. I • I I I · J Q lr I Bulletm de la Socnete • • · 8 8 . . Herpet 0l0g1que de France N 3è“‘° Trimestre 19-88 8 _ ` · I _ . n° 47 8 8 S EZ`? '”'’8.`-· 2-Q 8 8- S _ - 88.- I; à 8 8 8 e e. 8 8 8 · _ 8 -. Ã S 8 — _ 8·-. 8·.. · 8 — . ;8:[ —8 `:'_5 ;j8 ·-_- T8 _g1'8· ·, .8;*; `··— f - 88 8 8 8 É · `88°· :`e :88* ._` 8`88; `8 8 8. S 8· `ëi · .e`. ‘8· · ‘ 8 8 8 8 8'·` 8 88 x S 8 8 S 8 8 —·88 8 8 A I I <¥:;; ;" - 8_ I I 8 _ 8 . I I Z JI A ·_ - J ` I I ISSN 0754*9962 8 _ ` 8811. suc. n-n=»p8. Fr.-, (1988) 47 -
s , e o B-ulletm de la ,S0,ciete - D o A __ A I. L c , Herpetologtque de France L v o I A o · Flespcnsable de la redactionrEditor u I _ _ ' E ': . Roland VERNET .· · I E · E · I _ 1 Flesponsab|es.associesIr Associate editors - ; ' ._ Glaude PIEAU, lvlichel LElvllFiE‘ -. I -Flesponsablaindex—rlndex editor ` '· ` _ — ; '·,rerrTirr,1ttr1Ér.- _ - - _· . I _ ` . - · Directeur de _ia publication r Direetor of publication _: ' Robert GUYETANT . _ · ' _ . Cornité derédaction et comit_é dellecturer Editorial Board ` _ _ ' ._ - ` '· " _ - .__ R. BARBAULT, L. BODSQN (Univ. Liege), J, DURAND, J.—M. FFIANCAZ, Nl. GOYFFON, Fi, GLIYÉTANT, D, HEUCLIN,. — `__ _ w B; LANZA (ltatle),`M. LEMIFIE, Ji LESCURE, C. PlE_AU_, A. cle HICQLES, .l.—C;. RAGE, Ft, VEBNET. ` I` . — - ' _ Instructions aux auteurs? Instructions to authors I I _ ' I `Z j I I - ' I . _ . - Desinstructioris détaillées ont été publiées dans lenumerb 33. Les auteurs peuvent s'v reporter. S'i|s ne les - _ possèdent pas, ils peuvent en obtenir une copie aupres du responsable du comité de rédaction, Les points-principaux ` _ g peuvent ei.re_resume_s·ait1si: ‘_ · - . · · . ' _—_. ` ` _ - Les- rnanuscrits.·- dacty|ographiés.en·double interligrre, au recto seulement sont envoyés e_n double exempIairegLa ‘ , _ ·disp_osltion-du texte doit respecter les. instructions. Lfadresse de i'auteur se place en derniere page, Les figures-. sont . ` _. —· - réalisées sur papier. calque ou bristol.- Les photographies (noir et blanc) ne sont publiées qu‘exc'eptiennellement, Les _. . .« — - ` légendes des figures sont dactyiographiees sur ieuilies séparées. Les références bibliographiques sont _regroup`ées.en -r, . . . lind`article. - -` ` · · - ` — ` É- ` L —` ·` ‘ _ · __ExempIe de préseritationet rélérence bibliographique: -- . I _ . ' ·__. ' _ __ · " I . I BONS, .J.'. CHEYLAN, lill. et GUILLAUME, C,P. (1984} -— Les Reptiles‘rnedite_rranee_ns. Bull, $pc.`·Herp. Fr., 251-7-17. _ -. ·? ': un ·` 1iree'à_part_ .· . - · · -· `_ ` ï ‘ _ ` .'`. " —; ``.' · I_ · .· Les tirée apart ne-sont fournis qu'a la demande des auteurs et seront-lactures par le service d'lmpr|rrierie. · . . I. ·— `--Q - - '_- I`La‘ redaction n‘est paaresponsabie des textes—et`_ illustrations publiés qui engagent la seuie " E ` u `—·`'_ F F I _` responsabilité d_es auteurs, Les indications de tous ordres, donnees dans les pages rédactionnelles. . ‘ — . _ ' _ _ ' . I S¤l1l_ sans butpublicitaire etsans engagement. I · ' — I ` I -_ . - — _ . E — · Z _ ,' La reproduction de quelque manière qu_e ce soitlmérnepartiellle, des textes, dessinset · un un - -' . . photographies publiées dansle Bulletin de la Societé i-lerpetologique de France-est interdite sans - _ · - ' " `I ' ' lîaccorci écrit du directeur de la publication, La_·S._l-t.F. se reserve la reproduction et ._|a traduction ainsi 1 I . _. ' _ · _ -. que tousjles droits y altérant, pour le monde entier. Saut accord. préalable, les documents ne SONT pas -, `_ II ·` ` _- `ENVDI DES MANUSCRl'l'S'-a; . . - E à E - - ' — · - -M, Floland VEFINET . _ ' _ ' ' — ` _ ‘ - I _ — - · _- Laboratoire d'Ecologie, Ecole Normale Superieure · I ‘ _ - · · _ · _. _ —‘ _ . ` rue d'Uim·— 75230'PAFHS CEDEX 05 I — ' ` _ " I .· ._ _ I ' I I I " . ` · . Le:Gàrant:R.'GUYÉTANT - · ' ` · ` . · ' ` _ _ N° GB COi11mI§È|ûf1 DBITIÈIÉFIBI 59374 I . I II _ _ · _ _ _ * _ Service commun de l'in1primerie. I _ - I ` · - de |’Universitè`de Eranche—Ccn·ité _ ·· - · — . _ zseac eessiuçou-cepex. I_ _ I I 2 .` I I I I `. I. ` Depotlégalt3èrnetnrnestre1SBB`
• • •‘ * Bulletm de la S0c1e1:e •' • Herpetolognque de France 3è'""’ Trimestre 1988 n° 47 ia È`: î? . ·· "%, `?'¥ÉÃÉ· l-.—;? .— · fg"; ·'`·` - î:*. ·-_1_; _· ;I}_·==_;.;‘ , . · _ , - · —‘=S· ,4 _; e· rr-' `·e e .. — · .- J`‘` ' ''`‘` ’îîi—i"* ` .e.— ” QL É \·'r_·· —-rrf · - ._ _ ._. ' _ ;£=`·‘¥ ·‘‘- . ·. `gtï; _'_· I, « ·: ·——.. _ ` ~x;__ un ' , s i 5:; ISSN 0754-9962 Bull. Soc. Herp. Fr., [1988} 47
llullctin de la Snciitè Harpitnlnuiqua la France Bèmë trimestre 1988 n° 47 SOMMAIRE · Nouvelles possibilités offertes par la squelettochronologie dans les recherches sur la biologie des Amphibiens et des Reptiles Jacques CASTANEI ...............................,....,,..,.................,....,...,............,....,....,,. 1 · Identification des serpents de la collection dite "Citroën" Jean DEUVE ,.............,.,.......,..,.......................................,....,...,,...,........................ 10 - Facteurs de l'environnement et cycles saisonniers de reproduction chez Testudo hermanni Gmelin: rôle de la glande pinéale Berthe V|VlEN—FlOELS ........,........,..,....,..................`...,..................,....,,,...,....,....... 16 · Bibliographie (résumés de thèses) .,......,...,,....,..........................................,,........,... 22 · Notes. Vie de la Société. informations. ....,.........,..............,...,.........,.........,.....,....,.. 26 CONTE NTS · New possibilities offered by skeletochronology for biological research on Amphibiens and Reptiles Jacques CASTANET ...... . ...........................,.,............................................,........... l · Idenlication of snakes of the "Citroën" collection Jean DEUVE ......,.............................................,....,........,........................,.............. 10 • Environmental factors and seasonal reproductive cycle in Testudo herrnanni Gmelinz role of the pineal gland Berthe VIVIEN-ROELS ......,...,,,...,........... . ....................,......,...,...............,...,.......... 16 • Bibliography (thesis summary) ........,.......,............................,......,......................... gg - Notes. News from the Society. Informations ....,.,....................,....... , ................... 26
Bull. Soc. t-lerp. Fr, (i98S) 47; 1-9 NOUVELLES POSSIBILITES OFFERTES PAR LA SQUELETFOCHRONOLOGIE DANS LES RECHERCHES SUR LA BIOLOGIE DES AMPHIBIENS ET DES REPTlLESlll par Jacques CASTANET Résumé -— Les recentes etudes squelettcchronologiques montrent que cette methode possède une valeur iniormative qui depasse la simple possibilité d'estimer l'àge individuel. De fait, Vanalyse comparative de Vorganisation des marques de croissance squelettique entre populations conspecifiques comme entre especes ou genres différents, semble de plus en plus prometteuse dans les recherches en ecodemographie, sur certains aspects de biologie générale ou encore sur Vadaptatlon et |'évo|uticn des espèces. Ainsi, chez Trlturus marrnoratus, Vexistence d'un cycle d'activité annuelle, simple ou double, en liaison avec les conditions de lenvironnement, s'exprime à travers la séquence spatiale des marques de croissance. Chez Bufo bufo l'intensité du remodelage osseux endostéal témoigne d'un dimorphisme sexuel; il varie aussi avec |'âge des animaux et en fonction de leur origine geographique. Pour autant, des differences d'intensité de ce remodelage, avérées entre deux genres voisins de lézards (Lacerta et Gallotia), consitueraient un caractere propre -donc distinctif- à chacun de ces genres plutôt qu'un indice signalétique de differences dans leurs conditions de vie. Mots-cles: squelettochronologie; population; amphibiens; reptiles. Summary — Recent skeletochronological studies bring evidences that this method allows to secure more biological data than individual age only, indeed, the comparative analysis of skeletal growth marks and their histological variations between conspecific populations, different species or various genera of amphibiens and reptiles have been attempted and prove useful for various studies dealing with ecology, general biology, as adaptation and microevolution. For instance, in Trilurus marmoratus single or double yearly cycles of growth appear to be precisely linked to different micro—habitats. ln Bufo bufo the intensify of endosteal bone remodeling can be related to sexual dimorphism but it also changes according to individual age and between allopatric populations. However, histological differences between two genera of iizards (Lacerta and Gallotia) would be rather linked to taxonomical distinctions at a supra specific level. Key words: skeletochronology; population; amphibians; reptiles. (1} Cet article a fait l'objet d‘une communication orale au fer Congres National de I'Assooiation Herpetclcgique Espagnole. Berticassim, 31 Octobre — 2 Novembre ‘l986. i
I. INTRODUCTION L'uti|isation des marques de croissance squetettique (MGS) pour évaluer |'âge individuel des animaux (méthode squelettochronologique, Castanet et ai. 1977) est restée pendant longtemps controversée dans la mesure où la périodicité de la formation de ces structures histologiques n'était pas définie. Actuellement les données histomorphologiques d'une part (Castanet, 1974, 1982) et les résultats expérimentaux (Francillon, 1979; Castanet, 1985; Hemelaar, 1986) d'autre pan, démontrent avec rigueur, en particulier chez les amphibiens et chez les reptiles. QUE les MOS témoignent dans la majorité des cas d'une périodicité annuelie de ia croissance osseuse. En conséquence, il est clair que la squelettochronologie est une méthode rigoureuse dont les fondements théoriques sont désormais solidement établis. Cependant, en pratique, le "décodage" de Venregistrement des MGS n'est pas une opération aussi simple qu'il pourrait sembler a priori. En tant qu'expression phénotypique complexe de facteurs génétiques et épigénétiques qui affectent simultanément les tissus squelettiques en croissance (Castanet, 1982}, les MGS n'ont qu'exceptionnel|ement une régularité parfaite. Au contraire, elles montrent souvent des "perturbatioris" dans leur structure comme dans leur organisation spatio-temporelle. Ces perturbations entraînent des difficultés de dénombrement et d'interprétation qui peuvent, si l'on n`y prend pas garde, diminuer sensiblement ia valeur des résultats obtenus. En revanche, leurs implications pratiques sont souvent du plus grand intérêt. Rechercher la signification de ces "perturbations" enregistrées au cours de la croissance revient évidemment à pouvoir en appréhender les causes; le probléme est de savoir comment y panrenir. Des travaux récents de squelettochronologie appliquée et comparée entre individus, populations, espèces ou genres différents, damphibiens et de reptiles vivant dans un environnement identique ou non, viennent d'apporter des interprétations plausibles quant à |'origine de certaines perturbations observées dans Porganisation des MGS. Leur intérêt est que ces perturbations constituent, une fois leur déterminisme connu, des éléments d'information et d'investigation particulièrement utiles dans des domaines de recherche aussi variés que la biologie et Vécodémographie des populations animales, Vhistomorphogenèse des éléments squelettiques, voire même la systématique ou l'évoiution des espèces. Le but de cet exposé est précisément de montrer, à |'aide de quelques exemptes précis empruntés aux recherches récentes évoquées ci-dessus, toute Vinformation que |'on peut extraire de Vanalyse approfondie des relations de causes à effet impliquées dans le déroulement des processus de la croissance osseuse. il. VARIATIONS INTEFHÉOPULATIONNELLES ET INTERSEXUELLES DE LA LONGEVITE ECOLOGIQUE DES ANIMAUX Si la possibilité d'évaiuer l'âge individuel par dénombrement des marques histologiques enregistrées dans les tissus squelettiques en croissance constitue un des avantages majeur de la squelettochronologie, il est clair que l‘acquisition de cette information ne conduit à des résultats biotogiquement intéressants qu'à l'échelle d'un échantillon suffisamment important et représentatif des individus de la population dont il provient. Dans ce cas, |'âge à la maturité sexuelle et la longévité écologique des individus d'une population peuvent aussi être estimés (Castanet et Cheylan, 1979; Gaetano et ai., 1985; Castilla et Castanet, 1986; Castanet et ai., 1987}. En outre, 2
|orsqu'i| est possible d'etfectuer une analyse squelettochronologique sur plusieurs populations conspecifiques, la comparaison des résultats débouche sur des informations supplémentaires appréciables. Une étude comparative de ce type conduite sur 5 populations différentes de Bufo bufo (Hemelaar, 1986) montre que: -— Les crapauds d'altitude et ceux du nord de l'Europe ont une longévité et, à âge égal, une taille plus grandes que ceux de plaine et ceux du sud de |'Europe. — Chez ies premiers, la maturité sexuelle est plus tardive que chez les seconds. —— Les femelles sont sexuellement mûres plus tard que les mâles. Elles peuvent aussi devenir plus vieilles et plus grandes. Des résultats tout aussi dignes d'intérêt ont également été obtenus chez Triturus rnarrnoratus marmoratus (Gaetano etai., 1985). En effet, pour 5 populations du nord du Portugal, géographiquement très proches mais vivant à des altitudes différentes (600 et 1500 m), il ressort que les individus des stations les plus élevées: — ont la plus grande longévité (15-16 ans). - ne montrent pas, à âge égal, de différences de tailles avec les individus de plus basses altitudes. Cependant, quelles que soient les populations, les mâles sont toujours plus petits que les femelles, ce qui implique qu'i|s grandissent moins vite que ce||es—ci. — acquièrent leur maturité sexuelle plus tardivement (6 ans contre 5 ans pour ceux vivant à 600 ml. Comparativement à ces 5 populations, il vient d'ètre montré (Caetano, 1988) que les tritons marbrés de petite taille (Triturus marmoratus pygrnaeus ?) provenant des plaines du sud du Portugal vivent moins longtemps (11-12 ans) que ceux du nord et sont sexuellement mûrs des Page de 3 a 4 ans. De ces deux exemples, il ressort déja clairement que la squelettochronologie permet, en première analyse, des déductions appréciables sur des paramètres biologiques fondamentaux (longévité, croissance, âge à la maturité sexuelle) et leur fluctuation dans le temps en fonction des caractéristiques intrinsèques des animaux (sexe), ainsi que des conditions de milieu dans lesquelles ils vivent. III. LIGNES D'AFtFtÉT DE CROISSANCE DEINAISSANCE ET LIGNES D'ARRÉT DE CROISSANCE DE METAMORPHOSE Les deux premières lignes d'arrét de croissance (LAC) formées a la périphérie de la cavité médullaire des os longs des amphibiens et des reptiles, apparaissent souvent très resserrées par rapport aux LAC suivantes. Selon une première interprétation, ce phénomène pourrait rendre compte du "démarrage" assez lent de lostéogenèse tout de suite après |'éclosion. Toutefois, si |'on admet que les 2 premières LAC observées correspondent chacune à une année. cela signifierait que la croissance de Vorganisme est d’abord lente pendant plus d'une année au moins. Cette hypothèse, plausible chez des animaux à forte longévité, semble plus difficile à admettre pour ceux à faible durée de vie. En réalité des observations effectuées chez des reptiles (lézards et tortues) et des amphibiens anoures âgés de quelques mois apres leur éclosion ou leur métamorphose et n'ayant pas encore subi de ralentissement de croissance annuelle, montrent que ceux-ci présentent souvent déja une LAC à la périphérie de la cavité médullaire. A l'évidence, cette LAC ne peut être consécutive que de |‘époque des éclosions pour les lézards -de celle de la métamorphose pour les amphibiens- événements qui se traduisent par des transformations physiologiques et 3
comportementales suffisamment importantes pour pouvoir induire un arrêt momentané de |‘ostéogenése. La présence bien avérée d'une LAC de naissance ou de métamorphose, chez une espèce (ou une population) déterminée, peut alors devenir très informative et utile en squelettochronologie appliquée. Ainsi, chez Bufo bufo par exemple, une LAC de métamorphose se met toujours en place (Hemelaar, 1986) mais, selon les populations concernées, elle sera secondairement détruite ou non chez |'adu|te, par suite de la résorption osseuse endostéale. Ce phénomène constitue alors un caractere distinctif interpopulationnel évident (cf. paragraphe V). Par ailleurs, lorsque cette LAC de naissance (ou de métamorphose) est présente chez un adulte. elle indique avec certitude que les LAC des premieres saisons d'activité ralentie (hiver par exemple) vécues par I'animal, n'ont pas été détruites, ce qui rend d‘autant plus sûre l'évaluation de l'âge individuel. Notons que trés généralement chez les reptiles, la LAC de naissance limite extérieurement une couche d'os embryonnaire relativement moins chrornophile que le reste de |'os cortical post natal (Caslanet, 1982}. La présence de cette couronne osseuse peu colorée, témoigne aussi de l'absence de résorption endostéale. Dans un même ordre d'idées, il est apparu chez diverses espèces de lézards (Pilorge etai., 1981; Nouira et al., 1982), que i‘épaisseur de la couche formée entre la LAC de naissance et celle du premier hiver était faible chez une partie des individus de l'échantillon et plus forte pour les autres. Cette disposition nous a conduit à formuler |'hypothèse que les populations étudiées présentaient vraisemblablement chaque année deux sous-cohortes de juvéniles, l'une constituée d'individus nés tot en saison, l'autre d'individus nés plus tardivement. Les premiers, disposant d'une période de croissance assez longue avant leur premier arrêt de croissance annuel (premier hiver), édifient une couronne osseuse assez large. Les seconds en revanche, n'étant actifs que peu de temps avant leur premier arrêt de croissance hivernale, ne déposeront que peu de tissu osseux. IV. DÉDOUBLEMENT DES LIGNES D'AFfFiÈT DE CROISSANCE La présence de LAC dédoublées, c'est—à—dire de 2 LAC très rapprochées relativement à celles situées de part et d‘autre, n'est en général pas facile a interpréter, surtout lorsqu'il s'agit d'un phénomène occasionnel et limité à quelques individus. Cependant, tei n'est pas toujours le cas. Au cours de |‘étude des populations de Triturus marmoratus du Portugal (Gaetano et al., 1985) nous nous sommes aperçus qu'une bonne partie des tritons d'a|titude élevée présentaient presque systématiquement toutes teurs LAC dédoublées, ce qui n’était pas le cas pour les tritons des stations moins hautes. Une teile disposition différentielle nous conduisit a supposer a priori l'existence d'un double cycie annuel d'activité et d’arrét de croissance pour les animaux d'a|titudé. Par la suite, ce phénomène a été effectivement constaté sur le terrain (voir aussi Lataste, 1876; Angel, 1946; Thorn, 1968; Salvador, 1974), Plus récemment, nous avons observé que des tritons d’a|titude conservés plusieurs années au laboratoire, dans des conditions telles qu'iis ne subissent qu'une seule période annuelle d'arrét de croissance, ne présentent plus, a partir de leur mise en captivité, que des LAC simples (Gaetano et Castanet, 1987}. Dans ce cas, le "décodage" précis de l'intormation contenue dans |‘enregistrement des MOS nous permet d'apprécier directement les variations du cycle d'activité des tritons en fonction du milieu dans lequel ils vivent et de mettre ainsi en 4
évidence, dans une certaine mesure, la plasticité adaptative de |'espèce étudiée par rapport aux cycles climatiques et saisonniers. V. DESTRUCTION DES PREMIÈFIES LAC FORMÉES Per suite de résorption osseuse en périphérie de la cavité médullalre, un certain nombre des premières LAC formées sont parfois totalement détruites. Cette difficulté conduit à sous-estimer l'âge individuel mais elle peut souvent étre contournée à laide d'un "rétrocalcul" (Castanet et Cheylan, 1979; Barbault et ai., 1979; Regnier, 1983; Hemelaar, 1986; Leclair et Castanet, 1987). Toutefois, comme nous |'avons déjà évoqué a propos de la LAC de naissance (paragraphe Ill), l‘intensité de la résorption endostéale se révèle étre, dans bien des cas, un caractère sexuel, populationnel, spécifique ou générique, Chez Bufo bufo par exempte, Smirina (1983) puis Hemelaar (1986) ont mis en évidence un dimorphisme sexuel relativement à |'intensité de la résorption endostéale et cela quelles que soient les populations étudiées: la résorption est toujours plus importante chez les femelles que chez les mâles, Toujours chez Bufo bufo, les résultats d'Heme|aar (1986) montrent que le nombre d'individus affectés par la résorption endostéale et l'intensité de celle-ci different selon les classes d'âge envisagées mais aussi selon les populations étudiées (Tab. l}. Ceci revient à dire que le degré de résorption endostéale, caractéristique de chaque population, constitue un critère pour leur identification. HOLLANDE ALLEMAGNE FRANCE NORVÈGE SUISSE MALES 4 6 27 43 35 FEMELLES 12 25 74 76 56 TOTAL% 6 12 46 52 41 Tableau l: Pourcentage des crapauds Bufo bufo pour lesquels une LAC au moins a été totalement résorbée (d'apres A, Hemeiaar, 1986). Chez des lézards ocellés (Lacerta iepida), issus de populations variées, la résorption endostéale détruit chez presque tous les adultes la LAC de naissance, celle du premier et parfois celle du deuxième hiver (Cheylan, 1984; Castilla et Castanet, 1986). Chez les lézards de petite taille et de faible longévité observés jusqu‘ici, la résorption endostéele est généralement négligeable mais elle l'est également dans le genre Gailotfa qui comprend des espèces de taille et de longévité équivalentes à celles de L. iepida. Dans ce cas, il semble que le degré de résorption endostéale constitue un caractere taxinomique intéressant qui, par exemple, pourrait être utilisé pour distinguer des genres (voire des espèces ou des populations}, de lézards fossiles proches parents des formes actuelles. 5
VI. CROISSANCE DIFFÉRENTIELLE DES DIVERS ÉLÉMENTS SOUELETTIOUES Pour des raisons évidentes de protection des especes, il est souvent prétérable de pratiquer l'ana|yse squeletlocltronologique sur les phalanges, que |’on peut obtenir par amputation sans traumatisme majeur pour les animaux. L'amputation permet en outre, un repérage des individus dans la nature. Toutefois, I'emp|oi des phalanges implique de vérifier préalablement s'il y a concordance entre le nombre de LAC sur ces os et sur les autres os longs des membres. Généralement cette concordance existe (Francillon et ai., travail en cours chez Triturus marmoratus, Triturus cristatus et leur hybride, couramment désigné sous le nom de "triton de Blasius"), mais il y a des exceptions. C'est le cas, par exemple, chez Emys orbicuiaris (observations non publiées) mais surtout chez Sphenodcn punctatus (Castanet et ai., 1988). Chez cette dernière espèce, la croissance en épaisseur des phalanges s'arrête vers 22-23 ans, tandis que celle des fémurs se poursuit jusqu'à 35 ans. Naturellement |'uti|isation des phalanges seules ne permet plus, dans ce cas, une évaluation correcte de l'àge individuel réel. Dans un autre ordre d'idées, notamment dans des perspectives de recherche sur lhistomorphogenèse osseuse, certains aspects de croissance "hétéromorphique" entre diverses piéces squelettiques, ainsi mis en évidence par la squelettochronologie, constituent des éléments d'investigation très intéressants, par exemple pour |'ana|yse des mécanismes conduisant à la régression des membres au cours de |’évolution chez divers squamates. Les possibilités ainsi évoquées dans des perspectives systématiques et évolutives (mise en place différentielle des caractéristiques morphologiques au cours de lontogenese) ne sont encore qu'a peine explorées. VII. ASPECT ET LISIBILITÉ DES MARQUES DE CROISSANCE Pour de multiples raisons déjà évoquées par ailleurs [Castanet, 1982}, les LAC présentent souvent une grande variabilité individuelle en ce qui concerne leur expression histologique et donc leur lisibilité. Souvent une LAC apparait ici ou là très peu "marquée", ou remplacée par un annulus, sans qu'i| soit possible, en général, d`en connaître la raison. Cependant, si une telle variation affecte une ou plusieurs LAC détinies pour tout un lot d'animaux de |'échanti||on étudié, la signification d‘un tel phénomène devient plus facilement interprétable. Chez Lacerta iepida, par exemple (Castilla et Castanet, 1936), nous avons constaté que, selon les individus, la LAC correspondant au premier ralentissement annuel de croissance apparait généralement peu marquée. Elle peut même disparaître chez le Microteiidé Leposorna guianense vivant dans la litière de la forêt tropicale guyanaise (Castanet Et Gasc, 1986). En première analyse, nous pouvons émettre |'hypothèse que, chez les iuvéniles en pleine croissance, Vostéogenèse se poursuivrait, au moins partiellement, pendant la période qui normalement correspond à un premier arrêt de croissance hivernal. Ceci expliquerait la faible intensité -ou |'absence- de la LAC correspondante. Chez Leposoma guiarier.·se en particulier, les données écologiques semblent indiquer que la période des naissances est étalée sur une grande partie de l’année. Il est donc logique d'admettre que tous les nouveaux-nés n'abordent pas la première période de croissance ralentie au même âge, c'est—à—clire dans des conditions physiologiques équivalentes. Ceci se répercute probablement sur |'intensité de Vostéogense dont |'appréciation a posteriori, autorise à quelques 6
cycle d'activité des iézards étudiés ainsi que sur la structuré des populations et leur dynamique. vin. oeniiiiiëne Lac oeeosee ET i=>EniPr—iÉniE osseuse La distance séparant la dernière LAC de la périphérie osseuse témoigne bien évidemment du temps écoulé entre la date de décès de l'animal et la dernière période d'arrêt de croissance. Lorsque cette derniére est bien définie, on pourra approximativement évaluer |'époque du décès. Une telle possibilité présente un intérêt certain pour du matériel fossile ou archéologique. Par exemple, elle a été mise à profit chez les poissons par Casteel (1972) pour déterminer les saisons de pêche de peuplades préhistoriques et par Lecomte et al. (1986) pour apprécier le scénario de la croissance annuelle de quelques poissons siluriformes et d'un characoïde guyanais. Malgré quelques observations préliminaires sur |'intérêt et l'uti|isation de la dernière couche de croissance osseuse chez les amphibiens et les reptiles (Castanet, 1982}, des exemples aussi précis que ceux obtenus chez les poissons ne sont pas encore disponibles chez ces tetrapodes. IX. CONCLUSIONS Les quelques exemples rapportés ici montrent clairement certaines des multiples possibilités fournies par l'anaIyse rigoureuse des marques de croissance périodique enregistrées par le squelette au cours de son ontogenèse. Au demeurant, il convient d'insister sur le fait que cette analyse est, par nature, délicate. Des difficultés variées que l'on ne sait pas toujours interpréter, apparaissent en pratique a |'occasion de chaque cas particulier. Elles ne remettent pas en cause les principes généraux ni les avantages propres à la squelettochronologie, relativement aux autres méthodes de détermination de i'àge, mais elles montrent que cette méthode doit toujours étre utilisée avec un maximum d‘esprit critique et d'obiectivité. On ne saurait en conséquence, au moins pour ce qui concerne ia phase interprétative du travail, parler de méthode "de routine". On remarque que, au-deia de l'évaluation de |'ge individuel, les autres résultats obtenus par la squelettochronologie l'ont été par la confrontation permanente entre les données de Vhistologie osseuse et les informations indépendantes concernant la biologie et |'écologie des animaux. En outre, cette confrontation doit être étendue à |'ana|yse comparative interpopulationnelle, interspécifique ou même intergénérique, selon les objectifs recherchés. On notera entin que c'est chez les amphibiens et les reptiles que |'on a su, jusqu'à présent, interpréter et utiliser le plus grand nombre d‘informations contenues dans renregistrement, perturbé ou non, des MOS. Ce résultat provient sans doute du fait que c'est dans ces deux classes de Vertébrés que les recherches en squelettochronologie, théorique ouret appliquée, sont actuellement les plus avancées car les spécialistes de l'histo|ogie osseuse et de |'éco|ogie ont travaillé en étroite collaboration. Il est évident qu'a l'avenir de telles études comparatives et interdisciplinaires devront être privilégiées puisque ce sont elles qui, dans le cadre de la méthodologie envisagée, conduisent à un maximum dinformations sur la biologie des individus et de leurs poputations, sur leur environnement, leur évolution et qu'e||es tont ressortir de ce fait toute la valeur heuristique de la squelettochronologie. 7
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Bull. Soc. l—lerp. Fr. (1933} 47: 10-15 IDENTIFICATION DES SERPENTS DE LA COLLECTION DITE "CITROEN" par Jean DEUVE Résumé — La collection de serpents des expéditions Citroen, Croisière Noire (1924-1925} et Croisière Jaune (1931-1932) a été retrouvée. Les spécimens ont été identifiés et enregistrés dans les collections du laboratoire des Reptiles et Amphibiens du Muséum nationai d‘histoire naturelle, Mots-clés: Expédition "Citroën", Serpents, Collection. Summary —- The collection ot snakes from Citroën expeditions, Croisière Noire (1924-1925) et Croisière Jaune (1931-1932} has been found again. The specimens, without precise localities and dates, were identified and registered in the collections of Laboratoire des Reptiles et Amphibiens of Muséum national d‘histoire naturelle of Paris. Key words: "Citroën" expedition, Snakes, Collection. I. INTRODUCTION Le 13 octobre 1980, le laboratoire des Reptiles et Amphibiens du Muséum retrouvait une collection de Reptiles, d'Amphibiens et de Mammifères dans la Grande Galerie de Zoologie du Muséum national d‘histoire naturelle de Paris (Tables de dépôt temporaire et petite pièce à la suite de la salle Roule}. La plupart des bocaux de cette collection étaient étiquetés "Mission Citroën", c'est-à—dire que les spécimens auraient été récoltés pendant les célèbres Croisière noire et Croisière jaune. Ce matériel herpétologique n'a fait |'objet d'aucune publication antérieure et les seules sources documentaires sont celles des comptesrendus de voyage (Haardt et Audoin—Dubreui| 1927; Le Fevre 1931-1932). Au cours de |'année 1985, avec |'aide compétente et assidue de M. Franz Jullien, j'ai procédé à |`examen des Serpents de cette collection contenue dans 22 bocaux. Il. LES MISSIONS CITFIOÉN A. La Croisière Noire (1924-1925} 1. Buts et Organisation L'expédition Citroën—Centre Afrique, plus connue sous le nom de Croisière Noire, avait quitté Colomb—Béchar, en Algérie, le 28 octobre 1924 avec, pour ambitieux objectit, de traverser toute |'Afrique jusqu'au Cap. Elle était commandée par Georges— 10
Marie Haardt, aiors Directeur général des Usines Citroën qui, avec son adjoint Audoin- Dubreuil, venait de diriger, en 1922, la Mission automobile Citroën du Sahara. Cette dernière, après avoir franchi le Hoggar et ie Tanezrouft, avait atteint Tombouctou le 7 janvier 1923, reliant ainsi, par auto, la Méditerranée à (Afrique Occidentale Française. André Citroën avait tixé les buts de cette nouvelle aventure: recueillir de la documentation artistique, scientifique, economique, assumer les tâches spécifiques réclarnées par le Ministère des Colonies, par le Sous—Secrétariat à |'Aéronautique (études en vue de Pimpiantation de lignes aériennes}, par le Muséum d'histoire naturelle de Paris, par la Société de Géographie. Citroën avait demandé aussi la reconnaissance de circuits touristiques à partir de Tombouctou vers I Tchad et le Soudan égyptien. C'était une entreprise qui n'avait encore jamais été tentée et qui, au vu des difficultés inhérentes au terrain et en |'absence d'inira-structures routières ou autres, représentait un véritable exploit. Elle nécessite la mise en place préalable de quatre zones de dépots (Niger, Tchad, Oubangui-Chari et Congo Beige) destinés a ravitailler la mission au tur et à mesure de sa progression, en essence, en vivres, en pièces de rechange et en matériel. La mission se composait de huit véhicules auto—chenil|és, en duralumin, avec remorques, et pourvus chacun d'un moteur de 10 H.P. Chaque auto emportait 300 litres d'essence et 60 litres d'eau. Outre Haardt et Aucloin-Dubreuil, Vexpédition était composée du commandant Bettembourg (Itinéraires et ravitaillement), du peintre Alexandre lacovlet (Etudes ethnographiques), de Léon Poirier (Cinéma}, du docteur Bergonier (Service médical et collections zoologiques), de l'ingénieur Charles Eirull et du cnet mécanicien Maurice Penaud (Matériei auto). La voiture n° 6, "Colombe", pilotée par Trillat, contenait le matériel de taxiderrnie et les collections destinées au Muséum. Le total des récoltes s'était soldé a 300 mammifères, 800 oiseaux et 15 000 insectes. La section Cinéma avait rapporté 27 000 mètres de pellicules, soit 50 tilms documentaires différents et 6 000 photos d'intérét scientifique, notamment ethnographique. 2. Itinéraire • 26 octobre 1924 au 18 novembre 1924: Co|omb—Béchar — Taourirt - Tessalit — Bourem. · 19 novembre au 15 décembre 1924: Bourem - Gao — Niamey - Zinder - Nguigmi. · 16 décembre au 2janvier 1925: Nguigmi — Mao — Massokorl - Fort-Lamy. • 3 janvier au 25 janvier 1925: Fort-Lamy - Fort Archambault — Fort Orampel - Bangui. · 26 janvier au 1er mars 1925: Bangui - Barnbari — Brla - Yalinga - Bangassou (région entre |'Oubangui, le Bahr~el~Ghaza| et Fort—Lamy). · 2 mars au 22 mars 1925: (Zaire) Bangassou - Bondo - Buta - Stanieyville. · 23 mars au 13 avril 1925: (Congo - Nil) Buta — Niangara — Adranga - Kasenyi - Buti-Abwa. Séparation en 4 groupes: • groupe 1: Kampala - Nairobi- Kilirnandjaro - Mombassa. · groupe 2: Kampala — Lac Victoria - Tabora - Dar·Es—Saiam. - groupe 3: Tabora — Dodoma — Lac Nyassa - Karonga — Blantyre — Mozambique - Madagascar (juin 1925}. · groupe 4: Kampaia - Tabora - Fthodésie — Ftépublique d‘Atrique du Sud — Le Cap. 11
Pays traversés: Algérie - Soudan - Niger - Tchad - Oubangui—Chari - Zaïre - Ouganda - Kenya - Tanganyika - Fihodésie - Atrique du Sud - Mozambique — Malawi — Nyassaland - Madagascar. 3. Signalement des captures de Serpents a. Entre Colomb-Béchar (Algérie) (28 octobre 1924) et Bourem (Mali) (18 novembre 1924-): vipères et couleuvres à |'oued Tassen Ganet (exactement entre Beni- Abbès et Adrar, en Algérie). b. Entre Zinder (9 décembre 1924) (Niger) et N'Guigmi (14 décembre 1924) (Niger): un "trigonocéphale". c. Entre Fort Sibut (21 janvier 1925) (Rép. Centre Africaine) et Birao (30 janvier 1925) (Ftép. Centre Africaine}: un python de 4 m). Toutes ces indications relatées par Haardt et Audoin-Dubreuil sont trop imprécises. Elles ne permettent aucune datation ni localisation fine d‘un des serpents de la collection. B. La Croisière Jaune (1931-1932) 1. Buts et Organisation Le 4 avril 1931, les sept auto—chenilles de la Mission Citroën, dite de la "Croisière Jaune", quittèrent Damas pour rejoindre Pékin, à travers toute |'Asie. Cette expédition devait suivre |'ancienne "route de la soie", déja parcourue, au treizième siècle, par Marco Polo. Elle se voulait mission scientifique et comprenait des savants réputés. En outre, elle constituait une immense publicité pour André Citroën, insatiable pionnier des grandioses desseins. Aucune auto n'avait jusqu'a|ors effectué un tel raid et Citroën attendait de cette mission un retentissement mondial, encore plus important que celui de la Croisière Noire. Joindre ia Méditerranée au Pacifique à travers |'l—lima|aya et des territoires encore en partie secrets, fermés, voire hostiles, un tel exploit devait frapper Vimagination des toules et rester dans la mémoire collective. Les auto-chenilles de deux tonnes avec leurs remorques de même poids et leurs moteurs de 40 CV emmenèrent du ravitaillement, un poste émetteur-récepteur de 500 watts portant à 8000 kilomètres et des pièces de rechange, Mais il avait fallu stocker en Asie Centrale plus de 50 tonnes d'essence, de matériel et de nourriture: 622 chameaux avaient effectué ces transports. Une colonne de sept autres auto-chenilles, commandée par le lieutenant de vaisseau Victor Point, partant de Pékin, rejoignit le convoi principal à Kachgar, au pied de Pamir, à l‘entrée du Sinkiang, et lui apporta |'essence et le ravitaillement nécessaires pour la dernière partie du trajet. Le convoi principal était commandé par Georges-Marie Haardt, vice-président du Conseil d'Administration des Usines Citroën et par son adjoint, Louis Audoin-Dubreuil, tous deux anciens chefs de la premiere traversée du Sahara en auto, en 1922-23, et de la Croisière Noire. Avec eux, des spécialistes, des techniciens, des médecins et des savants, parmi lesquels J. Hackiri, archéologue, conservateur du Musée Guimet; Maynard O. William, délégué de la National Geographic Society; A. Ftevmond, zoologiste... Dans la colonne de Victor Point se trouvait le Père Pierre Teilhard de Chardin, patéontologue, qui avait découvert en 1928, dans les grottes de Chou Kou Tien, les ossements d‘un pré—hominien, le Sinanthrope. La traversée du Karakoram, à partir de Srinagar et par Gilgit, se déroula dans des conditions épouvantables de froid et de difficultés. ll fallut franchir des cols (jusqu'à 12
4920 mètres}; plusieurs fois, il fallut démonter entièrement les véhicules et ies transportés en pièces détachées, a dos d‘hornme, sur des ponts de singe, dans les éboulis ou sur plusieurs mètres de neige. Le convoi n'atteindra Kachgar, dans le plaine du Sinkiang, que le 2 août. La liaison avec Point s'était faite en octobre. Bloquée à Ouroumtsi par la mauvaise volonté du gouverneur chinois, qui voulait s'approprier le matériel et les autos, la Mission ne put se remettre en route que le 29 novembre. Elle arrivera à Pékin le 12 février 1932, après avoir parcouru 12 000 kilomètres, en 315 jours. Ses spécialistes ont tourné 50 000 mètres de pellicule et ramenèrent d'importantes collections, photographiques, ethnographiques, zoologiques et botaniques. 2. lntinéraire Damas (4 avril 1931} — Palmyre - Bagdad (16 avril} ‘ Téhéran (28 avril au 4 mai) - Mesbed (16 mai) — Kandahar (4 juin) — Kaboul (8 juin) — Khyber Pass (19 juin) — Peshawer — Srinagar (Cachemire} (24 juin au 2 juillet} - Pamir — Tach Kungan - Kachgar (Sinkiang} - Aksu (Sinkiang) (10 octobre) - Ouroumtsi (26 octobre au 29 novembre 1931) — Turfan — Kan Tchéou (27 décembre) — Liang Tcheou (7 janvier 1932) — Pao Tou (28 janvier 1932} - Kalgan (8 février) - Pékin (12 février 1932)... Séjour Indochine française (16 mars au 4 avril 1932). III. INVENTAIRE ET IDENTIFICATION DE LA COLLECTION DE SEHPENTS 1. Liste des bocaux et de leurs spécimens. Les numeros de bocaux mentionnés ci—après, sont des numéros provisoires d’entrée attribués par F. Jullien dans son cahier de travail. ~— Bocal 29, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un serpent (ayant avalé une souris), Boaedon fuliginosus (Colubridae), serpent d'Afrique du nord, de l‘ouest et centrale. — Bocal 30, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Boaedon oiivaceus (Colubridaej, serpent d'Afrique occidentale et centrale. — Bocal 31, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Chiorophis heterodermus (Colubridae), serpent d'Afrique occidentale et orientale. - Bocal 32, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un serpent d'Atrique du sud et tropicale Dispholidus typus (ûolubridaei qui avait avalé un caméléon. -— Bocal 33, étiqueté Sorbonne, Faculté des Sciences - Evolution des Etres Organisés, sans indication de lieu ni de date, renferme un Candoia carinata (Boiclae), Serpent de Nouvelle Guinée et des Iles Salomon. —- Bocal 34, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Thrasopsjacksoni (Colubridae}, serpent de l'Atrique tropicale. — Bocal 35, sans étiquette ni indication de lieu ni de date, renferme sept serpents d'Asie: 35 A - Cylindrophis rufus (Aniliidae), serpent de |‘Asie du Sud-Est. 35 B — Psammodynastes pulverulentus (Colubridaéj, serpent de |'Asie du S—E, des Indes et de |'Hima|aya oriental. 35 C — Naja naja (Elapidae), serpent de l'Asie du Sud-Est, du sous-continent indien et de la Chine du sud. 35 D - Matrcora bivrrgata (Elapidae), serpent d’lndochine et de Birmanie. 13
35 E - Xenopeltis unicolor (Xenopeltidae), serpent de i‘|nde du Sud, de Birmanie, de l'Asie du Sud-Est et du Kwang Tung. 35 F — Naja naja (Elapidaei, serpent du sous—continent indien, de la Chine du sud et de l'Asie du Sud-Est. 35 G - Naja naja (Elapidae), serpent du sous-continent indien, de la Chine du sud et de l'Asie du Sud-Est. —- Bocal 36, sans aucune étiquette ni indication de lieu ni de date, renferme 3 serpents d'Asie: 36 A — Macropisthodon flaviceps (Colubridaé), serpent du sud de |'lnde et du sud de l‘Asie, (ayant avalé une grenouille et un Bufo identifiés comme originaires du sous- continent indien par M. Alain Dubois). 36 B - Elaphe flavolineata (Colubridaei, serpent de l'Asie du Sud-Est, de Chine du sud (Canton), de Birmanie. 36 C - Naja naja (Elapidae), serpent du sous-continent indien, de la Chine du sud et de |'Asie du Sud—Est. — Bocal 37, sans étiquette ni indication de lieu et de date, renferme un Python reticulatus (Boidae), serpent de Birmanie et de |'Asie du Sud-Est. —- Bocal 38, avec une étiquette portant F2 — 13X et 103, renferme un Lioheterodon madagascariensfs (Co|ubridae), serpent de Madagascar. - Bocal 39, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un serpent du Nord de |‘|nde, Psarnmophfs condanarus (Colubridae). — Bocal 40, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Fihamphiophis oxyrhynchus (Colubridae), serpent de |'Afrique occidentale tropicale. —- Bocal 41, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Chlorophis irregufaris (Colubridae), serpent de l'Afrique tropicale et du Sud. — Bocal 42, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Psarnmophis sibilans (Colubridae), serpent de l‘Afrique tropicale et du Sud, du Sud- Algérien et de |'Egypte. — Bocal 43, étiqueté Faculté des Sciences de Lille - Palmyre - Localité: Bbrm... (Institut zoologique) renterme un Coiuber ventrornaculatus (Colubridae}, serpent d'Asie Mineure, de |'Euphrate et de |'Afgnanistan. — Bocal 44, étiqueté Dryophis bifrenaliis - Malaisie, sans autre indication, renferme un Dryophis prasinus. — Bocal 45, dont I‘étiquette porte simplement le nombre 244, sans indication de lieu ni de date, renferme un serpent de Madagascar Sanzrnia maolagascari'ensfs (Boidae) (identification: M. Domergue, attaché au Muséum). — Bocal 46, étiqueté Guyane 77, sans indication de lieu ni de date, renferme un serpent dans un état le rendant inidentifiablez a dû étre détruit. — Bocal 47, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Xenopeitis unicolor (Xencpeltidae), serpent du sud de l'lnde, de Chine du Sud, de Birmanie et de l'Asie du Sud-Est. — Bocal 48, étiqueté Mission Citroën, sans indication de lieu ni de date, renferme un Agkistrodon halys (Viperidae}, serpent à grande distribution de la Caspienne au Japon passant par l'Asie centrale, la Mongolie, la Chine centrale et du sud. — Bocal 49, avec une étiquette flottant dans le bocal C..,oe (probablement Citroën}, sans indication de lieu ni de date, renferme un serpent en très mauvais état, probablement un Philodryas clfersif, d'Amérique du Sud. -— Bocal 50, étiqueté". Citr... (probablement Citroën), sans indication de lieu ni de date, renferme un Typhiops punctatus (Typh|opidae), serpent d'Afrique tropicale. occidentale et orientale. 14
2. Remarques générales et commentaires a. chacune des identifications a donné lieu à |‘étab|issement d'une fiche de description complète [27 fiches archivées au laboratoire: N° 13~19). b. Aucun serpent examiné n'offre de particularités susceptibles d'être notées ni pour |'écai||ure, ni pour la taille, ni pour |'ornementation (en alcool) et ne s'écarte tant soit peu des descriptions existantes. Tout ces serpents sont largement représentés dans les collections du Muséum mais leur entrée a pu enfin avoir lieu. c. Concordance avec |’itinéraire des Missions Citroën Les bocaux 29, 30, 31, 32, 34, 40, 41, 42 et 50 renferment des serpents correspondants a l'itinéralre de la Mission Citroën (Croisière Noire) du 28 octobre 1924 à juin 1926. Les bocaux 38 et 45, renfermant des serpents de Madagascar, pourraient s'y rapporter. Les bocaux 39 et 48 renferment des serpents correspondant à |'itinéraire aller de la Mission Citroën (Croisiere Jaune) du 4 avril 1931 au 12 février 1932. Les bocaux 35, 36, 37 renferment des serpents qui auraient pu étre recueillis lors du séjour, au retour de la Mission Citroën, en Indochine française (16 mars au 4 avril 1932), mais aucune indication ne le prouve. Le bocal 44 renferme un serpent qui se trouve en Indochine française et aurait pu être recueilli lors du séjour de la Mission Citroën, mais porte |'étiquette "Malaisie". Les bocaux 33, 46 et 49 [ce dernier malgré une étiquette Citroën dans le bocal) ne peuvent être rattachés à aucune des missions Citroën. Le bocal 38 renferme un serpent de Madagascar. Aucune indication ne permet de le rattacher à la Mission Citroën (Croisière Noire). Le bocal 43 renferme un serpent recueilli sur |'itlnéraire de la Mission Citroën (Croisière Jaune) qui a séjourné à Palmyre entre le 4 et le 16 avril 1931. Le bocal 45 renferme un serpent de Madagascar qui aurait pu étre recueilli par la Mission Citroën (Croisiere Noire) mais aucune indication ne permet de le prouver. Le bocal 47 renferme un serpent qui a pu être recueilli lors du séjour, au retour, de la Mission Citroën (Croisière Jaune) en Indochine française (16 mars au 4 avril 1932). Le bocal porte |'étiquette Citroën. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES HAARDI G.M. et AUDOINIJUBREUIL, L, (1927) — La Croisière Noire. Expédition Citroën Centre Afrique. Plon. Paris. 261 p. LE FEVRE, G. (1931-1932) - Expédition Citroën Asie. Se Mission GM. HAARDT, L. AUDOlN— DUBREUIL. Extrait de L'flfustrati`on des 28 février, 30 mai, 8 août, 26 septembre, 26 décembre 1931, 23janvier, 26 mars, 30 avril, 18juin, 30 juillet et 27 août 1932. 80 p. Accepte le 10.06.1988 J. DEUVE Laboratoire des Reptiles et Amphibiens Muséum national d'histoire naturelle 25 rue Cuvier 75005 PARIS (FRANCE) 15
Bull. Soc. Herp. Fr. (1988) 47: 16—21 FACTEURS DE UENVIRONNEMENT ET CYCLES SAISONNIERS DE REPRODUCTION CHEZ Tesfudo hermanni Gmeiin: ETAT DES RECHERCHES SUR LE ROLE DE LA GLANDE PINEALE par Berthe V|VlEN ·R©ELS Résumé -1l est à |‘heure actuelle clairement démontre que |'un des rôles dela glande pineale est d'intervenir dans le contrôle photopériodique de la reproduction "via le rythme nycthéméral de la sécrétion de mélatonine". Cependant, la photopériode n'sst que l'une des variables annuelles des zones tempérèes et chez de nombreux reptiles, en particulier, la température est le facteur externe te plus important dans la régulation des cycles saisonniers de reproduction. Des études expérimentales sur |'effet de la photoperiode et de la température sur le fonctionnement de la glande pinéate et des gonades chez des Testudo hermanni mâles, nous ont permis de démontrer que. chez cette espèce, la gtande pinéale pourrait être impliquée "via la melatonine" dans |'intégration des variations de température externe pour synchroniser certaines fonctions rythmiques comme la reproduction. lV|ots··clés: Fleptites. glande pinéale. mélatonine, cycles sexuels. photopériooe, temperature. Summary — It is now well-known that the pineal gland is involved in the photoperiodic control ot seasonal reproduction “via" the daily pattern of melatonin secretion, However, photoperiod is only one factor that varies annually in temperate regions and especially in Reptiles, environmental temperature is an important cue in the regulation of seasonal reproduction. Experimental studies on the effect of photoperiod and temperature on pineal and gonadal functions ln mate tortoises, Testudo hermanni Gm., suggest that the pineal gland couid also be irnpiicated ”via" the melatonin secretion in the integration ot environmental temperature in order to synchronize seasonal rhytltmic functions such as reproduction. Keywords: Reptiles, pineal gland, melatonin, sexual cycles, photoperiod, temperature. I. INTRODUCTION Chez la plupart des espèces vivantes, les cycles de reproduction présentent des corrélations étroites avec les variations des facteurs climatiques. Les animaux ont, pour la plupart, développé des stratégies d’adaptation et d'anticipation de façon à synchroniser leur activité sexuelle avec la période de l'année la plus favorable à la survie des jeunes. 16
Les variations annuelles de ta photopériode, de la température et du régime des pluies, sont connues comme étant utilisées par de nombreuses espèces comme des indicateurs de saisons (Assenmacher et Farner, 1978). Si |'on ne connaît pas encore les mécanismes exacts par lesquels les animaux sont capables dintégrer les variations des facteurs de l'environnement, il a cependant été clairement démontré que la glande pinéale est impliquée dans ces phénomènes et, en particulier, qu'el|e intervient dans le contrôle photopériodique de la reproduction "via" le rythme nycthéméral de la sécrétion de mélatonine (Fteiter, 1978; Follett et Follett, 1981; Oksche et Pévet, 1981; \.i'ivien—Fioe|s et Pévet, 1983). Toutefois, la photopériode n'est que l'une des variables annuelles et si |'on considère l'ensemb|e des Vertébrés du monde entier, et en particulier les ectothermes, il apparaît que les cycles de reproduction sont souvent contrôlés par d‘autres facteurs comme Iatempérature, le régime des pluies, l'humidité... Si la glande pinéale n'était qu'un intermédiaire entre les variations annuelles de la photopériode et les cycles saisonniers de reproduction, chez de nombreuses especes tropicales ou équatoriales par exemple, elle serait totalement inutile. Cependant, de nombreuses espèces tropicales ont une glande pinéale bien développée. L'hypothèse a donc été émise (Pévet 1979, Vivien-Hoels 1980, Pévet 1983) que la glande pinéale des Vertébrés pourrait intégrer "via" la mélatonine et d‘autres méthoxyindoles, diverses informations concernant |'environnement, la photopériode dans les zones tempérées, mais également la température, la disponibilité de la nourriture, le régime des pluies dans d‘autres régions pour synchroniser un certain nombre de fonctions rythmiques saisonnières comme la reproduction. Les reptiles nous ont paru un bon modèle pour tester cette hypothèse car d‘une part, il existe d'importantes variations saisonnières de synthèses indoiiques (Vivien- Floels et al., 1979) et de |'activité sexuelle. et d'autre part, la température est |'un des facteurs de régulation des cycles de reproduction les plus importants (Lofts, 1975). II. EFFET DE LA PHOTOPÉRIODE ET DE LA TEMPÉFIATUHE SUR LE FONCTIONNEMENT DE LA GLANDE PINEALE ET DES GONADES MALES CHEZ Testuolc hermanni Dans une première série expérimentale, cs lots de 12 à 36 animaux ont été soumis pendant 3 semaines à des conditions expérimentales de photopériode et de température, d'une part en janvier-février pendant |'ltibernation (groupe 1 témoin: 8L— 16Dlll, 5—10°C; groupe 2: 8L-16D, 25-30°C; groupe 3: 16L—8D, 5—10°C), d'autre part en juin—jui|let, pendant la période de reproduction (groupe 1, témoins: 16L—8D, 25—30°C; groupe 2: BL—16D, 25-30°C; groupe 3: 16L-BD, 5-10°C). Les animaux ont été autcpsiés à différents moments du nycthémère, la mélatonine épiphysaire et plasmatique et la testostérone plasmatique ont été mesurées par un dosage radioimmunologique. Les variations nycthéméraies des concentrations de mélatonine épiphysaire ou circulante ne sont pas modifiées par les variations de la photopériode. Par contre, la température externe apparaît comme un facteur important dans le contrôle des variations nycthémérales et saisonnieres de la méiatonine épiphysaire circulante (Vivien-Fioeis et Arendt, 1983). Une augmentation de la température en février (25—30°C) provoque une (1} 8 heures de lumiere (L) 18 heures dobscurité (D} 17
augmentation sensible des concentrations nocturnes de mélatonine et une reprise du rythme nycthéméral, absent chez des animaux témoins. De méme, une diminution de la température en juillet (5-`l0°Cl provoque une baisse des concentrations nocturnes de mélatonine et une disparition du rythme nycthéméral. En ce qui concerne l‘activité gonadique, une augmentation de la température en hiver induit une augmentation sensible et significative du poids des testicules, de I'index gonadosomatique (GSI) et des concentrations de testostérone plasmatique. De plus, une diminution de la température en été induit une diminution de l'activité des gonades. Dans une deuxième série expérimentale, nous avons étudié l`etfet de la photopériode et de la température à long terme. Cette étude, abordée en 198i-82 et reprise en 1983-84, a été eltectuée sur des tortues mâles maintenues toute i`année: — soit à une photopériode longue de 16l.—8D et une température variable parallèle à la température naturelle; — soit à une température constante de 25-30°C et une photopériode variable, parallèle à la photopériode naturelle. Les animaux sont sacrifiés toutes les 6 ou 8 semaines a 12h00 et 24h00 (ce qui correspond aux concentrations minimales et maximales de mélatonine). Les concentrations épiphysaire et plasmatique de mélatonine ainsi que |'activité gonadique (poids des testicules, concentrations plasmatiques et testostérone) sont comparées à celles d'animaux témoins maintenus à une photopériode et une température naturelle. En ce qui concerne les synthèses indoliques dans la glande pinéaie, nos résultats ont montré que chez les animaux maintenus en photopériode longue, les concentrations de mélatonine épiphysaire ne diffèrent pas de celles des témoins: pic nocturne de mélatonine de mai à septembre-octobre avec une amplitude en juillet-août, îlàsparition du pic nocturne de mélatonine pendant Vhibernation et le repos sexuel ig. 1). Par contre, chez les animaux maintenus a une température élevée, le pic nocturne de mélatonine est maintenu toute |'année et les concentrations nocturnes sont comparables a celles observées en juillet-août chez les témoins (Fig. 2}. En ce qui concerne |'activité des gonades, les résultats obtenus au cours des deux années successives montrent que, chez les animaux maintenus en iours longs, les concentrations de testostérone et le poids des gonades ne diffèrent pas sensiblement de celles mesurées chez les témoins: les variations saisonnières de |'index gonadosomatique GSI, et des concentrations des testostérone présentent des valeurs minimales pendant Vhibernation (GSI, 0.1-0.2, Fig. 3; testostérone, 0.5-5 ngirnli et maximales en juillet et août (GSI 0.5—0.7, testostérone, 30—90 ngrrnl). Par contre, les animaux maintenus à une température constante de 25-30‘“C, restent sexuellement actifs toute |'année (GSI, 0.5-0.7, Fig. 3, testostérone 60-150 ngfml). III. CONCLUSION L‘ensemb|e de ces résultats montre clairement que la température est un facteur important dans le contrôle de la synthèse de mélatonine et dans le contrôle des cycles de reproduction chez la tortue d'l—lermann. Ils contortent Vhypothèse selon laquelle la glande pinéale des reptiles pourrait être impliquée "via" Ia sécrétion de mélatonine dans Iintégration des variations de la 18
·~...,,,__ _,_, ..,, jl? I~"`*-·,_w !·[I)'-ITCIIILE FC··HS PIHLALL w__,.¤··"""`I·" INI """*—~_‘ _,»··"" "`”·»~ ,»·"a "‘·~»4_hII II`,·<"' M"*¤-.*~··.···.. Il/_,»¤·"/F 1: ont rela 12 "^—~.. ..·»*"` I2 12 h "“··~·.~,_ _,,.«··'” rm 24h ûûû """··—· ···. .. .... ..·~· S 200 am ‘|SL·BD 200 JH A S O N D Ju F M À M Figure 1: Effet à long terme de la photopériode sur les concentrations diurnes et nocturnes de mélatonine épiphysaire chez Tesrudo hermanni Gm. En haut: Témoins en conditions naturelles En bas: Animaux maintenus en jours longs (‘i6L-BD) ”""‘·~—·\ _ ::0 31 iîL.I'•TûNIN[ P*'É—i‘·'¤.- FINULE _I_"_ \\\\ Ertzh #__ 2** "‘~·-., ,··*"` mn skœw Ilulll JK! in i Il - Il nl · In I | T '25·30' C EGO IDG M I I 1,, A S 0 N D J,. F M in M 1 Figure Q: Effet à long terme de la température sur les concentrations diurnes et nocturnes de la mélatonine épiphysaire chez Testudo herrnanni Gm. En haut: Témoins en conditions naturelles En bas: Animaux maintenus à 25-30°C 19
G.S.l. l·¤ • LP 1sL-BD on `IIÃI-`û|IiS m ·•• T 25-30 C 1 2 HI; Il o.s 0.1 Ja: 5 0 D FB, M M J Figure 3: Effets à tong terme de la photopériode et de la température sur |’index gonadosomatique (GSI) chez Testcdo hermanni Gm. * Animaux maintenus en jours longs et température variable ** Témoins maintenus en conditions naturelles '** Animaux maintenus à 25-30°C et photopériode variable température externe pour synchroniser certaines fonctions rythmiques comme la reproduction. Toutefois, les mécanismes exacts par lesquels la glande pineale agit sur le fonctionnement des gonades restent encore à préciser et nécessitent des recherches ultérieures. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ASSENMACHER, I. et FARNER, D.S., (1978} -— Introduction: What is environmental endocrinology, In: Assenmacher I., Farner D.S., edit., Environmental endoorinology, Springer Verlag, NM. 1—2, 204 p. FOLLETT B.K. et FOLLETT, D.E., [1981) -— Biological clocks in seasonal reproductive cycles. Bristol Scientechnica 292 p. LOFTS, B., (1975} — Animal photoperiodism. The Institute ot Bio|ogy's studies tn Biology n° 25, Arnold E.,edit.,64 p. OKSCHE, A. et PÉVET, P., (1981) — The pineat organi photobioIogy—bioohrcnometry- endocrinology. Dev. Endoncrinol., vo|.14, Amsterdam, Elsevierrhlorth Holland, Biomed. Press. 562 p. PÉVET, P., (1979) — Secretory processes in the mammalian pinealocyte under natural and experimental conditions, In: Ariëns-Kappers J., Pévet P., edit., The Pineal Gland ot 20
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Bull. Soc. Herp, Fr. (1938) 47: 22-25 BIBLIOGRAPHIE Ftésu mes de Thèses Chantal DAUPHIN-VILLEMANT (1987) — Etude du fonctionnement de I'interrénale (corticosurrénale) chez la femelle du Lézard vivipare Jacquin. Evolution au cours du cycle annuel d'activité et de reproduction. Thèse de Doctorat d'Etat. Université Pierre et Marie Curie, Paris VI. 171 p. Le fonctionnement de iinterrénale (corticosurrénale) a été étudié en relation avec le cycle annuel d'activité et de reproduction, chez des femelles captives de Lacerta vivipara, prélevées dans deux populations de montagne (1000-1200 m, Massif Central, France). Le cycle annuel du Lézard vivipare est caractérisé par une phase d'activité (avril à octobre) pendant laquelle se déroule la reproduction et une phase d‘hibernation indispensable a la reprise de Vactivité sexuelle au printemps suivant. Les réserves énergétiques (lipidiques et sous torme de glycogène) sont principalement constituées pendant la période préhibernale et consommées d'une part pendant l'nibernation etfou juste après la sortie d'hibernation et d'autre part au moment de la parturition. La durée de la gestation varie en fonction des conditions de Venvironnement (environ 40 jours au laboratoire). Le vitellus accumulé pendant la phase de vitellogenèse fournit la totalité (ou la quasitotalité) des nutriments nécessaires à la croissance embryonnaire. En revanche, |'embryon est tributaire de Venvironnement maternel en ce qui concerne les apports en eau et en oxygène. En particulier, d'importantes incorporations d'eau sont observées dans les oeufs utérins en cours de gestation et principalement à partir de la mi-gestation quand la croissance embryonnaire s'accé|ère. L'étude de l'activité des surrénales a été développée à plusieurs niveaux. Dans un premier temps, ies capacités stéroïdogénes des surrénales ont été étudiées in vitro en utilisant différents stéroïdes radioactifs à titre de précurseurs exogènes. L'eftet d'inhibiteurs enzymatiques a été testé, Les variations des activités enzymatiques au cours du cycle annuel ont été recherchées. Comme chez la plupart des Reptiles, la voie majeure de biosynthese est celle des 17-désoxy-corticostéro'l'des (corticostérone, 18- OH-corticostérone et aldostércne). La progestérone apparaît comme un intermédiaire obligatoire de biosynthèse (voie des A4 stéro`l`des). Aucune synthèse de 17—hydroxy- corlicostéroides ni dandrogènes ne sont décelées. L'activité des surrénales (mesurée par le taux de métabciisation de la pregnénolone tritiée) est maximale pendant la gestation. Dans un deuxième temps, les variations nycthémérales et annuelles des principaux corticostéroides mis en évidence (conicostérone et aldostércne) ont été mesurées dans le plasma par dosage radioimmunologique après purification sur célite. Les altérations possibles des taux plasmatiques de corticostéroïdes par différents facteurs de stress (durée des prélèvements de sang, confinement des animaux avant ces prélèvements, longues durées de captivité) ont été recherchées au cours 22
d'expériences préliminaires. Quelle que soit la période testée (vitellogenèse, gestation, période préhibernalej, le rythme nycthéméral de la corticostéronémie est unimodal et corrélé avec le rythme d'activité des femelles au laboratoire: les valeurs maximales de corticostérone sont atteintes pendant la période d’activité. Aucun déplacement du pic n'est observé en fonction de la saison mais les valeurs minimales et maximales moyennes sont significativement plus faibles pendant ia viteliogenèse que pendant les autres périodes testées. Les variations nycthémérales de laldostéronémie sont similaires à celles de la cortlcostéronémie mais de moindre amplitude. L'aldostéronémie ne présente pas de variations significatives au cours du cycle annuel. Les taux circulants de corticostérone sont relativement bas et stables pendant la vitellogenése, le début de la gestation (stades 1 à 25) et le post~partum (15 à 30 ngtmi). Des niveaux plus élevés sont observés pendant la fin de la gestation (stades 26 a 40} et pendant l'hibernation (70 à 80 ngfrnl). La chute de la corticostéronémie à la parturition est trés brutale et a lieu dans les quelques heures qui la précède, Enfin, les mécanismes de controle de |'activité surrénalienne au niveau hypophysaire ont été étudiés. in vivo, Phypophysectomie de femelles gestantes ou hors reproduction provoque une diminution considérable des taux circulants de corticostérone et d'a|dostérone. in vitro, l'utilisation d'une technique de perifusion a permis d’étudier les rôles respectifs de l'AGTl—l et de l'ANG Il dans le controle de l'activité stéroidogène des surrénales. L'ACTH synthétique humaine 1-39 stimule les productions de corticostérone et d'aldostérone de façon doseoépendante. L'augmentation de la synthèse de corticostérone est beaucoup plus importante que celle de Valdostérone. L'effet de |'ANG ll différé notablement de celui de |'ACTH puisque dans ce cas, ia corticostérone et l'a|dostérone sont stimulées de façon trés similaire. Ces résultats confirment le rôle majeur de |'ACTH et montrent pour la premiére fois in vitro que l'ANG ll intervient dans le contrôle de la production des corticostéroides chez les Reptiles, lis suggèrent l'existence de 2 types cellulaires spécialisés dont l‘un serait responsable de la synthèse de corticostérone et lautre de la synthèse d'aldostérone. Pendant la période de vie active, les variations de sensibilité des cellules surrénaliennes à |'ACTl—l restent mineures. Les variations des corticostéro`i`des plasmatiques proviennent donc plus probablement d'une variation des taux circulants en ACTH. Le cas de l'hibernation est différent: les forts taux circulants de corticostérone correspondent à une activité in vitro des surrénales réduite (a 6°Cj et à une sensibilité arnoindrie des cellules surrénaliennes à i‘AC`l'H. Les hypothèses de diminutions du volume plasmatique et de la clearance métabolique de la corticostérone pendant Vhibernation restent à confirmer chez le Lézard vivipare pour expliquer la forte corticostéronérnie. Dans la dernière partie de ce travail, les relations possibles entre |‘activité interrénalienne et la reproduction ont été recherchées, essentiellement pendant la période de gestation. La progestérone pourrait stimuler le fonctionnement de l'interrénaIe. En effet, in vitro, le relargage de stéroldes enciogenes par les surrénales diminue significativement chez des femelles ovariectomisées comparativement au cas de femelles gestantes témoins. L'hypothèse d'une secrétion interrenalienne de progestérone a également été envisagée. Les surrénales pourraient constituer la principale source de progestérone hors reproduction si l'on en juge par les dosages plasmatiques de progestérone après pvariectomie. Toutefois, le rôle de la progestérone d'origine surrénaiienne n'a pas été expliqué. Le rôle possible de la corticostérone dans la régulation du métabolisme hydrique permettant une incorporation suffisante d'eau dans les oeufs utérins a été recherché. 23
Bien qu‘une relation temporelle entre Paugmentation de la corticostéronémie et I‘augmentation des flux transplacentaires d'eau ait été observée, aucune implication directe de la corticostérone dans ces phénomènes n’a pu être mise en évidence. L'hypothése d’une participation directe des corticostéroides foetaux à laugmentation de la corticostéronémie observée chez les femelles gestantes a également été envisagée. Des surrénales embryonnaires de stade 39-40 produisent des corticostéroïdes in vitro. En cas de passage transplacentaire, elles pourraient contribuer à l'augmentation de la corticostéronémie maternelle en fin de gestation. Enfin, la chute de corticostéronémie au stade final de la gestation semble être en relation avec le déclenchement de la parturition. En effet, la parturition est avancée après surrénalectomie à |'approche du terme et au contraire retardée après des injections de corticostérone. L'effet de la corticostérone pourrait être indirect et s’exercer via la stimulation des catécholamines comme cela a été suggéré chez d'autres Fteptiles. Flésumé communiqué par |'auteur C. DAUPHIN-VILLEMANT Ecole Normale Supérieure, C.N.Ft.S. UA 686 46 rue d'U|m, 75230 PARIS CEDEX 05 Thierry PILORGE (1988) — Dynamique comparée de populations de lézards vivipares: régulation et variabilité intra- et interpopulationnelle. Thèse de Doctorat d'Etat ès Sciences Naturelles, Université Pierre et Marie Curie, Paris VI, 173 pp. L'objectif de ce travail était l'étude des mécanismes intervenant dans la régulation de populations de lézards vivipares, Lacerta vfvipara. A cette tin, j'ai comparé la dynamique de trois populations, situées sur le Mont Lozère à une altitude d'nvlron 1400 m et éloignées seulement de quelques kilomètres. Ces populations ont été suivies depuis août 1982 pour la première, août 1983 pour la seconde et juin 1984 pour la troisième. Les principaux paramètres démographiques (taille, croissance, âge à la première reproduction, proportion de femelles reproductrices dans chaque classe d'âge, survie, immigration, densité, domaine vital) ont été estimés à partir de données de captures-recaptures (plus de 3800 captures ont été effectuées en tout). En outre, les parametres reproductifs (fécondité, masse des nouveau—nés) ont été également évalués en prélevant dans la nature des femelles en fin de gestation puis en les plaçant dans des terrariums individuels jusqu'a la parturition. Les principaux résultats peuvent se résumer en trois points: 1. On obsenre une grande variabilité des profils démographiques, tant entre années au sein d'une même population qu'entre populations. Cette variabilité concerne notamment la taille et la croissance corporelles, la proportion de temelles reproductrices d'un et deux ans, la fécondité, les taux de survie et d'immigration. 2. Une grande partie de la variabilité des paramètres reproductifs (proportions de femelles reproductrices de deux ans, fécondité) s’explique par des différences de taille corporelle. 3. Mâles, femelles et subadultes apparaissent comme trois catégories d‘individus soumises à des mécanismes régulateurs et à des pressions sélectives différents: — les subadultes semblent particulièrement sensibles aux fluctuations de leurs propres effectifs et de ceux des femelles. Au sein de teur propre groupe, tes subadultes doivent entrer en compétition pour les ressources trophiques; la compétition avec les femelles serait plutôt d'ordre spatial; 24
—— la survie des femelles est corrélée négativement avec les effectifs de cette catégorie et ceuxdes mâles. Outre la compétition atimentaire vraisemblable entre femelles, |'impact des mâles sur leur survie est certainement lié au comportement reproducteur des mâles qui peut entrainer |'affaiblissement des femelles et les rendre plus vulnérables aux prédateurs; —— ia survie des mâles ne parait absolument pas soumise à des phénomènes dépendant de la densité, telle qu’eile est mesurée en juin et en août. En revanche, cette catégorie démographique semble subir un coût de reproduction. En effet, leurs taux de survie sont corrélés négativement avec les conditions climatiques vernaies. Une telle corrélation pourrait s‘exp|iquer par une plus grande vulnérabilité des mâles aux aléas climatiques etrou par une compétition pour l‘espace, au printemps, en vue de la reproduction. Il est remarquable que les femelles, pour leur part, ne subissent apparemment pas de coût de reproduction. Ces résultats induisent au moins autant de questions qu'i|s apportent de réponses. Il s'agit en fait d'é|ucider les nombreux points qui restent obscurs, tels que: — quel est le rôle exact joué par Vhibernation dans la survie annuelle? (On suppose a priorique la mortalité hivernale est faible, mais cela reste à vérifier); — quelle est l'inftuence de la densité sur les interactions entre individus appartenant à une méme catégorie ou à des catégories différentes et sur leur répartition dans le milieu? — quel role la dispersion joue-t-elle dans la régulation de ces populations? — quel est l'impact des variations du sex ratio sur les performances reproductives et sur le taux de renouvellement des populations? — quel est ie facteur (voire les facteurs) qui est à Vorigine de la corrélation négative entre le taux de survie des mâles et la température du mois d'avri|? Les réponses a ces questions, posées en termes de facteurs proximaux, reposent, notamment, sur |'étude des relations entre le comportement des différentes catégories d'individus et les variations des paramètres démographiques. D'un point de vue évolutionniste, ie rôle de la variabilité entre populations et celui de la taille dans la stratégie démographique de i'espèce devront être appréhendés au moyen d'expériences de transferts réciproques d'individus d'une population à une autre ou en plaçant des animaux d'origine différente dans des conditions contrôlées identiques. En outre, le suivi des descendants de femelles connues devrait permettre de tester l'héritabiiité des différences observées entre individus d'une méme population, notamment en ce qui concerne le compromis entre l’àge et la taille â la première reproduction. Finalement, ia redécouverte de populations ovipares de L vivrjoara dans les Pyrénées et les Monts Cantabriques donne une dimension supplémentaire â l'étude des stratégies de reproduction chez cette espècee. Il serait particulièrement intéressant de connaître les facteurs ayant permis le maintien du monde ovipare dans les populations les plus rnéridionales et les pius isolées du reste de l'aire de répartition géographique de Vespèce et ceux ayant au contraire favorisé l'évo|ution vers la viviparité dans les autres popuiations. Résumé communiqué par l‘auteur `IÉ PILORGE Ecole Normaie Supérieure, C.N.Fi.S. UA 258 46 rue d'U|m, 75230 PARIS CEDEX 05l 25
Bullétin dé la Snciété Hérpétnlngiqué ité France 3èm* trimestre 1988 n' 47 NOTES — VIE DE LA SOCIÉTÉ ~ INFORMATIONS NOTES • Cas de mélanisme chez Natrfx natrix et Cctuber viridifta Vus observés en Brenne (Indre) en 1987 Marcel JACQUOT .....................................................................,...,,,.,......., 28 · Reproduction de la Salamandre, Salamandre salamandre terrestris (Urcdeta. Satarnandridae) dont les parents albinos sont nés en captivité Jean—C|aude CONCAHO .....· . ..,.........,..............,........................................ QQ RAPPORTS DES COMMISSIONS · Rapport d'activitè de la commission cfethnoherpétotogie et d'histoire de Pherpétologie (1987-1988) Liliane BODSON ................................·..........,...,....,......,,........,......,....,...... 32 · Rapport d'activité de la commission de protection Michel DUMONT .........................................................,.,.........,....,....,......,. 34 · Rapport d'activité de la commission de répartition Jacques CASTANET et Ftobert GUYETANT .............................,................ 35 · Rapport d’activité de la commission deterrariophilie Patrick DAVID .............................................................,.............,.... . ........... 35 • Rapport d'activité du club junior Françoise OLARO ..................................................................................... 36 · Rapport d'activité du groupe audiovisuet Jacques COATMEUFI ..,...........................................,...,.................,........... 38 RAPPORT MORAL DE LA SHF POUR L'ANNÉE 1987 Jean-Marc FRANCAZ .................................. . ............................................ 39 RAPPORT FINANCIER DE LA SHF POUR L'ANNÉE 1987 Michel LEMIHE ...................·...............,...............,..............,.........,.............. 41 COMPTE-RENDU de I'ASSEIVIBLÉE GÉNÉRALE de MARSEILLE (9 juillet 1988) Jan-Marc FFIANCAZ .,.......·...................................,....,...·.,.....,.·......·,....... 43 26
VIE DE LA SOCIÉTÉ · Liste des nouveaux membres .........,.................,..... . .......,......,..`..,....,........ 48 • Constitution du bureau (1988-1989) ................,.......,.......................,,,........ 48 - Concours photos 1988 (Marseille 6-9 juillet}. ..........................,,....,,.·.,..`.., 49 • Compterendu du stage d'Herpétologie 1988 Yannick VASSE ...............................................,,...,..,,________,______________,_____,___ 49 - Congrès annuel 1989 de la Société herpètologique de France `....`,.......... 51 ANNONCES · Enseignements sur les animaux venimeux ...................,....,.............`,........ 53 · Congrès d'Herpét0logie en 1989 ............................,...,....,..............,........... 53 • Appel de la CITES ..................................,.__,,_,__,_______,________,_______,_,,,_,,_,,,__,__ 54 · Souscription: Atlas de repartition des Amphibiens et Reptiles de France ..,.....,.. , .............................................,...................................,...,.,.... 55 · Vient de paraitre .............................,.....................,...............,.....,,..,........... 57 · Carnet de naissances ..,.,......,...................... . .,................................,......,.... 57 27
Bull. Soc. Herp. Fr. (1988) 47: 28-29 NOTES Cas de mélanisme chez Natrix natrix et Coiuber vmidifiavus observés en Brenne (Indre) en 1987 par Marcel JACOUOT Fiésurné — L'auteur a observé des individus mélaniques de Natrix natrix et Cotuber viri`di`fiavus en Brenne. Mots-clés: Mélasnisme, Cotuber virfdifiavus, Natrfx natrix Abstract- Fteport of obsenration on rnelanic individuals of Natrix natrix and Cotuber viridiûavus in Brenne (France). Key-words: lvlelanism, Coiuber viridifiavus, Natrix natrix, En juillet, août et septembre 1987, au cours de nos investigations herpétologiques habituelles sur le domaine du Tranchy (commune de Lingé), notre attention a été attirée dabord par plusieurs spécimens de Natrix natrix d'une coloration exceptionnellement sombre que nous n'avions jamais observée jusqu‘a|ors: fond "chocolat foncé" avec tacheture a peine distincte; collier blanc et non jaune, mais cela a été vu aussi chez des individus typiques. Par la suite (exactement le 20 septembre), nous avons trouvé un exemplaire de October viridiftavus présentant également un fond brun très foncé, rayé de noir, avec très peu de traces de jaune, et un ventre absolument blanc, et non jaune clair comme ordinairement. Notons que, connaissant |'e><lstence de viperes mélaniques en régions montagneuses (ce qui n'est pas le cas en Brenne), nous avons, à la méme époque, observé en même biotope, plusieurs Vipera aspis de coloration tout à fait normale. Selon Naulleau (1984), les cas de mélanisme chez Natrix natrix sont assez fréquents en France, et Angel (1946) signale une variété d‘un noir uniforme, mais selon lui tres rare. En revanche, le mélanisme n`avait jamais été observé en France chez C. viridifia vus. Cette même année 1987, notre ami le docteur B. Apikian, informé du tait, nous a dit en avoir constaté plusieurs cas dans le département des Landes, certains prononcés au point de |'avoir fait hésiter sur le diagnostic de |'espèce. Jusqu'ici il s'est toujours agi d‘adultes, non de jeunes. L'origine et (importance de cette population mélanique sont encore mal connues. En tout cas, nous pensons devoir signaler ies faits en remerciant d'avance ceux qui apporteraient un comptément de documentation. 28
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANGEL, F (1946) — Faune de France. Reptiles et Amphibiens. Vol.45, Lechevelier, Paris, 204 p. NAULLEAU, G. (1984) — Les serpents de France. Revue française dequarfoiegfe. 3-4: 56 p. M. JACOUOT Le Trenchy, Linge 38220 TOURNON-SA1NT—MARTiN (FRANCE) 29
Bull, Soc, l-lerp. Fr. (1988} 41: 30-31 Reproduction de la salamandre Salarnandra saiamandra terrestrfs (Urodeta, Saiamandri'dae) dont les parents albinos sont nés en captivité par Jean-Claude CONCARO La reproduction de salamandres albinos Saiamandra salamandre terrestris dont les parents sont nés en captivité a permis les observations suivantes. Je disposais de 3 terrariums de reproduction: Terrariurn A: 4 Saiamandres albinos capturées en 1978. Terrarium B: 8 Salamandres aibinos capturées en 1981-82 Terrarium C: 3 Salamandres albinos nées en captivité en 1983, 6 nées en 1984. Je ne décrirai ici que les résultats obtenus à partir du terrarium C qui regroupe les animaux nés en 1983 et 1984 et provenant de parents capturés en 1978. Les animaux furent réunis dans le terrarium C le 28.10.85. C'est un bac en verre de 75x35x28 cm. Le fond est tapissé de terre de fort et recouvert de mousse. Des écorces de chêne liège servent de refuge aux animaux. Un bac de ponte rempli d'eau sur une hauteur d‘1 cm environ est disposé dans un coin du terrarium, La mousse est renouvelée tous les quinze jours et pour assurer une humidité correcte, de |'eau est pulvérisée une à deux fois par semaine. Le terrarium se trouve avec tous les autres dans un garage et subit des variations de température (Concar0, 1985). C‘est au cours de l'automne que j'ai eu l’heureuse surprise de découvrir les premières pontes. L tableau ci—dessous résume le calendrier des naissances de l'automne 87 au printemps 88. CIBIB IBFVBB ÉÉBB BI'1 ‘IÈB7—B·B p0I'I¢B 7. 10.1 987 B enveloppes embryonnaire vides 1 larve morte à la naissance 3 larves recrcquevillées 2 IaI‘\/QS YYTOYTBS le 1 4.1 O.1 957 2 larves 12—~¤—1ee7 2 ·=¤~-» _ e¤—1<=—*ee7 2 ·¤~·=== — ai-ie-ies? 1 ·==~—= _ 1 .1 1 .1987 A larves 1 larve l‘I'10|'(0|B 20132.1983 1 larve rocroqucnvllléo marre a la naissance 6.02.1 858 1 larve rr1¤r1e1e¤ 1 1 .04. 1938 6 enveloppes erribrycnnaires vides ··=·-Omer 1 ·=·~° 20.02.1 988 1 larve morte le 24.ü2. 1938 6 enve1¤|3F¤BB Bfftbryonnaires vides 25.02.1988 1 larve recrequevillee rrtoriwa à la naissance 30
En résumé, j‘ai obtenu un total de 20 larves albinos dont 12 ont accompli leur métamorphose et sont en vie. Après leur métamorphose, les animaux présentent un aspect identique à celui des parents: c'est—à—dire peau rose, oeil rouge et taches jaunes bien visibles chez tous les sujets. Le faible nombre dindividus obtenus parait normal pour une premiere ponte d’animaux jeunes. La reproduction de Salamandre seiemandre terrestris née en captivité se déroule donc sans problème à condition de la maintenir dans une humidité et une température correctes. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES CONCAHO, J.C. (1985)-- Naissance de salamandres albinos en captivité. Aquarama,, 841 38-41, Accepte le 10.06.1938 J.C. CONCARO 20, rue du Pape Léon 33600 PESSAC (FRANCE) 31
Bull, Soc. Herp. Fr. (1988) 47*: 32-40* RAPPORTS DES COMMISSIONS · Rapport d'activit de la commission d‘ethnoherpétologie et d'histoire de |'herpétoIogie (87-88) La Commission s'est réunie deux fois au cours de |`année écoulée, le 28 novembre 1987 et le 6 mai 1988, à Paris ,_._.= (Muséum national d'l—listoire naturelle, Laboratoire d'Ethnobio|ogie-Biogéographie). Une dizaine de membres était, , _ àchaque fois, présente. ( L i ii.: _ .,_. ·· "*i‘i` __,—.Ã ```' I. Inventaire des connaissances et traditions populaires " ·-.. . ___··· " relatives à Vherpètofaune dans les pays européens _ ` " - · francophones Après les différentes démarches préparatoires qui ont conduit à |'obtention d'un premier crédit de financement octroyé par le F.N.R.S. (Bruxelles), |'année 1987-1988 a marqué le véritable départ de |'|nventaire. Diffusée avec le numéro 40 du Bulletin, la notice de présentation accompagnée de la liste des themes et aspects susceptibles d'étre traités, a suscité l'envoi par une douzaine de collaborateurs, de dossiers de réponses souvent tres étottés, éventuellement étayés par des documents originaux (extraits de presse notamment) ou photocopies. Parmi les contributions reçues, il y a lieu d'éping|er celles d'étudiantes ou de jeunes diplômées du Laboratoire de M. Pujol qui ont extrait de leurs travaux de mémoires ou de thèses, des données particulierement significatives. Uenregistrernent informatisé a aussitôt commencé à |'aide de la structure Hermès. CeIie—ci constitue une adaptation du logiciel Palamede créé au Centre Informatique de la Faculté de Philosophie et Lettres (Université de Liege) pour le traitement informatisé des bibliographies critiques. Diverses mises au point ont été nécessaires avant que |'outil réponde exactement aux besoins de i'lnventaire, en particulier dans la perspective de la future banque de données avec les fonctions de tri et d'extraction que suppose la consultation à distance. Après la nécessaire période d'essai, le système est maintenant bien rôdé. La saisie va pouvoir, dans les toutes prochaines semaines, s'accélérer. Dès le début du projet, |'importance du rôle de |'information comme moyen d’élargir |'équipe des collaborateurs s'est imposée à tous les membres de ia Commission. Grâce a Vintervention de M. Jean—Marc FRANCAZ, Liliane BODSON a pu 32
se rendre, le 11 mars 1988, à la double invitation de la section orléanaise de |'Université du 3e Age et de la Société d'|—listoire de la médecine du Loiret, ou elle a présenté |'enquête, après une conférence introductive traitant dans le premier cas, du Destin du serpent dans la pensée occidentale et, dans le second, de La thérapeutique des morsures de serpents avant le XIXe siècle. Le 12 mars, elle a refait |'exposé sur le Destin du serpent devant les membres de la section parisienne de ia SHF. Divers contacts ont été noués en ces trois occasions. Ils permettent d'espérer, dans l'avenir, de nouvelles coopérations. L'accuei| réservé de tous côtés au programme a été trés positit. D'autre part, trois interviews de Liliane BODSON, publiées dans Intermédiaire (hebdomadaire pour cadres et dirigeants} 40 (13 novembre 1987), dans Le p‘tit Lu (mensuel interne de |'Université de Liège) 13 (mars 1988) et dans Liège—Université (magazine trimestriel} (printemps 88), ont signalé |'enquéte. Un courrier personnel adressé, pour information, à une quarantaine de chercheurs belges spécialisés en histoire des sciences médicales, pharmaceutiques, zoologiques, a suscité deux offres de collaboration. En revanche, ia lettre envoyée au Président de la Société de Mythologie française pour faire connaître |'enquéte et accroitre sa diffusion est, actuellement restée sans réponse. Parmi les membres de la SHF, M. H. WASSERMAN, Conservateur de |'Ecomusée de Savigny-le~Temple, a accepté de jouer le rôle de coordinateur pour le Département de Seine—et—Marne. M. G. MATZ a fait insérer la brochure de présentation dans le Bulletin trimestriel de la Société d'Etudes scientifiques de |'Anjou 70 (1987), pp. 4-8. De son côté, M. Raymond PUJCJL a poursuivi la diffusion du questionnaire auprès de ses correspondants responsables de Parcs régionaux, d'Ec0musées, de Museums de sciences naturelles, etc,.. 2. Mémoires et thèses Plusieurs mémoires et thèses traitant de sujets en rapport avec Pethnoherpétologie se poursuivent sous la direction de M. PUJOL, en particulier |‘étude Mme Patricia FOLJRCADE sur la thériaque et les alcools de vipre et celle de Mme Elisabeth MONDINI sur |'évo|ution des utilisations de la tortue et ses conséquences pour le statut de |'animal (voir aussi § 3). Certains d‘entre eux seront défendus en 1988. Ces travaux constituent une source de documentation essentielle pour Venquête et, plus généralement, un apport de premier plan au développement de Vethnoherpétologie. 3. Enquête sur "Les rumeurs relatives au lâcher de vipères" En liaison avec les travaux de la Commission, Mme Elizabeth REMY a entrepris, aidée par une subvention du Ministère de l'Environnement, Département des Sciences Humaines, une enquête déjà prometteuse sur les rumeurs qui réapparaissent annuellement dans certaines régions de France touchant les Iàchers de vipères. ll n'est pas douteux que les résultats de ses investigations éclaireront de manière décisive certains aspects toujours vivaces des relations entre |'homme et les serpents venirneux. 33
Le bilan de I'année 1987-1988 s‘avére donc positif et permet d'envisager avec confiance la suite de |'|nventaire. Un pressant appel est toutefois lancé aux coitaborateu rs pour qu'iis transmettent régutierement, sous la forme recommandée dans la brochure de présentation, leurs données: non seulement cetles qui ont été publiées, mais aussi celles qui portent sur des utiiisations actuelles des reptiles et qui ne relèvent souvent que de la tradition orale, de sorte que le programme puisse se dérouler dans le délai initialement prévu (1988-1991). Liliane BODSON · Rapport d'activité de la Commission de Protection (année 1987) indépendamment des réponses à de Z ~—~=— très nombreuses demandes de ` renseignements sur la législation, les principales activités de la Commission de Protection se décomposent comme suit: à — 4 réunions de travail regroupant 8 a " 10 personnes (saut à Lyon: 4). — 13 plaintes en justice: 8 pour °°MM'SS'°"' °E °m°TE':T'°"' expositions illégales, 3 pour commercia- lisations d'espces protégées, 2 pour importations illégales. Le jugement prononcé en 1987 alloue à ia SHF 3000,00 F. de dommages et intérêts. -— Les dossiers concernant les élevages de grenouilles rousses et les demandes de dérogations pour la recherche ont été traités conformément aux principes de notre société. — La souscription en faveur de la Tortue d’l—|ermann a nécessité beaucoup de temps, mais n'a pas rencontré le succès auquel on pouvait s'attendre. — En collaboration avec la société "Ecopol", nous avons tait des propositions concrètes en faveur des reptiles et amphibiens concernant le tracé de l'autoroute A14 traversant la tort de St-Germain-en~Laye. La Commission comporte actuellement 39 participants, y compris les membres du Conseil. Le 31 mai 1988 Michel DUMONT 34
· Rapport d'acttvtte de la Commission de Répartition La dernière sortie de cartes provisoires de répartition a été effectuée en février 88. Elle faisait apparaitre près de 40.000 points de répartition et une couverture de la France J satisfaisante pour la quasi totalité des especes. Seules _ ·· · quelques régions semblaient encore légèrement sous- p' prospectées. Au cours de la réunion des coordinateurs, le 12 '_ mars 1988, les cartes ont été revues une nouvelle tois. Nous ‘x\ avons discuté les absences de prospection, les points douteux, et les erreurs techniques liées surtout aux difficultés de retranscription des données sur fiches à lecture optique. L'essentiel des corrections a été effectué au cours de ce printemps. Un bilan a été présenté cet été à notre congrès de Marseille. Les cartes provisoires ont été envoyées aux rédacteurs et les textes étaient demandés pour début septembre. A ce jour, presque tous nous sont parvenus ainsi que |'introduction sur ia biogéographie des espèces par Rage et Saint Girons. Liconographie est à peu près complète à lexception de quelques dessins de lézards et serpents. Une souscription dont vous trouverez le formulaire dans ce numéro, page 55, vient d'étre lancée. Souscrivez vite! L'aide financière complémentaire de 40.000 F. octroyée par le Secrétariat d‘Etat à |'Environnement pour participer aux frais de publication doit nous étre prochainement versée. Actuellement, nous travailions a la mise en forme technique de |’At|as qui sera réalisé à Vimprimerie de l’Université de Besançon. Finalement et compte tenu des retards accumulés, notre "Arlésienne" verra le jour au printemps 88. Toujours merci au Secrétariat de la Faune et de la Flore et particulièrement à l—l. Maurin sans lesquels cette réalisation était impensable. 14 novembre 1988 Les coordinateurs nationaux J. CASTANET et Ft. GUYETANT · Rapport d'activité de la Commission de Terrariophiiie (1987) La Commission de Terrariophilie, dont Veftectit est de ` 43 membres, s'est réunie deux tois en 1987, I . ' respectivement à Lyon durant les Journées Annuelles, et à _};i,;i_. Paris en Novembre. ;»"" `*T · , _.;,·â=·,_ JJ L'année 1987 a été marquée par la création du c·' Registre des animaux protégés. Compte tenu de __ _. limportance de ce registre et des problèmes soulevés, sa x p; _;' mise en oeuvre et un premier bilan en avaient été " ·” '· · présentés lors de i'Assemb|ée Générale de 1987. il est donc inutile d'y revenir ici. Si le bilan des déclarations initiales avait été satisfaisant, avec plus de 1850 animaux inscrits, il n'en est pas de même pour ce qui concerne les mises à jour, correctes dans le cas des Serpents mais quasiment nulles pour les Sauriens et les Amphibiens. L'absence de déclarations de naissances (ou de 35
décès) en 1987 ne reflète évidemment pas la réalité. Il convient donc de rappeler que le Registre de la SHF ne doit pas être statique. et que les juvéniles issus d'animaux déclarés doivent aussi ètre inscrits dans ce registre. Afin d'eviter |'éventuelle réutilisation du numéro d'un animal décédé, la Commission a décidé que les naissances, transports et décès doivent être déclarés dans un délai de deux semaines après |'opération. Ne sont pas concernés les juvéniles non-viables et les amphibiens à leur stade larvaire. La Commission a regretté à Vunanimité que les délais nécessaires pour |'obtention des autorisations de transport soient toujours aussi longs malgré |'existence du Registre de la SHF. Aussi pour faciliter la circulation des animaux nés en captivité, la Commission a élaboré un texte analogue à un décret concernant les rapaces, et qui propose que les autorisations pour le transport sur le territoire national des animaux inscrits au Registre de la Sl—lF soient accordées pour |'année et renouvelables. Ce texte, adopté par le Conseil de la SHF, sera présenté au Ministère de |'Environnement durant |'annr. 1988. Le projet de fiches d'é|evage a avancé par |'adoption d'un plan—type pour leur rédaction. Plusieurs fiches sont prêtes ou en cours de rédaction. Ces fiches de synthèse tenteront de résumer les donnees de la littérature sur les techniques d'e|evage de l'espce ou du genre concerné. La Commission envisage de reprendre l‘idée des tiches permettant à chacun de présenter brièvement ses propres expériences. La Circuiaire d'annonces mensueile continue de fonctionner, malgré un nombre d'annonces par numéro toujours aussi faible. Bien que le système des enveloppes timbrées présente des inconvénients, il n‘est pas actuellement envisageable de le modifier. Ce rapport d'activité, peu fourni, reflète Vabsence de projet important pour |'année 1987 et pour les mois suivants. La relance de l'activité de la Commission sera |'une des priorités à |'ordre du jour pour la première réunion de 1988. Patrick DAVID · Rapport d'activité du Club Junior (87-88) 1, I. Adhérents _ C Le club réunit actueilement 40 adhérents, soit 30% de _: plus que l‘année précédente, et compte 25 jeunes en région 5 arisienne. 4(Il II. Fonctionnement .- Le responsable juniors était cette année Thomas SH? GARRIGUES. Les responsables adultes étant toujours F. . . CLAFtO et F. RIMBLOT-BALY. Le montant des cotisations est passé à 35F. 36
III. Activités a. Stages Le premier stage d'lnitiation à Vherpétologie destiné aux juniors s'est tenu à AUFIEIL, près de LIMOGES dans le cadre de la Fête de la Nature, du 27 au 30 août 1987. Les 10 stagiaires étaient encadrés par Mr et Mme LANQON (les enfants, ont d'ai|leurs gardé un souvenir impérissable de "Momo" et sa femme), par Cédric GEHY, pionnier du club, et les responsables adultes. Au programme, diftérents exposés sur les reptiles et amphibiens, illustrés de diapositives, du diaporama désormais célèbre de Mrs COATMEUR et FAUCHEUX, et de films. Mrs MOLJ et NAULLEAU ont participé à cette partie "théorique", et se sont joints aux personnes déjà citées pour animer plusieurs sorties, dont une nocturne. Après le stage proprement dit, les enfants ont construit et tenu un stand Sl—lF. Les panneaux NlEP·lEUX sur les serpents venimeux ont suscité un vif intéret de la part des visiteurs. L'ambiance musicale était assurée par la cassette de Mr GUYETANT. Les repas ont été pris en commun, en plein air, et |'hébergement sur un terrain communal taisent office de camping. Les enfants très satisfaits de leur stage ont quitté les lieux avec |'espoir que bientôt un nouveau stage serait organisé. Cela n'a pas été possible en 88, mais il est à souhaiter que cette initiative soit renouvelée, ne serait-ce que pour leur apprendre que les sites qu'i|s explorent ne sont pas seulement des "mines d'animaux" mais aussi des milieux fragiles qu'il taut respecter. b. Reunions Trois réunions ont eu lieu durant |'année scolaire 87-B8 dans les locaux ci |'Ecole normale supérieure à Paris, et deux sorties ont été organisées, selon le programs suivant: — Novembre: table ronde, préparation des activités de Vannée. —- Décembre: visite de la Galerie de paléontologie du Jardin des plantes de Paris, commentée par Mr BATAIL, chercheur au Muséum. — Janvier: expcsé—projection de Mr VERNET sur les Varans. - Février: la protection des reptiles et amphibiens par Mr DUMONT. — Mars: week—end chants d'amphibiens à Flambouillet (accueil à la maison de la Forêt par |‘association CERF). c. Revue "La muraille vivante": parution du numéro 5. IV. CONCLUSION Le club juniors Si-IF a de plus en plus de succès, sans publicité particulière. Le club s'est fait connaître de bouche à oreille, mais aussi au travers de journaux pour enfants (Okapi, Pif...) et par Vintermédiaire d‘un journal télématique (36.15 Floranimoj. Cette réussite reflète bien le besoin que nous avions pressenti: le public demandeur est nombreux. Malheureusement, les responsables adultes, par manque de temps, n’ont pu maintenir le rythme d'activités de |'année précédente. Les jeunes adhérents devraient cette année devenir plus autonomes, comme o'est le cas des autres clubs CPN ("Connaître et Protéger la Nature") mais un nouvel animateur serait le bienvenu. Avis aux amateursl Françoise CLAHO 37
• Rapport d'activité du groupe Audiovisuel (87—88) É I. Concours photo ·.·r* l °' Suite au succès remporté par le précédent concours photo organisé à Lyon en 87, le groupe audiovisuel a 1 \ réorganise cette année une 2ème exposition concours photo — I lors des journées annuelles de Marseille üuillet 1988). Notons une amélioration par rapport à |'an dernier, en particulier la . remise d'un certain nombre de cadeaux tfencouragement à tous les participants du concours; et cela grâce aux soutiens des Etablissements PICHONNIEH, 148 rue de Grenelle, Paris AUDIOVISUEL 7me (qui nous ont offert des bons pour des tirages papier couleur en format 18x27} et aux Etablissements GUILLEMOT, 22 rue de Chaleaudun, Paris 19ème (qui nous ont offert de nombreuses pochettes de papier photo en noir et blanc, format 18x24 et 24x30). Nous les remercions tres vivement de leur soutien. II. Panneaux d'exposition Nous avons étudié la possibilité d'une plus large distribution des panneaux conçus par la société "Nature diffusion" et la SI-lF. Le panneau différencient les Couleuvres et les Viperes pourrait intéresser de nombreuses filières en particulier celles des pharmaciens qui semblent être très demandeurs pour agrémenter leur officine. Ce serait un bon point pour notre propre publicité. Ill. Diapothèque L'uti|isation de la diapothéque est maintenant élargie aux non—membres de la SHF, ce qui permettra un amortissement des frais de dupiication et permettra également de faire connaitre notre association, IV. Conclusion De nombreuses autres idées existent, elles ne demandent qu'à prendre corps, mais nous manquons de bonnes volontés. Si le coeur vous en dit, n'hesite2 pas à contacter notre groupe et à nous y rejoindre. Jacques COATMEUFI 38
RAPPORT MORAL DE LA SHF POUR L'ANNEE 1987 Le rapport moral est |’occasion de faire, chaque année, un bilan critique des actions de la Société et de présenter celui-ci à |'ensemb|e des `ig -— ’ membres. _, ··Q Q Notre S.H.F. a subi en juillet 1987 un 1 '·' événement fort important, bien que prévu et , préparé, à savoir un changement complet du bureau: Président, Secrétaire et Trésorier ayant changé en même temps. Notre Société a bien ·-== _ ` survécu à ce cataclysme; l'ensemb|e des ` commissions de la SHF continue à bien ' fonctionner; la situation financière reste satisfaisante, grâce a notre dévoué trésorier, qui s'est attelé courageusement a cette tâche ingrate et nous expliquera plus complètement la situation. Le secrétariat a subi une mutation importante, avec réfection totale du fichier et de Varchivage des textes. Il y avait en effet incompatibilité totale entre i'outi| informatique de |'ancien et du nouveau secrétaires. Oue les "oubliés" de ce transfert veuillent bien m'excuser pour les désagréments subis; il en est de même pour le secrétariat traditionnel, qui tend à accumuler du retard. Par contre, le fichier est maintenu à jour, puisque la situation des adhérents présentée le 9 juillet à |'A.G. a été arrêtée au 30 juin. Le nombre cfadhérents semble, pour |'instant, se stabiliser autour de 530 membres, avec une tendance à une légère progression; cette stabilité ne doit pas cacher le fait qu’il s‘agit du solde entre adhésions (59 en 1987} et radiations ou démissions, presqu'aussi nombreuses (35 pour la même année). Faisons un rapide tour d'horizon: — La commission d'Ethnoherpétologie et d'Histoire de I'Horpétologie (Mlle BODSON), en continuant de gérer diverses recherches et publications sur des sujets qui lui sont propres, a maintenant lancé son enquête sur les "Connaissances et traditions populaires relatives à Vherpétofaune des pays européens francophones" (questionnaire diffusé sous forme d'un supplément au Bulletin de la SHF, n° 40), Ce projet multidisciplinaire, qui permet aux amateurs d'Histoire, de Sciences Naturelles et Humaines et de Pharmacologie de se retrouver, devrait profiter du réseau de coordinateurs mis en place a |'occasion de |'At|as. Les réponses ne sont malheureusement pas encore suffisamment nombreuses (que tous fassent un effort, de façon à nourrir efficacement |'outi| informatique HERMES mis en place à cette occasion par |'Université de Liège). — La commission Répartition (MM. GASC, CASTANET, GUYETANT), dont le travail devrait s'achever prochainement en donnant lieu à la publication de l'At|as. - La commission Terrariophilt (MM. MATZ, DAVID, DIEU), après avoir mis en place le "Registre", a proposé un texte sur ie transport des animaux protégés et débroussaillé les conséquences, pour les détenteurs de bonne foi, de lintrcducticn des espèces protégées par la Convention de Washington dans le champ d'app|ication de l'art. 215 du code des Douanes, gràce a D. TROMBETTA et P, DAVID. - La circulaire d'annonoes (DAVID), est maintenant bien connue et intéresse de plus en plus nos membres. — La commission Protection (DUMONT}, a une activité tout à fait soutenue; 39
contentons-nous, dans ce rapport, de citer les titres de paragraphes, suffisamment évocateurs: · 4 réunions de travail regroupant B a 10 personnes en général. · 13 plaintes en justice: 8 pour exportations illégales, 3 pour commercialisation d'espèces protégées, 2 pour importations illégales. Obtention par jugement de 3000,00 F de dommages et intérêts, · Traitement des dossiers sur les élevages de grenouilles rousses conformément aux principes de la S.H.F. · La collaboration de plus en plus étroite avec la SOPTOM s'est poursuivie; la souscription en faveur de la Tortue d'Hermann a nécessité beaucoup de temps, mais n`a pas rencontré le succés auquel on pouvait s‘attendre. - En collaboration avec la société "Ecopol", nous avons fait des propositions concrètes en faveur des reptiles et amphibiens concernant le tracé de Vautoroute At4 traversant la forêt de St-Germain—en—Laye. • Effectif de la commission: 39 (y compris les membres du Conseil). — Le groupe audio-visuel (COATMEUFL FAUCHEUX, HEUCLIN), s'est occupé activement de la constitution de panneaux destinés à mieux faire connaître ia SHF lors des différentes manifestations; la réédition de la vidéo—cassette "Amphibiens de France" est chose faite: à tous de mieux la faire connaitre, que ce soit pour achat ou location, en s'adressant à D. COATMEUFL L'exposition Photo de Lyon a été un succès, ce qui a conduit à la renouveler pour Marseille. — Le Club "Junlor" (Mmes F CLARO, D. RIMBLOT), se réunit tort régulièrement (une réunion par mois). - La Section parisienne [D. LESPILETTE, puis D. TRONIBETTA) rencontre toujours un aussi vif succès public. — Le groupe Cistude (SEFIVAN) continue d`oeuvrer, lui, en silence. — Notre Bulletin (VEHNEI GUYETANT et al.], lui, même s'i| n'a pas réussi à acquérir une régularité exemplaire, n'en progresse pas moins tout en demeurant à un coût modique. Il commence à étre reconnu comme un véritable bulletin scientifique — et sa future présentation favorisera encore cet aspect —, tout en demeurant apprécié de tous. Je ne saurai conclure ce bilan sans évoquer les Joumées Annuelles de Lyon, avec le colloque "Venins", qui a permis, au-delà de son haut niveau scientifique, ou nous furent présentées les derniéres découvertes biochimiques en la matière, de nous faire davantage connaître. Une nouvelle commission, la commission "Venins" (lvl. GOYFFON} a vue le jour en cette "occasion". Merci encore à Monsieur le Professeur DELSOL, à Jean-Marie EXBRAYAT et à toute leur équipe pour leur accueil, leur dévouement et |‘excel|ence de leur organisation. A|ors... tout n'est pas parfait; des points restent à améliorer, notamment la réduction des délais de réponse à des demandes de renseignements ou d'admissions qui parviennent directement à notre siege social (Université PARIS 7). Les membres du Conseil ayant pris des responsabilités estiment avoir tait ce qui était en leur pouvoir, non seulement pour préserver |'héritage de leurs prédécesseurs, mais pour continuer un développement tranquille et régulier de la S.H.F. La proposition de création d'une commission "MEDlAT|OUE", destinée à mieux faire connaître la S.|—l,F. et son bulletin, non seulement en France, mais aussi en dehors de nos frontières, à |'occasion des rencontres internationales, en est la meilleure preuve. Longue vie à la SHF. Merci à vous tous! J.—M. FRANCAZ 40
RAPPORT FINANCIER pour 1987 ,. _ /_ .. ~ " - l.'année 1987 s'est achevée par un É ' ` excédent des dépenses sur les recettes " aa 8 839,28 P. _ _%_ . xr · Cependant, les revenus ont été ‘ · É;) ` ·' É excellents cette année: bonne rentrée des ' __»c. . cotisations, équivalente à celle de l'année ` I ( précédente, auto—financement du stage j ' ·“*·" "Club Juniors", équilibre des comptes des ` "*'*; ·~ ·· __ "Journées annuelles de Lyon" grâce au > travail de Jean-Marie EXBRAYAT, bonne vent enfin des livres, brochures, cassettes S.H.F. Le déficit s'exp|ique avant tout par |'absenoe, cette année, au chapitre des recettes, d‘une somme équivalente à la subvention ministérielle de 1986 pour l'at|as de répartition des Reptiles et Amphibiens. La comparaison avec |'année précédente fait apparaître une forte augmentation des ventes de "produits", qui marque la diffusion des "messages SHF" et témoigne de la participation active de notre société à diverses manifestations sur le thème de la nature. Mais cet excédent de recettes a sa contrepartie dans l'accoissement des dépenses, consécutif à Vacquisition des matériels diffusés (réalisation des vidéo—cassettes, achat de cassettes, de fascicu|es...). Il faudra vraisemblablement attendre le bilan de fin 1988 pour savoir si ces "investissements" sont rentables sur le plan financier fie ne parle pas évidemment de la rentabilité sur le plan de la diffusion auprès d'un plus large public). Le volume des opérations traitées en 1987 est sensiblement le méme qu'en 1986, mais il faut dire que la remise en route de la comptabilité s'est faite relativement lentement (la faute en incombe au nouveau trésorier...l et que la plupart des opérations se sont effectuées au début de 1988. Il importe, à ce propos, de prévoir longtemps a |'avance la continuité de la trésorerie afin de ne pas perdre l'acquis du travail effectué par Jean-Paul BELLOY L'exoédent des recettes du compte "|3u|letin" est du au non~paiement des factures d'impression des derniers bulletins de 1987 ln° 39 et 40). Le bilan financier de 1987 confirme donc la croissance des années précédentes, mais il montre en même temps la fragiiité de notre systeme financier, la Société ne pouvant financer des opérations qu'au fur et à mesure de ses rentrées d'argent. Elle arrive à une étape de croissance où le volume des opérations impose un effort comptable soutenu tout au tong de l'année. Alors permettez—moi de dire que |'on n'a pas encore suffisamment vanté les mérites de la gestion prolongée de J.-P. BELLONC foi de nouveau trésorier. Bien amicalement, N1. LEMIRE 41
(.011:-It :·x1u1E1t‘ 100: :0111*11: s0r11‘1: Iûôî DE |¤11L 0€5· Hi E lîtà F-E i '·•11IIIE[ n[I·11L M5 1·1[1·E1·I5£S· 0( L'1\M14I[ K0¤1pI1~n'01118nw I I0,00 I‘111·¤1m1s1I1I~¤r1as 250I0.I5 v(NTE:~t‘1[ 1 NIIES ET IIIlf¤I11PcFè 2E- 1*00,90 ;1t1«:1.1v1¤E&-1\51€I)I11JI«|Z;l Il 9-18,-10 L&•L€2à10$Ii!T|dIl·F 715.00 Lkî1.02U0éü8I'rd’100 0.00 I.Ib$ù'0\¤'||iNîF0|l2* 1042-1.00 Lasïuomiœfeuœ 9500.00 lœN1111h1n1msœ Fran 99|0.00 !.v«=A11¤1nn¤nIms œïrmra 3000,00 Lïwn 5n»l'001¤¤¤ Rapllhèmmnnlhwm 50.00 Ilalualsàlüûl |~&!N1€· 0.00 Inrluss rluurns IHBUWIU 41*0.00 BdI.|'$B'I'$ 81 Rwhlasdur |‘1¤$611 Cmlral 0,00 P¤Ih010q1•msP¤0Islss HÀMDHIDIIISINGEI I*ID.U° $Hv¤\1s086w00¤ F-0.70 La 1~IuIn1I¤1.I1' ûHM1111mœ1mI1n1r·!nrI¤n1 î•'0.00 ;înI·1I1l\1·s Ii.1 Im F00,`1'8 vuœsknpn 0a1'ra•1œœ~¤1rue1î¤o11u¤11 3 -120.90 F1.(I\BL`IJP5[I1\`HT$P«1l}·F I -120.00 ûn1I11| 0.111: Lwru 101.1911 dusœwœsmwwœê 0.00 |¢¢1I1r011$L8àI‘¤‘|um¤1> ?5,00 ÉIl\I\WH\hlP m 1'I1u·paI0fa11m rrmçam 420,00 8¤11an1s•1sn11bsç111|esn1r1asa·110ar1Ir¤| 00.011 ¤1f·I·¤•II§EI I‘<E».L1$AI10•1S·I¤1vEF~:— 10082,15 :>H'WmSœB|.NH'|8 I 040,00 Mrnüw R¢p1¤1a&stM111¢11h1u1a I030,00 0¢r¤¤r11s·Ju LM 390.00 nxrnm Iunua 111111 0.00 ITIÈPGI I 11«1<tS·$r 1* 1‘20.00 mm ¤1>u~1 111·11m·case1·11u·s·1 0 -185,3î Lrvrsruqaœsœpaœsnmnwss 0,00 R1-mwu«agm«11 Irnppvrçu 223.00 81I1|¤10rm|11•I1s |'1·l•rI10l0fM1• Fr11nç111œ ?20,00 I 11tI·IT£$ 01\IE8S£$ 9 651.*10 ramruo '(·|\¤l\|1i·Il1|£I9III|I9I1à T 000.00 ·¤«f!1cJ·1¤IIB0I1|naaI N11·II|\1n1aI1s· 1 1*25,00 0q1|1an1I1vrs•saI0r¢1c¢1urv$E»Hf 0,00 Arhche Inu IUQ LuI11 20.00 murs nmra I ¤1a1¤11Iœ·1 I 052 ,00 11'111u11-œsmts A1I111h1¤1s•1s 0,00 walugw - Brnuwrss 2 00I Ja PIIO]|0llI01I5 Ia·11·,1¤nsn‘ uu ùullotunl 2 1"I6,00 FULIIIIIIILIIIES 1101·11I1r$TRAI11rES 3 5s0.22 3 560,22 mmllmlsâur 310.-10 r·I·1m0î3 20S€18.?? Emvluwo 'Cu110|¤0n' 210,00 I'1a1sœ1.`411·1œ1| -1 $$0,50 C¤8s8III"ZiI§1_ls·¤I11|1|\1l11l1$' 45I0.00 I’ra1sœC0|I00In•$-·Z»I1v10§+If 4569,04 ·11JJI|l‘ESP|î00U1IE1 0557,10 u1Jur1mè¤1nuaI|g51•}l«î"L1·I\n I5!81,b3 YIIIBS nwr IXINDIBWJJPIJFS I Iœt Bak! 240.00 Llags ¤‘!1ur|;18I¤|:1g105H F 0,00 Ifsnlss par œInp11¤11'mImraIE1u1¢s1 §E»0 ,00 §~mp.1ur11nrs -1 0¤I·?,00 M:un¤·a1In1•|r¤1s¤u1n1&¤11¤ Im 1* 500.00 »¤1~1¤1s1·w1m:— -10 !·M~.3~1 R¤1:I·11Hf¤I¤1I1 Irels Ifdmnus Imurss 549.10 N.`·T|¥|T[÷ INTÈBÉÈÉS LH.111'0 §R¤¢1I1|0s P0rh11-Iï1œ1 IOB,00 ;¤~1·I·m pyuamun S 11 T 556.00 3IJ81•E1II1¤1I1$0·[1¤PLOIIAT10n 20-1?0.00 (m»1»t<gw111m ¤w1I1p$ 10 HI1,00 l'l'|IN|6IÉRÉIh 1·uw1rmm1m1 t`1:11~I>«eI<:»m¢111¤a¤An1nn1n1¤ns |0|)È|.'1.00 £••m11i1I•r•p¤rI11u1mR¤pI¤Is»stA1npn¤¤1ans 0.00 :m1mI,511·n$ m1wm.¢p1.gs11l 211121.40 2·m11SAT10•I$»n«·¤sas¤¤' les m¤••wms Lk1r11qupn¤e¤¤nn œa11m11¤11n .•· Rwlulœ F ?-16,00 0nI¤snI1¤I1sm•¤» 1005 00.00 €11~m•u¢11ws$1¢F 303103 0\@|!§Q_|¤I\$I\I\Q Iffüü _ __ _ ____ _ ______ 1 080,00 0muppA¤n1m-Yugual 0 064.22 0•1t1s0\¤1r1su1•1œI90'J' I?·I9b.S0 .n111R£$11tk•111'£S·Exïüliukzk _ __ ____j§£§£.3$ •·1sohc~11«w1··1uI 08 IBI-L30 _ +à,m«¤1rss.wrc.a1 1500.00 PWODUIISFINHOCIEPS 0,00 F1 BIS mam R‘IIB|“»1îI'|'|fI|\«11I||.`¢!I1\\'¥$ 1:623.05 IHWÉUWVIDTB Ennrquvnmm 190}` 0,ElJ [·q·‘«1g;7,¤y·|;||r¢$§1§$\1I\II0à $0.50 PWUDUIISÀCCEHIH5 20 ?'·1"5,i‘•I (.1|¤;¢11n1IsvaI·sœ58| :.n11I;.c11¤'s0I1•uI's 900-00 R¤œt1nsmu1m_»g1I¤1ua11aœnsç¤ts1u¤11Ib—Arr¤s1 1010.25 AG Im; 200.00 J¤|l'|'\US!\I11.18!1¤N19sfS 1906 2 •I?'S.?I ` Jmrr1s11s ¤1n1x1I180 hnll |90`1' I2 3?'•1.?8 TIIIAL I`|[P(HS·É$ I1-I 1136,SI |1Iscr1p1I0•\$ $ï¤QNI1l11¤rs 3612.00 D1;.w1¤¤n|·uII¤§I1I8rI8 -3850,22 PRWLIITS ENCEPTIBNELS la rm s¤r·1 1 200.00 SWEIIDIIIII l'n1'l1•à60$HwI'¤$ ISCPIGHJ 1 200.00 II1T1l|, 11€P€11:·E$ 111.11,I£T1n 1F 005.50 I0îP|. PECEITI'5 110 20?.09 éalmûûù w01r01r8î 24 1116.92 E£I.I)(C&ÈF‘6\I$0·‘I2:|\T 2$`1'18,`.I'0 IDTAI. RECEIIES 8Ll.LET11I 20 4%,50 |'0TA1 IIEIIIIES 1 IU ?87,00 smc cv au :111111 Is? ai-1 1:18.92 “‘""· "m"“:' "* *3*-3* sp1œc··11&tœnœ¤~01`«01«ar ` 2¤6s.1s î“°[°°""2°" F 2”'*·'° yymmwœœw ` ' ' · §;1$·'w· ;v¤!111>0*11î\'¥€1¢s01a¢x>s·au5I IMT gm œmewaaœnêoxnaiàz -SDIO,-15 S"""“"[ """" '°‘“ ?"°°*·°" ànlmtî ME au 01`r01}0“1' 44 08ï-,9-il ""‘"“"° -:’°"*"“"'°" p°""""- 3 ?“·ü$ vusunmlmüïv la 11:05rsî -20 000 0¤¤1vIe*smx1nI1¤¤n¤11¤nu·0¤¤ sa srssns “"*‘L °[*"'*·“ *611 ?*'·¤° 11:12:11:1-1£111 DUBLl.I.I.`îIN — 3sé1.c1or ' ' ' Sms-€r10l¤u1W|0tlaro»ars¤r 1 300,99 10111. GENIRIL ` ` u -1662||,BOF 42
comereneuou os ¤.·AssEMe|.ÉE GÉNÉRALE DE MARSEILLE (samedi 9 juillet 1988, Palais Longchamp) Séance ouverte à 15h20. Membres présents: ct. listes Membres représentés: oi-jointes I. Constitution du Bureau de I‘AssembIée, de la Commission de Scrutateurs et du Collège des Commissaires au Compte ' Bureau: Président: R. GUYETANT (Président S.H.F.) \i'ice—Président: D. HEUCLIN (WF’résident S.H.F.) Secrétaire: J.-M. FRANCAZ (Secrétaire genéral} Secrétaire-adjoint: P. DAVID (Secrétaire—adjoint) Scrutateurs: MM. C.P. GUILLAUME et G. CHEVALIER Commissaires aux comptes: MM. M. DORE et C. GRENOT ll. Approbation du P.V. de I'Assen1blee Générale 1987 à Lyon (Ci. Bulletin de la S.l—l.F. n° 43, DD.43—46). Adopté à l'unanimité. III. Présentation du Rapport Moral 1987 par le Secrétaire général, J.-M. FRANCAZ. II s‘agit uniquement d'une présentation orale, le texte pourtant rédigé sur disquette, n'ayant pu être imprimé à temps (voir annexe). Mis aux voix: Adoptéà I'unanimité. IV. Elections pour le renouvellement de trois membres du Conseil d‘Administration Sortants non reéligibles: A. DIEU, D. HEUCLIN Sortant rééligible: J.-M. FRANCAZ Sièges à pourvoir: 3 Candidats: EMLINGER, J.—M. FRANCAZ, D. TROMBETTA J.-M. FRANCAZ présente les excuses des candidats EMLINGER et TROMBETTA, de la région parisienne, qui n'0nt pu se rendre à Marseille. Volants: 95 Suffrages exprimés: 95 Ont obtenu: MM. FRANCAZJ.—M. : 94 voix Elu TFIOMBETTA D. : 68 voix Elu EMLINGER : 63 voix Elu DETRAIT J. : 5 voix BARON .J.—P., Mlle BODSON L. : 3 voix Mme DUFION M. : 3 voix Mme F. CLARO, MM. IMBOTIÃ MACE : 1 voix chacun. Les scrutateu rs précisent que le nombre de votants pour les votes autres que le renouvellement du C.A. est de 107 votants (voir annexe). 43
V. Cornptes—rendus des Commissions A. Commission de Terrariophilie A. DIEU étant excuse, le rapport est présenté par P. DAVID. Effectif: 43 membres. Adopté à Vunanimité. B. Commission de répartition (J. CASTANET) L'At|as sera prêt pour fin 1988 ou début 1989. Le nombre de points litigieux s‘est fortement réduit; les cartes sont commentées par des herpétologistes choisis en raison de leur compétence. Notre atlas est d‘ai||eurs à I'origine de |'At|as herpétologique européen. M. MlCl—lEL©T indique que i'at|as est un outil attendu depuis longtemps par les naturalistes de terrain et demande que l‘on fixe comme dernier délai mars 1989. M. GOUYGOU souhaite qu'une édition en anglais soit envisagée en plus de |'édition française. J. CASTANET indique que |'édition angiaise ne peut être envisagée pour l'instant. Des remerciements sont à adresser au Secrétariat Faune—F|ore du Muséum et à son outil informatique. `lîrage prévu: 2500 ex. "L‘Assembiée demande que la sortie de l'Atlas herpetologique intervienne au plus tard tin mars 1989." (Unanimité, moins une abstention}. La date et les modalités de souscription seront proposées dans un prochain bulletin, Le rapport mis aux voix est adopté à Funanimitè. C. Commission d'Ethn0herpèto|ogie (Mlle L. BODSON} "L’inventaire sur les connaissances et traditions populaires relatives à Vherpétotaune des pays francophones", progresse mais il a besoin de la contribution de tous. Toute intormatiorr, quelle qu'e||e soit, méme paraissant modeste, doit être envoyée sans tarder à Mlle BODSON. Adresse: Rue Bois |'Evéque 33, B--4000 LIEGE (Belgique), de taçorr à nourrir |'outi| informatique de qualité qui permet le traitement des données à I'l.Iniversité de Liège. J. LESCURE apporte des précisions sur le travail de Mlle REMY, qui eitectue un travail concernant les rumeurs sur les Iâchers de Vipères. Toute information (témoignage de rumeur orale, coupures de presse, etc...) est à transmettre sans délai à Elisabeth REMY, Laboratoire d'EthnobioIogie, Muséum National d‘I-listoire Naturelle, 43 rue Cuvier, 75231 PARIS CEDEX 05. Rapport adopté à l'unanimité. D. Commission de Protection Le rapport de cette commission est lu par J. LESCLIRE en |`absence de M. DUMONT, excusé. R. GUYETANT précise ia nature de son intervention sur le tracé d’une autoroute près de Lyon. Le rapport de la commission de Protection est adopté à l'unanimite. VI. Rapport financier (voir annexes), présenté par M. LEMIRE, Trésorier, et Rapport des Commissaires aux comptes, lesquels soulignent la qualité du travail accompli par notre Trésorier. Le déficit constaté en 1987 s'exp|ique par |'absence de subvention du Ministère de |'Environnement. Adopté à Punanimité (approbation valant quitus). 44
VII. Fixation de la ootisation 1989 Sans changement par rapport à 1988: Cotisation Abonnement Total Adhérents, tarif normal 55 F + 50 F = 105 F Adhérents, moins de 20 ans 20 F + 50 F = 70 F Associés 55 F + — = 55 F Adopté à I'unanimité. Nouveaux taux des abonnements (pour information): (Non-Membres S.H.F., Europe) = 120F (Non—Membres S.i—l.F., hors Europe} = 130 F VIII. Comptes-rendus des Commissions (suite} E. Club "Junîors" Le rapport préparé par ses responsables, lvlmes F. CLAFIO et F BIMBLOT, est lu par B. VEBNET. l.‘Assemblée générale félicite les responsables du Club Junior pour le dynamisme de leur action, car elles préparent la S.H.F de demain. lvl. GUYGOU se propose comme animateur en lvlidi—Pyrénées. Bapport adopté à |'unanimité. IX. Assemblée générale 1989 Elle aura lieu à BESANCON du mercredi 28 juin au samedi 1er juillet ou du jeudi 29 juin au dimanche 2 juillet inclus. Organisateur: Ft. GUYETANT Adopté a I'unanimité. X. Congrès Mondial d‘HerpétoIogie J. DETBAIT signale que le nombre actuel des inscrits est considérable (2600), d’après un entretien avec notre collègue anglais M. LAMBERT Ce congrès aura lieu dans le Sud de l'Ang|eterre, à CANTEFIBLIBY (Kent} du 11 au 19 septembre 1989. Le bulletin de préinscription, reçu en juin, sera diltusé dans le Bulletin de la S.H.F Droits d'inscription: avant le 31i1 21*88: E 90 aprés le 31f12f88: E 100 au Congrès: E 150 Ce tableau montre que la préinscription tait donc bénéficier d’une réduction sur les droits d'inscription normaux, d’un montant fort élevé, si elle est effectuée avant le 31f12f19B8. P. DAVID signale que l'un des symposlums de ce Congrés a pour thème "Contribution des amateurs à Vherpétologle", dont ie responsable est le Dr B©Hlv1E. J. LESCUBE insiste sur la nécessité de la participation de la S.H.F. à ce theme, la S.l—i.F. étant l'une des toutes premières sociétés herpétologiques par |'et·lectif de ses membres, au plan mondial (bien entendu, derriere la D.G.l—l.lÉ aiiemande, qui compte plusieurs milliers de membres!). Un stand S.H.F. doit être envisagé, si Vorgartisation du Congres le permet. 45
XI. Questions diverses • R. VERNET proclame les résultats du Concours Photo, qui est la contribution du Groupe Audio—VisueI à I'Assemb|ée Générale. · J.-M. FRANCAZ suggère la création d‘une Commission Médiatique, qui comprendrait les 3 sous—groupes suivants: — Sslgr. Audio—vIsuel (pratiquement dans sa forme actuelle); — Ssrgr. Publications et informatique (à créer); — Ssrgr. Relations avec les médias; relations internationales (a créer). Cette proposition sera soumise au prochain C.A, • M. MICHELOT signale le projet de création d'une réserve naturelle sur |'étang de Suze—|a—Rousse (Drôme), en liaison avec la FRAPNA—|sére, avec lancement d'une souscription. · P. DAVID annonce la Journée Internationale de Terrariophilie à BERCHEM (prés d'ANVERS), en Belgique Ie ter octobre 1988. XII. Clôture de I'Assemb|ée Générale R. GUYETANT remercie trés chaleureusement Mme Michele DURON et son equipe pour la qualité de leur accueil et la perfection de Vorganisation et remet a Madame DURON une médaille frappée par la Monnaie de Paris. Madame DURON lui remet des souvenirs du Muséum de Marseille. Séance levée à 18h00. Pour approbation, le President Le Secrétaire général, Robert GUYETANT Jean—Marc FRANCAZ ANNEXE A.G. Marseille 1988: liste des votants présents (37} (renouvellement du C.A.} Mlles, Mmes, MM.: ADAM L., ALLEMAND D., BARON J.—P,, BODSON L., BRILLEI C., CASTANET J., CHEVALLIER G., DAVID P., DELCOURT A., DETRAIT J., DORE M., DROUET J.-C., DUPRE A., DURON M., FRANCAZ J.-M., GOOSSE V,, GOUYGOU F., GRENOT C., GUILLAUME C., GUILLOT J.—P., GUYETANT R., I-IEUCLIN D., LABROYE B., LE GARFF B., LEMIRE M., LESCURE J., LESCURE S., MACE J.—P., MAGNIN D., MICHELOT M., NAULLEAU G., PAULMIER Y., PERRIMOND D., SIMON R., VERNET R., ZOORAMA Chizé. A.G. MARSEILLE 1988: liste des membres représentés (renouvellement du C.A,) 1. Pouvoirs totaux (25) Miles, Mmes, MM.: ALCOBENDAS M., EIALTUS I., BELS V., BOISARD J.—J., CALVIAC V., Cl-IABAUD, CLARO P., DELPOUVE C., DEROUET C., DOMERGUE C,, GAGLIANO T., GIROUD J.—P., GUERINEAU D., GUILLAUME G., LESPILETTE D., MEUNIER F., PEDO`[Tl G., PELLIER C., PINSTON l—l., RAGE J.—C., RAZARIHELISOA E., RENON L., RICOLES (de) A., SERVAN J., ZYLBERBERG L, 46
2. Pouvoirs partiels (12) Mllss, Mmes, MM.: BARBÉRY J., BERTRAND H., CARTRON C., CHARRIER F., CHARRIER H., FERRIÈRE R., GUILLON G., MAIGRET J., MAURIN H., MILTAT G., MORELLI J.-P., POTREAU A. 47
Bull. Soc. Herp. Fr. (1988) 4?: 48-51 VIE DE LA SOCIÉTÉ Liste des nouveaux membres 1. Membres admis à la réunion du conseil du 9 juillet 1988 (avant Vassemblée générale) MM. ADAM Philippe (37), BASIN Jean-Jacques (R.F.A.}, BROSSE Sylvain (42), CAMBRONY Michel (66), CHEVALIER Guillaume (75), CREPEAU Jean—Marc (75), LESCURE Steve (91), LE GALL Jean—Yves (75), Mlle MARCHAND Sandrine (10), MM. MORELLI Jean-Pierre (13), RENAUD Paul (35). 2. Membres admis à la réunion du conseil du 9 juillet 1988 (arpès Vassemblée générale) MM. BETREMIEUX Bernard (59), LAURENT Luc (89). 3. Membres admis à la réunion du conseil du 24 septembre 1988 Mmes el MM. ALMAGRO Raymond (07), ANDRE Jacques (91), BAILON Salvador (05), BERTRAND Alain (04), BOIGEOL Guy (68), CAZAUBON Guy (33). DARD Christophe (25), FERRANDO Gerard (95), GUILHAUMON J.—Claude (83), HERBIN Marc (94), JANVIER Franck (14), LE TAILLANTER Pascal (93), MARTINEZ DE CASTILLA Aurora (Espagne), MULLER Gilbert (68), PLEGUEZUELOS Juan-Manuel (Espagne), SALAUN Rémy (44), TRAPE Jean—Françols (Senegal), VANTHUYNE Fabien (59), VILLA Chrystelle (42), VOUHE Frédéric (38), VVILLEMYNS Daniel (59). Constitution du Bureau (1988-1989) Président: R. GUYÉTANT; 1er Vice—Présideni: G. MATZ; 2ème Vice—Presldent: D. TROMBETTA; Secrétaire-général: J.-M. FRANCAZ; Secrétaire-adjoint: P. DAVID; Trésorier: M. LEMIRE; `l'résorier—ad]oin1: M. EMLINGER. Membres du Conseil: J.-P. BELLOY; J.—M. EXBRAYAT; B. LE GARFF; G. NAULLEAU. 48
Concours photos 1988 (Marseille 6-9 juillet 1988) Le concours photo 1988 a regroupé 11 participants: Jean BARBERY qui a présenté 4 photos; Jean-Luc BOULAlN (5 photos); Marc CHARPENTIER (2 photos); Jacques COATMEUR et Pierre FAUCHEUX (5 photos); Thierry GAGLIANO (5 photos); François GOUYGOU (4 photos); Claude GRENOT (5 photos); Mr. GUlLLON (2 photos); Daniel HEUCLIN (5 photos) et Roland VERNET (5 photos). soit 42 photos exposées. 50 bulletins de vote ont permis d'établir le palmares suivant: 1èr Catégorie: comportement (1 3 photos exposées) 1. D. HEUCUN - Aocouplement d’Euprocte des Pyrénées 2. D. I-lEUCLlN - Grenouille cornue lngérant une souris 3. T. GAGLIANO - Batracien surveillant sa proie 2ème Catégorie: macro-photo (3 photos exposées) 1, J. BARBERY — Embryon de Triturus helveticus. 2. D. l—lEUCLlN - Oeuf de crapaud aooouoheur 3. J. COATMEUR et P. FAUCHEUX - Oeil de grenouille agile (Hana dalmatrna). 3ème Catégorie: I'animaI et son milieu (7 photos exposées) 1. T. GAGLIANO - Alligator de Floride 2. R. VERNET — Stenodactyle de Petrie 3. D. HEL|Cl.lN - Heloderme (Arizona} 4ème Catégorie: portrait (14 photos exposées) 1. C. GRENOT - Ctenosaura hemilopha 2. C. GRENOT - Chamaeleojacksonrr 3. M. CHARPENTIER - Couleuvre à collier 5ème Catégorie: chasse photographique (5 photos exposées) 1. J. COATMEUR et P. FAUCHEUX - Cistude 2. J. BAR BE RY - Hyla merioionalis mâle 3. C. GRENOT — Position de défense de Sceloporus undulatus Compte-Rendu du Stage d'HerpétoIogie 1988 Le stage dherpétologâe qui s'est déroulé à BONNEVAUX-FRASNE, dans le Doubs, du lundi 29 août au vendredi 2 septembre 1988, est le 7ème organisé par la S.H.F. Les précédents ayant eu lieu à: · Chizé, 8-12 septembre 1980 · Bonnevaux-Frasne, 5-9 juillet 1982 · Montpellier, 4-10 juillet 1983 • Paimpont, 2-7 juillet 1984 · Chizé-Beauvoirrsrlxiiort, 30 juin-4 juillet 1986 · Limoges (stage juniors) en 1987. 49
Vingt stagiaires ont participé au dernier stage a Bonnevaux, encadrés par J.—P. BARON, R. GUYÉTANT, J. LESCURE et G. NAULLEAU. Nous avons bénéficié de très bonnes conditions météorologiques. Après un violent orage la nuit du 28 au 29, lundi et mardi ont été ptuvieux, mercredi et jeudi ensoleillés, et vendredi plus couvert. De nombreuses sorties sur le terrain (tourbières, marais, torét) nous ont permis d'observer bon nombre d'espèces. Photographes et botanistes ont également pu se livrer a leurs activités. Et nous avons admiré la maitrise de notre président dans la chasse au Iasso! Espèces observées: Amphibiens: Reptiles R. temporarta V, berus (dont individus métaniques) Fi'. esculenta V. aspis Fi'. lessonae C. austriaca A. obstetricans L, vivipara B. bufo L, agfifs I atoestris P. rnuralis A. fragiiis Uenseignement théorique, relativement complet, comprenait de la systématique, des éléments de techniques d`é|evage, de l'étho|ogie (notamment par projections de films et diapositives}, des informations sur la législation en matière de protection, et était accompagné de séances pratiques: chants danoures et exercices de détermination. Ce programme éclectique incluait (entre autres visites locales!) une distillerie de gentiane... fort appréciée par certainsi Les suggestions sont les bienvenues en vue de Vorganisation des prochains stages. Les personnes intéressées qui souhaiteraient approfondir un thème ou découvrir la faune herpétologique d'une région peuvent faire part de leurs idées à la S.H.F. Encore bravo et rnerci aux organisateurs pour ce séjour très instructif et très sympathique au C.P.|.E. de BONNEVAUXFRASNE, Yannick VASSE 50
CONGRÈS 'ANNUEL 1989 DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE BESANCON (29 JUIN — 2 JUILLET 1989) 1ère annonce et appel de publications Thème: Les zones humides de plaine et d'a|titude — Les milieux artilicialisés (carrières, sablières, etc. . .) Lieu de réunion: UFR Sciences, Université de Franche—Comté. Route de Gray, La Bouioie, 25030 BESANCON Cedex Organisateur: Ft. GUYÉTANT, Departement d'EcoIogie et d’Etho|ogie, Université de Franche—Cornté, Route de Gray, La Bouloie 25030 BESANCON Cedex Mots-clés: Ecologie. Ethologie, Développement, Protection d 'espèces, Biogéographie, Environnement. Retourner la fiche jointe avant Février 1989, ainsi que 20 Francs en timbres pour frais divers et envoi de documentations. Mme, Ivtlie, Mr.: Prenoms: Adresse précise: Ville: Pays: J'envisage de présenter une communication: OUI NON Je présenterai un poster: OUI NON Je souhaite être hébergé à Vhotel: OUI NON (une liste des hotels vous sera envoyée) Je désire une chambre à la Cité universitaire: OUI NON Je désire une tiche réduction pour congrés (SNCF): OUI NON 51
Bull. Soc. Hero. Fr. (1988) 47: 53-57 ANNONCES · Enseignement sur les animaux venimeux (1 er trimestre 1989) Comme chaque année, cet enseignement aura lieu au Museum national d'Histoire naturelle. Module 1: Venimologie générale. Vertébrés terrestres venimeux. (du lundi 23 au vendredi 27 janvier) Module 2: Arthropodes terrestres (du lundi 6 au vendredi 10 mars) Module 3: Faune marine (du lundi 17 au jeudi 20 avril) Pour tous renseignements et inscriptions, contacter: M. GOYFFON, LERAI, Muséum, 57 rue Cuvier, 75005 PARIS Tel.: (1) 45.35.9594 (Muséum) ou (16) 76.51.78.05 (CRSSA) J. HEURTAULT, Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) Museum, 61 rue Buffon, 75005 PARIS Tel.: (1)43.31.28.64 · Congrès d'Herpéto|ogie en 1989 1. International Symposium on Vrtebrate. Biogeography and Systematics in the Tropics. Bonn, du 5 au 8 juin 1989 Pour toutes informations, s'adresser à: Dr. Gustav PETERS Verteorate Symposium '89 Zoologisohes Forsohungsinstitut und Museum Alexander Koenig Adenauerallee 150-164 D—5300 BONN 1 (RFA) 53
2. Microbiologie des Poecilothermes Paris, du 10 au 12jul|let 1989 Congrès organisé par VINRA, le CNERMA et le CNRS. Pour toutes informations, s'adresser au secrétariat du Congres: CNERMA Mme A. HILAIRE (Microbiology in Poecilotherms) 11 rue Jean NICOT 75007 PARIS (FRANCE) 3. First World Congress ot Herpetology Université de Kent, Angleterre (11—19 Septembre 1989) Voir notre précédente annonce dans le bulletin n" 46, p.49—50 et page 45 de ce bulletin. • Appel de la CITES (Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d'extinction) Vous connaissez probablement le Manuel d'|dentilication des espèces inscrites à la CITES et comme beaucoup, vous regrettez quil n'existe qu'en anglais. Sur les 1200 fiches actuellement existantes, 430 ont été traduites en français et composées, il ne reste plus qu’à les imprimer. La CITES ne disposant pas des fonds nécessaires, nous avons décidé d'ouvrir une souscription exceptionnelle au prix de 200 Francs suisses. Pour cette somme, vous recevrez les 5 classeurs (1 mammifères, 1 oiseaux, 1 reptiles et poissons, et 2 parties et produits) et les 430 premieres fiches. Vous pouvez également souscrire pour les 1200 fiches au prix de 600 Francs suisses. Vous recevrez immédiatement les 5 classeurs et les 430 fiches puis au fur et à mesure de leur parution, les 2 autres classeurs supplémentaires et les 770 autres fiches. Pour toutes informations, écrire à: Secrétariat de la CITES 6, rue du lviaupas Case postale 78 CH-1000 LAUSANNE 9, (SUISSE) Tél.: (021) 20.00.81 - Telex: 454584 - Telelaxz (021) 20.00,84 54
ATLAS DE RÉPARTITION DES AMPHIBIENS ET DES REPTILES DE FRANCE /I \ ( · s' ' Y · J M I .\_ If? I I l Q';-._ H '· " È- "rsë .,/ ·.E·"" · ë’="?·· (I _- ._ . E J" · ·. '1 l ·': |,·_-F _ _ R 2 _ __.. pj; . _ \ I I _I.-` kb __ : .Y . ·_ I SOUSCRIPTION si . 44;% _ _ I _ kr`- C ` ` · " —··i I \ _« `· ts? ···‘' ( ` ';._ -· J ` _ \ L'atlas de répartition des Amphibiens et des Fteptiles de France est en cours d'împression. Sa parution est prévue pour la fin du premier trimestre de 1989. Le prix de souscription est de 100 Francs (port compris) pour les membres de la S.|-LF. ainsi que pour les observateurs. Pour les autres personnes, le prix est de 120 Francs (port compris). Les chèques libellés au nom de ia S.H.F. (compte chèque postal n° 2315626 Ft à Paris) seront adressés au siège social: Société Herpetologique de France, Université de Paris Vil Laboratoire d'Anatomie Comparée, 2 Place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05 La souscription sera close le 31 mars 1989. Après cette date, ie prix de vente sera de 150 France (port compris). Prière de remplir soigneusement I'étiquette adresse ci-dessous et la renvoyer avec votre titre de paiement. Merci. 55
- Vient de paraître L'atlas des Amphibiens et des Reptiles de Bretagne Rt>•1iL‘f£'g|JC!liITt>(I¢}gCUyf(I'1l?lN.'. :C¤t‘fifr.*S .·¤,11;:ri·«'.'·)5·_ gmlh : nur :I¤ -.i P«mr.·n.rr·c,-n .·r·n·¤¤.-srr·ar.¤r· 3S' année 1988 ïclunno 'IT Fascicule 3-rl n" I26-121 A|I¤s des umphibiens O ei des rephles de Bretagne 51n||•è1·e,p|1¤t¤s dessi par Bernard LeHG¤rH M Àvanl-propos nn L'enquéIe ru: Liste des espèces el xzlassifiaralion «·—r Les amphibiens en. Les repliles ua: Le probléme des îles nn Les faclenrs climaliques nr Protection n.·« Conclusion nr-. Références ¤r· Lklhnozoolngie ¤~.. Remerciements .~.· Prix: 45 Frs, port compris. Pour toute commande s'adresser az Bernard LE GAHFF, Biologie animale, Complexe scientifique de Beaulieu, 35042 RENNES Cedex. ou à: Marcel LE PENNEC, S.E.P.N.B,, Faculté des Sciences, 29287 BREST Cedex · Carnets de Naissances — Mr. J.—P. PAYNOT, Le Chaperon vert n° 6, 2eme Avenue, 94250 GENTILLY, nous communique le resultat de ses reproductions obtenues en 1988 (25 juillet}: Larnpropeltis getuius californiae.· 12 naissances Lampropeltis rnexicana aiterna: 8 naissances Lampropeltis ruthveni: 11 naissances Les reproductions des deux dernières espèces sont les premières obtenues en France [Photos des eclosions sur demande}. — Mr. J.-P. CLEDAT, 15 rue d‘A|sace, 78500 SARTBOUVILLE, a obtenu la naissance de 5 Pythons royaux. Oeufs pondus le 11 juin 1987; éclosion le 6 août 1987. 57
`jII¤¢ '. . ` 50c|ÉTÉ HERPÉTQLOGIQUE _ _ _ ` - " ·:· I ` ·- — - ` DE FRANQE · ._ _ - - · · ·_ - . I· Association-fondée en 19?1 _ ' · ·* I · agréée par le Ministre de l'Environneme_nt le 23 février 1978 .- - _ .··· " - - I I Il . .- Èiàge Social __ . I I -- I " ` . `_ _' ` ` . - Université de Paris Vil, Laboratoire d'Anatomie comparée _ - ` _ -‘ ` . ._ ` ` ' _ 2 Place Jussieu- 75251 PAFtlS`-Cedex 05 _ I - ` _ _" ._ _ `- - _ ‘ secretariat-"_·— _ _ " I. - — ·_ - -I ` - - _ - .laan—lvlarc FFIANCAZ,L|.F.Fi,ISciences,·B.F'.,6î5Q·— 45067 ORLÉANS Cedex`2 - ‘ 3 _`__ - -` - - ` — _ u - E CONSEIL D‘ADMIl'lI|$TRA'IIION I un à E ,` u I- ` Président : Robert QUYÉTANT, Université de Besançon, Faculté des-Sciences - 25030 BES`ANC,}ON Cedex à · ‘ I I . Vice-Présidents : Gilbert MATZ, Université dvingers.- Faculté des Sciences — 49045 EAENBERS Cedex — . - ` . _ ' - · _ = ‘ `Daniel TROlvlBE't`I'A,_eit Grande Flue -*34130 l~iO_§tENT·SUFt-tiAAFti5lE ` - I· I ï . '- ` _Sec'ré·taira-genéral È Jean-lviare FB-ANCAZ, U.F,Ft. Sciences, 6759 -45067 OFILÉAIÃIS Cedex 2 - · ` l` I Secretaire adjoint :" Patrick DA\l'ID_Q tit`Ftue dIe la'Sontme - 94250 OACI-lAl'~l - _ . . ' I I I. il _ I · Trésorier ; Michel LEMIFIE, Laboratoire d'Anatomlle Comparée — Museum National d'l·listolre Naturel|e,·5S `rua Burton _ II .` - ` ` ' _ 75231 PARIS Qedextlâ · . '· ` · ` I _. I · _- . -I u- Trésorier adjoint : Bernard EMLINGEFI, 9 rue de |'Eglise_, Sancy les Meaux - I??Ét30·CFtEC`Y-LA-CHAPELLE Il _ Z II - ‘I Il- ` Autres lrnemlrresdlu conseil : Jean-IPàL!l_BELLOY. Je;âneMarie EI(BFIAfi’A`là Bernard LIÉ I . , .- ' I . Memultlres-I:I'·I·Inh}1e|.ir.I:'Guy l‘~IÀt.IL_LEÀU·et·Gi|bert.lll'lAT2E '-·· · I ' · I. I I I` . ·' ·· É. _. II - _ ·. . I IADM'|SSl°NS.I -_'· .. _I II I T_ Les admissions à la 5.H, sont dècidées‘—par_'le Conseil·‘d‘Qitdministration `sui·Ipropos_ition de deux memhreside là Q - f. Société lart.3 des Statuts); N'envo`yaz.·votre cotisation ·au_-secrétaire. general qu'apres avoir reçu l'avis d'admissionI duf. ·· '· _- -' conseil, ` .` __ ‘ J "· .- - I I ` I — ‘- ·; · Tarifs: ` · , ·· ··.. · " i..`il`auxann·uol _ . 'Z--`bulietin - I - Total: 1 I. " -—adherents de.n·toiris.de`_20_ans I __ ‘ 20} ·. 1+ ·_ 50_` - =· - 70F . · ' - ._—. I- .· ; I·- -—·adherentsdéplusdeàûans-‘ — ‘ . ,-.55 -` ‘ ‘+` ' ‘50 · M- 105 F-` `- - __ _‘-- · ‘ . —-bieriiaiteurs:minimun1· _` ` 1 ‘ ‘ .I - '= `. 200 F` 1 · ` ' · ‘ · 1 ` —.n‘tBmbreoonlQîrtt · ·- II I --__` `— -I _ _` ` · =. 5OF I ·· ul ·^"*“'*“°'*‘¥*'?*==. .` · _ .à ` `·.— I. .E~it.¤i>e`>12¤_F I 'l·i¤rS Evrürwr 13¤F —- " I ` ` -` - ` " .' L `-`' L i Q ‘· -... `.-- r '-··"¢Lü¤%¤·¤.iJ~¤er¤ _.· r ï i ” -· _— _` I I Adhesion+.¤lbon·_nement au jçuriiai (La muraille- vIivante]·`-·"- _ I ' · - I I ·=35 F _ - I I ` · I' ·- Ab.0nnen·tenIl au Bulletin de la SHF· (facultatif) Z j_ I ·· - - _ - _ · ·r`5UF ' . _ ·, ‘ l—_ ' -· ,`I mai ` I_ _-ssi=· - - " - I - Modalités-de rëolernentz _ I I -_ 1 · j I u' _— . I I _ I , `· ·' - 1-Chèque postal: à tordre de la SHF, COP 3ïSB-24 El‘ParIst Envoi direct a notre Centre de cheques. Cette modalité _ -_ - Z, - - —- ' . est tres re_oomn'laridÉ•e aux étrangers qui, en oe·-Cas, doivent envoyer leur chèque postal en France par ._ · -. ·- _ . i'Intermédiaire·-'de leurcentrede cheques (laire indiquer le nom-de |'expéditeur}. ' _ . . 2. Cheque.bancaii·e= à tordre de la Si-IF, ou-mandat postal au nom de la `SHF. Envoi direct au secrétaire genéral `· ` ` _- l3dreSS`er:t-dessus}.- ` -` ` _ - · · - ` - ' ; -` - · . . 3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de. soutien sontzles bienvenus. - _ -' 1 - _ . · I .I I I 1 ` " Chanugement düadreaae :- I ` ' ` I I _ . - I I ` ` _ ` _ .' I `· - ' N'orrietIte2 pas de signaler sans retard au secretariat tout oltangement cradresse. I È- .j î I - · `° " I I 'BI`BLIOTHÈ€1UE . I —' I 'I I ·`;ÃI - . I _ I -L.es_périodiquee obtenuspar la-`È.l-I`. F. en echange avec les autres societes (liste publiée dans le bulletin) ainsi qu‘une I J-- __ · bibliotheque de tirésalpart sont regroupés au Laboratoire de Biologie animale, Faculté des Sciences, 2 Bld Lavoisier - . ; I- 490315 Angers Cedex. Les articles de ces périodiques peuvent être consultés sur. demande adressée à G. MATE. En ._ _ -_ . outre, nous demandons aux auteurs -d'e‘nvoyer leurs-travaux récents en 2 exemplaires àtcetle bibliotheque. '
_ _ — 1 . . ` . · ` Li`! . · iii _ _ _ — ` — . - ' _sociÉrÉ HERPÉTOLOGICIUEI · _ ' ‘ . ` ` _ DE FRANCE . ' _ '¤- · jj; . ` · Association fondée en 1971 . _ . Q; . . ` agré_èe_par le Ministre de I'Environnement le 23 fevrier 197S . . _ I . I ` I I I I Siège Social I ` I I . ` I I _ I ` I II I _ ` Universite de Paris VII, Laboratoire d'Ana1omie comparée ,.` _ · _ _2‘Place Jussieu -.75251 PARIS Cedex 05 ' · `· ` . . _' - .I I ` , · ` · Secretariat ` _ _ · _ · I I _ Jean-Marc FRANCAZ, U.F.R. Sciences, B.P. 6759 - 45057 ORLEANS·Cedex 2 — - .· _ __ · ADRESSES UTILES I _ ·_ I _ I .. · ` I ¤`ami§I¤r dela publication' :'IFI. GUYÉTANT; Universite de Besançon,. Faculté des Sciences — 250iÃ0 __ -· . BESANGON_Cedex _ ' ` I ` ` ' ‘ - _. _ . I ‘._`· . . . Responsable de la. rêdacçlon: FI. \i'ÉFtNE`tZ Ecole Normale Supérieure, Laboratoire d'Ec_o|ogie - 45, rue tl'E.ilm — I " · . 75230 PARIS Cedex 05 ` _ ` . ' ' I ` `Qf‘ . I I _ —_ Responsable enquêtede repartition (Amphibiens}-: FI, GUYÉTANIT (adresse ci-dessusi · ' · _I I_ · ‘ Responsable enqueÃteIde repartition (Reptiles) :J. CASTAINET, Universite de Paris \il|,ILaborateire.d'AnaItomie I ,_.I'Q _ ._ ` comparée, 2 place Jussieu - 75251 PARiS·'Cedex 05 · - ` _— _. ' _ Responsable dela commission deprotsction :I_M. DUMONT. Services Techniques, GNRS -.91190 GiF-SlJFi- — I _ · _ xlrverre- · . . , _ ··—· · _ __ ji; _ I — ` _ - Responsahle de latommîssion dejlhnoherpétolopie et histoii·e`çIe_ I'heIrpéfologieI_:_ l.. BODSON, rue I I l' — ` · I Bois-I‘Evéque,.33—B_4000 LIÈGE, Belgique _ I ·_ * I ` ' - . I . _ II Reanonsahle de la commission de tergariophîlie : IA. ÉJlEU, Ree des Tîsserands — CHATONNAY - 00440 St- I _ - - . — _ JEAN-D_E-BOUFINAY 1 . _ . . ` ` . _ ._î_ I · __ Responsable de la circulaire d'annonces : PII_DAV1D, 14"rLie de la Sornrne ·.94230 OACI-lAI\I I. . E I ` Responsable des Archives et de le_Bib_Iio.tI1èque' : G. IvIA'ITZ, universite ci'Angers,. Laboratoire de Biologie _ ' - ' animale, 2 Bld tavoisier - 49045 ANGERS Cedex. — z _ J _ — `— . - _.`' ' I. II." ` Respo`nsaIJIe_ section parisienne E D. TRONIBETTA, 94 Grande Ftue - 94130 NOGENT-SUR-MARNE . . . Responsable de la phototheque SRP; D. HEUGLIN. La Morcière · Vaux en Couhe - 86700 .C©LlI-lÉ—\rÉRAC . Responsable du §roupeIaudio¤vis'nsI : J. COATMEUFI, Ecole Normale Superieure, Laboratoire de Botanique, . · _. 46 rue cI'UIm - 75230 PARIS Cedex 05 _ _ . — 1 · E E. - . -.? Responsables du Club Junior SHF: F. CLARO·et_F. RIMBLOI', Laboratoire Arnphibiens—ReptiIes. Museum` - _ national d' Histoire Nature||e,.25 rue Cuvier - 75005 PARIS . _ ~ ` _ _ ‘ ._.-., _ I I . _ Dessin_o'e`couverlure: FrançoisICl-IEVRIER. Hyie arboraa ' -· _ E . E · ' ·_ . E I·‘. E E . . E . . _ ·i