Lettre d'infos - 2013 - 11
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4. Novembre 2013

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Au centre, un dossier  .:_
Protection de " - Editorial
penvironnement - Pôle Observatoire de |a faune sauvage

_ -__ _ _ - Pôle Protection de la faune sauvage
i-ORI: I  - Pôle Protection de l'environnement

- Pôle Découverte et Animations nature

Concours fko+o - Association
4S décembre au 4S mm‘

0 Edito
p 03 - La diminution des vieux arbres en foret de Compiégne est en marche !

- Pôle Observatoire de la faune sauvage

p 04 ° Suivis 2012 et 2013 du Pic mar en forêt de Compiégne

p 07 ° Les haies du Pays de Bray

p 08 ° Bilan des suivis de la migration menés en 2012 en Picardie

p 10 ° Sortie d'étude 2013 du réseau Orthoptères

p 11 ° Bilan de la journée d’étude coccinelles

p 12 v Stage de formation « etude des papillons de nuit»

p 13 ° Les grandes découvertes 2013 du réseau Araignées

p 15 ° Clicnat progressivement publié sur GitHub - developers wanted
p 15 ° 3èmSoirée des naturalistes picards

p 16 ° Bilan du week-end de prospection naturalistes dans le Vexin

p 17 ° Ecovolontaire naturaliste, ça vous tente ?

p 18 ° Aidez-nous a étudier les petits mammifères via les pelotes de réjection !
p 18 ° Faune et route récompensé !

- Pôle Protection de la faune Sauvage

p 20 - Les Planeurs de nos campagnes ont délivré leurs secrets...

p 20 - A l'arrivée des busards, nous deployons nos jumelles !

p 22 - « Mission busards » : retour sur la prospection 2013

p 23 -Les 5èmes Rencontres Chiroptères Grand Ouest: les picards en Normandie
p 23 - Le label «Refuges pour les Chauves-souris» en Picardie

p 24 - Des chauves-souris chez moi ?

p 24 - Où sont les bénevoles actifs pour les chauves-souris en Picardie ?

p 25 ° Quelques documents pour découvrir les chauves-souris

p 34 A Suivi des phoques soignes en 2013 et remis en milieu naturel

p 35 0 Dernières nouvelles de la colonie de phoques

p 37 - Remise en milieu naturel des phoques soignés en 2013

p 38 0 Le petitjournal des ecovolontaires 2013 — Etude et protection des phoques
p 39 0 Un faucon pelerin juvénile plombé dans le département de la Somme

p 39 A Crapauduc : la préparation de la migration a commencé !

p 40 A L'hirondelle: l’oiseau du bonheur qui dérange ?

- Pôle Protection de Penvironnement

p 41 - Recours contre les travaux d’exploration au Rozoy-Bellevalle

p 41 - Centre d'enfouissement de Nurlu : mais que font-ils ?

p 42 - Manifestation a JOUARRE contre l'exploration des huiles de schistes !
p 43 - SRCE : Donnez votre avis sur le trace des corridors écologiques

p 43 - Protégeons le Bois du Roi !

p 44 - 1“ Fête des légumes anciens en Picardie

p 46 - Vignoble de Champagne : jusqu'où iront-ils dans la destruction ?
p 47 - Projection du film « Les semences prennent le maquis »

p 47 - Grenelle et recyclage : vers des solutions locales ?

p 48 - Ecotaxe poids lourds : démêler le vrai du faux

p 49 - La lutte continue contre le projet des 1000 vaches !

- Pôle Découverte et Animation nature

p 50 ° Les animateurs nature et environnement de Picardie Nature se forment !

p 51 ° Retour d'expérience d'animateur bénevole

p 51 ° Picardie Nature a fêté les jardiniers !

p 52 ° AGORA: un événement riche en échanges et rencontres !

p 53 ° Retour d'expérience d'animateur bénevole

p 54 ° —Les productions des Assises Nationales de I'EEDD 2013

p 54 ° Picardie Nature a la Fête du livre a Merlieux -et-Fouquerolles le 29 septembre.
p 55 ° Calendrier des activités de septembre 2013 a mars 2014

-L’Association
p 56 - Avec la boutique en ligne c’est facile de faire des heureux !
p 56 -Aider l'association par votre adhésion ou vos dons

La Lettre d'information est éditée par Picardie Nature. Les articles sont aussi parus sur internet : www.picardie-nature.org
Picarde Nature -1 Rue de Croÿ - BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3

Directeur de publication : Patrick THIERY - Rédacteur en chef: Christophe Hosten

Conception et mise en place : Florence Frénois - Relecture : Françoise Delcourt

Crédits Photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de couverture : T.Hermant

Tirage 01/ : 700 exemplaires - Date de parution : Décembre 2013 - IPNS

 

° La alimivæuhon des vieux arbres en {av/Ü de Compiègne es‘? en

marche 

Par Pahick Tkierg. frésiderd’ de Picardie Næhçre

Les massifs forestiers de Compiègne, Laigue
et Ourscamps sont reconnus pour leur qualité,
leur productivité, |’une des plus importantes de
France, et leur peuplement de vieux arbres. Ils
constituent donc un écosystème a part entière,
riche en vieux arbres/gros bois (environ 20-
25% sur le massif de Compiègne) favorables
au développement d’une faune spécifique
d’enjeu européen telle que des chauves-
souris et oiseaux arboricoles (Pic noir, Pic
mar...), insectes saproxyliques (liés au bois
mort), espèces toutes rares et protégées
par les réglementations européennes et
françaises.

Cette richesse de nos forêts domaniales
picardes est sollicitée par le public qui apprécie
les paysages et cette biodiversité spécifique.
Au regard de la richesse et de la biodiversité
rencontrées sur ces massif forestiers, ceux-ci ont
fait l’objet d’un classement total en ZPS (Zone
de Protection Spéciale : pour les oiseaux) et
partiel en Site Intérêt Communautaire au titre de
Natura 2000. De ce fait un document d’objectifs,
le DOCOB, document obligatoire définissant les
objectifs de préservation de la biodiversité, a
été élaboré par l’Office National des Forêts. Les
ZPS ont pour objet de maintenir les actuelles
populations d’oiseaux d’enjeu européen.

Le DOCOB et le plan d'aménagement forestier
défini par l’ONF, validés il y a plusieurs semaines
par arrêté préfectoral et ministériel, ne rempliront
pas leur mission principale de préservation de
la biodiversité puisque le massif de Compiègne
actuellement constitué approximativement
de 20-25% de vieux arbres / gros bois, verra
ce pourcentage descendre à 7% du fait de la
nouvelle politique d’exploitation intensive des
forêts domaniales.

L’objectif principal de la Directive européenne
79l409lCEE dite "Directive Oiseaux" est

dévoyé.

Les espèces d’enjeu européen, déjà en déclin,
continueront de se raréfier. Le rajeunissement
planifié trop fort et trop brutal de ces massifs
forestiers engendre déjà le déclin inévitable des
populations d’oiseaux, mais aussi de chauve-
souris et d’insectes inféodés a ces vieux arbres
/gros bois.

Nous estimons qu’au regard de la richesse de
ces massifs, 20 % en îlots de vieillissement /
sénescence est le minimum pour maintenir
les actuelles populations faunistiques d’enjeu
européen.

Nous considérons que le Plan d’aménagement
forestier de Compiègne issu du document
d’objectifs est une aberration qui aboutira a la
destruction de la biodiversité d’enjeu européen
qui fait la richesse et la particularité actuelle
des massifs forestiers de Compiègne, Laigue et
Ourscamps.

Illégal au regard du droit européen, il n'a d'ailleurs
pas été validé par le Conseil Scientifique
Régional du Patrimoine Naturel de Picardie.

Le label << forêt d'exception >> décerné ce vendredi
18 octobre 2013 a Compiègne était sans doute
mérité avec l’histoire et le patrimoine que nous
possédons encore aujourd’hui dans nos forêts
domaniales et serait sans doute compatible
avec des pratiques et des objectifs d’exploitation
adaptés, a l’instar de ce qui se fait sur le massif
forestier de Fontainebleau (la plus grande
forêt domaniale française, 1er label "Forêt
d’Exception", avec 20% de vieux arbres/gros bois
et autres milieux protégés au travers de vastes
Réserves Biologiques Domaniales).

Mais demain en décidant de rajeunir trop
fortement la forêt et réduire la proportion de
vieux arbres, la forêt de Compiègne deviendra
davantage une forêt << déception >>. Compte tenu
de l'évolution de ce dossier, notre association a
décidé d'engager un recours en annulation contre
l'arrêté préfectoral.

 

° Pôle observahùre

° Suivis 2.042. e‘? 2.04.3 du Pic mar en {orü de Compiègne

Pour Lucie Dubur, chargée définies {Aune

De nombreux naturalistes
parcourant régulièrement
les forêts de Compiègne,
Laigue et Ourscamps ont
constaté ces dernières
années une modification
dans la gestion forestière sur
ces massifs particulièrement
riches d’un point de vue de
la biodiversité picarde. Une
inquiétude grandissante a
donc émergé concernant
Pic MarPholoïHermanf le rajeunissement global de
ces forêts pouvant entraîner une perte d’une
biodiversité remarquable liée aux vieux arbres,
bois morts, arbres creux...

C’est pourquoi deux études consécutives en
2012 et 2013 ont été réalisées sur le Pic mar,
espèce emblématique des forêts isariennes,
inféodée aux chênaies âgées. Cet oiseau, dont
la présence a en partie permis le classement du
secteur en Zone de Protection Spéciale (Natura
2000), n’est qu’une espèce représentative de
cette biodiversité liée aux boisements âgés dont
la grande majorité passe malheureusement
inaperçue (insectes, champignons...). Nous
avons donc cherché â savoir â travers ces
études si les populations de Pic mar avaient
évolué ces dernières années et quel pouvait
être l’impact de la gestion forestière actuelle et
future sur cette espèce.

Pour faciliter les suivis, nous avons réalisé les
comptages par secteurs. Sur chaque secteur
une trentaine de points de repasse distants en
moyenne de 250 mètres les uns des autres ont
été réalisés. La méthode de la repasse a été
utilisée pour recenser les individus cantonnés.
Il s’agit de passer le chant de l’oiseau via une
enceinte suffisamment puissante pour que
l’oiseau cantonné réagisse â l’intrusion d’un
autre mâle sur son territoire. Le mâle cantonné
répond â cette intrusion en chantant afin de
marquer son territoire et en se déplaçant autour
de la source du son. Les femelles réagissent
également â cette méthode en s’approchant de

la source du son et parfois en criant. Ainsi, il est
possible de définir un nombre de cantons autour
du point de repasse en fonction du nombre de
chanteurs et du comportement des oiseaux
observés.

- Résultats :

En 2012, 10 secteurs ont ainsi été parcourus
pour 230 points d’écoute réalisés. Les secteurs
situés entre les deux réserves de la forêt
de Compiègne â savoir les Beaux Monts et
les Grands Monts ont été privilégiés. Ces
prospections ont pu être menées â bien grâce
â une forte mobilisation bénévole lors de 3
journées de comptage qui ont rassemblé 20
observateurs. 183 cantons de Pic mar ont été
relevés sur les 10 secteurs prospectés pour
une densité moyenne de 0,042 canton/ha.
Les secteurs avec les nombres de cantons les
plus importants relevés sont situés en forêt de
Compiègne au niveau du secteur des Beaux
monts (Future Réserve Naturelle) et du secteur
des mares Saint-Louis. Ces zones montrent
également les proportions les plus importantes
de chênaies âgées (> 160 ans) â savoir
respectivement 42% et 25 % de la surface des
secteurs en question.

Le graphique ci-dessous nous montre que, sur
les secteurs étudiés, plus la surface en chênaies
âgées de plus de 130 ans est importante plus la
densité en Pic mar sera forte

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Graphique n°1 : densité de Pic mar en fonction de la proportion dé
chênaies de plus de 130 ans sur les secteurs étudiés en forêt de
Compiègne

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

4

 

Nous constatons également sur la carte ci-
dessous que le nombre de contacts de Pic mar
a été bien plus important sur les secteurs les
plus âgés (au niveau des parcelles de chênaies
supérieures a 160 ans : en vert)

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Carte 1 : répartition des contacts dé Pic mar en fonction des parcelles
de chênaies âgées de plus de 160 ans sur la forêt dé Compiègne

En 2013, nous avons suivi le même protocole
qu’en 2012 avec une trentaine de points de
repasse par secteur espacés en moyenne
de 250 m. Cette année, nous avons élargi
les prospections a l’ensemble des secteurs
semblant les plus favorables pour le Pic mar a
l’échelle du massif. Ainsi, 21 secteurs ont été
parcourus entre le 26 mars et le 30 avril 2013
par un observateur principal (salarié en CDD) et
4 observateurs bénévoles complémentaires lors
de trois journées de comptages concertés les 6,
13 et 27 avril.

304 individus ont ainsi été cartographiés a la
parcelle afin d’avoir une répartition précise des
cantons de cette espèce. Au regard des données
comportementales et de l’emplacement des

individus contactés, nous pouvons estimer
qu’environ 214 cantons ont été repérés sur les
21 secteurs étudiés. Ainsi, la densité moyenne
de Pic mar serait de 0,02 canton par hectare sur
les secteurs les favorables pour l’espèce. Les
conditions météorologiques particulièrement
rigoureuses de ce printemps 2013 ont
probablement fortement limité l’activité des
oiseaux au moins en mars. La réponse des
pics a la repasse a, semble t il, été inhibée par
ces conditions. 67,5% des contacts de Pic mar
réalisés en forêt de Compiègne en 2013 ont
été notés sur des parcelles de chênaies âgées
de plus de 130 ans ou a moins de 100 mètres.

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Carte 2 : répartition des contacts de Pic mar en fonction des chênaies
âgées de plus dé 130 ans sur les secteurs étudiés en 2013.

Comme sur l’étude réalisée l’année précédente,
nous constatons que plus la proportion en
chênaies âgées sur un secteur étudié est
importante plus la densité de cantons contactés
est forte.

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

5

 

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Graphique n°2 : densité de Pic mar en fonction de la proportion de
chênaies de plus de 130 ans sur les secteurs étudiés en forêt de
Compiégne

Ainsi, ces résultats nous montrent une fois de
plus que cette espèce est fortement liée aux
chênaies âgées et que leur proportion sur
un massif est un facteur déterminant pour le
maintien des populations.

- Impacts de la gestion forestière :
D’aprés le plan d’aménagement de la forêt
2012-2031, près de 40% des chênaies et
30% des chênaies âgées de plus de 130 ans
sur les secteurs prospectés lors de l’étude
2013 doivent subir une régénération dans
les années â venir. Les prospections 2013
ayant eu lieu sur les secteurs où les habitats
semblaient les plus favorables au Pic mar,
nous pouvons nous inquiéter d’une perte de
territoire de près de 30% sur un massif comme
celui de Compiègne. Cette perte devrait être
en partie compensée avec la dynamique
naturelle de la forêt. En effet, les parcelles
âgées aujourd’hui de plus de 100 ans (environ
15% des parcelles de chênaies étudiées en
2013) deviendront favorables â l’espèce d’ici la
fin du nouveau plan. Or, avec la diminution de
l’âge d’exploitabilité des arbres, certaines de
ces parcelles (environ 10%) doivent également
être coupées sur ce laps de temps. D’ici la fin
du nouveau plan d’aménagement prévue pour
2031, nous pouvons donc estimer une perte
d’habitats favorables pour le Pic mar de près
de 15% sur les secteurs étudiés en forêt de
Compiègne en 2013.

Parmi les secteurs devant subir une
régénération, certains sont aujourd’hui des

secteurs clefs pour le Pic mar avec une forte
densité de cantons/ha. Ainsi, autour du Mont
Saint Pierre et des Étangs Saint Pierre, ce sont
près de 284 ha de chênaies âgées de plus
de 160 ans qui doivent prochainement être
régénérés. Nombre de Pics seront contraints
de migrer sur d’autres secteurs plus favorables.

De même de nombreuses parcelles de
chênaies âgées de plus de 130 ans situées au
sud ouest de la forêt de Compiègne doivent
également être régénérées d’après le plan
d’aménagement 2012-2031. Ainsi, ce sont près
de 397 ha de boisements favorables au Pic
mar qui ne seront plus disponibles â l’espèce.
D’autres secteurs favorables au nord de la
Brevière (106 ha de chênaies de plus de 130
ans) ou en périphérie de la future réserve
biologique des Beaux Monts (271 ha de
chênaies de plus de 130 ans) vont également
subir un fort rajeunissement.

Une trame vieux bois doit voir le jour afin de
préserver un réseau intraforestier de vieux
boisements pour les espèces qui, comme le
Pic mar, sont tributaires de ces boisements
âgés. Or, ce réseau, comprenant les deux
réserves des Beaux et des Grands Monts, ne
doit pas dépasser les 446,4 ha, ce qui semble
bien insuffisant au regard des pertes que vont
subir ces espèces dans les années â venir.
Cette trame semblera assez peu efficace pour
le Pic mar car elle ne sera mise en place que
sur 134 ha de chênaies, soit environ 30% de la
surface totale de la trame vieux bois. En outre,
les oiseaux troglophiles comme le Pic mar
auront la possibilité de se disperser facilement
pour coloniser les îlots favorables, ce qui ne
sera pas le cas pour les espèces aux faibles
capacités de dispersion comme les insectes.

Enfin, il aurait été préférable que cette trame
crée un véritable réseau intraforestier de vieux
boisements entre les réserves protégées dont
les surfaces garantiront le cœur de la survie de
certaines espèces troglophiles et saproxyliques.
La trame prévue dans le plan d’aménagement
est composée d’environ 70 îlots de faibles
surfaces (environ 4ha en moyenne) répartis en
moyenne â plus de 700 m les uns des autres.

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

6

° Les haies du Pags de Bang

Par Virginie CoLÇiheÎ’. chargée ale mission Coh+ihui+és écologiques

le: haies sur 8 commune:
duParsefeErw

Un test grandeur nature de cartographie et de
caractérisation des haies sur 8 communes du
Pays de Bray : Hannaches, Senantes, ViIIers-
sur-Auchy, Saint-Germer-de-Fly, Saint-Pierre-
ès-Champs, Puiseux-en-Bray, Talmontiers et
Lalande-en-Son a été mené en début d’année
par |’un de nos bénévoles.

Ce secteur bocager est riche en haies et a
nécessité plus d’une centaine d’heures de travail
(numérisation sur un logiciel de cartographie,
phase de terrain et reprise informatique des
caractéristiques). Pour chaque haie vérifiée
sur le terrain, différents critères ont été relevés,
entre autres :

> le statut (ancienne, disparue , nouvelle)

> l’aspect ( continue, discontinue)

> la nature (feuillu, résineux)

> les strates présentes ( herbacée,
arbustive, arborescente)

> la présence d’arbres têtards
l’environnement proche (cultures, prairies,
route )

> autres ( fossé, talus... )

Au total, sur ces 8 communes, ce sont plus de
1400 éléments bocagers qui ont été numérisés
représentant plus de 400km de haies ! Plus de
80 % de ces haies ont une longueur comprise
entre 50 et 500 m et on retrouvera quasiment
autant de haies de longueur comprise entre 50
et 200 m qu’entre 200 et 500 m. Peu de cas
d’arrachage de haies ont été observés sur ce
secteur, notons tout de même que plusieurs
centaines de mètres ont disparu au cours de
l’étude sur les communes de Hannaches et
Senantes, associés a un retournement de
prairie.

 

Photo G. Poisson -Arrachage d'une haie à Hannaches

Par contre, il a été noté assez régulièrement au
cours des visites de terrain que de nombreuses
haies, principalement celles de bord de routes
étaient gérées de manière assez drastique,
a l’épareuse ou au broyeur a fléau. Ces
engins ont plutôt une action d’arrachage des
branches qu’une coupe nette, ce qui peut
avoir des conséquences non négligeables sur
la repousse du bois et les attaques par des
insectes ou champignons.

Ces éléments bocagers sont de véritables
réservoirs pour la faune sauvage et plusieurs
espèces sont liées a ces milieux comme la
Chouette chevêche, la Pie-grièche écorcheur et
servent également de couloirs de déplacement
pour de nombreuses espèces (micro-
mammifères, chauve-souris...). Il est donc
essentiel de les préserver ! Si vous constatez
des atteintes a ces milieux, n’hésitez pas a
nous les signaler!

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

7

° Êilah des suivis de la miàradïoh
menés en 2.042. en Picardie

Pour Thomas Hermawl’. chargé {étales
{aune

BOIS DE clsE a Saint-Quentin-Ia-Motte-
Croix—au-Bailly (80)

Le Bois de Cise est depuis plusieurs années
|’un des sites majeurs du suivi de la migration
prénuptiale en Picardie. Situé sur les falaises
en bord de mer, il surplombe la Côte Picarde et
permet de suivre la migration des oiseaux et en
particulier les passereaux empruntant cet axe.
En 2012, 14 jours de suivis ont été réalisés par
quelques bénévoles, ce qui représente près de
50 heures de suivi. Ce suivi a permis de recenser
plus de 1 000 Pigeons ramier. Le passage des
Martinets noirs a été également important avec
près de 15 000 individus dénombrés, tout comme
les Hirondelles rustiques et de fenêtre avec
respectivement 3 000 et 900 oiseaux comptés.
Plus de 700 Bergeronnettes printanières, 1 000
Chardonnerets élégants et près de 550 Linottes
mélodieuses ont été observés. Toutes les
bonnes volontés sont les bienvenues sur le site
pour aider au comptage en 2013 !

Thomas Hermant et Thierry Rigaux

BANC DE L’ILETTE a Saint-Quentin-en-Tour-
mont (80)

À l’automne 2012, le plan de charge de
l’association n’a pas permis de remobiliser
des salariés sur le site et le suivi a donc dû a
nouveau s’appuyer uniquement sur le travail de
bénévoles. Il a donc été impossible de le mener
quotidiennement.

Depuis 25 ans, la migration postnuptiale fait
l’objet de suivis en baie de Somme au Banc
de l’llette, site phare du suivi de la migration en
Picardie. Jusqu’en 2010, le suivi n’avait jamais
pu être quotidien sur l’ensemble de la période de
migration malgré des années nettement mieux
suivies que d’autres car il était uniquement
réalisé dans le cadre du bénévolat. En 2010 et
2011, Picardie Nature a décidé de mettre en
place un suivi quotidien. Des salariés et des
bénévoles toujours très impliqués ont donc
collaboré pour mener a bien ce travail. En 2012,

une douzaine d’observateurs se sont succédé
pour assurer un suivi ponctuel entre la fin août
et la mi-novembre, pour un total de 72 h de suivi
réparties sur 19 jours. Les espèces qui ont été
les plus contactées sont comme presque chaque
année I’Étourneau sansonnet avec près de 43
000 individus, le Pinson des arbres avec plus
de 30 000 oiseaux, le Pinson du nord avec plus
de 4 500 individus, avec en prime un nombre
conséquent de plus de 6 200 Mésanges noires
comptées suite a un phénomène d’invasion.
Quelques autres espèces ont été notées en
quantité remarquable, bien évidemment en
nombre plus faible qu’en 2011 du fait de la
présence moindre d’observateurs sur le site,
mais avec des effectifs tout de même notables.
Il s’agit par exemple des Grives litorne et mauvis
avec plus de 1 500 oiseaux pour chacune
des deux espèces, du Pipit farlouse avec plus
de 2 600 individus ou encore du Bouvreuil
pivoine avec plus de 150 oiseaux. Le nombre
de Mésanges bleues et charbonnières est
également important avec respectivement plus
de 1 100 et 750 oiseaux comptés, tout comme
les Hirondelles rustiques avec près de 2 800
individus (ce chiffre tenant avant tout a une
journée de passage), les Pigeons ramier au
nombre de 1 500, les Roitelets huppés (153) et
les Pics épeiche (35). Comme sur de nombreux
autres sites, le passage de plus de 2 000 Geais
des chênes est |’un des faits marquants de
cette année, de même que le passage inédit
noté sur le site de 76 Sittelles torchepots. Enfin,
quelques espèces plus rares ont également
été observées avec 5 Faucons émerillons, 6
Faucons hobereaux et 3 Bruants ortolans. Nous
tenons a remercier l’ensemble des bénévoles
ayant pris part a ce suivi postnuptial et sans
qui ces observations n’auraient pas pu se faire.
Nous lançons d’ores et déjà un appel a toutes les
personnes motivées pour le suivi 2013 !
Thomas Hermant et Thierry Rigaux

BRASSOIR a Morienval (60)

Nous fêtons cette année les vingt ans du suivi de
la migration a Brassoir dans l’Oise. Ce site est
fréquenté depuis 1992, et il fait l’objet d’un suivi
assez régulier depuis 1995 jusqu’a ce jour.

Les comptages se sont échelonnés du 22 juillet
au 11 novembre, soit 36 jours et 144 heures

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

8

35 pour 114 649 oiseaux et 64 espèces. Un
effort d’observation a été mis en place par deux
observateurs entre le 19' octobre et la première
décade de novembre, avec leur présence
toutes les matinées sans pluie ni brouillard, soit
28 jours sur 42. Cette année nous avons pu
constater certains phénomènes exceptionnels
dans les dates et l’ampleur du passage, avec
des records battus. Dès le 22 juillet nous
assistons a la migration de 4 Cigognes noires,
rares sur le site. Nous avons également détecté
l’invasion d’espèces forestières telles que le
Geai des chênes dans la deuxième quinzaine
de septembre, ainsi que des Mésanges bleues,
charbonnières, et noires, dans une moindre
mesure en octobre, car le spot ne se prête pas
trop a la migration active de ces passereaux. Un
pic de passage de Grands cormorans (1 039) a
été noté dans la matinée du 7 octobre, et le même
jour l’observation d’un Faucon pèlerin cerclant
au-dessus de nos têtes. Nous avons eu un
Balbuzard pêcheur tardif a l’intérieur des terres
le 15 octobre : l’oiseau arrivant en vol battu s’est
arrêté quelques minutes en lisière de forêt pour
notre plus grand plaisir. Lajournée du 22 octobre
fut la plus importante et longue de la saison avec
au total 25 135 oiseaux, et pour le Milan royal, un
rush exceptionnel de 21 individus. Le passage
de l’Alouette des champs (15 893) a aussi été
très marqué cette année avec un pic important
totalisant près de 80% des effectifs comptés
entre le 18 et le 20 octobre. Un compte rendu
exhaustif et commenté des observations est
paru dans notre revue l’Avocette. Nous espérons
pouvoir améliorer le suivi de façon plus régulière
et continue avec plus d’observateurs en 2013,
en augmentant notre temps de présence jusqu’a
fin novembre. Je remercie toutes les personnes
ayant participé aux comptages, spécialement
Patrick Crnkovic et Fabrice Herblot pour leur
implication, également un merci a François
Gauthier et a la LPO Oise pour leur concours
lors de l’EuroBirdwatch.

Henry de Lestanville

FALAISE BLOUCARD à Mont-d’Origny (02)

Première année de suivi de la migration
postnuptiale a la falaise Bloucard, grâce a la
motivation de certains membres de Picardie
Nature.

Depuis plusieurs années, des observations sont
faites de façon irrégulière a la falaise Bloucard.
Cela s’explique en partie par l’éloignement des
membres du réseau, dont la densité est plus
élevée a l’ouest de la région. La situation devrait
s’améliorer a l’avenir. Le suivi en 2012 était
discontinu mais néanmoins riche en émotions
et rencontres. Les comptages plus nombreux
cette année et la fréquentation du lieu par
les promeneurs, surtout le week-end, ont été
l’occasion de discussions intéressantes. De
plus la création par Didier Baverel d’un autre
point de suivi, La Haut, étoffe les observations
au niveau régional et a l’intérieur des terres, a
l’écart de la particularité de la façade maritime
et des zones montagneuses avec leurs cols et
collines. Cette année plus de 136 000 oiseaux
ont été comptabilisés représentant 82 espèces
contactées, pour un total de 77 heures réparties
sur 33 jours. La saison a commencé le 8
septembre, interrompue par les vacances - ce
qui explique le peu de jours de comptage sur ce
mois - mais reprise de plus belle en octobre et
novembre pour se terminer le 29 novembre. Ce
qui a marqué 2012, fut le passage dense des
Pinsons des arbres et du nord le 18 octobre avec
respectivement plus de 9 000 et 6 000 oiseaux
en 3 heures ainsi que 168 Gros-becs. Les
Mésanges charbonnières ont marqué leur plus
fort passage le 19 octobre avec 327 individus.
Suivi le 21 octobre par les Pigeons ramiers avec
un minimum de 12 000 oiseaux en 3 heures.
Les Mésanges bleues (728) et noires (398)
passeront significativement le 13 octobre. La fin
de saison approchant, les dernières Hirondelles
rustiques sont venues faire quelques acrobaties
a l’aplomb de la falaise le 11 novembre et la
dernière Bondrée apivore de la région nous
quittait le 6 novembre. Le site voyant également
passer des chasseurs - surtout de Pigeons
ramiers - les contacts furent cordiaux avec
certains et nous permirent de constater que
certaines espèces, comme la Bécasse des bois,
n’ont pas été observées. A suivre donc !

Fabrice Cochon

LÀ HAUT a Ramicourt (02)
Première année de comptage intense pour

ce site qui se trouve au milieu d’un paysage
composé essentiellement de grandes cultures :

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

9

il est intéressant d’obtenir des effectifs
aussi importants et une diversité aussi
étonnante dans une plaine agricole au nord
du département de l’Aisne. Ce suivi de la
migration est un peu particulier puisqu’il
se situe dans un jardin privé. Les nombres
importants des espèces forestières sujettes a
des irruptions ne sont pas passés inaperçus
dans l’Aisne avec notamment 124 Sittelles l
Les séances d’observation sont réparties
sur un grand nombre de jours (93) mais elles
sont souvent de courte durée, de telle sorte
que la durée totale d’observation au cours
de la migration postnuptiale s’élève à 193
h 10 minutes (en moyenne environ 1 h 50
par session). Pour cette première année, le
résultat est positif : plus de 60 000 oiseaux
observés en migration postnuptiale dont 33
713 Pigeons ramiers, 13 557 Pinsons des
arbres et 6 173 Etourneaux sansonnets. Les
oiseaux passent relativement bas pour être
identifiés, surtout lorsque le vent est fort et
de face. Les cris permettent également une
détermination complémentaire. Suivant les
conditions aérologiques, il arrive parfois que
les passages soient trop élevés, plusieurs
milliers de passereaux sont alors non
identifiables. Les premiers migrateurs sont
notés fin juin avec le passage de quelques
Hérons cendrés et la migration sera active
jusque fin novembre avec des pics importants
en octobre. Quelques faits notables
passages importants de Mésanges noires
(851), bleues (1486) - 8ème site en importance
sur Migraction.net, charbonnières (1134) -
5ème site, également 124 Sittelles torchepots
- 2ème site, Geais des chênes 1128 - 7ème site,
233 Grosbecs casse-noyaux et 41 Roitelets
huppés, en relation avec ce qui a pu être noté
sur d’autres sites de migration. Près de 80
espèces différentes ont été notées au cours
de cette migration automnale 2012, dont
9 espèces de rapaces. L’endroit est moins
propice a la migration prénuptiale, environ 3
300 oiseaux pour 52 espèces au printemps
2012.

Didier Baverel

Retrouvez tous les résultats de ces suivis
sur www.migraction.net

° Sor+ie définie 2.04.3 du réseau

OrHx ères
Par Thibaud, Daumal, bénévole e‘? J'ann-

Bafiiäe Desbns. chargé définies {une

 

Tétrix des vasières (Tetrix ceperoi) - Photo Y. Duquef

Cette année, la sortie étude du réseau
Orthoptères encadrée par Thibaud Daumal
a réuni 10 participants le 14 juillet sur les
communes de Braine, Limé et Chassemy
dans l’Aisne. Les conditions météo étaient
propices aux inventaires criquets et sauterelles.
Sur les deux mailles 10x10km jusqu’alors
vides, un total de 21 espèces d’orthoptères
ont été découvertes, dont plusieurs espèces
inscrites comme vulnérables sur la Liste Rouge
régionale : Le Tétrix des vasières (Tetrixceperoi),
la Decticelle caroyée (Platycleis/Tesselana
tesselata) et l’Oedipode turquoise (Oedipoda
caerulescens).

Le premier est un minuscule criquet lié aux
zones humides. La Decticelle caroyée est
une sauterelle de couleur brune fréquentant
les milieux arides et l’Oedipode turquoise
est un gros criquet aux ailes postérieures
colorées de bleu et noir, assez commun sur la
côte mais restant rare a l’intérieur des terres.
Le printemps froid n’avait pas permis a toutes
les espèces de terminer leur développement et
la sortie a été l’occasion de préciser certains
critères et certaines limites a se fixer dans
l’identification des orthoptères a l’état larvaire.

Hormis les orthoptères, cette journée a aussi
été l’occasion de faire d’autres observations
naturalistes sur différents groupes : oiseaux,
coléoptères, odonates, lépidoptères, hémi-
ptères, arachnides...

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

10

Et parmi toutes ces observations, un Gomphe
à pinces (Onychogomphus forcipatus), une
libellule dont il n’existe que quelques mentions
en région, a pu être observée.

Merci à tous les participants d’avoir contribué
à la connaissance des orthoptères en Picardie
lors de cette journée.

° Bilan de la. journée al éhwle
coccinelles du 34. M34‘ 2.04.3

Par Tkomns Hermawl’, chargé ÂËÏMÀes
{aune

Le samedi 31 août a eu lieu la journée d’étude
annuelle du réseau Coccinelles, couplée avec
celle du réseau Araignées. L’objectif était de
prospecter des secteurs de landes et de pinèdes
au sein du Parc Naturel Régional Oise-Pays-de-
France afin d’essayer de dénicher Exochomus
nigromaculatus et Myzia oblongoguttata en ce
qui concerne les coccinelles. 24 participants se
sont donc retrouvés pour cette journée mixte
coccinelles/araignées et d’ailleurs nous les en
remercions l

Trois groupes se sont donc constitués et répartis
surdeuxsecteursdelaforêtd’Ermenonvilleetsurle
Bois du Roi. Chacun de ces trois groupes comptait
dans ses rangs des amoureux des coccinelles et
des amoureux des araignées. Ainsi, chacun a pu
profiter des connaissances des autres et observer
les particularités de ces deux groupes de faune.
En ce qui concerne les coccinelles, la journée a
donc été consacrée au battage des branches,
au fauchage des herbes et a la recherche a
vue d’individus. Cela a alors permis de dénicher
quelques espèces telles que Coccinella
septempunctata (Coccinelle à 7 points),
Hippodamia variegata (Coccinelle des friches),
Psyllobora vigintiduo-punctata (Coccinelle
à 22 points), Harmonia axyridis (Coccinelle
asiatique), Harmonia quadripunctata (Coccinelle
a 4 points), Calvia decemguttata (Calvia à 10
points), Calvia quatuordecimguttata (Calvia à 14
points), Vibidia duodecimguttata (Petite coccinelle
orange), Halyzia sedecimguttata (Grande
coccinelle orange), Anatis ocellata (Coccinelle
ocellée), Brumus quadripustulatus (Coccinelle a
virgules) et Rhizobius chrisomeloides (Rhizobie
des arbres). À 15 minutes de la fin des
prospections, le compteur était alors bloqué a 12
espèces et toujours pas la moindre trace de nos

deux coccinelles de landes et pinèdes...

Mais soudain, au battage d’un pin en forêt
d’Ermenonville, une bonne surprise est venue
clôturer la journée : Myzia oblongoguttata, la
Coccinelle zébrée tant attendue l

p’: ..-_

Erncclrrllllnnclflh En-tcnlllll virgule: Rhnnbhdu lflrll-

Photos Clicnat

Cette coccinelle déjà trouvée en forêt de
Samoussy quinze jours plus tôt s’avère être
difficile à trouver en Picardie du fait de son
éthologie particulière ! Autant dire qu’elle a été
trouvée sur le gong l

Cette journée d’étude aura donc encore été
une véritable réussite. Encore merci à tous
les participants qui ont fait de cette journée un
moment riche et convivial l

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

11

° Slmâe de {ormœfioh « élude des papillons de hui-l». le 04. e‘? O2.

jutlle+ 2.043

Par Sébaäieh Leäris. ckmrâé aljéluales {aune

Le 01 et 02 juillet, Picardie Nature a organisé
une formation sur |’étude des papillons de nuit,
a destination des salariés du pôle observatoire
faune et des membres du réseau. L’occasion
de se familiariser avec la détermination de ces
insectes qui comptent près de 850 espèces
dans notre région, et dont l’intérêt est de plus
en plus reconnu notamment comme indicateur
de la qualité de notre environnement. Cette
formation a été encadrée par 2 formateurs, de
l’association l’OPlE (Office de Protection des
Insectes et leur Environnement) et a réuni 8
participants (3 salariés et 5 bénévoles).

Durant ces 2 jours, une partie théorique a été
réalisée en salle l’après-midi, avec comme
objectifs de mieux connaître les différents outils
d’identification disponibles (guides de terrain,
site internet <<lepinet.fr>>...), de s’entraîner à
la détermination des différentes espèces sur
photo, et d’échanger sur les techniques d’études
(type de matériel a utiliser pour l’observation...).
La partie pratique sur le terrain a été réalisée en
soirée sur 2 sites aux habitats bien différents,
dansle butdediversifierlesespèces rencontrées.
La première soirée s’est ainsi déroulée dans
une zone boisée, au Bois de la Belle Epine a
Hébécourt (a 5 kilomètres au sud d’Amiens) et la
seconde dans une zone de marais, au centre de
pêche du Paraclet a Fouencamps (10 kilomètres
au sud-est d’Amiens).

Le déroulement de ces soirées appelées
<<chasse de nuit>>, a consisté a attirer les papillons
a l’aide d’une source lumineuse (lampe émettant
des ultra-violets) et d’un drap blanc sur lequel les

insectes venaient se poser, facilitant ainsi leur
observation, photographie et détermination.

Les résultats de ces <<chasses de nuit>> ont
été globalement très intéressants, avec un
total de 119 espèces déterminées, dont 50
contactées au Bois de la Belle Epine et 94 au
centre du Paraclet. Huit de ces espèces sont
notamment rares et/ou menacées, dont une
rencontrée au Bois d’Hébécourt, la Phalène
a deux taches Lomographa bimaculata, et
7 autres sur le site du Paraclet, la Cidarie
rougeâtre Catarhoe rubidata, la Nonagrie du
phragmite Chilodes maritima, la Mamestre
splendide Lacanobia splendens, la Leucanie
obsolète Leucania obsoleta, la Herminie
crible Macrochilo cribrumalis, la Leucanie
paillée Mythimna straminea et le Cossus des
roseaux Phragmataecia castanea.

Ces 2 jours de stage, riches d’enseignements,
auront permis aux participants de s’entraîner a
l’identification d’un grand nombre d’espèces, de
mieux connaître les techniques d’étude de ce
groupe, et de leur donner l’envie de poursuivre
les recherches, ne serait-ce qu’autour de
chez eux, un simple jardin pouvant être un
lieu très propice a l’observation des Papillons
de nuit. Ce fut aussi l’occasion d’améliorer les
connaissances sur un certain nombre d’espèces
et de montrer l’intérêt d’un site comme les marais
du Paraclet, pour l’accueil de plusieurs espèces
rares et menacées dans la région.

Un grand merci aux 2 formateurs de I’OPIE,
Alexis Borges et Philippe Mothiron, ainsi qu’a
l’ensemble des participants.

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Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013
12

Photos S. Legris, X. Letheve, S, Barbier

 

° Les rurales découvert-l'es 2.04.3 du
réseau au‘ nées
Par Emmayxue Vialal, cooraliyxacfeuv bénévole
J». réseau Araignées

Les découvertes d’espèces intéressantes en
région issues des prospections de 2013 ont été
nombreuses. Ce constattrouve une origine dans
la multiplication des investissements de chacun
des membres du réseau d’étude Araignées,
dans les techniques de captures utilisées et
par des investigations élargies a l’échelle du
territoire picard et non plus essentiellement
centrées sur le département de la Somme
comme ce fut le cas ces trois dernières années,
l’étude des araignées en région ayant repris fin
2009 de manière intensive et organisée.

 

Uloborus plumipes - photo E, Vida!

Uloborus plumipes a été récoltée le 07 avril
2013 dans la serre d’une jardinerie a Villers-
Bocage dans la Somme par Serge Le Bozec.
La perspicacité de Serge aura permis d’enrichir
notre connaissance des araignées en région
et de mettre la main sur une espèce en
apparence rarement trouvée en France. Cette
araignée, a large distribution (Ancien Monde)
et appréciant les climats chauds, semble
survivre a l’hiver dans les pays nord européens
grâce aux infrastructures essentiellement
utilisés dans le domaine de l’horticulture.
Elle y est sans doute régulièrement introduite
par le biais des échanges commerciaux de
plantes ornementales. Au-dela du cas de cette
Uloborus plumipes d’autres araignées, sont
susceptibles d’être contactées dans ce type
d’environnement artificiel. Désormais, veuillez
contempler de plus près vos orchidées !

Dans le << Vexin picard >> en juin, l’association
Picardie Nature était l’organisatrice d’un séjour
naturaliste, événement annuel et convivial.
On retiendra Theridiosoma gemmosum, 13
immature, espèce évoluant sur différents types
de milieux humides mais toujours localisée ;
trouvée dans un ensemble original associant
prairie humide et tourbière de pente au pied
des bâtiments d’une exploitation agricole sur
la commune de Parnes. Un peu plus loin, sur
reliquats de pelouse a Orchis pyramidale,
bordés de boisement mixte fut trouvé un lot de
quatre espèces au moins peu communes et
thermophiles. Evarchafalcata, Q et3, davantage
trouvée en région sur landes ; Xysticus acerbus,
13, une poignée de données contemporaines en
région a ce jour; Philodromus collinus, 13, très
fortement liée aux conifères, troisième citation
en région. Ces deux dernières araignées sont
déjà connues de sites emblématiques leur étant
favorables, Sissonne et Péroy-les-Gombrie.
Une Gnaphosidae, Phaeocedus braccatus,
13, l’unique espèce du genre, première citation
en région, associée aux milieux très chauds
tels que formation a Chênes-verts, garrigue,
maquis, pelouse sèche (...), ici capturé au pied
d’un jeune Genévrier commun.

Tout proche, sur la commune de Montjavoult,
dans une très grande clairière pictée de jeunes
ligneux etd’Orchis pyramidale, Xysticus luctator,
13, a retenu notre attention car non revue
depuis la fin du XlXe siècle, seconde citation en
région, rare en France, très rare et menacée en
Angleterre où elle semble liée a des espaces
ouverts, chauds et embroussaillés, conditions
exactement retrouvées lors de notre visite. Sur
la commune de Sérifontaine, Marina Chavernoz
a trouvé une << petite rareté >>, Synageles
hilarulus, 1 Q, nouveau pour la région, connue
pour évoluer en milieu très chaud. Encore très
peu de données sur l’espèce dans la littérature
nationale, cette station picarde représente une
limite nord de répartition en France. L’œil averti
de Marina lui aura permis de trouver aussi
Minicia marginella, 4S2, une espèce de 1,5 mm,
thermophile mais pouvant évoluer sur divers
milieux. A priori assez commune dans le sud
de la France mais probablement remarquable
en région. C’est une première observation

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

13

contemporaine ; déjà citée historiquement
de Simon dans |’Oise. Dans le territoire du
« Vexin picard », alors largement occupé par
les champs de blé, nous aurons eu l’occasion
de faire un bel inventaire des araignées de ce
secteur, 103 espèces dont certaines rarement
contactées, se retrouvant en lisières, jachères
et reliquats d’espaces naturels sensibles bien
ensoleillés.

Dans l’Oise encore, a nouveau Xysticus
luctator, 19, et Xysticus kempeleni, 19, première
mention contemporaine en région concernant
cette dernière espèce. On doit ces découvertes
à Michel Bertrand sur détermination d’un
confrère belge, Pierre Oger. A Béthisy-Saint-
Martin, Laurent Colindre aura trouvé Asagena
phalerata, 18, araignée associée aux fourmis
dont elle se nourrit, troisième signalement en
région. Cet observateur aura également trouvé
une nouvelle espèce de Salticidae pour la
région, Pseudeuophrys erratica, 18.

Clubiona genevensis, 19, nouvelle espèce
pour la région, a été collectée a Ornoy-Villers
au Bois du Roi a l’occasion de prospections
communément menées fin août vers les
araignées et les coccinelles sur Lande a
bruyère. L’espèce affectionne les milieux
chauds et sableux.

 

Pellenes tripunctatus - Photo E. Vida!

En vallée de l’Avre, dans la Somme, une nouvelle
station pour Tetragnatha isidis découverte par
Yann Duquef a Davenescourt dans un marais
tourbeux. Sur coteau calcaire a Moreuil, une
Saltice très thermophile, Pellenes tripunctatus,
18, localisée sur une zone a écorchures où la
végétation reste rase et clairsemée. D’autres
individus furent observés sur coteau calcaire,

a Daours, en vallée de Somme par moi-même
et par Nicolas Vansteene, a Bersy-le-Sec et
Crouy dans l’Aisne, a chaque fois, dans des
macro-milieux strictement identiques.

 

Atyppus Piceus - Photo V Vansteen

Dans le Laonnois, Nicolas Vansteene a eu la
chance de découvrir sur un mur de sa maison
notre mygale locale, le genre Atypus, 18.
Selon mes informations c’est une troisième
observation pour l’Aisne sur une dizaine
rapportées en région. Le même observateur
aura trouvé a Berzy-le-Sec, sur coteau
calcaire (Les Savarts de Visigneux), une
nouvelle Salticidae pour la région, Pseudicius
encarpatus, 18, bien connue dans le sud de la
France métropolitaine mais confidentielle dans
sa moitié nord.

 

Aculepeira ceropégia - Photo S. Legris

Thomas Hermant et Sébastien Legris auront fait
une très réjouissante découverte dans l’Aisne
a Chezy-sur-Marne en collectant Aculepeira
ceropegia, 19, puisque c’est une première
mention pour la région. Elle fait partie des
grosses espèces de la famille des Araneidae
qui évoluent sur toile géométrique. Sa présence

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

14

valorise les milieux largement ouvert et chauds
tels les derniers coteaux que |’Aisne compte
encore.

Enfin, deux espèces non contactées en région
depuis la fin du XlXe siècle et obtenues toutes
deux le même jour dans le département de la
Somme grâce â des observations fugaces de
l’architecture humaine. Sur mur de brique de
l’hôpital P. Pinel â Amiens, Sitticus pubescens,
13, et Scotophaeus scutulatus, 13, sur le bâti
de mon pas de porte â Fouilloy, bâti qui aura
été et continu de l’être, un lieu d’observation
prodigue.

Mais le dynamisme du réseau d’étude Araignées
ne s’arrête pas lâ. Cette année aura été le
départ d’une campagne de << Collectes Locales
d’Araignées >>. Une dizaine de personnes,
toutes membres du réseau d’étude Araignées,
se sont engagées sur une année entière â
pratiquer des inventaires près de chez elles.

Ce projet collectif devrait fournir de précieuses
informations sur la répartition des espèces en
région en fonction des paysages puisque les
observateurs se répartissent équitablement sur
les départements picards.

- CIÎCMNI‘ froàressivemewl‘ publie’
sur GiH-lub — Àevelofers vmwred
Par Nicole; Dœmiehs. développeur SIG

Nouvelle étape pour Clicnat : son code source va
progressivement être rendu public après un gros
lifting et une remise â plat.

C’est une nouvelle version qui verra le jour, il y a
beaucoup de travail et il est important de prendre
le temps, pour le moment pas d’échéance donc.
C’est aussi le moment idéal pour s’impliquer
dans le développement du projet car la copie est
quasi blanche et de fait il est assez facile de se
mettre dans le bain.

Et ça ira d’autant plus vite qu’il y aura de mains
pour l’écrire. Si vous avez envie de participer
lancez-vous. Le développement de la version
actuellement en ligne continue et s’arrètera
quand la version «communautaire» proposera
les mêmes fonctionnalités.

° 3"“ Soirée des hahumlirfes ficmrds
Pour Ueavx-Êafiifie Desbas. chargé [étales
{aune

Ce samedi 30 novembre de 18h â 22h aura lieu
la 3ème soirée conviviale des naturalistes picards
â Montdidier. Cette soirée a pour objectif de
regrouper la grande famille naturaliste autour de
mets locaux partagés et de différents exposés
portant sur toute la faune sauvage de Picardie
(bilan sur une espèce, une problématique, un
territoire...).

Présentés par des bénévoles ou salariés de
l’association, les 9 sujets abordés sont variés
afin que chaque ornithologue, mammalogiste,
entomologiste, naturaliste débutant ou simple
curieux y trouve son bonheur. A la fin des
présentations, tout le monde pourra se retrouver
autour du buffet froid préparé par vos soins pour
discuter, poser des questions ou rencontrer
d’autres naturalistes.

Programme des exposés (sous réserve de
modifications) :

> Bilan général des activités de terrain
conduites en 2013 au sein des réseaux
naturalistes de Picardie Nature

> Inventaires communaux : bilan de
l’évolution des connaissances en 2013

> Évolution des connaissances sur les
campagnols du genre Arvicola en Picardie
ces deux dernières années

> Le Dectique verrucivore en Picardie et
régions voisines : historique, tendance et
découvertes récentes

> Premiers résultats de l’étude du réseau de
coteaux de la vallée de la Marne

> Amélioration de l’état des connaissances
des populations de Chevêche d’Athéna suite
au diagnostic du plan d’action régional

> Bilan de l’étude du papillon

Mégère Lasiommata megera dans la Somme
> Présentation de la cartographie des sites à
enjeux faune de Picardie

> Étude de la fonctionnalité du territoire
d’Amiens Métropole pour l’accueiI des
chiroptères

Inscription obligatoire :
03 62 72 22 55

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

15

° Êilah alu Neck-anal. ale prospections hahumlirtes dans le Vexin

Pour Tkomus Hermawl’. chargé l'étude: {aune

Les 15 et 16 juin derniers, Picardie Nature
organisait son troisième week-end d’inventaire
naturaliste. Renouvelée chaque année depuis
maintenant trois ans, cette manifestation a
pour objectif de regrouper un maximum de
naturalistes au cours d’un week-end afin de
prospecter ensemble un secteur défini et limité
géographiquement.

Cette année, c’est le Vexin qui a été choisi.
Ce territoire situé au Sud-ouest de l’Oise était
mal connu. C’est la raison pour laquelle il
était important d’améliorer les connaissances
naturalistes sur cette zone et par conséquent
d’aller y mener des prospections importantes.

Ce sont donc 32 participants, des plus novices
aux plus experts, qui se sont retrouvés pour
participer a tout ou partie du week-end et ainsi
contribuer a l’amélioration des connaissances de
la faune du Vexin.

Le samedi, cinq groupes se sont séparés sur
divers secteurs : la vallée de l’Epte et ses prairies
a l’Ouest de Boury-en-Vexin, le Ruisseau
d’Héronval et les boisements alentour au Nord-
est de Vaudancourt, le Bois de la Molière a
Serans, la zone de coteaux au Nord de Boubiers
et le Canal de la Garenne et les prairies voisines
au Nord de Liancourt-Saint-Pierre. Un maximum
de groupes de faune a été étudié et répertorié
lors des prospections diurnes.

Le soir, après un repas convivial autour des
spécialités apportées par chacun et qui

fut l’occasion de discussions toujours très
enrichissantes, les participants se sont divisés en
deux groupes. Le premier groupe s’est rendu au
Bois de la Molière afin d’inventorier les chauves-

 

Photo THermant - Moment de convivialité le samedi soir

souris grâce a la capture (par un participant muni
de l’autorisation nécessaire) et la détection ultra
sonore. Le second groupe a quant a lui réalisé
une chasse de nuit (technique qui vise a attirer
les papillons a l’aide d’une source lumineuse) a
Parnes afin d’inventorier les papillons nocturnes.

Le lendemain, après une bonne nuit au camping,
cinq groupes se sont a nouveau répartis sur
plusieurs sites situés en grande partie plus au
nord : la zone de coteaux a l’Est de Sérifontaine,
les lisières (au sens large) au Sud-ouest de la
Forêt domaniale de Thelle, plusieurs coteaux et
friches au Nord de Labosse, la vallée de l’Aunette
et la ferme de Launay a Parnes.

Au final, près de 1200 données de 410 espèces
ont été recensées au cours du week-end et
intégrées a la base de données clicnat (chiffres en
date du 12 septembre 2013). Au sein de ces 410
espèces, on compte 104 espèces d’araignées
et opilions, 16 de coccinelles, 37 d’autres
coléoptères, 8 de diptères, 15 de punaises, 2
d’hyménoptères, 100 de papillons (diurnes et
nocturnes), 2 de mécoptères, 12 de libellules, 11
de criquets, sauterelles ou grillons, 5 de cloportes
ou gloméris, 5 de mollusques, 4 d’amphibiens, 6
de reptiles, 9 de mammifères et 74 d’oiseaux.
Parmi elles, quelques observations remar-
quables sont a signaler. L ’Agrion de mercure a
été observé en vallée de la Troène a Loconville, la
Coccinelle de l’Aulne a Boury-en-Vexin, plusieurs
papillons de nuit parfois rares au plan régional ont
été notés (ex : Phymatopus hecta, Scotopteryx
luridata...), le Dectique verrucivore a été découvert
a Sérifontaine, quelques araignées remarquables
ont été identifiées (ex : Theridiosoma gemmosum,
Phaeocedus braccatus...), le Lézard agile a été
signalé pour la première fois au Bois de la Molière
a Hadancourt-le-Haut-Clocher, un mâle de Pie-
grièche écorcheur a été vu a Loconville, etc.

En conclusion, ce week-end a donc été
une véritable réussite, tant sur le plan de la
participation que sur le plan des prospections !
Nous tenons a remercier l’ensemble des
participants qui ont fait ce succès, et vous
attendons encore plus nombreux en 2014 pour
de nouvelles aventures naturalistes !!!

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

16

° Ecovolonhxire hahumlisfe. m vous ‘fewh: 
Pour Sébaäieh Mailler, chargé le Mission {une

Si vous êtes dans cet état d’esprit a un moment
donné : <<j’ai du temps libre et j’aimerais vous
aider, en quoi puis-je être utile a l’association>>,
je vous propose de bien lire cet article.

l_’association Picardie Nature, et en particulier
son pôle d’études de la faune sauvage, recrute
en effet des écovolontaires pour participer a
différentes actions. Voici par exemple quelques
sujets sur lesquels il y a des besoins en fonction
des saisons ; la liste n’étant pas limitative et
pouvant vous donner des idées d’investissement
a nos côtés.

 

Photo THermant

Des sujets possibles d’écovolontariat :

Toute I’année :

> Cartographies au bureau et/ou sur le terrain :
exemple des haies sur des zones bocagères :
Thiérache, Pays de Bray...

> Référencement et rangement de la bibliothèque
scientifique

> Rédaction de textes pour les fiches espèces de
Clicnat

> Appui informatique

> Suivi de la mortalité des oiseaux et des
chiroptères sur un ou plusieurs parcs éoliens

> Accompagnement sur le terrain de stagiaires
(missions très diversifiées)

Fin d’hiver/début de printemps :

> Suivi de la migration des batraciens : suivi
de crapauducs, recherche de sites routiers
sensibles...

> Recherche des sites de nidification de la
Chouette chevêche et des Pics noir et mar par
exemple.

Printemps- été :

> Suivi de la migration prénuptiale des oiseaux
(intérieur des terres / littoral)

> Suivi de la nidification des 3 espèces de Busards
> Inventaires variés : oiseaux nicheurs, insectes,
etc. sur des secteurs géographiques donnés

Automne :

> Recherche des stationnements de Vanneaux
huppés, Pluviers dorés et Oedicnèmes criards

> Suivi de migration postnuptiale des oiseaux
(intérieur des terres / littoral)

Hiver:

> Accompagnement de prospections en cavités
souterraines (chauves-souris pour l’essentiel)

> inventaires communaux plutôt axés sur les
oiseaux hivernants

Description d’un poste d’écovolontaire :
> aucune formation particulière n’est nécessaire.
Des connaissances très poussées en ornithologie
ou en entomologie ne sont pas requises ;

> savoir observer (jumelles, longue-vue) ;

> savoir suivre un protocole ;

> être responsable (de soi-même et du matériel
mis a disposition) ;

> être organisé, méticuleux (notamment pour les
activités au bureau)

>avoir une bonne condition physique (marche).

Les conditions de participation :

> vos frais de déplacements peuvent être
remboursés (nous questionner).

> vous devez être adhérent a l’association
Picardie Nature (si vous ne l’êtes pas, l’adhésion
en ligne est possible).

> la durée minimale est d’une semaine.

Nous trouverons toujours ensemble un sujet, une
action, qui vous permettra de vous faire plaisir
tout en apportant un plus a l’association. Nous
comptons sur vous !

Comment postuler ? Rien de plus simple, il vous
suffit d’appeler au 03 62 72 22 55 ou d’écrire a
sebastien.maillier@picardie-nature.org.

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

17

° Aidez-Mous 5- éhclier les fefil‘: mammifères via. les peintres le réjecfioyl 

Par Thomas Hermawl’, chargé J. éhçales {aune

|_’étude des mammifères est une science
complexe de part la discrétion de ces animaux. Si
les grands mammifères tels que les Chevreuils,
Hérissons ou autres Lapins nous offrentde temps
en temps la chance de pouvoir les observer et
les identifier au cours de promenades dans la
nature ou même dans nos jardins, il n’en est rien
pour les petits mammifères.

En effet, les insectivores et rongeurs sont des
animaux très discrets, et quand bien même nous
avons la chance de les observer, il s’agit très
souvent d’apparitions furtives, bien trop brèves
pour permettre leur identification. La meilleure
façon de les étudier est donc d’analyser les
ossements contenus dans les pelotes de
réjection de leurs prédateurs, les rapaces, et en
particulier les rapaces nocturnes qui régurgitent
des pelotes avec des ossements bien mieux
conservés que les rapaces diurnes. Ces pelotes
sont a rechercher dans les endroits fréquentés
par les Chouettes et Hiboux, c’est—a—dire dans
les églises, les granges, les blockhaus en zone
boisée, au pied de pins ou d’épicéas, etc.

Nous lançons donc un appel a toutes les bonnes
volontés qui pourraient participer à l’étude de
ces animaux, les contributions pouvant être
diverses :

- récupérer des lots de pelotes en les cherchant
soi même ou via son réseau de connaissances
personnelles et les transmettre a l’association

- récupérer des lots de pelotes et les analyser soi-
même ou avec des personnes expérimentées
quand cela est possible.

 

Photo E. Frénois- pelote

Photo T Hermant - Dissection de pelote

N’hésitez pas a nous contacter pour tout
renseignement complémentaire :

- Guénael Hallart (coordinateur du réseau
« Mammifères terrestres » de Picardie Nature) :
guenael_guenael@yahoo.fr

- Thomas Hermant (salarié référent du réseau
« Mammifères terrestres » ) : thomas.hermant@
picardie—nature.org — 03 62 72 22 50

Nous pouvons également vous accompagner
et vous conseiller afin d’apprendre les bases de
l’identification d’ossements (matériel nécessaire,
documentation, etc.).

Votre participation est primordiale pour améliorer
la couverture régionale des connaissances sur
ces espèces. Le réseau « Mammifères terrestres»
de Picardie Nature compte donc sur vous l

Aidez-nous nombreux à trouver

des pelotes de rapaces
nocturnes!

 

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

18

° Faune e‘? rouvre récompensé 

Par Virginie Coffihei’. chargée Je mission coh+ihui+és écologiques

|_’enquête Faune et route
permet a tous de rentrer des
données d’animaux victimes du
trafic routier sur les routes de
Picardie. Ce recensement assez
innovant mis en place en février
2012 compte déjà plus de 70
observateurs occasionnels ou
réguliers!

CONCOURS

Ce sont près de 450 données
d’animaux morts qui ont ainsi
été collectées et qui permettent
d’identifier quelques tronçons
routiers mortels pour les
animaux.

Photo : IDRRIM

 

|_’objectif de cette enquête mais aussi d’une
partie des données collectées dans la base de
données en ligne clicnat, propre a l’association,
est ensuite de pouvoir travailler avec les services
de voiries et les aménageurs du territoire pour
identifier les besoins d’aménagements pour
limiter l’atteinte voire la rupture des axes de
déplacement de la faune sauvage. On parle
aussi de corridors écologiques.

C’est ce concept de démarche participative
avec les citoyens picards ainsi que la volonté
de contribuer a la préservation des espaces
naturels et des espèces, en amont des
projets d’aménagement du territoire, qui
ont plu au jury de l’lnstitut des Rues, des
Routes et des Infrastructures pour la Mobilité
(IDRRIM) a l’occasion de leur concours annuel
<<lnfrastructures pour la mobilité et Biodiversité>>.

Y V E S K R A T T l N G E R
Jkësmtm DF L warrur DES Ront;
qzs RUES ET DES lNl Msmuctuæt; POUR LA MOBlUTE

A L'HONNEUR DE DECERNER LE

PRIX SPÉCIAL
D u J u R Y

A L'ASSOClATION
‘ICJIDII- «alu-un

PORTEUSE DU PROJEÏ DÆNQUÈTE
F A Il N F E T R O U T E

NFRASTRUCTURES POUR LA MOElLlTE EÏ BIODlVERSlTE

 

LE NU/EMBWE

2 O l 3

u PëEsiDENrE Du nm LE r-Rtsinzwv us viowmm
mua znzsvzwsmsa vvzsnmrvNsFw

En effet, le 19 novembre dernier, Picardie Nature
recevait de la main du Président de l’lDRRlM,
M. Y. Krattinger et de la présidente du jury,
Mme M. Steinfelder le Prix spécial du Jury.

Ce concours organisé tous les ans depuis
2009, vise a récompenser les initiatives prises
par les acteurs impliqués dans la construction,
l’entretien, l’aménagement et l’exploitation
des infrastructures qu’elles soient routières,
ferroviaires, fluviales ou liées aux voiries diverses
et aux aménagements urbains, en faveur de la
préservation ou de la valorisation des espaces
naturels et de la biodiversité. Cette année lejury,
composé d’une vingtaine de personnes, a tenu
a récompenser notre action pour son originalité
et son caractère partenarial en créant ce prix
spécial du jury.

Merci au jury du concours d’avoir reconnu notre
travail.

N'hésitez pas à rentrer
vos données pour contribuer
à préserver les espaces de
déplacement de la faune
sauvage en Picardie !

faune-et-route.org

 

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

19

° Les Planeurs ale Vsos campagnes

owl‘ alélivré leur: secrets...
fa! Blandine Kesteman, animal-vice froleclioh

La Buse variable, la Chevêche d’Athéna, le
Faucon hobereau, le Hibou des marais, voila des
noms qui ne sont plus inconnus pour la dizaine
de personnes venues découvrir les majestueux
rapaces de notre région. Parmi eux, 2jouma|istes
nous ont fait le plaisir de venir assister au début
de cette conférence. L’un se faisant relais du
Courrier Picard, |’autre de |’Aisne nouvelle,
journaux qui ont publié des articles sur cette
soirée ce week-end.

Blandine Kesteman, animatrice nature au sein
de l’association, ainsi que Christophe Raffin,
stagiaire sur l’action de protection des busards,
sont venus présenter l’association Picardie nature
mais surtout ces fameux becs crochus. Oiseaux
qui n’ont pas toujours bonne réputation, malgré
leurs qualités méconnues, que ces personnes ont
pu découvrir. A travers l’observation de quelques
pelotes de réjection, éléments non digérés par
les rapaces recrachés par le bec, et d’ossements
d’animaux contenus dans celles-ci, le public a
pu remarquer que les rapaces se nourrissaient,
pour la plupart, de micro-mammifères mais aussi
de poissons, de charognes... et non de gibier
comme on pourrait le penser.

Les rapaces diurnes mais aussi les rapaces
nocturnes ne sont plus un secret pour ces
personnes. Elles ont alors pu s’émerveiller devant
leurs cris ou encore leurs plumages, mais aussi
découvrir quelques anecdotes surprenantes, des
chiffres représentant leurs effectifs en Picardie
et les diverses menaces qui pèsent sur ces
espèces. Une présentation sur les moyens de
protection que chacun peut réaliser a son échelle,
ou par l’intermédiaire d’associations de protection
de la nature, leur a également été présenté.

Une attention particulière a ensuite été apportée a
la protection des Busards menée par l’association.
Les spectateurs ont pu découvrir davantage ces
majestueux rapaces qui survolent nos cultures et
pourront maintenant les repérer au premier coup
d’œil et peut-être, devenir par la suite, de futurs
bénévoles et prospecteurs du << réseau Busard >>.

Pôle ro+ec+ioh

° A l'arrivée ales busards. nous

aléàlogovss no: jumelles 
far lnhalihe Kesteman, mimaclvice froleclioh

Antoine Perreault, et a la fois Stagiaire pendant
trois mois au sein de l’association Picardie
Nature, j’ai effectué un long voyage depuis le
département de l’lndre et Loire (37), dans la
région Centre, pour arriver en Picardie où j’ai
tout de suite été dépaysé mais accueilli très
chaleureusement. Dans le cadre du stage pour
mon BTS Gestion et Protection de la Nature que
j’effectue dans les Deux-Sèvres (79), au lycée
agricole de Melle, j’ai prospecté dans tous les
recoins du secteur d’Hangest-en-Santerre (80)
en quête de ces mystérieux busards, qu’ils
soient cendrés ou saint-martin. Ces rapaces
sont très joueurs et m’ont donné beaucoup de
fils a retordre !

D’avril a mi-août, les busards viennent sur nos
terres après un long voyage migratoire pour se
reproduire et donner naissance a de nouveaux
-nés. L’objectif principal de mon stage était
de suivre ces animaux durant leur période de
nidification afin de les recenser et de s’assurer
que les oisillons aient les meilleures conditions
de nidification possible, en travaillant le plus
possible en collaboration avec les agriculteurs.
Pour cela, l’étude se déroule en plusieurs
étapes :

Tout d’abord, l’étude du terrain pour repérer les
meilleurs points d’observations afin de faciliter
les prospections a venir. En effet, les busards

 

Photo S.Lan‘ique

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

20

sont malins et peuvent emprunter un contrebas
a tout moment et disparaître de notre champ
de vision. Puis, repérer les secteurs les plus
convoités et identifier les premiers couples. Des
moments magiques sont au rendez-vous avec
ces fameuses parades composées de loopings
effectués par le mâle pour séduire la femelle.

 

Photo B.Kesteman

Après cela, les couples créent leur nid a même
le sol, généralement dans les cultures céréalières,
en couchant quelques brins a terre. Puis arrive
la ponte. Un mois après, les œufs éclosent.
A partir de ce moment toute mon attention fut
au rendez-vous. Le mâle apporte des petits
rongeurs, majoritairement des campagnols,
a sa femelle pour qu’elle puisse les donner a
ses petits. Le passage de proie est un moment
magnifique s’effectuant dans les airs où le mâle
lâche la proie a sa femelle qui se retourne pour
l’intercepter au-dessous de lui. Dans certains cas,
la femelle n’arrive pas a l’attraper, nous pouvons
alors supposer que ce sont de jeune couple pas
encore totalement perfectionnés. Une fois munie
de la proie, la femelle l’emmène a ses oisillons qui
la dévoreront en peu de temps. Équipé de mes
jumelles, je suivais celle-ci, sans perdre un seul
de ses battements d’ailes, jusqu’a ce qu’elle se
pose, ce qui me permit ainsi de localiser le nid plus
précisément.

Dans certains cas, le nid doit être protégé s’il se
trouve dans une culture céréalière moissonnée tôt
durant l’année, comme l’orge d’hiver par exemple.
Les jeunes, alors incapables de voler, se font
écraser ou happer par la moissonneuse batteuse
lors des moisons.

Pour éviter cela, différentes actions
peuvent être mises en place :

> La mise en place d’un taquet de protection,
en collaboration avec l’agriculteur concerné, ce
qui consiste a installer une clôture de forme carrée
autour du nid afin de protéger la nichée, lors
des moissons et après celles-ci, des prédateurs
curieux.

> Si le nid est découvert au dernier moment,
l’agriculteur peut alors, dans un dernier recours,
lever sa barre de coupe lors de la moisson
lorsqu’il voit la femelle décoller, permettant ainsi
d’éviter les jeunes et de laisser le nid en place.

> Le déplacement. Dans certains cas, le nid peut
être déplacé dans un champ voisin, ayant une
moisson plus tardive. Cette méthode demande
beaucoup de précautions et doit être effectuée
par une personne habilitée. Tout d’abord, elle
doit être effectuée très tôt le matin pour des
raisons de discrétion mais aussi afin de limiter
les odeurs pour les prédateurs. Il faut également
être vigilant afin de ne laisser aucune coulée de
notre passage dans le champ, afin de respecter
la culture concernée et pour éviter toute prédation.
Une fois au nid, muni de gants, il faut prendre les
jeunes méticuleusement et les placer a l’intérieur
d’un carton afin qu’ils soient dans l’obscurité,
ce qui limite le stress des animaux. L’ancien nid
est ensuite dissimulé pour éviter que la femelle
n’y revienne. Une trentaine de mètres plus loin
maximum, un nouveau nid est créé en couchant
au sol quelques épis et les jeunes y sont déposés.
Une fois tout cela effectué, un suivi doit être mis
en place pour observer si la femelle retrouve bien
ses oisillons.

> En dernier recours, si aucune des solutions
précédentes ne peut être effectuée, le centre de
sauvegarde de la faune sauvage de l’association
est mis a contribution pour recueillir ces jeunes.
Cependant, cette solution reste pour Picardie
Nature un échec.

En effet, I’objectif de ce programme de
protection est bien que les jeunes prennent
leur envol dans leur milieu naturel.

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

21

° << Mission busards >> -. «char sur la.
‘m! Ülflhalihe Kerfemah, ahimarhrice patachon

 

C’est sous la pluie qu’a débuté cette nouvelle
saison de prospection des busards pour les
10 bénévoles actifs et les deux stagiaires,
Antoine et Christophe prospectant le secteur
d’Hangest en Santerre (80). Ce début de
printemps très pluvieux a réussi a décourager
ou ralentir quelques-uns d’entre eux dans
les prospections mais surtout les busards
en ont été très perturbés. En effet, pour les
deux espèces de busards suivies : le busard
cendré et le busard saint-martin, ces conditions
météorologiques particulières ont retardé leur
cycle de nidification. Les pontes ont eu lieu avec
un bon mois de retard, ce qui a donc décalé
également l’envol des jeunes. Certains couples
se sont même complètement découragés et
non pas effectué de nidification.

Cette pluie de printemps et début d’été aurait pu
être la bienvenue pour retarder les moissons et
donc permettre aux jeunes busards de prendre
leur envol mais cela n’a pas été le cas. En effet,
les moissons ont en effet été plus tardives mais
l’envol des jeunes également, la protection a
donc été nécessaire.

L’effort a donc été maintenu, voire augmenté
par rapport aux années précédentes. Les
bénévoles qui ont continué les prospections
malgré ces conditions particulières ont effectué
davantage d’heures et de kilomètres pour la
prospection que les années précédentes. La
superficie couverte par les observateurs a elle
aussi augmenté.

frosfeäioh 2.04.3

Malgré ces efforts, moins de couples ont été
suivis : une dizaine de busards cendrés et
un peu plus de 25 busards saint-martin avec
seulement 12 jeunes observés a l’envol.

La carte ci-contre représente la pression de
prospection et les résultats qui en découlent
pour cette saison 2013. Ces faibles chiffres sont
dûs aux conditions météorologiques déplorables
et aux retards et échecs de nidification, et cela
malgré des tentatives de protection menées
avec les agriculteurs, par déplacements de
nichées et mise en centre de sauvegarde de
jeunes ; certaines de ces tentatives ont échoué
(prédation, destruction de nichée malgré les
efforts entrepris) mais ont tout de même permis
de sauver 6 jeunes busards cendrés qui ont pu
prendre leur envol dans de bonnes conditions.
L’effort de sensibilisation du grand public et
du monde agricole sur l’espèce a lui aussi été
augmenté avec plus d’une dizaine de sorties
<< A la recherche des busards >> réunissant une
soixantaine de participants. En fin de saison,
une conférence sur les rapaces de Picardie
a également été réalisée permettant a une
dizaine de personnes de découvrir les busards
mais aussi bien d’autres espèces.

Une communication envers les agriculteurs a
également été effectuée par le biais d’articles
parus dans divers outils de presse.

Cette fin de saison a permis de réunir les
amoureux des busards lors d’une réunion,
où certains nouveaux membres du réseau,
désireux de participer a l’action de prospection
des busards en 2014, étaient présents. Celle-ci
fut l’occasion de revenir sur la saison passée,
d’aborder les rencontres nationales busards
ayant eu lieu le 19 et 20 octobre mais aussi
d’aborder les souhaits de chacun quant a
l’amélioration de l’action en 2014 : augmenter la
communication auprès des mairies, du monde
agricole...

Encore de belles perspectives a mener pour le
réseau busards en 2014 !

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

Z2

° Les S'°"‘°‘Rehcoh+ves
Ckïrfères Grand Oued‘: les

(car en Normandie
au Sorkie Declercz. animatrice de

l'opéra ion Refuge Rouans-souris

(RGCO pour les intimes) se sont déroulées le
week-end du 9-10 novembre 2013. La Normandie
a accueilli une centaine de chiroptérologues du
Nord-Ouest de la France (du Poitou-Charente
au Nord - Pas-de-Calais) qui ont pu se retrouver
pour échanger autour de la vaste thématique
des chiroptéres : rapports d’études, innovations,
recueils d’expériences, programmes de recherche..
les sujets étaient variés et les questions fusaient.
Picardie Nature a contribué a ces rencontres en
présentant l’organisation et les apports du réseau
Protection Chiro (SOS/Refuge) en Picardie.
Plusieurs régions se sont montrées très intéressées
par le fonctionnement de ce réseau picard. En
plus d’avoir une forte présence bénévole couvrant
l’ensemble de la Picardie, l’association propose
des formations aux membres désireux de s’investir
dans cette action. Les interventions auprès des
particuliers, structures ou collectivités permettent
alors le plus souvent une bonne cohabitation avec
les chauves-souris.

Photo E. Schwaab - Oreillard roux

  

23

° Le label «Refuges Saur les

Ckauves-souris» en icmralie
Par S kie Declerc . animavlïice de
I opéra ion Refuge Mauves-souris

En 2012, Picardie Nature décline le label natio-
nal «Refuge pour les chauves-souris». Il permet de
mettre en avant les actions des particuliers et des
collectivités pour les chauves-souris. Picardie Nature
réalise un diagnostic et apporte conseils adéquats.
Aux 4 refuges picards en 2012, s’ajoutent déjà 21
refuges cette année, et d'autres sont à venir.

 

Illustration SFEPM : Répartition des 25 refuges chez des particuliers
(jaune) et des collectivités (rouge)

Que font-ils pour les chauves-souris ?
Deux types d'actions sont menés:

> Des chauves-souris sont déjà installées dans
les bâtiments : la cohabitation se poursuit et un
dénombrement des individus est réalisé.

> Des chauves-souris se sont pas encore instal-
lées : des aménagements sont menés dans les
charpentes, au niveau des poutres, des espaces
de tranquillité sont laissés et des accès créés.

Plus d’infos sur les actions de
protection des chauves-souris
par Picardie Nature :

www.picardie-nature.org

sur les Refuges en IFrance
Société Française d'Etudes et
Protection des Mammifères
www.sfepm.orgl
refugepourleschauvessouris

 

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

° Des chauves-souris chez moi 
Par Sorkie Declercä. Ahimavlwce de

I oféra ion Refuge Mauves-souris
1. Ne pas paniquer.
Contrairement à ce que racontent de nombreuses
superstitions, les chauves-souris ne s’accrochent
pas dans les cheveux, et ne sucent pas le sang
(à |’exception de quelques espèces de vampires
uniquement présentes en Amérique du Sud). Les
chauves-souris européennes sont insectivores
et jouent un rôle essentiel dans |’équi|ibre des
chaînes alimentaires sur les moustiques et tout
autre insecte. Un individu peut en effet consommer
jusqu’à 3000 insectes par nuit.
De plus les chauves-souris ne sont pas des
rongeurs : elles ne grignotent pas les câbles ni
les matériaux. Elles n’apportent pas non plus de
matériaux dans leurs gîtes.
Les groupes de chauves-souris dans le bâti en été
correspondent à des petites maternités (ou colonies):
les femelles se rassemblent pour finir leur gestation,
mettre bas et élever leur seul petit de l’année.
2. Tentez de dénombrer combien de
chauves-souris sont présentes.
A la tombée de la nuit, postez-vous devant votre
maison, puis observez pendant près d’une heure.
Si les chauves-souris sont la, elles sortiront
chasser les insectes. La vous pourrez aisément
les compter.
3. Contactez-nous : 03 62 72 22 59 (taper
3), ou info.chiro@picardie-nature.org
Si la personne n’est pasjoignable immédiatement,
merci de laisserun message avec vos coordonnées
(département, commune et téléphone) et le motif
de votre appel. Vous serez systématiquement
rappelé dans les meilleurs délais.

 

Photo E. Schwaab - Petit Rhinolophe

° Où sowl‘ les bénévoles achÏs 153w
ie _

les chauves-souris en Picar
Par Sofkie Declercq,

Le réseau SOS - Refuge chauves-souris

..____..__.__k._._\ü_
_ J’

 

Une quarantaine de bénévoles passionnés par les
chauves-souris, leur étude et leur protection sont
identifiés à ce jour en Picardie pour intervenir dans
le cadre des SOS chauves-souris et l’opération
Refuge pour les Chauves-souris.

Presque toute la région est couverte. Néanmoins,
plus le réseau sera dense plus rapidement on
pourra répondre aux sollicitations.

Chaque cercle correspond au secteur pour lequel
un bénévole s’est proposé pour intervenir sur son
temps personnel (rayon d’action autour de son
domicile).

Si vous connaissez l’écologie des chauves-souris
et souhaitez contribuer à ces actions, contactez-
nous : 03 62 72 22 59 (taper 3) ou info.chiro@
picardie-nature.org.

° CKauves-souris picardes
Par Sofkie Declercq,

Mes grands-parents habitant dans l’Oise, je ne fus
pas trop dépaysé quand je suis arrivé en Picardie.
Pour préparer mon BTS Gestion et Protection de la
Nature au lycée agricole de Melle dans les Deux-
Sèvres (79), j’ai effectué mon stage à Picardie
Nature. Ce stage fut d’une durée de 11 semaines
séparé en trois périodes (du 26 juin 2013 au 25
juillet 2013, du 05 août 2013 au 06 septembre
2013, et du 21 au 31 octobre 2013) durant lequel

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

j’ai étudié les chiroptères, et en particulier les
chauves-souris que |’on trouve dans notre bâti.

Ma mission a consisté a réaliser un document
support a destination des bénévoles actifs du
réseau chauves-souris de Picardie Nature. Il
les aidera en effet lors des inten/entions << SOS
chauves-souris >> (qui visent a aider les personnes
rencontrant des problèmes avec des chauves-
souris) et << Refuge pour les chauves-souris >> (pour
les gens qui veulent accueillir des chiroptères chez
eux)

Ce document présente les principales
espèces que |’on trouve dans notre bâti, leur mode
de vie (régime alimentaire, habitat et territoire de
chasse, prédateurs, menaces, cycle annuel, ...),
ainsi que des aménagements a faire chez soi
(dans la cave, le grenier, le jardin, ...) pour aider
ces mammifères volants.

 

Intervention «SOS chauves-souris». Photo Declercq S,

Lors de ce stage, j’ai rencontré des gens très
accueillants et très sympathiques. J’ai vécu
également de bonnes expériences. J’ai assisté a
plusieurs interventions << SOS chauves-souris >> où
j’ai aimé le contact avec les gens.

dérogation, où j’ai adoré voir ces animaux de près
qui habituellement sont difficiles a observer.

J’ai aussi eu la chance de participer a l’organisation
et de co-animer une soirée et une sortie nature lors
de << la Nuit lntemationale de la Chauve-souris >>,
et j’ai aimé transmettre mon savoir a d’autres
personnes.

Je suis très fier d’avoir réalisé le << Book >> qui
sen/ira a la sensibilisation du public et surtout
a la sauvegarde des chiroptères. Je voudrais
également remercier Sophie Declercq de m’avoir
pris en stage.

Mais j’ai surtout acquis beaucoup de connaissan-
ces sur les chauves-souris et leur comportement.
Je peux ainsi, a mon tour, apprendre beaucoup de
choses aux gens de mon entourage et essayer
d’effacer l’image néfaste que |’on a de ces petits
mammifères (vampires, rage, ...) Il ne faut pas
oublier que les chauves-souris font partie de notre
patrimoine, comme beaucoup d’autres animaux
sauvages.

Jérôme Laluc-Korpal

o Quelques Àocumewl‘: pour

Âécouvrir les chauves-souris ,

En Jean-Baflïrfe Deslnas. chargé définies
Mhe

Vous trouverez sur le site de Picardie Nature,
une sélection de documents utiles aux personnes
souhaitant s’initier aux différentes méthodes
d’étude des chauves-souris.

En participant aux activités du réseau Chauves-
souris de Picardie Nature, vous apprendrez a
réaliser des inventaires ultrasonores, prospections,
animations ou inten/entions SOS et Refuge chez
les particuliers.

   
   

J’ai aussi participé a une réunion avec
les bénévoles, j’ai ainsi apprécié
de rencontrer des personnes qui
partageaient ma passion pour les
animaux sauvages. Et j’ai même
assisté a un inventaire des chauves-
souris par la méthode de la capture
avec une personne possédant la

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

Ces documents ne constituent pas
une méthode d’apprentissage. La
meilleure façon d’apprendre reste
d’accompagner une personne
formée sur le terrain. N’hésitez pas
a vous faire connaître auprès du
réseau Chauves-souris, du matériel
peut vous être prêté.

suite p 34

25

"se
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A 3g:- ..» 

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Plus de renseignements
et de détails sur les
modalités d’inscriptions
auprès de l'observatoire
de la faune sauvage :

Jean-Baptiste Desbas
03.62.72.22.53.

jean-baptiste.desbas@
picardie-naturemrg

u’ Durée : week-end

2 week-ends d'étude des chauves—souris sont
organisés par Picardie Nature, a destination
des bénévoles de l'association. Ils auront lieu

cet hiver en janvier et février 2014.

Si vous souhaitez vous former sur ce groupe
et si visiter des cavités souterraines ne vous
fait pas peur, vous pouvez vous joindre aux

habitués du réseau chiroptères avec plaisir !

Plus d‘infos sur ce réseau naturaliste sur le
site web de Picardie Nature.

Les secteurs géographiques
concernés seront définis dans le
courant de l'automne.

www.picardie-nature.org

 
   
 

QUE SE PASSE-T-IL SUR LES MASSIFS FORESTIERS DE
COMPIÈGNE, LAIGUE ET OURSCAMPS ?

L’Office National des Forêts (ONF) a pour projet de Iabelliser le massif
forestier domanial de Compiègne en « Forêt d’exception ». Ce label
Forêt d’Exception distingue un projet territorial rassemblant des
acteurs locaux engagés dans une démarche d’excellence autour d'un
patrimoine aux valeurs particulièrement
affirmées. La politique
Forêt d’Exception a pour
objectif de constituer un
réseau de référence en
matière de bonne gestion,
durable et concertée, du
patrimoine forestier. Ce
label engage les acteurs
régionaux de la gestion
forestière autour l‘ONF
afin de promouvoir leurs
« bonnes pratiques ».

  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
   
   
 
   
 

ÉTUDIER - AGlR - SENSlBlLlSER

 
 

Association régionale de protection de la Nature et de |’Environnement
Picardie Nature - 1 me de Croÿ - BP 70010 - 80097 Amlens cedex 3 - Tél. 03 62 7: zz 54
wwvmpicardie-naturemrg

 

Avant tout engagement, il nous semble important signaler les faits
suivants sur:

1> Le Plan d’Aménagement de la forêt de Compiègne.

Le projet de plan d'aménagement forestier définit l'évolution de la
forêt pour les prochaines décennies, les coupes prévues, les volumes
exploités, les essences privilégiées, les classes d'âges, etc.

Le projet de l'ONF sur la forêt de Compiègne prévoit un changement
radical du paysage forestier. Ces massifs forestiers domaniaux,
reconnus pour leurs peuplements très âgés de chênes et hêtres,
vont faire preuve d'un rajeunissement important. Ce rajeunissement
correspond à une volonté de l‘ONF de profiter de l'exceptionnelle
productivité de nos forêts pour les exploiter plus intensivement au
détriment de la biodiversité et du paysage forestier.

Un rajeunissement trop fort de ces massifs forestiers engendrera
le déclin inévitable des populations d'oiseaux, de chauves-souris et
d'insectes inféodés à ces vieux bois /gros bois.

Notre association, consciente de l'équilibre financier que recherche
l‘ONF, a sollicité cette dernière pour la mise en place d'îlots de
sénescences, ce qui permettrait de maintenir à la fois la biodiversité
spécifique aux vieux bois / gros bois mais aussi une exploitation
raisonnable de la forêt. Nous estimons qu'au regard de la richesse
de ces massifs, 20 % en îlots de sénescences permettrait le
maintien des principales populations. L’ONF n'a retenu que 7 à 8%
en îlot de vieillissement et sénescence. Ce taux est fixé, sous la forme
de recommandations, à 3% sur l'ensemble du territoire national.
Mais une moyenne n'a pas nécessairement de sens sur le plan
écologique.

Picardie Nature ainsi qu'un grand nombre d'associations locales,
considèrent que ce plan d'aménagement est une aberration qui
aboutira à la destruction de la biodiversité qui fait la richesse et la
particularité actuelle des massifs forestiers de Compiègne, Laigue et
Ourscamp.

2> Le Docob Natura 2000 et Zone de Protection Spécifique (ZPS)
des massifs forestiers de Compiègne, Laigue et Ourscamp.

Vu la richesse et la biodiversité rencontrées, ces massif forestiers ont
fait l'objet d'un classement en Zone de Protection Spécifique Natura
2000. De ce fait un document d'objectifs, le Docob, définissant les
objectifs de préservation de la biodiversité, a été élaboré par I'ONF.
Les ZPS ont pour objet de préserver la biodiversité. Le Docob proposé
par |'ONF en ce début d'année correspond a une régression puisque
le massif de Compiègne est constitué approximativement de 30% de
vieux bois / gros bois, ce Docob n'a pour objectif que de n'en maintenir
7%.

De ce fait il ne remplit pas sa mission principale de préservation de la
biodiversité.

ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER

Association régionale de protection de la Nature et de I‘Environnement
Picardie Nature — 1 me de Croÿ — BP 700w — 80097 Amiens cedex 3 - Tél. a3 62 72 22 54
wwvmpicardie-naturaorg

Pour ces raisons, la version finale du document d'objectifs n'a pas
reçu l'approbation des associations de protection de la nature et de
l'environnement qui ont voté contre sa validation lors du dernier comité
de pilotage.

Picardie Nature considère que les objectifs d'exploitation de l'ONF
montrés dans le plan d'aménagement et de préservation de

la biodiversité affichés dans le Docob Natura 2000 constituent une
menace à court terme pour l'exceptionnel patrimoine naturel rencontré
dans ces massifs forestiers domaniaux.

3> le label forêt d’Exception

Ce label est sans doute mérité avec l'histoire et le patrimoine que
nous possédons dans nos forêts domaniales et serait sans doute
compatible avec des pratiques et des objectifs d'exploitation adaptés,
a l'instar de ce qui se fait sur le massif forestier de Fontainebleau
(plus grande forêt domaniale française, 1°‘ label «Forêt d'Exception»
et 20% de vieux bois/gros bois protégés). Mais l'ONF ne montre pas de
véritable motivation pour préserver le patrimoine naturel régional picard
et ne prend pas en compte les sollicitations des acteurs régionaux.

Dans ces conditions, Picardie Nature a pris la décision de ne

pas participer à cette démarche d'auto-labellisation « Forêt
d'Exception ». Par ailleurs Picardie Nature a dénoncé dans le récent
Plan pluriannuel régional de développement forestier le manque de

visibilité sur l'exploitation des forêts picardes, l'insuffisance de la
préservation de la biodiversité et la carence de l'industrie régionale
des première et seconde transformation du bois, la valeur ajoutée
du bois sortant de nos frontières.

Picardie Nature — 1 rue

Conseil scientifique régional du patrimoine naturel
de Picardie

Séance du 20 mars 2012
Avis n°2012 - 02

Avis du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel
sur les objectifs << vieux bois » des DOCOB Natura 2000 1 ZPS (foæts picardes
de Compiègtte) et SIC [foret Compiègne Laigue Ourscamps}.

Attendu que in forêt de Compiègne constitue sans contexte i ‘un des marsm forestiers tes pius
précieux de Picot-cire sur ie pian de ta biodiversité, et galette constitue une sorte de zone
nodaie pour in fritz-diversité forestière. partie intégrante d'un quasi continuum firestier du sud
picarciie.

Attendu que ce massif forestier présente une diversité de conditions édaphiques, de pentes 
ou ‘ii héberge notamment un ensemàie unique de vieux arbres piuricentenaims abritant des
espèces rarissime et menacées a i ‘eicireiie nationaie,

Attendu que, sur sa propre initiative, PONF a décidé dbetroyer à ce maarrjîfiors du commun
te lobe.‘ de forêt d ‘exception, reconnaissant à cette foret une vaieur exceptionnelle et se
donnant ainsi une obiigation dexceiience dans’ ta gestion qui serafaite son patrimoine
nature,

Après avoir entendu la présentation de Messieurs MOREL et JAMINON concernant le
DOCOB «Stratégie pour la conservation de la biediversite infondée aux vieux bois de la
forêt domaniale de Compiegne n pour lequel il a à se prononcer ainsi le plan düimériagement
de la foret de Compiègne, le CSRPN prononce cet avis :

Avis:

Le CSRPN reconnaît les réels efforts faits et les progrès accomplis par les personnels
concernés de la Direction Régionale de TONF depuis la précédente version du DOCÜB de
décembre 2009, en particulier dans le secteur des Beaux Monts — Mont de Tremble, mais
considère qu'à Pechellc du massif, ce dispositif ne permettra pas la conservation ou le
rétablissement dans un état favorable à leur maintien à long terrne des habitats naturels et des
populations des espèces de faune et de flore sauvages, notamment ceux. inféodés aux vieux

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013
3°

      

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Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013
31

Forêt de Compiégne, aujourd’hui Forêt d’Exception - Demain
forêt «DECEPTION»

Les associations Picardie Nature et ROSO ont profité ce vendredi 18
octobre 2013, de l'inauguration de la Grille des Beauxmonts et de la
signature du Label Forêt d'Exception pour affirmer leur opposition au
Document d'Objectif Natura 2000 et au projet de Plan d‘Aménagement.

Le rajeunissement planifié trop fort et trop brutal de ces massifs
forestiers engendre déjà le déclin inévitable des populations d'oiseaux,
mais aussi de chauves-souris et d'insectes inféodés à ces vieux arbres /
gros bois. PICARDIE NATURE et le ROSO, conscientes de l'équilibre
financier que recherche I'ONF, se mobilisent pour la mise en place
d'un réseau de vastes parcelles de vieillissements et de sénescences
qui permettrait de maintenir a la fois la biodiversité spécifique aux
vieux arbres / gros bois mais aussi une exploitation raisonnable et
durable de la forêt. Nous estimons qu'au regard de la richesse de

ces massifs, 20 % en îlots de vieillissement/sénescence est le

minimum pour maintenir les actuelles populations faunistiques
d'enjeu européens.

  
 
  
  

Nos deux associations considèrent que le Plan
d'aménagement forestier de Compiégne issu du document
d'objectifs est une aberration qui aboutira à la destruction
de la biodiversité d'enjeu européen qui fait la richesse et la
particularité actuelle des massifs forestiers de Compiégne,
Laigue et Ourscamps. Illégal au regard du droit européen,
il a d'ailleurs été refusé par le Conseil Scientifique
Régional du Patrimoine Naturel de Picardie.

Apres la présentation de l'accrochage de la plaque

de Picardie Nature et du ROSO, par Patrick Thiery et
Jean-Claude Bocquillon, Monsieur Morel essaye de se justifier. Au
passage il oublie quand même que le CRSPN (conseil scientifique
régional pour le patrimoine naturel) a émis un avis défavorable sur le
document d'objectif (Docob) pour cette «forêt d'exception»... Serait
ce donc que le pas de temps de préservation de la biodiversité (celui
des smartphone pour M. Morel) n'est pas le même que celui de la
pression d'exploitation de I'ONF ?

Mais nous sommes rassurés : I'ONF, comme nous n'avons pas bien
compris, est prêt à tout nous ré-expliquer ! Pendant ce temps les
arbres tombent...

Yves Maquinghen

Chargé de mission Environnement

 

yves.maquinghen®picardie-natureorg
Tel, 03 62 72 22 52

 

ÉTUDIER - AGlR - SENSlBlLlSER

Association régionale de protenion de la Nature et de |'Environnement
Picardie Nature - 1 rue de Croÿ - BP 70m0 - 80097 Amiens cedex 3 - Tél. 03 61 72 22 54
wwwpicardie-natureorg

mât“ » .
Fevraekr,‘

à Avril 20|‘?
6x,;

«a

Ces stages sont gratuits et ouverts a un public novice et motive pour
s'impliquer davantage dans la connaissance et la protection des
animaux sauvages.

L'un des objectifs de l'association est de mieux capitaliser les informations
relatives à la faune sauvage de Picardie, ceci en incitant à une plus forte
implication citoyenne sur ce champ d'étude et de protection de la nature.
C'est pourquoi, nous proposons des stages, ouverts à tous, qui ont 4 objec-
tifs principaux :

- mieux cerner les activités naturalistes de Picardie Nature ;

- avoir les réflexes et les connaissances de base pour identifier une espèce ;

- savoir renseigner la base de données « Clicnat.fr » ;

- impliquer de nouvelles personnes dans l'étude de la faune en Picardie.

Le deroule des stages est |e suivant : 1 session sera organisee dans
chaque département. Chaque session de stage comptera 4 cours:

Chaque cours fera l'objet d'une présentation théorique (diaporama), suivie
d'une mise en condition sur le terrain permettant de s'exercer et de se po-
ser les bonnes questions devant des problématiques, telles que l'identifica-
tion d'un oiseau ou la validation d'une donnée d'observation par exemple.
Les visites sur le terrain seront en effet pluridisciplinaires et nous aborde-
rons les insectes, oiseaux, mammifères... selon la saison, en lien également
avec les types de milieux naturels que nous visiterons, représentatifs de ce
que l'on peut trouver en Picardie.

La participation a l'ensemble des stages est demandee.

www.picardie-nature.org

33

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

sensibiliser

Contact :
Sébastien Maillier
03.62.72.22.55
06.30.99.34.66

sebastien.maillier@
picardie-naturemrg

Plus de renseignements
et de détails sur les
modalités d'inscriptions:

www.clicnat.fr et
www.picardie-nature.org

CALENDRIER PRÊVISIONNEL :
SOMME :

1" fév., 22 fév., 15 mars, 29 mars
AISNE :

8 fév., 1" mars, 22 mars, 19 avrll

‘oise :
'15 fév., 8 mars, 29 mars, 12 avrll

Les secteurs géographiques
concernés seront définis dans le
courant de l'automne.

Pour vous inscrire ou faire part
de souhaits (changements de
date, demande de complément
d'informations...» un formulaire
en ligne sera mis en place à
compter du 31 octobre prochain
à l'adresse suivante :

stagematuraliste.picardie-
nature.org

et sera ouvert jusqu'au 1" février
2014, de manière a organiser du
mieux possible les événements.

Ceci nous permettra aussi de
vous adresser un « dossier
stagiaire » par voie postale
quelques jours avant le démar-
rage de la session de stage.

° Suivi des phoques soignés en
Z043 e‘? remis eh milieu vmhurel
LaihŸia Dufuis. chargée de mission
fkoçues

9 Phoques veaux-marins soignés par le centre
de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie
Nature ont retrouvé leur milieu naturel au cours
de cette année 2013.

Entre l’entrée et le départ des phoques, trois
mois se sont écoulés... Avant de regagner
la mer, les phoques sont munis d’une bague
blanche en plastique, numérotée, qui permettra
leur identification en cas de nouvel échouage.
Afin de les repérer facilement lorsqu’ils sont
dans les groupes, ou lorsqu’ils nagent en mer,
les phoques du centre de soins sont équipés
d’une plaque colorée, collée au sommet du
crâne. Cette marque permet une identification
facile des animaux jusqu’à la prochaine mue
(en juin 2014). Cette marque est visuelle, elle
nécessite une remontée des données par les
observateurs. Si vous rencontrez un de ces
phoques, n’hésitez pas à nous faire part de vos
observations par mail ou en les saisissant en
ligne.

A ce jour, 13 observations recueillies :

_—
_—

Quartz 3 baie de Somme, baie
d’Authie
î—
î

Perle Q

Echouage : 26 juin 2013 en
Réserve Naturelle de la baie de
Somme

Motif d‘échouage : séparation

' mère - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

 

 
 
   

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

34

Rubis 0

Echouage : 26juin 2013 en
Crotoy

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Topaze Ô
Echouage : 27juin 2013 au

Crotoy
Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Grenat Ô
Echouage : 30juin 2013 au
Crotoy

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Ambre Ô

Echouage : 02jui|let 2013
Ault

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Agathe O

Echouage : 03jui|let 2013 au
Hourdel

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Onyx .

Echouage : 03jui|let 2013 au
Réserve Naturelle de la baie de
Somme

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Saphir Ô

Echouage : 05jui|let 2013 au
Hourdel

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

Quartz Q

Echouage : 07jui|let 2013
Hourdel

Motif d’échouage : séparation
mere - petit

Remis en milieu naturel : 22 sept.

 

' Dernières nouvelles ale lu colonie ale phoques

Luë+i+iu Dufuis. chargée de mission fkoques

Régulièrement les adhérents de l’association se
rendent en baie de Somme pour :

> étudier la population de phoques (suivi des
effectifs, suivi des naissances, repérage des
symptômes pathologiques, photo-identification
des individus...) ; des prospections aériennes,
terrestres et maritimes sont menées de manière
décadaire ;

> protéger les zones de repos des phoques :
ils veillent au respect d’une distance de 300
mètres entre les reposoirs utilisés par les
animaux et les activités humaines ; des week-
ends de protection et une surveillance estivale,
sont organisés ;

> sensibiliser le public au respect du rythme
de vie des phoques et de son environnement
par des animations d’exposition, de balades,

de conférences et de points d’observation
proposés régulièrement tout au long de l’année.

EIŒDKIIAI Il CI I- IHIIEIHI IRIIHNI HUI-IN‘! EH HI“ dl‘ ‘EÜITÏNI’

Plu-sa.‘ un rFüuI-‘NIIIWI lhlùhln‘ i-‘houudr un: J-Ju-àll

"Alu-I..-
HË

iääii

‘Ùll- E! fumu-

Deux espèces de Phoques sont actuellement
présentes en baie de Somme :

> le Phoque veau-marin (Phoca vitulina
vitulina)

> le Phoque gris (Halichoerus grypus)
Elles se distinguent très aisément de par leur
morphologie.

Les phoques se reposent hors de l’eau a marée
basse, ils utilisent les reposoirs (bancs de
sable émergés a marée basse) pour régénérer
leur énergie (toute l’année), pour mettre bas et
allaiter les petits (juin-juillet), pour muer (dejuin a

septembre)... Le nombre de phoques dénombrés
varie donc en fonction des saisons, des horaires
des marées...

En baie de Somme, nous avons recensé au
maximum 392 Phoques veaux-marins et 132
Phoques gris en août 2013. Il s’agit d’animaux
qui se reposaient sur les bancs de sable émergés
par la marée basse en période estivale.

Octobre 2013

Au cours de ce mois, 6 séances de terrain
ont été mises en place dans la cadre du suivi
régulier de la colonie de phoques en baie de
Somme. Au maximum nous avons observé 199
Phoques veaux-marins et 48 Phoques gris sur
les reposoirs de marée basse.

4 animations pour découvrir les phoques ont été
proposées gratuitement au public, au cours de
ce mois en baie de Somme : 1 sortie et 3 points
d’observation. Ces animations ont permis de
sensibiliser au moins 1237 personnes.

Lors de notre présence sur le terrain, nous avons
relevé 1 mise a l’eau des phoques au cours du
mois, provoquée par la présence d’un promeneur.
Nous avons été contacté a 4 reprises pour des
mammifères marins échoués. Les appels reçus
concernaient 1 Phoque veau-marin (vivant, il
a été remis a l’eau sur place), 2 Phoques gris
(morts) et 1 petit cétacé mort.

Septembre 2013

Au cours de ce mois, 9 séances de terrain ont
été mises en place dans la cadre du suivi régulier
de la colonie.

Au maximum nous avons observé 388 Phoques
veaux-marins et 115 Phoques gris sur les
reposoirs de marée basse.

7 animations pour découvrir les phoques ont été
proposées gratuitement au public, au cours de ce
mois de septembre en baie de Somme : 2 sorties
et 5 points d’observation. Ces animations ont
permis de sensibiliser 2077 personnes.

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

35

Lors de notre présence sur le terrain, nous
avons relevé 5 mises a |’eau des phoques au
cours du mois, principalement provoquées par la
présence de promeneurs.

Nous avons été contactés a 9 reprises pour des
mammifères marins échoués. Les appels reçus
concernaient 6 Phoques veaux-marins (3 vivants
et 3 morts), 1 Phoque gris (mort) et 2 Marsouins
communs (1 vivant et 1 mort).

Août 2013

41 séances de terrain ont été mises en place
dans la cadre de la surveillance estivale. Effectifs
maxima 392 Phoques veaux-marins, 132
Phoques gris.

Au cours des séances de terrain, 977 personnes
sont venues rencontrer les équipes de protection
sur le terrain pour obtenir des informations sur
les phoques ou observer a la longue-vue.
66 animations pour découvrir les phoques ont
été proposées gratuitement au public, elles
ont permis de sensibiliser 13760 personnes.

Lors de notre présence sur le terrain, nous avons
relevé 36 mises a |’eau des phoques au cours du
mois, dont 25% provoquées par des promeneurs
et 33,5% par des kayakistes. Les écovolontaires
ont réalisé 80 interventions pour protéger les
zones de repos des phoques a marée basse,
principalement auprès de promeneurs (52,5%),
de cavaliers (16,3%) et de kayakistes (13,8%).

Nous avons animé 49 points d’observation
des phoques depuis le lieu-dit <<les sternes>>

 

de Berck-sur-mer, ils nous ont permis de
sensibiliser 3400 personnes. Au maximum
nous y avons observé 56 Phoques veaux-
marins et 31 Phoques gris en baie d’Authie.
7 signalements de mammifères marins échoués :
2 Marsouins communs morts, 2 Phoques veaux-
marins vivants et 3 Phoques veaux-marins
morts.

Juillet 2013

43 séances de terrain réalisées ; au maximum
nous avons observé 351 Phoques veaux-
marins et 99 Phoques gris sur les reposoirs de
marée basse en baie de Somme ; un total de 58
naissances a été observé en baie de Somme :
9 jeunes se sont échoués vivants et 4 se sont
échoués morts. En ce 31 juillet, 9 jeunes sont
toujours avec leur mère en baie, les autres sont
sevrés. Le jeune né en baie d’Authie est sevré
depuis le 4 juillet et n’a plus été observé depuis.

Au cours des séances de terrain, 1154
personnes sont venues a la rencontre
des équipes de protection sur le terrain
pour obtenir des informations sur les
phoques ou observer a la longue-vue.

73 animations pour découvrir les phoques ont
été proposées gratuitement au public, elles
ont permis de sensibiliser 10158 personnes.

Lors de notre présence sur le terrain, nous avons
relevé 53 mises a |’eau des phoques dont 47%
provoquées par des promeneurs et 33% par des
kayakistes. Les écovolontaires ont réalisé 112
interventions pourprotégerleszonesdereposdes
phoques a marée basse, principalement auprès
de promeneurs (68%) et de kayakistes (16%).

23 points d’observation des phoques animés
depuis le lieu-dit <<les sternes>> de Berck-sur-mer,
ils nous ont permis de sensibiliser2612 personnes.
Au maximum nous y avons observé 41 Phoques
veaux-marins et 21 Phoques gris en baie d’Authie.

Nous avons été contactés a 17 reprises pour des
mammifères marins échoués. Les appels reçus
concernaient 7 Marsouins communs morts, 6
Phoques veaux-marins vivants et 4 Phoques
veaux-marins morts.

Lettre d'information de Plcardie Nature — Novembre 2013

36

° Remise evs milieu. ysahurel des
phoques soi Vsés evs 2.043

far Laë+i+ia ufuis. chargée de mission
phoques

Au cours de |’été 2013, nous avons recensé 58
naissances de Phoques veaux-marins en baie de
Somme. Plusieurs de cesjeunes se sont échoués
prématurément séparés de leur mère ou victimes
de pathologies. Retrouvés vivants, ils ont intégré
le centre de sauvegarde de la faune sauvage de
Picardie Nature.

Ainsi, 14 phoques ont été accueillis au centre de
soins, Parmi eux :

- 9 ont retrouvé leur milieu naturel,

- 4 sont morts au centre de soins,

et le centre a actuellement 1 phoque en soins

Rubis, Topaze, Grenat, Ambre, Saphir, Agate
et Quartz ont retrouvé leur milieu naturel le
dimanche 22 septembre 2013 depuis la pointe
du Hourdel.

Médiatisé et ouvert au public, cet événement a
reçu quelque 1500 participants. Une centaine de
bénévoles de Picardie Nature se sont mobilisés
pour que ce moment se déroule dans de bonnes
conditions. Tous se sont retrouvés a 10h pour un
briefing d’organisation...

Quelques bénévoles ont aidé a vider le grand
bassin du centre de soins et a mettre les phoques
en caisses...

Pendant ce temps, au Hourdel, certains animaient
un point d’observation des phoques et un point
d’informations sur l’association...

12h30, les phoques arrivent sur la plage...

Les caisses sont placées en ligne. Les bénévoles
ont préalablement formé un cordon de sécurité
pour garder une distance de 50 mètres entre
l’emplacement des caisses des phoques et le
public venu en nombre...

12h45 : Juchés sur la caisse du phoque qu’ils ont
choisi, les parrains complets ouvrent les caisses...

Les phoques retrouvent la baie de Somme, leur
milieu naturel et la liberté d’y évoluer a souhait.

Photo C.Lesage et O.Hosten
Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

37

Onyx et Perle ont retrouvé leur milieu naturel
le vendredi 11 octobre 2013 depuis la plage
du Hourdel. Avant d’être mis en caisses, ils ont
été auscultés par le vétérinaire. Puis les caisses
ont été transportées sur la plage, a proximité
du blockhaus. Les phoques ont retrouvé la mer,

° Le eh"? journal des ecovoloyèuires 2.043 —

E+u e e‘? 1>ro+ec+iovs des phoques
fur Ckriñofke Hosten. directeur

Chaque année, l’association Picardie Nature fait
appel a des bénévoles << écovolontaires >> pour
participer au programme d’étude et de protection
des phoques de la baie de Somme ainsi qu’aux
soins apportés au centre de sauvegarde.

La colonie de phoques de la baie de Somme est
la plus importante de France. Les animaux vivent
en fonction des marées et profitent de l’estran
sablonneux découvert a marée basse pour
se reposer. Ils sont alors vulnérables face aux
activités humaines. L’été correspond a la période
de naissances chez le Phoque veau-marin et
également a la période d’afflux touristique. Une
surveillance estivale est alors mise en place afin
de protéger les zones de repos des groupes
de phoques et de suivre l’état des naissances.
Parallèlement, le centre de sauvegarde de la
faune sauvage accueille les phoques échoués
vivants.

Les bénévoles ont un rôle fondamental dans la
sensibilisation du public. Ils permettent également
le respect des zones de repos des phoques et
contribuent a l’étude des populations. Les aides-
soigneurs bénévoles ont un rôle fondamental
dans la prise en charge des phoques échoués
vivants avant leur remise en milieu naturel.

Nous avons souhaité leur rendre hommage a
travers ces quelques témoignages écrits et ces
photos !

Un grand merci a eux : ils donnent de leur temps
pour l’étude et la protection de la nature !

Christophe Hosten

au moment du flot, devant une dizaine de
personnes: soigneurs et parrains.

Corail, encore en centre de soins, va être
remis en milieu naturel prochainement.

  

Le Petit Journal des écovolontaires est édité par
Picardie Nature.

Rédacteur en chef : Christophe Hosten
Conception : Claudy Lesage, Christophe Hosten
Rédacteurs : Julie Mestre, Cécile Dars, Maud
Regnier, Romain Claudepierre, Cécile Dars, Lola
Miron, Céline Corneille, Virginie Harle, Gaëlle
Dartois, Aurélie Chaput, Anatole Angot, Yann
Planque, Muriel Hochard, Fanny Pardo, Alberto
Arriba Garcia, Anne Boulet.

Mise en page : Florence Frénois.

Relecture : Dominique Hosten.

Crédits Photographiques, couverture : Claudy
Lesage ; intérieur : Claudy Lesage, C. Hosten,
Picardie Nature

Date de parution : septembre 2013

Tirage 100 exemplaires imprimés sur papier
recyclé - Gratuit

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

38

° Un faucon pèlerin juvénile plombe’ dans le déçu emen‘l' ale la Somme
«par S+é1>kane Sogez. responsable alu cen+re ale sauvegarde

Photo S. Soyez

Tir sur espèce protégée : un Faucon pèlerin en
soins au centre de sauvegarde UFCSIPicardie-
Nature

Un jeune faucon pèlerin a été recueilli sur un
trottoir de St Sauveur à 10km au Nord-Ouest
d’Amiens dans la Somme, lundi 11 novembre en
fin de journée. Le lendemain matin, ce falconidé a
été identifié et pris en charge suite au contact pris
par son découvreur avec le centre.

L’oiseau présentant une fracture sous une
plaie circulaire au coude droit, des soins ont été
prodigués et une radiographie programmée pour
le lendemain.

L’examen radiographique réalisé par le vétérinaire
référent du centre de sauvegarde révèle la
présence de particules de plomb dans le foyer de
fracture et de deux plombs dans le thorax.

Elle met aussi en évidence la présence d’une
seconde lésion articulaire sur le coude gauche
avec un plomb encore enchassé dans la tête
humérale.

° Crapaualuc = la préparaflon ale la miàrœlïon a commence’ l

«par Blanaline Kerreman. animaclvice protection

Ce dimanche matin de bonne heure, une douzaine
de personnes sont venues braver le froid et
partager leur énergie en faveur des amphibiens.
Grâce à leur mobilisation et motivation, deux
heures ont été suffisantes pour entretenir le
crapauduc du Bois Magneux contrôle du
dispositif, débroussaillage...

Ce chantier est nécessaire avant la saison afin de
vérifier et rendre opérationnelles les installations
pour la future migration.

crapauds, grenouilles et tritons en toute sécurité
pour effectuer au mieux leur migration. Prochaine
étape : installation d’un barrage temporaire sur
le site afin d’étudier |’efficacité du crapauduc et
d’étudier la population d’amphibiens.

 

Photo P. Thierry

Pour cela rendez-vous le 8 février 2014 à
9h00 sur le parking du bois Magneux, à
Cottenchy (80).

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

39

 

°_ L hirondelle =
loisenu du.
Bonheur Qui
dérange _

Par Ëlamline
Kerreman

Les hirondelles sont des
oiseaux vivants proches
' de |’homme depuis des

décennies. Elles ont
agrémenté au fil des siècles de nombreuses
légendes : annonciatrices du printemps, de présages
heureux, porte-bonheur, symbole de liberté, de
fidélité, de courage... Que de nombreuses qualités
pour ces oiseaux qui devraient réjouir les pro-
priétaires des lieux où ils s’installent. Et pourtant...

En effet, ces oiseaux, bien que portant de
belles symboliques, peuvent déranger par leurs
salissures et éventuelle détérioration des bâtiments
sur lesquels ils ont élu domicile. Pour continuer a
cohabiter avec ces oiseaux, des solutions très
simples existent.

Voici l’histoire d’Édouard de Dompierre-sur-Authie
dans la Somme, qui explique la solution qu’il
a trouvée pour continuer a cohabiter avec ses
hirondelles :

« Au printemps 2012, un coup/e dhironde/les de
fenêtre avait élu domicile sous le retour dauvent
du toit de mon habitation. J ’étais d’un côté très
heureux de cette intrusion, mais d’un autre côté un
peu mécontent puisque je navals pas fini de garnir
le cache-moineaux en lames PVC.

J attend/s donc leur départ fin septembre pour
finir mes travaux. Voulant à tout prix garder ce nid
pour les années futures, à laide d’une fine lame de
scie à métaux, je découpai avec précaution cette
fragile construction mais oh combien remarquable
de la part de ces petits volatiles ne pesant pas plus
d ’une quinzaine de grammes. Au cours de l’hiver,
avec un mortier col/e je fixai ce nid, qui avait un
peu souffert /ors de la découpe, sur un support en
bois avec adjonction d ’un bac de récupération des
fientes pour éviter certaines salissures sur le mur
Dés le printemps 20 13 je replaçai le tout au même
endroit que le nid originel par une fixation murale

vis / cheville.

 

Dès leur retour de migration, nous avons eu
droit, mon épouse et moi-mémé, à un bal/et de
cinq hirondelles venant retrouver leur nid. Peut-
être mécontentes de cette modification, elles
poussaient des petits cris qui navaient rien de
sympathique. Ce manège dura plusieurs jours
et en fin de compte aucun coup/e dhironde/les
n’intégra le nid en ce début de saison. En effet,
grâce à lbuverture agrandie du nid /ors de sa
découpe, un coup/e de moineaux commun vint
squatter ce nid pour une couvaison. Juste avant
le départ de ces petits moineaux, le coup/e
d hirondelles propriétaire du nid, venait chaque jour
chasser leurs parents. Lorsque le nid se fut vidé
de ses occupants occasionnels, nos hirondelles
vinrent nettoyer et procéder aux réparations. Ils
reprirent donc possession des lieux pour une
nouvelle couvée. »

Voici donc une solution pour permettre aux
hirondelles de poursuivre leur nidification sans
abîmer votre maison avec des systèmes de
planches de fixation et récupérateurs de fientes. Si
vous n’êtes pas bricoleur dans l’âme, vous pouvez
trouver ces systèmes en vente sur : http://www.lpo-
boutique.com

Vous pouvez également faciliter la nidification
des hirondelles en leur fabriquant des nids, que
vous pouvez installer dans un endroit qui vous
dérange le moins. Vous anticiperez ainsi la venue
de ces oiseaux pour une bonne cohabitation.
Idées bricolage de nids sur : http://nichoirs.net/
page5-9.html. Nichoirs en vente sur :http://wvvw.
lpo-boutique.com

Vous souhaitant une cohabitation heureuse avec
ces oiseaux porte-bonheur !

Picardie Nature : 06.78.10.93.46
protection@picardie-nature.org

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

40

° Recours con-Ive les ‘Ivnvmx
alexfloroüion au Rozog-Ëellevalle

Pour Yves Maîuinâken. chargé de Mission

environnemen

En soutien au collectif Carmen, Picardie Nature,
en association avec |’association Vie et Paysage
et notre fédération nationale France Nature
Environnement (FNE), ont déposé ce lundi 29
juillet un recours gracieux a Monsieur le Préfet
de l’Aisne contre l’arrêté du 17 mai 2013 portant
mesures de police pour les travaux d’exploration.

Nous estimons que «l’arrêté préfectoral portant
mesures de police en date du 17 mai 2013 pour
les travaux miniers sur le permis exclusif de
recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux
de Château-Thierry ne permet pas d’assurer
que ces travaux soient exempts de dangers
graves pour /’environnement, puisque ceux-
ci ont fait /’objet d’une simple déclaration en
application du 1° de l’article 4 du décret du 2
juin 2006, qui méconnaît les dispositions des
articles L. 161-1, L. 162-3 etL. 162-10 du code
minier.»

«Le simple fait d’interdire la fracturation
hydraulique n’est pas de nature à s’assurer
que les travaux d’exploration envisagés
n’aient pas des conséquences néfastes pour
l’environnement.»

Dans ces conditions, France Nature
Environnement, Picardie Nature et Vie et
Paysages demandent à Monsieur le Préfet
de l’Aisne le retrait de cet arrêté.

Picardie Nature étudie toutes les possibilités
pour obtenir l’annulation des déclarations de
travaux dans la continuité de la décision du
Conseil d’Etat du 17 juillet 2013 où le Conseil
invalide, a la demande de FNE, un décret du 2
juin 2006 qui soumettait a simple déclaration les
forages destinés a la recherche de gisements
d’hydrocarbures.

Recours grracieux et décision du
Conseil d’Etat disponibles sur:

www.picardie-nature.org

 

- Pôle alével » emeni’ durable

° Cen+re aÏen-(ouissemenf de Nurlu :
mnis que «(cri-ils 

Peur Devin-Paul Lescouhre, Yves Maquinâken.

ckaurâe’ Je Mission environnement‘

Souvenez-vous, la fin de l’été 2012 a été
marquée par une série d’incendies sur le centre
d’enfouissement de Nurlu, géré par la COVED.
Picardie Nature et |’association «Protégeons
la vie en Haute Somme» avaient alors porté
plainte a la Gendarmerie. Une plainte qui, un
an après, ne semble toujours pas être arrivée
au tribunal.

Cela faisait des mois que les associations
dénonçaient des pratiques litigieuses sur le site
en utilisant des résidus de broyage automobile
comme matériaux de recouvrement. Les
associations avaient alors dû faire un recours
devant la CADA cet été (Commission d’accès
aux documents administratifs) pour obtenir une
copie de ces documents... documents toujours
en attente.

Enfin, le 9 septembre, le portique de
radiodétection s’est déclenché, engendrant
l’intervention du SDIS... pour l’heure, aucune
explication n’a été donnée aux membres de la
Commission de suivi de site malgré un courrier
envoyé début octobre.

Pour résumer:

> une plainte déposée dont l’instruction
semble bien longue ;

> des certificats de conformités que
personne ne semble posséder ;

> une commission de suivi de site non

informée des incidents sur le site...

MAIS QUE SE PASSE-T-IL SUR LE SITE
DE NURLU ? NOUS CACHERAIT-ON DES
CHOSES?

Picardie Nature demande a ce que la gestion
de ce site se fasse dans la plus grande
transparence comme l’exige la loi alors que
commence a courrir le bruit d’une possible
extension...

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

41

° Mahifesfitfloh à UOUÀRRE
confie Iexflorafloh des huiles ale
sckis+e 

Pour Yves Maîuivxâkevx. chargé de mission

evxvirovmemevl

Samedi 3 août, suite a l’appel a manifester
sur le site de JOUARRE, ce sont plusieurs
centaines de personnes qui ont confirmé leur
opposition aux projets pétroliers et a manifester
notre opposition ferme et déterminée. Plusieurs
collectifs locaux et élus ont répondu a l’appel
du collectif Fertois qui nous avait alertés de la
présence de la foreuse a Jouarre, le collectif
Carmen dont fait partie Picardie Nature y
participait.

 

Le 16 avril 2013

<< Nous savons tous que la puissante industrie
pétrolière attend son heure pour vider le sous-
sol de son contenu. La mobilisation citoyenne
relayée par les élus du peuple reste l’une des
réponses les plus adaptées. Nous ne céderons
pas. >>

Malgré l’interdiction de la fracturation
hydraulique et des forages horizontaux, Hess
s’apprête a forer de façon imminente alors qu’il
n’y a pas de pétrole conventionnel a La Petite
Brosse.

 

Le 4 juillet 2013

    
  
 
 
   
  

Voir ci-contre l’évolution de la plateforme de
Jouarre :

Plus d’information sur:

  
   
   

Collectif Carmen
www.collectif-carmen.org

www.picardie-nature.org

Lettre d’information de Picardie Nature — Novembre 2013
42

° SRCE ‘- Donnez vo+re avis sur le
‘trace’ ales corridors écologiques

Par Virginie Co-Ç-(inef chargée de Mission
Con+inui+és écologiques

Les cartes de nouveau proposées a la
consultation sont des cartes élaborées par un
bureau d’études missionné par la DREAL et
le Conseil Régional, issues de la modélisation
informatique. Cette deuxième version prend en
compte les différentes remarques que Picardie
Nature et d’autres acteurs ont pu faire parvenir
sur les cartes initiales. Il y a cependant toujours
un besoin de vérification.

C’est pour ce travail de vérification par les élé-
ments de terrain que nous avons besoin de vos
avis. Pas besoin d’être un expert sur toute la
région l Regardez les corridors tracés près
de chez vous et comparez avec ce que vous
connaissez de votre territoire. Ce dont nous
avons besoin, c’est votre avis sur un secteur que
vous connaissez bien, les compléments que vous
auriez apportés...

Ainsi, vous pouvez par ce lien ‘http://beta.
picardie-nature.org’ (identifiant : picnat / mot de
passe : 40ansen2010), consulter en ligne les
cartes élaborées et y ajouter vos commentaires
(ex : passe plus à l’Est car bois clôturé, corridor
n’a pas de sens car secteur urbanisé...).

Pour cela, cliquez sur la carte à l’endroit où vous
souhaitez intégrer une remarque et remplissez les
cadres sur votre droite de l’écran (Commentaires,
trame concernée et votre nom). Les éléments qui
ont permis d’aboutir à ces tracés sont repris dans
les documents méthodologiques.

Votre avis est important, il permettra de compléter
ces cartes et de s’approcher des réalités de terrain.
Pour information sur la démarche, le Schéma
régional de cohérence écologique est un
document qui sera finalisé en 2014 et effectif
pour les 6 prochaines années. Donc si vous
avez des remarques, compléments, retraits à
proposer sur ces cartes, faites-les parvenir a
virginie.coffinet@picardie-nature.org pour la fin
du mois. Après, il sera trop tard pour les intégrer
dans cette démarche. Pour ceux qui souhaitent
plus d’explications et travailler sur ces cartes, un
temps d’échanges sera prévu fin novembre.

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

° Protégeons le Êois alu Roi 
frésiolen+e de la

Par Perrine Dereux.
sec+ion Oise

Alors que l’État met en place au niveau national
la protection des corridors écologiques a
travers le Grenelle de l’environnement et le
développement des voies vertes, un collectif
d’associations de protection de l’environnement
souhaitent mettre en lumière les incohérences
concernant le projet à venir dans le Bois du Roi.

Parce que nous considérons qu’il est de notre
devoir de protéger l’environnement dans lequel
nous évoluons, nous avons eu le plaisir de
mener le 27 septembre dernier à Nanteuil le
Haudouin une conférence débat sur le thème :

Protéger le Bois du Roi pour préserver le
corridor écologique qui s’étend de la région
parisienne à l’Ardenne belge (l’un des plus
grands d’Europe).

Plusieurs personnalités ont animé cette
conférence. Nous avons eu ainsi le plaisir de
recevoir : M. Arnaud Foubert, Maire de Crépy
en Valois et Président de la CCPV acteur de
la «voie verte>>, M. Philippe Boulland, Député
européen etconseillergénéral, M. Jérôme Furet,
Conseiller Général, M. Fabrice Dalongeville,
Président du CRT Picardie, Président du
syndicat des eaux d’Auger, M. Emmanuel
Das Graças, Directeur Oise du Conservatoire
des espaces naturels de Picardie, M. Patrick
Thiery, Président de Picardie Nature, M.
Didier Malé, Président du ROSO, M. Gabino
Santos, Président de Valois Environnement, M.
François Veillerette, Conseiller Régional était
absent mais soutient nos actions de protection
des corridors
écologiques.

Cette soirée a été

aussi l’occasion

de rencontrer les

associations actives
sur le territoire et de
réfléchir ensemble
sur des projets
communs de gestion
durable.

Vnnlrall 11 Ion-nm- 2013

19mn à NanleuiHe-Hauüuuin

43

 

 

Photo C. Hosten

° la" F542 des légumes anciens eh
Picardie

Pour Cnflœriyxe Lawyxizack. cooraliywchrice
du réseau. näroécoloäie de Picardie Nnchure

Avec plus de 800 visiteurs, la fête a rencontré
un grand succès. Elle a eu lieu le samedi 12
octobre 2013 à la ferme de La Genevroye, à
Rocourt-Saint-Martin (02), dans le cadre des
Initiatives Régionales pour |’Environnement du
Conseil Régional de Picardie.

Cette 1“ Fête des légumes anciens est née
de la rencontre entre le réseau de jardinage
agroécologique de Picardie Nature et la famille
Hincelin, agriculteurs bio et créateurs d’un
marché bio (il n’en existe que 2 en Picardie l),
dans leurferme, depuis maintenant 16 ans.

Elle a été inaugurée par Brigitte Hincelin et
Patrick Thiery. Elle a reçu la visite de Jacques
Krabal, député-maire de Château-Thierry et
président du Pays du Sud de I’Aisne, Michèle
Fuselier, conseillère générale et présidente de
la Communauté de Communes de la Région
de Château-Thierry, Antoine Lefèvre, sénateur-
maire de Laon, Christophe Hosten ainsi que
Jacques Franclet, président de Vie & Paysages.

La fête a regroupé un marché d’une quarantaine
d’exposants : des producteurs bio, des stands
de présentation et dégustation de légumes et
fruits oubliés (Croqueurs de pommes, AMAP
Les saveurs du Tardenois), des ateliers pour
apprendre à les cuisiner (Jacqueline Baron de
Saveurs vagabondes), des guides composteurs
de I’Aisne et diverses associations. Elle fut
animée tout au long de la journée par Connor
(musique irlandaise).

Pourquoi une fête des légumes anciens ?

Le réseau agroéco a souhaité organiser cette
première fête pour sensibiliser le grand public à
la préservation des variétés de légumes et fruits
anciens. Les objectifs étaientde faire découvrirles
variétés anciennes et de mobiliser concrètement
le public dans leur conservation en incitant les
jardiniers à les cultiver, à les reproduire et à les
partager. Il s’agissait aussi de les aider à arrêter
l’utilisation des produits chimiques de synthèse
en leur proposant des solutions alternatives
respectueuses de l’environnement et de la santé.

Ce fut également l’occasion d’expliquer les gestes
pour réduire les déchets ménagers lors d’un café-
débat proposé par Vie & Paysages.

C’est quoi les légumes et les fruits anciens ?

Ce sont toutes ces variétés qui nous ont été
transmises de générations en générations et
qui sont adaptées aux terroirs. Elles font partie
intégrante de notre patrimoine, en témoignent
leurs noms très évocateurs (Haricot de Soissons,
Artichaut vert de Laon, Tomate blanche douce de
Picardie, Pomme Colapuy...). En opposition à ce
que propose la grande distribution, ces variétés
sont produites par des jardiniers et ne sont ni
hybride F1, ni OGM.

Une forte mobilisation des bénévoles du

réseau agroéco

Ce sont au total 30 bénévoles du réseau qui se
sont mobilisés autour de l’organisation de la Fête
des légumes anciens. Ils ont également créé la
grainothèque, présentée dans une malle et la
charte du réseau d’échanges de semences. La
fête fut aussi l’occasion de découvrir une partie
de la collection de tomates de Philippe Rommens
et quelques légumes anciens sur le stand de
Picardie Nature. Les bénévoles ont préparé des
soupes et des paniers de légumes à gagner, qui
ont rencontré beaucoup de succès l

La « grainothèque », à quoi ça sert ?

Afin d’accéder facilement aux graines de
légumes anciens, le réseau agroéco a mis en
place un système d’échange de graines entre
les jardiniers amateurs. Pour faire vivre cette
« banque de graines >> il est nécessaire de

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

44

 

Photo D. Brisson

multiplier les graines. Ceci est réalisé par le biais
du programme d’adoption de légumes anciens,
et encadré par la charte du réseau d’échanges.
Pour la fête, environ 200 sachets de graines
avaient été préparés par les bénévoles afin qu’ils
soient vendus a prix modique. Il n’en reste qu’une
vingtaine l |_’objectif de donner envie de découvrir
des variétés anciennes est atteint.

En savoir plus sur les actions du réseau

« agroéco »

Lancé début 2012, le réseau de jardinage
agroécologique a pour objectif de proposer aux
jardiniers amateurs des pratiques alternatives
(agroécologie, permaculture...) au jardinage
traditionnel et de les accompagner dans le
changement afin qu’ils :

- arrêtent l’utilisation des

chimiques de synthèse;

produits

- préservent la ressource en eau potable ;
-favorisent la biodiversité au jardin ;

- participent à la préservation des semences
biologiques de légumes.

Le réseau agroéco ce sont aussi des citoyens
militants, issus de toute la Picardie, qui se
retrouvent lors de soirées ciné, d’ateliers
participatifs, de trocs de graines... pour
s’informer, échanger des conseils de jardinage
et surtout partager des moments conviviaux et
des repas souvent provenant de la production
de leurs jardins l

En savoir plus sur la Ferme de la Genevroye

La ferme de la Genevroye est située dans
le sud de l’Aisne. Elle produit différentes

cultures en production biologique depuis 1990
(céréales, pommes de terre de consommation,
lentillons) et élève des vaches Salers, des
moutons et des poulets pour la production de
viande. Elle est aussi connue pour son marché
bio, qui se déroule tous les 2e samedis du mois
de 10h à 14h30, depuis maintenant 16 ans, et
regroupe des producteurs qui proposent pains,
fromages, fruits, légumes, œufs, viande de
porc et bœuf, poulets, vins*, cidre*, thés, cafés,
champagnes* (*avec modération), épicerie,
produits du commerce équitable, et également
de l’artisanat: broderie, poteries, vitraux... et sa
boutique ouverte tous les vendredis et samedis
de 9h a 19h. La ferme réalise également de
l’accueil en tant que ferme pédagogique.
www.lagenevroye.com

    
 
  

‘D &-
Lh f Visuels B.Couvreur

Vous pouvez soutenir
les actions menées par
le réseau agroécologie

www.picardie-nature.org

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

45

-Vi

noble de Champagne =jusq,u'oh iront-ils dans la destruction 

Par ves Maquiyxâkeh chargé de mission environnement

 

Exemple d'un coteau préservé dans le sud de |’Aisne

 

Brasle

Les images ci-dessus parlent d’elles—même.
Bien que la situation sur le Coteau de Chartèves
soit des plus stagnantes, cela ne semble pas
être une généralité sur les dernières, et trop
rares, pelouses calcaires du Sud de l’Aisne.La
spéculation foncière et les travaux préliminaires
vont bon train alors que tout le monde attend
avec impatience la révision parcellaire dans le
cadre de l’extension de l’AOC Champagne! Cette
procédure devrait prendre fin en 2014-2015.

Au terme de cette procédure, de nouvelles parcelles
pourront être cultivées en vignoble champenois.
Trop impatients d’attendre, ou la messe est-elle dite
avant son terme, certains viticulteurs n’hésitent pas
a préparer les terrains alors que ces parcelles ne
sont pas classées en AOC lTel est le cas a Brasle
où environ 15 ha de pelouses calcicoles, avec son
cortège d’espèces animales et végétales protégées
(Sonneur a ventre jaune, Azuré des coronilles,
Lézard des souches, Ail a tête ronde, Polygala a
toupet...) sont passés a la moulinette l

 
  

Nous ne pouvons craindre que le pire lors de
cette révision parcellaire face a l’augmentation
constante des surfaces viticoles et de la demande
mondiale croissante de Champagne, culture la
plus consommatrice de produits phytosanitaires et
face au constat des coulées de boues récurrentes!

Autre exemple ci-dessous, l’évolution de la viti-
culture sur le coteau de Courcelles ces 10 dernières
années : de ce vaste site il ne reste plus aujour-
d’hui que 2ha de pelouses calcaires en mauvais
état, coincées entre les parcelles de vignes
en totale rupture des continuités écologiques.

Courcelles en 2003

Courcelles en 2013

- "_ J... - "-

Face a ces destructions de notre patrimoine
naturel, les associations de protection de la nature
étudient tous les moyens pour que cesse ce
massacre. Affaire a suivre...

Signez la pétition pour la protection
de la biodiversité dans la vallée de

La Marne et le côteau de Chartèves
www.picardie-nature.org

 

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

45

o Projection alu {ilm « Les semences frehhewl’ le maquis >>?
Par Caflvxeriyæe Lawvxizack. cooralivwclwce alu réseau aäroécoloäie ale Picardie Nachere

Lors de la Fête des légumes anciens, le réseau
agroéco de Picardie Nature a proposé la
projection du film << Les semences prennent le
maquis >>

Synopsis : «En Afrique de l ’Ouest comme ailleurs, des
semences hybrides et OGM gourmandes en intrants
chimiques sont commercialisées et remplacent
peu a‘ peu les semences locales. Ces changements
de pratique menacent [autonomie alimentaire des
populations. Des associations agroécologistes
françaises et africaines se mobilisent pour conserver

les semences paysannes. Ce film suit une rencontre
militante de paysans venus de toute l’Afrique de
l’Ouest pour se former aux techniques de production
de semences maraîchères. Il donne la parole à des
agroécologistes africains qui prennent conscience
des enjeux autour de l’autonomie semencière et
s’engagent pour défendre leur droit à l alimentation.»

Le film a été suivi de la projection d’un entretien
avec Pierre Rabhi et d’un débat sur les actions

que nous, citoyens, pouvons mettre en place
autour de nous.

° Grenelle e‘l' recgclaâe = Vers ales sala-l'ion: locales 
Par Perriyxe Dereux. PrésialevÙe Oise e‘l' Membre ac+ive au sein des filières  È- FNE

Avec la diffusion des films Trashed et Supertrash
cette année 2013, la question du traitement de
nos déchets est plus que jamais au coeur de nos
problématiques quotidiennes. Enfouissement,
incinération et collecte sélective semblent dominer
mais tout a fait insuffisants pour faire face a la
gestion de notre surconsommation quotidienne.
Depuis 2006, des filières de traitement voient le
jour en matière d’électroniques, d’électriques, de
tissu, d’ameublement avec notamment le dévelop-
pement des écotaxes, mais que cela signifie-t-il ?

En matière d’appareils électriques, ce que l’on
appelle les DEEE, il existe 4 éco-organismes qui
organisent le <<marché>> des ‘déchets’ électriques en
France — ERP, Ecologic, Ecosystème et Recylum
(lampes). Ces derniers récoltent l’écotaxe que nous
payons lorsque nous achetons un nouvel appareil.
Ils choisissent ensuite de l’attribuer aux structures
de leur choix en charge soit de leur seconde vie,
soit de leur recyclage (démantèlement et revente
des matières premières). Si ce parcours semble
simple, cela se complique aux entournures...

En effet un peu partout en France naissent des
initiatives de retraitement local. A Soissons,
Recycl’Aisne et Emmaüs en sont des acteurs
majeurs. |_’agglomération du soissonnais est
très fière de subventionner ces structures qui
permettent d’offrir de l’emploi localement. Elle
se met même a penser que ce type de structure
pourrait intensifier le traitement et envisager le
recyclage des DEEE au niveau départemental,
pourquoi pas régional.

Recyclage, réemploi, création d’emplois locaux...
Voila un tableau qui colle aux termes du Grenelle
de l’environnement en matière de proximité, de
gestion des déchets et réduction du bilan carbone.

Mais ce rêve a un coût. En effet l’agglomération doit
débourserdesa pochelesaidespoursubventionner
ces structures alors que cela devrait être le rôle
des éco-organismes (qui perçoivent a cet usage
l’écotaxe que nous connaissons bien désormais).
Quel est donc le problème? M.Delhaye, Vice-
président de Valor’Aisne (Syndicat départemental)
en charge Tri/Compostage/Valorisation aurait
posé la question aux éco organismes. On lui
aurait répondu qu’ils préféraient privilégier de
grosses entreprises qui ‘massifient’ les flux de
manière mécanique quitte a bafouer le principe de
proximité. Les entreprises subventionnées par les
éco organismes et qui traitent les DEEE axonais
se situent donc soit dans le Nord de la France soit
en Champagne Ardennes...

Conclusion : l’agglomération subventionne a perte
des structures dont les coûts pourraient tout a fait
être supportés par les éco-organismes (écotaxe)
et la revente des matériaux. Cette information est
d’autant plus décevante que certains ‘massificateurs
de flux’ ne se priveraient pas de revendre a
l’étranger les matériaux ainsi démantelés. A l’aube
du renouvellement des agréments des éco-
organismes en matière de DEEE, FNE va plancher
sur le cahier des charges pour tâcher de proposer
des solutions plus en adéquation avec le Grenelle
de l’environnement et les initiatives locales.

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

47

° Ecohæxe poids lourds = démêler le vrac‘ du {aux

Communiqué FNE

l_’écotaxe poids lourds a subi des attaques de
toutes parts, avant d’être suspendue fin octobre
2013 par le Premier ministre. Alors qu’e||e
continue à faire débat, FNE et Picardie Nature
démêlent le vrai du faux.

L’usage du réseau routier est gratuit...mais
son entretien nous coûte cher : VRAI

Alors que la circulation sur le réseau routier hors
autoroutes, est actuellement gratuite pour les
poids lourds, l’utilisation des réseauxferroviaires et
fluviaux fait l’objet d’un péage. Il serait normal que
les acteurs économiques français et étrangers,
utilisateurs principaux du réseau routier, paient
leur part, sur le principe de l’utilisateur/payeur
mais aussi du pollueur/payeur. L’écotaxe est donc
bel et bien une redevance versée en échange du
droit d’usage d’un service.

Si l’écotaxe est supprimée, les
n’augmenteront pas : FAUX

impôts

Le coût du réseau routier (entretien) est
actuellement supporté par la collectivité, c’est-à-
dire parle contribuable français et les impôts dont il
s’acquitte. La suspension de l’écotaxe représente
un manque à gagner qu’il faudra obligatoirement
compenser par une augmentation des impôts.

Les exonérations pour les transporteurs sont
nombreuses : VRAI

Le transport routier de marchandises a bénéficié
depuis 2009 de mesures favorisant son
développement en anticipation de la mise en
place de l’écotaxe. Ces mesures (réduction de
la taxe à l’essieu, augmentation du dégrèvement
des taxes sur le gasoil, généralisation du 44
tonnes...) représentent un coût important pour
les finances publiques: 800 millions de cadeaux
fiscaux concédés auxquels il faut ajouter 1,2
milliard de manque à gagner annuel en cas de
suppression de l’écotaxe et 800 millions à payer
au prestataire en cas de dédit. La facture grimpera
vite pour approcher les 3 milliards d’euros en
2014 l De plus, rappelons que l’écotaxe fait
déjà l’objet d’allégements et d’aménagements
pour certaines régions comme par exemple la
Bretagne (réduction de 50%).

France Nature
Environnement

 

L’écotaxe permet de rééquilibrer la
concurrence avec les membres de I’Union
européenne : VRAI

Ce type de redevance est déjà entré en vigueur
dans plusieurs pays européens : Allemagne
(depuis 2005), Suisse (depuis 2001), Autriche
(depuis 2004) etc. Le secteur des transports
routiers souffre en effet de la concurrence
déloyale de certains pays, notamment européens,
en raison d’un vrai dumping social. En taxant
le réseau des grandes routes nationales qui
subissent un report des camions souhaitant
éviter le réseau autoroutier payant, l’écotaxe fera
donc payer les 800 000 camions, dont 200 000
de compagnies étrangères, qui circulent pour
l’instant gratuitement en France chaque année.

L’écotaxe protège nos territoires et I’économie
de proximité : VRAI

Dans le contexte de notre économie mondialisée,
les sites de production sont souvent très éloignés
des lieux de distribution, situation rendue possible
par un système de transport routier sous tarifé
et très loin de son coût sociétal. Le montant
de l’écotaxe dépend du nombre de kilomètres
parcourus et du poids du véhicule. En faisant
payer plus le transport longue distance, il s’agit
d’un dispositif qui rend plus compétitifs les produits
de proximité ayant de surcroit peu contribué au
réchauffement climatique et à la dégradation de
la qualité de l’air. Son objectif est donc d’inciter au
changement de comportement.

L’écotaxe est responsable de la situation
économique de la Bretagne : FAUX

La situation que connaît aujourd’hui la Bretagne
est avant tout le résultat d’un modèle productiviste
à la dérive qui génère une baisse de revenus et
désespoir chez bon nombre de petits paysans.
Modèle productiviste qui profite d’un transport
routier sous-tarifé, justifie des parcours parfois
invraisemblables pour nos produits et ce afin
d’<<optimiser>> la rentabilité au détriment des
emplois, de l’environnementetd’une production de
proximité. Au sein de l’industrie agroalimentaire,
certains ont déjà pris le chemin d’une meilleure
valorisation et de plus de valeur ajoutée.

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

48

L’écotaxe impactera le pouvoir d’achat des
français : FAUX

Le transport pèse très peu dans le prix d’un
produit. L’impact de l’écotaxe sur le bien de
consommation final sera de |’ordre de 0,1 a 0,4
%. A titre d’exemp|e, pour un primeur, sur une
liaison lle de France-Bretagne, la hausse sera
de 0,05 euros au kilo. L’écotaxe n’aura pas d’effet
perceptible sur les prix à la consommation.

L’écotaxe permettra de réduire certains
transports et de polluer moins : VRAI

l_’application de l’écotaxe provoquera une
meilleure organisation du transport routier et une
compensation de son coût par une meilleure
optimisation des changements et la réduction
des transports a vide. De plus en faisant payer
plus les camions les plus polluants, elle incitera
au renouvellement du parc et a une réduction des
pollutions de l’air.

Sans écotaxe, on pourra financer les

transports de demain : FAUX

l_’écotaxe permettra de financer la modernisation
des infrastructures routières, mais aussi
ferroviaires, fluviales et portuaires. Sans le
produit de l’écotaxe, comment la France pourra-
t—elle se donner les moyens de sa politique de
report vers les modes de transports plus vertueux
et comment pourra-t-elle financer les transports
de demain ?

Le contrat Ecomouv est un écran de fumée:
VRAI

Quoi qu’on pense du système de partenariat
public privé (PPP), le contrat avec Ecomouv’ ne
doit pas être pris comme prétexte pour enterrer
définitivement l’écotaxe. Les frais de gestion,
qui comprennent également le remboursement
de l’investissement, a hauteur de 20% (au cœur
de la polémique) sont-ils excessifs étant donnée
l’importante logistique nécessaire a la collecte?
Pour un système similaire, l’Allemagne est à
environ 15% de frais de gestion. De plus, ce taux
de 20% n’a jamais été caché et personne jusqu’a
présent ne semble s’en être ému.

Quand on veut se débarrasser de son chien, on
l’accuse d’avoir la rage l

° La IuHe cohhhue confire le frojel’
des 1000 vaches l

Peur Yves Maîuihäkeh. ckmräé de mission

evwirovmemeh

Picardie Nature s’est jointe début du mois de
septembre, a NOVISSEN dans un recours
au tribunal administratif pour demander
l’annulation du permis de construire l

Chose incroyable et impensable pour notre
démocratie : nos avocats n’ont toujours pas
eu accès au dossier du permis de construire
alors que nous avons eu l’avis favorable
de la Commission d’accès aux documents
administratifs l La préfecture de la Somme fait
de la rétention d’information l L’administration
aurait-elle des choses a cacher ?

Pour prouver notre détermination une nouvelle
manifestation a eu lieu le samedi 28 septembre
a l’emplacement de la future ferme-usine a
Drucat.

Une manifestation unitaire de protestation:

«Halte aux travaux l - Exigeons l’abandon
total du projet Ramery l»
UN PROJET...

...DESTRUCTEUR DE LA RURALITÉ en
menaçant les petites et moyennes exploitations
laitières de notre région ;

...MENAÇANT POUR L’ENV|RONNEMENT;

...RISQUÉ D’UN POINT DE VUE SANITAIRE
car non conforme avec les recommandations
de I’OMS;

...INCOHÉRENT AVEC LES ENGAGEMENTS
DE LA RÉGION ET DE L’ÉTAT dans la lutte
contre les gaz a effet de serre et la préservation
de la ressource en eau ;

...INCOHÉRENT AVEC LE PROJET DE
PARC NATUREL RÉGIONAL DE PICARDIE
MARITIME

Plus de renseignements
www.novissen.com

www.picardie-nature.org

 

Lettre d’information de Picardie Nature - Novembre 2013

49

- Pôle découverte cl‘ anima-l'ion hæhwe

° Les nyximufiurs ylahwe e‘? environnement‘ Je Picardie Nahwe se

{ormewf I
Pour Êlnhalihe Keshwmh, Ahimædvice vmhwe

« Transmettre les connaissances et |’expertise
acquises par |’association vers les différents
publics afin qu’i|s puissent agir en faveur de
leur environnement » est |’objectif du Pôle
Découverte Nature et Environnement.

Afin de répondre au mieux à celui-ci, le pôle
réalise des interventions auprès de jeunes
publics (scolaire, centre de loisirs...) mais aussi
pour le grand public (toute personne intéressée).
Pour ce dernier public bien particulier, Picardie
Nature propose a deux périodes de |’année
une programmation d’activités nature et
environnement. Celle-ci fonctionne grâce a
|’investissement de nombreux bénévoles. Tous
ont en commun la passion de la nature et |’envie
de la faire découvrir.

Afin de former ces bénévoles, mais aussi de
nouvelles personnes désireuses de partager
leur amour de la nature et leur motivation
pour la protection de l’environnement avec
|’association, deux stages de formation de l’ani-
mateur nature et environnement bénévole ont
été proposés courantjuin.

Le premier stage a eu lieu le 22 juin, à Chauny,
dans le département de l’Aisne. Celui-ci a
permis de réunir 7 personnes, adhérentes
ou non a |’association, toutes désireuses de
partager leur passion de nature. Après une
présentation de chacun et de son rapport a la
nature et a l’animation de celle-ci, chacun a pu
découvrir |’association et son action envers le
grand public.

Après une phase de réflexion individuelle puis
collective, chaque personne a eu l’occasion de
se mettre dans la peau d’un animateur et de
faire face a diverses difficultés... Ensuite nous
avons partagé un repas avant de retourner sur
le terrain pour découvrir diverses approches :
sensible, sensorielle, imaginaire...

Chacun a pu s’imprégnerdu milieu et le découvrir
a son rythme, ce qui a également permis de
remplir son sac d’idées l Cette journée a donc
permis a chacun de découvrir les activités du

Pôle, tout en découvrant les multiples facettes
de l’animation et peut-être |’envie pour certains
de devenir animateurs bénévoles a Picardie
Nature l

Le second stage a eu lieu le 29 juin, a Chiry
Ourscamp, dans le département de l’Oise.
Celui-ci a réuni 9 personnes adhérentes
a |’association. Sous le soleil isarien, le
programme fut aussi étoffé et sous le signe de
la bonne humeur et du partage.

Nous remercions le Lycée de Chauny et la
Maison du Tourisme des Deux Vallées pour leur
accueil et le prêt des locaux.

Si vous aussi vous souhaitez devenir
animateur nature et environnement bénévole
au sein de |’association, vous pouvez d’ores
et déja proposer vos activités (sortie nature,
conférence, exposition, atelier...) pour la
prochaine programmation d’activités de Picardie
Nature. Pour cela, rien de plus simple, rendez
vous sur: sorties.picardie-nature.org

Prochaine journée de stage
de formation de l'animateur
nature et environnement
bénévole :

le 7 décembre à 10 h Abbeville
Inscrivez-vous 03.62.72.22.54

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

50

‘ Refour afexfériehce ÂÂhimaÙeur
Bénévole
Par Maflxiea TÏIackeLLa. Bénévole

Du 22 au 26 mai 2013 s’est déroulée
la Fête de la nature, avec pour thème cette
année << Cherchons les petites bêtes >>. J’ai
proposé deux animations a cette occasion :
un diaporama sur les serpents de la région le
24 juin a Beauvais, une sortie a la recherche
des coccinelles le 26 juin a Creil.

> Le monde des serpents

Les serpents sont plutôt de grosses << petites
bêtes >>, mais ils partagent un point commun
avec elles : mal connus, ils inspirent la crainte
et leur destruction suit souvent de près leur
découverte. La sensibilisation s’impose.

Comme ils sont très discrets, leur observation
sur le terrain n’est jamais garantie, qui plus
est en groupe. C’est donc dans la salle de
l’Ecospace, prêtée par la ville de Beauvais, que
nous avons pris place pour les découvrir. Après
un bref portrait de famille, les participants
ont dû se glisser dans la peau d’un serpent
et mener leur vie : savoir repérer et attraper
leurs proies (et quelles proies ?), se reproduire,
savoir où habiter, échapper aux multiples
dangers naturels ou non... tout en évoquant les
symboliques fortes associées a ces animaux et
leur place dans d’autres cultures. 6 personnes
ontjoué le jeu et seront sans nul doute de bons
ambassadeurs pourfaire découvrir les serpents
a leurs amis, voisins... et les rassurer en cas de
rencontre.

> Le monde des coccinelles

Le dimanche 26 mai, c’est a la recherche
des coccinelles que sont partis les 10 parti-
cipants (dont 4 enfants). Ils ont commencé
par confectionner un parapluie japonais avec
des branches de sureau, du tissu de
récupération et quelques clous, avant de
partir en prospection sur le coteau boisé de la
côte de Vaux.

Tout le monde s’est pris au jeu et a pu
découvrir la richesse de la faune cachée dans
les feuillages. Nous n’avons rencontré que 4
espèces de coccinelles : la Coccinelle a 10

gouttes (Calvia decemguttata sur aubépine
et bouleau, la Coccinelle asiatique Harmonia
axyridis dontdeuxaccouplementsetleurs œufs,
la Coccinelle de la bryone Henosepilachna
argus, et la Coccinelle a damier Propylea 14
punctata sur cornouiller en lisière ensoleillée).
En revanche les participants étaient tout aussi
intéressés par le Balanin des noisettes, la larve
de chrysope et son camouflage, les guêpes
solitaires, les petits longicornes, les araignées-
crabes...

Les participants pourront poursuivre chez eux
puisqu’ils sont repartis avec une illustration de
la clé belge, et les comportements a adopter
dans la recherche des petites bêtes, leur
manipulation et leur relâcher.

° Picardie Nachure a {Hé les
jardiniers I
Pour Êlnmlivxe Kerremayx. avlimahrice hahure

Dimanche dernier se tenait a Rivery, dans la
Somme, la 3ème fête des jardiniers. Picardie
Nature a participé a cet événement.

Le stand de l’association fut l’occasion de
présenter les diverses actions réalisées par
Picardie Nature : les actions de protection de la
faune avec notamment le relâcher des phoques,
mais aussi les diverses activités nature a
réaliser, en passant par le pôle protection de
l’environnement avec son réseau jardinage
agroécologique notamment. Afin de s’intégrer au
mieux a cette fête, l’association a proposé une
exposition, de nombreux documents et objets en
consultation et un atelier pratique afin d’obtenir
des astuces pour accueillir la biodiversité dans
son jardin.

De nombreux enfants, et adultes aussi, ont
construit leurs nichoirs a oiseaux lors de l’atelier,
afin d’accueillir rouge-gorge ou mésange au
sein de leur potager. Tous sont repartis la tête
remplie d’idées pour accueillir la faune sauvage
chez eux. Avec Serge, ils ont également pu
découvrir les espèces qu’ils pourraient accueillir,
présentes aux alentours d’Amiens. Peut-être
l’occasion pour certains de s’initier a Clicnat !

Lettre d'information de Picardie Nature — Novembre 2013

51

° AGORA '- un événement‘ riche
en échanges e‘? rehcowlfires 

Par Êlnmlihe Kerremah, ahimælvice hahwe

Samedi 14 septembre avait lieu AGORA : le
salon des associations d’Amiens métropole.
Retour sur cet événement.

   

Photo B.Kesteman

Picardie Nature était présente lors de cet
événement, avec un stand proche des autres
stands des associations de protection de
|’environnement du secteur.

Malgré quelques pluies fines en matinée, ce
stand fut |’occasion pour près de 150 personnes
d’échanger avec les salariés et bénévoles sur
les diverses actions que mène |’association.

Serge a pu partager avec le public ses
observations naturalistes amiénoises et ainsi
présenter le site Clicnat, tandis que Jean-Paul
présentait le pôle protection de |’environnement
et ses diverses actions.

Beaucoup de discussions, d’échanges et de
partage qui ont donné envie a de nouvelles
personnes d’adhérer a |’association.

 

' Re+our afexyérience Æflhïmnÿeur
bénévole
Par Pierrick Doré, Bénévole e‘? Sofkie

Declercq, Ahimœlvice vmhwe

La nature est riche de surprises, encore faut-il
savoir les chercher et les observer. Dans ses
sorties nature, Pierrick vous emmène en baie et
vous transmetses savoirs. Le samedi 5 octobre,
le groupe d’une dizaine de personnes s’est
retrouvé au petit matin pour une journée
en nature riche d’observations. Ils venaient
de Haute-Normandie (Rouen, du Havre, de
Dieppe, de Grandes Ventes), et de Picardie
(Amiens, Saint-Riquier, Beauvais).

L’œil averti, l’oreille tendue et les jumelles
a la main, voici les observations des milliers
d’oiseaux présents ce jour-là en baie de
Somme et des alentours.

Le matin à Conchil:

- Fuligule millouinan : 1

- Poule d’eau : 1 perchée sur l’observatoire
- Foulque macroule

- Rougegorge : un couple se fait remarquer
pour bien nous faire voir qu’il était la avant
nous.

- Grande Aigrette : 6

Le matin en baie de Somme :

- Grand Gravelot : 200 jeunes et adultes avec
des Bécasseaux variables

- Bécasseau variable : très nombreux (+

de 500 en plusieurs groupes) : certains en
plumage nuptial avec encore le ventre noir et
d’autres déjà en plumage d’hiver). Il y en avait
sur le sable à notre gauche, à notre droite

et devant, donc nous avions pas le choix
d’avancer vers eux, ils ne bougeaient pas
beaucoup puis seulement ceux devant nous
se sont écartés, cela faisait comme une haie
d’honneur.

- Bécasseau sanderling : 20 jeunes et adultes
avec des B. variables

- Bécasseau maubèche : 50 certains encore
avec la poitrine rousse et avec des B.
Variable.

- Aigrette garzette

- Barge à queue noire

- Tournepierre a collier: 2 avec des

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

52

Bécasseaux Variables

- Chevalier aboyeur

- Combattant varié

- Chevalier Guignette

- Pluvier argenté : 150 avec des Bécasseaux
Variables et certains avaient encore des
taches noires.

- Bécassine des marais

- Traquet motteux.

Pendant ce temps-là :

- deux petits groupes de Spatule blanche sont
passés de 5 et 7 individus.

- 2000 Huitriers pie eux se rassemblaient pour
une marche ultime (c’était trop mignon de les
voir tous avancer dans le même sens dos a la
mer).

- 150 Courlis cendrés et 50 Barges a queue
noire ensemble pataugeaient dans la mer.

 

Photo B. Tondelier- Barge à queue noire

Et au fur et a mesure que la mer avançait ils
reculaient pour se reposer un peu plus loin.

- Les Grands Cormorans : 80 rentraient au
Parc du Marquenterre pour se reposer.

- Goéland marin et Goéland argenté en vol
derrière un bateau pas très loin du bord de
mer mélangé avec des Fous de bassan.

- Un Faucon pèlerin était aux aguets comme
toujours au bout de la plage.

- Un Faucon crécerelle en chasse au-dessus
du banc de l’illette.

- Un Canard Pilet femelle est isolé en bord de
mer.

- Les Tadornes de belon : 200 se laissaient
dériver par la mer assez calme malgré la
marée montante.

Après le pique-nique :

- Corneille noire

- Libellules

- Papillons : encore un peu de lavande fleurie
et d’autres petites fleurs roses et jaunesz : la
Chlore perfoliée et la Petite centaurée.

Sur le banc de sable :

- 2 Bécassines des marais découvertes près
du peu d’eau qui reste derrière le banc de
l’illette avec cet été sec.

Sur le chemin du retour:

Qui voila lorsque la mer a déposé des débris
au bord de la plage : un Traquet motteux
avec de très belles couleurs se perche

sur les laisses de mer, mais n’ayez crainte
pour lui, il sautillait de petites branches en
petites branches a la recherche de quelques
victuailles a se mettre dans le bec.

- 5 Aigrettes garzettes

- 5 Chevaliers aboyeurs

- 30 Combattants variés : certains encore
avec la tache blanche autour du bec

- 3 Chevaliers Guignette : a la fois dans le
Marquenterre et dans la Maye, dont quelques-
uns blessés.

Puis vus des observatoires :

- Canard Siffleur: 200

- Canard Souchet : 50

- Canard Chipeau : 80

- Fuligule Milouin : 250

- Fuligule Morillon : 100

- Sarcelle d’hiver: 30 Tous les canards sont
encore avec des plumages très mitigés (mue
entre le plumage nuptial et le plumage inter-
nuptial) : pas évident pour les ornithologues
débutants, mais c’est un très bon exercice.
- Avocette élégante : 2

- Vanneau huppé : 300

- Cigogne blanche : 2

- Chevreuil : 2

- Cygne tuberculé : 30

- Oie cendrée: 10

- Grèbe huppé: 10

- Grèbe castagneux :10...

Superbe journée l

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

Î E UHQQLZQN.

° Les froaluäiohs des Assises
Naäiohflles de ÏEEDD 2.04.3

Pour Sofkie Declevcq. Ahimnhrice Vmhwe

Les Assises Régionales de |’EEDD organisées
en Picardie fin 2012 ont permis d’a|imenter les
débats des Assises Nationales de mars 2013.

A Lyon et Villeurbanne, plus de 1200
personnes ont participé au rassemblement
national pendant lequel 48 ateliers ont
été organisés autour de 11 chantiers
identifiés comme prioritaires pour |’EEDD :

>LeschantiersdeIatransition écologique:
Eau — Biodiversité — Climat-énergie — Santé-
environnement — Villes et territoires durables
— Alimentation — Consommation et production
responsables.

> Les chantiers de la mobilisation
collective : Tous acteurs — Place aux jeunes.

> Les chantiers de la capacité à agir :
Gouvernance — Valeurs et éthique.

Les plans d’actions et les argumentaires issus
du travail en ateliers sont rassemblés dans
11 livrets de propositions (1 par chantier),
découvrez-les sur le site de Picardie Nature.

Ces propositions construites collectivement
ont pour vocation d’encourager le passage
a l’action, a toutes les échelles de territoires.
Elles visentadévelopperl’EEDDetconstituent
en elles-mêmes une stratégie nationale
d’action jusqu’aux 4e Assises impliquant le
plus grand nombre d’acteurs dans leur mise
en œuvre.

Retour sur ce qui s’est passé en Picardie,
consultez le site de picardie Nature.

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

° Picardie Nachcre Â- a Füe du

livre Â- MerIieux-eh ouçuerolles

le 2.‘! sefiembre.

Pour Florence Fréyxois. Assirrayxh
commuyxicafloyx

Au cours de la 21ème édition des Rencontres
du livre, ayant cette année pour thématique
les oiseaux, Picardie Nature était a Géodomia
pour présenter le livre Les Oiseaux de Picardie

 

Photo I-Î Frenois

Ce livre s’appuie sur les données recueillies
auprés de centaines d’observateurs au cours
des trois décénnies en Picardie et met en
avant les 406 espèces d’oiseaux observées
au moins une fois en Picardie.

Des extraits du livre ont été agrandis et ont
servi de support de discussion a plus d’une
cinquantaine de personnes venues échanger
sur le stand. Ainsi les pages faisant echo a la
conférence sur les rapaces diurne

de G.Hallart de la 
fin de matinée 

ont sucité un  ŒSŒSÊÂUÏÉ
grand interet.  de 

Plusieurs libraires
de l’Aisne sont
venus le feuilleter
et ont décidé de
le mettre a la vente
dans leur librairie.

Merci a Dominique,
Christelle et Christine

qui m’ont épaulée tout
au long de cettejournée.

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° Calendrier les nc+ivi+és Je sefiembre 2.043 5- mmrs 2.044

Par Florence Fréhois, Assishtfie communication

Picardie Nature et la section Oise de Picardie
Nature vous invitent à découvrir la faune et
les milieux naturels de Picardie, ainsi qu’à
vous plonger au cœur des thématiques du
développement durable dans notre calendrier.

Venez nous rejoindre aux lieux et heures
de rendez-vous, pour quelques heures ou
une journée complète, et participez a une
agréable balade en compagnie de naturalistes
passionnés qui vous feront découvrir les
surprises et les mystères d’une nature toujours
accueillante.

Dans les ateliers, rencontrez et échangez
avec des interlocuteurs expérimentés et
apprenez les trucs & astuces pour agir au
quotidien en faveur de notre environnement.
La plupart des activités s’adressent au public
familial ou individuel intéressé par la nature et
l’environnement, quel que soit son niveau de
connaissance.

Pour les naturalistes en herbe ou plus

chevronés, des sorties et des stages
spécifiques sont aussi organisés.
Notre principale motivation vous

communiquer nos connaissances et nos
passions...

Et en plus, pour vous, c’est gratuit!

Bonnes découvertes nature et
environnement!

 
 

Nous vous invitons a adapter votre habillement
en fonction du lieu et du type d’activité
vêtements chauds ou de pluie, chaussures
de marche ou bottes de caoutchouc sont
conseillés... Si vous disposez de jumelles,
loupe, manuels d’identification, alors n’hésitez
pas a les emmener.

Parlez autour de vous de ces
activités et venez nombreux !

Pour les groupes de plus de 10

personnes, merci de prendre
contact avec nous en amont

au 03.62.72.22.54

Lettre d'information de Picardie Nature - Novembre 2013

55

   

° lÿussociaclîon

      
       

Avant Noël, retrouvez tout
un choix d'articles dans
notre boutique en ligne !

boutiquemicardie-
nature.org

 

Optiques :
Jumelles Kite Pallas 8x42 : 383€

Livres :

Les Oiseaux de Picardie : 29€
Rapaces nicheurs de France : 32€
Les phoques en Baie de Somme : 6€

Jeux :
Trop d'ordures, c'est trop nul : 4€

T-Shirt :
Couleur enfant 5/6 7/8 9/11 ans : 20€
NoirAdu|te S, M, L, XL: 15€

Photos I-Î Frenois

 

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Pur Florence Frénois. ussirfunh
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Venez découvrir ou redécouvrir notre boutique
en ligne : http://boutique.picardie-nature.org

Dans nos rayons, nous vous proposons: livres,
jeux, DVD, longues-vues, tee-shirts adultes ou
enfants, jumelles...

En achetant sur ce site, vous contribuez a
la protection de la nature car les bénéfices
servent a financer des actions de protection
concrètes de la biodiversité.

adhésion ou vos dans
Pur Ckrislofke l-‘lorfen. directeur

En aidant l’association, par votre adhésion,
vos dons ou une participation plus active a
nos actions, vous contribuez directement a la
protection de la nature et de l’environnement
en Picardie, et donc a la protection de notre
planète !

Aidez notre association...

dons.picardie-nature.org

 

Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents, des donateurs
et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l'aide de différents partenaires:

_ l :. Ir-fl- l I .--..n. 9,...“
S -- ‘l? z .. - .-
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ÉTUDIER - AGIR - SENSIBILISER

Association régionale de protection de la Nature et de l'Environnement
membre de France Nature Environnement, agréée par les ministères de l'Écologie et de l‘Éducation Nationale

Picardie Nature - 1 rue de Croÿ — BP7oo1o - 80097 Amiens cedex 3 — Tél. 03 62 72 22 5o
contacté)picardie-natureorg - wwwpicardie-naturemrg
Association loi 1901 déclarée en préfecture le 04 mars 1970 Siret 381 785 120 00019 - APE 9104Z -Impr1mé sur papier recyclé