les données européennes sont notablement inférieures :
1100 m en France (GUILLAUME et ai. (1985}, 1100 m dans le nord-
ouest de l'Espagne (BAS-LOPEZ, 1982}, 1600 m dans le nord-est (Cata-
logne} (VIVES-BALMANA, 1982} et 1723 rn dans le centre-ouest (La
Pena de Francia, Province de Salamanque} (PEREZ-MELLADO, 1981}.
Les guides des Amphibiens et Reptiles d'Europe d'AF(NOLD et BUR-
TON (1978} et de MATZ et WEBER (1983} mentionnent, pour leur part,
que Podarcrls hfspanfce peut se trouver "iusqu'à 1800 m dans le sud".
ll nous a donc semblé intéressant de relater ces observations qui,
bien que n'étant pas surprenantes en raison de la latitude de la Sierra
Nevada et des conditions climatiques de |'Anda|ousie (à Grenade - alt.
682 m — P est inférieure à 550 mm}, font apparaître des données de
répartition supérieures à celles actuellement décrites.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ARNOLD, E.N. et BURTON, JA. (1976}. - Tous les Reptiles et Amphibiens d'Europe. Multi-
guide Nature. Elsevier Bruxelles. 271 D,
BAS-LOPEZ, S. (1992}. - La communidad herpetologica de Caursl ; Biogeographia v Ecolo-
gia. Amphibfa Reprfia 3 : 1-26.
BONS. J. I1 967}. - Recherches sur la Bîogèographie et la Biologie des Amphibiens et Reptiles
du Maroc. Thèse Dont. d‘Etat, Sc. Montpellier. n° CNRS: 2345. 321 p.
CASTIEN, E. et PEREZ-MENDIA, .J.L. (1992}. - Primera approxirnacion al estudio de la
distribution de los ânfibîos v Reptiles de Navarre. Pub. cent, pir. Bio!. exp., T3 : 95-
98.
CHESPO, E.G. (1 973}. - Sobre a distribuiçao e ecologie de Herpetofauna portugesa. Arqu.
Mus. Bocage. 2è Ser., 4 : 247-260.
GUILLAUME. CLP., WOLFF, J. et GENIEZ Ph. (1985}. - L'Electrophorèse, un critere de ter-
rain 7 Nouvelles données sur Podarcis hispanfca en France. Bu}!. S.H.F., 33 : 1 6-34
MALKMUS, R. (1979]. - Zur vertikale Verbreittingeri der Herpetofauna Portugais. Nechrichr.
Natorwfss. Mos. Aschaffenburg, BB : 57-88.
MÀTZ, G. et WEBER, D. (1963}. - Guide des Amphibiens et Reptiles d'Europe. Delachaux &
Niestlé, Neuchâtel - Paris. 292 ti.
50

PEREZ—MELLADO, V. l19B‘ll. - Los Lacertidae de! Geste del Sistema Central. These Univ.
Salamanoa, 344 p.
VIVES-BALMANA, l\«¤l.V. [1982}. - Contrîbucion al conocimîento de la Herpetofauria del N.E.
dela Peninsula Iberîca. Thèse Univ. Barcelona. 396 p.
C.P. GUILLAUME, et P. GENIEZ,
Laboratoire de Biogéographie et Ecologie des Vertébrés, E.P.H.E. 3ème
Section.
U.S.T.L., Place Eugène Bataillon,
34060 MONTPELLIER Cedex.
G. GUILLAUME.
10, Lot. "Les |\··1ûriere"
34840 MIHEVAL.
51

Bull. Soc. Herp, Fr., (1955} 33 : 52-53
NOUVELLE DONNÉE SUR LA RÉPARTITION AU
MAROC DU CRAPAUD ACCOUCHEUR
Alytes maurus Pasteur et Bons 1962.
[Amphibia, Disc0g}0ssr`dae}
par
B. LIBIS
Abstract — The author relates a new data on the distribution of the Midwife Toad Alvtes
meurus, Pasteur et Bons, 19G2, in Marocco.
Key-words : Mîdwife Toad ; Atyres maurus ; Geographic distribution.
Au Maroc, l'A|yte est classiquement connu du Rif, dans quelques
stations qui s'inscrivent dans une aire estimée à 5 000 km2 [PASTEUR
et BONS, 1962l.
En iuin 1983, lors d'un passage nocturne sur la piste qui longe au
nord la haute chaîne du jbel Bou Iblane dans le Moyen-Atlas oriental, il
m'a été donné d'entenclre le chant délicat d'un groupe d'A|ytes.
Le 8 juin 1984, j’ai retrouvé la colonie dans le même site, le long de
la piste allant du refuge de Taffert à Nlerhraoua, environ 10 km après le
refuge, au Tizi Ouaouestra 33° 41N, 4°6'W à 2050 m d'altitude, en
face de la station de ski du Moussa ou Salah.
Les Alytes sont établis dans le blocage de pierres de la route. De ce
fait leurs abris sont pratiquement inaccessibles, les lacunes entre les
blocs formant des couloirs longs et tortueux. J'ai pu surprendre et obser-
ver un mâle porteur d'oeufs bien sphériques et donc loin encore de |'éclo-
sion. Ceci peut être mis en relation avec le fait que dans les deux flaques
voisines, alimentées par l’Ain Ouaouestra, | n’ai récolté que des tétards
de Bufo bufo.
Autour des flaques, la pelouse établie sur |’argile est rapidement
remplacée par les formations à xérophytes épineux sur les versants cail-
Iouteux.
La découverte du crapaud accoucheur dans le Moyen-Atlas, au sud
du couloir de Taza, à plus de 150 km de ses localités rifaines, étend con-
sidérablement |'aire de répartition actuelle de cet Anoure au Maroc. Il
reste à poursuivre les recherches dans le massif du Bou Iblane pour
52

trouver d'autres colonies qui existent certainement dans les lieux pour-
vus en eau stagnante permanente. Il faudra également comparer, dans le
détail, les deux populations marocaines d'Alytes ; celle du Rif et celle du
Moyen-Atlas.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PASTEUR. G. et BONS, J. (1 962I. - Note préliminaire sur Afytes lobsretricansi maurus:
gémillarîté ou polytopisme ? Remarques biogêegraphiques, génétiques et taxincmi—
ques. Bu}!. Sec. Zoo!. Frs 8 7 : 72-79.
B. LIBIS
B.P. 1569
FES-ATLAS IMAROCI
53

Bull. Soc. Hero, Fi'., (1 SEE], 33 : 54
BIBLIOGRAPHIE
Résumé de Thèse
Mare NICOLAS. (1 983]. - Contribution à I’étude des sslmonelloses
transmissibles des ehéloniens à I'homme.
Thèse vétérinaire. Lyon 1983. 250 p.
Les chéloniens terrestres et aquatiques doivent être considérés
comme d'authentiques réservoirs de Salmoneila, dangereuse pour
|'homme et les animaux : à ce jour, plus de 230 sérotypes différents, le
plus souvent rares, ont été répertoriés chez les tortues, dont le portage
salmonellique avec excrétion est redoutable par sa fréquence (supérieure
à 50 %l, par son caractère occulte (portage sain quasi exclusifl et par sa
pérennité lexcrétion pendant la vie entièrel.
La transmission du germe se fait essentiellement par souillure : les
risques de zoonose sont plus importants avec les tortues d'eau douce
qu'avec les espèces terrestres ou marines.
Chez |'homme, les symptômes sont classiquement ceux d'une
gastro~entérite fébrile ; quelques rapports hospitaliers signalent des cas
de septicémie, de méningites, etc...
80 % de la population humaine atteinte est âgée de moins de 10 ans,
avec un âge moyen de 6 ans. Bien que ces infections n'apparaîssent que
dans des exceptions sporadiques, on estima en 1970 qu’i| s'en produi-
sait 2 80000 chaque année aux Etats-Unis.
Nous déconseillons fortement I’usage des antibiotiques dans lle-
vage, le commerce et I'entretien des tortues : ces moyens thérapeuti-
ques sont rarement stérilisa nts et fournissent Vacquisition de résistances
multiples par les bactéries.
La prophylaxie chez |'homme devra surtout s'effectuer par Vapplication
de mesures d’hygiéne élémentaire.
Une interdiction totale des importations de chéloniens, comme cela
existe dans certains pays, serait la seule véritable mesure prophylacti-
que, mais I'autorisation d'importer des spécimens, aquatiques en parti-
culier, aux seules fins éducatives ou scientifiques, constituerait une solu-
tion acceptable.
lrésumé communiqué par Vauteur}
On peut se procurer cette thèse à |’aclresse suivante 1 NI. le Bibliothécaire - Ecole Nationale
Vétérinaire — 69 Marey-l'Etoi|e
N.D.L.H. Cette thèse a été analysée par EB. BRYG00 dans le n°3O p. 3138.
54

BULLETIN DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
T9? trimestre 7.985 — n ° 33
Bulle tin de iieison
NOTES
. Note Sur la reproduction de Coraiius enydrrës enydrrës (Ophidia,
Boideai
D. LOGEROT ................................. 56
. Reproduction en aquaterrarîum de le Tortue de Floride,
Chrysemus scrrjo te eiegans
T. GAGLIAN0 ................................. 59
BIBLIOTHÈQUE, BIBLIOGRAPHIE.
IG. Metz} .................................... 63
ANNONCES ............................... _. . E`
INSTRUCTIONS AUX AUTEURS .................. · 68
55

Bull. Soc. Herp. Fr. (1955} 33 : 56-5H
NOTES
NOTE SUR LA REPRODUCTION DE CORALLUS
Enydris enydrrls (Ophfda, Boio'ea)l1l
par
D. LOGEROT
I. INTRODUCTION
Cet article regroupe les observations faites sur 4 Boas du genre
Corailus enydris enydrrls l2 mâles et 2 femelles}. Ce sont des serpents au
corps long et fin, pouvant atteindre 2 m., et aux couleurs très diversi-
fiées. Ils se rencontrent dans le Sud de |'Amérique Australe, et le Nord de
I'Amerique du Sud. (Colombie, Venezuela, Guyana}. L’espèoe est très
agressive. Une des femelles fut acquise 6 mois avant la parturition, donc
jointe au groupe et je ne puis affirmer qu’il y ait eu accouplement.
II. TERRARIUNI
-— Longueur : 90 cm. - Hauteur 90 cm. - Profondeur 50 cm.
— Substrat : tourbe neutre
- Chauffage : cable et thermostat
- Eclairage : 2 Néons gros luxe de 20 w.
III. OBSERVATIONS
Les observations portent sur la période de Juil. 83 au 20 Déc. 83
jour de la parturition.
IV. ALIMENTATION
Prise de nourriture pendant la gestation l1 souris par moisi mais
entre chaque prise refus de toute nourriture supplémentaire. Du 6 Oct.
B3 au 30 Déc. 83 refus de toute nourriture.
Dates Proies
26 Juil. 1 souris
22 Août 1 souris
+ vitamines
22 Sept. 1 souris
6 0ct. 1 souris
(1) Communication présentée aux journées annuelles de Rennes 27 juin — 2 juillet 1984.
56

La femelle recherche la chaleur ; I'ad]onction d’un cable chauffant
de 50W. a permis d'augmenter celle-ci vers 30° à 34°. De plus, elle
semble apprécier les 2 pulvérisations quotidiennes d'eau douce. Eclai-
rage 10 hüour.
— A la fin Novembre la femelle fait preuve d'une activité inhabituelle.
— Trois semaines avant la parturition l’embonpoint de l'animal se fait
connaitre.
— 1 seule mue pendant la gestation le 23 Déc. 83. Une nouvelle tenta-
tive de nourriture reste négative.
— Et le 30 Déc. B3 naissance de 7 petits dont les poids variaient de 15
g. à 20 g. et la longueur de 45 cm à 53 cm.
V. ALIMENTATION DES NOUVEAUX NÉS ET MUES
4 nouveaux-nés ont mué le 3r"I!84.
3 nouveaux-nés ont mué le 5i"HB4 soit 3 à 5 jours après la nais-
sance.
Pendant 4 semaines nous avons laissé les jeunes sans alimentation.
1ère tentative I 28/01r‘84, refus total.
A partir du 30!'O1fB4 ]‘ai procédé au gavagü i2 souriceaux par
semaine}. Les ieunes ne s’a|imentèrent eux-mêmes qu'à partir du 1er
Avril 84. lls ingéraient alors de 5 à 6 souriceaux par semaine.
A ce jour les 3 jeunes restant en ma possession [les 4 autres ont été
placés] pèsent 48 g. et 50 g. et mesurent 60 cm à 65 cm.
L'alimentation de la femelle après la parturition a été la suivante :
Dates   Nb. de Frss. Médicament
  9 Jrnr - É 2 et 1 î
9 Févr. 3
12 Févr. 2 REJET
21 Févr. 1
29 Févr. 3 Phosphalugel
16 Mars Souris 2
30 Mars 1
7 Avril Rats
14 Avril
14 Mai 4 9 vitamines
17 Mai 3 + calcium
28 lvlai 2
5 Juin 2
14 Juin 2
57

V. CONCLUSION
Uélevage de jeunes Coraffus enydrfs enydris süavère moins délicat
que Von pourrait penser, mais : il faut néanmoins rester vigilant. J'espère
par la suite avoir d'autrcs naissances en 1985 avec Vespoîr d'cbserver la
fécondation de la femelle.
LOGEROT, D.
9 Bretelle du centre
06240 BEAUSOLEIL. FFIANCE
Tél. 16(93) 78.72.93
58

Bull. Sm:. Herp. Fr. l'!9B5l 33 : 59-B5
REPRODUCTION EN AOUATERRARIUM de la
"TORTUE de FLORIDE".
Chrysemys sonic ta elegans
par
Thierry GAGLIAN0
I. INTRODUCTION
Qui ne connaît pas la "tortue de F|oride" si communément rencon-
trée dans les magasins d'aquari0phi|ie ? Oui n’a pas eu à un moment
donné quelques unes de ces petites tortues chez soi, dans un petit bac et
ne les a vu dépérir au bout de quelques mois ? Combien de personnes
sont persuadées que ces tortues sont des tortues naines ?
Peut être trop commune, pour intéresser les amateurs de tortues, cette
espèce revét autant cl’intérêt que des espèces beaucoup plus rares. Les
voir grandir (rapidement d’ai||eursl au fil des années et enfin se reproduire
offre beaucoup de satisfaction au terrariophile amateur.
II. INSTALLATION
Les tortues que j'é|ève sont actuellement dans un aquarium mesu-
rant 140 x 60 x 60 cm et ayant une partie terrestre de 40 x 60 x 20 cm,
constituée de tourbe et de sable, sur une épaisseur de 20 cm environ.
L'accés à la partie terrestre se fait grâce à un plan incliné. Le reste de
l'aquarium est rempli d'eau sur une hauteur de 18 cm environ. L'éclai-
rage est assuré par deux néons TRUE—LlTE allumés de 7h 30 à 21 h cha-
que jour. Un néon UV de 8 w est programmé pour 14 h par semaine,
réparties sur cinq jours. L'eau est filtrée en permanence par une pompe
de type "aquariophilie" ayant un débit de 840 lfheure. La température
de Veau est d'envir0n 24°C, avec des minima de 1 B° et des maxima de
26°C.
III. ELEVAGE
ll y a huit tortues dans le bac : deux mâles. quatre femelies et deux
juvéniies.
Les tortues sont nourries tous les jours ou tous les deux jours, avec du
poisson cru, de la viande crue, des aliments en boîte pour chats (boulet-
tesl, des poissons séchés, des vers de farine, etc... Les végétaux ne sont
pas acceptés. En permanence, flotte un os de seiche, qui est régulière-
ment "grignoté".
Les tortues aiment bien se reposer sur Ia partie terrestre, plus particuliè-
rement quand le néon UV fonctionne.
59

IV. REPRODUCTION
Le couple reproducteur a été acquis en novembre 1977 pour le mâle, en
avril 1979 pour la femelle. A ces dates, ils pesaient 10 g, pour une lon-
gueur du plastron d'environ 3 cm, ce qui correspond à la taille de nais-
sance.
Les individus importés doivent étre âgés de quelques jours à un mois, au
maximum. J’ai même observé, récemment, dans une magasin, une
petite tortue, qui avait encore la dent de |’oeuf.
A ce jour, le mâle pèse 390 kg pour 1 1,5 cm lplastronl et la femelle pèse
890 g pour 15 cm lplastronl.
V. ACCOUPLEIVIENT
Uaccoupiement est précédé de la parade nuptiale, très jolie à obser-
ver, car cela ressemble à un véritable ballet nautique l Le mâle se place
face à la femelle. ll étend alors ses pattes antérieures et chatouillie, avec
ses longues griffes, le museau dela femelle. Souvent, la femelle non con—
sentente se détourne du mâle et celui—ci la poursuit inlassablement en
essayant de se mettre face à elle.
Normalement, cette parade est suivie de Vaccouplement, Cependant, j'ai
fréquemment observé cette parade nuptiale lle mâle avait alors 2 ansi.
sans qu'el|e soit suivie d'accouplement.
Le seul accouplement que j'ai observé s'est déroulé le 20 juin 1984
mais, lorsque je suis arrivé, il était commencé. J’ai pu observer deux
intromisslons successives et, lors de la dernière, la femelle a émis du
sang par son cloaque. Il arrive, fréquemment, que les tortues se mordent
[parfois très profondément], au niveau de la nuque, pendant la parade. Il
m'est arrivé d'observer une toute petite tortue (3 mois environl effac-
tuant un simulacre de parade en faveur d'une autre de même taille.
VI. POIIITES
La femelle a commencé à pondre en 1982 :
Janvier 82 3 oeufs
Février 82 1 oeuf
Avril 82 1 oeuf
Décembre 82 4 oeufs
L’aquarium n’étant alors pas équipé de partie terrestre, les oeufs étaient
pondus dans l'eau et rnangés par les tortues.
Dès 1983, |'aquarium étant équipé d'une partie terrestre, les oeufs ont
été généralement recueillis aprés la ponte :
8 juin 83 2 oeufs mis en incubation.
4 juillet 83 Nombre d'oeufs indéterminé. Pondus dans Veau.
14 septembre 83 2 ou 3 oeufs, pondus dans l'eau.
10 mars 84 Nombre indéterminé. Pondus dans l'eau.
3 mai 84 6 oeufs : 3 mis en incubation, 3 pondus dans l‘eau.
1 5 juin B4 6 oeufs, tous mis en incubation.
22 juillet 84 7 oeufs, mis en incubation.
22 août 84 9 oeufs, mis en incubation.
60

Les oeufs sont ovales et mesurent en moyenne 35 x 22 mm et pèsent
`IO g environ.
VII. INCUBATION
La premiere tentative d’incubation a eu lieu avec les deux oeufs de la
ponte de juin 83. Un oeuf était percé, l'autre fut mis dans un incubateur,
constitue de deux aquariums en plastique de taille différente, places l'un
dans l’autre. Le plus petit était rempli de terreau lbouilli auparavant pour
éviter les moisissures}. le plus grand d’eau chaude, maintenue à 27° par
une résistance commandée par thermostat.
L'ensemble était couvert par une vitre qui permettait d'obtenir un
taux d’humidité important. Malheureusement, l'oeuf a moisi.
Par la suite, j'ai gardé le même dispositif, mais en remplaçant la terre par
plusieurs couches de "Perlon". Les 3 oeufs de la ponte du 3 mai 84 ont
ainsi été déposés sur le "Perlon", le tout maintenu à 27 C. Pensant que
les oeufs n'étaient pas fécondés, j’en ai ouvert un le 14 juin 84, soit
après 6 semaines d’incubation. Il renfermait un embryon vivant, de
14 mm environ. Le B juillet 84, ouverture d'un autre oeuf l9 semaines},
présence d'une petite tortue d’environ 2 cm. Le dernier oeuf n’était pas
fécondé.
Ponte du 15 juin 84 : sur les 6 oeufs pendus, en terre, 2 n'étaient pas
fécondes ljetés le 22.·‘8f84l. Le 5i‘9l84, decouverte d'un oeuf ouvert à
un des pôles. Le 7!9f84, la petite tortue est sortie de l’oeuf, possédant
encore, au niveau du ventre, une grosse masse de vitellus, qui se résor-
bera en 24 heures. Les trois autres oeufs s’ouvriront les 7 et Br'9i'84. Les
tortues étaient toutes sorties dela coquille le 10 du même mois. A |'éc|c—
sion, les tortues mesuraient 2,5 a 2,9 cm (plastron}, pour un poids allant
de 7 à 10 g. Elles ont une teinte gris—vert, assez pâle, la tache rouge der~
rière l'oeil est peu visible, les taches noires du plastron sont peu mar-
quées. La dent de l'oeuf est bien visible.
Les nouveau-nés sont laissées dans l'incubateurjusqu’à résorption com-
plète du vitellus, puis mis dans un petit bac rempli d'eau, sur une hauteur
de 3 à 4 cm.
Le duree d'incubation est donc d’environ 3 mois, avec une température
constante de 27°C.
Les jeunes tortues n'ont commencé à manger que 15 à 20 jours après la
naissance lvers de vase, vers cle farine]. La coloration de la carapace
étant alors modifiée, les tortues sont vert foncé, les marques noires du
plastron beaucoup plus marquées.
Une seule tortue a perdu la dent cle |’ceuf au bout de 21 jours. D'autres
oeufs sont en incubation, les naissances etant prévues vers fin octobre
et fin novembre B4.
VIII. CONCLUSION
Souhaitons qu’aboutissent les demarches entreprises pour interdire
Vimportation de ces tortues nouveau-nes et autoriser, seulement, I’arri—
vage d'individus plus gros l'lO cm minimum}. Cela freinerait la grande
61

majorité des gens qui achètent ces petites tortues pour amuser quelque
temps les enfants et qui, la plupart du temps, ignorent qu'elles peuvent
grandir et vivre longtemps.
Ne serait-il pas plus profitable, et intéressant, de montrer à ces enfants
des tortues en pleine croissance, voire des reproductions ?
Les tortues actuellement importées sont trop jeunes car, malgré des
soins sérieux, on enregistre une grande mortalité.
De nombreux revendeurs de tortues devraient s'informer sur la "tor—
tue de Floride", afin de prevenir les éventuels acheteurs que ces tortues
grandissent et demandent un minimum de soins [aquarium assez grand.
eau chauffée, nourriture variée, etc...].
Ainsi cela pourrait : et dissuader les acheteurs peu sérieux, et inciter les
personnes intéressées à investir dans du matériel approprié. Beaucoup de
personnes sont prêtes à acheter le matériei nécessaire pour élever des
poissons, pourquoi ne le feraient-elles pas pour des tortues ?.
T. GAGLFANO
30, Bvd Jean Brunhes
31300 TOULOUSE. FRANCE.
Tél. (61} 42-50—60.
62

BIBLIOTHÈQUE
Nous avons reçu, du CHELONIAN DOCUMENTATION CENTER, un cer-
tain nombre de publications concernant les tortues :
1. Turtle Hobbyist, 1976, 1 (1 à 71
2. Turtle En Tortoise Review, 1981, 1 (11 et (21
3. Chelonologica, 1980, 1 (11. (31, (51, (61 et (71 et 1981. 2 (11 et (21
4. J.H. du PON. 1977. Turtle Nomenclature. Spec. Publ. N°1. [réper-
toire des noms latins, allemands, anglais et flamands des tortues}.
BIBLIOGRAPHIE
Turtle &T0rt0ise Revsew . .
Turtle &Tortosse Review
aucune i mman mu uunasn 1
CONTENTS  
CONTENTS
[TTF Business ..... .......... ......·. ........... .. 2
Conservati¤n!Prescrva tion ITTF Business ..............· ·...... .............. Zia
P¤k1s¤¤¤'¤ Tvrtïss nest ¤¤ tieïlvdai B¤¤¢h¤S -- 5 term; to the ratmr ............................ zi.
Marine Sanctuary Canditla tes Designa ted ........ "J
  Cûmm M *’*°P·°=·1= m mm °°“àîZ"î.,îl‘ë2’§î'Zë°‘lI.'2 ‘1‘.îî .1.. ·-1....   25
appendices .....,........................... LO ········
chelonians Listed Under the Endangerenl Species CNES uilàpmnsidgï m“1ES’ SEalS’ Sea
  °‘ se =·¤·*·’°* ~‘·= me “=a·>· ·------- 1* Eüïîiîür ..§i·ïE§.“.;:::.:*:; ëÈ.'§§§§2“t;;;.;;;: ‘‘‘‘ ’°
News No les back Nes ting ........... . .................... .. 31
New Protected Areas in Greece ..........····.. 12
Rwanda JONS CITES ____________'_vv·’__’_A____ 12 I sauna T. a. 1*. ns·.r1t:u, Vol. 1(11 ................. 29
Japan'; Reserva tions ...·..... ........... ..... J.2 Heks Notes
Queen Gives Island to Turties ...........·.·.. 12 Certificate; of Achievement ................... 32
Leathetback Slaughter in Dominica ... ......... 12 Turtle Task Force ....., ..... ........... ·...... 32
Sudan, News Captive Breeding in the Galapagos ............. 32
The uerpetoiogical Assncia tion of Africa ..... 12 Maa rgng NEL,15
ai-i righ chetania sroup ............. . ......... *13 ln tetna tionai. Herpe tological Congress ········· J2
Neu Society; Campagne Protection Tortues (CPT} 13 A,A,}|,5. Fourth Convention ......... ···· ······· J3
Nec tingnews Sucie ty News .
societns Europaea Hetpetologica - First aunouncalenr ........................ · .......... 3 3
ordinary General Meeting .,,......... ·.. ...., .1.1+ Na`.; Maia; ga; rim-, gf ma 5;; ris}; hypera-
hiscellanea logîcal Society ..... . ......................... 33
Crack Down Results in Two Sea Tur cle India: t- New Books!PubI.ica tions .... .........·. .... ........ 3à
ments .... .·.......... ........ ........... ... 15 `
Proposed Endangeted Tur Lles · . . ....... . . . . . · . · 16
Geographic Distribution
Chrgsemgs nolsoni - Georgia .... ........ ...... lh
Cleaning guttatn-Georgia .....···. ..... . .... . DE
Pseudemxs scrigta elegans - Indiana . . ... . . . . . · 1;
Rhinaclemnvs L Eulcherrima - Mexico, Oaxaca . 17
_Chrïse•n£s acrigta elegans - New Jersey ..... ., 17
63

Index du Volume 1. l1980l
ARMSTRONG, G. 1 980 [From Other Journalsl — Flecords of the long·necked tortoise Cheio-
dine iongfcoilis. Chelonologioe, 4 : 177.
BATES, H.W. 1980 - Abenteuer mit Henry Walter Bates, Naturforscher. Chelonologlon, 4 :
141-151. 3 iigs., 1 map.
BISSETI', D. 1980 - Box turtle neetîng. Chnlonolnglcn, 5 : 199-204, 2 fige.
BRAIVIE, A.H., Jr. 1980. Turtles in Art and Legend, Phase Ill   and in the beginning. Chelo-
nologten, 8 1 240-245, pls. IV and V.
COHNELIBSEN, Th. 1980. Sterren strelen in het duister. Chelonoloqica. 2 : 53-63, 1 2 figs.
EHNST, C.H. 1980. Chrysemys piste and its parasites, Chelonologico, 5 : 213-215.
FEFINHOUT, A.K.C. 1980 - Oman beschermt zijn zeeschildpadden. Chelonologica. 3:
108-11, 2 fige.
GIJAFIISCO, H. 1980 [From Other Journals}- Nlemmalian hormone induces egg deposîtion in
turtîes. Chelonologica. 4 : 177.
HEFION, K. 1980 — Tortoises in a French garden. Chelonoioglca, 5 : 190-198, 12 figs.
HOFSTFIA. J. 1980 — Minjn Franjeschildpad of Matamaeta, Chefys fimbriara [Schneider
1783I. Chnlonologlon, 4 : 153-159, 8 fige.
HOLIVIAN, ..l.A. 1980 -The age ofthe turtle. Chelonologlcn, 5 : 205-212, 4figs., Ztables.
HOLTKAIVIP, K. 1 980 - Veldwaarnemingen bij de Nloorse moerasschildpad. Chelonîlogica,
1 : 2-4, 5 figs.
HlJ1.SE,A.C. 1980 - [From Other Journals! · Notes on the occurence ofintroduced turtlos in
Arizona. Chnlonologice. 4 : 176.
KENNEFISON. l(,J. 1930 [From Other Journals} — Notes of hatchling Cheiodina iongicoiiis
lShawI. Chelonologica, 4 : 178.
MARSHALL, G., and F. du Pre. 1980 — Turtles ln art end legend. Chelonologiee. 6:
230-234, pls. I and II.
MARSHALL, G., and F. du Pre. 1980 - Turtlee in Art and Legend, Par: V - Nlythologv. folklore
and superstition. Chelonoiogice, 8 : 254-280, pl. Vll.
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PON, J.H. du. 1980 — Het geslacht Cuora Gray. 1855 lAzietische dooschildoaddenl. Chelo»
nologlca, 1 1 15-15, 2 figs.
FON, J.H. du. 1980 — Cheiydra serpenrina Linnaeus, 1758, of de Gewone Bijtschildpacl.
Chelonologioa, 1 : 29-36, 6 figs., 2 tables, 1 map.
64

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1 fig.
PON. J.H. du. 1980. Auction Sale. Chelonologicn, 3 : 133-134,
PDN, J.H. du. 1 980. important works on turties, tortoises and terrapins. Chalonntngica, 3 :
1 34-135,
PON, R. 1980. Tortoise Prints. Chelnnnlngica, 1 : 40, 1 fig.
FON, FI. 1980. Tortoïse Prints. Chalnnnlngiua, 2 : 49, 1 fig.
PONTRJ1980. Tortoise Prints. Chnlnnülngicn, 3 : 100, 1 fig.
FON, R. 1980. Tortoise Prints. Chelonologica, 5 : 226-227, 5 figs.
PORHAS, L., and J. BERNADUCCI. 1980 [From Other Journals} - Dicephalic Kfnosternon,
Chnlonologicn, 5 : 223.
PHITCHARD. P.C.H. 1980 lN'1omcI - Prelîminarv information on Joint Mexico!U.S. Program
for Conservation of Ken··ip's Ridley at Rancho Nuevo, 1980. Chalnnnlngica, 3 :
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PHITCHAFID, P.C.H. 1980. Record size tortles from Florida and South America. Chelonolo-
Qica,. 3 : 113-123, 7 figs.
FFIITCHAHD, P.C.H. 1980. De zon en de schildpad. Chnlonoioglcn, 4 : 162-1 B8, 5 figs.
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nnlogiea, 4 : 160-181.
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Chelonologtcn, 6 : 246-252. pl. VI. .
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gica. 2 : 79-91.
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Isensu Boulanger} ITestudines, Pelomedusidaei. Chnlnltnlngica, 1 : 1 7-28, 1 5 figs.
WINDOLF, R. 1980. Bemerkungen zum Vorkommen von Teswd'0 hermarmf hefmânni in
Dalmatien und Montenegro, Jugoslavien. Chelortologîca, 3 : 101-106, 2 figs., 3
photo*s. 1 table.
65

ANNONCES
1. La "British Herpetological Society" nous communique son pro-
gramme pour l’année 1985. Les reunions auront lieu au : Theatre of
the Linnean Society of London ; Burlington House, Piccadily. Londres
W1 à '|9hOO;les:
28 février : The Earl of Cranbrook (President, BHS} `: The herpetofauna
of Vanuatu (Pacific Ocean}.
19 mars : Annual General Meeting (see Agenda} and Dr M.R.l<. Lam-
bert (Chairman, BHS} : A few herpetcfauna in the Common-
wealth (Australia, Seychelles, Malawi, Zimbabwe}.
25 avril: Mr Brian Banks (Biological Sciences, Univ. Sussex} : Bree-
ding ecclogy cf the natterjack in Britain in relation to conser-
vation. Canceiied in 1.984.
15 mai : Prof. Kraig Adler (Section cf Neurobiology and Behavior,
Cornell Univ., New York and Pembroke College, Univ. Cam-
bridge} : Sensory basis of amphibian orientation and naviga-
tion. Illustrated by North American species.
19 juin : Amphibiens and reptriles Worldwide. A discussion on care
and breeding organized by the Captive Breeding Committee.
26 septembre : Meeting topic to be arranged by the Captive Breeding
Committee.
23 octobre : Dr Alan Charig (Chief Curator of Fossil Amphibiens, Flep-
tiles and Birds, Dept. Palaeontology, British Museum
(Natural History}, London} : Dinosaurs : myths and mis-
conceptions. Carried over from 1984.
19 Novembre: Dr Andrew Laurie (Dept. Zoo|oQV. Univ. Cambridge} :
Marine iguanas on the Galapagos ls. (Pacific Ocean} and
El Nino. Date to be confirmed.
CARNET DE NAISSANCE
SEGAHD Luc, 4 Avenue Gay-Lussac. 93470 COUBBON
(Tél. 388.62.20} ; nous fait part de la naissance, le 22 mars 1985, de
55 Boa constrictor.
66

APPEL AUX HERPETOLOGISTES GUI OBTIENNENT
LA REPRODUCTION DE FIEPTILES EN CAPTIVITÉ
Il est clairement établi que la température d'inculJation des oeufs
influence la sex ratio chez plusieurs espèces de Reptiles lvoir article de C.
Pieau, Bull. SHF. 1984, n° 32}.
Les résultats manquent pour beaucoup cfespèces, en particulier
pour les Serpents et les Lézards. Le regroupement des données obtenues
par de nombreux herpétologistes pourrait fournir des informations·inté—
ressantes. C’est pourquoi nous demandons à nos collègues :
1} - de nous adresser toutes les données [espèce, lieu et année de |’incu—
bation, conditions d’incubation, eq particulier temperature, sex ratios} en
leur possession ;
2f- si possible de réguler ou à défaut de mesurer la température d’incuba-
tion des oeufs |orsqu’iIs obtiendront de nouvelles pontes et d'identifier le
sexe des animaux qui en seront issus ;
3}* - de conserver les nouveatvnés ou les jeunes morts en les mettant
dans du formol ou de l'éthano|.
Les résuitats de Venquête seront ultérieurement regroupés dans un
article du bulletin dela SHF où apparaîtra le nom de toutes les personnes
y ayant participé.
C. PIEAU, F. RIMBLOT, J. LESCURE
Adresser le courrier à : Frédérique FIIMBLDT
Laboratoire de Zoologie (Reptiles & Amphibiens}
du Muséum National d‘Histoire Naturelle
25, rue Cuvier
75005 PARIS
67

Bulletin dela Société Herpétologique de France
INSTRUCTIONS AUX AUTEURS
Le bulletin de la Société Herpétologique de France publie, sous
réserve de l’accord de son comité de redaction, tout manuscrit de langue
francaise, quel qu’en soit l’auteur, traitant d'un sujet se rapportant aux
Amphibiens et aux Reptiles lfossiles ou vivantsl. En cas de nécessité,
priorité est toutefois accordée aux membres de Vassociation lS.H.F.l.
Les articles n’engagent que la responsabilité des auteurs et non celle de
la Société Herpétologique de France. Ils peuvent être des articles origi—
naux, des articles de synthèse sur un thème ou un sujet donné, des cour-
tes notes permettant de prendre date lprécision sur une répartition géo-
graphique par exemple} ou des analyses bibliographiques. Ils sont soumis
au comité de lecture et de rédaction qui peut faire appel à un ou plusieurs
rapporteurs spécialisés. La première partie du bulletin est réservée aux
articles originaux, la deuxieme aux articîes apportant conseils et préci-
sions sur des thèmes plus proches dela vie associative (élevage, courrier
des lecteurs, carnet de naissance, annonces, compte-rendus d'activité,
etc.), En outre, le bulietin publie une fois par an, les résumés des commu-
nications présentées lors des iournées annuelles dela S.H.F. Selon |'origi—
nalité de |'article et la portée de son contenu scientifique, le comité de
rédaction se réserve le droit de choisir son insertion dans l'une ou |’autre
des deux parties.
Les textes sont à envoyer en deux exemplaires ldont |'origina|l au
responsable de la rédaction dont i'adresse figure en page de couverture
de chaque numéro.
Afin d'a||éger la tâche de la rédaction et d’accé|érer ia parution de
chaque numéro, ii est demandé aux auteurs de respecter les instructions
qui suivent.
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES MANUSCRITS
A. - Les manuscrits sont dactylographiés sur une seule face de feuille
de format A4 [21 Cm x 29,7 cml en double interligrie et en ménageant
une marge d'au moins 5 cm à gauche. Les feuillets seront numérotés
dans I’ordre en haut à droite.
B. - La disposition des différentes parties du texte doit respecter
l'ordre suivant :
- titre len françaisl
— prénom et nom du ou des auteurs
— résumé en français
- mots clés en français
— résumé en anglais
68

- mots clés en anglais
- texte proprement dit
- remerciements
- références bibliographiques
— adresse des auteurs
- annexes ls'il y a Iieul
Un titre en anglais est communiqué en fin d’article ou sur une feuille
à part pour être inséré dans le sommaire en anglais.
II. TITRE
Le titre doit résumer |’artic|e mais étre le plus court possible. Les
noms d'éspéces doivent être suivis de |’ordre et de la famille. Préciser s‘i|
y a lieu la zone géographique.
ler ex. : Nouvelles données sur la répartition d'Eugroctus asper
[Urode|a, Salamandridael dans les Pyrénées.
2e ex. : Sur la présence du Spelerpes brun, Hydromantes italicus
[Urode!a, Plethodontîdae] dans les Alpes-maritimes
[France].
III. NOM DE L'AUTEUR
Le nom de |'auteur en capitales [bien noter les accents éventuelle-
mentl est précédé du prénom en entier et en minuscules à disposer sous
le titre, en milieu de page et en dessous du mot "par" en minuscules.
iv. mësuiviês ET Mors ci.És
A. ·· Les manuscrits de plus de 5 pages dactylographiées sont précé-
dés d'un résumé dont la longueur ne doit pas excéder 5 % de celle de
l'ai'ticle. Le résumé doit signaler les éléments nouveaux et les conclu-
sions. ll est suivi d'une liste de mots clés (6 au maximum}.
Ce résumé en français est suivi d'un résumé en anglais lsummaryl et
d'une liste de "key words". Le comité de rédaction accepte éventuelle-
ment de traduire les résumés en anglais. L’auteur doit alors prévoir un
espace libre pour l’însérer dans le manuscrit.
B. - Les manuscrits de moins de 5 pages dactylographiées (cas des
résumés d'une communication présentée à un congrès de la S.H.F. par
exemple] sont précédés d'un résumé en francais et d'un résumé en
anglais [abstract} de 2 ou 3 lignes chacun et sont suivis respectivement
d'une liste de mots clés en francais et en anglais.
69

Les auteurs sont dispensés de rédiger des résumés |orsqu'i| s'agit
d'informations sur les techniques et conseils d'élevage, de carnets de
naissances, du courrier des lecteurs. de chroniques bibliographiques
lanalyse d'ouvrage et résumé de thèse}, de la tribune libre, des activités
de la société.
\l’. TEXTE
A. - ll est recommandé aux auteurs de ne prendre aucune initiative
d'ordre typographique. Le texte doit être dactylographie en minuscules y
compris les titres de chapitres et de paragraphes. Seuls les patronymes
d'auteurs cités dans le texte sont en majuscules. Les mots en latin sont
soulignés d'un trait simple dans le manuscrit car ils seront imprimés en
italique.
Pour mémoire, rappelons que les noms de genre et de taxons de rang
supérieur commencent par une majuscule, les noms d'espèces ou de
sous—espèces commencent par une minuscule.
Ex. Varanus griseus griseus Waranidael
B. - Suhdivisîons du texto
Les différentes parties ou paragraphes sont, s'ils n'ont pas de titre,
séparés par un espace blanc. En ce qui concerne la hiérarchie dans la divi-
sion de Farticle en sous-unités, les titres de chapitre sont mis en milieu de
page; les titres de paragraphes ou sous-paragraphes sont placés en
début de ligne en adoptant la nomenclature dégressive suivante 1
I. ; A. ; 1. ; a.
C. Notes infra-pagînales
Elles doivent être exceptionnelles. Elles ne sont que des explications
indispensables ne pouvant rentrer directement dans Vexposé. Elles sont
disposées au bas de la page correspondante, numérotées et séparées du
texte par un espace suffisant et une ligne continue. Le renvoi à une note
se met entre parenthèses. Le même numéro précède la note elle-même.
Une référence bibliographique ne peut faire l'objet d'une note infra-
paginale.
D. - Renvois
Pour renvoyer à un travail figurant dans la liste bibliographique, il
faut citer entre parenthèses et dans cet ordre : nom de l'auteur ; de publi-
cation, éventuellement lettre minuscule a, b,... permettant de distinguer
les ouvrages publiés une même année.
Ex. : lSAINT-GIHONS, 1956al
Ex. : d'après SAiNT—GIFlONS (1956al.
Les renvois aux figures sont mis entre parenthèses dans le texte.
70

E. - Illustration
- L'auteur doit tenir compte du format de la revue, aussi les figures
seront données soit au format définitif, soit au format supérieur dans la
limite d'une réduction de moitié.
— Les dessins au trait tgraphiques, schémas) sont présentés sur
papier calque ou sur bristol blanc et dessinés à l'encre de Chine. L’auteur
doit s'assurer que les symboles ou chiffres sont assez grands pour rester
lisibles après réduction. ll est conseillé d’uti|iser un "norrnographe" ou
des lettres-transfert qui seront fixées avec soin.
- Les cartes doivent être encadrées d'un filet fin et comporter éven-
tuellement les coordonnées géographiques, Vorientation et l'échelle
matérialisée par un segment sur lequel est indiquée la longueur réelle cor-
respondante.
- Le nombre des photographies doit être limité au strict minimum.
Pour être publiée, chaque photographie doit constituer une innovation ou
posséder un réel intérêt documentaire. Les auteurs sont priés d'envoyer
des tirages sur papier en noir et blanc bien contrasté et sans rayures.
- Les figures ldessins, cartes, photographies} doivent être numéro-
tées et les légendes correspondantes regroupées et dactylographiées sur
une feuille distincte.
— L'appel des figures dans le texte se fait en chiffres arabes
lex.: fig. 2l.
— L’auteur doit indiquer au crayon dans la marge |’endroit où il sou-
haite voir apparaître chaque figure.
F. - Tableaux
Les tableaux sont présentés dactylographiés sur une feuille à part.
Leur titre SSI placé au—dessus et les notes explicatives de certains détails
en—dessous. Les traits de séparation des colonnes sont continus et tirés à
la machine à écrire ou à la plume. Il est indispensable que les auteurs
exercent un contrôle rigoureux des données présentées dans les
tableaux, car les corrections à y apporter sont très délicates. L'appel des
tableaux dans le texte s'effeCtue avec une numérotation en romain lex. :
tabl. ll. Les tableaux qui font double emploi avec le texte ou les figures
sont à éviter.
G. Ramarciamanta
Les remerciements, aussi brefs que possible, se placent a la fin du
texte, avant les références bibliographiques.
71

VI. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Tous les travaux signalés dans le texte. et eux seulement, doivent
être cités à la fin du texte sous le titre "références bib|iographiques"
placé en milieu de page. Le_ classement des références se fait de préfé-
rence par ordre alphabétique des noms des auteurs.
- La référence à des livres ou des ouvrages non périodiques doit com-
porter dans cet ordre les éléments suivants : nom de |'auteur en majuscu-
les, initialeisl du prénom en majuscules, année de publication entre
parenthèses, titre, éditeur, lieu de publication, nombre de pages. Pour
chaque référence, la deuxième ligne et les suivantes commencent en
retrait (équivalent à 5 ou 6 lettres] par rapport à la première ligne. La
ponctuation doit être suivie selon les exemples ci-dessous :
MATZ, G. et VANDEHHAEGE, M. (1978}. - Guide du terrarium.
Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 349 p.
HOFFSTETTEH, H. et GASC, J.P. il 969l. — Vertebrate and ribs of
modern Reptiles. lo : GANS, C. ed., Biology of Fieptilia, Academic
Press, New York, 1 : 201-230.
— La référence à un article dans une publication périodique ou en
série, comporte dans cet ordre 2 nom de |'auteur en majuscules,
initialelsl du prénom en majuscules. date de publication entre parenthè-
ses, titre de |’artic|e, titre de la publication abrégé selon les usages inter-
nationaux. numéro du volume, première et dernière page. Ponctuation
selon les exemples ci-dessous :
BONS, J.; CHEYLAN, M. et GUILLAUME, C.P. l'I 984]*. - Les Reptiles méditerranéens. Bur'!.
Soc. Herp. Fr., 29 : }"·1?.
NAULLEAU, G. l19B3l. — Action de la température sur le digestion chez cinq espèces de
Vipère européennes du genre Vrbera. Buùi Soc. Zoo!. Fr., 108 : li-?-58.
VII. ADRESSE
L'auteur indique son adresse complète en la faisant précéder de son
nom après la liste des références bibliographiques, sur le côté gauche du
feuillet.
VIII. CORRECTIGNS
Les corrections sont faites sous la responsabilité des auteurs. Une
seule épreuve leur est envoyée après la composition, dans le but de per-
mettre urie vérification de la conformité du texte proposé, mais non d'v
apporter des modifications par rapport au manuscrit original. L'épreuve
corrigée devra être retournée dans un délai de 8 jours. Passé ce délai, le
texte est corrigé d'office par la rédaction puis justifié.
72

IX. TIIIÉS A PART
La fourniture de tirés à part aux auteurs n'est pas prévue.
X. RESPONSABILITÉ
Les articles sont publiés sous la responsabilité entière et personnelle
des auteurs. _
La réutilisation de documents déjà publiés suppose, aux termes de la
loi du 1 1 mars 1957, |’accord de |'auteur et de |’éditeur dela publication
concernée. Cet accord sera demandé par le signataire de |'artic|e.
La réédition d'un article paru dans le bulletin de la S.H.F. ne peut se
faire qu'aprés .accord de la S.H.F.
73

Criquets ·- Cêtoines - Vers à soie - Phasmes
Blattes exotiques - Tribolions - Vers de
farine - Drosophiles - Dermestes — Griilons
Sauterelles - Enchytrées - Vers de terre
Noctuelles — Teignes de ruche". etc.. .
et des Insectes dans I'aIc0oI pour T.P.
e 0
L/7..5 GG-ÉCï'ëLL(./72.
Documentation - Références - Tarif g ratuit ®
Domaine de Grand—C|os   __
B. P. n° 'I - CHATONNAY  
3 8440 St-J EAN - D E - B O U R NAY   I__,..I_·,.;gjZ:;gj.····'
Tel. [74] 5l 34 III Producteur n'3B 455 453 /  
La redaction rfast pas responsable des textes et illustrations. publiée qui enga-
gent la seule responsabilité des auteure. Les indications de wus Ordres, données dans
les pages rédactionnelles, sont sans but publicitaire et sans engagement.
La reproduction, de quelque manière que ce soit. même partielle destextee. dee-
aîns et photographies publiées dans le Bulletin de la Société Herpétologique de France
cet interdite Sans |’acc¤rd écrit du directeur da la publication. La S.H.F. se reserve la
reproduction et la traduction ainsi que tous les droite v afferant, pour le monde entier.
Sauf accord préalable, les documents reçue ne sont pas retournés.