Bulletin SHF - 1981 - 18
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bulletin de la
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
2- mnmssms 1981
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_BULLETII\l DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
BULLETIN DE LIAISON
2e trimestre 1 981 - n° 1 8
EDITORIAL ............................... 3
ELEVAGE
Techniques simples pour des élevages en Terrarium
intérieur de Colubridés de taille moyenne.
J. KOPPEL ................................ 4
Sur le maintien en captivité de quelques espèces de
Salamandres. J. RAFFAELLI ................... B
nêvnnrmon
Le point sur la répartition géographique de Ph yllodacry-
fus europaéus Gené. NI. DELAUGERRE ............ 14
Esquisse de la répartition spatio-temporelle du Lézard
des murailles en Lorraine. C. POIVRE ............. 17
ECOLOGIE
Données sur la reproduction de Ia Tortue d'Asie Cen-
trale (Testud'0 horsfféldfi dans le sud du lac Baikal.
Z.I(. BROUCHKO ........... — ................ 19
PATHOLOGIE
Essai de traitement d’une Tortue à trois arêtes de
chine (Chfnemys reevesff} atteinte de nécrose progres-
sive de la carapace, ¤:|'étioIogie indéterminée.
A.L. DAIGRE .............................. 25
BIBLIOGRAPHIE
Structure et dynamique d'une population du lézard
vivipare. Signification adaptative de la viviparité chez
les lézards. T. PILORGE ...................... 29

TRIBUNE LIBRE
Réflexions sur la $.H.F. présentées à I'AssemhIée
Générale de Nancy [1980I. J.J. MORÈRE ......... 32
VIE DE LA SOCIÉTÉ
Compte-rendu de l'A.G. 1981 . G. MATZ .......... 36
Bilan financier de |'annâe 1980.
L. CAPEZZONE ............................ 40
Liste des nouveaux membres .................. 40
Le Colloque de Jaca. J. LESCURE ............... 42
Conclusions générales du Colloque .............. 44
Document proposant la création d'un comité euro-
péen de coordination ........................ 46
ANNONCES
Congrès international d'HerpétoIogie ............ 48

E D I TOR IAL
Le .9 mai 798 l, l’Assemblée générale avait à se prononcer sur un
proiet de modification des statuts par un vote ou la sérénité et la réflexion
préalable étaient absentes. Lors de la création de la société, en T9? l,
nous avions rédigé des statuts dans un esprit libéral et la société a pu
fonctionnera la satisfaction de tous me semblait-il. Et si la société a pu se
développer, c'est que sa création ne tradulsait qu'un besoin qui s’était
fait sentir, la France étant particulièrement riche en herpétologistes et la
terrariophilie avant pris à l’époque un développement intéressant.
Mais il a été parfois difficile de lever les incomprébensions entre ces
deux catégories .· un effort de protection était nécessaire mais il est évi-
dent que nous avons été dépassés par les événements, Pour une protec-
tion efficace de la faune indigène, il était plus simple de protéger toutes
les espèces let d 'accorder des dérogations} plutôt que de tenter de proté-
ger les espéces les plus menacées car peu de gens (méme parmi ceux
devant faire respecter la loi} savent reconnaitre les différentes especes
de Lézards ou d'Anoures ou connaissent la différence entre une Vipére et
une Couleuvre. Mais la législation s'est finalement retrouvé bien compli-
quée, sinon retournée contre nous. Par notre participation lou par l’orga-
nisation : ANGERS, TOULOUSE} à des Congrés européens, nous avons
établi des contacts avec les herpétologistes et les sociétés européens ;
rien n'est plus enrichissant que des contacts directs et des échanges
d’idées.
Mais ie ne comprends pas que l’on puisse restreindre ainsi notre
liberté d’action et s’enfermer dans un carcan ,· pourquoi renvoyer un
membre du Conseil s’il donne satisfaction, si son temps et son activité
sont consacrés à la Société 2 Personne bien-sur n'est indispensable mais
le renouvellement des membres du Conseil pouvait continuer a se faire
sans heurts .· dans le passé, certains membres du Conseil n'ont pas
demandé leur réélection (ce fut le cas cette année pour M. CHE Yl.Al\·L ce
fut le cas pour moi en l9 7.9. . , où néanmoins je fus réélu .· vox popultl vox
del} i’ai continué à assurer le secrétariat} ou lorsqu ’un membre du Conseil
n 'est pas réélu, parfois malgré l’appui de celui—ci. Dans ce dernier cas, il
faut se demander si cet échec n 'est pas dû à la politique préconisée.
Gilbert IVIATZ
3

Bull. SOI:. Herp. Fr., 1981, 1B
TECHNIQUES SIMPLES POUR DES ELE-
VAGES EN TERRARIUM INTERIEUR DE
Par
Jean KOPPEL
Avant de dire quoi que ce soit, il faut savoir que le terrarium repré-
sente avant tout Vhabitat du Heptile. Par conséquent, il est primordial de
reproduire son environnement avec le plus d'exactitude possible. Plus
|'anima| se sentira chez lui, plus vous aurez de chance de faire des obser—
vations intéressantes. Il ne s'agit pas, bien sûr, de refaire la nature en
intérieur". Mais de répondre à chacun de leurs besoins.
Ex : Une espèce arboricole a besoin d'é|éments lui permettant de grimper
alors qu'une espèce semi-aquatique préférerait sûrement une aire liquide
pour nager 1
A : DONNEES TECHNIQUES :
Le terrarium mesure 1,00 m de long sur 0,50 m de large et 0,40 m
de haut. ll est divisé en son milieu par une vitre de manière à avoir |'eau
d’un côté, et le sol de |'autre.
Le bassin mesure 0,50 m x 0,25 m et 0,10 m de haut. Malgré Vaérateur,
il est bordé sur sa face longitudinale, d'une grille d'aération fixée à fleur
d’eau de manière à évacuer les gaz organiques émanant de l'eau prati—
quement stagnante.
Placé contre |‘un des côtés du bassin, se trouve un filtre d’angle et un
aérateur à bulles de façon à débarasser Veau de ses impuretés et à la
4

réoxygéner régulièrement, lie tube conducteur d'air, reliant le filtre à la
pompe, passant par le couvercle ou la bande d'aérationi.
Le couvercle est constitué de deux cadres |’un dans Vautre, pour mainte-
nir le grillage tendu à la façon d'un étau.
Sur le dessus, sera mis un boitier renfermant un tube fluorescent, du type
"blanc industriel", de 40 W, servant à la fois d'éc|airage et de chauf-
fage. Ce boîtier est en bois et des feuilles d’alurninium en recouvrent les
parois, le protégeant ainsi de la chaleur pouvant le dessécherjusqtrà le
fendre 1...
Tous les matériaux dont nous parlons seront naturellement inoxvdables
et sans danger pour les reptiles (Ex : asperites, rigidité, etc...l
Le thermomètre est, bien sûr, indispensable. Il faut qu’i| soit placé dans
un endroit bien visible et pas trop fréquenté parles serpents. La tempera-
ture doit toujours être maintenus entre 'lO°C [min.] et 25°C (max.}
B : AMÉNAGEMENT DU TERRAFIIUM:
La particularité de ce terrarium permet de tenir en vie pendant un
laps de temps assez long des poissons, têtards et autres animaux aquati-
ques très appréciés par les Natrrx qui peuvent s'y nourrir quand elles le
désirent lcelles-ci refusant des proies mortes). Ainsi dans ce genre de
bassin, j'ai pu faire vivre des poissons pendant un mois et plus, les
têtards étaient mangés des leur arrivee ice qui pourrait me laisser croire
que les couleuvres viperines préfèrent les têtards aux poissons dont elles
sont aussi gourmandes d’ai||eurs!i.
ll est conseillé de placer une pierre inclinée dans le bassin ou un bout
de bois lbranches, ceps de vigne...l de facon à aider la sortie des ser-
pents. Cela peut aussi servir de surface humide pour les batraciens et
faciliter leur métamorphose. On utilise de préférence de |'eau de pluie,
mais il est nécessaire de la changer de temps en temps de manière à pré-
server le filtre à eau (filtre d'ang|el l1i.
Le sol est constitué en premier lieu d'une couche de sable de manière à
remplir le plus simplement possible [sans trop d’impuretesi, le volume
compris entre le fond du terrarium et le niveau du rebord du bassin. Cette
couche sera renforcée de tourbe aux endroits les plus éloignés de Veau
avec des regards pour éviter que la tourbe ne se transforme en boue.
Entre la tourbe et le sable, seront mises des cuvettes de terre sèche,
moulées à |’avance, a seule fin de contenir la tourbe et d'éviter qu'e||e ne
se mélange au sable. La tourbe et le sable retiennent très bien la chaleur
et cela forme des emplacements de choix pour les reptiles avides de cha-
leur.
li I Il faut eviter les plantes qui apportent des parasites susceptibles de propager des maladies
et qui salissent vite le terrarium. De plus elles tiendraierit difficilement en vie. Les serpents du
terrarium devront avoir une longueur inférieure à celle du terrarium.
5

Dans le sol, sont dissimulées des boîtes, simplement ouvertes lrigides et
inoxydables et sans aspérités, pour éviter les écrasements, la détériora-
tion par l'eaul.
Enterrées dans le sable, ces boites font un refuge à |'abri des regards,
assurant ainsi à |’anima| une certaine tranquillité. Mais ces lieux de
retraite doivent être éloignés le plus loin possible de |'eau pour préserver
des endroits toujours secs, et placés de préférence en hauteur pour être
bien au-dessus d'une éventuelle couche de gaz carbonique que les grilles
d'aération n’euraient pu évacuer.
La glaise permet de varier le relief à son gré et il est donc facile de façon-
ner une butte où seront dissimulées les boîtes. Avant le séchage on per-
cera des trous pour que les reptiles puissent, plus tard, accéder à |'inté-
rieur de |'abri. De cette façon, les entrées restent bien rigides et ne ris-
quent pas de bouger, de s’effondrer ou de se boucher !...
Sur le haut du marnelon proche de la lampe, on peut aménager une plate-
forme à l'aide d'une pierre plate ou d'une surface de sable fin ou de terre
fine.
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Figure 3 : Vue du dessus (couvercle}
A : sable ; B : argile séchée ; C : Tourbe ; D : boîtes percées ; E : boîte sim-
ple ; F : couvercle ; G : feuille d'a|uminium ; Gr : grillage ; l-I : aérateur ; I :
tube flexible conducteur d'air ; J : filtre d'ang|e ; |< 2 thermomètre de con-
trôle ; L : tube fluorescent (15 W} ; Nl : socle ; N : cadre externe (support} ;
O : cadre pour emboîtement ; P : cornières et Ianguettes d’a|uminium.
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Butl. Soc. Herp, Fr,. 1.981, 18
SUR LE MAINTIEN EN CAPTIVITE
DE QUELQUES ESPECES
DE SALAMANDRES
Par
Jean HAFFAELU
Après seulement une année sérieuse d'e><périence sur ilevage de p|u~
sieurs espèces d’Urodè|es et à la suite de |'exposé sur ce thème présenté
lors de la reunion de la section parisienne de la SHF en novembre 1980, je
me propose de passer en revue ci—après ces espèces avec les modalités
d’insta||ation et d’eotretien pour chacune d'e|Ies.
11 Espèces
SALAMANDRIDAE : Triturus v. vulgaris T., T.h. helveticus, `[ ,c.
crisrarus. TÃ m. marmoratus, I a. aijoestris, Ti a. apes-
nus T., virtatus ophrytfcus.
Cynops pyrrhogaster
Paramesotr:'ton hongkongensfs
Taricha g. granufosa
Notophrafmus v. w]··r'o'escens
Euproctus menranus
Salamandre safamandra terrestnls
Tyfotetrfton verrucosus
Pfeurodefes waftff
PLETHODONTIDAE zflesmognafhus q. quadramaculatus
Gyrfnephilus p. porphyrirfcus
Pseuo'orn'ron r. ruber
H ydmman tes ftaffcus gormani
Ensarfna e. eschschofrzü
AMBYSTOMATIDAE Ambystoma r. tfgrfnum, A. maculatum, A. opacum, A.
gracife, A. rexanum, Sfredon mexfcanum.
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2} TERRARIUM, AQUARIUM, AOUATERRARIUM ?
Le type de bac choisi pour loger les différentes espèces a bien entendu
des dimensions et un aménagement en relation directe avec Véthologie des
animaux. En général, aquarium pour les espèces de tritons néoténiques,
axolotls, amphiumes, sirènes, protées, nectures et quelques espèces de
salamandridés que |’on peut habituer à vivre toute l'année dans |'eau lTriru-
rus aipestris, Pieurodeies, C ynops}, en ajoutant éventuellement queiques
supports émergés.
Terrarium humide pour ies espèces des genres de Pférhodonridés terrestres
des USA (Ensatfna, Plethodon, Aneidesl ainsi que pour les genres néotropi—
caux, Bolirogiossa et apparentés ; Hydromarrres doit recevoir une installa-
tion particulière, nous v reviendrons.
Aquaterrarium avec plus ou moins de hauteur d'eau pour toutes les autres
espèces. Les aquariums doivent être sût abondamment plantés ifîeratophyi-
ium, Cabombas, Achorus, étc...l ou uniquement rocheux ; sable et graviers
de differentes tailles, aérateurs et filtres et avoir une taille et une profondeur
d’eau suffisantes pour |_es grandes espèces l`lO0 x 30 cm minimum pour 2
couples d'axolotlsl.
Les Euproctes et Neurergus sont en eau courante, ainsi que certains Plé-
thodontidés et Hynobiidés linstallation de pompes comme celle décrite par
Nl. Alcher, cf. Eluli SHF n°17l. Les terrariums doivent être plutôt petits,
presque aussi larges que longs, munis d’un substrat de terreau comme celui
décrit par M. Breuil dans le numéro 13 du bulletin de la SHF, de plantes soli-
des et acceptant bien la pénombre et |'humidité, lierres, fougères, "Iangue
de chat", d’un certain nombre d'écorces et lou} feuilles mortes, pas trop
pour pouvoir correctement contrôler les différents individus.
Ce milieu convient également aux parties terrestres des aquaterrariums.
Le plus important est d’aménager des cachettes sans qu'on ait besoin de
déranger les animaux pour les voir et les nourrir.
3} CONDITIONS D'AMÉNAGE|ll'IENT, NOURRITURE POUR LES
DIVERSES ESPÈCES TENUES EN CAPTIVITÉ
Les Salamandridés sont installés en aquarium ou en aquaterrarium avec
des supports émergés (souches moussues, pierres].
Les Euproctes sont en eau courante, avec des pierres plutôt granitiques
ou schisteuses formant abri, du sable ou du gravier fin. Les jeunes sont éle-
vés à terre, dans de petits bacs et nourris de drosophiles et d'enchytrées, les
adultes`d'asticots, vers de vase et garnmares.
Les Tritons de Hong Kong demandent une eau aérée, des roches pas en
trop grand nombre sinon les animaux deviennent invisibles et suffisamment
de plantes pour la ponte qui a lieu l'hiver.
9

Le Triton marbré ainsi que le Triton à bandes du Caucase (Tniturus vftta—
tus ophrytfcus} sont maintenus la moitié de |’année (environ d'octobre à
marsl dans des terrariums au sec avec une séparation nette du milieu aquati-
que. Une partie seulement du bac est arrosée ; nourriture ; insectes, vers de
farine, vers de terre, asticots. Les Tritons crêtés et alpestres ainsi que le Tri-
ton du Japon (Cyrrops pyrrhogasrerl se contentent de matériaux émergés ;
on prendra soin d'abaisser le niveau de |’eau simplement pour faciliter aux
animaux qui le désirent quelques escapades terrestres pendant |’hivernage.
Ces 3 espèces sont très voraces (vers, viande, insectesl. Les Tritons ponc-
tués et palmes exigent pour la reproduction un fort eclairement et un sol
aquatique richement planté. Le Triton ponctué est un peu plus terrestre que
son cousin, il faut prévoir pour les 2 espèces les lieux parfaitement secs.
La Salamandre tachetée et le Triton calleux du Yunnan (Tyfototrfton
verrucosusl, 2 genres assez proches phylogénétiquement, ont des moeurs
assez semblables: aménagement d'aquaterrariums dont U4 à 1!3 sont
aquatiques avec 2 à 3 cm pour Salamandre, un peu plus pour Tyfototrfton,
la partie terrestre étant constituée de terreau, mousses, pierres et souches
formant abri et 1 à 2 plantes en pot, caché dans le terreau. Une partie du bac
terrestre doit être sèche. Les Tariches nord-américains se sont reproduits
chez moi en hiver. L'accoup|ernent est caractéristique du genre, le mâle
reste perché sur la femelle et les couples évoluent ainsi plusieurs jours ;
aquaterrarium comme celui décrit pour les Tritons crêtes, riche en plantes.
Le Triton vert Wotophtafmus vmfdescensl a une forme d’accoup|ement
proche de Tarfcha et paradoxalement, d'Euproctus au niveau des positions
utilisées par les 2 sexes ; il peut être élevé toute l'année dans Veau (5 à
8 cm de profondeurl, avec fond de sable, plantes et aménagement d'une
petite plage hors de l'eau. La forme iuvénile leftl doit être impérativement
élevée à terre jusqu'à ce que sa coloration passe de rouge-brunàtre à verdâ-
tre.
Les différentes espèces d’Arnbystomatidés sont toutes élevées en
aquaterrarium (sauf Rhyacotniton ofympicus pour laquelle il faut de préfé-
rence un aquarium d'eau courantel avec plus ou moins de hauteur d'eau
selon les especes et la saison.
L'Ambystome marbré (Ambysrorrra opacurn} pond sur le fond de mares
ou trous d'eau asséchés, les oeufs ne se développant que lors des pluies les
recouvrant peu à peu. Une petite piéce d'eau leur suffit, mais la partie terres-
tre doit être humide. Les différents individus aiment à se cacher chacun sous
un abri qui lui est propre.
Ambystoma macufatum, A. texacum, A. gracife ont à leur disposition
un aquaterrarium avec faible hauteur d'eau et un décor comme celui décrit
pour les Salamandres tachetées, mais plus dénudé.
Les Ambystomes tigrés (/lmbystoma rfgrfnum} disposent vu leur taille
(respectivement 29, 28 et 30 cm] d‘un bac de 80 x 30 cm de large avec
rochers, fort gravier et 11*3 du bac d'eau à 10-12 cm de profondeur. Les
matériaux doivent être solidement agences, l’espèce étant fouisseuse.
10

Les axolotls sont dans un grand aquarium avec sable, roches. plantes
situées vers le milieu, les animaux finissant par les deterrer au cours de leurs
évolutions nocturnes le long des vitres.
La métamorphose d'individus larvaires a réussi avec Vadjonction de
thyroxine dans Veau. Les jeunes métamorphoses s’élèvent comme les
autres espèces d’Ambystomes.
Uaménagement des bacs pour Fléthodontidés dépend de leur étholo-
gie. Dans tous les cas, la température ne doit pas excéder 20°C et |'hiver-
nage, sans être indispensable pour la majorité des espèces, doit au moins se
concrétiser par un abaissement de la température à 8-10°C pendant 2 à
3 mois.
La Salamandre à ventre noir (Desmognarhus quadramacularus}, la plus
grande espèce du genre l]usqu’à 21 cm) a été installée comme suit : aqua-
rium de 60 x 30 >< 45 cm. bacs plastique de teinte marron avec 4 à 6 cm
d'eau agitée par un aérateur, galets placés juste autour, souches, mousses
et lierre planté en pot, légèrement en retrait. Les Hydromantes sont en aqua-
rium de 30 x 20 X 25 Cm, avec un fond d'eau de 2 à 3 cm de profondeur
agitée par un bulleur. recouverte de gravier noir. les pierres calcaires hautes
posées vers le fond, couvertes de mousse de la contrée cl'origine, quelques
souches et une fermeture en ardoise percée de quelques trous, qui garantit
ainsi une atmosphère saturée d’humidité et permet aux animaux de se sentir
en confiance en se tenant entre le sommet des pierres et Vardoise-
couvercle.
Les Pseudotritons et Gyrfnophfrus sont en eau peu profonde [6 à 8 cmi
avec fond de gravier, quelques plantes, souches hors de |’eau ; celle—ci doit
être aérée et fraîche.
En ce qui concerne la nourriture, je citerai par ordre d'irnp0rtance de
consommation le ver de terre et la larve du chironome, puis gammares pour
les animaux aquatiques, moucherons, petites mouches, limaces. accessoi-
rement petits morceaux de viande, foie ou coeur de boeuf et vers de farine.
Enchytrées et larves de chironomes pour les larves, petits vers et droso-
philes pour les juvéniles terrestres.
L’asticot est conseillé pour les individus peu enclins à se nourrir. surtout
au début de la captivité, du fait du mouvement incessant qui les anime.
En général. distribuer la nourriture 2 fois par semaine. avec parcimonie
en automne et hiver, plus abondamment pendant la période d’activité.
Fletirer immédiatement la nourriture non consommée. Nourrir plutôt ie
soir, ceci est impératif pour certaines espèces lEnsatr'na par exemple].
L'odorat des tritons est très développé, et les morceaux de viande
déposés le soir dans l’aquarium sont dévorés pendant la nuit.
1 1

4l REPRODUCTION - ELEVAGE DES JEUNES
Depuis 8 mois que je tiens les espèces citées en captivité, j'ai obtenu la
reproduction des 5 espèces de tritons français ainsi que du triton de Hong-
Kong: j'observe actuellement Vaccouplement des Taricha granulosa, les
danses nuptiales de Cynops pyrrhogaster et de Norophtaimus viridescens.
Naissance et élevage de 5 Salamandres tachetées, dont 2 ont été conser-
vées.
Les tritons ont besoin pour pondre de plantes aquatiques à larges feuil-
les et d'un minimum de profondeur d'eau de 5 cm pour les petites espèces
et 10 cm pour les plus grandes. L'eau doit être relativement tiède et bien
éclairée.
Je dois attendre le printemps pour l'observatiort d’autres espèces.
Les jeunes tritons sont élevés après la métamorphose dans de petites boites
plastiques au sec, élevés à l'état de larves dans de petits aquariums nus
avec 5 à 10 cm de profondeur d'eau, sans substrat pour un contrôle perma-
nent.
Le cannibalisme s'instal|ant assez vite, il est nécessaire de séparer les
individus selon les tailles.
Les petits récipients pour les jeunes au stade terrestre sont garnis de
terreau et d'une petite souche. Dans le cas des larves du type d’eau cou-
rante lEtrprocrtrs, Neurergus, plus ou moins Salamandre, Plethodontidés,
Hynobiidés} les oeufs comme les larves sont installés en eau courante, soit
agitée par un aérateur soit placés sous un robinet goutant, ou encore dans
une eau renouvelée quotidiennement.
Lorsque le stade aquatique est escamoté iPlethodontidés, Salamandre
noirel les jeunes sont installés directement dans de petites boites comme
décrites plus haut.
5l HIVEFINAGE
Le meilleur système à utiliser est sans doute celui des petites boites en
polystyrène lbacs à glaces} placées dans le bas du réfrigérateur lqui m'a été
recommandé par Nl. Alcherl ou dans une remise froide lentre 4 et 6°Cl pen-
dant environ 2 mois, un fond d'eau et un peu de mousse, éléments renouve-
lés tous les 10 jours environ, représentent le seul substrat.
En fait, la pièce où sont entreposés les animaux étant peu ou pas chauf-
fée, Vhivernage ou le ralentissement d'activité se font naturellement.
CONCLUSION :
Les tritons et salamandres représentent un groupe très intéressant à
élever en captivité. Leur relative petite taille et leurs moeurs discrètes per-
1 2

mettent |'LItiiisation de terrariums de dimension modeste et un amenage-
ment esthétique et naturel.
La reproduction des différentes espèces ne pose pas de problèmes
majeurs pour autant que les facteurs de base qui en sont |'otigine dans une
certaine mesure soient respectés 2 humidité importante, nourriture variée et
vivante, hivernage, nombre d'animaux suffisant par espèce ;
La terrariophilie |orsqu'e||e aboutit à la reproduction représente un des
espoirs de survie d'espèces animales menacées, non pas tant en ce quicon-
cerne ce groupe par des actions directes, mais plutôt parla destruction gra—
duelle de leur biotope.
J’accueillerais avec plaisir tous contacts, suggestions, entrevues,
échanges d'animaux.
36 bis rue Ch. de Gaulle
95580 - ANDILLY
TEL : 416-45-70
T3

Bull. Soc. Herp. Fr., 1981, 18
RE PARTITION
LE POINT SUR LA REPARTITION GEOGRA-
PH IOUE
DE PHYLLODACTYLUS EUROPAEUS GENE.
par
Michel DELAUGERHE
Jusqu’à ces dernières années la répartition de Phyffodactyfus europaeus
restait une énigme hiogéographique qui avait éveillé la curiosité de plusieurs
chercheurs. La répartition connue de ce Gekkonidé était limitée à certaines
îles méditerranéennes : les îlots et îles Cani, Aguglia et Galitone de |’Archipel
dela Galite au large des côtes tunisiennes, la Sardaigne (terre typique} et ses
îlots satellites : la Corse et ses îlots satellites, la plupart des îles et lots de
|’Archipel toscan, les iles Iigures Tino et Tinetto, les îles d'Hyres (Levant,
Port—Cros, Bagaucl et îlots} et les îlots du golfe de Marseille. Pour une liste
détaillée des stations, voir CAPOCACCIA (1956} et VANNI et LANZA
(1978}. A |'exception de la presqu'î|e du Monte Argentario (île de I'ArchipeI
toscan rattachée à la péninsule italienne au quaternaire], P. europaeus
n'était donc connu que de localités insulaires principalement tyrrhéniennes.
Pourtant, mention avait été faite de la présence de ce lézard en Ligurie
continentale, à La Spezia ICAMERANO, 1885} et à Lerici (CAPOCACCIA,
1956}. On crut à des importations accidentelles ou à des erreurs d'étique-
tage. Le Phyllodactyle d'Europe semblait donc être une espèce relicte qui ne
peuplait que les îles et îlots vestiges de la Tyrrhénide. La répartition de cette
espèce fut même un argument en faveur de Vexistence du très ancien conti-
nent tyrrhénien. En 1956, sur la base d’un seul individu récolté en 1940 sur
les hauteurs de Gênes, CAPOCACCIA mit en doute cette explication et émit
l'hypothèse de Vindigènat de cette espèce en Ligurie. Depuis, LANZA en
14

1974, BRUNO en 197 5, BBIZZI et LANZA en 1976, |’ont retrouvée dans
quatre localités de la côte toscane NANNI et LANZA, 1978}. En mai 1980
je l'ai redécouverte sur le Monte Argentario et dans quatre autres stations
toscanes ainsi qu'à Gènes dans la localité signalée par CAPOCACCIA en
1956. Le Phyllodactyle s'avère présent sur plus de 100 km de littoral en
Toscane, la plupart du temps il est reparti en petites colonies isolées, mais il
peuple aussi de façon continue plusieurs km de côtes. Cette distribution
morcelée est caractéristique d'une espèce au micro-habitat lapidicole tres
spécialisé et reflète les inégales disponibilités en abris adéquats des diffé-
rents biotopes. Ces localités sont situées dans des zones reculées ou |’hypo-
thèse d'importations accidentelles n'est pas sérieusement envisageable. ll
est très probable que dans les prochaines années de nouvelles données
compléteront la connaissance dela répartition de ce gecko en Toscane et en
Ligurie. Bien qu'encore parcellaires, ces nouvelles données établissent
d'ores et déjà la preuve de Vindigénat de P. europaeus sur la péninsule ita-
Iienne.
Ces récentes découvertes éclairent d'un nouveau jour la présence de ce
lézard sur les îles et îlots.de la côte provençale. Il apparaît maintenant forte-
ment probable que cette espèce ait peuplé dans un passé plus ou moins
récent ou peuple encore la Provence continentale. L'exernp|e italien montre
comment les moeurs très discrètes de cet animal sont parvenues à le faire
passer inaperçu pendant de nombreuses années. Ce gecko est à rechercher-
dans le midi de la France; |'hypothèse de son indigènat, passé ou actuel, en
Provence est la seule plausible pour expliquer son peuplement des iles de
Marseille [îles calcaires détachées du littoral} et des îles d’Hyères. L'aire de
répartition actuelle de P. europeens serait le vestige d'une aire autrefois plus
étendue au nord et datant d'une époque antérieure à la formation des îles de
la mer tyrrhénienne iDELAUGEFlFlE, 1980}.
Une question reste posée. Ouels sont les facteurs qui ont contribué à la
raréfaction ou à la disparition du Phyllodactyle d'Europe en italie péninsu-
laire et en Provence continentale tout en lui permettant de se maintenir dans
les îles et îlots souvent tous proches ?
LISTE DES STATIONS ITALTENNEB PÉNINBULAIIIES OU NOUS AVONS TROUVE OU
RETBDUVÉ P. EUROPAEUS .· Les spécimens ont été capturés, déterminés puis relàchés.
Toscane :
— Monte Argenterio. Port’Ercole : sur la colline surplombant la Cala Gelere, près du Forte S.
Catterine. Alt, 100m. dans des fissures de roches calcaires. 2 individus. 21!5i80,
- Monte de|l*Uccel|ine, Punta del Corvo, Talernone, Alt. 20(Jm. dans des fissures de roches
calcaires. 1 individu. 24!5i'B0.
— Monte deIi'Licceilina. Le long du sentier douanier qui descend vers la Cala di Forno. Alt,
200m. Sous une pierre calcaire. 1 individu. 24f5!B0.
— Entre Punta Aie et Castiglione della Pescàia. Tour en ruines eu Nordi'Ouest des Flochettes eu
Éigîâïigge Cala Grande. Alt. 150 m. dans les pierres et sous |'enduit des ruines. 3 individus.
- Nord de Castiglione della Pescàia, parois côtières entre Torre Civette et Portiglione. Alt. 3m.
roches composites ardoises et autres. B individus. 26 et 2775}*80.
Ligurie :
— Gênes, Torre di Cluezzi, sous l'enduit de la tour. 6 individus. 4.l6.fB0.
1 5

Références bibliogrephiquee :
— CAMERAN0 L., 1885 - Monografie dei Seuri itelïsni. Memorie Fl. Aooed. Sci. Torino, I2} 37,
491-591.
- CAPOCACCIA L., 1955 — ll Fhyifedeeryiue europeeus Gené in Ligurie. Ann. Mue. Civ. St. Nat.
Giacomo Doria, 88, 234-243.
- DELAUGEHRE M., 1980 · Sur Vhistoire naturelle de Phyffodeetyfus europeeus, Port-Cros:
etude d’une populetïon naturelle. Trev. Soient. du Parc Nat. Port-Cros `l'.8.. 147-175.
— MOUHGLIE M., 1 910 — Etude eur le Phvllodectvle d'Europe lPhylf¤e'ecty!us europeens Genél.
Feuille Jeun. Net.. l4I 40 (472}, 57-61.
MOUFIGUE M., 1924 — Note euccime sur les espèces de "Lecer·te mureffs"dee îles du golfe de
Marseille. Bull. Soc. Linn. Lyon, 3 (7l. 55.
— VANNI S. et LANZA B., 1 978 - Note di erpetologie delle Toecena : Sefemandrfne, Rene cares-
biene, Rene remporarie, Phyfiodectyfus, Cofuber, Narrix nerrfx, Vfpere. Natura, Milano - 69 l1-
2} : 42-58.
NOTE
(11 La présence de cette espece eur les îles antre Cassis et Toulon lïle verte, Emhiez. Bender et
îlotel n'e jamais été eteblie avec certitude et son signalement semble dû à des générelieetione
hatives. J'ei conatete I'ebeence da ce gecko i |"iIe Verte en juin 1980. à Bender et eux Embiez en
mei 1981. En juin 1975 et 1978, i'ei cherché cette espèce sans le trouver eux 11ee du Frioul
lPomàgue et Ftatormeeul confirment se dieperition de cesilee, eïgnelés par Mourgue einei que de
l'île d'lf des 1924. Mourgue en 1 9 1 U e également mentionne l'sxtinction de cette espèce de 1'îlot
des Pendue.
121 me Oberkampf
75011 PARIS
1 6

Elull. Soc. Herp, Fr., 1981, 18
ESQUISSE DE LA RÉPARTITION SPATIO-
TEMPORELLE
DU LÉZARD DES MURAILLES EN LORRAINE
par
Claude Poivre
Plus thermophile que le Lézard vivipare et que le Lézard des souches.
presque uniformément répartis en Lorraine, le Lézard des murailles (Podercfs
muralisl semble, comme la Vipére aspic, xérophile. n'avoir peuplé que les
biotopes favorablement exposés. ll·paraït avoir néanmoins, en fonction des
données actuelles, une aire plus large que |'Aspic ; elle est en tout cas plus
septentrionale (PARENT, 1974).
Les recherches menées par PAFIENT ont montré le "caractère relictuel
d’âge atlantique de |’aire du lézard des Murai||es" (entre 5.500 à 2.200 ans
environ avant J-Cl espèce subméditerranéenne, et les voies de son exten-
sion post-glaciaire, à partir de la Lorraine, par les bassins dela Meuse et dela
Moselle, vers le Benelux et la partie la plus occidentale de l'Al|emagne. pen-
dant cette période à climat plus chaud que l'actuel (en moyenne 2.5°C en
plus]. Selon l'auteur, Vhypothèse de cette extension repose sur la thermo-
philie de l’espece, la possibilité qu’e||e a de vivre sur cles rochers ensoleillés
enclavés dans des sites boisés (barrières qu’el|e n'a pu franchir que lors de
|'optimum thermique de l'Atlantiquel et son absence de Grande-Bretagne et
de Scandinavie (avec |’absence de documents subfossiles dans ces deux
régions}. "Une migration en nappe est exclue pour cette espèce". "Le Flhin
moyen a été atteint en descendant la Moselle et non le Rhin". d'après
PARENT.
Les Vosges du Nord comptent de nombreuses stations peuplées en
abondance par le Lézard des murailles (ruines de vieux châteaux et rochers
ensoleillés}. Le pourtour du massif vosgien, de Colmar à Epinal, possède
également un certain nombre de stations bien exposées, notamment une
ancienne moraine infranchissable par |'espèce, abondamment peuplée et
observée depuis de nombreuses années (B. CONDÉ, comm. oralel.
Compte tenu de ces données, il est permis d'émettre Vhypothèse d'une
migration à deux voies vers le plateau lorrain et la plaine d'Alsace, |'une par
les vallées du Rhône, de la Saône, du Doubs et par la Trouée de Belfort,
‘l 7

|’autre, à partir des flancs suisses du Jura et des Alpes, par la vallée du Rhin
à Bâle.
Un recul de |’aire de répartition se serait produit au Subatlantique
[-600 ans environ} et se serait poursuivi jusqu'à I’époque historique
récente.
Il semble que la limite actuelle de la répartition du Lézard des murailles
soit davantage imposée par Vabsence de niches écologiques adéquates que
par une limite climatique. Les stations actuelles peuvent donc être considé-
rées, dans notre région, comme des îlots relictuels lcf. PARENT}.
BIBLIOGRAPHIE
PARENT G., 1974 - Recherches écologiques et biogéographiques sur les
modalités migratoires de quelques espèces de la Faune de la
Lorraine et des régions limitrophes. Fondation universitaire
luxembourgeoise. 2 vol.
18

Bull, Soc. Herp. Fr., 1931, 18
ECOLOGIE
DONNÉES SUR LA REPRODUCTION
ne LA torrrue ¤·As|e-eEnEnA|.e
( TESTUDO HORSFIELDU DANS LE SUD
DU LAC BAIKAL (1}
par
Z.K. BFIOUCHKO
De nombreux points sur la reproduction de la tortue Tesrudo horsfieldi
GRAY ont été élucidés au Kazakhstan par K.P. Paraskivl1950l. Cependant,
certaines questions sont apparues peu ou pratiquement pas éclairées.
Le matériel qui nous a été confié nous a permis de travailler sur les
sexes, la maturation sexuelle, et la structure par âge d'une population com-
plétant ainsi et précisant les données connues.
La récolte du matériel s'est effectué du 9 avril au 8 juin 1975 et du 12
avril au 4 mai 1976 dans la province d'Alma-Ata, aux environs du village de
Tchingilda et sur les territoires appartenant aux parties méridionales des
pentes de la crête de l\·‘la|a`issar.
Le biotope de la tortue correspond à une plaine de terres grises, légère-
ment accidentee avec une végétation rase.
La distinction des sexes s’est effectuée pendant la période d'activité
des animaux sur une surface de travail de 3 hectares et sur des itinéraires
pédestres selon des bandes d’une largeur de 10 m.
Selon |’usage, le sexe des tortues se distingue par la longueur de la
queue et la forme du plastron.
lil article écrit en russe publié dans Acad. Sci. USSR. Proc. Ecol, Inst., 74. Herpetological collec-
ted Papers, 1977 : 32-35.
1 9

A la place dela longueur du corps. on a mesuré celle dela carapace. On
a pu recenser en tout 1359 individus. L’âge a été mesuré par le nombre de
stries complètes sur les écailles de la carapace. On a défini avec exactitude
|'âge et le sexe de 112 individus l59 mâles et 53 femellesl.
L'accoup|ement des tortues commence tout de suite aprés la sortie
d’hibernation, dans les dix premièrs jours d’avri|.
Lors des matinées légérement ensoleillées, vers 7H 15 — ?H 30 du
matin et à une température de 10-1 1 °C, les mâles sortent les premiers des
abris et commencent immédiatement à rechercher les femelles, dont la moi-
tié se trouve encore cachée.
lls marchent activement de |'une vers |'autre en les poursuivant parfois
pendant plusieurs heures.
Il ne se forme pas de couples définitifs, mais certaines femelles sont
particulièrement recherchées par des mâles, alors que d'autres restent en
dehors de leurs attentions ; les mâles sont en mesure d’identifier les femel-
les prètes à la reproduction :
Ainsi, un exemplaire femelle de faible poids ayant déjà passé |’hiver et pos-
sédant des follicules absolument pas développés ne provoquait aucun inté-
rêt de la part des mâles, même aprés avoir été placée à plusieurs reprises
parmi eux.
Pendant le iour à une température de l’air de 240°C et plus, les tortues se
cachent sous la végétation des buissons, le plus souvent par couples.
Vers 18H 30 — 19H 00, les animaux commencent à creuser pour la
nuit ; pour se faire les mâles se disposent tout près des femelles.
Certaines femelles refusent les attentions insistantes des mâles ; elles
effectuent alors des TOUTE complets, serrent la queue contre la carapace,
essayent de s'enfouir ou d'échapper au poursuivant.
Dans ces cas—|à, le mâle commence à tourner autour des femelles,
regarde sous le plastron en étirant le cou et en émettant des sifflements
caractéristiques. Il essaye d’attraper la femelle par la tète, les extrémités ou
le bouclier. Autour d’une seule femelle. il peut se rassembler jusqu'à 3-4
mâles, parfois plus. Des mâles de différente taille se battent, essayent
d'attraper le rival par la tête pour le retourner.
Par moments, ils s'é|oignent puis de nouveau se rapprochent pour
s'entrechoquer les carapaces.
Les petits mâles se battent courageusement avec les plus vieux. Il arrive
que pendant la bataille les mâles ne remarquent pas la disparition de l'é|ue.
Les animaux tentent de s’enfouir lors de conditions inhabituelles lpassage
d’une automobile par exemple).
La recherche d'individus du mème sexe se manifeste chez les mâles et
femelles en captivité comme dans la nature.
20

A la fin avril, l'activité sexuelle des mâles baisse considérablement.
Les tortues récoltées se différencient considérablement par tailles et
classe d'âge lvoir tableau 1}.
Tableau 1 - Dimensions et poids des échantillons pendant la saison
de reproduction.
Numéro Age en année . Longueur en mm Poids du corps en
gr
1 1 2 1 4 1 1 2 1 39 380 800
2 11 16 114 159 480 1000
3 11 13 105 153 390 1020
4 15 15 132 180 750 1400
5 12 14 117 157 480 1080
6 — — 1 1 5 143 480 700
Le graphique de la figure 1 nous donne une bonne représentation des clas-
ses cl'âges pour les femelles et les mâles matures.
Parmi les mâles dominent cles individus ayant 12—1 5 ans (72,8 %l. quant à
la majorité des femelles, elles ont de 15 â 17 ans 169,8 %l. Lesmâles plus
âgés se rencontrent rarement, ce qui est sans doute lié à leur durée de vie
plus courante. Il semblerait également que la maturité sexuelle chez ces der-
niers soit atteinte plus tôt. Ils sont capables de se reproduire à |'âge de 1 1-
12 ans, les femelles à 13-1 4 ans.
Les données sur la sex—ratio (proportion de mâles par rapport aux feme|·
lesl de quelques populations de tortues de steppe ont été recueillies par dif-
férents chercheurs â plusieurs périodes d'activité des animaux, mais sou-
vent les auteurs rfindiquent pas les délais exacts pendant lesquels la récolte
du matériel a été faite.
Un nombre égal d'individus de sexes différents a été noté par A.I<.
Fioustamov (1956] en avril-mai en Trukménie, par ANI. Sergueev l1941l
dan les Kizilkoumi et par E.V. Hotschild (1960).
21

LD. lakovlev 119641 communique qu'au cours du mois de mai en Kirghi-
zie la sex—ratio est de 2,0 et 1,6. Selon les observations de lou. M. Korotkov-
(19671. le rapport en Turkménie en mars-avril est de 1,4.
|<.P. Paraskiv [19561, sans indiquer Vépoque de Vobservation, ecrit que
dans le sud des Kouzilkoumi le nombre des femelles est égal au nombre des
mâles alors que dans le sud de 8a'ü<a| le sex-ratio est de 0,62 : l1!1,6l ; ces
derniers résultats sont uniques en ce qui concerne le nombre des mâles.
Notre matériel montre que pendant la période d’activité des animaux le rap-
port des sexes parmi les individus matures est sensiblement different lvoir ,
Tabl. 21.
Tableau 2 - Sax ratio de la Tortue d'AsIe centrale
Localité Dates Nombre d’exemplaires Sex ratio
  III
1. Région d'A|ma ·
Ata.
Tchlngilda ..... 10.4.75 93 65 28 2.3.
10.5.75 83 40 43 0.9
24.5.75 76 36 38 1.1.
a. Surface de tra- I
vail (3 ha} ..... ,. 8.6.75 13 — 13 —
12.4.76 40 34 ` 6 5.7
b. Itinéraires
pédestres 16.4.76 324 236 68 2.6
17.4.76 216 147 69 2.1
21.4.76 323 175 148 1.2
4.5.76 122 65 57 1.1
2. Versant sud de
la crète de
alaissar itineraire
pédestres 23.4.75 69 37 82 1.1
22

Le nombre important des mâles (sex-ratio : 2,3 et 5,7] sur l'espace
prospecté pendant la première moitié d'avril s’explique par la sortie des
retraites hivernales plus précoce chez les mâles que chez les femelles.
En mai, le rapport est pratiquement égal. Pendant la première moitié de
juin, l'actîvité des tortues s'atténue.
Les mâles les premiers se cachent dans les abris hivernaux et ilne reste
à la surface du sol qu'un petit nombre de femelles. Au milieu de la période
d'activité des tortues (de fin avril à fin mai}, Quand sont entièrement pré-
sents les 2 sexes, nous avons trouvé sur les itinéraires en bandes de 10 m.
315 (53,3 %l mâles adultes et 275 (46,7 %l femelles lSex—ratio : 1,1l
Depuis de nombreuses années, un fort prélèvement a surtout lieu cou-
rant avril. Le prélèvement des mâles est plus important que celui des femel-
les, étant donné qu'ils représentent jusqu'à BO % de Vensemble des ani-
maux matures, surtout dans la région d'Alma-Ata, ceci pose un réel danger
de déséquilibre de la structure démographique des populations, qui pourrait
déboucher sur des conséquences graves. A l’avenir, il faudra rechercher
l’inf(uence de cette chasse sur la transformation de la structure des popula-
tions.
15
f '\
a / Q ‘
9 \\
/ " ···— ··
3 x
1 1 13 15 1T 19 20
1 0 1 2 69 .
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121 128
@117120120 121 130 cr'. L· en mm
Fig. 1 - Age des Tortues matures dans la région d’Aima—Ata. En abscisse,
l'âge en années et en ordonnées, le nombre d'individus.
23

BIBLIOGRAPHIE [en russe}
KOHOTKOV .J.M. 1967. Du nombre de tortues des steppes iïestudo hors-
fieldi Gray) à Badkhiza. — Zoo!. Journ. 46 1121 : 1863-1864.
PAHASKIV K.P. 1956. Les 'neptiles du Kazakstan. [Alma-Ata], édit. AN
[Acad. du Kazakstan. S.S.R.: 1-228.
HOTSCHILD E.V. 1960. La croissance et la dynamique de population des
tortues des steppes iïestudo horsiîeidû en Kizilkouma du Nord. Bull.
Moscou. O-Va Ispyt. Prir., Tome 65, departement de biologie, 5 :
133-134.
HOUSTANIOV A.K. 1956. Sur la faune des amphibiens et reptiles au sud-
est de la Turkménie. Traité de Vagriculture turkmène. In -Ta, Tome 8,
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SEHGUEEV A.M. 1941 . Le matériel sur la biologie de la reproduction de la
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1 1 B-1 34.
YAKOVLEVA I.D. 1964. Fleptiles Kirghiz. Frounz, Edition "llim" : 1-272.
Institut de Zoologie de |'Académie des Sciences de Kazakhstan (Alma-Ata}.
Traduction : Jean Haffaelli
24

Bull. Soc. Herp. Fr., 'I9B1_ 18
PATHOLOGIE
ESQAI DE TRAITEMENT D'UNE TORTUE A TROIS
ARETES DE CHINE lChinemys zeevesifj ATTEINTE
DE NÉCROSE PFIOGRESSIVE DE LA CARAPACE,
D'ETIOLOGIE INDETERMINÉE.
par
André Louis DAIGRE
Cette tortue a été achetée par M. J—C. BHEJEAN en octobre 1980. Elle
présente alors un ulcère sur la partie supérieure du cou et quelques points de
nécrose sur la carapace, particulierement sur sa face ventrale. L'état de la
carapace ira en se dégradant. L'appétit est capricieux, avec reprise normale
en décembre. A cette époque, la tortue comme une mue. C'est à ce stade
qu'un traitement est entrepris. Cependant, le propriétaire avait appliqué
régulièrement du Nécrospray en pulvérisation sur les lésions, et ceci début
novembre.
4I1!81 - Anorexie totale : légère kératite ; nécrose assez avancée dela cara-
pace, concernant surtout les écailles marginales et ventrales. Les lésions se
présentant soit en profondeur creusant un véritable trou dans |'écail|e et
l’os, soit sous une forme plus étendue avec décollement laminaire des écail-
les, et atteinte de I'os. On notera également un début de nécrose autour des
narines. Les téguments des membres et de leurs parties proximales sont
indemnes.
Injection de Chloram-Frécortyl : 0,3 ml, plus une injection de vitamine
B12 : 0,3 ml. Uhospitalisation est effectuée dans un bain à 25° environ,
dans lequel est ajouté du Tétrabiotic oral, environ 1,5 gll. Ce bain sera
renouvelé tous les deux jours.
5f1l'B1 - Matin: une injection de Chloram Frécortyl : 0,3 ml, plus vitamine
B12 : 0,3 ml
Soir : même traitement, lus administration per os de Caniderm lcomplé—
ment phospho—calcique}.
BHIB1 - Injection de 0,1 ml de Chloram Frécortyl, plus sérum glucosé :
0,3 ml ; Caniderm plus Vitapaulia [complexe vitaminlquel. per os. A ce
25

stade |’animal refuse toujours toute nourriture, mais |'activité est plus impor-
tante qu’avant le début du traitement.
711,*81 - Fleprise de l'injection d’antibiotiques à raison de 0,3 ml durant
deux jours. L’animal a une activité normale ; progression également normale
de la mue.
9i*1f81 - Injection de 0,1 ml d'antibiotiques, plus vitamine B12 : 0.3 ml ;
administration per os de Caniderm et Vitapaulia.
10i*1!81 - Activité normale ; la Tortue essaie de se nourrir d'un morceau de
viande rouge sans succès. Befuse les vers de terre, et les crevettes grises
qui avaient pourtant sa préférence. A partir de ce jour. elle ne fera plus
aucun essai pour se nourrir. Le traitement par injection est poursuivi : Chlo-
ram Frécortyl : 0,1 ml, vitamine B12 0,3 ml}.
1 1.*1!81 - Abandon du traitement par injections. A cette date, le traitement
consistera en l’administration orale de complément amino-phospho-calcique
et de vitamines. ainsi qu’un badigeonnage de la carapace à |’a|coo| à 90°.
Les lésions de la carapace évoluent toujours défavorablement. Certaines
écailles sont presque complétement decollées. Les perforations des plaques
osseuses s'accentuent. L'uIcère du cou n'a pas évolué depuis |’achat.
16 et 1 7i'1!B1 - Diminution considérable de l'activité.
1Bl1l'B1 - La tortue est retrouvée morte.
CONCLUSIONS
Apparemment l’association d’antibiotiques à large spectre utilisés n'a
eu aucun effet sur le processus de destruction des tissus. Il est à noter que la
présentation d’antibiotiques utilisée pour le bain, contient de Voxyqumo-
leine, connue pour ses propriétés antifongiques. Enfin à deux reprises, aux
bains de traitement a été ajouté un produit actif contre les algues lA|gen
Stolîll. utilisé en aquariophilie. Nous y reviendrons. Quand à la reprise de
|’activité, elle est dûe aux injections de vitamines B12.
Cette affection est-elle dûe à une carence en complement phospho-
calcique et en vitamines ? Je ne le pense pas`. Je rrforienterai davantage
vers une infection généralisée à tendance septicémique.
26

Essayons d'effectuer quelques parallèles avec des affections suscepti-
bles de provoquer des signes cliniques assez semblables à ceux évoqués ci-
dessus.
Ln cltrobsctérîoso, due au citrobacter, est une maladie ulcèrative.
relativement courante chez les tortues aquatiques. Cependant les lésions
n'intéressent pas la carapace, du moins à ms connaissance.
Asromonas et Pssudomonns, appartenant à différents genres, sont
des bactéries très courantes dans l’eau. En aquariophilie elles peuvent pro-
voquer une nécrose de la peau et des nageoires. On sait que, chez la tortue
aquatique, un Aeromonas provoque des lésions mortelles lnon nécrotique}
ainsi qu'une septicémie. lxfleromonas hydrophylal.
Le bncillo de ls nécrose, provoque une fonte musculaire, et même
osseuse, chez le sujet atteint, mais je n'en connais pas la pathogénie chez
les tortues d'eau.
Les mycobactérloses, sont responsables de différentes formes de
tuberculoses, dont la tuberculose humaine, je n'en connais pas le pouvoir
pathogène chez les tortues aquatiques. Cependant parmi les mycobacterio-
ses mineures, le mycobacterrtrm ufcerans, dont on suppose la présence dans
l'eau et le sol des régions tropicales, peut provoquer des ulcérations sponta-
nées chez l'hon1me, et expérimentalement des ulcères nécrotiques chez les
rats.
A côté de cette mycobactérle, on trouvera dans un autre genre le myco-
bactérrum pfscfum ou tuberculose des piscines. C'est une tuberculose des
poissons. Là encore elle peut provoquer des ulcérations spontanées chez
|’homme, mais le pouvoir pathogène sur les tortues n’a pas été étudié.
La hacilla de In tortue lFriedman} je ne possède pas de données sur
cette bactérie spécifique des tortues, mais ce bacille est très proche des
mycobactéries.
Ilaspsrgillosn dûe à un champignon, Vâsporglllus, dont il existe dif-
férents types, provoque une nécrose de la carapace.
Enfin, J.P. SANDHIN indique qu'une algue ldermatophytonl est patho-
gène pour les tortues aquatiques, chez lesquelles elle provoque un décolle-
ment laminaire des écailies".
Comme on le voit le diagnostic de ce genre d'affection est très délicat à
poser, l’autopsie n'ayant pu étre pratiquée.
Toutefois aujourd'hui, ïincline à penser à une aspergillose, ce qui pour-
rait expliquer la résistance de |'affection aux différents traitements, tant
locaux, que par voie parentérale ou orale, les champignons n'étant pas vul-
nérables aux antibiotiques non spécifiques. Mais il ne s’agit là que d’une
27

éventualité, une autopsie minutieuse, suivie de recherches en bactério-
mycologie au laboratoire auraient peut-être donné une indication valable.
Les herpétologues ayant des informations concernant |’origine, la
pathologie, le traitement de ce syndrome de nécrose de la carapace chez la
tortue, peuvent nous écrire, nous recevrons toutes les communications et
suggestions avec intérêt.
J.C. BREJEAN A.l.. DAIGFIE
19 rue des 5 Arpents 15 rue des Perdrières
VILLEVALLIEH VILLECIEN
89330 St JULIEN DU SAULT 89300 JOIGNY
Llnii et Indications du produits cités.
NECROSPRAY AEIIDSDL : Association d'antibiotiques, plus du cris-
tal violet : utilisé dans les nécroses plantaires des ongulés, piétin, etc...
CHRORAM-FHECORTYL : Association d'antibiotiques ich|oramphe—
nicol - tetracycline, plus un corticoïde, iprédnisolnel.
TETRABIDTIC : Poudre antibiotique craie contenant : tétracycline -
chloramphénicol - dihydrostreptomycine — néomycine - oxyquinoleine - plus
c. BI. 86. K3. utilisée dans le traitement des maladies infectieuses respira-
toires, digestives, septicémies, surinfectations myccsiques.
CANIDERM : complément amino-phospho—caIcique.
VITAPAULIA : complexe acides aminés — vitamines.
28

Bull. Soc. Herp, Fr., ‘l9B`l, 18
BIBLIOGRAPHIE
STRUCTURE ET DYNAMIQUE D'UNE POPULA-
TION
DU LÉZARD VIVIPARE
Signification adaptative de Ia viviparité chez les
Lézards
par
Thierry PILORGE
Thèse de 3e cycle soutenue le 28 mars 1981 à l’LJniversité Paris VI
Le présent travail perte sur une population de montagne de Lacerta vivi-
para, située à une altitude de 1200 rn dans le Massif Central.
La densité s'établit à environ 200-300 individus lsubadultes + adul-
tes] par hectare, dont un effectif à peu près constant de 130 adultes.
La répartition du temps entre mâles et femelles est assez stricte. Les
premiers sont plus actifs en milieu de journée, tandis que ce|les—ci sont cap-
turées principalement au début et à la fin du jour. Bien entendu le taux
d'activité de la population dépend de la température.
Le domaine vital, estimé à 540 m2, semble plus représentatif de
|’ensemb|e de la superficie utilisée par un lézard au cours dela saison que du
domaine vital instantané, qui doit se déplacer au cours de la période d'actl—
vité.
La sex-ratio est égale à 1:1. La population, stationnaire au cours des 3
années de |'etude, est composée de trois classes d'âge principales, en plus
des juvéniles :
1 - les subadultes, que |’on peut répartir en deux groupes de taille, 1A et
1B, et représentent 54,2 % de ia population ;
2 - les adultes de 2 ans l22,5 %l;
3 - les adultes de 3 ans et plus (23,2 %}.
La longévité maximale est de 4 ans.
29

Le taux instantané de croissance staturale est en moyenne de
0,08 mm.j'i pour lesjuvéniles à devenir 1A et de 0,22 mm.]'1 pour les 1B.
A |'inverse, les subadultes 1A grandissent à un taux de 0,25 à 0,40 mm.j'
1, tandis que la croissance des 1B chute à 0,13 mm.j·1. Toutes ces valeurs
tombent à 0,03 mm.j'1 en moyenne après le second hiver. La croissance
devient presque nulle après. Le taux de croissance individuelle varie au cours
d'une même saison : d'abord élevé au printemps, il ralentit de plus en plus
en été.
La gestation dure de 1 à 2 mois. La taille des portées i3 à 9 ;
moyenne = 6l augmente avec la taille corporelle des femelles. Le poids des
portées (moyenne = 1830 mgl et |’effort de reproduction (moyenne =
60 %} s'accroissent avec |'âge des femelles. La comparaison avec d'autres
populations de montagne et de plaine fait ressortir la plasticité dela stratégie
reproductive de cette espece. A la lumière de ces résultats on a discuté les
différentes méthodes d'estimation de l'effort de reproduction.
Le mortalité prénatale ne dépasse pas 10 % des embryons. Juvéniles et
subadultes semblent sujets à d’importants mouvements de dispersion. Le
taux de survie entre la naissance et |'âge de 2 ans est de 16,5 %. ll s’élève
ensuite à B1 % pour les femelles et 50 % pour les mâles entre 2 et 3 ans ; il
chute à 35 % entre 3 et 4 ans, et est considéré comme nul au-delà.
La prédation semble peu intense. Le renouvellement dela population est
assuré à B6 % par les femelles de 2 et 3 ans. Seulement 4,7 % des femel-
les et 2,9 % des mâles atteignent l'âge de 4 ans.
Par certains paramètres, cette population apparaît comme un stratège—_
r, alors que d'autres caractéristiques lui confèrent un profil démographique
de type K. En fait, le schéma r—K ne permet pas de comprendre le fonction-
nement d'une population.
I
Le régime alimentaire est essentiellement composé d'l·lomoptres et
d’Araignées. La compétition avec Hana temporarfa, également présente sur
le carré d'étude, semble faible, cette espèce ayant un régime alimentaire
plus diversifié.
La ration alimentaire journalière C du Lézard vivipare est fonction du
poids des individus W : C = 20,4WO·85
La consommation annuelle de |'ensemb|e dela population est estimée à
un peu plus de 1 kg mat. sèche. ha·1, dont B9 % sont assimilés.
La production de croissance s’é|eve à 37,5 % chez les juvéniles, et
baisse à 21 ,2 % chez les subadultes ; ele chute à 9,5 % pour les individus
de 2 ans et devient négligeable pour les plus âgés.
La régénération dela queue n'uti|ise que 0,6 % à 1,7 % dela biomasse
assimilée.
lil N·D.L.Fl. j‘i = par jour ; ha`i : par hectare labréviations suivant les nouvelles normes inter-
nationales},
30

Seulement 2,9 % sont investis dans la reproduction chez les femelles
de 2 ans, alors que 9,5 % y sont consacrés par les plus âgées.
Les facteurs climatiques - rigueur de l’hiver et courte durée de la période
favorable à la reproduction - et la compétition intraspécifique apparaissent
comme les principales pressions sélectives déterminant la stratégie adapta-
tive de L. w'vr}oa.ra,
Le dernier chapitre est consacré à un ensemble de réflexions sur la signi-
fication évolutive et le rôle adaptatif de la viviparité chez les Lézards. Les
divers facteurs proposés dans la littérature pour expliquer l’évo|uti0n de la
viviparité chez les Lézards sont discutés. Finalement, considérant la tres
grande diversité des caractéristiques démographiques des espèces vivipa-
res, on est amené à penser que la viviparité ne constitue qu'une composante
de stratégie adaptative, et non une stratégie per se.
(Résumé communiqué par |'auteurl
laboratoire de Zoologie. E.l'\l.S.
46 rue d'Ulm, 75230 Paris Cedex _O5
31

Bull. Soc. Herp. Fr., 1981, 13
TRIBUNE LIBRE
_ RÉFLEXIONS SUR LA S.H.F.
PRESENTÉES A UASSEMBLEE GENERALE
DE NANCY (1980)
par _
Jean-Jacques MOHEHE
Afin de ne pas retarder la parution du bulletin. le compte-rendu de
|'Assemb|ée Générale de Nancy n'a pu être présenté au Comité de Rédac-
tion. Ce n’est donc qu'en recevant le numéro 15 du Bulletin quej'ai pu cons-
tater Vomission fortuite d'un passage du compte-rendu de |’A.G. 1980.
Afin de réparer cet oubli et de permettre aux lecteurs qui n'auraient pas
assisté à cette réunion de mieux comprendre les réponses que fit notre
Secrétaire général, je prie le Comité de Flédaction de bien vouloir insérer
dans le prochain numéro ma "|ongue déclaration".
"Après avoir entendu le rapport moral présenté par notre Secrétaire
général, je voudrais faire état de quelques réflexions.
L’A.(3. d'une association est le moment privilégié pour que chacun de
ses membres puisse faire part, s’il le desire, de ses impressions sur le fonc-
tionnement et Vorganisation de son association. Pour cela, il doit être
informe.
Notre Secrétaire général terminait son rapport moral, |'an dernier lcf.
Bull. n°12l, en disant : "ne perdons plus un temps précieux avec de petits
tiraillements ..., consacrons nos réunions à Vherpétologie et à elle seu|e..."
lll. Le sentiment exprimé par le Secrétaire genéral est, je le sais, partagé par
d’autres. Je suis opposé à cette tendance qui voudrait transformer |'A.G. en
simple formalité. Si nous sommes tous membres dela S.H.F. , c’est certaine-
ment parce que nous partageons cette passion de Vherpétologie. Mais celle-
ci ne se suffit pas d’exposés et de conférences car il n'est pas nécessaire
pour cela d’être membre d'une association. Ce que recherchent les mem-
bres lau moins la plupart d'entre eux} au travers d’une association, c’est
précisément la "vie associative", les contacts personnels, les échanges
d'idées, les discussions, une participation à Vorganisaton et au fonctionne-
ment de leur association. L'A.G. est le seul moment où, en principe, tous les
32

membres réunis peuvent discuter de la vie, de Vorganisation et de |'évo|u-
tion de Vassociation. Ne supprimons pas cette occasion, unique dans
|'année !
Le rapport moral, à mes yeux, devrait faire une sorte de bilan de ce qui
s’est passé au sein de i'association et relater les principales décisions du
conseil d'administration. Ce biian comporte naturellement des aspects posi-
tifs, mais aussi d'autres qui le sont moins. ll ne s’agit donc pas d'une forma-
lité qui consisterait à demander Vapprobation systématique du rapport
moral, et surtout à ne pas poser de question pour "ne pas perdre de temps".
Le rapport moral ayant été réduit, cette année. à sa plus simple expression,
je me permettrai de développer quelques exemples.
1 l Je ne reviendrai pas sur les Enquetes de Flépartition et la Commission
de Protection qui sont actuellement tres satisfaisantes.
2} La Section parisienne.
Je voudrais souligner |’importance de cette section pour la vie de notre
Société, car i'entends trop souvent des critiques, même au sein du conseil, à
Végard des "parisiens"“. Je rappelle que cette section n'est pas née sans dif-
ficultés, certains croyant y voir un "second pouvoir" I Maintenant encore
on reproche aux parisiens de prendre trop d’importance au sein dela S.H.F..
Mais que serait-elle, à |‘heure actuelle, sans la section parisienne i' C'est
assurément un organe dont le dynamisme est essentiel à la survie de la
Societe. Et ie suis tres heureux que des amateurs enthousiastes s'en occu-
pent (cf. les Comptes-rendus dans le bulletin}. Ceci dit je comprends
Vlnquîétude des "provinciaux" qui ont peur de disparaître derrière les pari-
siens. Mais je ne crois pas que ce soit en bloquant les initiatives, en freinent
le dynamisme des parisiens, qu'on sauvera les provinciaux. Et si il y a des
volontaires. parmi les parisiens, pour prendre des responsabilités, qu'on le
leur permette.
3} ll y a un exemple frappant de ce queje viens de dire : c‘est le Bulletin
de la S.H.F.
Lorsque]'avais suggéré à l'A.G. de Nantes l1974}, la création d'un bu|—
letin (idée partagée par quelques collègues}, mes propositions se sont heur~
tées à un refus du Conseil (pas le temps, trop cher, inuti|e...}. Pourtant, peu
après l1976}, la Section parisienne décidait de diffuser un bulletin régional
et d'en confier l'édition à A. Dubois et à moi-même. Dés 1977, l'idée était
reprise à I'éche||e nationale. Je pense qu’aujourd'hui personne ne contestera
l’intért du Bulletin.
4} Parmi les problèmes fondamentaux qui touchent notre association, il
y a celui de la place des amateurs au sein de celle-ci. Lorsque ]"ai présenté
ma candidature au Conseil à Argenton, j'ai dit qu'une de mes préoccupa-
tions essentielles serait la défense des amateurs. Je dois reconnaitre que,
jusqu’à présent. mes efforts n'ont pas été trés fructueux (cf. A.G. de Bon-
nevaux et l'accueil réservé aux nouveaux candidats}. ·Cet effort n'aura pas
été complètement inutile car il semble que cette année (1980} le Conseil
33

veuille corriger ses erreurs. Mais que fait celui-ci pour permettre à un ama-
teur d'être élu au Conseil ? Il augmente le nombre de postes à pourvoir.
Je tiens à dire queje suis opposé à cette augmentation. Celle-ci n'a pour
but que de sortir le Conseil de |’impasse dans laquelle il s'était lui-même
engagé, ayant toujours refusé mes demandes d'institutionna|iser un
système de renouvellement obligatoire [limitation au renouvellement des
mandats}. De plus, il fait connaître les candidats de son choix. ll suffit de
consulter les divers C.Fi. d'élections pour mesurer I'importance du "renou-
vel|ernent’ '.
Je constate que, contrairement au règlement intérieur, qu'il a lui-même
voulu, il n'y a aucune justification présentée parle Conseil pour Vaugmenta-
tion du nombre de ses membres, ainsi que pour son choix des candidats.
J'aurais aimé que |'on informe les membres du vote relatif au nombre de
postes à pourvoir : sur 9 membres du Conseil, 5 se sont soit opposés, soit
abstenus, soit n'ont pas pris part au vote.
5l J’aurais souhaité que l'on évoque aussi les questions relatives au
problème fondamental du rapport entre terrariophilie et protection et la
question des dérogations [cf. réunion du 8 décembre 1979 de la Section
parisienne et Bull. n°14l.
6} Je constate avec tristesse la diminution régulière de la fréquentation
de nos assemblées par les amateurs. Combien de membres quittent la
S.H.F. chaque année ?
7] Enfin je déplore la mauvaise organisation, par le Conseil- dont je fais
partie - de ces journées lnotre hôte, Mr. le Prof. Condé, étant évidemment
hors de cause}. Ces critiques concernent plus particulièrement notre secré-
tariat qui souffre d'un mal chronique lcf. Bull. SHF n°12 : 39. ·§2l.
ce sont quelques unes au moins de ces questions que j'aurais aimé voir
évoquées dans le Rapport moral et débattues en Assemblée. Pour les diver-
ses raisons énoncées ci-dessus et quelques autres, je n’apporterai pas mon
approbation au Rapport moral.
VeuilIez‘m'excuser d’avoir été aussi long i2l."
A Mr. Detrait. soutenu par certains membres du Conseil, qui me repro-
chait mon manque de "solidarité gouvernementale" et me suggérait de
démissionner lBui|. n° 1 5 :47}, j'ai répondu qu'i| ne fallait pas confondre les
ministres choisis par un chef de gouvernement pour appliquer sa politique et
les députés élus sur un programme. Si tout député, se trouvant minoritaire
au cours d'un vote, devait démissionner, le parlement serait vide, ou pres-
que. J‘ai été élu en fonction des idées que-je représentais, pour les défendre.
Notes infra-paginales :
ll Voir également Bull. S.H.F. n°'l5 : 46
34

2) Les lecteurs constateront que je n’abuse pas souvent des colonnes du
Bulletin. Je les prie de bien vouloir se reporter au n°15, pages 46-47,
pour les réponses rapportées à cette déclaration.
J—J. Morère
Laboratoire des Fieptiles et Amphibiens
Muséum National d’Histoire Naturelle
25, rue Cuvier
75005 Paris
35

Bull. Soc, Herp. Fr., 1981, 18
COMPTE RENDU DE UASSEMBLÉE GÉNERALE
DE LA S.H.F.
PARIS (Muséum), le 9 mai 1981
L'Assemb|ée générale débute à 1 5 heures et devait se terminer à 17h,
heure de fermeture du Museum mais nous avons finalement pu occuper la
salle plus longtemps, une certaine hâte a accompagné les débats.
La liste des présents porte 34 noms :
MM. ADAM - ALCHER — BELLOY - H. BERTRAND - BOISSIERE - BREUII.
-CALVAT - CAPEZZONE - CASTANET - CHIPPAUX - DEBIEVE — DETRAIT
-DlEU — DRUCKER - M. DUMONT - P. EVRAHD — FRANCAZ — GARDETTE
—GASC — GFIENOT - GUDER - GUYETANT — JULLIEN — LANCON - LESCURE
—LESPlLE'l'TE - MATZ - MORERE — PAOLI — Melle PAYEN — MM. PAYNOT
-ROBOAM - VERNET — WEBER SEMENOFF —
1. Elections pour le remplacement de 3 membres du Conseil :
Softants : MM. CHEYLAN - LESCUHE - MOREHE
Candidats : MM. GUILLAUME - LESCURE - MORERE — NAPPEY — VEHNET
Sorutateurs : MM. BELLOY et DIEU
Nombre de votants : ‘l07 ldont 107 — 34 soit 73 par correspondance].
Voix obtenues :
VERNET : 83, élu
LESCURE : 72, élu
GUILLAUME: 62, élu
MOFIERE : 57
ALCHEFI : 10
NAPPEY : 6
DUMONT : 5
HISCH : 4
SEFIAMOUR, BREUIL: 3
LEMIRE, LESPILETTE, THIREAU : 2
BRYGOO, CHEYLAN, PAYEN, RAFFAELI : 1
2. Les activités des Commissions "Enquête de répartition" et "Protec-
tion" ont été exposées et discutées en séance plénière au cours de la mati-
née (ce que nous permettait le faible nombre de participantsl de telle sorte
qu'i| était inutile de refaire un rapport détaillé l'après-midi, ce qui fut fait
néanmoins, en résumé, par M. GASC.
al La Commission Répartition a enregistré la démission de son Coordina-
teur des Amphibiens, ce qui bloque les travaux de la commission.
36

bl Les problèmes traités par la Commission de Protection ont été les sui-
vants : Loi de protection animale — Tortues de Floride : M. DUMONT propose
que ces tortues ne soient importées qu'à partir de 8 cm de longueur de cara-
pace car les "babies" actuellement importés ne survivent pas - Les docu-
ments concernant la protection sont déposés au Muséum (Reptiles - Amphi-
biens, 25 rue Cuvier} où ils peuvent étre consultés, s'adresser à M. JULLIEN
- Il est demandé de signaler les expositions itinérantes à M. FRETEY - Massa-
cres "scientifiques" — Vipèrs -
3. Rapport d‘actfw'té par M. MATZ, Secrétaire. Le Conseil a administré
la Société (réunions du Conseil les 25 et 26 octobre 80 et 24 janvier 81},
admis 71 nouveaux membres depuis |'A.(3. de Nancy, participé à différen-
tes réunions IDGHT à Munich, etcl.
En 1981, se tiennent les réunions de :
- JACA : Herpétofaune méditerranéenne, 25 — 30 mai,
- VIENNE : Vivaristik in der Groszstadt, `IB - 21.9.
- D.G.H.T. : Vienne; septembre (société allemande d’Herpéto|ogie et de
terrariophiliel
— BUDAPEST : "`lére Conférence herpétologique des pays socialistes",
25-29.8.
Pour 1982, ni lieu, ni date ne sont prévus pour notre réunion. Plusieurs
membres ont demandé que nos réunions aient de nouveau lieu en septem-
bre.
Pour 1983, M. MATZ propose d'organiser une réunion européenne,
commune aux différentes sociétés européennes. Lieu : STRASBOURG, en
partie au Conseil de I'Europe. Date : septembre B3 ldébut du mois de préfé-
rence}, selon disponibilité des locaux. Vote: unanimité, moins 3 absten-
tions. Les sociétés européennes seront consultées lc’est déjà fait pour la
DGHTT et invitées mais au cas où la réunion ne peut être européenne. la réu-
nion de 83 sera réexaminée lors de |’A.G. de 82}.
4. Présentation des comptes par M. CAPEZZONE, Trésorier. 280 coti-
sants en 1980. Les comptes ont été vérifiés par M. FRANCAZ qui félicite les
trésoriers pour la bonne tenue des comptes let la situation saine des finan—
ces] et demande que décharge soit donnée au trésorier, ce qui a été fait par
I'A.G. à Vunanimité (voir annexe].
5. Le Dr CHIPPAUX, membre de la S.H.F. expose les motifs de
Venquète "venimeux" (10 morsures par an en France dont `I ou 2 avec sui-
tes mortelles ; 2 à 3 morsures par an par serpents exotiques à Marseille].
Prière de lui renvoyer directement le questionnaire joint à la dernière circu-
laire : les réponses restent confidentielles lcouvertes par le "secret
médical"}. Le Dr CHIPPAUX propose la réalisation
— d'une documentation sur les venins lselon espécesl et ia thérapeutique,
— d’un dispositif d’intervention rapide en cas de morsure.
37

6. Exposition DIJON : dans le cadre d'une exposition à but culturel, M.
SEHHAULT a été contacté par le Maire de Dijon pour exposer des panneaux
retraçant Yhistoricçue et les activités de la S.H.F. De tels documents exis-
tent, M. SERHAULT pourra se mettre en rapport avec MM. GUERINEAU
lCEBASl, le Museum ILESCUHE, FRETEYL CHEYLAN.
7. Motion M. DUMONT : demander de "limiter Vimportation des Tor-
tues de Floride à des individus dont la longueur de la carapace est comprise
entre 8 et 15 cm" : unanimité ; démarche à entreprendre par la Commis-
sion de Protection.
B. Stage d'herpéto|ogie : juillet 81 à Chizé.
9. Dérogations : demander une simplification du système.
10. Expositions : après débat, sont soumis au vote :
— "Contre toute exposition itinérante" : "pas contre" : 21
contre toute exposition : 39
abstention : 3
1 1. M. MOFIÈHE demande que l’A.G. se prononce sur une modification
des statuts. Le Conseil a suivi scrupuleusement les statuts larticle 10} qui
permettaient à un membre présent en Assemblée de proposer au vote une
modification des statuts, au nom de 5 membres avant écrit dans ce sens
ldemande non déposée auprés du Conseill. Le Président a fait remarquer
que cette proposition de modification n’avait pu constituer clairement aux
yeux des membres de la société un texte statuaire sur lequel ils devaient se
prononcer pour I'A.G. du 9 mai 81 dans la mesure où elle était jointe au pro-
gramme d'un candidat à un poste au Conseil. La personne dont le pro-
gramme contenait cette proposition a été désavouée par une majorité de
membres de la SHF, n'ayant pas été élue au nouveau Conseil, ce qui révèle
une contradiction entre |'opinion d'une majorité dans l'ensemble de la SHF
et celle d'une "majorité" de l’A.G. Dès le début des discussions de procé-
dure une partie de Yassistance a quitté la salle. Le vote a donné les résultats
suivants :
— limitation des mandats : non : 27
oui : 35
nombre de mandats possibles : 1 : 3
2 1 23
3 : 9
—— élections du President : directe : 29
indirecte ic à d. élu par le Conseil} : 33
12. ll est demandé par Melle PAYEN un "rapport moral". Les différents
points de Vactivité, c. à d. dela gestion dela société par le Conseil ayant été
exposés au cours de la journée icommission le matin, A.G.l, le Président
38

résume l'activité des commissions pour les absents du matin et on passe au
vote. Mais de nombreux membres étaient partis, sont partis ou ont refusé de
voter. Un premier vote (procurations comprises} a donné comme résultat :
"pour" le "rapport moral" lc. à d. la gestion de la société parle conseill :
1 1, contre 10, abstentions : 5. Ce vote est contesté puis recommencé et
donne les résultats suivants : contre : 14. pour: 18. abst. 2 [total : 34,
procurations comprises}.
13. Enfin, avant la dispersion définitive. le Secrétaire rappelle que la
réunion 82 n’est pas fixée (ni lieu. ni date} et annonce I'annulation de son
offre d'organiser la réunion européenne (1983} puisqu’i| ne fera plus partie
du Conseil et n'aura donc plus aucun "poids" auprès des "autorités".
Le Président Le Secrétaire
J.P. GASC G. MATZ
39

Bull. Soc. Herp. Fr, 1931, 1B
NOUVELLE COMPOSITION DU BUREAU
Le Conseil réuni le 27 juin a élu son bureau :
Président : J. LESCURE
Vice—Présidents : J.P. GASC, R. GUYETANT
Secrétaire : G. MATZ
Trésorier : L. CAPPEZONNE
Trésorier-Adjoint 1 GUILLAUME
LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES ADMIS A LA
REUNION DU CONSEIL DU 9 MAI (PARISI :
MMe ou MM. ALET Bernard, BEAURAIN Michel, HAFFNER Patrick,
I-IUGUENUY Bernard, KEFIAUTFIET L., LAPERDRIX Michel.
MAIRE Régis, MARTIN Jean-Marc, PAOLI François, PAYNOT
Jean—Pierre. PIEDON Yolande, PILLET Jean-Marc, RENON
Guy, SAIDI Hamid Gérard, STIEN Bruno, VILLETTE Pierre,
VIDAL Michel.
Bilan Financier da I'annéa 1980
RECETTES
Cotisations [280 membres] ........ 10.360 F
= 17.360 F
Bulletin ...................... 7.000 F
Enquête répartition Amph. et Flept. . . . 10.000 F
Versement Ministère pour
protection Tortues marines ........ 20.000 F
Remboursement avance affiche
tortue luth .................... 1.000 F
"Operati0n" Fléimpression Rollinat. . . 24.047 F
Stage Chizé sept. 1980 ........... 4.575 F
TOTAL A .................... 76.982 F
40

DEPENSES
Bu!|etiniN° 13 +14 +15 +16}. B.233F07
prévisions
Frais réunions C.A. ............ 2.563 F 3`I
Frais papeterie
Achat de timbres ............. 3.118 F 88
Circulaires congrès Nancy
Frais commission protection ..... 235 F 90
Avance section parisienne ....... 500 F
Avocat .............,..... 500 F
Cotisation FFSPN ............. 400 F
Fternbï. stage Chizé ........... 4.542 F 60
Enquête Répartition Amph. et Fiept. 10.000 F
Versement protect. Tortues marines 20.000 F
Fiéimpression Fiollinat .......... 19.648 F 70
TOTAL B .................. 69.741 F B6
Différence A — B = ........... 7.240 F 14
+
Reliquat années précédentes : . . . 10.953 F 39
Nat en caisse [positif} ......... 18.193 F 53
Détail opération Hnllinat
. excédent 1980 : 4.398 F 30. Il reste 108 volumes à vendre soit un béné-
fice à venir d'environ 11.664 F.
Coût réimpression : 15.000 F. Frais d'envoi : 2.105 F. Douane : 139 F.
Droits d'édition : 2.4-O4 F. TOTAL = 19.648 F 70.
Le Trésorier : L. CAPEZZONE
41

Bull. Soc. Herp. Fr., 1981, 18
LE COLLOQUE DE JACA
par
Jean LESCUHE
Le Colloque franco-espagnol d'l-lerpétologie, qui s'est tenu à Jeca du
25 au 30 mai 1981 , a été un succès à tous les points de vue. Il a regroupé
120 participants de 10 nations (Espagne, France, Portugal, Yougoslavie,
Allemagne, Suisse, Autriche, Belgique, Pays-Bas et Grande-Bretagnel. 43
membres de le S.H.F. dont 32 français, y ont participé : MMes, Miles et
MM. Baron, Bea, Bertrand, F. Blanc, Bodson, Braux, Caetano, Cestanet.
Chevlan, Clergue, Detrait, Dieu et Mme, Duguy, Durand, Ewald, Garzoni,
Gasc, Gîmenez, Gonzales, Guérineau, Grenot, Guillaume, de Haan et Mme.
Klemmer, Lençon, Lemire, Lescure et Mme, Mathon, Michelot et Mme, Pas-
cual, Pillet, Hoche, Saint-Girons et Mme, Sautereau, Thireau, Vernet, Vives-
Balmana et Zylberberg.
44 communications ont été présentées pendant ces journées, elles
seront publiées soit dans le revue du Centro Pirenaico de Biologie experi-
mental de Jeca soit dans le Bulletin de la S.H.F. et seront envoyées à tous
les participants. Une séance de films francais de vulgarisation scientifique
sur les Reptiles et les Amphibiens, a rassemblé près de 400 personnes au
Palais des Congrès de Jaca. La Municipalité de Jaca a offert un vin d’hon-
neu: le lundi 25 mei. Deux très belles excursions dans le Haut Aragon et les
Pyrénées ont eu lieu les 28 et 30 mai. Le soir du 28 mai, nous avons assisté
à un très beau spectacle présenté par le groupe folklorique de Jace (Haut-
Aragonl.
Les dames accompagnantes ont eu droit à une excursion spéciale le
vendredi 29 mai et ont été enchantées du programme de visite qui leur avait
été réservé. Elles nous ont demandé de transmettre leurs vifs remercie-
ments envers les personnes qui les ont guidées tout au long de cette jour-
née.
A la fin du Colloque, des Conclusions générales ont été élaborées en
séance plénière et ont été approuvées à |'unanimité durant la séance offi-
cielle de clôture. Un document proposent la création cl’un comité européen
de coordination des différentes sociétés herpétologiques nationales a égale-
ment été lu lors de cette séance.
42

Le vendredi soit 2B mai, un banquet offert par les organisateurs du Col-
loque, a terminé cette rencontre franco-espagnole qui s'est découlée ons
un excellent climat de sympathie et de travail. La Société Herpétologique de
France renouvelle ici parle canal de son Bulletin ses remerciements les plus
sincères envers les organisateurs du Colloque, MM. Balcells et Martinez Rica
ainsi qu’à tous leurs collaborateurs du Centro Pirenaico de Biclogia experi—
mental de Jaca. (1 l.
I1} A la fin du Banquet le Président J .P. Gasc a offert au nom de la S.H,F. un reprint de Flollinat et
un livre sur le Muséum de Paris à M. Balcalls et un autre reprint de Hollinat à M, Martinez Flica.
43

Bull. Soc. Herp. Fr., 1381, 18
COLLOQUE FRANCO-ESPAGNOL
D'HEFIPÉTOLOGIE
COLOOUI0 HISPANO-FRANCES DE
HERPETOLOGIA
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
- Les Herpétologistes venant de 1 1 pays dont 5 circumméditerranéens
souhaitent que d'autres Colloques consacrés à Vherpétofaune méditerra-
néenne soient à nouveau organisés dans |'avenir.
— Ils demandent aux responsables de ces futurs Colloques d’inviter des
représentants des pays, qui, tout en ne faisant pas partie de |'Europe, sont
situés dans toute la zone isoclimatique méditerranéenne.
- Naturellement tous les herpétologistes étudiant Vherpétofaune du
pourtour méditerranéen, y compris ceux des pays non méditerranéens,
seront cordialement invités à ces colloques.
-— Nous constatons sur le plan scientifique la nécessité d'échanges
constants d’informations entre tous les herpétologistes, quelles que soient
leurs spécialités.
Par exemple, il ressort du Congrès de Jaca que :
1. Des observations pratiquées par des personnes dont Vherpétologie
ne constitue pas |’activité professionnelle peut être d'un grand inté-
rêt pour la connaissance scientifique.
2. Il existe souvent un éclairage réciproque entre les études morphomé-
triques à but systématique. Les études morphologiques et les études
écologiques et éthologiques de terrain.
- Ces études s'avèrent de plus en plus nécessaires pour une protection
efficace des espèces méditerranéennes.
Les Herpétologistes ont besoin des moyens et des autorisations pour
travailler sur des espèces menacées même si elles sont protégées par diver-
44

ses règlementations. Toutefois ces travaux doivent tenir compte de ia fragi-
lité de ces espèces, et par conséquent se conformer d'une part à une stricte
discipline dans le nombre des spécimens prélevés et ci’autre part à une règle
d’utilisation maximum du matériel recueilli par le plus grand nombre de spé-
cialistes.
— Nous faisons remarquer que le danger de disparition d'espèces
d'Amphibiens et de Reptiles est dû, très souvent, à la destruction de leur
biotope, à cause notamment de grands aménagements et travaux comme la
construction d’autoroutes.
— Les Herpétologistes qui élèvent des Reptiles ou des Amphibiens
appartenant à la Faune de îeur pays doivent être encouragés. En effet, en
faisant connaître ces animaux, ils participent à Véducation du public et favo-
risent leur protection.
- Nous souhaitons qu'Herpéto|ogistes et Pouvoirs Publics soient très
soucieux des espèces de Reptiles et d'Amphibiens propres à la grande
régions méditerranéenne, particulièrement les espèces insulaires qui sont
toujours très fragiles et les espèces menacées par un tourisme massif at
envahissant le long des-côtes de la Méditerranée.
Nous formons un voeu spécial pour que les Pouvoirs publics prennent
toutes les mesures convenables pour la conservation des fossiles, vivants
tels que 5'efeaphryne c. f. mulleœnsfs et Gallotia simonyii semonyii.
45

Bull. Soc. i-Ierp. Fr., 1981, 18
DOCUMENT PROPOSANT LA CRÉATION D’UN
COMITÉ EUROPÉEN DE COORDINATION
Jaca, le 29 mai 1981
A Voccasion du colloque franco-espagnol qui a eu lieu du 25 au 29 mai
à Jaca, province de Huesca, Espagne, des représentants de plusieurs pays
européens ont échangé des idées sur Vopportunité de constituer un comité
européen pour la coordination des activités conjointes des différentes socié-
tés herpétologiques nationales.
Des essais antérieurs ont montré la nécessité de consulter |’ensembie
des herpétologistes sur ce point.
C'est pourquoi il a été décidé à Jaca de rédiger une proposition qui
devra être soumis à |'ensernb|e des Sociétés, afin qu'e||es désignent, si
Vopportunité en est reconnue, un comité restreint et efficace.
But ot attributions du Comité ouropéon. - lfextension des activités
herpétoiogiques dans les différents pays d’Europe rend nécessaires ies
échanges et les contacts entre les Sociétés nationales. Mais cette extension
tend à multiplier les initiatives de réunions communes à plusieurs pays. Ainsi
en 198î : Colloque Franco-espagnol à Jaca (25 au 29 Mail ; Congrès des
herpétoiogistes des pays socialistes à Budapest (25 au 29 Août} ; Sympo-
sium dela SEH à Vienne (13 au 16 Septembre} ; Symposium international à
Londres [3 au 9 octobre}.
Pour des raisons évidentes d'efficacité, et pour éviter la dispersion de
|'information herpétologique, il est souhaité qu'un Comité comprenant des
représentants des différentes associations et groupes nationaux prenne en
charge de choisir entre les propositions de réunions qui lui seront soumises
et au besoin de solliciter de telles propositions.
Les informations concernant le préparation des réunions européennes
seront transmises par le Comité aux organes dirigeants des Sociétés et grou-
pes, afin qu’e||es soient diffusées aux herpétologistes par le canal des bulle-
tins nationaux existant, qui devraient réserver dans leurs colonnes une rubri-
que "Vie et activités des autres sociétés européennes".
De sont côté la S.E.H. se propose d'insérer dans la revue "Amphibia,
Reptilia" les informations qui lui seront communiquées par les différentes
sociétés.
46

ll faut cependant remarquer qu'un Congrès regroupant les membres de
toutes les Sociétés se heurterait à la difficulté de communication entre les
participants ne parlant pas les mêmes langues, BT risquerait de réunir trop de
personnes pour être efficace.
Par conséquent, il serait souhaitable que des Congrès ou Colloques plu-
rinationaux soient centrés sur un thème particulier, du même type que celui
organisé à Jaca par les herpétologistes espagnols et français, et qui a
regroupé les participants de 1 1 nations.
Les Symposia relevant du domaine de la recherche scientifique spéciali-
sée, beaucoup plus ponctuels, paraissent davantage du ressort de la SEH.
En aucun cas, le comité européen ne devra interférer avec l'activité pro-
pre des Sociétés nationales, dont il n'est que Vemanation dans le but unique
cle coordonner les propositons de ces sociétés en matière de réunions pluri-
nationales.
Et, ainsi les participants au colloque de Jaca soussignent le présent
accord.
Personnes présentes aux réunions des 25 et 27 mai 1981 à Jaca : Mr.
Eislt, Mr. Ortiz, Mr. Balcells, Mr. Martinez-Flica, Mr. Salvavador, Mr. Gasc,
Mr. Lescure. Mr. Saint-Girons, Mr. Klemmer, Mr. Boehme, Mr. Grossenba-
cher, Mr. Pillet, Mme Caetano, Mr et Mme de Haan. Excuse : Mr. Swin-
gland.
47

Bull. Soc. Herp. Fr., 1981. 18
ANNONCES
M. Michel LAMOUILLE - L'atalier du Sarvan, route de Semnoz, 75000
Annecy, Tel. 45.75.68 - échangerait 6 Boas constrictor nés en captivité le
5 avril 1981 contre iguana iguana ou Lampropeitis geruius. Echangerait
aussi 5 Tokay (Gecko gecko} nés en captivité en décembre-janvier 1980.
M. Claude DELPOUVE, 1 rue Léon Blum, 28000 Vernouillet, échangerait un
Lem propeitis getuius hoibroocki (présumé màlel 7 ans de captivité, contre
un Lem propeitils getuius caiiforniae femeiie.
M. M. LOGEROR Le Pygmalion, Avenue des Bruyères, 06500 MENTON.
A yan! appris qu 'un membre parisien de ia société cherche Maipoion onspes-
suianus, échangerais un individu de 1,10 m, B mois en captivité contre pro-
position.
M. Patrick BDISSIEHE, Le Vautuit, 76560 DOUDEVILLE, Tél. [35} 96-66-
53, échangé (ou donnel Agame brîbronil1 adulte et plusieurs immaturesl 2
Eumeces s. aigeriensis, contre Lecerta egiiis, Scincus scrhcus ou Chaicihles
oceilarus.
M. John COBORN, Directeur du Dudley Zoo - West Midlands Zoological
Society, 2, The Broadway Dudley, West Midlands, DY1 408 ENGLAND -
nous annonce qu’un
INTERNATIONAL HEHPETOLOGICAL CONGHESS
Congrès international d’herpéto1ogie
se tiendra les 3-9 octobre 1981 à |'université`d'0xford (Département de
Zoologie}. Il est organisé par le Cosswold life Park et la West Midlands Zoo-
Iogical Society avec Vassistance de VASFIA et la British Herpetological
Society.
Programme provisoire :
3-4 Oct. : Elevage et reproduction en captivité (Monde entier]
5-6 Oct. : Production et Recherche de terrain en Europe
7-8 oct. : Herpétologie générale (Monde entierl
9 oct. : Visite au Coswold Wildlife Park, lunch, discussion et dispersion.
Les communications ne dépasseront pas 30 minutes et les manuscrits pour
la publication devront être limités à 500 mots et comprendre au maximum 5
figures ou tableaux [langue utilisée : anglais}.
48

La plupart des communiquants viennent au Commonwealth. Un certain
nombre de communications traiteront des Tortues. Il est d'aiI|eu1·s prévu que
le 2e symposium européen sur les Tortues se tiendra les 5-6 octobre dans le
cadre de ce Congrès. lle 1er symposium européen sur les Tortues s'est tenu
dans le cadre des journées SHF à Nancyl [1}.
Plusieurs communications sur |'é|evage de Reptiles dans des Zoos sont
annoncées.
Ayant appris qu'un membre parisien de la société cherche Malpolon mons-
pessulanus, échangerais un individu de 1,1 0 m, 8 mois en captivité contre
proposition.
Monsieur M. LQGEHOT
Le Pygmalion
Avenue des Bruyères
06500 MENTON
Echange lou donn} :
Agama bidroni il adulte et plusieurs immaturesl
2 Eumeces s. algeriensis, contre
Lacerta agilis, Scincus scincus ou Chalcides oceliatus.
Monsieur Patrick BOISSIEHE
Le Vautuit
76560 DOUDEVILLE (Tél. (35] 96-66-53l
Vers de farine en boites et au kg
Griiions - Sautereiles, Bialioo - VBI!
de torreaux au Iltre - Noctuellss et
Telgnos de ruche.
(Des c—emî¢1£n—e.s de larves très ap-
préciées.)
Saint-Savin "* Té!. (T4} QG-G6-46
38300 BOUFPGOIN
Documentation - Références - Tarlt gratuit
49

Secrétariat : G, MATZ. Laboratoire de Biologie Animale, Université d‘Angers, Boulevard Lavoi-
sier - 49045 ANGERS CEDEX
COTISATIONS
Tlrlh : Taux annuel + builetin = Total
— adhérents de moins de 25 ans 15 25 = 40 F
— adhérents de plus de 25 ans 40 30 = 70 F
- bienfaiteurs : minimum = 150 F
— membre conjoint 40 = 40 F
Abonnement : Europe : 75 F Hors Europe : B0 F
Modalités de réglement :
1. Chèque postal : à l'ordre de la SHF, CCP 37 B6-24 R Paris, Envoi direct a notre Centre de ché-
ques. Cette modalité est trés recommandée aux étrangers qui. en ce cas, doivent envoyer leur
cheque postal en France par Vinterrnédiaire de leur centre de chèques [faire indiquer le nom de
I'expéditeurl.
2. Cheque bancaire é |'ordra de la SHF, ou mandat postal à I'ordre du Trésorier. Envoi direct au
Trésorier : L. CAPEZZONE, 5 rue Renoir — 95120 ERMONT
3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus.
Changement tfedraeea :
N'omettez pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement d’adresse.
BULLETIN
Directeur de publication : Fl. GUYETANT
Comité du rédaction : J. LESCURE ·lre5[JonsalJ|ei. C. PIEAU (adjoint]. J.Nl. FFIANCAZ
J.J, MORERE, R. VERNET.
Recommendations aux auteure :
Les manuscrits seront dactvlographiès en double lnterligne. au recto seulement. Seuls seront
soulignés les mots é composer en italiques, tels que les noms latins. Le titre sera en lettres majus-
cules, le prénom et ie nom de l'auteur, également en majuscules, seront placés dessous et au
milieu de page. L'adresse de l'euteur sera mise en fin d'article à droite.
Les figures seront réalisées sur papier calque. Prévoir l'paisseur des traits et le dimension
des lettres ou des chiffres pour qu'iIs restent parfaitement lisibles après réduction. Utiliser de pré-
férence des lettres-transfert de taille appropriée. S'efforcer de respecter les règles de le perspec-
tive pour les représentations dans Vespace lterrarium par ex.l. Les photographies (noir et hlancl
ne seront publiées qu'exceptionne|lement. Les légendes des figures seront dactvlographiées sur
feuilles séparées. Les références bibliographiqu es seront regroupées en tin d’erticle : il en sera de
méme pour les adresses de fournisseurs de produits cités.
La réutilisation d'une illustration déja publiée, suppose aux termes de la loi du 1 1 mars 1 357,
l'acc¤rd de l*auteur et de Véditeur de la publication concernée.
Envol des manuscrite : J. LESCURE, Laboratoire de Zooiogie [Reptiles et Amphibiens],
Museum national d'l·iistoire Naturelle, 57 n.ie Cuvier - 75005 PARIS
La Gérant : Fl, GUYETANT
N° Commission paritaire : 59374
Imprimé à i'Ul'liv€rsité de Besançon
Faculté des Sciences — 25030 BESANCON CEDEX