Bulletin SHF XXXX 28
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ISSN-0754-9962
bulletin de la
SOCIETE HERPETOLOGIQUE
D E F RA N C E
4* TRIIVIESTRE 1885
N° 28
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BULLETIN, DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
BULLETIN DE LIAISON
4e trimestre 1983 - n°28
EDITORIAL ...................................... 3
ETHNO-HERPETOLOGIE
. Le Serpent dans la tradition orale du Civraisien l\/ienne}. J.J.
CHEVHIER ....................................... 5
REPARTITION
. Répartition des tortues de mer sur les côtes ouest africaines,
J. MAIGRET ...................................... 22
ECOLOGIE
. Emergence printanière de jeunes cistuctes en Brenne,
J. SEHVAN ....................................... 35
BIBLIOGRAPHIE
. Résumé de thèse : Contribution à |'étude des fosses nasales des
Sauriens. Structure et fonction de la glande "à sels" des lézards
desertîcoles, M. LEIVIIFIE .............................. SB
. Lu pour vous ..................................... 42
NOTICE NECROLOGIOUIE
. Dr. Edward ELKAN (1895-1983) par G. MATZ .............. 44
‘|


			
Bull. Soc. Herp. Fr., 1983, 2B
EDITORIAL
Ma prudence, |’année dernière, de vous présenter mes voeux dans le
dernier Bulletin de |'année écoulée plutôt que dans le premier de la nou-
velle année risque de devenir une tradition l
1983 a été une année fructueuse pour la S.H.F., notre nombre ne
cesse de s'accroïtre, nous approchons les cinq cents membres.
L'enquête de répartition suit son cours et un réseau de coordonnateurs
régionaux couvre maintenant toute la France. Nous avons recu une sub-
vention de 10.000 F du Ministère de |'Environnement pour |’animation
du stage, qui s'est effectué dans d’exce||entes conditions à Montpellier
[organisateur : Cl-P. Guillaume}. Une nouvelle commission a été créée, la
Commission d'Ethnoherpétologie et Histoire de l'Herpéto|ogie, dont la
responsable est Melle Bodson, de |'Université de Liège. Un groupe Cis-
tude, analogue au groupe Loutre des mammalogistes, a commencé à tra-
vailler lresponsables : Pieau et Servan}. La Commission de Terrariophilie
se met en place [voir les propositions de G. Matz dans ce numéro. La
Commission de Protection, peut-être à la recherche d’un second souffle,
s'est réunie à nouveau le 5 novembre. Nos Journées annuelles organi-
sées par notre Secrétaire et l'équipe d'Herpéto|ogistes de Montpellier ont
été un beau succes.
Le Bulletin se structure : il se divisera désormais en une partie scien-
tifique, qui devient le journal herpétologique francophone, et un bulletin
de liaison donnant diverses informations dont les nouvelles dela Société.
Le Dr Goyffon et M. Rage sont entrés dans le Comité de Rédaction.
l.e Conseil s’est renouvelé et a accueilli deux nouveaux membres, M.
Bellov, notre nouveau trésorier, et M. Dufaure, qui ont remplacé MM.
Gasc et Capezzone. Que notre ancien Président, J.P. Gasc, et notre
ancien trésorier, L. Capezzone, soient vivement remerciés pour leur tra-
vail au sein du bureau et leur dévouement envers la Société.
[lue 1984 soit au moins un aussi bon cru que 1983 l Notre Réunion
annuelle se déroulera du 28 juin au ler juillet à l'Université de Rennes et
aura pour thème principal : "Reproduction, cycle sexuel des Amphibiens
et Fleptiles". Le stage d’Herpéto|ogie aura lieu à la station biologique de
Paimpont.
Le Conseil d’administration de la Société et le Comité de rédaction
du Bulletin se joint à moi pour vous souhaiter une bonne et excellente
année herpétologique.
Le Président : Jean LESCURE
3


			
Bull. Soc. Herp. Fr., 'ISBT. 19
LE SERPENT DANS LA TRADITION ORALE
du Civraisien (Vienne)
par
Jean-Jacques CHEVRIEFI
Au cours d'enquêtes ethnologiques réalisées depuis plusieurs
années sur un territoire correspondant approximativement au Civraisien
il l, j'ai eu |'occasion de recueillir des récits relatifs aux "moeurs des rep-
tilesi'. Certains ont été enregistrés, d’autres sont des notes manuscrites
prises durant les entretiens.
Ces récits sont livrés tels que je les ai reçus. Ceux qui sont restitués
par des transcriptions de phonogrammes sont suivis de traductions et de
notes. ll ne m'appartient pas, à partir de ces différents récits, de tenter
une quelconque analyse, qu'e||e soit d'ordre psychanalitique, psychologi-
que, ou purement zoologique. Ce travail est du domaine des chercheurs
dont c’est la spécialité. Flestons donc dans celui de Vethnologie qui con-
siste en la description de phénomènes culturels d'un groupe déterminé :
ici celui des agriculteurs-éleveurs du sucl·est du Poitou.
(Vest par le lexique d’ab0rd, par les récits ensuite qu'il nous Sera
possible de constater ce que la culture de tradition orale a conservé dans
la mémoire collective de la vie et des moeurs des reptiles.
l1l Le Civraisîen est constitué des quatre cantons de Civrav — Charroux - Gençsv et Couhe—
Vérac dans la Vienne.
5

I- LE LEXIQUE:
aneuil : m.s Orvet ixinguis fragiiils. Linn.l
anguille de palisse : f.s lit. anguille de buisson. Nom donné aux couleu-
vres qui peuplent les haies.
barbote : f.s nom dela Couleuvre dans la région de Saint-Laurent de Jour-
des.
fisson : m.s Langue de serpent. Par extension mauvaise langue, dard des
abeilles, des guêpes etc-,
fissouner : v. Sortir la langue en parlant des serpents.
lavert : m.s Lézard vert.
piquer . v. Nlordre en parlant d’un serpent.
piqûre : f.s. Morsure de serpent.
rapiète : f.s Lézard gris des murailles. Les enfants chessaient les "rapiè-
tes" à coups de "chails" (pierres} pour tenter de leur couper la
queue, laquelle conservée sur soi portait bonheur.
silant : m.s Serpent.
siler : v. Siffler en parlant des serpents.
sangle: m.s Couleuvre. Nom donné à ce reptile dans la région de Nlarnay.
sanyar : m.s Couleuvre lespéce pas toujours déterminée}.
serpent 2 f.s Serpent. Dans la langue poitevine, ce nom est du genre
féminin.
vermin : m.s Serpent, tous les reptiles
vermine : f.s Nom donne à tous les reptiles en général. "ol a p't'ête dos
vermines..." ; il y a peut—être des serpents.
vipère : m.s Vipère. Dans la langue poitevine ce nom est du genre mes-
culin.
vrim Z 111.5 (prononcer vrinl Venin.
vrimous : adj. Venimeux.
On constatera. dans le lexique. que les espèces ne sont pas détermi-
nées et qu’un même nom peut renvoyer à plusieurs reptiles.
Toujours en Poitevin, de cette région, demeurent deux syntagmes
figés qui sont, l'un le nom d’une plante, l'autre celui d'un animal.
- "l'ai| à la serpentivermine" : Ce nom est celui donné au muscari à
toupet iMuscari comosum. Nliî|.l ou à |’ai| sauvage, peut-être liî des
vignes (Aflfum vineafe L,}.
Ecoutons ce qu'en disait Constant GUILLON qui demeurait à "la
Ferebouchère" de Saint-Laurent-de-Jourdes et au]ourd'hui décédé :
  c’est ce qui venait dans les champs... mais spécialement., il
avait la feui||e... il a la feuille qui revint sensiblement à la feuille de l'ai|...
de |'ai| potager quoi... c’était surtout celle-la qu'on appeîait |'ail à la ver-
mine". je me souviens quand on était gosse on nous disait toujou’s...
"Faut pas manger de ça hein l... pa'ce que c’est de Vail à la vermine
hein l..." On aurait été susceptib’es... ça revenait à l’ai|... d'en
menger..." iEnreg. 10-5-74 sur magnétophone à cassette}.
6

". . . c'est ce qui poussait dans les champs. ll a la feuille qui ressem-
ble un peu à la feuille de l 'arl potager. C·"est surtout celui-ci qu ’on appelait
"l’ail a la vermine". Je me souviens quand on etait gosse on nous disait
toujours "ll ne faut pas manger de ça car c’est de "l'arlà la vermine". On
aurait pu en manger comme ca ressemblait à l ’ai}'... "
Lln second temoignage recueilli auprès dé Mr Nlesmin habitant "La
Coutancière" de Saint—Flomain en Charroux [2] nous donne davantage de
précisions quant à |’orïgine possible du nom de cette plante :
"... ben... le monde disiant ça d’aut’es fois pa'ce que le disiant qu'0
y avait beaucoup de serpents ’|ors qu'ol'tait quasiment un petit peu leur
nourriture". où qu'on voyait ça pousser comme ca "ha... 0 faut pas y
toucher ol est pour nourrit les serpents ça"..."
lEnreg. 2`ll2lB3 sur magnétophone].
  .. Autrefois, les gens disaient quil y avait beaucoup de serpents et
que c'était un peu leur nourriture. . . aux endroits ou on voyait cette plante
pousser on disait "li ne faut pas y toucher c’est pour nourrir les
serpents"... "
Ce témoignage peut être une explication du nom de cette plante. En
effet, |orsqu’on s'approche d'eI|e dans un lieu où elle croît en grande
quantité, on sent fortement |'odeur d'ai|.
D'autre part, selon MAUDUYT l3l, la couleuvre verte et jaune lColuber
wlridifiavus — Lacép.l |orsqu’e|le est irritée, "fait entendre un sifflement
plus aigu que celui de la Couleuvre à collier Gt répand autour i:l'e||e une
forte odeur, un peu alliacée, qui décelé promptement sa présence ;..."
L'assimi|ation de ces deux phénomènes peut donc étr un point de
départ pour connaitre |'origine de ce fait linguistique.
- "lurnas delà la serpent" 1 Ce nom est donné aux escargots Els jar-
dins dont la coquille estjaune ou blanche striée de noir. On ne mange pas
ces escargots car ce sont des "lumas à la serpent" i4l. Jusqu’alors,
aucun témoignage n'a pu apporter une explication au nom attribué à ce
petit gastétopode.
l2l Commune du Canton de Charroux.
l3l Herpetologie de la Wenne ou Tableau méthodique, indicatif et descriptif DES REPTILES
tant vivants que fossiles olzsenresfusqu ‘à present dans ce département ; par Illl. MAUDUYT -
Poitiers - 1884. 62 D» lill- 26-2?l,
(4} Michel \l'ALlEFlE originaire de ce pays signale qu'à Lespignan (Hérault! ces escargots
appelés en Occitan du languedoc "cagaraulèta" sont consommés.
7

Il - LES RECITS
- Sur le venin "du vipàre" lde la vipère} :
"le vipère se promène pour ramasser le venin dela terre" : c'est par
ce moyen que ia vipère produirait son propre venin. (Alcide GLIINAUD
"Vergné" Savignél (5l.
A propos du venin de ia terre, j'ai recueilli une autre information selon
laquelle "faut pas manger les premiers champignons qui poussent car le
sont pleins du venin de la terre" ;
(Daniel PETIT - Brion] (6}.
et enfin cette dernière qui, si le mot venin n'est pas dit, n'en exprime pas
moins sa possible presence dans le sol : "Les plantes ont deux sortes de
maladies, les maladies de la plante el|e—même et les maladies de terre..."
[Hubert ROGEON. Marnayl (7}.
Faut-il voir à travers ces trois témoignages, un mythe qui accorderalt à la
terre un rôle ambivalent, avec un côté néfaste, son venin, ses maladies et
un côté bienveillant, la fertilisation des champs, la reproduction des bêtes
etc?... Ce serait alors à |'homme de se plier à sa rigueur, d’intervenir sur
la nature sauvage et de trouver les moyens d’agir pour guider sa produc-
tion.
— Sur son comportement face à Fhomme :
"Le vipère attend sa mort ou la mort de l'homme" : combat sans
merci semb|e—t—il entre |'homme et ce reptile.
(Alcide GUINAUD "Vergnè" Savignél
·- Sur sa reproduction :
Tous les témoignages recueillis concordent sur ce point : "le vipère
connaît ni père ni mère".
On raconte que lorsque Vaccouplement est terminé, la femelle
"pique" le mâle qui crêve. Le moment de la naissance venu, les petits
sont dèlivrès par le déchirement du ventre de la mère, operation qui
entraine sa mort.
(Constant GUILLON - "La Ferebouchere" Saint-Laurent de Jourdes (Bil
(Andrée HOGEDN née MARTIN "Les Groux" Nlarnayl
(dans ma famile à Gençay]
— Sur les serpents qui têtent : (9l
Des témoignages rapportent que, dans les pâcages, des vaches
étaient parfois têtées par des serpents. Ce phénomène était constaté
lorsque le soir, en "tirant" itrayant} les vaches, l'une d'entre elles pre-
sentant un "remeuil" (pis} pratiquement vide.
(Louise PENY-Usson du Poitou] (10}.
(5l Commune du Canton de CIVRAY.
(6} Commune du Canton de GENCAY.
|?l Commune du Canton de VIVONNE. _
(B} Commune du Canton de LUSSAC-Les—CHATEAUX.
(9} cf. MAUDUYT p. 2C-21.
(10l Commune du Canton de GENCAY.
8

A Nlarnay, bourg construit sur la vallée de la rivière La Clouère, c'est
surtout |orsqu'on mettait les vaches à paître sur les coteaux, Iieux con-
nus pour leur peuplement en reptiles, que l'une d’ent:·e elles se taisait
teter par un serpent.
[Andrée ROGEON née IVIAFITIN — "Les Groux" Marnayl
Ecoutons un troisième récit qui confirme les deux précédents, enre-
gistré auprès de |\ilme Rachel TOUCHAFID âgée de 92 ans et qui passa
son enfance dans la commune de Marnay, successivement à "Bouchet"
et au "Peu" :
J.J.C. : "Et des serpents qui tetiant des vaches ?.."
FLT. : "Ah ben voui... avec une vache aussi... on en avait une vache... la
serpent allait la téter tous les matins... alors tous les matins quand
i avian emmené les bêtes., les vaches... c’était dans un grand
champ et pis y avait dans le milieu un tas... d’épines... et là-
dedans ol 'tait là-dedans que le serpent était... alors tous les
matins la vache allait directement là... et quand al approchait a fai-
sait des hurlèes comme si al avait eu un veau à appeler quoi...
enfin je me disais qui donc thielle pauvre bête peut avoir comme ça
quand a s’en va là-has?.. faut que j'y alle voir... et ]‘ai ben apercu
le serpent qu'était dans le buisson". alors ]‘ai mis le chien après la
vache pour |'emmener... le serpent est ben parti... mais al allait
pour se faire tèter là... tous les matins... après que le voyais pas...
a y allait pas le soir... y avait que le matin...
lenreg. 4i2lB3 sur magnétophone portable à bantle.l
J.J.C.: "Et des serpents qui tétaient des vaches ?
R. li: Ah oui... on avait une vache qu’un serpent allait téter tous les
matins., tous les matins, iorsqu’on avait conduit les vaches,.
C ’était dans un grand champ au milieu duquel il y avait un tas d’épi-
nes ou se tenait le serpent". et bien, tous les matins, la vache se
rendait directement à ce tas d’epines et, quand elle était auprès,
_elle meuglait comme si elle avait appelé un veau". ie me disais,
mais enfin qu 'a donc cette pauvre bête quand elle va là-bas ? il faut
que i'y aille voile., et fai bien aperçu le serpent qui était dans le
buisson". alors j'ai lancé le chien après la vache pour la conduire
plus loin et le serpent est parti". mais elle allait se faire téter là...
tous les matins... après je ne la voyais pas... elle n’y allait pas le
soir., c'était seulement le matin. . . "
- Sur les rapports entre les serpents et d'autres animaux :
- serpents et "prots" ldindnnsl
Autrefois, les "prots" allaient au pâturage en troupeau. Un récit rap-
porte que |orsqu'un serpent était surpris par un "prot", ce dernier alertait
tous les autres qui se ressemblaient en cercle autour du reptile en sifflant
et gloussant très fort. Le serpent, figé. "s'endormait comme hypnotisé,
et îl était facile de le tuer par la suite."
(Aimé BOZIEH. "La Castouarde" Saint Laurent de Jourdesl
(Louise PENY. Usson du Poitou]
llïachel TOUCHAHD. Marnayl.
9

- serpents et poules.
Un récit qui est très souvent recueilli est celui qui traite des
"cocâtris". C'est le nom donné à |'oeuf, trés petit, qui résulte de |'accou—
plement d'une poule et d’un serpent. Ecoutons un de ces récits enregis-
tré auprès de Louise PENY qui demeurait à Usson du Poitou et
aujourd'hul décédée :
J.J.C.: "Vous avez jamais entendu dire qu'o y avait des serpents qui
ialiant des pouies ?
L.P. : Ah si l... mais i en ai entendu pis i en voés étou... i les voés pas
. seulement i voés ies oeufs si l
J.J.C.: Comment qu'i's sont qués oeufs P
L.P. : Ben des petits oeufs cocâtris... of est grous coume... attends, les
oeufs de pintade... thiés poules pondant après ol est des petits
oeufs qui sont comme des pintades... ben vous z—ou cassez... pis y
a thiou machin bianc qu’est dedans bemonclo (1 1} on dit qu'o| est
un vermin ben l oh i l dis
- T’en fais pas, tu sera manghée |...
thielle poule là
J.J.C. : l's sont bons thiés oeufs là ?
L.P. : Ah i i touche pas ben sur qu'i l touche pas, y a pas ptsoune qu'est
si bête de les manghern. y a pas de jaune voui... y a thielle petite
machine de ren, une petite lJéte... ien ai eu iun déjà moi |à... I'est
dans le nic là-bas... Vest grous coume ren...
J.J.C. : Pis les poules comment qu'a sont faites commes les aut’es ?
L.P. : Ben voui... comment qu'o se fait qu'une poule, qu'un machin se
mette à une pou|e... quelle bête là... faut ben... pour la sauter faut
ben que... se tortille ben dessus dezard... o vint pas par |’0pération
du Saint-Esprit... ol est ben rare... moé i en ai ihamais vu mais i
voés les oeufs... et pis i demande pas à en voer pa'ce que i en veux
pas de ça... veux pas de ça à la maison... ien ai iun ben sur l'est là-
has seulement i veux pas le voer..."
ilînreg. mars 1973 sur magnétophone à cassette}.
J.J.C. : "Vous n'avez jamais entendu dire que des serpents s’accou-
piaient avec des poules P
L.P. : Ah sii... j'en ai entendu et ,i’en vois aussi". ie ne ies vois pas,
mais seuiement je vois ies oeufs i
J.J.C. : Comment sont-iis les oeufs P
L.P. : Et bien des petits oeufs "cocatris"... C’est gros comme un oeuf
(11} Terme de dégoût, de renoncement emprunté Iemprunté au rituel latin du baptême :
"ebrenuntio" : je renonce au démon. Juron très employé dans le domaine poitevin.
10

de pmtao'e... ces poules pondent apres, ce sont des petits oeufs
qui sont comme des oeufs de pintade... et bien vous le cassez. . . et
il y a ce machin blanc qui est dedans "bernoncio " ( l 1) on dit que
c’est un serpent, et bien l Oh je lui ai dit .·
- T'en fais pas, tu seras mengee .·'...
à cette poule là. ..
J. J. C. .· lls sont bons ces oeufs là ?
l..P. .· Ah je n’y touche pas, bien sur que je n'y touche pas, personne
n'est assez bête pour les manges., il n'v a pas de faune... il y a
cette petite machine de rien, une petite bête... j 'en ai déjà eu un,
moi, la... il est dans le nid la-bas... il est gros comme rien...
J.J.C. Et les poules, elles sont faites comme les autres,
L. P. .· Bien oui... Comment se fait-il qu ’une poule, qu 'un serpent se met-
tre avec une poule. . . cette bête là pour la sauter, ll faut qu 'elle se
tortille dessus certamement... Ca ne vient pas par Vopératlon du
Saint-Esprit... ce serait étonnant". mol f’en ai_,r`an1als vu mais je
vols les oeufs. .. et purs je ne demande pas en voir parce que je ne
veux pas de ça. .. je ne veux pas de ça à la maison". ;"en ai bien un,
bien sûr il est là-bas, seulement, je ne veux pas le volr... "
En tait, et c'est le cas pour tous les témoins, Louise PENY n'a iamais
assisté à cet accouplement. Par contre, on sait qu'ei|e est la poule qui a
faute, car elle "chante le coq" lelle imite le chant du coq}. Lorsqu'on Va
repérés dans le basse—cour, elle paye de sa vie cette transgression des
lois naturelles d'autant plus qu'e||e est considérée pour être un "porte
malheur".
- Serpent et "prote" (dinde}
Un témoignage situant Vèvènemerlt à Nlauprevoir (12] et recueilli
auprès de Mme THIEIEHT née MARTIN nous livre le récit suivant. ll relate
encore un accouplement mais cette fois-ci entre une "prote" (dinde) et
un serpent. Mme THIBERT, elle non plus, n'a jamais assisté a la scène.
Lorsque I moment de Vaccouplement arriva, cette "prote" se frotte
le ventre contre terre en ébouriffant ses plumes. Puis elle partit à travers
champs. Un jour, on la découvrit, couchée dans l'herbe, les plumes gon-
flées, un serpent enroule autour de son corps. Lorsque la "prote" revint à
la ferme, on s'en empara et, elle aussi, paya de sa vie cet accouplement
illicite.
~ Sur le serpent qui gardait un trésor :
Ce récit a été enregistré aupres de |\llr DESBANCS, habitant la
"Ferebouchère" commune de Saint—Laurent de Jourdes. Il relate une
aventure survenue à son grand—père. Ce dernier la lui racontait lorsqu’i|
était enfant.
H2! Commune du canton d'A\lA|LLES LIMDUSINE.
1 1

D : Ben i nous racontait qu'uri jour il avait été à une fontaine chercher de
Veau pa’ce qu'i's étaient en train de moissonner... une idée qu' i
s’était fait... pis sus un bosson i était avis qu'y avait un serpent". au
"Pont de Maille" que ça s'appelait,,, Saint Martin L'Ars l13l... alors
un serpent qui gardait un trésor soi—disant un trésor". alors il avait vu
ce serpent lui... il avait tellement eu peur,,. qu'il avait lâché". la
huge, qu’i's appelaient ça, c’était une buge.., une espèce de machin
en grès la qu'avait une anse... pis allaient poéser de l’eau à une ton-
taine,,. que le monde buvait., pas de vin apres eux.., pis l'avait tout
cassé tellement qu'il avait eu peur... il avait vu ca..."
lEnreg. fév. 1973 sur magnétophone à cassette}.
D : "Et bien il (ie grand-père) nous racontait qu’un four, i}‘ avait été cher-
cher de i’eau à une fontaine, car its etaient en train de moissonner. .. il
s'était fait une idée. ,. et sur un buisson, il iui sembla qu'ii y avait un
serpent., au "Pont de Maiïté" que ça s'appe.·‘ait.., à Saint Martin
L ’Ars... un serpent qui gardait un trésor. .. ii avait vu ce serpent lui. ,, ii
avait tellement eu peurs. qu'i}' avait tâche ta buie... une espece cie
machin en grès qui avait une anse... avec iequei iis aiiaient puiser de
Veau ai une fontaine,. car les gens ne buvaient pas de wir.- eux... il
avait tout cessé teiiernent it avait eu peur,.. ii avait vu ca... "
Ce récit est à rattacher à toutes les légendes qui, sur ce thème, exis-
tent dans les différents pays de France : le serpent gardien vigilant d'un
tresor.
- Sur le comportement du "sanyar" lcouleuvre}
Le récit qui suit fut également enregistré auprès de Mme Louise
PENY. ll relate comment, pendant la période des moissons, un homme
faillit périr victime de ce reptile :
L.P, : "Ah quel homme oui qu'etait montés. qui faisait une charretée de
gerbes... al arrivait sur les ranches.., pis |'homme i i'a dit :
— Oui que t'as mon pauv'e Louis, qui que t'as ?
mais le pouvait pu i î causer...
— Ah mais enfin reponds donc !
pis thielle fourche restait là... le mettait pus ses gerbes quoi.,. Va
monté sus le machin de la charette pis l'a éjhambée pis l'a dit :
— Mais qui que tu peux avoir qui que tu peux avoir ?
Pis tout d'un coup le veut le déboutonner quoi.,. alors le trouve ben
quelle vilaine bête". le trouve thiau sanyar qui le sanyait... et pis...
sort son couteau COUFC l... le l'a coupé",
J.J.C. : Comment que faisait le sanyar P
L.P. : Ben... |'enva|aEt sa queue,.. |’enva|ait sa queue,.. le s’envale pis le
Vétouffe, la personne..,
J,J,C, : Ol a arrivé d'aut’es fois ?
[13} Commune du canton de l’|SLE JOUHDAIN,
1 2

L.P. : Ben ol a arrivé d'aut’es fois ben sur mais". Ven tue si tu laisses
faire... |’arait été tout seu|... une personne qu‘est tout seul qu'a
pas |'idée... qu'ci est ca qui |‘étouffe... qui i regarde pas... ben moi
i en ai vu un dans la "Forêt des Cartes" I14} qu’a été tue coume
ça...
iEnreg. Mars 1973 sur magnétophone à cassette}
L.P. "Ah cet homme qui était monté". qui chargeait une charrette de
gerbes". eiie était chargée iusqu 'aux rio'eiie.s... et i’homme (un
autre travaiiieur} iui a dit .·
- Ou'as tu mon pauvre Louis, qu'as tu P
mais ii ne pouvait pius parier...
- Ah mais enfin réponds donc i
mails ia fourche restait tà... it ne chargeait ptus ies gerbesh. ii
(Feutre travaiiteuri est monté sur te "machin" de ia charrette, Va
eniambée, puis a dit .·
- Mais qu 'est—ce que tu peux avoth qu ’est-ce que tu peux avoir 2
Et tout d’un coup, it veut ie déboutonner, it trouve cette viine
bête". ii trouve ce "sanyar" (couteuvre} qui te "sanyait"
(serrait,l... ii sort son couteau COUIC i ii' i’a coupé".
J.J.C. : Comment feisait—ii te sanyar P
L.P. : Et bien... it avaiait sa queue". ii avaiait sa queue". ii s'avaie purs
étouffe ia personne".
J.J.C. : C'est arrivé d’autres fois 2 ‘
L.P. : C’est arrivé d autres fois bien sûr,. ii en tue, si tu ie taisses faire".
ii aurait été tout seui... une personne qui est toute saute, qui n’a
pas t'idée que c'est ce qui i’étouffe... ii n’y regarde pas... et bien
moi ;"en ai vu un dans ia "Forêt des Cartes H4} qui a été tue
comme ça tt
Précisons que le nom poitevin "sanyar" ou "sanglo" exprime en lui-
même la possibilité qu'cn attribue à la couleuvre verte et jaune de
s’enrou|er autour de sa victime et de la serrer. Lorsque Louise PENY dit
"Ie trouve quau sanyar qui sanvait", on peut traduire en français par "il
trouve cette couleuvre qui sanglait", autrement dit qui le serrait à la
façon d'une sangle.
Un autre récit, qui relate semble-t-il des évènements de nature plus
pacifique, se termine malheureusement d’une façon tragique pour les
acteurs. Il rapporte les rapports qu'entretenaient un "sanglo", variante
du nom donné à la couleuvre dans la région de Nlarnay, et un chat. li fut
recueilli aupres de Mme Rachel TOUCHARD.
FLT. : "J’ai vu un serpent avec un chat". et on a tué le serpent pis le
chat en est mort... le chat a crevé sus le terrain". l'a jamais parti...
l14l Forêt situee sur le territoire dela Commune de SAFNT-LAURENT de JDURDES.
13

on était à "Bouchet" là-iJas... v avait une vigne... à côté de la
maison... derriere la maison comme ca... et pis je m'en allais
pour aller au jardin chercher... des légumes dans le jardin... moi
on était à "Bouchet" là-i:ias... y avait une vigne... à côté de la
maison... derrière la maison comme ça... et pis je m'en allais
pour aller au jardin chercher... des légumes dans le iardin... moi
quand qu'y avait un serpent que’que part fallait que je le vois...
i'avais toujours les veux sur les serpents., alors je passais au
bout d'un... d'une rangée d’ar·tichauts... pis un moment donné
i'aperçois un serpent qui se monte comme ça tout droet... dans
les artichauts pa'ce que les artichauts étaient poussés haut...
pis je vois le serpent qui se montait au-dessus des... d'un arti-
chaut... ah j'ai eu peur... j’en avais une trouille... et pis dans la
vigne y avait le chat... un gros chat dans la vigne... auprés des
artichauts., |'avait monté comme ça pis les artichauts étaient
là... pis ie voyais ce chat qu'était là sus ses deux pattes de der-
riére... le bougeait pas ben entendu". et j’apercois le serpent
qu’étalt dressé comme ça... Ah ben ]'ai dit ça par exemple l...
alors le serpent se retourne, se descend quand que l'a été des-
cendu moi je suis remontée. .. plus haut. .. et pis je voulais voir ce
que ça allait donner pour que le chat soit |à... pour regarder ce
serpent... j’ai dit mais c'est ben peut-ét'e que tu |'attends sans
doute l... et en effet dans le rang de la vigne j’ai vu le chat
qu’était donc là installé et le serpent est bien venu là pour le
trouver, quand j’ai vu ça... oh mon Dieu I je me suis arrachée de
là... i suis revenue à la maison en vitesse., alors y avait mon
frère qu’était donc |à... dans ia cour... i ai dit: viens donc
vite l... y a un serpent qu'est avec le chat... dans la vigne l...
me dit : tu penses ben l mais i ai dit : si si apporte un bâton !...
alors |’a tué le serpent dans la vigne qu‘était donc là auprès du
chat... et le chat a pu jamaisjamais bougé l'a crevé ià sans sortir
ni boire ni manger |’a crevé dans le terrain comme ça l'a été pen-
dant huit jous comme ça... on allait pour le chercher... le voulait
pas venir... mais moi je touchais pas au chat... ben non par
exemple".
J.J.C. : Oui c;u'o|'tait comme serpent ?
R.T. : Ben c'était un sanglo |à... une couleuvre quoi., et un gros...
énorme... énorme...
(enregistrement le 4.02.1983 - sur magnétophone portable à bande).
- Sur la consommation du "sanyar"
Je livre ici le récit d'une expérience que j’ai personnellement vécue. Il
y a quelques années, Paul REVEHDY de Chiré-les-Bois i15l me convie
avec quelques amis, à goûter du "sanyar" [16}.
il 5l Commune du Canton de la \i’li.LEDIEU—DU-CLAIN
(1 Gi A le suite d'une rencontre avec C.Ch. N'lATi-ION, directeur du service d'Ecophvsio|ogie.
Ecologie du Développement et Biogeographie · Faculté des Sciences de I’Université de Poi-
tiers. je lui ei montré la peau du "sanvar" que nous avions mangé. Aprés identification, il
s‘est avéré qu'il s'egiesait de la couleuvre vert·jaune (Camper viri`dffIavus—Lacep.i.
14

Après avoir trouvé et tué un "sanyar" il |'avait dépouillé et enfilé sa
peau sur un bâton pour la faire sécher et la conserver (T7}. Ce fut la
grand—mere qui se chargea de la cuisine. Le "sanyar" fut découpé en
morceaux qui furent frits avec de |'ail et du persil (1 Bl. Son goût se révéla
somme toute assez fade. Lorsque ]'ai demandé à Paul REVEHDY si cette
pratique existait autrefois, il m’a répondu :
- "C'est pa'ce que ]'ai toujours entendu les anciens dire qu‘ils en
mangeaient autrefois que ]’ai voulu essayer..."
Uinformatïon s’arréte là. Mais, un rapprochement peut peut~être
nous donner une piste. En effet, la langue poitevine conserve le concept
"anguille de palisse" en opposition à l'autre concept "anguille de
riviere". Est-ce que ces deux concepts veulent différencier une anguille
de terre d'une anguille d’eau toutes les deux consommables ? D'autre
part, Nl. IVIAUDLIYT signale dans sa brochure consacrée aux reptiles de la
région qu'une couleuvre est consommée parfois (19l. 9ommes—nous
alors en presence des ruines d’une tradition de la consommation de ce
reptile ? Des recherches orientées sur ce théme apporteraient sans doute
d’autres renseignements qui éclaireraient utilement ce sujet baigné
d’ombre, notamment |orsqu’on sait ce que sont les comportements
humains face aux reptiles. Le chantier est ouvert...
Nous avons pu suivre jusqu’a|ors certains comportements de repti-
les en présence de |'homme ou de différents animaux. ll demeure cepen-
dant, du côté de l'homme, une préoccupaton vieille comme le monde I la
recherche des moyens de se protéger des "piqûres" de serpents.
Aujourd'hui encore, il est possible de recueillir de nombreuses pratiques
qui prémunissent de cet éventuel danger. Dans celles rapportées, plu-
sieurs sont préventives, une est curative.
Celle qui suit est répandue dans tout le Poitou mais également dans
la plupart des autres pays de France. Ecoutons Mme Rachel TOUCHARD
nous la raconter :
FLT. : "Ah ben cont’e les piqûres de serpent... on disait qu’i' fallait man-
ger un oeuf, un oeuf le Vendredi-saint... fallait qu’i’ soit pondu du
Vendredi-Saint pour le manger le jour de pâques pour empêcher
|a... la morsure de serpents..."
(Enregistrement le 4.02.1983 — sur magnétophone portable}
('| F'} C'est ainsi qu'étaiem autrefois conservées dans la région les peaux d'anguilles qui, une
fois sèches. étaient découpées en lanières pour faire des lacets de chaussures.
(13} Une cles préparations culinaires de I'aI'IgUilIe dans la région.
(19} MAUDUYT - p.22-23. ll s‘agit de la couleuvre à collier lCor‘uber na!.rix—Linn.l.
1 5

Cet oeuf, pour être efficace devait être consommé à jeun,
Voici deux autres "recenges" préventives dont l'une également à
base d'oeuts, que nous livrent Mme et Mr NIESIVIIN demeurant à "La
Coutancière" de Saint—Romain—en—Charroux.
|\llr M. : "... ah ben y a un principes. o faut mangher une amelette à
ieun..."
Nlme Nl. :   0l est pour Pâques... le matin de Pâques 0 faut mangher
des oeufs cuits.,, les faire cuire... à son déieunen., la premiére
bouchée qu'on manghe.., faut la mangher toute seule pas de
pain crainte de se faire piquer par les serpents... mais ce que i
ai entendu dire étou... pour pas se faire piquer fallait le jhoulrl
dau marcli—gras... le jhoulrl dau mardi—gras faut pas mangher
de soupe". 0 se fait pus ¢;a... faut pas mangher de s0upe... en
mangheant pas de soupe on est.., on évitait d'êt'e piqué par
les serpents,.
J.J.C. : Autrement vous faisiez une omelette ?...
Mme Nl. : "... n’ame|ette le matin de Pâques... et 0l’tait... les oeufs
étîant dau vendredi-Saint". fallait qu'0 soient les oeufs du
vendredi-saint le matin de Pâques on en manghealt donc de
l'amelette... la première bouchée qu'on mangheaitu. toute
pure sans pain.,.
Mr M. :   ben i me rappelle étant drôle comme ça défunt ma mère al
apportait toute le temps une bouchée d’amelette comme ça...
au lit à jeun avant de sortilrl dehors avant de se lever quoi en
Cas Sl on z-avait oublié". i on jhamais été piqué...
[Enregistrement : le 21.02.1983 sur magnétophone portable à bande].
Mr. M. .· "... il y a un pnhcrloe, il faut manger une omelette a }`eun... "
Mme M. .·   C'est pour Pâques., le matin de Pâques il faut manger des
Oeufs cuits à son déjeuner. La première bouchée ou'on mange
doit l ’être sans pain par crainte de se farre mordre par les ser-
pents... mais j'ai egalement entendu dire que, pour ne pas se
faire mordre, il ne fallait pas manger de soupe le four du mardi-
gras. En ne mangeant pas de soupe, on évitait de se faire mor-
dre par les serpents,
.l.J. C. .· Autrement vous faisiez une omelette ?
Mme llrl, .· On faisait une omelette le matin de Pâques avec les oeufs pon-
dus le Vendredi-Saint. La premiére bouchée qu’on mangeait
devait l 'être sans pain.
Mr M. : Je me rappelle qu 'étant enfant, défunt ma mére nous appor-
tait tout le temps une bouchée cl'omelette, au lit, a jeun, avant
de sortir dehors. C'était avant de se lever pour pas qu'on ne
l’oublle. On n'a jamais été piqué., "
1 6

On peut constater que ces pratiques sont fortement empreintes de
religiosité chrétienne mais comme c'est le cas pour de nombreuses fêtes
liturgiques, la religion ne s’est—elle pas greffée, n'a t‘e||e pas supplanté
dans ce cas un culte plus ancien ? (20}
Un autre moyen préservatif nous vient également de Saint—Romain-
en-Charroux. ll fut recueilli auprès de Marie PRIEUR qui demeurait au
"Fouilloux", village de cette commune, et aujourd'hui décédée (21}.
II fallait se rendre dans un lieu où poussait de la fougère. Se mettre à
genoux. Avec les dents couper une jeune pousse et, d'un brusque coup
Cle tête, la faire passer par dessus Vépaule gauche. On était ainsi protégé
pour toute Vannée.
Avec le récit qui suit, nous touchons maintenant une pharmacopée
plus élaborée dans la mesure ou il s'agit d'une préparation à base de plan-
tes qui est à consommer en cas de morsure. Ce récit est du à Elie
BEHGEONNEAU demeurant aux "Saizines" de Saint-Homain—en—
Charroux.
E.El. :   i counaîs un remède pour les serpents,. et qu'a déjà fait ses
preuves beaucoup et y a y a i en ai pas t'à Vheure de faite... ifais
ça en... en série pis après i en donne des bouteilles qués qu'en
ve|ant... i ai déjà sauvé plusieurs chins et plusieurs chèv'es... ben
oui du vin b|anc... mettez de la croiséte blanche (22} et de la croi-
sete jaune (23] i sais pas si ol est le nom... beu et la feuille de cas-
sis avec dela reine des prés (24}. Vous mettez qués quat'e plantes
la croisète blanche, crcisete jaune, reine des prés, feuille de cassis
tout à égale quantité coupé bien mince mis dans un plat laisser
tremper pendant quat'e jours dans du vin b|anc... et pis vous le
tirez... vous mettez dans des petites bouteilles., prenez des peti-
tes bouteilles pa’ce que une grande apres quand qu'a| est débou-
chée al est perdue... alors quand que vous étez piqué par un ser-
pent... boivez ça ol est recta o laisse pes de troubles ren du tout...
y avait défunt mon onc’e de Ni. qu'est mort... |'avait été piqué par
une vipère en chargeant des fagots... et pis naturellement les
médecins., |'avait été voir le médecin tout suite pis le médecin...
|'a soigné quoi... et ben tous les ans à la même époque". o i i fai-
sait un mal formiciab'e o|’tait au petit doégt qu’a| avait piqué... o i
était avis que le venait ren que d'êt'e piqué encore tout le temps o i
i faisait mal o le rnordait o le piquait... et pis le vieux là qu’e donné
le secret |’est mort Ii tou...
(20} Nicole BELMONT — Mythes et croyances dans Vancfenne France — Flammarion —19?3 —
190 p. introduction. ·
(21} Sur le savoir de Nlarie PRIEUR, cf. les travaux de Michel VALIERE et entre autres : Mono—
graphie d'u·ne ccnteusa Duitevina ,· Marie PRIEUR, [à paraître} ; Contes P‘0pu.(a}'res du haut-
qaêiâoérz Marie Prieur conte - i..N'I.0OS -La Marchoise - Centre Culturel, BE16O Gençay —
(22} Gaillet blanc (Gafiom moffugo. L.}
(23} Gaillet croisatte lûaffum Cruciata. Scop.}
(24} Spirée ormiére iSpf.·'oea Ufmarfa L.} 1 7

  ah ben attends i vas te faire t’aras qu’a passer - que le dit — i
t'en dounerai un verre l..."
le i i doune un verre de vin blanc of est pas qu’o| est trop bon mais
enfin faut z-ou boire quand~même... ben o i i a jhamais revenu
apres le s'en est jhamais sentu... ol est formidab'e... enfin ol'tait
longtemps que la serpent |'avait piquée... mais ies chins moe i ai
en une petite chine qu'était prête à crever ai avait été piquée par
une vipère... petite chine de chasse ah al'tait jholie i i tenais... et
pis... dans le champ là, piquée par une vipère... alors i l'apporte...
peuvait pas marcher ben sur et pis la fous dans la granghe ah i
fiîons boire par force ac une cuillerée à soupe de quelîe espece de
drogue la et pis i von mangher la soupe ah pis a dormait... oh a
sera ben crevée bentout y a pas d’histoire a peuvait pus marcher
al‘tait inerte quoi... et pis m'en vas travailler, le soir i retourne :
hep ! qu'o dit ma patronne garde donc ce qui me suit ! ia chine
était debout a s’est levée comme si al avait jamais eu de maI... ca
oi est formidab'e comme remèdes.
J.J.C. : O|’tait un vieux du coin qui vous |'avait appris ?
EB. :   vieux... comment qu'ol est que le s'appeiait ?... le demeurait à
Chapelle Bâton (25}... il est li longtemps qu'a eu la recette la... ie
voulait pas la dire à personne mais enfin moé le me I'avait
dounée... le vieux le vieux ah i m'en rappelle pas., alors après i ai
vu d'autes cas qu'o y avait un coq qu'avait été piqué là... i étais
chez un onc'e... i amenian des gherbes thiau coq avait une tête
qu’était grousse le tombait pertout le se finissait... vite vite
l'aviant de la drogue eur étou., alors l'allant chercher thiel espece
de machin i i en fiiant voire une cuillerée ou deux... i von chercher
daus gherbess. i retournan le chantait ac les poules dessous le
gherbier... ol est fora·nii:lab'e... les chebes parei|... des chins...
un'aut'e chin... y avait un chasseur qui chassait avec moe là...
oh ! que le dit Bon Dieu ma chine a été piquée ! thielle chine voulait
pus marcher a veulait pas le suiv’e ben sur, le l’a portée vite a la
maison". i nous amenan chez moi i attrapan une bouteille i en
fasan boère... que le dit : i vas te la laisser pa'ce qLre... i tournerai
la chercher demain matin". et pis le lendemain matin, a|'tait com-
plètement guerie... mais quand vous avez bu de ça... pas long-
temps après vous pissez comme du lait... o se porte tout dans
l'urine.
J.J.C. : Vous en préparez tous les ans ?
E.B. :   y a longtemps qu’i en ai pas préparé... i creyais en avoir encore
là, ma patronne y a regardé l'aut’ejour là, y en a pas ren et faurait
qu’en préparais pa'ce que ol est très intéressant d'en avoirs.
J.J.C. : Y a une saison pour cueillir les plantes i'
[25] Commune du canton de CHAFIROUX.
18

E.B. L   c'est-à-dire faut les cueillir à la saison dela reine des prés... faut
que les reines des prés soient f|euries...
J.J.C. : Et qu’est-ce qu'on prend, tout, la tige, la fleur P
E.l3. : Ah vous coupez le bouquet, tout le bouquet., on prend un peu de
la tige et de la fleur... surtout la fleur... et pis apres la feuille cie cas-
sis on en trouve à ques saisons ben sur ol est le printemps... et la
croisette blanche". ol est des machines qui grimpant dans les peti-
tes épines le long des routes le long des chemins., o sent assez
fort et pis la croisette jhaune el|e... a pousse dans les buissons
etou a vint des ronds de feuilles., cha étage vous savez pis des
petites fleurs jhaunes dedans... en croi><... on appelle des croiset-
tes pa'ce que les fleurs sont toutes petites minimes mais a sont
toutes en croix pis o sent fort... 0 sent le miel... pis la reine des
prés pareil a sent le miel un peu... ben ça mélangé ensemb'e... y a
pas d’aut'e systèmes. ol est une recette qu’o faurait pas qui se
perdrait ça pa'ce que al est ttes utile..."
iënregistrement le 26.01.1983 sur magnétophone portable à bandel.
EB, .· "Je connais un remède pour les serpents qui a déjà fait ses preu-
ves. J 'en ai D88 de fait en ce moment. Je fais ça en grande quan-
tité, après j 'en donne des bouteilles à ceux qui en veulent. J 'ai dejà
sauve plusieurs chiens et chèvres. Du vin blanc ,· vous mettez de la
"croisette blanche" (23} et de la "croisette jaune (24) (je ne sais
pas si c'est le noml, dela feuille de cassis et de "la reine des prés"
(25}. Vous mettez ces quatres plantes à égale quantite coupées
bien minces dans un plat. Vous les laissez tremper pendant quatre
jours dans du vin blanc. Puis vous tirez et mettez le jus dans des
petites bouteilles. Vous prenez des petites bouteilles car une
grande lorsqu’elle est débouchee elle est perdue, Lorsque vous
avez été mordu par un serpent vous buvez ca, C’est efficace, ça ne
laisse aucun trouble. Défunt mon oncle de M. avait été mordu par
une vipère en changeant des fagots. ll s'etalt rendu immédiate-
ment chez le médecin qui l 'avait soigne. Et bien tous les ans à la
même époque, il ressentait un mal très violent au petit doigt ou il
avait ete mordu. ll lui semblait qu'il venait juste d’être mordu,
Alors le vieux qui a donné le secret (ie remede) qui est mort égale-
ment lui dit :
— "attends, tu n'as qu’a passer je t'en donnerai un verre l"
ll lui donne un verre de vin blanc. Ce n ’est pas trop bon mais enfin il
faut le boire quand même, Le mal ne lui est jamais revenu par la
suite. C'est formidable l ll y a pourtant longtemps que le serpent
l'avait mordu. J’ai eu une petite chienne qui était prête à crever
après s’être fait mordre par une vipère. C'ètait une jolie petite
chienne de chasse è laquelle je tenais. Dans un champ, elle se fait
mordre par une vipère, Je la ramène. Elle ne pouvait plus marcher.
Je l'ai mise dans la grange et nous lui avons fait boire de force, à la
cuillère, de cette drogue. Nous sommes alles déjeuner. Elle dor-
'I 9

mait, je me suis dit, elle sera bientôt crevée, il n'y a pas d’histoire. Elle ne
pouvait plus marcher, elle était inerte. Je m’en vais travailler. Le soir, je
rentrars, ma femme me dit .·
— "regarde donc ce qui me suit l"
La chienne était debout comme si elle n’a vait jamais rien eu de mal. C'est
forrniclable comme remède.
J.J. C. .' C ’est un vieux du coin qui vous l 'a vait appris ?
E. B.   . .. Comment s’appelait-il ? ll habitait a Chapelle Bâton. C 'est lui qui
eut longtemps la recette. ll ne voulait la dire à personne. ll me
l'a vait donnee... Puis ,i’en ai vu d ’autres cas. ll y avait un coq qui
avait été mordu. J ’etais chez un oncle, nous rentions des gerbes.
Ce coq avait la tête toute enflée, il tombait partout, il cre vait dou-
cement. Eux ausslavaient de la drogue. lls sont allés en chercher
et en ont fait boire une ou deux cuillerées au coq. Nous repartons
chercher des gerbes. Au retour, il chantait sous le gerbier avec les
poules., C'est formidable. Pour les chèvres c’est aussi efficace. ll
v avait un chasseur qui chassait avec moi Tout o"un coup il
s‘écrie .·
— “Bon Dieu ma chienne a été mordue l "
La chienne ne voulait plus marcher, elle ne voulait plus le suivre. ll
l’a portée ,iusqu’à la maison. Nous avons attrape une bouteille et
nous lui en avons fait boire. ll dit .·
-—- "Je vais te la laisser, je retournerai la chercher demain l"l.e len-
demain matin elle était complétement guérie. Aussitôt que vous
avez bu de ça, vous pissez blanc comme du lait, ça se porte dans
l’urine.
..l.J.C. : Vous en préparez tous les ans ?
E.B. .· ll y a longtemps que je n’en ai pas prépare. Je croyais en avoir
encore, mais ma femme y a regardé l 'autre four, rln'en reste plus. ll
faudrait que f 'en prépare, car c'est tres ln téressant d’en avoir.
J. J. C. .· Y a-t-il une saison pour cueillir les plantes ?
EB. .· ll faut les cueillir à la saison de "la reine des prés". ll faut que la
“rerhe des prés" soit fleurie. . .
J..l.C. .· Et que prend—on, tout, la tige, la fleur 2
E. B. : Vous coupez la bouquet. On prend un peu de la tige et de la fleur
surtout la fleur. La feuille de cassis on la tro uve à la même saison,
c'est le printemps. l.a "croisette blanche" c'est une plante qui
grimpe dans les petites épines (les buissons), le long des routes ou
des chemins. Ca sent assez fort. La "croisetteiaune" pousse dans
les buissons également. Les feuilles poussent en rond autour de la
tige et, à chaque étage, il y a des petites fleurs jaunes dedans dis—
posées en croix. Ca sent tres fort, une odeur de miel. La "reine des
20

pres" sent un peu une odeur également. Vous mélangez bien ça
ensemble, ii n'y a pas d’autres façons. C’est une recette qui ne
devrait pas se perdre, car eiie est très uriie. .,
Voici donc un rapide tour d'horizon qui ne représente, à n'en pas
douter, qu'un embryon de ce que pourrait donner comme résultat une
enquête systématique sur ce theme. Mais, le temps presse. Que renfer—
ment ces récits ? Quels symboles représentent-ils ? Ils ne possèdent pas
tous le même degré de signification. Sans être spécialiste de la mytholo-
gie, on peut constater que les recits consacrés aux "cocatrix" et au ser-
pent gardien d‘un tresor semblent appartenir à des "mythes anciens".
(1u'en est—il des autres, de ces accoupiements, de ces rapports entre ser-
pents et autres animaux, entre serpents et humains ? De nombreux
matériaux qui demeurent encore à collecter pourraient certainement, par
recoupements et comparaisons, apporter un éclaircissement sur ces
croyances qui entourent les reptiles d'une aura mystérieuse. Peut—être
serait—i| possible alors de rassembîer les pièces éparses du puzzle d'un
mythe concernant LE serpent, mythe auquel pourrait appartenir tous ces
récits qui, pour Vînstant, nous semblent muets. Peut—étre une recherche
révê|erait—el|e une organisation logique de ces croyances dont le signifié
nous échappe totalement. C'est la raison pour Iaquelle, en |'al:isence
d'une grille de lecture et d'ana|yse, devons—nous nous abstenir de porter
un jugement à partir de critères d’aujourd’hui sur ces récits d’un autre
age.
Jean-Jacques C!-lE\/REER
Responsable de |'Ate|ler de Recherche Ethnologique de l'U.P.C.P.
(Union - Poitou - Charentes pour la Culture Populaire}
21

Bull. Soc. Herp. Fr., 1983, 28
RÉPARTITION DES TORTUES DE MER
SUR LES COTES OUEST AFRICAINES
par
Jacques IVIAIGRET
Les tortues de mer, fréquentes sur les côtes cle l'Afrique de |'0uest,
sont bien connues des pêcheurs de l'At|antique tropical qui les capturent
dans leurs filets. Elles sont même exploitées par les populations côtières
dans certaines régions particulièrement démunies. Toutefois, les études
les concernant sont rares, seul CADENAT (1949} a publié quelques
observations sur les populations du Sénégal, précisant les travaux de
VILLIERS (1948]. Durant 8 ans, nous avons réuni les observations de
tortues de mer dans cette région, tant au Sénégal qu'en Mauritanie, afin
de préparer un projet d’étude du statut des populations, dans le cadre de
la Direction des Parcs nationaux du Sénégal et du W.W.F.r’U.l.C.N. Un
certain nombre d’observations, notamment sur les pentes, ont déjà été
publiées lNlA|GRET, 1977 et 1978}. Cette communication complète les
précédentes observations.
N_[)_1__R_ Communication présentée aux journées annuelles de Montpellier. 30 juin — 3 juillet
less.
22

1 - Etat des observations
1.1. - Famille des Cheronridae
CHELONIA MYDAS LINNE
La Tortue verte est la plus fréquente dans_la région et les observe-
tions sont nombreuses, notamment dans les zones peu profondes occu-
pées par des herbiers de phanérogammes. Elle représente B5 % des cap-
tures de tortues de mer effectuées sur le Banc d'Arguin en Mauritanie ou
elle est exploitée par les pêcheurs lmraguen. Les tortues constituent en
effet une ressource indispensable pour ces populations isolées dans une
région où Vélevage du bétail est presque impossible. Ils les capturent au
filet droit ou au harpon. Les tortues vivantes sont placées dans des lagu-
nes côtières fermées où elles se conservent en attendant d’être tuées
suivant les besoins en viande. Elles SONT également capturées au Sénégal
dans les villages de pêcheurs. Il est difficile d'estimer Vimportance de ces
prélèvements mais d’après une enquête effectuée en 1977 par le Con-
servateur du Parc national dela Langue de Barbarie, située dans l'embou-
chur du fleuve Sénégal, les captures de tortues de mer auraient aug-
menté dans cette région depuis le début de la période de sécheresse qui
sévit sur le Sahel, provoquant une hausse des prix de la viande sur les
marchés des villes, de sorte que les populations côtières se seraient tour-
nées vers les tortues pour subvenir à leurs besoins.
La Tortue verte a été observée à de nombreuses reprises le long dela
plupart des côtes de l'Afrique de l'0uest. Au Sénégal, elle est surtout
abondante dans les embouchures des "fleuves" Casamance et Gambie,
les chenaux du delta du Saloum et la région de Joal. En 1979, plusieurs
individus ont été trouvés échoués sur les plages de cette régionlll. Elle
fréquente également la Petite Côte, au sud du Cap Vert, mais elle y paraît
moins abondante que dans les secteurs précédents, ainsi qu'au nord de
Dakar ll<ayar, Fass-Boy et Saint-Louis}. Cette répartition est liée à la pré-
sence ds herbiers de phanérogammes.
En Mauritanie, elle est présente sur toute la côte, avec une abon-
dance particulière sur les hauts fonds du Banc d'Arguin caractérisés par
Vabcndance des herbiers. Autour de la pointe des Coquilles dans la baie
du Lévrier et au cap Tafarit sur le banc, on rencontre en abondance des
tortues de petite taille (30 à 40 cmi *2].
CARETTA CARETTA UNNE
La Tortue caouanne ou Caret est beaucoup moins fréquente que la
ll I La peau présentait des kvstes et des pustules sur la tête, les épaules et les membres, sem-
blant dus à des parasites. Des prélèvements ont été confiés au Iehütatoire de médecine
vétérinaire ds Dakar pour analyse.
I2! Il s'agit touicurs de la longueur de la carapace,
23

précédente dans cette partie de l’At|antique. Elle est observée dans la
région du Cap Vert, de Kayar, dans le delta du Saloum. En Mauritanie, on
la trouve au large et dans la baie du Lévrier où elle ne fréquente que la
partie ouest dela baie, plus profonde et subissant les influences du large.
Cette différence de répartition s'explique par les exigences de |'espéce,
non inféodée aux herbiers, ayant un régime alimentaire nettement carni-
vore tandis que C. myolas est essentiellement herbivore |orsqu'e||e est
adulte. Supportant des eaux plus fraîches, cette espèce est signalée aux
iles Canaries lBFiONGES|\i'|A, 1968] et se rencontre encore, bien qu'el|e
S'y raréfie, en Méditerranée.
EHETMOCHEL YS IMBRICA TA LINNE
C'est une tortue peu fréquente sur les côtes nord-ouest de l'Afrique
où elle est représentée par la sous-espèce typique E. rirnbricara fmbrfcara
[VILLIERS, 1948]. Elle a été signalée au Sénégal par CADENAT durant
les années cinquante à Hann et à Dakar. Nous n'en avons rencontré qu'à
Nianing sur la petite côte, au nord du delta du Saloum, et au Cap Skirring
en Casamance. Elle est également capturée par les pécheurs de Eletenti
dans le delta du Saioum.
En Mauritanie, elle paraît plus fréquente le long de la cote, entre le
cap Tîrniris et Saint—Louis. C'est dans cette région qu'e||e était capturés-
régulièrement par les Iangoustiers bretons qui mouillaient leurs filets
entre 8 et 15 m de profondeur. Au cours des années 1970-197 5, cha-
que bateau capturait 2 à 3 individus au cours de la saison de pêche. La
plupart d'entre elles ont été naturalisées et rapportées en France. Il s'agit
toujours de petits individus dont la carapace dépasse rarement 40 cm de
long. Nous ne |’avons capturée qu‘une seule fois sur le Banc d'Arguin, le
6 mars 1981, dans les chenaux de la presqu'île d’|wick. Il est curieux de
remarquer que cette espèce n’est pratiquement pas pêchée par les Imra-
guen. Elle est encore abondante aux îles du Cap Vert où Vécaille de tortue
est toujours travaillée.
LEPIDOCHEL YS sp.
L'espèce Lepidochefys olfvacea UESCHSCHOLTZ, 18291 a été signa-
lée sur la côte ouest africaine par CADENAT qui l'a observée à plusieurs
reprises à Gorée, à proximité de Dakar, mais sa ressemblance avec
Carerta carerra peut la faire confondre avec celle-ci par un observateur
non spécialiste. Toutefois, depuis 1 97 5, nous avons porté une attention
particulière à cette espèce, tant au Sénégal qu'en Mauritanie, et nous
n'avons observé que deux carapaces pouvant, avec certitude. être attri-
buées à cette espèce : l‘une à Joal dans les collections du Service des
pêches, |’autre à Kayar, port piroguier situé au nord de Dakar. Aucune
carapace de cette espèce n'a été vue en Mauritanie. Il est probable que le
Sénégal constitue la limite nord de répartition de cette espece, d'autant
que CADENAT la rapporte à la sous-espèce L ofivacea olfvacea répandue
dans |’océan Indien et le Pacifique.
24

L’espèce Lepldoclrelys lcampl répandue dans l'At|antique ouest
(Amérique, Caraïbes, Mexique] peut être rencontrée également dans le
nord de l'Afrlque. Elle est signalée à Madère lBRONGEFlSMA, 1968}. En
mai 1982, lors d'un retour en France, Yves KEHNALEGUEN, comman-
dant du Iangoustier douarneniste Rio del Oro, nous a rapporté avoir
observé par 33 °N et 74“'W, dans les eaux à 21 °, des milliers de tortues
nageant en surface. 75 d'entre elles ont été capturées, elles mesuraiént
toutes la même taille, environ 30 cm. L'une d'entre elles a pu être déter-
minée comme l., lrempl.
i'.2. - Famille des Derrrrochelydae
DEHMOCHEL YS CORIACEA LlNNE
La Tortue luth est fréquente dans cette région de |’Atlantique. Elle
est souvent observée au large par des navires (Rapport de mission du
N.0. EIAFFIN, 1977}. Nous avons déja signalé (1977} des èchouages à
Flufisque, Bargny, Joel, sur la petite côte et dans le Parc national de la
Langue de Barbarie au nord du Sénégal.
En Mauritanie nous n'en avions vu qu’une seule entre1970 et 1975
qui avait été Capturée par un senneur au cap Blanc ll\llAlGFtET, 1975) ;la
carapace mesurait 170 cm de long.
Au cours des 3 dernières années de nombreuses observations ont
été effectuées sur ies côtes nord mauritaniennes et plusieurs individus
ont été capturés par les pécheurs dans la baie du Lévrier, certains se sont
échoués sur les plages. ll est possible que les pêcheurs et le public, sensi-
bilisés par Vaction du CNFIOP, nous aient signalé les échoueges et les
captures mais cela n'explique pas, ni une telle augmentation des obser-
vations, ni le fait que les tortues semblaient rentrer dans la baie du
Lévrier, l'une d'entre elles avant même été capturés dans la baie du
Repos, petit diverticule situé au fond de la baie du Cansado, servant de
port à la pêche artisanale et dont le chenal d’accès large de 150 m à
moins d’un mètre de profondeur à marée basse.
2 ·· Reproduction et pentes
Des pontes cle tortues de mer ont été signalées à plusieurs reprises
sur les côtes ouest africaines, mais il est encore difficile de définir la
situation actuelle de facon précise, faute d'observations des plages sus-
ceptibles d'êtr visitées. Il s'agit la plupart du temps de plages déserti-
ques, difficiles d'accès tant depuis la terre que depuis la mer, pratique-
ment inhabitées sur des distances de 400 à 800 km. Aucune prospec-
tion systématique n'a été entreprise jusqu'à présent et seules quelques
missions organisées depuis Nouadhibou ont permis de signaler des nids
au cap d'Arguin dans la partie nord du Banc d'Arguin en Mauritanie
IMAIGHET, 197 5]. La ponte avait eu lieu en fin juillet, aussitôt après la
marée de vive eau.
25

Les tortues vertes se reproduisent également sur la côte nord de la
presqu'ïle d'|vvic|·: et au sud du cap Timiris d'aprés les pécheurs lmraguen
qui observent fréquemment enjuin etjuillet des accouplements de Chario-
nia mydas dans les chenaux.
La plage entre le cap Timiris et Nouakchott puis Saint-Louis n'a
jamais été prospectée mais les pêcheurs affirment que toutes les especes
de tortues de la région s’y reproduisent, y compris la Tortue luth.
Au Sénégal des observations anciennes font état de pontes sur diffé-
rentes plages ICADENAT, 1949 ;l\··1AlGFlET, 1978} tant au Nord du Cap
Vert qu'au Sud.
—— la Langue de Barbarie : une enquête menée auprès des pécheurs
par les gardes du Parc national fait état de queiques 200 pontes sur les
plages de la région il y a une vingtaine d’années. Actuellement ceux—ci
affirment en recenser moins de 10 au cours des derniéres années et deux
seulement auraient été vues en 1977. Il s‘agît de C. mydas.
En 1977 des montées de D. corfacea et C. mydas auraient été
observées à deux reprises par les gardes du Parc national. DUPUY signale
egalement des traces en février—mars 1979, observées par avion. Au
sud, des tortues femelles avec des oeufs sont fréquemment capturées à
Fass Boy et Kayar, ce qui semblerait indiquer des pontes sur les plages
entre Saint—Louis et Dakar mais cette côte, longue de 200 km, est peu
fréquentée.
Sur la presqu'île du Cap Vert, CADENAT signale en 1949 des pon-
tes de C. caretta en juillet - éclosion en novembre - sur la plage des Alma-
dies. Actuellement cette plage est urbanisée, la ponte de tortues y est
donc peu probable, par contre le 19 octobre 1977, 50 jeunes Tortues de
Caret ont été trouvées sur une plage de l'ï|e de la Madeleine lParc natio-
nal situé au large de Dakarl. L'annee suivante des traces de nids ont été
observées en novembre.
Dans le Saloum, la ponte de Tortue luth a été signalée par
CADENAT sur la pointe de Sangornar entre le 1er et le 20 août. L'éc|o—
sion de jeunes a été signalée deux fois dans le secteur :
— en 1962 au cours de la deuxieme quinzaine de février, au sud de
Palmarin,
— le 1 1 mars 1963 où 52 jeunes Tortues luth ont été observées,
quelques unes sont conservées dans les collections du Musée de
la Mer de Gorée.
Plus récemment des pontes indéterminées ont été signalées :
- au sud du delta du Saloum, 7 nids le 27 juillet 1978 à |'entrée du
bolcn de Djimack.
— au nord du delta dela Casamance : 4 nids les 13, 28 juillet et 12
août 1980.
ll est probable qu'i| s'agisse de C. mydas.
26

3 - Conclusion
D’après les observations précédentes 3 espèces : C. mydas, C.
carotte et D. coriacea se reproduiraient sur la cote ouest—africaine. Les
autres espèces n'ont pas été signalées mais on peut penser que E. imbri-
cata s'y reproduit également. La période de ponte principale se situe fin
juillet-début août et les éclosions auraient lieu en octobre—novembre. Les
observations de CADENAT (1962, 1963} et celles de DUPUY (1977}
laissent penser qu'il existerait une deuxième période de ponte en hiver,
notamment pour D. coriacea.
li est probable que des prospections plus intenses permettraient de
découvrir d'autres sites de pontes puisque actuellement seules les
régions protégées (parcs nationaux} sont |'objet d'une surveillance épiso-
dique. Elles sont indispensables pour évaluer Vimportance des popula-
tions de cette région dans la population mondiale et le statut actuel des
espèces.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Islands and from Madeira. Koninki. Neder!. Akademic
van Wetenschappen, Amsterdam, Proceedings, series
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d'Arguin. Buii. Labo. Pêches, Nouadhibou ; n°4,
décembre 1975, p. 116-118.
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initiations africaines, n°1 5, IFAN, Dakar.
J. MAIGRET
Musée océanographique
Avenue Saint-Martin
NIC 98000 MONACO
27

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Tableau 1.- Observations de Chelonia mydas en 1977-1981 au
Sénégal et en Mauritanie.
qq = quelques unes, nb = nombreuses, 70 à 80 = 70 à
80 cm, Lc = longueur carapace, M = mâle F = femelle,
ND. BAFFIN = Navire Océanographique BAFFIN [Canada}
C.N.R.0.P. = Centre National de Recherches Ocenogra-
phiques et des Pêches (Nouadhibou, Mauritanie].
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offvacea I2} et Lcpfdachelys kempi I3} entre 1977 et
`I 982.
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Fig.? - Observations des Tortues de mer sur les côtes du
Sërïgal.
34

Bull. Son. Herp. 1983, 28
EMERGENCE PRINTANIEFIE
DE JEUNES CISTUDES EN BRENNE
par
Jean SERVAN
Des émergences dejeunes cistudes lEmys orbfcufarfsl dans la nature
ont été observées en plusieurs lieux dela Brenne (Indre} au cours du prin-
temps 1983. Les pentes avaient été déposées par les femelles au cours
du mois dejuin 1982, la saison de ponte commençant fin mai et se termi-
nant en juillet dans cette région. Les périodes d’émergence en Brenne
peuvent être en fin d'été ou en automne : Hollinat l1934} cite que
Vémergence se produit les années chaudes deux mois aprés la ponte, soit
en septembre, octobre ou novembre ; mais lors d’étés frais, quelques
pentes éclosent aux premières pluies de printemps. Pieau (comm. pers.}
a observé des jeunes cistudes qui avaient éclos mais n’evaîent pas
encore émergé au cours du mois de septembre. Le phenomene d'hiver—
nage est également connu pour plusieurs espèces nord-américaines lcf
bibliographie}.
Les observations du printemps 1983
1 — Etang du Pied du Tour, commune de Nligné
25 avril : découverte de deux cistudes émergentes sur un chemin de
terre bordé cl chaque côté par une lande,
35

26 avril : découverte d'une autre émergente sur le même chemin à envi-
ron 10 m du lieu d'observation de la veille,
27 avril : découverte dans un autre secteur de |'étang de 7 cadavres frais
de jeunes émergentes sur une langue de terre surélevée couverte de gra-
minées ; les cistudes présentaient une large ouverture sur le plastron, au
niveau de la cicatrice ombiîicale.
2 — Etang sur la commune de Luzeret
Le 24 mai 1983, sur un site de ponte connu [observation de pontes en
juin 1982}, 7 émergentes étaient découvertes sur une prairie sèche à
5 m environ d'un trou de ponte. Les 7 individus étalent sur une surface
de 2 m2, répartis de facon apparemment aléatoire, aucun individu ne se
trouvait trés proche des autres. La direction générale était celle de |’étang
distant de 50 rn environ.
La constatation simultanée de plusieurs émergences au printemps
1983 montre que le phénomène a été assez général cette année là.
Discussion
Chez Chefydra serpenrfna, la durée d‘incubation est étroitement liée
à la température : Yntema (1978} a montré que plus la température est
élevée ijusqu'à 3C·“Cl plus le développement embryonnaire est rapide et
qu'à une température de 20°C, ce développement est très raienti.
Dans la nature, il est plus faciie de déterminer non pas la durée
d'incubation sensu stricto (espace de temps compris entre la ponte et
Véciosionl mais Vespace de temps entre la ponte et Vémergence compre—
nant la durée d'incubation plus le temps écoulé entre l'éclosion et |'émer-
gence.
D'autre part, il faut mettre en relation la répartition de la Clstude
(absente au Nord de la Loirel avec la répartition de la température en
France et notamment la température dans le sol à 10 crn de profondeur.
Il apparait que la différence des moyennes entre Bourges (même région
climatique que la Brennel et Le Bourget `est faible (moins de 1 °Cl. Par
contre il existe une différence sensible dans le nombre de journées où la
température est élevée, Bourges ayant plus de journées chaudes que Le
Bourget.
De nombreuses pentes n'ont pas émergé à |'autornr1e alors que la
période estivale a été chaude : la température moyenne sous abri let par
conséquent dans le soli e été élevée en juin (+ 1,2°l, en juillet i+ 1,7 °l
et en septembre (—l— 1,8°l mais plus fraiche en août (- 0,'/°} par rap-
port à la moyenn 1931-1960. La température à -10 cm à 18h TU a
globabiement oscille entre 20 et 28 ° de juin iusqu‘au 21 septembre (elle
36

n'a pas dépassé 20° par ia suite]. Cette température relevée par la Météorolo-
gie nationale est prise sur un sol plat selon une certaine normalisation et sont
inférieures à celle régnant au niveau des oeufs qui sont en général pendus dans
un sol sec bien exposé.
Conclusion
En T 982-83, après un été chaud, de nombreuses pontes n'ont donné des
émergents qu'au printemps suivant. L'hivernage semble donc fréquent dans
cette région pour cette espèce notament les années où la température estivale
est moyenne, et on peut même supposer que quand les conditions climatiques
sont trop défavorables le recrutement pour certaines cohortes est très faible
voire nul.
Une conséquence pratique de ce phénomène est la destruction involon-
taire des pontes déposées dans les cultures lors des labours d'automne, d'hiver
ou même de printemps ;0r les pontes dans de tels miïieux ne sont pas rares.
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J. SERVAN
Laboratoire d'évo|ution des Systèmes naturels et modifiés. |\··1.|\|.H.l\l.
38 rue Geoffroy St Hilaire 7523î PARIS Cedex 05.
37

Bull. Soc. Hero. 1933. 28
Résumé de Thèse
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES FOSSES
NASALES DES SAURIENS. STRUCTURE ET
FONCTION DE LA GLANDE "A SELS" DES
LEZARDS DESERTICOLES
Michel LENIIHE - Thèse de Doctorat d‘Etat ès Sciences - Soutenue le
2'| octobre 1983. Université de Paris B
Les fosses nasales et la glande nasale externe qui leur est annexée
interviennent dans plusieurs fonctions de relation. L’une d’entre elles,
Vélimination nasale de sels constitue, chez les lézards terrestres, un
mode particulier de rapport entre |'organisme et le milieu environnant,
rarement considéré sous son aspect anatomofonctionnsl.
Cet aspect est envisagé par la comparaison anatomique d’un grand
nombre d'espèces et par Vutilisation conjointe de voies cïapproche mor-
phologique et physiologique chez que|ques—unes. Uexamen de la mor-
phologie dela glande "à sels" et de ses variations fonctionnelles est suivi
d'une analyse de son fonctionnement et de son rôle dans la régulation du
miiieu intérieur. L'etude de cet organe s’inscrit dans celle, plus générale,
de Vensemhle des fosses nasales.
38

Anatomie descriptive
L’étude descriptive porte sur 44 espèces de Lézards habitant pour la
plupart des régions arides et chaudes. Ces especes se répartissent dans
huit familles dont deux llguanidés, Agamidésl sont très diversifiées.
L’ana|yse comparative révèle l'extréme variabilité de la configuration des
fosses nasales ainsi que celle du développement, de la composition cellu-
laire et de Vagencement tubulaire de la glande nasale externe des Sau-
riens. Elle est menée à raide de reconstructions graphiques, de |'histo|o-
gie topographique, de Vhistochimie, de l'histo-enzyologie et dela micros-
copie électronique. Ainsi conçue, elle a pour but de bien faire ressortir les
changements anatomiques qui interviennent dans les structures nasales
ainsi que la complexité des facteurs qui entrent en jeu.
Elle permet ensuite de classer les caractères anatomiques et de défi-
nir alors les "tenclances" de chaque constituant des structures nasales :
le vestibule, la chambre principale et sa conque, le système lacrymo-
choanal, la glande nasale externe et la capsule cartilagineuse. Ces "ten—
dances" mettent en évidence, entre familles ou genres, des rapproche-
ments ou des divergences qui sont confrontés aux hypothèses avancées
dans certaines interprétations phytogénétiques récentes, fondées sur
d‘autres caractères anatomiques.
Ces "tendances" paraissent particulièrement nettes clans la glande
nasale externe, dont la spécialisation en glande "à sels" est marquée par
la différenciation de portions tubulaires particulières, les segments
"striés". Ceux-ci sont garnis de cellules "à sels", ainsi dénommées cer
elles interviennent dans Vexcrétion électrolytique. Elles permettent de
confronter les dispositions anatomiques observées aux niveaux macros-
copique, microscopique et ultra-structural, chez les formes actuelles,
aux données phylogénétlques et aux caractéristiques écologiques des
espèces. L’anatomie vient à la rencontre dela systématique et de Véoolo-
gie ; la signification adaptative des glandes "à sels" des Lézards terres-
tres est ainsi abordée.
La possession d'une glande nasale "a sels" semble avant tout liée à
la position systématique de l'animal, mais son développement et sa
pleine utilisation sont fonction du régime alimentaire et du rnocle de vie.
La spécialisation de la glande apparait plus marquée, sous plusieurs
aspects, chez les Lézards herbivores déserticoles lplusieurs lguanidés et
un Agarnidél que chez les formes carnivores, en raison : de l'important
apport électrolytique lde potassium surtoutl par voie alimentaire, du diffi-
cile équilibre hydrique en rapport avec la faible disponibilité de Veau et
des pertes accrues et de la faible teneur protéinique de la nourriture qui
limite Vexcrétion cloacale.
Anatomie fonctionneiie
L'ana|yse comparative conduit à définir les modalités anatomiques
39

de spécialisationfonctionnelle dela glande, en rapport avec la production
d'une solution saline hypertonique, tant au niveau de |'organe lui-même
que de Varrangernent ou de le structure cellulaire.
Quatre types principaux de glandes nasales "à sais" sont définis
chez les Sauriens. La possession de segments "striés", garnis exclusive-
ment de cellules "à sels" et représentant un nombre suffisant de cellules
spécialisées, paraît nécessaire à la production d'un fluide hyperosmoti-
que.
La différenciation cytologique constitue le phénomène primordial.
Elle se traduit par des dispositions communes à tous les épithéliurns
transportant activement des électrolytes : large surface d’absorptlon
réalisée à la faveur de plicatures membranaires, essentiellement latéra-
les, et important équipement mitochondrial, visibles en microscopie élec-
tronique ; haut niveau d’activité des enzymes oxydoréductrices et éner-
gétiques et présence d‘ATPase Na-K, révélés par |'analyse enzymologi-
que.
L'étude est complétée par une analyse expérimentale cherchant à
définir les modifications apportées par diverses surcharges. Les diffé-
rents aspects ultrastructuraux des cellules "à sels" sont vraisemblable-
ment Vexpression cle stades fonctionnels variables d’un même type cellu-
laire et fonction de la variabilité de la sécrétion. La largeur des espaces
intercellulaires se modifie en rapport avec le volume de sécrétion saline
produite. Uaccroissement de la fonction électrolytique ne retentit pas sur
la constitution primitive des cellules, ni sur leur renouvellement ou leur
multiplication.
Uontogénèse de la fonction saline est également abordée. Cette
fonction particulière s’instaure au moment de la naissance ; elle consti~
tue ainsi une pré—adaptation, contrastant, sur de nombreux points, ana-
tomiques et physiologiques, avec le "modè|e" d'é|imination extrarénale
des Oiseaux marins, qui lui est souvent appliqué.
Enfin, Vorigine des cellules "à seis" est à rechercher dans la trans-
formation d'une catégorie d'é|éments glandulaires classiques.
Analyse ph ysioi'ogi'que
L'ana|yse de |'éiimli‘lation saline nasale est effectuée chez des espè-
ces sahariennes, à la fois en laboratoire et sur le terrain.
L'étude expérimentale concerne le fonctionnement et le contrôle de
la glande "à sels", encore trés mal connus chez les Sauriens. Chez les
espèces herbivores, la glande est sensible avant tout aux variatons du
rapport K `l' fNa'+ dans le plasma. La sécrétion nasale répond étroitement
'é la spécificité des sollicitations électrolytiques naturelles auxquelles est
40

soumis Vanimal. Cependant, elle est caractérisée par sa variabilté, tant
quantitative que qualitative, soit interspécifique, soit intraspécifique, en
relation avec une acclimatation, plus ou mons rapide, de l'individu aux
conditions antérieures.
l.’analyse écophysiologique vise d’abord à préciser le rôle de la
sécrétion saline extrarénale dans la balance hydrominérale des individus
évoluant dans leur milieu naturel. Elle permet de passer à l'éche||e de la
population. Une étude saisonnière, portant sur plusieurs années, a été
effectuée chez deux Lézards sahariens dont on connaît relativement bien
Vécologie et Véthologie.
L'élimination nasale d'é|ectro|ytes intervient dans des conditions sai-
sonnières bien définies et probablement de manière différente chez les
formes carnivores et herbivores. Son rôle semble plus limité que ne le
laissaient supposer les premières observations. La faculté particulière
d'adaptation des espèces déserticoles réside essentiellement dans les
tolérances élevées au déséquilibre de la balance hydrominérale.
Cette étude physiologique amène naturellement à envisager les
réponses de Vorganisme entier aux contraintes de Venvironnement. De
telles recherches se développent actuellement dans de nombreux pays,
mais les lézards sahariens restent encore mal connus. Chez les formes
végétariennes, les variations de la condition corporelle sont beaucoup
plus importantes que chez les formes carnivores, en raison de leur liaison
étroite avec les conditions nutritionnelles et climatiques.
L'examen des relations forme-fonction-milieu constitue une orienta-
tion particulièrement enrichissante de recherche pluridisciplinaire. Elle
ouvre la voie à de nombreux travaux, tant sur les plans morphologique,
biochimique, physiologique, écologique ou écophysiologique. Vanalyse
comparative de quelques espèces sauriennes judicieusement choisies
peut constituer un excellent modèle permettant tïenvisager les straté-
gies adaptatives à des conditions de vie très inhospitalières.
Résumé communiqué par l'auteur
Nl. LENIIRE
Laboratoire d'anatomie comparée. Museum national d'l·listoire Naturelle
55, rue de Buffon 75005 PARIS
41

" Lu pour vous "
Hcrpetnfauna
'îeitschrift für den Terrarianer'
Adresse : Postlach Il IO, Stuttgarter Strasse 35, ?O56 WEINSTADT, R.F.A.
Février 1983, 5 (22) Avri] 1933, 5 (23)
immunu Macs Cümn 1: Dnsnwne
ErI.¤hnm,;t·n mit di-m Mo1m·:iL.¤im·m - Diewhwn \\'.1:as«·r||mIcht·«]urC.1|Iu|1gTr¤`Innr$
,i|1·1·«iii.···«i.-Inu nrgrr . . . ..,, . ........... En Ibirnnrlsourz trilâ - dw I't·irIuun!I·h 'I`n1un«> a·nI'y«m's
C:w··u:<.z1 E:•¤·ii<n.i·m, K|1«¤¢·-Dunn Ku¤1~r¤.. ·····1·=··*·= U“""""'°" '''‘‘' · ····· · · · "
Uun Scnwnuêtz il Iserpelurinrm
H;·m;·ri~·I¤ngen rur iIn·rpI·|ul`.n|nn nîvr Tlükulïlû Du- 5.1I|«·|kn¤I;- |I3nlJryI·r;ü'1·¤hr< ··;·Jn;¤pmu¤F ....... . I1
1 ui] 2. Die Amphihmn ........,. . ..... . .... Il M K
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Cfrrwrrys rrusrnlphl [LI: CONTE- IHJUL T«·.¤1'ml¤¤Jrnugrrr·rI'¤¤ISc|¤m·I·¤i' l?93) ..... . . . . . I2
eine b«.•merk:·nsu·¤rIu Sumplschildkrüte aus dem __
m,rd,5;g|;;h,_·“ Nmdammka __,,, . .,.......,.. H ¤'·'*"""‘ P"""‘
SOS roy alle i·1I·I-mwluildknuzuii ~ sk.1nd.·I1a<I»
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Lrfrmrdupirfs tlîrîrfis und i'..i·friuriI'¢¤i¤Jn% :=Jr_qi'I'I¤‘|frr ` ` '``````````
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Fli·rm·rkunS0|'I zur lnkuhatinn von Chnrrmrhv I·¤·¤·1,e«!1¤   É_;:’HUptM`mm
unter Isunsllichrn Bvdingungen ....,.......... 26 ' ` ` ' ''`` ' ```''' ' ' ' ' ' ' N
Ruoox r I\!.xL¤uus
R¤1.|B¤c|¤¤·ena|.L1·scunc . . _ _
[‘q'I|\|¥Ix'ÉI\‘h‘S |IINPIII'Il|`î'iHI‘l:IfS—§ F0?]pn§I!«CI.1II5$\'l!|'I\¤l]|·l?FI im   Eîiuîlc fut ïr rhlîmhéng und lui:. ?J"'!"'|l“" vu" 1
Trnmum und Vidgustûlügkcitdw MI [hu Il I ` A I I 26 mpn vn muni 1IInsCLuIHltl\‘ [IN-¢)|I1 lurlugnl . 3-
Juin |983, 5 (24) Août 1983, 5 (25)
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  âIT",I`îIî`   Aïumllrfîluî mi   ,_()`_ h Drudwdvtrs swrmsns - vin Robin im Turranum ,...._ 6
. · Iianmur Ewan
Mau:. Ihmu.1, Autun: ne Izmil,C|||lI:~!«1rIII"|H1I\AL\ . _ _. . ` _ _ 9
Zum Iiiutnp und gut Aufrurhl du:>}\x.·|u·|I1|•-i'h1·n Smmsphyüinluglv '```` ` `````````'''-''
I..nuI•|`m~r|1c—·· H«|'·r d'&rjr:r¤gin_qr1·arr(lIaml' I'JI·i|'I ·.... N M‘C"^E*· M^”E'" _
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Guwrmt Dn.swrn, the vchlun Wasscrxnnlclw der Gdbmuchunkcn _ _ ________'_____ I;
Gellung Trrlnrmà îbtrlunsciuli IHI5- dur Bergmnlrh h [ I `````‘' ` -
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Ihmirm Bu,1,¤~c. I’n|g·murphi:~mu:· bei '¤'F;¥nr h·n¤e¤ Runm; Mncxuus __
sm¤·rn·i .,.......................,....., 3I ZurF¤rI Hanzun biolo ` vomâl Icscislcrrmsai .,.. 3D
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.Pyrhm¤ lpîfom ziuxiegarm [GRAY, I3-I2] [Sel-pentes: Boirlnel ...........,....... S4
Kurze Aliueilungcn
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Nouvelles revues arrivées
(obtenues par Échange avec notre bulletin)
Hardtm
(n°Il, février 1933 : Journal oi the Israel Herpetological information Center KIHIC};
nouvelle reviue contenant quelques articles en anglais (p. 68-5]*), les autres en
hebrew:. (p. 564).
Snoken
(revue de la société suédoise : Sveriges Herpetologiska Riksiürening)
1933, 13 (3): tous les articles en suédois ; à signalerun article sur Geochelone
eleghantogus, p. S?-?2.

Eluil. Soc. 1-lerp, Fr., 1983, 28
NOTICE N ECROLOGIQUE
Dr. Edward ELKAN (1895-1983}
Le Dr. Edward ELKAN, de renommée mondiale, connu pour ses tra-
vaux de pathologie des Amphibiens et des Reptiles, est mort le 4 juillet
1983 à Vâge de 88 ans. Nous venions, le 2 iuillet 1983 à Montpellier,
d'e|ire le Dr. ELKAN Membre d'l—lonneur de notre Société.
Né à HAMBOURG, il quitta |'Al|emagne en 1933 pour émigrer en
Grande Bretagne. Medecin, Gynécologue, Histo-pathologiste, le Dr.
ELKAN devint un spécialiste du Xenopus à partir du moment où cette
espèce fut utilisee comme test de grossesse, puis s’intéressa à toutes les
maladies des Amphibiens et des Reptiles et si la pathologie de ces Verte-
brés inférieurs est devenue une branche reconnue de la science, c‘est
grâce à lui et à ses travaux poursuivis jusqu'à sa mort. Il publia les pre-
miers livres : "The Principal Diseases of Lower Vertebrates" (1965, en
collaboration avec le Prof. H. REICHENBACH-KLlNKEl, un recueil photo-
graphique en 1974 l"Co|or Atlas of the Diseases of Fish, Amphibiens
and Reptiles"l et surtout 80 publications dans ce domaine, dont des
revues comme "Pathology in the Amphibians", lin : The Physiology of
the Amphibia, ed. B. Lofts, 1976, Academic Pressl.
Il aurait été I'invité d’honneur du Premier Colloque international de
Pathologie des Reptiles et Amphibiens que nous avions organisé en sep-
tembre 1982, et nous encouragea chaleureusement pour cette organisa-
tion. Mais une première attaque Vempêcha d'y participer en le retenant à
l’hûpltal lqu'ii appela "jaiI"l. Les Comptes Rendus de ce Colloque publi-
ront son dernier article, ainsi qu’une liste exhaustive de ses publications
sur la pathologie des Amphibiens et Reptiles.
Le Dr. ELKAN, avant sa mort, a transmis son matériel, collection de
speclmens pathologiques, de lames histologiques, bibliothèque, etc au
Dr. J. COOPER. Cette collection unique est déposée au Royal College of
Surgeons of England à LONDRES et va constituer une "Collection de
référence Edward ELKAN" qui sera accessible aux herpétologistes,
44

pathologistes, chercheurs et jeunes chercheurs. L'entre‘tien de la collec-
tion, les compléments à la bibliothèque mais aussi des bourses pour de
jeunes chercheurs nécessitent des moyens : il est créé une :
"The Edward ELKAN Memorial Fund"
Si vous désirez participer à cette oeuvre de Commémoration, une
participation peut être envoyée selon la formule cl—dessous ou, pour faci-
liter le transfert et diminuer les frais, au trésorier de notre société, avec la
mention "Fondation E.E.".
G. IVIATZ
THE EDWARD ELKAN MEMOHIAL FUND
I enclose a donation to the above Fund
NAME (block capitale} ......... . .............,..........
TITLE OR DESIGNATION ..,.............................
ADRESS ..........................................,
Tick here if recelptfacknowledgement is required CI
Any comments or suggestions — please use the space below or other side
of this form.
Return to : J.E. Cooper, Royal College of Surgeons of England, 35-43
Linc0|n's Inn Fields, London WCZA 3PN, England.
45

BULLETIN DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
4e trimestre 1983 - n°28
Vie de la Société - Bulletin de liaison
NOTES
. Croissance d'une femelle de Python molurus bfvfrraros.
J.P. PAYNOT ..................................... 47
. Note sur quelques vermifuges personnellement utilisés.
D. LESPlLE`|'|'E .................................,.. 51
. A propos des sci-disant lézards ocellès de ia Côte d'Or.
R. DORE ............. . ........................... 53
COMMISSION DE TERRARIOPHILIE. G. MATZ .... . ....... 54
COMMISSION interdisciplinaire c|'ETI·lNO-HERPETOLOGIE et
D'HISTOIRE de VHERPETOLOGIE
L. BDDSON ....................................... 56
COMPTE-RENDU DE LUASSEMBLÉE GÉNÉRALE de Montpel-
lier I2 juillet 1983}
[rapport moral, rapport financier, texte de la motion sur les lachers de
vipères]. ........................................ . 57
LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES .................... 63
INFORMATIONS
. Deuxième Colloque international de Pathologie des amphibiens
et reptiles ..................................... 65
. Enseignements sur les animaux venimeux ............... 65
. Table ronde dela société zoologique de France ............ 66
. Carnet de naissances ............................ 66
. Annonces .................................... B7
46

Bull, Soc. l-lerp. Fr., 1983, 2B
NOTES
CROISSANCE D'I.|NE FEMELLE DE
PYTHON MOI. URUS BH/ITTA TUS
par
Jean-Pierre PAYNOT
Le terrarium
Le terrarium où vit une femelle en compagnie d'un mâle, mesure
180 x 80 x 85 cm de hauteur, celui-ci est entièrement démontable :
panneaux et glaces coulissants dans des montants qui sont ensuite vis-
sés dessous et dessus avec le socle et le couvercle après assembîage.
Sur le devant, une glace de 8 mm d'épaisseur et une autre en altuglass
coulissant verticalement permettent le nettoyage quotidien du terrarium.
Les côtés sont en contreplaqué marine laqué vert. percée de 63 trous
chacun de 9 mm. Le fond est en bois recouvert d'un mortier léger gris
clair. Le sol est nu lteck laqué} avec des rebords de 5 x 5 cm tout autour.
sur H3 de sa surface, il est chauffé par un cable Flenacord de 7 rn de
long de 55 watts placé entre deux plaques d’a|uminium de 3 mm
d'épaisseur ; sur une partie de celles-ci dans un grand bac à fond plat
dont Veau est renouvelée tous les jours, fonctionne, le jour, un diffuseur
d’aquarium Hena qui assure un degré hygrométrique convenable de
80 %. Une lampe Nlazdasol de 60 watts allumée 8 à 10 H. par jour
réchauffe l’air lon peut varier la température entre 26° et 32°C en chan-
geant la puissance des lampes}. La nuit le chauffage est coupé, mais la
température ne doit pas descendre en dessous de 22°C. Sur le couvercle
une ouverture grillagée de 100 x 20 permet une bonne aération et une
double rampe de 120 cm équipée d'un tube Gro-lux et d'un True—|ite qui
sont allumés alternativement quelques heures par jour fla lampe Mazda-
sol procure elle aussi de la lumière]. Le décor est composé de grosses
branches de chêne déparasîtés et de pierres non coupantes. Un coin du
terrarium est gardé dans la pénombre mais un abri serait préférable.
47

Vin en terrarium
Les soins sont simples : vitamines tous les 15 jours la première
année, puis une fois par mois les années Suivantes : Alvîtyl sirop — Vltobel
Ca 26 - Gluconate de potassium - Calcium sandoz sirop et de temps en
temps sirop de Lysine B 12, quelques gouttes suffisent. Les vitamines
sont déposées sur la fourrure des rongeurs pendant la déglutition ou
injectées directement dans la proie. Vermifuges : Pipérazine (B gouttes
par kg} utilisé deux fois la première année, ensuite, suivant analyse des
excréments, tous les six mois, employer les vermifuges appropriés. (Voir
tableau établi par Daniel Lespilette dans ce bulietinl.
On peut également utiliser Telmin Kh du Laboratoire Janssen. Les 2
ou 3 morsures de rats ou de serpents entre eux [séparer les animaux à la
prise de nourriture et les baigner ensuite pour qu'ils ne gardent pas
l'odeur des rongeurs sur leur peau, car cela suffirait pour qu'i|s se mor-
dent entre euxl que j’ai eu à soigner ont été désinfectées à |'alcoo| iodé
puis recouvertes de pommade anti-infectieuse à la Bacitracine et Néomy-
cine.
Pendant les mues, Vhumidité doit être plus élevée, (obstruer une partie
de l’ouveFture grillagéel et la température autour de 30°C. On peut faci-
lement prévoir la période de Pré-mue chez le Molure. J’ai remarqué que
les écailles ventrales devenaient roses alors qu'e||es sont habituellement
blanches et que |'oei| prenait une teinte opaque lbleu laitéuxl. Pendant
cette période, le Nlolure reste le plus Sûuvent lové dans son bassin. Quel-
ques mues observées ont été entières, mais il arrive fréquemment que
|’animaI déchire son exuvie contre les branches. Veiller à ce qu’i| ne reste
jamais de lambeaux de mue sur le serpent, si c'est le cas, notamment sur
les yeux, le laver soigneusement et frotter avec une éponge rugueuse
d'avant vers Ferrière.
Les animaux ont été traités au Neguvon pour faire disparaitre les
acariens ; le substrat est alors changé ou le soi lavé à Veau javelisée et
rincé à |'eau bouillante. Une propreté rigoureuse doit être observée si Von
veut garder les animaux en bonne sante.
Nourriture consommée en trois ans : 29 souriceaux poiles, agés de 1 à 4
semaines - 31 souris adultes - 92 ratons agés de 1 semaine à 2 mois — 40
rats adultes — 1 pigeon - 2 jeunes poulets - 4 mulots - 3 Hamsters — 18
poussins — 7 cobayes - 7 lapins l1 kg, 1,6 kg, 2 kg, 1,5 kg, 2,5 kg,
2,5 kg, 3 kgl. La nourriture est donnée vivante ou fraîchement tuée
lgros rats} tous les 5 à 6 jours durant les premiers mois, ensuiteïai nourri
tous les B, 10 ou 15 jours suivant la taille des proies. En trois ans, j’ai fais
jeuner ma femelle 3 fois 1 mois et 6 semaines cet été, depuis cette date
ses repas sont espacés d'un mois quand il s‘agit de lapins lun lapin de
3 kg est déglutit en 30 minutes}.
49

J'ai comparé la croissance de ma femelle à celle élevée par Pope qu'il
avait baptisé "Sylvia"
"Sy|via"POPE PAYNOT
Février 1946 : 105 cm 19 Octobre 1980 : 70 cm
Février 1947 : 184 cm 12 Novembre 1981 : 210 cm
Février 1948 : 290 cm 30 Novembre 1982 : 272 cm
Février 1960 : 395 cm 15 Octobre 1983 : 303 cm
On peut constater la différence entre les deux femelles d'une année
sur I‘autre. On peut se baser sur une croissance moyenne de 1 m par an
les deux premieres annees pour une femelle acquise à sa naissance et
sans periode d'hîbernatïon, les variations ayant comme facteurs : |’ani—
mal |ui—même, la nourriture et les conditions de captivité. Pour le poids on
peut voir que celui—cî a doublé d’année en année.
Pour terminer je tiens a remercier les personnes qui m'ont aide de
leurs précieux conseils. Oué ce petit compte rendu puisse aider les nou-
veaux ou jeunes herpétologistes afin de donner aux animaux que nous
aimons les soins et le bien être qu’i|s méritent.
Jean-Pierre PAYNOT
15, Avenue Léon Marchand
94320 - THIAIS
49

TABLEAU DE CROISSANCE
Date des Mues Longueur en Poids en Gr. Intervalles
cm antre deux
Musa en jours
Achat 19.10.80 70  
3-1.10.80 76 210
20.11.80 88 340 20
23.12.80 109 470 33
05.02.81 130 810 44
09.03.81 143 1 350 32
19.04.81 160 1 760 40
01.06.81 183 2 200 43
18.07.81 193 3 090 48
06.09.81 200 3 100 49
12.11.81 210 3500 67
04.02.82 215 3 850 84
30.03.82 227 5 030 54
27.04.82 239 5 490 28
25.06.82 251 5 860 59
04.08.82 256 6 150 40
22.09.82 263 6 650 49
30.11.82 272 6 950 69
04.02.83 275 8 500 66
02.05.83 285 9 500 86
25.06.83 290 10 000 54
30.08.83 300 9 500 66
15.10.83 303 11 000 46
50

NOTE SUR QUELQEBES VERMHFUGES
IPERSQNMELLEMEBIT UTSLÈSES
par Daniel LESPILETTE
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A PROPOS DES SOI-DISANT LEZARDS OCELLÉS
on LA cote tron
par R. DORE
Le lézard ocellé atteindrait selon divers auteurs (Angel, 1946 ; Can-
tuel, 1949 J Dcttrerls. 'I963 ; Fretey, 1975} la Côte d'Or. Parent
[1981} explique qu’il s’agit d'ur1e confusion avec le lézard vert. Or, dans
une étude de Paris li 928} reprise par Parent (1982}, il est précisé ceci :
"Le Lacerta ocaifaia, signalé à plusieurs reprises dans le Massif de la
Côte d'0r, n'est probablement pas indigène. Le Docteur Marchand, alors
Conservateur du Musée d'Histoire Naturelle de Dijon, en ramena du Midi
il y a une cinquantaine d’années plusieurs douzaines d'individus et les
lâcha aux environs de Di_îon. ll se serait acclimaté".
Ces lézards, relâchés par conséquent vers 1880, ont très probablement
disparu et les quelques excursions que j'ai faîtes dans cette région ne
m'ont pas permis d’en retrouver un seul. Je ne pense pas, en effet, que
dans le sillon SaôneiRhône, le lézard ocellé dépasse la latitude du Sud de
l'Ardèche. limite extrème du climat méditerranéen. 0n le retrouve, il est
vrai, en quelques stations isolées du Midi aquitain, mais il doit s'agir là de
populations relictuelles ayant résisté aux différentes périodes glaciaires
de l’ère quaternaire, ce qui n'a pu se produire en Bourgogne où le climat a
de nettes tendances continentales : les étés, certes chauds, me parais-
sent trop courts pour permettre |’éc|osion normale des oeufs, surtout
lorsque ceux—ci ont été déposés dans le calcaire.
Références bibliographiques
ANGEL, F., 1946. — Faune de France, 45. Reptiles et Amphibiens. Paris,
édit. F.F.S.S.N., 204 p.
CANTUEL, P., 1949. - Faune des Vertébrés du Massif Central de la
France. Paris, P. Lechevaiiier, 404 p.
DOTTRENS, G.l\|., 1963. - Batraciens et Reptiles d'Europe. Neuchatel,
Delachaux et Niestié, 261 p.
FRETEY, J., 1975. — Guide des Reptiles et Batraciens de France. Paris,
Hatier, 239 p.
PARENT, G.l·l., 1981. — Matériaux pour une herpétofaune de |’Europe
occidentale. Bui!. Mens. Soc. Linn. Lyon, n°3.
PARENT, G.l-E., 1982. - Bibliographie de Vherpétofaune française. inven-
taire de Faune et de Fiore, fasc. T7 et 'IB, S.F.F.
PARIS, P. 1928. - Quelques caractéristiques de la faune du département
de la Côte d’0r. Assoc. Franç. Avanc. Sciences.
53

Bull. Soc. Herp. 1983, 28
COMMISSION DE TERRAFIIOPHILIE
La création de cette commission avait été décidée pour mettre, entre
eux, les terrariophiles en rapport pour rechange de correspondance mais
aussi d’animau><, et pour la circulation d'informations. Ont adhéré à cette
commission jusqu'à ce jour : MM. BARON, BEAUHEIN, BELS, CAR-
TRON, COLETTE, P. DAVID, DIEU, GAGLIANO, HARDY, HEUCLIN,
LAIVIOUILLE, LANCON, LANGLOIS, LE NEUTHIEC, LOGEROT, MACE,
IVIATZ, MIRANDA, PAYNOT, SAUTEFIEAU, SERRAULT, TFIOIVIBETTA,
TURBILLON. Faites vous connaitre si vous désirez nous rejoindre (voir
bulletin n°25, p. 64}. Une liste des participants (comportant: nom,
adresse, groupelsl d'animaux élevés, animaux recherchés ou à céder ou
naissances espéréesl sera distribuée.
J’avais proposé un "Service d’information" (voir revues arrivées} et
d’analyse de cas pathoiogiques : les deux peuvent fonctionner dès main-
tenant.
De nombreuses observations faites par les terrariophiles sur des
reproductions en captivité sont "perdus pour la science", or parfois il
s'agit de "premières" pour des especes dont on ignore encore tout de
leur biologie de reproduction. J'avais lancé un premier appel dans la
revue AOUARAMA H982, 'l6l63} 49-51 et 66-B7} : toutes les obser-
vations, mêmes fragmentaires, sont intéressantes et si elles peuvent être
publiées, elles peuvent faire avancer nos connaissances. Je vous prie de
me faire parvenir vos observations selon le modèle ci-après; il ne
s'agit pas, bien sûr, d'une enquête "policière" : ces observations seront
regroupées et publiées dans le bulletin. Il est évident que plus les données
sont complètes, plus elles gagnent en valeur. Elles devraient comporter,
en plus des conditions d’élevage lt", etcl ; `ll pour les parents : Vorigine
[si nés en captivité, leur date de naissance} ou à défaut Yâge approxima-
tif, la taille, le poids, la date de lou des} Vaccouplernent ; 2l pour les jeu-
nes : la date de ponte ou de parturition, le nombre et les mensurations
des oeufs, la durée let les conditions : t°l dïncubatîon ou de gestation.
le nombre d'éclosions ou de jeunes nés, la longueur des nouveau-nés,
leur poids, la première prise de nourriture, la première mue let plus tard
leur croissance), les anomalies observées.
G. NIATZ
54

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Bull. Soc. Herp, Fr., 1983, 28
COMMISSION INTERDISMPLINAIRE
UETHNDHERPETOLOGIE ET D’H|ST0lRE DE L'l·lEF|PETOI.0GlE
Cette nouvelle commission de la S.H.F., qui se propose de travailler
notamment en collaboration avec |'lnstitut international d'ethnoscien—
Ces, le laboratoire d'ethnozoologie du Muséum national d'histoire natu—
relle et l'Ecornusée de Fresnes, est ouverte à toute personne, membre de
la S.H.F., interessée par les rapports de l’homme avec les reptiles et les
civilisations ainsi que par l'histoire de Fétude des reptiles, son évolution,
ses grandes orientations passées et actuelles.
Les objectifs de la commission sont de promouvoir les contacts et
les échanges entre les membres dela S.H.F. spécialistes de |’ethnoherpe—
tologie et de l’histoire de Vherpétologie ou désireux de s’y initier, de diffu-
ser les informations qui concernent ces deux disciplines et de promouvoir
leur développement.
Si vous désirez être tenu au courant des activités de la commission,
veuillez remplir et remettre ou renvoyer le questionnaire ci-dessous à
Liiiane BODSON, coordinateur provisoire, rue Bois—|'Evèque 33 B—4000
Liège - Belgique.
couper suivant- re poinrirré
NCIM .........,..,.,..,,.,....., Prénom .,..,.,.,....,.,....,..,...
Adresse ....,..........,,..,.....,.,..,..................,,.,..,.
Profession ........,........,..,..,.,.,,.,..,...,..,.,....,........
Spécialité de recherche .....,..,,....,..............,.,,.,.,....,..,..
est particulièrement intéressé par Vethnoherpétologiel par l'hist¤ire de |’l'1erpétoIogie*
voudrait que soilentl traitéisl en priorités lelsl themelsl suivantlsl zen ethnoherpetologle. . .
en histoire de |'herpèto|ogie ...........,.............. . ....,............
peut apporter sa collaboration aux enquêtes et recherches qui seraient entreprises sur les tl1e—
mes suivants c
en ethnoherpétologie ,....,,..,.......,........., , ...,...,.. , ,..,....
en histoire de Vherpetologïe .,..,........,......,,.,.,...,..., . .......,.
souhaite être convoqué aux réunions de travail qui seraient organisées en rapport avec les
thèmes mentionnés ci—dessus : 0Ul.lNON*
Remarques .................. , ...,,...,..,....,....,........,..,..
' Biffer la mention inutile
56

Bull. Soc. Herp, Fr., 1983, 28
CONIPTE~RENDU DE UASSEMBLÉE GENERALE
DE LA S..H.F. 1983
MONTPELLIER,
Université des Sciences et Techniques du Languedoc,
le Samedi 2 Juillet
L'Assemb|ée Générale a débuté à 9h 45
Membres présents : 48 iCf. liste annexée}
I. ELECTIONS pour le remplacement de quatre membres du
Conseil d'Administrati0n :
Sortants : MM. CAPEZZONE L., GASC J.P. GUYETANT Fi.,
NAULLEAU G.
Candidats: BELLOY J.P., EJUFAURE J.P., GUYETANT R.,
NAULLEAU G.
Scrutateurs 1 Messieurs EXBFIAYAT et DURAND, assistés pour le
dépouillement par Monsieur BARON et Mademoiselle MORRIEH.
Nombre total de votants : 48 présents + 21 par procuration + 13 par
correspondance, soit : C1uatre—vingt—deux (82] [Cf. liste annexée}.
Bulletins exprimés : 81 ; Bulletin blanc : 1 ; Pas de bulletin nul.
Voix obtenues :
MM. CAPEZZONE, DUMONT, LANCON, LANGLOIS,
LETELLIER, OTHMAN, et SAiNT—GIRDNS : chacunlel UNE
voix ;
M. FRETEY : DEUX voix ;
Nl. GASC:C|NC1 voix;
M. NAULLEAU : SOIXANTESIX (66} voix REELU
M. BELLOY : SOIXANTE-NEUF [69} voix ELU
M. DUFAUBE : SOIXANTE-et-ONZEi71] voix ELU
M. GUYETANT : SO|XANTE—D|X—SEF'T i77i voix, REELU
II. LECTURE DU RAPPORT MURAL par le Secretaire, et vote iRap—
port moral en annexe} :
46 présents + 21 procurations = 67 votants.
Rapport moral approuvé par 66 voix pour et une abstention.
57

III. RAPPORT FINANCIER 1982 (Cf. en annexe}.
Après lecture de ce rapport par le trésorier adjoint, le Président
remercie le Trésorier, M. CAPEZZONE, d’avoir bien voulu continuer
d’assurer la comptabilité malgré sa démission (Cf. Bull. 25, p. 66}.
Les Commissaires aux comptes reformulent leur demande d'un nouveau
cahier avec colonnes.
Le Rapport financier est adopté à |'unanimité des votants.
IV. COMPTE-RENDU DES COMMISSIONS :
A. Ethno-herpétologia :
Cette nouvelle Commission, dont la création avait été proposée au
C.A. du 28N, est unanimement admise. Elle a été présentée par Mlle
BDDSON qui en est Vinstigatrice et ia responsable.
B. Protection :
Le bilan de cette Commission nous a été présenté par le Président J.
LESCURE. ll a été particulièrement question de la Société "(lorail", et
des résultats obtenus, suite à la motion du C.A. de la S.H.F.
i29}’1!1 983}. Diverses nouvelles ont été transmises, et un débat s’est
instauré dont il découle que les activités de cette Commission sont a res-
tructurer.
ll n’y a pas eu de vote sur le bilan de cette Commission.
Au cours du Rapport de la Commission Protection a été évoqué le
probléme des "Iachers de Vipéres" périodiquement signalés par la
presse. Messieurs GASC et NAULLEAU ont été chargés par |'A.G. de
rédiger une motion à ce propos [Cf. texte annexé}, laquelle aprés lecture
et modifications de détail a été admise à Vunanimité des votants.
C. Répartition :
J.P. GASC a dressé le bilan positif de cette Commission pour
laquelle furent faits de trés gros efforts. La création du "réseeu" de coor-
dinateurs régionaux a été particulièrement soulignée, ainsi que la très
efficace contribution de Monsieur Hervé MAUHIN, présent à |'A.G., et le
travail de Messieurs CASTANET et GUYETANT.
Les activités de cette Commission ont été approuvées à |'unanimi
des votants.
D. Tarrarinphllîa :
Cette Commission se structurant lentement a été totalement recon-
sidérée, après un exposé de son responsable, Monsieur Gilbert MATZ.
Messieurs BARON, FIELS, COLETTE, DIEU, HEUCLIN, GAGLIANO,
58

LANCON, LANGLOIS, LOGEROT, MACE, SAUTEREAU et SERRAULT
ont proposé leur collaboration à I’animation de cette Commission sur
Vactivité de îaquelle il n'a pas été procédé à un vote.
E. GROUPE "CISTUDE" :
Ce groupe iusqu’alors informel a été créé officiellement et adopté à
Vunanimité, après présentation par son responsable, Monsieur Jean
SERVAN.
V. AUGMENTATION DES COTISATIONS DE LA S.H.F. :
Sur proposition du C.A. de la S.H.F. (réunion du 29.1.1983], il est
proposé de modifier les cotisations comme suit :
Membres de moins de 20 ans lau lieu de 25] : 50 F
Membres de plus de 20 ans: 80 F
Cotisation "Membre conjoint" : 40 F
Cotisation "Membre bienfaiteur" : 200 F
Ce projet est adopté par 60 voix "Pour", 2 voix "Contre" et 5 absten-
tions.
Uinstitution d’une Rubrique "Membre à vie" dont le montant des
Cotisations sera fixé ultérieurement a été proposée, et admise par 58
voix "Pour", 2 "Contre" et 7 abstentions.
\l'I. PROPOSITION DU PRESIDENT J. LESCURE de nommer le
Professeur ELKAN ld'Ang|eterrel "Membre d’Honneur dela Société Her-
pétologique de France".
Admise à |’unanimité moins 4 abstentions.
Après les remerciements du Président aux organisateurs, Véventuafité de
nous retrouver à RENNES en 1984 a été évoquée avant la clôture de
cette A.G. à 13H 15.
En Annexes à ce C.R. : Rapport moral 1932 ;
Bilan financier 1982 ;
Liste des votants ;
Texte de la motion sur les "Laohers de
Vipères".
59

ANNEXES
I. LISTE DES VOTANTS
A. - Membres présents à I'A.G.:
Mesdames, Mesclernoiselles et Messieurs ALLEMAND Denis, BARON
Jean-Pierre, BELS Vincent, BODSON Liliane, BOISARD Jean-Jacques,
BRILLET Charles, CASTANET Jacques, COLETTE Roger, DEBURE
Claude, DE HAAN Cornelius, DETRAIT Jacques, DIEU André, DUFAURE
Jean-Pierre, DURAND Jacques, EWALD Philippe, EXBRAYAT Jean-
Marie, FONTANET Xavier et Horta Natividad, GAGLIANO Thierry, GASC
Jean·Pierre, GENIEZ Philippe, GRANGE Patrice, GUILLAUME Claude-
Pierre, GUYETANT Robert, HERTAUX Gilles, HEUCLIN Daniel, LANCON
Maurice, LANEZ Jean—Pierre, LANGLOIS Jacques, LE GARFF Bernard,
LE GLOANEC Jean, LEMIRE Michel, LESCURE Jean, LETELLIER Fran-
çoise, LOGEROT Didier, MACE Jean-Pierre, MATZ Gilbert, MICHELOT
Marc, MORRIER Christine, NAULLEAU Guy, RAZARIHELISOA Margue-
rite, SAINT-GIRONS Hubert, SAUTEREAU Loïc, SAUVAIRE Didier,
SERBAULT François, SEFIVAN Jean, VERNET Roland, VIVES-BALMANA
Maria-Victoria.
TOTAL : Quarante-Huit M-Bi
B. Votants par procuration :
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et personnes morales :
ADAM L., ALCOBENDAS Marina, BELLOY Jean—P., BERNARD J.C., DEL—
SOL M., DOMERGUE Charles, DIJGUY FI., FLATIN Jeannine, FRANCAZ
Jean-Marie, FRANCILLON H., GUERINEAU Daniel, JOLY J., LESPILETTE
Daniel, MEUNIER François, MOU Yung-Ping, PLATEL Roland, RAGOT
Bernard, RENON Guy, DE RICOLES Armand, WEBER-SEMENOFF Denise,
ZOORAMA de CHIZE.
TOTAL : Vingt-et—un l21l
C. — Votants par correspondence :
Messieurs BON Cassian, BOURSICOT Gérard, CARTRON C.,
CHAMPION Pierre, COLLEAU J, CONCARO Jean—C|aude, DELCOURT
Alain, DUMONT Michel, FLOTTES Jacques, PAULMIER Yvan, PAYNOT
Jean-Pierre, OUILLON Jocelyn, TCHIKAYA Christophe.
TOTAL : Treize I1 3}
N.B. : Certains votes par correspondance n'ont pu être pris en considéra-
tion, les régularisations de cotisation ne nous étant pas parvenues lors de
l’A.G.
TOTAL DE BULLETINS :48 + 21 + 13 = 82.
60

II. RAPPORT MURAL DE UANNÉE 1982 :
Au iour de la rédaction de ce rapport moral, nous sommes 429 à
faire partie de la S.H.F.. Notre effectif est donc en constante progres-
sion, malgré les "pertes" inévitables (Pour 1982 : 1 radiation, 4 démis-
sions, 22 défections par non—paiementl.
Pour beaucoup d'entre nous, le moment des "Fiencontres" permet
de concrétiser plus pleinement notre vie sociale herpétologique, et il est
certain que celles de 1982, à Clermont-Ferrand, de parleur organisation,
feront désormais office de référence.
En dehors de ce temps "fort", ia Société vit par |’activité de tous,
dans les Commissions, et par ses publications.
La Commission de Terrariophilie, créée le 2`H1 1l'82 et officiellement
lancée a Clermont-Ferrand, puis lors d'une réunion de la Section pari-
sienne le 20lXl lCf. Bull. 24, p. 6}, se structure peu à peu.
La Commission de protection, suite à une motion adoptée par le Con-
seil d’Administration, vient d’obtenir que |'espèce Chefonia mydas ne
soit pas déclassée d'Anne><e I en Annexe Il lpour ses populations de
l'Océan Indien} sur les listes du CITES [Convention de Washington}.
En France, nous poursuivons la lutte contre les expositions itinéran-
tea, et nous avons obtenu gain de cause contre |’une d’entre elles
[Famille Durand] à Rochefort.
En ce qui concerne |'enquéte de répartition, notre Société a repris
possession des fiches correspondant à l'Atlas préliminaire (Cf. Bull. 24,
p. 76] ; un différent subsiste encore pour les fiches reçues postérieure-
ment. Toutefois, les efforts coordonnés de Fl. GUYETANT et de beau-
coup de coordinateurs ont permis à la partie "Amphibiens" de |'enquête
de rattraper la majeure partie de son retard.
La partie "Reptîles" de Venquéte progresse, elle, de facon satisfai-
sante.
La S.l—l.F. ampîifie sa collaboration avec le Secrétariat Faune Flore
lS.F.F.l en participant actuellement aux inventaires de zones naturelles
d’intérét écologique, faunistique et floristique l|.Z.N.l.E.F.F.l.
Au niveau des publications, nous signaierons que le deuxième tirage
du "Fleprint" de Fioliinat est paru, grâce à un auto·financement et à un
prêt d'honneur de la Société Mycologique de France.
Nous pouvons tous constater l'amélioration en nombre de pages
(1981 : 187 p., 1982: 289 p.l et en qualité du Bulletin. Nous avons
récemment obtenu un n° l.S.S.N., et les articles seront bientôt référen-
ciés dans les principaux ouvrages d'ana|yse lZoo|ogica| Record, Bulletin
signalétique".],
Un "index" des articles parus depuis le n°1 de notre Bulletin est à
l'étude.
Pour le stage, nous avons cette année obtenu, pour la première fois,
une subvention du Ministère de |'Environnement, ét nous espérons qu'i|
continuera à donner toutes satisfactions à ceux qui y participent.
Le Secrétaire : C|.P. GUILLAUME.
61

III. BILAN FINANCIER DE LA S.H.F. POUR 1982:
RECETTES : DEPENSES :
Cotisations 11 125,30 Conseil d'Administration 4125,10
Bulletin 8955,00 Enquête lAvancei 3000,00
Don W.W.F. 3000,00 Avocat 2009,00
Don Ass. Herp. province 1 500,00 FFSSN + FFSPN 260,00
Prêt d’honneur lS.lVl.F.l 5000,00 Bulletin + rappel 17044,28
Vente "Flo||inat" 2535,00 Secrétariat 8803,03
Vente "autoco||ant" 800,00 Acompte "Cistude" 1 500,00
Virement compte Autocollant 1834,56
"Rol¥inat" 4000,00 Versement compte
Stage 600,00 "Fîo||inat" 10280,00
Flecette stage 1981 1443,24
Vente: bulletin, affiche 2149,90 Divers 4090,00
Flemboursemerlt
enquête 2500,00
Solde au 31f12!1981
(CCP} 15602,93
Total Flecettes Total Dépenses
au 30!12!1982 au 30!12f1982
59211,37 52945,97
EN CAISSE au 30f12f'l982 : 59211,37 — 52945,97 = 6265,40 F.
Au 'lr‘V||:'1982 : Caisse Nationale cl'Epargne: 1257,60 F.
Compte "Flol|inat": 556,30 F.
Crédit Lyonnais: 13889,63 F.
Le Trésorier : L. CAPEZZONE.
62

IV. TEXTE DE LA MOTION SUR LES "LACHERS DE VIPERES"
VOTÉE à I'A.G. de la S.H.F. le 2 Juillet 1983 à MONTPELLIER.
Périodiquement, la Société Herpétologique de France (Association
de spécialistes reconnues et agréée officiellement par le Ministère de
l'Environnement et de la Qualité de la Vie} découvre dans la presse, tant
nationale que régionale, des informations concernant des lachers de
Vipères vivantes dans différentes régions françaises.
Elle tient à démentir FORIVIELLEMENT ces informations I.
Elle s’interroge sur les origines et les buts de la diffusion de teiles
rumeurs sans fondement sérieux et exige qu'un rectificatif argumenté
soit diffusé par voie de presse.
Le nombre de plusieurs milliers de \/ipères annoncé pour cette opéra-
tion ne relève que de Vimagination, car il n'e><iste pas en France "d'é|eva-
ges industrie|s" capables de produire une quantité aussi importante de
ces Reptiles.
D'autre part, la Toi de Protection dela Nature du TO Juillet 1975 sou-
met le préiévement et le transport des Vipères vivantes en France à une
dérogation émanant du Ministère de l'Environnernént et de la Oualité de
la Vie qui ne peut être accordée qu’à des fins scientifiques.
Les "Eccl0gistes" incriminés, justement parce qu’ils sont soucieux
des équilibres naturels, ne se Iivreraient pas a une action qui va à l'encon—
tre du maintien de ces équilibres.
La Société Herpétologique de France proteste vigoureusement con-
tre ces articles qui entretiennent les préjugés habituels concernant ces
animaux, ne correspondant à aucune réalité scientifique, et qui font nai-
tre des inquiétudes injustifiées dans |'esprit des populations locales et
des touristes fréquentants les régions mises en cause.
La S.H.F. se devait de rassurer |'opinion publique en rétablissant la
vérité.
Motion rédigée par Messieurs GASC J.P. et NAULLEAU G. et votée à
Vunanimité moins une abstention.
LISTES DES NOUVEAUX MEMBRES
I. Admis à la séance du conseil du 28 mai 1983
MM. AGNES Pierre, ALCOBENDAS Marina, ALLEMAND Denis,
ASMODE Jean-François, AUGEREAU Alain-Philippe, BOUVIER Michel,
CHARBONNIER Jean—Pau|, COLOMBO Pierre, CORBAFIA Bertrand,
COURTEVILLE José, CRESPO Eduardo, CUBILLE Pierre—Yves, DUHOT
Bernard, PONS Roger, FOUOUET Patrick, GAUTHIER Jean—Luc, GENIEZ
Philippe, GRANGE Patrice, HANO Daniel, JEANNOT Jean-Luc, LANTERI
André—Jean, LEGER Nicole, LOISEL Philippe, MACE Jean-Pierre,
MAGRANER Jean, MERCIER Didier, MIRANIDA Jean-Claude, NARDIN
Jacques, OLIVEIRA |V|aria—Elisa, RIMBLOT Frédérique, TAMBOUR Roger,
TIMMEL Jean-François.
63

2. Admis à la séance du conseil du 2 juillet 83
MM. BEGUIN Monique, BORDE René, DABONNEVILLE Christine,
GUEYDAN Madeleine, LAZIER Christine, LELOUP Paul, MAIGRET Jac-
ques, MARTY Nicole, NEYRAND Florence, OTT d’ESTEVOY Philippe,
PUJOL Paulette, REBOUX René, SAUVAIRE Eric.
3. Admis à la séance du conseil du 8 octobre 83
MM. ELMASSIAN J.P., HANNI Catherine, KALENINE Igor, LECOMTE
Frédérique, MESQUIDA Alain, PIONNEAU Florence, RYAN John J.,
TEX|ER—GA|G|\l0N Annick, VIERON Jean-Paul, et le G.D.E.R.V. (Group
Drômoie d'Etude et Recherche sur les Vertébréel.
64

Bull. Soc, Herp, Fr., 19B3, 28
1. SECOND INTERNATIONAL COLLOOUIUM ON PATHOLOGY
OF REPTILES AND AMPH§BIANS
Le deuxième Colloque de Pathologie, faisant suite à celui d'Angers
l1982l, se tiendra du 17 au 21 septembre 1984 à NOTTINGHAIVI
lG.B.].
Les intéressés peuvent se faire connaitre à G. MATZ ou contacter
directement les organisateurs :
Prof. Richard CLOTHIEH et Michael BALLS
Department of Human Morphology
University of Nottingham
C1ueen’s Medical Centre
NOTTINGHAM NG7 2UH
England
Les participants au Premier Colloque recevront directement la documen-
tation pour Vinscrîptlon
2. ENSEIGNEMENTS DU MUSEUM NATIONAL D’H!S'l|'OIRE
NATURELLE SUR LES ANIMAUX VENIMEUX
Un enseignement consacré aux Animaux venimeux est organisé au
Museum National d’Histoire Naturelle du 20 Février au 2 Mars 1984. Cet
enseignement se présente sous la forme de conférences avec présenta-
tion d'animaux provenant des collections du Museum. Les divers aspects
concernant la faune venimeuse lsystématique, anatomie de Vappareil
venimeux, identification des espèces dangereuses pour 1'hommel et les
venins lpharmacologie, envenirnation humaine) sont traités par les spe-
cialistes des différents laboratoires de Zoologie du Muséum, et aussi par
quelques spécialistes de laboratoires extérieurs a cet établissement l|ns—
titut Pasteur, C.E.A., C.H.S.S.A., Faculté de Médecine de Marseille}. Le
nombre d'inscriptions est limité à 25.
Pour tous renseignements, s'adresser à :
M. GOYFFON, L.E.Fl.A.|. Muséum National d'Hîstoire Naturelle,
75007 - PARIS.
Tel, :535.95.94 ou 645.21.04 Poste 247 lC.Fl.S.S.A.i
65

ULI
S. KELNER-PILLAULT, Laboratoire d'Entomologie, Muséum National
d’Histoire Naturelle
45. Hue de Buffon - 75005 - PARIS
Tél. :336.04.06
Extrait du pfOg\'BI'l"|I'l"IB C0t'ICBI'l"I3I'I1Z les SBI`|J8|"\`lZS Z
. 20 Février 1984
14 H · 17 H · Introduction à l'étude des Serpents venimeux : reconnaissance, biologie.
repartition IM. THIREAUI.
. 21 Février 1984
9 H — 12 H — Introduction à I'etucle des Serpents venimeux : anatomie de Veppareil veni-
meux. IM. THIFIEAUI.
14 H — 17 H - Les venins de Serpents : composition chimique, actions pharmacologiques.
immunologie moléculaire. IA. MENEZI
. 22 Février 1934
9H — 12H - Uenvénlmatlon ophicllenne saspects expérimentaux et médicaux. Epidémiologie,
thérapeutique, prophylaxie. lJ.P. CHIPPAUXI
. 1er Mars 1984
15 H · 15 H - Venins et homéopathie IF. MULLER}
16 H — 17 H — Utilisation des verlinâ en médecine et en recherche scientifique. lJ,P‘.
CHIPPAUX}.
. 2 Mars 1984
9 H — 10H 30 — Méthodes d'étude dela toxicité aiguë des venins. Détermination du pouvoir
neutralisent des sérurns antivenimeux, [..1. DETFIAITI.
3. TABLE RONDE DE LA SOCIETE ZOOLOGICIUE DE FRANCE.
Une table ronde de la société zoologique de France sur le thème
"|\.·‘lise au point des connaissances actuelles sur |’ordre des Amphibiens
Gymnophiones" aura lieu entre le 21 et le 27 mai 1984. Iles dates préci-
ses seront communîquées ultérieurement, à Paris ou à Lyon.
Pour tous renseignements complémentaires écrire à J. FLATIN.
Laboratoire de Biologie générale de la Faculté Catholique des Sciences de
Lyon. 25 rue du Plat. 69228 LYON Cedex 'I.
4. CARNET DE NAISSANCES.
- Mr et Mme DUMONT Michel, 32 Av. du général Leclerc, 91190 GIF sur
YVETTE, nous font part pour 1983 de la naissance de 45 Salamandre
salamandre terrestrils lremises dans la population des parents}. 36 Bom-
bina orfentaifs métamorphoses.
66

5. ANNONCES
- J.P. PAYNOT, 15 Av. Leon Marchand 94320 THIAIS, cède Crctaios
atrox mâle de 90 cm, en parfaite santé.
. Claude DELPOUVE. 1 rue Leon Blum 28500 LURAY, souhaite prendre
contact avec terrariophile possédant Tefesccpus semi annoiarus mâle.
J‘élève une femelle de cette espèce depuis 1976 larrivée nouveau-néel
et qui pond chaque année, depuis 1980, de 9 à 18 oeufs par an.
- La Société de BIOGÉOGRAPHIOUE nous communique :
L'H0lv1|\/IE, FACTEUR BIOGEOGRAPHIOUE
Les actes de ce colloque organisé par la Société de Biogéographie
avec |'aide du Ministère de l'Environner‘nent llVl.E.Fl.l les 18-22 octobre
1982 sont en cours de parution. D‘un volume de 550 pages environ, ils
seront édités en 4 fascicules :
— le 1° "Préhistoirè, histoire et introductions anciennes", "Rôle des
voies de navigation et de pénétration", "Fluctuation dans les densités
de peuplement", "lvlodification des paysages" est paru,
- le 2° "irrtroduction dans les i|es" est paru,
— le 3° "Introductions et réintroductions en France. A. Animaux" est
sous presse,
— le 4° "lntroductions et réintroductions en France. B. Végétaux" est
en préparation. Ce dernier contiendra aussi les conclusions d'une
table ronde présidée par le Professeur J.C. LEFEUVRE, rédigées sous
forme d’une motion. Ce texte, qui servira de base pour de futures dis-
cussîons entre scientifiques, administratifs et décideurs soucieux de
définir une politique d'introductior1 et de réintroduction en France,
donnera un point de vue de scientifiques sur ces problèmes.
Prix_des 4 fascicules: 180,00 F. à verser au compte de la Société de Bio-
géographie C.C.P. PARIS 2 505 96 T. Pour tout renseignement, s'adres-
ser à |\.·‘Ir. CI. SASTRE MNHN-Phanérogamie 1 5, rue Buffon 75005
PARIS Tél.: 336 47 25.
l\|'0UBL|EZ PAS D'EN\/OYER }/OTRE
COTISATION 1984 au SECRETAIRE
nouveaux tarifs (voir compte-rendu de
I'asséI'nbléé générale : paragraphe V).
Plus de 20 ans : 80 F ; moins de 20 ans : 50 F
Certains n'ont pas encore payé leur
cotisation 1983. Faites le dès réception de
CE BULLETIN ; sinon vous ne recevrez plus les suivants.
67

STAGE D'HEFlPÉ'|'OLOG|E
Il aura lieu du 2 au 7 Juillet à la Station Biologique de Paimpont. Pour
tous renseignements s'adresser à Bernard LE GARFF. Université de
Rennes. Laboratoire de Biologie Animale 35031 Rennes Cedex.
68

aw" .
\ ·  L .···· T. ·"·..·, ·..·.. ,
(tg.  E'CC.·;,J!TL .-..;:LP:·.rO!.0GsQL‘3 EE FRANCE
  -·_` ` L Agréés pule MLnl.11èr¤dal'Env.r¤nn¤man¢|¤ :5 Finlay 3915
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51êge Social: _ _ _ _ _ .
¤m»«....r de mms vu STAGE 5* IIîIT1·—.TZON A LH-IER.¤ETOL0n3fE
Lahuratusre d'.·*.n:|I¤mle
§;g•;¤;jîjc*:ï;;È;==·=¤ nu 2 Au 7 MILLET TÉSLI A LA s1·,m¤|~;
C‘C_?_3 E6 2,, R Pam BIOLOGIQUE D: PAIMPONT
UNIVERSITÉ DE RENNES T
_ _. CE SMQ! S'ë¤FIë5SE particulièrement aux zngejgmnü Etudiants _
îo2.ne-s_îe Lîoo: 1·'ererms1res   agen: a connaître la Biologie des Repriies ec Amphibïenspjëur
È Lxarcxte oe reo: rvrofessmn, mars tous ses "J1.mar:eur.s" y seronc les bienvenus. Une accesca-
1or: ser: delwree a la fm dy 5;âJE_
I - OÉEP'î•N'[·îL£T€S : 20 stagiaires, maxlmwn fé; minimum : IE ans:.
1: · ©CmE1'[0NS E PI·P!ï!*î1P¤~T;g : Le rrix cenarudé est dé mille (1011]} Francs, avec une réouctian ce 100 Francs
nm: las memt·res oe La 5.r-LF, Pour les oersnnnss nriscs encharge au titre UE la fnrnaninn cnntinoe membres oe la
SMF uu ncnl, ie tarif mique est de MOC francs. Ce msi: r.1:.¤·«J:en·:| 1·néL2ergement à la station, la nunrrittre Emeut-
déjeurer, remas ce mic'!. et du soir! ¤L¤ dimanche 1 er jurilet au soit au samedi 7 juillet au matin, eë la couvertu-
re dc 1*en:-subie des Frans du stage. -25 canniüutü Dtèvenus r|u*lâs sont adris au stage (Drmiers ûré-inscrits] de-
Jrrnt verser nblî.gat0ET2'I·E'1r 30û Frans ufarrhes Door leur in:-€rîati..n têfinîtîve.
III · P¢n(P3F«2r—1-\€ :
- Anerçus sur la czassïüzatian des M·:o¤·1L:îens et des Renriies.
· La; àamtiies ne France, Les R¤DhiUié|'\S de France : systmnammoe, exercices oa determination, bL¤1¤>_pie,
écologie, dlstrïuorian çéugrauniuue, e*·t·4ë··.e ce ré2ar:it£cn  
· Uc···\:•¤rtemer.·.$ alimentaires (films].
- î’e•:‘1n1¤•.»csa ¤‘r‘leva,ge et éiereges annexes (vraies).
· Lêulzlaïîon sur la orutecrîon une ümluâuîens et des Rcmtiles.
· initiation à la nhntograûhie,
- Causerwztîons snr le Lexrzn.
rv · ENSEIWNNLE  -»-Aux ;
- Jean LESCURE, chargé UB recnrruhas au |2.N,Fl,S Fnesioent de la S.H.F_1·,
- Guy N·•1I.l.LE·¤&J, cnargé de rwherches au C.N.¥I.5. (Préuicent ¤'H0¢aneur ne la S,H.|-.]¤.
- Robert OLIYETRNT, Maïtre-Assistant à iühlverslté de Besançon Nice-Presî:enL 1a la 3,·—.F.J,
·- Jean-Pierre BPHCN, Professeur fc Sciences naturel L-.s.
V · APPCRTEF1 :
Nécessaire ¤¤ur snrtle su.: Le terrain : bottes, c¤.i:=.2r¤!es, ·ré!褑·ènLs Ja ûlufe   etc   anmzeil
ohuru sl uossibie  
VI · IIJSCHTPTÈUWS :
Veuillez adresser Luut cwrrier à :
Bernard LE Lî·¤.'•|·'F
Laboratoire de Bhalnnjia animale
U.E.R, des Sciences cle la vie et ae 1*E¤n.·iaanneme:·t
Cnmuiese sc£enttFi¤¤.e de PEHNEÉ — E¤i¤1·LïE·J
Avenue du Général. Leclerc
35m2 · RENNES CÉUEA -
69

Criquets - Cêtoines - Vers à soie — Phasmes
Blattes exotiques - Tribolions - Vers de
farine — Drosophiles - Dermestes - Grillons
Sauterelles - Enehytrées - Vers de terre
Noctuelles - Teignes de ruche". etc...
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