FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
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4 E > Association régie par la loi du 1°'juillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1€ \   '\€·' 1
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—7
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FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE
Directeur honoraire : P. de BEAUCHAMP
Directeur: L. CHOPARD
Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche
Scîentiûque.
61
HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
em .
Raymond POISSON
Professeur à la Faculté des Sciences, Rennes
Avec 185 Figures
P A R IS
Énrrxous PAUL LECHEVALIER, I2, nm: ma Toumou (v¤°)
I957

INTRODUCTION
Une classification naturelle phylétique des diverses familles d’Hémiptères·
Hétéroptères n’est pas encore réalisée et bien des affinités restent toujours
à préciser avant de pouvoir le faire d’une manière rationnelle. D’après
leurs caractères antennaircs, il est commode de distinguer deux groupes
parmi ces Insectes (R. POISSON 1951) : A, les Hydrocorises s. lato ou
Hétéroptères aquatiques de pleine eau, (Notonectoides, REUTER 1910) â
antennes courtes et cachées sur les côtés de la tête, ou dans une fossette
sous les yeux (Cryptocérates) ; B, les Géocorises, Hétéroptères terrestres,
aquatiques de surface, ou littoraux (Cerroides, REUTER 1910), dont les
antennes sont généralement libres et visibles. Mais cette distinction, qui ne
tient compte que d’un seul caractère, ne résiste évidemment pas à la
_critique et, d'autre part, Calgulidae (= Celastocoridae) et Ochteridac
(= Pelogoniidae) qui ont de courtes antennes et peuvent être considérés
comme des Cryptocérates, ne sont pas des aquatiques de pleine eau ; ces
Hétéroptères seront alors regardés comme des formes de transition entre
les « aquatiques vrais » et les Géocorises.
Mais ces Insectes peuvent aussi être classés d’autres manières en
slappuyant sur d’autres caractères et groupés par exemple, en quatre séries
qui sont :
Les Céocorises, les Hydrocorises s. stricto, les Amphibicoriscs et les
Sandaliorrhyncha (DUFOUR 1833. BORNER 1904, EKBLOM 1929, SPooNER
1938, etc...). A ces quatre séries correspondent notamment des types de
leviers mandibulaires particuliers (cf. St. SPOONER, op. cit.).
Les Sandaliorrhyncha comprennent la seule famille des Corixidae (BORNER,
R. POISSON 1935, H. B. HUNGERFORD 1948, etc...) constituant un groupe
isolé et très spécialisé. La forme de leur antéclypeus ( = tylus) (fig. 2. E, F)
à marge distale élargie et à angles distaux latéraux retournés. suggère
de lointaines affinités possibles entre eux et les Saldidae ou les Cimicidae.
Le levier mandibulaire est triangulaire, replié sur sa marge inteme qui
présente une expansion dîgitiforme se prolongeant jusqu`au stylet mandi-
bulaire (fig. 2. A) (EKBLOM). Par ailleurs, les Corixidae montrent des
affinités avec les Naucoridac. notamment par la présence, chez certains
de ces derniers tout au moins. de dents pharyngiennes, comparables à
celles qui existent chez les Corixidae (fig. 5, B), ISUTTON 1951. W. E.
Cinm 1954).
Les Hydrocorises (1) avec les familles des Nepidae, Ranatridae, Nauco-
ridae, Aphelocheiridae, Notonectidae, Pleidae, Helotrephidae. Beloslomati-
due, ces deux dernières familles, n°ayant pas de représentants en France
(1) Syn. : Hudrocoriomovpha Srrcnm. 1955. (Cortxidae exceptés).
2

2 narsrtopraars AQUAr1QUEs
continentale, forment un groupement quelque peu hétérogène. lls sont pro-
bablement issus de Protoochteridae. Trois types distincts de leviers mandi-
bulaires y sont observés : Nepidae et Belostomidae présentent un levier à
trois branches (EKBLONI 1929), (fig. 2, B) ; les Naucoridae, un levier
ayant la forme d°une longue boucle grêle; les Nolonectidae, un levier
consistant en deux pièces distinctes (fig. 2. C). Naucoridzze, Ap/zelocheiridae
et Notonectidae manquent. par ailleurs, semble-t-il. d°antéclypeus.
Les Amphibicoriscs ll) comprennent les Gerrfdsze, Vetiidae, Mesoveliidae,
Hydrometrirlae. Hebridac (2), forment un groupement mieux défini. même
en y ajoutant les Ochteridae et Galgulidae (cette dernière famille non
représentée en France). Ces Hétéroptères. dont les ancêtres terrestres
doivent être des Protosaldidae, montrent une projection épipharyngienne
du labre, trois paires de poils sensoriels trichobothriaux sur le Vertex,
et les leviers mandibulaires sont attachés directement aux stylets mandi-
hulaires (fig. 2, D). Mais les Ochteridae et (lelastocoridae ne possèdent
pas diantéclypeus; par ce détail et par d’autres (nervation de l’aile),
ils se rapprochent des Naucores et des Notonectes. et se rattacheraient
plutôt aux Hyolrocorises (cf. LESTON I954).
Les Céocorises sensu lato, réunissent, dans ce mode de classement. toutes
les autres familles d°Hétéroptères. Les représentants possèdent tous un
levier mandibulaire, plus ou moins triangulaire, attaché à la membrane
qui entoure la base du stylet, plutôt que directement au stylet. Les
Jepophilidae avec le genre et l°espècc unique, Acpophilus bonnairei. peut-
être alliés aux Saldides littoraux, font partie de ce groupement. Nous les
comprendrons dans ce synopsis. l’Aep0philu.s vivant clans la zone de
balancement des marées (3).
La classification des Géocorises a fait récemment l’objet d’une intéres-
sante mise au point de D. LESTON (1954). Compte tenu de toutes les
connaissances anatomiques et morphologiques acquises au cours de ces
dernières années, il apparaît que les Hétéroptères terrestres pourraient
être scindés en deux groupes:
l") les Pentatomorpha avec les Pentatomoidca, Coreoidea, Lygaeoidea
(: Neidoidea REUTER), Aradoidea, Piesmidea et, peut·être, les Saldoidea
(Saldfdae + Leptopodidae) ;
2°) les Cimicomorpha avec les Redzwioidea, Tingidae, Cimicoidea et
foppeicidae; les Velocipedidae (: Scotomedidae) et les Nabidae (cf.
BLÈSTE, CARAYON, CHINA, 1955), étant situés dans les Cimicoidea. Les Dipso-
coroidea sont probablement alliés aux Cimicomorphes. Les Henicocephali-
due (Henic0cephal0m0rp/za STICHEL, 1955) sont vraisemblablement des
Géocorises, mais la nervation de leurs ailes postérieures suggère certaines
affinités éloignées avec les Hydrocorises.
(1) Syn. : Amphzbicorîomorpha Srrcr-mx. 1955.
(2) Farmlles auxquelles il faudrait ajouter les Hebroveliidae et Macroveliidae,
non représentées en France.
(3) W. E. C1-nus (1955) a condensé dans un dmgramme ses conceptions sur
l’origme et les relat1ons des d1fférentes familles d’Hétér0ptères, compte tenu des
dermères recherches.

INTRODUCTION 3
Du point de vue de la structure et de la conformation des sclérites
thoraciques, Notonectides, Corixides, Bélostomides et Népides se caracté-
risent par de larges coxae métathoraciques, recouvertes par des épipleures
et avec les pleures méso et métathoraciques contournés. Chez les Gerrides
et les Hydrométrides, les pleures mésothoraciques sont allongés horizon-
talement (TAYLOR 1918).
En ce qui concerne les genitalia, deux types principaux ont été reconnus
chez les Hétéroptères : le type Pentatomoïde et le type Réduvioïde. Saldides,
Aradides, Pentatomides, Coréides, Néides, Lygaeides, Piesrnides sont du
type Pentatomoïde; les autres familles ont des genitalia du type Réduvi·
oïde (S. PRUTHI 1925, D. LESTON 1954, etc...). Le type Pentatomoïde se
subdivise, lui-même, en deux sous-types : Pentatomide et Lygaeide.
Le groupe des Pentatomoïdes est en grande partie phytophage; celui
des Réduvioïdes est principalement prédateur.
ll résulte de ce qui vient d’être très sommairement exposé que l’ensemble
qualifié d’« Hémiptères aquatiques » constitue un groupement hétérogène
d’Hétéroptères ayant en commun une même propension à vivre dans l’eau.
sur l’eau ou au voisinage immédiat du milieu aquatique. En rapport avec
ce mode de vie, la plupart présentent des caractères particuliers que l’on
considère, en général, comme adaptatifs à leur comportement: pelotes
hydrofuges des tarses, soies natatoires des pattes postérieures des Notonec-
tides, dispositifs d’aecrochage alaires des espèces plongeuses, siphon respi-
ratoire des Nèpes, Ranatres et Belostomes, gouttières poilues hydrofuges
et respiratoires des espèces de pleine eau; plastron sternal aérifère des
.\pl1elocheirides, etc...
MORPHOLOGIE
L’aspect général du corps des Hémiptères aquatiques, ainsi que leur
taille, montre de grandes différences depuis la forme aplatie d’une·Nèpe
jusqu’à celle en aiguille d’un Hydromètre.
TÈTE. —- La tête est très variable dans sa forme et son inclinaison par
rapport à l’axe longitudinal (fig. 1). Le rostre naît de la partie antérieure
de la tête, puis se projette en arrière, mais celui de beaucoup d’espèces
carnassières peut se relever et être dirigé en avant par le jeu de muscles
interarticulaires. Le clypéus est dorsal. Sa région distale (tylus) est limitée
par de profondes scissures qui la séparent à droite et â gauche, des lobes
latéraux de la tête : les laminae maxillares et les laminae mandîbulares
(fig. 1, A, C, D). Les laminae maxillares sont continues avec la gula,
région qui forme le plancher de la tête depuis la base du labium jusqu°au
foramen occipital : cette région est étendue lorsque la tête est horizontale.
Les laminae maxillares portent respectivement une expansion lamellcuse
plus ou moins différenciée: les processus maxillaires ou buccules (Hébri·
des, etc...).

4 HÉTÉR0m·EREs AQUATIQUES
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Fm 1. — A, schéma de la tête des Hémiptères (d’après H. WEBER) ; B, schéma de
la tète d’1.m Pentatome. vue de face (d’après Lam;) : C, D, tète de Nepa rubra L. vue
dorsalement et ventralement. — acl, clypéus antérieur ou anteclypéus ou tylus; a,
antennes; ap, rudiments de palpes; Cl, clypéus; Fr, front; fs, faisceaux des stylets;
fta, ftp, fossettes ou points tentoriaux antérieur et postérieur; G, joue ou gena; Go,
gouttière rostralèi y, gula; L, labre; lab, Iabîum; lmd, lamina mandibularis; lmx,
lamina maxillaris; Md, stylet mandibulaire; Mx, stylet maxillaire; O, œil composé;
Oc, ocelles; Os, organe sensoriel dc 1’extrémité du rostre; pci, postclypéus: sci,
suture clypéale; se, suture épistomale; sg, suture génale; V, vertex.

INTRODUCTION 5
Le labre est plutôt long ; c`est, par exception, une grande lame triangu-
la1re chez les Notonectides lesquels, en commun avec les Corixides, offrent
de plus, une disposition spéciale de la tête. en ce sens que leurs pièces
buccales sont ventrales et leur région faciale orientée en avant. Les anten-
E' ` • • I I
nes smserent normalement sur les joues. Les yeux, bien developpes, sont
lateraux, generalement arrondis et peu globuleux. lls sont grands et trian-
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Fm. 2. — A, B. C, D, leviers et stylets mandibulaires: A. Corise; B, Ranatre; C.
ènlotonectez D, Gerrls; E et F, tête de Corlse vue de face et de profil (imite de
Poomzn).
ac, anteclypéusz at, point d'attache du levier mandlbulelre à la capsule céphall-
que: fr, front; l, levier mandibulaire; lbr, Iabre: m, stylet mandïbulalre: O, œil
composé; pac, paraclypéus: pc, postclypéus; pm, plaque maxillaire.
gulaires chez les Corixidae chez lesquels ils occupent entièrement les côtés
de la tête (fig. 2, E. F). ll peut exister deux ocelles, le plus souvent
écartés (fig. 1. A, Oc).
Le rostre, généralement robuste, est creusé dorsalement en gouttière
à l’intérieur de laquelle glisse la partie distale du faisceau des stylets
chitineux. mandibulaires et maxillaires (fig 1, B). Sa base est recouverte
par le labre doublé inférieurement de l’épipharynx. Chez les Gerridae.
Veliidae, Hydrometridae, Yépipharynx est particulièrement développé et
tend à se substituer au labre. Chez les Corixidae, les stylets sont courts '
et de conformation particulière; ils sont longs chez les autres Hémiptères
aquatiques.

5 naraaopràrms AQUATIQUES
La piqûre des Notonectes, Naucores, Aphelocheirus, etc... est doulo11-
reuse; il est préférable, lorsqu’on les manipule vivants, de le faire avec
précaution, leurs sécrétions salivaires étant quelque peu venimeuses et
provoquant une douleur immédiate et vive.
Longues chez les espèces terrestres et sus-aquatiques qui les portent
dressées (Gymnocérates| (fig. 174}. les antennes sont courtes et cachées
dans des fossettes chez les espèces qui plongent (Cryptocérates) (fig. 93. Al.
Le nombre des articles ne dépasse pas cinq et, le plus souvent, l’adulte
d’Hétéroptères possède un article antennaire de plus que sa larve.
THORAX. —- Le prothorax, rarement décomposable en sclérites séparés,
constitue la partie la plus développée du thorax ; son protergum ou
pronotum est une large plaque étalée et parfois prolongée postérieurement
jusqu’à recouvrir le scutellum. Le ptérothorax est court. Le mésothorax
est plus développé que le métathorax et soudé à ce dernier; il présente
le nombre maximum de sclérites, parmi ceux-ci le mésoscutellum, appelé
communément scutellum, est le plus développé et forme dorsalement un
écusson triangulaire, interposé entre la base des ailes antérieures. ou
hémélytres, lorsque ceux-ci sont repliés dans l’état de repos. Scutum et
préscutum sont cachés sous la région postérieure du pronotum. Le méta-
thorax est marqué par les ailes et le scutellum (formes macroptères).
Les sternites thoraciques sont, en général, fusionnés avec leurs pleurites
respectifs; sur le métasternum s’ouvrent, chez l’adulte, le ou les orifices
de glandes odorifiques. Le sclérite précoxal de chaque pleurite thoracique,
ou trochantin, est très petit ou manque.
AILES. — Les deux paires d’ailes ne présentent pas la même consistance.
Les ailes postérieures, quand elles existent, sont toujours membraneuses ;
les antérieures, partiellement plus chitinisées, sont appelées hémélytres.
Au maximum de sa complication, l’hén1élytre comprend une large zone
externe proximale, le corium, et une autre interne, plus étroite, bordant
le scutellum, que l°on appelle le clavus ; distalement s’étend la membrane,
plus ou moins développée, réduite ou nulle chez les formes brachyptères ;
cette différenciation s’observe bien par exemple, chez les Notoneclidae
(fig. 90). les Corixidae, les Nepidae, les Naucoridae. les Ochtericîae, mais
elle peut être en d’autres cas, quelque peu atténuée: chez les Hebridae.
le corium est étroit, triangulaire, mais le clavus est membraneux comme
la membrane; chez les Hydrometridae, cories. clavus et membrane ne
sont pas nettement séparés et de consistance homogène ; chez les Mesove-
liidae, clavus et membrane sont membraneux, le corium est submembra-
neux; les Veliidae ont des hémélytres homogènes sans distinction de
corium, de clavus, ni de membrane (fig 147l ; il en est de même chez
les `Gerridae dont les hémélytres, de consistance homogène, sont opaques
et a fortes nervures longitudinales (fig. 4 et 174, H.).
La nervation de l’hémélytre est plus ou moins facile à interpréter ; chez
une Corise par exemple, costale, subcostale et radiale sont fusionnées
dans la marge costale épaissie ; la nervure médiane (M) (fig. 33. B, nm)
et la cubitale (Cu.) (fig. 33, A. nc! sont distinctes antérieurement (M. E.

’ INTRODUCTION T
GRIFFITI1 1945) ; chez les Plcidae, il existe à la base de la marge costale
de l’hémélytre, une petite pièce triangulaire, le clavulus. séparée du corium
par une suture, etc...
La nervation des ailes métathoraciques n`est, en général, pas utilisée
dans la systématique des Hémiptères aquatiques. Celle de Notonecta, par
exemple, (fig. 3) présente la disposition suivante: la nervure Sc. bien
développée et chitinisée, est marginale sur la plus grande partie de son
parcours, puis s°incurve inférieurement et se fusionne avec Rs. R est
nettement chitinisée; R1, très courte, ne se soude pas entièrement à Sc ;
M est chitinisée; r-m (radio-médiane) est courte et chitinisée; Cul, Cu,
et A, sont chitinisées à leur base; A2 est tout juste indiquée; nz-cu
(médio-cubitale) est absente. (cf G. E. Hurcrrnvsou 1929).
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t   3. - Aile postérieure de Notonecta maculata; nervation (explications dans le
C C ·
A l’état de repos, les hémélytres sont unis au corps par Vintermédiaire
de divers dispositifs coaptatifs. Le principal est une coaptation du bord
externe des hémélytres avec le thorax, particulièrement bien différenciée
chez les espèces aquatiques de pleine eau; en plongée, un bouton chiti-
neux porté par la plaque subcostale mésothoracique pénètre, à frottement
dur, dans une boutonnière située dans le bourrelet marginal antérieur de
l’hémélytre. Le dispositif est différent chez les Corises où deux crochets
s`agrafent; cette coaptation est complétée chez les Népides par un aiuste-
ment entre l°abdomen et le bord externe de Yhémélytre. Les paratergites
forment une crête qui s`enclave dans une gouttière de la marge costale.
réalisant une adhérence encore plus étroite des hémélytres avec le corps.
Pendant le vol, un autre type de coaptation intervient : l’aile postérieure
s°accr0che à l’hémélytre correspondant, par Pintermédiaire diune très
courte gouttière, de l’extrémité du bord interne du clavus (fig. I4?. al
formée d’une brosse et d’un onglet; cette petite gouttière enclave la
marge correspondante antérieure, épaissie et écailleuse. de l’aile posté-
rieure, ce qui maintient associées les deux ailes pendant leurs mouvements

8 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
vibratoires. Le vol des Hétéroptères aquatiques, celui d’un Notonecte ou
d’un Gerris par exemple, est rapide et bourdonnant, ces Insectes appar-
tenant aux Ptérygotes qui possèdent des muscles indirects du vol du type
vibrateur.
Bien des espèces, parmi les Hémiptères aquatiques, présentent du poly-
morphisme alaire, l’insecte étant macroptère, brachyptère (brachyptérisme)
ou aptère (aptérisme). D’une manière générale. les ailes postérieures sont
toujours beaucoup plus régressées que les antérieures, mais, parfois, sont
presque aussi longues que l’ahdomen avec seulement une membrane partiel-
lement réduite (Naucoridae braehyptères; certains Corixidac). Chez les
Hémiptères aquatiques, le phénomène intéresse généralement les deux
sexes; il peut être plus ou moins complexe et l’espèce présente parfois
plusieurs formes alaires (ex.: Cerris lacustris) (fig. 4] (R. P01Ss0N).
\ / \ \ / \ /
\ / \ \ / \ /
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\ / | O F C D U
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Frc. 4. — Polymorphisme alaire chez Gerris lacustris (L.) : A, forme macroptère;
B, forme brachyptère; C, forme mîcroptère; D, forme aptère (d’après R. Porssom).
PATTES. — Les trois paires de pattes peuvent être semblables et ne
différer que par la taille ; mais chez les Népides, les Naucorides, etc..., les
pattes antérieures sont ravisseuses, le tibio-tarse vient coapter dans une
gouttière du fémur dont les bords sont frangés de soies qui peuvent
s’interpénétrer avec des soies semblables des marges du tibia. Chez les
Corixidae, les tarses antérieurs ont la forme de palettes que l’Insecte
utilise pour râcler la vase ou la surface des pierres recouvertes d’algues
microscopiques (fig. 5, A, tj. Chez ces mêmes Insectes. les pattes inter-
médiaires portent de longues griffes qui leur servent à s’ancrer au substra-
tum, sous l’eau (fig. 33, A, B, gl. Quant aux pattes postérieures, elles

INTRODUCTION 9
sont natatoires chez les aquatiques de pleine eau, Népides exceptês. leurs
t1b1as et tarses sont aplatis et pourvus de longues soies (fig. 33, B, tt
et 62).
ABDOMEN ET ARMURE CÉNITALE. -— En général, les derniers segments
sont modifies et constituent l’armure génito-anale. Chez l’adulte, on dis·
tmgue le plus souvent, ventralement. cinq segments abdominaux; on en
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Fm. 5. - A, patte antérieure d‘un mâle de Sigara striata : as, aire strldulente (plec-
trum); dp, dentlcules de la palette, distribués dans cette espèce en deux rangées
séparées: F, fémur; T, tibia; t, tarse ou palette. - B. section transversale de la
région pharyngienne chez Stenocortxa protrusa Honvsru (Corixidae éthiopien). mon-
trant les denticules chitlneux.
compte six dorsalement.. Ils correspondent respectivement aux tergiles Il
à VII, et aux sternites III à VII ; le premier tergite et les deux premiers
sternites sont rudimentaires ou atrophiés. En principe, la capsule génitale
correspond au 9° segment, le 3' lui étant, fréquemment. étroitement
associé.
Les genitalia externes des mâles (9* segment abdominal) sont formés:
l°) par les appendices de ce 9' segment, représentés le plus souvent
par une Paire mobile, articulée, pourvue individuellement de mus-
cles propres et qui sont qualifiés de paramères ;
2

IO HÉTÉROPTÈRES Aqmrtctes
2°) par l’appareil articulaire fait de plaques. dites plaques basales,
dont l’ensemble présente généralement la forme d`un étrier (fig. 103,
A, 6) ;
3°) par le phallus contenant le canal séminal.
Les paramères proviendraient de la partie externe d’ébauches larvaires,
les lobes phalliques qui, par scission longitudinale. donneraient intérieu-
rement une moitié du tube phallique (cf. Cl. DUPUIS, 1955).
Les paramères sont parfois rudimentaires dans certains genres, parfois
méme, peuvent manquer; mais 1orsqu’ils existent. leur morphologie est
souvent l’un des bons caractères distinctifs des espèces.
Le phallus se décompose. en général, en deux segments fondamentaux :
le phallosome et l’endosome (: aedeagus s. lato). Chez les Cryptocérates.
la paroi du phallosome est surtout membraneuse. L’apex du phallus des
Nepidae, entièrement sclérifié, n’est pas relié au phallosome par une
portion membraneuse, dite conjunctiva, et les mouvements du phallus
sont réglés par un dispositif de flexibilité de processus ligamentaires en
rapport avec les plaques basales (fig. 6, D, E) ; ces processus, plus ou
moins fusionnés, constituent une lame ventrale, la lamina ventralis. Cette
lame est articulée chez Nepa, ou non (Ranatra). sur les plaques basales.
Son action peut entraîner vers l’arrière toute la partie apicale du phallus
(fig. 6, E). La distinction morphologique entre le phallosome et l’endoso-
me n’est pas toujours facile à préciser chez les représentants de diverses
familles de Cryptocérates. Chez les Notonectidae, les parois de l’organe
copulateur présentent des zones sclérifiées figurant des pièces squelettiques
que l’on peut isoler par l’action de la potasse (fig. 103, A) (R. POISSON
1924 - 1933).
Chez les Gerridae, V eliidae, Hydrometridae, etc... (fig. 140, C), outre
le phallosome, le phallus comprend un endosome différencié en deux
segments, le proximal représentant la conjunctiva et le distal (aedeagus
s. stricto) offrant une armature souvent compliquée de pièces sclérifiées,
dites « pièces chitineuses péniales >> (R. PGISSON. 1922-1924-1940). La
morphologie de ces pièces est, en général, utile à préciser pour caractériser
les espèces dans ces deux familles (fig, 159, B, C et fig. 145 C, D).
Les segments génitaux mâles et surtout les paramères. peuvent présen-
ter dans certaines familles une dissymétrie accusée: Corixidae (fig. 6. F),
Aphelocheiridae, Naucoridae, Pleidae, beaucoup de Veliùiae, etc...
L’armature génito-anale de la femelle est formée des sclérites segmen-
taires et des différenciations appendiculaires des segments VIII, IX. X
et XI ; les segments X et XI constituent, comme chez le mâle, les urites
post-génitaux: tube anal (X) et segment anal s. str. (XI). L’ovipositeu1·
comprend primitivement trois paires de gonapophyses. Mais chez beaucoup
de genres, il est réduit ou rudimentaire et formé seulement des paires
, de gonapophyses qui dépendent des segments VIII et IX. Celles-ci, dans
certaines familles, sont assez résistantes pour permettre l’introductior1 de
I’œuf dans Ie tissu végétal (fig. 93. C). La constitution de l’ovipositeur
est d’ailleurs en rapport avec le mode de ponte.

rxraoouurron il
CONNEXIVUM. — Les bords latéraux des segments abdominaux lrégion
pleurale) sont parfois amincis et constituent une lame marginale à double
feuillet pouvant être très relevée par rapport à la face dorsale des tergites
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Fm. 6. - A, capsule génitale mâle de Notonecta glauca; B, ibid. de Corisei C, ibid.
cl`un Néplde: Rcmatra linearts: D, organe copulateur de Nepa rubra; E. ibid., pré-
paration à la potasse, des ligaments squelettlques (R. Porssoxv 1922-1924); F, extré-
mité de l'abd0men de Sigara (Vermtcorixa) nigrolineata (vue dorsale).
Ca. cône anal: dv, dlverticule ventral en gouttière; gc, gaine du canal du phal-
lus; la, ligament sclérlfié arqué, reliant la lame ventrale lu, au point d'emb0uchure
du canal éjaculateur ce: Ll, lames latérales du phallosome portant chacune une
grlife génltale. QQ. interne par rapport au paramère correspondant. externe. pa ; op,
orifice du phallus: P, P1, P2, paramères; pb, plaques basales: ph, phallusi IX, 9*
segment abdominal : IX T, et IX s, tergite et sternite; s, striglle.
(Gerridae, V eliidae, etc...). Cette région, appelée connexivum, est caracté-
risée par la présence de petits sclérîtes : paratergites, latérotergîtes, paras-
ternites; à ce niveau, il peut se manifester une certaine élasticité des
membranes întersegmentaires et les deux feuillets du connexivum peuvent

12 HÉTÉR01>TÈ1=1Es AQUAMQUES
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Fm. 7. — CEufs d’Hydx·0c0rises: A, Nepa ·rub'ra; B, Ranatra lineans ; C, Sigma
striata; D, Micronecta scholtzi; E, Micronecta powen; F, Naucoris cimicoides; G,
Naucoris maculatus; H, Aphelocheirus aestivalis; I, Amsops sardea; J, Notonecta
glauca ; K, Mesovelza furcata ; L, M, Hydrometm stagnorum J N. Gerrzs latcralzs ;
O, Velia caprai ; P, Hebrus pusillus J Q, Plea leachi.

INTRODUCTION 13
largement se déployer, notamment chez les femelles au moment de la
maturité sexuelle, ou à la suite d’une importante prise de nourriture
(Cerridaew).
ORGANE DE LA STRIDULATION. — Un certain nombre d’Hémiptères
aquatiques sont susceptibles de produire des sons. Les mâles d’Anis0ps
possèdent un peigne (plectrum). différencié, situé à l’extrémité proximale
interne des tibias antérieurs lfig. l()3, A, pl); ce peigne, gratté par
les faces striées prolongées en éperon du S' article du rostre (pars stridens)
(fig. 107 C), émet des sons. Chez les mâles de certaines espèces de Corises,
un plectrum est situé à la face interne de chaque fémur antérieur (fig. 5,
A, as) et vient jouer contre le bord tranchant de la tête. Les mâles des
Micronectidae qui stridulent dans certaines espèces et qui ne possèdent
apparemment ni plectrum. ni pars stridens, utilisent, semble·t-il, le strigile
(voir p. 28) pour émettre des sons. Les Naucores, les Plea, les Notonectes,
les Ranatres de nos régions sont susceptibles de striduler à l’aide de dispo-
sitifs comparables
DÉVELOPPEMENT
(Eur ET PONTE (fig. 7). — Les œufs des Hétéroptères aquatiques sont
de types très distincts suivant les familles. Au maximum de sa complica-
tion, l’œuf comprend un dispositif de fixation, un appareil micropylaire
(fécondation), un clapet ou opercule d’éclosion (li. POISSON 1933). C’est
ainsi que les œufs des Corixinae, des Hydromètres (fig. 7, C.L.M), présen-
tent un disque pédonculé de fixation. Mais, le plus souvent, l’œuf est
collé directement au support par une substance coagulante des glandes
accessoires, ou introduit dans un tissu végétal (feuilles, tiges), ainsi que
c`est le cas chez la plupart des Notonectidac, certains Naucoridae, les
Nepidae. Les Notonectes, sauf Notonecta maculata, insèrent chaque œuf
aux trois quarts et obliquement dans une plante aquatique (fig. 93, B) ;
Notonecta maculata le colle simplement sur un substratum immergé. Plea
insère ses œufs dans des tissus végétaux, ainsi que Naucoris cimicoides.
tandis que Naucoris maculatus les pond isolément sur les végétaux aquati-
ques immergés. Aphelocheirus les pond sur la coquille de Mollusques
Lamellibranches ou sur les pierres du fond. Gerrides et Veliides les collent
sur les plantes émergées ou sur les mousses des rives, ainsi que les
Hébrides, à l’aide d’une substance mucilagineuse; ceux des V elia étant
souvent plus groupés que ceux des Gerrides. Les Mesovelia les introduisent
dans des tissus végétaux.
Le dispositif pneumatique peut se présenter sous la forme de pseudo-
micropyles ou de filaments poreux, localisés sur l’opercule (Nepa, fig. 7, A ;
Ranatra, fig. 7, B) ; etc..., ou épars à la surface du chorion (Micronecta
scholtzi, fig. 7, D).
i LARVES. -- L’hibernation des Hétéroptères aquatiques se fait rarement
à l’état de larve, parfois d’œuf, mais le plus souvent à l’état d’adulte.
La durée de l’incubation est variable, suivant les espèces et la température,
d’une quinzaine de jours à deux mois et plus, des phénomènes de diapause
se manifestent notamment chez les Notonectidae et les Nepidae. Le déve-
loppement post-embryonnaire comporte, dans la règle, cinq stades larvaires
et cinq mues successives. Le développement larvaire des Cryptocérates

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Fu:. 8. —~ Laryes d'Hémiptè1·es aqqatiqqes: A, Nepa rubm L. (Nèpe cendrém : B.
Naucons cimicmdes L. :_ C. Ranatra lmeans L.: D, Amsops scvrdea H. Scx-1.; E, Noto-
necta glauca L.; F.4C011xa punctata ÉILL.) ; G, Mzcrovelza pygmaea (Dur.) ; H, Hebrus
' sp.; I, Plea leachz Mc G.; J'. Velza capraz TAM.: K. Hydrometra stagnorum L.;
L. Mesovelia furcata M. et R.

mmooucriox (5
est plus long que celui des espèces de surface. Les larves sont de formes
très variables. Elles possèdent, comme les adultes de leur espèce. des
glandes odorifiques. mais celles-ci sont dorso-abdominales et non métatho·
raciques. Ces glandes dorso-abdominales, saui exception, siatrophient chez
l’adulte. Chez les larves des Corixidac, les pores excréteurs s’observent à
la limite postérieure des Z3', —(~’ et 5' tergites abdominaux. Les larves de
Naucoris, d’Aphel0cheirus, ne montrent qu`une seule paire d’orifices sur
le 3‘ tergite et il n’existe plus qu’un seul orifice chez les larves de Plea.
Mesovelia, Hebrus. Ces glandes n’apparaissent pas chez les larves de
Gerris, V elia, Notonecta. Nepa. Ranatra, dont les adultes sont cependant
pourvus de glandes métathoraciques. plus ou moins développées.
Les ocelles, qui n`existent que chez certains Gymnccérates, n’apparaîssent
chez les larves qu`au stade V, stade où les fourreaux alaires des espèces
macroptères et brachyptères sont les plus développés  
Le tableau (fig. 8) donne un aperçu de leur morphologie. Les larves
des Gerridae sont examinées d’une manière plus précise à la fin de cet
ouvrage (p. 245).
PRINCIPAUX PARASYTES D'l·lÉlVllPTÈRÉS AQUATIQUES
ENDOPARAMTES.
Flagellés : Lcptomonas naucoridis P01ss0N, de /Vau¢·0rfs macu·
Ialus (intestin, lxémocoele, etc...l
Lepzomonas arclocorixae BECKER (intestin des Corises).
Leptomonas jaculzim LEGER. de Nepa rubra (intestin)
Crithirlia gerridis PATTON. de Cerris, Velin, Mlrrovelia (in-
testin). ·
Rhizopodes :
Entamoeba belostomae BRUG, des Bélostomes (intestin) ;
une forme voisine chez les Nèpes et les Ranatres.
Sporozoaires :
Crégarinomorphes :
Eugrégarine .· Coleorhynchus heros SCHNEIDER. de Nepa
rubra (intestin) (li. POISBON l939) (2). _
Néogrégarine : Syncystis mirabilis SCHNEIDER (hémocoelel.
Coccidiomorphes :
Coccidie holoeiméridée polyzoïque : Barmuxia ornala
SCHNEIDER, de Nepa rubra (intestin).
Cnîdosporidies :
Microsporidies :
Nosema nepae POISSON, de Nepa rubra (tissu adipeuxl.
Nosema veliae POISSON, des Velia (tissu adipeux).
Toxoglugea mercieri POISSON, de Notonecta viridis (tissu adi-
peux).
Toxoglugea gerridis POISSON, des Gerris (tissu adipeux).
(1) A noter toutefois que les Corixidae Diaprepocorinae possèdent deux ocelics
(pl 2%.) Bull. Biol. Fr. Belg., vol LXXIII. fasc. 3. pp. 275-292, 1939, 16 fig.

16 HETEROPTERES AQUATIQUES
Kystes hénioeoelomiques d’un Sporozoaire indéterminé chez des
Corises (HUNGERFORD). Grégarines intestinales non étudiées chez
les Cerris.
Nématudcs :
Bradynema veliae POISSOV. des Velia saulii de Banyuls (ca-
vité générale).
Bradynema nepae POISSON de Nepa rubra (cavité générale)
Eradynema gerridis POISSON. d’/Iquarius najas (cavité gé-
nérale).
llermls sp. chez Corixa panctata (M. SUTTON 1947) (CJ.
BA1\I<s 1938).
Insectes :
Hyménoptères :
Prestwichia aquatica LUBBOCK tChalcididé Trichogramminé)
pond dans les œufs de Genis, Velia, Notonecta maculata, Ne-
pa, Ranatra, Aphelocheirus.
T lphodytes (Thyphodes, Limnodyles) gerriphagas (l\rTARCH).
T. setosus DE STEFANI PEREZ (Proctotrypidés Scélioninés)
pondent dans les œufs des Gerris et Velia.
Caraphracius cinctus HALIDAY (WALKER) Ihlyniariné) pond
dans les œufs des Notonectes.
Litus HAL., notamment L. cynipseus lMymariné), pond dans
les œufs d’Hydr0metra.
Thoron HAL. sp. (Scelioninéi, pond dans les œufs des Né-
pides.
_ Hyarophylax aquivolans l\IATH. et (`ROSBY pond dans les œufs
de Mesovelia (C. H. H()FFl\IAl\N 19329 (lv.
ECTOPARASITES Z
Labculbénialcs :
Coreomyces corisae THAXTER. C. varvatas THAXTER; Para-
coreomyces thaxteri POISSON, sur divers Corixldae. (C.R.Ac.
Sc, Paris, vol. 188. 1929. p. 824).
Autophagomyces microveliae THAXTER, sur Microvelia albo-
lineolaza BUEN0, de Sumatra.
Autophagomyces sp. sur les Microvelia pygmaea méridio-
naux IR. Poissosû.
Autophagomyces mesoveliae, n. sp., sur les Mesovelia.
Arachnides :
Acariens :
Larves et nymphes d°Hydrachnides parfois extrêmement abon-
dantes sur Nèpes, Ranatres, Naucores, Corises, Cerris, no-
tamment : Hjydryphantes ruber DE GEER, descipiens 0.F.
MULLER Hydrachna sp., Limnochares aquaticus L., Hydro-
chorutes globalis MULL., etc...
(1) 193E>FFMr.NN (C.H.). Hymenopterous parasites from the eggs of aquatic
and semi—aquatic Insects. Jowm. Kansas ent. Soc., ne 2. vol. V, p. 33.

INTRODUCTION  
CHASSE ET PREPARATION
La capture des Hémiptères aquatiques est fructueuse pratiquement en
toute saison. L°hibernation ayant généralement lieu à l°état adulte, ces 1n-
sectes reprennent plus ou moins leur activité en période hivernale dès que
la température s'adoucit. Il n’est pas rare alors d’apercevoir, sous la glace
fondante d’une pièce d’eau, des Notonectes se déplacer. Mais c°est naturel-
lement pendant la belle saison que les récoltes seront les plus abondantes et
les plus variées ; du marécage, de la tourbière au plus petit ruisseau ou à
la plus petite mare, tout milieu aquatique peut héberger des espèces d’Hé-
miptères de pleine eau ou de surface, les différents milieux n`étant pas
toutefois fréquentés par les mêmes espèces, chacune d’elles ayant ses exi-
gences écologiques. ll existe des sus-aquatiques recherchant les grands espa-
ces d’eau libre ; d’autres, au contraire, s’observeront sur des ruisseaux ou
rivières ensoleillés ou de sous-bois, ou parmi la végétation aquatique.
Chez les espèces de pleine eau, les Nepidae, Naucoridae, Notonectidac.
Corixidae, Plcidae, recherchent plus particulièrement les eaux tranquilles et
herbues ; les Nèpes s`observent parfois plus ou moins dissimulées dans la
vase liquide des rives. Telle espèce de Notonectes se localisera dans des
pièces d’eau à végétation abondante ; d’autres, au contraire, Notonecm ma-
culata, par exemple, recherchent l’eau libre et peuplent même les bassins en
ciment, ensoleillés et dépourvus de toute végétation, etc...
Les procédés de capture sont simples ; le filet troubleau ordinaire. est
  utiliser pour les espèces de pleine eau ; le filet troubleau léger, en soie à
bluter, convient mieux pour les petites espèces sus-aquatiques. Les Hebridae,
Mesoveliidae, Veliidae, Microveliinae, Hydrometridae, nécessitent généra-
lement une prospection plus attentive des mousses, Sphaignes, feuilles flot-
tantes, rocailles, des rives, des étangs, lacs, rivières, etc...
Il est préférable d°employer le cyanure plutôt que l’éther acétique qui,
cependant, présente beaucoup moins d°inconvénients que pour les Homop-
tères aux ailes fragiles.
Pour la mise en collection, les espèces de grande taille seront épinglées
au niveau du pronotum, à une faible distance de son bord postérieur ou
au milieu du scutellum, en employant des épingles d’acier, vernies, de nu-
méro convenable. Les petites espèces pourront être piquées avec des micro-
épingles, dites « minuties », et fixées sur une plaquette de moelle de sureau.
ou mieux, collées sur paillettes de carton ou de mica. Il est bon de n’em-
ployer que le minimum de colle nécessaire, laquelle peut être une colle du
genre « Seccotine », suffisamment adhésive et permettant un facile décollage
en plaçant l’insecte en chambre humide.
La détermination précise de la plupart des espèces d’Hémiptères aqua-
tiques nécessite généralement l°examen morphologique de certains appen-
dices (antennes et pattes antérieures notamment), des paramères, des pièces
squelettiques de la portion distale de l’endosome (aedeagusl, des segments
génitaux. Les dissections sont donc nécessaires ; il faudra les pratiquer à
l’aide d’une loupe binoculaire. Les préparations seront ensuite examinées au
microscope, s’il y a lieu.

18 HÉTEaoPTEREs AQUATIQUES
Le ramollissement de l°insecte, s’il est desséché, peut se faire, soit sim-
plement en le plongeant dans de l’alcool faible. soit en utilisant. pour ra-
mollir la chitine, l’eau acétifiée à 50 %, de préférence à chaud, soit une
solution de potasse ou de soude caustique à 10 % (ou de carbonate de
potasse, ou de soude, anhydres à 30 ou 40 % I, dans laquelle on fera sé-
journer les segments abdominaux par exemple, pendant le temps néces-
saire à leur ramollissement et éclaircissement. Après lavage, le montage en
préparation de ces segments, des paramères, de l’aedeagus, etc. se fera. si
l°on désire conserver les pièces, dans du baume du Canada, précédé d’une
déshydratation rapide, soit plus simplement dans de la glycérine gélatinée
(gélatine : 7 gr. ; eau distillée : 42 gr. ; glycérine : 50 gr. ; acide phéni-
que ou thymol : 2 gr.), Les capsules génitales des grandes espèces pourront
être collées, selon une orientation convenable, sur une paillette de carton et
épinglées avec les insectes.
L’emploi du micromètre est parfois indispensable pour apprécier les
rapports de longueur des différents articles des appendices.
Enfin, l’alc0ol permettra de conserver le matériel qu’il ne sera pas
possible de préparer assez rapidement, compte tenu que la pigmentation
sera toujours quelque peu modifiée. Mais il faut alors avoir soin d’empIoyer
de l’alcool à 90° à cause de la teneur en eau des viscères, surtout lorsqu’il
s’agit de grosses espèces, et de ne pas placer dans un même tube. un trop
grand nombre d’exemplaires.
FAUNES
Quelques ouvrages d’ensemb1e pouvant servir à la détermination des
Hémiptères aquatiques de France :
1911. GUERIN (J.) et PENEAU IJ,). — Hémiptères - Hétéroptères. Faune
' entomologique armoricaine, vol. 1, Oberthiir, Rennes.
1954. Homscorr (H.) et ,]oRDAN (K.H.C.» — Bestimmungstabelle der
Weibchen deutscher Corixiden. Beitr zur Entom. vol. 4 No 5/6,
p. 578.
1899. HORVATH (G.) — Synopsis des Micronectes paléarctiques. Rev. Ent.
p. 101.
1915. HORVATH (G). —- Monographie des Mésovéliides. Ann. Mus. Nat.
Hung. vol. XIII, p. 535.
1924. HORVATH (GJ. - Remarques sur trois espèces du genre Mesovelia.
M.R. ibid. vol. XXI, p. 135.
1924. JACZEWSKI (T.). — Revision of the polish Corixidae. Ann. Zoo].
Mus. Pol. Hist. Nat. vol. III, p. 1-98.
1935. JORDAN (K.I·I.C.) ——— Die Wanzen Mitteleuropas, vol., XII, 105 p.
1909. KUHLGATZ (Th.) —- Rhynchoten in Süsswasserfauna Deutschlands,
vol. VII, p. 87-110.
1951. LINNAVUORI (R.) ——— Hemipterological observations. Ann Ent.
Fenn. vol. XVII, No 2. p. 51-65.

mraooucriox ti)
1928. LUNDBLAD (0.1 -—— Studien über Schwedischen Corixideu. V11. Ent.
Tidsk, vol. IL, p. 9.
1936. LUNDBLAD (O.) — Eine neue Micronecta - Art aus Schweden. Ent.
‘ _ Tidsk, vol. LVI1, p. 23.
1939. NlACAN (T.'1`.I -— A Key to tl1e British species of Corixidae lilemip-
tera - Heteroptera). Freshwater Biol. Ass. Brit. Emp.. Sc Publ. No
1, 27 p.
1941. MACAN ('1`.T.). — A Key to the British Bugs (Hem. Het. excluding
Corixidae). Ibid. Sc Publ. N° 4. 36 p.
1930. PENEAU (J.) — Les Cerris de la faune armoricaine. Bull. Soc. Sc.
Nat. Ouest Fr., vol. X, sér. 4, p. 55.
1933. a POISSON (R.), -— Les espèces françaises du genre Notonecta et
_ leurs formes affines paléarctiques. Ann. Soc. ent. Fr.. vol. CII. p.
317-358.
1933 b POISSON (8.). —— Note sur les Mesovelia de la faune irançaise.
Bull. Soc. ent. Fr., vol. XXXVIII. N° 12. p. 181-187.
1935. a POISSON (11.). — Les Notonectes du groupe N. Iutea Müller. Rev.
Fr. d’Ent., vol. 11, p. 117-123.
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20 HÉrÉRo1>rÈREs Aoumioces
TABLEAU DES FAMILLES
Pièces buccales, et notamment le labium, transformées en une sorte
de rostre, ou bec, plus ou moins long. RHYNCHOTES (I) ou HÉMIPTÉROIDES
I. ( 2.) Gorge (gala) absente ou seulement membraneuse; ailes
ne se croisant pas. inclinées en toit sur le dos à l°état de
repos; ailes antérieures presque toujours de consistance
uniforme. Formes aptères fréquentes. Base du rostre
s`étendant entre les hanches. Pronotum petit. Insectes
terrestres et végétariens ............ Ordre des HOMOPTÈRES
2. ( I.) Gorge différenciée et chitinisée; ailes antérieures par-
tiellement. mais fortement. chitinisées avec la zone apicale
`restant membraneuse; ces ailes (hémélytres) sont dispo-
sées à plat sur le dos au repos et leurs membranes se
croisent. Polyniorphisme alaire fréquent. Rostre naissant
de la partie antérieure de la tête. Pronotum grand.
Insectes terrestres ou aquatiques, végétariens, prédateurs
ou hématophages ................ Ordre des HÉTÉROPTÈRES
3. (16.) Antennes plus courtes que la tête, généralement cachées
dans les fossettes entre la tête et le thorax .... Cryplocérates
(Hétéroptères de pleine eau, sauf les Oc/zteridael.
J`. ( 5.) Des ocelles ; insectes littoraux sautant et volant avec agi-
lité ...................... (p. 23) Ochterîdae Kramtor (2)
5. ( 4.) Pas d’ocelles (3) ; Cryptocérates de pleine eau.
6. (ll.) Pattes antérieures non ravisseuses.
T. ( 8.) Rostre large, court. subconique, apparemment non seg-
menté et non mobile; tête recouvrant postérieurement le
bord antérieur du pronotum. Insectes nageant sur le
ventre .......................... (p. 25) Corixîdae LEACH
8. ( 7.) Rostre court, mais libre et mobile, de —l· articles. Insectes
nageant sur le dos.
9. (IO.) Taille petite (3 mm) ; tête et pronotum plus ou moins
soudés, la tête non mobile indépendamment du prothorax.
Corps très convexe dorsalement. Pattes postérieures non
natatoires. Insectes peu agiles, se tenant dans les plantes
aquatiques ........................ (p. 124) Pleidae FIEBER
(11 De rynchos: bec.
(2) En réalité Pelogoniidae Lmcn, 1815, Brewstefs Eclinb. Encyc., vol IX, p. 123,
Z1 la priorité sur Ochteridae Krmcannv, 1906, qui est toutefois plus communément
- 1 '.
Impëfle Sauf le Corixidae australien Diaprepocoris Kmx. (Diaprepocorinae), seul aqua-
tique de pleine eau, semble-t-il, pourvu de deux petits ocelles.

TABLEAU DES FAMILLES  
10. ( 9) Taille plus grande (5 à 16 mm) ; tête libre, non soudée
au prothorax ; pattes postérieures aplaties et natatoires ;
nage rapide .................. ( p. 126) Notonectidae LEACII
11. ( 6) Pattes antérieures ravisseuses ; le tibio-tarse se rabat dans
une gouttière fémorale plus ou moins différenciée.
12. (15) Pas de siphon respiratoire caudal tubuleux.
13. (14) Iîostre long, grêle, sa pointe atteignant au moins le niveau
des hanches postérieures. Tête triangulaire, allongée. Fé-
murs antérieurs à peine plus dilatés et renflés que les fé-
murs intermédiaires et postérieurs. Tibias antérieurs droits
avec 2 articles aux tarses pourvus de 2 griffes distinctes.
Insectes plutôt benthiques .... lp. 155) Aphelocheiridae F IEBER
14. (13) Rostre court et conique, atteignant seulement le niveau des
hanches antérieures. Tête transverse. F émurs antérieurs
renflés, très dilatés. Tibias antérieurs arqués, leurs tarses
à l article sans griffes distinctes. Insectes nageant sur
le ventre .................... lp. 151) Naucoridac FALLÉN
15. (12) Un long siphon respiratoire caudal tubuleux, non rétrac·
tile. Pattes postérieures non aplaties ; mauvais nageurs.
lp. 158) Nepidae IATREILLE
16. ( 3) Antennes dressées. aussi longues ou plus longues que la
tête, toujours visibles ...................... GYMNOCERATES
(Hétéroptères terrestres, littoraux ou aquatiques de sur-
face : Amphibicorises).
17. (20) Hanches, au moins les postérieures, rapprochées ou conti-
guës (fig. 120 C).
18. (19) Disque du pronotum non rebordé latéralement avec un
sillon transverse sur le lobe antérieur chez les formes ma-
croptères ; ce sillon n’est qu’ébauché chez les aptères.
Buccules petites ne formant pas une gouttière longitudinale
sous toute la surface inférieure de la tête. Des ocelles chez
les macroptères ; pas d’ocelles chez les aptères. Toutes les
pattes insérées près du milieu des segments (fig. 120 C).
Griffes faibles, à insertion apicale ; pattes et antennes
grêles ; 1er article antennaire nettement plus long que
le 2e. Insectes se tenant de préférence sur les feuilles flot·
tantes des plantes aquatiques.
(p. 164) Mesoveliidae DOUGLAS et ScoTT
19. (18) Disque du pronotum uni, sans sillon transverse, sinué et
rebordé sur les côtés latéraux Pas d’ocelles. Toutes les
hanches contiguës. Criffes fortes ; pattes et antennes
robustes ; ler article antennaire plus court que le 2e. In-
sectes microptères ; hêmélytres écailleux, terminés en

22 nrîriàrtorràrtas Aousrromzs
pointe au côté externe. concaves au côté interne, Insectes
fréquentant la zone de balancement des marées, vivant sous
des pierres enfoncées ou dans des fentes rocheuses.
..................... tp. 168) Aepoplmilidac SIGNORET-PUTON
20. (ITI Hanches postérieures nettement écartées (fig. 120. D).
21. (22) Tête très longue, aussi longue que tout le thorax, subcylin-
drique. renflée en avant. Yeux insérés vers la moitié de
sa longueur. loin du bord antérieur du pronotum. Corps
linéaire en aiguille. Pattes longues, grêles, homonomes.
Griffes à insertion apicale .. tp. 171) Hydrometridae BILLBERG
22. 121) Tête courte, plus ou moins inclinée. et atténuée vers
l’avant. Yeux touchant, ou presque, le bord antérieur du
pronotum.
23. (24) Des ocelles ; antennes apparemment de 5 articles. le Ier et
le 2e articles. les plus épais ; peu de nervures aux hémé-
lytres, une seule cellule dans le champ corial ; membrane
sans nervures ; clavus membraneux. Ecusson découvert.
De gros yeux. Buccules formant une gouttière longitudi-
nale distincte s`étendant sous toute la surface inférieure de
la tête. Insectes de petite taille (2 mm). Griffes à insertion
apicale .......................... (p.1T5) Hebridae FIEBER
24. (23) Pas d’ocelles (1) ; antennes de 4 articles ; nervures des
hémélytres en général. assez nombreuses ; griffes à inser-
tion préapicale. Ecusson masqué chez les macroptères par
le lobe postérieur triangulaire du pronotum.
25. (26) Pattes postérieures à peine plus longues que les antérieures,
les fémurs postérieurs ne dépassant pas, ou peu, l’apex de
l’abdomen. Pattes intermédiaires à peu près à égale dis-
tance des antérieures que des postérieures (2). Fémurs
intermédiaires ne dépassant pas, ou à peine, l°extrémité de
l’abd0men. Vertex présentant une suture médiane longitu-
dinale plus ou moins canaliculée ..................
................................ ¤p. 184) Veliidae DOHRN.
26. (25) Pattes postérieures et particulièrement les intermédiaires,
nettement plus longues que les antérieures. Pattes inter-
médiaires rapprochées des postérieures. Fémurs intermé-
diaires très longs, dépassant l°extrémité de l’abdomen.
Vertex dépourvu de suture médiane longitudinale. Mésos-
ternum grand. .................. tp. 216) Gerridae LEACH
(1; Sauf chez les Veliidae Macrovetimae qui rfappartrennent pas à la faune de
France : Macrovelw U1—¤.ER (Amérique du Nord), Ocellovelza CHINA et Usmcrsn (Afri-
que du Sud).
(2) Sauf chez les Rhagovelia, genre qui ne s`obse1vc pas en France.

OCIITERIDÀE-OCIITERIIS 23
Famille des OCHTERIDAE KIRKLADY 1906
Ces Hétéroptères forment une petite famille d’insectes prédateurs fréquen-
tant le bord des eaux douces, spécialement des eaux courantes. Leur éco-
logie est encore assez peu étudiée ; les espèces en sont peu nombreuses
et elles offrent entre elles une grande ressemblance. Une vingtaine de formes
ont été décrites, mais bien des synonymies sont à envisager. Certains Ochle-
ridae présentent une vaste distribution géographique.
Corps petit, ovale, court, déprimé, montrant une certaine ressemblance
superficielle de convergence avec celui des Saldides que l’on observe dans
des biotopes comparables. Tête courte, grands yeux saillants, 2 ocelles.
Le rostre a 4 articles ; très long. il s`étend, rabattu, jusqu’au 2‘ sternite
abdominal. Les antennes, de 4 articles, ont les deux premiers renflés. les
deux derniers allongés et plus grêles. Les tarses antérieurs et intermédiaires
sont à 2 articles ; les tarses postérieurs à 3 articles, l’article basal, dans les
3 paires de pattes, étant très petit ; 2 griffes simples à l’extrémité de chaque
tarse.
La nervation des ailes postérieures ressemble beaucoup à celle des ailes
de Corixidae et Notonectidac Hémélytres différenciés en corie, clavus,
embolium et membrane ; celle-ci est sinuée au côté interne, présente de gran-
des cellules pentagonales et son limbe offre de fines stries rayonnantes.
Les segments abdominaux des mâles sont asymétriques, l’asymétrie com-
mençant à partir du 6', mais d’une manière moins accentuée, par exem-
ple, que chez les Corixidae tp. 25). Le 9° segment est très déformé, con·
tourné vers la droite, son sternite fortement convexe, sa région tergale
étroite. Les paramères sont très asymétriques : le gauche est réduit et sans
intérêt spécifique : le droit est, par contre, très développé et sa morphologie
fournit de bons caractères distinctifs.
Chez les femelles, l’ovipositeur est réduit. L’armature génitale femelle
rappelle d’assez près celle de Notonectidae. La famille comprend actuelle-
ment 2 genres : Octherus LATR. et Megochterus Jxczawsxr (1934) ; ce der-
nier, avec une seule espèce australienne : M. nasutus (MONT,).
Biologie. — Ces petits insectes sont de couleur sombre, généralement d’un
noir velouté avec de vagues macules bleuàtres sur les hémélytres et des
taches [lave orangé ··ur les marges du pronotum et des hémélytres ; ils se
cantonncnt dans les zones humides du bord des cours d‘eau où on les
observe sur le sable, les pierres émcrgées, parmi l`herbe clairsemée des
rives. Ils manifestent dans leur comportement une grande agilité 1 voletant
rapidement d’un endroit à un autre, ils sont difticiles à saisir 2 ils semblent
rechercher comme proie, de petites larves, spécialement de Diptères, qui
vivent dans les dépôts vaso·sableux du bord des eaux.
Uhibernation se fait à l‘état adulte et l’insecte peut être observé dès la
mi·mars dans le midi de la France.
Les oeufs doivent être tltlpnzsés ii la surface «l’objets divers : particules
de sable, débris de plantes et non à Pintérieur de tissus végétaux (UHLER ;
Timnisnr 1923 ; Jxczawsm 1934) (1).
(1) TAKAHASHI, Bull. Brook}. Ent. Soc., vol. XXVIII, p. 67; Jaczzwsxx, Arm. Mag.
nat. Hist., vol. XIII, p. 597.

24 nÉTÉP.oPTÈaEs AQUATIQUES
Gen. OCHTERUS LATREILLE 1307
Région frontale de la tête déclive en avant. non prolongée en une plaque
horizontale. 3" et 4·° articles des antennes plutôt grêles. Embolium compa-
rativement lar e; membrane de Phémél ·tre résentant 7 cellules dis osées
g Y P P
en 2 rangées, 4 dans la rangée basale et 3 dans la rangée apicale (fig. 9, D).
Ce genre ne comprend que très peu d’espèces, américaines, australiennes.
asiatiques. africaines ; une seule appartient à notre faune.
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Fm. 9. — Ochterus marginatus marginatus (Lara.) : A, tête et pronotum vus dor-
salement; B, ibzd, vus latéralement; C, antenne; D, hémélytre; E, paramère droit;
F. s11houette d’un Ochterus vu de profil afin de montrer la longueur du rostre.
Uchterus margînatus marginatus (LATREILLE) 1804. — Aczmthia mar·
ginata LATREILLE, Hist. Nat. Crust. Ins., Paris. vol. XII. I804, p. 242. —-
Ochterus marginatus LATREILLE. Gen. Crust. Ins.. Paris. vol. III, 1807, p.

comximrz 25
143. - Pelogonus armeniacus KOLENATI, Bull. Soc. Nat. Mosc., vol. 29,
1856, p. 455. —- Pelogonus flavomarginatus SCOTT, Ann. Mag. nat. Hist.,
London, vol. XIV, 1874, pp. 446-447, — Pelogonus formosanus MATSURAMA,
Ent. Mag. (Japanese), vol. I, 1915, pp. 103-104, 117. — Ochterus formosanus
TAKAHASHI, Bull. Brooklyn ent. Soc., vol. XVIII, 1923, pp. 67-68. — Och-
lerus marginatus marginatus JACZEWSKI, Ann. Mag. nat. Hist., vol. Xlll,
1934, p. 597 (Bibliogr.) ; etc...
Labre et bord antérieur de la tête, jaunes ; 4‘ article antennaire légère-
ment plus long que le 3° (fig. 9, C). Pronotum noir ; ses marges latérales
surtout antérieurement, ses angles huméraux plus ou moins, une étroite
bande le long de la marge postérieure, jaune orange. Cette dernière bande
s`élargit en croissant lunaire au niveau du scutellum sur lequel s’observe
parfois, sériée en deux lignes transversales, la fine ponctuation noire du
disque. Hémélytres noirs avec des taches grisâtres; leur suture jaune
orange, ainsi que 3 taches sur la marge et une bande étroite à la base cos-
tale, également jaune orange. Sternites abdominaux noir mat. Pattes d’un
jaune roux. Rostre, dont le 3° article est très long, d'un roux noirâtre
luisant.
Paramère droit des mâles (fig 9, E) avec Yextrémité arrondie, reniiée.
ponctuée et d’où se détachent 2 courts appendices latéraux récurrents qui
s’élargissent légèrement vers leur extrémité libre.
Long. —— La taille de cette espèce apparaît très variable ; les femelles
mesurent 4,25 mm à 6 mm et les mâles, 4 mm à 4,75 mm.
Distribution. —— En France, l’insecte est surtout méridional ; il a aussi été
signalé du département de I`Y0nne (Purox), de la Charente Maritime, de
Vendée, etc..., généralement sur le bord de rivières. Sa répartition géo-
graphique est très vaste et comprend les régions circauiéditerranéennes,
l’Afrique (Abyssinie), le Caucase, les Indes Orientales, Ceylan, la Cochin-
chine, Java, Sumatra, Formose, le .Iapon... Il existe, en outre, une sous-
espèce propre à l'Afrique éthiopienne : 0. marginatus cnffcr (Srài.) 1855,
(.IAczswsKr 1934) (1).
Famille des CORIXIDAE LEACH 1815
Hétéroptères de taille moyenne ou petite, quelque peu aplatis dorso-ven-
tralement. Pronotum et hémélytres souvent ornés de lignes plus ou moins
régulières, alternativement jaunes et brun noirâtre (fig. 33). Tête large,
très mobile, recouvrant en partie le pronotum avec de gros yeux à contour
triangulaire, mais sans ocelles (2). Cette tête est courte, d’aspect trian-
gulaire, vue de face, avec un large rostre sub-conique paraissant non seg-
menté. englobant la portion antérieure de la capsule crânienne et le labre
en entier, sans équivalent chez les autres Hémiptères (fig. 2, E, F). Son extré-
mité est protégée par une membrane perforée en son centre; cette ouver-
ture, commandée par un jeu de muscles rostraux, est celle de sortie des
(1) Jziczmwsxr (T.), Arch. ,f. Hydrob., suppl. vol. XIII; Tropische Binnengewasser.
vol. V, 1935. pp. 474-483.
(2)I1 existe deux ocelles chez les Diaprepocortnae australiens.

26 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
soies ou stylets mandibulaires et maxillaires. Ceux·ci sont courts, non
piqueurs, de conformation particulière et le labre s°articule avec les stylets
maxillaires pour circonscrire le canal alimentaire. de ce fait, très élargi.
Les antennes courtes, comptent de 3 à 4 articles ; elles sont insérées sous
les yeux et cachées entre la tête et le thorax. Le scutellum est libre ou mas-
qué. Les hémélytres parcheminés, possèdent clavus, corium avec embolium,
membrane; celle-ci est pourvue de nervures et de même structure que le
corium. Le canal submarginal de l°embolium présente chez les Corixinae un
]o1nt membraneux, ou scissure de lembolium, séparant une courte zone
pruineuse postérieure. de la région antérieure du canal ; cette scissure man-
que chez les Cymatiinae.
L’espace interoculaire au niveau de l’angle interne des yeux. est le syn-
thlipsis.
On appelle métaxyphus, une extension triangulaire du métasternum.
Les segments génitaux des mâles offrent une asymétrie accentuée, dextre
ou senestre (fig. 6, B, F). Il existe chez le mâle, presque toujours, une
plaque chitineuse plus ou moins développée, portée par une apophyse de la
marge postérieure du 6° tergite, droite ou gauche, selon le sens de l’asy-
métrie. Cette plaque porte un plus ou moins grand nombre de rangées de
denticules lpeignes), dont l’ensemble constitue le strigile (fig. 6, F s et IO, D,
S), sorte de minuscule étrille. Les paramères sont asymétriques, cette asymé-
trie étant corrélative de celle des segments génitaux (fig. 6, B. Pl, P2 et ll,
C. D.). Les espèces des genres Corixa, Heliocorixa, etc, sont éniantomorphes
de celles des genres Sigam s. lato, Hesperocorixa, Callicorixa, Arctocorisa,
Cymatia". en ce qui concerne l’appareil copulateur et les derniers segments
abdominaux. (Test une mutation génotypique qui ne porte que sur ces seuls
caractères. Les autres dyssymétries : ailes, mandibules, torsion de la boucle
intestinale, sont de même sens. quelle que soit Yasymétrie.
Les Corixidae sont des insectes phytozoophages, se nourrissant d’animal-
cules et d°algues filamenteuses dilacérées par une rangée de dents en scie,
de l’extrémité du stylet maxillaire droit, des barbules des stylets mandibu-
laires et triturés par des denticules chitineux du pharynx (fig. 5, B). Chaque
paire de pattes exerce une fonction particulière : les antérieures, courtes.
ont le dernier article le plus souvent aplati en forme de palette ou de cuil-
ler, frangé de fortes soies, les soies palmaires, et pourvu d°une griffe plus
ou moins développée; elles récoltent la nourriture. Les pattes intermé-
diaires sont longues et grêles ; leur tarse à un seul article (sauf celui des
Diaprepocoris qui en a deux), est armé de deux longues griffes que l’in-
secte utilise pour s’ancrer au substratum au cours des plongées, pendant
les périodes d’immobilité. Les pattes postérieures, les plus puissantes, ont
un tarse de deux articles. aplatis, frangés de soies longues et natatoires,
le dernier article terminé par une griffe réduite, bifurquée. Chez les mâles.
les pattes antérieures sont également utilisées à maintenir la femelle au
cours de Faccouplement ct interviennent dans la stridulation; les pattes
postérieures servent aussi au nettoyage des régions aérifères situées sous
le pronotum et sous les ailes. ainsi qu’à faciliter le déplacement de la
réserve d’air ; par ailleurs. l°amplitude des mouvements de ses pattes pos-
térieures est particulièrement grande. Les coxae postérieures sont du type
. cardinatac.

eonixmla 27
IIABITAT. —- Les (Jm·izid«u: fréquentent les mares, lus «'·tan;;s, la zone lillu-
rale des lacs, les cours d`euu, mais peu d’«—spi·ces sont connues des eaux
COllI‘3Ilt€S I'll[)i(i(·‘*. (:()['lâliTl()S (·‘\[}t‘(`t"~, t‘llI`yh3iil1(3ë•, [)(‘ll\i‘[lli \t\I'(‘ (i3[1S les
eaux sauniàtres (llzilicnriaru sI«iyrmI1`s...) 5 lz1· plupart vependanl, se canton-
nent dans les eaux douces ; elles se tiennent généralement sur le fond, avec
lequel elles sont plus ou moins homuchromes, ràclant le substralum awr
leurs palettes. Certaines espèces, en particulier celles inféodées aux grands
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Fu;. 10. - A, Micronecta powert (Dax., et Sc.), femelle, montrant : Femplacement de la
glande répugnatoire métathoracique, gm: 0, les œufs ovariens; G, les rudiments des
trois glandes dorso-abdominales larvaires. — B. extrémité d'une patte postérieure;
C, extrémité c1'une patte intermédiaire; D, abdomen mâle, vu dorsalement. indi-
quant Femplacement gd, des rudiments des glandes dorso-abdominales de la larve;
s, strlgile; t, lobe tergal du huitième segment abdominal. - E, larve mâle, âgée,
de Micronecta scholtzt, avec ses glandes répugnatoires dorso-abdominales et les testi-
cules. g, vus par transparence de part et d’autre des glandes odorifiques. —— F, palette
mâle. s. g. Dichaeotonecta ; G. palette mâle, s. g. Mtcronecta.

28 nÉrÉno1>TÈP.Es AQUAr1oUEs
étangs, aux lacs, sont probablement assez sédentaires ; mais les espèces
qui séjournent et se reproduisent dans de petites collections d’eau, plus
ou moins temporaires, les quittent lorsque les conditions deviennent défa-
vorables et notamment à l’automne pour l’hiverna2e.
Le brachyptérisme s’observe parmi les Coriœzdae .· Cymatia, Jlicronecia,
certains Sigara s. lat. et les formes brachyptères ne volent évidemment pas.
Quant aux macroptères, ils effectuent parfois des vols migratoires impor-
tants, génénalement nocturnes (Subsigara falleni, Vermicorixa nigrolineata,
lateralis, Coriœa purzctata, etc...). Ces espèces sont fréquemment capturées à
la lumière (Lssrov 1953, etc,). (1) Au cours du vol, un dispositif d`accrochage
réunit hémélytres et ailes postérieures qui vibrent de concert et, pendant
la plongée, une apophyse recourbée de l’épimérite mésothoracique s’accro-
che à une autre apophyse arquée de la base de Phémélytre, maintenant
solidement les hémélytres appliqués contre le corps, protégeant ainsi les
ailes postérieures.
Les grosses espèces telle que C. punclata, sont apparemment plus résis-
tantes que les petites à la dessiccation et par suite, susceptibles d`effectuer
de plus grandes migrations aériennes, lesquelles sont beaucoup plus do-
minées par l’action des vents que par l’activité propre des Insectes eux·
mêmes.
Nourriture. —— Nous avons précédemment indiqué que les Corizidae sont
des phytozoophastes. Les grosses espèces =·’attaquent volontiers aux larves
des Culicides et Chironomides, tandis que les formes moyennes et petites
grattent, râpent avec leurs palettes, la pellicule organique d’al2ues micros-
copiques et la microfaune benthique qui recouvre la vase du fond. Des
formes comme les Cymatin, à tarses antérieurs allongés, et dont les pattes
antérieures sont plutôt utilisées a la manière de pattes ravisseuses. parais-
sent plus prédatrices que phytophagzes. Les grandes espèces de Corises
ingèrent des filaments de Spiroayres, Mougeoifa, etc...
Srridulatîon. - Les Corixidae sont susceptibles d’émettre des sons. Parmi
les Coriarirme, il existe chez beaucoup d’espèces, à la base interne des
fémurs antérieurs, une aire de denticules (fig. 5. A, ns) que l’insecte (mâle)
fait jouer lorsqu’il stridule, contre la marge tranchante de la tête 1 le bruit
produit, paraît être amplifié par les chambres à air situées entre la tête
et le prothorax, fonctionnant comme caisses de résonance. Le strigile ne
paraît pas intervenir dans ce comportement ; les dents palmaires, dites
« stridulantes » des palettes des mâles, non plus.
Chez les Micmnectinae, par contre, il semble bien que le striaile inter-
vienne dans la stridulation, ainsi que l’eXtrémité de l`(16(1£'(lgIlS.
Parmi les espèces les plus bruyantes, nous citerons : S. dorsalis, S.
dz'slincz‘n. S. pmeustrz, C. prmzeri, etc... Certaines d’entre elles, par exem-
ple, S. rlorsrzlis, peuvent émettre deux sortes de sons : le plus sonore se
fait entendre le jour, lorsque la température dépasse l5 degrés, et le plus
faible ne se produit que la nuit. Ces bruits paraissent être la manifestation
d’un état d’excitation, plutôt qu’un appel,
Accouplement. — ll a lieu sous l’eau : le mâle chevauche la femelle en la
maintenant à l’aide de ses pattes antérieures et il est possible que les
dents des palettes jouent un rôle de rétention et aussi sensoriel. Si
Pasymétrie est dextre, l’abdomen du mâle se recourbe autour du côté
(1) Poisson (R.), G. et G. Rxcrmnn. Contribution à l’étude de 1'essaimage des
Corixidcze (Hémiptères-Hétéroptères aquatiques), C.R.Ac.Sc. Paris et Vie et Milieu
(à Yimpression).

comxmaa 20
gauche de la femelle ; il se recourbe du côté droit dans le cas contraire 2
le strigile pourrait intervenir de la même manière que les denticules des ·
tarses antérieurs. Mais comme ces formations manquent chez les (Jymuliu
notamment, et que le strigile fait parfois défaut, il faut admettre que les
denticules des palettes et le strigile ne sont pas absolument nécessaires au
comportement des Corizidae.
Ponte. —— Les oeufs, généralement piriformes chez les Corizinae (fig. 7, C).
sont pédonculés et fixés à des supports variés par Vintermédiaire d‘un petit
disque ; ceux des Cyrnatiinae sont pédicellés ; ceux des Micronectinae : M.
pou·z·r·i, schollzi (fig. 7, E, D), sont directement fixés au support par une
sécrétion eoagulante. Au pôle apical de l‘œnf s`observe un court pinceau
de filaments à endochorion poreux, circonscrivant Paire micropylaire com-
prenant 4 micropyles (Corizinae).
Développement Iarvaire : glandes odorifiques. — Les Corixidac présentent 5
stades larvaires : les fourrcaux ataires deviennent apparents au 3" stade :
c`est également à ce stade que deviennent fonctionnels les stigmates.
Des glandes odorifiques s'ouvrent chez les larv·es (fig. 10, A, D, E), par
des pores distribués par paires : l paire au bord postérieur des 3**, 4° et
· 5° tergites abdominaux. Ces glandes sont remplacées chez l’adulte, par une
glande métathoracique formée d’une paire de caecums tubulaires et d‘un
réservoir commun. flhaquefêaecxim s'ouvre séparément dans le col du
réservoir. lequel est pourvu d‘un coussinet glandulaire asymétrique cons- _
tituant une glande accessoire. La sécrétion s`écoule par deux sillons
coxaux, chacun d’eux longeant la marge antérieure de Fépisternum méta-
thoracique jusqu`:) une échancrure de l‘aréte postérieure de l’épiméron
mésothoracique pourvu d’une petite houppe de soies.
Les larves ont des antennes à deux articles, des tarses postérieurs En un
article. Palette et tibia de chaque patte antérieure forment un seul article.
Le cycle peut comporter une ou deux générations annuelles, selon les
espèces et la température. Pour (Zorim puncialu, par exemple, les premiers
accouplements s`observent généralement en février, la ponte commence
xérs la mi-février et se poursuit en mars, puis les vieux adultes qui ont
hixerné. se rairéfient, les mâles disparaissent les premiers : les jeunes
adultes de l’année pullulent dans certaines mares en septembre·octobre.
puis effectuent des vols migratoires de dispersion. Ce cycle paraît aussi
étre celui des S. Ifnnei, vlorsrzlis, fnlleni, lalcmlis, scnlli, slagnnlis, etc...
La plus grande partie des Cor·iari¢I«n· hivernent à l’était adulte, excep-
tionnellement 51 l’état de tarte ou d’oeuf.
Plusieurs espèces sont pêchées et vendues (insectes et œufs), notamment '
au Mexique, comme nourriture-: Iv'ri:ousncor·i1·a nsfecrz Jmz, fcmorrzla
GUÉMN, Coriselln fvzrriscrina Jxcz., mercerzurin Sav (F. S. Bonn\nE1MEu l95l).
SYSTÉMATIQUE. — Nous suivons dans ce synopsis, la classification géné-
rale adoptée pour les Corixidae par HUNCERFORD (1948) et ne scindons pas.
non plus, en deux familles les Sandaliorrhyncha, malgré la morphologie dif-
férente qu’offrent les œufs dans les deux sous-familles. On sait que H. P.
JONES a établi en 1930, la famille des Micronectidae.
La famille des Corixidae est homogène ; elle apparaît comme isolée parmi
les Hydrocorises actuelles ; sa souche a dû se séparer très tôt du tronc com-
mun ancestral des Hétéroptères ; lesquels devaient être des formes Homop.
téroides phytophages, non prédatrices. Les ancêtres des Corixidae possé-
C

30 HÉrÉaoP”rEP.Es AQUAT1QUEs
daient probablement des ocelles, un scutellum bien développé, un abdomen
symétrique chez les mâles et pas de strigile. La spécialisation de leurs
pièces buccales, de leurs pattes, notamment des pattes antérieures, de leur
régime alimentaire, sont autant de singularités qui les séparent nettement
de leurs alliés aquatiques.
CLÉ DES SOUS·FAMlLLES
A. Ecusson (scutellum )visible, sa marge antérieure, seulement,
masquée par le pronotum. Pas d’ocelles ; antennes à 3 arti-
cles ; front convexe dans les 2 sexes. Griffe des tarses anté-
rieurs du mâle pouvant se rabattre en arrière dans une exca-
vation dorsale (externe) de la palette. Griffe des pattes posté-
rieures insérée à l’apex du dernier article du tarse. 9“ segment
abdominal du mâle et paramère supérieur ne formant pas de
fourreau à l°aedeagus. Taille faible, rarement au-dessus de
4 mm (de 2.5 mm pour la plupart des espèces de la faune fran-
çaise) ................................ (p. 31) Micronectinae
AA. Ecusson masqué ou presque entièrement masqué par le prono-
tum ; antennes de -1 articles. Front des mâles aplati et parfois
excavé (fossette frontale). Griffe des tarses postérieurs insé-
rée latéralement avant l°apex du dernier article. 9“ segment
abdominal et paramère supérieur, droit ou gauche. conformés
de telle sorte à constituer un fourreau à l°aedaegus. Taille
plus grande, très exceptionnellement au-dessous de 4 mm.
B. Rostre à surface lisse, non sillonné transversalement. Dis-
que du pronotum uniformément brun, sans lignes trans-
versales claires et noires. Palette longue, subcylindrique,
terminée par une longue griffe et dépourvue de dents
palmaires chez les mâles. Pas de strigile. La nervure
médiane de Ybémélytre se courbe brusquement vers le
bas, en direction de la marge costale, sans prendre con-
tact avec la cubitale. Pas de scissure nodale lp. 53) Cymatiinae
BB. Rostre avec de fins sillons transverses. Pronotum orné de
lignes transversales alternativement noires et claires.
Palette généralement dilatée en cuillère, pourvue chez le
mâle de dents palmaires sur sa face interne. Souvent un
' strigile. Nervure médiane de Fhémélytre située, sur la
plus grande partie de sa longueur, le Plus souvent à mi-
distance de la marge costale et de la cubitale, fréquem-
ment fusionnée à l’apex avec la cubitale à l’origine ou
juste avant l’origine de la scissure nodale . . (p. 58) Corixinaé

CORIXIDÀE, -—- MICRONECTA 31
Sous-famille MICRONECTINAE JACZEWSKI, 192t
La sous-famille est représentée dans la région paléarctique par le seul
genre Micronecta KIRK. (R. Poisson 1935, G.E. Hurcnrnsou 1940, etc.),
Tête sans carèue elliptique sur le vertex comme il en existe une dans le
genre oriental Synaptonccta LUBDBLAD. Antennes à 3 articles. Scutellum visi-
blc. Griffe des pattes postérieures insérée à l’extrémité du dernier article du
tarse. Le tarse antérieur, ou palette, bien développé, a un seul article, non
fusionné au tibia chez le mâle. Chez celui-ci, le sternite du 9° segment abdo-
minal et le paramère dorsal ou supérieur ne forment pas de fourreau à
faedaegus.
Le mâle possède, en général. un strigile porté par le 6” tergite abdomi-
nal, SUI` une apophyse de la marge postérieure. Hémélytre avec une gouttière
superficielle sur l’embolium.
Bien des espèces de Micronectes présentent du polymorphisme alaire
qui intéresse surtout la 2“ paire d’ailes. mais modifiant notablement le phé-
notype dans la conformation: l) du pronotum; 2) de la pigmentation
et de la taille. Il peut alors exister dans une même espèce, plusieurs formes
phénotypiques, parfois difficiles à séparer à priori.
La sous-famille comprend, outre le genre Micronccta KIRK., paléarctique,
éthiopien, oriental et australien (sauf la Nouvelle-Zélande), le genre Synap-
lonecta LUNDBLAD, de Malaisie |Pronotum convexe postérieurement. Tarse
antérieur fusionné au tibia dans les deux sexes. Mâle pourvu d°un strigile),
Jlicronectella LUNDBLAD. de Malaisie (1) et Tenagobia Bisncnoru. d’Améri-
que centrale et du Sud (Pronotum concave en arrière. Tarse antérieur à l
article chez le mâle — palette —, fusionné au tibia chez la femelle. Pas de
strigile chez le mâle).
' Le genre Micronecta comprend un certain nombre de sous-genres. Les
espèces de la faune française appartiennent aux sous-genres suivants :
Dic/zactonecta (subgénotype JI. schollzi FIEBER = meridionalis C0sTA),
paléarctique, régions tropicales et subtropieales de l’Ancien Monde. Hiera-
necta s. str. (subgénotype ,)/I. minutissima LINNÉ), paléarctique: minutis-
simu, lusitanica, poweri, leucocephala. zlistans, wagneri, cornuta.
Gen. MICRONECTA Kramrnv 1897
Type du genre: minutissima IL.)
TABLEAU mas esnizcizs
u. ( I1.) Lobe submédian du T' sternite abdominal des mâles avec
2 longues soies bien visibles (fig. 25, B). Griffe de la `
palette des mâles rarement grande et sensiblement d’égale
largeur jusqu`à son extrémité apicale, non dilatée (fig. i
10, F) ................. . ........ lSubgen. Dichaetonecta)
(1) Considéré plus justement comme un SOI.1S—g€11lE de Micronecta par G.E. Hur-
CHINSON (1940) : le mâle n'a pas de strigile, mais ce caractère s'observe chez d'au1.res
ëtgcgpluecta s. Iato, notamment chez M. (lndonectellat thyesta Drsr, de 1'Inde pénin-

32 HÉTÉROPTÈRES AQL‘Ar1oUrs
b. ( a.) Lobe submédian du 7“ sternite abdominal avec 3 à 6 (nor-
malement 4) longues soies (fig. 22, C). 5° tergite avec la
rangée de soies submarginales de droite très réduite. Griffe
de la palette des mâles proportionnellement grande, élargie
apicalement (fig. IO, G) ........ (Subgen. Micronecta, s. str.)
l. ( 6.) Paramère gauche des mâles (le plus petit), plutôt lamelleux,
tordu à son extrémité et spinulé sur au moins la moitié
distale de son côté externe. Paramère droit (le plus long),
étroit, allongé, falciforme. Lobe droit du 5* tergite abdo-
minal mâle, plus large que long. Pas de tubercule médian
sur le bord antérieur du pronotum.
2. ( 5.) Lôtés latéraux du pronotum très petits, arrondis, beaucoup
plus courts que la moitié de la largeur d’un œil. Pronotum
plus court que la tête vue dorsalement. 4 à 5 fois environ
aussi large que long en son milieu.
3. ( 4.) Pronotum et hémélytres généralement de teinte uniforme,
jaunâtre ou brun rougeâtre ; rarement de vagues nébulo-
sités sur les hémélytres. Vertex concolore. Longueur :
2 mm. .................................. 9. brachynota
4. ( 3.) Pronotum et hémélytres généralement d’un brun plus obs-
cur, avec des taches diffuses plus accentuées, souvent dis-
tribuées en lignes plus on moins parallèles et longitudi-
nales sur les cories. Tête jaunâtre présentant un trait mé-
dian brunâtre, net, accompagné de part et d’autre, d’une
tache de même teinte moins accentuée et moins cons-
tante. Aspect plus trapu que brachynota, plus large au
nigeau des hanches postérieures. Longueur 2 2 mm -
2,25 mm.
a) Pronotum 5 fois plus large que long (f. brachyptère) ;
bl Pronotum 3 fois plus large que long (f. macrop-
tère) ; ...................................... 8. sclmltzî
5. ( 2.) Côtés latéraux du pronotum bien marqués, droits, plus
longs que la moitié du bord postérieur d’un œil, 3 fois
(mâle). 2 fois (femelle) aussi large que long en son milieu.
Tête. un peu plus longue que le pronotum. Bords anté-
rieur et postérieur du pronotum faiblement arqués. Cories
ponctuées. Des bandes longitudinales brunes assez régu-
lières sur les cories. Longueur : 2,5 à 2,75 mm . 10. semilaevis
6.   l.) Paramère gauche du mâle non spinulé â Yextrérnité distale;
paramère droit, fort, épais, à peine falciforme ; ses bords,
subparallèles. Un tubercule médian, plus ou moins différen-
cié sur le bord antérieur du pronotum. Lobe droit du 5°

CURIXIDAE, -·— MICR()NECT.\  
tergite abdominal du mâle. plus long que large (groupe
minutissirna   lato) I1).
i 7. ( 8.) Pronotum grand. un peu incliné vers l’avant, 2 fois. ou
près de 2 fois aussi long que la tête. Hémélytres brillants,
presque lisses, ornés de grandes taches brunes, diffuses.
d'un brun de poix. Macroptère. Longueur: 2.25 mm,. 6.¢1istans
8. ( 7.) Pronotum aussi long ou plus court que la tête vue dorsale-
ment. Face dorsale de teinte uniforme, jaune ocre et
claire. Marge postérieure du vertex avec un petit mucron
aigu. Longueur: 1.3 à 1.7 mm. Paramère gauche du
mâle présentant une petite apophyse épineuse subapîcale
(fig. 14, D) ................................ 2. Cornuta
9. (16.) Pronotum, 2 à 3 fois aussi large que long en son milieu,
tout au moins chez les mâles.
10. (13.) Taches des hémélytres trés contrastées.
11. (12.) Généralement une bande en zigzag vers le milieu de la
corie (fig. 13, C) ; aspect tigré des hémélytres. Paramère '
gauche dcs mâles distalement arrondi (fig. 17, C, D). Tar-
ses intermédiaires 1.7 à 1.9 fois aussi longs que leurs
griffes. Longueur: 1,7 - 2 mm ................ 5. poweri
12. (11.) Taches des hémélytres bien contrastées et disposées en
. courtes bandes longitudinales sur la région moyenne des
cories. Tarscs intermédiaires. 1,-1- à 1.5 fois aussi longs
que les griffes. Paramère gauche à extrémité distale légè-
rement inclinée du côté ventral (fig. 11, D). Longueur:
2 à 2.4 mm ................................ 1. wagneri
13. (10.) Taches des hémélytres non contrastées. moins nettes. hé-
mélytres d’un brun terne.
14. Paramèrc gauche du mâle prolongé apicalement. au côté
ventral, par un court bec un peu retroussé à Yextrémité
(fig. 16 D à F). Languette du 5° segment assez incurvée
à sa pointe. Longueur : 1.8 — 1.9 mm ............ —l·. lusitanica
15 Paramèrc gauche du mâle avec une extrémité en forme de
bec comme chez lusitanica. ensuite, gibbeuse et non incli·
née du côté dorsal (fig. 15, D). Languette du 5' segment
mâle à peine incurvée à son extrémité. Un tubercule mé-
dian brunâtre sur le bord antérieur du pronotum. accentué
chez le mâle et apparaissant prolongé par une fine et
(1) Le groupe minutissima est formé d’un ensemble de formes très voisines. drffl-
ci es à séparer a priori qui. toutes. présentent en commun d'avoir quatre grandes soies
épineuses sur le lobe submédian du 7* stemite abdnminal, un lobe préstrlgilaire bien
développé, une rangée réduite de soies submarglnalcs droites au 5· tergite et des
paramères caractéristiques. Les autres espèces du genre montrent soit deux grandes
soies sur le 7* sternite abdominal, soit quatre soies mclns développées, parfois difficiles
à distinguer parmi la pubescence générale (Hurcx-rmsou, 1940. p. 354).
4

' 34 rrÉrÉRoPTÈP.Es AQUATIQUES
courte carène médiane. Des formes macroptères de taille
un peu plus forte que les formes subbrachyptères. Long. :
1,9 - 2.1 mm .............................. 3. minutissîma
16. ( 9.I Pronotum plus de 3 fois (3,5 fois environ) plus large que
long en son milieu. Pronotum et liémélytres générale-
~ ment rougeâtres. Dessous du corps noir. Mâle: marge
postérieure du 6° tergite abdominal présentant une petite
dent épineuse située dans une faible encoche derrière le
strigile relativement grand. Tête et pronotum subégaux
en longueur. Longueur : 2.25 à 2.5 mm ...... 7. leucocephala
l ly//[ [ _`_···· ·
à N. _· '· ' z
g' , J , ° . · ·
Fxc. 11. —— Micronecta wagneri Lmruvuoru, mâle: A, languette du cmquième seg-
ment abdommal ; B, lobe tergal du huitième segment ; C, paramère droit ; D, para-
mere gauche.
Subgen. Micrnnecta KIRKALDY 1897.
WALTON (G. A.), Trans. Soc. Brit. Ent. vol. V. 1938, p. 259
l. Nlîcronecta (s. str.) wagneri LINNAVUORI 1951. —— Micronecza wagnen
LIANAVUORI, Ann. Ent. Fenn., vol. XVII, 1951, p. 51. Micronecta wagnerz

CORIXIDAE, —— MICRONECTA 35
Wagner, Nach. Naturw. Mus. Stadt. Aschaff., vol XXXVII, 1952, p. 30. -
? .1/Iicronecta rugicollis HORVATI1, Medd. af Soc. pro Fauna et Flora Fenn.,
vol. XXVII, 1901.
Tête jaune brunâtre avec une large bande brune au milieu du vertex.
Pronotum et hémélytres brun noir, la partie basale du clavus plus claire.
Des stries longîtudinales noires sur la corie comme l’mdique la fig. 13 A.
,,’¢«i” A —ï'fFr··, .;·:•: il,
•Q·'· Q`? _ ,‘.f»‘ fig.
( I ~  
Fxc. 12. — Tête vue de tzce de: A. Micronecta wagnert; B, M. minutisszma; C.
M. powerl; D. M. cornuta. (Imité de Ed. Wncmsn).
Corps brun jaunâtre. Tête un peu plus longue et plus arrondie en avant
que chez M. mmutzssima (fig. 12, A). Vertex 1,4 à 1,5 fois aussi large
qu’un œil (1,7 à 1,8 chez minutissima) ILINNAVUORI). Antennes plus
xenflêes et moins aiguës que chez minutissima. Pronotum aussi long que
la tête, ou un peu plus court. Tarses mterméd1aires 1,4 à 1,55 fois aussi
longs que les griffes. Paramère droit des mâles avec le bord interne offrant
un renflement gibbeux près de l’extrémité, laquelle s`incurve â partir de
ce point (fig, 11, C). Paramère gauche à extrémité assez régulièrement
infléchie du côté ventral (fig. 11, D), le bord dorsal largement convexe
et non obtusêment arrondi à Yextrémité comme chez minutissima. Languette
du S' segment abdominal des mâles non încurvée en dedans à l’extrémité
· · ·É· `·.ï_· ë:J;€·•`%!   Z,   E. LFÃÉ
·§·î$é —l==i¤·°·` lî}`È·lr êiëïal   ÷‘ `· 
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`     **!F"È . "   ïs-.   --·;£`.‘·°·£—*
'       ·"   · ig?  °¥· ,.;·€:·: 1
  .· ,·,.%» ?*>~·;,.·-_     -;;.·î= 2.
·ç_.« 4ë·   · ·· _·*~·:g·' ._.«'1·· ·   ,4$· ‘,
is?   . , .· ·_ __'@,._:_··: _f&__,;_;,·_·.l_É ;:·...·.· I,
"  É        : UI. ÉÃ5   Sl? il il  
'.   _.  1·:2  ‘* x3àï···;l-.`° ïtgëéii
  ·_‘. · _·   jg:Q·_'_.‘,î..‘     .:.»..j
A ·.   ·._·_-;,¢ — B ··,·:;_;·.·.·,,  C   D  
'·; ï ' ,L:=z2ëï*' "    
CQ?  ' `
Fra. 13. — Hémélytres droits: A, Micronecta wagneri; B. M. mtnutissima; C. M.
powen; D, M. comuta.

36 r1ÉTÉ.12o1>rÈaEs AQU.xr1QUEs
(fig, 11, A). Lobe tergal du 3“ segment avec Yangle externe quelque peu
proéminent (fig. 11, B).
Long.: 2 mm à 2,4 mm.
Distribution. — Forme du nord de l'Eur0pe et de l’Eur0[Je Centrale, .1
rechercher en France dans les Vosues, les Alpm, etc...
2. Micronecta (s str.) comuta Ed. \VAG1\ER 1952. -—— Micmnccta cornum
WAGNER, Nach. Naturw. Mus. Stadt. Aschaff., vol. XXXVH. 1952. p. 25. -
Micmnecla borealis LUNDBLAD. Ent. Tidskr. 1936. p. 23 (pro part.),
A
i
l C D
à Y, xa [
É `fjd u
M.
Fm. 14. -— Micronectct cornuta Ed. WAGNER, mâle: A, languette du cinqmeme seg-
ment abdominal ; B, lobe tergal du huitième segment abdominal ; C, paramere
droit; D ,paramère gauche. _
lfinsecte est près de deux fois plus long que large.
Teinte claire, jaune ocre et presque sans taches sombres sur les hémé·
lytrcs. Fine et pâle pilosité.
Tête flave. Bord postérieur du Vertex présentant un mucron pointu,
plus proéminent chez les mâles que chez les femelles, vu de face, sa
pointe obscurcie en général (fig. 12, D). Vertex chez les mâles. 1.6 à
1,7, chez la femelle 1,7 à 1,8 fois aussi large qu’un œil. Tête arquée,

comxioxs, — MICR()NECT.\ 37
distinctement plus longue médianement que le pronotum. Antennes petites ;
article 3 longuement ovoïde. environ aussi long que les deux premiers
articles revêtus de poils courts. denses et raides.
Marges latérales du pronotum débordées par les yeux, très légèrement
divergentes postérieurement, une carène médiane antérieure s’étendant
presque jusqu’au milieu du disque, mais faiblement indiquée. Scutellum
petit. Hémélytres ne présentant que quelques taches sombres, peu nettes
(fig. 13, D). Ailes postérieures développées ou non (espèce dimorphe).
Dos de l’alJdomen flave, les 3 premiers tergites visibles, tachês au milieu.
. \ G i
 
  1
Fxc. 14 (bis). - Mlcronecta comuta castillensis, mâle (Espagne-Pyrénées) : E. lan-
guette du cinquième segment abdominal ; F. lobe tergai du huitième =egment abdo-
minal: G. paramère gauche: H. paramère droit.
Face ventrale flave. Sternites longuement poilus. Languette du 5* segment
fortement arquée, son extrémité libre, sensiblement acuminée (fig. 14. A).
Lobe tergal du 8' segment à extrémité quadrangulaire (fig. I4. B). Para-
mère droit du mâle proportionnellement court et épais. sa tige à peine
arquée, son extrémité apicale élargie, puis acuminée, mais à pointe obtuse
(fig. 14, C). Paramère gauche très petit; son lobe basal court et large
ainsi que chez M. poweri ; sa tige (hypophysis) élancée. sensiblement
élargie au milieu. son extrémité distale arrondie. mais présentant au
bord interne latéral. une minuscule apophyse pointue caractéristique
(fig. 14, D).
Pattes flaves; palette du mâle. courte et large. Tarses intermédiaires,
1,54 fois aussi longs que les griffes.
Long.: 1.3 à L5 mm (mâle) ; l.6 à L7 mir (femelle).

38 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
OBSERVATION. — L’espèce est représentée en Espagne par une forme légè-
rement plus grande (1,7 à 1,8 mm) et dont les hémélytres sont nettement
maculés (f. castillensis nov.) (fig. 14 bis, E, F, G, H) : Oviedo (San Emiliano),
Lago de Valle (1.590 m), la Luna à San Emiliano, l’Ebre à Logrone (H.
BERTR XND 1954). M. cornuta semble être la plus petite des espèces paléarc-
tiques de Micronectes. Elle se caractérise par sa pigmentation claire et
par le mucron médian du bord postérieur du vertex qui manque, ou est
moins accusé chez les autres espèces, etc. Elle offre deux générations dans
1‘année (Ed. WAGNER).
Distribution. —— Forme surtout nordique, connue aussi de l’Europe Cen-
trale et d’Espagne : à rechercher en Frawnce.
M. cornuta Ed. WAGNER est une forme extrêmement proche, sinon syno-
nyme, de .11. wui LUNDB, 1933, espèce décrite de Chine (Peping). Celle-ci se
subdivise actuellement en plusieurs sous-espèces : JI. wui alkcmi HoB. 1948
(Turquie), M. wui kashmirica Hurcn. 1940 (Kashmir), M. wui scistanica
(= biskrensis D1sT. 1920, non Honvxrn 1899) (Sexistan, Perse). Elle est
également affine de M. minuscuta Poiss. 1929, d’A1gérie (R. POISSON, 1938,
p. 112). .
  . . F:
  t , L-` - s
ze.     “ 1
Fm. 15. -— Micronecta minutissima (L.), mâle: A, languette du cinquième segment
abdominal; B, lobe tergal du huitième segment abdominal; C, paramère droit: D,
DêI`âh'1€1'E gauche.
3. Micronccta (s. str.) minutissima (LINNÉ) 1758. Ed. WAGNER 1952. ———
Notonecta minutissima LINNÉ, Syst. Nat. éd. 10, 1758, p. 4-39. - Micronecta
minutissima LUNDBLAD, Ent. Tidskr., vol. IL, 1928, p. 11 (pro part,). -
Micronesia minutissima WALTON, Trans. Soc. Br. Ent., vol. V, 1938. p. 262
(pro part. ?). - Micronecta minutissima WAGNER. op. cit. 1952, etc...
Deux fois aussi long que large; aspect svelte et élancé. Tête faune
flave, arrondie frontalement, 3 fois aussi longue que large et aussi longue

CORIXIDAE, - — MICRONECTA 39
que le pronotum; yeux mauves sur le vivant (fig. 12. B). Vertex 1l6 à
1,7 fois aussi large qu°un œil. Angles latéraux du pronotum plus arrondis
chez les macroptères que chez les brachyptères ; le disque, trois fois plus lar-
ge que long au milieu. Un petit tubercule médian sur la marge antérieure,
généralement bien indiqué; couleur brunâtre, sauf ses marges latérales
étroitement jaunâtres et une vague ligne centrale de même teinte. pas
toujours visible. Scutellum et hémélytres d’un jaune brunâtre terne. Clavus
avec une zone basale claire; une bande brune longitudinale. plus ou
moins bien limitée, en occupe le milieu. 2 ou 3 bandes longitudinales.
courtes et brunes, souvent confuses, un peu divergentes, s`observent dans
l’angle huméral de la corie; 3 autres subparallèles sont situées au milieu.
suivies de 3 à 4 macules sur la révion a icale fie. 13, Bl.
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Fm. 15 (bis). - Micronecta macrothomcica Jordan (d'après K. H. Jonnm) : E, mâle
vu dorsalement ; F, paramère gauche: G. paramère gauche sous un autre aspect; H,
paramère droit.
Mâle. — 15 à 16 fortes soies palmaires frangent le bord inférieur des
palettes, pourvues, en outre, d’une rangée transverse de 14 soies épineuses
du côté interne et de 3 â 4 soies chevelues le long du bord supérieur.
Tarses intermédiaires 1,6 à 1,7 fois environ aussi longs que les griffes.
Languette du 5‘ segment, 2 fois aussi longue que large, inclinée légèrement
vers la gauche, vaguement bombée vers la droite (fig. 15, A). Strigilc
petit, rectangulaire, armé d’une quarantaine de dents grêles. Lobe libre
du 8' tergite tronqué obliquement, un peu anguleux à son extrémité
(fig. 15, B1. Paramère droit grand, 8 fois aussi long que large, épais
au milieu, plus mince à son extrémité libre à peine infléchie (fig. 15. C).
Paramère gauche plus court, bien qu`assez large, tzrminé sur le bord
ventral par un bec trapu, court. un peu retroussé, l’extrémité externe. ou
dorsale, étant arrondie et quelque peu proéminente (fig, 15. D1.
Long.: 1,9 mm à 2,1 mm.

40 nérnaoprimns Aoulmouns
Distribution. — bcandinaxie, Pologne, Allemagne, Angleterre, France. Rio
Duero, Soria (Espagne) xH, BERTRAND).
UBbERVA”I[0Y, — La présente deswiption ii «-té établie d`ap1·ùs des exem-
plaires de Scandinavie, d’Europe Centrale et des Vosges. Il semble que
Pespèce ait été fréquemment confondue avec JI. wagrzcri, laquelle est, peut-
âtre, synonyme de JI. rugimllis llomn. ce qui rend rliscorrlrirtcs la plupart
|1(’S (1i;‘bCl`ll)Ll0l1S (lill Ulllr (‘l(,‘ L1()1ll1UCh.
Forme affine : Jlicronccla macrothoracica Jordan — Côtés du pronotum
longs, fortement divergents : pronolinn l,I5 En 1.25 fois aussi large que la
tète axec les yeux. (lid. \\’u.\::n, l·32· til;. l.`» his). Long. : mâle, 2,2 mm ;
femelle, 2,5 mm. Distrib. : Ober-Lautsiz (Saxe).
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Fm. 16. —- Mzcmnecta lusztanica. Po1ss.. mâle: A, B, languette du cinquième seg-
ment abdominal; C, lobe tergal du huitième segment abdommal; D, E. F, paramere
gauche; G, H, paramère droit .-- (Les figures B, C, F, G sont dessinées à un plus
Iort grossissement que les autres). —- A, D, E, H (Elne) (Pyr.-01*.); B, C, F, G
(LÉOH) (Espagne).
4. Nlicronecta ts. str.! lusitanica POISSON 1938. -— ,1/Iicronecta Iusitanica
Poisson, Ann. Soc. ent. Fr., vol. CVII. 1938. p. 113.
Vertex et face d°un flave orangé. Pronotum et bémélytres brun jaunâtre,
ceux-ci présentent des taches plus sombres, bien visibles, surtout sur les
Insectes vivants. Un faible trait médian rougeâtre sur le Vertex et deux
taches sur le disque du pronotum. Sternites abdominaux des mâles noirs,
sauf les segments génitaux; ceux de la femelle sont flaves, y compris
les segments génitaux.
Vertex à peine plus long en son milieu que vers les côtés près des
yeux.

CORIXIDAE. · 3IIC11()NECT.\ 41
Forme macroptère. — Pronotum 2.28 à 2,3 fois plus long que la tête;
1,7 fois plus long au milieu que sur les côtés qui sont bien dégagés,
et 2.5 fois plus large que long au milieu. Aspect plus lisse du pronotum
et des hémélytrcs. Long. : 1,9 mm.
Forme subbrachyptêre. -— P1·onotum 1.25 à 1.5 fois environ plus long
que la tête; 2,3 fois plus long au milieu que sur les côtés ; 2.7 à 3 fois
plus large que long au milieu. Long.: 1,7 mm.
Mâle. — Languette du 5' segment abdominal conformée comme l’indique _
la figure 16, A, B, ainsi que le lobe tergal du 8° segment abdominal
(fig. 16, C) et les paramères droit (fig. 16, G, H) et gauche (fig. 16,
D. E, F). ·
Distribution. — Pyrénées-Orientales dans lc 'l`ecl1 et l`AgIy ; Landes, envi-
rons de Toulouse (Hte-Garonne) ; Espagne : Rio Bermesga il Léon, Torre-
cilla de Camenos ; etc... ·
Biologie. -— Larvcs et nymplnes sutlt comuuuu-~ en seplernbre dans les euux
courantes du Tech et dans celles ile l'.\ely au·delà de Perpignan (Pyr.-
Or.). Les œufs, fixés aux pierres iuuuergées, présente-nl un ehorion très
finement rugueux et la poule est encore aclixc. pour les femelles ilo 2**
génération, jusqu`au milieu de 1‘automne. Les males de ce l)11(ll‘tll1(‘(‘t(‘
stridulent assez fortement sous l’euu. tlelli- forme est très proche ile .1l
minulissima.
5. Micronecta (s. str.) poweri ll)OU(}L\S et 5co'r'r) 1869. -— Sigma
minuzissima var. poweri Doucr.As et SCOTT. Ent. mont. Mag,. vol. V.
1869, p. 296 ; REY. Rev. d’Ent.. 1890. p. 31 ; Honvxru. Rev. d’Ent., 1899,
p. 103. - Micronecta borealis Luuonmu, Ent. Tidskr.. vol I. 1936. p. 23,
(pro part.). · Micronecta poweri POISSON. Ann. Soc. cnt. Fr,. vol. (ÈV1l.
1938, p. 109; WALTON, Trans. Soc. Brit. Ent,. vol. V. 1938. p. 261;
TAMANINI. Boll. Soc. ent. lta1.. vol. LXXVlll, 1948. p. 65; WAGNER, '
Nach. Nat. Mus. Stadt, Aschaff., vol. XXXVII. 1952. p. 30. etc...
Corps court et large, vivement tacheté. La teinte de fond étant claire.
les taches foncêes sont très apparentes et donnent à l’insecte, un aspect
«tigrê», caractéristique. Tête flave ou légèrement brun rougeâtre avec
un fort trait médian obscur sur le vextex, qui ne se prolonge pas. en
général, sur la face (fig. 18. A. B1. Pronotum marginé de [lave. surtout
sur son bord postérieur avec deux taches brunâtres sur le disque. Yeux
mauves; scutellum flave jaunâtre; hémélytres gris verdâtre ou iaunc
d’argile; le clavus présente une marge scutellaire flave suivie de deux
taches sur le disque, l’antérieure étant la plus étendue (fig. I3. C et lil),
La corie est ornée d’une tache irrégulière antérieure. accompagnée «l’un
trait de même teinte dans l’cmbolium ; une grande tache en zigzag, traverse
sa région moyenne et il en existe deux ou trois autres à l’extrémité posté-
rieure, surtout nettes chez les formes macroptères (fig. 13. C et 18. C. Di.
La pilosité est courte et rare. si bien que la face dorsale est pratiquement
lisse. Dos de Yabdomen noir. surtout chez les mâles; poitrine et pattes
en grande partie, flaves; slernites abdominaux noirâtres chez les mâles.
5

42 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
Forme macroptère d’un ovale allongé, à marges latérales du pronotum.
droites; pronotum deux fois aussi large que long chez les femelles et
trois fois aussi large que long chez les mâles.
Forme macroptère plus largement ovale, à marges latérales du pronotum
très atténuées et arrondies; pronotum trois fois plus large que long.
Tête légèrement arquée en avant. Bord postérieur du vertex présentant
un petit mucron médian, presque épineux chez certains mâles (fig. 12. C).
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Frc. 17. — Micronecta poweri (Der,. et Sc.), mâle: A. languette du cinquième seg-
ment abdominalz B, lobe tergal du huitième segment abdominal; C, D. paramère
gauche; E, F, paramère droit.
Mâle. — Palette pourvue de 15 à 19 soies palmaires sur la marge
inférieure, Languette du 5” tergite abdominal pigmentée, son extrémité
libre postérieure, incurvée à gauche à 4·5° environ (fig. 17, A) ; strigile
relativement grand, comprenant 40 à 45 lamelles grêles et longues. Lobe
tergal du 8° tergite ahdominal, transversalement tronqué et généralement
plutôt convexe sur son angle interne (fig. 17, B). Paramère droit robuste,
son extrémité obtusément émoussée et incurvée en forme de bec dressé
(fig, 17, E, F ). Paramère gauche d’aspect lamelleux, largement émoussé
a l°extrémité, présentant sur son côté interne, une fine projection anguleuse
subapieale (fig. 17, C. D),.
Long. : 1,75 à 1.9 mm; 2 fois aussi long que large.

CORIXIDAE. —— MICRONECTA [L3
Distribution. — ljespèce a été signalée çà et la en France, rivière La
(Zharentonne (Orne et Eure) (ll. Poisson l924·l9‘25) ; dans le Loing: à Moret
(M. ROYER 1930) ; emirons de Valenciennes (Nord) ; lac de Gérardmer (Vos-
ges) ; lacs d’Auvergne (Mont-(lineyre, Chauvet, de la Faye, La Godivelle,
Chambon) (R. Poisson 1939) : dans la (lharente, il Civray (Datsxnre) ; dans
le Majou, entre Villet'ranche-de-(IontienI, et Vernet (alt. 450 rn) (l’yr.—()r.).
P10,
Biologie. — Ce Microuecte se rantonne sur le fond caillouleux ou sablon·
neux des abreuvoirs, dans les anfractuosités en communication directe avec
le cours d’eau, le long des rives des lacs, toujours sous une faible couche
d`eau. Un capture en août des larves, des nymphes et des adultes, y com-
pris des femelles sexuellement mûres. Les œufs sont collés aux pierres,
aux feuilles mortes tombées au fond, ou à des brindilles végétales immer-
sées. Le chorion présente de minuscules aspérités et un micropyle cana-
liculaire au pôle antérieur : cet oeuf mesure (),37 mm sur 0,14 mm. Les
mâles stridulent, les soirs d’été, il’une manière assez bruyante.
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Fu:. 18. — Micronecta poweri: A, aspect général de la face dorsale; B. région
antérieure plus grossie; C. D. hémélytres droit et gauche.
6. Micronecta (s. str.) distans (REY) 1890. —— Sigma distans REY. Rev.
d’Ent. 1890, p. 31. - Micronecta distans HORVATH, Rev. d’Ent. 1899.
p. 103. - Micronecta distans POISSON, Ann. Soc. ent. Fr., vol. CVII, 1938,
p. 100. · Micronecta distans WAGNER, Nach. Naturw. Mus. Stadt. Aschaff.
vol. XXXVII, 1952, p. 29, etc...
Forme macroptère (fig. 19, A, Bl. —- Aspect brillant, presque lisse.
Disque du pronotum et presque toujours la surface des hémélytres. d’un
brun de poix. Tête inclinée; vertex présentant sur le milieu du bord
postérieur, un petit tubercule noirâtre. Scutellum flave, ainsi que le
pourtour du pronotum; hémélytres avec 4 grandes taches brun de poix
sur le clavus dont les postérieures, subapicales, sont les plus petites ; —l· autres
taches irrégulières sur les cories : les antérieures, sublatérales ; les posté-
rieures. les plus grandes, sont obliques et réunies en leur milieu, formant
ainsi, derrière la pointe du clavus, une bande transversale très sinueuse
llîizri.

44 HÉTÉROPTÈRES AQUANQUES
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Fm. 19. — Micronecta distans (REY). — A, aspect général de la face dorsale; B
région antérieure à un plus fort grossissement.
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Fm. 20. — Mzcronecta dzstans, mâle, forme subbrachyptère. - A, B, deux aspects
de la languette du cmquième segment abdommal; C, lobe tcrgal du huitième seg-
ment abdominal; D, paramère droit; E, F, paramère gauche sous deux orientations
différentes; G. extrémité du paramère gauche sous un autre aspect.

comxrmr, — Mrcnouucm 45
Membranes avec une tache subapicale brune, de même que leur bord
marginal. Face ventrale brun noirâtre chez les mâles, sauf les segments
génitaux; plus pâle chez les femelles. Pattes flaves.
Vertex vu dorsalement, deux fois ou plus de deux fois plus court que
le pronotum en son milieu. Ce dernier, deux fois plus long au milieu que
sur ses côtés et 2,4 fois environ plus large que long. L’insecte est 2,03 fois
environ plus long que large.
Forme subbracliyptêre. — Aspect général plus ovalaire par suite de
Yélargissement de l’abd0men; taille un peu plus faible, 1,7 fois environ
plus long que large.
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Fxc. 20 (bis). — Mtcronecta dtstans, mâle, forme macroptère. —- H, languette du
cinquième segment abdominali I. lobe tergal du huitième segment abdomlnal; J.
paramère gauche: K, paramère droit.
Vertex plus renflé, surtout chez les mâles, moins déclive, à peine plus
court et parfois aussi long que le pronotum en son milieu. Celui-ci 2.5 à
‘ 2,8 fois plus long au milieu que sur ses côtés`qui sont très atténués. et
2.8 fois plus large que long. Couleur jaunâtre plus accentuée, à reflet
terne, non luisant, pronotum et hémélytres plus ruguleux Taches brunâ-
tres des hémélytres plus estompêes, moins nettes. Mucron médian posté-
rieur du vertex plus proéminent.
Mâle (fig. 20 et 20 bis). -— Languette du 5' segment abdominal
conformée comme l’indique la figure 20, A, B, H, ainsi que le lobe
tergal du 8° segment (fig. 20, C, I) et les paramères droit (fig. 20, D, K)
et gauche (fig. 20 E, F, G, J).

-46 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
Long. — Forme macroptère : mâle, 2,25 mm.; femelle, 2,25 - 3 mm.
Forme subbrachyptère: 2 mm.
Les deux formes se capturent ensemble avec. selon les stations. une
majorité de macroptères ou de subbrachyptères.
Distribution. —— La Bastide près Notre-Dame des Neiges (Ardèche) (Rex,
M. Roman), dans le Tech à Amélie-les-Bains (Pyr.-Or) (R, Porssox) ;
commun en (jerdagne : Mont-Louis, Saillagouse, Formiguères, Eyne, Ur,
Llivia, etc.
Biologie. — Jlicroneclu slislans s`obserxe dans l’eau calme des plagettes
caillouteuses, des anfractuosités des rives torrentueuses du Tech, notam-
ment à Amélie·les-Bains ainsi que dans la Têt et ses affluents. Les futu1·es
larves hivernantes sont abondantes [in septembre, associées encore à quel-
ques vieux adultes ; les oeufs sont collés aux pierres du fond.
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Em. 21. — Micronecta leucocephala (S1>xN.). — A, aspect général de la face dorsale ,
B, région antérieure à un plus fort grossissement.
7. Micronecta (s. str.) leuc0cepl1ala(SP1NOLA) 1837. —- Sigara leucocc-
phala SPINOLA, Essai sur les genres appartenant à l’ordre des Hémiptères.
Gênes. 1837, p. 59 ; FIEBER, Eur. Hemipt, 1861, p. 89 ; PUTON, Synopsis.
1880, p. 238. - Micronecta leucocephala HORVATH, Rev. d’Ent. _1899.
p. 103; Poisson, Ann. Soc. ent. Fr., vol. CVII, 1938, p. 98; TAMAMM,
Bull Soc. ent. Ital., vol. LXXVIII, N° 7 bis, 1948, p. 66.
Aspect général ovalaire et convexe (fig. 21, A). Pronotum et hémélv·
tres d’un jaune rougeâtre uniforme, lisses et brillants sur· le vivant. deve-
nant ensuite d’un rouge de jujube mûre après la mort. Tête d’un flave
rougeâtre sur les exemplaires de collections (fig. 21, Bl ; pattes flave
rougeâtre. La pilosité des hémélytres est particulièrement courte et leur
confère un aspect imperceptiblement pointillé. Une tache diffuse, à peine
plus sombre que la teinte de fond, s’observe sur le clavus et il en existe
une autre identique dans l’angle interne du corium. Une tache plus accen-
tuée, marque aussi Pemplacement de la fossette costale. Deux taches-
diffuses occupent le centre du disque du pronotum et sont séparées par
une bande médiane, à peine plus pâle. Face ventrale d’un noir rougeâtre.

c0mx1¤AE. ~— Micnonecm 47
Tête et pronotum subégaux. le pronotum est 3.5 fois environ plus
large que long en son milieu; le scutellum. 2.2 fois environ plus court
que le pronotum.
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Fc. 22. — Micronecta leucocephala, mâle. ·—- A. cinquième segment abdominal avec
sa languette: B, sixième segment abdominal portant le strigile: C, processus submé·
dian du septième sternite abdominal; D, lobe tergal du huitième segment abdomi-
nal; E. paramère gauche: F. paramère droit.
Mâle. — Strigile comparativement grand (0,08 mm). Marge postérieure
du 6° tergite abdominal présentant une petite dent épineuse située dans
une faible encoche derrière le strigile (fig. 22, Bl. Languette du 5' segment
abdominal conformée comme I’indique la figure 22, A, de même que
le lobe tergal du 8° segment abdominal (fig. 22, D) et les paramères droit
et gauche (fig. 22, E, F).
Les exemplaires corses sont de taille plus faible que ceux de Sardaigne
et de Majorque et constituent une variété: Micronecta lcucoceplzala
angelieri POISSON 1954.

48 nsrsnorrùmas Aomrrouss
Long.: 2.1 à 2.25 mm.
Les exemplaires de Sardaigne et de Majorque que nous considérons
comme correspondant au type de l’espèce. atteignent parfois 2.4 mm
(TAMANINI 1948).
Onsumxrrmx. —· lfespècc est diniorphe el. préwnte du brachyptérisme.
Chez les brachyplèrcs de JI. lczzroceplmla uzigelicrz Jobscrvent : une bande
médiane brune, inconstante, mal déliniitee, ~ur le xertex : deux larges
tarbes brunâtres sur le pronotum, séparées par une étroite bande plus
pâle diffuse simulant une ébauche de carène médiane : une large tache
brunâtre sur chaque elavus. lfanglc buméral du coriurn est brunâtre et
une large plage pigmentée, postérieure, s‘étend jusqu`à la marge costale.
(Zhez les niacroptùres, le pronotum est plus large et sa surface plus
régulière, non carénee médianement. l.e xertex presente un dessin trian-
gulaire brunâtre entre les yeux. Les taches des hémélytres sont plus
accentuées et les postcrieures firurcnt génôralcment doux larges bandes
lonailudinales parseniées de petits poils dorés épars.
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Fm. 23. — Mtcronecta scholtzi •Fn:¤). — A, aspect général de la face dorsale; B,
région antérieure à un plus fort grossissement.
Distribution. ~ _ll. lt'lt('f)('l’[)ll(ll(l zxngelicri a été signale de G0lO à Ponte-
Leccia, riv, Casaluna affluent du Golo, riv. Vecchio (alt. 550 rn Fium
! I · 7
Orbo, fleuve Porto pres de son embouchure ; rivière Aitone, affluent du
Porto ·alt. 1.-100 rn) : Taraso aux Bains de Guilera (alt. 430 m) ; Taravo,
près route nationale l96 : Rizzanèse, sous le pont d’Acora\o (alt. 530 m) ;
affluent rite gauche de la rixière Zonza (forêt de l’0spédale) (alt. 800 m)
(E. ANGELJEB 1950).
JI. leuroceplzalrz l«·m·m·«>pI1ul«z est connu de Sardaigzne et de Majorque
(TAMAMM 1948).
Les iridixidus macr·«»pt€·re~ (le .l[, l«·rtcm·ephaI«i re~·=enibl~=nt a priori aux
M. rlistans du midi de la France, mais s`en distinguent par leur aspect
plus allongé, leur tête moins inclinée, leur couleur rougeâtre caractéris-
tique, eto...

(JORIXIDAE, -— )11C11()N}·J(ZT.\ 49
Subgen. Dichaetonecta Hurœtmwsow 1940
HUTCIIINSON (GE.), Trans. Connect. Ac. Arts 5c.. Ãlewhaven. vol. XXXIII.
1940, p. 354.
8. M. (Dichaetonecta) scholtzi t[*`11sn1~:n) Scuorxrz 1848. —— Sigam
ccholtzi FIEBER, in H. SCHOLTZ I848. Prodromus zu einer llhynchoten ·
Fauna von Schlesien, Breslau. - Sigara meridionalis COSTA, Add. ad. Cent.
Cim. regni Neapolit., 1860. p. 35. - Sigara sc/mltzi FIEBER, Eur. Hem., 1861,
p. 60 ; PUTON. Synopsis, 1880, p. 238. - .lIicr0necta meridionalis HORVATH,
Rev. d’Ent., 1890, p. 104; LuN¤n1.AD. Ent. Tidskn. vol IL. 1928, p. 14;
POISSON, Ann. Soc. ent. Fr,. vol. CV11, 1938. p. 92 ; etc...
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Fm. 24. — Micrcmecta scholtzi. — A, B, hémélytres droit et gauche.
Pigmentation variable. Chez les individus pâles, la teinte de fond est
flave et les taches accentuées. La tête présente une bande médiane brunâ-
tre qui va en s’élargissant vers le front et deux taches également brunâtres
situées près de chaque œil (fig. 23, A, B1. Pronotum et hémêlvtres
brillants, brun verdâtre sur le vivant ; le pronotum orné de deux grandes
taches brunes de part et d’autre de la zone médiane plus claire, de même
que les marges. Hêmélytres avec de courts poils dorés clairsemés. Marges
scutellaire et interne des clavus. flaves. Corium avec une tache brune
dans l’angle interne et deux ou trois raies noirâtres longitudinales. allant
du sommet â la membrane (fig. 24). Une tache dans la fossette subcostale :
une autre vers le milieu de l’embolium. La face ventrale et les pattes sont
(laves, sauf le rostre strié de noir et les tarses postérieurs noirâtres.
Chez les exemplaires âgés, la teinte de fond est plus assombrie. les
taches des hémélytres moins·tranchées; la pigmentation des hémélytres
montre une tendance â s’uniformiser et à devenir d’un testacé brunâtre:
la pilositê est plus apparente.
Corps ovalaire. Pronotum cinq fois plus large que long chez les individus
brachyptères, de loin les plus fréquents; trois fois plus large que long
chez les individus macroptères.

50 r1ÉrÉao1>TÈP.Es AQUAT1QUEs
Mâle. —— Marge inférieure de la palette offrant une ou deux rangées
de 15 fortes soies (soies palmaires) ; il y en a 6 à 7 à la marge supé-
rieure ; lobe du 5° tergite court et tronqué transversalement (fig. 25. Al.
Strigile relativement grand. Processus médian du T' sternite abdominal
plutôt court, finement dentelé à l°apex et portant 2 soies épineuses. Lobe
tergal du 8' segment abdominal conformé comme Findique la figure 25. C.
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Frc. 25. — Micronecta scholtzz, mâle. —— A, cinquième segment abdominal avec son
lobe tergal; B. septième segment abdominal avec le processus sternal submédian:
C, lobe tergal du huitième segment abdominal; D, E, F, paramère gauche; G, H,
paramère droit.
Paramère droit quelque peu falciforme, ll,5 à 13 fois aussi long que
large (fig. 25. C. Hi ; paramère gauche 5 à 6 fois aussi long que large,
mince, tordu à l’apex et spinulé sur, au moins. la moitié distale de son
côté externe (fig. 25, D, E, F). La base de l’abdomen des mâles est
noirâtre.
Long.: 2,25 mm à 2,5 mm.
Distribution. — Toute la France et la Corse, surtout en plaine ; paraît
manquer dans les lacs de montagnes. Vaste distribution géographique :
Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne, Péninsule ibérique, Italie,
Afrique du Nord, Caucase, etc...

CORIXIDAE, — MICRONECTA 51
Biologie. — lfespèce est gzénéralement brarliyptùre : les macroptères
ne sont pas rares dans le midi de la France et en Àfl`l(]tl(‘ du Nord. Dans
la région armoricaine, Ill. schollsi hixerne à l’6|at larvaire et présente
deux générations annuelles. [foruî est ti>.é sur des pierres, des tiges im-
mergées, les adultes se localisant généralement au voisinage des zones
bien ensoleillées, de faible teueur en matières organiques (R. Poisson
l938). Les larves et les nyxupbes de printemps s`obser\eut, par contre,
dans les herbiers littoraux des étantzs où elles pullulent vers la mi-mars.
l·`rrllt` est hêrissü de très courts appendices poreux, il mesure 0,47 sur ll,l~l
mm. Cette espèce est, à l‘occasion, euryhaline et peut vivre dans les
eaux dosuut 4 à 6 gr de chlorures par lil1·e. Les mâles stridulent sous l’eau,
en produisant un urôsillement intermittant, mais très audible, corrélatif
de mouvements saccadés de Yextrémité de l`abd·omen. BUTLE11 (l9ï23) et
\VAm·o~ (l938‘) mentionnent ne pas axoir constaté ce comportement.
9. M. (Dichnetonecta) bracliynota Honvaru 1899. — Micronecta brachy·
nom H0RvAT11, Rev. d’Ent.. 1899, p. 104.
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Fm. 26. — Micronectu brachynota Honv. —- A, région antérieure du mâle; B,
région antérieure de la femelle.
Diffère de M. scholtzi par sa taille souvent plus faible, son aspect moins
ovalaire, sa pigmentation jaunâtre, parfois rougeâtre. De vagues nébulo-
sités peuvent s`observer sur les hémélytres. Un trait médian orangé sur
le vertex.
Le lobe tergal du 8° segment abdominal des mâles et les paramères
offrent une morphologie comparable à celles de ces mêmes articles chez
M. scholtzi ; M. brachynota semble correspondre à une forme subbrachyp-
tère de M. scholtzi, à localisation méridionale (fig. 26 et 27l.
Long: 2 - 2,25 mm; certains exemplaires atteignent 2,4 mm.
Distribution. — Midi de la France ; Landes. Espagne, Afrique du Nord.

EQ HÉTÉROPTÈBES AQUATIQUES
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F10:. 27. — Mzcronecta brachynota, mâle. —- A,  ,  îÉ_É}§îg_· 
hémêlytrè droit: B, lobe tergal du huitième LA  ii-`
segment abdomimal; C, paramère droit; D, pa- *\~ ~·
ramère gauche.
Fm. 28. -— Micronecta
semilaevis Honv., mâle.
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Fm. 29. — Mwcronecta semilaems, mâle. — A, B, paramère gauche; C. D, paga-
mère droit; E, lobe tergal du huxtxème segment abdommal; F, lobe tergal du cm-
qweme segment abdominal. ·

CORIXIDAE, —-— MICRONECTA 53
10.M. (Dichaetonecta) semilaevis Honvarn 1899 (fig. 23). — Micmnecta
scmilaevis HORVATII. Rev. d’Ent.. l899. p. 102. - .l/Iicronccla semilaevis
POISSON. Ann. Soc. ent. Fr., vol. CVll. 1938. p. 102.
Teinte générale brun jaunâtre. Tête flavescente présentant généralement
une bande médiane orangée partant d’un mucron médian du bord marginal
postérieur du Vertex. Hémélytres brillants avec de courts poils dorés clair-
semés; clavus lisse, cories légèrement ponctuées et pouvant présenter
3 à 4· lignes nébuleuses longitudinales brunâtres et 2 taches, mal délimi-
tées sur la marge costale. Pattes et face ventrale flaves.
Pronotum plus long que la moitié du bord postérieur de l’œil. à côtés
latéraux bien marqués, 2.7 à 3 fois aussi large que long en son milieu.
Tête un peu plus longue que le pronotum chez les mâles (HORVATH).
Les paramères du mâle sont du type scholtzi (FIEBER) (fig. 29. A. B.
C, D),
Long.: 2.5 à 2,75 mm; larg.: 1.2 mm.
Distribution. -— France mér·idionale Hllîlll! de Vvinlrvs près de Béziers),
(Nomrmrzn) ; Italie, Hongrie, Portugal, Algérie (Ilonvvrn 1899) ; Espagne
(OSHAYIY),
Onsznvtvrxon. — Ce Micronecte représente, semble-t-il, une forme macrop-
tèrc méridionale de .lI. schotlzi qui s`obserw également en Espagne, Maroc,
Algérie, ete... Le type «t’Honvtrn appartient aux Collections du Muséum
National ile Paris ; c`vst une femelle macroplère mesurant 2.5 mm, qui
provient de l`étang de Vendrcs près ile- Béziers (Nouxtmnn 1898).
Subfam. CYMATIINAE \VAr.·roN
Toutes les espèces connues de Cymatiinae, sept seulement jusqu’ici (1).
appartiennent au genre Cymatia, lequel est malgré tout, représenté en
Chine, aux Indes orientales, Turkestan, Caucase, Australie, Afrique du
Nord (Algérie), Europe. Sibérie, Amérique du Nord.
Gen. CYMATIA FLOR 1860
llostre non sillonné transversalement. Face courte; aire infraoculaire
réduite; aire post·ocu1aire de la tête. large. Tibias antérieurs courts.
Palettes longues, étroites. presque cylindriques, armées seulement de
quelques soies palmaires. Palettes mâles terminées par une longue griffe,
large et épaisse. Pronotum caréné longitudinalement sur sa moitié anté-
(1) C. coleoptmta (Fan., rogenhnferi (Fran.), bonsdorffi (C. Sax-mn.), jaxartemis
Krnx. (Turkestan russe), apparens (Drsr.) (Turkestan chinois), americana Husszv
(U.S.A.), Canada), nigra Hum:. (Australie).

54 naraaopràaas Aouixrrours
rieure au moins, sa surface brillante dépourvue de lignes transversales.
Asymétrie abdominale droite des mâles. Pas de strigile. (Eufs généralement
pédicellés.
Typc du genre : coleoptrata (FABRICIUS).
Trois espèces appartiennent à la faune française:
1. (2.) Taille inférieure à 4.5 mm .................... 1. coleoptrata
2. (1.] Taille supérieure à 4,5 mm.
3. (4.) Pronotum et hémélytres très irrégulièrement mouchetés de
fines taches flaves sur fond brunâtre. Longueur 7 - 7.5 mm.
............................................ 2. rogenhoferi
4. (3.) Pronotum concolore, sans taches flaves, Hémélytres avec des
lignes transversales pâles, assez nettes, mais plus ou moins
réticulées. Longueur: 6 - 6,5 mm .,............ 3 bonsdorffi
1. Cymatia coleoptrata coleoptrata (F ABRICIUS j 1776. —- Sigara coleop-
trata FABRICIUS, Gen. lns. 1776, p. 298. - Corisa fasciolala MULSANT et REY.
Ann. Soc. Linn. Lyon, 1852, p. 141 (f. macroptère). - Corisa coleoptrata
PUTON, Synopsis, vol. l, 1880, p. 236. - Cymatia coleoptrata JACZEWSKI,
Ann. Zool. exp. et gén. vol. LXXVI1, 1935. p. 487; etc...
Aspect elliptique, presque ovale chez le mâle, rétréci postérieurement.
Tête, pronotum et hémélytres brunâtres ou d’un brun noirâtre. Région
postérieure du Vertex, quelquefois disque du pronotum, partie apicale du
clavus et 2 à 3 bandes longitudinales sur le corium, d’un brun iaunâtre
plus pâle. Pattes et sternites abdominaux jaunâtres; tarses postérieurs
marginés de noir; bords supérieur ét inférieur du canal marginal des
hémélytres d°un noir jaunâtre luisant, ainsi que le pourtour du disque
du pronotum. Canal marginal de Fhémélytre flave. Pas de lignes transverses
flaves sur le pronotum, ni sur les hémélytres. Vertex avec une carène
médiane longitudinale obtuse. Pronotum et hémélytres non striolés. Angles
latéraux du pronotum arrondis ; lobes latéraux du prothorax en languette
allongée (fig. 30, D1. Griffes des pattes intermédiaires plus courtes que
le tarse. Face poilue, concave chez le mâle, aplatie chez la femelle.
Mâle. — Palette longue, subcylindrique, 2 fois et demi aussi longue
que le tibia qui est très court; elle porte 2 rangées longitudinales de
longues soies; sa griffe, épaissie à la base, est ensuite aplatie, puis
arrondie à l’apex; elle est plus courte que la moitié de la longueur de
la palette ,fig. 30, C]. Fémurs postérieurs avec 7 à 8 spinules distribuées
linéairement sur leur face supérieure. Paramère droit en crochet à pointe
dilatée (fig. 30, È).
Long. : 3 à 4,5 mm.

coruxime. —— (LYMATIA 55
Distribution. —- Toute la France, mais localisé, souxent dans des étangs :
abondent dans beaucoup de pièces d’eau légèrement saumàtre du littoral
maritime de la Manche. Dans ces mêmes stations, s`obserxent également
Ilespcrocnrixa linnei, .V0lom>cla viridis uiridis, ·Vl1llCl)l‘i$ (Ilyororis) cimi-
roidcs, Jlesovelia furcala, Gvr·rz`s mlonlogaster, etc...
(mserlvsriou. — L‘espè<·e est dimorphe ; chez les brachyptères, les hémé·
lytres raccourcis, sans membrane ditïérenciée, sont jointifs ii l`extr6mité
sans se recouvrir ; vertex 2 fois aussi long que le pronotum, lequel est
près de 4 fois aussi large que tong. Chez les macroptères, qui sont rares,
le xertex est proéminent et un peu plus long que le pronolum, lequel est
2 fois l/2 aussi large que long, à carène médiane nette ; à membrane des
hémélytres distincte.
Une sous-espèce a été décrite d‘.\ugleterre : (Jymalia roleoplrula însularis
WALToN 1942 (îles Hébrides).
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Fm. 30. - Cymatia coleoptrata Farm. — A et B. têtes d’une forme macroptère et
d'une forme brachyptère (mâles); C, patte antérieure d'un mâle; D, lobe latéral du
pronotum: E. paramère droit.
2. Cymatia rogenhoferi IFIEBER} 1864. — Corisa rogenhoferi FIEBER.
Wien. Ent. Monatschr, vol. VIII, 1864, p. 208; PUTON, Synopsis, vol. 1,
1880, p. 235 - Corisa frivaldszkyi HORVATH, Bert. ent. Zeit., 1874, p. 336. -
Cymatia rogenhoferi JACZEWSKI, Ann. Mus. Nat. Hung., vol. XXVI, 1929,
p. 23. - POISSON, Arch. Zool. exp. et gén., vol. LXXVII, 1935. p. 487 2 etc...
Aspect allongé, à côtés parallèles. Teinte de fond du disque du pronotum
et des hémélytres brun noirâtre ou brun chocolat. Tête, face ventrale et
pattes jaunes; premiers sternites abdominaux noirâtres, surtout chez les

56 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
mâles; milieu de la poitrine noir; le reste flave. Disque du pronotum
et hémélytres densément et finement mouchetés de taches pâles plus ou
moins disposées transversalement. et parsemés de petites taches noires.
Une ligne médiane carénée. noirâtre presque entière, sillonne le pronotum.
Base interne du clavus flave. Marges du pronotum et des hémélytres très
étroitement noirâtres; les membranes hémélytrales présentent Yapparence
de 2 cellules et leur ornementation est identique à celle du reste de
l`hémélytre. Disque du pronotum et hémélytre non striolés; pubescence
faible.
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Fm. 31. — Cymatza rogennoferi (Frma.), mâle. — A, patte antérieure; B, lobe latéral
du pronotum; C, paramère gauche.
Pronotum presque une fois et demi aussi large que long; son angle
latéral largement arrondi; le lobe latéral du prothorax (fig. 31. Bl,
large à la base, puis rétréci ensuite progressivement.
Griffes des pattes intermédiaires plus courtes que le tarse. brun noirâtre
à son extrémité; tarse plus court que le tibia.
Mâle. —— Fossette frontale fortement concave et poilue. Palette 2.5 fois
au moins. aussi longue que le tibia (fig. 31, A) ; sa griffe est spatulée.
Paramèie droit vesti ial ; aramère auche dévelo é et armé d°un é eron
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pres de sa base (fig. Sl. Cl. plus accuse que chez les autres especes.
Long : T à 7.5 mm.
Distribution. — Pyr·énée~-()r1entales (Salsem. lispèce du sud et du sud-est
de l’Eur·ope ; Aulriche, Hongrie, Italie, Roumanie, Algérie. Caucase, Tur-
kestan, A~·ie-Mineure. Iran (Smstanl. Russie rnéridionale, ete...

CORIXIDAE. ——- (IYMATIA  
3. Cymatia liûnsdorffi (C. SAHLBERGI 1819. — Cvrisa f)0IlS(l()l'//l _
SAHLBERG, Noton. Fenn., 1819, p. 13. - PUr0N, Synopsis. vol. L 1880,
p. 236. - Cymatia bonsdorffi JACZEWSKI. Ann, Zool. Mus. Pol. Hist. Nat.,
vol. 111, 1924, p. 20. - POISSON, Arch. Zool. exp. et gén., vol. LXXVIL 1935,
p. 488 ; etc...
Teinte de fond des hémélytres et du pronotum brun noirâtre à brun
chocolat. Tête, face ventrale, pattes d’un brun jaunâtre obscur; face ·
ventrale noirâtre chez les mâles. Dos de l’abd0men, sauf le connexivum,
noirâtre. Disque du pronotum uniformément brunâtre, mais présentant
chez les adultes immatures. immédiatement après la mue imaginale, une
dizaine de lignes transversales pâles qui s’estompent rapidement.
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Fm. 32. — Cymatia bonsdorffi (C. Sutra.), mâle. — A, patte antérieure; B, para-
mère droit.
Clavus avec des lignes claires transverses, souvent obscures. plus ou
moins régulières et interrompues, souvent dilatées dans la partie basale.
mais anastomosées vers l’intêrieur. Lignes flaves du corium anastomosées ·
et bifurquées. apparemment disposées en deux bandes flaves longitudinales,
finement dentelées. Suture de la membrane indiquée par une ligne flave
écourtée à ses deux extrémités et bordée inférieurement d’une ligne noire.
Disque de la membrane avec un dessin flave hiéroglyphique. Canal
marginal flave., brunâtre vers l’apex. Pubescence rare.
Vertex à peu près aussi long que le pronotum. avec une légère carène
médiane. Pronotum deux fois aussi large que long; ses angles latéraux
arrondis; sa carène médiane presque entière. accentuée en avant: lobes
latéraux du prothorax linguiformes.
Pattes intermédiaires à griffes courtes, l’extrémité inférieure des tarses
noire Une rangée d’une quinzaine de courtes spinules sur la marge externe
des fémurs postérieurs.
Mâle. — F ossette faciale poilue, concave, occupant toute la face. Palette
3 à 3,5 fois plus longue que le tibia. la griffe à peine plus courte que

58 HÉrÉRo1>rÈREs Aooxrrouas
la moitié de sa longueur (fig. 32, A). Paramère droit à tige grêle, puis
élargie à son extrémité (fig. 32, B).
Long. : 6 à 6,5 mm.
Distribution. —— Espèce surlout nordique : Dax tl’U1ox) : Vosges. Canal
de Ternay (Mont de Beau) (Haute-Savoie) (P. Rem) ; Remiremont (Bateau
et Pororx) ; étangs Hasselfurlh et \7Velschweilher· (Moselle) (KIEFFER) ; lac
Bourdouze, lac Chambon (Puy-de-Dôme), etc...
Oesaaviriov. —— [fespèce est polymorphe 1 chez les brachyptères, les
hémélylres recouvrent tout l’abdom en, mais leur membrane est réduite et les
ailes postérieures ne dépassent pas, en général. le dernier segment prégé-
nital.
Subfam. CORIXINAE ENDERLEM 1912 (POISSON 1935)
Cette sous-famille comprend la grande majorité des Corixidae. Le rostre
est sillonné transversalement fig. 33, B, r). Les tarses antérieurs sont de
conformation variable, mais toujours bien développés en palette (fig. 5, t).
Scutellum masqué par le pronotum ou seulement avec sa pointe visible
(fig. 33, A). Hémélytres présentant une gouttière submarginale sur l’em-
bolium et une scissure nodale accusée (fig. 33, A. sn), etc... La sous-famille
est scindée en quatre tribus, dont deux sont représentées dans la faune
française.
A. Yeux convexes, saillants, protubérants. Tête déprimée transversalement.
Face densément poilue dans les deux sexes. fortement aplatie chez
les femelles. sensiblement concave chez les mâles. Dents apicales de
la palette des mâles prolongées chacune par une soie. Marge dorsale
_ de Yépisternum métathoracique cannelée. Asymétrie abdominale droite
des mâles ; un strigile (Genre type : Claerwcorixa). Tribu Glaenocori-
sini Hoivcsnroao 1948 (Holarctique).
AA. Yeux non protubérants, moins convexes. Tête non déprimée transver-
salement. Face des mâles plus ou moins concave, dessinant une fosette
plus ou moins étendue et accentuée ; face des femelles convexe sans
dépression faciale, non ou à peine poilue dans les deux sexes. Aucune
dent de la palette des mâles n’est prolongée par une soie. Pronotum
toujours glabre. Hémélytres portant souvent de longues ou courtes
soies éparses, fréquemment associées. Marge dorsale de l’épisternum
métathoracique généralement non cannelée. Nervure M des hémélvtres
généralement fusionnée avec Cu, à la base de la scissure nodale.
(Genre type: Corixa). Tribu Corixini WALTON 1940. (Toutes les
parties du Monde).

CORIXIDAE 59
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Fm. 33. — Schéma morphologique d‘une Corise (imité d'Hu1·:c.¤m·01w). -— A, vue dor·
sale, hémélytre et aile postérieure droits étalés ; B, vue de profil. - a, antenne :
ap, aile postérieure; apn, aire pruineuse postnodale de la marge hémélytrale; cl,
clavus; Co, coriumz F. fémur; g, griffes des pattes intermédiaires; lp, lobe latéral
du pronotum; m, membrane: nc, nervure cubitale; nm, nervure médiane; 0, œil;
P, pronotum; pa, tarse antérieur ou malette; r, rostre; s, strîgile; scl, zone prui-
neuse de la suture du clavus; sm, suture de la membrane; sn, scissure nodale; T,
tibia; t, tarse; t1, t2, ler et 2e articles du tarse postérieur gauche; v, vertex; 4, 5,
6. 7. 8. sternites abdominaux.

60 Hiàriâaovîrùaas AQUATIQUES
Tribu Glaenocorisini Huixcsaroan
Cette tribu ne comprend en France qu’un genre et une espèce nordique
et alpine, Glaenocorisa propinqua lFlEBERI 1860.
lCette espèce représente vraisemblablement. dans les Vosges. une relicte
g ac1a1re.
Gen. GLAENOCORISA TaoMsoN 1869
Corisa subg. Claenocorisa THOMSON, Opusc. Ent,. vol. 1, 1869. p. 89.
Glacnocorisa propinqua. 1Fn~:er:R). — Carisa propinqua Fnaissa Eur.
Hem., 1860, p. 99 ; PUTON. Synopsis, vol. 1, 1880. p. 235.. — Glaenocorisa
propinqua BROWN, Trans. Roy. Ent. Soc.. London, vol. XCV1, 1946. p. 1 ;
HUNGERFORD, Sc. Bull. Univ. Kansas. vol. XXX11, 1948. p. 139. (Glaerww-
risa cavifrons THOMSON 1869. est une forme mélanique de propinqua
FIEBER 1860), etc.
Teinte de fond du disque du pronotum, des hémélytres. noir brunâtre,
opaque, avec un reflet métallique d°un violet foncé. Bords antérieur et
postérieur du vertex noirâtres. Milieu du vertex. thorax. abdomen et pattes.
notamment les postérieures. jaune noirâtre chez le
mâle, jaunes chez la femelle. Pronotum avec 8 à 10
lignes transverses pâles. étroites. parfois difficiles à I g
distinguer lfornementation Have des hémélytres _*
n’est bien visible que chez les individus clairs É g
ff. propinqual ; elle s`estompe chez les individus f•~— A ,` z_ _
foncés (f. cavifronsl. Des lignes transverses, régu-   Q "
lières, à la base du clavus. lfornementation de la     ï
partie apicale du clavus et celle du corium est for-   ,
mêe de courtes taches pâles linéaires, irrégulières, Qiitvl-_‘«` ~
parfois ondulées. plus nettes à l’angle inféro-externe   , _
du corium Membrane concolore à suture mal indi-  
quée (fig. 34). Pronoturn deux fois aussi large ÃÉÈ QÉC`1  
que long; ses angles latéraux subarrondis: sa 5 1'c·1i`·ÃÀ É
carène médiane bien distincte jusqu`au milieu. au L bîîîf 
moins. Lobes latéraux du prothorax en languette. gv îîjî
Pronotum, clavus. portion basale du corium, j‘î‘Z_`·`\·;#:<£?
striolés   Xi}
Tarsc intermédiaire noirâtre à l°apex, plus long ,}'T'-^  
que ses griffes. Une rangée de 7 à 8 spinules à la '   xr}
face supérieure des fémurs postérieurs.  
Mâle. — Fossette faciale poilue. concave, allon- zz`ii"\
gée, s’étendant largement dans l’espace interoculaire
inférieur. Palette largement falciforme. trois fois Fm_34___Gme,,0c0ma
aussi longue que le tibia ; les denticules palmaires : î";W"‘!"¤ (Fm-),· ··
_ _ _ , emelytre droit.
dents « stridulantes », distribués en une seule ran-
gée; ceux de Fextrémité apica1e terminés chacun
par une longue soie qui manque à ceux de la portion basale. Une dou-
zaine de soies palmaires mar2ino—internes tfig. 35. B)
F

CORIXIDAE. —- HLAENUCORISA (ii.
Strigile subovale, portant cinq à six rangées de dents (fig. 35. Di. Para-
mère droit falciforme (fig. 35. El.
Long. : 8 à 8.5 mm.
Distribution. —- Bitche iétanzr Hasselfurth) iàiosellei iKllzl·`l·El\) ; e~pèce
nordique et alpine.
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Fm. 35. —— Glaenocorisa propmqua, mâle. — A. tête et pronotum vus dorsalement;
B. patte antérieure; C, extrémité de Pabdomen; D, strigile; E, paramère droit
Unsiznvxixoa. — La coloration de cette (Iorise est variable et GI. cuvifrons
TH0MsoN l869 serait synonyme de GI. propinqua (Fiamaa) l860, forme claire
de l’espèce (Bnowiv 19-16). Une autre espèce, GI. quadrnla WALLEY (8 - 9,65
mm), dont la pigmcntation e~t semblable à celle de propinqim, est connue
du Canada et de Norvège (Hunoenroma).
Tribu Corixini WALTON
TABLEAU DES GENRES
1. ( 4.) Asymétrie abdominale gauche chez les mâles; appareil
‘ copulateur orienté vers la gauche; strigile à gauche.
Lobes latéraux du prothorax courts, larges, trapêzoïdaux.
tronqués obliquement à Yextrémité.

62 HÉrÉaoprÈm1s AQU.x·r1QUEs
2. ( 3.) Denticules des tarses antérieurs des mâles (palettes)
localisés à la moitié proximale de l’article, distribués en
deux séries : une distale, de dents très rapprochées les unes
des autres; une proximale, composée de denticules plus
espacés les uns des autres (fig. 36, C). Pronotum et clavus
faiblement striolés ; cories non striolées. Dessin hémélytral
masquant la suture de la membrane. Taille faible: 5,5.-
6 mm. .............................. (p. 63) Heliocorisa
3. ( 2.) Denticules des palettes des mâles s°étendant au delà du
milieu de l’article et atteignant, en général, ou presque.
l’extrémité du tarse. Metaxyphus allongé et acuminé.
Pronotum et hémélytres jamais striolés. Dessin réticulé.
Face dorsale et apicale des fémurs postérieurs avec une
unique rangée de spinules très rapprochées les unes des
autres. Taille plus grande : 8-15 mm. ........ lp. 65) Corîxa
4. ( l.) Asymétrie abdominale droite chez les mâles.
5. ( 8.) Pas de strigile chez les mâles.
6. I 7.) Denticules de la palette des mâles dissociés en deux ran-
gées: la distale incurvée et suivant la courbure de la
marge externe; la proximale presque droite, ou à peine
incurvée ; un hiatus entre les deux rangées. Portion distale
du premier article des tarses postérieurs, teintée de brun
noir, au moins sur les marges. Pronotum et hêmélytres
fortement striolés. Teinte générale assombrie ; zones clai-
res et noires des hémélytres et du pronotum moins con-
trastées que normalement .............. lp. Tl) Callîcorixa
7. ( 6.) Denticules de la palette des mâles distribués selon une
seule rangée. Région distale du premier article des tarses
postérieurs et extrémité du deuxième article, teintées de
noir. Pigmentation générale plus claire; dessin plus
contrasté ............................ (p. 73) Paracorîxa
8. ( 5.) Un strigile chez les mâles, parfois petit.
9. (12.) Lobes latéraux du prothorax trapézoïdaux, mais asymé-
trie abdominale droite chez les mâles.
10. (ll.) Palettes flaves à l’extrémité dans les deux sexes, celles des
mâles à côtés généralement subparallèles, subtronquées
apicalement ; tibias antérieurs avec au moins, un faisceau
spiniforme de soies raides près de l’extrémité. Dessin des
hémélytres non réticulé. Métaxyphus long et à pointe
aiguë ............................ Ip. 75) Hesperocorîxa
ll. (IO.) Palettes noires à l’apex dans les deux sexes, non subtron-
quées apicalement ; tibias antérieurs sans tubercule spini-
forme près de l’extrémité .............. (p. 85) Parasigara

conrxirms. — nE1.1ocoR1sA 63
12. ( 9.) Lobes latéraux du prothorax non distinctement trapézoï-
daux, plus allongés (fig. 59, D), souvent linguiformes:
palettes des mâles à côtés non subparallèles, plus ou moins
progressivement acuminées vers l’extrémité.
13. (14.) Une carène médiane longitudinale s`étendant sur toute `
la longueur du pronotum et très accentuée en avant.
Aspect allongé. Hémélytres longuement pubescents. Face
poilue dans les deux sexes. Palettes des mâles allongées.
quelque peu tordues ; septième tergite abdominal du mâle
distinctement lobé derrière le strigile. Dessin des hémélv-
tres plus ou moins réticulé, sauf à la base du clavus où les
lignes transverses flaves sont à peu près régulières et
parallèles. Paramère droit plus ou moins fourchu apica-
lement .............................. (p. 89) Arctocorisa
1.4. (13.) Carène médiane longitudinale du pronotum nulle, ou peu
saillante, et alors visible seulement en avant. Pilosité des
hémélytres courte; leur dessin nettement réticulé. Face
non poilue en général, ou avec seulement quelques courts
poils .................................... (p. 93) Sigara.
Gen. HELIOCORISA LUNDBLAD 1928
Heliocorisa LUNDBLAD, Zool. Anz., vol. LXXIX, 1928, p. 159.
Helîocorisa vermiculata (Purom 1874. — Corisa vermiculata Puron.
Pet. Nouv. Ent., vol. I, 1874, p. 440. — Trichocorixa persica JACZEWSKY
Ent. Mitteil., vol. XVI. 1927, p. 415. —— Neocorixa vcrmiculam POISSON,
Bull. Soc. Zool. Fr., vol. L11, 1928. p. 467, etc...
La pigmentation générale rappelle quelque peu celle de Sigara lateralis
(LEAc1Il..Pronotum court et convexe, orné de 9 à 10 lignes transversales
flaves, plus larges que les intervalles noirs, parfois ténues, souvent inter-
rompues postérieurement (fig. 36, A) ; ses angles latéraux émoussés;
lobes latéraux du prothorax larges, courts, tronqués à l’extrémité (fig. 36,
E), ainsi que chez les Corixa dont les mâles présentent la même asymétrie
abdominale.
Hémélytres à large canal marginal et ornés de linéoles noires anastomosées
en réseau sur toute la surface ; suture de la membrane masquée (fig. 36. B).
Pronotum et clavus faiblement striolés. Métaxyphus court et large à sa
base. Tarses intermédiaires noirâtres à l’extrémité (fig. 36, D).
Mâle. —— F osette frontale profonde, s'étendant entre les yeux, et poilue.
Palette courte, en lame de couteau ; denticules « stridulants » (palmaires),
distribués en deux séries : l’une distale, d’élêments très rapprochés les uns
des autres, au nombre de quatorze à seize; l’autre proximale dont les
éléments sont plus espacés (10 à 12) (fig. 36, C). Tibia antérieur caréné.

64 mîrüizopràuus AQUAr1QUEs
Strigile senestre, constitué de quatre à cinq séries de dents, certaines frag-
mentées (fig. 36, F). Paramère gauche arqué (fig. 36. H) ; paramère
droit (iig. 36. G). Aedeagus tubuleux. armé de nombreuses spinules à
Yapex.
Long. : 5.5-6 mm.
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Fm. 36. — Heliocorzsa. vermiculata (PUT.), mâle. — A, disque du pronotum; B,
hémélytre droit; C, palette: D, tarse intermédiaire; E, lobe latéral du pronotumt
F, strigile; G, paramère drcut; H, paramère gauche.
Distribution. —— lliskra, Kub}l1e du Djurdjura, bucl-Uranais (Algérie) (Pors-
sov et Gwmrun), Sud-Ouest de l’Asie, Iran, 'l`1·z1uscaucasie (Poisson 1939) ;
Valencia, près Albufera (Espagne) (Jaczuwsm l934, l femelle), etc... L'es-
pèce est à rechercher dans le midi de la France.

l CORIXIDAE. —· CORIXA  
Gen. CORIXA Gaorraov, 1762-1785
(Macrocorisa THOMSON, 1869)
Type du genre : punctata ILLIGER. 1307.
Pronotum et hémélytres jamais striolés. lisses et brillants, bien que la
marge antérieure du pronotum puisse être rugueuse. Dessin hémélvtral
réticulé. Des lignes transverses pâles sur le disque du pronotum ; sa carène
médiane à peine visible antérieurement, Lobes latéraux du prothorax
courts et trapézoïdaux. Mctaxyphus long, pointu, lancéolé. Pattes antérieu-
res des mâles conformées comme celles des espèces du genre H espcrocorixa.
les tibias portant un faisceau de soies spiniformes près de l’apex ; la palette
à bords subparallèles, obtuse et tronquée à son extrémité, avec une seule
rangée de dents. Sur la portion apicale de la marge interne de la face
dorsale des fémurs postérieurs, existe une longue et unique rangée de
courtes spinules rapprochées les unes des autres mais d'une manière irré-
gulière. Asymétrie gauche des mâles, appareil copulateur orienté vers la
gauche, strigile à gauche. grand. allongé, elliptique. Le paramère droit
prend part à la formation du fourreau pénial.
TABLEAU DES ESPÈCES
l. I4-.) Griffes des pattes intermédiaires distinctement plus courtes
que le tarse. Taches pâles des hémélytres non confluentes en
lignes transverses. Fossette frontale des mâles très superfi-
cielle. Disque du pronotum avec environ quinze lignes trans-
verses pâles.
2. (3.) Tibias intermédiaires sans échancrure semi-circulaire au bord
q interne apical dans les deux sexes. F êmurs intermédiaires
des mâles dépourvus, sur le bord interne, d'un faisceau.
dentiforme, de poils près de l’apex. Longueur : 13 mm. 1. punctata
3. (2.) Tibias intermédiaires présentant dans les deux sexes, une
échancrure semi-circulaire au bord interne apical, le début
de l’échanerure simulant une dent. F émurs intermédiaires des
mâles pourvus, sur le bord interne, d’un fort faisceau, den-
tiforme, de poils près de l’apex. Longueur : 13 à 14 mm. 2. rlcntipes
L (1.) Griffes des pattes intermédiaires aussi longues, ou même
légèrement plus longues que le tarse. Taches pâles des hémé-
lytres partiellement confluentes en lignes ondulées. sensible-
ment transverses. Fossette frontale des mâles nette et oblon-
gue. Longueur : 8 à ll mm.
S. (6.) Longueur : 10,5 à ll rruri. Dessin pâle du pronotum et des
hémélytres ne tranchant pas nettement sur la teinte de fond.
sombre. Fossette frontale du mâle grande et assez profonde.
Plus de trente dents « stridulantes ww à la palette ...... 3. panzeri
6

66 11ÉTÉRoPrÈREs Aqumrouns
6. I5.l Longueur : 8 à 9 mm. Dessin pâle du pronotum et des hêmé-
lytres dominant très nettement la teinte de fond. Fossette
frontale du mâle petite. superficielle. Moins de trente dents
«stridular1tes>> à la palette ...................... 4. affinis
· f · U ,,` Gr
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I" "` C
`  B
Fm. 37 .— Corixa ptmctata (ILL.), mâle. — A, palette ; B, articulation tibi0-férn0-
rale intermédiaire; C. strigile; D, paramère gauche; E, paramère droit.
1.C0rixa punctata (ILLIGER), 1807. — Sigma ptmcmm ILLIGER (Cmm.
Gen. Names Br. Ins,. par. 8, 1943, p. 281). — Corixa geoffroyi LEACH.
Trans. Ifinn. Soc., vol. XII, 1818, p. 17; PUTON, Synopsis, vol. I. 1880.
p. 220 ; JACZEWSKY, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat,. vol. III. 1924. p. 87 :
etc...
Pronotum et hémélytres bruns. lisses, brillants. Une quinzaine de lignes
transverses pâles sur le pronotum, les premières presque régulières. les
autres interrompues, bifurquées, ou anastomosées. Hémélytres uniformément
parsemés de taches pâles en zigzag. partiellement confluentes en lignes .
transverses à l’extrême base du clavus. Taches de la périphérie de la mem-
brane distribuées radiairement. Pubescence des hémélytres faible. Tête

l
conixrma. ·- IIORIXA 67
et pattes jaunes ; milieu du thorax, quelques taches sur les coxae, les deux
ou trois premiers sternites abdominaux, tous les tergites abdominaux. noirs
en général.
Longueur du pronotum sensiblement égale aux trois quarts de sa largeur ;
ses angles latéraux droits et émoussés ; lobes latéraux du prothorax grands.
trapézoïdaux et tronqués obliquement à l’extrémité. Metaxyphus long.
pointu, ses marges latérales concaves. Griffes des pattes intermédiaires
plus courtes que le tarse. Fémurs postérieurs présentant sur leur face
externe, apicale, une rangée de courtes épines groupées par deux, trois ou
quatre (fig. 38).
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Fxc. 38. — Corixu, punctata, mâle. — Extrémité apicale d’un fémur postérieur.
Mâle. — Fossette frontale superficielle ; front apparemment aplati entre
le rostre et les yeux. Pattes antérieures : trochanters revêtus d’une pubes-
cence uniforme. Fémurs avec une zone de poils épaissis, distribués en
quatorze ou seize rangées obliques sur leur face externe; un pinceau,
spiniforme de poils à l’apex des tibias (fig. 37, A). Palette allongée, à
bords subparallèles et à extrémité arrondie. Vingt-sept à trente-deux dents
« stridulantes », distribuées en une seule rangée (fig. 37, A). Pattes inter-
médiaires: pas d’encoche à la base des tibias dans les deux sexes (fig.
37, B). Strigile allongé, elliptique, avec huit à dix rangées de dents assez
régulières (fig. 37, C). Paramère gauche largement falciforme (fig. 37. DI.
Paramère droit (fig. 37, E).
Long. : I3 à 15 mm.
Distribution. — Toute la France ; ruisseaux, mares et étangs, r~tc... 2. parmi
les plantes aquatiques. Espèce largement rüpanilue en Europe : *l§!U?1l¢=*‘
ôualennetit du 'I`nrkestan, de Palestine, Transcanicasie, [ran. e|r·...
2. Corixa dentipes (Tn0Ms0N), 1869. —~ .1/Iacrocorisa dentipes T1\0Ms0N.
Opusc. Ent., vol. l, 1869, p. 28. — Carisa geoffroyi FLOR, R. L. l.. 1880.
p. 786. — Corisa hircipes SCHIOEDTE, Naturh. Tidskr. Kj0eb.. l870. D. 228.

68 HÉTÉao1~TEP.Es AQUATIQUES
— Corisa dentipes PUTON, Synopsis. vol. 1, 1830. p. 221. — Corixa den-
tipes JACZEWSKY, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. 111. 1924, p. 90;
CHINA W. E., Ent. mont. Mag., vol. LXIV. 1928, p. 85, etc...
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FIG. 39. — Corixa dentipes (TH0MsoN), mâle. .
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Fm. 40. —- Coriaca demtipes, mâle .— A, région tibio-fémorale de la patte inter-
médiaire; B, ibid. (femelle): C, strigile; D, paramère gauche.
Espèce très proche de C. punctata, de taille un peu plus forte et de teinte
plus foncée. La longueur du pronotum est à peu près égale aux trois quarts
de sa largeur chez punctata et aux deux tiers chez dentipes; ses angles
latéraux sont obtus. Les fémurs antérieurs des femelles, sont pourvus de
quelques soies dans leur région moyenne antérieure.

CORIXIDAE. ——- (ZOHIXA 69
Mâle (fig. 39). —- Palette un peu plus large que punctata. Pattes inter·
médiaires: fémurs pourvus à l’extrémité d’un groupe interne de fortes
soies (fig. 40, A). Tibias avec une encoche semi-circulaire à la base (fig.
40, A) au côté interne (caractère propre aux deux sexest. Strigile présen-
tant douze à quatorze rangées de dents, les rangées internes étant les plus
régulières (fig. 40, C). Paramère gauche plus fort que chez punctata et
plus falciiorme (fig. 40, D).
Long. : 13 à 15 mm.
Distribution. — Espèce de Fest de la France et de certains lacs d’Auver-
gne. A Bitche (Moselle), (I. dcntipes est plus commun que C. punctata
(Kiismnzn), Somsois (Aube) (d’Am·essAm·Y), etc... Cette Corise est également ·
connue de Turquie, de Transcaucasie, du Sud de l’Ir:1n.
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Fm. 41. — Corixc panzeri (F1r:n.). mâle. -— A. palette; B. strigileg C, paramère
gauche.
3- Corixa. panzeri (FIEBER), 1848. —·— Corisa panzeri FIEBER, Bull. S. N.
Mosc., vol. II, 1848, p. 515. —— Corixa (Macrocorixa) panzeri BUTLER·
Biol. Brit. Hém. Hét., 1923, p. 575. — Corixa affinis JACZEWSKI. Ann.
Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. 111, 1924, p. 92; Bull. Ent. Pol., vol. V,
1926, p. 121, etc.. .
Espèce voisine de C. affinis, mais la teinte générale est plus sombre.
Pronotum avec dix ou douze lignes transverses pâles, assez régulières, mais
-souvent bifurquées et interrompues postérieurement; ses angles latéraux

T0 11ÉrÉno1¤·rÈaEs Aouxrroues
droits et émoussés. Tête plus courte que la moitié de la longueur du
pronotum. Taches pâles des hémélytres partiellement confluentes en lignes
transverses peu nettes, souvent élargies au niveau de la base du clavus;
dessins de la région de la membrane disposés radiairement. De longs poils
pâles, épars et rares sur les hémélytres.
Mâle. — Fossette frontale nette, dépassant le niveau de liangle inférieur
des yeux et se terminant en arc. Palette dilatée dans sa portion apicale,
portant trente-quatre à trente-huit denticules disposés en une série régulie-
rement arquée (fig. 41, A). Strigile grand, elliptique, comprenant cinq
rangées principales de dents et trois rangées externes fragmentées (fig.
41. B). Paramère gauche arqué (fig. 41, C).
Long.: 10.5 à 11 mm.
Distribution. — Espèce euro-sibérienne répandue dans toute la France,
mais apparemment rare : étangs et marais ; parfois en compagnie de C.
punciata et Cymaiia coleoptrata.
4·· Corixa affinis affinis LEACH, 1918. — Corixa affinis, LEACH, Trans.
Linn. Soc. Lond., vol. X11, 1818. p. 18. — Corisa atomaria FIEBER. Bull.
S. N. Mosc., vol. 11, 1848. p. 515 ; PUTON, Synopsis, vol. 1, 1880, p. 221. —-
Corixa affinis, JACZEWSKI. Bull. Ent. Pol., vol. V, 1926, p. 123 ; Poisson,
\rch. Zoo]. exp. et gén., vol. LXXV11. 1935. p. 501, etc..,
Teinte de fond plus pâle que chez C. panzeri ; les lignes noires tendent
à devenir plus étroites que les lignes pâles (c°est Yinverse chez panzeri) :
les dessins clairs du pronotum et des hémélytres dominent la teinte de
fond. Pronotum avec douze à quatorze lignes transverses pâles. Taches
pâles des hémélytres vaguement réunies en lignes transversales. Tarses des
pattes intermédiaires plus courts que les tibias; ils sont plus longs chez
panzeri.
Mâle. — Fossette frontale plus petite et moins accusée que chez C. panzerz.
Marge interne de la palette presque droite, son extrémité apicale dilatée ;
cette palette porte vingt-cinq denticules en général, distribués en une série
linéaire qui suit. en avant, la courbure de l’extrémité apicale (fig. 42. A).
Strigile oblong, présentant le même nombre de rangées de dents que chez
C. panzeri (fig. 42, B, D). Paramère gauche largement arqué et montrant
une sorte de dent apicale (fig. 42. E. F) ; paramère droit (fig. 42. G).
Long. : 8 à 9 mm.
Distribution. — Espèce largement répandue en France, en Corse et en
Afrique du Nord : existe également aux Canaries et aux Açores : plus
commune dans les eaux supra-littorales maritimes légèrement saumâtres,
parmi les plantesi aquatiques.
Corixa affinis pallida Poisson, (Bull. Soc. Hist. Nat. Àfrique Nord, io].
XX, 1929, p. 93) est une sous-espèce méridionale qui se caractérise par
une coloration de la face, du front et du Vertex, d’un jaune citron et d`une
manière générale, par une teinte plus jaune que chez le type. Pronotum

CORIXIDAE. —- CALLICORIXA 71
mec l5 lignes transversales noires, faiblement indiquées. Base du clavus
sans linéoles, avec de fines taches noirâtres espacées. Palette du mâle
avec seulement 23 à 24 denticules. - Long. : 7,75 à 8,5 mm.
Corixa affinîs conglomerata REY (Rev. Ent., 1890, p. 29). -— « Ligne pâle
« du pronotum plus étroite que les lignes noires ; linéoles du clavus et des
<1 hémélytres plus ou moins anastomosées de manière à faire taches »
(Rev).
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Fm. 42. - Cortxa affinis Lance, mâle. — A, palette; B, sixième segment abdo-
mmal avec le strigile; C, septième segment abdominal; D, strigile; E. F, paramère
gauche: G. paramère droit.
Gen. CALLICORIXA B. WHITE, 1873
Espèces de taille moyenne. Lobe latéral du pronotum plus long que
large. Pronotum et hêmélytres ornés de lignes transversales flaves et ¤oirâ~
tres. les deux teintes ne contrastant que d’une manière attênuée. Pronotum.
clavus et corium fortement ratissés (striolésl. Le premier article des tarses
postérieurs taché de brun-noir à l’apex, ou au moins sur les marges. Les
dents de la palette du mâle sont distribuées en deux rangées : la proximale.
presque droite ; la distale, incurvée, suivant la courbure apicale de l’arti·
cle. L°asymétrie mâle est dextre; pas de strigile. Le lobe médian du sep-
tième tergite abdominal est pourvu d’une longue frange de soies.

72 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
Ce genre, d’affinités nordiques, n’est représenté en France que par une
seule espèce : Callicorixa praeusta (FIEBER), Une autre espèce européenne
que l’on rattache parfois à ce genre : C. concinna (Fmaan), a été signalée
en France, du Bas-Rhin ; mais elle diffère des autres espèces du genre
Callicorixa s. str., par les dents de la palette distribuées en une seule ran-
gée, la tache apicale noire du l" article des tarses postérieurs s’étendant
au 28 article, un grand mésoépiméron. STICHEL (1956) a créé pour cette
forme le sous-genre Paracoriaca, que nous considérerons comme genre. L`ab-
sence de strigile (caractère, sans doute, secondairement acquis), la tache
noire des tarses postérieurs, nous permettent toutefois de la classer arti-
ficiellement au voisinage de C. praeusta.
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Fra. 43. — Callicorixa praeustu. (FEB.), mâle. — A, tête vue de face; B, palette;
C, tarse postérieur; D, paramère droit; E, paramère gauche.
Callicorixa praeusta (FIEBERI 1848. —— Corisa praeusm FIEBER, Bull.
S. N. Mosc., vol. II, 1848, p. 521. — Corixa socia DOUGLAS et Scorr, Ent.
month. Mag., vol. VI, 1869, p. 243. — Corixa sodalis DOUGLAS et SCOTT.
Ent. month. Mag. vol. V1, 1870, p. 245 —— Corixa praeusta PUTON, Synopsis.
vol. I, 1880, p. 547. ——- Callicorixa praeusta JACZEWSKI, Ann. Zool. Mus.
Pol. Hist. nat., vol. 111, 1924, p. 63 ; LUNDBLAD, Ent. Tidskr., vol. 11, 1927.
p. 80. —— Sigara (Callicorixa) praeusta POISSON. Arch. Zool. exp. et gén,.
vol LXXVI1, 1935, p. 554. — Corixa (Callicorixa) praeusta WALTOV.
Trans. H. Ent. Soc., London, vol. 92. 1942, p. 411. —— Callicorixa praeusta
Huncenrono, Univ. Kansas, Sc. Bull., vol. XXXII, 1948, p. 479.
Pronotum et hémélytres, brun noirâtre. Vertex. face ventrale et pattes,
jaunâtres. Milieu de la poitrine, base de l’abdomen, extrémité des tarses
intermédiaires, une grande tache ventrale à l’apex du 1"" article des tarses

comxrnan. — CALLICORIXA 73
postérieurs (fig. 43, C), noirs. Pronotum orné de 8 à 9 lignes flaves, trans-
verses et régulières. Lignes tranverses flaves du clavus, à peine interrom-
pues, un peu élargies à la base, intérieurement. Lignes ilaves transverses
du corium régulières, mais ondulées, interrompues à l’angle interne par un
trait noir, peu précis. Suture de la membrane marquée d’une ligne Have,
bordée en-dessous d’une strie noirâtre. La membrane porte des taches
pâles en zigzag; distribuées radiairement à la périphérie. Pronotum et
hémélytres fortement striolés ; membrane lisse.
Longueur du Vertex à peu près égale à la moitié de celle du pronotum
dont les angles latéraux sont obtus et qui présente une fine carène médiane
antérieure tuberculée. Lobes latéraux du pronotum, larges à la base, puis
allant en se rétrécissant et obliquement tronqués à l’apex. Griffes des pattes
intermédiaires plus courtes que le tarse.
Mâle. — Fossette frontale peu profonde, atteignant presque le milieu de
l`espace interoculaire (fig. 43, A). Palette allongée avec une portion
basale à bords presque parallèles et une région apicale, dilatée et incurvée
vers la face antérieure de l’artic1e (fig. 43, B), Denticules palmaires dis-
tribués en 2 rangées non superposées. Les denticules de la rangée inférieure
varient de 9 à 25 avec une fréquence de 20. La rangée supérieure apicale
ne compte qu°une dizaine de dents. Face externe des hanches, des fémurs,
bord convexe des tibias, une partie du bord externe de la palette, noirs.
Fémurs antérieurs pourvus d’une zone de spinules à la partie interne de
leur face antérieure. Pas de strigile. Paramère droit présentant 2 courbures
dont l’apicale forme un crochet (fig. 43. D). Paramère gauche (fig. 43, E).
Long. : 7 - 7,5 mm.
Distribution. — Espèce du nord de l'Eu1·ope : îles britanniques, Suède,
Pologne, Russie ; signalée en France, des IIautes·Vosges (Gérardmer)
(Purou), de la Moselle (Hasscliurth) (Krnrran 1884), de la Vienne (environs -
de Civray) (Dnrszmria), du Puy-de-Dôme (loic d‘Estivadoux), de l’Ille-et-
Vilaine (G. et G. llicman) (chasses à la lumière) ; souvent dans des pièces
d‘eau fréquentées par le bétail et polluées par des matières organiques
animales.
Gen. PARACORIXA Sricnnr. 1956
Paracorixa conciuna (F1EBER). —- Corisa concinmz FIEBER, Bull.
Soc. Nat. Moska, vol. XXI, 1848, p. 522; PUTON, Synopsis, vol. I, 1880,
p. 223. —- Callicorixa concinna JACZEWSKI, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat.,
vol. III, 1924, p. 50; LUNDBLAU, Ent. Tidsk1·,, vol. II, 1927, p. 89. —
Sigara (Callicorixa) concinna P0rss0N, Arch. Zool. exp. et gén., vol.
LXXVII, 1935, p. 552. — Callicorixa concinna PEARCE et WALTON, Trans.
Soc. Brit. Ent., vol. VI, 1939, p. 158. — (?) Callicorixa concinna HUN-
GERFORD, Univ. Kansas, Sc. Bull., vol. XXXII, 1948, p. 459. — Callicorixa
subgen. Paracorixa STICHEL, Illustr. Bestim. Wanzen, II, Europa, herft 3,
1956. p. 76 ; etc.
7

74 HÉirÉRoPTÈREs AQUATIQUES
Teinte de fond brun noirâtre. Vertex. face ventrale, pattes, jaunes ; mi-
lieu du mésosternum et des lm sternites abdominaux, extrémité des tarses
intermédiaires, etc., noirs. Abdomen jaune distalement. Ifornementation
pâle est plus étendue que chez C. prueusta. Le pronotum présente 9 lignes
flaves transverses (plus rarement 8), bifurquées çà et là et un peu plus
larges que les intervalles noirs. Les lignes transverses flaves du clavus sont
régulières seulement vers la base ; sur le reste du clavus ét sur la corie, le
dessin Have est vermiculé (comme chez Vermicorixa lateralis) et souvent
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Fm. 44. — Paracorîxa concinna (Fma.), mâle. — A, tête vue de face; B. palette:
C, lobe latéral du pronotum; D, tarse postérieur; E. métaxyphus; F, capsule
âeàuàtuale; G, paramère drmt: H, deux autres aspects de Pextrémité du paramère
interrompu. Le corium et la membrane sont séparés par une ligne Have;
cette dernière région est ornée de taches en zigzags, radiaires à la péri-
phérie. Pronotum et clavus striolés ; le corium l’est plus faiblement et les
strioles disparaissent vers l’apex ; la membrane est lisse. Tête, vue dorsa-
lement, deux fois plus courte environ que la longueur du disque du pro-
notum dont la carène médiane, faiblement indiquée, s’étend sur la moitié
antérieure du disque.
Les griffes des pattes intermédiaires à peine plus longues que le tarse.
Apex du l" article des tarses postérieurs et base du 2” article, noirs
(fig. 44, D). F émurs postérieurs présentant une rangée de 4 à 5 spinules
dorsales. Métaxyphus (fig. 44, El.

CORIXIDAE. —- IIESPERUCURIXA 76
Mâle. - Fossette frontale grande, mais peu profonde. atteignant le mi-
lieu de l’espace interoculaire (fig. 44, A). Synthlipsis plus large que la
largeur d’un œil. Palette falciforme. non tordue (fig. 44, B) ; une quin-
zaine de soies implantées sur le bord interne concave ; les denticules pal-
maires sont distribués en une seule rangée et au nombre de 35 à 36 en-
viron. Le strigile manque. Le paramère droit est renflé dans sa portion
basale, arqué ensuite avec une extrémité apicale grêle terminée par une
sorte de griffe (fig. 44, G, H).
Long. : 7 - 7,5 mm (6,1 · 7.2 mm) IHUNGERFORDL
Distribution. - Bas·l`(hin, (Fl‘21[`lC€‘) ; Caucase, Turkeslan, Siberie, Mon-
golie du nord, Angleterre, Pologne, Moldavie, Hongrie, Mandchourie, etc...
[lEM\RQl.ln. '· ])(l"(lC(}I'i.L'll (`()IlCinll(l ()l`f`l'("` PU ('lllllfllull, Zl\t'(‘ ig. (V€I‘I71fCU-
r·z`a·n) lrilemlis, d’avoir une tache noire aux tarses poslerieurs, les dents
de la palette disposées sur une seule rangée, le paramère droit ayant
une conformation assez e-iniilaire : mais il en diffère pan- les grilles iles
larses interineiliaires moins longues, une (aille plus forle, liZlbS(‘T](È(·l ile
slrigile, ele : ce dernier ear:n·lère, sans doute ile nalure secondaire, ne
serait Ionlefois pas une objection au rattachement de concinna au genre
Nigauvi ~. g. Vermicorimz lp. 93). llans celle nllernalive, I’m·ur·oriarr1 tombe-
rnit en synonyrnie avec l’er·n1ic~r·ir«r. I'. coricinrzu esl localisé parfois clans
les eauv quelque peu polluêes, comme S. lnlerulis.
Gen. HESPEROCORIXA KXRKALDY 1908.
(= Anticorixa JACZEWSKI)
Type du genre: brimleyi KIRKALDY (I)
Le pronotum est, en général. plus ou moins striolé, ainsi que les cories ;
les clavus le sont fortement. La nervure médiane atteint. en général, la
scissure de l°embolium. Les lobes latéraux du pronotum. trapézoïdaux, appa-
raissent plus ou moins tronqués obliquement à l’apex. Palettes des mâles
à côtés subparallèles avec une carène sur la base dorsale ; les extrémités
obtuses, tronquées ou arrondies; leur marge supérieure s’incurvant pres-
que à angle droit. Une seule rangée de dents « stridulantes » suit la courbe
de la marge supérieure. Les tibias antérieurs des mâles portent un faisceau
de soies, subapical. La face dorsale des fémurs postérieurs est nue ou pour-
vue de courtes spinules non alignées en une seule rangée comme c’est le
cas chez les Corixa, mais en plusieurs rangées. Le strigile est grand, oblong.
elliptique; situé à droite. Le paramère droit ne prend pas part à la for-
mation de la gaine de l’aedeagus. La distribution des espèces d'Hesper0-
vorixa est holarctique.
TABLEAU mas Espèces
l. (I2.) Dessin flave des hémélytres bien constrasté et net.
2. ( 7.) Cories à lignes transverses flaves, régulières, ondulées,
souvent entières, tout au moins antérieurement.
(1) Espèce de 1'Amérique du Nord : New-Jersey, Caroline du Nord, Géorgie,
Alabama (H. B. Huncnnronn, 1948).

ïo HÉ1‘ÉRo1>TÈREs AQUATIQUES
3. ( 5.) Pronotum orné de 8 à 9 lignes transverses flaves et, au
moins, 2 fois aussi long que le Vertex.
L. ( 6.) Angle postéro-externe (apical) de la corie, flave sur la
suture de la membrane. Palettes des mâles à extrémité
élargie, tronquée, arrondie ; fossette frontale superficielle.
Longueur : 7 - 8 mm ..................,..... 1. sahlbergi
3. ( 3.) Pronotum orné de 6 lignes transverses flaves et moins de
2 fois aussi long que le vertex.
6. ( 4.) Angle postéro-externe de la corie orné de lignes flaves
comme le reste de la corie. Palettes des mâles ressemblant
à celles de H. sahlbergi. Longueur : 7 mm .......... 2. linnei
7. ( 2.) Cories à lignes transverses flaves, non régulièrement on-
dulées et, au moins postérieurement, interrompues ou
anastomosées.
3. (10.) Lignes transverses llaves des cories plus étroites que les
intervalles noirs.
9. (ll.) Pronotum avec 8 lignes transverses flaves, plus étroites
que les intervalles noirs ; lignes transverses des clavus et
surtout des cories, moins régulières que chez les espèces
précédentes, souvent interrompues ; angle postéro-externe
des cories pâle et sans dessin comme chez H. sahlbergi.
Membrane brunâtre, obscure, ornementée postérieurement.
Palettes des mâles ressemblant à celles de sahlbergi, net-
tement élargies à leur extrémité tronquée. Longueur :
6 · 7 mm .................................... 6. furtiva
l(). ( 8.) Lignes transversales flaves de la corie plus larges que les
intervalles noirs.
ll. ( 9.) Pronotum avec 8 â 9 lignes flaves, plus larges que les
intervalles noirs ; membrane de même teinte que l’hémé-
lytre,' à dessin net ; sa suture partiellement masquée. Pa-
lettes des mâles allongées, assez régulièrement ·incurvées
vers l’extrémité. Front des mâles aplati, sans fossette. 5. algirica
12. ( 1.) Dessin flave des hémélytres confus, peu apparent ; aspect
brunâtre des cories et membranes
13. (14.) Pronotum présentant 6 lignes transverses flaves; mem-
branes brunâtres à dessin très flou. Griffes intermédiaires
plus courtes que le tarse. Palettes des mâles tronquées
à Vextrémité. 7° segment abdominal des mâles pourvu,
au milieu du bord postérieur, d’une touffe de soies. Lon-
gueur : 6 mm ................................ 3. moesta
14. (13.) Mêmes caractères généraux que l°espèce précédente, mais
griffes des pattes intermédiaires, qui sont très poilues, au
moins aussi longues ou plus longues que les tarses corres-

CORIXIDAE. —· IIESPEROCORIXA 77
pondants. 7° segment abdominal des mâles dépourvu, sur
le milieu de son bord postérieur, d’une touffe de soies.
Longueur : 4.5 - 5.5 mm ...................... L. castanea
1. Hespcrocorixa salilbergi (FIEBER) 1848. — Corisa sahlbergi F1EBER,
Bull. S. N. Mosc., vol. Il, 1848, p. 519. ——- Corisa striata SAIILBERG, Noton.
Fenn., (pro part.), 1819, p. 9. —-— Corisa sahlbergi PUTON, Synopsis, vol. 1,
1880, p. 225. — Callicorixa (Anticorixa) sahlbergi JACZEWSKI, Ann. Zool.
Mus. Pol., vol. Ill, 1924, p. 76; etc.
Pronotum et hémélytres brun noirâtre, leur des- __é [
sin de lignes flaves assombri. Tête et pattes jaune aë   _
rougeâtre; milieu de la poitrine et base de l’ab-   yi  Q
domen noirs, ainsi que le côté externe des hanches.   fg
Pronotum avec 8 à 9 lignes fiaves transverses, fines    
et généralement régulières. Hémélytres avec des   J.
lignes transverses pâles, étroites et régulières, géné-  J   
ralement entières, ondulées et parallèles (fig. 45).  
Angle postérieur externe de la corie, sans ligne   f_
flave. Membrane brune, son ornementation est jr)  
faite de taches pâles, distribuées en zigzag; une    
bande Have marque Pemplacement de la suture   ·
sur le l/3 ou les 2/3 de sa longueur, en partant  MX
du bord externe. Pronotum, clavus et corie, Sauf /_l\—"»  " "  
sorèlangle postéro-externe, fortement. StIî0léS· ·    
rsque du pronotum, environ 2 fois aussi large z-·.ë,É¢~...’  
que long ; ses angles latéraux arrondis (fig. 46, A).  
Lobes latéraux du prothorax trapézoïdaux, C0\1TtS· :   
tronqués obliquement à l’apex. Criffes des pattes  
intermédiaires plus courtes que les taTS€S·    
Mâle. — Fossette frontale superficielle. Palette  
allongée à côtés presque subparallèles; sa marge   ,‘
externe avec un tubercule proéminent près de sa " mil]?. ·
base; sa région apicale, un peu dilatée, tronquée
et incurvée en dedans (fig. 46, B). Denticules pal· FI‘;,î,îg,;gffî§.ɧ;?î°ïx°
maires au nombre de 18 à 26. Tibia avec un tuber· Hëmélyîfe drm-
cule spinifère près de l’apex. Strigile comptant 5
à 6 rangées de dents (fig. 46, C.), Paramère droit irrégulièrement incurvé
et arrondi à sa pointe (fig. 46 D).
Long. : 7 à 8,5 mm.
Distribution. ··— Toute la France, dans les mares et étangs, à la base des
Phragmites et sur des fonds de feuilles mortes,
var. nebulosa REY (L`Echange, vol. X, 1894, p. 13). Cette variété serait
caractérisée notamment par les lignes noires des cories plus contluentes
et les lignes flaves du pronotum, au nombre de 7 seulement.

78 Hâriâaopràrms AQUAT1QUEs
’|’ 1.-,*: ·.J ` '— . _ I    
· 1 . -  · >‘·=‘¤
.: · 1- —`
 
Fra. 46. — Hesperocorixa salhlbergi, mâle. —— A, tête et pronotum vus dorsalement;
B, palette: C, strigile; D, paramère droit.
2. Hesperocorixa linnei(F1EBER) 1848. — Corisa lirmei FIEBER, Bull.
S. N. Mosc., vol. 11, 1848, p. 519 ; — PUTON, Synopsis, vol. 1, 1880, p. 220.
—- Callicorixa. (Anticorixa.) lirmei JACZEWSKI,
Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. nat., vol. III, 1924, '___  
p. 79 ; etc.   ap
Coloration brune. Pronotum avec 6 lignes   il (
transversales, étroites et régulières (fig. 48, A).  .%:1;; 
Lignes transverses des hémélytres flaves, régulières,    81%  É v
étroites, parallèles, généralement entières et un peu      ;_Ã
ondulées. Ces lignes sont un peu élargies intérieu-  
rement sur le clavus (fig. 47). Angle postérieur  
externe de la corie brun noirâtre avec des lignes    
fiaves ; un faihle trait noirïrès de—l’angle interne.    5    
Dessin de la membrane fait d’étroites taches irré-    
_ gulières au centre et radiaires à la périphérie ; sa   ip
suture soulignée d’une ligne pâle incomplète. Ver-  '     
tex Have. Pronotum et hémélytres fortement strio·    (
lés, les strioles disparaissant vers l’angle apical   .·,'  <
du corium. g'E;1  `fgh V
Pronotum deux fois aussi large que long, ses  `EQ,  (
angles latéraux arrondis. Griffes des attes inter-  
» · . p   '
mediaires plus`courtes que les tarses. Les fémurs    
postérieurs. portent, sur leur côté dorsal apical   Ã
ufpe ;ëngëa1ne de sprnules groupees. Metaxyphus    
' g` ’ )°  
Mâle. — Fossette frontale superficielle, dépas-    
sant à peine le niveau des yeux. Palette allongée,  
un peu dilatée à son extrémité apicale et portant  
une vingtaine de denticules palmaires (20 à 24)
(fig. 48, F). Tibias antérieurs présentant un F1¤·l47· à Hesperocmim
tubercule spinifère près de l’apex et un autre au- ëÉÃîÉ;,.&ï—`ÃEBÃ;0Ã

CORIXIDAE. - IIESPEROCORIXA 79
dessous du précédent. Strigile formé de 4 à 5 rangées de dents (Hg. 48, E).
Paramère droit, arqué à extrémité subtronquée (fig. 48, C, D).
` Long. : 7 · 7,5 mm.
Distribution. - Toute la France, accompagnant souxent II. sahlbergi ;
fréquente les pièces (1,€3ll à I’hr·ugmites et riches en matières organiques,
les marécages, parfois aussi dans les eaux légèrement saumàtres du litto-
ral maritime. Espèce euro-sibérienne signalée de Turquie, de Transcau-
casie, du nord de l’Irau.
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YÃTAÈ/. ‘·¢}l·` ·.· . J,. ·
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Fra. 48. - Hesperocoriaca lînnei, mâle. — A. tête et pronotum vus dosalement; B.
métaxyphus; C, D, paramère droit; E. strizile; F, palette.
3. Hcsperocorixa moesta (Finnair) 1848. — Corisa moesta F IEBER, Bull.
5. N. Mosc., vol. 11, 1848, p. 527 ; —- PUTON, Synopsis, vol. 1, 1880, p. 226.
-—- Callicorixa (Anticorixa) moesta JACZEWSKI, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist.
nat.. vol. 111, 1924-, p. 81 ; etc.
Dessous du corps brun. Six lignes transverses sur le pronotum. d’un
flave obscur et étroites. Dessin des liémélytres peu distinct et confus;
corium et membrane, d’un brun presque uniforme, la suture de la mem·
b1·ane étant très estompée. Des lignes transverses, flaves, ondulées. inter-

80 HÉTÉHOPTÈBES AQUATIQUES
  ( rompues vers le milieu de la corie, sont visibles sous
  l un certain angle; celles de la base du clavus sont
  quelque peu élargies et plus nettes que les autres '
  É) (fig, 49). Pronotum, clavus, corium (sauf l°aI1gle
  À· apical) fortement striolés; membrane lisse et bril-
n O i_
    lantc.
p   É? Tête deux fois plus courte que le pronotum; ce
2* ,,  Ji  dernier deux fois aussi large que long, ses angles
_)   ,·_ lateraux arrondis.
,·: :-··-   Griffes des pattes intermédiaires plus courtes que
· >É ,,
Q.:-^·»·¤·f”? les tarses.
  Femurs posterieurs portant, pres de l°apex et SUI
r , $·;" A » . .
vlîâgc ··.:Ã_4j;· le cote dorsal, un groupe d’une dizaine de courtes
,#¤·;r · *É«‘z·, . , . .
   gi;) spmules. Metaxyphus comme chez H. Lmnez.
 *«i”è*'€?l?·*"ëiî .
  Mâle. — Fossette frontale superficielle. Palette
`?É  allongée à côtés subparallèles, tronquée à l’extré-
    mité et présentant 17 à 20 denticules palmaires. en
‘?·î · général (fig. 50, B). Strigile elliptique à 7 rangées de
Fm. 49 dents (fig. 50, D). Paramère droit, tronqué à l’apcx
Hesperocof t . *
âï;îî_)b'%;îI‘_îéIï1É'ëï5î§rg (fig. 50, C) , paramere gauche (fig. 50, A).
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Fra. 50. — Hesperocorixa moesta, mâle. — A, paramère gauche; B, palette; C,
paramere droit; D, strigile; E. septième segment abdominal.

OORIXIDAE. — HESPEROCORIXA 821
Distribution. - (Qà et là en France et en Corse, étangs et mares parmi les
plantes aquatiques ; lacs d’Auvergne : Estivadoux, Bourdouze, Creux de
Pisseport, lac de la Faye, etc ; tourbières
4. Hesperocorixa castanen (THOMSON) 1869. — Corisa castanea THOM-
SON, Opusc. Ent., vol. l, 1869, p. 30. — Callicorixa (Antiwrixa) castanca
JACZEWSKI, Ann. Zoo]. Mus. Pol. Hist. nat., vol. III, 1924. p. 84; Ann.
Mus. Nat. Hung., vol. XXV, 1928, p. 205 ; etc.
Espèce très voisine de H. moesla.
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Frc. 51 ~— Hesperocorlxa. castanea (Tuowxs.), mâle. — A, septième segment abdomi-
nal; B, strlgile; C, paramère gauche: D. paramère droit.
Mâle. — Pronotum et hémêlytres moins nettement striolés que chez
H. moesta. Fossette frontale accusée. Pattes intermédiaires poilues, leurs
griffes aussi longues que les tarses. Strigile plus petit et plus étroit que
chez H. moesta, comprenant 5 rangées de dents (fig. 51, B). 7° segment
tbdominal dépourvu d’un groupe de soies (fig. 51., A) qui existe chez
H. moesta (fig. 50, E). Paramère droit (fig. 51, D) ; paramère gauche
(fig. 51, C).
Long. : 4,5 à 5 mm.
Distribution. — L’espèce est commune dans l'esL et le nord de l’Angle-
terre (Macan) et connue de Suède, des côtes de la Baltique, du Taunus
(Allemagne). Rarement signalée en France (environs de Caen) (Calvados) :
est également signalée du lac Chambedaze (Puy·de·Dôme) (Poisson) ;
tourbières. ll est vraisemblable que II. castaneu est souvent confondue awt-
H. moesta.
llanmcua. —- La variété uliginosa ENnsm.arN 1908 se caractériserait par une
teinte diffuse de Pornementation générale : lignes transversales jaunes
du pronotum, peu nettes ; hémélytres brun sombre, etc... Sa valeur, en tant
que sous—espèce, est douteuse (Jlczswsm, 1928, etc...).

82 HÉTÉROPTÈRES Aouimoues
Hesperocorixa bertrandi, n. sp,
Même aspect phénotypique et même taille qu`Hesper0coriza moesta (Fuz-
uen).
Mâle. —— 5 à 6 lignes llaves sur le pronotum, séparées par 6 lignes noi-
râtres, la 3“ ligne dédoublée au milieu (fig. 52, E). Lobes latéraux du pro-
notum trapézoidaux et obliquement tronqués à l’eXtrémité. Métaxyphus
très lanoéolé (fig. 52, D). Palettes des mâles un peu plus dilatées à l’extre
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Fm. 52. — Hesperocorixa bertmndi, xi. sp., mâle. — A, paramère droit; B, palette;
C, paramère gauche (à un plus fort grossissement que le droit) ; D, métaxyphus; E,
disque du pronotum; F, strigile.
mxté que chez II. moesta et portant 17 dents palmaires (fig. 52, B). Tarses
intermédiaires aussi longs que leurs griffes, ainsi que chez H. castanea
‘Tu0MsoN). Les griffes intermédiaires sont, au contraire, plus courtes que
les tarses chez H. moesta. Strigile oblong, portant 5 peignes entiers (fig.
52, F). Paramère droit (fig. 52, A) et paramère gauche (fig. 52, C) conformés
comme il est indiqué.
Long. : 5,5 mm environ.
Type : l mâle ; fond marécageux de Lago de Cebolleda (Oxiedo) (Espa—
;me•. (H. BERTRAND).
Il est possible que cette espèce soit trouvée en France.

coruxrmn. — HESPEROCORIXA *33
5. Hesperocorîxa algirica (Purom) 1890. — Corixa algirica Purou, Rev.
Ent, 1890, p. 230. — Sigara ulgirica POISSON, Arch. Zoo]. exp. et gén..
vol. LXXVII, 1935, p. 515.
Pronotum et hémélytres flave brunâtre à dessins noirs ; les lignes flaves
sont plus larges que les intervalles noirs. Milieu de la poitrine et sternites
abdominaux brun noirâtre. Pattes d’un flave rougeâtre. Plaque coxale et
l" paratergite, jaunâtres. 8 à 9 lignes transversales, flaves sur le pronotum,
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Fxc. 53. - Hesperocorixa algirica (Pur.), mâle. ·— A, disque du pronotumg B.
palette: C. clavus de Fhémélytre dr01t: D. métaxyphus: E. strigile; F, paramère
droit: G, paramère gauche.
séparées par 8 à 10 fines lignes noires (fig. 53, A). Lignes noires du cla-
vus, très fines, assez régulières. Lignes noires de la corie, plus irrégulières
et anastomosées postérieurement (fig. 53, C). Suture de la membrane flave
et peu précise, son dessin noir, hiêroglyphique, sa marge externe avec une
tache linéaire noirâtre au début ; une tache noirâtre diffuse vers le tiers
apical du canal marginal flave.
Pronotum, clavus et corium très striolés. Le pronotum est 1,5 fois en-
viron plus large que long, ses angles latéraux arrondis, sa carène médiane
faiblement indiquée jusqu°au milieu du disque. Criffes des pattes inter-
médiaires, plus courtes que le tarse. Métaxyphus comme chez H. lirmei
tfig. 53, D).

84 aiîraaoprizaas AQUATIQUES
Mâle. —- Pas de fossette faciale; front glabre. Palette très allongée,
légèrement incurvée en dedans vers l’extrémité, portant 17 à 18 denticules
palmaires, distribués en une seule rangée, les apicaux plus longs que les
autres (fig. 53, B). Strigile ovalaire, de 4- à 5 rangées de dents (fig, 53, E).
Paramère droit courbé en crochet, à extrémité tronquée (fig. 53. F) ; para-
mère gauche largement falciforme (fig. 53, G).
Long. : 7 à 3 mm. _
Distribution. - France méridionale .Elne) (Pyr.-(lr.) ; Espagne Q'?) ; Afri-
que du Nord (Puron, POISSON et Gwraiaa), etc...
Espèces voisines : _
H. ncculta (Lmxonr.) : Syrie, Afghanistan, Thibet, etc...
H. parallele (Fran.) ; Autriche, Caucase.
Voir BROWN (E.S.) — Notes on aquatic Hemiptera from Syria ami Iraq-
inn. llay. Yat. Hist., vol. V1, 1953, p. 579.
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Fm. 54. — Hesperocorixa fwrtiva (Honv.), mâle. - A. tête et pronotum vus dorsa-
lement; B, hémélytre droit; C, palette; D, tarse intermédiaire avec ses griffes; E.
str1g11e: F, paramère droit.
6. Hcsperocorixa furtiva [HORVATH) 1907. — Corisa furtim HORVATH,
Ann. Mus. Nat. Hung., vol. V, 1907, p. 315. — Arctocorisa royeri POISSON,
Bull. Soc. ent. Fr., vol. L11. 1927, p. 37. — Sigara furtiva LUNDBLAD, Ent-
Tidskr., vol. XLV111, 1928, p. 240.

CORIXIDAE. — PARASIGARA 85
Aspect général de H. sa/zlbergi. Pronotum et hémélytres noir brunâtre.
Tête et pattes jaunâtres ou jaune rougeâtre. Poitrine, base du métaxyphus.
sternites abdominaux, les hanches en grande partie, noirs. 8 lignes trans-
verses fiaves sur le pronotum, plus étroites que les intervalles noirs (fig.
54, A). Lignes flaves transverses du clavus, assez régulières et plus larges
antérieurement que postérieurement. Lignes flaves de la corie interrompues.
certaines plus larges que les autres. Membrane brune, semi-transparente,
brillante et lisse, à peine ornementée (fig. 54, B). Pronotum : 1,75 fois
plus large que long, ses angles latéraux arrondis. Griffes des pattes inter-
médiaires, à peine plus courtes que le tarse (fig. 54, D).
Mâle. ——- Fossette faciale à peine indiquée. Face glabre. Tibias antérieurs
renflés vers l’apex, avec un tubercule spinifère. Palette large dès sa base
et s’élargissant progressivement jusqu`à Pextrémité, légèrement incurvée
intérieurement. 18 denticules palmaires environ (fig. 54-, C). Strigile al-
longé, constitué de 5 à 6 rangées de dents. dont 4 sont entières (fig. 54. E).
Paramère droit arqué vers l’extrémité obtuse (fig. 54, F ).
Long. : 6 à 7 mm.
Distribution. —- Espèce de l‘Afrique méditerranéenne, connue également
des Pyrénées Orientales (Vallée du Tech).
llEMAI1QUE. — Il se pourrait qu`llcsper·oc0ri:ca monticellii (CAROL1) 1924,
d'Ilalie, soit synonyme de II. furlivn (Jacznwsxi, Proc. Roy. En!. Soc. Lon-
don, vol. V, 1936, p. 41).
Gen. PARASIGARA POISSON 1935.
Lobes latéraux du pronotum courts, trapézoïdaux; pronotum et hémé·
lytres distinctement striolês; dessin des hémêlytres non vermiculé. Palette
noire à l’extrémité dans les deux sexes: tibias antérieurs sans tubercule
dorsal spinifère apical.
Type du genre: transverse FIEBER.
TABLEAU DES ESPÈCES ·
1. ( 2.) Pronotum avec 7 lignes flaves transverses; angle pos- `
térieur externe de la corie, flave. Mâle avec un front
aplati ; la palette présentant sa plus grande largeur avant
le milieu et devenant ensuite acuminée vers l’extrémité.
Longueur : 6.5 - 7 mm ...................... 1. transverse
2. ( 1.) Même ornementation générale que P. transverse, mais
palette mâle allongée et faiblement arquée; paramère
droit arqué, son extrémité tronquée et non pointue comme
chez P. transversa. Longueur : 6,5 mm .......... 2. infuscatn

86 Haranoprànrs AQUATIQUES
1. Parasigara transversal transversa lFIEBER) 1348. —— Corisa trans-
versa FIEBER, Bull. S. N. Mosc., vol. ll, 1848, p. 520. —— PUTON, Synopsis,
vo]. l, 1880, p. 226. — Callicorixa transversa JACZEWSKI, Ann. Zool. Mus.
Pol. Hist. Nat., vol. V, 1926, p. 15. — Sigara (Parasigara) transversa
POISSON, Arch. Zool. exp. et gén., vol. LXXVII, 1935, p. 519, etc...
Pronotum et hémélytres noir brunâtre; face Ventrale, base des fémurs
antérieurs, tiers apical de la palette et des extrémités des tarses intermé-
diaires, noirs. Tête et pattes jaunes ; lobes latéraux du protliorax, plaque
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Fm. 55. —— Parasigara Fm. 56 — Pamszgam transverse, mâle. -— A, palette; B,
tmnsverrsa (Frise,). —— strigile; C, lobe latéral du pronotum:
Héméîytre droit. D, paramère droit; E, paramère gauche.
coxale mésothoracique, moitié postérieure des plaques coxales métathoraci-
ques. premiers paratergites, jaune pâle. Pronotum avec 7 lignes transverses
pâles. un peu plus petites que les intervalles noirs; ses angles latéraux
parfois flaves. Lignes transverses pâles du clavus et du corium, quelque
peu ondulêes et interrompues, mais plutôt régulières (fig. 55). Angle posté-
rieur interne du corium. noirâtre ; angle postérieur externe, pâle : cette zone
pâle, petite, suit immédiatement une tache linéaire noire, brillante, ornant
la région postérieure du canal marginal qui est noirâtre ou mat. Suture
de la membrane, partiellement indiquée par une ligne jaune ; cette région

CORIXIDAE. —- PARASIGARA 87
est lisse et brillante, à dessins [laves. hiéroglyphiques, peu apparents (fig.
55). Pubescence très rare. Pronotum. clavus et corium fortement striolés.
Vertex à peine plus court que la moitié de la longueur du pronotum.
laquelle est à peu près égale à la moitié de la largeur de ce dernier.
Mâle. — Face quelque peu aplatie, dépourvue de la fossette frontale.
Palette triangulaire (f1g. 56, A), noire à l’extrémité (dans les deux sexes) ;
son bord inférieur, presque droit, porte 23 à 24 soies. Les dents pal-
 
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Fm. 57. - Parasigara infuscata (Rev). mâle. -— A, disque du pronotum; B, pa-
lette; C, clavus de Fhémélytre droit; D. lobe latéral du pronotum; E. strigile; F,
paramère droit; G, extrémité du paramère gauche.
maires sont au nombre de 25 environ et disposées en une seule rangée.
les apicales plus longues que les autres. Trochanter antérieur uniformé-
ment pubescent. Strigile allongé, portant 4 à 5 rangées de dents (fig.
56, B). Paramère droit plus large à son extrémité proximale qu`à son
extrémité distalc, arqué à angle droit (fig. 56, D); paramère gauche
(fig. 56, E).
Long. : 7 à 8 mm.
Distribution. — Espèce surtout méridionale, commune dans les Pyrénées
Urienlales, signalée également des environs-de Lyon (Rhône-\, des (Zharen-
tes, des Landes, etc...

88 HÉrÉP.oPrÈREs AQUATIQUES
OBSERVATION. — P. transversa f. pcrdubia REY 1894 (L’Echange, vol. X,
1894, p. 13) est une variété pigmentaire, cc seulement moins obscure, avec
« les lignes pâles du pronotum un peu plus larges et au nombre de 6
« seulement, et des taches brunes du repli des l1émé1)treS, moins tran-
« chées 1)  
2. Parasigara infuscataREY, Rev. Ent., 1890, p. 30. — Sigara (Para-
sigara) infuscata. POISSON, Arch. Zool. exp. et gén., vol. LXXVII, 1935,
p. 521.
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Frc. 58. —— Parasigam favier; Porss. : A, strigile; B, paramère droit; C, paramère
gauche -— Parasigam transverse gauthieri Porss. : D, strîgile; E, paramère droit.
Même pigmentation que Pespèce précédente. Pronotum avec 7 lignes
transverses flaves (fig. 57, A), moins larges que les intervalles noirs. Pro-
notum, clavus (fig. 57, C) et corium, fortement striolés.
Longueur du pronotum à peu près égale à la moitié de sa largeur, ses
angles latéraux arrondis. Criffes des pattes intermédiaires plus courtes
que le tarse.
Mâle. —- Pas de fossette faciale. Palette allongée, faiblement arquée, son
extrémité apicale, noire dans les deux sexes. Elle porte une vingtaine de
dents palmaires, disposées en une seule rangée (fig. 57. B). Strigile
allongé, composé de 6 à 7 rangées de dents (fig. 57, E). Paramère droit
arqué, son extrémité apicale tronquée (fig. 57, F ). et légèrement élargie.
Paramère gauche à extrémité digitée (fig. 57, G).
Long. : 6.5 à 7 mm.
Distribution. —· Espèce méridionale signalée des Pyrénées Orientales et
de la Péninsule ibérique (Espagne et Portugal) (R. Poissoxl.

CORIXIDAE. -— ARCTOCORISA 89
()nsEnv.mov. — P. transverse et P. infusmla sont des espèces aflines qui
ne diffèrent guère que par la conformation de la palette et des paramères
des mâles : les femelles sont difficiles a distinguer. _
Formes voisines :
P. irnnsvcrsrx guutlzieri Poisson 1939 (Bull. Soc, ent. Fr., 1939, p. 1(l5»
(fig. 58, D, E). Algérie, Maroc.
P. favieri Porssow 1939 (Bull. Soc. ent. Fr., 1939, p. l(l3) (fig. 58, A, B,
Cl. Algérie, Maroc.
Gen. ARCTOCORISA WALLENGREN 1894
Disque du pronotum caréné médianement sur toute sa longueur et sil-
lonné transversalement par au moins 10 lignes flaves. Le dessin flave des
hémélytres est très irrégulier, plus ou moins réticulé, sauf à la base des
clavus où des lignes flaves sont ordonnées d’une manière à peu près
régulière et parallèle. Face avec de longs poils dans les deux sexes peu
denses, ainsi que sur les hémélytres où ils sont plus longs. Métaxyphus
étroit et pointu. 7' tergite abdominal des mâles distinctement lobé derrière
` le strigile. Dernier segment ventro-abdominal des femelles incisé à 1°ex-
trémité. Tibias antérieurs des mâles carénés sur le bord dorsal; palettes
allongées.
Type du genre: carinata SAHLBERG.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. ( 2.) Strigile des mâles très grand, comptant plus de 10 ran-
gées de dents. Palettes à dents palmaires non largement
espacées au milieu. Paramère droit des mâles nettement
fourchu à l’extrémité .......................... 2. germari
2. ( 1.) Strigile moins grand comprenant 8 â 10 rangées de dents.
Dents des palettes assez largement espacées vers le milieu
de la rangée. Paramère droit, moins nettement fourchu l
à l’extrémité ................................ 1. carinata
1. Arctocorisa carinata(C. SAULBERGl 1819. — Cerise cminata SAUL-
BERG, Obs. Quasd. Hist. Noton. Fenn. Ill., 1919, p. 12. -—- Corisa cognata
FIEBER, Eur. Hem., 1861, p. 99 — Corisa sharpi Doucms et Scorr, Ent.
mont. Mag., vol. V, 1368, p. 295. —- Sigara (Sigara) carinata POISSON,
Arch. Zool. Exp. et Gén., vol. LXXVII, 1935, p. 54-8. — Arctocorisa cari-
nata HUNGERFORD, Sc. Bull. Univ. Kansas, vol. XXXII, 1948, p. 596
(Bibliogr.), etc...
Corps allongé à côtés subparallèles. Hémélytres et pronotum d’un brun
noirâtre brillant. Vertex, pattes, milieu de la poitrine, les quatre premiers
sternites abdominaux, jaune noirâtre. Lobes latéraux du prothorax, 2'

90 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
plaque coxale, portions postérieures du l" paratergite et des troisièmes
plaques coxales, jaunâtres en général. Pronotum présentant 10 à 12
lignes transversales flaves. un peu plus larges que les intervalles noirs
(fig. 59, A). Lignes transversales flaves du clavus, assez régulières et
parallèles à la base ; irrégulières, ondulées et interrompues ensuite. Lignes
flaves du corium très irrégulières et vaguement distribuées en 3 à 4 ban-
des longitudinales. Membrane à dessins flaves hiéroglyphiques, disposés
radiairement sur le bord interne. Sa suture est à peine indiquée par une
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Fra. 59. — Arctocorisa ccwmzzta (C. SAHLB.), mâle. — A, tête et pronotum vus dorsa-
lement; B, C, deux aspects de la palette; D, lobe latéral du pronotum; E, strigile;
F. paramère droit; G, paramère gauche.
ligne plus claire. Embolium d’un blanc argenté. Pronotum et clavus
striolés. Vertex assez renflé chez les mâles. Le pronotum est sillonné par
une carène médiane. entière ; ses angles latéraux sont sensiblement droits.
Lobes latéraux du prothorax tronqués à l’extrémité (tig. 59, D). Griffes
des pattes intermédiaires aussi longues que les tarses, enfumées à l’apex
Mâle. — Fossette faciale oblongue, excavée. couvrant presque toute la
face. Tibia antérieur dilaté, aplati et plus large à liapex que la palette
(fig. 59, B) (f. pyrenaîca, nova), moins dilaté chez les formes nordiques
(fig. 59, C). Palette allongée, arquée sur sa tranche intérieurement et
pourvue d’une rangée de dents palmaires distribuées irrégulièrement à la

CORIXIDAE. — ARGTOCORISA 91
base chez A. carinata pyrenaica, plus régulièrement chez les iormes nor-
diques (fig. 59, B, C) et au nombre de 36 environ. Strigile grand, de 8 à
9 rangées de dents (fig. 59, E). Paramère droit élargi à sa base et four-
chu à Pextrémité (fig. 59, F) ; paramère gauche naviculaire. à extrémité
tronquée (fig. 59, C). Sixième segment abdominal (fig. 60, A) ; septième
segment abdominal (fig. 60, B).
Long. : 7,1 à 9,5 mm.
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Fm. 60. — Arctocorisa carmata, mâle. — A. sixième segment abdominal; B, sep-
tième segment abdominal. _ '
Distribution. ~- Espèce alpine et des régions arctiques ; Hautes-Pyrénées
(lac d`0ncet, 2.200 rn) ; Pyrénées-Orientales (Canigou, versant sud : 2.300
ni ; les Bouillouses) (R. Poisson 1927). lfespèce est signalée des lacs de-
montagnes de Bavière et d’Autriche, des îles Féroë, d’Ecosse, d’Angleterre,
de Suède, de Finlande, de Russie, des lagunes de Urion (Logrono) (Espa-
gne) (H BERTMND).
2. Arctocorisa germari (1*11212121%) 1848. —- Corisa germari FIEBER. Bull.
Soc. Int. Nat. Mosc., vol. XXI, 1848, p. 531. —- Corixa intricata DOUcLAs
et SCOTT, Ent. Mont. Mag., vol. V, 1868, p. 295. — Corisa germmi
PUTON, Synopsis, vol. l, 1880, p. 234. —- Arctocorisa germari LUNDBLAD,
Ent. Tidsk., vol. XLVI, 1925, p. 136. — Sigara gcrmari POISSON, Arch.
Zool. exp. et gén., vol. LXXVII, 1935. p. 531). — Arctocorisa germari

U2 HÉTÉRoPTÈREs AQUATIQUES
HUNGERFORD. Sc. Bull. Univ. Kansas. vol XXXII, 1948, p. 591 (Bibliogr.`I,
eten.
Espèce très voisine de A. carinata, de coloration plus claire, par suite
de l’extension du dessin flave. 9 à lO bandes transversales flaves sur le
pronotum, plus larges que les intervalles noirs, les premières pouvant être
irrégulières. Le dessin flave des cories est moins nettement coalescent en
séries longitudinales. Corium et membrane bien séparés par une ligne
pâle ; dessin de la membrane réticulé. Embolium, tête, pattes et face ven-
trale du thorax, flaves. Sternites abdominaux noirs ou noirâtres chez le
mâle, avec les marges latérales et distales des segments, jaunâtres.
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Frc. G1. — Arctocorisa germari (Finn.), mâle. — A, palette; B, lobe droit du sep-
même tergrte abdominal; C, strigile; D, paramère droit.
Vertex proéminent. Carène médiane du pronotum très prononcée sur
le tiers antérieur. Pronotum fortement striolé; hémélytres moins forte-
ment striolés, plutôt rugueux sur le corium, avec de nombreux poils pâles
et longs. Lobe latéral du prothorax allongé et arrondi distalement. Méta-
xyphus petit. triangulaire, environ aussi large que long.
Mâle. —— Palette allongée, incurvée de la base à l’apex, présentant 28 à
30 dents palmaires, distribuées selon une série linéaire irrégulière, située
environ â mi-distance entre la marge dorsale et la marge palmaire (fig.
6l. Al. Tibia grêle, deux tiers aussi long que la palette avec une carène
dorso—latérale prononcée; fémur plutôt grêle, pourvu de 7 à S rangées

l
CORIXIDAE —— BIGARA · 93
de denticules stridulants, près de sa base. sur la surface interne, suivis
d’un groupe de fortes soies allongées. Fémur postérieur avec une demi-
douzaine de petits denticules alignés le long de la surface dorsale. Strigile
grand, subovale, formé de 12 à 14 peignes irréguliers et de quelques
autres, plus courts, intercalés parmi_ les grands (fig. 61, C). Lobe droit du
septième tergite abdominal tfig. 61, B). Paramère droit moins élargi à
la base que celui de A. carinata. mais plus régulièrement fourchu à l’ex-
trémité (fig. 61, D). Long. : 7,5 à 10 mm. De petits mâles sont de phéno-
type atténué, de même, d’ailleurs. que chez A. earimzla.
Distribution. —— Espèce du nord de I`Enrope : Unalaschka (Fnznrzn), Angle-
terre, (Westrnorland, Brackenber Moor), mixe, Autriche, Pologne, Suède.
D’après une observation de Purox, l‘«-spèee pourrait exister dans la région
pyrénéenne et notamment aux environs de Vernet (Pyr.-()r.).
Gen. SIGARA Fxemcius. 1775 s. lato.
Lobes latéraux du prothorax allongés. linguiformes. Métaxyphus plu-
tôt petit, généralement triangulaire ou lancéolé. Tibias antérieurs présen-
tant quelques petites épines apicales; ceux des mâles, carénés dorsale-
ment. Côté ventral des fémurs postérieurs, pubescent sur le tiers basal au
moins, la portion nue garnie de spinules éparses ; côté dorsal avec 2 ou 3
spinules allant jusqu`à deux ou trois rangées longitudinales de spinules.
Le genre Sigam s. lato est très varialxle ; il est représenté dans toutes les
parties du Monde ; les espèces qui le composent peuvent être scindées en
groupes, chaque groupe correspondant ii un sons-genre dont certains sont
plus ou moins caractérisés.
Type du genre : striata Lmné.
Les espèces de Sigara appartenant à la faune française, se répartissent
entre les sous-genres suivants:
Subgen. Vermicorixa WALTON 1940
Dessin des liémélytres vermiculé; sculpture variable, faiblement ru-
gueuse ou distinctement striolée. Fossette frontale des mâles générale-
ment bien délimitée. Lobes latéraux du prothorax linguiformes. Palette
plutôt petite avec une rangée entière de denticules chez les mâles. Tibias
antérieurs présentant quelques spinules apicales dans les deux sexes, géné-
ralement carénés dorsalement chez les mâles. Fémurs antérieurs dépour-
vus de zone velue stridulante. Métaxyphus court, linguiforme ou, le plus
souvent, lancéolé. Strigile des mâles petit, parfois rudimentaire ou même
vestigial. Processus de la capsule génitale.long, finement sillonné près de
l’apex, en général. Paramère droit présentant une courbure simple. Côté
ventral des fémurs postérieurs pubescent, au moins sur le tiers basal, la
région glabre avec des spinules éparses; côté dorsal avec quelques cour-
tes spinules en une rangée longitudinale.
V. lateralis (LEACH) (= hieroglyphica DUF.) : 5 à 6 mm.
V. nigrolineata (FIEBER) : 5,5 à 6 mm.
V. scripta RAMB. : 5 à 5.5 mm.

94 HÉirÉRoPrÈREs AQUAT1QUEs
Subgen. Halicorixa W/ALTON 1940
Hémélytres presque lisses, leurs dessins de lignes flaves, irréguliers et
fragmentés. Fossette frontale divisée en deux par une carène transverse.
Une courte carène médiane antérieure sur le pronotum. Métaxypbus
court à extrémité émoussée. Palette petite, semi-circulaire, avec une seule
' rangée de dents; tibia antérieur avec un petit peigne spiniforme à son
extrémité tarsienne. Strigile petit, linéaire. Paramère droit (le plus petit),
incurvé et fourchu à l’apex. Fémur antérieur pourvu d°une aire stridu-
lantc. Groupe d’espèces fréquentant volontiers les eaux saumâtres.
H. stagnalis (LEACH) (= lugubris FIEBER).
H. selecta (F IEBER).
Subgen. Retrocorixa WALroN 1940
Hémélytres striolés ; lignes transverses flaves assez régulières, celles des
cories irrégulières et interrompues par des lignes longitudinales brunes.
F ossette frontale, généralement accusée. Palette petite, semi-circulaire, avec
une petite excroissance proximale, dents palmaires distribuées en deux
rangées d’inégale longueur. Fémurs antérieurs sans aire stridulante;
métaxypbus plus long que large, linguiforme. Strigile réduit, formé de six
courts peignes. Paramère droit. présentant un rétrécissement le partageant
en deux régions, avec une extrémité pointue incurvée.
R. venusta (D. et SC. 1869).
R. semistriata (F IEB. 1848).
R. limitata (FIEB. 1848).
Subgen. Subsîgara STICHEL 1935
(Selecorixa WALTON 1936)
Corps allongé et étroit ; lignes flaves transverses antérieures du clavus,
pouvant être un peu dilatées intérieurement; celles de la corie, irrégu»
lières, généralement interrompues par une ou deux lignes noires, l’une
dans l’angle interne. l’autre submarginale. Teinte générale dorsale, bru-
nâtre. Le pronotum porte 5 à 9 lignes tranverses flaves ; les lobes latéraux
sont assez longs; le métaxyphus est très court. La surface dorsale des
fémurs postérieurs présente une rangée longitudinale de 6 à 13 spinules.
La fossette frontale des mâles est petite et superficielle, la palette grande.
comparativement au tibia qui est court, avec les dents distribuées en une
série oblique, parfois dissociées en deux rangées. Griffes des pattes inter-
I médiaires plus longues que le tarse. Le strigile petit et ovale. Le para—
mère droit arqué en croissant. Les espèces appartenant à la faune de-
France sont au nombre de quatre, peut-être de six :
S. scotzi (D. et Sc. 1868) (FIEBER).
S. fossarum (LEACH 1818).
5. falleni (FIEBER 1848).
S. distincta (F1EBEn 1848).
S. imlica. (]Acz. 1933) (?).
S. longipalis fSAHLB.) 1878 (?).

CORIXIDAE. — SIGARÀ 95
Subgen. Sigara FABRICIUS 1775, s. str.
Corps allongé, elliptique. Pronotum et clavus striolés, corium presque
lisse vers l’apex. Fémurs antérieurs des mâles avec une large aire stridu-
lante. Palette petite comparativement au tibia; ses denticules distribués
en deux séries (fig. 5, A et 72, A) séparées par un intervalle inerme. Griffes
intermédiaires aussi longues que le tarse. Les spinules de la face supé-
rieure des fémurs postérieurs ne sont pas alignées en une rangée régu-
lière. Strigile grand, allongé, elliptique. Paramère droit, avec une double
courbure et atténué vers l’extrémité.
S. striata (L.) 1758.
S. dorsalis (LEACH) 1818.
Subgen. Microsigarn, nov.
Une ligne médiane pâle, parfois incomplète sur le disque du pronotum.
Corps elliptique, plus étroit postérieurement; taille petite (4,5 - 5 mm).
Teinte de fond noir brun foncé, les lignes flaves bien apparentes. Pronotum.
hémélytres fortement striolés, membrane lisse. Métaxyphus court et
émoussé. Palette courte avec deux rangées de dents. Quatrième article
antennaire court. Fémurs antérieurs avec de longues soies chevelues
s’ajoutant aux poils ordinaires. ·
M. hellensi (C. SAnr.B.).
TABLEAU mas ESPÈCES
1. ( 2.) Pronotum pourvu d’une ligne médiane longitudinale.
flave. Hémélytres fortement striolés. Taille petite:
4,4 - 5 mm (Subgen. Microsigara, nov.) ........ 1. ltellensi
2. ( 1). Pronotum dépourvu de ligne médiane longitudinale flave.
3. ( 6.) Ornementation de lignes flaves des hémélytres et du pro-
notum tranchant nettement sur la` teinte de fond, brune.
plus importante
4. (10.) Lignes flaves de la base du clavus, non élargies à leur
extrémité interne scutellaire et assez régulières.
5. (11.) Paramère droit du mâle (le plus petit), plus ou moins
fourchu à Pextrémitê. Disque du pronotum présentant une
fine carène médiane antérieure distincte. peu saillante.
(Sub. gen. Halicarixa).
a) Carène s’étendant sur les six ou sept premières
lignes transversales flaves .............. 2. stagnalis
b) Carène s’étendant sur les trois à quatre premiè-
res lignes transversales flaves ............ 3 selecta

226 mîrxànoprînnss AQUATIQUES
6. ( 3.) Ornementation du pronotum et des hémélytres faites de
lignes noires, grêles. souvent irrégulières et vermiculées,
se détachant nettement sur la teinte de fond Have, plus
étendue. Pronotum, au moins, distinctement striolé avec
une courte carène médiane antérieure, parfois réduite à
un petit tubercule longitudinal ...... (Subgen. Vermicorixa)
T. (20.) Paramère droit (le plus petit) des mâles, ne présentant
pas de rétrécissement le partageant en deux régions.
8. ( 9.) Pronotum avec sept à huit lignes tranverses ilaves. ·
al Hémélytres pubescents, lisses, non striolés; leur
dessin formé de lignes interrompues et en zigzag,
sauf à la base du clavus où elles peuvent être assez
régulières, mais le plus souvent contluentes ; trois
lignes longitudinales noires assez nettes sur la
corie. Mâle : palette en lame de couteau. Tête quel-
que peu prolongée en pointe en avant .... 4. Iateralis
b) Hémélytres non pubescents ou à peine, avec le `cla-
vus striolé ; lignes transverses flaves. régulières et
droites sur le clavus, tout au moins antérieure-
ment ; lignes ilaves de la corie assez régulières, un
peu ondulées; rarement une ligne longitudinale
noire interrompant les lignes transverses de la
corie, parallèlement à la suture du clavus dans l’an-
gle interne. Plus grande largeur de la palette du
mâle, vers le milieu; sa marge externe, convexe
et arquée ........ . ............... 5. nigrolineata
9. ( 8.) Pronotum avec IO à ll lignes transverses flaves séparées
par des linéoles noires. Mâle: palette acuminée à l’extré-
mité ; tête prolongée en pointe d’une manière plus accen-
tuée en avant que chez Iateralis. Strigile vestigial ou
absent ...................................... 6. scripta
10. ( 4.) Lignes flaves de la base du clavus nettement dilatées.
élargies vers leur extrémité interne et régulières.
ll. ( 5.) Paramère droit (le plus petit), non fourchu à son extré-
mité. plus ou moins falciforme, avec une double courbure.
ou bien, plus ou moins semi-lunaire et en croissant.
l2. |l3.) Paramère droit du mâle, falciforme, présentant deux cour-
bures. Strigile grand, allongé, composé de 9 à ll peignes.
Pronotum avec 6 lignes transverses, flaves, régulières et
une courte carène médiane antérieure. Lignes transverses
flaves des cories, ondulées, interrompues par deux lignes
longitudinales noires, une externe, l°autre interne. ......
....................................... (Subgen. Sigara)

comxrme. — steam 97
a) Paramère droit du mâle assez régulièrement falci-
forme. sans encoche au bord externe. près de la
pointe; paramère gauche. à bord interne droit
(fig. 72. G) ............................ 7. striata
b) Paramère droit du mâle avec une encoche interne
au niveau de la deuxième courbure et une autre,
au bord externe. près de la pointe. Paramère i
gauche, à bord interne incurvé sur la première
moitié. droit ensuite (fig. 73, F) ........ 8.110rsalis
13. (12.) Paramère droit du mâle (le plus petit), plus ou moins
semi-lunaire ou en croissant. Strigile petit, ovale, compre-
nant 3 à 7 peignes réguliers .......... (Subgen. Subsigara)
14. (17.) Palette du mâle avec une seule rangée de dents et en
forme de triangle plus ou moins curviligne. Disque du
pronotum présentant 5 à 6 lignes transverses flaves.
15. (16.) Griffes intermédiaires égales ou plus courtes que le tarse.
Six lignes transverses flaves sur le pronotum. Deux lignes
longitudinales noires sur la corie, l’une submarginale
externe, 1’autre plus courte dans l’angle interne. Angle
latéral du disque du pronotum, presque droit. Palette du
mâle grande, sa rangée de dents régulière. Tête non proé-
minente ................. . ................ 9. toszarum
16. (15.) Griffes intermédiaires plus longues que le tarse chez le
mâle. Pronotum avec 5 lignes flaves. le plus souvent ; son
angle latéral arrondi. obtus. Deux lignes longitudinales.
noires, disposées comme chez fossarum. interrompant les
lignes transversales de la corie. La rangée de dents de la
palette est un peu ondulée. Tête légèrement proéminente.
10. zcotti
17. (14.) Palette du mâle avec deux rangées de dents et de forme
triangulaire ou semi-circulaire. 7 à 9 lignes transver-
ses flaves sur le disque du pronotum.
18. (19.) Criffes intermédiaires distinctement plus longues que le
tarse. Angle latéral du disque du pronotum aigu. Palette
du mâle triangulaire. très large à la base avec une rangée
oblique de dents et une autre, plus courte au bord dorsal.
Strigile petit. formé de trois peigncs ............ 11. falleni
19. (18.)~Griffes intermédiaires à peine plus longues que le tarse.
Angle latéral du disque du pronotum arrondi et obtus.
Palette du mâle semi-circulaire, les deux rangées de dents
à peu près de même longueur. Strigile de 5 à 7 peignes.
Une courte ligne longitudinale, noire, dans l’angle interne
de la corie, de même que chez falleni; une autre, sub-
marginale. externe. moins nette et inconstante .. 12. distincts.
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I W

98 Haraeovrarms Aormrrourzs
20. ( 7.) Paramère droit des mâles présentant un rétrécissement,
le partageant en deux régions: la région apicale brus-
` quement surélevée et pointue à l°extrémité. Lignes trans-
versales flaves, de la corie, irrégulières, interrompues par
I deux ou trois lignes longitudinales, noires. Dents de la
palette des mâles disposées en deux rangées inégales.
Sept à neuf lignes transverses flaves sur le pronotum.
21. (26.) Tibias antérieurs des mâles, renflés. lsubgem Retmcomwl
22. (23.) Rangée externe apicale des dents palmaires des palettes i
des mâles, au nombre de 12 à 16. Les lignes irrégulières
flaves des cories, interrompues par deux bandes noires.
Métaxyphus linguiforme, obtusément arrondi à l’apex, ses
marges latérales, droites. Longueur : 6 - 6,5 mm .. 13. limitata
23. (22.) Rangée externe apicale des dents palmaires des palettes
des mâles, au nombre de 4 à 8.
24. (25.) Lignes flaves des cories généralement interrompues par
trois bandes longitudinales, noires: une, le long de la
marge externe, une autre près de l’angle interne, la troi-
sième, parfois moins distincte, située entre les deux pré-
cédentes. Métaxyphus linguiforme, un peu plus allongé et
un peu plus étroit que chez limitam. Longueur:
5,5 - 6 mm .................... 14. semistriata semistriata
25. (24.) Lignes flaves des cories, généralement interrompues par
deux bandes longitudinales, noires. Paramère droit du
mâle moins acuminé à l’extrémité que chez le type ....
semistriata remyi
26. (21.) Tibias antérieurs des mâles, non renflés ; forme compara-
tivement plus courte et plus large que semistriata. Six â
sept dents dans la rangée apicale externe de la palette des
mâles. Longueur: 4.5 - 5.5 mm .............. 15. venusta
1. Sigara (Microsigara) hellensî (C. SAHLB1;Rc) 1819. —— Corisa hellensi
SAHLBERG, Noton. Fenn. 1819, p. 11; PUroN, Synopsis, vol. I, 1880, p. 224,
——— Callicorixa hellensi, JACZEWSK1, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vo].
III, 1924, p. 73. —— Sigma hellensi POISSON, Arch. Zool. exp. et gén., vol.
LXXVII, 1935, p. 523 ; etc...
Teinte de fond d’un noir brunâtre; milieu de la poitrine et base de
l’abdomen, noirs ; le reste de la face ventrale ainsi que la tête et les pattes,
jaunes. Pronotum avec à 4 à 6 lignes transversales jaune pâle, étroites et
régulières, interrompues au milieu par une ligne longitudinale de même
teinte, surtout très nette antérieurement (fig. 62 A). Suture et marges des
hémélytres flaves. Clavus orné de S à 9 lignes flaves, étroites. légèrement

CORIXIDAE. — SIGARA 99
obliques. n'atteignant pas toutes le bord interne. Corium présentant 15 à lil
lignes transverses dont beaucoup sont interrompues (fig. 62, C, D). Suture
de la membrane nette et flave: celle-ci avec des taches pâles, disposées
plutôt transversalement.
Pronotum et hémélytres fortement striolés; lobes latéraux du protho-
rax. linguiformes. élargis à la base. obtus à l’apex. Le pronotum est deux
fois aussi large que long, et le vertex plus long que la moitié de sa lon-
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Fm. 62. — Microsigara hellensi (C. Sauna.), mâle. - A, disque du pronotum; B.
palette: C. hémélytre droit: D, hémélytre gauche; E, strigile; F, paramère droit.
gueur; ses lobes latéraux. arrondis. Griffes des pattes intermédiaires plus
longues. que le tarse. Fémuxs postérieurs montrant 4 à 5 spinules sur leur
iace externe.
Mâle. -— Fossette frontale superficielle. parallélogrammique, atteignant
le bord inférieur des yeux. Palette en lame de couteau, courte et trapue :
ses dents palmaixes disiointes en deux rangées ne se superposant pas tfig.
62, Bl. La rangée inférieure compte I2 à 14 dents. la rangée supérieure
apicale en possède l3 environ. Fémurs antérieurs portant, outre les soies
ordinaires. de très longues soies chevelues. Strigile petit, ovale. formé de
quatre rangées de dents tlig. 62. El. Paramère droit. arqué et sensible-
ment épaissi dans la zone incurvêe tfig. 62. Fl.
Long. : 4.5 à 5 mm.
Distribution. · Espéee ale l`F]urope centrale, apparemment rare en France,
signalée iles departements ile I‘Yonne, de l’0ise (Perou}, de l`.\ube, (Pont
lluhertl : des Côtes-alii-Nord (Polssowl.

100 Hûriàaoprnaas AQUAHQUES
2. Sigara (Halicorixa) stagnalis (LEACH) 1818. — Corisa lugubris F IEBER,
Bull. S. N. l\/Iosc., vol. II, 1848. p. 516. ——- Arctocorixa lugubris LUNBLAD.
Ent. Tidsk., vol. IV, 1925, p. 187 (Bibliogr.|. -— Callicorixa lugubris JAC-
ZEWSKI. Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. IV, 1925. p. 129. — Sigarœ
lugubrzs POISSON. Arch. Zoo]. exp. et gén., vol. LXXVII. 1935, p. 545 ; etc.
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Fra. cs ’
Huticoriaca
stagnalîs (Luca! Fm. 64. — Halicorixa stzagnalrs, mâle. —- A, tête vue de
— Hémélytre face; B. palette; C, strigile: D, paramère dr01t; E, para-
gauche. mère droit d'un autre inchvidu: F, paramère gauche.
Teinte de fond noir brunâtre. Tête, pattes, plaques coxales. lobes laté-
raux du prothorax, premier paratergite, jaunâtres ; milieu de la poitrine
et face ventrale de l’abdomen. noirâtres ou noirs. surtout chez les mâles.
Apex des tarses intermédiaires. noirâtre. Pronotum avec 7 à 8 lignes trans-
verses flaves. régulières en général. Lignes transverses du clavus en grande
partie, irrégulières, celles de la base faiblement dilatées vers leur marge
scutellaire (fig. 63). Dessin flave du corium irrégulier et interrompu par
deux bandes longitudinales noires; l’une, parallèle à la marge externe.
l°autre, située dans l’angle interne, lequel est également noir, figurant
ainsi une 3‘ bande courte. Suture de la membrane. flave : son dessin hié-
roglyphique. Pilosité faible. Pronotum à peine striolé; hémélytres bril-
lants et non striolés. Carène médiane du pronotum assez accentuée sur les

comxima. -- sioxnx 101
6 à 7 premières lignes transverses. Griffes des pattes intermédiaires un peu
plus longues que le tarse.
Mâle. -— Fossette faciale double, divisée au niveau de l’angle inférieur
des yeux par une élévation transverse. assez tranchante ; les deux fossettes
ne sont pas situées dans le même plan (fig. 64, A). Fêmur antérieur renflé,
palette semi-ovale (fig. 64, B), présentant une seule rangée de dents pal-
maires, au nombre d’une trentaine environ; sa face externe et basale,
revêtue de quelques courts poils épars. Strigile petit, formé d’une seule
rangée de dents (fig. 64, C). Paramère droit élargi au niveau de la cour-
bure et inégalement fourchu à l’extrémité (fig. 64, D, E) ; paramère gau-
che très élargi à sa base. fortement rétréci ensuite (fig. 64, F).
Long. : 6 à 6,5 mm.
Distribution. —— Espèce de l’liu1·opv centrale et de l‘mw~I_ plus fréquente
dans les eaux saumâtres supralittorales de la France, de la Corse- et de
l`Afrique du Nord (Tunisie, Algérie).
3. Sîgara (Halîcorîxa) selecta (Firmes) 1848. — Corisa selecza F IEBER,
Bull. Soc. Nat. Mosc., vol. XXI. 1848, p. 505-517. — Arctocorixa selecta
LUNDBLAD, Ent. Tidskr., vol. IV. 1925. p. 190 (Bibliogr.), — Sigara selecta
POISSON, Arch. Zool. exp. et gén.. vol. LXXVII, 1935, p. 547 ; etc...
Teinte de fond du pronotum et des hémélytres, noir brunâtre. Tête, face
ventrale et pattes, jaunes. Milieu de la poitrine et extrémités des tarses
intermédiaires, plus ou moins noirs ou noirâtres. Pronotum avec 6 à 8
lignes transverses. jaunes. Lignes transverses du clavus, quelque peu dila-
tées à la base du côté scutellaire, irrégulières ensuite comme chez S. (H.)
stagnalis. Dessin Have du corium, irrégulier, interrompu, en zigzag, par·
fois bifurqué, avec, près de l’angle interne, une courte ligne longitudinale,
noir brunâtre. l’angle interne étant lui-même de même couleur. Certains
exemplaires montrent même, plus ou moins bien délimitées, les bandes
longitudinales noires des cories de S. (H.) stagmzlis. Suture de la mem-
brane, marquée d’une ligne jaune. Pilosité faible comme chez l’espèce
précédente. Pronotum faiblement striolé; hémélytres non striolés. sauf à
la base où ils le sont faiblement.
Pronotum deux fois plus large que long ; ses angles latéraux obtus, sa
carène médiane visible sur les 3 à 4 premières lignes transversales jaunes.
Lobes latéraux du prothorax linguiformes. Griffes des pattes intermédiai-
res plus courtes que le tarse.
Mâle. — Fossette faciale double, scindée en deux par une élévation
transverse, plus prononcée que chez S. (H.) stagnalis (fig. 65, A). Face
glabre. Palette en lame de couteau, à bords subparallèles dans sa région
moyenne, présentant une seule rangée de dents palmaires au nombre de
40 à 42 environ, formant vers l’apex, une courbe régulière (fig. 65, B).
Paramère droit élargi à la base et plus régulièrement fourchu à l’extré-·
mité que chez S. (H.) stagnalis (fig. 65, F`) ; paramère gauche, non élargi

(02 nariîzaoprànus Aouxriouus
à la base et élancé (fig. 65. E). Strigile formé de trois peignes (fig. 65, D).
`Vlétaxyphus court et large (fig. 65, C), ainsi que chez S. (H.) stagruzlis.
Long. : 5 mm.
Distribution. —— Espèce signalée çà et là en Europe : Allemagne, Autriche,
Hongrie, Angleterre, Espagne. Fa distribution en France n`est pas pré-
visée 2 elle existe dans les Pyrénées-Orientales (Salses) (R. Poisson). H.
sulwciu affectionne les eaux saumâtres, de même que S_ (H.) sfagnalis ;
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Frs. 65. — Halzcortxa selecta (Fran.), mâle. —· A, tête vue de face; B, palette;
C, métaxyphus; D, strigile; E, paraméte droit; F, paramere gauche.
je l`ai observée dans le marais luçonnais (Vendée) en compagnie de Palae-
monefes urzrians Lama (Crust. Décapode), sur lequel des femelles fixent
parfois leurs œufs comme le fait Rhrzmphororira rzcumumla (UHLER) sur
l‘Ecrexisse Cambarus immunis (H. B. Huuoaroao l9l9, M. E. Gmrriru
1945).
Oasanvariov. — S. (H.) selecta peut être aisément confondu à priori avec
S. (H.) sirzgnalis ; sa taille est toutefois légèrement plus petite. Les femel-
les se distinguent de celles de S. (H.) stagnalis par leur carène médiane
du pronotum plus nette et plus allongée ; par les griffes des pattes inter-
médiaires plus courtes que le tarse, alors qn‘elles sont plus longues que
le tarse chez S. (H.) stagnalis

conrxxmm. — SIGARA 103
4. Sigara (Vermicorixa) lateralis (LEACH) 1818. — Corixa lateralis
LEACII, Trans. Linn. Soc. Lond.. vol XII, 1818, p. 10. — Corisa hiera-
glyphica DUFOUR, Mém. Ac. R. Sc. l. Fr., Paris, vol. IV, 1833, p. 129;
PUTON, Synopsis. vol. I, 1880, p. 223. — Callicorixa hieroglyphica JAC-
ZEWSKI, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. III, 1924, p. 52 — Sigam
hieroglyphica POISSON. Arch Zool. exp. et gén., vol. LXXVII. 1935, p.
539 ; etC...
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' f FIC. 67. — Vermicorixa lateralis, mâle. - A, palette:
B, strigile; C, paramèrs droit.
Fxc. 66
Vermicorixa
lateralis (Lmcxa).
— Hémélytre
droit.
Face dorsale liave avec linéoles noires. Vertex, face ventrale et pattes,
jaunes. Milieu de la poitrine, base de l’abdomen des mâles, 2” article et
apex du premier article des tarses postérieurs noirs, ainsi que chez Para-
corixa concinna (p. 73). Pronotum sillonné de 8 à 9 lignes transver-
ses, noires, étroites, régulières, séparées par des intervalles flaves, plus
larges. Lignes flaves du clavus, transverses à la base, mais souvent fusion-
nées et confondues vers la marge scutellaire. Sur le reste du clavus, ainsi
que sur le corium, le dessin flave forme de petites lignes brisées en zig-
zag, disposées en bandes longitudinales, au nombre de 3 à 4, séparées par
des espaces longitudinaux noirs, au nombre de trois, en général, sur la
corie. Suture de la membrane marquée par une ligne flave bordée de noir
(fig. 66). Des poils dorés, épars, s’observent .sur les hémélytres.

104 arîraaorrùnns AQUATIQUES
Pronotum striolé ; cories, corium et membrane lisses. Disque du prono-
tum caréné médianement sur le quart de sa longueur.
Griffes des pattes intermédiaires plus longues que le tarse.
Mâle. ——- F ossette frontale, oblongue, profonde, dépassant le milieu de
Fespace interoculaire. Vertex légèrement prolongé en pointe en avant.
Palette petite. en lame de couteau [fig. 67, A) ; dents palmaires distri-
buées en une seule rangée d’une trentaine environ. Strigile petit, ovale,
de deux à trois rangées de dents liig. 67, B). Paramère droit recourbé et
élargi au niveau de la courbure (fig. 67, C).
Long.: 5 à 6 mm.
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Fxc. 69. - Vermzcorixa nigrolmeata, mâle. — A, tête vue de
F10. 68 face; B, palette; C, métaxyphus; D, strigile; E, paramère
Vevmtcorixa droit; F, paramère gauche.
mgrolmeata (Fran.)
— Hémélytre
droit.
Distribution. —— 'l`«»i1le la France : souvent localisé dans de petites mares
d`eau stagnante et teinporaire, parfois polluée par le bétail et fétide où
l’espèce peut pulluler : parfois aussi dans des eaux quelque peu saumâ-
tres ; rare dans les lacs. lfespèce est paléaretique et comme également
rl’Afriql1e du Nord, des iles Salxages, Canaries et Majorque.
S. lVermic0rixal lateralis kilimandjaronis (KIRKALDY) 1910, est une
sous-espèce éthiopienne.
5. Sigara (Vermicorixa) nigrolineata (F IEBER) 1848. — Corisa nigro-
Iineata FIEBER, Bull. Soc. Nat. Mosc.. vol. I1, 1848, p. 527. — Corisa fabri-
cii FIEBER. Sp. Gen. Cor. Pragae. vol. II, 1851, p. 33. —— Corisa miccms

· CORIXIDAE. —- hl(}AR.\ lUt:•
DOUGLAS et SCOTT, nom. nud ; decora D. et SC. ; whitei D. et SC. ; borea-
lis D. et SC. ; dubia D. et St:. ; pcrplexa D. et SC., Ent. mont. Mag., Lond,,
vol. V,. 1869, p. 259. ——— Carisa pallidula J. Smneeac. Not. Salls. F. F.
Fenn. F0rh.. l870. p. 306. —— Callicorixa fabricii JACZEWSKI, Ann. Zool.
Mus. Pol. Hist. Nat., vol. III, l924. p. 55. — Sigara nigrolânieata POISSON,
Arcb. Zool. exp. et gén., vol. LXXVII. l935. p. 529 ; etc...
Teinte de fond brun noirâtre, en général. mais pouvant être plus ou
moins pâle, l’espèce étant de pigmentation très variable. Vertex, face ven-
trale et pattes, jaunâtres ; milieu de la poitrine, base de Yabdomen. extré-
mité des tarses intermédiaires. noirs. Pronotum avec 7 à 8 lignes trans-
verses flaves, certaines plus ou moins bifurquées. Lignes transversales du
clavus régulières, quelques·unes seulement bifurquées ou interrompues;
lignes transverses flaves du corium, quelque peu ondulées. parfois frag-
mentées, mais non interrompues par des lignes longitudinales noires. en
général. Suture de la membrane bordée de flave (fig. 68). Pilosité faible.
Pronotum et clavus striolés : corium faiblement striolé, notamment près de
l'apex.
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Fre. 69 (bis). — Vermicorixa nigrolmeata, mâle. paramères. G. F0nt·Romeu (Pyré-
nées) ; H. Grèce 2 I. Les Bouillouscs (Pyrénées).
Angles latéraux du pronotum largement arrondis et nettement en retrait
de l’angle huméral de l`hémélytre. Griffes des pattes intermédiaires. à peine
plus longues que le tarse. Métaxyphus (fig. 69, C).
Mâle. — Fossette frontale superficielle, parallélogrammique, s`étendant
jusqu'au niveau de l’angle inférieur des yeux et s`y terminant par une ·
carène saillante, transverse et droite (fig. 69. A). Palette légèrement arquée
et un peu élargie au niveau de son milieu (fig. 69, B). pourvue de 26 dents
palmaires dont celles de l’apex sont plus longues que les autres. Strigile
arrondi, de 5 à 6 rangées de dents (fig, 69, D). Paramère droit élargi au
niveau de la courbure (fig. 69 et 69 bis, E, G, H, Il et terminé en petite
pointe obtuse ; paramère gauche, falciforme (fig. 69. F).
Long. : 5,5 à 6 mm.
9

[06 Hûreaoprismzs AQUATIQUES
Distribution. — Toute la France et la Corse, commun en Cerdaanc, plus
spécialement dans les mares de faible profondeur et les abreuvoirs oi:
Vespèce parfois pullule.
Onsmxvarion. — llattribtition de cette espèce au S0ll*··L`1Pl11(·3 V«·rn2irm·zru.
par WALTON, est très discutable.
6· Sîgara (Vcrmîcorixa) scripta (RAMBUR) 1842. — Corixa scripta
RAMBUR, Faun. Andal., 1842, p. 195. — Corisa melanosoma FIEBER, Bull.
Soc. Nat. Mosc., vol. II, 1848. p. 518 (mâle) — Corisa apicalis FIEBER.
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Frs. 70. — Vermicortxa scripta (Rmvœun), mâle. — A, tête et pronotum; B, palette:
C, D, paramère droit sous deux aspects différents. -
Eur. Hem,. 1861, p. 93 (femelle). — Corisa scripta PUTON, Synopsis,
vol. I, 1880, p 224. —— Sigma scripta POISSON. Arch. Zool. exp. et gén,.
vol. LXXVII, 1935, p. 540 ; etc...
Hémélytres et pronotum flaves, sillonnês de fines lignes noires. Vertex
et pattes flaves, sauf Pextrémité des tarses intermédiaires et le dernier
article des tarses postérieurs, noirâtrets. Poitrine et sternites abdominaux.
plaques coxales. noirs chez les mâles, beaucoup plus pâles chez les femel-

CORIXIDAE. — SIGARA 107
les. 10 à ll lignes transverses flaves. assez régulières, nettement plus lar-
ges que les intervalles noirs, sur le pronotum. Lignes flaves du clavus, lar-
ges, très irrégulières, généralement fusionnées sur leur bord scutellaire en
une grande tache flave. Lignes flaves du corium, très irrégulières, large-
ment fusionnées, séparées par un fin dessin noir vermiculé. Suture de la
membrane à peine indiquée, son dessin noir est également vermiculé. Pro-
notum et clavus faiblement striolés ; corium et membrane lisses et brillants.
Pilosité des hêmélytres assez accentuée.
Angles latéraux du pronotum presque droits (fig. 70, A). Griffes des
pattes intermédiaires égales, ou à peine plus longues que le tarse.
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Fu:. 71. — Hémélytres droits: A, de Szgara dorsalts ILEACPUC B. de Stgara
strtata (L,).
Mâle. — Vertex prolongé en pointe accentuée (fig. 70, A) (1) ; fossette
frontale oblongue et profonde. Palette en lame de couteau, plutôt courte.
avec 17 à 18 dents palmaires distribuées sur une seule rangée (fig. 70, B).
Tibia antérieur, renflé à l’apex, Strigile vestigial ou manquant. Paramère
droit élargi au niveau de la courbure, puis progressivement acuminé (fig.
70, C, D).
Long. : 5 à 5,5 mm.
(1) Dans ce mode de classement le sous-genre Nasocorixa Srxcusz., créé pour
cette espèce, rangée par Srrcnm. (1956) dans le genre Callicorixa (p. 71). est syno-
nyme de Vermicorixa Wnurort 1940.

108 Hiîzriîaorrizmis AQUA·r1qUEs
Distribution. —— L`espèce est signalée d`Espagne, des Canaries, de Major-
que, de l’Afrique du Nord, des Baléares, de Sicile et d’Italie ; elle est à
rechercher dans le midi de la France.
7. Sigam (s. str.)strîata(LiNNÉl 1758 (JACZEWSKI 1924l. — Nomnecta
striata LINNÉ, Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 439. — Corisa striata PUTON,
Synopsis, vol. I, 1880 p. 227. — Callicorixa striata JACZEWSKI, Ann. Zool.
Mus. Pol. Hist. Nat., vol. IV, 1924, p. 58. -—~ Sigma striata POISSON, Arch.
Zool. exp. et gén., vol. LXXVII. 1935, p. 542.
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Fm. 72. — Sigam stnata (L.), mâle. — A, palette; B, fémur postérieur; C, stu-
gile; D, E, F, paramère droit (différents aspects); G, paramère gauche; H, lobe
latéral du prothorax.
Teinte de fond brun noirâtre. Vertex, face ventrale et pattes, flaves. 6 à 7
' lignes transverses pâles, sur le pronotum, la 3° assez souvent dédoublée au
centre du disque. Lignes transverses pâles du clavus, régulières à la base et
dilatées vers la marge scutellaire, irrégulières et interrompues çà et là,
ensuite. Lignes flaves de la corie ondulées, fragmentées et interrompues par
deux raies noires, l’une dans l’angle interne, l’autre parallèle à la marge

- coruxmaa. — SIGARA 109
costale. Suture de la membrane, marquée d’une ligne [lave, son dessin flave,
semblable à celui des cories (fig. 71, B). Pubescence très faible.
Pronotum et clavus striolés ; corium faiblement striolé dans sa portion
basale, lisse dans sa région apicale. Membrane brillante et lisse. Tête deux
fois plus courte que le pronotum, dont les angles latéraux sont obtus. Lobes
latéraux du prothorax linguiformes, arrondis à l’apex (fig. 72, H).
Griffes intermédiaires à peine plus courtes que le tarse ; fémur postérieur
présentant 3 à 4 spinules alignées longitudinalement sur sa face externe
(fig. 72, B).
Mâle. — Fossette frontale superficielle, se terminant par un arc convexe
au milieu de l’espace interoculaire. Palette en lame de couteau, peu incur-
véc, les dents palmaires distribuées en deux rangées non superposées; la
rangée inférieure en compte 12 à 13, et la rangée supérieure apicale en com-
prend une vingtaine environ (fig. 72, A). Strigile grand, allongé, formé de
huit rangées de dents, généralement entières et d’une ou deux rangées frag-
mentées (fig. 72, C). Paramère droit élargi à la base et brusquement rétréci
au-delà du milieu, son extrémité courbée d’une manière falciforme (fig. 72,
D, E. F) ; paramère gauche (fig 72, C). .
Distribution. — Espèce de l’Europe Centrale et du Sud, signalée d’An·
gleterre et de l’Est de la France, dont la distribution ne peut être actuel-
lement précisée, des confusions s'étant certainement produites avec l'es-
pèce suivante.
tlnsnnvrrrov. — Uexernplaire d’ a .lr¢·t0¢~orisa n slriata (L.), signalé des
Açores par F. Banmnn, Ann. Soc. cnt. Fr., vol. CV, 1936, p. 9, se rapporte
en réalité, à Coriza nffinîs a/finis Lmcn.
8. Sîgarn (s. str.) dorsalis lLr;Ac1I) 1818. — Corixa dorsalis LEACH,
Trans. Linn. Soc. Loud., vol. X11, 1818, pp. 10-18 — Sigara striata CHINA,
non LINNÉ 1758, Ent. month. Mag., vol. 74, 1938, p. 340. — Corixa lacustris
MACAN, Hydrobiologia, vol. V1, n° 1-2, 1954, p. 61. — Corixa dorsalis
MACAN, Ent. month. Mag., vol. XC. 1954, p. 216.
Espèce très proche de S. (S.) striata; teinte de fond plus claire, en
général : les autres caractères pigmentaires étant les mêmes que chez cette
espèce.
Pronotum présentant généralement 6 lignes transverses flaves seulement.
Le dessin flave des hémélytres est plus nettement marqué que chez S. (S.)
striata ; les deux bandes noires des corîes sont plus nettes (fig. 71, A).
Mâle. — Palette plus longuement falciforme que chez S.   striata, les
dents palmaires également distribuées en deux rangées non superposées, la
rangée inférieure en compte 13 à 14, la rangée supérieure apicale, 20 à
22, environ. Strigile grand, formé de dix peignes généralement entiers, sui-
vis d’un ou deux peignes très fragmentés, externes (fig. 73, C). Fémurs
postérieurs un peu plus spinulés que chez S. (S.) striata (fig. 73, B). Para-
I

110 r1ÉrÉa01>rEnEs AQUATIQIÃES
mère droit élargi à la base, brusquement rétréci au-delà du milieu, son
extrémité incurvée est terminée en tête d’oiseau (fig. 73, D, El ; paramère
gauche (fig. T3. F.), Fossette frontale un peu plus profonde, mais moins
étendue et ne dépassant que de peu la base inférieure des yeux. Lobe latéral
du prothorax (fig. 73. Cl.
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Fxc. 73. — Szgava dorsalzs Lmcn, mâle. ——- A, palette; B, fémur postérieur; C, stri-
gile; D, E, deux aspects du paramère droit; F, paramère gauche; G, lobe latéral
du pronotum.
Distribution. ~— Celle forme est commune dans certains grands ruisseaux
et pièces d’eau xixe et claire de Normandie et de Bretagne, parmi la
véüëtalion aquatique des rites et fréquente îlll‘~*l les marécages. Elle est
connue également «l‘AnQ1eler1·e et de Suède (Mxuwl, ainsi que de l’1‘talie
du Nord ’Piémon() (R. (Poissovl. ha distribution géographique reste ;`n
préciser.
9. Sigara (Subsigara) fossarum ILEACH) 1818. — Corisa fossarum
LEACH. Trans. Linn. Soc. Loud., vol. X11, 1818, p. 17. — Corisa wallengreni
,l. SAHLBERC. Not. Sâlls. F. F. Fenn. Forh. 1867, p. 185. — Corisa fossarum

(JORIXIDAE. - srcanx tit
PUTUN, Synopsis, vol. l. l834. p. 231. — Corisa bergrothi PUTON, (Ãatalo.
guc. l886, p. 66. —- Callicorixa fossarum JACZEWSKI, Ann. Mus. Pol. Hist.
\Iat.. vol. lll. l92<l~. p. 36. — Sigara fossarum POISSON, Arcli. Zool. exp.
et gén.. vol. LXXVII. U)35. p S30 ; etc...
Teinte de fond brune. ou brun noirâtre. selon
les exemplaires. Tête. face ventrale et pattes.
jaunes: dos de l’abdomen noir: milieu de la  _ _?
poitrine et base de llabdomen, noirâtres chez les   $ .
mâles. Pronotum présentant six lignes transver-    
sales flaves, plus étroites que les intervalles noirs   1 îëjji '
et généralement régulières. Lignes transverses fla-   ÃÉC
ves du clavus. régulières à la base et quelque fil  
peu dilatées vers la marge scutellaire, irréguliè- É    
res. plus ou moins ondulées et interrompues en- f’.\*_É i;""l
suite (fig. 74, A). Lignes flaves du corium. irré-     ‘
gulières et interrompues par deux lignes longi- A    
tudinales noires, l’une située près de l`angle in-   "«" B
terne et assez courte. l’autre étroite le long de  
iii marge externe et n`2·llÃt€fgnHnt PES tOI]jOUI`S FIg_ 74_..Hémé]yt[g5 drgltg;
Yextrémité postérieure du corium. Suture de A· de Si9‘"“ f°”‘"'"”(I-·E^°”l'
. , . B. de Srgara scotti (Fins.),
la membrane marquée d une ligne flave; celle-
ci avec un dessin Have. hiéroglyphique.
Vertex aussi long que les trois-cinquièmes de la longueur du pronotum ;
les angles latéraux de ce dernier, légèrement émoussés et presque droits.
Griffcs des pattes intermédiaires un peu plus longues que leurs tarses. .
Fémurs postérieurs portant une dizaine de spinules disposées longitudina-
lement sur leur face supérieure.
Wâie. —— Fossette frontale plane, dépassant, à peine, le niveau de Yangle
inférieur des yeux (fig. T5, Al. Palette élargie à la base. puis acuminée
ensuite avec une seule rangée de dents. au nombre d’une trentaine (fig.
T5. Bl. Strigile petit. ovale. avec 5 à 6 rangées de dents (fig. 75. D). Para-
mère droit. arqué, élargi vers le milieu, s’amenuisant ensuite et présentant
une légère dilatation avant son extrémité (fig. 75, G). Métaxyphus court et
large (fig. T5. Cl. 6* segment abzlominal (fig. 75, El : T' segment abdominal
(fis. 73. Fl.
lamg. 2 6 - 6.75 mm.
Distribution. -- Siunalo rg:`1 et la vn [·`ranr·«·_ d«·~. départements du Nord,
des Vosges, de l'Yonnc_ du lthône, environs de Lyon lPUTO\il, de la Dor-
dogne (P. P. Gmssrîl, de Normandie- vl de Br¢·taunr· (R. Porssovl.
lil'¥SER\'\TI()'Y. — Cette espèce, européenne, est surtout fr rer·he1·<·her dans
les étangs irnportants, parmi la végétation aquatique des rites : dans les
ïones nia1·éc‘aue11ses : sur des fonds tapissés de débris organiqne~ xégétaux.

112 rieriàaopriàtias Aouxriouas
10. Sigara (Snbsigara) sc0ttî1F1EBER!. 1DOUcLAs et SCOTT) 1868. —
Corisa scotti (FIEBERl, DOUGLAS et SCOTT, Ent. mont. Mag., vol. IV, 1868,
p. 271. —- Corisa prominula THOMSON, Opusc. Ent,. vol. l, 1869, p. 38. —
Arctocorisa scotti GÀJL. et JALZEWSKI. Rozpr. i Vwiad. z. Muz. Dzied. Lwow,
vol. V ’VI. 1919. p. 142 ; LUNDBLAD. Ann. Biol. lac., Vol. X11, 1923, p. 308.
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F10. 75. — Sigara fossarum (Lucia), mâle. —— A, tête vue de face; B, palette; C,
· métaxyphus; D, strigile; E. sixième segment abdominal; F, septième segment abdo-
mmal; G, paramère droit.
— Sigma scotti POISSON. Arch. Zool exp. et gén.. vol. LXXVII, 1935, p.
532 ; etc...
Teinte de fond biunâtre. certains exemplaires étant plus pigmeutés que
d`autres. Têtc. face ventrale et pattes, jaunes. Yeuw et dos de l’abdomen,
sauf le connexivum, noirs. Vlilieu de la poitrine et base de Yabdomen noi-
râties chez les mâles.

cgomxima. — smAn.x 113
Pronotum avec 5 à 6 livnes transversales flaves, ré rulières, la dernière,
_ II c É:
petite, pouvant etre tres estompee. Lignes flaves transverses du clavus, gene-
ralement régulières à la base et. parfois, quelque peu élargies vers la marge
scutellaire ; elles sont interrompues et irrégulières postérieurement. Lignes
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Fm. 76. — Sigzmz scotti (Fran.), mâle. — A,,_tête. vue de face; B. palette; C, para-
mîreldroit; D, strtgilez E, sixième segment abdominal; F, septième segment abdo-
m na .
llaves du corium sinueuses, interrompues par deux traits noirs, longitudi-
naux, de la teinte de fond ; l’un situé un peu en retrait de la marge externe ;
l’autrc, court, dans l’angle interne. Suture de la membrane indiquée par
une ligne Have (fig. 74. B). Pronctum, clavus et cories distinctement strio-
lés, de même que chez S. IS.) fossarum.

114 Hrirrîaopriznes AQUATIQUES
Vertex quelque peu proéminent (fig. 76, A). Griffes des pattes intermé-
diaires aussi longues que les tibias et un tiers plus longues que les tarses.
Mâle. — F ossette frontale plane. atteignant le niveau de l’angle inférieur
des yeux (fig. 76, A). Palette à peu près deux fois et demie plus longue que
large ; la plus grande largeur près de la base et présentant une seule ran-
gée de dents, au nombre de 25 environ (fig. 76, B). Strigile élargi à son
extrémité proximale et étroitement arrondi à son extrémité distale. portant
5 à 6 rangées de dents (fig. 76. D). Paramère droit (fig. 76. C) régulière-
ment arqué. 7* tergite abdominal. de morphologie légèrement différente de
celle du tergite correspondant de S. (S.) fossarum Ifig. 76. F et 75. FI.
Long. : 5 à 6 mm.
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Fu;. 77. - Subszgara falteml (Free.), mâle, —- A, tête et pronotum; B, palette: C,
lobe latéral du pronotum ; D, strigile : E. paramère droit ; F, paramère gauche.
Distribution. —- Cette espèce a été rarement signalée en France, mais il
~cmble qu’elle ait été parfois confondue avec S. (S,) fossrzrum. Emirons
de Dax (Landes) (Puîow), Puy-de-Dôme (Lac des Esclauzesl, Ille—et—\'ilaine
étarms de la Région de Paimpont) :Po1ssov)
OBSERVATION. — Ce Sigam fréquente les rives de lac ou d`étang où il
~«- cantonne dans les zones de végétation aquatique peu dense, mais à
fond tapissé de débris végétaux ; également dans les tourbières. ll est
commun dans le nord et l`ouest de l’Angleterre.

comxnmn. —— sioam 115 _
11. Sigara (Subsigara) falleni (FIEBER) 1848. —- Corisa falleni FIEBER, ·
Hull. Soc. Nat. Mosc., vol. ll, 1348. p. 521; PUTON. Synopsis, vol. l. 1880, p.
228. — Cailicarixa falleni JACZEWSKI. Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol.
lll. 1924. p. 41. — Afctocorisa falleni LUNDBLAD. Ent. Tidskr., vol. lv,
1915. p. 185. — Sigara falleni Poissox. Arch. Zool. exp. et gén., vol.
LXXVII. 1935, p. 534 ; etc...
Pigmentation générale dorsale brunâtre. Tête. face ventrale et pattes,
jaunes ; yeux et dos de l’abdomen. sauf le connexivum. noirs ; milieu de
la poitrine ct base de l`abdomen généralement noirâtres. Pronotum avec 8
à 9 lignes transverses jaunes. parfois régulières et entières, certaines peu-
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Fxc. 78. -- Septieme segment abdommal. sans les soies marginales, vu dorsale-
ment: A. Sigam distincte (Frra.); B. Sigara falleni (Fran); C. Sigara longtpatis
(SAHLB.l·
vent être un peu bifurquées (fig. TT. A). Lignes transverses jaunes du cla-
vus. assez régulières, celles de la base un peu élargies vers leur marge scu-
tellairc. les autres parfois interrompues. Lignes transverses jaunes du co-
rium. sinueuses. un peu ondulées et interrompues. Il existe parfois une
courte ligne noire. longitudinale. au voisinage de 1’angle interne et, beau-
coup plus rarement. un trait noir au contact de la marge externe. Suture de
la membrane. jaunâtre. Pronotum et clavus. nettement striolés ; le corium
l`est plus faiblement. Angles latéraux du pronotum, aigus (fig. 77,Al. Gril`-
fes des pattes intermédiaires. nettement plus longues que le tarse.
Mâle. — Fossette frontale superficielle. dépassant de peu le niveau de
l’angle inférieur des yeux. Palette grande, large à la base, subtriangulaire ;
son bord inférieur pourvu de soies. seulement sur un peu plus des deux
tiers apicaux de sa longueur: dents palmaires distribuées en deux ran-
gées: une rangée apicale. supérieure. de six environ; une autre, proxi-
male, disposée obliquement. en compte de 26 à 30 (fig. 77, B). Strigile _

116 Hiëriinopriznas AQUATIQUES
petit, subovale, formé de trois rangées de dents (fig. 77, D). Paramère
droit faiblement arqué (fig. 77, E) ; paramère gauche (fig. 77, F). 7' ter-
gite abdominal (fig. 78, B) ; lobe latéral du pronotum (fig. 77, C).
Long. : 7 - 8,5 mm.
Distribution. —— Espèce paléarciique sianalée dans toute la France, dans
les rivières, fossés, lacs, mares, et commune dans les étangs bretons,
généralement en compagnie de Sigara dorsalis.
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Fna. 80. — Subsigara
Fm. 79. — Palettes (mâles): A, Sigara longtpalis distincta (F1¤n.). —
(Sauna.) ; B, Sigara pearcei WALTONQ C, Sigam italîca Jscz. Hémélytre droit.
Onsaavlmow. — Espèces voisines :
— Si am earcei \VALroN, Trans. Soc. Brit. Ent., vol. 111, l936, . 44. ——
9 _ P _ P _
(Ie Szgara est une forme d’Irlande, très voisine de l’espèce canadienne
S. fallenoidea (Hmoanroao) (1926). Palette (fig, 79, B).
~ Sigara italica Jiczawsxi, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., iol. IX,
1933, p. 351. — Les femelles de cette espèce ne peuvent être, morpho-
lo i uemeni, sé arées de celles de S. nlleni. Palette (fig. 79, C).
8 Cl P
—— Sigawz longipalis (SÀHLBERG) 1878, (glossala LUADBLAD 1925). -- Cette
forme est actuellement signalée de Suède, Pologne, Allemagne, Dane·

c0mxmAE. —— SIGARA 117
mark, Finlzmdc, Ruvie Ovcidenîale, Sibérie (LU\1)1iL\1), Ent. Tidskr.,
\01. IV, 1925. p. 193 et vol. 1.V1I, 1936, p. 61 ; .1.xcz1a\vsm, F. F. Mus.
Z00I. Pol., \¤1. I, 1932, p. 161. T" segment ubdomiual (11;*. 78, C).
Palette ((1;.*. 79, A).
—— Sigum kcrvillci (1‘01s:~«w) 1927, 111111, Soc. ent., Fr., n° X, p. 164, est une
espèce endémique m1’.’\sie Mineure, région d‘Angara.
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Fm. 81. - Subsigara. distmcta, mâle. — A, tête vue de face; B, disque du prono-
tum: C. disque du pronotum d'un autre individu; D, palette; E, clavus de 1'hémé-
lytre gauche; F, métaxyphus; G, strigile; H, strigile d'un autre individu; I. para-
mère gauche: J, paramère droit.
12. Sigara (Subsigara) distincta (FIEBER) 1848. —— Corisa diszincta
FIEBER, Bull. Soc. Nat. M0sc.. vol. II, 1848, p. 524. — Corisa vcrnicosa
WALLENGREN, Ofv. Kongr. Vet-Ak, Forh, V01. 11, 1855, p. 145. — Corisa
undulata WALLENCREN, ibid., p. 147. —— Corisa douglasi DOUGLAS et SCOTT,
Brit. Hemipt., vol. 1, 1865, p. 612. — Callicorixa distincta JACZEWSKI, Arm.
Z001. Mus. P01. Hist. Nat.. v01. III. 1924. p 46, etc...

118 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
î men a ion runâ re ou run noirâ re er ex. ace ven ra e e a es.
Pg tt b t b t V t f t 1 t p tt
jaunes. Yeux et dos de l’abd0men. sauf le connexivum, noirs ; milieu de la
poitrine et base de l’abdomen généralement noirâtres. Pronotum avec neuf
li nes transverses âles, souvent ré ulières (fi .81,B) ; certaines nel ue-
E P S g (I (I
fois bifurquées (fig. 81, Cl. Lignes transverses pâles de la base du clavus.
régulières, puis irrégulières et un peu ondulées ensuite (fig. 81, E) ; lignes
transverses du corium irrégulières et souvent très fragmentées, un trait lon-
gitudinal noir est généralement net dans l’angle interne. Suture de la mem-
brane, flave (fig. 80}. Pronotum et clavus striolés. le corium ne l’étant que
faiblement. Angles latéraux du pronotum, obtus. Métaxyphus large et court
(fig. 81, F) ; griffes des pattes intermédiaires. un peu plus courtes que le
tarse.
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Fm. 82. — Retroconxa lzmztata Fran. — A, tête vue de F10. 83. - Retrocorixa
face: B. disque du pronotumz C, hémélytre droit. semistriata (Free.),
— Hémélytre droit.
Mâle. — Fossette frontale superficielle. dépassant le niveau de l’angle in-
férieur des yeux (fig. Sl, Al. Palette grande, semi-ovalaire, les dents pal-
maires distribvées en deux rangées : une rangée inférieure, basale, de 18

coarxrrmn. »- sream 119
dents environ. et une autre, apicale et supérieure. en comprenant généra-
lement 14 (fig. 81, D). Strigile presque circulaire. de S à 7 rangées de dents
(fig. 81, C, H). Paramêre droit faiblement arqué et terminé par une courte
pointe. acbevant la courbure (fig. 81, J) ; paramêre gauche (fig. 81. I).
T' segment abdominal (fig. T8, A).
Long. : 8 à 8.5 mm.
Distribution. —— Espèce européenne signalée çà et là en France, souvent en
compagnie de S. rlorsnlis, en Normandie et en Bretagne : s’observe aussi
dans les tourbières on sur des fonds tatpissés de débris végétaux.
13. Sigara (Retrocorixa) limitata tFIEBER) 1843. —- Corisa limitata FIE-
l¥l·lR· Bull. Soc. \lat. Mosc., vol. ll, 1848, p. 528. —~ Corisa nigrolineata
THOMSON. Opusc. Ent., vol. 1, 1869, p. 36. — Corisa limitczta PUTON, Synop-
sis, vol. 1, 1880, p. 329. — Corisa thomsoni PUTON, Catal., 1886, p. 65. —-
Callicorixa Iimitata JACZEWSKI, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. lIl,
1924, p. 66 ; etc.,
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Fm 84. — Retrocortxa limimta, mâle. ·-· A, palette : B, strlgile : C, paramère droit.
Pigmentation générale dorsale brun noirâtre. Vertex, face ventrale et pat-
tes, jaunâtres ; milieu de la poitrine et base de 1’abdomen, noirâtres. Pro-
' notum avec 8 lignes transverses flaves, régulières, généralement (fig. 82. B).
Lignes flaves de la base du clavus, assez régulières dans l’ensemble. Lignes
transverses flaves des cories, irrégulières et fragmentées de telle sorte à
former deux lignes longitudinales, noires : l’une. le long du bord externe ;
l’autre, dans l’angle interne (fig. 82, C). Suture de la membrane, flave.
Pronotum et clavus, fortement striolés ; corium faiblement striolé, mem-
brane lisse. Vertex deux fois plus court que le pronotum. Griffes des pattes
intermédiaires un peu plus longues que le tarse.
Mâle. — Fossette frontale profonde, s`étendant largement entre les yeux
en un arc convexe (fig. 82, A). Palette en lame courte, les dents palmaires.
distribuées en deux rangées (fig. 84, A) : une rangée inférieure, proximale, .

120 Hiîrnaoprnnas AQUATIQUES
d°une vingtaine de dents ; une rangée supérieure. apicale, cl’une quinzaine,
seulement. '1`ibia antérieur épaissi à l’apex et presque aussi large que la
palette. Strigile ovalaire. de 5 à 6 rangées de dents (fig. 84, B). Paramère
droit incurvé et élargi à la base, puis présentant une constriction médiane
qui délimité une portion proxirnale à côtés parallèles se terminant par une
pointe dorsale aiguë (fig. 84. C].
Long. : 6 à 6.5 mm.
Distribution. — Cette espèce semble rechercher les petites pièces d`eau.
riches en végétation aquatique, mais sa distribution en France, est mal
connue : Nord, Vosges, Yonne, Rhône, Hautes-Pyrénées (Perou), I1le-et-
Vilaine (Poisson). C’est un élément holarctique atteignant le sud-ouest de
l’Asie.
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Fm. 85. —— Retrocoriaca. semtstriata, mâle. — A, tête vue de face; B. palette; C,
métaxyphus; D. strigilez E, paramère droit.
14. Sigara (Retrocorixa) semistriata tF1EBERl 1848. —— Corisa semis-
triata FIEBER, Bull. Soc. Nat. Mosc.. vol. 11, 1848. p. 529. ·— Corisa striata .
ZETTERSTEDT. lns. Lapp., 1828. p. 284. — Corisa semistriata PUTON,
Synopsis, vol. 1, 1880, p. 230. —— Callicorixa semistriata JACZEWSKI, Ann.
Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. 111, 1924, p. 69. — Sigara semistriata
_ POISSON. Arch. Zool. exp. et gén.. vol. LXXVII. 1935, p. 527 ; etc...
Pigmentation de fond du pronotum et des hémélytres, brune; tête et
pattes jaunâtres, ainsi que la région antérieure de la plaque coxale méso-
thoracique et la région postérieure de la plaque coxale métathoracique;
milieu de la poitrine et base de llabdomen, noirs. Pronotum présentant 7
lignes transverses pâles, généralement régulières. Lignes transverses pâles
du clavus, assez régulières en avant lfig. 83). Lignes transverses pâles du
corium interrompues et distribuées. de manière à délimiter trois lignes

comxrmiaz. — sioux;. 121
noires longitudinales : une, le long de la marge externe, une autre, près de
l’angle interne, et une troisième. non toujours très distincte. située entre les
deux précédentes (fig. 83, p. 118). Suture de la membrane pâle. ‘Prono·
tum et clavus fortement striolés ; le corium ne l’est que faiblement. Griffes
des pattes intermédiaires plus longues que le tarse. Métaxyphus (fig. 85. C). _
Mâle. ·— Fossette frontale profonde. s`étendant large- ,
ment entre les yeux (fig. 85, A). Palette courte, semi-  
orbiculaire, sa marge externe, convexe. avec un tuber- I    
cule à sa base (fig. 85, B) ; les dents palmaires sont dis- à` (_ `
tribuées en deux rangées très inégales : la rangée infé- lâ g
rieure compte une moyenne de 22 dents, la rangée supé- wi
rieure, apicale, n°en possède que 6 à 7. Les dernières ëg;
dents de la rangée supérieure, surplombent les 2 ou 3 :1,jQ
premières dents apicaes de la rangée inférieure. Tibi:1   g·
antérieur renfié à l’apex et de section subcylindrique. E-/'•îE’_
Strigile presque circulaire, formé de 5 à 6 rangées de Ty  
dents (fig. 85, D). Paramère droit élargi au niveau de sa 1 ) E',  
courbure, puis ofïrant un rétrécissement moins marqué _ 2   '  
que sur le paramère correspondant de S. (R.) limitata, $__»    
suivi d’une portion proximale à bords subparallèles. ter- 1,; è  
minés par une pointe en forme de grifte, plus accentuée ·° T-  
que chez S. (R.) limitata (fig. 85, E).   ` î
Long. : 5,5 à 6,5 mm. ,É;r5__,.
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Distribution. — Cette ee-père européenne a été signalée ~î(¢‘L`t';?if
des départements dn·Nor-d, des Vosges, du Rhône, des `%»Ã,i;§?;;*'
Landes, des Hautes·Pyrénécs (Purov), du Caliados, de
l‘Il1e-et-Vilaine, du Puy-de-Dôme (Lac Estixadoux) (Pois- pm_ g6_ .. Retmw.
sont), et se localise dans les zones très fournies en 2*;% sâgïëînfalîgf
végétation aquatique, des mares et des petits étangs en mêïytre ¤r¤î¥·
général.
Sigara semistriala remyî (Poissov). - Lignes transverses limes du pm-
notum, généralement moins régulières, les lignes 3 et 4 Pl'<"st‘|`ll€tllt tou-
vent tme anastomose (tig. 87, A). Le dessin (late des cories n`esl, en
général, interrompu que par deux lignes longitudinales noire< (fig. 86).
Métaxyphus (fig. 87, (Z) plus aigu que chez le type. Lobe latéral du
prothorax allongé et tronqué obliquement à 1`extrémité (Iig. 87, 1)). La
morphologie de la palette des mâles est sensiblement la même que chez
le type (fig. 87, B), mais celle du paramère droit est quelque pen différente
dans la conformation de son extrémité distale (fig. 87, E). -— Long. : 5,5
mm. Corse : lac de Nino (altitude 1.600 mètres) (P. REMY, 1942 : lï. Asce-
uart, 1950).

122 HÉrÉR01=·TEaEs AQUATIQUES
l5. Sigara (Retrocorixa) venusta (DOUGLAS et Scorr) 1869. — Corisa
uenusta DOUGLAS et SCOTT. Ent. mont. Mag., vol. V, 1869, p. 265. —-
Corisa venusta PUTON, Synopsis, vol. I, 1880, p. 230. — Callicorixa venusta
JACZEWSKI, Ann. Zool. 1VIus. Pol. Hist. Nat., vol. IV, 1925, p. 135. —
Sigara venusta POISSON, Arch Zool. exp. et gén.. vol. LXXVII. 1935. p.
526 ; etc...
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Frc. 87. — Retrocorwca semtstmata remyi, mâle. — A, disque du pronotum; B,
palette; C, métaxyphus; D, lobe latéral du prothorax; E, paramère droit.
Pigmentation de fond du pronoturn et des hémélytres, brunâtre. Vertex,
face ventrale et pattes, tlaves; dos de Yabdomen flave. Pronotum présen-
tant généralement sept lignes transverses flaves (tout au moins chez les
exemplaires de provenance anglaise, normande et bretonne. Ceux d’0rigine
portugaise et espagnole en comptant de 8 à 9) (JACZEWSKI 1925). Lignes
ilaves du clavus, régulières, surtout en avant où elles sont aussi larges que
les intervalles bruns; elles deviennent ensuite moins larges que les inter-
valles bruns, postérieurement. Lignes flaves du corium irrégulières
et interrompues par deux lignes longitudinales, brunes. l’une parallèle à la
marge externe et étroite. l’autre, plus large. située dans l’angle interne.
Suture de la membrane, tlave, interrompue au niveau de l’angle interne.
Pronotum et hémélytres strîolés. sauf la membrane qui est lisse.

oomxxoaa. —~ srozim 123
Longueur du vertex presque égale à celle du pronotum chez le mâle et
à la moitié de cette longueur chez la femelle. Pronotum près de deux fois
aussi large que long, ses angles latéraux arrondis. Griffes des pattes inter-
médiaires nettement plus longues que le tarse.
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Fm. 88. —~ Retrocorixa venusta (Dei., et Sc.), mâle. -— A, tête vue de face; B. C.
deux aspects de la palette: D. métaxyphus: E. strigtle; F, paramère droit.
Mâle. — F ossette faciale concave. dépassant notablement le niveau de
l'angle inférieur des yeux (fig. 88, A). Tibias des pattes antérieures, subcy-
lindriques et non ou à peine renflés à liapex. La morphologie de la palette
rappelle celle de semistriata chez les exemplaires d’origine ibérique (fig.
88, C) (JACZEWSKI 1925) ; chez les exemplaires normands et bretons, Sa
marge externe est nettement moins convexe (fig. 88. B). Les dents pal-
maires sont scindées également en deux rangées. l°inférieure comptant 18
à 20 dents et la supérieure, apicale, en comptant le plus souvent 7. Strigile
subovalaire, de 4 à 5 rangées de dents (lig. 88, E). Paramère droit nette-
ment élargi au niveau de la courbure. puis brusquement rétréci, sa partie
terminale en forme de bec d’oiseau (fig. 88. F); Métaxyphus moins acu-
miné que chez semistriata (fig. 88, D).
Long. : 5 à 6 mm.
Distribution. —— Emirons (l,À\lSIIlUl] (Vaucluse) (Puma}, Normandie et
Bretagne (Poxsson). Cette espèce, rarement signalée en France, connue
d’Angleterre, d‘Espagne et du Portugal (= élément lusitanien), recherche
les forts ruisseaux «l‘eau courante à fond non recouvert de matière orga-
nique, plutôt que les mares et étangs, et s‘observe parfois dans les eaux
faiblement saumâtres du littoral maritime.

124 aaraaopràaas AQUATIQUES
Famille des PLHDÀÉ FIEBER 1851.
Petits Hydrocorises à corps fortement convexe dont la tête et le prothorax
sont partiellement fusionnés. Rostre de 4 articles, antennes de 3 articles.
Les pattes sont de type ambulatoire avec des prêtarses armés de deux
griffes. Les tibias et tarses postérieurs sont toutefois' franges de deux ran-
gées de soies. Les bémélytres sont très sclérifiés, subtriangulaires avec
clavus et corium. seuls, bien définis ; la membrane est représentée par une
frange, celle de Yhémélytre droit formant avec le gauche un dispositif
d’occlusi0n. ll existe des glandes odorifiques.
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Fm. 89. — Plea leachî Mc G. et Kmx., mâle. —- A, insecte vu dorsalement; B,
paramère gauche; C, paramère droit.
La famille se compose tl’une tingtaine ilespèces, réunies en un seul
venre Plerz Lexon [818. Elles forment trois rou ies éowra hir ues à carac-
P, a 1 2* F P i
tères distincts : paléarctique, oriental et auslralien, néarctique et néo-
tropical. L’espèce paléarctique et française, Plan levzchi M. Gascon et
Kiax., s’obserie dans les caux calmes des étangs et des mares, parmi les
plantes aquatiques. Elle nage sur le dos. Les mâles stridulent en faisant
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râpe, située en regard du mésosternum. Les femelles insèrent leurs œufs,
à la ponte, dans des tissus végétaux. -

1¤1.EmA1-2. — PLEA 125
Gen. PLEA LEAL11 1818.
Plea leachi Mc Gmacoa et KIRK. 1899. — t'?I Natonecta atomaria
PALLAS, Reise Russ. Reichs, vol. I, 1771. Anhang, p. 17. — Notonecta
minutissima FUESSLY 1775, préoccupé par Notonecta (Micronecta) minu-
tissima L. 1758. —— Plea minutissima FIEBER, Eur. Hem., 1860. p. 101. -—
Plea minutissima PUTON. Synopsis. vol. 1, 1878-1880, p. 216. —— Plea lcachi
MAc Gascon et Krnmrnr. Trans. Perth Soc. Nat. Hist.. vol. III. 1899,
p. 4, etc,.
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Fxc. 90. — Notonecta glauca L. (demi schématique). — a, angle antérieur du pro-
notum; cl, co, clavus et corium de 1’hémélytre; m, marge de l'hémé1ytre; P, pro-
notum; s, synthlipsis (: distance entre les yeux); Sc, scutellum; sm, suture de la
membrane; tp, tarse postérieur; v, vertex; zo et zt, zones opaque et transparente
de la membrane.
Corps oblong et scaphoïde en dessus, obtus en avant tfig. 89. Al. Pig-
mentation blanchâtre ou grisâtre. Pronotum et hémélytres densément et
profondément ponctués, les intervalles simulant çà et là. un réseau poly-
gonal. Un trait médian ferrugineux sur le vertex; scutellum peu ponctué
et plus flave. Parfois une vague tache oblique rembrunie vers l’extrémitê
de Vhémélytre, très înconstante. Dessous du corps noirâtre, pattes (laves.
Tête tranverse à yeux distants. Tous les tarses. de trois articles.

126 urïranoprîanas AQUATIQUES
Mâle. — Paramères dissymétriques, leur extrémité incurvée, presque à
angle droit (fig. 89, B, C) ; la courbure du gauche, la plus accentuée-
L’aedeagus présente deux paires d’expansions aliformes, asymétriques.
Long. : 2,5 à 3 mm.
Distribution. — Toute la France et la Corse. Dans les eaux tranquilles.
parmi la végétation aquatique. Paléarctique.
Famille des NOTONECTIDAE LEACH 1815.
Les Notonectidae (fig. 90) sont des aquatiques de pleine eau, excellents
nageurs, évoluant sur le dos ; leur corps, comprimé, est convexe dorsale-
ment, aplati ventralement, de section transversale plus ou moins triangu-
laire. Les yeux grands, réniformes, sont doublement sinués sur le côté
externe. Pas d’ocelles. Antennes de 3 à 4 articles et partiellement cachées
entre la tête et le thorax. Rostre court, à 4- articles (fig. 91, B, R). Pattes
antérieures et moyennes, utilisées pour saisir un support ou étreindre une
proie; pattes postérieures plus ou moins aplaties, frangées de soies,
· jouent un rôle natatoire puissant. Les tarses comptent 2 à 3 segments (y
compris un très petit article basal) ; chaque tarse est armé de deux grif-
fes, celles des tarses postérieurs étant petites. Les fémurs intermédiaires
portent un éperon poilu de nettoyage du rostre (fig. 91, C, d) ; des peignes
de toilette s°0bservent à l’extrémité des tibias intermédiaires et postérieurs.
Le scutellum est grand, bien découvert, triangulaire (fig. 91, Sc). Il
existe une carène médiane, longitudinale abdomino-ventrale, frangée de
soies à droite et à gauche (fig. 91, B), lesquelles s°associent à des soies
insérées latéralement sur les côtés du corps, délimitant deux cavités en
gouttières, formant chambres à air. Les adultes possèdent une glande
métathoracique odorifique â réservoir peu développé. Des canalicules
glandulaires s’ouvrent, en outre, sur les pattes, sécrétant une substance
graisseuse dont l’insecte s’enduit le corps et les hémélytres apparaissent
revêtus d’une légère couche cireuse (DUJARDIN).
Les gros Notonectides piquent douloureusement et ces insectes pement
devenir indésirables ]orsqu’ils envahissent certaines piscines en plein air
ou des étangs réservés il la natation. leur pullulation est également a
surxeiller dans les étangs destinés à la pisciculture. C’est que, en effet.
ils s’attaquent à toutes les larves aquatiques passant à leur portée, ainsi
qu`aux tétards de Batraciens et aux alevins : ils détruisent une microfaune
dont les alevins se nourrissent. Les Notonectes et les .1nis0ps chassent
les larves aquatiques de Diptères, d’Ephémérides, etc, les petits Crustacés
Entomostracés : Ustracodes. Clailocères, Copépodes. Les Ànisops, qui se
tiennent généralement entre deux eaux, possèdent des pattes antérieures.
marginées de longues soies qui forment un crible de rétention, retenant.
et capturant les animalcules nageant en profondeur.
Les Notonectes, puissants nageurs, ne nagent toutefois pas sur de lon·
eues distances. Ces insectes, dans les lacs, les étangs, les pièces d’eau ile
toutes sortes qu’i]s colonisent, se localisent, selon les espèces, soit dans

Noromxcrtasa t27
ales zones ensoleillées, soit à l’ombre, soit parmi les plantes aquatiques.
Certaines espèces recherchent les raux saianaàti-es, on tout au moins,
peuvent y vivre et y prospérer plus faxorablement que alans les stations
al’eau douce, peut-être à cause d’une concurrence moins danazerense et,
aussi, parce que leurs œufs sont susceptibles ale s`y développer 1 d’autres
espèces aiment les pièces d'eau dépourvues de toute veaétation, réservoir
en ciment, par exemple, des jardins et des parcs.
.\ l‘inverse des Jnisnps qui restent volontiers en profondeur, les Noto-
nectes, à l’état. ale repos ou al‘affût, se tiennent plutôt sous la surface
immédiate ale l’eau, en position oblique, Pextrémitê de l‘abalomen affieu-
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Fm. 91. - Notonectas A, région antérieure vue dorsalement; B, Insecte vu ven-
tralement; C, natte intermédiaire.
a, angle latéral antérieur du pronotum; b, angle latéral du pronotum; c. angle
postérieur du pronotum; ct, clypéus; d, dent du fémur intermédiaire; F, fémur:
m, mésotrochanter: M, métaxyphus; P, pronotumz R, rostre; s, synthlipsis; T,
tibia: t, tarse; v, vertex (imité d'Hm~zcr:nr0n¤).
rant au contact ale l’ai1· libre ; le corps et la tête fout un angle ale telle
sorte que les gzritïes ales pattes intermédiaires jouxteut le film, les pattes
postérieures étant alirixzees en a\ant, En anule alroit du corps, prêtes En
alouner un puissant coup de rames à la moindre alerte.
Le comportement ale chasse ales Notonecte< (N. yfauzcail peut être divise
en trois sequences, chacune etant exoquée pa1· ales stimuli alifïerents :
l’a uroche ale la roie est rovo uée ar des stimuli vibratoires ; le saut,
t . q. P . .
la capture ale la proie, par des stimuli optiques : la piqûre finale, par des
stimuli tactiles.
Des sensilles réceptrices des ébranlements sont distribuées sur les pattes
postérieures et il existe aleux paires d’or;;ranes de Johnston alans le
pédicelle ale chaque antenne (Rune, 1953l (ll.
(ll Z. vergl. Physiol. Dtsch., vol. XXXV, n° 4, p. 300.

128 HÉTÉRoi>rÈP.Es AQUATIQUES
Les Notonectides sont; 51 l`occasion, la proie d`autres prédateurs aqua—
tiques comme les Népicles, les arosses larves d`©donates et de certains
()i~euux aquatiques, mais rarement, semble-t-il, de Poissons.
Certaines espèces exotiques, par exemple Notonecta unifasciata Gurâaiv,
sont pêchees_ en même temps que divers Corzœirlae, au Mexique, pour
être consommées fB0l)ENHElMER 1952).
Le tégument dorso—abdominal des larves de Notonectidae accumule dans
l’«’~pithéliuni, des urates qui lui donnent une teinte crayeuse (R. Poisson)
et les lnisops (et aussi les lîuenorz américains) possèdent des cellules
trachéales imprégnées d’hémo¤lobine (BARE, R. Po1ss0N 1926).
Les mâles de certains Notonectides notamment les Anisops, stridulent,
particulièreuient en période de reproduction. Laccouplement a lieu sous
l’eau. Le « chant », chez A. sarclea, résulte de la vibration des dents d’un
peizne tilminl graltées par un éperon du 3** article du rostre.
(les Insectes manifestent un phototropisme nocturne qui fait que l’on
peut en capturer 51 la lampe, soit hors de l’eau, soit dans l’eau en les
attirant Si la surface, ce qui facilite leur prise au filet troubleau.
Les oeufs sont introduits dans des tissus végétaux, feuilles ou tiges le
plus ~nll\ ent : quelques rares espèces les collent à des supports immergés.
L`hil>ernation se fait parmi les débris végrétaux ou la vase du fond,
srenéralement à l‘état adulte, parfois à l’etat d‘oeuf. Mais il n’est pas rare,
l’l1iver, lorsque la température 11`est pas trop basse, d’apercevoir des
adultes nager sous la glace.
La famille des Noloncclidae (famille unique des Notonectoïdes) se scinde
en deux sous-familles: Anisopinae HUTCHINSON, 1929, et Notonectinae
FIEBER. 1360. dont les plus anciens restes fossiles connus datent du ter-
tiaire, et il semble qu`à l’époque jurassique, Anisops et Notonectes étaient
déjà séparés.
La famille des Notonectidae comprend huit genres (non compris le genre
néotropical Signoretiella BERCROTH. insuffisamment connu) (HUTCHINSON
1929) qui sont 2
Anisops SPIN. (paléarctique, éthiopien, oriental et australien),
Euenoa KIRK. (américain et hawaïen).
Faranisops HALIT (australien).
Notonecta L. s. lat.
Enix/zarcs SPIN. (éthiopien. oriental et nêotropical),
/\'yc/nia STAL (éthiopien, oriental. australien et subrégion méditerra-
néenne),
Neonychia HUNG. (éthiopien),
Martarcga WHITE (uéotropical).
Le genre Notonecm s. lato présente une distribution mondiale et se
subdivise en plusieurs sous—genres :
Enizharonecm HUNcER1·*oRD (ouest de l’Australie : 1 espèce),
Paranecta HUTCHINSON (Amérique: 30 espèces environ ; Afrique éthio-
pienne: 1 espèce; Asie de l’Est, Chine: 3 espèces: Est de la Sibérie:
1 espèce ; Japon : 1 espèce ; Formose : 1 espèce),
Bichromonecta HUNGERFORD (Amérique du Sud. Colombie, Californie).

NOTUNECTIDÀE. "‘ NOTONECTA  
Erythronecta HUNGERFORD (Colombie, Californie, Nouveau Mexique),
Notonecta s. str. (Europe. Afrique du Nord, Asie, régions arctiques et
circumpolaires).
Seul le sous-genre Notonecta appartient à la faune de France.
TABLEAU DES >0US-FAMILLES ET GENRES
l. ( 4.) Commissure hémélytrale sans lossette poilue à Yextrémité `
antérieure (Subfam. Notonectinac).
2. ( 3.) Fémurs intermédiaires avec un éperon antéapical et des
antennes à 4 articles. Hémélytres opaques, colorés, velou-
tés. Yeux distants ..................... (p. 129) Notonecta
3. ( 2.) Fémurs intermédiaires sans éperon antéapical et des anten-
nes de 3 articles. Hémélytres transparents. Yeux très _
grands, rapprochés et en contact, ou presque, vers le tiers
postérieur de la ligne médiane 2 aspect d’un petit Anisops
......................................... (p. 145) Nychia
-l·. (1.) Commissure hémélytrale avec une fossette poilue à liextré-
mitê antérieure. Hémélytres transparents. Yeux rappro-
chés en arrière, mais non en contact. Un seul article aux
tarses antérieurs des mâles qui, dans l’espèce considérée,
ont le vertex prolongé en pointe en avant (Subfam. Ani-
sopimze) .............................. (p. 147) Anisops
Gen. NOTONECTA LINNÉ 1758.
Nvtonecla LINNÉ. Syst. Nat. (éd. X), 1758. p. 343.
Type du genre: glauca L.
ll se caractérise par la tête plus courte que le pronotum. Chaque marge
latérale de ce dernier est comprimée dorso-ventralement en un bord tran-
chant. Les hémélytres sont revêtus d’une dense et courte pilosité cireuse.
Les côtés du thorax sont densément fournis de poils couchés. Les plaques
infra-coxales recouvrent les bases des coxae postérieures, non carénées
longitudinalement, mais densément rvêtues de longs poils. La commissure
des hémélytres est dépourvue de fossette à son extrémité antérieure. Les
tarses intermédiaires présentent deux articles bien développées et un autre.
basal. très court. Les fémurs intermédiaires sont armés d’un éperon anté-
apîcal nettoyeur du rostre.
La capsule génitale (9' sternite abdominal) est pourvue, ou non, d’un
appendice digitiforme plus ou moins long (fig. 92). Les paramères sont
symétriques. Uaedeagus présente un squelette de pièces assez caractéristi-
10

130 HE1·É1>.01>TÈm:s AQUATIQUES
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Fm. 92. — Capsules génitales de Notonecta, mâles. — A, glauca glauca L.; B, N.
glauca rufescens P01ss0N; C, N. viridis virzdis DELc0uR1·; D, N. obliqua obliqua
GALLEN; E, N. obliqua mcridionalàs Poxss.; F, N. maculata maculata Farm.; G, N.
reutevi reuteri HUNGERFORD.

Noronacrrma. —- Noromzcra 131 .
ques dont une principale supporte Yextrémité de l’organe : il n°existe pas
d’expansions aliformes comme en montrent les aedeagus des autres genres
de la famille.
Le sous-genre se distingue des autres sous-genres par l’existence d’un
processus digité sur la capsule génitale (fig. 92). Les gonapophyses de la
première paire des femelles sont généralement fortes et térébrantes, sauf
chez quelques formes primitives du groupe, N. maculata FABR., dont les
oeufs, à la ponte, sont simplement collés à des substrats variés et non intro-
duits dans des tissus végétaux. Le dernier sternite abdominal des femelles
est grand et, dans la règle, rétréci juste avant Vextrémité qui n’est pas
incisée (N. maculata excepté).
Outre les indications fournies par la pigmentation, notamment celle des
hémélytres, la taille, la conformation de la tête, des angles antéro-latéraux
du pronotum, des mésotrochanters qui peuvent être arrondis, anguleux ou
même pourvus d’un éperon, des derniers sternites abdominaux, en parti-
culier ceux des femelles, et enfin des genitalia dans les deux sexes, sont
autant de bons caractères spécifiques.
Le nombre diploïde de chromosomes est en général de 24.
TABLEAU DES ESPÈCES ET s0US-ESPÈCES
l. ( 4··) Scutellum entièrement ou presque entièrement concolore,
blanc ou blanc verdâtre. translucide sur le vivant ; hémé-
lytres de même teinte.
2. ( 3.) Une tache noirâtre scutellaire. assez fréquente, n’intéres-
sant que la région médiane antérieure du scutellum. Marge
de la corie assez largement brun noirâtre. Longueur: 14
à 15 mm ................................ 7. reuteri reuteri
I 3. ( 2.) Jamais de tache noire bien délimitée sur le scutellum.
Marge de la corie légèrement brun noirâtre dans sa moitié
antérieure. Longueur : I2 à 13 mm ........ 8. reuteri ribauti
L ( l.) Scutellum entièrement noir.
5. ( 3.) Angles antérieurs du pronotum proéminents, plus ou moins
aigus. embrassant la base des yeux (fig. 99, A).
6. ( 7.) Angles antérieurs du pronotum aigus. Hémélytres d’un flave
verdâtre pouvant être quelque peu tachés sur leur marge
externe, à l’angle interne du corium et aussi sur la zone
antérieure de la membrane .............. 9. viridis viridis
T. ( 6.) Angles antérieurs du pronotum proéminents mais émous-
sés, non aigus. Hémélytres largement tachetés. ........
10. viridis mediterranee

132 nÉrÉRo1>·rÈaEs AQUATIQUES
3. ( 5.) Angles antérieurs du pronotum obtus, n’embrassant pas.
ou à peine, la base des yeux qui sont bien dégagés.
9 (10.) Métanotum et dos de l’abdomen iaunes, Sauf les tergites
1], 111. IV, la moitié antérieure du V" et deux petites
taches de part et d’autre de la base du métanotum, noirs.
Gonapophyses des femelles faibles et peu spinulées.
a) hémélytres intensément maculés de taches brunes
ou noirâtres .................. 11. maculata maculata
bl hémélytres roux flave sans taches, ou presque sans
taches ..........................., 12. maculata fulva
1G. ( 9.) Mêtanotum et dos de l’abdomen noirs, ou d’un noir bru-
nâtre. Gonapophyses des femelles fortes, garnies de fortes
spinules aiguës.
ll. (15.) Hémélytres plus ou moins jaunes ou roux.
12. (14.) Hémélytres jaunâtres avec des taches marginales brunâ-
tres ou noirâtres. plus ou moins nombreuses, parfois con-
fluentes, pouvant même s`étendre sur le corium (indivi-
dus âgés hivernants). Assez souvent une tache de même
teinte à l’angle interne. Zone opaque de la membrane, par-
fois roussâtre .......................... l. glauca glauca
13. (16.) Hémélytres roux plus ou moins fortement maculés, présen-
tant à la base, soit une bande plus pâle, longitudinale sur
le clavus. soit deux bandes : une sur le clavus, l’autre sur
la corie ..............................., 2. glauca hybritla
ll. (12.l Hémélytres d°un roux vif avec parfois quelques vagues
linéoles d’un noir mat dans le canal marginal et quelques
taches guttiformes sur le disque .......... 3. glauca rufesccns
15. (11.) Hémélytres d’un noir velouté, quelquefois brillant, avec
une ou deux bandes flaves à la base.
16. (13.) Hémélytres noirs avec deux bandes flaves à la base plus
ou moins développées.
IT. (18.l Hémélytres avec deux bandes flaves presque d’éga1e dimen-
sion, celle de la corie à peine plus courte que la bande du
clavus.
cz) Pas de tache flave dans le prolongement de la tache
flave de la corie .................. -1. oblîqua obliqua
b) Une large tache flave dans le prolongement de la
bande flave de la corie .......... 5. oblîqua delcnurtî
18. (l7·) Une à deux bandes flaves. celle de la corie raccourcie ou
estompée et remplacée par quelques taches jaunâtres.
Longueur: 13 à 14 mm ............ 6. obliqua merîdionalis

Noromacrimm. — Noromzcrx 133
1. Notonecta glauca glnuca LINNÉ 1758. — N. glauca LINNÉ, Syst. Nat.,
éd. X, 1758, p. 439. — N. glauca glauca POISSON, Ann. Soc. ent. Fr., vol.
C11, 1933, p. 320. — N. glauca glauca HUNGERFORD. Sc. Bull. Univ. Kan-
sas, vol. XXI, 1933, p. 46 (Bibliogr.) 2 etc...
Hémélytres jaunâtres, ornés de quelques petites taches brunes le long de
la marge et une à 1’angle interne. Métanotum et dos de l’abdumen noirs.
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Fxc. 93. — Notonecta glauca glauca L. — A. région antérieure vue de profil; a,
angle latéral antérieur du pronotum; B. femelle insérant un œuf dans une tige de
plante aquatique (imlté de WAx.·r0N): C. valve droite de Vovipositeur (2· paire de
gonapophyses) ; D. un naramère.
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 * 5 3 _ .
Fm. U4. -— Dernier sternlte abdomlnal, femelle: A. Notonecta glauca: B, N. obli-
qua: C. N. mnwlata.

I3-5 Hereeorreees AQUATIQUES
Nervures des ailes postérieures brunes à la base. Face ventrale de l°abd0-~
men plus ou moins noire.
Tête lé èrement convexe; vertex plus court qu`il n’est large en avant.
g . · - . — .
Marge du vertex moins convexe que celle des yeux. Tete moins de la
moitié aussi longue que le pronotum. Marges latérales du pronotum peu
divergentes et légèrement concaves, l’angle latéral antérieur émoussé, en-
clave peu l°œil correspondant (fig. 93, A, a). Scutellum plus long que le
pronotum. Le lobe antérieur de la membrane est plus long que le postérieur.
Trochanter antérieur avec une légère protubérance. Mésotrochanter arrondi.
Dernier sternite abdominal des femelles rétréci près de sa pointe qui est
émoussée (fig. 94, A). Première paire de gonapopbyses des femelles
moyennement développée (fig. 93. Cl. Capsule génitale mâle représentée
fig. 92, A. Paramère (fig. 93, D).
Long. : 14 à 16 mm ; largeur du tl1orax : 4.8 à 5,1 mm.
Distribution. -— Toute la France, plus commune dans le nord et le cen-
tre ; parmi les plantes aquatiques dans les mares et les ruisseaux : œufs
insérés dans les tiges aquatiques (fig. 93, Bt,
Biologie. —— Les accouplements et la ponte de .V. glauczz glauca commen-
cent généralement fin décembre, début de janvier : les oeufs sont insérés
à l’intérieur de tiges de plantes aquatiques ; les jeunes adultes apparais-
sent de juin ir septembre après avoir subi 5 mues au cours de leur déve-
loppement larvaire. Les vieux imagos de l’année précédente meurent vers
cette epoque, souvent parasites par des Saprolégniées ou de Microsporidies
du genre Toxogltzgea Lee. et Hesse. Ifespèce, dans les pièces d’eau qu‘elle
colomse, se cantonne dans les zones berbues et peu ensoleillées.
    2. Notonecta glauca hybrîda POISSON 1933. —
    1 _,é Notonecta lauca lr brida POISSON, 1933, op. cit.
 >   ;~;»«’§ g y .
  "   — Notonecta, glauca hybrzda HUNGERFORD, 1933.
' i ‘*' · it
 É-;)   op c .
É;  -· . . .
ik /»     Pigmentation 1nterméd1a1re entre N. glaucd L.
î; "   et N. maculata FABR. Hémélytres roux ou brunâ-
  ”a· j ° f `-· *%-1 , , »
  tres, plus ou moins fortement macules, presen-
  tant à la base, soit une bande longitudinale, pale
  ‘i@'_,:_- _l‘  sur le clavus, so1t deux bandes : une sur le clavus.
·‘ ‘~·‘ .2>’·s=. = ' _ . - -
F- ` ,_Ãti’?,   Vautre sur le corium (fig. 90). lVlO1‘pl10l0g1que-
  ment, ce Notonecte ressemble a N. glauca L.:
ly même forme du pronotum, sensiblement même
/l conf0rmat1on des PICCCS sclerifiees de l’aedeagus
· ~ et des paramères et, surtout, même forme du der-
nier sternite abdominal des femelles. très forte-
Fm, g5_ - Nomnecm ment rétréci avant Yextrémité, caractère s’0bser-
glau§ë,:gg,Q;°ëadî.gîî?` " vant chez N. glauca et non chez N. maculata FABR.

Norouaoriniia. —— NUTONECTA 135
Distribution. -· France méridionale, région armoricaine ; Péninsule [bé-
rique : Afrique du Nord ; etc...
Biologie. — N. glauce hyhriile résulte du croisement de IV. gleucrz rufes-
rens et de N. oblique meridionalis (R. Poissoti, op. cit, 1933, p. 344).
(Iette forme est sexuellement mûre dès la tin de septembre.
3. Notonecta glauca rufescens POIssoN 1933. — Notonecze gleuce rufes-
cens POISSON, op. cit., 1933, p. 342. — Notonecta gleuce rufescens HUN-
canrono, op. cit., 1933, p. 51.
Mêmes caractères structuraux dans l’ensemble que ceux de N. gleuce L.
Cette forme se distingue des gleuce type par la teinte d’un roux plus ou
moins vif des hémélytres qui sont généralement immaculés ou seulement
ornés. sur l'extrême marge, de taches linéaires d’un noir sépia, ainsi que de
quelques petites taches guttulaires de même teinte, distribuées çà et là sur
le disque. Capsule génitale (fig. 92, B).
Distribution. — France méridionale : Pyrénées-Orientales (Banyuls, Salses,
etc.), région armoricaine ; Guernesey, Jersey ; Afrique du Nord ; Italie :
Hongrie ; etc...
Biologie. —— La biologie de .V. gluucn I‘Lli(’S(‘(’IlS e~t identique ii celle des
.\'. gleucu du nord de la France, mais à Banyuls (Pyr.-Ur.) par exemple,
la ponte commence dès la mi-novembre.
4«. Notonecta obliqua obliqua GALLEN 1787. —— Notonecle oblique GAL-
LEN. Mus. Nat. Ac. Upsal, pt V, 1787, p. 61. — Notonecte furcate F.·\BRI-
CIUS, Ent. Syst., vol. IV, 1794-, p. 58. —— Notonecte oblique oblique Pols-
SON, op. cit., 1933 p. 324. — Notonecte oblique oblique HUNGERFORD, op.
cit., 1933, p. 51 (Bibliogr.) ; etc...
Espèce, en général, de taille un peu plus forte que celle de N. tglauce.
Couleur noire et flave. Scutellum noir, ainsi que le dos de l’abdomen et le
métanotum; hémélytres noirs, veloutés, présentant deux bandes obliques,
flaves, s’étendant sur leur moitié basale; suture hémélytrale, pâle (fig.
96, D). Sternites abdominaux noirs. Tête non proéminente. Vertex plus
court que sa largeur antérieure. Synthlipsis deux fois plus étroit que la
largeur antérieure de la tête (vertex). Pronotum plus de deux fois aussi
long que la tête, ses marges latérales modérément divergentes et légèrement
concaves. Chaque angle antérieur, peu accentué, enclave peu l’œil corres-
pondant. Scutellum plus long que le pronotum. Lobe antérieur de la mem-
brane de l’hémêlytre légèrement plus long que le postérieur. Trochanter
de la patte antérieure du mâle présentant une faible élévation plus ou
moins masquée par la pilosité. Mésotrochanter arrondi. Dernier sternite
abdominal des femelles plus grand, mais de même conformation que chez
gleuce (fig. 94, B), ainsi que la première paire de gonapophyses. Les para-
mères chez le mâle, présentent une petite dent margino-interne et ventrale
(fig. 97). Capsule génitale (fig. 92, D).

136 nÉTÉRo1>rEP.Es AQUATIQUES
Long. : 15 à 17 mm (moyenne : 16 mml ; largeur du pronotum : 5,l à
5,4 mm.
Distribution. —— Est, nord, nord-ouest et centre de la France ; les formes
les plus typiques sont celles de Normandie. Espèce de la région paléaw-
tique moyenne et du nord.
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Frs. 96. — Notonecta oblxiqua. — A, B, C, hémélytre droit de N. obliqua mefidtomztis;
D, hémélytre droit de N. obliquu. oblique:.
Biologie. ——— Elle est identique à celle des N. glauca quant à la période
de reproduction, au mode de ponte, à sa localisation dans les stations ou
l’espèce s’observe ; mais elle se montre nettement moins commune que
glauca, plus localisée dans sa distribution et apparemment plus disconti-
nue. il n’est pas rare de l’observer, seule, dans une station à Vexclusion
des autres espèces de Notonectes, lesquelles peuvent peupler des stations
voisines.

Norouncrima. -— NOTONECTA 137
N. ubliqua est commun en certains points de Normandie : région de
Villers-Bocage, de Verson (Calvados), de Rouen (Seine-Inférieure). Il n'est
pas rare aux environs de Rennes (Ille-et-Vilaine) et de Besse-en-Chandesse
(Puy-de-Dôme), etc...
5. Notonecta. obliqua delcourtî POIsSON 1933. — Notonecta obliqua var.
delcourti POISSON, cp. cit., 1933, p. 326. —- Nolonecta obliqua delcourti
'HUNGERFORD, op. cit., 1933, p. 54.
Cette forme se caractérise par la présence d’une large tache flave dans
le prolongement de la bande flave du corium, s’ajoutant ainsi aux deux
bandes flaves typiques.
Distribution. - Caen, Verson (Calvados) ; cette Notonecle est connue aussi
de Belgique, etc...
Fxc. 97. — Nûfûnêcta obliqua obliqua. — A. B, C, trois aspects d’un paramère:
d, dent. margino-interne et ventrale.
6. Notonecta obliqua meridionalis POISSON 1926. - Notonecta furcata
FABR. var. meridionalis POISSON, Bull. Soc. Hist. Nat. Afr. Nord, vol.
XVII, 1926, p. 240. — Nolonecta oblique meridiomzlis POISSON, Ann. Soc.
ent. Fr., vol. C11, 1933, p. 543. — Notonectw obliqua meridionalis HUN-
GERFORD, op. cit., 1933, p. 54 (Bibliogr.) ; etc...
Coloration générale plus foncée que chez le type obliqua. La bande flave
du corium est peu étendue, elle est parfois à peine indiquée par une
strie pâle qui peut même manquer (fig. 96, A, B, Cl. Capsule génitale (fig.
92. E).
Long. : 13 à 15 mm ; largeur du pronotum: 4,8 à 5,4 mm.
Distribution. - France méridionale et spécialement la région de Banyuls
(Pyr.-Or.) : Espagne, Italie, Afrique du Nord, etc...
Biologie. — N. oblique meridionalis s`accouple et pond dès la mi-novem-
lm-, ainsi que N. glauca rufescens.
7. Notonecta reuteri reuteri HUNGERFORD 1928. — Notonecta lutea MUL-
LER var. reuleri HUNGERFORD, Bull Brookl. ent. Soc., vol XXIII, 1928.
(nouveau nom pour N. lutea var. scutellaris REUTER, 1886, préoccupé par
11

138 HÉTÉao1>rÈREs AQUATIQUES
N. variabilis var. scutellaris F IEBER 1851). — N. reuteri HUNGERFORD, op.
cit., 1933, p. 59 (Bibliogr.! ; etc...
Couleur générale flave avec une tache noire médiane sur la portion
antérieure du scutellum et une bande brune le long de l’aire costale de
lhémélytre, laquelle est plus large en arrière qu’en avant (fig. 98, A, Bl.
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Fra. 98. —— Notonecta reuteri HUNG. —- A, moitié antér1eure de N, reuteri reuteri
lvue dorsale); B, ibid. (vue latérale) ; C, zbid. (vue latérale) de N. reuteri rlbautz
Po1ss.; D, paramère de N. reuteri reuteri; E, paramère de N, reuteri 'ribauti.
Vertex un peu plus court que sa largeur antérieure; marge antérieure
du vertex deux fois plus longue que le synthlipsis. Pronotum généralement
moins de deux fois aussi long que la tête, vue dorsalement. Marge latérale
du pronotum concave et peu divergente. Scutellum et pronotum subégaux
en longueur. Lobe antérieur de la membrane plus long que le lobe posté-
rieur. Trochanter des pattes antérieures du mâle avec un éperon; méso-
trochanter arrondi. Les fémurs des pattes intermédiaires sont armés d°une
forte dent antéapicale. Dernier sternite abdominal des femelles large.
fortement rétréci avant son extrémité. La première paire de gonapophyses
des femelles est forte, robuste et modérément allongée. La capsule génitale
des mâles porte un court processus digité (fig. 92, GJ. Paramères (fig.
98. D).
Long. : 14 à 15 mm ; largeur du pronotum : 4,8 mm.
Distribution. —— N. I"PIllPI`I I‘PIlf€I`l. est actuellement connu de Finlande, des
environs de Lcningrad (U.R.S.8.), d’.\lIemagne du Nord (K. H. C. Jonnxx
1953) ; etc...

NOTONECTIDAE. — rairouscrs 139
8. Notonccta teuteri ribauti POISSSON 1935. — Notonecta lutea P01ss0N,
Ann. Soc. ent. Fr., vol. CII, 1933, p. 331. — Notonecta, reuteri ribauti
P01ss0N, Rev. Fr. d’Ent., vol II, 1935, fasc III, p. 117 tBibliogr.).
Cette sous-espèce diffère du type par les caractères suivants :
1°) La taille moyenne des individus dépasse à peine 12 mm ; elle atteint
exceptionnellement, chez les femelles, 13 mm. La largeur au niveau de la
base du pronotum est de 4,5 mm.
2°l Les paramères des mâles ont un talon plus accentué tfig. 98, El que
chez le type ou, tout au moins, que chez des exemplaires provenant des
environs de Leningrad (fig. 98, D).
3°) La teinte jaunâtre est plus claire, presque flave verdâtre, et elle est
translucide sur le pronotum et le scutellum chez les individus vivants.
4~°) La bande pigmentée de Phêmélytre est souvent à peine indiquée et
le scutellum est pâle (fig. 98, Cl.
5°) Le pronotum est 1.9 fois plus long que le vertex ; la largeur de 1’ab-
domen 1,2 fois plus grande que celle de la base du pronotum ; celle du
Vertex deux fois plus grande que le synthlipsis.
Long. : 12 à 13 mm.
Distribution. — La sous·e·<p(·ce est actuellement connue en Auvergne,
des lacs Estivadoux et des Bordes (Puy-de-Dôme) : elle existe probable-
ment aussi en Suisse.
Biologie. —- Le lac d’Au\·er,<:ne, Estivadoux, est situé à 1.200 mètres
«1`a1titude, aux environs de Besse-en-(lhandesse. Envahi par les Sphaignes
et les Eriophorum, il est en voie d‘assechement et évolue en tourbière. N.
rihouli S`l1(§CO\lDl€ et commence à pondre vers lau mi-août. Les œufs sont
insérés dans des tiges et feuilles de Jlenyanlhes et d'.1lisma (R. Poisson,
op. cit, p. 331-335), Cette forme slenolherme représente peut-être une
relique glaciaire.
tlosunvvrrov, —- .VotonecIrz reziivri appartient au groupe .\’. lulea Müruzn
1776, xl‘ori¤ine nordique et circumpolaire (lt, Porssox, Rev. Fr'. vI’Ent.,
ml. II, 1935, fasc. 3, p. 117).
9. Notonecta virîdis viridis Dencouar 1909. - Notonecm viridis DEL-
COURT, Bull. Sc. Fr. et Belg., vol. XLIII, 1909, p. 379. — Natonccta halo-
phila EDWARDS, Ent. mont. Mag., vol. LIV, 1918, p. 58. — Notonecta viridis
POISSON, Bull. Biol. Fr. et Belg., vol. LVIII, fasc. 1, 1924. — Notonecta
marmorea viridis ESAKI, Ann. Mag. nat. Hist., vol. II. 1928. p. 65. —
Notonecta viridis uiridis POISSON, op. cit., 1933, p. 326-329. — Notonecta
viridis viridis HUNGERFORD, op. cit., 1933, p. 60 (Bibliogr.} ; etc. _
Couleur générale vert pâle avec des taches noires marginales sur les
hémélytres, parfois un peu confluentes. La tache humêrale des hémélytres
est allongée ; la marge élytrale est d’un vert plus pâle, les taches margina-
les sont parfois plus accusées au voisinage de la membrane; tout l’angle
interne de l’hémélytre est le plus souvent tacheté, ainsi que celui de la mem-

MO HÉrÉRoPrÈREs AQUATIQUES
brane (fig. 100, A) ; celle-ci est enfumée sur la plupart des exemplaires.
Les ailes ont un reflet blanc hyalin ; leur nervure costale est noire; les
autres brunes ; l’extrémité de l’aile est légèrement enfumée. La tête et les
pattes sont souvent d’un vert plus vif. Le scutellum est noir.
Tête non proéminente. Vertex plus court que sa largeur antérieure. Pro-
notum plus de deux fois aussi long que la tête. Ses marges latérales diver-
gentes et nettement concaves près de l’extrémité antérieure; ses angles
antérieurs acuminés et embrassant fortement les yeux (fig. 99, A, a). Ce
caractère donne à la tête de l’insecte un aspect particulier bien différent
de ce que l’on observe chez N. glauca et chez les autres Notonectes euro-
péens. Les paramères du mâle sont en forme de tête d’0iseau (fig. 99. B).
Capsule génitale (fig. 92, C).
Long. : 13 à l4· mm ; largeur du pronotum : 4,5 mm.
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Fm. 99. -— Notonecta viridis virictis Duc. : A. moitié antérieure (vue latérale) ; a,
angle latéral antérieur du pronotum; B, paramère.
Distribution. — lfespèce fréquente les eaux saumâtres sublittorales de
la Manche, de l’©céan et de la Méditerranée, mais elle s’observe aussi
dans les eaux douces, çà et là, (environs de Paris, de Caen et de Rennes),
généralement en compagnie de glauca et parfois d’0bliqua. Cette espèce
a été signalée d’Angleterre, de Hollande, des environs de Bonn-sur-le-
Rhin, d`Autriche, d’Afrique du Nord et des Balkans, etc...
Biologie. —-— N. viridis viridis est en état d’amixie avec toutes les autres
formes de Notonectes. C’est une espèce ubiquiste, quant au milieu, car
on la capture aussi bien dans les eaux acides que dans les eaux alcalines,
dans les eaux saumâtres que dans les eaux douces : mais elle est
toujours assez peu mobile, se défend mal contre ses prédateurs et se
montre moins résistante que les autres Notonectes en élevage. L'accou-
plement et la ponte commencent vers la fin de mars. Les œufs sont pon-
dus à l‘intérieur des tiges aquatiques. L’espèce semble rechercher les
eaux littorales quelque peu saumâtres où elle pullule parfois, peut-être,
parce qu’elle trouve là, moins d`ennemis qu`ailleurs et que ses oeufs peu-
vent s’y développer.

NOTONECTIDAE. ·—· NOTONECTA 141
10. Notonecta viridis mediterranee. HUTCHINSON 1928. — Notonecm
viridis mediterranee HUTCHINSON, Ent. mont. Mag., vol. LXIV, 1928, p. 35
(nouveau nom pour N. viridis meridionalis HUTCIL). - N. viridis medi-
terranea POISSON, Ann. Soc. ent. Fr., vol. CII, 1933, p. 339. —- N. viridis
mediterranee HUNGERFORD, Sc. Bull. Univ. Kansas, vol. XXI, n° 1, 1933 ;
p. 63 (Bibliogn). — N. marmorea marmorea ESAKI, Ann. Mag. nat. Hist.,
sér. 10, vol. ll, 1928, p. 67 ; etc...
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Fxc. 100. - Hémélytres droits: A, de N. 1:. viridis: B. de N. v. medzterranea
Hurcn.
La sous-espèce présente, dans l’ensemble, les mêmes caractères généraux
que le type N. viridis et ne s’en distingue que par une pigmentation plus
accentuée des hémélytres (fig. 100, Bl. Ceux-ci se caractérisent par leurs
membranes tachetées de noir, ainsi que le bord externe du corium dont les
‘ angles distaux sont noirs, la bigarrure noire s’étendant plus ou moins sur
son disque. La partie distale du corium et la base de la membrane tendent
ve1·s une couleur orange à rougeâtre entre les taches. Le scutellum est noir.
Uabdomen est noir, excepté son extrémité et le connexivum. Les angles
antérieurs du pronotum sont aussi accusés et embrassent autant les yeux
que chez les viridis types, mais ils sont émoussés, non aigus.
Le scutellum est plus long que le pronotum. Le lobe antérieur de la mem-
brane est lus lon ue le ostêrieur. Le trochanter des pattes antérieures
_ P _ S ‘l P _ -
des males presente une très légère élévation; leur mésotrochanter est

142 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
arrondi. Le dernier sternite abdominal des femelles est grand, rétréci près
de Fextrémité, qui est émoussée. La première paire de gonapophyses est
modérément allongée. Ces caractères sont également ceux de N. viridis
viridis. Paramères (fig. 101, A).
Long. : 13 à 14.5 mm ; largeur du pronotum : 4.2 à 4,5 mm.
Distribution. — Cette forme existe vraisemblablement en France méridio-
nale Le type provient d’Astroni près de Naples (Italie). .V. virirlis medi-
lcrranm est également connu de Grèce, de Chypre, de Crimée, du nord-
ouest de la Perse, du Turkestan, d’Asie Mineure, d’Egypte, de Palestine.
Son extension atteint les Indes (Hrwcanronn 1933) et Hurcnmson le signale
itu beistan.
Biologie. — .V. viridis 771C(ll.l€I‘}"(lIl€(l ne parait pas avoir été signalé dans
les eaux saumâtres.
$  ss.
\
A B .
Frc. 101. — Paramères: A, de N. v medzterranea; B, de N. v. viridis (soies non
représentées).
11. Notonecta maculata maculata FABRICIUS 1794. — Notonecta macu-
lata FABRICIUS. Ent. Syst., vol. IV, 1794, p. 58. — Notonecta variegata
LEACH et RISSO, Hist. Princ. Prod. Europ. Merid., vol. V, 1826, p. 216. -—
Notonecm fabrici var. umbrimz FIEBER, Abd. Bohn. Ces., vol. VII, 1851.
p. 474. —— Notonecta maculata ESAKI. Ann. Mag. nat. Hist., sér. X, vol. II.
1928, p. 69. 70. T5. — Notonccta maculata POISSON, Ann Soc. ent. Fr..
1923, p. 329. — Notonecta maculata HUNGERFORD, Sc. Bull. Univ. Kansas.
vol. XXI, 1933, p. 41 (Bibliogr.),
· Pigmentation rouge orange ou jaune orange, marbrée de rouge brunâ-
tre et de brun noirâtre. Moitié antérieure du pronotum, tête, pattes et
connexivum jaunâtres plus ou moins teintés de vert ; scutellum noir. Méta-
notum jaune orange avec une large tache noirâtre bordant la moitié basale
des marges scutellaires. Premier tergite abdominal jaune orange, tergites
II. III et IV. la moitié antérieure du IV' et deux petites taches de part
et d’autre du métanotum, noirs, Les taches des hémélytres sont variables,
les zones noires sont souvent coalescentes à l”angle interne distal du
corium (fig. 102, A). Contour antérieur de la tête, vue dorsalement, aplati.
Vertex plus court que sa largeur antérieure ; largeur antérieure du vertex.
deux fois plus grande que le synthlipsis. Pronotum légèrement plus de deux
fois aussi long que la tête. Scutellum plus long que le pronotum. Lobe
antérieur de la membrane un peu plus long que le lobe postérieur. Tro-

N()TUNECTID.\E. — — Noromzcm 143
chanter des pattes antérieures du mâle avec un très faible tubercule, peu
visible. Mésotrocbanter non anguleux. Dernier sternite abdominal des
femelles avec des marges latérales légèrement concaves et l’extrémité fai-
blement incisée. Gonapophyses femelles plutôt courtes et moins fortes que
chez N. glauca (fig. 102, B). Les paramères du mâle présentent un bec
acuminé (fig. 102, C) ; la pièce squelettique principale de l’aedaegus offre
des expansions proximales développées et l’organe est plus volumineux et
plus court que chez les autres Notonectes (fig. 103, D). Capsule génitale
mâle (fig. 92, F).
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Fm. 102. — Notonecta maculata maculata Fnsn. — A, hémélytre droit; B, goua-
pophyse femelle; C, paramère.
N. maculata diffère des autres espèces de Notonectes par sa tête large
et tronquée en avant, l’aspect maculé de ses hémélytres, le dernier sternite
abdominal des femelles non rétréci avant son extrémité (fig. 94, C).
Le type de llespèce est conservé au Muséum national d’1·1istoire natu-
relle de Paris.
Long. : 13,5 mm (mâle) à 15 mm (les plus grandes femelles) (HUNGER-
FORD a observé un petit mâle de Jéricho mesurant 12,6 mm., et une grande
femelle d’0rigine algérienne atteignant 15.6 mm) ; largeur du pronotum ‘
4.5 à 5.4 mm.

144 HÉrÉRo1>rÈREs Aouarronias
I Distribution. — Toute la France, la Corse, l’Afrique du Nord. Centre et
sud de l’Angleterre, Belgique, Danemark, Hollande, Péninsule Ibérique,
Egypte, Macédoine, Grèce, ouest et sud-ouest de la Perse, etc...
Biologie. — L`espèce se localise dans les zones les plus ensoleillées, les
plus dégagées, les plus dépourvues de plantes aquatiques. On peut l’ob-
server dans des bassins en ciment dénués de toute végétation. C’est qu`en
effet, N. maculata n’insère pas ses œufs à l’intérieur des tissus végétaux,
mais les colle à un support quelconque. Lorsque l’0n chasse .V. maculata
en un point d’une pièce d`eau, l`insecte fuit rapidement et se localise
dans une zone plus éloignée. Les autres espèces de Notonectes de la faune
française ne présentent pas ce comportement. '
(Pest une espèce très résistante qui s’accouple et pond dès le mois
d’0ctobre.
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Frc. 103. — Pièces chitineuses de l'0rgane copulateurz A, N. glauca glauca_; b,
plaques basales en étrier; pa, pièce principale axiale; B. pièce axiale de N. oblique
oblique; C, pièce axiale de N. viridis viridis; D, pièce axiale de N. macutata.
Espèces voisines :
Notonecta pallidula POISSON 1926. d’Algérie et du Maroc (Ann. Soc. ent.
Fr., vol. CII, 1933, p. 336, etc...).
Notonecta canariensis KIRKALDY 1897 (HUNGERFORD, Sc. Bull. Univ.
Kansas, vol. XXI, 1933, p. 40). Cette espèce est connue seulement des îles
Canaries.
Notonecta meinertzhageni POISSON 1933, du massif d’Ahaggar (Hoggar).
Long. : 15 à 16,5 mm ; largeur du pronotum : 5,7 mm. (Ann. Soc. ent. Fr.,
vol. CII, 1933, p. 338; Ann. Mag. nat. Hist., sér. X, vol. XIII, 1934, p.
161 ; etc.
· 12. Notonecta maculata fulva FUENT1; 1898. — (?) Notonecta glauca L.
var. fulva FUENTE, Acta Soc. Esp. Hist. Nat., vol. XXVI, 1898, p. 130. —
Notonecta maculata var. fulva HUTCHINSON, Ann. Mag. nat. Hist. (9), vol.
XIX, 1927, p. 375. — Notonecta maculata var. fulva HUTCHINSON, Ent.
mont. Mag., vol. LXIV, 1928, p 35. -—— Notonecta maculata forme fulva
HUTCHINSON, Ann. Mag. nat. Hist., London, vol. XI, 1945, p. 769-778.

Noronacrrmn -— NYcr11A 145
FUENTE (1898) a rattaché à N. glauca, des Notonectes d’Espagne dont
les hémélytrcs sont de couleur fauve, non maculés, à une époque où N.
maculata était encore considéré comme une simple variété de N. glauca.
Mais les N. maculata à hémélytres roux, peu ou pas tachés, n’étant pas
rares en Espagne et surtout au Portugal (DELCOURT 1909), il est permis
de supposer que la forme fulva F UENTE puisse, en réalité, s’y rapporter
(cf. G. E. Hurcmnson 1927-1945).
Distribution. — France méridionale (?) : Espagne, Portugal, Italie, Afrique
du Nord. .
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Fm. 104. — Nychta marshalli (Scorr), mâle. — A, tête et pronotum vus dorsalementg
B, extrémité de la patte antérieure; C, paramère gauche; D, paramère droit.
Gen. NYCHIA STAL 1858
Nychia STAL, Èugenie°s Resa, 1858, p. 268 ; Hem. Afric., vol. 111, 1868,
p. 190. — Antipalocoris SCOTT, in MARSHALL, Ent. mont. Mag., vol. VIII.
1872, p. 244.
Chez Nychia, les yeux se joignent, du côté interne, sur au moins un
sixième de leur longueur ; chacun d’eux est émarginé extérieurement tf1.
104, A). La face est légèrement proéminente entre les yeux dorsalement.
et quelque peu déprimée entre les yeux au-dessus du labre. Les antennes
comptent trois articles. Le prothorax est largement excavé latéralement.
Pattes antérieures et intermédiaires courtes ; tarses antérieurs à deux arti-

146 HÉrÉRoPrÈP.Es AQUATIQUES
cles chez le mâle. Tarses intermédiaires (mâle et femelle! avec un seul
article bien développé ; certains mâles présentent deux articles bien déve-
loppés aux tarses intermédiaires. Pattes postérieures longues; le tarse, à
peine plus court que le tibia, est biarticulé et porte une seule griffe. Les
tibias antérieurs et les deux articles des tarses avec chacun une brosse
apicale de soies. Antennes à trois articles. La nervation des ailes posté-
rieures est réduite. Sc. et R. ne sont pas ramifiées et sont presque conti
guës; M semble représentée seulement par une petite portion basale;
Cul est peu développée à la base ; Cu2 est bien développée, mais non chiti·
nisée à la base ; A1 est également bien développée (HUTCHINSONI.
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Frc. 105. — Nychia marshczlli. — A, hémélytre gauche d’un mâle brachyptère de
Corse: B, id., d’une femelle brachyptère d'Afx·ique du Sud; C. id., d’Abyss1n1e)
(: f. horvathi); D, hémélytre gauche d’une femelle brachyptère du Congo Belge
(: f. sappho KmK.).
La capsule génitale est naviculaire avec un court appendice ventral. Les
paramères sont asymétriques: le droit est styliforme, le gauche est lobé.
Uaedeagus porte dans sa région membraneuse centrale deux longues
expansions aliformes asymétriques, ayant quelque peu l’aspect de para
mères. Chez la femelle, les gonapophyses sont faiblement chitinisées et
courtes.
Type du genre : Zimpida STAL.
Nychîa marshalli (Scorr) 1872, LUNDBLAD 1933. — Amtipalocoris mars-
halli Scorr, in MARSHALL, Ent. mont. Mag., vol. VIII, 1872. p. 244. —
Vy h Z _ d l p d Hurcn o 1929 ¤ 1858 A S th
1 c ia impi a im i a INS N , non "TAL . nn. ou
Afr. Mus., vol. XXV, p. 4-09. — Nychia limpida part. HGRVATH 1918, Ann.
Mus. Nat. Hung., Vol. XXVI, 1918, p. 143 ; etc.,

Noroxacrima. ——— Amsoes 147
Aspect d’un petit Anisops, oblong, blanchâtre, translucide, lisse et bril-
lant dorsalement. Yeux noir brunâtre. Pronotum parfois plus sombre que
le reste du corps. Chez les macroptères, 1’extrémité des hémélytres est
enfumée et le canal marginal est en grande partie, noirâtre. Chez les bra-
chyptères, les hémélytres ne montrent pas de différenciation en corium.
clavus et membrane, ils ne se recouvrent pas apicalement et il existe une
étroite bande assombrie le long de la marge costalc, doublée d’une bande
blanchâtre ; les extrémités sont également noirâtres. Pronotum transverse :
3,5 fois environ aussi long que large, transversalement ridé.
Mâle. -—- Tibia antérieur 2 à 2.5 fois aussi long que le premier article
du tarse qui est environ deux fois aussi long que le second (fig. 104, B).
Paramères droit et gauche (fig. 104, D, C1.
Femelle. — Tibia antérieur une fois et deux tiers aussi long que le
tarse.
Long. : mâle, 5 mm ; femelle. 6 mm.
Distribution: Corse (la Gravonel (MARSHALL).
REMARQUE. ·— Le genre .Vychia fut créé par Sràr. en 1858 pour une
espèce de Chine, .V. limpidn qui, pour Honvaru 1918, serait synonyme de
.\’. nwrslmlli flSC()T'l`l. D’après l.uA¤m.in (1*933), .V. limpide est, en réalité
une espèce collective et la distribution géographique de N. nmrshwlli serait
plus restreinte, mais reste encore à préciser : Afrique éthiopienne et
méditerranéenne, Corse, etc...
.le n‘ai examiné de cette espèce que 2 exemplaires d,(`•l'l£1'lf1C corse.
1.es formes lnrachyptères sont toujours moins pigmentées que les formes
ruacroptères. Des variations s`ohser\ent dans la disposition des taches des
hémélytres, particulièrement chez les femelles brachyptères : la forme
lzorvathi présente une interruption de la bainde opaque latérale dans sa
partie moyenne (fig. 105, C) (Luxmxnxn, 1933) ; signalée d‘Abyssinie, etc.
La forme sappho Krmucmr se caractérise par la présence d’une tache noire
dans la marge interne (fig. 105, D). Cette dernière forme est connue du
Transvaal, de la Rhodésie du Sud (Hurcmxsow), du Congo Belge (lt.
· Poisson).
Biologie. —- D`après la structure des gonapophyses de la femelle, les
oeufs doivent, être fixés à des surfaces immergées et non insérés dans des
tissus végétaux, comme ceux des Anisops (Hurcumson),
Gen. ANISOPS SPmoLA 1837.
Le genre Anisops se caractérise par un corps élancé et une taille faible Z
de grands yeux non contigus postérieurement ; des antennes à trois arti-
cles; des pattes antérieures et intermédiaires plutôt longues; des tarses
postérieurs distinctement plus courts que les tibias. La commissure hémé-
lytrale présente une fossette poilue à son extrémité antérieure (fig. 106).
La carène médio-ventrale s’étend jusqu`au dernier segment abdominal.

148 HÉTÉROPTÈRES Aotmrrours
Dans les ailes postérieures. la nervure Sc se fusionne apicalement avec
Rs, R1 manque, M se joint à Rs, M-Cu est indiquée; Cul —+- Cu2 sont
indiquées par une large zone mal définie ; Al est bien définie.
Les pattes antérieures .du mâle
, portent un peigne stridulant à la
      base du tibia et leur tarse est à
\`.,‘, /¤¤_$ vï‘ i‘ Awa V »~  un seul article armé de deux for-
  _  F “   tes griffes (fig. 108, A). La capsule
\\l-çi mw génitale est naviculaire; les para-
    mères asymétriques: le droit·est
/··' « \  ,. \ grand, étale, et d’aspect foliacé
' (f i (fig. 108, C) ; le gauche est profon-
  dément excavé en arrière et en for-
  me de crochet (fig. 108, B). La
  morphologie des paramères est de
‘1iÈ`? peu d°utilité du point de vue de la
systématique du groupe. L’aedeagus
doxnt la morphologie n’est guère.
non plus, utilisable dans la systé-
Frc. 106. — Amsops . . , .
Sarde), H__ScH_ mêm matique des Amsops, est elargi
dans sa région moyenne qui porte
deux expansions aliformes orien-
tées vers 1’avant, la droite, un peu plus grande que la gauche et une région
terminale (endosome de S. PRUTHI), bien développée.
Chez la femelle, le tibia antérieur est dépourvu du peigne et le tarse
comprend deux articles, comme les tarses moyens et postérieurs ; les grif-
fes en sont plus grêles que chez le mâle. Les gonapophyses sont allongées
et très chitinisées.
Les caractères importants pour la détermination, concernent surtout le
sexe mâle; les femelles d’Anis0ps sont souvent pratiquement impossibles
à identifier. Ces caractères sont les suivants: a) dimensions relatives des
articles des pattes antérieures, peigne stridulant, chétotaxie du tibia; b)
morphologie du tubercule facial, situé au-dessus du labre ; c) dimensions
relatives de la tête, du,vertex et du synthlipsis ; rl) forme du S" article du
rostre, lequel est généralement pourvu d’éperons latéraux faisant jouer les
_ dents du peigne tibia] ; e) parfois la pigmcntation.
Type du genre : sardea (H. SCHAEFFER).
Anîsops sardea Henman-SCHAEFFER 1850. — Anisops sardeus Henman-
SCHAEFFER, Die Wanzenartinen Insecten, vol. IX, 1850, p. 41. ——— Anisops
productus FIEBER, Abh. Bohm. Ces. Wiss., vol. V, 1851, p. 484. — Anisops
matalensis STAL, Ofv. Kong]. Vet. Akad. Forh., vol. X11, 1855, p. 89. —
Anisops sardea JACZEWSKI, Ann. Zool. Mus. Pol. Hist. Nat., vol. V, 1926,
p. 83. — Anisops sardea HUTCHINSCN, Ann. South Afr. Mus., vol. XXV,
1929, p. 381 ; etc...

Norouncrrma. ~ Amsops 149
Subfusiforme. Couleur jaunâtre ou blanc crémeux ; scutellum et tergites
abdominaux, arête supérieure des fémurs antérieurs et intermédiaires, base
des fémurs postérieurs, de teinte orange sur le vivant; sternites abdomi-
naux et 'apex de l’abdomen, brun noir. Yeux bruns. Hémélytres incolores.
vitrés (fig. 106).
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Fxc. 107. — Anisops sardea: A. région antérieure d‘un mâle, vue dorsalement; B.
ibid., d'une femelle; C, troisième article rostral du mâle.
Mâle. — Forme allongée à côtés subparallèles; tête proéminente en
avant, sous foime d°une corne céphalique à côtés convergents et obtusé- ·
ment émoussés à Yextrémité; cette corne est longitudinalement quelque
peu excavéc ventralement et sillonnée par deux carènes sur toute sa lon-
gueur et par deux autres plus courtes en avant. Cette corne provient du
développement de la région dorsale du tubercule facial (fig. 107, A). Le
3° article rostral porte de longs éperons divergents (fig. 107, C).
Tibia de la patte antérieure 1,65 fois aussi long que le tarse, lequel est
2.35 aussi long que la plus longue griffe; le tibia porte six courtes soies
épaisses sur sa marge antérieure, certaines étant spatulées à Yextrémité;
l’autre soie, courte, est implantée près du peigne stridulant ; ce peigne est
porté par une arête surêlevêe. il est composé de 16 à 18 dents plates, plus
larges à l’extrémité proximale (fig. 108, A).

_iE>O HÉTÉROPTÈRES Aomrionns
Tibias intermédiaires : 1,3 fois plus longs que les tarses.
Les tibias postérieurs sont environ. 1,4 à 1,5 fois aussi longs que les
tarses.
Femelle. — Même aspect que le mâle, mais tête dépourvue de corne cépha-
lique (fig. 107, B) ; corps, quatre fois environ aussi long que large.
Synthlipsis large comme le tiers de la largeur antérieure du vertex.
Long. : mâle. 7.5 à 8,5 mm ; femelle, 7.2 à 7,5 mm.
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Fm. 108. — Anisops sardea, mâle. -—- A, patte antérieure; pl, plectrum; B, para-
mere gauche; C, paramère droit.
Distribution, — Corse (la Gravone) ÃNIARBHALL), lîarbicaja, alt. 100 m. (P.
REMY 1942). France : marais salants à Cavialière (Var) ; Landes (LAMBER-
rin) ; Pyrénées—©rientales dans des mares côtières (R. Poisson 1925), etc...
Vaste distribution dans les régions : circa-méditerranéenne, élhiopienne
et partie ouest de l’Asie. Iles Canaries, Corfou tft. Poisson, 1926 ; G. E.
llurrmnsov, 1929 : G. 'I`. Bnooxs, 1951 ; etc...).
Biologie. — A. surdea se tient généralement en équilibre entre deux eaux
et Jobserve rarement agrippe aux plantes aquatiques, contrairement A la
manière de faire des Notonectes. Les œufs sont insérés dans des tiges de
plantes aquatiques, leur extrémité antérieure visible à la surface. L`oeuf
est ovale et allongé et il présente à son extrémité antérieure, deux petits
appendices. Le développement embryonnaire durc environ trois semaines,
le cinquième et dernier stade larvaire étant le plus long à évoluer.

Naucomma. — NAUCORIS 151
Famille des NAUCORIDAE FALLEN 1814.
Le corps de ces Hydrocorises de taille moyenne, est élargi, ovalaire,
aplati et à téguments lisses. La marge externe des yeux est continue avec
la marge de la tête qui est transverse et non proéminente (fig. 109). Le
rostre est court, à trois articles. Il n’y a pas de siphon respiratoire, les
antennes, plus courtes que la tête, sont masquées; pas d’ocelles. La mem-
brane des hémélytres n’a pas de nervure. Les pattes antérieures sont ravis-
seuses avec un fémur très dilaté et un tarse à un article. Tarses moyen et
postérieur à deux articles (fig. 109).
(Ze sont des Insectes qui se Iocalisent parmi les plantes aquatiques des
mares, étangs et certains ruisseaux à cours lent. Ils nagent sur le ventre
avec quelque agilité, bien que leurs pattes postérieures ne soient pas
modifiées en palettes natatoires et ils abordent la surface de l’eau par
Vextréinité dorsale de l’abd0men. Leur piqûre est vive, brûlante et dou-
loureuse, Ils stridulent, tout au moins les mâles, et lorsqu‘on les saisit,
vident d’une manière réflexe et sous forme d’un jet, le contenu liquidc
de leur ampoule rectale. Larves et adultes possèdent des glandes odori-
tiques.
[finsecte hiverne parmi les débris végétaux. Les œufs sont introduits
dans des tissus végétaux de faible consistance et, en Bretagne, Nnucoris
cimicoirles commence à pondre dès la tin de février. Ce Naucore se nourrit
de larves diverses, s’attaque également, en aquarium, aux Mollusques
aquatiques (Limnées, Planorbes) (1). -
Les représentants de la faune française de cette famille appartiennent
à la sous-famille Naucorinae STAL, 1876, dont les caractères sont les sui-
vants :
Labre arrondi au sommet. Tarses antérieurs à un article. Bord antérieur
du pronotum, droit au milieu. Marges internes des yeux, convergentes vers
l`avanI. Gula assez longue et carénée. Méso et métasternum, non ou à peine
carénés et fovéolés. Paramères des mâles dissymétriques et bien dévelop-
pés. La sous-famille est cosmopolite. Elle est représentée dans la faune
française par le genre Nazworis GEOFFROY 1762 IFABRICIUS 1775), avec
deux sous-genres : Ilyocoris STAL 1861 et Naucoris s. str.
Type du genre: maculatus FABRICIUS. `
Gen. NAUCORIS Gaorraor 1762
1. ( 2.) Marges du pronotum lisses avec quelques gros points et
un rebord latéral en bourrelet, limité en dedans par une
forte ligne enfoncée. Macroptêre. Paramères des mâles
dissymétriques, spatulés à l°extrémité. Aedeagus à extré-
(1) Lfinsecte doit aussi sucer. à 1'0ccaston. des algues vertes, son contenu intestinal
renfermant parfois des débris chlorophylliens.

152 HÉTÉRo1>rÈrtEs AQUATIQUES
mité distale en forme de bec. Longueur: 15 mm. envi-
viron_ ............,............. Subgen. llyocoris STAL (1)
Ofv. K. Svensk. vet. Akad. Forh, vol. 18, 186, p. 201.
2. ( 1.) Marges du pronotum finement rugueuses, faiblement
rehordées. Dimorphe: des macroptères et des brachyptè·
res à ailes postérieures très réduites et à hémélytres dont
· la membrane et le clavus ne sont pas distinctement sépa-
rés de la corie. Paramères des mâles dissymétriques, forts,
le droit falciforme et aplati en cuiller à l’extrémité ; le
gauche terminé en forme de pince à boulon. Aedeagus
robuste, à extrémités naviculaires .... Subgen. Naucoris s. str.
Grorrnor-Fxsmcrus, Syst. Ent., 1775. p. 692.
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Fm. 110. — Naucoris cimicoides, mâle.
Fm. 109. - — A, extrémité du phallus (aedeagus);
Naucoris cimicoides L. B. paramère gauche; C, paramère droit.
1. Naucoris (llyocoris) cimicoidcs LINNÉ 1758. —- Nepa cimicoidles
LINNÉ, Faun. Suec., 1758, p. 907. -- Ilyocoris cimicoides STAL, Ofv. K.
Svensk. Vet. Akad. Forh., vol. XVIII, 1861, p. 201. — Naucoris cimicoides
PUTON, Synopsis, 1880, p. 221. — Naucoris cimicoidcs POISSON. Inst. Parcs
Vat. Congo Belge, vol. LVIII, 19-19, p. 59; etc...
Tête, pronotum et scutellum brillants. Couleur de fond testacée, quel-
que peu verdâtre sur le vivant, passant au jaune sur les exemplaires de
collection. Des points bruns sur la tête dont certains forment deux lignes
longitudinales, parallèles, médianes, chacune d’elles s’élargissant sur la
nuque. Pronotum avec des taches brunes, certaines conlluentes, disposées
en deux nappes, droite et gauche, séparées par une bande médiane, plus
claire, à peine tachetée et en X ; les marges et une large bande basale non
taclietées. Scutellum brun de poix, finement bordé de flave, le liseré flave.
(1) Considéré comme genre distinct de Naucoris par STM. 1861 et Usrivcma 1942 (R.
P01ss0N 1949).

NAUCORIDAE. -— NAUCORIS 153
plus net sur les exemplaires desséchés. Hémélytres d’un brun olivâtre, opa-
ques, très finement et densément ponctuês. le clavus et, surtout, la marge.
plus pâles (fig. 109). Les tibias intermédiaires et postérieurs, hérissés de
fortes épines brunâtres. Pattes jaune flave. Connexivum jaunâtre. les
angles postérieurs brunâtres. Paramères des mâles (fig. 110. B, C). Extré-
mité de 1’aedeagus en bec d’oiseau (fig. 110. A).
Long. : 15 mm.
Distribution. —— Toute la France, çà et là ; mares, étangs, marais, rivières
et canaux, ruisseaux herbus à cours lent.
()1zsanvAr1ox. — .Vaucm·is cimicoides [onicus Lnxoneao 1922, est une sous-
espèce décrite de l’île de- (iurfnu et qui mesure ll,5 mm (Not. Entom..
vol. II, 19*22, p. 46).
  ···,,, Ã , ,§  ig:
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Frs. 111. — Naucoris maculatus maculatus Faim. - A, paramère gauche: B._Dara-
mère droit; C, extrémité de 1'aedeagus.
2. Naucoris (Naucoris) maculatus maculatus Fxnnrcws 1793. — .’Vauco-
ris maculatus FABRICIUS, Ent. Syst., Suppl., 1798, p. 525. —- Naucoris macu-
latus PUTON, Synopsis, vol. I, 1880, p. 212. — Naucoris maculatua macu-
latus POISSON. Inst. Parcs Nat. Congo Belge, vol. LVIII, 1949, p. 61 ; etc...
Pigmentation à peu près identique à celle de Naucoris cimicoides sur le
vivant, mais tendant à devenir jaunâtre ensuite chez les exemplaires des-
séchés. L’espèce se caractérise par un élargissement notable de 1’abdomen,
surtout chez les femelles. Tête avec deux fines lignes mêdianes de points
bruns, confluentes antérieurement, chacune s’élargissant en une tache qua-
drangulaire brun de poix, au contact du bord postérieur du vertex ; deux
autres taches, une de part et d’autre, convergent sur les côtés et vers le
milieu du vertex. Une impression au bord interne de chaque œil avec de
1

I54 HETÉROPTÈRES AQUATIQUES
gros points enfoncés qui correspondent à des sensilles. Disque du prono-
tum finement rugueux, ses marges larges, jaune flave, sans taches, bor-
dées intérieurement d’une bande brune ; d’autres bandes simulent un « W ·>
occupant le milieu du disque. Le pronotum présente, en outre, une bande
basale parsemée d°ur1e rangée de petites taches longitudinales assez rap-
prochées. Scutellum et hémélytres avec des taches confluentes, nébuleuses,
d°un brun olivâtre. Tibias intermédiaires et postérieurs moins robustes, à
peine spinulés; pattes et face ventrale jaunâtres. Paramères des mâles,
forts ; le droit épais, arqué, aplati en cuiller à son extrémité (fig. 111, B) ;
le gauche. arqué dès sa base et terminé par une gorge, formant pince à
boulou (fig. 111, A). Extrémité de l°aecleagus (fig 111, C).
Long. : 10 mm. ’
Distribution. — Toute la France et assez souvent dans les mêmes stations
que N. cimicoides. Fréquent dans les eaux des mares et ruisseaux, sub-
littoraux maritimes, parfois très légèrement saumâtres, parmi une dense
xégétatiou aquatique. Uespèce est connue également de Corse (E. ANGE-
rnzn 1950) et de l’Afrique du Nord. Elle est généralement subbrachélytre
et microptère : les macroplères sont rares. C`est un élément palaeomédi-
terrauéen, signalé en Palestine. .V. maculaîzzs f. submaculrrlu AMYoT 1848
#Ent. Fr. Rhynch., p. 321) correspondrait à des individus peu maculés ‘?.
3. Naucoris (Naucoris) maculatus cnnspersus STAL 1876. — Naucoris
conspersus STAL, En. Hem., vol. V, 1876, p. 144. — Naucoris conspcrsus
PUTON, Synopsis, vol. 1, 1880, p. 212. —- Naucoris conspersus LINDBERG.
Soc. Sc. Fenn. Comm. Biol., vol. lll, 1929, p. 8. —- Naucoris maculatus
conspersus POISSON, lnst. Parcs Nat. Congo Belge, vol. Lvlll, 1949, p. 62.
Cette sous-espèce géographique se distingue de N. maculatus par l’as-
pect du corps plus étroit, les côtés de l’abd0men étant presque parallèles au
milieu et non élargis. Les taches brunâtres des hémélytres sont à peine con-
trastées et plus confluentes. La teinte tend à devenir uniforme. Le macrop-
térisme est fréquent.
Largeur maximum du corps : 6,5 mm ; longueur du pronotum : 2 mm.
Largeur du pronotum : 4.8 mm ; longueur du scutellum : 1,3 mm ; lar-
geur du scutellum à la base : 2.8 mm (H. LINDBERG).
Les paramères des mâles sont du type maculatus.
Long. : 10 mm.
Distribution. -— France méridionale, Sicile, Péninsule lbérique, Italie du
<ud. Algérie, etc...
4. Naucoris (Naucoris) maculatus angustior LETHIERRY 1877. — Naucoris
angustior LETHIERRY, Ann. Soc. ent. Belg., vol. XX, 1877, p 40. -— Nau-
coris angustior LINDBERG, Soc. Sc. Fenn. Comm. Biol., vol. Ill, 1929, p. 9.
— Naucoris maculatus angustior POISSON, lnst. Parcs Nat. Congo Belge,
vol. LVIII, 1949, p. 62.

APIIELOCHEIRIDAE. —- APIIELOCIIEIRUS 155
Cette sous-espèces est extrêmement proche de N. conspersus ; ses bêmé-
lytres sont entièrement d’un jaune argile et sa taille plus faible. Les impres- ·
sions latérales du vertex sont à peu près nulles. Le connexivum est pres-
que concolore ; la suture des segments est à peine obscurcie en dessus ; ce
Naucore est généralement brachyptère.
Largeur maximum du corps : 5,2 mm ; longueur du pronotum 2 2 mm ;
largeur du pronotum: 4.3 mm; longueur du scutel1um·: 1.5 mm; lar-
geur du scutellum à la base : 2.7 mm (H. LINBERG).
Les paramêres des mâles sont du type maculatus.
Long. : 8 à 9 mm.
Distribution. —- France méridionale (Pyi·énées·t)rientales), Portugal, Maroc.
Famille des APHELOCHEIRIDAE FIEBER 1860.
Ces Hydrocorises diffèrent des Naucoridae par leurs pattes antérieures
à peine modifiées en pattes ravisseuses; leurs fémurs pcu renflés, les
tibias droits, leur tarse à deux articles est terminé par deux griffes comme
le sont les tarses intermédiaires et postérieurs. Les antennes sont quelque peu
visibles du dessus. La tête est triangulaire, le rostre grêle et très long, attei-
gnant à l’état rabattu, la base des pattes postérieures. Les segments géni-
taux des mâles sont asymétriques. Les individus bracbyptères, dont l'abdo-
men est ovalaire, sont les plus communs.
La famille il des représentants paléarctiques, orientaux, éthiopiens et
australiens ; elle ne comprend qu`un seul genre dont une seule espèce,
sexnble·t-il, appartient à la faune française.
Gen. APHELOCHElRUS\’t’esrvs*ooo 1833.
Type du genre: aestivalis F ABRICIUS.
Aphelocheirus aestivalis Fsemcrus 1794-1803. — Naucoris aestimlis
FABRICIUS, Ent. Syst., vol. IV, 1794, p. 66. — Ap/Lefocheirus aestivafis
Wssrwooo, Mag. nat. Hist., vol. V1, 1833, p. 229. — Aphelocheirus aesti-
valis PUTON, Synopsis, vol. 1, 1880, p. 210. — Aphelocheirus kervillei
KUHLGATZ, Wissensch. Meer., vol. 111, 1898, p. 144. — Aphelocheirus aesti-
valis HORVATII, Term. Fiizet., vol. XXII, 1899, p. 260.
Corps très aplati, large et ovalaire (Eg. 112, A, B, et fig. 114).
Forme brachyptère. — Vertex ponctué. Face dorsale d’un brun noirâtre,
finement rugueusc et plus ou moins ridée. Tête, rostre, pattes, marges des
segments tboraciques et abdominaux, jaunâtres. Marges latérales du pro-
notum tranchantes, parfois largement jaunâtres sur la moitié postérieure.
Hémélytres écailleux, arrondis postérieurement, n’atteîgnant pas, ou à peine,
le bord postérieur du premier segment abdominal visible et présentant en
avant une courte marge explanée et canaliculée, en grande partie jaunâtre.

156 uÉrÉP.oPTEnEs AQUATIQUES
Dos de l°abd0men brun noirâtre ou brun de poix. Extrême pointe du scu-
tellum jaune roux. Angle postérieur des tergites jaune et terminé en
pointe aiguë. Une large tache jaune existe, de part et d’autre, sur les tergites
IV, V et V1, mais non visible sur tous les exemplaires, les vieux individus,
qui ont hiverné, étant le plus souvent mélanisés.
Face ventrale généralement brun noirâtre.
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Frs. 112. — Aphelochewus aestîvalîs FABR. - A, mâle microptère; B, femelle sub-
brachyptère; C, extrémité de Yabdomen d’un mâle microptère.
Mâle. — Capsule génitale jaunâtre ; 9° sternite portant deux apophyses
postérieures (styloïdes) hérissées cle spinules et dissymétriques (fig. 113, E),
comme le sont les paramères ( = styloïdes antérieurs). Paramère droit avec
l’extrémité arquée à angle droit sur une courte tige d’insertion (fig. 113, B).
Paramère gauche moins incurvé et plus massif (Hg. 113, C). [Éextrémité
des deux paramères est écailleuse. Uextrémité de l’aedeagus est latérale-
ment spinulée.
Forme macroptère. — Très rare. Hémélytres aussi longs, mais moins lar-
ges que l’abdomen ; la membrane noirâtre présente une tache plus pâle à
la base.
Long. : 8,5 à 10 mm.

APHELOCHEIRIDAE. — Arimnociimnus 157
Distribution. — Signalé çà et lù en France, notamment dans la limite des
bassins de la Seine et ses affluents, de la Garonne, de la Dordogne et
leurs affluents (environs de Lille, ile Rouen, ile Paris, de Metz, de Tou-
louse, de Dornme, etc...).
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Fm. 113. - Aphelocheirus aesttvalts: A. extrémité de I’abd0men d'une femelle
brachyptère (face ventrale); B, paramère droit; C, paramère gauche; D. extrémité
aplatie du paramère gauche: E. styloîde postérieur droit.
Biologie. — L`insecte a été capturé dans des fleuves, des rivières et de
urands ruisseaux à eaux vives. Sou comportement benlhique et l’existence
d‘un plastron ventral, gazeux (fine et dense pilosité retenant de fines
bulles «l‘air) qui lui évite de remonter ii la surface de l’eau pour respirer,
rendent sa capture souvent plus difficile que
' celle des autres Hydrocorises, sauf s`ils se
É`, trouvent localisés dans des rivières et mis.
_ "   seaux de faible profondeur, Ils s`obser\·ent
AI Ht ` s0t1\t·t1t sur des fonds rocailleux, mais l’espè-
- ce n`est cependant pas uniquement pétricule
' et a été aussi capturée parmi les plantes
  aquatiques des rives de petits affluents de
  la Dordoune. Les meufs sont fixes à la ponte
  sur des pierres du fond, des coquilles de
Mollnsques, Lamellibranches notamment. Les
, É È _` larves (fig:. [I4) se capturent avec les adultes.
' ’ Le cycle chevauche, en Suede, sur deux
  années tl.\RSEN, lt)27-l'9'3l).
()BSERV\TION. — Les Aphelocheirus origi-
Fmu H4. _ Larve naires des Iles Britanniques, représenteraient
d·Aphe;0chem,8 açgttvaug une espèce différente duestwnlzs . .1. mon-

158 HÉTÉROPTÈHES AQUATIQUES
tandoni HORVATH 1899. Il paraît, toutefois, plus xraisemblable que monl«m»
doni se rapporte simplement à une variété géographique d’,l. uestivalis
caractérisée notamment, par une taille un peu plus grande des fo1·mes bra-
chyptères et par une pigmentation plus foncée prédominante r©. M. REIJTER
1912 : E. A. BUTLER 1923 ; Hoavwn, VV. Sricaei. 1925, 1928, O. Lmsax,
etc...).
W`. Srxcnsr (1955) fait aussi mention de deux autres formes pigmentai—
res : .1. uesiivalis cinereo-nigra STI. et .1. aestivalis annosrz STI.
Quinze à seize autres espèces paléarctiques d` tphelocheirus sont actuel-
lement décrites (R. Poissoiv, 1955 : trm. Mus. riz-. St. Na!. Genova, vol-
LXVIII, p. 167).
Famille des NEPIDAE LATREILLE 1802.
Hydrocorises trochalopodes, c’est-à-dire à hanches postérieures arrondies
et susceptibles de rotation dans la cavité cotyloïde, elliptiques et aplatis
tNèpe), ou au contraire étroits, allongés et subcylindriques tlîanatre) (fig.
118). Tête petite, presque horizontale, yeux saillants et globuleux ; rostre
court à trois articles, dirigé vers l’avant. Antennes de trois articles. Mem-
brane de l’hémélytre faite d°un réseau de petites nervures. Tous les tarses ~
sont à un article. Pattes antérieures ravisseuses. Pattes intermédiaires et
postérieures non modifiées pour la natation. Pas d’ocelles. La larve présente
deux sillons ventro-abdominaux aéritères qui manquent à l’adulte, lequel
possède un long siphon caudal respiratoire. Les segments génitaux sont
symétriques.
Les Népides se localisent dans les eaux tranquilles, marchant lentement
sur le fond, parfois partiellement recouverts de vase (Nèpe), ou grimpant
le long de plantes aquatiques. Leur nage, surtout celle de la Rauatre.
est maladroite. Les œufs pourvus de longs filaments pneumatiques. 2
chez Ranatra, 6 à 8 chez Nepa, sont introduits dans des fragments mous
de végétaux pourrissants ou des amas d'a1gues. Les Népides montrent
le phénomène d`immobi1isation réflexe : ils prennent alors une position
rigide, les pattes intermédiaires et postérieures allongées contre l’abdo-
men, les pattes antérieures étendues en avant de la tête dans une situation
non habituelle. Ce n’est pas une simulation de la mort rar l’insecte mort
n’a pas cette apparence de rigidité et d`atllongement des pattes qui, au
contraire, sont alors fléchies. Les Nèpes et Pxanatres chassent leur proie
à l’at`fût, les pattes ravisseuses prêtes à saisir. Ce sont des prédateurs
romme les Notonectides, qui détruisent beaucoup d‘oeufs et d’alevins et
qui s’attaquent aussi aux oeufs d’Ecrevisses et aux jeunes Iïcrevisses.
La famille a des représentants dans les diverses régions de globe, mais
la majo1·ité des 170 espèces environ, connues artuellement, est orientale,
éthiopienne et néotropicale. Deux genres seulement font partie de la faune
de France : les genres Napa LL\1NÉ 1758 et Rmmtrru Fxemcius 1790.

NEPIDAE. — NEPA 159
TABLEAU mas cmmss
1. ( 2.) Corps largement ovale et aplati; pattes non particulière-
Hlêllli lOIlgI1€S 61. gI'êl€S; pI`Oth0I`3X bC3.l.lCO1.lp p111S large
que la tête ; fémurs antérieurs à peine plus longs que les
tibias .................................... (p. 1591 Nepa
2. ( 1.) Corps très long, linéaire, d’apparence cylindrique ; pattes
longues et grêles; prothorax plus étroit que la tête;
fémurs antérieurs considérablement plus longs que les
tibias ................................. lp. 163) Ranatra
Gen.· NEPA LINNÉ 1758.
Nepa LINNÉ, Syst. Nat., éd. 5, 1758. p. 172.
Type du genre : rubnz LINNÉ.
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Fm. 115. — Napa rubra L. — A. adulte; B, larve.
Nepa rubra rubra LINNÉ 1758. — Nepa rubza LINNÉ, Syst. Nat., éd. 10.
vol. I, 1758, p. 140. — Nepa cincrea. LINNÉ, Syst. Nat., vol. 1, 1758, p.
4/L1. — Nepa annulipes KOLENATI, Melet. Ent., n` 4-, 1856, p. 481. — Nepa
cinerea FIEBER, Eur. Hem., 1860, p. 102. — Nepa cinerea PUTON, Synopsis.
vol. I, 1880, p. 214. — Nepa rubra ESAKI, Bull. Brook]., ent. Soc., vol.
XXI, 1926, p. 177 ; etc...

160 nÉrÉRoPTÈREs AQUAT1oUEs
Corps plat et large, tronqué vers l’avant et plutôt acuminé vers l’arrière.
Tête petite, profondément enclavée dans le bord antérieur du protborax.
Yeux petits. mais protubérants. Pas d’ocelles. Prothorax présentant une
forte concavité antérieure en demi-cercle où s’enfonce la tête (fig. 115).
Couleur brun cendré opaque; tergites abdominaux en grande partie,
rouges. Pronotum présentant des aspérités tuberculeuses et des reliefs
saillants; son bord postérieur non écbancré. Hémélytres rugueux. à ner-
vures anastomosées en réseaux. Ailes postérieures généralement grisâtres.
rarement translucides, la base de leurs nervures rouge. Pattes jaunâtres.
vaguement maculées ou annelées de brun. Antennes à 2° article prolongé
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Frc. 116. ·— A. extrémité d‘un paramère de Nepa rubm rubra; B, paramère de
N. rubm rubra; C. pararnère de N. 1*. minor Pur.; D, antenne de N. r. rubra; E.
antenne de N. dollfusi Esiixr; F, antenne de N. seumti Banc.
latéralement, d’où un aspect plus ou moins bifurqué de Yappendice (fig.
116. D). Paramères des mâles à tige forte et élargie terminée par un court
crochet (fig. 116, A, B).
Long. : 18 à 20 mm sans les appendices.
Distribution. — Espèce largement répandue en France et dans toute la
région paléarctique : commune dans les mares, parmi la végétation aqua-
tique ou sur la mise liquide des rives.
L’espèce présente un certain polymorphisme géographique qui se mani-
feste surtout par des différences de taille. Quatre variétés. notamment. sont
connues.

Nxzmmn. - Nam 161
var. minor I’UT0N 1886, —- Nepo cinvreu var. minor Purox, Enum.
Hemipl. Tunis, Paris, 1886, p. 8. -—- .V«·pa rirzwwz var. minor lîslm, Ann.
\Iag. nat. Hist., sér. X, vol. I, 1928, p. 534. — Nrpn cineren minor Jm-
IIJWSKI, Ann. Zool. Mus. Pol., vol. X, 1934, p.‘28l. -- Celte forme qui
mesure de 10,5 à I3 mm, sans les appendices, ne présente pas de diffé-
rences notables dans la morphologie des antennes et des paramères (fig.
Iltï, C), avec la fornie type.
Sa distribution géographique s`étend à toute la région méditerranéenne :
France méridionale, Péninsule Ibérique, Italie, Sicile, Sardaigne, Maroc,
Algérie ; elle est également connue du (Zaucase et de la Perse.
' var. maior Bennevix 1926. - .\`epu rinereu var. major Banoavm, Bull.
Soc. Hist. nat; Afr. Nord, vol. XVII, 1926, p. 294. — Nepa cineren var.
major Essai, Ann. Mag. nat. Hist,, sér. X, vol. I, 1928, p. 436. -— Long. :
22,5 mm, sans le siphon.
Maroc (Taza, Tanger) (llancevrx, Iisim), Gibraltar (Essai) (femelles seu-
les connues).
. : "iÃlÉl;_ var. sardiniensis llmcenronn 1928. -— Napa
  surdinicnsis llumosnronn, Bull. Brook]. ent.
    Soc., vol. LXXIII, 1928, p. 1210. — Taille à
, , ,   peine plus faible et même coloration générale
  que N. ruhm rubra, avec le dos de 1’abd0men
$Èg§i·.`:, rouge orange. Le pénullième article antennaire
_,»,7_   Ã.'j porte seulement une ébauche de prolongement,
i`-ï§\î;;i‘*‘   plus ou moins accusée (fig. 117, A, B). Les
il" `;_"':`  autres caractères morphologiques, compte tenu
A   des variations biométriques importantes chez
  les Népides, sont les mêmes que chez la f01·-
  me type. Aux pattes antérieures, fémur, tibia
  et larse apparaissent toutefois légèrement
fi'}  plus robustes. Palramères des mâles, de même-
  conformation que chez N. rubra rubra (fig.
-l§'ji}`_`.tÈ= 117, C). Long. : femelle, 15 à 19 mm : mâle.
l_   15 mm.
i-·«,;’i·‘ l'É`·'_ÃfQ·i  Sardaigne, Sorgano (I‘IU\GEl'tF(`tIlD ll. Il., in
B """ C litt.), environs de Cagliari.
Fm. 117. — Napa. rubm
Ã%ç(g,,7:âîSiê_Hgâ%mîr£' B' var. orientalis Essai 1928. —— Nepal cinerea var.
orienlulis Essai, Ann. Mag. nat. Hist., sér. X.
vol. I, 1928, p. 436. — Cette forme diffère de la
variété major par sa taille un peu plus forte : 23 mm, son aspect un peu
plus oblong, ses yeux et sa tête uu peu plus petits ; son pronotum plus
petit dont les côtés latéraux sont plus fortement convergents en avant,
·es pattes plus grêles (Esuu).
Est de la Sibérie (3 femelles, Britis11 Museum). (1)
(1) N. h0ff·ma1m1 Eszixx 1925, est une autre forme orientale de l'0uest de la Sibé-
rie et de Chine.
I2

162 HÉTÉROPTÈRES Aomrrours
Deux autres formes du genre Nepa sont connues de l’Afrique du Nord
et n’ont pas encore été signalées dans le midi de la France. Ce sont :
a) Napa seuratiBERcEv1N 1926. — Nepa seurati BERGEVIN, Bull. Soc.
Hist. nat. Afr. Nord, vol. XVII, 1926, p. 293. — Nepa seurati ESAKI. Ann.
Mag. nat. Hist., sér. X. vol. I, 1928, p. 440. °
Coloration, brun noirâtre, plus foncée que chez N. rubra. Taille plus fai-
blc. forme plus élancéc. Tergites abdominaux brun noirâtre. Antennes, de
même conformation que chez N. rubra, mais le premier segment est un
peu plus long que large, le prolongement du 2' article ne dépasse pas le
milieu de la longueur du 3'. le 3° article est comparativement plus long que
chez N. zubra (fig. 116, F). Fémurs antérieurs fortement dilatés. Pattes
intermédiaires et postérieures très grêles. Pronotum transverse.
Long. : 10.5 mm (mâlel à 14 mm (femelle). Largeur du corps : 5,3 mm ;
longueur du siphon : 8 mm.
Distribution. ·— Kehilli (sud tunisien) ; Espagne ¤?t,
^ IJ) Nepa dollfusi ESAKI. Ann. Mag. nat. I·Iist.. sér. X, vol. I, 1928. p.
536.
Couleur brun obscur. Ailes postérieures gris foncé. Tergites abdominaux
brun foncé. Antennes jaunâtres.
Corps allongé, légèrement élargi postérieurement. Tête relativement
grande, plus longue qu’elle n’est large entre les yeux, légèrement convexe.
Yeux ovoïdes, très proéminents. Antennes à trois segments, mais le 2° et
le 3° segments sont plus ou moins intimement fusionnés (fig. 116,   Ros-
tre très court. Pronotum trapézoïdal. sa marge antérieure fortement con-
cave, ses bords latéraux droits, sa marge postérieure droite. Scutellum
triangulaire, plus court que large. Membrane de l’hémélytre très réduite.
à peine recouvrante. Ailes postérieures très réduites, non fonctionnelles.
non pliées, atteignant seulement dorsalement le pénultième segment abdo-
minal. Pattes plus fortes que celles de N. rubra. Fémurs antérieurs forte-
ment dilatés. plus longs que la largeur du pronotum ; gouttières fémorales
larges. Opercule génital femelle étroit, acuminé à l’extrémité. Appendices
siphonaux plus courts que le tiers de la longueur du corps.
Long.: 17 mm. sans les appendices; largeur: 7 mm; longueur des
appendices: 4.5 mm (femelle).
Distribution. — Maroc, Oued Djenaninès près Khénifra (R. Ph. Dorrrus.
Oasaavarrow. —- La simpliûcation de la structure des antennes par rap-·
port à celles des autres espèces de Nèpes, la réduction des hémélytres
et des ailes postérieures qui caractérise un état brachyptère accentué.
Phypertrophie accusée des fémurs antérieurs, semblent être en rapport
avec une adaptation à la vie aquatique plus prononcée que chez les autres
espèces de Népides (cf. Esttxr).

NEP1¤AE. — RANATRA 163
Gen. RANATRA Fwnrcrus 1790
Ranatra FARRICIUS, Nova [ns. Gen., 1790. p. L
'l`ype du genre : linearis ILINNÉ).
Ranatra lînearis LINNÉ 1758. —— Nepa linearis LINNÉ. Syst. Vat,. éd. X.
Holmiae, 1758. ——- Ranatra Iincaris FABRICIUS, Nov. lns. Gen. Skr. Natuth,
Selsk Kjob, vol. l, l790. p. 2.
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li Fm. 119.*- Ranatra ltnearts, mâle. .
pl — A, antenne; B. C, paramère.
1
Frc. 118. ~— Ranatra linearis L.
Corps cylindrique et allongé, ressemblant souvent aux fragments végé-
taux parmi lesquels l`insecte se tient dans l’eau. Tête petite et triangulaire
(fig. IIS). Rostre court. Yeux proéminents. Prothorax allongé, cylindrique .
et moins large que la largeur entre les yeux. Pattes antérieures ravisseuses,
avec le iémur plus long que le tibia. Pattes intermédiaires et postérieures _
longues et grêles. utilisées par la lianatre pour grimper le long des tiges

164 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
submergées. Couleur flave grisâtre; tergites abdominaux rouges; ailes
postérieures transparentes et irisées, en général ; base de leurs nervures
brune. Appendices siphonaux aussi longs que le corps. Antennes à trois
articles, le 2’ article présentant un prolongement latéral (fig. 119. A) 3
paramères des mâles à tige élancée, portant quelques spinules vers le
milieu de la longueur et recourbés brusquement en crochet à textrémité.
laquelle est terminée par une pointe spinuleuse (fig. 119, B, C).
Long. : 30 à 35 mm ; appendices siphonaux : 30 à 35 mm.
' Distribution. -· Paléarctique ; toute la. France, dans les mares et ruis-
seaux d’eau stagnante, parmi la végétation aquatique.
Famille des MESOVELIIDAE DGL. et SCOTT 1867
Hémiptères aquatiques de surface, petits, élancés. de couleur brunâtre ou
verdâtrc. Les adultes sont macroptères ou aptères, ces derniers pourvus
d’un grand connevixum. Antennes longues et grêles, de quatre articles.
Des ocelles existent chez les individus macroptères, ils sont vestigiaux
chez les aptères. Rostre relativement long, atteignant les hanches intermé-
diaires, de quatre articles, le premier et le second très courts, le troisième
le plus long. Pattes grêles, de type ambulatoire. Les tarses, de trois articles.
sont armés de griffes terminales accompagnées de deux formations rappe-
lant des aroliae. Toutes les hanches rapprochées, surtout les postérieures
(fig:. 120, C). Pronotum non marginé latéralement, divisé en deux lobes
inégaux par un léger sillon transverse. Pantérieur le plus court ; scutellum
grand, fait chez les macroptères, de deux parties inégales dont l’apicale.
la plus petite, est excavée au centre et relevée sur les bords. Clavus mem-
braneux comme la membrane, corium avec trois fortes nervures longitu-
dinales et deux transverses obliques à la base de la membrane.
Les Mésovélies fréquentent les pièces d'eau tranquille et s`ol1ser\en|
sur les feuilles flottantes des plantes aquatiques. Ces Insectes ne parais-
sent pas grimper aux tiges dressées, mais sont capables, à l’occasion,
de se déplacer sur l’eau à la manière des Gerrides. Cependant ils se com-
portent comme des insectes rte ritages, non comme des « patineurs de
surface ».
Gen. MESOVELIA MULSANT et REY 1852
Mesouelia 1)/lULSANT et REY, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1852, p. 138.
Type du genre : furcata MULSANT et REY.
Deux espèces de Mesovelia s’observent en France : M. fzrrceta MULb·\NT—a
et REY et M. vittigera Honvaru.
TABLEAU mas Esràces
` 1. (2.) Fémurs, spécialement les postérieurs, garnis en arrière de
fines épines noires. Premier article des antennes présen-
tant une soie raide vers le tiers supérieur interne (fig.

l
MESOVELIIDAE. —— MEsovELiA 165
_ 122, B). Mâle: premier segment génital dépourvu de
brosse épineuse (fig. 122. C). Paramères en forme de
crochet à pointe arrondie lfig. 122, D) ...,.. 1. furent:
2. I1.! Fêmurs postérieurs dépourvus d’épines sur leur bord interne.
Presque toujours deux petites soies raides et noires vers le
tiers supérieur interne du premier article antennaire (fig.
122, E). Mâle: premier segment génital présentant une
petite brosse épineuse, médiane, dans sa région antérieure
(fig. 122, F). Paramères incurvés en crochet à pointe
aiguë (fig. 122, G) ........... . .............. 2. vittigera
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Frs. 120. — Insertion des pattes: A, Genis; B, Velin: C, Mesovelia; D. Hydro-
metro.

166 HÉTÉROPTÈRES AQUA·r1QUEs
1. Mesovelia furcata MULSANT et REY 1852. — Mesovelia furcam MUL-
SANT et REY, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1852, p. 138. —- Fieberia lacustris
JAKOWLEFF, Trudy Russk. Ent. Obshtsh, vol. Vll, 1874, p. 37. —— Mesa-
velia parra J. SAIILBERG. Syn. Amph., 1375, p. 260. — Mesovelia furcata
POISSON, Bull. Soc. ent. Fr., vol. XXXVHI, 1933. p. 181 ; etc.
Couleur générale verdâtre variée de brun sui le vivant, jaune olivâtre
brillant ensuite. Tête testacée ; région médiane de la face, un double trait
médian sur le Vertex, deux minuscules taches rondes de chaque côté, cor-
respondant aux insertions des trichobothries postérieures, noirs ou noirâ-
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Fic. 121. — A, Mesovelîa vittigera Honv. (femelle macroptère); B, Mesovelia fur-
cata MULST. et REY (mâle aptère).
' tres. Pronotum chez les macroptères, testacé en avant, noir en arrière ; ses
côtés latéraux légèrement sinueux postérieurement; ses angles postérieurs
arrondis ; son disque antérieur avec deux petites fossettes. Les deux lobes
du scutellum, flaves. Chez les aptères (fig. 121. B et 122, Al. le prono-
tum est flave avec une tache noirâtre de chaque côté (les deux taches par-
, fois fusionnées), qui, généralement, se répète plus nettement sur les autres
segments de telle sorte à former deux bandes noirâtres longitudinales,
souvent plus nettes cl1ez les femelles que chez les mâles. Connexivum des
femelles aptères, notablement élargi. Limites des segments brunâtres. le
reste jaunâtre, avec toute la face ventrale plus pâle. Extrémité du rostre,
noire.
Chez les macroptères. les hémélytres présentent de fortes nervures sur le
corium ; le clavus est membraneux et de couleur blanche comme la mem-
brane qui est dépourvue de nervures. Celle-ci est caduque et manque chez
les vieux imagos.
Face ventrale flave, à reflets rougeâtres chez les mâles, revêtue d’une fine
pubescence blanche, hydrofuge. Tous les fémurs garnis, postérieurement,

Mnsovnmnan. ——- Mi:sovEL1A 167
de fines épines noires (fig. 121, B).
Huitième sternite abdominal des mâles, dépourvu médianement d’une
petite brosse épineuse (fig. 122, C). Paramères courts. trapus, terminés en
crochet à pointe obtuse (fig. 122, D).
Long. : 3 - 3.5 mm.
Distribution. - Toute la France, mais localisé : étanus et pièces d‘eau
à Nymphaea, Alisma, Polnmogeton, etc... Forme macroptère apparemment '
rare. La femelle introduit ses œufs dans des tiges de plantes aquatiques
fScirpus lacustris, etc...) et l’éclosion peut se faire sous 1’eau, la jeune
larve gaœnant ensuite la surface si l’rr=uf, après la ponte, se trouve acci-
wlonlcllemcnt immergé.
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Fu:. 122. — Mesovelia furcata: A, femelle aptère; B. antenne; C, extrémité de
Vabdomen d’un mâle (profil); D. paramère.
Mesovelia vittigera: E. antenne; F, extrémité de Yabdomen d’un mâle (profil);
G. paramère.
:3. Mesovelia vittigem H011vATu 1895. — Mesovelia vittigem Hoavlxru,
Rev. Ent., vol. XIV, 1895, p. 160. -— Mesovelia proxima SCHOUTEDEN, Ann.
Soc. ent. Belg., vol. XLIX, 1905, p. 388. — Mesovelia vittigcra, POISSON,
Bull. Soc. cnt. Fr., vol XXXVII1, 1933, p. 183, etc...
Aspect à peine plus étroit que chez M. lurcata.

168 ntrûaoprtnas Aouarroons
Forme aptère. -—— Pigmentation générale comparable à celle de M. fur-
cata, mais parfois, d’un brun brillant, verdâtre, plus foncé dorsalement chez
les mâles. Antennes brun noirâtre. Pointe du rostre, noire. Face ventrale
flave verdâtre, les côtés des sternites abdominaux. plus ou moins rougeâ-
tros ou oranges chez les mâles avec les segments génitaux brun noirâtre.
La petite brosse épineuse médio-antérieure du 8” sternite des mâles, noire.
, Forme macroptère. — Tête flave ; yeux brunâtres ; ocelles noirs. Lobe
antérieur du pronotum jaunâtre; lobe postérieur brunâtre, avec une ligne
médiane jaunâtre. Une tache jaune sur le lobe antérieur du scutellum, pro·
longée en ligne médiane, jaune, sur le petit lobe postérieur. Membrane de
Fhémélytre, généralement non caduque et largement développée (fig. 121.
A). Face ventrale duvetée et d’un flave parfois vaguement ferrugineux ou
orange chez les mâles.
Premier article antennaire présentant deux soies épineuses noires vers
le tiers supérieur interne (fig. 122, E). F émur postérieur dépourvu d’épines
sur son bord interne (fig. 121. A). Premier segment génital des mâles (8*
segment abdominal), portant une petite brosse épineuse située dans la
région antérieure et médiane du sclérite avec, de part et d°autre, latéra-
lement, un groupe de poils plus longs (fig. 122, F).
Long. : 3 - 3.5 mm.
Distribution. — Marais de Sulses (Pyr.-Ur.), Cerdagne, Espagne (R, Pois
:·.oN). Ifespèce d’origine éthiopienne (Afrique méditerranéenne et éthio-
pienne, Madagascar), est également connue d’i\lbanie (I., l)1\DER) et de
Syrie (Honvxrn).
Famille des AEPOPHILIDAE Srcnoanr-Perou 1379
Cette famille comprend un genre et une espèce unique.
Gen. AEPOPHILUS SIGNORET 1879
Aepophzlus S1cNoRFr Bull Soc ent Fr 1879 p LXXIII
Aepophilus bonnairei SIGNORET 1879. —— Aepophzlus bonnairei S1cNoRET.
Bull. Soc. ent. Fr., 1879. p. LXX111; PU·roN. Synopsis, vol. 1, 1879. p.
145 ; etc...
Pigmentation générale d°un jaune plus ou moins brunâtre, selon les
régions, et parfois plus ou moins rougeâtre. Pronotum plus clair en géné-
ral, ainsi que le scutellum. Hémélytres jaune noirâtre. Yeux rouges. Ter-
gites abdominaux d°un brun ferrugineux noirâtre, à reflets parfois rou-
geâtre. Antennes et pattes d’un flave plus ou moins obscur. Face ventrale
de la tête et du thorax, jaune rougeâtre. Sternites abdominaux plus ou
moins ferrugineux et revêtus de poils dorés, denses et assez longs. Vertex
et tergites abdominaux vêtus d’une fine pubescence soyeuse, courte et
inclinée.
^Corps ovalaire, un peu plus de deux fois plus long que large (fig. 123).
Tete convexe, sens1blement conique. Yeux touchant le pronotum; pas
d’ocelles. Antennes relativement longues, à articles assez épais, poilus; le

AEP0r>1111.1DAE. — AEPOPIIILUS 169
' premier article, court, à peine plus épais que les autres, légèrement dilaté
à son extrémité, tout au moins chez les mâles ; le deuxième article, le plus
grand ; le quatrième, à peine plus long que le troisième. Rostre à quatre
articles; sa pointe atteignant à l’état de repos les hanches intermédiai-
res; clypeus plus long que large, faiblement caréné au milieu et s’éten-
dant à toute la région frontale. Pronotum transverse, un peu plus
court que la tête, son bord antérieur et ses côtés latéraux, droits; son bord
postérieur, légèrement concave; les marges latérales rebordées. Scutellum
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Fra. 123. - Aepophtlus bomzaixrei Sum. -— A. mâle; B, femelle.
large et court. Hémélytres squamiformes. revêtus de longues et fortes
soies peu denses, triangulaires, se terminant au côté externe en pointe acu-
minée (fig. 124·, B), se recouvrant seulement à la suture et laissant, entre
eux. un large espace échancré. Pattes plutôt robustes et poilues ; les tibias
postérieurs, .les plus longs. Tarses triarticulés, le premier article vestigial :
le troisième, le plus long et portant deux fortes griffes (fig. 124, A). Abdo-
men élargi, plus renflé chez la femelle (fig. 123, B) que chez le mâle (fig.
123, A).
Paramères des mâles lamelleux (fig. 124. C, D).
Long. : 3 mm.
ia

170 HÉTÉROPTÈRES Aonmrours
Distribution. —— Zone de balancement des marées, jusqu`à sa limite infé-
rieure, des côtes européennes de l’Allantique et de la Manche, y compris
l’Angleterre (VVimereux, Saint-Malo, Saint-Servan, Lancieux, Roscoff, île
de Ré, etc...) ; côte Cantabrique (Espagne).
Biologie. —— L’insecte se cache à marée haute, dans les fentes rocheuses
ou sous les pierres profondément enfoncées, à l’intérieur de petites casi-
tés formant cloche à plongeur. Il est capable de se maintenir sur l’eau,
bien que ses griffes ne puissent se rétracter dans des encoches tarsiennes
et que, mouillables, elles percent la surface du film. A Roscoff,.(Trésol,
plateau des Duons), .lepop/zilus habite une zone intercotidalc, nettement
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Fzc. 124. — Aepophilus bonnairei, mâle. — A, patte antérieure; B, hémélytre; C,
D, paramères .
limitée. On le trouve à mer basse, sous les frondes pendantes des IJIICIIS
ot Laminaires, ou courant à la surface du rocher sur tes Astéries, etc...
Un le voit aussi, dans des fentes rocheuses et, plus rarement, disons
accidentellement, flottant sur les flaques laissées par le flot. Il manifeste
le réflexe d’hydranapheu»:is lorsqu’il tombe à l’eau, en recourbant vers
le haut les 2 extrémités du corps, ce qui entraîne automatiquement sa
projection sur le sommet du ménisque liquide *BEAUDOI\l>. Les lepophilus
manifestent en captivité, ainsi que d’autres animaux vivant dans la zone
littorale, un rythme d’activité calqué sur celui des marées. Pendant la
période de haute mer, ces Insectes se tiennent groupés, serrés les uns
contre les autres, immobiles. Au moment de la basse mer, ils passent
à une phase d’activité et ce comportement doit correspondre à leur mode
de vie naturel.

nrnnounrnimn 171
Acpophilus bonnnirei peut être capturé en compagnie de Coléoptèrcs
des genres Aepus SAM., Aepopsis Jem., .llicr·ulymma Wizsrw., .l¢·tochw·is
lüuv., mais il s’aventure bien plus bas que ces derniers, jusqu’ù la zone
des Lamellinaires, avec .tclulet¢·s nepluni Gixnn (Collembole).
Famille des HYDR0METRlDAEB11.1.msRc 1820
(= Limnobatidac FIEBER 1351)
Hétéroptères à corps linéaire, à longues antennes —, fx
filiformes, de quatre articles et à longues pattes grê- ._ \ I
les uniquement ambulatoires. La tête, très allongée, `— \   ·/
est horizontale, cylindrique, renflée en massue en \ \ yl /
avant (fig. 125). Les yeux globuleux sont éloignés ·, ~ [fi
de la marge antérieure du prothorax et les ocelles lt /' ,
manquent. Le squelette chitineux est résistant et les ,__t Il
articulations peu souples. Le corps, spécialement ,   r/
la face ventrale, est revêtu d’une couche de courts ill
poils denses et hydrofuges. Les tibias antérieurs sont   ]
pourvus d’une brosse de toilette. Tous les tarses, de ,,l P.
trois articles, sont revêtus de longs poils et terminés  
par deux griffes, non accompagnées d’aroliae. Le  
polymorphisme alaire est fréquent. Le rostre, long et  
grêle. à trois articles, n'atteint pas tout à fait la titl `
base de la tête. Les hémélytres présentent deux ner- Nip
vures principales longitudinales. Les hanches inter- (9/lllllt)
médiaires et postérieures sont très écartées, reportées f lilüili \
sur les côtés du corps; les antérieures le sont beau-   t
coup moins. Métasternum grand (fig. 125).   \  
Les llydrornèlres se tiennent sur le bord des caux   ,
douces, tleuves, lacs, rivières et grandes mares, mar- l ip ,
chant lentement sur les pierres, les lentilles d’ea.u, les l t   y
Sphaignes, les herbes tlottantes, toire sur Peau à ;
Poccasion. De moeurs carnassières, ces Insectes se l \ ° `
nourrissent de petites proies, sement mortes ou mou-  
rantes, qu’ils percent de leur long rostre grêle, sans l t
les maintenir à l’aide de leurs pattes antérieures. Leurs ‘ V
oeufs, coniques aux deux bouts, sont allongés et pro- f t
longés à l‘unc de leurs extrémités par un grêle et `
souple pédoncule terminé par- un petit disque de Fm 125
fixation. L‘hibernation a lieu sous la forme adulte. Le Hydmmetm
développement post-embryonnaire comporte 5 stades St°gç§;.ï'H€(L‘)·
larvnires. `
La famille comprend trois sous·familles : Hydrometrinae ESAKI 1927,
Limnobazodinae EsAK1 1927 et Heterocleptinae VILLIERS 1948. Seule, la
sous-famille des Hydrometrinae est représentée en France par le genre
Hydrometra LATREILLE 1796 (LAMARCK 1801) avec deux espèces : Hydro-
metra stagnorum (LINNÉ) 1758 et Hydmmetra gracilenta HORVATH 1899.

172 HÉrÉRoPrÈnEs AQUATIQUES
Gen. HYDROMETRA LATREILLE 1796
Hydrometra LATREILLE. Précis Caract. Gén. Ins., 1796. p. 86. — Hydro-
metm LAMARCK, Syst. Anim. sans Vert.. 1801, p. 295. — Limnobates Bun-
Mcrsriaa, Handb., vol. II, 1835. p. 210.
Type du genre : stagnorum (LINNÉ).
TABLEAU DES ESPÈCES
1. ( 2.) Clypéus tronqué, sa marge antérieure arrondie tfig. 126,
A, c). Distance de la marge antérieure des yeux à l’ex-
trémité de la tête, double de celle de la marge postérieure
des yeux à la base de la tête. F émurs postérieurs atteignant
le milieu du 6° segment abdominal visible chez les femel-
les et Yextrémité de l’abdomen chez les mâles. Sternites du
6' segment abdominal et du premier segment génital du
mâle, armés chacun. et de part et d’autre, d’une courte
dent située près de leur extrémité antérieure respective
(fig. 127. A). Couleur générale brun noirâtre ; face dor-
sale de l’abdomen terne. Longueur : 9 à 13 mm... stagnorum
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Fic. 126. — Région céphalique (face dorsale). — A, Hydxrometm stagnorumç B,
Hydrometra gmcilenta Honv.; c, clypéus.
2. ( 1.) Clypéus conique (fig. 126, B, c). Distance de la marge anté-
rieure des yeux à l’extrémité de la tête, moins du double
de celle de la marge postérieuredes yeux à la base de la
tête. Fémurs postérieurs n’atteignant pas l’extrémité de
1’abdomen, atteignant seulement le milieu du 5° segment
abdominal visible chez la femelle et le milieu du 6° seg-
ment chez le mâle. 6° sternite abdominal du mâle portant
une courte dent antérieure, de part et d’autre. Premier
segment génital inerme (fig. 127, C). Teinte brun rougeâ-
tre chez le mâle, brun jaunâtre chez la femelle ; tergites
abdominaux luisants. Longueur: 7,5 à 9 mm .. 2. gracilcnta

ttYDR()ME'1`11IDAE. —- 1IYDR()l\lETRA 173
1. Hydrometra stagnorum (LINNÉ) 1758. — Cimex stagnorum LINNÉ,
Faun. Suec.. 1758, p. 257. — Cimex abus DE GEER, Mém., vol. III, 1773,
p. 332. — Cimex lineolus SULZ., Abg. Gesch., 1776. p. 98. — Hydromelm
stagnorum PUTON, Synopsis, vol. [ll. 1878, p. 66; etc.
Pigmentation générale brun noirâtre. Vertex. base des antennes. l1ancl1es
et pattes, sauf l’articulation fémoro·tibiale, roux ferrugineux. Pronotum
généralement roussâtre. Connexivum étroitement roux. Face dorsale de
l’abdomen terne. Clypéus tronqué. sa marge antérieure légèrement hom-
bêe. Distance de la mar e antérieure des eux à l’extrémité de la tête, deux
_ É Y
fois plus grande que celle allant de leur marge postérieure à la base de
' la tête (fig. 125).
_____,,‘g 
,  îàë
Fm. 127. — A, extrémité de 1'abdomen (profil) d'un mâle d’Hydrometra stagna-
rum: B. tbid., femelle; C, ibid., mâle d'Hyd*r0met'ra gracilenta; D, ibid., femelle.
Mâle. —- F émurs postérieurs atteignant l’extrémité de l’abd0men. 6° ster-
nite (7°) abdominal et 7’ sternite I8’) présentant latéralement chacun, une
petite dent (fig. 127, A). Face dorsale du premier segment génital (8°), vu
de profil, quelque peu arqué, ses angles postérieurs. orientés vers le bas
(fig. 127, A). Marge du 9° sternite denticulée (fig. 128, B). Paramères en
[orme de serpette (fig. 128, A et 140. E. P).
Femelle. —- Extrémité de Yabdomen, vue de profil (fig. 127, B).
Forme brachyptêre. — Commune; pronotum peu convexe : hémélytres
courts, linéaires. moins longs et plus étroits que le métanotum.
Forme macroptêre. —— Rare; hêmélytres bruns. n’atteignant pas tout in
fait l’extrémité de 1’abd0men et ornés d’une série de taches blanchâtres. le
long de leur marge externe.
Long. : 9 à 13 mm.

174 HÉTÉRoPTÈaEs AQUATIQUES
Distribution. — Commun dans toute la France, sur le bord des pièces
«1’eau et cours d`eau ; taste distribution paléarctique comprenant les
Canaries, 1’Afrique du Nord, la ·Syrie, le Caucase, etc...
2.Hydr0metra gracilcnta HORVATH 1899. -— Hydrometm gmcilenta Hon-
VATH, Term. Fiiz., vol. XXII, 1899, p. 450. — Hydmmetra gracilenta
REUTER, Medd. Soc. Pro Fauna Fl. Fennica, vol. XXVI, 1900, p. 162. —
Hjvdrometra gracilenta RIBAUT, Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, vol. LXI.
1931, p. 280. — Hydmmezra gracilenta HUNGERFORD et EVANS, Ann. Mus.
Nat. Hung., vol. XXVIII. 1934, p. 67. — Hydrometra gracilenta POISSON,
Mission de l’Omo, vol. III. Zool., 1935, p. 192 ; etc...
Aspect d`une forme miniature de Hydrometra stagnorum.
Pigmentation générale brun rougeâtre chez les mâles, brun jaunâtre
chez les femelles, avec les tergites abdominaux brillants. Clypéus conique.
Distance de la marge antérieure des yeux â l°extrémité de la tête, moins
du double de la distance de leur marge postérieure à la base de la tête.
Fémurs postérieurs n’atteignant pas Fextrémité de l’abdomen, dans les
deux sexes.
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Frs. 128. — Hydrometm stagnorum, mâle. — A. paramère: B, marge du neuvième
stermte.
Mâle. — 6° (7°) sternite abdominal présentant une petite dent à droite et
à gauche (fig. 127, C) ; premier segment génital inerme; ce dernier, vu
de profil, est sensiblement aplati dorsalement et sa pointe terminale légè-
rement incurvée vers le haut (fig. 127. C).
Femelle. — Extrémité de l’abdomen. vue de profil (fig. 127, D).
Long. : 7.5 à 9 mm.
Distribution. — Ifespèce est connue de Suède, de Finlande, de Transcau-
casie, d’Al1emaune, de Hongrie, de Roumanie, d’Angle1erre (XX/'\LTON 1938,
l.Es1oN 1952. Bnoux 1948-1953), de France (Buster 1931), d’Afriq11e éthio-
pienne (H. Poissotv, 1935). ,
En France, l‘espèce a été signalée des enxirons de (lastres (Tarn) xiti-
mur), dans la Dordogne aux environs de Domme_ en Cerdagne (région de
Bourg-Madame) et aussi des environs de Salses (Pyr.—0r.) (R. Poisson),
dans des zone~ inarévaeeuses ii Carer.

uaanrana 175
REMARQUE. - II. grucilenla est polyniorphe : chez les niacroptères, les
hémélytres atteignent sensiblement le milieu du 6* segment visible. Ils
sont dépourvus de taches btanchàtres, mais ornés d‘une bande médio-
longitudinale grisâtre, Chez les brachyptères, les hémélytres offrent le
même développement que chez les formes correspondantes d‘II. stagne-
rum. llexistence de deux générations annuelles a été constatée en Alle-
magne (K. ll. C. Jonnw l9'll).
Famille des HEBRIDAE AMror et Sr:avn.1.E 1843. —— Fuseau l85l
Petits Insectes trapus, pourvus d’ocelles situés postérieurement près des
yeux et de deux paires de trichobothries sur le vertex. Tête plus courte
que le pronotum Scutellum bien distinct. Les hémélytres ne présentent
que deux grosses nervures longitudinales, réunies par une nervurc trans-
versale, et localisées dans la région du corium; le champ corial ne com-
porte qu°une seule cellule. Le clavus est membraneux comme la mem-
brane, laquelle est largement étalée et sans nervure. Les antennes dans le
genre Hebrus, sont pratiquement de cinq articles, mais l’articulation entre
le 4' et le 5° segments, se fait, soit par un petit article accessoire nodal.
soit par une sorte de joint, plus ou moins régulièrement annelé, réalisant
une zone de jonction relativement souple. mais sans nœud intercalaire.
Le rostre compte quatre articles; les deux premiers courts, les articles
lll et IV, très longs et réunis par une pièce de jonction qui est particu-
lièrement nette dans le genre exotique Hyrcanus. Le rostre rabattu, est logé
dans une gouttière ventrale et atteint les hanches postérieures : il est, en
_ outre, protégé par des lames rostrales prolongées en pointe jusqu°au-delà
de la base de la tête. Les pattes sont robustes. Les fémurs postér1eurs sont
souvent quelque peu arqués et leurs hanches toujours très écartées. Les
tarses sont à deux articles dont le premier est court ; les griffes sont api-
cales comme chez les Mesoveliidae, l’insecte les relève lorsqu’il marche sur
l°eau.
Les paramètres du mâle sont symétriques et, bien que petits, fournissent
cependant de bons caractères spécifiques. Le pronotum est généralement _
orné de fortes ponctuations dont la distribution peut également donner de
bonnes indications spécifiques.
Les Hébridés présentent du polymorphisme alaire. Chez les submicrop-
tères et microptères. le pronotum est réduit et transverse, les hémêlytres
écailleux, la taille plus petite que celle des macroptères.
La famille des Hébridés ne comprend que quelques genres: les genres
Hcbrus et Merragata W}IITE, signalés des diverses régions zoologiques ; les
genres Hyrcanus DIST., Timasius DIST, Timasiellus LUND., qui sont orien-
taux.
Les Ilebrus font partie de la faune des stations marécageuses, à plantes
aquatiques toutïues, des tourbières, des mousses spongieuses qui recou-
vrent les faces rocheuses des cascatelles, de certains ruisseaux à faible
débit. Ces minuscules insectes se cantonncnt, entre les feuilles de mous-

176 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
ses : Bryum, Fontinalis, Sphugnum ; d’autres fréquentent les eaux ii
Lemna et à Nymphaea. Ils peuvent cependant, se déplacer sur l`eau, à
la manière des Gerrides, les trois paires de pattes étant utilisées à la fois
dans la locomotion, ou bien ils marchent lentement par un déplacement
alternatif des pattes, comme sur une surface solide ou sur la vase des
rives. Ainsi que les Microvelia et Velia, ils recherchent les endroits obscurs
et abrités, et peuvent s’observe1· sur des eaux souterraines (R. Poisson
1944 .
Lés oeufs relativement volumineux, atteiernent près du quart de la
longueur du corps de la femelle 2 celle-ci les colle aux feuilles de mousse
ou de Lemna. L‘incubation est de 8 51 10 jours, à la température de 18 Si
2()°, le nombre des stades larvaires est de 5 (PAULIAN 1935 et K. H. C.
Joamv 1935). Les larves possèdent une glande répugnatoire dorso-abdomi-
nale s`ouvrant médianement sur la marge antérieure du 4E segment abdo-
minal (fig. 131).
La position systématique des Hébridés reste discutée. Certains auteurs
les ont considérés comme proches des Tingitides, d°autres les situent entre
les Aradides et les Hydrométrides ; d’autres, encore, 1es ont classés avec
les Lygaeides. Les Hébridés paraissent, en fait, montrer surtout des affi-
nités phylogénétiques avec les Lygaeidae, et des rapports d’adaptation au
milieu subaquatique, notamment avec les Mésoveliides (cf. W. E. CHINA
1933, etc...) (R. POISSON. op. cit,).
Gen. HEBRUS Currrs 1833
Syn. : Hebrus CURTIS, Ent. Mag., 1333, p. 199 ; etc...
(?) Nacogenus LAPoR·rn, 1833 (W. E. Gaim 19/13).
Type du genre: pusillus (FALLEN).
TABLEAU DES ESPÈCES
ci. ( (7.) Quatrième et cinquième articles antennaires séparés par
un nœud articulaire net (fig. 129, B) .... Subgen. Hebrusella
_ b. ( a.) Quatrième et cinquième articles antennaires séparés par
un joint membraneux. plus ou moins irrégulièrement
annelé ............................ Subgen. Hebrus s. str.
1. ( 2.) 4«’ et 5` articles antennaires séparés par un nœud articu-
laire net (fig. 129, B). (subg. Hebrusellzz POISSON 1944.).
3° article antennaire. 1.2 fois plus long que l’article 1;
article 1, seulement un peu plus long que le diamètre d’un
œil. Hémélytres présentant une seule tache blanche, in-
constante. sur la membrane ..............   1. ruficeps
a) Vertex et pronotum roux clair. Longueur : 1,6 mm
ruficeps ruficeps
b) Vertex roux. pronotum noir ou noirâtre. Lon-
gueur : 1,75 mm .............. ruficeps transversalis

uanmmu. —— ueunus 177
2. ( 1.) —1~' et 5' articles antennaires séparés par un joint mem-
braneux, annelé (Hebrus s. str.). 3° article antennaire
_ subégal ou plus court que l’article l. Premier article
antennaire, 1.5 fois environ plus grand que l’article Il,
deux fois aussi long que le diamètre d’un œil. Hémélytres
des macroptères présentant trois taches blanches. en géné-
ral. sur la membrane.
al Vertex et disque du pronotum roux foncé. Ilém-é-
lytres revêtus d’une fine pilosité dorée. Pattes
jaune llave. en général. Aspect du corps allongé.
Longueur : 2 mm .................... 3. montamxsl
I1) Vertex et pronotum noir brunâtre, en général.
Hémélytres revêtus d’une pilosité gris argenté.
Pattes brunes ou brun rougeâtre. Aspect du corps .
plus trapu. Longueur: 2 mm .... 2. pusillus pusillus
x) vertex et région antérieure du pronotum
d’un roux vif et clair. Pilosité cuivrée des
hémélytres. .............. var. crythrocephalus
yl vertex et pronotum presque entièrement d’un
roux vif, ou d’un rouge brun. Pilosité dorée
des hémélytres .................. var. ru/escens
1. Hebrus (Hebrusella) ruficeps THOMSON 1871. - Hebrus ru/iceps
'1`IioMs0N. Opusc. Ent., vol. IV, 1871, p. 395. —— Hebrus ruficcps Puron.
Synopsis. vol. I, 1879, p. 42. —— Hebrus ruficeps SAUNDERS, Hem. Het. Brit.
Isl.. 1892. p. 143 ; etc...
La forme la plus commune est microptère: les hémélytres sont écail-
leux, subarrondis ou en courte languette (fig. 129, A, D). Tergites et
sternites abdominaux noirs. revêtus d’une pubescence grisâtre. Yeux brun
noirâtre. Pattes roussâtres. ainsi que les antennes ; tête et pronotum, d’un
jaune roux. plus ou moins vif, suivant les individus. Scutellum roux brun.
Chez les macroptères. les champs ocellaires sont noirs. La tête est êga·
lement rousse, le pronotum est noir ou noirâtre antérieurement et d’un
roux assombri postérieurement. Scutellum brun noirâtre ; nervures des
hémélytres brun noirâtre avec une courte pilosité dorée. Zone membra-
neuse de l’l1émélytre, blanchâtre dans la région du clavus, quelque peu
brunâtre ensuite, avec une tache blanche médiane, en général. au centre
de la membrane. Le disque du pronotum présente une Iossette médiane
située au niveau du rétrécissement transversal et trois ponctuations à
droite et à gauche. Bord antérieur collaire du pronotum, régulièrement
ponctué. ses angles latéraux accentués et présentant une fine gouttière
bordantc. hémisphérique. La pointe du scutellum est parfois un peu dépri-
mée (fig. 129. Clt Elle est généralement plus ou moins tronquée chez les

178 11Ér1âaoPrÈREs AQUATIQUES
microptères. Antennes plus longues que la moitié de la longueur du corps ;
l’article I est un peu plus long que la longueur d’un œil et à peine plus
long que l’article I1. Ces deux articles sont légèrement épaissis; Parti-
cle IV, sensiblement aussi long que l’artic1e I1; l’article V, à peu près
aussi long que l’article III. Les articles IV et V sont séparés par un nœud
articulaire. Lames rostrales (buccules), droites.
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Frc. 129. — Hebrus ruficeps Tuoxvxs. — A, vue dorsale d’une femelle macroptère;
B, extrémité de 1’anterme montrant le nœud articulaire séparant le quatrième article
du cinquieme; C, scutellum; D, hémélytre d’un mâle microptère; E, patte anté-
rieure: F, paramère.
Paramères des mâles en forme de crochet à tige renflée dans la région
moyenne (fig. 129, F).
Long. macroptères, 1,75 mm ; largeur, 0,75 mm. Long. microptères, 1,3
à 1.6 mm.

mxnninxr. —· nnnnus 179
La var. transversalis [inv (l’Echungc, 2° annee, n" 106, 1893, p. 109) désigne
des individus dont le pronotum il le disque plus foncièrement noir. Mais
il existe des formes de passoire entre le type et la variété qui s`observent
généralement sons la forme 111u<·1·opti·r¢·. Le type u été décrit des Carpathes.
Distribution. — (Qin et là en France, dans les endroits mairéeageux :
Saint-Aignan ; Luc de (irund-l.i¢·u ; Goulaine (Loire-Inférieure) (P. on
CIIUIHIHEVILLE, J. Piâxnsu) ; t1(·nou\i1le 1(I:1l\ndo~.) (lt. Poisson).
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Fxc. 130. - Hebrus pustllus FALL. — A, antenne: B. zone articulaire entre le qua-
trième et le cinquième article antennaireâ C, disque du pronotum; D, scutellum;
E. hémélytre droit d'un mâle macroptère ;F, patte postérieure; G. H, 1, trois
aspects d‘un paramère; J. autre aspect d‘un tibia postérieur.
2.Hebrus (S·SÈ1'.) pusiiius lFALLEN) 1807. — Lygaeus pusillus FALLEN.
Hem. Suec. Cin., 1807, p. 65. — Hebrus pygmaeus BURMr:xs·rER, Handb.
Ent., vot. 11, 1835, p. 214. —- Hebrus sericeus COSTA, Annuar. Mus. Zool.
inap., 1864, p. 125 ; etc.
Macroptêres. —- Vertex et pronotum noirs ou noir brunâtre avec le pour-
tour des yeux et le bord postérieur de la tête et du disque du pronotum.
roussâtres. Scutellum noir, ainsi que le lobe transverse préscutellaire.
Hémélytres brun noirâtre, parsemés de petits poils argentés, plus ou moins
brillants sur la corie et le ciavus ; membrane opaque; une longue tache

18H Haranoprîmrs Aouixrrçuss
blanche à la base du clavus ainsi que trois autres sur la membrane: une
tI`3l'1VCI`SC, à. la pO1I'ltB dll C()I`1llI'I1, UDG 3I.1tI`€, I'I]OlYlS Il€tlÀ CD I`Cg3I`d de la
précédente, près de la marge interne, et une tache médiane longitudinale.
postérieure (fig. 130, E). Face ventrale noire, revêtue d’une fine pubes-
cence grise. Antennes et pattes jaunâtres. Yeux brunâtres. Pronotum pré-
sentant une gouttière médiane, son disque fortement ponctué comme l’in-
dique la figure 130, G ; ses angles latéraux arrondis, mais saillants. Scu-
tellum avec les bords relevés et une fine carène médiane; son extrémité
arrondie, subtronquée, parfois insensihlement déprimée au milieu (fig.
130, Di. Connexivum relevé.
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Fm. 131. — Larve d’Hebrus du groupe pusillus.
Antennes finement poilues (fig. 130, A) ; article l. le plus épais, dépas-
sant Yextréxnité du verlex, deux fois aussi long que lo diamètre d’un œil.
et 1.5 fois plus long, environ, que l’article ll ; article lll, un peu plus
court que l’article l. Article lV, un peu plus court que l’article V, chacun
d’eux plus court que l’article lll. et séparés par un joint annelé (fig. 130, B).
Pattes 1 et 2, sensiblement de mêmes dimensions avec le fémur et le tibia
subégaux; fémur postérieur. arqué, plus court que le tibia. celui—ci géné-
ralement un peu incurvé à son tiers apical (fig. 130, F, J). Paramères des
mâles, en forme de crochet à corps renflé, hérissé de fortes soies apicales
(fig. l3(), G., H, I).
Long. : 2 mm ; largeur : 0.8 à 0,9 mm.
Cette espèce est dimorphe, mais les individus subbrachyptères et microp-
tères semblent rares; chez ces individus, la gouttière médiane du prono-
tum est estompée. le scutellum est raccourci. relevé sur ses bords et posté-
1'l€UI`BI'[ll·'l'1lÉ, le C0l'lXl€XlVUII1 est 311SSl HCCIISÉ QUÈ Cl'1€Z les II13CI`OptèI`€S.
Aspect d’une larve (fig. 131).
Long. : 1,7 à 1,8 mm.

unanime. — urzanus l8l
La var. erythrocephalus F. L. Llronm (Essais d’une classification des
llémiptères, 1833, p. 34) et, surtout, la iar. rufescens (ll. REY (I.‘Echang¢·.
l893, p. 109) (I) se distinguent par leur pigmentation, la var. ru/cscens
araissant. être lutôt méridionale. (lutte dernière se caractérise notam-
i’ . . . , , .
ment par la pilosité duree des henielyires, le scutcllum moins large, plus
allünué et arrondi à l‘e¥tr¢imité, moins distinctement raréné que chez
le type ; les tibias postérieurs moins nettement incurwés il leur tiers
apical ; les paramères plus linemcnt ct plus largement poilus, comme
ils le sont chez Ilebrus pnsillns runuriensis Poisson 195].
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  U e  s ssss g
  H È
Fxc. 132. — A. pronotum et scutellum d'Hebrus duputsi Wacuma (mâle); B. an-
tenne 2 C. tibia et tarse postérieurs d’Hebrus dupuisi ; D, fémur postérieur d‘Heb'ru.s
dupulsi: E. paramère d'Hebrus dupuisi: F, rene anal d'Hebms pusillus: G. cône
anal d’Hebrus dupuist; H, cône anal d'Hebrus montanus Kon. (mâles) (imite de Ed.
WAGNER).
Distribution. —- Espèce signalée çà et là, en France, dans beaucoup de
départements et largement répandue dans la région paléarctique. Ilebrus
pusillus fréquente les marécages et les tourbières, se tenant en particu- '
lier, sur les Lcmna ou à la base des Phragmites, aussi le long des rives.
des canaux, rivières et certains grands ruisseaux. La var. rufesccns a étô
(1) Non Hebrus rufescens Brncnorn (Philipp. Joum. 01. Sc., vol. XIII, 1918. nn 2).
(= H. philippinensis, n. sp.). des iles Philippines.

182 H1îTÉRoPrEREs AQUATIQUES
signalée UO1î1IIll1161'l1, dans les Pyrénées-Orieiitales : vallée du Tech, de la
Baillaurie, ravins ule Valhone (R. Puuvx 1935 L H. \VEBER 1952 2 11. REM\—
VE 1952).
Espèces affines :
Hebrus (H.) dupuisi WAGNER 1954. — Forme macroptère. Vertex 1,77
fois chez le mâle et 1,66 fois chez la femelle aussi large que 1’œi1. Anten-
nes (fig. 132, B) brun noir, article 1 environ deux fois aussi long que le
diamètre d’un œil, brun jaune, à extrémités plus sombres: article ll un
peu plus épaissi vers 1’apex, 0,68 fois aussi long que le premier et revêtu
d’une fine pubescence couchée; article III filiforme, mince, à peu près
aussi long que le premier, avec de longues soies espacées; article 1V à '
peine plus court que 1e second; article V, 1,33 fois aussi long que le
/ A I
A i B
F10. 133. — Hebrus eckerleim Jonnim, mâle. — A, paramère gauche; B, paramère
drcît (îmité de K. H. C. Joxznim).
quatrième. Pronotum 1,8 fois aussi long que la tête (fig. 132, A) ; scutel-
lum largement arrondi, avec une ébauche de carène longitudinale (fig.
132, A). Clavus de l’hémélytre avec une petite tache claire à la base ; la
membrane présentant trois taches plus pâles et parfois une quatrième à la
base.
Fémur postérieur (fig. 132. D) incurvé à sa base ; tibia postérieur (fig.
132, C) droit, etc.
Mâle. — Cône anal (dixième segment) court et arrondi (fig. 132, G.),
Paramère (fig. 132, E), etc...
Long. : mâle. 1,8 à 2 mm ; femelle. 1,75 à 1.95 mm.
l Distribution. — Vallée du Tech à Elue ; Haute xallée de la li31ll3L1I'i€
(Ed. WAGNER 1954).
1V.B. -— Il est vraisemblable que cette forme est synonyme d’Hebrus
pusillus rufescens REY 1893.

iuznmma. -· nnnnus 183
Hebrus (H.) eckerleini JORDAN 1954. —— Pigmentation noirâtre. Anten-
nes: article l: 0,26; article ll: 0,18; article lll: 0,24; article IV:
U.16 ; article V : 0,19.
Pilosité du pronotum rare et courte, blanc jaunâtre. Scutellum caréné
mêdianement et légèrement concave à la pointe. Paramère gauche du mâle
avec une courte pointe latérale à son extrémité apicale (fig. 133, A) ; para-
mère droit incurvé en crochet à son extrémité (fig. 133, B).
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Fu:. 134. — Hebrus montanus Ko;. — A. pronotum et scutellum : B. antenne ; C.
zone articulaire entre le quatrième et le cinquième segment antennaire; D, prono-
tum; E, hémélytre gauche; F, patte postérieure d'un mâle; G, autre aspect du
tibia postérieur; H, paramère.
Long. : forme macroptère, 2.1 à 2,25 mm.
Par ses dimensions; cette forme se rapproche de l’espèce suivante,
Hcbrus montanus KOL.
Distribution. — France méridionale, Digne (Basses-Alpes) (K. II. (I. Jon-
nm, Leg:. Ecxnnrmw).

184 HÉrÉaoPrÈaEs AQUAr1QUEs
3. Hebrus (s. str.¤ montanus KOLEBATI 1856. . Hebrus montana.; Korn-
NATI, Hém. Hét. Caucasie, etc..., fasc. 6; Bull. Soc. Nat. Moskau, 1856,
p. 261. —— Hebrus montzmus JORDAN, Die Wanzen Mitteleuropas, 1935.
p. 35. —— Hebrus montanus POISSON, Rev. Fr. d’Ent., vol. X, 1944-. p. 97 ;
ete".
.\spect très semblable à celui d’Hebrus pusillus. Article I des antennes,
` plus de deux fois aussi long que le diamètre d°un œil, jaune clair, plus
foncé à l’extrémité, près de deux fois (1,7) plus long que l’artic1e ll,
lequel est de teinte brun foncé , Yarticle 111 presque aussi long que l’ar-
ticle 1 ; article IV, la moitié aussi long que l’article 111 et article V, 1,5
fois aussi long que l’article 1V. Les trois derniers articles brun foncé (fig.
134, B, C). Vertex roux noirâtre, 1,9 fois à 2 fois aussi large que l’œil ;
pronotum roux foncé, parfois noirâtre sur les bords, deux fois aussi large
que la tête et plus large que les hémélytres. Les tibias et fémurs sont pro-
portionnellement plus longs que chez H. pusillus et les tibias postérieurs,
incurvés en dedans distalemcnt (fig. 134, F, G). Paramères du type H.
pusillus, plus densément couverts de poils fins (fig. 134, H). Cône anal
du mâle (fig 132, H).
Macroptêres. —— Hémélytres recouverts cl’une pilosité dorée. avec les
clavus en grande partie, blancs. Corium plus sombre avec une bande lon-
gitudinale, claire. Membrane gris brun, trimaculée (fig. 134, E). Prono—
tum et scutellum (fig. 134, A, D).
Brachyptêres_ — Hémélytres raccourcis, laissant découverts les trois
derniers tergites abdominaux; pattes flaves. de teinte foncée à l’extré-
mité des fémurs. des tibias et des tarses. Face ventrale de la tête, flave;
thorax et sternites abdominaux, foncés.
long. : 2 mm.
Distribution. — Hongrie, Roumanie, Caucase, (Konnuirr, Honvvru) : Afri-
que du Nord (K. H. C. JonDAN, op. cit., p. 36). En France, Vespèce a été
—i;znalée de Noirmoutier (Vendée) (J. PÉNEAU).
REMNRQUE. —— La description originale de Korsuxri mentionne que la
membrane est d’une coloration brun noir, immaculée. Les exemplaires que
nous axons examinés, d`or1uine marocaine, ont la membrane trimaculêe,
caractère d’ailleurs également indiqué par Honvarn (Guanrv et PÉ·~:EAU.
Faune entomologique armoricaine, 1911, p. 5). Cette forme est très voisine
«l'IIebrus pusillus.
Famille des VELIIDAE AMYOT et SERVILLE - DOHRN, 1859
Les Véliides ont le corps recouvert. particulièrement la face ventrale et
les pattes, d’une pubescence dense ; leur tégument est fortement chitinisé.
Les antennes sont à quatre articles ; la tête est plus courte que le thorax,
y compris le scutellum. Les pattes intermédiaires sont placées sensible-
ment, à égale distance des pattes antérieures et postérieures (excepté dans

varrrms 185
le genre exotique Rhagoveiial. Les fémurs postérieurs ne dépassent pas en
général, l’extrémité de Yabdomen. Les ocelles manquent, sauf chez les
Macroveliinae (Macrovelia. UHL., de l’Amérique du Nord, Occllovelia C. et
U., de l’Afrique du Sud), mais on observe deux organes sensoriels pseu-
docellaires, en forme de cupule chez les Microvelia, en forme d’encoche
dessinant un « y » chez les V clia. Il existe six triclrobothries céphaliques
[R. Poisson 1941).
Des trichobothries sont également implantées sur la face inférieure des
fémurs antérieurs, des trochanters antérieurs et moyens, des tibias inter-
médiaires, des fémurs postérieurs.
llostre de quatre articles; Les pattes antérieures ne sont pas ravisseuses ;
l°insertion des griffes est préapicale ou apicale; les tarses antérieurs
comptent un ou deux articles, les intermédiaires et postérieurs, deux ou _
trois articles. Les espèces sont, en général, dimorphes. Uliémélytre offre
un court clavus, la corie et la membrane ne sont pas nettement} séparées.
ll existe une glande odorifique métathoracique.
Deux genres appartiennent à la faune française: Microvelia WESTWOOD
et V elia LA'raE1r.Lr·:.
Les Microvelia sont de petits insectes trapus, courant sur les eaux cal-
mes et les plantes aquatiques des mares, étangs et rives des lacs. Chez les
V eliidac, les tarses antérieurs sont uniarticulés, les intermédiaires et les
postérieurs comportent deux articles. Chez les mâles, le tibia antérieur est
le plus souvent armé sur· son bord interne, d`un peigne plus on nroins
développé. Un tel peigne s’observe, parfois aussi, au tibia intermédiaire,
par exemple chez Microvelia pygmaea DUF. ;_i1 existe, en outre, â l’ex-
trémité des tibias antérieurs, du côté externe, de petites brosses de toilette
(R. POIss0N 1941). Les Microvelia montrent une grande agilité dans l’uti-
lisation de leurs pattes; ils se peignent fréquemment et le frottement
répété des tarses intermédiaires et postérieurs sur les hémélytres, détermine
parfois leur mutilation, notamment celle de la région correspondant à la
membrane.
L’œuf est collé sur un substratum émergé à la surface de l’eau. Le déve-
loppement conrporte cinq stades larvaires. L`hibernation a lieu sous la
forme adulte.
Les indications fournies par les mensurations des différents articles
antennaires et des pattes, la morphologie des segments génitaux, celle des
paramères, la pigmentation, etc., servent utilement dans la systématique
des espèces du genre, lequel est connu des diverses régions zoologîques.
Trois espèces appartiennent à la faune française: M. pygmaea DUFOUR.
M. reticulaza Buamarsraa, M. umbricola Waoanawsxv.
Les Velin ont un aspect plus allongé que les Microvelia ; ce sont, com-
me ces derniers, des insectes grégaires et prédateurs, se cantonnant sur les
eaux tranquilles des lacs et étangs, ou le long des rives ombragées, des
rivières et ruisseaux a eau courante ; dans leurs déplacements rapides sur
l’eau. seules, les pattes intermédiaires sont utilisées pour la locomotion.

186 uÉr151aoPrÈREs AQUATIQUES
` Les proies, capturées avec les pattes antérieures sont, généralement, trans-
portées à terre pour être sucées. Outre les brosses de toilette. les tibias
antérieurs des mâles sont pourvus d’un peigne (fig. 144, P). Les tarses
sont à trois articles. Les tibias intermédiaires sont fortement poilus en
arrière. Les fémurs postérieurs des mâles sont renflés et armés de deux ou
trois fortes dents pointues (généralement deux). associées à d’autres plus
petites, sur leur bord ventral. Ces dents sont distribuées en deux rangées,
les plus fortes faisant partie de la rangée externe. Les tibias postérieurs
sont longs et généralement infléchis intérieurement, contrairement aux
tibias intermédiaires. De même que les fémurs postérieurs, les tibias pos-
térieurs du mâle présentent une rangée d’aspérités pointues, situées sur
leur bord interne. Les pattes intermédiaires sont longues et grêles. et
dépourvues, comme les postérieures, de brosse de toilette. Le mésonotum
est largement recouvert par le pronotum chez les formes aptères. Il existe
une glande odorifique, métathoracique, pourvue d’un seul orifice impair
et médian.
La morphologie des 8° et 9” tergites, celle des paramères des mâles et
des pièces squelettiques de leur aedeagus sont parmi les meilleurs carac-
tèrœ distinctifs des espèces. dont la détermination de certaines d’entre elles
est d’ailleurs délicate (fig. 140, A, C, D).
Les œufs sont collés, à la ponte, à des végétaux émergés des rives.
Les espèces françaises du genre V elia nous paraissent encore imparfai-
tement connues et délicates à caractériser ; leur distribution géographique
n’est qu’ébauchée et jusau`aux recherches récentes de L. TAMANINI (1947).
une grande confusion régnait dans la systématique du genre due. en
grande partie, à la méconnaissance de l’espèce Velia currens FABBICIUS
1794, dont le type est originaire de l’1talie septentrionale. Parmi les for-
mes actuellement décrites, celles susceptibles d’être observées en France.
ou en Corse, seraient les suivantes, d’après TAMANINI (1947) : V. currens
FAB., V. sarda TAM., V. gridellii TAM., V. caprai TAM., V. saulii TAM.,
V. major PUT., et V. rivulorum FAB. Les plus communes semblent être V.
caprai et V. saulii avec prédominance de V. caprai dans le nord, le nord-
ouest et le centre de la France, et de V. saulii dans le sud méditerranéen.
le sud-ouest et 1’ouest. Mais il était apparu que l’espèce, considérée par
T AMANINI en 1947, comme se rapportant au V . rivulorum FAB , devait être
synonyme de V. saulii TAM. (cf. E. S. BROWN, 1951, etc.), Dans la suite.
le type du V. rivulorum FAB. appartenant aux Collections de l’Institut Zoo-
logique et du Muséum de l’Université de Kiel, collections transférées pro-
visoirement au Muséum de l’Université de Copenhague, a pu être examiné
par TAMANINI (1955) et, de cette étude, il ressort que V. rivulorum TAM.
1947 (nec FAB.) est bien synonyme de V. saulii TAM. et que V. rivulorum
IFAB. 1775) est synonyme de V. major PUT. 1879 - TAM. 1947.
Les espèces françaises du genre Velia sont actuellement réparties en
deux sous-genres : le sous-genre Velia s. str. (syn. : s. g. Macrovelia TAM.
I947, Pseudomacrovelia POISS. 1948, Gregarivelia TAM. 1948), subgenotype

VELllDAE· - MICROVELIA 187
V. rivulorum FAB. et le sous-genre Plesiovclia TAM. 1955, subgenotype
V. currens FAB., lequel comprend toutes les autres espèces de la faune
française.
TABLEAU DES GENRES
1. ( 2.) Longueur: 6 à 8 mm. Fémurs postérieurs renflés, présen-
tant chez le mâle, deux à trois fortes épines associées à de
plus petites, et distribuées en deux rangées longitudinales
sur leur bord ventral ........................ (p. 196)Velîa
2. ( 1.) Longueur : 1,4- à 2.5 mm. Fémurs postérieurs inermes dans
les deux sexes.
a) Pigmentation uniformément noire, métanotum
bien distinct ........................ V elia (larves).
b) De petites taches faites de courts poils blanc ar-
genté, distribuées sur le thorax et l’abdomen.
Métanotum masqué médianement par le pronotum
et le mesonotum, ses angles latéraux seulement
visibles (fig. 138) ................ (p. 187) Microvelin
Gen. MICROVELIA Wasrwooo 1834
Microvelia WESTWVOOD, Ann. Soc. ent,. vol. 111, 1834, p. 647; ÀMYOT
et SERv1LLE, Hémîpt., 1843, p. 321: etc... — Hydroëssu BUnM1;1s·rER,
Handb., vol. 11, 1835, p. 213. — V eliomorpha CARLINI, Ann. Mus. Genova,
vol. XXXV, 1895, p. 120.
Type du genre: pulchclla Wasrvvoop.
TAaLsAu ons ssvàcas
A. Formes macroptères :
1. ( 2.) Une bande collaire antérieure, jaunâtre sur le pronotum.
interrompue au milieu, où apparaît la teinte de fond, noi-
râtre. Pronotum brun foncé, ses angles latéraux quelque
peu acuminés; son bord postérieur largement anguleux.
Aspect général trapu. Longueur : 1,65 à 1,9 mm. . 2. reticulata
2. ( 1.) Bande collaire jaunâtre ou jaune roux de la région anté-
rieure du pronotum, entière.
3. ( 4.) Pronotum noir, ses angles latéraux quelque peu tronqués.
son bord postérieur, largement arrondi; bande collaire
du bord antérieur du pronotum, peu développée. Lon-
gueur: 1,9 - 2,04 mm ...................... 3. umbricola

188 HÉ*rÉao1¤rÈREs AQUATIQUES
4. ( 3.) Pronotum brun foncé ou noirâtre, ses angles latéraux dis-
tinctement tronqués ; son bord postérieur oblong et étroi-
tement arrondi ; bande collaire du bord antérieur du pro-
notum bien développée. Tache blanche centrale des hémé-
lytres en forme de « V ww inversé (fig. 136, C). Longueur :
1,8 à 2 mm ................................ 1.- pygmaea
B. Femelles aptères :
l. ( 2.) Pronotum recouvrant le mésonotum et le métanotum, sauf
sur les côtés. Longueur : 1,8 mm .............. 1. pygmaea
2. ( 1.} Pronotum ne recouvrant pas le métanotum au milieu.
3. ( 4.) Marge postérieure du pronotum et celle du métanotum
régulièrement incurvées et parallèles. L’étroite bande
transversale, jaunâtre, du bord antérieur du pronotum,
interrompue au milieu. '1`ergites abdominaux noirs, avec
des taches de poils argentés près des marges latérales des
trois premiers et des trois derniers segments abdominaux,
ainsi que sur les latérotergites. Longueur : 1,6 mm. 2. reticulata
4 (   Marge postérieure du pronotum et celle du métanotum
quelque peu sinuées. Bande transverse jaunâtre du bord
antérieur du pronotum, non interrompue au centre et non
masquée de poils argentés. Tergites abdominaux noirs.
ceux des 5°, 6° et 7’ segments, luisants ; les taches de poils
argentés margino-latérales des tergites sont petites et celles
des latérotergites, moins nettes que chez M. reticulata.
Longueur: 1,75 mm ........................ 3. umbricola
Wâles aptères .·
1. ( 2.) Pronotum recouvrant le mésonotum et le métanotum, sauf
sur les côtés. Tibias antérieurs pourvus d’un éperon api-
cal portant un peigne d’une cinquantaine de dents. Tibias
intermédiaires pourvus également d’un éperon et d’un pei-
gne apical. Bande collaire jaunâtre. entière. Connexivum
jaunâtre, Premier segment génital proéminent. Paramères
dissymétriques ; le droit, longuement falciforme; le gau-
che, court et rudimentaire. Longueur : 1,6 mm. . . 1. pygmaea
2. ( 1.) Pronotum ne recouvrant pas le métanotum au milieu.
3. ( 4.) Marge postérieure du pronotum et celle du métanotum
régulièrement incurvées et parallèles. L’étroite bande trans-
verse, jaunâtre, du bord antérieur du pronotum, inter-
rompue au milieu ; des taches de poils argentés, margino-
latérales, sur les tergites des trois premiers segments abdo-

vELn¤Ar:. -· Mronovmw. 189
minaux, la 3° peu indiquée. T' tergite avec une tache cen-
trale noir luisant ; 8' segment (premier segment génital)
faiblement proéminent. Tibias antérieurs dépourvus d`épe-
ron et de peigne apicaux, de même que les tibias inter-
médiaires. Paramères symétriques, petits et linguiformes.
Longueur: 1,4 à 1,6 mm .................... 2. reticulata
4. ( 3.) Marge postérieure du pronotum et celle du métanotum, l
plus ou moins sinuées au centre. Bande transverse, jaunâ-
tre, du bord antérieur du pronotum, non interrompue au
milieu. Tergites des deux premiers segments abdominaux
avec une tache de poils argentés près de la marge latérale.
5° à 8° tergites noir luisant ; 8° segment (premier segment
génital) assez proéminent. Tibias antérieurs pourvus d’un
` éperon apical, portant un peigne d’une quinzaine de dents.
Ni éperon, ni peigne aux tibias intermédiaires. Paramè-
res symétriques, triangulaires, en forme de court crochet. _
Longueur : 1,7 mm .......................... 3. umbricola
ng  »·- ·"
A B
Fu:. 135. - A, Microvelia pygmaea 1Dur.). mâle aptère; B, M. rehculata Bumvx.,
femelle aptère.
1. Microvelia pygmaea [DUFOUR) 1833. — V elia pygmaea DUFOUR, Ann.
Soc. ent. Fr., 1833; p. 115. — Hydroessa pygmaea FIEBER, Eur. Hem.,
1861, p. 104. T- Microvelia nilicola. COSTA, Ac. Sc. Fis. Mat. Napoli, vol.
Vll, 1875, p. 17. — Microvelia pygmaea PUTON, Synopsis, 1879, p. 149 ;
Honvyrn, Ann. Mus. Nat. Hung., vol. XIV, 1916, p. 69; Po1ss0N, Bull. ·
Soc. ent. Fr., vol XXXVIII, n' 12, 1933, p. 184; etc...

[90 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
Aptères. — Vertex noir, caréné au milieu, longitudinalement, revêtu
d’une légère pilosité grisâtre et présentant deux bandes argentées juxta-
oculaires. Pronotum noir, transverse. faiblement caréné au milieu, arque
postérieurement, masquant le mésonotum (fig. 135, Al, et le métanotum.
Une bande transversale antérieure, jaunâtre, partiellement masquée laté-
ralement de poils argentés. Lobes métanotaux noirs; premier tergite
. abdominal roux au milieu, grisâtre latéralement ainsi que les dewx sui-
vants; derniers tergites abdominaux luisants, plus ou moins jaune roux
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Frc. 136. — A, peigne tibial de la patte antérieure; B, peigne tibial de la patte
intermédiaire; C, hémélytre gauche; E, F, deux aspects du paramère droit; G,
pararqère gauche de Mzcroveluz pygmaea (Dur.); D, hémélytre droit de Microvelia
reticu ata BURM.
au centre. Connexivum accentué, relevé et en grande partie, roux jaunâtre.
Face ventrale noire, sauf le dessous de la tête qui est flave et les côtés du
thorax, roux chez certains individus. Antennes brunâtres, surtout le dernier
article. Base des fémurs et hanches jaunâtres ; le reste plus ou moins bru-
nâtre.
Macroptêres. — Pigmentation semblable. Pronotum bombé, caréné lon-
gitudinalement au milieu; les angles latéraux assez accentués et le lobe
_ postérieur étendu sur le métatonum, en angle obtus. Hémélytres ornés de
taches blanches, laiteuses, distribuées comme l’indîque la figure ; la tache
centrale ayant la forme d’un « V >> inversé, en général (fig. 136, C).

vE1.11uAE. — l\iIC1t()VELI.\ 191
Antennes (mâles macroptères et aptères). — Article I: 1,1 à 1.5 fois
plus grand que 1'article II ; article Il : 1,3 fois plus court que l’article III :
article IV, le plus grand: 1,4- â 1,5 fois plus grand que l’article I.
Pattes 1. — Fémur: 1,2 fois plus grand que le tibia, lequel est 1.7 à
1.8 fois plus long que le tarse. Peigne tibial, plus de cinq fois plus court
que l’article (fig. 136, A).
Pattes 2. — Fémur, à peine plus long que le tibia. lequel est l.i· fois
plus long que le tarse ; un court peigne tibial (fig. 136, B).
Pattes 3. — Fémur un peu plus court que le tibia, oe dernier est deux
fois environ plus grand que le tarse, dont les deux articles sont sensible-
ment subégaux.
Mâle. - Segment génital proéminent ; paramères dissymétriques, le
droit, falciforme (fig. 136, E, F) ; le gauche, rudimentaire (fig. 136, G).
Long. : macroptères, 1.8 à 2 mm ; aptères. 1.6 à 1.8 mm.
Distribution. —- Midi de la France. L`espèce est également connue du sud
de l’Angleterre (Macau 1941), d’Espagne, de Madère, Corse, Italie, Autri-
che méridionale, Hongrie, Syrie, Russie méridionale, Caucase, Turkestan
(llonvvm l9I6 : R. Porssow I94l) 2 Bosnie, Serbie : Afrique du Nord, «·t<·...
2. Microvelia reticulata(BURME1s·rER) 1335. —— Hydroessa reticulaza Bun-
MEISTER, Handb., vol. II, 1835, p. 213. — Hydroessa pygmaea CURTIS,
Brit. Ent., vol. XV, 1838. — Hydroessa schncideri SCIIOLTZ, Arb. U.
Verand. Schles. Ges. f. vaterl. Kult., 1846, p. 5. — Microvelia schneideri
Purou, Synopsis, vol. II, 1879, p. 67. — Microvelia reziculaza Hoavsrn,
Ann. Mus. Nat. Hung., vol. XIV, 1916, p. 69; etc...
Aptêres. —- Pigmentation noire, plus brunâtre chez les mâles. Yeux mar-
ginés de poils argentés, le reste du Vertex noir, vaguement caréné longi-
tudinalement au milieu. Pronotum noir, la bande jaunâtre collaire du;
bord antérieur, interrompue au milieu et plus largement masquée de poils
argentés chez les femelles que chez les mâles. Les trois premiers tergites
abdominaux, chez les femelles, ainsi que les trois derniers, ornés de taches
margino-latérales de poils argentés ; tous les latérotergites sont également
tachetés de poils argentés brillants. Chez les mâles, les taches de poils argen-
tés ne s’observent que sur les trois premiers tergites abdominaux et man·
quent sur les latérotergites. Une tache centrale, noir luisant, sur le 7° ter-
gite. Connexivum plus développé chez les femelles que chez les mâles.
Face ventrale, grisâtre dans les deux sexes. Premier article des antennes.
flave à la base, brun noirâtre au sommet, ainsi que les autres articles.
Fémurs en grande partie, jaunâtres, leur extrémité apicale brun noirâtre.
de même que les tibias et tarses.
Macroptëres. — Pigmentation générale du vertex et du pronotum iden-
tique à celle des aptères. Tergites abdominaux noirs, ainsi que les latéro-
tergites à peine teintés de grisâtre. Face ventrale vaguement grisâtre. sur-
tout sur les côtés. Antennes et pattes présentant la même pigmentation que

192 HÉTÉa0P1·EREs AQUATIQUES
chez les aptères. Hémélytres avec deux bandes blanches à la base, l’interne
généralement fragmentée en deux ; la tache blanche centrale souvent frag-
mentée également en deux et suivie de deux taches postérieures; une
autre tache ronde latéro-externe (fig. 136, D). Dans l’ensemb1e, ces taches
paraissent moins grandes. mieux limitées et plus arrondies que chez M.
pygmaea.
Antennes. — Article I, 1,3 fois plus grand que l’article I1, lequel est à
peine plus court que l’article 111 ; article 1V, le plus grand, 1,8 fois plus
grand que l’article I (fig. 137, A).
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Frc. 137. —·- Mzcrovelîa rettculata, mâle. — A, antenne; B, natte antérieure: C.
patte intermédiaire; D, patte postérieure.
Pattes 1. — Fémur, 1.25 fois plus grand que le tibia, lequel est 1,3 à 1,4
fois plus grand que le tarse (fig. 137, B). Le tibia porte des brosses de
toilette apicales, mais est dépourvu de peigne chez les mâles.
Pattes 2. —— Fémur, 1,4 fois plus long que le tibia, lequel est 1,2,5 fois
environ plus long que le tarse (fig. 137, C).
Pattes 3. — Fémur, 0,9 fois plus court que le tibia, lequel est 2,8 fois
plus long environ que le tarse (fig. 137, D).

VELIIDAE. —— MICHOVELIA 193
Mâle. —— Segment génital peu proéminent. Paramères symétriques, ves-
tigiaux (fig. 137 bis). Pièces squelettiques de l’aedaegus (fig. 137 bis).
Long. : macroptères, 1,65 à 1,9 mm ; aptères, 1,4 à 1,6 mm.
Distribution. — (Qà et là en France, dans les endroits marécageux, appa-
remment plus commun dans le nord que dans le midi. Egalement signalé
«l`.\u;1leter·re, de Suisse, d’AIlemaune, rl'.\ut1·iche, de Pologne, de Russie,
de Finlande-, de Suède, de Hollande, etc... Ifespèce est connue 9uSS\ du
Japon (Esmr et l\I1v.xMoro, 1955, Sieboldia, vol. I, n° 3, p. 179. fig. I. C
et pl. 27, A, D,).
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Frc. 137 (bis). -— Microvelia rettculata, capsule génitale. — ae, aedeagus présentant
son squelette de pièces péniales : D. Paramères rudimentaires.
3. Microvelia. umbricola WROBLE\VSKY 1938. — Microvelia umbricola
Wnonmzwsxr, Ann. Mus. Zool. Pol.. vol. XIII, n° 19, 1938, p. 213. —
Microvelia umbricola MACAN, Fresh Biol. Ass. Sc. Publ., n° 4, 1941, p. 11.
— Micravelia danica LINDBERG, Notul. Ent., vol. 23, 1943, p. 157, etc...
Forme aptère (fig. 138, A). — Corps et côtés de l’abdomen noirs, revê-
tus d’une courte pilosité grisâtre ; marge antérieure du pronotum avec une
étroite bande collaire transversale, entière, jaune rouge brique. Tarses et
tibias en entier, les deux tiers ou les quatre cinquièmes de la portion apicale
des fémurs, brun noirâtre; région basale des fémurs, trochanters, coxae
et acetabula, en partie, jaunes. Antennes brun noirâtre, sauf le premier
article basal, jaune. Rostre brun; les trois ou quatre derniers segments
abdominaux parfois rouge brun.
Antennes. -—- Article 1, 1,6 fois environ plus grand que l’article ll.
lequel est égal (femelle) ou un peu plus court (mâle) que l’article III:
article IV, 1.38 fois plus grand que 1’article I.
Pattes antérieures : fémur, 1,2 à 1,3 fois plus grand que le tibia. lequel
est 1.5 fois (femelle) à 1,7 fois (mâle) plus grand que le tarse.
I4

194 HÉrÉao1>'rÈREs AQUATIQUES
Femelle. — Corps plus élargi que chez le mâle, 2,2 fois aussi long que
large. Extrémité de l’abdomen largement arrondie. Tibia antérieur sans
éperon.
Mâle. —— Corps oblong, 2,75 fois aussi long que large; premier seg-
ment proéminent. Paramères symétriques, triangulaires, en forme de court
crochet (fig. 139, C, D). Tibia antérieur armé apicalement, d’un éperon
portant un peigne composé de 15 à 16 dents (fig. 139, B).
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F10. 138. — Microvelia umbricola Wnonnnwsxxz A. mâle aptère; B, pronotum d'un
mâle macroptère.
Macroptêres. — Aspect plus allongé que les aptères. Pronotum élargi en
son milieu ; ses angles latéraux sensiblement tronqués, son bord posté-
rieur formant un angle largement arrondi. Hémélytres brun roussâtre;
nervures brun foncé; une ou deux taches linéaires, blanches, à la base;
une tache blanche, centrale, plus ou moins en forme de « V » inversé, une
autre, plus petite, mal définie, au même niveau, du côté marginal et une
tache apicale, plus ou moins ovale (fig. 139, A).
Long. : macroptères, 1,9 à 2,04 mm ; aptères. 1,7 à 1,8 mm.

vm.110AE. —— M1eP.0vEL1A 195
Distribution. -—- l.`espècc est à rechercher dans les statinns marôeaezeuses,
à la base des Phragzinites, C|U'('.T, Typhu, Spurgurifnnz, Equisetum, ainsi _
que sur les Fonlinnlis et les Lemna. JI. umbrirnln sïibserve parfois, en
compagnie de JI. reliculn/az : étangs mnr(·ca;:eux de la reuion de Paimpnnt
(I.·«·t-V.) ; Pnloszne (\Vr¢mz1.x2vvsxv) ; Angleterre- : New Forest, South llaven ·
peninsula (Dorset) vl (Inrnwall, etc...
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Fm. 139. — Microvelia umbrtcola: A, hémélytre droit: B. peigne txbial de la
' patte antérieure: C, D. paramères.
ltEMxuguE. — La synonyrnie des espères ile .l]I·(‘I'(|l'l'Il·(l «l'Eur0pe, ëtablie
par llnnvvrn l9l6, reste discutée. ll se pourrait que .tI. r·0ticulata (B¤nM,·
l835, soit en realite synonynw ile JI, nmlwicola \VRUBL. l8`¥8 et non pas
cle .tI. sclzzzmleri (Srm.1z.t I846-47. Les trois es èces eure niennes seraient
. P .' .
nlers : JI. pugrnnm !Dm¤.t H333, JI. rrfzcrrlnla, .lI. srlzrierrleri.
•

196 HÉTÉROPTÈRES AQuAr1QuEs
Gen. VELIA LATREILLE 1804 (L. TAMANINI 1947)
• V elia LATREILLE. Hist. Nat. Crust. Ins,. vol. XII, 1804. p. 269, etc.
Type du genre : rivulorum FABRICIUS.
TABLEAU DES ESPÈCES
zz. I b.I Fémurs postérieurs des mâles fortement renflés, armés sur
le bord ventral de deux fortes dents, associées à de plus
petites ; neuvième tergite rétréci en cône à son extrémité
distale Ifig. 155, C). Ce même tergite en ovale plus ou
moins arrondi chez la femelle (fig. 155, A, B). Des macrop-
tères et des brachyptères .................... Velin s. str.
b. ( cz.) Fémurs postérieurs des mâles modérément renf1és armés
de dents plus petites. Des macroptères et des aptères;
forme brachyptère inconnue ou rarissime ........ Plesiovelia
Mâles :
l. ( 3.) Huitième tergite légèrement convexe ; sa marge postérieure
régulièrement incurvée en demi-ovale au centre (non d’une
manière anguleuse). Tergite 1X avec la moitié postérieure
semi-ovale ou semi-circulaire, les bords latéraux infléchis
Ventralement ou bien horizontaux et non amincis.
Il I 4.) '1`ergite IX, vu dorsalement, rétréci en cône à son extrémité
distale. Abdomen et connexivum entièrement jaunes (for-
me macroptère), ou avec une tache confuse à l’ang1e
postérieur de chaque segment du connexivum et une bande
également mal individualisée, droite et gauche, sur l°ahdo-
men. d’un brun ferrugineux (forme brachyptère). Fémurs
postérieurs fortement renflés. Paramères plus grands que
dans les autres espèces. leur partie distale plus courte.
moins incurvée que chez V. currens, moins recourbée éga-
lement que chez V. caprai. Longueur : forme macroptère,
8.15 à 9,40 mm ; forme brachyptère. S à 9,30 mm (s. g.
V elia s. str.) ............................ — 7. rîvulorum
3. I 1.) Huitième tergite aplati dorsalement ou légèrement concave.
sa marge postérieure incurvée d’une manière anguleuse
au centre (fig. 149, G.). Tergite IX trapéziforme, la plus
grande base correspondant au bord postérieur du tergite,
un peu convexe; les bords latéraux légèrement relevés.
amincis, plus pâles que le milieu du tergite (fig. 140, A.
t. 9 et 149, B). Fémurs postérieurs modérément renflés
(s. g. Plesiovelia). Paramères incurvés presque en demi-
cercle. leur partie distale, aplatie et présentant une expan-
sion lamelleuse. verticale sur le bord interne (fig. 150,

vEL111)AE. ·-— VELIA 19*7
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Fm. E10. —- A, extrém1té fledfabdomen d'un Ãnîle cga Vegal cuglrerîs, vge dârsale-
ment- . capsule gémto-ana e 'un Ger·r1s: C, p a us 'un 2 ia au iii , ae eagus
d'un Velia; E, capsule gémtale d’Hydr0met'ra (cône anal enlevé).
ac, aedeagus: c, conjunctiva; ce, p1èce squelettique centrale: co, _ap0physes du
connexivum (angles latéraux postérneurs du septième segment): d, puèce squeletti-
que dxstale (ou ventro-dxstalel: e, extremité de la capsule génitale; L, pièce sque-
lettique latérale (ou latéro-dorsale): P. paramère; ph, phallosome; pr, pièce sque-
lettlque gërofumale; t7, septxème terg1te; t9, neuvième tergxte; 11, prèces squelettl-
QUES VER T3 ES.
A, B). Forme macroptère avec les hémélytres pourvus de
quatre taches blanches : deux basales, une centrale et une
distalc. Sternîtes avec une bande médiane, jaune ferrugi-
neux, assez large chez les macroptères, plus réduite chez
les aptercs Luna r · fo macr ptere 6,28 mm a
` . Uueu . rme 0 ` , `
6,8 mm ; forme aptère, 6,10 à 6,67 mm .......... 3. curren:

198 HÉrÉP.o1>rEP.11s AQUAUQUES
a) Hémélytres de la forme macroptère avec quatre
taches blanches, dont une distale ........ forma typica.
b) Hémélytres de la forme macroptère sans tache dis-
tale blanche .................... currens trimaculata
c) Forme aptère avec les sternites abdominaux entiè-
rement noirs ...................... currens nigrescens
cl) Sternites abdominaux largement jaunâtres ........
currens flaviventris
· -1. ( 3.) Tergite IX, vu dorsalement, non rétréci distalement en
cône, au moins dans la moitié proximale (Parc basal ex-
cepté, caché dans la capsule génitale). ses côtés sensible-
ment parallèles; moitié distale terminée en demi-cercle.
Abdomen et connexivum tachés de noir ............ 5.
5. ( 6.) Paramères vus dorsalement, présentant une courbure dis-
tale en angle obtus, le sommet court, simple, sans expan-
sion lamelleuse sur le bord interne ou avec une expansion
à peine perceptible et seulement à un fort grossissement ll.
6. ( 5.) Paramères courbés à angle presque droit. présentant sur
le bord interne de la courbure, une expansion lamelleuse
allongée ou en forme de dent, disposée verticalement (aisé-
ment visible en pliant légèrement le paramère vers le bas)
(fi!. l52. A, B. C) .............................. 7.
7. ( 8.) Paramères pourvus, aussitôt après la courbure distale.
d’une expansion lamelleuse, verticale. semblable à une
dent conique. Tête présentant une tache flave sous les yeux,
très nette chez les macroptères, confuse chez les aptères.
Portion visible du 9' tergite distinctement plus longue que
large ; plus longue que chez V. caprai et V. saulii. Cran-
des pièces squelettiques péniales latéro-dorsales, pourvues
d’une expansion distale en forme de pelle. Petites pièces
squelettiques péniales ventro-distales. de morphologie très
différente de celle des mêmes pièces de V. caprai et V.
saulii. Longueur: forme macroptère, 7,30 - 7,60 mm;
forme aptère, 6,75 - 7,45 mm .................... 6. sarda
8. ( 7.) Paramères avec une importante expansion lamelleuse ver-
ticale sur le côté interne de la courbure distale. Tête
dépourvue de tache flave sous chaque œil, ou bien présen-
tant une tache confuse brun clair .................. 9.
9. (10.) Paramères, vus dorsalement. avec la portion distale, arquée,
allongée et aplatie comme chez V. currens, mais plus grê-
les dans l’ensemble. Pièces squelettiques péniales, latéro·
dorsales, pourvues chacune d’une expansion lamelleuse
distale à contour dentiforme. Petites pièces péniales, ven-

VELIIDAE. —— varia 199
_ tro-distales, repliées en crochet à une extrémité et sinuées
longitudinalement. 7‘ tergite, vu dorsalement, avec ses bords
latéraux presque uniformément incurvés, sa plus grande
largeur au niveau du milieu. Longueur: forme macrop-
tère (rare), 7,15 - 7,84- mm ; forme aptère, 6,25 - 7 mm 2. saulii
IU. ( 9.) Paramêres, vus dorsalement, avec la portion distale, après
la courbure, plus étroite et plus courte que chez V. saulii.
Pièces squelettiques péniales latéro-dorsales, avec l’expan-
sion lamelleuse distale, nettement plus étendue que chez
V . saulii. Petites pièces squelettiques péniales distales, re-
présentées par de courtes tigelles légèrement recourbées
vers l°intérieur et vers le haut. 7' tergite, vu dorsalement,
avec sa plus grande largeur située sensiblement aux deux
tiers de sa longueur, puis se rétrécissant ensuite, en ligne
presque droite. Longueur: forme macroptère, 6,5 -` 8,70
mm ; forme aptère, 6 - 7,5 mm .................. 1. caprai
11. \l0.) Paramères graduellement atténués dans leur partie dis-
tale fig. 151, D). Connexivurn. vu latéralement, se rétré-
cissant, s’atténuant progressivement en ligne presque droite
jusqu’au lobe ou angle latéral du 7° tergite. Longueur:
forme aptère. 5.9 · 8,10 mm. .................. 5. gridellii
Femelles :
1. ( 2.) Neuvième tergite en forme de trapèze, avec la grande base,
correspondant au bord postérieur, faiblement excurvée;
ses bords latéraux légèrement relevés, amincis et de teinte
plus pâle que le milieu du tergite. Extrémité du connexi-
vum courte, pointue et droite. Forme macroptère avec les
hémélytres pourvus de quatre taches blanches comme chez
les mâles, Sternites présentant une bande médiane jaune
ierrugineux, assez large chez les macroptères, souvent
réduite chez les aptères. Longueur: forme macroptère,
6,28 - 7,4 mm; forme aptère, 6,10.- 7,30 ...... 3. currens
a) Forme macroptère avec quatre taches blanches sur
les hémélytres, dont une distale .......... forma typica
I;) Forme macroptère avec les hémélytres sans la tache
distale blanche ................ .. currens trimaculaza
c) Forme aptère avec les sternites complètement
noirs .......................... currens nigrescens
d) Sternites abdominaux largement jaunâtres ........
currens flaviventris
2. ( 1.) 9° tergite de forme plus ou moins ovale, son bord posté-
rieur presque en demi-cercle, ses bords latéraux non re-
courbés, vers le haut .............................. 3.

200 HÉrÉaoPrÈREs AQUATIQUES
3. ( 4·.) 9° tergite en ovale très allongé, faiblement élargi vers le
milieu de sa longueur, bombé dans le sens de la longueur 5.
4. ( 3.) 9' tergite en ovale très élargi dans le milieu, distinctement
plus étroit dans la portion proximale que dans la portion
distale, moins bombé dans le sens de la longueur ...... 7.
5. ( 6.) Sternites offrant, de part et d’autre, une bande ou une
série de taches noires. Segment du connexivum avec une
tache triangulaire noire à l’ang1e postérieur. Pilosité de
l’abdomen courte et dressée. Longueur: forme macrop-
tère,, 7,40 - 7,81 mm ; forme aptère, 7.07 - 7,77 mm . . 6. sarda
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Fret 141. — Femelles aptères :
A, Velux suulii TAM. · B, Velia capmi TAM.
6. l 5.) Sternites entièrement de teinte jaune (forme macroptère).
ou avec une bande latérale de taches irrégulières d’un
brun ferrugineux sur les sternites médians. Segments du
connexivum jaunes (forme macroptère) ou avec une faible
tache brunâtre, imprécise à 1’angle postérieur (forme ap-
tère). Pilosité de l’abdomen plus longue et plus claire que
chez V. sarda. Longueur: forme macroptère. 8.15 - 9,30
mm ; forme brachyptère, 8 · 9,30 mm .......... 7. rivulorum
7. ( 8.) Lobes (angles latéraux) postérieurs du 7” segment du con-
I1CX1Vl1Il'1 IIGÈÈCIIICHÉ tI`Ol'lqUéS, PGU SElf1l3l'ltS 611-dûlà du Il1V€8I.1
du 8' tergite lfig. 151. E). La plus grande largeur du 9*

VELIIDAE. —— VELIA 201
tergite s`observe à partir du dernier tiers de l’article (fig.
151, C). Abdomen, vu latéralement, incurvé distinctement
vers le haut (fig. 151. G). Longueur: forme aptère, 6,4-
8,15 mm ................................... 5. gridellii
I}. I 7.) Lobes, ou angles latéraux, du 7° segment plus longs que
chez V. gridellii, coniques ou arrondis à l’extrémité, mais
non tronqués ...................................... 5.
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Fu:. 142. — Femelles macroptères : A, Velia caprai ; B, Velin saulii ; C. extrémité
abdominale dorsale de V. caprai; D. ibid. de V. saulii, macroptère.
9. tl0). Lobes, ou angles latéraux, du 7‘ segment, vus dorsalement,
légèrement divergents, acuminés, plus longs que la moitié
de la longueur du 7° sternite, sous les stigmates (fig.
145, F). 9° tergite hémîcirculaire dans sa·moitié distale.
rétréci dans sa moitié basale ; aussi long qu’i1 est large au
milieu (fig. 145, A). Profil de la forme aptère, droit. Lon-
gueur : forme macroptère, 6,50 - 7,60 mm ; forme aptère,
6,05 - 7,45 mm ................................ 1. caprai
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202 HÉrÉRoP·rÈREs AQUATIQUES
10. ( 9.) Lobes ou angles latéraux du 7° segment du connexivum.
petits, légèrement tordus et divergents (fig. 146, D et 143,
F). Longueur: forme macroptère. 6,5 - 7,8 mm; forme
aptère, 6 - 7.35 mm ............................ 2. sauliî
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` F10. 143. — Velia caprai (forme aptère), (distribution des taches pigmentarres). —
A, abdomen d’un mâle (profil) : B, ibid. (vue dorsale) : C, pronotum ; D, abdomen
d’une femelle (vue dorsale) ; E, rbid. (profil). _
Subgen. Plesiovelîa TAMANINI 1954
Mem. Soc. Ent. ltal., vol. XXXIH, p. 205. Syn.: Subgen. Velia s. str.
'1`AMAMN1 1947.
Subgénotype : Velin currens FAB.
Le mâle a les spinules des trochanters presque égaux et petits; les
fémurs postérieurs modérément renflés et pourvus, sur la face postérieure.
de deux rangées de spinules plus ou moins irrégulières. Les paramères
et le phallus plus petits, proportionnellement à la grandeur du corps, que

VELUDAE. — verra 203
dans le subgen. Velia s. str. L’endophallus avec les pièces de l’armature
squelettique interne moins nombreuses (de 4 à 9) et de morphologie plus
simple. Formes macroptère et aptère; la forme brachyptère est inconnue.
1. Velin capraî TAMANIN1 1947. —— V elia caprai TAMANINI, Mém. Soc.
ent. Ital., vol. XXVI, 1947, p. 42; Act. Ent. Mus. Nat. Pragae, vol.
XXVI, 1949, p. 366. —- Velia currens EKBLOM, Zool. Bidrag. Uppsala.
vol. X., 1926, p. 133. —— Velia caprai BROWN, Ent. mont. Mag., vol.
LXXXVII, 1951, p. 297 ; etc..
Forme aptêre. (fig. 141, B).
Coloration assez variable ; pronotum brun ferrugineux ; une bande rou-
geâtre transversale près de son bord collaire forme, avec une bande
médiane de même teinte, mais plus étoite, un « T » ; une tache argentée
de part et d’autre de la région antérieure du pronotum sur fond noir, la
teinte noire s°étendant jusqu°à la bande rousse médiane. Côtés de l’abdo-
men noir velouté ou noirâtres ; dessous du thorax souvent brunâtre. Milieu
des sternites abdominaux largement jaune rougeâtre. Côtés du pronotum
roux. comme le connexivum. Tergites abdominaux brun noirâtre avec, chez
les jeunes individus. des taches oblongues médianes, jaune rougeâtre (fig.
l43, Bl. Connexivum en grande partie jaune rougeâtre avec une tache
noire à l’angle interne de chaque segment. Des taches argentées, une de
part et d’autre de chaque tergite, s’observent du 2° au 6° segment abdo-
minal. surplombées plus ou moins par le connexivum chez les femelles.
Segments génitaux noirâtres. Pattes noirâtres ou noir rougeâtre. I
Le pronotum est plutôt court, dégageant assez largement le métano-
tum (fig. 143, C). La longueur totale, chez le mâle, égale environ 4.5 fois
celle du pronotum.
Y
Forme macroptèrc. (fig- 142. Al-  
La coloration est. en général. plus pâle. Dos de wlwïl 
l’abdomen jaune roux; sternites abdominaux roux. mlitl 
Segments génitaux noirâtres. Les bandes noires du  wyëlllï.
côté de 1’abdomen sont fractionnées en taches plus / /y%)2 \
ou moins grandes; les taches noires des segments  ' f'_ ···P
. . H ‘s
du connexrvum sont plus petites. La tache blanche b v.l·· Q
médiane des hémélytres est allongée et nettement /`\
plus grande que la tache apicale (fig. 142. À).  
Mâle. — Fémurs postérieurs généralement assez ‘
dilatés. Connexivum dressé presque verticalement, à
peine incliné extérieurement; angle postérieur api- ., ·
cal du 7° segment assez aigu ; la plus grande largeur  
du 7° tergite s’observe vers les deux tiers de sa lon- • L
gueur, il va ensuite, en se rétrécissant (fig. 143, B. 7). _\
Paramères pourvus d’une expansion lamelleuse verti-
cale sur le côté interne de la courbure distale (fig. Fm ML _ Venu
145, H, I). Pièces squelettiques néniales latéro-dor- cavwî. mâle. ¤b1¤·
. ' ‘ 2 . . tarse antérieur: b,
sales presentant une large expansron dlSt3lC a bord brosse: p, peigne,

204 nÉrÉRoPrÈREs AQUATIQUES
vaguement denticulé et se prolongeant vers Yextrémité proximale de la
pièce (fig. 145, C, D). Petites pièces distales en forme de bâtonnets termi-
·_ nés vers le haut par un court crochet interne liig. 145, G, d). 9° tergite
conformé comme il est indiqué (Hg. 145, Bl.
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Fm. 145. — Velia capmi: A, neuvième tergite abdominal d’une femelle; B, ibid.
d'un mâle; C, D, pièces squelettiques péniales (vue latérale: C, vue dorsale: D):
d, pièces ventro-distales; l, pièces latéro-dorsales. - E, septième segment abdomi-
nal (femelle), vue latérale; F, extrémité de 1’abd0men d’une femelle, vue dorsale; G,
organe pénial avec ses pièces squelettiquesx l, d. — H, extrémité d’un paramère;
I, paramère.
Femelle. —— Connexivum réfléchi vers la face dorsale de l’abdomen. les
deux lames nettement rapprochées l’une de l’autre, au niveau du 7° ter-
gite, plus rapprochées que chez V. saulii, mais fortement divergentes à

VELIIDAE. ——— v1·:L1A 205
Vextrémité (fig. 145, F). Les angles latéraux du 7' segment sont sensible-
ment acuminês (fig. 145, E), plus longs que la moitié de la longueur du
sternite, sous les stignates. 9* tergite liémicirculaire dans sa moitié dis-
tale, puis rétréci dans sa moitié basale ; aussi long qu’il est large au milieu
(fig. 145, A). Profil de la forme aptère, droit. Premier tergite abdominal
généralement renflé au centre et s’élevant au-dessus du second segment.
distinctement visible au-dessus du connexivum, en vue latérale.
Long. : 6 à 8.70 mm.
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Fra. 146. — Velîa sauhi TAM.. aptère. - (Distribution des taches pigmentaires) : A.
abdomen d'un mâle (profil) ; B, ibid. (vue dorsale) ; C, disque du pronotum et méta-
notum; D, abdomen d'une femelle (vue dorsale); E. ibid. (profil); t, taches
argentées, pruineuses; f, fossettes sensorielles plgmentées.
Distribution. — Europe 2 vraisemblablement Loule la France, mais plus
vmmnune dans le nord, le nord-ouest, l‘ouest et le centre, bien que l‘vs·
pi-ce ne soit pas rare, non plus, dans les Pyrénées-Orientales (Banyuls)
et vu Cerdagne : Angleterre, Espagne méridionale, Algérie, «·lc...

206 Hsrimopràans Aou.-momes
[fespèce s`ob~erve, surtout, localisée sur les ruisseaux oxnbragés de sons-
bois ; dans les Pyrénées-Orientales, aux environs de Banyuls, à la surface
de petites fontaines. plus ou moins couvertes, situées parfois à flanc de
coteau dans le vignoble.
2. Velia sauliiTAMA1v1N1 1947. —— Velia saulii TAMANIl\I. Mém. Soc. ent.
ltal., vol. XXVI. 1947, p. 34; Boll. Soc. ent. ltal., vol. LXXlX, n` 3-4,
1949, p. 35. — Velia saulii BROWN, Ent. mont. Mag., vol. LXXXVH. 1951.
p. 297.
Forme aptère (fig. 141. AI.
Coloration générale plus foncée que chez V.
, caprai. Vertex, pronotum. face ventrale du thorax,
tergites abdominaux et pattes, uniformément noirs,
les coxae parfois partiellement plus claires. Disque
du pronotum un peu plus étendu que chez V. caprai
A et recouvrant plus largement le métanotum au cen-
tre. Longueur totale, quatre fois environ celle du
pronotum chez le mâle. La tache rouge, en « T »_
~¢ du disque du pronotum, peu visible en général. Les
    taches argentées du pronotum antérieur et des ter-
.`   'Ã1_· gites abdominaux sont, en général, moins brillan-
 ;_.`$:·Z;   tes, plus grisâtres que chez V . caprai (fig. 146, A,
 ii?   B, D, En
     I··  Forme macroptêre (fig 142, B)-
. _     Ponctuation du pronotum moins dense que chez
`L.       V. caprai. Taches blanches basales de Vhémélytre.
  :1};; 41,   allongées et se chevauchent partiellement (fig. 147.
 ·r_°f*‘·f¤ '· I 1, 2), la tache médiane est souvent arrondie et plus
  ·‘·i';· , - petite que la tache apicale qui offre généralement
` . " — un aspect subtronqué (Hg. 147, 4).
Mâle. — Angles postérieurs du 7° segment abdo-
F§<=· L47·_— Vëlw SML- minal, assez fortement convergents chez les macr0p—
lzt . hemelytre gauche . . . .
d'un macroptère (Ba- ÈBTBS. PHTBIIICTCS BVCC une 11'l‘lpO1”[a1’1lÉ8 CXPHDSIOH
§_yÈ£Slaé1秷}Cf§QéhL‘S2; lamelleuse verticale sur le côté interne de la cour-
¤· =·1PP§;€1è1g;î;ïf0¤h¤— bure distale ; la portion distale apparaît allongée
et aplatie (fig. 148, G). Pièces squelettiques pénia-
les latéro-dorsales avec une expansion lamelleuse à
bord dentelé. se terminant brusquement vers la moitié de la longueur de
la pièce (fig. 148, C, D, 1). Petites pièces squelettiques péniales Ventro-
distales, arquées, acuminées à leur extrémité proximale., tronquées et émar-
ginées à leur extrémité distale (fig. 148, C, D. d). 9° tergite abdominal
non rétréci distalement en cône, ses côtés parallèles, son extrémité arron-
die (fig. 148. B).

vmixmm;. — vnmi 207
Femelle. — Angles postérieurs du 7‘ segment abdominal, arrondis à
l'ext1·émité, tordus et divergents (fig. 146. D et 148, F). Vu latéralement,
le connexivum s°élève vers le milieu de l’abdomen pour s’ineu1·ver ensuite
vers Yextrémité, courte et arrondie (fig. 146, E). De profil, la forme aptère
apparaît quelque peu incurvée ventralement, vers Yextrémité. Vu dorsale.
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Fm. 148. - Velia sauhi: A. neuvième terg1te abdominal d‘une femelle: B. neu-
vxeme tergite abdominal d'un mâle: C. D. pièces squelettiques péniales (vue laté-
rale: C. vue dorsale; D): l, pièces latéro-dorsales: d, nièces ventre-distales; E.
extrémité de Fabdomen (femelle). (profil); F, ibid. (vue dorsale); G, paramère.
ment, le connexivum est dressé verticalement et ne masque pas les tergites
(fig. 142, D et 146, D). L`abd0men est moins fortement comprimé â l°ex-
trémité que chez V. caprai. Partie centrale du premier tergite abdominal,
non distinctement renfiée, à peine visible au-dessus du connexivum, en vue
latérale. 9° tergite, en ovale très élargi (fig. 148. A).
Long. : 6 à 7,8 mm.

208 Hrîrrïaopriznns AQUATIQUES
Distribution. — Sud, sud-ouest et ouest de la France ; Var, Pyrénées-
Orientales, Tarn, Aude, Charente-Maritime. Europe centrale et sud de
l’An,·zleterre. L`espèce est également connue de Finlande (R. Lmmvuoni
i953). Elle se localise de préférence sur les rives des lacs, étangs, rivières
vt paraît moins lucifuge que la précédente.
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Fm. 149. — Velîa currens (From,). -— A; neuvième tergite abdominal d'une femelle;
B, ibid. d’un mâle; C, D, pièces squelettiques péniales (vue latérale: C, vue dor-
sale: D); E, extrémité de l’abdomen (mâle), (profil); F, ibid. (femelle), (profil):
G, extrémité (face tergale) du huitième segment (mâle); H, extrémité de 1'abdomen
d’une femelle, vue dorsale.
3. Vclia currens (Fiuanicius) 1794. — Genis currens Fanmcms, Ent.
Syst., vol. IV, 1794, p. 193. — Hydmmetra currens F ABRICIUS, Syst. Rhyn-
choter, 1803, p. 259. — V elia currens HOBERLANDT, Sbornik Ent. Odd.
Zemskeho Mus. Praze, vol. XIX, 1941, p. 159. —- V clia currens TAMA-
NINI, Mém. Soc. ent. Ital., vol. XXXVI, 1947, p. 32.
Forme aptêre
Tête et antennes noires. Deux taches argentées sur le pronotum anté-
rieur, séparées par un dessin roux en forme de « T », médian, circonscrit
de noir. Tergites abdominaux noirs avec une série de taches argentées,

VELIIDAE. —- VELIA 209
situées, de part et d’autre, à'la base du connexivum, du 2' au 6° segment
abdominal et plus ou moins masquées par le connexivum réfléchi, chez
les femelles. Généralement une ligne médiane ferrugineuse sur le 7° et le
8* tergites, pas toujours nette. Côtés des sternites abdominaux présentant
une large bande longitudinale noire, non interrompue. Milieu des sternites
roux, plus ou moins flave. Cette bande médio-ventrale rousse est, dans la
règle, assez étroite. Une tache noire bien accentuée à l’angle postérieur de
chaque segment du connexivum. Segments génitaux noirs.
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_ Fra. 150. —· Velin currens, mâle. — A, B, deux aspects des paramères.
Forme macroptêre
Pattes et ronotum moins noirs ue chez les a tères. Ter ites abdomi-
P . . fl P . g .
naux I et II, noirs ; III, brun norratre; IV, V, VI, jaune brunatre ; VII,
jaune ferrugineux ; VIII, brun ferrugineux ; [X, châtain. Milieu des ster-
nites abdominaux assez largement jaune ferrugineux. La tache médiane
des hémélytres, ovale.
Mâle. — 7* tergite du mâle, brillant au milieu, antérieurement. 8* ter-
gite abdominal aplati, sa marge postérieure, distinctement incurvée au
centre, d’une manière anguleuse (fig. 149, G). 9' tergite trapêzoïde, sa
plus grande base correspondant au bord postérieur du tergite (fig. 149, B) 2
ses bords latéraux flaves, légèrement relevés. Paramères incurvês presque
en demi-cercle, leur partie distale aplatie avec une expansion lamelleuse
verticale sur le bord interne (fig. 150). Pièces péniales principales latéro-
dorsales pourvues, au-delà du milieu, d’une expansion lamelleuse à bord

210 HÉTÉROPTÈRES AQUA'r1QUEs
ondulé qui ne s`étend pas jusqu’à l’extrémité (fig 149, C, D). Petites pièces
péniales ventro—distales, très incurvées et sinuées longitudinalement (fig.
149, C, D).
Femelle. — 9" tergite trapéziforme, sa grande base correspondant au
bord postérieur, un peu bombé ; les bords latéraux un peu relevés et fla-
ves (fig. 149, A). Angles postérieurs du 7“ segment, courts. aigus. le con-
nexivum se terminant en ligne droite (fig. 149. F. H.l.
Long. : 6.10 à 7.4 mm.
' Distribution. -— Espèce de 1’Italie septentrionale et centrale : Suisse 2
Hongrie ; à rechercher dans l’est et le sud-est de la France. Vclia currens
est signalé par Purov, des Pyrénées, mais cette localisation reste in xérifier.
REMARQUE, — On connait une forme macroplèrv donl la lache distale
blanche des hémélytres manque = Velia currens trimaculata Tim. 1949 L
une forme aptère à sternites abdominaux entièrement noirs : Velza currens
nigrescens CERRUTI 1939 ; une forme à sternites abdominaux largement
iaunâtres . Velia currens flavivenh-is TAMANINI.
4. Velia i¢lelliîTAMAN1N1 1947. — V elia ridellii TAMANINI. Mém. Soc.
B`? É
ent. 1tal.. vol. XXVI, 1947, p. 52.
Forme aptêre. (fig. 152, G).
Mâle. — Antennes et pattes noires ou roux noirâtre. Vertex et yeux
noirs. Pronotum roux postérieurement, noir antérieurement avec les deux
taches de poils argentés, droite et gauche, et un dessin roux argenté, mé-
dian. Tergites abdominaux noirs, présentant des taches latérales pruineu-
ses ou argentées et un trait longitudinal roux, médian. sur les deux ou
trois premiers tergites abdominaux. Connexivum tacheté de noir et de
roux. Segments génitaux noirs, couverts d’une courte pilosité dorée.
Prosternum largement roux. Côtés de l’abdomen largement noirs. une ran-
gée de macules grisâtres au niveau des stigmates. Milieu des sternites
roux.
Paramères atténués distalement et ne présentant qu`un court crochet
(fig. 151. D1. Le connexivum. vu latéralement, va en se rétrécissant pro-
gressivement en ligne presque droite jusqu°à liangle latéral du 7° tergite
(fig. 151. A). Pièces s ueletti ues péniales latéro-dorsales, représentées ar
'—1 91 - - P
des tigelles légèrement arquées et dépourvues d’expansion (fig. 151, F, 1).
Petites pièces péniales ventro-distales, virguliformes (fig. 151, F, dl.
Femelle. —— Elle présente la même pigmentation en général.
Angles postérieurs du 7° segment abdominal distinctement tronqués.

vEL1xoAE. - VELIA 211
La plus grande largeur du 9“ tergite se situe au niveau du dernier tiers
de l’article (fig. 151, C). La femelle de V. gridellii est facile à distinguer
de celles des autres espèces, par la forme de son abdomen et du 7° segment
abdominal, spécialement du connexivum (fig. 151, E). Uabdomen, vu de
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Fxc. 151. — Velin gridellti TAM. ·- A, extrémité de 1'abdomen d'un mâle (profil) :
B, ibid. (vue dorsale); C. neuvième tergite abdominai (femelle); D. paramère: E.
extrémité de Pabdomen d’une femelle (vue dorsale) ; F, pièces squelettiques péniales
m situ dans le pénis (l, pièces latéro-dorsales: d, pièces ventro-distales); G, sil-
houette d`une femelle (profil) (imité de Tmvumm).
côté, slincurve très nettement vers le haut. Le conuexivum est très relevé
chez les aptêres, les deux lames s°afïr0ntant dans la région moyenne (seg-
ments IV à VI). _
Long. : 5,9 · 8,10 mm.
Distribution. — Espèce de I`Italie continentale et péninsulaire, connue du
«l·‘purt¢·ment du Var (environs de Toulon).

212 HÉrÉnoPrÈREs AQUATIQUES
5. Velia sarda TAMAMN1 1947. — V elia sarda TAMANINI, Mém. Soc. ent.
ltal., Vol. XXVI, 1947, p. 46.
Tête noire, antennes noirâtres. le premier article noir ferrugineux. Pro-
notum testacé rougeâtre, le bord antérieur plus clair et la figure médiane
, en « T >>, à peine différenciée. Région pleurale du prothorax, bord posté-
rieur de l’épirnère mésothoracique, brun flave. La subcoxa antérieure. la
face inférieure de la subcoxa intermédiaire, le bord inférieur externe de
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Fra. 152. — Velin sarda .— A, paramère; B, C, deux aspects de Yextrémité des
paramères ; D, E. pièces squelettiques péniales ; F, neuvième tergite abdominal
àxrlîlcî) ; G, ibid. (femelle) ; I, expansion distale spatuliforme; d, petite pièce ventro—
IS 3 C.
la subcoxa postérieure, ferrugineux ou brunâtres chez les aptères. Face
inférieure des tibias et surtout des fémurs, ferrugineuse. Le reste du thorax.
noir. Pilosité abdominale courte et dressée.
Forme macroptêre.
Connexivum flave avec une tache noirâtre dans l’angle postérieur de
chaque segment. Tergites flave jaunâtre, sauf le premier, les deux tiers du
second, le bord postérieur et deux lignes médianes sur le 8° ; le 9° tergite
noirâtre. Une tache flave sous les yeux. chez les mâles.

VELUDAE. - va1.1A 213
Forme aptère
Sternites abdominaux jaunâtres médianement. avec deux bandes laté-
rales, obscures, ou deux séries de taches noîrâtres. Connexivum jaune. avec
une tache triangulaire dans l’angle postérieur de chaque segment, noire.
Tergites abdominaux noirs avec une grande tache argentée, latérale. sur
les segments 11 à V1, et des taches ovales, ferrugineuses, médianes, plus
étroites, sur les segments ll et lll. Taches (laves. sous-oculaires, plus confu·.
ses que chez les macroptères.
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Frc. 153. — Velin sarda TAM. — A. extrémité de l'abdomen d'une femelle (vue dor-
sale) ; B, ibid. (profil), (aptère) ; C, extrémité de l'abd0men d'une femelle macrop-
tère (vue dorsale); D, ibid. (profil).
Mâle. — Paramères présentant, après la courbure distale, une expansion
lamelleuse, verticale, en forme de dent conique (fig. 152, A, B, C). Portion
VlSlblC du 9° tergite. plus longue que large (fig. 152, F). Grandes pièces
squelettiques péniales latéro-dorsales, offrant une expansion distale spatu-
lilorme (fig. 152, D, I, E), s’étendant jusqu’à l’extrémité. Petites pièces
squelettiques, ventro-distales, linguiformes, en vue latérale (Hg. 152, D, d).
Femelle. — Connexivum très relevé, particulièrement chez les aptères.
Ses lames s’affrontant parfois, ou presque, postérieurement (V. sarda, de
Corse) (Hg. 153, A). 9* tergite longuement ovalaire, bombé dans le sens
de la longueur (fig. 152, G). Sternites abdominaux présentant, à droite
et à gauche, une bande ou une série de taches noires ou noirâtres.
Long. : 6,75 â 7,60 mm.
Distribution. —-— Corse et Sardaigne (l).
(1) Espèces voisines: V. africana TAMANIN! 1946 (Algérie); V. concii TAMANINI
1947 (Maroc, Algérie, Sicile); V. noualhiert Purorr 1889 (Maroc, Algérie, Espagne);
V. atlantica Lmmzmzo 1929 (Maroc): V. hoberlcmdti TAMAMN1 1951 (Baléares), etc...

214 Hûrâaopràems AQUATIQUES
Subgen. Vclîa s. str.
Syn. : Macrovelia TAMANINI 1947 Inon Macroz/elia UHLER 1872) ; Pseu-
domacrovelia POISSON 1948 ; Gregarivelia TAMANINI 1949).
Subgenotype : V. rivulorum FABRICIUS (sensu FABRICIUS) (TAMAMM
1954).
Fémurs postérieurs des mâles fortement renliés ; aedeagus beaucoup plus
robuste que dans les espèces du s. g. Plesiovelia ; les pièces squelettiques
péniales de morphologie plus complexe ; le canal éjaculateur avec ses
parois cbitinisées. L’espèce se présente sous une forme macroptère et sous
une forme brachyptère ; on ne connaît pas de forme aptère stricte, ou du
moins, cette forme est rre.
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Frs. 154. — Velia major Por. — A, extrémité de Fabdomen d’un mâle macroptère
êvue} dorsale); B, ibid. (femelle brachyptère): C. ibid. (profil) (femelle brachyp-
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6. Vclia rivulorum (FABRICIUS 1775). —— Cimex rivulorum FABRICIUS.
Syst. Entom., Lipsia, 1775. p. 728. — Gerris apterus FABRICIUS, Entom.
systema. Copenhagen, vol. IV, 1794. p. 189. — Velia major PUTON. Pet.
Nouv. Ent., 1879, p. 297 ; Synopsis, vol. II, 1879, p. 68. — Velia major
t. brac/iyptera TAMANINI. Mem. Soc. ent. lt., Genova, vol. XXVI, 1947.
p. 17.
Forme macroptêre.
Coloration en grande partie, noire. Pronotum ponctué, roux ferrugineux.
avec une ligne médiane peu accusée. aboutissant à un bourrelet précol·

vE1.11nAE. — vE1.1A 215
laire antérieur, plus roux, formant «· T ·». Une fossette latérale argentée,
de part et d’autre, sur fond noir. Sternites et tergites abdominaux, sauf
les génitaux, ainsi que le connexivum, jaunes ou roux clair, sans taches
en général. Thorax noir, velouté, parfois noir roussâtre. Hémélytres noirs.
les taches blanches basales oblongues, la tache médiane la plus grande.
subarrondie comme la tache distale, qui est deux fois plus petite que la
précédente.
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Fxc. 155. — Velza rwulorum (F.«¤rt.). -— A. B. deux aspects du neuvième tergite d’une
femelle; C. ibid. (mâle) : D. paramère; E, zbrd., son extrémité sous une autre
orientation: F, G. pièces squelettxques péniales (profil) ; H, I, tbzd. (de race); 1, piè-
ces squelettiques latéro-dorsales; d, pièces squelettlques ventr0·d1sta1es; J, hémé·
lvtre.
Forme brachyptêre.
Hémélytres atteignant en général le 6' tergite abdominal et présentant
toutes les taches blanches caractéristiques (fig. 155. .1). ll peut exister. sur
les côtés de l°abdomen, une tache obscure. confuse à l’angle postérieur de
chaque segment du connexivum (fig. 154. Cl et une bande longitudinale.

:216 Harrinoprizans AQUATIQUES
droite et gauche, assez mal individualisée, d’un brun ferrugineux, dans la
zone des stigmates (fig. 154. C).
Mâle. —— F émurs postérieurs fortement renflés, 2,5 à 3 fois plus épais que
les intermédiaires, armés, sur leur bord ventral, de deux fortes dents situées
respectivement à quelque distance de chacune des extrémités et associées
à d’autres dents plus petites, plus nombreuses et moins régulièrement dis-
tribuées que chez les espèces du s. g. Plesiovclia. Tibias postérieurs éga-
lement plus fortement dentés. S' tergite abdominal un peu bombé; son
bord postérieur régulièrement concave, en demi-ovale; 9' tergite assez
allongé et sensiblement rétréci distalement en cône (fig. 155. C). Paramères
grands, leur partie distale courte, relativement peu incurvée et avec une
expansion lamelleuse verticale sur le bord interne, de même que chez V.
currens (fig. 155, D, E). Pièces squelettiques péniales 1, d (fig. 155. F. G.
H. 1).
Femelle. — 9* tergite noir et noirâtre, en ovale arrondi (fig. 155. A),
ou quelque peu allongé (fig. 155, B).
Long. : 8 à 9,40 mm.
Distribution. — France méridionale : Hyères, Montpellier, Banyuls :
Corse : Espagne méridionale 1 Italie péninsulaire ; Sicile ; Sardaigne ;
Algérie, Tunisie, etc... (1).
Famille des GERRIDAE LEACH 1807 ; AMYOT et SERVILLE 1843
Ce sont des Hémiptères à longues pattes, de taille petite ou moyenne. à
corps élancé, qui vivent et se déplacent en glissant à la surface des eaux
douces, saumâtres ou même, marines. Ils constituent la famille la plus
importante des Hétéroptères semi-aquatiques et comprennent des espèces
pélagiques des mers tropicales. Les antennes peuvent être très longues, aussi
longues et même plus longues que le corps chez certains genres exotiques
et comptent quatre articles. La tête est plus courte que le thorax ; les yeux
sont globuleux, les ocelles manquent, en général. Les pattes sont grêles,
leurs tarses, qui sont tous bi-articulés, sont couverts par une pilosité dense
hydrofuge et les griffes sont insérées dans une encoche subapicale; les
fémurs postérieurs s’étendent au-delà de l’extrémité de l’abdomen. Les
pattes intermédiaires et postérieures sont très éloignées des pattes anté-
rieures.
Dans la progression sur l’eau, les pattes intermédiaires et postérieures.
les plus longues et les plus gréles, font les mêmes mouvements d’une
manière simultanée. Par bonds successifs, les Gerrides peuvent remonter
un fort courant. Les pattes antérieures. bien que non ravisseuses, sont
utilisées pour la capture de proies. Le rostre est formé de 4 segments.
le l" et le second courts.
Les adultes possèdent une glande odorifique métathoracique qui com-
prend un réservoir médian, avec canal excréteur, aboutissant à l’ompha-
lium, et deux courts canaux collecteurs de la sécrétion de petits tubes
(1) Le type de Fxmzrcnrs serait d*origine alsacienne, indication peut·être inexacte ‘?

GERRIDAE. — (IERRIS  
ampullaires, s’ouvrant dans le réservoir. Le tégument, spécialement à la
face ventrale, est revêtu d’une légère couche cireuse de sécrétion. Le poly-
morphisme alaire est fréquent. La morphologie des antennes, celle du 7°
segment abdominal des mâles, des pièces chitineuses formant le squelette
de l’aedeagus, la pigmentation du corps, sont les caractères principaux
qui permettent de distinguer les genres et espèces. Les paramères des
mâles sont généralement peu développés et leur morphologie est sans grand
intérêt pratique.
La famille est subdivisée en plusieurs sous-familles dont une seule, celle
des Gerrinac BIANCHI 1896, comprend des représentants dans la faune
française. lls se caractérisent par la marge interne des yeux, émarginée
d’une manière concave, derrière le milieu, le corps allongé et l’abdomen
généralement long; les antennes avec de petits articles accessoires nodu-
laires; un grand mésonotum. Les espèces françaises de Gerridae se rap-
portent au genre Cenis FABRICIUS 1794 subdivisé maintenant en sous-gen-
res généralement considérés comme genres distincts. Trois de ces sous-
genres sont représentés en France: Limnoporus STAL, Aquarius SCHEL-
Lrsnnenc, Genis FA1m1c1Us s. str.
Gen. GERRIS FABRICIUS 1794
Genis FABRICIUS, Ent. Syst., vol. IV, 1794, p. 188.
Type du genre : lacustris (LINNÉ).
TABLEAU DES SOUS-GENRES
1. ( 2.) Antennes plutôt grêles. aussi longues ou un peu plus lon-
gues que la moitié de la longueur du corps ; premier arti-
cle plus court que le second et le troisième réunis. Angles
latéraux postérieurs du '?° segment abdominal, prolongés
par une longue épine pointue ; 7" sternite abdominal du
mâle (fig. 156, C) profondément, mais régulièrement, émar-
giné, sans petite échancrure médiane. Longueur: 13 à
17 mm (Type : Cerris rufoscutcllatus LATR.) ..........
Limnoporus STAL 1868
2. ( 1.) Antennes pas plus longues que la moitié de la longueur du
corps, assez robustes, ne dépassant pas la longueur du
thorax et de la tête réunis. Fémurs intermédiaires et pos-
térieurs sensiblement subégaux.
3. ( 4.) Premier article antennaire sensiblement plus long que les
articles II et III réunis. Angles latéraux postérieurs du 7'
segment abdominal, prolongés dans les deux sexes en
pointe aiguë et subulée. Longueur : 12 à 17 mm (Type:
Gerris paludum Scxirnnenrsianc 1800) ............ Aquarîus
l·. ( 3.) Premier article antennaire aussi long ou un peu plus court
que le deuxième et le troisième articles réunis. Angles

218 HÉrÉRoPrÈREs AQUA·r1QUEs
latéraux postérieurs du 7e segment abdominal. simplement
prolongés en un angle plus ou moins aigu et non pas en
pointe. Longueur : 6,5 à 14 mm (Type Hyclrometra lacus-
tris FABRICIUS 1803) ...................... . . Gerris s. sti.
Subgen. Lîmnoporus STAL 1868
Limnoporus STAL, Ofv. Sv. Vet.-Akad. Fôrh, vo]. XXVII, 1868, p. 395 ;
Moomz et Huncizarono. Kansas Univ. Sc. Bull., vol. XIV, 1922, n° 7,
p. 4 ; etc...
1. Gerris (Limnoporus) rufoscutellatus LATREILLE 1807. — Gerris rufos-
cutellatus LATREILLE. Gen. Crust. et lns., vol. III, 1807, p. 137 ; etc...
Corps long, étroit. avec un abdomen à côtés subparallèles. Pigmentation
brun olivâtre. Antennes rousses, le dernier article un peu assombri et légè-
rement pileux. Rostre en grande partie, noirâtre, sa pointe dépassant
ies hanches antérieures. Vertex brun foncé, noirâtre chez les vieux
individus qui ont hiverné, présentant deux taches confluentes, ligurant un
wi V » à branches largement ouvertes entre les yeux (fig. 156. D1. Pro-
notum roux avec, de part et d’autre, une tubérosité marquant chaque angle
antérieur et comprise dans une tache noirâtre, les deux taches étant sépa-
rées par une bande rousse parcourue par la fine carène médiane qui
s’étend jusqu°à Yextrémité postérieure. Angles latéraux du lobe postérieur
du pronotum, accusés. Hémélytres brunâtres ; une fine pilosité dorée revêt
les nervures. Dessous de la tête et thorax noirs. mais avec une pruinosité
duveteuse argentée ou cuivrée à la lumière et qui s`estompe au voisinage
du pronotum. de part et dlautre. Pattes, en grande partie. rousses. Fémurs
antérieurs un peu renflés à leur extrémité tibiale. sillonnés d’une ligne
brune externe sur fond roux. Pattes intermédiaires un peu plus courtes
que les postérieures. Abdomen noirâtre, y compris la portion dorsale réflé-
chie du connexivum; les segments génitaux roux. Tubercule glandulaire
métasternal généralement roux chez les mâles, très estomné chez les femel-
les.
Premier article antennaire un peu plus long que le quatrième ; troisième
article, un peu plus court que le second ; tous les articles d’épaisseur uni-
forme Ifig. 156. B1.
Mâle. — 7° sternite profondément et régulièrement émarginé (fig. 156. E1.
Chaque angle latéral postérieur du segment prolongé par un long proces-
sus épineux. Le squelette de l’aecleagus comprend un fort sclérite dorsal
médian et une paire de sclérites latéraux disposés comme l’indique la
figure 156 F`. ·
Femelle. — 7° sternite moins fortement échancré (fig. 156. C1.
Long. : 13 à 17 mm. (PUTON) ; 13 à 14 mm. en général.
Distribution. — Rare et localisé en France : Nord, Landes, Haute-Garon-
ne, Hérault : non encore, semble-t-il, observé dans l`ouest. Apparemment

0ERmnAE. ennuis 219
moins grégaires que les autres (ivrws. Signalé de mars il septembre sur
des mares et étangs ; les premiers imaszos apparaîtraienl dans la deuxième
quinzaine ¤l’a0ût, parfois aswciés à .1. paludum
N.B. — Il existe une variété à pronotum noir : L. ru/oscutellatus f. atm
JORDAN 1935, in GULDE. Wanzen. vol. 12. p. 11.
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Fc. 156. — Limnoporus rufoscutellatus (Larry). — A, tête et région thoracique
(profil); B, antenne: C. extrémité de Yabdomen d’une femelle; D, tète et région
thoracique (face dorsale}: E, extrémité de l'abd0men d’ur1 mâle; F, pièces sque-
lettiques péniules.
Subgen. Aquarius SCIIELLENBERG 1800
Aquarius SCHELLENBERG, Geschl. Land. u. Wass. Wanz. Schweiz, 1800.
p. 25. —- Hygrotrechus STAL, Synops. Hydroc. 1868, p. 395; KIRKALDY,
Trans. Amer. ent. Soc., voi. XXX11. 1906, p. 155.

220 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
TABLEAU nas EsPÈcEs
1. ( 2.) Pointes épineuses latérales du 7° segment abdominal, attei-
gnant, et le plus souvent dépassant, Pextrémité des seg-
ments génitaux. Bord latéral du pronotum depuis l°étran-
glement du lobe antérieur jusqu°au niveau du processus
scutellaire. jaune ou jaune roussâtre. Longueur: 13,5
à 16 mm .................................... 2. palurlum
5;. — ¤‘“°’· E
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Fm. 157. — Aquarius paludum (FMR.), — A, extrémité de Pabdomen d'un mâle
(vue véntrale); B, ibid. (femelle); C, extrémité de Yabdomen d’un mâle (profil).
2. ( 1.) Pointes épineuses latérales du 7° segment abdominal beau-
coup plus courtes et n’atteignant pas le sommet des seg-
ments génitaux, légèrement divergentes. Bord latéral (ou
marge) du pronotum généralement de même teinte noirâ-
tre que le reste du sclérite ; assez souvent une petite tache
l3\lI'1€ I`Ol.lSSâlÃI'€ S,Ol)SB1'V€ 311 I'llVC3l.l (111 PTOCCSSIIS SCLltBl·
lZ·l1I`C Gt peut SB p1`O1OI'1g€I' 8IltéI`1€l11`€IYlB1’llÈ chez les fOI`Y1'lCS
macroptères. Espèce le plus souvent aptère. Longueur:
mâle, 12 à 13 mm; femelle. 16 à 17 mm .......... 3. najas
2. Genis (Aquarius) paludum IFABRICIUS) 1794. ——- Gerris paludum
FABRICIUS. Ent. Syst., vol. IV, 1794. p. 138. —— Gerris najas HORVATH.
Ann. Mus. Nat. Hung,. vol. V. 1907. p. 307 I, etc..
Noirâtre en dessus. Corps allongé. un peu élargi au niveau des hanches
intermédiaires. Antennes noires; dessous de la tête et rostre. en grande ·
p3.I`tl€.. l10lI'S; V€I`t€X l]I`LlI'l ChOCOl3lÈ. pl`éSB1ltEi1lt pO5téT1€UY€Ul€Dt 11118 tache
llave. en chevron ouvert largement vers l’avant. Pronotum orné d’une

cmnnrms. —· nanars 221
courte ligne médiane flave sur le lobe antérieur. Sa marge réfléchie mon-
tre une bande flave roussâtre sfétendant depuis Pétranglement antérieur
jusqu°à 1’ang1e latéral. Le lobe postérieur est finement caréné, surtout vers
sd pointe. Sa surface est rugueuse. mais porte une fine pilosité dorée
s`étendant sur les nervures des hémélytres. Prothorax en grande partie,
llave ; méso et métathorax, ainsi que les sternites abdominaux, noirs, mais
revêtus d’une pruinosité argentée ou d’un bleu gris foncé. La surface des
tergites abdominaux est striolée transversalement ;lconnexivum d’un roux
flavescent sur sa marge. Pattes antérieures noires. sauf les hanches et 1’ex-
trémité apicale des trochanters. flaves : pattes intermédiaires et postérieu-
res, noires, sauf les trochanters et la face ventrale de Pépisternum. flaves-
cents. Premier article antennaire légèrement incurvé: article 11, un peu
plus long que 1'artîcle 111 et à peine plus court que 1'article IV (fig. 158, A).
, $*1
1 ti  
A B c
Fm. 158. — Aquanus paludum. — A, antenne; B, C, pièces squelettiques péniales
(profil et face).
Mâle. — 7’ sternite formant une large échancrure régulière; ses épines
latérales prolongées au moins jusqu`à 1’extrémité de l’abd0men; 8° seg-
ment fortement caréné antérieurement, la carène s°atténuant et se bifur·
quant postérieurement (fig. 157, A). Squelette pénial comprenant une tige
médiane fourchue à branches récurrentes, deux pièces latérales paires
(cn blanc) et deux pièces impaires (fig. 158, B, C). Paramères (fig. 179. A).
Femelle. — 7° sternite échancré en arc, ses épines latérales dépassant
l'extrémité de l’abdomen (fig. 157, B).
Long. : 13.5 à 15 mm.
Distribution. — S`ob~«·r·w de mars ii octobre sur les rivières, lc·~ grands
canaux, lacs et étangs imporhmts dans tmitc la France, mais sans être
très commun. _
Une variété : A. puludum insularis î\1orsciwLsK\' 1866 (1) est connue de
Chine, du Japon, de Formose (Lu~mm.in 1933), de 1‘Ir·an, de Mandchourie-
(T. Esixr).
' (1) Aquarium paludum insutaris Morscnunsxv 1866. - Syn.: Hydrometm japonica
Mors. 1866; Hygrotrechus remigator Honvzm-1 1879; Gerris fletchert Kmx. 1901; Aqua-
rius patudum remtgator Luxnnn. 1903.

222 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
Normalement macroptère ; les brachyptères dont les hémélylres ne dépas-
sent pas le milieu de l’abdomen, ne sont pas rares chez le type et
plus communs chez la variété insularis ; j`en possède des exemplaires pro-
venant des lagunes de Pahlévi (Iran} qui font la transition avec une autre
variété : A. p. palmonii Ed. \Vagner 1954 (l.l‘|N\VUORI 1953), de Palestine.
Chez les brachyptères, la longueur des hémélytres s`(·chelonne depuis
lv bord postérieur du 4" tergite, ]usqu`:iu bord antérieur du 7° (K. H. C.
.IORD\N, 1953l.
Autres variétés : forme nbscura Pwzrza, à face ventrale noire. Forme
demarginata Panzer : pronotum sans ligne longitudinale (lave sur ses mar-
ges réfléchies et à face ventrale «l’un bleu gris comme chez le type (1).
3. Gerris (Aquarîus) naias (DE GEER) 1773. — Cimex najas DE GEER,
Mém., vol. Ill, 1773, p. 311. — Gerris canalium DUFOUR, Rech. Anat.,
vol. V, 1831, p. 197. — Gerris pausarius CURTIS. Brit. Ent., vol. XII, 1835,
p. 553. — Hydrometm aprem KOLENNATI, Melet Sp., 1853, p. 263. —
Hydmmetra fasciata SIGNORET. Ann. Soc. ent. Fr., 1862. p. 376 (f. macrop·
tère).
/_` /\ Corps allongé, d’un noir olivâtre (Hg. 159). Une
\ / tache en chevron roussâtre sur le Vertex, au con-
` tact de la marge antérieure du pronotum. Anten-
\ / nes noires. Pronotum avec une fine bande médiane
/  jaunâtre sur le lobe antérieur, exceptionnellement
i   ‘ absente ; une fine carène sur le lobe postérieur. En
\ .· ,' général une simple tache d’un flave roussâtre sur
l la marge latérale du pronotum, au niveau de l’an-
l gle scutellaire. Tergites abdominaux avec une tache
A l linéaire médiane, grisâtre, surtout nette chez les
ij · aptères. Bord supérieur du connexivum d’un tlave
  roussâtre, mais cette bande est souvent interrom-
?   pue et, alors, seulement visible aux points de
  suture des segments, d’0ù une série de taches plus
  nettes, dorsalement. Prothorax flavescent; méso-
/   thorax noirâtre sur les côtés. flavescent ventra-
’   lement suivant une longue tache triangulaire
/   à angle aigu dirigé vers l’avant. lfabdomen est
·1~ légèrement caréné chez les femelles. flave au milieu.
` ` noirâtre sur les côtés. Chez les mâles aptères. l’ab-
·, domen n’est pas caréné; il l’est chez les mâles
macroptères. Dans tous les cas, il existe une ligne
ferrugineuse médiane.
R Mâle. ——— Méso et métasternum, ainsi que les
F ( t premiers sternites abdominaux, excavés; 7° ster-
/ ]\ _/ 1 nite et tergite assez profondément échancrés (fig.
/ \ 160, A. B) ; pointes latérales n’atteignant pas le som-
met de l’abdomen. Squelette pénial plus simple
Fm._1s9. - Aquarius que chez A. paludum (fig. 160. D. El. Paramères _
"“%%î..éïfEî.î.ï’êlt.` mg. 179- B. CJ.
(1) Carinthia, vol. II, 1925, p. 90.

GERRIDAE. — ennuis 223
Femelle. — Ãlétasternum et premiers sternites abdominaux non excavés.
Echancrure du 7’ sternite moins accentuée (fig. 160, C).
Long. : mâle, 12 à 13 mm ; femelle, 16 à 17 mm.
Distribution. — Commun dans toute la France, la Corse, l’.\frique du
Nord, sur les rivières et canaux. Généralement aptère, les lllîlCl‘()ptèI`(’S
ne sont pas rares dans le midi de la France (Pyr.-Ur.) et dans le Massif
Central (lacs «l’.~\uv‘ergne) ; ils volent bien et constituent des groupements
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Fm. 160. —- Aquarius najas. - A, extrémité de Pabdomen d'un mâle macroptère, et
B, d'un mâle aptère (vue ventralel ; C. ibid. (femelle aptère); D, E. pièces squelet-
tlques péniales. a, c (face et profil).
isolés ales colonies d’aptères el. de larves. ll existe aussi ales brarllyptères.
dont les hémélytres s‘étendent jusqu’au milieu du 2° —e;1ment almdominal.
Des larves sfobservent encore lin septembre, ii Banyuls, qui pourraient
eowespondre Si une deuxième génération ale l'e<p€·ee dans ees régions.
Aquarius najas einen-eus Pnrov (Ann. Sor. ent. l·'r·,, 1869, p, 144) est une
forme aptère de Palestine, Sicile, Espagne, Portugal et de l`Afriqne du
Nord, plus petite et moins mélanique que l‘.t. najas nnjns européen. Lone. :
9 à 12,5. (li. Poissov. op. cit., 1940, p. 17).

224 HÉTÉROPTÈBES AQUATIQUES
Subgen. Genis FABRMZIUS (s. str.)
Syn. : Limnotrechus STAL, Syn. Hydr., 1868. p. 395.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. ( 6.) Disque du pronotum (lobe postérieur). d’un jaune ferrugi-
neux plus ou moins vif.
2. ( 3.) Echancrure ventrale du 7° sternite abdominal des mâles.
simple (fig. 161, A) ; angles latéraux postérieurs de ce seg-
ment très aigus ; ces mêmes angles, aigus chez les femelles
aptères et prolongés en appendices presque subulés chez
les macroptères. Face ventrale de Yabdomen paraissant tri-
sillonnée avec une très fine gouttière médiane (fig. 161, A),
revêtue d’un duvet de poils argentés, surtout bien visible
sur le vivant et présentant de chaque côté, deux lignes de
poils argentés, brillants. Tubercule glandulaire métaster-
nal, le plus souvent à peine distinct. Longueur: 9 à
11 mm .................................. 3. lateralis (1)
3. ( 2.) Echancrure du '7° sternite ahdominal des mâles. double:
une petite échancrure médiane s’enclave au fond de l’échan-
crure principale (fig. 165, A). Mésosternum postérieur et
métasternum non finement sillonnés médianement, mais
légèrement carénés. _
4. ( 5.) Taille de 9 à 11,5 mm. Face ventrale de l’abdomen unifor-
mément revêtue d’une pilosité argentée et présentant une
impression médiane, superficielle, sur chacun des sternites
abdominaux, plus particulièrement nette sur les derniers
sternites chez le mâle ; cette tache est oblongue sur les seg-
· ments V et V1, elle est vaguement circulaire et n’occupe
que la moitié antérieure des sternites ll - IV. Tubercule
glandulaire métasternal, très effacé. Angles postérieurs
(connexivum) du 7° segment abdominal, élargis et non
particulièrement acuminés. Côtés du corps sensiblement
parallèles .................................. 4. thoracicus
5. ( 4.) Taille de 12 à 14 mm. Sternites abdominaux. spéciale-
ment chez les mâles, présentant une impression de part
et d’autre de la fine carène médiane, à peine distincte.
sauf sur le 7° où elle est assez accentuée et longitudinale.
Tubercule glandulaire métasternal généralement net. sur-
tout chez les mâles. Angles latéraux postérieurs du 7* seg-
(1) La description originale de Gerris lateralis Sci-ruivnvmr. 1832 correspond à 1'espèce
appelée asper depuis Fresrn 1861: Eur. Hemipt., p. 108 (Hydrometmy fH0nvA·ru 1907,
 1;Tâz;i|Hung., vol. V, p. 307; Rovlm 1924, Bull. Ass. Nat. Vallée du Loing,

GERRIDAE. tilülllllh 225
ment abdominal. moins élargis et prolongés en pointe ob- i
tuse, notamment chez les femelles (iig. 168. (.1. Corps élar-
gi au niveau des hanches intermédiaires (fig. 167, Bl. S. costac
6. ( l.| Disque du pronotum concolore, d`un brun plus on moins
foncé.
T. I 8.I '1`ubercule glandulaire du métasternum. jaunâtre et sail-
lant. Antennes relativement courtes et trapues·; premier
article égal ou à peine plus court que les articles II et 111
réunis. Hémélytres et antennes noirâtres. Lignes jaunes
(droite et gauche! des côtés du pronotum, ne se prolon-
geant pas au-delà de la constriction. Face ventrale anté-
rieure de l`abdomen. llave. Corps robuste et élargi au
niveau du thorax. Teinte générale. noirâtre. Longueur:
10 à 12 mm (13 mm pour certaines femelles)., .. 6. gibbifer
8. I 7.1 '1`ubcrcule glandulaire du métasternum non saillant, à
peine apparent. souvent concolore. Taille de 6 à 1() mm.
‘.'. (12.I Fêmurs antérieurs largement noirs. tout au moins sur leur
bord externe: la base. jaunâtre. Antennes entièrement
noires ou noirâtres.
l(*. (ll.) T` sternite abdorninal des mâles. non tuberculé. Premier
segment génital des femelles. tsctiforme ventralement,
plus large à la base qu`à Yextrémité. avec une carène lon-
gitudinale accentuée et sans dépression basale. '1`ibio·tar-
ses postérieurs. deux tiers environ aussi lougs que les
fémurs. Longueur : 6.5 à 8 mm. .............. 7. argentatus
ll. (It).! T` steinite abdominal des mâles présentant deux tuber-
cules. Premier segment génital des femelles, déprimé
transversalement et quadrangulaire. vu ventralement.
Longueur: 7 à tt mm .................... 3. odontogaster
12. ( 9.1 1·`émurs antérieurs flaves, avec deux traits noirs, non pro-
longés jusqu`à la base et plus ou moins nets selon les indi-
vidus; l`cxterne en général. le plus accentué. Antennes
partiellement jaunâtres ou roussâtres. Premier segment
génital de la femelle, vu ventralement. sans dépression
basale (Hg. 178. Bl. Longueur : 8 à 10 mm ...... 9. lacustrîs
3. Gcrri: ts. str.} latcralis ScuuMMEL 1832. — Genis Iatcralis SCIIUM·
VIEL. Vers. Gen. Bescbr. Ploteres. vol. 111, 1832, p. 39. — Cerris latcralis
ROYER, Bull. Soc. ent. Fr.. 1925. p. 91 et Ass. Nat. Vallée du Loing, 1924.
p. 188. —— Cerris Ialeralis POISSON. Bull. Soc. Sc. Bret., vol. XVII. 1940. '
lp. 159; etc...
Corps étroit, à peine dilaté au niveau des hanches postérieures; brun
foncé, revêtu d'unc courte pubescence dorée. quelquefois plus claire et
I6

226 IIÉTÉROPTÈREB AQUAT1QuEs
roussâtre. Vertex concolore ou bien orné d’une tache plus claire en che-
VI`Ol'1 COl']llC la l’ll3.I`gB p0SlÉél`l€UI`8 ClllI`C les YEUX. EplSt0l'I1€ l3UI1âtI'€. AHt€H·
nes roussâtres, le 4«" article et l’extrémité apicale du 3°, souvent noirâtres
Iüg. 162, Bl. Rostre en grande partie noirâtre, sa pointe dépassant quel-
(IUE! PGU les ll3llCl]€S E\llléI`l6UI'€S. PI`0llOlUHl l`€I`I`Uglll€UX. SOUV€l'll I`UgUCUX Q
  si
* eîr
*  \    ` P P P    
R \
W    e
5 H
Fm. 161. -—· Gcrrzs latemhs Sci-rmsnvmn. — A, G, extrémité de Vabdomen d'un mâle
aptère, vue ventrale et de profil; B, H, extrémité de Yabdomen d’U11 mâle macrop-
tète, vue ventrale et de profil; C, F, extrémité de l'abd0men d'une femelle macrop-
tère, vue ventrale et de profil; D, E. extrémité de l'abd0men d’une femelle aptère,
vue ventrale et de profil.
la ZOIIG (}l21ll`€ UUCUPB les l.l"()lS (1Uâl`lS p0Stéll€UI`S§ le lobe 3IlléI`l€UI` est
_ noirâtre, saut une ligne médiane d’un jaune ocreux se prolongeant sur le
dis ue ar une fine carène; le ourtour du dis ue noirâtre, com ris
(1 P _ _ ' Y P
les angles lateraux scutellaires. assez accuses chez les macropteres. Hebord
latéro-marginal du pronotum présentant une ligne d’un flave ferrugineux
pouvant exceptionnellement manquer au niveau du lobe antérieur (fig.

osninmix. canins 227
163, Al ; tubercule latéral de l`angle proximal mésopleural très atténué, se
confondant avec la teinte de fond en général. Face ventrale noire, mais
avec une fine pilosité à reflet argenté. brillant sur le vivant. Côtés du
thorax présentant une bande latérale brun noirâtre s'étendant jusqu`au
voisinage de la tête. intercalée entre la pilosité brillante de la face ven-
trale ct une courte ligne également brillante. située au niveau de l’angle
scutellairc du pronotum. Sternites abdominaux noirs. sillonnés d’une fine
gouttière médiane, intéressant plus ou moins le méso et le métasternum.
Un léger bourrelet longitudinal borde ventralement. à droite et à gauche,
le connexivum. d`un flave roussâtre en dessous. Chez les aptères. les cinq
derniers tergites abdominaux sont ornés. chacun, d°une tache médiane
linéaire blanchâtre (fig. 162. Al. Une bande noire. accusée. externe sur
lo fémur antérieur.
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Fm. 162. — Gerrîs luteratis, mâle. — A. abdomen vu dorsalement; B, antenne; C
D, pièces squelettiques péniales.
Mâle. — Echancrure du T' sternite abdominal. simple; angles latéraux ,
postérieurs de ce segment. aigus. Long. : 9 à 10 mm (fig. 161, A, etc.).
Pièces squelettiques péniales (Gg. 162. C. D1. Paramères (fig. 179, D).
Femelle. — Angles latéraux postérieurs du T" segment abdominal, aigus
chez les aptères. prolongés en appendices subulés chez les macroptères
(fig. 161. Bl. Long.: 9 à 11.5 mm.
Distribution. lispi-ci- «I`af(inités ~optentrionales_ ~‘ob~«·rvant çà et là.
on Frnna·«· (-1 vn .\l`riqnv iln Noril (Maroc`. —onvenl il l'ôlal <l’individus
i~oI¢'·s_ rarcnicnl ,2I'1l!illl'l‘\ llimorphe, des rnacropti·rvs riiigraleurs, des
tuicroplères et des aplères : rniswaux et pière~ xl`eau de sous-bois en
général, parmi les plantes aquatiques. Creux de Pisseport (Besse·en—
Chandvsw 1935), environs de Caen l(Ialvadosl, ¢·tc...

228 1lÉ'1`ÉBUPT]·)RES .\QUATIQl’ES
G. lulvmlis i`. obscuratus Ed. \Vxm|~;u, glfmnlzux, wit. 11, 1937. D. 7) est
une xarielé décrite d`,-\1leniagn<· qui Se diStiu;zue de la ferme type par
~0n pr0n0tu1n de teinte plue foncée.
OBSERVATION. — L`e~pèce appelée G. aspur Ilimzisa 1861 a été placée en
~yn0nymie mec G. lateralis SCHUMMEL 1832 par 1'10RVA'Il·l (1907) (.lnn.
Mus. Nat. Hung., xel. V. 19117. p. 307). (Jette ~yl'1UIly1ll1(;‘ fut «la1.>. la Suite
maintenue par l\l. ROYER ¤1925) (Bull. Sur. vn!. Fr., 1925, p. 91-93).
Dans un travail récent, Ed \¢V\L·VER et Steph. ZIMMERMAN i1955) (lun!.
tut., wl. 155, 1955. p. 177-190) ont rétabli la dualité de- G. lutrmlis et de
I}. uxprr en donnant eumnie distribution §!éU,!l‘1l[)111(l1l(·) à la première :
I`.-\11emaunc, la N0i·xè2‘e, la Suède. la Finlande, le nord de la Russie, la
Baltique, la Pologne, le Danemark, 1’Ec0sse, 1’Angleterre, les Pays-Bas,
1:1 France. 1`1tal1e. l’Autriche. la 'fchôeoslcvaquie, tandis que la Seconde,
G_ «isp«·r·, serait Im·aI1s(·e 51 l’1taIie. 1`Amriche. la Y<¤ugc~1axie, la Syrie
WV. Srmnnn. 1955, p. 1112.
  w»"É`IÈ?îîsÈT÷ïî‘
    ·» ‘    
· ·~·‘r ·> ë·,: _;h   ’ ~‘:~,j:a¤â-,/É
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    [         .î—  
F11:. 163. —— Ornementauon du bord latéral du pronotum. — A, G. lawraL1s; B. C,
D. E. G. thomczcus, var1at10ns de la tache nostoculaire (E: G. thomcicus raymon-
dz) : F, G, H. G. costae français, tbzd.; I. G. costae fteben, de Syrie; t, tubercule
latéral proximal mesopleural.
41. Gerris ts. st1·.)th0racicus ÈLHUMMEL 1832. —— Gerris thoracica SCHUM-
MEL. Vers. Gen. Bcschr. P10tereS. v01. 11, 1832, p. 46. -— Limrwtrechus
piebejus HORVATH. Wass. Hung., v01. V1. 1878. p. 8. —— Gerris J/zomcica
PUTON, Synopsis, vol. 1, 1880, p. 74. -— Gerris thoracicus POISSON, Bull.
Soc. Sc. Bret. V01. XV11. 19-10, p. 162 ; etc...

eanmma. — canins 229
Corps allongé (fig. 164). Brun noirâtre en dessus, avec une courte pilo-
sité cuivrée. Vertex concolore. Antennes jaunâtres, le 4° article parfois
ohscurci. Pronotum avec une tache jaune sur le disque, moins étendue que
chez G. costae et de contour plus régulier, et une petite ligne médiane
jaune sur le lobe antérieur ; une ligne latérale jaune sur le rebord mar-
ginal ne s’étendant pas, ou exceptionnellement, au lobe antérieur ; parfois
une strie latérale jaune, au voisinage de 1’œil (Hg. 163, B à E). Dos de llab-
domen noir. parfois une ligne médiane jaunâtre; connexivum jaunâtre.
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Fxc. 164. — Gerris thoracicus Scmnvm.
Tubercule latéral mésopleural, petit et noir tüg. 163, B, C, D, t). Face
vcntrale noire, sauf sur le col du prosternum et une partie des hanches:
une bande cuivrée latérale sur les côtés du mésothorax. Ventre finement
sillonné médianement et recouvert d’une délicate pilosité argentée; les
sternites ventraux portent une dépression très superficielle, circulaire ou
ovale, et surtout nette sur les derniers sternites (fig. 165, A) des mâles.
Fémurs antérieurs avec une large bande noire externe et une ligne noire
interne, plus courte; une linéole longitudinale externe, noire, sur le tibia
antérieur ; ce dernier, 2,6 à 3 fois plus grand que le tarse correspondant.
Pattes intermédiaires et postérieures jaunâtres.
17

230 HÉTÉROPTÈRES Aouxriours
Mâle. -— T' sternite à échancrure double; l’interne, peu profonde;
&IlglCS l3téI`3l1X I)OSlÃé1”l€l1I`S d8 CB SCgIIl€l’lt, lElI`g€I'I`l€Ilt ouverts et courts
(fig. 165. A). 'T° tergite en grande partie jaunâtre, ainsi que les segments
génitaux. Squelette pénial représenté (fig. 165,   et 166, B, C). Paramères
(fig. 179, E, F, G). Huitième segment abdominal (fig. 166. A).
Long. : 9 mm à 10,2 mm.
Femelle. —~ Angles latéraux du 7° segment plus largement ouverts (fig.
165, B) ; impressions des sternites abdominaux II â VII, peu etendues.
Long.: 11,5 mm.
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Fm. 165. — Gerris thoracicus. — A, extrémité de 1’abdomen d’un mâle; B, ibid.
dlbllê femelle (vue ventrale) ; C, pièces squelettiques péniales; D, extrémité de l’ab-
uomen d'une femelle (Calvados), (vue de profil).
flhez certains exemplaires de l’Afrique du Nord, les sternites V à VII
~ont entièrement flaies chez la femelle, les sternites VI à VII chez le
mâle.
Chez G. thoracicus rapidus Honvxrn, forme transcapienne, la tache du
lobe postérieur du pronotum s’étendrait jusqu’à Fétranglement antérieur.
(ihez G, lhoracivus fuscinotum HEUTER, forme de Finlande, le pronotum
serait eoncolore, ou avec la tache du disque à peine distincte.
G. thoracictzs reymondi POISSON 1950, est une forme du Sahara septentrio—
nal à ligne latérale, jaune, marginale du pronotum, s’étendant sur le lobe
antérieur (fig, 163 E) ; toutes les parties jaunes sont d’un jaune vif : ster-
mtes génitaux largement jaunàtres. Touat, Reggan. (Inst. Sc. Chérif., 1950,
p. 37).
Distribution. —· G. thoracicus est largement répandu en France et en
Afrique du Nord, sur les mares, étangs et d’une manière générale. les
nappes d’eau tranquille, de basse altitude en général.

oEnmnA1a. — oartms 231
5. Genis (s. str.) costae HERRICIFSCIIAEFFER 1853. — Hydramctra costae
Hiaaaicxr-Scxmzrrna, Wanz. Ins., vol. IX, 1853, p. 971. — Hydmmezra
rufoscutellata COSTA lnon LATREILLE), Cimic. Cent., vol. 11, 1847, p. 8. —
Cerris coslae PUTON, Svno sis, vol. I, 1880, 1. 155. — Gerris costae POIS-
. P 1 _ _ `
SON, Bull. Soc. Sc. Bret., vol. XVII, 1940, p. 163. — Cerns lateralis tI·I.b.1
auct. nec. SCIIUMMEL ·— JACZEWSKI, Fragm. Faun. Mus. Zool. Pol.. vol.
Ill, 1938, n° 23, p. 170; etc...
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Fm. 166. - Gerrts thomcicus. — A. huitième segment abdominal d’un mâle; B
pièces squelettiques pénialcs (Caen) (Calvados); C. ibid. (Italie. Grèce).
Corps allongé- et sensiblement élargi au niveau des hanches postérieu-
res tlig. 167, Bl. Aspect général plus trapu que G. thoracicus. Dessus
brun, revêtu dIune pubescence dorée. Épistome jaunâtre ; vertex brun, sauf
les pores trichobothriaux postérieurs (Iig. 168, A), parfois plus pâles.
Rostre: premier article jaunâtre, sauf une petite tache latérale noire, 2'
article llave. 3' et —l~' noirs. Antennes: articles I, II, Ill, roux jaunâtre, _
article IV noir ou noirâtre. Lobe antérieur du pronotum. assez fortement
renflé de part ct d’autre, brunâtre, sauf une courte ligne médiane jaune.
Disque d’un jaune plus ou moins ferrugineux, sauf la périphérie et une
ligne médiane incomplète, brune Ilig. 168, Bl, située dans le prolonge-
ment de la ligne jaune antérieure. Rebords marginaux jaunâtres. la ligne
latérale jaune, pouvant se continuer sur le lobe antérieur. Tubercule latéral
de l’angle proximal des mésopleures, noir ou au contraire, Ilave et même
livide (fig. 163. F, G, H1. Hémélytres avec des nervures d’un brun noirâ-
tre et parfois quelques taches blanchâtres à la base, chez les vieux imagos
de printemps.
Dessous du corps noir, saut les côtés du prosternum, une partie des
hanches. le connexivum, l’extrémité de 1’abdomen, jaunâtres. Il existe des
exemplaires à sternites abdominaux presque entièrement flaves Une pilo-

232 HÉrÉRo1>rÈnES AQUATIQUES
sité argentée revêt la face ventrale : deux bandes cuivrées sur les côtés du
mésothorax. Tubercule glandulaire métastemal, en général, renflé. Les
sternites abdominaux, surtout chez les mâles, présentent une impression
liémicirculaire de part et d’autre d’une fine carène médiane ; cette impres-
sion devient une dépression longitudinale assez accentuée sur le 7° seg-
ment tfig. 168, D). Pattes jaunâtres ; le fémur antérieur, orné d°une bande
noire longitudinale externe se prolongeant sur le troclianter; tibia anté-
rieur. 3.5 fois plus grand que le tarse.
Mâle. — 7’ sternite abdominal à échancrure double (fig. 168, D) ; seg-
ments génitaux jaunâtres; angles latéraux postérieurs du 7° segment
prolongés en pointes obtuses (fig. 169, D). Squelette pénial (fig. 169, A B.
C, E, F). Paramères (fig. 179, H. 1). Huitième segment abdominal (fig.
169. D). Long.: 12 à 13 mm.
   
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Fm. 167. —— Silhouettes de G. thoractcus et de G. costae H.-SCH, (vue dorsale).
_ Femelle. — Angles latéraux postérieurs du 7" segment obtus et souvent
relevés (fig. 170). Long. : 12.5 à 1-L mm.
Distribution. — Espèce dc régions montagneuses, Alpes, Massif Central :
lacs d’AU\`6TgH€ : Estixadonx, Bourdouze, Montcineyre, La Bartbe ; Pyré-
nées-Orientales : Les Bouillouses_ Formiguères, Mt Louis. Font-Romeu, Ur.
Eyne, Via, etc..., mais susceptible tte migrations en plaine. Allemagne.
\utriche, Italie".
La ligne latérale, jaune (lave, du pronotum chez les exemplaires St
abdomen noir, est en général, nettement interrompue au niveau du
rétrécissement antérieur et réapparaît ensuite, sur le lobe antérieur. Cette
ligne jaune est, au contraire, ininterrompue chez des exemplaires à abdo-
men largement llave, de même provenance que les précédents : j`ai, en
outre, observé des formes intermédiaires entre ces E2 types extrêmes,
chez lesquelles l’abdomen n’est que partiellement tlate et où la ligue
latérale jaune du pronotutn est ininterrompue, mais très réduite au ni-

uiznnimu. -- nemus 233 ·
veau du rétrécissement antérieur. D'apri=s ces reuiarqucs. il paraît évident
que lc G. lateralis Pu'roN (non S«:uuMMFL) (l) ne représente- qu`une variétô
de G. coslac : var. fieberî Sricnm. 1935 (Sicile, Italie, Yougoslavie, Rouma-
nie, Turquie, Syrie), (fig:. l63, ll. Long. : l2,6 à 14.6 uuu.
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Fm. 168. - Gerrîs ccstae. — A, tête, vue dorsale; B, disque du pronotum; C. abdo-
· men d'une femelle, vu ventralement: D, extrémité de Yabdomen chez le mâle.
l.<·s stcrnites abdominaux sont le plus souwut partiellement jaunà|x·e~
chez les G. coslae d’Italie (Calabre) et de Grèce : ils sont plus générale-
ment noirs chez les exemplaires originaires d’Espa2ne, des Pyrénées-
Orientales, du Massif Central, chez lesquels seule Fextrémilé de l’abdomen
cst jaunâtre. En France, cette espèce subalpîne, à répartition gréoüraphî-
que discontinue. paraît former deux races distinctes, reconnaissables
notamment par la morphologie quelque peu différente des pièces sque-
(1) Puma, Synopsis, 2• partie, 1880, p. 75.

234 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
lvttiques péniales (fig. l69, C, B) : G. costae poissoni VVM. ZM. [955 (I) et
G. cosîac arvernensis n. subsp., très proche de la forme type, G. rosiac
rnslae H.-S.
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Fu:. 169. — Gerris costae, mâle. — A, B, C, E, F, pièces squelettiques de 1’aedea-
gus: A, (Italie-Grèce); B, G. costae arvernensis, n. subsp. (La Barthe) (Massif
Central) ; C, (Les Bouillouses) (Pyrénées), (Espagne :Ovied0) G. costae pozssoni. ; a, pièce
médiane à extrémité fourchue et recourbée, b, pièce en « V », c, pièce paire latérale:
D, huitieme segment. abdommal (Formiguères, alt.: 1.500 m.) (Pyr.-Or.); E, aedeagus:
vu par en-dessus (Formiguères) ; F, aedeagus vu par en-dessous (Formiguères).
D`après WAGNER et ZIMMERMAAN (op. cit.), la distribution des Lrois races
principales de G. costae serait la suivante :
G. costae costae H. S. : Allemagne, Autriche lfalie. Suisse, France.
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Tubercule mesopleural souvent fïatve. Long. mâle : 12 à 13 mm ; femelle :
12,6 à 13,9 mm.
(1) Ed. WAGNER et Steph. ZIMMERMAN, Zool. Anz., vol. 155, 1955, p. 177-190.

GERRIDAE. —- GERRIS 235
G. cosfae poissoni \\/cn. et ZM. : :\nglcte1·rc, France, Espagne. Tuber-
cule mésopleural généralement noiràtrv. Long. mâle : 11 à 12,3 mm ;
femelle : 12 à 13 mm.
G. cnstae fieberi Srrcn. : Sicile, Italie, Yougoslaxie, Roumanie, Turquie,
Syrie. Tubercule mésopleural pâle. Long. mâle : 12,6 à I3 mm ; femelle :
13.7 à 14,6 mm.
Quant à la forme arvernensis : La Barthe, lac Estivadoux, lac de Mont-
oineyre, etc..., ses dimensions, 11,5 à 12,5 mm, sont comparables il celles
de la race poissoni, mais la morphologie des pièces squeletliques péniales
(fig. 169 B) semble la rapprocher de la race roslac costae.
Autre variété : G. cosiae derubra Pauzan. Lobe antérieur du pronotum
de teinte à peine ferrugîneuse.
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Fm. 170. - Genis costaes extrémité de 1'abdomen d'une femelle: A, La Barthez
C, Montcineyre (Puy-de-Dôme), (Alt.: 1.333 m.); B, Formiguères; D, Eyne (Pyr.-
01*.1 (slt. 1.300 à 2.300 m.),
6. Genis (s. str.) gibbifer SCHUMMEL 1832. —— Gerris gibbifera SCHUM-
MEL, Vers. Gen. Beschr. Ploteres, vol. III, 1832, p. 4-1. — Hydrometra
paludum Duroun (mm Faemcxus), Rech. Anat., 1831, p. 199. — Genis
gibbifer POISSON, Bull. Soc. Sc. Bret., vol. XVII, 1940, p. 165 ; etc...
Allongê et un peu élargi au niveau des hanches intermédiaires. Dessus
noir olivâtre avec une pilosité dorée sur le vertex, le pronotum, les ner-
vures des hémélytres. Une tache rousse en chevron à la base du vertex.
Rostre noir, sauf sa base ilavescente. Antennes noirâtres sauf un trait roux.
fréquent du côté interne du premier article, et la base des 2° et 3°, rousse
(fig. 171, E). Pronotum avec une courte ligne médiane, jaunâtre sur le
lobe antérieur, continuée sur le disque par une fine carène noire. Bord
latéral avec une ligne marginale, jaune flave, interrompue au niveau de
l’étranglement antérieur. Cette ligne jaune peut se prolonger sur la base
articulaire de l’hémélytre. Tubercule latéral mésopleural noir. Dos de 1’ab-
domen noir ; une ligne médiane rousse sur les tergites, moins nette chez les
femelles. Marge du connexivum jaune roussâtre, très étalée sur les tergites
l

236 HÉTÉROPTÈRES AQUAHQIJES
VI et VII. Face ventrale noire avec une pubescence argentée, brillante.
sauf sur les côtés du mésothorax où elle est cuivrée. Les côtés du pros-
ternum, des taches sur les hanches. le tubercule glandulaire métasternal.
parfois une ligne médiane abdominale, les segments génitaux. d’un flave
jaunâtre. Fémur antérieur orné d’un large trait longitudinal noir externe
et un autre, moins accusé, sur le bord interne qui va en s’élargissant vers
Fextrémité tibiale.
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Fm. 171. —— Gerris gzbbifer SCHUMM. — A, extrémité de Fabdomen d'un mâle ; B,
tbîd. d'une femelle (vue ventrale); C, D, pièces squelettiques pénîales; E, antenne
Mâle. —-— Derniers sternites abdominaux présentant, de part et d’aut1e
de la fine carène médiane, une impression allongée, faiblement excavée:
É" sternite à échancrure double et accentuée (fig. 171, A) ; tubercule glan-
. dulaire métasternal renflé et roux sur fond noir. Squelette pénial (fig.
171, C, D). Paramères (fig. 179, J, K, L). Long. : 10,5 - 11 mm.
Femelle. ——— Impressions des sternites abdominaux très superficielles
(Hg. 171, B) ; tubercule glandulaire moins accentué; segments génitaux.
en général, à peine relevés obliquement vers le haut, tout au moins chez
les exemplaires français (fig. 172). Long. : 12 - I3 mm.
Distribution. —— Toute la France, Corse et Afrique du Nord, surtout sur
les CHUX dOI‘IY]HI11(}S. ACCOII1p3EI]P HSSCZ SOIIVGHI. PH Il'1OHtil§Ãl18 le   (‘r)$(1lt’
!lacs d’Auvergne, Cerdagnem).

' oiznmms. -—— osnms 237
Variétés et espèces voisines :
La var. flaviventris Puron (Synopsis, vol. I, 1880, p. 157) a les sternites
abdominaux, le métasternum et la base du mésosternum, (laves. Cette
forme a été décrite d‘après des exemplaires provenant d'Italie. Elle paraît
rare en France et peut s’observer sous la forme brachyptère (K. H. C.
Jonmm 1947. — H. Fonsmn 1954) (1).
La var. fuscicomis REY 1893 (à antennes noir brunâtre) parait de peu
«l'intérêt.
-Gerr·is gibbifer maculata TAM. 1946 (Soc. Mus. Civ. Rovereto, vol. LXVIII,
1946, p. 7) : ligne latérale jaunâtre du pronotum réduite àl une petite tache
située sous l’angle latéral scutellaire du lobe postérieur et base de 1’hémé-
lytre obscure.
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Fxc. 172. - Gerrts gtbbtfer, femelle macroptère .— A, extrémité de l'abdomen vue
de profil). (Calvados) ; B, ibid. (Puy-de-Dôme): C, tbid. (Pyrénées-Orientales).
Gen-is brasili Poisson (Bull. Soc. Sc. Bret., vol. XVII, 1940, p. 167, fig.
21 et 22) est une forme de 1’Af1·ique du Nord, très voisine de G. gibbifer `
et qui s`en distingue par les antennes proportionnellement plus longues
et plus grêles ; le l" article nettement plus court que les articles II et
[II réunis. Le l" segment génital des femelles dilaté avec ses bords laté-
raux renflés. La base du rostre et toute la face ventrale sont largement
(laves. Longueur : 10 - 12 mm. Algérie.
G. italicus Ed. Wlomm 1954, est une espèce d‘Italie et de Sicile très
proche de G. gibbifcr.
y (1) Acta Soc. Ent. Col. Prague, vol. 44, 1947, p. 47. — Beitr. Entom. Dtsch., vol. 4,
n' 5-6, p. 595. 1954.
IB

238 HÉTÉRoPrEnEs AQUATIQUES
7.Gerri; (s. str.) argentatus SCHUMMEL 1832. —— Cerris argentata
SCHUMMEL. Vers. Gen. Beschr. Ploteres, vol. Ill, 1832, p. 49 ; PUTON,
Synops., vol. 1, 1880, p. 158. — Gerris apicalis CURTIS, Brit. Ent., vol.
XII, 1835, r. 553. —— Hydmmetra servillei FREY-GESSNER, (prt.) Minh.
Schw. ent. Ces., vol. l, 1864, p. 228. — Gerris argentatus POISSON, Bull.
Soc. Sc. Bretagne, vol. XVII, 1940, p. 169 ; etc...
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Fra. 173. - Gerris argentatus ScHUMM. - a, aile postérieure; F3, fémur poste-
rieur; h, hémélytre; pa, lobe antérieur du pronotum; T3, tibia postérieur; t3, tarse
postérieur: 7 et 8, septième et huitième segments abdominaux.
Espèce très voisine de la forme suivante; pigmentation générale sen·
siblement identique chez les microptères, mais qui sont plus noirs et de
· taille plus petite. Carène médiane du pronotum plus accentuée. Pattes
intermédiaires et postérieures presque noires dorsalement, avec les fêmurs
jaunâtres en dessous (fig. 173).
Mâle. — 7° sternite abdominal à échancrure double, sans dents (fig.
174, Cl. Squelette pénial (fig. 174. Al. Paramères (Hg. 179, N, O). Long. :
5.5 · 6,5 mm.
Femelle. — Angles latéraux postérieurs du 7' segment très courts (fig.
174, Bl. Long. : 7,5 · 8 mm.
Distribution. — Toute la France et la Corse, Algérie, Maroc : ~11r·tout sur
les eaux domnantes. Dimorphe : macroptères (fig, 1731 et microptères.

cimnma. — canms 239
La forme suivante, décrite de Suède. proche de C. argcntalus, est à
rechercher en France:
7 bis.Gerris is. str.) sphagnetorum GAuN1Tz 1947. — Genis sphagne-
torum GAUNITZ. Opusc. Soc. Ent. Lund,. vol. I2. [947, p. 34.
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A B C
Fm. 174. — Genis argentatus: A. pièces squelettiques péniales; B. C, extrémxtes
de l‘abd0men chez la femelle et chez le mâle (vue ventrale).
Ferme aptëre.
Noire en avant avec une courte bande médiane jaune brunâtre et avec
de courtes bandes latérales jaunes. Tergites abdominaux IV à VII avec
des bandes médianes argenté brillant.
Longueur des articles III et IV des antennes: 0,50 - 0,55 mm (fig.
175, A).
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Fm. l75. — Genis sphagnetorum G.wm·rz: A, antenne ; B, C, extrémités de 1'ab-
domen d'un mâle et d’une femelle (vue ventrale) ; D, pièces squelettiques pénlales
limité de Gwmrzl.

240 HÉTÉROPTÈRES AQUATIQUES
Pronotum à peine voûté postérieurement. Rudiments alaires indistincts
comme chez G. najas. F émur intermédiaire un peu plus court que le tibia
et le tarse. Premier article du tarse pas tout à fait deux fois aussi long
que le deuxième. Fémur postérieur à peine plus long que le tibia et le
tarse ; premier article du tarse, pas deux fois plus long que le deuxième.
Mâle. — 7° sternite abdominal présentant médianement une encoche (fig.
175, B). Connexivum du 7* segment sans angle épineux. Squelette pénial
assez semblable à celui de G. oclontogaster dont les bras clorsaux sont
cependant plus longs. Bras ventraux (fig. 175), plus larges, plus courts
que ceux de G. odontogaster, non bifurqués.
 
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Fu: 176. —Ge·rris odontogaster Zmrnrzsrxsnmz A, antenne; B, extrémité de 1’abdo-
· men d’un mâle (vue ventrale) ; C, E, ibid., femelle ; D, extrémité de Pabdomen d’un
mâle (profil).
Femelle. — Segment génital densément et finement poilu, semblable
à celui de G. argentatus, élargi à la base et présentant une petite carène
(fig. 175, C). Connexivum du 7’ segment terminé en angle épineux, court
mais distinct.
Forme macroptêre.
Pronotum voûté postérieurement. Les hémélytres atteignent le bord pos-
térieur du dernier segment abdominal.
Cette espèce est une forme de tourbière ; elle s`observeruit toujours sur
des eaux à Sphaignes et à mousses.

uranium. — omnrus 2/rt
ti. Genis (s. str.) odontogaster Zmrsasranr 1828. — Hydrometra odon-
togaster ZETTERSTEDT, lns. Lapp.. 1828, p. 282. — Gerris odontogaster
P01ssoN, Bull. Soc. Sc. Bret., vol. XVII. 1940, p. 163; etc...
Dessus noir et pubescence dorée. Tête concolore. Antennes et rostre
noirs. Premier article antennaire aussi long que les deux suivants réunis
Ifig. 176, A). Une ligne médiane jaune roux sur le lobe antérieur du pro-
notum, continuée sur le disque par une fine carène. Une ligne marginale,
(lave ou rousse, sur le lobe postérieur au niveau des angles latéraux, chez
les macroptères, qui se prolonge sur la base articulaire de Ybémélytre. Dos
de l’abdomen noir. Connexivum d’un jaune roux dans les deux sexes.
Fémur antérieur en grande partie noir, sauf la base jaunâtre. Dessous
noir, revêtu d’une pubescence argentée. Sur les côtés du mésothorax, une
bande noire se trouve intercalée entre une bande cuivrée ventrale et une
bande argentée latéro-dorsale; 1’abdomen des femelles microptères peut
être ilavescent.
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Frs. 177. -— Gerris odontogaster: A, B, pièces squelettiques péniales. de face et de
profil.
Mâle. — 7‘ sternite abdominal à échancrure double (fig. 176, B) ; Have
sur son bord postérieur et portant deux dents cylindriques dirigées vers
l’avant (fig. 176. D1. Squelette pénial iiig. 177). Paramères (fig. 179, Ml.
Long. : 7 à 8 mm.
Femelle. —- Premier segment génital flavescent, transverse et impres-
sionné transversalement (fig. 177. C. El. Long. : 8 à 8.5 mm.
nx
Distribution. — Cà ct là vn France : Norrnandie (Calvados, etc.), Bretagne
lIlle-et·Vilaine, etc.) ; mures et étangs, parmi les plantes aquatiques. Di-
mopphe : macroptèrcs et microptères, plus rares, L'espb<·e est «l‘al’finités

242 Hmaaopràaas AQUATIQUES
~.eplenl1·ionales, ainsi que G. l(ll(’f‘llIlS : elle esl <·omuuuu· dans certains
lacs d`Auwer,<1ne.
Une variété brevispinis Imxnisriii (.1rk. lool., wl. XXVII, A, n° I4. l935.
p. ll) est connue de Monaolie.
9. Gcrris (s. str.) lacustris L1NNÉ 1758. — Cimex lacuszris LINNÉ. Syst.
Vat., éd. 10. 1758, p. 450. — Gerris variabilis CURTIS, Brit. Ent., vol.
XII. 1835. t. 553. — Hydrometra servilîei FREY-GESSNER (prt.), IVIittli.
Scliw. ent. Ces.. vol. I, 1864. p. 228. — Gerris Zacustris POISSON. Bull. Soc.
Sc. Bret,. vol. XVII. 1940. p. 170 ; etc...
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F10. 178. — Gerris lacustrts. L, forme macroptère : extrémités de Yabdomeri d’un
mâle, A, et d’une femelle, B, D (vue ventrale) ; C, ibid., femelle (profil) ; E, F, pièces
squelettiques péniales.
BFUH I10l]`âÈI`€. Une tache TOUSSB EH CllCVI`0I1 SUI' le VCITGX., €l'ltl”€' les YEUX.
Antennes noirâtres, moins foncées ventralement ; premier article plus court
que les articles II et III réunis. Une ligne médiane jaune sur le lobe
antérieur du pronotum dont le processus scutellaire est caréné; ses mar-
ges latérales. jaunes, du lobe antérieur à l’angle scutellaire, la ligne jaune
étant interrompue au niveau de Yétranglement antérieur. Dos de l°abdo-
mén noir. Connexivum étroitement flave. Les côtés du prosternum, la
base du rostre, les pattes. l’extrémité de l°abd0me11, jaunâtres. Fémur
antérieur orné de deux lignes noires incomplètes. l’externe plus accentuée
' et plus longue que l°interne.
Mâle. — Face ventrale en grande partie noire ; 7” sternite à échancrure
double (fig. 178, A1 ; squelette pénial Ifi. 178, E, Fl. Paramères (fig.
179, P. Q). Long. : 8 à 8.5 mm.

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Fm. 179. — Paramères chez les Gerrxs : A. Aquarius paludum (Caen; (Calvados);
B. A· îèlîüë (pâûîïïg (Caeî1t)I(Calëag0s;; E.   rëeâjas (Caen:  P,   latcëahë (Calva-
:10 ): . . t ora cus ( aie, r ce ; , . oracicus ava os): . . thora-
ct§usè(Il1e-îgvllagnîp ; JH,GG. cgâtçe azëeînêrbzâis ôMîSS1î<Cë1tFî2gifI, Gè costae (For-
mgu res) yi'.- r. ; . . gz ier r r.- r. ; , . g er ( al do ); L,
G. gibbtjer (Ille-et-Vilaine) ; M, G. odontogaster; N. G. argentatus (brachgâtèîe; O,
É. a1·g?nta3îî (macroptère); P, G. lacustris (brachyptère); Q, G. lacustrls (macrop-
re). Dm .

244 HÉTÉROPTÈRES AQUAr1oUEs
Femelle. —— Face ventrale en grande partie flave ; parfois trois bandes
noires, dont une médiane, assez nettes; premier segment génital tecti-
[orme (fig. 178, B, D). Long.: 8 à 10 mm.
Distribution. —— Le plus commun des Gerris ; affectionne plutôt les eaux
tlormantes. S’observe parfois en montagne avec G. costae. Espèce à vaste
distribution paléarctique. Polymorphisme alaire accusé.
La var. fulviventris TAMANINI (Bull. Soc. cnt. ltal., vol. LXXVI, 1946, p. 151
est une forme décrite d’Italie à sternites abdominaux noirs, ou en grande
partie noirs.
Autres formes basées sur des variations de la pigmentation : G. Lacus-
tris caudifulvn PANZER, infuscata PANzEn, ventriflava PANZEH, delinenta
Pmzea, distincte Pmznn. (Carînthia vol. Tl, 1925, p. 93-94).

mnves 245
LARVES DES CERRIS.
Les lar·ves des Genis européens ont été étudiées en particulier par E.
ROUSSEAU (l92l), qui a représenté les stades IV et V de Cerris lacustris.
ainsi que le stade V d’/lquarius najas, et surtout par H. MITIS (1937) qui
en a fait une étude comparée ll). Les larves des stades IV et V des espè-
ces françaises peuvent être différenciées, soit par espèce, soit par groupe
d’espèces de la manière suivante :
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Fxc. 180. - Aquarius poludum : A, stade larvaire IV : B. stade larvaire V.
I. (10.) Fourreaux alaires bien développés.
2. ( 3.) Premier article antennaire distinctement plus long que les
' art. ll et III réunis (fig. 180, B) Aquarius paludum (stade V)
3. (2-4) Premier article antennaire plus court ou bien tout juste
aussi long que les articles Il et III réunis.
4. ( 5.) Premier article antennaire plus court que les articles Il
et III réunis (fig. 181. B) Limnoporus rufoscutellatus (stade V)
(1) Zoo!. Jahrb., vol. LXIX. 1937, p. 337.

246 Haraaoprizans AQUAHQUES
5. ( 1.) Premier article antennaire aussi long que les articles 11 et
111 réunis.
6. ( T.) Face dorsale de Yabdomen (tergites abdominaux) présen-
tant des taches « ocellées » noires. Ornementation du
mésonotum larvaire comme sur la figure 182. B. C ....
Cerris argentatus (stade V)
Gerris odontogaster (stade V)
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Fra. 181. — Lmmoporus rufoscutellatus: A, stade 1arva1re IV; B, stade Iarvaire V.
T. ( 6.) Face dorsale de l’abdomer1 sans taches « ocellées » noires
(fig. 183, B) ....................................
Gerris lacustris (stade V)
Gerris gibbifer (stade V)
8. ( 9. } Mésonotum larvaire montrant postérieurement une figure
nette en forme de pointe de flèche (fig. 184, B) ........
Gerris thoracicus (stade V)
Gerris costae .... (stade V)
Gerris laleralis . . (stade V)
9. ( 8.) Mésonotum larvaire sans ornementation, ni dessin bien
nets (fig. 182, C) ..... . ........ Gerris argentatus (stade V)

mavas 247
IO. ( 1.) Fourreaux alaires petits, écailleux, mais distincts.
ll. (16.) Premier article antennaire plus long que les articles II et
111 réunis.
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Frc. 182. - Gerrts argentatus: A. stade larvaire IV: B, C, stade larvaxre V.
12. (13.) Mésonotum ornementé comme dans la figure 185, B .. ·
Aquarius najas (stade V)
13. (12.) Mésonotum d’aspect différent.
14. (15.) Abdomen avec quatre taches nettes, claires, rectangulaires
sur chacun des tergites (fig. 180, A) Aquarius paludum (stade IVI

248 HÉ1·Éa0prÈREs AQUATIQUES
15. (14.) Abdomen sans taches bien nettes (fig. 185, A) ..........
. Aquarius najas (stade IV)
16. (17.) Premier article antennaire plus court que les articles II et
III réunis. Aspect élancé (fig. 181. A) . .............
Limnoporus rufoscutellatus (stade IV)
Premier article antennaire aussi long que les articles II et
III réunis.
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Frc. 183. — Gerrzs lacustms. —— A, stade larvaire IV; B, stade Iarvaire V.
18. (19.) Abdomen avec de petites taches « ocellaires » sombres.
a) Mésonotum présentant un dessin clair en pointe
' de flèche émoussée (Fig. 184, A) ..............
Gcrris thoracicus (stade IV)
Cerris costae .... (stade IV)
Cerris lateralis .. (stade IV)
b) Mésonotum ornementé comme l’indique la figure
182 A ................. Gerris argentatus (stade IV)
Gerris odontogaster (stade IV)
· 19. (18.) Abdomen sans petites taches « ocellaires » (fig. 183, A)
Gerris lacustris .. (stade IV)
Cerris gibbifcr .. (stade IV)

r.AavEs 249
DESCRIPTIONS SOMMAIRES DES LARVES
Les stades larvaires I, II et III n'ont pas de fourreaux alaires ou n’en
possèdent que de très peu distincts; les stades larvaires IV et V des
Cerris européens sont à classer en trois groupes d’espèces, chaque groupe
ayant des larves morphologiquement difficiles à différencier :
Groupe Gerris lacustris - Cerris gibbi/er.
Groupe Cerris argentatus - Gerris odontogaster.
Groupe G. thoracicus - G. costae - G. lateralis.
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Fzc. 184. — Gcrrts thoractcus. — A, stade larvaire IV; B. stade larvaire V.
Limnoporus rufoscutellatus. — Stade V: face dorsale de la tête, brun
noirâtre, ses côtés orange clair; antennes jaunes à extrémité foncée;
pronotum brun noirâtre ou noir. Pattes antérieures en grande partie, jau-
nes, les tarses noirâtres. Côtés du métathorax noirs. Dos de l’abdomen brun
noirâtre, les tergites III à VI avec deux taches jaunes, les tergites Il à V
avec une ligne médiane blanchâtre qui s’étale sur le tergite VI en une
tache presque ronde. Longueur : 9 à 12 mm (fig. 181). ·
Aqwzrius najas DE GEER. -— Stade V : face dorsale de la tête, noire, ses_
côtés jaunes ; antennes noires. Pronotum noir, sa marge postérieure et ses
côtés jaunes. Mêsonotum noir avec des taches rêniformes de part et
d'autre de la ligne médiane. Métatonum brun, ses côtés noirs. Dos de l’ab·

250 HÉTÉROPTÈHES A UATI uns
Q
domen gris brun. Deux taches. jaunes, submédianes et nettes sur les ter-
gîtes IV, V, V1, estompées sur les tergites antérieurs ; deux taches noirâ—
tres sur le 7° tergite. Longueur de la larve âgée : 11 à 12.5 mm (fig. 185).
Aquarius paludum F. — Stade V : face dorsale de la tête, noire ; côtés
jH.UIl€S ; HIIÈBHHCS l'lO1I`€S. PTOHOÈUIH !'lO1.I` Q SCS côtés Gt S3 Iïlâïgê pOStéI`1€U1`€.
gris brun. Mésonotum noir. Côtés du métathorax gris brunâtre. Dos de
Yabdomen gris brunâtre avec des taches claires sur les côtés de chaque
tergite et de part et d’autre de l’axe médian : d’où quatre taches allongées
par tergite de 1 à V1. Longueur de la larve âgée : 9 à 12 mm. (fig. 180).
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Fm 185. — Aquarius najas. — A, stade larvaire IV; B, stade larvaire V.
Cerris lacustris L. — Stade V : face dorsale de la tête, brune avec des
zones plus sombres; les côtés clairs. Antennes jaunes, noirâtres à l’extré-
xnité. Pronotum brun noirâtre à noir ; ses côtés et son bord postérieur gris
jaunâtre. Mésonotum avec d’étr0ites lignes sombres et claires. Côtés du
métathorax flaves. Dos de Fabdomen gris jaunâtre; deux taches rectan-
gulaires contiguës, jaunâtres sur le 6° tergite ; deux autres, plus petites et
plus écartées sur le 5°. Des taches confuses, latérales, bien moins distinctes.
Longueur de la larve âgée : 5,5 à 7,5 mm (fig. 183).

BIBLIOGRAPHIE 251
Cerris gzbbifer SCI1. — Stade V : la pigmentation rappelle beaucoup
celle des larves de C. lacustris. Longueur : 7 à 9.2 mm.
Gerris argentatus SCH. — Stade V : face dorsale de la tête, noire, ses
côtés flaves. Premier article antennaire jaune brun, les autres plus sombres.
Pronotum noir, ses côtés gris jaune. Mésonotum avec quatre taches allon-
gées roux jaunâtre; les internes étroites et longues, les externes courtes
et s`élargissant à Fextrémité qui est arrondie (fig. I82. Bl ; extrémité
postérieure du mésonotum roux jaunâtre. Côtés du métathorax jaunes
avec des taches noirâtres. Chez certaines larves (fig. 182, A). le mésonotum
est plus largement noir ou noirâtre, sans taches postérieures, ni latérales
antérieures, nettes; les côtés du thorax (métathorax), jaunes avec des
taches noires, ou bien entièrement noirs (fig. l82, C). Tergites abdomi-
naux, brun noirâtre, des taches arrondies, jaune roux. latérales sur les
tergites; des taches ocellées luisantes, submédianes, sur fond clair, sur
les tergites III à VII. Fourreaux alaires noirs ou bleu d’acier brillant lfig.
182, B, C). Longueur : 4.2 à 5 · 6 mm.
Gerris odontogaster ZETT. — Stade V: la pigmentation rappelle celle i
de la larve de G. argentatus. mais avec les taches décrites, moins nettes.
plus estompées. Longueur : 5,5 à 7 mm.
Genis thomcicus SCH. — Stade V : dessus de la tête, brun noirâtre ou
noir; faces latérales flaves. Antennes gris jaunâtre. Pronotum noir, ses
côtés flaves. Fourreaux alaires noir luisant. Côtés du métathorax en grande
partie, jaunes. Tergites abdominaux gris jaunâtre avec des taches jaunâ-
tres, rondes sur les bords latéraux et de petites taches ocellées sur fond
flave, brillantes sur les tergites III et VII, celles du tergite VII, allongées :
celles du 3° tergite manquent souvent. Toutes les parties noirâtres du corps
ont des reflets bleu-acier luisant. Longueur : 7 à 9 mm lfig. l84l.
Cerris costae ll. S. — Les larves du stade V ressemblent à celles de
G. thomcicus. Les taches claires des côtés de l’abdomen sont plus petites :
les taches ocellées, noires, n’existent que sur les tergites V. VI. VII. Lon-
gueur : 8 à IO mm.
Cerris lrzleralis SCH. — Les larves du stade V sont d’une teinte générale
plus rousse que celles de C. thoracicus et G. costae.

252 Hûnîznomrànns Aouimonas
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INDEX SYSTÉMATIQUE 259
INDEX SYSTEMATIQUE
Les noms de familles et sous»familles ~«»nL en vmims CAPITALES 1 1«·~
noms des tribus, genres et sous-genres en gras.
;\EPoPmL1D\E, 168. voslsw pnissoni (licrrisj, 234,
Aepophilus, 168. cnrrens (Velin), 208. '
ue-stivalis (Aphelocheirus), 155. (‘1l1‘I'(’1`1S l1î'1\l\`(‘l'11l'1S (Velin), 210.
nestivalis cinereo-nigra (Aphelochei- «·m·re·n~z 111§!l'(‘\(‘(‘[]‘î (Velin), 210.
rus), 158. vnrrcns lrimzicnlnln (Velin!. 210.
zwstivalis annosu (Aphelovheirus), Cymatia, 53.
158. n\1\l\TI1Y\l'_ 53,
nflinis (C()I`1Xil‘, 70.
uflinis congzloriierala (Corixül, 71. ulvnlipes (Corixa), 67.
affinis pallida (Corixa), 70. Dichaetonecta, 49.
ulgziricu (11e~p¢·1·ovorix:11, 1*13. dislans (Micronccta), 13.
Anisops, 147. dislincln (S11l1'<l§J'111”I11, 117.
Aquarius, 219. alnllfusi (Nepn), 162.
Amimocnamimz, 155. ulorsalis (Sigara), 109
Aphelocheirus, 155. alupuisi lllehrnsi, 182.
Arctocorîxa, 89.
simzcntatiis (li(*1`1'lS1, 238. «·r·1<0rlc·ini (llPh1·u<\_ 183.
berlrundi (I1e·<pe1·oc0rixa)_ 82. fzilleni 'S1ll)Sl§I3I'îl), 115.
bonnairei (Aepophilns), 168. fossarnim (Snbsiuara), 110.
bonsciorfli (Cvmn1ia1, 57. f1lI'(‘2111'1 (Mesovelia), 166.
lirzicliviiola (Diclmelonertn), 31. l`m·liv:1 (11e·~pe·x~m·n1·ixa)_ R4
hrnsili (Gerris), 237.
Qorxnziri (.\1·c1¢·<·«~ri=:11, 91.
Callicorixa, 71. (iennrmu, 216.
caprai (Velin), 203. Cenis. 217.
carinata (Arclocorisa), R9. ;:ibbi1`m·(Gm·ris), 235.
vustaneu (Hesperocorixa), 81. lïibbifcr l1axiwn11·is ((}<·rris1, 237.
caslanwi uligzinosa (Hesperocorixa), grîhbifer fnscicornis (Gerriv.), 237.
81. ssibhifer mnmilaln (G<·ri·is1, 237.
viniicoides (l1vocoris\, 152. Glaenocorisa. 60.
a·olvop11·a1:1 ((Iymalia\_ 51. Glaenocorisîni, 60,
«·o1cop11·:i1n 111b|1l(1I'l% ifîymalia), 55. glauca (Notoncclai, 133.
voncinna (P31`î1(`(lI`1X1l1, 73. glanca hybridn (Notonectzi), 134.
Corixa. 65. zzlrmncn rufcscons (Noîmwclxi), 135.
(lomxmuz, 25. gzracilenla (11y«l1·ome1rn1. 174,
llonixixia, 38. gridclli (Vv1in1. 210.
Corixini. 58,
(‘0t·nulu (L11CI‘()1](‘(`l211, 36. Halicorixa. 94. _
«·m·im1a «·:1·<1i11en~i·< (Mic1·onv<·La), 38. Hnnmnwz. 175.
n·n·<1z1u l(iC1'1`1S1, 231. Hebrus, 176.
vnslno mverncnsis (Gvrris). 234. Heliocou-isa, 63.
vwelm- (1(’!`11l)I'&l (Gerris), 235. hellensi (Èllivrosicaral 98.
coslae fieberi (Gerris), 233. Hesperocorixa, 75.

260 HÉTÉR01-TÈRES AQUATIQUES
Hydrometra, 172. Notonacta, 129.
HwR0MEïn1DAE, 171. N0T0m2cT1mE, 126.
Nychia. 145.
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Nalicu (S11bS1,9'3I'â.1), 116. ubliqua QN01011cc|.:1), 135.
ilalicus (Gerris), 237. 01>1î¤[ua delcuurti (N0t0necLa)_ 137.
nhliœlua mcridinualis ·'Nl)1l)1l€(É1ü1·
kervillei (Subsiprara), 117. 137-
ncculta 1—1cspe1·0c«>rixa`»_ 84.
Iacustria (Harris), 242. SCÈTERIDAÉÃ Q3'
lacustris fulviwnlria ((}erri<\, 244. Ã 1et'"(î’_ t ‘_ W Xn, 04]
latcralia (Gerris), 225. °:](;nt0ïrj1ît(îl_ |'11U`1’ `._' [F _._.
Iateralis 0b<cm·a1u=· (Gvr1*i~)_ 228. 1) $4112 O"‘1 11 )r€“`111n1" ‘ Tomb"
Iateralis (Vermicorixa). 103. " '
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Limnoporus, 218. paludum palmonii (Aquarius), 222.
Hnearis (Ranaîra), 163. paludum remisratnr ’.\quarius). 221.
Iirmei (Hesperocoriva), 78. panzeri (Corîxai, 69.
10t12’ipa1i=. (Subaiqara). 116. Paracorixa, 73.
lmitaniva (Micronvcîa), 40. parallela (Hespvrororixa), 84.
Parasigara, 85.
macrothoracîca (Micr011e<~ta)_ 40. 11€a1`C81 1SU1’S1?a1`111· 116-
maculata (Nofonecta), 142. 1°1°1‘» 125-
maculata fulwz. (Notonecta), 144. 1)1·E11’^E»_ 124-
maculatus (Naucoria). 153. P1°"°"É1'a· 202- _
maculatua angmstior (Naucoris), 154, POWEF1 1111Cï`O11@C1·ï\/. 41·
[11HC1l1à1L1lS conspersua (N’311(‘()T'1%), D1`a'î11S1a (1îë11C0T'1X¤)·_ 7ï· GH
l54_ _ propmqua aenovorusa. .
1l|211`g”11'13111S (©ch1erus), 24. P1111fï11113 (C01`1X11)· GÉ-
mar;·inatu=· caffer (()ch1erus)_ 25, P11S11111S (HC1?1`US), _1/9-
marshalli (Nychia), 146. 1>¥¤m=11€=¤ (1)î¤v1‘<>~·*11=1). 189.
Mesovelia, 164.
Mesoveliidae, 164. Ranah.a_ 153_
Micronecta, 31. reticulata (Mi(·1·rw•€·1ia). 191.
Ã1ICRONECTINAE, 31. Reh.°c°,;xa’ g4_ .
Mîcrosigara, 95. reuteri (Notonccta), 137.
Mîcrovalia, 187.   reuteri ribauti (Notnnccta), 139.
mmutnssxma (M1cr0r1e=c1a), 38. rgvulomm (velm) 214_
IHOESUI (HESDGPOFDFIX31, 79· mganhofcri (Cymatia), 55.
morltanus (Hebrus), 184. mbm (Napa), l5g_
rubra maior (Nepa), 161.
uajs (Aquarius), 222. rubra minor (Napa), 161.
najascinercus (Aqnariua), 223. rnbra orientalis (Napa). 161.
Nwconmma, 151. rubra sznrdinîemsîs (Napa), 161.
Naucoris, 151. rufîceps (Hebrusella), 177.
Nepa, 159. rufoscutcllatus (Limnoporus), 218.
ÃEPIDAE, 158. r11f0scutaI1atx1s aira ([.imn0p0rus\.
mqrolineata (Vermicorixa), 104. 219.

mmzx sysrnâmmquiz 261
sahlberpi (11c~pcruc0rixa), 77. 111(l1'iI('1('|1h .(i«·rri>), 228.
sahlbcrgzi ucbulusa (Hespc·r0cm·ixa). 111()1‘î1(‘1C11§ fnscinolum ((i«·rri¤), 230.
. 77. 111(|1'1l(‘1(‘|I\ rupiduw ntivrris), 230.
~:¤rda (Yelia), 212. 11l01'ilC1C11b reymomli (ücrris), 230.
~ar<1cu (Anisops), 148. Lransvcrsa (Parusigzxna), 86.
>z1ulii (Velia), 206. 11·:1n·=.we1·»a pcrdubia (Pa1·a:>i;m1·a), 88.
schnltzi (Dichaetonccta), 49.
multi (Subsigara), 112. nmlwriculu (Micrmclia), 193.
mzripla (Vcrmicnrixa), 106.
wlccta (Halicorixa), 101. Vclia, 196, 214.
wmilacvis (Diachaetonecm), 53. \'i:u1m1·:, 184.
svmistriata (Rctrocurixa), 120, wmlsla (Relrucurixa), 122.
svmistriata rcmyi (iietrocorixa), 121. Vermicorixa, 93.
scuruti (Nvpa), 162, wrmirulxila (1·1v1i0m·m·i:«u), 63.
Sigara, 93-95. xiridis (Nnlonvcla), 139,
`[`)1`121§I11(ë1()1'111l](11U1'1'1h), 239. xiridis I1Ii‘(111(‘1'|'â111l‘î\ (N«»1micc1a),
«Lagna1is (Halicorixa), 100. 141.
\1·H£I`1()l'111I1 (Hydromctra), 173. xilligcru (lilcwwiiai, 167.
>1ria1a (Sizara), 108.
Subsigara, 94. wuzzucri |Micr«»m·r1a), I1!.

TABLE DES MATIÈRES 263
TABLE DES l\1ATlEl1E5
INTRODUCTION .............................................. 1
Morphologie, 2 ; — Principaux parasites d`Hémiptères aquati-
ques. 15 ; — Chasse et préparation. 17 ; — Faunes. 18.
TABLEAU DES FAMILLES ...................................... 20
Famille des Oc/zteridae ...................................... 23
Genre Ochterus, 24.
Famille des Corixidae ...................................... 25
Genre Micronecta, 31 ; — Genre Gymatia, 53 ; — Genre Glae-
nocorisa, 60 ; ——- Genre Heliocorisa, 63 ; — Genre Gorixa.
65 ; — Genre Callicorixa, 71 ; — Genre Hesperocnrixa, 75, ;
——- Genre Parasigara. 85 ; — Genre Arctocnrisa 89 ; — Genre
Sigara, 93.
Famille des Pleidae .................... l ..................... 124
Genre Plea, 125.
Famille des Notonectidae .................................... 126
Genre Notonecta. 129 ; — Genre Nychia, 145 ; — Genre Ani-
sops, 147.
Famille des Naucoridae ..................................... 151
Genre Naucoris, 151.
Famille des Aplzeloclzeiridae .................................. 155
Genre Aphelocheirus. 155.
Famille des Nepidae ........................................ 158
Genre Nepa, 159 ; —- Genre llanatra. 163.
Famille des Mesoveliidae ..................................... 164
Genre Mesovelia, 164.
Famille des .4€p0p/iilidae .................................... 168
Genre Aepophilus. 168.
Famille des Hydrometrizlae .................................. 171
· Genre Hydrometra. 172.
Famille des Ilebrfclae ....................................... 175
Genre llebrus. 176.
Famille des Veliidae ........................................ 184
Genre Microvelia. 187 ; — Genre Velia. 196.
Famille des Gerridae ........................................ 216
Genre Gerris. 217.
Mavrzs un Genius .......................................... 245
Tableau des larves. 245 ; —— Descriptions sommaires. 249.
BIBLI0cRAPIIII; ............................................. 252
INm:x SvsrÉMAT1QUE ........................................ 259

l
PIERRE ANDRÉ, lmp
. 244. Boulevard Raxpml,
. PARIS
0. P. L. Ml.0077
llvpôt légal, 2° Trnnastra 1957