4. Novembre 2013 n’ F1 ‘Ï- ‘I’. "'9' "'11 t’ Au centre, un dossier .:_ Protection de " - Editorial penvironnement - Pôle Observatoire de |a faune sauvage _ -__ _ _ - Pôle Protection de la faune sauvage i-ORI: I - Pôle Protection de l'environnement - Pôle Découverte et Animations nature Concours fko+o - Association 4S décembre au 4S mm‘
0 Edito p 03 - La diminution des vieux arbres en foret de Compiégne est en marche ! - Pôle Observatoire de la faune sauvage p 04 ° Suivis 2012 et 2013 du Pic mar en forêt de Compiégne p 07 ° Les haies du Pays de Bray p 08 ° Bilan des suivis de la migration menés en 2012 en Picardie p 10 ° Sortie d'étude 2013 du réseau Orthoptères p 11 ° Bilan de la journée d’étude coccinelles p 12 v Stage de formation « etude des papillons de nuit» p 13 ° Les grandes découvertes 2013 du réseau Araignées p 15 ° Clicnat progressivement publié sur GitHub - developers wanted p 15 ° 3èmSoirée des naturalistes picards p 16 ° Bilan du week-end de prospection naturalistes dans le Vexin p 17 ° Ecovolontaire naturaliste, ça vous tente ? p 18 ° Aidez-nous a étudier les petits mammifères via les pelotes de réjection ! p 18 ° Faune et route récompensé ! - Pôle Protection de la faune Sauvage p 20 - Les Planeurs de nos campagnes ont délivré leurs secrets... p 20 - A l'arrivée des busards, nous deployons nos jumelles ! p 22 - « Mission busards » : retour sur la prospection 2013 p 23 -Les 5èmes Rencontres Chiroptères Grand Ouest: les picards en Normandie p 23 - Le label «Refuges pour les Chauves-souris» en Picardie p 24 - Des chauves-souris chez moi ? p 24 - Où sont les bénevoles actifs pour les chauves-souris en Picardie ? p 25 ° Quelques documents pour découvrir les chauves-souris p 34 A Suivi des phoques soignes en 2013 et remis en milieu naturel p 35 0 Dernières nouvelles de la colonie de phoques p 37 - Remise en milieu naturel des phoques soignés en 2013 p 38 0 Le petitjournal des ecovolontaires 2013 — Etude et protection des phoques p 39 0 Un faucon pelerin juvénile plombé dans le département de la Somme p 39 A Crapauduc : la préparation de la migration a commencé ! p 40 A L'hirondelle: l’oiseau du bonheur qui dérange ? - Pôle Protection de Penvironnement p 41 - Recours contre les travaux d’exploration au Rozoy-Bellevalle p 41 - Centre d'enfouissement de Nurlu : mais que font-ils ? p 42 - Manifestation a JOUARRE contre l'exploration des huiles de schistes ! p 43 - SRCE : Donnez votre avis sur le trace des corridors écologiques p 43 - Protégeons le Bois du Roi ! p 44 - 1“ Fête des légumes anciens en Picardie p 46 - Vignoble de Champagne : jusqu'où iront-ils dans la destruction ? p 47 - Projection du film « Les semences prennent le maquis » p 47 - Grenelle et recyclage : vers des solutions locales ? p 48 - Ecotaxe poids lourds : démêler le vrai du faux p 49 - La lutte continue contre le projet des 1000 vaches ! - Pôle Découverte et Animation nature p 50 ° Les animateurs nature et environnement de Picardie Nature se forment ! p 51 ° Retour d'expérience d'animateur bénevole p 51 ° Picardie Nature a fêté les jardiniers ! p 52 ° AGORA: un événement riche en échanges et rencontres ! p 53 ° Retour d'expérience d'animateur bénevole p 54 ° —Les productions des Assises Nationales de I'EEDD 2013 p 54 ° Picardie Nature a la Fête du livre a Merlieux -et-Fouquerolles le 29 septembre. p 55 ° Calendrier des activités de septembre 2013 a mars 2014 -L’Association p 56 - Avec la boutique en ligne c’est facile de faire des heureux ! p 56 -Aider l'association par votre adhésion ou vos dons La Lettre d'information est éditée par Picardie Nature. Les articles sont aussi parus sur internet : www.picardie-nature.org Picarde Nature -1 Rue de Croÿ - BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3 Directeur de publication : Patrick THIERY - Rédacteur en chef: Christophe Hosten Conception et mise en place : Florence Frénois - Relecture : Françoise Delcourt Crédits Photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de couverture : T.Hermant Tirage 01/ : 700 exemplaires - Date de parution : Décembre 2013 - IPNS
° La alimivæuhon des vieux arbres en {av/Ü de Compiègne es‘? en marche Par Pahick Tkierg. frésiderd’ de Picardie Næhçre Les massifs forestiers de Compiègne, Laigue et Ourscamps sont reconnus pour leur qualité, leur productivité, |’une des plus importantes de France, et leur peuplement de vieux arbres. Ils constituent donc un écosystème a part entière, riche en vieux arbres/gros bois (environ 20- 25% sur le massif de Compiègne) favorables au développement d’une faune spécifique d’enjeu européen telle que des chauves- souris et oiseaux arboricoles (Pic noir, Pic mar...), insectes saproxyliques (liés au bois mort), espèces toutes rares et protégées par les réglementations européennes et françaises. Cette richesse de nos forêts domaniales picardes est sollicitée par le public qui apprécie les paysages et cette biodiversité spécifique. Au regard de la richesse et de la biodiversité rencontrées sur ces massif forestiers, ceux-ci ont fait l’objet d’un classement total en ZPS (Zone de Protection Spéciale : pour les oiseaux) et partiel en Site Intérêt Communautaire au titre de Natura 2000. De ce fait un document d’objectifs, le DOCOB, document obligatoire définissant les objectifs de préservation de la biodiversité, a été élaboré par l’Office National des Forêts. Les ZPS ont pour objet de maintenir les actuelles populations d’oiseaux d’enjeu européen. Le DOCOB et le plan d'aménagement forestier défini par l’ONF, validés il y a plusieurs semaines par arrêté préfectoral et ministériel, ne rempliront pas leur mission principale de préservation de la biodiversité puisque le massif de Compiègne actuellement constitué approximativement de 20-25% de vieux arbres / gros bois, verra ce pourcentage descendre à 7% du fait de la nouvelle politique d’exploitation intensive des forêts domaniales. L’objectif principal de la Directive européenne 79l409lCEE dite "Directive Oiseaux" est dévoyé. Les espèces d’enjeu européen, déjà en déclin, continueront de se raréfier. Le rajeunissement planifié trop fort et trop brutal de ces massifs forestiers engendre déjà le déclin inévitable des populations d’oiseaux, mais aussi de chauve- souris et d’insectes inféodés a ces vieux arbres /gros bois. Nous estimons qu’au regard de la richesse de ces massifs, 20 % en îlots de vieillissement / sénescence est le minimum pour maintenir les actuelles populations faunistiques d’enjeu européen. Nous considérons que le Plan d’aménagement forestier de Compiègne issu du document d’objectifs est une aberration qui aboutira a la destruction de la biodiversité d’enjeu européen qui fait la richesse et la particularité actuelle des massifs forestiers de Compiègne, Laigue et Ourscamps. Illégal au regard du droit européen, il n'a d'ailleurs pas été validé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Picardie. Le label << forêt d'exception >> décerné ce vendredi 18 octobre 2013 a Compiègne était sans doute mérité avec l’histoire et le patrimoine que nous possédons encore aujourd’hui dans nos forêts domaniales et serait sans doute compatible avec des pratiques et des objectifs d’exploitation adaptés, a l’instar de ce qui se fait sur le massif forestier de Fontainebleau (la plus grande forêt domaniale française, 1er label "Forêt d’Exception", avec 20% de vieux arbres/gros bois et autres milieux protégés au travers de vastes Réserves Biologiques Domaniales). Mais demain en décidant de rajeunir trop fortement la forêt et réduire la proportion de vieux arbres, la forêt de Compiègne deviendra davantage une forêt << déception >>. Compte tenu de l'évolution de ce dossier, notre association a décidé d'engager un recours en annulation contre l'arrêté préfectoral.
° Pôle observahùre ° Suivis 2.042. e‘? 2.04.3 du Pic mar en {orü de Compiègne Pour Lucie Dubur, chargée définies {Aune De nombreux naturalistes parcourant régulièrement les forêts de Compiègne, Laigue et Ourscamps ont constaté ces dernières années une modification dans la gestion forestière sur ces massifs particulièrement riches d’un point de vue de la biodiversité picarde. Une inquiétude grandissante a donc émergé concernant Pic MarPholoïHermanf le rajeunissement global de ces forêts pouvant entraîner une perte d’une biodiversité remarquable liée aux vieux arbres, bois morts, arbres creux... C’est pourquoi deux études consécutives en 2012 et 2013 ont été réalisées sur le Pic mar, espèce emblématique des forêts isariennes, inféodée aux chênaies âgées. Cet oiseau, dont la présence a en partie permis le classement du secteur en Zone de Protection Spéciale (Natura 2000), n’est qu’une espèce représentative de cette biodiversité liée aux boisements âgés dont la grande majorité passe malheureusement inaperçue (insectes, champignons...). Nous avons donc cherché â savoir â travers ces études si les populations de Pic mar avaient évolué ces dernières années et quel pouvait être l’impact de la gestion forestière actuelle et future sur cette espèce. Pour faciliter les suivis, nous avons réalisé les comptages par secteurs. Sur chaque secteur une trentaine de points de repasse distants en moyenne de 250 mètres les uns des autres ont été réalisés. La méthode de la repasse a été utilisée pour recenser les individus cantonnés. Il s’agit de passer le chant de l’oiseau via une enceinte suffisamment puissante pour que l’oiseau cantonné réagisse â l’intrusion d’un autre mâle sur son territoire. Le mâle cantonné répond â cette intrusion en chantant afin de marquer son territoire et en se déplaçant autour de la source du son. Les femelles réagissent également â cette méthode en s’approchant de la source du son et parfois en criant. Ainsi, il est possible de définir un nombre de cantons autour du point de repasse en fonction du nombre de chanteurs et du comportement des oiseaux observés. - Résultats : En 2012, 10 secteurs ont ainsi été parcourus pour 230 points d’écoute réalisés. Les secteurs situés entre les deux réserves de la forêt de Compiègne â savoir les Beaux Monts et les Grands Monts ont été privilégiés. Ces prospections ont pu être menées â bien grâce â une forte mobilisation bénévole lors de 3 journées de comptage qui ont rassemblé 20 observateurs. 183 cantons de Pic mar ont été relevés sur les 10 secteurs prospectés pour une densité moyenne de 0,042 canton/ha. Les secteurs avec les nombres de cantons les plus importants relevés sont situés en forêt de Compiègne au niveau du secteur des Beaux monts (Future Réserve Naturelle) et du secteur des mares Saint-Louis. Ces zones montrent également les proportions les plus importantes de chênaies âgées (> 160 ans) â savoir respectivement 42% et 25 % de la surface des secteurs en question. Le graphique ci-dessous nous montre que, sur les secteurs étudiés, plus la surface en chênaies âgées de plus de 130 ans est importante plus la densité en Pic mar sera forte “lählnrrlm-I m I“ . 1H —HI'IDI ÙIIIIIIdI cnvnmhnhru b!!! ‘aigu-unanimi- hl. -|I n H ::-I.II uni a Il parlant ' _ pampa ".- EIDfil-TIIIIM NI: . l. J _ u; . . un 5 _ ' HI! I‘ ‘P Il lI fi T I Graphique n°1 : densité de Pic mar en fonction de la proportion dé chênaies de plus de 130 ans sur les secteurs étudiés en forêt de Compiègne Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 4
Nous constatons également sur la carte ci- dessous que le nombre de contacts de Pic mar a été bien plus important sur les secteurs les plus âgés (au niveau des parcelles de chênaies supérieures a 160 ans : en vert) n. tnunnumù-n. munit...» h ma: rl. un plan nrILn. Iflflfllrrl- du rrunu.‘ du Enrrq-nqnn "min-Hum: J'EN: Carte 1 : répartition des contacts dé Pic mar en fonction des parcelles de chênaies âgées de plus de 160 ans sur la forêt dé Compiègne En 2013, nous avons suivi le même protocole qu’en 2012 avec une trentaine de points de repasse par secteur espacés en moyenne de 250 m. Cette année, nous avons élargi les prospections a l’ensemble des secteurs semblant les plus favorables pour le Pic mar a l’échelle du massif. Ainsi, 21 secteurs ont été parcourus entre le 26 mars et le 30 avril 2013 par un observateur principal (salarié en CDD) et 4 observateurs bénévoles complémentaires lors de trois journées de comptages concertés les 6, 13 et 27 avril. 304 individus ont ainsi été cartographiés a la parcelle afin d’avoir une répartition précise des cantons de cette espèce. Au regard des données comportementales et de l’emplacement des individus contactés, nous pouvons estimer qu’environ 214 cantons ont été repérés sur les 21 secteurs étudiés. Ainsi, la densité moyenne de Pic mar serait de 0,02 canton par hectare sur les secteurs les favorables pour l’espèce. Les conditions météorologiques particulièrement rigoureuses de ce printemps 2013 ont probablement fortement limité l’activité des oiseaux au moins en mars. La réponse des pics a la repasse a, semble t il, été inhibée par ces conditions. 67,5% des contacts de Pic mar réalisés en forêt de Compiègne en 2013 ont été notés sur des parcelles de chênaies âgées de plus de 130 ans ou a moins de 100 mètres. LIIIJIII-IIIËI" -!-u u:-I-It.i- ‘h P -' m1 lui-fit Itlîïlui‘: c-nc-I-ttllu n ira-mina“... e: mm .1: ‘sa-a... Carte 2 : répartition des contacts de Pic mar en fonction des chênaies âgées de plus dé 130 ans sur les secteurs étudiés en 2013. Comme sur l’étude réalisée l’année précédente, nous constatons que plus la proportion en chênaies âgées sur un secteur étudié est importante plus la densité de cantons contactés est forte. Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 5
Dwterflm du civïnañcsë I30 ans T Dentiti de Pic ma‘ Crù cmanlral-n 2013 à Liniärv ËDmiiti d! Pic ma! Erll can- tmfhai En ZÜIËÏI E ë .5 . .. .. . .9 n. . EÏNBÜITLSIJÆËTËI?![1310212031 SII-‘hun Graphique n°2 : densité de Pic mar en fonction de la proportion de chênaies de plus de 130 ans sur les secteurs étudiés en forêt de Compiégne Ainsi, ces résultats nous montrent une fois de plus que cette espèce est fortement liée aux chênaies âgées et que leur proportion sur un massif est un facteur déterminant pour le maintien des populations. - Impacts de la gestion forestière : D’aprés le plan d’aménagement de la forêt 2012-2031, près de 40% des chênaies et 30% des chênaies âgées de plus de 130 ans sur les secteurs prospectés lors de l’étude 2013 doivent subir une régénération dans les années â venir. Les prospections 2013 ayant eu lieu sur les secteurs où les habitats semblaient les plus favorables au Pic mar, nous pouvons nous inquiéter d’une perte de territoire de près de 30% sur un massif comme celui de Compiègne. Cette perte devrait être en partie compensée avec la dynamique naturelle de la forêt. En effet, les parcelles âgées aujourd’hui de plus de 100 ans (environ 15% des parcelles de chênaies étudiées en 2013) deviendront favorables â l’espèce d’ici la fin du nouveau plan. Or, avec la diminution de l’âge d’exploitabilité des arbres, certaines de ces parcelles (environ 10%) doivent également être coupées sur ce laps de temps. D’ici la fin du nouveau plan d’aménagement prévue pour 2031, nous pouvons donc estimer une perte d’habitats favorables pour le Pic mar de près de 15% sur les secteurs étudiés en forêt de Compiègne en 2013. Parmi les secteurs devant subir une régénération, certains sont aujourd’hui des secteurs clefs pour le Pic mar avec une forte densité de cantons/ha. Ainsi, autour du Mont Saint Pierre et des Étangs Saint Pierre, ce sont près de 284 ha de chênaies âgées de plus de 160 ans qui doivent prochainement être régénérés. Nombre de Pics seront contraints de migrer sur d’autres secteurs plus favorables. De même de nombreuses parcelles de chênaies âgées de plus de 130 ans situées au sud ouest de la forêt de Compiègne doivent également être régénérées d’après le plan d’aménagement 2012-2031. Ainsi, ce sont près de 397 ha de boisements favorables au Pic mar qui ne seront plus disponibles â l’espèce. D’autres secteurs favorables au nord de la Brevière (106 ha de chênaies de plus de 130 ans) ou en périphérie de la future réserve biologique des Beaux Monts (271 ha de chênaies de plus de 130 ans) vont également subir un fort rajeunissement. Une trame vieux bois doit voir le jour afin de préserver un réseau intraforestier de vieux boisements pour les espèces qui, comme le Pic mar, sont tributaires de ces boisements âgés. Or, ce réseau, comprenant les deux réserves des Beaux et des Grands Monts, ne doit pas dépasser les 446,4 ha, ce qui semble bien insuffisant au regard des pertes que vont subir ces espèces dans les années â venir. Cette trame semblera assez peu efficace pour le Pic mar car elle ne sera mise en place que sur 134 ha de chênaies, soit environ 30% de la surface totale de la trame vieux bois. En outre, les oiseaux troglophiles comme le Pic mar auront la possibilité de se disperser facilement pour coloniser les îlots favorables, ce qui ne sera pas le cas pour les espèces aux faibles capacités de dispersion comme les insectes. Enfin, il aurait été préférable que cette trame crée un véritable réseau intraforestier de vieux boisements entre les réserves protégées dont les surfaces garantiront le cœur de la survie de certaines espèces troglophiles et saproxyliques. La trame prévue dans le plan d’aménagement est composée d’environ 70 îlots de faibles surfaces (environ 4ha en moyenne) répartis en moyenne â plus de 700 m les uns des autres. Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 6
° Les haies du Pags de Bang Par Virginie CoLÇiheÎ’. chargée ale mission Coh+ihui+és écologiques le: haies sur 8 commune: duParsefeErw Un test grandeur nature de cartographie et de caractérisation des haies sur 8 communes du Pays de Bray : Hannaches, Senantes, ViIIers- sur-Auchy, Saint-Germer-de-Fly, Saint-Pierre- ès-Champs, Puiseux-en-Bray, Talmontiers et Lalande-en-Son a été mené en début d’année par |’un de nos bénévoles. Ce secteur bocager est riche en haies et a nécessité plus d’une centaine d’heures de travail (numérisation sur un logiciel de cartographie, phase de terrain et reprise informatique des caractéristiques). Pour chaque haie vérifiée sur le terrain, différents critères ont été relevés, entre autres : > le statut (ancienne, disparue , nouvelle) > l’aspect ( continue, discontinue) > la nature (feuillu, résineux) > les strates présentes ( herbacée, arbustive, arborescente) > la présence d’arbres têtards l’environnement proche (cultures, prairies, route ) > autres ( fossé, talus... ) Au total, sur ces 8 communes, ce sont plus de 1400 éléments bocagers qui ont été numérisés représentant plus de 400km de haies ! Plus de 80 % de ces haies ont une longueur comprise entre 50 et 500 m et on retrouvera quasiment autant de haies de longueur comprise entre 50 et 200 m qu’entre 200 et 500 m. Peu de cas d’arrachage de haies ont été observés sur ce secteur, notons tout de même que plusieurs centaines de mètres ont disparu au cours de l’étude sur les communes de Hannaches et Senantes, associés a un retournement de prairie. Photo G. Poisson -Arrachage d'une haie à Hannaches Par contre, il a été noté assez régulièrement au cours des visites de terrain que de nombreuses haies, principalement celles de bord de routes étaient gérées de manière assez drastique, a l’épareuse ou au broyeur a fléau. Ces engins ont plutôt une action d’arrachage des branches qu’une coupe nette, ce qui peut avoir des conséquences non négligeables sur la repousse du bois et les attaques par des insectes ou champignons. Ces éléments bocagers sont de véritables réservoirs pour la faune sauvage et plusieurs espèces sont liées a ces milieux comme la Chouette chevêche, la Pie-grièche écorcheur et servent également de couloirs de déplacement pour de nombreuses espèces (micro- mammifères, chauve-souris...). Il est donc essentiel de les préserver ! Si vous constatez des atteintes a ces milieux, n’hésitez pas a nous les signaler! Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 7
° Êilah des suivis de la miàradïoh menés en 2.042. en Picardie Pour Thomas Hermawl’. chargé {étales {aune BOIS DE clsE a Saint-Quentin-Ia-Motte- Croix—au-Bailly (80) Le Bois de Cise est depuis plusieurs années |’un des sites majeurs du suivi de la migration prénuptiale en Picardie. Situé sur les falaises en bord de mer, il surplombe la Côte Picarde et permet de suivre la migration des oiseaux et en particulier les passereaux empruntant cet axe. En 2012, 14 jours de suivis ont été réalisés par quelques bénévoles, ce qui représente près de 50 heures de suivi. Ce suivi a permis de recenser plus de 1 000 Pigeons ramier. Le passage des Martinets noirs a été également important avec près de 15 000 individus dénombrés, tout comme les Hirondelles rustiques et de fenêtre avec respectivement 3 000 et 900 oiseaux comptés. Plus de 700 Bergeronnettes printanières, 1 000 Chardonnerets élégants et près de 550 Linottes mélodieuses ont été observés. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues sur le site pour aider au comptage en 2013 ! Thomas Hermant et Thierry Rigaux BANC DE L’ILETTE a Saint-Quentin-en-Tour- mont (80) À l’automne 2012, le plan de charge de l’association n’a pas permis de remobiliser des salariés sur le site et le suivi a donc dû a nouveau s’appuyer uniquement sur le travail de bénévoles. Il a donc été impossible de le mener quotidiennement. Depuis 25 ans, la migration postnuptiale fait l’objet de suivis en baie de Somme au Banc de l’llette, site phare du suivi de la migration en Picardie. Jusqu’en 2010, le suivi n’avait jamais pu être quotidien sur l’ensemble de la période de migration malgré des années nettement mieux suivies que d’autres car il était uniquement réalisé dans le cadre du bénévolat. En 2010 et 2011, Picardie Nature a décidé de mettre en place un suivi quotidien. Des salariés et des bénévoles toujours très impliqués ont donc collaboré pour mener a bien ce travail. En 2012, une douzaine d’observateurs se sont succédé pour assurer un suivi ponctuel entre la fin août et la mi-novembre, pour un total de 72 h de suivi réparties sur 19 jours. Les espèces qui ont été les plus contactées sont comme presque chaque année I’Étourneau sansonnet avec près de 43 000 individus, le Pinson des arbres avec plus de 30 000 oiseaux, le Pinson du nord avec plus de 4 500 individus, avec en prime un nombre conséquent de plus de 6 200 Mésanges noires comptées suite a un phénomène d’invasion. Quelques autres espèces ont été notées en quantité remarquable, bien évidemment en nombre plus faible qu’en 2011 du fait de la présence moindre d’observateurs sur le site, mais avec des effectifs tout de même notables. Il s’agit par exemple des Grives litorne et mauvis avec plus de 1 500 oiseaux pour chacune des deux espèces, du Pipit farlouse avec plus de 2 600 individus ou encore du Bouvreuil pivoine avec plus de 150 oiseaux. Le nombre de Mésanges bleues et charbonnières est également important avec respectivement plus de 1 100 et 750 oiseaux comptés, tout comme les Hirondelles rustiques avec près de 2 800 individus (ce chiffre tenant avant tout a une journée de passage), les Pigeons ramier au nombre de 1 500, les Roitelets huppés (153) et les Pics épeiche (35). Comme sur de nombreux autres sites, le passage de plus de 2 000 Geais des chênes est |’un des faits marquants de cette année, de même que le passage inédit noté sur le site de 76 Sittelles torchepots. Enfin, quelques espèces plus rares ont également été observées avec 5 Faucons émerillons, 6 Faucons hobereaux et 3 Bruants ortolans. Nous tenons a remercier l’ensemble des bénévoles ayant pris part a ce suivi postnuptial et sans qui ces observations n’auraient pas pu se faire. Nous lançons d’ores et déjà un appel a toutes les personnes motivées pour le suivi 2013 ! Thomas Hermant et Thierry Rigaux BRASSOIR a Morienval (60) Nous fêtons cette année les vingt ans du suivi de la migration a Brassoir dans l’Oise. Ce site est fréquenté depuis 1992, et il fait l’objet d’un suivi assez régulier depuis 1995 jusqu’a ce jour. Les comptages se sont échelonnés du 22 juillet au 11 novembre, soit 36 jours et 144 heures Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 8
35 pour 114 649 oiseaux et 64 espèces. Un effort d’observation a été mis en place par deux observateurs entre le 19' octobre et la première décade de novembre, avec leur présence toutes les matinées sans pluie ni brouillard, soit 28 jours sur 42. Cette année nous avons pu constater certains phénomènes exceptionnels dans les dates et l’ampleur du passage, avec des records battus. Dès le 22 juillet nous assistons a la migration de 4 Cigognes noires, rares sur le site. Nous avons également détecté l’invasion d’espèces forestières telles que le Geai des chênes dans la deuxième quinzaine de septembre, ainsi que des Mésanges bleues, charbonnières, et noires, dans une moindre mesure en octobre, car le spot ne se prête pas trop a la migration active de ces passereaux. Un pic de passage de Grands cormorans (1 039) a été noté dans la matinée du 7 octobre, et le même jour l’observation d’un Faucon pèlerin cerclant au-dessus de nos têtes. Nous avons eu un Balbuzard pêcheur tardif a l’intérieur des terres le 15 octobre : l’oiseau arrivant en vol battu s’est arrêté quelques minutes en lisière de forêt pour notre plus grand plaisir. Lajournée du 22 octobre fut la plus importante et longue de la saison avec au total 25 135 oiseaux, et pour le Milan royal, un rush exceptionnel de 21 individus. Le passage de l’Alouette des champs (15 893) a aussi été très marqué cette année avec un pic important totalisant près de 80% des effectifs comptés entre le 18 et le 20 octobre. Un compte rendu exhaustif et commenté des observations est paru dans notre revue l’Avocette. Nous espérons pouvoir améliorer le suivi de façon plus régulière et continue avec plus d’observateurs en 2013, en augmentant notre temps de présence jusqu’a fin novembre. Je remercie toutes les personnes ayant participé aux comptages, spécialement Patrick Crnkovic et Fabrice Herblot pour leur implication, également un merci a François Gauthier et a la LPO Oise pour leur concours lors de l’EuroBirdwatch. Henry de Lestanville FALAISE BLOUCARD à Mont-d’Origny (02) Première année de suivi de la migration postnuptiale a la falaise Bloucard, grâce a la motivation de certains membres de Picardie Nature. Depuis plusieurs années, des observations sont faites de façon irrégulière a la falaise Bloucard. Cela s’explique en partie par l’éloignement des membres du réseau, dont la densité est plus élevée a l’ouest de la région. La situation devrait s’améliorer a l’avenir. Le suivi en 2012 était discontinu mais néanmoins riche en émotions et rencontres. Les comptages plus nombreux cette année et la fréquentation du lieu par les promeneurs, surtout le week-end, ont été l’occasion de discussions intéressantes. De plus la création par Didier Baverel d’un autre point de suivi, La Haut, étoffe les observations au niveau régional et a l’intérieur des terres, a l’écart de la particularité de la façade maritime et des zones montagneuses avec leurs cols et collines. Cette année plus de 136 000 oiseaux ont été comptabilisés représentant 82 espèces contactées, pour un total de 77 heures réparties sur 33 jours. La saison a commencé le 8 septembre, interrompue par les vacances - ce qui explique le peu de jours de comptage sur ce mois - mais reprise de plus belle en octobre et novembre pour se terminer le 29 novembre. Ce qui a marqué 2012, fut le passage dense des Pinsons des arbres et du nord le 18 octobre avec respectivement plus de 9 000 et 6 000 oiseaux en 3 heures ainsi que 168 Gros-becs. Les Mésanges charbonnières ont marqué leur plus fort passage le 19 octobre avec 327 individus. Suivi le 21 octobre par les Pigeons ramiers avec un minimum de 12 000 oiseaux en 3 heures. Les Mésanges bleues (728) et noires (398) passeront significativement le 13 octobre. La fin de saison approchant, les dernières Hirondelles rustiques sont venues faire quelques acrobaties a l’aplomb de la falaise le 11 novembre et la dernière Bondrée apivore de la région nous quittait le 6 novembre. Le site voyant également passer des chasseurs - surtout de Pigeons ramiers - les contacts furent cordiaux avec certains et nous permirent de constater que certaines espèces, comme la Bécasse des bois, n’ont pas été observées. A suivre donc ! Fabrice Cochon LÀ HAUT a Ramicourt (02) Première année de comptage intense pour ce site qui se trouve au milieu d’un paysage composé essentiellement de grandes cultures : Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 9
il est intéressant d’obtenir des effectifs aussi importants et une diversité aussi étonnante dans une plaine agricole au nord du département de l’Aisne. Ce suivi de la migration est un peu particulier puisqu’il se situe dans un jardin privé. Les nombres importants des espèces forestières sujettes a des irruptions ne sont pas passés inaperçus dans l’Aisne avec notamment 124 Sittelles l Les séances d’observation sont réparties sur un grand nombre de jours (93) mais elles sont souvent de courte durée, de telle sorte que la durée totale d’observation au cours de la migration postnuptiale s’élève à 193 h 10 minutes (en moyenne environ 1 h 50 par session). Pour cette première année, le résultat est positif : plus de 60 000 oiseaux observés en migration postnuptiale dont 33 713 Pigeons ramiers, 13 557 Pinsons des arbres et 6 173 Etourneaux sansonnets. Les oiseaux passent relativement bas pour être identifiés, surtout lorsque le vent est fort et de face. Les cris permettent également une détermination complémentaire. Suivant les conditions aérologiques, il arrive parfois que les passages soient trop élevés, plusieurs milliers de passereaux sont alors non identifiables. Les premiers migrateurs sont notés fin juin avec le passage de quelques Hérons cendrés et la migration sera active jusque fin novembre avec des pics importants en octobre. Quelques faits notables passages importants de Mésanges noires (851), bleues (1486) - 8ème site en importance sur Migraction.net, charbonnières (1134) - 5ème site, également 124 Sittelles torchepots - 2ème site, Geais des chênes 1128 - 7ème site, 233 Grosbecs casse-noyaux et 41 Roitelets huppés, en relation avec ce qui a pu être noté sur d’autres sites de migration. Près de 80 espèces différentes ont été notées au cours de cette migration automnale 2012, dont 9 espèces de rapaces. L’endroit est moins propice a la migration prénuptiale, environ 3 300 oiseaux pour 52 espèces au printemps 2012. Didier Baverel Retrouvez tous les résultats de ces suivis sur www.migraction.net ° Sor+ie définie 2.04.3 du réseau OrHx ères Par Thibaud, Daumal, bénévole e‘? J'ann- Bafiiäe Desbns. chargé définies {une Tétrix des vasières (Tetrix ceperoi) - Photo Y. Duquef Cette année, la sortie étude du réseau Orthoptères encadrée par Thibaud Daumal a réuni 10 participants le 14 juillet sur les communes de Braine, Limé et Chassemy dans l’Aisne. Les conditions météo étaient propices aux inventaires criquets et sauterelles. Sur les deux mailles 10x10km jusqu’alors vides, un total de 21 espèces d’orthoptères ont été découvertes, dont plusieurs espèces inscrites comme vulnérables sur la Liste Rouge régionale : Le Tétrix des vasières (Tetrixceperoi), la Decticelle caroyée (Platycleis/Tesselana tesselata) et l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens). Le premier est un minuscule criquet lié aux zones humides. La Decticelle caroyée est une sauterelle de couleur brune fréquentant les milieux arides et l’Oedipode turquoise est un gros criquet aux ailes postérieures colorées de bleu et noir, assez commun sur la côte mais restant rare a l’intérieur des terres. Le printemps froid n’avait pas permis a toutes les espèces de terminer leur développement et la sortie a été l’occasion de préciser certains critères et certaines limites a se fixer dans l’identification des orthoptères a l’état larvaire. Hormis les orthoptères, cette journée a aussi été l’occasion de faire d’autres observations naturalistes sur différents groupes : oiseaux, coléoptères, odonates, lépidoptères, hémi- ptères, arachnides... Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 10
Et parmi toutes ces observations, un Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus), une libellule dont il n’existe que quelques mentions en région, a pu être observée. Merci à tous les participants d’avoir contribué à la connaissance des orthoptères en Picardie lors de cette journée. ° Bilan de la. journée al éhwle coccinelles du 34. M34‘ 2.04.3 Par Tkomns Hermawl’, chargé ÂËÏMÀes {aune Le samedi 31 août a eu lieu la journée d’étude annuelle du réseau Coccinelles, couplée avec celle du réseau Araignées. L’objectif était de prospecter des secteurs de landes et de pinèdes au sein du Parc Naturel Régional Oise-Pays-de- France afin d’essayer de dénicher Exochomus nigromaculatus et Myzia oblongoguttata en ce qui concerne les coccinelles. 24 participants se sont donc retrouvés pour cette journée mixte coccinelles/araignées et d’ailleurs nous les en remercions l Trois groupes se sont donc constitués et répartis surdeuxsecteursdelaforêtd’Ermenonvilleetsurle Bois du Roi. Chacun de ces trois groupes comptait dans ses rangs des amoureux des coccinelles et des amoureux des araignées. Ainsi, chacun a pu profiter des connaissances des autres et observer les particularités de ces deux groupes de faune. En ce qui concerne les coccinelles, la journée a donc été consacrée au battage des branches, au fauchage des herbes et a la recherche a vue d’individus. Cela a alors permis de dénicher quelques espèces telles que Coccinella septempunctata (Coccinelle à 7 points), Hippodamia variegata (Coccinelle des friches), Psyllobora vigintiduo-punctata (Coccinelle à 22 points), Harmonia axyridis (Coccinelle asiatique), Harmonia quadripunctata (Coccinelle a 4 points), Calvia decemguttata (Calvia à 10 points), Calvia quatuordecimguttata (Calvia à 14 points), Vibidia duodecimguttata (Petite coccinelle orange), Halyzia sedecimguttata (Grande coccinelle orange), Anatis ocellata (Coccinelle ocellée), Brumus quadripustulatus (Coccinelle a virgules) et Rhizobius chrisomeloides (Rhizobie des arbres). À 15 minutes de la fin des prospections, le compteur était alors bloqué a 12 espèces et toujours pas la moindre trace de nos deux coccinelles de landes et pinèdes... Mais soudain, au battage d’un pin en forêt d’Ermenonville, une bonne surprise est venue clôturer la journée : Myzia oblongoguttata, la Coccinelle zébrée tant attendue l p’: ..-_ Erncclrrllllnnclflh En-tcnlllll virgule: Rhnnbhdu lflrll- Photos Clicnat Cette coccinelle déjà trouvée en forêt de Samoussy quinze jours plus tôt s’avère être difficile à trouver en Picardie du fait de son éthologie particulière ! Autant dire qu’elle a été trouvée sur le gong l Cette journée d’étude aura donc encore été une véritable réussite. Encore merci à tous les participants qui ont fait de cette journée un moment riche et convivial l Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 11
° Slmâe de {ormœfioh « élude des papillons de hui-l». le 04. e‘? O2. jutlle+ 2.043 Par Sébaäieh Leäris. ckmrâé aljéluales {aune Le 01 et 02 juillet, Picardie Nature a organisé une formation sur |’étude des papillons de nuit, a destination des salariés du pôle observatoire faune et des membres du réseau. L’occasion de se familiariser avec la détermination de ces insectes qui comptent près de 850 espèces dans notre région, et dont l’intérêt est de plus en plus reconnu notamment comme indicateur de la qualité de notre environnement. Cette formation a été encadrée par 2 formateurs, de l’association l’OPlE (Office de Protection des Insectes et leur Environnement) et a réuni 8 participants (3 salariés et 5 bénévoles). Durant ces 2 jours, une partie théorique a été réalisée en salle l’après-midi, avec comme objectifs de mieux connaître les différents outils d’identification disponibles (guides de terrain, site internet <<lepinet.fr>>...), de s’entraîner à la détermination des différentes espèces sur photo, et d’échanger sur les techniques d’études (type de matériel a utiliser pour l’observation...). La partie pratique sur le terrain a été réalisée en soirée sur 2 sites aux habitats bien différents, dansle butdediversifierlesespèces rencontrées. La première soirée s’est ainsi déroulée dans une zone boisée, au Bois de la Belle Epine a Hébécourt (a 5 kilomètres au sud d’Amiens) et la seconde dans une zone de marais, au centre de pêche du Paraclet a Fouencamps (10 kilomètres au sud-est d’Amiens). Le déroulement de ces soirées appelées <<chasse de nuit>>, a consisté a attirer les papillons a l’aide d’une source lumineuse (lampe émettant des ultra-violets) et d’un drap blanc sur lequel les insectes venaient se poser, facilitant ainsi leur observation, photographie et détermination. Les résultats de ces <<chasses de nuit>> ont été globalement très intéressants, avec un total de 119 espèces déterminées, dont 50 contactées au Bois de la Belle Epine et 94 au centre du Paraclet. Huit de ces espèces sont notamment rares et/ou menacées, dont une rencontrée au Bois d’Hébécourt, la Phalène a deux taches Lomographa bimaculata, et 7 autres sur le site du Paraclet, la Cidarie rougeâtre Catarhoe rubidata, la Nonagrie du phragmite Chilodes maritima, la Mamestre splendide Lacanobia splendens, la Leucanie obsolète Leucania obsoleta, la Herminie crible Macrochilo cribrumalis, la Leucanie paillée Mythimna straminea et le Cossus des roseaux Phragmataecia castanea. Ces 2 jours de stage, riches d’enseignements, auront permis aux participants de s’entraîner a l’identification d’un grand nombre d’espèces, de mieux connaître les techniques d’étude de ce groupe, et de leur donner l’envie de poursuivre les recherches, ne serait-ce qu’autour de chez eux, un simple jardin pouvant être un lieu très propice a l’observation des Papillons de nuit. Ce fut aussi l’occasion d’améliorer les connaissances sur un certain nombre d’espèces et de montrer l’intérêt d’un site comme les marais du Paraclet, pour l’accueil de plusieurs espèces rares et menacées dans la région. Un grand merci aux 2 formateurs de I’OPIE, Alexis Borges et Philippe Mothiron, ainsi qu’a l’ensemble des participants. Ç j .. I ‘g, . ' n ..1 l1In1lIr.'Iil:i1.u l'ilgll_'lijl_.äill’liilât tÿustuiatïu Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 12 Photos S. Legris, X. Letheve, S, Barbier
° Les rurales découvert-l'es 2.04.3 du réseau au‘ nées Par Emmayxue Vialal, cooraliyxacfeuv bénévole J». réseau Araignées Les découvertes d’espèces intéressantes en région issues des prospections de 2013 ont été nombreuses. Ce constattrouve une origine dans la multiplication des investissements de chacun des membres du réseau d’étude Araignées, dans les techniques de captures utilisées et par des investigations élargies a l’échelle du territoire picard et non plus essentiellement centrées sur le département de la Somme comme ce fut le cas ces trois dernières années, l’étude des araignées en région ayant repris fin 2009 de manière intensive et organisée. Uloborus plumipes - photo E, Vida! Uloborus plumipes a été récoltée le 07 avril 2013 dans la serre d’une jardinerie a Villers- Bocage dans la Somme par Serge Le Bozec. La perspicacité de Serge aura permis d’enrichir notre connaissance des araignées en région et de mettre la main sur une espèce en apparence rarement trouvée en France. Cette araignée, a large distribution (Ancien Monde) et appréciant les climats chauds, semble survivre a l’hiver dans les pays nord européens grâce aux infrastructures essentiellement utilisés dans le domaine de l’horticulture. Elle y est sans doute régulièrement introduite par le biais des échanges commerciaux de plantes ornementales. Au-dela du cas de cette Uloborus plumipes d’autres araignées, sont susceptibles d’être contactées dans ce type d’environnement artificiel. Désormais, veuillez contempler de plus près vos orchidées ! Dans le << Vexin picard >> en juin, l’association Picardie Nature était l’organisatrice d’un séjour naturaliste, événement annuel et convivial. On retiendra Theridiosoma gemmosum, 13 immature, espèce évoluant sur différents types de milieux humides mais toujours localisée ; trouvée dans un ensemble original associant prairie humide et tourbière de pente au pied des bâtiments d’une exploitation agricole sur la commune de Parnes. Un peu plus loin, sur reliquats de pelouse a Orchis pyramidale, bordés de boisement mixte fut trouvé un lot de quatre espèces au moins peu communes et thermophiles. Evarchafalcata, Q et3, davantage trouvée en région sur landes ; Xysticus acerbus, 13, une poignée de données contemporaines en région a ce jour; Philodromus collinus, 13, très fortement liée aux conifères, troisième citation en région. Ces deux dernières araignées sont déjà connues de sites emblématiques leur étant favorables, Sissonne et Péroy-les-Gombrie. Une Gnaphosidae, Phaeocedus braccatus, 13, l’unique espèce du genre, première citation en région, associée aux milieux très chauds tels que formation a Chênes-verts, garrigue, maquis, pelouse sèche (...), ici capturé au pied d’un jeune Genévrier commun. Tout proche, sur la commune de Montjavoult, dans une très grande clairière pictée de jeunes ligneux etd’Orchis pyramidale, Xysticus luctator, 13, a retenu notre attention car non revue depuis la fin du XlXe siècle, seconde citation en région, rare en France, très rare et menacée en Angleterre où elle semble liée a des espaces ouverts, chauds et embroussaillés, conditions exactement retrouvées lors de notre visite. Sur la commune de Sérifontaine, Marina Chavernoz a trouvé une << petite rareté >>, Synageles hilarulus, 1 Q, nouveau pour la région, connue pour évoluer en milieu très chaud. Encore très peu de données sur l’espèce dans la littérature nationale, cette station picarde représente une limite nord de répartition en France. L’œil averti de Marina lui aura permis de trouver aussi Minicia marginella, 4S2, une espèce de 1,5 mm, thermophile mais pouvant évoluer sur divers milieux. A priori assez commune dans le sud de la France mais probablement remarquable en région. C’est une première observation Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 13
contemporaine ; déjà citée historiquement de Simon dans |’Oise. Dans le territoire du « Vexin picard », alors largement occupé par les champs de blé, nous aurons eu l’occasion de faire un bel inventaire des araignées de ce secteur, 103 espèces dont certaines rarement contactées, se retrouvant en lisières, jachères et reliquats d’espaces naturels sensibles bien ensoleillés. Dans l’Oise encore, a nouveau Xysticus luctator, 19, et Xysticus kempeleni, 19, première mention contemporaine en région concernant cette dernière espèce. On doit ces découvertes à Michel Bertrand sur détermination d’un confrère belge, Pierre Oger. A Béthisy-Saint- Martin, Laurent Colindre aura trouvé Asagena phalerata, 18, araignée associée aux fourmis dont elle se nourrit, troisième signalement en région. Cet observateur aura également trouvé une nouvelle espèce de Salticidae pour la région, Pseudeuophrys erratica, 18. Clubiona genevensis, 19, nouvelle espèce pour la région, a été collectée a Ornoy-Villers au Bois du Roi a l’occasion de prospections communément menées fin août vers les araignées et les coccinelles sur Lande a bruyère. L’espèce affectionne les milieux chauds et sableux. Pellenes tripunctatus - Photo E. Vida! En vallée de l’Avre, dans la Somme, une nouvelle station pour Tetragnatha isidis découverte par Yann Duquef a Davenescourt dans un marais tourbeux. Sur coteau calcaire a Moreuil, une Saltice très thermophile, Pellenes tripunctatus, 18, localisée sur une zone a écorchures où la végétation reste rase et clairsemée. D’autres individus furent observés sur coteau calcaire, a Daours, en vallée de Somme par moi-même et par Nicolas Vansteene, a Bersy-le-Sec et Crouy dans l’Aisne, a chaque fois, dans des macro-milieux strictement identiques. Atyppus Piceus - Photo V Vansteen Dans le Laonnois, Nicolas Vansteene a eu la chance de découvrir sur un mur de sa maison notre mygale locale, le genre Atypus, 18. Selon mes informations c’est une troisième observation pour l’Aisne sur une dizaine rapportées en région. Le même observateur aura trouvé a Berzy-le-Sec, sur coteau calcaire (Les Savarts de Visigneux), une nouvelle Salticidae pour la région, Pseudicius encarpatus, 18, bien connue dans le sud de la France métropolitaine mais confidentielle dans sa moitié nord. Aculepeira ceropégia - Photo S. Legris Thomas Hermant et Sébastien Legris auront fait une très réjouissante découverte dans l’Aisne a Chezy-sur-Marne en collectant Aculepeira ceropegia, 19, puisque c’est une première mention pour la région. Elle fait partie des grosses espèces de la famille des Araneidae qui évoluent sur toile géométrique. Sa présence Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 14
valorise les milieux largement ouvert et chauds tels les derniers coteaux que |’Aisne compte encore. Enfin, deux espèces non contactées en région depuis la fin du XlXe siècle et obtenues toutes deux le même jour dans le département de la Somme grâce â des observations fugaces de l’architecture humaine. Sur mur de brique de l’hôpital P. Pinel â Amiens, Sitticus pubescens, 13, et Scotophaeus scutulatus, 13, sur le bâti de mon pas de porte â Fouilloy, bâti qui aura été et continu de l’être, un lieu d’observation prodigue. Mais le dynamisme du réseau d’étude Araignées ne s’arrête pas lâ. Cette année aura été le départ d’une campagne de << Collectes Locales d’Araignées >>. Une dizaine de personnes, toutes membres du réseau d’étude Araignées, se sont engagées sur une année entière â pratiquer des inventaires près de chez elles. Ce projet collectif devrait fournir de précieuses informations sur la répartition des espèces en région en fonction des paysages puisque les observateurs se répartissent équitablement sur les départements picards. - CIÎCMNI‘ froàressivemewl‘ publie’ sur GiH-lub — Àevelofers vmwred Par Nicole; Dœmiehs. développeur SIG Nouvelle étape pour Clicnat : son code source va progressivement être rendu public après un gros lifting et une remise â plat. C’est une nouvelle version qui verra le jour, il y a beaucoup de travail et il est important de prendre le temps, pour le moment pas d’échéance donc. C’est aussi le moment idéal pour s’impliquer dans le développement du projet car la copie est quasi blanche et de fait il est assez facile de se mettre dans le bain. Et ça ira d’autant plus vite qu’il y aura de mains pour l’écrire. Si vous avez envie de participer lancez-vous. Le développement de la version actuellement en ligne continue et s’arrètera quand la version «communautaire» proposera les mêmes fonctionnalités. ° 3"“ Soirée des hahumlirfes ficmrds Pour Ueavx-Êafiifie Desbas. chargé [étales {aune Ce samedi 30 novembre de 18h â 22h aura lieu la 3ème soirée conviviale des naturalistes picards â Montdidier. Cette soirée a pour objectif de regrouper la grande famille naturaliste autour de mets locaux partagés et de différents exposés portant sur toute la faune sauvage de Picardie (bilan sur une espèce, une problématique, un territoire...). Présentés par des bénévoles ou salariés de l’association, les 9 sujets abordés sont variés afin que chaque ornithologue, mammalogiste, entomologiste, naturaliste débutant ou simple curieux y trouve son bonheur. A la fin des présentations, tout le monde pourra se retrouver autour du buffet froid préparé par vos soins pour discuter, poser des questions ou rencontrer d’autres naturalistes. Programme des exposés (sous réserve de modifications) : > Bilan général des activités de terrain conduites en 2013 au sein des réseaux naturalistes de Picardie Nature > Inventaires communaux : bilan de l’évolution des connaissances en 2013 > Évolution des connaissances sur les campagnols du genre Arvicola en Picardie ces deux dernières années > Le Dectique verrucivore en Picardie et régions voisines : historique, tendance et découvertes récentes > Premiers résultats de l’étude du réseau de coteaux de la vallée de la Marne > Amélioration de l’état des connaissances des populations de Chevêche d’Athéna suite au diagnostic du plan d’action régional > Bilan de l’étude du papillon Mégère Lasiommata megera dans la Somme > Présentation de la cartographie des sites à enjeux faune de Picardie > Étude de la fonctionnalité du territoire d’Amiens Métropole pour l’accueiI des chiroptères Inscription obligatoire : 03 62 72 22 55 Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 15
° Êilah alu Neck-anal. ale prospections hahumlirtes dans le Vexin Pour Tkomus Hermawl’. chargé l'étude: {aune Les 15 et 16 juin derniers, Picardie Nature organisait son troisième week-end d’inventaire naturaliste. Renouvelée chaque année depuis maintenant trois ans, cette manifestation a pour objectif de regrouper un maximum de naturalistes au cours d’un week-end afin de prospecter ensemble un secteur défini et limité géographiquement. Cette année, c’est le Vexin qui a été choisi. Ce territoire situé au Sud-ouest de l’Oise était mal connu. C’est la raison pour laquelle il était important d’améliorer les connaissances naturalistes sur cette zone et par conséquent d’aller y mener des prospections importantes. Ce sont donc 32 participants, des plus novices aux plus experts, qui se sont retrouvés pour participer a tout ou partie du week-end et ainsi contribuer a l’amélioration des connaissances de la faune du Vexin. Le samedi, cinq groupes se sont séparés sur divers secteurs : la vallée de l’Epte et ses prairies a l’Ouest de Boury-en-Vexin, le Ruisseau d’Héronval et les boisements alentour au Nord- est de Vaudancourt, le Bois de la Molière a Serans, la zone de coteaux au Nord de Boubiers et le Canal de la Garenne et les prairies voisines au Nord de Liancourt-Saint-Pierre. Un maximum de groupes de faune a été étudié et répertorié lors des prospections diurnes. Le soir, après un repas convivial autour des spécialités apportées par chacun et qui fut l’occasion de discussions toujours très enrichissantes, les participants se sont divisés en deux groupes. Le premier groupe s’est rendu au Bois de la Molière afin d’inventorier les chauves- Photo THermant - Moment de convivialité le samedi soir souris grâce a la capture (par un participant muni de l’autorisation nécessaire) et la détection ultra sonore. Le second groupe a quant a lui réalisé une chasse de nuit (technique qui vise a attirer les papillons a l’aide d’une source lumineuse) a Parnes afin d’inventorier les papillons nocturnes. Le lendemain, après une bonne nuit au camping, cinq groupes se sont a nouveau répartis sur plusieurs sites situés en grande partie plus au nord : la zone de coteaux a l’Est de Sérifontaine, les lisières (au sens large) au Sud-ouest de la Forêt domaniale de Thelle, plusieurs coteaux et friches au Nord de Labosse, la vallée de l’Aunette et la ferme de Launay a Parnes. Au final, près de 1200 données de 410 espèces ont été recensées au cours du week-end et intégrées a la base de données clicnat (chiffres en date du 12 septembre 2013). Au sein de ces 410 espèces, on compte 104 espèces d’araignées et opilions, 16 de coccinelles, 37 d’autres coléoptères, 8 de diptères, 15 de punaises, 2 d’hyménoptères, 100 de papillons (diurnes et nocturnes), 2 de mécoptères, 12 de libellules, 11 de criquets, sauterelles ou grillons, 5 de cloportes ou gloméris, 5 de mollusques, 4 d’amphibiens, 6 de reptiles, 9 de mammifères et 74 d’oiseaux. Parmi elles, quelques observations remar- quables sont a signaler. L ’Agrion de mercure a été observé en vallée de la Troène a Loconville, la Coccinelle de l’Aulne a Boury-en-Vexin, plusieurs papillons de nuit parfois rares au plan régional ont été notés (ex : Phymatopus hecta, Scotopteryx luridata...), le Dectique verrucivore a été découvert a Sérifontaine, quelques araignées remarquables ont été identifiées (ex : Theridiosoma gemmosum, Phaeocedus braccatus...), le Lézard agile a été signalé pour la première fois au Bois de la Molière a Hadancourt-le-Haut-Clocher, un mâle de Pie- grièche écorcheur a été vu a Loconville, etc. En conclusion, ce week-end a donc été une véritable réussite, tant sur le plan de la participation que sur le plan des prospections ! Nous tenons a remercier l’ensemble des participants qui ont fait ce succès, et vous attendons encore plus nombreux en 2014 pour de nouvelles aventures naturalistes !!! Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 16
° Ecovolonhxire hahumlisfe. m vous ‘fewh: Pour Sébaäieh Mailler, chargé le Mission {une Si vous êtes dans cet état d’esprit a un moment donné : <<j’ai du temps libre et j’aimerais vous aider, en quoi puis-je être utile a l’association>>, je vous propose de bien lire cet article. l_’association Picardie Nature, et en particulier son pôle d’études de la faune sauvage, recrute en effet des écovolontaires pour participer a différentes actions. Voici par exemple quelques sujets sur lesquels il y a des besoins en fonction des saisons ; la liste n’étant pas limitative et pouvant vous donner des idées d’investissement a nos côtés. Photo THermant Des sujets possibles d’écovolontariat : Toute I’année : > Cartographies au bureau et/ou sur le terrain : exemple des haies sur des zones bocagères : Thiérache, Pays de Bray... > Référencement et rangement de la bibliothèque scientifique > Rédaction de textes pour les fiches espèces de Clicnat > Appui informatique > Suivi de la mortalité des oiseaux et des chiroptères sur un ou plusieurs parcs éoliens > Accompagnement sur le terrain de stagiaires (missions très diversifiées) Fin d’hiver/début de printemps : > Suivi de la migration des batraciens : suivi de crapauducs, recherche de sites routiers sensibles... > Recherche des sites de nidification de la Chouette chevêche et des Pics noir et mar par exemple. Printemps- été : > Suivi de la migration prénuptiale des oiseaux (intérieur des terres / littoral) > Suivi de la nidification des 3 espèces de Busards > Inventaires variés : oiseaux nicheurs, insectes, etc. sur des secteurs géographiques donnés Automne : > Recherche des stationnements de Vanneaux huppés, Pluviers dorés et Oedicnèmes criards > Suivi de migration postnuptiale des oiseaux (intérieur des terres / littoral) Hiver: > Accompagnement de prospections en cavités souterraines (chauves-souris pour l’essentiel) > inventaires communaux plutôt axés sur les oiseaux hivernants Description d’un poste d’écovolontaire : > aucune formation particulière n’est nécessaire. Des connaissances très poussées en ornithologie ou en entomologie ne sont pas requises ; > savoir observer (jumelles, longue-vue) ; > savoir suivre un protocole ; > être responsable (de soi-même et du matériel mis a disposition) ; > être organisé, méticuleux (notamment pour les activités au bureau) >avoir une bonne condition physique (marche). Les conditions de participation : > vos frais de déplacements peuvent être remboursés (nous questionner). > vous devez être adhérent a l’association Picardie Nature (si vous ne l’êtes pas, l’adhésion en ligne est possible). > la durée minimale est d’une semaine. Nous trouverons toujours ensemble un sujet, une action, qui vous permettra de vous faire plaisir tout en apportant un plus a l’association. Nous comptons sur vous ! Comment postuler ? Rien de plus simple, il vous suffit d’appeler au 03 62 72 22 55 ou d’écrire a sebastien.maillier@picardie-nature.org. Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 17
° Aidez-Mous 5- éhclier les fefil‘: mammifères via. les peintres le réjecfioyl Par Thomas Hermawl’, chargé J. éhçales {aune |_’étude des mammifères est une science complexe de part la discrétion de ces animaux. Si les grands mammifères tels que les Chevreuils, Hérissons ou autres Lapins nous offrentde temps en temps la chance de pouvoir les observer et les identifier au cours de promenades dans la nature ou même dans nos jardins, il n’en est rien pour les petits mammifères. En effet, les insectivores et rongeurs sont des animaux très discrets, et quand bien même nous avons la chance de les observer, il s’agit très souvent d’apparitions furtives, bien trop brèves pour permettre leur identification. La meilleure façon de les étudier est donc d’analyser les ossements contenus dans les pelotes de réjection de leurs prédateurs, les rapaces, et en particulier les rapaces nocturnes qui régurgitent des pelotes avec des ossements bien mieux conservés que les rapaces diurnes. Ces pelotes sont a rechercher dans les endroits fréquentés par les Chouettes et Hiboux, c’est—a—dire dans les églises, les granges, les blockhaus en zone boisée, au pied de pins ou d’épicéas, etc. Nous lançons donc un appel a toutes les bonnes volontés qui pourraient participer à l’étude de ces animaux, les contributions pouvant être diverses : - récupérer des lots de pelotes en les cherchant soi même ou via son réseau de connaissances personnelles et les transmettre a l’association - récupérer des lots de pelotes et les analyser soi- même ou avec des personnes expérimentées quand cela est possible. Photo E. Frénois- pelote Photo T Hermant - Dissection de pelote N’hésitez pas a nous contacter pour tout renseignement complémentaire : - Guénael Hallart (coordinateur du réseau « Mammifères terrestres » de Picardie Nature) : guenael_guenael@yahoo.fr - Thomas Hermant (salarié référent du réseau « Mammifères terrestres » ) : thomas.hermant@ picardie—nature.org — 03 62 72 22 50 Nous pouvons également vous accompagner et vous conseiller afin d’apprendre les bases de l’identification d’ossements (matériel nécessaire, documentation, etc.). Votre participation est primordiale pour améliorer la couverture régionale des connaissances sur ces espèces. Le réseau « Mammifères terrestres» de Picardie Nature compte donc sur vous l Aidez-nous nombreux à trouver des pelotes de rapaces nocturnes! Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 18
° Faune e‘? rouvre récompensé Par Virginie Coffihei’. chargée Je mission coh+ihui+és écologiques |_’enquête Faune et route permet a tous de rentrer des données d’animaux victimes du trafic routier sur les routes de Picardie. Ce recensement assez innovant mis en place en février 2012 compte déjà plus de 70 observateurs occasionnels ou réguliers! CONCOURS Ce sont près de 450 données d’animaux morts qui ont ainsi été collectées et qui permettent d’identifier quelques tronçons routiers mortels pour les animaux. Photo : IDRRIM |_’objectif de cette enquête mais aussi d’une partie des données collectées dans la base de données en ligne clicnat, propre a l’association, est ensuite de pouvoir travailler avec les services de voiries et les aménageurs du territoire pour identifier les besoins d’aménagements pour limiter l’atteinte voire la rupture des axes de déplacement de la faune sauvage. On parle aussi de corridors écologiques. C’est ce concept de démarche participative avec les citoyens picards ainsi que la volonté de contribuer a la préservation des espaces naturels et des espèces, en amont des projets d’aménagement du territoire, qui ont plu au jury de l’lnstitut des Rues, des Routes et des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM) a l’occasion de leur concours annuel <<lnfrastructures pour la mobilité et Biodiversité>>. Y V E S K R A T T l N G E R Jkësmtm DF L warrur DES Ront; qzs RUES ET DES lNl Msmuctuæt; POUR LA MOBlUTE A L'HONNEUR DE DECERNER LE PRIX SPÉCIAL D u J u R Y A L'ASSOClATION ‘ICJIDII- «alu-un PORTEUSE DU PROJEÏ DÆNQUÈTE F A Il N F E T R O U T E NFRASTRUCTURES POUR LA MOElLlTE EÏ BIODlVERSlTE LE NU/EMBWE 2 O l 3 u PëEsiDENrE Du nm LE r-Rtsinzwv us viowmm mua znzsvzwsmsa vvzsnmrvNsFw En effet, le 19 novembre dernier, Picardie Nature recevait de la main du Président de l’lDRRlM, M. Y. Krattinger et de la présidente du jury, Mme M. Steinfelder le Prix spécial du Jury. Ce concours organisé tous les ans depuis 2009, vise a récompenser les initiatives prises par les acteurs impliqués dans la construction, l’entretien, l’aménagement et l’exploitation des infrastructures qu’elles soient routières, ferroviaires, fluviales ou liées aux voiries diverses et aux aménagements urbains, en faveur de la préservation ou de la valorisation des espaces naturels et de la biodiversité. Cette année lejury, composé d’une vingtaine de personnes, a tenu a récompenser notre action pour son originalité et son caractère partenarial en créant ce prix spécial du jury. Merci au jury du concours d’avoir reconnu notre travail. N'hésitez pas à rentrer vos données pour contribuer à préserver les espaces de déplacement de la faune sauvage en Picardie ! faune-et-route.org Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 19
° Les Planeurs ale Vsos campagnes owl‘ alélivré leur: secrets... fa! Blandine Kesteman, animal-vice froleclioh La Buse variable, la Chevêche d’Athéna, le Faucon hobereau, le Hibou des marais, voila des noms qui ne sont plus inconnus pour la dizaine de personnes venues découvrir les majestueux rapaces de notre région. Parmi eux, 2jouma|istes nous ont fait le plaisir de venir assister au début de cette conférence. L’un se faisant relais du Courrier Picard, |’autre de |’Aisne nouvelle, journaux qui ont publié des articles sur cette soirée ce week-end. Blandine Kesteman, animatrice nature au sein de l’association, ainsi que Christophe Raffin, stagiaire sur l’action de protection des busards, sont venus présenter l’association Picardie nature mais surtout ces fameux becs crochus. Oiseaux qui n’ont pas toujours bonne réputation, malgré leurs qualités méconnues, que ces personnes ont pu découvrir. A travers l’observation de quelques pelotes de réjection, éléments non digérés par les rapaces recrachés par le bec, et d’ossements d’animaux contenus dans celles-ci, le public a pu remarquer que les rapaces se nourrissaient, pour la plupart, de micro-mammifères mais aussi de poissons, de charognes... et non de gibier comme on pourrait le penser. Les rapaces diurnes mais aussi les rapaces nocturnes ne sont plus un secret pour ces personnes. Elles ont alors pu s’émerveiller devant leurs cris ou encore leurs plumages, mais aussi découvrir quelques anecdotes surprenantes, des chiffres représentant leurs effectifs en Picardie et les diverses menaces qui pèsent sur ces espèces. Une présentation sur les moyens de protection que chacun peut réaliser a son échelle, ou par l’intermédiaire d’associations de protection de la nature, leur a également été présenté. Une attention particulière a ensuite été apportée a la protection des Busards menée par l’association. Les spectateurs ont pu découvrir davantage ces majestueux rapaces qui survolent nos cultures et pourront maintenant les repérer au premier coup d’œil et peut-être, devenir par la suite, de futurs bénévoles et prospecteurs du << réseau Busard >>. Pôle ro+ec+ioh ° A l'arrivée ales busards. nous aléàlogovss no: jumelles far lnhalihe Kesteman, mimaclvice froleclioh Antoine Perreault, et a la fois Stagiaire pendant trois mois au sein de l’association Picardie Nature, j’ai effectué un long voyage depuis le département de l’lndre et Loire (37), dans la région Centre, pour arriver en Picardie où j’ai tout de suite été dépaysé mais accueilli très chaleureusement. Dans le cadre du stage pour mon BTS Gestion et Protection de la Nature que j’effectue dans les Deux-Sèvres (79), au lycée agricole de Melle, j’ai prospecté dans tous les recoins du secteur d’Hangest-en-Santerre (80) en quête de ces mystérieux busards, qu’ils soient cendrés ou saint-martin. Ces rapaces sont très joueurs et m’ont donné beaucoup de fils a retordre ! D’avril a mi-août, les busards viennent sur nos terres après un long voyage migratoire pour se reproduire et donner naissance a de nouveaux -nés. L’objectif principal de mon stage était de suivre ces animaux durant leur période de nidification afin de les recenser et de s’assurer que les oisillons aient les meilleures conditions de nidification possible, en travaillant le plus possible en collaboration avec les agriculteurs. Pour cela, l’étude se déroule en plusieurs étapes : Tout d’abord, l’étude du terrain pour repérer les meilleurs points d’observations afin de faciliter les prospections a venir. En effet, les busards Photo S.Lan‘ique Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 20
sont malins et peuvent emprunter un contrebas a tout moment et disparaître de notre champ de vision. Puis, repérer les secteurs les plus convoités et identifier les premiers couples. Des moments magiques sont au rendez-vous avec ces fameuses parades composées de loopings effectués par le mâle pour séduire la femelle. Photo B.Kesteman Après cela, les couples créent leur nid a même le sol, généralement dans les cultures céréalières, en couchant quelques brins a terre. Puis arrive la ponte. Un mois après, les œufs éclosent. A partir de ce moment toute mon attention fut au rendez-vous. Le mâle apporte des petits rongeurs, majoritairement des campagnols, a sa femelle pour qu’elle puisse les donner a ses petits. Le passage de proie est un moment magnifique s’effectuant dans les airs où le mâle lâche la proie a sa femelle qui se retourne pour l’intercepter au-dessous de lui. Dans certains cas, la femelle n’arrive pas a l’attraper, nous pouvons alors supposer que ce sont de jeune couple pas encore totalement perfectionnés. Une fois munie de la proie, la femelle l’emmène a ses oisillons qui la dévoreront en peu de temps. Équipé de mes jumelles, je suivais celle-ci, sans perdre un seul de ses battements d’ailes, jusqu’a ce qu’elle se pose, ce qui me permit ainsi de localiser le nid plus précisément. Dans certains cas, le nid doit être protégé s’il se trouve dans une culture céréalière moissonnée tôt durant l’année, comme l’orge d’hiver par exemple. Les jeunes, alors incapables de voler, se font écraser ou happer par la moissonneuse batteuse lors des moisons. Pour éviter cela, différentes actions peuvent être mises en place : > La mise en place d’un taquet de protection, en collaboration avec l’agriculteur concerné, ce qui consiste a installer une clôture de forme carrée autour du nid afin de protéger la nichée, lors des moissons et après celles-ci, des prédateurs curieux. > Si le nid est découvert au dernier moment, l’agriculteur peut alors, dans un dernier recours, lever sa barre de coupe lors de la moisson lorsqu’il voit la femelle décoller, permettant ainsi d’éviter les jeunes et de laisser le nid en place. > Le déplacement. Dans certains cas, le nid peut être déplacé dans un champ voisin, ayant une moisson plus tardive. Cette méthode demande beaucoup de précautions et doit être effectuée par une personne habilitée. Tout d’abord, elle doit être effectuée très tôt le matin pour des raisons de discrétion mais aussi afin de limiter les odeurs pour les prédateurs. Il faut également être vigilant afin de ne laisser aucune coulée de notre passage dans le champ, afin de respecter la culture concernée et pour éviter toute prédation. Une fois au nid, muni de gants, il faut prendre les jeunes méticuleusement et les placer a l’intérieur d’un carton afin qu’ils soient dans l’obscurité, ce qui limite le stress des animaux. L’ancien nid est ensuite dissimulé pour éviter que la femelle n’y revienne. Une trentaine de mètres plus loin maximum, un nouveau nid est créé en couchant au sol quelques épis et les jeunes y sont déposés. Une fois tout cela effectué, un suivi doit être mis en place pour observer si la femelle retrouve bien ses oisillons. > En dernier recours, si aucune des solutions précédentes ne peut être effectuée, le centre de sauvegarde de la faune sauvage de l’association est mis a contribution pour recueillir ces jeunes. Cependant, cette solution reste pour Picardie Nature un échec. En effet, I’objectif de ce programme de protection est bien que les jeunes prennent leur envol dans leur milieu naturel. Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 21
° << Mission busards >> -. «char sur la. ‘m! Ülflhalihe Kerfemah, ahimarhrice patachon C’est sous la pluie qu’a débuté cette nouvelle saison de prospection des busards pour les 10 bénévoles actifs et les deux stagiaires, Antoine et Christophe prospectant le secteur d’Hangest en Santerre (80). Ce début de printemps très pluvieux a réussi a décourager ou ralentir quelques-uns d’entre eux dans les prospections mais surtout les busards en ont été très perturbés. En effet, pour les deux espèces de busards suivies : le busard cendré et le busard saint-martin, ces conditions météorologiques particulières ont retardé leur cycle de nidification. Les pontes ont eu lieu avec un bon mois de retard, ce qui a donc décalé également l’envol des jeunes. Certains couples se sont même complètement découragés et non pas effectué de nidification. Cette pluie de printemps et début d’été aurait pu être la bienvenue pour retarder les moissons et donc permettre aux jeunes busards de prendre leur envol mais cela n’a pas été le cas. En effet, les moissons ont en effet été plus tardives mais l’envol des jeunes également, la protection a donc été nécessaire. L’effort a donc été maintenu, voire augmenté par rapport aux années précédentes. Les bénévoles qui ont continué les prospections malgré ces conditions particulières ont effectué davantage d’heures et de kilomètres pour la prospection que les années précédentes. La superficie couverte par les observateurs a elle aussi augmenté. frosfeäioh 2.04.3 Malgré ces efforts, moins de couples ont été suivis : une dizaine de busards cendrés et un peu plus de 25 busards saint-martin avec seulement 12 jeunes observés a l’envol. La carte ci-contre représente la pression de prospection et les résultats qui en découlent pour cette saison 2013. Ces faibles chiffres sont dûs aux conditions météorologiques déplorables et aux retards et échecs de nidification, et cela malgré des tentatives de protection menées avec les agriculteurs, par déplacements de nichées et mise en centre de sauvegarde de jeunes ; certaines de ces tentatives ont échoué (prédation, destruction de nichée malgré les efforts entrepris) mais ont tout de même permis de sauver 6 jeunes busards cendrés qui ont pu prendre leur envol dans de bonnes conditions. L’effort de sensibilisation du grand public et du monde agricole sur l’espèce a lui aussi été augmenté avec plus d’une dizaine de sorties << A la recherche des busards >> réunissant une soixantaine de participants. En fin de saison, une conférence sur les rapaces de Picardie a également été réalisée permettant a une dizaine de personnes de découvrir les busards mais aussi bien d’autres espèces. Une communication envers les agriculteurs a également été effectuée par le biais d’articles parus dans divers outils de presse. Cette fin de saison a permis de réunir les amoureux des busards lors d’une réunion, où certains nouveaux membres du réseau, désireux de participer a l’action de prospection des busards en 2014, étaient présents. Celle-ci fut l’occasion de revenir sur la saison passée, d’aborder les rencontres nationales busards ayant eu lieu le 19 et 20 octobre mais aussi d’aborder les souhaits de chacun quant a l’amélioration de l’action en 2014 : augmenter la communication auprès des mairies, du monde agricole... Encore de belles perspectives a mener pour le réseau busards en 2014 ! Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 Z2
° Les S'°"‘°‘Rehcoh+ves Ckïrfères Grand Oued‘: les (car en Normandie au Sorkie Declercz. animatrice de l'opéra ion Refuge Rouans-souris (RGCO pour les intimes) se sont déroulées le week-end du 9-10 novembre 2013. La Normandie a accueilli une centaine de chiroptérologues du Nord-Ouest de la France (du Poitou-Charente au Nord - Pas-de-Calais) qui ont pu se retrouver pour échanger autour de la vaste thématique des chiroptéres : rapports d’études, innovations, recueils d’expériences, programmes de recherche.. les sujets étaient variés et les questions fusaient. Picardie Nature a contribué a ces rencontres en présentant l’organisation et les apports du réseau Protection Chiro (SOS/Refuge) en Picardie. Plusieurs régions se sont montrées très intéressées par le fonctionnement de ce réseau picard. En plus d’avoir une forte présence bénévole couvrant l’ensemble de la Picardie, l’association propose des formations aux membres désireux de s’investir dans cette action. Les interventions auprès des particuliers, structures ou collectivités permettent alors le plus souvent une bonne cohabitation avec les chauves-souris. Photo E. Schwaab - Oreillard roux 23 ° Le label «Refuges Saur les Ckauves-souris» en icmralie Par S kie Declerc . animavlïice de I opéra ion Refuge Mauves-souris En 2012, Picardie Nature décline le label natio- nal «Refuge pour les chauves-souris». Il permet de mettre en avant les actions des particuliers et des collectivités pour les chauves-souris. Picardie Nature réalise un diagnostic et apporte conseils adéquats. Aux 4 refuges picards en 2012, s’ajoutent déjà 21 refuges cette année, et d'autres sont à venir. Illustration SFEPM : Répartition des 25 refuges chez des particuliers (jaune) et des collectivités (rouge) Que font-ils pour les chauves-souris ? Deux types d'actions sont menés: > Des chauves-souris sont déjà installées dans les bâtiments : la cohabitation se poursuit et un dénombrement des individus est réalisé. > Des chauves-souris se sont pas encore instal- lées : des aménagements sont menés dans les charpentes, au niveau des poutres, des espaces de tranquillité sont laissés et des accès créés. Plus d’infos sur les actions de protection des chauves-souris par Picardie Nature : www.picardie-nature.org sur les Refuges en IFrance Société Française d'Etudes et Protection des Mammifères www.sfepm.orgl refugepourleschauvessouris Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013
° Des chauves-souris chez moi Par Sorkie Declercä. Ahimavlwce de I oféra ion Refuge Mauves-souris 1. Ne pas paniquer. Contrairement à ce que racontent de nombreuses superstitions, les chauves-souris ne s’accrochent pas dans les cheveux, et ne sucent pas le sang (à |’exception de quelques espèces de vampires uniquement présentes en Amérique du Sud). Les chauves-souris européennes sont insectivores et jouent un rôle essentiel dans |’équi|ibre des chaînes alimentaires sur les moustiques et tout autre insecte. Un individu peut en effet consommer jusqu’à 3000 insectes par nuit. De plus les chauves-souris ne sont pas des rongeurs : elles ne grignotent pas les câbles ni les matériaux. Elles n’apportent pas non plus de matériaux dans leurs gîtes. Les groupes de chauves-souris dans le bâti en été correspondent à des petites maternités (ou colonies): les femelles se rassemblent pour finir leur gestation, mettre bas et élever leur seul petit de l’année. 2. Tentez de dénombrer combien de chauves-souris sont présentes. A la tombée de la nuit, postez-vous devant votre maison, puis observez pendant près d’une heure. Si les chauves-souris sont la, elles sortiront chasser les insectes. La vous pourrez aisément les compter. 3. Contactez-nous : 03 62 72 22 59 (taper 3), ou info.chiro@picardie-nature.org Si la personne n’est pasjoignable immédiatement, merci de laisserun message avec vos coordonnées (département, commune et téléphone) et le motif de votre appel. Vous serez systématiquement rappelé dans les meilleurs délais. Photo E. Schwaab - Petit Rhinolophe ° Où sowl‘ les bénévoles achÏs 153w ie _ les chauves-souris en Picar Par Sofkie Declercq, Le réseau SOS - Refuge chauves-souris ..____..__.__k._._\ü_ _ J’ Une quarantaine de bénévoles passionnés par les chauves-souris, leur étude et leur protection sont identifiés à ce jour en Picardie pour intervenir dans le cadre des SOS chauves-souris et l’opération Refuge pour les Chauves-souris. Presque toute la région est couverte. Néanmoins, plus le réseau sera dense plus rapidement on pourra répondre aux sollicitations. Chaque cercle correspond au secteur pour lequel un bénévole s’est proposé pour intervenir sur son temps personnel (rayon d’action autour de son domicile). Si vous connaissez l’écologie des chauves-souris et souhaitez contribuer à ces actions, contactez- nous : 03 62 72 22 59 (taper 3) ou info.chiro@ picardie-nature.org. ° CKauves-souris picardes Par Sofkie Declercq, Mes grands-parents habitant dans l’Oise, je ne fus pas trop dépaysé quand je suis arrivé en Picardie. Pour préparer mon BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée agricole de Melle dans les Deux- Sèvres (79), j’ai effectué mon stage à Picardie Nature. Ce stage fut d’une durée de 11 semaines séparé en trois périodes (du 26 juin 2013 au 25 juillet 2013, du 05 août 2013 au 06 septembre 2013, et du 21 au 31 octobre 2013) durant lequel Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013
j’ai étudié les chiroptères, et en particulier les chauves-souris que |’on trouve dans notre bâti. Ma mission a consisté a réaliser un document support a destination des bénévoles actifs du réseau chauves-souris de Picardie Nature. Il les aidera en effet lors des inten/entions << SOS chauves-souris >> (qui visent a aider les personnes rencontrant des problèmes avec des chauves- souris) et << Refuge pour les chauves-souris >> (pour les gens qui veulent accueillir des chiroptères chez eux) Ce document présente les principales espèces que |’on trouve dans notre bâti, leur mode de vie (régime alimentaire, habitat et territoire de chasse, prédateurs, menaces, cycle annuel, ...), ainsi que des aménagements a faire chez soi (dans la cave, le grenier, le jardin, ...) pour aider ces mammifères volants. Intervention «SOS chauves-souris». Photo Declercq S, Lors de ce stage, j’ai rencontré des gens très accueillants et très sympathiques. J’ai vécu également de bonnes expériences. J’ai assisté a plusieurs interventions << SOS chauves-souris >> où j’ai aimé le contact avec les gens. dérogation, où j’ai adoré voir ces animaux de près qui habituellement sont difficiles a observer. J’ai aussi eu la chance de participer a l’organisation et de co-animer une soirée et une sortie nature lors de << la Nuit lntemationale de la Chauve-souris >>, et j’ai aimé transmettre mon savoir a d’autres personnes. Je suis très fier d’avoir réalisé le << Book >> qui sen/ira a la sensibilisation du public et surtout a la sauvegarde des chiroptères. Je voudrais également remercier Sophie Declercq de m’avoir pris en stage. Mais j’ai surtout acquis beaucoup de connaissan- ces sur les chauves-souris et leur comportement. Je peux ainsi, a mon tour, apprendre beaucoup de choses aux gens de mon entourage et essayer d’effacer l’image néfaste que |’on a de ces petits mammifères (vampires, rage, ...) Il ne faut pas oublier que les chauves-souris font partie de notre patrimoine, comme beaucoup d’autres animaux sauvages. Jérôme Laluc-Korpal o Quelques Àocumewl‘: pour Âécouvrir les chauves-souris , En Jean-Baflïrfe Deslnas. chargé définies Mhe Vous trouverez sur le site de Picardie Nature, une sélection de documents utiles aux personnes souhaitant s’initier aux différentes méthodes d’étude des chauves-souris. En participant aux activités du réseau Chauves- souris de Picardie Nature, vous apprendrez a réaliser des inventaires ultrasonores, prospections, animations ou inten/entions SOS et Refuge chez les particuliers. J’ai aussi participé a une réunion avec les bénévoles, j’ai ainsi apprécié de rencontrer des personnes qui partageaient ma passion pour les animaux sauvages. Et j’ai même assisté a un inventaire des chauves- souris par la méthode de la capture avec une personne possédant la Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 Ces documents ne constituent pas une méthode d’apprentissage. La meilleure façon d’apprendre reste d’accompagner une personne formée sur le terrain. N’hésitez pas a vous faire connaître auprès du réseau Chauves-souris, du matériel peut vous être prêté. suite p 34 25
"se a“ Jqnvcegiä; et «février 20|‘? A 3g:- ..» ..J_' 7M, ÿ Plus de renseignements et de détails sur les modalités d’inscriptions auprès de l'observatoire de la faune sauvage : Jean-Baptiste Desbas 03.62.72.22.53. jean-baptiste.desbas@ picardie-naturemrg u’ Durée : week-end 2 week-ends d'étude des chauves—souris sont organisés par Picardie Nature, a destination des bénévoles de l'association. Ils auront lieu cet hiver en janvier et février 2014. Si vous souhaitez vous former sur ce groupe et si visiter des cavités souterraines ne vous fait pas peur, vous pouvez vous joindre aux habitués du réseau chiroptères avec plaisir ! Plus d‘infos sur ce réseau naturaliste sur le site web de Picardie Nature. Les secteurs géographiques concernés seront définis dans le courant de l'automne. www.picardie-nature.org
QUE SE PASSE-T-IL SUR LES MASSIFS FORESTIERS DE COMPIÈGNE, LAIGUE ET OURSCAMPS ? L’Office National des Forêts (ONF) a pour projet de Iabelliser le massif forestier domanial de Compiègne en « Forêt d’exception ». Ce label Forêt d’Exception distingue un projet territorial rassemblant des acteurs locaux engagés dans une démarche d’excellence autour d'un patrimoine aux valeurs particulièrement affirmées. La politique Forêt d’Exception a pour objectif de constituer un réseau de référence en matière de bonne gestion, durable et concertée, du patrimoine forestier. Ce label engage les acteurs régionaux de la gestion forestière autour l‘ONF afin de promouvoir leurs « bonnes pratiques ». ÉTUDIER - AGlR - SENSlBlLlSER Association régionale de protection de la Nature et de |’Environnement Picardie Nature - 1 me de Croÿ - BP 70010 - 80097 Amlens cedex 3 - Tél. 03 62 7: zz 54 wwvmpicardie-naturemrg
Avant tout engagement, il nous semble important signaler les faits suivants sur: 1> Le Plan d’Aménagement de la forêt de Compiègne. Le projet de plan d'aménagement forestier définit l'évolution de la forêt pour les prochaines décennies, les coupes prévues, les volumes exploités, les essences privilégiées, les classes d'âges, etc. Le projet de l'ONF sur la forêt de Compiègne prévoit un changement radical du paysage forestier. Ces massifs forestiers domaniaux, reconnus pour leurs peuplements très âgés de chênes et hêtres, vont faire preuve d'un rajeunissement important. Ce rajeunissement correspond à une volonté de l‘ONF de profiter de l'exceptionnelle productivité de nos forêts pour les exploiter plus intensivement au détriment de la biodiversité et du paysage forestier. Un rajeunissement trop fort de ces massifs forestiers engendrera le déclin inévitable des populations d'oiseaux, de chauves-souris et d'insectes inféodés à ces vieux bois /gros bois. Notre association, consciente de l'équilibre financier que recherche l‘ONF, a sollicité cette dernière pour la mise en place d'îlots de sénescences, ce qui permettrait de maintenir à la fois la biodiversité spécifique aux vieux bois / gros bois mais aussi une exploitation raisonnable de la forêt. Nous estimons qu'au regard de la richesse de ces massifs, 20 % en îlots de sénescences permettrait le maintien des principales populations. L’ONF n'a retenu que 7 à 8% en îlot de vieillissement et sénescence. Ce taux est fixé, sous la forme de recommandations, à 3% sur l'ensemble du territoire national. Mais une moyenne n'a pas nécessairement de sens sur le plan écologique. Picardie Nature ainsi qu'un grand nombre d'associations locales, considèrent que ce plan d'aménagement est une aberration qui aboutira à la destruction de la biodiversité qui fait la richesse et la particularité actuelle des massifs forestiers de Compiègne, Laigue et Ourscamp. 2> Le Docob Natura 2000 et Zone de Protection Spécifique (ZPS) des massifs forestiers de Compiègne, Laigue et Ourscamp. Vu la richesse et la biodiversité rencontrées, ces massif forestiers ont fait l'objet d'un classement en Zone de Protection Spécifique Natura 2000. De ce fait un document d'objectifs, le Docob, définissant les objectifs de préservation de la biodiversité, a été élaboré par I'ONF. Les ZPS ont pour objet de préserver la biodiversité. Le Docob proposé par |'ONF en ce début d'année correspond a une régression puisque le massif de Compiègne est constitué approximativement de 30% de vieux bois / gros bois, ce Docob n'a pour objectif que de n'en maintenir 7%. De ce fait il ne remplit pas sa mission principale de préservation de la biodiversité. ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER Association régionale de protection de la Nature et de I‘Environnement Picardie Nature — 1 me de Croÿ — BP 700w — 80097 Amiens cedex 3 - Tél. a3 62 72 22 54 wwvmpicardie-naturaorg
Pour ces raisons, la version finale du document d'objectifs n'a pas reçu l'approbation des associations de protection de la nature et de l'environnement qui ont voté contre sa validation lors du dernier comité de pilotage. Picardie Nature considère que les objectifs d'exploitation de l'ONF montrés dans le plan d'aménagement et de préservation de la biodiversité affichés dans le Docob Natura 2000 constituent une menace à court terme pour l'exceptionnel patrimoine naturel rencontré dans ces massifs forestiers domaniaux. 3> le label forêt d’Exception Ce label est sans doute mérité avec l'histoire et le patrimoine que nous possédons dans nos forêts domaniales et serait sans doute compatible avec des pratiques et des objectifs d'exploitation adaptés, a l'instar de ce qui se fait sur le massif forestier de Fontainebleau (plus grande forêt domaniale française, 1°‘ label «Forêt d'Exception» et 20% de vieux bois/gros bois protégés). Mais l'ONF ne montre pas de véritable motivation pour préserver le patrimoine naturel régional picard et ne prend pas en compte les sollicitations des acteurs régionaux. Dans ces conditions, Picardie Nature a pris la décision de ne pas participer à cette démarche d'auto-labellisation « Forêt d'Exception ». Par ailleurs Picardie Nature a dénoncé dans le récent Plan pluriannuel régional de développement forestier le manque de visibilité sur l'exploitation des forêts picardes, l'insuffisance de la préservation de la biodiversité et la carence de l'industrie régionale des première et seconde transformation du bois, la valeur ajoutée du bois sortant de nos frontières. Picardie Nature — 1 rue
Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de Picardie Séance du 20 mars 2012 Avis n°2012 - 02 Avis du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel sur les objectifs << vieux bois » des DOCOB Natura 2000 1 ZPS (foæts picardes de Compiègtte) et SIC [foret Compiègne Laigue Ourscamps}. Attendu que in forêt de Compiègne constitue sans contexte i ‘un des marsm forestiers tes pius précieux de Picot-cire sur ie pian de ta biodiversité, et galette constitue une sorte de zone nodaie pour in fritz-diversité forestière. partie intégrante d'un quasi continuum firestier du sud picarciie. Attendu que ce massif forestier présente une diversité de conditions édaphiques, de pentes ou ‘ii héberge notamment un ensemàie unique de vieux arbres piuricentenaims abritant des espèces rarissime et menacées a i ‘eicireiie nationaie, Attendu que, sur sa propre initiative, PONF a décidé dbetroyer à ce maarrjîfiors du commun te lobe.‘ de forêt d ‘exception, reconnaissant à cette foret une vaieur exceptionnelle et se donnant ainsi une obiigation dexceiience dans’ ta gestion qui serafaite son patrimoine nature, Après avoir entendu la présentation de Messieurs MOREL et JAMINON concernant le DOCOB «Stratégie pour la conservation de la biediversite infondée aux vieux bois de la forêt domaniale de Compiegne n pour lequel il a à se prononcer ainsi le plan düimériagement de la foret de Compiègne, le CSRPN prononce cet avis : Avis: Le CSRPN reconnaît les réels efforts faits et les progrès accomplis par les personnels concernés de la Direction Régionale de TONF depuis la précédente version du DOCÜB de décembre 2009, en particulier dans le secteur des Beaux Monts — Mont de Tremble, mais considère qu'à Pechellc du massif, ce dispositif ne permettra pas la conservation ou le rétablissement dans un état favorable à leur maintien à long terrne des habitats naturels et des populations des espèces de faune et de flore sauvages, notamment ceux. inféodés aux vieux Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 3°
han. ['11 fhm:u_-:|Iu:r_ 1c LÏSRFE [LI-larme l.|l.ll.' ICI- Jrllullldllllllb EIDER‘ IE3 übjfillrh du ÏHÏHÜË rrlnlift .11|\: u. nie-n 1m13 >- u! le |'||all dmni-lugumt-nl de l: lut-ä du: Cn-mpncgnc n'n:v:nt pu m‘ lhudrcL-s LI: ||1.1_||;.I'_1q_- umnçnmllnnîc. I'.l'| fil-cl. si anima 3"; Il: ÎIJ l'un” Il!‘ ‘Ïïllîlhiêflllt iñfll pnuçnwL-s. à 1L-nnr. au nm: d: I1 «Trnrqpc mùrnuä: 11m HJNF rclmt: a in uînscrrulhfil dt:- “gnl hyigL L“ rnllflu; J: gang". sj.'l1.'|cv;|lca Jrrphqum aux JIIJIË pilnïilfi :1 l'I|"1-Ul'|l'|'-I-'|1| Ihllljls-‘uflllflll nlf |'.'n:u 1|'I!'.|-|'I|41II.LII1I|1E rnrtuunsuè Full‘ lTïM‘ ilïrrlïtnîlt lü"u dans l: üdrc du pnlduin mlùmgugnunt l'arceau-r. mm uln: u-nm; dïnqltlèdudl: 1mp-cu1alflr tçulul au mJIntIrn 4:13 hJL1IJL-.Inr:I1.è1Ë.Ir<"s-1:It1E au 5mn dt: u: mmul La lrumc u 5111.13; hnu -I pmpmèl: Jrrutiltmflïfl ŒMHÇ 51mn: lJlrg-‘ITIIIËILÏHI lFll-llrffi l-Ill-II.‘ "lJ-‘l :|n|:l'|hl‘L".1 1h‘. IJSRPhJ. èrnnl Llnrllnëc l: tajmulisscnl-unl pr-Jpvsè Iï Iïäuhcllr du Huîfiï FMH pmntlï 1|: Iluinhm r]: In llltldl-kffllll.‘ 1|-1l-'l."\-I=|ÈIE- (‘Luqhglmt “ut çfl pçrulqng]; .1,- I.1_ firnfiun Régional: u: ll'l:lLl'n1.'l'll cnlrslïfei. par du: 1llrwtum :||_,_|_|j|'I||||I|_‘-; impute-hg: |'I ml HJHI-stcnltnl puhlm. LIIJIZIi Ilflll‘ hfl-‘IHE ‘m'a-MIE IJL‘ [wàscnlur un; plmlùgic plan. auucpuhlc [mur I; l.'u|l.ld"|'h'lllllî’ill LIE LI h:I.1dΑ.1‘r‘5Î'IIË IIIÜËIÜÈE‘ I-I-1L'F- I.|L-|_|_\. [m'as pu-uj‘ ffltlf Inrèl rlnrrmnLalt. I1: ÏÏFRPN ltrîln-I: LIE 1m‘ ‘ISIWI-I-‘I-ILEI .'I'J| 1E‘.- flhjfllfl" pnqnmuh du ÜËKÙB L: (‘SRPN dèpIç-m nzdll: uIunIlMI 4I'.LuII.L:I: plus ‘rlïflrlnällt qun: |:L h-EL1JIII1 IJL‘ I-I FUR“ Iîllhllqä-h.‘ dgx-rm: u: Itnlfiflfif q_'_1_c‘|'nI_'||.,|l[E cJl. I11JIIEIT: rhqulllhl: filtre LËDJOJHË ŒFIFIIî-IIIILIIJIJS. MŒÎIHJJ- l'| unmnnsmnmaluua L1 cxnnmc 5mn nnnulfiwnl: LI: ‘nm: uur IrJIL‘ kîlnlùsir FHIIIÎHIHÏ! Irlfllll-lüllï lnçç- filkfi|rc "mm; y_|ç -_11I._.g|I-_u_-i;.1._: ...I.u'.; Icç. mue-n 1IIrI."1n |:II:.1rL1L':. L‘: qui filrîilil ÇJ1:l-'ifl'|1|'||:Î|.|U|-' pnur '|u lmhlatutanli- NgInIII-Ilz‘ I-uil .'1 A|:|:n.'II.-l. I1: JlHIInr-t ÏNIJ L: Paëçuirnl lin ("Fit FN Hmrrur {'I'r.'.ffi.1['.{"|" Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 31
Forêt de Compiégne, aujourd’hui Forêt d’Exception - Demain forêt «DECEPTION» Les associations Picardie Nature et ROSO ont profité ce vendredi 18 octobre 2013, de l'inauguration de la Grille des Beauxmonts et de la signature du Label Forêt d'Exception pour affirmer leur opposition au Document d'Objectif Natura 2000 et au projet de Plan d‘Aménagement. Le rajeunissement planifié trop fort et trop brutal de ces massifs forestiers engendre déjà le déclin inévitable des populations d'oiseaux, mais aussi de chauves-souris et d'insectes inféodés à ces vieux arbres / gros bois. PICARDIE NATURE et le ROSO, conscientes de l'équilibre financier que recherche I'ONF, se mobilisent pour la mise en place d'un réseau de vastes parcelles de vieillissements et de sénescences qui permettrait de maintenir a la fois la biodiversité spécifique aux vieux arbres / gros bois mais aussi une exploitation raisonnable et durable de la forêt. Nous estimons qu'au regard de la richesse de ces massifs, 20 % en îlots de vieillissement/sénescence est le minimum pour maintenir les actuelles populations faunistiques d'enjeu européens. Nos deux associations considèrent que le Plan d'aménagement forestier de Compiégne issu du document d'objectifs est une aberration qui aboutira à la destruction de la biodiversité d'enjeu européen qui fait la richesse et la particularité actuelle des massifs forestiers de Compiégne, Laigue et Ourscamps. Illégal au regard du droit européen, il a d'ailleurs été refusé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Picardie. Apres la présentation de l'accrochage de la plaque de Picardie Nature et du ROSO, par Patrick Thiery et Jean-Claude Bocquillon, Monsieur Morel essaye de se justifier. Au passage il oublie quand même que le CRSPN (conseil scientifique régional pour le patrimoine naturel) a émis un avis défavorable sur le document d'objectif (Docob) pour cette «forêt d'exception»... Serait ce donc que le pas de temps de préservation de la biodiversité (celui des smartphone pour M. Morel) n'est pas le même que celui de la pression d'exploitation de I'ONF ? Mais nous sommes rassurés : I'ONF, comme nous n'avons pas bien compris, est prêt à tout nous ré-expliquer ! Pendant ce temps les arbres tombent... Yves Maquinghen Chargé de mission Environnement yves.maquinghen®picardie-natureorg Tel, 03 62 72 22 52 ÉTUDIER - AGlR - SENSlBlLlSER Association régionale de protenion de la Nature et de |'Environnement Picardie Nature - 1 rue de Croÿ - BP 70m0 - 80097 Amiens cedex 3 - Tél. 03 61 72 22 54 wwwpicardie-natureorg
mât“ » . Fevraekr,‘ à Avril 20|‘? 6x,; «a Ces stages sont gratuits et ouverts a un public novice et motive pour s'impliquer davantage dans la connaissance et la protection des animaux sauvages. L'un des objectifs de l'association est de mieux capitaliser les informations relatives à la faune sauvage de Picardie, ceci en incitant à une plus forte implication citoyenne sur ce champ d'étude et de protection de la nature. C'est pourquoi, nous proposons des stages, ouverts à tous, qui ont 4 objec- tifs principaux : - mieux cerner les activités naturalistes de Picardie Nature ; - avoir les réflexes et les connaissances de base pour identifier une espèce ; - savoir renseigner la base de données « Clicnat.fr » ; - impliquer de nouvelles personnes dans l'étude de la faune en Picardie. Le deroule des stages est |e suivant : 1 session sera organisee dans chaque département. Chaque session de stage comptera 4 cours: Chaque cours fera l'objet d'une présentation théorique (diaporama), suivie d'une mise en condition sur le terrain permettant de s'exercer et de se po- ser les bonnes questions devant des problématiques, telles que l'identifica- tion d'un oiseau ou la validation d'une donnée d'observation par exemple. Les visites sur le terrain seront en effet pluridisciplinaires et nous aborde- rons les insectes, oiseaux, mammifères... selon la saison, en lien également avec les types de milieux naturels que nous visiterons, représentatifs de ce que l'on peut trouver en Picardie. La participation a l'ensemble des stages est demandee. www.picardie-nature.org 33 Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 sensibiliser Contact : Sébastien Maillier 03.62.72.22.55 06.30.99.34.66 sebastien.maillier@ picardie-naturemrg Plus de renseignements et de détails sur les modalités d'inscriptions: www.clicnat.fr et www.picardie-nature.org CALENDRIER PRÊVISIONNEL : SOMME : 1" fév., 22 fév., 15 mars, 29 mars AISNE : 8 fév., 1" mars, 22 mars, 19 avrll ‘oise : '15 fév., 8 mars, 29 mars, 12 avrll Les secteurs géographiques concernés seront définis dans le courant de l'automne. Pour vous inscrire ou faire part de souhaits (changements de date, demande de complément d'informations...» un formulaire en ligne sera mis en place à compter du 31 octobre prochain à l'adresse suivante : stagematuraliste.picardie- nature.org et sera ouvert jusqu'au 1" février 2014, de manière a organiser du mieux possible les événements. Ceci nous permettra aussi de vous adresser un « dossier stagiaire » par voie postale quelques jours avant le démar- rage de la session de stage.
° Suivi des phoques soignés en Z043 e‘? remis eh milieu vmhurel LaihŸia Dufuis. chargée de mission fkoçues 9 Phoques veaux-marins soignés par le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature ont retrouvé leur milieu naturel au cours de cette année 2013. Entre l’entrée et le départ des phoques, trois mois se sont écoulés... Avant de regagner la mer, les phoques sont munis d’une bague blanche en plastique, numérotée, qui permettra leur identification en cas de nouvel échouage. Afin de les repérer facilement lorsqu’ils sont dans les groupes, ou lorsqu’ils nagent en mer, les phoques du centre de soins sont équipés d’une plaque colorée, collée au sommet du crâne. Cette marque permet une identification facile des animaux jusqu’à la prochaine mue (en juin 2014). Cette marque est visuelle, elle nécessite une remontée des données par les observateurs. Si vous rencontrez un de ces phoques, n’hésitez pas à nous faire part de vos observations par mail ou en les saisissant en ligne. A ce jour, 13 observations recueillies : _— _— Quartz 3 baie de Somme, baie d’Authie î— î Perle Q Echouage : 26 juin 2013 en Réserve Naturelle de la baie de Somme Motif d‘échouage : séparation ' mère - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 34 Rubis 0 Echouage : 26juin 2013 en Crotoy Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Topaze Ô Echouage : 27juin 2013 au Crotoy Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Grenat Ô Echouage : 30juin 2013 au Crotoy Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Ambre Ô Echouage : 02jui|let 2013 Ault Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Agathe O Echouage : 03jui|let 2013 au Hourdel Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Onyx . Echouage : 03jui|let 2013 au Réserve Naturelle de la baie de Somme Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Saphir Ô Echouage : 05jui|let 2013 au Hourdel Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept. Quartz Q Echouage : 07jui|let 2013 Hourdel Motif d’échouage : séparation mere - petit Remis en milieu naturel : 22 sept.
' Dernières nouvelles ale lu colonie ale phoques Luë+i+iu Dufuis. chargée de mission fkoques Régulièrement les adhérents de l’association se rendent en baie de Somme pour : > étudier la population de phoques (suivi des effectifs, suivi des naissances, repérage des symptômes pathologiques, photo-identification des individus...) ; des prospections aériennes, terrestres et maritimes sont menées de manière décadaire ; > protéger les zones de repos des phoques : ils veillent au respect d’une distance de 300 mètres entre les reposoirs utilisés par les animaux et les activités humaines ; des week- ends de protection et une surveillance estivale, sont organisés ; > sensibiliser le public au respect du rythme de vie des phoques et de son environnement par des animations d’exposition, de balades, de conférences et de points d’observation proposés régulièrement tout au long de l’année. EIŒDKIIAI Il CI I- IHIIEIHI IRIIHNI HUI-IN‘! EH HI“ dl‘ ‘EÜITÏNI’ Plu-sa.‘ un rFüuI-‘NIIIWI lhlùhln‘ i-‘houudr un: J-Ju-àll "Alu-I..- HË iääii ‘Ùll- E! fumu- Deux espèces de Phoques sont actuellement présentes en baie de Somme : > le Phoque veau-marin (Phoca vitulina vitulina) > le Phoque gris (Halichoerus grypus) Elles se distinguent très aisément de par leur morphologie. Les phoques se reposent hors de l’eau a marée basse, ils utilisent les reposoirs (bancs de sable émergés a marée basse) pour régénérer leur énergie (toute l’année), pour mettre bas et allaiter les petits (juin-juillet), pour muer (dejuin a septembre)... Le nombre de phoques dénombrés varie donc en fonction des saisons, des horaires des marées... En baie de Somme, nous avons recensé au maximum 392 Phoques veaux-marins et 132 Phoques gris en août 2013. Il s’agit d’animaux qui se reposaient sur les bancs de sable émergés par la marée basse en période estivale. Octobre 2013 Au cours de ce mois, 6 séances de terrain ont été mises en place dans la cadre du suivi régulier de la colonie de phoques en baie de Somme. Au maximum nous avons observé 199 Phoques veaux-marins et 48 Phoques gris sur les reposoirs de marée basse. 4 animations pour découvrir les phoques ont été proposées gratuitement au public, au cours de ce mois en baie de Somme : 1 sortie et 3 points d’observation. Ces animations ont permis de sensibiliser au moins 1237 personnes. Lors de notre présence sur le terrain, nous avons relevé 1 mise a l’eau des phoques au cours du mois, provoquée par la présence d’un promeneur. Nous avons été contacté a 4 reprises pour des mammifères marins échoués. Les appels reçus concernaient 1 Phoque veau-marin (vivant, il a été remis a l’eau sur place), 2 Phoques gris (morts) et 1 petit cétacé mort. Septembre 2013 Au cours de ce mois, 9 séances de terrain ont été mises en place dans la cadre du suivi régulier de la colonie. Au maximum nous avons observé 388 Phoques veaux-marins et 115 Phoques gris sur les reposoirs de marée basse. 7 animations pour découvrir les phoques ont été proposées gratuitement au public, au cours de ce mois de septembre en baie de Somme : 2 sorties et 5 points d’observation. Ces animations ont permis de sensibiliser 2077 personnes. Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 35
Lors de notre présence sur le terrain, nous avons relevé 5 mises a |’eau des phoques au cours du mois, principalement provoquées par la présence de promeneurs. Nous avons été contactés a 9 reprises pour des mammifères marins échoués. Les appels reçus concernaient 6 Phoques veaux-marins (3 vivants et 3 morts), 1 Phoque gris (mort) et 2 Marsouins communs (1 vivant et 1 mort). Août 2013 41 séances de terrain ont été mises en place dans la cadre de la surveillance estivale. Effectifs maxima 392 Phoques veaux-marins, 132 Phoques gris. Au cours des séances de terrain, 977 personnes sont venues rencontrer les équipes de protection sur le terrain pour obtenir des informations sur les phoques ou observer a la longue-vue. 66 animations pour découvrir les phoques ont été proposées gratuitement au public, elles ont permis de sensibiliser 13760 personnes. Lors de notre présence sur le terrain, nous avons relevé 36 mises a |’eau des phoques au cours du mois, dont 25% provoquées par des promeneurs et 33,5% par des kayakistes. Les écovolontaires ont réalisé 80 interventions pour protéger les zones de repos des phoques a marée basse, principalement auprès de promeneurs (52,5%), de cavaliers (16,3%) et de kayakistes (13,8%). Nous avons animé 49 points d’observation des phoques depuis le lieu-dit <<les sternes>> de Berck-sur-mer, ils nous ont permis de sensibiliser 3400 personnes. Au maximum nous y avons observé 56 Phoques veaux- marins et 31 Phoques gris en baie d’Authie. 7 signalements de mammifères marins échoués : 2 Marsouins communs morts, 2 Phoques veaux- marins vivants et 3 Phoques veaux-marins morts. Juillet 2013 43 séances de terrain réalisées ; au maximum nous avons observé 351 Phoques veaux- marins et 99 Phoques gris sur les reposoirs de marée basse en baie de Somme ; un total de 58 naissances a été observé en baie de Somme : 9 jeunes se sont échoués vivants et 4 se sont échoués morts. En ce 31 juillet, 9 jeunes sont toujours avec leur mère en baie, les autres sont sevrés. Le jeune né en baie d’Authie est sevré depuis le 4 juillet et n’a plus été observé depuis. Au cours des séances de terrain, 1154 personnes sont venues a la rencontre des équipes de protection sur le terrain pour obtenir des informations sur les phoques ou observer a la longue-vue. 73 animations pour découvrir les phoques ont été proposées gratuitement au public, elles ont permis de sensibiliser 10158 personnes. Lors de notre présence sur le terrain, nous avons relevé 53 mises a |’eau des phoques dont 47% provoquées par des promeneurs et 33% par des kayakistes. Les écovolontaires ont réalisé 112 interventions pourprotégerleszonesdereposdes phoques a marée basse, principalement auprès de promeneurs (68%) et de kayakistes (16%). 23 points d’observation des phoques animés depuis le lieu-dit <<les sternes>> de Berck-sur-mer, ils nous ont permis de sensibiliser2612 personnes. Au maximum nous y avons observé 41 Phoques veaux-marins et 21 Phoques gris en baie d’Authie. Nous avons été contactés a 17 reprises pour des mammifères marins échoués. Les appels reçus concernaient 7 Marsouins communs morts, 6 Phoques veaux-marins vivants et 4 Phoques veaux-marins morts. Lettre d'information de Plcardie Nature — Novembre 2013 36
° Remise evs milieu. ysahurel des phoques soi Vsés evs 2.043 far Laë+i+ia ufuis. chargée de mission phoques Au cours de |’été 2013, nous avons recensé 58 naissances de Phoques veaux-marins en baie de Somme. Plusieurs de cesjeunes se sont échoués prématurément séparés de leur mère ou victimes de pathologies. Retrouvés vivants, ils ont intégré le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature. Ainsi, 14 phoques ont été accueillis au centre de soins, Parmi eux : - 9 ont retrouvé leur milieu naturel, - 4 sont morts au centre de soins, et le centre a actuellement 1 phoque en soins Rubis, Topaze, Grenat, Ambre, Saphir, Agate et Quartz ont retrouvé leur milieu naturel le dimanche 22 septembre 2013 depuis la pointe du Hourdel. Médiatisé et ouvert au public, cet événement a reçu quelque 1500 participants. Une centaine de bénévoles de Picardie Nature se sont mobilisés pour que ce moment se déroule dans de bonnes conditions. Tous se sont retrouvés a 10h pour un briefing d’organisation... Quelques bénévoles ont aidé a vider le grand bassin du centre de soins et a mettre les phoques en caisses... Pendant ce temps, au Hourdel, certains animaient un point d’observation des phoques et un point d’informations sur l’association... 12h30, les phoques arrivent sur la plage... Les caisses sont placées en ligne. Les bénévoles ont préalablement formé un cordon de sécurité pour garder une distance de 50 mètres entre l’emplacement des caisses des phoques et le public venu en nombre... 12h45 : Juchés sur la caisse du phoque qu’ils ont choisi, les parrains complets ouvrent les caisses... Les phoques retrouvent la baie de Somme, leur milieu naturel et la liberté d’y évoluer a souhait. Photo C.Lesage et O.Hosten Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 37
Onyx et Perle ont retrouvé leur milieu naturel le vendredi 11 octobre 2013 depuis la plage du Hourdel. Avant d’être mis en caisses, ils ont été auscultés par le vétérinaire. Puis les caisses ont été transportées sur la plage, a proximité du blockhaus. Les phoques ont retrouvé la mer, ° Le eh"? journal des ecovoloyèuires 2.043 — E+u e e‘? 1>ro+ec+iovs des phoques fur Ckriñofke Hosten. directeur Chaque année, l’association Picardie Nature fait appel a des bénévoles << écovolontaires >> pour participer au programme d’étude et de protection des phoques de la baie de Somme ainsi qu’aux soins apportés au centre de sauvegarde. La colonie de phoques de la baie de Somme est la plus importante de France. Les animaux vivent en fonction des marées et profitent de l’estran sablonneux découvert a marée basse pour se reposer. Ils sont alors vulnérables face aux activités humaines. L’été correspond a la période de naissances chez le Phoque veau-marin et également a la période d’afflux touristique. Une surveillance estivale est alors mise en place afin de protéger les zones de repos des groupes de phoques et de suivre l’état des naissances. Parallèlement, le centre de sauvegarde de la faune sauvage accueille les phoques échoués vivants. Les bénévoles ont un rôle fondamental dans la sensibilisation du public. Ils permettent également le respect des zones de repos des phoques et contribuent a l’étude des populations. Les aides- soigneurs bénévoles ont un rôle fondamental dans la prise en charge des phoques échoués vivants avant leur remise en milieu naturel. Nous avons souhaité leur rendre hommage a travers ces quelques témoignages écrits et ces photos ! Un grand merci a eux : ils donnent de leur temps pour l’étude et la protection de la nature ! Christophe Hosten au moment du flot, devant une dizaine de personnes: soigneurs et parrains. Corail, encore en centre de soins, va être remis en milieu naturel prochainement. Le Petit Journal des écovolontaires est édité par Picardie Nature. Rédacteur en chef : Christophe Hosten Conception : Claudy Lesage, Christophe Hosten Rédacteurs : Julie Mestre, Cécile Dars, Maud Regnier, Romain Claudepierre, Cécile Dars, Lola Miron, Céline Corneille, Virginie Harle, Gaëlle Dartois, Aurélie Chaput, Anatole Angot, Yann Planque, Muriel Hochard, Fanny Pardo, Alberto Arriba Garcia, Anne Boulet. Mise en page : Florence Frénois. Relecture : Dominique Hosten. Crédits Photographiques, couverture : Claudy Lesage ; intérieur : Claudy Lesage, C. Hosten, Picardie Nature Date de parution : septembre 2013 Tirage 100 exemplaires imprimés sur papier recyclé - Gratuit Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 38
° Un faucon pèlerin juvénile plombe’ dans le déçu emen‘l' ale la Somme «par S+é1>kane Sogez. responsable alu cen+re ale sauvegarde Photo S. Soyez Tir sur espèce protégée : un Faucon pèlerin en soins au centre de sauvegarde UFCSIPicardie- Nature Un jeune faucon pèlerin a été recueilli sur un trottoir de St Sauveur à 10km au Nord-Ouest d’Amiens dans la Somme, lundi 11 novembre en fin de journée. Le lendemain matin, ce falconidé a été identifié et pris en charge suite au contact pris par son découvreur avec le centre. L’oiseau présentant une fracture sous une plaie circulaire au coude droit, des soins ont été prodigués et une radiographie programmée pour le lendemain. L’examen radiographique réalisé par le vétérinaire référent du centre de sauvegarde révèle la présence de particules de plomb dans le foyer de fracture et de deux plombs dans le thorax. Elle met aussi en évidence la présence d’une seconde lésion articulaire sur le coude gauche avec un plomb encore enchassé dans la tête humérale. ° Crapaualuc = la préparaflon ale la miàrœlïon a commence’ l «par Blanaline Kerreman. animaclvice protection Ce dimanche matin de bonne heure, une douzaine de personnes sont venues braver le froid et partager leur énergie en faveur des amphibiens. Grâce à leur mobilisation et motivation, deux heures ont été suffisantes pour entretenir le crapauduc du Bois Magneux contrôle du dispositif, débroussaillage... Ce chantier est nécessaire avant la saison afin de vérifier et rendre opérationnelles les installations pour la future migration. crapauds, grenouilles et tritons en toute sécurité pour effectuer au mieux leur migration. Prochaine étape : installation d’un barrage temporaire sur le site afin d’étudier |’efficacité du crapauduc et d’étudier la population d’amphibiens. Photo P. Thierry Pour cela rendez-vous le 8 février 2014 à 9h00 sur le parking du bois Magneux, à Cottenchy (80). Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 39
°_ L hirondelle = loisenu du. Bonheur Qui dérange _ Par Ëlamline Kerreman Les hirondelles sont des oiseaux vivants proches ' de |’homme depuis des décennies. Elles ont agrémenté au fil des siècles de nombreuses légendes : annonciatrices du printemps, de présages heureux, porte-bonheur, symbole de liberté, de fidélité, de courage... Que de nombreuses qualités pour ces oiseaux qui devraient réjouir les pro- priétaires des lieux où ils s’installent. Et pourtant... En effet, ces oiseaux, bien que portant de belles symboliques, peuvent déranger par leurs salissures et éventuelle détérioration des bâtiments sur lesquels ils ont élu domicile. Pour continuer a cohabiter avec ces oiseaux, des solutions très simples existent. Voici l’histoire d’Édouard de Dompierre-sur-Authie dans la Somme, qui explique la solution qu’il a trouvée pour continuer a cohabiter avec ses hirondelles : « Au printemps 2012, un coup/e dhironde/les de fenêtre avait élu domicile sous le retour dauvent du toit de mon habitation. J ’étais d’un côté très heureux de cette intrusion, mais d’un autre côté un peu mécontent puisque je navals pas fini de garnir le cache-moineaux en lames PVC. J attend/s donc leur départ fin septembre pour finir mes travaux. Voulant à tout prix garder ce nid pour les années futures, à laide d’une fine lame de scie à métaux, je découpai avec précaution cette fragile construction mais oh combien remarquable de la part de ces petits volatiles ne pesant pas plus d ’une quinzaine de grammes. Au cours de l’hiver, avec un mortier col/e je fixai ce nid, qui avait un peu souffert /ors de la découpe, sur un support en bois avec adjonction d ’un bac de récupération des fientes pour éviter certaines salissures sur le mur Dés le printemps 20 13 je replaçai le tout au même endroit que le nid originel par une fixation murale vis / cheville. Dès leur retour de migration, nous avons eu droit, mon épouse et moi-mémé, à un bal/et de cinq hirondelles venant retrouver leur nid. Peut- être mécontentes de cette modification, elles poussaient des petits cris qui navaient rien de sympathique. Ce manège dura plusieurs jours et en fin de compte aucun coup/e dhironde/les n’intégra le nid en ce début de saison. En effet, grâce à lbuverture agrandie du nid /ors de sa découpe, un coup/e de moineaux commun vint squatter ce nid pour une couvaison. Juste avant le départ de ces petits moineaux, le coup/e d hirondelles propriétaire du nid, venait chaque jour chasser leurs parents. Lorsque le nid se fut vidé de ses occupants occasionnels, nos hirondelles vinrent nettoyer et procéder aux réparations. Ils reprirent donc possession des lieux pour une nouvelle couvée. » Voici donc une solution pour permettre aux hirondelles de poursuivre leur nidification sans abîmer votre maison avec des systèmes de planches de fixation et récupérateurs de fientes. Si vous n’êtes pas bricoleur dans l’âme, vous pouvez trouver ces systèmes en vente sur : http://www.lpo- boutique.com Vous pouvez également faciliter la nidification des hirondelles en leur fabriquant des nids, que vous pouvez installer dans un endroit qui vous dérange le moins. Vous anticiperez ainsi la venue de ces oiseaux pour une bonne cohabitation. Idées bricolage de nids sur : http://nichoirs.net/ page5-9.html. Nichoirs en vente sur :http://wvvw. lpo-boutique.com Vous souhaitant une cohabitation heureuse avec ces oiseaux porte-bonheur ! Picardie Nature : 06.78.10.93.46 protection@picardie-nature.org Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 40
° Recours con-Ive les ‘Ivnvmx alexfloroüion au Rozog-Ëellevalle Pour Yves Maîuinâken. chargé de Mission environnemen En soutien au collectif Carmen, Picardie Nature, en association avec |’association Vie et Paysage et notre fédération nationale France Nature Environnement (FNE), ont déposé ce lundi 29 juillet un recours gracieux a Monsieur le Préfet de l’Aisne contre l’arrêté du 17 mai 2013 portant mesures de police pour les travaux d’exploration. Nous estimons que «l’arrêté préfectoral portant mesures de police en date du 17 mai 2013 pour les travaux miniers sur le permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux de Château-Thierry ne permet pas d’assurer que ces travaux soient exempts de dangers graves pour /’environnement, puisque ceux- ci ont fait /’objet d’une simple déclaration en application du 1° de l’article 4 du décret du 2 juin 2006, qui méconnaît les dispositions des articles L. 161-1, L. 162-3 etL. 162-10 du code minier.» «Le simple fait d’interdire la fracturation hydraulique n’est pas de nature à s’assurer que les travaux d’exploration envisagés n’aient pas des conséquences néfastes pour l’environnement.» Dans ces conditions, France Nature Environnement, Picardie Nature et Vie et Paysages demandent à Monsieur le Préfet de l’Aisne le retrait de cet arrêté. Picardie Nature étudie toutes les possibilités pour obtenir l’annulation des déclarations de travaux dans la continuité de la décision du Conseil d’Etat du 17 juillet 2013 où le Conseil invalide, a la demande de FNE, un décret du 2 juin 2006 qui soumettait a simple déclaration les forages destinés a la recherche de gisements d’hydrocarbures. Recours grracieux et décision du Conseil d’Etat disponibles sur: www.picardie-nature.org - Pôle alével » emeni’ durable ° Cen+re aÏen-(ouissemenf de Nurlu : mnis que «(cri-ils Peur Devin-Paul Lescouhre, Yves Maquinâken. ckaurâe’ Je Mission environnement‘ Souvenez-vous, la fin de l’été 2012 a été marquée par une série d’incendies sur le centre d’enfouissement de Nurlu, géré par la COVED. Picardie Nature et |’association «Protégeons la vie en Haute Somme» avaient alors porté plainte a la Gendarmerie. Une plainte qui, un an après, ne semble toujours pas être arrivée au tribunal. Cela faisait des mois que les associations dénonçaient des pratiques litigieuses sur le site en utilisant des résidus de broyage automobile comme matériaux de recouvrement. Les associations avaient alors dû faire un recours devant la CADA cet été (Commission d’accès aux documents administratifs) pour obtenir une copie de ces documents... documents toujours en attente. Enfin, le 9 septembre, le portique de radiodétection s’est déclenché, engendrant l’intervention du SDIS... pour l’heure, aucune explication n’a été donnée aux membres de la Commission de suivi de site malgré un courrier envoyé début octobre. Pour résumer: > une plainte déposée dont l’instruction semble bien longue ; > des certificats de conformités que personne ne semble posséder ; > une commission de suivi de site non informée des incidents sur le site... MAIS QUE SE PASSE-T-IL SUR LE SITE DE NURLU ? NOUS CACHERAIT-ON DES CHOSES? Picardie Nature demande a ce que la gestion de ce site se fasse dans la plus grande transparence comme l’exige la loi alors que commence a courrir le bruit d’une possible extension... Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 41
° Mahifesfitfloh à UOUÀRRE confie Iexflorafloh des huiles ale sckis+e Pour Yves Maîuivxâkevx. chargé de mission evxvirovmemevl Samedi 3 août, suite a l’appel a manifester sur le site de JOUARRE, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont confirmé leur opposition aux projets pétroliers et a manifester notre opposition ferme et déterminée. Plusieurs collectifs locaux et élus ont répondu a l’appel du collectif Fertois qui nous avait alertés de la présence de la foreuse a Jouarre, le collectif Carmen dont fait partie Picardie Nature y participait. Le 16 avril 2013 << Nous savons tous que la puissante industrie pétrolière attend son heure pour vider le sous- sol de son contenu. La mobilisation citoyenne relayée par les élus du peuple reste l’une des réponses les plus adaptées. Nous ne céderons pas. >> Malgré l’interdiction de la fracturation hydraulique et des forages horizontaux, Hess s’apprête a forer de façon imminente alors qu’il n’y a pas de pétrole conventionnel a La Petite Brosse. Le 4 juillet 2013 Voir ci-contre l’évolution de la plateforme de Jouarre : Plus d’information sur: Collectif Carmen www.collectif-carmen.org www.picardie-nature.org Lettre d’information de Picardie Nature — Novembre 2013 42
° SRCE ‘- Donnez vo+re avis sur le ‘trace’ ales corridors écologiques Par Virginie Co-Ç-(inef chargée de Mission Con+inui+és écologiques Les cartes de nouveau proposées a la consultation sont des cartes élaborées par un bureau d’études missionné par la DREAL et le Conseil Régional, issues de la modélisation informatique. Cette deuxième version prend en compte les différentes remarques que Picardie Nature et d’autres acteurs ont pu faire parvenir sur les cartes initiales. Il y a cependant toujours un besoin de vérification. C’est pour ce travail de vérification par les élé- ments de terrain que nous avons besoin de vos avis. Pas besoin d’être un expert sur toute la région l Regardez les corridors tracés près de chez vous et comparez avec ce que vous connaissez de votre territoire. Ce dont nous avons besoin, c’est votre avis sur un secteur que vous connaissez bien, les compléments que vous auriez apportés... Ainsi, vous pouvez par ce lien ‘http://beta. picardie-nature.org’ (identifiant : picnat / mot de passe : 40ansen2010), consulter en ligne les cartes élaborées et y ajouter vos commentaires (ex : passe plus à l’Est car bois clôturé, corridor n’a pas de sens car secteur urbanisé...). Pour cela, cliquez sur la carte à l’endroit où vous souhaitez intégrer une remarque et remplissez les cadres sur votre droite de l’écran (Commentaires, trame concernée et votre nom). Les éléments qui ont permis d’aboutir à ces tracés sont repris dans les documents méthodologiques. Votre avis est important, il permettra de compléter ces cartes et de s’approcher des réalités de terrain. Pour information sur la démarche, le Schéma régional de cohérence écologique est un document qui sera finalisé en 2014 et effectif pour les 6 prochaines années. Donc si vous avez des remarques, compléments, retraits à proposer sur ces cartes, faites-les parvenir a virginie.coffinet@picardie-nature.org pour la fin du mois. Après, il sera trop tard pour les intégrer dans cette démarche. Pour ceux qui souhaitent plus d’explications et travailler sur ces cartes, un temps d’échanges sera prévu fin novembre. Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 ° Protégeons le Êois alu Roi frésiolen+e de la Par Perrine Dereux. sec+ion Oise Alors que l’État met en place au niveau national la protection des corridors écologiques a travers le Grenelle de l’environnement et le développement des voies vertes, un collectif d’associations de protection de l’environnement souhaitent mettre en lumière les incohérences concernant le projet à venir dans le Bois du Roi. Parce que nous considérons qu’il est de notre devoir de protéger l’environnement dans lequel nous évoluons, nous avons eu le plaisir de mener le 27 septembre dernier à Nanteuil le Haudouin une conférence débat sur le thème : Protéger le Bois du Roi pour préserver le corridor écologique qui s’étend de la région parisienne à l’Ardenne belge (l’un des plus grands d’Europe). Plusieurs personnalités ont animé cette conférence. Nous avons eu ainsi le plaisir de recevoir : M. Arnaud Foubert, Maire de Crépy en Valois et Président de la CCPV acteur de la «voie verte>>, M. Philippe Boulland, Député européen etconseillergénéral, M. Jérôme Furet, Conseiller Général, M. Fabrice Dalongeville, Président du CRT Picardie, Président du syndicat des eaux d’Auger, M. Emmanuel Das Graças, Directeur Oise du Conservatoire des espaces naturels de Picardie, M. Patrick Thiery, Président de Picardie Nature, M. Didier Malé, Président du ROSO, M. Gabino Santos, Président de Valois Environnement, M. François Veillerette, Conseiller Régional était absent mais soutient nos actions de protection des corridors écologiques. Cette soirée a été aussi l’occasion de rencontrer les associations actives sur le territoire et de réfléchir ensemble sur des projets communs de gestion durable. Vnnlrall 11 Ion-nm- 2013 19mn à NanleuiHe-Hauüuuin 43
Photo C. Hosten ° la" F542 des légumes anciens eh Picardie Pour Cnflœriyxe Lawyxizack. cooraliywchrice du réseau. näroécoloäie de Picardie Nnchure Avec plus de 800 visiteurs, la fête a rencontré un grand succès. Elle a eu lieu le samedi 12 octobre 2013 à la ferme de La Genevroye, à Rocourt-Saint-Martin (02), dans le cadre des Initiatives Régionales pour |’Environnement du Conseil Régional de Picardie. Cette 1“ Fête des légumes anciens est née de la rencontre entre le réseau de jardinage agroécologique de Picardie Nature et la famille Hincelin, agriculteurs bio et créateurs d’un marché bio (il n’en existe que 2 en Picardie l), dans leurferme, depuis maintenant 16 ans. Elle a été inaugurée par Brigitte Hincelin et Patrick Thiery. Elle a reçu la visite de Jacques Krabal, député-maire de Château-Thierry et président du Pays du Sud de I’Aisne, Michèle Fuselier, conseillère générale et présidente de la Communauté de Communes de la Région de Château-Thierry, Antoine Lefèvre, sénateur- maire de Laon, Christophe Hosten ainsi que Jacques Franclet, président de Vie & Paysages. La fête a regroupé un marché d’une quarantaine d’exposants : des producteurs bio, des stands de présentation et dégustation de légumes et fruits oubliés (Croqueurs de pommes, AMAP Les saveurs du Tardenois), des ateliers pour apprendre à les cuisiner (Jacqueline Baron de Saveurs vagabondes), des guides composteurs de I’Aisne et diverses associations. Elle fut animée tout au long de la journée par Connor (musique irlandaise). Pourquoi une fête des légumes anciens ? Le réseau agroéco a souhaité organiser cette première fête pour sensibiliser le grand public à la préservation des variétés de légumes et fruits anciens. Les objectifs étaientde faire découvrirles variétés anciennes et de mobiliser concrètement le public dans leur conservation en incitant les jardiniers à les cultiver, à les reproduire et à les partager. Il s’agissait aussi de les aider à arrêter l’utilisation des produits chimiques de synthèse en leur proposant des solutions alternatives respectueuses de l’environnement et de la santé. Ce fut également l’occasion d’expliquer les gestes pour réduire les déchets ménagers lors d’un café- débat proposé par Vie & Paysages. C’est quoi les légumes et les fruits anciens ? Ce sont toutes ces variétés qui nous ont été transmises de générations en générations et qui sont adaptées aux terroirs. Elles font partie intégrante de notre patrimoine, en témoignent leurs noms très évocateurs (Haricot de Soissons, Artichaut vert de Laon, Tomate blanche douce de Picardie, Pomme Colapuy...). En opposition à ce que propose la grande distribution, ces variétés sont produites par des jardiniers et ne sont ni hybride F1, ni OGM. Une forte mobilisation des bénévoles du réseau agroéco Ce sont au total 30 bénévoles du réseau qui se sont mobilisés autour de l’organisation de la Fête des légumes anciens. Ils ont également créé la grainothèque, présentée dans une malle et la charte du réseau d’échanges de semences. La fête fut aussi l’occasion de découvrir une partie de la collection de tomates de Philippe Rommens et quelques légumes anciens sur le stand de Picardie Nature. Les bénévoles ont préparé des soupes et des paniers de légumes à gagner, qui ont rencontré beaucoup de succès l La « grainothèque », à quoi ça sert ? Afin d’accéder facilement aux graines de légumes anciens, le réseau agroéco a mis en place un système d’échange de graines entre les jardiniers amateurs. Pour faire vivre cette « banque de graines >> il est nécessaire de Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 44
Photo D. Brisson multiplier les graines. Ceci est réalisé par le biais du programme d’adoption de légumes anciens, et encadré par la charte du réseau d’échanges. Pour la fête, environ 200 sachets de graines avaient été préparés par les bénévoles afin qu’ils soient vendus a prix modique. Il n’en reste qu’une vingtaine l |_’objectif de donner envie de découvrir des variétés anciennes est atteint. En savoir plus sur les actions du réseau « agroéco » Lancé début 2012, le réseau de jardinage agroécologique a pour objectif de proposer aux jardiniers amateurs des pratiques alternatives (agroécologie, permaculture...) au jardinage traditionnel et de les accompagner dans le changement afin qu’ils : - arrêtent l’utilisation des chimiques de synthèse; produits - préservent la ressource en eau potable ; -favorisent la biodiversité au jardin ; - participent à la préservation des semences biologiques de légumes. Le réseau agroéco ce sont aussi des citoyens militants, issus de toute la Picardie, qui se retrouvent lors de soirées ciné, d’ateliers participatifs, de trocs de graines... pour s’informer, échanger des conseils de jardinage et surtout partager des moments conviviaux et des repas souvent provenant de la production de leurs jardins l En savoir plus sur la Ferme de la Genevroye La ferme de la Genevroye est située dans le sud de l’Aisne. Elle produit différentes cultures en production biologique depuis 1990 (céréales, pommes de terre de consommation, lentillons) et élève des vaches Salers, des moutons et des poulets pour la production de viande. Elle est aussi connue pour son marché bio, qui se déroule tous les 2e samedis du mois de 10h à 14h30, depuis maintenant 16 ans, et regroupe des producteurs qui proposent pains, fromages, fruits, légumes, œufs, viande de porc et bœuf, poulets, vins*, cidre*, thés, cafés, champagnes* (*avec modération), épicerie, produits du commerce équitable, et également de l’artisanat: broderie, poteries, vitraux... et sa boutique ouverte tous les vendredis et samedis de 9h a 19h. La ferme réalise également de l’accueil en tant que ferme pédagogique. www.lagenevroye.com ‘D &- Lh f Visuels B.Couvreur Vous pouvez soutenir les actions menées par le réseau agroécologie www.picardie-nature.org Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 45
-Vi noble de Champagne =jusq,u'oh iront-ils dans la destruction Par ves Maquiyxâkeh chargé de mission environnement Exemple d'un coteau préservé dans le sud de |’Aisne Brasle Les images ci-dessus parlent d’elles—même. Bien que la situation sur le Coteau de Chartèves soit des plus stagnantes, cela ne semble pas être une généralité sur les dernières, et trop rares, pelouses calcaires du Sud de l’Aisne.La spéculation foncière et les travaux préliminaires vont bon train alors que tout le monde attend avec impatience la révision parcellaire dans le cadre de l’extension de l’AOC Champagne! Cette procédure devrait prendre fin en 2014-2015. Au terme de cette procédure, de nouvelles parcelles pourront être cultivées en vignoble champenois. Trop impatients d’attendre, ou la messe est-elle dite avant son terme, certains viticulteurs n’hésitent pas a préparer les terrains alors que ces parcelles ne sont pas classées en AOC lTel est le cas a Brasle où environ 15 ha de pelouses calcicoles, avec son cortège d’espèces animales et végétales protégées (Sonneur a ventre jaune, Azuré des coronilles, Lézard des souches, Ail a tête ronde, Polygala a toupet...) sont passés a la moulinette l Nous ne pouvons craindre que le pire lors de cette révision parcellaire face a l’augmentation constante des surfaces viticoles et de la demande mondiale croissante de Champagne, culture la plus consommatrice de produits phytosanitaires et face au constat des coulées de boues récurrentes! Autre exemple ci-dessous, l’évolution de la viti- culture sur le coteau de Courcelles ces 10 dernières années : de ce vaste site il ne reste plus aujour- d’hui que 2ha de pelouses calcaires en mauvais état, coincées entre les parcelles de vignes en totale rupture des continuités écologiques. Courcelles en 2003 Courcelles en 2013 - "_ J... - "- Face a ces destructions de notre patrimoine naturel, les associations de protection de la nature étudient tous les moyens pour que cesse ce massacre. Affaire a suivre... Signez la pétition pour la protection de la biodiversité dans la vallée de La Marne et le côteau de Chartèves www.picardie-nature.org Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 45
o Projection alu {ilm « Les semences frehhewl’ le maquis >>? Par Caflvxeriyæe Lawvxizack. cooralivwclwce alu réseau aäroécoloäie ale Picardie Nachere Lors de la Fête des légumes anciens, le réseau agroéco de Picardie Nature a proposé la projection du film << Les semences prennent le maquis >> Synopsis : «En Afrique de l ’Ouest comme ailleurs, des semences hybrides et OGM gourmandes en intrants chimiques sont commercialisées et remplacent peu a‘ peu les semences locales. Ces changements de pratique menacent [autonomie alimentaire des populations. Des associations agroécologistes françaises et africaines se mobilisent pour conserver les semences paysannes. Ce film suit une rencontre militante de paysans venus de toute l’Afrique de l’Ouest pour se former aux techniques de production de semences maraîchères. Il donne la parole à des agroécologistes africains qui prennent conscience des enjeux autour de l’autonomie semencière et s’engagent pour défendre leur droit à l alimentation.» Le film a été suivi de la projection d’un entretien avec Pierre Rabhi et d’un débat sur les actions que nous, citoyens, pouvons mettre en place autour de nous. ° Grenelle e‘l' recgclaâe = Vers ales sala-l'ion: locales Par Perriyxe Dereux. PrésialevÙe Oise e‘l' Membre ac+ive au sein des filières È- FNE Avec la diffusion des films Trashed et Supertrash cette année 2013, la question du traitement de nos déchets est plus que jamais au coeur de nos problématiques quotidiennes. Enfouissement, incinération et collecte sélective semblent dominer mais tout a fait insuffisants pour faire face a la gestion de notre surconsommation quotidienne. Depuis 2006, des filières de traitement voient le jour en matière d’électroniques, d’électriques, de tissu, d’ameublement avec notamment le dévelop- pement des écotaxes, mais que cela signifie-t-il ? En matière d’appareils électriques, ce que l’on appelle les DEEE, il existe 4 éco-organismes qui organisent le <<marché>> des ‘déchets’ électriques en France — ERP, Ecologic, Ecosystème et Recylum (lampes). Ces derniers récoltent l’écotaxe que nous payons lorsque nous achetons un nouvel appareil. Ils choisissent ensuite de l’attribuer aux structures de leur choix en charge soit de leur seconde vie, soit de leur recyclage (démantèlement et revente des matières premières). Si ce parcours semble simple, cela se complique aux entournures... En effet un peu partout en France naissent des initiatives de retraitement local. A Soissons, Recycl’Aisne et Emmaüs en sont des acteurs majeurs. |_’agglomération du soissonnais est très fière de subventionner ces structures qui permettent d’offrir de l’emploi localement. Elle se met même a penser que ce type de structure pourrait intensifier le traitement et envisager le recyclage des DEEE au niveau départemental, pourquoi pas régional. Recyclage, réemploi, création d’emplois locaux... Voila un tableau qui colle aux termes du Grenelle de l’environnement en matière de proximité, de gestion des déchets et réduction du bilan carbone. Mais ce rêve a un coût. En effet l’agglomération doit débourserdesa pochelesaidespoursubventionner ces structures alors que cela devrait être le rôle des éco-organismes (qui perçoivent a cet usage l’écotaxe que nous connaissons bien désormais). Quel est donc le problème? M.Delhaye, Vice- président de Valor’Aisne (Syndicat départemental) en charge Tri/Compostage/Valorisation aurait posé la question aux éco organismes. On lui aurait répondu qu’ils préféraient privilégier de grosses entreprises qui ‘massifient’ les flux de manière mécanique quitte a bafouer le principe de proximité. Les entreprises subventionnées par les éco organismes et qui traitent les DEEE axonais se situent donc soit dans le Nord de la France soit en Champagne Ardennes... Conclusion : l’agglomération subventionne a perte des structures dont les coûts pourraient tout a fait être supportés par les éco-organismes (écotaxe) et la revente des matériaux. Cette information est d’autant plus décevante que certains ‘massificateurs de flux’ ne se priveraient pas de revendre a l’étranger les matériaux ainsi démantelés. A l’aube du renouvellement des agréments des éco- organismes en matière de DEEE, FNE va plancher sur le cahier des charges pour tâcher de proposer des solutions plus en adéquation avec le Grenelle de l’environnement et les initiatives locales. Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 47
° Ecohæxe poids lourds = démêler le vrac‘ du {aux Communiqué FNE l_’écotaxe poids lourds a subi des attaques de toutes parts, avant d’être suspendue fin octobre 2013 par le Premier ministre. Alors qu’e||e continue à faire débat, FNE et Picardie Nature démêlent le vrai du faux. L’usage du réseau routier est gratuit...mais son entretien nous coûte cher : VRAI Alors que la circulation sur le réseau routier hors autoroutes, est actuellement gratuite pour les poids lourds, l’utilisation des réseauxferroviaires et fluviaux fait l’objet d’un péage. Il serait normal que les acteurs économiques français et étrangers, utilisateurs principaux du réseau routier, paient leur part, sur le principe de l’utilisateur/payeur mais aussi du pollueur/payeur. L’écotaxe est donc bel et bien une redevance versée en échange du droit d’usage d’un service. Si l’écotaxe est supprimée, les n’augmenteront pas : FAUX impôts Le coût du réseau routier (entretien) est actuellement supporté par la collectivité, c’est-à- dire parle contribuable français et les impôts dont il s’acquitte. La suspension de l’écotaxe représente un manque à gagner qu’il faudra obligatoirement compenser par une augmentation des impôts. Les exonérations pour les transporteurs sont nombreuses : VRAI Le transport routier de marchandises a bénéficié depuis 2009 de mesures favorisant son développement en anticipation de la mise en place de l’écotaxe. Ces mesures (réduction de la taxe à l’essieu, augmentation du dégrèvement des taxes sur le gasoil, généralisation du 44 tonnes...) représentent un coût important pour les finances publiques: 800 millions de cadeaux fiscaux concédés auxquels il faut ajouter 1,2 milliard de manque à gagner annuel en cas de suppression de l’écotaxe et 800 millions à payer au prestataire en cas de dédit. La facture grimpera vite pour approcher les 3 milliards d’euros en 2014 l De plus, rappelons que l’écotaxe fait déjà l’objet d’allégements et d’aménagements pour certaines régions comme par exemple la Bretagne (réduction de 50%). France Nature Environnement L’écotaxe permet de rééquilibrer la concurrence avec les membres de I’Union européenne : VRAI Ce type de redevance est déjà entré en vigueur dans plusieurs pays européens : Allemagne (depuis 2005), Suisse (depuis 2001), Autriche (depuis 2004) etc. Le secteur des transports routiers souffre en effet de la concurrence déloyale de certains pays, notamment européens, en raison d’un vrai dumping social. En taxant le réseau des grandes routes nationales qui subissent un report des camions souhaitant éviter le réseau autoroutier payant, l’écotaxe fera donc payer les 800 000 camions, dont 200 000 de compagnies étrangères, qui circulent pour l’instant gratuitement en France chaque année. L’écotaxe protège nos territoires et I’économie de proximité : VRAI Dans le contexte de notre économie mondialisée, les sites de production sont souvent très éloignés des lieux de distribution, situation rendue possible par un système de transport routier sous tarifé et très loin de son coût sociétal. Le montant de l’écotaxe dépend du nombre de kilomètres parcourus et du poids du véhicule. En faisant payer plus le transport longue distance, il s’agit d’un dispositif qui rend plus compétitifs les produits de proximité ayant de surcroit peu contribué au réchauffement climatique et à la dégradation de la qualité de l’air. Son objectif est donc d’inciter au changement de comportement. L’écotaxe est responsable de la situation économique de la Bretagne : FAUX La situation que connaît aujourd’hui la Bretagne est avant tout le résultat d’un modèle productiviste à la dérive qui génère une baisse de revenus et désespoir chez bon nombre de petits paysans. Modèle productiviste qui profite d’un transport routier sous-tarifé, justifie des parcours parfois invraisemblables pour nos produits et ce afin d’<<optimiser>> la rentabilité au détriment des emplois, de l’environnementetd’une production de proximité. Au sein de l’industrie agroalimentaire, certains ont déjà pris le chemin d’une meilleure valorisation et de plus de valeur ajoutée. Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 48
L’écotaxe impactera le pouvoir d’achat des français : FAUX Le transport pèse très peu dans le prix d’un produit. L’impact de l’écotaxe sur le bien de consommation final sera de |’ordre de 0,1 a 0,4 %. A titre d’exemp|e, pour un primeur, sur une liaison lle de France-Bretagne, la hausse sera de 0,05 euros au kilo. L’écotaxe n’aura pas d’effet perceptible sur les prix à la consommation. L’écotaxe permettra de réduire certains transports et de polluer moins : VRAI l_’application de l’écotaxe provoquera une meilleure organisation du transport routier et une compensation de son coût par une meilleure optimisation des changements et la réduction des transports a vide. De plus en faisant payer plus les camions les plus polluants, elle incitera au renouvellement du parc et a une réduction des pollutions de l’air. Sans écotaxe, on pourra financer les transports de demain : FAUX l_’écotaxe permettra de financer la modernisation des infrastructures routières, mais aussi ferroviaires, fluviales et portuaires. Sans le produit de l’écotaxe, comment la France pourra- t—elle se donner les moyens de sa politique de report vers les modes de transports plus vertueux et comment pourra-t-elle financer les transports de demain ? Le contrat Ecomouv est un écran de fumée: VRAI Quoi qu’on pense du système de partenariat public privé (PPP), le contrat avec Ecomouv’ ne doit pas être pris comme prétexte pour enterrer définitivement l’écotaxe. Les frais de gestion, qui comprennent également le remboursement de l’investissement, a hauteur de 20% (au cœur de la polémique) sont-ils excessifs étant donnée l’importante logistique nécessaire a la collecte? Pour un système similaire, l’Allemagne est à environ 15% de frais de gestion. De plus, ce taux de 20% n’a jamais été caché et personne jusqu’a présent ne semble s’en être ému. Quand on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse d’avoir la rage l ° La IuHe cohhhue confire le frojel’ des 1000 vaches l Peur Yves Maîuihäkeh. ckmräé de mission evwirovmemeh Picardie Nature s’est jointe début du mois de septembre, a NOVISSEN dans un recours au tribunal administratif pour demander l’annulation du permis de construire l Chose incroyable et impensable pour notre démocratie : nos avocats n’ont toujours pas eu accès au dossier du permis de construire alors que nous avons eu l’avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs l La préfecture de la Somme fait de la rétention d’information l L’administration aurait-elle des choses a cacher ? Pour prouver notre détermination une nouvelle manifestation a eu lieu le samedi 28 septembre a l’emplacement de la future ferme-usine a Drucat. Une manifestation unitaire de protestation: «Halte aux travaux l - Exigeons l’abandon total du projet Ramery l» UN PROJET... ...DESTRUCTEUR DE LA RURALITÉ en menaçant les petites et moyennes exploitations laitières de notre région ; ...MENAÇANT POUR L’ENV|RONNEMENT; ...RISQUÉ D’UN POINT DE VUE SANITAIRE car non conforme avec les recommandations de I’OMS; ...INCOHÉRENT AVEC LES ENGAGEMENTS DE LA RÉGION ET DE L’ÉTAT dans la lutte contre les gaz a effet de serre et la préservation de la ressource en eau ; ...INCOHÉRENT AVEC LE PROJET DE PARC NATUREL RÉGIONAL DE PICARDIE MARITIME Plus de renseignements www.novissen.com www.picardie-nature.org Lettre d’information de Picardie Nature - Novembre 2013 49
- Pôle découverte cl‘ anima-l'ion hæhwe ° Les nyximufiurs ylahwe e‘? environnement‘ Je Picardie Nahwe se {ormewf I Pour Êlnhalihe Keshwmh, Ahimædvice vmhwe « Transmettre les connaissances et |’expertise acquises par |’association vers les différents publics afin qu’i|s puissent agir en faveur de leur environnement » est |’objectif du Pôle Découverte Nature et Environnement. Afin de répondre au mieux à celui-ci, le pôle réalise des interventions auprès de jeunes publics (scolaire, centre de loisirs...) mais aussi pour le grand public (toute personne intéressée). Pour ce dernier public bien particulier, Picardie Nature propose a deux périodes de |’année une programmation d’activités nature et environnement. Celle-ci fonctionne grâce a |’investissement de nombreux bénévoles. Tous ont en commun la passion de la nature et |’envie de la faire découvrir. Afin de former ces bénévoles, mais aussi de nouvelles personnes désireuses de partager leur amour de la nature et leur motivation pour la protection de l’environnement avec |’association, deux stages de formation de l’ani- mateur nature et environnement bénévole ont été proposés courantjuin. Le premier stage a eu lieu le 22 juin, à Chauny, dans le département de l’Aisne. Celui-ci a permis de réunir 7 personnes, adhérentes ou non a |’association, toutes désireuses de partager leur passion de nature. Après une présentation de chacun et de son rapport a la nature et a l’animation de celle-ci, chacun a pu découvrir |’association et son action envers le grand public. Après une phase de réflexion individuelle puis collective, chaque personne a eu l’occasion de se mettre dans la peau d’un animateur et de faire face a diverses difficultés... Ensuite nous avons partagé un repas avant de retourner sur le terrain pour découvrir diverses approches : sensible, sensorielle, imaginaire... Chacun a pu s’imprégnerdu milieu et le découvrir a son rythme, ce qui a également permis de remplir son sac d’idées l Cette journée a donc permis a chacun de découvrir les activités du Pôle, tout en découvrant les multiples facettes de l’animation et peut-être |’envie pour certains de devenir animateurs bénévoles a Picardie Nature l Le second stage a eu lieu le 29 juin, a Chiry Ourscamp, dans le département de l’Oise. Celui-ci a réuni 9 personnes adhérentes a |’association. Sous le soleil isarien, le programme fut aussi étoffé et sous le signe de la bonne humeur et du partage. Nous remercions le Lycée de Chauny et la Maison du Tourisme des Deux Vallées pour leur accueil et le prêt des locaux. Si vous aussi vous souhaitez devenir animateur nature et environnement bénévole au sein de |’association, vous pouvez d’ores et déja proposer vos activités (sortie nature, conférence, exposition, atelier...) pour la prochaine programmation d’activités de Picardie Nature. Pour cela, rien de plus simple, rendez vous sur: sorties.picardie-nature.org Prochaine journée de stage de formation de l'animateur nature et environnement bénévole : le 7 décembre à 10 h Abbeville Inscrivez-vous 03.62.72.22.54 Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 50
‘ Refour afexfériehce ÂÂhimaÙeur Bénévole Par Maflxiea TÏIackeLLa. Bénévole Du 22 au 26 mai 2013 s’est déroulée la Fête de la nature, avec pour thème cette année << Cherchons les petites bêtes >>. J’ai proposé deux animations a cette occasion : un diaporama sur les serpents de la région le 24 juin a Beauvais, une sortie a la recherche des coccinelles le 26 juin a Creil. > Le monde des serpents Les serpents sont plutôt de grosses << petites bêtes >>, mais ils partagent un point commun avec elles : mal connus, ils inspirent la crainte et leur destruction suit souvent de près leur découverte. La sensibilisation s’impose. Comme ils sont très discrets, leur observation sur le terrain n’est jamais garantie, qui plus est en groupe. C’est donc dans la salle de l’Ecospace, prêtée par la ville de Beauvais, que nous avons pris place pour les découvrir. Après un bref portrait de famille, les participants ont dû se glisser dans la peau d’un serpent et mener leur vie : savoir repérer et attraper leurs proies (et quelles proies ?), se reproduire, savoir où habiter, échapper aux multiples dangers naturels ou non... tout en évoquant les symboliques fortes associées a ces animaux et leur place dans d’autres cultures. 6 personnes ontjoué le jeu et seront sans nul doute de bons ambassadeurs pourfaire découvrir les serpents a leurs amis, voisins... et les rassurer en cas de rencontre. > Le monde des coccinelles Le dimanche 26 mai, c’est a la recherche des coccinelles que sont partis les 10 parti- cipants (dont 4 enfants). Ils ont commencé par confectionner un parapluie japonais avec des branches de sureau, du tissu de récupération et quelques clous, avant de partir en prospection sur le coteau boisé de la côte de Vaux. Tout le monde s’est pris au jeu et a pu découvrir la richesse de la faune cachée dans les feuillages. Nous n’avons rencontré que 4 espèces de coccinelles : la Coccinelle a 10 gouttes (Calvia decemguttata sur aubépine et bouleau, la Coccinelle asiatique Harmonia axyridis dontdeuxaccouplementsetleurs œufs, la Coccinelle de la bryone Henosepilachna argus, et la Coccinelle a damier Propylea 14 punctata sur cornouiller en lisière ensoleillée). En revanche les participants étaient tout aussi intéressés par le Balanin des noisettes, la larve de chrysope et son camouflage, les guêpes solitaires, les petits longicornes, les araignées- crabes... Les participants pourront poursuivre chez eux puisqu’ils sont repartis avec une illustration de la clé belge, et les comportements a adopter dans la recherche des petites bêtes, leur manipulation et leur relâcher. ° Picardie Nachure a {Hé les jardiniers I Pour Êlnmlivxe Kerremayx. avlimahrice hahure Dimanche dernier se tenait a Rivery, dans la Somme, la 3ème fête des jardiniers. Picardie Nature a participé a cet événement. Le stand de l’association fut l’occasion de présenter les diverses actions réalisées par Picardie Nature : les actions de protection de la faune avec notamment le relâcher des phoques, mais aussi les diverses activités nature a réaliser, en passant par le pôle protection de l’environnement avec son réseau jardinage agroécologique notamment. Afin de s’intégrer au mieux a cette fête, l’association a proposé une exposition, de nombreux documents et objets en consultation et un atelier pratique afin d’obtenir des astuces pour accueillir la biodiversité dans son jardin. De nombreux enfants, et adultes aussi, ont construit leurs nichoirs a oiseaux lors de l’atelier, afin d’accueillir rouge-gorge ou mésange au sein de leur potager. Tous sont repartis la tête remplie d’idées pour accueillir la faune sauvage chez eux. Avec Serge, ils ont également pu découvrir les espèces qu’ils pourraient accueillir, présentes aux alentours d’Amiens. Peut-être l’occasion pour certains de s’initier a Clicnat ! Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013 51
° AGORA '- un événement‘ riche en échanges e‘? rehcowlfires Par Êlnmlihe Kerremah, ahimælvice hahwe Samedi 14 septembre avait lieu AGORA : le salon des associations d’Amiens métropole. Retour sur cet événement. Photo B.Kesteman Picardie Nature était présente lors de cet événement, avec un stand proche des autres stands des associations de protection de |’environnement du secteur. Malgré quelques pluies fines en matinée, ce stand fut |’occasion pour près de 150 personnes d’échanger avec les salariés et bénévoles sur les diverses actions que mène |’association. Serge a pu partager avec le public ses observations naturalistes amiénoises et ainsi présenter le site Clicnat, tandis que Jean-Paul présentait le pôle protection de |’environnement et ses diverses actions. Beaucoup de discussions, d’échanges et de partage qui ont donné envie a de nouvelles personnes d’adhérer a |’association. ' Re+our afexyérience Æflhïmnÿeur bénévole Par Pierrick Doré, Bénévole e‘? Sofkie Declercq, Ahimœlvice vmhwe La nature est riche de surprises, encore faut-il savoir les chercher et les observer. Dans ses sorties nature, Pierrick vous emmène en baie et vous transmetses savoirs. Le samedi 5 octobre, le groupe d’une dizaine de personnes s’est retrouvé au petit matin pour une journée en nature riche d’observations. Ils venaient de Haute-Normandie (Rouen, du Havre, de Dieppe, de Grandes Ventes), et de Picardie (Amiens, Saint-Riquier, Beauvais). L’œil averti, l’oreille tendue et les jumelles a la main, voici les observations des milliers d’oiseaux présents ce jour-là en baie de Somme et des alentours. Le matin à Conchil: - Fuligule millouinan : 1 - Poule d’eau : 1 perchée sur l’observatoire - Foulque macroule - Rougegorge : un couple se fait remarquer pour bien nous faire voir qu’il était la avant nous. - Grande Aigrette : 6 Le matin en baie de Somme : - Grand Gravelot : 200 jeunes et adultes avec des Bécasseaux variables - Bécasseau variable : très nombreux (+ de 500 en plusieurs groupes) : certains en plumage nuptial avec encore le ventre noir et d’autres déjà en plumage d’hiver). Il y en avait sur le sable à notre gauche, à notre droite et devant, donc nous avions pas le choix d’avancer vers eux, ils ne bougeaient pas beaucoup puis seulement ceux devant nous se sont écartés, cela faisait comme une haie d’honneur. - Bécasseau sanderling : 20 jeunes et adultes avec des B. variables - Bécasseau maubèche : 50 certains encore avec la poitrine rousse et avec des B. Variable. - Aigrette garzette - Barge à queue noire - Tournepierre a collier: 2 avec des Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 52
Bécasseaux Variables - Chevalier aboyeur - Combattant varié - Chevalier Guignette - Pluvier argenté : 150 avec des Bécasseaux Variables et certains avaient encore des taches noires. - Bécassine des marais - Traquet motteux. Pendant ce temps-là : - deux petits groupes de Spatule blanche sont passés de 5 et 7 individus. - 2000 Huitriers pie eux se rassemblaient pour une marche ultime (c’était trop mignon de les voir tous avancer dans le même sens dos a la mer). - 150 Courlis cendrés et 50 Barges a queue noire ensemble pataugeaient dans la mer. Photo B. Tondelier- Barge à queue noire Et au fur et a mesure que la mer avançait ils reculaient pour se reposer un peu plus loin. - Les Grands Cormorans : 80 rentraient au Parc du Marquenterre pour se reposer. - Goéland marin et Goéland argenté en vol derrière un bateau pas très loin du bord de mer mélangé avec des Fous de bassan. - Un Faucon pèlerin était aux aguets comme toujours au bout de la plage. - Un Faucon crécerelle en chasse au-dessus du banc de l’illette. - Un Canard Pilet femelle est isolé en bord de mer. - Les Tadornes de belon : 200 se laissaient dériver par la mer assez calme malgré la marée montante. Après le pique-nique : - Corneille noire - Libellules - Papillons : encore un peu de lavande fleurie et d’autres petites fleurs roses et jaunesz : la Chlore perfoliée et la Petite centaurée. Sur le banc de sable : - 2 Bécassines des marais découvertes près du peu d’eau qui reste derrière le banc de l’illette avec cet été sec. Sur le chemin du retour: Qui voila lorsque la mer a déposé des débris au bord de la plage : un Traquet motteux avec de très belles couleurs se perche sur les laisses de mer, mais n’ayez crainte pour lui, il sautillait de petites branches en petites branches a la recherche de quelques victuailles a se mettre dans le bec. - 5 Aigrettes garzettes - 5 Chevaliers aboyeurs - 30 Combattants variés : certains encore avec la tache blanche autour du bec - 3 Chevaliers Guignette : a la fois dans le Marquenterre et dans la Maye, dont quelques- uns blessés. Puis vus des observatoires : - Canard Siffleur: 200 - Canard Souchet : 50 - Canard Chipeau : 80 - Fuligule Milouin : 250 - Fuligule Morillon : 100 - Sarcelle d’hiver: 30 Tous les canards sont encore avec des plumages très mitigés (mue entre le plumage nuptial et le plumage inter- nuptial) : pas évident pour les ornithologues débutants, mais c’est un très bon exercice. - Avocette élégante : 2 - Vanneau huppé : 300 - Cigogne blanche : 2 - Chevreuil : 2 - Cygne tuberculé : 30 - Oie cendrée: 10 - Grèbe huppé: 10 - Grèbe castagneux :10... Superbe journée l Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013
Î E UHQQLZQN. ° Les froaluäiohs des Assises Naäiohflles de ÏEEDD 2.04.3 Pour Sofkie Declevcq. Ahimnhrice Vmhwe Les Assises Régionales de |’EEDD organisées en Picardie fin 2012 ont permis d’a|imenter les débats des Assises Nationales de mars 2013. A Lyon et Villeurbanne, plus de 1200 personnes ont participé au rassemblement national pendant lequel 48 ateliers ont été organisés autour de 11 chantiers identifiés comme prioritaires pour |’EEDD : >LeschantiersdeIatransition écologique: Eau — Biodiversité — Climat-énergie — Santé- environnement — Villes et territoires durables — Alimentation — Consommation et production responsables. > Les chantiers de la mobilisation collective : Tous acteurs — Place aux jeunes. > Les chantiers de la capacité à agir : Gouvernance — Valeurs et éthique. Les plans d’actions et les argumentaires issus du travail en ateliers sont rassemblés dans 11 livrets de propositions (1 par chantier), découvrez-les sur le site de Picardie Nature. Ces propositions construites collectivement ont pour vocation d’encourager le passage a l’action, a toutes les échelles de territoires. Elles visentadévelopperl’EEDDetconstituent en elles-mêmes une stratégie nationale d’action jusqu’aux 4e Assises impliquant le plus grand nombre d’acteurs dans leur mise en œuvre. Retour sur ce qui s’est passé en Picardie, consultez le site de picardie Nature. Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 ° Picardie Nachcre Â- a Füe du livre Â- MerIieux-eh ouçuerolles le 2.‘! sefiembre. Pour Florence Fréyxois. Assirrayxh commuyxicafloyx Au cours de la 21ème édition des Rencontres du livre, ayant cette année pour thématique les oiseaux, Picardie Nature était a Géodomia pour présenter le livre Les Oiseaux de Picardie Photo I-Î Frenois Ce livre s’appuie sur les données recueillies auprés de centaines d’observateurs au cours des trois décénnies en Picardie et met en avant les 406 espèces d’oiseaux observées au moins une fois en Picardie. Des extraits du livre ont été agrandis et ont servi de support de discussion a plus d’une cinquantaine de personnes venues échanger sur le stand. Ainsi les pages faisant echo a la conférence sur les rapaces diurne de G.Hallart de la fin de matinée ont sucité un ŒSŒSÊÂUÏÉ grand interet. de Plusieurs libraires de l’Aisne sont venus le feuilleter et ont décidé de le mettre a la vente dans leur librairie. Merci a Dominique, Christelle et Christine qui m’ont épaulée tout au long de cettejournée. 54
9.4,“; a». nom: l ° Calendrier les nc+ivi+és Je sefiembre 2.043 5- mmrs 2.044 Par Florence Fréhois, Assishtfie communication Picardie Nature et la section Oise de Picardie Nature vous invitent à découvrir la faune et les milieux naturels de Picardie, ainsi qu’à vous plonger au cœur des thématiques du développement durable dans notre calendrier. Venez nous rejoindre aux lieux et heures de rendez-vous, pour quelques heures ou une journée complète, et participez a une agréable balade en compagnie de naturalistes passionnés qui vous feront découvrir les surprises et les mystères d’une nature toujours accueillante. Dans les ateliers, rencontrez et échangez avec des interlocuteurs expérimentés et apprenez les trucs & astuces pour agir au quotidien en faveur de notre environnement. La plupart des activités s’adressent au public familial ou individuel intéressé par la nature et l’environnement, quel que soit son niveau de connaissance. Pour les naturalistes en herbe ou plus chevronés, des sorties et des stages spécifiques sont aussi organisés. Notre principale motivation vous communiquer nos connaissances et nos passions... Et en plus, pour vous, c’est gratuit! Bonnes découvertes nature et environnement! Nous vous invitons a adapter votre habillement en fonction du lieu et du type d’activité vêtements chauds ou de pluie, chaussures de marche ou bottes de caoutchouc sont conseillés... Si vous disposez de jumelles, loupe, manuels d’identification, alors n’hésitez pas a les emmener. Parlez autour de vous de ces activités et venez nombreux ! Pour les groupes de plus de 10 personnes, merci de prendre contact avec nous en amont au 03.62.72.22.54 Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013 55
° lÿussociaclîon Avant Noël, retrouvez tout un choix d'articles dans notre boutique en ligne ! boutiquemicardie- nature.org Optiques : Jumelles Kite Pallas 8x42 : 383€ Livres : Les Oiseaux de Picardie : 29€ Rapaces nicheurs de France : 32€ Les phoques en Baie de Somme : 6€ Jeux : Trop d'ordures, c'est trop nul : 4€ T-Shirt : Couleur enfant 5/6 7/8 9/11 ans : 20€ NoirAdu|te S, M, L, XL: 15€ Photos I-Î Frenois ° Avec lu boulïîue en ligne clerl‘ ° Aider lassocialîon fur volre facile de {aire es heureux Pur Florence Frénois. ussirfunh communicuflon Venez découvrir ou redécouvrir notre boutique en ligne : http://boutique.picardie-nature.org Dans nos rayons, nous vous proposons: livres, jeux, DVD, longues-vues, tee-shirts adultes ou enfants, jumelles... En achetant sur ce site, vous contribuez a la protection de la nature car les bénéfices servent a financer des actions de protection concrètes de la biodiversité. adhésion ou vos dans Pur Ckrislofke l-‘lorfen. directeur En aidant l’association, par votre adhésion, vos dons ou une participation plus active a nos actions, vous contribuez directement a la protection de la nature et de l’environnement en Picardie, et donc a la protection de notre planète ! Aidez notre association... dons.picardie-nature.org Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents, des donateurs et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l'aide de différents partenaires: _ l :. Ir-fl- l I .--..n. 9,...“ S -- ‘l? z .. - .- _ m ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER Association régionale de protection de la Nature et de l'Environnement membre de France Nature Environnement, agréée par les ministères de l'Écologie et de l‘Éducation Nationale Picardie Nature - 1 rue de Croÿ — BP7oo1o - 80097 Amiens cedex 3 — Tél. 03 62 72 22 5o contacté)picardie-natureorg - wwwpicardie-naturemrg Association loi 1901 déclarée en préfecture le 04 mars 1970 Siret 381 785 120 00019 - APE 9104Z -Impr1mé sur papier recyclé