Bulletin SHF - 1978 - 5
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bulletin de lo
SOCIETE HEHPETOLOGIQUE
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JANVIER 1978

BULLETIN
DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE
BULLETIN DE LIAISON
Trimestriel
JANVIER 1978 - n°5
SOMMAIRE
EDITORIAL
Le President G. NAULLEAU .................................................. 3
HOMMAGE A JEAN ROSTAND
1. Le Biologiste. A DUBOIS, J.L. FISCHER, J.J. MORERE et O. VACHATO . ...... 5
2. L‘Humaniste. J. LESCURE ................................................ 7
ELEVAGE
Elevage et reproduction des Tortues ïnauresques en région parisienne.
M. DUMONT ..................... - ........................................ »q1
COMPORTEMENT
Etude du comportement alimentaire de Coronello ouecrioeo Vis-à-vis de
Lacevta muzvzlis. P. BLANC .....................................·........ 15
PATHOLOGIE
Pathologie des Reptiles et des Amphibiens. F. LETELLIER ,.................. I?
REPARTITION
Les cartographies de la faune europeenne. J. CASTANET .................... ZS
BIBLIOGRAPHIE
Ecophysiologie du lézard saharien Urometix aconzkinzarus Bell. 1825
(Agamidae, herbivore]. C. GREMOT .......... . ............................ J5
Etude anatomo-histologique de l'organe nasal du lezard saharien
Uromstix acanthinmme Bell. 1825 (Sauria, Agamidae}. Problèmes
poses par l'adaptation au milieu. M. LEMIRE ............. . .............. 18
Recherches sur l'êcologie de Varenne griaeue Daudin (Reptilia, Sauria,
Varanidae] dans les écosystèmes saoleux du Sahara nord-occidental
(Aïgêrie). R. VERNET ................................................... SC}
VIE DE LA SOCIETE
Liste des nouveaux membres- ................................................ 35
Compte rendu d‘activite de la section parisienne .......................... 59
Annonces ...................................................................... A5

E D I T D R I A L
Il y a un an, dans le premier Numéro de ce bulletin, je faisais
l'historique des moyens servant de trait d'union entre les différents membres
de la S·H.F. depuis sa création (en mars 1971], aboutissant à la publication
du bulletin.
Différentes rubriques ont été dés le début diversifiées, mais
leur existence et la création de nouvelles ne Peuvent se perpétuer que grâce
â l'effort de chacun d'entre nous pour les alimenter.
Qui n'a pas quelque chose à dire qui intéresserait tous nos
membres ? Le plus difficile, c'est d‘écrire et c'est bien lâ qu'il faut s‘imposer
une certaine discipline. Ceci est d'autant plus vrai que l'objectif primitif
de deux numéros annuels minimum a été déjà doublé pour cette premiére année de
parution. Vous étes tous concernés par la vie de votre bulletin par son maintien
et son évolution, je vous demande donc de sacrifier quelques moments pour
écrire ce que vous avez â dire et le proposer à ce Comité de Rédaction.
Peut-étre avez-vous été surpris du dernier numéro, mais en fait,
c'est ce que vous receviez avant la création du bulletin et qui correspond â
une partie plus originale et plus scientifique, qui n‘est pas publiée dans les
numéros habituels du bulletin, mais dans les bulletins de la Société Zoologique
de France selon un accord de 1973 qu'il faut bien entendu maintenir. L‘adjonction
d'une couverture de bulletin S.H.F. est simplement dûe au respect des conditions
imposées par le routage que nous avons réussi à obtenir et qui permet une
diffusion à meilleur marché.
Je répète ce que j'ai déjà dit, à savoir que toutes suggestions
et critiques constructives, susceptibles d'améliorer la qualité du bulletin
seront toujours les bienvenues.
Il me faut maintenant remercier toutes les personnes qui ont
assuré le succés de cette premiére année de parution de notre bulletin. Tout
d‘abord, le gérant et l’ensemble du Comité de Rédaction, qui doivent fournir
un travail important et parfois ingrat. Je n‘oublierai pas non plus tous les
auteurs d'articles, qui sont la condition nécessaire pour que ce bulletin
vive.
Il me reste à souhaiter que vous apréciez cette publication et
qu'elle vous apporte au moins une partie de ce que vous souhaitiez.
Pour terminer, comme il est de tradition de lg faire en début d’année,
je vous adresse tous mes meilleurs voeux de bonheur, santé et succés herpétologiques
pour 1978.
Le Président : G. NAULLEAU [Chizê)

HOMMAGE A JEAN ROSTAND
1. LE BIOLOGISTE
par Alain DUBOIS, Jean-Louis FISCHER,
Jean-Jacques MORERE et Daniel VACHARD.
Avec la disparition de Jean ROSTAND, les naturalistes perdent un
ami, un protecteur. Nul plus que lui en effet n’a su les prendre au sérieux, et
défendre le "droitd'étrenaturaliste". Connu surtout pour ses oeuvres de vulga-
risation, Jean ROSTAND était aussi un chercheur et a effectué un bon nombre de
travaux originaux.
Son premier ouvrage de vulgarisation, Les chromosomes, fut a son
epoque une prise de position hardie en faveur de la théorie chromosomique de
l'hérédité et contre la réticence de la communauté scientifique française à
l'égard de celle-ci. Bien d'autres ouvrages suivirent, dont la liste compléte
serait trop longue. Les herpétologistes sont particulierement concernés par
ceux qui traitent des Amphibiens : La vie des Crapauds (Stock, 1933}, La géné-
tique des Batraciens (Hermann, 1951), Les Crapauds, les Grenouilles, et quelques
grands problémes biologiques (Gallimard, 1955), Les anomalies des Amphibiens
Anoures (Sedes, 1958) et Les étangs â monstres (Stock, 1971}. Les naturalistes
ne sauraient oublier que Jean ROSTAND s‘était également passionné pour les
Insectes, auxquels il a consacre deux livres d'histoire naturelle dans lesquels
figurent diverses observations originales : La vie des vers à soie (Gallimard,
1943} et La vie des libellules (Stock, 1954).
Nous ne détaillerons pas ici l'ensemble de l'oeuvre scientifique
de Jean ROSTAND, qui a été évoquée ailleurs (A. DUBOIS. Bull. Soc. Zool. Fr.,
1977, lDê_; J.L. FISCHER, Bull. Soc. Linn. Lyon, 1978, il]. La majeure partie
de cette oeuvre porte sur les Amphibiens, non DHS que Jean ROSTAND s'intéressàt
particulierement à ces animaux en tant que tels, â leurs moeurs, à leur systé-
matique, etc..., mais parce qu‘ils constituent un matériel privilégié pour
l'êtude expérimentale de nombreux problémes de biologie`fondamentale : en ce
sens,Jean ROSTAND n'était pas un herpétologiste, mais un biologiste au sens
large.
Parmi les themes divers qu'il a abordés dans ses recherches, quel-
ques-uns ont retenu souvent son attention. Profondement marqué par les résultats
d’Eugéne BATAILLON sur la parthénogénése traumatique chez la Grenouille, Jean
ROSTAND a consacre certains de ses premiers travaux â cette question, pour se
pencher ensuite sur un autre aspect de la parthénogénése expérimentale, la
gynogénese ou parthénogénése par le sperme. Il a réuni dans deux petits ouvrages
(La parthénogênese des vertébrés, Hermann, 1938 ; La parthénogénése animale,

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Puf, 1950) la plupart des données sur ces problémes.
L'apparition, parmi les produits de gynogénése, d'animaux anormaux,
exprimant vraisemblablement des mutations récessives (albinisme, polydactylie,
eçtrodactylie, etc...}, le conduisit à examiner des milliers d'animaux provenant
de populations naturelles, dans le but d'y déceler des mutants. Outre de vérita-
bles mutations, ces recherches systématiques l'amenérent â découvrir une anomalie
d'un type différent, l'anomalie P de la Grenouille verte. Ce syndrome regroupe
un ensemble de malformations squelettiques, plus ou moins accentuées, des
membres, et peut toucher une fraction importante des populations de Grenouilles
vertes de certains étangs ("étangs à monstres"}. Contrairement â l'attente
initiale de Jean ROSTAND, cette anomalie s’avéra n'étre pas héréditaire, mais
être liée â un facteur tératogéne présent dans le milieu. Les derniers travaux
consacrés a ce probléme ont montré que ce facteur était présent dans le tube
digestif des poissons des étangs â montres et que l‘anomalie pouvait étre
reproduite au laboratoire en nourrissant de jeunes tétards avec des contenus
intestinaux de ces poissons.
La portée des travaux de Jean ROSTAND n'a pas toujours été pleinement
appréciée dans les milieux scientifiques. Pourtant, a plus d‘une reprise, il fit
acte de précurseur. Il fut ainsi le premier à découvrir l‘action protectrice de la
glycérine à l'égard des cellules vivantes congelées (C. R. Acad. Sci., 1946, Egg),
phénomène redécouvert par la suite par C. POLGE, A.U. SMITH et A.S. PARKES (Nature,
1949, 1§§) et qui fut appliqué ensuite aux techniques d'insémination artificielle.
Il fut le premier â suggérer que la gynogénése expérimentale pourrait permettre
de découvrir des mutations récessives et d‘explorer ainsi le patrimoine héréditaire
des animaux (C. R. Acac. Sci., 1950, ÉÉQ), suggestion qui vient d'étre faite à
nouveau par T.M. TROTTIER et J.B. ARMSTRONG (Genetics, 1976, ëâ). Pour tenter
d'apprécier le rôle respectif de la gangue de l’oeuf et des particularités de
l'oeuf lui-même dans la barriere â la fécondation entre espèces différentes
d'Amphibiens, il fut le premier â revêtir des ovules d’une espéce par la gangue
d‘une autre espéce avant de tenter l'hybridation (C. R. Soc. Biol., 1933, Ilâl,
technique qui a été ensuite réinventée apr H.H. APLINGTON Jr. (Ohio J. Sci.,
1957, EZ) et employée par divers auteurs (par exemple R. P. ELINSON, J. Embr. exp.
Ngrph., 1974, §§_et J. exp. Zool., 1975, lgê ; R. BRUN et H. R. KOBEL, J. exp.
Zggl., 1977, ÉQ1). Il faut souligner que dans les trois cas qui précédent, aucun
des auteurs qui ont refait les découvertes de Jean ROSTAND ne connaissaient ses
travaux, et que le "précurseur" est resté ignoré des chercheurs plus récents.
L'oeuvre scientifique de Jean Rostand se caractérise par la diver-
sité des sujets étudiés, certains explorés de maniere approfondie et répétée,
d'autres juste abordés incidemment. Ce fait traduit l'ampleur de la curiosité
scientifique de Jean ROSTAND. Sa vaste connaissance des problémes biologiques
fondamentaux ainsi qu'un esprit clairvoyant et synthétique lui permettaient de

F
saisir dans leur ensemble les conséquences et les implications d’observations
ou de découvertes qui pouvaient paraitre au premier abord d'intérét limité. Il
etait ainsi le contraire du “spécialiste" qu'exigent souvent les recherches
contemporaines.
Jean ROSTAND faisait preuve a l'égard des problémes biologiques
d’un enthousiasme communicatif, qu'il conserva jusqu‘à la fin de sa vie et qui
lui valut de susciter, par ses écrits comme par ses paroles, de nombreuses
vocations de naturalistes. Il ne manquait pas non plus d'humour, comme en
témoigne son "Pro Rana“ [Bull. Soc. Zool. Fr., 1963, ëê}, conférence dans
laquelle il répondit magistralement aux moqueries dont était parfois l'objet
l'“homme aux Grenouilles“, et ou il exposa les motifs â la fois affectifs et
rationnels de sa prédilection pour les Amphibiens.
"C'est assez souvent qu'on me demande, écrivait-il dans tes
Crapauds, les Grenouilles et quelques grands problémes biologiques, quand en
aurez-vous fini avec les Crapauds et les Grenouilles ? Il est bien évident
que cette question est dénuée de sens. Ni moi ni personne nous n'en aurons
jamais fini avec les Grenouilles et les Crapauds, non plus qu'avec aucune autre
sorte de bêtes, car toutes elles recèlent de quoi fournir â des recherches et
des interrogations sans nombre".
A.D. Laboratoire des Reptiles et Amphibiens,
Muséum national d'Histoire naturelle,
25, rue Cuvier, 75005 PARIS
2. L'HUMANISTE
par Jean LESCURE
Homme qui a réfléchi sur les données de la Biologie, Jean ROSTAND
s'est interroge sur les divers problémes qu'elles suscitent. 5'élevant contre un
êgalitarisme total nie par les lois de l’hérédité et aussi contre un
"jansénisme biologique qui supposerait l'étre prédéterminé dans l'oeuf qui lui
donna naissance" (P.B.), il affirme l'importance de l'intervention du milieu
dans la réalisation humaine. Il en conclut sagement 1 "l'individu est parfois
condamné par ses chromosomes, il n'est pas toujours Sauve par eux“ (P.B.).
_ Cette influence réciproque de l'hêredite et du milieu éducatif
forge l'homme du XXe siecle. On pourrait aisément penser que cet homo sapiens
civilisé soit chromosomiqugmant plus apte â absorber les progres de l'histoire.
Il n'en est rien, et soutenu par l'absence totale de preuves expérimentales,
Jean ROSTAND nie llhérédité des caracteres acquis et a toujours combattu vive-
‘ment les affirmations de Mitchourine et Lissenko. Il admet au contraire-l'oeuvre
êpuratrice de la Sélection naturelle, trieuse de mutations qui, par définition,
sont ”dêpourvues de toute valeur utilitaire" (C.Q.J.C.). Cependant. est-ce

8
suffisant pour expliquer l'ampleur de l'évolution du monde vivant, cette appa-
rence de mouvement ascensionnel plus ou moins régulier et cet aspect d'harmonie
qu'on trouve aux structures vitales ? ROSTAND ne le pense pas, il reste sceptique
devant les explications des néo-darwiniens qui ne le satisfont pas, mais il n'en
critique pas pour autant le Fait de l'évolution organique depuis le virus jusqu‘à
l'homme. “De l'incroyable qu'il faut croire", s'exclame-t-il, dans les Carnets
d'un Biologiste. v
La place de l‘homme dans l'évolution ? A l’encontre de TEILHARD
et d'autres naturalistes, ROSTAND ne tient pas l'homme pour le but et la
raison d'étre de ce mouvement ascensionnel. "Si la conjoncture eût été différente,
la terre sans doute eût connu un autre roi. Il est permis de penser que des
lignées furent précocement interrompues qui eussent pu conduire â des formes
supérieures a la nôtre" (C.O.J.C.).
Sur quoi se baser pour de telles hypothèses ? Certes dans d'autres
conditions climatiques, biologiques... l'homme au sens philosophique du terme,
c'est-â-direen tant qu'animal spirituel aurait pu émerger avec une autre morpho-
logie, une capacité cérébrale plus grande, mais de toutes façons il serait
apparu.
Au contraire, ROSTAND avoue ne "discerner dans la nature aucun
souci de l’homme... rien n'avait prevu, rien n'avait voulu le lourd et anfrac—
tueux cerveau de l'Homo sapiens" (P.B.].
De toutes manières, puisque l'homme existelque songer de son
avenir ? S'il le voulait, l‘Homo sapiens pourrait améliorer sa race par la
sélection artificielle et, un jour, une biologie plus mûre serait capable de
susciter la genèse d'un étre surhumain.?un-cerveau mieux pensant dont on serait
les frères infèrieurs“ (P.B.).
Oue faire devant les conséquences de telles expérimentations ?
“Demain, écrit—il, nos propres enfants serviront de matériel d'expérience. On
déterminera leur sexe, on leur imposera â coup d'hormones supplémentaires, une
personnalité physique et morale... A quelles reactions seront sujets ces hommes auto-
risés â se dire : je ne suis pas né tel que je devais. être, je ne suis pas moi ?“(P.B.)
tes citations sont tirées de diverses oeuvres de Jean ROSTAND : Pensées d'un
Biologiste (P.B.}, Ce que je crois (C.O.J.C.), Carnets d*un Biologiste [C.B.]
et le Droit d’être naturaliste (D.N.).

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Le Biologiste perplexe devant la puissance de ses découvertes céde
alors le pas au Moraliste. L‘homme, pense-t-il, a le droit et peut-étre le devoir
de ne pas vouloir se traiter comme un bétail, mais il doit savoir qu'il repousse
par lâ l'unique moyen d'accentuer la distance organique entre lui et la bête"
(P.B.). Progres de l'humanite, respect de l'homme, l'embarras de l'ecrivain est
certain mais il n‘en conclut pas moins : “même pour se faciliter les plus nobles
progres, l'humanité ne saurait s'affranchir de certains scrupules. A trop alléger
sa marche, elle se renoncerait" (P.B.).
En 1961, au sujet du Dr. PETRUCCI qui aurait manipule des embryons
humains pour ses expériences, il réprouve de tels procédés dans l'intéret de la
collectivité humaine et par respect pour ses idéaux et avoue une légitime appre-
hension de voir l'homme "trifouiller“ l'homme. Dans un interview accordé peu de
temps apres â Pierre DUMAYET sur ce sujet, il s'écrie : "je n'aimerais pas qu’on
joue avec un oeuf humain... un oeuf humain, c'est déjà un homme".
Il redoute aussi un autre péril pour l'avenir de l'humanité : la
guerre atomique. ll est intervenu plusieurs fois énergiquement contre les essais
nucléaires, estimant qu‘ils n'étaient pas sans danger pour les humains. "Que les
isotopes radioactifs libérés par les explosions nucléaires viennent d'0ccident
ou d'0rient, ils sont responsables d'un méme crime et fraternellement complices
dans l‘attentat dirigé contre l'homme" s'exclame~t—il dans un discours sur la
Science et le Bien (D.N.).
Parmi les réflexions que lui suggéré l'étude de la Biologie, ROSTAND
écrit 1 "l'une des choses que je crois avec le plus de force, l'une des rares dont
je sois â peu prés sûr, c'est qu’il n'existe de nous à l'animal, qu'une différence
de quantité et non point de qualité ; c'est que nous sommes de la méme étoffe de la
même substance que la bete" (C.G.J.C.). Une telle profession de foi, véritable cle
de voûte de la philosophie rostanienne, semble déterminer beaucoup d‘autres de ses
jugements. Affirmer que d'aprés lui, l'hom e n‘est qu‘un epiphénoméne dans le monde
vivant serait forcé hativement des conclusions plus prudentes. Disons plutot que,
fascine davantage par le Mystere de la vie (est-ce une déformation professionnelle ?),
il lui semble que l'homme est un corollaire de ce probléme fondamental. En effet
“tout dans la Nature animée crie aprés une explication qui, si on la tenait, nous
introduirait au vif de l’inconnu. Expliquez-moi le dernier des insectes, conclut-il,
je vous tiens quitte de l'homme." (C.Q.J.C.].
Céder la priorité au sens de la vie ne minimise pas pour autant
la position privilégiée de l'homme. "Qu'on m'entende bien, écrit-il dans une
réponse â un article de Jean GUITTON dans le Figaro, je vois ou je crois voir
aussi bien qu'un autre l'énorme distance qu'il y a entre la bête et nous. Je

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ne méconnais point l'ampleur et la portée du phénoméne humain". Cependant cela
ne peut lui faire oublier, malgré les affirmations métaphysiques de Jean GUITTON,
que le fossé qui sépare le psychisme humain du psychisme animal n'a été creusé
que par l'extinction des êtres intermédiaires à mi·chemin du pensant et du non-
pensant.
ROSTAND croyait en la Science, fruit de ce psychisme humain, en
sa vérité, relative, fragmentaire, toujours sujet â retouche, â correction mais
vérité tout de méme. Il perdait sa sérénité habituelle pour combattre les faus~
ses sciences, astrologie, radiesthésie et occultisme variés : "je tiens que le
devoir est de les combattre sans merci, écrit—il, et non pas parce qu’elles
déboucheraient sur le mystère, mais simplement parce qu’elles n'existent pas"
'D.N.).
L‘auteur des Pensées d'un Biologiste s‘est souvent interrogé au
sujet de l'avenir de la morale humaine. Devant l'appréhension d'esprits chagrins
choqués par la recrudescence de dévergondages ou de violences des derniéres dé-
cades, il est optimiste et affirme : “la morale n'est pas une création de la
Société, mais elle a de profondes racines biologiques... l'animal humain est un
animal qui a besoin d'aimer... c'est pourquoi quel que soit l'avenir de notre
société, quelque type d'organisation qu'elle adopte nous devons prévoir que l'in-
variance des instincts y assurera la permanence du dévouement et du sacrifice"
(C.Q.J.C.) et le grand moyen de dégager ces valeurs existant virtuellement en
tout homme sera une pédagogie inspirée par la psychanalyse, l'égoisme étant
“infantilisme, arrét de croissance, immaturité ; quelque chose comme la persis-
tance des dents de lait ou la mollesse des fontanelles" (D.N.).
Le 21 décembre 1962, Jean RDSTAND exprima ces mêmes convictions
devant ses collègues de l'Académie : "tout passera, Messieurs, nos philosophies,
nos esthétiques, nos politiques, nos morales... la morale biologique elle-même...
mais un dévouement restera un dévouement, une_fidélité restera une fidélité.
A travers l'incessant écoulement des choses, l'Ho me demeure, -et la Vertu".
Tel est le message que nous a laissé le Solitaire de ville d'Avray,
nouveau Pascal, qui nous a livré ses réflexions sur la Science, l'Homme et son
destin avec des accents dignes du Solitaire de Port-Royal.
J.L. Muséum National d'Histoire Naturelle
57, rue Cuvier. PARIS

E L E V A G E
ELEVAGE ET REPROOUCTION DES` TORTUES MAURESOUES EN REGION PARISIENNE
Michel DUMONT
La méthode exposée ci-aprés a permis d'obtenir B naissances de
tortues mauresques (Testudo greeca L.),
Elle peut vraisemblablement s‘appliquer aussi â 3, àesmonni nermannij
I'. mctvgzirmtlz et I'. Fzorsfieldi.
Avec 2 mâles et 4 femelles, en 10 ans d'élevage de nombreuses pontes
ont été obtenues totalisant environ 45 oeufs. Beaucoup se sont révélés clairs. Le
seul résultat positif date de 1976, les incubations artificielles ayant échoué
régulièrement jusqu'a cette date.
Les tortues vivent en plein air dans un terrarium de 10 m2, planté
équipé d'un chassis garni d'un tas de gazon coupé placé sous celui—ci. La nourri-
ture est composée de légumes et de fruits non traités ainsi que de nombreuses
"mauvaises herbes". Les accouplements sont fréquents tout l'été, les pontes ont
lieu du début juin â début juillet. 16 oeufs ont été pendus en 1976, 4 ont été
détruits en les cherchant. Les nids sont creusés soit sous le chassis (terre
végétale meuble) soit dehors dans un petit talus exposé au Sud-est.
Les dimensions des oeufs varient de L : 31 a 37 mm x l : 26 a
29 mm, pour un poids de 15 g environ. Les pontes de 19?6 (4 oeufs à chaque}
ayant été plus échelonnées dans le temps que les autres années, les premiers
oeufs ont attendu 1 mois avant d'étre mis dans la couveuse. Celle-ci (voir
croquis) est constituée par unbœ1dviera de 250 x 210 x 110 mm garni de sable
de rivière propre sur une hauteur de 6 cm environ. De chaque coté, le tissu
formant méche a été découpé de moitié et en diagonale afin de limiter l'humi~
dification. Le niveau d‘eau est remis une seule fois par semaine â B ou 10 mm
de hauteur. Les oeufs sont déposés sur une trés légère couche de sable et
juste recouverts. L'ensemble est placé dans une boîte en polystyrène expansé
de 20 l de volume environ.
Le chauffage est assuré par un cordon chauffant de 25 N (1) placé
au fond de la boite et enroulé autour du bac. La température est réglée par un
systéme de cales qui conditionne une plus ou moins grande ouverture du couvercle.
Elle n'est pas stable et évolue de 25 à 30 °C avec de rares chutes volontaires
a 2O °C et même 18 “C. Un arrosage supplémentaire trés léger, â la pissette est
fait une fois tous les B a 10 jours.

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Avec ce dispositif, les êclosions se sont produites â partir de
80 jours. Les nouveaux-nés mesuraient 32 x 29 a 35 mm et pesaient 7 â 10 g. Ils
ont été laissés 12 a 24 heures sur le sable de l'incubateur qui a été humidifie
légérement dans un angle du bac. Lorsque l'ombilic est sec, les petites tortues
ont été baignées quelques minutes dans une petite soucoupe d'eau tiêde. 24 à
36 heures aprés l'eclosion, elles ont été placées dans un terrarium de 70 x 40 x
40 cm vitre, grillagé, et mis â l'extérieur.
Vu la saison (fin septembre) les petites tortues ont le méme
comportement que les adultes ; elles ne mangent pas, mais s’exposent volontiers
à la lumiere, plus ou moins dissimulées toutefois. Elles boivent une ou deux
fois par semaine durant les heures les plus ensoleillées. Bien que ne s'alimen~
tant pas, elles augmentent pourtant de taille et de poids utilisant leurs
réserves vitellines.
Les jeunes tortues ont hiberné, enterrées sous abri, à une tempé-
rature d environ 8 â 10 °C. Elles ont commencé â se nourrir début mars â l'in-
térieur de la maison, et en terrarium chauffé [aprés un réveil "artificiel" pro-
gressif, et plus précoce que dans la nature}.
La nourriture est constituée de biscuits non sucrésfde pâtés pour
oiseaux de cage, [jeunette pour serins, et pâtée universelle pour serins). La
verdure, gazon, pissenlits est appréciée, mais, au début, tous les aliments doi-
vent être trés mouillés car les jeunes tortues semblent d'abord rechercher l'eau
par l'intermédiaire de la nourriture solide.
Elles aiment beaucoup les douches d‘eau tiède, ou des bains dans
une assiette. Ceci facilite la dêfêcation et elles n'en ont que plus d'appetit.
Le terrarium d'élevage est vitré sur une face, et grillagé sur
l'autre. Quand il est placé â l'extèrieur, par beau temps, les tortues profitent
directement du soleil; il peut aussi être transformé en mini-serre. Le sol est
constitué de sable et de terreau (4 a 5 cm d'épaisseur), de touffes de gazon
vert, et de gazon coupé formant abri. Une zone est maintenue plus humide que le
reste. Il n'y a pas de décor pour éviter les chutes et les retournements. Le
chauffage est assuré par une résistance souple enroulée de 25 N + 1 ampoule de
Krypton de 75 H. La température au point le moins chaud (de jour} est de 20 °C
au point le plus chaud de 25 a 27 °C. Comme leurs parents, les jeunes rythment
eux—mêmes, sans contraintes, leur activité et leur alimentation.
Les petites tortues aiment la lumiere, mais pas trop forte, car
dans ce cas, elles vont se cacher sous le gazon coupé.
Elles passent le premier été suivant leur éclosion dans un terra-
rium nurserie, extérieur, â demi vitré de 1 m x 0,50 m, garni de terre légère

13
Fig. 1 : Methode proposée pour 1'incubation des oeufs de Tortue terrestres.
a/ Résistance soupie de 25 N. b/ Caisse en poiystirene expansé.
cf Bac Riviera [forme basse, hauteur totaïe : 110 mm). d/ Ny1on~mëche.
e/ Oeufs â peine recouverts de sabïe de riviêre. f/ Hauteur de 1'eau
7 mm environ, remis au niveau une fois par semaine. 9/ couvercle.
Le sabie doit rester sec. Eiiminer ia moitie de Ia surface du nyïon,
de chaque côté et en diagonale. Maintenir 1a température entre 25 °C
et 30 °C par un système de caies sous le couvercle.
Fig. 2 : Disposition du tissu au fond du bac.
 
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F}5:1 Griiîe
Partie
Tissus ....
eiiminee

14
et de gazon coupê, sans pierre ni décor. L'alimentation à base de pâtee DOUT
oiseaux est peu à peu remplacée par un régime plus typiquement herbivore, à
base de "mauvaises herbes" (graminées, liserons, chardons etc...), de fruits
et d'épïuchures de iégumes, le tout exempt de pesticides et distribué en
grande quantité pour leur laisser la possibilité de choisir. Elles sont bai-
gnées au moins deux fois par semaine quand le temps est chaud.
D’un poids de ? â IO grammes à la naissance, les mieux développées
des jeunes tortues grecques ou Hermann peuvent atteindre 70 à SO g â la fin de
leur premier été dans les conditions d'éîevage.
Ces quelques lignes, volontairement trés condensées prouvent maigre
tout une fois encore, que les naissances hors du biotope naturel, ne peuvent être
obtenues qu'avec des animaux sains et non agressés par le milieu extérieur
(espace thermorégulation, rythme saisonnier, tranquilité etc...).
Les exigences des reptiles et amphibiens sont peu nombreuses, mais
elles sont impératives. La reproduction des animaux captifs doit être le but
principal de tout herpétologiste, qu'iî soit amateur ou professionnel. Nous ne
pouvons prétendre ni bien connaitre, ni bien installer les animaux que nous
détenons si nous ne sommes pas capables d'assurer leur reproduction.
N.B.~ Les oeufs ne doivent pas étre retournés. Il faut les marquer au crayon
dans la position où ils ont été pondus afin de les replacer convenablement
dans l'incubateur.
M.D. 32 avenue du Général Leclerc, 91190 GIF SUR YVETTE.
(1} En 19ïE : Sur 12 Oeufs mis en incubation, 7 tortues sont nées dont 6
sont toujours en parfaite santé 15 mois aprés, 1 est morte â la fin de
l'hiver 1976.
En 19??, un incident de chauffage dans l'incubateur a provoqué Ta mort
de 4 embryons sur 8 oeufs, environ 15 jours avant leur éclosion. 2 oeufs
pondus en automne ne sont pas encore éclos a la date de la rédaction
[novembre 197ï).

C O M P O R T E M E N T
ETUDE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DE CORONELLA AUSTRIACM
VIS-A4vIS DE LACFHTA MURALIS
Par Philippe BLANC
(observations en vivarium}
La diversité des régimes alimentaires des Reptiles permet de
distinguer parmi eux des formes carnivores, herbivores et omnivores.
L'êtude concerne Corpneîla austrieca dont le régime est constitue
de Lacertiliens divers, principalement Laeerta muralis.
Cbrouella eustriaea, Colubridé aglyphe, ne posséde pas de venin
et doit avaler ses proies vivantes, ce qui lui pose des problémes. L'observation
que j'ai pu faire en vivarium m'a conduit à distinguer plusieurs étapes de la
capture â la fin de la déglutition.
L. muraïis est doté de moyens de défense qui lui permettent
d'éviter l'attaque de quelque ennemi. Il a pour lui l‘agilité et la minceur
pour aller se glisser dans le moindre interstice, lâ ou la couleuvre ne pourra
l’atteindre. Malgré cet avantage, non négligeable, L. muralis qui aime le soleil
manque de prudence...
l) LA SAISIE : 15 minutes environ
La rapidité des mouvements du lézard attire la couleuvre qui
s'approche lentement tout en formant des anneaux avec son corps. Quand elle
est assez prés, dans une brusque détente, C. auetriaea enserre le lézard et
le mord. Mais celui-ci se défend et a réussi a atteindre son agresseur dont
il mord la mâchoire.
Aprés une série de manoeuvres laissant bien voir le fonctionnement
alterné des deux demi-mâchoires infécieures, la couleuvre est parvenue à saisir
L. murales au niveau du cou. Elle est douloureusement gênée par la morsure du
lézard et va lâcher sa proie. Mais, affaibli, le saurien ne pourra s'enfuir et
la couleuvre le saisit encore brusquement près de la queue. Peut—étre savait-
elle que sa proie était capable de s'amputer de son appendice caudal pour fuir ? E!...
En effet, elle ajuste sa prise suffisamment haut pour que la future victime de
puisse user de cet ultime expédient.

16
2) RECHERCHE DE LA TETE POUR FACILITER LA DEGLUTITION ; 5 minutes
La couleuvre ouvre la gueule et essaie de diriger la tête du
saurien face â elle, de façon à l'avaler. le lezard, dans un dernier élan
farouche, tente de mordre la couleuvre qui va multipiier ses contorsions et
eniacements.
3) LA DEGLUTITION ELLE-MEME : 15 minutes
Quand sa victime ne peut plus lui échapper, C. oustrfaco se détend
complètement et commence à ingurgiter sa proie. Etouffê, le Têzard va cesser
de vivre.
Les demi~mâchoires inférieures, reliées par des ligaments permettent,
par avancements successifs, la deglutition progressive. Pour faciliter celle-ci,
les pattes du saurien se placent le long du corps.
0n se rend compte la de l'êlacticité des tissus, donc de l'adap—
tation a ce type de regime alimentaire.
Au bout d'une demi-heure, i'ultime partie de l‘infortunê lézard
est prête â disparaître, tandis que la progression dans le corps du serpent
est tres visible.
4) ESSAI D'INTERPRETATIûN PHYLLUGENIQUE QUANT A LA CAPTURE ET LA MISE A MORT
DES PROIES
La constriction, dans ie cas étudié ici a pour rôie de ciouer
Ta proie au soi â i'aide d'une boucle et non de tuer i‘animai comme dans Te cas
de la Couieuvre d'EscuTape. C. auetriaca se comporte parfois de cette façon,
et quand elle a affaire â un lezard rêcalcitrant, eile peut l‘encercler d'un
ou piusieurs anneaux. Ce petit serpent immobilise sa proie plutôt qu'il ne
l'êtouffe ; mais il est possible que ce comportement represente un stade initial
de l'êvolution de la constriction.
P.B. 445 Parc de Cassan 95290 L'ISLE-ADAM

P A T H D L D G I E
PATHDLDGIE DES REPTILES ET DES AMPHIBIENS
par Françoise LETELLIER
Du 18 au 22 mai 1977, s'est tenu à PCZNAN (Pologne) le 19ème
Symposium International de Pathologie des Animaux de Zoo. Le théme principal
etait : Pathologie des Reptiles et des Amphibiens. Au cours de la premiére
journée il y eut une vingtaine de communications sur ce sujet.
Vous trouverez ci-aprés la liste et un résumé de ces communisations,
ainsi que le nom et l'adresse des auteurs, auprès desquels les personnes intéres-
sées, pourront se procurer les tires â part. Les communications ont toutes été
faites en Allemand.
1) HALTUNG5 UND FUTTERUNGSFEHLER BEI REPTILIEN
Erreurs commises dans l'entretien et l'alimentation de Reptiles.
- L'intervention fait mention des expériences réunies au sujet
des erreurs d'entretien et d'alimentation commises dans la tenue des Reptiles
et donne des recommandations, à savoir comment prévoir et traiter diverses
maladies.
DR. P. ZNART
Fachgruppe für Veterinërpatnologie Abteilung Erkrankungen besonderer Tiere.
Biltstraat 172. UTRECHT ~ Pays-Bas.
2} ZU DEN ERKRANKUNGEN DER REPTILIEN
A propos des affections des reptiles
- L‘exposê donne un bilan des résultats d'analyses effectuées
lors de la dissection de 4 DOD reptiles. Parmi les infections constatées (75,4 E}
une signification particuliere revient à celles causéespar A. romanes, Salmonella
et Pseudomonaa. En second lieu on mentionne les cas de parasitoses, les
helminthoses de l'estomac et de l'intestin et les affections amibiennes constituant
la part la plus importante. 18,8 % des bêtes examinées souffraient de troubles
du métabolisme, tandis que les maladies qui n'étaient pas causées par des micro-
bes, mais qui affectaient des organes ne jouaient qu'un rôle négligeable. Pour

18
conclure, l'exposê formule quelques recommandations au sujet de la prophylaxie
et de la thérapeutique des maladies les plus fréquemment décelées chez les
reptiles.
Prof. Dr. hab. R. IPPEN et Dr. H.D. SCHRDDER
DDR - 1136 Berlin-Friedrichsfelde, Am Tierpark 125 (DDR).
3) INTERESSANTE KRANKHEITSBILDER BEI AMFHIBIEN UND REPTILIEN, DIE DURCH BAKTERIEN,
PILZE UND PARASITEN BEBINGT SIND - EINE UBERSICHT NACH 15 JARIGER ERFAHRUNG
Aspects cliniques intéressants chez les Amphibiens et les Reptiles provoqués
par les bactéries, champignons et parasites. Tableau d'ensemble portant sur
une expérience de 15 ans.
Durant les 15 derniéres années prés de 7 000 dissections d'Amphi-
biens et de Reptiles ont été effectuées. Au moyen de ces recherches un inventaire
des maladies qualifiées d'infectieuses a pu étre dresse. Les maladies considérées
sont provoquées par des Bactéries, Parasites (Protozoaires, Helminthes et
Arthropodes) ainsi que par des champignons. Les resultats obtenus au cours de
ces experiences ont été publiés et comparés â des résultats mentionnés par
d'autres auteurs.
Prof. Dr. N. FRANK
Priv. Doz. DR. LDDS-FRANK
UNIVERSITE HDHENHEIM D-70DD STUTTGART (R.F.A.)
4) AUNNERTUNG DES KRANKSHEITSGESCHEHENS BEI REPTILIEN IM ZDDLDGISCHEN GARTEN
LEIPZIG (1957-1976)
Bilan des maladies chez les Reptiles du Zoo de Leipzig [1957-19ïE}
Les aspects cliniques et bactériologiques des analyses effectuées
sur des Reptiles du Zoo de Leipzig sont présentés par cette intervention. Il
ressort de tous les échantillons d'analyses que les Pseudomonas sont fort
répandus dans la population. L'expose fait état des principales mesures de
traitement et de prophylaxie dans l'entretien des populations du terrarium.
V.R Doz. Dr. sc. med. vet. K. ELZE
DDR 7D1 LEIPZIG, Marg.-Blank-Str. 8 (DDR}.
5) ZU EINIGEN SPEZIELLEN ERFAHRUNSEN BEI DER BEHANDLUNG VDN REPTILIEN
Quelques expériences particulières lors de traitement de Reptiles
Expériences concernant l'application de vitamines, de carbachol
de caféine, de bains â la chloramine et â l'Alugan chez les Reptiles.
Dr. Med. vet. K. EULENBERGER
DDR 701 LEIPZIG, Marg.-Blak-Str. 8 (DDR)

19
6. ERKRRNKUNGEN BEI RMPHIBIENS UNO REPTILIEN IM ZOO NROCLRNH
Maladies des Amphibiens et des Reptiles au Zoo de Wroclaw
Le rapport fait état de différentes maladies chez les Crapauds
les Crocodilles, les Sauriens et les Serpents avec présentation des aspects
cliniques, thérapeutiques, anatomo—pathologiques et histologiques.
Dir. Dr. A. GUCNINSKI
Zoo de Wroclaw - ul. Nroclewskiego 1 - NROCLRN (VR Pologne).
7. UBER EINIGE ERKRRNKUNGEPI BEI REPTILIEN IH ZOO POZNRN
Quelques maladies chez les Reptiles du Zoo de Poznan
Exposé sur la dysenterie amibienne des Serpents relativement frê-
quente au Zoo de Poznan et sur ses causes. Traitement de fractures chez deux
Varans avec résultats positifs.
Or. H. GOLEC et Or. N. KASPRZRK
ul. Grunwaldska 248 - 60-814 POZNRN (VR Pologne}.
8. HRLTUNG, ERNRHRUNG UND ERKRANKUNGEN VON LANOSCHILOKROTEN IM THURINGER
ZOUPARK ERFURT _
Elevage, nourriture et maladies des Tortues terrestres au Zoo d'Erturt
Aprés description du pavillon aménagé pour les Tortues terrestres
au Jardin zoologique d‘Erfurt, l'expose mentionne les mesures prises dans le
contexte de l'alimentation et de l'hygiëne de ces animaux. Suit un aperçu des
maladies enregistrées au cours des 15 derniéres années chez les Tortues du
Zoo d'ErFurt. On signale également les cas de maladies constatées chez les
Tortues terrestres remises au Zoo d‘Erfurt en vue de traitement.
Ooz. Dr. D. RLTMANN et INGRID RLTHANN.
Thuringer Zoopark Erfurt. DOR 5001 ERFURT, Zum Zoopark 8-10 (DDR}.
9. LEUKRMIE BEI EINER RINGELNATTER
Leucémie chez Natrix natrix (L}. Un cas de Leucémie est décrit.
G. MALECKI - Jardin Zoologique. ul. Konstantynowska 8/10 - 94-303 LODZ (Pologne}.
10. ZUR PROPHYLAXE UND THERAPIE VON PSEUOOMONAS AERUGINOSA-INFEKTIONEN BEI
REPTILIEN IM ZOOLOGISCHEN GRRTEN CHORZOH
Prophylaxie et thérapeutique des infections de Pseusomonas aeruginosa chez
des Reptiles au Zoo de Chorzov
L'expose porte sur une infection de Pseusomonas aeruginosa chez
des Serpents et des Tortues. Il signale les résultats des analyses bactériologi—
ques et histologiques et des indications à propos du traitement recommandé.

20
K. KDCJAN
ul. Tysiaclecia 41/47. 40-875 KATDNICE (Pologne).
11. PSEUDOMDNAS-ENZDDTIE BEI KETTENVIPERN
Enzootie par Pseudomonas chez des Vipères de Russell
Données cliniques, anatomo-pathologiques, histologiques et
bactérialogiques concernant une pneumonie â Pseudomonas aeruginosa chez des
Serpents.
Dr. med. vet. N. SENF
DDR 402 HALLE/S., Freiimfélder Str. 65/E8 (DDR).
12. ZUR TDXIZITAT AUS REPTILIEN ISDLIERTER SALMONELLEM
Toxicité des Salmonella dêcelées dans les Reptiles
L'exposé a trait â des recherches effectuées sur le caractère
pathogéne et toxique de Salmonella décelées chez des animaux de Zoo, notamment
les Reptiles. 0n a pu constater que les Salmonella prélevées sur des Reptiles
présentaient une toxicité de beaucoup plus élevée que chez les Mammifères et les
0iseaux. L'exposé met en évidence la signification épidémiologique et épizootio-
logique de ces résultats.
Dr. med. vet. H.D. SCHRDDER
DDR-1135 BERLIN—FRIEDRICHSFELDE, Am Tierpark 125.
13. VDRKOMMEN UND BEDEUTUNG VON ANAERDBEN MIKRDORGANISMEN BEI REPTILIEN UND
AMPHIBIEN
Fréquence et importance des anaérobies chez les Reptiles et les Amphibiens
A côté des germes aérobies bien connus, faciles â cultiver, on
trouve chez les Reptiles et les Amphibiens divers germes sans spores stricte-
ment anaérobies. Commentaire sur leur fréquence et leur role pathogène. Indi-
cations sur les possibilités thérapeutiques. Les possibilité de diagnostic dif-
férentiel entre germes pathogènes et non pathogènes sont réduites lors des
examens courants.
Dr. H. MAYER - Staatliches Tierërztliches Untersuchungsamt.
Czernyrins 22 b - 0-6900 Heidelberg (RFA}.
14. SPDNTANE KALTBLUTER-TUBERCULDSE BEI MEERSSCHILDKRDTEN IM Z00 BASEL
Tuberculose spontanée chez les Tortues marines au Zoo de Bâle
Deux cas de tuberculose spontanée chez Eretmochelys imbricata
sont décrits. Bien que ces animaux d‘origine différente n'aient jamais été en
contact, les lésions histologiques se ressemblent beaucoup ; (dans l'intestin :
forme exudative ; dans les autres organes : forme prolifération de la tubercu-

21
lose]. On discute les observations en comparaison avec les cas cités dans la
littérature, ainsi que l'hypothése d'une transmission éventuelle.
A. HELDSTRB, med-vet. Institut für Tierpathologie der Universitât Bern
Lënggasstr. 122 - CH-3012 BERNE (Suisse}.
15. HINHEISE ZUR BEHANDLUNG ERREGERBEDINGTER HAUTSCHÃDEN BEI @DLIRTH—FRUSCHEN
(CDNRAUA GDLIATH]
Indications concernant le traitement de lésions cutanées infectieuses chez
Conraua goliath
Une dermatomycose associée à infection cutanée polymicrobienne
est décrite. Indications concernant le traitement.
Dipl. Biol. F. DSTENRATH - Zoologischer Garten Duisburg.
Mülheimer Str. 273. D—41 DUISBURG (RFA).
16. ERFAHRUNGEN BEI DER DEKAMPFUNG VDN NEMRTDDEN UND CESTOFEN BEI REPTILIEN UND
AMPHIBIEN
Experience acquise lors de traitements de Nêmatodes et Cestodes chez les
Reptiles et Amphibiens.
Le rapport concerne l'application de deux nouveaux antiparasitaires :
PanacurR contre les Némotades et Droncit R contre les Cestodes. Les deux produits
ont déjà à petites doses un large spectre d'activité. Des doses élevées sont trés
bien supportées.
Hof.Dr.w.FWWK
Abteilung Parasitologie, Universitât Hohenheim. D-7DDD STUTTGART—7D (RFA).
17. BED BACHTUNGEN BEI EINIGEN ENDDPRRASITDSEN VDN SCHLANGEN
Dbservations sur quelques endoparasitoses de Serpents
Observations sur la fréquence et le traitement de quelques
endoparasitoses de Serpents.
Dr. B. SEIDEL
DDR - 1136 Berlin-Friedrichsfelde, Am Tierpark 125 (DDR}.
18. KNDCHENSTDFFBECHSELSTDRINGEN BEI SEYCHELLEN-RIESENSCHILDKRDTEN
Dystrophie des Bs chez les Tortues géantes des Seychelles
Dn a constaté que chez quatre Tortues Géantes des Seychelles,
âgées de 10 à 12 ans, au Zoo de Zurich, une distrophie généralisée des os qui
a affecté essentiellement la carapace. Dn a diagnostiqué chez un des spécimens
une ostéodystrophia fibrosa generalisata, alors que les autres bêtes présentaient
des symptômes caractéristiques de rachitisme combiné avec une ostéodystrophia
fibrosa. L'exposé fait mention de facteurs étiologiques éventuels et demande s'il

22
est recommandable â l'avenir de tenir plus longtemps en captivité cette espèce
de Tortue sous nos latitudes.
Dr. med. vet. B. HAUSER
Institut für Veterinâr-Pathologie. winterthurerstr. 260 - CH—B057 ZURICH (Suisse}
19. KLDAKENUND MASTDARMVDRFALLVBEI BLDMBERGKRDTEN (BUFD BLOMBERGI)
Prolapsus du cloaque et du rectum chez Bufo blombergi
Sont dêcrits des renversements rapatas du cloaque et du rectum
chez des Crapauds de Blomberg. Des troubles alimentaires seraient à l'origine
de cette affection dont les tentatives thérapeutiques sont décrites.
K. CALKA - Zoo Katowice -
Ul. F Dzierzynskiego 2. 42—520 ZABKDWICE BEDZINSKIE (Pologne).
20. TAUCHBADNARKDSE MIT MS-222 MDGLICHKEITEN DER KLINISCHEN UBERNARUHG DEI
AMPHIBIEN I
Narcose par immersion ar l'utilisation de M5-222 et possibilites d'une
surveillance clinique chez les Amphibiens
L'exp¤Sé traite de la technique et de la surveillance de l'anes-
thésie, des différents facteurs influencent l'anesthésie, des réactions circula—
toires et respiratoires consécutives â l'anesthêsie, et du reveil post-anesthésique
lors de l'emploi de MS-222 chez les Amphibiens.
Dr. K. BDNATH
Hufelandstr. 55. D-43 ESSEN (RFA}.
21. GESCHLECHTSBESTIMMUNG BEI REPTILIEN MIT HILFE DES TESTOSTERDNS
Diagnostic du sexe chez les Reptiles par la testosterone
La méthode est basée sur le dosage de l‘hormone mâle dans le
sang. Le prélèvement se fait pas ponction dans un vaisseau â la face ventrale
de la queue.
Dr. med. vet. 0. RUEDI
Zoologischer Garten Basel - CH-4054 BASEL (Suisse).
F.L. Vivarium. Museum National d'Histoire Naturelle
57, rue Cuvier 57005 PARIS

R E P A R T I T I D N
LES CARTOGRAPHIES DE LA FAUNE EUROPEENNE
Par Jacques CASTANET
Dans la semaine du 24 au 27 mai 1977 s‘est tenu â Paris, au
Muséum d'Histoire Naturelle, le troisieme symposium internationa] sur la carto-
graphie des Invertébrés Européens. A cette occasion, les organisateurs souhai«
taient que soient présentés de brefs rapports sur la cartographie des différentes
classes de vertébrés français.
M. YEATMAN exposa l'Atlas des Oiseaux nicheurs, Mme Saint-GIRONS
présenta le projet de cartographie des petits Mammiféres de France. J'ai exposé
pour la SHF, l'état de notre enquete de répartition.
A cette réunion, j'ai pu mesurer l'importance des travaux de
Cartographie réalisés ou entrepris en Europe. Ils sont importants et, pour
les Invertébrés déjà bien coordonnés grâce au Prf. LECLERC (Belgique),
Président de la cartographie des Invertébrés Européens.
En ce qui concerne les Amphibiens et Reptiles, on connait l'exis—
tence de l'Atlas Anglais (Edité par H. ARNOLD 1973, Biol. Rec. Centre Abbots.
Ripton, Huntingdon). Les pays Nordiques poursuivent actuellement un tel travail,
ainsi que l'Allemagne fédérale (Prf. MULLER).
Notre propre enquête se situe donc de façon opportune et sans grand
retard dans cet ensemble de travaux. Il faut cependant la poursuivre activement.
Au cours des discussions, le probléme d'une coordination plus
poussée de tous ces travaux de cartographie a été abordé. A ce sujet, un litige
important que je soupçonnais mal se pose : c'est celui du quadrillage carto-
graphique utilisé par les differents pays (ou a l'intérieur d'un méme pays}.
Le systéme qui tend â se généraliser est celui des coordonnées
UTM (c'est le cas en particulier pour les Invertébrés). Ce système utilise des
Carrés de 1O km de côté. Les Anglais pour leur Atlas Herpétologique ont choisi
un carroyage original. L‘Atlas des petits Mammifères français sera probablement
réalisé en UTM. Nous, aprés discussion, avons choisi pour l'Atlas préliminaire
le systéme des Ornithologistes, c'est â dire les coordonnées de l'IGN : carrés
de 20 x 27 km environ.
De la discussion il ressort qu'en France, pour un travail collec-
tif comme le notre, l'utilisation des carrés UTM posait, quelques problémes.
Ce carroyage-en effet·n'est pas figuré sur les cartes géographiques françaises
courantes : IGN, Michelin etc... (de nouvelles cartes IGN porteront bientôt

24
en marge le départ des coordonnées UTM). Nous ne pouvions donc pas au lancement
de l'enquéte, ni fournir des cartes UTM, ni demander à nos enquêteurs, pour
beaucoup Ornithologistes, de s'en procurer (il a toujours existé en effet des
cartes d'Etat-Major en UTM mais elles ne sont pas dans le commerce courant).
Par ailleurs, l‘IGN nous a fourni gracieusement son assemblage
de fonds de cartes. Enfin, la précision requise pour les carrés UTM nous parais-
sait gênante (longues discussions parmi nous) pour ies aspects de protection que
l'on sait. En réalité ce dernier argument ne tient pas car on peut utiliser le
carroyage UTM en carré multiples de 10 x 10 km...
Le risque d'avoir choisi le systéme IEN, propre â la France, est
de retrouver notre travail quelque peu isolé au plan Européen et même International.
Les possibilités de reconversion d‘un systéme dans l'autre existent mais ne sont
pas trés faciles â mettre en oeuvre (travail laborieux et fastidieux ou onéreux).
Cependant, une possibilité assez simple, qui permettrait dans Quelques années
d'opter pour le système de notre choix, (UTM ?) existe. Elle consiste â fournir
des maintenant et systématiquement sur les fiches réponses (col. "précision de
répartition"), la localité la plus proche du lieu d'observation des animaux.
Voici donc quelques éléments d‘information et de réflexion. A
l'occasion de nos prochaines réunions (en commission et en A.G.) nous aurons
a débattre de ces problémes.
Quand ce bulletin vous parviendra, notre Atlas préliminaire ne
sera pas bien loin derriére... Mais sans attendre et en pensant déjà a l'Atlas
plus définitif, n'omettez pas la localité dans vos nouvelles fiches.-
Je profite de cette page pour m'excuser auprés des personnes qui
me demandent des informations annexes sur l'enquête et dont les réponses
tardent souvent. Je n'oublie pas, mais ne peux augmenter la durée des jours !
L'enquéte se poursuit. S'il vous manque des fiches réponses demandez-les moi
(retour rapide) : L'ATLAS PRELIMINAIRE NE VA PLUS TARDER A PARAITRE. IL NOUS
AIDERA TUUS A POURSUIVRE LE TRAVAIL.
J.C. Laboratoire d'Anatomie Comparée
Université PARIS VII 75221 PARIS Cédex 05
(1) La liste des villes et villages française est trés facilement disponible et
permet la conversion par simple report. M. LECLERC0 m'a recemment fait
parvenir une liste identique pour la Belgique et les territoires limitrophes.
Il tient de plus â notre disposition (j'en ai une centaine pour l'instant)
des fonds de cartes de France en coordonnées UTM (format 21 x 29,7). La
conversion d'un systéme en l'autre ne sera donc, éventuellement qu'une
affaire de main d'oeuvre...

B I B L I 0 G R A P H I E
GRENUT Claude : Ecophysiologie du lézard
SahBl^'le:‘I Uromastilx aecznthilrztcmie
Bell. 1825 (Agamidae, herbivore)
Thése de Doctorat d'état. Université
Paris 6, 18 décembre 1975.
Ubomastix accnthiaurua est un Agamidé diurne de grande taille qui
se rencontre d'une maniere plus ou moins continue dans les territoires semi-
désertiques et désertiques de l'Afrique du Nord et les territoires marginaux mê-
ridionaux du Sahara. La structure du peuplement saharien de U.a. est caractérisée
par des séries de populations plus ou moins isolées montrant une variation pro-
gressive de certains caracteres morphologiques. En particulier, il a été mis
en évidence un polymorphisme chromatique dont les différents types et leur fré-
quence relative varient d'une population â l'autre.
La structure et la densité des populations de 0.a. dépendent du
milieu considéré. Pour une population moyenne de 100 ind./100 ha, la production
de reproduction est de 1,4 kg/100 ha/an pour une production totale annuelle de.
IB kg/100 ha/an. Le taux de renouvellement de la biomasse de l'espéce est trés
faible (de 0,6 à 0,9), comparé a celui de certaines especes annuelles de savane
(2,5 â 3,3). Bien qu'ayant une répartition discontinue et une densité faible,
U.a. consommateur primaire, représente pourtant dans certaines régions arides
une biomasse relativement importante (de 2 â 29 kg/ha) par rapport aux autres
petits vertébrés.
Le fait qu‘Uromastix soit strictement herbivore constitue une
donnée particulièrement intéressante dans la pyramide écologique de la biocénose
d'un désert aussi aride que le Sahara.
Sa survivance au Sahara apparait essentiellement liée à sa ré-
sistance au jeûne et à la faculté de devenir actif à n'importe quel moment de
l'année, lorsque les conditions extérieures sont favorables.
En fonction des disponibilités des niches écologiques et de la
diversité du biotope, U.a· utilise à son avantage un habitat caractéristique.
Il supporte des amaigrissements extremes, pouvant perdre sans dommage 40 % de
son poids et les récupérer en un mois. Par son régime, U.a. joue dans l’écosys-
tème un role "ecologique" voisin de celui des Rongeurs, mais ses populations
sont moins sensibles aux fluctuations climatiques et aux "agressions d'ambiance"
du milieu que les Rongeurs.

26
0utre les solutions d'ordre "écologique" adoptées par U.a., il
nous a paru néanmoins évident que sa survie confrontée â des contraintes phy-
siques et biologiques particulières sévères, impliquait des adaptations anatomo-
fonctionnelies efficaces sur le plan des régulations thermique et osmotique.
Eia. a hérité de seuils de tolérance élevés, en particulier en
ce qui concerne les températures. Ses mécanismes de thermorégulation sont
cependant quelque peu différents de ceux de Varenne griseus.
Etant donné que les populations d'U.a. peuvent se maintenir
au cours des périodes de sécheresse et de disette prolongées, l'analyse du
processus de régulation hydrominérale s'imposait.
gigi se nourrit essentiellement au printemps, lorsque les plantes
gorgées d'eau (84 tj sont les plus nombreuses : le contenu digestif présente
alors 30 ï du poids corporel. uia. constitue ainsi rapidement sa réserve de
graisse. En période séché, l'animal s'alimente trés peu, prévenant ainsi la
perte d'eau trop élevée qui serait nécessairement associée a l'ingestion de
plantes trop sèches. L'aptitude au jeûne prolongé est grande du fait que le
métabolisme reste trés faible aux températures inférieures â 35 °C.
La teneur en eau totale (VI} est élevée : 75 ml/100 g de poids
corporel. Qia. possède l‘un des compartiments extracellulaires (vec : 35 ml/100 g}.
les plus importants parmi les Reptiles. Ceci lui permet de mieux résister à une
déshydratation. Au printemps, l'animal s'hydrate au maximum et peut ainsi stocker
jusqu'a 15 % d'eau libre supplémentaire sous forme de liquide intrapéritonéal. En
revanche, le compartiment intracellulaire (Vic : 40 ml/100 gi, est faible par
rapport â celui des Agamidés déserticoles australiens. Lorsque la perte de poids
dépasse 30 %, le Vec diminue deux fois plus rapidement que le Vic.
Le budget hydrique de U.a. se caractérise par une faible production
d'eau métabolique (0,35 ml/100 g/j) et un taux de renouvellement de l'eau trés
faible (1 ml/100 g/j).
uia. consomme de préférence les espèces végétales ayant un rapport
K+/Na+ élevé. La concentration en électrolytes des plantes est toujours supérieure
â celles des compartiments hybriques corporels et à la capacité d'excrétion rénale.
Le budget hydroélectrolytique est relativement bien équilibré puisqu'il n'existe
que peu de variations saisonniéres dans la concentration ionique du plasma et
des tissus. L‘espèce bénéficie cependant d'un mécanisme extrarénal d'excrétion
de sels grâce à une glande nasale fonctionnelle (cf. LEMIRE}, spécialisée surtout
dans l'excrétion de KCl. La concentration du fluide nasal en électrolytes [K+)
est supérieure à celle de l'urine des Mammifères et sa composition varie saison-
nièrement avec le régime alimentaire. La majorité des cations ne peut cependant

27
pas être mise sous forme de chlorures étant donné que l‘ingestion alimentaire
de Cl- est environ 1/5 de celle de Na+ et K+ : le reste est éliminé par voie
cloacale sous forme d'une grosse pelote solide composée de 80 % d'urates mono-
basiques insolubles (NH4, Na+, |<+, ...}. La précipitation de ces sels urinaires
intervenant au niveau du cloaque permet la réabsorption de la majeure partie
de l'eau ainsi que l‘élimination de quantités appréciables d'êlectrolytes avec
un minimum d'eau.
Cette étude écophysiologique a permis de faire ressortir
certaines analogies fonctionnelles tant du point de vue écologique que physio-
logique, entre les Agamidés sahariens et les Iguanidés des déserts nord-
américains.
(Resumé communiqué par l'auteur)
C.G. : Ecole Normale Supérieure,
Laboratoire de Zoologie,
46, rue d'Ulm, 75230 PARIS Cédex D5

28
LEMIRE Michel : Etude anatomo-histologique
de l'organe nasal du lézard saharien
Uromczstix aeantliiînumae Bell 1825 (SaLIriâ,
Agamidae). Problèmes posés par l'adaptation
au milieu.
Thèse de Doctorat de 3éme cycle
Université de Paris VL 6 octobre 1975
Le Fouette-Queue, Uromasttm aeanthtnurus, est un lézard diurne,
hêliotherme, assez largement répandu au Sahara. Son maintien dans les zones
désertiques est rendu possible par des adaptations, écologiques et physiologiques.
particuliéres. Parmi-celles-ci, le maintien de la balance hydro-minérale tient
une place importante chez cette espéce essentiellement herbivore.
En effet, le budget hydrique d'Uromatix se caractérise par un taux
de renouvellement de l‘eau trés réduit et par une faible production d‘eau
métabolique. Le gain aqueux de l‘animal repose donc pour une large part sur
l'ingestion de la nourriture végétale, seule source d'eau disponible en ce
milieu. Les plantes consommées renferment toujours une teneur importante en
sels (surtout en K+) ; le gain hydrique implique donc nécessairement une I
surcharge ionique du milieu intérieur. Néanmoins, la Éalance hydro—osmotique
d'Uromastix reste équilibrée durant toute l'année, hormis de faibles variations
saisonniéres.
Cet équilibre repose essentiellement sur deux processus plus ou
moins couplés : la réabsorption cloacale (et vésicale} d'eau et de sels en-
trainant le rejet de calculs urinaires très secs (urates insolubles et élec-
trolytes liés} d'une part et la sécrétion d'une solution très concentrée en sels
par la Qlande nasale d'autre part. Cette dernière voie singulière d'élimination
ionique, extra-rénale, résulte d'adaptatiom anatomiques profondes de cette
"glandes â sels“. De nature uniquement mucoide chez bon nombre de Lézards,
elle est ici différenciée en une véritable usine à excréter des ions
(principalement du KCl).
Ainsi, a été envisagée l'étude de l'organe nasal d'Urom¤etix
aconthinurus, étude divisée en deux parties : l'une descriptive définissant
l‘anatomie de l'organe nasal, l'autre anatomo-fonctionnelle envisageant les
rapports entre l'organe nasal et le milieu.
Dans la premiére partie, l'étude anatomique allie la description
macroscopique, l‘histologie topographique, l'histochimie, l'histoenzymologie, la
cytologie et l‘analyse ultrastructurale. Ainsi, tout l'arsenal des techniques
descriptives est mis en oeuvre pour la première fois chez un même type de Lézard.

29
Il permet de définir avec précision les caractères de spécialisation structurale
de l'organe nasal et tout spécialement de la glande â sels.
Uans la seconde partie, sont recherchées les relations anatomo-
biologiques â partir de comparaisons anatomiques avec les Iguanidés des déserts
nord-americains fâauromaîue obesus et Dtposourus dorsaîiel et avec d‘autres
Agamidës [Agamo mutabilis et Agoma bibroni}.
De cette étude, se dégagent trois constatations essentielles :
- La glande nasale d'Uromastix posséde, comme la glande nasale
des Oiseaux marins, la glande lacrymale des Tortues marines ou la glande rectale
des Sélaciens, des spécialisations cytologiques (extension de la surface mem-
branaire d’absorption, augmentation numérique des mitochondries, élévation du
potentiel énergétique d'oxydo-réduction et présence d'un enzyme de transport
ionique, l’ATP Na+ K+) témoignant d‘une sécrétion active de sels.
d
- La glande nasaleeîguanidês nord—américains et celle d'Uromastix
montrent une nette convergence anatomique indiquant un rôle excréteur similaire
chez ces espèces herbivores déserticoles.
- La glande nasale des Agames sahariens révéle au contraire des
divergence; structurales impliquant vraisemblablement des modalités fonction-
nelles différentes et peut-être un autre mode de régulation du milieu interne
chez ces lézards.
L'étude anatomique de la glande nasale pose donc des problémes
d'ordre écophysiologiques, d'adaptation au milieu désertique et ouvre le champ
â de nombreuses expérimentations physiologiques actuellement en cours : part
relative de l'excrétion nasale et cloacale dans l'élimination des sels, réponse
nasale a diverses surcharges salines isolées, adaptabilité de la sécrétion nasale
â ces surcharges, stimuli de la sécrétion nasale, etc... Des résultats sont déjà
acquis dans ce domaine et incitent a rechercher les relations existant entre les
interfaces structure-fonction-milieu.
(résumé communiqué par l'auteur) ‘
M.L. Laboratoire d'Anatomie Comparée
Muséum National d'Histoire Naturelle
55, rue de Buffon î5UU5 PARIS

30
VERNET Roland : Recherches sur l'écologie
de Perenue grieeue Daudin (Reptilia, Sauria,
Varanidae) dans les écosystèmes Sableux
du Sahara Nord-occidental (Algérie}.
Thèse de Doctorat de 3éme cycle.
Université de Paris VI. 10 décembre 1977
revenue grieees, espèce inféodée aux zones arides a tne vaste
aire de distribution qui s’etend depuis le Sahara jusqu'au nord-ouest du
Pakistan. Trés ubiquiste, il vit pratiquement dans tous les biotopes désertiques,
mais sa densité varie Fortement d'un milieu à l'autre : il est nettement plus
abondant dans les zones sableuses ;`son étude écologique a donc été surtout
effectuée au sein du Grand Erg Occidental et dans l‘oued Saoura, en Algerie.
Le biotope dunaire est forme d'une mosaïque de petites sous-
unités (taiert, feidj, dunes hautes et basses, gara ...} permettant une certaine
diversification spatiale de la flore et de la faune. Abstraction faite des gassi,
que nous considérons comme appartenant soit au reg, soit â la hamada, Cet ensemble
constitue un milieu relativement homogéne, a vegetation diffuse et caractérisé par
un très grand nombre d'espéces végétales ou animales.
L'oued Saoura est également un milieu bien particulier mais qui
ne représente au Sahara, qu'une faible proprotion de la superficie totale. Il
constitue une zone de lisière et de transition entre l'erg d‘une part et la
hamada d'autre part. Les peuplements floristiques et faunistiques y sont plus
denses et plus diversifiés.
La densité de Vereeee grieees est trois fois plus importante dans
l'oued (6 individus/km2) que dans l'erg (2 individus/km2} soit respectivement
une biomasse de 2,0 â 2,2 kg/km2 et 0,6 â 0,7 kg/km2].
L'etude du régime alimentaire de Varenne grieeue a permis de
le replacer dans son contexte synécologique et de déterminer sa place dans les
structures trophiques de la biocoenose désertique.
Le nombre relativement réduit des espèces en milieu désertique
minimise la complexité des chaines alimentaires. Si nous avons reconnu et
décrit des systemes biologiques, il est certain que ces systèmes, un peu
théoriques, sont fragiles et peuvent etre parfois profondément modifiés
(sécheresse, semi-nomadisme, surpâturage).
Veranue griseus est incontestablement le plus grand prédateur
au sein de Ta communaute reptilienne. Presque tous les groupes d'Arthropodes et
de vertébrés peuvent lui fournir des proies. L'éclectismede son régime et ia
variation de la composition de ses repas en fonction du milieu traduisent l'oppor-
tunisme alimentaire de cette espece. Cet opportunisme s'expiique dans une large

31
mesure par le comportement prédateur méme de l'animal qui pratique une chasse
extensive.
Les parcours de chasse sont généralement trés longs et le domaine
vital trés vaste (200 a 500 ha) comparé à celui des Reptiles herbivores de même
taille. L'erratisme deverenue gmiseee n'est pas un comportement primaire, mais
depend de la densité de ses proies dont il a besoin en abondance pour entretenir
son métabolisme. Il peut parcourir entre 4 et 5 kms par jour, parfois plus. Des
expériences de capture — recapture ont montré que ses déplacements annuels étaient
toutefois de très Faible amplitude.
Durant l'été, BU E des animaux subissent un repos estival plus ou
moins complet de un à deux mois (juillet—aoüt). En hiver l'oued Saoura et l'Erg
sont les milieux les plus froids, et dés la fin du mois d'octobre, un grand
nombre d'espéces animales se trouvent en déficit thermique et entrent en hiber-
nation. Pour revenue grieeee, la latence hivernale est compléte et dure environ
cinq mois (d'octobre a mars). Une faible proportion des animaux seulement repren-
nent une activité normale, mais de courte durée, en automne. Ce sont essentielle-
ment des jeunes individus, la majorité des adultes semblant passer directement
du repos estival à la latence hibernale. Cette latence est induite par une
diminution brutale de la température en septembre, conjointement a l'apparition
de fréquents vente de sable perturbant l'activitê normale des animaux.
V.g. est structement diurne, mais la phase d'activité journalière
varie en fonction des saisons.
Les accouplements s'effectuent fin mai-début juin et les pontes,
comportant généralement entre 8 et 12 oeufs, ont lieu courant juillet.
Bien que les Lézards soient hétérothermes, beaucoup d'entre-eux,
et particulierement les especes diurnes, maintiennent dans des conditions favo-
rables leur température interne à un niveau relativement indépendant de la
température environnante. Cette régulation de la température interne permet de
préciser l'optimum thermique de l'espéce. Chez Verenus gviseue, l‘optimum ther-
mique (35-38 °C) est voisin de celui déjà mesuré sur d'autres Varanidés déser-
ticoles (Stebbins et Barwick, 1968). Il est toutefois nettement plus bas que
celui d'Uromestix eeenthinurus (Grenot et Loirat, 1973) autre Lézard saharien
de méme taille. Ces différences observées permettent également d‘expliquer la
répartition de ces deux especes au sein des biotopes sahariens, Uremestix
acanthinurua vivant dans les milieux pierreux et rocailleux nettement plus chauds
que les milieux sableux qu'affectionne verenue grieeee. Le seuil de tolérance
thermique est nettement plus bas chez ce dernier, mais il supportera plus long-
temps une température élevée traduisant ainsi des mécanismes écophysiologiques
de thermorégulation sensiblement différents qu'il serait intéressant d'étudier
maintenant.

32
Si les Reptiles herbivores comme Uromaetix ecauahinurus ont un
métabolisme bas et peuvent stocker des végétaux dans leur coecum ou bénéficient
de réserves de graisses importantes leur permettant de jeüner pendant pres d'un
an (Grenot, 1975}, il en est tout autrement pour ïaranua griseue qui supporte
difficilement un jeûne de plus de deux mois.
La briêvete de sa période d'activité annuelle représente alors
pour lui une des stratégies principales de son adaptation en milieu désertique,
les fonctions de reproduction et de croissance s'effectuant dans un laps de temps
très court.
(résumé communiqué par l'auteur}
R.U. Ecole Normale Supérieure
Laboratoire de Zoologie
46, rue d'ULM 75230 PARIS Cédex 05

‘v"IE DE Là SOCIETE
LISTE OES NOUVEAUX MEMBRES
Lors de sa réunion du 19 novembre 1977 Ie conseil de 'Ia SHF a
admis comme nouveaux membres de Ia société : MM. DELARUE, DRUKER, Giïles. GUERIN,
KOPP, ROCHE, Phiïippe BLANC, ROBOAM et TROUVILLIER.

on
CDMPTE RENDU D'ACTIVITE DE LA SECTION PARISIENNE
1. Réunion du 12 octobre
Des problémes de protection concernant les Reptiles et les Amphibiens
ont été évoqués au cours de cette réunion. Elle a été animée par J.P. RAFFIN,
secrétaire général de la Fédération française des Sociétés de Protection de la
Nature avec un exposé sur : "La loi sur la protection de la nature, Historique
et applications". Les principales décisions gouvernementales prises apres cet
exposé sont ici communiquées par l'auteur :
Maint fois promis, maint fois différés, les principaux décrets
d'application de la loi sur la protection de la nature votée par le Parlement
en juin 1976, viennent enfin d'étre publiés à la fin de l'année 1977. Ce sont
les décrets visant : l'article 2 relatif à l'étude d'impact (décret n° 77-1141
du 12/ICW7}, les articles 3, 4 et 5 relatifs à l'établissement de listes d'es-
péces protégées (décrets n° 77-1295, 77-1296 du 25.11.77). Sont également parus
les décrets concernant les établissements détenant des animaux (n° 77-1297), la
création de réserves naturelles (n° 77-1298) et la nouvelle composition du
Conseil national de la Protection de la Nature (n° 77-1300} ainsi que la parti-
cipation de protecteurs de la Nature aux Commissions départementales des sites
(n° Y?-1301), decrets tous publiés le 25 novembre 1977.
Ces décrets apportent aux naturalistes regroupés ou non en
associations un outil réglementaire qui faisait jusqu'alors défaut. Il reste
que de fortes pressions s'exercent pour en minimiser la portée [étude d'impact,
listes d'espéces protégées}. Les naturalistes auront fort à faire pour en pro-
mouvoir l‘application et en vérifier l'exécution.
Aprés la conférence de J.P. RAFFIN, J.C. BERNARD nous exposa en
détail le cas du "Potager de l'Arbaléte" a Grigny (Essonne}. Des Oiseaux migra-
teurs, le Crapaud commun et les Grenouilles vertes et agiles se reproduisent dans
l'étang qui y est situé. Décharges sauvages, actes de vandalismes sur les
animaux (nids et adultes) sont de graves menaces pour la faune.
Le cas du Potager de l'Arbaléte fut étudié le 1er décembre 1977
à la Préfecture de l'Essonne lors d'une.réunion du groupe de travail "Plan Vert
Départemental" â laquelle J.C. BERNARD et J. LESCURE ont participé. La procédure
retenue pour protéger ce lieu a été le classement du site.
Z. Réunion du 19 novembre
France de BRDIN : Les Tortues de France, Actuelles et Fossiles.
La pauvreté de la faune actuelle de Tortues françaises contraste
avec sa richesse dans le passé : avant le Duaternaire, dans des conditions cli-

35
matiques meilleures, la France a été fort peuplée en Tortues, du Bassin
Parisien au Midi (Aquitaine-Provence) et de l'Alsace a l‘Anjou ; pour diverses
raisons et principalement des problémes de fossilisation, les Tortues marines
fossiles sont beaucoup plus rares que les continentales fossiles (dulçaquicoles
et terrestres).
Les Tortues marines fréquentant actuellement l'Atlantique et la
Méditerranée (Cheloniidae et Dermochelyidael sont les descendants d‘espéces
dont on trouve des restes fossiles depuis le sommet de l'Ere secondaire.
Les Tortues continentales fossiles de France appartenaient, pour
la plupart, à des familles toujours représentées actuellement dans le Monde :
- Pelomedusidae, aujourd‘hui présents en Amérique du Sud, Afrique
et Madagascar (avec le genre Erymnochelys, dont on a trouvé un premier reste
fossile au Lutétien de St-Germain-en-Laye, il y a environ 45 millions d'années E).
- Triongchidae, actuels en Amérique du Nord, Asie et Afrique.
Cette famille a disparu d‘Europe Occidentale â la fin du Pliocene, et le dernier
représentant fossile de France (Perpignan, Montpellier) appartenait â l'ancétre
direct de l'actuelle Trionyx triunguis d'Afrique : c'est en Europe, dont la
France, que s'est faite son évolution.
— Carettochelyidae, présents autrefois dans le Monde Nordique
â l'Eocéne et restreints maintenant â la seule espece de Nouvelle Guinée-
Australie du Nord.
- Chelydridae, restreints maintenant â l'Amérique (Chelydrinae}
et â l'Asie [Platysterninae}.
- Testudinidae et Emydidae, partout présents maintenant dans le
Monde, sauf en Australie.
De ces deux dernieres familles, il ne reste en France que les deux
especes Teetudo hermonni (La Tortue d'Hermann} et Emye orbiculeris [La Cistude
d'Europe). Une autre espece d'Emydidae a disparu récemment a la fin du Pliocéne :
comme l^ancétre de Trionyx triunguie, elle etait présente a Perpignan et Mont-
pellier et c'est Mhuremys caepica leproaa (L‘Emyde lépreuse) ; toujours
actuelle en Espagne (et en Afrique du Nord où elle a immigré vers le Pliocéne),
elle n'est pas revenue en France aprés les glaciations quaternaires, cause pro-
bable de sa disparition de France ; il en résulte que la forme leprosa est
maintenant largement séparée des sous-espèces C. caspico et C. riuulata, orientales
et peut étre considérée comme une bonne espece.
Mhuremye c. leprosa et Teetwào kermanni descendent de lignées d'es-
pêces-installées en Europe Occidentale , dont la France, depuis fort longtemps ;
depuis l'apparition des deux genres (de provenance probablement orientale}
respectivement a l'Oligocéne et au Miocéne inférieur : il n‘y a pas eu interruption

36
Répartition dans le temps des principales Tortues de France
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Paléocène É ê â` I
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Crêtacé supérieur (TO PLA.) g' I" IH
Cfëtacé mêüm  
Secondaire Jurassique supérieur (lfnû M.A,)  
Jutaësiquë inférieur -
. . Premieres Tortues dans le
T ê . .
rias sup rieur (200 M A ) Monde (Allemagne)
M.A.= Millions d‘Annêes. En trait plein, répartition stratigraphique en France
des Tortues considérées; en trait pointillé, répartition dans le Mondeyailleurs
qu‘en France.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE ACTUELLE DES TORTUES EUROPEENNES ):> · 57· ‘:IîI..
1) Tr-Estado grrzeocic É) Testudo marginata 3) Testudo hermanni
4) Mawernys caspica et Mawenrys Zeproscz 5) Eâmya opbicularis

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42
de leur présence, en France, au cours des temps géologiques ; mais alors que Mauremys
n'est pas trouvé en France aprés le Pliocéne, Testudo est toujours présent au
Uuaternaire : Corrèze, Hautes Pyrénées, Hérault, Var etc... ; on sait qu'il est
maintenant restreint aux Maures ["Tortues des Maures"]. Il fut un temps ou
vivait en France, comme ailleurs en Europe, une espéce ancêtre direct à la fois
de T. graeca et de T. hermanni ; mais on ne sait pas encore à quel moment et
en quel point donné du pourtour méditerranéen oü elle vit actuellement (de
l'Espagne au Péloponése, par le Nord de la Méditerranée) s'est individualisée
l'espéce hermanni. Quoi qu'il en soit, j'estime que les deux lignées graeca
et hermanni devaient être séparées depuis le Pliocène au moins, et que les
individus de Testudo du Guaternaire de France appartenaient à la lignée hermanni,
Chez T. hermanni, la “sous—espéce“ rooertmertensi représente la distribution occi-
dentale de l'espéce, h. hermanni en représentant la distribution orientale.
Boys orbiculœrie est une espèce récente dans notre pays (et encore
plus récente en Afrique du Nord}. Eggs est originaire d'un Emydidé, encore
non précisé, d'origine asiatique ; il est d‘abord apparu au Pliocëne d'Europe
Orientale (Pologne, Hongrie] et c’est seulement à partir de la glaciation Mindel
(500 000 a 800 000 ans) qu'est trouvé Emys orbiauîaris en France. De méme que
pour Teetudo àermenni, sa répartition actuelle est restreinte, en France comme
ailleurs en Europe, puisqu'elle a disparu de régions telles l'Angleterre, la
Belgique, le Danemark etc...
D'autres familles de Tortues vivaient en France autrefois, mais
elles ont disparu du Monde entier au début du Tertiaire.
(Tableau et résumé communiqués par l*auteur, cartes dressées par
R. BOUR].
3. Réunion du 12 Décembre
Jacques FRETEY et Jean LESCURE : Nidification de la Tortue luth (Dermocheîys
corioceo} en Guyane française.
Les populations de Tortues luths sont mondialement considérées
comme menacées. D'importantes zones de ponte ayant été repérées sur le littoral
guyanais, une mission Muséum fut décidée et organisée avec Jean LESCURE pour la
période de mars a juillet ll. Ses objectifs étaient d'établir la carte des
plages de nidification, de tenter de formuler une première estimation du nombre
de femelles fréquentant cette région, de calculer la quantité d'oeufs pondus et
détériorés et de connaitre les chances de survie des nouveau—nées à l‘émergence.
De façon plus générale, l‘étude de toute l'écologie â terre de la plus grande
Tortue actuelle devait étre commencée.
Le camp de base, installé sur la presqu'ile sableuse de formation
récente s'etendant dans l'estuaire du fleuve Mana (baptisée "Kawana“ du nom

43
indien Galibi de la Luth) permit la surveillance continuelle ou périodique
de cinq plages. Le marquage avec des étiquettes métalliques numérotées de
toutes les femelles rencontrées se fit nuit et jour. Les résultats obtenus
par cette méthode dépassérent nos espérances : environ 6 DDD Tortues purent
être comptées et certaines furent revues jusqu'a sept fois à une dizaine de
jours d‘intervalle. Nous avons relevé la situation de toutes les plages de
ponte actuelles par deux survols en rase—mottes du littoral. La mer étant
grande destructrice de nids, des essais de transplantation furent réalisés dans
un parc protégé. Quelques prélèvements parmi ces oeufs normalement condamnés
permirent de suivre l'incubation pendant deux mois. La mise en place â coté
de nids naturels d'une petite station météo nous donna le moyen de connaitre
la pluviométrie sur la presqu’ile, la température de l'air ainsi que celle d'un
nid, cette derniére grâce â un thermomètre enregistreur a sonde.
Le rôle prédateur sur les oeufs et les nouveau-nés des Crabes,
Ratons crabiers, Urubus et autres Oiseaux fut observé. La découverte d'un
véritable charnier de femelles bloquées par des souches de palétuviers nous
fit réfléchir surles moyens possibles d'empécher dans l'avenir cette spectacu-
laire mortalité. Le contact permanent avec les populations Galibi nous apprit
l'importance des oeufs de Tortues marines dans leur alimentation et nous fit
comprendre les dangers d'une protection trop stricte.
Il faut renouveler cette année cette mission afin de continuer
le marquage et mieux connaitre la périodicité des pontes, tenter l'incubation
des oeufs en couveuses artificielles en perfectionnant la méthode surinamienne,
étudier plus en détails l'émergence et mettre en place le systéme capable de
sauver le plus grand nombre de femelles.
4. Renouvellement des membres du bureau
Ce renouvellement a eu lieu au cours de la séance du samedi
19 novembre.
Membres sortants (ne se représentant pas) : Mme F. XAVIER et
M. DUMDNT
Membres élu; Z M. LEMIRE, M 6'C, Ml" CROS M.
Le bureau se compose désormais de MM LEMIRE, LESCURE et VERNET,
et de MM CRDS, HEUCLIN et PICARD.
Le courrier sera toujours adressé a : Rolarnd VERNET, Section
parisienne de la 5.H.F., Laboratoire de Zoologie - E.N.S.; 46 rue d'Ulm,
75230 Paris Cédex D5.
5. Calendrier du premier trimestre 1978
Mercredi 11 janvier - 2D h D0

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Jean-Pierre CASE. - Les lézards de la forêt en Guyane et en Amazonie.
Répartition et étude écologique.
Samedi ll février - 9 h 30
Exemple de spéciation et problémes de nomenclature chez les
Reptiles et les Amphibiens.
Hubert 5AïNT-GIROWS. - Les Viperes d'Europe.
Michel THIREAU. - Le Triton de Blasius.
Mercredi 8 mars - 20 h 00
Claude GRENOT. — Les Reptiles du désert de Chihuahua au Mexique.
Etude écologique.
6. Réunion de mois d'avril
Une réunion de synthese sur les modes d'élevage des Reptiles est
envisagée (conception des terrariums, installations, éclairage, chauffage, etc ...}.
Pour la préparation de cette reunion, il serait bon que les personnes
quifveulent faire part de leur expérience se concertent. Prendre contact avec
M. HEUCLIN (98 rue Vincent Bureau. 94460 VALENTON} ou avec M. CRDS (124 rue de la
Convention 75015 PARIS}.
7. Projet d'excursion en juin (samedi 10 juin) pour visiter les
élevages de Bert LANGERNERF, à BREDA (Pays-Bas}. Excursion prévue en autocar ;
départ de Paris (E.N.S.}.
Afin d'organiser cette sortie, veuillez nous faire savoir avant
le 11 février, où au cours de la réunion prévue ce jour là, si vous étes
intéressés.

A N N 0 N C E S
Nouvelles brèves : (M. DUMONT)
Dans le n° 1 du Bulletin, j’ai proposé une méthode d‘élevage pour
les Tortues aquatiques. La Cistude citée dans l'article a pondu 4 oeufs en avril
1977. Elle est âgée de 12 ans et vit depuis sa naissance en vivarium selon les
conditions décrites. La ponte a eu lieu de 8 à 9 h du matin. Les oeufs mesuraient
36 x 19, 35 x 20, 34 x 20, 36 x 19. Cette tortue mesure actuellement 130 x 105 mm
et pèse 450 g.
Du fait de l'absence du mâle ces oeufs n'étaient pas fécondês. Un
couple a été constitué depuis.
- M. DUMONT qui possède un mâle d'Elaphe scalaris, recherche en vue de la
reproduction une femelle de la même espece. 32 avenue Gal. Leclerc 91190
GIF SUR YVETTE.
- Les Journées ROLLINAT auront lieu à Argenton sur Creuse (Indre] pendant le
week·end de l'Ascension du jeudi 4 au dimanche 7 mai 1978. Elles seront cen-
trées sur RDLLINAT et son oeuvre mais les autres communications herpétologiques
seront les bienvenues.
Ces journées tiendront lieu de réunion nationale annuelle avec
assemblée générale.
Une circulaire avec les Formulaires d'inscription, la liste des
hotels et divers renseignements vous sera envoyée pendant le mois de février
par notre secrétaire.Si vos collègues ou amis sont intéressés par l'oeuvre de
Rollinat, demandez pour eux un Formulaire d‘inscription.
Notre prochain bulletin (le n“ 6] sera un numéro entièrement
consacre à Rollinat et son oeuvre.
- Le trésorier nous communique :
1. Les adhérents qui n'aura‘ent pas de "carte de membre de la
SHF“ sont priés de lui demander par simple carte postale.
2. Les timbres 1978 seront distribués aux journées Rollinat.
Réglez dés maintenant votre cotisation 1978, vous nous rendrez
bien service (voir instructions).
Nous rappelons que le Bulletin n° 3 n'a pas été envoyé â ceux
qui n'avaient pas payé leur cotisation.

46
Le Dr. KRAIG Adler de la SSAR (Société américaine pour l'étude des
Amphibiens et Reptiles} nous prie de communiquer aux Membres de la SHF les
informations suivantes :
Pour la premiére fois, paraissent des reproduction en couleurs
d'aquarelles de David DENNIS. M. DENNIS a illustré de nombreux ouvrages de
zoologie, mais il est surtout connu des herpétologistes par l'exquise série
d‘aquarelles illustrant l'ouvrage "Hylid frogs of central America" (Univ. of
Kansas Press, 1970). Les aquarelles originales de M. DENNIS ont été exposées
dans des galeries d‘art dans tous les USA, mais aussi dans de nombreuses
réunions scientifiques. En effet, son talent d'artiste autodidacte est appuyé
par sa formation de zoologiste et par la connaissance qu'il a, sur le terrain,
de chaque animal qu'il représente.
Les reproductions de ses aquarelles originales sont livrées sur
base cartonnée, propice â être encadrée et mesurent approximativement 46 x 55 cm.
L'édition est strictement limitée â 500 exemplaires numérotés et signés indivi-
duellement par l‘artiste. Un jeu des quatre reproductions disponibles sera
visible au siège de la SHF et sera ultérieurement exposé lors de réunions de la
Société. Ces reproductions dépeignent des especes nord-américaines des genres
Rana, Pseudemys, Pseudotriton et Ambystoma.
Pour passer commande, utiliser la formule suivante :
Nom (capitales) : ....... . .....................................................
Adresse : ............................ Ville : ............ Pays : ............
Code postal : ............
Planche 1 : Green Frog : 25 US Dollars .....
Planche 2 : Painted Turtle, id. .....
Planche 3 : Spotted Salamanders, id. .....
Planche 4 : Hercule Beetle and Red Salamander, id. .....
Les Planches 1 â 4 (commandées ensemble) : 85 US Dollars .....
Empaquetage, poste et assurance : 6 US Dollard 6
TOTAL ...........
Chèques payables a BIOGRAPHIES. Les reproductions sont soigneusement
empaquetées et expédiées en port paye avec assurance pour le monde entier. Prévoir 5
à 8 semaines de délais pour expédition en Europe par voie de surface.
Renvoyer cette formule avec votre titre de payement (chèque interna-
tional ou autre} a : BIOGRAPHIES, 12 Eagle’s Head Road, Ithaca, N.Y. 14850 USA.


			
SOCIETE HERPETULGGIQUE DE FRANCE
Secrétariat : G. MATE. Laboratoire de Biologie Animale. Université d'Angers.
Boulevard Lavoisier. 49065 ANGERS Cédex.
COTISATIONS
Tarifs : Taux annuel + Bulletin ¤ Total
— adhérents de moins de 25 ans 15 + IO = 25 F
· adhérents de plus de 25 ans AO + 20 = 60 F
~ bienfaiteurs : minimum ISO F
Ahürmements : Eurüpe : Hors Europe J
Modalités de rëvlement :
I. Chèque postal : â l'ordre de la SHF, CCP 3T96-2à R, Paris. Envoi direct
â notre centre de cheque. Cette modalité est trés recom andée aux étran-
gers, qui, en ce cas, doivent envoyer leur chèque postal en Francs par
l'intermédiaire de leur centre de chëques· (ne rien écrire dans la partie
correspondance).
2. Chèque bancaire ou mandat postal, directement au Trésorier :
J. CASTANET, Laboratoire d'Anatomie Gomparée. Université Parislnl
}'522| PARIS Cedex O5.
3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus.
Changement d'adresse :
N'omettez pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement
d'adresse.
B U L L E T I N
Directeur de publication : R. GUYETANT.
Comité de rédaction : J. LESCURE (responsable), C. PIEAU (adjoint), A. DUBOIS,
· J.M. FRANCA2, J.J. MORERE, R. VERNET.
Présentation des textes : dactylographiês en double interligne, prénom et nom en
dessous du titre et â droite, adresse eu fin d'article.
Illustrations : uniquement dèssins ou graphiques au trait (à l'exclusion des
photographies) pouvant supporter une réduction d'un tiers. Légendes
sur feuille â part.
Envoi des manuscrits : J. LESCURE. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens).
Muséum national d'Histoire Naturelle.
5?,rue Cuvier, 75005 PARIS.
Le Gérant : R. GUYETANT
N° Com ission paritaire : 59374
Imprimé â l'Université de Besançon, le·l3?$
Faculté des Sciences
25030 BESANCON Cédex