Avocette 1988 (12) 2
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" É É Ph. CARRUETTE, R. GOMES et T. PLOM1©N.» Migrations
î I É dès Vanœœsœs Vanassa atalanta et V. cawdui
É É _ dâns le Maxquamtœxrœ (Sœmmœ) en Octwbrœ 1987.
îê È p. 77~78
É É Ph. CARRUETTE, M. CHEVALïER et J.M. L©IR.~ Note sur
· A È È un c©mp©rt@m@mt du Putmiœ Muwtœîa putwwius
  f' É dans le Maxquœmtœrrœ (Somme) p. 79~8O
.. É É F. SUEUR.~Qu@lquœ$ dmmnêœg sur la xégimœ alimentaire
É Q du Pipit maritime Ant%us'$pim0Zœbtm pœtvosus
Q É en Baia de S©mmœ. p. 81»82
z ? I M. F©URNIER.~ Nidifimatiom de l‘Epœrvi@ï d'Eur©p@
à l Acaipitev miams dans le Marquëntœrrœ (Somme).
  p , 82·~@«;
É F. SUEUR.~ Comparaizmn de l'mvifaumœ aquatique de
 A ~ _ deux qraviëres. p. 85~87
Q · ' J.B. MOURONVAL .~ Nidificatium prêcocœ du Grêbe
F - r 
h  F ` huppê Podicœps criwtatus dans la Somme.
Q s,   É        
iÃ È I CENTRALE ORNETHOLOGIQUE PïCARDE.~ Aütualitês
«. ~m À · ©rmith©l©gi.uœs 1987 œn Picaxdiœ.
.·c,nt:.,!0 Cî
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Y. LEC©MTE.~ Pr@m1®r€ m1d1f1cüt1©m du Hœxon cendre
#S,gh@h#n4&; Awdcœ cinerœa dans l’©i2œ (60)
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PICARDIE NATURE
BP 50835 - 80008 AMIENS cedex 1
CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE (C . O . P .) Tél. 03 62 72 22 50 - Fax 03 22 09 97 90
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Salle polyvalente de l’Ile aux fagots
43 chemin de Halage
80000 AMIENS
W Conseil d'administrati©n pour 1988
Président: S. BACROT
. Trésorier: X. COMMECY
Secrétaire: L. GAVORY
Membres: B. COUVREUR
A. ROUGE
L'AVOCETTE
Rédacteur en chef: X. COMMECY _ -
Réalisation: X. COMMECY, E. MERCIER et F. SUEUR
Adresses des auteurs:
Ph. CARRUETTE: 24 route de Conty 80290 POIX DE PICARDIE
M. FOURNIER: 5 rue d'Alsace Bachant 59138 PONT SUR SAMBRE c
Y. LECOMTE: 12 rue de la Mairie 60600 BREUIL LE VERT
J.B. MOURONVAL: 3 route de Sains 80680 St FUSCIEN
F. SUEUR: St Quentin en Tourmont 80120 RUE
. L'AVOCETTE: ABONNEMENT 1988 ET ADHESION C.O.P. : 100 Fr.

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xl
‘
4

77
Migrations des Vanesses Vanessa atalanta i
et V; cardui dans le Marquenterre î
» (Somme) en Octobre 1987. I
, 1
par Ph. CARRUETTE, R. GOMES et §
'T. PIAHWION É
Vanessa atalanta (L.)
- La migration de ce Papillon a déjà été traitée par
SUEUR (1985) qui la décèle du 5 septembre au 2 novembre
dans le département de la Somme. Cet auteur signalé
également des exemplaires jusqu'au 11 novembre sans
pouvoir préciser avec certitude leur statut (migrateur .
ou non). Nous avons aussi observé cette espèce au cours
de ce mois : le 4 novembre 1987 par exemple, deux individus
survolent encore le Parc du Marquenterre en direction de la
baie de Somme et quatre autres sont rencontrés dans le Parc
posés sur des Eupatoires chanvrines Eupatorium cannabinum
fênées ou sur des Argousiers Hipgophae rhamnoides. ROBERT
(1986) signale des individus jusqu au 24 novembre à
l'intérieur des terres. En 1987, la migration fut suivie
du 1U au 23 octobre depuis le point de vue du Parc du
Marquenterre en même temps que les passages aviens.
Comme le signalait SUEUR (1985), les Lépidoptères
· passent au ras des dunes, ou à 2 ou 3 mètres au-dessus
au maximum. Seuls les obstacles naturels comme la forêt
de Pins laricios Pinus nigra-laricio du Parc les obligent
à prendre de l'alt1 ude. Ils redescendent près du sol des
que ces derniers sont franchie. Des individus sont notés
, au repos pendant la période considérée sur les chemins
de sable du Parc, les Eupatoires, les Urties Urtica dioica
et les baies d'Argousiers, ou encore les toits des batiments.
· Plusieurs individus sont trouvés mourants, les ailes
fortement délavées et échancrées, aussi bien dans les
dunes que sur la plage du Crotoy en baie de Somme. Les
Vanesses se déplacent isolément. Cependant deux individus
sont notés en migration ensemble les 11, 19 et 25 octobre
mais cela correspond à des dates de forts passages et plus
probablement à des rencontres aléatoires qu'a une reel e
sociabilité. Des poursuites ont d'ailleurs parfois lieu

78 ?
entre deux individus au-dessus des dunes, chacun reprenant
ensuite seul son voyage vers le Sud.
La migration se décompose comme suit :
- 03.10.87, 21 individus en 1 heure,
- 10.10.87, 11 individus en 1 heure,
- 11.10.87, 56 individus en 3 heures,
— 18.10.87, 41 individus en 4 heures, °
— 19.10.87, 51 individus en 4 heures,
- 21.10.87, 5 individus en 4 heures, _
— 22.10.87, 28 individus en 4 heures,
— 24.10.87, 8 individus en 4 heures,
soit 221 individus comptabilisés en 25 heures. De plus,
Xavier COMMECY nous signale le 25 octobre 24 individus
en 15 mn en baie de Somme le long des digues du Parc :
2,suivis,s‘engagent au-dessus de la mer et traversent
l'estuaire.
La plupart des observations ont lieu par beau temps
ensoleillé avec une excellent visibilité et un vent nul
ou Faible de Sud-Sud-0uest a Sud-Est gênant peu les
Papillons dans leurs déplacements.
La majorité des comptages ont été effectués entre
6 h 45 et 13 h 30 TU. Tôt le matin, alors qu'il fait
relativement Frais, le passage reste très Faible avec
une moyenne horaire globale de 0,5 individu entre 6 h 45
et 8 h 45 TU. C'est entre 9 h et 10 h TU que nous trouvons
les plus Forts passages de la matinée avec une moyenne de
13 individus par heure (et un maximum de 31 individus le
11 octobre). Après une accalmie, le passage atteint son
` apogée entre 12 h 30 et 13 h 30 TU avec une moyenne de
16,25 individus par heure (pour un maximum de 34 individus
le 19 octobre). Dans le courant de l‘apres-midi, le
passage aurait tendance è diminuer mais nous manquons
de comptages durant cette période.
Vanessa cardui (L.)
Comme le signalait SUEUR (1985), cette espèce est peu
remarquée lors de ses migrations dans notre département.
Pour notre part, nous en avons observé 1 exemplaire le 5
octobre 1987, 2 individus le 24 et 1 dernier le 28. Entre
le 3 et le 24 octobre, quelques rares individus sont notés
dans les dunes du Parc ou sur des Eupatoires sans pouvoir
préciser s’il s'agissait réellement de migrateurs. ·
BIBLIOGRAPHIE
Robert 3.C. (1986) Contribution à l'étude de la phénologie
migratoire du Vulcain Vanessa atalanta L. dans le
département de la Somme - Picardie Ecologie, Série II,
105-11.
Sueur F. (1985) Migrations récentes de vanesses dans la
Somme (Lep. Nymphalidae) - Ent. gall. 1 2 342-343.

79
Note sur un comportement du Putois t
Musteîa putorius dans le ·
· Mafquentefrê ( Somme). _
par Ph; CARRUETTE, M. CHEVALIER
et J.M. LOIR
Le 29 juin 1987 a 23 h TU alors que nous roulons sur
une route départementale menant au Bout des Crocs (commune
ëïi de Saint-Quantin—en-Tourmont, Somme), en plein milieu de
ii la route une masse sombre nous oblige à freiner. A la
»* lumière des phares, nous découvrons 7 jeunes Putois bien
serrés les uns contre les autres, tournant lentement en
rond comme s'ils ne savaient pas ou se diriger. Ce
phénomène de regroupement avait probablement un effet
sécurisant pour ces jeunes Mustélidés. La taille de la
portée est importante puisque la littérature cite 4 a
6 petits généralement (HERRENSCHMIDT 1984, Anonyme non
daté) ou 3 è 7 (KDNID 1978) tandis que les valeurs extrêmes
sont de 1 et 12 petits (D.N.C. 1986).
Alors que les jeunes se tiennent toujours au milieu
de la chaussée, un adulte sort des taillis en bordure de
route et en emporte un dans sa gueule, le maintenant par
la peau du cou, pour le déposer dans le couvert. L'un
d'entre-nous descend de voiture pour examiner un jeune.
Ce dernier a les yeux à peine ouverts, tient difficilement
sur ses courtes pattes et émet des cris courts particulière-
ment aigus. De toute évidence, il s'agit d'une de ses
toutes premières sorties. Selon le "Dossier Nuisibles“
. (Anonyme non daté), la mère emméne les jeunes è la chasse
vers l‘âge d'un mois et demi è deux mois, l'ouverture des
yeux se faisant à la fin du premier mois (D.N.C. 1986),
¢ date à laquelle ils commencent à sortir du nid.
Pendant ce temps, le Putois adulte, attiré par les
cris du jeune, se tient au pied de l'observateur. Aussitôt
le jeune déposé au sol, l‘adulte le prend dans sa gueule
et l'emporte. Tous les petits sont ainsi emmenés un à un '
tres rapidement de la route vers le couvert protecteur
du bas—côté.
Guy DUHAMEL et François SUEUR ont noté le 4 mai 1974
a Amiens le même comportement de transport d'un jeune chez
j g j ,,· Il 1 M 1-. fs.,"tw »···. E, ir‘‘vi~».. ;Ii sliay ,~a; s-.. ig;aexg;  rzsj ='i

80
la Belette : le jeune immobile au milieu d'un chemin fut
emmené par un adulte dans la végétation en bordure.
Le Putois est encore bien représenté dans les zones
humides et bocagères des bas-champs du Marquenterre (SOEUR
1984). Inutile de dire, que dans cette région de chasse et
de piégeage intensifs, ces jeunes Putois en plein milieu
de la route auraient fait une "proie" facile pour des ·
inconditionnels de la destruction des dits "nuisibles"
qui utilisent même la voiture (CARRUETTE 1986). Le Putois
paie un lourd tribu è la circulation automobile (KEMPF et -
BAUMOARD 1980, TRIPLET 1982) et au piégeage (ROBERT et coll.
1983) malgré son rôle prépondérant dans la limitation des
Lapins de garenne Oryctolagus cuniculus myxomateux , des
Rats musqués Ondatra zibethicus et surmulots Rattps
norvegicus. Des laissees de Putois découvertes en octobre
1987 au Parc du Marquenterre renfermaient les restes d'un
Rat musqué et plusieurs élytres de Chrysoméles, probablement
Olochrysa fastuosa (Ph. CARRUETTE, R. GOMES et T. PLOMION),
preuves supplementaires, s'il en etait besoin, du rôle de
cet animal dans le maintien des équilibres biologiques.
REMERCIEMENTS
Nous tenons è remercier Messieurs Guy DUHAMEL et
François SOEUR pour la communication sur le comportement
de la Belette.
BIBLIOGRAPHIE
Anonyme (non daté) Dossier "Nuisibles" — Boult—aux—Bois
(L'Epine noire des Ardennes), 117 p.
Carruette Ph. (1986) La Belette, poids plume de nos
campagnes - Picardie Nature (31)13—16.
Herrenschmidt V. (1984) Le Putois Mustela putorius
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France — Paris (SFEPM), 299 p.
Kempf C. et Baumgard O. (1988) Mammifères d'Alsace —
Colmar (Les Guides Cesta), 336 p.
Kënig C. (1970) Mammifères sauvages d'Europe - Paris
(Astier), 256 p. V
Office National de la Chasse (1986) Le Putois — Notes
techniques, fiche n° 30.
Robert 3.C., Triplet P. et Masson D. (1983) Les
Mammifères de la Somme — Picardie Ecologie,
Hors Série n° 2, 12O p.
Sueur F. (1984) Poissons, Amphibiens, Reptiles et `
Mammifères de la baie de Somme et de la laine
maritime picarde - Rue (François Sueur Editeur), u
59 p.
Triplet P. (1982) Mammifères écrasés sur la route
Amiens—Beauval. Un type d'étude è la portée
`de tous - Picardie Nature (1S)21—26.

_8l C
- Quelques donnees sur le regime alimentaire
du Pipit maritime Anthus spimoletta a .
petrosus en Baie de Somme.
· par F, SUEUR ·
Le 38 décembre 1987, nous notons une bande de 28 Pipits
— W, maritimes Antbus spinoletta petrosus s'alimentant a proximité
lu de la Maye dans la reserve de la baie de Somme.
` A Faible distance grâce à une lunette (x 16), nous notons
la consommation de 28 petites proies (63,6 %) correspondant a ‘ >
· des Macomes baltiques Macoma baltbica de Faibles dimensions
(densité sur le site d'observation 2 97& +/- 1 113 individus
par mètre—carré dont 2 772 +/- 1 837 individus de 3 a 8 mm
par mètre-carré), des Hydrobies H drobia ulvae (densité 2 128
+/- 1 897 individus par mètre-carre) et des larves de Diptere
(densité 68 +/— 96 individus par mètre-carré) ainsi que celle
de 16 Annélides Nereis diversicolor (36,& % ; densité 191 +/-
168 individus par metre—carre). Les proies, autres que les
Diptères, ne sont pas mentionnées dans le régime alimentaire
du Pipit maritime par CLUTZ V8N ELOTZHEIM et BAUER (1985). î
L‘indice C (PEARRE 1982), variant de — 1 è + 1, nous A
permet de mesurer la sélectivité du Pipit maritime pour 1
chacun des organismes bentbiques présents dans le milieu 2
- Coque Cerastoderma edule : C = - 8,2&1 ; l'épaisseur de la 1
' coquille de ce Bivalve le rend, même pour des individus de
— relativement Faibles dimensions, presqu'inaccessible au
Pipit maritime ; 1
— Macome baltique M. baltbica, 9ydrobie H. ulvae et larve de É
· Diptère : C = + 8,189 ; ce groupe d’especes est sélectionné
par l’oiseau mais il est possible que l'une le soit 1
davantage que les autres, éventuellement contre-sélectionnées, !
’ mais n'ayant pu les distinguer sur le terrain, notre analyse E
· ne peut aller plus loin ; ‘É
— Annélide N. diversicolor : C = + 8,488 ; oe taxon est 1
Fortement selectionne par l'oiseau, nous pouvons constater Ã
` qu'il est consommé, parfois oréférentiellement, par de très
nombreuses espèces aviennes sans compétition apparente ; · É

· 82 ‘
— Annélide Pxoospio elegans 1 C = - O,UB2 ; la presque
neutralite de l indice pour cette espèce traduit e la
Fois sa relative rareté dans le milieu (î9î +/— 95
individus par mètre—carré) et son apparente non
consommation par le Pipit maritime. · `
BIBLIOGRAPHIE `
Glutz von Blotzheim U.N. et Bauer K.M. (1985) Handoucn der
VB el Mitteleuropas. Band WU II. Passeriformes I.
Teil — wiesbaden AULA—Verlag , 509—1lB4. ·
- Pearre 5. Jr. (î9B2) Estimating prey preference by predators :
uses of various indices, and a proposal of another based
on X2 - Can. 3. Fish. Rouet. Sci. 39 : 914-923.
I%— —
Iî ,
Ia ;
IL `:,·

ssi
Nidification de l'Epervier d'Eur©pe i
. Accipiter nisus dans le ,
Marquenterre (Somme). É
I
ï
par Michel FOURNIER 2 '
La reproduction de l'Epervier d'Europe n'étant pas
connue dans le Marquenterre, nous relatons dans la présente
note les résultats du suivi plus ou moins régulier de
l’espèce dans cette région de mars a septembre 1987.
La recherche des aires s'est Faite dans le Domaine '
du Marquenterre et dans l'enceinte du Parc Ornithologique.
Le suivi d'oiseaux observés visiblement sur leur territoire
de reproduction puis la recherche d'aires anciennes ont
contribué à la définition de trois territoires et a la
decouverte d'un couple reproducteur certain.
Le premier territoire situé en bordure de la baie de
Somme non loin de l'anse Bidard n'a pas Fait l'objet d'un
suivi continu Faute de temps. Un mêle est observé sur ce
site puis deux nids anciens et un autre fraîchement construit s
sont trouvés.
’ Le second territoire correspond a l‘observation
regulière dtune Femelle adulte chassant aux abords du
Parc. En juillet, elle est notée quotidiennement, passant
au—dessus de le grande volière pour se rendre sur son
_ terrain de chasse. Elle doit probablement nicher aux
environs de la héronniere et pour ne pas déranger la
colonie, nous évitons d'eFFectuer des recherches dans
_ ce secteur. Des contacts avec la Femelle aux abords de
son lieu de reproduction, derriere la héronnière, ont
lieu également tard le soir.
Sur le troisième site, la Femelle est régulièrement
vue posée sur un arbre lui servant d’observatoire. Son
terrain de chasse s'étend vers la Maye ou nous apercevons
quelquefois le mâle. Trois aires anciennes sont découvertes, i
puis un nid occupé d'ou la Femelle s‘éclipse discrétement è

84
notre approche pour se poser non loin de la, Les Fientes
fraîches sur le sol au—dessous du nid trahissent la
présence das jaunes. Leur étalement sur un quart de la
circonférence indique une couvée de faible taille.
Projettées à environ deux mètres du nid, elles tombant ·
sur un Sureau noir Sambucus nigra. La distance des
projections démontre le jeune age des occupants. En
contrôlant ultérieurement l'évolution de la couvée, nous ‘
pouvons apercevoir deux jeunes bien emplumés sur le nid.
Le 2U juillet, arrivant discrétement pour contrôler l’êga i
des oisillons en vue d'un éventuel baguage, nous constatons
que le nid est vida. La Femelle voletant non loin de la
doit probablement chercher à éloigner sa progéniture.
La distance séparant probablement les nids des deux _
derniers territoires doit sa situer aux environs de i DUO
mètres, distance largement respectable pour la reproduction
des deux couples, les zones de chasse étant souvent situées
è l'opposé l'une de l'autre. En Forêt de Normal (Nord),
deux nids séparés de A50 mètres ont été occupés simultanément
deux années de suite.
Le support idéal pour le nid de l’Epervier étant un
Conifère et la progression constante de l'espèce depuis
quelques années devraient permettre son implantation
durable dans le Marquenterre ou elle doit sa reproduire _
depuis quelque temps déjà.

85 · `
· Ccmparaison de l'avifaune aquatique
s _ de deux qravieres. . -
· par François SUEUR
INTHODUCTION
E En l'absence de travail comparatif et explicatif sur
ii l’avifaune des différents milieux humides de Picardie, nous
”, tentons dans cette note une premiere approche du problème
i au niveau de gravières.
MATEHIEL ET METHODES
' Les deux gravières étudiées sont situées sur la
commune de Uoignarue (Somme) au sud du site connu sous
le nom de Hâble d'Ault. Elles ne sont séparées que par
un chemin empierré permettant la circulation de véhicules.
La graviers sud—ouest subit une importante pression
de chasse alors que la sud—est posséde le statut de réserve.
L‘avifaune des deux gravières a été recensée au moins
une fois par décade pendant l'année T98S, soit au total 57
dénombrements. Cependant, afin d'éliminer lors de la
comparaison des artefacts dus à des dérangements humains, A
le site étant très fréquenté, nous n'avons conservé pour
- chaque espèce que l'effectif maximal enregistré.
Les données obtenues seront présentées sous 4 formes : '
nombre d'espèces (S) et d’individus (N), diversité de
‘ Shannon (H) et biomasse (B en kilogrammes).
Pour les calculs de biomasses, nous avons extrait
T les masses de chaque espece des ouvrages de CHAMP et
SIMMONS (1977, T9BO et 1983) et CHAMP (1985), en tenant·
compte des éventuelles variations liées au sexe et à
l’êge des oiseaux ainsi qu’a la période de l‘année. `

86
RESULTATS
Ils sont Figurés dans le tableau,
Le nombre d'especes de la graviers sud-est est supérieur
e celui de la graviers sud-ouest de juillet e avril, il est
par contre inférieur en juin tandis qu'ils sont équivalents
en mai. Q
— Le nombre total d'oiseaux de la graviers sud—est est
supérieur à celui de la graviers sud-ouest d'octobre e _
avril. C'est par contre l'inverse qui est observé de mai
_ e septembre.
La diversité de Shannon de l’aviFaune de la graviers
sud-est demeure toujours supérieure e celle de la graviers
sud—ouest sauF en avril où elle est très légérement intérieure.
La biomasse avienne présente sur la graviers sud-est
n'est supérieure e celle de la graviers sud-ouest qu'au
cours du premier trimestre. ·
DISCUSSION
Les diFFérences de composition et de richesse de
l’aviFaune aquatique enregistrées en janvier et Février
1985 entre les deux gravieres doivent être mises en relation
exclusivement avec la conFiguration de celles-ci. A cette
époque, en eFFet, le vent permet e la graviers sud-est de ·
conserver une Faible partie de sa superFicie en eau libre
malgre la vague de Froid alors que l'autre graviers est
entièrement gelée.
K Les richesse et diversité spéciFiques le plus souvent
supérieures de la graviers sud-est par rapport e l'autre
traduisent une meilleure capacité d‘accueil de la première
(plus grande diversité des milieux en l'occurrence des
proFils des berges et présence d'ilôts, absence d'activité
cynégétique).
Pour le nombre total d'oiseaux présents sur chaque »
graviers, si nous tenons compte du Fait que la sud-est
est de superFicie environ deux Fois plus Faible que la
sud-ouest (a·après la carte IGN 2l.U7), il ne reste plus
supérieur pour cette derniere que de juin à septembre en
grande partie en raison de l’important stationnement de
Cygnes tubercules Cygnus olor sur cette derniere où ils
exploitent une biomasse vegetale importante principalement - ·
constituée par des herbiers de Potamot e Feuilles pectinées
Potamogeton pectinatus. ‘
Ce Fait explique aussi qu'aucune modiFication de la °
tendance générale au niveau des biomasses ne soit enregistrée `
lorsque nous prenons en compte les diFFérences de superïicies
entre les deux gravieres. 4_ ,

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VI 9 6 1,634 1,849 122 41 919 223
VII 4 7 0,515 ,2,407 138 16 1372 61
VIII 4 5 0,561 1,412 93 27 906 17
_‘ I IX 3 5 0,369 1,978 55 15 561 39
X 2 9 0,243 2,004 47 62 439 196 1
XI 3 9 1,028 1,385 127 136 830 101
B · XII 4 -7 1,192 1,276 87 161 255( 133
* Tableau - Richesse spécifique (5), diversité de .
» Shannon (H), nombre d'individus (N) et '
_ biomasse (8 en kilogrammes) de l'avifaune
aquatique des gravières sud—ouest (SU) et
sud—est (sr).
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Nidification précoce du Grëbe huppéW` `
A ' ` Podiceps cristatus dans la Somme. É
.   A
- par J.B. MOURONVAL È
Les observations ont été réalisées à l'étang de la "roche dorée" à
, Boves soit à 10 kilomètres au Sud—Est d'Amiens.
Le 16 Mars 1988, des appels caractéristiques de poussins de Grèbesu
huppés. Nous repérons rapidement un adulte et 3 jeunes; à environ 150
mètres de là se trouve l‘autre adulte et un quatrième poussin.
Les nuances du duvet des poussins commencefà s‘estomper -
Leur comportement : adultes séparés, poussins ne s'abritant plus dans
les plumes dorsales et alaires des adultes ainsi que leur taille, sen-
siblement celle d‘un jeune Colvert de quinze jours permettent de penser
qu‘ils ont environ 2 â 3 semaines. Ils plongent déjà lorsqu'ils y sont
contraints (prédateurs, promeneurs).
Sur ces bases nous situons la ponte du premier oeuf vers le 25-30 Jan-
vier et les éclosions Ein Février—début Mars. K. COMMECY qui indépendem—
ment de moi repère ce couple précoce le Ã7 Mars arrive aux mêmes conclu-
sions quant aux dates de reproduction de ces oiseaux.
D'aprés GEROUDET (1972), la plupart des pontes ont lieu au début Avril,
et les naissances dans les premiers jours de Mai. Cette couvée serait
donc plus précoce de 2 mois que la moyenne des couples reproducteurs
A de Grèbes nuppés européens. ·
K, COMMECY (1986) dans son article sur les Grèbes huppés de ?icardie,
, précise qu'aucun des nids construits en Janvier ou Février n’a été â
suivi je reproduction réussie. Les premiers pxlli sur T annees d'

. 89 1
observations et pour 364 couples avec des poussins suivis ayant été
repérés début Avril et l'essentiel des couvées éclosant en Mai~Juin.
Le 3 ÃV1îil, les quatres poussins SOl'1t toujours présents; 115 commencent
à plonger spontanément sans toutefois que nous ayons pu observer de
_ réussites à leurs recherches de nourritures.
Début Mai, alors que nous écrivons ces lignes, les 4 jeunes fréquentent
toujours le même secteur, ils sont maintenant partiellement émancipés.
L'hiver particulièrement doux que nous avons connu doit avoir joué
· un role essentiel dans la réussite de cette couvée si précoce,
h X. COMMECY (D 86) Eco—éthologie du Grèbe huppé (Podiceps cristatus)
' · en Picardie. L'Av©cette 1©(1)5-29.
P. GEROUDET (1972) Les Palmipèdes. Neuchâtel (Delachauk et Niestlé),
' Ze éd.,284p.

A 90
i
l
Actualites ornithologiques 1987 en
p Picardie. .
par CENTRALE ORNITHOLOGIQUE
PICARDE
Une fois de plus nous vous proposons ces Actualités Ornithologiques
de l'année. Rappelons encore qu'elles ont pour but de mettre en valeur
_ les faits les plus marquants des 12 derniers mois et ne remplacent
nullement les Synthèses annuelles qui elles font le point sur l'
état des populations d'oiseaux de la région tel que nous le percevons.
Dans ces actualités ornithologiques ne doivent figurer que les données
particulières, tant pour les espèces les plus occasionnelles que
pour les plus communes si une observations hors de l'ordinaire a été `
effectuée (date originale de migration ou de nidification, rassemble-
ment inhabituel...). `
GREBE JOUGRIS Podiceps griseigenia
Encore une observation précoce : 3 juv. les 5 et 21 Septembre à
Pimprez (60) (A. ROUGE).
HERON BIHOREAU Nycticorax nycticorax `
Donnée hivernale exceptionnelle de ce migrateur trans-saharien, en
pleine vague de froid : 1 Ad. les 31 Janvier et 1 Février au P.©.M.
(F. SUEUR, C. VIEZ et plusieurs membres de Marquenterre—Nature.)
CIGOGNE BLANCHE Ciconia ciconia
Important stationnement à l'automne au P.©.M. : 11 individus du 16 au
23 Septembre (P. CARRUETTE, M. MENNECART, F. SUEUR et al.); 6 d’entre~ .
eux sont présents jusqu'au 14 Décembre.
 

. 9 1
4 .
n -.4;- GRANDE AIGRETTE Egretta alba
· 1 vue les 6, 9 et 12 Mars à Neuville les Loeuilly (80) (B. COUVREUR,
L. GAVORY et V. MONVOISIN). Encore le 15 (F. DORDAIN).
« SPATULE BLANCHE Platalea leucorodia , .
Poursuite de l'hivernage enregistré fin D 86; 1 Ad. et 1 Juv. du 1
_ au 11 Janvier au P.©.M. (F. SUEUR). 1 Im, le 4 Janv. au Hourdel(A. ROUGE),
CYGNE SAUVAGE Cyqnus cygnus
· 5 Ad. 2 Im. le 17 Fev. puis 3 Ad. 2 Im. le 15 Mars à Verberie (60)
I - (D. DELVILLE). _
CYGNE de BEWICK Cygnus bewickii
1 Ad. le 22 Fev. à Verneuil en Halatte (A. ROUGE). s `
HARLE BIEVRE Mergus merqanser (
173 le 20 Janvier sur le canal de la Somme d'Abbeville à St Valery (80)
(D. COUVREUR et L. GAVORY).
W HARLE HUPPE Mergus serrator
J Premier estivage complet enregistré en Picardie : 1 F. parfaitement
IE volante de Mai à Septembre au P.©.M.; elle mue sur place (F. SUEUR et al.)
FULIGULE MILOUINAN Aythya marila ,
4 données dans l'©ise en Janvier pour ce canard marin : 1 F. le 11 à
St Leu d'Esserent; 1 M. Im. les 18 et 21 sur l'©ise à Compiegne; `
_1 M._le 18 à Venette.
AIGLE BOTTE Hieraaetus pennatus
2 (1 phase claire et 1 phase sombre) le 5 Juillet à Marchais (O2);
revus les 11 et 22 (Nicheurs probables) (G. FLOFART et L. GAVORY).
FAUCON PELERIN Falco peregrinus
Toujours rare en terres, 1 F. Ad. le 10 Janv. à L‘esse (O2) (X. COM
MECY, B. COUVREUR et L. GAVORY); 1 le 18 Fev. à Vauciennes (60).
3 ou 4 stationnent simultanément en Baie de Somme à l‘automne (nombreux
observateurs.)
z FAUCON KOBEZ Falco vespertinus
La migration postnuptiale de cette espèce est rarement notée dans l'
Q Ouest de la France (migration en boucle), 2 données cette année ;
'1 1. le 31 Août en Baie de Somme (F. SUEUR) et 1 Juv. le 17 Septembre
au même endroit (L. GAVORY).
BUSARD DES ROSEAUX Circus aeroçizosus
Hivernage toujours rare z 1 F./Im. le 3 Janvier au H.A. (SC) (D. BLED,
I _ B. COUVREUR, L. GAVORY et A. ROUGE).

9 2 ` `
EUSARD CENDRE CYRCUS PYGARGUS · · 1
15 couples repérés entre Hirson et Montcornet (O2) (L, LARZILLIERE),
MAROUETTE POUSSIN Porzana parva _
1 F. le 20 Octobre (F. SUEUR) et 1 M. le 31 au P.©.M. (R. GOMES).
PLUVIER GUIGNARD Eudromias morinellus 0
Toujours très peu noté en Picardie, probablement en raison de sa
grande discrétion. 2 observations en Baie de Somme cette année : I
1 le 30 Août et 1 apparemment différent le 31 (X. COMMECY, G. FLOHART, ,
L. GAVORY et F. SUEUR). `
` TOURNEPIERRE A COLLIER Arenaria interpres ‘ ~_
Exceptionnel en hiver : 1,le 11 Janvier au H.A. (L. GAVORY).
BECASSINE DOUBLE Gallinago media
_ 1 le 24 Août au P.O.M. (P. CARRUETTE, A. GODART et M. MENNECART).
BARGE A QUEUE NOIRE Limosa limosa'
Donnée exceptionnelle de printemps par l'importance du rassemblement :
875 à Noyelles/mer — Boismont le 11 Mars (S. CAROLUS et L. GAVORY).
p GRAVELOT A COLLIER INTERROMPU Cnaradrius alexandrinus
Exceptionnel en hiver : 1 le 4 Janvier au Hourdel. (A. ROUGE). (déjà 2
au meme endroit le 14 Décembre D 86).
BECASSEAU MAUEECHE Calidris canutus_
Limicole rare en terres : 5 le 17 Mai à Moru (60). L
BECASSEAU COCORLI Calidris ferruginea
La migration printanniére de ce petit Bécasseau est rarement observée;
1 les 14 et 15 Mars à Moru (60).
BECASSEAU ROUSSET Tryngites subruficollis
Devenu quasi annuel, 1 du 21 au 23 Août au P.©.M. (M. FOURNIER, L.
GAVORY et F. SUEUR). . K
FHALAROPE A EEC ETROIT Phalaroçus lcbatus
Rare à l‘intérieur, plus régulier sur le littoral : 1 le 4 Septembre
à Dompierre-Becquincourt (Ah ROUGE).
MOUETTE DE SABINE Xema sabini `
- Un oiseau de 2eme année en Baie de Somme le 13 Mai. ,0
GUIFETTE LEUCOPTERE Cblidonias Leuccpterus
à
I 1 le B9·A©ût au marais du Crczçy (ÈÈ)(G. FLOHART, L. GAVORY, ©.
. HERNANDEZ et T. RIGAUX).

93
3 HIBOU GRAND—DUC Bubu bubo A
A Une donnée étonnante d‘un oiseau nocturne de taille anormalement
grande vu dans la lumière des phares le 21 Janvier à Bouchoir (80),
h Si cette donnée demande confirmation on ne peut la passer sous silence,
des lachers de Grands—ducs étant effectués dans les pays plus au Nord,
ENGOULEVENT D'EUR©PE Caprimulgus europaneeus
Quelques couples sur les landes à Callunes de la foret d'Ermenonville
, et d'Ornoy—Villers (60) (J. LHEULLIER).
PIC MAR Dendrocopos medius A ·
Découverte d'une belle population en forêt de St Michel (O2? ou l'
on compte 1 Pic mar pour 2 Pics épeiches (L. LARZILLIERE).
HUPPE FASCIEE Upupa epops c
1 couples à Plomion (02), 4 jeunes a l'envol et 1 autre à Harcigny (02)
L. LARZILLIERE. _
&_ ALOUETTE LULU Lullula arborea
È La migration prénuptiale de cette espèce est généralement peu notée :
W 3 en vol vers le Nord le 3 Mars au P.©.M. (F. SUEUR).
G©RGE—BLEUE Luscinia svecica »
Confirmation de l'installation de l‘espéce dans la région : 1 couple
nicheur certain à Genvry (60) (A. ROUGE et al.), 7 couples repérés
dans les marais arrières—littoraux de la Somme (G. FLOHART et J.M©UT©N),
  `GRIVE LITORNE Turdus pilaris `
2 individus observés trés précocement au P.©.M. le 9 Juillet (M. FOUR-
nier) peuvent faire songer à une nidiiication locale.
POUILLOT VELOCE Phylloscopus collybita
1 individu de la sous—espèce tristis Le 23 Décembre au Crotoy (80)
(T. RIGAUX et F. SUEUR).
POUILLOT SIFFLEUR Phylloscopus sibilatrix
Jusqu'à présente absente du Marquenterre, cette espèce l‘atteint cette
année avec 2 à 3 chanteurs à St Quentin en Tourmont (80) (P. CARRUET—';
_ TE et M. FOURNIER).
uv SIZERIN FLAMME Carduelis flammes  
40 le 23 Fevrier à Picquigny (L. GAVCRY).
_ · CASSENOIX ï©UCHETE'Nucifraga`caryocatactes
1 migrateur précoce, 1 le 5 Cctcbre È Saveuse (80) (M. DEFERNAND),

9 4 U ‘
Première nidification du Héron cendré ·
Arden cinerec dans l'©ise (60).
— par Y. LECOMTE
E La découverte du nid s‘est faite le 26 Novembre l986 à la chute des
feuilles; il est haut perché dans un grand Peuplier, Cette découverte
n'est pas une surprise pour nous, des oiseaux ayant été observés canton-
. nés dans le secteur depuis 2 ans et des juvéniles volants ayant été _
observés au cours de l*été. Plusieurs fois nous avions repéré le couple
de Hérons perché sur cet arbre mais nous ne soupçonnions pas alors
sa reproduction si loin de toute colonie (prés de 100 kilomètres pour
celles de la Somme), _ Ã
La commune où cette nidification s'est déroulée, Villers Saint—Sépulcre
est située à`12 Kilomètres de Beauvais et est proche de Bailleul/Thérain.
Le territoire de ces oiseaux est constitué par la plaine alluviale du
.Thérain, de ses bras, des rus et ruisseaux ainsi que du bras mort de A
· Villers Saint Sépulcre; de même les bords du ruisseau la Trye qui prend
sa source à l'abbaye de Froidmont et qui se jette dans le Thérain à
Hermes sont exploités (voir carte). Dans la vallée, les Hérons cendrés
se rencontrent aussi sur les grands étangs issus de ballastières amména—
gées (chasse ou pêche) ou encore en exploitation. ’
Le bras mort semble très important pour les Hérons; placé à environ 200
mètres du nid il servait de réservoir alimentaire principal et était °
ainsi bien placé pour le nourrissage des jeunes. Au printemps ce bras
acceuille le ponte de nombreux Batraciens et ensuite le frai des poissons.
Ces ressources ont probablement servi de nourriture de base. Faisant

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vis à vis mais de l'autre côté du Thérain, une queue du Grand Etang .
offre les mèmes avantages et il est aussi bien fréquenté,
La découverte du nid de 1986 nous a incité à exercer une attention
soutenue dans ce secteur en 1987. Le couple est vu à chaque sortie °
pendant la période de Février à Avril, posé dans les champs, prairies
et patures au Nord—Est·de Villers Saint Sépulcre. Pendant ce dernier "
mois, un oiseau a été observé par deux fois avec une branchette dans -
l le bec.
._· En Mai et en Juin les oiseaux sont peu visibles, à cause de la véqétaÀ’·4
tion très fournie et probablement aussi à cause de la discrétion du
couple dans le périmètre du nid. l
A partir de Juillet, l'observation de 2 jeunes en vol avec les parents
, est régulière. En Septembre nous avons observé : 3 fois les 4 individus
ensemble, 7 fois 3 ensemble, 8 fois un solitaire. ·
La partie Ouest du territoire est souvent exploitée par le trio alors
que la partie Est l'est plutôt par l'individu seul.
Pour la période de Septembre a début Décembre, 17 observations dont 2
fois 2 individus ensemble, principalement entre Hermes et Hondainville,
Pendant l‘hiver le nid souffre énormément de tempêtes et se désagrège L
en grande partie.
· Début Mars, 2 observations de 2 adultes prés du nid mais depuis, plus
de contacts! Etant donné l‘état du nid les oiseaux ont—ils abandonné _
ce secteur? E
Par contre en ce printemps 3988, une observation plus constante qu'
antérieurement est faite dans le secteur de Rochy—Condê. A suivre,..