Y (r . J9 "`C Bulletin de la Section Ornithologique du G.E.P.O.P. 1978 2 (1) 1-32 SOMMAIRE Neveu G. et Sueur F. : Avifaune de la Moyenne Vallée de la Somme : secteurs de Bray-sur—Somme et Corbie. Les autres Vertébrés. p. 1-20 Sueur F. : Centrale Ornithologique GEPOP. Additions à la synthèse des observations 1976. p. 21-22 Sueur F. : Nidifications précoces au printemps 1977 dans la Somme. p. 23-2ü Masson D. et Royer P. : Observation d'un Phoque veau-marin Phoca vitulina et d'une Sterne caspienne Hvdroprogne caspia en baie de Somme. p. 25-2b Sueur F. : Compléments sur le Phoque veau-marin Phoca vitulina. p. 26 Neveu G. et Sueur F. : Notes sur le Martin-pêcheur Alcedo atthis. p. 27 Sueur F. : Statut hivernal du Traquet pâtre Saxicola torguata dans la Somme et les régions limitrophes. p. 28-29 Masson D. 2 Note à propos de l'observation d'un Goéland argenté à pieds jaunes à Saint-Valery-sur-Somme. p. 30-31 Allouche L. et Sueur F. : Anomalies chez l'Huîtrier-pie Haematopus ostraleggs. p. 32
G.E.P.0.P., Musée de Picardie, rue de la République 80000 Amiens Président : N. Ranson Vice—président (questions ornithologiques) : C. Delahoche Animateur de la Section Ornitho : F. Sueur Responsable de la Centrale GEPOP 2 P. Royer Secrétaire de la Section Ornitho : G. Baudry Adresses des auteurs : Allouche L., 228 rue Wulfran Warmé 80000 Amiens Masson D., 18 rue Paul Eluard 80000 Amiens Neveu G., 80125 Le Hamel Royer P., 8 rue des Cordeliers 80000 Amiens Sueur F., 16 rue Pierre de Coubertin 80800 Corbie Gérant de publxcation : François Sueur
- 1- AVIFAUNE DE LA MOYENNE VALLEE DE LA SOMME : SECTEURS DE BRAY-SUR-SOMME ET CORBIE . LES AUTRES VERTEBRES . par G. Neveu et F. Sueur INTRODUCTION La Vallée de la Somme n'ayant été l'objet d'aucune publication ornithologique récente si ce n'est l’inventaire succint de Le Morvan et Vignon (1977) concernant une zone restreinte, nous croyons pouvoir publier cet article concernant cette vallée dans les secteurs de Bray-sur—Somme et de Corbie soit d'amont en aval de Cappy à Blangy-Tronville. La grande majorité des observations ont été réalisées par les deux auteurs. Le premier prospecte depuis une quinzaine d'années le territoire de la commune du Hamel notamment en ce qui concer- ne les oiseaux d'eau (les chasseurs de cette localité lui appor- tent pour détermination les oiseaux peu communs dans la région), le second observe depuis 1970 d'abord dans les environs immédiats de Corbie puis depuis quelques années dans toute la zone concer- née par cet article. En annexe nous fournirons une liste commentée des autres Verté- brés : Poissons (essentiellement G.N.), Amphibiens, Reptiles (F.S.) et Mammifères. Un inventaire floristique est en cours G8 réalisation. BIOTOPES Nous distinguerons h grandes zones : les cultures, les zones humides, les "laris" et les agglomérations. Les cultures Les zones cultivées, où seules sont communes la Perdrix grise, l'Alouette des champs et quelques autres especes, sont princi- palement occupées par des céréales, betteraves, pommes de terre, plantes fourragéres... Les prairies naturelles plantées d'arbres sont rares. Il y a peu de grands bois mais de nombreux bosquets _ subsistent encore ça et là. Les zones humides La Somme est canalisée sur la pLus grande partie de son parcours et n'offre que peu d'intérêt pour les oiseaux. Elle est doublée par une zone presque continue d'étangs de largeur fort variable. Les phragmitaies qui bordent ces étangs sont de petite ou de moyenne dimension et n'atteignent jamais les proportions de celles de la Haute Vallée de la Somme. Le boisement autour de ces étangs est le plus souvent fort important : peupliers plantés par l'homme, aulnes, frênes...les saules dominent dans les parties les plus humides. Au point de vue de l'avifaune, ces marais constituent la zone la plus riche, ils attirent cependant de par leur configuration (absence de vasières) peu de Limicoles ; et la seule localité intéressante pour ces oiseaux est constitué par des bassins de décantation de féculerie. La forte pression de chasse sur les étangs de cette partie de la vallée empêche tout stationnement prolongé d'Anatidés pendant la période d'ouverture et peut être rendue responsable de la faiblesse des effectifs reproducteurs de ces especes. Les acti-
- 2- vités de pêche (accompagnées d'implantation de résidences se- condaires de styles divers) très développées de Chipilly à Cappy gênent aussi la nidification (exemple : le Grèbe huppé ne niche avec succès que dans les zones non pêchées des étangs). Les "laris" Ce biotope caractéristique de notre région consiste en des talus couverts d'herbe le plus souvent rase où poussent d'in- téressantes plantes telles les Orchidées et l'Anémone pulsa- tille. Le plus souvent les "laris" se couvrent de génévriers, cytises, pruniers épineux (=prunelliers)..., on y rencontre alors la Linotte...et une espèce particulièrement intéressante pour la région : le Bruant zizi. L'évolution naturelle du peuplement conduit à la réduction des espaces découverts, on rencontre alors d'autres espèces comme le Pouillot fitis. Ces "laris" sont parfois plantés en Pin noir d'Autriche ou entail- lés par des carrières de craie servant le plus souvent d'amen- dement dans les champs. Une étude de l'avifaune des "laris" aux différents stades de leur évolution serait riche d'ensei— gnements. On peut déplorer le développement de la moto fausse- ment dite "verte" qui a en traîné la dégradation de quelques beaux "laris". Les agglomérations L'habitat humain et ses dépendances offre de nombreux sites de nidification à une foule d‘espèces (Chouette effraie, Martinet · noir, Hirondelles de cheminée et de fenêtre, Rougequeue noir, Moineau domestique..·). Les agglomérations de ce secteur de par leur peuplement végétal important (parcs et zones assimi- lées, haies, vergers, jardins potagers...) sont favorables aux oiseaux, passereaux notamment (Merle noir, Grive musicienne, Pinson des arbres...). LISTE SYSTEMATIQUE Nous avons suivi l'ordre du "Guide des Oiseaux d' Europe" de Peterson, Mountfort et Hollom. Lorsque nos données concernant la nidification sont manifeste- ment incomplètes, nous indiquons le critère indiqué dans l"Atlas des Oiseaux nicheurs de France" pour la carte d'Albert. Plongeon arctique Gavia arctica 1 femelle tuée le 25 janvier 1955 à Chipilly (Hanson ig Boutinot, 1958). ` Plongeon imbrin Gavia immer 1 tué fin 1973 à Fouilloy. 1 individu appartenant sans doute à cette espèce a été tué au Hamel (G.N.). Grèbe huppé Podiceps cristatus Nicheur sur les grands étangs, en expansion numérique et géographique tout comme dans le nord de la France (Kérautret, 1976) : Bray-sur-Somme (3 couples en 1975, M à 6 en 76) ; plusieurs nouvelles localités : Le Hamel (1 couple en 1975, 21en 76, 1 en 77), Cappy (1 couple dont la nidification échoue en 1975, absence en 76, 2 couples en 77), Corbie (2 couples en 1976, 2 ou 3 en 77), Vaux-sur—Somme (1 couple en 1976 et 77) et Cerisy-Gailly (1 couple en 1977). A noter qu'avant l'implantation de l'espèce dans une nouvelle localité on l'observe généralement auparavant de septembre à A novembre alors qu'elle y était totalement absente antérieu- rement même lors des migrations, s'agit—il de jeunes pros- pectant des sites possibles pour la nidification ? Cette ex- pansion est sans doute due à la protection légale de cette espèce liée à une mortalité juvénile assez faible.
-3 - En septembre-octobre, adultes et juvéniles partent en mi- gration, il ne reste plus alors que quelques rares individus de novembre à février, ils peuvent disparaître en cas de gel des étangs ; le retour sur les lieux de nidification a lieu courant mars. Grèbe castagneux Podiceps ruficollis Nicheur nécessitant de beaucoup plus petites étendues d'eau que le Grèbe huppé, il est d'ailleurs peu répandu sur les grands étangs que fréquente cette espèce. Ce Grèbe n'ayant pas fait l'objet de dénombrements systématiques (Yeatman, 1971), nous indiquons quelques densités : 3 couples en 1975 à Blangy-Tronville sur 12ha (densité=0,25 couple/ha), 3 en 1975 à Sailly—le-Sec sur 5,5ha (d=environ 0,55 c/ha , 6 en 1977 au Hamel sur 28,5ha (d=environ 0,21 c/ha). En hiver, il est très commun (jusqu'à 10 individus le 1N février 1977 à Hamelet) ainsi qu'au printemps lors des mi- grations (20 à 30 sur un étang du Hamel). Grand Cormoran Phalacrocorax carbo Observé en moyenne tous les 2 ou 3 ans au moment des mi- grations. Maximum de 3 ensemble. Héron cendré Ardea cinerea Des erratiques le plus souvent isolés sont observés toute l'année sauf en mai. La nidification à l'intérieur du dé- a partement de la Somme n'est pas connue tandis que la seule colonie existante au sud de la baie de Somme mériterait d'être suivie. Héron pourpre Ardea purpurea 1 couple nicheur en 197 au Hamel (G.N.) 2 M oeufs dans 1 nid caché dans les Phragmites d'un ilôt, il ne semble pas y avoir eu d'éclosions. Cette espèce y a peut—être niché à nouveau en 1977. Observations en migration postnuptiale le plus souvent d'individus isolés toujours au`Hamel, date la plus tardive : 1 le 20 octobre 1977. Blongios nain Ixobr chus minutus Nicheur estivant (fin avril-fin septembre) encore bien représenté mais semblant en diminution : minimum de 2 couples à Bray—sur-Somme et à Corbie en 1976, 2 à 3 en 1977 au Hamel. Cigogne blanche Ciconia ciconia Migrateur assez rare : 3 ou M observations non datées au Hamel, 1 le 6 octobre 1976 à Daours. Cygne tuberculé Cxgnus olor Un couple a tenté de nicher sans succes en 1975 à Bray- sur-Somme (X. Commecy, F.S.), depuis cette date ce même couple probablement est toujours observé en ce lieu en mai—juin (il semble sédentaire) sans preuves de nidifi— cation cependant. Individus isolés ou par couples observés en erratisme ailleurs : Sailly-Laurette principalement (novembre à janvier et mai) ; parfois en nombre plus important (9 début février 1977 au Hamel).
-4 - Oie des moissons Anser fabalis Une seule observation : 1 le 1H décembre 1976 au Hamel. Oie cendrée Anser anser Migratrice : fin octobre—mi-novembre (max. 226 le 31 oct. 1976 à Corbie) et passage de retour courant février- début mars. 1 seule observation hivernale : 3 le 15 décembre 1976 à Bray-sur-Somme (E. Fourcy). Tadorne de Belon Tadorna tadorna Rare il y a quelques années, il est desormais observé chaque hiver (max. M au Hamel). 1 tué pendant la 2e quinzaine de novembre 1977 au Hamel et 1 le 6 décembre. Tadorne casarca Tadorna ferruginea _ 1 individu a été tué à Corbie, échappe de captivité sans doute (N. Ranson). _ Canard colvert Anas platxrhxnchos Nicneur commun en grande partie sédentaire. Migrateurs surtout abondants en décembre-janvier. Sarcelle d'hiver Anas crecca Présente d'a0ût à mi—avril lors des migrations. Nicheuse possible (signalée nicheuse certaine par l'Atlas) : 1 mâle le 22 mai 1975 à Corbie. Canard chipeau Anas strepera \ Données d'octobre 3 le 28 octobre 1977 au Hamel...) mais surtout de novembre (12 le 5 novembre 1976 à Corbie...). Canard siffleur Anas penelope Migrateur en octobre-novembre et de fin février à fin avril (maximum : 16 le 26 février 1977 à Corbie). Canard pilet Anas acuta I Migrateur peu observé à l'automne, nettement plus en mars. Sarcelle d'été Anas guerguedula Signalee nicheuse certaine par l'Atlas. Migratrice en avril et en août-septembre. Canard soucbet Anas clxpeata Nicheur possible (signalé nicheur probable par l'Atlas) 2 1 couple le 28 mai 1976 à Corbie. Migrateur assez commun en mars-avril et d'août à novembre, plus rare en décembre. Nette rousse Netta rufina Rare : 1 mâle du H au 17 decembre 1977 à Sailly—Laurette (X. Commecy, M. Sueur, G.N. et F.S.) , 1 mâle tue vers le 10 dans les environs de Corbie (P. Biet). Fuligule milouin Axthza ferina Signalé nicneur probable par l'Atlas. Migrateur et hivernant de novembre à mars, 1 seule observation estivale : 7 le 23 août 1976 à Corbie (F.S.). Fuligule nyroca Axthva nxroca Rare : 1 mâle a été tué dans une bande de 3 individus au Hamel pendant la période 197É·75 (G.N.).
- 5- Fuligule morillon Azthza fuligula Erratique isolé ou par couple en hivernage (décembre-jan- vier) et migrateur de printemps (avril). Fuligule milouinan Axtbza marila · 2 observations de mâles à Corbie : 1 en février 1975 (A. sams) et 1 le 5 avrii 1977 (ras.), Eider à duvet Somateria mollissima Rare à l'intérieur des terres : 1 observation de 17 indi- vidus peu farouches au Hamel le 23 novembre 1969, les pêcheurs leur jettent des Rotengles Scardinius erzthro- phtalmus qu'ils mangent ; 2 autres observations toujours au Hamel : 6 en novembre et 1 un Ier décembre (G,N.). Macreuse noire Melanitta nigra Rare à l'intérieur des terres : 1 mâle au Hamel le 3 novembre 1968 (G.N.). Macreuse brune Melanitta fusca Rare à l'intérieur des terres : 1 mâle tué au Hamel (G.N.). Garrot arlequin Histrionicus histrionicus Mayaud et coll. (19361 signalent une capture à Morcourt, ' celle—ci n‘a pas été confirmée par l'auteur. Garrot à oeil d'or Buce hala clan ula 1 mâle tué au Hamel (G.N.). Harle piette Merggs albellus aff 1 cou le tué au Hamel entre les 2 guerres et naturalisé (G.N.î. Harle huppé Merggs serrator 1 mâle au Hamel un M avril (G.N.). Harle bièvre Mergus merganser 1 mâle tué au Hamel et naturalisé (G.N.). Buse variable Buteo buteo Régulière d'août à octobre. Epervier d‘Europe Accipiter nisus Quelques observations au Hamel : 1 le 23 août 1976, 1 le 5 novembre 1977... Milan royal Milvus milvus Migrateur rare : 1 im. le ô octobre 1977 à Sailly—Laurette (1·*.s.). Milan noir Milvus migrans Migrateur rare : 1 le 1er septembre 197h à Corbie (F.S). Busard des roseaux Circus aeruginosus Nicheur possible : 1 femelle observée à Corbie pendant la saison de nidification 1976 (E. Fourcy). Observé parfois en migration postnuptiale au Hamel.
- 6- Busard Saint—Martin Circus czaneus Erratiques hivernaux : 1 femelle ou immature les 1er et 2 décembre 1973 à Corbie et La Houssoye (F.S.), 1 mile adulte le 15 décembre 1976 à Cappy (E. Fourcy). Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Migrateur rare : 1 le 21 août 1977 au Hamel, 11 plongeons sans succes en 3 heures (G.N.). Faucon crécerelle Falco tinnunculus Nicneur probable au Hamel en 1977. Régulier d'août à mars avec des maxima en novembre tandis que sur le littoral ceux-ci sont observés en août. Perdrix grise Perdix perdix Nicheuse sédentaire. Caille des blés Coturnix coturnix Nicheuse estivante devenant rare, cependant au moins 5 couples au Hamel en 1977. Faisan de Colchide Phasianus colchicus Nicheur fréquentant principalement les zones de marais. Les populations sont maintenues par les lâchers des sociétés de chasse. Demoiselle de Numidie Anthro oides vir 0 1 mâle adulte tué aux environs de Corbie en novembre 1903 figure dans la collection Van Kempen (1912) g Mayaud et coll. (1936) n'admettent cependant aucune donnée pour la France. Râle d'eau Rallus a uaticus Nicheur sédentaire : 5 à 6 chanteurs le 17 juin 1975 à Sailly-le-Sec sur 5,5ha (densité = environ 1 couple/hs). Râle de genêts Crex crex 3 tués au Hamel G.N. : 1 vers les années 60, 1 au début des années 70 et 1 en octobre 1975. Il nichait autrefois communément dans le secteur. Poule d'eau Gallinula chloropus Nicheuse commune sédentaire. Foulque macroule Fulica atra Nicheuse commune sédentaire. Des migrateurs se joignent en hiver aux populations locales (effectifs variables selon les années). Outarde canepetière Otis tetrax Au moins M observations en 15 ans au Hamel, dernière ` remontant aux années 1972-73 (G.N.). Vanneau huppé Vanellus vanellus Migrateur et hivernant : premiers individus observés des le début de juin, les effectifs s'accroissent progressi- vement jusqu'en octobre puis soudaine augmentation (800 le 30 octobre 1977 à Vaire-sous-Corbie), ils disparaissent complétement en cas de gel prolongé. Les observations de janvier à mars sont peu nombreuses et concernent le plus
-) - souvent de petits groupes (moins de 10 individus), une exception cependant : 350 le 1h février 1977 à Aubigny. Pluvier doré Pluvialis apricaria Migrateur, les passages les plus importants ont lieu de début fevrier a début mars (max. 200 à 300 individus), ils sont plus Faibles a l'automne (16 octobre—9 décembre) avec une seule observation de plus de 100 individus. Bécassine des marais Gallinago gallinago Passages notés en mars-avril et d'août à mi-décembre. Maximum de b individus le 20 avril 1977 à Daours. Bécassine sourde Lymnocrxptes minimus Des individus sont signalés comme ayant été tués le 19 mars 1911 à Corbie (Duchaussoy, 1912). Becasse des bois Scolo ax rusticola Migratrice d'octobre à décembre Zdates extrêmes : 1h octobre-N décembre 1977) et en mars. Maximum de 10 le 23 octobre 1977 au Hamel. Courlis cendré Numenius arguata Ubserve en avril et en automne surtout en novembre. Chevalier gambette Tringa totanus 7 Migrateur le plus souvent isolé de la mi-mars à mai et en août. Maximum : 10 le 18 avril 1977 à Daours. Chevalier aboyeur Tringa nebularia Migrateur observé durant la 2e quinzaine d'avril. Chevalier culblanc Tringa ochropus Migrateur observé surtout au printemps durant la 2e quin- zaine d'avril. 1 individu a estivé au Hamel du 5 juin au 8 août 1977 (G.N.). 1 observation automnale tardive le 17 novembre 1976 à Daours (F.S.). I Chevalier sylvain Trin a lareola 1 le 27 avril 1977 à Daours 1F.S.). Chevalier guignette Tringa hzpoleucos Passages le plus souvent d'individus isolés de fin avril à début juin et d'août à mi-septembre (max. 5 le 13 septembre 1976 à Sailly—Laurette). Chevalier combattant Philomachus pugnax Migrateur au printemps, sans doute plus fréquent que ne le laissent supposer les deux seules observations connues : 1 le 18 mai 1973 à Blangy—Tronville (J.L. Bourdens) et 1 mâle le 27 avril 1977 à Daours (F.b.). Oedicnème criard Burhinus oedicnemus La nidification a été trouvée en juin 1908 à Bray-sur-Somme (Van Kempen, 1912). Nicheur assez rare actuellement : 1 ou 2 couples au Hamel en 1977. A 1‘automne les oiseaux se rassemblent en bandes d'une dizaine d'individus. Dates extrêmes de présence : M avril—30 octobre 1977.
.. .. Labbe parasite Stercorarius arasiticus ` 1 individu a été tué au Hamel ZG.N.l. Goéland argenté Larus argentatus 1 adulte avec 17 Mouettes rieuses le M décembre 1977 au Hamel (G.N.). Goéland cendre Larus canus 1 adulte trouvé mourant au Hamel vers 1975 puis naturalisé (G.N.). Mouette rieuse Larus ridibundus Observée toute l'année mais avec une fréquence plus grande d'août à mars, le plus souvent il s'agit d’individus isolés ou de petits groupes. Guifette noire Chlidonias ni er Passages en mai et juin Imax. 16 le 23 mai 1975 à Bray·sur· Somme). Guifette leucoptère Chlidonias leucopterus Exceptionnelle, le passage automnal est rarement observé dans nos régions : 1 le 1M septembre 1976 à Hamelet (F.S.). ` · Mergule nain Plautus alle A 1 trouvé dans une cour d'usine à Corbie le 2M novembre 1977 après une période de tempête a été apporte à P. Royer. Pigeon colombin Columba oenas Nicheur probable peu commun. Comme dans beaucoup d'autres régions, les effectifs de cette espece ont fortement diminué. ’ Pigeon ramier Columba palumhus Nicheur commun fréquentant aussi bien les bois que les marais boisés et les parcs dans les agglomérations. Tourterelle des bois btreptopelia turtur Nicheuse estivante (mi-avril à mi—octobre). Tourterelle turque Streptopelia decaocto Nicheuse dont l'expansion geographique n'est pas terminée puisque certains villages ne possèdent pas encore de couple de cette espèce. Début de colonisation de biotopes hors agglomération (Sueur, 1976). Les recensements effectués dans plusieurs communes de ce secteur montrent que les effectifs n'ont pas encore atteint leur maximum. Tourterelle rieuse Streptopelia risoria 1 jeune de l‘année, bien évidemment échappé de captivité, le 1er septembre 1976 à Corbie. Coucou gris Cuculus canorus Cet oiseau se reproduisant de façon parasitaire est présent de fin mars (date la plus précoce pour le secteur étudié : 1h mars'197h à Corbie ; pour l'ensemble de la Somme : 13 mars 1966 à Pys d'après M. François) à fin septembre (date la plus tardive : 1 juvénile tué par un chat le 28 septem- bre 1977 à Corbie). Chantant et se montrant fréquemment en dehors des frondai—
‘ sons d'avril à juin, il est beaucoup plus discret à partir de juillet et passe alors inaperçu ce qui explique qu'on le considéré parfois comme disparaissant au cours de ce mois (Royer, 1977). Hibou moyen-duc Asio otus Une seule localité de reproduction est connue pour cette espece : 2 ad./2 Juv. peu volants les 17 et 18 juin 1975, 1 chanteur (parades) le 8 mars 1977 à Sailly-le-Sec. Cette localité est le siège du seul dortoir hivernal connu dans tout le secteur, ailleurs on observe de temps à autre des erratiques isolés en juillet—août et novembre. Régime alimentaire à Sailly-le—Sec (Saint-Girons et Martin, 1973 ; données inédites de F.S.) : total de 57h proies dont 65 oiseaux (6 indéterminée, 1 Passereau indéterminé, 7 P. insectivores, 1 Accenteur mouchet, 1 Rougegorge, 1 Bruant indéterminé, 6 Fringilles indéterminés, 9 Verdiers, 31 Moineaux sans doute pour la plupart domestiques), 1 Insecti- vore (Musaraigne pygmée) et 508 Rongeurs (1 indéterminé, 1 Lérot, 16 Campagnols roussâtres, 17 C. souterrains, 213 C. des champs, 23 C. agrestes, 1 Rat des moissons, 128 Mulots, 2 Surmulots et 6 Souris). Contrairement à la Chouette effraie dont le régime alimentaire dans la Somme est connu pour tout le cycle annuel, celui du Hibou moyen-duc n'est connu que pour la période hivernale. ‘ Hibou des marais Asio flammeus ' h à 5 observations ont été effectuées au Hamel, 6 individus de cette espèce pourtant protégée ont été tués à l'automne 1976. Chouette chevêche Athene noctua Nicheuse répandue dans les marais ou les saules creux lui offrent de nombreux sites pour la reproduction. Chouette hulotte Stix aluco · Nicheuse probable, beaucoup moins abondante que la précé- dente. Chouette effraie Eïto alba Nicheuse à Corbie 2 couples au moins) et sans doute dans d'autres localités. Martinet noir Apus apus Estivant, nicheur à l'église de Bray-sur-Somme et proba- blement au château de Blangy—Tronville. Non nicheur à Corbie où il est cependant de plus en plus fréquent depuis quelques années, il y a peut-être niché en 1977. Martin-pêcheur Alcedo atthis Nicheur peu abondant : 1 couple pour 9 km de canal en 1975. Il est sans doute en diminution. La fréquence d'observation augmente en août pour atteindre son maximum en septembre ; de novembre à février l'espèce est peu notée. Huppe fasciée Upupa epops Cette espèce s'est beaucoup raréfiée dans ce secteur comme dans toute la Somme en général. 2 observations printanières au Hamel dont une le 9 avril 1971 (u.N.), 1 estivale à Blangy-Trouville : le 19 juillet 1973 (J.L. Bourdeus).
-10- I Pic vert Picus viridis Nicheur, le plus commun des Pics. Pic épeiche Dendrocopos major Nicheur sans toutefois être commun. Pic épeichette Dendrocopos minor Trouvé nicheur dans un pommier à Blangy-Tronville au début des années 70 (J.L. Bourdens), il est surtout observé d'août à mars dans les peupleraies. Cochevis huppé Galerida cristata Il y a une quinzaine d'années, cette espèce était abondante et on pouvait l'observer jusque dans les rues du village du Hamel, aujourd'hui on ne l'observe plus que de fin mars à début avril (signalée cependant nicheuse sur la carte d'Al- bert). Actuellement dans`la Somme, le Cochevis huppé n'est plus commun que dans certains secteurs du littoral (Hâble d'Ault...) et des grandes villes (Cité Scolaire, Zone industrielle à Amiens...). Alouette des champs Alauda arvensis Nicheuse très commune. Les populations locales semblent sédentaires, des mouvements migratoires peuvent être notés dès octobre. Stationnements nivernaux de petites bandes (20 à 50) sauf en cas de coup de froid : le }0 décembre 1976, plus de 150 au Hamel, plus de 100 à Sailly-Laurette... Hirondelle de rivage Riparia riparia · Présente d’avril a septembre, pariois en octobre (dates extrêmes : 16 avril 1977-5 octobre 1976). Nous ne connais- sons pas de colonie de cette espèce dans le secteur étudié. Hirondelle de cheminée Hirundo rustica Nicheuse commune présente de fin mars à octobre. voire novembre (dates extrêmes : 29 mars 1977-11 novembre 197h). Hirondelle de fenêtre Uelichon urbica Nicheuse en général moins commune que la précédente, un peu plus dans quelques villages : Le Hamel... Dates ex- trêmes de présence : 20 avril 1977-13 octobre 197h. Pipit des arbres Anthus trivialiâ Place son nid au sol dans différents biotopes : arbres des bords de route, peupleraies non inondées, "laris" semi- ouverts... Présent d'avril (1er avril 197h) à septembre. Bipit farlouse Anthus pratensis Nicheur moins commun que l'espèce précédente dans les près humides, les friches et les cultures en général dans le fond de la vallée. Présent toute l'année, des mouvements migratoires peuvent être notés fin octobre. Pipit spioncelle Anthus spinoletta Hivernant régulier observé en novembre-décembre (1 à 2 individus au même endroit), tous les individus déterminés exactement appartenaient à la sous-espece spinoletta. Un individu non déterminé subspécifiquement le 6 mars 1977 à Daours.
-11 - Bergeronnette printanière Motacilla flava Nicheuse assez commune présente d'avril à septembre. Les passages printaniers sont beaucoup plus marqués que les automnaux et concernent principalement la sous-espèce flava, des mâles flavissima peuvent cependant être notés : 1 le 18 avril 1977 à Daours, 2 le 27. Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Nicheuse possible (signalée certaine par l'Atlas) assez peu commune : 1 couple pour 9 km de canal en 1075. Elle est beaucoup plus fréquente d'octobre à mars. Bergeronnette grise Motacilla alba Nicheuse assez commune présente toute l'année. A noter, un individu de la sous-espèce Xarrelli le 7 juin 1975 à Corbie (F.s.). Pie-grièche grise Lanius excubitor Présente toute l'année, cette espèce a été trouvée nicheuse à Blangy—Tronville au début des années 70 (J.L. Bourdens). 2 couples nicheurs probables en 1977 au Hamel. Troglodyte Troglodztes troglodxtes Nicheur commun dans tous les milieux. Accenteur mouchet Prunella modularis Nicheur commun présent toute l'année. L'arrivee d'individus migrateurs est notée chaque année en octobre-novembre. Traquet tarier Saxicola rubetra Nicheur probable peu fréquent : 2 Couples en 1977 HU Hâmêl. inconnu dans les autres localités prospectées. Plus commun lors du passage postnuptial dans la 3e décade d'août : max. 17 le 25 août 197b à Corbie. Traquet pâtre Saxicola torguata Nicheur assez commun sans doute en augmentation car nous le rencontrons dans des lieux où nous ne le connaissions pas auparavant. Cette augmentatién pourrait être due à l'hivernage sur place, phénomène récent à l'intérieur des terres dans la Somme, qui limite de ce fait les risques de la migration. Traquet motteux Oenanthe oenanthe Migrateur plus fréquent qu'il y a une quinzaine d'années au printemps de fin mars à début mai et en automne de fin août à fin septembre. 1 femelle de très grande taille observée le 1er mai 1973 à Corbie appartenait peut-être à la sous-espèce du Groenland leucorrhoa. Rougequeue noir Phoenicurus ochruros Nicheur assez commun présent de fin mars à octobre, parfois en novembre (dates extrêmes : 2M mars 1973- 10 novembre 1975). Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus Seulement de passage dans le secteur étudié au printemps (avril) et en automne (fin août à début octobre). Rougegorge Erithacus rubecula Nicheur commun. Les effectifs hivernaux augmentent avec l’arrivée d'individus nordiques.
-]g - Rossignol philomèle Luscinia megarhznchos Nicheur estivant (mi—avrll à début septembre) commun mais dont les effectifs semblent tres variables d’une année à l ' autre . Grive litorno Turdus gilaris Commune en hivernage de fin octobre à mi-avril. Une obser- vation en mai 1973 a Corbie ; cette espèce étant actuellement en expansion dans le nord et l'est de la France, une éven- tuelle implantation dans notre région est à surveiller. Merle noir Turdus merula Nicheur commun dans tous les milieux. Grive mauvis Turdus iliacus Commune en hivernage d'octobre à mi-avril, moins cependant que la Grive litorne. Cet oiseau nordique fait parfois entendre son chant dans nos régions comme le 31 mars 1975 à Corbie. Grive musicienne Turdus philomelos Nicheuse commune. Debut octobre, le passage d'individus \ migrateurs peut être noté. Grive draine Turdus viscivorus Nicheuse peu commune. Bouscarle de Cetti Cettia cetti Nicheuse sédentaire dans les zones de fourrés humides. Il s'agit d'une acquisition récente de l'avifaune picarde puisque cette espèce est arrivée chez nous au début des années 60. Locustelle luscinioide Locustella luscinioides Nicheuse probable estivante peu commune, nous ne l'avons rencontrée qu‘a Blangy-Tronville en 1975 Gt au Hamel (1 chanteur) en 1977. , Locustelle tachetée Locustella naevia Nicheuse probable estivante (21 avril 1975-26 août 197h). Elle fréquente des biotopes plus secs que l'espèce précé- dente et nous avons trouvé des chanteurs dans des "laris" à herbes assez hautes et buissons jusqu‘à $00 m de toute eau. Yeatman (1971) signale un debut de colonisation des champs de céréales, nous n'avons pas encore observé ce phénomène dans le secteur étudié ni dans le reste de la Somme d'ai1leurs. Phragmite des joncs Acroce halus schoenobaenus Nicheur estivant arrivant début avril (13 avril 197h), la date de départ n'est pas connue avec exactitude car cette espèce est plus discrete à partir du mois d'août comme beaucoup de Fauvettes aquatiques d'ailleurs. Rousserolle verderolle Acrocepbalus Qalustris Nicheuse probable estivante (signalée nicheuse certaine par l'Atlas), la moins commune des Rousserolles : 2 couples en 1977 au Hamel. Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus Nicheuse estivante (13 avril-1er septembre 197h).
-13 - Rousserolle turdoide Acroce nalus arundinaceus Nicneuse probable estivante (signalée nicheuse certaine par l'Atlas), beaucoup moins commune que dans le secteur de la vallee de la Noye qu'à étudie P. Royer (1977)- Hauvette des jardins sylvia borin Nicheuse estivante (ler avril-1er septembre 197ü). Fauvette à tête noire bzlvia atricapilla Nicheuse estivante présente de iin mars à début octobre. Aucun cas d'nivernage noté dans ce secteur alors que quelques individus de cette espece peuvent rester dans notre région (Amiens...) G8 novembre à février. Fauvette babillardv bxlvia curruca Nicheuse probable estivante (signalée nicheuse certaine par l'Atlas), la plus rare des Fauvettes. Fauvette grisette Sylvia communis Nicheuse estivante (18 avril 1977-5 septembre 1976) assez commune dans les milieux semi-ouverts : "laris", marais avec de nombreux buissons, bords des routes et des chemins... Pouillot fitis Phylloscopus trochilus Nicheur estivant (21 mars 1977-1er septembre 197h) plus _ commun que le Pouillot véloce dans les "laris" boisés, moins abondant dans les zones humides. Pouillot véloce Phxlloscopus collxbita Nicheur commun et abondant présent de fin mars à mi-octobre. Hivernant régulier en petit nombre, les migrateurs revien- nent des les premiers jours de mars. Roitelet huppé Regulus regulus Nicheur probable peu commun vu le peu de biotopes favorables à sa nidification. Régulier djoctobre à février. Roitelet triple—bandeau Regglus iggicapillus Signalé nicneur probable par l'Atlas pour la carte d'A1bert, nous ne l'avons pas observé en période de nidification dans ce secteur. Régulier d'octobre à février. Gobemoucne noir Ficedula h olenca Migrateur rare au printemps il le 3 mai 1977 au Hamel) mais beaucoup plus commun à l'aut0mne du 25 août au IU septembre. Gobemouche gris Muscicapa striata Nicheur probable (signalé nicneur certain par l'At1as), estivant (6 mai 1977-lh septembre 1976). Discret il passe le plus souvent inaperçu. Mésange à moustaches Panurus biarmicus 3 observations de quelques oiseaux en 2 ans à Corbie (Legendre, 1927). Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Nicheuse commune dans les marais, on peut aussi la trouver dans les pinédes.
-14 - Mésange nonnette Parus palustris Nicheuse peu commune. Mésange boréale Parus atricapillus Nicheuse beaucoup plus commune que la précédente. Mésange huppée Parus cristatus Observée de tant à autre dans les rares pinédes du secteur étudié, son statut reste à définir. Mésange bleue Parus caeruleus Nicheuse commune. Mésange charbonnière Parus major Nicheuse encore plus commune que la précédente. Grimpereau des jardins Certhia brachxdactxla Nicheur sédentaire principalement dans les peupleraies avec arbustes. Bruant proyer Emberiza calandra Nicheur commun : 1,7 mâles chanteurs/km en 1975 sur presque 26 km répartis dans tout le secteur étudié, ü,3b mâles chanteurs/km sur un peu plus de H,1 km dans les environs du Hamel (le territoire de cette commune est considérée comme faisant partie du Santerre). En hiver, cette espèce est peu remarquée. En février, on peut observer de petites bandes en compagnie de l'espèce suivante dans les zones humides et on rencontre des mâles cantonnés dès le début de mars. Bruant jaune Emberiza citrinella Nicheur commun sédentaire. Bruant à calotte blanche Emberiza leucocephala 1 femelle ou immature, très probablement échappée de captivité, observée en compagnie de Bruants Jaunes le 26 novembre 1977 au Hamel (F.S.). Bruant zizi Emberiza cirlus Nicheur probable isignalé nicheur certain sur la carte d'Albert par Royer et Sueur, 1977). Hivernage de quelques individus certaines années. Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus Nicheur commun dans les marais ; depuis 1973 nous observons aussi des chanteurs cantonnés sur les talus couverts d'herbes hautes et dans les champs de graminées fourragores, Yeatman (1971) signale aussi cette co]on1sation de milieux non humides. Pinson des arbres Fringilla coelebs Nicheur commun. Pinson du Nord Fringilla montitringilla Hivernant peu commun et irrégulier, date de départ la plus tardive : 12 avril 1970 (M à Sailly-le—Sec). Verdier Carduelis chloris N i cheur commun .
-15 - Chardonneret Carduelis carduelis Nicheur commun. Des bandes de 100 à 200 exploitent les akénes de Composées (Chardons, Cirses et Pissenlits) de fin août à novembre, en hiver les bandes sont moins im- portantes et se nourrissent notamment de graines d'aulnes. Tarin des aulnes Carduelis spinus De passage en novembre et en mars-avril (M mars 1973-5 avril 1975). Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Nicheuse commune. Sizerin flammé Carduelis flammea Une seule observation : 3 le 5 avril 1975 a Cerisy—Gailly (A. Baras). Serin cini Carduelis serinus Nicheur probable dont l'hivernage n'a pas été remarqué dans le secteur étudié, date d'arrivée la plus précoce : 11 mars 1973 à Corbie. A noter en 1977 à Daours, 3 mâles chanteurs dans un milieu un peu particulier pour l‘espèce : chaque mâle est cantonné dans une zone de peupliers bordant le canal de la Somme et de friches humides (anciens bassins de décantation de fécu— . lerie). Bec—croisé des sapins Loxia curvirostra Observé lors d'nne invasion au Hamel (G.N.}. Bouvreuil pivoine Pyrrhula pvrrhula Nicheur assez commun. Moineau domestique Passer domesticus Nicheur très commun. Moineau friquet Passer montanus Nicheur assez commun dans les arbres creux et les cavités de carricres. Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Nicheur commun aussi bien dans les agglomérations que dans certaines zones des marais. Loriot d'Europe Oriolus oriolus Nicheur probable (signalc nicheur vertann par l'Atlas). Dates extrêmes de présence : 13 avril 1977-1er septembre 197M. Geai des chênes Garrulus glandarins Nicheur probable (signalé nicneur certain par J'Atlas). L'invasi0n de l'automne |9,7 a été assez peu notee dans ce secteur. Pie bavarde Pica pica Nicheuse assez abondante il y a A5 ans, cette espèce a subi une forte diminution il y a 10-15 ans, actuellement elle est en augmentation sensible.
-16 - Choucas des tours Corvus monedula Nlcneur : une colonie à l'Abbatiale de Corbie (environ É couples), dans la même localité une colonie rupestre (2 a 3 couples en 1975 qui est la 1ere annee d'insta1lation, M en 7b. î en 77)... Observation d'une grande bande de migrateurs : BSO-MOO en vol vers le nord le 3 Janvier 197b à Corbie. Corbeau freux Corvus lïügllèaüâ Seule la colonie de Vaire—sous-Corbie a été revensoe régulièrement : 32 couples en I975, jb en yo, O2 en 77. Migrateur en octobre et novembre 2 BIO vers le SW le 21 octobre 197u à Corbie, 250 le Z? novembre 1970 à Sailly- Laurette et 000 le 2b novembre 1977 à Vaire—sous-Corbie. Corneille noire Corvus corone Nicheuse assez commune notamment dans les peupleraies. La sous—espece mantelèe cornix a déJà été observée au Hamel. Grand Corbeau Corvus corax 1 individu fut observé lors d'un automne au Hamel (G.N. qui 1*a rencontré à la Tour de Londres). A noter que la zone de nidiiication la plus proche se trouve dans le Cotentin (Yeatman, 1976) et que 2 individus ont été ob- servés le 7 décembre 1975 à la Mare à Coriaux—59 (Decroix et Hennard ig Milbled, 197b). Liste au 31 décembre 1977. ANAEXE 1 : POISSONS . Brochet Esox lucius Beaucoup plus abondant dans les étangs que dans le canal de la Somme. Carpe Cxprinus carpio Peu abondante tout au moins dans les étangs du Hamel. Barbeau commun Barbus fluviatilis Espèce pas tres commune uniquement dans le canal et la Vieille Somme. Tanche Tinca tinca Commune dans les étangs et dans le canal. Goujon Gobio gobio Assez rare en étang mais bien représenté dans le canal. Rotengle Scardinius erythropntalmus Beaucoup plus abondant dans les étangs qu'au canal. Gardon Gardonus rutilus Très abondant partout. Chevesne Leuciscus cephalus Assez commun dans le canal et les petites rivieres. Ablette Alburnus alburnus Abondante dans le canal, nettement plus rare en étang et
-17 - seulement dans les zones dégagées. Brème commune Brama brama Très abondante et en nette augmentation, elle s'hybride assez fréquemment avec le Gardon. Brème bordelière Blicca bjorkna Commune partout. Anguille Anguilla anggilla Commune partout. Lote Lota lota Densité assez faible au canal. Sa présence dans l'étang de Bracheux au Hamel est récente. Perche Perca fluviatilis Partout commune. Perche goujonnière Acerina cernua Présente uniquement dans le canal. ANNEXE 2 : AMPHlBIENS Crapaud commun Bufo bufo · Grenouille verte Hana esculenta Grenouille rousse Hana temporaria Ces 3 espèces sont communes dans tout le secteur étudié. ANNEXE 3 : REPTlLES Orvet Anggis fragilis Espèce commune aussi bien en bordure des marais que dans des zones plus séchés. Activité notée du 28 avril au 2h septembre. Lézard des murailles Podarcis muralis Espèce des vieux murs peu commune. Couleuvre à collier Natrix natrix Espèce assez commune dans les marais. Activité notée jusqu’au 8 octobre. Vipère péliade Vipera berus Signalée dans 3 localités : Etinehem, Chipilly et Vaux- sur-Somme (Postel, 1969). ANNEXE H : MAMMIFERES Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus Espèce commune trouvée fréquemment morte le long des routes. Période d'activité : IM février-} novembre. Taupe d'Europe Talpa europaea Espèce commune.
-1g - Musaraigne carrelet Sorex araneus Le plus abondant des Soricidés. Musaraigne pygmée Sorex minutus Espèce trouvée dans des pelotes de Chouette effraie. Musaraigne musette Crocidura russula Elle fréquente des milieux plus secs que les 2 espèces précédentes. Renard vulgaire Vulpes vulpes Sans doute encore assez abondant puisque 33 individus ont été tués pendant l‘automne 1976 et l'hiver 1970-77 au Hamel et à Vaire-sous-Corbie (G.N.). ll est à craindre que de telles tueries sous des prétextes divers (rage...) amènent une diminution importante de cette espèce. Blaireau Meles meles Cette espèce a tellement régréssé que nous ne connaissons pas d'observations récentes d'individus ou de traces dans le secteur étudié. Belette Mustela nivalis Espèce commune particulierement dans les zones de marais. Elle s'attaque notamment au Campagnol roussâtre Clethrio- nomzs glareolus. ` Hermine Mustela erminea Moins commune que l'espèce précédente, elle n'a été notée que dans les zones humides. Lérot Eliomïs guercinus Appellé de façon impropre Loir dans notre région, ce rongeur hibernant vit à proximité de l’h0mme. On le trouve parfois dans les pelotes de rapaces nocturnes. Campagnol roussâtre Clethrionomxs glareolus Ce campagnol à l'inverse du Campagnol des champs fréquente surtout les zones boisées. Campagnol souterrain Pitymzs subterraneus Espèce trouvée dans des pelotes de rapaces nocturnes. Campagnol des champs Microtus arvalis Le plus abondant des campagnols, il est suget à des pul- lulations cycliques. Campagnol agreste Microtus agrestis Proche du précédent mais beaucoup moins abondant. Rat musqué Ondatra zibethicus Ce gros rongeur herbivore originaire d'Amérique du Nord est commun dans tout ce secteur de la vallée de la Somme. Rat des moissons Micromxs minutus Espèce trouvée dans des pelotes de rapaces nocturnes. Mulot gris Apodemus sxlvaticus A Comme 1'espèce précédente.
-1g- Rat surmulot Rattus norvegicus Il fréquente aussi bien les agglomérations que certaines zones humides où on peut parfois l'observer dans les arbres. Souris Mus musculus Présente dans les agglomérations. Ragondin Mzocastor coypus 1 individu tue à Daours à la mi-janvier 1975 (Courrier Picard). Lièvre commun Lepus capensis Encore bien représenté malgré une nette régression due à une certaine forme de chasse : 82 individus tués à l'0u- verture 1971 ou 72 au Hamel, total de plus de 250 pendant toute la saison, forte diminution les annees suivantes, 10 individus tués le Jour de l'ouverture le 18 septembre 1977 (G.N.). Lapin de garenne Orxctolagus cuniculus Espece commune sans toutefois atteindre de grandes densités comme dans le Marquenterre. Sanglier Sus scrofa Espèce observée de temps à autre aussi bien dans les bois que dans les marais. Chevreuil d'Europe Capreolus capreolus Assez commun, la limitation de la chasse de cette espèce a permis à celle—ci gravement menacée auparavant de se maintenir comme dans le reste du département. CONCLUSION Les observations ornithologiques realisées dans la Moyenne Vallée de la Somme ont permis q'y noter, après addition des données de la littérature, 163 espèces dont 70 nicheuses, 90 migratrices ou hivernantes et 3 écnappées de captivité. L'avifaune de ce secteur est donc riche malgre les pressions de chasse et de pêche qui empêchent tout stationnement pro- longé des especes farouches et perturbent la nidiiication. Malgré une prospection intensive, le statut de certaines espèces est encore imprécis notamment en ce qui concerne la nidification (Sarcelles d'niver et d'été, Canard souchet, Rapaces diurnes, Fauvette babillarde, Roitelets, Mésange huppée, Bruant zizi...), il faudra donc s‘attacher dans les ` années qui viennent à completer les données de cet article. Nos connaissances sur les autres Vertéhrés sont assez suc- cintes. Nous tenons a remercier pour leurs observations Messieurs A. Baras, P. Biet, J.L. Hourdens, X. Commecy, E. Fourcy, M. François, N. Ranson, P. Royer et M. Sueur. BIBLlOGRAPHlE , Boutinot S. (1958) Faune ornithologique du Vermandois (Ré- gion de Saint-Quentin) - Féd. Vr. Soc. Sc. nat. (13) 50-79 (suite et fin).
- gg - Duchaussoy H. (1912) Journal météorologique. Année 1911 - Bull. Soc. Lin. Nord Fr. 21(hO6)83-90. Kérautret L. (1976) Notes sur la reproduction du Grèbe huppé Podice s cristatus dans le Nord de la France - Alauda hh(2)181—186. Legendre M. (1927) Les Mésanges à moustache de la faune européenne — L'Oiseau 6 : 11}-120. Le Morvan P.J. et Vignon F. (1977) Pour faire des Hortil- lonnages une perle de Picardie - Picardie Information (25)uu·63. Mayaud N., Heim de ualsac H. et Jouard H. (1936) Inventaire des oiseaux de France - Paris (S.E.O. et A. Blot), 211p. Milbled T. (1976) Centrale ornithologique régionale. Synthèse des observations de l'hiver 1975-1976. Décembre 1975, Janvier et Février 1976 - Le Héron (ü)17—jh. Peterson H., Mountfort G. et Hollom P. (1971) Guide des Oiseaux d'Euroge - Neuchâtel (Delachaux et Niestlé), 5e éd., hh7p. Postel J.P. (1969) Vigera berus dans la Somme - Rev. Féd. fr. Soc. Sc. nat. 8 : 26-28. Royer P. (1977) Intérêt ornithologique de la vallée de la Noye — L•Av0cette 1(2)22-36. Royer P. et Sueur F. (1977) Centrale Ornithologique GEPOP. Synthèse des observations 1975 - L'Avocette 1(I)1-15. Saint-Girons M.C. et Martin C. (197}) Adaptation du régime _ de quelques rapaces nocturnes au paysage rural. Les proies de l'Effraie et du Moyen-duc dans le département de la Somme - Bull. Ecologie ü(ü)95-120. Sueur F. (1976) Expansion écologique de la Tourterelle turque (Stre to elia decaocto) dans la Somme - Le Héron (3)66-67. Van Kempen C. (1912) Contribution à l'étude des oiseaux du nord de la France — Bull. Soc. Lin. Nord Fr. 21(hO5)10-M2, (u06)55·83. Yeatman L.J. (1971) Histoire des oiseaux d'Europe - Paris (Bordas), 363p. Yeatman L.J. (1976) Atlas des oiseaux nicheurs de France - Paris (s.©.F.), 282p.
- 21- CENTRALE ORNITHOLOGIQUE G.E.P.0.P. ADDITIONS A LA SYNTHESE DES OBSERVATIONS 1976 Ayant reçu d’autres observations depuis la rédaction de la synthèse 1976, nous en publions içi quelques unes complétant les données de cette dernière. F. Sueur Abréviations : BS = Baie de Somme POM = Parc Ornithologique du Marquenterre Toutes les observations concernent le département de la Somme. Grèbe castagneux Podiceps ruficollis POM : 15 durant la 3e décade de décembre. _ Cygne tuberculé Cxggus olor 25 le 21 décembre au HA. Oie des moissons Anser fabalis BS : arrivée le 20 novembre, 25 durant la 1ere décade de décembre, 16 durant la 3e. Tadorne de Belon Tadorna tadorna BS : 1500 pendant la 2e décade de décembre. Canard chipeau Anas strepera ` BS—POM : 1h pendant la 3e décade de décembre. Canard siffleur Anas penelope BS : 25 pendant la 2e décade de décembre, 200 pendant la 3e. Canard pilet Anas acuta BS : 260 pendant la 1ère décade de décembre, 300 pendant la 3e. Canard souchet Anas clzpeata BS-POM : 7 pendant la 1ere décade de décembre, 30 pendant la 3e. Macreuse noire Melanitta nigra ` BS : 67 le 10 décembre (la moitié est mazoutee;. Huîtrier—pie Haematopus ostralegus BS : 1800 pendant la 2e décade de décembre. Pluvier argenté Pluvialis sguatarola BS : 30 pendant la 2e decade de décembre. Bécassine sourde Lzmnocrxptes minimus 1 le 30 décembre en BS.
- 22- Courlis cendré Numenius arguata BS : 1100 pendant la 2e décade de décembre, 1500 pendant la je. Chevalier gambette Tringa totanus BS : 16 pendant la je décade de décembre. Chevalier guignette Tringa hxpoleucos 1 hivernant le 31 décembre en BS. Bécasseau maubèche Calidris canutus BS 2 12 pendant la Ière décade de décembre. Bécasseau variable Calidris alpina BS : 5800 pendant la 1ère décade de décembre, +1200 pendant la 3e. Goéland argenté Larus argentatus BS : 1000 à 1500 en décembre. Goéland cendré Larus canus BS : 1000 à 2000 en décembre. Corbeau freux Corvus frugilegus Amiens, Square Jules Verne : 5 couples . " Saint-Denis : 2 " (nouvelle colonie) Rue Victor Hugo : 7 couples 25 couples à Boves, 36 à Vaire-sous-Corbie. Disparition de la colonie de Fouencamps (Le Paraclet) à la suite de l'abattage de la peupleraie. ADDENDUM Abréviation 2 HA = Hâble d'Ault. ***** ADDENDUM (Synthèse 1976 — L'Avocette 1(3—ü)ü0-60) Observateur : X. Commecy.
..23- NIDIFICATIONS PRECOCES AU PRINTEMPS 1977 DANS LA SOMME — par F. Sueur Au cours du printemps 1977, plusieurs observateurs ont remarqué des cas de nidification inhabituels par leur précocité. Cette courte note a pour but d'en faire la synthèse et de les comparer avec les données de la littérature. Tadorne de Belon Tadorna tadorna Harrison (1975) indique que la période de nidification com- mence habituellement début mai chez cette espèce (ponte de 8 à 15 oeufs, incubation de 28 à 30 jours), Géroudet (1972b) signale des pontes parfois dès la fin avril. M couvées dont une de 1h pulli sont observées le 27 mai 1976 dans le Marquenterre (G. Duhamel), la ponte du 1er oeuf remonte donc au moins au 16 avril. En 1977, des pulli sont observés encore plus précocément : 7 en compagnie de leurs parents le 1h mai (G. Neveu, F. et M. Sueur), la ponte du ler oeuf remonte donc au moins au 10 avril. Hmîtrier—pie Haematopus ostralegus Sur le littoral picard, des pulli ne sont pas observés avant la 1ère décade de juin. J. Hédin (P.0.Marquenterre) nous signale le lh mai 1977 avoir déjà observé cette année des pulli ce qui est remarquable pour notre région mais correspond toutefois aux données de la littérature (Harrison, 1975) pour le sud de l'aire de l‘Huîtrier—pie : début de la période de nidification vers la mi-avril (d‘où éclosions dans la 2e déca- de de mai). Avocette Recurvirostra avosetta Lors de la 1ère année de reproduction de cette espèce dans le Marquenterre en 1975, la 1ère éclosion eut lieu le 27 mai (Ridel in Sueur, 1975). 1 couple accompagné d'un pullus est observé le 1h mai 1976 (Anonyme, 1977). En 1977, toujours le lh mai, M pulli ont du éclore le jour même car ils n'avaient pas été observés le matin et l'un d'entre eux était encore chancelant sur ses pattes (G. Neveu, F. et M. Sueur). Dans ce cas, la ponte du ler oeuf remonte au moins au 19 avril (incubation : 22 à 2h jours) tandis qu'Harrison (1975) indique que la période de nidification commence fin avril dans le sud de l‘aire de cette espèce. Alouette des champs Alauda arvensis Harrison (1975) écrit pour cette espèce : période de nidifi- cation commençant fin avril, habituellement 3 ou H oeufs, in- cubation 11 jours, jeunes non volants quittant le nid à 9 ou 10 jours, volant bien à environ 20 jours. 1 juvénile peu volant mendie auprès d'un de ses parents le 25 avril 1977 à Amiens (G. Baudry), la ponte du 1er oeuf a donc été effectuée aux environs du 28 mars. Géroudet (1961) indique que 1'on peut trouver des pontes de cette espèce fin mars.
-24- Pipit farlouse Anthus ratensis Harrison (1975) indique pour cette espèce : période de nidi- fication commençant vers la mi—avril dans le sud, habituel- lement 3 à 5 oeufs, incubation 11 à 15 jours. 1 individu nourrissant des pulli est observé le 17 avril 1977 au Hamel (C. Delahoche et F. Sueur), la ponte du 1er oeuf remonte donc au moins aux tous premiers jours d‘avril. Pouillot véloce Ph llosco us coll bita D'après Géroudet (1972a), cette espèce construit son nid au plus tôt dès les premiers jours d'avril et pond ses oeufs à partir de la mi-avril. 2 observations intéressantes ont été effectuées au Hamel : construction d'un nid le 21 mars 1977 (F. Sueur) et 1 indi- vidu nourrissant des pulli le 17 avril (C. Delahoche). Dans ce dernier cas, la ponte du 1er oeuf remonte au moins au 1er avril (ponte de h à 9 oeufs, incubation de 13 à 1h jours). CONCLUSIONS Sur 6 espèces citées dans cette note, M (Tadorne de Belon, Avocette, Pipit farlouse et Pouillot véloce) ont niché plus précocément que la normale d'après les données de la litté- rature. Quels sont les facteurs qui ont pu intervenir 7 - température z si mars a été exceptionnellement doux sauf en fin de mois (Bull. Clim. n°11h), avril par contre a été ' exceptionnellement frais et “vient en 3e position, après 1970 et 1973, parmi les mois d'avril les plus frais depuis 19h6" (Bull. Clim. n°115). Notons que la fraîcheur du mois d‘avril a sans doute été à l'0rigine des premières pontes tardives enregistrées chez certaines espèces. - pluviométrie : elle a été normale pour ces 2 mois. - insolation 2 déficitaire en mars, elle fut supérieure à la normale en avril avec un maximum durant la 2e décade. Ce facteur a donc peut-être joué un rôle dans les cas de nidi- fication précoce notamment pour le Tadorne de Belon, l'Avo- cette voire le Pipit farlouse. BIBLIOGRAPHIE Anonyme (1977) Nidification de l'Avocette - Ass. Marg. Nat;. janvier 1977, 9-10. Bulletin Climatologique. Département de la Somme. mars 1977 (n°11h) et avril 1977 (n°115). Géroudet P. (1961) Les Passereaux. I du Coucou aux Corvidés. Neuchatel (Delachaux et Niestlé), 2e éd., 238p. Géroudet P. (1972a) Les Passereaux. III des Pouillots aux Moineaux. Neuchatel (Delachaux et Niestlé), 2e éd., 287p. Géroudet P. (1972b) Les Palmipèdes. Neuchatel (Delachaux et Niestlé), 2e éd., 28 p. Harrison C. (1975) A Field Guide to the Nests, Egîs and Nest- lin s of British and Euro ean Birds. London Collins , ü32p• Sueur F. (1975) Nidification de 1'Avocette Recurvirostra avosetta en baie de Somme - Alauda ü3(M)ü82-MB3.
- 25- OBSERVATION D'UN PHOQUE VEAU-MARIN Phoca vitulina ET D'UNE STERNE CASPIENNE Hzdroprogge caspia EN BAIE DE SOMME par D. Masson et P. Royer Le 31 juillet 1977, nous prospections le nord de la baie de Somme pour un comptage mensuel. La marée était haute et quel- ques oiseaux se rassemblaient sur les bancs de sable. Soudain un phoque émergea de 1'eau et vint s’échouer sur la plage, mais sa position ne devait pas lui convenir car il repartit vers la mer pour réapparaître cinq minutes plus tard sur le "Banc de l'Ilette", qui n'est recouvert par la mer qu'aux très fortes marées. L'anima1 rampa quelques métres sur le sable et finalement opèra un demi-tour de manière à avoir la tête tournée vers la mer, peut—être pour fuir plus vite en cas de danger, puis il adopta une position de repos, couché sur le flanc gauche, la queue légérement relevée. Il resta un long moment immobile, jusqu'à ce que nous décidions d'aller observer de plus près ce pinnipède qui nous intriguait. Après avoir ' rampé à notre tour, nous avons approché l'animal mais il se dirigea péniblement vers l'eau lorsqu‘il nous repéra. Comme nous le craignions le phoque était blessé et dès le premier coup d’oeil nous découvrîmes une grande tache qui couvrait son flanc droit et ressemblait fort à une pelade. Nous pûmes également déterminer l'espèce : il s‘agissait d'un jeune veau-marin (Phoca vitulina) dont la taille atteignait à peu près un métre, et au pelage beige jaunâtre. Nous essayâmes de le dissuader de repartir vers la mer, mais les coups de gueule d'un phoque sont, nous l'avons supposé, aussi dangereux que ceux d'un chien... Ne sachant par quel bout l'attraper, nous l'avons laissé s'enfuir vers la mer où il disparut, mais heureusement une photo nous a permit de déterminer la cause de cette lésion cutanée. En effet, après avoir contacté le docteur Dugny (Centre d‘Etudes des Mammifères Marins), il s'agit certainement de lésions dues aux hydrocarbures, et l'animal n‘a pas du survivre longtemps. Un jeune individu a été trouvé mort trois semaines plus tard à "l'Anse Bidard”, peut-être était-ce le même ? N'oublions pas que le veau—marin était naguère commun sur les bancs de sable de la baie de Somme où une petite colonie était connue, mais il a disparu complétement, victime de persécutions absurdes. Il est déplorable de constater qu'à l'heure actuelle les seuls individus qui subsistent ne viennent dans cette baie que pour y mourir, victimes de nuisances qui, malheureusement sévissent à l'échelle planétaire. Peut-être le veau—marin reviendra—t—il s'installer à la Pointe de Saint-Quentin ? A cette observation peu courante s'aj0ute celle d'une Sterne caspienne (Hzdroprogge caspia), qui curieusement survolait le phoque, si bien que nous avions en même temps les deux raretés dans le champ de nos jumelles. La Sterne caspienne fait figure de géante et l'individu adulte que nous avons observé semblait monstrueux à côté des Sternes
-26 - pierregarins et caugeks qui l'accompagnaient. Son énorme bec vermillon est également remarquable et aucune confusion n'est possible avec une autre espèce. ***+* COMPLEMENTS SUR LE PHOQUE VEAU-MARIN Phoca vitulina par F. Sueur Au cours du mois de juillet 1977, d'autres observations de Phoques veaux-marins avaient été réalisées en baie de Somme avant celle relatée par D. Masson et P. Royer : — 1 d'une longueur d'environ 1,30 m le 12 à l'Anse Bidard (J. Hédin) - 1 (sans doute le même que précédemment) le 16 à la Pointe de Saint-Quentin (B. Conty). Compte-tenu de la biologie de l'espèce : "... Les naissances ont lieu de mi—juin à mi—juillet sur des ilôts ou bancs de . sable découvrant à basse mer. Les nouveaux-nés sont immédia- tement actifs et doivent nager dès la marée haute qui suit leur naissance..." (Prieur, 1977), et de la découverte assez régulière en été de jeunes individus de cette espèce consi- dérée comme sédentaire, nous pensons contrairement à Masson et Royer qu'elle doit encore se reproduire en baie de Somme. Il est compréhensible que l'étendue de la baie, le nombre de bancs de sable propices à la reproduction et la discrétion même de celle—ci rendent le repérage d'une petite population de Phoque veau-marin fort délicat. BIBLIOGRAPHIE Prieur D. (1977) Les Phoques des Iles Orcades — Penn ar Bed 11 (89) 77-86.
- 27- NOTES SUR LE MARTIN-PECHEUR Alcedo atthis par G. Neveu et F. Sueur L'un d'entre nous (F.S.) a réalisé une observation curieuse le 8 septembre 1976 à Hamelet—80 pour cette espèce considérée comme solitaire en dehors de la saison des nids : 2 individus volent ensemble vers 7h30. Vers 8h30, 1'un d'entre eux (femelle : tache claire à la mandibule inférieure) a pénétré par un trou dans le grillage sans doute à l'intérieur d'une volière à ”appellants" et n'arrive plus à en sortir. Le 2e individu (mâle : bec entière- ment noir) attend perché à l'extérieur, il s'envole parfois mais revient toujours se poser sur la volière (observation pendant trois—quarts d'heure). Vers 18h30, les 2 individus ne sont plus observés. Les couples pourraient donc rester unis après la péri- ode de nidification. Le 11 septembre 1977 au Hamel-80, un individu capture un petit poisson et est suivi ensuite en vol sur plus de 500m avec celui- ci dans le bec, il disparaît au niveau du canal (G.N.). Cette observation amène à penser que le Martin—pêcheur peut encore élever des jeunes au début de septembre ; la signification de ` la premiere observation est incertaine : maintien de la cohésion du couple en dehors de la saison de nidification ou couple en cours d'élevage des jeunes. Le 23 octobre 1977, 2 individus sont observés ensemble à l'île Sainte-Aragonne à Amiens-80 (Section Ornitho) ; cette observa- tion tardive montre que la prétendue solitude de cette espèce en dehors de la saison des nids n'est donc pas absolue.
-28 - STATUT HIVERNAL DU TRAQUET PATRE Saxicola torguata DANS LA SOMME ET LES REGIONS LIMITROPHES par F. Sueur STATUT DANS LA SOMME Nicheur assez commun dans le département de la Somme, le Traquet pâtre n'est présent en hivernage que sur le littoral lorsque le temps n'est pas trop rigoureux (N. Ranson, communication orale). Au cours de l'hiver 1976-77, quelques observations de Traquet pâtre ont été effectuées à l'intérieur des teres (les observa- tions sur le littoral furent assez nombreuses) : a) 1 mâle le 3 décembre au Hamel b) 2 mâles le 15 décembre à Daours 0) 1 femelle le 22 décembre à Sailly-le-Sec d 1 " le 16 janvier à Velennes (F. et G. Baudry) e) 1 mâle le 29 janvier à Corbie f) 1 " le 3 février à Amiens, 1 mâle et 1 femelle le 5 (Y. Flament) g) 1 mâle le 1ü février à Hamelet. ` Remarquons tout d'abord la nette prédominance des mâles (7) sur les femelles (3), ce qui est en accord avec le fait généralement admis que les femelles ont un comportement migratoire plus accusé que les mâles (Dorst, 1962). Comment peut-on expliquer cet hivernage qui n'avait pas été re- marqué auparavant 7 2 - prospection de nouveaux sites ou l'espèce aurait pu être pré- sente en hivernage depuis plusieurs années. Cette explication ne peut être retenue pour les observations a, b, c, e et f. - hiver plus doux que les précédents ; en consultant le "Bulletin climatologigue"du département de la Somme, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. Au point de vue températures, décembre vient en 7e position parmi les mois de décembre les plus froids depuis 30 ans (décembre 197ü et 75 ayant été les plus doux depuis 1920), janvier a été assez froid dans son ensemble, seul février a été doux (le plus doux des mois de février depuis 1961). L'insolati0n a été déficitaire en décembre et janvier, quasiment normale en février. La pluviométrie légérement déficitaire en décembre a été excé- dentaire durant les 2 autres mois (50 et 60%). — modification du comportement amenant amenant quelques individus à hiverner sur place évitant ainsi les risques de la migration et ayant pour conséquence généralement d'augmenter les effec- tifs nicheurs (nous avons rencontré cette espèce en 1977 dans des lieux où nous ne la connaissions pas auparavant). Cette dernière hypothèse nous semble la plus probable. Nous allons essayer maintenant de définir le biotope d'hivernage du Traquet pâtre a l'intérieur des terres dans la Somme : - présence d'eau (rivière, étangs...) dans les environs immédiats (sauf d et f) - jardins avec arbres et arbustes à proximité des habitations (d, e et f). Ces 2 types de milieux ont un point commun : en hiver, les Insectes et les Arthropodes en général y sont plus abondants que dans les autres milieux, il est donc normal que le Traquet pâtre, oiseau
- gg- insectivore, préfére ces 2 biotopes en cette saison. PS z Après la rédaction de cette note, une nouvelle observation hivernale a été réalisée dans un biotope différent de ceux définis plus haut : 1 mâle le 17 décembre 1977 à Herbécourt dans un talus herbeux au bord d'une route dans une zone de cultures de type "0penfield“ (X. Commecy, G. Neveu et F. Sueur). STATUT DANS LES REGIONS LIMITROPHES Dans le Nord et le Pas-de-Calais : le Traquet pâtre est consi- déré comme nicheur migrateur (L.K. et R.L., 1975) ; durant l'hiver 1973-7h, une observation du 2h février (Degauquier et Godin, 197h) peut se rapporter à un migrateur précoce. Depuis de nombreuses observations de cette espèce en hiver- nage ont été effectuées sur le littoral et dans certaines vallées (Kérautret, 1975 ; Milbled, 1976). Dans l'Aisne : nous ne disposons d'aucune donnée sur la pré- sence hivernale du Traquet pâtre dans ce département. Dans la région parisienne : hivernage irrégulier (Normand et Lesaffre, 1977). En Normandie : cette espèce est mentionnée de septembre 1973 à février 197h sur le littoral normand du Mont Saint-Michel à la baie de Seine (Duchon et coll., 1974). Des données sur cette espèce ont été obtenues dans M des 5 départements nor- ' mands (Manche, Calvados, Eure et Seine-Maritime) pendant la période novembre 197h-février 1975 (Grandpierre et coll., 1975). 1 le 12 décembre 1976 au Tréport-76 (G.E.P.O.P.). L CONCLUSION Le Traquet pâtre hiverne régulièrement sur le littoral de la Manche et de la Mer du Nord. Son statut hivernal à l'intérieur des terres, esquissé içi, mériterait d'être précisé ; l'enquête "Atlas des Oiseaux en hiver" sera l'occasion de réaliser cette étude. BIBLlOGRAPHIE Bulletin climatologique. Département de la Somme. décembre 1976 (n°110), janvier 1977 (n°112) et février 1977 (¤°113)· Degauquier R. et Godin J. (197h) Synthèse des observations de l'hiver 1973-197h• Le Héron (h)12-27. Dorst J. (1962) Les migrations des oiseaux. Paris (Payot), h30p. Duchon J., Dumeige B-, Fromage P., Lapierre P., Typlot A. et Vergne-Girard N. (197h) Chronique Ornithologique n°12 : Septembre 1973 à Février 197M. Le Cormoran 2(11—12)1üü-156. Grandpierre J.L., Dumeige B., Girard-Vergne N., Lapierre P. et Typlot A. (1975) Chronique Ornithologique : Septembre 197h à Février 1975. Le Cormoran 3(13-1h)2-21. Kérautret L. (1975) Centrale ornithologique régionale. Synthèse des observations de l'hiver 197h—1975 : décembre 197h, janvier et février 1975. Le Héron (N)6-20. L.K. et R.L. (1975) Liste et statut des oiseaux du Nord. Le Héron (2)73·83. Milbled T. (1976) Centrale ornithologique régionale. Synthèse des observations de l'hiver 1975-1976 : décembre 1975, janvier et février 1976. Le Héron (M)17-jh. Normand N. et Lesaffre G. (1977) Les oiseaux de la ré ion parisienne et de Paris. Paris (A.P.O.), 156p.
-30 - NOTE A PROPOS DE L'0BSERVATlON D'UN GOELAND ARGENTE A PIEDS JAUNES A SAlNT—VALERY-SUR-SOMME par D. Masson Le 8 septembre 1977 alors que Mr et Mme Sauvage (Groupe Ornithologique Nord) et moi-même observions les rassemblements de Laridés dans le port de Saint-Valery-sur-Somme (Somme), notre attention fut attirée par un Goéland argenté adulte à pieds jaunes posé au pied de la digue promenade. Il était en compagnie de quelques Mouettes rieuses, quelques jeunes Goé- lands argentés et un jeune Goéland marin (bagué par ailleurs). L'oiseau présentait des marques brunes sur le dessus de la tête et sur la nuque ; le manteau était gris clair, comme chez le Goéland argenté à pieds roses. L'oiseau était à une ving- taine de métres mais la pluie gênait l'observation. Au bout de deux ou trois minutes il s'envola et nous le perdîmes rapide- ment de vue. Cinq heures plus tard environ nous retrouvons l'0iseau isolé sur un banc de sable, non loin du Cap Hornu, soit à une distance d'un kilométre par rapport à son premier - lieu d'observation. D'où venait-il? Rappellons que trois variétés de Goélands argentés à pieds jaunes sont susceptibles, à priori, d'être vues sur notre littoral. Tout d‘abord L. a. micnaellis, ni- cheur en France sur les bords de la méditerranée et plus récemment sur le littoral atlantique ; un jeune individu de cette sous-espèce originaire de l'île de Riou (Bouohes—du- Rhône) a fait l'objet d'une reprise près de Boulogne (Pas- de—Calais) en 197M (Lagache—Pauchant, 1976 ; Kérautret, 1976). L. a. cachinnans, sous-espèce orientale répandue de la Finlande à la Mer Noire, ne peut être écarté car un individu a été re- pris en baie de Somme en mai 19bO, alors qu'il avait été bagué en Mer Noire en mai 1952 (Nicolau-Guillaumet, 1977). Enfin il reste la variété scandinave, c'est à dire le L. a. "omissus" des anciens auteurs (cette variété fait l'objet de controver- ses). Le fait que l'oiseau observé présentait des marques brunes sur la tête et le cou (comme le plumage hivernal du Goéland argenté à pieds roses) semblerait nous donner quelques indications. En effet d'après Géroudet (1972) et Mayaud (19hO) les variétés L. a. michaellis et L. a. cachinnans garderaient la tête et le cou blancs en hiver. Or pour Barth (1968), la coloration hiver- nale pour toutes les formes de Larus argentatus dépend de l'âge de l'adulte et de l'époque de l'hiver pendant laquelle est faite l'observation. Ainsi à Oslo, d‘après cet auteur, des in- dividus tachetés sont surtout vus de la fin de l'automne jus- qu’aux environs de Noêl ; plus tard les individus à tête blan- che dominent. En conclusion si l'origine de l'oiseau observé ne peut être déterminée précisément, il est raisonnable à notre avis de pen- ser qu'il s'agit d'un individu scandinave. A l'appui de cette hypothèse notons que Barth considère les Goélands argentés à pieds jaunes scandinaves comme de simples variations individu- elles de Larus argentatus argentatus, variété scandinave à pieds roses présente en hiver sur notre littoral. Quoi qu'il
-31 - en soit il est fort probable que la variété à pieds jaunes du Goéland argenté est fréquente en baie de Somme, elle passe _ simplement inaperçue parmi les quelques 6000 Goélands qui hivernent en ce lieu. BIBLIOGRAPHIE Barth E.K. (1968) The circumpolar systematics of Larus argen- tatus and Larus fuscus with special reference to the norwegian populations · Nxtt Mag. Zool., 15, suppl. 1 : 1-50. Géroudet P. (1972) Les Palmipedes - Neuchâtel (Delachaux et Niestié), 28üp. Kérautret L. (1976) Note sur la reprise du Goéland argenté à pieds jaunes (Larus argentatus michaellis) — Le Héron 2)?7. ` Lagache—Pauchant J.P. (1976) Reprises d'0iseaux bagués - Le Héron (2)7ü—77. Mayaud N. (19h0) Considérations sur les affinités et la sys- tématique de Larus fuscus et Larus argentatus - Alauda 12 : 80-98. Nicolau-Guillaumet P. (1977) Mise au point et réflexions sur la répartition des Goélands argentés Larus argentatus de France - Aianda ü5(1)53—73.
- 32- ANOMALIES CHEZ L'HUITRIER-PIE Haematopus ostraleggs par L. Allouche et F. Sueur Si les anomalies notamment celles du plumage sont fréquentes chez quelques espèces d'oiseaux : Merle noir Turdus merula, Moineau domestique Passer domesticus, Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris...il semble ne pas en être de même chez l'Huîtrier—pie. Dans cette note nous relatons des observations concernant 2 anomalies du plumage et une malformation du bec chez cette espèce. L'un d'entre nous (F.S.) a pu observer en compagnie de G. Duhamel et G. Guillot le 22 mars 1975 à Bruinisse (Pays-Bas) un Huîtrier-pie isabelle et blanc. Les zones blanches chez cet oiseau étaient beaucoup plus étendues que chez les in- dividus normaux : le blanc remontait plus haut au niveau du cou, la barre alaire était remplacée par une grande zone blanche occupant l'arrière de l'aile et ressemblant à celle du Chevalier gambette Tringa totanus, la queue était entiè- rement blanche. Le bec et les pattes étaient de couleur - normale. Cet individu se nourrissait et s'envolait en même temps que d'autres individus de son espèce ; nous n‘avons noté aucun comportement hostile de ces derniers vis-à-vis de cet individu au plumage aberrant. Le BO août 1976, un individu albinos partiel est observé dans le Parc Ornithologique du Marquenterre 80 (O. et Y. Lebreton, P. Royer, F. et M. Sueur) : calotte brunâtre, collier blanc, blanc de l'aile gauche (aile droite 7) plus étendu que la normale, plumage brun pâle au lieu du noir typique. Cet individu se trouve un peu à l'écart de ses congénères. Il s‘agit probablement de l‘individu indiqué comme albinos observé au même endroit le 16 août (Anonyme, 1977). Le 2U mars 1975, L. Allouche découvre en baie de Somme8O un Huîtrier-pie au bec malformé puisque les mandibules sont croisées. De plus la longueur du bec est anormale, Géroudet (1967) indiquant que celle-ci varie de 6h à 78 mm chez le mâle et de 72 à 88 mm chez la femelle alors que chez cet individu la longueur de la mandibule infé- rieure est de 93 mm et celle de la mandibule supérieure de 91 mm. BIBLIOGRAPHIE Anonyme (1977) Année 1976. Observations particulières - Ass. Mar . Nat. Bull. ann., 1-6. Géroudet P. (1967) Les Echassiers - Neuchâtel (Delachaux et Niestlé), 288p.