Avocette 2002 - 26 (2-3)
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2002 · 26 (2-3) Pages 37 â 67 ISSN 0181-0782
Première observation hivernale d’une Aigrette garzette Egretta garzetta dans l’Oise.
Une deuxième station de Pélodyte ponctué Pelodytcspunctatus pour I’Oise dans un champ
inondé.
LE STOC — EPS en Picardie Année 2002 - Seconde année.
Un Phalarope à bec large sur le plan d’eau de l’Ailette (Aisne) du 27 au 30 avril 2002.
Enquête rapaces nicheurs 2000-2001. Bilan pour la région Picardie.
Première niditication libre de la Bernache du Canada Brzmta camzderzsis en milieu naturel
dans l’Oise.
Intérêt ornithologique des zones de grande culture temporairement inondées de « Picardie
intérieure » en 2002.
Première mention du Vanneau à queue blanche Vanellus leucurus en Picardie et troisième
française.
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Publicati©11 Naturaliste de Picardie Nature

Picardie Nature
L'AVOCETTE - 2002 - 26 (2-3)
SOMMAIRE
Page 37 :
Première observation hivernale d’une Aigrette garzette Egretta garzetta dans
l’Oise.
Par Frédéric BOUCHINET
Page 38 :
Une deuxième station de Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus pour l’Oise
dans un champ inondé.
Par Rémi FRANCOIS et Franck SPINELLI
Pages 39 à 41 :
LE STOC - EPS en Picardie Année 2002 - Seconde année.
Par Xavier COMMECY
Page 42 :
Un Phalarope à bec large sur le plan d’eau de l’Ailette (Aisne) du 27 au 30 avril
2002.
Par Didier BAVEREL
Pages 43 à 52 :
Enquête rapaces nicheurs 2000-2001. Bilan pour la région Picardie.
Par Xavier COMMECY
Pages 53 à 54 :
Première nidification libre dela Bernache du Canada Branta canadensis en
milieu naturel dans l’Oise.
Par Frédéric BOUCHINET
Pages 55 à 66 :
Intérêt ornithologique des zones de grande culture temporairement inondées
de « Picardie intérieure » en 2002..
Par Thibaud DAUMAL
Page 67 :
Première mention du Vanneau à queue blanche Vanellus Ieucurus en Picardie
et troisième française.
Par Laurent GAVORY
L'AVOCETTE, publication naturaliste de Picardie Nature - 14 place Vogel - B.P.835 - 80000 AMIENS
Directeur de publication : Xavier COMMECY
Comité de relecture : Vincent BAWEDIN, Rémi FRANCOIS et Thierry RIGAUX.
Conception et mise en page : Sébastien LEGRIS
Dessins : Cédric LOUVET (couverture)
Tirage : 200 exemplaires - Prix d'un numéro : 8 €uros
Date d’édition : Septembre 2003
Dépôt légal : Préfecture de la Somme - FR ISSN 0181 - 0782
Impression : CAT G. COUTHON - Amiens

PREMIERE OBSERVATION HIVERNALE D’UNE
AIGRETTE GARZETTE Egretta garzetta DANS
L’OISE.
Par F. BOUCHINET
Cette note a pour but d’évoquer la première L'Aigrette garzette est un oiseau dont les effectifs
mention hivernale de l’espèce dans l'Oise, modifiant croissent régulièrement en France, puisqu'un effectif
ainsi le statut actuel de cet oiseau dans le département. de 10000 couples nicheurs est estimé en 1994 puis
_ _ de 12000 en 1998 (Dubois et al., 2000).
C¤r<=¤¤Sta¤¤¤S de r,°b$arVat'°r‘· Le site d'observation, lui, n’est géographiquement pas
Le 24/01/01, lors d’un classique recensement de ggir,îeiî)Z'ggeee1e|:i]i Iàulzîeneeggedhe nîîàedgeleelîiïeçieiee
|’avifaune présente sur le site de la base nautique du evee une estimation de 85 kilometres entre ees deux
Canada à Beauvais, mon attention fût portée sur deux Sites De même un eieeeu remontent le Vallee du
Herene cendres Ardea Cmerea se tenant en bordure Thérain peut se retrouver rapidement en contact avec
ulun Champ monde A proximité de eeuX'ei· ce que je la Vallée dela Bresle qui rappelons-le aboutit dans
pris au départ pour un vulgaire déchet de plastique le Menehe au Tieeerf (76) d0ne'à proximite
blanc en raison de la distance et de la luminosité immédiatedu littoral picard et deson effectif hivernant
déclinante, s'avéra en fait être, après un examen aux non négligeable pour leepeee à cette latitude
rumeuea une Ngreue garzette Lmeeau se Èenau Enfin, la météo a joué un rôle non négligeable dans
'mmebue le eeu rentré dans les epaulee pme ee cette apparition Ainsi l'automne 2000 et l'hiver 2000-
sentant observé, prit son envol pour ne plus être revu, 2001 fuient exiiemenient pluvieux ee qui eut pour
malgre des recherche le Ienuemam conséquence les inondations humainement
Rappel du statut de respèce en France, en catastrophiques ide la Vallée de la Somme. Cette
Picardie et den S l,0ie e surabondance deau associée à udes températures
' très douces tout au long de l’hiver ont créé une
multitude de milieux très favorables aux oiseaux
La population nicheuse française se situe aux aquatiques, et ce aussi bien dans les vallées que sur
alentours de 12000 couples en 1998 (Dubois et al., les plaines agricoles (par des résurgences de nappes
2000). Le total des hivernants est estimé quant à lui, à phréatiques), favorisant de ce fait les déplacements
20000 individus à la fin dela décennie 90 (Dubois et al., de ces oiseaux à partir des sites littoraux. L'espèce
2000). étant ordinairement très sensible aux vagues de froid,
En 2000 en Picardie, 76 nids sont dénombrés au Parc les températures clémentes ont permis à cet individu
du Marquenterre (Carruette, 2001, Sueur et al., 2001) et ces mouvements sans prises de grands risques d’un
17 à Boismont (Commecy, 2000). En 2001, la point de vue des pertes énergétiques, l’oiseau étant
population hivernante picarde recensée est de 417 assuré de trouver facilement des ressources
individus (Picardie Nature, 2001), tous situés sur le alimentaires pour les reconstituer rapidement.
littoral. De œ fait, s’il nous est difficile de parler d'hivemage
Dans l’Oise, l’espèce est contactée uniquement en strict puisqu'un seul contact fût obtenu, nous pouvons
période migratoire. La migration prénuptiale est notée donc plutôt conclure à un oiseau en erratisme
en mai et juin, ce qui est conforme avec ce qui est hivernal, dont l’arrivéejusqu’à Beauvais fût favorisée
ordinairement observé à l'intérieur des terres (Dubois et par l’ensemble des facteurs énumérés plus haut.
al., 2000). L’observation d’un individu le 15/05/86 à
Moru-Pontpoint (COP, 1988) constituait jusqu’alors la BIBLIOGRAPHIE
date la plus précoce pour le département. La migration CARRUE.l..l.E P LAGNEAUX lvl (2001) Evolution de
postnuptiale est remarquée dejuillet à septembre. le neiennieie du Pere Annee 2060 in Bulletin
Jusqu’à cette date, l’essentie| des données provenait de ennu el 2001 eeieen 2000 Àeeeeieiien
la moitié est du département (marais de Sacy, gravières Mei Uentene Neiuie '
de la Vallée de l'Oise, bassins de la sucrerie de CENTÉALE ORNl·l·l_l6l_OGlQUE l,lCARDE (1988)
Veueiennee) Etennemmenu pas une Observation S nthèse des obsewations ornitholo i ues en
n'avait été constatée en Vallée du Thérain, pourtant pige [di e en 1986 LW/Oeel,le12l3) ge
géographiquement plus proche des sites du littoral. COMMECY X (2600) Reeeneemenl des neiene
Ceci eexpuque sans doute par le faible nombre arboricoles nicheurs de France en 2000 Région
d’obsewateurs prospectant ce secteur du département. Pieeidiev Lylveeelle 25 (1_2)· `
. . . . DUBOIS PJ, LE MARECHAL P, OLIOSO G, YESOU
Ongmes p°$s'b|es de cette obsewauom P. (2000). Inventaire des oiseaux de France.
A 'f d F ce métro ol`t ` . Nathan. 404
Trois éléments en sont probablement la cause : pgëâëee 8 ran p I ame
· raxpaparprr ¤ém¤9r?Ph*<l¤€ d€"€§P蜷 PicARolE NATuRE 1 eEoR 60 (2001). Comptage
inra prpxrrrrrra du Srra dppaarvatrprr par rappprt au IW: mi-janvier 2001. Document multicopié. 3
i ora,
- les conditions météorologiques. pages"
Frédéric Bouchinet. 27, Impasse de la Laiterie 60840 Breuil-le-Sec.
Frederic.bouchinet@wanadoo.fr
37 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

UNE DEUXIEME STATION DE PELODYTE
PONCTUE Pélodytes punctatus POUR L’OISE
DANS UN CHAMP INONDE.
Par Rémi FRANCOIS et Franck SPINELLI
Le 11 mai 2001, lors d’une soirée de prospection depuis plusieurs années ne nous avaient jamais
batrachologique dans le Nord-Est de l’Oise, nous permis de contacter I’espèce sur ce site ni aux
avons découvert une nouvelle population de Pélodyte environs. De plus, les milieux périphériques ne lui
ponctué, entre Montdidier (80) et Compiègne (60), à sont franchement pas favorables en temps normal.
l'Ouest de Ressons-sur-Matz, sur la commune de Les terrains de chasse potentiels en dehors des
Neufvy-sur-Aronde. Il s'agit de la deuxième localité inondations se limitent à des bois et pelouses
pour le département de l'Oise. En effet, ce petit calcicoles de pente de Iarris limitrophes, qui ne
anoureyest particulièrement rare, nettement plus que constituent pas des biotopes de prédilection pour
dans l’Aisne, et a fortiori que dans la Somme où se l’espèce. Le caractère exceptionnel de la présence
trouvent ses bastions régionaux. sur ce site des Pélodytes, espèce au caractère
pionnier marqué, est donc très probable. Mais
L’un de nous (F. S.) avait déjà, la semaine l’origine dela « population source » reste méconnue,
précédente lors d’une prospection crépusculaire des malgré des prospections depuis 2001.
Oedicnèmes avec William MATHOT, cru entendre le
chant caractéristique de I’espèce dans un champ de Il s'agit de la deuxième station actuellement connue
céréales inondé de ce secteur. Mais le vent fort de de façon certaine pour le département de l'Oise. La
cette soirée avait rendu le diagnostic incertain. Et ce première est située en Moyenne Vallée de l'Oise
d'autant que le milieu, une zone de grandes cultures (entre Varesnes-60 et Quierzy-O2). L’un de nous (R.
frangées de pelouses et bois calcicoles sur craie, F.) y avait localisé I’espèce près de Varesnes en
apparaissait très peu favorableà l’espèce. En effet, le 1994, ainsi que, avec Olivier BARDET, à quelques
Pélodyte préfère le plus souvent en Picardie les centaines de mètres de la limite Oise-Aisne, à
ensembles prairiaux humides ou parsemés de mares, Quierzy (O2) en 1999. Dans les deux cas, il s'agissait
fossés ou carrières. Or il n'y a aucune prairie humide, de mares peu profondes et de dépressions inondées
dans un rayon de plusieurs kilomètres. Nous sommes au cœur des vastes prairies régulièrement baignées
là au milieu du Plateau picard intensément cultivé. par les crues de l'Oise, biotopes de choix pour
l’espèce. Deux autres données de l'Oise, dans le
Cette colonie de plusieurs dizaines de chanteurs Clermontois, ont été intégrées à la base de données
(au minimum une trentaine) a donc été confirmée. de Picardie Nature dans le cadre dela réactualisation
Quelques jours plus tard, l'un de nous (F. S.) et de l’Atlas National des amphibiens et reptiles, mais
William MATHOT, munis de bottes parfois trop n'ont pas été confirmées pour l'heure.
courtes, ont tenté de photographier de jour les mâles
chanteurs. Ceux-ci, s'enfuyant sous l’eau à la moindre La prospection nocturne des étendues de champs
tentative d'approche, étaient répartis au milieu des inondés permet donc des découvertes remarquables
blés, qui baignaient dans 30 à 60 centimètres d'eau. sur le plan batrachologique. L'année 2001, du fait
En effet, les remontées dela nappe de la craie sur le d’un hiver et d’un printemps exceptionnellement
Plateau picard ont généré, ce printemps-là, des pluvieux et générateurs d’inondations, était en ce
inondations de cultures en fond de vallon. A ce niveau sens particulièrement propice. Comme il reste, depuis
sourdent les sources du ruisseau de la Somme d'Or, 2001, de nombreux fonds de vallon inondés par les
qui ont ainsi noyé les cultures, alors qu’il les longe remontées des nappes en Picardie, d’autres
lors des années normales sur le plan hydrologique. découvertes restent probablement à faire pour cette
espèce. D’autres anoures au caractère pionnier
Nous supposons que les Pélodytes entendus également marqué sont aussi à rechercher, comme
proviennent de « populations-sources » situées plutôt l'Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) et la Rainette
en aval, à priori dans la vallée de l'Aronde, dont la arboricole (Hyla arborea), que nous avons déjà
Somme d'Or est un affluent. En effet, cette population entendus en Picardie au milieu ou en bordure de
n'est pas régulière sur le site: de nombreuses champs inondés au printemps.
prospections vernales la nuit et dans la journée
Rémi FRANCOIS, 4 Place du Maréchal Leclerc,
80710 QUEVAUVILLERS.
remi.franc0is1@free.fr
Franck SPINELLI, 30 rue du Moulin,
60490 CUVILLY.
ecotheme@free.fr
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 38

LE STOC - EPS en Plcardle
- ANNEE 2002 - Seconde annee.
Par Xavier COMMECY (coord.)
Nous avons présenté le programme de Suivi Temporel - 22 points en milieux bâtis (urbain, suburbain ou rural), 7
des Oiseaux Communs, volet Echantillonnages dans l'Aisne, 7 dans l'Oise et 8 dans la Somme;
Ponctuels Simples (STOC - EPS) dans le premier bilan - 7 points en milieux aquatiques (bord de rivière ou
régional de œtte enquête (COMMECY 2002) auquel on d'étangs récents- gravières- ou non), 5 dans l'Aisne et 2
pourra se reporter. Après cette seconde année de dans la Somme.
prospections nous pourrons comme précédemment En 2002, les points échantillonnés étaient ainsi dans
établir une image du peuplement (qualitatif et quantitatif) notre région :
en oiseaux des milieux naturels de Picardie et établir une - pour 14,5% en forêts (18% en 2001, 16% dela surface
première comparaison entre les résultats 2001 et 2002. du territoire français d'après les données du Corine
Bien sûr ces premières comparaisons ne peuvent LandCover),
permettre de tirer de conclusions sur les fluctuations - pour 6,5 % en pelouses ou buissons (2% en 2001, 11%
régionales des populations d'oiseaux, ceci ne pouvant en France),
apparaître que sur un moyen ou long terme. C'est — pour 64,5% en milieux cultivés (56% en 2002, 55% en
d'ailleurs l'objectif de ce programme national dans lequel France) dont 48% en zones de grandes cultures,
nous nous incluons. - pour 11% en milieu bâti (16% en 2001, 15% en France),
Cette année a vu une heureuse inflation du nombre et pour 3,5% en milieu aquatique (8% en 2001 et 2% en
d'observateurs investis et du nombre de carrés suivis : 18 France).
observateurs contre10l'année dernière et 20 carrés (200 On observe ainsi de légères variations pour cette
points d'observation et d'écoute) contre 9 carrés (90 seconde année de suivi par rapportàl'année précédente.
points) en 2001. Ces variations sont dues aux apports des nouveaux
Nous retrouvons ainsi les données de D. BAVEREL, A. carrés prospectés cette année et aussi à la disparition
BOUSSEMART, G. GOSSE, R. KASPRZYK et J. d'un secteur dans |'Oise qui présentait en particulier
MORENIAUX dans l'Aisne ; F. BOUCHINET et W. plusieurs points en milieu aquatique, mais les traits dela
MATHOT dans l'Oise ; X. COMMECY et L. GAVORY physionomie régionale sont gardés (voir ainsi la place
dans la Somme. Sont venus rejoindre cette équipe : S. énorme prise par les secteurs de grande culture: près de
GUENNETEAU, C. SCUOTTO et G. SERVAIS dans la moitié des points). Cet échantillonnage semble bien
l'Aisne ; J.M. BLOND, T. DECOUTTERE, P. MALIGNAT représentatif des milieux "naturels" picards.
et E. PRE dans |'Oise ; P. ROYER et F. BAROTEAU (3
carrés) dans la Somme. La couverture géographique Résultats 2002:
s'améliore avec maintenant l'est de la Somme, les Biian ar oirits
0"’"0°$ forêts de "°'$0 et le nord de "’°‘lS"0 Sur les 200 points d·eeedte et d·et>sentatl<>n 3557
(Thiérache)... où de nouveaux carrés sont prospectés. coriiactsespèœs ont été rapportés Une fois supprimées
Seul lm Carré (dans llolœl Slllvl en 2001 ne la pas été en les informations concernant les espèces contactées 2 fois
2002 ('°$ °°È"p"'î’È$°"$ 2002 ‘ 200* p°“°'°F" 0°F‘° S"' 0 en UD meme point HU seins des deux passages, testent
ëâgrîë lëllîiizellarlllïlrlllrêl Paëgépâilrlîéneglssëê Tagyagâgagf 2693 données qui ont été analysées (seule la valeur la
SO mm 8 _ 60 rioims ' p ’ ` p plus élevée du nombre d'oiseaux pour une espèce
` ° repérée en un point est gardée d'après le protocole).
Les miiieux échamillormés r 110 espèces dlolseaux ont ainsi été contactées (83 en
blvoustpouvonsl à rîîrtirl des firmes Érlîeirmées Par gs  sur 90 points et 108 pour les deux années pour 200
o serva eurs, connai re es ml IEUX c anl onnes. n . ·
trouve ainsi, (et seul le milieu principal est retenu ici pour d.Ol'rîS;nn%îgr?l;;:làg  gr?  œpélées par poml
ce bilan régional, les renseignements fournis étant plus Le plus grand nombre despèœs diiiéreriœs contactées
plécls pour les analyses llallollalêsl l sur un carré en deux passages est cette année de 29
- 29 points en forêts (25 en forêts de feuillus : 10 dans dans un Dim du Sud de l.AiSne (Uri milieu cultivé en
l'AlSlle’ 10 dans llolse et 5 dans la Somme l 3 en forêts bordure dljune zone humide |'effet de lisière a joué) et
"‘g‘*°$.0f"S"0‘S8 °"d°"b°‘?""è'°S fa"§"0‘$°)r è dans dn adtle dd centre de ee departement (vallee
` pom? en zones ,8. lllssolls (all FS _°ll Ol ls en inondable de l'Oise), puis 26 et 25 dans l'amiénois (bord
légénélallollx 1 dans lAlSll8‘ 8 dans lolse ‘ d'étang et milieu mixte de cultures et de prairies) deux
- 4 points en pelouses ou marais, 2 dans l'Aisne (une Oirlis avec 23 3 avec 22 es èœs re érées 2 Ever; 21 et
roselière et une pelouse humide naturelle), 1 dans l'Oise 2 ' . p . p '
. . avec 20... Ce maximum HVHIÈ été de 26 en 2001 dans
(pelouse lnondée) et 1 dans la Somme (pelouse calcaire le même Secteur du Sud de l,AiSri8 que le maximum de
sèche) ; 2002
L goàllâârîglçlllglëuëtÈgâlgrïeë ëzrîgnzgalgâîâlrîâîlüî Les milieux représentés dans ces 17 points les plus
. ’ , . , . ' productifs en diversité avifaunistique sont:
ë`ÉÉÈL"tîî>‘3È ‘ëî."îàf`Èë°·lîîl2â2S.·l,Eï⧠î,‘l° $$,2; 1; es   cultivés « las peut peu qu'i|s ,,....,,l..l
SOmm8l'_ 9 une mosaïque de milieux (cultures, prairies et bord de
' forêt ou d'étang), puis les milieux bâtis et les zones
39 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

humides (3 fois), puis foréts en régénération (2 fois) et Espèces rapportées de plus de 50% des points (soit plus
enfin la forêt de feuillus (1 fois). de 100 contacts) 2 4
Fauvette à tète noire (117/174), Alouette des champs
Le plus petit nombre d'espèces contactées en un point (115/368), Pouillot véloce (104/141), Troglodyte mignon
a été de 3 cette année (contre 4 en 2001), ceci sur 4 (100/152).
points : 3 dans l'Aisne (secteur du Laonnois), 1 dans l'est Espèces rapportées de plus de 40% des points (soit plus
de la Somme et un carré avec 4 espèces dans le de 80 contacts) :1
Santerre. Ces 5 points les moins productifs en diversité Etourneau sansonnet (84/449).
spécifique sont tous des secteurs de grande culture, les Espèces rapportées de plus de 30% des points (soit plus
observateurs précisant dans leurs fiches descriptives de 60 contacts) : 4
d'habitat qu'il n'y avait pas d'autres types de milieux à Bruant jaune (77/109), Mésange charbonnière (76/130),
proximité. On y a observé : 5 fois l'Alouette des champs Hirondelle rustique (69/200), Fauvette grisette (69/91).
pour ces 5 points, la Perdrix grise 3 fois, le Bruant proyer Espèces rapportées de plus de 20% des points (soit plus
2 fois, et une fois le Pigeon ramier, la Bergeronnette de 40 contacts) :9
grise, le Bruant jaune, la Corneille noire, le Corbeau Grive musicienne (58/75), Bergeronnette printanière
freux... et le Tadorne de Belon (d'évidenœ de passage). (56/125), Linotte mélodieuse (50/125), Tourterelle turque
La faune reproductrice dans ce milieu est ainsi bien (50/105), Rougegorge familier (47/59), Moineau
définie et sans surprise. Ces sites de grandes cultures domestique (47/249), Verdier d'Europe (46/64),
sont devenus des quasi déserts d'un point de vue Rossignol philomèle (44/60), Perdrix grise (41/99).
avifaunistique. Espèces rapportées de plus de 10% des points (soit plus
de 20 contacts) : 16
Les espèces les plus fréguentes. Bruant proyer (39/62), Chardonneret élégant (38/88),
Comme pour les résultats de 2001 qui portaient sur 90 Fauvette des jardins (35/37), Tourterelle des bois (34/42),
points, le Merle noir reste l'espèce la plus fréquente en Coucou gris (32/39), Mésange bleue (31/45), Accenteur
2002, soit sur 200 points échantillonnés : il a été repéré mouchet (31/42), Grimpereau des jardins (30/34), Faisan
sur 153 carrés (76.5%). Il est suivi cette année de la de Colchide (30/39), Bergeronnette grise (31/44), Pic vert
Corneille noire repérée sur 141 carrés (70.5%) et du (24/29), Pie bavarde (23/32), Corbeau freux (23/775),
Pinson des arbres, 138 carrés (69%) qui était second en Rougequeue noir ( 23/30), Pipit farlouse (21/54), Pic
2001. Pour les 10 espèces les plus fréquentes en 2001, 9 épeiche (21/26).
le sont encore en 2002. Espèces rapportées de moins de 10% des points (soit
La liste des dix espèces les plus fréquentes est donnée moins de 20 contacts) : 72
ci après, dans l'ordre décroissant ; place pour 2002 (et Hirondelle de fenêtre (19/58), Hypolaïs polyglotte (19/21),
rang en 2001) : 1- Merle noir (1), 2- Corneille noire (6), 3- Faucon crécerelle (17/18), Pouillot fitis (16/24), Martinet
Pinson des arbres (2), 4- Pigeon ramier (8), 5- Fauvette à noir (16/142), Pigeon biset (15/127), Sittelle d'Europe
tête noire (3), 6- Alouette des champs (4), 7- Pouillot (14/19), Geai des chênes (13/18), Grive draine (13/18),
véloœ (9), 8- Troglodyte mignon (5), 9- Etourneau Poule d'eau (13/17), Loriot d'Europe (13/14), Héron
sansonnet (7)% 10- Bruant jaune (13). La Grive cendré (12/17), Buse variable (12/18), Mouette rieuse
musicienne (10 "‘° en 2001 ) passe en 14è"‘° place cette (11/34), Pipit des arbres (11/14), Serin cini (11/16),
année, remplacée parle Bruant jaune (qui était 13è'“° en Canard colvert (10/27), Moineau friquet (10/38), Grand
2001). cormoran (8/87), Tarier pâtre (8/11), Caille des blés (8/9),
Roitelet huppé (8/8), Mésange à longue queue (7/15),
Les espèces les plus abondantes. Roitelet triple bandeau (7/8), Locustelle tachetée (6/6),
L’Etourneau sansonnet, gràce à son mode de vie Cygne tuberculé (5/12), Courlis cendré (5/13), Bouvreuil
grégaire est l'oiseau le plus repéré en nombre d'individus pivoine (5/8), Gobe mouche gris (5/6), Choucas des tours
(449 oiseaux) suivi de l'Alouette des champs (368 (4/11), Goéland argenté (4/4), Foulque macroule (4/91),
oiseaux), dela Corneille noire (360 oiseaux) et du Pigeon Bruant des roseaux (5/6), Vanneau huppé (4/22),
ramier (320 oiseaux)... Les 10 espèces les plus Hirondelle de rivage (4/12), Grèbe huppé (4/9), Chevalier
abondantes en 2002 sont celles de 2001. guignette (4/5), Rousserolle effarvatte (3/6), Steme Pierre
La liste des dix espèces les plus abondantes est Garin (3/5), Hypolaïs ictérine (3/4), Busard cendré (3/4),
donnée ci après, dans l'ordre décroissant ; place pour Bondrée apivore (3/3), Rousserolle verderolle (3/3), Gros
2002 (et rang en 2001): bec (2/5), Grive litorne (2/3), Traquet motteux (2/3),
1- Etourneau sansonnet (2), 2- Alouette des champs (1), Busard Saint Martin (2/2), Epewier d'Europe (2/2),
3-.Corneille noire (3), 4- Pigeon ramier (9), 5- Merle noir Mésange noire (2/2), Mésange huppée (2/2), Fauvette
(5), 6- Pinson des arbres (6), 7- Moineau domestique (4), babillarde (2/2), Traquet tarier (1/6), Canard souchet
8- Hirondelle rustique (10), 9- Fauvette à tète noire (8), (1/3), Tadorne de Belon (1/2), Fuligule morillon (1/2),
10- Troglodyte mignon (7). Grèbe castagneux (1/1), Hibou moyen-duc (1/1),
Les conclusions tirées l'année dernière sont donc Grimpereau des bois (1/1), Bouscarle de Cetti (1/1),
confortées, en particulier la présenœ de l'Alouette des Busard des roseaux (1/1), Chevalier culblanc (1/1), Pic
champs sur les listes régionales de fréquence et épeichette (1/1), Pic mar (1/1), Pie grièche écorcheur
d'abondanœ alors qu'elle n'apparaît pas surces listes de (1/1), Aigrette garzette (1/1), Canard chipeau (1/1),
10 espèces en France. Ceci montre l'importance des Sarcelle d'été (1/1), Goéland brun (1/1), Chevalier
plaines du nord de la France pour œtte espèce en gambette (1/1), Phragmite des joncs (1/1), Mésange
régression en France et en Europe. boréale (1/1), Rougequeue à front blanc (1/1).
Liste systématigue. Année 2002. (nombre de points Comparaison 2002 - 2001
avec contact/nombre d'oiseaux observés) La comparaison porte sur les 8 carrés suivis ces deux
Espèœs rapportées de plus de 60% des points (soit plus années (soit 80 points d'observation et d'écoute) et
de 120 contacts) : 4 commence à dévoiler l'évolution des populations
Merle noir (153/265), Corneille noire (141/360), Pinson régionales des oiseaux communs, cequi est l'objectif de
des arbres (138/255) et Pigeon ramier (121/320). cette enquête. Les résultats utilisés ici sont légèrement
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 40

différents de ceux publiés précédemment (COMMECY, grièche écorcheur, Gobe-mouche gris, Mésange boréale,
2002) puisque les résultats obtenus sur les 10 points (un Grimpereau des bois) ; là encore ces variations ne
carré) de l'Oise non suivis en 2002 ont été supprimés; ce changent pas les impressions fournies par les résultats
retrait n'a d'ailleurs pas changé |'ordre des espèces les de 2001.
plus fréquentes. Au total en deux ans, 99 espèces ont été vues ou
Sur les dix espèœs les plus fréquemment contactées entendues mais seules 44 d'entres-elles l'ont été sur plus
en 2001, 9 sont encore dans les dix premières places de 10 % des points (8 signalements au minimum sur 80
cette année et quasiment dans le même ordre, seule la points l'une ou l'autre des années) et peuvent être
Grive musicienne passe de la 10è"‘° à la 12°"‘° place. Elle considérées comme représentatives de l'avifaune picarde
est pour cette année précédée par la Mésange commune.
charbonnière (qui entre ainsi dans le "top ten", à la Ces résultats montrent bien la validité dela méthode
dernière place) ; le Bruant jaune lui passe dela 12è"‘°à la qui, pour les oiseaux communs, permet un suivi année
11è"‘° place. Grande stabilité donc. On retrouve pour ces après année par un protocole standardisé.
80 points les remarques faites sur les 190 de l'année Peut-être pouvons nous déjà trouver une première trace
2002. dela diminution d'une espèce malgré le très faible pas de
6 des espèces contactées en 2001 (sur 78) ne l'ont pas temps utilisé ici (1 an) quand on regarde les résultats
été en 2002 sur ces mèmes sites, mais on peut obtenus pour le Pouillot titis : 10 carrés concernés pour
remarquer qu'elles étaient toutes déjà peu fréquentes. En 16 oiseaux en 2001 et seulement 3 carrés pour 5 oiseaux
effet, seul le Martin-pêcheur avait été rapporté 2 fois, cette année. Lorsque l'on sait que cette espèce est en
toutes les autres espèces ne l'avaient été qu'une fois fort déclin en France ainsi que dans toute l'Europe
(Busard des roseaux, Gorgebleue, Grive draine, Tarier (JIGUET 2001), cette baisse n'est peut-être pas
des prés et Bruant zizi). Leur présence était déjà l'année conjoncturelle. A suivre donc.
dernière anecdotique et ne caractérisait pas l'avifaune
picarde des milieux échantillonnés. B|BL|°GRAp|."E
A I'inverse, 16 nouvelles espèces sont repérées cette , _ · ·
année mais uniquement sur 1 ou 2 carrés (Grèbe C(?':mîîÉ(É1É2îqâïôȧ"îg%ï1îps§g_§êcard'8
castagneux, Grand cormoran X 2, Cygne tuberculé X 2, ' , ' p` ` .
B . . . . JIGUET F. (2001) . Programme STOC-EPS. Bilan dela
ondrée apivore, Busard saint Martin, Chevalier œlanœ du réseau national en 2001 Omithos 8 _ 6 ,
guignette, Chevalier culblanc, Pic mar, Pic épeichette, 201 _ 207 ' `
Chouette hulotte, Tarier pàtre, Bouscarle de Cetti, Pie '
Carte de localisation des points STOC/EPS 2002 en Pi  rdie.
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Q Locahsauon des pomts STOC/EPS — _
Xavier COMMECY
4 place Godailler Decaix. 80800 Gentelles
xavier.commecy@wanadoo.fr
4] L’AVOCETTE 2002 - 26 (2-3)

UN PHALARDPE A BEC LARGE SUR LE PLAN
D’EAU DE L’ AILETTE (AISNE) DU 27 AU 30 AVRIL
2002
Par Didier BAVEREL
La demière observation d'un Phalarope à bec large l'oiseau était encore un peu loin, l'identifiœtion d'un
Phalaropus fulicarius dans le département de l’Aisne date Phalarope à bec large demandait confirmation.
du 7 juillet 1979 sur les bassins de décantation d’Aulnois L’après midi en compagnie de Frédéric GUYOMARD,
sous Laon (Pigeon 1981). équipé d'une Svarowski avec zoom 20X60, un matériel
Le vendredi 27 avril 2002, j'observais pour la première plus performant que ma Kowa 82 mm, nous retournàmes
fois, un Phalarope sur le plan d’eau de l’Ailette. voir l'oiseau. Malgré quelques averses, le soleil était
Depuis quelques jours, je suivais régulièrement présent et permettait une bonne visibilité. Après quelques
les « queues » de l‘Ailette, principalement celle qui se minutes, le Phalarope fut obsewé, toujours en train de
trouve du côté de Neuville sur Ailette. C’est là que la nager et de picorer autour de lui. Nous le perdîmes
rivière Ailette alimente le plan d'eau. quelques minutes avant de le retrouver face à nous, à
La direction du Parc maintenait depuis quelques mois environ 150 mètres, au milieu de l'eau.
un niveau assez bas afin de procéder à quelques travaux La coloration de son plumage nous apparaissait
de consolidation de digue. Le peu de précipitations en clairement. ll était parsemé de tâches orangées bien
avril accentuait le phénomène, quelques îlots apparentes, sur la queue notamment. ll s’agissait donc
apparaissaient mème ici ou là. Les conditions étaient bien d'un Phalarope à bec large partiellement nuptial de
donc réunies pour assister à un passage régulier de surcroît. L’oiseau était peu farouche. Nous avons pu
limicoles sur cette partie du site. Habituellement, l'Ailette l’observer recherchant sa nourriture autour de lui pendant
n’est pas un lieu propice pour l’obsen1ation des limicoles, un long moment.
le milieu ne s’y prète guère et les niveaux d’eau sont Les jours qui suivirent, l’oiseau ne fut plus revu comme
souvent trop importants. d'ailleurs la plupart des grands limicoles.
Depuis la mi-avril, les passages se succèdaient: Le Phalarope à bec large est un migrateur peu
chevaliers aboyeurs, arlequins, gambettes, culblancs, commun, très rare à l’intérieur des terres. ll hiverne dans
guignettes, petits Gravelots plus quelques Sarœlles l'Atlantique en plein océan au niveau des côtes africaines
d'hiver et d'été ainsi que des Canards chipeaux et et niche dans le haut Arctique et en Islande. Son trajet
souchets. passe au large, à l'é  rt des côtes, mais parfois les vents
Ce vendredi 27 avril, mon attention fut portée sur un forts le ramènent près des rivages où il est vu
oiseau qui semblait bien actif dans quelques centimètres occasionnellement.
d’eau mais relativement loin et dissimulé derrière En Picardie, son observation est rare et limitée sur le
quelques branchages morts qui caractérisent cette littoral ces dernières années: un adulte en plumage
« queue » du lac. Sa tète était claire et je distinguais un intemuptial le 5 déœmbre 2000 à Cayeux-sur-mer ( la
sourcil bien marqué ou en tout cas une tâche sombre Mollière) ( T. RIGAUX comm. pers.) une seule donnée
près de l'œil ainsi qu'un petit peu de roux au niveau dela par exemple en 1997, 1 adulte trouvé mort le 26/12
queue. Je n’ai jamais pu le voir en entier et donc me (CARRUETTE 1998), 3 données en 1996 (Picardie
rendre compte de sa taille précise. Cela me faisait penser Nature 1998), aucune en 1995.
à une petite mouette, Mouette pygmée notamment, mais Après un mois sans pluie, les dépressions se sont
sa façon de se déplaœr n’y correspondait pas, ni la succédées autour du 20 avril avec parfois des vents
couleur légèrement rousse au niveau dela queue. violents. Cela explique sans doute la présence de cet
Je suis repassé le samedi et le dimanche en voyant à oiseau aussi loin des côtes, sur le plan d’eau de l’Ailette à
nouveau cet oiseau. ll était toujours aussi peu visible quelques 200 km dela mer.
mais je pouvais distinguer précisément sa façon de se Des Phalaropes ont été observés à la même période
nourrir, becquettant autour de lui. Il nageait plus qu’il ne aux Pays-Bas et en Belgique.
marchait.
ll semblait de pluslen plus évident que j’avais affaire à BIBLIOGRAPHIE
un Phalarope, restalt à identifier lespèce DTÉCISG. Les
2§ëëi5Té';aiî‘;2§îî.liêî..°§3 iîîië SL il,. ‘à."§m"ë'2lîlé‘Z."§§$â ¤;55g;lg§n5è,<;ggg> iggggçgggg <;,~a5·==gg,=;g,;,_§9l—
(MGEON P·1981)· Nature Bulletin Annuel 1998 - 2245 q
Je retournais sur les lieux le lundi 30 avril. Les conditions PICARDIE NATURE (1998) , S `mhèsé des Observations
s’y prètaient: une bonne lumière et pas d'activité de Omiihoio i œs de1996 eii igicaidie L71vOœi,œ1998
pêche sur les abords immédiats qui permettaient aux _22_ (3_4?g54 `
oiseaux de vaquer à leurs occupations, sans ètre ` ` _ · .
dérangés. Après quelques minutes d'attente, l’oiseau P|âÉ(ëNiP|;a$;îg  Eiïîgçiiîàoâ   Iiîilïiîçgpîêgî
apparut et cette fois-ci beaucoup plus nettement. J'eus étiîit iphaiam US iobaiusi sur ies bassins dg
une bonne indication sur sa taille. En effet il se trouvait, décamation de ia sucrerie d,AUin0 _SOUS_LaOn (92)
pour une fois statique, à côté d'une Mouette rieuse, d'un Lyivoœtœ 1981 _5_ (1_2) 28_29 y `
petit Gravelot et devant un Chevalier aboyeur. ll ne faisait p` '
aucun doute, il s’agissait bien d'un Phalarope. Mais
Didier BAVEREL 02860 LIERVAL BAVEREL.D|DlER@Wanadoo.fr
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 42

ENQUETE RAPACES NICHEU RS 2000-2001 .
BILAN POUR LA REGION PICARDIE.
Par X. COMMECY (coord.)
Picardie Nature a coordonné pour la région Picardie de s'essayer à une estimation ; dans ce cas c'est le
cette enquête nationale organisée par la Ligue pour la coordinateur régional (pas nécessairement le mieux placé
Protection des Oiseaux (L.P.O.) - Commission Rapaces car ne connaissant pas tous les secteurs dela région) qui
(FIR), au cours des années 2000 et 2001 avec quelques a proposé cette estimation (cela est signalé dans les
compléments en 2002. Cette enquête avait pour but bilans par un *). Dans ce cas, seules les espèces
d'actualiser le précédent bilan national sur ce groupe effectivement repérées dans le carré central ont donné
d'oiseaux ayant paru en 1984 qui concernait les années lieu à une proposition d'effectif. Le coordinateur régional
d'enquète 1979 à 1982. Les objectifs affichés étaient (aidé pour une petite partie des cartes par F. NOEL) a
d'obtenir une estimation chiffrée, aussi précise que aussi vérifié les estimations foumies parles observateurs,
possible, région par région, de l'effectif nicheur de toutes demandant éventuellement des compléments
les espèces de rapaces diurnes ainsi que d'évaluer d'information ou rarement en modifiant quelques
l'évolution et les tendances actuelles de leur dynamique, propositions lorsque ces estimations s'éloignaient par
ceci afin d'aboutir aux orientations de conservation à trop sans raison apparente des valeurs trouvées dans les
développer. cartes voisines.
Méthodologie de |'enquête. Les résultats obtenus.
Méthodologie nationale. Les cartes suivantes, limitrophes à la région, trop
L'unité de base est la carte IGN au 1/25000 soit partiellement picardes, n'ont pas été prospectées et sont
environ 260 km2 ; sur chacune de ces cartes devait être éliminées de l'analyse : 2109 E. Neuchâtel, 2110 E. Forge
prospecté de manière aussi exhaustive que possible un les eaux, 2111 E. Goumay, 2112 E. Gisors, 2206 W.
carré de 5 X 5 km placé au centre dela carte, quels que Hesdin, 2407 W. et E. Bapaume, 2413 W. et E.
soient les milieux qui y sont représentés, la richesse Dammartin, 2513 E. et W. Meaux, 2614 W. et E.
supposée en rapaces ou les connaissanœs préalables. Montmirail, 2712 W. Fismes, 2713 W. Epernay, 2810 W.
Cette technique d'échantillonnage au hasard permet un Château Porcien, 2811 W. Asfeld.
traitement statistique des résultats et ainsi une estimation Restent ainsi 73 cartes potentiellement concernées et
des populations conœmées. Il était demandé à chaque des résultats ont été fournis sur 57 d'entre elles soit une
observateur d'indiquer ses résultats en terme de couples couverture de 78%.
contactés (nicheurs œrtains ou probables et nicheurs 44 carrés centraux représentatifs ont effectivement été
possibles) sur le carré central ainsi que son estimation sur prospectés selon les modalités spécifiques de l'enquête
le nombre de couples de chaque espèce présents sur la nationale.
totalité de la carte. Des carrés supplémentaires localisés Par département cela nous donne (certaines feuilles
où l'observateur le voulait sur la carte pouvaient être sont à cheval sur deux ou trois départements, elles ont
prospectés en supplément. ll était aussi recommandé de été affectées au département le plus représenté en
faire des recherches sur les milieux non représentés dans surfaœ - voir tableau général des résultats) :
le carré central (zones humides par exemple) mais Aisne (02) : nous disposons d' une estimation de
présents de manière substantielle sur cette carte, ceci de résultats pour 22 cartes sur 28 soit 78.5 % de couverture;
manière à affiner l'estimation globale pour la carte entière. 13 carrés centraux ont été prospectés (46.5%) ;
Ce sont ces résultats régionaux que nous présentons ici. Oise (60) : nous disposons d' une estimation de
Le déroulement de l'enguête en Picardie. résultats pour 15 cartes sur 20 soit 75% de couverture ;
Après désignation parle groupe d'un coordinateur régional 13 carrés œntraux ont été prospectés (65%) ;
(X. COMMECY avec la collaboration de F. NOEL alors Somme (80) : nous disposons d'une estimation de
salarié de Picardie Nature et chargé de la saisie des résultats pour 20 cartes sur 25 soit 80 % de couverture ;
données naturalistes) un appel était lancé auprès des 18 carrés centraux ont été prospectés (72%).
observateurs habituels du réseau de Picardie Nature au
cours des réunions annuelles des observateurs, par Tous les résultats seront présentés de la même
l'intermédiaire du bulletin de liaison du réseau (La petite manière. Pour chaque espèce:
Avocette), par la liste de discussion Obspicardie, et par la * Nombre de contacts dans les carrés centraux et nombre
réalisation d'un tableau d'avancement de l'enquète de couples repérés dans ces carrés.
consultable sur une page du site internet de l'association. * Estimations des populations calculées pour les trois
Chaque observateur devait indiquer quelles cartes il départements et la région à partir des résultats obtenus
comptait prospecter et en quelle année. La plupart des sur les carrés centraux prospectés (25 km2 sur environ
engagements ont été tenus, des relances ont 260 km2) puis à partir des résultats obtenus sur les cartes
régulièrement été faites, quelques résultats furent longs à visitées. Par extrapolation une estimation départementale
obtenir mais le bilan peut maintenant être présenté. puis régionale sera proposée. ll apparaîtra que les
Un certain nombre d'obsewateurs se sont interrogés estimations à partir des carrés centraux sont souvent trop
sur la pertinenœ d'avoir à réaliser une estimation sur la imprécises (l'échantillonnage est ici trop faible à l'échelle
totalité de la carte en particulier pour celles qu'ils d'un département 2 entre 46.5 et 72 % de 9.6% de la
connaissaient mal alors que seule une partie avait été surface effective prospectée). Aussi les observateurs
prospectée. Certains ont choisi de prospecter la totalité de connaissant bien leur carte ont-ils modulé leurs
la carte (ceci sera signalé parla suite), d'autres ont refusé estimations pour la carte entière, ne se contentant pas
43 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

d‘une multiplication en fonction des surfaces. Ces Par extrapolation nous obtenons ainsi : 78 à 156
estimations départementales et régionales réalisées par le couples à partir des carrés centraux et 20 à 79 couples à
coordonnateur régional, et qui restent de sa seule partir des cartes entières.
responsabilité, peuvent paraître arbitraires car résultant Pour l'Aisne : 83 à 138 couples sur les cartes
d'extrapolations (à grande échelle) faites à partir prospectées.
d'extrapolations (à l'échelle d'une carte). C'est là une des Par extrapolation nous obtenons ainsi 2 197 à 218
difficultés de ce genre d'enquete mais nous avons essayé couples à partir des carrés centraux; 105 à 175 couples à
d'étre prudent en donnant des fourchettes souvent larges partir des cartes entières.
obtenues par confrontations des résultats obtenus ainsi Grâce à ces valeurs nous pouvons proposer comme
que de l'examen des cartes voisines. tailles des populations départementales et régionale dela
* Commentaires. Bondrée apivore :
* Evolution des populations. Conœmant œtte évolution Aisne 2 environ 150 couples, la Thiérache, bastion
picarde des oiseaux concernés nous avons consulté les principal de l'espèce ayant été entièrement couverte.
bilans régionaux ou départementaux suivant : Oise : environ 75 couples, une partie des grandes forêts
ROYER (1983) - étude bibliographique - concerne les de ce département (Compiègne par exemple) où l'espèce
rapaces de la Somme, est présente n'ayant pas été visitées.
COMMECY (1984) - bilan picard de la précédente Somme: environ 50 couples.
enquête nationale 1979 - 1982, Soit pour la région : 275 couples.
SUEUR (1994) — bilan personnel sans méthodologie
indiquée- concerne la Somme, incontestablement cette enquête a permis d'obtenir
différents auteurs in COMMECY coord. (1995) — Atlas des une somme d'informations qui n'avait jamais été acquise
oiseaux nicheurs de Picardie 1983-1987. sur cette espèce dans la région. ll est confirmé, ainsi que
Ont été consultés aussi quelques articles plus ponctuels COMMECY (1984) l'avait déjà annoncé, que la Thiérache
que nous citons dans le texte lorsqu'ils apportent des est le principal secteur de présence régionale de l'espèœ
informations estimées intéressantes pour la mais avec des valeurs jamais encore repérées. Si l'on
compréhension des résultats obtenus. compare pour 4 cartes de cette région de Picardie
prospectées lors des deux enquêtes on relève 2
Hirson 1 12 à 15 couples au début des années 80 ; 24 à
· " 33 au début des années 2000 ;
•· ·· * Guise : 8 à 10 couples au début des années 80 ; 21 au
   ’ début des années 2000 ;
  - _ · · — —- - · ^ r _ Rozoy-sur-Serre : 5 à 7 couples au début des années 80 ;
    5 à 18 au début des années 2000 ;
à ` 1 1 Vewins : 0 couple au début des années 80 ; 7 à 8 au
  début des années 2000.
$..2.. -... _` . A .2 Au milieu des années 80, DUPUICH (1995) estimait la
  population de Bondrées en Thiérache à 40 couples en
_ H _ Il augmentation par rapport à la trentaine annoncée lors de
• r f~   la première enquête et l'estimation est de plus de 70
< ._ _ t jgj couples cette fois ci.
  "O ` T1 I Dans l'Oise, la situation est moins claire du fait de
`l__“—‘J Ar _ l'absence de prospection d'une partie des secteurs les
"   Hi plus favorables à l'espèce : les grandes forêts situées sur
    les cartés de Compiègne et Attichy. Malgré totit, (iii peciit
relever es fortes va eurs estimées sur es eui es e
    Crépy-en—Valois : 3 à 9 couples ; Villers-Cotterêts 1 3 à 8
Fig- 1 1 Cm des ¤i·>S¤€°**¤~S· découpage de ?£ï,l’àî.î.ï2EnSâÉ'î·è.î,§.§’ âZ`à2'°;"ë;.î%Z?'"lî.TtiLî.Ãîë2‘â
Cartes au 1/2500C éme départementale (75 couples) est à comparer avec celle
¤¤~¤REE ^··~¤RE P-~·i$ ¤»~«»~s °"‘ï`.§’tîî'îï2‘âî,L?1îiï.ÉgL°."îL ·§§’«îÃà °§.;‘i?à°§iqUèœ a
La Berrdreee ere eerrreereeï permis de montrer que la Bondrée est régulièrement
- dans 5 carrés centraux sur 18 dans la Somme avec 4 à préséritéi éri pétit rrorribréi dans des bois de téiiié
10 eerrpree reperee _ moyenne de nombreux secteurs du département, tant en
' dans 8 carrés centraux eur 13 dans roree eveeee 10 vallée que sur les plateaux. Une sortie collective de
Couples reperee et _ naturalistes de Picardie Nature organisée au printemps
- dans 6 carrés centraux sur 13 dans l'Aisne avec9 à 10 2002 en périphérie de Na forêt de Crécy é permis de
eerrpree reperee _ montrer que cette forêt était bien occupée par l'espèce 2
Orr peut rerrrerqrrer qu erre eer plus rreqrrerrrrrrerrr estimation minimale d'une dizaine de couples cantonnés.
observée dans l'Oise (61 % des carrés) et dans l'Aisne iséstimatiori départérrréritéié dé 50 œiipiéé éét à
(46%) que dans la Somme (28%). _ comparer à celle de 4 à 5 couples dela première enquête
Les résultats fournis par cette enquéte nous donnent. riatioriaié ét dés 10 à 15 œiipiés déririés pour iatias
œrirëgrgiàîpîgrgirëe I 14 à 34 eerrpree repperree eur ree régional. ROYER (1983) la donnait comme peu
· abondante et à la fin du XIX siècle elle était considérée
Par extrapolation nous obtenons ainsi : 57 à 145 œmmé raré tMARCOT·i-E 1800)_ -i-Oîrités cés Valeurs
°°UPreS e perrrr deeeerree centraux et 18 à 43 cerrpree à diffèrent cependant fortement de celles données par
Pim" d°S,°ë"°S °"**è'°$· suEuR (1994) z 80 a 100 couples.
Pour roree Z 15 e 59 eerrpree repperree sur res Certes Cette augmentation de la taille observée des populations
preepeereee nicheuses est-elle réelle ou est-elle le résultat d'une
meilleure prospection? Comme toujours à cette habituelle
question il est difficile de répondre! Notons simplement
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 44

qu'aucun observateur n'a signalé la Bondrée comme étant Thiérache en 1979 (1 couple), avait vu sa population y
en augmentation récente sur son secteur alors qu'i| était augmenter jusqu'à une dizaine de couples au milieu des
possible de le faire selon les modalités de cette enquête. années 80 pour décroître rapidement ensuite puisqu'un
ROYER (1983) cite ROBERT qui considère la Bondrée seul couple nicheur certain a été trouvé au cours des
comme étant alors en légère augmentationàœtteépoque années 90 (en 1995) (P. BARBE in LITOUX 2002).
dans une vallée dela Somme les Evoissons . Pendant la période d'expansion, des indices de présence
n I estivale ont été notés en forêts de Compiègne et de
' Laigue en 1979 ; sans suite depuis.
  I I Cette espèce ne fait donc plus partie de l'avifaune
  —’ _ L A A nicheuse de Picardie.
* " ‘ ' I
  •'     BUSARD DEjSdROSEAUX Circus aeruginosus
= Le Busar es roseaux a été contacté 2
  - sur 7 carrés centraux sur 18 dans la Somme avec 9 à 16
'· L·‘·"‘ ·-·— —` I- · · ~ couples repérés,
  - sur aucun carré central sur 13 dans l'Oise et
·· i - - 1 carré central sur 13 dans l'Aisne avec 0 à 1
li   coînuàe repéré.
    !h` J:. La prééminence du département de la Somme pour
  cette espèce est nette tant d'un point de vue fréquence
• « . ···«¤ -.¢.._. _ _ 1 - que d'un point de vue des effectifs puisque les
` 3 <¤ ¤ -15   estimations fournies par cette enquête donnent 2
"2 ¤ '·" r m 2 4 ou o
  Erolspïctîgg Pâr eîtîaîaolgtion rlîoîs îlârenroîî giî1îiîa2r8€;
-——- 56 cou les à artir des cartes entières.
fion 2  /2iî_)%rà<àree epivere. effectifs estimée par Por: ronge, 4 a 9 couples rapponés des cartes
GUI GS · prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi 2 5 à
12 couples à partir des cartes entières.
MILAN NOIR Milvus migrans Et pour l'Aisne, 2 à 6 couples rapportés des cartes
1 couple repéré nicheur certain pour toute la région prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi 2 2 à
dans le sud de l'Aisne ; œtte présenœ y étant maintenant 8 couples à partir des cartes entières.
régulière alors qu'il semble avoir disparu du nord est de ce Le calcul à partir des résultats sur les carrés centraux
département (Thiérache) où seuls quelques indices de n'a pas été effectué, les milieux occupés par ce Busard
niditication possible ont occasionnellement été obtenus étant trop spécifiques et non uniformément répartis.
ces dernières années. DUPUICH (1995) a décrit ce qui Grâce à ces valeurs nous pouvons estimer les
semblait bien être une installation durable de |'espèce populations départementales et régionale:
dans ce secteur de Picardie avec 2 à 3 couples repérés Aisne : une dizaine de couples (Ie secteur le plus
chaque année dans les années quatre vingt, alors que favorable à l'espèœ, les grands marais situés à l'Est de
|'espèce n'avait jamais été signalée comme nicheuse Laon n'ont pas été prospectés pour l'enquète),
auparavant. Mais la régression des effectifs dans les Oise: moins de 10 couples,
régions voisines laissait présager la disparition que nous Somme: environ 50 couples.
observons aujourd'hui ; la Picardie "étant en marge de la Soit pour la région : de l'ordre de 70 couples.
zone de peuplement continu" comme il l'écrivait déjà de Les très fortes valeurs enregistrées dans le département
manière prémonitoire. Ce rapace est donc un nicheur rare de la Somme sont remarquables en particulier dans la
et extrèmement localisé dans la ré ion. plaine maritime picarde où 10 à 20 couples se
reproduisent chaque année, contre 6 à 8 au milieu des
I '· années 80 (SUEUR et COMMECY 1990), 11 et 13
•— ·· A couples en .1987 et 1988 (SUEUR et TRIPLET 1999).
  U  : L'augmentation constatée depuis est essentiellement due
  ‘ · — —- - ‘ ^ r — à un accroissement récent du nombre de couples dans
    les bas champs de Cayeux-sur-mer et secondairement
` · J dans les vallées du nord du Marquenterre.
      Ailleurs en Picardie on trouve ce busard
·ÃL~·· ..·. __` ·_ · · .3 essentiellement le long de la vallée de la Somme
  (remarquer en particulier les 6 couples repérés dans le
. carré central, avec une estimation de 8 pour la carte
      entière de Bray-sur-Somme) et de maniére disséminée
_, , _' 1 ’ JJ dans les grandes zones humides (marais de Sacy dans
  l'Oise, marais de la Souche dans l'Aisne...).
,__r—‘_À,_ ‘*L_ __ L'enquête nationale précédente (début des années
Il """IlW"! ~ I 80) avait révélé 23 à 28 couples pour la région (12 à 15
  __·— r dans la Somme, 11 à 13 dans l'Aisne, pas d'estimation
· = »·f   pour l'Oise) ; COMMECY (1995) pour l'atlas régional (tin
  des années 80) donnait 45 couples pour la région (25
Fig. 3: Milan noir, effectifs estimés par feuilles couples dans la Somme, 15 dans l'Aisne et5dans I'Oise)
1/25ggg_ ; les 70 couples estimés pendant cette enquête montrent
bien une augmentation récente de l'espèce, au moins
MILAN ROYAL Milvus milvus pour le département de la Somme, où elle était déjà
Auoun rnoroo do rooroduotron do œrto osoèoo pour la connue comme nicheuselcertaine dans les zones lesrplus
présente enquête alors le Milan royal s'était installé en dênsémem Occupées e¤1<>¤r¤h¤· à le tn du XIX S'è°'€
45 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

(MARCOTFE 1860) : plaine maritime picarde et vallée de rareté de l'espèce dans la région. Par département, le
la Somme. Busard Saint-Martin semble plus fréquent dans la Somme
L'estimation fournie par SUEUR (1994) : 150 à 200 : rapporté de 16 cartes sur 17 (94 %), hors plaine
couples nicheurs dans la Somme semble surprenante car maritime pi rde que dans l'Oise (12 cartes sur 15 : 80
totalement hors cadre. %) et dans l'Aisne (13 cartes sur 22 : 59%). C'est aussi
Dans le milieu des années 90, quelques couples ont dans cedépartement qu'il est le plus abondant (le moins
commencé à nicher dans les cultures des plateaux. Bien rare?) avec des secteurs où il se montre relativement
que quelques cas soient encore sporadiquement signalés, présent 2 jusqu'à 4 ou 5 couples estimés par carte pour
ils restent isolés, les milieux humides de la région restant peu qu'un réseau dense de bois de petites ou de
plus accueillants. moyennes tailles sont présent. C'est le cas surtout dans
le sud amiénois où les valeurs estimées sur plusieurs
cartes voisines sont remarquablement similaires. Dans
I " l'Oise les grands secteurs de plateaux en cultures
‘-   intensives (plateaux de Clermont ou de Breteuil...) sont
la   quasiment désertés par l'espèce alors qu'ils y ont été
" ~ ` " ‘ — ·· ·· ' ` * Q particulièrement recherchés. Dans l'Aisne il apparaît
  O 9   particulièrement disséminé dans le sud du département...
` · J sans ètre abondant ailleurs. Dans leurs commentaires, de
I,     nombreux participants à l'enquète ont particulièrement
·‘L·-- A- ——— 1.* I. - — Ã insisté sur la rareté de l'espèce en invoquant
  régulièrement les persécutions dont elle fait encore
» ,_ ’ preuve aujourd'hui de la part de certains chasseurs -
  [ _ fi   agriculteurs et de propriétaires forestiers. Une partie des
, ___ _. "" A- représentants de ces groupes semblent réellement avoir
  une très mauvaise connaissance de la biologie de cette
o <2 = ¤==1¤,,,—,,,__ hi,. _- espèce et un à deux siècles de retard dans leur esprit !
• <· = »-¤ """7'1   S'il est chez nous un oiseau essentiellement nicheur
Q «¤ . ··-·   _— F des clairières, coupes ou trouées forestières chaque
 QM Z ..-2     année quelques couples sont repérés nicheurs dans les
*¤~·•¤M·'·~ il cultures lors des opérations de sauvegarde des busards
Fig. 4: Busard des roseaux, effectifs estimés par organisées par Picardie Nature.
feuilles 1/25000.
BUSARD SAINT MARTIN Circus cyaneus · '
Le Busard Saint Martin a été contacté : "  
- sur 9 carrés centraux sur 18 (dont 2 où il est donné avec ,. ày _ _ _
1 couple nicheur seulement possible) dans la Somme ` '· ( ` ` " " ' Q
avec 9 à 13 couples repérés,   • ·!    
- sur 2 carrés centraux sur 13 dans l'Oise (dont 1 où il est ` ; ,
donné avec 1 couple nicheur seulement possible) avec 1   ( 
à 2 couples repérés " ' ·'·‘ ac'.- ‘ ‘ ‘“
- sur 3 carrés centraux sur 13 dans l'Aisne (dont 1 où il    
est donné avec 1 couple nicheur seulement possible) avec · —
3 à 6 couples repérés.   •     1,  
Les estimations fournies par cette enquête donnent : ,   , .·.  · ` 4*-
Pour la Somme : 25 à 38 couples ; 8 à 33 couples dans  
|'Oise et 23 à 42 couples dans l‘Aisne, • 4 ¤ ··-< ..,3,,,* 1 "*t. .
A partir de ces valeurs nous pouvons estimer les l · " ‘   1 • gt  
populations départementales et régionales 2 • ‘° ‘ "'"    J r
Aisne: environ 50 couples,  "° ‘  
Oise : environ 50 couples, _  ____ ,
Somme ; maximum de 75 c0Upj€S_ Fig. 5 : Busard Saint-Martin, effectifs estimés par
Soit pour la région, une population de l'ordre de 160 feuilles 1/25000.
couples (160 à 180).
Remarque : il n'a pas été effectué de calculs statistiques Le Busard Saint-Martin semble toujours avoir été rare
comme pour les autres espèces à partir des valeurs en Picardie : il est donné comme assez rare et nicheur
obtenues pendant cette enquête, la répartition des accidentel à la tin du XlX°"‘° siècle et il a toujours ce statut
nicheurs de ce rapace étant trop ponctuelle et se prêtant au début des années 80 (ROYER, 1983). L'enquète
mal (à l'échelle d'un département au moins) à un tel nationale donne comme résultats : 9 à 13 couples pour la
traitement. Somme et 3 à 5 pour l'Aisne (COMMECY, 1984) alors
ll apparaît ainsi que ce Busard a été repéré sur moins que quelques années plus tard l'enquéte régionale
d'un tiers des carrés centraux (14 sur 44) et encore n'a-t-il fournissait une estimation régionale de 40 couples
pas été trouvé nicheur œrtain ou probable mais (GAVORY, 1995). La carte fournie à cette occasion
simplement possible sur plusieurs d'entre eux et sur montre essentiellement une présence dans l'ouest de la
seulement 41 cartes entières sur les 57 pour lesquelles Somme entre Amiens et Abbeville et l'espèce est repérée
des estimations ont été foumies. Autrement dit sur plus sur 41 cartes 1/25000 (26% des cartes prospectées). Cet
d'une carte sur 4 (28%), les omithologues connaissant auteur insistait sur la nécessité de recherches
bien leur secteur pensent qu'il n'y niche pas un seul particulières pour repérer les couples qui peuvent
couple de Busards Saint-Martin. Quelques-uns ont pu leur facilement passer inaperçus. SUEUR (1994) annonce 40
échapper mais de toutes manières cela montre la relative à 60 couples pour la Somme.
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 46

Le Busard Saint-Martin apparaît ainsi à l'issue de cette alors que les marais n'ont que peu retrouvé leurs couples
enquête moins rare qu'il ne le fût au X|X°"‘° et dans la nicheurs. Ce changement de comportement (en Picardie
première partie du XXè"‘° siècle mais il n'est pas encore comme dans bien d'autres régions françaises) ne va pas
régulièrement réparti. L'espèce reste rare en Europe sans problème, l'envol théorique des jeunes sont souvent
occidentale (moins de10 000 couples) dont près du tiers postérieur aux dates de moissons et de nombreux jeunes
en France (HAGEMEIJER et BLAIR, 1997). Aussi les étant détruits au nid, sauf intervention des protecteurs de
quelques dizaines de couples repérés en Picardie la nature qui ne sont que très peu effectuées chez nous
devraient-ils ètre suivis et respectés. en accord avec les agriculteurs alors que cela est le cas
dans de nombreuses autres régions. Cette remontée des
BUSARD CENDRE Circus pygargus effectifs est donc bien fragile et les nichées sauvegardées
Le Busard cendréa été contacté: par des interventions humaines sont importantes pour
- sur 5 carrés centraux sur 18 dans la Somme avec 4 à 7 |'èspèce, à contrario des actes de destructions volontaires
couples repérés, des nids sont encore régulièrement rapportés. Ce grand
- sur aucun carre central sur 13 dans |'Oise et rapace est donc toujours menacé dans la région même
- sur 3 carrés centraux sur 13 dans |'Aisne avec 3 à 4 s'i| a perdu son caractère exceptionnel en tant que
couples repérés. nicheur.
Les estimations fournies par cette enquête donnent :
Pour la Somme 2 18 à 36 couples ; 1 à 5 couples dans · "
l'Oise et 35 à 51 couples dans l'Aisne. ‘· "' A
A partir de ces valeurs nous pouvons estimer les   ¤¤—’
populations départementales et régionales: " ` ` * ' ‘ ' ` ” I
Aisne : environ 70 couples,   Q   ·,  
Oise : moins de 10 couples, ` ;
Somme : maximum de 50 couples.     ~ .  
Soit pour la région, une population de l'ordre de 130 "'L**· ~-·— —` I- · · J
°°°··'·:S· Illllllhüullillllllî
Cette espèce se prête mal aux modalités de l'enquête - ·
par échantillonnage. Des groupes lâches de Busards    
cendres nicheurs peuvent se former (2 -3 couples voire un , · ' ` J-
peu plus) en un secteur et les alentours être désertés.    
C'est ce que les résultats montrent en particulier dans la • <° 1  -¢...·. _ "l,· L
Somme où une prospection à visée de protection des  • ‘° ‘ ""‘  
Busards nichant en cultures est faite depuis des années • ‘° ‘ "'Z   _ Y`
gràce à l'action de Picardie Nature. Aussi |'espèce y est-  
elle assez bien connue. Ainsi, si seulement 5 carrés  ——— , _ _ , _
centraux ont permis de repérer l'espèce, elle est donnée F'9- 6 ï Busard œndnï effêctlfs estlmes par fewlles
nicheuse sur 13 cartes entières avec parfois des valeurs 1/25000.
importantes : Amiens, 0 couple sur le carré central, 2 à 5
estimés sur la carte entière ; Harbonnière, 0 couple sur le AUTOUR DES PALOMBES Accipiter gentilis
carré central, 3 à 5 estimés sur la carte entière... Les L'Autour des Palombes a été contacté:
valeurs obtenues en Thiérache sont remarquables et elles — sur 0 carrés centraux dans la Somme et dans l'Oise
sont retrouvées régulièrement ; là aussi ces rapaces - sur 1 carré central sur 13 dans |'Aisne avec 1 à 2
nicheurs en cultures sont suivis lors d'opérations de couples repérés.
protection. Le département de l'Oise, et tous les Les estimations fournies par cette enquête donnent:
observateurs sont unanimes sur ce point, n'accueille que Pour la Somme : 0 couple ; 0 couple dans l'Oise et 18 à
très peu le Busard cendré : les secteurs de grandes forêts 35 couples dans l'Aisne.
ne lui sont pas favorables de mème que les zones de A partir de ces valeurs nous pouvons estimer les
grandes cultures très intensives sans aucun bosquet, populations départementales et régionales :
rideau d'arbres... Aisne : environ 40 couples,
La première enquête nationale nous avait fait dresser Oise: moins de 10 couples,
un constat alarmant de la situation de ce Busard dans la Somme: 0 couple.
région : seuls 2 à 3 couples nicheursy avaient été repérés Soit pour la région, une population de l'ordre de 50
à la tin des années 70 et début des années 80. Cette couples.
rareté était confirmée pour tout le quart nord-ouest de la La situation pour l'Autour est nette dans la région avec
France ainsi que par ROYER (1983) qui ne cite que deux noyaux bien distincts : le sud de l'Aisne et le nord
quelques cas de reproduction ponctuels pour le est de ce département. Les foréts du sud de l'Aisne sont
département de la Somme dans les années 70 tout en occupées par une dizaine de couples (3 cartes
rappelant que l'espèce était considérée comme moins rare concernées), celles de Thiérache par 25 à 30 couples.
que le Busard Saint Martin au siècle précédent mais Quelques données d'oiseaux en période de
comme exceptionnelle dans les années 1960. SUEUR nidification parviennent à la centrale ornithologique de
(1994) propose lui une estimation de 15 à 20 couples pour Picardie en provenance des grandes forèts de |'Oise. Ces
ce département. GAVORY (1995) argumenté cette secteurs n'ont pas été prospectés à l'occasion de cette
augmentation perçue en rapportant dans l'atlas régional la enquète. On peut penser que quelques couples les
détection du Busard cendré dans 21 cartes 1/25000 en 5 occupent toujours. Ils avaient été signalés lors de
années d'enquète avec guère plus de couples nicheurs l'enquète dela fin des années 70, les nicheurs du sud de
annuellement pour la région. Cet auteur rappelle le cas l'Aisne n'étant pas alors connus. L'atlas des oiseaux
des marais de la Souche (02) où 10 couples étaient nicheurs de Picardie (J.M. SANNIER, 1995) indique un
présents en 1965, quelques tentatives notées en 1970 et point de nidification certaine sur la carte de Gamaches
|'absence de l'oiseau constatée en 1987. ll apparaît ainsi nord ouest ; ceci correspondait à des couples occupant
que la progression des effectifs constatée s'est les forêts du sud de la vallée de la Bresles qui sont
essentiellement effectuée par une nidification en cultures situées en Normandie et qui chassent régulièrement de
47 L’AVOCETTE 2002 - 26 (2-3)

|'autre côté de la rivière, c'est à dire dans le département bois de plateaux en cultures alors qu'il était présent en
de la Somme où aucun couple nicheur n'est connu. Ce Thiérache, dans les grandes forêts et en quelques bois du
sont très probablement ces indices que SUEUR (1994) littoral. Il signalait que c'était déjà une progression par
reprend pour affirmer la présence de quelques couples rapport à la première enquête nationale où aucun couple
nicheurs 3 à 5 dans le dé artement de la Somme. nicheur certain n'avait été trouvé dans le département de
la Somme au début des années 80 (COMMECY, 1984).
· " ROYER (1983) considérait ce rapace comme rare en
‘· " période de reproduction et n'avait trouvé trace dans les
A IBM - — — « ~ 5 ·. î.?.§lî2Èî§î,r0‘ï;‘l}ë‘à"Zîi?à‘iîîd§ï°œ‘àî.‘àï'.îl2ïSî5 ‘àï‘i’?J§î
  I  . ‘  pour la Somme ; il retraçait aussi l'histoire de la
    raréfaction de cette espèce qui était fcronsidérée comrge
,  assez commune à commune par di érents auteurs u
·‘¥~- — ·-· ùqr · — Ã F XlXè"‘° siècle et du début du xx°"‘° et même très commun
dans toute la France en 1936.
  ï COMMECY (1991) à partir d'une étude localisée
    proposait une estimation de quelques dizaines de couples
X A _ ‘” JJ (maximum une centaine) pour le département de la
    Somme, premiers signes d'une reconquête effectuée par
• «¤ z ····s _,—,_À_  v“";t, (_   rztrèétaitdalors perçue par tcàus lesj obsâëvaàteârgë
g «¤ z 7.-5 i 94) onnait une ourc ette e 1
Il <¤ : ··-¤   couples, valeur que nous retrouvons aujourd‘hui, l'oiseau
·»·¤ z ···1     ayant poursuivi sa reconquête. En conclusion, disons que
l -J¤¤-·¤   Q l'Epervier d'Europe a probablement retrouvé les effectifs
Fig. 7: Autour des palombes, effectifs estimés par qui étaient les siens avant que les empoisonnements par
fgumgs 1/25()()()_ les traitements phytosanitaires et le braconnage (ROYER
1983) ne l'éliminent presque totalement de nombreux
Er>ERviER ¤·EuRoPE Accipiter nisus Sites de la rê9i¤¤·
L'Epervier d'Europe a été contacté :
sur 13 carrés centraux sur 18 dans la Somme avec 14 à
27 couples repérés, sur 6 carrés centraux sur 13 dans l '
l'Oise avec 4 à 13 couples repérés et sur 6 carrés " "
centraux sur 13 dans l'Aisne avec 9 à 18 couples repérés. ,¤ ¤ xy _ _ _ _
Les résultats fournis par cette enquête donnent : " F F " " ' —
Pour la Somme : 63 à 137 couples rapportés des cartes   e,     L
prospectées. Par extrapolation, nous obtenons ainsi : 201 ` ; l
à 389 couples à partir des carrés centraux et 79 à 171  
couples à partir des cartes entières. " ' · ‘”` -1;*;- ‘ ^ î`
Pour l'Oise : 43 à 128 couples rapportés des cartes  
prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 60 à A r- I
207 couples à partir des carrés centraux et 57 à 170   g ;_, luy!]
couples à partir des cartes entières. , ,.» -1 *•*·
Pour l’Aisne : 137 à 280 couples rapportés des cartes  N;  
prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 200 • ‘“ = ***22 ···ù«4.-. 4 ap 4
à 400 couples à partir des carrés centraux et 174 à 356 l C "* ‘   •  
couples à partir des cartes entières. C ‘"* = *'·°   _  ale
Grâce à ces valeurs nous pouvons estimer les  •~—1¤ = ···+'·  
populations départementales et régionale: _’“’"""’”""' _ _ _ I
- Aisne : environ 300 couples, dont 100 à 200 couples F|Q- B? EDG')/ler d`EUT0P9· €ff€Ctlf$ €$tlm€$ Par
pour la Thiérache, feuilles 1/25000.
- Oise 2 environ 150 couples,
- Somme : environ 150 couples. BUSE VARIABLE Butéé butéé
Soit pour la région : de l'ordre de 600 couples. 1_é Bpsé Variable é été contactée Z
Netens que mes 'es ebsewateuls FW se sem essayes - sur 18 carrés œntraux sur 18 dans la Somme avec 49 à
à faire des estimations pour la carte ou ils avaient observé 74 couples repérés,
ont proposé une fourchette de résultats pour cette espèce. _ sur 13 éérrés éérrtrépx sur 13 dans mtsé évéé 23 à 34
On peut ainsi penser que l'Epervier d'Europe est présent éépptés répérés ét
en tous secteurs de la région mais avec des effectifs très _ sur 12 éérrés ééntrétrx sur 13 dér1s1·A1sr1é évéé 37 à 56
variables. La Thiérache, très boisée, accueille environ un couples repérés-
tiers des effectifs régionaux de cet oiseau ; plusieurs 1_és résultats fournis pér éétté épqtrété donnent:
participants des trois départements ont donné des valeurs Pour té Spmmé 1 137 é 240 couples rapportés des cartes
entre 10 et 20 eeuples pa" eane 1/25000 et meme sur les prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi 1 706
secteurs les moins boisés et les plus cultivés, il y a é 1067 éétrptés é pérttr dés carrés centraux ét 171 é 300
toujours un petit bois qui a permis de repérer au moins un éépptés é pérttr des cartes entières,
couple sur la carte (5 estimations sont comprises entre 0 Dans misé 1 116 é 107 éépptés rapportés dés éértés
et 2 couples peur teute une carte et see' avec au m°È"_s un prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 367
exemple dans chacun des trois départements). Voici qui é 542 couples é pérttr des carrés centraux ét 155 é 262
tranche singulièrement avec les rprécédents r bilans couples é pérttr des éértés entières-
régronaux. Dans latlas des oiseaux nicheursrde Picardie, Dans 1·A1sr1é 1 400 é 512 Couples rapportés dés éértéé
DUPWCH (1995) ‘"d'q“a't que | E¤€~·€r eten absent des prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 828
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 48

à 1253 couples à partir des carrés centraux et 521 à 652 l'Atlas régional est aujourd'hui heureusement obsolète.
couples à partir des cartes entières. Les raisons de ce retour doivent probablement être
recherchées dans une moindre destruction dela Buse par
Grâce à ces valeurs nous pouvons estimer les les chasseurs qu'il y a quelques années même si
populations départementales et régionale: plusieurs observateurs notent dans leurs commentaires
- Aisne: 500 à 600 couples, que les persécutions continuent (et n'oublions pas que
- Oise: 200 à 250 couples, pour cette enquête ce sont les cantonnements qui sont
- Somme: 250 à 300 couples. repérés, pas la réussite de la nidification et des
Soit pour la région : de l'ordre de 1000 couples (950 à destructions au nid doivent toujours exister). A l'opposé
1150). dans des secteurs de bocage (comme en Thiérache ou
Selon nous, l'information principale de cette enquête ailleurs), là où il disparaît au profit des cultures, des
tient dans le fait que dans quasiment tous les carrés disparitions de couples de Buses variables sont notées (J.
centraux explorés (43 sur 44), au moins un couple de LITOUX comm. pers.),
Buses variables à été contacté. Seul le carré central 2608
W Wlers-Outreaux dans les plaines cultivées du Nord-
ouest de l'Aisne se démarque ; pour 5 autres (3 dans la 0 "
Somme et 2 dans l'Oise), un seul couple probable a été ‘· "
détecté. ,¤  
A l'inverse, certains secteurs de 25 Kmz montrent au " i` ` * " " ` ` ” _
moins 5 couples:    .2 F if  
- 6 à 7 (Neuilly-Saint-Front), 5 à 6 (Fère-en-Tardenois), 7 ` · «
à 9 (Chàteau·Thierry), 5 à 7 (Etampes-sur-Marne) dans   ·   ~    
|'Aisne ; essentiellement dans le sud du département donc Ai-~• — »—— sw I- - · ·~
(en se rappelant qu'en Thiérache, seules des estimations  
"cartes complètes" ont été faites), » -
- 5 à 6 (Senlis) dans l'Oise ; ce qui fait d'autant plus   o    
regretter que nous ne disposions pas de résultats pour les ` « _ « -i 4~·
autres grandes forêts voisines (Compiègne, Laigue...) de  
ce département, • ai =  ...¢..,_2 `“t· 4
- 5 à 6 (Hallencourt), 7 à 10 (Poix-de-Picardie) dans la O <w : •-20 "*'ÉÉ 1  
Somme ; dans le sud-ouest amiénois. C "‘ ‘ ""   BF
Concernant les estimations pour des cartes entières, ont  
été repérés plus de 20 couples dans 6 des 8 cartes de la ·—-·
Thiérache (maximum de 64 couples - Hirson -, 45 - Le Fig. 9: Buse variable, effectifs estimés par feuilles
Nouvion en Thiérache, puis 35, 34, 21, 22, et "seulement" 1/25()00_
18 couples sur la carte de Vervins et 15 sur celle de
Marle), 20 à 25 (Neuilly-Saint-Front), 30 à 40 (Château- FAUc0N CRECERELLE Farco tinnuncuruc
Thierry) et 45 à 60 (Etampes-sur-Mame). 20 à 35 couples |_é Faucon creçerelle a été contacté ;
SUV la carie ds Cieii 0808 i'Oi$e 2 20 à 30 (i'i8iie0c0Uii)· 23 - sur 18 carrés centraux sur 18 dans la Somme avec 66 à
à 25 (Moreuil) pour la Somme. 113 couples repérés,
Ds ieiiec Veieüic PeUVe0i $Ui’Pi’e0die ssiiss st ceux Qui - sur 13 carrés centraux sur 13 dans l'Oise avec 25 à 43
avaient participé aux enquètes précédentes qui avaient couples repérés et
montré que la Buse variable restait en Picardie quasiment - cor 13 canéc céntraux cur 13 dans |·A1cné avéc 25 a 33
confinée aux grandes forêts ; avaient ainsi été proposées coopiéc répér-éc_
ssmms sstimatisns dss populations 1 après la rirsmisrs Les résultats fournis par cette enquête donnant:
sn¤¤sts· sait a is ün dss annsss 70 r 140 a 170 ssnniss Pour la Somme: 378 a 584 couples rapportés dos cartes
dans i'^isns· 17 à 24 ccUPie$ dans ia Scmme st 40 à 70 prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 951
ccUPie$ dans i`Oi$e (Pi’0$Pecii00 Peliieiie) (COMMECY à 1629 couples à partir des carrés centraux et 472 à 730
1984) ; le bilan national de cette enquête soulignait la coopiéc a partir déc cartéc énttér-éc_
rirsssnss sxtrsmsmsnt rsdtiits ds cstts ssnsss sn Dans l'Oise 161 a 322 couples rapportés des cartes
Pisardis (ei dans iec ie9ic0$ vsisinss du Ncid · Pas ds prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi 2 398
Calais et de l'lle de France), alors qu'elle était donnée a 687 conoiéc a partir déc carrés centraux ét 214 a 429
comme commune à la fin du XlX°'“° siècle (MARCO'l'|'E coopiac a partir déc cartes éntiéréc_
1860). Un sentiment de progression des effectifs dans le Dans |'Aisr]e ; 214 a 332 gqupies rapportéc déc cartéc
dsnartsmsnt ds is Scmme sst eXPiime Pei’_ROYER (1933) prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 559
st DUPUiCi*i (1995)· après i'sn¤¤sts rsoisnsis ds ia ii" à 868 couples à partir des carrés centraux et 273 à 423
des années 80 qui fournit comme estimations : 400 à 500 coooiéc a partir déc cartéc énttéréc_
couples pour l'Aisne, 80 à 100 pour l'Oise et 25 à 30 pour
is S¤mms· Pciii is tisriartsmsnt ds is Scmmer A partir de ces valeurs nous pouvons estimer les
COMMECY (1991) Pi’0Pc$e uns fcüicheiie ds 300 à 350 populations départementales et régionale :
couples (mais il apparaît à la vue de la présente enquête - Aisne ; environ 403 cgup|es'
que cette estimation était faite à partir de prospections - Qise ; environ 40t) coop|éc'
locales réalisées dans un secteur assez densément - Somme ; énvtron 50g coop|éc_
nsnnis sn Bnss r ia sans ds Msrsnii - 80- >· SUEUR Soit pour la région z del'ordre de 1400 couples.
(1994) r>r¤¤¤sait 375 à 410 ¤¤¤i¤iss ¤¤¤r ss mms C'est le rapaos le plus abondant de la région.
département, soit près de 50% de plus que les valeurs
sbtsnnss ici- _ Le petit faucon a été repéré sur 100% des carrés
En cc0ciU$'c0· cn Peut dirs que ce ranass e ieccciilîle centraux. C'est donc le rapace le plus abondant mais
les GSDSCGS p€l’dUS SU débüt du XX ma siècle Bt f€tI`0UV€ aussi |e pius fréquent de Picardie aves parfois des
dss sfisstifs ssmnarabiss avss <i'a¤trss rsgisns ds Francs densités importantes ; 10 couples possibles ( carte de
et la carte de répartition proposée par DUPUICH dans
49 L’AV©CETTE 2002 — 26 (2-3)

Rue forte valeur corroborée par celles importantes Somme mais les effectifs sont alors réduits : au maximum
obtenues sur les cartes voisines, toujours dans la plaine une douzaine de couples sur une carte 1/50000 (4 cartes
maritime picarde de Ault - 8 couples possibles- et Saint- 1/25000). Il reprend en cela les valeurs données par la
Valéry-sur-Somme - 9 couples possibles). Cette bonne première enquête nationale : 75 à 110 couples dans la
densité avait déjà été signalée par BAWEDIN et Somme, 90 à 120 dans l'Aisne et une vingtaine dans
COMMECY (1997) qui l'Oise (COMMECY, 1984). Après l'enquête régionale des
annonçaient 34 couples repérés pour 53 km2 suite à des années 80, COMMECY (1995) propose 300 à 400
sorties collectives de recherches des rapaces effectuées couples pour la Picardie et considère que c'est dans
par Picardie Nature. l'Oise que ce rapaœ est le moins abondant (ce que nous
De même un fort effectif avec 13 couples possibles est retrouvons aujourd‘hui) et pense que 2000 couples
signalé dans un paysage de vallée et de plateaux cultivés pourraient vivre dans la région si les densités optimales
avec de nombreux petits bois sur la carte de Corbie, observées en certains endroits étaient atteintes en tous
toujours dans la Somme. Les cartes voisines montrent des points. Avec 600 couples dans la Somme (valeur
valeurs approchantes : un peu moins de 10 couples comprise dans la fourchettefournie par SUEUR en1994:
possibles repérés. A l'inverse et sans surprise les zones 550 à 650 couples) cet optimum semble être approché.
de très grandes cultures, sans espace boisé ou si peu se Mais comment expliquer qu'il ne soit pas le rapace le plus
montrent pauvres en crécerelle : 0 à 1 couple pour le carré abondant dans les deux autres départements picards ?
central sur les cartes de Roye (80), Breteuil et Saint Just-
en-Chaussée (60), Villers-Outreaux et Bohain (02). Dans FAUCON HOBEREAU Falco subbuteo
ces secteurs, les couples sont généralement localisés Le Faucon hobereau aété contacté:
autour des villages où les haies et grands arbres de — sur 10 carrés centraux sur 18 dans la Somme avec 7 à
périphérie l'accuei|Ient. On le trouve aussi souvent en 15 couples repérés,
périphérie des grandes agglomérations voire même en - sur 4 carrés centraux sur 13 dans l'Oise avec 1 à 5
leur cœur. couples repérés et
Des inégalités dans la répartition de ce rapace sont - sur 3 carrés centraux sur 13 dans l'Aisne avec 0 à 3
remarquables. On note une présence plus abondante couples repérés.
dans la Somme avec des estimations régulièrement Les estimations fournies par œtte enquête donnent:
autour de 30 couples par carte 1/25000 (14 exemples où Pour la Somme : 18 à 49 couples rapportés des cartes
le maximum est compris entre 25 et 35 couples nicheurs prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 100
possibles) alors que l'on en trouve que 6 dans l'Oise et 3 à 215 couples à partir des carrés centraux et 22 à 61
dans l'Aisne. Les valeurs maximales proposées sur une couples à partir des cartes entières.
carte sont trouvées à Creil W ( 60 couples nicheurs Pour l'Oise : 14 à 40 couples rapportés des cartes
possibles) dans l'Oise, à Péronne (40) et Moreuil (39) prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi : 16à
dans la Somme et seulement 32 (Wlers Cotterêt) dans 79 couples à partir des carrés centraux et 18 à 53 couples
l'Aisne. Ces différences se reflètent dans les estimations à partir des cartes entières.
départementales des effectifs puisque la Somme Pour l’Aisne : 19 à 51 couples rapportés des cartes
possèderait 50% de crécerelles de plus que les deux prospectées. Par extrapolation nous obtenons ainsi :0 à
autres départements picards. 66 couples à partir des carrés centraux et 24 à 65 couples
à partir des cartes entières.
· '· Grâce à ces valeurs nous pouvons estimer les
·. A populations départementales et régionale :
A  si Aisne 60 à 70 couples,
" ·` - ~~· —- · * r _ Oise: environ 50 couples,
  so   Somme : 50 à 60 couples.
" t . I Soit pour la région : de l'ordre de 170 couples (160 à
· · 180).
  Ce Faucon n'a été repéré que sur un peu plus du tiers
  des carrés centraux prospectés et peu de certitudes de
. H nidification ont été rapportées (les fourchettes indiquées
    montrent environ trois fois plus de couples possibles que
_* J':} de couples certains ou probables), ce qui montre à la fois
  F   la discrétion de l‘espèce et sa relative rareté. Les maxima
• ne t ri-15 ‘—A _ ·#L_ _ reportés sur une carte n'égalent ou ne dépassent que
• au i im   t rarement 5 couples possibles 2 3 cartes en Thiérache
C «5 =   i• (Rozoy-sur-Serre, Signy-le-petit et Guise) et celle de
·»·«i Z ii-: ·v·`r· Soissons pour le département de l‘Aisne ; les cartes de
  Crépy-en-Valois, Estrées-Saint-Denis et Granvillers dans
l'Oise et celles de Poix-de-Picardie et Rue dans la
Fig, 10; Faucon crécerelle, effectifs ggtimég par Somme. Sur cette d€l’I’Iîèl’€ Caftê, l'espèce est C0|'\I1U€
fsuiiiss 1/25000_ pour être assez abondante, en particulier dans la basse
vallée de l'Authie depuis la fin des années 80.
Les valeurs obtenues lors de la présente enquête Lee eneeufe eeumee (un me’É'mum de 200 Couples
montrent que la crécerelle semble seulement retrouver les peur teute la 'eg'en) _e°nt releuvement 'mpenente et
effectifs qui étaient iss sisns dans is pismisis msiiis du tranchent avec la situation décrite après lesiprécédentes
Xxeme siècis avant ds Voir sss pspuiatisns fsiismsm enquêtes. ROYER rappelle quelespègieaétaitconsiidérée
diminuer ensuite (rt-tioi.t.Av 1994). D'après RovER *>*>"‘"‘° P°** °°""“**"€ à *8 “" **** X*X S*è*>**? *?‘a'$_*1**€
(1983) ii etait ccneidere en Picardie comme dans toute la $6***8 *l**€'*****‘*$ ****8 $P°*a**'*l**€$ **6 "'**'"*>*·**'°*‘$
France comms le ispsss le piiis ssmmim s la iin du probables sont rapportés pour le département de la
XlX°'“° siècle ; il le considère au début des années 80 Somme dans Iee années eu et 7u· Entre 1979 et 1982-
comme le plus répandu des rapaces du département de la aucune eennuue de n'u'n°eu°n_ n`eet ebtenue uene ce
département et l'estimation fournie est de 4 ou 5 couples ;
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 5()

elle est pour cette période de 1 à 2 oouples dans l'Aisne commun ; seuls les groupes peuvent permettre de tels
(COMMECY, 1984). A la tin des années 80, pour l'atlas résultats et c'est tout le plaisir que j'ai eu à le coordonner
régional FLOHART (1995) montre les effets du qui doit apparaître dans ces lignes.
redressement de la situation pour cette espèœ dans la
région : une estimation de 50 couples est donnée,·les BIBLIOGRAPHIE
3lî;î2¥§2î';î,rîîî‘l"L-Ñà§i2‘àL."ë>°â"lîîîî..°2v‘;'rî'2ïî- 'ëîëàïâ egyv5¤·~dV— ne;,e¤ilMe¤gn§è;;e3Q 1 Le; iglegee
de 21 ïêrtes 1i2500(i   % des Carles preepepleee) 2)C_ SU; U Q¤€¤ erre . voce e( ) -
contre cette ois ci 6 ). ' ' ` _ . . . . . .
e¤e¤R<1eee> eveeee en eiieeii ee ee e we eeeeiee C3.-É£“^ê.°§à§s".îiîâèlÃ’-.'°âlSlî;Z E§i'"Aâî1°?J’€§sâ‘Zî°‘2â
pour le département dela Somme, soit près du double de FranœpEnqUêœ FlR/UNAO 19794982 Mlinlstèœ de
ee qui a été trouvé œue fuis ei alors que raugmemauon l'Environnement Direction dela Protection dela Nature
du nombre de couples présents a continué depuis: p 161 _ 167 ' '
dalë°âEèâ§.îlî룑î“,§.‘âîî ‘i,‘à?!éâ.°3·àîLîî ';`§'â.,î“ë§l COMMECY X <1eei> e Hivemeee ei ieeieeeeiee
· . · ' desrapaces diurnes dans le Sud—Est amiénois, Somme.
nouveau et si ne I au mentatlon constatée. wlvocetœ 15 _ 41 _ 52
-, COMMECY X. (1995) 2 Busard des roseaux, Faucon
q_ crécerelle in COMMECY coord. 2 Atlas des oiseaux
Q   nicheurs de Picardie (1983-1987), Amiens, COP,
  hr? - - _ _ __ . 7 r - Picardie Nature 234 ri.
  , ¤ ,  ,1, H   ouPulcl-l l-l. (1995) Bondrée apivdre, Buse variable,
L "‘ " ° D _ 4 ` L Epervier d'Europe, Milan noir in COMMECY coord. :
  Atlas des oiseaux nicheurs de Picardie (1983-1987),
.1;,,, A ___ _ _ E Amiens, COP, Picardie Nature 234 p.
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_   e p 1 coord. : Atlas des oiseaux nicheurs de Picardie (1983-
D is   1987), Amiens, COP, Picardie Nature 234 p.
<¤   gr- J:. GAVORY L. (1995) : Busard Saint Martin, Busard cendré
  '   I in COMMECY coord. : Atlas des oiseaux nicheurs de
  ,2 , F, _  giàardie (1983·1987), Amiens, COP, Picardie Nature
<4; ri- W" -· i P-
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l'arrondissement d'Abbeville. Mém. Soc. Imp. Emui
CONCLUSMN Abbeville 9 : 217-470.
Par le travail des différents observateurs regroupés R()YER l:>_'(1933) ; l_ee Rapapee dans le deparlerrlerlt dg
nous avons pu fournir une estimation des populations de la SQmmg_ Rellexlprle eur lee ealreee de leur
l’sPsCss nicheurs dans nos tidis dsPsi1sms"1s· Css raréfaction. Thèse pour le doctorat en pharmacie 86 p.
résultats qui montrent pour plusieurs espèces une 5ANNll;R _l_ll;l_ (1995) ; Alrlpllr des palpmpee fn
augmentation des effectifs présents après le dramatique CQMMEQY epprd_ ; Allae des pieeallx rllphellre de
déclin <l¤'¤ ¤¤¤¤¤ œ 9r¤¤Pe d'¤iS•e¤>< au ¤¤¤rS du XX ”° Picardie (1983-1987), Amiens, COP, Picardie Nature
siècle demandent à être vérifiés et contirmés. Il appartient 234 p_
à chacun de COntlnU€I` les ObS€I'V8tiOI'IS Bt NOUS 8tt€ndOI'lS       j Estimation des popuiationg nicheuses
dans les Ps9ss de Csüs isVUs 'ss articles et "dtss de rapaces diurnes dans la Somme. Bull. Soc. Linn.
précisant le statut des différentes espèces ou le résultat Nprd-plp_ `|'12' p_ 79-59
de re¤her¤heS sui des sssîsdis insufüeamment SUEUR F. et COMMECY X. (1990) : Guide des oiseaux
P'°sPs°1ss· de la Baie de Somme. GEPOP, EDF, DRAE Picardie.
192p.
REMERCIEMENTS suEuR l=. et TRIPLET P. (1999) z Les oiseaux de la Baie
ll m'est évidemment très agréable de remercier ici de Somme- GOP· SMACOPL 510P-
toutes les personnes qui ont participé à cette enquête THIOLLAY J-M (1994)1F¤¤C0¤ crèœrellein YEATM/’~N·
(elles sont toutes citées nommément dans le tableau de BERTHEI-OT D- et JARRY G- Nouvel atlas des ¤isssUX
résultats). J'espère que ce bilan régional saura montrer ¤îCh8Uf$ de Fiânœ- 1985 — 1989- Paris 776P-
cette gratitude à ceux qui modestement ou plus
intensément ont su apporter leur pierre à cet édifice
Xavier COMMECY
4 place Godailler Decaix
80800 Gentelles.
xavier.commecy@wanadoo.fr
5] L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

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È O ° 2 " •· c M EN *'*' NNN r.¤‘¤NE c NN
,_ § N É N ,· N mv NN N ,`
N N N N 2 N N
Tableau 1 . tableau récaputulatuf de Ienquête rapaces en Pncardne.
L'AVOCE'ITE 2002-26 (2-3) 52

PREMIERE NIDIFICATIDN LIBRE DE LA
BERNACHE DU CANADA BRANTA
CANADENSIS EN MILIEU NATUREL DANS
L’0ISE.
PAR F. BOUCHINET
des conditions de luminosité et de la distance (entre
Le 9 juillet 2001, une Bernache du Canada 80 et 100 mètres). Néanmoins, il semblait qu'un
suivie de 3 pulli fut observée sur les gravières de code de lettres et de chiffres marquait cette bague.
Verberie (60) au lieu-dit des Remises d'Hemeuse. La présence de cette demière est importante
Jusqu’à cette date, aucune niditication en milieu puisqu'elle pemwit d'identitier le même individu en
naturel de cette espèce introduite en Europe n'a été compagnie de 5 juvéniles de grande taille au
constatée et documentée dans l’Oise. plumage quasi parfait, et d'un autre adulte, le 14
août à Longueil-Sainte—Marie, lieu-dit le Barrage,
Lg milieu site distant de quelques centaines de mètres de
celui de Verberie. Cette obsewation laisse supposer
Le site d‘observation est un complexe de vastes quiuneutre eeuple a pu. nicher dans les eiwirene
gravières (six plans d’eau) en tin d’exploitation et en peut etre meœêede proximite du rçremàen lsîpsœ
cours de réhabilitation. Le plan d'eau en question a avare le fêeut d e eegëmier pe °'e 88 ce ones
les trois quarts de ses berges constituées de talus à (Cwem iii eme et'   )' ôr I . d
60-70°, le quart restant étant une zone plane rbce im"' ,U" riepide eemrd e gw e .S'te le
couverte de divers végétaux, saules, graminées et Vs ans emralee ebeenretlen ES premlerepe '
autres plantes pionnières, typiques de ce type de en mue pameue pas encore en majorite
milieu artificiel. L’activité humaine y est racpuvsns de duvet- Le plus remarquabœ est que
flucwarrte Z présence irrégulière diêngirrs de ces demiers étaient seuls. Comportement étrange
Chantiers Sur res autres plans deaur parfois de cet adulte delaissant temporairementses jeunes
baignades malgré les interdictions... ou encore vide non Veiemep Cependant eee' peut Sexphquer par le
de présence humaine hormis la mienne le jour de <=a¤a<=·*é qu a Ieepeee à former de .9r°UpeS eene
robservaüonu lesquels peuvent se retrouver plusieurs familles
avec des pulli de classes d’âges différentes (Cotter,
Commentaires. 1995). Les sites étant tres proches lun de lautre
(quelques centaines de metres uniquement sépares
ar la rivière Oise , cet adulte a u alors se rendre
L'adulte, non éjointé, aété repéré le premier. Sa guy run ou rauirè des pians diièau en queiques
Qrende ieiiie Perrnii da edneiure à un individu da la secondes et rejoindre ainsi cette autre famille. Ces
Èpvaraapîga rîanadansfî · raëgpâvau frêquanta an groupes familiaux furent notés jusqu’au 13/09
urdpe e OYO e 3 · · n examen au Mathot, 2001 ,avec 12 oiseauxàVerberie,soit les
télescope pemwit l’obsen1ation de trois pulli, au duvet É œupies avez; ieurs 5 et 3 pu"; respectifs
gris, de taille moyenne, situant ainsi leur âge entre Enfin] ij nous est dimciie de préciser rorigine
20 ai en idure (i'i°ener· 1989)- Un Saul eduire fut exacte des adultes, pour laquelle nous ne pouvons
nptê alpra qua las ¤¤¤plaS Spnt Canaèa être unis à avancer que des nypeineses; oiseaux eenappes de
Vie (Ma9de at Burn. 1987i Cuiein rn Ger°udei· captivité, relâchés volontairement par un ou des
1999) apportant tous daux laa Spina aux iaunaa proprietaires, eu encore issus des diverses
(Cotter et al., 1995). Le jour de l'observation, l'adulte popuiations féraies françaises ou même
inquiet de ma présence, persistait à garder ses pulli guropégnngg
sur la berge opposée à la mienne, soit environ 100
mètres, cherchant même à s'éloigner davantage. Rappel du Statut en France et en region
Puis l’alerte passée, il mena ses poussins au · ·
gagnage sur la berge plane, les initiant à la prise de Plcardla
graminées. Néanmoins, il est difficile d’afHrmer que _ _ _ _
la niditication a bien eu lieu sur le site même, car Eepeee d'dn_Qine nêar¤t·¤¤a· la Berneene du
cette espèce peut mener sa famille sur plusieurs Qanada _ eeei implantèa an Europe Per _ des
kiiomètres jusquà ia zone de gagnage (Cotter et a]__ introductions en Angleterre vers 1650 (Cuisin in
1gg5)_ Géroudet, 1999), ce pour son côté esthétique, et en
ll convient de mentionner le fait que l’adulte était Suède an 1933 à das une pvnêpatipuaa (R°uX·
bagué à la patte gauche, bague métallique 1995)-
malheureusement très difticile à déchiffrer en raison
53 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

Au cours des années 1990, la population
française se situait aux alentours de 600 à 700 B|B|_|°GRApH|E
individus (Dubois et al., 2000), localisée en majorité
hivemants étaient d'ai|leurs dénombrés en Nord-Pas GAVORY i__ (1996) _ Synthèse des observations
de Ca1a'S1Ké'aU"°tg ?001÷ omithologiques de 1989 en Picardie, l3¢\vocette
Les sites de niditication les plus proches de Voi_20(3_4) t 35_59·
10199 S9 911**9*11 911 "°·d"*F'9"°°· d°"1 S91"1· c©TrER c. ouPu1s P. TARDIF .1. REED A. (1995)
Quentin-en-Yvelines (Yvelines) avec 7-8 couples en Bemache du Canada in GAUTHIER _i_ & AUBRY
1998 et Saclay (Essonne—Yvelines) avec 5 couples S_ Atiae des oiseaux nicheurs du Quebec
cette même année (Le Maréchal et Lesaffre, 2000). meridionai Service Canadien de ia Faune
Le Nord Pas-de-Calais voit la reproduction de 2 à 13 Environnement Canada- Reoion du Québec.
couples €|’1Èl’€ 1985 Gt 1995 (1'Ombâl, 1996) En ·CUISIN M- (1999)- Bemache du Canada in
Vallée de la Course et au Platier d’©ye GEROUDET pl Les pe/mipedes d·Europe
P""°'P9'9"19"1- , _ Neûonetei , Delachaux& Niestlé,510 p.
E",1°'°9'°'9· ‘9SPè°9 991 de Pléœnœ 1919 9*911 DEL HOYO, J. Eu.1o1·r,A & SARGATAL J (1992).
que '99¤"è'9; 9*1 P9'È"î°"€'_ *19*15 "O'§° d9P¤'S Handbook or ine Birds of ine wond, volume 1.
quelques annees. La niditication, quant a elle, est Barceiona Lynx Edicions 696 o_
exceptionnelle d3nS la I`éQiOnÈ dans I'AiSHS à              
1°°m"‘1€'$ dans 'FS années 1999 (Sue"- 1995% vizsou P.` (2000) inventaire des oiseaux de
dans la S°mm? a L°"9'1?`C?1€1°1 en 1985 (V'€z· France. Avifaune de la France métropolitaine.
1987) et tout recemment a Villers-Bocageen'2003 Paris, Nathan, 399o_
(T· R'G^UX· C°"""· P?'S·)- 99*15 "Q'S9· 2 1¤"9"'1€S 1-ioEHER S.(1989). Guide des oisiiions et poussins
volants furent obsenies en 1989 a Mortefontame des Oiseaux d·EUrope_ Neuchatei_paris_
(Bardet et al. 1996). Si niditication il y eût, ce|le—ci Delachaux & Niestlét 344 o_
9111 F9"' °9‘É'9 19 D°""91"9 99 Y91119'9 V9919 KERAUTRET 1.. (2001). Le recensement des
pmpneté p""_€°· les ‘?'S€aUx É" qU€St'°" etant a1°rS oiseaux d’eau hivemants de mi-janvier 2001. Le
sans doute issus d’1ntroduct1ons omementales et Hémntvoiume 4l nUmérO4t 141_188·
dépênd8l’1tS dOI’1C totalement de I’homme. LE MARECHAL P. & LESAFFRE G-(2000). Les
_ oiseaux d’lIe-de-France, l'avifaune de Paris et de
C¤¤¤l¤S¤¤¤ sa région. Lausanne-Paris, Delachaux &
Niest|é,345p.
Si l’origine de ces oiseaux est difficile à établir, MAGDE S. & BURN H. (1995). Guide des canards,
nous avons en tout cas assisté à la première des oies, et des cygnes. Lausanne-Paris,
niditication de l’espèce à l’état libre dans l’Oise, de Delachaux & Niestlé,303p.
manière certaine pour deux couples. Si cette MATHOT W. (2001) Actualités ornithologiques du 1
installation s'avérait pérenne, il conviendrait de ne juillet au 30 septembre 2001 in GEOR 60,
pas l’ignorer en raison du potentiel de milieux fort Bulletin n°43 Décembre 2001.
intéressants pour Yespèce dans le secteur ROUX F. (1995). Bemache du Canada in
d'observation (gravières de la Vallée de l’Oise) et de YEATMAN-BERTHELOT D & JARRY G. Nouvel
la position géographique du département, situé Atlas des oiseaux nicheurs de France 1985-1989
entre les colonies d’|le—de-France et du Nord-Pas- Paris, S.O.F. ,776 p.
de—Calais. De bonnes conditions de reproduction SUEUR F. (1995). Liste commentée des oiseaux de
favoriseraient les échanges avec les différents Picardie. Saint-Quentin-en-Toumiont, François
noyaux de peuplement des régions limitrophes, ce Sueur Editeur, 61p.
qui aurait pour effet de stimuler d’avantage la TOMBAL JC. Bemache du Canada in TOMBAL JC
croissance de cette population oisienne et pourrait (coord.) (1996). Les oiseaux de la région Nord-
entraîner de fait la colonisation progressive de notre Pas-de-Calais: effectifs et distribution des
région. espèces nicheuses, période 1985-1995. Le Héron
Gardons à l’esprit que cette espèce introduite, 29 : 127 p.
d’ailleurs légalement protégée dans notre pays, VIEZ F (1987) : Niditication de la Bemache du
commence à poser un certain nombre de problèmes Canada Branta canadensis à Long (80).
dus à son agressivité à l'encontre des espèces Lïlvocette 11 (3) p. 99.
autochtones en période de reproduction, et ce, un
peu partout en Europe, contribuant ainsi un peu plus
à la banalisation et Yartiticialisation de |’avifaune de
notre continent.
Frédéric BOUCHINET
27 impasse de la laiterie
60840 Breuil-Le-Sec.
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 54

INTERET DRNITHDLDGIQUE DES ZONES
DE GRANDE CULTURE
TEMPCRAIREMENT INDNDEES DE
« PICARDIE INTERIEURE » EN 2002.
Par Thibaud DAUMAL
donc les deux causes principales à mettre en
Introduction avant dans la répétition de ces inondations.
De même qu’en 2001, des précipitations
printanières ont provoqué en 2002 l’inondation Cêüê âflflêê C0mm€ |8 pfêtlêdêflîê. CSS
de grandes Superfiejeg de terres agrieelee ZOTIBS iI`lOI`Idê€S S6 SOTIÈ démontrées êtfê
Bien qu'elles aient été probablement moindres d'€XC€||€¤ï$ points d'0b$€FV8îi¤¤ dê la
que l’armée précédente e||e5 ont enœre migration de I`l0mbf6US&S espèces d’oiseaux.
démontré leur grand intérêt omithologique. Les EUGS ¤¤î aussi P€fmiS la niditication ¤U le
observations faites en 2001 sur ces zones ont stationnement tardif de plusieurs espèces
fait robjet d’un premier bilan par BAVEREL dignes d’intérêt pour l’Aisne ou la Somme
(2002). Ce nouvel article a pour objectifs de i¤têl'iêUr€·
récapituler les obseniations de 2002, de tenter
de les interpréter et d’attirer l’attention de tous 1 Les $iî€S suivis
les observateurs sur l'intérêt qu'elles ont Six sites ont pu être suivis:4dans le nord-
représenté et qu’elles représenteront encore est de l’Aisne (Regny, Origny, Brancourt-le-
probablement dans le futur. Il est en effet à Grand, Bohain) et deux dans la Somme:
espérer qu’un inventaire et un suivi de celles-ci Verpillières et Rouvroy-en-Santerre (à I'ouest
puisse être reconduit tous les ans pour mieux de Roye) ainsi que plus ponctuellement et
connaître toutes les capacités d’accueil de ces plus tard en saison plusieurs sites voisins,
endroits pour l’avifaune. toujours dans le Santerre à I'ouest de Roye
(Fonches-Fonchette, Hallu et Punchy). La
L'origine des inondations est identique à localisation des sites de Regny, Origny et
celles de l’année précédente. ll s'agit de Verpillières ont déjà été détaillées dans
remontées de nappes phréatiques. Ces l’article précédent. Celle des sites de Bohain
nappes sont restées très hautes durant toute et de Brancourt ne seront pas détaillées dans
|’année 2001 (particulièrement pluvieuse) un souci de protection de ces zones et pour
facilitant ainsi leur nouveau débordement en respecter la volonté des observateurs. En
2002 lors des précipitations hivernales et/ou 2001, les zones au nord de Regny avaient été
printanières. Certaines zones sont d'ailleurs suivies dès le début du printemps et celles
partiellement restées sous l'eau sans entre Ribemont et Courjumelle à partir du 20
interruption depuis le printemps 2001. Sans avril 2001, date de « découverte » du site:
reprendre en détail les éléments déjà énoncés elles ont pu être suivies dès le début de la
dans l’article de Didier BAVEREL (op. cite), on migration prénuptiale cette année. Les zones
remarque que les zones touchées dans le qui avaient été suivies dans les environs de
nord-est de l’Aisne et dans le Santerre Laon n'ont pas été inondées en 2002.
présentent toutes des paysages très ouverts Contrairement aux inondations de
de grande culture. Ce type de culture peut Ribemont bien moindres que l'année
favoriser, marginalement, le développement précédente qui n'ont présenté qu’un intérêt
des inondations. Le sol sur ces zones est limité et celles de Regny qui se sont
souvent nu et souffre régulièrement d’érosion. asséchées assez rapidement, celles de
Le ruissellement superticiel y est accru et peut Bohain et de ses environs ont permis outre
s’ajouter au phénomène de remontée de la I’obsenration de beaucoup d’espèces en
nappe. La conjonction de quelques années migration prénuptiale, la niditication de
particulièrement pluvieuses et, dans une certaines autres. ll faut noter que les sites des
moindre mesure, d’un changement de paysage environs de Bohain sont inondés de façon
s’étant effectué ces demières décennies sont assez régulière chaque hiver depuis de
55 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

nombreuses années même si ces inondations voie de migration majeure de cette Barge en
sont d'étendues très variables. est peut-être responsable.
2 Questionnement sur |’intérêt des 3 Les observations marquantes
zones La quantité et surtout la diversité des
On remarquera que les différentes zones Plééaux Pbééllléé éul Céé Plallé d'éau éllt été
lnonoeee n’ont pes eyetemeilquemenieulre les remarduablea Amel. cette armee. ll v a eu
mêmes e5pèce$_ On peut Citer quelques plusieurs ObSêNaîlOhS d'0lSeaUX rares ou du
eriteree permettant probablement de moins peu communsà l’echelle régionale:
comprendre cette diversité et d’apprécier les Chévallél $ta9l‘at'lé Tllllga Stagllatlllé ï 1
capacités d'accuei| pour |’avifaune des ces adulte Pbéélvé le 18 mal éul le élté de
sites: Brancourt-le-Grand (obs pers). ll s’agit là
> La profondeur rnaXirna|e de la Zone probablement de la d€UXlèm€ donnée
indndee; axonnaise. C'est un oiseau qui passe
Il suftit ainsi de quelques zones de terre plus lléaltlltélllé éûléllléllt tllaPél9u-   tut Vélltté
humides pour attirer la plupart des espèces de éltéélé éétté altltéé avec ult llldlvldu Pbéélvé
limicoles comme en étaient constituées les éul 8éllalllté8aVl1l2003(f>Pé· Pél$-)-
Zones de Regny et Origny cette année Pluvier gulgnard Eudromlas monne//us : Un
Chaque eeoeoe oeneiloe demande une mdlvldu (adulte en plumage ¤ul¤tlal> a
profondeur minimale oleeu ollrerenie. etatlerme eur le elte de Regrrv au mlrrlmum du
> i_a superficie de ia Zdne inondée 13 au 15 avril (peut être jusqu'au 21). ll s’agit
En effet, il semble que le nombre et la diversité la PlPPaPléllléllt de la Pléllllélé dPltlléé
des oiseaux observés sur les zones inondées axéllllaléé Péut Cét élééau ét flullé dés
augmentent exponentiellement en fonction de Plélllléléé déllllééé du Paééagé PlélluPtlal éll
leur taille. Certaines espèœs semblent n'être Pléaldlé (la tfoléféllté $élllPlé·t·ll)· Cétté
présentes que si |es surfaces sont assez donnée est SUSSI tres Intél`€SSant€ de par le
eieveee milieu fréquenté. ll est en effet inhabituel pour
> Le type de culture inondé (prairie, terre Cét élééau de fléquélltél dés Zéltéé de
ànu, eemie de bie___) grandes cultures humides. L’oiseau a peut-
Ainsi, certains limicoles affectionnent plutôt les étfé été attllé par léa plu)/télé déléé déla
zones boueuses sans végétation (Chevaliers Pléééllté éul_lé élté· I _
Aboyeurs Tringa nebuiaria Y Gravelots Phalarope a bec etrolt Pha/aropus Iobatus:
Charadrius sp. , Beoeeeeaux Ca/idris sp. ...) un eleeau iuverrlle a ete tléuvé l¤ar T-
d’autres y sont insensibles voire affectionnent NANSOT le 10 aéût éul le élté de l'lallu· Cét
plus les zones en herbe (Chevalier culblanc Pl_ééau_ lléét Paé Pbéélvé alllluélléméllt éll
Trjnga een,-Opus, Beeaeeine dee maraie Picardie. Quand ll l'est c'est géneralement sur
Gallinago gollinego, Barge a queue noire la Côte et en l¤arl¤¤ul¤er au Pare
Ljmosa i;n·,eSa___)_ Omithologique du Marquenterre. C'est aussi
> La présence ou non de bosquet ou d'arbres ullé délllléé Plééééé Péul ull luVéllllé·
dans la Zone inondée_ L’oiseau est un migrateur rare régulier en petit
lls permettent la nidification de certains llélllblé a lééltéléll llatléllal (10 a 30 tlld·
canards comme c'est le cas sur Brancourt. alllluélléflléllt él9llalé$ Sultéut au Paééagé
> La présence de végétation aquatique : PPétlluPtlal)- _ _ _
Celle-ci conditionne, semble-t-il, la nidification éeelarrd rallleur Larue denel = Ueleeau
des Grèbes castagneux Podiceps rufîcollis et à ébéélvé Pal l-- CÈAYORY ét A- BOU8SE·
cou noir P. nigricollis. Leur présence sur MAR? le 25 mal a rlallu léPlé$éllté la
Bohain (sur un plan d’eau pourtant temporaire) Pléllljélé délllléé Péuf l'é$PéCé_éll Pléaldlé
a probablement été facilitée parla présence de déPulé au lltélllé ult éléélé (ult Ulééau tué au
Renouées et d’autres plantes herbacées dans ClPtPY éll ééPtélllPlé 1898) (008018 P··l· ét
|'eau_ al., 2000). L’oiseau, un adulte en plumage
ll reste néanmoins très difficile d’apprécier lluPttal a Pu étlé_ attllé Sul Cétté Zollé _éll Y
tous |es facteurs   permettront d'aCCuei|"r retrouvant des SImllltUdSS aV€C les mlll€UX
certains oiseaux. Par exemple, des zones très la9ullallé$ ¤u’ll flélîluéllté dallé le Sud _dé la
edmnaraniee enr beaucoup de points a 1Q km France. Le Goéland rallleur n’est nlcheur
au nerd de Tddmai (Be|gique) ent attire régulièrement en France que depuis 1972 en
plusieurs œntaines de Barges à queue noire Calltalëlué Pu ea PPPulatl¤lt augllléltté ét
en mars/avril (obs. pers.) ; espèce qui n'a dépasse actuellement les 800 couples
quasiment pas   observée sur |es   et       est occasion-
inondations suivies oeue annee en Picardie ia rrellemerrt rlete err déltéla du pduddur
données pour seulement 3 individus). Une méditerranéen télé dela mlgratlerr r>re¤ui>tlale
meilleure localisation de ces sites belges sur la maté alola éultéut dans la Valléé du Rhôl‘é·
L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3) 55

cette mention reste la première depuis boueuses des inondations répondent assez
plusieurs dizaines d'années dans le nord ouest bien à ses exigences.
de la France. L’augmentation des observations Bergeronnette printanière Motaci//a Hava
en dehors du pourtour méditerranéen dont des sous-espèces thunberghi et flavissima.
celle ci fait partie est probablement à relier à la Ces deux sous-espèces ont pu être
croissance des effectifs camarguais. observées à quelques reprises dans les
groupes de Bergeronnettes printanières
Ces observations, même si symboliques, régulièrement attirés sur les inondations. ll est
prouvent l’attractivité pour l’avifaune migratrice probable qu’une recherche systématique de la
de ces zones (en particulier pour les limicoles). part des observateurs dans les groupes de
Bergeronnettes rencontrés en migration
D’autres observations sont aussi permettrait de préciser un peu le statut de ces
remarquables de part leur situation deux sous espèœs dans l’Aisne, voire celui
géographique : d’autres sous espèces moins communes.
Huîtrier pie Haematopus ostralegusz Un Bécassine sourde Lymnocryptes minimus:1
individu a stationné sur les inondations des sur Verpillêre le 02/05 constitue une donnée
environs de Bohain au minimum entre le 16 bien tardive (probablement attribuable à la
mars et le 18 mai ; migration prénuptiale) pour cette espèce
Pluvier argenté Pluvia/is squatarola : 1 hivemante en petit nombre et bien discrète.
individu le 15/4 sur Regny, 1 le 02/05 sur
Verpillières et 1 le 02/05 à Rouvroy en On peut ajouter que la présenœ d’espèces
Santerre; d’origines incertaines a aussi pu être
Barge rousse Limosa lapponica : 1 à remarquée:
Brancourt le 4 puis le 12 mai (la même ?) ; Ouette d’égypte A/opochen aegyptiacus 2 Un
Courlis corlieu Numenius phaeopus : 1 le maximum de 16 individus sont obsewés sur
15/4 sur Regny; Bohain le 05/04 et 2 oiseaux visiblement
Bécasseau maubèche Calidris canutus : 2 le appariés ont été vu jusqu’au 18 mai (sans
02/05 à Rouvroy en Santerre, 2 le 09/05 sur preuve de reproduction). 1 autre couple
Verpillières, 1 juv à Hallu le 13/08. apparié le 16/05 à Punchy.
Ibis de la Puna P/egadis ridgwayi: 1 oiseau
Ces cinq espèces se rencontrent du 18/05 au 03/06 minimum sur le site de
occasionnellement à I’intérieur des terres lors Brancourt. Oiseau proche de l’lbis falcinelle P.
de leur passage migratoire (aussi pour la fa/cine/lus dont il se différencie par un cou
reproduction concemant l'Huîtrier). Les teinté de reflets pourpres avec le bec et les
données axonnaises et de la Somme intérieure parties nues autour de celui-ci plus rouges.
sont rares pour chacune d'e|les. Les zones Cet oiseau originaire d’Amérique du sud n’est
inondées leur permettent de retrouver des en aucun cas d’origine sauvage. ll n’était pas
biotopes relativement proches de ceux qu’ils bagué et bien volant. Ceci tend à montrer qu’il
fréquentent en bord de mer. (Signalons que ne s'agit pas du même oiseau que celui
l'Huîtrier pie a niché sur des milieux similaires observé du 13/06/01 au 22/06/01 sur le site
en Belgique.) La tendance des inondations à d'Origny qui portait une bague de couleur.
accueillir certains limicoles plutôt inféodés au Flamant rose Phoenicopterus ruber (ssp ?) :
littoral se confirme donc comme cela a pu être Un oiseau immature (d’un an) a séjoumé au
constaté aussi dans les bassins de minimum du 31/03/02 au 26/07/02 sur
décantation. En effet, en 2001 déjà, la plupart Brancourt. L'âge de l’oiseau ne permet pas de
de ces espèces avaient pu être obsewé sur les conclure avec certitude sur la sous espèce.
inondations. ll avait même été noté d’autres Son origine reste impossible à déterminer.
espèces maritimes: Bécasseau sanderling Des Flamants roses camarguais s’observent
Ca/idris alba et Toumepierre à collier Arenaria de plus en plus régulièrement en dehors du
interpres. littoral méditerranéen grâce à l'accroissement
de la population nicheuse dans cette région.
Certaines autres données méritent aussi d'être
mentionnées : La présence de telles espèces démontre
Bécasseau de Temminck Ca/adris temminckii malgré tout l’attractivité de ces lieux pour les
: 2 ad le 4 mai à Brancourt. Il s'agit là d’une oiseaux au milieu des cultures intensives.
date typique d’apparition au passage
prénuptiale pour cette espèce qui reste 4 Reproductions observées
TIéaTII'T`IOlnS p€U COmmUn€ (SUI`tOUt dans l'AlSn€ CSS ZQRQS Qflt C©[1fi[‘|"f\é €['1CQ[`€ Unê f©l$ la
êl au P¤S$a9€ Plê¤UPll¤l)· l aussi à Chlllv l€ progression des effectifs de Tadornes de
28/08 au passage post nuptial. Les berges Belon Tadoma tadoma à I’intérieur des terres
et leur attirance pour ces zones inondées. De
57 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)

nouveau cette année, des effectifs importants voire de suspecter la reproduction de celles-ci
ainsi que la niditîcation de l’espèce ont pu être sur Brancourt et Bohain :
observés. Au moins 5 couples se sont - Sarcelle d'hiver Abas crecca; un juvénile
reproduits sur Bohain et Brancourt cette volant de cette espèce est observé avec une
année. Les inondations constituent avec femelle le 12/07
certains bassins de décantations les seuls - Fuligule morillon Aythya fuligula
sites de reproductions à |’intérieur des terres - Fuligule milouin Aythya ferina
en Picardie. - Echasse blanche Himantopus himantopus
4.1 Espèces reproductrices 4.2 Le cas particulier de la
Le Tadome de Belon n’est pas la seule roproduotion du Canard pilot
espèce à en avoir protîté pour niditîer. Ainsi on La reproduction du Canard ptjat adr ja
e rw remereuerte nidiüeetîen ev ev jrreirre le zone de Brancourt repreeente en particulier
tentatnre de ntdrtteatlen dea eeneeee C" une donnée remarquable. Elle reste en effet
deeeeneï _ _ _ _ très rare et irrégulière en France. Elle n’a pas
Grebe a een n°rr (6 nlde rnrnrrnurn et Ptne de été démontrée en France en 1998 ni en 2000.
10ie¤¤ee à l'e¤v¤l eur B¤he¤¤> _ _ En 1999, un seul eee de nidification avait ete
Grebe ea$ta9nenX (2 nrde rntnlrnnrn eur noté dans la réserve de Saint-Denis-du-Payré
Beheirr + 7 dene le Santerre) en Vendée (TRiPLET P., SERIOT .1. 2001 et
Grèbe huppé Podiceps cristatus (1 nid au 2oo2)_
meirre enr Bre¤¤¤¤rt> Rappel sur la chronologie des
Canard colvert Anas platfyrhynchos (au observations adr ja Zone;
moins 5 couvées réussies sur Brancourt et 1 - ja atattonnarnant de raapaoa jora de ja
aVeC 9le¤r3ee dane le Santerre) _ _ migration prénuptiale est noté régulièrement
Canard °n'Pean Anas StrePera (rnrnrrnnrn ¤e2 sur le site dès le 25/03 avec 35 individus et
nichées avec 15 poussins sur Brancourt) Semb|e aa tarnttnar ja 21 avrtj avec
Canard pilet Anas acuta (1 nichée: 7 fobservation de 5 o]SeauX_
Peneetne ï voir Para9raPne Suivent) - le 12/5, un mâle est observé seul (obs. F.
Canard souchet Anas clypeata (4 nichée au CQCHQN)
meirre = 20 peueeîrre) _ · le 16/05, un mâle est opeenre se toilettant
Petit Grevelef Cheredrfue dubrua (Pme de 5 accompagné d’une femellesetenant couchée
couples sur Bohain et Brancourt + 3 dans le darriara un 5au|e (dba F_ CQCHQN)_
Santerre) — le 18/05 aucun oiseau n’est trouvé (oiseaux
Avocette élégante Recurvirostra avocetta traa draorata 7) (opa ·|·_ DAUMAj_)_
(tentatives de 3 couples et 1 couple observé - ja o1;o5_ une (ja) feme||e aat observée en
avec 1 jeune volant à Bohain et Brancourt ; 2 compagnie de 7 oanatona agaa d’une
eevplee et 4 ievnee à Verpillièree > semaine environ (obs. T. oAuMAL>.
Ve¤¤e¤¤x h¤¤¤ee Verre//ue verre//US (eu · le 03/06, seul un (ie) mâle est vo. ivieie toute
moins 5 couples et probablement 15 sur ja Zona n’eSt pas proapaotaa (opa C_
Brancourt et Bohain et 23 à 25 couples dans le SCt_jO1·j·c)_
Santêfrë · dont   à   à Verpillières où 2 nids - aucune observation ne Sera faite apres cette
avec 4 œufs sont trouvés le 02/05 et au moins data Sur ia site ma|gr·é ia praaanoa
3 eeuplee eyee un peueeirr reperee) _ d'obsen/ateurs les 8, 14 et 17 juin.
Meveüe nenee Lerue nd/bundua (4 ntde — le 30/06, un oiseau (juvénile ou femelle) est
minimum et Prebabternent 5 Cel-rptee enr observé sur le site de Bohain distant de 2km
Braneenrt) environ (obs. T. Daumal). La date laisse
penser que l’oiseau a estivé sur la zone, la
Les reproductions des Canards souchet et rntgratton pogt.nuptia|e ne S'amorcant qu’en
Chipeev (4 ¤¤¤i¤lee de eevehet et 2 de ehipeeu juillet pour les tout premiers oiseaux ioueois
au minimum) sont d’un grand intérêt p__j_ et aj_, 2ooo)_
puisqu’e|les restent peu fréquentes en Picardie
aVeC _dee etteettte nicheurs eettrnee On peut ici situer la tin de l'incubation
reeneetrvement à 30 et 20 eeuplee <GA\/ORY avec œrtitude entre le 18/05 et le 01/06 et
t-·· 1995)- probablement vers le 25/05 vu l’âge des
poussins observés le 01/06. Selon CRAMP et
Il est étonnant de remarquer la nidification at (1gg3)_ fincubaticn de 22 a 24 jours aat
de eerleirree eepeeee (Grèbee en particulier) eiteottiee par la femelle en particulier mais le
eur dea Ptane d`eaU nnn Permanente- mâle reste aux environs pendant toute
_ _ ' l'incubation. Ceci nous donne une date de
Aueer Cee Zenee aurent Perrnle le Preeenee début d'incubation vers le 01/05 ce qui
de différentes espèœs en stationnement tardif, concorde avec |eS comportements des
L’A\/OCETTE 2002 — 26 (2-3) 58

oiseaux observés le 16 et 18/05. Il est ajouté de 120 espèces dloiseaux ont pu être
que les mâles restent régulièrement présents observées, refiet dlune forte attractivité pour
aux abords dans les premiers stades après llavifaune de ces types d‘habitats.
lléclosion avant de partir. ll est donc normal de Cet intérêt omithologique est
voir encore le mâle le 03/06. Llobservation de largement tributaire des conditions
7 canetons semble dans les normes pour météorologiques et hydriques. C’est une
llespèce ; ainsi, la ponte moyenne est de 7 à 9 difficulté considérable pour tenter de monter
œufs et une moyenne de 7,1 canetons dans la des projets de préservation et de valorisation
première partie de llélevage a été calculée sur écologique de ces zones agricoles, faute de
llobservation de 29 couples en Finlande certitude quant à leur maintien durable en
(CRAMP et al. 1998). eau.
Si la reproduction est avérée, il est par B|B|_|gGRAp|·“E
°°"ll€ Clllllclls de °°"°lul€ Sul le Succès de BAVEREL 0. (2002) z inondations du printemps
œllê Cl- En effet, les i€¤¤€S S¤¤l 2001 en Picardie. Suivi du stationnement et dela
habituellement indépendants au moment de nidification des oiseaux d'eau sur 6 sites de la
l’envol soit en moyenne 40-45 jours après la Picardie continentale. L'Avocette 26 (1) p. 12 à
ponte. Il paraît donc étonnant que les jeunes 29·
oiseaux n'aient pu être revus malgré plusieurs CRAMP S- _& Slllllll/lONS K·E·l-- (1998lî Tllê
passages dvobservateurs (08' 14 et 17/00)_ Le complete birds of the western paleactic. Oxford
doute est néanmoins permis: ces oiseaux ont Dblgg,VJP'°Èë- MARECHAL P OLIOSO G et
PU pssssl 'l‘sl’sls“s· l·s Zslls de Blsl‘ss'·'“ est vEsou P. l(2000): Inventaire ldes oiseaux de
etendue: certains endroits sont difficilement France, avifaune de la France métropolitaine-
observables et les buissons présents ont pu Nathan, parie 3g7p_
|¤¤rS<—>~lrd€·refu9e· L’¤îS¤au observêle 30/06 eAvoRv L., (coord.) (1995): Oiseaux nicheurs
(soit au moins 35 jours aprês lléclosion) ne menacés de Picardie. DIREN Picardie, Conseil
permet pas de conclure puisqu’il peut s’agir RêQl0¤¤l dê PlC¤f¤l0· 60 P·
d·un des jeunes déjà independante comme de LÉGENDÉE   â>aSS¤l%¤$9;¤lîlrîg¤ El?/ls;
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làîâgelle qllleulelleelwlle dellelelellege des QÉIÉO-2001). Ornithos vol 9 n°4 (juillet-août
¤¤¤·=l¤Sl¤¤ = Sëlëllàtxlrièrîîlïlllëg elînSr‘2îÀÈ"èderî“èl§lr’f>e'Zr;
l-CS ZCCCS de Qlanues Cultures $Clll 2000. Ornithos vol 9 n°6 (nov.-décembre 2002).
habituellement peu engageantes pour TRIPLET P., SERIOT J.: Le Canard Pilet (Anas
llomithologue amateur. Elles sont en effet acuta)in:Oiseaux nicheurs rares et menacés en
habituellement de très faible diversité. Ffanœ 00 1999· Ornlthvs V0l 8 ¤°4 (lülllêi-80ûî
Néanmoins, on remarque au travers de ces Zum)- _
quelques obsen/ations tout llintérêt dont elles TRlPLEli   _SERlOle ·l·: l·s Csllsld Pllsl (Anas
font preuve dans le ees en enee Sent inendeee Iacuta) in . Oiseaux nicheurs rares et menacés en
. rance en 2000. Ornithos vol 9 n 6 (nov.-
temporairement. Elles permettrent alors le decembre 2002)
stationnement prénuptial de nombreuses
espèces €l'Cl$CauX· Sl CCS lnCllClallCn$ SC Un grand merci aux relecteurs qui ont permis à
prolongent, elles permettent alors la nidification ce travail d'aboutir: Sebastien LEGRIS, Thierry
de certaines espèces pourtant bien rares RIGAUX et Xavier COMMECY et bien sûr
ailleur; é alement à tous les obsenrateurs a ant contribué
Les Conditions météoro|OgjqU6S àg cet article en me commurllquant leurs
seenes de ce printemps 2003 nlont pas obsenrations : Pabrice COCl—lON, Carlo SCUOTFO
atténué leur intérêt pour les stationnements qul elll legullelelllelll .ellll'l lee eeetellle. de
, . Brancourt et Bohain, Xavier COMMECY et Thierry
plelluplleux pleuvelll elleele que tslls lee NANSOT pour leurs nombreuses observations sur
ebeelvatellls dsvlslsul peuel leur sllsllllsll sul les secteurs du Santerre, Patrick DECORY pour
CCS ZCCCS llumlues au/PlCluC$ et aux ses obsewations sur Regny, ainsi que Laurent
potentialités encore fort méconnues. En deux GAVORY et A. BOUSSEMART.
ans de suivi sur ces zones inondées, déjà plus
Thibaud DAUMAL
17 chemin du Mont pourri 62170 Saint Aubin
thibauddaumal 99@vahoo.com
59 L’AVOCETTE 2002 - 26 (2-3)

Avertissement: les données des tableaux ci-contre classées par dates sont la compilation des
données de terrain de plusieurs observateurs. Celles-ci ne se veulent pas exhaustives. Les
comptages ne peuvent pas être comparés les uns aux autres de façon statistique du fait qu'ils aient
été réalisés par des observateurs différents connaissant les sites de manière diverse (omettant parfois
ainsi des parties de sites), ne comptant pas toujours les espèces communes, et tînalement passant
des temps variables sur les sites. Aussi, faute de temps, toutes les zones inondées ne pouvaient pas
être recensées à chaque sortie.
Observations sur les inondations du secteur de Regny (02) Obsewaœurs
Data 16/3 24/3 2/4 5/4 13/4 15/4 20/4 21/4
Observateur TD TD TD TD TD TD TD TD FC : Fabrice COCHON
Tadome de selon -- 10 10 30 36 14 I] XC 2 Xaviar
Canard S0UCh€t ------¤- COMMÉCY
Bdaard Saint-Martin -------- TD f Thïbwd DAUMAL
Bdaa varrabla 1 ml---  gl"f"§èL’ëNT$T%T
oedacnème criard -“--n 1 - ' ”°
Petit eravauot - 1 ---¤ 3 2
Grand Gravaldt I---)----
Pldvlararsanta ---!- 1 _!
Pldv1arGd1 nard 11K— 1 Iîî
Piuvierooré 680 É 107 - 175 --n
vannaau m é 470 20 -i-- 42 :
Bécassëaü adadrlî --------
Bécaâsëaü variabla -nm--:
Chevalier culblanc   1   1
Chevalier  ambette   1  
Cnavalîar arladdîn ---“----
Chevalierabo eur   14 13
Bar a a  dada ndîra ---2----
Cddrlîa cdrlîad --“- 1 --
Bécassine des marais 48+   1  
Combattant varié   14 44 35  
Hirondelle rusti ue   100  
Pl ltfarlddaa ---“-- 20+
Bar aronnata grisa  - X E
Ber eronnette  rintanière   3 3   X 100+
  3 3 R11 100+
flavîaaîrna ---!--- 2+
Observations sur les inondations du site de Punchy (80)
“ 16/5 25/5 8/5 13/7 22/7 2/8 10/8
Observateur XC XC TN XC XC XC TN et XC
arabe caaa nadx   1<=/nd 1C-/1`U1/· î
¤dat1ad'E   ta 1<=· - 
Taddrna da Bêlûn _- 1  
Cnavadaraddvadr “E 1
Cnavalîar  annbada -_ 1  
Cnavalîar  d1  nada 7  - 2
Cnavalîar adlblana --2 1 --1
Combattant -_.-È-1
Foul ue macroule 50 1 nid 82 3nids - 24 4familles X +1 famille _
Pddla d'aad   1¤·/2'dv· É
Vanneau huppé - 2 c. canton - 25 + 1 c. m 75 72
L’AVOCETTE 2002 - 26 (2-3) 50

Observations sur les inondations du secteur de Rouvroy en Santerre (80)
nam 2/5 E 16/5 25/5 13/7 E2';]
Observateur XC E XC XC XC XC
Tadvmadalôalvn 21  -
Grand G1aval¤t _- 4 _É.
  12  î î-
Chavalîar arnbatta  -
¤¤ava11e1 ¤1 ¤e¤e î1$$ î-
Chevalœrculblanc   4 _
P1¤v1era e¤1é 1  
Pluvierdoré   1 _
Vanneauhu  1  1c.canton  170 É
Bècassaau maubècha  ]
Bê<>6S$66¤V6l16¤|6 î 1 î î-
Combattant   17 _
Avaϟa _II -
Goéland brun 86 5subad. 13 1im. 91im.+4subad.48 4ad. -
Mweuenwse îl 10   12 _
Ca1116d66¤1ëS îlîï 1 _
Observations sur les inondations du site d'Origny (02)
nam E 24/3 2/4 13/4 21/4 415 É
Observateur TD TD TD TD TD TD TD
TadomedeBe|on   12 13  
Busard cendré  
Echasse blanche  
Pemeravelot --¤ 1 4 H 1
P|uvierDoré 18 - 199 71  
vannœuhu  19 ÃÉÃ]É—
Chevalier culblanc ---¤ 4 -.
Chevalier ambette -- 1 mn-
cnevalserab  — r -“--Eau
Bécassine des marais  
Combattant varié -- 11 n-m
Hirondelle rusti  ue  
Pi ufanouse - 16 ----:
B   eronnette rintanière   19   10
B.11a11a C- 10 îllî 19
Observations sur les inondations du site de Fonches-Fonchette 80)
om 18/4 25/4 2/5 É 9/5 16/5 E 13/7 22/7 10/8 21/8
Observateurs XC XC XC TN XC XC XC XC XC TN etXC XC
erèœcasx neux B ac. m  10 ./4c. sram. 11 . 1 _
Héwnœndré -- 1 I 1   1 -
1a¤¤«·a da Bam Qï 1 C. 1 ¤· 1 c.  -
canam cow: 1¤·/9 · ----É--__$-
Canard Swchat 1¤· tin: 1M·  --
Pe111Grav¤1¤1 1c. 1c. I-- 1 - 
Combattantvaflé î-Il-Ku-É 1
Echassa blanche   6 4`¤v·
chm11.1H mœ11€ “E--É--_: 1
Chevalier ui nettê nl- 1 É 
chM11e»111¤1anc 1-IIIÉ-__ 1 14
c11·m11aa1,   1 î-II- 1  
Fvul uamacrwla 8c·/nid   61+`¤v· 5`/+2 ·  
Poulweau Il- 10 --- 2c./4 .111111 _ +5  +5 
¢a111e¤es nés -É-“ 1 maj----
B   ·=»1·>~«·a11a ¤1·1. É---- 14 -----
6] L’AVOCETTE 2002 - 26 (2-3)

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L·Av0cET1—E 2002 -26 (2-3) 00

EN PICARDIE ET TROISIEME FRANCAISE.
Par Laurent GAVORY
- extrémités des rémiges primaires noires ;
Le 14 mai 2000, vers 14 h 00 (heure légale), je · Pamês basêœâ des Pîlmam •"*€"?€S·
suis arrivé sur le lieu-dit Fond de Grébault sur la eduvenures pr'ma'res· rerrnges seddndaues
commune de Martainneville (Somme) en vue d’y uranenes? _ _ _
dénombrer les oiseaux présents. Ce secteur est une ' dduvenures seddndarres et seapurarres dnarnd's ?
ancienne zone de dépôt de sable, graviers et autres ° ,u°rd des grandes dduvenures sesdndaues
matériaux de chantier utilisés lors de la construction neues _ _ _
de l'autoroute A28. ll comprend une dépression Labssriœ de gus au dessus de ra "rnne entre la
dont le fond est imperméable et qui se remplit d'eau Zdne chamqs et uransne du Venue peut 'a'sser
au gré des pluies. Ce site fait l’objet de visites suppdser dun sagn dune femelle (MARCHANT 8*
régulières depuis 2 à 3 années par les PRA-r1ER· 1986) _ _
oi-nithologues iooeoX_ Loiseau a ensuite été observé le iourrde sa
découverte par de nombreux observateurs jusque
A rnon arrivee sor ie Site, mon attention e ete vers 19 h 30. Le 15, il a été recherché activement
attirée par un oiseau de type « limicole » de grande ma's_ sans sueses _
taille juché sur de longues pattes d’un jaune r·dusen'au°_n de cette espèce est la prermere
éclatant et présentant un plumage chamoisàfauve. pdur la P'dard'e et ra ue's'eme pdur ra France
J'ai pu approcher l'oiseau à une vingtaine de mètres (DUBQIS 8* a'·· 2000)- u s agn dera seure rnenudn
pour le détailler. J'ai pu relever les caractéristiques rranearse pdur rannee 2000 dur rrann un arnux
suivantes qui m'ont amené à le déterminer comme exdernrdnner de serre espèce _en Eurdpeg C6
etant on Venneeo à ooeoe bienoner dernier sest traduit par au moins 30 mentions
occasionnelles dans 11 pays et par la nidification
Sortoieeeo poser de certainement 22 à 25 couples en Roumanie.
- silhouette très élancée d’un oiseau, apparaissant rjérâiséênggiîu gresiriidïisënéîïngâbfgâîîi pfîirgdéerî
gîtteîlue moyenne mam juché sur de longues moitié du 10 avril au 20 mai. (BOTOND&al,, 2001)
- patte d’un jaune assez éclatant et bec noir (plus
court que la largeur de la tète) ; REMERCIEMENTS
- C3|0tî€. mântêaü, SC8pU|aîf€S. couvertures, Je tiens à remercier J.L. HERCENT, V. et R.
tertiaires, bas de la poitrine et haut du ventre : DELCOURT pour les clichés qu'i|s ont eu la
chamois à fauve Z gentillesse de me fournir ainsi que les observateurs
· fF¤¤î· menton. 90l'Q€· ¤UQ¤€ î $8b|€ Qui donne Ufiê dont les noms suivent qui ont contribué au suivi de
f✠P|U$ C|8îF€ 8VëC Unê calotte qui îF8¤Ch€ ; l’individu 2 BARDET O., DELOISON G., FLOHART
- au niveau du manteau présence d’une zone plus G__ SENGEZ P, & M,  
foncée sur le haut du dos ;
- bas du ventre : blanc ; la limite dela zone chamois
est nette du fait qu’au niveau de cette limite la BIBLIGGRAPHIE
coloration est plus foncée. Elle fonce BOTOND K·J-· SZABO L- & DUQUET M- (2001)-
progressivement de la poitrine vers le ventre. L6 Vânnêâü à Cll-lêl-lê blanche Vans//us leucurus
Poitrine et ventre sont aussi foncés que le ¤¤€ nouvelle €$PèC€ ¤îCh€U$€ P0¤l’ |'E¤l'¤P€·
manteau ; OITliîhOS 8-3 Z 100-107.
- rémiges primaires noires et blanches en partie. Au DUBO|S P-J·· LE MARECHAL P-· OLIOSO G- &
repos, l'aile est œrnée d’un liseré noir et blanc; YESOU P- (2000)- inventaire des Oiœaüx de
- queue uienehei France. Nathan/HER, Paris. 397 p.
- œi| ngjr Cgrc|é dg rgUgg_ HAYMAN P., MARCHANT J. 8x PRATER T. (1986).
Shorebirds. An identification guide to the waders
Sur l’oiseau beugeem les ailes et en voi (de ¤fth¤ w¤rld· Cr¤¤m Helm. L¤¤¤¤¤· 412 i>·
dessus) :
- queue blanche ;
Laurent GAVORY
Square de Darlington ESC F
80000 Amiens.
l.gav0g@club-internet.fr
67 L’AVOCETTE 2002 — 26 (2-3)