Avocette 1995 (19) 1-2
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199519(1-2)P. 1-44
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X. COMMECY : Actualités ornithologiques picardes 1993.
p. 1 à 8
L. GAVORY et J. LITOUX : Nidification de la Sterne
Pierregarin Stema hirundo dans département de l'Aisne
(1992- 1994). p. 9àl3
Y. LECOMTE : Les oiseaux consommateurs de faines Il.
p. 14
F. SPINELLI : Le statut de la Barge à queue noire dans 1'Oise
p. 15 à 20
· G. DELOISON : Ia saison de nidification 1994 sur les bassins
de décantation de la sucrerie d'Abbeville -80-.
p. 21 à 23
Y. LECOMTE : Régime alimentaire de la Chouette hulotte Strix
aluco en forêt d'Halatte -60- p. 24 à 26
R. FRANCOIS : Synthèse des observations ornithologiques
réalisées sur la carte de Montdidier -80- entre 1 988
et 1992. p. 27 à 42
Y. LECOMTE : Chasses du Busard Saint Martin Circus Cyaneus.
p. 43
E. MERCIER et X. COMMECY : Découverte d'un Océanite
culblanc Oceanodroma Ieucorrhoa en janvier sur les
côtes picardes. p. 44
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Orn/tho/og/que
Picarde
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80 OOO Amiens

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ACTUALITES ORNITHOLOGIQUES
PICARDES 1993
Par X. COMMECY
Pour 1993 encore, ces actualités ornithologiques ont pour but de metrre en
évidence les modifications observées au cours de cette année là dans notre
connaissance du statut des oiseaux fréquentant nos trois départements. Les bases
de comparaisons utilisées sont le Guide des oiseaux de Baie de Somme ,SUEUR F. et
COMMECY X. (1990) EDF, DRAE Picardie, GEPOP, 192 p. et la publication :
“Migrations et stationnements des limicoles à l’intérieur des terres-région
Picardie”, COMMECY X. (1989) LYIVOCETTE 13 (2-3-4) p.99-117, complétées par les
différentes actualités omithologiques publiées depuis dans l’AVOCETTE.
Les données publiées par SUEUR F. (1994) : Observations ornithologiques
remarquables réalisées en 1993 en Picardie Bulletin de la société Linéenne Nord-
Picardie p. 83-88 ont été consultées et éventuellement intégrées. Il serait plus
simple pour tous qu’il n’y ait que la publication collective dans lïàvocette qui
perdure mais on ne peut empêcher un observateur individuel de publier ses
données où il le souhaite. Les observations ayant déjà fait l’objet de publications
antérieures sont mentionnées (sauf omissions ou méconnaissances) avec leurs
références.
Les données suivies de (*) ont été relevées dans “Le coin des branchés”, L’Oiseau
magazine -L.P.O. et n’ont pas été transmises à la C.O.P.; ce ne sont donc pas des
données authentifiées et doivent être prises avec beaucoup de circonspection jusqu’à
nouvel avis.
Plongeon imbrin Gavia immer
1 ad. le 9 janvier au Hourdel (80) (T. RIGAUX), 1 juv. le 30 Décembre à
Monampteuil (L. GAVORY, J. LITOUX et al.); cette espèce n’est pas notée chaque
année et est encore plus occasionnelle en terres.
Plongeon catmarin Gavia stellata —
1 le 25 Février à Bouvaincourt/Bresles (80) (L. GAVORY); 1 juv. le 28 Novembre puis
1 ad. le 28 au PeA (02) (H. COENEGRACHTS, L. GAVORY et J. LITOUX); les
observations en terres restent peu fréquentes en Picardie.
Grèbe jougris Podùzeps grisegenia
1 juv. le 30 Août à Estréés-Mons (80) (X. COMMECY), nouvelle preuve d’une
dispersion postnuptiale à cette époque jusque dans notre région.
Grèbe à cou noir Podiceps nigricollis
1 couple nicheur à Chevrières (60) : 2 juv les 26 Juillet et 8 Août (S. MALIGNAT, A.
ROUGE et al.) et un autre probable à Bresles (R. FRANCOIS).
7 ad. le 15 Mai au H.A. (80) (V. BAWEDIN), passage à cette époque ou installation de
nicheurs ?
Grand cormoran Phalacrocorax carbo
Installation d’un dortoir fréquenté à partir d’Octobre à Villers en Prayères (02),
entre 19 et 43 oiseaux repérés (L. GAVORY et J. LITOUX) et un à Chaalis (60) (J.
L’AVOCE'ITE 1995-19 (1-2) 1 ©PicardieNature/CentraleOrnit.ho1ogiquePicarde

LHEULLIER) avec un max. de 26 le 4 Novembre; premiers suivis de dortoirs
conséquents dans ces départements.
Héron bihoreau Nyctycorax nyctycorax
Un jeune peu volant à Noyelles/mer le 9 Juin (TRIPLET 1993), Première certitude de
reproduction réussie sur le littoral picard où elle est suspectée depuis longtemps.
1 en vol crépusculaire le 28 Mai en forêt d’Ermenonville (60) (D. DELVILLE); date de
passage prénuptial sans surprise mais seulement deux données antérieures sûres
pour ce département.
Héron garde-boeufs Bubulcus ibis
Conséquence des reproductions de 1992 et de celle de 1993 des statinnements
hivernaux sont notés au P.O.M. (P. CARRUETTE) et (F. SUEUR 1994) ce qui est
nouveau pour la région.
Aigtnette garzette Egretta garzetta
1 le 14 Juillet à Parcy -02-(*) puis 1 les 18 et 23 Juillet à Viry-Noureuil (O2) (R.
FRANCOIS et L. GAVORY), 1 à Vauciennes (60) le 15 Août (J .P. BONNEL) et 1 à
Chevzières (60) le 21 Août (CORIF); jamais le passage postnuptial n’avait été repéré
de cette façon en terres; faut—il y voir une conséquence du développement de la
colonie littorale du Marquenterre : 32 nids sûrs- 47 comptés (risques de
surestimations : ébauches, nids non occupés...) (P. CARRUETTE). A noter 150 le 28
Octobre au dortoir du P.O.M. et encore 67 le 19 Décembre (P. CARRUETTE).
Grande aigretteEgrettaalba
1 du 13 Juin (1, la même? le 11 Juin au H.A. (SUEUR 1994), donnée la plus précoce
connue) au 31 Décembre en B.S. Nord (Réserve, P.O.M., Le Crotoy) (P. CARRUETTE
et de nombreux observateurs), record de présence continue pour cet oiseau.
Héron cendré Ardea cirœrea
2 nids au PeA (02) (L. GAVORY, J. LITOUX et al.); première année, second site
pour le département, les nids sont atypiques pour la région : petits Saules bas
(environ 2 mètres) dans la phragmitaie.
Cigogne noire Ciconia nigra
1 ad. et 2 juv. observés fin Juin-début Juillet en forêt de Saint-Michel (02) (P.
FERREIRA); signe d’une nidification proche mais le site de nid (non trouvé) peut
aussi bien être en Belgique ou dans les Ardennes proches que dans l’Aisne. A
surveiller dans les années à venir. .
Spatule blanche Platalea leucorodùz
1 le 20 Février à Amigny-Rouy (02) (L. GAVORY et J.P. BONNEL), même aux
passages, cette espèce est rarement observée en terres dans la région.
Tentative de nidification dans la héronnière du P.O.M. du 30 Avril au 16 Juillet
(transport de matériaux le 18 Mai, max. 23 ad. posés dans les Pins le 21 Mai) (P.
CARRUETTE); toujours pas de reproduction menée à terme malgré les essais
successifs de ces dernières années.
Cygne de Bewick Cygnus bewickii
11 le 24 Novembre au H.A. (80) (G. FLOHART), voilà bien longtemps qu’un tel
groupe de cette espèce n’avait été signalé dans la région.
L’AVOCE'I'I‘E 1995-19 (1-2) 2 ©Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

Oie rieuse Anser albifïons
L’aménagement de nouvelles prairies dans le P.O.M. a amélioré les conditions
d’hivemage de cette espèce : 3 le 7 Novembre, 7 le 21, 106 le 1 Décembre, 125 le 31 (P.
CARRUETTE).
Bernache nonette Brantd leucopsis
ll le 29 Novembre (*) et 1 le 4 Décembre au H.A. (80) (L. GAVORY) et 22 le 26
décembre au P.O.M. (80) (T. RlGAUX),· hors coup de froid majeur la région
n’accueille que peu cette espèce nordique à moins que les populations férales de
Grande-Bretagne ne viennent changer ce statut.
Tadorne de Belon Tadorna tadormz
13500 le 12 décembre et 14700 le 31 en RBdS (T. RIGAUX); nouveaux records
d’abondance, mais jusqu’où s’arrêteront-ils (humour)?
Fuligule milouinAythya ferina
5 couples nicheurs certains (4X3 et 1X5 pulli) et 8 couples possibles en vallée de
Bresles, autour de Sénarpont (80) (X. COMMECY et J .M. SANN IER).
Fuligule morillon Aythya fuligula
4 couples nicheurs certains (2X4, 1x3 et 1x2 pulli), 1 couple probable et 6 possibles
en vallée de la Bresles, autour de Sénarpont (80) (X. COMMECY et J.M.
SANNIER).
Fuligule milouinan Aythya marila
1F./Im. à Monampteuil (02) et 2 F./lm. au PeA (02) le 28 Novembre (L. GAVORY);
nouvelles données en terres pour cet anatidé essentiellement marin.
Harelde de Miquelon Clangula hyemalis
1 mâle lm. le 18 Novembre à Verneuil en Halate (60) ( J. LHEUILLEZ); espèce peu
fréquente en terres.
Garrot à oeil d’or Buceplmla clangula
Hivernage conünu et régulier à Pontpoint (60) : 9 jusqu’au 4 Mars puis 4 dès le 27
Novembre (A. ROUGE); rare site de présence en terres.
Autour des Palombes Accipiter gentilis
8 couples nicheurs certains ayant produit chacun au moins deux jeunes (4 pour un
couple), sur 6 cartes l.G.N. 1/25000 du Sud de l’Aisne (J. MORENIAUX).
Buse pattue Buteo lagopus
1 à 2 régulièrement observées à partir du 13 Novembre au H.A. (80) (L. GAVORY et
al.); reprise d’un hivernage continu dans le secteur. 1 le 3 Octobre à Juvigny (02) J.
LITOUX).
Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus
1 le 30 Mars à Dammard (02) en vol Nord (J. MORENIAUX); précoce.
Gelinotte des bois Bosana bosania
Confirmation de la présence d’une petite populations (nicheuse ‘?) dans la forêt de
Saint-Michel (02) avec l’observation d’un oiseau le 27 Septembre (L.
LARZILLIERE).
L’AV©CE'1'_[‘E 1995 · 19 (1 · 2) l 3 © Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

Râle des genets Crex crex
26 chanteurs dans la ZICO de la vallée inondable de l’Oise (secteur Chauny-
Beautor -02-) (R. FRANCOIS); population importante pour la France, effectifs à
suivre.
Grue cendrée Grus grus
1 juv. du 3 au 10 Avril à Lanchères (80) (L. GAVORY); les données de printemps
sont rares pour cette espèces, surtout si à l’Ouest de notre région.
. Glaréole à ailes noires Glareola nordmanni
1 ad. les 23 et 24 Mai à Noyelles/mer (80) (G. FLOHART)
Huitrier pie Haematopus ostralegus
En terres,première donnée : 1 le 19 Septembre à Amiens (80) (V. BAWEDIN).
2 couples se reproduisent dans des cultures en bordure du littoral, à St Quentin en
Tourmont (80) 3 jeunes pour l’un, échec pour l’autre (V. BAWEDIN).
Echasse blanche Himantopus himantopus
Nicheuse certaine (1 couple) à Grand-Laviers (80) (V. BAWEDIN).
Avoeette Recurvimstra avocetta
Nicheuse certaine (1 couple) à Grand-Laviers (80) , dans un bassin de décantation
à quelques kilomètres du rivage et 63 en ce lieu le 21 Juillet (V. BAWEDIN).
240 en 2 vols au large de Cayeux/mer (80), le 21 Novembre (X. COMMECY), jamais
un tel effectif n’avait été repéré à cette époque de l’année.
Petit gravelot Charadrius dubius
Si l’0bservation du 14 Mars au H.A. (80) (A. ROUGE) est très précoce, elle n’est pas
la plus précoce devant celle du 12 Mars 1978.
Grand gravelot Cluzradrius hiaticula
Plusieurs données en terres, nous ne citons que celles qui précisent son statut tel
qu’actuellement connu: 1 le 18 Juin à Daours (80) (V. BAWEDIN), 3 le 24 et 1 le 26
Juin puis 1 le 14 Juillet à Luzoir (02) (L. LARZILLIERE); 1 le 18 Juillet à Viry-
Noureuil (02) (L. GAVORY); celles de Juin étendent un peu les dates connues du
passage de printemps, celles de Juillet sont assez précoces.
Effectif important en RBdS le 13 Août, 1200 (X. COMMECY).
Pluvier argenté Pluvialis squatarol le a
1 ad. le 7 Juin à Roye (80) (L. GAV Juin et ORY et C. LOUVET), 1 ad le 15 Août à le
Viry-Noureuil (02) (H. COENEGRACHTS, L. GAVORY et J. LITOUX); 6ème et
7ème donnée en terres pour la région.
Bécasseau maubêche Calidris canutus
1 le 5 Mai à Daours (80) (V. BAWEDIN), seconde donnée seulement pour le
passage prénuptial en terres, 1 le 28 Août à Chevrières (60) (GEOR-60-)
Bécasseau sanderling Calidris alba
840 le 29 Mai en RBdS (T. RIGAUX), effectif record _
Bécasseau minute Calidris minutus
1/AVOCETTE 1995 - 19 (1 - 2) 4 © Picardie Neture/ Centrale Omithologique Picarde

Passage postnuptial important, maximum de 124 le 16 septembre en RBdS-P.O.M.
(P. CARRUETTE). 1 le 31 Juillet à Chevrières (60) (GEOR-60-), nous ne connaissions
le passage en terres qu’à partir de la première décade d’Août!
Bécasseau de Temminck Calùiris temmirwki
2 le 9 Mai à Estrées-Mons (80) (L. GAVORY), nouvelle donnée pour le passage
prénuptial en terres habituellement peu repéré aprés celles de 1992; 1 le 27 Avril au
H.A. (80) (L. GAVORY) et 2 le 9 Mai en RBdS (G. FLOHART et A. ROUGE), dates
classiques du passage prénuptial qui n’est pas lui non plus noté chaque année sur
le littoral.
Bécassine des marais Gallinago gallinago
140 comptées (170 à 190 estimées) le 22 Mars au marais communal de Nempont (80)
(G. FLOHART); effectif record signant bien l’intensité maximale du passage
prénuptial à ce moment de l’année.
Bécassine sourde lymnocrgptes minutus
2 le 28 Mars en RBdS (Anse Bidard) (T. RIGAUX), confirme le discret passage de
cette espèce sur nos côtes fin mars comme celles du 8 Mars à Chiry-Ourscamp (60)
(R. FRANCOIS) et du 24 Mars à Ailly/Somme (80) (L. GAVORY) en terres.
L’observation de 1 le 11 Novembre à Viry-Noureuil (02) (L. GAVORY) montre elle la
fin du passage postnuptial lui aussi des plus discrets.
Barge à queue noire Limosa limosa
1 le 19 février à Moru-Pontpoint (60) (J .M.Ma1lard); remontée précoce.
Barge rousse Limosa lapponica
1 le 5 Mai à Chevrières (60) (A. ROUGE), 5 ème donnée en terres.
Chevalier aboyeur Tringa ncbularia
Si la date du 9 Mai est classique pour observer le passage de cette espèce en
migration prénuptiale sur le littoral, au H.A. (80), l’effectif compté en 2 heures : 300
est exceptionnel (G. FLOHART); ce même jour ont été aussi observés en migration
active : 1500 Chevaliers gambette Tringa totanus, 500 Barges rousse Limosa
lapponica, 250 Pluviers argentés Pluvialis squcztarolam).
Phalarope à bec étroit Phalaropus lobatus
1 le 20 Juin à Péronne (80) (L. GAVORY), une des très rares données régionales en
terres de cette espèces; sur le littoral fin Juin marque la fin du passage prénuptial.
Plus classiquement, 1 juv. les 28 et 29 Août au P.O.M. (P. CARRUETTE).
Mouette mélanocéphale Larus mélarwcéphalus
2 couples construisent un nid mais sans réussite de la reproduction au Crotoy (80)
(L. GAVORY et al.) (SUEUR F. 1994); à quand la première nidification réussie dans
la région?
Goéland cendré Larus canus
Suite à l’afilux du à la vague de froid de fin 92, effectif record en stationnement : 46 `
le 7 Janvier à Pontpoint (60) (A. ROUGE).
L’AVOCE'l'I`E 1995 · 19 (1 - 2) 5 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Goéland brun Larus filscus
6 à St-Nicolas-aux-bois (02) et 1 à Viry-Noureil (02) le 23 Mai (L. GAVORY); espèce
peu observée en terres; l’époque de ces 2 observations correspond sur le littoral à la
fin du passage prénuptial et il est alors maximum.
Goéland leueophée Larus cachinnans _
1 adulte transporte des matériaux (pas de suites) le 15 Mai au P.O.M. (P.
CARRUETTE); premiers indices d’une installation à venir de cette espèce dans la
région?
Sterne caugek Sterna sandvicensis
1 ad. le 29 Décembre à Cléry/Somme (80) (T. RIGAUX), espèce rarement
rencontrée en terres et un record de date tardive.
Steme Pierre-Garin Sterna hirundo
6 ad. 3 juv. le 18 Juillet puis 2 ad. 2p. le 15 Août à Beautor (02) (L. GAVORY);
nouveau site dans ce département après ceux occupés en 1992.
Guifette moustac Chlidonias hybridus
1 le 27 Avril au H.A. (80) (*); 2 les 24 Mai et 21 Juin à Noyelles/mer (80) (G.
FLOHART); espèce toujours rare mais dates classiques sauf celle de Juin.
Guifette leueoptère chlidonias leucopterus
2 le 9 Mai et 1 le 10 à Boismont (80) (G. FLOHART et A. ROUGE); ces données
précisent les dates du passage prénuptial qui n’est pas repéré chaque année.
Mergule nainAlle alle
1 le 29 Novembre à Cayeux/mer (80) (*); date sans surprise mais n’est pas observé
chaque année.
Coucou gris Cuculus canorus
1 tardif le 31 Octobre au P.O.M. (P. CARRUETTE)
Martinet noir Apus apus
2 à 3000 le 13 Juillet en centre ville de Compiègne (60) (R. FRANCOIS), pourquoi
un tel rassemblement? S’agit-il des seuls nicheurs locaux?
Torcol fourmilier Jynxjynx
Espèce devenue rare dans la région (hors forêt de Compiègne -60-) aussi la
découverte de 4 cantons dans le Camp militaire de Sissonne est elle une heureuse
surprise.
Pic cendré Prbus canus ·
Contacté en Juin en forêt de Compiègne (60) (P. SENGEZ); espèce peu connue dans
la région.
Pic mar Driocopos medius
1 mâle à Lappion (02) (L. G. et V. BAWEDIN), soit bien en dehors des secteurs
connus comme étant occupés dans notre région par cette espèce et dont les effectifs
sont précisées cette années par R. FRANCOIS : 27 chanteurs en forêt de Laigue, 10
en forêt de Compiègne, 2 en forêt d’Ourscamp et 1 en Forêt de Hez.
Alouette calendrelle Calcmdrella brachydactyla
’ 1. le 8 Mai au Banc de l’Ilette en Baie de Somme (80) (*); ce serait une première
regionale.
L’AVOCE'l'I`E 1995 - 19 (1 - 2) 6 @ Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

Alouette lulu Lulula arbonea
La prospection d’un nouveau site, le camp militaire de Sissonne (02) permet de
détecter un minimum de 20 couples cantonnés (L. GAVORY et al.), c’est la plus
importante population pour la région; les 2 chanteurs repérés le 15 Mai (puis 1 le 22)
dans les dunes entre Quend-Plage et Fort-Mahon (80) (T. RIGAUX) sont la preuev
que ce petit noyau de reproducteurs n’a pas disparu. Date du passage postnuptial
confirmé par l’observation de 3 en migration le 5 Octobre à Morienval (60) (J .P.
BONNEL).
Hirondelle de fenêtre Deliclwn urbica
2 très tardives le 31 Octobre à Ault (80) (X. COMMECY), remarquons que ce même
jour sont aussi notées des Hirondelles de cheminée Hirundo rustica elles aussi
tardives (11 au Crotoy - S. THIERY- et 6 à Quend-Plage —R. DEVISSE) sur le littoral
nord.
Pipit rousseline Anthus campestrzls
La surprise de l’année (‘?) : un minimum de 3 couples cantonnés, nicheurs
probables est repéré dans le camp militaire de Sissonne (02); une note à paraître
devrait faire le point sur cette découverte (et sa confirmation en 1994) d’une petite
population, trait d’union entre celles du Nord-Est de la France et celle de Belgique.
Bergenomiette de Yarrel Motacilla alba yarrelli
12 le 25 Février à Gamaches (80) (L. GAVORY), début précoce du passage.
Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos
1 chanteur le 3 Avril au P.O.M.(80) (F. SUEUR); donnée antérieur la plus précoce :
1 le 7 Avril 1986.
Rouge-queue à ù·0nt blanc Phoenùzurus phoenicurus
15. cantons repérés en forêt de Compiègne (60) (R. FRANCOIS et al.), première
estimation d’effectif pour cette espèce devenue bien localisée dans la région.
Tarier d’Europe Saxicola rubetra
Minimum de 61 couples repérés dans le camp militaire de Sissonne (02) (L.
GAVORY et al.) et 100 à 160 couples dans la ZICO de la vallée inondable de l’Oise
(secteur Chauny-Beautor -02-) (R. FRANCOIS); deux belles populations connues
mais dont les effectifs sont ainsi précisés pour une espèce maintenant très localisée
dans la région.
Traquetpâi1·eSaxic·ola torquata
Minimum de 85 couples repérés dans le camp militaire de Sissonne (02), 150
estimés (L. GAVORY et al.) pour cette espèce en forte régression dans toute la
région.
Merle à plastron Turdus torquata
6 le 18 Avril à Beautor (02) (L. GAVORY); date classique du passage mais groupe
important.
Grive litome Turdus pilanls
1 nid/au moins 2 jeunes de bonne taille le 17 Juillet à Quend (ETIENNE 1993),
première certitude de nidification dans ce secteur, le plus à l’Ouest de la région
aprés plusieurs indices sérieux les années précédentes.
LÈAVOCETTE 1995 - 19 (1 · 2) 7 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli
2 chanteurs repérés dans le camp militaire de Sissonne (02), soit une localisation
bien au nord de la répartition régionale (et française) de cette espèce.
Mésange noire Parus ater
Une invasion de cette espèce a été remarquée dans toute la France cet automne;
1902 en migration active ont été comptées au P.O.M. (P. CARRUETTE) (32 en Août,
1707 en Septembre, 138 en Octobre, 25 en Novembre) bien que ce site ne soit pas le
mieux placé pour avoir une vue d’ensemble du phénomène sur le littoral nord (par
exemple plusieurs centaines en mouvement sont observées en RBdS pour la seule
journée du 19 Septembre (X. COMMECY et al.).
Grimpereau des bois Certhia familiaris
Chanteurs entendus en Mars en forêt de Retz (02) et dans le bois voisin
d’Hautwison (J. MORENIAUX); confirmation et extension de la présence de cette
petite population picarde d’une espèce localisée en France.
Pie grièche éeorcheur Lanius collurio
Minimum de 45 couples repérés dans le camp militaire de Sissonne (02), 100
estimés (L. GAVORY et al.) et 78 couples dans la ZICO de la vallée inondable de
l’Oise (secteur Chauny-Beautor -02-) (R. FRANCOIS); deux remarquables
populations en limite Nord-Ouest de répartition nationale. Ailleurs, 10 en forêt de
Compiègne (60) (R. FRANCOIS et al.)
Cassenoix moucheté Nuci/ïaga carjyocatactes
3 le 30 septembre à Vervins (02) (*); rarement observé dans la région.
Bruant lapon Calcarius lapponicus
1 le 25 Octobre à Aulnois/Laon (L. GAVORY et X. COMMECY); une des rares
données pour cette espèce dont une meilleure connaissance du chant par les
observateurs et des opérations de captures au filets commencent à mettre en
évidence un passage en petit nombre jusqu’alors quasiment inconnu mais régulier
en terres dans toute la France.
Bruant rustique Emberùa rustùa
1 le 16 Octobre au Crotoy (80) (*); donnée soumise au CHN (ce qui n’a pas été fait);
nous attendons donc des précisions pour cette première régionale d’une espèce rare
en France : 10 observations au XX siècle.
Bibliographie:
ETIENNE P. (1993) : Nidification de la grive litorne Turdus pilaris sur le littoral
picard (Département de la somme). Picardie écologie, 8 : 37.
SUEUR F. (1994) : Premier cas de nidification de la Mouette mélanocéphale Larus
melanocephalus en Picardie. Bulletin de la société linéenne Nord-Picardie
Tome XII p.87-88.
TRIPLET P. (1993) : Nidification du héron bihoreau Nyctycorax nyctycorax en
plaine maritime picarde. Picardie écologie, 8 : 45.
L’AVOCE’1'l`E 1995 - 19 (1 - 2) 8 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

NIDIFICATION DE LA STERNE PIERREGARIN
Sterna hirundo DANS LE DEPARTEMENT DE
L'AISNE _
( 1 9 9 2 - 1 9 9 4)
par : L. GAVORY et J. LITOUX
EEE QDQQ QTIQ QE
En Picardie, la Sterne pierregarin nichait au siècle dernier. D'après MARCOTTE
(1860), une colonie était présente, sur le littoral, dans les dunes du Marquenterre.
MAGAUD D'AUBUSSON (1911) signalait, qu'elle était encore présente au début du
XXème siècle, mais constatait que suite à la récolte régulière des oeufs, ses effectifs
étaient en diminution et qu'elle risquait fort de disparaître. Elle ne sera plus signalée par
la suite.
Il faudra ensuite attendre 1982 pour observer de nouveau l'espèce nicher. Cette année là,
dans l'Oise, un couple se reproduit avec succès . L'année suivante, un couple se I
réinstalle mais la nidification avorte suite à l'inondation de l'îlot où il était installé. Puis
à partir de 1988, les cas furent réguliers :1988 : 1 site/1 couple ; 1989 : 1 site/2 couples
(sans succès) ; 1990 : 1 site/2 couples ; 1991 : 1 site/3 couples ; 1992 : 1 site/11 couples ; 1993
: 1 site/5 à 10 couples (?) (ROUGE, 1990 et Actualités ornithologiques GEOR 60).
Dans le département de l'Aisne, cette Sterne n'avait jamais été notée nicheuse et
d'ailleurs, elle y était observée rarement. En 1990, COMMECY et SUEUR (Q ROUGE,
1990) observent des individus au comportement de reproducteurs, en Vallée de l'Aisne,
sur les communes de Vailly-sur-Aisne, Bucy·le-Long et Fontenoy, sans certifier la
nidification. L'année suivante, l'espèce ne fut pas recherchée.
En 1992 et 1993, des couples ont été observés nichant. Cette note se propose de relater le
suivi de cette nidification et de la commenter.
@QAP[1fQIàATIF DES QBSE BXATIQ QNS
Lâü
Des couples ont été notés dans deux sites de la Vallée de l'Aisne. Il s'agit de deux des
trois localités où COMMECY et SUEUR (Q ROUGE, 1990) avaient contacté l'espèce, deux
saisons auparavant.
GRAVIERES DE BUCY-LE-LONG
L'espèce est signalée pour la première fois le 27 avril où un individu est observé. Il en
sera de même le 29, le 30 avril et le 19 mai. Deux individus sont présents le 26 mai et le 9
juin , un couve, tout comme le 13 et le 20 où COMMECY ET SUEUR (COMMECY, 1994)
observent 3 oeufs. Le 26, le couple nourrit un poussin.
Le nid se situait dans une gravière en fin d'exploitation où le niveau de l'eau était
maintenu très bas. Elle n'était donc qu' une alternance de petits îlots, entrecoupés de
petites zones d'eau peu profonde. Il était installé sur une de ces petites îles.
Les Sternes allaient pêcher sur les gravières voisines, en s'éloignant parfois à plus d'un
kilomètre du site de nidification.
GRAVIERES DE CHASSEMY
Le 13 juin, un individu est observé en train de couver et le 11 (COMMECY, 1994) et 12
juillet, le couple nourrit un poussin encore un duvet.
Le nid est installé sur un île, au milieu d'une gravière. Il est, fait surprenant juché au
sommet d'une butte d'une hauteur supérieure à 1 mètre 50. Celle-ci est couverte d'une
végétation herbacée courte et disséminée. Elle occupe la quasi-totalité de la surface de
L’AVOCE'1TE 1995 · 19 (1 · 2) 9 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

l'île, laissant qu'une bande 30 centimètre de large en rive. La dépression qui fait office de
nid est sur une petite zone où le substrat est à nu. Le poussin sera vu au bord de l'eau, au
pied de la butte, caché sous un pied de Douce amère Solanum dulcamara.
LEHS
Des Sternes ont été observées sur quatre sites en Vallée de l'Aisne, mais également en
Vallée de l'Oise.
VALLEE DE L'AISNE
GRAVIERES DE BUCY-LE-LONG
La remise en eau de la gravière n'a pas permis la réinstallation des oiseaux.
Néanmoins, deux individus sont observés le 5, et 1 le 16 mai.
BASSINS DE DECANTATION DE MISSY-SUR-AISNE
Deux individus stationnent le 9, 10, 16 et 25 mai, le 15 juin et le 7 juillet.
Sur ces deux sites très voisins, l'espèce a été observée régulièrement durant la période de
reproduction, sans qu'aucune preuve de nidification soit recueillie.
Il est possible que ces couples aient pu s'installer sur des sites que nous n'ayons pas
visités. En effet, nous n'avons pas prospecté l'ensemble des milieux favorables de la
vallée.
GRAVIERES DE CHASSEMY
Les niveaux d'eau étant très bas dans cette gravière, l'île où elles ont niché en 1992 est
rattachée à la rives et n'existe donc plus. Deux couples y seront observés le 23 mai, ainsi
que 3 adultes attaquant un Héron cendré Ardea chinera le 18 juillet et 1 individu le 15
août.
VALLEE DE L'OISE
GRAVIERES DE VIRY-NOUREUHJ
4 individus sont observés le 23 mai, en train de parader. Le 31 mai et le 6 juin, un couveur
est observé, mais le 3 juillet, il a disparu.
Il était installé sur une bande de 10 mètres de large, constituée de terre et de graviers,
séparant deux gravières. Visiblement, elle avait été parcourue à plusieurs reprises par
un engin à chenilles, ce qui a probablement entraîné la destruction du r1id.
Des individus seront notés sur ce site jusqu'au 15 août avec un maximum de 4.
GRAVIERE DE BEAUTOR
Les premières observations sont effectuées par R. FRANCOIS qui observe, le 16 juin, 2
couples qui alarment et attaque une Corneille noire Corvus corone corone. Le 4 juillet,
deux individus sont présents et le 18, nous y observons 6 adultes et 3 juvéniles volant.
L'origine d'au moins 2 adultes et 3 juvéniles n'est pas déterminée : reproduction sur ce
site, peu probable car ils étaient absents le 4, nidification dans une autre zone mais où ?,
oiseaux en halte migratoire...
Un mois plus tard, le 15 août, deux adultes nourrissent deux pulli en duvet. Ils se
trouvent sur une île au milieu d'une gravière en eau. La végétation y représentée par
une strate herbacée clairsemée à certain endroit. Il s'agit probablement, vu la date,
d'une ponte de remplacement.
Des oiseaux ont été observés sur un autre site : à Tergnier
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L’AVOCE'I'I`E 1995 - 19 (1 - 2) 10 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

Après des observations de couples nicheurs possibles, en 1990, deux couples se sont
reproduits avec succès, en 1992 dans le département de l'Aisne. L'année suivante, les
mêmes sites ont été fréquentés mais il n'y a pas eu de reproduction constatée, par contre
en vallée de l'©ise, un minimum de deux couples a niché, dont un tardivement. En 1993,
la population picarde, qui se trouvait concentrée dans les 3 à 5 sites de la vallée de l'©ise, `·
devait être comprise entre 8 et 14 couples.
Ces cas de nidification entrent dans le cadre de l'expansion des populations de l'espèce
dans le Bassin Parisien. Le premier cas francilien de reproduction a été constaté, en
1974, en Vallée de la Seine. Depuis, au cours des dix années qui suivirent, l'espèce a
colonisé l'ensemble des vallées de l'I1e de France. Ses effectifs y ont progressé, pour
dépasser 130 couples en 1991 (SIBLET & TOSTAIN, 1987, SIBLET & MUSELET, 1994)).
Rappelons qu'en France, la population nicheuse se scinde en trois noyaux : façade
atlantique, côtes méditerranéennes et grandes vallées fluviales, qui comptaient en 1987-
1988, 4461-4614 couples, dont 876 à 929 à l'intérieur des terres (SIBLET & MUSELET,
1994).
Comme en région parisienne et dans l'©ise, l'espèce a utilisé dans le département de
l'Aisne des sites artificiels que sont les gravières. Elle y installe son nid sur des üots où la
végétation est peu abondante, souvent clairsemée, laissant des zones de sol nu (argile,
graviers, cailloux). Nous avons pu observé, un nid sur une butte, à plus de 1,5 mètre. Ce
fait est pour le moins original, puisque non signalé par CRAMP et al, 1985 et HUME,
1993.
Les ponte ont eu lieu dans trois cas fin mai, début juin et une ponte relativement tardive
a été constatée (oeufs déposés vers la mi-juillet)
Pour conclure, nous pouvons s'interroger sur le devenir de ces couples, installées sur
des sites dont les caractéristiques sont amenés à varier. Elles peuvent rapidement
évoluer défavorablement du fait,
- des activités humaines qui y seront pratiquées, notamment s'il s'agit de pratiques
perturbatrices pour l'espèce (planche à voile, navigation, pêche avec fréquentation
importante du plan d'eau...)
- de facteurs naturels, tels que la colonisation des îlots par la végétation, et la
variation des niveaux d'eau. Rappelons que l'espèces recherche pour nicher des zones
paisibles où les végétaux sont absents, voir ras (CRAMP S, 1985, HUME R. ,1993). La
reprise de la dynamique de la végétation va rapidement rendre défavorable les zones
initialement utilisées. Il en est de même pour les niveaux d'eau qui, lorsqu'ils sont trop
hauts font disparaître les îles et lorsqu'ils sont trop bas, leur font perdre leur caractère
insulaire, indispensable pour la sécurité des oiseaux.
Une solution existe, si l'on veut mettre ces couples à l'abri, au moins de la disparition des
sites de nidification. Il s'agit de construire et de poser des radeaux spécialement conçus
pour ces oiseaux, comme cela se fait dans d'autres régions, avec succès notamment sur
les gravières d'lle de France (SIBLET & TOSTAIN, 1987).
Enfin, même si l'on peut estimer positif l'installation de cette espèce dans le département
de l'Aisne, il ne faut pas oublier qu'elle a lieu sur des milieux issus de la destruction
d'autres milieux plus intéressants. Il faut rappeler que ces gravières ont été creusés sur
des prairies de fauches où nichaient le Râle de genêt Cre x crex, le Courlis cendré
Numenius arquata.", espèces en régression.
 
La publication retardée de cet article, nous permet d'y ajouter une synthèse des
observations effectuées en 1994
VALLEE DE L'OISE
UAVOCETTE 1995 ' 19 (1 ' 2) 11 © Picardie Naturel Centrale Omithologiquè Pîœïdë

GRAVIERES DE BEAUTOR:
Du fait de l'inondation des îlots, aucun couple n'y a niché, bien que des parades y ont été
observées le 29 avril. Cependant, des individus y venaient pêcher régulièrement. Ils
nichaient sur la gravière de Deuillet distante de 1 kilomètre. (Y. CORBEAU, R.
FRANCOIS, L. GAVORY)
GRAVIERES DE DEUILLET :
D'après Y. CORBEAU (com. pers.), au moins deux couples se sont reproduits sur ce site.
Il est possible qu'en 1993, la famille observée sur les gravières de Beautor ait pu nicher
sur ce site, qui était déjà favorable.
GRAVEIRES DE TRAVECY:
Un transport de nourriture a été noté le 6 juin à deux reprises. L'oiseau pêchait sur la
gravière de Travecy et prenaient la direction du Sud. Cela peut laisser supposer une
nidification dans les gravières en cours d'exploitation au Nord de l`agglomération de La
Fère.(R. FRANCOIS et F. DEHONDT, com. pers.)
GRAVIERES DE VIRY-NOUREUIL :
La première y sera vue le 23 avril, puis plus aucune observation (malgré deux visites),
jusque début juin. Dès le 5 juin, un individu est observé. Il attaque une Corneille noire
Corvus corone corone le 6. Ensuite, il sera vu le 8 juillet. Le 14, deux adultes sont
présents : un alarme et les deux attaquent une Goéland argenté Larus argentatus. Un
oiseau est encore présent le 23 août. Il est possible qu'il y ait eu nidification.
Les Sternes ont été vus sur d'autres sites, mais sans qu'elles s'y soient reproduits :
- Gravières de Tergnier : 1 le 12 mai ; 3 adultes et 2 juvéniles le 24 juillet et 9
individus le 21 août. (A. CORBEAU, F. DEHONDT et R. FRANCOIS)
- Amigny-Rouy (lieu-dit "L'eau Caville") : 2 le 17 avril (CORBEAU Y. com. pers.)
VALLÉE DE L'AISNE
Malgré une visite régulière (une fois par quinzaine) des sites de nidification connu,
aucun cas de reproduction n'a été constaté, seules 6 observations ont été réalisées. Les
premières sont notées le 25 avril. Elles sont notées sur 4 sites : Gravières de Missy-sur-
Aisne, Bassins de décantation de Missy-sur-Aisne, Gravières de Villers-en-Prayères et
Gravières de Vailly-sur-Aisne. Sur ce dernier site, un couple agressif est noté les 5 et 26
juillet et un jeune volant est observé le 17 septembre.
VALLÉE DE LAVESLES
Une observation de cette espèce, un individu le 4 juin 1995.
Comme en 1993, seule la Vallée de l'Oise accueille deux couples nicheurs qui sont
cantonnés dans un seul site. Il s'agit d'un lieu différent de ceux utilisés l'année
précédente car leurs caractéristiques étaient défavorables. Ce constat confirme le fait que
l'avenir de ces couples est incertain.
BIBLIQGRAPHIE
COMMECY, X. (1994) : Actualités ornithologiques picardes — L'Avocette 18 (1-2) 1-4
CRAMP, S. (ed) (1985) : The Birds of the Western Palearctic,Vol. IV,Oxford University
(Oxford), 960 p.
DELVILLE, D. (1994) : Actualités ornithologiques, GEOR 60, bulletin n°15
HUME, R. (1993) 2 The Common Tern,   (London), 127 p
LIAVOCETTE 1995 · 19 (1 · 2) 12 © Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picardè

MAGAUD d'AUBUSSON, L. (1911) : Liste raisonnée des Echassiers et palmipèdes
observées dans la Baie de Somme et sur les côtes picardes. RfO 2 : 62-77, 84-87, 100-102,
119-123
MARCOTTE, F. (1860) : Les animaux vertébrés de l'arrondissement d'Abbeville - Mem.
Soc. Img. Emul. d'Abbeville, 256 p.
ROUGE, A. (1990) : Nidification de la Sterne pierregarin Sterna hirundo dans 1'Oise -
L'Avocette 14 (3-4) 145- 148
ROUGE, A (1991) : Actualités ornithologiques, GEOR 60, bulletin n°7
ROUGE, A (1991) : Actualités ornithologiques, GEOR 60, bulletin n° 8
ROUGE, A (1992) : Actualités ornithologiques, GEOR 60, bulletin n°11
ROUGE, A (1992) : Actualités ornithologiques, GEOR 60, bulletin n°12
SIBLET, JP. & MUSELET J. (1994) in : Yeatman Berthelot, D. 1994 (eds) : Nouvel Atlas
des oiseaux nicheurs. Société Ornithologique de France, Paris.
SIBLET, JP. & TOSTAIN, O.(1987) : La Sterne pierregarin (Sterna hirundo) en lle de
France : répartition et évolution de la population, statut actuel et perspectives
d'avenir, Ann. Biol. Centre 2 : 167-174
SIBLET, JP. (1987) : Tentative de réhabilitation de la Sterne pierregarin (Stema hirundo)
dans le Sud Seine et Marnais, Ann. Biol. Centre 2 : 201-205
RE1V[ERC  l
Nous tenons à remercier Messieurs COMMECY, CORBEAU, DEHONDT, FRANCOIS et
SUEUR pour les observations qu'ils nous ont communiquées et Monsieur JP SIBLET
pour les éléments bibliographiques qu'il nous a aimablement transmis.
` LOCALISATION DES SITES DE REPRODUCTION en 1992 et 1993
F
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1 : gravières de Bucy-le—L0ng ; 2 : gravièrcs de Chassemy ; 3 : bassins _ 0
de décantation de Missy-sur—Aisnc ; 4 : gravièrc de Viry—Noureuil ; S
gravière de Beautor; 6 : gravières dc Douillet
UAVOCETTE 1995 · 19 (1 · 2) 13 @ Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

LES OISEAUX CONSOMMATEURS
DE FAINES (II)
PAR Y. LECOMTE
Avec les observations suivantes nous répondons à l’invitation à communiquer
les observations d’oiseaux consommateurs de faines (fruits du Hêtre Fagus
sylvatica) faite par SUEUR (1991) en conclusion d’une note. Il signalait alors 6
espèces (4 certaines : Merle noir Turdus merula , Mésange charbonnière Parus
major , Sitelle torchepot Sitta europaea , Pinson des arbres Fringilla coelebs et 2
probables : Grive musicienne Turdus philomelos , Mésange bleue Parus caeruleus )
consommatrices, observations réalisées dans les forêts de l’Ouest de la Somme.
Nos observations complémentaires ont été effectuées en forêt de Hez-Froidmont,
près de CLERMONT -60-.
Qgnggmmgtign gertaing ;
Pinson des arbres : présence pendant 2 semaines du 12 au 27 janvier 1991
d’environ 150/160 oiseaux à majorité de mâles cherchant sous les Hêtres leur
nourriture. C’est assurément le plus grand consommateur de faines.
Mésange charbonnière 2 une décortiquait une graine sur une souche en Avril 1992.
Sitelle torchepot : l’observation régulière de fruits coincés dans l’écorce des arbres
sur leurs "forges", assure de la consommation de ceux ci par la Sitelle.
Pinson du nord Fringilla montifringilla : plus de 30 oiseaux en plein repas en
février 1977.
Geai de chênes Garrulus glandarius : deux oiseaux remuaient les feuilles le 11
Avril 93 à la recherche des glands et faines qu’ils consommaient ensuite.
Pigeon ramier Columbo palumbus : en Février 1994 une quarantaine d’oiseaux
posés sous les Hêtres dans un lieu qui sert régulièrement de dortoir et de réfectoire
aux Pigeons ramiers. ·
Qonsgmmation probable ;
Faisan de Colchide Phasianus colchicus : un mâle observé le 25 Avril 1993 sous la
hêtraie picorait de place en place sous les arbres. La présence de faines et de glands
en germination suppose l’ingestion des fruits. GEROUDET (1978) ne signale pas
cette nourriture.
Pigeon colombin Colombo oenas : un posé sur la route forestière des Bourbons
observé picorant. Etant donné le nombre de faines tombées et écrasées sur place, la
consommation est là aussi probable. De plus cet oiseau est essentiellement forestier
et son alimentation est comparable à celle du pigeon ramier
Corneille noire Corvus corone corone : deux sont observées sur les chemins
forestiers et sous les Hêtres le 16 Novembre 1994; omnivore et forestière il y a donc
probabilité de consommation. GEROUDET (1973) ne signale pas cette nourriture.
Nous apportons donc des suppléments d’information pour 6 nouvelles espèces dont
3 consommatrices certaines; d’autres suivront certainement.
Bibliographie
GEROUDET P. (1973) : Les Passereaux I, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel 231p.
GEROUDET P. (1978) 2 Grands échassiers, Gallinacés, Râles d’Europe, Delachaux et
Niestlé, Neuchâtel - Lausanne - Paris. 429p.
SUEUR F. : Les oiseaux consommateurs de faines. LQAVOCETTE 1991 - 15(2-3-4-) p.
79-80.
L’AVOCE'.l'I`E 1995 · 19 (1 - 2) 14 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

LE STATUT
DE LA BARGE A QUEUE NOIRE DANS L ’OISE.
Par: Franck SPINELLI.
Liste systématigue des données disgonibles gour l’Oise de 1978 à 1994.
De 1978 à 1985: — 10/05/85: 3 à Vauciennes.
En 1986 : — 14/03 : 6 à Moru Pontpoint.
- 10/04: 1 à Moru Pontpoint.
- 16/04: 1 à Moru Pontpoint.
- 26/07 : 10 à Vauciennes.
- 03/08 : 2 à Chevrières.
- 03/08 : 13 à Vauciennes.
· 10/08 : 7 à Vauciennes.
- 24/08 : 6 à Vauciennes.
- 31/08 : 1 à Vauciennes.
En 1987 : - 15/03 : 6 à Moru Pontpoint.
- 13/05: 1 à Brétigny.
En 1988 : - Mi Mai : 1 à Chevrières.
En 1989 : - 11/03 : 2 à Chevrières.
— 12/03 : 2 à Chevrières.
— 25/03 : 3 à Vauciennes.
· 26/03 : 2 à Longueil Sainte Marie.
- 26/03 : 1 à Chevrières.
- 27/03 : 2 à Vauciennes.
- 01/04: 1 au marais de Sacy le Grand.
- 04/04 : 13 à Chevrières.
- 07/04 : 6 à Chevrières.
— 16/04 : 4 à Vauciennes.
— 21/04: 24 à Chevrières.
- 28/04 : 24 à Chevrières.
— 13/05 : 1 à Vauciennes.
- 21/05 : 1 à Vauciennes.
En 1990 : - 10/03 : 1 au Plessis Cacheleux.
- 25/04: 1 à Chevrières.
— 06/07 : 1 à Vauciennes.
— 07/07 : 1 à Vauciennes.
— 20/07 : 1 adulte à Chevrières.
En 1991 : — Pas d’observati0n.
L’AVOCE'I'I`E 1995 - 19 (1 - 2) 15 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

En 1992 2 - 25/06: 2 à Moru Pontpoint.
- 27/07 : 2 à Chevrières.
— 09/08 2 2 à Chevrières.
En 1993 : — 19/02 2 1 à Moru Pontpoint.
- 21/08 : 2 à Chevrières.
En 1994: — 13/03 z 6 à Verberie.
— 20/03 2 44 à Chevrières.
- 22/03 2 14 à Chevrières.
— 27/05: 1 à Vauciennes.
— 01/08 : 1 à Bresles.
- 23/10 2 1 à Chevrières.
DISCUSSION.
Notre base de discussion sera pour commencer la répartition par décade des observations de barge à
queue noire dans l’Oise de 1978 à 1994. Il est clair qu’il faudra bien garder à l’esprit que ces données
sont éparses et recensés de manière aléatoire sans aucun soucis de méthodologie, ce qui fait que les
résultats peuvent être plus ou moins tributaires des dates de prospections non régulières sur une année
et que les sites d’observation n’ont pas fait l’objet d’une prospection continue au cours de ces
demières années.
Ce travail est avant tout une synthèse des observations actuelles dans l’©ise dans le but de faire
ressortir les principaux sites intéressants et les dates des principaux passages migratoires afin de
pouvoir servir de base de travail pour les ornithologues désireux de faire une étude plus poussée et de
faire connaître aux nouveaux membres de notre association les lieux et moments auquels ils peuvent
observer des barges à queue noire.
Graghigue n° 1 2 Effectifs cumulés de 1978 à 1994. Répartition par décades.
70
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Effectifs cumulë de 1978 à 1994 / dézadc
D’un point de vue global nous pouvons constater quatres grandes phases sur cet histogramme, à
savoir:
1 - Une donnée précoce en février.
2 - Un nuage de données de mars à mai correspondant au passage pré nuptial.
3 - Un nuage de données de fin juin à Août correspondant au passage post nuptial.
4 - Une donnée isolée tardive en octobre.
L’AVOCE’I'I‘E 1995 - 19 (1 - 2) 16 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

l — Une donnée précoce en février.
Pour bien comprendre le phénomène relativement complexe de migration des Barges à queue noire il
nous faut distinguer deux sous espèces qui ont des moeurs différentes à savoir que :
La race Limosa limosa islandica se reproduit en Islande et hiveme en Europe (principalement en
Irlande , en Grande Bretagne et en France). Ces barges islandaises, plus "côtières" ont
essentiellement une répartition littorale en migration comme en hivemage. (La baie de l’Aiguillon et
du Mont Saint Michel accueillant environ 90 % des effectifs français).
Mis à part ce cas particulier, la race nominale Limosa limosa limosa hiveme, quant à elle, en grande
majorité en Afrique tropicale et surtout dans les zones sahéliennes inondables (Sénégal et Guinée
Bissau, les principaux sites se trouvant dans les marais du lac Tchad, le delta intérieur du Niger et
celui du Sénégal).
Fait particulier également, les immatures de Barges à queue noire passent dans la grande majorité des
cas leur première année en Afrique effectuant donc leur première migration prénuptiale vers l’Europe
seulement à la fin du deuxième hiver.
Les adultes, eux, migrent bien évidemment tous les ans et les observations continentales obtenuent en
février (1 le 19/02/ 1993 à Moru Pontpoint dans notre cas) correspondent aux tous premiers
déplacements pré nuptiaux des Barges à queue noire Limosa limosa limosa arrivant de leurs zones
d’hivemage d’Afrique. Cette donnée est très précose comparée aux dates de passages traditionnels
qui ont lieu à partir de la mi mars.
2 — Un nuage de données de mars à mai correspondant au passage pré nuptial.
Comme nous venons de le voir, c’est à partir de mars (rarement mi février à l’intérieur des terres), en
fonction des conditions météorologiques (assèchement des biotopes en zone d’hivemage,
perturbation des mouvements migratoires, etc...) que les nicheurs du Nord de l’Europe arrivent sur
leurs territoires de nidification.
Comme le montre le graphique n°1 la migration semble s’opérer en deux grandes phases à savoir:
- Un premier pic de migration la deuxième décade de mars très caractéristique mais qui est à relativiser
ici avec une observation de 44 barges à queue noire le 20/03/ 1994 à Chevrières, ce qui est
relativement rare dans l’Oise (si l’on fait la moyenne des effectifs vus par observation on obtient le
chiffre de 5 qui lui est plus courant à l’intérieur des terres).
- Faisant suite à ce pic nous constatons une légère baisse des effectifs jusque la deuxième décade du
mois d’avril pour cette fois redécouvrir un nouveau pic de migration, d’amplitude plus faible, la
troisième décade d’avril. Le mois de mai semble marquer la fin du passage prénuptial. (Ce passage
courant mai laisse penser à des installations tardives car d’une manière générale les pontes de barges à
queue noire semblent complètes dès la mi avril).
Avant de passer à la migration post nuptiale une deuxième remarque s’impose. Contrairement à
COMMECY (1989), nous constatons que les effectifs de la migration pré nuptiale semblent plus
importants que ceux de la migration post nuptiale, mais cette conclusion ne peut être définitive de part
le manque de méthodologie dans le recueil des observations qui ne sont pas régulières sur une année
complète.
Par contre il est vrai que la "littérature "semble indiquer un passage pré nuptial plus marqué surtout de
par le fait qu’au printemps les lieux humides sont alors plus nombreux et plus favorables à des
séjours prolongés. En effet la migration à proprement parler, ayant lieu de nuit, est très peu notée et
se sont surtout les observations au cours des haltes migratoires qui sont relatées.
L’ACE'l'I`E 1995 · 19 (1 - 2) 17 © Picardie Nat.ure/ Centrale Omithologique Picarde

Dans l’Oise comme nous allons le voir sur le graphique suivant les sites d’observations sont presque
exclusivement représentés par les bassins de décantation.
Graphigue n° 2 : Effectifs cumulés de 1978 à 1994 en fonction des sites.
Nous constatons en effet que les principaux sites
d’observation des Barges à queue noire sont les
zones de sédiments très fins représentés dans
l’©ise par les bassins de décantations : Chevrières
100   '  arrivant en tout premier lieu suivi ensuite par
go '  --_i_- Vauciermes.
80   Sur ces sites les Barges recherchent essentiellement
70 ~—————— les sols très meubles et or és d’eau, u’ils soient
' 8 8 Cl
60 - __’_______ nus, submerges ou encore couverts d’une
- végétation herbacée peu élévée. Fait commun à
$0 W-? l’ensemble de ces sites, il faut qu’ils soient bien
40 .......ï.-._.._._.__ dégagés pour repondre aux besoins de sécurité des
Barges surtout en dehors des périodes de
30 I - nidification.
20 cï- . _ 
10 I  I I ____ ____ Pendant ces haltes les principales activités sont le
I | - repos et la recherche de nourriture en sondant la
O - x* ""*·* ' terre molle içi et là à la recherche de vers de toutes
8 _‘§ *3 È 2 6* -*2 É È 8 espèces que la Barge avale en une ou deux fois,
¤ S. ,7, _g> E «¤ W, g œ u , . , · , ,
É _, E 6 3; Q *3 E È E 1,5 g eventuellement apresl avoir lave dansl eau.
s S g sî,'⤧..sê’ °°
g È ‘·’ êz 'É 2 " ° Mais d’une manière générale l’abondance et la
§ 3 È durée du séjour ne dépendent pas exclusivement
des ressources alimentaires mais surtout de la
tranquilité et de la sureté des lieux.
3 - Un nuage de données de fin 1' uin à Août corresœndant au passage post nuptj al.
Tout d’abord en complément du précédent, les deux graphiques suivants vont nous permettre de voir
la répartition des effectifs de barges à queue noirel sites d’observation sur l’ensemble de la période de
migration pré nuptiale puis post nuptiale.
Graphigue n° 3 : Effectifs cumulés des bar es en mi ration ré nu tiale de 1978 à
1994 7 Sites.
1% 5% 10% ij Vauciennœ  
··· ·]·Ã·Ã·É-Ii-C—È— "··—-· 1 % :
 ' ?%4î5ë2§2§2§2§2i2i; · __._. ·   ·.—_._   11% l E Bfèügnv I
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LE.
L’AVOCET1`E 1995 - 19 (1 - 2) 18 @ Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Graphigue n° 4 : Effectifs cumulés des ba es en mi ration ost nu tiale de 1978 à
1994 / Sites.
3%
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23*   `· -»—» —.
J§î=î=i=î=ErE=§îêîi=iÉê=î=E  ”
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  ':`` A E ~<>~ P=»·=¤>~~=
  un _,/X 1 E3 Chevrières
  __'____,.--·""-/[--l     Brgglgg
7%   — —~·  
    67%
Nous constatons qu’au moment de la migration pré nuptiale les principaux sites d’intérêt dans l’Oise
sont par ordre décroissant : Chevrières (69 %), Moru Pontpoint (11 %) et Vauciennes (10 %) (ces
trois sites représentant 90 % des observations en effectifs cumulés).
Au moment de la migration post nuptiale ces trois sites sont encore primordiaux, représentant 9'7 %
des observations en effectif, par contre ce qui est intéressant est que les ratios sont inversés. Si Moru
Pontpoint reste presque identique (passant de 11 % à 7 %), Vauciennes passe nettement en tête avec
67 % des effectifs contre 23% pour Chevrières.
Ces remarques sont très difficiles à interpréter compte tenu du faible nombre d’observations mais il
semblerait peut être que la vallée de l’Oise soit un axe migratoire privilégié pour la migration pré
nuptiale, la migration post nuptiale avec ses jeunes de l’année moins expérimentés semblerait plus
diffuse ou du moins se produire sur un front plus large, mais tout cela ne reste que simples
suppositions.
Par contre si l’on reprend le graphique n° 1 nous consatatons que la migration post nuptiale débute à
partir de fin juin dans l’Oise allant en augmentant pour obtenir un pic de migration la première décade
d’Août puis diminuer pour cesser totalement fin août.
D’une manière générale la migration post nuptiale débute dès l’émancipation des jeunes. Tout de suite
après leur premier envol (dès la mi-juin) les Barges à queue noire quittent alors leurs sites de
nidification pour se regrouper dans des zones favorables encore humides. Vers fin juin et jusqu’à fin
juillet les regroupements de Barges gagnent en importance et le maximum semble atteint fin juillet.
Ces regroupements dans des régions bien spécifiques et surtout en Hollande sont le moment où les
adultes muent en partie de leurs rémiges avant le grand départ pour la migration vers les quartiers
d’hiver qui sont atteint dès la fin de l’été.
La brièveté des escales et la rapidité des étapes noctu nes conjoints à un large front de migration en
direction du Sud—Ouest semblent être la cause du peu de relief dela migration post nuptiale.
4 - Une donnée isolée tardive en octobre.
Après fin août le passage migratoire semble terminé et les observations se raréfient fortement à
l’intérieur des terres, seules les zones littorales laissant encore place à de belles observations
(notamment de la sous espèce Limosa limosa islandica).
Cette donnée ( l le 23/ 10/94 à Chevrières) est aujourd’hui encore trop isolée pour la mettre au crédit
d’un individu en hivemage, mais plus vraisemblablement d’un adulte ou d’un jeune de l’année qui
s’est attardé à l’intérieur des terres avant de rejoindre ses quartiers d’hiver, de plus d’un point de vue
"théorique" la migration post nuptiale de Limosa limosa limosa dure du mois de Juillet à Octobre donc
bien que tardive cette observation reste dans les limites supérieures du passage post nuptial.
L7 AVOCE'1'I‘E 1995 _ 19 (1 _ 2) 19 © Picardie Nature / Centrale Omithologlque Picarde

CONCLUSION.
Le statut de la Barge à queue noire dans l’Oise demande encore à être fortement affiné mais puisse
cette mini synthèse donner l’envie à de nombreux observateurs de mieux connaître cette espèce.
Globalement dans l’Oise, la Barge à queue noire n’est ni nicheuse, ni hivemante et les observations
correspondent essentiellement aux migrations. (Tentative de nidification en plaine maritime Picarde).
Le passage pré nuptial a lieu de début mars à fin mai avec un premier pic mi mars , puis un second
plus faible en amplitude fin avril.
Le passage post nuptial a lieu, quant à lui, de fin juin à fin août avec un pic la première décade d’août.
Sites d’0bservati0n des barges à gueue noire dans l’Oise.
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(
Bibliographie.
- Les oiseaux d’Europe. Lars Jonsson.
- Limicoles, gangas et pigeons d’Europe - Tome Il. Paul Géroudet.
- Atlas des oiseaux de France en Hiver. Dosithée Yeatman—Berthelot - Guy Jarry.
- Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France. Dosithée Yeatman-Berthelot - Guy Jarry.
· L’Avocette 1986- n° 10 (1) - Migration prénuptiale des limicoles sur le littoral Picard. F. Sueur.
- L’Avocette 1989- n° 13 (2-3-4)- Migrations et stationnements des limicoles à l’intérieur des terres —
région Picardie. Xavier Cornmecy.
- Shorebirds. Peter Hayman - John Marchant - Tony Prater.
L’AVOCETTE 1995 - 19 (1 - 2) 20 © Picardie Naturel Centrale Omithologique Picardè

LA SAISON DE NIDIFICATION 1994 SUR
LES BASSINS DE DECANTATION DE
LA SUCRERIE D'ABBEVILLE -80-
Par G. DELOISON
INTRODUCTION
Les bassins de décantation de la sucrerie d'Abbeville n'avaient fait jusqu'à présent
l'objet que d'u.n suivi épisodique ou ciblé sur une seule espèce (Bawedin, 1995).
Cet article se propose de faire la synthèse des résultats d'une saison de recherches sur les
sites d'Abbeville et de Grand-Laviers. Au total, vingt visites réparties d'Avril à Juillet, au
rythme d'une visite par semaine, ont permis de faire l'inventaire des principales espèces
nicheuses fréquentant ce milieu qui semble attirer de plus en plus les oiseaux.
PRESENTATION DU SITE
Le site de Grand-Laviers se divise en cinq bassins. La superficie totale est d'environ
trente cinq hectares. Quatre bassins ont des niveaux d'eau assez faibles et comprennent des
zones de vasière. Pour deux d'entre eux, une végétation arbustive s'est développée sur le
pourtour. Le cinquième bassin possède un niveau d'eau élevé, pendant la période de
reproduction. Il est très peu fréquenté par les oiseaux.
Le site d'Abbeville comporte un seul bassin, d'une superficie de deux hectares, la
moitié est occupée par une roselière et quelques arbres. Le niveau d'eau est assez faible et
certaines zones sont en vasière.
BILAN DES OBSERVATIONS
En 1994, dix espèces ont niché sur les deux sites. En voici le détail :
NICHEURS CERTAINS
* Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) : un couple nicheur à Abbeville
s'installe à la mi-Juin, aucune naissance n'a pu être constatée faute d'une prospection
après l'ouverture de la chasse.
A Grand-Laviers, trois couples commencent à nicher vers la mi·Mai. Nidification
réussie pour au moins un couple : 5 poussins observés le 11 Juin.
* Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) : première observation d'u.n adulte le 28 Mai,
puis d'un couple le 4 Juin. Enfin, trois jeunes âgés d'environ deux semaines sont observés le
19 Juin.
A noter que toutes les observations concernant cette espèce ont été faites dans un bassin
où nichaient quelques dizaines de couples de mouettes rieuses et les trois couples de Grèbes
castagneux. Le faible niveau d'eau et la présence de végétation a certainement favorisé
l'installation de l'espèce.
* Cygne tuberculé (Cygnus olor) : fin Juin, un couple est noté à Abbeville avec cinq
jeunes. Cette espèce niche régulièrement sur le site.
* Tadorne de Belon (Tadoma tczdoma) : il fréquente en petit nombre les bassins de
Grand-Laviers et ce, en toutes saisons. Au moins un couple a niché en 1994. Le 4 Juin, une
femelle est observée avec 8 poussins.
* Fuligule milouin (Aythya ferina) : une femelle et huit poussins de 1 à 2 semaines
sont observés le 22 Juillet à Grand-Laviers.
* Fuligule morillon (Aythya fuligula) : une femelle et six poussins de 1 à 2 semaines
L'AVOCE'ITE 1995 · 19 (1 - 2) 21 © Picardie Namre/ Centrale Omithologique Picarde

sont eux—aussi observés le 22 Juillet à Grand-Laviers.
* Poule d'eau (Gallinula chloropus) : cinq couples nicheurs à Grand-Laviers et trois à
Abbeville.
* Foulque macroule (Fulica atra) : huit couples nicheurs à Grand-Laviers et deux à
Abbeville.
Pour ces deux espèces, aucune attention particulière n'a été portée quant au suivi de la
nidification.
* Avocette (Recurvirostra avosetta) : déjà présente en 1993 à Grand-Laviers avec un
couple nicheur, ses effectifs ont sérieusement au enté en 1994 avec huit couples pour
. . gm
lesquels douze jeunes sont parvenus a l'envol.
Les premières observations d'Avocettes ont eu lieu à la mi-Avril. Le 30 de ce même
mois, les premiers nids sont découverts et le 4 Juin des poussins sont observés.
A noter que les oiseaux se sont installés sur deux bassins. Sur le premier, ce sont les
digues herbeuses qui ont été choisies ; sur l'autre les oiseaux ont préféré s'installer
directement sur le bassin au bord de l'eau. L'effectif maximum concernant les nicheurs et
les oiseaux en stationnant a été de 69 avocettes le 22 Juillet.
* Mouette rieuse (Larus ridibundus) : à la mi-Avril, les oiseaux commencent à
fréquenter assiduement les deux sites. Le 23 Avril, 578 oiseaux sont comptés à Grand-
Laviers et 425 à Abbeville. Le 23 Mai, 320 nids sont recensés à Grand-Laviers et 180 nids à
Abbeville. _
NICHEURS PROBABLES
* Canard colvert (Anas platyrhynchos) : de nombreux oiseaux étant introduits à des
fins cynégétiques, il est pour le moment impossible de faire la part des oiseaux sauvages.
* Petit Gravelot (Charadrius dubius) : depuis deux années, il est noté à Grand-
Laviers comme nicheur possible ; un couple est régulièrement vu sur le site et alarme.
* Vanneau Huppé (Vanellus vanellus) : dix à quinze oiseaux sont présents à Grand-
Laviers pendant toute la période de reproduction. Deux couples semblent cantonnés et
alarment régulièrement.
* Bergeronnette printanière (Motacilla flava) : obervation d'un couple le 23/O4 à
Grand-Laviers.
* Bergeronnette grise (Motacilla alba) : quelques oiseaux sont observés réguliè-
rement. Milieu très favorable à cette espèce. Observation de jeunes volants sur les deux sites.
* Bouscarle de Cetti (Cetti cetti) : deux chanteurs à Abbeville.
* Locustelle tâchetée (Locustella rzaevia) : un chanteur à Laviers.
* Phragmite des jones (Acrocephalus schoenobaenus) : nicheur probable à Abbeville
(2 à 3 couples).
* Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) : un chanteur à Abbeville.
* Bruant des Roseaux (Emberiza schoeniclus) : nicheur probable sur les deux sites.
ESPECES A SURVEILLER
* Mouette mélanocéphale (Larus melanocephalus) : un individu présent dans la
colonie de mouettes rieuses de Grand-Laviers s'attarde plusieurs semaines (dates
d`observation : le 8 Mai, le 16 Mai et le 28 Mai).
L’AVOCE'I'l`E 1995 - 19 (1 - 2) 22 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

* Rousserole Turdoïde (Acrocephalus arundinczceus) : un chanteur était présent
sur les bassins d'Abbeville en 1991. Depuis, le milieu a changé (disparition des Typhas) et
cette espèce n'a pas été revue. Cependant, le milieu semble redevenu favorable...
* Echasse blanche (Himcmtopus himcmtopus) : présente en 1993 comme nicheuse,
elle n'a été observée cette année qu'en stationnement (5 le 21 Juillet 1994).
CONCLUSION
Ces bassins de décantation ont permis à certaines espèces rares ou menacées de nicher
en 1994.
Le Grèbe à cou noir est peu courant en Picardie; au cours de ces dernières années il n'a
été noté nicheur qu'en 1993 dans l'Oise à Chevrières (Delville, 1992) et depuis 1989 dans
l'Aisne à Guignicourt (L. Gavory, Com. pers.),
L'Avocette, avec ses huits couples nicheurs à Grand-Laviers, représente l'un des
principaux noyaux de reproduction de la région depuis l'effondrement de la colonie du Parc
du Marquenterre. L'espèce se reproduit également dans les renclôtures de Noyelles avec un
effectif de 19 à 21 couples (étude CSNP, ONC, COP - à paraître).
Pour les oiseaux en stationnement, on peut citer quelques epèces et effectifs
intéressants :
* 2 Bécasseaux maubèches (Cczlidris ccmutus) le 23 Mai 1994 à Grand-Laviers ;
* 165 Chevaliers combattants (Philomachus pugnax) le 21 Juillet 1994 à Grand-
Laviers ;
* 108 Barges à queue noire (Limoscz limosa) le 21 Juillet 1994 à Grand-Laviers ;
* 2 Guifettes noires (Chlidonias niger) le 11 Juin 1994 à Abbeville.
La diversité des espèces fréquentant ces bassins de décantation prouve qu'ils jouent un
rôle non négligeable pour la reproduction et pendant la migration des oiseaux qui trouvent
dans ces milieux de substitution nourriture et tranquillité. Cependant, il ne faut pas perdre
de vue que tant à Abbeville qu'à Grand-Laviers, ce sont des zones de marais et de prairies
humides qui ont été utilisées pour l'installation des bassins et que l'impact sur
l`environnement -ne serait-ce que paysager est important.
Il est aussi à noter que ces deux sites sont chassés et qu'au jour de l'ouverture (23/07),
les jeunes morillons et milouins n'étaient pas volants. Pour les espèces protégées, deux
jeunes Avocettes n'étaient pas volantes à cette même date, ainsi que les 3 jeunes Grèbes à
cou noir.
Les observateurs éventuels doivent toujours avoir à l'esprit que les bassins de
décantation sont des propriétés privées. Toutes les précautions nécessaires doivent donc être
prises envers les propriétaires et usagers (autorisations, limitation des dérangements...). Les
oiseaux et les ornithologues ont tout à y gagner.
Je tiens à remercier Laurent GAVORY qui a bien voulu relire ce texte et le
compléter avec ses propres données, ainsi que Stéphanie FLIPPO du
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie.
BIBLIOGRAPHIE
* Bawedin V. (1995) Nidification de l'Echasse blanche dans l'Abbevillois en 1993 (Dans
ce numéro de l'Avocette)
* Delville D. (1994) Actualités ornithologiques - 15 Mars - 15 Septembre 1993. Bulletin du
GEOR 60 15 : 1-16.
* Conservatoire des Sites Naturels de Picardie - Centrale Ornithologique
Picarde , Office National de la Chasse, 1995 (à paraître) :Etude
d'accompagnement de l'opêration agriculture-environnement en plaine maritime
picarde. SIDEA Ponthieu-Marquenterre, Conseil Régional de Picardie, Direction
Régionale de l'Environnement de Picardie.
L’AVOCETTE 1995 · 19 (1 - 2) 23 © Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

REGIME ALIMENTAIRE DE LA
CHOUETTE HULOTTE STRIX ALUCO
EN FORÉT D’HALATTE (60)
PAR Y. LECOMTE
Après avoir présenté lé régimé aliméntairé dé la Chouétté hulotté én forêt
dé Héz-Froidmont (LECOMTE 1991), nous montrons ici célui obsérvé par l’analysé
dé 3 lots dé pélotés récoltéés sur lé Mont Pagnotté (211 mètrés), point
culminant du départémént dé l’Oisé récoltés au mois dé Mars 1995. La forêt
d’Halatté où sé trouvé cé sommét ést uné forêt domanîalé dé 4600 héctarés.
Nous avons ténu compté dé l’altitudé ainsi qué dé la physionomié dés miliéux dés
sités dé récoltés dans l’analysé dés résultats obténus
1ér lot : 195 m (52 pélotés)
Pratiquémént lé sommét, principalémént uné éncéinté dé viéillé futaié dé
Hêtrés Fagus sy/vatica ét aussi mais én moins grand nombré dé Chênés Ouércus
sp. ét dés Houx I/éx aquifo/ium. on trouvé aussi uné surfacé boiséé dé Cyprés dé
Lawson Chamaécyparis Iawsoniana ét dé Pins sylvéstrés Pinus sy/véstris. Un
péu én déssous dé cés parcéllés, lés argilés réndént lé sol plus humidé : Bouléaux
Bétu/a sp. , Aulnés glutinéux A/nus glutinosa y sont très nombréux avéc dés
Saulés Sa/ix sp. , béaucoup dé Laîchés péndantés Caréx péndula ét surtout dés
Frênés Fraxinus éxcélsior.
2èmé lot : 165 m (34 pélotés)
Lé miliéu du Mont Pagnotté, pélotés récoltéés dans lés Pins dé Douglas
Pséudotsuga ménziéssi . Cétté parcéllé ést bordéé par la plainé ét lés bosquéts
dé la communé d’Yvillérs. Au nord, uné zoné dé .régénération dé Hêtrés, sur lés
autrés côtés, suité aux chablis dé 1984 ét 1986, dés coupés à blanc sauf
plusiéurs séménciérs laissés pour la régénération naturéllé. Lé miliéu ést
béaucoup plus séc : Bouléaux, Génêts à balais Sarothamnus scoparia , Tilléuls
Ti/ia sp. ét Charmés Carpinus bétu/us y sont très nombréux. Dés pousssés
spontanéés, arbrés ét arbustés pionniérs occupént lés éndroits librés ét
énsoléillés. C’ést un éxcéllént miliéu pour la microfauné.
3èmé lot. 130 m ( 27 pélotés)
Lé bas du Mont Pagnotté, parcéllé dé Pins dé Douglas ét dé Cyprés dé Lawson.
Bordéé sur sa plus grandé Iargéur par la plainé dé Villérs Saint Frambourg ét sur
un autré côté par la coupé à blanc d'uné viéillé futaié nouvéllémént plantéé dé I
Hêtrés pour partié. Lé miliéu ést ouvért ét riché én Graminacéés suité aux
passagés réguliérs du "rotavator" éntré chaqué ligné dé plantations. Sur lés déux
autrés côtés cé sont dés parcéllés dé régénération dé Hêtrés ét dé Chênés rougés
d’Amériqué Ouércus rubus boréa/is. C’ést un miliéu récént, trop "néuf".
L’AVOCE’1'I`E 1995-19 (1-2) 24 ©Picardie Nature/Centrale Omithologique Picarde

Résultats : Tableau 1
ESPEÈ Lotn°1 L¤:n·1 L0tn°2 Lotn°2 L0tn°3  _
__ï jïjjroies ! % roies (______ l_j@gltë___i
ALTITUDE de FIÉCOLTE 195 m_ _ 165m · _ _1§g_m__ ____i
-- ____L___ __ _______.____ __________î
_ Q   __________ _______ 1
INSECTES __ 24 20,3% I 18 23,7% _l3_ _22,0%  
PASSEREALIX ___ im 5,1%__§ 6 7,9% ¤_,___3_ __ 5,1% ___L
RAT des MOISSONS _ 2;_A · 1,7% I __0 0,0% g__· __0,0% z
MUSARAIGNES _ 2 _ 1,7%   2 2,6% __i____T 1,7% __%
ECUREUILROUX ____ 1 0,8% a 0 0,0% ____L__ il ;
CAMPAGNOLS ______ 26 __22,0% 19 25,0% ·_____1§_ _ 27,1% _
MULOTS GRIS ___ 33 __ 28,0% § 24 31,6% ___jg_ 32,2% _
RONGEURS s  i 24 20,3% i 7 9,2% ______6____ iO,2%  
OTAL des PROIES ___ 118 _ 100,00% 5 76 100,0% 59 __ 100g%__
Nombre de Pelotes 52 È- 34 27 _ _ _
Moyenne par Pelotes —___ 2,27- I _____Y 2,24   _
Total mammifères __g£__,  52 __i_____4_3____ï________ _
%Mammifères · 74,6% 68,4%   I 72,9%
Commentaires :
1er lot : les 24 insectes indéterminés sont de gros coléoptères de la taille du
Lucane cerf-volant.
Les nombreux ronciers Fiubus sp. favorisent l’établissement du Rat des moissons
Mycromys minutus , 2 captures, leurs nids sont souvent observés en ce lieu.
Les Mulots gris Apodemus sy/vatica sont les plus nombreux ainsi que les
Campagnols sp. également présents. 2 Musaraignes indéterminées.
6 oiseaux capturés, détermination grâce à l’ouvrage de BROWN et FERGUSSON
(1989) : 1 Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula, 2 Mésanges Parus sp., 2 Pinsons
des arbres Fringi//a coe/ebs et 1 indéterminé.
2ème lot: Les insectes en cette parcelle plus ouverte sur plantation proche
sont également bien représentés (1 Scarabée sp.),
Les 2 Musaraignes ont été déterminées comme Crocidures leucodes Crocidura
leucodon .
Les Mulots gris, là aussi sont les plus nombreux bien que la présence des
Campagnols ne soit pas négligeable.
6 oiseaux : 1 Roitelet huppé Flegu/us regu/us, 1 Gros bec Coccotraustes
coccotrostes , 2 Bouvreuils pivoine, 1 Pinson des arbres et 1 indéterminé.
3ème lot: 13 insectes, semblables à ceux des autres parcelles, dont 1
Géotrupe.
L’AVOCE'I'l`E 1995-19 (1-2) 25 ©Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picarde

1 Crocidure leucode. Les taux des espèces de rongeurs est équilibré comme dans
les autres lots; les fourrés et la jeune futaie proche conviennent aux Mulots et
aux Campagnols. Notons la capture d’un Ecureuil roux Sciurus vu/garis proie de
taille maximale pour ce rapace nocturne mais pas exceptionnelle dans l’Oise
(LECOMTE 1994).
Les 3 oiseaux capturés : 1 Mésange sp., 1 Pinsons des arbres et 1 indéterminé.
Conclusion :
Les insectes représentent de 20,2 à 23,7 % du nombre de proies des Chouettes
hulotte de la forêt, cela paraît important mais le froid et la pluie de cette fin
d’hiver ont pu empêcher la sortie des rongeurs. De plus la période du réveil de
ces insectes ou de leur éclosion apporte une quantité d’énergie appréciable pour
l’oiseau. Par exemple en forêt de Hez-Froidmont voisine, le 23 Avril 1993 sous
un perchoir habituel d’une Chouette hulotte nous avons ramassé une pelote
contenant 42 Bousiers ou Géotrupes. Cette nuit là avait eu lieu l’éclosion des
insectes et nous avons trouvé le "terrier" de l’insecte et des traces du rapace
nocturne près de celui-ci.
Les Musaraignes comme dans d'autres études du régime alimentaire de la
Chouette hulotte dans la région ( CAUX 1994, LECOMTE 1991 et 1994 par
exemple), tant en forêt qu’en marais représente à peine 3% des proies. Les
Musaraignes sont surtout observées près des habitations et des jardins.
Un maximum de 1,7% du nombre de proies pour le Rat des moissons, les
Campagnols sont moins capturés 22 à 27,1% que les Mulots gris 28 à 32,2%.
Les Passereaux représentent de 5,1 à 7,9% des captures.
Peu de différences sont constatées entre les parcelles, quelle que soit l'altitude;
pour chacune d’elles les Mulots, Campagnols, Insectes et Passereaux sont à des
taux quasi équivalents.
Bibliographie :
BROWN R. et FERGUSSON J. (1989) : Reconnaître les plumes, traces et indices
des oiseaux. BORDAS 232 p.
CAUX S. (1994) : Les Micromammifères de Boves (80). L'AVOCETTE 18 (1-2) p
11-15.
LECOMTE Y. (1991) : Régime alimentaire de la Chouette hulotte Strix a/ucc et du
Hibou moyen-duc Asio otus en forêt de Hez-Froidmont. L'AVOCETTE 15 (2-
3-4) p. 81-83. _
LECOMTE Y. (1994) : Résultat de l’examen d’un lot de 40 pelotes de Choutte
hulotte Strix aluca . L'AVOCETTE 18 (1-2) p. 17-15.
Forêt d'Halatte - Chouette Hulotte
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SYNTHESE DES OBSERVATIONS ORNITHOLOGIQUES
REALISEES SUR LA CARTE DE MONTDIDIER -80-
ENTRE 1988 ET 1992
Par Rémi FRANCOIS
La compilation des données brutes a été réalisée par Jean-Philippe BONNEL et nous
même, à partir des fiches d’observations transmises par tous les observateurs qui ont prospecté
régulièrement ou ponctuellement ce secteur, entre 1988 et 1992; cette période correspond à celle
de l'enquête sur les oiseaux nicheurs du département de l'Oise menée par le GEOR 60.
Le présent article est né de notre souhait de conserver l'essentiel des données précises
(et précieuses) récoltées sur cette carte lors de cette enquête, et qui concernent toutes les
espèces. En effet, la valorisation des résultats de cette enquête, prévue sous forme d'un ouvrage
collectif sur les oiseaux de l’Oise, ne pourrait évidemment pas rendre compte de l'ensemble des
données collectées, mais seulement de leur traitement synthétique, il en résulterait une "perte"
d'informations regrettable.
Par ailleurs, ce type de synthèse permet, potentiellement, d'effectuer un suivi
diachronique des populations, pour peu que des observateurs mènent des investigations de
terrain dans quelques années, ou quelques décennies...
A ce titre, toutes les observations non encore communiquées qui concernent des espèces
remarquables de cette carte sont précieuses : merci de les faire parvenir au siège du GEOR 60,
ou de la Centrale Omithologique Picarde. Que tous les omithologues qui ont parcouru ce
secteur, parfois peu attractif (openiields momes...) et qui ont courageusement transcrit leurs
données sur fiches, soient ici chaleureusement remerciés, notamment (dans un ordre
alphabétique) Jean-Philippe BONNEL, Alain PIQUEMAL, Alain ROUGE, André
SPAGNUOLO, Franck SPINELLI (que les autres que j'oublierais de citer ici reçoivent mille
excuses).
Quelques observations ponctuelles et intéressantes (présence d'espèces non observées entre
1988 et 1992) de 1993 y ont été adjointes.
D'autres, plus récentes, seront valorisées ultérieurement sous la forme d'une mini-
réactualisation de cette synthèse, pour faire le point sur l'évolution de plusieurs espèces
remarquables.
L’essentiel des observations concerne la partie de cette carte située dans l’Oise, ainsi que ses
bordures en limite avec la Somme (notamment vers Rollot). Les milieux de plus grand intérêt
ornithologique (éléments bocagers, vergers, bois, fonds de vallée humides, pelouses
calcicoles...) sont situés dans cette partie Oise. L’essentiel de l’intérêt avifaunistique global de
la carte a ainsi été appréhendé.
L’AVOCE’l'1`E 1995 - 19 (1 - 2) 27 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

CARTE DE MONTDIDIER
PRINCIPAUX ELEMENTS PAYSAGERS
(d’après IGN 1/50 OOOème)
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Rémi FRANCOIS, 1994
  Eléments bocagers, dominants ou ponctuels Z  
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L»AVOCE·1•1~E 1995 _ 19 (1 , 2) 28 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

LES MILIEUX NATURELS :
Qiéomomhologio sommaire
Située au contact des régions naturelles du Noyonnais et du Plateau picard, cette zone
comprend les marges septentrionales du plateau tertiaire du Soissonnais. Il forme ainsi, dans la
partie orientale de la carte, le massif de Thiéscourt-Attiche, entouré de nombreuses buttes
résiduelles. Celles-ci sont parfois recouvertes d'une dalle résiduelle de calcaire dur (de l'étage
géologique du Lutétien), mais restent le plus souvent composées majoritairement de sables (du
Cuisien) et d'argiles (du Sparnacien). Ces dernières donnent des terres dites "fortes" ou
"grasses", traditionnellement occupées par des pâturages. Des toponymes expriment ces
particularités physiques, comme "Boulogne la Grasse" ou "Conchy—les—Pots", de même que la
présence de nombreuses sources. Celles-ci donnent naissance aux cours d'eau qui dissèquent
ces marges du plateau, et qui appartiennent à deux bassins-versants : celui de l'Oise (Matz,
Aronde, Grivette), et celui de la Somme (Avre, Ruisseau des Trois Doms).
Vers le Nord et l'Ouest, les terrains crayeux secondaires affleurent, surtout à proximité de
Montdidier et de Tricot. Cependant, ils sont le plus souvent recouverts de ces sables et argiles
tertiaires, d'épaisseurs variables.
Ces particularités géomorphologiques ont leur importance pour l'avifaune. Les activités
agricoles, quant elles sont encore adaptées aux sols et au relief, y façonnent les milieux
"naturels" :
- les versants sableux situés sous les comiches calcaires sont trop raides et les sols trop acides
pour être cultivés : la forêt et les pâtures, (souvent piquetées de vergers) y sont dominantes.
- les terres situées sur les affleurements argileux, trop humides pour être labourées, ont
longtemps été réservées à la production de bois et aux herbages, dont il subsiste encore des
éléments.
Evolution modomo des milioox
Le remarquable ouvrage de description géographique (et historique) de la Picardie au
début du siècle par Albert DEMANGEON (1905) 1 "La Picardie et les régions voisines Artois -
Beauvaisis — Cambrésis" foumit de précieux renseignements sur l'évolution des milieux
"naturels" dans ce secteur.
"Au milieu des étendues fertiles qu'ils parsèment, les tertres sablonneux ont été les demiers
points mis en culture; beaucoup d'entre eux sont encore incultes. A l'origine, les bois les
recouvraient tous; l'ancienne ligne forestière qui, de Ressons-sur-Matz à Formerie, séparait le
bassin de l'Oise de celui de la Somme, courait sur une traînée de sables tertiaires."
(DEMANGEON , op. cit.).Cette ancienne forêt était dénommée "L'Arîouaise".
De vastes surfaces y Ont été déboisées, à partir du milieu du 19ème siècle, époque du maximum
démographique: "L'Arrouaise jadis, maintenant ses débris, marquent l'emplacement de témoins
tertiaires." DEMANGEON (op. cit.), On en retrouve les traces sur les cartes topographiques,
surtout au Nord de Lassigny (Bois de Crapeaumesnil, des Loges, d'Avricourt et de Regal...) :
de vastes enclaves aux formes géométriques, avec une ou plusieurs fermes au milieu, sont bien
visibles.
Toujours selon DEMANGEON (op. cit.), sur ces terres défrichées, les herbages, les
haies et les vergers étaient particulièrement abondants au début du siècle : "Les cantons de
Noyon, d’Estrées, de Guiscard et de Lassigny renferment d'innombrables vergers de pommiers
; autour de Guiscard, ces arbres donnent de loin l'impression d'une forêt ; ils bordent les
chemins, forment des allées dans les labours, gamissent les enclos."
Malheureusement, l'évolution récente des pratiques agricoles (difticultés économiques
de l'élevage, course à la productivité grâce à l'intensification) a fait disparaître la très grande
majorité de ces milieux. Les vergers sont aujourd'hui relictuels.
Même des versants sableux en pente forte sont depuis peu labourés, les talus et les haies arasés,
pour faire place aux cultures, fortement arnendées.
L’AVOCETTE 1995 - 19 (1 - 2) 29 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Par ailleurs, les traces de la "Grande Guerre" sont très visibles sur cette carte. Le front a
longuement été stabilisé dans le Ressontois, théâtre de violents et longs combats, surtout dans
le massif de Thiéscourt, Il en résulte une quasi absence des grandes et vieilles futaies de feuillus
plus que centenaires, alors que celles-ci sont dominantes dans les proches forêts de Laigue et
Compiègne. De fait, l'avifaune cavernicole inféodée à ces milieux (Gobemouche noir,
Rougequeue à front blanc, Pics mar et noir, Grimpereau des bois...) y est absente ou très rare.
Fort heureusement, il subsiste dans ce secteur quelques petits coins de nature préservés, où il
fait bon se promener, les jumelles autour du cou.
INTERET ORNITHOLOGIQUE GLOBAL DE LA CARTE :
STATUT DES ESPECES SUR LA CARTE DE MONTDIDIER
GREBE CASTAGNEUX Tachybaptus ruficallis
Très peu d'informations sur cet oiseau qui pourrait très bien nicher sur de petits étangs
ou des micro-zones humides de la vallée du Matz. Cette vallée, seul petit secteur potentiellement
favorable pour l'espèce, étant sous-prospectée, il n'y a qu'une donnée sur 5 ans sur cette carte:
1 couple cantonné en 9l dans les douves d'une ferme près de Boulogne la Grasse, site au
demeurant assez original.
CIGOGNE BLANCHE Ciconia cicania
Information remarquable, mais en dehors de la période de l'enquête: 1 individus, non
bagué, stationne depuis décembre 93 dans le village de La Neuville sur Ressons (vallée du
Matz) et les proches environs (le Haut Matz). Cet hivemant, toujours présent en mars 94, a été
photographié et "camescopé" sous toutes les coutures par les riverains ravis, et a eu droit à un
article dans le Counier picard !
HERON CENDRE Ardea cînerca
Niditication supposée en 91 dans la vallée du Matz non loin de Marquéglise: observation
d'un couple en avril et en juin, notamment à proximité d'une corbeautière dans une peupleraie.
Quelques autres observations éparses en période de dispersion post-nuptiale en juillet,
septembre. Observé en hiver, en 93 seulement, avec 2 individus. plusieurs fois vus au bord
d'une mare (résultant des inondations) vers Rollot-Mortemer,
CANARD COLVERT Anas platyrhynchos
Très peu d’observations de cet oiseau très mal connu sur cette carte, la vallée du Matz
n'ayant jamais été vraiment prospectée: 2 fois l couple cantonné en 91 près de Boulogne la
Grasse et près de Hainvillers, sans plus.
BONDREE APIVORE Pernis apivorus
Quelques observations dispersées en 89 et 91 en période de nidification, concement
peut-être 8 ou 9 couples (Bois de Régal, Margny sur Matz, Lataule, Mortemer, Boulogne la
Grasse - 2c.-, HainvillersOrvillers-Sorel). Cette carte, compte tenu de la présence de nombreux
bois, surtout dans le secteur du Bois de Thiéscourt, pourrait bien receler un nombre de couples
nettement supérieur, peut-être de l'ordre de 10-20 couples.
MILAN ROYAL Milvus milvus
Nicheur probable en 88 vers Cuvilly, dans un milieu plutôt favorable (semi—bocage avec
de nombreux bois et des pâtures). Non revu par après (non suivi ?). Quelques observations en
migration post-nuptiale (l en septembre 88) et un contact hivemal intéressant : 1 individus le
17.2.90 à Saint Maur.
BUSARD DES ROSEAUX Circus aeraginosus
Nombreuses observation d'l femelle ou immature en été 88 vers Saint Maur et vers
Tricot-Ménévillers dans les vastes plaines céréalières (pas de milieux humides du type vastes
roselières, marais, favorables à cette espèce sur cette carte). Aucune autre observation par
L’AVOCE’I'I`E 1995 - 19 (1 — 2) 30 © Picardie Nat;ure/ Centrale Omithologique Picarde

après. Pourrait bien nicher en cultures : à suivre. (1 femelle observée en Juillet 1987 à
Francières).
BUSARD SAINT-MARTIN Circus cyancus
Pas de preuve de nidification sur cette carte malgré les vastes milieux de plaine
favorables et plusieurs observations d'adultes en période de nidirication en 88 (St Maur), 91
(Lataule), et d'adultes ou immatures au printemps en avril 89 (St Maur), en avril 91
(Marquéglise) et en juin 92 (1 femelle ou immature à Lataule). Espèce à rechercher en priorité,
les opentields de ce secteur pouvant abriter plusieurs couples nicheurs, particulièrement entre
Gournay/Aronde et Montdidier.
EPERVIER D'EUROPE Accipiter nisus
Nicheur certain en 86-87 et probable en 89 dans le bois de Thiéscourt et ses abords
semi-bocagers et boisés (Margny / Matz) ainsi qu'à Boulogne la Grasse. Ce sont les zones les
plus favorables de toute la carte pour cette espèce. Nicheur certain en 90 dans le Bois de
Crapeaumesnil et probable à Lataule, possible à Boulogne la Grasse. Pas d’observations en
hiver, probablement du fait de l'absence de prospections hivemales de cette carte durant cette
saison.
BUSE VARIABLE Butco butco
Espèce notée régulièrement en toute saison et sur toute la carte. La présence constatée de
quelques couples nicheurs certains seulement résulte probablement de la sous-prospection. Les
secteurs du Bois de Thiéscourt, de Boulogne la Grasse et les grands bois de plaine pourraient
peut-être abriter une population nicheuse de l'ordre de 20-30 couples.
FAUCON CRECERELLE Falco tinnunculus
Espèce notée régulièrement en toute saison et sur toute la carte. La présence notée de
quelques couples nicheurs certains seulement résulte probablement, comme pour la Buse, de la
sous-prospection. A niché dans une grange en 88 à St Maur. Semble s’accommoder plus
facilement des vastes étendues cultivées que la Buse, pourvu que subsistent quelques bosquets
et perchoirs, notamment au bord des routes. Bien qu'il soit toujours délicat d'avancer des
estimations, cette carte pourrait peut-être accueillir, surtout dans sa moitié Est, une vingtaine à
une cinquantaine de couples nicheurs.
FAUCON HOBEREAU Falco subbuteo
Aucune observation sur cette carte pendant la période concernée. Cependant, il ne
semble pas exclu que ce faucon puisse nicher dans les milieux de plaine ou dans les secteurs
semi-bocagers résiduels (il est nicheur sur les cartes voisines de Compiègne et de Chauny).
PERDRIX GRISE Perdix perdix
Espèce fréquente dans tous les espaces cultivés. Aucune information transmise sur les
éventuels lâchers cynégétiques ou sur la pression de chasse qui la conceme.
PERDRIX ROUGE Alectoris rufa
La présence constatée de cette perdrix en période de reproduction dans un milieu à priori
favorable (pelouses calcaires sèches de la "Montagne de la Somme d'Or" vers Lataule-St Maur,
avec des luzemières peu denses et des céréales à proximité) et "aménagé" (présence d’appâts
empoisonnés pour les petits carnivores) laisse supposer une tentative de réintroduction ou
d‘introduction. 1 individus a été vu en juillet 87, et 2 individus différents (distants de 200-
300m) ont été observés piétant en juin 91.
FAISAN VENERE Syrmaticus rccvesii
Tentative de réintroduction notée (probablement dans le Bois de Thiéscourt). Date non
précisée.
FAISAN DE COLCHIDE Phasianus colchicus
Est fréquent dans les bois de plaine, où il fait l'objet de lâchers cynégétiques, et présent
sur les marges du Massif de Thiéscourt
L’AVOCE'ITE 1995 · 19 (1 - 2) 31 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarcle

CAILLE DES BLES Coturnix caturnix
Plusieurs chanteurs notés presque chaque année dans les environs de St Maur-Lataule,
dans des champs de céréales ou des petites luzemières en limite de pelouses calcicoles sèches.
Maximum 4 chanteurs le 14.6.91, distants de 100-200 m les uns des autres vers la "Montagne
de la Somme d'Or".
POULE D'EAU Gallinula chlurapus
Très peu d’observations: notée dans les douves d'une femie à Hainvillers et celles d'un
château de Boulogne la Grasse, ainsi que sur les étangs de pêche de Mareuil la Motte. Une
seule observation concemant la vallée du Matz, où elle est peut-être assez fréquente.
OEDICNEME CRIARD Burhinus oedicnemus
Espèce phare de cette carte, l'©edicnème criard est noté sur le site de St Maur en 88
(maximum de 4 individus en juillet), puis en 89 (maximum de 4 individus également: 2 couples
probables en mars-avril) et en 90 (maximum 3 chanteurs en avril); aucune information depuis
(site non suivi?). Aux dires d'un agriculteur de la zone, les Oedicnèmes seraient nicheurs ici
depuis au moins 40 ans (témoignage recueilli par A. SPAGNUOLO).
Cet oiseau serait à rechercher sur tous les secteurs d'affleurements crayeux ("les
blancs") cultivés, milieux assez bien représentés sur cette carte, notamment aux alentours de
Goumay/Aronde, Lataule, St Martin aux Bois...
PETIT GRAVELOT Charadrius dubius
Une seule observation et dans un site quelque peu inhabituel: l individu le 24.3.93 au
bord de la voie de chemin de fer à Estrées St Denis (sorte de terrain vague caillouteux avec une
végétation rase et de nombreuses flaques d'eau) non loin de la gare. Présence sur le même site
du Cochevis huppé.
BECASSE DES BOIS Scolopax rusticola
Espèce très peu observée : une ponte a été découverte en 88 dans le Bois de Thiéscourt.
Cet oiseau discret niche peut-être encore dans ce massif boisé ou dans les secteurs semi-
bocagers limitrophes: à rechercher.
VANNEAU HUPPE vanellus vanellus
Aucune preuve de nidiûcation du Vanneau sur cette carte. Présence d'oiseaux (10 en
vol) en juin 88 à St Maur et en juillet 89 à Margny / Matz (sûrement des migrateurs post-
nuptiaux précoces). Noté en migration post-nuptiale active, survolant l'ensemble de la carte à
plusieurs reprise, ainsi que ponctuellement en hivemage, dans les champs.
PIGEON COLOMBIN Columba oenas
Une seule observation: 1 chanteur en août 91 à Boulogne la Grasse. Pourrait nicher,
notamment dans le Bois de Thiéscouxt
PIGEON RAMIER Columba palumbus
Très abondant partout en tant que nicheur: des petits bois ou haies de plaine aux grands
massifs comme celui de Thiéscourt, en passant par les jardins de Ressons / Matz et d'autres
villages, les vergers, les peupleraies... Quelques bandes de plusieurs dizaines d’individus
restent souvent en hivernage.
TOURTERELLE TURQUE Streptopelia decaocto
Bien que très peu notée puisque fréquentant surtout des milieux peu attractifs pour les
omithologues, elle est assez fréquente dans tous les villages. Elle peut se rassembler en bandes
de quelques dizaines d’individus aux abords des fermes (Cuvilly, Mortemer...).
TOURTERELLE DES BOIS Streptopelia turtur
Notée régulièrement le long des haies des milieux semi-bocagers ainsi que dans les bois
de toute taille. Est cependant nettement moins fréquente que la Tourterelle turqueîhu que le
Pigeon ramier.
L’AVOCE'I'I`E 1995 - 19 (1 - 2) 32 @ Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

COUCOU GRIS cuculus canarus
Noté régulièrement dans les fonds de vallée humide (coupes de peupleraies par ex),
dans les haies en milieu semi—bocager ainsi que dans les bois de toute taille.
CHOUETTE EFFRAIE T yto alba
Espèce probablement plus abondante que ne le laissent croire les rapports
d’observations, puisqu'il n'y a qu'une donnée : quelques pelotes anciennes en 88 à St
Maur...A rechercher dans tous les villages bordés par quelques pâtures et vergers, surtout dans
la partie Est de la carte.
CHOUETTE CHEVECHE Athena nactua
Comme pour la Chouette précédente, cette espèce est probablement plus abondante que
ne le laissent croire les observations recueillies, puisqu'il n'y en a qu'une: 1 couple chanteur tin
avril 89 près de Margny / Matz (pâtures complantées de vieux Chênes et champs). Des repasses
au magnétophone réalisées en 1990 dans les vergers proches de Boulogne la Grasse et de
Rollot n'ont rien donné pendant l'enquête nicheurs, malgré des étendues suffisantes de milieux
à priori très favorables. Espèce à rechercher en priorité dans le Ressontois et le "bocage" de
Rollot.
Information de demière minute: un chanteur répond positivement à la "repasse" début 93
à Boulogne la Grasse (ESPINELLI). Ouf, il en reste!
CHOUETTE HULOTTE Strix aluco
Fréquente dans tous les bois du Ressontois, où elle vient chasser jusque dans les
villages. Non notée dans les secteurs d'openfield, mais probablement non recherchée non plus.
HIBOU MOYEN·DUC Asia atus
1 seul témoin de sa présence: de nombreuses pelotes très récentes sous un bosquet de
pins au sommet de la "Montagne de la Somme d'Or" en mars 91 (plus rien en juin 91). Ceci
laisse présumer la présence de plusieurs individus dans ce "dortoir" et peut amener à suspecter
sa niditication dans les parages. D'autres dortoirs (ainsi que des nids) seraient à rechercher, par
exemple dans le Bois communal de Ressons (plantations de résineux) ou dans le Bois de
Thiéscourt, ainsi que dans les petits bois isolés au milieu des champs.
MARTINET NOIR Apus apus
Peu noté, le Martinet noir est un nicheur probablement très disséminé dans quelques
villages (noté en juin et juillet chaque année dans le Ressontois) et dans la ville de Montdidier
(quelques couples en 93).
MARTIN·PECHEUR Alcedo athis
Une seule observation de Martin-pêcheur sur cette carte, et en dehors de la période de
nidification (août...) en période de dispersion post-nuptiale. Pourrait cependant nicher sur le
Matz, rivière assez poissonneuse (du fait de lâchers piscicoles), et très tranquille par endroits,
qui comporte quelques micro-falaises sableuses sur les berges.
TORCOL FOURMILIER Jynx tarquilla
Espèce très peu observée sur cette carte: une seule observation fm avril 88 dans le Bois
de Thiéscourt : peut-être un individu en halte migratoire ? En effet, très peu de sites
potentiellement favorables se trouvent sur cette carte pour cette espèce particulièrement rare et
menacée dans le Nord de la France.
PIC VERT Picus viridîs
Espèce bien représentée sur cette carte dans tous les bois de taille moyenne (quelques
hectares au minimum ?) et surtout dans les zones bocagères où subsistent des pâtures.
Fréquente également les vergers et les jardins, où il sonde les pelouses à la recherche des
fourmilières. Il existe probablement quelques dizaines de couples sur l'ensemble de la carte,
mais surtout dans la moitié Est.
L’AVOCE'ITE 1995 - 19 (1 · 2) 33 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

PIC NOIR Dryocopus martius
Contacté une seule fois dans le Bois de Ressons en juillet 88: observation quelque peu
surprenante car la taille de ce bois parait insuffisante pour cette espèce au vaste territoire. Seul le
proche Bois de Thiéscourt semble être un massif boisé suffisamment vaste pour accueillir un ou
quelques couples.
Cependant, les grandes futaies de vieux Hêtres y sont relictuelles: la majorité des
boisements sont des taillis ou taillis sous-futaies entrecoupés de plantations, en général peu
favorables aux oiseaux cavemicoles. Malgré tout, une petite population, issue des massifs de
Compiègne-Laigue-Ourscamps tout proches, pourrait très bien s'y développer. Espèce à
rechercher en priorité dans ce secteur.
` PIC EPEICHE Dendrocopos major
Comme pour le Pic vert, le Pic épeiche est fréquent dans tous les bois, mais il possède
apparemment des exigences de superficie minimale inférieures à celles du Pic vert. Même des
petits bois de plaine de 2-3 hectares peuvent être fréquentés en période de nidification, pourvu
qu'il y ait suffisamment d'arbres morts.
Et comme le Pic vert, l'épeiche est plus abondant sur la moitié Est de la carte, secteur le
plus boisé et bocager. Plusieurs dizaines de couples pourraient probablement être présents sur
cette carte.
PIC EPEICHETTE Dendrocops minor
Nettement moins abondant sur cette carte que ses cousins épeiche et vert, l'épeichette y
fréquente surtout les zones semi-bocagères avec des bois clairs, des vergers et des peupleraies
pour lesquelles il semble marquer une nette prédilection. Assez discret, il passe souvent
inaperçu en dehors du début du printemps où il tambourine fréquemment. De fait, étant donné
le peu de prospections de la carte, les quelques couples ou mâles chanteurs contactés ne
reflètent sûrement pas la réalité de l‘importance de sa population.
COCHEVIS HUPPE Galerida cristata
Une seule observation de cette espèce encore assez mal connue dans 1'Oise : 1 individu
en avril 93 sur une zone caillouteuse à végétation rase, en bordure d'un terrain plus ou moins
désaffecté proche de la gare d'Estrées Saint Denis. Cet habitat est typique et le Cochevis
pourrait tout à fait y nicher régulièrement.
Sa présence est à confirmer les prochaines années, et à rechercher aux abords de toutes
les gares et terrains vagues bordant la voie ferrée, ainsi qu'à proximité des zones industrielles et
commerciales, des collèges de Montdidier (1 c. y a été repéré avant 1987), Ressons / Matz,
Lassigny, Tricot, Maignelay-Montigny,  
ALOUETTE DES CHAMPS Alauda arvensîs
L'Alouette des champs est abondante sur cette carte comme dans tous les secteurs
d’openfields désolés par l'agriculture intensive. Des centaines de couples s'y reproduisent
certainement, sans qu'il soit possible d'avancer une estimation fiable de l‘importance de cette
population, du fait de l'absence de données sur les densités, (selon les types de cultures par
exemple). Espèce également abondante en migration et en hiver, notamment dans les chaumes
et les friches.
HIRONDELLE DE RIVAGE Riparia riparia
Deux sites de reproduction ont été localisés sur cette carte entre 1988 et 1992,
essentiellement dans des carrières de sables, exploitées ou non, situées sur les marges du relief
du massif de Thiéscourt. Les populations n'y excèdent pas quelques dizaines de couples, avec
une diminution notée ces demières années et un remplacement par le Moineau friquet. Celui-ci
s'instal1e dans les cavités à la place des Hirondelles. Une colonie a également été repérée dans
un petit talus limoneux en bordure d'un chemin en zone cultivée. Dans tous les cas, cette espèce
ne recherche pas forcément la proximité de l'eau pour s'établir.
HIRONDELLE RUSTIQUE Hirundo rustica
Très peu notée, bien qu'elle soit probablement encore bien représentée, surtout dans les
villages où subsistent des étables et de nombreuses granges et remises. A Ressons/Matz, un
L’AVOCE’I'I‘E 1995 - 19 (1 - 2) 34 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

couple niche avec succès chaque année dans une cave ouverte et tranquille d'un pavillon, à 1
mètre du sol. A noter à Mareuil la Motte la présence d'un nid, d'aspect récent, construit sur un
plafond d'une ancienne carrière souterraine de calcaire, à une dizaine de mètres de l'entrée.
HIRONDELLE DE FENETRE Delichon urbica
Egalement très peu notée car très peu recherchée, cette espèce est cependant présente un
peu partout sur la carte. Aucun dénombrement de nids dans les colonies n'a été effectué: il est
donc difficile d'évaluer sa population sur l'ensemble de la carte (quelques dizaines de
couples?). Notée en migration active en octobre 91 depuis la butte de Coivrel ("slcy-watching"):
67 en compagnie d'Hirondelles rustiques en quelques heures le matin.
PIPIT DES ARBRES Anthus trivialis
Noté uniquement dans la partie Est de la carte, le Pipit des arbres est nicheur certain en
88 et en 92. Il est surtout présent dans les milieux bocagers et boisés (clairières) mais
apparemment avec des effectifs assez faibles (sous réserve d'une prospection suffisante pour en
avoir une estimation). Bien présent sur les "Montagnes" "de la Garenne" et de la "Somme
d'Or" au sud de Lataule, où plusieurs mâles chanteurs ont été contactés en 92 sur quelques
dizaines d'hectares de pelouses calcicoles sèches parsemées de buissons.
PIPIT FARLOUSE Anthus pratcnsis
Comme pour l'espèce précédente, le farlouse est noté uniquement dans la partie Est,
dans les zones comprenant encore des herbages. Noté en migration active en octobre 91 depuis
la Butte de Coivrel, avec 6l individus en une heure en matinée.
BERGERONNETTE GRISE Motacilla alba
A l'instar des Pipits, cette espèce est inféodée aux zones où l'élevage se maintient, dans
le Ressontois et aux abords des zones humides. Pas de preuves de nidification certaine, mais
elle est fréquemment notée aux abords de quelques villages (notamment à Ressons/Matz où elle
pourrait nicher dans la Ferme de Bayencourt, à proximité du ruisseau et de pâtures).
Probablement plus abondante que la petite dizaine d'observation ne le laisse apparaître.
Un individu isolé noté en migration active en octobre 91 à Coivrel.
BERGERONNETTE PRINTANIERE Motacilla flava
Egalement peu mentionnée bien que certainement assez bien représentée sur cette carte,
au regard des superficies des vastes milieux cultivés qu'elle affectionne. Notée nicheuse
certaine en 89 sur 2 quarts de carte et possible sur un autre quart. Surtout été observée à St
Maur en 88 ( 1 ad + 5 juvéniles début juillet) et en 91 (3 couples en mai avec nourrissage), lors
des recherches de l'©edicnème. Elle semble affectionner les champs de blé et orge, ainsi que
ceux de betteraves et de pommes de terre (où les Armoises, Chénopodes et autres adventices
des cultures lui servent de perchoir).
TROGLODYTE MIGNON Troglodytes troglodytes
Pas d’observations particulières.
ACCENTEUR MOUCHET Prunella modularis
Pas d’observations particulières.
ROUGE-GORGE FAMILIER Erîthacus rubecula
Pas d’observations particulières.
ROSSIGNOL PHILOMELE Luscînia megarhynchos
Noté presque exclusivement dans la partie Nord et Est de la carte, bien que les bois sur
coteaux secs et les fonds de vallées humides lui soient favorables sur la partie Sud-Ouest.
ROUGE-QUEUE NOIR Phoenicurus achruros
Nicheur certain en 88 dans le Bois de Thiéscourt et en 89 dans le Sud-Est, et noté en
mars et avril en 89 et 90 vers St Maur -Lataule et vers le Bois de Thiéscourt. Plusieurs couples
nichent probablement sur cette carte, mais les villages n'y ont pas été prospectés et cette espèce
peut y passer assez facilement inaperçue.
L·AvOCE·1*1*E 1995 _ 19 (1 _ 2) 35 © Picardie Natura / Centrale Omithologique Pîwdë

ROUGEQUEUE A FRONT BLANC Phoenîcurus phoenicurus
Nicheur possible en 89 à Boulogne la Grasse. Il existe peut-être plusieurs couples sur
cette carte, dans les vieux et rares vergers de bonne taille, ou dans les parcs des châteaux, voire
dans quelques vieilles hêtraies relictuelles du Bois de Thiéscourt ? Espèce à rechercher dans ces
milieux de fin avril à mi-mai, période de la plus grande activité des mâles chanteurs.
TARIER DES PRÉS Saxicula rubetra
Une seule observation: 4 individus (sans plus de précision) à St Maur le 13.5.89. Date
normale (fin du passage prénuptial) mais site plutôt surprenant.
TARIER PATRE Saxicula torquata
A niché en 88 et 89 à St Maur, ainsi que dans le Marais Robin et à Margny/Matz en 89,
avec 3 juvéniles sur ce demier site (friche humide, sous une peupleraie récemment plantée).
Sûrement au moins une dizaine de couples nicheurs sur cette carte, surtout dans la partie semi-
bocagère, où cette espèce peut fréquenter les pâtures bordées de haies basses ou de friches
sèches ou humides, ainsi que les coupes forestières de surface suffisante.
TRAQUET MOTTEUX Oenanthe oenanthe
Aurait peut-être niché (sur les secteurs dénudés des sites de mesure du stockage de gaz
de Goumay / Aronde?) en 89, 90 et peut -être 91. Observations en période de reproduction
chaque année sur le même site, mais sans que la reproduction soit attestée.
MERLE NOIR Turdus merula
Pas d'observations particulières : noté partout où subsistent des haies, des bois, des
prairies et dans tous les villages.
GRIVE LITORNE Turdus pilaris
Une seule observation : 2 juvéniles le 9.7.88 à St Maur-Lataule, site non favorable à
priori à cette espèce. Pourrait très bien nicher à terme dans les secteurs semi-bocagers du
Ressontois, étant donné que les milieux lui sont favorables et qu'e1le niche déjà dans la
moyenne vallée de l'Oise proche, (pâtures plus ou moins humides, bois, haies, forêts).
GRIVE MUSICIENNE Turdus philomelas
Nettement plus fréquente dans les paysages semi-bocagers de l'Ouest de la carte, elle est
plus localisée aux grands bois ou aux abords des villages encore ceinturés de haies ou vergers
sur le reste de la carte.
GRIVE MAUVIS Turdus iliacus
Une seule observation: 22 individus dans le Bois de Crapeaumesnil le 10.3.90. Passe
probablement en migration et stationne certainement en petits effectifs dans le Bois de
Thiéscourt et les secteurs bocagers.
GRIVE DRAINE Turdus viscivorus
Notée en période de reproduction à Boulogne la Grasse, St Maur, Bois de Ressons, La
Potière, Marquéglise. Soit très peu de sites au regard des milieux boisés et semi-ouverts qu'elle
affectionne. Le peu d'observation traduit probablement plus le manque de prospections de cette
carte que le petit nombre de couples nicheurs de Grive draine. Les milieux du Nord et de l'Est
de cette carte peuvent peut-être accueillir quelques dizaines de couples nicheurs
LOCUSTELLE TACHETEE Locustelle naevia
Très peu d'observation de cette espèce: notée uniquement dans la vallée du Matz fin avril
89 dans une friche humide sous une jeune peupleraie. Il existe probablement d'autres sites
occupés par cette espèce de Laberlière à Chevincourt le long du cours du Matz., ainsi que sur
certains coteaux secs et embroussaillés.
ROUSSEROLLE VERDEROLLE Acrocephalus palustris
1 chanteur en 1986 à Montigny-Maignelay.
L’AVOCE'I'I‘E 1995 - 19 (1 · 2) 36 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

ROUSSEROLLE EFFARVATTE Acrocephalus scirpaceus `
Très peu d'observation de cette espèce: notée uniquement dans la vallée du Matz a
Ricquebourg début juillet 89 dans une petite roselière _
Comme pour 1'espèce précédente, quelques autres couples existent peut-être dans la portion de
la vallée entre Laberlière et Chevincourt.
HYPOLAIS POLYGLOTTE Hippolais polyglatta _ .
Noté assez fréquemment sur les bordures du Ressontois, dans des coteaux
embroussaillés comme à Lataule ou à Boulogne la Grasse. Densité assez importante sur. la
"Montagne de la Somme d'Or" avec plus de 5 chanteurs le 14.6.92 sur une pelouse sur calcaire
de quelques hectares, bordée de bois secs et de haies d'épineux.
Remarque : aucune observation d'Hypolaïs ictérine, alors que celle-ci, par rapport à son
aire de distribution en Picardie, est potentiellement présente sur la carte de Montdidrer. Il est
possible qu'elle soit passée inaperçue, du fait des possibilités de confusions avec la
"Polyglotte", et surtout du fait de sa grande rareté dans l'Oise et de la sous-prospection de la
carte.
FAUVETTE BABILLLARDE Sylvia czgrruca
Bien que peu notée (2 observations seulementl), cette espèce est probablement assez
bien représentée dans les haies et fourrés de Rosacées (Prunellier, Aubépine, Eglantier)
ensoleillés sur les coteaux du Ressontois ou sur les fortes pentes non cultivées du plateau
crayeux. Aucune preuve de nidification certaine.
FAUVETTE GRISETTE Sylvia canrmunis _
Fréquente dans toutes les haies et fourrés, notamment d'ép1neux, et dans les coupes
forestières avec de nombreux buissons.
FAUVETTE DES JARDINS Sylvia borin ·
Notée nicheuse possible ou probable dans divers sites non précisés quant à leurs
milieux. Aucune information sur son écologie : notée seulement présente.
FAUVETTE A TETE NOIRE Sylvia atricapilla · _
Pas d'observations particulières: notée présente, mais sans plus de précisions.
POUILLOT SIFFLEUR Phyllascapus sibillatrix U . · ·
Seulement 3 observation, toutes en 89, et rien depuis: ceci traduit le manque de
prospections du Bois de Thiéscourt ou des bois de taille moyenne comme celui de
Ricquebourg, d'Avricourt... En effet, quelques futaies âgées et claires peuvent probablement y
accueillir quelques couples. (1 chanteur en 1986 à Maignelay-Montigny).
POUILLOT VELOCE Phylloscopus collybita o . t
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.
POUILLOT FITIS Plrylloscogus Otrochilus _ _ _
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.
ROITELET HUPPE Regulus regulus ·
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.
GOBEMOUCHE GRIS ·Muscicapa striata _ _ _
Est sûrement mieux représenté que le peu d’observat1ons ne le laisse croire. Assez
fréquent dans les vergers de vieux arbres du Noyonnais, ainsi que dans les clairières avec des
grands et vieux arbres, et dans les bois très clairs (type bois d'acacias) ou les lisières
ensoleillées. Fréquente également les jardins (Ressons/Matz, Montdidier...).
GOBEMOUCHE NOIR Ficedula hypaleuca I I
Aucune observation ; à priori pas de mrlreux favorables à cette espèce, nettement
inféodée aux vieilles chênaies, comme il en existe dans les forêts de Compiègne ou de Laigue.
L’AVOCE’I'I`E 1995 · 19 (1 - 2) 37 © Picardie N rature / Centrale Omithologique Picarde

Il n'est cependant pas impossible que le Gobemouche noir soit présent dans le massif de
Thiéscourt, mais dans tous les cas en très petit nombre.
MESANGE A LONGUE QUEUE Aeghitalos caudatus
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.
1\iESANGE NONNETTE Parus palustris
Seulement 3 observations (!) : fréquente tous les bois de taille suffisante et les zones de
bosquets entrecoupées de haies de vieux arbres (Rollot, Boulogne la Grasse...). Notée
nicheuse certaine dans les environs de Boulogne la Grasse.
MESANGE BOREALE Parus mantanus
Seulement 3 observations : nicheuse possible dans les Bois de Ressons, de Thiéscourt
et à Boulogne la Grasse.
MESANGE HUPPEE Parus cristatus
3 observations également : nicheuse possible dans le Bois de Crapeaumesnil, de
Thiéscourt ,et certaine à Boulogne la Grasse en 91.
Sûrement assez bien représentée dans le Ressontois, et notamment aux abords des villages où
elle profite de la présence des conifères des jardins.
MESANGE NOIRE Parus ater
Une seule observation : présente le 10.3.90 dans le Bois de Crapeaumesnil, Il pourrait
se trouver un petit nombre de couples dans les secteurs enrésinés du Massif de Thiéscourt. Son
statut y reste à déterminer
MESANGE BLEUE Parus caeruleus
Pas d'observations particulières: notée présente, mais sans plus de précisions.
MESANGE CHARBONNIERE Parus major
Pas d'observation particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.
Fréquente partout où il y a des arbres.
SITELLE TORCHEPOT Sitta europaca
Espèce fréquente dans tous les bois d'au moins quelques hectares. Fréquente également
les parcs, jardins et vergers pourvu que ceux-ci contiennent des vieux arbres. Notée également
dans les haies vives de vieux Saules ou Charmes dans les secteurs semi-bocagers de Rollot-
Boulogne la Grasse.
GRHVIPEREAU DES JARDINS Certhia brachydactyla
Comme la Sitelle, cette espèce fréquente dans tous les bois même de taille modeste (
moins de 10 à 20 hectares). Fréquente également les parcs, jardins et vergers pourvu que ceux-
ci contiennent des vieux arbres. Semble fréquenter plus souvent que la Sitelle les haies vives de
vieux Saules, de Charmes ou de Chêne, et ce dans les secteurs semi-bocagers de Rollot-
Boulogne la Grasse. Espèce notée présente, mais sans plus de précisions sur son écologie dans
les fiches.
PIE-GRIECHES Lanius sp.
Aucune observation de Pie-grièches ne nous est parvenue durant cette période.
Cependant, la Pie—grièche écorcheur est notée présente dans le Noyonnais vers la vallée de
l'Oise et ses abords au début des années 1980 (CLAVREUL, 1984). De plus, d'après les
nouvelles cartes de son aire de répartition, elle semblerait en expansion démographique vers le
Nord—Ouest (cf. LEFRANC, 1994, in "Nouvel atlas des Oiseaux nicheurs de France", 1994)
La présence de plusieurs dizaines de couples nicheurs de Pie-grièches écorcheurs en
moyenne vallée de l'Oise proche et dans les forêts de Compiègne-Laigue-Ourscamps laisse
espérer la découverte de couples dans le Ressontois dans les années prochaines, pourvu qu'un
minimum de prospections soit assuré.
L’AVOCE’1'I‘E 1995 - 19 (1 — 2) 38 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

LORIOT D'EUROPE Oriolus ariolus
Assez peu noté bien que quelques dizaines de couples puissent nicher sur cette carte,
surtout dans le Ressontois ou dans les peupleraies des fonds de vallée. Semble apprécier
particulièrement les petits bois du Ressontois où abondent les Merisiers, dont il se gave des
baies en juin-juillet.
GEAI DES CHENES Garrulus glandarius
Fréquent dans tous les grands bois du Ressontois et dans le semi-bocage de Rollot-
Boulogne. S'approche fréquemment des habitations en dehors de la période de nidification,
notamment à l'automne pour consommer les fruits des vergers et jardins.
PIE BAVARDE Pica pica
Fréquente dans tous les villages de la cane, pourvu qu'il y subsiste un minimum de
grands arbres et de jardins. Semble particulièrement apprécier les vergers et le bocage, mais
évite les grands ensembles densément boisés ou complètement déboisés.
CHOUCAS DES TOURS Corvus modedula
Non noté en période de reproduction durant cette période, en dehors d’une colonie à
Montdidier. En automne et hiver, se mêle à des bandes de Freux dans les champs. Est noté au
passage en migration active avec ces mêmes bandes de Freux.
CORBEAU FREUX Corvus frugilegus
Quelques colonies ont été localisées sur cette carte pendant l'enquête nicheurs :
- une de 26 nids dans le Bois de Ressons (chênes) près de l'échangeur autoroutier,
détruite en 89 et non réutilisée par après
- une de quelques dizaines de nids dans une peupleraie près de Marquéglise en 91
— une de 55 nids à Beaulieu les Fontaine en mars 89
Est noté en migration : 25 en 1 heure d'observation (ce qui est très peu par rapport à d'autres
jours) en 1 heure d'observation ("sky-watching") le 6.10.91 au matin depuis la Butte de
Coivrel. Plus abondant en hiver où des centaines d’individus, mêlés à des Choucas, arpentent
les labours, les bords de route et les vergers.
CORNEILLE NOIRE Carvus corane c0r0ne
Pas d’observations particulières: notée présente, mais sans plus de précisions.
ETOURNEAU SANSONNET Sturnus vulgaris
Plusieurs micro-colonies notées dans les vergers où il réutilise les cavités des Pics
épeichette ou épeiche et les cavités naturelles. Des couples isolés ont également été notés dans
les bois ou les haies pourvues de vieux arbres troués par les Pics. Niche également sous les
toits des maisons (Ressons! Matz et environs)
MOINEAU DOMESTIQUE Passer domesticus
Noté présent, mais sans plus de précisions quant à la nidification. En hiver, sert assez
fréquemment de casse-croûte aux Eperviers qui les capturent aux postes de nourrissages dans
les jardins.
MOINEAU FRIQUET Passer montanus
Surtout noté dans les vergers où, comme l'Etoumeau, il récupère les cavités naturelles et
d'anciennes loges de Pics. Présent également dans le bocage à proximité des fermes par
exemple, où il profite des dépôts d'ensilage et de fumier, ainsi que des jardins et les colonies
d’Hirondelles de rivage.
PINSON DES ARBRES Fringilla coelebs
Très commun en période de reproduction, partout où il y a des arbres. En migration:
plus de 61 en 1 heure le 6.10.91 au matin ("sky-watching") depuis la Butte de Coivrel
PINSON DU NORD Fringîlla montifringilla
Aucune observation. Pourtant, il doit bien fréquenter, au moins occasionnellement, le
Bois de Thiéscourt et ses abords.
L’AVOCETTE 1995 - 19 (1 - 2) 39 @ Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

SERIN CINI Serinus serinus · _ _
Aucun indice de niditication certaine, mars est noté à Corvrel, Margny/Matz, Bors de
Thiéscourt, Boulogne...en période de nidification.
VERDIER D'EUROPE Carduelis chloris
Noté dans le bocage comme dans les jardins où les haies de Thuyas et les grands
Conifères (Sapins bleus, Cèdres...) abritent leurs nids, et où le nourrissage (noté dans de
nombreux jardins de Ressons/Matz) lui permet de passer l'hiver plus facilement.
CHARDONNERET ÉLÉGANT Carduelis carduelis _ _
Pas d’observations particulières: noté présent, mais sans plus de précrsrons.
TARIN DES AULNES Carduelis spinus _ _
Aucune observation sur les fiches, mais a été noté en hiver 90 ou 91 (de mémoire
personnelle) dans la vallée du Matz, le long du ruisseau du même nom.
LINOTTE MELODIEUSE Carduelis cannabina · _
Comme le Chardonneret, la Linotte est favorisée par les Conrfères exotiques présents
dans les parcs et jardins où elle est fréquente. Présente aussi dans les zones semi—bocagères.
BOUVREUIL PIVOINE Pyrrhula pyrrhula I •
Pas d’observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.
GROS-BEC CASSE NOYAUX Coccolhrausles coccolhraustes
Quelques observation dans les bois et haies du Ressontois. Cette espèce est peut-être
plus fréquente qu'on ne le croit : sa discrétion pourrait la faire passer souvent inaperçue. Son cri
en vol permet cependant de le repérer sans ambiguité et de se rendre compte de sa présence
régulière dans les bois et vergers vers Rollot, Boulogne la Grasse, Ressons et l'ensemble de la
vallée du Matz. Comme le Loriot, il semble affectionner particulièrement les bois où abondent
les merisiers, les charmes et frênes.
Aucune information quant à sa reproduction. Semble mieux représenté durant la mauvaise
saison.
BRUANT JAUNE Emberîza citrinella _ _
Fréquent sur toute la carte dans les champs, les lisières des bois et haies, les abords des
villages, pourvu qu'il reste quelques haies ou bandes herbeuses.
BRUANT DES ROSEAUX Emberiaa schoeniclus
Présent en 91 dans des friches humides de la vallée du Matz entre Ressons et
Marquéglise en période de nidification. Mêmes remarques que pour les Rousserolle effarvatte et
Locustelle tachetée.
BRUANT PROYER Mîlaria calandra
Espèce abondante, et facilement repérable, dans les paysages désolés des vastes plaines
de grande cultures, avec la Bergeronnette printanière. Le Bruant proyer marque une nette
prédilection pour les bords des routes et des chemins, les talus herbeux, où il niche. Avec la
Bergeronnette printanière, ce sont les rares espèces, avec les Alouettes et les Perdrix, à mettre
un peu de vie au printemps et en été, dans ce "désert écologique" qu'est le plateau picard, là où
les haies et bosquets sont bien rares et parfois continuent encore aujourd'hui d'être arasés...
CONCLUSION
Bien que nous ayons conscience que cette carte soit restée notablement sous-prospectée
durant la période 1988-1992 et qu’il est donc difficile d'en cemer l'exact intérêt avifaunistique,
on peut cependant citer certaines espèces remarquables qui s'y reproduisent :
UAVOCEIITE 1995 ` 19 (1 ' 2) 40 © Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picarde

Dans les espaces cultivés de plaine:
— L'©edicnème criard y est présent depuis de nombreuses années, avec un petit nombre
de couples. Le site de Saint Maur (openfield vallonné avec de nombreux affleurements de craie)
est le seul site de reproduction régulier connu de l'Oise (il faut dire que cette espèce y est très
peu recherchée) à l’heure actuelle. Le Traquet motteux y aurait également niché.
- Les Busards Saint Martin et des roseaux ont été fréquemment
observés sur des secteurs à priori favorables à leur reproduction.
- La présence du Cochevis huppé a été notée en 93 à Estrées Saint Denis (ainsi que celle
du Petit Gravelot) en bordure de la voie ferrée, près de la gare sur des friches caillouteuses.
Sur les pelouses calcicoles :
Sur les sites de la "Montagne de la Somme d'Or" et de la "Montagne de la Garenne", la
présence du Hibou Moyen-duc, de la Bondrée apivore, de plusieurs chanteurs de Caille des
blés a été constatée, ainsi que celle de plusieurs individus de Perdrix rouge (probablement
relâchés) en 91.
Dans les milieux semi—bocagers et les vastes bois du Noyonnais:
- Le Milan royal s'y est peut-être reproduit (!)
- Présence des Chouettes Chevêche et Effraie.
- Nidiiication de l'Epervier dans le Bois de Thiéscourt, ainsi que de la Bécasse des bois
en 88, présence du Pic noir en 88 et 89 (non recherché par après?), nidification du Pouillot
siffleur et de la Bondrée apivore en plusieurs sites boisés, présence de la Mésange noire en
mars 90 dans le Bois de Crapeaumesnil.
- Présence de plusieurs sites de reproduction de 1'Hirondelle de rivage.
Dans la vallée du Matz :
- La Locustelle tachetée, la Grive draine, le Tarier Pâtre, le Gros-Bec et le Serin cini s'y
reproduisent. Le Héron cendré y a probablement niché en 91. Cette vallée a été très peu
prospectée dans le détail (présence du Martin-pêcheur, du Râle d'eau, des Rousserolles et
autres espèces paludicoles à rechercher).
Ces trois ensembles englobent les sites les plus intéressants d'un point de vue
ornithologique. Notons que ces sites concernent les zones les moins dégradées par l'agriculture
intensive, ou bien les franges des vastes étendues cultivées. Ces demières ne recèlent plus
guère que des Alouettes des champs, Bergeronnettes printanières, Bruants jaune et proyer,
Perdrix grises, Comeilles noires et Corbeaux freux...
L'intérêt des milieux de cette carte pour l'hivemage ou la migration des oiseaux est très faible,
hormis pour quelques espèces de plaine comme le Busard St Martin, le Vanneau huppé... Le
Pluvier doré, non encore noté sur cette carte à notre connaissance, reste à rechercher.
Si cette carte est restée assez peu prospectée durant la période de l'enquête sur les oiseaux
nicheurs, les investigations de terrain ont malgré tout permis de découvrir bon nombre
d'espèces remarquables, dont certaines ont dans cette zone parmi leurs seuls sites de
reproduction (possible ou probable) connus du département (Oedicnème, Milan royal, Perdrix
rouge, Traquet motteux...).
Des visites plus récentes en 1994 et début 1995 ont permis de confirmer ou d'intirmer la
présence de certaines espèces (par exemple absence de l'Oedicnème en 1994 mais présence de
la Perdrix rouge dans un jardin à Cuvilly, de la Chevêche vers Boulogne la Grasse: F.
SPINELLI, comm. orale ; présence de plusieurs couples de Bondrée apivore en 1994 dans le
Ressontois et de la Bécasse des bois vers Rollot en mars 95: observations personnelles .... ).
L’AVOCET1`E 1995 · 19 (1 · 2) 41 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Ces données récentes, adjointes à celles issues des futures prospections, permettront de
réactualiser la présente synthèse. Des prospections orientées vers les milieux de plaine
permettront peut-être de découvrir d'autres sites occupés par l‘Oedicnème (enquête Oedicnème
lancée en 1995 dans l'Oise par le GEOR 60) ou par les Busards, Faucon hobereau, Caille des
blés... Enfin, les vergers et les lambeaux de bocage relictuels, milieux devenus si rares dans
l'Est de l'Oise et de la Somme, mériteraient également d'être prospectés. Notamment, les
populations de Chevêche, et d'éventuelles installations de Pie-grièche écorcheur ou de Grive
litome pourraient y être suivies.
BIBLIOGIMPHIE :
- GROUPE D'ETUDES ORNITHOLOGIQUES DE L'OISE (GEOR 60) : Observations
remarquables et synthèses annuelles publiées dans les bulletins internes de 1988 à 1992.
- CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE : Synthèses des observations dans l'Oise
publiées dans l'Avocette de 1976 à 1994.
- CLAVREUL D. - (1984)- "Contribution à l'étude des interrelations paysages/peuplements
faunistiques en région de grande culture : les conséquences de Pintensitication agricole
sur les peuplements de Coléoptères carabiques et d‘oiseaux dans le Noyonnais (Oise)".
Thèse de Doctorat 3ème cycle, Université de Rennes 1.259 p.
- DEMANGEON A. - (1905) - "La Picardie (et les régions voisines : Artois-Cambrésis-
Beauvaisis). Edition A. Colin, 496 p., Paris.
- YEATMAN-BERTHELOT D.; JARRY G. - (1994) - "'Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de
France. 1985-I989." Société Ornithologique de France. 776 p. Paris.
REMERCIEMENTS :
Mes remerciements à·X. COMMECY et F. SPINELL1 pour avoir relu le manuscrit et
apporte un complement d'1nf0rmations sur quelques espèces.
L’AVOCE'I'I‘E 1995 · 19 (1 - 2) 42 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

CHASSES DE BUSARDS SAINT-MARTIN CIRCUS
CYANEUS
Par Y. LECOMTE
Qpsarvatian d’an Basard Saint-Magtin pratigaan; la val an “Saint
Esprit".
Le 8 septembre 1994, sur le FLN. 31 vers 20 heures, à la
hauteur du bois de Lihus (60) nous obsen/ons un Busard Saint Martin
en chasse au d’un déchaumé de céréales. Il planait longuement,
alternant vol de chasse et vol en “Saint Esprit". Maintenant
longuement cette position il plongea brusquement. A-t-il capturé
sa Proie? S’envolant à notre opposé, nous n’avons pu le voir. C’est
pour notre part la premiere fois que nous voyons un tel vol chez cet
oiseau alors que c’est la mode de chasse habituel du Faucon
crécerelle Falco tinnunculus et que la Buse variable Buteo buteo le
pratique occasionnellement (obs. pers et com. pers d’observateurs
de la C.©.P. bien que GEROUDET (1978) ne signale pas ce type de
vol). Est-ce une habitude chez le Busard Saint Martin?
Qbservatign gfan Busard saint Martin pass aa sal shassant las
rongsars.
Au cours de l’opération "Busard 95", nous avons pu observer un
mâle de Busard saint-Martin en vol de chasse au dessus d’une
jachère ou bien d’un champ de mais Zea mays de faible hauteur.
Après ces attaques, le rapace manquant sa proie se posait près de
l’entrée du "terrier du rongeur et attendais. Nous l’avons vu
pratiquer à deux reprises une "course à pattes" lui donnât une
démarche caractéristique des Vautours en tentant la capture du
rongeur de cette manière. GEHOUDET (1978) ne signale pas cette
façon de chasser chez les Busards.
Bibliographie :
GEROUDET P. (1978) 2 Les rapaces diurnes et nocturnes d’Europe.
DELACHAUX & NIESTLE. NEUCHÀTEL 426p.
L’AVOCE’I'I`E 1995-19 (1-2) 43 ©Picardîe Naturel Centrale Ornithologique Pi¢81‘d€

DECOUVERTE D’UN OCEANITE CULBLANC
OCEAN ODRODIA LIQUCORRHOA
EN JANVIER SUR LES COTES PICARDES
Par E. MERCIER et X. COMMECY
Le 3 Janvier 1995, l’un d’entre nous (E.M.) découvre sur le trottoir dans l’une
des rues de la commune de Quend-Plage le cadavre frais mais partiellement écrasé
d’un oiseau de taille moyenne. Sa couleur, le croupion blanc, la forme générale et
surtout le bec aux narines tubulaires proéminentes désigne immédiatement
l’oiseau comme étant un petit Océanite (Pétrel pour ceux qui ne se sont pas encore
faits aux changements d’appellations). Culblanc, tempête voire de Wilson, lequel?
Une queue fourchue, la forme de la tâche blanche du croupion nous permettent de le
déterminer comme un Océanite culblanc. Les mensurations relevées confirment
cette détermination.
Oiseau du 3 I 95 : Océanite culbla.nc* : Océanite tempête* :
Aile pliée : 148 mm : 149 - 161 : (114 - 125)
Bec : 16mm : 15-16 : (10-12)
Queue : 85mm : 76-90 : (56-90)
Echancrure : 20 mm : 15 - 25 : /
D’après GEROUDET (1972). Les ailes, pattes et bec ont été mis en collection.
L’examen des liserés des couvertures alaires (brunâtres et non blanches) indiquent
que nous sommes en présence d’1m adulte.
La présence de cet oiseau sur nos côtes est rare, la période de présence est elle
exceptionnelle.
Données précédentes cn Picardie :
SUEUR et COMMECY (1990) indiquent po11r cette espèce : “Rare sur le littoral
picard en Janvier- Septembre et Octobre au XIX siècle"; il ne semble donc pas
exister d’autre donnée pour l’espèce au XX siècle. (L’Océanite tempête est lui
d’occurrence légèrement supérieure avec 4 données entre 1978 et 1991 en Mai,
Octobre, Novembre et Décembre venant confirmer les dates obtenues au XIX siècle
pendant les périodes de migration).
Intérêt de la découverte :
L’Océanite culblanc ne niche pas en France mais sur les îles atlantiques (Irlande,
Féroé, Islande, Groenland pour les populations européennes, en Amérique du Nord
et en Asie). Lors des mouvements migratoires entre ses sites de nidification et ceux
d’hivernage dans les eaux tropicales il peut être vu au large des côtes atlantiques
françaises (en Octobre, Novembre, début Décembre) et plus rarement en hivernage
(fin Décembre, Janvier, Février). Sa présence est toujours exceptionnelle en Manche
(HEMERY 1994) les oiseaux devant couper au large des îles britanniques. (Parfois
des accidents météorologiques entraînent des échouages importants mais cela reste
rare, 2 cas au XX siècle : 1952 et 1978).
L’oiseau trouvé début Janvier était donc hors de ses sites habituels d’hivernage et
hors de ses voies normales de migration. Seuls les vents forts des jours précédents
ayant contraint l’oiseau probablement épuisé à se réfugier au sol, dans une rue en
arrière du littoral et alors un véhicule... nous a permis de le découvrir.
BIBLIOGRAPHIE
GEROUDET P. (1972) : Les Palmipèdes Delachaux et Niestlé, Neuchâtel. 284p.
SUEUR F. et COMMECY X. (1990) : Guide des oiseaux de la baie de Somme.
E.D.F., D.R.A.E., G.E.P.O.P. 192p.
HEMERY G. (1994) : Océanite culblanc Oceanodroma leucorrha in YEATMAN-
BERTHELOT D. Atlas des Oiseaux de France en, hiver. Paris, S.O.F. : 62-
63.
L’AVOCETI‘E 1995 · 19 (1 - 2) 44 © Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picarde

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