PICARDIE NATURE 3-. -0 '5 2 3 Au centre, FÜCUS 4 espèces d’araignées peu connues - Editorial ° Etude Faune Sauvage o Protection Faune Sauvage - Découverte Nature et Environnement - Association Coucou)“ fkd'o 7 5 jusqu. au. i5 mai
- Edito p 03 o Atteinte a l’environnement : Quand la justice est sinistrée et les pouvoirs publics peu actifs l - Etude faune sauvage p 05 - À vos appareils photos l p 06 - Stages thématiques bénévoles et journées d’études «faune» en 2014 p 07 - Les libellules dans Clicnat : les chiffres clés de 1961 afin 2013 p 10 - Criquets, sauterelles et grillons dans Clicnat : les chiffres clés de 1970 à fin 2013 p 13 - Les araignées dans Clicnat : les chiffres clés de 1997 à 2013 en Picardie p 15 - Succès de la première conférence du mardi soir à l’Université d’Amiens l p 16 - Retour sur la 3"“e soirée des Naturalistes p 17 - Inventaires des coteaux de la Marne (02) : résultats 2013 FOCUS : 4 especes d’araignées peu connues p 24 - Bilan 2013 : Réseau Odonates p 25 - Détermination des Libellules : quelques livres de référence Ne rien lâcher et toujours espérer l Coup dur pour les associations dans leurs actions contre le projet de ferme des 1000 vaches. Déjà plus de 33 000 signatures pour sauver la forêt française l Quel avenir pour les quartiers de gare ? Chasse des oies : le Conseil d’État suspend l’arrêté prolongeant la période de chasse Picardie Nature soutient le Président de Novissen et les représentants de la Confédération paysanne - Protection faune sauvage p 34 - Suivi des crapauducs du Bois Magneux p 35 - Suivi des phoques soignés en 2013 et remis en milieu naturel p 36 - Naissance d’un phoque gris en baie de Somme p 37 - Stage d’initiation au jardinage agroécologique 8 au 12 septembre 14 - Découverte nature environnement p 38 o Les bénévoles de Picardie Nature étaient présents en nombre sur les stands en 2013 p 39 o Les écoliers deviennent de vrais ornithologues p 40 o Calendrier des activités de mars 2014 à septembre 2014 Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents, des donateurs et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l’aide de différents partenaires dont: L’AISNE UNION EuRoPEENNE aveçlennzn La Lettre d’information est éditée par Picardie Nature. Les articles sont aussi parus sur internet : www.picardie—nature.org Picarde Nature — 1 Rue de Croÿ — BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3 Directeur de publication : Patrick THIERY — Rédacteur en chef: Christophe Hosten Conception et mise en place : Florence Frenois - Relecture : Françoise Delcourt Crédits Photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de couverture : S.Dec|ercq Tirage 01/ : 700 exemplaires — Date de parution :Avril 2014 - IPNS
—m ° A‘H'eiwl'e È l'envirohhennewl' Quand. la jnsh'ce eS‘I' sinis‘l'rée e‘l' les rem/airs Publics feu 41ch": Par Pa‘l'rick Thierg, Présidewl' de Picardie Na‘l'ure Coup de gueule ou cri d’alarme ? Nous faisons jour après jour l’amer constat que la situation se dégrade eu égard a l’énergie considérable que nous dépensons et aux nombres d’heures que nous passons a faire avancer certains dossiers. Les exemples se sont en tout cas multipliés ces trois dernières années. Voici un triste florilège incomplet des situations qui nous occupent, nous préoccupent, nous agacent et traduisent des dysfonctionnements dont pâti la nature et notre environnement: Septembre 2012, une plainte est déposée en gendarmerie pour l’incendie spectaculaire de résidus de broyage automobile (RBA) au centre d’enfouissement de déchets de Nurlu (80), en mai 2013, soit presque un an après, nous adressons un courrier au procureur pour lui apporter de nouveaux éléments d’information, le parquet nous répond en juin 2013 qu’il ne trouve pas trace de notre plainte parce qu’elle n’est pas encore parvenue au parquet et nous demande d’attendre 3 mois avant de réécrire. L’utilisation de ces RBA (très inflammable et toxiques en cas d’incendie) comme matériaux de recouvrement est dénoncé par l’association Bien vivre en Haute Somme, adhérente de Picardie Nature. Pour pouvoir les accepter dans les règles au centre d’enfouissement de déchets, la COVED, gestionnaire du site, doit être en mesure de fournir des certificats de conformité. Après avoir été obligé de saisir la CADA, parce que la préfecture ne voulait pas nous les transmettre, nous découvrons que la COVED n’en a fourni, a la DREAL, que deux en 10 ans ! C’est finalement une bonne façon d’écouler des déchets potentiellement dangereux (puisque interdit par le préfet après l’incendie) sans être inquiété par l’Administration qui ne réclame pas les certificats de conformité (normal, l’Etat est actionnaire de la COVED) et sans payer la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) puisque utilisés comme matériaux de recouvrement. La COVED dépasse chaque année le tonnage de déchets autorisé par le préfet, en allant en chercher dans les départements limitrophes. La DREAL prend chaque année un arrêté préfectoral de mise en demeure de respecter les tonnages par réajustement sur le volume autorisé pendant la durée totale d’exploitation. Qu’adviendra-t—il selon vous ? La COVED demandera une extension du site bien avant la fin d’exploitation au prétexte qu’elle n’a plus de place pour accueillir les déchets. Dans le cadre de la démarche Sentinelle de l’Environnement, nous identifions en 2012 dans la Somme, plusieurs dépôts sauvages de gravats contenant des déchets non inertes. Dans un premier temps, nous écrivons aux communes concernées (Amiens lieu-dit Montjoie, Cagny, Corbie...) et aux services de l’Etat (DREAL, DDT) et du Conseil général de la Somme. Malgré plusieurs relances, pas de résultats, a notre connaissance juste une mise en demeure par la mairie de Corbie. Nous décidons donc, avec notre avocat de déposer 4 plaintes pour 4 sites dégradés. Plusieurs mois après, coup de téléphone de la gendarmerie de Corbie chargé par le parquet d’instruire notre plainte pour le dépôt situé chemin du bastion. Le gendarme demande a Yves Maquinghen, notre chargé de mission, des renseignements d’ordre réglementaire, reconnaissant qu’il ne connaît pas le sujet! Bien entendu nous l’aidons. Plus d’un an après nos dépôts de plainte, le 24 novembre 2013, notre avocate reçois un courrier du Procureur de la République l’informant de ce qu’il semblerait que les deux dossiers (Montjoie et Cagny) aient été égarés...
En 2013 nous identifions un dépôt de sables de fonderie dans un site naturel, le propriétaire du terrain veut les utiliser, illégalement, pour des terrassements dans le cadre d’un projet d’infrastructure permanente de Ball-trap. Nous alertons par courrier l’Administration pour qu’elle fasse respecter la réglementation et, nous mettons en copie pour information le maire de la commune concernée. Peu de temps après le maire nous écrit pour nous indiquer qu’il a déjà écrit a la préfecture, sans réponse et s’adresse a PICARDIE NATURE pour nous demander ce qu’on peut faire ! Je pourrais aussi vous parler du comportement de représentants de l’Etat qui détournent la tête et font tout pour ne pas s’intéresser depuis 15 ans au dépôts de terres contaminées au PCB situé a Maissemy (02) alors qu’ils sont chargés, dans le cadre du plan national PCB de rechercher les sources de pollution. Ce qui a permis a la société que nous avions fait condamner a la remise en état du site, de les enlever, en catimini, l’été dernier pour les mettre on ne sait pas vraiment où, Picardie Nature, pourtant partie civile, n’ayant pas été invité... et l’Etat n’ayant jamais voulu assurer des contrôles, au motif qu’il s’agissait d’une propriété privée ! Et que dire de la galère pour obtenir la condamnation d’un chasseur qui avait tiré sur un Butor étoilé dans le marais de Bourdon en janvier 2010 (voir article complet dans ce numéro). Cet éditorial est-il destiné a vous décourager de vous engager dans des combats difficiles a mener pour faire respecter le Droit de l’environnement et préserver la nature. Au contraire et pour deux raisons : Les dysfonctionnements de l’Administration, les manques de respect a l’égard des citoyens que nous percevons lorsque le préfet, trop souvent, refuse de transmettre des documents accessibles, nous oblige a saisir la CADA et met, par exemple, près de 8 mois pour transmettre aux associations une copie du permis de construire de la ferme des 1000 vaches. Ces dysfonctionnements et les comportements intimidant de l’Administration ont-ils découragés l’association NOVISSEN qui combat ce projet d’élevage laitier industriel. Au contraire, elles ont soudé les habitants d’un village, elles ont fait d’eux des citoyens avertis, qui portent un plaidoyer pour l’intérêt général, bien mieux que certains hommes politiques. Deuxième raison : Si les militants des associations de protection de l’environnement n’interviennent pas dans certains dossiers afin de porter un plaidoyer pour l’intérêt général et faire respecter la réglementation sur les espèces protégées, l’urbanisme, les déchets, personne d’autre ne le fera et l’on peut raisonnablement penser que la situation se dégradera encore un peu plus. Nos enfants en souffriront et nous le reprocherons. Majoritairement les français font confiance aux associations de protection de l’environnement pour défendre et faire avancer le droit de l’environnement. Les raisons ? Probablement un engagement désintéressé et l’acquisition de compétences... a force d’expériences.
° E‘l‘ude («une sauv 3 e ° Vos RWRYCÎIS Pko'l'os Peur Virginie Cmflihe‘l’, chargée ale mission Coh‘l’ihui‘l’és écologiques Un pont arboré au dessus d’une autoroute, un blaireau mort sur le bord de la chaussée, des canards sur une piste cyclable... autant d’exemples qui permettent d’illustrer nos déplacements quotidiens et ceux de la faune sauvage. En effet, tout comme nous, les animaux peuvent se déplacer quotidiennement pour leurs besoins vitaux (se nourrir, se reposer...) «En Picardie on peut malheureusement Catégorie 3 : lieux. L’Homme, maître des Les photos de cette catégorie montreront des axes de transport qui ne prennent pas en compte les voies de déplacement de la faune et où les conséquences sont visibles, citons par exemple un crapaud écrasé sur la route. Pour tous les amateurs curieux de nature, sur vos trajets quotidiens ou occasionnels, pensez trouver de nombreux exemples qui montrent l’impact de nos déplacements sur la faune sauvage. Mais on peut aussi trouver des ouvrages et aménagements qui peuvent être mis en place pour rétablir les voies de passage de cette faune. A travers le regard des photographes, on souhaite montrer que si des problèmes existent, des solutions aussi» explique Christophe Hosten, le directeur de Picardie Nature. C’est sur ce thème de «La mobilité de l’Homme et de la faune sauvage» que Picardie Nature lance un concours photojusqu’au 15 mai prochain. Ce thème général est décliné en 3 catégories : Catégorie 1 : Partageons la route... Les photos de cette catégorie doivent illustrer des situations de cohabitation, qui permettent a l’homme et a la faune de se déplacer en sécurité. On peut par exemple penser aux bords de route enherbés qui permettent a certaines espèces de se déplacer le long des axes routiers. Catégorie 2 : La faune d’abord ! Ici, les photos s’attacheront a illustrer des aménagements spécifiquement créés et mis en place pour permettre a la faune de traverser nos infrastructures de transport. CONCOURS PHOTO «Je me déplace... Ils se déplacent... n m' &demw. mmuulns’ un... Contact : Virginie Coffimt 03.52.12.22.50 Du IS Jetable. 20l3 au l5 mai ZOl'r a vos appareils photos et envoyez vos photos ainsi que vos coordonnées a l’adresse suivante: concours-photo@picardie-nature.org. Les modalités d’envoi des photos et de candidature sont disponibles sur le site de Picardie Nature. Jeunes (- de 18 ans) et adultes seront récompensés dans chacune des catégories avec de nombreux lots a gagner : une journée de terrain en compagnie d’un spécialiste en baie de Somme ou autre milieu naturel, la sacoche du militant, la trousse du naturaliste, des ouvrages naturalistes... Jusqu’au 15 mai, Observez, Photographiez et Participez ! Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 5
° S'l'nâes Hsémœh'ques béhéVoles etjournée: d’études «hache» eh 1011: Peur Sélms‘h‘eh Mailler, chargé ale mission («une Photo S.Legris L’un des objectifs du projet d’observatoire faune est de mieux capitaliser les informations relatives a la faune sauvage de Picardie dans une approche scientifique de l’étude et de la protection de la nature. C’est pourquoi, nous proposons deux activités complémentaires a destination des bénévoles : >des stages ouverts a un public déjà initié a l’observation de la nature mais qui souhaite progresser dans l’identification d’un ou de plusieurs groupes faunistiques ou s’intéresse a une thématique plus spécifique ; > des journées et/ou week—end avec objectif de collecte de données (inventaires naturalistes faisant appel a des prospections sur un secteur donné) Concernant les stages, précision importante, ils sont davantage ciblés que ceux que nous conduisons a la « mauvaise » saison, qui sont généralistes et relèvent de l’initiation. Ils sont a destination des bénévoles souhaitant s’investir ou s’investissant déja dans les réseaux naturalistes de l’association. Bien évidemment, nous vous offrons la possibilité de vous inscrire a plusieurs stages. Chaque stage pourra faire l’objet d’une introduction théorique même si l’accent portera avant tout sur une mise en condition sur le terrain permettant de s’exercer et de se poser les bonnes questions devant des problématiques telles que l’identification d’un oiseau par son chant, les critères d’identification des libellules ou des exercices pratiques d’application de méthodologies de terrain... 8 stages de formation se dérouleront en 2014 ainsi que plusieursjournées d’études/inventaires naturalistes. La liste des intitulés ainsi que les dates envisagées figurent ci-dessous. Les différents stages se tiendront toujours le week- end. Toutefois, si vous êtes indisponibles mais intéressés, n’hésitez pas a nous en faire part parmail :sebastien.maillier@picardie-nature.org. Nous pourrons prendre contact avec vous pour trouver des solutions alternatives. Pour ce qui est du déroulé des stages, ils seront de durée variable (de 0,5 a 2 jours), se tiendront souvent le samedi, plus rarement le dimanche. Les lieux seront peu a peu affinés en cours de saison. 05/04 : comment mener une action bénévole et exploiter du mieux possible la base de données Clicnat (Amiens, 80) - stage de perfectionnement 17/05 : journée d’étude de la Vipère péliade dans le Pays de Bray (60) 24/05 : stage «Chant des oiseaux» - secteur d’Ourscamps-Carlepont (60) 31/05 : venez inventorier la faune de la forêt de Retz (02) (journée d’études) 7 au 9/06 : week-end d’inventaires naturalistes (tous groupes faunistiques) - Thiérache (nord- est du dpt 02) 14/06 : venez inventorier la faune de la forêt d’Ourscamps (60) (journée d’études) 21/06 : stage et journée d’études «Libellules» - secteur de Laon (02) 28/06 : stage et journée d’études «Papillons» en forêt de Compiegne (60) 05/07 : stage sur les relations plantes/insectes avec un volet sur la faune au jardin - lieu a définir (Somme ou Oise) Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 6
26/07 : stage etjournée d’études «orthoptères» - secteur de Billy-sur—Aisne (02) 23/08 : journée d’étude de la faune des coteaux de la vallée de la Marne - secteur Château-Thierry (02) 06/09 : stage etjournée d’études Coccinelles» - Pays de Bray (60) 27/09 : stage «continuité écologique/trame verte et bleue» - vallée du Liger (ouest de la Somme) Les pré-inscriptions sont obligatoires et permettront de faire ressortir votre niveau de connaissance et de préciser vos attentes et questionnements éventuels. Pré-inscription en ligne Je rappelle qu’il est obligatoire d’être adhérent a jour de cotisation pour assister aux stages / journées d’études nécessitant un hébergement en gîte (week—end complet avec 2 jours consécutifs). Pour vous inscrire, faire de part de souhaits et demander des compléments d’informations..., remplissez bien le formulaire de pré-inscription en ligne. Sébastien Maillier 03 62 72 22 55 sebastien.maillier@picardie-nature.org ° Les libellules dans Clicym‘l': les ckùflœs clés ale 1‘164 à. (in 1013 Par Sélms‘l’ieh Leàn‘s, chargé d'études («une Les chiffres présentés ici sont issus d’une extraction de la base de données Clicnat a la date du 19/12/13. lls visent notamment a présenter l’état d’avancement des inventaires réalisés par les membres du réseau Odonates. Evolution de la collecte de données : des années 60 à nos jours Photo S.Legris Les premières données de Libellules sur la région, disponibles dans «Clicnat» ont été collectées a partir de 1961. Aussi, les recherches débutent réellement dans les années 80 et 90, et deviennent significatives dans les années 2000, notamment avec la création du réseau «Odonates» en 2002, une meilleur dynamisation des observateurs et le lancement d’un premier pré-atlas. En 2009, on assiste a une hausse du nombre de données récoltées, en lien avec la création de la base de données en ligne «Clicnat» et la mise en place de l’Observatoire Faune de Picardie Nature. Nombre de Nombre moyen de Période données données/an Années 1960 à 1970 20 1 Années 1980 Années 1990 De 2000 à 2008 De 2009 à 2013 A cejour, 32213 observations d’Odonates sont disponibles dans Clicnat, soit par département, 17242 dans la Somme, 7921 dans l’Aisne et 6342 dans l’Oise. Des années 1960 à 1990, le nombre de données saisies par département est assez équilibré. A partir de 2000 le département de la Somme est amplement plus renseigné, avec cependant une augmentation assez faible depuis 2009. En revanche les départements de l’Aisne et de l’Oise, présentent une évolution continue du nombre de données saisies et notamment durant ces 5 dernières années. Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 7
Etat des prospections 1072 communes comprennent au moins une donnée d’Odonates. Le département de I’Aisne est le mieux couvert avec 439 communes, suivi de |a Somme, puis de I’Oise avec respectivement 347 et 286 communes prospectées. Nombre moyen de données odonates saisies par an dans Clicnat sur les 3 départements pour 5 périodes situées entre 1961 et 2013 -I- Aisne + Olsn Somme DG 9000 a 700R Années 1990 Années 1980 Années 1960 1970 20092013 Certaines communes ont fait l’objet d’inventaires particulièrement approfondis. Le tableau ci-dessous reprends les 5 communes par département présentant le plus grand nombre de données. Nombre de données 946 646 215 206 203 789 Département Communes Pierrepont Saint-Quentin Versigny Marchais Chivres-en-Laon nois Marolles Compiègne 429 Lacroix-Saint—Ouen 241 Vieux-Moulin 203 Noyon Boves BIangy-Tronville Chaussée-Tirancourt Moreuil Belloy-sur—Somme Enfin 2 nouvelles espèces ont été découvertes ces 5 dernières années, l’Anax porte selle (Hemianax ephippiger) et le Gomphe similaire (Gomphus simillimus) x i Répartition fin 2013 des inventaires Odonates réalisés en Picardie Légende mm. a! un m Mm maman; prenne x cm mans une guinée a Murales Nombre d'observateurs ayant transmis des données odonates entre 1961 et 2013 129 95 ao GO 48 40 70 9 u - Années 1980 2000 a 2008 Années 196071970 Années 1990 2009 à 2013 Nombre d’observateurs Dès les années 1990, on note un nombre significatif de 48 observateurs transmettant des données odonates. Ce nombre est ensuite multiplié par 2 entre 2000 et 2008, avec |a création du réseau et notamment l’augmentation des recherches dans le cadre d’un premier pré-atlas. Enfin, 129 observateurs ont saisi au moins une donnée depuis 2009, grâce notamment a la création de Clicnat et du Pôle Observatoire Faune de Picardie Nature. www.clicnat.fr La faune naturaliste en un clic pour tous les picards ! Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 8
Nombre d’espèces La Picardie compte actuellement 61 espèces de libellules, dont 21 appartenant au sous-ordre des zygoptères et 40 a celui des anisoptères. La plupart des espèces ont été recensées avant 2000. Seules 4 nouvelles espèces ont été identifiées sur la période 2000-2008, le Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata), la Cordulie a deux taches (Epitheca bimaculata), la Cordulie arctique (Somatochlora arctica) et le Sympetrum meridionale (Sympetrum meridional). Enfin 2 nouvelles espèces ont été découvertes ces 5 dernières années, l’Anax porte selle (Hemianax ephippiger) et le Gomphe similaire (Gomphus simillimus) Evolution du nombre d'espèces d'odonates recensées en Picardie de 1961 à 2013 70 60 59 61 55 50 44 40 30 20 14 10 . 0 Années 1980 2000 à 2008 Années 1960-1970 Années 1990 2009 à 2013 l Nombre d'espaces connues Le nombre d’espèces par département est assez équilibré, avec 58 dans l’Aisne, 53 dans l’Oise et 55 dans la Somme. Nombre d‘espèces d'odonates connues sur les 3 départements (actualisé fin 2013) La liste suivante présente les 25 espèces d’odonates les plus citées dans Clicnat a ce jour. Notons que ces espèces ne sont pas forcément les plus communes, certaines comme la Leucorrhine a large queue étant même «Très Rare», mais faisant l’objet de suivis réguliers sur les sites connus. Nom scientifique Norn vernaculaire Nombre de citations lschnura elegans Agrion élégant 3347 Platycnemis pennipes Agrion à larges pattes 2433 Orthetrum cancellatum Orthétrum réticulé 1930 Calopteryx splendens Caloptéryx éclatant 1926 Coenagrion puella Agrion jouvencelle 1459 Anax imperator Anax empereur 1424 Sympetrum sanguineum Sympetrum rouge sang 1276 Enallagma cyathigerum Agrion porte coupe 1269 Sympetrum striolatum Libellula fulva Sympétrum à côtés striés Libellule fauve 1132 Pyrrhosoma nymphula Agrion au corps de feu Libellula depressa Libellule déprimée Ceriagrion tenellum Agrion délicat Crocothemis erythraea Libellule écarlate Coenagrion pulchellum Agrion gracieux Cordulia aenea Cordulie bronzée Aeshna grandis Grande aeschne Erythromma najas Agrion à yeux rouges Chalcolestes viridis Leste vert Calopteryx virgo virgo Caloptéryx vierge Aeshna cyanea Aeschne bleue Aeshna mixta Aeschne mixte Libellula quadrimaculata Libellule a quatre taches Gomphus pulchellus Gomphe gentil Leucorrhinia caudalis Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 Leucorrhine a large queue
o Crique‘l's, su‘l‘eœlles e‘l‘ grillons dans Clicvwd': les ckùflœs clés de M70 à .(ih 1043 Peur Jean—Bafl'is‘l'e Dedans, chargé d'études («une Cet article présente des statistiques simplifiées retraçant l’évolution de l’état des connaissances des Orthoptères a partir de la base de données Clicnat.fr. Sont considérées pour ce travail toutes les données d’orthoptères saisies a la date du 10/01/2014. De fait, une partie des données 2013 n’ont pas été inclues. A ce jour 16 777 citations* d’Orthoptères sont présentes dans la base. Les premières observations** datent de 1970. Le nombre de citations entrées chaque année n’a alors pas cessé d’augmenter. L’augmentation est encore plus importante a partir de 2010, date depuis laquelle il est possible pour chacun de saisir ses observations en ligne. Bien que la Somme soit en tète, suivie de l’Oise et de l’Aisne, il y a peu de disparités concernant le nombre de citations entre les départements. hcrnbre moœn de citations Orthoptères saisies oar an dans Climat sur les 3 aépanemer‘ts picards I” m son il“ m 2M m ,A . A 7 _/ 3l. Art-eu: Ta al 30 Allhùüè sa 2an 7 2008 2E3? a 2013 Evoluncn ou ’tomore de citations Onœpîères saisies Chaque arrée sans Clicnax lie 1997 à 7313 3D” 217m samlvw noise IAsne ZE‘EJ à 1qu b Lac: 5E1 .I.III.III.IIIIIII m: n38 19W 20m) 2m) 2m22 2003 2304 zutfi 2006 2m 2m 1m79 2010 2L‘u 2012 2313 L’augmentation rapide à partir de 2010 du nombre de données saisies s’accompagne d’un accroissement important du nombre d’observateurs, ce qui atteste d’un Nomb’e d œservateurs ayant transrrits des données Orthoptères e'rlre L970 et 2013 256 90 30 1 - Annws 73 I150 Anness E0 2000— 2008 ZG‘JQ — 2013 engouement général envers la discipline et les outils proposés par Picardie Nature. Distribution spatiale des données : La quantité comparable de données dans les trois départements picards s’explique par la présence d’un hotspot dans chacun de ces territoires. Pour la Somme il s’agit du Sud Amienois, du Laonnois dans l’Aisne et de l’ouest du Valois pour l’Oise. Sur la seule base des données de Clicnat, il est difficile de définir si ces zones a forte densité de données sont le résultat d’une importante pression de prospection ou d’une forte potentialité pour les Orthoptères. La carte ci-dessous ne prétend donc pas indiquer les secteurs a enjeux. Densite des dnnnees d OÏKŸIODKEIES En Pltardie (rem V zou) Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 10
Des zones secondaires d’importante densité d’observations couvrent également le Marquenterre, la basse et moyenne vallée de la Somme, la Thiérache, le Pays de Bray, la vallée de l’Oise et le Sud de l’Aisne. Le Nord de l’Oise, la vallée d’Authie et le Santerre sont parmi les secteurs disposant du moins de données. 50 % des communes picardes comptent au moins une donnée d’Orthoptère, ce qui représente un total de 1 151 sur les 2 294 communes de la région. Parmi les communes prospectées, 85 % (983) disposent de moins de 20 citations. 6 communes sortent du lot avec plus de 100 citations. Dlsï'lM or‘ au ncnbrc ce «mon: Gril-ambre: dans les cor’n‘uv‘cs un :lEBl’dK.‘ e) ma a; nm .n me. a: an. îJ 305? nanti 1.: {cmmnnz n m'b “w Ô v Ù n... — .9 0 J au» lc nu (il l nailnm Seul 2 % du territoire picard réparti en mai||es de prospection 10kmx10km n’ont aucune donnée orthoptères. De même la très grande majorité des données saisies correspondent a des observations récentes datant d’après 2008. weoamnnn des donneesd‘orlhoplères sw le: mnllesazlas w‘ro xm En revanche, si l’on affine la maille de prospection a un carré de 5Km de côté, on constate encore de nombreuses lacunes dans chaque Répartition des données d'orthoptcrcs sur les m-llHCS atlas s'sxm département. Avec cette échelle de prospection, nous constatons que près de 20 % des carrés ne présentent aucune donnée d’orthoptères. Cette échelle de prospection permettra donc d’affiner la répartition des espèces régionalement et de visualiser facilement les secteurs sous prospectés. RÉDafilîlÜn lempure le ces ucnnees Onhonères Sur uni année. parsfim Bine Janvier 505112, u 45 45 u n a2 u W Octobre «g 35 37 as 35 :o 2122 2925 27 25 25 “ jum Distribution temporelle des données : La période d’activité des orthoptères est courte et concentrée sur l’été. Les données saisies dans la base reflètent parfaitement cette phénologie avec 80 % des données collectées entre juillet et mi-septembre. Cependant, nous constatons par cette distribution que les espèces printanières sont sous-estimées. Moins de 6 % des données concernent cette période de l’année. Or, le Grillon champêtre, ou la Courtilière ainsi qu’a moindre échelle le Grillon bordelais et les Tétrix nécessitent des prospections plus précoces entre mars et juin qui permettront de mieux connaître leur répartition régionale. Nombre d’espèces : Actuellement, 54 espèces d’Orthoptères dont 29 caelifères (criquets) et 24 ensifères Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 11
(sauterelles et grillons) font l’objet d’au moins une citation dans la base Clicnat. La dernière espèce, découverte en 2011 dans le sud de l’Oise, est I’Oedipode émeraudine (Aiolopus thalassinus). Depuis 2002, le nombre moyen de nouvelles espèces saisies dans la base est de une tous les deux ans. Entre 1991 et 2001, ce taux était de 4 nouvelles espèces par an. Cette diminution du nombre de découvertes est naturelle et témoigne bien d’un niveau de connaissance tendant vers un inventaire exhaustif des espèces d’orthoptères de Picardie (« plateau» de la courbe ci-dessous). Nombre d'espèces d‘onhoplères présentes dans Cllcnat De 1970 à 2013 -Nnuvelles espèces Saisies —Nnml1: cumulé d‘espaces presemes dans la nase n I 'l—I— l I I —— J‘IIÏIIIIIÎII’Ï'ÏÎÏI'Ë'‘ΒΟŸJ’ Photo L.Dutour Le tableau ci-contre liste les 25 espèces les plus citées dans la base. Ces espèces concernent 91 % du nombre total de données. Toutes les autres espèces sont peu communes à exceptionnelles et représentent chacune moins de 1 % des données. Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 12 Nom français Nom latin Citations Proportion Criquet des pâtures Chorthippus parallelus 1695 10,63% Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera 8,88% Grande sauterelle ve rte Tettigonia viridissima 8,40% Decticelle bariolee Metrioptera roeselii 7,80% Criquet mélodieux Chorthippus biggutulus 6,55% Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus 5,62% Gomphooere roux Gomphocerippus rufus 4,81% Criquet ensanglanté Stethophyma grossum 3,53% Grillon des bois Nemobius sylvestris 3,51% Phaneroptere porte-faux Phaneroptera falcata 3,50% Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula 2,57% Criquet des clairières Chrysoohraon dispar 2,55% Criquet de Palène Stenobothrus lineatus 2,51% Criquet des mouillères Euchorthippus deolivus 2,42% Leptophye ponctuée Le ptophyes punotatissima 2,13% Criquet noir-ébène Grillon champêtre Omooestus rufipes Gryllus campestris 2,11% Conocéphale des roseaux Conocephalus dorsalis Criquet duettiste Chorthippus brunneus Decticelle chagnnée Platycleis albopunctata Grillon d’ltalie Oeoanthus pelluoens Méconème tambourinaire Decticelle bicolore Meconema thalassinum Metrioptera bicolor Gomphocère tacheté Myrmeleotettix maoulatus Tetrix riverain Tetrix subulata
Conclusion : Même s’il existe quelques disparités entre différents secteurs, les données Orthoptères sont aujourd’hui réparties de façon assez homogène a l’échelle de la Picardie. Cette importante couverture du territoire est a mettre en relation avec le taux de découverte de nouvelles espèces qui s’affaiblit : ces éléments témoignent d’une bonne connaissance régionale des orthoptères et d’un faible nombre d’habitats inexplorés, et ceci malgré une saison d’observation très courte intrinsèquement liée à l’écologie des orthoptères. Néanmoins, certaines lacunes sont encore à combler si l’on prend en compte l’échelle de prospection en maille 5km*5km qui nous permet de constater que prêt de 20 % des carrés n’ont aucune données associées. En outre, la période printanière qui permet de suivre les espèces précoces tels la courtillière ou le grillon champêtre est également encore sous étudiée. La mise en place de la saisie en ligne a partir de 2010 a permis un essor considérable du nombre d’observateurs et de données entrées dans la base. *Une citation (aussi appelée « donnée ») correspond à une espèce (ou taxon) associée au minimum a un lieu, une date et un observateur. **Une observation est un ensemble de citations localisées au même lieu et a la même date. ° Les araignées dans Clicvwcl': les ckùflœs clés de 4‘117 à» 1043 eh Picm'ah'e Peur Sébas‘h‘eh Legris, chargé d'études («une Les chiffres présentés ici sont issus d’une extraction de la base de données Clicnat a la date du 06/12/13. lls visent notamment a présenter l’état d’avancement des inventaires réalisés par les membres du réseau Araignées. Etat des prospections 545 communes présentent au moins une donnée d’araignées. Le département de l’Aisne présente la meilleure couverture avec 228 localités prospectées, suivi de la Somme et de l’Oise, avec respectivement 169 et 148 localités visitées. Plusieurs localités ont fait l’objet de recherches particulièrement approfondies. Les 20 communes présentant le plus grand nombre i . Répartition des inventaires araignées réalisés de1997 à 2013 d’observations sont présentées dans la liste ci-dessous. Elles concentrent près de la moitié des données araignées intégrées dans Clicnat. Département Communes Nb données saisies 80 Blangy-Tronville 433 02 Samoussy 430 80 Fouilloy 278 02 Bucy-Le-Long 205 60 Bethisy-Saint-Martin 135 80 Dury 80 Boves 96 80 Daours 96 60 Parnes 92 80 Saint-Quentin-En- 90 Tourment 02 Cessieres 74 80 Moreuil 73 60 Compiègne 71 60 Saint-Germain-De-Fly 70 80 Amiens 66 60 Vieux-Moulin 62 60 Peroy-Les-Gombries 55 02 Conde-En-Brie 52 Saint-Pierre-Es-Champs 5 60 1 02 Fontaine- Les-Vervins Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 13
Nombre de données Les données araignées saisies dans Clicnat continuent d’augmenter au fil des années, pour atteindre 5289 observations a |a fin 2013. Evolution du nombre de données araignées saisies dans clicnar de 1997 à 2013 2000 1 500 1000 0 0—_I 19537-2008 2009 2010 50 I I lNombredonnées 2011 2012 2013 Le nombre de données saisies par département est assez équilibré, avec en tête la Somme, suivi de près par l’Aisne, l’Oise étant légèrement à la traîne ! Nombre de données araignées sarsres dans clrcnat par département de 1997 à 2013 IAlsne IOIsc Sonune 2051 Depuis 2—3 ans, les données saisies dans I’Aisne et l’Oise sont en pleine augmentation, alors qu’une légère baisse est visible dans |a Somme. Evolution du nombre de données araignées par département de 2009 à 2013 / _Aian — ursc Srmllmä / 2010 2011 2012 Nombre de saisisseurs Depuis 1997, un total de 90 observateurs ont au moins saisi une donnée araignée dans Clicnat. Le nombre de contributeurs par département est de 45 pour l’Oise, 43 pour l’Aisne et 38 pour |a Somme, sachant qu’un même observateur peut saisir des données sur plusieurs départements. Le nombre de saisisseurs n’a cessé d’augmenter depuis 2009, pour avoisiner les 50 ces 2 dernières années. Evolution du nombre de saisisseurs de données araignées de 2009 à 2013 60 50 40 I NI! tle smsrssfilirs 30 20 ’° I 0 — 2009 2010 2011 2012 2013 Nombre d’espèces 358 nouvelles espèces saisies depuis 2009. La liste ne cesse d’augmenter, avec encore 48 espèces supplémentaires pour 2013, soit au tota| 416 espèces d’araignées connues actuellement en Picardie. Nombre d'espèces d'Araignées par département d'après les données sarsres dans clrcnat au 06/12/13 I Nom ble d es Deces Fin 2013, le département de |a Somme comptait le plus grand nombre d’espèces d’araignées avec 290 recensées, suivi de près par I’Aisne (280 espèces), puis de I’Oise (266 espèces). La liste suivante présente les 30 espèces d’araignées les plus citées dans Clicnat a cejour. Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 14
Neosconaadianta Photo X. Lethéve Norn scientifique Nom vernaculaire Nb de citations 1 Araneus diadématus É _ d. d, 315 eire la eme (Clerck 1757) p 2 Argiope bruennichi Épeire fasciée, 280 (Scopoli 1772) argiopé frelon 3 Pisaura mirabilis (Cleck l l 235 Pisaure admirable 1757) 4 Anyphaena accentuata 125 (Walckenaer 1802) 5 Mangora acalypha 118 (Walckenaer 1802) 6 Larinioidés cornutus Araignée des 114 (Clerck 1757) roseaux 7 Araneus quadratus Araignée à quatre 107 (Clerck 1757) points 8 Nucténea umbratica . _ 106 Epelré nocturne (Clerck 1757) 9 Evarcha arcuata 92 (Clerck 1757) 10 Misumena vatia (Clerck 72 1757) 11 Linyphia triangularis 70 (Clerck 1757) ° Succès de la Première con Depuis quelques temps, les associations AgroEcoCorp (association étudiante de l’Université Picardie Jules Verne) et Picardie Nature ont mis en place unecollaboration afin defavoriserleséchanges entre les étudiants de l’université et Picardie Nature. C’est dans ce cadre qu’ont été mises en place les conférences du mardi soir a partir de janvier 2014. 12 Dolomedes fimbriatus , 66 Dolomedé commune (Clerck 1757) 13 Misumenops 64 tricuspidatus 14 Metellina mengei 59 (Blackwall 1870) 15 Synema globosum 56 (Fabricius 1775) 16 Zilla diodia 55 (Walckénaer1802) 17 Araniella cucurbitina Araignée courge, 55 (Clerck 1757) Épeire concombre 18 Ténuiphantes tenuis 52 19 Diaea dorsata 51 (Fabricius 1777) 20 Agalenatea rédii . _ 51 l Epelré de velours (Scopoli 1763) 21 Marpissa muscosa 49 (Clerck 1757) 22 Xysticus cristatus l 47 Xystique commune (Clerck 1757) 23 Enoplognatha ovata 47 (Clerck 1757) 24 Tétragnatha éxténsa 44 (Linnaeus 1758) 25 Zygiélla x-notata 40 (Clerck 1757) 26 Tétragnatha montana 40 (Simon 1874) 27 Cyclosa conica (Pallas . _ l 39 Epelré conique 1772) 28 Salticus scenicus Saltique commune, 36 (Clerck 1757) Saltique chevronnée 29 Anelosimus vittatus 34 30 Pholcus phalangioides l 33 (Fuesslin 1775) Pholque phalangidé Ces espèces concentrent près de la moitié des observations d’araignées saisies dans Clicnat. ’ érehce du mardi Soir à l’UNVersi‘l'é J’Amiehs Peur Tkomas Hermawl’, chargé al. “les («une L’objectif pour les deux associations est de proposer une fois par mois une conférence sur un thème relatif a l’environnement et présenté par un ou plusieurs bénévoles ou salariés de l’association ou par des étudiants. Ces conférences sont ouvertes a tous : étudiants, corps encadrant de l’université, citoyens. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 15
La première conférence a donc eu lieu le mardi 21 janvier et avait pour objectif de présenter l’association ainsi que le partenariat mis en place avec les étudiants : une introduction au cycle de conférences en quelques sortes. Et cette première n’a déçu personne puisque ce sont 20 personnes qui se sont regroupées de 20h a 22h30 pour participer a cette soirée. Romain Dessailly et Alexandra Baron ont tout d’abord présenté Picardie Nature dans son ensemble avant de laisser la main a Sébastien Maillier et Thomas Hermant qui sont entrés un peu plus en détail dans l’explication des activités de l’association. Ce temps d’échange a été rythmé par une succession de questions de la part de l’assemblée, toutes très intéressantes, qui ont rendu cette soirée très vivante. Nous tenons a remercier les étudiants d’AgroEcoCorp pour l’organisation des premières soirées. Les conférences du début du premier semestre 2014 : - 21 janvier 2014 : Curieux de nature et de Picardie Nature - 11 février 2014 : Clicnat ; l’outil indispensable pour les passionnés de faune en Picardie -11 mars 2014 Les chauves-souris, ces mammifères méconnus et menacés Les conférences a venir: - 22 avril 2014 : Comment mener un inventaire communal ? - 13 mai 2014 : Les Busards, ces fabuleux rapaces de nos campagnes - 20 mai 2014 : Atteintes aux milieux naturels : application du droit de l’environnement En espérant vous y retrouver nombreux ! ' Re‘l’our sur la 3è“e soirée des Nu‘l’uruh'rl’es 30 La soirée des naturalistes du samedi novembre a été un franc succès. Plus de 40 membres, sympathisants et contributeurs de ClicNat étaient présents a Montdidier pour cet événement phare de l’association. La soirée a débuté par la présentation de 9 exposés traitant de divers sujets naturalistes. Puis la place a été faite aux aliments et boissons apportés par les participants. Au menu : tarte a la citrouille, boulette d’Avesnes, tarte au Maroilles, cidres et bières divers et variés... Merci a tous les bénévoles naturalistes débutants ou confirmés venus des 4 coins de la Picardie (et des départements limitrophes l). Pour D'eau—Bafi'is‘l'e Deslms. chargé d'études {une Ci-dessous, la liste des exposés ayant été présentés au cours de la soirée : - Bilan général des activités de terrain conduites en 2013 au sein des réseaux naturalistes de Picardie Nature - Inventaires communaux : des connaissances en 2013 - Évolution des connaissances sur les campagnols du genre Arvicola en Picardie ces deux dernières années - Le Dectique verrucivore en Picardie et régions voisines : historique, tendance et découvertes récentes - Premiers résultats de l’étude du réseau de coteaux de la vallée de la Marne - Amélioration de l’état des connaissances des populations de Chevêche d’Athéna suite au diagnostic du plan d’action régional - Bilan de l’étude du papillon Mégère Lasiommata megera dans la Somme - Présentation de la cartographie des sites a enjeux faune de Picardie - Étude de la fonctionnalité du territoire d’Amiens Métropole pour l’accueil des chiroptères. bilan de l’évolution Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 16
° IhVewl'm'œs des co‘l’emx de la Marne L01) z résul‘l'œl's 1043 Peur SéLas‘h‘eh Leâris, chargé d'études («une En 2013, le pôle observatoire faune a réalisé des inventaires sur les dernières pelouses de la Vallée de la Marne (02) L’objectif de cette collecte d’informations était d’améliorer les connaissances sur des espèces rares et/ ou menacées, afin d’acquérir des arguments scientifiques exploitables pour défendre ces habitats face a l’augmentation des surfaces converties en vigne, cette menace étant de plus en plus forte depuis l’extension de la zone d’AOC Champagne. L’exemple du combat amplement relayé par Picardie Nature sur le site de Chartèves illustre parfaitement cette problématique. L’une des originalités des coteaux de la Marne est d’accueillir une faune et une flore adaptées a des habitats chauds et secs (espèces dites «thermophiles»), et notamment certaines espèces plutôt méridionales qu’on ne trouve que sur cette partie de la région. Ascalaphe souffré Photo T.Hermant Les recherches ont porté sur 12 sites, le long de la rivière Marne et de son affluant, le Surmelin, en amont de Château Thierry. Chaque site a fait l’objet d’une visite entre la mi-juin et la fin septembre. Cette disparité dans les dates de passage sur les différents sites a engendré des inventaires plus ou moins propices a certains groupe de faune selon s’ils étaient réalisés tôt ou tard en saison. 20 observateurs, salariés et bénévoles, ont participé aux inventaires, notamment lors de 3 sorties concertées dont une organisée par le réseau « Papillons » (groupe incluant les papillons de jour et de nuit). Photo S.Legris Ce recensement a permis de recenser 251 espèces, majoritairement des insectes (70%), mais aussi des oiseaux (15%), des araignées (12%) et d’autres groupes plus minoritaires (mammifères, reptiles, amphibiens, mollusques...). Certaines de ces espèces présentent un certain intérêt, soit de par leur statut d’espèces déterminantes pour la désignation des ZNIEFF (Zone d’lntérêt Écologique, Faunistique et Floristique), soit de par leur caractère rares et/ou menacées d’après le référentiel de la faune de Picardie (http://www. picardie-nature.org/spip...) ou encore parce que peu citées dans notre base de données «Clicnat» (moins de 10 citations). Les inventaires ont ainsi permis une réactualisation des données d’un certain nombre d’espèces rares et/ou menacées, déja assez bien connues des coteaux de la Marne, Lézard vert Photo L.Dutour Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 17
telles que les Lézards vert Lacerta bilineata et agile Lacerta agilis, la Coronelle lisse Coronella austriaca (petit serpent proche des couleuvres), le Criquet vert-échine Chorthippus dorsatus ou encore des papillons comme la Petite violette Clossiana dia ou l’Azuré des coronilles Plebejus argyrognomon. Azuré des coronilles Photo L.Dutour Ce fut aussi l’occasion d’améliorer les connaissances sur des groupes de faune peu connus, dont certaines espèces qui mériterait certainement une meilleure considération en terme de protection dans les années a venir. Ces espèces sont présentées dans le diaporama ci-joint. Parmi les plus intéressantes, on trouve plusieurs hétérocères (papillons de nuit) tels que la Fidonie de la bugrane Aplasta ononaria, la Turquoise des globulaires Jordanita globularia, l’Ortholite plombée Scotopteryx luridata, une espèce d’Hétéroptère (groupe des punaises) non connue auparavant dans la région, Megalonotus emarginatus ; l’Ascalaphe souffré Libelloides coccajus dont la présence a été confirmée dans la région, et de plusieurs espèces d’araignées, notamment la remarquable Epeire feuille de chêne Aculepeira ceropegia. Ces inventaires 2013, bien que loin d’être exhaustifs, ont permis de démontrer une fois de plus l’intérêt faunistique des coteaux du sud de l’Aisne. L’état des connaissances actuelles pourrait toutefois être amplement amélioré, en multipliant les passages sur chaque site a différents moments de l’année, pour approfondir certains groupes comme par exemple les reptiles en avril-mai afin de réactualiser des données antérieures a 2000 ou encore afin de mieux considérer les différences de phénologie (période d’activité) de certaines espèces (papillons, araignées....). |l ne reste plus qu’a espérer que l’ensemble de ces découvertes et réactualisations de données permettront de mieux argumenter la défense et la protection de ces sites uniques dans la région. Un grand merci a l’ensemble des observateurs qui ont contribué aux recherches en 2013. Epeire feuille de chêne Photo S.Legris Turquoise des globulaires Photo T.Hermant Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 18
Étude Faune 4 espèces d'araignées peu connues AVIS AUX PAPARAZZIS ! 4 ARAIGNEES FONT LEUR SHOW EN 2014 Le réseau Araignées de Picardie Nature et de l‘ADEP (Association Des Entomologistes Picards) se lance en 2014 dans la recherche de 4 espèces d’araignées actuellement peu connues dans la région et facilement identifiables sur photos. L‘objectif principal est notamment de mieux connaître leur répartition. Toute personne initiée ou non aux activités naturalistes peut participer a cette enquête. Comment participer? 1) En réalisant des recherches de terrain au bon moment et sur les milieux accueillant ces 4 espèces 2) En photographiant les individus 3) En saisissant les observations dans Clicnat : http://obs.picardie- nature.org/?t=saisie ; sans oublier de joindre vos photos. Pour plus de renseignements, notamment si vous avez des photos d'araignées pour lesquelles vous aimeriez identifier le genre ou l'espèce, vous pouvez contacter : > le coordinateur du réseau « araignées », Emmanuel Vidal vidal_emmanuel@yahoo.fr > le salarié référent du réseau «araignées », Sébastien Legris : sebastien.Iegris@picardie-nature.org/ 03 62 72 22 50 ÉTUDIER - AGlR - SENSIBILlSER
r'. DEUX ESPECES À RECHERCHER DANS LES MILIEUX SECS Les 2 espèces suivantes fréquentent des milieux secs de type pelouses, qui se caractérisent par une végétation herbacée de faible hauteur ne dépassant pas les 20-30 cm, parfois parsemés d'arbustes et souvent bien exposés (plein sud). ll s'agit souvent de terrains crayeux de faible profondeur, généralement en pente. Les bords de chemins ensoleillés peuvent également être propices au développement de ce type de végétation. Certains jardins présentent ce type de milieu en fonction de leur exposition. L’Epeire feuille de chêne Aculeipera ceropegia Détermination : Cette espèce est munie d‘un abdomen ovale, quasi pointu au bout, faisant penser à un “ballon de rugby”, et pourvu d‘un motif pâle très découpé qui lui a valu son célèbre nom d’Epeire feuille de chêne. Sa taille peut atteindre 14mm chez la femelle. Habitat/Répartition : Elle n’est actuellement connue que du sud de l‘Aisne sur les pelouses sèches de la vallée de la Marne. Son habitat se caractérise par des milieux ouverts, chauds, bien exposés au soleil, dominés par diverses graminées et arbustes adaptés aux sols crayeux. La toile dite « orbiculaire » (de forme ronde) est tissée sur les buissons ou plantes basses, à moins de 1 mètre de haut. L‘araignée se tient souvent perchée sur une tige à proximité de sa toile. L‘une de ses caractéristiques est de se laisser tomber rapidement dans la végétation à l’approche de l’observateur, ce qui la rend facilement inaperçue. Période de recherche : sous nos latitudes, les mois de juin etjuillet semblent favorables à la recherche des adultes. Aussi, la capture des juvéniles au filet fauchoir semble relativement aisée en septembre-octobre. Un temps ensoleillé et chaud est à privilégier lors des recherches. Techniques de recherche : 2 méthodes semblent efficaces - à vue, en parcourant du regard les herbes hautes et buissons bas et en privilégiant une approche discrète pour éviter la fuite des individus ; - au filet fauchoir, en fauchant la végétation herbacée dans les zones favorables. Æ. S
L’Adiante fougère Neoscona adianta Détermination : proche de l’Epeire feuille de chêne, elle s‘en distingue par son abdomen beaucoup moins allongé et arrondi au bout, avec un dessin pâle moins découpé formant davantage une série de demi-cercles. Sa taille adulte ne dépasse pas les 7mm. Habitat/Répartition : pelouses sèches crayeuses bien exposées, très similaires à l‘Epeire feuille de chêne. Cependant l’Adiante fougère est plus répandue avec plusieurs localités connues dans le département de la Somme, sur le littoral, en vallée de la Somme à l’Amont d‘Amiens et dans le Santerre. Sa présence dans l’Aisne est également avérée sur le Camp militaire de Sissonne, dans le Soissonnais et aux environs de la vallée de la Marne. L’espèce n’est actuellement pas connue de l‘Oise. Période de recherche : dans notre région l‘espèce a été observée de la mi- juin jusque fin août. Techniques de recherche : pour cette espèce la recherche à vue semble la plus efficace. L’espèce fabrique sa toile à faible hauteur, en utilisant comme support les herbes hautes ou des buissons. Elle reste facilement en évidence au centre de sa toile, ce qui facilite grandement sa découverte. DEUX ESPECES À RECHERCHER DANS LES MILIEUX HUMIDES Les habitats fréquentés par les deux espèces suivantes sont fort bien différents, mais généralement situés dans des secteurs où l‘eau est omniprésente (étendues de marais, prairies marécageuses, tourbières, bord de cours d’eau...). La première vie uniquement au niveau des ouvrages d‘arts types ponts, écluses... et la seconde vie dans la végétation des marais souvent en lisière de boisements. ÉTUDIER - AGIR - SENSIBlLlSER
Didier Petot L’Epeire des ponts Larinioides sclopetarius Détermination : Elle peut-être confondue avec une autre araignée très commune dans la région, l’Epeire des roseaux Larinioides cornutus. Elle s’en distingue toutefois par sa taille plus imposante (10-14 mm), son aspect velouté, sa région céphalique nettement soulignée de soies blanches, de même que ses marques abdominales peu contrastées. L‘Epeire des roseaux, une proche parente de l‘Epeire des ponts, mais au motifs abdominaux très contrastés. Habitat/Répartition : Elle utilise les ouvrages en dur Ü l situés à proximité immédiate l de l’eau, notamment les ponts au dessus des rivières, ce qui lui a valu son célèbre nom “d’Epeire des ponts". Les toiles sont généralement de grande dimension, une cinquantaine de cm et les individus sont souvent présents en nombre, les uns a proximité des autres. Période de recherche : Elle peut être potentiellement observée toute l‘année, mais l’été et l‘automne semblent être les périodes les plus propices. Ses moeurs nocturnes nécessitent plutôt des recherches de nuit, à l‘aurore et au crépuscule. Techniques de recherche : En visitant les ouvrages en durs situés à proximité de l‘eau, les ponts, les écluses, les pilotis, les vannes d’étangs, les panneaux de navigation, les moulins. ‘(e
L’Alsine Araneus alsine Détermination : abdomen arrondi dont la couleur varie du orangé clair au rouge vio- lacé, et ponctué d‘une multitude de petits points blancs. Sa taille peut atteindre les 13 mm chez la femelle. Habitat/Répartition: clairières, lisières ou prairies plutôt marécageuses. La toile est tendue à moins de 200m du sol parmi les herbes denses et se caractérise par la présence en son sommet d‘une feuille morte enroulée, où l’araignée vient se réfugier et passe le plus clair de son temps. Période de recherche : dans notre région l‘espèce a été observée de la mi-juin à la fin août. Techniques de recherche : Cette n espèce aux moeurs plutôt nocturnes vit camouflée durant la journee. L’observation directe d’individus est donc plutôt malaisée. La technique consiste donc à repérer la toile, bien caractéristique avec une feuille morte enroulée au sommet, formant un cône renversé. Une fois la toile repérée, il suffit de secouer délicatement la feuille, afin d’en faire sortir l‘araignée et de s’assurer ainsi de sa présence. Sebastien Legris Chargé d‘étude faune "z'lnufaÿ sebastien.|egris@picardie-natu re.org PlCARDlE NATURE TEL 03 62 72 22 55 _ _ , 4 ÉTUDIER — AGIR — SENSlBlLlSER Association régionale de protection de la Nature et de I’Environnement Picardie Nature - 1 rue de Croÿ - BP 7oo1o - 80097 Amiens cedex 3 - Tél, os 62 72 zz 54 www.picardie-nature.org
° Bilan 1043 = Réseau Odohœl'es Peur Sélms‘h‘eh Leâvis, chargé d'études (une, far Jean—François Delnsalle, Chiffres Clicnat 2013 En 2013, un total de 1805 données Odonates a été saisi dans Clicnat, soit une baisse de -24% par rapport a 2012 (2371 données). Cela peut toutefois s’expliquer par une météorologie printanière défavorable aux prospections et a une pression d’observation stimulée en 2012 dans le cadre du plan d’actions régional. 78 observateurs ont contribué aux recherches sur 315 localités. 52 espèces sur les 61 connues dans la région ont été contactées. Nombre de localités Nombre de Nombre Département données d’espèces Aisne 613 132 43 Oise 408 87 41 Somme 774 96 39 Quelques observations remarquables Plusieurs observations intéressantes sont a relater: la première observation régionale de l’Anax porte-selle (Hemianax Ephippiger) contacté en baie d’Authie (80) par Thibaud Daumal, >un nouveau contact du Leste verdoyant (Lestes virens) a Versigny (O2) par Pierrick Leclere, première localité en Picardie où la présence de l’espèce est de nouveau attestée, deuxième année de présence de plusieurs individus de Cordulie à deux taches (Epitheca bimaculata) sur la commune de Corcy (O2), par Pierre Sengez, soit un site supplémentaire avec réobservation de l’espèce, >observation toujours très ponctuelle du Sympetrum meridional (Sympetrum meridionale), avec un contact dans l’Oise a Varesnes (60) par Damien lbanez et Nadine Martin, >découverte de l’Agrion de mercure (Coenagrion mercuriale) dans le pays de Bray (60) côté Picard, et une nouvelle station dans le Vexin, par Thomas Cheyrezy. Enquête Leucorrhines Suite a l’invasion exceptionnelle de Leucorrhines en 2012, les observateurs ayant découvert de nouveaux sites accueillant au moins une espèce de ce groupe, ont été sollicités pour revisiter chacun de ces sites en 2013, afin de vérifier un éventuel maintien d’individus. Pour rappel, 14 nouveaux sites ont accueilli des Leucorrhine en 2012, dont 2 présentaient 2 espèces. Ces sites sont répartis sur les 3 départements : > 6 dans l’Oise (en Forêt de Compiègne, Marais de Sacy et Parc Naturel Régional Oise Pays de France), > 5 dans l’Aisne (sur Versigny, la vallée de la Souche, la forêt de Retz, le Tardenois), > 3 dans la Somme (sur le littoral et la vallée de l’Avre). Les 3 espèces ont été revues. Le tableau ci- dessous présente les résultats pour chacune d’elles. Nom Nombre Nombre scientifique Nom vernaculaire de sites de sites revisités positifs Leucorrhine à Leucorrhina 2 gros thorax pectoralis Leucorrhine à Leucorrhina caudalis large queue Leucorrhine Leucorrhina rubiconde rubicunda Les prospections 2013 ont permis de revisiter 11 sites, dont 5 ont de nouveau accueilli une espèce de Leucorrhine en 2013, laissant présager un maintien du groupe sur ces nouveaux sites. La redécouverte de la Leucorrhine rubiconde est particulièrement intéressante, les observations de cette espèce étant exceptionnelles dans la région et non connues plusieurs années de suite sur un même site. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 24
Un renouvellement des suivis en 2014 devrait confirmer la présence régulière de ces espèces sur les sites concernés, sachant que le développement larvaire des Leucorrhines se déroule généralement sur plusieurs années, on peut s’attendre a une possible émergence d’individus provenantde la reproduction probable des individus observées durant l’invasion 2012. Stage de perfectionnement 2013 En 2013, ce stage a été réalisé la journée du 22 juin, dans le secteur de la Vallée du Thérain et a réuni 12 participants encadrés par un salarié et le coordinateur du réseau. Deux sites ont été visités a cette occasion : les gravières de Bailleul-sur—Thérain et les Marais de Bresle. La météo froide et pluvieuse n’était hélas pas favorable a l’observation des libellules. Seules 8 espèces ont été observées, essentiellement des zygoptères, ce qui a tout de même permis aux participants de se familiariser avec la détermination des espèces de ce groupe pas toujours évidente pour les novices. Cette journée fut également un moment d’échange et de convivialité et a permis l’observation d’autres groupes d’insectes, avec quelques découvertes assez intéressantes comme 2 espèces de papillons : l’écaille marbrée (Callimorpha dominula) et la Mi (Callistege mi), ou encore une chrysomèle Cryptocephalus sexpunctatus, une première mention clicnat pourl’Oise. Photos : Leucorrhine rubiconde (Leucorrhina rubicunda) réalisée par Thibaud Daumal. ° Dé‘l‘emihu‘l'ioh ales libellules z quelques lt'Wes de re’.(e’rev\ce Pur Sélms‘h‘eh Leân‘s, chargé lé‘l’uÀes (aube, hbellules A ‘ Dr‘ France cl d‘l'îumpn‘ Cl: de délen'nlnalicn des Exuvlu du Non-tes de Franoe s m.“- 2mm Libelluks de France uw—nn—ni—nn- Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 25
° Pro‘l'ech‘oh enviroMMeMeh‘l' ° Ne n'en lâcher 3+ +oujours esyéœr Par Pa+rick Tkierg, Présidevd' de Picardie Na+ure Par un arrêtdu 11 mars 2014 la première chambre civile de la Cour d’appel d’Amiens apportait une issue très attendue pour notre association dans une affaire de destruction d’un Butor étoilé. Le Butor étoilé ou Grand Butor (voir fiche espèce en cliquant sur ce lien) est une espèce menacée dont les populations nicheuses picardes, suivies depuis plus de 30 ans par les ornithologues de Picardie Nature, sont passées de 110 couples en 1970 à moins de 10 couples depuis 2008. Retour sur une affaire aux multiples rebondissements : En janvier 2010 l’information avait vite circulé qu’un chasseur, M. Guillaume Corroyer, locataire d’une hutte de chasse dans le marais de Bourdon (80), propriété du Conseil Général de la Somme et géré par le Conservatoire des Espaces Naturels de Picardie, avait abattu un Butor étoilé. La brigade de la Somme de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage avait mené une enquête minutieuse, efficace et dressé un PV transmis au procureur. Picardie Nature décidait alors de déposer une plainte avec l’intention de nous constituer partie civile à l’audience. Mais en octobre 2010, le Procureur de la République nous adressait un courrier nous informant qu’il avait fait procédé en mai 2010 a un classement sans suite avec un simple rappel à la loi par un délégué du Procureur. Impensable l Comment la procédure de l’ONCFS et notre plainte pouvait avoir été traitée ainsi, pour une espèce aussi rare l Notre avocate n’avait même pas été informée de cette saisine. Sans tarder, Anne-Sophie Chartrelle du cabinet Frison et associés, adressait un courrier de 4 pages au Procureur Général pour demander une audience et la réouverture de l’instruction. Ce qui fut fait, constatant un peu plus au passage Butor étoilé Photo : B,Tondellier que les affaires d’atteinte à la nature et de destruction d’espèces protégées peuvent être traitées très superficiellement par une justice visiblement débordée et manquant cruellement de moyens. Confiant, nous avons attendu pendant plus d’un an jusqu’à ce que j’apprenne, tout a fait par hasard que la fédération des chasseurs de la Somme avait assigné devant le tribunal, par citation directe, M. Corroyer et l’avait fait condamner lors d’une audience en septembre 2011. Nous n’avons pas compris les raisons de cette procédure, peu utilisée, alors que la réouverture du dossier avait été décidée par le Procureur Général. En tout cas nous étions bel et bien les dindons de la farce. Ne voulant pas en rester la, considérant que nous avions une légitimité dans ce domaine et voulant faire reconnaître un préjudice moral, nous avons alors engagé une action civile devant le Tribunal d’lnstance d’Amiens. Le 21 janvier 2013, le jugement tombe, l’action de Picardie Nature est déclarée irrecevable et le tribunal nous condamne aux dépens (frais de justice). Le tribunal nous reproche de ne pas avoir apporté la preuve d’un délit pénal. Visiblement le Tribunal d’lnstance n’a pas accès au dossier pénal pourtant cité dans notre assignation. Situation kafkaïenne comment faire reconnaître le délit pénal pourtant clairement rédigé dans le PV de l’ONCFS quand l’action pénale a été « éteinte » d’abord par le classement Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 26
sans suite décidé par le Procureur, puis par la citation directe décidée par la fédération des chasseurs de la Somme. Comprenne qui pourra ou faudrait-il lire entre les lignes ? Au passage nous apprenons que Maître Xavier D’Hellencourt, l’avocat mandaté par la fédération des chasseurs pour engager la citation directe et faire condamner M. Corroyer et celui-la même qui interviendra contre Picardie Nature pour défendre... M. Corroyer! Nous décidons alors de faire appel de ce jugement et l’audience du 7 janvier 2014 permet a Anne-Sophie Chartrelle de développer dans sa plaidoirie tous les efforts déployés par notre association pour la sauvegarde du Butor étoilé en Picardie. L’arrêt de la Cour d’Appel est satisfaisant sur plusieurs points importants : > Les juges reconnaissent que notre action est parfaitement recevable parce que nous n’avions pas pu nous constituer partie civile, n’ayant pas été informé de la saisine de Délégué du Procureur pour le rappel a la loi. > La Cour retourne les arguments avancés par le défenseur de M. Corroyer selon lequel c’est un très bon chasseur (nombreuses attestations fournies a la Cour) et qu’il a confondu, dans le brouillard le Butor étoilé avec un canard: « la dissemblance entre les deux espèces est particulièrement évidente a la lecture de la description du Butor étoilé » et justement puisque c’est un chasseur expérimenté, il aurait du s’abstenir de tirer. > sur cette espèce et reconnaît le préjudice subi. Elle condamne M. Corroyer a payer a PICARDIE NATURE la somme de 2500 euros a titre de dommages et intérêts et une indemnité de 2000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile (remboursement des frais d’avocats). |l est également condamné aux dépens. Le 12 mars 2014, le Tribunal Administratif d’Amiens rendait son jugement concernant le référé suspension déposé par plusieurs associations (NOVISSEN, PICARDIE NATURE, MNLE, L214), la confédération paysanne et plus d’une centaine d’habitants de Drucat et des environs. Malheureusement tous les arguments juridiques soulevés par nos avocats ont été écartés par les juges considérant qu’il n’y avait pas de moyens sérieux pour suspendre les travaux des immenses bâtiments en cours de construction (19 000 m2). Nous allons très certainement faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat. A l’occasion de l’audience programmée le 17 février dernier, les responsables des associations engagées ont voulu transmettre un document sur certains aspects de ce projet, en complément des arguments de droit présentés par nos avocats. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 27
Voici le texte que nous avions rédigé : PICARD/E NATURE existe depuis un peu plus de 40 ans. Cette association a été créée en mars 1970 et agréée au titre de la loi sur la protection de la nature dès 1978. Des dates importantes ont étayés nos actions et il me semble utile de les rappeler car elles ont un lien direct avec le projet que nous contestons aujourd’hui. La première, le 10 juillet 1976 correspond à la date de promulgation de la loi sur la protection de la nature. Son article 1er et les suivants restent d’une actualité criante au regard des problèmes soulevés par ce dossier. « La protection des espaces naturels et des paysages, la préservation des espèces animales et végétales, le maintien des équilibres biologiques auxquels ils participent et la protection des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation qui les menacent sont d’intérêt général. II est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel iI vit. Les activités publiques ou privées d’aménagement, d’équipement et de production doivent se conformer aux mêmes exigences. La réalisation de ces objectifs doit également assurer l’équilibre harmonieux de la population résidant dans les milieux urbains et ruraux ». Les associations qui se présentent ici devant vous portent bien un plaidoyer pour l’intérêt général. La loi du 10 juillet 1976 c’est aussi le cadre législatif sur les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) et également l’étude d’impact dont l’exigence s’inscrit clairement dans le principe de prévention et le principe d’intégration. Si cette loi est reconnue comme l’acte de naissance du droit français de l’environnement, sa mission — sensibiliser les citoyens, les décideurs, les pouvoirs publics au lien Homme-Nature — est loin d’étre remplie sur bien des aspects. C’est l’amer constat que nous faisons aujourd’hui. La loi du 17 juillet 1978 garantit à chaque citoyen l’accès aux documents administratifs et crée une instance administrative indépendante: la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Depuis cette date, que de saisine de la CADA par les associations de protection de l’environnement! Parce que l’esprit de cette loi n’a pas encore traversé certaines préfectures. La loi du 12 juillet 1983 dite loi Bouchardeau sur la démocratisation des enquétes publiques crée un dispositif d’information et de recueil des avis de la population. Elle se fonde sur une prise de conscience des impacts de certains projets d’aménagement et d’équipement sur l’environnement et sur une conception du principe de concertation préalable à la réalisation des projets d ’aménagement du territoire. En juin 1992 la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement durable précise dans son principe n°10 que la meilleure façon de traiter les questions d ’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens. En décembre 1993, le rapport Barnier insiste sur la nécessité de mettre en place une instance indépendante tant de l’administration que du maître d’ouvrage, garante de la participation du public. En février 1995, la loi Barnier renforce le rôle du commissaire enquêteur et met en place la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Monsieur le Président, un projet qui veut à la fois transformer un modèle d ’agriculture et un modèle social, un projet qui est en fait une nouvel/e filière masquée de traitement de déchets et d ’épandage à grande échelle de résidus, dans le milieu naturel alors que la France est régulièrement condamnée pour son incapacité à atteindre l’objectif de bonne qualité écologique de la ressource en eau, Un tel projet, Monsieur le Président, aurait mérité un débat public comme sait le faire la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), dans la transparence et avec une programmation respectueuse des citoyens et des représentants de la société civile organisée. Au lieu de cela on apprend que le promoteur du projet a emmené, en voyage privé, des décideurs politiques et institutionnels, avant l’enquête publique, pour leur faire découvrir le modèle allemand d’élevage industriel qu’il veut implanter dans la Somme. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 28
On constate ensuite que l’enquête publique sur le projet d ’é/evage et de méthanisation industrie/s débute au mois d ’août. Cela pourrait faire sourire, mais savez-vous que les militants associatifs sont devenus des voyants. l/s savent prédire à quel moment de l’année un préfet ouvrira une enquéte publique, selon la sensibilité du dossier. Soyons un peu sarcastique, 10 jours en août pour une enquéte publique limitée réglementairement à un mois, c’est déjà 10 jours en moins pour les citoyens absents pour cause de congés annuels. Cette façon de faire traduit-elle une volonté d’assurer la participation de tous les citoyens dans les meilleures conditions !Assurément pas. Et que dire du rapport du commissaire enquêteur qui n’ait déjà été souligné. Le fait qu’il balaie d’un revers de main toutes les remarques des particuliers et des associations, considérant que nous ne savons pas lire et que les points soulevées démontrent une méconnaissance des enjeux et s’appuient sur des peurs irrationnel/es. A t-i/ bien compris sa mission quand il écrit à propos de la circulation routiére : « l/ conviendra de vérifier que les chiffres annoncés soient respectés sous peine d’astreinte». Sous peine d’astreinte ! Est-il commissaire- enquéteur ou juge ? Le 8 juillet 2002 la France ratifie la conven- tion d’Aarhus, pilier de la démocratie environ- nementale. Elle pose le postulat que toute personne a le droit d’étre informé, de s’impliquer dans les décisions et d’exercer des recours en matiére d’environnement. Ce texte essentiel contribue à créer la confiance du citoyen envers les institutions et plus largement leur fonctionnement démocratique. On pourrait en rire, pour la deuxiéme fois, mais les associations de protection de l’environnement savent prédire pour que/s dossiers elles devront saisir la CADA et quel probléme matériel rencontrera l’Administration pour transmettre une copie de documents, à une époque où ils sont tous scannés et archivés sous format informatique disponibles en quelques clics. Notre accés à la justice n’a-t—i/ pas été mis à mal par la lenteur volontaire de l’Administration à nous communiquer le permis de construire, délai bien utile au promoteur du projet pour avancer dans la construction des bâtiments ? Notre accés à l’information n’est-il pas limité quand les aspects financiers du projet ne sont pas mis à la disposition de la population lors de l’enquête publique ? Monsieur le préfet considérant à ce sujet que les éléments qui ne sont pas utiles à la compréhension du public peuvent étre disjoint du dossier de demande d ’exp/oiter. Les citoyens apprécieront. Nous terminerons par deux derniers éclairages sur ce dossier. Le modéle allemand d’élevage industriel, cher au promoteur du projet, est un des inventeurs en Europe d’une bactérie qui n’existait pas dans la nature : le SARM, Staphy/ocoque Auréus Résistant à la Metici/line. Parce que la concentration d’animaux et la recherche de rentabilité poussent à la consommation de cépha/osporines de 2éme et 3éme génération (antibiotiques), les salariés des élevages industrie/s allemands sont aujourd’hui considérés comme des porteurs sains et ces bactéries sont dispersées dans la nature à grande échelle par l’épandage. Nous avons parmi nos adhérents des professionnels de santé qui savent que chaque mois des malades fragilisés, infectés par le SARM, meurent parce que les médecins n’ont plus aucune stratégie thérapeutique. Mon propos n’est pas un fantasme, c’est une réalité qui inquiéte autant la médecine humaine que la médecine vétérinaire. Le second et dernier éclairage porte sur le projet de Parc Naturel Régional de Picardie Maritime. Entre 1982 et 1985, il y a 30 ans, des bénévoles de l’association participaient aux réunions d’un comité de pilotage chargé d’élaborer la charte d ’un futur Parc Naturel Régional. Laborieusement un consensus s’était dégagé mais par manque de volonté politique, il est resté à l’état de projet... Jusqu’en 2004 où il a été relancé par le Conseil Régional de Picardie. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 29
Deux éléments peuvent permettre à un territoire de se voir doter du label de qualité « Parc Naturel Régional » : un territoire habité, doté d ’une richesse patrimoniale et paysagère reconnue un projet concerté de développement durable, afin de protéger et de valoriser ce patrimoine. Le CNPN, Conseil National de Protection de la Nature, une instance chargée d’émettre un avis motivé auprés du ministre de /’Eco/ogie —avis généralement suivi — a rendu un avis d ’opportunité en 2006. /’Etat, l’association préfiguratrice et le rapporteur de la commission des PNR au CNPN ont travail/é ensuite sur /es insuffisances et /es marges de progrés du dossier. Le collectif national « SOS Forêt France » dontfait partie Picardie Nature lance l’offensive pour lutter contre les orientations prises par le gouvernement dans son projet de loi LAAF. Déjà plus de 33 000 personnes ont signé notre pétition contre l’industrialisation massive de la filière bois qui menace l’avenir de nos forêts, l’environnement et les emplois des petites et moyennes entreprises ! Évitons pour la forêt les mêmes excès qui ont été commis lors de l’industrialisation de l’agriculture et dont nous payons le prix aujourd’hui. Depuis novembre 2013, date de création du collectif SOS Forêt France qui rassemble des dizaines d’associations, de syndicats forestiers et de personnalités qualifiées, nous mettons tout en œuvre pour alarmer les citoyens et nos élus des dangers du volet forêt de la loi LAAF qui sera discutée au Sénat a partir du 8 avril 2014. Pour contrer les orientations a court-terme du projet, le collectif SOS Forêt France a rédigé une analyse complète et détaillée de la loi qui met en avant les incohérences du texte influencé par les lobbies financiers dont les appétits sur les ressources forestières auront des conséquences irrévocables. SOS Forêt France a rédigé d’une série de propositions concrètes d’amendements sur l’avenir de nos forêts recevant le soutien Le 20 septembre 2013, le CNPN a examiné le projet de charte du projet de PNR de Picardie maritime.Lors de cette séance du 20 septembre un membre du CNPN a abordé le prob/éme du projet « 1000 vaches » situé dans /e périmétre du PNR, conscient que c’était peu compatible avec la politique d ’un PNR. M. Nico/as Dumont, maire d’Abbevi/le, 1er vice- président du Conseil régional de Picardie a répondu à l’assemblée : « Je ne vous cache pas que ce n’est pas mon modé/e d’agriculture » Vous l’aurez compris, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, ce n’est pas le notre non p/us et nous ne voudrions pas que le labe/ Parc Nature/ Régional soit refusé en partie à cause du projet « 1000 vaches ». d’une grande partie des acteurs de la filière, d’associations environnementales et de personnalités légitimes. Ces documents sont actuellement envoyés a l’ensemble de nos élus et sont disponibles sur notre site. Face a l’urgence de la situation, le collectif a lancé différentes actions de sensibilisation de la population. La pétition « 30 jours pour sauver la forêt française » sur change.org a atteint plus de 25 000 signatures en moins d’une semaine. Cette incroyable audience prouve l’intérêt de nos citoyens sur les problématiques sylvicoles de notre pays. Au cours des prochaines semaines, le collectif organisera dans toute la France dee événements de sensibilisation auprès de la population sur les menaces qui pèsent sur les forêts françaises et proposera des alternatives. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 30
Intervention de notre Vice-Président Jean-Paul LESCOUTRE lors de la réunion plénière du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional de Picardie, pour le dossier Directive Régionale d’Aménagement ( DRA ) - Quartiers de Gare, sur lequel la Commission lV s’est penchée depuis quelques temps. « Bonjour Monsieur le Président et mes Chers Collègues, Je tiens a souligner mon adhésion totale a cette “réflexion globale” de la Commission lV du CESER dont les travaux ont été particulièrement intéressants et animés. A titre personnel, je suis particulièrement satisfait d’avoir pu rappeler la dimension humaine des problématiques d’aménagement. ll aurait été frustrant toutefois, de ne pas aborder quelques éléments de réflexion concernant le quartier de gare d’Amiens, Capitale Régionale de la Picardie : Au “sentiment d’insécurité” rencontré par le voyageur dans le hall proprement dit, s’ajoute bientôt celui que l’on retrouve aisément sur la vue aérienne du quartier, figurant en première page du document appelé “Référentiel”, a savoir l’axe routier en place au pied de la Tour Perret. Obstacle, véritable “coupure physique”, autre forme d’insécurité, il appartiendra au piéton de se faufiler dangereusement, avec la plus grande attention, entre les véhicules automobiles, les bus, les cycles... Je reviens brièvement sur le “sentiment d’insécurité” dans le hall de gare : |l est souvent rappelé et évoqué par l’usager... On peut regretter, dans cet espace, l’absence de “vitrine régionale”. L’attente d’une correspondance pourrait permettre la découverte de tableaux et comptoirs montrant les activités économiques, industrielles, agricoles, culturelles, sportives, touristiques, de la Ville et de la Région de Picardie... Pourquoi pas ses petites et Moyennes Entreprises, son Artisanat etc... Je suis persuadé que cette présence aurait un impact sur cette impression initiale négative. Cette remarque, bien évidemment s’applique aux services de l’État également, aux services sociaux... Un Syndicat d’lnitiative, institution combien utile, dont une antenne serait judicieuse en cet espace.... Quant a la “coupure physique”, j’y reviens également: A cette coupure s’ajoute l’absence de vie réelle sur l’esplanade qui y conduit triste et peu épanouissante. Béton et acier, la où l’on aurait déjà apprécié une signalétique simple, suffisante, lisible, attirante, ludique, ( facile de réalisation et peu couteux en réalité ) - des espaces de repos — de contacts possibles — des bacs — des plantes — des fleurs, des bancs, un kiosque. En réalité, la continuité agréable depuis les jardins du Cirque Municipal, cet environnement revendiqué par Jules Verne, (lorsqu’il fut Conseiller Municipal de notre Capitale Régionale ), en direction des Hortillonnages, autre secteur remarquable. En un mot, il convient de redonner “de la vie” et rejoindre ainsi l’esprit de la Directive régionale d’Aménagement que souhaite porter et faciliter le Conseil régional de Picardie. Vous aurez donc compris que la piétonnisation de l’axe routier du bas de la Tour Perret constitue l’une des initiatives premières de ces quelques réflexions, permettant la mise en place des premiers espaces de commerces se poursuivant sans interruption aucune vers la rue de Noyon et la ville. Je suppose qu’elle a déjà été envisagée, jamais mise en place. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 31
L’AFFIRMATION D’UNE IDENTITÉ PICARDE, commence a partir des quartiers de gare. A ce titre, la sollicitation de notre Assemblée sur cette thématique, s’avère d’une remarquable actualité, un choixjudicieux. Un constat si vous permettez : LA PICARDIE EST RICHE I de son patrimoine ; de ses paysages et zones humides ; de son littoral ; de ses habitants ; de ses créateurs, bâtisseurs, chercheurs ; de sa population laborieuse et courageuse. ° Chasse des oies = Ie Conseil À'ÉI'aI' susPeNI l'arrêI'é Prolohâeayd' la Période de chasse Par France Nad'ure Envirohhennevd' Chasse des oies : le Conseil d’État sanctionne une nouvelle fois le ministère de l’écologie et donne raison aux associations de protection de la nature Saisi par France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et Humanité et Biodiversité, le Conseil d’État vient de suspendre l’arrêté du ministère de l’écologie prolongeant la chasse des oiesjusqu’au 10 février 2014. Loin du souci de gestion durable de la faune sauvage, les chasseurs, a la veille des élections, avaient encore une fois fait pression sur le gouvernement et les parlementaires pour offrir une prolongation de la chasse en invoquant des prétextes mensongers. Le Conseil d’État a rejeté ces arguments infondés et rappelé que la chasse en février, qui affecte des oiseaux en migration prénuptiale, est contraire a la directive européenne « Oiseaux » et a la loi française qui imposent la protection complète des oiseaux en période de reproduction. Pour la cinquième fois en dix ans, le Conseil d’État a réaffirmé que la chasse des oiseaux d’eau doit impérativement fermer au plus tard le 31 janvier. IL CONVIENT DE LA PROMOUVOIR, DEMAIN IL PEUT ETRE TROP TARD I DES LA DESCENTE DU TRAIN, dans chacune de nos gares de Picardie, l’usager doit franchir le LOGO de Ia REGION de PICARDIE, et partir a sa découverte. Telle est ma conviction. Je crois savoir que vous la partagez. Je vous remercie. » Plus de précisions sur le site Internet du CESER de Picardie. France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et Humanité et Biodiversité sont satisfaites de cette décision et appellent les pouvoirs publics a faire respecter sur le terrain la fermeture de la chasse. Les actes de chasse illégaux ne doivent pas être tolérés alors que les oiseaux ont entamé leur migration vers leurs sites de nidification. Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 32
° Picardie Nahure sou+ieh+ le Présideyd’ ale Novisseh 3+ les refréseyd'ayd's ale la Coh4édéra+ioh fagmhhe Par Pa+rick Tkierg, Présidevd' de Picardie Na+ure Suite a la plainte de Michel RAMERY après l’action de la Confédération Paysanne, sur le site des « 1000 vaches », dans la nuit du 11 au 12 septembre 2013, le Président de Novissen, Michel KFOURY, et des représentants de la Confédération Paysanne ont été convoqués le 21 novembre, à la Gendarmerie en deux lieux différents : Gamaches pour Novissen, et Abbeville pour la Confédération paysanne. Nous avons appris le placement en garde à vue pendant 7 heures du président de Novissen, Michel Kfoury, et des cinq représentants de la Confédération Paysanne. Cette procédure nous semble disproportionnée au regard des faits reprochés et d’ailleurs reconnus par les représentants de la Confédération Paysanne. Nous percevons une fois de plus la pression qui est mise sur les opposants aux projet de ferme de 1000 vaches et probablement le poids politique que peut avoir M. Ramery, industriel du BTP, promoteur du projet. Déjà lors de la manifestation du 28 septembre dernier les opposants au projet avaient été choqués de devoir montrer aux forces de l’ordre leur papier d’identité et ouvrir le coffre de leur voiture. Existerait—il une justice à deux vitesses ? En comparaison de la plainte déposé par M. Ramery et qui semble être instruite avec un certain zèle, Picardie Nature constate très amèrement que 3 de ses plaintes déposées en 2012 ne sont toujours pas traitées. Pire, il semble qu’elle ne soient pas enregistrées au Parquet voire égarées l Ainsi en mai 2012 Picardie Nature déposait deux plaintes pour infraction a la législation sur les déchets concernant deux dépôts sauvages conséquents en périphérie d’Amiens. Notre avocate a reçu le 14 novembre dernier un courrier du Procureur l’informant de ce qu’il semblerait que ces deux dossiers aient été égarés. Le 12 septembre 2012 Picardie Nature déposait une plainte en gendarmerie à la suite du spectaculaire incendie du centre d’enfouissement de déchets de Nurlu, alimenté par un volume important de résidus de broyage automobile (appelés RBA) hautement inflammables et dont la combustion est toxique (dégagement de dioxine à partir de 400 degrés). L’Etat et la société COVED n’ont jamais été en mesure de fournir les certificats de conformité de ces RBA, réglementairement nécessaires et réclamés en vain par les associations siégeant à la CLIS de Nurlu. Par un courrier en date du 18juin 2013, le parquet nous informait qu’il ne trouvait pas trace de cette procédure. Qu’il s’agisse du projet d’élevage industriel des 1000 vaches, de la gestion des déchets ou plus généralement de la protection de l’environnement, nos associations estiment porter un plaidoyer pour l’intérêt général et qu’a cet égard nos discours et demandes doivent être mieux entendus par les pouvoirs publics. ll est assez inquiétant de constater que le président d’une association de protection de l’environnement puisse être gardé à vue pendant 7 heures dans le cadre de l’instruction d’une plainte et que dans le même temps la Justice ne trouve plus trace de trois affaires sérieuses en matière d’atteinte a l’environnement. Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 33
° Pro‘l'ech‘oh {nurse sauv ° Suivi des crafauducs du Bois Magneux Par Virginie Co-Ç-fihef chargée de Mission cavi+iviui+és éco oâiques Depuis avril 2008, les amphibiens passant l’hiver dans le bois Magneux sur la commune de Cottenchy ou les bois alentour et allant se reproduire dans les marais en contrebas peuvent emprunter des passages privilégiés : les cra- pauducs! En effet, 4 tunnels ont été installés de façon per- manente sous la RD116, reliés par des barrières en bois, leur permettant de traverser la route sans risquer l’écrasement. À la suite de cette ins- tallation, plusieurs soirées ont été consacrées a observer l’attitude des individus face a ce nouvel obstacle et voir s’ils empruntaient correctement l’ouvrage. Une bonne partie de la population l’emprunte correctement mais il reste tout de même chaque année des individus traversant la route et se faisant écraser. Pour essayer de comprendre quelle part de la population passe a côté du dispositif et l’impact des crapauducs sur la migration, Picardie Nature a entrepris depuis 2012 un suivi de la migration des amphibiens sur ce secteur. En 2012, un suivi et un comptage quotidien des individus morts sur la route ont permis de montrer une relative efficacité d’un tel disposi- tif: près de 2/3 de mortalité en moins sur la portion de route couverte par les crapau- ducs et leur système de guidage ! En 2013, c’est le flux d’individus transitant par les tunnels qui a été compté sur la période de mi- gration. Pour compléter ces comptages, il était prévu d’installer un barrage temporaire de part et d’autre de l’ouvrage pour essayer de quantifier le pourcentage de la population d’amphibiens transitant par le bois qui passe aux extrémités du système de guidage en bois reliant les crapau- ducs. Faute de moyens humains, en 2013, nous n’avions pu installer que 125 mètres de barrage temporaire au sud de l’ouvrage (vers Cottenchy). Les premiers résultats tendent a montrer qu’une partie des individus passent a côté du disposi- tif en place : défaut du système de guidage ou déplacement des axes de migration des amphi- biens ? Nous continuons ces suivis en 2014 et remet- tons en place le dispositif temporaire en espé- rant cette fois pouvoir l’installer de chaque côté... n’hésitez pas a venir nous rejoindre !!! Z4. a rm z u v 1 ’1 Mitom z citn (fil, (Z m / [mm j L/ , 1/574 à Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 34
° Suivi des Phoque: soignés en 1043 e+ remis en milieu vlahurel Lnë+i+ia Duyuis. chargée ale Mission Phoque: 10 Phoques veaux-marins soignés par le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature ont retrouvé leur milieu naturel en 2013. Entre l’entrée et le départ des phoques, trois mois se sontécoulés... Avantde regagner la mer, les phoques sont munis d’une bague blanche en plastique, numérotée, qui permettra leur identification en cas de nouvel échouage. Afin de les repérer facilement lorsqu’ils sont dans les groupes, ou lorsqu’ils nagent en mer, les phoques du centre de soins sont équipés d’une plaque colorée, collée au sommet du crâne. Cette marque permet une identification jusqu’a la prochaine mue (en juin 2014). Cette marque est visuelle, elle nécessite une remontée des données par les observateurs.N’hésitez pas a nous faire part de vos observations par mail ou en les saisissant en ligne. Cette année, la thématique pour nommer les phoques accueillis au centre était le nom des pierres précieuses. A ce jour, 60 observations de phoques marqués ont été recueillies : nombre d’obs. lieux d’observation baie de Somme baie de Somme baie de Somme baie de Somme baie de Somme baie de Somme baie de Somme, baie d‘Authie baie de Somme baie de Somme baie de Somme Perle O Echouage : 26 juin 2013 en Réserve Naturelle de la baie de Somme Motif d‘échouage : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 35 Rubis O Echouage : 26juin 2013 au Crotoy Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Topaze G Echouage : 27juin 2013 au Crotoy Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Grenat O Echouage : 30juin 2013 au Crotoy Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Ambre Ô Echouage : 02juillét 2013 Ault Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Agathe O Echouage : 03juillét 2013 au Hourdel Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Onyx . Echouage : 03juillét 2013 au Réserve Naturelle de la baie de Somme Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Saphir O Echouage : 05juillét 2013 au Hourdel Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Quartz O Echouage : 07juillét 2013 Hourdel Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept.
Corail Q Echouage : 23 Septembre 2013 en Réserve Naturelle de la baie de Somme Motif d‘échouage : pathologie Remis en milieu naturel : 25 nov Motif d’échouage : séparation mère - petit ° Naissance d’un Phoque gris en baie de Somme Laë‘l’i‘l’ia Dufuis, chargée de mission Phoque: Le 25 janvier 2014, 3 bénévoles de l’association sont au Hourdel : l’un réalise les comptages décadaires à travers sa longue-vue pendant que les 2 autres animent un point d’observation des phoques pour le public. Dès 9h, il repère un phoque un peu à l’écart du groupe de 30 phoques gris qui se reposent sur l’estran émergé le long du chenal de la Somme, dans la Réserve Naturelle. Lors du comptage suivant, à 11h50, le phoque «seul» est maintenant accompagné d’un petit phoque tout blanc l autour, des traces de sang : un jeune Phoque gris est né. ll ne s’agit pas de la première naissance de phoque gris sur nos côtes mais des premières observations de relations mère-jeune sur le secteur. Depuis 2008, on compte 6 animaux qui seraient nés ici. Quatre d’entre eux se sont échoués morts. En 2011, un jeune a été retrouvé échoué vivant et transporté en centre de sauvegarde de la faune sauvage (voir Nayouk). Les naissances de phoques gris sont observées entre novembre et février (France et Royaume- Uni), principalement sur des côtes ou îlots rocheux, mais également sur des bancs de sable, des plages, des zones de mollières, sur la glace et parfois dans des grottes. A la naissance, le jeune mesure 75 à 80 cm de long et est recouvert d’un pelage long, blanc et laineux appelé «lanugo». La femelle l’allaitè régulièrement, d’un lait extrêmement riche, qui permet au petit une croissance rapide passant d’une quinzaine de kg à la naissance à 45 kg lors du sevrage. L’allaitement ne dure que 14 à 21 jours, le petit entame alors sa mue. Les femelles laissent régulièrement leur petit hors de l’eau pour rejoindre un point d’eau. Elles rejoignent leur petit après quelques heures de séparation, se basant vraisemblablement sur des critères topographiques, sur les cris que le jeune pousse et sur son odeur personnelle. (Robineau, 2004). La présence d’un jeune phoque, seul, en haut de plage, à plusieurs kilomètres de l’eau à marée basse peut intriguer. Aussi, dès le 26janvièr nous avons mis en place des équipes de suivi et de sensibilisation afin d’informer les utilisateurs de la baie de Somme de la présence de cet animal. Le couple mère-jeune a été observé pour la dernière fois le jeudi 6 février, le jeune était alors âgé de 12 jours. Nous avons réalisé des prospections terrestres durant 3 jours pour tenter de les observer à nouveau et profité d’un survol ULM pour regarder dans les dunes, les mollières... Les forts coups de vents ressentis dans la nuit dèjèudi à vendredi sont-ils la raison de leur disparition ? La femelle aurait-elle emmené son jeune sur un autre site Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014 36
° Stage d'ihihahoh au jardinage agroecoloâi ne 8 au il sef+emlure Pour Ca‘l’kerihe awyu'zack Ferme de la Berque, Nampteuil-sous-Muret (Aisne la 1h30 de Paris) Public 'Tout jardinier débutant ou confirmé désirant apprendre ou changer de pratiques. 'Toute personne souhaitant utiliser le jardinage comme outil pour sensibiliser a la protection de l’environnement et pour créer des liens sociaux et intergénérationnels. Objectif : acquérir les bases théoriques et pratiques pour démarrer un potager agroécologique. lntervenantes ayant suivi la formation «Animateur en agroécolo- gie » de Terre & Humanisme - Catherine Lawnizack, animatrice en agroécologie - Alicia Deloin, animatriœ en agroécologie Programme du stage ' Découvrir l’agroécologie ' Connaître le sol pour le préserver et l’améliorer - Étudier les auxiliaires du jardin ' Aménager son jardin pour mieux les accueillir ' Réaliser le plan de son jardin - Planifier les cultures de son potager (rotation, associations) ' Faire les semis et plantations de saison ' Soigner les plantes par les plantes - Réaliser un compost pour le mettre a l’abri ? le jeune a-t-il été victime d’un prédateur terrestre (sanglier...) ? En nous penchant sur les photos, nous avons remarqué, en nous basant sur les taches naturelles du pelage de la femelle qu’elle avait été observée en baie d’Authie par l’association ADN en décembre dernier. Photo M-H Fremau Femelle gestante de phoque gris Photo C.Lawnizack Déroulé du stage : alternance de théorie et de pratique. Repas : tous les repas (petits déjeuners, déjeu- ners et dîners) sont biologiques et végétariens. lls seront préparés sur place, par l’Académie du goût en Soissonnais de l’association Rencontre citoyenne. Hébergement dans le gîte de la ferme en chambres de 2, 4, 5 ou 6 personnes. Le réseau jardinage agroécologique propose aux jardiniers amateurs des pratiques alternatives et les accompagne dans leur changement afin qu’ils: connaissent et respectent la vie du sol, étudient et protègent la biodiversité et les écosystèmes de leur jardin, préservent la ressource en eau potable, participent a la sauvegarde des semences biologiques de légumes anciens, produisent une alimentation saine, par le biais d’activités qui visent a les rendre acteurs de la protection de l’environnement. Renseignements / inscriptions Catherine Lawnizack Tél. : 07 81 38 46 72 Courriel : catherine.lawnizack@picardie-nature.org Lettre d‘information de Picardie Nature - Mars 2014
' Découverte hœl'uœ e‘l’ envirohhennewl' ° Les LéhéVoIes de Picardie Nœl'ure é‘l'm‘ewl' Présewl's eh nombre sur les s’mmls eh 1043 Par Sofkie Declercq, animœhc‘ce hœl'ure De nombreuses manifestations sur l’environnement, la nature et bien d’autres sujets se déroulent en Picardie chaque année. Picardie Nature est régulièrement invitée a participer a certains événements : l’association peut y répondre favorablement grâce aux nombreux bénévoles qui se relayent. UN GRAND MERCI AVOUS. ‘ifl _ r , "'q Vi-n Iùfld: le ©2535 v Forum des associations d 'Amiens Métropô/e AGORA, Amiens, édition 2013 > Combien d’événements ? 27 événements ont donc été assurés, soit 10 de plus par rapport a 2012, représentant 33 journées au total. Fête des Légumes anciens, Rocourt-Saint-Man‘in, édition 2013 > Où se situaient ces événements ? Les bénévoles de l’association se sont déplacés partout en Picardie : - Aisne : 5 stands sur 7 jours - Somme : 7 stands sur 10jours - Oise : 12 stands sur 16 jours. Nombre de jours de présence sur les stands en 2013 La présence importante dans l’Oise s’explique notamment par la forte implication de la Section Oise. reconnue-stout: o- NM me mm > Sur quels thèmes portaient les °°"" °°°°°'° W“ manifestations? I Nankin: de purs de présume sur des S!“ ma avril iun Comme le montrent les chiffres suivants, Picardie Nature a participé a des événements sur la nature (6), sur l’environnement et le développement durable (3), mais également sur lejardin (5), le monde associatif (2), lajeunesse (2) et 6 autres sujets plus variés (Féte du Livre, Féte du nautisme...) Sur le graphique on remarque que les bénévoles se mobilisent toute l’année. Les deux périodes phares restent le printemps et l’automne. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 38
|l est donc important de participer a des événements liés a la nature et a l’environnement pour allera la rencontre des personnes sensibles a ces questions. |l est tout autant essentiel d’être présents où le public ne nous attend pas afin de le surprendre : et oui la protection de la nature et de l’environnement s’aborde partout ! > L’échange avec les autres Les stands sont constitués de panneaux, d’expos, de documentation sur l’association et ses actions, ainsi que d’ateliers. L’essentiel repose sur la discussion avec le public et avec les autres associations nous partageons nos expériences, nos avis,et nous faisons découvrir nos actions dans l’association (actions bénévoles et missions salariées). En 2013, 28 bénévoles aidés de quelques salariés, ont pris ° Les écoliers deviennent“ de Vrais orhi‘l’kologues Par Safkie Declercq” wima‘l'vice ym‘l'uœ L’école Saint Maurice d’Amiens et Picardie Nature ont reconduit cette année un projet pédagogique pour apprendre à reconnaître les oiseaux de l’école et du quartier. Au fil de séances en classe et en extérieur, les élèves de la classe de CLIS ont identifié le comportement a adopter en extérieur pour trouver et voir les oiseaux : approcher doucement, parler tout bas, ne pas faire de gestes brusques... Ensuite, les élèves ont décrit la coloration de plusieurs espèces d’oiseaux : la Mésange bleue, la Mésange charbonnière, la Mésange a longue queue, le Merle noir, les goélands, le Rouge-gorge, le Pinson des arbres, la Pie bavarde, le Canard colvert. Les élèves ont étudié aussi la différence de couleurs entre mâle et femelle. Avant de partir en observation et détermination en extérieur, chacun a réalisé un coloriage de chaque oiseau, restituant ainsi les connaissances acquises. Pour la prochaine séance fin mars, nous réaliserons un petit parcours au départ de l’école. En alerte avec nos oreilles, nos yeux, nous en charge l’installation des stands (parfois tôt le matin), animé les ateliers de construction de gîtes a insectes, d’identification des oiseaux... Ils ont permis a 3872 personnes (petits et grands), de connaître l’association, de découvrir un peu plus la nature et de trouver des conseils face a une interrogation pour aider les hérissons chez soi ou savoir où trouver l’information pour transmettre ses observations dans la nature. Tenir les stands, c’est aussi rencontrer d’autres partenaires associatifs et étoffer toujours un peu plus son réseau de connaissances. 2014 s’annonce toujours autant chargée en terme d’invitations nous vous attendons donc pour participer a la tenue de ces stands: de quelques heures a la journée complète, venez sensibiliser le public aux sujets qui vous touchent! guetterons chaque oiseau, nous l’observerons et apprendrons a mieux connaître son mode de vie. Pour cela, les élèves apprendrontà utiliser des jumelles. Ce type de projet permetauxjeunes de mieux connaître les animaux sauvages de chez eux. Lors des séances, les enfants s’expriment a l’oral, réalisent une trace écrite, restituent a leurs camarades, apprennent a déplacer en groupe, s’écoutent... Autant de compétences demandées dans le programme scolaire. Plus de renseignements decouverte@picardie-nature.org www.picardie-nature.org Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 39
r C a: 4: Indinfim au ... cgcclnolll’dly plclrd concours une" un.“le E 9mm... N ° Calendrier des ac‘l'ivi‘l'és de mars 104.4 à sef‘l'embre 104.4 Par Florence Fréhoc‘s, assis‘l'ayrl'e commuyæica‘l'ioyæ Picardie Nature et la section Oise de Picardie Nature vous invitent a découvrir la faune et les milieux naturels de Picardie, ainsi qu’a vous plonger au cœur des thématiques du développement durable dans notre calendrier. Venez nous rejoindre aux lieux et heures de rendez-vous, pour quelques heures ou une journée complète, et participez a une agréable balade en compagnie de naturalistes passionnés qui vous feront découvrir les surprises et les mystères d’une nature toujours accueillante. Dans les ateliers, rencontrez et échangez avec des interlocuteurs expérimentés et apprenez les trucs & astuces pour agir au quotidien en faveur de notre environnement. La plupart des activités s’adressent au public familial ou individuel intéressé par la nature et l’environnement, quel que soit son niveau de connaissance. Pour les naturalistes en herbe ou plus chevronés, des sorties et des stages spécifiques sont aussi organisés. Pour les groupes de plus de 10 personnes, merci de prendre contact préalablement avec nous. Notre principale motivation vous communiquer nos connaissances et nos passions... Et en plus, pour vous, c’est gratuit ! Bonnes découvertes nature et environnement! Busard G. Doremus Nous vous invitons a adapter votre habillement en fonction du lieu et du type d’activité vêtements chauds ou de pluie, chaussures de marche ou bottes de caoutchouc sont conseillés... Si vous disposez de jumelles, loupe, manuels d’identification, alors n’hésitez pas a les emmener. Lettre d’information de Picardie Nature - Mars 2014 40