- Editorial En cahier central, V il“ {Ï o Retour sur quelques évênements 2er“e fête des légumes anciens 6jeunes phoques retrouvent la mer résultats du concours Proces de la conf du 28 octobre Zeme conférence Etude faune sauvage Ph°t° o Actualités par pôles
0 Edito p 03 - 304 m de large, 12 m de haut et 2 km de long d’incompétences o Évènements marquants p 05 - Retour sur la 2ème Fête des légumes anciens du 11 octobre : une histoire de bénévolat p 10 - Garonné, Authie, Tana, Léna, Mississippi et Nil ont retrouvé leur milieu naturel le 26 octobre p 14 - Procès de la Conf’ : 28 octobre, une journée militante contré les Grands Projets lnutiles p 18 - Retour sur la 2ème conférence sur l’Étudé de la faune sauvage de Picardie (22 Novembre 2014) 0 FOCUS Retour sur le concours photo en cahier central 0 Actualités par pôles Vie de l’association p 24 - Le 29 juin c’était la fête des Anti-1000 vaches l p 26 - Agir pour la protection de la nature, la préservation des écosystèmes. c'est aussi sauver l’homme. Etude faune sauvage p 31 - Un million de données dans Clicnat p 32 - Sessions d’initiation à l’observation de la faune sauvage Picarde Protection environnement p 33 ° Picardie Nature demande la réouverture de l’instruction d’une plainte classée sans suite p 34 ° L’aberration de la régulation du Blaireau p 35 ° Jouons avec des terres polluées à Terny-Sorny... p 36 ° Une journée de formation riche d’enseignements l p 37 ° L’autorisation environnementale unique en Picardie p 38 ' Centre d’enfouissement Gurdebeke à Hardivillers : toujours les mêmes questions... p 40 ° Permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures: un semblant de consultation publique p 41 ° \figilance face au projet d’épandage des effluents de l’usine Idex Protection faune sauvage p 43 - Dernières nouvelles de la colonie de phoques p 46 - Suivi des phoques échoués vivants en 2014, soignés et remis en milieu naturel p 48 - Participez bénévolement aux soins des phoques échoués p 49 - Le centre de sauvegarde est en travaux... Découverte nature environnement p 50 - Calendrier des sorties de septembre 2014 à mars 2015 p 50 - Recette d’une sortie coccinelles réussie p 51 - Sortie nature à la rencontre des oiseaux de Fitz-James Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents, des donateurs et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l’aide de différents partenaires dont : GÉNÉRAL___ ONSEIL LA"‘-'n'ia"io n U UNION EUROPÉENNE a.“ tri?an La Lettre d’information est éditée par Picardie Nature. Les articles sont aussi parus sur internet : www.picardie—nature.org Picarde Nature -1 Rue de Croÿ - BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3 Directeur de publication : Patrick THIERY - Rédacteur en chef: Christophe Hosten Conception et mise en place : Florence Frénois - Relecture : Françoise Delcourt, Claude Watteel Crédits photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de couverture : JM Faucillon Tirage 01/ : 700 exemplaires - Date de parution : Décembre 2014 - IPNS
Partout en France, y compris en Picardie, des personnes se mobilisent contre un modèle de développement toujours plus consommateur de ressources naturelles, qui dégrade l’environnement et altère les liens sociaux. l’association PICARDIE NATURE, tout comme sa fédération nationale FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT, ne cesse de porter un plaidoyer pour l’intérêt général, pour que le développement durable devienne une réalité. Le mouvement FNE est aujourd’hui en deuil. Rémi FRAISSE, jeune militant investi au sein de Nature Midi Pyrénées, est décédé le samedi 25 octobre, en marge d’une manifestation contre le projet de retenue d’eau à Sivens dans le Tarn. Rémi était un bénévole actif au sein de Nature Midi Pyrénées. ll étudiait la flore protégée des milieux naturels remarquables en Haute Garonne. 304 m de large, 12 m de haut et 2 km de long d’incompétences l Par Patrick Thiery, Président de Picardie Nature PICARDIE NATURE se sent donc tout particulièrement concernée par ce drame. Nous condamnons bien évidemment les violences qui entourent la lutte contre le projet inutile de barrage à vocation agricole qui ne servira que les intérêts de quelques uns avides de développer la mai‘siculture et détruira un site remarquable. Nous condamnons aussi l’acharnement des forces de police, sur place, en vallée du Testet depuis le 1er septembre. Faut—il rappeler que la Nature apporte des services a I‘Homme, des services de production, de régulation et de bien-être et qu’il convient d‘être attentif à la préservation de ces services écosystémiques. Leur dégradation est bien réelle, même en Picardie et porte le nom de pollution des rivières par les PCB, pollution des nappes par les nitrates, pollution de l’air par les particules fines, pesticides, etc... Patrick Thiery lors du rassemblement organisé par Picardic Nature - Photo : JM Faucillon
Nous ne le répéterons jamais assez, une zone humide est une infrastructure naturelle utile à l’Homme. C’est donc en toute logique que trois institutions et non des moindres, le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Midi-Pyrénées, le Conseil National de la Protection de la Nature et l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, ont rendu un avis négatif sur le projet de barrage de Sivens. Au-delà de ces avis d’experts foulés au pied par l’État et la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne, ce dossier désastreux est la conséquence de politiques publiques dévoyées. ll est l’exemple même d’un projet a l’opposé des règles élémentaires en matière d’aménagement dans un site naturel : - surdimensionnement du projet par rapport aux besoins réels - absence d’étude alternative au projet pourtant obligatoire depuis la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature - absence du triptyque Éviter, Réduire, Compenser - absence de prise en compte des limites de la réserve en eau. Le rapport des experts nommés par le gouvernement aboutit aux mêmes conclusions que celles émises par FNE Midi- Pyrénées depuis longtemps. Patrick Thiery lors du rassemblement organisé par Picardie Nature - Photo: JM Faucillon ll est plus que temps de mettre en perspective les financements publics dévoyés pour des projets coûteux, dont l’intérêt économique n’est pas prouvé et les comparer aux aides financières octroyées pour une agriculture plus soutenable. Le barrage de Sivens, c’est l’exemple même d’une mauvaise gestion environnementale qui génère une crise sociétale l Le barrage de Sivens c’est une sorte de surdité des pouvoirs publics qui finalement altère la démocratie l Le barrage de Sivens c’est une facture exorbitante aux frais du contribuable l Le coût de la construction du barrage est estimé à 8 400 000 € et serait financé à 100% par des fonds publics ( 50% Agence de l’eau, 30% fonds européens et 20% départements). Le projet est porté par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne, une société d’économie mixte dont les administrateurs sont des élus et des représentants des chambres d’agriculture. Elle a des missions contradictoires puisqu’elle est payée pour évaluer l’utilité des projets, pour réaliser les études et est désignée maitre d’œuvre par le préfet pour les réaliser. Cherchez les erreurs l)
Rocourt-Saint-Martin (02) 2ème tête “6% :3 = e _ 0 c: = m Présentation (le légumes anciens, marche nio, artisans, associations, animations pour petits et grands... Ferme de La Genevroye, à gauche en sortant de Rocourt-Saint-Martin, direction Château-Thierry à Picardia Nature 2014-IPNS- Ne pas Ieter sur 5;, 33":? Î GÉNÉRAL— moïmas :1 Lu contact: Ë ,lrÿ PICARDIE 0:. "-Çmde catherine.lawnizack@picardie-nature.org 8 \ NATU RE La Geneoye 07 81 38 46 72 - www.picardie-nature.org L’AISNE Le projet du Réseau jardinage agroécoiogique en Picardie est permis par le soutien et ta participation
Retour sur la 2ème Fête des légumes anciens du 11 octobre : une histoire de bénévolat Photo C.Hince|in JourJ -15... l’une des dernières réunions de calage avant la fête, tout est en place... ou presque : le « qui fait quoi, quand », c’est bon l La grande question demeure est-ce qu’on aura assez de bénévoles pour assurer toutes les actions et tous les objectifs à atteindre que nous nous sommes fixés ? Suite à la première expérience en 2013, où nous avions connu un succès inattendu, nous PhotoB.Périn avions envie de faire encore mieux, et surtout de permettre à toute l’équipe de bénévoles de passer une belle journée, sans stress, tout en permettant à chacun de pouvoir profiter des animations et des nombreux stands déployés par les producteurs bio. Jour J -1... une quinzaine de bénévoles s’active déjà dans la cour de la ferme... préparer lès repas pour le lendemain (éplucher les patates, lès courgettes, lès oignons...), monter lès tentes puisque la météo nous annonce quelques gouttes pour le lendemain matin, mettre en place les tables, les chaises, lès grilles d’expo, baliser le parking dans la pâture toute proche, poser le fléchage... Au-dèlà des organisateurs, Picardiè Nature et la famille Hincelin au grand complet, deux exposants (la famille Maclart et les Letrillard) sont venus prêter main forte, ce qui montre aussi leur grande implication dans la réussite de cette fête. Le soleil se couche déjà et on se retrouve tous autour d’une table bien garnie pour partager un repas improvisé avec lès plats que chacun a apportés. I Photo L. Dutour
Photo C.Hince|in Photo C.Hince|in Jour J... il est 8h et on s’active déjà dans la cour, les pros de la tomate et des légumes anciens, Philippe Rommens et Pascal Antigny, ont déjà commencé à garnir les tables d’une multitude de variétés. Les premiers exposants arrivent, l’équipe chargée de la déco est à l’œuvre... Tous les bénévoles prévus sont au rendez-vous (sauf un : panne de voiture — impossible d’aller le chercher... trop loin, personne de disponible — dommage pour lui, dommage pour nous l). Tout se passe bien, pas de mauvaise surprise, le ciel est gris, mais pas de pluie pour l’instant, Philippe, notre pro de la météo, nous annonce pourtant l’arrivée de quelques averses... 9h30, les premiers visiteurs arrivent... qu’est-ce qu’ils font là ? Ça ouvre à 10 h l Pas fous, ce sont les habitués du marché mensuel... lls savent bien que ça va être la ruée vers les stands des producteurs, ils ont préféré être les premiers (comme si c’était le jour des soldesl). .. On n’est pas prêts, les bénévoles courent de partout « t’as pas du scotch ? » « où est la pince coupante et le fil de fer ? » « qui devait installer la tente de l’accueil ?— pas de panique elle est en place. ll manque juste les affiches du plan des stands et du programme des ateliers de la journée ». 10h30... ça tourne déjà à fond, les voitures sont au cul à cul pour entrer dans la pâture... et ça glisse un peu car la première averse vient de passer (Philippe avait raison - grrr)... Sébastien, le maître des lieux, nous rassure « vous inquiétez pas, le sol est bien stable, on n’aura pas besoin de pousser ». Vient une seconde averse... pour autant, tout le monde a le sourire, tout se passe bien, comme prévu (ou presque) et il est déjà midi, plus de 500 visiteurs ont déjà franchi l’entrée, quelques-uns sont repartis les bras bien chargés de légumes et autres denrées alimentaires. 12h30, c’est l’heure du pot de l’amitié. Patrick Thiery, notre Président est prêt. Brigitte Hincelin, qui a réussi à se faire remplacer à la boutique, est là également, on a retrouvé Catherine... on peut commencer, le micro est à fond... Au bout de 20 secondes, le disjoncteur saute — plus de son — ben oui c’est l’heure du repas, tout le monde veut sa part d’électricité et le compteur de la ferme décide de faire une pause! Vite on répare, le soleil arrive et on peut reprendre pour remercier tous ces bénévoles, chacun indispensable dans sa tâche assignée, tous ces producteurs en bio qui vivent leurs convictions et portent la bonne parole pour la santé, pour la biodiversité... et toutes les associations amies qui viennent se présenter au public nombreux pour sensibiliser et convaincre... Le disjoncteur saute à nouveau, à cause de la friteuse probablement! On en profite pour boire un coup sous les chauds rayons du soleil, la pâture va sécher, c’est certain, on n’aura pas besoin de pousser.
Photo C.Hince|in Photo C.Hince|in Les gens flânent, discutent, sirotent une boisson en écoutant la musique, le sourire aux lèvres. Le parking ne désemplit pas. lls viennent de toute la Picardie et des régions voisines (Champagne-Ardenne, Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Île-de-France). Pas de répit pour les animatrices des ateliers dans la salle du placard : une fois le panier plein, les gens passent d’une animation a l’autre, désirant tout voir, tout essayer. Certains parviennent a réaliser dans la foulée un escargot en poterie, une peinture végétale, une chauve-souris en origami... Le tout accompagné de conseils pour mieux accueillir insectes et autres petites bêtes dans leurs jardins. Des jardiniers, certains venus de très loin, ont répondu a l’avis de recherche de graines de légumes anciens paru dans la presse. Des sachets de haricot Alice Sunshine, chou portugais, arroche verte « Pousse toujours », haricot Or du Rhin, gesse, cardere... rejoignent le programme d’adoption de légumes anciens du réseau jardinage agroécologique. lls seront proposés a l’adoption des l’hiver prochain. La malle a graines, la « grainotheque » du réseau, est rapidement dévalisée : pas un seul sachet restant. Objectif atteint : après les avoir admirés et dégustés sur les différents stands, les jardiniers vont cultiver des légumes anciens et les faire découvrir a leur entourage. D’ailleurs, certains d’entre eux, curieux de tout savoir sur la culture sans travail du sol, participent aux ateliers de jardinage du matin ET de l’après-midi. lls découvrent l’évidence, le bon sens des pratiques agroécologiques basées sur l’observation de la nature et le respect du vivant. Une révélation l Jacqueline Baron des Saveurs vagabondes fait goûter ses recettes a base de légumes anciens et de plantes sauvages, donne des conseils. Un régal des yeux et des papilles. Chacun cherche a deviner ce qu’elle a bien pu mettre dans son pâté végétal si délicieux. Les plantes sauvages sont aussi a l’honneur avec Adrien Messéan lors de sa sortie botanique. Le public pose désormais un autre regard sur ces plantes souvent considérées indésirables dans le jardin puisqu’elles donnent des informations sur le sol et bonne nouvelle... elles sont comestibles pour la plupart. 17h déjà, on n’a pas vu passer la journée. Avec un afflux de visiteurs en milieu d’après-midi, on atteint le score symbolique de 1000 personnes... Les bénévoles ont toujours le sourire, il n’y a plus qu’a démonter, a ranger... En a peine plus d’une heure trente, tout est plié... On discute en petits groupes, on commente la journée, les producteurs avaient prévu bien plus de stock que d’habitude, pourtant presque tout a été vendu l Une bonne journée pour le bio, comme quoi, de plus en plus de consommateurs s’y intéressent.
La nuit est tombée, on se retrouve tous autour d’une bonne table. Convivialité on vous dit, c’est le maître mot de cette journée. Merci les bénévoles, sans vous, pas de Fête des légumes anciens ! Équipe du marché : Agnès, Aline, Anne-Marie, Brigitte, Danièle, Françoise, Jean, Jean-Paul, Laure, Laurent et sa mère, Louis, Marie-Cécile, Philippe, Pierre, Sébastien, Serge, Marie-Pierre et leurs enfants, Roger et son épouse. Équipe du réseau jardinage agroécologique : Anaïs, Benoît, Bernard, Brigitte, Catherine La. Catherine LE., Céline F., Céline L., Charline, Christian, Cynthia, Emmanuel, Fabrice, Gabriel, Jan, Jean-Jacques, Laetitia, Lydie, Monique, Pascal, Patricia, Philippe R., Philippe V., Serge, Serge D., Séverine, Sophie. Photo C.Hince|in Catherine, Équipe Picardie Nature (permanents et bénévoles) Christophe, Daniel, Emmanuel, Florence, Hélène, Isabelle, Jean-Baptiste, Jean-Paul, Laetitia, Patrick, Sébastien, Sophie, Thomas, Yves. Rendez-vous le 10 octobre 2015 pour la 3° édition !!! Pourquoi cette fête ? Q. : En quoi la fête sensibilise à la protection de la biodiversité ? R. : L’un des messages de la fête est que chacun peut participer à la préservation de la biodiversité, en commençant dans son jardin. Le public est invité à découvrir et protéger la faune et la flore sauvages qui l’entourent par le biais de sorties autour de la ferme. Grâce à des ateliers, il apprend à accueillir les insectes et à cohabiter avec les chauves-souris ainsi qu’à préserver la vie du sol et la ressource en eau potable lors d’ateliers de jardinage agroécologique. La fête est aussi l’occasion de découvrir la grande diversité des légumes anciens et de se procurer des graines de ces légumes afin de participer à la sauvegarde de la richesse de notre patrimoine. Q. : Y a-t-il un autre message à l’intention du public lors de la fête ? R. : Manger bio et local pour préserver sa santé et l’environnement mais aussi pour soutenir les producteurs bio. La fête a pris comme support le marché bio que la famille Hincelin organise tous les mois dans sa ferme depuis 17 ans. ll nous semblait intéressant de faire connaître le marché à un public plus large lors d’un moment festif. Et ça fonctionne: pour la seconde année consécutive, les producteurs ont vendu pratiquement tout ce qu’ils avaient apporté alors que certains avaient apporté deux fois plus de produits que l’année dernière l Les consommateurs changent, ils recherchent désormais la qualité et le rapport de confiance auprès de producteurs passionnés avec lesquels ils peuvent échanger.
I Photos: B.Tonde|ier Garonne, Authie, Tana, Léna, Mississippi et Nil ont retrouvé leur milieu naturel, |e 26 octobre Mississippi, Nil, Garonne, ét Léna sont quatre jeunes phoques veaux marins nés én baie dé Somme au cours dé l’été 2014. Séparés prématurément dé leur mère, né sachant se débrouiller seuls, ils se sont laissés dériver ét se sont échoués sur une plage. Authié ét Tana sont deux jéunés Phoques veaux-marins nés én baie dé Somme, qui ont rencontré un problème au moment du sevrage. Malades, amaigris ét affaiblis, ils se sont laissés dériver puis se sont échoués sur une plage. Découverts én baie dé Sommé, ils avaient été pris en chargé par lé centré dé sauvegardé dé la faune sauvage dé Picardié Nature. Etant devenus autonomes pour s’alimenter, ces six phoques étaient maintenus dans un bassin éxtériéur dépuis plusieurs semaines pour répréndré dés forces. Aujourd’hui bien musclés ét prêts à retrouver leur milieu naturel, Mississippi, Nil, Garonne, Léna, Authié et Tana ont été placés dans dés caisses én bois ét transportés sur la plagé. Libérés dé leur caisse, ils ont regagné la mér ce dimanche 26 octobre 2014, au Hourdél. Picardié Nature a fait appél à ses adhérents bénévoles pour l’organisation dé cette remisé publique en milieu naturel. Ainsi, après un briefing d’une démi-héuré, chacun dés bénévoles, reconnaissable à son dossard, s’ést activé à la mission qui lui avait été confiée. Au centré dé soins, on s’affairait à la dernière auscultation vétérinaire (vérification dé l’état général dés animaux ét péséé) ét à la mise én caisse dés animaux. 11
Sur place, on s’activait a délimiter un périmètre de sécurité autour de la zone de relâcher des phoques, signalisée par des plots et de la rubalise. Chacun des bénévoles apportait des informations au public venu en nombre a cette occasion. Photo z B.Tonde|ier Les enfants attendaient sagement l’arrivée des animaux. En attendant le flot, le public pouvait observer les phoques qui profitaient des derniers reposoirs émergés au milieu de la baie. À 11h15, les phoques ont été amenés en voiture sur le poulier de galets du Hourdel. Les porteurs, suivis des parrains de chacun des phoques, se sont alors avancés vers la plage où ils ont aligné les caisses contenant les phoques. Tout le monde s’est alors reculé, ne laissant au centre de la zone, que les parrains des phoques, juchés sur les caisses. . _ Ce n’est qu’après que le silence ait été obtenu, que les photoœMarnn parrains ont ouvert les caisses. Photo : LMeneau C’est devant environ 3000 personnes que les phoques ont retrouvé la baie de Somme en cette fin de matinée. Grand coefficient, beau soleil et faible vent ont proposé une baie de Somme très calme, aux six phoques l Tana s’est lancée la première, elle a rapidement franchi les quelques mètres qui la séparaient de l’eau pour rejoindre le chenal. 12
Photo: B.Tonde|ier Garonne et Nil ont, quant a eux, pris leur temps, observant d’abord les alentours avant de plonger dans le chenal. Finalement, les six phoques sont partis en baie, dans des directions différentes. Mississippi, Nil, Garonne, Léna, Authie et Tana sont maintenant reconnaissables grâce a leur plaque colorée collée au sommet de leur crâne. Ces plaques permettront de les identifier jusqu’à leur prochaine mue, vers juin 2015. Nous pourrons ainsi suivre leurs déplacements au cours des mois qui viennent. ( En savoir + p 47). ll a été possible d’accueillir le public sur cette remise en milieu naturel grâce a l’investissement d’une centaine de bénévoles de l’association. Merci a eux l Le retour en milieu naturel a été suivi par les médias : retrouvez les articles diffusés ! .1 kH?:/II.?icv\af.Çr/âck 13
PROŒS DE l'INWSI'RIAlISMION DE l'AGRICIlIJIIRE Marché narsan Table-rondes Disco Soupe Spectacles Concerts accusant-nm s Hanif' ' É. * “'“äääü sur ' me 28 octubre 2014 8h30 - 18h30 Face au Palais de Justice (rue luzarches) 14
Photo C.Hosten Procès de la Conf’ : 28 octobre, une journée militante contre les Grands Projets Inutiles Ce sont des milliers de militants venus de toute la France et bravant le froid qui se sont réunis mardi 28 octobre en soutien aux 9 prévenus et militants de la Confédération Paysanne. Pour rappel, ces syndicalistes de la «conf» sont inculpés pour le démontage symbolique du robot de traite de l’usine à vaches de M. Ramery. Ce fut l’occasion pour toutes les associations combattant le projet de M. Ramery, mais aussi tous les grands projets inutiles (GPI) comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, d’exprimer leur soutien à ces militants. Cette journée a malheureusement été marquée par le décès de Rémi FRAISSE survenu 2 jours auparavant lors d’une manifestation contre un projet lui aussi inutile et dénoncé par les associations de protection de l’environnement. Un vibrant hommage lui fut rendu tout au long de la journée. Des débats, concerts, un procès factice contre l’industrialisation de l’agriculture ont ainsi animé toute la journée en soutien aux inculpés dans l’attente de leurjugement. Celui-ci fut rendu dans la soirée et les peines prononcées sont lourdes allant de l’amende à la prison avec sursis. Le délibéré, rendu très rapidement après la fin de l’audience, étonne par sa sévérité contre une action syndicale et militante. 15
k++1>://I.1>icha+..(r/ .1 Photos : C.Hosten 16 Discours de Patrick THIERY, 4 Président de Picardie Nature devant le Tribunal d’Amiens : Ailleurs en France des personnes se mobilisent contre un mode‘le de développement toujours plus consommateur de ressources naturelles et qui dégrade l’environnement en même temps qu’il appauvrit les liens sociaux Ailleurs en France des associations comme Picardie Nature, affiliées à France Nature Environnement, veulent porter un plaidoyer pour défendre l’intérêt général, pour un développement durable. Mais aujourd’hui le mouvement FNE est en deuil. Rémi FRAISSE jeune bénévole investi au sein de Nature Midi Pyrénées est décédé, dimanche, en marge de la manifestation citoyenne contre le projet de Sivens dans le Tarn. Rémi était un bénévole actif au sein de Nature Midi Pyrénées, botaniste, il suivait la flore protégée en Haute Garonne. Nous condamnons bien évidemment les violences qui entourent la lutte contre ce projet inutile qui ne servira que les intérêts de quelques-uns avides de développer la maïs/culture. Nous condamnons aussi l’acharnement des forces de police, sur place en vallée du Tescon, depuis le 1er septembre. A quoi bon la charte de l’environnement promulguée en 2005, adossée à la constitution française qui édicte le devoir pour toute personne de prendre part à la préservation de l’environnement? A quoi sert cette charte si les citoyens qui agissent pour cette préservation de l’environnement sont traités avec désinvolture comme ce fut le cas lors de l’enquête publique pour le projet des 1000 vaches, avec mépris par la Préfecture lorsqu’ils demandent une simple copie du permis de construire délivré à M. Ramery ?
A quoi servent les discours des hommes politiques qui déclarent que ce type d’élevage industriel n’est pas leur modèle agricole mais qui se montrent en même temps très conciliants avec M. Ramery ? Croient-ils que nous sommes des idiots ? Nous sommes des citoyens éclairés et nous savons que le modèle agro-industriel dégrade les sols, altère la qualité des eaux souterraines et de surface, détruit la biodiversité, fait disparaître des exploitations et souffrir des paysans, est a l’origine d’une épidémie d’obésité et de diabète qui aura un coût humain et financier considérable dans les prochaines années. Il est temps que nos dirigeants se dépolluent l’esprit et arrêtent de penser que la recherche permanente de productivité est le Saint Graal quitte à fouler au pied les valeurs d’humanisme et la recherche d’harmonie avec la nature. Je ne suis pas un poète quand je dis cela, c’est un besoin de l’Homme, la nature apporte du bien-être. Je m'interroge donc. Pourquoi est-il si difficile pour nos dirigeants de se remettre en question et d’abandonner les projets insensés qu’ils veulent nous imposer ? En tous cas, ici, dans la Somme, comme à Notre Dame des Landes ou a Sivens dans le Tarn, la responsabilité des pouvoirs publics et de l’État est engagée. Retrouvez L’Association Picardie Nature Sur Facebook www.facebook.comlasso.picardie.nature ou le mini lien http:ll|.picnat.frlgfb Sur Twitter @PicardieNature (adresse httpszlltwitter.com/PicardieNature) Sur Google+ +PicardieNature (https:llwww.goog|e.com/+picardienature) Photo : C.Hosten 17
PICARDIE NATURE Faune Sauvage de Picardie " Ûéceuurez lesuanîmaux m Ôe narre régler) w Le 22 Novembre 20l4 toute la journée 6”>arure\ à la Salle des Fêtes de Plessis-de-Roye (60) entrée libre & gratuite à partir de 9h30 v-âï'informations & programme www.picardie-nature.org renseignements 06 30 99 34 66 'vÎ'äï"«lllls(v:ILiorl: Régis DelLuurK gmphis me: Cnrhcrinn L nrirhn r "'\..\ 4 n a u u q un 18
litude de |;1 Faune Sauvage de Picardie .ll. P" 4‘ l. m "ai: < 4 , fi’yfif’vf" Ï " l:-...:' , Phi .w/l— Retour sur la 2ème conférence sur l’étude de la faune sauvage de Picardie (22 Novembre 2014) Le 22 novembre 2014 se tenait la seconde conférence sur « l’étude dè la faune sauvage de Picardie », organisée par Picardie Nature à Plessis-dè-Royè, dans l’Oise, avec pour objectif de présenter les différents travaux menés sur la faune en Picardie ces deux dernières années et de lès porter à connaissance de l’ensemble de nos concitoyens picards et des régions voisines. En cela, cet événement fut une réussite. L’affluence a dépassé la barre symbolique dès 100 participants pendant la journée. Un public varié composé à la fois de bénévoles de longue date de Picardie Nature, dès membres de structures partenaires, ainsi que de nombreux nouveaux visages curieux de découvrir la faune sauvage de notre région. Le public a pu assistertout au long de lajournée à une série d’exposés très diversifiés, allant dès mammifères tués sur lès routes à l’utilité dès données naturalistes en passant par l’étude dès papillons de nuit. Après une ouverture de la journée par notre Président et une intervention de Rémi François en hommage à Rémi Fraisse, botaniste décédé en marge d’une manifestation d’opposants au barrage de Sivens, la place était donnée au premier exposé. 19
.1 kH?://|.?icv\a+..(vlâ.(y\ Sébastien Maillier exposa le bilan des activités de terrain de l’observatoire faune régional menées en 2014 et insista notamment sur l’évolution de la connaissance régionale acquise depuis 2010. ll évoqua quelques découvertes majeures de cette année et rappela que le succès de ces résultats repose notamment sur une forte mobilisation des bénévoles. Puis Sébastien inaugura la nouvelle version de Clicnat (1.1) en présentant un site public mis au goût du jour et comprenant bien davantage de cartes interactives que dans la version précédente. Ces nouvelles fonctionnalités ont notamment pour objectif de faciliter le travail de préparation des inventaires de terrain. Mise en ligne d’une nouvelle version de Clicnat far Nicolas DAMIENS, Sébarl‘ieh Maillier Baptisée version 1.1 pour les intimes, l’objectif était d’apporter un coup de jeune à la partie restitution de Clicnat. Un nouveau style Le site s’appuie sur un projet appelé “Bootstrap” très largement utilisé aujourd’hui pour construire des sites. Ils nous permet de réaliser rapidement un site consultable à la fois sur un mobile, une tablette et sur un écran d’ordinateur. Ouvrez-le sur un ordinateur et réduisez la largeur de la fenêtre, et vous verrez l’ajustement de la mise en page. De nouvelles cartes Les données présentées sur les cartes sont maintenant vectorielles, c’est-à-dire qu’il ne s’agit plus d’images mais d’objets que l’on place par-dessus. Cela permet de gérer la transparence et l’interactivité sur celle-ci par le clic et également de proposer plusieurs légendes sur une même carte pour une consultation par classe d’espèce par exemple. La carte des communes en est l’exemple le plus avancé, et nous avons prévu quelques améliorations et de nouvelles cartes. Une nouvelle chaîne de production La production des données était dispersée en divers endroits de l’application. Toutes les données n’étaient pas extraites au même moment et pas selon les même critères. Tout ça est désormais revu : maintenant, tout part d’une même extraction pour ce qui est de la répartition des espèces sur les communes. ll reste la répartition sur les carrés à intégrer à cette chaîne. Plus de données réutilisables La démocratisation de l’opendata nous invite à aller dans ce sens et on souhaite que la connaissance, acquise avec Clicnat, de la faune picarde soit partagée et utilisée. ll est possible à présent de télécharger les données produites pour les pages du site comme les listes d’espèces des communes et les données de certaines cartes. ll y a même un service WFS ( Web Feature Service, protocole qui permet d’interroger des serveurs cartographiques ) actuellement à l’essai, qui pourra être utilisé par les logiciels de SIG.
.1 kH?://|.?icv\a+..(rlâ.(o .1 kH?://I.?icha+..(r/â.(? .1 RH?://|.?icha+..(rlâ.(q, Photos: L.Dutour .1 kH?://I.?icha+.-(r/â.(r Notre président assura ensuite un exposé sur « l’Utilité des données naturalistes pour la protection de la nature » en insistant sur toute l’importance du poids des données dans les actions de justice ainsi que dans leur utilisation en amont des projets (sensibilisation de maires a l’outil Clicnat par exemple). Son propos s’achevait par un exemple de protection concrète consécutif a un comptage sur plusieurs années : le crapauduc du Bois Magneux a Cottenchy. Rémi François et Clio Melemedjian prirent la relève avec « Paf les mammifs : mammifères et routes en Picardie. Identification de corridors et de points noirs ». Ce fut l’occasion pour eux d’insister sur l’intérêt de l’outil « Faune & Routes » pour collecter les données d’animaux morts et également sur l’utilité de ce type d’observation pour la protection effective (écuroducs par exemple). L’exposé était plein d’humour et d’anecdotes en tout genre sur un sujet pourtant sérieux a la base. Pour clore la matinée, la parole fut laissée a Théalie Dhellemmes, du Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-Pas-de-Calais qui a présenté « L’Oedipode algue-marine, un criquet bien caché ». Ce fut l’occasion de comparer l’écologie, la biologie et le statut régional de ce criquet en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais et de rappeler la spécificité des terrils et voies ferrées qui constituent des biotopes favorables a l’espèce. Juste avant la pause déjeuner, Virginie Coffinet (chargée de mission continuités écologiques) et Patrick Thiery (président) assurèrent la remise des prix du concours photo « Je me déplace... Ils se déplacent... : la mobilité de l’Homme et de la faune sauvage ». Un article beaucoup plus complet figure en dossier central de la lettre d’information. Le buffet, concocté par les salariés et les bénévoles de l’association (dès la veille) fut salué comme il se doit et apprécié par tous et agrémenté d’échanges conviviaux. Vers 13h15, une bonne trentaine de participants prirent la direction du village pour deux sorties d’inventaires : une axée sur les vertébrés (Rémi François) et une autre sur les invertébrés (Thomas Hermant) au cœur de Plessis-de-Roye, histoire de prendre l’air en milieu de journée. Pas mal de données nouvelles pour cette commune ont été collectées (le cap des 50 espèces recensées sur la commune dans Clicnat a été franchi). Le retour devant l’assemblée eut lieu vers 14h00 avec un diaporama de Simon Barbier et Xavier Lethève sur « Les Papillons de nuit du week-end naturaliste en Thiérache de juin 2014 ». Un leitmotiv régulièrement prononcé était : les papillons de nuit ne sont pas tristes, 21
.4 kH?://|.1>icha+..(r/â.(u .4 kH?://|.1>icvm+..(r/ â-(S .4 kH?://|.1>icvm+..(r/ 22 il en y a de toutes les couleurs et a la porte de chez soi... De quoi stimuler de nouveaux amateurs présents dans la salle sans doute... Puis, un sujet ornithologique était de mise : « La migration postnuptiale des oiseaux en 2013 à Brassoir, commune de Morienval (60) ». Henry de Lestanville, bon spécialiste des oiseaux migrateurs, a pu démontrer tout l’intérêt de ce site de migration au plan régional et illustrer quelques espèces emblématiques et leurs évolutions au fil du temps. L’exposé suivant, animé par la coordinatrice du réseau mammifères marins, Christine Martin, s’intitulait « Évolution des taches et des formes dans le pelage des phoques veaux-marins ». ll mettait en avant les évolutions positives de la population des phoques en Baie de Somme du fait du programme de protection de la colonie. Puis le cœur de l’intervention portait sur l’identification personnalisée, avec une bonne fiabilité, de nombreux Phoques-veaux marins, d’après la répartition des taches sur le pelage. La pause fut ensuite bienvenue et permit a tout un chacun d’échanger pendant plus de vingt minutes. Emmanuel Vidal, membre de l’Association Des Entomologistes de Picardie et de Picardie Nature présenta ensuite « Les Bourdons en Picardie », diaporama richement illustré décrivant les espèces les plus communes par chez nous et d’autres plus spécifiques de milieux floricoles particuliers, un véritable plaidoyer pour les jardins sauvages l Parole fut ensuite donnée a Virginie Coffinet pour « La Vipère péliade en haute vallée de la Somme », qui démontra toute l’importance des données collectées dans Clicnat a des fins d’analyse des fonctionnalités écologiques. Cette dernière s’appuie notamment sur le programme de simulation «Patate» qui permet par exemple de visualiser les potentialités de déplacement de ce reptile dans la vallée. Pour clore les présentations, Lucie Dutourfit un focus sur « Les chauves- souris dans le bâti » et notamment sur la Sérotine commune, espèce anthropophile peu commune en Picardie. Sa présence dans les toitures et combles des maisons pose parfois des problèmes de cohabitation avec les occupants. Or des solutions simples d’aménagement sont réalisables pour faciliter cette cohabitation et préserver ces espèces protégées dont les gîtes sont trop souvent menacés. L’ensemble de ces exposés a permis de mettre en évidence la force des réseaux naturalistes picards. Ce dynamisme a d’ailleurs surpris bon nombre de participants, tant sur le plan de la collecte des données que sur leur analyse permettant une restitution informatique auprès du plus grand nombre et une utilisation optimisée de ces dernières dans le cadre de divers projets et études.
Cette journée a aussi permis de nombreux temps d’échanges, notamment entre chaque présentation, que le public a rendu très vivants par la pertinence des questions et débats qui se sont posés. Tout au long de la journée, les participants ont aussi pu discuter entre eux au cours des différentes pauses et se rendre sur les différents stands proposés : - stand de Picardie Nature regroupant la documentation interne et les articles de la boutique mis en vente, -stand de Françoise Picavet où l’on pouvait admirer de magnifiques œuvres naturalistes (modelages, dessins, etc.), crânes et bois de mammifères, - stand de la librairie associative Graines de mots pour consulter les ouvrages exposés, -stand de nos homologues du Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-Pas-de-Calais, association avec laquelle les liens se font de plus en plus forts au fil du temps et des diverses rencontres. À la fin de cette journée riche en enseignements, un pot de l’amitié fut offert à l’ensemble des participants qui ont une nouvelle fois pu discuter de divers sujets traités dans la journée et de leurs différents centres d’intérêts. Nous remercions encore une fois toutes les personnes qui ont assisté a cette conférence, dont les partenaires présents, ainsi que tous les bénévoles qui ont aidé a la bonne organisation de cette journée l Nous vous attendons nombreux pour la prochaine édition avec toujours plus de sujets tous aussi intéressants les uns que les autres ! Photos L. Dutour 23
° Vie ale l'association o Le 29 juin c’était la fête des Anti-1ooo vaches ! Par le’rick Tkierg, Présidewl’ de Picardie Nœl'ure C’est sous un déluge que des centaines de militants ont commencé le dimanche 29 juin une marche a partir de Drucat vers la ferme usine de M. Ramery, pour clamer leur opposition a ce projet industriel. Heureusement le soleil était de retour en fin de matinée pour cette journée organisée par l’association Novissen, ce qui fut l’occasion pour les associations unies dans ce combat depuis maintenant 3 ans de se regrouper pour un instant festif. 24 Au cours de cette journée, organisée autour d’un village des associations, les bénévoles et militants ont pu profiter des installations pour partager un repas, faire connaissance de la diversité des associations réunies a l’occasion, mais surtout assister au débat sur l’industrialisation de l’élevage. Bien entendu Picardie nature y était présente, des bénévoles ayant tenu le stand sur l’ensemble de la journée et Patrick THIERY, notre Président, a participé au débat et a de nouveau exprimé son soutien a NOVISSEN et réaffirmé l’opposition de Picardie nature a cet immense projet. Cette journée militante s’est conclue sur une série de concerts en plein air.
Étude Faune Gauvage ËGÇUSË Concours photo « Je me déplace... Ils se déplacent... » LEs GAGNANTS DE cETTE PREMIÈRE ÉDITION Picardie Nature lançait du 15 décembre 2013 au 15 août 2014, un concours photo sur le thème «Je me déplace... Ils se déplacent...»ou comment se concilient les déplacements de la faune sauvage avec nos déplacements, décliné en 3 catégories : > Partageons la route > La faune d’abord > L’Homme, maître des lieux Pour cette première édition, 18 participants ont tenté leur chance. Pas toujours facile à illustrer et pas toujours agréable de photogra- phier les cadavres d’animaux l Mais nombreux se sont laissés tenter par la 3ème catégorie L’Homme, maître des lieux. Les 2 autres catégories ont été bien moins illustrées... D’ailleurs, faute de participation et de photos assez explicites, la catégorie 2 : ‘La faune d’abordl’ a été retirée du concours. Ça en dit long sur la prise en compte des déplacements de la faune dans les aménagements humains et sur notre vision des quelques aménagements mis en place... ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER
CATEGORIE 1 : PARTAGEONS LA ROUTE 1°rprix : Eric Cagnache « le suis naturaliste amateur à vélo, je m’intéresse à la faune et à la flore, j’ai contribué a la protection d’une nichée de Busards cendrés cet été et je rentre toutes mes données dans Clicnat.» 2ème prix : Gervaise Chardon « Aimant la vie sous toutes ses formes et consciente de sa fragilité, je m’eflorce d’en respecter ses divers aspects, car du plus petit au plus grand, nous faisons partie d’un tout qui nous dépasse mais dont nous sommes indissociables. » 3ème prix : Justine Cresson « J’habite a Biencourt dans le Vimeu (80). le suis étudiante en première année de mathématiques à l’Université Picardie Jules Verne à Amiens. J’aime la musique et je joue de la batterie. ]e fais de la photo en amateur à mes heures perdues...» ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER
CA'I'EGORIE 3 : L’HOMME, MAÎTRE DES LIEUX 1°rprix : Samuel Dhier « I ’habite à Rocquencourt dans l’Oise, je suis photographe de nature depuis 2001 et je souhaite que mes photos contribuent à sensibiliser un peu plus au respect et à la protection de la nature que je trouve si merveilleuse mais, hélas, sans cesse plus menacée au profit d’intérêts économiques déraisonnablement toujours plus puissants et destructeurs.» 2ème prix : Rémi François « Professionnellement Chargé de projets scientifiques au Conservatoire Botanique National de Bailleul antenne Picardie ; bénévole- ment administrateur de Picardie Nature et de la Société Linnéenne Nord-Picardie, animateur du “Groupe continuités écologiques de Picardie Nature. Spécialisé dans l’étude des réseaux de sites et corridors pour la faune et la flore. lëtude, parfois complexe, des déplacements de la flore et de la faune le long des corridors écologiques en Picardie et régions voisines me passionne » 3ème prix : Xavier Lethève « Ie suis né et j’ai grandi avec un filet à papillons à la main, passionné par le monde des insectes et l’observation du microcosme qui m’entoure. Je m’intéresse aussi à la façon dont ce microcosme fonctionne, comment les animaux interagissent avec les végétaux, et comment tout cela s’organise à l’échelle d’un champ, et d’un territoire, en interaction avec les activités humaines. I’ai travaillé à Agro-Transfert sur l’influence de l’implantation de haies sur la biodiversité utile à l’agriculture. l’aimerais désormais développer encore plus mon intérêt pour la connaissance des espèces.» ÉTUDlER - AGIR - SENSIBILISER
Le jury s’est réuni lundi 8 septembre 2014. Pendant plus de 2 heures, les membres du jury ont statué sur les photos reçues, écar- tant ainsi les photos hors thèmes et classant les photos de chaque catégorie suivant 4 critères : > l’illustration de la catégorie choisie : cliché correspondant bien au thème fixé et illustrant l’une des trois catégories > l’esthétisme et l’originalité des éléments photographiés > la technicité de l’image: l’utilisation créatrice de l’outil (mise au point, cadrage, vitesse d’obturation, profondeur de champ, valeurs, contrastes...) > l’impact visuel de l’image : l’effet, la portée de l’image sur la sensibilité ou l’intellect du spectateur COMPOSITION DU JURY Patrick Thiery, Président de l’association Christophe Hosten, Directeur de l’association et photographe amateur Bruno Tondellier, bénévole photographe amateur et président de l’association ‘Club Photosomme’ Catherine Leriche, bénévole, graphiste Virginie Coffinet, salariée de l’association sur les ‘Continuités écologiques’ REMISE DES PRIX Les prix ont été remis aux lauréats le 22 novembre 2014 a l’occasion de la conférence faune sauvage organisée a Plessis—de-Roye, par Patrick Thiery, président de l’association et Virginie Coffinet, salariée en charge de ce concours photo. Ce petit moment a été l’occasion pour chacun des lauréats de s’exprimer sur les conditions et la prise de vue de son cliché. L’assemblée a été particulièrement attentive et intéressée par l’interprétation en image de ce thème pas si simple à illustrer. 1er prix: une paire de jumelles 2ème prix : une journée avec l’équipe en mer (zodiac) chargée de la surveillance des phoques en baie de Somme 3ème prix : un T-shirt «étudier, agir et protéger» De plus, chacun des lauréats a reçu un exemplaire des récentes publications de Picardie Nature : Les oiseaux de Picardie, Phoques en Baie de Somme et Jardin sauvage en Picardie Virginie Coffinet Chargée de mission continuités écologiques virginie.cofiinet@picardie-nature.org Tel. 03 62 72 22 57 ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER Association régionale de protection de la Nature et de l’Environnement Picardie Nature - 1 rue de Croÿ - BP 70010 - 80097 Amiens cedex 3 - Tél. 03 62 72 22 54 www.picardie-nature.org
o Agir pour la Protection de la nature, la préservation des écosystèmes, cest aussi sauver l’homme. Pour Pa‘l’rick Thierg, Présidewl’ de Picardie Næl’ure Photo : A Ragonnet Comme chaque année depuis plus de vingt ans des bénévoles se retrouvent sur la côte picarde pour intervenir en faveur de la colonie de phoques. Cette opération de surveillance estivale a plusieurs objectifs cohérents. ll s’agit d’informer les touristes qui se déplacent, de plus en plus nombreux, dans cet espace ouvert qu’est la baie de Somme pour les aider à observer les phoques. ll s’agit également de réduire les dérangements liés aux activités humaines, notamment au moment des mises bas et de l’élevage des jeunes. ll s’agit enfin d’acquérir des connaissances sur ces mammifères marins, devenus un des emblèmes de la côte picarde. ll n’y a dans notre démarche aucune intention de privilégier l’animal au détriment de l’homme, comme certains veulent nous le reprocher. Une telle approche n’a aucun sens, elle est trop anthropocentrée. Nous préférons considérer que les phoques veaux-marins et les phoques gris vivant sur les côtes de la Manche et de la Mer du Nord et qui s’installent provisoirement ou durablement dans nos estuaires font partie d’un écosystème marin encore trop méconnu. Depuis l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire instaurée en 2001 à la demande du Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, chaque citoyen peut appréhender les 3 types de services que la nature offre à l’humanité. Très schématiquement on retient : - les services de production ( la forêt, des ressources alimentaires, des médicaments ...) - les services de régulation ( les microclimats, les équilibres faune flore ...) - les aménités environnementales (tous les aspects de l’environnement apportant du bien-être à l’homme). La diversité biologique ne contribue pas uniquement au bien-être matériel et à la subsistance des êtres humains. Elle contribue également à la sécurité, à la résilience, aux relations sociales, à la santé et à la liberté de choix et d’action. Dans ce contexte, à notre modeste niveau, nous pouvons être fier à Picardie Nature de voir nos jeunes bénévoles accueillir chaque été, au point d’observation des phoques, plusieurs milliers de touristes pour les informer sur la biologie de ces mammifères marins, les sensibiliser aux richesses naturelles de la baie de Somme et à ses dangers, leur apporter du bien-être en quelque sorte. En plus de cette démarche altruiste, ils effectuent plusieurs fois par jour, des dénombrements et des observations comportementales de la colonie. Par leur discours, leurs conseils, leurs interventions au milieu de l’estuaire, ils contribuent à la gestion des flux touristiques dans un espace ouvert, notamment dans la réserve nationale de Baie de Somme et vont jusqu’à porter secours à des imprudents. Cf page ci-après. 29
Récit de 4 sauvetages cet été par les bénévoles en Baie de Somme. La présence simultanée de plusieurs équipes de bénévoles chargées de surveiller en permanence les reposoirs a marée basse permet, par des effets de triangulation, de repérer et localiser précisément les personnes en difficulté lorsque le flot arrive. C’est cette organisation qui contribue a faciliter le travail de la SNSM (Société Nationale de Secours en mer, constituée de bénévoles) avec laquelle nous collaborons depuis plusieurs années. Vendredi 4juillet : équipe Hourdel ; Rémi Munier et Yann Planque Marée basse : 11 h33/ Marée haute : 16h55, coef : 55 L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF vers 14h pour signaler une personne qui marche le long du reposoir n° 4 des phoques situé en entrée d’estuaire, côté berge nord du chenal de la Somme. Ce marcheur provient de la pointe de St Quentin. La SNSM arrive rapidement et envoie deux sauveteurs a pied par la berge sud. L’hélicoptère de la marine, prévenu par la SNSM tente de récupérer le promeneur qui visiblement refuse l’aide, puis l’hélicoptère remonte les deux sauveteurs de la SNSM qui étaient encerclés sur la berge sud. Mardi 8juillet : équipe Mollière ; Emilien Hosten et Jacques Herbette Marée basse : 15h25l Marée haute : 20h57, coef : 51 L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF vers 17h35 pour signaler une personne qui marche le long du reposoir n°4 des phoques. Ce marcheur provient de la pointe de St Quentin. La SNSM arrive rapidement sur zone. Entre temps, M.Montassine, pêcheur professionnel que nous connaissons bien a entendu les conversations VHF et comme ce” W Funçmn l DELA sont: "Nm canna”. b2: W“ m“ ne CAYEUX-SUR-MER iä magnum «mm-MM un.” uranium mini-nm" Maya-na Immune)! Wùwhw PHIÙININ'! 11:24:00? “En; “NOM-JPLISD M ami-nm: MWICM. ‘ membmon valu ' Immune: nm mm” MMJWW mm qui ont mm W en! M. me le. wœhsmmænummacw—u. il“ IWBWI de mmmumm pêche a l’entrée de la baie de Somme, il récupère le promeneur a bord de son bateau pour le déposer berge nord. Le promeneur regagne ensuite la côte a pied. Lundi 21 juillet : équipe Mollière ; Morgane Grégorius et Sophie Bougard + équipe point d’observation ; Cécile Dars et Romain Claudepierre Marée basse : 14h43/ Marée haute : 20h16, coef : 48 L’équipe situé a La Mollière se déplace au poste SNSM de la Mollière (entre Cayeux et Le Hourdel) pour signaler un cheval sellé se baladant seul a proximité des phoques stationnés sur le reposoir n°4. La gendarmerie est contactée et la brigade arn've rapidement pour constater les faits en utilisant nos longues-vues du point d’observation. L’hélicoptère arrive sur zone et survole la baie pour voir si une personne est blessée en baie. lls contactent ensuite les centres équestres pour savoir qui a perdu un cheval. Une fois le cavalier retrouvé ils l’amènent sur zone. Ce dernier récupère son cheval et ils reviennent tous les deux a la nage. Mercredi 13 août : équipe Point d’observation ; Cécile Dars, Daniel Lemaire et Emmanuelle Aliotti Marée basse : 9h22! Marée haute : 14h30, coef: 112 L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF vers 11h15 pour signaler une famille (2 adultes et 2 enfants) qui marche le long du reposoir n°8 des phoques situé face a la pointe du Hourdel au milieu du chenal de la Somme. La SNSM pense que ces personnes sont arrivées là avec une embarcation de type canoë. Les sauveteurs partent chercher œtte famille alors que l'eau remonte très vite. Pour cette collaboration efficace avec la SNSM, nous avons reçu les remerciements de la municipalité de Cayeux / mer.
° E‘I’uale («une SMV' 3 e o Un million de données dans Clicnat far Nicolas DAMIENS, Sélmrl‘ieh Mailliev Enjuin 2011 , nous annoncions un demi-million de données d’observation enregistrées dans Clicnat. En 2014, ce chiffre a doublé et nous atteignons désormais le million de données ! Grace à qui et quand ? Les questions ont été posées lors de la conférence faune sauvage du 22 novembre dernier. Nous ne dénoncerons personne mais i| s’agit de quelqu’un qui s’intéresse aux données de mammifères écrasés, et i| a gagné un prix lors du concours photos sur le même thème. Enfin pour la date de cette observation, c’était le 13 octobre 2014. La millionième donnée est une donnée bénévole, comme la plupart des données qui sont dans Clicnat, et i| nous faut remercier l’ensembledeces bénévolesainsiquetousles partenaires qui partagent également leurs observations à travers Clicnat. C’est grâce à vous tous que notre connaissance de la faune sauvage a pu se compléter avantageusement comme l’illustrent ces cartes : Nom d'egLèces &nséç—dçns mat p_ar_comm.u__m jusgfljuin _2_01_ 4 Légende une f—Ïinld -4°N° CDN“ |Nlm -mueo -soonno -mnm u..— (uu—a—una -——u—.-.u Manne—- “mono—n 31
PICARDIE NATURE étudier sensibiliser ail agir Sessions d’initiation à l’observation de la faune sauvage picarde Vous êtes curieux de nature ? Vous aimeriez reconnaître la faune qui vous entoure et agir pour sa protection? Durant 3 séances, nous vous proposons d’acquérir les réflexes et connaissances de base pour identifier une espèce et contribuer aux actions de protection de la faune sauvage. Divers groupes de faune seront abordés tels que les insectes, oiseaux, mammifères... Tbomas Hermant AISNE Château-Thi Les samedis 21 mars, 4 avril et 18 avril 2015 OISE . Grandvilliers erry Les samedis 14 mars, 28 mars et 11 avril 2015 Durée : 3 samedis de 9h30 à 17h Le déroulement comprend une partie théorique en salle (diaporama) et une partie pratique sur le terrain. Gratuit et ouvert à un public novice et motivé! Contact : Sébastien Maillier 03.62.72.22.55 06.30.99.34.66 sebastien.maillier@picardie—nature.org Plus de renseignements et de détails sur les modalités d’inscriptions : www.clicnat.fr www.picardie-nature.org http:/Il.picnat.frlgeh _ irmny.) l I ïfnë'hqr ÿ 5% «2A a... .. W .7 :- -l mg“ Abbeville l Doullens Auxi le Chateaux Les samedis 7 mars, 21 mars et 4 avril 2015
0 Pralec‘l’iors ehvirahhemeh‘l’ o Picardie Nature demande la réouverture de l’instruction d’une plainte classée sans suite Par Yves Maquihâkeh, chargé ale mission envirohheMewl' Au mois d’août dernier, notre avocate apprenait que la plainte que nous avions déposée en 2012 pour un dépôt de déchets du BTP sur la commune de Corbie (Somme) avait été classée sans suite par le Parquet d’Amiens. Ce dépôt sans autorisation existe depuis de nombreuses années, il est situé rue du Bastion, sur un terrain appartenant a une entreprise artisanale de BTP. Les riverains, inquiets de son développement, nous alertaient en 2011. Nos premières démarches ont été d’adresser un courrier au préfet et au maire de la commune de Corbie pour leur demander de faire respecter la réglementation. Assez rapidement nous recevions un courrier rassurant du maire nous informant que l’entreprise incriminée avait fait l’objet d’une mise en demeure. Cette mesure s’est avérée complètement inefficace et l’entreprise a continué a y déposer des gravats mélangés a des déchets non inertes (plastiques, polystyrène, tôles en amiante ciment, etc...) qui n’ont rien a faire a cet endroit la. Photo: Y. Maquinghen C’est donc logiquement, après avoir constaté l’inefficacité des pouvoirs publics, que Picardie Nature a dû se résoudre a déposer une plainte. Le parquet a confié l’enquête a la gendarmerie de Corbie. Au mois de juillet dernier, notre avocate a reçu une copie du dossier d’instruction que nous avons examiné. De toute évidence l’enquête était incomplète, les riverains n’ont pas été interrogés, la nature des déchets n’est pas abordée. Ni l’Administration ni la gendarmerie ne caractérisent ces déchets. De plus, ce dépôt n’a pas été examiné sous l’angle du règlement d’urbanisme de la commune. C’est pourtant clair, ce dépôt est situé en partie sur une zone N du Plan Local d’Urbanisme et en partie sur une zone UC. La réglementation du PLU est précise : En zone N, toutes constructions et occupations du sol sont interdites à l’exception des extensions d’habitation. En zone UC, les dépôts de ferraille, de déchets sont interdits. Nous aurions pu faire faire un constat d’huis- sier et assigner l’entreprise en justice mais nous estimons que les services de l’Etat, le maire et le parquet disposent d’éléments réglementaires suffisamment précis pour stopper le remblai du terrain appartenant a l’entreprise. Nous avons donc écrit un courrier au Procureur pour lui faire part des éléments ci-dessus en lui adressant des photographies montrant l’aggravation de la situation et en lui fournissant les coordonnées des riverains prêts a témoigner. Ces dernières semaines, l’entreprise a « terminé » le travail en recouvrant ce tas de déchets de terre végétale l Dans un prochain numéro de la lettre d’information, vous apprendrez peut-être que cette affaire est définitivement enterrée. 33
o L’aberration de la ré ulation du Blaireau Par Yves Maquihâkeh, chargé e mission thÎYohheMer' La Préfecture de la Somme a proposé a la consultation du public un arrêté de régulation du Blaireau sur le département de la Somme du 15 mai au 15 septembre. Picardie Nature souhaite rappeler quelques précisions sur la biologie du Blaireau et montrer que cette modalité de régulation est inopportune et sera vraisemblablement inefficace. Le Blaireau (Me/es meles) est un animal omnivore, opportuniste, sédentaire et essentiellement nocturne. L’espèce semble montrer une préférence pour les milieux boisés (feuillus ou conifères, talus) mais peut aussi occuper des broussailles, friches ou autres milieux ouverts (champs...), et il n’est pas impossible de retrouver le Blaireau d’Europe dans des milieux anthropisés. Les dégâts qu’il peut occasionner dans les cultures de céréales (principalement le maïs) sont peu importants et très localisés (essentiellement en lisière de forêt), notamment en comparaison de ceux provoqués a ces mêmes cultures par les sangliers. L’installation d’un fil électrique ou l’utilisation d’un produit répulsif sont des mesures préventives efficaces. Les effectifs de cette espèce ont chuté entre le début des années 1970 et la fin des années 1980, lors des campagnes de destruction des renards censées lutter contre la rage, victimes de l’empoisonnement a la strychnine ou du gazage des terriers. Le Blaireau est fréquemment victime de mortalité routière, liée a la fragmentation des habitats, l’obligeant a se déplacer. lnscrit a l’annexe lll de la Convention de Berne, le Blaireau d’Europe, est une espèce protégée (cf. art. 7). A titre dérogatoire, la Convention de Berne encadre strictement la pratique de la chasse et la destruction administrative de cette espèce (cf. art. 8 et 9). Le ministère de l’écologie doit soumettre « au Comité permanent un rapport biennal sur les dérogations faites ». 34 Le Blaireau ne relève plus du classement des espèces d’animaux nuisibles. L’exercice de la vénerie sous terre du blaireau peut être autorisé pour une période complémentaire a partir du 15 mai jusqu’à l’ouverture générale de la chasse. Les prélèvements réalisés dans le cadre de la vénerie sous terre ou lors de battues administratives (par tir de nuit ou piégeage) affectent ses effectifs et peuvent entraîner la disparition locale de l’espèce. Photo: R.François Aux termes de I'arIICIe L. 4z4-1U du Cooe de l’environnement, « il est interdit de détruire (. . .) les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée » ; ce texte n’est donc pas respecté puisque les jeunes blaireaux ne sont absolument pas sevrés et forcément non émancipés au mois de mai. De plus, et comme nous l’avons exprimé lors de la commission départementale de la faune sauvage du 14 avril 2014, la population du Blaireau d’Europe sur le département de la Somme reste assez mal connue. Les résultats du piégeage ne sont que le reflet de la pression de piégeage et ne nous informent pas sérieusement sur la répartition de cette espèce sur le territoire. Nous pensons par ailleurs qu’en voulant développer le piégeage sur l’ensemble du département on risque de créer une pression sur cette espèce, de favoriser le déplacement de groupes implantés dans des milieux où ils ne posent aucun problème et de les obliger a migrer vers des secteurs où ils étaient peu présents.
Par ailleurs on peut se demander, au regard des résultats de piégeage, si le fait de tuer majoritairement des individus adultes ne favorise pas la survie des jeunes par suppression de la compétition sur un territoire. A ce sujet, nous ne pouvons manquer de rappeler le raisonnement qui a prévalu en France dans les années 1970 a 1980 pour lutter contre la rage et qui a été un échec complet. En voulant réduire la densité de renards sur le territoire par une destruction aveugle, on a favorisé, au contraire, les déplacements d’animaux malades sur des territoires « vidés » Picardie Nature a été alertée par des bénévoles de « l’Association pour la défense de la qualité de vie et de l’environnement du Bois des Boules » que des transferts de déchets industriels ont eu lieu sur la commune de Terny Sorny au lieu-dit du « Bois des Boules ». Photo: Y. Maquinghen En effet un promoteur possédant des terrains sur lesquels se trouvait un tertre de sable de fonderie a déplacé ces sables, non répertoriés et issus d’une ancienne activité industrielle, sur ses propres parcelles mais également sur une parcelle ne lui appartenant pas, pour les besoins d’un aménagement d’un ball-trap dont l’autorisation de travaux ne lui a pas été accordée. de renards sains. Le renard comme le blaireau sont des mammifères ayant des capacités d’adaptation a leur environnement. Les résultats présentés lors de la commission départementale de la faune sauvage du 14 avril 2014 indiquent clairement que le mode de piégeage n’influe nullement sur la dynamique des populations et que l’espèce a tendance a coloniser de nouveaux territoires. Picardie Nature considère donc que cette décision d’autoriser la régulation de 1500 Blaireaux sur l’ensemble du département de la Somme est une aberration qui ne donnera certainement aucun résultat probant. Picardie Nature s’étonne tout d’abord de l’existence de ce tas de sable de fonderie, considéré comme déchet industriel sans qu’il ne soit répertorié. A-t-il fait l’objet d’analyse afin de vérifier la présence ou non de composés polluants ? Étant donné la présence de débris en tout genre dans ces sables, ils ne peuvent être considérés comme inertes. Aussi nous sommes étonnés que le propriétaire de ces sables ait pris la liberté de les déplacer et entreposer sur une parcelle voisine. Cette personne a pris un risque considérable de contamination de ces terrains sur lesquels elle n’a aucun droit. Cette personne possède-t-elle un agrément ou une autorisation pour le transfert de déchets ? Avec les riverains nous doutions fortement de la qualité des sables de fonderie que cette personne manipule au regard de l’état de la végétation plantés sur le site. Force est de constater que nos craintes sont fondées à la lecture du rapport du 10 janvier 2014 des analyses réalisées par la société Arcadis. Les valeurs maximales de référence sont dépassées pour le cuivre, le zinc et le plomb sur plusieurs échantillons. 35
Nous nous étonnons que des mesures préventives de contamination des sols et des eaux de ruissellement ne soient pas appliquées aujourd’hui. Les tertres de sables de fonderie sont toujours exposés au ruissellement et l’inquiétude gagne les riverains, notamment le conseil de municipal de Leury qui s’inquiète d’une possible contamination du ruisseau de Juvigny, étant donné la vulnérabilité de ce ruisseau vis-à-vis d’une pollution venant de œ site. ll nous apparaît impératif que des travaux de dépollution de ce site soient lancés dans les plus brefs délais et qu’a minima Monsieur le Préfet de l’Aisne prenne un arrêté de mise en demeure de faire transférer dans les meilleurs délais ces C’est par une belle journée ensoleillée qu’une petite quinzaine de bénévoles de Picardie Nature et de ses associations membres se sont réunis ce 21 juin 2014 a Amiens pour une journée de formation juridique sur les bases du droit de l’environnement et de sa police. Cette formation s’est déroulée dans le cadre de la démarche «Sentinelle de l’environnement», initiée par Picardie Nature en France dans les années 2006-2007. C’est Sophie Bardet, chargée de missions du réseaujuridique de notre fédération nationale France Nature Environnement, qui assurait la formation. Cette journée fut l’occasion de rappeler sables vers un centre de stockage adapté. Nous estimons qu’en matière d’atteinte à l’environnement en général et de pollution des sols en particulier, le coût de l’inaction peut s’avérer considérable sur le plan sanitaire, de la ressource en eau et éco- toxicologique. Cette approche justifie à elle seule l’importance qu’il y a à traiter ces affaires sur quelques mois et non sur plusieurs années. Picardie nature regrette également qu’à ce jour aucune réponse n’ait été apportée quant a la légalité des travaux, stockage et manipulation de déchets pollués. les bases du droit de l’environnement, ses origines, sa conception, pour ensuite aborder les polices de l’environnement (administra- tives et pénales). À noter l’intervention de F. Florent-Giard de la DDTM de la Somme, très pédagogue dans ses explications sur la police administrative et le rôle de l’État dans la protection de l’environnement. Bref, une journée conviviale, riche d’ensei- gnements, qui donnera certainement suite cet automne a une nouvelle formation a destination des associations sur l’écriture des statuts et la participation au débat environnemental. À suivre donc... 3 Photos: Y. Maquinghen
la procédure \ tuyau-«m mm ambulatch 7 Franc-t. (mandrawumrmh üMuw "Il | n a . | | Il l'ammumœmumw l l “a n'y-maman ' _/ O .7 “Ü*ÜU”*M V - l “bancal-nm l o w. ‘ . {ni-W l 0 “‘m a van-manth _ W l '_ a“ A.‘ magnum—lunth «mmhmmmw‘.mi «uranium (Manucure-neummumm l \ . x o L’autorisation environnementale unique en Picardie Par Yves Maquihâkeh, chargé de mission envirohheMewl' Dans le cadre du programme de simplification des démarches administratives et des normes législatives et réglementaires, le gouvernement a été habilité par le parlement a prendre des mesures de simplification pour les procédures administratives qui concernent les entreprises (loi du 2 janvier 2014). Conformément a l’article 15 de la loi, le gouvernement a adopté l’ordonnance du 20 mars 2014. Elle met en place l’autorisation unique pour les ICPE (Installation Classées pour la Protection de l’Environnement). Jusqu’au 20juin 2014, les demandeurs ont eu le choix entre l’ancien système, c’est-a-dire faire plusieurs demandes d’autorisation, ou l’autorisation unique. Ensuite, l’autorisation environnementale unique est testée dans plusieurs départements. La Picardie est concernée par cette expérimentation pour les autorisations relatives à l’éolien et à la méthanisation (décret du 2 mai 2014). Cet essai va durer trois ans (elle finira le 2 mai 2017). Les parcs éoliens et les installations de méthanisation sont séparés des autres ICPE pour lesquels la procédure est moins lourde. ll y aura une décision unique du préfet. Elle regroupera les différentes décisions relevant de la loi sur l’eau, des évaluations Natura 2000, des dérogations a l’interdiction d’atteinte aux espèces protégées, des autorisations ICPE, des autorisations de 37
défrichements, des autorisations d’exploiter, des approbations des ouvrages de transports, de distributions d’électricité et les permis de construire délivrés par l’État. Pour ce qui est des permis de construire délivrés par la commune, celle-ci conserve sa compétence. La décision du préfet est prise postérieurement a l’émission des accords (ex : celui des architectes des bâtiments de France) et avis (ex : celui du conseil national de la protection de la nature). Les accords et avis sont recueillis lorsqu’ils sont obligatoires. En cas de non-réponse, les avis et accords sont réputés favorables au bout de deux mois. Avec ces nombreuses consultations, la procédure reste importante. Cela peut être vu comme une garantie pour la préservation de l’environnement. Sauf demande de complément, la procédure visant à délivrer ou non une autorisation dure environ 10 mois. Avant, plusieurs autorisations étaient nécessaires pour un seul projet. Cela constituait un travail administratif plus important de la part de l’entrepreneur. L’autorisation unique permet également d’avoir une meilleure vision d’ensemble. Les enquêtes publiques sont regroupées en une seule. L’ensemble du projet est systématiquement soumis à l’avis de la population. Le projet est vu dans son ensemble. Le délai de recours contre une autorisation environnementale unique est de deux mois. Ce délai commence a compter de la notification pour le demandeur. Pour les Lors de la dernière enquête publique sur la régulation du centre d’enfouissement Gurdebeke a Hardiviilers, Picardie Nature pose toujours les mêmes questions : aura- tiers, il débute a partir de la publication (qui a lieu maximum 15 jours après la décision), a l’affichage en mairie ou a la date d’un avis inséré par le préfet dans un journal diffusé dans le(s) département(s) concerné(s). L’auteur du recours, lorsque c’est un tiers, doit notifier son acte au titulaire de l’autorisation et à l’auteur de la décision. ll doit aussi indiquer les recours ultérieurs qu’il peut engager si le premier n’aboutit pas. Cette information doit se faire par lettre recommandée avec avis de réception dans les 15 jours a compter du dépôt du recours (c’est la date d’envoi qui est retenue). Contrairement à avant, il n’y a qu’un seul délai de recours. Avant, il y avait plusieurs autorisations et par conséquent plusieurs délais de recours pour contester le projet. Dorénavant, tout est rassemblé : les autorisations et donc, les délais. De plus, le délai de validité de l’autorisation reste de deux ans (R512-74 du Code de l’environnement). ll peut s’étendre jusqu’à 10 ans par le biais de dérogations. Une autorisation peut donc courir dix ans. Ce qui est particulièrement long surtout s’il y a des arguments solides et sérieux contre ce projet, mais que l’association a manqué de faire un recours dans les temps. Le recours se fait en plein contentieux (ou pleine juridiction). Cela signifie que le juge a des pouvoirs étendus. En plus d’annuler ou valider l’acte, le juge peut le modifier, voir elui en substituer un nouveau. Le juge est souvent plus exigeant dans l’acceptation des recours. t-on une réponse de la part du Commissaire enquêteur ? Picardie Nature participe aux travaux de la Commission de suivi de site (CSS) et a pu faire part a différentes réunions
de ses remarques sur le fonctionnement de ce centre d’enfouissement de déchets ultimes industriels. Notre association a examiné le dossier de régularisation présenté par la SA Gurrdebeke et la lecture de celui-ci nous amène a faire des remarques sur : Depuis le premier arrêté pris par Monsieur le préfet de l’Oise en juillet 2010, nous avons toujours voulu connaître les gisements des déchets admissibles sur le site, leur origine, leur composition, etc. Or nous sommes forcés de constater que nous n’avons jamais eu de réponse précise a ce sujet. Le préfet avait affirmé qu’il avait répondu aux besoins exprimés par les industriels. A la suite d’un recours devant la CADA (voir les courriers en PJ) engagé par Picardie Nature, le préfet a dû reconnaître devant les juges du Tribunal Administratif d’Amiens qu’il n’existait aucun document recensant les besoins de stockage de ces déchets ultimes. ll nous paraît pourtant essentiel de connaître précisément la composition et la provenance des produits admis dans ce centre afin de mettre en œuvre les indicateurs et paramètres physico-chimiques a surveiller. Au regard du dimensionnement du site et de la zone de chalandise, nous émettons des doutes sérieux quant a la viabilité économique de centre. Or la garantie d’un site correctement géré et surveillé dépend trop malheureusement de sa viabilité. Nous posons a nouveau la question et nous souhaiterions que le pétitionnaire et l’administration répondent dans le cadre de cette enquête publique « Qu’est-ce qui justifie un volume annuel autorisé aussi important ? » La technique de traitement des lixiviats retenue parlasociété Gurdebeke estl’osmose inverse avec infiltration des effluents traités. Cette technique d’infiltration ne répond vraisemblablement pas aux exigences des services de l’État qui recommande l’évapo-concentration. A noter que dans le département de la Somme, les services de la DREAL ont adressé une mise en demeure au SMIRTOM, gestionnaire d’un centre d’enfouissement de déchets qui utilisait également cette technique d’infiltration des effluents traités. ll est inadmissible qu’un tel procédé d’infiltration soit autorisé au-dessus d’un captage d’eau considéré par les autorités comme prioritaire. Le pétitionnaire demande par ailleurs une modification des valeurs seuils des paramètres physico-chimiques des effluents traités considérant que le traitement par osmose inverse est la meilleure technique disponible (MTD), est-ce qu’une étude comparative avec l’évapo-condensation a été réalisée afin de juger si c’est réellement la MTD ? Par ailleurs, l’administration se base sur l’annexe lll (mod. arrêté du 31 décembre 2001) de l’arrêté du 9 septembre 1997 définissant les critères minimaux applicables aux rejets d’effluents liquides dans le milieu naturel. Or cet arrêté nécessiterait une mise a jour de ces critères au regard des connaissances acquises ces dernières années sur les nouveaux polluants organiques persistants et autres perturbateurs endocriniens. C’est pour ces raisons que nous pensons qu’il est nécessaire de connaître la nature des produits admis dans ce centre afin de définir également les critères a surveiller dans les effluents traités. Étant donné la complexité et la variété des molécules rencontrées dans l’industrie, les critères de surveillance utilisés actuellement nous semblent largement insuf- fisants pour exclure toute contamination du sol et de la nappe phréatique a terme. 39
La présente consultation concerne le projet d’attribution de trois permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux dits de « Dormans », de « Montmort » et de « St Martin d’Ablois », respectivement aux sociétés Concorde Energy lnc, Realm Energy (BVI) lnternational et Bluebach Ressources SARL. Ces demandes de permis exclusifs de recherches portent sur une superficie totale de 952 km2dans les départements de l’Aisne et de la Marne a une dizaine de kilomètres a l’est de Château-Thierry et a une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Reims. Picardie Nature s’est intéressée aux projets d’attribution de trois permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures présentés lors de cette consultation publique. Depuis le début de l’ère industrielle, la production et la consommation d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) ne cessent d’augmenter, participant au réchauffement global de la Terre. D’autre part leur épuisement mène a l’exploration de nouveaux gisements d’hydrocarbures «non- conventionnels», comme les gaz et huile de schiste, au fort impact environnemental, climatique et sanitaire. En recourant encore et toujours aux hydrocarbures, qu’ils soient conventionnels ou non (gaz et huile de schiste, pétrole offshore profond), la France s’enfonce dans une impasse. La France est dépendante des importations pour sa consommation d’hydrocarbures en 2011, elle a dépensé pas moins de 60 milliards d’euros pour l’achat de carburants fossiles (pétrole, charbon et gaz). Les énergies fossiles sont responsables de 80% des émissions anthropiques mondiales de C02, principal gaz a effet de serre responsable du changement climatique. 4o En France, une soixantaine de gisements pétroliers et gaziers produisent seulement 1 a 2% de la consommation nationale, le reste étant importé. Les réserves de pétrole, charbon et gaz s’épuisent. Elles sont respectivement estimées a environ 40 ans, 150 ans et 60 ans au rythme actuel de la consommation mondiale. L’exploitation minière ne doit plus être considérée, a priori, d’intérêt général ; les exploitations minières relèvent du livre 5 du code de l’environnement relatif aux lnstallations Classées Pour l’Environnement); - Renforcer les procédures garantes de la transparence des projets miniers et de participation du public en amont de la phase de recherche des nouveaux gisements (étude d’impact et enquête publique doivent avoir lieu durant l’instruction des permis exclusifs de recherches) ; - Interdire l’attribution de permis exclusifs de recherche dans des gisements d’hydrocarbures non conventionnels ; - Remettre en cause le droit automatique à exploiter du titulaire d’un Permis exclusif de recherche (PER) ; - L’après exploitation minière doit s’inspirer du régimedelacessationd’activitédescarrières et du régime des sites et sols pollués. La charge ne doit pas être laissée à l’État. Le nouveau code minier n’étant toujours pas sorti, bloqué on ne sait où au gouvernement, ces demandes de permis, si elles sont validées, seraient délivrées sous l’ancien code avec tous les inconvénients que l’on connaît: participation du public faible, le pétitionnaire n’est pas forcément en mesure de détailler les techniques qu’il utilisera, droit automatique a exploiter...
Nous sommes donc opposés à toute demande de permis sur les fossiles et les matières minières tant que le code minier actuel, obsolète, n’aura pas été totalement révisé. Cette consultation ne peut pas remplacer une vraie participation du public au sens de la convention d’Aarhus. Cette manière de faire est inacceptable. La notice d’impact est trop vague, sur un territoire trop vaste. Elle ne respecte pas la directive européenne sur l’étude d’impact car ce n’est qu’une «notice d’impact» et pas une étude d’impact. Le nouveau code minier doit absolument sortir le plus vite possible et aucun permis ne doit plus sortir sous l’ancien code. GAZ DE SCHISTE : NON MERCI ! Le procédé Valorga est une filière complète du traitement des ordures ménagères avec tri de déchets, méthanisation de la part fermentescible, compostage des résidus de fermentation, mise en décharge des résidus obtenus. Le procédé a été appliqué à Amiens en 1988. L’usine Valorga d’Amiens a connu des difficultés importantes pendant des années. Aujourd’hui l’usine de méthanisation est gérée par le groupe ldex. L’amélioration des process a évité la disparition de cette usine pionnière à l’époque. Pour autant une demande d’extension du plan d’épandage de ses jus excédentaires issus du mélange avec les déchets ménagers a retenu l’attention de notre association. 41
Nous sommes intervenus, en effet, lors de l’enquête publique, il y a deux mois, pour faire part de nos inquiétudes et soulever des questions d’ordre réglementaire. La S.A. IDEX épand actuellement 10 000 m3/an d’effluents liquides sur 2 658 hectares et compte épandre 5 200m3 d’effluents sup- plémentaires sur une nouvelle superficie de 1 671 hectares de terres agricoles de 42 communes du département de la Somme. Selon les documents mis a la disposition du public, les mesures effectuées par IDEX pour contrôler la nocivité de ses effluents ne portent que sur 7 métaux lourds, 7 PCB et 3 autres substances polycycliques aromatiques, ainsi que sur 3 agents pathogènes. ll n’est pas raisonnable de se limiter a une liste aussi restrictive pour apprécier les risques d’épandage agricole d’effluents qui résultent d’un traitement de déchets ménagers. ll faut en effet, prendre en considération la multitude de substances nocives ou toxiques que peuvent contenir ces déchets, lesquels sont susceptibles d’être souillés par des produits divers, médicaments, produits de droguerie, produits chimiques abandonnés sans précautions suffisantes, malgré le tri demandé a la source et celui réalisé en usine. Ces substances ou produits de dégradation nocifs sont susceptibles d’être retrouvés a des teneurs plus ou moins importantes dans les effluents de l’usine de méthanisation. Seules des vérifications analytiques appro- priées et régulièrement mises en œuvre permettraient de caractériser valablement ces effluents. 42 La S.A. IDEX s’est limitée a une liste minimale d’analyses fixée par une réglementation générale sur les installations classées : l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié. Picardie Nature considère qu’elle méconnaît le fait que cette réglementation demande a l’exploitant de justifier dans son étude d’impact l’innocuité directe et indirecte des effluents vis-à-vis de la santé de l’homme, des animaux, de la qualité des cultures, des sols et des milieux aquatiques. En fonction de l’analyse de cette étude et s’il accorde l’autorisation, le Préfet doit préciser les normes et conditions a respecter pour protéger les intérêts visés. À ce titre, la description des effluents évo- quée dans l’étude IDEX ne permet pas au Préfet d’apprécier leurs spécificités, ni de s’assurer de l’innocuité de leur épandage. Pour mémoire, une liste de 132 substances toxiques ou polluantes, dont une quarantaine prioritaires, a été établie pour l’application de directive européenne, sur la seule question de protection de la qualité des eaux. Par ailleurs pour convaincre les agriculteurs d’accepter ses effluents, la S.A. IDEX semble faire valoir la gratuité des quantités d’azote fertilisant qu’ils contiennent et les analyses d’azote dans les sols qu’elle prend a son compte, mais les risques d’altération des sols et des cultures par des substances nocives ou rémanentes ne sont pas réellement présentés.
° Pro‘l’ecl’ioh («une sauv/ 3 e o Dernières nouvelles de la colonie de phoques Pour Ckrt'rbfke Horl'eh, clivecl'eur e‘l’ Laë‘l'i‘l'ia Dufm's. chargée ale Mission Phoques Régulièrement les adhérents de l’association se rendent en baie de Somme pour : - étudier la population de phoques (suivi des effectifs, suivi des naissances, repérage des symptômes pathologiques, photo-identification des individus...) ; des prospections aériennes, terrestres et maritimes sont menées de manière décadaire ; - protéger les zones de repos des phoques: ils veillent au respect d’une distance de 300 mètres entre les reposoirs utilisés par les animaux et les activités humaines ; des week-ends de protection et une surveillance estivale, sont organisés ; - sensibiliser le public au respect du rythme de vie des phoques et de son environnement par des animations d’exposition, de balades, de conférences et de points d’observation proposés régulièrement tout au long de Fannée. Deux espèces de Phoques sont actuellement présentes en baie de Somme : - le Phoque veau-marin (Phoca vitulina vitulina) - le Phoque gris (Halichoerus grypus) Elles se distinguent très aisément de par leur morphologie. Les phoques se reposent hors de l’eau a marée basse, ils utilisent les reposoirs (bancs de sable émergés a marée basse) pour régénérer leur énergie (toute l’année), pour mettre bas et allaiter les petits (juin- juillet), pour muer (de juin a septembre)... Le nombre de phoques dénombrés varie donc en fonction des saisons, des horaires des marées... En baie de Somme, nous avons recensé au maximum 394 Phoques veaux- marins et 149 Phoques gris en juillet 2014. ll s’agit d’animaux qui se reposaient sur les bancs de sable émergés par la marée basse en période estivale. Novembre 2014 - au cours de ce mois, nous avons réalisé 5 séances de terrain pour le suivi régulier des effectifs de phoques en baie de Somme (3 prospections terrestres, 1 maritime et 1 aéfienne); -au maximum nous avons dénombré 273 Phoques veaux-marins et 38 Phoques gris ; - 7 animations gratuites ont été proposées au public : 6 points d’observation des phoques et 1 sortie pédestre, depuis Le Hourdel. Ces animations ont permis de montrer les phoques et de faire découvrir le programme d’étude et de protection des phoques a au minimum 1054 personnes ; - Lors de notre présence sur le terrain, nous avons constaté 5 mises a l’eau des groupes de phoques qui se reposaient a marée basse, provoquées par 4 types d’activités. A l’occasion de notre présence sur le terrain, nous avons réalisé 2 interventions auprès de promeneurs et de kayakistes qui s’étaient aventurés dans l’estuaire, a proximité des reposoirs utilisés par les phoques. - Ce mois-ci, 2 mammifères marins ont été signalés échoués : il s’agissait de deux Phoques veaux-marins aperçus dans des lieux inhabituels, mais qui ne présentaient pas d’état de détresse. - Depuis quelques années, des jeunes de Phoques gris s’échouent sur nos côtes entre novembre et février. En début d’année 2014 nous avions même suivi un couple mère-jeune pendant plusieurs jours. Aussi, les prospections a la recherche de traces de naissances de Phoques gris en baie de Somme ont reprise, 1 a été réalisée en novembre. Toutes ces actions sont réalisées grâce a l’investissement des adhérents de l’association qui cumulent en moyenne 1500 journées/hommes bénévoles par an, et au soutien des partenaires financiers : DREAL Picardie, Conseil Régional de Picardie et Conseil Général de la Somme. 43
Le reste de l’année en quelques lignes : Octobre 2014 - 6 séances de terrain réalisées (3 prospections maritimes et 3 terrestres) ; - au maximum 279 Phoques veaux-marins et 92 Phoques gris dénombrés ; - 10 animations gratuites ont été proposées au public, elles ont permis de sensibiliser au minimum 2577 personnes ; - Lors de notre présence sur le terrain, nous avons constaté 3 mises à l’eau des groupes de phoques qui se reposaient à marée basse, provoquées par des promeneurs, des cavaliers et des kayakistes. Nous avons réalisé 1 intervention auprès de promeneurs. - 8 mammifères marins ont été signalés échoués : il s’agissait d’un petit cétacé non retrouvé, d’un phoque veau-marin vivant remis à l’eau, de 3 phoques veaux-marins morts et de 4 Marsouins communs morts. -en octobre, 12 des phoques qui s’étaient échoués vivants au cours de l’été et qui étaient en soins au centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature, ont retrouvé leur milieu naturel. Septembre 2014 - 5 séances de terrain pour le suivi régulier des effectifs de phoques en baie de Somme ; - effectifs maxima 353 Phoques veaux- marins et 101 Phoques gris ; - 11 animations gratuites ont été proposées au public: 9 points d’observation des phoques et 2 sorties pédestres, depuis Le Hourdel. Ces animations ont permis de montrer les phoques et de faire découvrir le programme d’étude et de protection des phoques à, au minimum 2942 personnes ; - 7 mises à l’eau des groupes de phoques qui se reposaient à marée basse, ont été observées, provoquées par des promeneurs et un groupe de cavaliers. 2 interventions auprès de promeneurs qui s’étaient aventurés dans l’estuaire, à proximité des reposoirs utilisés par les phoques ont été réalisées. - 3 mammifères marins ont été signalés échoués : il s’agissait d’un jeune Phoque veau-marin vivant et de deux Marsouins communs morts. 44 Août 2014 - la surveillance estivale est mise en place depuis le samedi 7 juin, la présence sur le terrain est quotidienne jusqu’au 30 août. - en août, nous avons réalisé 40 séances de terrain pour le suivi régulier de la colonie et le suivi des naissances de phoques veaux- marins, -au maximum nous avons dénombré 366 Phoques veaux-marins et 140 Phoques gris, les effectifs annuels ont donc été atteints en juillet. - les jeunes Phoques veaux-marins sont nés en juin-juillet. Ce mois-ci, nous avons assisté à la fin de l’allaitement et au sevrage de 28 de ces jeunes. Au total, sur les 80 naissances recensées en baie de Somme, 16 jeunes se sont échoués suite à une séparation prématurée mère-jeune. - 83 animations gratuites ont été proposées au public (34 points d’observation des phoques depuis Le Hourdel, 15 sorties à travers l’estran en baie de Somme, 3 conférences sur les mammifères marins et 31 jours d’exposition sur les phoques), elles ont permis de sensibiliser au minimum 15297 personnes. - Lors des séances de terrain, nous avons constaté 30 mises à l’eau des groupes de phoques, provoquées principalement par des kayakistes, des promeneurs et des cavaliers. 128 interventions ont été réalisées auprès de promeneurs et de cavaliers. - 11 signalements de mammifères marins échoués reçus : 3 Phoques veaux-marins échoués vivants, 3 Phoques veaux-marins échoués morts, 3 Marsouins communs échoués morts et 2 petits cétacés non identifiés. I Photo: R.Munier
Juillet 2014 - 45 séances de terrain réalisées pour le suivi régulier de la colonie de phoques en baie de Somme. -au maximum nous avons dénombré 394 Phoques veaux-marins et 149 Phoques gris. - 52 animations gratuites ont été proposées au public (39 points d’observation et 13 sorties depuis Le Hourdel), elles ont permis de sensibiliser au minimum 9731 personnes. - 46 mises a l’eau des groupes de phoques observées,provoquéesprincipalementpardes kayakistes, des promeneurs et des cavaliers. - 151 interventions réalisées auprès de promeneurs et de cavaliers. - 6 signalements de mammifères marins échoués : 4 Phoques veaux-marins échoués vivants, 1 Phoque veau-marin échoué mort et 1 Marsouin commun échoué mort. Juin 2014 - 34 séances de terrain pour le suivi régulier de la colonie de phoques en baie de Somme. au maximum nous avons dénombré 338 Phoques veaux-marins et 111 Phoques gris. 42 jeunes Phoques veaux-marins sont nés en baie de Somme. 11 d’entre eux se sont échouésprématurémentséparésdeleurmère. - 30 animations gratuites ont été proposées au public (27 points d’observation et 3 sorties depuis Le Hourdel), elles ont permis de sensibiliser au minimum 5183 personnes. Lors des séances de terrain, nous avons constaté 19 mises a l’eau des groupes de phoques, provoquées principalement par des kayakistes et des promeneurs. - 32 interventions ont été réalisées auprès de promeneurs et de kayakistes. - 11 signalements de échoués. Les appels concernaient 9 Phoques veaux-marins échoués vivants et 2 Phoques veaux-marins échoués morts. Mai 2014 - 5 séances de terrain réalisées, - au maximum 237 Phoques veaux- marins et 92 Phoques gris dénombrés, - 10 animations gratuites proposées au grand public(9pointsd’observationdepuisleHourdel et 1 sortie) ; 2894 personnes sensibilisées ; Photo: Léa Grelaud -lors des séances de terrain, 3 mises a l’eau des phoques ont été constatées mais aucune intervention n’a pu être réalisée. -5 mammifères marins ont été signalés échoués : 1 petit cétacé mort, 3 phoques veaux-marins morts et 1 phoque veau-marin vivant. Avril 2014 -4 séances de terrain réalisées, -au maximum 345 Phoques veaux- marins et 57 Phoques gris dénombrés, - 13 animations gratuites ont été proposées au public (12 points d’observation et 1 sortie depuis Le Hourdel), elles ont permis de sensibiliser au minimum 4253 personnes. -Lors des séances de terrain, nous n’avons constaté aucune mise a l’eau d’un groupe de phoques. 1 intervention a été réalisée auprès de 2 promeneurs. -5 signalements de mammifères marins échoués : 3 Marsouins communs morts, 1 Marsouin commun vivant renfloué sur place et 1 Phoque veau-marin vivant renfloué. Mars 2014 - 4 séances de terrain ont été mises en place, -au maximum 203 Phoques veaux- marins et 71 Phoques gris dénombrés. -4 animations : 3 points d’observation des phoques et1 balade encadrée. Ces animations ont permis de sensibiliser 1213 personnes. -5 mises a l’eau des groupes de phoques relevées, causées par des promeneurs, des cavaliers et kite-surfeurs. -2 interventions réalisées qui ont permis de sensibiliser 4 personnes. - 2 mammifères marins signalés échoués : 1 phoque mort et 1 petit cétacé non retrouvé. 45
o Suivi des phoques échoués vivants en 2014, soignés et remis en milieu naturel Pour Lae‘l'i‘l'ia Duyuis. chargée de mission Phoques Picardie Nature intervient sur les mammifères marins signalés échoués sur la zone littorale comprise entre Le Touquet (62) et Le Tréport (76). Cette zone comprend deux estuaires régulièrement fréquentés par les phoques : la baie d’Authie et la baie de Somme. Des Phoques veaux-marins utilisent ces deux estuaires comme zone de repos à marée basse. On peut alors les observer, allongés sur des reposoirs, tout au long de l’année. En été, alors que la fréquentation des estuaires augmente, les Phoques veaux-marins ont un besoin maximum de repos hors de l’eau: pour la mise bas, l’allaitement des jeunes, la mue puis la copulation. Afin de préserver la quiétude dont ils ont besoin, Picardie Nature met en place une surveillance estivale; les bénévoles assurent alors le suivi de la population (effectifs, naissances...), la protection des zones de repos des phoques à marée basse et la sensibilisation du public au respect du rythme de vie de phoques et de leur environnement. Un jeune Phoque veau-marin reste normalement 25 jours avec sa mère, elle va alors l’allaiter, lui faire découvrir son environnement où sont les zones de repos, où sont les zones de pêche... Malheureusement, chaque année, des jeunes se retrouvent prématurément séparés de leur mère, seuls, ne sachant pas encore très bien nager : ils se laissent dériver au gré des courants et finissent pas s’échouer. Leur découvreur prévient alors Picardie Nature. Si l’animal est en état de détresse, il est récupéré et transporté au centre de sauvegarde de la faune sauvage de l’association. Au cours de cette année 2014, le centre a accueilli 16 phoques veaux-marins. Entre leur arrivée au centre et leur retour en milieu naturel, trois mois se sont écoulés... Avant de regagner la mer, les phoques sont 46 munis d’une bague blanche en plastique, numérotée, qui permettra leur identification en cas de nouvel échouage. Afin de les repérer facilement lorsqu’ils sont dans les groupes, ou lorsqu’ils nagent en mer, les phoques du centre sont équipés d’une plaque colorée, collée au sommet du crâne. Cette marque permet une identification facile des animaux jusqu’à la prochaine mue (en juin 2015). Cette marque est visuelle, elle nécessite une remontée des données par les observateurs. Si vous rencontrez un de ces phoques, n’hésitez pas à nous faire part de vos observations par mail ou en les saisissant en ligne www.picardie-nature.org Cette année, la thématique pour nommer les phoques accueillis au centre était le nom des fleuves. Voici les animaux soignés et remis en milieu naturel : O Danube - M Entrée : O3juin 2014 Le Crotoy Motif d’échouage : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 2 oct. Maroni - M . Entrée : 02juillet 2014 Le Crotoy Motif d’échouage : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 2 oct. O Oural - M Entrée : 26 juin 14 St Valery- sur-Somme Motif d’échouage : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 9 oct. ® j Entrée : O3jui||et 2014 St Ai Valery-sur-Somme Motif d’échouage : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 9 oct.
Phoque nbre d’obs. Tamise - M æ Echouage : 29 août 14 au Cap-Hornu Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 17 oct. Minho - M Entrée : 5jui| 2014 Le Hourdel Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 17 oct. Mississipi - M Ô Entrée : 27 juin 2014 Le Hourdel Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 26 oct. Nil - M Entrée : 28 juin 2014 Le O Crotoy Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 26 oct. lieux d’observation Danube 2 Maroni baie de Somme baie de Somme A ce jour. Garonne - M O Entrée : 28 juin 2014 Le Crotoy Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 26 oct. Léna - F O Entrée : O6jui||ét 2014 Le Crotoy Motif d’échouagé : séparation mère - petit Remis en milieu naturel : 26 oct. Authie - M e Entrée : 26 août Le Touquét Motif d’échouagé : malade Remis en milieu naturel : 26 oct. Tana - F æ Entrée : 26 août 2014 Le Hourdel Motif d’échouagé : malade Remis en milieu naturel : 26 oct. 26 observa‘I'ioyis de Phoque: marqués oh‘l’ é‘l’é recueillies t I Photo z C.Martin Oural baies de Somme et de Canche Volga baie de Somme N Tamise baies de Somme et de Canche Minho Mississippi 2 baie de Somme Nil baie de Somme Garonne 1 baie de Somme Léna 3 baie de Somme Authie Tana baie de Somme I Photos: Picardie Nature 47
- Participez bénévolement aux soins des phoques échoués Laë‘l'i‘l'ia Dupuis. S‘l'épkame Sogez Le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature accueille les animaux issus de la faune sauvage, blessés ou malades, qui nécessitent une prise en charge avant de regagner leur milieu naturel. Une annexe de ce centre est spécialisée dans les soins aux phoques échoués. Le centre accueille principalement des jeunes Phoques veaux-marins, en période estivale, prématurément séparés de leur mère. L’association Picardie Nature recrute des bénévoles «aides-soigneurs» pour assister les soigneurs dans leurs missions au centre de sauvegarde de la faune sauvage. Les aides-soigneurs à l’annexe phoques: Que fait un aide-soigneur ? - il assiste les soigneurs en participant aux soins et aux nourrissages quotidiens des phoques; - il participe aux nettoyages quotidiens des structures d’accueil (quarantaines, bassins...) ; - il participe a la préparation quotidienne des repas des animaux ; -il participe au fonctionnement du centre de sauvegarde (bricolage, nettoyage, convois...). Dans quelles conditions ? - la mise en place de l’annexe phoques du centre de sauvegarde est directement dépendante des échouages de phoques ; - la présence des aides-soigneurs est nécessaire, par équipe de 6h30 a 14h30 et de 14h a 22h ; - les heures de travail sont réparties sur la journée en fonction de l’état des animaux. Quelles sont les aptitudes nécessaires à un aide-soigneur ? - être dynamique et patient ; - avoir un bon contact avec les animaux ; - savoir suivre un protocole ; - être responsable (de soi-même et du matériel mis a disposition) ; 48 -il est souhaitable mais non nécessaire d’avoir une formation aux soins animaliers (soigneur animalier ou vétérinaire) ou une formation médicale (infirmier, médecin, pharmacien...) Les aides-soigneurs ont un rôle fondamental dans la prise en charge des phoques échoués vivants avant leur remise en milieu naturel. Période de mise en place : L’annexe phoques du centre de sauvegarde de la faune sauvage sera mise en place dès l’arrivée du premier phoque échoué (des bénévoles sont prévus dès le samedi 7 juin) jusqu’à la remise en milieu naturel du dernier animal en soins (des bénévoles sont prévus jusque fin septembre). En cas d’absence de phoques en centre, il sera proposé aux bénévoles de participer a d’autres actions mises en place par l’association. Les conditions de participation : - Vous devez être adhérent :adhérez l - Vous devez être majeur (18 ans révolus). - Vous êtes en bonne condition physique. - Vous serez hébergé sur place (cela implique une participation de votre part aux activités communes (repas, courses...) et une tolérance de la vie en groupe (dortoirs...)). - Vos frais de nourriture seront pris en charge (vous préparez vos repas). - Vous serez présent pour une seule semaine. - Vous devrez participer a la formation obligatoire qui sera dispensée le samedi de votre arrivée à 9h30. - Vous devrez vous acquitter : - d’une participation de 50€ correspondant aux frais de gestion, - d’une participation de 20€/semaine correspondant aux frais d’hébergement et de nourriture, - d’une caution de 100€ qui ne sera pas encaissée (sauf si désistement de votre part, indiqué après le 1ermai) et vous sera rendue après votre participation
Comment postuler ? - ll vous suffit de compléter le formulaire en ligne : http://l.picnat.fr/gfk Inscrivez-vous l et de confirmer votre candidature en nous déposant votre lettre de motivations, votre CV, une attestation responsabilité civile et les photocopies de divers documents au format informatique .pdf, au lien indiqué a la dernière page du formulaire d’inscription. Parallèlement, un chèque de caution et une enveloppe timbrée libellée a vos noms et adresse seront a envoyer par courrier a Picardie Nature - bénévolat CSFS - 1rue de Croy - BP 70010 - 80097 Amiens cedex 3 Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 8 mars 2015 - Une première sélection sera faite au sein des candidatures dès le mois de mars. Une réponse vous sera alors envoyée par mail avant le 27 mars 2015. - Les personnes sélectionnées devront alors confirmer leur engagement avant le 8 avril minuit. - La caution sera prélevée pour tout désistement qui nous sera signalé après le 1e'mai 2015. - Le centre de sauvegarde est en travaux... Laë‘l'i‘l'ia. Dufuis. Le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature accueille les animaux blessés ou malades qui nécessitent une prise en charge avant leur retour en milieu naturel. Depuis plusieurs années, le centre fonctionne sur deux sites le premier situé dans l’amiénois permet l’accueil de l’avifaune, de chiroptères, de micro-mammifères... , le second situé sur la côte picarde permet l’accueil de phoques en période estivale. Récemment, le propriétaire du terrain qui accueillait les structures permettant la prise en charge des phoques échoués vivants nous a fait part de son souhait de I Photos: L.Dupuis récupérer son terrain, sur lequel il a d’autres projets. Parallèlement, le Conseil Général de la Somme met a disposition de Picardie Nature, une ancienne maison éclusière sur la commune de Picquigny (80310) pour l’accueil de ces animaux en détresse. En cette fin d’année 2014, nous appelons toutes les bonnes âmes a venir aider au transfert du centre de soins, d’un site a l’autre. Si vous disposez d»un lieu de stoc- kage a l’abri, si le bricolage ne vous fait pas peur... contactez Stéphane Soyez au 06 88 12 92 68 Sur la côte, les bassins ont été démontés, du matériel nécessite d’être trié et conditionné avant transport sur un lieu de stockage. 49
- Calendrier des sorties de septembre 2014 à mars 2015 Par Florence Fre’hois, assirl'am‘l'e ale communicœl'ioyi Depuis plus de 40 ans, Picardie Nature propose des activités de découverte nature et environnement gratuites dans toute la région. En 2013, 123 bénévoles ont permis de sensibiliser plus de 53 000 personnes via 408 activités réalisées. Une version du calendrier est mise en ligne, vous y retrouverez les 127 activités 100 % nature et environnement 100 % gratuites en Picardie, pour la période de septembre 2014 a Mars 2015. Celles-ci s’adressent aux familles et personnes souhaitant découvrir la nature et s’investir dans des actions de protection de l’environnement. Pensez aussi à consulter régulièrement la page Calendrier des activités Nature & Environnement : www.picardie-nature.org de nouvelles propositions peuvent apparaître ! 50 ° Découverte ha‘l’uœ e‘l’ environnemewl’ o Recette d’une sortie coccinelles réussie Article rédigé far Sébarl’ieh Lerog Pour réaliser une après-midi a la découverte des coccinelles d’Hénencourt, il vous faut : - Un public varié de différents horizons, attentif et curieux (une vingtaine de personnes). - Du matériel de recherche (parapluie japonais, filet fauchoir, loupe binoculaire...). - Un accès internet de qualité pour rentrer nos données sur Clicnat. - Un grand soleil a commander d’avance (c’est l’idéal). - Le plus important : des coccinelles de toutes tailles et de variétés différentes. - 3 heures de sortie. Après l’accueil du public et une présentation rapide de l’après-midi, commencez par un battage des arbres de la place, en l’occurrence des tilleuls. Faites découvrir les 2 premières espèces de la journée et leurs caractéristiques: la Coccinelle asiatique et la Coccinelle a 10 points. Passez rapidement a un battage de lierre et de thuya pour changer de milieu et faire connaissance avec 5 nouvelles espèces la Coccinelle a 22 points ; la Coccinelle des landes, Scymnus interruptus (elle n’a pas de nom français l), la Coccinelle a virgule, la Coccinelle a 7 points. Profitez-en pour expliquer les différentes mœurs de nos amies et faire participer le public (surtout les enfants qui adorent le filet fauchoir). Terminez par un tour rapide des boulevards extérieurs du village pour trouver nos deux dernières espèces du jour, Stethorus punctillum (la plus petite de la journée) et la Rhizobie des arbres. C’est également une manière ludique de faire tester gratuitement la vue des uns et des autres... Enfin pour bien réussir votre émulsion, quoi de mieux que de rentrer toutes vos données du jour sur Clicnat en profitant d’un bon rafraîchissement et de quelques chouquettes a dévorer l
o Sortie nature à la rencontre des oiseaux de Fitz-James Rédaction = René e‘l’ Martine Jabouille Le 25 mai dernier, Martine et René Jabouille vous proposaient une sortie nature a la découverte des oiseaux des alentours de Fitz—James. lls y ont fait de belles observations, d’oiseaux mais aussi de plantes et d’insectes. lls retracent pour vous leur balade. «ll est 8h35, les visiteurs attendus sont tous la et c’est sous un beau soleil que nous prenons la route. Notre début de promenade est salué par le passage « sifflant » de cinq Martinets noirs (ils nichent dans une grande maison que nous longeons). Puis le chant mélancolique du Rouge gorge, ceux des Fauvettes a tête noire, des Pouillots véloces, des Pinsons des arbres, des Merles noirs, des jeunes Mésanges bleues et charbonnières qui réclament leur petit déjeuner s’enchaînent. Une attention particulière est accordée a l’écoute des Rossignols philomèles. Nous donnons des informations sur ces oiseaux et les présentons dans nos livres. Un peu plus loin, le Pic épeiche, la Fauvette grisette et les Alouettes des champs retiennent notre attention quelques instants. Très occupés a prendre leur petit déjeuner, deux superbes Lièvres communs se laissent observer. Quelques pas sur le bord de la route, et juste avant de reprendre le chemin, nous regardons quelques Orchis pourpres et Orchis boucs. Notre balade se poursuit avec l’observation d’un couple de Tariers pâtres, et un peu plus avant celle d’un Bruant jaune en train de glaner des brins d’herbe sèche pour construire son nid. Un coucou nous adresse un... petit coucou sympathique ! Puis deux Buses variables nous offrent un joli ballet aérien. Nous sommes sur la dernière partie de notre circuit. Une libellule passe très vite, un papillon Vulcain fait de même. Des escargots de Bourgogne se prélassent sur le bord du I Photos: Picardie Nature chemin et pensent a leur descendance... Tout en allant, nous donnons les noms de quelques plantes rencontrées sur les bas- côtés. Je parle même de l’utilisation des fleurs de Sureau noir, qui embaument notre chemin. Pour clôturer notre sortie, nous avons une superbe observation. René promène la longue vue sur les gouttières, les poteaux de clôture d’une ancienne ferme, a l’endroit même où, deux ans plus tôt, une Chevêche d’Athéna avait été observée. Le bel oiseau est la, sur un piquet, prenant le soleil. Sur la route qui nous ramène a la place du village, nous avons les salutations d’un Pigeon ramier et de Tourterelles turques. En passant devant notre domicile, nous présentons nos deux couples d’Hirondelles rustiques qui nous accordent quelques cabrioles aériennes.» 51
En 2013, l’investissement des bénévoles de Picardie Nature a représenté plus de 6 000 journées de bénévolat. Vous aussi, vous pouvez aider l’association : soit en consacrant du temps à ses différentes actions, soit par une participation financière : dons.picardie-nature.org ETUDIER AGIR SENSIBILISER la: :æ-Im: rrsnonc par l‘lrkrtn na'lra :nnr penny.” par la mnva al la pamnparnn du aimais-1K d!“ mmn‘nn n du hflflc‘vdf“. alml ru: pr la cm nhnnmnn r! 4 ndr n:- dlffârrnn pnnmrrs dcnr www.picardie-nature.org -