Lettre d'infos - 2014 - 12
Télécharger le PDF
Télécharger le document
- Editorial

En cahier central, V il“ {Ï o Retour sur quelques évênements
2er“e fête des légumes anciens

 6jeunes phoques retrouvent la mer
résultats du concours Proces de la conf du 28 octobre

Zeme conférence Etude faune sauvage

Ph°t° o Actualités par pôles

 

0 Edito
p 03 - 304 m de large, 12 m de haut et 2 km de long d’incompétences

o Évènements marquants

p 05 - Retour sur la 2ème Fête des légumes anciens du
11 octobre : une histoire de bénévolat

p 10 - Garonné, Authie, Tana, Léna, Mississippi et Nil ont
retrouvé leur milieu naturel le 26 octobre

p 14 - Procès de la Conf’ : 28 octobre, une journée militante
contré les Grands Projets lnutiles

p 18 - Retour sur la 2ème conférence sur l’Étudé de la faune
sauvage de Picardie (22 Novembre 2014)

0 FOCUS Retour sur le concours photo en cahier central

0 Actualités par pôles
Vie de l’association
p 24 - Le 29 juin c’était la fête des Anti-1000 vaches l
p 26 - Agir pour la protection de la nature, la préservation des écosystèmes. c'est aussi
sauver l’homme.

Etude faune sauvage
p 31 - Un million de données dans Clicnat
p 32 - Sessions d’initiation à l’observation de la faune sauvage Picarde

Protection environnement
p 33 ° Picardie Nature demande la réouverture de l’instruction d’une plainte classée

sans suite
p 34 ° L’aberration de la régulation du Blaireau
p 35 ° Jouons avec des terres polluées à Terny-Sorny...
p 36 ° Une journée de formation riche d’enseignements l
p 37 ° L’autorisation environnementale unique en Picardie

p 38 ' Centre d’enfouissement Gurdebeke à Hardivillers : toujours les mêmes questions...

p 40 ° Permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures: un semblant de
consultation publique

p 41 ° \figilance face au projet d’épandage des effluents de l’usine Idex

Protection faune sauvage

p 43 - Dernières nouvelles de la colonie de phoques

p 46 - Suivi des phoques échoués vivants en 2014, soignés et remis en milieu naturel
p 48 - Participez bénévolement aux soins des phoques échoués

p 49 - Le centre de sauvegarde est en travaux...

Découverte nature environnement
p 50 - Calendrier des sorties de septembre 2014 à mars 2015
p 50 - Recette d’une sortie coccinelles réussie
p 51 - Sortie nature à la rencontre des oiseaux de Fitz-James

Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents,
des donateurs et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l’aide de différents partenaires dont :

GÉNÉRAL___

ONSEIL

LA"‘-'n'ia"io n

U

UNION EUROPÉENNE a.“ tri?an 
La Lettre d’information est éditée par Picardie Nature. Les articles sont aussi parus sur internet : www.picardie—nature.org
Picarde Nature -1 Rue de Croÿ - BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3
Directeur de publication : Patrick THIERY - Rédacteur en chef: Christophe Hosten
Conception et mise en place : Florence Frénois - Relecture : Françoise Delcourt, Claude Watteel
Crédits photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de couverture : JM Faucillon
Tirage 01/ : 700 exemplaires - Date de parution : Décembre 2014 - IPNS

       

     

Partout en France, y compris en

Picardie, des personnes se mobilisent
contre un modèle de développement
toujours plus consommateur de ressources
naturelles, qui dégrade l’environnement
et altère les liens sociaux. l’association
PICARDIE NATURE, tout comme sa
fédération nationale FRANCE NATURE
ENVIRONNEMENT, ne cesse de porter un
plaidoyer pour l’intérêt général, pour que le
développement durable devienne une réalité.

Le mouvement FNE est aujourd’hui en deuil.
Rémi FRAISSE, jeune militant investi au
sein de Nature Midi Pyrénées, est décédé
le samedi 25 octobre, en marge d’une
manifestation contre le projet de retenue
d’eau à Sivens dans le Tarn. Rémi était
un bénévole actif au sein de Nature Midi
Pyrénées. ll étudiait la flore protégée des
milieux naturels remarquables en Haute
Garonne.

304 m de large,
12 m de haut
et 2 km de long
d’incompétences

l

Par Patrick Thiery, Président de Picardie Nature

PICARDIE NATURE se sent donc tout
particulièrement concernée par ce drame.
Nous condamnons bien évidemment les
violences qui entourent la lutte contre le
projet inutile de barrage à vocation agricole
qui ne servira que les intérêts de quelques
uns avides de développer la mai‘siculture
et détruira un site remarquable. Nous
condamnons aussi l’acharnement des forces
de police, sur place, en vallée du Testet
depuis le 1er septembre.

Faut—il rappeler que la Nature apporte
des services a I‘Homme, des services de
production, de régulation et de bien-être et
qu’il convient d‘être attentif à la préservation
de ces services écosystémiques. Leur
dégradation est bien réelle, même en
Picardie et porte le nom de pollution des
rivières par les PCB, pollution des nappes
par les nitrates, pollution de l’air par les
particules fines, pesticides, etc...

Patrick Thiery lors du rassemblement organisé par Picardic Nature - Photo : JM Faucillon

Nous ne le répéterons jamais assez, une
zone humide est une infrastructure naturelle
utile à l’Homme. C’est donc en toute logique
que trois institutions et non des moindres, le
Conseil Scientifique Régional du Patrimoine
Naturel de Midi-Pyrénées, le Conseil
National de la Protection de la Nature et
l’Office National de l’Eau et des Milieux
Aquatiques, ont rendu un avis négatif sur le
projet de barrage de Sivens.

Au-delà de ces avis d’experts foulés au pied

par l’État et la Compagnie d’Aménagement

des Coteaux de Gascogne, ce dossier

désastreux est la conséquence de politiques

publiques dévoyées. ll est l’exemple

même d’un projet a l’opposé des règles

élémentaires en matière d’aménagement

dans un site naturel :

- surdimensionnement du projet par rapport
aux besoins réels

- absence d’étude alternative au projet
pourtant obligatoire depuis la loi du 10
juillet 1976 sur la protection de la nature

- absence du triptyque Éviter, Réduire,
Compenser

- absence de prise en compte des limites de
la réserve en eau.

Le rapport des experts nommés par
le gouvernement aboutit aux mêmes

conclusions que celles émises par FNE Midi-
Pyrénées depuis longtemps.

 

Patrick Thiery lors du rassemblement organisé par Picardie Nature - Photo: JM Faucillon

ll est plus que temps de mettre en
perspective les financements publics
dévoyés pour des projets coûteux, dont
l’intérêt économique n’est pas prouvé et les
comparer aux aides financières octroyées
pour une agriculture plus soutenable.

Le barrage de Sivens, c’est l’exemple même
d’une mauvaise gestion environnementale
qui génère une crise sociétale l

Le barrage de Sivens c’est une sorte
de surdité des pouvoirs publics qui
finalement altère la démocratie l

Le barrage de Sivens c’est une facture
exorbitante aux frais du contribuable l

Le coût de la construction du barrage est
estimé à 8 400 000 € et serait financé à
100% par des fonds publics ( 50% Agence
de l’eau, 30% fonds européens et 20%
départements). Le projet est porté par la
Compagnie d’Aménagement des Coteaux
de Gascogne, une société d’économie
mixte dont les administrateurs sont des
élus et des représentants des chambres
d’agriculture.

Elle a des missions contradictoires
puisqu’elle est payée pour évaluer l’utilité
des projets, pour réaliser les études et
est désignée maitre d’œuvre par le
préfet pour les réaliser.

Cherchez les erreurs l)

Rocourt-Saint-Martin (02)
2ème tête

 

“6%
:3
=
e
_ 0
c:
=
m

Présentation (le légumes anciens,
marche nio, artisans, associations,
animations pour petits et grands...

Ferme de La Genevroye, à gauche en sortant de Rocourt-Saint-Martin, direction Château-Thierry

à Picardia Nature 2014-IPNS- Ne pas Ieter sur

 

  

5;, 33":? Î GÉNÉRAL—
moïmas :1
Lu

contact: Ë ,lrÿ

PICARDIE 0:. "-Çmde catherine.lawnizack@picardie-nature.org 8 \

NATU RE La Geneoye 07 81 38 46 72 - www.picardie-nature.org L’AISNE

Le projet du Réseau jardinage agroécoiogique en Picardie est permis par le soutien et ta participation

 

   

Retour sur la 2ème Fête
des légumes anciens
du 11 octobre : une
histoire de bénévolat

   

Photo C.Hince|in

JourJ -15... l’une des dernières réunions
de calage avant la fête, tout est en place...
ou presque : le « qui fait quoi, quand »,

c’est bon l La grande question demeure
est-ce qu’on aura assez de bénévoles pour
assurer toutes les actions et tous les objectifs
à atteindre que nous nous sommes fixés ?
Suite à la première expérience en 2013, où
nous avions connu un succès inattendu, nous
PhotoB.Périn avions envie de faire encore mieux, et surtout de permettre à toute
l’équipe de bénévoles de passer une belle journée, sans stress, tout
en permettant à chacun de pouvoir profiter des animations et des

nombreux stands déployés par les producteurs bio.

 

Jour J -1... une quinzaine de bénévoles s’active déjà dans la cour
de la ferme... préparer lès repas pour le lendemain (éplucher les
patates, lès courgettes, lès oignons...), monter lès tentes puisque
la météo nous annonce quelques gouttes pour le lendemain matin,
mettre en place les tables, les chaises, lès grilles d’expo, baliser le
parking dans la pâture toute proche, poser le fléchage... Au-dèlà
des organisateurs, Picardiè Nature et la famille Hincelin au grand
complet, deux exposants (la famille Maclart et les Letrillard) sont
venus prêter main forte, ce qui montre aussi leur grande implication
dans la réussite de cette fête. Le soleil se couche déjà et on se
retrouve tous autour d’une table bien garnie pour partager un repas
improvisé avec lès plats que chacun a apportés.

I
Photo L. Dutour

Photo C.Hince|in

 

 

 

Photo C.Hince|in

Jour J... il est 8h et on s’active déjà dans la cour,
les pros de la tomate et des légumes anciens,
Philippe Rommens et Pascal Antigny, ont déjà
commencé à garnir les tables d’une multitude
de variétés. Les premiers exposants arrivent,
l’équipe chargée de la déco est à l’œuvre...
Tous les bénévoles prévus sont au rendez-vous
(sauf un : panne de voiture — impossible d’aller
le chercher... trop loin, personne de disponible
— dommage pour lui, dommage pour nous l). Tout
se passe bien, pas de mauvaise surprise, le ciel
est gris, mais pas de pluie pour l’instant, Philippe, notre pro de la
météo, nous annonce pourtant l’arrivée de quelques averses...

9h30, les premiers visiteurs arrivent... qu’est-ce qu’ils font là ? Ça
ouvre à 10 h l Pas fous, ce sont les habitués du marché mensuel...
lls savent bien que ça va être la ruée vers les stands des producteurs,
ils ont préféré être les premiers (comme si c’était le jour des soldesl). ..
On n’est pas prêts, les bénévoles courent de partout « t’as pas du
scotch ? » « où est la pince coupante et le fil de fer ? » « qui devait
installer la tente de l’accueil ?— pas de panique elle est en place. ll
manque juste les affiches du plan des stands et du programme des
ateliers de la journée ».

10h30... ça tourne déjà à fond, les voitures sont au cul à cul pour
entrer dans la pâture... et ça glisse un peu car la première averse
vient de passer (Philippe avait raison - grrr)... Sébastien, le maître
des lieux, nous rassure « vous inquiétez pas, le sol est bien stable,
on n’aura pas besoin de pousser ». Vient une seconde averse...
pour autant, tout le monde a le sourire, tout se passe bien, comme
prévu (ou presque) et il est déjà midi, plus de 500 visiteurs ont déjà
franchi l’entrée, quelques-uns sont repartis les bras bien chargés de
légumes et autres denrées alimentaires.

12h30, c’est l’heure du pot de l’amitié. Patrick Thiery,
notre Président est prêt. Brigitte Hincelin, qui a réussi
à se faire remplacer à la boutique, est là également, on
a retrouvé Catherine... on peut commencer, le micro
est à fond... Au bout de 20 secondes, le disjoncteur
saute — plus de son — ben oui c’est l’heure du repas,
tout le monde veut sa part d’électricité et le compteur de
la ferme décide de faire une pause! Vite on répare, le soleil arrive
et on peut reprendre pour remercier tous ces bénévoles, chacun
indispensable dans sa tâche assignée, tous ces producteurs en bio
qui vivent leurs convictions et portent la bonne parole pour la santé,
pour la biodiversité... et toutes les associations amies qui viennent
se présenter au public nombreux pour sensibiliser et convaincre...
Le disjoncteur saute à nouveau, à cause de la friteuse probablement!
On en profite pour boire un coup sous les chauds rayons du soleil,
la pâture va sécher, c’est certain, on n’aura pas besoin de pousser.

 

Photo C.Hince|in

 

Photo C.Hince|in

Les gens flânent, discutent, sirotent une
boisson en écoutant la musique, le sourire
aux lèvres. Le parking ne désemplit pas. lls
viennent de toute la Picardie et des régions
voisines (Champagne-Ardenne, Normandie,
Nord-Pas-de-Calais, Île-de-France).

Pas de répit pour les animatrices des ateliers
dans la salle du placard : une fois le panier
plein, les gens passent d’une animation a
l’autre, désirant tout voir, tout essayer. Certains parviennent a réaliser
dans la foulée un escargot en poterie, une peinture végétale, une
chauve-souris en origami... Le tout accompagné de conseils pour
mieux accueillir insectes et autres petites bêtes dans leurs jardins.

Des jardiniers, certains venus de très loin, ont répondu a l’avis de
recherche de graines de légumes anciens paru dans la presse. Des
sachets de haricot Alice Sunshine, chou portugais, arroche verte
« Pousse toujours », haricot Or du Rhin, gesse, cardere... rejoignent
le programme d’adoption de légumes anciens du réseau jardinage
agroécologique. lls seront proposés a l’adoption des l’hiver prochain.
La malle a graines, la « grainotheque » du réseau, est rapidement
dévalisée : pas un seul sachet restant. Objectif atteint : après les
avoir admirés et dégustés sur les différents stands, les jardiniers vont
cultiver des légumes anciens et les faire découvrir a leur entourage.
D’ailleurs, certains d’entre eux, curieux de tout savoir sur la culture
sans travail du sol, participent aux ateliers de jardinage du matin ET
de l’après-midi. lls découvrent l’évidence, le bon sens des pratiques
agroécologiques basées sur l’observation de la nature et le respect
du vivant. Une révélation l

Jacqueline Baron des Saveurs vagabondes fait goûter ses recettes
a base de légumes anciens et de plantes sauvages, donne des
conseils. Un régal des yeux et des papilles. Chacun cherche a
deviner ce qu’elle a bien pu mettre dans son pâté végétal si délicieux.
Les plantes sauvages sont aussi a l’honneur avec Adrien Messéan
lors de sa sortie botanique. Le public pose désormais un autre regard
sur ces plantes souvent considérées indésirables dans le jardin
puisqu’elles donnent des informations sur le sol et bonne nouvelle...
elles sont comestibles pour la plupart.

17h déjà, on n’a pas vu passer la journée. Avec un afflux de visiteurs
en milieu d’après-midi, on atteint le score symbolique de 1000
personnes... Les bénévoles ont toujours le sourire, il n’y a plus
qu’a démonter, a ranger... En a peine plus d’une heure trente, tout
est plié... On discute en petits groupes, on commente la journée,
les producteurs avaient prévu bien plus de stock que d’habitude,
pourtant presque tout a été vendu l Une bonne journée pour le bio,
comme quoi, de plus en plus de consommateurs s’y intéressent.

La nuit est tombée, on se retrouve tous autour d’une bonne table.
Convivialité on vous dit, c’est le maître mot de cette journée.

Merci les bénévoles, sans vous, pas de Fête des légumes
anciens !

 

Équipe du marché : Agnès, Aline, Anne-Marie, Brigitte, Danièle, Françoise,
Jean, Jean-Paul, Laure, Laurent et sa mère, Louis, Marie-Cécile, Philippe,
Pierre, Sébastien, Serge, Marie-Pierre et leurs enfants, Roger et son épouse.
Équipe du réseau jardinage agroécologique : Anaïs, Benoît, Bernard,
Brigitte, Catherine La. Catherine LE., Céline F., Céline L., Charline, Christian,
Cynthia, Emmanuel, Fabrice, Gabriel, Jan, Jean-Jacques, Laetitia, Lydie,
Monique, Pascal, Patricia, Philippe R., Philippe V., Serge, Serge D., Séverine,
Sophie.

Photo C.Hince|in

Catherine,

Équipe Picardie Nature (permanents et bénévoles)

Christophe, Daniel, Emmanuel, Florence, Hélène, Isabelle, Jean-Baptiste,
Jean-Paul, Laetitia, Patrick, Sébastien, Sophie, Thomas, Yves.

Rendez-vous le 10 octobre
2015 pour la 3° édition !!!

Pourquoi cette fête ?

Q. : En quoi la fête sensibilise à la
protection de la biodiversité ?

R. : L’un des messages de la fête est que
chacun peut participer à la préservation
de la biodiversité, en commençant dans
son jardin. Le public est invité à découvrir

et protéger la faune et la flore sauvages
qui l’entourent par le biais de sorties
autour de la ferme. Grâce à des ateliers,
il apprend à accueillir les insectes et

à cohabiter avec les chauves-souris
ainsi qu’à préserver la vie du sol et la
ressource en eau potable lors d’ateliers
de jardinage agroécologique. La fête est
aussi l’occasion de découvrir la grande
diversité des légumes anciens et de se
procurer des graines de ces légumes
afin de participer à la sauvegarde de la
richesse de notre patrimoine.

Q. : Y a-t-il un autre message à
l’intention du public lors de la
fête ?

R. : Manger bio et local pour préserver
sa santé et l’environnement mais aussi
pour soutenir les producteurs bio. La fête
a pris comme support le marché bio que
la famille Hincelin organise tous les mois
dans sa ferme depuis 17 ans.

ll nous semblait intéressant de faire
connaître le marché à un public plus large
lors d’un moment festif. Et ça fonctionne:
pour la seconde année consécutive, les
producteurs ont vendu pratiquement tout
ce qu’ils avaient apporté alors que certains
avaient apporté deux fois plus de produits
que l’année dernière l Les consommateurs
changent, ils recherchent désormais la
qualité et le rapport de confiance auprès
de producteurs passionnés avec lesquels
ils peuvent échanger.

 

 

 

 

 

I Photos: B.Tonde|ier

Garonne, Authie, Tana,
Léna, Mississippi et Nil
ont retrouvé leur milieu
naturel, |e 26 octobre

Mississippi, Nil, Garonne, ét Léna sont quatre jeunes phoques
veaux marins nés én baie dé Somme au cours dé l’été 2014.
Séparés prématurément dé leur mère, né sachant se débrouiller
seuls, ils se sont laissés dériver ét se sont échoués sur une
plage. Authié ét Tana sont deux jéunés Phoques veaux-marins nés
én baie dé Somme, qui ont rencontré un problème au moment du
sevrage. Malades, amaigris ét affaiblis, ils se sont laissés dériver puis
se sont échoués sur une plage. Découverts én
baie dé Sommé, ils avaient été pris en chargé
par lé centré dé sauvegardé dé la faune
sauvage dé Picardié Nature.

Etant devenus autonomes pour s’alimenter,
ces six phoques étaient maintenus dans un
bassin éxtériéur dépuis plusieurs semaines
pour répréndré dés forces. Aujourd’hui bien
musclés ét prêts à retrouver leur milieu naturel,
Mississippi, Nil, Garonne, Léna, Authié et Tana
ont été placés dans dés caisses én bois ét transportés sur la plagé.
Libérés dé leur caisse, ils ont regagné la mér ce dimanche 26 octobre
2014, au Hourdél.

Picardié Nature a fait appél à ses adhérents bénévoles pour
l’organisation dé cette remisé publique en milieu naturel. Ainsi, après
un briefing d’une démi-héuré, chacun dés bénévoles, reconnaissable
à son dossard, s’ést activé à la mission qui lui avait été confiée.

Au centré dé soins, on s’affairait à la dernière auscultation vétérinaire

(vérification dé l’état général dés animaux ét péséé) ét à la mise én
caisse dés animaux.

11

Sur place, on s’activait a délimiter un
périmètre de sécurité autour de la zone de
relâcher des phoques, signalisée par des
plots et de la rubalise. Chacun des bénévoles
apportait des informations au public venu en
nombre a cette occasion.

 

Photo z B.Tonde|ier

Les enfants attendaient sagement l’arrivée des animaux.

En attendant le flot, le public pouvait observer les phoques
qui profitaient des derniers reposoirs émergés au milieu
de la baie.

À 11h15, les phoques ont été amenés en voiture sur le poulier
de galets du Hourdel. Les porteurs, suivis des parrains de
chacun des phoques, se sont alors avancés vers la plage où
ils ont aligné les caisses contenant les phoques.

Tout le monde s’est alors reculé, ne laissant au centre de la
zone, que les parrains des phoques, juchés sur les caisses.

 

.  _ Ce n’est qu’après que le silence ait été obtenu, que les
photoœMarnn parrains ont ouvert les caisses.

 

Photo : LMeneau

C’est devant environ 3000 personnes que les phoques ont retrouvé
la baie de Somme en cette fin de matinée. Grand coefficient, beau
soleil et faible vent ont proposé une baie de Somme très calme,
aux six phoques l Tana s’est lancée la première, elle a rapidement
franchi les quelques mètres qui la séparaient de l’eau pour rejoindre
le chenal.

12

 

Photo: B.Tonde|ier

Garonne et Nil ont, quant a eux, pris leur temps, observant d’abord
les alentours avant de plonger dans le chenal. Finalement, les six
phoques sont partis en baie, dans des directions différentes.

Mississippi, Nil, Garonne, Léna, Authie et Tana sont maintenant
reconnaissables grâce a leur plaque colorée collée au sommet de
leur crâne. Ces plaques permettront de les identifier jusqu’à leur
prochaine mue, vers juin 2015. Nous pourrons ainsi suivre leurs
déplacements au cours des mois qui viennent. ( En savoir + p 47).

ll a été possible d’accueillir le public sur cette remise en milieu

naturel grâce a l’investissement d’une centaine de bénévoles de
l’association. Merci a eux l

Le retour en milieu naturel a été suivi par les médias :

retrouvez les articles diffusés !

.1 kH?:/II.?icv\af.Çr/âck

 

13

PROŒS DE l'INWSI'RIAlISMION
DE l'AGRICIlIJIIRE

 
 
 
  
   
   
  
   
 
  

Marché narsan
Table-rondes

Disco Soupe
Spectacles
Concerts

accusant-nm 

s

Hanif' ' É.   
* “'“äääü sur ' 
me

   

  

28 octubre 2014
8h30 - 18h30

Face au Palais de Justice
(rue luzarches)

 
     
   

14

 

Photo C.Hosten

Procès de la Conf’ : 28
octobre, une journée
militante contre les
Grands Projets Inutiles

Ce sont des milliers de militants venus de toute la France et
bravant le froid qui se sont réunis mardi 28 octobre en soutien
aux 9 prévenus et militants de la Confédération Paysanne. Pour
rappel, ces syndicalistes de la «conf» sont inculpés pour le
démontage symbolique du robot de traite de l’usine à vaches
de M. Ramery.

Ce fut l’occasion pour toutes les associations combattant le
projet de M. Ramery, mais aussi tous les grands projets inutiles
(GPI) comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, d’exprimer
leur soutien à ces militants.

Cette journée a malheureusement été marquée par le décès
de Rémi FRAISSE survenu 2 jours auparavant lors d’une
manifestation contre un projet lui aussi inutile et dénoncé par
les associations de protection de l’environnement. Un vibrant
hommage lui fut rendu tout au long de la journée.

Des débats, concerts, un procès factice contre l’industrialisation
de l’agriculture ont ainsi animé toute la journée en soutien aux
inculpés dans l’attente de leurjugement.

Celui-ci fut rendu dans la soirée et les peines prononcées sont
lourdes allant de l’amende à la prison avec sursis. Le délibéré,
rendu très rapidement après la fin de l’audience, étonne par sa
sévérité contre une action syndicale et militante.

15

 

k++1>://I.1>icha+..(r/
.1

 

Photos : C.Hosten

16

Discours de Patrick THIERY,
4 Président de Picardie Nature
devant le Tribunal d’Amiens :

Ailleurs en France des personnes se
mobilisent contre un mode‘le de
développement toujours plus
consommateur de ressources naturelles
et qui dégrade l’environnement en même
temps qu’il appauvrit les liens sociaux

Ailleurs en France des associations
comme Picardie Nature, affiliées à France
Nature Environnement, veulent porter un
plaidoyer pour défendre l’intérêt général,
pour un développement durable. Mais
aujourd’hui le mouvement FNE est en
deuil. Rémi FRAISSE jeune bénévole
investi au sein de Nature Midi Pyrénées
est décédé, dimanche, en marge de la
manifestation citoyenne contre le projet de

Sivens dans le Tarn.

Rémi était un bénévole actif au sein de Nature Midi
Pyrénées, botaniste, il suivait la flore protégée en
Haute Garonne. Nous condamnons bien évidemment
les violences qui entourent la lutte contre ce projet
inutile qui ne servira que les intérêts de quelques-uns
avides de développer la maïs/culture.

Nous condamnons aussi l’acharnement des forces de

police, sur place en vallée du Tescon, depuis le 1er septembre. A quoi
bon la charte de l’environnement promulguée en 2005, adossée à la
constitution française qui édicte le devoir pour toute personne de
prendre part à la préservation de
l’environnement? A quoi sert cette charte
si les citoyens qui agissent pour cette
préservation de l’environnement sont
traités avec désinvolture comme ce fut le
cas lors de l’enquête publique pour le
projet des 1000 vaches, avec mépris par
la Préfecture lorsqu’ils demandent une
simple copie du permis de construire
délivré à M. Ramery ?

A quoi servent les discours des hommes politiques qui déclarent que
ce type d’élevage industriel n’est pas leur modèle agricole mais qui
se montrent en même temps très conciliants avec M. Ramery ?
Croient-ils que nous sommes des idiots ? Nous sommes des citoyens
éclairés et nous savons que le modèle agro-industriel dégrade les
sols, altère la qualité des eaux souterraines et de surface, détruit la
biodiversité, fait disparaître des exploitations et souffrir des paysans,
est a l’origine d’une épidémie d’obésité et de diabète qui aura un coût
humain et financier considérable dans les prochaines années.

Il est temps que nos dirigeants se dépolluent l’esprit et arrêtent de
penser que la recherche permanente de productivité est le Saint
Graal quitte à fouler au pied les valeurs d’humanisme et la recherche
d’harmonie avec la nature. Je ne suis pas un poète quand je dis cela,
c’est un besoin de l’Homme, la nature apporte du bien-être. Je
m'interroge donc. Pourquoi est-il si difficile pour nos dirigeants de se
remettre en question et d’abandonner les projets insensés qu’ils
veulent nous imposer ? En tous cas, ici, dans la Somme, comme à
Notre Dame des Landes ou a Sivens dans le Tarn, la
responsabilité des pouvoirs publics et de l’État est engagée.

Retrouvez L’Association Picardie Nature

Sur Facebook
www.facebook.comlasso.picardie.nature ou le mini lien http:ll|.picnat.frlgfb

Sur Twitter
@PicardieNature (adresse httpszlltwitter.com/PicardieNature)

Sur Google+
+PicardieNature (https:llwww.goog|e.com/+picardienature)

 

Photo : C.Hosten

17

PICARDIE NATURE

Faune Sauvage de Picardie

" Ûéceuurez lesuanîmaux  m
Ôe narre régler) w

Le 22 Novembre 20l4 toute la journée 6”>arure\
à la Salle des Fêtes de Plessis-de-Roye (60)
entrée libre & gratuite à partir de 9h30

  

v-âï'informations & programme
www.picardie-nature.org
renseignements 06 30 99 34 66

'vÎ'äï"«lllls(v:ILiorl: Régis DelLuurK
gmphis me: Cnrhcrinn L nrirhn

 

r "'\..\

4 n a u u q un

18

litude de |;1
Faune Sauvage de Picardie

.ll.
P"

4‘ l.
m "ai: <
4 ,

fi’yfif’vf" Ï
" l:-...:' ,

Phi

.w/l—

 

Retour sur la 2ème conférence
sur l’étude de la faune sauvage
de Picardie (22 Novembre 2014)

Le 22 novembre 2014 se tenait la seconde conférence sur

« l’étude dè la faune sauvage de Picardie », organisée par

Picardie Nature à Plessis-dè-Royè, dans l’Oise, avec pour objectif de

présenter les différents travaux menés sur la faune en Picardie ces

deux dernières années et de lès porter à connaissance de l’ensemble
de nos concitoyens picards et des régions voisines.

En cela, cet événement fut une réussite. L’affluence a dépassé la barre
symbolique dès 100 participants pendant la journée. Un public varié
composé à la fois de bénévoles de longue date de Picardie Nature,
dès membres de structures partenaires, ainsi que de nombreux
nouveaux visages curieux de découvrir la faune sauvage de notre
région.

Le public a pu assistertout au long de lajournée à une série d’exposés
très diversifiés, allant dès mammifères tués sur lès routes à l’utilité
dès données naturalistes en passant par l’étude dès papillons de nuit.

Après une ouverture de la journée par notre Président et une
intervention de Rémi François en hommage à Rémi Fraisse, botaniste
décédé en marge d’une manifestation d’opposants au barrage de
Sivens, la place était donnée au premier exposé.

19

.1
kH?://|.?icv\a+..(vlâ.(y\

Sébastien Maillier exposa le bilan des activités de terrain de
l’observatoire faune régional menées en 2014 et insista notamment
sur l’évolution de la connaissance régionale acquise depuis 2010. ll
évoqua quelques découvertes majeures de cette année et rappela
que le succès de ces résultats repose notamment sur une forte
mobilisation des bénévoles.

Puis Sébastien inaugura la nouvelle version de Clicnat (1.1) en
présentant un site public mis au goût du jour et comprenant bien
davantage de cartes interactives que dans la version précédente. Ces
nouvelles fonctionnalités ont notamment pour objectif de faciliter le

travail de préparation des inventaires de terrain.

Mise en ligne d’une nouvelle version de Clicnat
far Nicolas DAMIENS, Sébarl‘ieh Maillier

Baptisée version 1.1 pour les intimes,
l’objectif était d’apporter un coup de jeune
à la partie restitution de Clicnat.

Un nouveau style

Le site s’appuie sur un projet appelé
“Bootstrap” très largement utilisé
aujourd’hui pour construire des sites. Ils
nous permet de réaliser rapidement un
site consultable à la fois sur un mobile,
une tablette et sur un écran d’ordinateur.
Ouvrez-le sur un ordinateur et réduisez
la largeur de la fenêtre, et vous verrez
l’ajustement de la mise en page.

De nouvelles cartes

Les données présentées sur les cartes
sont maintenant vectorielles, c’est-à-dire
qu’il ne s’agit plus d’images mais d’objets
que l’on place par-dessus. Cela permet
de gérer la transparence et l’interactivité
sur celle-ci par le clic et également de
proposer plusieurs légendes sur une
même carte pour une consultation par
classe d’espèce par exemple.

La carte des communes en est l’exemple le
plus avancé, et nous avons prévu quelques
améliorations et de nouvelles cartes.

Une nouvelle chaîne de production

La production des données était dispersée
en divers endroits de l’application. Toutes les
données n’étaient pas extraites au même
moment et pas selon les même critères.
Tout ça est désormais revu : maintenant,
tout part d’une même extraction pour ce
qui est de la répartition des espèces sur
les communes. ll reste la répartition sur les
carrés à intégrer à cette chaîne.

Plus de données réutilisables

La démocratisation de l’opendata
nous invite à aller dans ce sens et on
souhaite que la connaissance, acquise
avec Clicnat, de la faune picarde soit
partagée et utilisée. ll est possible à
présent de télécharger les données
produites pour les pages du site comme
les listes d’espèces des communes et les
données de certaines cartes. ll y a même
un service WFS ( Web Feature Service,
protocole qui permet d’interroger des
serveurs cartographiques ) actuellement
à l’essai, qui pourra être utilisé par les
logiciels de SIG.

 

.1
kH?://|.?icv\a+..(rlâ.(o

.1
kH?://I.?icha+..(r/â.(?

.1
RH?://|.?icha+..(rlâ.(q,

 

Photos: L.Dutour

.1
kH?://I.?icha+.-(r/â.(r

Notre président assura ensuite un exposé sur « l’Utilité des données
naturalistes pour la protection de la nature » en insistant sur
toute l’importance du poids des données dans les actions de justice
ainsi que dans leur utilisation en amont des projets (sensibilisation
de maires a l’outil Clicnat par exemple). Son propos s’achevait par
un exemple de protection concrète consécutif a un comptage sur
plusieurs années : le crapauduc du Bois Magneux a Cottenchy.

Rémi François et Clio Melemedjian prirent la relève avec « Paf les
mammifs : mammifères et routes en Picardie. Identification de
corridors et de points noirs ». Ce fut l’occasion pour eux d’insister
sur l’intérêt de l’outil « Faune & Routes » pour collecter les données
d’animaux morts et également sur l’utilité de ce type d’observation
pour la protection effective (écuroducs par exemple). L’exposé était
plein d’humour et d’anecdotes en tout genre sur un sujet pourtant
sérieux a la base.

Pour clore la matinée, la parole fut laissée a Théalie Dhellemmes,
du Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-Pas-de-Calais qui a
présenté « L’Oedipode algue-marine, un criquet bien caché ». Ce
fut l’occasion de comparer l’écologie, la biologie et le statut régional
de ce criquet en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais et de rappeler
la spécificité des terrils et voies ferrées qui constituent des biotopes
favorables a l’espèce.

Juste avant la pause déjeuner, Virginie Coffinet
(chargée de mission continuités écologiques)
et Patrick Thiery (président) assurèrent la
remise des prix du concours photo « Je me
déplace... Ils se déplacent... : la mobilité
de l’Homme et de la faune sauvage ». Un
article beaucoup plus complet figure en
dossier central de la lettre d’information.

Le buffet, concocté par les salariés et les bénévoles de l’association
(dès la veille) fut salué comme il se doit et apprécié par tous et
agrémenté d’échanges conviviaux.

Vers 13h15, une bonne trentaine de participants prirent la direction
du village pour deux sorties d’inventaires : une axée sur les vertébrés
(Rémi François) et une autre sur les invertébrés (Thomas Hermant)
au cœur de Plessis-de-Roye, histoire de prendre l’air en milieu de
journée. Pas mal de données nouvelles pour cette commune ont été
collectées (le cap des 50 espèces recensées sur la commune dans
Clicnat a été franchi).

Le retour devant l’assemblée eut lieu vers 14h00 avec un diaporama
de Simon Barbier et Xavier Lethève sur « Les Papillons de nuit du
week-end naturaliste en Thiérache de juin 2014 ». Un leitmotiv
régulièrement prononcé était : les papillons de nuit ne sont pas tristes,

21

.4
kH?://|.1>icha+..(r/â.(u

.4
kH?://|.1>icvm+..(r/ â-(S

.4
kH?://|.1>icvm+..(r/

22

il en y a de toutes les couleurs et a la porte de chez soi... De quoi
stimuler de nouveaux amateurs présents dans la salle sans doute...

Puis, un sujet ornithologique était de mise : « La migration
postnuptiale des oiseaux en 2013 à Brassoir, commune de
Morienval (60) ». Henry de Lestanville, bon spécialiste des oiseaux
migrateurs, a pu démontrer tout l’intérêt de ce site de migration au
plan régional et illustrer quelques espèces emblématiques et leurs
évolutions au fil du temps.

L’exposé suivant, animé par la coordinatrice du réseau mammifères
marins, Christine Martin, s’intitulait « Évolution des taches et des
formes dans le pelage des phoques veaux-marins ». ll mettait en
avant les évolutions positives de la population des phoques en Baie
de Somme du fait du programme de protection de la colonie. Puis le
cœur de l’intervention portait sur l’identification personnalisée, avec
une bonne fiabilité, de nombreux Phoques-veaux marins, d’après la
répartition des taches sur le pelage.

La pause fut ensuite bienvenue et permit a tout un chacun d’échanger
pendant plus de vingt minutes.

Emmanuel Vidal, membre de l’Association Des Entomologistes de
Picardie et de Picardie Nature présenta ensuite « Les Bourdons en
Picardie », diaporama richement illustré décrivant les espèces les
plus communes par chez nous et d’autres plus spécifiques de milieux
floricoles particuliers, un véritable plaidoyer pour les jardins sauvages l

Parole fut ensuite donnée a Virginie Coffinet pour « La Vipère péliade
en haute vallée de la Somme », qui démontra toute l’importance
des données collectées dans Clicnat a des fins d’analyse des
fonctionnalités écologiques. Cette dernière s’appuie notamment sur
le programme de simulation «Patate» qui permet par exemple de
visualiser les potentialités de déplacement de ce reptile dans la vallée.

Pour clore les présentations, Lucie Dutourfit un focus sur « Les chauves-
souris dans le bâti » et notamment sur la Sérotine commune, espèce
anthropophile peu commune en Picardie. Sa présence dans les toitures
et combles des maisons pose parfois des problèmes de cohabitation
avec les occupants. Or des solutions simples d’aménagement sont
réalisables pour faciliter cette cohabitation et préserver ces espèces
protégées dont les gîtes sont trop souvent menacés.

L’ensemble de ces exposés a permis de mettre en évidence la force
des réseaux naturalistes picards. Ce dynamisme a d’ailleurs surpris
bon nombre de participants, tant sur le plan de la collecte des données
que sur leur analyse permettant une restitution informatique auprès
du plus grand nombre et une utilisation optimisée de ces dernières
dans le cadre de divers projets et études.

Cette journée a aussi permis de nombreux temps d’échanges,
notamment entre chaque présentation, que le public a rendu très
vivants par la pertinence des questions et débats qui se sont posés.

Tout au long de la
journée, les participants
ont aussi pu discuter
entre eux au cours des
différentes pauses et se
rendre sur les différents
stands proposés :

 

- stand de Picardie Nature regroupant la documentation interne
et les articles de la boutique mis en vente,

-stand de Françoise Picavet où l’on pouvait admirer de
magnifiques œuvres naturalistes (modelages, dessins, etc.),
crânes et bois de mammifères,

- stand de la librairie associative Graines de mots pour consulter
les ouvrages exposés,

-stand de nos homologues du Groupe Ornithologique et
Naturaliste du Nord-Pas-de-Calais, association avec laquelle
les liens se font de plus en plus forts au fil du temps et des
diverses rencontres.

 

À la fin de cette journée riche en enseignements, un pot de l’amitié
fut offert à l’ensemble des participants qui ont une nouvelle fois pu
discuter de divers sujets traités dans la journée et de leurs différents
centres d’intérêts.

Nous remercions
encore une fois toutes
les personnes qui
ont assisté a cette
conférence, dont les
partenaires présents,
ainsi que tous les
bénévoles qui ont aidé
a la bonne organisation
de cette journée l

 

Nous vous attendons nombreux pour la prochaine édition
avec toujours plus de sujets tous aussi intéressants les uns
que les autres !

Photos L. Dutour

23

° Vie ale l'association

o Le 29 juin c’était la fête des Anti-1ooo vaches !
Par le’rick Tkierg, Présidewl’ de Picardie Nœl'ure

 

 

C’est sous un déluge que des centaines
de militants ont commencé le dimanche 29
juin une marche a partir de Drucat vers la
ferme usine de M. Ramery, pour clamer leur
opposition a ce projet industriel.

Heureusement le soleil était de retour en fin
de matinée pour cette journée organisée par
l’association Novissen, ce qui fut l’occasion
pour les associations unies dans ce combat
depuis maintenant 3 ans de se regrouper
pour un instant festif.

24

Au cours de cette journée, organisée autour
d’un village des associations, les bénévoles
et militants ont pu profiter des installations
pour partager un repas, faire connaissance
de la diversité des associations réunies a
l’occasion, mais surtout assister au débat sur
l’industrialisation de l’élevage.

Bien entendu Picardie nature y était présente,
des bénévoles ayant tenu le stand sur
l’ensemble de la journée et Patrick THIERY,
notre Président, a participé au débat et a de
nouveau exprimé son soutien a NOVISSEN
et réaffirmé l’opposition de Picardie nature a
cet immense projet.

Cette journée militante s’est conclue sur une
série de concerts en plein air.

Étude Faune
Gauvage

ËGÇUSË

Concours photo
« Je me déplace...
Ils se déplacent... »

LEs GAGNANTS DE cETTE PREMIÈRE ÉDITION

Picardie Nature lançait du 15 décembre 2013 au 15 août 2014, un
concours photo sur le thème «Je me déplace... Ils se déplacent...»ou
comment se concilient les déplacements de la faune sauvage avec
nos déplacements, décliné en 3 catégories :

> Partageons la route

> La faune d’abord

> L’Homme, maître des lieux

Pour cette première édition, 18 participants ont tenté leur chance.
Pas toujours facile à illustrer et pas toujours agréable de photogra-
phier les cadavres d’animaux l Mais nombreux se sont laissés tenter
par la 3ème catégorie L’Homme, maître des lieux.

Les 2 autres catégories ont été bien moins illustrées...

D’ailleurs, faute de participation et de photos assez explicites, la
catégorie 2 : ‘La faune d’abordl’ a été retirée du concours.

Ça en dit long sur la prise en compte des déplacements de la faune

dans les aménagements humains et sur notre vision des quelques
aménagements mis en place...

ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER

 

  

CATEGORIE 1 : PARTAGEONS LA ROUTE

  
 

1°rprix : Eric Cagnache

  
  

« le suis naturaliste amateur à
vélo, je m’intéresse à la faune
et à la flore, j’ai contribué a la
protection d’une nichée de Busards
cendrés cet été et je rentre toutes
mes données dans Clicnat.»

  
 
   
   
     
  

  
 
 
 

2ème prix :
Gervaise Chardon

« Aimant la vie sous
toutes ses formes et
consciente de sa fragilité,
je m’eflorce d’en respecter
ses divers aspects, car du
plus petit au plus grand,
nous faisons partie d’un
tout qui nous dépasse
mais dont nous sommes
indissociables. »

3ème prix : Justine Cresson

  
  

« J’habite a Biencourt dans
le Vimeu (80). le suis
étudiante en première année de
mathématiques à l’Université Picardie
Jules Verne à Amiens. J’aime la
musique et je joue de la batterie. ]e
fais de la photo en amateur à mes
heures perdues...»

  
 
   
   
   
 
    
   

ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER

 
   
    
 
   
   
   
 
    
   

   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

   
 

CA'I'EGORIE 3 : L’HOMME, MAÎTRE
DES LIEUX

1°rprix : Samuel Dhier

« I ’habite à Rocquencourt dans l’Oise,
je suis photographe de nature depuis
2001 et je souhaite que mes photos
contribuent à sensibiliser un peu plus
au respect et à la protection de la nature
que je trouve si merveilleuse mais,
hélas, sans cesse plus menacée au
profit d’intérêts économiques
déraisonnablement toujours plus
puissants et destructeurs.»

2ème prix : Rémi François

« Professionnellement Chargé de projets
scientifiques au Conservatoire Botanique
National de Bailleul antenne Picardie ; bénévole-
ment administrateur de Picardie Nature et de

la Société Linnéenne Nord-Picardie, animateur
du “Groupe continuités écologiques de Picardie
Nature. Spécialisé dans l’étude des réseaux de
sites et corridors pour la faune et la flore. lëtude,
parfois complexe, des déplacements de la flore et
de la faune le long des corridors écologiques en
Picardie et régions voisines me passionne »

3ème prix : Xavier Lethève

« Ie suis né et j’ai grandi avec un filet à
papillons à la main, passionné par le
monde des insectes et l’observation du
microcosme qui m’entoure. Je m’intéresse
aussi à la façon dont ce microcosme
fonctionne, comment les animaux
interagissent avec les végétaux, et
comment tout cela s’organise à l’échelle
d’un champ, et d’un territoire, en
interaction avec les activités humaines.
I’ai travaillé à Agro-Transfert sur
l’influence de l’implantation de haies
sur la biodiversité utile à l’agriculture.
l’aimerais désormais développer encore
plus mon intérêt pour la connaissance des espèces.»

 
   
 
 

 
 

  

ÉTUDlER - AGIR - SENSIBILISER

Le jury s’est réuni lundi 8 septembre 2014. Pendant plus de 2
heures, les membres du jury ont statué sur les photos reçues, écar-
tant ainsi les photos hors thèmes et classant les photos de chaque
catégorie suivant 4 critères :

> l’illustration de la catégorie choisie : cliché correspondant
bien au thème fixé et illustrant l’une des trois catégories

> l’esthétisme et l’originalité des éléments photographiés

> la technicité de l’image: l’utilisation créatrice de l’outil
(mise au point, cadrage, vitesse d’obturation, profondeur de champ,
valeurs, contrastes...)

> l’impact visuel de l’image : l’effet, la portée de l’image sur
la sensibilité ou l’intellect du spectateur

COMPOSITION DU JURY

Patrick Thiery, Président de l’association

Christophe Hosten, Directeur de l’association et photographe amateur

Bruno Tondellier, bénévole photographe amateur et président de l’association ‘Club
Photosomme’

Catherine Leriche, bénévole, graphiste
Virginie Coffinet, salariée de l’association sur les ‘Continuités écologiques’

REMISE DES PRIX

Les prix ont été remis aux lauréats le 22 novembre 2014 a l’occasion
de la conférence faune sauvage organisée a Plessis—de-Roye,

par Patrick Thiery, président de l’association et Virginie Coffinet,
salariée en charge de ce concours photo.

Ce petit moment a été l’occasion pour chacun des lauréats

de s’exprimer sur les conditions et la prise de vue de son cliché.
L’assemblée a été particulièrement attentive et intéressée

par l’interprétation en image de ce thème pas si simple à illustrer.

1er prix: une paire de jumelles

2ème prix : une journée avec l’équipe en mer (zodiac) chargée de la
surveillance des phoques en baie de Somme

3ème prix : un T-shirt «étudier, agir et protéger»

De plus, chacun des lauréats a reçu un exemplaire des récentes
publications de Picardie Nature : Les oiseaux de Picardie, Phoques
en Baie de Somme et Jardin sauvage en Picardie

Virginie Coffinet
Chargée de mission continuités écologiques

virginie.cofiinet@picardie-nature.org
Tel. 03 62 72 22 57

ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER

Association régionale de protection de la Nature et de l’Environnement
Picardie Nature - 1 rue de Croÿ - BP 70010 - 80097 Amiens cedex 3 - Tél. 03 62 72 22 54
www.picardie-nature.org

 

o Agir pour la Protection de la nature, la préservation des

écosystèmes, cest aussi sauver l’homme.
Pour Pa‘l’rick Thierg, Présidewl’ de Picardie Næl’ure

 

Photo : A Ragonnet

Comme chaque année depuis plus de vingt
ans des bénévoles se retrouvent sur la côte
picarde pour intervenir en faveur de la colonie
de phoques.

Cette opération de surveillance estivale
a plusieurs objectifs cohérents. ll s’agit
d’informer les touristes qui se déplacent,
de plus en plus nombreux, dans cet espace
ouvert qu’est la baie de Somme pour les aider
à observer les phoques. ll s’agit également
de réduire les dérangements liés aux
activités humaines, notamment au moment
des mises bas et de l’élevage des jeunes.
ll s’agit enfin d’acquérir des connaissances
sur ces mammifères marins, devenus un des
emblèmes de la côte picarde.

ll n’y a dans notre démarche aucune
intention de privilégier l’animal au détriment
de l’homme, comme certains veulent nous
le reprocher. Une telle approche n’a aucun
sens, elle est trop anthropocentrée. Nous
préférons considérer que les phoques
veaux-marins et les phoques gris vivant
sur les côtes de la Manche et de la Mer
du Nord et qui s’installent provisoirement
ou durablement dans nos estuaires font
partie d’un écosystème marin encore trop
méconnu.

Depuis l’évaluation des écosystèmes pour le
millénaire instaurée en 2001 à la demande du
Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi
Annan, chaque citoyen peut appréhender
les 3 types de services que la nature offre à
l’humanité.

Très schématiquement on retient :

- les services de production ( la forêt, des
ressources alimentaires, des médicaments ...)

- les services de régulation ( les microclimats,
les équilibres faune flore ...)

- les aménités environnementales (tous les
aspects de l’environnement apportant du
bien-être à l’homme).

La diversité biologique ne contribue pas
uniquement au bien-être matériel et à la
subsistance des êtres humains. Elle contribue
également à la sécurité, à la résilience, aux
relations sociales, à la santé et à la liberté de
choix et d’action. Dans ce contexte, à notre
modeste niveau, nous pouvons être fier à
Picardie Nature de voir nos jeunes bénévoles
accueillir chaque été, au point d’observation
des phoques, plusieurs milliers de touristes
pour les informer sur la biologie de ces
mammifères marins, les sensibiliser aux
richesses naturelles de la baie de Somme et
à ses dangers, leur apporter du bien-être en
quelque sorte.

En plus de cette démarche altruiste, ils
effectuent plusieurs fois par jour, des
dénombrements et des observations
comportementales de la colonie. Par leur
discours, leurs conseils, leurs interventions
au milieu de l’estuaire, ils contribuent à la
gestion des flux touristiques dans un espace
ouvert, notamment dans la réserve nationale
de Baie de Somme et vont jusqu’à porter
secours à des imprudents. Cf page ci-après.

29

Récit de 4 sauvetages cet été par les bénévoles en Baie de Somme.

La présence simultanée de plusieurs équipes de bénévoles chargées de surveiller en permanence les
reposoirs a marée basse permet, par des effets de triangulation, de repérer et localiser précisément les
personnes en difficulté lorsque le flot arrive. C’est cette organisation qui contribue a faciliter le travail de la
SNSM (Société Nationale de Secours en mer, constituée de bénévoles) avec laquelle nous collaborons

depuis plusieurs années.

Vendredi 4juillet : équipe Hourdel ; Rémi
Munier et Yann Planque

Marée basse : 11 h33/ Marée haute : 16h55, coef : 55
L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF
vers 14h pour signaler une personne qui marche le
long du reposoir n° 4 des phoques situé en entrée
d’estuaire, côté berge nord du chenal de la Somme.
Ce marcheur provient de la pointe de St Quentin.
La SNSM arrive rapidement et envoie deux
sauveteurs a pied par la berge sud. L’hélicoptère de
la marine, prévenu par la SNSM tente de récupérer
le promeneur qui visiblement refuse l’aide, puis
l’hélicoptère remonte les deux sauveteurs de la
SNSM qui étaient encerclés sur la berge sud.

Mardi 8juillet : équipe Mollière ; Emilien
Hosten et Jacques Herbette

Marée basse : 15h25l Marée haute : 20h57, coef : 51
L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF
vers 17h35 pour signaler une personne qui marche
le long du reposoir n°4 des phoques. Ce marcheur
provient de la pointe de St Quentin. La SNSM arrive
rapidement sur zone. Entre temps, M.Montassine,
pêcheur professionnel que nous connaissons
bien a entendu les conversations VHF et comme

ce” W Funçmn  l

DELA sont:

"Nm canna”. b2: W“ m“

ne
CAYEUX-SUR-MER

iä

magnum «mm-MM
un.” uranium

mini-nm"
Maya-na Immune)!

Wùwhw
PHIÙININ'!
11:24:00?

“En; “NOM-JPLISD
M ami-nm:

MWICM.
‘ membmon valu
' Immune: nm mm”
MMJWW mm qui ont mm W en! M. me le.
wœhsmmænummacw—u.

il“ IWBWI de
mmmumm

pêche a l’entrée de la baie de Somme, il récupère
le promeneur a bord de son bateau pour le déposer
berge nord. Le promeneur regagne ensuite la côte
a pied.

Lundi 21 juillet : équipe Mollière ;
Morgane Grégorius et Sophie Bougard +
équipe point d’observation ; Cécile Dars
et Romain Claudepierre

Marée basse : 14h43/ Marée haute : 20h16, coef : 48
L’équipe situé a La Mollière se déplace au poste
SNSM de la Mollière (entre Cayeux et Le Hourdel)
pour signaler un cheval sellé se baladant seul a
proximité des phoques stationnés sur le reposoir
n°4. La gendarmerie est contactée et la brigade
arn've rapidement pour constater les faits en
utilisant nos longues-vues du point d’observation.
L’hélicoptère arrive sur zone et survole la baie
pour voir si une personne est blessée en baie.
lls contactent ensuite les centres équestres pour
savoir qui a perdu un cheval. Une fois le cavalier
retrouvé ils l’amènent sur zone. Ce dernier récupère
son cheval et ils reviennent tous les deux a la nage.

Mercredi 13 août : équipe Point
d’observation ; Cécile Dars, Daniel
Lemaire et Emmanuelle Aliotti

Marée basse : 9h22! Marée haute : 14h30, coef: 112
L’équipe envoie un appel pour la SNSM par
VHF vers 11h15 pour signaler une famille
(2 adultes et 2 enfants) qui marche le long du
reposoir n°8 des phoques situé face a la pointe
du Hourdel au milieu du chenal de la Somme. La
SNSM pense que ces personnes sont arrivées
là avec une embarcation de type canoë. Les
sauveteurs partent chercher œtte famille alors que
l'eau remonte très vite.

Pour cette collaboration efficace avec la
SNSM, nous avons reçu les remerciements
de la municipalité de Cayeux / mer.

 

° E‘I’uale («une SMV' 3 e

o Un million de données dans Clicnat

far Nicolas DAMIENS, Sélmrl‘ieh Mailliev

Enjuin 2011 , nous annoncions un demi-million
de données d’observation enregistrées dans
Clicnat. En 2014, ce chiffre a doublé et nous
atteignons désormais le million de données !

Grace à qui et quand ?

Les questions ont été posées lors de la
conférence faune sauvage du 22 novembre
dernier. Nous ne dénoncerons personne
mais i| s’agit de quelqu’un qui s’intéresse
aux données de mammifères écrasés, et i|
a gagné un prix lors du concours photos sur
le même thème. Enfin pour la date de cette
observation, c’était le 13 octobre 2014.

La millionième donnée est une donnée
bénévole, comme la plupart des données qui
sont dans Clicnat, et i| nous faut remercier
l’ensembledeces bénévolesainsiquetousles

partenaires qui partagent également leurs
observations à travers Clicnat.

 

C’est grâce à vous tous que notre
connaissance de la faune sauvage a pu
se compléter avantageusement comme
l’illustrent ces cartes :

Nom d'egLèces &nséç—dçns mat p_ar_comm.u__m jusgfljuin _2_01_ 4

Légende

une
f—Ïinld
-4°N°

CDN“

|Nlm

-mueo
-soonno
-mnm

u..— (uu—a—una -——u—.-.u Manne—- “mono—n

 

31

 

PICARDIE NATURE

 
 

étudier sensibiliser

  ail

agir

Sessions d’initiation à l’observation
de la faune sauvage picarde

Vous êtes curieux de nature ? Vous aimeriez
reconnaître la faune qui vous entoure et agir
pour sa protection? Durant 3 séances, nous
vous proposons d’acquérir les réflexes
et connaissances de base pour identifier
une espèce et contribuer aux actions de
protection de la faune sauvage. Divers
groupes de faune seront abordés tels que
les insectes, oiseaux, mammifères...

Tbomas Hermant

AISNE

Château-Thi

Les samedis
21 mars, 4 avril
et 18 avril 2015

 

 

OISE .
Grandvilliers

 

erry

Les samedis
14 mars, 28 mars
et 11 avril 2015

Durée :
3 samedis de 9h30 à 17h

Le déroulement comprend une
partie théorique en salle
(diaporama) et une partie
pratique sur le terrain.

Gratuit et ouvert à un public
novice et motivé!

Contact :

Sébastien Maillier
03.62.72.22.55

06.30.99.34.66
sebastien.maillier@picardie—nature.org

Plus de renseignements et de
détails sur les modalités
d’inscriptions :

www.clicnat.fr
www.picardie-nature.org
http:/Il.picnat.frlgeh

_ irmny.) l I ïfnë'hqr ÿ
5%   «2A
a... ..  W .7 :-  -l mg“

Abbeville l
Doullens
Auxi le Chateaux

Les samedis
7 mars, 21 mars
et 4 avril 2015

 

 

0 Pralec‘l’iors ehvirahhemeh‘l’

o Picardie Nature demande la réouverture de l’instruction

d’une plainte classée sans suite
Par Yves Maquihâkeh, chargé ale mission envirohheMewl'

Au mois d’août dernier, notre avocate apprenait
que la plainte que nous avions déposée en
2012 pour un dépôt de déchets du BTP sur la
commune de Corbie (Somme) avait été classée
sans suite par le Parquet d’Amiens.

Ce dépôt sans autorisation existe depuis de
nombreuses années, il est situé rue du Bastion,
sur un terrain appartenant a une entreprise
artisanale de BTP. Les riverains, inquiets de son
développement, nous alertaient en 2011. Nos
premières démarches ont été d’adresser un
courrier au préfet et au maire de la commune de
Corbie pour leur demander de faire respecter
la réglementation. Assez rapidement nous
recevions un courrier rassurant du maire nous
informant que l’entreprise incriminée avait fait
l’objet d’une mise en demeure. Cette mesure
s’est avérée complètement inefficace et
l’entreprise a continué a y déposer des gravats
mélangés a des déchets non inertes (plastiques,
polystyrène, tôles en amiante ciment, etc...) qui
n’ont rien a faire a cet endroit la.

 

Photo: Y. Maquinghen

C’est donc logiquement, après avoir constaté
l’inefficacité des pouvoirs publics, que Picardie
Nature a dû se résoudre a déposer une plainte.
Le parquet a confié l’enquête a la gendarmerie
de Corbie.

Au mois de juillet dernier, notre avocate a reçu
une copie du dossier d’instruction que nous
avons examiné. De toute évidence l’enquête
était incomplète, les riverains n’ont pas été
interrogés, la nature des déchets n’est pas
abordée. Ni l’Administration ni la gendarmerie
ne caractérisent ces déchets. De plus, ce dépôt
n’a pas été examiné sous l’angle du règlement
d’urbanisme de la commune.

C’est pourtant clair, ce dépôt est situé en partie
sur une zone N du Plan Local d’Urbanisme et
en partie sur une zone UC. La réglementation
du PLU est précise :

En zone N, toutes constructions et occupations
du sol sont interdites à l’exception des
extensions d’habitation. En zone UC, les dépôts
de ferraille, de déchets sont interdits.

Nous aurions pu faire faire un constat d’huis-
sier et assigner l’entreprise en justice mais
nous estimons que les services de l’Etat,
le maire et le parquet disposent d’éléments
réglementaires suffisamment précis pour
stopper le remblai du terrain appartenant a
l’entreprise.

Nous avons donc écrit un courrier au Procureur
pour lui faire part des éléments ci-dessus en
lui adressant des photographies montrant
l’aggravation de la situation et en lui fournissant
les coordonnées des riverains prêts a témoigner.

Ces dernières semaines, l’entreprise a
« terminé » le travail en recouvrant ce tas de
déchets de terre végétale l

Dans un prochain numéro de la lettre

d’information, vous apprendrez peut-être que
cette affaire est définitivement enterrée.

33

o L’aberration de la ré ulation du Blaireau
Par Yves Maquihâkeh, chargé e mission thÎYohheMer'

La Préfecture de la Somme a proposé a la
consultation du public un arrêté de régulation
du Blaireau sur le département de la Somme
du 15 mai au 15 septembre.

Picardie Nature souhaite rappeler quelques
précisions sur la biologie du Blaireau et
montrer que cette modalité de régulation
est inopportune et sera vraisemblablement
inefficace.

Le Blaireau (Me/es meles) est un animal
omnivore, opportuniste, sédentaire et
essentiellement nocturne. L’espèce semble
montrer une préférence pour les milieux
boisés (feuillus ou conifères, talus) mais
peut aussi occuper des broussailles, friches
ou autres milieux ouverts (champs...), et il
n’est pas impossible de retrouver le Blaireau
d’Europe dans des milieux anthropisés. Les
dégâts qu’il peut occasionner dans les cultures
de céréales (principalement le maïs) sont peu
importants et très localisés (essentiellement en
lisière de forêt), notamment en comparaison
de ceux provoqués a ces mêmes cultures par
les sangliers. L’installation d’un fil électrique
ou l’utilisation d’un produit répulsif sont des
mesures préventives efficaces.

Les effectifs de cette espèce ont chuté entre
le début des années 1970 et la fin des années
1980, lors des campagnes de destruction des
renards censées lutter contre la rage, victimes
de l’empoisonnement a la strychnine ou du
gazage des terriers.

Le Blaireau est fréquemment victime de
mortalité routière, liée a la fragmentation des
habitats, l’obligeant a se déplacer. lnscrit a
l’annexe lll de la Convention de Berne, le
Blaireau d’Europe, est une espèce protégée
(cf. art. 7). A titre dérogatoire, la Convention
de Berne encadre strictement la pratique de la
chasse et la destruction administrative de cette
espèce (cf. art. 8 et 9). Le ministère de l’écologie
doit soumettre « au Comité permanent un
rapport biennal sur les dérogations faites ».

34

Le Blaireau ne relève plus du classement
des espèces d’animaux nuisibles. L’exercice
de la vénerie sous terre du blaireau peut être
autorisé pour une période complémentaire a
partir du 15 mai jusqu’à l’ouverture générale
de la chasse. Les prélèvements réalisés
dans le cadre de la vénerie sous terre ou lors
de battues administratives (par tir de nuit ou
piégeage) affectent ses effectifs et peuvent
entraîner la disparition locale de l’espèce.

 

Photo: R.François

Aux termes de I'arIICIe L. 4z4-1U du Cooe de
l’environnement, « il est interdit de détruire (. . .)
les portées ou petits de tous mammifères dont
la chasse est autorisée » ; ce texte n’est donc
pas respecté puisque les jeunes blaireaux ne
sont absolument pas sevrés et forcément non
émancipés au mois de mai.

De plus, et comme nous l’avons exprimé lors
de la commission départementale de la faune
sauvage du 14 avril 2014, la population du
Blaireau d’Europe sur le département de la
Somme reste assez mal connue. Les résultats
du piégeage ne sont que le reflet de la
pression de piégeage et ne nous informent pas
sérieusement sur la répartition de cette espèce
sur le territoire. Nous pensons par ailleurs
qu’en voulant développer le piégeage sur
l’ensemble du département on risque de créer
une pression sur cette espèce, de favoriser le
déplacement de groupes implantés dans des
milieux où ils ne posent aucun problème et de
les obliger a migrer vers des secteurs où ils
étaient peu présents.

Par ailleurs on peut se demander, au regard
des résultats de piégeage, si le fait de
tuer majoritairement des individus adultes
ne favorise pas la survie des jeunes par
suppression de la compétition sur un territoire.
A ce sujet, nous ne pouvons manquer de
rappeler le raisonnement qui a prévalu en
France dans les années 1970 a 1980 pour
lutter contre la rage et qui a été un échec
complet.

En voulant réduire la densité de renards sur
le territoire par une destruction aveugle, on
a favorisé, au contraire, les déplacements
d’animaux malades sur des territoires « vidés »

Picardie Nature a été alertée par des bénévoles
de « l’Association pour la défense de la
qualité de vie et de l’environnement du Bois
des Boules » que des transferts de déchets
industriels ont eu lieu sur la commune de Terny
Sorny au lieu-dit du « Bois des Boules ».

 

Photo: Y. Maquinghen

En effet un promoteur possédant des terrains
sur lesquels se trouvait un tertre de sable de
fonderie a déplacé ces sables, non répertoriés
et issus d’une ancienne activité industrielle,
sur ses propres parcelles mais également
sur une parcelle ne lui appartenant pas, pour
les besoins d’un aménagement d’un ball-trap
dont l’autorisation de travaux ne lui a pas été
accordée.

de renards sains. Le renard comme le blaireau
sont des mammifères ayant des capacités
d’adaptation a leur environnement. Les
résultats présentés lors de la commission
départementale de la faune sauvage du 14
avril 2014 indiquent clairement que le mode de
piégeage n’influe nullement sur la dynamique
des populations et que l’espèce a tendance a
coloniser de nouveaux territoires.

Picardie Nature considère donc que cette
décision d’autoriser la régulation de 1500
Blaireaux sur l’ensemble du département de
la Somme est une aberration qui ne donnera
certainement aucun résultat probant.

Picardie Nature s’étonne tout d’abord de
l’existence de ce tas de sable de fonderie,
considéré comme déchet industriel sans qu’il
ne soit répertorié. A-t-il fait l’objet d’analyse afin
de vérifier la présence ou non de composés
polluants ? Étant donné la présence de débris
en tout genre dans ces sables, ils ne peuvent
être considérés comme inertes. Aussi nous
sommes étonnés que le propriétaire de ces
sables ait pris la liberté de les déplacer et
entreposer sur une parcelle voisine.

Cette personne a pris un risque
considérable de contamination de ces
terrains sur lesquels elle n’a aucun
droit. Cette personne possède-t-elle un
agrément ou une autorisation pour le
transfert de déchets ?

Avec les riverains nous doutions fortement
de la qualité des sables de fonderie que cette
personne manipule au regard de l’état de la
végétation plantés sur le site. Force est de
constater que nos craintes sont fondées à
la lecture du rapport du 10 janvier 2014 des
analyses réalisées par la société Arcadis.
Les valeurs maximales de référence sont
dépassées pour le cuivre, le zinc et le
plomb sur plusieurs échantillons.

35

 

Nous nous étonnons que des mesures
préventives de contamination des sols et des
eaux de ruissellement ne soient pas appliquées
aujourd’hui. Les tertres de sables de fonderie
sont toujours exposés au ruissellement et
l’inquiétude gagne les riverains, notamment
le conseil de municipal de Leury qui s’inquiète
d’une possible contamination du ruisseau
de Juvigny, étant donné la vulnérabilité de ce
ruisseau vis-à-vis d’une pollution venant de œ site.

ll nous apparaît impératif que des travaux de
dépollution de ce site soient lancés dans les plus
brefs délais et qu’a minima Monsieur le Préfet
de l’Aisne prenne un arrêté de mise en demeure
de faire transférer dans les meilleurs délais ces

C’est par une belle journée ensoleillée qu’une
petite quinzaine de bénévoles de Picardie
Nature et de ses associations membres se
sont réunis ce 21 juin 2014 a Amiens pour une
journée de formation juridique sur les bases du
droit de l’environnement et de sa police.

Cette formation s’est déroulée dans le cadre
de la démarche «Sentinelle de l’environnement»,
initiée par Picardie Nature en France dans
les années 2006-2007. C’est Sophie Bardet,
chargée de missions du réseaujuridique de notre
fédération nationale France
Nature Environnement, qui
assurait la formation.

Cette journée fut
l’occasion de rappeler

 

sables vers un centre de stockage adapté.

Nous estimons qu’en matière d’atteinte à
l’environnement en général et de pollution
des sols en particulier, le coût de l’inaction
peut s’avérer considérable sur le plan
sanitaire, de la ressource en eau et éco-
toxicologique. Cette approche justifie à
elle seule l’importance qu’il y a à traiter
ces affaires sur quelques mois et non sur

plusieurs années.

Picardie nature regrette également qu’à ce jour
aucune réponse n’ait été apportée quant a la
légalité des travaux, stockage et manipulation
de déchets pollués.

les bases du droit de l’environnement, ses
origines, sa conception, pour ensuite aborder
les polices de l’environnement (administra-
tives et pénales). À noter l’intervention de
F. Florent-Giard de la DDTM de la Somme,
très pédagogue dans ses explications sur la
police administrative et le rôle de l’État dans la
protection de l’environnement.

Bref, une journée conviviale, riche d’ensei-
gnements, qui donnera certainement suite
cet automne a une nouvelle formation a
destination des associations sur l’écriture
des statuts et la participation au débat
environnemental.

À suivre donc...

3 Photos: Y. Maquinghen

la procédure

\

tuyau-«m

mm
ambulatch
7 Franc-t.
(mandrawumrmh üMuw
"Il | n a . | | Il
l'ammumœmumw l l “a
n'y-maman ' _/
O
.7 “Ü*ÜU”*M V -
l “bancal-nm l o w.
‘ . {ni-W
l 0
“‘m a van-manth
_ W l '_ a“ A.‘

 

magnum—lunth
«mmhmmmw‘.mi
«uranium

(Manucure-neummumm

l
\

.
x

o L’autorisation environnementale unique en Picardie
Par Yves Maquihâkeh, chargé de mission envirohheMewl'

Dans le cadre du programme de simplification
des démarches administratives et des
normes législatives et réglementaires, le
gouvernement a été habilité par le parlement
a prendre des mesures de simplification
pour les procédures administratives qui
concernent les entreprises (loi du 2 janvier
2014). Conformément a l’article 15 de la loi, le
gouvernement a adopté l’ordonnance du 20
mars 2014. Elle met en place l’autorisation
unique pour les ICPE (Installation Classées
pour la Protection de l’Environnement).
Jusqu’au 20juin 2014, les demandeurs ont eu
le choix entre l’ancien système, c’est-a-dire
faire plusieurs demandes d’autorisation, ou
l’autorisation unique. Ensuite, l’autorisation
environnementale unique est testée dans

plusieurs départements.

La Picardie est concernée par cette
expérimentation pour les autorisations
relatives à l’éolien et à la méthanisation
(décret du 2 mai 2014). Cet essai va durer
trois ans (elle finira le 2 mai 2017). Les parcs
éoliens et les installations de méthanisation
sont séparés des autres ICPE pour lesquels
la procédure est moins lourde.

ll y aura une décision unique du préfet.
Elle regroupera les différentes décisions
relevant de la loi sur l’eau, des évaluations
Natura 2000, des dérogations a l’interdiction
d’atteinte aux espèces protégées, des
autorisations ICPE, des autorisations de

37

défrichements, des autorisations d’exploiter,
des approbations des ouvrages de transports,
de distributions d’électricité et les permis de
construire délivrés par l’État. Pour ce qui
est des permis de construire délivrés par la
commune, celle-ci conserve sa compétence.

La décision du préfet est prise
postérieurement a l’émission des accords
(ex : celui des architectes des bâtiments de
France) et avis (ex : celui du conseil national
de la protection de la nature). Les accords et
avis sont recueillis lorsqu’ils sont obligatoires.
En cas de non-réponse, les avis et accords
sont réputés favorables au bout de deux
mois. Avec ces nombreuses consultations,
la procédure reste importante. Cela peut être
vu comme une garantie pour la préservation
de l’environnement. Sauf demande de
complément, la procédure visant à délivrer
ou non une autorisation dure environ 10
mois.

Avant, plusieurs autorisations étaient
nécessaires pour un seul projet. Cela
constituait un travail administratif plus
important de la part de l’entrepreneur.
L’autorisation unique permet également
d’avoir une meilleure vision d’ensemble.
Les enquêtes publiques sont regroupées
en une seule. L’ensemble du projet est
systématiquement soumis à l’avis de
la population. Le projet est vu dans son
ensemble.

Le délai de recours contre une autorisation
environnementale unique est de deux
mois. Ce délai commence a compter de
la notification pour le demandeur. Pour les

Lors de la dernière enquête publique sur
la régulation du centre d’enfouissement
Gurdebeke a Hardiviilers, Picardie Nature
pose toujours les mêmes questions : aura-

tiers, il débute a partir de la publication (qui
a lieu maximum 15 jours après la décision),
a l’affichage en mairie ou a la date d’un avis
inséré par le préfet dans un journal diffusé
dans le(s) département(s) concerné(s).
L’auteur du recours, lorsque c’est un
tiers, doit notifier son acte au titulaire de
l’autorisation et à l’auteur de la décision. ll
doit aussi indiquer les recours ultérieurs
qu’il peut engager si le premier n’aboutit
pas. Cette information doit se faire par lettre
recommandée avec avis de réception dans
les 15 jours a compter du dépôt du recours
(c’est la date d’envoi qui est retenue).

Contrairement à avant, il n’y a qu’un
seul délai de recours. Avant, il y avait
plusieurs autorisations et par conséquent
plusieurs délais de recours pour contester
le projet. Dorénavant, tout est rassemblé :
les autorisations et donc, les délais. De
plus, le délai de validité de l’autorisation
reste de deux ans (R512-74 du Code
de l’environnement). ll peut s’étendre
jusqu’à 10 ans par le biais de dérogations.
Une autorisation peut donc courir dix ans. Ce
qui est particulièrement long surtout s’il y a
des arguments solides et sérieux contre ce
projet, mais que l’association a manqué de
faire un recours dans les temps.

Le recours se fait en plein contentieux (ou
pleine juridiction). Cela signifie que le juge
a des pouvoirs étendus. En plus d’annuler
ou valider l’acte, le juge peut le modifier, voir
elui en substituer un nouveau. Le juge est
souvent plus exigeant dans l’acceptation des
recours.

t-on une réponse de la part du Commissaire
enquêteur ? Picardie Nature participe aux
travaux de la Commission de suivi de site
(CSS) et a pu faire part a différentes réunions

de ses remarques sur le fonctionnement de
ce centre d’enfouissement de déchets ultimes
industriels. Notre association a examiné
le dossier de régularisation présenté par la
SA Gurrdebeke et la lecture de celui-ci nous
amène a faire des remarques sur :

Depuis le premier arrêté pris par Monsieur le
préfet de l’Oise en juillet 2010, nous avons
toujours voulu connaître les gisements des
déchets admissibles sur le site, leur origine,
leur composition, etc. Or nous sommes
forcés de constater que nous n’avons jamais
eu de réponse précise a ce sujet. Le préfet
avait affirmé qu’il avait répondu aux besoins
exprimés par les industriels. A la suite d’un
recours devant la CADA (voir les courriers en
PJ) engagé par Picardie Nature, le préfet a
dû reconnaître devant les juges du Tribunal
Administratif d’Amiens qu’il n’existait aucun
document recensant les besoins de stockage
de ces déchets ultimes.

ll nous paraît pourtant essentiel de connaître
précisément la composition et la provenance
des produits admis dans ce centre afin
de mettre en œuvre les indicateurs et
paramètres physico-chimiques a surveiller.

Au regard du dimensionnement du site et
de la zone de chalandise, nous émettons
des doutes sérieux quant a la viabilité
économique de centre. Or la garantie d’un
site correctement géré et surveillé dépend
trop malheureusement de sa viabilité.

Nous posons a nouveau la question et
nous souhaiterions que le pétitionnaire et
l’administration répondent dans le cadre
de cette enquête publique « Qu’est-ce
qui justifie un volume annuel autorisé aussi
important ? »

La technique de traitement des lixiviats

retenue parlasociété Gurdebeke estl’osmose
inverse avec infiltration des effluents traités.
Cette technique d’infiltration ne répond
vraisemblablement pas aux exigences
des services de l’État qui recommande
l’évapo-concentration. A noter que dans le
département de la Somme, les services de
la DREAL ont adressé une mise en demeure
au SMIRTOM, gestionnaire d’un centre
d’enfouissement de déchets qui utilisait
également cette technique d’infiltration des
effluents traités.

ll est inadmissible qu’un tel procédé
d’infiltration soit autorisé au-dessus d’un
captage d’eau considéré par les autorités
comme prioritaire.

Le pétitionnaire demande par ailleurs une
modification des valeurs seuils des paramètres
physico-chimiques des effluents traités
considérant que le traitement par osmose
inverse est la meilleure technique disponible
(MTD), est-ce qu’une étude comparative avec
l’évapo-condensation a été réalisée afin de
juger si c’est réellement la MTD ?

Par ailleurs, l’administration se base sur
l’annexe lll (mod. arrêté du 31 décembre 2001)
de l’arrêté du 9 septembre 1997 définissant
les critères minimaux applicables aux rejets
d’effluents liquides dans le milieu naturel. Or
cet arrêté nécessiterait une mise a jour de
ces critères au regard des connaissances
acquises ces dernières années sur les
nouveaux polluants organiques persistants
et autres perturbateurs endocriniens.

C’est pour ces raisons que nous pensons qu’il
est nécessaire de connaître la nature des
produits admis dans ce centre afin de définir
également les critères a surveiller dans les
effluents traités. Étant donné la complexité
et la variété des molécules rencontrées dans
l’industrie, les critères de surveillance utilisés
actuellement nous semblent largement insuf-
fisants pour exclure toute contamination du
sol et de la nappe phréatique a terme.

39

La présente consultation concerne le projet
d’attribution de trois permis exclusifs de
recherches de mines d’hydrocarbures
liquides ou gazeux dits de « Dormans », de
« Montmort » et de « St Martin d’Ablois »,
respectivement aux sociétés Concorde
Energy lnc, Realm Energy (BVI) lnternational
et Bluebach Ressources SARL.

Ces demandes de permis exclusifs de
recherches portent sur une superficie totale
de 952 km2dans les départements de l’Aisne
et de la Marne a une dizaine de kilomètres a
l’est de Château-Thierry et a une dizaine de
kilomètres au sud-ouest de Reims.

Picardie Nature s’est intéressée aux projets
d’attribution de trois permis exclusifs de
recherches de mines d’hydrocarbures
présentés lors de cette consultation publique.

Depuis le début de l’ère industrielle, la
production et la consommation d’énergies
fossiles (pétrole, charbon et gaz) ne
cessent d’augmenter, participant au
réchauffement global de la Terre. D’autre
part leur épuisement mène a l’exploration de
nouveaux gisements d’hydrocarbures «non-
conventionnels», comme les gaz et huile
de schiste, au fort impact environnemental,
climatique et sanitaire. En recourant encore
et toujours aux hydrocarbures, qu’ils soient
conventionnels ou non (gaz et huile de
schiste, pétrole offshore profond), la France
s’enfonce dans une impasse.

La France est dépendante des importations
pour sa consommation d’hydrocarbures
en 2011, elle a dépensé pas moins de 60
milliards d’euros pour l’achat de carburants
fossiles (pétrole, charbon et gaz).

Les énergies fossiles sont responsables de
80% des émissions anthropiques mondiales
de C02, principal gaz a effet de serre
responsable du changement climatique.

4o

En France, une soixantaine de gisements
pétroliers et gaziers produisent seulement 1 a
2% de la consommation nationale, le reste
étant importé.

Les réserves de pétrole, charbon et gaz
s’épuisent. Elles sont respectivement
estimées a environ 40 ans, 150 ans et 60
ans au rythme actuel de la consommation
mondiale.

L’exploitation minière ne doit plus être
considérée, a priori, d’intérêt général ; les
exploitations minières relèvent du livre
5 du code de l’environnement relatif aux
lnstallations Classées Pour l’Environnement);

- Renforcer les procédures garantes de la
transparence des projets miniers et de
participation du public en amont de la phase
de recherche des nouveaux gisements
(étude d’impact et enquête publique doivent
avoir lieu durant l’instruction des permis
exclusifs de recherches) ;

- Interdire l’attribution de permis exclusifs
de recherche dans des gisements
d’hydrocarbures non conventionnels ;

- Remettre en cause le droit automatique à
exploiter du titulaire d’un Permis exclusif de
recherche (PER) ;

- L’après exploitation minière doit s’inspirer du
régimedelacessationd’activitédescarrières
et du régime des sites et sols pollués. La
charge ne doit pas être laissée à l’État.

Le nouveau code minier n’étant toujours pas
sorti, bloqué on ne sait où au gouvernement,
ces demandes de permis, si elles sont
validées, seraient délivrées sous l’ancien
code avec tous les inconvénients que l’on
connaît: participation du public faible, le
pétitionnaire n’est pas forcément en mesure
de détailler les techniques qu’il utilisera, droit
automatique a exploiter...

Nous sommes donc opposés à toute
demande de permis sur les fossiles et les
matières minières tant que le code minier
actuel, obsolète, n’aura pas été totalement
révisé.

Cette consultation ne peut pas remplacer
une vraie participation du public au sens de
la convention d’Aarhus. Cette manière de
faire est inacceptable. La notice d’impact est
trop vague, sur un territoire trop vaste. Elle
ne respecte pas la directive européenne sur
l’étude d’impact car ce n’est qu’une «notice
d’impact» et pas une étude d’impact.

 

Le nouveau code minier doit absolument
sortir le plus vite possible et aucun permis ne
doit plus sortir sous l’ancien code.

GAZ DE

SCHISTE :
NON MERCI !

 

Le procédé Valorga est une filière complète
du traitement des ordures ménagères avec
tri de déchets, méthanisation de la part
fermentescible, compostage des résidus de
fermentation, mise en décharge des résidus
obtenus. Le procédé a été appliqué à Amiens
en 1988. L’usine Valorga d’Amiens a connu
des difficultés importantes pendant des
années.

Aujourd’hui l’usine de méthanisation est
gérée par le groupe ldex. L’amélioration
des process a évité la disparition de cette
usine pionnière à l’époque. Pour autant une
demande d’extension du plan d’épandage de
ses jus excédentaires issus du mélange avec
les déchets ménagers a retenu l’attention de
notre association.

41

Nous sommes intervenus, en effet, lors de
l’enquête publique, il y a deux mois, pour
faire part de nos inquiétudes et soulever des
questions d’ordre réglementaire.

La S.A. IDEX épand actuellement 10 000
m3/an d’effluents liquides sur 2 658 hectares
et compte épandre 5 200m3 d’effluents sup-
plémentaires sur une nouvelle superficie de
1 671 hectares de terres agricoles de 42
communes du département de la Somme.

Selon les documents mis a la disposition
du public, les mesures effectuées par IDEX
pour contrôler la nocivité de ses effluents
ne portent que sur 7 métaux lourds, 7
PCB et 3 autres substances polycycliques
aromatiques, ainsi que sur 3 agents
pathogènes. ll n’est pas raisonnable de
se limiter a une liste aussi restrictive pour
apprécier les risques d’épandage agricole
d’effluents qui résultent d’un traitement de
déchets ménagers.

ll faut en effet, prendre en considération la
multitude de substances nocives ou toxiques
que peuvent contenir ces déchets, lesquels
sont susceptibles d’être souillés par des
produits divers, médicaments, produits de
droguerie, produits chimiques abandonnés
sans précautions suffisantes, malgré le tri
demandé a la source et celui réalisé en usine.
Ces substances ou produits de dégradation
nocifs sont susceptibles d’être retrouvés a
des teneurs plus ou moins importantes dans
les effluents de l’usine de méthanisation.

Seules des vérifications analytiques appro-
priées et régulièrement mises en œuvre
permettraient de caractériser valablement
ces effluents.

42

La S.A. IDEX s’est limitée a une liste minimale
d’analyses fixée par une réglementation
générale sur les installations classées :
l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié.

Picardie Nature considère qu’elle méconnaît
le fait que cette réglementation demande
a l’exploitant de justifier dans son étude
d’impact l’innocuité directe et indirecte des
effluents vis-à-vis de la santé de l’homme,
des animaux, de la qualité des cultures, des
sols et des milieux aquatiques.

En fonction de l’analyse de cette étude et s’il
accorde l’autorisation, le Préfet doit préciser
les normes et conditions a respecter pour
protéger les intérêts visés.

À ce titre, la description des effluents évo-
quée dans l’étude IDEX ne permet pas au
Préfet d’apprécier leurs spécificités, ni de
s’assurer de l’innocuité de leur épandage.

Pour mémoire, une liste de 132 substances
toxiques ou polluantes, dont une quarantaine
prioritaires, a été établie pour l’application de
directive européenne, sur la seule question
de protection de la qualité des eaux.

Par ailleurs pour convaincre les agriculteurs
d’accepter ses effluents, la S.A. IDEX
semble faire valoir la gratuité des quantités
d’azote fertilisant qu’ils contiennent et les
analyses d’azote dans les sols qu’elle prend
a son compte, mais les risques d’altération
des sols et des cultures par des substances
nocives ou rémanentes ne sont pas
réellement présentés.

° Pro‘l’ecl’ioh («une sauv/ 3 e

o Dernières nouvelles de la colonie de phoques

Pour Ckrt'rbfke Horl'eh, clivecl'eur e‘l’
Laë‘l'i‘l'ia Dufm's. chargée ale Mission

Phoques

Régulièrement les adhérents de l’association
se rendent en baie de Somme pour :

- étudier la population de phoques (suivi
des effectifs, suivi des naissances,
repérage des symptômes pathologiques,
photo-identification des individus...) ;
des prospections aériennes, terrestres
et maritimes sont menées de manière
décadaire ;

- protéger les zones de repos des phoques:
ils veillent au respect d’une distance de
300 mètres entre les reposoirs utilisés par
les animaux et les activités humaines ; des
week-ends de protection et une surveillance
estivale, sont organisés ;

- sensibiliser le public au respect du rythme
de vie des phoques et de son environnement
par des animations d’exposition, de balades,
de conférences et de points d’observation
proposés régulièrement tout au long de
Fannée.

Deux espèces de Phoques sont actuellement
présentes en baie de Somme :

- le Phoque veau-marin (Phoca vitulina
vitulina)

- le Phoque gris (Halichoerus grypus)
Elles se distinguent très aisément de par leur
morphologie.

Les phoques se reposent hors de l’eau
a marée basse, ils utilisent les reposoirs
(bancs de sable émergés a marée basse)
pour régénérer leur énergie (toute l’année),
pour mettre bas et allaiter les petits (juin-
juillet), pour muer (de juin a septembre)... Le
nombre de phoques dénombrés varie donc
en fonction des saisons, des horaires des
marées... En baie de Somme, nous avons
recensé au maximum 394 Phoques veaux-
marins et 149 Phoques gris en juillet 2014.
ll s’agit d’animaux qui se reposaient sur les
bancs de sable émergés par la marée basse
en période estivale.

Novembre 2014

- au cours de ce mois, nous avons réalisé
5 séances de terrain pour le suivi régulier
des effectifs de phoques en baie de Somme
(3 prospections terrestres, 1 maritime et 1
aéfienne);

-au maximum nous avons dénombré 273
Phoques veaux-marins et 38 Phoques gris ;

- 7 animations gratuites ont été proposées au
public : 6 points d’observation des phoques
et 1 sortie pédestre, depuis Le Hourdel.
Ces animations ont permis de montrer les
phoques et de faire découvrir le programme
d’étude et de protection des phoques a au
minimum 1054 personnes ;

- Lors de notre présence sur le terrain, nous
avons constaté 5 mises a l’eau des groupes
de phoques qui se reposaient a marée
basse, provoquées par 4 types d’activités. A
l’occasion de notre présence sur le terrain,
nous avons réalisé 2 interventions auprès
de promeneurs et de kayakistes qui s’étaient
aventurés dans l’estuaire, a proximité des
reposoirs utilisés par les phoques.

- Ce mois-ci, 2 mammifères marins ont été
signalés échoués : il s’agissait de deux
Phoques veaux-marins aperçus dans des
lieux inhabituels, mais qui ne présentaient
pas d’état de détresse.

- Depuis quelques années, des jeunes de
Phoques gris s’échouent sur nos côtes
entre novembre et février. En début d’année
2014 nous avions même suivi un couple
mère-jeune pendant plusieurs jours. Aussi,
les prospections a la recherche de traces
de naissances de Phoques gris en baie
de Somme ont reprise, 1 a été réalisée en
novembre. Toutes ces actions sont réalisées
grâce a l’investissement des adhérents de
l’association qui cumulent en moyenne 1500
journées/hommes bénévoles par an, et au
soutien des partenaires financiers : DREAL
Picardie, Conseil Régional de Picardie et

Conseil Général de la Somme.
43

Le reste de l’année en quelques lignes :

Octobre 2014

- 6 séances de terrain réalisées (3
prospections maritimes et 3 terrestres) ;

- au maximum 279 Phoques veaux-marins et
92 Phoques gris dénombrés ;

- 10 animations gratuites ont été proposées
au public, elles ont permis de sensibiliser au
minimum 2577 personnes ;

- Lors de notre présence sur le terrain, nous
avons constaté 3 mises à l’eau des groupes
de phoques qui se reposaient à marée
basse, provoquées par des promeneurs,
des cavaliers et des kayakistes. Nous avons
réalisé 1 intervention auprès de promeneurs.
- 8 mammifères marins ont été signalés
échoués : il s’agissait d’un petit cétacé non
retrouvé, d’un phoque veau-marin vivant
remis à l’eau, de 3 phoques veaux-marins
morts et de 4 Marsouins communs morts.
-en octobre, 12 des phoques qui s’étaient
échoués vivants au cours de l’été et qui
étaient en soins au centre de sauvegarde
de la faune sauvage de Picardie Nature, ont
retrouvé leur milieu naturel.

Septembre 2014

- 5 séances de terrain pour le suivi régulier
des effectifs de phoques en baie de Somme ;
- effectifs maxima 353 Phoques veaux-
marins et 101 Phoques gris ;

- 11 animations gratuites ont été proposées
au public: 9 points d’observation des phoques
et 2 sorties pédestres, depuis Le Hourdel.
Ces animations ont permis de montrer les
phoques et de faire découvrir le programme
d’étude et de protection des phoques à, au
minimum 2942 personnes ;

- 7 mises à l’eau des groupes de phoques
qui se reposaient à marée basse, ont été
observées, provoquées par des promeneurs
et un groupe de cavaliers. 2 interventions
auprès de promeneurs qui s’étaient aventurés
dans l’estuaire, à proximité des reposoirs
utilisés par les phoques ont été réalisées.

- 3 mammifères marins ont été signalés
échoués : il s’agissait d’un jeune Phoque
veau-marin vivant et de deux Marsouins
communs morts.

44

Août 2014

- la surveillance estivale est mise en place
depuis le samedi 7 juin, la présence sur le
terrain est quotidienne jusqu’au 30 août.

- en août, nous avons réalisé 40 séances de
terrain pour le suivi régulier de la colonie et
le suivi des naissances de phoques veaux-
marins,

-au maximum nous avons dénombré 366
Phoques veaux-marins et 140 Phoques gris,
les effectifs annuels ont donc été atteints en
juillet.

- les jeunes Phoques veaux-marins sont nés
en juin-juillet. Ce mois-ci, nous avons assisté
à la fin de l’allaitement et au sevrage de 28
de ces jeunes. Au total, sur les 80 naissances
recensées en baie de Somme, 16 jeunes
se sont échoués suite à une séparation
prématurée mère-jeune.

- 83 animations gratuites ont été proposées
au public (34 points d’observation des
phoques depuis Le Hourdel, 15 sorties
à travers l’estran en baie de Somme, 3
conférences sur les mammifères marins et
31 jours d’exposition sur les phoques), elles
ont permis de sensibiliser au minimum 15297
personnes.

- Lors des séances de terrain, nous avons
constaté 30 mises à l’eau des groupes de
phoques, provoquées principalement par des
kayakistes, des promeneurs et des cavaliers.
128 interventions ont été réalisées auprès de
promeneurs et de cavaliers.

- 11 signalements de mammifères marins
échoués reçus : 3 Phoques veaux-marins
échoués vivants, 3 Phoques veaux-marins
échoués morts, 3 Marsouins communs

échoués morts et 2 petits cétacés non
identifiés.

  

I Photo: R.Munier

Juillet 2014

- 45 séances de terrain réalisées
pour le suivi régulier de la colonie
de phoques en baie de Somme.

-au maximum nous avons dénombré 394
Phoques veaux-marins et 149 Phoques gris.
- 52 animations gratuites ont été proposées
au public (39 points d’observation et 13
sorties depuis Le Hourdel), elles ont permis
de sensibiliser au minimum 9731 personnes.
- 46 mises a l’eau des groupes de phoques
observées,provoquéesprincipalementpardes
kayakistes, des promeneurs et des cavaliers.
- 151 interventions réalisées auprès
de promeneurs et de cavaliers.
- 6 signalements de mammifères marins
échoués : 4 Phoques veaux-marins échoués
vivants, 1 Phoque veau-marin échoué mort et
1 Marsouin commun échoué mort.

Juin 2014
- 34 séances de terrain pour le suivi régulier
de la colonie de phoques en baie de Somme.
au maximum nous avons dénombré 338
Phoques veaux-marins et 111 Phoques gris.
42 jeunes Phoques veaux-marins sont nés
en baie de Somme. 11 d’entre eux se sont
échouésprématurémentséparésdeleurmère.
- 30 animations gratuites ont été proposées
au public (27 points d’observation et 3 sorties
depuis Le Hourdel), elles ont permis de
sensibiliser au minimum 5183 personnes.
Lors des séances de terrain, nous avons
constaté 19 mises a l’eau des groupes de
phoques, provoquées principalement par
des kayakistes et des promeneurs.
- 32 interventions ont été réalisées auprès de
promeneurs et de kayakistes.
- 11 signalements de échoués. Les appels
concernaient 9 Phoques veaux-marins
échoués vivants et 2 Phoques veaux-marins
échoués morts.

Mai 2014
- 5 séances de terrain réalisées,
- au maximum 237 Phoques veaux-

marins et 92 Phoques gris dénombrés,
- 10 animations gratuites proposées au grand
public(9pointsd’observationdepuisleHourdel
et 1 sortie) ; 2894 personnes sensibilisées ;

Photo: Léa Grelaud

-lors des séances de terrain, 3 mises a
l’eau des phoques ont été constatées mais
aucune intervention n’a pu être réalisée.
-5 mammifères marins ont été signalés
échoués : 1 petit cétacé mort, 3 phoques
veaux-marins morts et 1 phoque veau-marin
vivant.

Avril 2014

-4 séances de terrain réalisées,
-au maximum 345 Phoques veaux-
marins et 57 Phoques gris dénombrés,
- 13 animations gratuites ont été proposées
au public (12 points d’observation et 1 sortie
depuis Le Hourdel), elles ont permis de
sensibiliser au minimum 4253 personnes.

-Lors des séances de terrain, nous
n’avons constaté aucune mise a l’eau
d’un groupe de phoques. 1 intervention

a été réalisée auprès de 2 promeneurs.
-5 signalements de mammifères marins
échoués : 3 Marsouins communs morts, 1
Marsouin commun vivant renfloué sur place
et 1 Phoque veau-marin vivant renfloué.

Mars 2014

- 4 séances de terrain ont été mises en place,
-au maximum 203 Phoques veaux-
marins et 71 Phoques gris dénombrés.
-4 animations : 3 points d’observation des
phoques et1 balade encadrée. Ces animations
ont permis de sensibiliser 1213 personnes.
-5 mises a l’eau des groupes de
phoques relevées, causées par des
promeneurs, des cavaliers et kite-surfeurs.
-2 interventions réalisées qui ont
permis de sensibiliser 4 personnes.

- 2 mammifères marins signalés échoués : 1
phoque mort et 1 petit cétacé non retrouvé.

 

45

o Suivi des phoques échoués vivants en 2014, soignés et

remis en milieu naturel

Pour Lae‘l'i‘l'ia Duyuis. chargée de mission

Phoques

Picardie Nature intervient sur les mammifères
marins signalés échoués sur la zone littorale
comprise entre Le Touquet (62) et Le Tréport
(76). Cette zone comprend deux estuaires
régulièrement fréquentés par les phoques :
la baie d’Authie et la baie de Somme.

Des Phoques veaux-marins utilisent ces deux
estuaires comme zone de repos à marée
basse. On peut alors les observer, allongés
sur des reposoirs, tout au long de l’année. En
été, alors que la fréquentation des estuaires
augmente, les Phoques veaux-marins ont
un besoin maximum de repos hors de l’eau:
pour la mise bas, l’allaitement des jeunes, la
mue puis la copulation. Afin de préserver la
quiétude dont ils ont besoin, Picardie Nature
met en place une surveillance estivale;
les bénévoles assurent alors le suivi de
la population (effectifs, naissances...), la
protection des zones de repos des phoques
à marée basse et la sensibilisation du public
au respect du rythme de vie de phoques et
de leur environnement.

Un jeune Phoque veau-marin reste
normalement 25 jours avec sa mère,
elle va alors l’allaiter, lui faire découvrir
son environnement où sont les zones
de repos, où sont les zones de pêche...
Malheureusement, chaque année, des
jeunes se retrouvent prématurément séparés
de leur mère, seuls, ne sachant pas encore
très bien nager : ils se laissent dériver au gré
des courants et finissent pas s’échouer. Leur
découvreur prévient alors Picardie Nature. Si
l’animal est en état de détresse, il est récupéré
et transporté au centre de sauvegarde de la
faune sauvage de l’association.

Au cours de cette année 2014, le centre a
accueilli 16 phoques veaux-marins. Entre
leur arrivée au centre et leur retour en milieu
naturel, trois mois se sont écoulés... Avant

de regagner la mer, les phoques sont
46

 

 

munis d’une bague blanche en plastique,
numérotée, qui permettra leur identification
en cas de nouvel échouage. Afin de les
repérer facilement lorsqu’ils sont dans les
groupes, ou lorsqu’ils nagent en mer, les
phoques du centre sont équipés d’une
plaque colorée, collée au sommet du crâne.
Cette marque permet une identification facile
des animaux jusqu’à la prochaine mue (en
juin 2015). Cette marque est visuelle, elle
nécessite une remontée des données par les
observateurs. Si vous rencontrez un de ces
phoques, n’hésitez pas à nous faire part de
vos observations par mail ou en les saisissant
en ligne www.picardie-nature.org

Cette année, la thématique pour nommer les
phoques accueillis au centre était le nom des
fleuves. Voici les animaux soignés et remis
en milieu naturel : O

Danube - M

Entrée : O3juin 2014 Le
Crotoy

Motif d’échouage : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 2 oct.

Maroni - M .
Entrée : 02juillet 2014 Le
Crotoy

Motif d’échouage : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 2 oct.

O
Oural - M
Entrée : 26 juin 14 St Valery-
sur-Somme
Motif d’échouage : séparation
mère - petit
Remis en milieu naturel : 9 oct.

®

j Entrée : O3jui||et 2014 St
Ai Valery-sur-Somme
Motif d’échouage : séparation
mère - petit
Remis en milieu naturel : 9 oct.

 

 

Phoque

nbre d’obs.

Tamise - M æ
Echouage : 29 août 14 au
Cap-Hornu

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 17
oct.

Minho - M

Entrée : 5jui| 2014 Le
Hourdel

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 17
oct.

Mississipi - M Ô
Entrée : 27 juin 2014 Le
Hourdel

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 26
oct.

Nil - M

Entrée : 28 juin 2014 Le O
Crotoy

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 26
oct.

lieux d’observation

 

Danube 2

Maroni

baie de Somme

baie de Somme

 

 

 

A ce jour.

Garonne - M O
Entrée : 28 juin 2014 Le
Crotoy

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 26
oct.

Léna - F O
Entrée : O6jui||ét 2014 Le
Crotoy

Motif d’échouagé : séparation
mère - petit

Remis en milieu naturel : 26
oct.

Authie - M e
Entrée : 26 août Le Touquét
Motif d’échouagé : malade
Remis en milieu naturel : 26
oct.

Tana - F æ
Entrée : 26 août 2014 Le
Hourdel

Motif d’échouagé : malade
Remis en milieu naturel : 26
oct.

26 observa‘I'ioyis de Phoque:
marqués oh‘l’ é‘l’é recueillies t

I Photo z C.Martin

Oural baies de Somme et de Canche

Volga baie de Somme

N

Tamise baies de Somme et de Canche

Minho

Mississippi 2 baie de Somme

Nil baie de Somme

Garonne 1 baie de Somme

Léna 3 baie de Somme
Authie

Tana baie de Somme

 

   

I Photos: Picardie Nature

47

- Participez bénévolement aux soins des phoques échoués

Laë‘l'i‘l'ia Dupuis. S‘l'épkame Sogez

Le centre de sauvegarde de la faune
sauvage de Picardie Nature accueille les
animaux issus de la faune sauvage, blessés
ou malades, qui nécessitent une prise en
charge avant de regagner leur milieu naturel.
Une annexe de ce centre est spécialisée
dans les soins aux phoques échoués. Le
centre accueille principalement des jeunes
Phoques veaux-marins, en période estivale,
prématurément séparés de leur mère.

L’association Picardie Nature recrute des
bénévoles «aides-soigneurs» pour assister
les soigneurs dans leurs missions au centre
de sauvegarde de la faune sauvage.

Les aides-soigneurs à l’annexe phoques:
Que fait un aide-soigneur ?

- il assiste les soigneurs en participant aux
soins et aux nourrissages quotidiens des
phoques;

- il participe aux nettoyages quotidiens
des structures d’accueil (quarantaines,
bassins...) ;

- il participe a la préparation quotidienne des
repas des animaux ;

-il participe au fonctionnement du centre
de sauvegarde (bricolage, nettoyage,
convois...).

Dans quelles conditions ?

- la mise en place de l’annexe phoques
du centre de sauvegarde est directement
dépendante des échouages de phoques ;

- la présence des aides-soigneurs est
nécessaire, par équipe de 6h30 a 14h30 et
de 14h a 22h ;

- les heures de travail sont réparties sur la
journée en fonction de l’état des animaux.

Quelles sont les aptitudes nécessaires à
un aide-soigneur ?

- être dynamique et patient ;

- avoir un bon contact avec les animaux ;

- savoir suivre un protocole ;

- être responsable (de soi-même et du
matériel mis a disposition) ;

48

-il est souhaitable mais non nécessaire
d’avoir une formation aux soins animaliers
(soigneur animalier ou vétérinaire) ou une
formation médicale (infirmier, médecin,
pharmacien...)

Les aides-soigneurs ont un rôle fondamental
dans la prise en charge des phoques échoués
vivants avant leur remise en milieu naturel.

Période de mise en place :

L’annexe phoques du centre de sauvegarde
de la faune sauvage sera mise en place dès
l’arrivée du premier phoque échoué (des
bénévoles sont prévus dès le samedi 7 juin)
jusqu’à la remise en milieu naturel du dernier
animal en soins (des bénévoles sont prévus
jusque fin septembre).

En cas d’absence de phoques en centre, il
sera proposé aux bénévoles de participer
a d’autres actions mises en place par
l’association.

Les conditions de participation :

- Vous devez être adhérent :adhérez l

- Vous devez être majeur (18 ans révolus).

- Vous êtes en bonne condition physique.

- Vous serez hébergé sur place (cela
implique une participation de votre part aux
activités communes (repas, courses...) et une
tolérance de la vie en groupe (dortoirs...)).

- Vos frais de nourriture seront pris en charge
(vous préparez vos repas).

- Vous serez présent pour une seule semaine.
- Vous devrez participer a la formation
obligatoire qui sera dispensée le samedi de
votre arrivée à 9h30.

- Vous devrez vous acquitter :

- d’une participation de 50€ correspondant
aux frais de gestion,

- d’une participation de 20€/semaine
correspondant aux frais d’hébergement et de
nourriture,

- d’une caution de 100€ qui ne sera pas
encaissée (sauf si désistement de votre part,
indiqué après le 1ermai) et vous sera rendue
après votre participation

Comment postuler ?

- ll vous suffit de compléter le formulaire en
ligne : http://l.picnat.fr/gfk Inscrivez-vous l

et de confirmer votre candidature en nous
déposant votre lettre de motivations, votre
CV, une attestation responsabilité civile et
les photocopies de divers documents au
format informatique .pdf, au lien indiqué a la
dernière page du formulaire d’inscription.

Parallèlement, un chèque de caution et
une enveloppe timbrée libellée a vos noms
et adresse seront a envoyer par courrier a
Picardie Nature - bénévolat CSFS - 1rue de
Croy - BP 70010 - 80097 Amiens cedex 3

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 8
mars 2015

- Une première sélection sera faite au sein
des candidatures dès le mois de mars. Une
réponse vous sera alors envoyée par mail
avant le 27 mars 2015.

- Les personnes sélectionnées devront alors
confirmer leur engagement avant le 8 avril
minuit.

- La caution sera prélevée pour tout
désistement qui nous sera signalé après le
1e'mai 2015.

- Le centre de sauvegarde est en travaux...
Laë‘l'i‘l'ia. Dufuis.

 

Le centre de sauvegarde de la faune sauvage
de Picardie Nature accueille les animaux
blessés ou malades qui nécessitent une
prise en charge avant leur retour en milieu
naturel.

Depuis plusieurs années, le centre fonctionne
sur deux sites le premier situé dans
l’amiénois permet l’accueil de l’avifaune,
de chiroptères, de micro-mammifères... ,
le second situé sur la côte picarde permet
l’accueil de phoques en période estivale.

Récemment, le propriétaire du terrain
qui accueillait les structures permettant
la prise en charge des phoques échoués
vivants nous a fait part de son souhait de

I Photos: L.Dupuis

récupérer son terrain, sur lequel il a d’autres
projets. Parallèlement, le Conseil Général
de la Somme met a disposition de Picardie
Nature, une ancienne maison éclusière sur
la commune de Picquigny (80310) pour
l’accueil de ces animaux en détresse.

En cette fin d’année 2014, nous appelons
toutes les bonnes âmes a venir aider au
transfert du centre de soins, d’un site a
l’autre. Si vous disposez d»un lieu de stoc-
kage a l’abri, si le bricolage ne vous fait pas
peur... contactez Stéphane Soyez au 06
88 12 92 68

Sur la côte, les bassins ont été démontés, du
matériel nécessite d’être trié et conditionné
avant transport sur un lieu de stockage.

 

49

 

- Calendrier des sorties de
septembre 2014 à mars 2015

Par Florence Fre’hois, assirl'am‘l'e ale
communicœl'ioyi

Depuis plus de 40 ans, Picardie Nature
propose des activités de découverte nature
et environnement gratuites dans toute la
région. En 2013, 123 bénévoles ont permis
de sensibiliser plus de 53 000 personnes
via 408 activités réalisées.

Une version du calendrier est mise en ligne,
vous y retrouverez les 127 activités 100 %
nature et environnement 100 % gratuites
en Picardie, pour la période de septembre
2014 a Mars 2015. Celles-ci s’adressent
aux familles et personnes souhaitant
découvrir la nature et s’investir dans des
actions de protection de l’environnement.

Pensez aussi à consulter
régulièrement la page
Calendrier des activités
Nature & Environnement :

www.picardie-nature.org

de nouvelles propositions
peuvent apparaître !

 

50

° Découverte ha‘l’uœ e‘l’ environnemewl’

o Recette d’une sortie
coccinelles réussie

Article rédigé far Sébarl’ieh Lerog

Pour réaliser une après-midi a la découverte
des coccinelles d’Hénencourt, il vous faut :
- Un public varié de différents horizons,
attentif et curieux (une vingtaine de
personnes).

- Du matériel de recherche (parapluie
japonais, filet fauchoir, loupe binoculaire...).
- Un accès internet de qualité pour rentrer
nos données sur Clicnat.

- Un grand soleil a commander d’avance
(c’est l’idéal).

- Le plus important : des coccinelles de
toutes tailles et de variétés différentes.

- 3 heures de sortie.

Après l’accueil du public et une présentation
rapide de l’après-midi, commencez par
un battage des arbres de la place, en
l’occurrence des tilleuls. Faites découvrir les
2 premières espèces de la journée et leurs
caractéristiques: la Coccinelle asiatique et la
Coccinelle a 10 points.

Passez rapidement a un battage de
lierre et de thuya pour changer de
milieu et faire connaissance avec 5
nouvelles espèces la Coccinelle a
22 points ; la Coccinelle des landes,
Scymnus interruptus (elle n’a pas de nom
français l), la Coccinelle a virgule, la
Coccinelle a 7 points. Profitez-en pour
expliquer les différentes mœurs de nos
amies et faire participer le public (surtout les
enfants qui adorent le filet fauchoir).

Terminez par un tour rapide des boulevards
extérieurs du village pour trouver nos
deux dernières espèces du jour, Stethorus
punctillum (la plus petite de la journée) et la
Rhizobie des arbres. C’est également une
manière ludique de faire tester gratuitement
la vue des uns et des autres... Enfin pour
bien réussir votre émulsion, quoi de mieux
que de rentrer toutes vos données du jour sur
Clicnat en profitant d’un bon rafraîchissement
et de quelques chouquettes a dévorer l

o Sortie nature à la rencontre des oiseaux de Fitz-James

Rédaction = René e‘l’ Martine Jabouille

Le 25 mai dernier, Martine et René Jabouille
vous proposaient une sortie nature a la
découverte des oiseaux des alentours
de Fitz—James. lls y ont fait de belles
observations, d’oiseaux mais aussi de
plantes et d’insectes. lls retracent pour vous
leur balade.

«ll est 8h35, les visiteurs attendus sont tous la
et c’est sous un beau soleil que nous prenons
la route. Notre début de promenade est salué
par le passage « sifflant » de cinq Martinets
noirs (ils nichent dans une grande maison que
nous longeons). Puis le chant mélancolique
du Rouge gorge, ceux des Fauvettes a tête
noire, des Pouillots véloces, des Pinsons
des arbres, des Merles noirs, des jeunes
Mésanges bleues et charbonnières qui
réclament leur petit déjeuner s’enchaînent.
Une attention particulière est accordée a
l’écoute des Rossignols philomèles. Nous
donnons des informations sur ces oiseaux et
les présentons dans nos livres.

Un peu plus loin, le Pic épeiche, la Fauvette
grisette et les Alouettes des champs
retiennent notre attention quelques instants.
Très occupés a prendre leur petit déjeuner,
deux superbes Lièvres communs se laissent
observer. Quelques pas sur le bord de la
route, et juste avant de reprendre le chemin,
nous regardons quelques Orchis pourpres et
Orchis boucs.

Notre balade se poursuit avec l’observation
d’un couple de Tariers pâtres, et un peu
plus avant celle d’un Bruant jaune en train
de glaner des brins d’herbe sèche pour
construire son nid.

Un coucou nous adresse un... petit coucou
sympathique ! Puis deux Buses variables
nous offrent un joli ballet aérien.

Nous sommes sur la dernière partie de
notre circuit. Une libellule passe très vite, un
papillon Vulcain fait de même. Des escargots
de Bourgogne se prélassent sur le bord du

I Photos: Picardie Nature

chemin et pensent a leur descendance...

Tout en allant, nous donnons les noms de
quelques plantes rencontrées sur les bas-
côtés. Je parle même de l’utilisation des
fleurs de Sureau noir, qui embaument notre
chemin.

Pour clôturer notre sortie, nous avons une
superbe observation. René promène la
longue vue sur les gouttières, les poteaux
de clôture d’une ancienne ferme, a l’endroit
même où, deux ans plus tôt, une Chevêche
d’Athéna avait été observée. Le bel oiseau
est la, sur un piquet, prenant le soleil.

Sur la route qui nous ramène a la place
du village, nous avons les salutations d’un
Pigeon ramier et de Tourterelles turques.
En passant devant notre domicile, nous
présentons nos deux couples d’Hirondelles
rustiques qui nous accordent quelques

cabrioles aériennes.»

 

51

 

En 2013, l’investissement des bénévoles de Picardie Nature

a représenté plus de 6 000 journées de bénévolat.

Vous aussi, vous pouvez aider l’association :
soit en consacrant du temps à ses différentes actions,

soit par une participation financière : dons.picardie-nature.org

ETUDIER AGIR SENSIBILISER

la: :æ-Im: rrsnonc par l‘lrkrtn na'lra :nnr penny.” par la mnva al la pamnparnn du aimais-1K
d!“ mmn‘nn n du hflflc‘vdf“. alml ru: pr la cm nhnnmnn r! 4 ndr n:- dlffârrnn pnnmrrs dcnr

www.picardie-nature.org -