'îggï JT (3) .. @$-126 ` vr. ; _._·_ ‘ / [SS ———·—-—-—————-————-———-—·———- N O/8/-0782 ·——·—~· I I T vx ‘ I , 'I ‘ (égo M" "··' É %··,·.__`§_,.?.»;:,,0.2 L___ 4 EQ"] , ,W.. . .. ,... .. . ,,..«_ ._ I. . I il F. SUEUP: Nutrition du Pluvier argenté (Pîuvialia I il squafupola) en Baie de Somme. p. 96~98 ( à | É C. VIEZ: Nidification de la Bernache du Canada · É (Bwanta canadewsis) â LOHQ (80)- P· 99 I É I J. LÉEUILLER: Avifaune des graviêres de Moru— E I Pontpoimt (60). p, lOO—308 l W , G. FLOHART: ?hénol©gie de la migration des Motacil- ‘ J lidae en Baie de Somme. p. 109-115 I I I F. SUEUR: Les chevaliers Gambetta et Aboyeur _ I ffringa tofanus et nebuïariœ) aux mois de · Juillet et Août en Baie de Somme : résultats ; I 1986. p. ll6—l21 X. COMMECY: Les oiseaux des plateaux cultivés picards pendant la mauvaise saison lS86~1987 î p. l22~l26 Centrale Ornirho/ogique Picarde 43, chemin de ha/âge 80 OOO Am/ens I I I I
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I I — CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE (C.©.P.) ' gn C _ Salle polyvalente de”l'Ile aux‘Fagots 43, Chemin du Halage J 80000 AMIENS | nm: ·' E Conseil d'administration pour 1986-1987 G Président : S. BACROT Trésorier : X. COMMECY Secrétaire : L. GAVORY Membres : B. COUVREUR F. SUEUR 5 . " L'AV©CETTE I I Rédacteur èn chef: X. COMMECY 1 Réalisation: X. COMMECY, E. MERCIER et F. SUEUR I Il n` Adresses (ISS ô.l1t€U.I'S - '·' ll! ·) X. COMMECY, Gentelles 80380 VILLERS BRETONNEUX I'} G. FLOHART, école, Nuncq Hautecôte, 62270 FREVENT · ÉÃ. LHEUILLER, 1 rue de la Ville, Peroy les Gombries îë ' ` 60440 NANTEUIL LE HAUD01N È _ F. SUEUR, St Quentin en Tourmont, 80120 RUE I `I ’ C. VIEZ, 2 rue Auguste Renoir, 80000 AMIENS E Z I · I L'AVOCETTE: Abonnement 1987 et adhésion C.O.P. : 50,00 Fr. BY I I' au K
96 I I Nutrition du Pluvier Argenté (Pluvialis squatarola) . en Baie de Somme par François SUEUR INTRODUCTION La seule donnée sur le régime alimentaire du Pluvier argenté Pluvialis sguatarola sur le littoral picard ayant été publiee par MAOON en 1935 (Saint-Valery-sur-Somme, 5 mai 1927, 1 individu Femelle dont le tube digestiF contenait un petit Crustacé Amphipode, 2 Cardium exiguum aujourd'hui nommé Parvicardium exiguum et des Fragments de Bivalves), nous mentionnons dans la présente note les observations que nous avons réalisé sur le sujet de 1977 a début 1987. Nous apportons également quelques inFormations sur l'éthologie alimentaire de cette espèce. REGIME ALIMENTAIRE Trois analyses stomacales du 9 octobre 1979 d'individus tués en baie de Somme par un chasseur nous donnent quelques indications sur le régime alimentaire du Pluvier argenté. Un gésier contenait des Fragments de coquilles de Bivalves, un autre de Gastéropodes et le troisième une Crevette grise " Crangon crangon. En avril 1987 toujours sur ce site, nous avons noté la capture de 5 Nereis diversicolor par 4 individus. En mai 1987 dans la reserve de la baie de Somme, nous avons déterminé par observation directe le régime alimentaire du Pluvier argenté : Nereis diversicolor 116 37,9 % Macoma balthica 1O 3,3 % Carcinus maenas 2 O,7 % Petits Crustaces 87 28,4 % Proies indéterminées 91 29,7 %
97 · soit un total de BUG proies. Ce dernier résultat constitue la première approche quelque peu précise de l‘alimentation de cet oiseau sur le littoral picard. Les petits Crustacés appartiennent aux genres Coroghium et Bathvporeia. Nous avons obtenu également quelques donnees au Parc Grnithologique du Marquenterre avec des captures de Nereis — diversicolor en juillet (A cas), août (20 cas) et septembre (3 cas) alors que 2 Pluviers argentés capturaient des Insectes en octobre 1985. · L'ensemble des proies que nous avons répertorié, a l'exception de la Crevette grise Cran on cran on, étaient déja mentionnées par PIENKUNSKI (1982â dans son travail eFFectué à Lindisfarne (Northumberland, Grande-Bretagne). Le genre Crangon est touteFois signalé par CHAMP et SIMMONS (19253). TECHNIQUES ALIMENTAIRES En mai 1987 a l'embouchure de la Maye ou les proies capturées étaient N. diversicolor et de petits Crustacés appartenant aux genres Corophium et Bathvporeia, nous notons 7U séries de Foot-trembling pour 46 reussites (15 N. diversicolor et 31 petits Crustacés) et 1 échec (N. diversicolor) tandis qu'une capture est réalisée en l'absence de ce comportement. Lorsque cette technique est utilisée, deux alternatives se présentent : - le Pluvier argenté eFFectue ensuite un ou deux pas et capture alors le plus souvent un petit Crustecé, — il ne Fait aucun pas et préléve dans le plupart des cas une N. diversicolor. Notons que le Foot-trembling n'était pas connu chez le Pluvier argenté (LANCE ig CRAMP et SIMMONS 1983) alors qu'il est pratiqué régulièrement chez d'autres espèces de la Famille des Charadriidae telles le Pluvier doré Cluvialis apricaria et le Grand Cravelot Charadrius hiaticula. Il Faut remarquer que dans le cas du Pluvier argente ce comportement est beaucoup plus discret que ` chez les autres espèces. Il n'ast apparemment utilisé que sur les vasieres. En eFFet, nous ne l'avons jamais observé chez les Pluviers argentés se nourrissant dans ` des secteurs aux sédiments comportant une Forte proportion de sables. En baie de Somme, nous n'evons pas mis en évidence l'existence de territoires alimentaires chez cette espèce, contrairement à ce qui est observé sur d'eutres sites cpmmî au banc d’Arguin en Mauritanie (ALTENBURG et coll. 1982 .
I- KK- U H x U h .. W [ É- À É ;| 5: I-- Il - I q R Ex ; _ ni '· I _ . . I, ai _ :•: C EDI! C T. u S I 0 rc ÉÈ La présente note ne constitue qu'une etude préliminaire djgrégime alimentaire du Pluvier argenté. ll convienürait d‘étudier les variations de celui¤ci au_cours de l’annee ainsi qu'en îenction des îaëeee estuariëbs et des ressources - disponibles. __ N ' ïë jw I s; È: : KI I I I" - I EZ f_ I, _ FJ 5 ' REMERCImN€MT5" N ¤ A Nous tenons a remercie: Memsieur Philippe BIET qui nous a procure les trcis gësiers de Pluviers argentes mentionnes dans cette note: [ 5 I I < ..¤ sa: " I BIBLIOGRAPHIE _ A m _ Altenburg w., Engelm©egï@x, Mes R. et Piersma T. (TGSZ) . ' Uinterinq uaderewon tbe Banc d'Arouin — Leiden ¤ (Sticnîing Vetn waddenpnderzoekï, ESB p. Cramp¤5~ et Simmons K.î.L. (TQES) The Birds ef the ' western Paleerctic, Mol. 11Ir- Gxîo?d, London, . Neu York (Oxford University Press), QTE p.' Madon P. (TQZE) Contribution a l'étude du regime des oiseau} aquatiques — Alaude 7 : 50-Be, 177-197, 382-àUî et 545-558.* Pienkpuski N.U. (T982) Qiet and energy intake of Grey and Ringed plovers, Püuvialis souatarola and Cbaradrius hiaticula, in the non-breeding seeson - - J. Zool. TBT Z STT-549. ~ le . ”" H È u z fa Il I nt ll" Edx 1:5I I I E Il ( È ' IIE nj I ;- É FI I Cu I j 1 :- ¢ 539 I' 4 I
99 Nidification de la Bernache du Canada (Branta canadeneis) à Long (80). par Christian VIEZ Nous avons observé pour la première fois le 13 mars 1983 un couple de Bernaches du Canada Branta canadensis sur un étang nommé "Les Trente", situé pres du chemin de halage entre Long et L'Etoile. Les deux oiseaux, non éjointés, y vivaient â l'état libre. Il s'agissait très certainement d'individus échappés du parc du château de Long, distant de cet étang d'environ deux kilomètres, puisque plusieurs individus de cette espèce, ainsi qu'une Oie de Guinée, forme domestique de l'Uie cygnoîde Anser cygnoides, et des Canards colverts Anas platyrhynchos, y sont retenus captifs. L'année 1984 ne donna lieu a aucune observation de Bernaches du Canada è l'état libre. Le 2U janvier 1985, nous observions deux individus nageant sur la Somme, au niveau du parc du château de Long, puis s'envolant un peu plus loin è notre approche, ainsi que trois oiseaux de la même espèce volant au-dessus de ce parc le 19 mars 1985. Un couple se trouve le 7 avril 1985 sur le même étang que les deux oiseaux notés le 13 mars 1983. Nous ne remarquons qu'une seule Bernache sur cet étang les 14, 16 et 23 avril 1985 (femelle couvant an nid 7). Le 19 mai 1985, nous eûmes la surprise de voir une Bernache du Canada sur le même étang accompagnée de trois pulli de quelques jours. Nous ne vîmes pas l'autre "parent". Peut-être était-il lui aussi en compagnie de quelques autres pulli dans une partie plus cachée de cet - étang ou derrière un ilôt ? Nous ne saurions le dire. Il y avait donc au moins ce jour-la trois pulli de Bernache du Canada nageant aux côtés d'un adulte. C'était la · première observation et la seule de ces nouveaux-nés car nous ne les avons jamais revus par la suite, bien que retournant régulièrement sur les lieux au rythme d'une fois par semaine. Il faut dire que l'observation â cet endroit n'est pas très aisée car, au printemps, les feuilles des arbres très serrés en bordure de l'étang et séparés du chemin de halage par un petit fossé ne permettent pas beaucoup de visibilité . De plus, l'étang se "reserre" en plusieurs endroits entre différents ilôts dont un très éloigné derrière lesquels les oiseaux peuvent très bien se cacher sans qu'il ne soit possible de les observer. Nous avons revu pour la dernière fois le 11 juin 1985 deux individus volant au-dessus du parc du château de Long. Depuis cette date et è ce jour, 24 juin 1987, nous n'avons plus observé aucune Bernache du Canada volante sur ce site. A quand la prochaine nidification ?
1 I 100 Avifaune des gravières de Moru-Pontpoint (60) par J. LHEUILLER C est en recherchant la présence d’oiseaux nicheurs sur la carte de SENLIS au 1/50 OOO, dans le cadre de l'Atlas des Oiseaux nicheurs de Picardie (C.O.P.) que pour la première fois je visitais les gravières situées aux environs de MORU—PONTPOINT (OISE). Les quelques plans d'eau qui se trouvent répartis dans une boucle que fait l'Oise à cet endroit sont inégalement fréquentés par les oiseaux : la majorité des observations consignées ici ont été faites sur ce qui est appelé localement étangs N° 5 et 6 et l'étang de l'Evéché bien qu'à chaque fois la totalité des gravières ait été prospectée. Remarque : Ne sont prises en compte ici que les observations des années 1984-85 et 86, plus début 87. Les observations antérieures dont j'ai eu _ connaissance sont trop disparatres pour être utilisées. En 1958, Jean MOURET fonde son entreprise et ouvre la carrière dans _ les gisements alluvionnaires de PONTPOINT. Voilà donc bientôt 30 ans que ces gravières existent. Bien sûr, elles n'ont pas eu immédiatement l'extension actuelle; l'implantation des différents étangs s'est faite d'abord timidement puis de manière plus intensive depuis 15 ans. L'expli— tation qui se faisait d'abord dans l'eau s'effectue actuellement à sec par pompage de la nappe phréatique. C'est ce mode d'exploitation qui amène le stationnement d'oiseaux. Situées entre COMPIEGNE et PONT SAINTEPMAXENCE sur la rive gauche de l'Oise, les gravières sont comprises entre la rivière, la départementale 123 et l'autoroute du Nord. Elles se trouvent à proximité d'autres gravières ; VERBERIE, BEAUREPAIRE (5,5 Km.), Bois d'Ageux et de la
lOl= _ N (Jaw Q m É Je ' mm'} _ " W H » 0 -·· ,9.1,0 % - Éfungs ¢/€· Olsz xzvëwe E ,., . .:~· .I '~'::' ;_ _'.; 05 î—/ —___--_· Il %/ ïf > E W É €/ 6 0 Mora sf z É 0 Q; .0-5 ,9 1L GA bôürî JC- Bonrpoinr 3 G M") E arnvumtnf Mineuse (4,5 Km.) et sont peu éloignées du marais de SACY (4,2 Km.), ·I Les espèces nicheuses. Elles sont peu nombreuses. Celà tient probablement aux dérangements multiples que peut subir cette zone. · — extraction de granulats tous les jours sauf le Samedi et le Dimanche. —Péche tous les jours pendant la période d'ouverture — chasse. La pression cynégétique tend à s'accentuer depuis quelques _ années : construction de gabions, pose de leurre....Il m'est arrivé à plusieurs reprises de trouver des oiseaux protégés morts sur les _ berges : Tadorne de Belon (3 cadavres); Grand cormoran (1 montrant plus de 40 plombs à la radiographie); Mouettes rieuses (nombr¤uses)... — Planche à voile — variations du niveau d'eau dues au pompage sur les lieux d’extraction. Em 1985, la quasi totalité des nids de Grèbes huppés s'est trouvée submergée par la hausse du niveau de l'eau dans l'étang N° 5. Sans se décourager les Grèbes ont reccmmancé une nouvelle construction... les planches à voile prirent alors le relais. Dans ces conditions, pour ce qui concerne les espèces particulières aux milieux humides, on ne trouve que :
102 Le Petit gravelot(Charadrius dubiuà Chaque année, c'est au minimum 3 couples qui nichent sur les ballas- tiéres en cours d’extraction, là où ne subsistent que quelques flaques d'eau. Grèbe. huppé.(Podiceps cristatu; Le nombre de nids est très variable d'une année à l'autre. Le maximum noté en 1985 était d'une dizaine. Grèbe castagneux(Podiceps rufficollis) · C'est en 1384 que le maximum de couples nicheurs a été observé : 5 cou- ples (contre 3 en 85 et 0 en 86). Ceci était dû au fait que l'étang N° ‘ 5 ayant été pompe, une végétation dense de Typha s'était développée, abritant les nids. Mouette rieuse.(Larus ridibundus) Une seule tentative de nidification réussie notée par H. DUPUICH en 84 (3 ou 4 nids) Celà ne s'est pas renouvelé en 85 et 86. Trés nombreuses en hivernage (voir graphe), ces rassemblements correspondent à des prédortoirs, les oiseaux partant chaque soir rejoindre un dortoir (probablement celui de la vallée du Thérain). (5 À5 Ao 40 5 m *5 · JFMAHJJÀSOUJ inet}? graveïoï Gwèbê C05)'©u9\¤€\AX — Ces graphes, comme les suivants,représentent des maxima par decade. Foulque macroule (Fulica atral Nicheur régulier , en nombre variable; 20 à 30 couples pour les meilleures années. Retour des migrateurs et hivernants en Août, surtout à la fin du mois et en Septembre—©ctobre. Hivernage concernant un nombre important d'oiseaux. Poule d'eau(Gallinula chloropus) Le nombre de Couples nicheurs est difficile à estimer; il ne doit pas excéder 3-4 couples. Le manque de végétation sur les rives explique ce faible nombre.
`!("? 1500 L5 LO ’ 45 Ao I . 5 Aooo ' u ` % 4 Grebe uope \ A 45 \ 500 40 5 l>ou\e decu j MO I I I n I I · I ¥")0ue\'\"e. rieuse Hirondelles de rivage(Riparia rioaria En 1986, une dizaine de nids répartis en 2 groupes. Chaque année nichent également : le Bruant des roseaux, le Pioit farlouse, ` les Berceronnettes grise et printannière (une dizaine de couples), le Martin-pêcheur (1 à 2 couples). ' Le Cvgne tuberculé et le Colvert n‘ont pas été observés nicheurs, toutefois les lieux de nidification ne doivent pas être très éloignés car on observe des juvéniles régulièrement dès Juillet. 'ïi Les hivernants Un certain nombre d‘espèces non nicheuses stationnent pendant la période hivernale. Au cours de cette saison les effectifs fluctuent; les causes semblent en être la chasse et les variations climatiques (gel des eaux durant les 3 hivers 84-85, 85-86, 86-87).
lîé Plongeon arctigue1Gavia arctica} · Un seul individu a été observé, mais il a séjourné du 8 Novembre au 13 Décembre 1984. _ Tadorne de Belon(Tadorna tadorna1 Ils ne sont jamais très nombreux mais ont tendance à séjourner longtemps et de plus en plus tard en saison. Hiver 84-E5 : Max. 2; séjournent en Janvier et Février Hiver 85-86 : Max. 16; séjournent ' de fin Novembre à début Mai (Malgré la chasse; 3 tirés.) Hiver 86-87 : Stationnement de Janvier v à fin Mai (encore 2 couples fin Mai.) Tuligule milouin(Aythya ferina Les gros arrivages débutent pendant la première aécaae d'©ctobre. Le nombre d'individus va en augmentant jusqu'en Décembre puis il diminue. woî \ 1 1 H7 1 1 , 1 1 '\0O' 1 1 1 1 1. 1*511 1 1 1 11 li 50: 1 -*1 1 I *:11 1 1 Todcrne de Èe1on ' ·' _ F·'o\(9u\e vm\ouÀn Fulicule morillon(Aythya fuligula) Pendant les premiers jours de Novembre parviennent les éclaireurs; leur nombre va s'accroissant jusqu‘en Janvier. On note un second pic en Mars, ` peut-être s'agit-il des stationnements d‘oiseaux ayant hiverné plus au Sud. A Harle piettefüergus albelluw Eux sont présents pendant les vagues de froid (ici, deuxième décade de Janvier). Le second pic du graphique correspond comme pour le Harle bièvre au passage des migrateurs. Harle biévre(Merqus merganser) Leur nombre culmine pendant les coups de froid ou juste aprés lorsque la surface des étangs s'est libérée de la glace. Départ rapide des hi- vernants ayant passé quelques jours sur place puis passage de quelques oiseaux en remontée.
105 Garrot à oeil d'or(Bucephala clangula) Leur nombre n'est jamais très élevé (3 au maximum). Leur séjour s'étend sur les trois mois d'hiver. Vanneau huppé(Vanellus vanellus> Ils ne font que de courts séjours pendant leurs migrations; nombre très variable au cours de la journée. Goéland argenté et_cendré(Larus argentatus et canusj _ Les graphiques obtenus pour ces deux espèces sont très semblables. C'est surtout en Janvier—Février que ces oiseaux se rencontrent sur les - gravières, toujours mêlés aux Mouettes rieuses. ko 45 So A0 20 Ào 5 — Horlê, me\Te Fu\\9u\e, YY\O(‘\“OY\ P 50 5 A0 50 \ ° dl G`qv—r·o\' 0 œ\\ 0* 20 Ao- *0 50 _ Hcw~\e Bièvre, go À00 AD Zo 60 Goékmd cendré. Lyg [-IO 20 30 20 VGHHBOU hüppé A0 Goëhnd orgenïef
lC6 ‘ gf Les espèces de passage C'est dans ce groupe que j'ai eu les surprises les plus nombreuses; la quantité d'espêces représentées varie selon les années. Les graviéres fréquentées ne sont pas toujours les mêmes; celà tient probablement à : — leur productivité organique - la profondeur de l'eau -la forme des berges (pentes abruptes ou douces). On pourrait suivant les espèces définir un ensemble de caractères propices au stationnement des migrateurs : + aménagement d'iles, confection de pentes douces permettant à une végétation littorale de se développer + aménagement de profondeurs différentes sur un même étang. Pour un certain nombre d'espêces les deux passages : pré et postnuptial sont observés; c'est le cas : des canards siffleur , souchet et chipeau, des Sarcelles d'hiver qui ne stationnent jamais longtemps, du Grand cormoran et des Hérons cendrés. Quelques immatures de Héron séjournent en période de nidification; les 24 oiseaux observés en Septembre étaient en migration. Cas aussi des Chevalier guiqnette et du Bécasseau Variable. Les Nettes rousses nènt été observées qu'en 1984. I Le passage postnuptial est beaucoup plus discret pour : le Chevalier gambette et la Sterne Pierragarin. - Pour d'autre, seul le passage prénuptial a été observé : Le Chevalier aboyeur et la Guifette noire. 20 45 40 A0 5 5 _ Canard souche? Canard siFF‘eur G IO 40 5 5 . 1 · Camara dmpeqa Sorceue. d V\\\/6* N
- I " I ."II 1 I 10 l I ,. I I - ISE I I f _ I' 45 + I Ao î 5 Kw I I 5 -· EI; H HQ · I I GW`¢\^Cî Ci°"`m©"°“ Héron cendré ' ' . I I *·‘ F E I I | | - Ao I 1 - I .-1 I I i É IIÉ m_I 65 I ¤ : : I [ Q I I I 1_L | I I II I _ _ / la · ' 'Z s -Ch€v¤\«e« wgnerva E’°°°“·“““ \#¤^¤—‘=^€ lo ic I ._ J" _' J É I: I ¤·¤ R En I ·,· I 5 Q" : I I . : 2 L 1* E- » A0 —_ L ¤ -.1 1 I I- E':11 3 ` ` . ‘ ;. L fëf F , ;_ 4 AÈJ I Q . D I, I I rn ` I I H C E U NeH"e musàê _ E ` C,h¢,vc1hev` um\0e\‘\‘e Il 9 À0 N Il!} 5 B: -; I ri É [1 ” I I I `I .:. I I. I] Sïerne Perve Soho _ E '©'1eva\Ãer czboyeur II . LY » î _ I Ã I) I _. _ ai I I `; " 1 A0 H 2 È I ¤ ¤ H 'i H É 2 !.· 2 = U E I I"| - : Il I ' . . Il . · « ~ . -» ' nz =*· '@»wçc-zfîe novre " yz-:. É H I I MI I I za zu II I:¢ \ 4 Eg . 1 u‘J.`l I ·.
Beaucoup d'autres espèces n'ont été observées qu'un petit nombre de fois d'oü 1'absence de diagramme. Aiqrette qarzette : 1 le 4 Mai 86 Flamant rose : 1 du 12 au 19 Juin 86 Oie cendrée : 4 le 14 Mars 85, 33 en vol le 7 Décembre 86 (D. DELVILLE) 80 en vol le 19 Mars 87. Fuligule nyroca : 3 le 21 Janvier 81 (CORIF), 1 le 22 Novembre 84 Eider à duvet : 1 F. le 15 Novembre 84 _ Grand oravelot : 10 le 14 Mars et 1 le 10 Avril 86 Avocette : 1 le 4 Mai 86_(déjà 8 le 12 Mai 73, CHALMIN) . Barqe à oueue noire : 6 le 14 Mars et 1 le 10 Avril 86 (D. DELVILLE) Bécasseau sanderlinq : 1 le 12 Septembre 85 Chevalier culblanc : 1 les 16,17 et 27 Avril 86 et 2 le 19 Mars 87 Pluvier argenté : 1 le 5 Juin 86 Pluvier doré : 1 le 22 Mai 86 Tournepierre à collier à 1 en livrée nuptiale le9 Mai 85 Guifette leucoptère : 1 le 23 Septembre S6 (D. DELVILLE) Sterne naine : 1 le 11 Juin 86 (D. DELVILLE) Sterne hansel : 1 le 13 Juin 84 (H. DUPUICH) Mouette pygmée : 16 le 9 Mai 85, 1 le 10 et 2 le 16. Quelques rapaces utilisent aussi ces gravières pour chasser : le Busard Saint-Martin, l'Epervier d’Europe, la Buse variable et le Faucon crécerelle. Aucun ne niche dans le secteur prospecté. Si l'observation a été constante durant ces trois années 1984, 85 et 86 il n'en reste pas moins que le nombre de sorties par décades n'a pas toujours été identique (voir tableau) (M1 40 é.- ./170mZ;>r·e (n) de sorties — 5 effectuées par cîécades JIFHAHJÈASOND :,éCac,ü Les mois i‘éti notamment Juillet et Août sont ceux qui ont eu le moins le sorties; ceci expliquant en partie la faiblesse des observations de limicoles en migration postnuptiale. Je tiens à remercier H. DUPUICH (C.©.P.) , D. DELVILLE (COREF) ainsi que LGVACS (CURIF) qui m‘ont aimablement transmis leurs observations ainsi que celles de membres du CORIF (BARAILLE, FARGEAS, BL1THEL,.BECKER, BAS, IOUZEL, ROGER). Les observations non suivies d‘un nom sont de l‘auteur.
1% | L ai .5 Phérïologie de la migration des Motacillidae “ " en Baie de Somme 2 E E I par Guy FLOHART ' w ëëëcours de l‘automne 1985, un suivi des migrations des Passereaux ' et dg? Rapaces a été réalisé au Nord de la Baie de Somme au lieu dit "Bancîâe l‘Ilette" commune de Saint Quentin en Tourmont. Lë présent artic%e vise î présenter et à discuter les modalités migratoires des Motaiîllidae : Pipits (Anthus sp.) et Bergeronnettes (gotacilla sp.) - Présgïtation des résultats : - ""`§""”`”""””""""” 5 Èëïïces sont concernées : les Pipits farlouse et desaarbres ( Antmus pratensis et trivialis), lës Bergeronnéttes grise, printannière et des ruisseaux (Motacilla alba, flava et cinerea). D‘autres espèces du genre Anthus ( Pipit de Richard, rousseline et à gorge rousse : Anthus novaeselandiae, campestris et cervinus) ont aussi été notés mais les W données sont restées trop fragmentaires pour pouvoir être intégrée ici et feront l'objet d'une note ultérieure . œ Le migrateur le plus fréquent est le Pipit farIouse (10620 oiseaux comptés en migration) puis la Bergeronnette ptintanniêre (1115 oiseaux), le Pipit des arbres (600 oiseaux), la Bergeronnette grise (393 oiseaux) et la Bergeronnette des ruisseaux (128 oiseaux). Les résultats journa- liers objenus au cours de la saison ont été présentés dans un précéèent article (FLOHART 87) et ne sont donc pas détaillés ici;
110 Déroulement de la migration au cours de la saison; Les résultats sont présentés de façon synthétique sur les graphiques et sur les tableaux 1 et 2. La migration des passezeaux commence dès la mi—Juillet avec quelques Bergeronnettes printannières et des Pipits farlouses; elle s'intensifie nettement à la mi—Août avec les premiers Pipits des arbres et le gros du passage des Bergeronnettes printannièresf Septembre voit défiler en grand nombre les Pipits farlouses, les Berge- ronnettes grises et des ruisseaux ainsi que les Pipits des arbres. Le ` pâSSâg€ dimiûuê SD Octobre Gt S'€StOIl'1p€ ED N©V€1'I'1bI'€ âV€C les dêI1'li€I'S Pipits farlouses. Le déroulement de ces passages est analogue à ce qui est noté au Cap Gris Nez (RAEVEL 85). Ces Motacillidés sont donc principalement des migrateurs de Septembre et les différences spécifiques qui ont toutefois été notées sont peu importantes. ,2 HE 2 ~ enmî Bergeronet. 4 15 3 0,2 0,2 4,5 Pipits 2 È 31 2 2 î Tableau I: Importance du flux migratoire des Berger0nnettes(Motacilla sp.) et des Pipits (Anthus sp.) par rapport au flux des passereaux ( résultats exprimés en %). 22 IIÉ 22 ll 22222 Bergeron. 0,2 28,7 50,4 19,2 0,5 100 Pipits 0,2 2,8 80 16,6 1,4 100 Tableau I1: Répartition mensuelle du flux migratoire des Bergeronnettes ( Motaeilla sp.) et des Pipits (Anthus sp.) 5 résultats exprimés en %.
I I I An Q. I- ' I - A BCDI S / €© tu I Ti n GS rn 60 É. ¢ E _ ¤ SE x \ 1 L É L ’ I AD 2 uî wo « m _ I, · 1 °* ·. ' në I ` I 5vL I A au S 30 D m N -1 _ ___4______.....;...........;....- ll E È " _ ,, I uw A 51 ` 5 I 50 0 3* N i I ' I I ¤II ’^ 1.1 _ rm. ÈO _ 3 I 40 É . `a "I I ' V 3:5 5 n 2 ‘ I: I < 4 ua E ;- :;:« :· C" M- 50 -I wi - T I , · s JU Em I ,· \ _ ;« .; · I I I I _ | " l O \ · E€_ j A 5; 5 SID O Lô! N A wI S T D I " .....·L--- ISDO I 5, M `\ A I!} '· Mm E _ Zi \' . 1* É Fig. 1: Graphiques illustrant -. I L le nombre d’individus observés É E5 I (n) en fonction de la periode. WW " ” Z: Bergeronnette printanniêre __ fi ¤ ' I _ 2: Be%geronnette des ruisseaux 5: Eergeronnette grise ' W 4: Pipit des arbres ' H - hl'! I SOQ 5: Pipit farlousev I ,. - I IA I ·1· ll: BW" " Z I: - I l · 0 I I. I - ¤ H l I' A Bb 5 0 sv N È ‘ ._ -_ " l È "_
I I !I·L'l É M2 É -1 FEI ES M I 2 I II raw _ _ — mwa cr É ¤‘ ’ _ Iii " aw _ ' I Bèrëulement de la·mdgration au cours ée la journée: FI Q É:-I II EE-}: · wu cours*des scéances â‘observœtion, les décomptes ont été relevës oar - I ` gérioîe &aëî&wminutes; les observations débutaient vers 5 h 3C* T.@. _ et se terminaient vers 15 L. T.®. Qes résultats sur le déroulement üo£ai— re de la migration sont prémentés sur les graphiques pour chaque - . , .. È ¤ W espece ; c’est la proportion se migrateurs c·une espegce ëonnâëe nogêe au B, I cours É'une heure par rapport §,la Qurêe de la durée totale Qu gassage. M Gn peut remarquer que les premiers migrateurs apparaissent toi àà lever EE Éu jour ( des Ecéances G'ecoute ùocturne ont permis se nettre:en evidence J I - la:miçration nocturne pu seul §M@it des arbres).]%vxcasds figure sont ensuite possibles selon les espèces : ' _ _ _ _ _ _ _ 95 LTI} - un passa-e ui se deroure sur toute la journee ik n‘v ashgs alors de I - _ - I - .·. pic en début de journée. Le Pipit farlouse et la Bergeronnette grise adoptent cette stratégie migratoire I BI u — un passage qui marque un net pic en début de journée et qui s inter- rompt rapidement. Les Bergeronnettes des ruisseaux et printaqniëre ainsi que le`Éipit des arbres migre@t ainsi. sm ‘ - §1·. z ' I È F I x ëë , A 'I W . I I LW W I HD1 I.1 ~- 9 M ,0 · I N A " " . ’l r· I 2 3 I 'L0 ·!. ri Lo_ g- i I - ;. ¤ ,._ ài ° 3 . H J _ H ° ·· H ^ 5 ;— 4 3 5 — ’I 3 5 ? _. au I âge ; A I î A IE ZI ' I D Y E T I =· ssssag : _I 4 % 5 Fig. 2; Répartition du pas- II M I I m Sage dans Za journée selon ?.0·· I LO (Q; - ` "" `I * Zes espêoes.( H- heure CZp2"@$ I ,0 E"; ,, Ze Zever du soZeiZ) 1: Berg- ÃIÉ print. 2: Berg. ruis. 3: Berg. ° ms O ` I I I _ · n 4 H ° · H grise 4: Pipit arb. 5- Pipit 3 5 ^ *5 5 1 fczrtouse. I I Cu I Il I: I
113 Les causes de ces différences nous sont inconnues mais on peut cependant remarquer que le Pipit farlouse et la Bergeronnette grise migrent plus tard en saison alors que les trois autres espèces sont plus précoces. Les conditions météorologiques (températures plus élevées) sont peut- être les causes de l'arrêt de la migration de ces dernières espèces; des raisons alimentaires pourraient aussi expliquer ce fait. Des observations ` d'oiseaux en stationnement et des opérations de baguage seraient néces- saires. - Répartition spatiale de la migration : Des points de décomptes de migrateurs ont été effectués sur un transect perpendiculaire au rivage. Les résultats obtenus à cette occasion ainsi que les données de SUEUR (1981) permettent de situer les lieux privilé- giés de migrations des représentants de cette famille (Fig.} ). Le passage le plus important se situe au niveau du premier cordon dunaire jusqu‘à environ 2OO mètres dans les terres pour l'ensemble des espèces mais des variations peuvent être observées sur les différents sites : - plage : migration régulière du Pipit farlouse, des Bergeron- nettes grises et printanniëres - intérieur des terres : migration beaucoup plus faible et diluée du Pipit farlouse; elle reste relativement abondante pour les Bergeronnettes. Ici encore si des différences ont pu être mises en évidence, leurs causes restent encore à élucider. ® @È> ÉÈ Ppf @9 C3) @9 É? ÉÉP @3 1 .... DUNAIRES Fig. 3 : Répartition et importance des migrations de Pipits farlouses (ppf), Pipits des arbres (ppa), Bergeronnettes grises (Bg), et Bergeronnettes printannières (Bp). <Z) migration forte C)migration moyenne migration faible
I 114 Voies migratoires (voir carte); Au niveau de la Baie de Somme, l'ensemble des migrateurs se concentre au Banc de l'Ilette. La plupart franchissent la baie en direction de St- Valery/Somme- Le Hourdel ( soit à l'endroit le plus étroit de l‘estuaire) et continuent leur migration le long du littoral picard comme semblent le montrer les résultats obtenus lors des premieres journées d'observa tions concertées sur les côtes de la Manche et de la Mer du Nord (RAEVEL B 86). D'autres migrateurs suivent les digues du P.©.M. et se dirigent vers le Crotoy; leur route ultérieure nous est encore inconnue. Les proportions entre ces 2 voies sont très variables d'une journée à l'autre selon les conditions météorologiques et de nombreuses heures d'observations seront encore nécessaires pour comprendre les rôles des différents facteurs qui influencent la migration. Banc de l’l7îeÈte BAIE DE SOMME `R * Le Crotoy je H°`“d"’l xx » I:. St Valery un-. . Fig.€ : Voies migratoires des Motaoillidae au niveau de Z'estuaire de Za Somme. Conclusion : Les Motacillidae sont des migrateurs principalement diurnes, notés fréquemment le long de la côte picarde. Ils sont comptabilisés en grand nombre de mi-Juillet à fin Novembre (estimation à plus de 50 OOO indi- vidus)et si des phénomènes convergents ont pu être notés entre les différentes espèces, bien des différences apparaissent entre ces espèces
IÃ Eh - . 5 E ue " 1 l `=' É I I d'un même genre. Apporter une réponse à ces questions nécessitera encore I I l_ l I _ _ E I É u _ I de nombreux releves, une çtandardisation de la méthode d'observation et de la prise des notes et la mise en place de journées g'observations concertées entre plgsieurs ornithologues. Bibliographie : â ~ É! E rî î FLOHNRT G. (1987L¤: Résultats de l'observation de la migration des oiseaux terrestresgen Baie de Somme en 1985. L'Ãvocette 11 p.53·62 - I RÃEVEL P. (1985) : Cap Gris Nez; rapport saisonnier N°2 1984 p«J—36 - lm I z - Q1 RAEVEL P. (1986) : Bilan des dénombrements concertés de la migration sur lenlittoral Manche- Mer du Nord. Journéegdu 6 ©ctobre·1985. Espèces non marines. Doc. multicopié. 6p. I I' I iii ·1 'E - Il I I - Z I SUEUR F. (1981) : La migration postnuptiale des pasîereaux dans le ` Marquenterre en 1979. L'Avocette(5) 1-2 p.38-74. I ; Ma I I- - IC EA! - .îI IFJ : É v ' F ju _ 'IP _ I' I - _: I I - I - I II ·! Q: I}: - T! ITI I I :.1 :@·:¤' ; F5 C! H I N HI u __'r'·‘:€ FIL ¤ GE- aa hu S! J- "" ' I ;· :. .- I ."I 'I li I I ” E I E E hifi 1-;- I 5 - I I F E · · Z. ‘ . ¤ .. Z Z ~· ’ ` ZZ- = "·Z = M ” -.. Z R Z Z *:2 Z
ll' · Les Chevaliers Gambette et Aboyeur (Tringa totanus et nebularia) aux mois de Juillet et Août en Baie de Somme (résultats l98® par François SOEUR. ` INTRODUCTION En 1985 au Parc Ornithologique du Marquenterre, nous avions réussi è baguer 203 Chevaliers appartenant au genre Trinoa soit 138 Chevaliers gambettes T. totanus, AO Chevaliers aboyeurs T. nebularia et 25 Chevaliers arlequins T. ervthropus. Aussi avons-nous entrepris en 1986 de poursuivre ce programme en concentrant nos efforts sur les deux premières espèces tout en tentant d‘obtenir d'autres données concernant la phénologie des stationnements et la structure des populations. Pour le Chevalier gambette, nous avons également effectué deux opérations de teinture è l'acide picrique (coloration jaune) afin de pouvoir suivre les oiseaux in natura : teinture des sous—caudales lors de la troisieme decade de juillet et de la poitrine lors de la seconde décade d’aoGt. Nous présentons ici l‘ensemble des résultats obtenus lors de cette campagne réalisée en juillet et août. PHENOLOGIE DES STATIONNENENT5 âfïeetifs Pour le Chevalier gambette, le pic des stationnements est enregistré le 31 juillet avec au moins 25OO individus recensés è marée basse en baie de Somme. Le matin-même, nous avions_noté un passage au—dessus du Parc Ornithologique du Marquenterre concernant 112O oiseaux en 2 h 30. Ensuite, les effectifs décroissent de manière tres importante. La courbe des captures suit sensiblement celle des effectifs. Si le Chevalier aboyeur est peu abondant lors de la première décade de juillet, ses effectifs demeurent ensuite sensiblement constants jusqu’è la fin du mois d'août (33 à 45 individus) si l‘on excepte la donnée de 7 oiseaux lors ` de la seconde décade de ce mois. Le nombre des captures étant faible, nous ne pouvons les comparer de manière satisfaisante aux effectifs présents. Eythme_dlagtivité digrge Les niveaux dTeau ayant été particulièrement bas cet été au Parc Ornithologique du Marquenterre, peu de Chevaliers gambettes ou aboyeurs y ont séjourné de manière permanente. Arrivant quelque temps avant la pleine mer, la plupart d'entre—eux regagnaient la baie de Somme ultérieurement. Cependant, nous avons pu étudier l'activité diurne de quelques Chevaliers gambettes en dehors des reposoirs
117 2 5 0 U Captures en juillet et août 2 0 É / " 0 J A Effectifs en juillet et août »"" Chevalier gambette Tringa totanus 0 J A de marée haute. Pour cela, nous avons relevé chaque minute, les comportements des individus présents. Dans la mesure du possible, nous avons effectué ces relevés pendant une demi- journée complète. Deux séries de relevés ont été réalisés chaque décade de juillet et d‘août. Le repos constitue le comportement dominant excepté entre 11 h et 12 h et entre 17 h et 18 h TU, ceci pour le mois de juillet, ce sont alors les activités de confort (notamment la toilette du plumage) et l'alimentation qui _ prennent le relai. En août, le repos demeure le comportement dominant tout au long de la journée. . Dans l'ensemble, le Chevalier gambette semble montrer une activité polyphasique si l'on examine en détail le déroulement de l'alimentation et des comportements de confort. laws É€-SÉCî2¤£ Sur les 16 Chevaliers gambettes colorés lors de la troisième décade de juillet, au moins 2 séjournaient encore sur le site d'étude le 19 août. Aucun ne fut revu par la suite. Pour les 12 oiseaux colorés lors de la seconde décade d'août, le dernier contrôle fut effectué le 31 de ce mois. Aucun ne fut repéré en septembre, mois pendant lequel les effectifs de cette espèce se sont révélés particulièrement faibles.
SU m U J ' A ' Captures en juillet et août D Chevalier aboyeur Tringa nebularia J A · Effectifs en juillet et août .. rw, _ ·" ·= ·oo' sr ·";â;f_“_,·£• l h .l ‘§L·N".,"}:;î•; J- _' ' ` W-•u«A····:·y__ · ; · _ v ,, ,‘Q_.,“ _ "`r‘a•à.k }-F nî" J · `à_É(· ‘r_:î, I __:='*’;’”-ev: I / s . P ‘ ' "* .. _ lnl " _ - ”""`i‘ —î: •\ _"`_ ÷1M€»¤f·o~,\`¢.‘Jé’3,’ 212¤srsi2¤ Nous espérions pouvoir contrôler des Chevaliers gambettes colorés en dehors de la zone de baguage. Il n'en a rien été. En effet, les oiseaux colorés ont tous été contrôlés sur les reposoirs de marée haute du Parc Ornithologique du Marouenterre (alimentation probablement en baie de Somme) ou pour quelques-uns d’entre—eux sur la mare ou sont installées les nasses destinées au baguage (stationnement plus ou moins prolongé sur cette mare ou les différents types d'activité sont notés). . STRUCTURE DES PDPULATIONS laws-assis inmstsrs La détermination de l'âge-ratio n'est possible in nature que chez le Chevalier gambette. Nous exprimons llëge-ratio en oiseaux de première année par individus de plus d'un an. Les résultats sont les suivants : A juillet 0,015 (n = 201) 7 juillet 0,064 (n = B3) 19 juillet 1,276 (n = 66) 31 juillet 0,159 (n = 61) 4 août 1,000 (n = AA) 11 aout 1,615 (n = 34) 15 aout 0,872 (n = 73)
1 1 9 Activités du Chevalier gambette en juillet 1986. % In 0 1- — -11:::1:: · 1111111111,,,,, ,,,,. llllllllll I ëëëëëëëëë - ;;:z:::2:: — HIHIHH A llllllllll iim* 5*** 1¤¤•1¤¤¤¤¤ =ëëëëëëëëë = 0 îîîîîîîîîîîîî 5 IU 15 1-1 Activités du Chevalier gambette en août 1986. % unmmmu111eë!!!!??!! l ———····——!!2!!!!!!ë....·.....::::::::::l 111111111 0 î î— _ 5 10 15 H - Activités diverses G Alimentation D é p 1 a c am e nt Activités de confort R e p o s
120 19 août 0,714 (n = 96) Nous pouvons faire trois remarques : - le nombre d'oiseaux de première année est très faible comparé à celui des oiseaux de plus d'un an lors des deux premières décades de juillet, - il demeure le plus souvent inférieur è ce dernier, - deux pics d'oiseaux de première année peuvent être décelés mi—juillet et au début de la seconde décade d'août. _ Un traitement statistique des résultats sera effectué lors d'une synthèse ultérieure des données concernant cette espèce. &9s—£9£i9 EEE @2929: saetsrés Pour l'ensemble des deux mois, l'êge—ratio est de 7,714 chez le Chevalier gambette (n = 61). Il est de 14,000 au cours du mois de juillet (n = 30) et de 5,200 au cours du mois d'août (n = 31). Ainsi comme chez de nombreux Limicoles, les oiseaux de première année sont beaucoup plus capturés que ceux de plus d'un an. L'âge-ratio du Chevalier aboyeur est de 0,429 pendant la période d'étude. Ainsi bien que les captures aient tendance è surestimer le pourcentage de jeunes individus, les oiseaux de plus d'un an constituent la majorité de cette espèce en juillet et août (avec n seulement égal è 10 cependant). Il Faut noter que le premier oiseau né dans l'année a été capturé le 10 août. àîemâtais Sur l'ensemble des mois de juillet et d'août, nous n'avons capturé que 7 Chevaliers gambettes de plus d'un an dont les données biométriques étaient les suivantes : aile 153,86 mm +/— 5,34 mm (145,5 è 162 mm), bec 41,64 mm +/- 2,36 mm 39 è 46 mm), tarse 47,50 mm +/- 3,18 mm 42 è 51 mmg, masse 105,00 g +/— 14,43 g 80 è 125 g . Pour les Chevaliers gambettes de l'année, le nombre capturé nous permet de présenter les résultats pour chacun des deux mois d'étude. En juillet (n = 28), les résultats sont les suivants : aile 162,20 mm +/- 3,64 mm (153 è 168,5 mm), bec 42,98 mm +/- 1,51 mm (40 è 47,5 mm), tarse 49,91 mm +/- 1,98 mm (46 è 53 mmg, masse 106,43 g +/— 10,96 g (85 è 125 g , et en août (n = 26 sauf pour le bec avec n = 25; : ` aile 160,85 mm +/— 4,17 mm 154 è 171 mm , bec 42,26 mm +/— 1,92 mm 37 à 45 mm), tarse 47,48 mm +/— 2,05 mm 43,5 è 51,5 mm), masse 101,73 g +/— 17,20 g 65 è 150 g). Ainsi la longueur de l'aile des oiseaux de première année est—elle supérieure è celle des individus de plus d'un an. L'usure des plumes peut, au moins en partie, être responsable de cette différence 2 rémiges usées (score de mue équivalent è 0) pour les seconds sauf un oiseau en mue le 28 juillet (score de mue de 29) tandis qu'elles sont le plus souvent neuves (score de mue de 50)
121 pour les premiers, voire tres légérement usées notamment en août ce qui peut expliquer la très faible diminution de longueur d'aile entre juillet et août chez les oiseaux de première année. Les longueurs des becs et des tarses ne semblent guère différer entre les adultes et les jeunes, ni au sein de ceux-ci entre juillet et août. La masse des oiseaux de première année en août est légérement inférieure à celle de ceux-ci en juillet et des individus de plus d'un an. · Une analyse plus fine ne pourra être effectuée (essai de détermination des régions d'origine des oiseaux) que lorsque nos données seront plus nombreuses (au moins ‘ supérieures è 30 pour chaque classe d'êge et chaque mois, voire chaque décade). N'ayant capturé que 10 Chevaliers aboyeurs, les deux classes d'êge confondues, nous ne présentons que les résultats bruts sans tenter une quelconque analyse : aile 192,45 mm +/— Q,49 mm (187,5 à 203 mm), bec 54,00 mm +/- 2,49 mm (a9,s à sa mm), tarse 57,95 mm +/- 2,5à mm (55 à 63 mm) masse 153,00 g +/— 27,71 g (115 a 215 g). CONCLUSION Cette campagne d'étude de juillet et août 1986 a apporté quelques résultats intéressants qui ne pourront être exploités pleinement (notamment au point de vue statistique) que s'ils sont intégrés à ceux des années antérieures ou ultérieures (en cas de poursuite du programme). Cette année, nous nous sommes heurtés à deux difficultés : — niveaux d'eau estivaux particulierement bas, - présence de Sangliers Sus scrofa qui ont détruits à 4 reprises nos nasses de baguage nous incitant à ne pas poursuivre le baguage en septembre ; ce problème devrait être résolu en 1987 par l'installation de clôtures électriques dans les zones sensibles du Parc Ornithologique du Marquenterre et ainsi nous permettre _ de revenir à un niveau de capture de Chevaliers gambettes et aboyeurs de l’ordre de celui enregistré en 1985. REMERCIEMENTS Nous tenons a remercier Monsieur Roger Mahéo qui nous a permis de réaliser ce travail et a apporté quelques améliorations à notre programme initial, Monsieur Jacques Poidevin qui a eu la tâche ingrate de remettre en état les nasses détruites ainsi que Messieurs Vincent Caron et Romuald Madragore qui nous ont communiqué les résultats de quelques recensements.
127 Les oiseaux des plateaux cultivés picards pendant la mauvaise saison 1986-1987 . par: X. COMMECY ‘ Ayant depuis quelques années commencé à recencer les oiseaux séjour- nant sur les plateaux cultivés, essentiellement les Vanneaux huppê (Vanellus vanellus)et le Pluviers doré (Pluvialis apricaria), nous avons sélectionné un secteur particulièrement apprécié par ces oiseaux et notamment par les Pluviers doré dont les lieux de pose ne sont pas répartis uniformément sur les plateaux picards. Pour cet oiseau, certaines places sont régulièrement fréquentées chaque année alors qu'à des kilomètres à la ronde aucun Pluvier doré ne se pose. Le secteur choisi (environ 6 KÉ), morceau du Santerre/est situé à environ 20 Km au Sud-Est d'Amiens; son altitude est comprise entre 104 et 98 m. se qui constitue localement le "sommet" du plateau. Les recencements ont été effectués de façon hebdomadaire entre le 5 Novem- bre 1986 et le 25 Mars 1987 avec une interruption entre le 10 Janvier et le 4 Fevrier, période de grands froids et de gels des sols qui ont entrainé une absence généralisée de ces oiseaux en Picardie. Les obser- vations sont faites à partir d'une voiture roulant à 15-20 Km/h. avec ` arrêt dès qu'une bande est repérée. Les observations se faisant de part et d'autre d'un parcours routiîr en triangle de 3 Km sur 2 côtés et 5 Km sur le troisième. Ces 6 Km sont constitués uniquement de secteurs ' cultivés mis à part un petit bois de 0,1 Ha et 1 pâture enclose d'une haie avec des pommiers de 0,5 Ha, Les talus sont rares, quelques dizaines de mètres et un seul présente quelques buissons. Le choix de ce secteur a été dicté par la découverte fortuite avec L. GAVORY de plusieurs groupes de Pluviers doré à cet endroit en 1984 (Novembre), stationnements confirmés en Décembre et en Octobre 1985. Un passage en Novembre 1987 a permis de repérer 180 Pluviers doré dans ce triangle alors qu'aucun n'avait été repéré ailleurs sur le plateau auparauent ainsi que 840 Vanneaux huppé.
123 VANNEAU HUPPE Présents sans interruption du 5 Novembre au 7 Janvier, les effectifs du Vanneau huppé se sont montrés très fluctuants (Voi5 Fig. 4) Les densités atteintes varient de 26 à 146 oiseaux/Km . Ces oiseaux ne se dispersent pas sur tout le secteur mais sont regrou- pés en troupes plus ou moins importantes. Le nombre de groupes relevé a lui aussi été très variable selon les jours (Voir Fig. 2) La taille des groupes varie de 5 (généralement non loin d'un groupe plus important) à 250. L'histogramme des fréquences de tailles est à la figure.3. Une mmlyse de la comparaison entre les 2 premières figures montre qu'il n'y a pas de corrélation entre le nombre de groupes et le nombre d'oiseaux présents. È Le choix des lieux de pose chez cet oiseau est intéressant; ont été observées : 2 troupes sur une parcelle de Betteraves récoltées 4 troupes sur des labours en cours 8 troupes sur des parcelles de céréales H'hiver 12 troupes sur des parcelles déchaumées 23 sur des labours 0 sur des parcelles d‘engrais vert (Sanve et choux), Maïs, Betteraves non récoltées (autres types de cultures présen~ tes dans le secteur) ou pâture. Evidemment le travail des champs ne fige pas la structure des parcelles concernées aussi avons nous suivi l'évolution des cultures. On peut ainsi remarquer que pour : 4 labours en cours qui ont été observés, 4 fois des Vanneaux huppé y étaient posés. (100%) 8 parcelles qui furent labourées pendant la semaine séparant nos 2 visites, 3 sur Betteraves, 3 occupées 2 sur Mals, 2 occupées 2 sur Engrais vert, 2 occupées 1 sur chaumes, 1 occupée. Soit 100%. lh H ' n , Fug_2 fi .1 = 500 9 *4 ,_x U •• • •• 1 I I III • N D J F M 5¤° % W Fug.3 Go loc ' 3¤ l—0¤ 19 ` 400 I I 4o I D 5 lt C •• · O N 9 J F M U 5 40 Su 100 S90 FIG. 1: Variation des effectifs de vanneaux huppé (n) FIG. 2: Variation du nombre de groupes présents (n) FIG. 3: Histogramme de fréquence des groupes selon leur taille n = effectif des groupes ( échelle logarithmique).
124 Aprés les récoltes et avant les labours, les parcelles restent quelques jours en attente; 2 champs de Betteraves récoltées et non labourées _ encore ont ainsi été occupées par des Vanneaux. On peut voir l'importance des travaux agricoles pour le maintien des Vanneaux huppés dans un secteur puisque les champs travaillés sont systématiquement occupés. Très classiquement dans la région, au premier fort coup de froid qui a entrainé le gel du sol, la désertion a été totale. Cette année le gel ayant perduré il n'a été repéré que peu de stationnements à la fin de l'hiver et au début du printemps : en 6 visites_du 4 Février au 25 Mars, nous n'avons pu observer qu'un groupe de 60 Vanneaux huppé le 11 Mars bien que des oiseaux en migration active aient été repérés ‘ à plusieurs occasions lors de ces visites. PLUVIER DORE · Présents du 5 Novembre au 31 Décembre avec une abseâce le 17 Décembre. Les densités atteintes sont de 1,3 à 33 oiseaux par Km . (Voir Fig.? ) Le nombre de groupes est plus réduit que pour le Vanneau huppé; Maximum 3 le 5 Novembre, 2 les 18 Novembre, 25 Novembre et 10 Décembre, 1 seul les autres jours. L'histogramme de la fréquence des tailles de groupes est à la figures . Comme pour le Vanneau huppé nous avons noté le choix des lieux de pose : 2 fois dans des Betteraves récoltées; 1 fois sur des labours en cours, 1 fois dans des céréales d‘hiver, 5 fois dans des déchaumés et 5 fois sur des labours. . • · ¤ mg.4 A ng.5 Ho ` ZOO }¤ M I1 0 | O l, ~ · • « • · • AU I N D J F M O U 5 10 S¤ ne 5w FIG. 4 : Variation des effectifs de Pluviers doré (n). FIG. 5 : Histogramme de fréquence des groupes selon leur taille VL 2 effectif des groupes ( échelle logarithmique). P De même nous distinguons les labours effectués entre deux de nos visites 3 sur Betteraves, 2 occupés; 2 sur Maîs,O occupé; 2 sur engrais vert, 1 occupé; 1 sur chaumes, 1 occupé. Comme on peut le remarquer, le Pluvier doré est moins fortement dépen- dant des travaux agricoles que l'espèce précédente, par contre il est très dépendant des Vanneaux huppé puisque tous les groupes de Pluviers doré observés étaient associés à des groupes de Vanneaux huppé. Il n'a jamais été possible de repérer de groupes de Pluviers doré seuls. Très cryptiques ces oiseaux sont difficiles à repérer quand ils sont au sol, mais la technique d'observation utilisée (balayage systématique à la jumelle des champs à chaque arrêt) nous aurait permis de voir des troupes unispécifiques si elles avaient existé. Un petit coup de froid a fait baisser les effectifs présent début Décem-
125 bre, effectifs qui se reconstituent progressivement au cours du mois, Les forts coups de froids de Janvier—Février les ont fait quitter défi- nitivement la région. Contrairement au Vanneau huppé, cette espèce ne semble pas revenir habituellement sur les plateaux picards dès le dégel (même en années à hiver non particulièrement rigoureux). Les passages de printemps sont toujours très rapides et les stationnements rares, ils ont été nuls cette année dans le secteur prospecté. Bien que notre attention ait particulièrement été attirée par les Vanneaux et les Pluviers doré pendant ces 15 sorties, nous avons noté aussi les autres espèces rencontrées; 13 ont été repérées fréquentant les champs. ALOUETTE DES CHAMPS Alauda arvensis En Novembre, elles sont observées en couples ou isolément, chantant ‘ intensément au moindre rayon de soleil; moins de 20 Alouettes sont repérées à chaque sortie. Le 10 Décembre elles sont regroupées avec une très légère augmentation de l’effectif présent. Le 17 Décembre, 250 oiseaux au minimum sont présents en 4 groupes. Le 24, il fait froid, le sol est gelé en surface il n'y en a plus que 80 en 2 groupes. Elles seront par la suite toujours repérées en couples mais pendant les grands froids avec neige de mi- Février, nous avons repéré ailleurs, mais toujours sur le plateau du Santerre, des groupes d'Alouettes atteignant plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'oiseaux. On peut penser que dans notre triangle de référence qui n'a pu être visité, les Alouettes se sont regroupées de même. Ce suivi nous_a donc permis de mettre en évidence une importante migration début Décembre et montré l'influence de la météorologie sur les Alouettes ; en groupes pendant les froids puis dislocation et terri- torialité dés le retour des températures plus clémentes. ETOURNEAU SANSONNET Sturnus vulgaris ’ Non comptabilisés précisément, présents pendant toute la période. Très souvent mélés aux Vanneaux huppé lorsque ceux ci se nourrissent, s'envolant avec eux mais quittant leurs groupes lorsque ceux ci dorment. BRUANT DES ROSEAUX Emberiza schoeniclus _ Bien mal nommé ce Bruant puisqu'il a été repéré à chacune de nos sorties dans les champs du 5 novembre au 24 Décembre. Ils fréquentent les zones vertes : Betteraves, Choux et Sanves (Engrais verts). Leur nombre est difficile à estimer car ils sont toujours dispersés et ils se cachent dans la haute végétation. Aprés le 24 Décembre, les gels et les labours ayant fait disparaitre tous les verts, les Bruants des roseaux n'ont pas été retrouvés; plusieurs dizaines d'individus étaient présents avant. CORBEAU FREUX Corvus frugilegus I Entre 50 et 100 ont fréquenté le secteur pendant la période, souvent en petits groupes. Pas de variations intéressante des effectifs. Des rapaces ont aussi été observés. g BUSARD SAINT MARTIN Circus cyaneus 4 contacts. 1 F./lm. les 11 Novembre, 3 et 31 Décembre. 1 M. le 11 Mars. FAUCON EMERILLON Falco columbarius 1 le 5 Novembre. Les autres espèces ont été contactées plus épisodiquement. LINOTTE MELODIEUSE Carduelis cannabina 1 troupe d'environ 50 individus le 11 Novembre, se nourrissant sur un champ où les betteraves avaient été récoltées dans les jours précé- dents. · BERGERONNETTE GRISE Motacilla alba 3 le 11 Mars, date habituelle de passage pour l'espèce.
‘* - . ·, 1 26 É}- r J É - · ài BRUANÉ ÈIUNE Emberiza citrinella 1 È¥°5 Novembre dhns des Sânves. t ' ' sa I '· BQDANÉEÉROYER Hilaria calandra , ` 2 le 17 Decembre, 2 le 11 Fevrier et 2 chanteurs le 25 Mars (1 luché sur un tas d! cailloux, l'nutre posé sur un buisson d'un talus). I É _ FAISAN DE CHASSE Phasianus colchicus `Q 1 le 12 Décembre en lisière du petit bois. I ' li ü az , É , -- PERDRIX GRISE Perdix perdix ii É Repérées seulement à paru}? du 24 Décembre quand le froid les force à se regrouper : 24 ensemble, 14 la semaine suivante. ' 'Q Dès le 11 Fevrier, 4 couples cantomîés sont repérés; elles se seront probablement regroupées pendant les froids de fin—Février avant de se 1 refaire un territoire en Mars. *V GRIVE LITORNE Turdus pilaris I ' ‘· ` , , 30 dans la pÈture_a pommiers le 10 Decembre. Q É H CONCÉUSION "' " Peu attqectifs pour les ornitüolpgues, les plateaux cultivés peuvent se révéler assez riches en oiseaux`hême pendant la mauvnise saison pourw pep que l'on se donne la peine de=s‘y arréter : 15 espèëes repérées posées. Ces sorties nous ont aussi permis de repérer·quelques passages zmigratoires difficiles à mettre·en“évidence (Alouette de champs, Linotte @ mélodieuse) de poser le problème Eu choix des sites de pose du Pluvier doré et de montrer quelques traits de l'écologie hivernale du Vanneau huppé et du Bruant des roseaux. I wa H E I iii nia - `ul ' Il Zi E4 L :• KE à}! Cu n] I E" - I h ai · — ' Il 1 " .. É i: E É ;· :.: H T