2003 — 28 (1-2) Pages 1 à 32 ISSN 0181-0782
o Observations omithologiques en · Recensement des Grands
2003 dans les zones de grandes Cormorans Phalacrocorax carbo
cultures inondées du Santerre (80). Hiver 2002 - 2003 et printemps 2003.
Région Picardie.
o Observations omithologiques en
basse vallée dela Bresle 1999-2001. e Premiers résultats d’un dispositif
de réduction de la mortalité routière
• Le STOC - EPS en Picardie - Année des amphibiens à Cottenchy (80).
2003 - Troisième année.
o Afflux de Hiboux des marais Asio
o Observation d’un Phalarope à bec flammeus. Hiver 2002/2003 - Région
large Phalaropus fulicarius dans Picardie.
l’Oise.
e Plus de 120 Petits Rhinolophes
Rhinolophus hipposideros dans
deux micro-souterrains en forêt de
Compiègne (60)
( È' `Oè! 8 1
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T- un ukàv \+
Publicaticm Naitiirulistc dc Picardie Nature

Picardie Nature
L'AVOCETTE - 2003-28 (1-2)
SOMMAIRE
Pages 1 à 3 :
Observations omithologiques en 2003 dans les zones de grandes cultures
inondées du Santerre (80)
Par X. COMMECY
Pages 4 à 11 :
Observations omithologiques en basse vallée de la Bresle 1999-2001.
Par Frédéric NOEL
Pages 12 à 15 :
Le STOC - EPS en Picardie - Année 2003 — Troisième année.
Par Xavier COMMECY coord.
Page 16 :
Observation d’un Phalarope à bec large Phalaropus fulicarius dans l’Oise.
Par Michel PAULIN
Pages 17 à 20 :
Recensement des Grands Cormorans Phalacrocorax carbo.
Hiver 2002 — 2003 et printemps 2003.
Région Picardie.
Par X. COMMECY
Pages 21 à 26 :
Premiers résultats d’un dispositif de réduction de la mortalité routière des
amphibiens à Cottenchy (80).
Par Sébastien LEGRIS
Page 27 à 29 :
Afflux de Hiboux des marais Asio flammeus
Hiver 2002/2003 - Région Picardie
Par Patrick DECORY
Page 30 à 32 :
Plus de 120 Petits Rhinolophes Rhinolophus hipposideros dans deux micro-
souterrains en forêt de Compiègne (60).
Par: Rémi FRANCOIS, Franck SPINELLI, Emmanuel FOURNIER et Xavier COMMECY.
L'AVOCETTE, publication naturaliste de Picardie Nature - 14 place Vogel- B.P.835 - 80000 AMIENS
Directeur de publication : Christophe HOSTEN
Rédacteur en chef : Xavier COMMECY
Comité de lecture : Didier BAVEREL, Xavier COMMECY, Rémi François & Thierry RIGAUX.
Conception et mise en page : Sébastien LEGRIS
Dessins : Cédric LOUVET (couverture)
Tirage : 180 exemplaires - Prix d'un numéro : 8 €uros
Date de parution : Août 2004
Dépôt légal : Préfecture de la Somme - FR ISSN 0181 - 0782
Impression : C.A.T. : G. COUTHON - Amiens

PICARDIE NATURE
BP 50835 - 80008 AMIENS cedex 1
Tél. 03 62 72 22 50 - Fax 03 22 09 97 90
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Siret : 381 785 120 00019 APE : 91042
INONDEES DU SANTERRE (80).
Par X. COMMECY
Bien que 1'année 2003 ait été assez sèche et Chilly à la mi juillet...) et étant souvent
très chaude, certaines dépressions topo- immédiatement remis en culture. Tous les sites
graphiques au sein des zones de grandes cultures inondés du secteurs n'ont peut-être pas été
des plateaux picards étaient toujours sous les repérés. Les observations réalisées aux jumelles
eaux au printemps de cette année 2003. Ces ou avec une longue vue se font à partir des
milieux humides temporaires résultaient des routes et chemins, souvent à partir d'une voiture
grandes inondations du printemps 2001 dues à afin de respecter la tranquillité de ces oiseaux.
des remontées des niveaux des nappes Nous avons effectué 10 recensements entre le 24
phréatiques, en particulier celle de la craie. février et le 28 juillet. Tous n'ont pas concemé
Ainsi, certaines zones ont été exondées durant l'ensemble des sites.
les étés 2001 et 2002 mais les précipitations Les tableaux en annexes donnent les résultats
hivemales les ont réactivées par remontées de pour chaque site et par date.
quelques décimètres du niveau supérieur (ou _ _ _
toit) de ces nappes. Pour d'autres secteurs, l'eau a Des Slœs de mlgratlon
t ' 't' ' t d ` l'h` 2000-2001, , . , ,
Oujollls 6 C pœsell C cpuls lvcl , , · 6 especes anatides ont profite de cette escale.
avec des hauteurs variables. Une vegetation  
h . , , . , , , Le Tadorne de Belon Tadoma tadoma, deja
yglopllllc Sy est llalllculs llevcloppœ cl loll ll si nalé les années récéd ntes comme isiteur
pu voir cette année de véritables ceintures de ,g . . P C , V .
, , . regulier, a massivement occupe cette succession
vegetaux aquatiques (Roseau commun . , , . . .
. . . de sites. Des le debut des visites (une fois la
Phragmztes australzs, Joncs diffus Juncus , , . .
. . chasse achevée, fin fevrier), ils sont nombreux :
ejfasus, Massette a large feuille Typha . , , . . .
lalyolia ) une trentaine sont reperes a chaque fois jusque
BAVEREL (2002) puis DAUMAL (2002) Om fin mai avec un maximum de 53 le 18 mars. Ils
d,., , . , . . , ne sont plus que 12 le 20 juin et aucun ensuite. Il
eja decrit les caracteristiques de ces plans d eau , , , , . . .
. . . . n a pas ete constate de nidification.
temporaires ainsi que les observations
. . . , , , . , , 2 Cygnes tuberculés Cygnus 0l0r sont vus en
omithologiques qui y ont ete realisees. Cest le . . , . .
. . . . . divers sites entre le 24 fevrier et le 9 mai.
resultat de la continuation de ces suivis que · ,
· · . Le Canard colvert Anas platyrhynchos n a que
nous proposons ici, sur les sites du Santerre. . , , , , , .
tres peu ete repere au passage pre-nuptial (max.
· · · 8 oiseaux . Par contre dès la fin mai, les effectifs
Les Slœs Sulvls augmentelit et un maximum de 42 est atteint le
Dans le cœur du Santerre, c'est une succession 20 juin. On peut penser qu'i1 s'agit là de
de zones inondées (d'ouest en est : Fouques- rassemblement de familles nées localement.
court, Chilly, Hallu, Punchy, Fonches- Des Canards pilets Anas acuta ont été vus entre
Fonchette) qui a été suivie. 11 s'agit en fait d'une le 1 mars et le 25 avril, avec un maximum de 6
vallée habituellement sèche du bassin versant de oiseaux.
1'Ingon, affluent de la Somme. Un peu plus à Un peu plus abondant, le Canard souchet Anas
l'est, isolé des autres, le secteur de Verpillières- clypeata s'est montré entre le 1 mars et 4 mai,
Beuvraignes. Ces sites ont été présentés dans les max. de 12 oiseaux.
publications consacrées les années précédentes à La Sarcelle d'hiver Anas crecca a été notée tôt
ces inondations (BAVEREL et DAUMAL op. en saison avec un maximum de 10 individus le 1
cite). Des échanges entre ces sites sont fréquents mars, 1 retardataire le 20 juin.
aussi donnerons-nous, des bilans globaux Sarcelle d 'été Anas querquedula : les premières
obtenus lors des 10 recensements que nous (2) sont vues le 1 mars. Elles sont présentes
avons effectués entre le 24 février et le 28 juillet. jusqu'au 20 juin avec un max. de 8 le 18 mars.
A la fin de ce mois, les sites sont secs, certains 15 espèces de limicoles ont été vues.
s'asséchant plus tôt (Verpillières dès la mi juin, 2 Chevaliers se distinguent par leur abondance :
1 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

le Chevalier gambette Tringa totanus : avec 40 quelques Goélands argentés Larus argentatus
individus dès le 18 mars, et une présence et cendrés L. canus ont aussi été vus ainsi
régulière jusque fin mai avec souvent plus de 10 qu'une Mouette pygmée Larus minutus juvénile
individus, le 28/07.
le Chevalier aboyeur Tringa nebularia : repéré Si les Foulques macroules Fulica atra ont
à partir de début avril (15 oiseaux), on note un niché, ces inondations ont aussi servi de lieu de
max. de 22 le 4 mai, puis 16 le 24 mai. Il n'est halte migratoire. C'est ainsi que 162 sont vues le
pas repéré en juin puis réapparaît avec 5 18 mars (contre moins de 50 à la fin février), et
individus le 10 juillet (début vraisemblable du encore 141 le 4 mai en plus des reproducteurs...
passage post-nuptial). Il en va de même pour la Poule d'eau Gallinula
Nous avons pu voir aussi en ces sites: chloropus dont 23 sont vues à Punchy le 24
Le Chevalier culblanc Tringa ochropus : aux février alors que nous n'y trouverons que 2
deux passages bien marqués. Celui de printemps couples.
s'étale du 18 mars au 25 avril, avec un max. 22 Enfin, parmi les migrateurs, une Cigogne
le 1 avril. Le passage de descente dure du 20 blanche Ciconia ciconia était présente le 8
juin (16 oiseaux) au 28 juillet (11 individus). mars, et deux observations de Hérons cendrés
Le Chevalier guignette Aclitis hypoleucos : le Ardea cinerea ont été effectuées en février et
premier est vu le 25 avril, puis 14 le 4 mai. Il est mars alors qu'il n'y a pas de colonie de
ensuite régulier en petit nombre jusque fin reproduction proche connue.
juillet.
Le Chevalier sylvain Tringa glareola : 3 Un sito dg reproduction
données (2 le 25 avril, 3 le 24 mai, l le 28
juillet) et le Chevalier arlequin Tringa Il est déjà étonnant de trouver tant d'oiseaux de
ezjvthropus (1 le 4 mai) ont été plus discrets. tant d'eSpèceS dans des milieux humides
Le Combattant varié Phylgmachug pugnax ; temporaires. Il est encore plus étonnant d'en
plus abondant à la descente : 22 le 10 juillet. trouver qui s'installent pour nicher dans cet
La Bécassine des marais Gallimzgo gallimzgg a environnement si différent de leurs biotopes
été peu observée cette année (2 observations habituels : champs de blés et de betteraves...
réalisées) de même que la Barge à queue noire Le Grèbe CaStagneUX T achybaptus rufïcola a
Limosa limosa à peine plus : 4 observations (2 été trouvé nicheur en 3 sites. A Punchy, 2
de printemps et 2 de juillet avec 1 à 2 individus). couples dont 1 nicheur certain (nid vu le 5 avril,
Les Vanneaux huppés Vanellus vanellus ont 3 poussins le 20 juin), à Fonches-Fonchette, 5
souvent été repérés et parfois en grands nombres C0¤pléS (3 nidS le 4 mai, 4 couples avec 3,3,3 et
(max. de plus de 250 le 20 juin et 320 le 10 2 poussins le 20 juin) et 1 couple avec nid à
juillet), généralement en compagnie de Pluviers Chilly.
dorés Pluvialis apricaria au printemps : 120 le Canard colvert : 2 couples observés à Chilly en
14 février et 196 le 1 avril. avril, 1 couple à Hallu début mai, pas de
Plus rare loin du littoral, mais observé aussi en p0t1SSînS repérés.
2001 et 2002, le Pluvier argenté Pluvialis Avocetteà manteau noir : àVerpillières4sont
squatarola a été vu le 4 mai en deux présentes le 25/04 ; elles sont 6 et forment 3
exemplaires. couples le 04/05 et deux sont en position de
Le petit Gravelot Charadrius dubius a niché et couvaison sur deux nids à quelques mètres de la
2 autres ont aussi été vus le 4 mai. L'Echasse nappe d'eau mais le secteur est totalement sec le
blanche Himantopus himantopus et l'Avocette 24mai et les oiseaux ont disparu. Déjà nicheuses
Recurvirostra avocetta seront traités dans le certaines en ce lieu en 2001
paragraphe suivant traitant des nicheurs. Echasse blanche : Etonnamment bien répartie.
Dans le groupe de laridés, les Mouettes rieuses Chilly, 2 couples le 25 avril et le 4 mai, pas de
Larus ridibzmdus et les Goélands bruns Larus j€UneS repérés;
jzscus ont largement utilisé ces sites et ont été Fonches Fonchette, 1 couple le 24 mai non revu
vus régulièrement (pour les Mouettes les ensuite.
reproducteurs d'une colonie en milieu artificiel - Hallu : 1 couple pour 3 grands juvéniles les 10 et
petits bassins de décantation à Chilly : 97 28 juillet en un point. 1 couple et 1 couple pour
couples et les jeunes de cette colonie après leur 1 grand juvénile le 20 juin, 2 couples pour 4 et 1
envol représentaient une bonne part des juvéniles et 1 couple pour 2 poussins le 28 juillet
individus observés). Plus occasionnellement, en un autre point.
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 2

Punchy, 4 couples dont 1 avec deux grand couple et 2 juvéniles le 20 juin; Punchy, 6 nids
juvéniles le 20 juin (des copulations pour 1 25 avril, 1 couple pour 5 poussins le 9 mai, 1
couple sont vues le 24 mai) puis 1 couple avec 1 autre avec 7 poussins le 24, 2 couples avec 3 et 1
poussin le 10 juillet (ils seront revus le 28). poussins ainsi que 5,4 et 1 grands juvéniles le 20
Total : 10 couples (5 couples nicheurs certains juin.
et 5 couples nicheurs probables). Total : 22 couples.
On peut remarquer le fort étalement des Poule d'eau : 1 couple avec 3 juvéniles et 2
éclosions : des grands juvéniles non volants sont couples au nid sont vus le 20 juin à Fonches
repérés dès le 20 juin (age estimé à 3 ou 4 Fonchette,et2couplesàPunchyle4mai.
semaines or d'après GEROUDET (1982) l'envol Les rapaces ont aussi bien utilisé ces lieux et les
se fait à environ 30 jours) et encore des poussins observations de Busards Saint Martin, et des
de quelques jours repérés le 28 juillet. Ce qui roseaux chassant au dessus des inondations ont
fait presque 2 mois de différence entre les été très régulières, le Faucon hobereau Falco
couples les plus précoces et les plus tardifs. subbuteo a été vu se regorgeant des nombreuses
Peut-être des couvées de remplacement ont- libellules fréquentant ces plans d'eau. Le Busard
elles été menées suite à l'assèchement précoce de cendré C. pygargus a été vu plusieurs fois à
certains secteurs (par exemple à Verpillières où proximité sans que la relation avec la présence
un oiseau était présent le 4 mai). de l'eau soit établie.
Nous n'avons pas personnellement trouvé de nid
(non recherchés), mais un agriculteur Conclusion
propriétaire des champs inondés nous a affirmé
611 aV0ir lr011Ve 1111, dans les e11ll11reS, a 11116 Pour la troisième année consécutive (et
dizaine de metreS de l'ea11 libre. Quel certainement la demière car la recharge de la
environnement pour cet oiseau! nappe a été réduit au cours de l'àutomne et
Pendant sa reproduction, cette espèce se montre 1'hivei 2003-2004 ainsi qn'an printemps), le suivi
très agressive lors de sa défense de territoire ; des zones inondées des plateaux picards à
c'est ainsi que nous avons observé des attaques montré à quel point les oiseaux d'eau étaient
contre des Busard Saint Martin Circus cyaneus réactifs à la présence de nouvelles zones
et des roseaux C ¢1€Fugï110SuS , BUS6 variable humides tant qu'elles sont tranquilles aussi bien
Buïeû bM!€0, Va1111ea11 liuppe, Chevreuil pour les haltes migratoires que pour des
Capreolus capreolus et   omithologue. reproductions.
Petit gI'2Vel0t 2 lcouple est observé à Chilly le Ces zones sont en revanche quasi désertées en
04 mai ; il est accompagné de 3 jeunes le 10 période de chasse, des huttes étant installées en
juillet. bordure de plusieurs d'entre elles dès leurs
Vanneau huppé : c'est un un nicheur abondant premiers mois d'existence.
dans ces milieux. Des couples (paradant ou
défendant des territoires) sont repérés en 9 sites B|B|_|QGRA|I|·||E
(‘l l’°“i Y FW". l’l“S‘°“‘S S°“S'S"‘?S par DAUMAL Thibaud (2002) : interet ornithologique
°°I?“?“m°? i a Ch'lly~ 3 couples (3 luv· li? des zones de grande culture temporairement
20111111); 8 F0¤Cl1€S·F9¤Ch€iœ· l Couple S 8 inondées de "Picardie intérieure" en 2002.
Fouquescourt, l couple ; à Hallu, 3 couples ; à LQAVQCETTE 26 (2-3)_ p_ 55 à 55_
Punchy, 2couples (2 poussins vus le 28 juillet) et BAVEREL D. (2002) : Inondations du printemps
à Verpillières, 19 couples (1 nid le 4 mai, 2 2001 en Picardie. Suivi du stationnement et
couples avec poussins le 24 mai. de la reproduction des oiseaux d'eau sur 6
Tomi ; 29 couples- îi;âa`s}OCgîTE gz (1)Picî£d;e29 continentale.
Foulque macroule : cette es ece était bien p· __ _ _·
eepenie avec des couples eoeewâ en o sites. GEROLFDET *°8,“' (1982) ‘ L'"“°°'88· Gangas
Chill 5 nids vus entre le 25 avril (dont 1 avec 5 ai Pigeons d Europe Tome 1' Delachaux &
y’ . . . Nrestlé. Neuchâtel - Paris. 240p.
œufs) et le 24 mai ; Hallu, 5 mds le 4 mai, 3
poussins le 9 mai ; Fonches-Fonchette, 6 nids le
24 mai (premiers nids à partir du 1 avril), 1
Xavier COMMECY
4 place Godailler Decaix. 80800 Gentelles
xavier.commecy@wanadoo.fr
3 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

OBSERVATIONS ORNITHOLOGIQUES EN
BASSE VALLEE DE LA BRESLE 1 999-2001 .
Par Frédéric NOEL
Introduction
d'eau dont le principal fait près de 500 mètres de
La eeeee Vallée de la Bresle rreet pee d’un lert9· Ce dernier eeeveille quelques lwttee de
intérêt ornithologique majeur en Picardie. Les sites Chassa· ' '
proches que eerri le nebie d’Ault et la Baie de - le ¤re9¤e (Gemeeheei rterrrrrte eeelerriertt Eteri9
Somme focalisent toute l’attention des ornithologues Sal0ta·MatQoa"ta· ast eenetrtvee de deux atangs de
de la région et d'ai|leurs au détriment parfois des taltta mooasta (quelques haCtatas) iatlas aotfa aoX·
autres sites. Pourtant, le fond de la Vallée de la Cette zene ast ao tasatva de Chassa _
Bresle avec ces nombreux plans d'eau est une zone · le Basa Naottooa (oo aooofa tas Marais de
où se concentrent, en nombre parfois important, Goossaaovttta) ast le Ptao otaao malaot de le
plusieurs espèces d'oiseaux d’eau. Cet intérêt a Commooa de Gamaohas- tt Piasaota ooa tooooaot
    mis en iumière par une association iocaiey dteriVirOri un kilomètre SUr une largeur dteriVirOri  
i'AssoCiaiion de Decouverte de i’EnVironnement en metreS.   est relativement perturbé par les activités
Vet de Breste (ADE\/AB)| sens te ntnme netemment humaines avec la présence de huttes de chasse et
de Gilles HELLUIN qui a publié plusieurs chroniques otooa oasa oaottooa
emttnetegtqnes_ - les Aulnes (Gamaches) est très proche du plan
Cet article est une eyrrmeee des 26 recensements ¤’ee¤ de le beee rte¤ti¤¤e· Cet ete¤9 e felt Vetüet de
reeiieee per reuteur entre 1999 et 2001. Atin de ¤¤el¤¤ee trevevx e'er¤erte9emertt eurent le perreee
eennettte te pius précisément possibie te de recensement, l’extraction de granulats étant très
frequentation dela zone parles oiseaux rreeu, cette reeertte eur ee Site Le pereelle rriiteverrrre ev nerçt
synthèse est complétée par d’autres observations atalt ao Coofs otaxttaotloo et aCCoal"alt oala
issues de bases de donnees ornithologiques ooatqoas Patltas Paootatlons otalsaaox d`aao Qoloot
régionales et de la bibliographie disponible. ces ata Pris en Compta- Aooooa hotta de Chassa ata ata
observations complémentaires concernant aussi lostattaa sot Catta Zona-
dtautres années_ - le Camping (Bouvaincourt-sur-Bresle) est situé en
amont du bourg de la commune. Les deux étangs
Présentation de ia zone dîétude de part et d'autre du camping ont été recensés,
excluant le petit étang situé au centre. Notons que
Située à Irpueet du departement de le Somme, l'étang nord accueille une base de ski nautique.
la Vallée de la Bresle constitue une frontière ' le Basses tBet‘tVettts°tttt'sttt'Bteste)', Le Zette
naturelle entre la Picardie et la Haute-Normandie sur eettvette, pet le teeettsement est eettstttttss de deux
plusieurs dizaines de kilomètres. La rivière en gtettes etengs settvtettt Urre stttteseee etes een
question Se jette dans le mer de le Manche eu kilometre de long pour environ 500 imetres de large.
niveau du -I-reppnh Le Zone detude Se situe Quelques huttes de chasses y sont installées.
quelques kilomètres en amont de cette ville. tîtetetts que tteettvtte de peche est ptettqttse set
Six zones ont été dètinies sur les communes de tensembte etes s'tes· les fstttnes mts e pett ,
Gamaches et de Bouvaincourt-sur-Bresle (voir Les etens   see e tnttettvttts et de Beauchamp n ent
plan) Z pas ete prises en compte dans les comptages de
- r·eprney teemaeheer, situe entre le bourg de leutesmmeme,r>erG·"eSrlattultldereeee
Gamaches et la D123, est constitue de 3 plans stttetttqt“tes‘ le tteqttstttettee de ses gtsvtètespat les
oiseaux d'eau etant tres faibles (quelques Grebes
huppés, Foulques macroules, Poules d'eau et
Canards colvert.
Matériel et méthode
Jan Fév Mars Avr M Juin Juil Aout Se t E Nov W
1999 _ _ _ . _ · 1 1
2000 |- 1 1 2 2
2001 2 2 2 1 1 1 î 2 2 1 1
Tableau 1 : repartition mensuelle des recensements
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 4

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Cette synthèse ne s'intéresse qu'aux oiseaux d'eau D’autres données sont mentionnées pour quelques
soit les Palmipèdes, Rallidés, Echassiers, Laridés espèces non observées par |'auteur ou quand ces
ainsi que le Martin pêcheur. La majeur partie des observations apportent des informations
données utilisées pour cette synthèse provient des intéressantes (effectifs records, espèce peu
26 recensements réalisés par l'auteur (tableau 1). commune...). Ces données proviennent de la base
Ces comptages ont été menés souvent de la même de données ornithologiques de Picardie Nature et de
manière en utilisant des jumelles Perl 8x40 et une celle du Groupe Ornithologique Normand (GONm),
longue vue Optolyth 80mm équipée d’un oculaire ces dernières ayant parfois été publiées dans les
x30 grand angle. Chaque recensement débutait vers chroniques de la revue Le Cormoran. A de
11H00 à l'Epinoy et se terminait à la Bassée environ nombreuses reprises, les chroniques
4 heures plus tard. ornithologiques de Gilles HELLUIN ont été citées
Quand deux comptages ont été réalisés un même (HELLUIN 2000a, HELLUIN 2000b, HELLUIN
mois, nous avons retenu l'effectif maximum obtenu. 2001a, HELLUIN 2001b).
Résultats
Grèbe esclavon Podiceps auritus Grèbe à cou noir Podiceps nigricollis
Cette espèce n'a pas été observée par l'auteur mais A l'instar de l'esclavon, le Grèbe à cou noir n'a pas
elle est mentionnée dans la base de données du été noté par l'auteur mais Gilles HELLUIN l'a
Groupe Ornithologique Normand avec 1 individu mentionné à 4 reprises du 27 février 1996 au 29 mai
observé par M. GOFFETTRE les 22 et 23 décembre 1996
1986.
Gilles HELLUIN cite également 1 individu à
Gamaches le 31 décembre 1999.
Grèbe castagneux Tachybaptus ruficolis
Jan Fév   Avr   Juin Juil Aout Se t Oct Nov É
1999 '     . _ .   Ã —·   f‘· ` ' 149 110
2000 125 · ‘ ·` — « ' A- 27 ‘ `· C · 139 196 181
2001 209 167 185 45 7 28 88 178 201 167 226
Cette espèce est présente en nombre toute |’année. du GONm relate 4 comptages où Gilles HELLUIN
Ces effectifs sont supérieurs à 100 individus d'août cite des chiffres compris entre 204 et 218 pour la
à mars avec des maxima avoisinant et dépassant seule commune de Gamaches.
même 200 de novembre à mars. Hors période En 2001, au moins 13 nichées ont été notées sur la
nuptiale, la répartition des effectifs sur les différents zone suivie. Les étangs des Aulnes, de la Base
plans d'eau est variable avec toujours une faible Nautique et du Camping de Bouvaincourt ne
représentation sur les commune de Bouvaincourt où semblent pas concernés par la niditication de
le total est toujours inférieur à 30 oiseaux. l’espèce. L’Epinoy avec 7 à 9 nichées pour au moins
Novembre et décembre 1996 semblent avoir vu se 6 couples, constitue le site le plus important. A la
concentrer des effectifs supérieurs dans la vallée. Drague, au moins 5 couples ont obtenu des jeunes
En effet durant ces deux mois, la base de donnees et à la Bassée, seul un couple a été noté avec 3
juvéniles le 30 juin.
Grèbe huppé Podiceps cristatus
Jan Fév w Avr w Juin Juil Aout Se t Oct Nov Déc
1999 __ _ _ _ _ `·_ · _, _ 114 128
2000 122 . · - 142 · 113 124 136
2001 43 47 41 38 47 K 132 183 181 149 125 A
Comme pour le castagneux, le Grèbe huppé est individus sont recensés. Ces deux sites sont
bien présent toute l'année en basse vallée de la également les plus productifs en jeunes. En 2001,
Bresle avec des effectifs totaux atteignant plus de 6 couples donnent 15jeunes à la Base Nautique et
180 individus en août et septembre 2001 (jeunes 6 couples font 7 nichées à la Bassée. A |’Epinoy, 2
compris). Rarement observé aux Aulnes, il est couples donnent 2 nichées de 2 et 3jeunes et au
également faiblement représenté à l’Epinoy et à la Camping de Bouvaincourt ou un couple parade
Drague avec des effectifs le plus souvent inférieur à dès le 12 novembre 2000, 3 couples donnent 3
10. A contrario, les sites les plus fréquentés sont la nichées. Les Aulnes, probablement faute de
Base Nautique et la Bassée où parfois plus de 100 végétation sur les rives, n’accuei||e aucun couple
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 6

nicheur. Au total en 2001, au moins 19 couples de Grèbejougris Podiceps grisegena
grèbes huppés produisent un minimum de 21 Espèce non observée par l'auteur mais Gilles
nichées. HELLUIN cite 1 individu présent régulièrement de
1995 à 1999 en fin d'automne à Bouvaincourt-sur-
Bresle.
Grand cormoran Phalocrocorax carbo
Jon Fév |m§ Avr mg- Juin Juil Aout so t oot Nov EQ
1999 9 99 ;9 9 9 9 ïï
2000 î ` " 12 ï 14 17
2001 38 32 23 27 1 7 Ejlîlüj 3 11
Cette espèce est présente avec des effectifs Héron gardeboeufs Bubulcus ibis
modestes si on les compare aux superficies en eau Cette espèce a été notée une seule fois avec 2
dans la zone. Rappelons que les recensements ont individus posés à proximité des plans d’eau des
eu lieu en milieu de journée et non au dortoir où les Aulnes le 28 janvier 2001.
comptages sont plus fiables. Le grand Cormoran a
surtout été noté au reposoir sur les sites du Crabier chevelu Ardeola ralloides
Camping de Bouvaincourt avec un maximum de 32 Espèce non observée par l'auteur. Gilles HELLUIN
individus le 13 janvier 2001 et sur un arbre mort qui cite |'observation d’un adulte à Bouvaincourt-sur-
n’existe plus maintenant à la Base Nautique. Bresle du 11 au 17 octobre 1999.
Notons la faible influence de la présence d’une
colonie de reproduction à quelques kilomètres de là, Héron cendré Ardea cinerea
au Tréport avec, selon Gilles HELLUIN, 112 nids le Le Héron cendré est noté régulièrement toute
22 mai 2000 ; ces Cormorans s'a|imentant l'année avec néanmoins des effectifs totaux
essentiellement en mer. n'excédant jamais 3 individus sur |'ensemb|e des
plans d'eaux suivis.
Butor étoile Botaurus stellaris
L’espèce n'a pas été observée par l'auteur mais Spatule blanche Platalea Ieucorodla
Gilles HELLUIN mentionne 1 individu à Gamaches Une mention de l'espèce provient de la base de
le 16 novembre 1982. données du GONm: 1 individu observé par Jean-
Luc GRANDPIERRE le 6 avril 1982 à Gamaches.
Cygne tuberculé Cygnus olor
Jon Fév Moto Avr [M5 Juin Juil Aout so t oot Nov Déc
1999 , _j,   __ 22 17
2000 4 ' 61 â 19 13
2001 11 12 [E1 12 18 62 83 87 47 14 22
Le Cygne tuberculé est bien représenté en basse Oie cendrée Anser anser
vallée de la Bresles avec des effectifs maxima en Un individu se fait plomber le 18 février 2001 à la
été (plus de 80 individus) et minima en hiver (parfois Base Nautique de Gamaches. S'agissait-il d'un
moins de 10). Notons que pour 10 oiseaux notés sur oiseau provenant du groupe semi-domestique de la
la zone étudiée le 11 janvier 2001, 33 autres réserve de chasse de la Drague ou d’un migrateur
individus ont été recensés en amont jusqu'à sauvage '?
Aumâle. Dix individus sont par ailleurs mentionnés en halte
En été l'espèce est surtout présente à la Bassée migratoire dans un pré de Gamaches le 27
avec un maximum de 71 individus le 5 août 2001. La novembre 1997 par Gilles HELLUIN.
même année, l'espèce a niché à l'Epinoy, la Drague,
la Base Nautique, les Aulnes et la Bassée avec 1 Tadorne de Belon Tadorna tadorna
couple sur chaque site soit 5 couples produisant un Espèce rare sur la zone car non observée par
total de 19jeunes. l'auteur de 1999 à 2001 et notée uniquement à 3
reprises par Gilles HELLUIN pendant l'hiver 1995-
Cygne noir Cygnus atratus 1996 avec 2 individus à Gamaches.
Cette espèce n'a pas été notée par l'auteur sur la
zone étudiée mais elle est mentionnée par Gilles Canard colvert Anas platyrhynchos
HELLUIN avec 1 individu le 23 octobre 1995 à Environ 40 individus semi-domestiques sont
Gamaches. entretenus sur la réserve de chasse de la Drague.
Ailleurs, quelques individus sont aperçus çà et là
notamment autour du Camping de Bouvaincourt où
7 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

un maximum de 20 oiseaux a été dénombré le 21 effectifs faibles â |'exception de 30 individus â
octobre 2000. Gamaches le 14 mars 2000.
Canard chipeau Anas strepera Canard siffleur Anas penelope
Deux individus sont notés le 28 janvier 2001 â la Seulement 1 femelle notée le 21 octobre 2000 aux
Drague. L'espèce est également mentionnée Aulnes. Gilles HELLUIN mentionne plusieurs fois
plusieurs fois par Gilles HELLUIN. l’espèce avec notamment 17 individus le 4 janvier
1997 à Gamaches.
Canard pilet Anas acuta
Si l'espèce n'a pas été observée par l'auteur, une Sarcelle d’hiver Anas crecca
donnée figure néanmoins dans la base de données Deux observations ont été réalisées par |'auteur : 1
de Picardie Nature: Laurent GAVORY et Olivier individu le 28 janvier 2001 aux Aulnes et 2 individus
BARDET notent 1 couple à la Base Nautique le 22 le 4 novembre 2001 à l'Epinoy. Gilles HELLUIN
mars 1997. Gilles HELLUIN mentionne également le mentionne 4 observations en 1996 à Gamaches : 4
pilet avec 1 individu le 4 janvier 1997 à Gamaches mâles et 4 femelles le 9 mars, 1 mâle le 29 mai, 4
ainsi qu'un mâle et deux femelles à Bouvaincourt- individus le 6 octobre et 8 le 9 octobre puis 1 couple
sur-Bres|ele17octobre1999. à Bouvaincourt-sur-Bresle le 17 octobre 1999 et
Xavier COMMECY 1 le 29 décembre 2000 â
Canard souchet Anas clypeata Beauchamps.
Seules 4 observations ont été notées pour cette
espèce : 4 individus les 21 octobre et 12 novembre Sarcelle d’été Anas querquedula
2000 aux Aulnes, 1 individu le 28 janvier 2001 à la Non observée par l'auteur. Une donnée provient de
Drague et 1 couple le 26 mars 2001 â la Base la base de données du GONm avec 1 mâle et 1
Nautique. femelle observés â Gamaches par M. GOFFETTRE,
Notons que la base de données de Picardie Nature le 25 mars 1992. Deux autres observations sont
mentionne la présence de 28 individus observés par citées par Gilles HELLUIN : 4 mâles et 4 femelles le
Laurent GAVORY et Olivier BARDET le 22 mars 9 mars 1996 puis 4 mâles et 1 femelle le 13 mai
1997 â la Base Nautique. Gilles HELLUIN cite 1996.
également le souchet à plusieurs reprises avec des
Fuligule milouin Aythya ferina
Jan Fév Mars Avr E1 Juan Juil Aout se t oct Nov E5]
1999   .     A   ·· Q .    44
2999  A   714
2991 Iî 26 23 îîîîîîîî
Le milouin n'est présent dans la zone d’étude que notamment un maximum impressionnant pour
d'octobre à mars avec des effectifs faibles. Les Gamaches de 448 individus le 27 février1996.
maxima sont exclusivement notés â la Base
Nautique : 44 le 4 décembre 1999, 21 le 16 janvier Nette rousse Netta rufina
2000, 26 le 18 février 2001 et 22 le 11 mars 2001. Cette espèce n'a été notée qu'une seule fois par
Néanmoins, la base de données du GONm fournit l'auteur: 1 mâle et 1 femelle le 12 novembre 2001 â
des informations intéressantes pour l'hiver 1991- la Bassée. Gilles HELLUIN cite 1 femelle à
1992. M. GOFFETTRE note l'espèce â 8 reprises Bouvaincourt-sur-Bresle du 16 décembre 1998 au
entre le 11 décembre et le 19 février sur la 20 février 1999.
commune de Gamaches. Les effectifs varient entre
un minimum de 30 individus et un maximum de 116 Fuligule à bec cerclé Aythya collaris
le 19 février pendant une vague de froid. La base de données de Picardie Nature mentionne
Gilles HELLUIN note également |'espèce â de une observation validée par le CHN: 1 mâle
nombreuses reprises et des effectifs supérieurs à observé à Bouvaincourt-sur-Bresle par Romain
100 oiseaux pendant l'hiver 1995-1996 et LEGRAND le 23 avril 1997.
Fuligule morillon A th a fuli ula
Jan Fév Mars Avr M Juin Juil Aout En Oct Nov Déc
1999 _   · .   ‘. ' ` 7 21
2000 27 - . Q A . 2 19 20
2001 17 17 18 10 jj 2 î 1 Q 24 '
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 8

Le Fuligule morillon est présent presque toute Harelde de Miquelon Clangula hyemalis
l’année en basse vallée de la Bresle avec des Espèce non observée par l'auteur. Gilles HELLUIN
effectifs souvent inférieurs à 20 individus et un cite1 mâle stationnantàBouvaincourt-sur-Bresle du
maximum de 27 le 16 janvier 2001. Il est surtout 2au 17janvier 1999.
observé sur la réserve de chasse de la Drague. A
l'instar du Fuligule milouin, le morillon est mentionné Garrot à œil d’or Bucephala clangula
en plus grand nombre dans la base de données du Cette espèce a été observée à deux reprises: 1
GONm pendant |’hiver 1991-1992. M. GOFFE`lTRE mâle le 18 février 2001 à la Base Nautique et 1
y rapporte des effectifs compris entre 9 et 41 femelle le11 mars 2001 àla Bassée.
individus à Gamaches. De même Gilles HELLUIN Elle est également mentionnée à quelques reprises
signale dans la base de données du GONm des par Gilles HELLUIN.
effectifs importants sur la même commune tin 1996,
début 1997 avec un maximum de 116 individus le 12 Harle bièvre Mergus merganser
janvier 1997. Xavier COMMECY a lui repéré 52 L’espèce est mentionnée 1 fois par Gilles HELLUIN
individus le 29 décembre 2000 (dont 35 à la base qui a observé 13 individus à Gamaches le 12janvier
nautique et les 17 autres au "Camping" de 1997.
Beauchamps).
Râle d’eau Rallus aquaticus
Cette espèce n'a pas été observée par l'auteur mais
est citée par Gilles HELLUIN à quelques reprises
sur la zone, uniquement au mois de décembre.
Gallinule poule d’eau Gallinula chloropus
Jan Fév Mars Avr M Juin Juil Aout Se t Oct Nov Déc
1999 _     _ 43 34
2000 23 Iî 131 ÉIK
2001 54 79 î 15 î 12 134 221 121 118 164
Le recensement de cette espèce relativement nichent aux Aulnes mais parmi la trentaine de
discrète donne des chiffres approximatifs. Signalons juvéniles présents ün juillet, une partie peut provenir
toutefois une présence régulière et importante de la de la Base Nautique où l’estimation de 3 couples
Poule d’eau sur la zone d'étude avec un effectif nicheurs est probablement très en dessous de la
record (jeunes compris) de plus de 200 individus le réalité. De même au Camping de Bouvaincourt ou
16 août 2001. Les sites les plus fréquentés sont un seul couple a été observé avec des poussins. A
|’Epinoy, la Drague et parfois les Aulnes. la Bassêe, 6 à 7 couples donnent au moins 20
Le suivi de la niditication en 2001 n'a pas été chose jeunes.
aisée mais risquons-nous à avancer quelques Au total, nous pouvons donner une estimation très
chiffres. L'Epinoy voit au moins 8 couples produire approximative d’au moins 30 couples produisant un
une trentaine de jeunes. Environ 6 couples à la minimum de 100 jeunes.
Drague donnent 20 jeunes. Quelques couples '
Foulque macroule Fulica atra
Jan Fév Mars Avr IME] Juin Juil Aout  - Nov E
1999 _ _ __ ;;_ ,_ _ _ _ _. 2595 2794
2000 3024 873 2608 2771 2675
2001 2178 1719 580 145 162 701 1910 2454 3065 2614 3466
ll est aisé de constater à la lecture du tableau ci- En période nuptiale, l'Epinoy est le site majeur avec
dessus que la Basse Vallée de la Bresle constitue en 2001 entre 25 et 30 nichées donnant environ une
une zone relativement importante pour la Foulque centaine de jeunes. La Drague est le second site de
macroule. Ses effectifs entre août et janvier nidification avec 12 à 14 nichées. Un seul couple
avoisinent les 2500 individus avec un maximum de produit 3 jeunes aux Aulnes. Environ 10 couples
3466 le 4 novembre 2001. En période internuptiale, sont repérés à la Base Nautique. A Bouvaincourt-
cette espèce est présente sur tous les sites mais les sur-Bresle, 3 nichées réussissent au Camping et 5
effectifs les plus importants ont été observés à la nichées sont estimées à la Bassée. Nous avons
Base Nautique (entre 1500 et 2200) età la Bassée donc un total d'environ 60 nichées sur la zone
(autour de 700). Notons que les chiffres obtenus par suivie.
l'auteur sont inférieurs de quelques centaines à ceux
cités par Gilles HELLUIN pour les mois de
novembre et décembre 1999 etjanvier 2000.
9 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

Avocette élégante Recurvirostra avocetta Nature: 1 individu à la Base Nautique noté par
Une observation de 18 individus posés sur l'eau à la Laurent GAVORY et Olivier BARDET le 12 janvier
Base Nautique le 26 mars 2001. 1997.
Chevalier sylvain Tringa glareola Courlis corlîeu Numenius phoeopus
Deux individus le 27 juillet 2001 aux Aulnes. Une seule donnée pour 3 migrateurs en vol au
dessus de la Base Nautique le 20 mai 2001.
Chevalier gulgnette Tringa hypoleucos
Un individu à la Base Nautique le 20 mai 2001. Bécassine des marais Gallinago gallinago
L'espèce est citée à quelques reprises par Gilles Non observée par l'auteur en basse vallée de la
HELLUIN. Bresle. Gilles HELLUIN cite 1 individu le 12 janvier
Barge à queue noire Limosa Iimosa 1997.
Non observée par l’auteur mais une observation est
relatée dans la base de données de Picardie
Mouette rieuse Larus ridibundus
Jan Fév Mars Avr M Juin Juil Aout Se t Oct Nov Déc
1999 ‘   _ __ ` _ _ Ã 500 53
2000 3 · 11 20 140 130
2001 49 111 37 --1 51  78  45
La Mouette rieuse ne niche pas sur la zone d'étude
mais elle est régulièrement présente en période Guiffette noire Chlidonias niger
internuptiale avec parfois des effectifs importants Deux observations à la Base Nautique: 1 individu le
comme le 13 novembre 1999 avec plus de 500 22 juin 2001 et 2 au passage postnuptial le 23
individus répartis entre la Bassée, la Base Nautique, septembre de la même année.
les Aulnes et la Drague. Ce record fut dépassé le 29
novembre 1997 avec 844 recensés à Gamaches par Martin pêcheur Alcedo atthis
Gilles HELLUIN. Bien présent dans la vallée, le Martin pêcheur est
observé à presque toutes les visites avec des totaux
Goéland cendré Larus canus allant de 1 à 4 individus. Nicheur probable sur la
Noté à quelques reprises en février, juillet et aout zone recensée, aucun site de niditication n'a été
avec des effectifs inférieurs à 10 individus sauf le 18 découvert.
février 2001 avec un total de 63 repartis entre la
Base Nautique, la Bassée et le Camping de Discussion gt cgnclusign
Bouvaincourt.
Au total, 47 espèces ont été citées dans cette
Geeiend ereenlê Larus ergenieius synthèse qui ne concernait que les Palmipèdes,
Queidues ddnnees eeneernent des Qreupes Rallidés, Echassiers, Laridés et le Martin pêcheur.
iI']féi`i€UI'S à   oiseaux SEUf IG 4 décembre   Cette diversité peut être considérée comme
evee enviren 100 individus e le Bese Nedtidde et le relativement importante eu égard e la faible preeeien
18 ievrier 2001 evee 7 individus à le Bessee et 85 e d'observation sur la zone retenue. Néanmoins, cette
le Base Neuiidue diversité n'est pas vraiment significative vis-à-vis de
Gilles   signale   individus à Gamaches   que peut avoir ie site pour i'aCCuei| des
le 4ienvier1997· populations d'oiseau. Ainsi, 3 des 5 espèces
d’Ardéidés n'ont été observées qu’une seule fois, le
Geeiend brun Larus fuseus I _ ' _ Crabier n'ayant été observé que sur une période de
Non observé par |'aUt€U'r, IB Goeiand brun est cite 8 7 iours et ie Héron cendré est noté réguiièrernent
ddelddes reprises per Gilles HELLulN· mais en tree faible effectif. Pour ce qui concerne les
' _ _ Anatidés, la plupart des 20 espèces citées ne font
Gdeiand marin Larus rnerlnns _ _ que des apparitions furtives avec des effectifs
i-e senle ddnnee de Geelend _lnerln r>r¤v¤ent de le réduits. Les stationnements importants de Fuligules
bese de dennees _de _Plserd'e Netnre eves une milouins et Fuligules morillons sont anecdotiques.
ebserveilen d`¤n individu le 22 mers 1997 _ e Seul le Cygne tuberculé est présent régulièrement et
Gerneenes Per i-eureni GAVORY et Oilvler en nombres parfois assez significatifs. Avec au
BARDET- moins 5 couples, la population nicheuse de cette
_ _ _ espèce peut être considérée comme modeste.
Sterne Plerreëler ln isierne hrrunde _ ll semble évident que le faible intérêt de la basse
Esneee nen ebservee per l'e¤te¤r· Gilles ldELLulN veiiee de la ereeie peur le stationnement des
cite 1 individu pêchant le 24 juin à Gamaches.
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 10

canards est dû à la pratique trop importante de la Par chance, 4 espèces sont moins sensibles aux
chasse au gibier d'eau. diverses activités humaines et semblent bien
La très faible représentativité des limicoles, tant en adaptées aux plans d‘eau dela vallée :
nombre d'espèces (n=6) qu'en effectifs, est plutôt - le Grèbe castagneux avec au moins 13 couples
liée à la capacité d'accueil du milieu. Les berges nicheurs en 2001 et surtout un hivernage qui
abruptes des plans d'eau ne leur convenant pas. avoisine et dépasse souvent 200 individus, soit un
En effet, la très grande majorité des plans d'eau des sites majeurs pour l’espèce dans la région.
(issus de carrières) ne présente aucun - le Grèbe huppé avec plus de 20 nichées et plus
aménagement écologique digne de ce nom : les d'une centaine d’individus entrejuilletetjanvier.
berges sont toujours trop raides, non sinueuses et - la Poule d'eau avec au moins 30 couples nicheurs
les îlots trop rares. et des effectifs dépassant parfois 200 individus.
Seul le plan d'eau des Aulnes, après les derniers - la Foulque macroule avec plus de 25 nichées et
aménagements qu'il a subi, présente des berges en surtout des effectifs à l'automne autour de 3000
pente douce. C’est ainsi que le Chevalier sylvain a individus ce qui constitue une zone majeure pour
pu y être observé. Ce constat peut en partie être l’espèce dans la région.
appliqué aux Laridés qui utilisent également la La concentration importante du Grèbe castagneux et
presqu’î|e des Aulnes comme reposoir. L’accès non de la Foulque macroule en Basse Vallée de la
autorisé de ce plan d'eau est également un élément Bresle hors période de niditication constitue un
important pour expliquer la fréquentation récente de élément de distinction de ce site avec les autres
ce site par quelques espèces et par conséquent vallées du département de la Somme (présence de
pour expliquer l'absence des nombreuses espèces bassins de décantation mise à part) dont les
sur les autres sites dont l'accès est libre aux populations d’oiseau d‘eau ont en commun la faible
pêcheurs et simple promeneurs. représentativité des Ardéidés, des Anatidés, des
Limicoles et des Laridés ainsi que la présence
significative de Grèbes et Rallidés.
Bibliographie
HELLUIN G. (2000a) — Chronique ornithologique de HELLUIN G. (2001a) — Chronique ornithologique de
la basse et moyenne vallée de la Bresle. la basse et moyenne vallée de la Bresle.
Septembre 1998 à février 1999. Bresle Nature n° Septembre 1999 à février 2000. Bresle Nature n°
15: 3-10. 16 :3-11.
HELLUIN G. (2000b) — Chronique ornithologique de HELLUIN G. (2001b) — Chronique ornithologique de
la basse et moyenne vallée de la Bresle. Mars la basse et moyenne vallée de la Bresle. Mars
1999à août 1999. Bresle Nature n° 15 : 11-20. 2000 à août 2000. Bresle Nature n° 16: 12-2
Frédéric Noël
La Corbière
50520 REFFUVEILLE .
frcdnoel 50@hotmaiI.com
1 1 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

LE STOC - EPS en Picardie
I I \ I
· ANNEE 2003 - Troisieme annee.
Par Xavier COMMECY coord.
Préggntatign de la gaiggn 2003 cultivés, 10 dans |'©ise et 4 dans la Somme ; 5
en vergers (4 dans l'Aisne et 1 dans la
Cel arllole presente les resellals de la Somme); 10 points en milieux bâtis (urbain,
troisième saison pour ce programme national êubwbam Ou mra|)· 9 dans |O'S° et 1 dans la
STOC-EPS de Suivi Iemporel des Qiseaux °mm€' . , . . .
Qommurls par la melhode des En 2003, les 230 points echantlllonnés etaient
Schantillonnages Eonctuels Simples. Comme ams" dan; notrî œgmn (Carrés non Couverts
au niveau français, le programme picard voit le Cîee mint eexî   41 r .t d r ll _ lo
nombre de ses participants s'accroitre d'année il pîïgs en ge; ( lg? S 61 euldus . I
en année. Pour 2003, ce sont 23 carrés qui ont ans _'Sn€· _ an? 'Se 6, . ans a
ele suivis (0 en 2001, 20 en 2002, coMMEcv, S°"?'î"’ · 4 G" f?"?‘S '“"‘“’S dam 'O'$" et 4 G"
2002). 8 carrés ont été suivis pour la troisième Comfergs dans |O'S€)' .
annee 18 rorllele oourla deuxleme - 11 points en zones de buissons (landes ou
Nous 'retrouvons ainsi les données de D. forêts en régènéraüonx 1 dans |'Ai$n€· 10
BAVEREL, A. BoussEMART, R. i<AsPRzvl<, dans "?'$" ? _
J. MORENIAUX oscuorro elo.sER\/Als ‘ 4 F’°'"‘$ en p""°“S°S °“ ""a'a'S· 2 d?"S
dans liAiSn6 . J Il/1   F   T ||AiSne ( une rosellère et Une pelouse humide
DECOU1-lEl§zÉ   MAUÉNAT E SYPRÉ el naturelle), 1 dans l'Oise (pelouse inondée) et1
W MA-l-l_lO-l- dans l·Olse. F ÈAÉOTEAU (3 dans la Somme (pelouse calcaire sèche);
Carrés) X COMMECY 'l_ `GAVORY et P -136 points en milieux agricoles, 25 en prairies
ROYEÉ et dans la èomme Sem Venus (19 dans l'Aisne et 6 dans la Somme), 106 en
relolodre Celle eoelpe . J P' BONNEL (2 milieux cultivés (32 dans l'Aisne, 30 dans
Carrés)         dans lioise. l'Oise et   dans la Somme), 5 en vergers  
P. pEcoRv dans la Somme. 2 eeuee dans'/1806 844 F'.""S 'a.$°"‘""’)î .`
localisés dans l‘Aisne explorés en 2002 n'ont ` 26 pomts en mman? bam (urban Sqburbam
pas ele sulvls Celle armee ou rural), 7 dans l'Alsne, 10 dans l'Olse et 9
La répartition par département se fait cette danslasommei .. .
année comme suit : Aisne : 60 points, Oise : '.   pomts en mmeux aqUat'qH€$ (bord de
110 oolms et Somme . 60 oolms rivière ou d'étangs récents- gravleres— ou non),
Les passages ont été effectués du 16 avril au 5 dan? |A'§'i'° et 2 dans If-",S°m"É€· . ,
15 lolo Le tableau solvant lndloue la La repartition des milieux echantlllonnes
· · · ' 'établit ainsi :
repartition de ces dates de passages par É ,
pentade. Rappelons que le protocole demande 2,9% en forets (18% en gom'14'5   eq 2092
de reprendre ees dates d.Urle armee sur 16Al de la surface du territoire français dapres
lautre les données du Corine LandCover),
` * 5,5 % en zone de buissons (2% en
Premler  assa e A4 A5 A6 M1 M2 M3 2001,6.5% en 200211% en France),
N la cl 3 n 2 E- 4 lm *0.5% en pelouses ou marais,
°m re °°aS * 59% en milieux eullivee (56% en 2002,
Second  assa e M4   J1 J2 J3 J4 64,5% en 2003, 55% en FraI’lCe) dont 48% en
Nombre dg Cas 1 2 E- 2 3 5 1 zones de grandes cultures,
* 11% en milieu bâti (16% en 2001, 11% en
l_ -l- · h l·ll · l 2002,15% en France),
î  m' 'lîë'§S°°aîgn'$'°°2§rîlme les armées * 0 % en milieu aquatique (0% en 2001, 3,5%
précédentes, regroupé en grandes catégories 80 2002 et 24 80 France)
les milieux eeilemiilennee. om ele ainsi Le iïawd des "îa9€S au $°'* des "°""€aUx
ajoutés cette année :20 points en forêts (17 de cams pmspçcîes a comme O'? peut le
feuillus dans |'Oise et 2 dans la Somme ; 1 œmërquen *0906060* augmente la part
mlxle dans l.Olsel r 2 oolms en Zones de relative des mllleux forestiers, sans pour cela
bulssoos (landes ou forets en reoeoerallorll minimiser la part régionaletrès importante des
pour l.Olse . 1 polrll en pelouses ou marals milieux agricoles et en particulier des grandes
dans l'Oise ; 17 points en milieux agricoles (3 Cultuœa
en prairies dans la Somme ; 14 en milieux
L’AVOCE'I`TE 2003 — (l—2) I2

Résultats 2003 ; noire repérée sur 166 carrés soit 72 % (70.5%
Bryan par peints en 2002) et toujours du Pinson des arbres, 160
Une fois supprimées les données Celles 69-6 % (69% en 2662)
concernant les espèces contactées à chacun La llsle des elx eseeees les Pllls lleellenles est
des deux passages en un point denne (seu(e donnée ci après, dans |'ordre décroissant ;
la valeur la plus eievee étant gardée et sera place ppur 2003 (ei rang en 2002 ei 2001) = 1-
utilisée pour les analyses), cette année ce sont Melle nell (l·l)· 2· Celnellle nelle (2j6)· 6·
2985 contacts-espéces qui forment la base de Plnsen ees eleles (2·6)· fl' Pleeen lelnlel (4'
donnée. 102 espèces d'oiseaux ont été 6)· 6· lzell)/elle à tete nelle (6·6)· 6' Alellelle
contactées (110 en 2002) pour 5928 individus. des enarnps (6-4). 7- Ppuillpi veleee (7-9)· 6-
La moyenne du nombre d'espèces repérées Tregledvie 01i0npn (6-5).9- Mesange
par point d'observation est ainsi de 13,6 (13 en elleleennlele elll enlle dans le "lee lo"- elle
2002 gt14 en 2()()1)_ n'était que... onzième en 2002 et 10- Bruant
jaune (10 -13). L'Etourneau sansonnet,
Le plus grand nombre oeegeoee osrrereniee neuvième espèpe la plus freauenie en 2002
contactées sur un carré en deux passages est passe en enzlellle eeslllen·
cette année de   dans un point du Sud de   de tI'OUV€I' UUG plus grande   En
l'Aisne : un milieu cultivé en bordure d'une lelllle de lleeeenee des espèces leneenllees
zone humide, une rivière. L'effet de lisière a en Pleelele elllselle l`en lelleeve les pnze
joué... comme l'année dernière où c'est dans lnellles espèees les plus lleellenles ees deux
ce même point où le maximum weeoeee pour annees (ei ¤'eiai1 dela prespue le sas en
la Picardie avait été contacté. Puis on 299l)· el el-lesllllenl eells le lllellle elele· à
dénombre 25 espèces en milieu bâti, suivis de llne exeeellen Ples-
deux points en milieu cultivé en bordure de
forêt de feuillus avec 24 espèces, puis deux Les espèces les plus abondantes.
fois 23 espèces, 3 fois 22, 3 fois 21 et 8 fois 20 Cette année, c'est la Corneille noire
espèces. qui a été repérée en plus grand nombre (463
Les milieux représentés dans ces 20 points les individus) devant le Pigeon ramier (406
plus productifs (+ de 20 espèces différentes) individus) et l'Alouette des champs (371
en diversité avifaunistique sont : les secteurs individus).
cultivés (8 fois) pour peu qu'ils présentent une La liste des dix espèces les plus abondantes
mosai`que de milieux (cultures, prairies et bord est donnée ci après, dans l'ordre décroissant :
de forêt, de verger ou d'étang), place pour 2003 (et rang en 2002 et 2001) :
les milieux bâtis (6 fois), 1-.Corneille noire (3 - 3), 2- Pigeon ramier (4-
les forêts (4 fois) 9), 3- Alouette des champs (2-1), 4- Etourneau
et les zones humides (2 fois). sansonnet (1-2), 5- Merle noir (5-5), 6-
Comme chaque année, les milieux les moins Moineau domestique (7-4), 7- Pinson des
productifs en diversité sont les secteurs de arbres (6-6), 8- Hirondelle de cheminée (8-
grande culture, là où les observateurs 10),9 Corbeau freux, 10- Fauvette à tête noire
précisent dans leurs fiches descriptives (9-8). Entrée du Corbeau freux et sortie du
d'habitat qu'il n'y avait pas d'autres types de Troglodyte mignon (10-7). On note là aussi
milieux à proximité. L'Alouette des champs, la une grande stabilité générale.
Perdrix grise, le Bruant proyer et la Les conclusions tirées les deux années
Bergeronnette printanière (dans cet ordre de précédentes sont encore confortées : en
fréquence) constituent la base des particulier la constance de la présence de
peuplements des ces milieux et ils ne sont pas |'Alouette des champs sur les listes régionales
présents à chaque fois. La Corneille noire, le de fréquence et d'abondance et en bonne
Corbeau freux, le Pigeon ramier viennent y place alors qu'el|e n'apparaît pas sur ces listes
manger. Et le Bruant jaune est parfois entendu de 10 espèces en France. Ceci montre
si quelques buissons subsistent. Ces sites de l'importance des plaines du nord de la France
grandes cultures sont devenus des quasi pour cette espèce en régression en France et
déserts d'un point de vue avifaunistique et la en Europe.
guilde des oiseaux dans ce milieu est ainsi
bien aennie ei sans surprise- Liste systématigue. Annee 2003. (nombre de
points avec contact/nombre d'oiseaux
Les espèces les plus fréguentes. ppsewes)
l-e Melle nell lesle leseeee la plus Espèces rapportées de plus de 60% des points
fréquente en 2003, comme pour les deux (soitplus de13g Contacts):4
annees precedentes- ll a ete repère sur 169 Merle noir(169/291), Corneille noire (166/463),
earres spii 74‘% des earres (76-5% en 2002)- ll Pinson oee arbres (160/274) et Pigeon remrer
est suivi cette année encore de la Corneille (153/4Q6)_
13 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

Espèces rapportées de plus de 50% des points (2/3), Locustelle tachetée (2/2), Traquet
(soit plus de 115 contacts) :4 motteux (2/4), Mésange huppée (2/3), Rouge
Fauvette a tète noire (123/180), Alouette des queue à front blanc (2/3), Tarier des près (2/2),
champs (122/371), Pouillot véloce (121/172), Chouette hulotte (2/2), Grive litorne (2/41),
Troglodyte mignon (119/175). Rousserolle effarvatté (1/1), Chevalier culblanc
Espèces rapportées de plus de 40% des points (1/1), Bouscarle de Cetti (1/1), Petit gravelot
(soit plus dé 92 contacts) : 1 (1/1), Pic mar (1/1), Pic èpeichette (1/1), Torcol
Mésange charbonnière (93/145). fourmilier (1/1), Goéland brun (1/1), Courlis
Espèces rapportées de plus de 30% des points cendré (1/1), Mésange noire (1/1), Mésange
(soit plus de 69 contacts) : 3 boréale (1/1), Bondrèe apivoré (1/1),
Bruant jaune (90/116), Etourneau sansonnet Hirondelle de rivage (1/1), Grèbe castagneux
(87/368), Hirondelle rustique (76/242), (1/1), Tadorne de Belon (1/1).
Espèces rapportées de plus de 20% des points Commentaires
(soit plus de 46 contacts) 2 12 15 espèces disparaissent de la liste établie en
Rouge gorge familier (65/80), Coucou gris 2002. Aucune ne dépassait les 10% de
(61/65), Bergeronnette printanière (60/94), fréquence et la plupart n'avaient été
Grive musicienne (59/71), Tourterelle turque contactées qu'une fois : (liste classée par ordre
(57/134), Fauvette grisette (57/71), Moineau de fréquence en 2002) : Grand cormoran,
domestiqué (56/283), Linotte mélodieuse Vanneau huppé, Grèbe huppé, Hypolaïs
(51/120), Rossignol philomèle (51/65), Bruant ictérine, Canard souchét, Fuligule morillon,
proyer (51/69), Tourterelle des bois (51/64), Hibou moyen duc, Grimpereau des bois,
Mésange bleue (46/64). Busard des roseaux, Pie grièche écorcheur,
Espèces rapportées de plus de 10% des points Aigrette garzette, Canard chipeau, Sarcelle
(soit plus de 23 contacts) : 13 d'été, Chevalier gambetté, Phragmite des
Verdier d'Europe (42/69), Pic vert (42/47), joncs.
Perdrix grise (39/90), Fauvette des jardins A |'inverse, 7 apparaissent : Pigeon colombin,
(37/48), Chardonneret élégant (34/65), Martin pêcheur, Chouette hulotte, Petit
Accenteur mouchet (34/36), Corbeau freux gravelot, Pic noir, Pic mar, Torcol fourmilier ;
(33/206), Pie bavarde (31/42), Pic épeiche aucune ne dépasse les 10% de fréquence,
(30/31), Faisan de Colchide (28/31), certaines avaient été prises en compte en
Grimpereau des jardins (25/27), Bergeronnette 2001 mais ne l'avaient pas été en 2002. Ces
grise (24/33), Loriotd'Europe (24/27), espèces des deux groupes restent
anecdotiques dans le cadre de cette enquête.
Espèces rapportées de moins de 10% des ll est encore bien tôt pour tirer des tendances
points (soit moins de 23 contacts) : 65 évolutives sur ces espèces. On peut
Rouge queue noir ( 22/28), Maninet noir remarquer que le Pipit farlouse, contacté 21
(20/68), Hirondelle de fenétre (20/85), Sittelle fois (pour 54 individus) en 2002 ne l'a été que
d'Europe (20/25), Faucon crécerelle (19/20), 9 fois (pour 11 individus) cette année, et la
Hypolaïs polyglotte (19/21), Buse variable Fauvette grisette passe de 91 individus
(18/22), Pouillot fitis (18/25), Poule d'eau contactés à 71 (plus de 20% de chute).
(17/23), Geai des chènes (17/25), Canard Tendance ou accident'? Ainsi, le Pouillot fitis
colvert (14/62), Héron cendré (14/18), Serin qui avait été peu contacté en 2002 par rapport
cini (14/18), Pigeon biset (13/87), Grive draine à 2001 (10/16 ; 3/5) a été plus abondant cette
(13/16), Mésange à longue queue (11/22), année (18/25). Seuls les moyen et long termes
Pipit farlouse (9/11), Mésange nonnette(9/11), montreront (on peut le penser) |'intérèt de la
Roitelet huppé (9/10), Fauvette babillarde méthode utilisée. Mème à |'éche|le régionale'?
(8/8), Tarier pàtre (7/8), Busard cendré (6/6), Nous attendons la suite de cette enquête et
Caille des blés (6/6), Foulque macroule (6/7), comme de nouveaux observateurs se sont
Roitelet triple bandeau (5/6), Pipit des arbres déjà faits connaître pour 2004, cela améliorera
(4/5), Busard Saint Martin (4/4), Choucas des encore nos connaissances sur les oiseaux
tours (4/11), Gobe mouche gris (4/4), Moineau communs si souvent négligés.
friquet (4/10), Bouvreuil pivoine (4/4), Epervier
d'Europe (3/3), Sterne Pierre-Garin (4/5), BIBLIGGRAPHIEI
Èigeon colombin (3/4), Mouette rieuse (3/8), COMMECY X- (2002) Z Le STOOEPS en
ergeronnette des ruisseaux(3/3), Rousserolle Picardie _anné€ 2OO2_ Seconde année
vérderolle (2/2), Martin pècheur (2/2), Gros bec L.A\/Oœtœ 2002 _ 26 (Z3) 3941 `
(2/2), Cygne tuberculé (2/6), Pic noir (2/2), p' `
Bruant des roseaux (2/2), Goéland argenté
IJAVOCETTE 2003 — (l-2) 14

Carte de localisation des points STOC/EPS 2003 en Picardie.
©
O 'I
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) .
• I
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` 
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• • `
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 O u ç_
O
O Localisation dos points STOC/EPS
Xavier COMMECY
4 place Godaillcr Dccaix. 80800 Gcntéllcs
xuvicr.commccygugwunudoo.fr
l5 IJAVOCETTE 2003 - (1-2)

OBSERVATION D’UN PHALAROPE A BEC
I I
LARGE Phalaropus fuhcanus DANS L’OISE
Par Michel PAULIN
Caractéristique; numérique m'aurait permis un grossissement X 9,6.
Le Phalarope à bec large se distingue de la plupart Vpvapt que ma preeepee ne semplelt pÈs
das autres espèces d‘oiseau par un comportement l'efter¤u<=t1er· ie mepprpehe de plue en plue· iuequa
des SEXES inVerSèS_ C·ESt ra femelle] au p|UmEgE trois mètres environ, avant qu’il ne s'envole. Enûn
riuptiai IE ptUS EE|ErE_ qui Courüse le mâle. C'est |'oiseau est dans la boite et c'est bien le principal.
également ce dernier qui assure la couvaison des En effet- C'est 9rÈCe È Cette pnpte Clttesee par
œufs. ll se nourrit en picorant avec vivacité le tlnternet strtte È un messege eur la liste de
plancton et les invertébrés prsssrrt a la surface de dteeueetep ¤¤epi<=erqte· que mee amie emtthe
l'eau. C'est un limicole approximativement de la phevrppqee me pepürmempt que rat fait une
taille d’un Bécasseau variable Ca/idris alpina, le epeervatteprareru¤Pt1alar¤pea¤e¤leree· _ _
Phalarope à bec large se distingue en toute Saigon ll, semble QUB cette Observatlon soit la seule faite a
du Phalarope a has étroit p. lobatus par le plumage tmteueur dee terree eette amtee 2003 pweque le
ainsi que par son bec, plus épais et moins pointu village de Trosly Breuil se trouve à environ 130 Km
En plumage nuptial, la femelle se caractérise par un des Côtes et qtrtl net/elt iemaie epeere ete epsen/e
plumage au dessous rouge brique, une tête noire et dans l'O'se·
blanche tandis que les ailes presentent une trame
de losanges aux contours jaunâtres remplis d'une Distribution géographique
teinte brun noir. Le mâle présente sensiblement les Le Phalarope a bec large est un oiseau des
mêmes caractéristiques mais aux teintes nettement régions arctiques 1 Islande, Spitzberg, Groenland,
plus ternes. En été, les deux sexes ont un bec jaune nord de la Sibérie. ll niche surtout dans la toundra
à pointe noire qui |'hiver devient presque côtière humide, parfois dans des endroits plus secs,
entiérement noir. Le plumage hivernal est lui : mais toujours à proximite des eaux douces ou
dessus gris bleu, dessous blanc ; dessus et côtés saumâtres et vit volontiers en pleine mer en dehors
de la téte blanche barrés de noir. C'est dans ce de cette periode. Grand migrateur, il parcourt 10 à
plumage que j'ai observé cet oiseau. 12 000 Km pour passer |'hiver dans l‘océan
atlantique, au sud et à |'ouest de l'Afrique. C'est au
Observation dans |’()tgc cours de cette migration, essentiellement en phase
C'est le dimanche 30 novembre vers 11h30 qua peet nuptiale que la tempete le peueee perteie prèe
i'ai eu ia Chance de faire cette rare 0bS8rVati0n_ des côtes françaises.   a ainsi   observé   fois
Souhaitant Changer ie Cadre de mes baiades dlOCtObre   a septembre   soit Une moyenne
naturalistes dominicales, mon choix se porte sur les de _‘t6 ebeervatiepe pÈr an sur Cette pensee- t-es
gravières qui bordent l'Aisne qui sont susceptibles à mers d'CCtCbre et npvempre representent 65% des
cette saison d'offrir des observations intéressantes. Cbservetlpns- (¤'epr ee PR- t-EGRAND· "te Celn des
Au hasard, c'est l'étang de rrdsiyerauri, vrnaga branchée" m l'0¤eeau magazine. revue de le
situé à quelques kilomètres à |'Est de Compiègne t-·P·O·)·Ces `metn/ements permettent Ètrssl
qui est l'objet de mon choix. Hélas, la présence de quelques epsen/etlens· teuipure tree reres· È
Chasseurs Sur ie Cherriin   mène à ce pian d'€aU lllntérlelalr des terres. Le Phalarope à bec large a
mE diSSUEdE (yy ECEEEEL C·ESt En rEVEnEm E ma toutefois été observé dernièrement au plan d'eau de
voiture, garèe sur le parking d’un petit supermarché l`Atlette du 26 au 30 avril 2002 (BAVEREL Didier ï
que je vois un petit limicole gris et blanc au bec et t-'AVeCette 26 (2·3) 2002 p- 42)-
pattes noires que je ne sais pas identiûer. Il picore AU_CCtrrs de tennee 2003 le PnÈlÈrCpe e peC large
avec vivacite dans les flaques d’eau. Peu farouche, È ete Cpsente en FrÈnCe È sept repueeej le 12/01
à ma grande Surprise   ne S‘8r“/Oie pas à notre dans la Manche, le   sur l'î|e de Re, le  
approche. J'€n profite a|OrS pour ie photographier dans le Pas de Calais, le   en^lndre et Loire,  
avec mon appareil numerique nouvellement acquis, 12/09 dans les BCUCnes du RnCne· le 22/09 e
mais que je maîtrise encore mal : le zoom optique Qttessent le 28/09 dens le pes de Celels (ebs·_ de
est au grossissement X 3 alors que le zoom lÈnV'er È septembre) (PR- LEGRAND pp- Cite)-
Michel PAULIN
Michcl.paulin7@wanadoo.t`r
L’AVOCETTE 2003 -— (1-2) I6

RECENSEMENT DES GRANDS
CCRMURANS Phalacrocorax carbo .
HIVER 2002 - 2003 ET PRINTEMPS 2003.
REGIDN PICARDIE.
Par X. COMMECY
Le premier type de recensement, celui des observateurs. Quand les données étaient
hivernants, est maintenant devenu régulier. disponibles, des informations sur des
Tous les deux ans, il nous est demandé sous comptages intermédiaires sur ces sites sont
|'égide du Ministère de l'Ecologie et avec une indiqués ainsi que sur les effectifs présents de
coordination du Muséum National d'Histoire janvier 2001. Nous terminerons ce bilan par
Naturelle. une comparaison avec les valeurs obtenues
Méthgdqlggig lors des comptages concertés précédents
Le comptage hivernal a lieu à la mi janvier (COMMECY 2001) de men1ere e m1e0X Cerner
(ei si passible aussi les autres mois d'hiver l'ev¤l¤ti¤n des r>¤l¤¤lati¤ns nivernantes de
précédents ou suivants, toujours autour du 15 Cette eePeCe·
du mois). Ce bilan régional intégré au bilan
national permet de suivre la population A15NE
nivernante de Cet 0]seau_ 3 dortoirs occupés Ont   repérés €I r€C€nSé$
Pour Ce recensement, un Comptage GH j3|'iVi€l', 5 étant COrInUS pour CGI hiver Ã
crépusculaire des reposoirs nocturnes à une NeUV111e·$Ur·A11e1te· Plan d'ea¤ de
date la plus proche possible du 15 janvier 2003 l'Ailette r 0 le 12lenV1er (le plan d'ea¤ est sete
et si possible à cette date precise était à Cétté période et les oiseaux ont du fuir ce
oomoi·ioé_ Cette même methOde|eg]e est secteur; ils étaient 70 le 13 novembre et 90 le
conservée enquête après enquête de manière 15 décembre 2002 (D- BAVERE1-)- ll Y et/e11 eb
à pouvoir oomooiol ioo iooiiitoioj _ 202 oiseaux comptés à la mi janvier 2001.
Cette année, dans la foulée du recensement Mezv-M¤¤|îns· 11e Saint Pierre ï 270 le
hivernal, il nous etait demandé de réaliser un 11 ianvier (J MORENl/WX)- ll Y et/e11 eu 70
comptage dans les colonies de reproduction. e1eee0X cameras à la m1 ianvier 2001-
Cette enquête est une première en particulier Pemmrere ï 352 le 12 ianvien Les
pour |es reproducteurs Centjnenteuxl |eS COTTIDIEQGS 3nIér1€UrS OU pOS(ér1€UrS SU milieu
populations iiiioraioo oioni plus ou moins de l'hiver montrent l'importance et la régularité
régulièrement suivies sur le plan national, le de se deneir ï 315 le 15 neVembre· 310 le 15
littoral picard n'étant pas encore (’?) occupé par décembre 2002· 331 le 15 reVr1er 2003 (R-
doo Oiseaux nicheurs KASPRYZK). ll y avait eu 197 oiseaux
Pour le comptage des reproducteurs il était Cembteee la m1lenV1er 2001-
demande de le realiser en un passage Tergnier. le Pont des planches 2 230
minimum en avril ou en mai. le lt lent/1er (1-- GAVORY et A-
Pour ces deux enquêtes, la coordination a été 1301-1SSE1V1ART)· ll Y et/511 eb 250 01$eeU><
confiée a Picardie Nature, par l·iniermerlialre sernntes a la mi ianvier 2001·
de sen reseau d'observateurs benevoles, Villers-en-Pravères. Bsis de Villers r 0
comme pour |es bi|ans precedente 18   j3rIVl€r. C8 dortoir     en  
d'hiver : 300 le 11 novembre mais seulement
2 le 15 décembre. Cette disparition s'exp|ique
RESULTATS OBTENUS par la coupe des arbres sur lesquels les
LES HNERNANTS oiseaux se posaient.
Pour tous les sites sont indiqués 2 la Total départemental . 852 Olseaux
commune, le lieu-dit, l'effectif compté, le jour ` `
de comptage, le ou les noms des
17 L’AVOCETTE 2003 - (l-2)

Comparaison avec les recensements précédents :
Tableau de comparaison 1 :
AISNE Janvier 1997 Janvier 1999 Janvier 2001 Janvier 2003
Nombre de dortoirs 2 5 ¤ 3
Nombre d'oiseaux 516 335 805 852
Commentaires :
On note ainsi une baisse du nombre de année. Le site de Villers-en-Prayères n'était
dortoirs cette année, mais avec un peu plus pas utilisé les saisons précédentes.
d'oiseaux cet hiver qu'i| y a deux ans. La Le fait de retrouver à peu prés le même
disparition de deux dortoirs a été expliquée. Un nombre d'individus qu'en 2001 avec moitié
sixième repéré en 2001 à Essôme sur Marne moins de dortoirs montre que les grands
(28 oiseaux le 18 janvier) n'a pas été retrouvé Cormorans, très sensibles aux dérangements
cette année malgré des recherches. Celui de savent se reporter d'un dortoir sur |'autre au
Châtillon-sur-Oise (48 oiseaux le 20 janvier grès des perturbations subies.
2001) n'a peut-être pas été recherché cette
OISE
2 dortoirs ont été repérés et recensés : Comparaison avec les recensements
Boran-sur-Oise, 170 le 14 janvier (donnée de précédents :
seconde main validée par les observateurs
locaux qui connaissaient la présence d'un ll n'y avait pas eu de dortoir repéré en 2001 ni
dortoir d'après les mouvements observés au en 1997, mais deux étaient connus en 1999 :
crépuscule mais qu'ils n'avaient pas encore l'un d'eux Mortefontaine (18 oiseaux le 6
localisé). janvier 1999) n'a pas été retrouvé depuis,
Saint-Martin-Longeau, Villette, 267 le 11 l'autre, celui de Villette accueillait 46 oiseaux le
janvier (F. BOUCHINET et T. DECOUTTERE). 15janvier 1999.
On note donc une forte augmentation du
Total départemental :437 oiseaux. nombre de Grands cormorans dans ce
département depuis deux ans.
SOMME
9 dortoirs ont été repérés et recensés: Il y avait eu minimum de 20 oiseaux
Abbeville, La Bouvaque, 34 le 13 comptés en janvier 2001.
janvier (P. DECORY). Il y avait eu 30 oiseaux Hangest-sur-Somme, Peuplier blanc,
comptés en janvier 2001. 47 le 12 janvier (F. BLIN et S. MAILLER).
Ailly-sur-Somme, 78 le 13 janvier (X. Longpré-les-corps-Saints, 14 le 12
COMMECY). ll y avait eu 45 oiseaux comptés (F. BLIN et S. MAILLER). Valeur minimale
en janvier 2001. obtenue sur des oiseaux branchés en début
d'après midi.
Ault, Bois de Cise, 40 le 12 janvier (T. Péronne, Sainte Radegonde, 207 le
RIGAUX). (Valeur minimale, les conditions 11 janvier (X. COMMECY). ll y avait eu 243
d'observation n'étant pas optimales). Les oiseaux comptés en janvier 2001.
oiseaux dorment sur des replats de la falaise Saint-Quentin-en-Tourmont, Parc
maritime. Ornithologique du Marquenterre, 179 le 12
Boismont, bord du canal de la janvier (L. GABET - SMACOPI - et E.
Somme, 43 le12janvier (X. COMMECY). PARMENTIER). ll y avait eu 148 oiseaux
Gamaches, 30 le 12 janvier ( E. comptés en janvier 2001.
FOURNIER, S. LEGRIS, H. MISEMBRANT). Total départemental:672 oiseaux.
Comparaison avec les recensements précédents :
Tableau de comparaisons 2 :
SOMME Janvier 1997 Janvier 1999 Janvier 2001 Janvier 2003
Norrroro oo dortoirs 4 3  
Nombre d'oiseaux 523 461 711 672
L’AV©CET"l`E 2003 - ( 1-2) 18

Commentaires: comme peut étre aussi celui d'Ailly-sur-
On note une légère pause dans l'augmentation Somme).
du nombre de Grands cormorans hivernants L'important dortoir (225 le 15janvier2001, 158
dans ce département mais une augmentation le 17 janvier 1999...) du nord de la plaine
du nombre de dortoirs (qui rendent les maritime picarde localisé à Régnière- Ecluse
comptages plus difficiles), suite aux tirs légaux a disparu cet hiver probablement suite à des
(et d'autres'?) qui se font en certains points du dérangements (chasse). Il y avait eu 225
département. C‘est ainsi le cas en moyenne oiseaux comptés en janvier 2001 par exemple.
vallée de la Somme en aval d'Amiens et en Une partie de ces oiseaux se retrouvent très
vallée d'Authie, et en haute vallée de la probablement dans un dortoir localisé
Somme autour de Péronne pour ce qui quelques kilomètres plus au nord (dans le
concernent les tirs autorisés. Le dortoir département du Pas de calais donc hors
anciennement traditionnel près de Long (187 région), dortoir récemment installé et fort de 79
oiseaux le 16 janvier 1999) a ainsi disparu, les oiseaux le 12 janvier 2003 (L. GAMBET et E.
oiseaux se dispersant le long dela vallée dela PARMENTIER). Une partie de ces oiseaux
Somme (les dortoirs de Hangest-sur-Somme sont certainement aussi venus grossir les
et de Longpré·les-corps-Saints accueillant effectifs du dortoir du P.O.M. (seulement 148
probablement une partie de ces oiseaux le 13 janvier 2001).
Tableau 3, total régional :
PICARDIE Janvier 1997 Janvier 1999 Janvier 2001 Janvier 2003
Nombre de dortoirs 7 u 12 14
Nombre d'oiseaux 1039 850 1516 1961
Taille mo enne des dortoirs 149 85 126 140
Commentaires: taille moyenne des dortoirs peu variable le
La progression, tant en nombre de dortoirs montre : les oiseaux se contentent de se
(essentiellement à cause des dérangements) répartir différemment. L'essentie| des individus
qu'en nombre d'individus se poursuit donc. Les présents vient d'ailleurs des autres pays
positions adoptées localement (tirs autorisés européens, en particulier des Pays Bas et du
de 2 fois 50 individus afin de diminuer le Danemark comme le montrent les quelques
nombre d'hivernants présents) montrent leur résultats de baguage en notre possession.
totale inutilité pour une espèce migratrice, la
LES REPRODUCTEURS ·
Seules deux colonies sont connues Cette année, 113 nids ont été comptés le 23
dans notre région, toutes deux localisées dans avril (X. COMMECY). Depuis le premier couple
le département de la Somme. L'une est proche repéré, le nombre de couples nicheurs a
du littoral, |'autreà |'est du département. évolué comme le montre le tableau 4. Cet
La plus ancienne, |'année de son installation, accroissement se fait d'ailleurs au détriment
en 1988, c'était seulement la troisième colonie des Hérons cendrés Ardea cinerea nicheurs se
continentale repérée en France (COMMECY reproduisant antérieurement dans cette
1989) est localisée à Péronne, dans un marais colonie.
urbain - Sainte Radegonde-.
Tableau 4 : évolution du nombre de cou les nicheurs sur le site de Péronne Sainte-Rade  onde
1988 1989 IEIIIEIIEH 1998 IZBZIIEBIEK 1991 1998 IWEEEIEKIIIZKEJ 2888
lllllêl 1 1 EI 32 IH 53 IHIHIEIIZIIIIEI 128 118
La seconde colonie, localisée dans les marais maintenant bien moindre : 333 nids en 2001,
arrières-littoraux de la commune d'Arry 334 en 2002 et donc 344 en 2003.
accueillait ce printemps 344 nids (T. RIGAUX). Ces deux colonies régulièrement suivies
RIGAUX (2003) a récemment décrit |'évolution permettent ainsi de suivre la population
de cette importante colonie qui s'est créée en picarde nicheuse de cet oiseau. Ces
1992 (1 nid), a dépassé les 100 nids en 1998 renseignements sont complémentaires au suivi
puis les 200 en 2000 et les 300 en 2001. La des dortoirs hivernaux.
croissance du nombre de couples nicheurs est
19 L’AV©CETTE 2003 — (1-2)

Nb. de nids
150 ———-
100
|]Nb. de nids
5°  Tl
0 -.l:|-Cl.Cl-|3-[i-|].U- - . - . ..
Fig.1 : Nombre de nids à la colonie de Péronne — Sainte Radegonde (80) de 1988 à 2003.
REMERCIEMENTS :
Comme toujours quand il s'agit du bilan d'une temps pour assurer ces suivis. lls ont été
enquête collective, il est très agréable au nommément cités dans le corps du texte, en
coordonnateur de remercier l'ensemble des espérant n'avoir oublié personne.
observateurs qui ont bien voulu donner de leur
BIBLIOGRAPHIE :
COMMECY X. (1989) : Le Grand cormoran picard, son arrière-pays et ses contins
(Phalacrocorax carbo) nicheur en Picardie normands. P 93 - 96 in RIGAUX T.
continentale. OrfO 59(3) : 197-200. (Coord.), BAWEDIN V. et COMMECY X.
COMMECY X. (2001) : Recensement des (2003) - Oiseaux et phoques de la baie de
Grands cormorans Phalacrocorax carbo Somme et de la plaine maritime picarde.
hivernants en région picarde. Hiver 200- Contribution à la connaissance des
2001. L7lVOCETTE 25 (3) p. 82-54. richesses ornithologiques et
mammalogiques de la Picardie maritime.
RIGAUX T. (2003) : La reproduction du grand Numéro spécial de l'Avocette, Picardie
cormoran Phalacrocorax carbo sur le littoral Nature, DIREN Picardie, 158 pages.
Xavier COMMECY
4 place Godailler Decaix. 80800 Gentelles
xuviencommecy@wanadoo.fr
L’AVOCETTE 2003 — (l-2) 20

PREMIERS RESULTATS D’UN DISPOSITIF DE
REDUCTION DE LA MORTALITE ROUTIERE DES
AMPHIBIENS A COTTENCHY (80) EN 2003.
Par Sébastien LEGRIS
Introduction.
Depuis plusieurs années de nombreux naturalistes derniers constituent des milieux aquatiques
constatent une importante mortalité nocturne de favorablesàla reproduction des amphibiens.
batraciens sur la D116 au niveau du Bois Magneux Au Nord du Bois Magneux se trouve le Bois du Fau
(commune de Cottenchy-80) en basse Vallée de la Timon (commune de Boves), dont la superficie est
Noye. Ce secteur est ainsi connu pour être |'un des semblable au premier. A |'Est se situe un troisième
plus gros points de mortalité du département. Un milieu forestier, le Bois de Boves, d'une vaste surface
premier comptage réalisé sur 8 soirées au cours du de 343 hectares. Enfin au Sud, se trouve le village de
mois de mars 2002, a montré que sur 905 individus Cottenchy.
dénombrés, 34% ont été victimes du trafic routier. Tous ces bois constituent autant de terrains de
Face à ce constat une équipe de bénévoles de chasse favorables aux anoures et urodèles menant
|'association Picardie Nature a décidé d'instal|er un une vie terrestre en dehors de la phase de
système de protection provisoire pour |'année 2003. reproduction. La route D116 sépare ces bois des
Ce type de dispositif qui a montré son efficacité dans sites de reproduction aquatique, et constitue donc un
de nombreuses regions de France, consiste à piège mortel lors des migrations pré-vernales et
disposer une bâche plastique verticale en travers de vernales pour plusieurs espèces de batraciens.
I'axe de déplacement des animaux, et à installer des . I, G,. __,.   ,· _,,,   .__ __ ;,· 4     I I,.
seaux au ras du sol, où tombent les amphibiens ' ,·’,,=î§     /   l '  :»jÈ,il§~,,__
bloqués par |'obstacle. Ils sont ensuite ramassés et (/' »'.·’·_J,_’ Lgf _,i~ _§i"lt ··§[§ ; l ' , "\
libérés de |'autre coté dela route. ati '‘''     \"\._jBii ·—§y'    "   °'
· ~ Zi`! '?-:l.î·   s   _—··    ··-· = '_ .·» 
Cet article présente les résultats de la première  È· . Q --y·  ·· 
année de ramassage selon le plan suivant :     îjî-     fly .   ,
1. Situation du bois Magneux et de ses milieux "`?*?4· ‘—"_   h` ls-  t`_;·‘*   W
·     ·l   ai lill   lis.   .
environnants. .   je  -·-  _   ·    _ ixê,;,:,:,*:,,,, 
2. Présentation du dispositif. C,>gÈ·«·,;··~9s\f'   _i_ à î  gin .     ‘_"  li l
3. Méthode de recueil des données.     ·····       ttgtta Q, ,_ ,__'
4- Résultats- .î*-'·<\=‘t'     ‘_ "  `iatl  
4.1 Nombre d'individus ramassés et espèces  ;,<$î:É·¤‘>V?Q':i? '`'· _  Qi- _     I__V _`.  
contactées.  f¤^ · _;;g-; ;r*‘··_l/Él ··.; "   t g}; -·*`_s ~ ¤ël" _ `
4.2 Conditions météorologiques et passage des   0 `  lii i  
'"d""d“S·. . . "” ``,. · ··'' B‘tî%ît’tiê§H...9*'%?*t ,·fte"· «— .iF‘~¤:lîr¤  ”ti 
4.3. Les plcs de migration. xy; ,_,,,,,i;,,,,, j)~ï>A,`,    ¤ ii _. — ·s~À,··'  ·i
4.4. Intensité des passages selon les espèces. T·?~è1' ·_·i??î`@iÉ'°_ll· ` t iiëif     . /   ` %'
4.5. Résultats par seau. ?_V_ ,  `       'ï i _Qii‘,Éi'·j*‘·—i:_,. 
4.6. Efficacité de l'opération et mortalité hors i ' ~· L ’p`  J   ·"· · * TT"   " “ '
dispositif. Carte 1 : situation du dispositif (d'après cane IGN 2308E, modifiée).
1. Situation du bois Magneux et de ses 2- P'°$°"tat'9" FU d'$P?$'È'f· ,
miiieux enVimmiantS_ i.es 20 et 21 fevrier, une equipe, de 8 bénévoles a
sltllé a 8 Km au slld·Est de la ville <l·Amlens, le long "}sta"é 'G, ‘É'Sp°S't'f att °°“($ d t"‘° ap'ès"”"'d' st
de ia Vaiiée de ia Noyei ie Bois Magneux occupe une d une matlnee. Dans un premier temps, une tranchée
surface d'environ 38 hectares. Les milieux ds 15 em ee profondeur a ete stsusss sur See
périphériques sont essentiellement des cultures, des mèttss ds e'etanee‘ PU'e* une bêshs ¤*¤st·9~·s neue
prairies et des vergers. La partie Est du site est a site teneeeyemealement a .'a'ee ee plquete en
longée par la D116, derrière laquelle se trouve le be'e· ts pame du tlm p'aat'qUe enuee dans la
lycée agricole du Paraclet. A une centaine de mètres ttsnshtss a ete reeeuverte ds terre' ds façon a ee que
en contrebas du Bois se situe un réseau d'étangs i;ïpaJ2'i'g}a°ë(n2[e tâegegggêlfîîitpâîâïaîzrèsîîjeegë  
Sltues de part et dautœ de la nvleœ NOye` CBS sol, du côté du bois, tous les 20 mètres. Ces 300
2l L’AVOCETTE 2003 —- (l-2)

mètres de linéaire ont été installés le long de la 4.2 Conditions météorologiques et passage des
D116, au niveau des tronçons où la plus forte individus.
mortalité d'amphibiens avait été constatée I'année En fonction des conditions météorologiques et du
précédente. passage des individus, on peut distinguer les cinq
périodes suivantes :
3. Méthode de recueil des données.
Les ramassages ont été réalisés matin et soir, du 1) Du 21 février (matin) au 27 février (matin). Aucun
21/02/03 au 04/04/03, par des équipes de 2 individu n'a été noté. Les 4 premières nuits sont
bénévoles en moyenne. Plus de 20 personnes ont marquées par des gelées. A partir du 24 au soir on
pris part aux ramassages. Ces derniers se sont observe un léger radoucissement avec des
terminés avec le retour des premiers amphibiens températures en soirée comprises entre 7° et 9,4°.
vers le bois. Pour chaque séance ont été notés le Les matinées restent froides (3-4°). Le vent est de
nom des observateurs, la date, l'heure d'arrivée et de secteur Est et Sud-Est. Le temps est sec avec un ciel
départ sur le site, ainsi que les conditions souvent très dégagé.
météorologiques (température, vent, précipitations).
Pour ces dernières, afin d'obtenir des résultats 2) Du 28 février (soir) au 12 mars (soir). Un total de
précis, nous avons utilisé les données de Sébastien 4674 individus (76.3%) 3 êîê C©iTi¤î8bî|îSê· LGS
Maillier, qui dispose d'un matériel de mesure sur la températures en matinée sont relativement douces
commune de Boves, à 3 km du site. Les relevés ont (de 4,4° à 10,9°, sauf le 7 mars avec 0,1°). Elles sont
été réalisés deux fois par jour, le matin à 8h00 et le comprises en soirée, entre 6,1° et 11,4°. Le vent
soirà20h00. vient de |'Ouest et du Sud-Ouest. Le temps est
humide avec des pluies modérées, du brouillard et
Lors des séances, pour chaque seau ont été des brumes. Le ciel est généralement couvert.
dénombrés les individus présents par espèce, en
distinguant pour le Crapaud commun (Bufo bufo), les 3) Du 13 mars (matin) au 17 mars (matin). Seul 5
mâles, les femelles et les individus accouplés. individus (0,08% du total) ont été notés. Les
En plus du ramassage, un dénombrement des températures sont relativement froides en matinée
individus écrasés sur la D116 a été réalisé en face du (de —2,3° à 5,6°) et en soirée (de 6,5° à 8,2°). Le vent
dispositif et de part et d'autre de celui-ci sur environ est de secteur Est à Nord—Est. Les précipitations sont
300m, ann de percevoir |'efticacité de absentes et le ciel est souvent trés dégagé.
|'aména ement.
Q 4) Du 17 mars (soir) au 23 mars (matin). Faible
4. Résultats reprise du passage, 115 individus (1,8% du total),
mal ré des tem ératures froides en matinée -2.2° à
4,1, Nombre d'individus ramassés et eSpèCeS 5_1°§ mais pluspdouces en soirée (8,1° à 9f4°). Le
Cdntactèdî vent est de Nord-Est ou nul. Des brumes et
A i'eccaSicn de 68 Séances (scii 2 séances cariccrr nrennieree sont netee le matin, le ciel est
une le matin et Une le soir)   individus ont   généraiement très   en journée.
ramassés, appartenant aux 5 espèces suivantes :
E7? 3(àiîlmud Cdmmun (Bufo bufd) 7 4565 individus 5) Du 23 mars (soir) au 2 avril (matin). Bonne reprise
· ¤· de la mi ration avec 1324 individus 21,6%. Les
— la Grencniiie re¤SSe (Rene ienwcraria) = 916 iempereigree sont douces le matin (entrle ce e i1,6°),
individus (15%) ainsi que le soir (de 12,s° e 15,9°). Le vent est de
·· le Triton   (Tritl.]/‘US hell/etiCUS):   individus Secteur Est à Nord Est dOrnir‘ant_ A rexception de
(10·?>%)· quelques précipitations les 28 et 29 mars, le temps
' la Grenouille verte (Rana GSCU/enta): 2 individus, est SGC avec un Ciel très  
- la Grenouille agile(Rana dalmatina) : 2 individus.
Toutes ces eepeeee sont eeneanereee comme Èjj §§"§Qf‘S"aÈS€'§n iofrpcîifjr$d";"É"f§§r‘§grQfQ§'jâ
ucommunesu en Picardie mise à pari la Grenouille |'humidité de l'air, mesurées en soirée vers 20h00
agile, dont le statut est "assez rare" (BARDET O. & (hereire de deeieneherneni des neeeeeeei Lee
ale 1997)-6ei ancdie est raie dans le décanenieni reenueie sont preeeniee par nuit, en additionnant les
de la Somme et se trouve ici en limite septentrionale individus ramassés le Soir et œdx ddiiddiés le
de son aire de répartition. Rappelons également la igndemain matin
présence en 2002 d'une autre espèce remarquable,
le Triton crêté (Triturus cristatus), inscrite à |'annexe
ll de la "Directive Habitats" de l'Union Européenne. ll
n'a pas été revu en 2003.
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 22

Graphique 1 : Nombre d'lnd1vidus (toutes espèces confondues) par nult
(du 27/02 au 31/03) et température (°C).
1000 —  18
,: 900  ··  ·— ·   · ·  16
_   .. _ L
  333 — e —i5î ~  lâ 3
¤ 600 — · — ——  —   ———  ——  "
. Ã _ ..
E jgg l   gv Hit 1  30  
E 399   il  _ é   `V " ·6 E
Q 200 [1 li fi   Il I1 ( . 4 ,2
1     33 IH U         R3 L3 .. ... ._, ,, 1 4 . 3
12 3 4 5 6 7 0 91011121314151617181920212223242526272829303132
~ —·'— »··~·-_t}|0mb£e1:'lndlvldus
amp |’B UFB
Graphique 2 : Nombre d'lndlvldus (toutes espèces confondues) par nult
(du 27/02 au 31/03) et |'humldité de l'alr (%)
1000 _ — 100
È 000 li — ——^ ——ï—    —— ——% 90 É
E ' . — 00 È
'   —  ·î -.  ... __ -_,___  —·
î.: . il   A 70  
, 400 - — à — —— ·· — ——  —·· -  -,60 2
É 200 —à— lï  ——— — ·... 9--   — 5- .50 E
z l _, ig _ *1 I
O + +m—i-E-+  -1-**-1E—l~ml~·m·+  +¤—i—l-—i—+——l—-+-1-¤-1****+**-*  L'  " '31· ‘ ` ·.·1l·+ · 40
12 3 4 5 6 7 0 910111213141516171B1920212223242526272829303132
·=·—·¤~· ,1-:om::1râéd('L/rlzîlvldus
Um
La majorité du passage des individus a eu lieu
lorsque les températures étaient supérieures à 9°. 4.3. Les pics de migration.
L'humidité de l'air joue également un rôle important, L'analyse des pics de migration permet de mieux
surtout lorsqu'el|e dépasse les 70%. Ce dernier comprendre la corrélation entre les conditions
paramètre est cependant moins déterminant que la météorologiques et le passage des individus. Le
température (DUGUET et MELKI 2003). Ainsi, des tableau 1 suivant présente les 5 nuits où les
nuits n°25 à 29 (soit du 23 mars au soir au 28 mars passages sont supérieurs à 600 individus avec un
au matin), on observe un important passage de 1046 détail des paramètres météo le soir (20h00) et le
individus en raison de températures supérieures à matin (8h00).
12°, malgré une hygrométrie relativement faible
(inférieure à 55%).
Nuits   Temps et nébulosité Température   Nb d'individus % age/effectifs globaux
20h00 8h00 20h00 8h00 20h00 8h00
2 du 28/02 ou m couven   85% 89% 951 15,50%
01/03
3 du 01/03 ou Couvert Pluie 10,0° 7,4° 90% 93% n 10,70%
O2/03 modérée
7 du 05/03 au Nuages bas Couvert ll,4° 6,8° 82% 89% 633 10,30%
06/03
12 du 10/03 ou Nuageux couveo   65% 83% 762 12,40%
11/03
13 du 11/03 au Nuageux couvert 8,9° 88% 88% 10,90%
12/03
Tableau 1 : Présentation des passages supérieurs à 600 individus.
23 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

Sur ces 5 nuits, 3675 individus ont été ramassés soit 4.4 Intensité des passages selon les espèces.
environ 60% des effectifs globaux (6118). On voit ici L'importance des effectifs recensés pour le Crapaud
que les pics de migration sont liés à des commun, la Grenouille rousse et le Triton palmé a
températures douces durant toute la nuit, ainsi qu'à permis d'obtenir des éléments intéressants sur la
une forte hygrométrie et à un temps couvert et migration prénuptiale de ces animaux. Le graphique
humide, qui permettent un passage constant. 3 montre les variations d'effectifs entre ces
différentes espèces.
30 _ Graphlque 3 : Nombre d'lndlvldus (ïpetlrcentage) par espèce et par nuit;—·__
-. \
E l E
È ,5 î|i,î__..`\ __  È. .. . ____________*_  - _______   _ . _ _
; H, l, xl _   _ yî, _____ï__?_ _
\   ~ · \_ . ··'`    
¤ —————— -«·'i·———-   J———·—-L-A-A-;-—A-—4-—4-·—î—-A-;-·=£ · ^
i 1 2 3 4 5 6 7 Il I 10 11 12 13 14 15 18 17 1B 18 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 J1 32 33 34 I
Nombre de nuits —— — — —— —· · -- ----  ,
9 Crapaud commun Grenouille rousse —Ar—Trlton palmé ·
l_.- . -. __ -.._î-:-   ..  
La Grenouille rousse (Rana temporaria)
Pour cette espèce, un net pic de migration est nuits 3, 4, 5, 6 et 10, où 50% des Tritons palmés ont
observé la deuxième nuit (du 28/02 au 01/03), où 239 été ramassés, alors que les effectifs de Grenouille
individus ont été comptabilisés soit 26% des effectifs rousse et de Crapaud commun, n'ont été
de Grenouille rousse enregistrés sur la période. respectivement que de 17% et 18%. En regardant
Ensuite les pics sont beaucoup moins importants et attentivement les conditions météorologiques de ces
n'excédent pas 10%. Du 28/02 au 13/03, un total de nuits, on s'aperçoit que |'humidité est relativement
770 individus a traversé la route soit 84% des élevée et que certaines températures sont
effectifs. Ce dernier chiffre rappelle le caractère particulièrement faibles (nuits4et 5). Le Triton palmé
précoce de l'espèce, réputée pour étre la première semble ainsi moins sensible au froid que les autres
arrivante sur les lieux de reproduction. espèces, du moment que le taux d'humidité de l'air
est suffisamment important. Ce phénomène a
Le Triton palmé (Triturus helveticus) également été observé sur un dispositif installé parla
Pour cette espèce, quatre pics de migration LPO du Maine et Loire (com. pers. Delattre). Aussi,
représentant chacun entre 10 et 15% des effectifs, 92% des effectifs de Triton palmé ont été notés du
sont notés du 28/02 au 06/03. Certaines nuits 28/02 au 13/03, ce qui montre un passage encore
présentent des passages largement supérieurs à plus rapide et aussi précoce que celui de la
ceux des autres espèces. ll s'agit notamment des Grenouille rousse.
w Date Temps et nébulosité Température   Nb de Triton palmé %age de Triton palmé
- 20h00 8h00 20h00 81100 @ 8h00
3 du 01/03 au 02/03 couvert pluie modérée 10,8° 7,4° 90% 93% 94 14,80%
È du 02/03 au 03/03 dégagé 1/8 brouillard È 4,4·· 86% 95% sa 5,20%
¤ du 03/03 au O4/03 couvert brume et bruine 7,4° 6,4° 86% 86% 51 8,00%
É du 04/0a au 05/09 couvert Nuage bas 10,7° m 93% 92% “ 15,70%
10 du 08/03 au09/03 couvert nuageux 9,8" E 70% 78% 38 6,00%
Tableau 2 : Présentation des passages de Triton palmé largement supérieurs en nombre par rapport aux autres espèces.
  Les ttuotuetioos du oomofe otootvious prénuptiale, les Tritons sont connus pour parcourir
ramasses ne doivent pas etre totalement rattaCheeS des distances p|US faibies que tes Cfapauds et ia
aux conditions météorologiques. D'autres facteurs Gfenouiue rousse] en générai d'Une centaine de
ioueot un rôle importent- Comme la distance out mètre avec un maximum de un kilomètre (DUGUET
sépare les zones d'hibernation des lieux de R_ g, MELKI ;:_’ 2gg3)_ Ceia peut expliquer le
reproduction. L'intenSite du passage peut ainsi passage pius rapide du Triton palme, dont ies
correspondre à des arrivages successifs, tout d'abord individus pfpviendraient Uniquement du Bois
les individus hibernant dans le Bois Magneux, puis Magneux etde ses 6nV;mnS_
ceux du bois de Boves. Lors de la migration
L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 24

Le crapaud commun (Bufo bufo). animaux que ces déplacements sont plutôt liés au fait
On observe chez le Crapaud commun quatre pics de du hasard qu'à une réelle migration vers les marais.
migration du 28/02 au 13/03, dont aucun n'excède
15% du total. Durant cette période 74% des individus 4.5 Résultats par seau.
ont été ramassés, ce qui montre un passage moins Les résultats varient de 105 individus pour le seau
rapide que celui des autres espèces. Puis, une n°1 à 728 pour le seau n° 10. Grâce à ces résultats
importante reprise est observée du 23/03 au 28/03, nous pouvons mieux appréhender la répartition des
avec 24 % des effectifs contactés. voies de passage, très utiles pour la mise en place
La distinction entre les mâles, les femelles, les du dispositif dans les années à venir. Le schéma ci-
individus accouplés et les immatures a permis dessous présente les axes de déplacement des
d'obtenir les résultats suivants: individus en pourcentages. Les seaux ont été
2729 mâles (60%), regroupés par 3 pour faciliter l'analyse. On observe
305 femelles (7%), que les 3 premiers seaux regroupent une faible
1516 individus accouplés (33%), proportion d'individus ramassés (9,7%). Dès lors, on
15individusimmatures(...) peut penser que les animaux se déplaçant aux
On obtient un sexe—ratio d'environ 3 mâles pour une extrémités du dispositif échappent plus facilement au
femelle, en tenant compte du sexe des individus piégeage. Cependant les seaux 13 à 15 situés à
accouplés. Notons que des erreurs d'identiücation l'autre bout du dispositif concentrent 23,9% du
sont possibles, le principal critère utilisé étant la passage. Ce constat peut alors s'expliquer par la
différence de taille entre les sexes. localisation des seaux 1 à 3 en face du lycée "Ie
La proportion importante de Crapauds communs Paraclet", qui représente une zone moins bien située
accouplés démontre le rôle de la migration dans la par rapport aux étangs. Ainsi, le flux est nettement
rencontre des partenaires. Aussi, l'accumulation des plus important en surplomb des plans d'eau. Cela
individus dans les seaux peut fortement favoriser la nous laisse supposer que les amphibiens du bois
formation des couples. Magneux ont tendance à migrer de façon directe,
Pour cette espèce, la présence de jeunes individus vers leurs zones de reproduction. Cette rectitude de
reconnus à leur faible taille, a été notée en tin de la trajectoire de migration a déjà été contîrmée par
période de ramassage avec un record de 12 différentes études sur l'orientation de ces animaux
immatures le 30 mars. On peut supposer pour ces (JOLY, 1998).
 îîE1îî  É
Nombre d'individus 105 169 313 385 418 430 363 363
%age d'individusIseau 1,70% 2,80% 5,20% 6,40% 6,90% 7,10% 6% 6%
¤° $e==·¤ îïîlîîîî Sm SP
Nombre d'individus 343 728 457 516 583 384 476 87
%age d'individus/seau 5,70% 12% 7,50% 8,50% 9,70% 6,40% 7,90% 1,40%
Tableau 3 : Résultat des individus capturés par seau. ·
          -—— ~   ·
’-.îï}ëi=%;;l     È    ·'  2 " *“*’·”  "’°é° "" "“'“°'°‘.'.`..l
       '   .      `Ã`   ` `
· 9.7% Étiiiw     ~¤=¤¤¤ li¥î`~'.` -i`ï”·Pî@·‘É  -'  
‘#i;l*ël>¢2¤A==:   · _+5?âlêÈ;ÉÈ·Fi~E·§%?p  ·        ' .·
j·"'2bÀ_?"2'  ." ·"  I,.  FF   _ ._,;;?fÉi È ' .
‘ ' ° — `É*÷`.,,:.?."'É.  .;:. · I '.  _;' *       
".··;>`E‘=:':'·; LJ; ‘. _· ‘là    ,j! J I   _ I ,
··‘* ’ "‘iî’ '·'‘'   - =i.â’=g2==‘?·i’î;sî·s,»i@‘  ”" '   É È » ——
si imm — `il         · _ ll.
'       W      
.·,zs% `   Ã._ï:=îl<Q6v Èl_·` ·:*"'    ‘  
Z    ,* .:,8 _.   ,  E. ' tri
"  î.t¤`  2-fi . ' ,É ·'‘‘ J   Q? ’-'tl· · i i _ 'Élîl
2%.  _;_g% `      -` * · i ,,5*   Zonc dc culturn ·  
É=i·,!l‘_· .   E ILE"  I  , ` "P I ·` EÈIIDQS de -—-—
   ' r i : i" · =  ""l"”` ·+ï~·j *____~   tilcpruductiounll
    |" · I :!·;:,¤ ·,  F É ""#‘•• ,“~_ çi};.
""'?‘·"· Ã-"—···;· .`.`. » ' ·’ · li  
         
Schéma de présentation du dispositif et des flux de passage.
25 L’AV©CETTE 2003 — (1-2)

4.6 Efficacité de l'opération et mortalité hors l'Etat pour la création dans les années à venir d'un
dispositif. crapauduc, objectif même de l’opération.
Afin de démontrer |'efficacité de |'opération et Aussi plusieurs éléments mettent en évidence
d'évaluer la mortalité hors dispositif, un l’intérêt de renouveler le dispositif:
dénombrement des individus écrasés a été réalisé - un nombre élevé d'individus récoltés :6118,
sur la D116. La méthode consistait à parcourir les - la présence de deux espèces d'intérêt patrimonial :
portions de route longeant le Bois Magneux, devant le Triton crêté (non revu en 2003), et la Grenouille
et après le dispositif. Chaque individu fraîchement agile,
écrasé était comptabilisé, puis retiré de la chaussée, - l'efficacité du dispositif permettant de réduire de
afin d'éviter les risques de doubles comptages. Les façon considérable la mortalité des animaux.
comptages ont été réalisés le matin et le soir, de
façon non systématique, en raison d'un manque de Le ramassage ne concernant qu'une seule année, il
moyen humain et surtout de temps. Seuls, ceux n'est pas encore possible de démontrer l'effet positif
ayant eu lieu en soirée ont été retenus, afin de tenir à long terme de l'aménagement, sur la population
compte du passage des prédateurs et autres d'amphibiens. En revanche, nous connaissons les
charognards... (durant la nuit), qui risqueraient de nombreuses menaces qui pèsent sur ces animaux,
fausser les résultats. en particulier la fragmentation des habitats et la
Les cadavres de Grenouille rousse et de Crapaud détérioration de leurs lieux de reproduction. Ce type
commun ont été totalisés ensemble, la distinction d'opération reste un outil de protection efficace, qui
n'étant pas toujours facile selon l'état des individus. de plus améliore les connaissances scientifiques et
Les Tritons palmes n'ont pas été pris en compte, leur permet de sensibiliser le grand public. Reste
petite taille les faisant souvent passer inaperçus sur maintenant à trouver des solutions durables, comme
la chaussée. |'installation d'un crapauduc et à envisager
|'extension de ce t e de dis ositif sur les autres ros
Les individus trouvés morts derrière le dispositif. ooinis noirs iooiëgoox oop mOrta|ité routière goss
Très peu de résultats concernent cette portion de batraCiens(FRANçQ|S'19Q7)_
route, ceux-ci ayant été relevés lorsqu'i| y avait
présence d'individus écrasés. Hors, CGS d€Tl'il€i`S Ont Remerciements aux bénéV°|es pour ropération
seulement   notés BU COUTS de 3 soirées, SVSC un de ramassage et la mise en p|ace du   :
minimum de 6 animaux mort le 28/02/03 et un i3i_iN Frédéric, BQCA François, BQUSSEMART
maximum de 12 le 05/03/04. L'aménagement semble Aurore, BYE J0ë|' CQMMECY Xavier, DEi_A5Ai_LE
ainsi rernPlir sen rôle de barrage. rnis a Pari nneiqnes Jean·François et Pio«o·Pionooao, PouRNlER
individus qui parviendraient à le contourner, à passer Emmonooii DEHQNDT François, i=RANCQi5 Rémi,
aU‘dsssl-ls dd sli dsssdds de la bâshs Ndidns dus GAVORY Laurent, GUYOT Mathieu, HAINAUT Katia,
certains animaux déposés derrière la route suite au HOSTEN Christophel i5EN5RAND·i· Hermann,
ismssss9s· dm PU égalsmsdt reiraverser la Diis Odile, Maxime et Pierre, JAMET Clothilde, LENNE
dans le sens inverse (vers le bois) et être victime de Patrice, MAii_LiER Séoasiioni MARECHAL isabgiiei
la eirenlaiien re¤fiere· Mououenon Monial, PETIT Sophie,
L . . . .. ROUSSELOT, TANGHE Brigitte et Paul, TELLIER
es individus trouvés 'morts hors dispositif. Jssmpisns si Jssisnsy -i-i_iiERY Patrick.
Ce dénombrement a eté realise sur les 300m de
route allant de la En du dispositif à la fin du Bois BIBLIOGRAPHIE
Magneux, Les resultats disponibles concernent 11
soirées pêlîdâfii lesquelles 893 ll’ldlVldUS iTlOl'iS ont BARDET gw DUQUEF M_'FL|PO Su FRANCO|S Rn
été comptabilisés, alors que 2194 été ramassés dans <3Av0Rv 1___ PAeN1Ez P, (1997) Modernisation de
les seaux. Ces Chiffres montrent l'intérêf de prolonger l'inventalre ZNIEF. Propositions méthodologiques.
le dispositif dans les années à Venir, sur la portion de Conservatoire des sites naturels de Picardie. 55p.
mute étudlée ICI. DUGUET R. & MELKI F. Ed., 2003 — Les amphibiens de
Consiosion France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope,
Ces premiers résultats ont permis d'apporter des édmons B'°t°p€’MèZ€(Franœ)'480p'
é'éms"Ès_ si" la bF°'°9l° des P°P"'?tl°"s FRANCOIS R., 1997 · La mortalité ooo Amphibiens sur les
damphlblsns de Bols Magnslm A'ns'· la routes de l'Oise, Bilan de l'Opération « Fréquence
connaissance des effectifs. de Vintensite des Grenouilles » 1996-1997. Le Pao mai, Roy. Groupe
passages selon les conditions météorologiques et d'Etudes Omithologiques de l’Oise:24-31 +carte.
des principales voies de migration, va permettre
d’améliorer |’organisation du projet (extension du JOLY-P··_i_998 — Bî¤l¤9ie des P0P¤l¤ii¤fi$_d'¤mPhiÉ>ie¤$·
dispositif. durée des ramassagesl besoins COHHGCÈIVIÈÉÈ et aménagements du territoire. Exirait des
humains.--), mais aussi dbrisnisr ies son/iœs ds actes des 3·rencon'tres routes et faune sauvage . Publié
avec le soutien de IASFA. 460p.
L’AVOCET'l`E 2003 — (l-2) 26

I
AFFLUX DE HIBDUX DES MARAIS Asro
flammeus
HIVER 2002/2003 - REGIDN PICARDIE
Par Patrick DECORY
Au vu de l'afflux important de Hiboux des
marais constaté lors de l'hiver 2002-2003 en _ 1997 1998 1999 2000
Franche Comté, D. Michelat et B. Feuvrier se Nb. observations 12 7 13 19
sont proposés grâce à un message diffusé par Moyenne ind./obs. 1,58 1,14 1,76 2,1
l'intermédiaire de l'internet, pour faire une
synthèse naticnale sur cet hivernage en rr apparait ainsi dira l'affIux de i-irccux dac
Stappliyant SUT d€S coordonnateurs i`éQiOl'l8UX. maraig a bien touché ia region
Pour la région picarde, j'ai assuré la La localisation de ces observations n'est
collecte des données de deux façons: pas du tout uniforme sur l’ensemble du
- un appel lance auprès des apcnnes de la territoire picard. On rcmarduc que 85.7% dac
liste _ de _ discussicn SUV internet observations ont été réalisées dans le
« Obspicardie » ; département de la Somme, département où le
- une recherche dans les archives de cette littoral picard représente le site d'où ccrir
même liste des differents messages avant provenuesla quacitcrarirc des dcnnccc;alcrc
traite _de ce eulet pendant la pericde que seulement 12.2% danrra elles crit
consrderee. concerné l'Aisne et qu'il n'y a qu'une seule
donnée probable pour l'©ise.
Statut de l’e$pèCe en hiver Bien que ces données soient faussées par la
pression ornithologique beaucoup plus
L'effectif hivernant en France est modeste, importante sur la côte que sur le reste des
inférieur à 500 individus, disséminé surtout sites, il est toutefois possible d'en déduire que
dans la frange côtière nord ouest du pays et l’afflux s'est probablement surtout fait ressentir
sur quelques sites de l’intérieur. Toutefois, lors sur la portion littorale de la région.
d’hiver rigoureux, il peut être observé un afflux
de Hiboux des marais en provenance de pays Analyse par departement
plus touchés par le froid (KERAUTRET, 1999).
Oise
En plaine maritime picarde, |'espéce est le Auéuné dénnéé Stgnitiéativé rfa été
Ptüe Ceüietntnent cbservee d'cctct>re à collectée pour ce département, l'afflux de
décembre. Au   d·AU|t, SENS être COmmUn, Hiboux des marais r]'a apparemment pas eu
le Hibou des marais est noté régulièrement en iieu dans t·OtSé_ mais réépééé é-t-é|té été
petit netnbie chaque ennee· tt Y est Pettete assez recherchée dans ses milieux de
plus abondant certaines années, en particulier, prédttéétién à éétté épéqué de rarméé ;
entre novembre et décembre 1987 où environ Méyénné vattéé de rotéé, Bray hUmide___?
une douzaine d'individus y a été observée
Les dates relativement tardives des
Analyse générale observations réalisées sur la commune de
Marly-Gomont en Haute Vallée de l‘Oise
Entre le 1°' septembre 2002 et le 30 avril (Thiérache), seule commune d'où sont
2003 (cette période dépasse certes l'hiver parvenues des données, laissent penser qu‘il
sensu stricto mais elle est celle proposée s'agit d'oiseaux stationnant lors de leur
comme cadre pour |'enquête nationale), il y a migration pre-nuptiale. Un groupe de huit
eu en Picardie, 49 observations de l'espèce hiboux des marais a pu choisir la vallée de
portant sur 135 individus soit une moyenne de l'Oise comme axe de migration, faire une halte
2,75 individus par observation. Ces valeurs dans un secteur qui lui assure le gîte et le
sont à comparer aux données contenues dans couvert puis progressivement les oiseaux ont
la base FNAT gérée par l'association Picardie repris leur progression vers leur site de
Nature et reportées dans le tableau suivant : niditication.
27 L’AVOCETTE 2003 — (1-2)

â<@ Remerciements
ii Y a au une Continuite aaa absarvatiana Je remercie les différents observateurs qui
SU" toute la période considérée dans les Bas- ont envoyé des messages SUI- la Hste de
Champs aiwaa av ava da la baia aa S¤mma· a discussion « Obspicardie » susu qui mm
se)/ou entre las Communes o'Auit et aa $aint· communiqué directement leurs données (elles
Vaien/·sui·Somme~ CeC' _Pemiet da Pieoisei sont citées dans les tableaux des annexes) et
f?lu'en Ptus da oueioues mloiateuis da Passage plus particulièrement X. Commecy qui m'a
ii Y a eu- afia¤t·vama¤t· un mi/emage da apporté une aide précieuse pour la recherche
l’espèce sur le secteur. Le nombre d’individus dans les archives de la (gsm
concernés peut être estimé au minimum à 4 et
au maximum à 7. nord de la baie de Somme et . . .
nord d'Amiens) sont très ponctuelles et doivent Bmhographle _
être rattachées soit à la migration soit a KERAUTRET i·· '” ROCAMORA G· et
l'erratisme hivernal de l'espèce. YEA-i-MAN'BERTHEijOT   (1999) `
Les autres ebseweüens ( Oiseaux meynacés et a surveiller en France.
Societe d Etudes Ornithologiques de
Concwsion ggënce et Ligue de Protection des Oiseaux,
Un afflux de Hiboux des marais s’est bien p'
’îîüJ.î·î.î"°’22i..‘i§î.‘“sîs.lî..'é2L°2 .i’;îîi§îi.. ii SUEUR F— ai Taaai P- <1a9a> - Les
p F ‘ . 0 T V6 oiseaux de la baie de Somme. SMACOPI,
2002-2003 (septembre 2002 a avril 2003), en Gmu 6 Omitholo i ue Picard ses
particulier par un hivernage de 4 a 7 oiseaux p Q q ’ p'
dans la partie sud de la plaine maritime
picarde.
Annexes 2 les données de Hibou des marais pendant |'hiver 2002-2003 dans les trois départements
picards.
Aisne :
Date Commune ou lieu-dit Nombre Observateurs
05/02/03 Msn ·o¤m¤m 11 o. TRANcois
02/03/03 Mari -Gomont 5 S. LEDROIT, D. TRANCOIS. C. ROUSSEAU
09/03/03 Marly-Gomont 3 G. HALLART, S. LEDIÉÈIT, D. TRANCOIS,
C. ROU EAU
16/03/03 Mari -Gomont 4 S. LEDROIT
21/03/03 Marl -Gomont 4 S. LEDROIT
28/03/03 Mari -Gomont 1 S. LEDROIT, D. TRANCOIS, C. ROUSSEAU
Oise :
È Commune ou lieu-dit Nombre Qbggrvatgurg
23/12/02 Breteuil 1 G. PHILIPPE
 robable
L’AV©CETTE 2003 - (1-2) 28

Somme
E Commune ou Iieu-dit Nombre Observateurs
08/09/02 RNBdS 1 X. COMMECY
21/09/02 Les Mollières sud 3 P. DECORY
29/09/02 RNBdS 1 T. RIGAUX
- Lanchèœe Bas Cham s 2 A. et s. MAILLIER
§ Hâble d'AuIt 11 F. B©cA
30/09/02 Les Mollières sud 7 T. DAUMAL
07/10/02 RNBdS 1 P. DECORY
21/10/02 Hâble d'AuIt 1 G. PHILIPPE
26/10/02 Hâble d'AuIt 2 S. LEGRIS
31/10/02 Hâble d'AuIt 7 P. DECORY
04/11/02 Hâble d'AuIt 2 P. DECORY
17/11/02 Hâble d'AuIt 4 P. DECORY
24/11/02 Hâble d'AuIt n T. DAUMAL, X. COMMECY et P. DECORY
30/11/02 Hâble d'AuIt 3 P. DECORY
14/12/02 Hâble d'AuIt 5 F. DUCORDEAU
22/12/02 Hâble d'AuIt 2 S. LEGRIS
28/12/02 Hâble d'AuIt 2 P. DECORY
05/01/03 Hâble d'AuIt 3 V. DELCOURT, T. RIGAUX, MF et P.
DECORY
_ No elles-sur-mer Renclôtures 3 T. RIGAUX
11/01/03 Hâble d'AuIt 3 P. DECORY
§ Les Mounèœs Sud 1 P. ¤EcoRv
08/02/03 Hâble d'AuIt 2 P. DECORY
- Rmeds 1 A. vumoî et A. MATHURIN
09/02/03 Hâble d'AuIt 2 X. COMMECY
15/02/03 Hâble d'AuIt 4 P. DECORY
16/02/03 Hâble d'AuIt 1 JP. MAISTRE
- Lanchères- Bas Cham s 3 JP. MAISTRE
23/02/03 Hâble d'AuIt 1 C. LOUVET, P. et W. MATHOT
01/03/03 Hâble d'AuIt 2 S. THOMIN
_ Lanchères- Bas Cham  s 4 S. THOMIN
08/03/03 Hâble d'AuIt 1 P. DECORY
09/03/03 Beau uesne 4 F. BLIN
22/03/03 Lanchères- Bas Cham s 3 JL. HERCENT
— Hama ¤·Auu 1 x. coMMEcv et T. RIGAUX
25/03/03 Hâble d'AuIt 3 V. DELCOURT
27/03/03 Hâble d'AuIt 1 P. DECORY
29/03/03 Hâble d'AuIt 3 P. DECORY
07/04/03 Ponthoile - Morla 1 F. TILLIER
15/04/03 Beau uesne 4 F. BLIN
20/04/03 Hâble d'AuIt 1 P. DECORY
21/04/03 Hâble d'AuIt 1 S. LEGRIS
24/04/03 Hâble d'AuIt 1 X. COMMECY
Patrick DECORY
Tours-en-Vimeu
29 L’AVOCET'l`E 2003 — (1-2)

Rhmolophus hrpposrderos DANS DEUX
MICRO-SOUTERRAINS EN FORET DE
COMPIEGNE (60).
Par : Rémi FRANCOIS, Franck SPlNELLl, Emmanuel FOURNIER et Xavier COMMECY.
Contexte des observations
Le Groupe Chiroptères de Picardie Nature Observations
raar'aa_ aapara praaraara _ annees aaa Le 21 janvier 2002, nous avons actualisé le
inventaires des chauves-souris dans la foret Suivi de la petite cernére précédemment
aarnanrara de Carnpraana et aaa_ aaaraa· connue, et cherché l’abri sous—roche que
Notamment, le Petit Rhinolophe Rhinolophus Franck SPINELLI avait repéré il y e près de 20
h/pposlderos, espece partlculrérémént m€¤¤· erre La recherche du deuxième site a été
aaa aana le Nara'O_aaar aa_r Earapa· aar ra' longue, tant |’entrée est invisible au milieu des
Cherche de f¤<2¤¤ actwe ¤€¤¤·S plus de 10 ans- rssssurs caillouteux de la corniche de calcaire
_ _ _ _ lutétien.
an ïanvrar 2002-, deux naavaaax anaa ttes Les milieux souterrains considérés sont
importants pour lespece ont ete decouverts. constitués ner:
Ces deux petits souterrains très tranquilles _ une pente cernére SOU1erre1ne
abritaient au moins 123 Petits Rhinolophes. abandonnée,
Ces deux cavités très proches constituent le _ une espèce d·ebr1 SOUS roche] très bas de
aaaX'arna_ anaanraarnarran ra_praa rrnaananr plafond, creusé au contact entre le calcaire
pOUi` I3 PlC8i'dlG. Les ‘·pi'OSl)€Ct|Oi1S de jâi1Vl€i` Iutétien et le Sable Cuisien SOUS_jaC6m_
2004 en anraannrmarrnrarar Les deux sites sont distants de quelques
_ _ centaines de mètres et doivent probablement
Dans la logique de la mise en place de fcncnenner en réseau.
corridors écologiques et de réseau de sites
souterrains protégés pour les chiroptèresr la Le 21 janvier 2002| le cerne cerrrére
aynrnaaa aaa aannaraaanaaa _aar les arraa abritait au moins 71 petits Rhinolophes. 56
importants nous semble essentielle. Le but de éterem concentrés SUr une SUrrece de
aa rypa de paarraanan est aana de aan"_r a quelques mètres carrés, dans une petite salle
arayar_aaa_arrarag'aa_ de praraanan aaa anaa très difficile d’accès car située derrière un
a rnrararanrraprararagraaa rna]aar· éboulis instable. Ce qui garantit largement la
. . ,, quiétude de la salle, car il faut retirer ses gros
Toutefois, nous ne souhaitons pas faciliter le manteaux dlhiver et ne pas etre trcn
repérage de `aaa anaa aana'araa· anaaa « costaud » pour passer entre les blocs
notamment pres de Ille-de-France, region én«OndréS_
source de nombreuses passions troglophiles
diverses, où nos amis chiroptérologues ont 1_·eOr1 SOUS roche ebnten au moins 52
toutes les peines du monde à instaurer une pemS Rhinolophes éOern111éS OenS des
arnraaa _ aa_ ranrraanan aaa aapaaaa boyaux et des petites salles où l'on ne peut
aaararrarna A'nar· naaa ne aannana aaa raa pas tenir debout. L'ensemble n'est accessible
localisations precises. Ces cavites ne sont pas qU'6n rampant SUr déS distances nerrO1S
mannannaaa aarraa aanaarapaarapnraaaa aa importantes (plusieurs dizaines de mètres).
gaaraaraaaa raaraa parnaa et aarnaanaaa_par Certains boyaux inaccessibles en rampant ont
des fourres, elles passent lnapéfçuéâ mêmê peupêtre ete oubliés, avec quelques PétitS
611 lTlâfChêjl'1t 8 QUGIQUQS m€tT€$· NOUS métt¤nS Rhinolophes supplémentair6S F100 recensés.
a arnaara a Chaque rara aararnpa avant aa_raa Les chiffres avancés sont donc des minima.
rarraavar naar raa aanna n'Varnaax·   est la le Dans la petite carrière, les effectifs des autres
garant de la tranquillité des Petits Rhinolophes. espèces éterent de 1 Grend MUr1n Myotis
. . . . myotis, 7 Murins à moustaches Myotis
Le present article décrit le site let replace son mySrecrnUS et 1 Oremerd SO PIecOrUS SO en
importance dans le contexte régional. renvrer 2002.
Le total de ces deux sites était donc de 123
Petits Rhinolophes le 21 janvier 2002.
L’AV©CETTE 2003 — (1-2) 30

Le 31.1.2004, nous (R.F. et X. C.) avons Les effectifs de Petit Rhinolophe
recensé un total de 121 Petits Rhinolophes apparaissent très semblables entre 2002 et
dont 79 individus dans la petite carrière et 42 2004. ll est probable que les deux sites
dans |'abri sous roche. fonctionnent comme des vases communicants.
Nous supputons la présence d'une importante
Donnees hivernales antérieures; colonie de reproduction à proximité de ces
La pains carrière a fait l'objet d'un suivi seuterretns (quelques kitemèttest ttetemmettt
hivernal irrégulier entre 1995 (année de la dians des chateaux- tt en existe eu effet
découverte du site et   ar   DUSIBUTS SUT GS COTTITUUUGS GHVIFOUUSH G
FRANCOIS, Franck )si=ii~iEi.Li etp plusieurs massif de Compiègne- Mets Cette sqlettte qu
autres accornpagnateurs CGS COIOUIGS peuvent SUSSI êtfê |nSit8"é€S d8nS
Les sirssiiis de Petits Rhinolophes de ce des metsetts f¤resttères· des eglises eu des
site ont varié entre 5 et 28. Mais on ne peut Qrandes demeures _ (termes- manctrs---)
pas effectuer de comparaisons entre [es f|`éq•U€ntGS da|'IS.|€S VIHHQGS Bt hameaux des
valeurs obtenues dans les premières années enVtrcns· Ce tlut ne feetttte pas le tâche de
et les derniers car à cette première époque, repera9e de ces cctcntesr sachant que les
seule la galerie centrale du site était prcspecteurs cenet/ctes scnt rares dans le
prospectée et connue. La découverte de la reQtcn- _ _
petite salle effondree (accessible en rampant t-'autre hitpcthese serait que les Petits
entre des blocs instables) n’a eu lieu qu'en Rhtitetqphes se trelïircttutrîtient   tmtttâu
2001 sou errain, ce que ra iraien es peis as e
La seule donnée antérieure comparable est Suancs apparemment ce plus en ptus
donc celle du 11.2.2001 (obs. R.F.), ou 82 trnpcrtants dans ces_sttes· Cette_ ncuvette
Petits Rhinolophes étaient présents (ainsi que reprccucttcn eu mttteu scuterratn serett
1 Grand Murjn - Myoffs myoffsi 1 Murin de DGTITIISB par  etés tI`èS chauds d€S d€I2nIGI`€S
Daubenton -Myotis daubentoni, 2 Murins à a0nees· Ptusteurs preuves de reprcducttcn en
moustaches -   rnystacfnusl ITIIIIBU souterrain dB Cett? espèce ien PlC8l`d|€
ont en effet été récoltees depuis quelques
années dans le sud de l'Oise. La découverte
Quid des colonies de reproduction ? d'une importante colonie de reproduction en
_ _ _ cavité souterraine serait un phénomène tout à
Eït_¤eu¤¤e_<tster>t¤ttu<=t·¤tt· le Cttetseu de fait nouveau dans le Nsraoussr du Bassin
Compiegne abrite occasionnellement quelques Parisien pour eeiie espèce.
femelles melées avec la grosse colonie de
Grands Murins (R. HUET, comm. pers,). -
En 20m' lors dune enquête effectuée par Coïlîsustgg ections hivernales de 'anvier
l'Oftice National des Forêts auprès de tous ses 2002 et pdeetîi ont permis de metgœ en
agents sur te présence de Chimptèœs dans les évidence un nouveau micro-site souterrain de
1:2::11;';°.;i2*i22i.;s;i.pë;2i.az::21:5:.:;% gègi tggigji1gttîgêfragtgiigttjggggiqgoîegjëgrt gg
Cela laisse supposer l’existence d'une colonie Cîm iè ne p
de reproduction dans ce village médiéval 123 ppgeiiie Rhinoiophes constituent ie
gggâiîâmegîns le forêt qui Sty prête deuxième effectif record en Picardie. Les
Eric B/*8 tem- Pest e découvert zisziî‘2:.t;·§:i22:ti:ëi;21§:.2tï.iz;îz
récemment (2003) une petite comme de souterraine du No onnais (60) avec à titre de
reproduction dans une Maison Forestière com maison auy moins 132 individus 16
t""""sé" da"s te sud de te F°'êt· 19 og 2002 si 144 le 31 01 2004 (obs Grou a
La recherche systématique des colonies, Ch'im'ièœS de Picardie  aime) ' p
notamment dans les maisons forestières, reste A rzeuœ aciueiie ia synthèse des
aentœpœndœ recensements depuis 2000 nous amène à
. estimer que les populations de Petits
C°mmsma'œS _ Rhinolophes de Picardie avoisinent le millier
_ t-s dsra"Ssmsnt sembts ssssz tstbts sh d'individus en hiver. En 1997, DUBIE (in
hli/G1'. Les SIÈQS 00fit Cêpêfidâfit COl’1i1US Gt DUBiE et SCHWAAB' 1997) estimait ia
frequentes É’C°as'°"‘Ésttsmsht·_ Comms sh population régionale à 200-300 individus. Les
témoignentidivers détritus. Or, bien que petits, uduveiies prespeeiidus en particuiier depuis
ces deux sites tres bas de plafond présentent 2000' dur permis de deeduvrir de nouveaux
dss ebqutemeuts et s°“t dangereux à sites importants, essentiellement dans le
vrqsueeter- Noyonnais, la forêt de Saint-Gobain, le
31 L‘AVOCETTE 2003 — (1-2)

Soissonnais et le Valois, qui concentrent plus situation der Huffeisennasen in Europa.
de 80 % des effectifs régionaux cumulés IFA.
connus. Cette concentration de Petits
Rhinolophes dans l'Est de l'Oise et l'Ouest de DUBIE S. (coord.), DURIEUX B., FRANCOIS
l'Aisne est tout à fait remarquable à I'écheIIe R., SPINELLI F., 1997 - Inventaire des
des plaines nord-ouest européennes. chiroptères de Picardie. Statut et
Les deux micro-sites souterrains de la foret de cartographie des espèces : pré-atlas.
Compiègne qui dépassent 10 % de la Coord° Mammal. Nord Frce, Grpe Chiro.
population régionale méritent une protection et Pic. 56 p.
des aménagements visant à favoriser et
pÉI'€i1l’\ISGl' VBCCUGII dt.! P6tItRhll’10lOph6 Gt des FRANQOIS R., 2000 _ Le pam Rhinolophe
autres aapècaa _ (Rhinolophus hipposideros) dans le Nord-
Npua précamaoua avapt tswt la p°S€ de griles Est de l'Oise : résultats des recensements
bl|l’ldé6S âV€C·pO|"È6S ITIVIOIBDIBS EUR GFIÈFÉGS de rhiver 1999_2000. Lwvocette 24 (1_2)'
de CGS deux ITl|Ci'O-SOUÈGITBIHS, C6 QUI HG SGFBII Picardie Nature- pp 23_37•
pas onéreux mais très efficace. Si les sites
étaient utilises en période de reproduction, la FRANQOIS Ru HUET RW 2000 _ Groupe
¤téS?~¤t·¤¤ ` farau É‘ Coup uauula " en chiroptères de Picardie-Nature: bilan des
protégeant a la f0l§ |€§_ C0l0¤|e$ de activités ét des connaissances régi0na|eS
'ap'°uuCu°"· et 'aa quamara u hfvarg , , en avril 2000. Rev. Picardie Nature. pp 11-
Ces micro-sites mériteraient d'etre mtegres au 13_
reseau Natura 2000 au titre de la Directive
Habitat de l'Union Européenne. Nous avons _ _ , _
d'ores et déja demandé que ces sites d'intérêt SPINELLI F·· 1998 ' Expemœ fauu'Suqu€· fn
chlroptérologique européen soient intégrés ECQTHEME“ ke Canton uu_B°'S uausla
dans ce réseau en cours de mise en placé. Un (F°'e‘ ue_C°'"p'e9"a)· '?"pe'È'$°,"°"S"qua
Courrier dans ce Sens a été envoyé à la et faunistique. Actions visanta developper
Direction départementale de I'Agricu|ture et de la b[°d'V°rSu°· ” Omœ Nauoual des
la Foret de roiaa par F. SPINELLI. Le comité F°'e‘S· Rapp"-
de pilotage Natura 2000 pour l'Oise en a
accepté le principe. La protection detinitive Adresse des auteurs:
reste à concrétiser sur le terrain.
Ces actions sont indispensables pour enrayer _ _ _
les chutes ¤·arm-stars du Patti Rhinolophe en CGMMECY Xavter.4 place G¤d¤¤ll¤r¤€¤¤¤><·
Picardie et dans les régions voisines. Car si les 80380 GENTEU-ES-
terrains de chasse très favorables de l'espècé, Mel T Xe)/le'·eemmeeY@ w¤¤¤d¤¤·fr
constitués par les vastes formations de feuillus _
I du massif de Compiègne sont pérennes, les FOURNIER Emmanuel. 7 allée de Meu9me·
sites de reproduction et d'hibernation Appt- 210- 80000 Amiens-
apparaissent de plus en plus menacés.
FRANCOIS Remi, 4 place du Maréchal
Leclerc, 80710 QUEVAUVILLERS.
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hipposideros) (Bechstein, 1800) dans le
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L’AVOCETTE 2003 — (1-2) 32