Bulletin SHF XXXX 25
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sssw-0754-9962
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D E F RA N C E
1er TRIMESTRE IEIB3
l\l° 25
 
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BLILLETIN _DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
Bulletin de liaison
1er Trimestre 1983, n° 25
EDITORIAL .................................... 5
SYSTÉIVIATIOUE .
Liste des espèces d'Urodèies avec quelques notions de clas-
sification. J. HAFFAELLI ..............,......... 7
REINTRODUCTION
Le projet de réintroduction de la Cistude d’Europe lEmys
orbicularfsl en Haute-Savoie. Méthodologie de |'enquète
préalable. G. H. PARENT ........................ 15
ECO-ETHOLOGIE .
Remarque sur un Triton recemment importé de Chine, le
Paramesotriton caudfpunctatus (Liu et Hu, 1973}.
R. THORN ................................. 25
PROTECTION
A propos de protection. B. DRUCKEH ............... 28
ELEVAGE-COMPORTEMENT
Le problème éthologique lié à la reproduction des Chéloniens
en captivité. V. BELS .......................... 33
Le Triton à bande (Trfturus vittatus ophryticusl en captivité;
A.A. GOLOVANOV et J. RAFFAELLI ................ 48
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie de |’Herptofaune Française de (3.H. PARENT
[analyse de J. LESCUREJ ....................... 51
Listes des périodiques reçus parla S.H.F. ............. 53
Revue bibliographique : Herpetofauna [Sommaires 1982). 54

vis os LA soc|E1·E
Etat d’avancement de Vinventaire "Fieptiles".
J. CASTANET .............................. 55
Etat d’avancement de |'inventaEre "Amphibiens".
Fi. GUYETANT .............................. 57
Liste des coordonateurs régionaux ................. 59
Inventaires régionaux des zones naturelles d’intérèt écologi-
que faunistique, fioristique. C. CASTANET et
H. GUYETANT .............................. 61
A propos de Vexploitation CORAIL à La Réunion ........ 62
Commission de Terrariophilie. G. MATZ .............. 64
Compte-rendu d'aotivité de la section parisienne.
H. VEHNET ................................. 65
Note du Trésorier ............................ 66
Stage d'initiation à Vherpétologie .................. 66
Annonces ................................. 68

EDITORIAL
A vec ce fascicule, parait le 25 ° numéro du Bulletin dela S. H. F. Nous
entamons donc notre 7ème année d ’existence. Que de chemin parcouru
depuis le premier numéro, tant en ce qui concerne sa présen tation, grâce
a l’excellent tra vail du service d 'imprimerie de la Faculté des Sciences de
Besançon, qu’en ce qui concerne la qualité et l'abondance de ses arti-
cles, et cela grâce à vous. Récemment, tous les numéros ont été déposés
au Mihistére de l’lntén'eur et à la Bibliothèque nationale et sont soumis
désormais au régime du dépôt légal des publications périodiques. En
outre, le bulletin s'est vu attnbuer un numéro lSSN (international Stan-
dard Serial Number) correspondant à une normalisation d’identification
internationale.
1982 fut une année particulierement fructueuse avec bien sûr cer-
taines conséquences, a savoir une surcharge de travail pour le comité de
rédaction et le service cl 'imprimerie, d’ou quelques retards dans la paru-
tion de certains articles et, parfois, quelques petites imperfections. En
l.983, nous essayerons de tout mettre en oeuvre pour remédier à ces
petits désagréments, en particulier par un élargissement du comité de
lecture. ll est prévu également qu ’u.n index général des articles déjà parus
dans le bulletin soit publié sous forme d’un numéro spécial ceci afin de
dresser le bilan de to us les sujets traités iusqu’alors et de faciliter certai-
nes recherches bibliographiques. Enfin, le sommaire annuel des revues
alimentant la bibliothèque de la S. l-LF sera désormais reproduit dans le
bulletin afin d ’accentuer son rôle d 'information, Signalons que les articles
ou périodiques ldont la liste est publiée dans ce numéro) pourront être
consultés en écrivant a G. MA TZ
Lors du dernier conseil d’administration, il a été constaté que les
frais d 'édition et d’expédition du bulletin étaient tout juste contrebalan-
cés par le montant des abonnements, à condition que chacun règle, en
temps et en heure, sa cotisation (qui rappelons-le n’a pas été augmentée
en 1.983). Aussi} afin d'éviter un déséquilibre de notre trésorerie, nous
vous demandons d 'en voyer votre participation dés le premier trimestre
ou tout au moins dès réception du ler numéro de l’année. Tout sociétaire
qui n’aura pas satisfait cette demande ne recevra pas les numéros sui-
vants. Envoyer votre cotisation au secrétaire, Cl. GUlLLA UME, qui tient
désormais le fichier au iour le jour et qui transmettra au Trésorier. Une
nouvelle carte (plus belle que l’anciennei vous sera retournée en
échange i
R. VERNET
5


			
Bull. Soc, Herp. Fr., 1583. N° 25
LISTE DES especes D'UFl0DÈLES AVEC
QUELQUES NOTIONS DE CLASSIFICATION
par
Jean HAFFAELLI
Ordre des Urodèles [Caudata Duméril, 1806}
Sous ordre des CH YPTOBRANCHOIDEA
Famille des Hynobiidae ; salamanclres primitives, de tailles petite à
moyenne, terrestres à aquatiques. Reproduction externe, émission de
sacs d'oeufs fécondés par les mâles. Oeufs pauvres en vitellus. Paléarcti-
que oriental. 56 à 66 chromosomes.
— genre HYNOBIUS (Tschudi, 18381 : taille plutôt petite, 4 groupes.
Queue courte et épaisse pour les espèces d'eau courante, souvent plus
longue et carénée pour les espèces de mares et eau stagnante. Japon,
Chine, Formcse, Corée, Sibérie atteignant l'Europe. 16 espèces :
H.nebu.·'osus (2 ssp.lm, tsuensfs, aber} nfgrescens, sadoensis, dunnf,
naevius, okiensis, stejnegen} kùnuraf, leechif, chrhensis, sonanf, keysen
frhgiî lfchenatus, retardatus.
- genre PACHYPALAMINUS lThompson, 19121 : taille importante pour
la famille. Semblable à Hynobfus, mais paumes et plantes pourvues d'un
revêtement corné. Japon. 1 espèce : P. boufengerrî
—- genre RANODON [Kessler 1866] : poumons présents mais peu déve-
loppés. Queue longue et comprimée. Pas de revêtements cornés sous les
extrémités. Observation de spermatophores chez R. sfbfrfcus lBannikov}.
Chine, Ala tau (URSS]. 3 espèces : R. sribiricus, shfhi tsrhpaensfs.
I1} Entre parenthèses, derrière le nom tfespèce, est insère le nombre de sous—espèces.
7

— genre BATRACHUPERUS iBou|enger,‘l878l : poumons présents.
ûueue comprimée, extrémités des doigts et orteils pouvus d'un revête-
ment corné. 4 orteils. Eaux courantes et lacs de haute altitude au moins
chez les espèces chinoises. 8 espèces. Chine, Afghanistan. Iran :
B. yenyuanensis, cochranae, karlschmfdtf, pinchomï rfbetanus, mus-
terslî persicus, gorganensfs.
— genre ONYCHCJDACTYLUS iTschudi, 1838} : pas de poumons.
Queue longue, presque cylindrique. Bout des doigts muni d’un revête-
ment corné. surtout à l'époque de la reproduction. Larves d'eau courante
avec griffes aigües. Japon. Chine, URSS. 2 espèces : O. ;aponfcus, fis-
cheri
Femille des Cryptobranchr'dae : salamandres de trés grande taille,
]usqu'à 1,80 m et 10 kg. Aquatiques. n'achèvent pas leur métamor-
phose. Sacs d'oeufs fécondés par les mâles. Paléarctique oriental et
néarctique.
— genre CRYPTOBRANCHUS (Leuckart. 1821}: fentes branchiales
ouvertes chez |'adulte. Taille dépassant 60 cm. USA. 1 espece :
C. a.·'}eghan:'ensis (2 ssp.}.
— genre ANDRIAS iTschudi. 1837} : pas de fentes branchiales chez
l'adu|te. taille énorme. Fossile en Europe et aux USA. Chine, Japon.
2 espèces : A. jàponicus, davidfanus.
Sous-ordre des AMBYSTOMA TOIDEA
Famille des Ambystomatfdae : salamandres évoluées dérivées
d’Hynobiidàe primitifs. Fécondation interne. Poumons présents. Pas de
sillon naso-labial. 26 à 28 chromosomes.
— Sous-famille des Dfcamptodonrinae : ambystomatidés tor-
renticoles primitifs.
- genre DICAMPTODON lStrauch, 1870} : aspect robuste. Grande
taille ( 30 cm}. Se distinguent immédiatement des Ambystomes par des
sillons costaux peu distincts. USA. 2 espèces : D. ensatus, copef.
- Sous-famille des Rhyacotrftonrhae : ambystomatidés torren-
ticoles primitifs, à |'aspect allongé.
- genre RHYACOTR!TONlDunn, 1920} : taille petite, oeil protubérant,
poumons réduits. USA. 1 espèce : R. olympfcus i2 ssp.}.
— Sous-famille des Ambysromatinae: ambystomatidés plus
évolués que les deux genres précédents, généralement d'eaux stagnan-
tes. Néoténie fréquente. Taille petite à moyenne. parfois grande ljusqu'à
32 cm}. Moeurs plutôt fouisseuses, aquatiques pendant la
reproduction. Membres forts, tête large.
8

— genre AMBYSTOMA [Tschudi, 1838} : 10 à 13 [rarement 14} sillons
costaux. 3 sous-genres. USA, Mexique, Canada. 23 espèces : A. (Lin-
guaeiapsus} schmidri} annulatum, rexanum ,· A. ffiathysiredon) dumeriili
[2 ssii-} ; A. (Ambystoma} cingularum, macrodacrylum [5 ssp.], macuia-
rum, opacum, rosaceum, gracrïe [2 ssp.}, subsalsum, ratoofdeum ; trgrf-
num [1 1 ssp.l, amblycephalum, bombypeilum, mabeer} fluvinatum, gra-
nuiosum, jeffersonfanum, lareraie, iacustrfs, mexicanum, lermaensis.
— genre RHYACOSIREDON [Dunn, 1928} : appareil hyoïdien en grande
partie ossifié. Parfois néoténique. Mal connu. Mexique. 4 espèces : H.
aftamrranà rfvuiarfs, leorae, zempoaiaensis.
Famille des Plethodontidae : groupe certainement dérivé des ambys-
tomatidés. Fécondation interne. Apneumie totale. Un sillon naso-labial
sous chaque narine. 28 chromosomes généralement. Habitats divers.
Grand nombre d'espèces.
— Sous-famille des Desmognathrhae : les plus primitifs de Ia
famille dont le lieu d'origine doit se situer aux Appalaches [USA} où les
différentes espèces sont encore très largement représentées. Mandibule
inférieure fixe. Membres postérieurs beaucoup plus longs que les anté—
neurs.
— genre PHAEOGNA THUS [Highton, 1961} : grande espèce allongée,
fouisseuse découverte en 1961. USA. 1 espèce : P. hubrichtr'.
- genre LEUROGNATHUS [Moore, 1899} : genre très aquatique, pro-
che de Desmognarhus au crâne fortement déprimé. USA. 1 espèce : I.,
marmoratus [5 ssp.}.
— genre DESMOGNA THUS [Baird, 1850] : corps robuste. Aspect géné-
ral allongé ; formes grandes plutôt aquatiques, les petites étant terres—
tres. Oeufs pondus à terre, mais [arves dotées de branchies. Capables de
sauter et de grimper sur les plantes. USA. B espèces : D. fuscus [2 ssp.},
brfmieyorum, auricuiarus, ochrophaeus [2 ss|¤·}, menricoia [2 ssp.}, qua-
dramacufatus, aeneus [2 ssp.}, wrighri.
- Sous-famille des Pfethodontinae : pas de mandibule inf-
rieure fixe. 3 tribus.
— Tribu des Hemr'dactyiini : aquatiques, avec un stade lar-
vaire aquatique.
—- genre STEHEOCHILUS [Cope, 1869} 1 1 espèce de petite taille d'eaux
stagantes. USA. S. marginatus.
- genre GYRINOPHILUS [Cope, 1869} : espèces de grande taille, dans
les eaux claires et souterraines. Couleur rose saumon à chair. Agressi-
ves. USA. 2 espèces : G. porphyrr’rfcus [4 ssp.], pafleucus [3 ssp.}.
- genre PSEUDOTRFTON [Tschudi, 1838} 1 semblables à Stereochffus ;
9

teinte vive. USA. 2 espèces : P. ruber (4 ssp.}, mentanus (3 ssp.},
— genre EURYCEA (Flafinesque, 1822} : néoténie chez de nombreuses
petites espèces. Forme très alongée, taille petite, queue longue, langue
libre. USA. 11 espèces : E, brlsllneata (4 ssp.}, longlcauda (3 ssp.}, lucl—
fuga, junaluska, aqurlca, rroglodytes, nana, neotanes (3 ssp.}, multrjoll-
cata (2 ssp.}, tynerensls, quadn'o'rgr'ta.
— genre TYPHLOTFHTON (Stejneger, 1812} : larves colorées vivant à
l'air libre, adultes dépigmentés habitant les grottes. Forme très allongée.
USA. 1 espèce: T. spelaeus.
-— genre TYPHLOMOLGE (Stejneger, 1896} : adultes caverraicoles,
aveugles, depigmentés, néoténiques, aux membres très grêles. USA. 1
espèce : T. rathbumî
— genre HAlDEOTl-i‘lTON (Carr, 1939} : ressemble à Typhlomolge, mais
membres normaux. USA. 1 espèce : H. wallacei. .
— genre HEMlDACTYLlUM (Tschudi, 1838} : petite espèce vivant et se
reproduisant dans le sphagnum. 4 orteils. Constriction à la queue. USA.
1 espèce : H. scutatum.
- Tribu des Plethodontrhl : terrestres, vifs, corps allongé.
Oeuf riche en vitellus, pondu à terre dans les cavités humides ou sous les
souches.
— genre PLETHODON lîschudi, 1838} : queue sans constriction. Espè-
ces de très petite taille, certaines atteignent 20 cm. Couramrnent
dénommées "salamandres des bois". USA. 20 espèces: P. crioereus
(3 ssp.}, dorsalls (2 ssp.}, elongarus, wehrleà wellerl} fordanl (4 ssp.},
glutlnosus (2 ssp.}, larselll, vehfculum, hoffmanà longfcrus, neomexfca-
nus, nettrhgl, euachltae, puncrarus, stormà vandylcer} yonahlossee, ida-
hoensrls, rlchrnoncll (3 ssp.},
— genre ENSA TlNA (Gray, 1850} : proche des grands Plethodon, mais
constriction à la base de la queue. Venin puissant. USA. 1 espèce : E. _
eschscholtzli (7 ssp.}
— genre ANEIDES (Baird, 1849] : terrestres à arboricoles, de taille
moyenne. USA. 5 espèces : A. aeneus, lugubris, farreus, hardyr} flavi-
punctatus (2 ssp.l.
- Tribu des Bolftoglossfnl : terrestres, ponte dans les lieux
humides. Groupe sans doute plus ancien que les précédents (Hydroman-
tes}. respoussés du fait d'une convergence de moeurs vers le sud du con-
tinent américain où il a colonisé de nombreux biotopes. Langue libre et
bo|etoi`de.
— genre HYDROMANTES (Gistel, 1848} : remarquable par sa distribu-
tion : Sardaigne, extrême sud-est de la France et Italie d’une part, Cali-
fornie d'autre part. Collines et montagnes calcaires principalement.
Doigts et orteils légèrement palmés, queue préhensile. 5 espèces : H.
genel, ftallcus (6 ssp.}, shasrae, platycephalus, brunus.
- genre BA TRACHOSEPS (Bonaparte, 1839} : espèces allongées,
fouisseuses dont la queue égale 2 fois le corps. USA, Mexique. 7 espè-
ces : B. attenuatus (2 ssp.} ; pacfflcus (2 ssp.}, wnghti, ralicrus, aridus,
slmatus, stebblnsl.
— genre BJDUTOGLOSSA (Duméril, Bibron et Duméril, 1854} : groupe
10

numériquement très important [64 espèces} qui comprend sans doute
2 genres. Terrestres à arboricoles, les espèces ont envahi tous les
milieux, jusqu’en Amazonie. Doigts et orteils plus ou moins palmés.
Queue parfois préhensile. Plusieurs groupes : B. adspersa, airamazonica,
aivaracioi} arborescandens, biseriata, borburara, brevipes, capitana, cer-
roensis, chica, coionnea, ouna, compacte, cuchumaiena, dofierhi, dunmî
engeihardti, equaroriana, epimeia, fiavimembris, fiaviventris, frankiini
hartwegr] heimrichi, hypacra, irgnicoior, iincoini, macrinii} medemf, mar-
morea, mexioana, minutuia, morio, mulieri nicefon, nigrofiavescens,
orestes, occidentaiis, paimata, pandi, peruviana, phaiarosoma, piaîy—
dactyia, ramosi, respiendens, riieità robuste, rosirata, rufescens, saivi-
mi savagei schizodactyia, schmidtr] siiverstonei, sima, som/orum, sfria-
tuia, siuam, subpaimata, tayion] veiieouia, veraorucis, waikeri, yuca-
fana.
- genre PSEUDOEURYCEA (Taylor, 1944] : semblable à Boiitogiossa.
Moins de 13 sillons costaux. Doigts et orteils rarement palmés, habitat le
plus souvent terrestre. Principalement Mexique et Guatémala.
5 groupes, 22 espèces : P. aitamontana, anirae, beilii, brunnata, cepha-
iioa, cochranae, conanti, mysrax, meianomoiga, nigromacuiata, rex,
robertsi exspecrara, firchneini gaciovii} gaieanae, goebeirî juarezi,
ieprosa, scandens, smith:} werienû .
— genre CHh'-i‘OPTEROTRiTON (Taylor, 1944] : semblable à Pseu-
doeurycea mais taille réduite, palmure plus développée. Du sud du Mexi-
que au Costa-Flica. 2 grands groupes bien différenciés, les uns du nord de
l’aire de répartition, les autres du sud à partir du Guatémala jusqu'au
Costa-Flica. 18 espèces : C. arboreus, barbouri, bromeiiacia, chiropre-
ros, chondmsrega l2 ssp.], cuchumatanus, iavae, dimiciiarus, magnrpes,
megarhihus, mesaunî nasaiis, rnuiticientatos, picadoi priscus, rabbi,
richardi, yuca rana.
- genre THOFHUS (Copé, 1669] : proche de Boiitogiossa, mais généra-
lement petite taille, formes allongées, terrestres. Mexique. 2 groupes,
9 espèces : TÃ dobitus, macciougaiii, maxiiiabrochus, mrhutissimus, nari-
sovaiis, pennatolus, puimonaris, schmidti, tfogiodytes.
— genre LiNEATHiTON lTanner 1950}: 1 espèce mal connue, très
allongée, aux membres réduits. Fouisseuse. Mexique. 1 espèce :
L. iiheoia.
— genre PARVIMOLGE [Taylor 1941] : semblable à Chiroprerotriron,
mais narines plus grandes et une double série de glandes dorsales cuta-
nées. Caractères plus primitifs que chez Pseudoeurycea et Chiropterotri-
ton. Mexique. 2 espèces : P. townsendi, praeceiiens.
— genre OEDIPINA lKeferstein, 1868} : semblable à Boiiïoglossa, mais
aspect plus allongé. Terrestres à fouisseurs, doigts et orteils plus ou
moins palmés. Corps vermiforme, à 16 sillons costaux. Membres
réduits. Du Mexique à I'Equateur. 16 espèces : O. aifaroi} airura, cara-
bianca, coiiaris, complex, cyciocauda, eiongara, grandis, ignea, parvi-
pes, paucidenrara, pseudounr'formis, poeizi stuarrà rayiori} uniformis.
1 1

Famille des Amphfumr`dae (NB.} : salamandres néoténiques anguilli-
formes à branchies internes et une seule paire de fentes branchiales per-
sistantes mais 3 paires chez la larve. 1, 2 ou 3 doigts selon l’espèce,
membres minuscules, taille de 30 cm à 1,16 m. 28 chromosomes.
Reproduction interne, oeufs pondus à terre, dans une dépression à quel-
que distance de |'eau, les adultes étant aquatiques.
— genre AMPHIUMA (Garden, 18211 : 3 espèces du sud-est des USA :
A. pholerer, tn`o'acty!um, means.
Sous-ordre des SALAMANDHOIDEA
Famille des Salamandrfdae : groupe évolue. Fécondation interne au
moyen d'un spermatophore absorbé par le cloaque de la femelle. Origine
et majorite des espèces dans le Paléarctîque, principalement en Europe.
2 genres nearctiques. Généralement 24 chromosomes. 3 sous—fami|les.
— Sous-famille des Safamandrfnae : especes terrestres à peau
lisse, à queue cylindrique ou faiblement comprimée. Sillons costaux et
paratoïdes distinctes. 1 espèce vivipare, 1 autre vivipare occasionnelle-
ment, les trois autres franchement ovipares.
— genre SALAMANDRA (Laurenti, 1768) : la salamandre tachetée est
la plus typique du genre et a développé de nombreuses sous—espèces. La
salamandre noire des Alpes est vivipare. Les 2 autres especes sont sou-
vent placées dans le genre rlrferrensfella. Europe, Afrique du Nord (Maroc,
Algérie}, Proche-Orient. 4 espèces : S. atra, safamandra ('I 2 sap.}, lus-
· chan! (3 ssp.l, caucasfca.
— genre CHIOGLOSSA (Bocage, 1864} : une espèce reliote de la Pénin-
sule lbérique, allongée et vive comme un lézard, douée d'autonomie.
C. .·'usftanr`ca.
— Sous-famille des Pleurodelinae : terrestres à aquatiques,
peau granuleuse, oeufs de grosse taille, primitifs.
— genre TYLOTOTHITON (Anderson 1871} : moeurs amphibies, oeufs
pondus isolément dans l'eau. Aspect plutôt massif, noeuds glanduleux
costaux remarquables du genre. Iles Ryu Kyu, Chine, confins de l'lnde et
nord de la Thai`Iande (région orientale). 4 espèces : I ralfangensfs, kwer'-
chowensfs, asperrimus, verrucosus.
—- genre ECHINOTRITON lNussbaum et Brodîe, 1982} 1 très proche du
précédent. 2 espèces : E. andersonf, chrnhar'ensrs.
— genre PLEURODELES llvlichaelles, 1830] : oeufs pondus en grappes,
plus aquatique que le genre précédent. Protubérances glandulaires chez
P. walt} percées parfois par les côtes. Afrique du nord, Espagne. 2 espè-
ces : P. waltfir} poriretf.
—- genre SALAMANDRINA (Fitzinger, 1826} : moeurs terrestres, mais
oeufs pondus dans |'eau. Petite taille, 4 orteils, poumons atrophiés.
Vives couleurs ventrales. Italie. 1 espèce : S. rerdfgftara.
N.B. : Famille incluse dans le sous-ordre des Ambystûmatoidea par Laurent lâ paraître dans le
Traité de Zoologie de Grasse. Jusqu'ici placée chez les Saremandroîdea.
1 2

— Sous-famille des Trirurrhae : Urodèles essentiellement aqua-
tiques. généralement d'eaux stagnantes, avec danses nuptiales et
déploiement de crêtes chez les mâles des espèces européennes, sans
crêtes chez ceux d’Asie. '
Les espèces du genre Euproctus présentent un amplexus empêchant la
perte du spermatophore dans les eaux courantes.
— genre TRITURUS llilafinesque, 181 5} : 9 espèces avec de nombreu-
ses races disséminées dans toute |'Europe et l’Asie mineure. Jeux nup-
tiaux caractéristiques de ce genre. Aquatiques pendant Vépoque de la
reproduction, généralement terrestres le reste de |‘année. TZ vtrfgarfs
(10 ssp.l, boscai, helveticus (3 ssp.}, monrandoniâ ftalicus, vfttatus
(3 ssp.}, afpestrfs [6 ssp.}, crfstatus i4 ssp.], marmoratus i2 ssp.}
— genre NEURERGUS (Copé, 1862} : 4 espèces aux vives couleurs
jaune et noire, à ventre rouge à orangé. Queue longue, absence de crè-
tes. Anatolie, Irak, lran : N. crocatus, strauchfr} kafserfr} mfcrosprilorus.
— genre PARAMESOTRITON (Chang, 1935] : genre proche de Trfrurus,
mais absence de crêtes. Jeux nuptiaux proches de Trfrurus chez 2 espè-
ces au moins. Sud dela Chine, Vietnam. 4 espèces dont une découverte
récemment : P. chfnensfs, hongkongensrls, defoustalf, caudopunctatus.
— genre CYNOPS iTschudi, 1893] : très proche de Trfttrrus. Japon,
Chine : C. pyrrhogaster, ensfcauda l2 ssp.}, cyanurus, orfenralfs.
—- genre HYPSELOTRITON lWo|stertorff, 1934} : genre très proche du
précédent. Eaux courantes, tendance à la néoténie. Chine : B. wofter-s-
rorfff.
— genre PACHYTRITON [Boulanger, 1878} : genre assez différent des
3 précédents, de grande taille. Eaux courantes. Chine : P. brewjoes.
— genre EUPROCTUS lGéné, 1838} : 3 espèces torrenticoles proches
par leur mode d'accoup|ement mais pas nécessairement par leur phylo-
génie. Réduction des poumons, accouplement caractéristique adapté à la
vie en eau courante. Pyrénées, Corse, Sardaigne : E. asper, monranus,
pfatycephalus. ,
— genre TAHICHA (Gray, 1850} : oeufs de taille moyenne, pondus en
grappes, sauf chez I granulosa. Mode de vie proche des Triturus et gen-
res apparentés, mais persistance d'un amplexus. Peau dotée d’un venin
puissant, la "tarichatoxine". USA. 3 espèces : T. granulosa i2 ssp.},
rorosa i2 ssp.l, rivularrîs.
— genre NOTOPHTHALMUS lFîafinesque, 1820} 1 petites espèces pro-
ches des Trfturus par l'aspect mais conservant un ampiexus comme chez
Taricha, bien que les positions des deux sexes soient assez différentes de
celles utilisées par ce dernier genre. Teintes assez vives. Est des USA
atteignant le nord-est du Mexique. 4 espèces : N. viridescens (4 ssp.},
men'o'iona!fs, kaflem} perstrfatus. —
Sous ordre des PROTEOIDEA
Familie des Prorefdae (N.B.) .· Espèces néoténiques, à branchies per-
sistantes, avec 2 fentes branchiales. Fécondation interne au moyen d'un
I\l.B. La famille des Proteidee est considérée par Laurent là paraître dans le traité de Zoologie
de Grassé} comme justifiant un sous-ordre}.
13

spermatophore déposé par le mâle. 38 chromosomes.
— genre NECTURUS lFla'fil‘\esque, 1819} : pérennibranches pigmentés
dotés d'une vue normale. Branchies touffues, 4 doigts et 4 orteils. Taille
maximum : 40 cm. Oeufs pondus isolément. attachés aux pierres. Est
des USA. 5 espèces : N. beyerr} fewisi puncîâtüs, aiabamensfs, macufo-
sus [3 ssp.}.
—- genre PRCJTEUS (Laurenti, 1768l : 1 espèce allongée avec 3 doigts et
2 orteils, aveugle, décolorée, avec les yeux cachés sous la peau. Istrie,
Carniole, Dalmatie. P. angufneus.
Sous-ordre des SIRENOIDEA
Famille des Srrenfdae : la classification des 3 espèces de cette
famille n'est pas encore clairement établie. Ils se distinguent des autres
Urodèles par |’absence de ceinture pelvienne et de pattes postérieures,
par des formations buccales cornées et par d’autres caractères particu-
liers.
Parfois placés dans |'ordre des Trachystomata, les Sirènes qui mesurent
de 20 cm à 1 m selon les espèces, vivent dans les plans d'eau calmes et
les petits cours d'eau du sud-est des USA, parmi une végétation alJon—
dante et la vase. Aspect anguilliforrne, caracteres larvaires persistants,
reproduction encore inconnue.
· genre SIREN lLinné, 1766} : trois paires de branchies. 4 doigts. Tail-
les de respectivement 90 et 60 cm environ. 2 espèces : S. lacertina,
Intermedia l3 ssp.l
_— genre PSEUDOBRANCHUS (Gray, 1825} : 1 seule paire de branchies
et 3 doigts. Espèce de petite taille, vivement colorée : P. srriatus
(5 ssp.l.
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J. RAFFAELLI
36 bis rue Charles de Gaule
95580 ANDILLY
14

Bull. Soc. Herp. Fr., 1983. N° 25
LE PROJET DE RÉINTRODUCTION
DE LA CISTUDE D'EUROPE (Emys orbicu/anis L.)
EN HAUTE-SAVOIE.
METHODOLOGIE DE L'ENOUETE PREALABLE
par
Georges H. PARENT E
I. Les règles fondamentales de réintroduction d'espèces disparues
Toute tentative de réintroduction d'une espèce animale doit, selon
nous. répondre à un certain nombre de règles fondamentales :
‘l. avoir acquis la certitude que l'espèce est bien éteinte ;
2. connaître avec precision les emplacements où l'espèce existait
autrefois, pour éviter le risque d'effectuer une introduction, au lieu
Cl’une réintroduction, et publier la liste de ces emplacements de
manière explicite ;
3. avoir pu tracer une aire potentielle d'indigénat pour pouvoir sélec-
tionner les sites qui répondent le mieux à une telle tentative ;
4. choisir des sites qui répondent aux exigences écologiques lau sens
large, donc aussi climatologiques} et éthologiques de |'espèce ;
5. avoir une maîtrise réelle des biotopes où Vexperience sera tentée de
manière à ce que la dynamique naturelle du site ne compromette pas
Vexpérience ;
6. être assuré, du point de vue foncier et du point de vue de |’aménage—
ment genéral du territoire, de pouvoir conserver le site dans son état
actuel pendant une période suffisante pour qu'un "suivi" expéri-
mental soit assure ; `
7. avoir de bonnes raisons de penser que l'essai de réintroduction de
Vespèce disparue permettra de la reinserer dans son contexte natu-
rel, où elle pourra retrouver sa niche écologique ;
1 5

B. effectuer la réintroduction à partir d'un stock homogène d'individus,
provenant dans toute la mesure du possible, d’une seule région,
aussi proche que possible écologiquement du biotope où la réintro-
duction sera tentée ;
9. étre certain que ce prélèvement d'individus ne nuira pas à la popula-
tion naturelle où il sera effectué ;
10. dans certains cas au moins, mettre les animaux en quarantaine
avant de les réintroduire, afin d’éviter qu'ils ne propagent des parasi-
tes et des agents pathogènes indésirables ;
1 1. dans tous les cas, faire de cette réintroduction |'objet d'une publica-
tion dans une revue scientifique ayant une diffusion suffisante, pour
éviter que des observations ultérieures de ces individus introduits ne
soient mal interprétées et que Von considère par exemple qu'il s'agit,
soit d'individus autochtones, soit du résultat d'un essaimage spon-
tané.
II. Problèmes posés par le réintroduction de la Cistude en Haute-
Savoie
La réintroduction de la Cistude en Haute—Savoie s'inscrit dans un
programme général de réintroduction d’espèces disparues du départe-
ment, dcrrt le promoteur fut G. Amigues, Directeur de la D.D.A. à
Annecy. Jusqu'à présent, seuls des vertébrés supérieurs avaient fait
Vobjet de tels essais dans ce département : Bouquetin, Castor, Chat sau-
vage, Gypaète barbu, Lynx lAmigues 1975, Juge 1978}.
Ces réintroductions ne devaient pas poser de grands problèmes puis-
que |'on disposait de données historiques fiables, qu’il n'était pas impéra-
tif de délimiter au préalable un territoire potentiel d'indigénat et que ces
animaux étaient réintroduits dans des biotopes, d’ailleurs choisis pour
leur bon état de conservation, dans des étages montagnard, subalpin ou
alpin, qui avaient peu changé depuis un siècle.
La réintroduction de la Cistude par contre posait de nombreux pro-
blèmes.
1 °l Au cours du Ouaternaire, cette espèce a connu un recul régulier
de son aire, qui est en rapport avec l'évc|ution climatique post-glaciaire
et qui se serait fort vraisemblablement produit même si l'homme n’était
pas intervenu (synthèse et bibliographie dans Parent 1979l. L’homme
n'a fait qu'accé|érer un processus de disparition inéluctable. Le phéno-
mène est donc fondamentalement différent de celui des espèces précé-
dentes où l’homme peut être rendu directement responsable de la dispa-
rition de l'espce.
2°} Les populations de Cistudes de la Haute-Savoie se trouvaient
certainement en position marginale par rapport à |’aire continue de
l'espèce et elles étaient donc particulièrement vulnérables.
3°l` La Cistude n'est pas du tout, comme les espèces précédentes,
liée à l’un des étages de la montagne. C’est une espèce de plaine, où
16

|'évo|ution des écosystèmes depuis un siècle, a été extrêmement impor-
tante. Elle est liée aux biotopes humides, les plus vulnérables de tous.
Ces biotopes sont situés dans de grandes vallées, fort sensibles aux
influences humaines.
4°l Enfin, c'est une espèce qui présente des exigences écologiques
et éthologiques fort difficiles à rencontrer dans le contexte des aménage-
ments actuels du territoire.
Il était donc inévitable qu'une expérience de réintroduction dela Cis-
tude s'entcure d’un grand nombre de garanties, en raison surtout :
— de la situation marginale par rapport à l’aire générale de Vespèce,
- de la vulnérabilité d’un animal ayant des exigences écologiques
strictes, _
— de la fragilité des écosystèmes fréquentés,
— de la sensibilité aux influences humaines des secteurs occupés.
Les causes de ia disparition de la Cistude en région savoyarde sont
les mêmes que partout en Europe occidentale (Parent 1979} :
— modifications climatiques au Ouaternaire compromettant la
reproduction de Vespèce, par suite d’un déficit d’insolation lié à l'atlanti-
sation du climat d'une part, à la reforestation spontanée d’autre part ide
|’At|antique au Subboréai surtout},
— utilisation de la tortue par les populations néolithiques soit pour la
consommation, soit comme objet de culte lassocié à des rites
funéraires}, puis à l'époque historique dans diverses régions d’Europe.
Dans le fossé rhénan et en Suisse, la disparition de la Cistude serait
récente : entre le XVIIe et le XIXe siècle.
Pour la Savoie, l'inten.=ention de Vhomme est connue avec certitude
au moins pour un site, celui de Challes-les-Eaux, où les soldats génois en
garnison, dépeuplaient le marais iDénarié 1906}
Certains essais récents de réintroduction ne répondent pas aux
règles précédentes énoncées dans le paragraphe I et ils ne sauraient ser-
vir de modèle. Nous prendrons l’exemple des expériences effectuées aux
environs de Genève, où les Cistudes furent réintroduites récemmet en
sept endroits différents au moins lGéroudet 1981}. Les principaux repro-
ches que |'on peut adresser à cette opération sont les suivants :
1°]· Le matériel importé est hétérogène : il provient de Corfou, de
Corse, d’|talie et sans doute d’ai|leurs ldans d’autres régions de Suisse
on a réintroduit des Cistudes provenant de France, de Floumanie, de Tur-
quie et de Yougoslaviel. Ceci est contraire à la règle 8.
2°l Plusieurs introductions furent effectuées dans des étangs isolés
ou sur des surfaces exigües où Von espère "fixer" la Cistude, sans lui
donner la possiiaiiité d'accéder à ds biotopes de substitution. Ceci est
contraire aux règles 4 et 7.
1 7

3°} Dans plusieurs cas, |'opération fut effectuée dans des propriétés
privées. Quand on sait à quel rythme se suivent les héritages ou les suc-
cessions, on peut douter que ceci réponde à la règle 6.
Nous ne pensons pas que la réintroduction de la Cîstude dans la
région de Genève permette un jour à cette espèce de reprendre sa niche
écologique dans un système naturel. Selon nous, il faut considérer ces
essais comme une expérience de terrariophilie en plein air et à grande
échelle. Elle constitue une curiosité locale sans plus. Ce n'est pas là le but
d'une réintroduction.
I I I . Illlâthod ologie adoptée
1 °} Recherches de documents historiques
ll est évident qu'avant toute tentative de réintroduction d'une
espèce dans une région déterminée, il faut s’assurer à |‘aide de docu-
ments probants de sa présence, dans cette région, à une époque histori-
que récente.
Des informations relatives au XIXe siècle nous paraissent plus
dignes d'intérêt que des données correspondant à d'éventuels échantil-
lons subfossiles.
Cette recherche historique est, selon nous, absolument indispensa-
ble si l'on veut éviter de faire des introductions au lieu de réintroductions.
Elle doit conduire à obtenir un certain nombre de localisations anciennes
de Vanimal, aussi ponctuelles que possible.
2 °} Recherches dïnformetions hrbgéogrephfques
A l'aide des informations précédentes et en tenant compte des don-
nées qui concernent les territoires adjacents à la région où la réintroduc-
tion est envisagée, on s'efforcera de délimiter url territoire potentiel
d'indigénat, qui mettra en évidence, dans toute la mesure du possible, les
axes migratoires ayant assuré la colonisation du territoire.
A ce stade de |’enquête, on utilisera les "critères d'indigénat" qui
furent spécialement mis au point pour la Cîstude d'Europe lParent,
1979}.
En ce qui concerne le département de la Haute—Savoie, il est donc
opportun de réunir des informations relatives à toute la partie régionale
du bassin du Rhône concernée ici et qui couvre les départements de
|'Ain, de la Savoie, de |'|sère, ainsi que la région du lac Léman.
3°) Recherches écafogùrues
Elle comportent plusieurs volets : autécologie, climatologie, étholo-
gie, éventuellement corrélations botaniques.
al les sites proposés pour la réintroduction de la Cîstude rencontrent-
ils les exigences écologiques de Vespèce : surfaces d’eau libre, eau sta~
gnante ou peu courante, qualités physico-chimiques de Veau, substrats
meubles adjacents pour assurer la ponte ?
b} La même question peut se poser du point de vue climatologique.
18

Le mésoclimat ou le microclimat sont-ils compatibles avec les exigences
de la Cistude ? On attachera plus d’importance aux parametres relatifs à
Vensoleillement, aux moyennes thermiques correspondant avec la
période d'activité, aux minima thermiques.
Ce type d'enquète avait été effectué en grande partie par Pieau qui a
dû convenir que la grande majorité des sites proposés parla D.D.A. pour
la réintroduction dela Cistude ne répondaient pas du tout à ce critère, en
raison surtout de |'a|tîtucle.
Signalons que Pieau a établi que la différenciation sexuelle des
embryons dépendait dela temperature, le seuil critique étant de 28° 5C :
les températures supérieures engendrent des femelles, les inférieures des
mâles (synthèse dans Pieau 19751.
cl La même question doit également être posée en ce qui concerne
les exigences éthologiques de |'animal, ce qu’on néglige malheureuse-
ment trop souvent.
En ce qui concerne la Cistude, ce sont les aspects suivants du pro-
blème qui doivent surtout retenir notre attention :
— Existe-t-il une continuité entre les biotopes inondés qui sont fré-
quentés de manière permanente par la Cistude et les zones à substrat
meuble où elle va pouvoir pondre ? .
— Le site proposé pour la réintroduction de |’anima| est-il compatible
avec son erratisme ? Un chapelet d’étangs, un ensemble de mares ras-
semblées sur une surface limitée sont de loin préférables à un site inondé
unique où la fixation de la Cistude est utopique.
— La tranquilité du site lfaible fréquentation humaine] est-elle assu-
rée ?
dl Un aspect particulier de le recherche écologique consiste à tenir
compte des corrélations qui existent entre Vécologie et la chorologie dela
Cistude et celles de certains végétaux. |I_existe par exemple une remar-
quable corrélation dans l'espace et dans le temps entre la Cistude et la
Châtaigne d'eau, Trapa narans (Parent 19791. Cette coïncidence peut
servir à la délimitation des territoires à proposer pour une éventuelle réin-
troduction.
ll nous a donc paru opportun de parcourir la littérature botanique
récente, relative au département de la Haute-Savoie, de façon a repérer
sur la base de données floristiques des sites suffisamment inondés pour
héberger la Cistude.
4 °,l Examen de Fadéquatfon actuelle de I 'opération
Il s’agit essentiellement d'évaluer les chances de perennité du site,
soit dans son état actuel, soit dans celui qui conviendrait pour la réintro-
duction de l'animal.
On examinera en particulier :
— s’i| est possible de réaliser un "suivi" de l’expérience de réintro-
duction lil faut exclure d'office les surfaces d'eau libre trop vastes
comme un lac, les propriétés privées non accessibles, etc...1
— si le territoire choisi peut échapper pendant une période
19

suffisamment longue aux aménagements itourisme, urbanisation,
récréation, industrie, etc...1
- le statut foncier du territoire
— si une garantie suffisante de préservation du site existe : parc
national, réserve naturelle, site classé, site protégé par un arrêté de bio-
tope, etc...
Dans le cas CIB la Haute-Savoie, ce sont surtout les aménagements
hydroélectriques du bassin du Rhône et les diverses affectations locales
du fleuve et de ses affluents qui doivent par priorité retenir notre atten-
tion.
IV. Résultats des recherches bibliographiques -
1°1 Nos recherches bibliographiques nous ont permis de retrouver
sept mentions de la Cistude pour le territoire de la Haute-Savoie :
1 et 2. Annecy lle Vieux], la prison, ante 1909, et le Bois des Glaisins.
1879 ; 3. Seyssel, bords du Rhône, ante 1909 ; 4. Faverges, ante
1846 ; 5. Le Foron près de Fossard, ante 1872 : 6. Château de Crevin
au pied du Mont Saléve, ante 1897 ; 7. Chêne-en-Semine, ante 1872
(Charvet 1846, Dénarié 1903, Fatio 1872, Le Roux 1909 et sans date,
Pitard 1897 et 1899, Thabuis 1872 et 18791.
Dans les sites 2 et 7, des observations auraient encore été faites au
XXe siècle.
· 2°1 Nous avons pu rassembler d'autres données pour le bassin du
Lac Léman, les stations étant citées d'Est en Ouest :
1. marais dé Vouvry 1859-1860 ; 2. embouchure du Rhône dans le
Léman, ante 1861 ; Villeneuve 1869; Veytaux 1873 ; Vevey 1857-
1869-1870 ; Ouchy, 1863-1864 ; Lausanne, Haldimand et bords du
lac, 1865 ; Vidy 1868 lmais aussi lâchers d'animaux importés en
1870 71 ; environs de Morges 1857 ; Lussy 1860 ; Aubonne-Allaman
1910 ; Nyon 1844 et 1868 : Genève, vallon du Morillon, 1871 et car-
pière de Champel, 1871 iBLanchet 1865, Chavannes & Fatio 1870,
Fatio 1872, Fejérvary 1920, Lortet 1 887, Renevier 1873, Roux 1868,
Schnetzler 1861, 1865, 1870, Tschudi 1861}.
3°} Enfin, il existe des données qui permettent de compléter |'aire
potentielle d'indigénat de la Cistude au XIXe siècle dans les bassins du
Rhône et de I’|sére :
— pour le département de |’Ain lLortet 1887, Fournet 1853 cité par Col-
lin de Plancy 1878 et par Rufz 18591 ;
— pour le département du Rhône ifiondelet 1558 cité par Flufz 18591 ;
- pour le département de la Savoie lLortet 1887, Dénarié 1903,
19061 ;
- pour le département de |'|sère lCharvet 1846, Guillot 1841 cité par
Collin de Plancy 1878, Lataste 1880, Lortet 1887, Noblet 1978 et
19801 ;
- pour le département de la Haute-Saône iGui|lemin 19191.
20

V. Résultats des prospoctions de terrain
Sur la base de Vensemble des données précédentes, il fut possible
d'organiser un programme de prospections conduisant à visiter les sites
pour lesquels on disposait d'informations ponctuelles précises, puis
Vensemlale du bassin du Rhône, de |’|sère et de |’Arve, leurs affluents
ainsi que la rive méridionale du Léman.
Sans entrer ici dans le détail de ces prospections, objet d'un rapport
détaillé, voici les conclusions générales auxquelles nous sommes arri-
vés :
1 °l ll n'existe malheureusement plus aucun site en Haute-Savoie qui
pourrait actuellement se prêter à un essai de réintroduction de la Cistule.
Aucun site dans l'aire retenue comme zone d’indigénat possible ne
répond en effet aux exigences écologiques ou éthologiques de la Cis-
tude.
Cette situation est, dans tous les cas, imputable aux "aménage-
ments" dont les sites furent |'objet. Citons comme exemples particu-
liers :
- les drainages d'innomlJrab|es marais, en particulier du marais de
Géru (ou Gérodl à Chêne-en-Semine, d'un intérêt botanique exception-
nel ; .
— Vaménagement hydroélectrique de tout le bassin du Rhône qui a
en particulier provoqué la disparition des "lônes" du fleuve ;
— les exploitations actives de gravières et leur réaffectation ulté-
rieure à des fins utilitaires variées : lotissements, zones industrielles,
voies de communications, zones récréatives, etc...
— |’altération qualitative de nombreux sites, en particulier la pollu-
tion de Vestuaire de la Dranse...
2°l Quelques sites pourraient à la rigueur encore convenir pour ten-
tof la réintroduction dela Cistude mais au titre d'expérience uniquement.
Dans tous les cas, il s'avére nécessaire d'adopter une politique interven-
tionniste minimale qui redonnerait à ces sites les caractéristiques écologi-
ques indispensables pour un tel essai et il est indispensable de les proté-
ger de manière efficace.
Citons comme exemple |'opportunité d'interrornpre de toute
urgence le drainage du marais de Géru à Chêne-en-Semine, la nécessité
de relever le plan d'eau ou de créer des nappes d'eau libre dans tous les
marais, par exemple dans celui de |’Eau Morte à Giez.
3°l Le problème de la réintroduction de la Cistude aurait gagné à
être posé, non pas à l’échelon départemental comme ce fut le cas, mais à
une échelle beaucoup plus vaste, celle dela région par exemple, couvrant
dans le cas présent, les départements O'| , 38, 73 et 74.
Des conclusions plus positives auraient pu être tirées, relatives soit
aux essais de réintroduction, soit, ce qui est de loin plus important, à la
préservation des sites où des Cistudes existent encore à l’heure actuelle.
4°l Dans l'état où se trouvent actuellement les sites de la Haute-
Savoie, il nous paraît évident qu'une politique de préservation des sites
21

est plus opportune qu'une politique de réintroduction, qui est loin de pré-
senter le caractère d’extrême urgence de la précédente.
Des mesures de classement Ipar exemple par le canal des arrêtés
préfectoraux de biotope}, la création de réserves naturelles ou de parcs
nationaux, s’avèrent nécessaires et urgentes et ce sont actuellement les
seules mesures susceptibles de freiner la dévastation rapide et catastro-
phique de notre patrimoine naturel.
On reste confondu du voir que des sites aussi prestigieux que les
marais de Lavours, les carrières et les pelouses de Pyrimont IAinl n'ont
profité iusqu’ici d’aucune mesure efficace de protection.
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G.H. PARENT
37 rue des Blindés
6700 AFILON [Belgique}
24

Bull. Soc. Harp. Fr., 1983, N° 25
ETHO ÉCOLOGIE
REMARQUES SUR UN TRITON
RECEMMENT IMPORTE DE CHINE.
le Paramesotriron caudopuncratus (Liu et Hu, 1 973)
par
Robert THOHN
C'est dans le courant de |'année 1980 que semble avoir débuté en
Europe Vimportation massive d’Amphibiens chinois parmi lesquels on
relève une espece fort intéressante décrite seulement en 1973, le Para-
mesotriron caudopunctatus que j’avals pu déterminer sur demande de
|’importateur hollandais. Un correspondant aux Etats—Unis m’avait d’ai|-
leurs déjà signalé un an auparavant Vapparition d’une espèce particulière
dans les commerces d'aquariophl|ie de New York vendue sous le nom de
"Mandarin Newt". Ces exemplaires s'étant avérés également des
P. caudopunctatus, nous retiendrons donc pour cette espèce le nom ver-
naculaire français de Triton Mandarin.
Cette nouvelle espece rappelle par sa taille le Paramesotriton chfnen—
sfs et le P. hongkongensrîs. Elle s'en distingue toutefois nettement par
plusieurs caractères dont certains présentent des convergences avec les
Euproctes d'Europe. La coloration ventrale ltaches rouges à orangées sur
fond foncé], tout en étant encore dans ses grandes lignes conforme avec
celle des autres especes du genre Paramesotriton, tend au moins chez
certains exemplaires à prendre l'aspect de celle de |’Euprocte des Pyré-
nées. Flelevons également le museau fort particulier semblable à celui de
|'Euprocte de Sardaigne. Comme autres caractères distinctifs, signalons
chez le mâle des taches irrégulières d'un rose nacré bordé de noir sur la
queue, en particulier à son extrémité. Ces taches représentent un signal
visuel adressé à la femelle pendant la parade nuptiale. Notons également
Vextrémité caudale arrondie. Les parties supérieures sont d'un gris—brun
souvent jaunâtre et |'aréte vertébrale ainsi que les verrues dorso-latérales
sont souvent de couleur orangée chez certains individus ou de couleur
plus terne chez d’autres.
25

La plupart des exemplaires importés semblent avoir souffert des
conditions de transport et un grand nombre d'animaux n'a malheureuse-
ment pas survécu en captivité. Des exemplaires en bon état ne présen-
tent cependant guère de difficultés à être maintenus en vie à condition de
les maintenir dans des aquariums assez grands, aérés et dont |'eau est
renouvelée de temps en temps. L’espèce en question semble être entiè-
rement aquatique et elle affectionne une certaine sténothermie : il y a lieu
d'éviter des températures inférieures à 10°C et supérieures à 1 B ° C. Les
animaux se nourrissent sans difficultés de vers de terre, de chironomes
et de cabillaud offert à la pincette. Lorsque la température s’abaisse à
5°C, les animaux deviennent léthargiques et tendent à s’aggIomérer en
un lieu de l'aquarium.
Le Triton Mandarin est également bien plus agressif que les autres
espèces du même genre. On observe régulièrement des animaux qui ten-
tent de se mordre surtout |orsqu’on les nourrit. J’ai pu observer pendant
un court moment un mâle enlaçant de sa queue un autre mâle à l'arrière
des membres antérieurs. Le mâle enlacé mordait le membre postérieur
droit de son partenaire. Cet usage de la queue comme organe préhensile
a d’ai|leurs déjà été observé chez le Paramesorrr’ton deloustaü par D. Van
Tien l19651 et semble devoir être mis en rapport avec le comportement
agressif en ce qui concerne le P. caudopunctarus. J'ai également pu
observer un accouplement semblable, hétérosexuel dans ce cas, chez un
couple de Pachytrfton brewjoes.
Mes deux observations de parade nuptiale lle 8.9.81, température
9°C et le 24.9.82, température de |’eau 13°C1 indiquent que le mode
de fécondation du P. caudopunctatus se range dans le type observé chez
les espèces des genres Trfrurus, Cynops et Paramesorriton. Selon les
auteurs chinois, les oeufs ont été trouvés fixés à des pierres dans des fis-
sures à une profondeur de 5 à 40 cm sous la surface de |’eau vers la fin
du mois d’avri|. Les biotopes décrits par ces derniers représentent les
bords d'eaux stagnantes et à courant lent du Sud-Est de la province de
Chine du Kweichow de 860 m à 1800 m d'a|titude. Mentionnons pour
terminer que selon l'artic|e de Hu, Djao et Liu 119731, les auteurs respon-
sables de cette nouvelle espèce se limitent à Liu et Hu.
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punctatus [Hu, Djao & Liu, 19731 n.comb. lAmph.Cnud.S&Ia-
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VAN TIEN D., 1965 — Notsécologiquos sur la Triton de Déloustal [Paramosotri-
ton do:‘ousratiBourr&t}. Zool. Garten, Lsîpzïg. (N·F·I. 31 I1!21. ¤¤·9'|—
94.
Hobart THOHN
456 mut de Longwy
1940 LUXEMBOURG
27

Bull. Soc. Herp. Fr., 1983. N° 25
A PROPOS DE PROTECTION
par
Benjamin DRUCKER
Créée initialement dans le but de favoriser les contacts entre herpé-
tologistes et entre terrariophiles, Ea S.H.F. a dû rapidement faire entrer
pour une part importante la protection de la faune herpétologique dans le
cadre des ses activités.
Or, si la nécessité est apparue, il y a déjà un certain nombre
d'années, de protéger tous les grands mammifères sauvages, ce n'est
guère que depuis une douzaine d'années qu'il y lieu de se préoccuper
sérieusement du sort d’un grand nombre de représentants plus modestes
de la faune sauvage d'Europe occidentale, des Reptiles et des Amphi-
biens entre autres.
Il y a encore quinze ou vingt ans, la plupart de ces animaux se trou-
valent en nombre important. DOTTFIENS lil il est vrai parlait déià en
1963, de populations d'Arnphibiens "en apparence inépuisables" tota-
lement anéanties ; en revanche, la destinée dela Vipère d'0rsini ne sem-
blait lui causer aucune inquiétude, ce qui me paraît significatif. A la même
époque, paraît-il, on rencontrait de nombreuses espèces en des lieux où
maintenant l'on chercherait en vain les espèces les plus résistantes,
notamment en région parisienne.
Si |'on remonte plus loin dans le temps, on s'aperçoit que les natura-
listes eux-mêmes ne se souciaient pas de protection. HOLLINAT l2}
désapprouvait les enfants qui tuaient les Lézards des murailles, et lui-
méme n'avait pas le courage de sacrifier pour les étudier des reptiles éle-
vés par lui dans ce but. Cependant, lors de la mise en eau du barrage
d'Eguzon, en décembre 1925, HOLLINAT ne semble pas avoir été ému
outre mesure de voir détruire, par centaines, ces reptiles qu‘ii aimait tant.
Vers 1890, un naturaliste de Bordeaux, Albert GHANGER [31 a consacré
28

un petit volume aux Reptiles et Batraciens, avec l'intention louable
"d'inspirer aux débutants le goût de |'étude des Reptiles en divulguant
leurs moeurs si intéressantes et peu communes"... Albert GRANGER
donne quelques indications sur les moeurs des espèces décrites. mais
fait encore nettement partie des naturalistes plus interessés par la collec-
tion d'animaux conservés que par |’étude "sur le terrain". Il considère la
Vipère comme un animal nuisible, et raconte même comment il a tué
deux Vipères accouplées. ll se réfère fréquemment à son ami LATASTE,
lequel ne s'emparait jamais de la Couleuvre verte—et—jaune "qu’après lui
avoir désarticulé les reins"...
Cluoi qu’i| en soit, à cette époque où les naturaiistes eux-mêmes
agissaient de façon si répréhensible, le sort de notre faune herpétologi-
que n'avait rien de préoccupant, ce qui a été le cas jusqu'à la seconde
guerre mondiale au rnoins. '
lien va tout autrement aujourd'hui, il n'est que trop facile de le cons-
tater. Il convient de rappeler que les déprédations opérées sur les popula-
tions de Reptiles et d'Amphibiens, de même que celles qui frappent toute
la faune sauvage, sont le fait de causes directes lcela va du Serpent ou
du Crapaud tué aux récoles massives d'animaux pour des raisons diver-
sesl ou de causes indirectes [celles-ci regroupant toutes les destructions
ou altérations des milieux naturels}.
Or, et c’est là |'essentieI de mon propos, je suis profondément con-
vaincu que, au moins dans le cas précis de la faune herpétologique de nos
régions, les causes indirectes de destruction ont des conséquences infi-
niment plus graves que les autres.
Cela me paraît prouver, en premier lieu, par le fait que la raréfaction
généralisée de notre faune herpétologique est un phénomène vieux de
quinze ans au plus l|'exemple dela Vipre péliade qu'il y aurait de |'ironie
à appeler encore "Vipére commune", est probant à cet égard). Tandis
que la plupart des causes directes de destruction existent depuis fort
longtemps, et pas seulement du fait de |'agricuIteur ou du promeneur
écrasant |’animai détesté. Les ouvrages cités plus haut rappellent qu'i| y
avait au moins deux raisons de détruire ou de récolter systématiquement
certains Reptiles et Amphibiens. et cela dès le siècle dernier. La première
raison est la prime que les pouvoirs publics ont accordés pendant long-
temps, pour chaque Vipére tuée. Albert GRANGER l3i cite à ce propos
des chiffres éloquents : en Vendée, un seul chasseur de Vipères en tuait
en moyenne 2062 chaque année ; en 1865, le conseil général de Dijon
enregistrait la destruction de 26 161 Vipères ; dans les Deux-Sèvres, à
la même époque, 55 462 Vipères auraient été tuées en cinq ans ; dans le
même département, en 1889, ont été tuées 1 163 Vipères sur un terri-
toire regroupant cinq communes, une seule personne en ayant tué 1 12
dans une seule de ces communes. Il faut également mentionner les récol-
tes massives de Grenouilles vertes à des fins gastronomiques. C'est
ROLLINAT (4] qui donne à ce sujet d'intéressantes précisions : dans un
article publié en 1894, il parle d’un pêcheur de Grenouilles de sa
29

connaissance qui récoltait en moyenne 40 000 Batraciens par an
l]usqu'à 1 17 douzaines en une journée} dans un rayon de 20 kilomètres
autour d'Argenton. En outre, l'emp|oi des Grenouilles dans les laboratoi-
res était déjà _courant, sans compter les demandes importantes de Vipe-
res à la suite de l'invention du sérum anti-venimeux en 1894.
Au contraire, les multiples causes indirectes de destruction sont
liées à |'industriaIisation et à Furbanisation sur une très grande échelle de
notre pays, phénomènes apparus il y a seulement une trentaine
d'années, et qui s'amplifient constamment. En ce qui concerne ia faune
herpétologique, la différence entre causes directes et indirectes de des-
truction est fondamentale. Ne serait-ce que parce que, dans le premier
cas, il faut au moins voir l’anima| pour le détruire, ce qui n’est plus du
tout nécessaire dans le second cas ; avec tout ce que cela suppose pour
des animaux qui font tout pour passer inapercus. Et surtout la destruc-
tion indirecte est généralement involontaire, ce qui est d'importance ....
Cet état de fait alarmant qu’est la raréfaction de notre faune herpè-
tologique a abouti en 1979 au vote d’une loi ia protégeant, ce qui devait
résoudre, au moins en partie, le probleme.
Je crois qu'une telle mesure ne peut être d'aucune efficacité, et cela
pour plusieurs raisons :
— d'abord, cette loi ne peut évidemment rien contre les saccages des
milieux naturels, ce qui déjà suffirait à prouver son inutilité ;
— il est de plus, extrêmement difficile, de veiller efficacement sur des
animaux aussi discrets, tellement discrets qu'on ne connait pas
encore leur exacte répartition dans notre pays 2
- il est évident enfin, qu'aucune loi n’abo|ira Vaversion que suscitent
ces animaux, ce qui montre la nécessité impérative d'informer le
public.
Cette loi ne pourrait en fait se révéler contraignante que pour les ter-
rariophiles, qui n'ont officiellement pas le droit de détenir même les plus
communes des espèces protégées. Alors qu'e||e ne peut pratiquement
rien contre les récoltes massives d'animaux, parfois rares, à des fins
lucratives, tant le système des dérogations est sujet à caution.
Il nous faut donc admettre que ce n'est pas ce moyen qui assurera
|'avenir de nos Amphibiens et Fleptiles, pas plus que la création de parcs
naturels. Le fait notamment qu'on déplore déjà plusieurs incendies sur
|'||e de Port-Cros, qui est justement remarquable par son herpétofaune,
suffit à remettre en question la valeur de telles réalisations. Et puis il ne
s'agit pas de toute façon d'étab|ir quelques "sanctuaires" en sacrifiant
tout le reste. La sauvegarde des milieux naturels est une nécessité cons-
tante qui ne doit pas dépendre uniquement de décisions administratives ;
elle doit être le fait de chacun, chacun devant parvenir à |'envisager
comme un gage de survie. La S.H.F., organisme national, ne pourra, je
crois, agir efficacement que dans ce sens, notamment en encourageant
toutes les initiatives visant à l'information, et pourquoi pas, en coordina-
tion avec d'autres organismes.
30

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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rons d'Argent0n sur Creuse Ilndrei. Bull. S.H.F. (1978] 6, pp.29—32.
B. DHUCKEH
14, rue Choron
75009 PARIS
31


			
Bull. Soc. Herp. Fr., 1983, N° 25
É i.EvAe E
LES PROBLÈMES ETHOLOGIOUES LIÉS
A LA REPRODUCTION DES CHELONIENS
EN CAPTIVITE
par
Vincent BELS
L’éievage de Chéloniens est sans doute, parmi les reptiles, celui qui
actuellement pose encore le plus de problèmes. Depuis plus d'un an,
nous nous sommes intéressés au Jardin Zoologique d'Anvers (Belgique)
à |’aspect éthologique de la stratégie de reproduction des Chéloniens en
captivité. Nous nous sommes consacrés à deux problèmes essentiels
posés par les phases comportementales assurant le succes reproductif
des Chéloniens, à savoir la reconnaissance intraspécifique entre les deux
sexes et la stabilisation de la femelle. Celle-ci est définie par Vensemble
des comportements des deux individus_ qui aboutissent à |'immobiIité
relative de la femelle et permettent ainsi la copulation. Carpenter (1 980l
a souligné Vimportance relative des différents canaux de stimulation
(visuel, olfactif, tactile et auditif} chez de nombreuses especes : Gophe—
rus polyphemus, Terrapene carolina, Kinosternon subrubum et
Chrysemys scnjota notamment. De nombreux auteurs •.'Aufffenberg,
1965, 1966 et 1977 ; Mahmoud, 1967 ; Jackson et Davis, 1970 et
1972, etc...l ont également mis en évidence l'importance relative des
stimulations dans la réussite de la copulation chez les Chéloniens. Ici,
nous analysons les modifications des stimulations dans des conditions
artificielles et nous étudions leurs effets sur la reproduction des Tortues
en captivité. Pour expliquer Vinsuccès de celle-ci, nous soulignons
Vimportance de la confusion des signaux et les difficultés de synchroni~
sation comportementale entre individus de sexe opposé.
` Nous avons d'abord étudié |'inf|uence des modifications de stimula-
tions sur le succès reproductif de Pefomedusa subrufa subrufa en
Communication présentée aux journées annuelles de la S.H.F. à Clermont-Ferrand
(9-11 sept. 1982}.
33

captivité. Six couples de cette espèce ont été étudiés dans des bacs spa-
cieux (100 x 50 x 50 cm}. Un couple par bac a été étudié afin d'ana|y-
ser les phases dela parade (Bela, 1982}. La figure I montre les comporte-
ments et les suites de mouvements étudiés. La figure 2 présente l'impor-
tance relative des stimulations visuelles et tactiles de la séquence préfé-
rentlelle définie dans ia figure I. Les rôlesjoués par les stimulations olfac-
tives et auditives sont très difficiles à mettre en évidence et ne sont pas
pris en considération ici. Chaque mouvement crée en fait, un ensemble
de stimulations propice à la stabilisation de la femelle. Le contexte créé
par les stimulations des séquences des mouvements concourt à la réus-
site de Vintromission. Le succès reproductif de ia parade est alors assuré.
Nous avons alors placé tous les individus mâles et femelles de Peiome-
dusa subrufa subrufa dans un bassin de grande taille I2 m >< 3 m X
1.5 ml contenant plus de deux cents specimens d'espèces différentes.
Le tableau I présente la fréquence moyenne des comportements émis par
|'ensemb|e des individus dans les deux situations durant 100 heures
d’observation. La colonne 1 représente les fréquences de chaque mou-
vement dans le premier cas (couple unique dans un bac} et la colonne 2
les fréquences des comportements dans le deuxième cas (nombreux indi-
vidus dans un grand bassin}. Une différence importante apparaît entre
ces deux cas : la monte de la femelle par le mâle est significativement dif-
férente (U = 0, P < 0,05}. Tous les mouvement se déroulent durant la
monte de la femelle par le mâle (balancement latéral rapide et simple de Ia
tète du mâle, pulsions buccopharyngiennes du mâle, mouvements rapi-
des de la femelle, etc...} SONT également significativement différents
dans les deux cas (U = 0, P < 0,05}. Mais la fréquence des contacts
établis entre les individus des deux sexes ne montre pas de variations
significatives. En effet, les fréquences d'approche dans les deux situa-
tions sont relativement identiques. Ces résultats peuvent être expliqués
par deux hypothèses :
1} le stress établi par le grand nombre d’indiviclus d'espèces différen-
tes empêche le succès reproductif de Peiomedusa subrufa subrufa dans
le grand bassin.
2} la modification de l’équi|ibre des stimulations nécessaires à la sta-
bilisation de la femelle empêche la reproduction de Peiomedusa subrufa
subrufa dans le grand bassin.
Il semble que la première hypothèse ne doit pas être retenue car la
fréquence des contacts entre mâles et femelles n'est pas significative-
ment différente dans les deux situations. Par contre, la modification de
Véquilibre entre les stimulations due à un changement des fréquences de
chaque mouvement joue sans doute un rôle important dans les problè-
mes de reproduction de Peiomedusa subrufa subrufa dans ie grand bas-
sin. Cette hypothèse est de plus en accord avec les résultats de Evans
(1953} sur Terrapene carolina. Celui-ci précise que des changements
dans le modèle "norma|" dela cour chez cette espèce empêche la monte
de la femelle parle mâle. La femelle ne soutient plus le mâle par des mou-
vements du lobe postérieur cle son plastron et le mâle tombe sans cesse.
Ici également la modification de |'équilibre de stimulation qui accompa-
gne la cour empèche la stabilisation de la femelle. Chez ces deux
34

espéces, le changement de Vimportance relative des canaux de stimula-
tion diminue le succès reproductif.
Nous nous sommes ensuite intéressés à |'étude des groupes de Ché-
loniens maintenus en captivité. De nombreuses espèces de Chéloniens
sont maintenues en effet, en groupe d’é|evage durant toute la période de
captivité. Or plusieurs études lHuff, 1978, 1979 et 1980} démontrent
|'importance de la séparation des individus mâles et femelles sur le suc-
cès reproductif des plusieurs espèces de Serpents maintenus en capti-
vité. L’iso|ement des individus avant la période de reproduction et le
regroupement pendant cette période semble donner des résultats vala-
bles. Cette technique est pourtant peu appliquée aux essais de reproduc-
tion des Tortues en captivité. Nos recherches indiquent qu'e|le apporte-
rait des améliorations fructueuses dans la reproduction en captivité de
Kinfxys bellrana nogueyiî La figure 3 présente les phases essentielles de
Vaccouplement de cette espèce. Soulignons ici que la stabilisation de la
femelle précède la monte de celle-ci par le mâle. La figure 4 présente la
suite des mouvements de la parade réalisée par un mâle sur une période
de 45 minutes. La monte de la femelle par le mâle est une phase assez
longue lî = 17.6 minutes]. Le mode de vie de cette espèce permettrait
peut-etre d'expIiquer cette particularité : les individus auraient une vie
erratique et la rencontre BOTTE mâles et femelles serait fortuite. La néces-
sité de maintenir un contact étroit entre individus des deux sexes durant
un temps suffisant pour réussir l'accouplement serait confirmée par la
durée de la monte de la femelle par le mâle. Le maintien d'un groupe
reproducteur constant de Kfnfxys beflfana nogueyf ne semble pas en
accord avec notre hypothèse. Le succès de reproduction de ces groupes
est faible et peut s’expliquer par le maintien des mâles et femelles ensem-
ble durant toute |'année.
Nous avons réalisé une comparaison de la fréquence de copulation
dans deux cas : le maintien d'individus dans un groupe reproducteur
durant toute |’année et la formation d'un groupe reproducteur à la
période adéquate à partir d’individus préalablement isolés. Nous avons
constaté une différence significative entre les fréquences de copulation
dans les deux cas lU =0, P < 0,05}. Il semble donc que Fisolement des
individus et leur rassemblement en groupe reproducteur à la période adé-
quate soit un système permettant d'amé|iorer les résultats de reproduc-
tion de Krlnfxys belllfana nogueyi en captivité.
Les conditions de maintien en captivité des Chéloniens posent égale-
ment d’autres problèmes au niveau des phases comportementa|es..Nous
avons observé chez Geochelone carbonarfa une déviation comportemen-
tale due aux conditions de maintenance. En effet, nous avons constaté
au sein d'un groupe de Geochelone carbonarfa, maintenu en captivité
depuis plus de dix ans, la présence chez certains mâles d'un mouvement
caractéristique et répétitif : le mâle s’arrête derrière la femelle et pose sa
tête sur la dossière de celle-ci tant qu’el|e ne fait aucun mouvement. La
fréquence de ce mouvement est importante (48% des cas) et la durée de
ce comportement est en moyenne de 17.5 minutes. Les descriptions
35

précises des mouvements de la parade de cette espèce réalisées par Auf-
fenberg (1965l ne signalent pas ce mouvement.
En effet, nous pensons qu’i| s'agit d’une phase comportementale
due au maintien en captivité. Cette phase modifierait |'équi|ibre entre les
stimulations des autres mouvements par Vapparition de signaux nou-
veaux et transitoires. Son apparition au sein des séquences de la parade
perturbe également la synchronisation entre mâle et femelle. La réussite
de la copulation serait alors peu élevée. De fait, nous avons observé ici
peu de copulations et aucune intromission. Nos observations sont donc
en accord avec notre hypothèse.
La maintenance dans des conditions particulières lphotopériode
constante, température constante, nourriture peu variée, etc...l d'un
groupe de Terrapene caroline (trois mâles et quatre femellesl perturbe
également la synchronisation entre mâle et femelle lors de la parade.
Aucune copuiation réussie n’a été observée sur une période de cinq mois
[mars - juillet}. Il semble qu’ici également la multiplicité des contacts
entre individus modifie la synchronisation entre les individus de sexe
opposé. De plus, il est probable que la confusion des signaux de stimula-
tion joue également un rôle important sur |'insuccès reproductif de ce
groupe en captivité.
Ces deux exemples soulignent la complexité des problèmes de
synchronisation entre mâle et femelle lors de Vaccouplement. La néces-
sité de synchronisation est mise en évidence par |'observation poursuivie
des animaux maintenus en captivité. En effet, seul le maintien dela stabi-
lité de la femelle aboutit à |'ouverture du cloaque de ce|le—ci, à la mise en
contact des deux cloaques et à Vintromission.
Toutes ces observations ont conduit à reconsidérer notre approche
dela reproduction des Chéloniens en captivité. L’importance dela confu-
sion des signaux et le manque de synchronisation entre les individus de
sexe opposé du aux conditions artificielles de maintien montre qu’ii est
nécessaire de mieux comprendre les problèmes éthologiques de l'accou-
plement afin de réussir la reproduction des Chéloniens en captivité. En
tout état de cause, la modification du système "normal" de relations
interindividuelies perturbe totalement la reproduction des Tortues en
captivité. Nous avons tenté de recréer des conditions artificielles adéqua-
tes lphotopériode contrôlée, température modifiée, etc.. .} et de créer des
groupes reproducteurs d'individus préalablement isolés durant une
période variable suivant les especes. Ces recherches ont abouti à de mei|—
leurs résultats chez Mauremys mutica notamment.
36

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22 Ouai Van Beneden
B - 4020 LIEGE (Belgique]
37

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  I
  à
Q

·4 ····
FIGURE I
Diagramme des principales suites comportementales observées lors
de la parade de Pefomedusa subrufa subrufa. Chaque cercle représente
un comportement du mâle ou de la femelle. Le grand carré représente la
monte de la femelle par le mâle.
Légende A : approche de la femelle par le mâle
B : monte de la femelle par le mâle
C : balancement latéral simple de la tête du mâle
D : balancement latéral rapide de la tête du mâle
E : intromission ou essai d'intromission
F : morsure du mâle par la femelle
G : mouvements rapides de la femelle
H : balancement ébauché ou intentionnel de la tête du mâle
I : pulsions buccopharyngiennes par le mâle
J : fuite de la femelle
K : museau-museau avec contact
L : tête—tète entre le mâle et la femelle sans contact
Nl : tête-tête entre le mâle et la femelle avec contact
N : museau-museau sans contact
O : morsure de la femelle par le mâle
—•· : suite entre deux mouvements
*· : séquence préférentielle
39


			
·•(——--
FIGURE 2
Diagramme des suites des mouvements dans la séquence préféren-
tielle mis en parallèle avec Vimportance relative des stimulations tactiles
lTa.} et visuelles (Vi.}
Légende .· A : monte de la femelle par le mâle
B : balancement latéral simple de la tête du mâle
C : balancement latéral rapide de la tête du mâle
D : morsure du mâle par la femelle
E : tentative ou véritable intromission
F : fuite de la femelle
41

9 6
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0   0
42

4T-.
FIGURE 3
Diagramme des suites comportementales observées lors de la
parade de Krhrërys belfiana nogueyf.
Légende .· A : mouvement de la femelle
B : deplacement du mâle derrière la femelle
C : approche de la femelle par le mâle
D : approche arrière de la femelle par le mâle
E : approche latérale de la femelle par le mâle
F : approche frontale de la femelle par le mâle
G : poussée xiphiplastrale du mâle
H : poussée hyohypoplastrale du mâle
I : poussée épiplastrale du mâle
J : stabilisation de la femelle
l< : fuite de la femelle
L : abandon du mâle
M : monte de la femelle par le mâle
N 1 jeu des queues du mâle et de la femelle
0 : déplacement de la femelle et du mâle en position de monte
P :intromission
D : tentative d'intromission
Fi : fuite de la femelle
S : copulation
·* : Suite entre deux mouvements.
43


			
4ï-
FIGURE 4
Diagramme présentant les suites oomortementales de la parade de
Kfnfxys belliena nogueyf sur une période de 45 minutes.
Légende .· 1 : mouvement de la femelle
2 : déplacement du mâle derrière la femelle et approche du
mâle
3 : poussée hyohypoplastrale
4 : poussée épiplastrale
5 : poussée xiphiplastrale
6 : fun de la femelle
7 : monte de le femelle par le mâle
8 : intromission ou essai d'intromission
9 : fuite de la femelle
45

TABLEAU I
Comportements réquanco moyann = Taux de signification
1 45.2
A N.S.D
2 44.5
`I 30.7
B U=G, F'<0.05
2 16.7
1 B0
C U=0, P<O.U5
2 50.2
1
D U=O, P(O.U5
2
1 1 14.2
E U=O, P<D.O5
2 82.5
1 95.2
F U=0, P<0.05
2 81
1 50.7
G U=0, P<0.05
2 34
1 1 1 S
H Ll=O. P<(}.O5
2 17.7
1
| U =O, P<0.05
2
1
J N.S.D.
2
1 103.5
K N.S.D.
2 95.2
1 52.2
L N.S.D.
2 63.7
1 37.2
M N,S.D.
2 21.2
1 15.5
N N.S.D.
2 13.2
1 27.2
Q U=0, F·`<0.05
2 41.5
46

-Q---—
TABLEAU I
Tableau des fréquences moyennes des comportements lors de la
parade de Pelomedusa subrufa subrufa dans deux situations différentes :
un couple dans un bassin (1] et tous les individus réunis dans un bassin
de grande taille (2}. Le niveau de signification du test U (Mann-Whitney}
est défini pour la comparaison des deux situations de chaque comporte-
ment.
Légende N.S.D. : non significativement différent
A : approche de la femelle par le mâle
B : monte de la femelle par le mâle
C : balancement latéral simple de la tête du mâle
D : balancement latéral rapide de la tête du mâle
E : essai ou véritable intromission
F : morsure du mâle par la femelle
G : mouvements rapides de la femelle
l-I : balanoement ébauché ou intentionnel de la tète du mâle
I : pulsions buccopharvngiennes par le mâle
J : fuite de la femelle
K : museau-museau avec contact
L : tête-tête entre le mâle et la femelle sans contact
M : tête—tête entre le mâle et la femelle avec contact
N : museau-museau sans contact
0 : morsure de la femelle par le mâle
47

Bull. Soc. Hero. Fr., 1983, N" 25
LE TRITON A BANDE
(Triturus vitratus ophryticus)
EN CAPTIVITE
par
A.A. GOLOVANOV et Jean RAFFAELLI
I. Présentation de I'espéce
Le triton à bande ou pour les Russes, triton d’Asie Mineure iïriturus
vittarus, [Jenyns, 183 5l est sans doute l’espèce la plus jolie du genre
Trfrurus. Le mâle en robe nuptiale apparaît comme un dragon de légende.
La coloration supérieure est bronze-olive, plus rarement marron et recou-
verte de tâches licheniformes plus sombres formant des marbrures. Une
bande blanc-argent bordée de chaque côté par deux lignes noires sépare
la coloration ventrale, qui est rouge-brique à orange.
En période de reproduction, le mâle se dote d'une haute crête
ljusqu'à 19 mm] dentelé de dessus dela tête au niveau du cioaque, et se
continue sur la queue par des carènes inférieure et supérieure moins den-
teiées que la crête du cios. Des franges cutanées apparaissent le long des
orteils et des membres postérieurs.
Chez la femelle, la coloration est moins vive, ies tâches ne sont pas
définies et se fondent dans la teinte brun-olive. Les mâles mesurent en
moyenne 12 à 13,5 cm iiusqu'à 16 cm}.
Ce triton se rencontre à une altitude comprise entre 600 et 2 7 50 m
où il est essentiellement aquatique à |'âge adulte. 0n le trouve aussi bien
dans les petits ruisseaux rapides que dans les mares de forêts, les cours
d'eau de montagne et les eaux stagnantes riches en végétation. Pendant
de nombreuses années, on a pu voir couramment ces tritons dans des
mares temporaires aux environs de la ville de Tbilissi (Georgie).
Il. Expérience de reproduction en captivité
Cette espece peut rester aquatique toute |'année. En captivité, elle
hiberne dans Veau à des températures comprises entre 0 et 5°C. Pen-
dant longtemps, il fut difficile d'importer en Europe ces tritons qui,
48

|orsqu’i|s arrivaient à destination, ne s’acc|imataient pas et mouraient
régulièrement.
Au printemps 1906, Lantz en emporta avec Wolstertoff et obtient
une reproduction, mais il ne resta ensuite que des femelles, tous les
mâles étant morts sans raison apparente.
Ce n'est qu’en 1949 qu'0eser, accompagné du Pr. Kesswig, put
transporter des tritons avec succès dans des boîtes remplies de terreau
et de mousses.
En 1953, le Professeur Mertens eut des reproductions en captivité à
partir d'exemp|aires de la sous-espèce vfrrarus d'|sraë|. Depuis les terra-
riophiles allemands ont prouvé que des femelles nourries intensivement
de tétards, vers de terre et larves de diptères peuvent pondre jusqu'à
100 oeufs.
ll y a déjà longtemps que |'on reproduit cette espèce en Flussie. En
mars 1937, on prit la décision de faire reproduire au zoo de Mocou, un
mâle et trois femelles qui vivaient depuis 4 ans dans un aquarium chez un
particulier.
On les transféra dans un aquarium en verre de 46 >< 60 >< 55 cm
avec une hauteur d'eau de 25 cm, à une température de 18-19° et un
Ph de 7,5-7,7. L'eau était constamment aérée et filtrée. Le 10 mars, on
observa une intense activité des femelles au fond du bac. Mais le mâle ne
leur prodiguait aucun intérêt, il faut dire que les femelles aussi restaient
indifférentes au mâle. Le 15 mars, on nous envoyait un mâle en robe
nuptiale, qui venait d'ètre capturé dans la nature. Le lendemain, les jeux
nuptiaux commençaient.
Ces jeux sont sensiblement différents de ceux pratiqués chez T. vui-
gans. Le mâle accompagne la femelle, déployant sa crête, se dressant
sur ses pattes postérieures et vibrant de tout son corps. Puis il se tient
perpendiculairement à la femelle comme pour lui barrer la route. Il avance
le corps vers l'avant et couvre la femelle de sa crète déployée, la queue
en forme de S. ll donne alors de violents coups de queue réguliers et
pousse les flancs de la femelle du museau.
Ce rituel se répète plusieurs fois. Enfin le mâle s'é|oigne, les pattes
antérieures croisées sur la poitrine. Au bout de quelques secondes, il lève
la queue en un angle de 30-4-0°E et en applique Vextrêmité sur la crête
dorsale.
Il colle instantanément alors un spermatophore sur le substrat. la
femelle vient prendre celui—ci dans son cloaque.
Le 16 mars, le mâle déposait plusieurs fois des spermatophores et le
17, tôt le matin, les femelles commençaient à pondre, utilisant pour ce
faire des feuilles de Vaflfsneria et d'Ei'oo‘ea. Les oeufs ont un diamètre qui
atteint 3 mm. Les femelles pondent 10 à 1 5 oeufs quotidiennement, à
courts intervalles, pendant une semaine environ. En tout, les trois femel-
les ont pondu près de 300 oeufs.
Le 25 mars, les larves sortaient des oeufs. Trois jours après, elles
commençaient à nager et se nourrissaient, dès le 3 avril, d'artemias,
cyclopes et daphnies. Plus tard, on leur distribue des enchytrèes et des
larves de chironomes qu'e||es dévoraient en grandes quantités.
La métamorphose débuta un mois et demi après. Les tritons attei-
gnaient alors 4 cm, ce qui est plus important que la moyenne observée
49

dans la na_ture. Les jeunes exemplaires étaient colorés de brun foncé avec
des dessins plus clairs sur le dos. On les nourrit ensuite de petites larves
de chironomes, d’enchytrées, de petits cloportes. ll a été obtenu
266 individus, à partir de ce lot en 1937.
La clé du succès semble être Vélevage de larves dans une proportion
d'eau suffisante (10 larves maximum par litre d'eaui, un nourrissage
intensif des larves et un contrôle permanent des jeunes métamorphosés
placés dans des boîtes séparées. L'é|evage a lieu au sec, seule une partie
de la boîte peut être arrosée. Après distribution, les 7 adultes qui restè-
rent auzoo de Moscou, produisirent de nouvelles générations. Cette très
jolie espèce, considérée par les terrariophiles soviétiques comme fragile,
ce dont nous pouvons attester, est incluse dans le "Iivre rouge de
|'URSS", où sont répertoriées les espèces placées sous protection.
Au "marché aux oiseaux" de Moscou, entre le printemps et l'été
1981, 500 exemplaires de cette espèce ont été vendus illégalement à
des prix importants U). D'autres ont été vendus à Lenigrsd et Tbilissi.
A.A.GOLOVANOV J. RAFFAELLI
Zoo de Moscou 36 bis rue Charles de Gaulle
Responsable dela section terrariophilîe 95 580 ANDILLY
section de méthodologie scientifique
1, Bolchaîa Grouzinskaïa - MOSKVA — URSS
(1} D'autres exemplaires se sont vendus à Lennigred et Tbilissi (Georgie) alors que Vespèce
est sous protection intégrale depuis plusieurs années.
50

Bull. Soc. Herp. Fr., 1983, N° 25
1. BIBLIOGRAPHIE DE UHERPETOFAUNE
FRANOAISE DE GEORGES H. PARENT
Bibliographie de l’Herpétofaune francaise par Georges H. Parent, Coll.
Inventaires de Faune et de Flore, fasc. 17 et 18, édit. Secrétariat de la
Faune et dela Flore, Museum national d'Histoire naturelle, 57 rue Cuvier,
75005 Paris, 1982, 431 p. lfasc. 17, liste des références, 365 p. ;
fasc. 18, commentaires et index, 61 p.l. 120 F. + 23 F. de port pour
un ou deux exemplaires. S3 F. pour trois ou quatre. .
0n a dit de Flollinat qu’il était "un Naturaliste de jardin", on pourrait
tout aussi bien dire M. G.H. Parent qu'i| est un "Naturaliste de bibliothè-
que", mais ne nous méprenons pas, M. Parent, qui est aussi botaniste,
est un naturaliste de terrain chevronné.
Naturaliste de bibliothèque, il faut |'être depuis de longues années
pour rassembler, vérifier cl'un oeil critique et classer 3 330 références
bibliographiques en rapport avec Vherpétofaune française et comportant
des informations chorologiques. M. Parent, qui n'a pas son pareil pour
débusquer des articles parus dans des bulletins à diffusion locale et dis-
parus aujourd'hui, a heureusement inclus dans son ouvrage des référen-
ces concernant Pherpétofaune des régions frontalières de la France.
Après le fascicule 17 comprenant la liste des références, accompa-
gnées parfois de brefs commentaires, écrits de temps en temps avec une
plume grinçante, M. Parent expose dans le fascicule 18 les objectifs de
son travail, sa méthode l critères de sélection des références, particularité
de présentation, composition des indexl et les recherches complémentai-
res à effectuer. Ce texte est suivi des index systématique, géographique
par région et thématique.
Dans la rubrique "recherches complémentaires è effectuer" |’auteur
écrit que son ouvrage n’est pas un "monument achevé" et qu'il "recevra
avec gratitude les critiques". Je me permettrai donc de lui signaler que
deux livraisons et non une seule de "|'l·listoire naturelle des Cluadrupèdes
ovipares" de Daudin ont été publiées, la première le 13.|X.1800 et la
deuxième le 12.X|.1800, que la première date de recension de "l'His-
toire naturelle des Fiairiettes, des Grenouilles et des Crapauds" écrite par
le même auteur, est de février 1803 et que le T. 8 de son "Histoire natu-
relle des Fleptiles" est consacrée aux Amphibiens (cf. Harper, 1940 et
Lescure, 1976]. J’ai noté une référence oubliée: "Doré, Fl., 1979,
51

Observations sur la répartition géographique en France et notamment en
Brenne, de la Couleuvre verte et iaune iCo.·'uber vfrfdfflavusl, Bull. Soc.
Herp. Fr. 7 : 62-64.
M. Parent souhaite qu’on lui envoie les références qui auraient été
omises dans son ouvrage. Nous faisons appel à tous les membres de la
S.l·l.F. pour qu'i|s adressent à notre collègue dela Société les renseigne-
ments bibliographiques susceptibles d'enrichir encore la bibliographie de
Vherpétofaune française. Ce sera faire oeuvre utile pour |'herpéto|ogie de
notre pays. ll y a par exemple une "Histoire des insectes et des Fleptiles"
de Régley publiée à Limoges en 1850, citée par Collin du Plancy
(1878 ai, qui serait peut-être intéressante à citer dans un futur supplé-
ment, mais je n’en connais pas la valeur.
La "Bibliographie de |'Herpétofaune française" est un très beau tra-
vail, un document que toute bibliothèque cl'Université ou de Musée, tout
herpétologiste et méme tout naturaliste s’intéressant à la faune française
ou européenne doit avoir. II arrive à point nommé car il sera précieux pour
tous ceux qui participent à Veriquête nationale des Amphibiens et Repti-
les de France. On ne peut que se réjouir dela parution d'une telle publica-
tion et la Société Herpétologique de France remercie vivement le Secréta-
riat Faune-Flore du Museum National d’Histoire naturelle. Service nation-
nal associé par convention permanente au Ministère de l’Envircnnement.
d'avoir édité avec soin et à prix raisonnable la "Bibliographie de |'herpé-
tofaune française" dans sa collection "Inventaire de Faune et de
Flore m.
Jean LESCURE
l1i Un prix spécial de 100 F. l+ frais de port inscrits ci-dessus! dû à un achat groupé est
résevé aux membres de la 5.H.F. participant à Venquête nationale de répartition des
Amphibiens et Reptiles de France. Envoyer le chèque à I‘ordre de la S.H.F. et la com-
mande directement à J. LESCUHE.
2. BIBLIOTHEQUE
La société reçoit un certain nombre de périodiques en échange du
bulletin. Ils sont actuellement regroupés avec la bibliothèque de tirés à
part et ies périodiques auxquels G. MATZ est personnellement abonné. Il
suffit de lui écrire pour pouvoir les consulter.
— Liste des périodiques reçus par la S.H.F.
British Journal of Herpetologv et BHS Newsletter, Bulletin AFA,
Courrier de la Nature, Donana Acta Vertebrata, Lacerta, Littera Serpen-
tium ien flamand}, Munibe, Les Naturalistes Orléanais, Nederlandse
Schildpadden Vereniging, Revue francaise des cichlidophiles, Sciences
et Loisirs, Snoken.
52

— Liste des périodiques reçus par G. MATZ
Journal of herpetoloQY, hrpetological review, herpetofauna, Sala-
mandra, Aquarien terrarien lmensuell, Amphibia-Reptilia, Aquarien
magazin, Die Aquarium Terrarium Zeitschrift, Das Aquarium, Aqua Terra,
Aquaria, Aquarama, revue Francaise d'Aquariologie, catalogue of US
Amphibians and Reptiles, courrier de la Nature, Bull. Soc. Linn. Lyon,
revue d'Ecologie, revue d'Eco|ogie appliquée, Bull. Soc. Hist. Nat. Afri-
que du Nord, Bull. Soc. Zooi. Fr., Proc. Acad. Sci. California, Dev. comp.
lmmunologv. C.R.Soc.Biol., Canad. J. Zool. e...
3. Revue bibliographique : HERPETOFAUNA
Depuis 4 ans parait une revue, en langue allemande, destinée aux
terrariophiles. Elle publie d'excellents articles lvoir sommaires 1982 ci-
aprèsl agrémentée de bonnes photographies en couleurs et en noir et
blanc.
Renseignements et abonnement lau prix de 36 DM par anl auprès
de : Herpetofauna-Verlag, Postfach 1110, 7056 WEINSTADT 1, RFA.
53

HERPETOFAUHA - dia Zcitnchrift für dan Tarrarianar
février 1962 (16) «m·11 1952 (17)
Dr, |i]nGi=.N FLECK HAM; Rrrm-Em-
Pndrylrimn hr-·r~ipcs (5.M;vnci:_ 187}], Bemedœnswme Hâulu
- - _ A _ _ _ rlgen bei Ciœiœfrm l' r]gg[|"
em Bzrgbachmolch aus China ..,........ . E Sum`, FIS Indmien ges"' die Gümgkçü da; Ta*::$ IS
Kansrsu |<mn1·|.:¤ C·'*¤'¤d'rMî· ÉUECTIÉTHGRAY _,_____ _ _ _____ _ ____ 6
Auf den Spuœn von Rasta! Ii-1m1·m5 auITn'bag¤ . . . ll} Iüàmm Bmw
[fric 5rüR'LEd G M mk WP¤¤=-H-¤¤¤·¤·~~—S«h11dk-au-naniargg ..,_ , _ _ _ 11
Pacirgmufusa irmiwlur, ein reifisrusch ans e ' 0 Di ·
--6.9. .....-z..-M .......,,......`........ 15 EPL **3]- *"******°*··1m·^*1
_mS* mffkühgën uhzr die nauuvœltlithgn
R..·-mn P¤:.¤.:c¤ R*""‘*h'¤***S¤¤ dw Gllil-mg îwwecies W»«:¤.zn 1830 , 14
Ein sellerie: Tenaxizngast: Der Rustkopfwaran HAMLD Hmm
[V¤r¤nussmrrr:m¤xPrrEn5,1869] ,..... 1 ..,...· 19 Leguaneaushqadagaskar  
H·*':·E“ SCHMD" RMJ Husamus
Bemerkungen zur Hzrpntaiauna Gnechenlands .... 21 vom H mm lun F nur simu MMM: die
Mmmm Kmu Aufzuchi vnu Smiiipm pimgrg ____ ' _________`'` 28
Pllegz und Zucht wm Peiwwdusn gxaiimfn aiiwrm ,... 28 um Huüm
Tnomis Nhmœnr _ H°'ï‘“¤'¤8î9•îh¤ Bvvbathhmgèn auf dm 5;)-ch,-]],m _ 31
Dit Annexe Uh1··¤—rH<tii·itàIsperindiIc bei Dendtnbatun 32
juin 1982 (18) août l9B2 (19)
W D_ Marnmis I<·~nz|.|.s¤
E_°m 'NÉER _ , ErIu1gn·ic1u· Narhzuchl des biauun Piuiigifllruzrhs
'“ F°'I"'$ mr E"'d`È"T"°· Pha"“ak"|f'S'E und Dcranlnvînlrs a:|m·:¢s [I lcuonnn ED IQB9} .,....., . . . 6
Tuuxuknlngnc von RcpI1hun- und .•\mph1'IJ¤cngiIte|1 .... 6 H M
IUKH"' Emu Zi:·:?:;Icn'ïî.I`î0 Hurus-Arlun ms Bolivi ‘.|D
DcrN·1|u gnrlcn ..............,.,,... . . . . 1l] P K en ' ``IAIII
H_ Q I Prmz Fuouscn-Fmnznw
UW ‘ “""m',""m Hulzbuck (Izmir; ricinus) an Iïuilcbundan Pmcùlzcis
Erhluungun bc: dur N-u·h.<uc|1I van Sahara- Hmm".; und Lmmn mmüs 13
Did§|:h\·\·anzsk1¤|·pi(¤nuh. . ....,., . ,......   . 16 Il ' ` ' - - ` A ` A I I I I - - - -
K K HAN;-lîzumauu SC:-•L£¤CI·l
"HEH RIFJTLE)? . _ Ã I Bwmurkungvn zur Herpelnîmgic von San Andres
Cdmmrux m'"m'5 ` mn '“"·"*iSH"'°`I Fmsch “’" der [Karibik Kulumhjcn] mit Fwilandhenbachtungcn an
I""‘“|T°b*`*B° --···-·-··-·····—··-········ 12 ;\r|uii5(¤MIitr::IrC`t1r£ und Cm·rr:id'upJ¤¤¤ms îvrurrisruirrs
Ci`·x:¤.n Duzsmsn l«·a¤rrr¤··m!u;[L¤M:E) ,.,...........,.......,. 16
Dir- whin-n '\’\':issn-rmulche der Galhmg Triiurus Gamm Dulsîxm
RM 'xhouî ISIS '`''''··‘'' ' '''‘······‘·· Z? Die ethlen Wass.crmnIcIu· dcr Gallung Trilurnrs
C. A. P. ux Riz:. Rarisüaquz 1815 ................,........ 20
2uç1I n·¤r1Ch«·ud'n¤py!J'am1 :·ii·idis Scmrczl, ·ç,,,m_`l L 0,,|_¤“-
L" ""‘“'"m '‘‘‘'`'''*'''········ · · ·'·· 3] Div I"u:|p'É.-ivung Jur T’)·!h:»n» P. r-·_;:`ns amd |¤Lr5is
F‘¤·ri· Enliàisnig gu I cgumw nu-. )1.·`I,,É;»L,]r· __,____ 3] m.a- H··|'i umî dur KI`ul|·-| iwllvm iÈ".:;~Jrr· dé-r..r« ugümra
und C.·;·;,.-I-i.·i¤_.;.mrin1Tumrium ........,..... 25
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Dur Mmn-urmulnh Trii-ur¤·;· imirumralrrs[L.n11iE|1.I.E] ammalim bei Amphibim im Rmme WUPPEMU
und dw Bandmulch Trrlurus mfiaius [_|ENms} ...,.. 12 Rcmschaid (HRW] - - _ - - _ _ ` 6
En ?CSw"uE|È!. CUNSTWZE Em`îuE'N’ Uuucn M.·m1·r—xsv 1. Wunrcmc Dznzzn
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Gvüucn Lcguans Iguana Qgrmun Fgrmnn ...,....... 2] R1-|¤¤1-F MM-KMU5
T Heuncrkungen zur Verbreitungsûknlogie und zum
UT.] CILMUFF , . . . AbwehnœrhaltenvanAi‘yicsdsIn:1¤siiB0scA1579 . . . 23
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D · L- -·L—I.upf.·us}\1`»ika ....,.........,.... 26 RN-F BECHWF ·¤ I- L¤5€\*¤E
. Dmdrnhulcs qui unriifntus; Fortplianzungsvzrhailên
L1 mrri f\T=.:x1·r£1· i.mTenariurn uçnqd Vie! astalli keil d2rA1·| 26
F«i.¤¤—i--n .m·· M1. Kim-ïuiu ·1}0ürn, Nurd!mrnu¤,T·-i|`I 28 5 S ``'`````
Gsm: Rnmrucaas
Die Zwangsnmàhmng bai Echflangen millels Scmdc
und Hùhnerei ,... . .............,.....,.. 31
54

Bull. Soc. Herp. Fr., 1933, N° 25
I. ETAT D'AVAI\ICEMENT DE L'INVENTAIRE
"REPTILES" AU 31 .1 2.1 982
1 . RAPPELS
Coordonateurs Nationaux : J.—P. GASC ; Fi. GUYETANT pour les
Amphibiens ; J. CASTENET pour les Reptiles. .
Coordonateurs Régionaux lcommuns pour Amphibiens et Repti-
les, liste ci-aprèsl : Les coordonateurs ont reçu à la mî—janvier un certain
nombre d'informations, en particulier un jeu de cartes de répartition
avec, à charge, de les faire connaitre aux observateurs de leur région.
Responsables scientifiques lliste non limitative} : MM. H. SAINT-
GIRONS ; G. NAULEAU ; CI. GUILLAUME : M. CHEYLAN ; C. PIEAU.
Observateurs : actuellement leur nombre s'é|ève à environ 266. La
plupart de ceux-ci ont participé à I'At|as préliminaire. Nous continuons en
permanence de solliciter de nouveaux observateurs, en particulier auprès
des nouveaux membres de la S.H.F.. afin d'avoir le plus large réseau pos-
sible. La mise en place d’inventaires régionaux lcf. ci—dessousl intégrant
des groupes floristiques et faunistiques variés devraient également moti-
ver de nouvelles personnes pour collaborer à Vinventaire national
"Amphibiens et Fleptiles".
2. BILAN
Fin décembre, le troisième rapport sur |'état d'avancement de
Venquëte "ReptiIes" a été envoyé au Ministère de l'Environnement. Il
permettra d’obtenir (déblocage mi—mars} la 3**me tranche de crédits soit
10 000 Frs. Pour |’essentiel, cette somme sera utilisée pour la correc-
tion "syntaxique" des fiches réponse, la saisie informatique des don-
nées, les frais de secrétariat et courriers divers, ainsi que le rembourse-
ment des frais des coordonateurs régionaux.
55

Le troisième rapport comprenait en particulier une première partie de
cartes par espèce et à l'échelie nationale, plus un certain nombre d'infor-
mations, dont voici l'essentiel :
Depuis juin 1980, date à laquelle la nouvelle formule d’enquête sur
la répartition des Amphibiens et Reptiles a été proposée à notre réseau
d'observateurs, 3 086 points de répartition ont été fournis pour
41 espèces de Reptiles actuellement répertoriées sur le territoire national
lsoit une moyenne de 75 données par espècel. Cette documentation est
encore réduite. Cependant à titre de comparaison, je rappellerai que
l'Atias préliminaire publié en 1978 par la S.l-LF. et correspondant à qua-
tre années d'enquête, ne comprenait que 2 500 données "Reptiles".
Pendant ces deux dernières années et malgré les aléas rappelés ci-
dessus, notre effort s'est donc sensiblement accru. .
Les certes provisoires jointes à cet état d'avancement ne compor-
tent que les 3 086 nouveaux points de répartition. Le maillage utilisé
pour cette "sortie" de carte (200 x 200 gr. soit la surface de deux car-
tes au 25.000* juxtaposéesl est telle que toutes les données informati-
sées ressortent ici.
Les données corrigées de |’Atlas préliminaire sont actuellement en
cours de saisie informatique. Je n’ai pas voulu les attendre pour réaliser
ces cartes provisoires afin de présenter un état plus analytique du travail.
De la comparaison des cartes de |‘At|as préliminaire avec les cartes
actuelles [soit en tout 5 500 points de répartitionl il se dégage que :
—~ le travail d'inventaire déjà réalisé fournit une assez bonne couver-
ture du territoire national [voir en particulier les cartes des espèces à large
répartition telles Podarcfs muralrs et Natrix natrrërl. ll ne traduit plus seule-
ment la répartion des   enquêteurs.
—~ la répartition de nombreuses especes, qu’el|es soient ou non loca-
lisées commence à se dégager. Une recherche plus ponctuelle et direc-
tionnelle des espèces manquantes dans des régions où leur existence est
supposée, peu désormais être efficacement entreprise.
— toutes les espèces ne sont pas également connues des observa-
teurs, ces derniers étant plus ou moins spécialisés. Ce biais s'exprime
surtout pour les espèces mal définies, rares et loul tres localisées. Ceci
explique que ces dernières soient encore relativement sous-représentées
sur CET état d'avancement.
Actuellement 3 à 4 000 données sont en cours de vérification
"scientifique" et feront prochainement |'objet d'une saisie informatique.
Ceci portera à environ 9 000 le nombre de points de répartition actuelle-
ment disponibles pour la classe des Reptiles.
Prévisions pour 1983
Compte tenu du "remp|issage" actuel des différentes cartes de
répartition, on peut estimer qu’un nombre de 15 à 20.000 données
serait suffisant pour réaliser une cartographie significative, au moment
de sa sortie, de la répartition des Reptiles en France. Pour atteindre cet
objectif, il faut donc recueillir de |’ordre de 8 000 données
56

supplémentaires. Compte-tenu :
1] de |’activité actuelle du travail,
2l de la réalisation d'enquètes localisées et privées, dont les résul~
tats nous sont communiqués,
3l de la mise en oeuvre d'enquêtes régionales sous le contrôle du
Ministère et du Secrétarait Faune—F|ore,
4] de Vintégration de données de la littérature encore peu utilisée à
ce jour,
Vobtentîon de ces 8 000 données est tout à fait possible en 1983. On
peut donc envisager la sortie d'un inventaire suffisamment complet avec
un maillage relativement précis lcarte au 25.000** par exemplel courant
1984.
Ces dernieres prévisions sont sans doute légérement optimistes, à
moins que la saison 83 ne s’avere particulièrement riche en observa-
tions... Alors bon courage l '
P.S. N’oub|iez pas de me demander des fiches-réponse dès que vous en
manquerez.
Bien cordialement à tous
J. CASTENET
II. ETAT D'AVANCENIEI\|T DE L'INVENTA|RE
“ANIPHIBIENS"
Rapport de fin d'armée (31.12.1932]
Enquête sur la répartition des Amphibiens
de France
par Fl. GUYETANT
I. RÉOFIGANISATION DE L'IN\l'El\ITAIRE
A le suite de difficultés rencontrées en 1981, 1982, i’ai été chargé
par le Conseil de la S.l—l.F. de relancer l'enquéte Amphibiens. Un retard
considérable a été pris, mais actuellement les données, centralisées pour
chaque région par un coordonateur régional, arrivent régulièrement et au
12.091982, 761 observations ont été traitées par ordinateur. Il s'agit
bien entendu d'informations nouvelles postérieures à l’atlas préliminaire.
En 1983, nous aurons un fichier beaucoup plus représentatif car
certaines zones telles que le Nord et l'Est de la France ont des recense-
ments bien avancés.
57

II. ORGANISATION DE L'ENOUÈTE
La réunion du 26 juin 1982 organisée à PARIS en collaboration avec
le Secrétariat Faune-Flore avait pour but de faire le point sur les différen-
tes régions. Certaines sont incontestablement plus actives que d’autres,
mais il ne faut pas oublier que les enquêteurs s'étaient progressivement
désintéressée de l'enquête, il faut les informer à nouveau du bon déroule-
ment des opérations et surtout de I'intérét qu'el|es représentent sur le
plan Européen.
Les responsables scientifiques examinent les données transcrites
par les observateurs, lorsqu'El y a problème de localisation les vérifica-
tions sont effectuées le plus souvent par le coordonateur régional.
Le gros problème actuel est de convaincre les observateurs de rem-
plir leurs fiches le plus rapidement possible. Des campagnes d'informa-
tion sont faites soit au niveau du bulletin dela Société Herpétologique de
France, soit au cours de stages de terrains organisés par les responsables
dela S.H.F. lChizé en 1981, Bonnevaux, Frasne en 1982}.
III. BILAN DE L'INVENTAIRE AU 1.11.1982,
PERSPECTIVES POUR 1983
Sur les 761 données traitées par Vordinateur, la plupart concernent
cles secteurs où les coordonnateurs régionaux ont envoyé leurs fiches
suffisamment tôt pour que le codage des informations ait pu s'effectuer
normalement. A la fin de |'année 1983 nous aurons trés vraisemblable-
ment un chiffre supérieur à 3 000 données.
— Comme pour les Reptiles les données corrigées de I'At|as prélimi-
maire sont en cours de traitement informatique. Les cartes que nous
obtiendrons à la fin de 1983 nous orienterons sur les secteurs à prospec-
ter plus particulièrement.
— En ce qui concerne les especes rares, des précautions particuliè-
res seront prises pour que les biotopes ne soient pas "visités" à des fins
peu en accord avec la protection des animaux létablissement d'un fichier
rouge'}.
A ce sujet, j’ai donné récemment au Secétariat Faune Flore une liste
des espèces rares ou en raréfaction pour |'ensemble du territoire national.
Je terminerai en remerciant toutes les personnes qui consacrent une
partie de leurs activités à cette enquête. L’effort de tous devrait permet-
tre l’ol:•tention à brève échéance d’une cartographie représentative de la
répartition des Amphibiens. A la fin de 1983, vous aurez la possibilité de
juger le travail effectué.
Bien cordialement.
Le coordonnateur national de Venquéte Amphibien
Fi. GUYETANT
58

III. LISTE DES CORRESPONDANTS RÉGIO-
NAUX
Réginns Départements Noms Adresses
Alsace Bi', 68 BAUMGARDT C. B, rue de Touraine
B7100 Strasbourg
MEINAU
. Auvergne 15,43,63 BUBÉ FI. Pavillon Majestic
63130 Bçyat
CHAMALIERES
Auvergne 03 BHUGIÉHE B. 39, me Sidi·Brahim
03200 VICHY
. Aquitaine 33,47,40 ?
. Basse- 61 REBIJUX B. La Grenouîllère
Normandie VINGT HÀNAPS E1250
.Bourgogne 21,5B,71,B9 SEFIFIÀULT F. 40 Cours Fleury
21000 IJIJUN
. Bourgogne 58 WILLEM H. Pronat
Poney 58330
SAINT-SIIULBE
. Bretagne 2229,35,56 LE GABFF B. Université de Rennes,
Faculté des Sciences,
Labo de Biologie animale
Av. du GI Leclerc
35031 RENNES cedex
.Centre lB,2B,3B,37,¢¥1,45 MANDIBULIT P. 17, place du Clos-de
l'EchelIe
45610 CHAINGY
. Champagne 0310,51,52 ?
. Corse 2A,2B CHEYLAN M. Laboratoire de Bîogèogra·
phie, E.P.H.E., Université
de Montpellier Il
Pl. E. Bataillon
34050 MONTPELLIER
Cedex
. Franche·Comté 25,3970,90 GUYETANT Fl. Labo Ecologie animale
Fac. des Sciences
25030 BESANCBN cedex
59

Régions Départements Noms Adresses
. Haute- 27,76 AUBER J.·C. BB rue de Fontaine
Normandie La Mallet 7'BEZC
LE HAVRE
. Languedoc- 66,11 KNUEPFFLER L.P. Labo. Arago
Roussillon 6665I] BANYULS ·
. Limousin 19.23,6 7 ?
. Lorraine 54,55,57,8B PUIVHE C. Université de Nanny
Labo. de Zoologie
54037 NANCY-
.N|idi-Pyrènées 32 GUUILLET A. La Sensever, route de
[U9,12,31,46, Gaharret
65,821 Castelnau-d'Auzau
32BûU EAUZE
.Nlidî-Pyrénées B1 RAYNAUD A. Laho de Biologie
route de la Glêrade
B133ü ‘v'ABRE
. Nord 59,62 KERAUTFIET L. 42 rue de l'Al1lJaye des
prés
595U DCIUAI
. Pays de la 44,49,53,72,8E CUBBARD Musee de Nantes
Loire
. Pays de la 53 IJAUNI Th. B, Résidence de la Mel-
Loire tière
531Uü MAYENNE
. Picardie U2,BU,BU ?
. Poitou- 16,17,}*9,86 NAULLEAU 6. CEBAS, CNRS
Charentes 79 Villiers en Bois
par Beauvoir SlN||]RT
. Provence-Côte U4,U5,UE,13,B3, CHEYLAN M. Laho. de Biogéographie
d’A1ur B4 E.P.H.E., Université de
Montpellier ll, place
Eugene Bataillon
34DBU MONTPELLIER
Cedex
. Provence-Cüte U6 EWALB P. Musée d’Histoire Naturelle
d'A:ur EU his Boulevard Hîsso
|]63l]l] NICE
60

Régions Départements Noms Adresses
. Région 75,i‘7,}'9,9‘l,92 CASTANET J. Labo. Anatomie comparée
parisienne 93,94,95 Université Paris il
2 plane Jossieux
75251 PARIS CEDEX 95
.Hhône—AIpes 91,|]}‘,2B,38.42 MAGFIANER E. 23 rue Mozart
59,73,74 29999 VALENCE
. Rhüneiilpes 38 NUBLET .l.-F Chateau de Flntzhassnri
3899 MEYLAN
IV. INVENTAIRES REGIONAUX DES ZONES
NATURELLES D'INTERETS ECOLOGIQUE.
FAUNISTIOUE, FLORISTIOUE (ZNIEFF)
Depuis cet automne, sous l'égide du ministère de Venvironnement et
du secrétariat Faune-Flore, des inventaires normalisés des zones naturel-
les d'intérët écologique, faunistique et floristique sont mis en chantier
dans les différentes régions administratives.
Leur financement est en principe supporté pour moitié parla région,
moitié par le ministère.
Leur but est, comme pour les inventaires nationaux, de parvenir à
une "connaissance approfondie du patrimoine naturel en vue de sa ges-
tion rationnelle" [espérons que ces folies formules seront suivies d’eftetl.
Les associations sont invitées à participer à ce travail ; la S.H.F. est
donc intéressée en premier plan.
Précisons que ces inventaires régionaux ne font pas double emploi
avec notre enquête nationale, mais qu'ils sont complémentaires. En effet
le travail ne concerne pas ici une classe zoologique ou fioristique définie,
mais vise à inventorier les milieux et écosystèmes intéressants à divers
titres par les équilibres et interactions entre les espèces qui les peuplent.
Les zones "sensib|es" devront alors faire Vobjet d’une protection parti-
culière. Les espèces d'Amphibierrs et Reptiles observées dans le cadre
des inventaires régionaux serviront naturellement à |’enquète nationale.
La question de savoir si les observateurs auront une ou deux fiches
réponse à remplir est à |’étude. Nous adopterons la solution la plus prati-
que compatible avec les deux inventaires.
Finalement, il est important de noter que la protection de |’intorma-
tion est régie par le code déontologique du Secrétariat Faune—F|ore, déjà
adopté par nous pour Vinventaire national et porté à la connaissance de
tous au printemps 1982. Bien cordialement.
J. CASTANET, Fi. GUYÉTANT
61

V. A PROPOS DE L'EXPLOITATION CORAIL
(St Leu, lle de la Réunion)
La Tortue verte, Chefonfa mydas, est inscrite en annexe I de la Con-
vention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d'extinction (dite "Convention de Washington"l.
Celà signifie que le commerce d'individus morts ou vivants de cette
espèce, ou de produits issus de cette espèces n‘est autorisé que dans
des cas exceptionnels.
La France, lors de la prochaine réunion de ia Convention au Bots-
wana, va demander le déclassement des populations de Cheionria mydas
des îlots Tromelin et Europa (Océan Indien} afin de permettre à la Société
CORAIL de pouvoir exporter ses produits (viande, plats cuisinés, carapa-
ces, écaille, cartilages, foie gras, peau des pattes, huile, ...l. Rappelons
que CORAIL a créé à la Réunion une exploitation pratiquant le grossisse-
ment de jeunes Tortues vertes prélevées à Vémergence sur les îlots fran-
çais précités, et ceci dans un but exclusivement commercial. Cette
exploitation ne répond pas à la définition dela Convention du ranch ou de
la ferme d'animaux sauvages. Il existe officiellement trois établissements
"d'élevage" de Tortues vertes dans le monde (Surinam, Antilles britanni-
ques, la Réunion}. La S.H.F. se devait de redonner son opinion sur l'éta-
blissement français après les rapports ministériels déposés sur |'affaire
CORAIL par 3 de ses membres cités comme experts. Le Conseil a donc
discuté longuement de ce dossier important et a pris la motion suivante :
"Depuis 1977, la S.H.F. a suivi avec attention l'évolution de |'éta-
blissement de grossissement de Tortues vertes (Cherionia mydas} de la
Société CORAIL à la Réunion et son avis lui a été demandé plusieurs fois
sur cette affaire par la Direction de la Protection de la Nature (D.P.N.l.
Dés la création de Vexploitation, la S.H.F. avait formulé au Ministère
de Viinvironnement des réserves (cf. Bull. Soc. Zool. Fr., 1977, 102
(4} : 475-476} et s'était donné comme temps de réflexion la durée de la
phase-pilote pour émettre un avis favorable ou non sur celle-ci. En réu-
nion, elle avait accepté de faire partie d’un comité scientifique de surveil-
lance de cet essai "d'élevage", lequel avait été proposé par la D.P.N.
La S.H.F. avait souhaité tout particulièrement que le prélèvement de
tortues nouveau-nées soit progressivement remplacé par Ventretien d'un
cheptel reproducteur captif.
Aprés avoir étudié les différentes pièces du dossier, les rapports des
trois experts scientifiques (mission du Ministère de |’Environnement et
du Secrétariat d'Etat aux DOM-TOM, FRETEY J., SERVAN J., BONNET
B., mars 1982} et la motion rédigée par la Fédération Française des
Sociétés de Protection de la Nature là laquelle la S.H.F. est affiliée}, la
Société Herpétologique de France émet |'avis suivant :
L'entreprise CORAIL
- ayant oeuvré pour que ne soient pas appliquées les propositions
de comité scientifique et de cheptei reproducteur
62

»- ayant des activités ne répondant pas aux critères de "ferme" ou
de "ranch" tels qu'iI ont été définis par la Convention de Washington lors
de la réunion de New Delhi
— ne participant d'aucune manière à la protection de Vespèce Che-
ionra mydas, mais au contraire, créant des besoins et des marchés pour
les produits de luxe qui en sont issus
— entravent par sa pression économique potentielle la publication
de |'arrêté de la Loi de Protection de la Nature portant sur la protection
des tortues marines en France métropolitaine et d’Outre-Nler et étant ori-
ginaire de la réserve de la France sur |’espèce Cheionia mydas au sein de
la Convention de Washington
— demandant que la France obtienne le déclassement des popula-
tions de Tortues vertes des îles Tromelin et Europa de |’annexe| en
annexe Il de la Convention de Washington. *.
La S.H.F., sachant par ailleurs que des personnes favorables à
Vexploitation CORAIL, ont fait pression auprès des ministères concernés
pour que :
— |'espèce Tortue verte soit déclassée lors de Vacceptation de la
Convention de Washington à |'Assemblée Nationale
- |'arrêté de la Loi de Protection de la Nature concernant la protec-
tion des tortues marines ne sont pas promulgué.
La Société Herpétologique de France émet donc un avis totale-
ment défavorable envers cette exploitation commerciale de La
Réunion.
La S.H.F. demande aux ministères concernés 1
- que |’arrêté de la Loi de Protection de la Nature fixant la liste des
Tortues marines protégées sur le Territoire français métropolitain et
d'outre-mer paraisse au plus vite au Journal Officiel
—de ne pas demander le déclassement de |'espece Cheionfa mydas
d'annexe I en annexe Il lors de la réunion du CITES au Botswana".
llvlotion adoptée à Vunanirnité par le
Conseil d'Adrninistration dans sa séance
du 29 Janvier 1983l
* S'agîssant d'une espèce marine migratrice, il n'est pas possible au plan scientifique de lui
assigner un site géographique terrestre délimité avec précision.
63

VI. COMMISSION DE TERRAHIOPHILIE
La création de cette nouvelle commission a été décidée par la
Société herpétologique de France ; j'en assure, au moins pour le
moment, la responsabilité.
Tout membre de la société intéressé par le sujet [élevage, reproduc-
tions, etc...} peut participer à la vie de cette commission et recevoir les
informations [se faire connaitre s.v.p.i ; une telle commission doit être
gérée par plusieurs, sinon tous ses membres.
Propositions pour le fonctionnement de la Commission de Terrariophilie :
1. Le succés [et sinon son échec} de cette commission repose entière-
ment sur |’échange de correspondance entre les membres élevant les
mêmes animaux ou s'intéressant aux mêmes sujets. Un questionnaire
avait paru dans le bulletin n° 17 en vue de la publication d’un agenda
des membres [avec adresse et domaine d'intérétl.
2. Pour chaque groupe [exemple :Tritons, Caméléons, Boidés, etc...l un
"spécialiste" deviendra le correspondant privilégié. ll conseille les ieu-
nes et les nouveaux membres.
3. Publication de "fiches d'é|evage" par espèce [sur 2 pages}, avec con-
ditions d'é|evage, observations de reproduction, etc... et qui seraient
envoyées aux membres de le société qui s'inscrivent à la commission
de terrariophilie [comme cela est le cas pour la commission de protec—
tionl. Pour ces fiches [queje ferais tirer}, je ferais bien sûr appel à tous
les membres pour la rédaction : elles seraient envoyées soit avec les
circulaires ou le bulletin, soit seules pour avoir une périodicité plus
intéressante.
4. Recherches bibliographiques : je dispose d’un fichier, réalisé par mon
épouse, d'environ 25 000 cartes mécanographiques de références
bibliographiques. Ce fichier peut fournir des références sur un sujet
déterminé [exemple : Héloderrnes, reproductions chez les Pythons.
cancer chez les Tritons, etc...l
5. Je dispose d'une vingtaine de revues herpétologiques [ou d’aquario-
philie avec articles terrariophilesl. D'autre part, nous avons décidé de
regrouper chez moi les revues obtenues parla S.H.F. en échange avec
d'autres sociétés. Enfin, il existe à la société une bibliothèque de tirés
à part ltout auteur est prié d'envoyer deux exemplaires de ses tra-
vaux} qui, avec les miens, font une belle collection.
Nous pouvons prêter aux membres ies articles de ces revues ou tira-
ges à part let dans le cas de revues épuisées fournir sur demande des
photocopies à usage personnel}.
Enfin, nous proposons de publier dans notre bulletin ies sommaires
des revues herpétologiques ou de signaler les articles herpétologiques
paraissant dans des revues à contenu plus varié.
64

6. Echanges d’animaux avec suppression de Vanonymat c.a.d. avec
publication des listes d’animaux disponibles lpour reproduction par
exemple}, de listes de recherche et d’attente, etc...
7. Journées annuelles : bien que des communications sur les élevages
ont toujours été inscrites au programme, il faut bien constater une
désaffection des terrariophiïes aux dernières réunions annuelles. Je
propose donc pour permettre de fructueuses discussions, qu'une jour—
née soit réservée à la terrariophilie, mais en parallèle avec d'autres
interventions pour ne pas allonger la réunion.
8. Pathologie : beaucoup d_e Reptiles ou d'Amphibiens souffrent en cap-
tivité de maladies ou meurent. Ces maladies sont parfois encore mal
connues comme un récent congrès a pu le montrer. Je propose
d'accuei|lir les animaux malades lavant qu’ils ne soient morts} pour
effectuer les études histologiques, bactériologiques, etc... afin de
connaître la cause de leur mauvaise santé et ainsi éviter peut-être le
même triste sort à leurs congénères. Profèssionnellement, je suis sur-
tout intéressé par les tumeurs.
G. MATZ
Vll. COMPTE-RENDU D’ACTIVITE DE LA
SECTION PARISIENNE
Depuis le numéro 21 il er trimestre 1982}. nous n'avons pas publié
de compte-rendu d'activité de la section parisienne, non pas que cette
dernière soit en perte de vitesse, bien au contraire. J’en prendrai pour
preuve la fréquentation cle plus en plus importante à chacune de ses réu-
nions mensuelles. Ces derniers mois, le bulletin a dû faire face à un afflux
important d’artic|es limitant ainsi la place disponible pour la vie de la
société. Detoute façon, ce n’est qu'un demi—ma|, car la plupart des con-
férenciers ont publié leur intervention dans les différents numéros. Ce fut
le cas, entre autre, pour M. H. CAETAN0 : Amphibiens et Reptiles du
parc de Peneda-Gerès lséances du 1 6 janvier 1982} ; J. FRETEY : Ferme
de Tortues marines dans |’î|e de La Réunion [séance du 13 Février
1982} ; B. DRUCKER : Les élevages annexes [séance du 13 mars
1982} : G. NIATZ : Lancement de la commission de terrariophilie
lséance du 20 novembre}. D'autres sont à paraître : S. NOUIRA : Struc—
ture et dynamique d'un peuplement de Lacertfdae des îles Kerkennah en
Tunisie (séance du 9 octobre} ; R. DORE : Les Amphibiens et Reptiles
d'ï|e de France [séance du 15 janvier 1983} ; S. PECOLATT0 : Elevage
de Dendrobares et de Mantelia. Problèmes liés à la construction modu-
laire d'un paludarium adapté aux Manrella (séance du 19 février 1983}.
65

En 1982, la section parisienne s'est également beaucoup "dépla-
cée", avec trois excursions, chacune d’entre elle ayant eu beaucoup de
succès d'ai|leurs. Ainsi, nous avons pu visiter le centre d'élevage de
l'0.P.|.E. (Office pour l'information éco—entomo|ogique} de la Minière
(Institut National de la Recherche Agronomique] sous la conduite de M.
GUILBOT (séance du 17 avrill et le vivarium du Musée des Arts Africains
sous la direction de M. Nl. DENISE (séance du_11 décembre}. Enfin, la
séance du 12 juin fut consacrée aux Reptiies fossiles avec un excursion
au parc des Dinosaures de St-Vrain et les commentaires de Nl. BUFFE-
TEAU, paléontologue au C.N.R.S. Grâce à la gentillesse du régisseur, lvl.
PIETRI, les membres de la S.H.F. ont pu bénéficier gratuitement de tou-
tes les activités proposées par le parc : Safari animalier, le radeau de la
préhistoire, visite de la ferme, promenade en barque, puis en monorail
dans l'enceinte des Dinosaures... Une sortie Clui restera dans la mémoire
de beaucoup d’entre nous I
Comme information, il faut encore ajouter que le renouvellement
partiel du bureau a eu lieu au cours de la séance du 20 novembre. Les
deux membres sortants, non rééligibles, étaient L. CAPEZZONE et R.
VERNET. Les résultats du vote ont été les suivants : LESPILETTE : 29
voix (élu} ; PICARD : 24 voix (élu]. NULS : RAFFAELLI: 3 voix; HEUCLIN:
1 voix ; BELLOY : 1 voix ; VERNET : 1 voix ; divers : 2 voix. Le bureau
de la section parisienne se compose donc désormais de J.-P. BELLOY,
D. HEUCLIN, D. LESPILETTE, B. PICARD, T. PILORGE et J. RAFFAELLI.
Bonne chance à eux.
R. VERNET
NOTE DU TRESORIER
Etant en désaccord avec les commissaires aux comptes, suite à des
critiques faites à l’occasion de Vassemblée générale, j’ai donné ma
démission de trésorier à la date du 18.9.1982.
N'a\/ant à ce jour trouvé personne Dour me remplacer, j'BSSUl'Bl'3i
donc la permanénce jusqu’à la nomination d’un nouveau trésorier.
L. CAPEZZONE
VIII. STAGE D'INITlATION A UHERPETOLOGIE
Cette année, le stage aura lieu du 4 au 10 juillet 1983 à Montpellier.
Il s'adresse particulièrement aux enseignants, étudiants, personnels de
Zoo, vétérinaires... ayant à connaître la biologie des Reptiles et Amphi-
66

biens pour Vexercice de leur profession, mais tous les "amateurs" y
seront les bienvenus.
Une attestation sera délivrée à la fin du stage.
Disponibilité :
Quinze l15l stagiaires environ [âge minimum 18 ansi.
Conditions de participation :
Le prix demandé est de Mille (1 000 Fl, avec une réduction de 100 F
pour les membres de la S.H.F. Pour les personnes prises ien charge au
titre de la formation continue [membres S.H.F. ou non], le tarif unique est
de 1 100 F.
Ce prix comprend Vhébergement en Cité Universitaire, la nourriture
lpetits—déjeuners, repas de midi et du soirl du 3 Juillet au soir au 9 Juillet
au soir, et la couverture de l'ensemble des frais de stage, excursion com-
prise.
Les candidats prévenus qu'ils sont admis au stage (premiers pré-
inscritsl devront verser obligatoirement 300 F d'arrhes pour leur inscrip-
tion définitive.
Programma succinct :
Aperçus sur la classification des Amphibiens et des Reptiles ;
- Les Reptiles de France (systématique, exercices de détermination,
biologie, écologie, distribution géographique, enquête de répartition...l ;
— Les Amphibiens de France (id.} ;
— Comportement alimentaire des Amphibiens (avec filrnsl et des
Reptiles lid.] ;
- Législation sur la Protection des Amphibiens et des Reptiles ;
— Techniques d’élevage des Amphibiens et des Reptiles ;
- Techniques d'élevage "annexes" (proies} ;
— Initiation à la photographie des Reptiles et Amphibiens :
— Observations sur le terrain lors d'une excursion dans le très pitto-
resque "Parc naturel du Haut-Languedoc" qui devrait permettre de se
familiariser avec |'Herpétofaune méditerranéenne, l'Herpétofaune mon-
tagnarde, et celle des bords de lacs et rivières l6 et 7 juilletl.
Enseignants principaux :
Jean LESCURE, chargé de Recherche au C.N.R.S. (Président de la
S.!-l.F.l ;
67

Guy NAULLEAU, chargé de Recherche au C.N.R.S. [Président
d'H0nneur de la S.H.F.} ;
Robert GUYETANT, Maître—Assistant à l'Llniversité de Besancon
(Vice-président S.H.F.} ;
Jean-Pierre BARON, Professeur de Sciences-Naturelles ;
François LIVET, Professeur agrégé de Sciences-Naturelles, Conseil-
ler biologique du Parc Naturel Régional du l-|aut—Languedoc.
Renseignements supplémentaires, pré-inscriptions :
Veuillez vous adresser à Monsieur GUILLAUME C|aude—Pierre, Labo.
Biogéographique et Ecologique des Vertébrés, Ecole Pratique des Hautes
Etudes, 3e Section, Université des Sciences et Techniques du Langue-
doc, Place Eugène-Bataillon, 34060 MONTPELLIER Cédex.
IX. ANNONCES
M. Alain TURBILLON, 246, rue de Bellevue, 92700 Colombes, té!.
ll} 781.73.75, possesseur d’un Egemfa srokesfiadulte, cherche jeunes
ou adultes de cette espèce ; 1,1 ou 1,2 Tffiqua gigas; et souhaiterais
correspondre avec éleveurs de ces animaux.
M. Jacques LANGLOIS, chez MM. CABALLERO, 7 av. de Vidourle,
34400 LUNEL, échangerait tortues à crêtes (16 juvénilesl. Faire offre
par courrier.
M. Lionel SCHILLIGEFI, 31, rue des Oiseaux, 91420 MORANGIS, tél.
909.00.88 recherche lacerta lepida lepida ou LJ. parer femelle, pour
accouplement.
M. Stéphane TARDY, 40 av. dela Cour-de-France, 91420 MORANGIS,
tél. 909.35.58 échangerait couple de lézard vert contre 1 couple de
Psammcdrcmus afgkus.
M. TOUHAMI Othman. 64 bd de Bercy, Paris 12e, tél. 341.39.57,
recherche un couple de Lacerta fepida et diverses espèces de geckoni-
clés, len particulier Tarentola maunitanica et Gecko gecko}.
Dr. Roger CONANT, 172 South Randolph Way ; TUCSON ARIZONA,
B5 716 U.S.A., recherche des photos pour |’i||ustration d'une monogra-
phie eri préparation sur le genre Agkrlstrcdcn : "a Review of the Genus
Agkistrodon and its Allies". Photos désirées : genre A gkfstrcdon et gen-
res voisins : Callaselasma lRhodostoma}, Deinagkiistrodon lacutus) et
Hypnafe Ihypnafe, nepa et wall:}. Pour information supplémentaire, écrire
à |'auteur ou à la rédaction du bulletin.
68

Nl. Francois SERHAULT, 40, cours Fleury, 21000 DIJON, cherche, pour
essais de reproduction, mâle lou couple} de Natrix s. srjoedon, mâle de
Lioheterodon madegascarfensrs et mâle de Cfemmys guttata, éventuelle-
ment en échange contre `Macroclemys temninckf (longueur carapace
13 cm} ou deux Pelusios llongueur carapace 9 crnl. Souhaite contact
avec membres élevant ces especes.
lvl. LOGEFl0T Didier, Bretelle du centre, 06240 BEAUSOLEIL, tél. (93}
78.72.93. échangerait Python sebae mâle, 2 m, ne en captivité l2e
génération}, non agressif, contre 2 Python regfus.
X. ERRATA
Errata concernant l'articls sur Malooton monspessutanus etc. dans le
bulletin S.H.F. 1982, n° 23.
p. 36, 2e ligne, à partir du bas : rayer "rapport à" dans : par rapport à
une distorsion.
p. 37, 1re ligne : lire : corps pas encore lau lieu de : corps encore}.
p. 41 , 13e ligne à partir du bas : rayer "adac" dans : 1 1 agac 12 adac.
p. 46, 7e ligne : 100 cm (30 + queue 20 cml.
p. 46, 14e ligne : lire après "sauf" : la translation dela tête, allant ici de
la Droite vers la Gauche.
p. 47, 7e ligne : lire : 48 à 51 jours pour éclore lau lieu de : 58 à 61}.
p. 47, 12e ligne : les femelles devenant lau lieu de : les femelles etant}.
p. 44, Tableau 2 : voici la bonne disposition des numéros des phases :
Denom. Ordre numéroté
· des ph. des phases
agac ' ’| El l’| Tl
tim 2 6 1c 14 16 22
*1* ¤‘ s 1 1 19 J,
M 7 15 etc.
rc ' ai s 1 2 1 a 2O
adac 5 ll El l2 ll
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4, +
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55 new gi
È WORLD CONGRESS OF È
É HERPETOLOGY É
+ 'i’
É By recent action of the officers and official representatives of the  
fg major national and international herpetological societies, an inter- Q;
È national committee has been established to plan the first World jl;
È Congress of Herpetology. The congress will be held in 3-5 years at a È
-:1: site yet to be selected. The Planning Committee consists of: È
È. Donald G. Broadley (Zimbabwe) Toshîjiro Kawamura (Japan) È
È Harold G. Cogger (Australia) Michael R. K. Lambert (U.K.) È
-a· J. C. Daniel (India) Hubert Saint Girons (France) 4-
È Ilya S. Darevsky (U.S.S.R.) P. E. Vanzolini (Brazil) È
È Marinus S. Hoogmoed (Netherlands) David B. Wake (U.S.A.) È
.;· Kraig Adler (U.S.A.), Secretary-General ·i·
sl- ·!·
jj The congress will be organized to include a wide range of topics, to É'?
É appeal to all persons interested in the scientific study of amphibians È
È and reptiles. The committee currently is setting guidelines for :2;
-r- operation, including the establishment of a larger and broadly ·i·
È representative International Herpetological Committee to provide a É
É self-perpetuating mechanism for future congresses. È;
È The Planning Committee solicits comments from the herpetological É
-i— community on all aspects, in particular the choice of a convenient —:-
È site and content of the congress. Potential hosts for the congress are È
É also invited to cornmunicate. Further announcements will be pub- É;
ï lished in this journal. È
É.: Address comments or questions to any member of the Planning É
·t· Committee or to the Secretary·General: Professor Kraig Adler, Ã
É Cornell University, Section of Neurobiology and Behavior, Seeley G. È
l' Mudd Hall, Ithaca, New York 14853, U.S.A. É
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farine - Drosophiles - Dermestes - Grillons
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