Lettre d'infos - 2014 - 03
Télécharger le PDF
Télécharger le document
  

PICARDIE NATURE

3-.
-0
'5
2
3

Au centre,

FÜCUS

4 espèces d’araignées
peu connues

   

- Editorial
° Etude Faune Sauvage

o Protection Faune Sauvage
- Découverte Nature et Environnement

- Association

Coucou)“ fkd'o 7 5

jusqu. au. i5 mai

- Edito
p 03 o Atteinte a l’environnement :
Quand la justice est sinistrée et les pouvoirs publics peu actifs l

- Etude faune sauvage

p 05 - À vos appareils photos l

p 06 - Stages thématiques bénévoles et journées d’études «faune» en 2014

p 07 - Les libellules dans Clicnat : les chiffres clés de 1961 afin 2013

p 10 - Criquets, sauterelles et grillons dans Clicnat : les chiffres clés de 1970 à fin 2013
p 13 - Les araignées dans Clicnat : les chiffres clés de 1997 à 2013 en Picardie

p 15 - Succès de la première conférence du mardi soir à l’Université d’Amiens l

p 16 - Retour sur la 3"“e soirée des Naturalistes

p 17 - Inventaires des coteaux de la Marne (02) : résultats 2013

FOCUS : 4 especes d’araignées peu connues

p 24 - Bilan 2013 : Réseau Odonates
p 25 - Détermination des Libellules : quelques livres de référence

Ne rien lâcher et toujours espérer l

Coup dur pour les associations dans leurs actions contre le projet de ferme des
1000 vaches.

Déjà plus de 33 000 signatures pour sauver la forêt française l

Quel avenir pour les quartiers de gare ?

Chasse des oies : le Conseil d’État suspend l’arrêté prolongeant la période de
chasse

Picardie Nature soutient le Président de Novissen et les représentants de la
Confédération paysanne

- Protection faune sauvage
p 34 - Suivi des crapauducs du Bois Magneux
p 35 - Suivi des phoques soignés en 2013 et remis en milieu naturel
p 36 - Naissance d’un phoque gris en baie de Somme
p 37 - Stage d’initiation au jardinage agroécologique 8 au 12 septembre 14

- Découverte nature environnement
p 38 o Les bénévoles de Picardie Nature étaient présents en nombre sur les stands en
2013
p 39 o Les écoliers deviennent de vrais ornithologues
p 40 o Calendrier des activités de mars 2014 à septembre 2014

Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents,
des donateurs et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l’aide de différents partenaires dont:

 

   

 

L’AISNE

 

 

   

UNION EuRoPEENNE aveçlennzn

 

La Lettre d’information est éditée par Picardie Nature. Les articles sont aussi parus sur internet : www.picardie—nature.org
Picarde Nature — 1 Rue de Croÿ — BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3

Directeur de publication : Patrick THIERY — Rédacteur en chef: Christophe Hosten

Conception et mise en place : Florence Frenois - Relecture : Françoise Delcourt

Crédits Photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de couverture : S.Dec|ercq

Tirage 01/ : 700 exemplaires — Date de parution :Avril 2014 - IPNS

—m

° A‘H'eiwl'e È l'envirohhennewl'

Quand. la jnsh'ce eS‘I' sinis‘l'rée e‘l' les rem/airs Publics feu 41ch": 
Par Pa‘l'rick Thierg, Présidewl' de Picardie Na‘l'ure

Coup de gueule ou cri d’alarme ? Nous faisons
jour après jour l’amer constat que la situation se
dégrade eu égard a l’énergie considérable que
nous dépensons et aux nombres d’heures que
nous passons a faire avancer certains dossiers.
Les exemples se sont en tout cas multipliés ces
trois dernières années.

Voici un triste florilège incomplet des situations
qui nous occupent, nous préoccupent, nous
agacent et traduisent des dysfonctionnements
dont pâti la nature et notre environnement:

Septembre 2012, une plainte est déposée en
gendarmerie pour l’incendie spectaculaire de
résidus de broyage automobile (RBA) au centre
d’enfouissement de déchets de Nurlu (80),
en mai 2013, soit presque un an après, nous
adressons un courrier au procureur pour lui
apporter de nouveaux éléments d’information,
le parquet nous répond en juin 2013 qu’il ne
trouve pas trace de notre plainte parce qu’elle
n’est pas encore parvenue au parquet et nous
demande d’attendre 3 mois avant de réécrire.

L’utilisation de ces RBA (très inflammable et
toxiques en cas d’incendie) comme matériaux
de recouvrement est dénoncé par l’association
Bien vivre en Haute Somme, adhérente de
Picardie Nature. Pour pouvoir les accepter
dans les règles au centre d’enfouissement de
déchets, la COVED, gestionnaire du site, doit
être en mesure de fournir des certificats de
conformité. Après avoir été obligé de saisir la
CADA, parce que la préfecture ne voulait pas

nous les transmettre, nous découvrons que la
COVED n’en a fourni, a la DREAL, que deux
en 10 ans !

C’est finalement une bonne façon d’écouler des
déchets potentiellement dangereux (puisque
interdit par le préfet après l’incendie) sans être
inquiété par l’Administration qui ne réclame
pas les certificats de conformité (normal, l’Etat
est actionnaire de la COVED) et sans payer

la TGAP (Taxe Générale sur les Activités
Polluantes) puisque utilisés comme matériaux
de recouvrement.

La COVED dépasse chaque année le tonnage
de déchets autorisé par le préfet, en allant en
chercher dans les départements limitrophes.
La DREAL prend chaque année un arrêté
préfectoral de mise en demeure de respecter
les tonnages par réajustement sur le volume
autorisé pendant la durée totale d’exploitation.
Qu’adviendra-t—il selon vous ? La COVED
demandera une extension du site bien avant la
fin d’exploitation au prétexte qu’elle n’a plus de
place pour accueillir les déchets.

Dans le cadre de la démarche Sentinelle de
l’Environnement, nous identifions en 2012
dans la Somme, plusieurs dépôts sauvages
de gravats contenant des déchets non inertes.
Dans un premier temps, nous écrivons aux
communes concernées (Amiens lieu-dit
Montjoie, Cagny, Corbie...) et aux services de
l’Etat (DREAL, DDT) et du Conseil général de
la Somme. Malgré plusieurs relances, pas de
résultats, a notre connaissance juste une mise
en demeure par la mairie de Corbie.

Nous décidons donc, avec notre avocat de
déposer 4 plaintes pour 4 sites dégradés.
Plusieurs mois après, coup de téléphone de la
gendarmerie de Corbie chargé par le parquet
d’instruire notre plainte pour le dépôt situé
chemin du bastion. Le gendarme demande a
Yves Maquinghen, notre chargé de mission,
des renseignements d’ordre réglementaire,
reconnaissant qu’il ne connaît pas le sujet! Bien
entendu nous l’aidons.

Plus d’un an après nos dépôts de plainte, le 24
novembre 2013, notre avocate reçois un courrier
du Procureur de la République l’informant de ce
qu’il semblerait que les deux dossiers (Montjoie
et Cagny) aient été égarés...

En 2013 nous identifions un dépôt de sables
de fonderie dans un site naturel, le propriétaire
du terrain veut les utiliser, illégalement, pour
des terrassements dans le cadre d’un projet
d’infrastructure permanente de Ball-trap.
Nous alertons par courrier l’Administration
pour qu’elle fasse respecter la réglementation
et, nous mettons en copie pour information le
maire de la commune concernée. Peu de temps
après le maire nous écrit pour nous indiquer
qu’il a déjà écrit a la préfecture, sans réponse
et s’adresse a PICARDIE NATURE pour nous
demander ce qu’on peut faire !

Je pourrais aussi vous parler du comportement
de représentants de l’Etat qui détournent la
tête et font tout pour ne pas s’intéresser depuis
15 ans au dépôts de terres contaminées au
PCB situé a Maissemy (02) alors qu’ils sont
chargés, dans le cadre du plan national PCB
de rechercher les sources de pollution.

Ce qui a permis a la société que nous avions
fait condamner a la remise en état du site, de
les enlever, en catimini, l’été dernier pour les
mettre on ne sait pas vraiment où, Picardie
Nature, pourtant partie civile, n’ayant pas été
invité... et l’Etat n’ayant jamais voulu assurer
des contrôles, au motif qu’il s’agissait d’une
propriété privée !

Et que dire de la galère pour obtenir la
condamnation d’un chasseur qui avait tiré sur
un Butor étoilé dans le marais de Bourdon
en janvier 2010 (voir article complet dans ce
numéro).

Cet éditorial est-il destiné a vous décourager
de vous engager dans des combats difficiles
a mener pour faire respecter le Droit de
l’environnement et préserver la nature. Au
contraire et pour deux raisons :

Les dysfonctionnements de l’Administration,
les manques de respect a l’égard des citoyens
que nous percevons lorsque le préfet, trop
souvent, refuse de transmettre des documents
accessibles, nous oblige a saisir la CADA
et met, par exemple, près de 8 mois pour

transmettre aux associations une copie du
permis de construire de la ferme des 1000
vaches. Ces dysfonctionnements et les
comportements intimidant de l’Administration
ont-ils découragés l’association NOVISSEN
qui combat ce projet d’élevage laitier industriel.
Au contraire, elles ont soudé les habitants d’un
village, elles ont fait d’eux des citoyens avertis,
qui portent un plaidoyer pour l’intérêt général,
bien mieux que certains hommes politiques.

Deuxième raison : Si les militants des
associations de protection de l’environnement
n’interviennent pas dans certains dossiers afin
de porter un plaidoyer pour l’intérêt général et
faire respecter la réglementation sur les espèces
protégées, l’urbanisme, les déchets, personne
d’autre ne le fera et l’on peut raisonnablement
penser que la situation se dégradera encore un
peu plus. Nos enfants en souffriront et nous le
reprocherons.

Majoritairement les français font confiance aux
associations de protection de l’environnement
pour défendre et faire avancer le droit de
l’environnement. Les raisons ? Probablement
un engagement désintéressé et l’acquisition de
compétences... a force d’expériences.

° E‘l‘ude («une sauv 3 e

°  Vos RWRYCÎIS Pko'l'os 

Peur Virginie Cmflihe‘l’, chargée ale mission Coh‘l’ihui‘l’és écologiques

Un pont arboré au dessus d’une autoroute,
un blaireau mort sur le bord de la chaussée,
des canards sur une piste cyclable... autant
d’exemples qui permettent d’illustrer nos
déplacements quotidiens et ceux de la faune
sauvage. En effet, tout comme nous, les
animaux peuvent se déplacer quotidiennement
pour leurs besoins vitaux (se nourrir, se
reposer...)

«En Picardie on peut malheureusement

Catégorie 3 :
lieux.

L’Homme, maître des

Les photos de cette catégorie montreront
des axes de transport qui ne prennent pas
en compte les voies de déplacement de la
faune et où les conséquences sont visibles,
citons par exemple un crapaud écrasé sur la
route.

Pour tous les amateurs curieux de nature, sur
vos trajets quotidiens ou occasionnels, pensez

 

trouver de nombreux exemples qui
montrent l’impact de nos déplacements
sur la faune sauvage. Mais on peut aussi
trouver des ouvrages et aménagements qui
peuvent être mis en place pour rétablir les
voies de passage de cette faune. A travers
le regard des photographes, on souhaite
montrer que si des problèmes existent,
des solutions aussi» explique Christophe
Hosten, le directeur de Picardie Nature.

C’est sur ce thème de «La mobilité de
l’Homme et de la faune sauvage» que
Picardie Nature lance un concours
photojusqu’au 15 mai prochain.

Ce thème général est décliné en 3 catégories :
Catégorie 1 : Partageons la route...

Les photos de cette catégorie doivent illustrer
des situations de cohabitation, qui permettent a
l’homme et a la faune de se déplacer en sécurité.
On peut par exemple penser aux bords de route
enherbés qui permettent a certaines espèces
de se déplacer le long des axes routiers.

Catégorie 2 : La faune d’abord !

Ici, les photos s’attacheront a illustrer des
aménagements spécifiquement créés et mis en
place pour permettre a la faune de traverser nos
infrastructures de transport.

 

CONCOURS
PHOTO

«Je me déplace...
Ils se déplacent... n
m' &demw.
mmuulns’ un...

Contact :
Virginie Coffimt
03.52.12.22.50

Du IS Jetable. 20l3 au l5 mai ZOl'r

a vos appareils photos et envoyez vos photos
ainsi que vos coordonnées a l’adresse suivante:
concours-photo@picardie-nature.org.

Les modalités d’envoi des photos et de
candidature sont disponibles sur le site de
Picardie Nature.

Jeunes (- de 18 ans) et adultes seront
récompensés dans chacune des catégories
avec de nombreux lots a gagner : une journée
de terrain en compagnie d’un spécialiste en
baie de Somme ou autre milieu naturel, la
sacoche du militant, la trousse du naturaliste,
des ouvrages naturalistes...

Jusqu’au 15 mai, Observez, Photographiez
et Participez !

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

5

° S'l'nâes Hsémœh'ques béhéVoles etjournée: d’études «hache» eh 1011:

Peur Sélms‘h‘eh Mailler, chargé ale mission («une
Photo S.Legris

L’un des objectifs du projet d’observatoire
faune est de mieux capitaliser les informations
relatives a la faune sauvage de Picardie dans
une approche scientifique de l’étude et de la
protection de la nature. C’est pourquoi, nous
proposons deux activités complémentaires a
destination des bénévoles :

>des stages ouverts a un public déjà initié a
l’observation de la nature mais qui souhaite
progresser dans l’identification d’un ou de
plusieurs groupes faunistiques ou s’intéresse a
une thématique plus spécifique ;

> des journées et/ou week—end avec objectif de
collecte de données (inventaires naturalistes
faisant appel a des prospections sur un secteur
donné)

Concernant les stages, précision importante,
ils sont davantage ciblés que ceux que nous
conduisons a la « mauvaise » saison, qui
sont généralistes et relèvent de l’initiation. Ils
sont a destination des bénévoles souhaitant
s’investir ou s’investissant déja dans les réseaux
naturalistes de l’association. Bien évidemment,
nous vous offrons la possibilité de vous inscrire
a plusieurs stages.

Chaque stage pourra faire l’objet d’une
introduction théorique même si l’accent portera
avant tout sur une mise en condition sur le
terrain permettant de s’exercer et de se poser les
bonnes questions devant des problématiques
telles que l’identification d’un oiseau par son
chant, les critères d’identification des libellules
ou des exercices pratiques d’application de
méthodologies de terrain...

8 stages de formation se dérouleront en 2014
ainsi que plusieursjournées d’études/inventaires
naturalistes. La liste des intitulés ainsi que les
dates envisagées figurent ci-dessous. Les
différents stages se tiendront toujours le week-
end. Toutefois, si vous êtes indisponibles mais
intéressés, n’hésitez pas a nous en faire part
parmail :sebastien.maillier@picardie-nature.org.
Nous pourrons prendre contact avec vous pour
trouver des solutions alternatives.

 

Pour ce qui est du déroulé des stages, ils seront
de durée variable (de 0,5 a 2 jours), se tiendront
souvent le samedi, plus rarement le dimanche.
Les lieux seront peu a peu affinés en cours de
saison.

05/04 : comment mener une action bénévole et
exploiter du mieux possible la base de données
Clicnat (Amiens, 80) - stage de perfectionnement

17/05 : journée d’étude de la Vipère péliade
dans le Pays de Bray (60)

24/05 : stage «Chant des oiseaux» - secteur
d’Ourscamps-Carlepont (60)

31/05 : venez inventorier la faune de la forêt de
Retz (02) (journée d’études)

7 au 9/06 : week-end d’inventaires naturalistes
(tous groupes faunistiques) - Thiérache (nord-
est du dpt 02)

14/06 : venez inventorier la faune de la forêt
d’Ourscamps (60) (journée d’études)

21/06 : stage et journée d’études «Libellules» -
secteur de Laon (02)

28/06 : stage et journée d’études «Papillons»
en forêt de Compiegne (60)

05/07 : stage sur les relations plantes/insectes
avec un volet sur la faune au jardin - lieu a définir
(Somme ou Oise)

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

6

26/07 : stage etjournée d’études «orthoptères»
- secteur de Billy-sur—Aisne (02)

23/08 : journée d’étude de la faune des
coteaux de la vallée de la Marne - secteur
Château-Thierry (02)

06/09 : stage etjournée d’études Coccinelles»
- Pays de Bray (60)

27/09 : stage «continuité écologique/trame
verte et bleue» - vallée du Liger (ouest de la Somme)

Les pré-inscriptions sont obligatoires et
permettront de faire ressortir votre niveau de
connaissance et de préciser vos attentes et

questionnements éventuels.

Pré-inscription en ligne

Je rappelle qu’il est obligatoire d’être adhérent
a jour de cotisation pour assister aux stages /
journées d’études nécessitant un hébergement
en gîte (week—end complet avec 2 jours
consécutifs).

Pour vous inscrire, faire de part de souhaits et
demander des compléments d’informations...,
remplissez bien le formulaire de pré-inscription
en ligne.

Sébastien Maillier 03 62 72 22 55
sebastien.maillier@picardie-nature.org

° Les libellules dans Clicym‘l': les ckùflœs clés ale 1‘164 à. (in 1013

Par Sélms‘l’ieh Leàn‘s, chargé d'études («une

Les chiffres présentés ici sont issus d’une
extraction de la base de données Clicnat a
la date du 19/12/13. lls visent notamment a
présenter l’état d’avancement des inventaires
réalisés par les membres du réseau Odonates.

Evolution de la collecte de données :
des années 60 à nos jours

Photo S.Legris

 

Les premières données de Libellules sur

la région, disponibles dans «Clicnat» ont
été collectées a partir de 1961. Aussi, les
recherches débutent réellement dans les
années 80 et 90, et deviennent significatives
dans les années 2000, notamment avec la
création du réseau «Odonates» en 2002, une
meilleur dynamisation des observateurs et le

 

lancement d’un premier pré-atlas. En 2009, on
assiste a une hausse du nombre de données
récoltées, en lien avec la création de la base de
données en ligne «Clicnat» et la mise en place
de l’Observatoire Faune de Picardie Nature.

Nombre de

Nombre moyen de

Période

données données/an

 

Années 1960 à 1970 20 1

 

Années 1980

 

Années 1990

 

De 2000 à 2008

 

 

 

De 2009 à 2013

A cejour, 32213 observations d’Odonates sont
disponibles dans Clicnat, soit par département,
17242 dans la Somme, 7921 dans l’Aisne et
6342 dans l’Oise.

Des années 1960 à 1990, le nombre de
données saisies par département est assez
équilibré. A partir de 2000 le département de
la Somme est amplement plus renseigné, avec
cependant une augmentation assez faible
depuis 2009. En revanche les départements
de l’Aisne et de l’Oise, présentent une évolution
continue du nombre de données saisies et
notamment durant ces 5 dernières années.

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

7

Etat des prospections

1072 communes comprennent au moins une
donnée d’Odonates. Le département de I’Aisne
est le mieux couvert avec 439 communes, suivi
de |a Somme, puis de I’Oise avec respectivement
347 et 286 communes prospectées.

Nombre moyen de données odonates saisies par an
dans Clicnat sur les 3 départements
pour 5 périodes situées entre 1961 et 2013

-I- Aisne
+ Olsn
Somme

DG 9000 a 700R
Années 1990

Années 1980

Années 1960 1970 20092013

 

Certaines communes ont fait l’objet d’inventaires
particulièrement approfondis. Le tableau
ci-dessous reprends les 5 communes par
département présentant le plus grand nombre
de données.

Nombre de données
946
646
215
206
203
789

Département Communes

 

Pierrepont

 

Saint-Quentin

 

Versigny

 

Marchais

 

Chivres-en-Laon nois

 

Marolles

 

Compiègne 429

 

Lacroix-Saint—Ouen 241

 

Vieux-Moulin 203

Noyon

 

Boves

 

BIangy-Tronville

 

Chaussée-Tirancourt

 

Moreuil

 

 

 

 

Belloy-sur—Somme

Enfin 2 nouvelles espèces ont été
découvertes ces 5 dernières années, l’Anax
porte selle (Hemianax ephippiger) et le
Gomphe similaire (Gomphus simillimus)

 

x i
Répartition fin 2013 des inventaires
Odonates réalisés en Picardie

Légende

mm. a! un m Mm maman; prenne x
cm mans une guinée a Murales

Nombre d'observateurs ayant transmis
des données odonates entre 1961 et 2013

129
95
ao
GO
48
40
70 9
u -

Années 1980 2000 a 2008

Années 196071970 Années 1990 2009 à 2013

Nombre d’observateurs

Dès les années 1990, on note un nombre
significatif de 48 observateurs transmettant
des données odonates. Ce nombre est ensuite
multiplié par 2 entre 2000 et 2008, avec |a
création du réseau et notamment l’augmentation
des recherches dans le cadre d’un premier
pré-atlas. Enfin, 129 observateurs ont saisi
au moins une donnée depuis 2009, grâce
notamment a la création de Clicnat et du Pôle
Observatoire Faune de Picardie Nature.

www.clicnat.fr

La faune naturaliste en un clic
pour tous les picards !

 

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

8

Nombre d’espèces

La Picardie compte actuellement 61 espèces
de libellules, dont 21 appartenant au sous-ordre
des zygoptères et 40 a celui des anisoptères.

La plupart des espèces ont été recensées
avant 2000. Seules 4 nouvelles espèces ont
été identifiées sur la période 2000-2008, le
Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata),
la Cordulie a deux taches (Epitheca bimaculata),
la Cordulie arctique (Somatochlora arctica)
et le Sympetrum meridionale (Sympetrum
meridional). Enfin 2 nouvelles espèces ont été
découvertes ces 5 dernières années, l’Anax
porte selle (Hemianax ephippiger) et le Gomphe
similaire (Gomphus simillimus)

Evolution du nombre d'espèces d'odonates
recensées en Picardie de 1961 à 2013

70

60

59 61
55

50 44
40
30
20 14
10 .

0

Années 1980 2000 à 2008

Années 1960-1970 Années 1990 2009 à 2013

 

l Nombre d'espaces connues

Le nombre d’espèces par département est assez
équilibré, avec 58 dans l’Aisne, 53 dans l’Oise et
55 dans la Somme.

Nombre d‘espèces d'odonates connues sur
les 3 départements (actualisé fin 2013)

 

La liste suivante présente les 25 espèces
d’odonates les plus citées dans Clicnat a ce jour.
Notons que ces espèces ne sont pas forcément
les plus communes, certaines comme la
Leucorrhine a large queue étant même «Très
Rare», mais faisant l’objet de suivis réguliers sur

les sites connus.

Nom scientifique

Norn vernaculaire

Nombre
de
citations

 

lschnura elegans

Agrion élégant

3347

 

Platycnemis pennipes

Agrion à larges pattes

2433

 

Orthetrum cancellatum

Orthétrum réticulé

1930

 

Calopteryx splendens

Caloptéryx éclatant

1926

 

Coenagrion puella

Agrion jouvencelle

1459

 

Anax imperator

Anax empereur

1424

 

Sympetrum sanguineum

Sympetrum rouge sang

1276

 

Enallagma cyathigerum

Agrion porte coupe

1269

 

Sympetrum striolatum

Libellula fulva

Sympétrum à côtés striés

Libellule fauve

1132

 

Pyrrhosoma nymphula

Agrion au corps de feu

 

Libellula depressa

Libellule déprimée

 

Ceriagrion tenellum

Agrion délicat

 

Crocothemis erythraea

Libellule écarlate

 

Coenagrion pulchellum

Agrion gracieux

 

Cordulia aenea

Cordulie bronzée

 

Aeshna grandis

Grande aeschne

 

Erythromma najas

Agrion à yeux rouges

 

Chalcolestes viridis

Leste vert

 

Calopteryx virgo virgo

Caloptéryx vierge

 

Aeshna cyanea

Aeschne bleue

 

Aeshna mixta

Aeschne mixte

 

Libellula quadrimaculata

Libellule a quatre taches

 

Gomphus pulchellus

Gomphe gentil

 

Leucorrhinia caudalis

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

 

Leucorrhine a large queue

 

o Crique‘l's, su‘l‘eœlles e‘l‘ grillons dans Clicvwd': les ckùflœs clés de M70

à .(ih 1043

Peur Jean—Bafl'is‘l'e Dedans, chargé d'études («une

Cet article présente des statistiques simplifiées
retraçant l’évolution de l’état des connaissances
des Orthoptères a partir de la base de données
Clicnat.fr. Sont considérées pour ce travail toutes
les données d’orthoptères saisies a la date du
10/01/2014. De fait, une partie des données
2013 n’ont pas été inclues.

A ce jour 16 777 citations* d’Orthoptères
sont présentes dans la base. Les premières
observations** datent de 1970. Le nombre de
citations entrées chaque année n’a alors pas
cessé d’augmenter. L’augmentation est encore
plus importante a partir de 2010, date depuis
laquelle il est possible pour chacun de saisir ses
observations en ligne. Bien que la Somme soit
en tète, suivie de l’Oise et de l’Aisne, il y a peu
de disparités concernant le nombre de citations
entre les départements.

hcrnbre moœn de citations Orthoptères saisies
oar an dans Climat sur les 3 aépanemer‘ts picards

I”
m
son
il“
m
2M
m ,A .
A 7 _/

3l.

Art-eu: Ta al 30 Allhùüè sa 2an 7 2008 2E3? a 2013

 

Evoluncn ou ’tomore de citations Onœpîères saisies Chaque arrée sans Clicnax

lie 1997 à 7313
3D”
217m samlvw
noise
IAsne

ZE‘EJ

à 1qu

b Lac:

5E1
.I.III.III.IIIIIII

m: n38 19W 20m) 2m) 2m22 2003 2304 zutfi 2006 2m 2m 1m79 2010 2L‘u 2012 2313

 

L’augmentation rapide à partir de 2010 du
nombre de données saisies s’accompagne
d’un accroissement important du nombre
d’observateurs, ce qui atteste d’un

Nomb’e d œservateurs ayant transrrits des données Orthoptères
e'rlre L970 et 2013

256
90
30
1 -

Annws 73 I150 Anness E0 2000— 2008 ZG‘JQ — 2013

 

engouement général envers la discipline et
les outils proposés par Picardie Nature.
Distribution spatiale des données :

La quantité comparable de données dans les
trois départements picards s’explique par la
présence d’un hotspot dans chacun de ces
territoires. Pour la Somme il s’agit du Sud
Amienois, du Laonnois dans l’Aisne et de l’ouest
du Valois pour l’Oise. Sur la seule base des
données de Clicnat, il est difficile de définir si ces
zones a forte densité de données sont le résultat
d’une importante pression de prospection ou
d’une forte potentialité pour les Orthoptères. La
carte ci-dessous ne prétend donc pas indiquer
les secteurs a enjeux.

Densite des dnnnees d OÏKŸIODKEIES En Pltardie
(rem V zou)

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

10

Des zones secondaires d’importante densité
d’observations couvrent également le
Marquenterre, la basse et moyenne vallée de la
Somme, la Thiérache, le Pays de Bray, la vallée
de l’Oise et le Sud de l’Aisne. Le Nord de l’Oise,
la vallée d’Authie et le Santerre sont parmi les
secteurs disposant du moins de données.

50 % des communes picardes comptent
au moins une donnée d’Orthoptère, ce qui
représente un total de 1 151 sur les 2 294
communes de la région. Parmi les communes
prospectées, 85 % (983) disposent de moins de
20 citations. 6 communes sortent du lot avec
plus de 100 citations.

Dlsï'lM or‘ au ncnbrc ce «mon: Gril-ambre: dans les cor’n‘uv‘cs un :lEBl’dK.‘

e) ma

a; nm

.n me.

a: an.

îJ 305?

nanti 1.: {cmmnnz

n m'b “w
Ô
v

Ù

n...
—
.9

0

J au»

lc nu (il l nailnm

 

Seul 2 % du territoire picard réparti en mai||es de
prospection 10kmx10km n’ont aucune donnée
orthoptères. De même la très grande majorité
des données saisies correspondent a des
observations récentes datant d’après 2008.

weoamnnn des donneesd‘orlhoplères sw le: mnllesazlas w‘ro xm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En revanche, si l’on affine la maille de prospection
a un carré de 5Km de côté, on constate
encore de nombreuses lacunes dans chaque

Répartition des données d'orthoptcrcs sur les m-llHCS atlas s'sxm

 

département. Avec cette échelle de prospection,
nous constatons que près de 20 % des carrés ne
présentent aucune donnée d’orthoptères. Cette
échelle de prospection permettra donc d’affiner
la répartition des espèces régionalement et
de visualiser facilement les secteurs sous
prospectés.

RÉDafilîlÜn lempure le ces ucnnees Onhonères
Sur uni année. parsfim Bine

Janvier

505112,
u 45

45
u
n
a2
u

W
Octobre «g

35
37

as
35
:o

2122
2925 27 25 25 “ jum

 

Distribution temporelle des données :
La période d’activité des orthoptères est courte
et concentrée sur l’été. Les données saisies dans
la base reflètent parfaitement cette phénologie
avec 80 % des données collectées entre juillet et
mi-septembre. Cependant, nous constatons par
cette distribution que les espèces printanières
sont sous-estimées. Moins de 6 % des données
concernent cette période de l’année. Or, le
Grillon champêtre, ou la Courtilière ainsi qu’a
moindre échelle le Grillon bordelais et les Tétrix
nécessitent des prospections plus précoces
entre mars et juin qui permettront de mieux
connaître leur répartition régionale.

Nombre d’espèces :
Actuellement, 54 espèces d’Orthoptères
dont 29 caelifères (criquets) et 24 ensifères

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

11

(sauterelles et grillons) font l’objet d’au moins une
citation dans la base Clicnat. La dernière espèce,
découverte en 2011 dans le sud de l’Oise, est
I’Oedipode émeraudine (Aiolopus thalassinus).

Depuis 2002, le nombre moyen de nouvelles
espèces saisies dans la base est de une tous
les deux ans. Entre 1991 et 2001, ce taux était
de 4 nouvelles espèces par an. Cette diminution
du nombre de découvertes est naturelle et
témoigne bien d’un niveau de connaissance
tendant vers un inventaire exhaustif des
espèces d’orthoptères de Picardie (« plateau»
de la courbe ci-dessous).

Nombre d'espèces d‘onhoplères présentes dans Cllcnat
De 1970 à 2013

-Nnuvelles espèces Saisies

—Nnml1: cumulé d‘espaces
presemes dans la nase

n I 'l—I— l I I ——
J‘IIÏIIIIIÎII’Ï'ÏÎÏI'Ë'‘ΒΟŸJ’

Photo L.Dutour

Le tableau ci-contre liste les 25 espèces les plus
citées dans la base. Ces espèces concernent 91
% du nombre total de données.

Toutes les autres espèces sont peu communes
à exceptionnelles et représentent chacune
moins de 1 % des données.

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

 

12

Nom français

Nom latin

Citations

Proportion

 

Criquet des

pâtures

Chorthippus

parallelus

1695

10,63%

 

Decticelle cendrée

Pholidoptera

griseoaptera

8,88%

 

Grande sauterelle

ve rte

Tettigonia

viridissima

8,40%

 

Decticelle bariolee

Metrioptera

roeselii

7,80%

 

Criquet mélodieux

Chorthippus
biggutulus

6,55%

 

Conocéphale

bigarré

Conocephalus

fuscus

5,62%

 

Gomphooere roux

Gomphocerippus

rufus

4,81%

 

Criquet

ensanglanté

Stethophyma

grossum

3,53%

 

Grillon des bois

Nemobius

sylvestris

3,51%

 

Phaneroptere

porte-faux

Phaneroptera

falcata

3,50%

 

Conocéphale

gracieux

Ruspolia nitidula

2,57%

 

Criquet des

clairières

Chrysoohraon

dispar

2,55%

 

Criquet de Palène

Stenobothrus

lineatus

2,51%

 

Criquet des

mouillères

Euchorthippus

deolivus

2,42%

 

Leptophye

ponctuée

Le ptophyes

punotatissima

2,13%

 

Criquet noir-ébène

Grillon champêtre

Omooestus rufipes

Gryllus campestris

2,11%

 

Conocéphale des

roseaux

Conocephalus

dorsalis

 

Criquet duettiste

Chorthippus

brunneus

 

Decticelle

chagnnée

Platycleis

albopunctata

 

Grillon d’ltalie

Oeoanthus

pelluoens

 

Méconème

tambourinaire

Decticelle bicolore

Meconema

thalassinum

Metrioptera bicolor

 

Gomphocère

tacheté

Myrmeleotettix

maoulatus

 

Tetrix riverain

 

Tetrix subulata

 

 

 

Conclusion :

Même s’il existe quelques disparités entre
différents secteurs, les données Orthoptères sont
aujourd’hui réparties de façon assez homogène
a l’échelle de la Picardie. Cette importante
couverture du territoire est a mettre en relation
avec le taux de découverte de nouvelles espèces
qui s’affaiblit : ces éléments témoignent d’une
bonne connaissance régionale des orthoptères
et d’un faible nombre d’habitats inexplorés,
et ceci malgré une saison d’observation très
courte intrinsèquement liée à l’écologie des
orthoptères. Néanmoins, certaines lacunes
sont encore à combler si l’on prend en compte
l’échelle de prospection en maille 5km*5km qui
nous permet de constater que prêt de 20 % des
carrés n’ont aucune données associées. En

outre, la période printanière qui permet de suivre
les espèces précoces tels la courtillière ou le
grillon champêtre est également encore sous
étudiée. La mise en place de la saisie en ligne a
partir de 2010 a permis un essor considérable du
nombre d’observateurs et de données entrées
dans la base.

*Une citation (aussi appelée « donnée »)
correspond à une espèce (ou taxon) associée au
minimum a un lieu, une date et un observateur.

**Une observation est un ensemble de citations
localisées au même lieu et a la même date.

° Les araignées dans Clicvwcl': les ckùflœs clés de 4‘117 à» 1043 eh Picm'ah'e
Peur Sébas‘h‘eh Legris, chargé d'études («une

Les chiffres présentés ici sont issus d’une
extraction de la base de données Clicnat a
la date du 06/12/13. lls visent notamment a
présenter l’état d’avancement des inventaires
réalisés par les membres du réseau Araignées.

Etat des prospections

545 communes présentent au moins une
donnée d’araignées. Le département de l’Aisne
présente la meilleure couverture avec 228
localités prospectées, suivi de la Somme et de
l’Oise, avec respectivement 169 et 148 localités
visitées.

Plusieurs localités ont fait l’objet de
recherches particulièrement approfondies. Les
20 communes présentant le plus grand nombre

i .
Répartition des inventaires araignées
réalisés de1997 à 2013

 

 

d’observations sont présentées dans la liste
ci-dessous. Elles concentrent près de la moitié
des données araignées intégrées dans Clicnat.

Département Communes Nb données saisies

 

80 Blangy-Tronville 433

 

02 Samoussy 430

 

80 Fouilloy 278

 

02 Bucy-Le-Long 205

 

60 Bethisy-Saint-Martin 135

80 Dury

 

80 Boves 96

 

80 Daours 96

 

60 Parnes 92

 

80 Saint-Quentin-En- 90

Tourment

 

02 Cessieres 74

 

80 Moreuil 73

 

60 Compiègne 71

 

60 Saint-Germain-De-Fly 70

 

80 Amiens 66

 

60 Vieux-Moulin 62

 

60 Peroy-Les-Gombries 55

 

02 Conde-En-Brie 52

 

Saint-Pierre-Es-Champs 5

60 1
02 Fontaine- Les-Vervins

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014
13

 

Nombre de données

Les données araignées saisies dans Clicnat
continuent d’augmenter au fil des années, pour
atteindre 5289 observations a |a fin 2013.

Evolution du nombre de données araignées
saisies dans clicnar de 1997 à 2013

2000
1 500
1000

0
0—_I

19537-2008 2009 2010

50

I I lNombredonnées

2011 2012 2013

 

Le nombre de données saisies par
département est assez équilibré, avec en
tête la Somme, suivi de près par l’Aisne,
l’Oise étant légèrement à la traîne !

Nombre de données araignées sarsres dans clrcnat
par département de 1997 à 2013

IAlsne
IOIsc

Sonune

2051

Depuis 2—3 ans, les données saisies dans I’Aisne
et l’Oise sont en pleine augmentation, alors
qu’une légère baisse est visible dans |a Somme.

Evolution du nombre de données araignées
par département de 2009 à 2013

/ _Aian

— ursc
Srmllmä

/

2010 2011 2012

 

 

Nombre de saisisseurs

Depuis 1997, un total de 90 observateurs
ont au moins saisi une donnée araignée
dans Clicnat. Le nombre de contributeurs par
département est de 45 pour l’Oise, 43 pour
l’Aisne et 38 pour |a Somme, sachant qu’un
même observateur peut saisir des données
sur plusieurs départements. Le nombre de
saisisseurs n’a cessé d’augmenter depuis 2009,
pour avoisiner les 50 ces 2 dernières années.

Evolution du nombre de saisisseurs de données araignées
de 2009 à 2013

60

50
40
I NI! tle smsrssfilirs
30
20
’° I
0 —

2009 2010 2011 2012 2013

 

Nombre d’espèces

358 nouvelles espèces saisies depuis 2009.
La liste ne cesse d’augmenter, avec encore
48 espèces supplémentaires pour 2013, soit
au tota| 416 espèces d’araignées connues
actuellement en Picardie.

Nombre d'espèces d'Araignées par département d'après
les données sarsres dans clrcnat au 06/12/13

I Nom ble d es Deces

 

Fin 2013, le département de |a Somme comptait
le plus grand nombre d’espèces d’araignées
avec 290 recensées, suivi de près par I’Aisne
(280 espèces), puis de I’Oise (266 espèces).

La liste suivante présente les 30 espèces
d’araignées les plus citées dans Clicnat a cejour.

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

14

 

Neosconaadianta Photo X. Lethéve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Norn scientifique Nom vernaculaire Nb de
citations
1 Araneus diadématus É _ d. d, 315
eire la eme

(Clerck 1757) p

2 Argiope bruennichi Épeire fasciée, 280
(Scopoli 1772) argiopé frelon

3 Pisaura mirabilis (Cleck l l 235

Pisaure admirable

1757)

4 Anyphaena accentuata 125
(Walckenaer 1802)

5 Mangora acalypha 118
(Walckenaer 1802)

6 Larinioidés cornutus Araignée des 114
(Clerck 1757) roseaux

7 Araneus quadratus Araignée à quatre 107
(Clerck 1757) points

8 Nucténea umbratica . _ 106

Epelré nocturne

(Clerck 1757)

9 Evarcha arcuata 92
(Clerck 1757)

10 Misumena vatia (Clerck 72
1757)

11 Linyphia triangularis 70
(Clerck 1757)

 

 

 

 

° Succès de la Première con

Depuis quelques temps, les associations
AgroEcoCorp (association étudiante de l’Université
Picardie Jules Verne) et Picardie Nature ont mis en
place unecollaboration afin defavoriserleséchanges
entre les étudiants de l’université et Picardie Nature.
C’est dans ce cadre qu’ont été mises en place les
conférences du mardi soir a partir de janvier 2014.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12 Dolomedes fimbriatus , 66
Dolomedé commune
(Clerck 1757)
13 Misumenops 64
tricuspidatus
14 Metellina mengei 59
(Blackwall 1870)
15 Synema globosum 56
(Fabricius 1775)
16 Zilla diodia 55
(Walckénaer1802)
17 Araniella cucurbitina Araignée courge, 55
(Clerck 1757) Épeire concombre
18 Ténuiphantes tenuis 52
19 Diaea dorsata 51
(Fabricius 1777)
20 Agalenatea rédii . _ 51
l Epelré de velours
(Scopoli 1763)
21 Marpissa muscosa 49
(Clerck 1757)
22 Xysticus cristatus l 47
Xystique commune
(Clerck 1757)
23 Enoplognatha ovata 47
(Clerck 1757)
24 Tétragnatha éxténsa 44
(Linnaeus 1758)
25 Zygiélla x-notata 40
(Clerck 1757)
26 Tétragnatha montana 40
(Simon 1874)
27 Cyclosa conica (Pallas . _ l 39
Epelré conique
1772)
28 Salticus scenicus Saltique commune, 36
(Clerck 1757) Saltique chevronnée
29 Anelosimus vittatus 34
30 Pholcus phalangioides l 33
(Fuesslin 1775) Pholque phalangidé

 

 

 

 

Ces espèces concentrent près de la moitié des
observations d’araignées saisies dans Clicnat.

’ érehce du mardi Soir à l’UNVersi‘l'é J’Amiehs 
Peur Tkomas Hermawl’, chargé al. “les («une

L’objectif pour les deux associations est de
proposer une fois par mois une conférence
sur un thème relatif a l’environnement et
présenté par un ou plusieurs bénévoles ou
salariés de l’association ou par des étudiants.
Ces conférences sont ouvertes a tous : étudiants,
corps encadrant de l’université, citoyens.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

15

La première conférence a donc eu lieu le mardi
21 janvier et avait pour objectif de présenter
l’association ainsi que le partenariat mis en
place avec les étudiants : une introduction au
cycle de conférences en quelques sortes. Et
cette première n’a déçu personne puisque ce
sont 20 personnes qui se sont regroupées de
20h a 22h30 pour participer a cette soirée.

Romain Dessailly et Alexandra Baron ont
tout d’abord présenté Picardie Nature dans
son ensemble avant de laisser la main a
Sébastien Maillier et Thomas Hermant
qui sont entrés un peu plus en détail dans
l’explication des activités de l’association.
Ce temps d’échange a été rythmé par une
succession de questions de la part de
l’assemblée, toutes très intéressantes, qui ont
rendu cette soirée très vivante.

Nous tenons a remercier les étudiants
d’AgroEcoCorp pour l’organisation des
premières soirées. Les conférences du début du
premier semestre 2014 :

- 21 janvier 2014 : Curieux de nature et de
Picardie Nature

- 11 février 2014 : Clicnat ; l’outil indispensable
pour les passionnés de faune en Picardie

-11 mars 2014 Les chauves-souris, ces

mammifères méconnus et menacés

Les conférences a venir:

- 22 avril 2014 : Comment mener un inventaire
communal ?

- 13 mai 2014 : Les Busards, ces fabuleux
rapaces de nos campagnes

- 20 mai 2014 : Atteintes aux milieux naturels :
application du droit de l’environnement

En espérant vous y retrouver nombreux !

' Re‘l’our sur la 3è“e soirée des Nu‘l’uruh'rl’es

 

30

La soirée des naturalistes du samedi
novembre a été un franc succès. Plus de 40
membres, sympathisants et contributeurs de
ClicNat étaient présents a Montdidier pour cet
événement phare de l’association.

La soirée a débuté par la présentation de 9
exposés traitant de divers sujets naturalistes.
Puis la place a été faite aux aliments et boissons
apportés par les participants. Au menu : tarte a la
citrouille, boulette d’Avesnes, tarte au Maroilles,
cidres et bières divers et variés... Merci a
tous les bénévoles naturalistes débutants ou
confirmés venus des 4 coins de la Picardie (et
des départements limitrophes l).

Pour D'eau—Bafi'is‘l'e Deslms. chargé d'études
{une

Ci-dessous, la liste des exposés ayant été
présentés au cours de la soirée :

- Bilan général des activités de terrain conduites
en 2013 au sein des réseaux naturalistes de
Picardie Nature

- Inventaires communaux :
des connaissances en 2013
- Évolution des connaissances sur les
campagnols du genre Arvicola en Picardie ces
deux dernières années

- Le Dectique verrucivore en Picardie et régions
voisines : historique, tendance et découvertes
récentes

- Premiers résultats de l’étude du réseau de
coteaux de la vallée de la Marne

- Amélioration de l’état des connaissances des
populations de Chevêche d’Athéna suite au
diagnostic du plan d’action régional

- Bilan de l’étude du papillon Mégère Lasiommata
megera dans la Somme

- Présentation de la cartographie des sites a
enjeux faune de Picardie

- Étude de la fonctionnalité du territoire d’Amiens
Métropole pour l’accueil des chiroptères.

bilan de l’évolution

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

16

° IhVewl'm'œs des co‘l’emx de la Marne L01) z résul‘l'œl's 1043
Peur SéLas‘h‘eh Leâris, chargé d'études («une

En 2013, le pôle observatoire faune a réalisé
des inventaires sur les dernières pelouses de
la Vallée de la Marne (02) L’objectif de cette
collecte d’informations était d’améliorer les
connaissances sur des espèces rares et/
ou menacées, afin d’acquérir des arguments
scientifiques exploitables pour défendre ces
habitats face a l’augmentation des surfaces
converties en vigne, cette menace étant de
plus en plus forte depuis l’extension de la zone
d’AOC Champagne. L’exemple du combat
amplement relayé par Picardie Nature sur le
site de Chartèves illustre parfaitement cette
problématique. L’une des originalités des
coteaux de la Marne est d’accueillir une faune et
une flore adaptées a des habitats chauds et secs
(espèces dites «thermophiles»), et notamment
certaines espèces plutôt méridionales qu’on ne
trouve que sur cette partie de la région.

 

Ascalaphe souffré Photo T.Hermant

Les recherches ont porté sur 12 sites, le long de
la rivière Marne et de son affluant, le Surmelin,
en amont de Château Thierry. Chaque site a
fait l’objet d’une visite entre la mi-juin et la fin
septembre. Cette disparité dans les dates de
passage sur les différents sites a engendré des
inventaires plus ou moins propices a certains
groupe de faune selon s’ils étaient réalisés tôt
ou tard en saison. 20 observateurs, salariés
et bénévoles, ont participé aux inventaires,
notamment lors de 3 sorties concertées dont
une organisée par le réseau « Papillons »
(groupe incluant les papillons de jour et de nuit).

 

Photo S.Legris

Ce recensement a permis de recenser 251
espèces, majoritairement des insectes
(70%), mais aussi des oiseaux (15%), des
araignées (12%) et d’autres groupes plus
minoritaires (mammifères, reptiles, amphibiens,
mollusques...). Certaines de ces espèces
présentent un certain intérêt, soit de par
leur statut d’espèces déterminantes pour
la désignation des ZNIEFF (Zone d’lntérêt
Écologique, Faunistique et Floristique), soit de
par leur caractère rares et/ou menacées d’après
le référentiel de la faune de Picardie (http://www.
picardie-nature.org/spip...) ou encore parce
que peu citées dans notre base de données
«Clicnat» (moins de 10 citations).

Les inventaires ont ainsi permis une
réactualisation des données d’un certain
nombre d’espèces rares et/ou menacées, déja
assez bien connues des coteaux de la Marne,

 

Lézard vert Photo L.Dutour
Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014
17

telles que les Lézards vert Lacerta bilineata et
agile Lacerta agilis, la Coronelle lisse Coronella
austriaca (petit serpent proche des couleuvres),
le Criquet vert-échine Chorthippus dorsatus ou
encore des papillons comme la Petite violette
Clossiana dia ou l’Azuré des coronilles Plebejus
argyrognomon.

 

Azuré des coronilles Photo L.Dutour

Ce fut aussi l’occasion d’améliorer les
connaissances sur des groupes de faune peu
connus, dont certaines espèces qui mériterait
certainement une meilleure considération en
terme de protection dans les années a venir.

Ces espèces sont présentées dans le diaporama
ci-joint. Parmi les plus intéressantes, on trouve
plusieurs hétérocères (papillons de nuit) tels que
la Fidonie de la bugrane Aplasta ononaria, la
Turquoise des globulaires Jordanita globularia,

l’Ortholite plombée Scotopteryx luridata, une
espèce d’Hétéroptère (groupe des punaises) non
connue auparavant dans la région, Megalonotus
emarginatus ; l’Ascalaphe souffré Libelloides
coccajus dont la présence a été confirmée dans
la région, et de plusieurs espèces d’araignées,
notamment la remarquable Epeire feuille de
chêne Aculepeira ceropegia.

Ces inventaires 2013, bien que loin d’être
exhaustifs, ont permis de démontrer une fois
de plus l’intérêt faunistique des coteaux du sud
de l’Aisne. L’état des connaissances actuelles
pourrait toutefois être amplement amélioré,
en multipliant les passages sur chaque site a
différents moments de l’année, pour approfondir
certains groupes comme par exemple les
reptiles en avril-mai afin de réactualiser des
données antérieures a 2000 ou encore afin de
mieux considérer les différences de phénologie
(période d’activité) de certaines espèces
(papillons, araignées....).

|l ne reste plus qu’a espérer que l’ensemble de
ces découvertes et réactualisations de données
permettront de mieux argumenter la défense et
la protection de ces sites uniques dans la région.

Un grand merci a l’ensemble des observateurs
qui ont contribué aux recherches en 2013.

 

Epeire feuille de chêne Photo S.Legris

Turquoise des globulaires Photo T.Hermant

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

18

Étude Faune

4 espèces
d'araignées
peu connues

AVIS AUX PAPARAZZIS ! 4 ARAIGNEES FONT LEUR SHOW
EN 2014

Le réseau Araignées de Picardie Nature et de l‘ADEP (Association
Des Entomologistes Picards) se lance en 2014 dans la recherche de
4 espèces d’araignées actuellement peu connues dans la région et
facilement identifiables sur photos. L‘objectif principal est notamment
de mieux connaître leur répartition. Toute personne initiée ou non aux
activités naturalistes peut participer a cette enquête.

Comment participer?

1) En réalisant des recherches de terrain au bon moment et sur les
milieux accueillant ces 4 espèces

2) En photographiant les individus

3) En saisissant les observations dans Clicnat : http://obs.picardie-
nature.org/?t=saisie ; sans oublier de joindre vos photos.

Pour plus de renseignements, notamment si vous avez des photos
d'araignées pour lesquelles vous aimeriez identifier le genre ou
l'espèce, vous pouvez contacter :

> le coordinateur du réseau « araignées », Emmanuel Vidal
vidal_emmanuel@yahoo.fr

> le salarié référent du réseau «araignées », Sébastien Legris :
sebastien.Iegris@picardie-nature.org/ 03 62 72 22 50

ÉTUDIER - AGlR - SENSIBILlSER

 

 

 

 

r'.

DEUX ESPECES À RECHERCHER DANS LES MILIEUX SECS

Les 2 espèces suivantes fréquentent des milieux secs de type
pelouses, qui se caractérisent par une végétation herbacée de
faible hauteur ne dépassant pas les 20-30 cm, parfois parsemés
d'arbustes et souvent bien exposés (plein sud). ll s'agit souvent
de terrains crayeux de faible profondeur, généralement en
pente. Les bords de chemins ensoleillés peuvent également
être propices au développement de ce type de végétation.
Certains jardins présentent ce type de milieu en fonction de
leur exposition.

L’Epeire feuille de chêne Aculeipera
ceropegia

Détermination : Cette espèce est munie
d‘un abdomen ovale, quasi pointu au bout,
faisant penser à un “ballon de rugby”, et pourvu
d‘un motif pâle très découpé qui lui a valu son
célèbre nom d’Epeire feuille de chêne. Sa taille
peut atteindre 14mm chez la femelle.

Habitat/Répartition : Elle n’est
actuellement connue que du sud de l‘Aisne
sur les pelouses sèches de la vallée de la
Marne. Son habitat se caractérise par des

 

 

 

milieux ouverts, chauds, bien exposés au

 

 

soleil, dominés par diverses graminées et

 

arbustes adaptés aux sols crayeux. La toile

 

 

 

dite « orbiculaire » (de forme ronde) est

 

tissée sur les buissons ou plantes basses,

 

à moins de 1 mètre de haut. L‘araignée se

 

 

 

tient souvent perchée sur une tige à proximité

 

 

 

de sa toile. L‘une de ses caractéristiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

est de se laisser tomber rapidement dans la

 

 

 

végétation à l’approche de l’observateur, ce

 

 

 

 

 

 

qui la rend facilement inaperçue.

 

Période de recherche : sous nos latitudes, les mois de juin
etjuillet semblent favorables à la recherche des adultes. Aussi, la
capture des juvéniles au filet fauchoir semble relativement aisée en
septembre-octobre. Un temps ensoleillé et chaud est à privilégier lors
des recherches.

Techniques de recherche : 2 méthodes semblent efficaces

- à vue, en parcourant du regard les herbes hautes et buissons bas et
en privilégiant une approche discrète pour éviter la fuite des individus ;
- au filet fauchoir, en fauchant la végétation herbacée dans les zones
favorables.

Æ.
S

   
 

 

L’Adiante fougère Neoscona adianta

  

Détermination : proche de l’Epeire feuille
de chêne, elle s‘en distingue par son abdomen

beaucoup moins allongé et arrondi
au bout, avec un dessin pâle moins
découpé formant davantage une série
de demi-cercles. Sa taille adulte ne

dépasse pas les 7mm.

Habitat/Répartition : pelouses
sèches crayeuses bien exposées, très
similaires à l‘Epeire feuille de chêne.
Cependant l’Adiante fougère est plus
répandue avec plusieurs localités

 
 
  

connues dans le département de la Somme, sur le littoral, en vallée de
la Somme à l’Amont d‘Amiens et dans le Santerre. Sa présence dans
l’Aisne est également avérée sur le Camp militaire de Sissonne, dans
le Soissonnais et aux environs de la vallée de la Marne. L’espèce

n’est actuellement pas connue de l‘Oise.

Période de recherche : dans notre
région l‘espèce a été observée de la mi-
juin jusque fin août.

Techniques de recherche : pour
cette espèce la recherche à vue semble
la plus efficace. L’espèce fabrique

sa toile à faible hauteur, en utilisant
comme support les herbes hautes ou
des buissons. Elle reste facilement en
évidence au centre de sa toile, ce qui
facilite grandement sa découverte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DEUX ESPECES À RECHERCHER DANS LES MILIEUX

HUMIDES

 

Les habitats fréquentés par les deux espèces

suivantes sont fort bien différents, mais

 
 

généralement situés dans des secteurs où l‘eau
est omniprésente (étendues de marais, prairies

marécageuses, tourbières, bord de cours

 
 
 

d’eau...). La première vie uniquement au niveau
des ouvrages d‘arts types ponts, écluses... et
la seconde vie dans la végétation des marais

souvent en lisière de boisements.

    
 

ÉTUDIER - AGIR - SENSIBlLlSER

Didier Petot

 

 

L’Epeire des ponts Larinioides sclopetarius

Détermination : Elle peut-être
confondue avec une autre araignée
très commune dans la région, l’Epeire
des roseaux Larinioides cornutus.
Elle s’en distingue toutefois par sa
taille plus imposante (10-14 mm), son
aspect velouté, sa région céphalique
nettement soulignée de soies
blanches, de même que ses marques
abdominales peu contrastées.

L‘Epeire des roseaux, une proche
parente de l‘Epeire des ponts, mais au
motifs abdominaux très contrastés.

 

 

 

Habitat/Répartition : Elle

 

 

 

utilise les ouvrages en dur

 

 

 

 

 

Ü l situés à proximité immédiate

 

 

 

l de l’eau, notamment les ponts

 

 

 

 

au dessus des rivières, ce qui

 

lui a valu son célèbre nom

 

“d’Epeire des ponts". Les toiles

 

 

 

sont généralement de grande

 

dimension, une cinquantaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

de cm et les individus sont

 

 

 

 

 

 

 

souvent présents en nombre,
les uns a proximité des autres.

 

 

 

 

 

 

Période de recherche : Elle peut être potentiellement observée
toute l‘année, mais l’été et l‘automne semblent être les périodes
les plus propices. Ses moeurs nocturnes nécessitent plutôt des
recherches de nuit, à l‘aurore et au crépuscule.

Techniques de recherche : En visitant les ouvrages en durs situés

à proximité de l‘eau, les ponts, les écluses, les pilotis, les vannes
d’étangs, les panneaux de navigation, les moulins.

‘(e

L’Alsine Araneus alsine

 

Détermination : abdomen arrondi dont la
couleur varie du orangé clair au rouge vio-
lacé, et ponctué d‘une multitude de petits
points blancs. Sa taille peut atteindre les
13 mm chez la femelle.

Habitat/Répartition:
clairières, lisières

ou prairies plutôt
marécageuses.

La toile est tendue à
moins de 200m du sol
parmi les herbes denses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et se caractérise par la présence en son
sommet d‘une feuille morte enroulée, où
l’araignée vient se réfugier et passe le
plus clair de son temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Période de recherche : dans notre
région l‘espèce a été observée de la
mi-juin à la fin août.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Techniques de recherche : Cette n
espèce aux moeurs plutôt nocturnes vit camouflée durant la journee.
L’observation directe d’individus est donc plutôt malaisée. La

technique consiste donc à repérer la toile, bien caractéristique avec

une feuille morte enroulée au sommet, formant un cône renversé.

Une fois la toile repérée, il suffit de secouer délicatement la feuille,

afin d’en faire sortir l‘araignée et de s’assurer ainsi de sa présence.

Sebastien Legris
Chargé d‘étude faune

"z'lnufaÿ

 

sebastien.|egris@picardie-natu re.org

PlCARDlE NATURE TEL 03 62 72 22 55 _ _ , 4

ÉTUDIER — AGIR — SENSlBlLlSER

 

Association régionale de protection de la Nature et de I’Environnement
Picardie Nature - 1 rue de Croÿ - BP 7oo1o - 80097 Amiens cedex 3 - Tél, os 62 72 zz 54
www.picardie-nature.org

° Bilan 1043 = Réseau Odohœl'es

Peur Sélms‘h‘eh Leâvis, chargé d'études (une, far Jean—François Delnsalle,

Chiffres Clicnat 2013

En 2013, un total de 1805 données Odonates
a été saisi dans Clicnat, soit une baisse de
-24% par rapport a 2012 (2371 données). Cela
peut toutefois s’expliquer par une météorologie
printanière défavorable aux prospections et a
une pression d’observation stimulée en 2012
dans le cadre du plan d’actions régional. 78
observateurs ont contribué aux recherches sur
315 localités. 52 espèces sur les 61 connues
dans la région ont été contactées.

Nombre
de
localités

Nombre de Nombre

Département

données d’espèces

 

Aisne 613 132 43

 

Oise 408 87 41

 

Somme 774 96 39

 

 

 

 

Quelques observations remarquables

Plusieurs observations intéressantes sont a
relater:

la première observation régionale de l’Anax
porte-selle (Hemianax Ephippiger) contacté
en baie d’Authie (80) par Thibaud Daumal,

>un nouveau contact du Leste verdoyant
(Lestes virens) a Versigny (O2) par Pierrick
Leclere, première localité en Picardie où la
présence de l’espèce est de nouveau attestée,
deuxième année de présence de plusieurs
individus de Cordulie à deux taches (Epitheca
bimaculata) sur la commune de Corcy (O2), par
Pierre Sengez, soit un site supplémentaire avec
réobservation de l’espèce,

>observation toujours très ponctuelle du
Sympetrum meridional (Sympetrum
meridionale), avec un contact dans l’Oise a
Varesnes (60) par Damien lbanez et Nadine
Martin,

>découverte de l’Agrion de mercure
(Coenagrion mercuriale) dans le pays de Bray
(60) côté Picard, et une nouvelle station dans le
Vexin, par Thomas Cheyrezy.

 

 

Enquête Leucorrhines

Suite a l’invasion exceptionnelle de Leucorrhines
en 2012, les observateurs ayant découvert de
nouveaux sites accueillant au moins une espèce
de ce groupe, ont été sollicités pour revisiter
chacun de ces sites en 2013, afin de vérifier un
éventuel maintien d’individus.

Pour rappel, 14 nouveaux sites ont accueilli
des Leucorrhine en 2012, dont 2 présentaient
2 espèces. Ces sites sont répartis sur les 3
départements :

> 6 dans l’Oise (en Forêt de Compiègne, Marais
de Sacy et Parc Naturel Régional Oise Pays de
France),

> 5 dans l’Aisne (sur Versigny, la vallée de la
Souche, la forêt de Retz, le Tardenois),

> 3 dans la Somme (sur le littoral et la vallée de
l’Avre).

Les 3 espèces ont été revues. Le tableau ci-
dessous présente les résultats pour chacune
d’elles.

Nom Nombre Nombre

scientifique

Nom

vernaculaire de sites de sites

revisités positifs

 

Leucorrhine à Leucorrhina 2

gros thorax pectoralis

 

Leucorrhine à Leucorrhina

caudalis

large queue

 

Leucorrhine Leucorrhina

 

 

 

rubiconde rubicunda

Les prospections 2013 ont permis de revisiter 11
sites, dont 5 ont de nouveau accueilli une espèce
de Leucorrhine en 2013, laissant présager un
maintien du groupe sur ces nouveaux sites.

La redécouverte de la Leucorrhine rubiconde est
particulièrement intéressante, les observations
de cette espèce étant exceptionnelles dans la
région et non connues plusieurs années de suite
sur un même site.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

24

Un renouvellement des suivis en 2014 devrait
confirmer la présence régulière de ces
espèces sur les sites concernés, sachant que
le développement larvaire des Leucorrhines se
déroule généralement sur plusieurs années,
on peut s’attendre a une possible émergence
d’individus provenantde la reproduction probable
des individus observées durant l’invasion 2012.

Stage de perfectionnement 2013

En 2013, ce stage a été réalisé la journée du 22
juin, dans le secteur de la Vallée du Thérain et
a réuni 12 participants encadrés par un salarié
et le coordinateur du réseau. Deux sites ont
été visités a cette occasion : les gravières de
Bailleul-sur—Thérain et les Marais de Bresle.
La météo froide et pluvieuse n’était hélas pas
favorable a l’observation des libellules. Seules
8 espèces ont été observées, essentiellement
des zygoptères, ce qui a tout de même permis
aux participants de se familiariser avec la
détermination des espèces de ce groupe pas
toujours évidente pour les novices.

Cette journée fut également un moment
d’échange et de convivialité et a permis
l’observation d’autres groupes d’insectes, avec
quelques découvertes assez intéressantes
comme 2 espèces de papillons : l’écaille marbrée
(Callimorpha dominula) et la Mi (Callistege mi),
ou encore une chrysomèle Cryptocephalus
sexpunctatus, une première mention clicnat
pourl’Oise.

Photos : Leucorrhine rubiconde (Leucorrhina rubicunda) réalisée par
Thibaud Daumal.

 

° Dé‘l‘emihu‘l'ioh ales libellules z
quelques lt'Wes de re’.(e’rev\ce

Pur Sélms‘h‘eh Leân‘s, chargé lé‘l’uÀes
(aube,

      
      

  

hbellules

A ‘ Dr‘ France cl d‘l'îumpn‘

 

    

 
   
     
   

Cl: de délen'nlnalicn des

Exuvlu du Non-tes
de Franoe

s m.“- 2mm

Libelluks de France

uw—nn—ni—nn-

 

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

25

° Pro‘l'ech‘oh enviroMMeMeh‘l'

° Ne n'en lâcher 3+ +oujours
esyéœr 

Par Pa+rick Tkierg, Présidevd' de Picardie
Na+ure

Par un arrêtdu 11 mars 2014 la première chambre
civile de la Cour d’appel d’Amiens apportait une
issue très attendue pour notre association dans
une affaire de destruction d’un Butor étoilé. Le
Butor étoilé ou Grand Butor (voir fiche espèce
en cliquant sur ce lien) est une espèce menacée
dont les populations nicheuses picardes, suivies
depuis plus de 30 ans par les ornithologues de
Picardie Nature, sont passées de 110 couples
en 1970 à moins de 10 couples depuis 2008.

Retour sur une affaire aux multiples
rebondissements :

En janvier 2010 l’information avait vite circulé
qu’un chasseur, M. Guillaume Corroyer,
locataire d’une hutte de chasse dans le marais
de Bourdon (80), propriété du Conseil Général
de la Somme et géré par le Conservatoire des
Espaces Naturels de Picardie, avait abattu un
Butor étoilé. La brigade de la Somme de l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage
avait mené une enquête minutieuse, efficace et
dressé un PV transmis au procureur. Picardie
Nature décidait alors de déposer une plainte
avec l’intention de nous constituer partie civile
à l’audience.

Mais en octobre 2010, le Procureur de la
République nous adressait un courrier nous
informant qu’il avait fait procédé en mai 2010 a
un classement sans suite avec un simple rappel
à la loi par un délégué du Procureur.

Impensable l

Comment la procédure de l’ONCFS et notre
plainte pouvait avoir été traitée ainsi, pour une
espèce aussi rare l Notre avocate n’avait même
pas été informée de cette saisine.

Sans tarder, Anne-Sophie Chartrelle du cabinet
Frison et associés, adressait un courrier de 4
pages au Procureur Général pour demander une
audience et la réouverture de l’instruction. Ce
qui fut fait, constatant un peu plus au passage

 

Butor étoilé Photo : B,Tondellier

que les affaires d’atteinte à la nature et de
destruction d’espèces protégées peuvent être
traitées très superficiellement par une justice
visiblement débordée et manquant cruellement
de moyens.

Confiant, nous avons attendu pendant plus
d’un an jusqu’à ce que j’apprenne, tout a fait
par hasard que la fédération des chasseurs
de la Somme avait assigné devant le tribunal,
par citation directe, M. Corroyer et l’avait fait
condamner lors d’une audience en septembre
2011.

Nous n’avons pas compris les raisons de cette
procédure, peu utilisée, alors que la réouverture
du dossier avait été décidée par le Procureur
Général. En tout cas nous étions bel et bien les
dindons de la farce.

Ne voulant pas en rester la, considérant que nous
avions une légitimité dans ce domaine et voulant
faire reconnaître un préjudice moral, nous avons
alors engagé une action civile devant le Tribunal
d’lnstance d’Amiens.

Le 21 janvier 2013, le jugement tombe, l’action
de Picardie Nature est déclarée irrecevable
et le tribunal nous condamne aux dépens
(frais de justice). Le tribunal nous reproche de
ne pas avoir apporté la preuve d’un délit pénal.
Visiblement le Tribunal d’lnstance n’a pas
accès au dossier pénal pourtant cité dans notre
assignation.

Situation kafkaïenne comment faire
reconnaître le délit pénal pourtant clairement
rédigé dans le PV de l’ONCFS quand l’action
pénale a été « éteinte » d’abord par le classement

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

26

sans suite décidé par le Procureur, puis par la
citation directe décidée par la fédération des
chasseurs de la Somme. Comprenne qui pourra
ou faudrait-il lire entre les lignes ?

Au passage nous apprenons que Maître Xavier
D’Hellencourt, l’avocat mandaté par la fédération
des chasseurs pour engager la citation directe et
faire condamner M. Corroyer et celui-la même
qui interviendra contre Picardie Nature pour
défendre... M. Corroyer!

Nous décidons alors de faire appel de ce
jugement et l’audience du 7 janvier 2014 permet
a Anne-Sophie Chartrelle de développer dans
sa plaidoirie tous les efforts déployés par notre
association pour la sauvegarde du Butor étoilé
en Picardie.

L’arrêt de la Cour d’Appel est satisfaisant sur
plusieurs points importants :

> Les juges reconnaissent que notre action
est parfaitement recevable parce que nous
n’avions pas pu nous constituer partie civile,
n’ayant pas été informé de la saisine de Délégué
du Procureur pour le rappel a la loi.

> La Cour retourne les arguments avancés par
le défenseur de M. Corroyer selon lequel c’est
un très bon chasseur (nombreuses attestations
fournies a la Cour) et qu’il a confondu, dans
le brouillard le Butor étoilé avec un canard:
« la dissemblance entre les deux espèces
est particulièrement évidente a la lecture de
la description du Butor étoilé » et justement
puisque c’est un chasseur expérimenté, il aurait
du s’abstenir de tirer.

>

sur cette espèce et reconnaît le préjudice
subi. Elle condamne M. Corroyer a payer a
PICARDIE NATURE la somme de 2500 euros
a titre de dommages et intérêts et une indemnité
de 2000 euros au titre de l’article 700 du Code
de procédure civile (remboursement des frais
d’avocats). |l est également condamné aux
dépens.

 

Le 12 mars 2014, le Tribunal Administratif
d’Amiens rendait son jugement concernant
le référé suspension déposé par plusieurs
associations (NOVISSEN, PICARDIE
NATURE, MNLE, L214), la confédération
paysanne et plus d’une centaine d’habitants de
Drucat et des environs.

Malheureusement tous les arguments
juridiques soulevés par nos avocats ont été
écartés par les juges considérant qu’il n’y
avait pas de moyens sérieux pour suspendre
les travaux des immenses bâtiments en cours
de construction (19 000 m2). Nous allons très
certainement faire appel de cette décision
devant le Conseil d’Etat.

A l’occasion de l’audience programmée le
17 février dernier, les responsables des
associations engagées ont voulu transmettre
un document sur certains aspects de ce
projet, en complément des arguments de droit
présentés par nos avocats.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

27

Voici le texte que nous avions rédigé :

PICARD/E NATURE existe depuis un peu plus
de 40 ans. Cette association a été créée en mars
1970 et agréée au titre de la loi sur la protection
de la nature dès 1978. Des dates importantes ont
étayés nos actions et il me semble utile de les
rappeler car elles ont un lien direct avec le projet
que nous contestons aujourd’hui.

La première, le 10 juillet 1976 correspond à la
date de promulgation de la loi sur la protection de
la nature. Son article 1er et les suivants restent
d’une actualité criante au regard des problèmes
soulevés par ce dossier.

« La protection des espaces naturels
et des paysages, la préservation des
espèces animales et végétales, le maintien
des équilibres biologiques auxquels ils
participent et la protection des ressources
naturelles contre toutes les causes de
dégradation qui les menacent sont d’intérêt
général. II est du devoir de chacun de veiller
à la sauvegarde du patrimoine naturel dans
lequel iI vit. Les activités publiques ou
privées d’aménagement, d’équipement et de
production doivent se conformer aux mêmes
exigences. La réalisation de ces objectifs doit
également assurer l’équilibre harmonieux
de la population résidant dans les milieux
urbains et ruraux ».

Les associations qui se présentent ici devant vous
portent bien un plaidoyer pour l’intérêt général. La
loi du 10 juillet 1976 c’est aussi le cadre législatif
sur les ICPE (Installations Classées pour la
Protection de l’Environnement) et également
l’étude d’impact dont l’exigence s’inscrit
clairement dans le principe de prévention et le
principe d’intégration. Si cette loi est reconnue
comme l’acte de naissance du droit français de
l’environnement, sa mission — sensibiliser les
citoyens, les décideurs, les pouvoirs publics au
lien Homme-Nature — est loin d’étre remplie sur
bien des aspects. C’est l’amer constat que nous
faisons aujourd’hui.

La loi du 17 juillet 1978 garantit à chaque
citoyen l’accès aux documents administratifs et
crée une instance administrative indépendante:
la Commission d’Accès aux Documents
Administratifs.

Depuis cette date, que de saisine de la CADA par
les associations de protection de l’environnement!
Parce que l’esprit de cette loi n’a pas encore
traversé certaines préfectures.

La loi du 12 juillet 1983 dite loi Bouchardeau
sur la démocratisation des enquétes publiques
crée un dispositif d’information et de recueil
des avis de la population. Elle se fonde sur une
prise de conscience des impacts de certains
projets d’aménagement et d’équipement sur
l’environnement et sur une conception du principe
de concertation préalable à la réalisation des
projets d ’aménagement du territoire.

En juin 1992 la déclaration de Rio sur
l’environnement et le développement durable
précise dans son principe n°10 que la meilleure
façon de traiter les questions d ’environnement est
d’assurer la participation de tous les citoyens.

En décembre 1993, le rapport Barnier insiste
sur la nécessité de mettre en place une instance
indépendante tant de l’administration que du
maître d’ouvrage, garante de la participation du
public.

En février 1995, la loi Barnier renforce le rôle
du commissaire enquêteur et met en place la
Commission Nationale du Débat Public (CNDP).

Monsieur le Président, un projet qui veut à la fois
transformer un modèle d ’agriculture et un modèle
social, un projet qui est en fait une nouvel/e filière
masquée de traitement de déchets et d ’épandage
à grande échelle de résidus, dans le milieu naturel
alors que la France est régulièrement condamnée
pour son incapacité à atteindre l’objectif de bonne
qualité écologique de la ressource en eau, Un
tel projet, Monsieur le Président, aurait mérité
un débat public comme sait le faire la CNDP
(Commission Nationale du Débat Public), dans
la transparence et avec une programmation
respectueuse des citoyens et des représentants
de la société civile organisée.

Au lieu de cela on apprend que le promoteur du
projet a emmené, en voyage privé, des décideurs
politiques et institutionnels, avant l’enquête
publique, pour leur faire découvrir le modèle
allemand d’élevage industriel qu’il veut implanter
dans la Somme.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

28

On constate ensuite que l’enquête publique sur
le projet d ’é/evage et de méthanisation industrie/s
débute au mois d ’août.

Cela pourrait faire sourire, mais savez-vous
que les militants associatifs sont devenus des
voyants. l/s savent prédire à quel moment de
l’année un préfet ouvrira une enquéte publique,
selon la sensibilité du dossier. Soyons un peu
sarcastique, 10 jours en août pour une enquéte
publique limitée réglementairement à un mois,
c’est déjà 10 jours en moins pour les citoyens
absents pour cause de congés annuels.

Cette façon de faire traduit-elle une volonté
d’assurer la participation de tous les citoyens
dans les meilleures conditions !Assurément pas.

Et que dire du rapport du commissaire enquêteur
qui n’ait déjà été souligné. Le fait qu’il balaie
d’un revers de main toutes les remarques des
particuliers et des associations, considérant
que nous ne savons pas lire et que les points
soulevées démontrent une méconnaissance des
enjeux et s’appuient sur des peurs irrationnel/es.

A t-i/ bien compris sa mission quand il écrit à
propos de la circulation routiére :

« l/ conviendra de vérifier que les chiffres annoncés
soient respectés sous peine d’astreinte».

Sous peine d’astreinte ! Est-il commissaire-
enquéteur ou juge ?

Le 8 juillet 2002 la France ratifie la conven-
tion d’Aarhus, pilier de la démocratie environ-
nementale. Elle pose le postulat que toute
personne a le droit d’étre informé, de s’impliquer
dans les décisions et d’exercer des recours en
matiére d’environnement. Ce texte essentiel
contribue à créer la confiance du citoyen
envers les institutions et plus largement leur
fonctionnement démocratique.

On pourrait en rire, pour la deuxiéme fois, mais
les associations de protection de l’environnement
savent prédire pour que/s dossiers elles devront
saisir la CADA et quel probléme matériel
rencontrera l’Administration pour transmettre une
copie de documents, à une époque où ils sont
tous scannés et archivés sous format informatique
disponibles en quelques clics.

Notre accés à la justice n’a-t—i/ pas été mis à mal

par la lenteur volontaire de l’Administration à nous
communiquer le permis de construire, délai bien
utile au promoteur du projet pour avancer dans la
construction des bâtiments ?

Notre accés à l’information n’est-il pas limité
quand les aspects financiers du projet ne sont
pas mis à la disposition de la population lors de
l’enquête publique ?

Monsieur le préfet considérant à ce sujet
que les éléments qui ne sont pas utiles à la
compréhension du public peuvent étre disjoint du
dossier de demande d ’exp/oiter.

Les citoyens apprécieront.

Nous terminerons par deux derniers éclairages
sur ce dossier.

Le modéle allemand d’élevage industriel, cher
au promoteur du projet, est un des inventeurs
en Europe d’une bactérie qui n’existait pas dans
la nature : le SARM, Staphy/ocoque Auréus
Résistant à la Metici/line.

Parce que la concentration d’animaux et
la recherche de rentabilité poussent à la
consommation de cépha/osporines de 2éme et
3éme génération (antibiotiques), les salariés des
élevages industrie/s allemands sont aujourd’hui
considérés comme des porteurs sains et ces
bactéries sont dispersées dans la nature à grande
échelle par l’épandage.

Nous avons parmi nos adhérents des
professionnels de santé qui savent que chaque
mois des malades fragilisés, infectés par le
SARM, meurent parce que les médecins n’ont
plus aucune stratégie thérapeutique. Mon
propos n’est pas un fantasme, c’est une réalité
qui inquiéte autant la médecine humaine que la
médecine vétérinaire.

Le second et dernier éclairage porte sur le projet
de Parc Naturel Régional de Picardie Maritime.
Entre 1982 et 1985, il y a 30 ans, des bénévoles
de l’association participaient aux réunions d’un
comité de pilotage chargé d’élaborer la charte
d ’un futur Parc Naturel Régional. Laborieusement
un consensus s’était dégagé mais par manque de
volonté politique, il est resté à l’état de projet...

Jusqu’en 2004 où il a été relancé par le Conseil
Régional de Picardie.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

29

Deux éléments peuvent permettre à un territoire
de se voir doter du label de qualité « Parc Naturel
Régional » : un territoire habité, doté d ’une
richesse patrimoniale et paysagère reconnue un
projet concerté de développement durable, afin
de protéger et de valoriser ce patrimoine.

Le CNPN, Conseil National de Protection de la
Nature, une instance chargée d’émettre un avis
motivé auprés du ministre de /’Eco/ogie —avis
généralement suivi — a rendu un avis d ’opportunité
en 2006. /’Etat, l’association préfiguratrice et le
rapporteur de la commission des PNR au CNPN
ont travail/é ensuite sur /es insuffisances et /es
marges de progrés du dossier.

Le collectif national « SOS Forêt France » dontfait
partie Picardie Nature lance l’offensive pour lutter
contre les orientations prises par le gouvernement
dans son projet de loi LAAF. Déjà plus de 33
000 personnes ont signé notre pétition contre
l’industrialisation massive de la filière bois qui
menace l’avenir de nos forêts, l’environnement et
les emplois des petites et moyennes entreprises !
Évitons pour la forêt les mêmes excès qui ont été
commis lors de l’industrialisation de l’agriculture
et dont nous payons le prix aujourd’hui.

Depuis novembre 2013, date de création du
collectif SOS Forêt France qui rassemble des
dizaines d’associations, de syndicats forestiers
et de personnalités qualifiées, nous mettons tout
en œuvre pour alarmer les citoyens et nos élus
des dangers du volet forêt de la loi LAAF qui sera
discutée au Sénat a partir du 8 avril 2014.

Pour contrer les orientations a court-terme du
projet, le collectif SOS Forêt France a rédigé une
analyse complète et détaillée de la loi qui met en
avant les incohérences du texte influencé par
les lobbies financiers dont les appétits sur les
ressources forestières auront des conséquences
irrévocables. SOS Forêt France a rédigé d’une
série de propositions concrètes d’amendements
sur l’avenir de nos forêts recevant le soutien

Le 20 septembre 2013, le CNPN a examiné le
projet de charte du projet de PNR de Picardie
maritime.Lors de cette séance du 20 septembre
un membre du CNPN a abordé le prob/éme du
projet « 1000 vaches » situé dans /e périmétre du
PNR, conscient que c’était peu compatible avec
la politique d ’un PNR.

M. Nico/as Dumont, maire d’Abbevi/le, 1er vice-
président du Conseil régional de Picardie a
répondu à l’assemblée : « Je ne vous cache pas
que ce n’est pas mon modé/e d’agriculture »

Vous l’aurez compris, Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs, ce n’est pas le notre
non p/us et nous ne voudrions pas que le
labe/ Parc Nature/ Régional soit refusé en
partie à cause du projet « 1000 vaches ».

d’une grande partie des acteurs de la filière,
d’associations environnementales et de
personnalités légitimes. Ces documents sont
actuellement envoyés a l’ensemble de nos élus
et sont disponibles sur notre site.

Face a l’urgence de la situation, le collectif a
lancé différentes actions de sensibilisation de
la population. La pétition « 30 jours pour sauver
la forêt française » sur change.org a atteint plus
de 25 000 signatures en moins d’une semaine.
Cette incroyable audience prouve l’intérêt de nos
citoyens sur les problématiques sylvicoles de
notre pays. Au cours des prochaines semaines,
le collectif organisera dans toute la France dee
événements de sensibilisation auprès de la
population sur les menaces qui pèsent sur les
forêts françaises et proposera des alternatives.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

30

Intervention de notre Vice-Président Jean-Paul
LESCOUTRE lors de la réunion plénière du
Conseil Economique, Social et Environnemental
Régional de Picardie, pour le dossier Directive
Régionale d’Aménagement ( DRA ) - Quartiers
de Gare, sur lequel la Commission lV s’est
penchée depuis quelques temps.

« Bonjour Monsieur le Président et mes Chers
Collègues,

Je tiens a souligner mon adhésion totale a cette
“réflexion globale” de la Commission lV du
CESER dont les travaux ont été particulièrement
intéressants et animés.

A titre personnel, je suis particulièrement satisfait
d’avoir pu rappeler la dimension humaine des
problématiques d’aménagement.

ll aurait été frustrant toutefois, de ne pas aborder
quelques éléments de réflexion concernant le
quartier de gare d’Amiens, Capitale Régionale
de la Picardie :

Au “sentiment d’insécurité” rencontré par le
voyageur dans le hall proprement dit, s’ajoute
bientôt celui que l’on retrouve aisément sur la vue
aérienne du quartier, figurant en première page
du document appelé “Référentiel”, a savoir l’axe
routier en place au pied de la Tour Perret.

Obstacle, véritable “coupure physique”, autre
forme d’insécurité, il appartiendra au piéton de
se faufiler dangereusement, avec la plus grande
attention, entre les véhicules automobiles, les
bus, les cycles...

Je reviens brièvement sur le “sentiment
d’insécurité” dans le hall de gare : |l est souvent
rappelé et évoqué par l’usager... On peut
regretter, dans cet espace, l’absence de “vitrine
régionale”. L’attente d’une correspondance
pourrait permettre la découverte de tableaux et
comptoirs montrant les activités économiques,
industrielles, agricoles, culturelles, sportives,
touristiques, de la Ville et de la Région de
Picardie... Pourquoi pas ses petites et Moyennes
Entreprises, son Artisanat etc... Je suis persuadé
que cette présence aurait un impact sur cette

impression initiale négative. Cette remarque, bien
évidemment s’applique aux services de l’État
également, aux services sociaux... Un Syndicat
d’lnitiative, institution combien utile, dont une
antenne serait judicieuse en cet espace....

Quant a la “coupure physique”, j’y reviens
également:

A cette coupure s’ajoute l’absence de vie
réelle sur l’esplanade qui y conduit triste et peu
épanouissante. Béton et acier, la où l’on aurait
déjà apprécié une signalétique simple, suffisante,
lisible, attirante, ludique, ( facile de réalisation et
peu couteux en réalité ) - des espaces de repos
— de contacts possibles — des bacs — des plantes
— des fleurs, des bancs, un kiosque. En réalité, la
continuité agréable depuis les jardins du Cirque
Municipal, cet environnement revendiqué par
Jules Verne, (lorsqu’il fut Conseiller Municipal
de notre Capitale Régionale ), en direction des
Hortillonnages, autre secteur remarquable.

En un mot, il convient de redonner “de la vie” et
rejoindre ainsi l’esprit de la Directive régionale
d’Aménagement que souhaite porter et faciliter le
Conseil régional de Picardie.

Vous aurez donc compris que la piétonnisation
de l’axe routier du bas de la Tour Perret
constitue l’une des initiatives premières de
ces quelques réflexions, permettant la mise en
place des premiers espaces de commerces
se poursuivant sans interruption aucune vers
la rue de Noyon et la ville. Je suppose qu’elle
a déjà été envisagée, jamais mise en place.

 

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

31

L’AFFIRMATION D’UNE IDENTITÉ PICARDE,
commence a partir des quartiers de gare. A
ce titre, la sollicitation de notre Assemblée sur
cette thématique, s’avère d’une remarquable
actualité, un choixjudicieux.

Un constat si vous permettez : LA PICARDIE
EST RICHE I

de son patrimoine ;

de ses paysages et zones humides ;

de son littoral ;

de ses habitants ;

de ses créateurs, bâtisseurs, chercheurs ;
de sa population laborieuse et courageuse.

° Chasse des oies = Ie Conseil À'ÉI'aI' susPeNI l'arrêI'é

Prolohâeayd' la Période de chasse
Par France Nad'ure Envirohhennevd'

Chasse des oies : le Conseil d’État sanctionne
une nouvelle fois le ministère de l’écologie et
donne raison aux associations de protection de
la nature

Saisi par France Nature Environnement, la Ligue
pour la Protection des Oiseaux et Humanité et
Biodiversité, le Conseil d’État vient de suspendre
l’arrêté du ministère de l’écologie prolongeant la
chasse des oiesjusqu’au 10 février 2014.

Loin du souci de gestion durable de la faune
sauvage, les chasseurs, a la veille des élections,
avaient encore une fois fait pression sur le
gouvernement et les parlementaires pour offrir
une prolongation de la chasse en invoquant des
prétextes mensongers.

Le Conseil d’État a rejeté ces arguments infondés
et rappelé que la chasse en février, qui affecte des
oiseaux en migration prénuptiale, est contraire a
la directive européenne « Oiseaux » et a la loi
française qui imposent la protection complète
des oiseaux en période de reproduction.

Pour la cinquième fois en dix ans, le Conseil
d’État a réaffirmé que la chasse des oiseaux
d’eau doit impérativement fermer au plus tard le
31 janvier.

IL CONVIENT DE LA PROMOUVOIR, DEMAIN
IL PEUT ETRE TROP TARD I

DES LA DESCENTE DU TRAIN, dans chacune
de nos gares de Picardie, l’usager doit franchir le
LOGO de Ia REGION de PICARDIE, et partir a
sa découverte. Telle est ma conviction. Je crois
savoir que vous la partagez.

Je vous remercie. »

Plus de précisions sur le site Internet du CESER
de Picardie.

 

 

France Nature Environnement, la Ligue pour
la Protection des Oiseaux et Humanité et
Biodiversité sont satisfaites de cette décision et
appellent les pouvoirs publics a faire respecter
sur le terrain la fermeture de la chasse. Les actes
de chasse illégaux ne doivent pas être tolérés
alors que les oiseaux ont entamé leur migration
vers leurs sites de nidification.

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

32

° Picardie Nahure sou+ieh+ le Présideyd’ ale Novisseh 3+ les
refréseyd'ayd's ale la Coh4édéra+ioh fagmhhe

Par Pa+rick Tkierg, Présidevd' de Picardie
Na+ure

Suite a la plainte de Michel RAMERY après
l’action de la Confédération Paysanne, sur le
site des « 1000 vaches », dans la nuit du 11 au
12 septembre 2013, le Président de Novissen,
Michel KFOURY, et des représentants de la
Confédération Paysanne ont été convoqués
le 21 novembre, à la Gendarmerie en deux
lieux différents : Gamaches pour Novissen, et
Abbeville pour la Confédération paysanne.

Nous avons appris le placement en garde à vue
pendant 7 heures du président de Novissen,
Michel Kfoury, et des cinq représentants de
la Confédération Paysanne. Cette procédure
nous semble disproportionnée au regard des
faits reprochés et d’ailleurs reconnus par les
représentants de la Confédération Paysanne.

Nous percevons une fois de plus la pression
qui est mise sur les opposants aux projet de
ferme de 1000 vaches et probablement le poids
politique que peut avoir M. Ramery, industriel du
BTP, promoteur du projet.

Déjà lors de la manifestation du 28 septembre
dernier les opposants au projet avaient été
choqués de devoir montrer aux forces de l’ordre
leur papier d’identité et ouvrir le coffre de leur
voiture.

Existerait—il une justice à deux vitesses ?

En comparaison de la plainte déposé par M.
Ramery et qui semble être instruite avec un
certain zèle, Picardie Nature constate très
amèrement que 3 de ses plaintes déposées en
2012 ne sont toujours pas traitées. Pire, il semble
qu’elle ne soient pas enregistrées au Parquet
voire égarées l

Ainsi en mai 2012 Picardie Nature déposait
deux plaintes pour infraction a la législation sur
les déchets concernant deux dépôts sauvages
conséquents en périphérie d’Amiens. Notre
avocate a reçu le 14 novembre dernier un courrier
du Procureur l’informant de ce qu’il semblerait
que ces deux dossiers aient été égarés.

Le 12 septembre 2012 Picardie Nature déposait
une plainte en gendarmerie à la suite du
spectaculaire incendie du centre d’enfouissement
de déchets de Nurlu, alimenté par un volume
important de résidus de broyage automobile
(appelés RBA) hautement inflammables et
dont la combustion est toxique (dégagement
de dioxine à partir de 400 degrés). L’Etat et la
société COVED n’ont jamais été en mesure de
fournir les certificats de conformité de ces RBA,
réglementairement nécessaires et réclamés en
vain par les associations siégeant à la CLIS de
Nurlu. Par un courrier en date du 18juin 2013, le
parquet nous informait qu’il ne trouvait pas trace
de cette procédure.

Qu’il s’agisse du projet d’élevage industriel
des 1000 vaches, de la gestion des déchets
ou plus généralement de la protection de
l’environnement, nos associations estiment
porter un plaidoyer pour l’intérêt général et qu’a
cet égard nos discours et demandes doivent être
mieux entendus par les pouvoirs publics.

ll est assez inquiétant de constater que le
président d’une association de protection de
l’environnement puisse être gardé à vue pendant
7 heures dans le cadre de l’instruction d’une
plainte et que dans le même temps la Justice ne
trouve plus trace de trois affaires sérieuses en
matière d’atteinte a l’environnement.

 

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

33

° Pro‘l'ech‘oh {nurse sauv

 

° Suivi des crafauducs du Bois
Magneux
Par Virginie Co-Ç-fihef chargée de

Mission cavi+iviui+és éco oâiques

Depuis avril 2008, les amphibiens passant
l’hiver dans le bois Magneux sur la commune
de Cottenchy ou les bois alentour et allant se
reproduire dans les marais en contrebas peuvent
emprunter des passages privilégiés : les cra-
pauducs!

 

En effet, 4 tunnels ont été installés de façon per-
manente sous la RD116, reliés par des barrières
en bois, leur permettant de traverser la route
sans risquer l’écrasement. À la suite de cette ins-
tallation, plusieurs soirées ont été consacrées a
observer l’attitude des individus face a ce nouvel
obstacle et voir s’ils empruntaient correctement
l’ouvrage. Une bonne partie de la population
l’emprunte correctement mais il reste tout de
même chaque année des individus traversant la
route et se faisant écraser.

Pour essayer de comprendre quelle part de la
population passe a côté du dispositif et l’impact
des crapauducs sur la migration, Picardie Nature
a entrepris depuis 2012 un suivi de la migration
des amphibiens sur ce secteur.

En 2012, un suivi et un comptage quotidien
des individus morts sur la route ont permis de
montrer une relative efficacité d’un tel disposi-
tif: près de 2/3 de mortalité en moins sur la
portion de route couverte par les crapau-
ducs et leur système de guidage !

 

En 2013, c’est le flux d’individus transitant par les
tunnels qui a été compté sur la période de mi-
gration. Pour compléter ces comptages, il était
prévu d’installer un barrage temporaire de part
et d’autre de l’ouvrage pour essayer de quantifier
le pourcentage de la population d’amphibiens
transitant par le bois qui passe aux extrémités du
système de guidage en bois reliant les crapau-
ducs. Faute de moyens humains, en 2013, nous
n’avions pu installer que 125 mètres de barrage
temporaire au sud de l’ouvrage (vers Cottenchy).
Les premiers résultats tendent a montrer qu’une
partie des individus passent a côté du disposi-
tif en place : défaut du système de guidage ou
déplacement des axes de migration des amphi-
biens ?

Nous continuons ces suivis en 2014 et remet-
tons en place le dispositif temporaire en espé-
rant cette fois pouvoir l’installer de chaque côté...
n’hésitez pas a venir nous rejoindre !!!

     

    
   

  

  

Z4.

a rm z u v 1 ’1 Mitom

z citn 

(fil,  (Z m /

[mm j

L/ , 1/574

à

  

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

34

° Suivi des Phoque: soignés en
1043 e+ remis en milieu vlahurel
Lnë+i+ia Duyuis. chargée ale Mission
Phoque:

10 Phoques veaux-marins soignés par le centre
de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie
Nature ont retrouvé leur milieu naturel en 2013.
Entre l’entrée et le départ des phoques, trois
mois se sontécoulés... Avantde regagner la mer,
les phoques sont munis d’une bague blanche
en plastique, numérotée, qui permettra leur
identification en cas de nouvel échouage. Afin
de les repérer facilement lorsqu’ils sont dans
les groupes, ou lorsqu’ils nagent en mer, les
phoques du centre de soins sont équipés d’une
plaque colorée, collée au sommet du crâne.
Cette marque permet une identification jusqu’a
la prochaine mue (en juin 2014). Cette marque
est visuelle, elle nécessite une remontée des
données par les observateurs.N’hésitez pas
a nous faire part de vos observations par mail
ou en les saisissant en ligne. Cette année, la
thématique pour nommer les phoques accueillis
au centre était le nom des pierres précieuses. A
ce jour, 60 observations de phoques marqués
ont été recueillies :

nombre d’obs. lieux d’observation

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

baie de Somme, baie
d‘Authie

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

baie de Somme

 

 

Perle O

Echouage : 26 juin 2013 en
Réserve Naturelle de la baie de
Somme

Motif d‘échouage : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

 

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

 

35

 

 

Rubis O

Echouage : 26juin 2013 au
Crotoy

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Topaze G
Echouage : 27juin 2013 au

Crotoy

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Grenat O

Echouage : 30juin 2013 au
Crotoy

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Ambre Ô

Echouage : 02juillét 2013

Ault

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Agathe O
Echouage : 03juillét 2013 au

Hourdel

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Onyx .

Echouage : 03juillét 2013 au
Réserve Naturelle de la baie de
Somme

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Saphir O

Echouage : 05juillét 2013 au
Hourdel

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Quartz O

Echouage : 07juillét 2013
Hourdel

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Corail Q

Echouage : 23 Septembre 2013
en Réserve Naturelle de la baie
de Somme

Motif d‘échouage : pathologie
Remis en milieu naturel : 25 nov
Motif d’échouage : séparation mère - petit

 

° Naissance d’un Phoque gris en
baie de Somme

Laë‘l’i‘l’ia Dufuis, chargée de mission
Phoque:

Le 25 janvier 2014, 3 bénévoles de l’association
sont au Hourdel : l’un réalise les comptages
décadaires à travers sa longue-vue pendant que
les 2 autres animent un point d’observation des
phoques pour le public.

 

Dès 9h, il repère un phoque un peu à l’écart
du groupe de 30 phoques gris qui se reposent
sur l’estran émergé le long du chenal de la
Somme, dans la Réserve Naturelle. Lors du
comptage suivant, à 11h50, le phoque «seul»
est maintenant accompagné d’un petit phoque
tout blanc l autour, des traces de sang : un jeune
Phoque gris est né.

ll ne s’agit pas de la première naissance de
phoque gris sur nos côtes mais des premières
observations de relations mère-jeune sur le
secteur. Depuis 2008, on compte 6 animaux
qui seraient nés ici. Quatre d’entre eux se
sont échoués morts. En 2011, un jeune a été
retrouvé échoué vivant et transporté en centre de
sauvegarde de la faune sauvage (voir Nayouk).

 

Les naissances de phoques gris sont observées
entre novembre et février (France et Royaume-
Uni), principalement sur des côtes ou îlots
rocheux, mais également sur des bancs de
sable, des plages, des zones de mollières,
sur la glace et parfois dans des grottes. A la
naissance, le jeune mesure 75 à 80 cm de
long et est recouvert d’un pelage long, blanc
et laineux appelé «lanugo». La femelle l’allaitè
régulièrement, d’un lait extrêmement riche, qui
permet au petit une croissance rapide passant
d’une quinzaine de kg à la naissance à 45 kg lors
du sevrage. L’allaitement ne dure que 14 à 21

jours, le petit entame alors sa mue. Les femelles

laissent régulièrement leur petit hors de l’eau
pour rejoindre un point d’eau. Elles rejoignent
leur petit après quelques heures de séparation,
se basant vraisemblablement sur des critères
topographiques, sur les cris que le jeune pousse
et sur son odeur personnelle. (Robineau, 2004).

La présence d’un jeune phoque, seul, en haut de
plage, à plusieurs kilomètres de l’eau à marée
basse peut intriguer. Aussi, dès le 26janvièr nous
avons mis en place des équipes de suivi et de
sensibilisation afin d’informer les utilisateurs de
la baie de Somme de la présence de cet animal.
Le couple mère-jeune a été observé pour la
dernière fois le jeudi 6 février, le jeune était alors
âgé de 12 jours.

Nous avons réalisé des prospections terrestres
durant 3 jours pour tenter de les observer à
nouveau et profité d’un survol ULM pour regarder
dans les dunes, les mollières... Les forts coups
de vents ressentis dans la nuit dèjèudi à vendredi
sont-ils la raison de leur disparition ? La femelle
aurait-elle emmené son jeune sur un autre site

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

36

 

° Stage d'ihihahoh au jardinage

agroecoloâi

ne 8 au il sef+emlure
Pour Ca‘l’kerihe

awyu'zack

Ferme de la Berque, Nampteuil-sous-Muret (Aisne
la 1h30 de Paris)

Public

'Tout jardinier débutant ou confirmé désirant
apprendre ou changer de pratiques.

'Toute personne souhaitant utiliser le jardinage
comme outil pour sensibiliser a la protection de
l’environnement et pour créer des liens sociaux et
intergénérationnels.

Objectif :
acquérir les bases théoriques et pratiques pour
démarrer un potager agroécologique.

lntervenantes

ayant suivi la formation «Animateur en agroécolo-
gie » de Terre & Humanisme

- Catherine Lawnizack, animatrice en agroécologie
- Alicia Deloin, animatriœ en agroécologie

Programme du stage

' Découvrir l’agroécologie

' Connaître le sol pour le préserver et l’améliorer
- Étudier les auxiliaires du jardin

' Aménager son jardin pour mieux les accueillir

' Réaliser le plan de son jardin

- Planifier les cultures de son potager (rotation,
associations)

' Faire les semis et plantations de saison

' Soigner les plantes par les plantes

- Réaliser un compost

pour le mettre a l’abri ? le jeune a-t-il été victime
d’un prédateur terrestre (sanglier...) ?

En nous penchant sur les photos, nous avons
remarqué, en nous basant sur les taches
naturelles du pelage de la femelle qu’elle avait
été observée en baie d’Authie par l’association
ADN en décembre dernier.

Photo M-H Fremau Femelle gestante de phoque gris

 

Photo C.Lawnizack
Déroulé du stage : alternance de théorie et de
pratique.

Repas : tous les repas (petits déjeuners, déjeu-
ners et dîners) sont biologiques et végétariens.
lls seront préparés sur place, par l’Académie du
goût en Soissonnais de l’association Rencontre
citoyenne.

Hébergement dans le gîte de la ferme en
chambres de 2, 4, 5 ou 6 personnes.

Le réseau jardinage agroécologique propose aux

jardiniers amateurs des pratiques alternatives et

les accompagne dans leur changement afin qu’ils:
connaissent et respectent la vie du sol, étudient
et protègent la biodiversité et les écosystèmes
de leur jardin, préservent la ressource en eau
potable, participent a la sauvegarde des semences
biologiques de légumes anciens, produisent
une alimentation saine, par le biais d’activités qui
visent a les rendre acteurs de la protection de
l’environnement.

Renseignements / inscriptions
Catherine Lawnizack Tél. : 07 81 38 46 72
Courriel : catherine.lawnizack@picardie-nature.org

Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014

' Découverte hœl'uœ e‘l’ envirohhennewl'

° Les LéhéVoIes de Picardie Nœl'ure é‘l'm‘ewl' Présewl's eh nombre sur les
s’mmls eh 1043
Par Sofkie Declercq, animœhc‘ce hœl'ure

De nombreuses manifestations sur
l’environnement, la nature et bien d’autres sujets
se déroulent en Picardie chaque année. Picardie
Nature est régulièrement invitée a participer
a certains événements : l’association peut y
répondre favorablement grâce aux nombreux
bénévoles qui se relayent. UN GRAND MERCI
AVOUS.

 

‘ifl _ r ,
"'q Vi-n Iùfld:
le ©2535 v

 

Forum des associations d 'Amiens Métropô/e AGORA, Amiens,
édition 2013

> Combien d’événements ?

 

27 événements ont donc été assurés, soit 10
de plus par rapport a 2012, représentant 33
journées au total.

Fête des Légumes anciens, Rocourt-Saint-Man‘in, édition 2013

> Où se situaient ces événements ?

Les bénévoles de l’association se sont déplacés
partout en Picardie :

- Aisne : 5 stands sur 7 jours

- Somme : 7 stands sur 10jours

- Oise : 12 stands sur 16 jours.

Nombre de jours de présence sur les stands en 2013

La présence importante dans l’Oise s’explique
notamment par la forte implication de la Section
Oise.

reconnue-stout:

o-

NM me mm > Sur quels thèmes portaient les

°°"" °°°°°'° W“ manifestations?

I Nankin: de purs de présume
sur des S!“

ma
avril iun

 

Comme le montrent les chiffres suivants,
Picardie Nature a participé a des événements
sur la nature (6), sur l’environnement et le
développement durable (3), mais également sur
lejardin (5), le monde associatif (2), lajeunesse
(2) et 6 autres sujets plus variés (Féte du Livre,
Féte du nautisme...)

Sur le graphique on remarque que les bénévoles
se mobilisent toute l’année. Les deux périodes
phares restent le printemps et l’automne.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014
38

|l est donc important de participer a des
événements liés a la nature et a l’environnement
pour allera la rencontre des personnes sensibles
a ces questions. |l est tout autant essentiel d’être
présents où le public ne nous attend pas afin de
le surprendre : et oui la protection de la nature et
de l’environnement s’aborde partout !

> L’échange avec les autres

Les stands sont constitués de panneaux,
d’expos, de documentation sur l’association
et ses actions, ainsi que d’ateliers. L’essentiel
repose sur la discussion avec le public et avec
les autres associations nous partageons
nos expériences, nos avis,et nous faisons
découvrir nos actions dans l’association (actions
bénévoles et missions salariées). En 2013, 28
bénévoles aidés de quelques salariés, ont pris

° Les écoliers deviennent“ de Vrais
orhi‘l’kologues

Par Safkie Declercq” wima‘l'vice ym‘l'uœ

L’école Saint Maurice d’Amiens et Picardie
Nature ont reconduit cette année un projet
pédagogique pour apprendre à reconnaître
les oiseaux de l’école et du quartier.

Au fil de séances en classe et en extérieur,
les élèves de la classe de CLIS ont identifié
le comportement a adopter en extérieur
pour trouver et voir les oiseaux : approcher
doucement, parler tout bas, ne pas faire de
gestes brusques...

Ensuite, les élèves ont décrit la coloration
de plusieurs espèces d’oiseaux : la Mésange
bleue, la Mésange charbonnière, la Mésange
a longue queue, le Merle noir, les goélands,
le Rouge-gorge, le Pinson des arbres, la Pie
bavarde, le Canard colvert. Les élèves ont
étudié aussi la différence de couleurs entre mâle
et femelle. Avant de partir en observation et
détermination en extérieur, chacun a réalisé un
coloriage de chaque oiseau, restituant ainsi les
connaissances acquises.

Pour la prochaine séance fin mars, nous
réaliserons un petit parcours au départ de l’école.
En alerte avec nos oreilles, nos yeux, nous

en charge l’installation des stands (parfois tôt
le matin), animé les ateliers de construction de
gîtes a insectes, d’identification des oiseaux... Ils
ont permis a 3872 personnes (petits et grands),
de connaître l’association, de découvrir un peu
plus la nature et de trouver des conseils face
a une interrogation pour aider les hérissons
chez soi ou savoir où trouver l’information pour
transmettre ses observations dans la nature.

Tenir les stands, c’est aussi rencontrer d’autres
partenaires associatifs et étoffer toujours
un peu plus son réseau de connaissances.
2014 s’annonce toujours autant chargée en
terme d’invitations nous vous attendons

donc pour participer a la tenue de ces stands:
de quelques heures a la journée complète,
venez sensibiliser le public aux sujets qui vous
touchent!

 

guetterons chaque oiseau, nous l’observerons et
apprendrons a mieux connaître son mode de vie.
Pour cela, les élèves apprendrontà utiliser des
jumelles. Ce type de projet permetauxjeunes de
mieux connaître les animaux sauvages de chez
eux. Lors des séances, les enfants s’expriment
a l’oral, réalisent une trace écrite, restituent a
leurs camarades, apprennent a déplacer en
groupe, s’écoutent... Autant de compétences
demandées dans le programme scolaire.

Plus de renseignements
decouverte@picardie-nature.org

www.picardie-nature.org

 

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

39

 

 

r C a: 4: Indinfim au 

... cgcclnolll’dly
plclrd
concours une"

un.“le E
9mm... N

 

 

° Calendrier des ac‘l'ivi‘l'és de mars 104.4 à sef‘l'embre 104.4
Par Florence Fréhoc‘s, assis‘l'ayrl'e commuyæica‘l'ioyæ

Picardie Nature et la section Oise de
Picardie Nature vous invitent a découvrir la
faune et les milieux naturels de Picardie,
ainsi qu’a vous plonger au cœur des
thématiques du développement durable
dans notre calendrier.

Venez nous rejoindre aux lieux et heures de
rendez-vous, pour quelques heures ou une
journée complète, et participez a une agréable
balade en compagnie de naturalistes
passionnés qui vous feront découvrir les
surprises et les mystères d’une nature toujours
accueillante.

Dans les ateliers, rencontrez et échangez
avec des interlocuteurs expérimentés et
apprenez les trucs & astuces pour agir au
quotidien en faveur de notre environnement.
La plupart des activités s’adressent au public
familial ou individuel intéressé par la nature et
l’environnement, quel que soit son niveau de
connaissance.

Pour les naturalistes en herbe ou plus
chevronés, des sorties et des stages
spécifiques sont aussi organisés.

Pour les groupes de plus de 10 personnes,
merci de prendre contact préalablement avec
nous.

Notre principale motivation vous
communiquer nos connaissances et nos
passions...

Et en plus, pour vous, c’est gratuit !

Bonnes découvertes nature et
environnement!

 

Busard G. Doremus

Nous vous invitons a adapter votre habillement
en fonction du lieu et du type d’activité
vêtements chauds ou de pluie, chaussures
de marche ou bottes de caoutchouc sont
conseillés... Si vous disposez de jumelles,
loupe, manuels d’identification, alors n’hésitez
pas a les emmener.

Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014

40