3 · ` · I 1 _ , ÈSSN 6101 ~ 0753 _ · 5 . 1·. .. ' . `ër Lauzxaun d ' L L . _ Q la CBHÈPBIB Urnifzhulngiqga Picard; · - A —` . 1985 9 (2~3) 5ï — ï42 ` CARRUETTE P. : LE GREBE CASTAGNEUX (TACHYBAPTUS RUFFICOLIS) en vallées · de la POIX, des EVOISSONS et de la SELLE de Juillet I979 à Janvier ï985. _ _ 10. 5t1ï à 73; SUEUR F. : Un hybride d*HIEONDELLE RUSTIQUE (HIRUNDO RUSTECA) et d' EIRONDEILLE DE FENETRE (IJELJCCHON URBICA) au Hâblîœ d'AUL'J3 , L 10. 72 COMMECY X. et DUPUICH H. : Statut de quelques espèces aquatique; michëuëœs de la Haute Vallée de la Somme. p· 73 à 87 ÉUEUR F. : Un cas de polygamie chez la MOINEAU DOMESTIQUE (PASSER DGMES mous). . · · 1:1. 88 A COMMECY X. et GAVORY L. 2 Guèt à la mer. Résultats I984. p. 89 à 97 SUEUR F. : P1*éd2¤.ti©m de 1'HUITRIER PIE (HAEMATOPUS ©STRAI.«EG'·'US) .s1:1a:= lm COQUE (CERASTODERMAJEDULE) et la MAOOME BALTïQUE (EACEME Q l BALTHICA) en Baie de Somme. P. 98-à 10ë BACROT S. et SUEUR F. 2 Impact sur l'avifauné des deux vaguaœ de fymid Eucceawives de Janvier et Févriër î935 en Picardiœ. _ L P. IO6 à ï42 PICARDIE NATURE ' BP 50835 - 80008 AMIENS cedex 1 Tél.0G 62 72 22 50—Fax 03 22 09 9790 j o¤ntac1@picardie~nat0re.org ‘ _ , aim: 1 001 785120 00019 APE: 91042
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Centrale Ornithologinue Pioerde Selle Polyvalente de l•Ile aux Fegote 43 Chemin de Helage 80000 Amiens Conseil d'Adminietretion 1985 · Préeident 2 Stéphane Bacrot I Trésorier : Xavier C0mmecy· · Secrfteire : Pierre—Jeen Le Morvan 0 Membres : Hugues Dupuibh et Laurent Gevory L'Avocette Rédacteur en chef 2 Xavier Commecy Réalisation technique S X. COMMECY, L. GAVORY et F, SUEUR Adresses des auteur¤·: - · S. BACROT Mêxicourt eur Somme 80340 Bray eur Somme A E. CARRUETTE 24 route de Conty 80290 Poix de Picardie ` Y X. COMMECY Gentellee 80380 Villers Bretonneux L, GAVORY 29 rue Cetherine de Line 80000 Amiens P. SUEUR Le Bout des crocs Saint Quentin en Tourmont 80120 Rue
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i S 51 1 \ S C ` LE GREBE CASTAGNEUX , EN VALLEES DE LA POIX, DES EVOISSONS ET DE LA SELLE I à mc .JU1LLE'1* 1979 A JANVIER 1985 ? . · Par Ph. CARRUETTE ' I a 1 . La majeure partie de cette étude fut effectuée sur L un étang de Bergicourt (Vallée des Evoissons). Les con- ditions d'observation sont simples, un quelconque affût n'est pas nécessaire puisque les oiseaux sont bien has bitués à la présence humaine sur ce plan d'eau très fré- ` quenté l'été. C'est une ancienne ballastière d'environ 1,3 hectare, uniquement alimentée par des sources avec un dévidoir vers la rivière des Evoissons. Les berges sont souvent a abruptes et relativement pauvres en végétation. La fixation du Grèbe castagneux Tachëbaptus ruficollis doit dater de quelques années apr s le d but de l'ex- ploitation du site, le temps qu'un minimum de végé- ' tation aquatique puisse se développer, Ensuite tous les plans d'eau de la vallée des Evoissons et de la Poix furent prospectés à partir de 1980 (Famechon), 1981 (Frémontiers, Contre), 1983 (Lachapelle, Fleury, Uzenneville) et serviront surtout de point de comparaison avec le site de Bergicourt. A Les données concernant la vallée de la Selle proviennent essentiellement du secteur de Conty-Tilloy les Conty et furent recueillies par Bernard Couvreur et Valérie · Monvoisin, Ellëêëêêë L'hivernage sur les étangs de la vallée des Evoissons est en grande partie tributaire de l'apparition des gelées et des vagues de froid. _ Il fut étudié de façon régulière à Bergioourt durant les A hivers 1982-83 et 1983-8h. Le premier novembre 1982 je note 21 individus; suite à un abaissement sensible de la température ils ne sont plus que 9 le 23 décembre (gelées). En 1983, après le pic migratoire du 07 octobre (M9 in- dividus) à Bergicourt et une baisse lente des effectifs durant tout ce mois (M5 le 13, M1 le 23) traduisant le bref stationnement de certains migrateurs, l'apparition des premières gelées nocturnes le 23 octobre provoque une première chute des effectifs avec 29 individus le 29 octobre, Cet effectif ne subit que des fluctuations — mineures durant tout le mois de novembre (22 le ler, 30 le 5, 27 le 13 et 25 le 19).
1 5 2 1 1 Fin novembre début décembre, après quelques jours de for- ; tes gelées, la population de Bergicourt connaît une · nouvelle chute avec 18 individus le O2 décembre qui hiver— ( neront jusqu'en février bien que l'0n constate toujours des fluctuations mineures (2h le 11 décembre, 16 le QM, ’ 17 le 31, 19 le 22 janvier, 16 les 28 et 31). ( Pour les mois de novembre et décembre 84, particulièrement ( doux, l'étang de Bergieourt abrite en permanence 2h indivi- ; dus (maximum de 39 le 12 octobre et de 35 le 27). _ . En hivernage le Grèbe castagneux peut être observé en petit ( nombre pratiquement sur toutes les ballastières de la Vallée ( des Evoissons. A Lachapelle (vallée de la Poix) ou une petite , ballastière fut creusée en 1982, 15 individus sont notés les | M et 10 décembre 1983 (7 le 1er novembre). Après l'apparition ', des gelées nocturnes ils ne sont plus que 6 les 12 et 2h Z décembre, mais 17 le 31 après le redoux. W En 1983 sur les ballastières de Famechon (2 sites regroupant I 7 plans d'eau de taille variable), il est observé en novem- F bre (maximum de 3) et décembre (11 le 8 et 1h le 11). Le · 24 décembre ils auront déserté les lieux ainsi qu'en janvier. I Durant la migration postnuptiale des Castagneux peuvent être î observés occasionnellement sur la rivière des Evoissons 1 mais oelle—ci semble complétement désertée en hiver. La Selle } d‘un gabarit supérieur, est fréquentée à Tilloy les Conty E d'oct0bre à février (maximum de M en octobre, 7 en novembre, 4 en décembre, 5 en janvier) alors que les migrations de printemps et d'automne y passent pratiquement inaperçues et I que les ballastières pourtant toutes proches ne furent ja- mais fréquentées entre 1979 et 1983, Ce n'est qu'en 198ü suite au passage de printemps et à la première nidification ( sur un étang de Conty que 11 individus y furent notés en novembre et décembre. A Il est comme on le voit mal aisé d'évaluer avec précision · ( le nombre total d*hivernants d‘une vallée ou même d'un étang pour la bonne raison que ce nombre varie selon les ~ conditions atmosphériques. 7 Pour résumexyles mauvaises conditions atmosphériques ' (températures sous O degrès) touchent d'abord les oiseaux en halte migratoire plus ou moins prolongée. Les premières _ gelées les font abandonner progressivement les étangs, ` A A Bergicourt, Conty et dans une moindre mesure à Famechon ‘ une population strictement hivernante se maintient. Néanmoins il est probable que des températures plus basses 1 avec gel total ou partiel des étangs provoquerai¢Jbne nou- à velle chute d'effectif. Il est à remarquer que se sont les Q étangs où il y a nidification qui regroupent le plus ( d'hivernants (il se peut que les nicheurs locaux hivernent ` ou tentent d'hiverner sur place). Néanmoins un facteur non naturel doit être pris en compte dans ( tous recensements hivernaux : la plupart des étangs des ; vallées sont chassés et même si le Grèbe castagneux est ( relativement peu sensible aux dérangements cela peut s faire varier sa population ou tout du moins hâter certains ( mouvements (d*autant plus que des individus sont probablem 7 ment tirés). A I ï
53 E£§BêE£9E-9E-EEEEɧMȧ- Le passage de printemps est décelable dès la mi—février à Bergicourt où 16 individus ont hiverné en 1984 (18 le 16 et 20 le 18) et à Famechon où il était absent en jan- vier et de retour le 18 février (7). Il se poursuit en mars—avril puisque je note 12 Grèbes à Famechon et 20 à Bergicourt le OM mars. Le 21 mars ils sont 21 à Bergicourt _ et 8 à Famechon, Les 1ù et 24 mars ils sont respectivement encore 2M et 25 à Bergicourt pour deux à Famechon, - En 1983 j'avais recensé 11 individus le 3 et 1h le 22 mars à Bergioourt, Pour la vallée de la Selle, la migration de printemps passe pratiquement inaperçue de 1979 à 1983 et ne concerne que , le cours de la Selle : 3 les 13 février 1981 et 83, l le 15 mars 1981 et le M avril 82rà Tilloy. - Le passage pré-nuptial ne donne pas lieu à des regroupements aussi importants que durant la migration d'automne. Cela , peut peut—être s'expliquer par le fait que de nombreux indi- vidus après avoir choisi de stationner sur les étangs de l'intérieur, partent hiverner près des zones côtières ou sur de grands cours d*eau sous l'effet du gel et qu‘ils reprennent ensuite une route cëtière pour regagner des sites de nidi- fication plus nordiques ? Normand et Lesaffre (1976) constate également qu'en région parisienne la migration de printemps ne donne pas lieu à — d*importants rassemblements (rarement plus de 15 individus ensembles); REPRODUCTION A/ Eëisseesee Le plan d*eau de Bergicourt est le plus important site A de nidification de la région étudiée avec un maximum de 7 couples reproducteurs en 198M. Le Grèbe castagneux est nicheur régulier à Famechon avec au moins l couple (sauf en 1982 où suite aux destructions des nids à Bergicourt 2 couples supplémentaires nicherent tar- divement)· 1 En faisant ressortir les caractères propres à l'étang de Bergicourt, on peut en déduire les préférences optimales suivantes pour le Grèbe castagneux en vallée des Evcissons (formation d'une colonie). - un plan d'eau de faible dimension (1 à 2 hectares) avec la présence d'algues Enteromorpha sp. pour la construction du nid, - une eau pure et très claire : le plan d'eau de Bergicourt est alimenté par des sources et est relié à la rivière (dévidoir) créant ainsi un courant permanent. Ce facteur me semble essentiel et doit favoriser la faune aquatique et la pêche du Grèbe, Une analyse complète de la composition faunistique et floristique des emaux de cette ballastière serait des plus intéressantes. ,
P « 54 1 ! I — la présence d'un minimum de végétation sur les berges, principalement des rejets de Saules Saiix sp dont les D D 1 branchettes qui pendent à la surface de 1*eau servent de point É d‘amarrage pour les nids; du fait qu' aucune phragmitaie` ‘ À n'est présente, Les nids peuvent être construits contre les 1 berges à découvert ou sur le tapis d'algues qui se forme à partir de juillet, `g Je tiens à préciser que ces conclusions, non limitatives, · concernent uniquement l'étang de Bergicourt qui reste le S site de reproduction, de migrations et d'hivernage le plus y important du secteur d'étude, · Néanmoins on peut dire que le Grèbe castagneux reste peu exi- geant pour sa reproduction et que arrivant à saturation du — site le plus favorable, des couples peuvent nicher sur toutes I les ballastières existantes. , b Fw En 198M une ballastière de Conty a accueilli une première l' ébauche de colonie avec un couple nicheur (3 jeunes), 2 couples paradant (pas de nidification), l adulte et l ju- c vénile non né sur cet étang, t ( B/ Èî·£î*ÉÉ-É".·}BÈÉêlE-ÈÈ-22‘BÈ’êÉÉ D L * si L Dès les premiers beaux jours de mars on assiste a È l'apparition des trilles de reproduction et aux premières poursuites alors que bon nombre d'individus ne sont pas * ' encore parés de leur plumage nuptial, En avril, mai et I juin ces phénomènes s'accentueront, I Le 26 juin sur les 16 individus présents à Bergicourt, 2 l couples sont prêts à nicher. Deux individus nagent côte · à côte, s'éloignant vers un endroit isolé plus près des [ berges. Un des Grèbes, tout en nageant, glane des algues · à la surface tout en les déposant devant lui. Finalement ' les Grèbes s'arrêtent et "s'offrent“ mutuellement des l algues ramassées à la surface de 1'eau ou en plongée. Les végétaux sont déposés gauchement devant le partenaire ~ q ou parfois même sur son dos I Il n'y a jamais eu de vé~ ( ritable échange d'algues de bec à bec, ce cérémonial ne ( dura guère plus de cinq minutes, les deux Grèbes rejoi- ( gnant ensuite le centre de l'étang (incitation à la cons- truction du nid ?). Les Grèbes castagneux sont assez intransigexants à cette , période, les deux couples cités précédemment ont parfois quelques heurts. Les deux protagonistes font une brève course sur l'eau puis se laisser glisser à la surface, cela plusieurs fois de suite pour finalement se retrouver l'un ( en face de l'autre (temps d'approche accompagné de gerbes l d'eau et de trilles sonores et saceadées marquant l'exi— tation), A ce stade les oiseaux restent immobiles quelques l secondes, la tête légèrement rejetée en arrière, le plu- mage et le cou gonflés. Beux solutions se présentent ( alors; soit il y a combat bref mais violent (coups d'ailes et de bec, les deux oiseaux dressés au—dessus de l'eau) } où vient parfois se mêler l'autre membre du couple; soit ( les deux oiseaux se séparent rejoignant leur compagnon respectif pour émettre ensembles, cote à cote des trilles plus étouffées (que je qualifierais sans anthropomorphisme de “messes basses"). _ o c è l
55 Néanmoins, on peut considérer que de telles manifestations sont assez peu fréquentes et qu'elles se résument bien souvent à de simples poursuites sur et sous l'eau, le plus faible cédant rapidement le terrain. Les couples agissent de même, mais se sont plus des courses à la surface de l'eau que de véritables poursuites. Sous l'effet d'un après-midi ensoleillé, faisant suite à des gelées nocturnes, le Grèbe peut exquisser des attitudes l de parade nuptiale hors saison de nidification. Ainsi le 19 novembre à Bergicourt deux individus nagent côte à côte émettant des trilles assez régulières, limpides et d'une · forte intensité, Le “c0uplë" poursuit les autres Grèbes à proximité (1983), ¤/ @22 Les premiers nids sont découverts début mai (le M), mais surtout durant les mois de juin et juillet. Ils sont cons- truits à l‘aide d'algues Enteromorgha sg récoltées en sur- ` face ou lors des plongées pour former un amas grossier de la taille d*une petite assiette. Quelques vieilles feuilles de Peuplier Pogulus sg peuvent s'y trouver. Durant les mois de mai et de juin, les nids sont bâtis par les deux adultes pres de la berge (seuls les berges Sud et Ouest de l*étang de Bergioourt sont occupées c'est à dire celles qui sont le · plus ombragées et qui possèdent une végétation suffisante), Ils sont toujours en contact avec 1*eau et amarrés le plus i souvent aux branchettes de Saules qui pendent à la surface de l‘eau. Uh affût de chasse construit avec des branches plantées dans la vase permit ainsi à un couple d'amarrer son nid. Plus rarement la construction est à découvert contre la ber— ge sans qu'aucun arbuste ne la dissimule. Dans ce cas la ponte est irrémédiablement vouée à l'échec. Cette négligeance est sûrement le fait de jeunes oiseaux entreprenant leur première couvée (un ou deux oeufs blancs non recouverts _ sont parfois abandonnés sur le nid), En juillet la surface de l'étang de Bergicourt se tapisse dî algues et des nids peuvent alors être directement installés sur ce tapis, généralement à moins d*une dizaine de mètres de la berge. La présence d*um nid implique la formation d'un mini—terÈi- toire tout autour de celui—ci. Les Castagneux y chassant e tout membre de leur espèce, Tandis qu*un des Grèbes couve, son compagnon reste généralement à proximité du nid. Le 6 juillet 1980 j*ai assisté à un comportement surprenant, un Grèbe s'étant introduit sur le territoire d'um couple nicheur reçoit une trille d'avertissement de la part de l'indîvidu resté près du mid... Le nouveau venu ne quittant pas les abords du nid, un violent accrcehage a lieu entre les deux oiseaux, obligeant le couvent à quitter le nid pour prêter "aile forte" à son compagnon afin de chasser l'in£rms l Le couple rejoint ensuite le nid en “messe basse". Il semble qu'il y est toutefois une exception à cette intohâ- rance, Deux jeunes commençant à prendre leur plumage de juvénile passent à proximité d'un nid occupé. L’individu de garde les poursuit quelque peu puis les laisse nager et plonger librement tout près du nid. D‘eilleurs il semble que les adultes ne sent nullement agressifs envers les jeunes ou les juvéniles tout au plus de simples pwursuites sans atteinte physique. W
v 1 5 6 1 n % La reproduction sur cours d‘eau ne fut constaté que deux i fois et l*emplacement du nid ne fut pas recherché. Les I couples avec des pulli se tiennent de préférence sur les parties les plus larges de la rivière, È I D/ 922£§-2£-&e22Be£i22 1 Le nombre d*oeufs par nid ne fut pas recherché pour À I ne pas perturber la reproduction des Grèbes, Il semble I néanmoins qu'i1 soit nettement supérieur au nombre de ] poussins qui naissent puisque (moyenne de 2 poussins par cou- É ple) une ·couvéedénichée par un touriste contenait 4 oeufs F et 3 nids où l'adulte avait mal dissimulé sa ponte contenaient chacun au moins 3 oeufs alors que deux de ces trois nids ne donneront naissance qu'à deux et un poussin et le troisième `? fut abandonné, q Après la naissance des pulli, il n'est pas rare de trouver œ un oeuf non éclos dans le nid comme le 29 août sur une couvee d'au moins M oeufs (présence de 3 poussins), L'incubation réalisée par les deux adultes ne fut suivie que t pour un cas, Elle est de l‘ordre de 21 jours (du 4 au 25 août date de l‘apparition du premier pullùs, trois autres I sont nes entre le 25 et le 29 août), Les oeufs à l‘origine 1·l blancs prennent rapidement une teinte brun sale au contact È de la végétation en décomposition, · C'est généralement entre 09H et 10H30 TU que le couveur lai- l sse la place à son compagnon, A chaque fois que le couveur X quitte le nid il recouvre ses oeufs avec des algues prises q directement sur le nid, ce qui donne à ce dernier l*aspect ï d'un entassement de végétaux sans intérêt offrant une re- l marquable protection aux oeufs. Même surpris, le couveur 1 debout sur le nid, tente précipitament de recouvrir la ponte, ' Ce dernier cas se produit rarement car il est en général I prévenu à temps par son compagnon . qui reste à proximité du nid comme le montre l'exemple suivant, Le couveur remn i place son compagnon à O9H15 TU, peu de temps après un pë— · , cheur longe la berge juste au—dessus du nid, Le Grèbe de "garde" lance un “ouit" bref et sonore qui provoque l'a- È bandon du nid par le couveur, Trois minutes après un j des oiseaux revenait à la nage vers la berge, faisant les _ ` derniers mètres en plongée pour remonter sur le nid, décou— Q vrant méticuleusement ses oeufs avant de reprendre l'incubaë E tion. F Le 19 juin 1983 alors qu'un Grèbe couve, des touristes Q découvrant le nid ont déniché les M oeufs, Ce n'est seulement 2 qu‘un quart d'heure après que j'ai remis 3 oeufs (un oeuf I fécondé fut brisé par les dénicheurs..·) que les deux Grèbes ont rejoint ensemble la plateforme, hésitant visiblement I à grimper dessus, Finalement un des oiseaux après avoir re- 1 mis quelques algues sur la base du nid, découvrit longue- ? ment les oeufs et reprit l'incubation, Cette ponte ne donna è naissance qu'à un pulli le 2 juillet, i Il est certain que si le Grèbe castagneux ne supportait pas aussi bien les dérangements bien peu de poussins nageraient à sur l*étang de Bergicourt, De plus il faut remarquer la È grande résistance de l‘embryon à l'humidité (les oeufs sont en contact direct avec les algues humides) et aux variations ' de température dues parfois a des dérangements fréquents et i prolongés.
` 57 Le Grèbe oastagneux doit effectuer au moine 2 pentes pay an puisque le 10 juillet un des nids eet occupé par un adulte e'0ceupant d'un poussin né durant la première déeede de juin. Le pullue n'étant pas à priori nourri par un adulte, le couveur devait quitter fréquemment le nid pour le nourrir, De plus le M octobre un Grèbe est encore accompagné d'um poussin âge au plus d”une quinzaine de jours, 1*1/ -1.322â.ëi22- Les premiere pulli sont observés sur l'éteng de Bergicouxt dès fin mai (30 mai 1983) mais généralement il faut attendre la mi-juin et parfois même août du fait de l'échec fréquent des premiers couvées, Je distingue quatre classes d*âge pour lee jeunes selon leur taille, leur duvet et leur dépendance vie à vie des adultes. ` Ces stades restent approximatife d'autant plus qu‘eucum pou- ssin ne fut tenu en main. e StaQg_è A la naissance le pullQ§eemb1e d'un noir profond (il meseem~ ble alors quelque peu à une jeune Poule d*eeu Gallimula chlorogus ). Les marques blanches et rousses restent peu visibles sur le duvet, Per contre le hec rose orangé à poin- te plus claire contraste très nettement. Il reste constamment près des adultes et est transporté sur leur des durant les premiers jours, dans ce cas le porteur ne plonge jamais. Les poussins sur le dos d*un adulte peuvent être nourris par l'autre membre du couple qui nourrit aussi bien le porteur en cas de refus de la nourriture par les poussineo Nidifugee les pulli peuvent quitter le nid peu de temps après l'éc1oeion bien que quatre jeunes sont restés eu moine six jours sur le nid (du 18 au 24 juillet 198ü) ce qui peut peut être e'exp1iquer par une éclosion tardive et par les mauvaises conditions atmosphériques. En effet un adulte W resta sur le nid durant toute la journée pluvieuse du 2h. ` Il ne le quitta que quelques minutes pour nourrir les pou- ssins dont un seul ose quitter la plateforme pour nager e la rencontre de 1*adu1te· Généralement à ce stade les deux parents e'occupent du ou des poussins, J'ai remarqué chez plusieurs couples qu'un adulte s°occupe toujours plus des poussins que l'eutre. Stade Q Les raies bl&n©hes_de,la tête (au niveau de l'oeil et des joues) et du ceu apparaissent très distinctement sur un W duvet sombre qui va en s'écleiroiesant. En deux semaines » le pulli a doublé sa taille, Il plonge parfaitement durant quelques secondes (de 2 à 1h) plus par jeu que pour se nourrir. Il recherche surtout se nourriture en pieerent les insectes sur les algues ou en plongeant juste se tête dans l'eau, A ce stade il peut être accompagné parfois par un seul adulte sans pour autant que le deuxième indivi- ` du n'entreprenne une deuxième couvée. ` _
I 5 8 ` I à Stade 3 É ' Son duvet, plus fourni et ample, a pris une teinte gris ’ ` cendre, s'éclaircissant sur les flancs, donnant au poussin I l‘aspect d'une "grosse boule de duvet " caractéristique. Il est le plus souvent accompagné que d'un seul adulte _ qui ne le nourrit plus qu'irrégulièrement bien qu'il plonge I parfaitement pour ramener sa propre nourriture. , I Stade immature . u Progressivement le duvet gris cendre disparait, d'abord au ` . niveau de la poitrine et des flancs pour laisser la place I au plumage d'immature qui se rapproche de celui de l'adulte ; en hiver. Sur les joues et le cou on peut encore déceler pour un temps les marques longilignes brunes. Sa taille est légèrement inférieure à celle de l'adulte. A ce stade, certains , immatures sont encore nourris par un adulte. _ I I I Lorsque les deux adultes s'occupent des poussins on assiste ; bien souvent à un partage de la tache comme le 19 juillet. · 1981 ou dans le cas d'un couple avec deux jeunes en stade l 2, chaque adulte nourrissait un jeune. Un comportement I étrange fut noté deux fois et réprénsente probablement î une incitation des adultes pour que les pulli se nourri- I ssent eux-mêmes : un oiseau tape plusieurs fois sur le I dos d'un de ses poussins (sans poursuite ni menace ulté- rieure) l'obligeant ainsi à plonger. D*ailleurs les pou- 1 ssins semblent avoir "bien compris la leçon" puisque tout ; de suite après je pouvais les voir plonger sans arrêt, I On constate chez la plupart des couvées que les jeunes sont " de taille différente. Par exemple le 19 juillet 1981 et A le 18 août 198M un couple est accompagné de deux pulli res- I pectivement de fin de stade 1 et de stade 2, soit une différence d'âge estimée à un minimum de 10 jours, ce qui _ laisse supposer que la couvaison doit commencer avant même I que la ponte ne soit terminée et probablement dès que le I premier oeuf est pondu. É Lorsque les poussins sont plus âgés (fin de stade 3) ils 1 sont encore nourris par au moins un adulte, le deuxième membre du couple (ou un autre adulte ?) peut venir I occasionnellement mais ne les nourrit plus, bien au con- I traire il lui arrive de les poursuivre (sans atteinte phy- ; sique) ce qui peut laisser supposer la volonté d'effectuer une nouvelle ponte. I I I I I I I I
Ecëslls dlê§2-él2뤣é2 2¤r-I Jeanës- eéë l2-l8-22-l2Ã9ZZ§l V I I I 18,19/07 -——----—-—--—- L ------—-—-——- Naissance, stade 1 · I restent au nid jusqu'au ZM. I I I I I I I . 13 août -—-—---————— r ——-——------ Stade 2 I I I I I 25 aôut ---------- f ------—-- Stade 3 (début) I I Parfois intégrés au groupe central — . I Toujours nourris par un adulte. I . I _ --—----- } ------- Juvéniles, indépendants, 12’ 15 Sêpbêmbrê £Restent ensembles dans le groupe Icentral. I z I I I I l I » I I Echelle lêgê Él·î‘b21"É"’..êEE-È-!ÈE‘2ÈÈ-2PÈÈîE.`XÉÈ-E2EÈ-.:Èî‘ · ëâë@êêzz-£2z§-2e-axe22-2· I I I 18 juillet 81 ~—------- —-—-I -—----—--- ·--~ Stade 2 I I I I I OM août 81 -——--~--- -4 —~—-----—-— Stade 3 ‘ I · I I I I I I 15 août 81 ------—— %-- —-----— Juvéniles I Indépendants, intégrés dans I le groupe central ` I I I I I I
J 1 I 6 O · I I É Ces échelles d'âge n'ont pas la prétention d'être des plus I précises mais de donner seulement un premier aperçu de la I croissance du jeune Grèbe castagneux. On peut estimer que I les jeunes restent avec leurs parents entre M5 et 50 jours · avant de s'intégrer au groupe central. · Lorsque les jeunes sont nourris par les adultes, on assiste I · parfois à des comportements curieux; Ainsi un adulte offre I un poisson d'envir0n M cm à un jeune de stade 1 grimpé sur I le dos du deuxième adulte, Le jeune ne pouvait bien sûr pas I avaler une telle proie, la laissant tomber à l'eau. Le I Grèbe récupéra pourtant 9 fois le poisson pour lui donner, ‘ obtenant toujours le même refus. Il changea alors de poussin pour effectuer 12 fois le même manège sans résultat, Finale- I ment l‘adulte avala son poisson··.! Une autrefois un adulte offrit à·un grand pulli de stade 3 I un petit poisson le jeune le laissa échapper maladroitement. , L'adulte le récupéra aussitôt pour lui redonner. Le pulli mis plus de dix minutes à l'avaler, laissant fréquement . tomber à l'eau le poisson mort, I _ I I I I . 4 I, .~ ·-· I · J, I I I Répartition des Grèbes à Bergicourt le 12(OI£8l ‘ + adulte, v pulli, x juvénile, O nid ou ancien emplacement. I , 1 - I + - I ·D + · +- A I ++ + ` I + I + + + ` I + + _ ` + I + + _ I ,. X _ —I~ + “ v L , I Q 1 I I
61 t` Résumé de la reproduction du_G£èbe Easta§Eeu§_§ur_le 9, §ëEîëüE`§Tëtüd§. ``_` :· "*f==•·"···'••···~—————-·-- —·—·.—.ï···..._....... _ È É L Année Nombre de poussins Nombre de couples 1 ~__ avec wussinsc ` 1979 1+9 2 Y°É l9È© B? 5 A iut i l9?l 19 8 Q! i 19FP ll 5 1`A [_ 1983 ll 6 -:V V _ TOTAL 67 j32 · ; A 1 Nonbre moyen de pulli par couple : 67·;_32 m2,©9 , “ 9 g —·—~———»———·-—-··-~·~m-..~i~......~—....l...lTT”;l È § Peu de prospection, 1 MïGRATI©N POSTNUPTIALE 1 ` Ellg fut régulièrement suivie chaque année. Elle coumenoe A début juillet (le 15 en 79, le 1M en 80, entre le 2b juin c_ et le 3 juillet 1982, le 5 en 83 et le ler en 198ü pour l1étang de Bergicourt) lorsque les premiers adultes parfois ' accompagnés de juvéniles viennent se joindre aux nicheurs î locaux. C'est durant cette migration que l‘on peut observer · le maximum d'oiseaux en Vallée des Evoissons : maximum de 9; 32 le en a0ût_79, 36 le 27 aôut 1980, un le 29 août 81, y 52 le 12 septembre 82, 1
1 ( 6 2 ( Normand et Lesaffre (1976) citent le cas de 250 individus ( le 1M septembre 1958 à Saclay et de 90 sur une petite mare 4 du parc de Sceaux en octobre 1966 !. ( En 1983 la migration post—nuptiale fut probablement quelque ( peu retardée par une reproduction tardive due à un printemps ·( très humide, Le pic migratoire se situe le 2M septembre avec M8 individus à Bergicourt (27 le 3 septembre) auxquels (É s*ajoutent au moins 6 individus à Famechon , et le 7 octobre ( avec M9 à Bergicourt et au moins 7 à Famechon. ( La population de Bergicourt diminuera très lentement durant î la majeure partie du mois d'octobre (M5 le 13, M1 le 23). ¥ Le 29 je constate une chute brutale des effectifs avec 29 ( individus, coincidant avec l'apparition des gelées nocturnes ( (les premières gelées étant le 28-29 octobre), En 198M, un maximum de 53 individus est noté en Vallée des ` ( Evoissons (dont M8 à Bergicourt) le 16 septembre; Le 06 - octobre je note 2h Grèbes à Bergicourt, ils seront 39 le 12 ( et 35 le 27, _ ( En résumé, la grande majorité des migrateurs arrivent en ( août-septembre, le passage pmuvant se prolonger au moins É jusqu'à la mi-octobre, Si des individus ne font que staw ( tionner que quelques jours, la grande majorité reste sur les ( étangs jusqu'à l'apparition des premières gelées. ( Durant la migration d'automne on peut rencontrer le Grèbe ‘ castagneux sur toutes les ballastières de la vallée des · ( Evoissons ainsi que sur le petit cours d'eau des Evoissons, A l'inverse cette espèce n'est pratiquement pas observée ( sur la Selle à Tilloy les Conty (1 le 9 septembre 81). ( Ce n‘est qu'à partir de 198h (année de nidification à 1 Conty) que la migration d“automne est remarquée en vallée de la Selle. Les premiers Grèbes arrivent entre le 7 et le 21 juillet avec notamment un individu avec un juvénile (départ en famille ?). ( E?i‘2§Èà"2E,QE§-ÈEêÈël9EE§ ' ( ( graphique l 9 Recensement maximum par mois de la population de Grèbes ( castagneux en Vallées des Evoissons et de la Poix (Bergioourt ( compris) de juillet 1979 à janvier 1985. ( Remarque 2 le site de Lachapelle (vallée de la Poix) n'est ( recensé que durant les mois de décembre, janvier et novembre, ; pas de prospection pour les autres mois), ( l graphique 2 ( Recensement maximum par mois de la population de Grèbes ( castagneux sur le seul site de Bergicourt de juillet 79 ( a janvier 85. ( ! Gra hi ue · ( Recensement maximum par mois du Grèbe castagneux en vallée de 1 la Selle (secteur de Conty-Tilloy les Conty) de 1980 à 83, ( 9 · Il J
6 3 ' Sl 54 , Q , So H (>?`m‘¤\*\~<\L•€. 4 ‘1J . ln L? _ LID 3% . 5( . 9*: 32 30 Z‘(> 'Ll M Qi. H _ À: . ' |‘?> · M · M 12 É La Z é . (à , L O . , _ ’ LV F W h H Z' Jr F\ 5 ‘>> N 9 la? ka ' 4%. (§\~««y>\».·«\u@ È - · ' Ã?. bv _ $6 3% ï . È sa Q 2.7. . ê sa 2+ ài É 2.0 · M A î M à ll! b LZ r I \0 · I Il ' ‘ ?, . Ov¢+«n¤«·îJYRS©N0
64 Q _,«, ·»~ G*^<~v‘“¥w~·€ 3» T * , ¤» I 1 -4 l Z1" gc È M A , L , à , ~ I . H K °" ^ $ ¤ w vi * ” · .1 1 î I **2 l T 2 Gr0(,\m\m Q)? b J É ‘ u -4 -· , 2 ‘ , É È ' . 1 î » 5 ‘ Q î à A É l _I *1 È ; 3 à î î ai ï i ï à ï î è Q · .6, u 4 ` É ,_W' 1 · F H H ff Tir M S D '.', È - é g î
6 5 Graphique 2* Recensement maximum par mois du Grèbe castagneux en 198M sur le secteur dî Conty—Tilloy les Conty (première année de nidification , GRGUPE CENTRAL x Des debut juillet alors que les Grèbes couvent ou ont ` déjà des pulli, l'étang de Bergioourt reçoit la visite des premiers migrateurs. De juillet à août, ils sont ainsi plus d'une trentaine de non reproducteurs et de juvéniles à se tenir au centre de l'étang s'écartant des abords des berges a occupées par les pêcheurs et par les oiseaux nicheurs ou élevant leurs poussins. Ils forment ainsi ce que je nomme le groupe central. Ce regroupement au centre du plan d'eau est aussi et surtout le meilleur moyen de défense de l'espèce face à un danger éventuel venant des berges. En fait la formation de_ce groupe est en partie conditionné par la surfréquentation des berges de l'étang puisque tôt le matin , lors de la recherche de la nourriture,les Grèbes sont assez bien éparpillés sur toute la surface, l*arrivee de l'observateur provoquant un regroupement temporaire au centre de l'étang, les Grèbes se déplaçant en fonction de ma position sur la berge. Cela n'empêche pas que même en période de calme les oiseaux se reposent en groupe sur la partie centrale, notamment durant les apres-midi d'été ou la recherche de nourriture est moins intense qu'en matinée. , §chémas_de répartition des Castagneux le_2§/OSÃST Période de calme X ’\ ' X X X X%_X X A X X X X X X X X X X X X X X XX X X XX X X X X O X X X X X X_ X X X . X X X X X X X X X X X X X X Q Danger x personne faisant le tour de l'étang par exemple
6 6 ( I REACTXON FACE A D'AUTRES ESPECES I Peu de réactions furent notées face aux autres espèces qui ( fréquentent l'étang de Bergicourt, En période de reproduction la présence de Cygnes tuberculés ( Cïgnus Olor et de Poules d'eau Gallinula chloropus nicbeuses ( souvent à proximité des nids de Castagneux ne donne, a ` priori, pas lieu à des attitudes agressives de la part des I Grèbes ou des espèces citées. ` , Des pullis en stade 2,nourris par les parents, nageaient à ( côté de Foulques macroule Fulica ütra sans qu'il n'y ait d‘agressivité notable de la part des Foulques ou des Grèbes ( adultes. ( Seul un Castagneux juvénile fut observé entrain de donner A quelques coups de bec a une Poule d'eau juvénile visible- ment "perdue" au centre de l'étang au milieu d'une tren— o É taine de Castagneux,,, _ ` En migration, l'étang est fréquenté par des Anatidés, le ~ Cygne tuberculé, des Foulques sans qu'aucune forme d*agre— ssivité de la part ou contre le Castagneux ne soit remar- I quée. ( PLUMAGE NUPTIAL ET PLUMAGE D'HIVER I Le plumage nuptial apparait pour certains individus dès le ( ( début mars (1 en plumage nuptial complet et 2 en mue le OM mars 198M à Bergicourt alors que les 17 autres individus I gardent leur plumage d'hiver), Le 29 mars, sur 21 Grèbes, seuls e 3 conservaient encore leur plumage d'hiver, Dès fin juillet I on constate un léger délavement du plumage de certains indivi— ~ I dus annonçant la mue d'automne. Mais c'est surtout a la fin A août que le délavement des couleurs est nettement visible au ‘ » niveau de la tête et des flancs, certains individus ont déjà leur plumage d'hiver le 28 août. Fin septembre la plupart des · I Grèbes arborent leur plumage d'hiver ou sont en mue (couleurs ( nuptiales fortement délavées). Le 23 septembre sur 3M individus ( seuls M oonservaient un plumage nuptial (dont 3 nourrissaient ( encore des poussins ou des immatures). ( Dernières observations en plumage nuptial 2 l le 13 octobre . ( 1983 avec un plumage d'été éclatant à Frémontiers, et l le ( 31 octobre à Famechon, Cela concerne probablement des Oiseaux ( ayant fait une reproduction tardive,] `* ~ù Il I LE v©L ( En 6 ans d'étude sur cette espèce, regroupant près de I 250 heures d'observati0n, je n'ai jamais eu l'occasion I d'observer un Grèbe castagneux entrain véritablement de ' voler. La seule observation “en vol" sur une vingtaine de I mètres se limite à deux individus a quelques décimètres ( au-dessus de l'étang de Bergicourt en juillet 1981 (il ( est fréquent à cette période que les Grèbes se poursuivent I ou courent à la surface de l'eau mais il est rare qu'ils I décollent). ( La chasse au gibier d'eau est pratiquée en hiver sur les I ; ballastières de la région. Le comportement du Grèbe reste invariablement le même face aux gerbes de plombs qui zébrent la surface de l'eau (tir de Foulques et d'Anatidés regroupés avec les Grèbes) : regroupement au centre de l'étang et plongée collective à chaque coup de feu. Jamais I aucun individu n'essaya (et c'est heureux 1) de s'envoler ( malgré parfois un feu nourri..· 1 ( I — I
6 7 ' LES PLONGEES Un premier relevé des temps de plongée-fut fait le 14 avril 1980 sur l'étang de Bergicourt (20 plongées sur un même individu entrain de se nourrir); il donna une moyenne de ‘ 21,20 secondes avec 14 et 26 secondes comme extrêmes. La progression horizontale sous l'eau varie environ de l à 8 mètres. Un deuxième relevé fut effectué le 28 avril 1985 (entre 10 et 11 h TU) sur 60 plongées d'individus différents entrain de se nourrir. Il donna une moyenne de 22,24 secondes avec 32 secondes comme maximum, Les plongées en cas de danger sont généralement plus brèves lorsque les oiseaux se tiennent au centre d'un étang, la remontée se faisant quelques secondes après; l*oiseau ne laissant dépasser parfois que la partie supérieure du corps pour localiser le danger. Y En Vendée un individu observé comme nicheur sur un petit bassin de décantation, progressa sous l'eau du centre du bassin à une petite phragmitaie, le bec seul dépassant de qq q l'eau à la manière d'un périscope, W NOURRITURE, ' ` La recherche de la nourriture se fait principalement par plongée. En eau claire et peu profonde le Grèbe castagneux peut repérer au préalable ses proies en plongeant uniquement la tête dans l'eau tout en nageant. Un contenu stomacal fut prélevé sur un individu trouvé mort le 5 février 84 sur une ballastière de Lachapelle, J'ai pu y noter 15 mollusques gastéropodes (14 Limûëâ SE· Qt l Planorbe sp.)«et 17 petits graviers} c ”v !"*`<c ijg-* Par observation au télescope j'ai pu observer la capture fréquente de petits Poissons et de larves d'insectes aqua- tiques indéterminés (notamment pour le nourrissage des pulli). Le 17 mars 1984 un individu fut.observé essayant d'avaler un Poisson indéterminé d'environ 10 cm de long, Plusieurs fois le Grèbe fit tourner le poisson dans son bec pour ' tenter de l'avaler la tête la première, Finalement après plusieurs tentatives, il laissa filer sa proie jugée proba- blement trop grosse. Le Grèbe castagneux picore également q la surface de l'eau et des algues pour capturer les insectes aquatiques (regroupement de Gerris Gerris sp .··)· Pour la plaine maritime picarde X, Commecy et F. Sueur citent la consommation d'Annélidés, Gastéropodes, Arachnides, ' Crustacés, Gdonates, Hémipteres, Coléoptères, Trichoptères, Lépidoptères, Diptères et Hyménotères, ainsi que la capture d'Anguilles et de Muges dans les canaux du Parc du Marquenterre. (Commecy et Sueur 1983). IENISSIONS SONORES Les émissions sonores sont absolument primordiales pour cette espece, J'ai pu préciser la signification de quatre appels qui correspondent à des situations précises. Plu- - sieurs autres appels sont encore mal définis, très dif~ ficiles à transcrire, sans compter les nombreuses·varia~ tions d'intonation qui semblent jouer un rôle déterminant ` dans l'interprétation du message, 1
9 5 1 6 8 à î La trille_ou rire î C'est le chant de reproduction. Il est entendu des les ( premiers beaux jours ensoleillés de mars (1M mars) jusqu'enlMé'lw W-; novembre (19 novembre), Une trille fut entendue le 16 ’ décembre 198h, ce mois fut particulièrement doux. 1 Néanmoins c'est d'avril à juillet que les trilles sont les f plus virulgntes, dès août elles deviennent plus rares, Au < printemps et en été on assiste sur l*étang de Bergicourt a de véritables duos entre les couples ou se mêle le bruit I des poursuites sur l'eau. Lorsqu'un individu lance une tril- le il reçoit une réponse d'un ou de plusieurs de ses congé- T nères. g C'est sur ce chant que l'on peut noter très nettement des `A variations d*int0nati0n; par exemple une trille longue, émise de façon rapide, claire et sonore (concert éloigné É entre couples) peut devenir plus sourde, étouffée et sac- î cadée (messe basse) lorsque deux couples nagent cSte à 5 côte. î La repasse de ce chant à l*étang de Bergicourt provoqua ( l'approche des couples avec des petits et d'un couple ' paradant, ainsi que l'émission de trilles. Par contre au- · cun individu du groupe central ne réagit ni ne s*approcha. EmiSë2L—=>e-21s-;*ss1i¤:*st2i# 1 Appels très sonores des pulli notamment pour réclamer la È nourriture ou lors de l'éloignement des adultes, Le 18 É août alors que quatre couples étaient accompagnés de pou- ssins, leurs appels retentissaient sur tout l'étang de T Bergicourt, ( x §miÉsion_dlun_bref_et sonore ouit ou touit Il annonce la présence d'un danger et déclenche générale- ` ` ment la plongée. C'est notamment ce signal qu'utilise I l'individu de garde près du nid pour prévenir le couveur. ( · | E*2iê§è22-9l2es-s2£E2..92-lï£&¤àZ2—.*2£¤îE—*=Mit" F Très flûté, il fut entendu en hiver à Lachapelle et en mars f et août à Bergicourt. Sa signification reste encore im- à précise et pourrait être l'émission utilisée hors période t de reproduction (7) après disparition des rrilles. Il est î néanmoins très peu entendu sur la zone d‘étude. , ( é 1 L 3 ., il
69 ATTETNTES POHTEES A LSESPECE I A/ Ezéssààss-2£-£s2E2s£s-se£2£2ië ( Eîls sont les plus difficiles à déceler, Aucune intervention - directe d'une espèce prédatrice ne fut remarquée; Néanmoins c .ÉâH§ son Avifaune des Evoissons J. C. ROBERT (1978) cite le Rat musqué Ondatra zibethicus comme opérant des préju- dices sur les populations. Il est vrai que ce Rongeur fut observé en abondance sur l'étang de Bergicourt au printemps 198M (par ailleurs très humide) et que parallèlement toutes les premières couvées du Grèbe ont échoué, Un Rat musqué fut même observé au repos sur un nid de Castagneux. ROBERT (communication personnelle) note que le Rat musqué utilise régulièrement les nids comme reposoirs et lieux de nour» rissage d'ou écrasement des oeufs ou abandon du nid des _. la fin de la construction; mais la prédation directe existe avec un individu entrain de gober les oeufs les 1# et 28 mai 1972 à Famechon. La présence régulière de Corvidés Corvus corone et Pica pica au bord des berges pourrait représenter un danger potentiel pour les nids. La prédation de la Corneille noire sur les oeufs de Castagneux fut remarquée par RGBERT (2 individus entrain de piller un nid avec oeufs le 23 mai 1972) en vallée des Evoissons et SANNIER en Vallée de la Bresle _ (communications personnelles). Pour le secteur d'étude ROBERT (communication personnelle) cite également comme prédateurs possibles (aucune préda- tion directe observée) le Brochet Esox lucius (capture de poussins) et la Couleuvre à collier Natrix natrix (un ' individu lobé sur un nid avec oeufs le 23 juin 1971, le 3 nid fut abandonné par la suite...). ‘ SANNIER mentionne dans l'Avifaune des Prés de Bouttencourt ( (SO) et de Monchaux—Soreng (76) (GEPOP, 1985) une capture ` d‘un individu par un Autour des Palombes Accipiter gentilis ‘ Les poussins en stade 1 peuvent se noyer lors d‘une plongée, A ~ le tapis d'algues parfois épais au bord des berges devenant ' un piège mortel (cas d*un poussin coincé dans un enchevê- ) trement de végétaux et dégagé par mes soins). ( B/ ÉÉÉÈEEÉÉ-ÈEÉêÉÉÉ È Ils sont de loin les plus importants. L e/ Es-2ee2ë2-ss,siëà2£,9i222 ` Elle est pratiquée de novembre a février sur la plupart des ‘ ballastières de la région. Les chasseurs locaux ignorent g pour la plupart le nom véritable de cette espèce (nommée Q plongeur ou plongeon) et surtout le fait qu'elle soit proté~ f gée. Selon certains chasseurs ce Grèbe est méme régulière~ ` ment tiré... Pour information un panneau libellé comme suit · fut placé à l'entrée de l‘étang de Bergicourt "Le Grebe I castagneux appelé plongeur est totalement protégé, son tir L est passible des tribunaux". È A Lachapelle une campagne de destruction de Poules d'eau fit Q passer le nombre de Grèbes castagneux de 15 à un individu ` (1 Grèbe fut trouvé mort mais la radio ne révéla pas la ` présence de plombs). Il est fort probable que les Castagneux ( furent pris pour des Poules d'eau et connurent le même 7 sort...
70 b/-êe-2ê2122 Elle est pratiquée sur l‘étang de Bergicourt alors que les Grèbes couvent au bord des berges. Cette pratique est peu perturbatrice sauf si un pêcheur stationne longtemps juste au-dessus d'un nid laissant alors les oeufs se refroidir. . La pêche provoque avec les promeneurs le maintien des · individus non-reproducteurs sur la partie centrale de l'étang ce qui limite, les jours de grande affluenee, leur zone de 'Aq . nourrissage, En août le plan d*eau se couvre d'algues et il devient alors nécessaire de le curer avec un système de câble, Ce curage » détruit irrémédiablement tous les nids qui sont construits en cette saison sur le tapis d'algues (M nids occupés dé- truits en 82) , Il serait souhaitable que cette pratique s'effectue plus tard en saison (fin août début septembre), Un pêcheur m'a signalé qu‘un Grèbe en voulant saisir le ` lombric accroché à son hameçon s'enfonça ce dernier dans le palais, L‘oiseau ramené sur la berge fut remis en liberté. C/-13% Pïsmsesrê · Ils portent préjudice à la population nicheuse. Le va et , vient des promeneurs autour de l'étang de Bergicourt fait ’ que les couveurs doivent sans arrêt quitter le nid. Géné- ralement ils le rejoignent deux ou trois minutes après que tout danger soit écarté à condition que le nid ne soit pas pillé comme le 19 juin 1983. Pour rémédier partielle- ment à cela, en 1983, chaque dimanche les nids les plus , accessibles furent surveillés par télescope depuis la berge l opposée, Néanmoins sur 6 oouvées du 9 mai au 5 juillet seules § trois donnèrent des pulli. Le faible nombre de poussins par rapport au nombre d'oeufs _ I peut être en partie expliqué par ces dérangements conti- , nuels, de plus le couveur en quittant son nid brusquement z peut faire basculer à l'eau tout ou partie de sa ponte, j e 1 È 1, î ? 1 ï i è I % X ) l 2
CONCLUSION En 6 ans d'observation, on peut estimer que la population de Grèbes castagneux de la région étudiée est en expansion lente, Bergicourt restant le pôle d*attraction numéro un _ avec pour l*instant un maximum de 7 couples reproducteurs. ' Les autres étangs ne présentent pas cet effet de colonie, se contentant d'accueillir des nicheurs généralement isolés (Famechon) ou sporadiques (Contre). Néanmoins suite à la destruction des nids à Bergicourt, 2 couples supplémentaires se sont reproduits à Famechon en août-septembre 1983. Sur la vallée de la Selle, le Grèbe castagneux niche pour la première fois sur une ballastière de Conty en juillet 198h et il semble s”y amorcer une colonie. Il est intéressant de noter que cette extension en Vallée de la Selle coïncide avec l'arrivée de deux nouveaux couples nicheurs de Grèbes huppés Podiceps cristatus et à une très bonne année 1983 ` pour le Castagneux en Vallée des Evoissons (ll poussins élevés et un maximum de migrateurs), Espérons que la bonne 198M, grâce aux pontes de remplacement permettra une nouvelle * extension de cette espèce. En effet de nombreux sites ï pourraient au moins accueillir un couple, principalement en vallée des Evoissons et de la Selle, _ N.B. Le coup de froid de janvier 1985 confirme les con- . clusions émises sur une population hivernante de base sur les sites de nidification de Bergicourt et de Conty, population qui diminue lors des coups de froid sévères. Le 05 janvier 1985, 26 individus sont présents à Bergicourt alors que l'étang est gelé sur 20% de sa surface. Le 20 l'étang est gelé à 80%, il ne reste plus que 1h individus et 12 le 22 janvier. A Conty les ll individus de décembre S 198M ne sont plus que 7 Le 20 janvier. A Famechon 6 sont présents sur un petit plan d‘eau gelé à 90%, le 20 janvier ` ils ont quitté les lieux. Je tiens à remercier Bernard Couvreur, Valérie Monvoisin et 1 Jean Claude Robert pour mlavoir communiqué leurs données · sur la vallée des EVoissons et de la Selle, ainsi que s Jean Michel Saunier pour ses données sur la vallée de la · Bresle. · Mes remerciements vont aussi tout particulièrement à _ Xavier Commeoy et François Sueur qui ont relu cet article et m'cnt bien aidé dans sa réalisation, BIBLIOGRAPHlE ; COMMECY X. et SUEUR F, "Avifaune de la Baie de Somme et de ) la Plaine Maritime Picarde" (1983) GEPOP. Page 21. NORMAND et GUILHEM LESAFFRE "Les Oiseaux de la Région Parisienne à et de Paris". ROBERT J,C. "L“Avifaune de la Vallée des Evoissons, Approche Q écologique". (1978). Documents zoologiques. Tome I Fascicule 2. ‘ SANNIER J.M, "Avifaune des Prés de Bouttencourt (80) et de v Monchaux-Soreng (76) (1985). Réalisation GEPOP·
72 UN HYBRIDE D'HIRONDELLE RUSTIGUE Hirundo rustica 4 ET D'HIRDNDELLE DE FENETRE Delichon urbica AU HABLE D'AULT par François Sueur ‘ Le 16 mai 1985 au Hâble d'Ault (Somme) alors que nous ( décomptons les migrateurs au-dessus du grand étang, nous observons parmi les Hirondelles de cheminée ou rustiques ‘ Hirundo rustica un oiseau présentant une silhouette voisine, peut—ëtre un peu plus trapue. Le ventre posséde une coloration identique à c=lle de cette espèce, teinte que l‘on retrouve au l niveau du croupion alors qu'il est sombre chez l'Hirondelle de F cheminée. Celui—ci semble toutefois un peu moins étendu que celui de l'Hir¤ndelle de fenêtre Delichon urbica dont il n'a d'ailleurs pas la coloration blanc pur. La queue ressemble ` beaucoup à celle de l'Hirondelle rustique mais ne présente pas de Filets et aucune tache blanche n'y est visible. La gorge est roussâtre mais moins nette que chez cette espèce. L'absence de cette couleur sur les parties inférieures et le croupion ainsi que celle d'un collier de même teinte nous permettent d'exclure une éventuelle Hirondelle rousseline Hirundo daurica qui a déjà été observée au Hâble d'Ault le · 27 avril 19BD (B. et F. MDNTEL ig CDMMECY et SUEUR 1983). Il nous semble que cet oiseau puisse être considéré comme un hybride Hirondelle de cheminée x Hirondelle de Fenêtre. F De tels hybrides ont déjà été signalés dans la littérature 5 ornithologique (SCHMITT 1975, PORTER 1984) et l'accouplement i antre ces deux espèces d'Hirondelles photographié (ALEXANDRE _ ' et LESAFFRE 1984). I 1 le REFERENCES Al=xandre J.F. et Lesaffre G. (1984) Regarder vivre les Diseaux pgrgg ( tome 1 — Paris (Falco), 318 p. C C , C¤mm뤥 X- et Sueur F- (1985) Avifaune de le beîs de Semee se ‘ de la laine maritime icarde - Amiens GE'DP , 235 p. ; Porter R. (1984) Swallow x House Martin hybride ~ Br. Birds É 77(6)273. « Schmitt B. (1975) Capture d'un hybride Hirundo rustica x J Delichon urbica ~ Ciconia (2)54—55. É J T a 1 a I
W È 73 ? â É STATUT DE QUELQUES ESPECES AQUATIQUES NICHEUSES È DE LA HAUTE VALLEE DE LA SOMME · ( i Par X. COMMECY et H. DUPUICH U É INTRODUCTION I È Aprés avoir présenté le statut de quelques oiseaux d'eau dans la I Haute Vallée de la Somme en hiver et au cours des migrations r (X. COMMECY et H. DUPUICH 1983) nous allons maintenant évoquer le É statut de ces mêmes oiseaux en période estivale en insistant parti- } culièrement sur leurs nidifications. î Les résultats obtenus l'ont été lors de sorties sur le terrain, È environ I Par mois, de I979 à 1983. Les années 1980 et 1981 ayant ) été particulièrement suivies. Quelques données de 1984 sont intégrées quand elles apportent un renseignement nouveau. Cette partie de la vallée de la Somme est caractérisée par quelques grands étangs : St Ohrist—Briost, Brie, Péronne, St Radegonde, ) Cléry/Somme et par de vastes phragmitaies que coupswtquelques ( étangs de petite taille; ces petits étangs ont souvent une avifaune ( très riche mais ils sont d'acoés difficile. Nous n‘aborderons pas les passereaux dans cet article, ayant peu de ’ renseignements chiffrés. Notons simplement que les Fauvettes aquati- ques, le Bruant des roseaux... sont des nicheurs communs. Une étude à long terme sur ces petits oiseaux est en cours grâce à la technique du baguage. Nous n‘avons pas inclus les bassins de décantations d'Estrée Mons (contrairement à notre précédente publication sur l'hivernage et les migrations) fort Peu d'espèces s'y reproduisant mais oe lieu nous sert de repère pour mettre en évidence les époques de passages a des oiseaux. Ainsi une espèce repérés en période estivale à Eitrée- None et ailleurs dans la valléexle même jour ne sera pas considérée comme nicheuse possible mais comme migratrice (précoce ou tardive selon les saisons) en cas d'ambihufté. ` Pour la plupart des espèces nous avons indiqué le statut tel que nous le connaissons, les changements éventuels par rapport à l‘Atlas ode; W Oiîeaux Nicheurs de France (Le Yeatman 1976) et 1"évolution future . des populations telle que nous l'entrevoyons,
74 LES ESPECES NICHEUSES GREBE HUPPE Podiceps crigtatug Espèce omniprésente sur les grands étangs et même sur les mares de petite taille Perdues dans les phragmitaies. Bien suivi depuis quelques années nous pouvons donner pour cet oiseau 4 un effectif sur tout le secteur.( Ce sont les chiffres maxima observés C 4 qui sont reportés mais ils doivent correspondre aux potentialités du ` milieu, les effectifs fluctuants peu d'une année sur l'autre) De l'amont vers l'ava1 de la Somme : St Christ Briost 2 2 couples De St Christ Briost à Brie 2 2 couples î Brie : 4 couples De Brie à Flamioourt : 4 couples - Péronne 2 7 coupler et Radegonde (Péronne) À 20 couples ? Biaches 2 4 couples Halles 2 I couple > t Cléry/Somme: IB couple: Soit un total de 62 couples Pour I5 Km de vallée avec 5 grands étengs. Il faut remarquer que ce grand nombre de couples nicheurs est infé— n rieur au nombre de oouvées élevees car le Grèbe huppé qui peut se reproduire de Janvier à Novembre élève généralement 2 voire 3 nûchées É Par an (X. COMMECY en préparation). _ — ' êvînir : Cette espèce semblant relativement bien respectée par les l p8oheurs—chasseurs du coin (ce qui n'est malheureusement pas le cas É dans toute la Somme) et bien que des "bavures" existent (en parti- I culier à Cléry/Somme) nous pouvons être raisonnablement optimiste l quant à l'avenir du Grèbe huppé dans la Haute Vallée de la Somme, î GREBE A COU NOIR Podiceps nigricollis I Bien que Probablement non nicheur dans le seoteur étudié, nous î mentionnons la présence de cette espèce de façon irrégulière dans E _ L » la colonie de Mouettes rieuses de Cléry/Somme au printemps. Le g Grèbe à cou noir ayant niché pour la première fois dans la Somme en à I 1983 (Centrale ornithologique 83 à paraitre), son installation à prochaine dans la Haute Vallée de la Somme n'est pa: à exclure. I È i s
7 5 GREBE CASTAGNEUX Techybeptus ruficollig ' Noté nicheur certain dans l'Atles YEATMAN 75 nous ne le gsrderons i que comme nicheur probeble cer nous n'evons jsmeis observé de nids ` ou de poussins (il continue toutefois à se reproduire sur d'sutres A étangs de le certe IGN I/50000 de Péronne et son statut per rapport ‘ à l‘Atles n'e pas à être révisé). Des observetùons de Mei et de Juin einsi que l'eudition de chanteurs nous permet tout de même d‘estimer le populegion de ce petit grèbe à environ 5 couples csntonnés pour le secteur, essentiellement dans le vellée de Péronne à Brie; ce grèbe ne s‘instellent pes sur les p grands étangs comme le Grèbe huppé mais préfère le sécurité des milieux plus fermés qu'il trouve dans les phrsgmiteies. A noter qu'un couple s'est très probablement reproduit dans les bassins de décente- tions d'Estrée Mons en I984 §volution_Éuture 2 Les effectifs sont stables et ne semblent pes varier d‘une année sur l'eutre. ` HERON CENDRE Ardes cineres' Longtemps ettendue dans le zone considérée, le nidificetion n‘g lieu pour le première fois qu'en I979 à Cléry/S0mmeQ Il est à noter que les snnées précédentes le fermeture de le chasse était en Mers et que, ooîoidenoe ou pes, c'est en I979, première ennée où le fermeture générale s'est faite fin Février que l'instel1etion s J réussi. L‘ennée suivante le colonie de l'éten§ de St Redegondè àu Péronne e été trouvé occupée. Il n'y eveit pes de prospection en ce 1 lieu euperevent. 1 ÈY.‘E’;l·‘:.‘JEj:9‘Z.‘..‘É‘.".î.Ã..·%..}3j;‘É·.É·,É‘ÈE€°.`È¥·.9’3 * 1 J 1979 É 1980 1981 I982 Z I983 É I984 Z F 01éry/somme ie-5 2;.2-3 II 25 îzze î+§0 Q et Redegcmae *2 g2-5 II I3 :14 IÃ8 Z i Le colonie de Cléry/Somme e été entièrement détruite en ï984 pef Q des tirs eu fusil à travers les nids début Mei, Pes un jeune ne } s‘est envolé cette ennée Y Bel exemple de gestion et de protection j de le nature; mslgré les beaux discours qu‘ils tiennent nous voyons É trop souvent de quoi les ohssseurs sont ospebles... Q · 8 l
7 6 t §êE22-@2-eêââ£à2eEâ22 = 9 Le: deux colonies sont situées dans des sones difficiles d'accés; du moins pour qui se contente de les regarder...Pour la colonie de St Radegonde, nous pouvons être plus optimistes que pour le siti ` ie Cléry/Somme car les nids sont sur un ilot au milieu d'un étang _i ` dont le propriétaire interdit tout accés; de plus ses nids sont e S en périphérie de ville et à la vue de tous. Dans les deux sites les nids sont situés dans des arbres d'assiz pegite taille, à une hauteur d'environ IO mètres à Pêronne et — souvent moins à Gléry/Somme, Il y a peu de nid; par arbre, 2 à 5 ` É En Hloyêllllên V A §z2ë2Eà2e-â2ë2£2 = ~ Q Mis à part les tirs, qui ne devraient plus se produire étant donné I `les contacts que nous avons pris et à l'action de la gendarmerie ‘ locale, seule~ la taille des sites de nidification en particulier v . à St Radegonde est u¤·f§oteur limitant. Nous pouvons plutôt espérer ` en une colonisation de nouveaux sites et des«obsdrvations récentes T nous donnent déjà quelques indices encourageants. HERON BIHOREAU Ngcticorax ngcticora; La troublante observation d'un adulte le 16 Juillet 1980 à 1 Péronne prés de la colonie de Hérons cendrés peut laisser augurer une installation prochaine del'espèce dans le secteur, surtout gfi< ' dans les deux colonies de Hérons cendres. Seul le P.O.M· Présente dans la région d'autres indices de nidification (elle y a été proe bable en 1982 et 1983, Atlas COP en préparation) N GRAND BUTOR Botëurus etellagig T Signalé comme nicheur dans la zone considérée et même comme y étant É abondant (YEATMAN 1976, SUEUR 1985), aucun chanteur n'a été entendu depuis plusieurs années bien que l'espèce soit vi=ible en hiver. · celà est peut—être du à un manque de prospections nocturnes ou l crépusculaires car il existe de grandes zones favorables mais il l certain que l'espèce ait fortement régressé css dernières annéës. î Une recherche active est envisagés pour les années à venir. à l ï i
17 BLONGIOS NAIN Ixobrychus minutus Même situation que pour le Grand buter; signalé nicheur certain par YEATMAN,nous n‘avons réali=é aucune observation directe dans le ' secteur pour les cinq dernières années mais aux dires des pêcheurs et chasseurs locaux, le petit héron serait toujours présent. De nombreuse: observations de Blongios en Moyenne Vallée de la Somme pendant la même période et aven une pression d'observation moindre indique que l'espèce est en forte régression dans la région de Péronne ` Espèce à rechercher activement pour connaître son stagut exact. CYGNE TUBERCULE Cygnus olor L'espèce est connue comme nicheuse dans le secteur depuis 1976 (ROYER et SUEUR 1977), seulement dans une localité (Péronne). Depuis nos connaissances sur le Cygne ont bien progressé. _ Ev¤12iè22-ê2-ëe-&éê1fE%2¤ = Six localités sont suivies régulièrement et apparaissent dans le tableau suivant. Dans la ligne totaux, le premier chiffre indique le nombre de couples nicheurs certains; le deuxième chiffre, les couples cantonnés sans que des pulli ou des juv. aient été observés. Année z 1979 , 1780 2 1981 2 1982 2 1985 2 1984 : a 1 Lieux Année 2 1979 : 1980 2 1981 2 1982 2‘ 1985 2 1984 x L°°=%êEé-£ ........ i- ...... â ,....... = ........ i ...... -z ..,. = ” Brie ; 1Ad. s ·· zic./6p.: In./me: ·· : ·· z i-, - a ..,. = ...... = --- --z ,....... 2 -- = L Cléry/S. î3c.(I/Bpf Io./5p.; Io./4p.; Ie. î Io. î2c(I/xp.g Flamicourê · Z 1o./xzpf 1c./9p.: ? È xc. É 1e. à ’ Péronne île./6D· î Io./6D.: - Z Ie./5P·: - É Ion É ” · '···“··· ;‘*‘? *‘“* 2 “‘“"'‘*‘ î ··‘*··'· ï ‘······· 2 ·“·*···· 2**** ···· ï 5* Raëënde- 'F - -a î°‘/î”Z;= î°;Éîî·yîîÉîÉ"îîÈa---îî;..-a-îî;(îî;a L 2 ç 1 s : 2 s É St_§%î%â¥: — è ~ 2 - 3 Ie./2p.: Io. Z — z Totaux Z 2+2 Z 4+0 4+0 4+2 0+5 Z 2+5- '`````”`` F "``"```` F "`"'``°` F ````°"°` É "``"``'' F *”'''` """'·E` `°`''''' î 1 ɧîÉÉëëÉîa---î ..0. 5-,îî 0... a»,îî .... a--îÉ m,.. 1 ..., É-,“a,-Éî ...u g 1 \
7 8 É % 1 A celà il faut ajouter I nid à Curlu en 19*9, 2 couples sans que la É reproduction soit notée à Hem—Monacu en 1980 et I couple pour 9 juv, 1 en I984 à Feuillière=, sites non régulièrement suivis et situés à .î proximité immédiate du secteur d'étude. É Bien que cette espèce soit protégée, elle est encore victime de tirs, 1 par exemple les I2 pulli de 1980 à Flamicourt furent détruits à È l'age de quelques jours. Des couvées de remplacement existent peut- È être, par exemple, les 3 pulli du couple de Sainte—Radegonde en 1984 1 n‘ont été observés que le I6 Octobre, ils ont à ce moment là environ , È 3 semaines. ï ÉY.2ÉÈÉÈÉ9É-ÉEÈEÉÈ ’ On peut noter une légère tendance à l'augmentation des couples E cantonnés mais ces couples ne se reproduisent pas tous les ans 1 (en I983, aucun couple ne semble avoir réussi sa nidificaticn) sans ui que nous sachions très bien pourquoi. _ ' L'espèoe ne semble pas menacée. 1 TADORNE DE BELON Tadorna tadorna En I975, le Tadorne de Belon n'était connu comme nicheur dans > É le Somme que sur le littoral avec environ IOO couples et la nidifï— 1 cation à l'intérieur des terres n'était pas connue en France alors É qu'en Grande—Bretagne et en Belgique le fait süétait déjà produit (YEATMAN I976; COMMECY et SUEUR I98E)p · ï Dans la Haute Vallée de la Somme, lapremière nidification fut cons— · tatée à Estrées-Mons (dans des bassins de décantation) en I977 avec I un couple pour 8 pulli (Boutinot 1980). C'était à l'époque la pre» 1 mière nidification continentale française (COMMECY et DUPUICH à i paraître) 1 Eî2ëE‘2È9H-âê-£2Z§-ê-£9êÈ-‘ Locîïïîîîï 1915 È ”"9_,à -ï?8iî_Ã--î9î‘î.-Ã--î?Éî.-É.wîî?È--à Esteze- I°'7I°’°,’ ÉZZÉÈZIZ îïîïÉï$§‘Éî¤ ·=~=w~% cëîëonsî 1ï§.‘/ii'; 1 Cléry sur 2 2 É . Somme S - z _ g 2 S 0 e j 1 1 1 1 1 1 |
? W ` É Q J É 79 ) G î î En 1983, une famille de 3 pulli accompagnée de 2 adultes est obser- . · l vée à Cléry-sur-Somme. Il s'agit là encore d'une première nationale É la repràduction en eau douce naturelle n'étant pas connue en France. i à Le cas ne s'est apparemment pas reproduit en 198§. É Bien qu'encore en nombre réduit, les cas de reproduction du Tadorne É de Belon font de ce secteur de la Somme une zone de très grand É intérêt ornithologique.- · È Avenir : Dans les conditions actuelles nous ne voyons pas pourquoi · § les Tadornes ne continueraient pas à se reproduire, même de façon î marginale dans les bassins de décantation d‘Estrées-Mons d'autant ‘ que plusieurs autres indices et même d'autres cas de nidification ? ont été enregistrés dans Plusieurs bassins de décantation de Pioardie. È CANARD COLVERT Anas platyghygchog . [ Pas de reoencement précis pour cette eapèce, trop d°individus È étant des oiseaux désailés et relachés à des fins cynégétiquee; les jeunes sont le plus souvent laissée volants et sauf exceptions V (à St Radegonde/Péronne par exemple) abattus dè= les premiers jours (les premières heures) de chasse. s Q Dans le secteur de Péronne, nous pounons estimer à seulement 10% les adultes reproducteurs volants; dans ce secteur un minimum de_ I 80 couples reproducteurs est connu mais une estimation à 100-150 couples pour la région étudiée semble raisonnable le Colvert étant très ecclectique et peu exigeant pour installer son nid. ' CANARD CHIPEAU Anas stggperg Noté sur 32 cartes seulement dans l'Atlas des oiseaux nicheurs de France de YEATMAN et inconnu alors en Picardie sauf sur le littoral (où il reste encore un nicheur rare s moins de cinq couples) ï le Canard chipeau s'est reproduit pour la première fois à Cléry- eur—Somme en 1981 : I couple pour 6 pulli le 20 Mai puis 1 couple l I 5 pulli le 7 Juillet soit 2 couples certains cette année là et qui donneront respectivement 5 et 4 jeunes à l'envol. Cette nidification réussie avait été précédée de quelques indices les années précéden- tés 2 départ des hivernants le 16 Avril 1978 seulement et 1 obser- _ vation d'un adulte le 7 Juin 1980, toujours à Cléry-sur-Somme. A
§ x 1 80 ` I Cette reproduction se poursuit l'année suivante avec l'occupation I 1 diun étang voisin de celui de Cléry-sur-Somme : I mâle le 16 Juin t à St Radegonde/Péronne. Ce même jour, 3 mâles sont observés à Cléry- EJ sur-Somme. Faute d'observations ultérieures il n‘a pas été observé de jeunes cette année là. En 1984, une recherche spécifique à la tombée de la nuit a Permis de repérer 4 couples avec 6 pulli, 8 et L 4 juvéniles peu volants et 6 jeunes volants. i Evolution z Les dates tardives des éclosions et l'ouverture précoce de la chasse au gibier d'eau font que la reprise d‘une activité t cynégétique intense sur l‘étang de Cléry-sur-Somme ferait rapide- N ment disparaître cette petite colonie de reproduction durare Canard î chipeau en Picardie qui reste encore aujourd'hui le seul peint de nidification certaine à l'intérieur des terres dans la région, I 3 SARCELLE D'H1VER Anas cgeoga ’ Signalée nicheuse certaine par l'Atlas YEATMAN nous ne la considérons que comme nicheuse probable dans les étangs de la Haute Vallée de la Somme. Cette divergence s'exDlique par la 1 reproduction de cet oiseau sur l'étang de Bihécourt =itué sur la même carte 1/50000 de Péronne. Cette reproduction est toujours 1 observée de nos jours en ce lieu (S. BOUTINOT, Atlas C.O.P.)· i Dans le secteur étudié, notons les observations suivantes 2 I 1 c'le 6 Mai 1981 à St Radegonde, I chanteur à Cléry—sur-Somme le 12 Mai 1981 et 1 2 le 18 Juin, I oxle 16 Juin 1983 à St Radegonde. î SARCELLE D'ETE Anas guerguedulg _ Discrete au cours de ses migrations (COMMECI et DUPUICH 83) cette Sarcelle l'est aussi au cours de la période de reproduction. _ Quelques couples doivent toutefois se maintenir dans les étangs tranquilles de cette zone ainsi que le prouve l'observation d'un î couple avec 3 juvéniles volants le 16 Juin 1983 à St Christ«Briost. g Son statut n'a donc pas changé par rapport à la période 1970-1975 i (YEATMAN 76)
81 CANARD SOUCHET Anas clgpeats ~ Noté nicheur possible par l'Atlas YEATMAN nous pouvons consi- dérer ce canard comme nicheur probable bien que nous n'ayons pas d'observations de JUV. ou de nid. Cette impression nous est donnés par des observations de Mai et Juin chaque année de 1978 à 1983 1 (1982 excepté) à Cléry-sur—Somme mais aussi à St Radegonde/Péronne. En 1981, année la mieux suivie, 3 à 4 couples étaient cantonnés de fin Avril à la mi Juin. Ceci doit représenter l'effeotif nicheur du secteur. Le Souchet est un nicheur encore peu commun dans la Somme si ce n'est dans la plaine maritime picardd (environ 10 couples E _ chaque année). En France, c'est un nicheur rare, connu sur 10% des I cartes seulement. 1 v FULIGULE MILOUIN Agtëya fering » Noté comme nicheur probable sur 1'Atlas YEATMAN, c'est en 1978 que nous observons pour la première fois des poussins de cette espèce le 13 Juillet à Cléry-sur-Somme. Depuis cette date des données sur la nidification du Fuligule milouin sont obtenues sur les étangs ' de la Haute Vallée de la Somme presque chaque année. à 1980 z 1 2/10 pulli le 7 Juin à Brie, il n‘y aura plus que 7 juv. È le 7 Juillet et I Q/6 pulli,le 2 Juillet à Gléry—sur«Somme. ` 1981 : 1 couple/2 poussins le 12 Mai à Cléry-sur-Somme puis É 1 c./5 juv. et 1c./3 juv. le 18 Juin. 2 couples cantonné= ( en Mai et Juin à St Radegonde/Péronne. É 1982 : 1 couple observé le 23 mai à Cléry-sur-Somme È 1983 : 1 c./3 pulli le 7 Juillet à Cléry-sur-Somme, 1 couple le 3 É A Mai à St Rsdegonde/Péronne. É Une autre colonie de reproduction existe à quelques kilomètres de là à arme 18 vermanaois (Aisne) (souœzmoœ S. mso) S Evolution : La moitié seulement des couples ont des jeunes suffisem— É ment tôt en saison pour qu'ils soient volant: à la mi-Juillet. É Seule la persistance de zones réserves permettre le maintien de ces à quelques couples nicheurs. Le Milouin est un nicheur rare dans la l Somme, avec au maximum une dizaine de couples reproducteurs chaque g année, littoral compris. s A ( E S
8 2 FULIGULE MORILLON Aythga fuligula , Inconnu comme nicheur en I975 dans toute la région picarde, avec seulement I site de reproduction certaine pour le I/4 Nord de t ° la France le Fuligule morillon est un nicheur rare. Il n'a été noté È que sur 47 cartes pour le pays tout entier de I970 à 1975 (YEATMAN I; I976). C'est en I983 que la première nidification du Morillon É est observée. Entre I975 et I983 ce Fuligule s'est installé au P,O.M. en I978 (3 couples nicheurs) et depuis la reproduction n' W I est qu'irrégu1ière sur le littoral. É Comme souvent dans le cas d'une première nidifitation, les preuves ü d‘une réussite sont précédées par plusieurs indices; qu‘on en juge 2 É I9BO : I couple est observé les I5 Mai et 7 Juin à Cléryesur-Somme. É En Novembre, nous retrouvons dans le même secteur de l'étang î un mâle avec plusieurs individus en plumage femelle. Etait- i ce de: grands jeunes? Impossible de trancher étant donné la É date tardive et de plus des migrateurs avaient été observé; É en d'autres lieux de la Haute Vallée de la Somme ce même jour. h I98I : I couple cantonné en Avril Mai (dernier contact le 20) à î Cléry-sur—Somme· É I982 : I mâle le I6 Juin à Cléry-sur—Somme. 5 dont au moins E Im. I Entrées-Mons le 27 Juillet. Migrateurs au long cours précoces ou ; déplacement d'une famille proche? Encore une fois, pas de preuves_ d convainquantes. l I983 2 Pas de cantonnements à Cléry—sur—Somme mais sur un étang > I Proche : St Radegonde/Pérènne. I dnle 3 Mai, I d7I pullus l le I6 Juin. Ces oiseaux sont toujours présents le 7 Juillet ·et à cette date le juv. a un aspect très semblable à celui _ d'une femelle et seule une observation attentive permet de 1 reconnaitre là un jeune de l'année. Le I6 Juin un deuxième mâle de Morillon défendait contre une i Mouette rieuse (Larue ridipgndgg) une butte de terre enherbée I au milieu du plan d'eau. La non observation d'une femelle [ malgré une attente prolongée nous empèche de conclure quent A à la présence d'un deuxième couple reproducteur mans celà ) reste possible. Le 7 Juillet le deuxième mâle ne sera pas revu A É
83 BUSARD DES ROSEAUX Circus aeruginosus Le secteur est encore favorable à ce grand rapace grâce à ses importante: zones de phragmitaies et ses étangs; chaque année 2 à 3 couples s‘y reproduisent. En I980, l'espèce a été Particulièrement suivie et les 3 couples ont donné chacun I Jeune à l'envol. Faible taux de réussite mais le printemps et le début de l'été avaient été exceptionnellement pluvieux. Le Busard des roseaux n'est indiqué que comme nicheur possible sur la carte de Péronne par YEATMAN mais il doit plutôt s'agir d'un défaut de prospection à cette époque que d'une modification du statut de l'oiseau. W ` êvenir z La pénétration de la vallée par l'hcmme à des~fins ludiques (pêche, résidence secondaire, chasse..·) perturbe trop souvent l' élevage des jeunes et nous connaissons plusieurs cas de désertion d'un secteur occupé en période de reproduction. Cette pénétration ‘ ne pouvant que s'accentuer nous ne pouvons qu'être inquiet pour l' avenir du Busard des roseaux. RALE D'EAU Egllus aguaticus Nous ne possédons pas de recencements précis concernant cette espèce bien discrète en période estivale. Signalons simplement que q les chanteurs ne sont pas rares au printemps. Plusieurs dizaines de couples? _ s MAROUETTE PONCTUEE Porzana porgang A noter un chanteur le I2 Mai I98ï à Cléry-sur—Somme de cette ' espèce’tres rare dans toute la région picarde. Non signalée sur q l'Atlas YEATMAN. POULE D'EAU Qgllinula chloropus ‘ Résultats très peu précis pour cette espèce qui ne se reproduit _ que peu sur les grands étangs préférant les petites zones abritées E des phragmitaies ou»d'autres endroits cachés. Par exemple, un couple L a élevé 3 jeunes en 1980 surune petite mare d'environ 50 m2 isolée dans une pâture à Mesnil-Bruntel. Devant un tel exemple, nous sommes bien conscients que seule une recherche particulière permet- trait d'affiner nos co«nnaissances. Contentons nous pour l'instant
84 } d'une estimation à plus de 25 couples. A noter une parade suivie d'une copulation le 29 Janvier 1983. q FOULQUE MAOROULE Fulica atra . Là non plus nous ne disposons pas de recencements exhaustifs mais seulement d'indications partielles. Les résultats sont un peu plus conséquents pour cette espèce que pour la précédente car elle I s'installe souvent sur les grands étangs sans toutefois délaisser les zones à phragmitaie importante. l Résultats receuillis sur plusieurs années (moyenne des_minima) l Cléry—sur—Somme 2 environ IO couples · I Flamicourt + Péronne + St Radegonde': 25 couples pour environ 9 2 Km2 d'étangs jointifs i De Brie à St Christ—Briost 2 Environ I5 couples pour prés de 5 Em 1 linéaires de vallée avec peu de grands · I étangs. I Entre ces différentes zones recencées approximativement, un minimum l de 20 couples peut être retenu. A ; Soit pour les 15 Kms de vallée considérés z un minimum de 7O couples È de Foulques macroules reproducteurs. A ‘ È Un recencement complet de cet oiseau est de plus compliqué par la grande Période de reproduction utilisée. Les deux couvées . f L semblent le règle; une première avec des jeunes de fin Avril à début Juin et une deuxième couvaison courant Juillet et des pulli en Août voire début Septembre. Pour illustration, citons ce couple l observé le 3 Août avec 5 poussins de moins de 48 heures alors qu' I ils nourrissaient encore un grand juvénile non émancipé de Lentilles d'eau (Lemna sp.) et d'écorces d'arbres pourris. l Malgré ces difficultés nous espérons mener à bien un recencement à complet pour cette espèce ainsi que povr la précédente. j MOUETTE RIEUSE Larue ridibundus î Inconnue de l'Atlas YEATMAN en I975, mais il doit s‘agif d'un oubli car une colonie d'environ 50 couples avait été découverte L èù&I974 à Cléry—sur—Somme. Depuis I976 la reproduction y est régu- ’ lièrement constatée avec des effectifs fluctuants entre 50 et IOO , p
85 couples selon les années. De gros rassemblements prénuptiaux se font en Février Mars sur les bassins de déoantation d'Estrées—Mons ` et si des parades y ont souvent été notées, il n'y a jamais eu d'installation des nicheurs en cet endroit. La colonie de Cléry— 4 sur Somme est par son importance la deuxième de la Somme aprés celle de Rue sur le littoral. GUIFETTE NOIRE Chlidonias niger _ Bien que cette espèce ne niche certainement pas dans le secteur 4 considéré, elle ne se reproduit d'aîlleurs pas en Picardie, nous W la signalons tout de même car nou! possédons plusieurs données de fin Mai (fin du passage prénuptial) de Juin et aussi de début J Juillet (2 Juillet 1980), o'est à dire à une époque où le passage est terminé sur le littoral. Ces données estivales quasi annuelles — peuvent nous laisser espérer une reproduction prochaine d'autant _ plus que des indices similaires existent à quelques kilomètres plus à 1*Est de la Haute Vallée de la Somme, dans les marais d' Isle à St Quentin (Aisne) (S. BOUTINOT com. pers.et Atlas COP en préparation) CONCLUSION Grâce à la mise en réserve effective de quelques grands étangs I (Cléry-sur-Somme, Péronne) par la quasi non chasse qui y est ’ pratiquée et grâce à de grandes zones de plusieurs centaines d' hectares de phragmitaie, la Haute Vallée de la Somme reste riche d‘une avifaune nioheuse variée et est certainement en toute saison une des zones les plus intéressantes du département avec le littoral pour les oiseaux et pour...les ornithologues : 7 espèces d'anatidés y nichent et 2 autres N sont probables; le Busard des roseaux est un nicheur régulier, le Grèbe huppé y est fortement représenté et la Mouette rieuse y a installé une colonie. 2 colonies de Héron . cendré existent et 3 autres espèces d'Ardéidés sont présentes en été. Mais il nous faudra rester vigilants face aux agressions touristiques que subit cette partie de la vallée de la Somme si nous voulons lui garder son attrait. —
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 È ; 1 1 1 1 1 1 C
8 7 BIBLIOGRAPHIE Poutinct S. (1980) Etude écologigue de l'evifeune du Vermendoig. h Struoturegdygsmigue etpévolution des populations depuis IQQO » Thèse Docteur Université Reims, 444P. Commecy X. et Dupuich H. (I983> Une saison en Haute Vallée de le Somme. Le statut de quelques oiseaux d'eeu. L'Av0gette 7 (I-2) 65-85 Commeoy X. et SUEUR F. (I9S3) Avifeune de le Beie de Somme et de le ` Pleine Maritime picarde. Amiens, GEPOP, 235 p. ., Royer P. et Sueur F. (I977) Centrale Ornithologique GEPOP. Synthèse des observations I976. L'êy0cêtte I (3-4) 40-60 Sueur F. (I9859 Oiseaux de Picardie. Les Echessiers. Ed : Le Courrier Picard. J 7 Yeetmen L. (I976) Atlas des oiseàggwpigpeurs de France. Eeris A (S.©.F.) Qszp.
î es Q E UN CAS DE PDLYGAMIE É CHEZ LE MUINEAU DDMESTIQUE Passer domesticus œ par François Sueur L 1 i s l I Le 24 mei 1985 à Machy (Somme), un Moineau domestique § Passer domesticus mêle s'accouple à deux reprises avec une ` ` ?emelle dans une gouttière. Quelques instants plus tard, à % environ deux mètres de là sur le toit du même bâtiment, une ‘ autre femelle sollicite l'accouplement de manière typique : i ailes vibrantss et queue relevée. Le même mêle copule avec i elle à six reprises en moins d'une minute. Ensuite, il capture à un Insecte un peu à la manière des Gobemouches : vol ascendant, l court vol sur place avant la capture puis vol descendent pour à aller se poser sur un autre perchoir, en l'occurrence le toit l d'un bâtiment voisin. È Il nous semble intéressant de rapporter cette observation dans la mesure où le Moioeau domestique est considéré comme 1 monogame (GERDUDET 1972). Un tel comportement doit cependant être exceptionnel, d'eutant plus que chez cette =spëc: le , s=xe-ratio est très nettement déséquilibré en faveur des A Q mâles (C. MARTIN comm. pers., observations personnelles). g Dans le même ordre d'idées, les couples de Moineaux domestiques sont considérés comme unis pour le vie (GERDUDET 1972) mais I X. CDMMECY (comm. pers.) a noté des échanges de partenaires î au cours d'une même saison de reproduction dans un élevegw à des Fins d'études éthologiques. à . P REFERENCE p ï Géroudet P. (1972) Les Passereaux. III 2 des ouillots aux I moineaux — Neuchatel (Delachaux et Nïestle), 287 p. î A ._ D I î Q J É
89 GUET A LA MER · · RESULTATS 198M par X. COMMECY et L. GAVORY INTRODUCTION Les ornithologues picarde ne se sont guère prêtés, jusqu'alors à cette forme d'observation, qu'est le guet à la mer (ou sea-watching), mis à part peut—être quelques observations faites au cours de pro- spections dont l'objectif premier n'était pas l'étude de la migra- ` tion active. V W En 198M, nous avons voulu innover, en essayant de pratiquer cette méthode d'observation, le plus souvent possible au cours des sai- sons, ceci afin d'entrevoir les mouvements migratoires qui s'ef- fectuent le long de nos côtes. Les résultats que nous avons obtenu sont assez fragmentaires en raison du trop petit nombre de journées d'observa“ion, Ce qui a eu pour conséquence directe, ee Pêndfë l‘interprétation des données assez difficile. Mais les résultats sont d'ores et déjà interessants et encourageants. Dans cette première synthèse, seules les espèces aquatiques : palmipèdes et échassiers sont reprises. DATES, DUREES et LIEUX des OBSERVATIONS Fort—Mabon : 22 janvier durée 2 1 h 30 X 01 novembre : 3 h 00 ‘Quend—Plage fguendf 2 22 janvier : O h 30 7 07 avril 2 1 h 00 A .08 avril : 1 h OO 7 29 juillet : 2 h 30 · È Baie de Somme : 19 février : 3 h M5 W 13 mai : 1 h 25 ï 2M octobre : 1 h M5 g 27 octobre : 6 h M5 28 octobre : 6 h 30 ' 31 octobre : 7 h OO t 01 novembre · : 1 h OO j O2 novembre : 6 h 30 · OM novembre : 5 h 30 . g ` 10 novembre A : 6 h M5 I 11 novembre : 5 h M5 i 25 novembre : 2 h 10 ‘ Ca2yux—sur-mer : 26 février : 2 h 00 L 06 mai : 7 11 M5 ` 2M juillet : 3 h M5 î 30 septembre : 2 h 30 î 07 octobre : 3 h M5 , 17 octobre : 1 h 00 18 novembre : 1 h M5 Ã 02 décembre : M h 15 z ê Q . î 1 E n
90 1 ' 1 OBSERVATEURS È X. COMMECY ( 29 h 30), A. DUHAMEL ( 1 h 25), G. DUHAMEL 5 ` ‘ 1 h 25), H. DUPUICH I M h 00), A. DUPUIS ( 2 h 30), G. FLOHART ' 50 h 30), L. GAVORY 36 h 15), E. MERCIER ( 8 h 00), T. RIGAUX X 16 11 115), P. Ronan ( 3 11 M5), F. SUEUR ( 51 h 35) et M. sUEmz· I BELLARD ( 12 h oo). I ABREVIATIONS I F,M. : Fort-Mahon; Q.P. : Quend-Plage; B.d.S : Baie de Somme . C.s.M. : Cayeux-sur-mer; N. : Nord; S. : Sud; · ' ad : adulte; im : immature;juv : juvénile I OBSERVATIONS PLONGEON SP. Gavia sp. » ” ; Deux observations de migrateurs, vers le Sud : . 11 le18.11à C.e.M. f 3 le 02.12 à C.s.M. Ce qui correspond aux dates de migrations chez nous. I 1 GREBE HUPPE Podiceps cristatus I Une donnée de fin juillet, trahit le début du passage postnuptial ‘ (2 vers le S. et 1 vers le N. le 29 à Q.P.). Puis 3 vers le S. et ' I 1 vers le N. le 07.10 à C.s.M. I Remarquons que l'on assiste à des mouvements dans des directions I opposées, imputables trés certainement à des oiseaux en station- nement local . I Migration bienlnette, 02.12 à C.s.M avec 17M vers le S. et M vers I le N. I PETREL FULMAR Fulmarus glacialis I Observation interessante de 7 vers le S. le 29.07 à Q.P. ; preuve de mouvements postnuptiaux, à cette époque, ce qui est habituel- I lement peu noté. I _ · PUFFIN DES ANGLAIS Puffinus uffinus ‘ I 1 vers le S. le 2A.©7 à C.s.M IL. GAVORY et T. RIGAUX). I FOU DE BASSAN Sula bassana I Le retour vers les lieux de nidification, est encore observé le ' 06.05 avec 5 ad vers le N. à C.s.M. I Ensuite observations d'individus vers le N., qui sont principalem— I ment des juvéniles et immatures : I A 16 ad etÉ35 im/juv le 24.07 à C.s.M. ¥ . 07 ad et 1M im/juv le 29.07 à Q.P. I Ce qui montre la dispersion postnuptiale dès cetteépoque de l'année I Puis encore 3 vers le N. et M vers le S. le 07.10 à C.s.M. I Enfin deux données de descente où les adultes sont majoritaires 2 P 8 ad et 2 im/juv le 18.11 à C.s.M. I 7 ad et 1 im/juv le 02.12 à C.s.M. · I Noté principalement tôt en matinée ou en fin de journée. I Ii — 1 l
1 GRAND CORMORAN Phalacrocorax carbo La migration prénuptiale est notée dès le mois de février, avec 9 le 26 à C.s,M., puis se poursuit jusqu'en mai : a »î+le6àC.s.M. » ` 22 le 13 en B.d.S. · Puis 13 vers le S, et 22 vers le N. le 2ü.07.,à C.s.M. 3 ad. vers le S. et 10 vers le N. le 29.07. à Quend Plage, 1 vers le S. et 15 vers le N. le 07,10 à C,s,M. ` 1 vers le S. le 17.10 à C.s.M. ·M9 vers le S. et 1 vers le N. le 02.12 à C.s.M. 11 vers le N. le 09.12 à C.s.M. Ces données traduisent probablement des mouvements locaux d'indivi- dus stationnant devant le littoral picard, selon les disponibilités alimentaires. A HERON CENDRE Ardea cinerea . La dispersion postnuptiale est remarquée le 2M juillet avec 5 vers le N, à C.s.M. Ensuite la descente est observée : _ 6 le 28.10 en B.d.S. 3 le OM.11 en B.d,S. 1 le 11.11 en B.d.S. 2 le 02.12 à C.s.M. (3IE DES MOISSONS Anser fabalis 5 vers le S. le 02.12 à C.s.M. · IBIE RIEUSE Anser albifrons 5 vers le S. le 02.12, à C.s.M, _ (FIR CENDRE Anser anser · éîlle est surtout observée au passage postnuptial. 18 le 28.10 en B.d.S. 131 le 02.11 en B.d.S. - 3M le 10.11 en B.d,S. 135 le 11.11 en B.d.S. · 723 le 02.12. à C.s.M. 08 vers le S. puis vers le N. et 56 vers le S. le 09.12 à C.s.M, ' ACHE CRAVANT Branta bernicla observations de cette espèce : I vers le S. le 26.02 à C.s.M, vers le S. en compagnie d‘0ies oendrées A. anser le 02.12 `.s.M. · 1E BELON Tadorna tadorna noie de mai avec 3 vers le N. le 6 à C.s,M. ad. vers le N. le Zh.07 à C.s.M. : mouvements vers les sites · passage le 02.12 à C.s.M. avec 211 vers le S. FLEUR Anas penelope de descente principalement observés : 2.01 à F.M. nt l mâle le 30.09 à C,s,M, e 11,10 en B.d.S. le 18.11 en B.d,S. 10 et 25 vers le N, à C.s.M. Ce jour là, le stationnement de ~»te espèce est noté en mer. Une part des individus est sans doute _ wgttre au compte des mouvements locaux. ·
Q2 SARCELLE D'HIVER Anas crecca 2 Mouvements de descente uniquement notés : 1 vers le S. le 2#.O7 à C.s.M. 2 vers le S. le 28.10 en B;d.S. 15 vers le S. le 02.12 à C.s.M. CANARD COLVERT Anas platyrhxgchos Noté à trois reprises : ` 9 vers le N. le 28.10 en B.d.S. ‘ M5 vers le N. le 25.11 2 stationnent en mer à C,s.M, CANARD PILET Anas acuta 1 couple vers le S. le 22.01 à F,M, 8 vers le S. le 02,12 à C,s.M. _ A CANARD SOUCHET Anas civgeata _' A A Noté à deux reprises : 8 vers le S. le 07,10 à C,s.M ` 39 vers le S. le 02.12 à C.s.M. FULIGULE MILOUIN Aïthxa ferina Noté à deux reprises : N 11 vers le S. le 25.11 en B.d.S. C 116 vers le S. le 02.12 à C.s.M. 5 FULIGULE MORILLON Azthxa fuligula I Noté à deux reprises : 1 mâle le 17,10 à C,s,M, 31 vers le S, et 3 vers le N. le 02.12 à C.s.M. EIDER A DUVET Somateria mollissima Relativement peu noté en migration alors que des stationnements r éxistent au large de la B.d.S , ; 5 vers le S. le 22.01 à F,M. , 11 vers le S, le 02.12 à C.s.M MACREUSE NOIRE Melanitta nigra Pour cette espèce hivernante qui stationnent au large de nos Q côtes, il est difficile de discerner les migrateurs des 1 promeneurs locaux. A 1 1 Passage prénuptial : ` 1 35 vers le N. le 07.0M à Q.P. · 2 vers le N. le 06.05 à C.s.M. _ § Passage postnuptial : J 8 vers le N. le 24,07 à C.s,M. 3 5 vers le N, le 29,07 à Q,P, < A5 vers le S. le 7.10 à C.s,M, 1 6 vers le S. le 17,10 à C.s.M. j M vers le S, le 02.12 à C.s.M. } MACREUSE BRUNE Melanitta fusca 1 Q vers le S. le 02,12 à C.s.M. _ g HARLE HUPPD Mer s serrator 1 Encore de la migration début mai avec 3 vers le N. le 6. 1 à C.s.M . 5 vers le S. le 02.12 à C.s,M, W è HARLE BIEVRE Merggs merganser A É 1 mâle vers le S. le 22.01 a F.M , ê J 1
j 9 a È L‘observation des migrations de limicoles a permis de relever È quelques chiffres remarquables pour certaines espèces, chiffres É Souvent bien supérieurs à ceux des stationnemnts observés É jusqu'alors. On peut supposer que les oiseaux observés au cours ê de ces périodes, préssés de regagner leurs territoires de nidi— Ã fications, stationnent le moins possible sur nos côtes et ne _ 1 sont donc pas repérés, ceci biensur pour la migration prénuptiale, ; D'autre part, cela nous a permis de noter des mouvements pour g quelques espèces souvent peu repèrées en migration : Chevalier , guignette Actitis hxpoleucos ,,, È HUITRIER PIE Haematopus ostralegus , * Là aussi, pour cette espece, il est difficile de distinguer les mouvements de migrateurs et ceux des locaux (plus particulièrement } pour les sites d'observation du Nord de la Baie de Somme, du fait i des échanges entre cette dernière et la Baie d'Authie). W 1 Il fut observé à cinq reprises mais les chiffres sont peu _ § expiicites. > É AVOCETTE Recurvirostra avosetta ï Notée le 06,05 avec 37 vers le N. à C.s.M, t Puis 1 vers le N. en B,d.S le 13.05 Ã 3 vers le N. à C.s.M le 07.10 1 5h2 vers le S. à C,s.M le 02,12 , ; Remarquons la surprenante observation de début décembre, Ces 5M2 “ oiseaux sont passés en 6 vols de 9, 13, 170, 210, #0 et 100. t Jusqu'à maintenant, seules quelques oiseaux étaient observés en novembre, décembre. PETIT GRAVELOT Charadrius dubius 1 Deux observations pour une espèce relativement peu notée dans ce genre de circonstances. 2 vers le N. le 06.05 à C,s,M. t 7 vers le S. le 29,07 à Q,P, GRAND GRAVELCT Charadrius hiaticula A 5 Observé à U reprises : 17H vers le N, le 06,05 à C,s,M 5 vers le N, le 13.05 en B.d.S. 5 vers le S. le Zh,07 à C.s,M. 1 6 vers le S. le 29.07 à Q.P, PLUVIER DORE Pluvialis apricaria Peu de données pour ce limicole, qui il est vrai ew plus conti- nental. 142 vers le S, le 11.11 en B.d.S 1 vers le S. le 18,11 à C.s.M PLUVIER ARGENTE Pluvialis sguatarola iAlors que les stationnemnts observés en mai sont de l'0rdre d'une centaine d‘individus, le sea—watch permet de faire apparaître ·une migration encore active et importante au moins jusqu'à la ·moitié de ce mois, 36u vers le N. ie 06.05 à c.s.M. 36M vers le N. le 13.05 en B.d.s.
94 VANNEAU HUPPE Vanellus vanellus Il ne fut observé que lors de mouvements de descente, qu'il s'agisse de migration postnuptial ou de mouvements attribuables aux conditions climatiques. ` 48 le 22.01 en B.d.S 303 le 19.02 en B.d.S 61 le Zh.07 à 0.S.M 6 le 2#.10 en B.d.S I ‘ M13 le 27.10 en B,d,S 379 le 28.10 en B,D.S 29 le 31.10 en B.d.S 10 le 01.11 en B.d.S 61 le 02.11 en B.d.S ' 59 le OM.11 en B,d.S 1830 le 10.11 en B.d.S 1022 le 11.11 en B.d.S 10N3 le 02.12 à 0.s.M W — A noter que le 02.12, les oiseaux n‘ont été observés en migration 1 active qu'à partir de 9 h 30 et ce jusqu'à 13 h 00; hors de ce créneau horaire, nous n‘avons vu aucun individus. BECASSEAU MAUBECHE Calidris canutus Observé le 06.05 avec 133E vers le N. à C.s.M, chiffre remarquable 1 qui confirme le passage tardif de ce limicole en début de mai. 1 Puis 3M5 vers le N. le 13.05 en B.d.S. 1 BECASSEAU SANDERLING Calidris alba Quelques observations : 60 vers le N. le 6.05 à C.s.M ‘ 5 vers le S. le 29.07 à Q.P. Q vers le N. le 17.10 à C.s.M 5 vers le S. le 02.12 à C.s.M. BECASSEAU VARIABLE Calidris algina i - EM6 vers le N. le 0 .05 a C.s.M A I 1hO vers le N. le 13.05 en B.d.S 1 Les stationnements observés jusqu'a10rs en B.d.S ne montraient ` 1 pas l'importance du passage du début du mois de mai. Ensuite 1 1 vers le S. le 30.09 à 0.s.M j 5 vers le N. le @7.10 à C.s.M ‘ MO vers le S. le 18.11 à C,s.M Ã 116 vers le N. le 02,12 à C.s.M I BECASSINE DES MARAIS Gallinago gallinago 1 M vers le Nile 30.09 à C.s.M 1 1 vers le S. le 11,11 en B,d.S È BARGE A QUEUE NOIRE Limosa limosa 1 Moins maritime que la Barge rousse Limosa laggonioa, elle est 1 donc moins observée que cette dernière. 1 12 vers le N. le 13.05 en B.d.S 1 1 vers le S. le 2M.07 à C.s.M 1 1 vers le S, le 28,10 en B.d.S É 1 BARGE ROUSSE Limosa laggonica 1 1221 vers le N, le 0 .05 à 0.s.M 1 2 vers le N. le 13.05 en B.d.S 4 7 2 vers le S. le 2ü.07 à C.s.M . i Te fort passage du 6 mai confirme le pic des stationnements 1 sur le littoral picard fin uni début àuùn. 1 /1«/im, ni?-i 1 1
95 COURLIS CORLIEU Numenius Ehaeogus Deux données de descente 2 27 le 06.05 à C.s,M 2 le 13,05 en B.d.S COURLIS CENDRE Numenius arguata 3 vers le N. le 08.0M à Q.P. q CHEVALIER ARLEQUIN Tringa erïthrogus Peu de données pour ce Chevalier : 1 vers le S. le 2N.O7 à C.s.M 1 vers le S. le 11.11 en B.d.S. CHEVALIER GAMBETTE Tringa totanus Migration prénuptiale notée : 1 vers le N. le 07.0M à Q.P, 158 vers le N. le 06.05 à C.s.M. M 70 vers le N. le 13.05 en B,d.S. _ Migration postnuptiale notée : 26 vers le S, et 1 vers le N. le Zh.07 à C.s.M. CHEVALIER ABOYEUR Tringa nebularia 12 vers le N. le 06,05 à C.s.M. CHEVALIER CULBLANC Tringa ochrogus ` — 1 vers le S. le 28.10 en B.d.S. QHEVALIER GUIGNETTE Actitis hygoleucos 10 vers le S. et 2 vers le N. le Zü.07 à C.S.M. _ ’1®URNEPIERRE A COLLIER Arenaria intergres êmuvements observés aux dates connues. L'ampleur prise début mai est remarquable pour la région. 160 vers le N. le 06.05 à C.s,M 10 vers le N. le 13.05 en B,d.S. 1 vers le S. le Zü.07 à C.s.M. . Ile trés grande complexité des mouvements de laridés locaux Édortoirs, échanges entre les baies, déplacements alimentaires...) fait que seuls les oiseaux visiblement en migration active ont <êté comptabilisés. Les mouvements, en particulier pour la Mouette 1rieuse Larus ridibondus et les Goélands Larus sg., sont donc Ãlargement plus importants que ceux que nous signalons. ILABBE POMARIN Stercorarius Eomarinus IDeux données pour ce labbe relativement rare sur nos côtes. 2 vers le S. le 30.09 à C;S.M. 2 vers le S, le 17.10 à C;s,M ILABBE PARASITE Stercorarius Earasiticus GTr0is observations sont sigalées 2 15 vers le S. le 30,09 à C.s.M. ` · 3 vers le S. le 07.10 à C.s.M. _ 2 vers le S. le 17.10 à C.s.M, IJABBE SP. Stereorarius sg. 6 vers le S. le 07.10 à C.s,M. -
9 6- MOUETTE PYGMEE Larus minutus Migration prénuptiale : 55 vers le N. le 08.0N à Q.P. 19 vers le N. le 06.05 à C.s.M. Migration postnuptiale : — E 3 ad et 2 im vers le S. le 18.11 à C.s.M. · MOUETTE RIEUSE Larus ridibondus » Peu de chiffres explicites : 52 vers le N. le 07.0h à Q.P. 7 8 vers le N. le 08.0h à Q.P. 1 693 vers le S. le Zü.07 à C.s.M. ` N GOELAND CENDRE Larus canus 5 vers le N. le 07.0E à Q.P. · 2 vers le N. le 08.0h à Q,P. 2 vers le S. le 29.07 à C.s.M. f GOELAND BRUN Larus fuscus · 1 62 vers le N. le 07.0h à Q.P. _ 6 vers le N. le 08.0u à Q,P, 1 10 vers le S. le 29,07 à Q,P. 1 GOELAND ARGENTE Larus argentatus l à 22 vers le N. le 2 .02 à C.s.M. ‘ î 20 vers le N. le 07.0M à Q.P, ` ‘ 19 vers le N. le 08.0H à Q.P. 35 vers el S. et 2 vers le N. le 29.07 à C.s.M. 1 GOELAND MARIN Larus marinus à M vers el N. le 07.0 à Q,P, · Pour les sternes les mouvements Nord/Sud, un même j0ur,corresp0n - 1 dent souvent à des oiseaux pêchant et allant nourrir les jeunes stationnant sur l'estran. (Ceci pour les sterne du genre Sterne) 1 STERNE CAUGEK Sterna sandvicensis . I 8 vers le N. le 06.05 à C.s.M. 8 vers le N. le 30.09 à C.s.M. 1 98 vers le S. et 137 vers le N. le 2M.07 à C.s.M. 1 16 vers le S. le 29.07 à Q.P. É 15 vers le S. le 07.10 à C.s.M. n STERNE PIERREGARIN Sterna hirundo ê 310 vers le N. le 06.05 à S.s.M. î 3M vers le S. le 30.09 à C.s.M. 1 36 vers le S. et 2 vers le N. le 29.07 à Q.P. 15 vers le S. le 07.10 à C.s.M. 1 1 STERNE COMIC Sterna hirundofgardisaea ; 18 vers le N. et 5 vers le S. le 07.10 à C.s.M. STERNE NAINE Sterna albifrons 1 ï 10 vers le le 0 .05 È C.s.M. 11 vers le N. le 30-09 a C•S•M• 1 10 vers le S. le 29.07 à C.S·M· R i 15 vers le S. le 07.10 à C.S.M. _ w E 2 1
9 7 GUIFETTE NOIRE Chlidonias niger 12 vers le N. le O .05 à C.s.M. CONCLUSION Cette première année de guet à la mer suivi à permis malgré les lacunes que nous avons présenté dans l'introducti0n de ' préciser ou de confirmer le statut de certaines espèces par rapport aux seules observations et dénombrements des stationnements, Une continuité de cette pratique d'observation et une meilleure répartition des surveillance au cours de l'année devrait nous permettre d'avoir des résultats encore plus fiables. Nous nous y emploierons au cours des années prochaines.
9 8 PREDATION DE L'HUITRIER PIE Haematogus ostralegus é I SUR LA COOUE Cerastoderma edule ET LA MACDME BALTIUUE Macoma balthica · ‘ [ EN BAIE DE SOMME . par François Sueur INTRODUCTION · ` i Si de nombreuses études ont été réalisées en Grande-Bretagne ' et aux Pays—Bas notamment sur la prédation qu'ex:rce l'Huîtrier 2 pie Haemato us ostrale us sur la Coque Cerastoderma edule , (DRINNAN 1957, HANCOCK et URDUHART 1965, DAVIDSON 1967, HULSCHER 1976), sur la Moule M tilus edulis (GOSS—CUSTARD 1981, ZUARTS et î DRENT 1981) et à un degré moindre sur la Macom: baltique Macoma A balthica (HULSCHER 1974), il n'en est pas de même en France ou cet aspect de la biologie de l'Huîtrier a été délaissé. En 1977, N. RANSDN attirait notre attention sur cette question et sur son intérêt, notamment économique, du Fait de l'exploitation des Coques en baie ds Somme par des pêcheurs proFessionnels. Dès lors, nous avons pris régulièrement des notes sur l'alimentation de cet oiseau sur le littoral picard, mais ce n'sst qu'en juin 1982 que nous avons entrepris une étude systématique. Nous en présentons ici les premiers résultats. j . I ! REGIME ALIMENTAIRE = Sur les zones de nourrissage des Huîtriers pies situées e =n baie de Somme à proximité du chenal de la Maye, nous avons Y relevé les coquilles des Bivalves ingérés par cette espèce. j Nous avons déFini deux sites : A (en bordure du schorre) et B (plus au large). È Sur le site A (Figure 1), seules 2 espèces de proies ont , été notées : C. edule et M. balthica. La première est largement _ prépondérante, pu1squ'elle consti ue 77,3 à 90,B % du régime T alimentaire. Nous avons enregistré une nette diminution de la proportion de celle—ci entre juillet et août, suivie d'un ‘, accroissement, lui aussi signiFicatiF, en septembre. Aucune É variation ayant une réalité statistique n'a pu être mise en i évidence entre ce d=rnier mois et octobre. ‘ Sur le site B (Figure 2), Gastrana Fragilis constitue ) une proie supplémentaire, mais elle n est presente qu'en très Faible proportion ; cette espèce ne pénètre d'ailleurs guère ; dans les estuaires (CAMPBELL et NICHDLLS 1979). C. edule occupe toujours la première place avec 93,5 à 97,9 % du régime j I 1
1 1 1 99 l É 5661166 l677 i524 (90,6 %) 53 (9,2 %) ê É 9 ai 6,2 6 99 % 7 6666 666 1429 (77,3 %) 126 (22,76%) 6 6 . A 3,4 399% I 666666666 264 231 (67,6 %)t 33 (12,6 6), j · 6666666 316 266 (63,3 %) 53 (16,7 %)l t Figure 1 — Régime alimentaire de l'Huîtrier pie sur le site A. C.e. = Cerastoderma edule M.b. = Macoma balthica `SBDÈEWÈDE 266 1277 (96,9 %) 7 (2,6 3) ï 1 ~» ·~» 6 6 'U,5 à 0,7 NS 6666666 ,285 1279 (97,9 6) É 6 (1,7 6) , ( 66666666 260 243 (93,6 6) , 17 (6,6 %) Figure 2 - Régime alimentaire de l'Huîtrier pie eur le site B (üaetrana fragilis en représente de 0,0 à 0,7 % ; variation non significative, t = 0,5 et 0,9). —
1 0 0 } alimentaire, soit une proportion plus importante que sur le ) site A (diFFérence signiFicative entre les 2 sites au seuil : de 99 % pour la période septembre-octobre ; t = 7,2). La Fréquence de C. edule ne varie pas de manière statistique sur le site 8 entre septembre et octobre, mais décroît entre ce dernier mois et le suivant (t = 2,5 ; signiFicatiF au seuil de sa %). Si C. edule semble être toujours le Lamellibranche dominant dans l'alimentation de l'Huîtrier en baie de Somme, ( nous avons en juin 1982 M. balthica en nombre (42,9 %) sur ( un autre site au nord des zones A et 8. E 1 r TAILLE DES PRDIES INGEREES ‘ 1 Sur le site A, nous n'avons noté aucune diFFérence de la longueur des coquilles (mesurées au millimètre près) de · C. edule ingéré entre les mois de juillet et octobre (Figure A ( 3). Les classes de taille les plus Fréquentes sont celles de i 18 et 19 mm, tandis qu'environ 57,7 % des C. edule ont une longueur comprise entre 17 et 20 mm. Il Faut remarquer qu'en I hivernage, l'Huîtrier pie prélève essentiellement des individus de 2ème année dont la taille est comprise entre 18 et 22 mm (HANCDCK et URDUHART 1965, DAVIDSDN 1967) ; nos mesures plus 1 Faibles peuvent être expliquées par le plus jeune âge de ces individus (quelques mois de diFFérence). Chez N. balthica, I aucune variation mensuelle signiFicative de la longueur des coquilles n'a pu être miss an évidence (Figure 4). Les classes à de taille les plus Fréquentes sont celles de 12 et 13 mm, elles 3 représentent 38,9 % de l'eFFectiF, tandis que 80,0 % de celui-ci est constitué par les classes de 11 à 17 mm. [ Sur le site 8, comme pour A, nous n'avons observé aucune I diFFérence signiFicative de la longueur des coquilles de . , C. edule entre les mois de septembre et novembre (Figure 5). à Les classes de taille les plus abondantes sont celles de 21 et 22 mm représentant 20,9 % de l'eFFectiF et celles de 20 à 23 mm, 37,7 %. Les moyennes des longueurs des coquilles du 1 site 8 sont supérieures à celles du site A ; touteFois nous Q n'avons pu mettre de diFFérence statistiquement signiFicative en évidence (t = 0,75 pour septembre et 0,55 pour octobre). Etant donné la Faiblesse de nos échantillons de M. balthica prélevés sur le site 8, nous avons renoncé à les traiter de 4 maniere statistique. ! î SELECTION DES PRDIES É Suite à cette étude, nous avons voulu déterminer si les ‘ Huîtriers pies sélectionnant leurs proies en Fonction de leur taille comme l'ont montré notamment HANCDCK et URDUHART (1955) chez C. edule en Crande—8retagne. Pour ce Faire, nous avons 1 eFFectue en décembre 1982 des rel=vés concernant la population è · 1
1 0 1 "" _ . |-|• D m DJ (-J' LCI 0 (D O ‘ C C ¢+ '[J CZ) I-•· r-, Q c+ d' ~ I-* (D ‘ LT (0 4 |-• . H E (U La cn L ¤· <‘•· _ *1 | ` (D |-‘• I"" · L , :J cv M na 4> U1 L;) 3 Ch LA L N , lx) cm un Ln » —- un 4> H C CU \ (D > H lD C3 C3 GJ m vo ` •• L • '• X I cz 0. M ' —^ D ·‘ I1 (D ..; |\) ··J 1 (Il U1 A |—* L , (D ("J M ~ LA ‘ LA 4ï~ D 1 •¢ W W <\ U; _¤ LD ` NJ 4> I\J · L. ;.¤. C ` LH C] ·~] CD a+ ).a. ` , ` V ' » (D |—· p-a C3 CD CJ I it: (D ‘• ‘° " , en —-> D LA ' x" ` LD —‘ U1 F? m cz. î ( 3 gg Z 2 2 53 Ln LD Ln ` ~ E3 (`J — · "~* 0 U (5 B CJ. C I·—¤ (D **" L C U1 Ã LD <.«. LC} 0 (D O C C= C" `U Cb I-•• _ *'1 ` D ¢'*‘ · U" ' g.: , FD · U' (D ,· 5-J *1 · 3 (D £> zu cr :4- L I C0 , U) É r"‘ _ ` " ` :1* • C ..> ` ' 3 . U1 LA lx) (U D' lû bl LA UW , 311 3 0) C ~ l ' ID ?-«· (U ; L L • d' C ` ...s ` .5 ` ·.> ` ..,5 ZT H La La 1 ~ ·£l~ LA |—'• ~• ~• ` •o u x | 0 CL LA xi x1 ‘ LA DJ (D -8> CD ` 4î~ , CD C0 . , |»·•« · , Il 0 — rx: ···~ M M LD C) • • 7 • un <\ (U x ..D ` F0 N) \D LD ` *1 C ce um · M ua (Dx |—·•• 1 L L ,, (IJ I-• ” " ' , |··' CJ C3 C3 (D (D w •• n C La -~ LA ua *"! D LA La a+ ` t-* (D ‘ CD U1 2 2 2 . U') U) Ln ` .
102 septembre 277 24,33 4,14 1 ( I F ~ ~ h e_0,05 NS 1 octobre 279 24,03 4,08, t 1 0,32 ms novembre 243 i22,0BV 4,46 ` , 1 W 1 É Figure 5 - Longueur des coquilles des } C. edule ingérés sur le site A e. ” ' 1 de ce Lamellibrancbe et la fraction ingérée, en déterminant 7 É stations distantes d'environ 50 m dans les zones d= nourrissage î des Huîtriere. La station 1 est située en bordure du schorre r tandis que la station 7 est la plus au large. Du fait de la 1 faiblesse de ses effectifs, la station 6 ne sera pas considérée A I ici. ( Aucune différence significative des longueurs des coquilles 1 de C. edule n'a pu être décelée dans les 6 stations retenues l entre les populations vivantes et prélevées par les Huîtriers _ (Figure 6), ceci probablement parceque les populations vivantes étudiées correspondent per la taille (classes de 20 à 24 mm les plus fréquentes) sensiblement aux proies ingérées préférentiel- f lement : 18 à 22 mm (HANCOCK et URDUHART 1965, DAVIDSON 1967, I présente étude sur les 6 stations). Dans l'avenir, nous comptons 1 étudier les prélèvements de l°Huîtrier pie sur des peuplements de C. edule plus âgés (classes de tailles dominantes supérieures 1 è24mm)• 1 1 1 INFLUENCE DE LA DENSITE DES PRDIES 1 En décembre, nous avons effectué divers relevés de densité § 1 1 '1 1 1
1 1 10 3 1 1 È Station à t i 2 1 32 122,75 ? B3 21,42 0,11 NS 2 31 23,52 1 79 20,90_ 0,27 NS 2 1 2 41 122,00 § 77 19,92 0,92 NS 1 4 32 l23,U3 78 20,91 0,44 N5 1 2 2 33 22,00 , 84 21,21, 0,12 N5 7 , 34 ,21,41 1 79 22,94 0,22 NS § Figure 6 - Comparaison entre lee populations f vivantes (PV) et prélevées per l‘Huîtrier pie (PP) chez C. edule (moyenne des longueurs des coquilles en mm).
1 10 4 î 1 de C. edule, mais nous avons délaissé M. balthica. Les traces È d'Huîtriers sont très rares sur les bancs de Coques dont la 1 densité est comprise entre 38 et 425 individus/mètre-carré · (21 relevés de 100 centimètre-carré), rares è peu abondantes 1 sur ceux à densité comprise entre 550 et 640 individus/mètre- i carré (n = 20) et nombreuses sur ceux dont la densité va ., jusqu'à 820 individus/mètre-carré (n = 10). CAUDRGN (1982), 1 qui a étudié ce Facteur en baie de Somme, écrit que "les zones 1 de nourrissage des Huîtriers piss ne correspondent pas aux aires de haute densité d: coques" (3500 individus/mètre—cerré) ; 1 ceci est le résultat de l'exploitation par l'homms des bancs à Fortes populations, l'Huîtrisr pie évitant ces secteurs par 4 trop fréquentés. Nous comptons reprendre l'étude en dehors des 1 périodes de ramassage de Coques afin de savoir si les Huîtriers ’ pies s'aliment=nt naturellement sur les bancs à moyenne densité · ou si la pression humaine les y repousse. — 1 1 RELATIONS PREDATEUR-PROIE 1 L'étude de la corrélation éventuelle entre les prélèvements 1 effectués par les ramasseurs proFessionn=ls de Coques en baie de Somme (traduisant l’importance de la population, Anonyme 1977) et l'eFFectiF maximal hivernant d'Huîtrisrs pies pour les saisons 1971-72 à 1975-76 s'est avérés négative (r = 0,11). 1 Ceci peut être dû à ce que les prélèvements humains ne sont 1 pas proportionnels à la population (activité annexe d'une grande partis des ramasseurs qui sont essentiellement pêcheurs 1 et qui exercent celle-ci lorsqu'ils ne peuvent sortir en mer) 1 ou encore au Fait que l'Huîtrier pie n'est pas vraiment lié à 1 cette ressource que constituent les populations de C. eduls et prélève de manière non négligeable des M. balthica (presente 1 étude) et des Annélides. Il Faut remarquer egalement que cet _ ' oiseau n'est pas le seul prédateur important de C. edule et 1 M. balthica en baie de Somme ; c'est le cas notamment de 4 1 especes de Laridés (Goélands brun Larus Fuscus, argenté ‘ L. argentatus et cendré L. canus, Mouette rieuse L. ridibundus), j qui representant une Forte biomasse. 1 cowciusxom La Coque C. sduls est une proie prédominante dans le · régime alimentaire de l'Huîtrier pie en baie de Somme. Le 1 prélèvement de cet oiseau est effectué essentiellement sur 1 les Lamellibranchss de 18 à 22 mm, comme dans les études L anglo-saxonnes ; ceux-ci étant les plus nombreux dans les É populations étudiées in vivo, il n'a pas été possible, comme 1 dans les travaux cités precedsmment, ds déceler une éventuelle 1 sélection des proies en Fonction de la taille. L'Huîtrisr pie 1 fréquente principalement les bancs à moyenne densité de ` C. edule (640 à 820 individus/mètre-carré) ; il est probable- É ment exclu de ceux à Forte densité par l'exploitation . 1 1 1 1 1 1 1
10 5 conchylicole de ceux-ci. L'étude sur la Macome M. balthica, proie moins importante que la précédente pour l'Huïtrier, ne concerne que la taille des individus ingérés. Les autres domaines de recherches sur la prédation sur ce Mollusque seront abordés ultérieurement. REFERENCES Anonyme (1977) Schéma directeur national de conchyliculture et d'aquaculture — Cahiers DREAP (B)1-19. A Campbell A.C. et Nicholls 3. (1979) Guide de la Faune et de la Flore littorales des mers d'Euro e - Neuchatel—Paris (Delachaux et Niestle), 322 p. ” Caudron E. (1982) Etude de la prédation de Cerastoderme edule . (Mollusque : Bivalve) par Haematogus ostralegus (Vertebré : Diseau) dans l'estuaire de la Somme - Seminaire Baie de Somme, mai 1982, résumé, 1 p. Davidson P.E. (1967) A study of the Oystercatcher (Haematogus ostrale us L.) in relation to the Fishery For cockles (Cardium edule L.) in 8urry Inlet, South males - Fish. Invest., 25 : 1-28. A Drinnan R.E. (1957) The winter Feeding of the Uystercatcher (Haemato us ostrale us) on the Edible Cockle (gardium edule) — 3. Anim. Eool., 45 : 441-469. Goss—Custard 3.D., Le V dit Durell S.E.A., McGrorty S., Reading C.3. et Clarke R.T. (1981) Factors affecting the occupation of Mussel (M tilus adulis) beds by Dystercatchers (Haematogus ostralegus) on the Exe Estuary, Devon - Marine Science, 15 : 217-229. Hancock D.A. et Urquhart A.E. (1966) The determination of natural mortality and its causes in an exploited population of cockles (Cardium edule L.) - Fish. Invest., 24 : 1-23. _ Hulscher 3.8. (1974) An experimental study ot the Food intake of the Dystercatcher Haematogus ostralegue L. in captivity during the summer - Ardea, 62 : 155-171. Hulscher 3.8. (1976) Localisation of cockles (Cardium edule L.) by the Dystercatcher (Haematogus ostralegus L.) in darkness and daylight - Ardea, 64 2 292-E10. Zuarts L. et Drent R.H. (1981) Prey depletion and the regulation ot predator density : Dystercatchers (Haematogus ostralegus) ' Feeding on Mussels (Mytilus edulis) - Marine Science, 15 : 193-216. Texte rédigé en Février 1983.
1()6 IMPACT SUR L'AVIFAUNE DES DEUX VAOUES DE FROID SUCCESSIVES DE JANVIER ET FEVRIER 1985 EN PICARDIE F par Stéphane Bacrot et François Sueur · INTRODUCTION , Janvier et Février 1985 ont été marqués par deux uagues de Froid successives qui se sont traduites par des observations î inhabituelles d'oiseaux en Picardie. Si les précédents hivers rigoureux ont Fait l'objet d'études ornithologiques, elles ne ` concernaient le plus souvent que les Anatidés (ROUX 1957, ROUX à et SPITZ 1963). Si la va ue de Froid de début 1979 a été suivie § avec plus de précisions ?COMMECY 1979, compléments in COMMECY V et SUEUR 1983), la période janvier—Février 1985 1'a_été encore î davantage tant au point de vue de la couverture géographique - (littoral picard, haute vallée de la Somme,_valléee des Evoissons ; et de la Selle, vallée de l'Oise, etc) que de la répartition · temporelle des observations (suivi quasiment au jour le jour dans le premier secteur cité). Dans le présent travail, il ne 1 sera Fait mention que de l'impact à court tzrme de ces deux 1 vagues de Froid, les conséquences de celles—ci sur les eFFectiFs , d'oiseaux reproducteurs en 1985 pourraient Faire l'objet d'une 1 publication ultérieure. F ‘ 1, 1 l I METEOROLOGIE l Les données météorologiques sont extraites du "Bulletin · Climatologique de la Somme" (Anonyme 1985 a =t b), département 1 où ont été effectuées la majorité des observations d'oiseaux. Q I Le mois de janvier est très Froid et se classe en troisième l position après ceux de 1963 et 1940, parmi les mois de janvier } les plus Froids depuis au moins 1921. Il détient les records des ; températures les plus basses jamais relevées depuis la création ` de la Station Météorologique d'Abbeville. Les écarts avec la î moyenne des températures calculée sur 35 ans sont très importants 1 (- 5°6 avec la moyenne des températures minimales, —4°5 avec la à moyenne des températures maximales, — 5°1 avec la moyenne I générale des températures). ; On compte du 2 au 2O plus de 394 heures de gel, 11 jours Q sans dé el dont 7 consécutiFs du 13 au 19. On reléve 15 jours ` Froids ?température minimale inFérieure ou égale à - 5°) soit 1 le quintuple de la Fréquence normale et 9 jours très Froids » (température minimale inFérieure ou égale à - 10°). , . î I 1
107 La vague de Froid débute dès le 2 avec l'établissement d'un anticyclone dirigeant sur nos régions un courant de nord polaire. Le Froid s'accentue rapidement et le 5, le mercure descend sous les - 10°, puis les — 15°, parFois ~ 20°. Le B, on note — 24°0 sous abri à Nouvion-en-Ponthieu, · 25°5 au sol tandis que sur le littoral à Fort-Mahon, les — 19°5 sont atteints. Les ‘ températures maximales sont également très basses 3 - 8°4 à ` Abbeville, - 9°0 à Saint—Gratien, Harbonnières et Eppeville—Ham. Une coupure momentanée de l'invasion directe d'air Froid amène un redoux relatif sur la moitié occidentale du département de la Somme : hausse de 10 à 18° dans les minima qui demeurent toujours négatiFs. Un retour du Froid s'annonce à partir du 12 avec des minima descendant encore sous · 10° et ~ 15° le 16. L'intensité la plus Forte du gel est notée le 17 quand on relève, sauf à Fort-Mahon et Nouvion~en—Pontbieu, les températures _ les plus basses du mois (— 20° sous abri à Harbonnières et Eppeville-Ham), L'anticyclone s'éloigne vers le nord-est et permet la pénétration d'une dépression atlantique qui s'installe sur le pays des le 18, ramenant de l'air maritime doux d'où une hausse des minima de 11 à 13°. Le redoux est surtout sensible après le 20 lorsque les gelées disparaissent sauF accidentellement le 23, — par nuit dégagée et vent Faible, Les maxima sélévent, dépassent le cap de 5° et même davantage les 29, 30 et 51 où on relève les températures les plus élevées du mois. 0n compte dans le mois 21 jours sur la côte (Fort-Mahon) à 24 jours de gelée dans l'intérieur, ceci classe janvier 1985 en quatrième position (après 1963, 79 et 46) pour les Fréquences les plus importantes de jours de gelée depuis 1946. Comme janvier, le mois de Février est Froid et les écarts avec la normale sont encore très marqués (— 3°2 avec la moyenne des températures minimales, — 199 avec la moyenne des températures maximales, — 2°5 avec la moyenne générale des températures). ' La première décade étant la seule pluvieuse du mois, avec les seuls vents d'ouest observés, est logiquement la plus douce. · Jusqu'au 8, a l'exception des 4 et 5 où les nuits dégagées Favorisent le reFroidissement, on n'observe aucune gelée et les températures (les minimales principalement) sont supérieures * à la normale saisonnière. L: 9, avec l'établissement d'un régime d'est dû à un anticyclone centré entre l'UR5S et l'Allemagne, qui se maintiendra jusqu‘à la Fin du mois. C'est le début d'une période Froide et W sèche dont la sévérité se Fera surtout ressentir toute la seconde décade pendant laquelle les écarts à la normale sont importants (- B°2 pour les minima, — 5°2 pour les maxima), les gelées atteignant en de nombreux endroits les — 10° les 12 et 13 (- 11°2 à Saint—Gratien). Ce sont les températures les plus basses du mois. Les températures maximales sont également très basses et on reléve du 9 au 15 cinq jours sans dégel. Après le 20, l'anticyclone descend vers le sud de l'Europe, le courant d°est est beaucoup moins direct et du 24 au 27, les gelées cessent sous abri. Les maxima sont en hausse et le 24, à la suite d'un bon ensoleillement, ils passent le cap des 10°. V (14°9 à Uisemont, 14°5 à Dury, 14°0 à Abbeville). Ce sont les températures les plus élevées du mois.
l 108 Q S T Le 26, à la suite d'éclaircies nocturnes, les minima A redescendent au stade de gelées généralisées partout. . La Fréquence des jours de gel est nettement supérieure , à la normale. Vouà 1 ETAT DES MILIEUX I Pendant les vagues de Froid sur le littoral picard, il a ne reste que très peu de zones en eau libre si ce n'est la baie de Somme avec cependant une zone de glace couvrant son pourtour sur 50 à plus de 1UD m de large selon les secteurs. · Au Parc Grnithologique du Marquenterre, il ne reste qu'une _ très Faible surFace en eau libre dans l'un des canaux tandis qu'au Hâble d'Ault, une graviers posséde une zone non prise par les glaces qui joue un rôle important pour les station- A nements d‘oiseaux d’eau à cette époque. Le bassin de chasse E du Crotoy demeure gelé pendant la plus grande partie de la y période tout comme les mares de Noyelles-sur—Ner et Boismont. È Le 4 janvier au matin, alors que des voiliers d'Anatidés 1 sont notés se dirigeant plein sud, les étangs de la vallée de Q la Somme sont déjà Fortement soumis au gel. A Cléry—sur-Somme . l par exemple, le Grand Etang de Haut est presque entièrement E pris par la glace ; contrairement à celui qui s'étend au pied Q du village, lequel restera en eau libre durant les deux vagues 1 de Froid à la Faveur de résurgences de la nappe souterrainne et d'une chute d'sau. Dans la Haute-Somme, de nombreux ouvrages i de retenues jalonnent le cours d'eau è la sortie des étangs. I Chacune de ces chutes crée une turbulence de l'eau immédiatement à l'aval des ouvrages, ce qui limite l'emprise de la glace et î assure ainsi en cas de grands Froids l'existence de petites à zones reFuges pour les oiseaux d‘eau. à Pour la vallée des Evoissons, Ph. CARRUETTE nous Fournit t un excellent suivi de l'état des ballastières en janvier. · | Ainsi le 5 janvier, l'étang de Bergicourt est gelé sur 20 % g de sa surface, celui de Conty sur 50 %, ceux de Famechon sur . · BD %, les autres étant totalement pris par la glace. Le 20 ï janvier, les étangs de Bergicourt et de Conty sont glacés Q sur BO % de leur supsrFicie, cette valeur est dépassée pour ceux de Famechon. A la date de la réouverture de la chasse À au gibier d'eau le 23 janvier, seuls les plans d'eau de Conty 4 et de Bergicourt possédaient de petites surfaces libres de I glace ou se concentraient les oiseaux tres Facilement tirables. Q ( I ft LISTE SYSTEMATIUUE ï 1 Plongeon arctique Gavia arctica f Il semble que cette espece ait été peu aFFectée par les ‘ deux périodes de Froid rigoureux. Seul un individu a été noté ‘ en migration vers le sud le 9 Février 1985 pendant une période i â · 1 i g T
1 0 9 de "saa—uatch" d'une durée de 2 h 05 à Quend alors que la seconde vague de Froid s°installe (X. CUMMECY, L. GAVURY et P. suave). L Les stationnements sur le littoral sont comparables L à ceux des hivers plus clémants 2 1 individu le 8 Février au Hâble d'Ault, 2 exemplaires le 9, 1 individu les 11 et · 2 16 avec aussi 2 oiseaux ce dernier jour à Ceyeux~sur-Mer (X. CUMMECY, L. GAVURY, D. KOMALDRYCK et F. SUEUR). = Plongeon catmarin Gavia stellate ‘ Nous n'avons obtenu aucune donnée particulière lors de la vague de Froid de janvier. La début de la seconde est marqué par un Faible mouvement de Fuite vers le sud 2 2 individus en 2 h U6 le 9 Février à Quand (X. CQMMÉCY, L: GAVURY et F. autos) 3 ou la migration de retour est notée · des le 17 : 9 individus en vol vers le nord en 2 h pour·un seul en vol vers le sud (L. GAVORY et F. SUEUR). La veille en 3 h 15, 18 Plongeons indéterminée Eavia sg. remonteiant vers le nord. Le 24, ce mouvement de Plongeons catmarins sa ‘ poursuit avec une intensité Faible 2 1 individu en 3 h 15 à Cayeux-sur—Mer. ' Grèbe huppé Podiceps oristatus Cette espece est quasiment absente du littoral picard ‘ pendant le plus grande partie de la première vague de Froid. Même en mer, les stationnements sont peu importants (par exemple, 3 individus le 11 janvier à Cayaux~sur—Mar). Le Grèbe huppé revient en petit nombre à la Fin de la seconde decade de janvier et au début de la suivante : 1 individu le 19 au Parc Urnithologique du Marquenterra, 5 oiseaux (dont 2 couples) la 22 à Bernay-en—Ponthieu en limite de la Plaine L maritime picarde et 4 le 24 au bassin de chasse du Crotoy. Be phénomène est plus net ensuite 2 8 Grèbas huppés le 27 au bassin de chasse du Crotoy, 11 les 28 et 31. Pendant cette vague de Froid, quelques mouvements da Fuite vers la sud sont enregistrés à Cayeux—sur—Mer : 2 individus =n 2 h le 6 janvier et encore un oiseau en 1 h45 le 27, La situation est beaucoup plus complexe lors du coup de Froid de Février. En eFFst, la remontée prénuptiale et les . mouvements de Fuite devant le Froid interFérant. Au début du mois, il sembla que ces derniers l’emportent z B individus le , B Février au bassin da chasse du Crotoy mais plus qu'un seul oiseau le 11 ; de même au Hêbla d'Hult avec 13 exemplaires les 8 et 11 mais seulement 9 le 16. Ce dernier jour, les mouvements de Fuite devant le Froid prédominant encore : 59 individus en vol vers le sud pour s=ulament 26 en vol vers le nord en 1 h 30 à Cayeux«sur·Mer ; mais l'important groupe 2 en stationnement observé sur le littoral des communes da Quand et 5aint—®uentin~an—Tourmont (294 individus ; X. CUMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR) est le signe que la migration prénuptiala . est en cours. Il ne peut siagir en eFFet d'oiseaux Fuyent le Froid qui ne s’arrëtent guère en général ; de plus, les eFFactiFs nordiques doivent être, à cette époque, réduits. Le 17, les passages dans les deux sans s'équilibrant 2 74 individus an vol vers le nord et 76 en vol vers le sud en 2 h ' à Quand (L. GAVORY et F. SUEUR). Avec le redoux, la migration
ll 11 0 prénoptiale est la seule à jouer un rôle à la Fin du mois de ( Février : 62 individus dont 45 en vol vers le nord en 3 h 15 1 le 24 à Cayeux—sur—Mer (X. CDMNECY, T. RIGAUX et F. SUEUR). ( Cette situation se traduit par une augmentation de l'eFFectiF ( présent sur le bassin de chasse du Crotc (23 oiseaux toujours le 24 ; T. RIGAUX, F. SUEUR et F. THIERYï, variation inverse 1 de celle enregistrée au Hâble d'Ault (4 à 5 individus ce même `Ã jour ; X. CUMNECY, T. RIGAUX et F. SUEUR). L’explioation est ( simple. La plupart du temps gelé pendent les vagues de Froid, 1 le bassin de chasse voit ses eaux relativement salées redevenir I U libres avec le redoux relatiF tandis que la graviers au sud du Hâble d'Ault, dont une importante Fraction est demeurée sans ( glace pendant toute la vague de Froid grâce au vent agitent ( se surFace, est entièrement prise le 24, le temps étant redevenu · particulièrement calme depuis quelques jours. Au niveau du 1 bassin de chasse protégé par des digues relativement hautes, 1 seul un vent souFFlant en tempête aurait pu avoir une action ' suffisante sur la surFace de l'eau pour l'empêcher de geler. È Dans la haute vallée de la Somme, les ccmptages à Cléry- sur-Somme conFirment les résultats obtenus sur le littoral, à î savoir le départ de l'espèce avec le premier coup de Froid ( (30 individus Fin décembre 1984, 1 oiseau le 5 janvier 1985' ’ 1 mais aussi 2 autres tués au Fusil) et le net retour des Grèbes ` huppés Fin janvier (3 individus du 19 au 22, 12 le 25, 24 le . ( 26 et 40 le 27). Par contre, l'impect du deuxième coup de Froid 1 n'est pas sensible sur les stationnements prénuptiaux (25 1 oiseaux les 2 et 3 Février, 47 le 5, 55 le 15, 63 et premières parades le 16, 23 et premier nid en construction le 26). J Dans le Sud—ouest amiènois (1 individu le 22 janvier à I Hergicourt, Ph. CARRUETTE) tout comme dans l'8ise 2 2 individus ï les 24 et 31 janvier à Pont-Sainte-Maxence, 1 ciseau les 31 ' janvier et 7 Février à Beaurepaire 5 individus lors de ce 1 dernier jour à Moru (J. LHEUILLIER5 ; le Grèbe huppé n'est ( noté qu'entre les deux vagues de Froid. A la Fin de la seconde, Ã cette espèce revient en nombre plus important dans l'0ise, tout comme cela a été noté dans la haute vallée de la Somme : 7 · ' individus le 21 Février à Beaurepeire et 7 à Noru (J. LHEUILLIER)~ Grèbe jougris Podiceps grisaigena ( Nous n°avons note cette espece que lors de la seconde 1 vague de Froid E 1 individu les 9 et 24 Février au Hâble . d'Ault (X. CDNNECY, D. KDUALDRYCK, T. RIGAUX et F. SUEUR) et 1 autre le 23 en baie de Somme et au Parc Drnithologique du Narquenterre. La seule donnée de l'Dise entre également dans ce cadre 2 1 individu le 21 Février à Beaurapaire (J. LHEUILLIER). I Grèbe esclavon Podiceps auritus Cette espèce a ete observée cet hiver en petit nombre. ~ Ce Fait est apparemment sans relation avec les vagues de Froid Q mais plutôt à mettre sur le compte d‘un hivernage discret déjà remarqué lors de l'hivar 1983-84 (H. DUPUICH, A. DUPUIS, L. ' GAVDRY, E. MERCIER, T. RIGAUX et F. SUEUR) : 1 individu du 27 au 31 janvier 1985 au Hêble—d'Ault (Ph. BRUNET, F. SUEUR et Ph. THIERY), 3 oiseaux le 8 Février (X. CDNNECY, L. GAVDRY 1 ‘ et F. SUEUR) ainsi que 2 les 9 et 11 (D. KDUALDRYCK et F. SUEUR). a
111 Uuelques observations de Grèbes indéterminée (Grèbes a _ cou noir W. nigricollis ou'esclavons P. auritus) ont également été eFFectuees notamment au bassin de chasse du Crotoy. Grèbe a cou noir Podiceps nigricollis 1 1 individu est note a Clery-sur-Somme du 20 au 27 janvier (s. ancaor). Gréce castagneux Tacbxbaptus ruFicollis Au Fur et à mesure que la premiere vague de Froid se poursuit, l'eFFectiF des Grèbes castagneux présents sur le littoral picard diminue. Le Fait est particulièrement net au bassin de chasse du Crotoy, qui, bien qu'il reçoive de l'eau salée en provenance de la baie de Somme, géle 2 22 individus le 10 janvier (F. surua), 12 le 13 (X. COMMECY · et F. autos) et 2 le 27. Avec le retour de températures plus clémentes, leur nombre croît 2 5 oiseaux les 28 janvier et 8 Février (X. CUMMECY, L, GAVURY et F. SUEUR) ; pour diminuer lorsque le second coup de Froid s'installe : 3 individus le 11 Février et 1 oiseau le 24. Le Crabe castagneux, malgre le Froid, peut demeurer dans la région sur les cours d'eau lorsque ceux·ci ne sont pas gelés mais nous n'avons pas noté de grandes concentrations. Seuls deux individus sont observés le 13 janvier à l'embouchure de la Maya (G. FLUHART), deux oiseaux sur le canal de la Somme a 5aiot—Valery-sur-Somme ce même jour et 2 autres le 11 Février a Boismont. Uans la vallée de la Maya, cette espèce n'est notée que Lors des périodes de redoux ; ainsi a Régnière-Ecluse : 2 individus le 28 janvier, 1 oiseau le 21 Février puis 3 exemplaires les 23 et 26. 0ans la Hauta—5omme, elle est notée à presque toutes les chutes d'eau en petit nombre : le 20 janvier 2 oiseaux à Clérv—sur~Somme, 2 a Feuilleres, 2 à Eclusier—Vaux (Vaux) ou 1 individu mort pris dans la glace est observé. Le ooup de Froid de janvier 1985 conFirme en vallée des ` Cwoissons les conclusions émises par Pb. CARRUETTE sur une population bivernante de base sur les sites de nidiFication de Hergicourt et Conty, population qui diminue lors des coups de Froid sévères. Ainsi le 5 janvier, 26 individus sont présents ` è Bergicourt alors que l'étang est gelé sur 20 % de sa surFace. Le 20, ce dernier est pris par la glace è 80 % et il ne reste plus que 14 oiseaux et 12 le 22. A Conty, les 11 individus de décembre 1984 ne sont plus que 7 la 20 janvier. A Famecbon, 6 Srebes castagneux sont présents sur un petit plan d'eau gelé r È 90 % au début de la premiere vague de Froid ; le 20 janvier, un seul oiseau est noté. Dans l'0ise, le Grèbe castagneux n’est observé qu'entre les deux vagues de Froid : 1 individu le 24 janvier a Beaurepaire et 2 oiseaux le 7 Février à Moru (J. LHEUILLIER). Fou de Bassan Sula bassana Au tout debut de la seconde vague de Froid, une seule observation de Fous de Bassan est réalisée 2 2 adultes en vol vers le sud en 2 b 05 le 9 Février à 0uend (X. CUMMECY, L. GAUURY et F. autos).
112 1 I I I Grand Cormoran Pnalacrocorax carbo I Avant la vague de Froid, llhivernage intéresse un nombre j d'individus du même ordre de grandeur que les années précédentes É (22 oiseaux le 21 décembre 1984, 13 le 31 et 15 le 2 janvier w 1985 au Parc Drnithologique du Marquenterre). Dans la journée, I ces oiseaux se dispersent le long du littoral picard. ,I Dès l'installation de la première vague de Froid, le I nombre de Grands Cormorans chute (1 à 5 individus du 5 au I 16 janvier). Quelques mouvements sont enregistrés avec par À exemple un individu en vol vers le sud en 2 h le 6 janvier ‘ è Cayeux-sur~Mer. Du 19 au 26 janvier, plus aucun Grand I Cormoran n'est observé et il Faut attendre le 27 pour noter d'importants mouvements de remontée (21 individus en 1 n 45 I à Cayaux~sur~Mer). Ceux-ci se traduisent ensuite par une I augmentation progressive des stationnements au Parc (8 individus le 30 janvier, 10 le 2 Février, 18 les 6 et 10). I Cette dernière date est marquée par le début de la deuxième I vague JE Froid, aussi le lendemain il n'y a plus que 8 Grands Dormorans dans cette localité ou l'espèce ne sera plus notée A du 12 Fevrier au 6 mars. Il Faut cependant remarquer que le I Grand Cormoran sera observé en petit nombre le long du canal É de la Somme à 3aint—Valery—sur-Somme des le retour d'un temps I relativement plus clément : 1 adulte de la Forme sinensis le 1 24 Fevrier (0.E.P.0.P.) ainsi que 2 adultes et 1 immature le 5 meres I dern cendré ardea cinerea , ~vant la premiere vague de Froid, l’eFFectiF du Héron I cenmrs au Par; Drnithologique du Marquenterre dépasse la ’ vingtaine dlindividus (26 le 21 décembre et 21 le 31). Il I demeure plus ou moins stable ensuite (18 oiseaux le 6 janvier, I 15 la 9 et 21 le 12), les Hérons csndrés venant s'alimenter ( aol ostes de nourrissage des Cigognes blanches Ciconia * iii; ma aptives. Par la suite, celles-ci étant mises a 1 lTa1`i, .es mangeoires ne seront plus accessibles aux Hérons uen: rx ,onL Qe nombre diminuera alors nettement (10 oiseaux ` ` le 1 Quüwlüi et 2 le 26). Deux oiseaux seront retrouvés , moire se oui représente environ 10 % de l°eFFectiF hivernant ' si Jîon nonsisere ou'une vingtaine d'individus (moyenne de À 20,è oioraux pour les 5 dates retenues précédemment) étaient I oréeents régulièrement dans ce secteur de Fin décembre à I a mi~ë~nvjer. î avec le redoux, nous assistons è un retour progressiF r de 1~ülQhGB individus : 5 oiseaux le 28 janvier, 7 le 30, ï 16 ;« 6 Février et 18 le 10. Mais le 9, un second coup de 1 troie commence à se Faire ressentir et l'eFFectiF des Hérons i cendres cnute a nouveau 2 3 individus du 11 au 17 Février. ll Fa ora attendre le 23 Février pour noter un nombre d'oiseaux I CUWSF nant (26 inoividus, eFFectiF voisin de la trentaine 1 obsez»¢ u~»essus de le colonie le 15 mars). L ..l— la ¤euie~5omma, le gel des marais conduit notamment 1 les ~~1«ïs ranurés à Fréquenter les zones de sources. Mais , les a#ïatt1Fs restent assez Faibles 2 1 individu le 20 janvier I a C¤sz,» sr—5umme, 1 à Fargny et 3 oiseaux à Eclusierwvaux T (Vaux), Les variations à Cléry—sur—5omme conFirment les observations au Parc Drnitnologioue du Marquenterre : un î 1: . 1 1 1 1
11 3 Héron cendré à Cléry-sur—Somme les 5, 19, 28 et 22 janvier, 5 oiseaux le 3 Février, aucun le 16, 20 individus le 2 mars. En vallée des Evoissons, quelques individus (10 à 12) ont hiverné (Ph. CARRUETTE). L'eFFet des deux vagues de Froid ` sur les eFFectiFs présents est donc moine sensible que sur le littoral et dans la haute vallée de la Somme. TouteFois, ces , oiseaux n'étaient guère vigoureux et demeuraient toute la journée prostrés le cou dans les épaules et l'un d'eux fut trouvé mort tres amaigri le 22 janvier à Poix (Ph. CARRUETTE). Dans l'8ise, cette espèce n‘eet notée qu'en dehors des périodes les plus rigoureuses : 1 individu le 7 Février à Moro et 2 oiseaux le 21 a Ermenonville (3. LHEUILLIER). La vague de Froid semble également avoir eu pour eFFet de retarder l'inetallation des Hérons cendrés sur la colonie du Parc Urnithologique du Marouenterre : 19 individus le 4 · mars (M. MENNECART) ; mais sur celle de Boismont, le retour des premiere nicheurs est enregistré dès le 17 Février (X. CUMMECY et L. GAVURY) au lieu de Fin janvier touteFois lors des hivers cléments. Ce décalage dans le temps entre les deux colonies existe apparemment chaque année. Il semble que le phénomène soit général 2 les colonies les plus importantes (au moins 142 nids à Boismont le 9 avril 1985 ; F. SUEUR et M. SUEUR-BELLART) se reproduisent plus tôt que . celles de Faible taille (16 nids au Parc le 1er avril). A Cléry-sur-Somme et Péronne, nous notons l'installation des deux colonies le 2 mars. Signalons au passage que celle de Cléry—sur-Somme, déjà victime en avril 1984 d'una destruction au Fusil, sera totalement désaFFectée vers la mi-avril 1985 ; s'étant reportée sur la héronnière de Péronne. Grand Butor Botaurus stellaris Cette espece, toujours peu notée en hiver du fait de sa discrétion, n'e Fait l'objet que de deux observations 2 un oiseau séjournent dans une aulnaie~saulaie le 16 janvier et s‘alimentant de poussins d'un jour Gallus gallue destinés aux Cigognes captives du Parc Drnithologique du Marouenterre ` (F. SUEUR) ; ultérieurement, M. MENNECART nous a signalé avoir noté deux individus dans cette localité. Cigogne blanche Ciconia cioonia Deux individus sont demeurés au Parc Ornithologique du Marquenterre du 1er janvier au 25 Février 1985. L'un d'entre— eux était présent depuis le 16 janvier 1984, l'autre depuis le 2 novembre de la même année (SUEUR 1985 b). Un individu est observé les 22 et 23 Février 1985 à Quesnoy—la—Montant. A la même époque, un à deux oiseaux, comprenant sans doute l'individu précédent, sont notés à Saint—Valery—sur—Somme et dans les environs (M. MENNECART). Ces Cigognes blanches proviendraient du stationnement déja remarqué au Parc Urnithologique du Marquenterre. Spatule blanche Pletalee leuoorodie Au début de la deuxieme vague de Froid, nous avons noté 2 oiseaux en vol vers le sud«ouest en 4 h 15 le 18 Février 1985 en baie de Somme (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Notons qu'aux Pays—8as ou se reproduisent les Spatulee
114 observées dans notre région, les mentions hivernales sont 1 :xceptionnelles, les premiers oiseaux n'arrivant que fin 1 février (ROOTH ig SMIT et UULFF 1981). 1 Cygne sauvage Cygnua cygnus 1 Les premiers oiseaux sont notés entre les deux vagues 1 de froid. Deux adultes sont observés fin janvier et début 1 février dans la vallée de l'Authie à Dompierre-sur—Authie (M. MENNECART). 21 adultes et 3 juvénilas stationnent dans 1 un champ de céréales d'hiver du 3 au 9 février à Vercourt 1 (X. COMMECY, L.—GAVORY et F. SUEUR), ils ne sont pas revus 1 les jours suivants. Nous ignorons s'ils demeuraient en 1 permanence sur le secteur ou effectueient quotidiennement ¤ des mouvements vers un dortoir situé dans une zone humide g (marais ou littoral). 1 Une autre bande aux effectifs fort fluctuants (X. » Q CUMMECY, L. GAVURY, 3.N. GERNET et F. SUEUR) a également. 1 été observée en différents points de le bai; de Somme, le 1 plus souvent au voisinage de mollières : 10 individus (un 1 seul juvénile) les 10 et 11 février, 20 le 14 ainsi que 1 12 adultes et 2 juvéniles le 23. S'agit-il du groupe noté 1 à Vercourt qui s’est scindé et replié vers l'estuaire de 1 la Somme suite aux_dérangements (chasse aux 0ias des moissons 1 Anser fabalis en particulier) dans le secteur de cultures où 1 il se trouvait ou à la difficulté de trouver une alimentation _ suffisante l0rsqu'une nouvelle vague de froid s'instelle le 1 9 ? Il est observé pour la dernière fois le 4 mers et ne comptait plus alors que 15 individus. 1 Sur la Haute—5omme, on reléve une seule mention le 1 15 février à Cléry—sur—Somma (X. COMMECY). · Cygne de Beuick Czgnus columbianus beuickii 1 Les premières données concernant cette espèce sont obtenues au tout début de la deuxième vague de froid : 1 ' adulte et 5 juvéniles les 9 et 11 février au Hâble d°Ault (D. KOUALURYCK et F. SUEUR), de même que 3 adultes et 1 A , juvénile le 10 au Parc Urnithologique du Narquenterre. , Les effectifs de cette espèce en baie de Somme s=mblent avoir été particulierement sous-estimés dans le mesure où, 1 à plusieurs reprises, nous avons entendu des cris de Cygnas de Beuick sans pouvoir, pour différentes raisons (brume, 1 ste), les repérer. Da plus, la présence d'un groupe de ’ Cygnes sauvages C. cxgnus fait qu'en d'autres occasions 1 des bandes n'ont pu e re déterminées Précisément. Nous 1 avons en effet pu constater que plusieurs Cygnes de Beuick, apparemment adultes, possédaient une tache jaune plus étendue É que ne l'indiquent les guides d'identificati¤n (PETERSUN et coll. 1971 par exemple) voire des ouvrages plus complets (CRAMP et SINNDNS 1977). Celle-ci n'est jamais aussi étendue que chez le Cygne sauvage mais une confusion était possible, L à distance, du fait de la forme non nettement arrondie de 1 cette tache mais jamais pointue cependant, parfois plutôt intermédiaire entre ces deux formes. Parmi les observations 1 certaines en baie de Somme, citons : 1 adulte et 1 juvénile le 20 février (F. SUEUR), 14 adultes et 2 juvéniles le 26 9 (G. FLUHART) ; et après les vagues de froid 2 12 adultes 1 K
11 5 et 2 juvéniles le 15 mars (L. GAVURY, P. et Ph. THIERY) et 14 adultes et 2 juvéniles le 16 (F. SUEUR). Le Cygne de Beuick, en baie de Somme, est observé dans un secteur très limité : mollières de la Maya et environs, domaine fréquenté ‘ de manière préférentielle avec des survols de la zone située au sud du banc de l'Ilette et de la frange du Parc Urnitho- _ , logique du Marquenterre. A Cléry—sur-Somme, 3 adultes et 1 juvénile sont notés le 15 février (x. commscv). Cygne tuberculé Cygnus olor . Quelques recensements complets des Cygnes tuberculés présents sur l'ensemble du littoral picard ont été réalisés : 68 individus au tout début de la première vague de froid le 6 ` janvier, 104 le 13 avec un passage de 15 oiseaux en baie de · Somme, 70 le 22, 29 le 31, au moins 26 le 8 février, 63 le 16 et 56 le 24 (Ph. BRUNET, X. CUMMECY, L. GAVURY, T. RIGAUX, F. SUEUR et Ph. THIERY). Nous constatons que les effectifs les plus faibles sont notés pendant la période de redoux entre les deux coups de froid. Lors de la vague de froid de 1962-63, 2UU Cygnas tuberculés avai=nt été observés sur le littoral picard · (ROUX et SPITZ 1963) soit 2 à 4 fois plus que lors de celle qui nous intéresse actuellement. · A Cléry-sur-Somme, les effectifs ont varié entre U et 2U individus le 19 janvier, mais les transferts locaux importants constatés ne permettent pas de confirmer la tendance enregistrée sur le littoral. 1 1 Dans l'Uise, J. LHEUILLIER note 17 oiseaux (dont 8 adultes) le 1U janvier à Moru et 2 adultes le 12 près d'Ermenonville. Ensuite, nous assistons, toujours d'apres les observations de cet ornithologue, à une tendance vers la diminution des effsctifs : 15 individus le 24 janvier à Pont—Sainte-Maxence où un seul oiseau est présent le 31, — B individus dont 6 juvéniles le 7 février à Moro et un immature le 21 à Verberie. i Oie rieuse Anser albifrons En l'aÉsence de vague de froid, l'hivernage de l'ûie ' rieuse en baie de Somme ne concerne que quelques individus. C'est le cas en décembre 1984 avec seulement 8 exemplaires le 24. Dans les jours qui suivent le début de la vague de froid, cet effectif croît nettement avec 75 individus le 9 janvier. Alors qu‘en décembre, nous avons affaire à un hivernage normal avec notamment le dortoir situé au nord de la baie de Somme en compagnie des Dies des moissons A. fabalis ; en janvi:r, les Oies rieuses peuvent passer n la nuit au Parc Drnithologique du Marquenterre parmi les Dies captives appartenant aux trois espèces les plus fréquemment observées sur le littoral picard. Le 16 janvier, r leur nombre est légérement supérieur (B5 exemplaires . Si à cette date, les zones de gagnage de la majorité des ois=aux ne sont pas connues, il faut remarquer que 14 individus demeurent dans la journée dans les cultures à l’ast du Parc (comportement noté également les jours précédents). Le 23 n janvier, ce sont 432 à 532 Dies rieuses qui sont observées
116 4 (A. DUPUIS, E. MERCIER, F. SUEUR, P. et Ph. THIERY), en provenance probablement de régions plus méridionales et sur le chemin du retour vers leurs zones traditionnelles d'hivernage. Seuls 32 individus quittent le dortoir de · la baie de Somme pour rejoindre des zones de gagnage situées r au nord de la plaine maritime picarde. La très grande _· majorité gagne le plateau du Vimeu à l'est du Hâble d'Ault. A 12 h (heure légale soit 11 h TU) à la réouverture de la ç chasse au gibier d'eau, les ois:aux, dérangés, quittent le plateau du Vimeu pour le nord. Il =st fort probable qu'ils aient déserté notre région par la suite puisque _ seuls 2 individus sont notés le 30 janvier (mais présence également d'un groupe de 100 0ies indéterminées A. albifrons ou plus probablement A. Fabalis ; M. SUEUR-BELLARTÃ, 3 les 6 et 15 Février ainsi qu'un unique oiseau le 23, . Nous constatons une nette diminution des eFFeotiFs· par rapport aux vagues de Froid précédentes 2 10650 à 11650 1 individus en 1962-63 (ROUX et SPITZ 1963) et 1500 à 2000 , de janvier à mars 1979 (COMMECY et SUEUR 1983). ï 0ie des moissons Anser Fabalis 1 Avant la vague de froid, les 0ies des moissons sont + relativement peu nombreuses (75 individus le 24 décembre). È Cet effectif ne semble pas avoir évolué par le suite puisque — z ce sont toujours 75 Uies des moissons qui sont notées le 16 . janvier mais il se peut que des passages nocturnes importants 1 se soient déroulés entre ces deux dates et soient passés ' inaperçue. De plus, quelques oiseaux ont pu le 16 janvier rejoindre des zones de gagnage situées au sud de la baie [ de Somme et, de ce Fait, échapper à notre attention. En ` effet, le 13 janvier en baie de Somme, nous avons observé Q 9 0ies des moissons revenant en Fin d'après~midi de la 1 région située au sud de l°estuaire (X. CUMMECY et F. euros) É et le matin même un groupe d'0ies indétsrminéee Anser s . ~ était observé dans les bas~chemps d'0nival sur le commune ' de Uoignarue. Si l'eFFectiF observé les 24 décembre et 16 ` janvier est le même, le comportement des oiseaux, comme 1 dans le cas des 0ies rieuses, est différent 2 dortoir dans ' I le nord de la baie de Somme dans le premier cas et apparemment 1 au Parc Drnitbologique dans le second. Lors de ce dernier 1 jour, quelques 0ies des moissons semblent particulièrement 1 affaiblies. Ainsi, un groupe de 28 individus est posé dans . un pré à environ 5,75 km du dortoir alors qu: généralement les zones de gagnage de cette espèce sont situées entre 12 * et 15 km de celuiwoi. De plus, ce groupe ne se trouve qu'à . 50 mètres d'une route goudronnée relativement fréquentée et à 100 mètres d'une Ferme alors que les 0ies des moissons 1 sont très méfiantes sur le littoral picard du Fait des tirs « réguliers dont elles sont l'objet lors de leurs mouvements , entre leur dortoir et leurs zones de gagnage. De plus, Q lorsque nous arrêtons notre véhicule, ces 0ies s'envolent · pour se poser seulement 50 mètres plus loin alors qu°en î temps normal, elles quittent le secteur pour trouver une · 1 zone tranquille relativement éloignée du précédent. Elles Q semblent avoir quelques difficultés à s'alimenter, la neige * recouvrant encore la plupart des zones couvertes de végétation , comme ce pré où elles sont observées, seules les touffes les _ Z &
11 7 plus importantes et quelques places balayées par le vent étant dégagées. Le 23 janvi=r, alors qu'une période de redoux est en cours, 465 individus sont observés lorsqu'ils , quittent le dortoir de la baie de Somme. Il semble que ces ` oiseaux aient passé la période la plus rigoureuse de la vague de Froid dans les régions méridionales et soient sur . le chemin de retour vers leurs aires traditionnelles d‘hivernags. Le Fait, que les Oies des moissons quittent le dortoir en 6 bandes (eFFectiFs compris entre 20 et 160 individus) et non pas en une seule comme dans le cas d'un hivernage classique, semble conForter notre hypothèse. Un groupe de 30 0ies des moissons stationne le 25 janvier à Mesnil-Bruntel, dans l'est du département de la Somme. Au moins 100 individus sont encore présents en baie de Somme ` le 6 Février pendant la période de redoux entre les deux · vagues de Froid (F. SUEUR) et seuls 18 individus sont » repérés sur les zones de gagnage le 9 avec un groupe de 11 à Arry et un autre de 7 à Vercourt (X. CUMMECV, L. GAVGRY et F. SUEUR). Le 10 Février alors que la deuxième vague de Froid s'installe, 8 individus sont notés en vol vers le nord à Ouend au début de la matinée (X. CUMMECY) ce qui rend délicate l‘interprétation de cette observation : oiseaux · quittant le dortoir de la baie de Somme ou remontant vers le nord. Cette dernière hypothèse ne peut en eFFet être ~ écartée, des 0ies cendrêes A. anser migrant en nombre vers le nord et le nord-est pendant cette période (X. CONMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Le 20 Février, 160 individus quittent relativement tardivement (7 h 50 TU au lieu de 7 h 10 à 7 h 25 du 16 janvier au 15 Février) le dortoir de la baie de Somme alors que la luminosité est normale pour la saison. L'eFFectiF hivernal de cette année est supérieur à celui noté lors de la vague de Froid de 1962-63 avec 175 à 180 individus (RDUX et SPITZ 1963) mais beaucoup plus Faible qu'en 1979 : 1500 oiseaux en janvier, 800 en Février et 500 en mars (CUMMECY et SUEU8 1983). Cette nette régression de l'hivernags des 0ies des moissons et rieuse sur le littoral ` F picard est à mettre en relation avec le nombre important d'individus demeurés aux Pays—8as malgré le Froid et la neige couvrant le sol qui les a empêché ds s'alimentsr pendant environ une semaine (R. MAHEO). Uie cendrés Anser anser Le 5 janvier alors que commence la vague de Froid, seuls 4 individus, pouvant ître considérés comme sédentaires, sont observés au Parc Urnithologique du Marquenterre. Du 9 janvier au 6 Février, ce sont 6 oiseaux qui sont repérés. Dans la vallée de 1'Authie à Argoules, la remontée est très nette du 3 au 7 Février. Le 9, 13 individus sont observés dans un champ de céréales à Arry où ils Forment toujours un groupe distinct des Uies des moissons (X. COMMECY, L. GAVDRY et F. SUEUR). Ce même jour mais dans l'aprês~midi alors qu‘une pluie verglaçante annonce le début de la deuxième vague de Froid, 215 0ies candrées migrant vers le nord~est à Uuend (X. CUMMECY, L. GHVURY et F. SUEUR). Le 10 alors que celle—ci s'installe, le passage se poursuit avec 80 individus en vol vers le nord-est en 4 h 15 au-dessus de
1 11e 1 la baie de Somme. Le 11, des oiseaux sont notés stationnant f ça et là (2 individus à Boismont et 15 en baie de Somme). 1 Il s'agit très probablement de retardataires des vagues . migratoires des deux jours précédents. Toujours le 11, de 1 Faibles mouvements dans les deux sens sont enregistrés 2 , 2 individus posés dans un pré de Noyelles-sur-Mer s'envolent L # vers le nord et 4 en vol vers le sud (un tué par un chasseur) ( en 1 h 30 au Hâble d'Ault. Du 15 au 24 alors que le temps s est encore rigoureux, le passage vers le nord et le nord-est 1 se poursuit 2 170 individus en 3 h 25 le 16 à Quand et 6 en ` 1 h 30 à Cayeux—sur—Mer, 203 en 2 h 55 le 17 à Quand et 38 _ · en 2 h en baie de Somme (X. CQMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR) ainsi que 60 le 24 à Quand (G. FLUHART). _ Dans la haute vallée de la Somme, à Cléry-sur-Somme, 4 individus sont observés dès le 2 Février, 80 s'instellent · le lendemain. Le 15 Février, leur nombre est encore de 29 , I _ mais ces 0ies cendrées ne seront pas revues le lendemains Bernache nonnette Branta leuoopsis 1 Le 30 décembre 1984, deux individus sont observés au ( Parc Urnithologique du Marquenterre. Quelques jours après 1 le début de la vague de Froid le 9 janvier, ce sont 6 oiseaux ` â qui sont présents tout comme le 16. 9ar la suite, 5 individus i sont repérés et séjournent encore au Parc le 4 mai. ` Il semble donc que la baie de Somme et ses alentours jouent pour la Bernache nonnette un rôle de zone de repli en cas de vague de Froid beaucoup moins important qu'euparavent puisque 4700 à 5000 individus étaient observés en 1962-1963 ( (ROUX et SPITZ 1963), puis seulement 500 en Février et mars ’ 1979 (CDMNECY et SUEUR 1983) et enFin 5 à 6 oiseaux début 1985. ( Bernache du Canada Branta canadensis ( La seule observation, e notre connaissance, cette année a été réalisée au tout début de la deuxième vague de Froid 1 avec 5 individus le 10 Février à Rue (G. THIEBAUT). 20 _ oiseaux avaient été notés lors de la vague de Froid de 1962-63 (eaux et SPITZ 1963). 1 Bernache oravant Branta bernicla 1 ( Le seul mouvement de Fuite devant le Froid est noté le 1 6 janvier soit dès que les températures deviennent très % rigoureuses 2 9 individus de la sous—espèce bernicla en 2 h 1 à Bayeux-sur~Mer. Les quatre autres données ne peuvent être 1 mises directement en relation avec cet événement climatique : î 1 exemplaire le 28 janvier au Hâble d'Ault et 7 individus au ( Hourdel sur la commune de Cayeux—sur—Mer (Ph. BRUNET et Ph. * THIERY), 1 exemplaire le 10 Février au Parc Ornithologique 1 du Merquenterre (A. JEANSUN) et 4 oiseaux le 16 au Hëble 1 d'Ault (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). , Tadorne de Belon Tadorna tadorna ) Au tout début de la vague de Froid le 9 janvier, l'eFFactiF 1 des Tadornes de Belon en baie de Somme atteint les 4520 individus alors que les maxima obtenus jusqu'à présent étaient · de 4300 oiseaux le 28 décembre 1981 (CUMMECY et coll. 1983; et ` de 4000 le 22 janvier 1984 (DUPUICH et coll. ig SUEUR 1984 . 1 1 1 1
119 Le 28 entre les deux vagues dz Froid, 10000 individus sont notés dans l'ensemble de la baie de Somme (Ph. BRUNET et Ph. THIERY). Il s'agit du stationnement le plus important - enregistré sur le littoral picard. A la demande des observateurs, ‘ l'un d'entre~nous (F. SUEUR) tente de contrôler cet eFFectiF et malgré la brume parvient à recenser au moins 6785 oiseaux le 30. _ ` ' Le nombre des Tadornes de Belon décroît Fortement lors de la deuxième vague de Froid : plus de 2600 individus le 11 Février et 3410 le 23. D'ailleurs quelques mouvements de Fuite sont enregistrés dès le début de celle-ci (17 individus en 2 h 05 le 9 à Quand et 3 en 3 h 15 le 16). La remontée s'annonoe timidement lorsque les températures amorcent une légère tendance à l'amélioration (un individu en 2 h à Quand le 17). Elle doit être plus nette par la suite puisqu'environ 6000 individus sont recensés en baie de Somme le 26 Février 1 (c. rLoHAsT). - Quelques rares observations sont relevées au début des deux vagues de Froid dans la Haute-Somme 2 4 individus le 5 janvier à Cléry-sur—Somme, 14 le 15 Février à Péronne et 11 le lendemain. Toujours rare dans la vallée des Evoissons, le Tadorne de Salon a Fait l'objet de quelques observations pendant la période de léger radoucissement des températures entre les deux vagues de Froid : 2 Femelles les 22 et 23 janvier ainsi » que 3 individus le 25 à Famechon, des oiseaux tués à Frémontiers et 1 individu sur la rivière Selle è Conty le 23 janvier (Ph. cAaaurTTE). Les observations de Tadorne dans l'0ise ont également été réalisées pendant la période entre les deux vagues de Froid 2 1 individu le 24 janvier à Moru et 2 oiseaux le 7 Février (3. LHEUILLIER). Canard colvert Anas platzrhznohos Avant la premiere vague de Froid, le nombre des Canards 1 colverts au Parc Urnithologique du Marquenterre est Faible (environ 120 individus le 2 janvier), ceci en relation avec ` _ l'augmentation de la salinité de la plupart des canaux suite è la rupture des digues dans la nuit du 23 au 24 novembre 1984 et è l'envahissement temporaire d'une partie de cette zone par la mer. Il semble que le début du coup de Froid soit marqué par le départ des hivernants locaux, non remplacés sur le champ par des oiseaux plus nordiques (seulement 25 à 30 individus les 5 et 6 janvier). Ce n'est que quelques jours plus tard que des arrivées conséquentes sont enregistrées : 320 oiseaux le 9, 790 le 12 (F. SUEUR), plus de 1000 le 13 (G. FLOHART) et surtout 1500 le 16. Les eFFectiFe Fluctuant ensuite de manière imprévisible en ce lieu car de nombreux oiseaux séjournent alors une grande partie du temps dans les mollières de la Maye (par exemple 200 individus le 14 Février). Dans l’ensemble, les eFFectiFs diminuent et aucune augmentation ne sera enregistrée lors du deuxième coup de Froid : 480 oiseaux le 19 janvier, 490 le 30, 150 le 6 Février, 300 le 20 et 270 le 23. Il Faut attendre un net redoux pour que le nombre des Canards colverts atteigne le millier d'individus le 26 Février (G. FLOHART)· Migrateur surtout nocturne comme les autres Canards,
1 12 0 § 1 I le Canard colvert effectue quelques mouvements diurnes lors , des coups de Froid : 11 individus en vol vers le sud en 2 h , le 6 janvier à Cayeux-sur-Mer lors de la première période 1 rigoureuse (F. SUEUR), un couple en vol vers le sud en 2 h 05 3 le 9 Février à Quand alors que la seconde vague de Froid . I commence mais un autre en vol vers le nord en 2 h 15 le V lendemain alors que les températures sont encore plus basses 1 (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. autos). Plus tardivement, le 1 mouvement de Fuite vers le sud persiste avec un couple en 1 2 h le 17 Février à Quand (L. GAVURY et F. SUEUR). Dans la Haute—5omme, les eFFactiFs de Canards colverts _ diminuent Fortement avec le gel des étangs. Ces oiseaux sont encore 45 le 5 janvier à Cléry-sur~Somme mais plus que 4 le 19. Les quelques petits regroupements relevés `1 prés des chutes d'eau ne concernent que des individus semi- i domestiques : le 20 janvier, 30 à Feuillèras, 40 è Vaux~ sur la commune d’Eclusier—Vaux, etc. Le dégel d'une partie 1 des marais s'accompagne de la croissance des effectifs : 140 individus le 22 janvier à Cléry-sur·5omme, 120 le 27, I 400 partent au gagnage le 3 Février. La deuxième vague de à froid Fait rechuter les effectifs 2 aucun individu le 16 Février à Cléry—sur-Somme ' Dans l'0ise, J. LHEUILLIER note quelques stationnements ( r=lativement importants : 137 individus le 12 janvier à · ! Ermenonville et 120 le 13 sur l'étang de wallu à Vauciennes. Un effectif d'une telle importance ne sera retrouvé qu'à la 1 Fin de la seconde vague de Froid : 150 individus le 21 1 Février a Ermenonville. L Sarcelle d’hiver Anas crecca I Comme pour le Canard colvert, la salinité des canaux — du Parc Drnithologique du Marquenterre entraînée par la 1 rupture des digues fin novembre 1984 n'est guère Favorable ' è des stationnements importants de Sarcelle d'hiver 2 30 Q individus (y compris une bande de 20 oiseaux en baie de ' Somme) le 9 janvier 1985, 15 le 12 et 20 le 30. Au tout ` à début de la seconde vague de Froid avec 150 individus le 10 février (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR), l*eFFsctif } maximal est atteint mais nous sommes loin des stationnements normaux à cette époque de l'année 2 régulièrement 250 è 1000 , individus de septembre à mars selon CUMMECY et SUEUR (1983). • Quelques stationnements très Faibles (un à trois oiseaux) sont notés en dehors de cette localité. Quelques mouvements de Fuite d=vant le Froid sont * enregistrés en Février à Quand 2 10 individus en 2 h 05 ; le 9 et 4 en 2 h 15 le 10 (X. CUMMECY, L. GAVDRY et F. euros). 1 A Cléry-sur~Somme, les quelques observations de Sarcellzs d'hiver sont réalisées durant la période de redoux 2 3 oiseaux 1 le 22 janvier, 1 individu le 27 et 3 oiseaux le 3 Février. î Dans l'0ise, 22 individus sont notés le 13 janvier sur g l'étang de Uallu à Vauciennes tandis que les autres données î concernent la période située â la Fin de la seconde vague de Froid : 5 individus le 21 Février à Moru et 55 le 22 à Vauciennes (J. LHEUILLIER). ( . 1 1
121 - Canard cnipeau Anas stregera Aucune mention originale n'a été enregistrée lors des deux vagues de froid pour cette espèce sur le littoral. 10 individus sont observés le 27 janvier à Cléry—sur- g Somme lors du redoux (S. BACRUT) et 2 seront signalés è Péronne le 15 février (X. CUMMECY). Dans l'0ise, 2 mâles et 2 femelles sont notés à la fin de la seconde vague de froid le 21 février à Noru (J. LHEUILLIER). W Canard siffleur Anas peneloge Le début de la premiere vague de froid est marqué par d'importants mouvements de fuite vers le sud 2 200 individus en 30 mn en baie de Somme alors que B5 stationnent le 5 janvier, 170 oiseaux en 15 mn a Cayeux-sur-Mer tandis que 200 sont posés en mer le même jour (L. GAVURY et T. RIGAUX), 57 individus en 2 h le 6 dans cette dernière localité. Ces passages se traduisent par la présence ultérieure d'un . effectif important dans les mollières de la Maya 2 500 individus le 13 janvier (G. FLUHART). Entre les deux vagues de froid, les effectifs sont faibles et des passages vers le nord et le nord-est sont enregistrés (58 individus dont 40 migrateurs le 30 janvier . en baie de Somme). La seconde vague de froid est marquée à son début par . de très nets déplacements vers des contréss aux températures moins rigoureuses, ceux-ci sont observés è Quand : 271 individus en 2 h 05 le 9 février et 162 en 2 b 15 le 10 (X. CUMMECY, L. GHVGRY et F. SUEUR). Ces mouvements s'atténuent par la suite 2 un seul mâle en 1 h 30 le 16 ' février à Cayeux-sur—Mer (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Peu d'oiseaux, comparativement à la première vague de froid, demeurent alors dans la région 2 105 individus le 11 février, 135 le 14 (F. SUEUR) et 100 le 26 (G. FLOHART). ` Un passage de Canards siffleurs remontant avec le î dégel est noté à Cléry-sur-Somme 2 6 oiseaux le 27 janvier, 80 le 2 février et aucun individu le lendemain. ` La seule observation réalisée dans l'0ise par J. LHEUILLIER l'a été également pendant cette période de températures relativement plus clémentes 2 1 mâle et 1 femelle le 7 février à Moru. Canard pilet Anas acute Lors de la premiere vague de froid, les effectifs du Canard pilet en baie de Somme sont particulièrement faibles 2 minimum de 141 individus le 9 janvier (F. SUEUR) et environ 10 le 13 (X. CUMMECY, G. FLDHART et F. SUEUR). Dès le redoux, des mouvements vers le nord sont notés (25 individus en 1 h 45 le 27 janvier à Cayeux—sur~Mer) et les stationnements en baie de Somme ne tardent pas à augmenter : minimum de 300 individus le 30 janvier (F. SUEUH) au moins 180 le 10 février (X. CDMMECY, L. GAVURY et F. SUEURS et environ 400 le 11. Cette croissance des effectifs n’est pas seulement due aux mouvements précédemment cités mais également à de nets passages en direction du sud lors de l'installation de la seconde vague de froid 2 15 individus le 8 février à Uuend, 1 oiseau en 2 h 05 le 9 et 4 individus en 2 h 15 le
122 ‘ I I 10 (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Avec la persistance I du froid, le nombre des Canards pilets présents en baie de ` Somme diminue progressivement : 350 individus le 12 février à et au moins 250 le 14. _ ^ Ensuite la nouvelle progression des effectifs notée ‘ est le fait de la migration prénu tiale en cours : 765 A individus le 23 février (F. SUEURÉ et surtout 1800 le 26 g (G. rtoensî). § Cette espècs ne stationne jamais très fréquemment à l'intérieur des terres : un seul individu le 27 janvier ‘ ‘ à Cléry—sur-Somme (S. BACRUT) et 1 mêle 2 femelles le 21 · février à Moru (J. LHEUILLIER). Canard souchet Anas clzpeata = Hivernant regulier lors des hivers cléments, le Canard souchet a été peu remarqué pendant toute cette période auâsi · bien sur le littoral : un mâle et une femelle le 11 janvier f au Hâble d‘Ault (F. SUEUR) ainsi que 2 mâles le 13 (X. CUMMECY et F. SUEUR) ; que dans la basse vallée de la Somme : un mâle et une femelle le 13 février à Mareuil—Caubert. Ce phénomène L avait déjà été remarqué lors de la vague de froid de début 1979 (cummrcv 197e). Fuligule milouin A th a farine F . Au tout début de la première vague de froid, un net passage de Fuligules milouins est remarqué avec 53 individus en vol vers le sud en 2 h le 6 janvier à Cayeux—sur·Mer. En janvier, les stationnements au Parc Urnithologique du Marquenterre restent très faibles (1 à 2 individus du 2 au 23). Seul le Hêble d'Ault abrite des effectifs conséquents , avec 62 individus le 6 `anvier au début de la vague de froid , (F. SUEUR) et 23 le 13 (X. CUMMECY et F. SUEUR). Avec le I redoux, ces derniers augmentent légérement 2 25 individus I le 27 janvier, 32 le 31 et 45 le 1er février. Avec le second ; coup de froid, les effectifs refluent à nouveau : 10 individus le B février, 23 le 11 et plus que 6 le 16 (X. COMNECY, L. · I GAUURY et F. SUEUR). Pour les raisons déjà invoquées à propos du Grèbe huppé, le Fuligule milouin n'est pas observé sur le . site la 24 février (X. CUMMECY, T. RICAUX et F. SUEUR). - Sur le bassin de chasse du Crotoy, cette espèce n'est I notée que lors des périodes de redoux 2 7 individus le 27 V janvier (F. SUEUR) et un mâle le 24 février (T. RIGAUX, P. THIERY et F. SUEUR). ; Dans la Haute Somme, la fuite des oiseaux devant le I froid est bien nette lors de la première vague de froid : sur plusieurs centaines d'individus présents habituellement, il n'en reste le 5 janvier que 4 à Cléry-sur-Somme et 5 è i Péronne. Avec les périodes de dégel, les effectifs se ` redressent : pour Cléry-sur-Somme, 2 individus le 22 janvier, 54 le 26 (et 18 à Péronne), 40 le 27, 60 le 2 février. Le 5 février, 8 Fuligules milouins sont observés à Cléry»sur-Somme, È 11 à Péronne mais 410 sur un bassin de décantation d'Estrèes- ‘ Mons qui dégèle temporairement. Lors de la seconde vague de froid, quelques effectifs restent sur place : 4 individus le 15 février à Cléry-sur—Somme et 270 à Péronne, respectivement r aucun et 150 le lendemain, 170 et 60 le 26. ·
123 Lors du radoucissement des températures après le première vague de froid, 7 oiseaux sont notés le 22 janvier dans la vallée des Evoissons â Bergicourt ; le lendemain, soir de l'ouverture, seuls deux mâles demeuraient sur place (Ph. · CARRUETTE). Dans l'0ise, cette espèce n'est observée qu'en dehors — des périodes les plus froides 2 13 mâles 10 femelles le 7 février à Beaurepaire et 4 mâles 3 femelles à Moro, 1 mâle ( le 21 à Pont—Sainte—Maxenoe et 47 individus à Verberie (J. LHEUILLIER). Fuligule morillon Azthza fuligula Il est noté en migration vers le sud à Cayeux-sur-Mer : _ 2 individus le 6 janvier au début de la première vague de froid, 10 en 1 h 45 le 27 dans la phase de redoux et 3 en · 1 h 30 le 16 février. · M Tout comme l'espèce précédente, le Fuligule morillon stationne essentiellement sur une graviers en partie non elée au sud du Hâble d'Ault : 26 individus le 6 janvier (F. SUEUR) et 27 le 13 (X. CUMMECY et F. SUEUR). Lors du redoux, les effectifs croissent nettement : 68 individus le 27 janvier, 123 le 31 et 131 le 1er février. Avec le retour du froid, les effectifs s'effritent 2 72 oiseaux le 8 février (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR), 58 la ' 11 (F. euros), 44 le 16 (x. commzcv, L. GAVDRY et F. suave) et seulement 3 ou 4 le 24 pour les raisons déjà énoncées au sujet du Grèbe huppé et du Fuligule milouin (X. CUMMECY, T. RIGAUX et F. SUEUR). · Dans les autres localités pendant ces deux vagues de froid, le Fuligule morillon est peu abondant : 1 à 3 oiseaux du 9 au 30 janvier au Parc Drnithologique du Marquenterre (F. SUEUR), 1 mâle et 4 femelles le 13 au bassin de chasse du Crotoy (X. CUMMECY et F. SUEUR) ainsi qu'un mâle le 22 à Régnière-Ecluse dans la vallée de la Maya ; si ce n'est un important rassemblement de 300 oiseaux sur 340 Anatidés A à Cahon—Gouy dans la basse vallée de la Somme dans un secteur ou quelques étangs sont alimentés par des sources (M. BLANCHARD). Dans la haute vallée de la Somme, quelques individus sont remarqués à Cléry—sur—Somme à la fin des premiers froids rigoureux : 1 individu l= 22 janvier, 2 oiseaux le 2 février et 1 exemplaire le 3. Un passage est noté le 15 février au début de la seconde vague de froid : B individus à Cléry-sur-Somme et 14 à Péronne, aucun le lendemain. Cette espèce, toujours peu fréquente en vallée des Evoissons, est également observée lors de la période de redoux relatif entre les deux vagues de froid 2 3 mâles (un tiré par un chasseur) et 1 femelle le 23 janvier (Ph. CARRUETTE). La situation est identique dans l'0ise où J. LHEUILLIER note 15 individus le 24 janvier à Moru, 8 le 31 à Beeurepaire puis 12 mâles 19 femelles le 7 février. La fin de le seconde vague de froid fournit encore quelques données 2 4 mâles le 21 février à Pont—5ainte—Mexence et 1 mâle È Verberie.
x 124 Fuligule milouinan Azthxa marila I Un seul mouvement de Fuite devant le Froid est noté le i 6 janvier 1985 à Cayeux-sur—Mer avec 4 individus en 2 h. Les stationnaments enregistrés au Hâbl= d'Ault ont été j · beaucoup plus importants que lors des années normales : une L Femelle le 6 'anvier (F. SUEUR), un mâle et trois Femellas les 27 et 28 (Ph. BRUNET, F. SUEUR et Ph. THIERY), deux mâles `1 et une Femelle le 31, 2 mâles 2 Femslles le 1er Février — ( (F. SUEUR), 2 mâles 4 Femellas le 8 (X. CUMMECY L. GAVDRY et F. SUEUR), 1 mâle 2 F=mellas le 11 (F. SUEUR5 et 1 Femelle ( le 16 (X. CUMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR). 1 En dehors de cette localité, la seule observation I connue sur le littoral picard est calle d'un mâle les 10 ‘ et 11 Février au bassin de chasse du Crotoy (F. SUEUR et · TTFT D. KOMALURYCK). _ Dans l'0ise, la remontée de cette espèce est notée U | après la vague de Froid 2 1 mâle et 1 Femelle le 21 Février 1 à Verberis ; celle—ci sa poursuit en mars (J. LHEUILLIERY. V Harelde de Miquelon Clangula hzemalis 1 Cette espèce, toujours rare sur le littoral picard, É n'a Fait l'objet que d'une seule observation : 6 mâles en ( vol vers le sud en 1 h 30 le 16 Février à Bayeux-sur—Mer (F. suzua). . 1 Eider à duvet Somateria mollissima Aucune donnee particuliere n'a été obtenue pendant la 1 vague de Froid. En eFFet, l'important stationnement de 200 individus le 16 Février 1985 È Bayeux-sur-Mer (F. SUEUR) I n'a rien d'axceptionnel puisqu'un hivernage du même ordre d: grandeur s'est produit pendant la saison 1983-84 avec S notamment au moins 228 oiseaux le 25 janvier (F. SUEUR ig é CUMMECY et coll. 1985). É Macreuse brune Malanitta Fusca 1 Les seules donnees enregistrées pendant catt: période · ` ne semblent avoir aucune liaison avec la vague de Froid mais correspondent plutôt à la migration prénuptiale : 29 1 individus dont 25 en vol vers le nord en 1 h 30 le 16 Février- ` à Bayeux-sur—Mar (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR), 6 en 1 vol vers le nord le 17 à Quand (L. GAVURY et F. SUEUR) et , le plus important stationnement jamais noté sur le littoral picard avec 625 individus le 24 à Cayeux—sur—Mer (T. RIGAUX). Macreuae noire Melanitta nigra i Les stationnemen s de quelque importance notés sur le 1 littoral picard ne semblent pas en relation avec la vague de Froid : 120 individus le 8 Février à Quand, 100 le 16 à Cayeux—sur-Mer (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR) et 875 le 24 (T. RIGAUX). I Garrot à oeil d'or Bucephala olangula g Pendant les mois de janvier at Février 1985, les eFFectiFs ' de Garrots à oeil d'or demeurant toujours Faibles dans toutes les localités (maximum de 7 individus le 16 Février au Hâbls d'Ault ; X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEU8), il n'ast guère 1 . Ii
1 2 5 possible de les mettre en relation avec les températures. Quelques mouvements de fuite devant le froid sont notés : · 2 individus en 2 h le 6 janvier à Cayeux—sur-Mer (F. SUEUR) et 2 en 1 h 30 le 16 février (X. CUMNECY, L. GAVDRY et F. SUEUR). - ` Le lendemain à Uuend, les passages prénuptiaux semblent l'emporter sur ces mouvements : 3 mâles et 4 femelles en · vol vers le nord pour 3 femelles en vol vers le sud en 2 h (L. GAVURY et F. SUEUR). Le stationnement d'un mâle immature et une Femelle du 22 au 26 février à Régnière-Ecluse dans le vallée de le Maya est également la trace de cette migration prénuptiale. Dans la haute vallée de la Somme, des femelles sont remarquées lors des deux épisodes glaciale 2 4 oiseaux le g 19 janvier à Cléry—sur—Somme, puis 3 le 15 février et 5 le lendemain. · Cette espèce fut également notée dans la vallée des~ Evoissons mais plutôt pendant la période de redoucissement entre les deux vagues de froid : 3 individus les 20 et 22 janvier, plus qu'un mâle le 25 (Ph. CARRUETTE). La situation est analogue dans l'0ise 2 1 femelle du 24 janvier au 7 février à Beaurepeire et 1 femelle le 31 janvier à Moru ; avec en plus une donnée à la fin de la seconde période rigoureuse 2 2 femelles le 21 février à Pont-Sainte-Maxence (J. LHEUILLIER). ` Harle piette Mer us albellus Peu de mouvements de fuite devant le froid ont été enregistrés de manière directe (4 femelles en vol vers le sud en 2 h le 6 janvier à Cayeux—sur-Mer) mais, d'après les stetionnements dans diverses localités, ceux-ci sont nets. Le Hâble d'Ault, grâce à une de ses gravières non totalement prise en glace, constitue une fois de plus la zone la plus favorable de la plaine maritime picarde : 3 femelles le 11 janvier (F. SUEUR), 1 mêle et 4 femelles le 13 (X. CDMMECY et F. SUEUR), 27 mâles et 40 femelles le _ 22 (Ph. THIERY), 11 femelles le 31, 4 femelles le 1er février (F. SUEUR) et 1 mâle 3 femelles le 16 (X. CUMMECY, L. GAVDRY et F. SUEUR). Le Parc Ornithologique du Marquenterre abrite également quelques oiseaux 2 3 femelles le 5 janvier au tout début de la première vague de froid (L. GAVURY, T. RIGAUX, P. et Ph. THIERY), 4 mâles et 2 femelles le 19, 4 mâles et · 6 femelles le 30 (F. SUEUR), 2 femelles le 2 février (F. SUEUR et H. SUEUR-BELLART) et 6 femelles le 23. Au bassin de chasse du Crotcy, cet oiseau ne sera observé qu'au moment du radoux après la deuxième vague de froid : 3 femelles le 24 février (T. RIGAUX, F. SUEUR et P. THIERY). C'est également pendent cette phase que sera notée cette espèce dans la vallée de la Maya : 1 femelle du 18 au 28 février à Machy. Dane la basse vallé= de la Somme à Mareuil-Caubert, le Harle piette est présent lors des deux vagues de froid successives (G. DOVERGNE ig SUEUR 1985 a). Cet hiver exceptionnel s'est traduit par l'arrivée de Harles piettes que l'on observe assez rarement en hivernage dans la Haute Somme, et en tous cas jamais avec de tels
1 '12 6 _ 1 effectifs. Absents le 5 janvier en début du coup de froid, s'ils sont observés pour la première fois le 19 janvier (3 1 mâles et 2 femelles à Cléry—sur-Somme) c'est en raison d'un ? manque d’observations entre ces deux dates. Les effectifs À de Harles piettes montrent des fluctuations très sensibles : 1 — 5 mâles 3 femelles le 22 janvier à Cléry-sur—Somme, — 17 mâles 23 femelles le 26 dans cette localité, 1 mâle à Péronne, 4 mâles 2 femelles à Hem-Monacu et 4 mâles 1 1 j femelle à Vaux-sur-Somme, commune de la moyenne vallée · de la Somme (x. commrcv), 1 - 3 mâles le 27 à Cléry—sur-Somme. 1 Mais l'observation a montré que les Harles piettes étaient A bien répartis sur toute la Haute Somme, et que d'autre part, l'espèce effectuait des déplacements locaux très fréquents, · ce qui rend difficile l'interprétation des comptagee. Les Harles piettes sont restés durant une partie de la période ` de redoux jusqu'à ce que des concentrations importantesuu . soient observées à Cléry-sur-Somme : respectivement 50 ` individus (avec deux tiers de mâles) le 2 février et 35 ' le 3. Par la suite, les observations sont sporadiques et la deuxième vague de froid ne verra pas revenir d‘effectifs t importants : 1 mâle 1 femelle le 26 février à Cléry-sur- Somme (X. CUMMECY). Cette constatation est tout aussi valable , pour la moyenne vallée de la Somme : 1 femelle le 5 février W à Sailly—Laurette (X. CUMMECY), 1 Femelle le 15 à Saint- Sauveur, 1 autre le 21 sur le bassin de La Hotoie à Amiens 1 (L. GAVURY) ou 1 couple est observé le 26 (X. CUMMECY). Le i nombre important de Harles piettee, et en particulier de mâles dont la zone de séjour hivernal est plus nordique que celle des femelles, est un bon révélateur des températures à rigoureuses qui ont sévi sur le nord-ouest et l'ouest de l’Europe. I Cet oiseau a également été noté dans les vallées des Evoissons et de la Selle 2 3 mâles et 11 femelles le 2U F janvier à Conty se posent parfois sur la rivière Selle suite à des dérangements, plus que deux individus (mâle et femelle) · t après l'ouverture ! ; 2 femelles sur une ballastière le 23 Y février à Famechon (Ph. CARRUETTE). Cette espèce inconnue de la plupart des chasseurs locaux, la prenant pour un Canard, fut probablement tirée au cours de cette période. Ainsi le 23 janvier à Conty, un nemrod local met en joue t un mâle en train de décoller ; sans l'intervention de Ph. R CARRUETTE et de B. CUUVREUR, il le tirait. Aussitôt après, il affirmait qu'il connaissait le Harle piette et son statut [ d'espèce protégée. Dans l'Oise, cette espèce est observée sensiblement aux I mêmes dates que dans les vallées des Evoissons et de la Selle, c'est-à-dire pendant les périodes les plus clémentes : 3 femelles le 24 janvier è Beaurepaire et 1 mâle 1 femelle à Pont-Sainte—Maxence, 4 femelles le 31 à Moro, 1 femelle le 21 février à Beaurepaire et 4 femelles à Pont~Sainte—Maxence Q (J. LHEUILLIER). L Harle buppé Nergus serrator I Avant la vague de froid, les effectifs de cette espèce sur le littoral picard sont faibles avec notamment un mâle i et deux femelles le 2 janvier au Parc Drnithologique du
12 7 Marquenterre. Dès la chute des températures le 5, ceux—ci croissant avec 18 individus toujours dans cette localité (L. GAVURY, T. RIGAUX, P. et Ph. THIERY) ou le Harls huppé ne sera pas revu avant le 30 janvier (un mâle). En effet, · ‘ un très net mouvement de fuite vers le sud est observé 2 14 individus en 2 h le 6 janvier à Cayeux-sur—Mer. . Avec le redoux, cette espèce revient en petit nombre : un couple du 24 au 28 janvi=r au bassin d= chasse du Crotoy (F. suüue) un mâle le 28 en baie de Somme (Ph. BRUNET et Ph. THIERYS ainsi que deux femelles les 31 janvier et 1er février au Hâble d'Ault. Avec le retour du froid intense, les mouvements vers le sud sont à nouveau de mise : 8 individus en 2 h 05 le 9 février e Quand ainsi que 13 mâles et 6 femelles en 1 h 30 ` le 16 à 0ayeux—sur—Mer (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Le lendemain à Uuend, ils se poursuivent mais des passages qu'on peut qualifier de prénuptiaux sont également notés_: 12 mâles et 28 femelles en vol vers le sud en 2 h pour 1 mâle et 2 femelles en vol vers le nord (L. GAVURY et F. SUEUR). Plus tard, ces derniers mouvements persistent s=uls : 4 individus en 3 h 15 le 24 février à Cayeux-sur~Mer auxquels s'ajoute un stationnement de 12 oiseaux (X. CUMMECY, T. RIGAUX et F. surun). Pendant cette vague de froid de février, seuls le Parc Urnithologique du Marquenterre (un mâle le 10 et 2 mâles le 11) et le Hâble d'Ault (6 femelles le 16, 15 individus le 24 ; X. CUMMECY, G. FLUHART, L. GAVURY et F. SUEUR) hébergent - quelques oiseaux. Le Harle huppé, plus maritime que les deux autres espèces du genre, n'a pas été observé dans la haute vallée de la Somme ni dans les autres secteurs de l'intérieur des terres. Harle bièvre Mergus merganser , Pendant la premiere vague de froid, cette espèce est assez peu remarquée sur le littoral : 1 mâle et 4 femelles le 13 janvier sur le bassin de chasse du Crotoy (X. CUMMECY ` et F. surua). Le redoux amène quelques observations 2 1 mâle et 4 femelles le 22 janvier au Hêble d'Ault (Ph. THIERY), 1 femelle le 27 au bassin de chasse du Crotoy (F. SUEUR) et 1 femelle le 28 è Ault (Ph. BRUNET et Ph. THIERY). Pendant cette période, 6 mâles et 2 femelles sont notés à Régnière- Ecluse dans la vallée de la Maye. Lors de la deuxième vague de froid, le Harle bièvre est noté le 16 février : 10 individus en vol vers le sud en 1 h 30 à Cayeux—sur~Mer et 2 femelles stationnant au Hêble d'Ault (X. CUMMECY, L. GAUURY et F. SUEUR). Pendant les deux coups de froid, cette espèce est observée dans le marais de Mareuil-Caubert dans la basse vallée de la Somme (G. DUVERGNE ig SUEUR 1985 a). Cet hiver exceptionnel s'est traduit par l'arrivée de Harles bièvres que l'on observe assez rarement en hivernage dans la Haute Somme, et en tous cas jamais avec de tels effectifs. Les Harles bièvres sont absents de la haute vallée de la Somme le 5 janvier au début du coup de froid. Mais s'ils sont observés pour la première fois le 19 (13
1 128 * \ mâles 18 Femelles à Cléry—sur—Somme), c'est en raison d'un I manque d'observations entre ces deux dates. Deux concentrations Q non négligeables sont relevées à Cléry—sur—Somme les 22 ' janvier (95 individus) et 2 Février (100 individus). Dans 1 les deux cas, le sex-ratio est voisin de 50 %. La dernière observation se situe très probablement avant le départ d'une 1 partie des eFFectiFs, parallélement à celui des Harles piettes. E Des Harles bièvres sont néanmoins bien visibles tout le mois 1 de Février sur la Haute Somme : 30 individus le 3 à Cléry- 1 sur—Somme (S. BACRUT), 16 le 5, 1 mêle 22 Fsmellss le 15 1 (X. CUMMECY), 15 individus le 16 (S. BACRUT) et 2 mâles 1 2 Femelles le 26 (X. CUMMECY). Il a été permis d'admirer # les Harles bièvres pêcher sur des bancs de Poissons, ces Harles bondissent dans l'eau en cascade l'un après l‘autre. ' Cet hivernage particulier de Harles bièvres dans la Haute ` Somme, tout comme de Harles piettes, oonfirme l'intérêt, en ( période rigoureuse, de certains secteurs situés à l’aval des V chutes de la Somme qui restent hors gel, comme par exemplz ! l'étang du Bas situé devant le village de Cléry-sur-Somme. 1 Dans l'0ise, cette espèce n‘a été observée que pendant la période comprise entre les deux vagues de Froid : 2 mâles 5 Femelles le 24 janvier et 8 individus le 31 à Pont-Saint- Maxence ainsi que 9 oiseaux le 7 Février à Moru (J. LHEUILLIER). I Fin Février commence la migration prénuptiale : 1 mêle et 2 Femelles en vol vers le nord en 3 h 15 le 24 à Cayeux- sur-Mer (X, COMMECY, T. RIGAUX et F. SUEUR). Celle-ci donne , lieu à quelques observations en mars dans l'0ise (J. LHEUILLIER). I Buse variable Buteo buteo | Quelques individus stationnent dans la région littorale g pendant toute la période aussi nous n‘analyserons brièvement g que les mouvements de Fuite devant le Froid. Ces derniers 1 n'ont été remarqués que lors de la deuxieme vague de Froid : i 1 individu en vol vers le sud—ouest le 9 Février à Rue, 5 A oiseaux en vol vers le sud en 4 h 15 le 10 en baie de Somme 4 ' et au Parc Urnithologique du Marquenterre ainsi que 2 migrateurs en 2 h le 17 dans cette dernière localité (X. CDMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). i Epervier d'Europe Accipiter nisus , Particulièrement abondant pendant la vague de Froid ( dans la vallée des Evoissons, l'Epervier d'Eurcpe semble avoir déserté en nombre l'Europe du Nord. Cette espece 1 n'hésite pas È s'approcher des habitations : une Femelle a le 10 Février posée à côté de la mangeoirz installée dans _ Q un jardin de Poix ou elle est attirée par les nombreux Passereaux présents et une Femelle plumant un Rougegorge » Erithacus rubecula le 17 Février dans le village de Blangy~ i sous-Poix (Ph. CARHUETTE). I Milan royal Milvus milvus · Un individu a ete 0 servé le 13 janvier et du 17 au 20 Février en baie de Somme et au Parc Urnithologique du Marquenterre (X. CUMMECY, G. FLUHART, L. GAVORY, M. MENNECART et F. SUEUR). Est—ce cet oiseau qui est identîFié ‘ comme adulte le 24 Février à Nonchaux sur la commune de î
12 9 Quand (C. FLUHART) ? Un oiseau présent du 20 au 25 janvier dans la vallée des Evoissons dort dans un Peuplier Pogulus sp. et chasse sur le versant cultivé (Ph. CARRUETTE . · ` Milan noir Milvus mi rans · Un individu est note le 23 janvier à Saint-0uentin—en- Tourmont et le 19 Février dans cette même commune mais`au niveau du Parc Urnithologique du Marquenterre (3.F. ALEXANDRE, A. JEANSUN et M. MENNECART). Ce dernier jour, M. MENNECART a l'occasion de le comparer directement avec un Milan royal M. milvus, ce qui léve toute incertitude quant à cette donnée d'hivernage du Milan noir dans notre région, fait toujours exceptionnel en France avec en particulier quelques mentions en décembre et janvier dans la région Champagne—Ardennes * (RIULS weas). » Busard des roseaux Circus aeruginosus Malgré les deux vagues de Froid successives, le Buserd des roseaux revient tres tôt cette année dans notre région 3 un mâle adulte et une Femelle immature le 23 Février à Villers-sur-Authie (G. FLUHART). Busard Saint-Martin Circus cxaneus ` Comme lors de le vague de Froid de début 1979, le Busard Saint-Martin Fut noté dans nombre de localités de ` le plaine maritime picarde où un pic Fut atteint vers le milieu de la première vague de Froid avec 4 mâles, 1 Femelle adulte et A Femelles ou immatures le 13 janvier en baie de Somme (G. FLUHART). A l‘intérieur des terres, 1 mêle est observé le 6 janvier à Nesle et 1 le 21 à Corbie (S. BACRUT) et pour l’0ise, 1 Femelle ou immature le 2Q à Moro (3. LHEUILLIER). D'après les observations réalisées par l'un d'entre nous au Parc Urnithologique du Marquenterre et au Crotoy, _ * lors des 3 décades de janvier, le Busard Saint-Martin commence » à chasser entre 7 h 35 et 7 h 40 TU ; il peut poursuivre cette activité jusque 16 h 25 à 16 h 40 TU pendant la troisième décade. Faucon crécerelle Falco tinnunculus } Peu de Faits marquants ont ete remarqués chez cette espèce malgré les deux vagues de Froid. Un seul individu en Fuite devant le Froid a été noté en 2 h 15 le 10 Février A à Quand (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). \ Le Faucon crécerelle est observé régulièrement dans le à Sud—ouest amiènois, notamment dans les vallées, au début de la vague de Froid. Il semble qu'ensuite une partie de la population ait quitter les lieux afin de gagner des régions · plus méridionales (Ph. CARRUETTE). ¢ Poule d'eau Gallinula chlorogus L La premiere vague de Froid est caractérisée par un 2 départ probable des oiseaux vers des contrées plus méridionales. ` Ce phénomène peut être mis en évidence au Parc Ornithologique du Marquenterre grâce aux variations d'eFFectiFs enregistrées 2 i l È . l .
13 0 « C 33 individus le 2 janvier avant la chute des températures, ` 20 le 6 au tout début de celle-ci, 12 les 9 et 12, 14 le 16, 10 du 19 au 24, 33 le 28 alors que le redoux est amorcé, 46 ’ le 30 mais seulement 26 le 6 février avant la deuxième vague ` de froid. Les effectifs diminuant à nouveau avec des fluctu- ‘ ations peut-être dues à des mouvements : 5 individus le 11 · février, 11 le 12, 19 le 14, 3 le 15, 6 le 20 et 7 le 23. Cette diminution est peut—être causée par une mortalité T importante chez cette espèce pendant le vague de froid. Quelques faits semblent conforter cette hypothèse 2 — un oiseau actif mais couvert d'une fine pellicule de givre C le 16 janvier au Parc Drnithologique du Marquenterre, - prédation forte sur cette espèce toujours dans cette localité de la part du Busard Saint—Martin Circus czeneus I et peut-être d'autres prédateurs, · - effectifs demeurant faibles au Parc en mars (9 individus le 6, 5 le 12, 8 le 18 et 13 le 24), ~ — forte mortalité due au froid constatée dans l'est du département de la Somme avec 83 cadavres découverts sur g 3 km dans le secteur de Nesle et de Ham (information X. · com/ntcv) . ( Foulque macroule Fulica atra Au Parc Urnithologique du Marqu=nterre, l'hivernage ' est faible avant la vague de froid du fait de la salinité élevée des canaux suite à la rupture des digues et è l'entrée ' de la mer en novembre 1984 (47 individus le 2 janvier 1985 et 60 le 5). Dès la chute des températures, les effectifs 1 croissent : 120 oiseaux le 9 janvier, 170 le 12, 220 le 19 ; I pour faiblir ensuite lors du redoux 2 190 individus le 23 janvier, 130 le 26, 120 le 30, 88 le 2 février et 72 le 6. 1 Dès le retour des températures rigoureuses, le nombre des * Foulques augmente à nouveau 2 101 individus le 11 février, I 131 le 20 et 100 le 23. 4 Au Hâble d'Ault, les effectifs croissent également lors _ Q des vagues de froid (220 oiseaux le 6 °anvier, 246 le 13, 5 plus de 200 le 22 et 190 le 11 févrierg et diminuent lors i du redoux (71 individus le 31 janvier et 54 le 8 février). A I Pour les raisons déjà énoncées à propos d'autres oiseaux aquatiques plongeurs, aucun individu n'est observé sur le I site le 24 février. Ces variations d'effectifs dans ces deux zones peuvent I s'expliquer de la manière suivante. Avec le gel des pièces d'eau, les Foulques se concentrent sur les seuls points A ' d'eau encore libres de glace. Au Parc Urnithologique du a Marquenterre, la surface de tels secteurs est faible cet - hiver mais ce fait est compensé par la quiétude dont î bénéficiant les oiseaux sur les étendues de végétation rase qui leur sert de nourriture pendant cette période. Q Cette explication est confortée par les variations inverses È notées dans la vallée de la Maya à Régnière~Ecluse (aucun * individu avant le 22 janvier, 21 individus ce dernier jour, 1 1 oiseau le 9 février, 18 individus le 19 et 9 le 28 alors » que la migration prénuptiale commence à se faire sentir). 1 Lors de la première vague de froid, un individu est 1 la h r
131 noté en vol vers le sud en 2 h le 6 janvier à Cayeux-sur-Mer. 14 individus furent observés à l'embouchure du canal de la Somme à Saint-Valery—sur—Somme la 10 janvier. La présence de Foulques dans le haute vallée de la ‘ Somme lors de la première période est assez faible et ne concerne que les individus sédentarisés. 0n relève le 20 g janvier 40 Foulques à Cléry—sur-Somme, 60 è Feuillères, 40 à Frise, 25 à Curlu, 60 à Vaux et 40 à Eclusier, ces deux localités constituant la commune d'Eclusier-Vaux. Avec le radoucissement des températures, les effectifs se redressent sans pour autant créer de gros rassemblements : 180 individus le 26 janvier à Cléry—sur-Somme et 150 à Saint- - Christ-Briost. Dans la vallée des Evoissons, au moins 35 individus ` sont concentrée sur une petite surface d'eau libre d'une · petite ballastière de Famechon (réserve de chasse) le 5» janvier. Lors du gel complet de cet étang, Ph. CARRUETTE retrouve 16 individus sur un autre plan d'eau de cette localité et 8 à Bergicourt le 20 janvier, puis respectivement 28 et 11 oiseaux le 22. Après l'ouverture d: le chasse, 3 individus demeurent à Bergicourt 1: 23 et plus qu'un seul oiseau le 17 février. A Bergicourt et Famechon, las Foulques macroules se nourrissaient principalement d°aliments fournis par les humains : pommes, grains, riz, etc et ne s'affaiblis- · saient par outre mesure tandis qu°un individu observé sur la Poix à un endroit ou la rivière avait moins d'un mètre de large ne paraissait pas être en bonne condition (Ph. CARRUETTE). Quelques stationnements relativement importants ont été . notés dans l'0ise pendant les périodes les plus clémentes (J. Luruxrrxra) : - 72 individus le 24 janvier È Moro et 57 le 7 février, - 83 individus le 24 janvier à Beaurepaire, 130 le 31, 124 le 7 février et 125 le 21. Huîtrier«pie Haematopus ostralegus Au début de la vague de froid, les effectifs de l'Huîtrier— ` pie sont anormalement bas avec 650 individus les 12 et 13 janvier en baie de Somm= (X. CUMMECY et F. SUEUR). Lors du ` redoux, ils progressent de manière spectaculaire avec 7700 oiseaux le 28 janvizr (recensement photographique de Ph. BRUNET et Ph. THIERY) alors que la veille 24 individus étaient notés en vol vers le sud en 1 h 45 à Cayeux-sur-Mer. Dans les premiers jours de février, de tels mouvements se poursuivent 2 4 individus 1: 8 février à Quand et 1 oiseau en 2 h 05 le 9 alors que le second coup de froid commence par une pluie verglaçanta (X. CUMMECY, L. GAVGRY et F. SUEUR). De tels déplacements entraînent une natte diminution des stationnements en bai: de Somme : au moins 4006 individus le 10 février, 2000 le 14 et 2140 le 23. Les mouvements de fuite continuent pendant la vague de froid 2 24 individus en vol vers le sud pour 2 oiseaux vers le nord en 1 h 30 le 16 février à Cayeux~sur—Mer (X. COMMECY, L. GAVURY et F. SUEUH). Dès la fin de cette période rigoureuse, les passages s’inversent : un individu en vol vers le sud et 26 vers le nord en 3 h 15 le 24 février (X. CUMMECY, T, RIGAUX et F. SUEUR). \
13 2 Q Vanneau huppé Vanellus vanellus Cette espece est tres peu observée pendant le mois de janvier : 1 individu le 2 è Rue, 1 autre les 5 et 6 au Parc _ Urnithologique du Marquenterre où 2 oiseaux dont un migrateur ` seront notés le 9 et 1 autre le 12, 2 individus le 9 en baie 1 de Somme (F. SUEUR), 2 dont 1 trouvé mort le 11 au Hâble -~ d'Ault (3.M. SANNIER et F. SUEUR) et 1 oiseau en vol vers 1 le sud le 13 en baie de Somme (G. FLUHART). L'abondanoe du Vanneau huppé augmente lors du redoux 2 10 individus·le 31 janvier à Pendé, 1 oiseau le 4 Février è Vercourt, 44 individus le 5 à Estrées-les—Crécy et 155 le 7 à Villers—sur—Authie. Des mouvements de remontée sont notés I d'ailleurs pendant oett: période : 21 oiseaux le 5 Février . à Vron et 22 è Argoules. Ru tout début de la seconde vague de Froid, quelques ` stationnements, plus Faibles cependant que préoédemment;" 1 persistent 2 65 individus le 9 Février è Vron, 31 è Villers- sur-Authie et 5 à Forest—Montiers ainsi que 35 le 10 è Arry (X. CDMMECY, L. GAUQRY et F. SUEUR). Cette diminution est provoquée par d'importants mouvements de Fuite vers le sud notés en particulier à Quand 2 139 individus en 2 h 05 le 9 Février et 1189 en 2 h 20 le 10 (X. CQMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR) ; de même 5 individus en vol vers le sud en 1 h 30 le 11 au Hâble d'Ault. Par la suite, aucun station- i nement ne sera plus noté avant le 23 Février : 1 individu au Crotoy (M. SUEUR—BELLART). Dès le lendemain, les I mouvements de remontée prédominant 2 12 individus en vol | vers le nord pour 3 en vol vers le sud è Saint-Ualery—sur- • Somme (GEPUP). ! Le 28 Février, le Uanneau huppé est noté à nouveau en quelques points situés entre les vallées de l'Authie 1 et de la Maya : 15 individus à 8ernay·en—Ponthieu, 3 en 1 vol vers le nord à Machiel, de même pour 14 à Vironchaux I et 20 dont 18 en vol vers le nord—est à Dompierre—sur- Aljthië. ' . 1 Dans la vallée des Evoissons, les Vanneaux huppée ont totalement désertés les champs gelés lors des vagues l de Froid. Toujours dans le Sud-ouest amienois, le retour se produi le 24 Février avec 11 individus en vol à Tailly— F l'Arbre—à—Mouches, soit sensiblement à la même date que I sur le littoral picard (Ph. CARRUETTE). 1 Pluvier doré Pluvialis apricaria É Entre les deux vagues de Froid, un groupe de 23 individus 1 est noté le 8 Février à Noyelles—sur-Mer (X. CQMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Le 9 au tout début de la seconde, 2 I individus stationnent dans un champ de Quend où un seul É est observé le lendemain alors que 9 oiseaux pendant 2 h 20 gagnent des contrées plus clémentes (X. CUMMECY, L. GAVURY 1 et P. euros). g 1; Grand Gravelot Charadrius hiatioula · Noté occasionnellement l'hiver sur le littoral picard, ‘ le Grand Gravelot n'a Fait l'objet que d'une seule observation 1 au début de la seconde vague de Froid 2 1 individu le 10 ‘ Février a Quand (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Le , 1
. 133 retour des premiers migrateurs a lieu à la Fin de celle-ci : 13 individus le 24 Février a Saint-Valery-sur-Somme (GEPUP) soit à une date normale pour cette espèce si on se réFére au travail de synthèse eFFectué par CUMMECY et SUEUR (1983). — Bécassine des marais Gallinago gallinago . Avant la vague de Froid, quelques stationnements notables a sont enregistrés : 68 individus le 38 décembre à Noyelles-sur- ' Mer et 24 à Boismont (T, RIGAUX, F. SUEUR et M. SUEUR-BELLART). Le 6 janvier, journée où se succéderont plusieurs tempêtes de neige et de grele, deux oiseaux seront observés à Rue et un autre au Parc Urnitnologique du Marquenterre. Dans la première localité, les deux Bécassines des marais sont observées respectivement se nourrissant près d'un Fossé d'un peu plus ` d'un mètre de large en grande partie gelé et s'abritant dans un petit Fossé d'écoulement au bord d'une route. Dans la seconde, cette espèce continue à s'alimenter en utilisant la zone comprise entre la neige des berges d‘une mare et la glace non encore consolidée qui couvre celle-ci près de ces dernières. Dans les jours qui suivent, ces zones deviennent inhospitalières pour la Bécassine des marais du Fait de la persistance et même de l'accentuation du gel. Le 13 janvier, la Bécassine des marais ne sera notée que deux Fois toujours dans des biotopes marginaux pour cette espèce en période normale : d=ux individus dans les mollières de la Maya et un autre dans un Fossé d'écoulement des eaux dans un quartier de l'agglomérati0n de Rue (X. CUMMECY, G. FLBHART et F. SUEUR). Relativement peu abondante sur le cours des Evoissons, la Bécassine des marais se concentre sur quelques rares secteurs Favorables de la vallée de la Foix où les eFFeotiFs sont nettement supérieurs aux années précédentes (habituel- A lement entre 4 et 12 individus) 2 25 individus le 19 janvier et au moins 38 le 18 Février (Ph. CARRUETTE). Cette situation diFFére donc Fortement des rares données enregistrées sur le littoral. . Bécasse des bois Scologax rusticola ( s Contrairement a ce qui s etait passé lors de la vague de Froid de janvier 1979 (CUMMECY 1979), cette espèce a été _ très peu observée en janvier 1985 : un oiseau le 6 au Parc Urnithologique du Marquenterre, un individu le 13 à Noyelles- sur-Mer (F. SUEUB) et un autre dans les mollières de la Maye (X. COMMECY et F. SUEUR) ; de plus aucun cadavre n’a été découvert sur les laisses de haute mer comme cela avait été ' le cas début 1979. Courlis cendré Numenius arguata Au début de la premiere vague de Froid, nous notons un mouvement de Courlis cendrés vers le sud 2 4 individus en 2 h le 6 janvier à Cayeux-sur-Mer. ‘ Les eFFectiFs stationnant en baie de Somme sont Faibles pour la saison 2 68 individus le 9 janvier (F. SUEUR) et 658 le 13 (x. commtcv et F. Sueua). Le B Février, soit la veille du début d: la seconde _ vague de Froid, quelques Courlis cendrés remontent vers le nord : 6 individus à Quand. Le lendemain dans cette même
' 1 34 1 1 î localité, un net mouvement inverse est enregistré 2 277 É oiseaux en 2 b 05. Il se poursuit beaucoup plus faiblement j le 10 avec 10 individus en 2 h 10. En baie de Somme, les effectifs sont è ce moment voisins ‘; de la normale : 905 individus le 11 février. Seuls 253 ~ A oiseaux sont repérés le 14 Février. Y-a—t-il eu un départ effectif de Courlis cendres vers le sud quelques jours après ‘ le début de la vague de froid ou le comptage était-il sous- , estimé 7 Toujours est-il que le 23 février, alors que les 1 températures se radoucissent, 1050 oiseaux sont présents dans l'estuaire (F. SUEUR), effectif plus que doublé le ‘ 26 avec 2200 individus (G. FLDHART). Chevalier guignette Actitis hzpoleucos ‘ Malgré les deux vagues de froid, un individu est noté · le 31 janvier è Moru (J. LHEUILLIER), pendant la période comprise entre celles—ci il est vrai. . Béoasseeu variable Calidris alpine Pendant la premiere vague de froid, l'effectif des ~ Bécasseaux variables en baie de Somme est plus faible que ; la normale 2 2000 individus le 13 janvier (X. CUMMECY et F. SUEUR) alors que la moyenne pour la décennie 1970 est de 5000 oiseaux (CUMMECY et SUEUR 1983) et pour les mois W de janvier 1980 à 82 de 4000 individus (T. RIGAUX, comm. pers.). Entre les deux vagues, cet effectif remonte sans toutefois atteindre ces moyennes : 3000 oiseaux le 28 j janvier. · La seconde vague de froid entraîne des mouvements de fuite vers le sud : 32 individus en 2 h 05 le 9 février à Quand (X. COMMECY, L. CAUURY et F. SUEUR). Ceux-ci se traduisent par une nouvelle diminution des stationnements : 2000 à 2020 oiseaux les 10 et 11 février (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Avant qu'un radoucissement notable se fasse sentir, des Bécasseaux variables remontent vers le nord : 2 oiseaux ` en 1 h 30 le 16 février è Cayeux~sur-Mer (X. CUNMECY, L. ' GAVURY et F. SUEUR) et 17 individus en 2 h le 17 à Quend (L. GAVORY et F. SUEUR). Les stationnements en baie de _ Somme augmentent par le suite de manière très nette : au — moins 2500 oiseaux le 23 février (F. SUEUR) et surtout L 10000 individus le 26 (G. FLUHART). Combattant Philomachus pugnax ' La présence hivernale du Combattant n'est que très rarement notée sur le littoral picard. Ce fut cependant le cas cette année malgré la vague de froid : un mâle le · 11 février au Hâble d'Ault. Avocette Recurvirostra avosetta L Cette espece qui depuis quelques années hiverne en baie de Somme n'a pas été observée une seule fois en janvier. Il faut attendre le début de la seconde vague de froid pour noter cet oiseau : 14 individus en vol vers la sud le ( 9 février au Hâble d‘Ault (0. KUMRLORYCK). Alors que les températures sont rigoureuses et que les zones d'eau libre
1 3 5 sont rares au Parc Drnithologique du Marquenterre, un oiseau tente de s'y alimenter le 12 Février. Ensuite, cette espèce ne sera revue que lors du retour d'un temps relativement plus clément : un individu les 23 et 26 Février (G. FLUHART). Goéland cendré Larus canus ‘ De nombreux Faits pourraient être mentionnés sur le comportement des Laridés pendant ces deux vagues de Foid mais nous n'indiquerons que l'obsarvation d'un sFFectiF important dans l'0ise soit 40 individus le 21 Février à Moru, probablement lié è la concentration de 1500 Mouettes rieusas Larus ridibundus (3. LHEUILLIER). Mouette pygmée Larus minutus Le 8 Février, soit la veille du début de la seconde vague de Froid, un très net mouvement de Mouettes pygmées vers le sud est enregistré sur le littoral picard avec 105 individus à Quand (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. SUEUR). Il traduit l'installation de températures rigoureuses au nord de notre pays. Msrgule nain Plautus alla Peu remarque en general sur le littoral picard, le Mergule nain a été noté à deux reprises en migration vers le sud lors de la seconde vague de Froid : 1 oiseau en 2 h 05 le 9 Février à Duend et 1 autre en 1 h 30 le 16 a Caysux»sur—Ner (X. CUMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR). Pigeon colombin Columba oenas Quelques mouvements de Fuite vers le sud ont été observés lors de la première vague de Froid 2 14 individus le 16 janvier et 9 la 19 au Parc Urnithologique du Narouenterre, Pigeon ramier Columba palumbus Les premiers passages prenuptiaux sont notés le 5 . Février avec un vol de 120 individus vers l'est-nord-est a Vron. Ils ne s'interrompent pas avec la vague de Froid qui s'installe puisou'ils sont encore observés le 9 Février za Rue., Martin—pêcheur Alcedo atthis Dans les vallees des Evoissons et de la Poix, les Martins-pêcheurs sont cantonnés aux bords des rivieres, les étangs gelés demeurant inhospitaliers : 1 individu le 5 janvier à Bergicourt et 1 a Famechon, 1 le 19 à Blangy~scus—Poix (Ph. CARRUETTE). * Alouette des champs Alauda arvensis Quelques mouvements vers le sud sont enregistrés lors de la première vague de Froid : 4 individus en 2 h le 6 janvier a Bayeux-sur—Mer (F. SUEUR) et net passage le 13 au Hëble d'Ãult (X. CUMMECY et F. SUEUR). Avec le redoux, les déplacements dans les deux sens s'équilibrent plus ou moins 2 26 individus en vol vers le sud pour 23 vers le ' nord en 1 h 45 le 27 janvier à Cayeux~sur-Mer. ' La même phénologie est remarquée lors du second coup î
1 3 6 FM F¤rt—Mah0n 1U . _ QP Quand-Plage [ A · R Rua · LC Lg Crotoy 0 ` W SV Saint-Valary—sur-Smmma · C Cayaux-sur-Mar _, FM *0P W ï 12Q`*rR A 130 “ . EDU EU » î 500 20 > a 50 ~‘V' 620 37 ïc * 0 0 Qa 95 `·’' 'î ” 17 r 7 6 I0 W *0 3 Répartition at affectifs da l'Al¤uatta des champs lora da la pramièra quinzaine da janviar dans la Plaine maritima _ picarde. 0 *A 0 f
137 de Froid et de la période qui sui celle-ci 2 55 individus en vol vers le sud en 2 h 15 le 18 Févrizr à üuend (X. CUMMECY, L. GAVURY et F. surun), 2 oiseaux en vol vers le _ nord et 2 =n sans inverse en 3 h 15 le 24 Février à Cayeux- sur—Ner. Dans le centre et l'est du département de la Somme, * la répartition des Alouettes des champs a montré comme · durant l'hiver 1978-79 des concentrations locales alternent ' avec des absences total=s sur d'autres secteurs. Ainsi le 8 janvier, 888 Alouettes des champs s'alimentent sur un champ de jeunes céréales, dont la neige a été déblayée par le vent. Des mouvements sont rwmarqués à Amiens les 7, 23 et 27 janvier (L. GAVURY). , Troglodyte Troglodxtes troglodvtes · ` Dans la val ee des Evoissons, sur un parcours de 888 m le long de la riviera, Ph. CARRUETTE ne note que 2 individus le 22 janvier 1985 contre 18 le 21 Février 1988, 8 le 22 décembre 1982, 12 le 23 décembre 1981 et 6 le 7 janvier 1984. Cette espèce semble donc avoir été très aFFectée par la vague de Froid de ce début 1985, constatation également eFFectuée par G. FLUHART dans le Pas-de-Calais. Trsquet pâtre Saxicola torguata ' Malgré la vague de Froid, un mâle est observé le 13 janvier en bordure de la baie de Somme (X. CUMMECY et F. surus). Brive litorne Turdus pilaris Lors de la premiere vague de Froid, les mouv=ments de Grives litornes sont peu remarqués, ils sont cependant notée le 13 janvier au Hâble d'Ault (X. COMMECY et F. SUEUR). Ceux-ci sont beaucoup plus nets lors de la seconde chute des températures 2 2 individus en vol vers le sud en 2 h 85 ' le 9 Février à Quand mais surtout 198 en 2 h 15 le 18 dans , cette même localité et d'autres migrateurs observés en baie de Somme alors que ce jour 12 individus en 18 mn se dirigent vers le nord—est à Rue, type de mouvement également noté le 16 toïjours avec 12 individus (X. CUMNECY, L. GAVORY et F. SUEUR . L Les Grives litornes ont dans l'ensemble déserté le Sud-ouest amiènois pendent les vagues d: Froid, seuls quelques individus aFFeiblis ou morts sont alors notés. , L'espèce ne revient en nombre qu'à partir de le mi-Février : 35 individus le 16 à Guizancourt et 288 le 23 à S=ntelis (Ph. CARRUETTE). L Merle noir Turdus merule · L Le seul mouvement remarqué est celui de 6 individus ‘ en vol vers le sud en 2 h 15 le 18 Février à Guend lors L de la seconde vague de Froid alors que la veille, les premières maniFestations nuptiales étaient observées à X Rue sous la Forme d'un mâle poursuivant de branche en à branche une Femelle (X. CUMMECY, L. GAVDRY et F. SUEUR). s
E r 13 8 2 I Grive musicienne Turdus ghilomelos De rares passages diurnes vers le sud sont enregistrés à pendant les deux vagues de Froid : 6 individus en 2 h le 6 s janvier à Cayeux-sur—Mer (F. SUEUR) et 3 oiseaux en 2 h 15 le 10 Février è Guend (X. COMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR). É Il est Fort probable que des mouvements nocturnes concernaient à un nombre d'oiseaux beaucoup plus conséquents. 2 Brive mauvis Turdus iliecus l Les passages diurnes en direction du sud n'ont été observés que lors de la seconde vague de Froid 2 5 individus f en 2 h 05 le 9 Février à Quand et 622 en 2 h 15 le 10 (X. A CUMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR). Cette espèce a déserté la vallée des Evoissons pendant ` X les vagues de Froid (Ph. CARRUETTE). Fauvette à tête noire S lvia atrica ille . z Deux Femelles sont notées le 5 janvier au Parc Urnithologique É du Marguenterre alors que la neige tombe en tempête. Cette 1 observation traduit l'existence d'un hivernage en petit nombre F dans notre région, voire plus au nord. I Mésange charbonnière Parue ma’or É Malgré la vague de Froid, le premier chant de l'année chez - cette espèce est entendu la 10 janvier à Saint—Valery—sur-Somme. Pinson du Nord Frin illa montiîrin illa 1 Une bande de 30 Pinsons du Nord est notée le 6 janvier à Chaulnes. Cette espèce n'est jamais tres abondante à l'intérieur des terres dans le département de la Somme, sauf en cas de coup de Froid. Dans la vallée des Evoissons, cette espèce est observée ( dans les jardins des agglomérations et près des mangeoires tout l comme pendant l’hiver 1978—79 (Ph. CARRUETTE). Linotte à bec jeune Carduelis Flavirostris ` î Toujours rare à l interieur des terres, cette espèce a été observée dans la vallée de la Selle pendant ce début I d'année aux températures si rigoureuses (B. CUUUREUR). s Etourneau sansonnet Sturnus vul aris Q Quelques passages vers le sud sont notés pendant les deux I vagues de Froid mais ils demeurent Faibles comparés à ceux réguliers de l'automne : 35 individus en 2 h le 6 janvier à ’ ' Cayeux-sur-Mer (F. SUEUR) et 203 en 2 h 15 le 10 Février à I Quend (X. COMMECY, L. GAVURY et F. sutua). É Choucas des tours Corvus monedula j La répartition et les et ectifs de cette espece dans la Plaine maritime picarde lors de la seconds décade de janvier ; sont Figurés sur une carte. Lors de la première décade, le î Choucas des tours était beaucoup moins abondant : 300 individus g au Parc Urnithologigue du Marquenterre au lieu de 900, 110 à f Rue au lieu de 150, etc. En Février, aucun groupe ne dépasse ] les 75 oiseaux si ce n'est â l'intérieur des terres avec 150 Q individus le 17 Février à Millencourt-en—Pcnthieu (F. SUEUR É Et M. SUEUR-BELLART). ; 1 l
13 9 f FM ~ `kop *R 150 f9UU A V J p ° f LC fifc 1** A A I BU SV i.» f 1GO Répartition et affectifs du Chmucas i dœs tours lors da la seconds década de janvier dans la Plaine maritime picarde. f1 À ·
I · 1 4 O I I ‘ _ I Corbeau freux Corvus frugilegus » Une carte visualise la repartition et les effectifs du ` Corbeau freux dans la Plaine maritime picarde lors des deux ’ dernières décades de janvier. Css effectifs s'amenuis:nt en février, sauf autour des colonies importantes comme celle de I Boismont 2 220 individus le 15 février au lieu de 150 le 12 · janvier. Il est fort probable qu'une telle bande est constituée essentiellement, voire uniquement, de futurs reproducteurs locaux. Un rassemblement important est noté à l'intérieur des terres : au moins 1500 oiseaux le 17 février à Millencourt— en-Ponthieu (F. SUEUR et M. SUEUR-BELLART). CDMPURTEMENTS ALIMENTAIRES Le gel e induit certainzs adaptations, notamment dans I le comportement alimentaire. Les oiseaux se sont, d'une façon 1 générale, approchée du voisinage des habitations humaines et des jardins. Les décharges ont été particulièrement fréquentées I spécialwment par les Corvidés, Laridés et Etourneaux. Ceux-ci _ se sont aussi, comme â leur habitude, largement rabettus sur I les ensilages pour Bovins ; comportement également noté chez l=s Moineaux domestiqu= Passer domesticus et friquet P. montanus. g Les espèces ayant une edaptabilite plus restreinte ont eu ; beaucoup de difficultés à s'alimenter, Ce fût le cas par exemple I de la Grive litorne Turdus pilaris observée le 20 janvier en L plusieurs points de la haute vallee de la Somme et essayant I d'avaler tels quels les fruits gelés de Rosiers sauvages (Rosa I canine et R. arvensis). Les Martins—pêcheurs Alcedo atthis ont I ete notés cherchant a s'alimenter dans les aureoles non gelées l des sources artésisnnes comme à Cléry-sur—5omme ou ils n'ont 1 pas été revus après l'hiver. . I li I REMERCIEMENTS I Nous tenons a remercier pour les observations qu'ils ont 1 bien voulu nous communiquer Madame M. Sueur—Bellart, Mademoiselle ¤ A. Dupuis, Messieurs J.F. Alexandre, M. Blanchard, Ph. Brunet, I Ph. Carruette, X. Commscy, B. Couvreur, H. Dupuich, C. Flohart, L. Gavory, J.M. Carnet, A. Jeanson, D. Koualoryck, J. Lheuillier, I R, Mahéo, M. Mennecart, E. Mercier, T. Rigaux, 3.M. Sennier, G. Thiébeut, P. et Ph. Thiery. I I I I · I
141 1 1 FM 1 V *QP 65 1 *R son EDU W -4 75 LC ukc * e , [IU ` A , 150 1 ` Répartition et effeotifs du Corbeeu i Freux lors des deux dernières déoedee de janvier dans le Plaine ; t maritime pioerde· *A
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