FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 .‘ -1
4 la } sociation regie par la loi du lüjuillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1926 \   `\€—' 1
~· Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature V  0 ‘
·•7
La FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et
reconnue d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but,
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FEDERATION FRANçAIsE DES soc|ETÉs DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRA L DE FAUNISTIQU E
Directeur honoraire : P. de BEAUCHAMP
Directeur z L. CHOPARD
COLÉOPTÈRES CÀRÀBIQUES
PREMIÈRE PARTIE
un
R . J EA N N EL
Pnomssszun AU Muséum Nxrnozun n’x~us·mxm: uxrunnnm
(Avec I029 figures)
. PA RI S '
PAUL LECHEVALIER ET F1Ls, I2, Run DE Toumvou (VIE)
1941
Collection honorée de subventions de I 'Académie des Sciences de Paris
(fondation R. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des Recherches Scientifiques, ·
du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de I’Éd¤cation nationale.

FAUNE DE FRANCE

FEDERATION FRANçAIsE DES soc|ETÉs DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRA L DE FAUNISTIQU E
Directeur honoraire : P. de BEAUCHAMP
Directeur z L. CHOPARD
COLÉOPTÈRES CÀRÀBIQUES
PREMIÈRE PARTIE
un
R . J EA N N EL
Pnomssszun AU Muséum Nxrnozun n’x~us·mxm: uxrunnnm
(Avec I029 figures)
. PA RI S '
PAUL LECHEVALIER ET F1Ls, I2, Run DE Toumvou (VIE)
1941
Collection honorée de subventions de I 'Académie des Sciences de Paris
(fondation R. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des Recherches Scientifiques, ·
du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de I’Éd¤cation nationale.

INTRODUCTION
Les Caraboidea forment à peu près l’ensemble des Adephaga terrestres,
ou « Geodephaga » des auteurs anglais. On les désigne communément par I
le terme de « Carabiques ».
J usqu’ici les Carabiques étaient considérés comme constituant une seule
famille, les « Carabidae », groupant trois grandes sousïfamilles, Cicindeliiae,
Carabiiae, Harpalilae, à côté desquelles on en admettait encore une qua-
trième, celle des Pseudomorphilac. Il y a cent ans, alors que le nombre des
espèces connues était encore très restreint, les anciens auteurs avaient
commencé de subdiviser les Carabiques en grandes familles naturelles;
mais après G.—H. HORN (1881), tous les auteurs modernes ont préféré tout
réunir, sans doute parce que le nombre toujours croissant d’espèces et
de genres connus rendait de plus en plus difficile une vue d’ensemble,
nécessaire pour jeter les bases d’une systématique solide.
Que penser aujourd’hui d’une famille qui comprend près de 25.000 es-
pèces connues, réparties dans plus d’un millier de genres ? Et d’autre part
n’est-on pas en droit d’élever, dans la hiérarchie systématique, au rang de
familles, des groupements de genres, comme il y en a tant chez les Cara-
biques, dont l’ancienneté remonte loin dans le Secondaire ? L’argument
‘ biogéographique doit décider de la valeur systématique des faits fournis
par la morphologie. Un groupe dont la distribution actuelle implique
qu’il s’est différencié sous des conditions d’isolement géographique qui
ont été réalisées au J urassique, par ce fait seul a le droit d’être traité comme
catégorie systématique de premier rang.
Cet argument biogéographique a été maintes fois invoqué dans la systé-
matique nouvelle des Caraboidea présentée dans cette Faune.
Bien entendu, il a fallu tout d’abord choisir les critères pour établir
la hiérarchie des caractères. Selon la méthode que j’ai plusieurs fois exposée,
j’ai cherché à déterminer leur valeur, à faire le départ des caractères
d’adaptation, néogénétiques, et des caractères paléogénétiques, ou « de
filiation ». Ainsi, n’ai-je guère tenu compte du facies, de la forme générale,
des conformations extérieures très apparentes, qui sont trop souvent en
rapport avec des adaptations à un genre de vie particulier. Mais j’ai donné
plus d’importance à la structure des pièces sternales et à celle de l’organe
JEANNEL 1

2 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
copulateur. Je me suis appuyé surtout sur les différences dans le sens de
l’évolution des mêmes organes chez les divers groupes, car en bonne phy-
logénie, rien ne caractérise mieux une lignée qu’une divergence ortho-
génétique spéciale. Enfin la morphologie larvaire a été examinée parallèle-
ment à celle de l’imago, et il est ressorti de cette confrontation quelques
faits qui sont venus heureusement confirmer certains groupements nou-
veaux.
Ainsi les Caraboidea seront ici considérés comme une division du sous-
ordre des Adephaga. Dans la Faune de France, ils seront représentés par
26 familles, elles-mêmes réparties dans un certain nombre de superfamilles
ou de grands groupes de familles.
Je n’ai pas l’intention d’exposer ici l’historique de toutes les tentatives
de classification des Garabiques, faites par les nombreux auteurs qui se
sont occupés de ce groupe de Coléoptères. On les trouvera résumées par
L. GANGLBAUER, dans « `Die Kâfer von Mitteleuropa » (Bd. I, 1892). Il
sera cependant nécessaire d’insister sur celles qui devront servir de base
a la nomenclature des familles et autres catégories supérieures au genre
que je propose. Mais tout d’abord qu’il me soit permis de faire quelques
observations préliminaires.
Tous les zoologistes s’accordent pour reconnaître aux auteurs des classi-
fications le droit de prendre un néologisme quelconque pour nommer les
grandes catégories systématiques : classe, ordre, sous—ordre, divisions des
sous-ordres. Ces noms sont employés sous formes d’adjectifs mis au neutre
pluriel.
En ce qui concerne la nomenclature des familles, sous—familles et tribus,
on s’accorde au contraire pour vouloir adopter, par priorité, le nom de
groupement de genres le plus anciennement proposé, a la condition que
ce nom soit formé au moyen du radical d’un nom de genre contenu dans
ce groupement, et actuellement valable. A ce radical, on ajoute une dési-
nence latine particulière.
Suivant l’exemple de Ch. ÀLLUAUD (1916), comme je l’ai fait d’ailleurs
dans une étude récente des Calosomes (Mém. Mus., XIII, 1940, 6), j’adop—
terai les désinences : —idae pour les familles, — iiae pour les sous—familles,
— ini pour les tribus, toutes trois désinences masculines (1). ( `
Pour le choix des noms de groupements de genres (famille, sous-famille,
tribu), il n’est pas possible de formuler des règles absolues, strictement
basées sur la priorité, comme cela peut se faire pour les noms de genres et
d’espèces. Pour les groupements supergénériques, on sera toujours obligé
ogiquement de tenir compte de deux facteurs : 10 la priorité, 20 la légiti-
mité.
1. La désinence —inac, généralement employée pour les sous-familles, est illogique,
car elle n’est que le féminin de -ini.

i `1NTRoDUc'r1oN 3
10 LA 1>n1oa1rÉ DES NoMs DE GROUPEMENTS DE GENRES. —— La priorité
appartient non pas au nom formé avec le radical du genre le plus ancien-
nement décrit, mais bien au nom le plus anciennement proposé pour défi-
nir un groupement de genres ayant sensiblement la même composition,
à la condition, bien entendu, que ce nom soit formé avec le radical de celui
d’un genre faisant partie du groupement et actuellement valable («genre·
type >>).
Le travail de revision systématique des Carabiques, auquel je me suis
livré, m’a donné la preuve qu’il serait tout à fait injuste d’appliquer le
principe formulé par BRADLEY (Science, LXVIII, 1928, 103) : « The type
« genus of a family or subfamily shall be the contained genus of Which
« the stem of the name was first employed in combination wilh cz termi-
« nation in Laiin plural form to designate a group higher than genus. »
Ce principe, qui repose sur une question de pure forme, aurait pour effet
d’éliminer tous les travaux des fondateurs de la systématique entomolo-
gique, au profit des compilateurs des Catalogues modernes. En ce qui
concerne les Carabiques, il mettrait hors de cause les noms donnés par
DEJEAN, LACORDAIRE, et surtout CHAUDOIR, dont les excellentes mono-
graphies restent le fondement des tribus et sous-familles actuelles.
Et puis ne voit—on pas l’absurdité qu’il y aurait à subordonner la vali-
dité d’un nom zoologique à la facon dont il a été imprimé ? Qu’on veuille
bien ouvrir le tome l du Genera de LAcoRDA1RE. à la page 257 ; on lira
« Tribu XXVIII. CRArocE1=uDEs ». Faut-il décider que ce nom n’est pas
valable parce que l’É du milieu du mot porte un accent aigu 7 Sans cet
accent (qui aurait pu ne pas être mis sur une capitale), le mot pourrait se
lire « sous une forme latine plurale ». Qu’est-ce que cette subtilité peut
bien avoir à faire avec la priorité de l’œuvre de LACORDAIRE ‘?
Il me semble donc aujourd’hui qu’il n’est pas possible d’admettre le
principe de BRADLEY, et que la priorité doit jouer pour les noms super-
génériques, même lorsqu’ils n’ont pas été donnés sous une forme latine
plurale, à la condition qu’ils aient été formés avec le radical d’un genre
contenu dans le groupement et actuellement valable. Je pense aussi qu’il
faut s’élever vivement contre tous les changements de noms de tribus ou
de familles opérés par ceux qui veulent faire une règle de prendre pour
genre·type celui qui a été le plus anciennement décrit. Cette facon de faire
est à l’encontre du principe de priorité, dont l’essence est de respecter
la propriété scientifique ; elle trouble de plus la nomenclature, et on ne
peut que blâmer E. CSIKI d’avoir ainsi, dans son Catalogue, remplacé tant
de noms de tribus bien connus par des néologismes inutiles.
20 LA LÈGITIMITÉ DES GROIIPEMENTS DE cENREs. — Un nom de genre
ou d’espèce, une fois donné et publié, est immuable. A moins de tomber
en homonymie ou en synonymie, rien ne pourra le faire disparaître. Il ne
peut pas en être de même pour les groupements supergénériques, qui

4 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
n’ont rien d’obligatoire, car leur constitution est conventionnelle, leur
composition variable d’un auteur à un autre. Ce caractère subjectif du
groupement supergénérique a pour conséquence que sa désignation ne
peut pas être faite seulement par une application stricte de la priorité. ll
faudra pouvoir en examiner la légitimité. Car il est bien évident que la
composition et surtout la définition des groupements peuvent changer,
au point que la conservation d’un nom ancien, ayant la priorité, puisse .
présenter de grands inconvénients.
C’est par exemple le cas des noms des familles fondées pour des genres
particulièrement aberrants. SCHAUM, en 1860, a cru devoir créer une tribu
Mormolycini pour le Mormolyce phyllodes HAG., dont les formes étranges
avaient pu faire douter qu’il soit réellement un Carabique.
Or, CHAUDo1R (1868) a démontré que le Mormolyce, malgré ses caractères
extraordinairement aberrants, entre sans aucun doute dans la grande
famille des Thyréoptérides, qu’il a parfaitement définie. Faudrait—il pour
cela donner à la famille le nom de Mormolycidae SCH.-XUM (1860) ‘? ll est
clair que ce serait la faire une application abusive de la priorité.
En ce qui concerne les noms de groupes supergénériques, il me semble
donc qu’il est indispensable de pouvoir tenir compte de la légitimité de
ces noms. Dans l’exemple invoqué ci-dessus, on ne peut pas dire que les
Thyréoptérides de CHAUDOIR soient des Mormolgcini, sensu SCHAUM ;
mais on peut au contraire parfaitement dire que les Mormolycini SCHAUM
entrent dans le groupe des Thyréoptérides, sensu Cnxuooia. C’est le
groupement de Crrxunoia qui est donc légitime ; c’est le nom donné par
CHAUDo1R qu’il faudra pouvoir conserver.
Il faudra, dans un Code de Nomenclature équitable, que des articles
particuliers soient édictés en ce qui concerne les noms de groupements
supergénériques. Ces articles devront laisser au monographe une certaine
latitude pour rejeter des noms ayant la priorité, lorsqu’ils lui paraîtront
illégitimes.
On pourrait par exemple dire qu’un nom de groupement supergénérique
ayant la priorité pourra être rejeté comme «illégitime», lorsque son adoption
entraîne un désaccord évident entre la diagnose du premier fondateur du
groupement et celle du groupement nouveau. Bien entendu, il entrera
un élément subjectif dans Papplication de ce principe de légitimité. Mais
qu’on veuille bien remarquer que tout code doit être fait pour être appli-
qué par un tribunal jugeant selon l’esprit et non selon la lettre. Le code de
nomenclature zoologique est lc seul de tous les co·des édictés par les
hommes dont l’application soit directe, « à la lettre >>. Ne faudrait—il pas
reconnaître aux rnonographes un peu du pouvoir d’un tribunal et leur
permettre de prendre des décisions auxquelles plus tard l’usage donnera
force de loi.
Toujours à propos de nomenclature, il est encore quelques points sur
lesquels des observations sont nécessaires.

1NTRoDUcT1oN 5
D’abord je me rallie à l’opinion d’A. MÉQUIGNON (Bull. Fr., 1940, 16)
qui s’élève contre ceux qui voudraient attribuer la paternité de l’ « Ento-
mologie Helvétique » à SCHELLENBERG, au lieu de CLAIRVILLE. « Conti`
« nuons donc, dit MÉQUIGNON, comme le fit Fixemcius, à attribuer le mé-
« rite de cet ouvrage à J. de CLAIRVILLE ; s’il a gardé l’anonymat, ce
« n’est pas une raison de le dépouiller au profit d’un autre. »
D’autre part, il faut protester contre les objections faites à la fameuse
« Tabula synopfica » annexée aux « Observations entomologiques », première
partie, de BONELLI (1810). H.-E. ANDREWES voudrait n’en tenir aucun
compte, parce que, d’après lui, elle n’aurait pas été publiée. Il n’y a, en
réalité, aucune bonne raison pour refuser la validité de ce « tableau », qui
doit bien au contraire être tenu pour le premier essai de classification des
Carabiques. On sait que les « Observations » de BoNELL1 sont devenues un
ouvrage très rare, dont on compte les quelques exemplaires existant en-
core. Si le « tableau » manque dans les exemplaires que M. H.-E. AN-
DREWES a pu voir dans les bibliothèques britanniques, cela ne suffit pas
pour affirmer que ce tableau ait dû seulement être « annexed to the sepa-
« rates of this work wich BoNELL1 distributed among his entomological
« friends ». C·’est là une supposition toute gratuite. Au contraire, il y a tout
lieu de croire que le tableau a bien fait primitivement partie del’ouvrage,
comme l’ont d’ailleurs indiqué les bibliographes.
On sait qu’il était d’usage, au début du xrxe siècle, de joindre de tels
« tableaux synoptiques » aux travaux de systématique. LATREILLE,
STEPHENS, DEJEAN, MOTSCHOULSKY, CHAUDo1R en ont publié d’analogues,
ne différant de celui de B0NE,LL1 que parce qu’ils ont été édités dans le
même format que le contexte (1). - t
Si le « tableau » n’a pas paru dans les Mémoires de l’Académie Impériale
des Sciences de Turin, XVIII (1809), il a par contre été annexé à tous les
exemplaires tirés à part en 1810.Ceux—ci, en effet, ont une page de plus
que l’article des Mémoires et sur cette page supplémentaire (p.59) on lit
entre autres choses : « En attendant que j’expose dans la suite du travail
« les motifs du changement, je dois prévenir pour Pintelligence du tableau... »
Le « tableau » fait donc partie des exemplaires édités à part ; tous les re-
cueils bibliographiques en font mention. Pourquoi supposer que ce tableau
n’ait pas été « publié », qu’il ait été distribué sous le manteau à quelques
amis de BoNELL1 seulement ? Tous les entomologistes contemporains
l’ont connu et utilisé. Il me semble que nous devons faire de même.
Et la chose est d’importance, car ce tableau contesté est le premier
1. Un tableau tout a fait comparable à celui de BoNE1,L1, tant par sa forme que son
format, a été donné par L. DE CASTELNAU, dans sa classificationdes Élatérides (Sil-
berm., Rev. ent., IV, 1836).
Faut·i1 encore citer ce passage du Species de DEJEAN (III, 1828, 201), ou il est dit :
«BoNE1.L1,dans1a Table synoptique jointe ii la première partie de ses observations
mologiques publiées en 1809, ..... ».

A 6 coLÉoP·rÈnEs CARABIQUES
essai de systématique des Carabiques. BoNELL1 y répartit les genres
connus de lui, au nombre de 57, dans 22 « stirpes », groupés dans trois
sections principales: Sirhplicimani, Iniegripennes, Truncaîipennes. Les slir-
pes, comme le dit BoNE.LL1 (p. 15), sont des « sous—familles »... dont « plu-
sieurs tout à fait naturelles » ; et l’auteur ajoute : « J ’ai appliqué à chacune
« d’elles un nom tiré de celui du genre le plus connu et le plus remarquable
« qu’elle renferme, et pour aider la mémoire, il serait à souhaiter que l’on
« suivit aussi toujours la même règle à l’égard des noms de famille >>. En
1810 I C’est en quelques mots le principe de la nomenclature actuelle des
groupements supergénériques.
BONELLI (1810) sera donc le plus ancien auteur auquel il faudra remon-
ter pour établir la priorité des noms supergénériques, dans le groupe des
Caraboidea. Après lui viennent, par ordre chronologique, les travaux de
STEPHENS (1), puis de CASTELNAU (2) ; et on s’étonne qu’aucun auteur n’ait
jamais tenu compte des « Études entomologiques » de L. DE CAsTE1.NAU,
où les familles des Carabiques sont parfaitement définies. Ensuite ce
seront les excellentes monographies de CHAUDo1B, l’ouvrage magistral
de LACORDAIRE, celui de LE Comus. et enfin le mémoire de G.-H. Hom: (3)
qui devront fixer les noms des groupements de genres en tribus, sous-
familles et familles.
Quelques mots encore sont nécessaires sur l’élaboration de cette Faune.
Si j’ai pu mener à bien l’étude des Carabiques de la faune francaise, c’est
que ce vaste sujet avait été auparavant minutieusement préparé et dé-
. blayé par mon excellent et regretté ami J. SA1NTE—CLA11>.E DEv1LLE. Une
grande partie de l’ouvrage que je présente ici est due à la collaboration
posthume de J. SA1NTE—CLA1RE DE.v1LLE.
Sa collection, léguée par lui au Muséum,m’afourni des matériaux com-
plets et exactement déterminés de toutes les espèces francaises. Et d’autre
part, son « Catalogue raisonné des Coléoptères de France », œuvre pos-
thume publiée par A. lVIÉQU1GNoN dans le tome XXXVI de L’Abeille,
m’a donné pour chaque espèce, sous une forme concise, des définitions des
aires géographiques en France, que je n’ai eu qu’à reproduire.
Pour les espèces cavernicoles, on a donné entre crochets, après le nom
de chaque grotte, le numéro d’ordre des « Énumérations» de Biospeologica,
où 1’on trouvera des descriptions détaillées de ces grottes.
1. J. F. STEPHENS. Illustrations of British Entomology, Mandibulata,vol. I (London,
Baldwin, Cradock and Joy, 1828).
2. F. L. DE LAron·rE [nn C.AsrE1.NAU]. Études entomologiques. (Paris, Méquignon·
Marvis, 1834).
3. G.-H. Homv. On the genera of Carabidae with special reference to the fauna of
boreal America. (Trans. Am. ent Soc., IX, p. 91-196., pl 111-x).

INTRODUCTION I 7 .
1*0 série (n0¤ 1 à 44). Biospeologica II (Arch. Zool. exp., (4) VI, 489-536).
2* série (1100 45 à 117). Biospeologica VI (Arch. Zool. exp., (4) VIII, 327- `
414).
30 série (n0¤ 118 à 220). Biospeologica XVI (Arch. Zool. exp., (5) V, 67-185).
40 série (110* 221 à 358). Biospeologica XXIV (Arch. Zool. exp., (5) IX,-
501-637).
50 série (n0¤ 359 à 580). Biospeologiea XXXIII (Arch. Zool. exp., 53,
325-558).
60 série (110¤ 581 à 760). Biospeologica XXXIX (Arch. Zool. exp., 57, 203-
470).
70 série (110* 761 à 1044). Biospeologica LIV (Arch. Zool. exp., 68, 293-608).
U11 Index général des grottes publiées dans les cinq premières séries
(grottes 1 à 580) se trouve à la fin de `la 50 série (Bio speologica XXXIII).

`
I

PARTIE GENERALE
POSITION SYSTÉMATIQUE
Les Caraboidea sont une grande division du sous-ordre des Adephaga.
Avant d’aborder leur étude, il n’est pas inutile de préciser leur position
dans le sous—ordre et tout d’abord de rappeler les caractères particuliers
de ce dernier.
SOUS-ORDRE Adephaga CLAIRVILLE
Monpnotoom EXTERNE. — Sutures notopleurales du prothorax vi-
sibles à Pextérieur. Abdomen de six segments ventraux correspondant
aux urosternites III à VIII, les trois premiers (III, IV et v) plus ou moins
soudés ensemble ; les urosternites IX et x sont invaginés avec l’armure
génitale, entièrement cachés chez la plupart des groupes, mais parfois
incomplètement invaginés et par conséquent en partie visibles. Tarses
constamment pentamères.
Nervation alaire caractérisée par une seule récurrente tout au plus, par
la multiplication des transverses et par la cellule médiane fermée (0bl0n—
gum) et orientée perpendiculairement à la longueur de l’aile.
Organe copulateur mâle retourné et asymétrique, placé au repos dans
l’abdomen en version de 900 sur la gauche, de facon à achever une version
de 1800, c’est—à-dire un retournement complet en position d’activité,
lorsqu’il est évaginé. Paramère sans lame basale, représenté par deux
styles, sétifères ou non, le plus souvent très inégaux; le paramère est soli- `
daire du pénis, la base des styles fixée par un point d’attache à la base du
bord « ventral » du pénis (bord primitivement dorsal, avant le retourne-
ment).
ANATOMIE INTERNE. — Quatre tubes de Malpighi, ansés ou non (type
tétranéphrique). Testicules simples, en glandes tubuleuses ; ovaires à grou-
pes d’ovules alternant avec des groupes de cellules nutritives (type mé-
roïstique polytrophe).
CARAcTÈREs LARVAIRES. —-' Pattes formées de six segments : hanche,
trochanter, fémur, médius, tibia et tarse, correspondant respectivement
aux coxa, ischion, méros, carpos, propodos et dactylos de la patte des Crus-

10 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
tacés (péréiopode des Asellides). —- Pas de labre. Mandibules sans mola.
Maxilles saillantes, à membrane articulaire réduite. Neuvième urite nor-
malement pourvu d’urogomphes. Stigmates arrondis, simples.
CARACTÈRES ÉTHOLOGIQUES. — Vie terrestre ou aquatique. Régime
carnassier, avec déviations phytophages plus ou moins marquées.
Cette diagnose, dont les grandes lignes sont duesà P. de PEYE1>.1MHo1=1= (1),
oppose les Adephaga aux deux autres sous-ordres des Col éoptères, les
Archosiemaia et les Polyphaga.
Plus voisins des Adephaga que des Polyphaga, les Archosiemaia (Cape-
didae et Micromalihidae) possèdent avec les premiers de nombreux carac-
W  Il   
° ° I ` ’ *^ * 
s ..,.     M
Fig. 1. Pièces sternales des Adephaga. —— A., Haliploidea. E- B., Hygrobioidea. —
_ C., Dyiiscoidea.
tères communs : sutures prothoraciques visibles, tarses pentamères, ner-
vation alaire, patte de la larve pourvue d’un médius, etc. Mais la structure
abdominale est différente et les larves ont beaucoup de ressemblances
avec celles des Polyphaga. Le sous—ordre Archosiemaia est d’ailleurs res-
treint, groupant seulement quelques genres très archaïques et en voie
d’extinction, dont aucun n’est représenté en France.
Ceux-ci mis à part, les Adephaga s’0pposent nettementà tout le reste
de l’ordre immense des Coleoptera constitué par les divers phylums grou-
pés sous le nom de Polyphaga.
La présence, à la base de l’abdomen, de l’urosternite 111, non involué ,
mais partiellement soudé au IV, est caractéristique des Adephaga ; cet
urosternite III a disparu sans laisser de trace chez tous les Polyphaga. La
nervatîon alaire des Adephaga, avec son « oblongum » caractéristique»
1. Ann . Soc. ent. Fr., 1938, p. 100.

I PARTIE GÉNÉRALE 11
de même que le type très spécial d’organe copulateur mâle retourné, s’op—
posent entièrement. aux Polyphaga.
Par leur anatomie interne, les Adephaga sont très isolés par des carac-
tères nettement primitifs 2 la structure tubuleuse de la glande testiculaire,
celle méroîstique polytrophe des ovaires, sont évidemment des stades
moins spécialisés que les testicules folliculeux et les ovaires télotrophes
des Polyphaga. Le nombre des tubes de Malpighi, fixé à quatre chez les
Adephaga, est de quatre ou six, selon les cas, chez les Polyphaga. _
D’autre part, les Adephaga sont encore remarquables par l’archaîsme '
de leur type larvaire, puisque seuls de tous les Insectes supérieurs, ils ont
conservé chez la larve un carpos interposé entre le fémur et le tibia, abso-
lument comme les Trichoptères, les Thysanoures ou même les Myria-
podes (1).
Ainsi défini, le sous-ordre des Adephaga sera subdivisé de la manière
suivante (’) :
TABLEAU mas GRANDES D1v1s1oNs DES Adephaga
I. Métasternum avec une suture transverse isolant en arrière une pièce
premétacoxale.
A. Pièce prémétacoxale entière, occupant tout le bord postérieur du
métasternum (fig. 1 a).
1. Métacoxas (hanches postérieures) simples, non lamelleux. An-
tennes de ll articles. Protibias armés de 2 éperons en position .
variable et généralement d’un organe pectiné (“). Insectes ter-
restres. ............................ I. Division Caraboidea.
2. Métacoxas formant une grande plaque recouvrant les premiers
sternites abdominaux (fig. 1 a). Antennes de 10 articles. Pro-
tibias avec 2 éperons au bord distal, sans organe pectiné. ln-
sectes aquatiques. .................. II. Division Haliploidea.
B. Pièce prémétacoxale réduite, n’occupant que le tiers médian du
bord postérieur du métasternum (fig. 1 b). Antennes de 11 articles.
Protibias avec 2 éperons au bord distal, sans organe pectiné. In-
sectes aquatiques ou subaquatiques (4) . . . III. Division Hygrobioidea.
Il. Méiasternum sans suture transverse au-devant du bord postérieur,
sans pièce prémélacoccale (fig. 1 c).
1-. R. JEANNEL. Les Calosomes (Mém. Mus. Nat. Hist. nat., XIII, 1940, p. 3).
2. G.-H. HORN. On the genera of Carabidae with special reference to the fauna of
boreal America. (Trans. Am. ent. Soc., IX, 1881, p. 91-196, pl. ru à 1x).
3. Organe de toilette, qui ne manque que chez les Paussidae.
4. Les Amphizoidae et les Hygrobiidae sont les deux familles formant ce groupe.

12 c0LÉo1>TÈnEs CARABIQUES
A. Métacoxas petits, très séparés l’un de l’autre par une large apophyse
intercoxale. Antennes moniliformes, de II articles. Protibias avec
un seul éperon interne, sans organe pectiné. Insectes terrestres. . .
.................................... IV. Division Rhysodoidea.
B. Métacoxas très grands, contigus et accolésl’un à l’autre parleur bord
interne sur une longueur presque égale à celle du métasternum
(fig. l c).
1. Yeux entiers. Antennes filiformes, de Il articles. Pattes anté-
rieures courtes, les postérieures en longues rames. Protibias avec
un ou deux éperons, sans organe pectiné. Abdomen de 6 seg-
ments visibles. Insectes aquatiques .... V. Division Dytiscoidea.
2. Yeux dédoublés. Antennes courtes, servant à la respiration.
Pattes antérieures longues, les deux paires postérieures en
courtes palettes natatoires. Protibias sans éperons ni organe
pectiné. Abdomen de 7 segments visibles. Insectes aquatiques.
................................. VI. Division Gyrinoidea.
MORPHOLOGIE EXTERNE
cARAc·1·EnEs GÉNÉRAUX
Pigment et coloration. — La grande majorité des espèces présentent
dans leurs téguments un pigment brunâtre qui leur donne leur coloration
brune ou noire. La dépigmentation large ou partielle du tégument pro-
duit les colorations testacées ou rougeâtres fréquentes chez la plupart des
Carabiques. Quant aux colorations métalliques, ce sont des colorations
dites « physiques >>, résultant de phénomènes d’interférence des ondes lumi-
neuses traversant les lames minces de la chitine, au—dessus d’un fond noir.
L’eXtension plus ou moins grande des dessins pigmentaires, chez les
espèces pâles, est en rapport évidemment avec les conditions physiques du
milieu : température, luminosité, humidité relative. Mais les variétés
mélaniques qui se produisent chez les Carabiques vivant à haute altitude,
s’observent surtout chez des espèces métalliques. Elles ne dépendent pas
d’un accroissement de la pigmentation ; elles sont causées par des
troubles dans l’épaisseur des lames minces. Les phénomènes d’interfé-
rence ne se produisent qu’à travers des lames transparentes d’épaisseur
du même ordre de grandeur que les longueurs d’ondes lumineuses. Trop
épaisses, sous l’influence des conditions de milieu, les lames ne décom-

MORPHOLOGIE EXTERNE  
posent plus la lumière et laissent librement se manifester la coloration
pigmentaire sous-jacente. -
Les conditions du milieu qui déterminent ces variations mélanisantes
de montagne ne sont pas encore parfaitement connues. Des « nigrinos » se
trouvent un peu partout dans les montagnes ; mais il existe des localités
favorables dont les conditions bionomiques mériteraient une étude minu-
tieuse. Une des plus curieuses est le pic de Nère (2.401 m.), au N. de Barèges,
dans les Hautes—Pyrénées. L. voN HEYDEN (D. em?. Zs., 1889, 331) a donné
une liste des espèces de Carabiques pyrénéens représentées sur le pic de
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Fig. 2. Réseau alutacé étiré en travers, sur la partie moyenne du 4e interstrie de
Pélytre du Duvalius Simoni AB. (imprégnation au nitrate d’argent du réseau et de
deux piliers striaux).
Nère par des nigrinos. D’après NICOLAS, ces nigrinos se prendraient seu-
lement entre 2.100 et 2.200 m. sur des pentes particulièrement humides et
marécageuses, les mêmes espèces étant représentées par des individus
normaux au—dessus et au·dessous de cette zone, dans des localités voisines.
Microsculpture. — Le plus souvent le tégument est « alutacé », c’est—à—
dire couvert d’un fin réseau polygonal en creux. Lorsque le réseau est très
développé, il donne au tégument un aspect mat. Son existence et surtout
son développement paraissent être en rapport avec l’humidité du milieu
extérieur.
Ce réseau détoure les champs de chitine déposés par les cellules
hypodermiques, chaque polygone étant la projection d’une cellule. En
général, les petits polygones sont assez réguliers, aussi longs que larges

14 c0LÉoPTÈREs CARABIQUES
(réseau isodiamétral). Dans certains cas, au contraire, les polygones sont
plus ou moins étirés en travers (fig. 2). Ces différences ont été souvent
utilisées pour caractériser des espèces.
Pubescence. — Il semble exister, à première vue, chez les Carabiques,
deux sortes de poils. Les uns sont les petits poils formant parfois une
pubescence généralisée. Ils paraissent distribués sans ordre, mais leur ré-
partition est cependant bien définie et leur nombre est constant, car il est
déterminé par le nombre et la taille des cellules hypodermiques.
Indépendamment de cette pubescence, qui manque d’ailleurs très sou-
vent, se trouvent des « macrochètes », en petit nombre et qui existent
presque toujours chez les Caraboidea. Leur position est fixe, et la « chéto—
taxie >>, c’est—à—dire les caractères fournis par le nombre et la place relative
des macrochètes, donne d’excellentes indications taxonomiques.
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Fig. 3. -— Différents types de soies : a., soie discale d’un Aphaenops. — li., fouet dela
série ombiliquée d’un Aphaenops. — 0., insertion excentrique du grand fouet apical
(9e) gauche d’un Scofodipnus. —— d., insertion du 86 fouet du même.
. En réalité, il n’existe pas de différence de nature entre les petits poils de
la pubescence générale et les macrochètes. Ceux—ci sont des poils spécia-
lisés non seulement ar leur taille accrue mais aussi ar la osition u’ils
, P i P
occupent. Aussi l’évolution chétotaxique procède-t—elle de types à soies
nombreuses, de position variable, vers d’autres à soies spécialisées, peu
nombreuses et de position fixée. L’espèce qui n’a qu’une seule soie discale
au tiers postérieur de sa 39 strie est plus évoluée que celle qui possède
5 à 6 soies échelonnées le long de cette 3** strie. ·

M0nPHoLoc.1E EXTERNE 15
J ’ai montré d’autre part que l’élytre des Carabiques présente deux types
bien différents de macrochètes. ·
Les uns sont des soies simples, ayant la même structure que les poils
petits ou moyens. La soie est relativement rigide, d’autant plus épaisse
qu’elle est plus longue ; et sa base s’articule sur une membrane soulevée en
forme de cupule, dans un cadre chitineux dont le diamètre est toujours
moindre que le double de celui de la soie (fig. 3 a).
Tout autre est le fouet de la série ombiliquée,c’est—à—dire de la rangée ·
qui se trouve alignée le long de la gouttière marginale de l’élytre de tous
les Carabiques. Les fouets sont très fins, onduleux, même lorsqu’ils sont
très longs ; leur base est implantée sur une large membrane dont le cadre
chitineux a un diamètre bien plus grand que le double de celui du fouet
(fig. 3 b). La membrane est parfois « ombiliquée » et le fouet s’insère alors
excentriquement par rapport à son ombilic (Anillini). Des différences ana-
tomiques importantes di_stinguent les fouets des soies simples. Le rôle
physiologique des deux sortes de phanères doit être différent. On verra
plus loin que leur innervation est distincte, les fouets se trouvant sur le
territoire du tronc costo—radial, les soies sur celui du nerf cubito-anal.
LA TÉTE
On admet généralement que la tête des Coléopteres est constituée par la
fusion d’un certain nombre de « somites » primitifs, de segments, homo-
logues des segments thoraciques ou abdominaux. Ces somites céphaliques
seraient au nombre de six : trois situés en avant de la bouche (oculaire,
antennaire et postantennaire), trois postoraux (mandibulaire, maxillaire
et labial). De ces somites, certains ont complètement disparu (oculaire et
postantennaire), mais on peut reconnaître dans le crâne ce qui relève de
chacun des autres somites d’après la disposition des aires d’insertions
musculaires (fig. 6). Les Carabiques, et particulièrement les Trechiiae
cavernicoles, se sont montrés un matériel de choix pour de telles études
d’anatomie comparée (R. JEANNEL, Mon. Trech., L’Ab., XXXII, 1926,
269).
La tête des Carabiques est insérée dans l’axe du pr0thorax,où elle s’arti—
culc par une sorte d’enarthrose. ·Elle est robuste, en général arrondie, et
comprend le crâne et les appendices céphaliques.
Le crâne
Le crâne est formé par trois grands sclérites soudés ensemble : l’épi-
crâne, l'épistome et le basilaire ; il renferme de plus un endosquelette, le
tentorium.
L’épicrâne enveloppe les faces dorsale et latérale et la majeure partie de
la face ventrale de la tête (fig. 4). On peut le diviser en régions. On appelle
front ou vertex la partie dorsale comprise entre les deux bords supérieurs

16 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
des yeux ; les joues sont les larges voussures latérales dont la partie anté-
rieure est oecupée par 1’œil ; la partie postérieure, plus ou moins convexe
entre le bord postérieur de l’oeil et le sillon du cou, forme la « tempe ».
En avant, le front se continue par l’épistome auquel il est uni par une
suture toujours assez effacée. En dessous, les deux côtés de l’épicrâne se
soudent aux bords du basilaire, en forme de T.
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Fig. 4. Tête du Trechus rubans F., face dorsale et face ventrale.
Uépislome est plus ou moins trapézoïde, sa grande base unie au front,
sa petite base portant le labre, ses bords latéraux, obliques, en rapport
avec les mandibules. Le plus souvent uni et déprimé latéralement, l’épi—
stome porte parfois des protubérances chez les espèces phytophages
(Carierus). Il est, par contre, curieusement atrophié chez les Licinides.
Le basilaire a une partie basale allongée et étroite, la gula, et une partie
distale transverse, le prébasilaire, qui porte les pièces labiales. Les côtés
du prébasilaire bordent la profonde échancrure maxillaire de l’orifîce
buccal. La gula est toujours glabre, même chez les espèces pubescentes ;
le prébasilaire porte des soies.
Les deux orifices du crâne sont placés dans le plan frontal. L’orifice
buccal du crâne est très vaste, mais est rempli par les pièces buccales et
leurs parties molles. Du côté dorsal il est bordé par le labre, articulé sur
l’épistome ; du côté ventral par le labium, articulé sur le prébasilaire ;
latéralement enfin la bordure du crâne comprend la fosse mandibulaire
et l’échancrure maxillaire, séparées par une expansion lamelleuse du bord
de l’épicrâne, que j’ai appelée « lame maxillaire >> chez les Trechidae et qui
» correspond aux « paragenes >> des `Scaritides.
Tentorium. — Lorsqu’on fait une coupe transversale de la tête passant
près de l’orificc buccal du crâne (fig. 5), on voit que la cavité céphalique

MonPHoLoG1E EXTERNE 17
est en quelque sorte cloisonnée parle tentorium en quatre loges : une loge
dorsale pharyngienne, deux vastes loges latérales et une petite loge ven-
trale, toutes trois musculaires. Le tentorium n’est d’ailleurs qu’un sys- V
tème d’apodèmes donnant insertion aux puissants muscles buccaux. Les
deux apodèmes ventraux, ou « piliers » sont des invaginations de la suture ·
épicrani0—gulaire. Les apodèmes dorsaux forment en avant une « côte »
du tentorium qui s’insinue vers le bord de l’épicrâne et regoit l’articula-
tion dorsale de la mandibule. De plus, en avant du tentorium se trouve,
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Fig. 5. Coupe frontale de la tête d’un Aphaenops Cerberus Dmcx, passant en avant
du cerveau. — sf., sillons frontaux ; l., lahium ; pt., piliers du tentorium ; m., cardo
de la maxille ; ph., pharynx dans la loge tergale du tentorium ; ada., muscle adducteur
des antennes 3 aba., abducteur des antennes ; abmd., abducteur des mandihules ;
admd., muscle digastrique, adducteur des mandibules ; abm., abducteur des maxilles ;
adm., adducteur des maxilles ; ml., muscles labiaux.
autour de la bouche, un ensemble de pièces chitineuses reliant le labium
au labre et formant l’« endosquelette buccal », épipharynx et hypopha—
rynx.
Chétotaxie et topographie craniennes. — Ainsi constitué, le crâne pré-
sente des voussures séparées par des sillons de position constante. Ces
voussures et ces sillons sont déterminés surtout par le développement
et les insertions des masses musculaires. L’étude des sutures, des sillons,
des vestiges de sutures, comme le « trait pré0culaire» des Trechilae anoph—
thalmes, enfin les rapports des voussures avec les organes internes, per-
mettent de distinguer des régions qui doivent correspondre aux restes des
somites craniens primitifs.
Ces régions, ou aires, sont les suivantes (fig. 6) :
10 aire pharyngienne : partie moyenne de l’épistome et partie antérieure
du front entre les côtes du tentorium. Les quatre soies du bord antérieur
de Pépistome appartiennent à l’aire pharyngienne.
JEANNEL ` 2

18 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
20 aire cérébrale : immédiatement en arrière de la précédente, sur la
ligne médiane du front. Elle est par-fois dépigmentée (Nebria).
Ces deux aires sont « viscérales »; les suivantes sont toutes « muscu-
laires >>.
30 aires mandibulaires : toute la région des joues, en arrière du « trait
préoculaire ». L’énorme masse du muscle digastrique adducteur de la
mandibule remplit cette aire de ses insertions et détermine la formation
des « sillons frontux>>, simples fossés dela paroi du crâne produits par la
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Fig. 6. Topographie du crâne, sur un Fig.7. Deux types de lahres, face
D11valius.—— aph., aire pharyngienne; dorsale. —- a., Perileptus areolaîus
ac., aire cérébrale ; aa., aire anten- Cazurzan.- b., Iberoirechus Boli-
naire; am., aire mandîbulaire; î., trait vari JEANNEL.
préoculaire.
traction des muscles. La soie frontale postérieure appartient a l’aire man-
dibulaire.
40 aires aniennaires: en avant du trait préoculaire.La soie frontale anté-
rieure dépend de l’aire antennaire. Cette différence dans l’i11sertion des
deux soies frontales indique qu’elles relèvent de deux somites distincts,
et cela explique que les variations évolutives des deux soies soient indé-
pendantes.
50 aire collaire, occupée par l’insertion des muscles moteurs de la
tête.
60 aire gulaire, constituée par la gula, sur laquelle s’insèrent les muscles
du labium.
, Pas de soies sur l’aire gulaire ; mais le'bord antérieur du prébasilaire

MORPHOLOGIE EXTERNE 19
porte des macrochètes en général au nombre de 4 ou de 6, mais parfois
plus nombreux et dressés, formant ce que j’ai appelé la « herse » du pré-
basilaire (Trechoblemus) .
Les yeux. —— Les yeux existent chez l’immense majorité des Carabiques.
Même chez les espèces dites anophthalmes, on en trouve la trace sous
forme de vestiges pigmentés ou de simples cicatricules blanchâtres. Ce n’est
guère que chez les Aphaenops et les Anillini que toute trace de l’oeil a
disparu. Au cours de son évolution régressive, l’œil diminue de surface
d’abord par disparition des ommatidies postérieures. La dépigmentation
ne commence guère que lorsqu’il ne reste plus qu’une cinquantaine d’om-
matidies du secteur antérieur de l’œil.
Il est des cas où l’œil est pubescent (Perilepizzs), des poils se trouvant sur
les cloisons séparant les ommatidies.
Les appendices céphaliques
Antennes. —— Les antennes des Carabiques sont simples, de type moni-
liforme ou filiforme ; elles sont formées de onze articles.
Les deux premiers articles seuls ont une musculature propre, les neuf
suivants étant seulement articulés par des membranes élastiques. On peut
déduire de cela que ces neuf articles apicaux ne correspondent pas à des
segments déterminés de l’appendice primitif, mais sont des proliférations
secondaires, comme les articles du fouet de l’antenne des Crustacés. Ces
articles apicaux sont d’ailleurs différents des articles de la base de l’an—
tenne, tant par leur forme ovale et comprimée que par leur pubescence.
Très souvent, ils portent sur leur face externe une bande longitudinale
lisse (Callisihenes, Pogonus, etc.), qui paraît être en rapport avec la répar—
tition des organes sensoriels.
Il semble que le ler article de l’antenne du Coléoptère représente à lui
seul le sympodite de l’appendice primitif(voir plus loin p. 61). Il a tous
les caractères d’un basis et on le désigne souvent comme « scape ». Il
porte un macrochete assez constant ; il est parfois très long, toujours
différent du suivant, énorme chez Zuphium, désaxé chez Abaccius.
Les deux premiers articles de l’antenne et la plupart du temps aussi le
troisième, sont glabres. Le nombre des articles glabres de la base del’an—
tenne fournit de bons caractères génériques.
Le labre. — Le labre (fig. 7) n’est pas à proprement parler un appendice,
car il se forme aux dépens d’un bourgeon impair, en avant de la bouche
embryonnaire. Il n’eI1 est pas moins une pièce buccale importante.
Le labre des Carabiques est un large repli chitinisé sur sa face dorsale,
membraneux et couvert de phanlères sensorielles sur sa face buccale. Sa
forme est variable : transverse, échancré ou bilobé, ou encore trilobé ;
son bord libre porte un rang de grandes soies (6 à 8) recourbées. Sa base est

20 coLÉoP1·ÈREs CARABIQUES
prolongée de part et d’autre de la bouche membraneuse, par des tiges
chitineuses (épipharynx) concourant a la formation du « cadre » ou endo-
squelette buccal.
Mandîbules. -—— Leur forme se ramène plus ou moins a celle d’une pyra-
mide triangulaire, avec trois faces: dorsale, ventrale et externe, trois arêtes
ou bords, dont l’interne, concave, est le bord masticateur.
La face ventrale est la plus large. La face externe, le plus souvent exca-
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Fig.8. Mandibules de Trechitac, face dorsale.——a.,1es deux mandibules d’un Aepo-
psis Robini LAB., type a dent prémolaire (r., rétinacle; pm., dent prémolaire). ——
b., mandibule droite d’un Duvalius, sans dent prémolaire.
vée (scrobe mandibulaire), porte une soie, dont la présence ou la dispari-
· tion ont une grande importance taxonomique.
La base de la mandibule a trois bords et par conséquent trois angles.
L’angle inféro-externe porte le condyle ventral, base de la mandibule pri-
mitivc ; l’angle supéro—externe s’articule avec le sommet de la côte du
tentorium, articulation secondaire. L’angle interne correspond a la base
du bord masticateur.
Le bord masticateur est formé par une série d’organes. Sa base est un
puissant mors de sécateur, tranchant et mamelonné, la mola. La partie
distale du bord masticateur est constituée par la concavité de la dent
principale (terebra),a la base de laquelle le bord porte une dent secondaire,
le rétinacle, bifide ou trifide, different sur les deux mandibules, de facon
que les deux rétinacles s’engrènent dans l’adduction.
Il existe enfin parfois, entre le rétinacle et la mola, une autre dent, la
dent prémolaire (fig. 8), qui a une signification paléogénétique et ne s’ob-
serve que chez des lignées très anciennes, comme celles des Anillini ou des
Trechiiac gondwaniens.

MORPHOLOGIE EXTERNE 21
Maxilles.—La maxille des Carabiques (fig. 9) est formée par un sympo-
dite de trois articles, dont deux portent des lobes, et d’un palpe qui repré-
sente l’endopodite de l’appendice ancestral.
L’article basal, ou cardo, est logé dans la profonde échancrure maxillaire
du crâne (fig. 4). Le siipe maxillaire se décompose en deux articles :
L’eustipe est prolongé en dedans par la lame maxillaire, ou lacinia,
épineuse et ciliée,terminée par une dent ordinairement fixe, mais articulée
chez les Cicindélides et quelques genres exotiques, comme les Hecvagonia.
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Fig. 9. Maxilles gauches, face ventrale :—a., Aepopsis Robini LAB. —- b., Porotachys
bisulcatus Nic.
Sur l’eustipe s’articule en biseau, du côté externe, le costipe ou « palpi-
gère », qui porte un lobe et le palpe. Le lobe, souvent dénommé « lobe
externe », ou galea, est biarticulé et couché contre le bord de la lcinia,
Le palpe est formé de quatre articles, le premier très petit, l’avant—dernier
et le dernier très variables de forme selon les groupes. La forme de ces
deux derniers articles varie d’ailleurs le plus souvent en corrélation avec
les deux derniers articles du palpe labial. On décrira ainsi des palpes pu-
bescents ou glabres, renflés ou grêles, à dernier article subulé, conique,
fusiforme, sécuriforme, ou encore désaxé comme celui des Panagéides.
Pièces labiales. — Elles comprennent la lèvre inférieu.re ou labium, la
languette et ses paraglosses, les palpes labiaux (fig. 10).
Le labium est une lame bilobée qui couvre le bord ventral de la bouche
et est formée par la fusion des stipes des deux appendices de la paire la-
biale. Son bord est profondément échancré ; les deux pointes des côtés de
l’échancrure sont formées par les épilobes ; le fond de l’échancrure enfin
porte le plus souvent une dent médiane plus ou moins saillante, tantôt
simple, tantôt bifide.

22 COLÉOPTÈRES CARABIQUES ,
Par sa base, la labium s’articule sur le bord du prébasilaire ; il est la
plupart du temps mobile, mais il peut se souder et toute trace de la suture
disparaître. (
La surface du labium est plane, souvent concave ; elle porte de grandes
soies labiales, au nombre d’une paire. Il existe aussi parfois sur le labium
des organes sensoriels annulaires paraissant avoir une fonction auditive
(fig. 10, 0l.).
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Fig. 10. Pièces labiales, face ventrale. — a., Perileptus areolaîzzs CR. —— b., Porotachys
bisulcatus Nic. (ol., organe sensoriel labial).
Les palpes labiauœ sont portés sur deux palpigères indépendants, plon-
gés dans les parties molles de la profonde échancrure du bord libre. Le
palpe proprement dit a trois articles, donc un de moins que le palpe
maxillaire. .
L’avant—dernier article du palpe labial est armé de soies en nombre
fixé selon les genres. Les uns ont des soies nombreuses, au moins trois ou
quatre sur le bord interne ; leurs palpes sont dits « polychètes ». Mais chez
les genres plus évolués, le nombre des soies du bord interne est réduit à
deux seulement :palpes « dichètes >>. Ce caractère chétotaxique se montrera
d’une grande importance dans la séparation des groupes de genres.
Les pièces labiales comprennent enfin la langueiie, sclérite impair et
médian, porté sur les parties molles du bord ventral de la bouche. La forme
de la languette est très variable;son bord libre porte deux soies très cons-
tantes (grandes soies), auxquelles s’aj0utent chez les Trechidae une à trois
paires de petites soies latérales (fig. 10 cz).
Les paraglosses enfin sont des replis membraneux de la languette. Par-
fois large et entier (Anillini), ce repli se dédouble en deux lobes latéraux,
courts et larges, ou bien grêles et allongés, tantôt droits, tantôt arqués,

MORPHOLOGIE EXTERNE 23
très variables selon les groupes et susceptibles de fournir de bons carac-
tères en systématique.
` LE rnomx _
Le pronotum. — La face dorsale du prothorax, ou pronotum (fig. 11),
constitue une sorte d’écu, plus ou moins cordiforme, dont la pointe serait
tronquée. Tout le pronotum est formé par un seul sclérite dont les parties
latérales repliées constituent les épipleures prothoraciques. Le repli latéral _
et la « gouttière marginale » qu’il détermine sur la bordure du pronotum,
existent le plus souvent, mais peuvent s’effacer partiellement (Dyschi—
rius) ou même manquer totalement (Apotomus). Deux soies s’implantent
sur la gouttière marginale, l’antérieure vers le quart ou le tiers antérieur,
la postérieure sur l’angle postérieur, ou un peu en avant de lui.
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Fig. 11. Prothorax d’un Duvalius Simoni AB., face dorsale et face ventrale. — eps.,
proépisterne ; cpm., proépimère ; ap., apophyse prosternale ;s, prosternum.
La surface du pronotum présente généralement quatre aires convexes,
séparées par des sillons. D’abord il existe un sillon longitudinal et médian»
correspondant à l’invagination d’un apodème médian, qui sépare les deux
moitiés symétriques de la cavité prothoracique. En avant et en arrière se
trouvent deux sillons transverses, plus ou moins nets, non apodématiques·
L’aire antérieure et l’aire basale sont des aires articulaires, la seconde *
le plus souvent ridée ou plissée, avec des fossettes latérales d’autant plus
profondes que le pronotum est plus rétréci à la base. Deux plis longitudi-
naux parallèles coupent le plus souvent les fossettes basales, le pli
interne toujours plus développé que l’externe.
Les aires discales du pronotum, de chaque côté de la ligne médiane,
sont des aires musculaires ; leur partie latérale donne insertion à divers
muscles de la hanche leur artie interne recouvre les muscles lon itudi·
I
naux rétracteurs de la tête et du pronotum.

24 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Le méS0n0tI.1m et le métanohlm. — Les pièces tergales du mésothorax
apparaissent entre les racines des deux élytres pour former le scutellum,
ou « écusson >>. Les pièces tergales du métanotum sont cachées sous les
élytres et présentent sur la ligne médiane un sillon dans lequel se logent
les bords suturaux des élytres. (
Les pièces sternales
Chez tous les Caraboidea, les sutures pleurales et sternales sont visibles,
formées par la juxtaposition des bords des parties sternales, généralement
bien distinctes (fig. 11), parfois plus confuses lorsque la soudure des bords
est plus avancée.
Le prosternum, plus ou moins large et bombé, se prolonge en arrière par
une « apophyse intercoxale » qui sépare les deux hanches antérieures. La
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Fig. 12. Deux types de cavités coxales antérieures : - a., cavité coxale ouverte
d’uI1 Nebria livida L. —— b., cavité coxale fermée d’un Scariies buparius FoRsT.
forme de cette saillie intercoxale sera souvent utile à examiner. Les épi-
sternes prothoraciques ou « proépisternes >> sont bien séparés par des su-
tures, d’une part du prosternum, d’autre part des épipleures prothora—
ciques. A leur partie postérieure apparaissent les « proépimères » qui
ferment en arrière la cavité coxale. Lorsque le proépimère est soudé par
sa pointe au prosternum, la cavité coxale est dite « fermée >> (fig. 12 b),
(Caraboidea clausa) ; lorsque la pointe du proépimère est libre (fig. 12 a),
la cavité coxale est « ouverte >> (Caraboidea aperia). Cette dernière disposi-
tion est certainement primitive.
Lorsque les cavités coxales antérieures sont fermées, les proépimères
et l’apophyse prosternale en continuité forment le secteur ventral du col-
_ lier articulaire prothoraeique emboitant exactement le bord antérieur ar-
rondi du mésosternum. Sous cette articulation circulaire hermétiquement
close, se trouve enfermée une sorte de chambre où s’ouvre le grand stig-

MoRPH0LoG1E INTERNE 25
mate thoracique antérieur, logé dans la paroi membraneuse du prothorax
(fig. 14). Cette chambre respiratoire, quoique enfermée sous le squelette
sternal, est extérieure par rapport a la paroi du corps. Elle communique,
sous le proépimère, avec la cavité coxale, elle-même obturée par la hanche.
Pour la respiration, la chambre doit s’ouvrir par des mouvements actifs
de l’insecte, produisant un relâchement dans le conctact du mésosternum
avec son collier articulaire prosternal.
Lorsqu’on enlève la hanche antérieure de sa cavité coxale, on voit que
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Fig. 13. Deux types de cavités coxales antérieures fermées : -— a., cavité coxale
uniperforée d’un Steropus madidus F. — b., cavité coxale biperforée d’un Graphe
pierus serralor Fonsx.
celle-ci est largement ouverte dans sa partie interne. La partie antérieure
de l’orifice interne communique avec l’intérieur du prothorax et est limitée
en arrière par une paroi membraneuse l’isolant de la partie postérieure de
l’orifice, librement ouverte dans la chambre respiratoire. Ce type de cavité
coxale « uniperforée » (fig. 13 a) doit être primitif. Chez les types << biper-
forés », plus évolués (fig. 13 b), une cloison chitineuse isole les deux parties
de l’orifice interne. On doit à Th. SLoANE la subdivision des groupes de
Caraboidea en uniperfomia et biper/orala. Cette structure des orifices
profonds des procoxas ne peut naturellement s’observer qu’après extrac-
tion de la hanche au moyen d’un crochet.
Les pièces méso— et métasternales sont également intéressantes à obser-
ver. La suture séparant le mésoépisterne du mésosternum est, en géné-
ral, partiellement effacée ; les mésoépimères sont réduits, toujours étroits.
Le métasternum et les métépisternes sont très grands chez les espèces (
ailées, courts lorsque l’atrophie de l’aile entraîne une diminution de vo-
lume de la musculature alaire. Les métépimères sont invisibles, cachés
sous les épipleures des élytres (fig. 15 zz), chez tous les Caraboidea que je
rangerai dans le groupe des Simplicia (Carabus, Nebria, etc.) ; ils appar-
raissent au contraire sous forme d’un lobe arrondi, appendu au bord pos-
térieur du métépisterne, entre le métacoxa et l’épipleure, chez les Cara-

26 coLÉo1>TÈREs cARAB1QUEs
boidea limbaia (fig. 15 b). On verra que ma classification générale des
Caraboidea re osera rinci alement sur ce caractère mété iméral.
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Depuis LE CoNTE, SCHAUM et G.—H. HoRN, on distingue deux types de
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Fig. 14. Prothorax d’un Scaritcs buparius Fonsr., vu par saface postérieure, montrant
les deux stigmates antérieurs enfermés dans la chambre articulaire.
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Fig. 15. Les deux types de pièces sternales des Caraboidëa 1- a., cavités coxales inter-
médiaires disjointes (disjuncïa), pas de métépimères visibles (simplicia), chez un Cy-
chrus. —- I2. cavités coxales intermédiaires non disjointes (conjuncta), lobes métépi-
mériques visibles (limbaîa), chez un Pierosîichus.
cavités coxales intermédiaires (fig. 15 a et b).Chez les Caraboidea disjuncia,
le mésoépimère s’insinue entre le mésosternum et le métasternum et at-
teint ainsi le bord de la cavité coxale. Ce bord est, au contraire, constitué
par la soudure directe du inésosternum au métasternum chez les Cara-

MoarHoLoG1E INTERNE 27
boidea conjuncia. Il semble que la disposition disjuncla puisse être considé-
rée comme la plus primitive. ~
Th. SLOANE a encore attiré Pattention sur le fait que les deux cavités
coxales intermédiaires communiquent l’une avec l’autre sous l’apophyse
intercoxale du mésosternum qui les sépare. Cette disposition, d’après
SLOANE, serait la règle chez les Carabiques, à l’exception des Ozéni·des.
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Fig. 16. Extrémité basale de l’élytre droit, face sternale, du Trechus disiigma Kmsw.
— 2., épipleure ; s. ap., surface articulaire postérieure ; p., piliers squelettiques de la
base ; 0., pore sétigère basal ; sf., striole juxtascutellaire ; s., pilier squelettique de la
l" strie.
Il est possible qu’il y ait encore là une disposition anatomique aidant
à séparer mes Caraboidea isochaeia de tous les anisochaeia.
Les hanches postérieures, toujourstrès transverses, sont tantôt conti-
guës, tantôt séparées sur la ligne médiane; leur bord externe n’ atteint pas
en dehors le bord de l’épipleure (sauf chez Tmchypachys).
L’é1yt1·e
L’élytre comprend un pédoncule basal articulaire, une large surface dor-
sale, le disque, dont les bords internés s’acc0lent l’un à l’autre à la suture,
et enfin une partie externe repliée du côté ventral, l’épipleure.
Articulation basale. — Le pédoncule basal est formé par deux apophyses
saillantes au—dessus d’une surface articulaire divisée en deux champs
(fig. 16). L’apophyse la plus saillante, placée du côté costal de l’élytrc,
est la tête « articulaire », l’autre apophyse, arrondie, est le « cotyle »,

28 coLÉo1=TÈ1>.Es cARAB1gUEs
La tête articulaire représente un tronc costo—radial ; elle renferme les
deux nerfs de l’épipleure et les trachées qui les accompagnent. Le cotyle
d’autre part correspond au champ cubito—anal de l’aile ; il recoit le paquet
vasculo-nerveux cubito-anal qui s’épanouit dans le disque de l’élytre.
L’épipleu1·e. —- L’épipleure commence au niveau du pédoncule basal,
s’élargit dans la région humérale et recouvre par son bord libre les parties
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Fig. 17. Partie apicale de 1’élytre gauche chez trois types différents de Carahiques :
- a., Nebria (Nebriidae) : bord apical arrondi. —- b., Clivina (Scaritidae) : le champ
radial atteint l’angle sutural. —— c., Hapîoderus (Pterostichidae) : bord apical large et
smue.
latérales des épisternes et des épimères. ll s’atténue peu a peu en arrière
et cesse généralement a l’angle apical externe de l’élytre. L’épipleure ne
porte jamais de soies, mais il est parfois pubescent.
Le repli de l’épipleure est une différenciation secondaire de l’élytre,
adapté à sa fonction d’étui. Il est ébauche seulement chez les Drypiidae
dont l’épipleure n’est pas séparé du disque par un repli et a la même struc-
ture que le reste de l’élytre.
Chez la majorité des Carabiques, le sommet de l’épipleure s’arrête à
l’angle apical externe de l’élytre, et il existe un bord apical plus ou moins
large entre cet angle et l’angle sutural. Mais il existe des groupes entiers
(Scariiidae, Perigonidae, et autres), chez lesquels l’épipleure atteint
l’angle sutural, le bord apical de l’élytre se trouvant très réduit ou nul
(fig. 17 b).
Lorsqu’il existe un bord apical, et que l’épipleure cesse à l’angle apical
externe de l’élytre, Pextrémité de l’épipleure est marquée souvent par des
replis qui ont été décrits de facon diverse, le plus souvent comme «torsion»
ou « croisement » de l’épipleure. En fait, il s’agit de coaptation entre

MoR1>1~xoLo<;1E EXTERNE 29
l’angle apical externe de l’élytre et l’angle marginal du pygidium, coapta-
tion réalisant la fixation de l’élytre au repos. On distingue les degrés sui-
vants : '
Épipleure simple (fig. 1*7 a) : l’extrémité de l’épipleure s’atténue peu à
peu et cesse sur le bord marginal de I’élytre.
Épipleure « iordu » (fig. 18) : une côte saillante de la face interne du
champ radial de l’élytre s’approche du bord marginal et se laisse voir sous
l’extrémité de l’épipleure, lorsqu’on l’examine de profil; cette côte aboutit
au bord marginal et soulève la pointe de l’épipleure, de sorte que le bord
de l’élytre est tordu à ce niveau et que l’épipleure et la côte paraissent
s’entrecroiser. Cette disposition résulte du modelage de rainures de l’é—
lytre au contact du bord du pygidium.
 
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Fig. 18. Épipleure tordu chez Plaiysma niger SCHALL.
Épipleure échancré (fig. 56) : tout le bord interne de l’extrémité de
l’épipleure est soulevé par la carène marginale externe du pygidium et
ce soulèvement s’accompagne d’une entaille plus ou moins profonde et
dirigée d’arrière en avant, à l’angle apical externe de l’élytre. C’est le cas
des Ozaenidae et des Paussidae.
Disque. -— Le pli saillant qui sépare le disque de l’épipleure est le bord
externe ou bord marginal,en réalité le bord «antérieur» de l’aile. Il s’étend
de la racine de l’élytre à l’angle apical externe. Il se décompose en bord
préhuméral, bord huméral, puis marginal. La partie humérale est parfois
crénelée ou même denticulée. L’ang1e huméral est plus ou moins accusé,
saillant surtout chez les espèces ailées ; il est souvent précédé d’une dent
lorsque la base de l’élytre est rebordée et que ce rebord aboutit à l’angle
huméral (Abaœ, Harpales, etc,).
La base de l’élytre est rebordée ou non. Le type non rebordé est certai-
nement primitif, le rebord n’étant qu’une spécialisation secondaire de la`
partie basale, recouverte par le bord basal du pronotum.
Le bord externe est longé par une gouttière marginale toujours bien
indiquée. Elle commence sur le bord préhuméral, soit par la partie externe

30 COLÉOPTÈRES CARABIQUES '
du rebord basal, soit par un crochet recourbé sur la racine d’une strie,
généralement la 56, rarement la 48 ou la 36. La gouttière cesse en arrière,
au niveau de l’extrémité de l’épipleure; sa terminaison est parfois appro-
fondie par le soulèvement de la carène apicale, lorsqu’elle existe (Trechus).
. Les sutures des deux élytres s’adapte11tl’une à l’autre comme tenon et
mortaise ; les deux bords ne paraissent être jamais soudés chez les Cara-
biques, même chez les cavernicoles, sauf peut—être chez les Aepini sub-
marins.
Sur le disque de l’élytre se trouvent des stries que l’on compte de dedans
en dehors, la première strie étant la suturale. Ces stries sont typiquement
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Fig. 19. Trois types d’élytres gauches de Carabiques : -— a., Somoplatus subslriaîus
DEJ. (Masoreidae).- b.,Dr·ypta deniata Rossi (Dr-yptidae), sans repli de Pépipleure.
-— c., Aptinus displosor Dun. (Brachynidae), à bord apical entier.
au nombre de huit. Les interstries se comptent de même. Chaque inter-
strie portant le numéro de la strie qu’il précède, il existe donc neuf inter-
stries, le premier entre la suture et la lm strie, le neuvième entre la 86 strie
et le bord marginal (1).
Le nombre de huit stries paraît bien être primitif. Les stries correspon-
dent à des rangées de piliers squelettiques unissant les deux faces de l’é-
1. L’usage est bien établi de compter ainsi les stries et les interstries à partir de la
suture, c’est-a-dire du bord anal de l’élytre. Il aurait été bien plus logique et plus com-
mode de les numéroter, comme les nervures de l’aile, à partir du bord costal. Malheu-
reusement on hésite à proposer ce changement qui apporterait pas mal de trouble dans
les travaux de systématique.

MORPHOLOGIE EXTERNE 31
lytre (ponctuation striale) et dont la disposition a été déterminée dans les
grandes lignes par les nervures préexistantes. Mais elles ont été remaniées,
tendant vers une disposition régulière qui s’est superposée la Firrégularité
de la répartition des nervures primitives. Elles se sont de plusmultipliées
dans certaines lignées, suivant des modes assez divers. A
Sur l’élytre à 8 stries, on note certaines dispositions qui sont très _
constantes. La 26 strie porte généralement un pore sétigère à son extré-
mité basale. Une striole basale se trouve le plus souvent soit entre la
P6 et la 26 strie, soit entrela 11'6 strie et la suture, et on verra que la place
primitive de la striole se trouve entre la 26 et la P6 strie et que les autres _
conformations ou même sa disparition sont secondaires.
La 11'6 strie, suturale, se continue au sommet le long du bord apical,
puis se réfléchit d’arrière en avant vers le disque, formant la « strie récur-
rente». Celle-ci aboutit soit à l’extrémité de la 76, soit de la 56 ou même de
la 36, suivant les cas. Ces variations sont particulièrement nettes chez les
Bembidiilae (fig. 198). Les stries commencent en général isolément à la
base de l’élytre. Elles s’unissent deux à deux au sommet.
Les neuf interstries de l’élytre à 8 stries sont loin d’avoir la même signi-
fication. Seuls les interstries impairs portent des soies. Celles-ci s’ob-
servent généralement sur le 36 et le 56 (soies discales) et le 96 (fouets de la
série ombiliquée), mais il n’est pas rare de trouver aussi des soies discales
sur le 16* et le 76 interstrie, chez certaines espèces archaïques. ’
L’étude de l’innervation de l’élytre m’a montré que ces interstries im-
pairs correspondent aux nervures primitives de l’aile. Les 16*, 36, 56 inter-
stries sont innervés par les nerfs du tronc cubit0—anal, ; les 76 et 96 par les
nerfs médian et radial.
Par contre, les interstries pairs correspondent aux espaces internervu-
raux de l’aile primitive ; aussi n’ont—ils jamais de soies propres. Parmi eux,
il en est qui représentent des frontières entre les champs primitifs de l’aile.
Le 26 interstrie sépare le champ anal du cubital ; le 66 le champ cubital
du radial. Aussi verrons—nous ces interstries pairs être le siège de multipli-
cations secondaires des stries, selon des modes assez i différents dans
les diverses lignées.
Chétotaxie de l’élyt1‘e. — Les soies, comme on l’a vu, dépendent par leur
innervation des interstries impairs ; mais elles peuvent se déplacer, s’ac-
colant aux stries, ou même les franchissant pour atteindre l’interstrie pair
voisin. Il est toujours facile de reconnaître leur origine.
Comme il a été dit, les soies proprement dites sont dans le champ d’in—
nerivation des branches du nerf cubito-anal, les fouets dans celui des deux
nerfs médian et radial, qui sont les nerfs de l’épipleure (fig. 16).
Les soies sont groupées de la facon suivante :
16 Soie basale, à l’origine commune de la 26 strie et de la striole.
C’est une soie anale ; elle a parfois un peu les caractères d’un fouet.

32 coLÉoP·rÈREs CARABIQUES
20 Soies discales, sur les 30, 50, rarement 7e interstries. Elles dépendent
des deux nerfs cubitaux.
30 Soies apicales, au sommet de l’élytre, faisant aussi partie du domaine
du cubital, mais souvent émigrées en dehors. Le plus souvent, ce sont une
ou deux soies alignées sur la terminaison de la 78 strie (Ptérostichides,
Harpalides, etc.), Chez les Trechiiae, les soies apicales forment un triangle
caractéristique; l’une des soies apicales, l’antérieure, est une soie du
3€ interstrie en position fixée.
40 La série ombiliquée. —— Elle est formée par les fouets du champ mé-
dian et radial, qui se sont spécialisés et agrégés sur le bord de l’é]ytre, dans
le 98 interstrie, le long de la gouttière marginale.
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Fig. 20. Trois stades d’agrégation du groupe huméral de la série ombiliquée chez les
Trechitae cavernicoles. —- a., Aphaenops. — b., Anophthalmus. — c., Duvalius. (Le
fouet interne, du 70 interstrie, se porte en avant pour devenir le premier fouet.)
Les types les plus archaïques sont représentés par les Zuphium ou les
Paussus, dont les fouets sont nombreux et épars sur la région humérale,
non agrégés en série longitudinale (fig. 55). ·
Le plus souvent, les fouets forment une file unique, une « série ombili-
quée » le long de la gouttière marginale (fig. 19). Ils peuvent atteindre
le nombre d’une cinquantaine, mais sont généralement réduits à moins
d’une trentaine. Leur nombre est d’ailleurs variable individuellement
dans les séries ombiliquées nombreuses. Ils tendent à se ramasser en
deux groupes, l’un huméral, l’autre apical, séparés par une région moyenne
où les fouets sont plus espacés ; nombreux, ils sont toujours petits.
Les séries ombiliquées à ce stade, qui seront dites << non spécialisées >>,
sont de beaucoup les plus fréquentes. Mais il est des familles où le nombre
des fouets se réduit considérablement et forme alors des séries ombiliquées
« spécialisées >>, toujours caractéristiques. Ici les fouets sont de grande taille,

` MORPHOLOGIE EXTEÉNE 33 '
du moins certains d’entre eux, en nombre fixe et en position définie. Ces
séries ombiliquées spécialisées pourront être désignées schématiquement
par des formules. (
La série ombiliquée encore relativement nombreuse de la plupart des
Pieroslichidae comprend 6 fouets huméraux, 8 apicaux et 1 fouet inter-
médiaire (6 +1 + 8). Celle, réduite, des Noliophilus est formée par
3 fouets huméraux et2 apicaux (3 +2). Chez tous les Trechiiae, la série
ombiliquée est parfaitement fixée (4 +4) et l’état d’agrégation des fouets
fournit d’excellents caractères chez les lignées cavernicoles (fig. 20).
Dans la famille Broscidae, la série ombiliquée disparaît, et on trouve
tous les stades de réduction entre les Broscus (4 + 4), les Broscosoma (1 +1)
et le Miscodera arclica dont les fouets ont totalement disparu.
ÉIYÈTBS à Stries Sllrnuméraires. —- Uaugmentation du nombre des stries
et par conséquent des interstries ne s’observe guère que chez les Cara-
boidea simplicia (1). Chez eux la complexité striale résulte soit de la per-
manence de stries archaïques, soit de l multiplication de certains inter-
stries.
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Fig. 21. Troistypes d’él§*tres gauches, évolution dela striole basale: —a.,L0a:0merus
rzebrioides GUÉR. (M igadopidae), avec une strie surnuméraire presque entière, entre
la 1** et la 29 strie. —— b., Anisodacîylus binotaîus F. (Harpalidae), à striole basale
entre la l" et la 28 strie. — c., Dicrochile aierrimum BA·rEs (Licinidae), capture de la
striole basale par le 1"interstrie.
1. Quelques exemples de multiplication striale sont aussi fournis par les Galérites.
JEANNEL 3

34 co1.É0PTÈREs CARABIQUES
Siries résiduelles. —— On connaît le cas des Migadopides, groupe an-
tarctique, caractérisé par la présence d’une strie presque entière entre la
1*6 et la 26 (fig. 21 a). Cette strie supplémentaire occupe la frontiere des
deux champs cubital et anal. Elle est certainement homologue dela striole
basale qui se trouve à la même place chez les Harpalides et bien d’autres
groupes (fig. 21 b) et que l’on peut voir ailleurs « capturée » par la base de
la U6 strie et rejetée dans l’espace juxtascutellaire (fig. 21 c).
Le miroir des Noliophilus, large surface lisse et brillante, occupe aussi
la frontière entre les champs cubital et anal (fig. 84). Il porte à sa base les
vestiges de deux stries surnuméraires qui sont certainementhomologues de
la strie surnuméraire des Migadopides et de la striole basale des autres
Caraboidea.
Mulliplicaiions slriales. —-— Ce sont toujours les interstries pairs qui se
subdivisent par l’apparition de stries supplémentaires, les interstries im-
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Fig. 22. Aile membraneuse d’un Carabique (schématique). -—— 0., oblongum ; cr.,
cellules radiales ; p., zone des plis transverses. —~ Les lignes de croix séparent les
. champs radial, médian, cubital et anal ; le champ médian est tordu dans la région
des plis transverses.
pairs, ou interstries-nervures, gardant toujours leur intégrité primitive.
On reconnaît toujours ces derniers à leurs caractères particuliers : soies
discales, éléments sculpturaux déterminés par la présence des soies (chaî-
nons), souvent aussi coloration différente de celle des interstries pairs
(Omophron). Toujours reconnaissables, ils sont les éléments «primaires »
des élytres à ornementation complexe chez les Carabidae.
Tenant compte de ce qui précède, il est facile de se rendre compte que
l’élytre à 12 stries d’un Lorocera a tous ses interstries pairs primitifs dé-
doublés, que l’élytre à l6 stries d’un Calosoma sycophania L. a ses inter-
stries pairs primitifs triplés, décomposés en un élément secondaire flanqué
de deux tertiaires. Le cas de l’Om0phron est plus compliqué. Ici la multi-
plication des interstries pairs est inégale : les 14 stries de l’Om0phron ré-
sultent de ce que le 26 interstrie est quadruplé, le 49 triplé, le 69 doublé, le
V  

MORPHOLOGIE EXTERNE 35
89 resté simple. J ’ai montré qu’il en était absolument de même chez les
femelles à élytres striés des Dytiques; ‘ .
Les modalités de ces évolutions de l’élytre seront examinées avec plus
de détails à l’occasion de chacun des groupes intéressés.
L’3ile membraneuse
L’aile des Adephaga présente un caractère assez constant (fig. 22). La
nervure médiane, toujours très développée chez les Coléoptères, subit une
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Fig. 23. Quelques types d’ailes réduites chez les Trechiiae : - a., Trechus quadristria-
tus SCHRANK, macroptère. —-— b., Trechus obtusus ER., brachyptère, aile réduite au
tronc costo·radial. — c., Trechus rufulus DEJ., brachyptère. —— d., Trechus disîigma
Krnsw., aptère, le moignon d’ai1e très grossi. — e., Aphaenops Cerberus DIECK'
vestige alaire et stigmate droits, très grossis.
coudure, un véritable rebroussement à la base de la cellule médiane, déter-
minant la formation de l’« oblongum >>. La présence d’un oblongum est
caractéristique des Adephaga.
Toutefois, les nervures de l’aile ne sont guère visibles que chez les
Insectes d’une certaine taille et par conséquent d’un certain poids ;
elles disparaissent presque entièrement chez les petites espèces. De sorte
qu’on est tenté de croire que les nervures soient surtout des renforeements
squelettiques, déterminés par les efforts subis par certaines régions de l’aile
pendant le vol. Est-il bien sûr que ces renforeements fonctionnels aient
toujours la valeur paléogénétique que lui ont assignée certains auteurs ?
Lorsque l’aile s’atrophie (fig. 23), c’est la partie apic ale, au delà du ptéro- u
stigma, et la partie postérieure, cubito—anale, qui disparaissent tout d’a—
bord . Par contre le tronc costo—radial reste entier, sans manifester tout

36 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
d’abord la moindre tendance à se raccourcir. Ce sont, en somme, les parties
repliées au repos qui s’atrophient les premières. Et cette atrophie doit être
très rapide, car on ne trouve jamais d’individus intermédiaires dans les
espèces en voie d’évolution, entre les macroptères (ailes normales) et les
brachyptères (ailes réduites au tronc costo-radial).
La rudimentation du moignon d’aile se fait ensuite, lentement. Il n’y a
_pas d’exemple connu où toute trace de l’aile ait totalement disparu.
En même temps que l’aile se raccourcit, diverses modifications sur-
viennent chez le Carabique qui a perdu la fonction du vol : le métaster-
num se rccourcit, les pièces tergales s’atrophient ; l’arrière-corps diminue
d’ampleur et s’ovalise, et la saillie humérale des élytres s’arrondit et s’ef—
face. Corrélativement lc pronotum se modifie, devient plus grand ; ses
angles postérieurs se développent et deviennent plus saillants. L’œil
diminue de taille par atrophic de son secteur postérieur. Toutes ces corré-
lations entraînent un changement total de l’aspect extérieur de l’individu.
L’aptérisme chez les Carabiques est un caractère évolutif comparable
a la néoténie. Il survient chez les lignées qui ne trouvent plus dans le mi-
lieu qu’elles occupent les conditions nécessaires au complet développe-
ment de leur stade imaginal. Si cet arrêt de développement des ailes est
bien la manifestation d’une mutation germinale, comme l’affirment les
biologistes modernes, il n’est pas douteux que cette mutation doit être
l’effet d’une cause très générale. On l’observe soit chez des lignées séniles,
ultra-spécialisées (cavernicoles), soit chez des lignées émigrées et adaptées
a un nouveau climat (espèces alpines).
Les pattes
Pour décrire un appendice mobile, la première condition est de l’orien-
ter (R. JEANNE1., Mon. Trech., L’Ab., XXXII, 338). On supposera donc
la patte placée perpendiculairement a l’axe du corps, dans un plan fron-
tal (1), l’axe de la hanche étant vertical, celui du fémur horizontal, celui
du tibia et du tarse enfin, perpendiculaire au fémur, donc vertical. Ainsi
les deux faces du fémur et du tibia seront antérieure et postérieure, leurs
deux bords respectivement dorsal et ventral pour le fémur, externe et
interne pour le tibia.
Hanches. —— Elles sont de forme variable ; les postérieures toujours
transverses, les antérieures et intermédiaires plus ou moins sphériques ou
coniques. Le trochantin est invisible chez les Caraboidea, toujours caché
dans la cavité coxale. Les hanches ne portent généralement pas de soies.
1. L’axe de symétrie du corps étant supposé horizontal, le plan « horizontal » sera
celui de la symétrie bilatérale ; le plan «sagittal» est le plan dorso-ventral passant par
l’axe du corps (ligne médiane) ; tout plan perpendiculaire à l’axe du corps enfin sera
dit plan « frontal », . _

MORPHOLOGIE EXTERNE i 37
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Fig. 24. Patte antérieure droite, face antérieure, du Trechus rufulus DEJ., mâle. ——-
a., Patte entière. -—— b., sommet du tibia et tarse. — c., onychium et 4** article du tarse,
très grossis.
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Fig. 25. Patte intermédiaire des Trechitae. — a., patte gauche du Trechus Bordei
PEYER., face antérieure. - b., patte droite du même, face postérieure. — c., base de
la patte intermédiaire droite de 1’Aphaen0ps Cerberus DIECK, montrant le trochan—
tin et les soies de la hanche.

38 coLÉoP'rÈREs CARABIQUES
Trochanters. ·—— Aux pattes antérieures et intermédiaires ils sont courts,
vaguement triangulaires. Les trochanters postérieurs, par contre, sont bien
plus développés, leur bord ventral dilaté en une grosse saillie qui s’appuie
sur le bord ventral du fémur. Leur développement est parfois un carac-
tère sexuel secondaire.
Le métatrochanter (trochanter postérieur) porte normalement une
grande soie. L’absence de cette soie caractérise certaines lignées des Calo-
somes.
Féml11'S. — L’articulation fémoro-trochantérienne est une arthrodie
ne laissant aucun mouvement de quelque amplitude. Les fémurs des trois
paires sont à peu près semblables, ne différant guère que par leur allonge-
ment. Ils portent toujours quelques soies, vestiges des rangées longitudi-
nales de l’article primitif. La rangée sternale est souvent bien représentée,
par exemple chez certaines Sphodrides (Prisionychus).
Tibias. — Encore mieux que les fémurs, les tibias montrent des restes
des rangées longitudinales primitives de soies : les deux paires postérieures
ont le plus souvent leurs quatre rangées bien distinctes, sous la forme d’é-
pines plus grandes sur les rangées externes que sur les internes. La forme
des méso- et métatibias est variable ; ils sont souvent incurvés, cylin-
driques ou longitudinalement sillonnés, lisses ou rugueux, glabres avec
des rangs de fortes épines, ou couverts d’une pubescence uniforme mas-
quant les rangées.
La base du tibia a la forme d’une trochlée et s’articule avec l’extrémité
distale du fémur entre deux condyles. Cette articulation bicondylienne,
ou « genou » de la patte, est une articulation secondaire, dans laquelle j’ai
montré qu’un segment de la patte primitive avait dû disparaître (R. J EAN-
NEL, Mon. Trech. L’Ab., XXXII, 353). La partie distale des tibias est
toujours dilatée autour de l’articulation tibio-tarsienne ; son bord distal
porte des épines isolées, ou insérées côte a côte pour former des « peignes >>.
Deux de ces épines, plus grandes et constantes, sont les « éperons >>, qui
sont tous deux sur le bord postéro—interne des méso- et métatibias, mais
dont la position a été modifiée sur les protibias par le développement
de l’organe de toilette.
L’organe de toilette existe chez tous les Caraboidea terrestres, sauf chez
les Paussides. J ’ai montré que son évolution s’est faite dans deux direc-
tions orthogénétiques différant par la part qu’y prennent les éperons.
Chez les Caraboidea isochaeia, tels que les Ozénides, l’organe de toi-
lette se développe indépendamment des éperons qui restent tous deux a
leur place primitive sur le bord distal et ventral du protibia (fig. 26 d).
Chez tous les autres Caraboidea, qu’on pourrait dire « anisochaeia », l’épe—
ron externe prend part à l’évolution de l’organe de toilette. Cet organe est
une simple gouttière longitudinale et postérieure de la partie distale du
protibia chez les types les moins évolués, tels que les Carabidae, Nebriidac

MORPHOLOGIE EXTERNE 39
et autres Simplicia ; mais toujours l’éperon externe est plus ou moins
abaissé sur la face postérieure du tibia (fig. 26 a). Plus évolué,l’organe de
toilette se déplace vers le bord interne et prend peu à peu (fig. 26 b et c) la
disposition d’une profonde échancrure pectinée ; l’éperon externe s’abaisse
de plus en plus, croise la face postérieure du tibia et se porte sur le bord in-
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Fig. 26. Extrémité apicale des protibias gauches, face ventrale, pour montrer l`or-
gane de toilette.—a., M acrothorax morbillosus F. (Carabidae), éperon externe abaissé.
—b., Migadops laius GuE1>..(Migad0pidae), migration del’épe1·oI1 externe vers le bord
interne. - c., Broscus cephaloies L. (Broscidae), organe de toilette évo1ué.—d.,Sphae—
rostylus longipennis CHAUD. (Ozaenidae), organe de toilette indépendant de l’éperon
externe. Les types a., I1., c. sont « anisochètes >» ; le type d. est « isochète x.
terne ou on le trouve au talon proximal de l’échancrure. L’organe sert à
lisser les antennes qui sont saisies à leur base entre les deux éperons et
tirées le long du peigne qui les nettoie.
Tarse. — Les Caraboidea sont pentamères ; il existe cependant de très
rares cas d’espèces tétramères (Anillini). Le premier article du tarse est
toujours plus long que les suivants. Le dernier, ou onychium, porte deux i
ongles entre lesquels se voit la phanère sensorielle unique portée par le
«prétarse », « praeiarsus », ou « nodule unguéal » (R. J EANNEL, Mon. Tr·ech..
L’Ab., XXXII, 351) qui représente le segment terminal de la patte.
Le protarse, et parfois aussi le mésotarse (Harpalidae), sont dilatés
chez les mâles et leurs articles dilatés sont munis d’un revêtement de pha-

40 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
nères adhésives particulières. Le type de revêtement ventral du protarse
mâle sera fréquemment utilisé dans la systématique.
L’ABDOMEN
L’abdomen montre du côté ventral six segments, dont les trois premiers
sont plus ou moins soudés en un vaste arceau unique ; mais les rapports
de cet arceau avec les pièces pleurales établissent qu’il est bien formé de
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Fig. 27. Abdomen du Scarites buparius Fonsr., mâle, l’armure copulatrice évaginée.
-- a., face ventrale. — b., face dorsale.
trois segments. Les six segments ventraux du Carabique adulte corres-
pondent aux urosternites 111 à VIII, comme il est facile de s’en rendre
compte par comparaison des larves, nymphes et imagos, étant admis que
l’urosternite 1 a disparu totalement, sans laisser de traces, chez les Insectes
supérieurs.
La face tergale de l’abdomen fait voir la trace de huit tergites, chacun
pourvu d’un stigmate, et représentant les urotergitcs II à 1x. Le dernier,
ou urotergite 1x, est le « pygidium >> qui fait le plus souvent saillie après le
bord apical des élytres.
En arrière de ces segments visibles se trouvent donc encore le sternite IX
et tout l’urite x, qui sont rétractés dans l’abdomen, invaginés avec l’armure
génitale dont ils font partie. Le sternite IX est divisé en deux sclérites à peu
près symétriques (fig. 27 cz) ; l’urite x, ou « segment génital », est très modifié
et d’ailleurs très différent dans les deux sexes.

MORPHOLOGIE EXTERNE 41
La structure abdominale des Caraboidea peut se schématiser par la for-
mule suivante :
tergites : (1), 2, 3, 4, 5, 6, 7,8, 9, 10, (11). »
sternites: (1), (2), îëg, 6, 7, 8, 9, 10, (11).
étant convenu que les chiffres entre parenthèses indiquent le rang d’un
demi—urite disparu, ceux en italique les demi—urites invaginés dans l’ar—
mure génitale, ceux réunis par une accolade les demi-urites plus ou moins
soudés ensemble.
La différence de nombre des segments ventraux indiquée parfois pour
isoler les Brachynidae des autres Caraboidea, n’est qu’apparente : les Bra-
chynidae ont 7 à 8 segments visibles selon le sexe, parce que les uroster-
nites IX et x sont incomplètement invaginés et débordent plus ou moins en
arrière de l’urosternite v111.
L’appa1·eil stigmatique
Il existe 9 paires de stigmates chez les Caraboidea, comme chezla majo— A
rité des Coléoptères. Ces neuf paires se retrouvent chez les larves, mais les
postérieures se ferment et disparaissent temporairement pendant le stade
nymphal, au cours duquel la respiration est ralentie.
La première paire s’ouvre entre le thorax et le mésothorax. Elle esttrès
développée chez l’imago, surtout chez les espèces à cavités coxales anté-
rieures fermées. Chez elles le collier prothoracique, formé par la soudure
des épimères au prosternum, s’articule exactement avec le pédoncule
mésothoracique qui s’y emboîte, comme une rotule dans son anneau arti-
culaire. Les deux grands stigmates antérieurs se trouvent ainsi enfermés _
dans la cavité annulaire de Particulation promésothoracique et sont
complètement isolés du milieu extérieur. On les voit, chez un Scarite, sous
forme d’énormes fentes ciliées, lorsqu’on examine le prothorax par sa
face postérieure après l’avoir complètement détaché (fig. 14).
Quoique cette paire antérieure de stigmates appartienne anatomique-
ment au prothorax, il est certain qu’elleprovient en réalité du mésothorax.
Elle est manifestement mésothoracique chez la larve et on peut suivre
son déplacement vers le prothorax chez certaines nymphes.
La deuxième paire de stigmates s’ouvre entre le métanotum et le pre-
mier tergite abdominal (fig. 27). J ’avais cru autrefois pouvoir la ratta-
cher au métathorax ; c’est en réalité la première paire abdominale (1),
différente des suivantes par sa taille.
La position et l’ar1f1ature sétale des premiers stigmates, enfermés dans
la chambre articulaire promésothoracique, fait supposer que cette
1. R. J EANNEL. Croisière du Bougainville aux îles australes françaises. (Mém. Mus.
nai. Hist. nat., XIV, 1940, p. 67).

42 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
paire pourrait être inspiratrice, alors que l’expiration de l’air se ferait par
lesstigmates abdominaux. Des expériences seront nécessaires pour s’en
assurer.
Organe copulateur i
Amure génîtale femelle. — Chez tous les Caraboidea, l’armure génitale
femelle est formée par le sternite IX et l’urite x tout entier, dont le sternite
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Fig. 28. Armure génitale femelle de 1’Aphaen0ps Cerberus Dmcx, les segments géni-
taux évaginés (st., gonapophyses). — a., face dorsale. —·- b., face gauche. — c., gona-
pophyse gauche, vue par la face ventrale.
porte deux petites pièces symétriques, saillantes, souvent en forme d’on-
gles, qui sont les « gonapophyses ». On peut suivre sur les nymphes le
développement de l’armure femelle et constater que les gonapophyses
prennent naissance sur l’urosternite x, au même endroit que l’ébauche de
l’organe copulateur mâle (voir plus loin, p. 68).
Organe copulateur mâle. — On a vu ci—dessus qu’il est situé, ainsi que
l’anus, dans l’anneau formé par le segment génital ou urite X. Il com-
prend le pénis et les paramères, ou « styles latéraux ».
Le pénis est généralement tubuleux et arqué. On le décrit dans sa posi-
tion d’activité, lorsqu’il est évaginé hors de l’abdomen, étant toutefois
entendu qu’il est alors retourné de 1800 autour de son axe longitudinal.
Sa face concave est donc la face devenue ventrale, la face convexe la dor-
sale. La partie basale est variable dans sa forme,tantôt largement ouverte
entre deux lobes, soit symétriques, soit inégaux, tantôt au contraire ren-
flée en bulbe plus ou moins développé. La partie apicale du pénis est plus
ou moins asymétrique, souvent très déformée par le fait que l’organe

MORPHOLOGIE EXTERNE 43
repose dans l’abdomen sur une de ses faces latérales. L’extrémité distale
est l’apex, dont la forme varie selon les espèces.
L’orifice apical s’ouvre dorsalement ; mais l’asymétrie du pénis tend
à le déplacer soit vers la gauche, soit vers la droite, selon les lignées. Il
est souvent fermé par un ou deux « ligules », expansions de la paroi du
pénis plus ou moins spécialisées (Calosomes).
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  4.
Fig. 29. Armure génitale mâle des Trechiiav, vue dorsale (8., canal éjaculateur ; sg.,
segment génital ou urite x). -0., Duvalius Simoni AB, (Trechini).—b., Thalassophi-
lus longicornis ST. (Trechodini).
Le sac interne, évaginable, renferme des « pièces copulatrices >> dont la
forme est adaptée à celle des spermatophores (fig. 30) et fournit d’excel-
lents caractères de filiation. Les pièces copulatrices sont loin d’exister
chez tous les Caraboidea; mais leur présence est la règle dans le groupe
des Siylifera.
Généralement, le tube pénien est clos et le sac interne entièrement ca-
ché (fig. 29 a). Mais il existe des groupes (Elaphridae, Broscidae, Tr·ech0—
dini) chez lesquels le pénis a la forme d’une gouttière ventrale dans laquelle
repose le sac interne, seulement recouvert par une paroi membraneuse du
côté dorsal (fig. 29 b).
Les styles latéraux s’insèrent sur le bord ventral de l’orifice basal du
pénis. Leur forme est variable. Chez les types archaïques, ce sont des sortes ,
de valves munies de soies nombreuses (Elaphridae, Broscidae). Les styles
s’effilent et leurs soies diminuent de nombre et se spécialisent à l’apex chez

44 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
les familles des Siylifera ; par contre, ils se racoourcissent, le gauche pre-
nant une forme en coquille, le droit s’atrophiant, tous deux perdant leurs
soies chez les Conchifera. L’évolution des styles de l’organe copulateur et
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Fig. 30. Coaptation dela tête du spermatophore et de la pièce copuïatrice chez
l’Oroîrechus Stcphani J. MüLL.
leur armature sétale fourniront les caractères sur lesquels repose la nou-
velle systématique des Caraboidea proposée dans cette Faune.
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A. B. C. D.
Fig. 31. Schéma de la version de Porgane copulateur mâle des Carabiques. — A.,
1’organe dans son orientation primitive, avant toute évolution. — B., position à 1’état
de repos dans 1’abdomen, 1’0rgane est tourné de 90° vers la gauche. -— C., position
d’activité, 1’organo achève sa version de 180**. — D., ultraévolution chez An0phthal·
mus Schmidti : au repos la partie basale de l’organe est tournée de 900 mais la partie
apicale tordue est déjà retournée de 1800.
En comparant l’organe copulateur des Caraboidea à celui d’autres
groupes de Goléoptères, comme les Caiopidae par exemple, on s’apercoit
que sa disposition, 1orsqu’il est projeté hors de l’abdomen, est l’inverse
de celle de ces derniers. Chez les Calopidae l’insertion des styles est dorsale,
l’orifice apical est ventral ; chez les Caraboidea au contraire, l’insertion

MORPHOLOGIE EXTERNE 45
des styles est ventrale, l'orifice apical est dorsal. Cette différence tient à ce
que l’organe mâle du Carabique s’est retourné, pivotant autour de son
axe longitudinal de 1800, de facon que sa face primitivement ventrale
devient dorsale pendant la copulation.
Et ce retournement se fait en deux temps, comme l’indique la fig. 31
(A, B, C). Au repos dans l’abd0men, l’organe a déjà subi une version de
900 qui le fait reposer sur sa face primitivement gauche (face droite de
l’organe évaginé) ; au moment de la copulation, l’organe en s’évaginant
achève sa version qui produit alors le retournement complet de 1800. _
Il s’ensuit que par des coaptations et un modelage au sujet desquels
il n’est pas possible de s’étendre ici, l’organe copulateur a subi des modi-
fications, des déformations asymétriques, des atrophies inégales des
styles, qui ont entraîné une multitude de caractères particuliers dans les
diverses lignées.
Ajoutons que la version de l’organe copulateur est préparée héréditaire-
ment dès le stade nymphal (voir plus loin, p. 68). Elle se fait générale-
ment vers la gauche ; mais il existe des groupes entiers chez lesquels l’or—
gane copulateur mâle est inversé, sa version s’opérant vers la droite. C’est
le cas de certains Sphodrides (Paralaemoslenopsis) et même du groupe
entier des Caeloslomilae, dans la famille Pierosiichidae (1).
CARACTÈRES SEXUELS SECONDAIRES
Dilatation et revêtement des tarses. —— La dilatation des premiers arti-
cles du protarse des mâles manque rarement chez les Caraboidea et est
le principal caractere permettant de distinguer les sexes à première vue.
Elle n’existe cependant jamais chez certains groupes, comme les Siago—
nides, les Scaritides ; par contre, les Harpalides ont souvent les quatre
tarses antérieurs dilatés chez les mâles.
L’étude de groupes très archaïques, comme les Migadopides subantarc-
tiques, a montré que primitivement tous les tarses ont été dilatés et spon-
gieux sur leur face ventrale. C’est la disparition de toute dilatation chez
les femelles qui est en réalité le caractère sexuel. La dilatation a dû tout
d’abord se spécialiser aux tarses antérieurs,où elle s’est conservée chez les
mâles, tandis que les femelles l’ont perdue.
On peut distinguer deux types de revêtement ventral, produits par deux
0 évolutions différentes de la pubescence primitive. Ces deux types sont
toujours caractéristiques de lignées bien tranchées.
10 Type spongieux. -— Un nombre variable des quatre premiers articles
sont dilatés en patelle et la face inférieure de ces articles est uniformément
1. L’inversion se présente aussi parfois comme variation individuelle, sans doute non
héréditaire, de même que la sinistrorsité de certains Gastéropodes (Lymnées). On en ‘·
citera plus loin un cas chez le Pscudophonus rufipes (Harpalidae).

46 coLÉoPTÈREs cAaAB1QUEs
couverte d’un épais feutrage de phanères adhésives très nombreuses
(fig. 26). Ces « phanères adhésives » sont des poils terminés par un pavillon
plus ou moins évasé en entonnoir, souvent maintenu ouvert par un mince
filament spirale élastique (Cardbus, Broscus, fig. 32). La cavité du pavillon
secrète une substance adhésive et doit fonctionner comme une petite ven-
touse par le jeu de son élasticité.
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Fig. 32. Phanères adhésives de la face ventrale du protarse mâle chez différents
Carabiques : —- a., Chlaenius spoliatus Rossi (Callisîidac) ; b., Tefflus Megerlei F.
(Panagaeidae) ; c. Pelecium Dralcei QUED. (Peleciidae) ; d. Licinus punctulaîus F.,
(Licinidae) ; e. Macroîhoraa: morbillosus F. (Carabidae); f., Hilcîus ver·.s·11tusScH1ôDTE
(Hileîidae) ; g., Migadops latus GUÉR. (Migadopidae) ; h., Broscus cephaloies L. ; i.,
Barypus pulchellus BURM. (Broscidae) [types à tarses feutres]. — j., Scoiodipnus
subalpinus BAUD1 (Trechidae) ;k., Trechopsis Lapiei PEYER. (Trechidae) [types à
grandes phanères alignées].
20 Type sérié. —- Les phanères adhésives sont très peu nombreuses et
plus grandes, à pavillon bien plus évasé (fig. 33) ; elles sont alignées régu-
lièrement sur deux rangs, de part et d’autre de la ligne médiane sur chaque
article dilaté. Chez les Tréchides (fig. 24) la dilatation est unilatérale, les
deux premiers articles du protarse étant dilatés et dentés en dedans ; il
n’eXiste qu’une seule rangée de phanères sur la moitié dilatée.
Caractères sexuels des pattes. — Ils portent selon les cas sur les diverses
parties de la patte : métatrochanters dentés ou prolongés en longue pointe,
fémurs avec une dent ventrale ou des rangées de soies sur le bord ventral,
arcuature des tibias, présence d’une brosse à leur bord interne. Selon les

Mom>HoLoG1E EXTERNE 47
genres, ces conformations sont tantôt des caractères sexuels secondaires,
tantôt des caractères spécifiques.
Forme générale. — Les caractères sexuels secondaires peuvent encore
porter sur la forme du corps, les mâles étant parfois plus robustes, d’autres
fois plus grêles et plus étroits que les femelles. Chez certains groupes phy-
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Fig. 33. Phanères adhésives dela face ventrale du protarse male chez différents Cara-
biques:—— a., Noionomus triplogenioides CHAUD. ; I2., Megadromus antarcticus CHAUD.;
c., Abaa: ater VILLERS ; d., Pristonychus terricola HERBST ; e., Zabrus obesus Simv.
(Pîerostichidae) ; /., Amorphomerus Raffrayi CHAUD.; g., Pseudophonus rufipes
DE G. (Harpalidae) [types à grandes phanères alignées]. — h., Anisodactglus
binotaius F. (Harpalidae) [tarses feutres].
tophages (Carlerus) le mâle porte souvent des excroissances de l’épistome ‘ .
ou des mandibules, qui font défaut chez les femelles.
Variations œdimères
Il faut faire une place à part à ces variations de nature encore inexpli-
quée, qui se présentent chez certains groupes de Caraboidea (1).
Chez les Anillini, ce sont des modifications de forme des mandibules
qui s’hypertrophient, dont les carènes normales s’exagèrent et portent
des expansions ou des apophyscs saillantes. Cette hyperplasie mandibu-
1. R. JEANNEL. Les Bembidiides endogés, p. 262 (Rev. fr. Enf., III, 1937, p. 241-396).

48 coL1ë0PTÈ1=1Es CARABIQUES
laire est toujours plus accusée à gauche qu’à droite ; elle se produit en
corrélation avec un accroissement de la taille, de la grosseur relative de
la tête, de l’ allongement des antennes et des palpes (fig. 34). Ces modifica-
tions ne sont pas des caractères sexuels secondaires ; elles revêtent l’allure
de fluctuations, se produisant dans les deux sexes, mais sont cependant
toujours plus développées chez les femelles.
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Fig. 34. Variation œdimère chez Scoîodipnus glaber BAUDI (Trechidac) ; deux
femelles de la même localité, monte Fasce.
Le caractère asymétrique de l’oedimérie des Scoiodipnus et Anillus est
remarquable et d’ailleurs inexpliqué. Pourquoi les mandibules du côté
gauche présentent—elles seules une hyperplasie ? D’ailleurs, cette prédomi-
nance du côté gauche dans les asymétries est un phénomène assez général.
Chez les Licinidae et les Amblysiomiiae, Yhyperplasie céphalique est plus
accentuée a gauche et produit une forte asymétrie des organes. Des défor-
mations asymétriques de la tête, avec hypertrophie constante du côté
gauche, s’observent chez d’autres Coléoptères que les Caraboidca ; les
exemples les plus extraordinaires sont fournis par les Languriidae.

MORPHOLOGIE INTERNE 49
MORPHOLOGIE INTERNE
FONCTIONS DE NUTRITION
ADP31’8il digestif. —— Le tube digestif des Carabiques, insectes carni-
vores, est relativement court, à peine plus long que la longueur du corps
de la bouche à l’anus. Il comprend [L T
trois régions (fig. 35). P ·s ,
1° L’inleslin aniériezzr, dans lequel _ œ
on distingue le pharynx, l’oesophage, J;
le jabot et le gésier. L’intestin anté-
rieur est formé par une invagination I_   pv
de l’ectoderme. "ill
Le pharynx n’est pas différencié vai  
chez les Carabiques ; il est entouré par   Éqvgp _
UD C8dI'C Cllltineux formé par leg ap0·   __ W?)
physes de Fépipharynx (labre) et de     / @1
l’l1ypOph3I‘yI1X. Il n’existe pas de     jl  
glandes salivaires. /»' °·  ,/ • ¢ W-
L’œs0phage, entouré par le collier ’;1_   «//,
nerveux périœsophagien, est court et gf  Ã'
débouche dans le jabot, partie dilatée :,-7, 
et musculeuse, servant de réservoir où • I//z`
les aliments sont emmagasinés avant V
de passer dans le gésier. "
Le gésier, ou proventricule, est ,//E   ~.
très développé chez les Carabiques. È/r.   ij) _
Les aliments n’y sont pas triturés · . ah yy, __ 
comme dans le gésier des Oiseaux, V
mais Simplgmgnt arrêtés, pendant un Fig. 35. Appareil-digestif dltl) Cardbus
certain temps, de facon à s’imbiber lïralîï: â‘];ag,È£r?Sœ_"œSg;Iî;;à  
des sucs digestifs. D’après PLATEAU, le j., jabot ; pv. proventricule ; vch.,
gésier est avant tout un appareilvalvu— ;;’îSi‘î‘àl§eS°lâ§1§E‘à';îgh;·¤_ Éfcsgîesî
laire. ll est séparé de l’intestin moyen thi}; ,_, rectum ; au ,anu; ; gun
par une valvule, dite valvule car- glandes anales; v·· Vësîêîulê C0H€C·
diaque, ou valvule œsophagienne, qui mœ d° la glande anale'
suspend le passage des aliments
pendant leur imbibition. C/est aussi cette valvule cardiaque qui permet
la régurgitation des sucs digestifs, qui est un moyen de défense chez les
Carabiques.
2° L’inieslin moyen commence à la valvule cardiaque et s’étend jusqu’à
JEANNE;. 4

50 coLÉoP·rÈnEs CARABIQUES
l’abouchement des tubes de Malpighi. Sa partie antérieure renflée est la
vésicule chylifique, la partie postérieure forme un intestin très court;
les deux parties sont, parfois séparées parrune valvule pylorique. Elles
sont doublées intérieurement par la membrane péritrophique, tube chiti-
neux, sécrété par certaines cellules de la valvule cardiaque, et libre dans la
lumière de l’intestin moyen et postérieur. Cette membrane anhiste enve-
loppe les matières alimentaires dans la vésicule chylifique pendant leur
digestion, et est expulsée avec les excréments. L’intestin moyen se déve-
loppe aux dépens de l’endoderme par un processus embryonnaire assez
compliqué. Il est la partie digérante de l’appareil ; la vésicule chylifîque
porte des « caecums gastriques », ou « glandes gastriques » très nombreuses,
simples diverticules de l’intestin moyen. L
30 L’iniesiin postérieur est, comme l’intestin antérieur, une invagination
ectodermique. Il commence aux tubes de Malpighi qui semblent bien lui
appartenir, quoique cette question ait été discutée. Il est formé d’une
première partie grêle et d’une ampoule rectale dans laquelle débouchent
les glandes anales.
Les tubes de Malpighi sont très variables dans la série des Insectes et
ne manquent que chez les ordres inférieurs (Collernboles, Thysanoures).
Ceux des Caraboidea sont au nombre de quatre, souvent «ansés », c’est—à-
dire réunis deux à deux par leurs fonds de facon à constituer deux anses
tubuleuses. Leur fonction est certainement complexe ; sans doute est-elle
surtout excrétoire ; mais il semble que les deux anses aient chacune un
rôle spécialisé.
Les glandes anales sont souvent très développées (Paussus, Carabus,
Brachinus). Chez les Brachines, la glande comprend une partie sécré-
toire, ramifiée et folliculée, dont les conduits, maintenus béants par des
anneaux cuticulaires hyalins, débouchent dans une vésicule collectrice en
· forme de besace ; de la partent des canaux excréteurs qui s’ouvrent dans
le rectum un peu au-devant de l’anus. Lorsque l’Insecte est inquiété, le
liquide de la vésicule est projeté sur des peignes chitineux situés dans les
pores de décharge et qui fonctionnent comme pulvérisateurs.
Appareil circulatoire. — Il n’existe pas d’appareil circulatoire clos chez
les Insectes. Le liquide sanguin est contenu dans la cavité générale, bai-
gnant tous les organes et pénétrant dans les appendices locomoteurs,
pattes et ailes. Il est incolore ou faiblement jaunâtre, et est formé d’un
plasma liquide, renfermant des amibocytes, ou cellules sanguines.
La circulation du sang est déterminée par les contractions rythmiques
du « vaisseau dorsal >>, étendu le long de la paroi dorsale de la région abdo-
minale. Il est formé par une série de chambres séparées par des étrangle-
ments, en même nombre que les segments abdominaux. Terminé en cul-
de-sac en arriére, le vaisseau dorsal est ouvert latéralement par des « os-
tioles » ; ses contractions et le jeu des valvules aspirent le sang de la cavité

MORPHOLOGIE INTERNE 51
générale par les ostioles et le chassent d’arrière en avant, dans des cham-
bres successives, vers l’« aorte » qui le lance à son tour dans la cavité gé-
nérale du thorax et de la tête.
Corps adipeux. —— Le corps adipeux est formé par un amas de cellules
arrondies ou polyédriques, serrées autour des organes, ou formant des
lames ou des cordons bordant des lacunes sanguines. De nombreuses tra-
chécs les entourent.
Le corps adipeux, d’après MARCHAL, est le lieu de formation des urates
et peut être assimilé à un appareil excréteur. On a d’ailleurs décrit dans
le « corps adipeux » des cellules excrétrices de fonctions très diverses, en
particulier celles nommées « cellules péricardiques », voisines du vaisseau
dorsal, les « cellules spléniques » et les « œnocytes ».
Appareil respiratoire. — Comme l’a justement remarqué CUVIEH, chez
les Insectes le sang ne va pas chercher l’air dans des organes spéciaux,
mais l’air va à la rencontre du sang dans les différents organes.
Les stigmates sont les orifices respiratoires. Comme il a été dit ci—dessus,
on en compte neuf paires chez la larve comme chez l’imago. Une paire de
grands stigmates s’ouvre entre le prothorax et le mésothorax, les huit
autres paires sont abdominales.
Les paires abdominales sont des orifices entourés simplement par un
anneau chitineux,rond ou elliptique (péritrème). La paire thoracique est
formée par deux grandes fentes, fermées par deux lèvres, repliées et munies
de poils (fig. 14).
Les troncs trachéens naissant des stigmates sont reliés entre eux par des
troncs longitudinaux et communiquent par des anastomoses transver-
sales ; de ces troncs longitudinaux partent les faisceaux trachéens secon-
daires qui se résolvent en fines trachées dans tous les organes.
Dans les tissus de 1’insecte, les trachées se reconnaissent au premier
coup d’œil à leur structure spiralée, due à un fil chitineux spiral de la
couche interne (infime), qui maintient béante la lumière du conduit
aérien.
FONCTIONS DE RELATION
Système musculaire. — Le système musculaire est très développé chez
les Insectes. Sa disposition générale correspond à la segmentation du
corps et est plus simple, plus primitive chez la larve que chez l’imago ;
chez ce dernier, le développement des ailes et des pattes a pour effet que
les muscles thoraciques perdent leur arrangement primitif et forment des
organes spécialisés. Aussi la myologie d’un Carabe est-elle très compli-
quée et sa description dépasserait le cadre de cet ouvrage.
Les faisceaux musculaires ont une structure assez différente de celle des
Vertébrés. Chaque faisceau est constitué par un cylindre de fibrilles striées,

52 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
entourant un canal central rempli de protoplasma plus ou moins granu-
leux, avec nombreux noyaux. Chez les Coléoptères le faisceau n’est pas
entouré par un sarcolemme et les fibrilles, extrêmement fines, sont
groupées en petits faisceaux, entre lesquels se ramifient les trachées.
Système nerveux. — Comme chez les autres Arthropodes, le système
nerveux des Caraboidea est formé par une chaîne ganglionnaire venlrale,
en rapport en avant avec un collier œsophagien.
Le collier, ou anneau œsophagien, comprend une partie située au-dessus
du tube digestif, cerveau ou ganglions cérébroïdes, réunie par des commis-
· sures latérales aux ganglions sous—œsophagiens.
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Fig. 36. Sensilles des Aphaenops : — a., fragment d’è1ytre, tégulation et cônes sen-
soriels. —- b., sensilles de la gouttière marginale de 1’é1ytre. — c., une écaille ciliée
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Des ganglions cérébroïdes partent les nerfs antennaires et optiques,
c’est—à-dire ceux des somites primitifs prébuccaux. Les ganglions sous-
oesophagiens innervent le reste de la tête et les pièces buccales. Des gan-
glions cérébroïdes partent encore en arrière les nerfs du système sympa-
thique, qui forment le système nerveux viscéral, desservant l’intestin an-
térieur et moyen, ainsi que le vaisseau dorsal et l’appareil respiratoire.
La chaîne ganglionnaire ventrale des Caraboidea est constituée par une
suite de dix ganglions, un par segment thoracique et abdominal. La chaine
ganglionnaire n’est pas concentrée chez les Carabiques comme elle l’est
par exemple chez les Diptères. Les ganglions sont unis les uns aux autres
par des « connectifs >¤ doubles, plus longs dans le thorax que dans l’ab-
domen.
01‘g3Jl0S des Sens. —— On a décrit chez les Insectes une multitude d’or-
ganes sensoriels divers, depuis la simple cellule sensorielle épidermique
jusqu’aux organes complexes de l’audition et de la vision. Ceux des Cara-
boidea sont fort peu étudiés.
ll existe sur le tégument des Carabiques des « sensilles », ou petits or-
ganes sensoriels, disséminés et assez nombreux. Les soies et surtout les
fouets de l’élytre sont des « sensilla lrichodea » très spécialisés, pourvus

MORPHOLOGIE INTERNE 53
de cellules nerveuses basales. La surface de 1’élytre des cavernicoles se
montre parsemée de « cones sensoriels » (sensilla basiconica de SCHENCK)
et d’écailles frangées qui sont évidemment des organes récepteurs. Les
pièces buccales et les antennes sont pourvues de petits disques réfringents
qui doivent entrer dans la catégorie des sensilla placodea de SCHENCK.
Quant a l’organe labial des Trechifae, si développé chez certains Tachys
(fig. 37 b), il semble qu’il faille le ranger dans la catégorie des « scolopidies »
complexes décrits par Eccnns (1).
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Fig. 37. Organes des sens. — a., schéma d’une ommatidie de Carabique (c., cornéule;
cr., cellules de Semper ; cc., cône cristallinien ; r., rhabdome ; ri., cellules rétiniennes).
—- b., organe sensoriel lahial du Porotachys bisulcaîus Nrc.—· 0., le même organe chez
A phaeno psis A pfelbecki . —— d., le même organe chez un Perileptus ( Trechidae).
L’antenne des Carabiques est le siège de l’odorat, en même temps que
du toucher. On trouve sur les articles apicaux une structure granulée des
articles, donnant un aspect mat, souvent séparée en deux zones par une
bande longitudinale lisse et brillante, glabre ; cette structure correspond
à la répartition des organes de l’odorat.
La vision enfin est assurée chez les Carabiques par une paire d’yeux
composés. L’œil composé, ou œil à facettes, est formé par la juxtaposition
d’un grand nombre d’yeux simples, ou ommatidies.
Chaque ommatidie se compose (fig. 37 a), en allant de la périphérie
vers le centre, d’une cornéule transparente, au-dessous de laquelle se
trouvent quatre cellules disposées en croix, qui sécrètent la cornéule
(cellules de SEMPER) .Elles reposent surle << cône cristallinien »,qui surmonte
un corps fusiforme allongé, ou « bâtonnet » (rhabdome de GRENACHER),
entouré de cellules rétiniennes.
La cornéule, les cellules cristalliniennes et le cône constituent l’appareil
(1) H. WEBER. Lehrbuch der Entomologie, p. 285 (lena, G. Fischer, 1933).

54 coLÉoPTÈREs cARAB1QUEs
dioptrique. L’appareil récepteur ou « rétinule » est le rhabdome avec ses
cellules rétiniennes.
Chez les Carabiques, l’ommatidie a un cône cristallinien particuliere-
ment développé ; l’œil est du type « eucone >> de GRENACHEB.
Il n’existe pas d’ocelles, ou yeux simples, chez les Caraboidea à l’état
d’imago. Les anatomistes réservent le nom de « stemmates » aux organes
visuels larvaires, qui sont formés par une cornée épidermique recouvrant
un amas de cellules rétiniennes entourées de pigment.
FONCTIONS DE REPRODUCTION
Comme chez tous les Arthropodes, les organes génitaux des Carczboidea
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Fig. 38. Organes génitaux femelles des Carabiques. —~ A., appareil génital femelle,
vue dorsale (011., ovaires ; od., oviducte ; r., receptaculum seminis ; bc., bourse copu-
latrice ; v., vagin).— B., conduits génitaux chez un Carabus (d’après H. FRANZ) :
ap. v., apophyse vaginale. — C., ovariole de type méroïstique polytrophe des Ade~ .
phaga (g., germarium ; cv., cellules vitellines). — D., ovariole de type méroîstique
télotrophe des Polyphaga (d’après WEBER).
sont constitués par deux tubes qui se réunissent à la base en un conduit
évacuateur unique. Il y a continuité entre la partie glandulaire propre-
ment dite et les conduits génitaux, de sorte que les produits sexuels sont
amenés au dehors sans passer par la cavité générale.
Les conduits génitaux se forment aux dépens d’une invagination ecto-
dermique, entre les urosternites ix et x ; les organes copulateurs externes
se développent sur l’urosternite x (voir plus loin, p. 68).
Organes reproducteurs femelles. —— Ils comprennent deux ovaires et

MORPHOLOGIE INTERNE 55
les conduits génitaux. Chaque ovaire est formé par un faisceau de tubes,
ou « gaines ovariques » nombreuses, débouchant séparément dans un con-
duit vecteur, ou « trompe ». Les deux trompes se réunissent dans un « ovi-
ducte » impair, qui aboutit à la bourse copulatrice (fig. 38 A).
On a décrit plusieurs types de gaines ovariques, souvent aussi appelées
« ovarioles >>. Celles de tous les Coléoptères sont de type méroîstique, c’est—
à—dire que des cellules vitellines, nourricières, sont distinctes des oocytes
(par opposition au type panoïstique, sans cellules vitellines, des Insectes
inférieurs). Chez les Adephaga (fig. 38 C), des groupes de cellules vitellines
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Fig. 39. Organes génitaux femelles du Carabus Ulrichi GERM. — A., Sommet du
pénis du mâle et voies génitales femelles incisèes dorsalement, pour montrer comment
le sac interne se dévagine dans la bourse copulatrice. — B., Organes femelles incisés
sur leur face dorsale 1 0., terminaison de Poviducte ; b. c., bourse copulatrice ouverte
et montrant la plaque vaginale, en forme d’écusson, et son orifice ; m., muscles vagi-
naux ; st., gonapophyses.
alternent avec les groupes d’o0cytes et suivent leur progression depuis
le fond de l’ovariole (germarium) jusqu’à la trompe (type méroïstique poly-
trophe), tandis que chez tous les Polyphaga (fig. 38 D) les cellules vitellines
restent groupées dans le germarium (type méroïstique télotrophe)  
Les oocytes mûrissent au cours de leur descente le long des ovarioles ;
ils tombent dans la trompe à l’état d’ovules qui cheminent jusque dans la
poche terminale de l’0viducte, où ils sont fécondés par les spermatozoïdes
retenus dans le « receptaculum seminis », sorte de diverticule de l’oviducte
ayant la forme d’un long tube pelotonné.
La partie copulatrice des conduits génitaux femelles estun vagin dont la
1. P. de PEYERIMHOFF (Ann. Fr., 1933, 100) et moi-même dans mon étude sur les
Calosomes, nous avons appele les premiers « type méroïstique » les seconds « type ho-
loîstique » : Il paraît préférable d’adopter la nomenclature de H. WEBER.

56 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
région profonde, musculeuse, constitue la « bourse copulatrice » (fig. 38).
Sur la paroi ventrale de la bourse copulatrice, un orifice donne
accès à la poche terminale de l’oviducte, où débouche le recepiaculum
scminis. Les spermatozoïdes doivent donc passer par cet orifice, souvent
chitinisé ; dans la bourse copulatrice des Carabidae, et sans doute aussi
d’autres groupes de Caraboidea, l’orifice s’ouvre dans une plaque en
forme d’écusson, la « plaque vaginale » (fig. 39 B).
La plaque vaginale n’est pas la seule chinisation qui soit dans les or-
ganes génitaux femelles des Caraboidea. K. HOLDHAUS a décrit, chez les
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Fig. 40. Organes génitaux mâles des Carabiques. —— A., Schéma de l’appa1·ei1 génital :
t., testicule ; cd., canal déférent ; ce., canal éjaculateur ; ga., glande annexe ; p,, pénis,
— B., Spermie du Lorocera pilicornis F. (d’après VVEBER).
Microlesles, un « annulus recepiaculi >> situé à l’abouchement du recepta—
culum seminis. H. FRANZ a fait connaître une «apophyse vaginale», externe
par rapport à la bourse copulatrice et située sur sa face ventrale (fig. 38 B),
qui semble d’ailleurs n’être que la chitinisation des insertions musculaires
de la bourse. Toutes ces formations ont fourni d’utiles caractères pour la
systématique.
Organes génitaux mâles. — Les organes mâles (fig. 40 A) sont formés
par les testicules et les conduits génitaux, qui correspondent exactement
aux parties similaires des organes femelles.
Les testicules des Adephaga diffèrent de ceux des Polyphaga en ce qu’ils
sont constitués par un tube unique, très long et pelotonné (type tubuleux),
ceux des Polyphaga étant ramifiés et folliculeux. Le tube testiculaire pelo-
tonné se continue par une portion non enroulée, le canal déférent ; les
deux canaux déférents se réunissent en un conduit unique, le canal éja-

MoRPHoLoG1E LARVMRE 57
culateur, qui devient lui—même « sac interne » dans l’intérieur de la gaine
pénienne.
Dans les canaux déférents débouchent des « glandes annexes », tubes
allongés, parfois enroulés. Elles sécrètent des substances qui forment une
capsule autour des faisceaux de spermatozoïdes (spermatophores).
Il n’est pas possible d’entrer ici dans le détail de la spermatogénèse qui
a été étudiée chez maints Insectes et particulièrement chez des Adephaga.
La maturation des cellules sexuelles se fait dans le tube testiculaire ; les
spermatozoïdes mûrs restent adhérents entre eux par les têtes et se déta-
chent par blocs plus ou moins nombreux. Ces « spermies » (fig. 40 B) peu-
vent se dissocier chez certaines espèces. Elles sont aussi souvent entou-
rées d’un enduit sécrété par les glandes annexes et forment alors des sper- _
matophores. Celui d’un Tréchide cavernicole ( Orolrechus Slephani J .Mü1.L.),
trouvé une fois en place dans le sac interne (fig. 30), avait une forme
oblongue ajustée à celle de la pièce copulatrice (1). Ce fait a une grande
portée générale, car il indique comment pourra s’expliquer l’origine des
variations de la pièce copulatrice et de la ségrégation génitale qui est une
des causes principales de la formation des espèces chez les Insectes.
DÉVELOPPEMENT POSTEMBRYONNAIBE
On n’a aucun indice qu’il puisse exister des cas de parthénogénèse chez
les Caraboidea. L’acc0uplement a lieu au printemps, dès la fin de l’hiver-
nage, et les spermatozoïdes peuvent rester actifs dans le receptaculum
seminis de la femelle pendant des mois, peut—être même plus d’une année ·
chez les espèces, comme les Carabes, qui vivent deux ans.
La ponte a lieu généralement dans le sol : les œufs sont déposés isolé-
ment.
L’œuf des Carabiques a la forme d’un petit boudin un peu arqué et
opalescent. L’éclosion a lieu, chez les Carabes, une dizaine de jours après
la ponte.
Le développement embryonnaire, bien connu chez le Dytique, n’a
guère été suivi chez les Carabiques. La formation des feuillets et de leurs
dérivés a lieu sans doute de la même manière.
La métamorphose est généralement simple chez les Caraboidea. La larve
subit deux mues et passe ainsi par trois âges, ou stades, avant de se trans-
former. Le nombre des mues peut être porté à 4 dans les élevages en capti-
vité (Calosomes en Amérique).
l. R. J EANNEL. Monographie des Trechinae, p. 346 (L’Abeille, XXXV, 1928).

58 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Le premier âge larvaire (pullus) est plus ou moins différent des âges
ultérieurs. Les longueurs proportionnelles des articles des antennes ou des
maxilles de la larve jeune sont souvent différentes de celles des larves
âgées. La denticulation du nasal est plus saillante au premier âge, chez
les Trechus. On verra que chez les Abax le rétinacle mandibulaire de la
jeune larve est bien plus développé que celui de la larve âgée. De même la
première larve des Licinus n’a pas les hautes apophyses des épipleurites,
si curieuses chez les larves âgées.
Ces différences entre les âges larvaires s’accentuent encore chez certaines
espèces parasites, comme Lebia scapularis GEOFFR., dont le premier âge
larvaire est normal, mais suivi d’une 26 larve très dégradée, a appendices
atrophiés, de sorte qu’il est possible ici de parler d’hypermétamorphose.
Chez les Carabes, V. DE LAPOUGE a noté que le ler âge larvaire dure
IO jours, le 26 âgeun peu plus, le 39 âge de un a deux mois. A la fin du 39 âge
la larve s’immobilise dans une période prénymphale, pendant laquelle
l’histolyse des organes commence.
La transformation de la larve en nymphe a lieu généralement dans le
sol, dans une logette, rarement dans un cocon (Lebia).
Le stade nymphal dure de 10 jours à un mois. Chez les Carabes, la nym-
phose a lieu a la fin de l’été et l’imago éclot en automne. L’imago hiverne
dans sa logette nymphale ou dans un abri voisin : souches d’arbres morts,
mousses. La vie active commence au premier printemps.
MORPHOLOGIE LARVAIRE
Les larves des Carabiques (Adephaga ierresiria) sont des larves campo-
déiformes, ou mieux « mélolonthoîdes », terrestres, à respiration subaé-
_ rienne, sans labre ni canal mandibulaire ; leurs pattes sont formées de six
articles.
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Fig. 41. Larve de 1’Amblysi0genium paci/icum Purz. (Trechidae), vue de profil.
La patte de six articles, c’est-à—dire avec un « médius » persistant entre
le fémur et le tibia, est caractéristique des Adephaga et des Archosie-
maia (Cupedidae, Micromalihidae) ; elle s’opposea la patte de cinq articles
sans médius, de tous les autres types larvaires des Coléoptères.

MORPHOLOGIE LARVAIRE 59
La tête
Sa forme est variable, tantôt courte et transverse, tantôt allongée, très
souventdéprimée et concave sur sa face dorsale. Le plus souvent la tête
est quadrangulaire ou arrondie, sans rétrécissement collaire, parfois, au
contraire, sa partie postérieure est fortement rétrécie en un cou très étroit
(Nebria, Lorocera, Odacaniha).
Le crâne est formé par la coalescence d’un certain nombre de sclérites
séparés par des sutures (fig. 42).
Sutures craniennes. — Les côtes du tentorium séparent Pépistome du
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Fig. 42. Topographie cranienne d’une larve de Trechidae : A., face dorsale ; B., face
ventrale. —— Es., épistome ; n., nasal ; m., manubrium ; scl. mb., sclérite mandibulaire ;
s. n.-mb., sillon naso-mandibulaire; s. ph., sillon pharyngien; a. ph., aire pharyngienne;
a. ens., aire ensiforme ; c. t., côté du tentorium ; cond. d., condyle dorsal. — Fr., fron-
tal ; a. a., aire antennaire ; a. cér., aire cérébrale ; a. fp., aire frontale postérieure ;
sut. f., suture frontale. — Ec., épicrâne ; scl. a., sclérite antennaire ; a. mb., aire man-
dibulaire ; v, vertex ; c., cou ;j., joue ; s. 0., sillon cervical ; sut. é., suture épicrânialè,
ou coronale, — Hg., hypostome ; scl. mm., sclérite maxillaire ; cond. mam., condyle
maxillaire ; f. md., fosse mandibulaire; pl., pleurostome ; sui. h., suture hypostomiale;
sut. g., suture gulaire ; me., submentum.
frontal. Ces côtes sont le plus souvent bien visibles, portant l’articulation
dorsale de la mandibule ; mais elles sont cachées chez les Caraboidea sim-
plicia, le côté de l’épistome recouvrant chez eux l’articulation dorsale de
la mandibule.
La suture frontale est longue, en forme de V à branches bisinuées. La
suture épicraniale, ou coronale, sépare en arrière du frontal les deux par-
ties symétriques de l’épicrâne. Cette suture est plus ou moins longue ;
elle peut manquer lorsque la pointe du frontal atteint le bord collaire. ll
existe même des cas (Licinidae, Paussidae) où le frontal forme toute la
partie médiane du bord postérieur du crâne.

60 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
A la face ventrale de la tête, les deux côtés de l’épicrâne sont unis par
une suture longitudinale et médiane, qui porte le nom de suture gulaire
en arrière des piliers du tentorium, hypostomiale en avant de ces piliers.
Il n’existe généralement pas de gula chez les larves des Carabiques ; mais
ce sclérite est bien développé chez celles des Licinidae, et il existe alors
chez elles deux sutures épicranio—gulaires, au lieu d’une seule suture mé-
diane.
Épistome. — Sa forme est vaguement pentagonale et sa partie anté-
rieure, souvent saillante, a recu le nom de « nasal ». Le nasal, selon les
groupes, est saillant ou tronqué, tuberculé ou denticulé. Il forme deux
longues pointes chez les Nebria et les Leisius, une saillie anguleuse unique
chez les Omophron et les Elaphrus. Sa forme et sa denticulation diffèrent
souvent chez la larve au premier stade et aux stades âgés.
Les angles antéro-externes de l’épistome portent un macrochète. La
partie médiane et postérieure de l’épistome, toujours un peu bombée,
forme l’ « aire pharyngienne ». En arrière de l’aire pharyngienne se trouve
l’« aire ensiforme >> ou « cérébrale >>, convexe, encadrée par les extrémités
postérieures des côtes tentoriales (fig. 42).
Frontal. — C·’est un sclérite étroit et oblique, situé entre la côte du ten-
torium et le sillon frontal, et étendu de l’aire cérébrale au sclérite antenni-
fère. Le frontal larvaire correspond à l’aire antennaire du crâne de l’imago
(fig. 6). Un macrochète occupe le frontal.
Épicrâne. — Il forme la moitié de la face dorsale de la tête et les faces
latérales et ventrale. Il ne présente pas de régions bien limitées. En avant,
il porte le sclérite antennifère, large et annulaire, toujours dorsal. Les aires
oculaires sont mal délimitées ; elles portent normalement six stemmates
sur deux rangées. Le sillon cervical est plus ou moins marqué selon les
cas.
L’épicrâne porte plusieurs macrochètes ; un ou d€'|.1X dorsaux, deux ven-
ltraux, un temporal, un susoculaire, un sur le sclérite antennifère.C·es ma-
crochètes sont très constants.
Hyp0St0me. —La partie antéro-interne de la face ventrale des deux
côtés de l’épicrâne est isolée par un sillon oblique et reçoit le nom d’hy-
postome. Son bord libre porte le sclérite maxillaire. L’hypostome n’est
pas un sclérite indépendant de l’épicrâne et ne doit surtout pas être con-
fondu avec une gula. Pas de gula chez les larves de Carabiques, sauf chez
les Licinides, qui sont très isolés par ce caractère.
Antennes. — Elles s’articulent sur une large membrane tendue dans le
cadre du sclérite antennifère. Elles sont grêles et allongées, formées de
quatre articles (exceptionnellement trois chez les larves d’Anfhia).
Les deux premiers articles sont de longueur variable selon les groupes,

Moarnotoorn LARVMRE 61
parfois aussi selon l’âge des larves, le pullus les ayant proportionnellement
plus courts que les larves au 28 et au 38 stade. L’article III, allongé et le
plus souvent dissymétrique (fig. 43 B et 44 A), porte sur sa face externe
une « vésicule hyaline », comparable à la « squame » du 38 article de la
hampe de l’antenne II des Asellides (1), et indiquant par conséquent que ce
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Fig. 4-3. Homologies de 1’antenne. —A., Base de l’antenne II d’un Ascllus (d’après
RACOVITZA) : 1. II, III, les trois articles du sympodite ; sq., squame, vestige de l’exo-
podite ; h., les trois derniers articles, 4, 5, 6, de la hampe (endopodite) ; f., fouet. ——
B. Antenne larvaire du Carabique : I, I1, III, les trois articles du sympodite ; sq.,
vésicule hyaline, vestige de l’ex0podite ; h., dernier article représentant Pendopodite.
— C., Antenne de 1’imago : I-III, premier article représentant le sympodite (basis) ;
sq,. soie (? vestige de l’exopodite).
38 article antennaire doit être un basis, c’est—à—dire le 38 article du sym-
podite de l’appendice ancestral biramé. La vésicule hyaline (ou la squame)
est le vestige de l’exopodite ; le 48 article de l’antenne de la larve de
Carabique, avec ses grandes soies et ses organes apicaux ; représente
l’endopodite. Il s’ensuit que les 3 premiers articles larvaires sont homo-
logues de l’article basal de l’antenne imaginale, et que le petit 48 article
larvaire correspond aux 10 articles apicaux de l’imago.
Mandibules. — Elles sont de longueur variable, longues et aiguës chez
les larves carnivores et, prédatrices, courtes et larges chez les espèces
adaptées à un régime phytophage (Zabriiae, Harpalidae). Pas de mola
1. L’antenne II du Crustacé, bien entendu, n’est pas homologue de l’antenne de l’In·
secte, chez lequel le 28 somite antennaire a totalement disparu. Mais l’état d’évolution
des deux appendices permet de les comparer.

62 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
différenciée à la base du bord masticateur, qui porte une houppe de poils
souvent barbelés, le « pénicille », Le rétinacle existe presque toujours ; il
manque cependant chez les Brachynidae. Il est double chez la larve de
l’Omophron. D’autre part, le bord interne de la dent principale et aussi
celui du rétinacle sont parfois denticulés et ciliés (Odacanihidae, Licini-
deze, etc.),
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Fig. 44. Appendices céphaliques d’une larve de Trechus. — A., sommet de l’antenne
droite ; scl. Z., sclérite annulaire ; v., vésicule hyaline (article accessoire) ; 0. r., organe
renflé ; sly., style. — B., mandibule gauche : cond. d., condyle dorsal ; cond. v., con-
dyle ventral ; pe., pénicille ; r., rétinacle ; a., terebra. — C., pièces labiales et maxille
gauche, face ventrale : hy., hypostome ; scl. max., sclérite maxillaire ; ca., cardo ;
sti., stipe ; c. v., cils masticateurs ; l. i., soie représentant le lobe interne ; l. e., lobe
externe; b., basal ; pb., ler article du palpe maxillaire ; s. m., submentum; m., mentum;
s. Z., prémentum ; l., ler article du palpe labial.
La face externe de la mandibule porte un macrochète, perpendicu-
lairement dressé (fig. 44 B). Cette soie mandibulaire manque chez les Cara-
bus; elle est à peu près constante chez tous les autres types larvaires des
Carabi ues. On sait u’elle ne ersiste chez l’ima o ue dans un très etit
q P E (l P
nombre de familles.
La mandibule des larves de Paussus, comme onle verra, est remarquable
par sa forme générale et la présence d’une « prostheca » qui la font ressem-
bler aux mandibules des larves des Siaphylinoidea.
Maxilles. —— La maxille larvaire des Carabiques (fig. 44 C) a un long
stipe et un palpe inséré dans l’axe du stipe. Seule la maxille de la larve des
Anihia a son palpe inséré latéralement, comme chez l’irnago.
Le cardo est toujours très petit mais distinct. Le stipe est aplati, cilié sur

MORPHOLOGIE LARVMRE 63
son bord interne et sa face dorsale, armé de trois grands macrochètes sur
le bord externe.
Le palpe, formé de trois articles de taille décroissante, est inséré sur un
palpigère, ou « basal », qui porte toujours une petite soie. En dedans du
palpe, l’extrémité du stipe porte le « lobe externe » ou « galea », de deux
articles, le premier muni d’une soie et contigu au palpigère aveclequel
il est même soudé chez les Gicirzdelidae. Le lobe externe, ou galea, est en
effet l’endite du « costipe », article représenté par le palpigère.
Chez beaucoup de genres de Carabiques, le stipe maxillaire porte, en
dedans de la galea, un petit tubercule articulé qui représente le lobe in-
terne, ou lacinia. Très grand chez la larve d’Om0phr0n, le lobe interne
est généralement réduit. Une soie Paccompagne, insérée tantôt au som-
met, tantôt latéralement, tantôt même à côté du tubercule. Dans des
groupes entiers (Siylifera), il n’existe aucune trace du lobe interne, si ce
n’est une grande soie qui en occupe la place (fig. 44 C).
On sait que,chez les Trechiiae, le nombre des articles du palpe maxillaire
passe de 3 à 4, le dernier article se trouvant dédoublé.
Pièces labiales. — ll n’existe pas de labium proprement dit, mais seule-
ment une pièce impaire, le « prémentum » qui est produit par la coales-
cence des palpigères. Le véritable « mentum », correspondant aux stipes
des appendices maxillaires, est représenté par un petit nodule parfois
visible à la base du prémentum (fig. 44 C). ,
Le prémentum présente, sur son bord libre, une saillie médiane qui
porte généralement deux soies ; ces soies de la « ligula » ne paraissent man-
quer que rarement (Lebia, Anlhia, Pheropsophus). La face ventrale du
prémentum porte deux macrochètes très constants, ses bords sont par-
fois hérissés de soies dressées.
Le palpe labial est ordinairement formé de 2 articles ; mais on en trouve
trois chez Lorocera, Dmmius, quatre chez les Trechus, dont le nombre des
articles du palpe labial devient ainsi égal à celui des palpes maxillaires.
Segments thoraciques
Les trois segments sont peu différents, sauf que le prothorax est sou-
vent plus grand que les deux autres segments et porte généralement, à la
face sternale, une vaste pièce semilunaire, chitinisée et colorée comme
la tête, le « présternum » (fig. 45 0). Cette pièce manque chez certaines
familles : Nebriidae, Licinidae, etc.
Chaque tergite est formé par un vaste scutum, bordé en avant par un
préscutum, en arrière par un postscutum. Du côté sternal chaque segment
thoracique présente deux sternums. Latéralement enfin, l’articulation
coxale est surmontée par un petit sclérite en demi-lune, le trochantin, et

64 coLÉoPTÈ1=1Es CARABIQUES
par les épisternes et épimères, chacun d’eux divisés en deux sclérites
(fig. 47).
Un gros stigmate mésothoracique s’0uvre à la partie antérieure du seg-
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Fig. 45. Organisation d’une larve de Carabique. — a.. sclérites de la face tergale. —-
b.,sclérites dela face ventrale.—c.,face ventrale de la tête et du prothorax, montrant
le présternum. — d., urogomphes.
ment (fig. 41). A la même place, le métathorax ne porte qu’un rudiment
de stigmate, non fonctionnel.
Les pattes. — Les trois paires sont semblables, les antérieures étant
seulement un peu plus courtes.
Elles sont formées de six articles : hanche, trochanter, fémur, médius,
tibia et tarse, correspondant respectivement aux basis, ischion, méros,
carpos, propodos et dactylos du péréiopode des Crustacés marcheurs,tels
que les Asellus.
La hanche, ou coxa, est conique, plus ou moins longue ; elle porte géné-
ralement des soies. Le trochanter, dont la longueur relative est très va-
riable, présente quelques épines sur deux rangées, et deux soies impaires
et ventrales, l’une proximale, l’autre distale et très longue, très constantes.
Deux rangées longitudinales d’épines sur le fémur, le plus souvent
réduites, et une rangée transverse et distale ; le médius porte la même

I
_ Morœnorocm 1.AnvA1ma 65
rangée transverse distale, mais pas de rangées longitudinales, sauf chez les
'Scariies, dont l’armature épineuse des pattes est particulièrement déve-
loppée.
Le tibia n’est épineux que chez les Carabidae et les Nebriidae, inerme
chez toutes les autres familles ;parfois pubescent (Panagéides), il est ordi-
nairement glabre.
On sait que la majorité des auteurs,et encore récemment A. Bôv1NG
et F. C. CRAIGHEAD, appellent tarse le segment de la patte des larves de
Carabiques que je nomme ici « tibia » et qui est d’ailleurs parfaitement
l’h0mologue du tibia des larves des Slaphylinoidea. Le véritable tarse des
larves de Carabiques, comme celui des larves de Slaphylinoidea, celui qui
correspond au dactylos, article terminal de la patte, c’est l’0ngle, et l’ongle
seul. Et au sujet de ce tarse larvaire, il est encore nécessaire d’entrer dans
quelques détails. .
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Fig. 46. Différents types d’0ng1es de larves de Carabiques. — a., Trcchus: ongle
dactylien. —— b. Lorocera 2 deux ongles inégaux, 1’un dactylien, l’autre phanère (une
seule épine épitarsale). — c., Omophron : dactylos complet, avec sa phanere senso-
rielle et deux ongles. — d., Carabus 2 ongle dactylien bitide. ——- e., Harpalus : deux
ongles dactyliens inégaux.
L’ongle unique des Clivina, Trechus, Bembidion, etc. (fig. 46 a) est mani-
festement un dactylos, comme l’indique la présence de phanères sur l’ongle `
même, et le fait qu’il regoit, à sa base, l’insertion du muscle fléchisseur.
L’extrémité apicale et distale du tibia porte toujours deux épines. Ces
« épines épitarsales >> sont des restes de la rangée transverse distale du
propodos ; leur présence est constante.
Chez les Nebria, Lorocera, Leisius, Noliophilus, Cicindela, on trouve
deux ongles inégaux. Il est facile de constater (fig. 46 b) que ces deux ongles
inégaux sont de nature différente : le grand ongle est un dactylos, le petit
ongle n’est qu’une phanère ; c’est l’une des deux épines épitarsales qui
s’est déplacée pour donner un ongle accessoire.
Chez ces larves a deux ongles inégaux, l’ongle dactylien est donc
simple comme chez le Trechus. Il n’en est pas de même chez les autres
types larvaires à deux ongles.
JEÀNNEL 5

O
66 co1.ÉoPTÈREs canxeiguizs
L’Om0phr0n (fig. 46 c) montre comment le dactylos, pourvu de sa
I phanère terminale sensorielle, se divise en deux lobes pour former deux
ongles. L’organe sensoriel a disparu chez les Carabes (fig. 46 d), dont le
tarse est cependant bifide, terminé par deux ongles divergents solides.
Cette structure bifide explique les ongles doubles et égaux des Pfer·osii—
chus, ainsi que les ongles doubles et inégaux des Harpalus (fig. 46 e). Chez
tous ces types de tarses larvaires plus ou moins divisés en deux ongles,
toujours on trouve a Fextrémité distale et dorsale du tibia les deux épines
épitarsales, dont la présence est absolument constante.
Segments abdominaux
Ils sont au nombre de dix et correspondent aux urites primitifs II à
x1, puisque, comme on le sait, l’urite 1 fait totalement défaut chez les
Insectes supérieurs. Les huit premiers portent chacun une paire de stig-
mates et ne diffèrent guère les uns des autres que par leurs dimensions ;
les derniers sont plus étroits et proportionnellement plus longs que les
premiers.
Chaque segment est couvert du côté dorsal par un tergite plus ou moins
large, presque toujours divisé en deux parties symétriques. Latéralement,
les tergites laissent une partie des pleures à découvert ; mais il existe des
groupes, comme les Scaritides et surtout les Chlaenius dont les tergites
enveloppants cachent toute la face dorsale de l’abdomen.
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Fig. 47. Schéma des sclérltes latéraux d’une larve de Carabique : st., stigmate ; 0.,
hanche ; ir., trochantin ; t., tergite ; epst., les deux métépisternes ; cpm., les deux me-
tépimères ; ep., épipleurite ; hy., hypopleurîte ; s., sternite ; sl., les deux sternelles.
Du côté ventral, chaque segment abdominal est revêtu par un sternite,
suivi de deux paires de sternelles (fig. 47). La partie pleurale des segments
est armée de deux sclérites, l’épipleurite et Phypopleurite (HOPKINS), ou
paratergite et parasternite (CRAMPToN). Tous ces sclérites portent des
soies, souvent très longues sur les épipleurites (Licinidae). Le stigmate
s’ouvre entre le tergite et l’épipleurite.

NYMPHE 67
Le neuvième segment abdominal n’a pas de stigmate. Il est réduit et
porte les urogomphes. Le dixième segment est représenté par l’uropode, V
ou pygopode.
Les urogomphes sont de forme très variable. Très longs et fortement
ciliés chez les larves vivant dans les milieux humides, ils se raccourcissent
chez celles qui sont fouisseuses (Carabes, Scarites). Ils disparaissent chez
les larves parasites (Lebia, Paussus).
L’uropode enfin est un tube extensible, plus ou moins sclérifié, servant
à la locomotion. L’anus débouche à son extrémité et porte, chez les Lé-
biides et les Périgonides, des sortes de vésicules exsertiles et garnies de
crochets.
LA NYMPHE
Les nymphes des Caraboidea sont nues, à abdomen mobile et appen-
dices détachés du corps. Elles sont souvent hérissées de longues soies, ou
portent des expansions latérales sur le prono- · A
tum ou les segments abdominaux, tous or- M Ti`}; ~—
ganes transitoires ayant pour rôle d’isoler I") ,·   _'__  . »,
la nymphe des parois de la logette dans la-  -·~[ /î .  Ã
quelle la larve s’est transformée. ` N   ` /5  
La tête est toujours infléchie,avec les étuis \' l, ~ \\ ,   _. 
des pièces buccales dressés. Les ptérothèques = _ · \`§,È\ "
sont obliquement dirigées en sautoir sur les h   · °_  
côtés du corps. `,_ ;_`;`Èj  I  [
La ptérothèque 1 renferme l’ébauche de F `·\     Éji,
l’élytre ; son extrémité distale forme un l _ " ° " n `  
diverticule en doi t d t t' T L)\— ··  ...
g e gan , ves 1ge sans O , _
doute de la partie apicale de l’aile primitive, , v·_· QR, __   ‘
disparue au cours de l’évolution qui en a · , si" 
fait un élytre. =   ·  \’, I A
La ptérothèque II est à peine plus longue l  ·` ng  Ã
que la ptérothèque élytrale. Elle abrite l’é— " · Q
bauche de l’aile, mais ne subit aucune ' `_ W ,
réduction chez les espèces aptères (1) V `
(fig"   Fig. 48. Nymphe du Mcrizodus
Abdomen de neuf segments correspon— soledadinus GUÉR. (Trechidae).
dant aux neuf premiers segments de la
larve;le dernier segment de la larve, ou uropode (urite xx), a disparu.
Des vestiges des urogomphes persistent souvent sur le dernier segment
nymphal. Du côté ventral, les sternites des deux premiers segments s’in—
vaginent dans les cavités coxales. Le sternite VIII fait saillie et se diffé-
1. R. J EANNEL. Croisière du Bougainville aux îles australes françaises. Coléoptères,
p. 64 (Mém. Mus. nat. Hist. nat., XIV, 1940, 326 p., 9 pl,).

· 68 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
rencie ; son bord postérieur se soulève et marque ainsi qu’il deviendra le
bord du dernier segment ventral de l’imago, au delà duquel les sternites
génitaux vont s’invaginer (fig. 49 et 50).
Chez les femelles, les sternites ix et x se divisent en deux moitiés symé-
triques, et deux gonotbèques symétriques se soulèvent sur le bord posté-
rieur du sternite x. Ces gonothèques abritent les ébauches des deux gona-
pophyses.
Chez les mâles, aucune fissuration longitudinale des sternites ix et x ;
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Fig. 49. Face ventrale del’abd0mend’une Fig. 50. Face ventrale de l’abdomen d’u11e
nymphe femelle (Trechidae) : uroster— nymphe mâle (Trcchidae) : urosternite
nite vrn, dernier segment ventral libre VIII, dernier segment ventral libre de
de l’imago; g., gonothèques. l’imago ; g., gonothèque.
il se forme sur le sternite x une gonothèque impaire et médiane, tordue
· du côté gauche. La gonothèque mâle, homologue des gonothèques dou-
bles de la femelle, abrite l’ébauche de l’organe copulateur qui se déve-
loppe en version de 900 vers la gauche, c’est-a—dire dans la position que
l’organe occupera au repos chez l’imago. Cette version précoce de l’ébauche
génitale dès le stade nymphal souligne la nature héréditaire d’une modi-
fication acquise par la lignée des Carabiques depuis la plus haute anti-
quité (1).
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
La paléontologie n’apporte aucune lumière sur l’origine des Carabiques.
Il faut bien l’avouer, il n’est pas possible à un spécialiste de tenir compte
de la masse de descriptions d’espèces fossiles attribuées aux Caraboidea.
1. R. JEANNEL. Croisière du Bougainville (l. c., p. 73). - L’asymétrie de la gono-
thèque mâle a été signalée pour la première fois par LE MASNE, à propos de la nymphe
de l’Aep0psis (Bull. Soc. 2001. Fr., 1938, 68.)

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE 69
Le seul fait qu’on puisse retenir est que des Carabiques existaient déjà au
V Trias et sans doute même au Permien.
On connaît aujourd’hui les restes authentiques de Coléoptères per-
miens. Mais, en règle générale, tous les Insectes du Primaire, connus par
les dépôts houillers de l’Europe et de l’Amérique du Nord, appartiennent
à des groupes presque tous éteints, tous hétérométaboles. A l’Anthracoli-
thique, Phémisphére Nord jouissait, comme on le sait, d’un climat tropi-
cal. Il semble que ce soit sur les anciens continents de cet hémisphère,
sur la « Laurasia » (1), que s’est développée cette faune d’lnsectes hétéro-
métaboles, dont la plupart des représentants disparaissent à la fin du Pri-
maire, devant l’irruption des holométaboles, venus du Gondwana (“).
Il y a, en effet, tout lieu de croire que les Insectes holométaboles, et
par conséquent les Carabiques, dont les restes fossiles n’apparaissent
guère qu’au Trias en Europe, ont dû se développer dès le Permo-Carbo-
nifère, sous les climats froids du continent de Gondwana, en même temps
que les Conifères et les premiers Reptiles. Cet ensemble de flore et de
faune n’a commencé à envahir la Laurasia qu’à la fin du Permien, à la
suite de changements climatiques. La révolution apparente de la flore et
de la faune de l’hémisphère Nord à cette époque, s’explique par une
migration en masse des lignées gondwaniennes.
Toutes les études monographiques de groupes limités de Carabiques
confirment cette opinion que les lignées primitives ont pris naissance sur
le Gondwana ; leurs migrations vers la Laurasia se sont échelonnées sur
toute la durée du Secondaire. Et il est aujourd’hui possible de dégager
de ces études une notion très générale, qui est la suivante :
Il existe chez les Caraboidea, comme chez tous les groupes dont l’hist0ire
remonte assez loin dans le passé géologique, deux catégories bien diffé- V
rentes de lignées. Les unes occupent les restes du Continent de Gondwana
et représentent la survivance d’espèces ou de groupes d’espèces qui ont
évolué sur les fragments de ce vieux continent pendant le Secondaire. Les
autres occupent la région holarctique et leur épanouissement évolutif s’est
produit pendant le Tertiaire; la plupart de celles—ci viennent du vieux mas-
sif asiatique de l’Angara, ou leurs souches se sont différenciées aux dépens
de lignées gondwaniennes, qui avaient colonisé cet asile au cours du Se-
condaire.
Cette opposition apparaît déjà clairement chez les Trechiiae, dont les
tribus Perilepiini, Trechodini, Homaloderini, Aepini (Trechiiae iridenlafi)
sont gondwaniennes, leur évolution datant du Secondaire, et la tribu Tre-
1. « Laurasia » (DU TOIT) désigne l’ensemb1e des massifs anciens de ·l’hémisphère
Nord : Amérique du Nord (Laurentia) et Eurasie(Scandinavie et Angara) par opposi-
tion au « Gondwana », groupant les vieux massifs de Phémisphère sud, au sud de la
Teâlllî-Jeanne]. Ancienneté des Insectes (Rev. fr. Ent., III, 1936, 101-106) ; Les ori-
gines des faunes de Carabiques (VII° Intern. Kongr. 'ür Ent,. Berlin, 1938, 224-235).

70 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
chini (Trechiiae bideniali) strictement holarctique, ayant évolué pendant
le Tertiaire. Les groupes gondwaniensseront représentés dans la faune
francaise par quelques espèces peu nombreuses, émigrées vers la région
paléarctique à la fin du Secondaire; le fond de la faune francaise sera sur-
tout constitué par des lignées de la seconde catégorie, celles à évolution
datant du Tertiaire.
Cette dualité d’origine des lignées se retrouve chez tous les Coléopteres.
Dans le groupe des Caraboidea elle apparaita chaque pas. Parmi les Cara-
bidae, les Carabes, holarctiques et tertiaires, s’opposent aux Calosomes
gondwaniens. Les Pogonas, Pairobas, Amara sont des lignées d`âge ter-
tiaire, dérivées de souches gondwaniennes plus anciennes. La revision mé-
thodique de tous les Caraboidea mettra en relief ces rapports phylogéniques
qu’il serait vain de chercher à apercevoir dans le chaos des Catalogues
` systématiques dont nous disposons actuellement.
Les lignées gondwaniennes
Tout d’abord, il est nécessaire de remarquer qu’il ne faut pas hésiter a
faire remonter l’origine de ces lignées gondwaniennes jusque dans le début
du Secondaire, ou même dans le Primaire, malgré l’absence de documents
paléontologiques. La répartition actuelle des Anillini gondwaniens montre
que leur histoire est contemporaine de celle des Reptiles Rhynchocéphales :
la distribution actuelle du Perilepias (Pyrrhoiachys) iesiaceas Purz. (Abys-
sinie, Le Cap, Australie orientale) prouve que cette espèce n’apas dû varier
depuis le Trias. Comme bien d’autres Insectes terrestres, ce petit Carabique
donne un exemple de permanence d’une espèce au cours des temps géo-
logiques, presque aussi longue que celle bien connue des Poissons du genre
Ceraiodas.
Le Continent de Gondwana, — La répartition des flores fossiles à Glos-
sopieris, à la fin du Primaire, montre que l’Amérique du Sud, l’Afrique
et Madagascar, l’lndo-Malaisie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’An-
tarctide étaient alors réunies pour former un vaste continent dont la
fragmentation s’est produite pendant le Secondaire. Il n’est pas douteux
que la théorie de WEGENER rende admirablement compte de l’évolution
du Gondwana, car elle le ramène à des proportions vraisemblables à l’ori—
gine et maintient ses fragments dans la zone tempérée et subtropicale,
autour du pôle S de l’ère secondaire, pendant leur dérive jusqu’à la fin
du Crétacé. Ce rassemblement relatif des terres gondwaniennes, au cours
du Secondaire, s’accorde parfaitement avec l’histoire des lignées anciennes
des Carabiques.
Parmi ces lignées gondwaniennes, on distingue nettement trois types 2
l° Lignées aniarciiques aasiralo-sudaméricaines (fig. 51). Elles ont pris
naissance sur les parties subpolaires du Gondwana et subsistent de nos

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE  
jours, d’une part dans l’Amérique subantarctique, d’autre part dans
l’Australie, la N0uvelle—Zélande et les archipels voisins.
 
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Fig. 51. Dispersion des lignées antarctiques australo-sudaméricaines. (Rassemble-
ment des socles continentaux au Grétacé, d’après KGPPEN et WEGENER).
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Fig. 52. Dispersion des lignées inabrésiennes. (Rassemblement des socles
continentaux au Crétaré, d’après Kôprmz et WEGENER).
Bien peu de ces lignées se sont répandues vers le Nord et ont atteint
la Laurasia. On en connaît cependant quelques-unes. Les Trechiiae Homa-
loderini, groupe australo—sudméricain, ont un représentant dans une

72 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
grotte des monts Cantabriques (lberoirechus Bolivari J EANN.) ; les Tre- ‘
chiiae Aepini, submarins sur les côtes de l’Atlantique en France, la famille
des Broscidae, sont des groupes d’origine gondwanienne australo—sudamé—
ricaine.
20 Lignées inabrésiennes (fig. 52). .l’ai proposé de donner le nom d’lna—
brésie (1) au rassemblement des terres gondwaniennes constitué par le
massif brésilien, l’Afrique tropicale et australe, Madagascar et l’lnde, au
Jurassique et au Crétacé, avant l’ouverture de l’Atlantique Sud.
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Fig. 53. Dispersion des lignées gondwaniennes orientales, leur propagation dans la
région méditerranéenne. (Rassemblement des socles continentaux à 1’Éocène, d’après
Kô1>1¤EN et WEGENER).
Nombreuses sont les lignées de Carabiques dont des genres vicariants
occupent d’une part le massif brésilien, d’autre part l’Afrique tropicale et
australe. On a maintes fois cité des répartitions semblables dans un grand
nombre de groupes d’lnvertébrés ; et sur cette abondance de faits repose
la théorie de l’« Archhelenis >> de J HEMNG, terre effondrée au Crétacé sur
l’emplacement de l’océan Atlantique. Le rassemblement des fragments du
Gondwana en une « Inabrésie >>, selon la théorie de WEGENER, rend beaucoup
mieux compte de l’évolution des lignées d’êtres vivants que Phypothétique
continent effondré de J HERING.
Toutes les lignées inabrésiennes sont des lignées tropicales. Beaucoup
ont passé dans Fhémisphère Nord à la fin du Crétacé, et ont peuplé la ré-
gion paléarctique. L’histoire des Calosomes en est un des exemples les
plus typiques.
1. R. JEANNEL. Les Calosomes, p. 39 (Mëm. Mus. nat. Hist. nai., XIII, 1940, p. 1,
240, 8 pi,).

D1sTR1BUT1oN GÉoGRAPH1oUE 73
30 Lignées gondwaniennes orienlales (fig. 53). Celles-ci ont peuplé, pen-
dant le Secondaire, tout le pourtour de l’océan Indien. Beaucoup d’entre
elles ont donné des espèces qui se sont détachées de groupes indo-africains
et ont franchi la Téthys au Montien, c’est-à-dire à la fin du Crétacé, pour
se répandre dans la région méditerranéenne. On en trouvera de nombreux
exemples dans la faune de France ( Thalassophilus, Perilepius, Lymrzasiis) ;
certaines d’entre elles ont poussé leur migration jusque dans les archipels
atlantiques, l’Est nordaméricain et les Antilles, avant l’achèvement de
l’Atlantique Nordfqui ne date que de l’Éocène (fig. 53).
Les lignées holarctiques
C’est au Montien, à la fin du Crétacé, qu’il faut placer la venue en Europe
des lignées gondwaniennes. Alors les mers retirées dans les géosynclinaux
laissaient un vaste champ libre aux migrations terrestres. L’Amérique du
Nord était en connexion avec le n0rd—ouest de l’Europe, et, d’autre part,
les mers méridiennes de l’Obi, dans l’Asie occidentale, ne séparaient pas
encore l’Europe du vieil asile continental de l’Angara. C’est aussi pendant
cette période géocratique du Montien (dont la durée, évaluée à 5 millions
d’années, égale celle de tout le Nummulitique), que de nombreuses lignées
différenciées pendant le Secondaire sur l’Angara, ont pu se répandre
dans toute la région holarctique, pour y évoluer pendant le Tertiaire.
Dès le Nummulitique, l’Europe commence à prendre son caractère con-
tinental. Entre les vieux massifs hercyniens qui en forment l’ossature, se
dressent les jeunes chaînes du système alpin ; peu à peu la faune et la
flore actuelles se constituent par le mélange des lignées gondwaniennes
anciennes, surtout nombreuses sur les massifs méditerranéens, avec les
lignées holarctiques, venues de l’Angara, qui se sont tout d’abord installées
sur les massifs hercyniens.
Un fait paléogéographique a été d’une importance capitale pour la dis-
persion des lignées sur l’Europe tertiaire. A l’est de la Méditerranée se
trouve un ancien massif hercynien, l’Égéide, formé par la péninsule balka-
nique, la Crête et l’Asie Mineure. Ce massif a persisté comme masse conti-
nentale depuis le milieu du Secondaire jusqu’à nos jours et n’a été brisé
qu’au Quaternaire, par Peffondrement de la mer Égée. Du Crétacé au
Tortonien, c’est-à—dire pendant tout le Nummulitique et une partie du
Miocène, des mers ont coupé en deux le vieil asile de l’Égéide : la preuve en
est fournie par la stratigraphie, et HAUG a nommé « Sillon Transégéen »
le détroit en forme de V qui est dessiné par les dépôts marins du N ummu-
litique (fig, 54). ~
Le Sillon Transégéen a joué un rôle très important, comme barrière,
pendant la première moitié du Tertiaire. Unissant les mers aralo·cas-
piennes à la Méditerranée occidentale, il a isolé totalement l’Égéide méri-
dionale de tout le reste de l’Europe. Toutes les lignées venues d’Asie par

74 coLÉo1>TÈnEs cARABiQUEs
le sud des mers aralo—cspiennes ont été emprisonnées dans l’Égéide méri-
dionale, jusqu’a la fin du Miocène moyen, et n’ont pu se répandre dans
l’Europe qu’après Passèchernent du Sillon, au Tortonien. Par contre,
les lignées venues d’Asie par le nord des mers aralo-caspiennes ont pu,
dès le début, gagner vers l’ouest, et même atteindre l’Amérique du Nord.
Ces dernières ont surtout peuplé la zone hercynienne de l’Europe, prolon-
gée par la région des Appalaches. Les autres, celles qui ne se sont que tar-
divement échappées de l’Égéide méridionale après lïassèchement du Sillon,
ont fait partie de la grande migration pontienne que les Mammifères fos-
siles ont fait connaître.
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Fig. 54. Peuplement de l’Europe au Montien: l’Égéide méridionale est isolée par les
mers du Sillon Transégéen.
Tous ces faits intéressent la faune de la France. Les Carabiques s’y
montreront, en effet, appartenir à des lignées d’origine diverse et leur
répartition géographique en France sera en relation avec ces différences.
On trouvera, surtout dans la zone méditerranéenne, des lignées d’ori-
gine gondwanienne. Très souvent elles se présenteront sous l’aspect de
lignées « tyrrhéniennes », car leurs souches, venues du Gondwana au
Montien, ont tout d’abord peuplé les massifs méditerranéens.
Les lignées holarctiques seront les plus nombreuses, les unes « hercy-
niennes », les autres « égéidiennes >>.
Parmi les lignées hercyniennes, on pourra distinguer celles dont les
souches tertiaires se sont différenciées sur les vieux massifs de l’Europe
centrale (Bohême et Massif Central francais), et les lignées qui se sont
différenciées sur la Tyrrhénide et ont surtout peuplé les Pyrénées et la
Provence. Beaucoup d’espèces de cette catégorie ont une distribution
« atlantique », c’est-à—dire que, peuplant les restes de la Tyrrhénide et

É·rHoLoG1E 75
la région sous—pyrénéenne, elles remontent vers le nord de long du rivage
de l’Atlantique, parfois jusqu’en Norvège et aux îles Fâr-Oer (Trechus
fulvus DEJ.),
Les lignées égéidiennes, dernières venues en France, se sont répandues
pendant la période de régression des mers du Pontien. Cfest alors que se
sont dispersés les Duvalius et bien d’autres lignées de Carabiques qui ont
peuplé les Alpes.
L’époque glaciaire enfin a opéré sur la faune des Carabiques de la France _
d’importar1ts remaniements : destructions locales de certaines espèces
dans le nord et l’est, refoulement d’autres vers le sud. Le peuplement des
Alpes—Maritimes, jouant le rôle de massifs de refuge pendant les périodes
d’extension des glaciers, a produit cette richesse et cette variété de leur
faune, qui a surpris tous ceux qui l’ont étudiée.
ETHOLOGIE
La plupart des espèces sont carnassières. On sait d’ailleurs que les Cara-
boidea ont été souvent désignés par le nom de « Carnivora ». Il existe
cependant de nombreuses exceptions, des groupes entiers étant plus ou
moins adaptés à un régime phytophage.
Les Carnassiers sont ce qu’on nomme des « prédateurs », c’est—à—dire
qu’ils chassent des proies vivantes, à la façon du Lion qui poursuit une
antilope. Le Carabique prédateur est généralement nocturne ; il se tient
caché tout le jour sous les pierres, les troncs d’arbres, sous la mousse et
les débris végétaux, dans des abris obscurs et humides. ll sort la nuit pour
rechercher sa nourriture. Il chasse sans guère faire usage de ses yeux ;
très actif, il ramasse dans sa course tout ce qui tombe dans le champ tac-
tile de ses antennes. Tous les Carabiques d’ailleurs ne sont pas nocturnes ;
il en est qui chassent de jour, en plein soleil sur les plages au bord des
eaux, ou même dans les endroits très secs et très ensoleillés (Cicindèles,
Nofiophilus, etc.),
Le plus grand nombre des prédateurs ne paraît exercer aucun choix
quant à la nature du gibier. Tout ce qui bouge et vit est saisi. Mais il en
est aussi qui ont des gibiers de prédilection. Les Carabes se nourrissent
surtout de Vers et de Mollusques. Les Calosomes donnent la chasse aux
chenilles des Lépidoptères et on sait que le Calosoma sycophania fut im-
porté aux États-Unis et acclimaté pour lutter contre le Poriheiria dispar.
Chez les Cicindèles, le C. campcsiris chasse toutes sortes d’insectes, mais
le C. silvaiica s’attaque de préférence à Formica rufa. C. lunulaia, sur les
plages marines, recherche les Thalitres.

76 co1.Éo1>trÈ1=aEs CARABIQUES
A un degré de spécialisation plus ava11cé,certaines espèces s’approehent
du parasitisme.
. Les Dromius vivent sous les écorces, dans les roseaux, et pénètrent dans
les galeries des Pissodes, des Dendrocionus et autres Xylophages aux dé-
pens desquels ils se nourrissent. Le Synuchus nivalis dépose ses œufs sur
les pontes des Balaninus et se développe a l’état larvaire dans les glands
attaqués par ce Curculionide. Mais des cas de parasitisme véritable, avec
modifications morphologiques notables du parasite, s’observent chez les
Lebia et les Brachinus. Les Lebia vivent aux dépens des Galérucides et
présentent des cas d’hypermétamorphoses, par exemple L. scapularis,
parasite de Galerucella luieola (S1LvEsTR1, Redia, 1904, 69). Le Brachinus
janihinipennis est connu comme parasite des nymphes des Dineuies (Gy-
rinides).
Enfin, le seul Carabique myrmécophile en France, est le Paussus Fa-
vferi.
Aucun des Carabiques spécialisés à un régime végétarien n’est un véri-
table phytophage exclusif. Bon nombre d’espèces de Harpalidae et de
Zabriiae se nourrissent de graines a l’état d’imago, mais leurs larves
sont souvent carnassières, ou plutôt polyphages, car elles s’attaquent
aussi bien aux tissus végétaux vivants qu’aux animaux radicicoles.
Les Carierus, les Ophonus, les Harpalzzs dévastent les épis des Grami-
nées et les inflorescences des Ombellifères, dévorant les anthères ou les
jeunes graines. On les trouve souvent en grand nombre, endormis sur les
plantes. Beaucoup accumulent des graines dans des terriers qu’ils creusent
au pied des plantes et où ils se tiennent le jour (Acinopus). On sait que
le Zabrus lenebrioides est particulièrement nuisible aux céréales, la larve
rongeant les plantes au collet, l’imago dévastant les épis avant leur matu-
rité.

PARTIE SYSTEMATIQUE
CA RABOIDEA
Quelques observations sont nécessaires sur la systématique nouvelle
des Caraboidea présentée dans cette faune.
D’ab0rd deux directions orthogénétiques différentes dans l formation
de l’organe de toilette des protibias et la part que les éperons prennent à
cette évolution (fig. 26) ont permis de séparer, sous le nom d’Is0chaeia,
quelques familles aberrantes.
Ceci fait, la systématique des Anisechaefa sera dirigée avant tout par
la structure des métépimères et les caractères de l’organe copulateur mâle.
La division en « Simplicia >> et « Limbala », d’après l’absence ou la pré-
sence de lobes métépimériques, a paru préférable à celle en « Disjuncia »
et « Conjuncla », adoptée par la majorité des auteurs. La première a l’avan-
tage de permettre le rapprochement des Scaritides avec les anciens Har-
palinae, rapprochement qui est rendu nécessaire par les caractères lar-
vaires et que la structure des cavités coxales empêchait.
Quant à l’organe copulateur mâle, il sera fait usage surtout des carac-
tères tirés de l’évolution des styles et de celle de la partie basale du pénis.
Fr. NETOLITZKY (1927, Ko!. R., XIII, 100), puis Fr. VAN EMDEN (1936,
Enf. Bl., XXXII, 41) avaient entrevu l’utilisation possible des styles
dans la systématique des Carabiques, mais leur attention fut portée sur-
tout sur les soies de ces organes ; l’évolution « conchoïde » du style gauche
chez un grand nombre de lignées leur a complètement échappé. C’est ce-
pendant cette évolution conchoïde, bien mieux que l’absence ou la pré-
sence de soies, qui doit servir de caractère directeur dans la classification
des lignées des Carabiques.
Telle qu’elle est présentée ici, cette nouvelle systématique des Cara-
boidea garde encore un caractère provisoire. Le groupe est tellement nom-
breux que des recherches futures feront certainement connaître des faits
nouveaux, rendant obligatoires des remaniements. Il en sera sans doute
ainsi pour les Lebiomorphi, groupe immense et encore fort peu connu.
Enfin, on a jugé utile d’essayer la systématique nouvelle à la touche
des caractères larvaires. Un tableau systématique des larves connues des
Caraboidea suivra le, tableau des grandes divisions et des familles. On

78 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
verra que des caractères larvaires constants sajoutent avec intérêt à
ceux des grandes catégories systématiques définies par les imagos, et
viennent par conséquent en confirmer la valeur.
· TABLEAU DES GRANDES DIVISIONS
1. Isochêtes, c’est—à—dire que les deux éperons des protibias sont
égaux, placés sur le bord distal et ventral, indépendants de l’or-
gane de toilette, lorsqu’il existe (fig. 26 d). Métépimères lobés ;
cavités coxales intermédiaires disjointes ......................
............................ (p. 89). A. Caraboidea Isochaeta.
— Anisochètes ; les éperons des protibias sont différemment situés,
l’externe plus ou moins abaissé sur la face ventrale, ou même
° transporté sur le bord interne, corrélativement avec le développe-
ment de l’organe de toilette (fig. 26) ........................ 2.
2. Pas de métépimère apparent entre le bord postérieur des mété-
pisternes et le bord antérieur du premier segment abdominal (fig.
15 cz). Cavités coxales intermédiaires toujours disjointes ........
....... . ....................... (p. 93.). B. Caraboidea Simplicia.
— Métépimêres visibles sous la forme de lobes appendus au bord
postérieur des métépisternes (fig. 15 b). Cavités coxales intermé-
diaires généralement non disjointes (sauf chez les Scaritides) ....
.................... . .................. C. Caraboidea Limbata.
A. CARABOIDEA Isocmuara
1. Protarses mâles à revêtement ventral variable. Styles de l’organe
copulateur effilés, subégaux, sétifères ou non ...............,.
............................ (p. 89). Premier groupe I Isochaeta.
B. CARABOIDEA SIMPLICIA
1. Protarses mâles simples, ou dilatés avec un revêtement ventral
formé de poils adhésifs feutrés très nombreux et sans ordres. Styles
effilés, subégaux ........... (p. 93). Deuxième groupe : Simplicia.
C. CARABoiDEA LIMBATA
1. Bord externe des cavités coxales intermédiaires disjoint, la pointe
du mésoépimère atteint ce bord, séparant le mésosternum du
métasternum (fig. 15 a) (disjuncia). Antennes logées au repos dans
une gouttière (scrobe) séparant l’oeil de la saillie du crâne qui borde
la fosse maxillaire (paragène). Mandibules sans soie. Styles lamel-
leux, allongés et atténués ............ Troisième groupe : Scrobifera.
— Bord externe des cavités coxales intermédiaires non disjoint, la
pointe du rnésoépimère n’atteint pas ce bord (fig. 15 b) (conjuncia). 2.

TABLEAUL mas FAMILLES 79
2. Styles de l’organe copulateur toujours allongés, effilés et sétifères.
Mandibules ordinairement avec une soie à la partie antérieure de
la face externe. ..................... Quatrième groupe : Stylifera.
— Styles de l’organe copulateur modifiés, l’un d’eux (généralement
le gauche) large et court, l’autre style très différent, soit en forme de
tige, soit réduit, digitiforme ou même absent ; pas de soies, sauf
de très rares exceptions (1) .................................. 3.
3. Style gauche plus ou moins arrondi, en forme de coquille. Pas de
soie mandibulaire. Le sternite génital toujours caché derrière le der-
nier segment ventral. ............... Cinquième groupe 2 Conchifera.
— Style gauche en forme de bandelette courte et large, très chitinisée,
obliquement tendue en sautoir sur la face gauche du pénis, le style
droit réduit.- Soie mandibulaire présente. Le sternite génital tou-
jours apparent au delà du bord anal du dernier segment ventralî . .
................................... Sixième groupe : Balteifcta.
TABLEAU DES FAMILLES
Premier groupe : IsocHAETA (p. 89)
1. Cavités coxales antérieures fermées. Mandibules sans soie. Méta-
coxas contigus sur la ligne médiane. Protibias sans organe de toi-
lette. Styles sétifères ou non. Insectes myrmécophiles, à antennes
profondément modifiées .............. (p. 89). I. Fam. Paussidae.
Deuxième groupe : SIMPLICIA (p. 93)
1. Cavités coxales antérieures ouvertes (fig. 12 a). Styles effilés, sans
soies ...................................................... 2.
— Cavités coxales antérieures fermées (fig. 12 b) ................. 3.
2. Mandibules sans soie. Élytres sans rebord basal, avec seize stries
primitives. Base du pénis avec deux lobes saillants de part et
d’autre de l’orifice basal .............. (p. 94). II. Fam. Carabidae.
— Mandibules avec une soie sur la face externe. Élytres ordinaire-
ment rebordés à la base (sauf chez Opisthius), avec huit stries. Base
du pénis sans lobes séparés, le bulbe basal complètement fermé.
.................................. (p. 172). III. Fam. Nebriitlae.
3. Épistome débordant latéralement sur l’insertion des mandibules ; —
mandibules sans soie, mais avec des poils écailleux colorés. Elytres
sans stries. Styles très effilés, sans soies, unis l’un à l’autre dorsa-
lement par une pièce jugale. Insectes de facies particulier, grêles,
1. Les Agra ont une soie terminale aux deux styles.

80 coLÉoP'rÈREs cARABiQUEs
à membres fins, grosse tête à yeux très saillants, teguments mé-
talliques et couverts de poils ecailleux formant des dessins blancs
et noirs ........................ (p. 227). VII. Fam. Cicindelîdae
— Épistome non débordant latéralement sur la base des mandibules.
Élytres striés. Styles non réunis par une pièce jugale ........... 4.
4. Mandibules avec une soie sur la face externe .................. 5.
-—— Mandibules sans soie . ...................................... 6.
5. Styles longs et larges, setifères, franges de soies nombreuses sur
tout le bord ventral. Une seule soie frontale. Élytres a 8 stries nor-
males, Fextremité de l’epipleure simple, sans torsion. Pénis incom-
plet, largement ouvert (1) .......... (p. 212). IV. Fam. Elaphridae.
—— Styles effiles, sans soies. Une seule soie frontale. Élytres à 14 ou
15 stries, l’extremité des epipleures tordue et laissant voir la ter-
minaison du repli radial interne. Insectes subglobuleux, à pro-
thorax immobilisé par une forte saillie prosternale, emboîtant le
mésosternum .................... (p. 219). V. Fam. Omophronidae.
6. Mésothorax non pédoncule. Élytres a 12 stries, l’extrémite des epi-
pleures tordue, laissant voir le repli radial interne. Antennes et
stipe maxillaire hérisses de tubercules sétifères. Mandibules à bord
externe explane et arrondi. Styles égaux. (p. 223).VI. Fam.L01‘0ce1'ida.8.
— Mésothorax pédoncule. Élytres à 8 stries, l’extremite des epipleures
simple. Mandibules, maxilles et antennes simples. Styles inégaux,
l’apex du pénis securiforme. Insectes très aplatis, a protarses mâles
simples ........................ (p. 244). VIII. Fam. Siagonidàe.
Troisième groupe : L1MB.»·.TA Scaoeiriaax (p. 247)
1. Cavites coxales antérieures fermées. Mandibules sans soie. Élytres
à epipleures simples, le champ radial prolongé le long du bord api-
cal jusqu’à l’angle sutural (fig. 18 b). Insectes fouisseurs, à corps
pedoncule (2), les protibias palmes (fig. 98 zz). Protarse mâle toujours
simple, semblable à celui des femelles. (p. 247). IX. Fam. Scaritidae.
Quatrième groupe : L1MBATA STYLIFERA (p.283)
1 . Une seule soie frontale au niveau du bord postérieur de l’oeil, l’an-
térieure manque. Corps pedoncule .......................... 2.
— Deux soies frontales   Cavites coxales antérieures toujours uni-
perforées (fig. 13 a),. .........,.............................. 3.
1. Auprès des Elaphridae se placeront les Illigadopidae, famille antarctique, très pri-
mitive, avec 2 soies frontales et une strie supplementaire presque entière entre la lm et
la 2è. Le penis est tubuleux et clos, mais les styles ont les mêmes caractères que chez les
Elaphridae.
2. A coté des Scariiidae se placeront les Hiletidae, groupe inabrésien. a cavités coxales
antérieures ouvertes et protibias non palmes.
3. Rarement une seule (Psydrus Melaenus), alors c’est la postérieure qui manque.

TABLEAU DES FAMILLES 81
2. Cavités coxales antérieures avec deux orifices internes (biperforées)
(fig. 13 b). Insectes pubescents, de petite taille, les palpes très
longs, le prothorax globuleux, sans rebord latéral. Épipleures
simples. Métatibias entaillés au bord externe, avant le sommet
(fig. 108 e). Protarse mâle à revêtement ventral feutré. Styles larges
et courts, triangulaires, sétifères. . . (p.   X. Fam. Apotomidae_
— Cavités coxales antérieures uniperforées (fig. 13 a). Insectes gla-
bres, de grandetaille, les palpes normaux, le pronotum rebordé laté-
ralement. Épipleures simples. Métatibias sans entaille. Protarse
mâle à revêtement ventral feutré. Styles longs, non triangulaires.
..............................   (p. 286). XI. Fam. Broscidae.
3. Protarse mâle simple, semblable à celui des femelles, ou avec un
revêtement ventral feutré (Amblylelilae). Styles de l’organe copu-
lateur longs, effilés, leur armature sétale tendant à disparaître. .
.................. ` ............. . (p.   XII. Fam. Psydridae.
——— Protarse mâle avec les deux premiers articles dilatés et dentés en
dedans, munis en dessous de rangées longitudinales de grandes
phanères à pavillon dilaté, peu nombreuses et régulièrement ali-
gnées. Armature sétale des styles spécialisée, représentée par un
pinceau de quelques soies apicales ............................ 4.
4 . Styles peu différents l’un de l’autre, le gauche pas plus dilaté à la
base que le droit. Protarse mâle avec une seule rangée de phanères
adhésives aux articles dilatés ..... (p. 295). XIII. Fam. Trechidae.
—— Styles très différents l’un de l’autre, le gauche largement dilaté
dans sa partie basale qui tend vers la forme conchoïde, le droit plus
petit, la partie apicale des deux styles brusquement atténuée, amin-
cie, en voie d’atrophie, mais pourvue de ses soies apicales (fig. 211 f).  
Protarse mâle avec trois articles dilatés et deux rangs de phanèiïs, il
comme chez les Conchifera (1)... _(p. 563). XIV. Fam. Patrobidae.
Cinquième groupe : LIMBATA CONCHIFERA
1 . Cavités coxales antérieures uniperforées ..................... 2.
— Cavités coxales antérieures biperforées ....................... . 3.
2. Organe copulateur mâle plus ou moins coudé, le bulbe basal très
développé et renflé ; styles inégaux, mais le droit jamais très atro-
phié. (Superfam. Harpalomorphi) .... _ ......................... 5.
l. On pourrait être tenté de placer les Patrobidae parmi les Conchifera, surtout que
les caractères larvaires (insertion des antennes latérale, deux ongles tarsaux), les en
rapprochent encore. Il est cependant préférable de les laisser parmi les Stglifera dont ils
constituent une lignée un peu divergente.
JEANNEL 6

S2 coLÉo1¤·'rÈREs CARABIQUES
-— Organe copulateur fusiforme, allongé, non coudé, le bulbe basal
très réduit (1); style droit atrophié. (Superfam. Odacamîh0m0rphi).. 9.
` 3. Métatibias très épineux, armés d’un éperon interne serrulé très
long, dépassant le milieu du premier article du tarse. Organe
copulateur peu arqué, à bulbe basal bien développé, le style droit-
non atrophié. (Superfam. Mas0re0m0r·phi).. ................. 10.
-— Métatibias non épineux, à éperon interne lisse, court, ne dépassant
pas le milieu du premier article tarsal ......................... 4.
4 .Organe copulateur toujours très arqué, â bulbe basal bien indivi-
dualisé, renflé ; style droit non atrophié. Protarse mâle à articles
dilatés toujours densément feutrés en dessous. Insectes de grande
taille, le plus souvent pubescents. (Superfam. Callisiomorphi) (2) . . . 7.
—- Organe copulateur fusiforme, non arqué, a bulbe basal réduit, le
plus souvent atrophié ; style droit très involué. Protarse mâle à
revêtement variable, le plus souvent avec de doubles rangées de
phanères adhésives. (Superfam. Lebiomorphi) ................ Il .
Superfam. Harpalomorphi
5. Champ radial de l’élytre pubescent, alors que le reste de l’élytre
est glabre ; le champ radial prolongé en arrière sur le bord apical
jusqu’à l’angle sutural   Palpes à dernier article conique, les la-
biaux polychètes ...................... XV. Fam. Perigonidae.
-— Champ radial de l’élytre non différent du reste de l’élytre qui est
en entier glabre ou pubescent. Champ radial cessant en arrière à
l’angle apical externe, le bord apical aminci et plus ou moins sinué. 6.
6. Une seule soie frontale. Antennes pubescentes à partir du Se article
(sauf rares exceptions). Épipleures toujours simples, non tordus.
Protarse mâle à revêtement variable. Styles peu différents l’un de
l’autre, presque de même longueur, le droit de même forme que le
gauche, mais un peu plus petit. ......... XVI. Fam. Harpalidae.
—— Deux soies frontales. Antennes pubescentes à partir du 4e article
(sauf rares exceptions). Épipleures tordus ou simples. Protarses
mâles avec les articles dilatés toujours munis de deux rangs de
grandes phanères adhésives. Styles toujours très différents, le droit
variable mais grêle ; inversions de l’organe copulateur assez fré-
quentes ............................ XVII. Fam. Pterostichidae.
. 1. L’organe est de même type que chez les Lebiidac, ii cavités eoxales antérieures
biperforées.
2. C’est en somme le groupe des « Patellimanes » de DEJEAN et de LA FERTÉ—SENEC-
'rArRE. Les caractères larvaires en établissent Fhomogénéité.
3. La pubescence localisée sur le champ radial (S9 et ile interstries) est caractéris-
tique. D’autres familles voisines des Perigonidae présenteront comme eux un champ
radial prolongé jusqu’à l’angle sutural. Ce seront entre autres les Cnemacanthidac
(genre Cnemacanihus GUÉR., du Chili),_les Peleciidae (genres Pelecium Kiaiav et Di-
sphacricus WM'., groupe africano—brésilien). Toutes ont les cavités coxales antérieures
uniperforées.

TABLEAU DES FAMILLES 83
Superfam. Callislomorphi
7 . Épistome très échancré, membraneux dans Péehancrure ; le labre
plus ou moins divisé, les mandibules difformes. Palpes labiaux
dichètes. Champ radial de l’élytre cessant à l’angle apical externe,
le bord apical échancré. Style droit non atrophié, de même forme
que le gauche mais plus petit, comme chez les Harpales (1) ....
......................... · .... . ......... XX. Fam. Lîcinidae.
—— É istome et labre normaux. Cham radial de l’él tre rolon é
P Y P g
jusqu’à l’angle sutural, le bord apical de l’élytre continu, sans
échancrure. Insectes plus ou moins pubescents ............... 8
8 . Palpes maxillaires et labiaux à dernier article glabre, non sécuri-
forme (sauf parfois le labial), inséré normalement, dans l’axe du
précédent. Tête de forme normale ; élytres à déclivité apicale
peu prononcée, sans pincement latéral. Palpes labiaux polychètes
ou dichètes, souvent achètes ....... XVIII. Fam. Callistidae (“).
I ~— Palpes maxillaires et labiaux pubescents, à dernier article sécuri—
forme et désaxé, inséré de travers sur le sommet de l’avant-der-
nier article. Tête petite, déliée, avec une constriction annulaire
en arrière des yeux, le front plat et sillonné. Élytres à déclivité
apicale brusque, les côtés plus ou moins pinces longitudinale-
ment. Palpes labiaux polychètes ...... XIX. Fam. Panùgaeidae.
Superfam. Odacanlhomorphi
9. Tête pédonculée, le pronotum très allongé, subcylindrique en avant,
sans gouttière marginale. Tibias pubescents, sans rangées d’épines
sur la face externe. Insectes de petite taille, grêles, à couleurs
vives   ........................... XXI. Fam. Odacanthidae.
Superfam. Masoreomorphi
10. Protarses mâles à articles dilatés garnis en dessous de deux rangs
de phanères à large pavillon adhésif (4). XXII. Fam. Masoreidae.
L Les Amblystomitac se rapprochent des Licinidae par la forme échanorée de l’épi-
stome. Il faut cependant les placer parmi les Harpalidae.
2. Callislidae CASTELNAU, 1834, Ét. ent., SO ; le nom de Chlaeniidac revient à
Emcrisor: (1837).
3. Il ne s’agit pas ici des Colliurini au sens de M. L1EBKE (Festschr. E. Strand, IV, A
1938, 37), qui groupe sous ce nom une multitude de genres n’ayant aucune parenté
directe. Les Odacanlhidac sont ici limités aux Colliurini du Catalogue Csixr (Col. Cat.,
pars 124, p. 1517),   l’exception des Calaphaena KLUG (p. 1358) et de presque tous les
genres qui suivent : Lachnothorax Morscrx., Leptotrachelus Lun., Ctenodactyla DEJ.,
Comstockia VAN DYKE, et autres, qui appartiennent a de tout autres familles.
4. Les Masoreidac ainsi compris constitueront une vaste famille. Aux Masoreitae
proprement dits seront joints les Corsyra DEJ. et Discoplera A. SEM. des déserts asia-
tiques, qui rappellent beaucoup les Graphoptères. Les autres sous-familles du groupe
seront les Sarothrocrepiditac (Australie), N emalotarsitae (Amérique), les Tetragonoderitae,
et enfin les Graphopterilae.

84 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Superfam. Lebiomorphi (1)
Il . Ongles pectinés. Antennes à premier article de longueur normale,
pubescentes à partir du 48 article. Palpes labiaux variables. Pro-
notum cordiforme ou transversal, la gouttière marginale bien
développée ............................ XXIII. Fam. Lebiidae.
— Ongles lisses. Antennes a premier article scapiforme, en forme de
longue tige au moins égale aux trois articles suivants réunis, les
articles tous pubescents, même les deux premiers. Palpes la-
biaux dichètes. ........................................... I2.
12. Pronotum et élytres à rebords latéraux nets et tranchants, l’é—
lytre avec un épipleure replié normal. Quatrième article des
tarses non bilobé. Protarses mâles avec les trois premiers articles
non dilatés (Zuphium), mais munis de doubles rangées longitu-
dinales de phanères adhésives. Insectes très déprimés, sans colo-
rations vives .............. . ......... XXIV. Fam. Zuphiidae.
— Pronotum et élytres sans rebord latéral, l’élytre sans trace de re-
pli de l’épipleure , avec les 86 et 99 stries semblables aux autres.
Quatrième article des tarses bilobé. Protarses mâles avec les ar-
ticles dilatés densément feutrés en dessous. Insectes convexes,
à avant-corps très atténué, élytres amples ; coloration vive ....
................................ . .... . XXV. Fam. Dryptidae.
Sixième groupe : LIMBATA BALTEIFERA
l. Élytres avec 9 côtes saillantes, les sept premières non anasto-
mosées à l’apex ; bord apical tronqué et muni d’un fin liséré
membraneux. Insectes munis de glandes anales détonantes ....
................................. XXVI. Fam. Brachinidae (*).
l. Cette superfamille réunira un assez grand nombre de familles dfaspect très divers,
dont la plupart sont spéciales aux faunes tropicales. ll n’est donc pas possible d’entrer
ici dans le détail de leur systématique, qui sera présentée ailleurs. Le tableau donné
ici et les caractères qui y sont utilisés, ne valent que pour les espèces françaises
des trois familles entrant dans le cadre de cet ouvrage.
2. Au même groupe des Balteifera appartiennent les Pseuzlomorphidne, curieux insec-
tes australiens et sudaméricains, de facies blattoïde, larges, aplatis, ovalaires, qui pré-
sentent les mêmes caractères abdominaux que les Brachinides, le même type d’organe
copulateur avec le style gauche en sautoir. Les mandibules n’ont pas de soies, l’an—
tenne se loge au repos dans un sillon ou scrobe de la face ventrale de la tête.

SYSTÉMATIQUE DES LARvEs 85
SYSTÉMATIQUE DES LARVES
Il n’est guère possible de faire état, dans un tableau systématique, des
quelques larves d’Isochaela connues, appartenant aux genres Physea
(Ozaenidae), Paussus et Pleuropierus (Paussidae). Ces larves sont trop
dégradées par leur parasitisme pour qu’îl soit possible de dégager avec cer-
titude leurs caractères de filiation. Il faut remarquer cependant (fig. 56)
que Particulation dorsale de la mandibule parait cachée et les rapproche
ainsi des Simplicia. .
TABLEAU DEs TYPES LARVAIRES DES Caraboidea ANIsocr1ÈTEs
A. Arliculalion dorsale de la mandibule cachée sous les côtés de l’épislome
explané ei ani au sclérile anlcnnifère, sans inierposilion dela côle du
lenlorium. Tibias le plus souvent épineux ............. Simplicia.
l. Tarse représenté par un ongle bifide ou double ; le sommet du
tibia porte 2 épines épitarsales .......................... 2.
— Tarse représenté par un ongle dactylien simple, à côté duquel se
trouve un ongle-phanère plus court. Une seule épine épitarsale
au sommet du tibia, la deuxième étant devenue l’ongle-phanère.
Tibias avec quatre rangées d’épines (sauf chez Notiophilus). 4.
2. Tibias avec deux rangées longitudinales d’épines. Urogomphes
solides et courts, épais, durs, en forme d’andouillers, plus ou moins
granuleux. Tête sans rétrécissement collaire ; antennes à article II
plus long que ses voisins. Larves de coloration foncée, les tégu-
ments pigmentés. .......................... Fam. (larabidae.
— Tibias glabres, non épineux. Urogomphes non articulés ni seg-
mentés, a tégument membraneux, avec des sailliessétifèresplus ou
moins nombreuses. Nasal toujours très saillant, anguleux, uniîide. 3 .
3. Mandibule à rétinacle double ; lacinia en forme de baguette
mobile ; ligula très saillante. Tarse bitîde, avec une phanère tactile
en forme de double lanière plus longue que les ongles .......
................................ . ..... , Fam. Omophronidae.
e Mandibules à rétinacle simple ;lacinia réduite ; ligula de dimen-
sion normale. Tarse représenté par deux ongles, sans lanières
tactiles. .................................. Fam. Elaphridne.
4. Antennes à article 111 sans vésicule hyaline. Galea soudée au
palpigère et plus grande que le palpe ; prémentum très réduit,
sans lîgula. Pas d’urogomphes. Larves très modifiées par leurs
caractères adaptatifs. ...................... Fam. Gicindelidae.
—— Article III de l’antenne avec une vésicule hyaline. Galea libre ;
prémentum à ligula sétulée, sans soies sur ses bords latéraux.
Urogomphes des larves âgées longs et articulés, mobiles, non
segmentés. Le nasal toujours bifide ou quadrifide .......... 5.

86 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
5. Antennes courtes, a peu près de la longueur des mandibules. V
Mandibules à rétinacle simple. Maxilles à galea plus courte que le
palpe.Ligula normale, bisétulée. Larves sveltes, géneralement a
rétrécissement collaire prononcé et ongles très inégaux (sauf chez
Pelophila). Tibias avec 4 rangées d’épines (inermes chez Notio-
philus) ,......................... . ........ Fam. Nebriîdae.
— Antennes deux fois plus longues que les mandibules. Celles-ci
avec un gros rétinacle à bord denticulé. Galea bien plus dévelop-
pée que le palpe. Prémentum avec une vaste voussure apicale
hérissée de soies, ala place de la ligula. Larve svelte, à cou etro1t,
ongles inégaux, tibias épineux, comme chez les Nebria. ......
....................................... Fam. Loroceridae.
B. Arliculaiion dorsale de lu mandibule libre, non cachée sous Fépislome,
le condyle arliculaire de la côie du ienlorium bien visible sur la bordure
du crâne, entre Fépisiome et le sclériie anlennifère. Tibias toujours
inermes, parfois pubescents ......................... Limbata.
a. Tête, segments thoraciques et premiers segments abdominaux paral-
lèles et de largeur égale, les tergites rectangulaires. Urogomphes
courts. Larves fouisseuses, à tête toujours allongée, plus longue
que large et pièces buccales très saillantes ; antennes courtes ....
............................ . ................... Scrobifera.
1. Tarses biongulés, les ongles égaux ......... Subfam. Scarititae.
— Tarses formés d’un ongle simple ......... Subfam. Clivinitae.
— Tête, segments thoraciques et abdominaux non parallèles, de lar-
geur inégale, les tergites de forme variable ........... , .......... b.
b. Stemmates en amande. Maxilles sans vestige de la lacinia, avec une
soie à sa place ; prémentum rectangulaire, a soies latérales nom-
breuses. Ongle tarsal simple (double par exception chez les Poiro-
bidae). Larves sveltes, à tête sans rétrécissement collaire notable ;
pièces buccales saillantes, antennes courtes et insérées dorsale-
ment par rapport aux mandibules. Urogomphes toujours longs,
grêles, hyalins, avec 3 ou 4 nœuds sétifères .... . ...... Stylifera.
1. Ongles simples ....................... . .................  
—— Ongles doubles et égaux . ................,.............. 3.
2. Tête courte et transverse, a suture épicraniale courte, la face
dorsale de Fépicrâne avec un groupe de 5 a 6 soies de chaque coté
a la place dela soie dorsale. Antennes à article 1 bien plus long _
que le II. (Broscus) ..... . ................... Fam. Broscidae.
·— Tête plus longue que large, à suture épicraniale longue, la face
dorsale de l’épicrâne avec une soie. Antennes à article 1 bien plus
court que le 11.. . ....... ` ..................,.. Fam. Trechidae.
3 . Tête plus longue que large, à suture épicraniale longue. Antennes
à article 1 sensiblement de même longueur que le 11. Maxilles
très grêles ................................. Fam. Patrobidae.

SYSTÉMATIQUE DEs 1,ARvEs 87
—— Stemmates ronds. Maxilles avec ou sans vestiges de la lacinia. Tarse
toujours biongulé (sauf chez quelques larves parasites à pattes ré-
duites) (1). ........... _ ....................................... c .
«·. Antennes à article III de dimensions normales, un peu dilaté. Ter-
gites avec une rangée transverse postérieure de 6 à 8 soies au plus.
Ligula généralement sétulée. Urogomphes bien développés ......
................................... . ........... Conchiîera.
l . Tarses formés de deux ongles inégaux ..................‘ . . . 2.
— Tarses formés de deux ongles égaux. ...............,...... 4.
2. Ligula sans soies médianes. Larves carnassières, à mandibules
longues et saillantes. Pas de lacinia; prémentum sans soies laté-
rales. Urogomphes articulés et segmentés. Parfois deux stades
larvaires, le second parasite et très dégradé ..... Fam. Lebüdge.
— Ligula avec 2 soies médianes. Urogomphes simples, ni articulés
ni segmentés . .......................................... 3.
3. Larves carnassières, à mandibules longues et antennes insérées
dorsalement par rapport aux mandibules (facies des larves de
Tréchides). Lacinia représentée par une soie. Prémentum avec
2 soies latérales seulement (Pcrigona) ....... Fam. Porigonidae.
-— Larves phytophages, a mandibules courtes et antennes insérées
latéralement. Maxilles avec traces de la lacinia. Prémentum à
nombreuses soies latérales .................. Fam. Harpalîdae.
4. Antennes de longueur normale, ne dépassant guère les mandi-
bules. Tête de dimensions normales, à peu près aussi large que
les segments thoraciques ......... . ...................... . 5.
, — Antennes très longues, au moins deux fois plus longues que les
mandibules. Tête très petite, bien plus étroite que les segments
thoraciques chez les larves âgées ........................ 10.
5. Tergites abdominaux plus étroits que les thoraciques, arrondis
latéralement et laissant à découvert une partie de la face dorsale
de l’abdomen. Urogomphes toujours immobiles, non articulés, .
mais parfois segmentés (Abaav) ........................... 6.
— Tergites abdominaux larges, transverses, rectangulaires, recou-
vrant les parties latérales de la face dorsale de l’abdomeI1 .... 9.
6. Tête allongée, plus longue que large, avec la suture épicraniale
tres courte, le frontal bien plus long que large. Ongles générale-
ment dentés ou lobés à la base ; uropodes avec deux vésicules
exsertiles garnies de crochets (ces deux derniers caracteres, en
rapport avec des adaptations arboricoles, manquent chez
Metabletus) . . ................................ Fam. Lebüdne.
— Tête de forme variable, mais avec le frontal pas plus long que
large. Ongles simples ; uropodes sans crochets exsertiles ..... 7.
7, Tête à rétrécissement collaire très prononcé ;bord interne de la
pointe mandibulaire serrulé. Larves sveltes, à antennes assez
longues, maxilles sans lacinia, urogomphes non articulés, longs,
formés de 4 segments très déliés ............ Fam. Odacanthidao.
— Tête sans rétrécissement collaire notable. Bord interne de la
mandibule non serrulé. ................................ 8.
l. Celles des Glypîus et des Orîhogonius, par exemple.

88 coLÉoPTÈREs cARAB1QUEs
8. Urogomphes pas plus longs que l’uropode. Larves à tête courte
et transverse; maxille avec la lacinia présente ou non .......
........................................ Fam. Masoreidae.
—— Urogomphes plus longs que l’uropode. Tête de forme tres va-
riable, les mandibules longues et grêles chez les types carnassiers,
courtes et larges, tres peu saillantes comme celles des Harpales
chez les types phytophages (Zabrus, Amara). Maxille avec ou
sans lacinia. Urogomphes généralement non segmentés (sauf
chez Abax, Percus) ...................... Fam. Pterostichîdae.
9. Larves de couleur foncée, parfois métallique, avec la tête et les
urogomphes jaunâtres. Mandibules serrulées ou non ; maxille à
lacinia présente, sous forme d’un tubcrcule sétifère. Urogomphes
longs et articulés, annelés (Callistilae) ou non articulés (Oodilae).
Tibias pubescents (Callistiiae) ou glabres (Oodilae) ...... . .....
.............................. . .......... Fam. callistidae.
10. Le frontal n’atteint pas 16 bord postérieur de la tête ; pas trace
de gula. Mandibules à pointe serrulée; lacinia présente; palpes
labiaux courts et épais. Nasal faiblement lobé. Antennes et
pattes pubescentes. Urogomphes articulés et mobiles, en forme de
baguettes régulières, noirâtres et pubescentes. . Fam. Pgnagaeidae.
— Le frontal forme une notable partie du bord postérieur de la
tête. Gula bien développée entre les deux bords de Pépicrâne.
Mandibules à pointes serrulées. Lacinia toujours présente. Nasal
profondément échancré. Antennes, pattes et urogomphes gla-
bres. Les urogomphes articulés et mobiles, non segmentés, noirs,
avec 2 ou 3 renflements sétiferes ............ Fam. Licinidae.
— Antennes à article ni très renflé, fusiforme, presque globuleux. Ter- .
gites avec des rangées postérieures transverses de soies très nom-
breuses Prémentum sans soies. Pas d’urogomphes .... . Balteiïera.
1. Larves allongées, à tête et tergites pubescents. Mandibules sans
rétinacle ; lacinia présente. Pattes très courtes (Pheropsophus).
..................................... . Fam. Bmchinidae.

PAUSSIDAE 89
V A. CARABOIDEA ISOCHAETA
Premier groupe :  
Ce groupe réunira plusieurs familles d’aspect assez divers, mais présen-
tant cependant pas mal de caractères communs. Le plus important assu-
rément est que les éperons du protibia restent tous deux à leur place
primitive, sur le bord distal et ventral (fig. 26 d). L0rsqu’il existe un organe
de toilette, le talon de l’échancrure pectinée est occupé par une dent, à la
place où se porte l’éperon externe chez tous les (Jamboidea « aniso-
chètes >> (fig. 26).
Le groupe réunira les Trachypachyidae ( Trachypachys arctique et Sys-
iolosoma sudaméricain), les Gehringiidae (Gehringia DARLINGTON, 1933,
Panpac. Enf., IX, 110 ; type : G. olympica DARL., du Montana), les Me-
iriidae (Nleirius Escnn., Californie), les Ozaenidae et les Paussidae.
Chez toutes ces familles, les cavités coxales intermédiaires sont dis-
jointes. Les cavités coxales antérieures sont ouvertes chez les deux pre-
mières, fermées chez les autres. Métépimères lobés.
Styles de l’organe copulateur effilés, longs, subégaux, sans pièce jugale ;
très généralement sétifères.
En France, les seuls représentants du groupe sont des Paussidae.
I. Fam. PAUSSIDAE Lmnnirnn, 1806
En réalité, les Paussides sont très étroitement apparentés aux Ozaeni-
dae. Et la seule différence importante est que, chez les premiers, il n’existe
aucune trace de l’organe de toilette existant chez tous les Caraboidea.
Pour le reste, les différences entre Paussidae et Ozaenidae sont de même
ordre qu’entre les autres familles.
Pas de soies frontales, ni de soies mandibulaires. Antennes variables,
simples et semblables à celles des Ozaenidae chez les Protopaussides, com-
pliquées par la coalescence et Pélargissement des articles chez les autres
sous-familles. Chez les Paussus, il n’existe plus que deux articles, le
deuxième, très dilaté, montrant les traces de la fusion des 10 articles pri-
mitifs (fig. 5'7 b).
Pronotum très variable, avec des organes sécrétoires. Élytres à bord
apical tronqué, sans rebord marginal séparant l’épipleure, celui-ci avec
une profonde incisure apicale (fig. 5'7 a), homologue de celle des Ozaeni-
due. Cette incisure est déterminée, comme la torsion des épipleures des ,,
Pteroslichus, par une coaptation de l’é1ytre avec le bord saillant des der-

90 coLÉ0PTÈREs cARAB1gUEs .
niers segments ventraux. La série ombiliquée manque chez P. Favieri,
_ __ _ _ __ - ,_\ mais elle existe chez d’autres espèces
f; (P. iurcicus Fmv., fig. 55}, formée de
/»Ã—"”   & 1 fouets nombreux et non agrégés,
(I}       comme chez les Zuphium.
(LY ·l·n_g §   L’aile membraneuse a les caractères
(· e   Q   habituels des Adephaga.
l‘Q·',,° I 1_ Q Cavités coxales antérieures ouvertes,
(ja ° Q Ã les intermédiaires disjointes. Pattes
(B" il   courtes, les fémurs et les tibias souvent
a   É aplatis et trigones, pubescents, non
¤ É S épineux. Pas d’organe de toilette.Pro-
à } tarses mâles simples ou dilatés, alors
e arnis de deux ran s ventraux de ha-
S S P
nères à pavillon dilaté et adhésif.
¤ X Organe copulateur de même type que
4 ,/' chez les Ozaenidae. Orifice basal du
\·\_ _ ./ pénis avec la même incisure dorsale.
" \·~··—·"' Le sac interne parfois avec de grandes
Fig_55_ Base de yélytœ gauche du pièces copulatrices évaginables (RAF-
Paussus iurcius Fmv., avec des I-‘RAY, 1880, AfCh.MuS.,pl. XV, fig. 22
fwets 11011 ==1a1®s<=S· et 24)_ Styles grêles, effilés, égaux, sé-
tifères ou sans soies, selon les groupes.
r . 1. @1 9.  
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Fig. 56. Caractères larvaires des Paussidae (d’après Bôvmc et Gaaicrxnim). Paus-
sus Kanncgicteri WAsM., de Java.-a., larve âgée; b., face dorsale de la tête ; c., man-
dibule gauche ; d., maxille gauche, face dorsale ; e., pièces labiales, face ventrale ;
f., patte intermédiaire gauche; g., disque anal, vu de face. —· Physea setosa CHAUD.
(Ozacnidac), d’après F. VAN EMDEN : h., disque anal (zz., urogomphes, az., uropode).

PAUSSUS 91
Tous les Paussidae, sans doute, sont myrmécophiles ; la seule incertitude
à ce sujet concerne les Prolopaussuis, à antennes simples. Les espèces du
genre Paussus paraissent inféodées aux Fourmis du genre Phcidole. L
Caractères larvaires (fig. 56). + Les larves des Paussus sont connues
(Bôvmc et Cmxicnean, 1931, Syn., pl. 7). Elles sont myrmécophiles,
comme les imagos, et leur haut degré de dégradation parasitaire dissimule
leurs caractères de larves de Carabiques. Les pattes sont atrophiées, les der-
niers segments abdominaux transformés en un large organe glandulaire
discoïde ; les mandibules ont pris les caractères des larves des Slaphylin0i—
dea. Toutefois, les antennes quadriarticulées, les stigmates annulaires, la
maxille allongée, sans lobe interne, décèlent l’origine carahoîdienne.
Fr. ww EMDEN (1936, Arb. phys. ang. Ent., III, 250) afait connaître une
larve myrmécophile appartenant au genre Physea BRULLÉ, dans la famille
des Ozaenidae. Cette larve, qui possède le même organe glandulaire abdomi-
nal, établit par ses caractères généraux une transition parfaite entre les
Paussus et les autres Carabiques.
Les espèces de Paussidae sont nombreuses, surtout dans les régions
tropicales des deux hémisphères. On les a réparties dans trois sous—familles:
Protopaussiiae, Ceraiopleriiae, Paussiiae. La dernière, qui est la plus évo-
luée, est seule représentée dans la région méditerranéenne.
Subfam. PAUSSITAE, s. str.
1. Gen. PAUSSUS LINNÉ
Paussus L1NNÉ, 1775, Bigae Ins., 7 ; type : microcephalus L. (LATREILLE,
1810, Cons. gén,451.) —WASMANN, 1904, Notes Leyd. Mus., XXV,
23. `
Fig. 55, 56, 57. — Antennes de deux articles, le deuxième très grand,
formé par la fusion des articles apicaux. Palpes maxillaires de quatre ar-
ticles, le 29 élargi, très grand. Palpes labiaux de trois articles, le dernier
allongé, plus long que les précédents.
Pronotum très variable de forme, ses côtés plus ou moins rebordés.
Élytres amples, sans carène latérale saillante séparant la surface dorsale
de l’épipleure ; bord apical de l’élytre largement tronqué, laissant le pygi—
dium à découvert. Un repli marque le sommet de l’épipleure au niveau de
l’angle apical externe ; ce repli est homologue de celui des Ozénides ; il
est en rapport avec le bord saillant de l’avant-dernier segment
ventral.
L’élytre n’a généralement pas de stries, ni de soies discales. La série
ombiliquée manque le plus souvent ; elle existe cependant chez certaines
espèces (P. iurcirus Fmv.) et est alors formée par un très grand nombre
de fouets, non agrégés (fig. 55). · '

92 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
Hanches toutes contiguës. Fémurs et tibias plus ou moins comprimés,
les protibias sans organe de toilette. Tarses très courts.
Organe copulateur arqué, de même type que chez les autres Adephaga.
L’ouverture basale du pénis est symétrique, terminale, avec une échan-
crure dorsale séparant deux lobes sagittaux réduits (fig. 57 zz). Extrémité
apicale du pénis comprimée, l’orifice apical entièrement reporté sur la
face droite (fig. 5'7 e). Styles longs, égaux, tous deux effilés, sans soies
apicales.
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Fig. 57. Gen. Paussus LINNÉ x P. howa FAIRM. : — a., sommet de l’élytre gauche. —-
b., antenne droite, face dorsale.- c., mésotibia et tarse gauches, face antérieure. ——
d., organe copulateur. —- e., sommet du pénis, face droite.
Le genre Paussus, seul représentant de la famille dans la région médi-
terranéenne, groupe près de 300 espèces de types très disparates. Toutes
sont myrmécophiles et paraissent surtout inféodées aux espèces du genre
Pheidole.
La seule espèce française est la suivante 2
1. Pa\1SS11S Favieri FMRMAIRE, 1851, Rev. Mag. Zool., 527 ; type ; Ma-
roc. —— BEDEL, 1925, Cat. Col. N. Afr. I, 324.
Tête non excavée ; massue des antennes prolongée en pointe à son angle
inféro—externe, sa surface lisse et luisante, finement pileuse, avec quatre
plis obliques au côté externe. Tête avec de longs poils et un pinceau de
longues soies. Pronotum resserré au milieu. Élytres hérissés de poils fins
très longs, sans série ombiliquée. Roux jaunâtre. Long. 4 mm.
Pyrénées-Orientales. Dans les nids de Pheidole pallidula NYL., en automne
et en hiver, aux environs de Banyuls, Cerbere et Port-Vendres.
Tout le nord de l’Afrique et la péninsule Ibérique.

l CARABIDAE 93
B. CARABOIDEA SIMPLICIA
Deuxième groupe :  
On retrouve ici la partie principale du vieux groupement constitué par
les Carabinae de G.-H. HORN (1881), ou encore par les Cambidae dis-
juncii de Th. SLOANE (1923). D’importantes modifications y ont cepen-
dant été apportées par le fait que c’est ici le caractère métépisternal qui
est pris comme directeur. Les Scaritides en ont été éliminés.
Ce groupe des Caraboidea est donc essentiellement caractérisé par 1’ab-
sence de lobes saillants à la place des métépimères (fig. 15). Les cavités
coxales intermédiaires sont toujours disjointes, le mésoépimère atteignant
le bord externe de la cavité (disjimcla) ; les cavités coxales antérieures sont
ouvertes chez les Carabidae et les Nebriidae (Caraboidea aperla), fermées
chez les autres familles (clausa).
L’organe de toilette des protibias se trouve à divers états d’évolution 2
c’est tantôt une gouttière ventrale de la partie apicale du protibia (fig.
26 a), tantôt une échancrure du bord interne plus ou moins grande (fig.
26 b) ; mais l’éperon externe s’abaisse et se déplace en corrélation avec le
degré d’évolution de l’organe (type anisochète). Protarse mâle soit simple,
soit revêtu en dessous d’un feutrage de poils adhésifs qui ne sont jamais
alignés en rangées.
Organe copulateur variable dans sa structure basale ; les styles sont
toujours allongés, peu différents, sétifères ou non. Seuls les Siagonidae,
particulièrement les genres exotiques Luperca et Enceladus, montrent un
élargissement basal du style gauche qui fait prévoir l’évolution conchoïde
des Conchifera.
Bien caractérisé par l’absence de lobes métépimériques, le groupe des
Simplicia est aussi défini par un type larvaire spécial. Chez toutes les
larves connues du groupe, l’articulation dorsale de la mandibule est cachée
sous une expansion latérale de l’épistome ; la côte du tentorium et son
articulation mandibulaire sont invisibles sur le bord antérieur du crâne.
Ce caractère oppose les larves des Simplicia à celles des autres groupes de
familles. Il faut remarquer d’ailleurs que ce caractère, général chez les
larves des Simplicia, se conserve chez l’imago de certaines familles. Les
Cicindelidae et les Migadopidae sont remarquables par l’expansion laté-
rale de leur épistome cachant la base des mandibules. On sait d’ailleurs
que ce caractère a été plusieurs fois invoqué pour séparer les Cicindélides
des Carabiques.
Il est remarquable enfin que ce soit surtout dans le groupe des Sim-
plicia que s’observent les cas d’évolution de l’ornementation de l’élytre

94 coLÉor·rÈREs CARABIQUES
par multiplication du nombre des stries. En dehors des Simplicia, des faits
analogues ne sont guère connus que chez les Galeriiidae.
Il. Fam. CÀRÀBIDÀE LATRE1LLE (sensu novo)
Dans la systématique nouvelle, la famille Carabidae réunit seulement
les Calosomes, les Carabes, les Céroglosses, les Pamborus (1) et les Cychrus.
Insectes toujours de grande taille, à téguments durs, fortement chiti—
nisés. Une seule soie frontale. Mandibules de longueur variable, sans soie
sur la face externe. Palpes assez variables, le dernier article toujours plus
ou moins élargi et tronqué au sommet. Labre plus ou moins profondé-
ment échancré. Pronotum de forme variable, les lobes postérieurs saillants,
mais s’effaçant chez les espèces ailées ; des soies marginales. Élytres sans
rebord basal, les épipleures simples, le bord apical échancré ou non.
Sculpture variable, mais résultant. de l’évolution régressive ou progressive
d’un type primitif a 16 stries. Cavités coxales antérieures ouvertes, les
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Fig. 58. Organe copulateur des Carabidae. —- a., Macrothorax morbillosus F. — b.,
Carabus monilis F.—c., Campalita maderae F., — d., Campalita auropunctafum
HERBST. — On notera l’enorme différence de taille de l’organe copulateur chez le
Calosom: ailé et le Carabe aptère.
1. Il est étrange que personne n’ait jusqu’ici rapproché étroitement les Pamborus des
Carabus. On les a placés auprès des Te/flus, parmi les Panagéides. En réalité, ce sont
, des Carabidac, s. str., plus voisins des Ceroglossus que des autres genres, mais très diffé-
rents d’aspect et dont les protibias sont a un degré d’évolution plus avancé.

CARABIDAE 95
intermédiaires disjointes. Protibias avec un organe de toilette peu évolué,
constitué par une gouttière longitudinale et ventrale de Pextrémité dis-
tale, entre les deux éperons dont l’externe est plus ou moins abaissé
(fig. 26). Protarse mâle avec les premiers articles dilatés et feutrés en des-
sous.
' Organe copulateur mâle (fig. 58) très caractérisé par la forme de l’ori—
fice basal, qui est une vaste fente sagittale entre deux lobes arrondis et
égaux, parfaitement symétriques. Les styles longs et effilés, leur partie
basale enfermée dans un repli membra-
neux résistant, la partie apicale libre   _ __(
peu chitinisée, hyaline et sans soies. I N.-/,·/*f '( ( ( \ \
L’orifice apical porte un ligule, très ré- ,./ C/" ( I') ( ( 1 ( · (
duit et membraneux chez les Carabes ( / //y : ·    
(fig. 58 b), en forme de lobe mamelonné ( ( ( ( ( ( \
(fig. 62 d)- ou d’ongle chitinisé (fig. 58 d) /   ’\ \ ` (\°\\
chez les Calosomes. ( , ( C \ (  
ÉVOLUTION DE LA SCULPTURE DE L’É- ( ( ( ) ( ( ‘
LYTRE. —— Elle a été étudiée en détail   ( \ (·( I Q_ ( -
chez les Calosomes (1). Les Carabes, ( ( ( |
comme les Calosomes, dérivent d’une , _ "’l
souche primitive dont les élytres avaient,8   ) ;· (
stries et9interstries. Mais chez leur lignée \ (   Z ,( ·· (
cette disposition s’est modifiée parl’ap- ( ( ( (À   ( ' (
parition d’éléments ornementaux sur les ‘) . , ( ( ( (•( ( °( `
interstries pairs.   l `.·( ( I
Les interstries impairs, interstries- ·   ‘\ \ ( \ ( I .
nervures, pourvus de soies, sont restés Q  \ É
simples ; ce sont les primaires. Les in-   /‘
terstries pairs, internervuraux, se sont "\\_è//,/(Ã
divisés en trois éléments: un secondaire, ` '· ·‘
Ham? dâ   m?ir€î» Cetimemble Fig. 59. Élytre Ã. ....1,,m.. et ‘
des trois elements derives de l interstrie plüîde homodyname du CalOSO_
pair primitif formant lïnlermédiaire. ma sycophania LK
Ainsi s’est constitué le type de sculpture
du Procalosome, type à 16 éléments semblables, éléments le plus souvent
« tégulés » (marqués par des rangées de fausses écailles paraissant imbri-
quées) et séparés par des stries.
Ce type de sculpture à 16 éléments (fig. 59) sera dit friploîde, parce que
Fintermédiaire est triple ; il sera de plus qualifié d’h0modyname, parce
que tous les éléments, primaire ou intermédiaires, sont de même impor
tance.
1. R, JEANNEL. Les Calosomes (Mém. Mus. nat. His.m1t. XIII, p. 24).

96 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
A partir du type triploïde, la sculpture peut évoluer dans des sens très
divers.
Une évolution progressive consiste dans Paugmentation du nombre
des éléments de l’intermédiaire : les tertiaires se dédoublent et on peut
suivre le processus par lequel la tégulation se divise pour former des inter-
médiaires à cinq éléments (fig. 60). C’est le cas des Calosomes ailés du
genre Campaliia, à sculpture peniaploîde. Chez les Carabes, par contre,
particulièrement dans le genre Orinocarabus, les tertiaires se divisent non
en deux, mais en trois (1), et la sculpture passe directement du type tri-
ploïde à un type hepiaploîde, Fintermédiaire devenant à 7 éléments, Très
Souvent, les primaires ou les secondaires sont plus développés que les
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Fig. 60. Fragments d’élytres très grossis, montrant la tégulation et son évolution du
type triploîde (a·) au pêlïtâplûîdô (0.) 2 les tertiaires se dédoublent. — a., Campalita
maderae F., forme typique de Madère ; b., C. maderae subsp. indagator F., du
Maroc ; c., C auropunctaium HEnBsr.
tertiaires ou réciproquement ; on est alors en présence de formes de
sculptures héiérodynames.
Dans l’évolution régressive de la sculpture, l’hétérodynamie s’accuse.
Un premier degré est présenté par ce que j’appellerai plus loin type
( dominé chez le C. monilis, dont les tertiaires commencent à s’atrophier
et sont moins saillants que les secondaires. Tous les cas d’évolution
indépendante des divers éléments peuvent se présenter. Le plus souvent
les tertiaires s’effacent ; les primaires et les secondaires forment des
côtes saillantes (type côtelé), ou les primaires deviennent des séries de
chaînons (saillies ovales séparées par les soies) (type caiénulé) ;un stade
plus avancé aboutit à la fusion des éléments saillants, chaînons et côtes,
autour de l’insertion des soies (type foraminé). D’autres fois, la régres-
sion se présente comme un effacement progressif des éléments et aboutit
a des types lisses. Lcs évolutions régressives sont surtout l’apanage des
1. On peut alors parler d’un tertiaire flanqué de deux quaternaires.

CARABIDAE 97
formes aptères. Elles se sont produites aussi bien chez les Calosomes
carabomorphes des montagnes tropicales que chez les Carabes palé-
arctiques.
Il faut signaler enfin les cas de multiplication du nombre des primaires,
phénomène très remarquable et observé surtout chez les espèces orien-
tales du groupe des Morphocarabus.
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  9 Ã- 4. Ã
Fig. 61. Caractères larvaires des Carabidae. - Carabus cancellaius ILL., larve obte-
nue d’élevage : a., avant-corps ; b., stemmates du côté gauche; c., mandibule gauche;
d., maxille gauche, face ventrale; e., pièces labialcs, face ventrale ; f., patte intermé-
diaire droite; g., urogomphe gauche. — Types de nasal: h., quadricuspide de l’Ha-
drocarabus problemalicus HERBST; i., serrilabre du Carabus cancellaîus ILL. ; j., ros-
trilabre du Chrysocarabus rutilans DEJ. ; lc., biflde du Calosoma sycophanta L. ; l.,
simple du Cychrus caraboides L.
Caractères larvaires (fig. 61). — La famille des Carabidac (s. 'str.) est bien
caractérisée par un type larvaire particulier.
Larves de couleur noire, à tergites entièrement cornés, divisés en deux
moitiés symétriques, les abdominaux plus ou moins élargis selon les genres.
Tête courte, généralement petite, sans rétrécissement collaire. Antennes
plus ou moins longues, mais avec le 39 article non dilaté, l’article accessoire
peu développé. Mandibules arquées, effilées, assez longues, sans soie sur
la face externe, le rétinacle saillant (fig. 61 c). Maxilles à stipe court et large,
lobe interne représenté par un tubercule ordinairement sétifère, palpes sou-
vent très longs (fig. 61 d). Prémentum avec des soies latérales, la ligula bise-
tulée, les palpes labiaux épais, cornes, sans soies, souvent tronqués (fig. 61 c).
Pattes courtes, épineuses, les tibias avec deux rangs longitudinaux et
ventraux d’épines (fig. 61 f) ; ongles bifides (fig. 46 d). '
JEANNEL 7 I

98 COLÉOPTÈRES cAnAB;gUEs
Urogomphes des larves âgées courts et épais, coniques, fortement cornés,
en forme d’and0uillers, non articulés ni segmentés ; leur surface granuleuse,
trois ou quatre soies seulement. Chez les Calosoma, au premier âge, les uro-
gomphes sont allongés, droits, grêles ; ils ne prennent la forme d’andouillers
qu’à la première mue. Chez les Ceroglossus ils gardent aux stades âgés la
même forme que chez le pullus.
On connaît les types larvaires d’un assez grand nombre de genres de
Carabidae, qui peuvent se distinguer de la façon suivante :
l. Mandibules à rétinacle lisse, non crénelé. Corps non aplati, de forme
normale. (Subfam. Carabiiae) . ................................. 2.
— Mandibules à rétinacle crénelé sur son bord interne. Corps tres aplati,
très élargi, les tergites abdominaux trés transverses. (Subfam. Cy-
chrilae) .. .................................................... 3.
2. Tergites abdominaux ne couvrant pas entiérement les côtés du corps.
Antennes courtes, ne dépassant pas les mandibules. Palpes labiaux
à dernier article non dilaté au sommet. Urogomphes arqués, a tuber-
cules latéraux bien développés chez les larves âgées., . Trib. Galosomini.
a. Nasal a lobe médian bifide (fig. 61 lc). Dernier article des palpes
labiaux a sommet arrondi, mousse (sycophania, inquisiior) .....
........................................... Gen. Calosoma.
— Nasal à lobe médian quadrilide. Dernier article des palpes la-
biaux tronqué (auropunciaium, maderae) ...... Gen. Campalita.
—- Tergites abdominaux enveloppant largement les côtés du corps.
Palpes labiaux a dernier article tronqué ou le plus souvent dilaté au
sommet et bilobé (fig. 61 e) ........................ Trib. Carabini.
a. Angles latéraux du nasal trés arrondis, peu saillants, les dents in-
ternes du lobe médian quadriüde incurvées en dehors (miens).,
.......................................... Gen. Hemicarabzzs.
— Angles latéraux du nasal saillants .......................... b.
b. Nasal à lobe médian quadrifide [type quadricuspide de LAPOUGE,
(fig. 61 h) ou serrilabre (fig. 61 i) ]. Antennes et palpes courts .... c.
— Nasal a lobe médian simple ou seulement incisé ou sillonné a son
sommet [type rostrilabre (fig. 61 j)] ....................... d.
c. Palpes labiaux à dernier article non dilaté au sommet, tronqué
(bilobé chez cancellalus) (auraius, granulatus, clathraîus, arvensis,
monilis) ............... . .................... Gen. (Jarabus.
— Palpes labiaux à dernier article dilaté au sommet et bilobé (ne-
moralis, hortensis, glabraîus, conveœus, concolor, silvesiris, proble-
maiicus) ................. Gen. Orinocarabus, Gen. Hadrocarabus.
d. Antennes et palpes courts, ne dépassant guère les mandibules. Lobe
médian du nasal saillant et étroit. Tergites abdominaux dilatés
(coriaceus, violaceus). .. ....................... Gen. Procrustes.
— Antennes et palpes très longs, dépassant de beaucoup les mandi-
bules. .................................................... e.
e. Palpes labiaux a dernier article élargi au sommet et bilobé ...... f.
—— Palpes labiaux a dernier article non élargi au sommet et seule-
ment tronqué ............................................. h.
. Coloration noire ; les tergites abdominaux trés dilatés, les pattes
`de longueur normale (morbillosus) ............. Gen. lllacrolhorax.
——· Coloration bronzée claire. Pattes très longues ,............   g.

CARABITAE 99
g. Lobe médian du nasal nettement bifide. Tergites abdominaux
très dilatés, les urogomphes longs (intricaîus). . Gen. Chaetocarabus.
— Lobe médian du nasal entier ou à peine incisé. Urogomphes plus
courts (hispanus, splendens, etc.), .......,.... Gen. Chrysocarabus.
h. Antennes, palpes et urogomphes particulièrement allongés (de-
pressus, irregularis) ....................... Gen. Platgcarabus.
— Antennes, palpes et urogomphes moins allongés (pyrenaeus). . .
............................................ Gen. Cechenus.
3. Nasal a côtés très obliques et lobe médian simple, large et obtus
(fig. 61 I). Antennes et palpes bien plus longs que les mandibules.
Urogomphes presque droits, sans tubercules latéraux. Trib. Cychrini,
a. Palpes labiaux à dernier article dilaté et nettement bilobé (1) (ros-
Iralus) .................... . .................. Gen. Cychrus.
TABLEAU DES sous-EAM1LLEs
l . Hanches postérieures contiguës sur la ligne médiane. Les styles de
l’0rgane copulateur dissemblables, le droit à partie basale plus
courte, partie apicale plus longue et plus effilée (fig. 58) ........
.,................................ (p. 99). Subfam. Carabitae.
— Hanches postérieures séparées par une saillie métasternale, non
contiguës. Styles de l’0rgane copulateur semblables, leur partie
apicale également courte, brièvement atténuée (fig. 73) .......
................................. (p. 167). Subfam. Cyûhtitae.
Subfam. CARABITAE, s. str.
Groupe dispersé dans le monde entier. Dans une étude récente sur les
Calosomes (1940, Mém. Mus., XIII, p. l-240, 7 pl.), j’ai montré que les
souches primitives de la sous—famille se sont différenciées des le J urassique
sur le continent de Gondwana.
Ce qui caractérise les Calosomes, c’est le développement d’un ligule à
l’orifice apical de l’organe copulateur : ligule lobé chez les lignées origi-
naires de l’Antarctide australo—sudaméricaine ; ligule « ongulé » chez celles
qui ont pris naissance sur l’Inabrésie. Les souches des Carabes, détachées
de la souche calosomienne dès le Crétacé, n’ont pas développéleur ligule
qui est resté simplement membraneux.
D’autre part, une lignée jurassique de l’Antarctide australo-sudaméri—
caine a donné les souches des Ceroglossus sudaméricains et des Pamborus
australiens. Tous deux ont un « rideau membraneux» à la place du ligule
(fig. 73). Quoique dérivés d’une même souche, ils diffèrent beaucoup par
l. Dernier article sécuriforme chez les Nomarelus américains.

100 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
leur aspect extérieur ; de plus, les Pamborus ont développé leur organe de
toilette des protibias (fig. 98) qui est resté rudimentaire ches les Ceroglossus.
Comme on le voit, la divergence des Calosomes, des Carabes, des Cé-
roglosses et des Pamborus, à partir d’une souche calosomienne commune,
remonte certainement au Jurassique. Ce fait justifiera leur séparation
dans quatre tribus :
TABLEAU Dns TRIBUS
1 . Orifice apical du pénis en fente membraneuse allongée, sans ligule
ou avec un ligule inséré sur le bout proximal de la fente ......... 2.
—- Orifice apical du pénis fermé par un rideau membrancux transver-
salement étendu ............... [Trib. Ceroglossinî et Pamborini] .
2. Ligule bien développé, soit lobé et mamelonné, soit chitinisé en forme
d’ongle crochu ; sa surface basale pubescente. ——Mandibules ridées;
antennes à article 2 globuleux, le 3 très long, tous deux carénés
et tranchants sur leur bord dorsal. Palpes labiaux toujours poly-
chètes ............................. (p. 100). Trib. Calosomîni.
—- Ligule à peine ébauche ou absent, parfois en forme de diverticule
membraneux. — Mandibules lisses ; antennes a article 2 allongé,
le 3 guère plus long, tous deux sans carènes (sauf chez H. niiens).
Palpes labiaux polychètes ou dichètes (1). (p. 106). Trib. Ca.1·abi.ni.
Trib. CALOSOMINI LAPOUGE, 1927
Toutes les espèces françaises sont ailées ; elles ont les métépisternes
finement et densément ponctués. Sculpture de l’élytre homodyname.
TABLEAU Dns GENREs
1 . Palpes maxillaires à dernier article aussi long que l’avant-dernier.
Dent labiale très obtuse. Pas de soie prothoracique postérieure.
Élytres subcarrés, à sculpture triploïde et homodyname, les points
des primaires très petits ; stries ponctuées, les intervalles sans tégu-
lation. Ligule lobé et mamelonné ....... (p. 101). 2. Gen. Cal0S0ma·
—- Palpes maxillaires à dernier article plus court que l’avant-dernier.
Dent labiale saillante. Soie prothoracique postérieure présente ;
1. Les deux tribus Calosomini et Carabini diffèrent aussi par l’évolution de la sculp-
` ture de l’élytre. La multiplication des éléments de Pintermédiaire produit des types
pentaploïdes chez les premiers, des types hepiaploîdes chez les Carabes.(Voir plus haut,
p. 96.)

' cALosoMA 101
pas de métatrochantérienne. Élytres allongés, à sculpture tendant
vers le pentaploîde, les points des primaires gros et métalliques;
stries sans ponctuation, les intervalles tégulés. Espèces noires. Li-
gule ongulé et crochu .... . .......... (p. 103). 3. Gen. Campalita.
2. Gen. CALOSOMA WEBER
Calosoma WEBER, 1801 , Obs. ent. I, 20 ; type : sycophanla L. (LATREILLE,
1810, Cons. gén., 426). — JEANNEL, 1940, Mém. Mus., XIII, 79.
Fig. 59, 61, 62, 83. — Tête petite, à yeux très saillants, le front déprimé
et ponctué. Pronotum étroit et transverse, rétréci à la base, sans lobes
postérieurs saillants ; toute la surface du pronotum densément ponctuée,
mate. Élytres amples, à épaules saillantes et serrulées, le disque peu
bombé. Sculpture fine : 16 stries nettes et ponctuées, les points des pri-
maires très petits et concolores. Métépisternes finement ponctués. Brosses
mésotibiales des mâles très développées. .
Pas de soie prothoracique postérieure. Soies gulaires et labiales pré-
sentes ; soies métatrochantériennes variables.
Organe copulateur peu arqué, de taille moyenne ; le ligule en forme de
lobe mamelonné, pubescent sur sa partie basale (fig. 62).
Les larves des G. sycophanîa L. et C. inquisitor L. sont décrites et figurées
par LAPOUGE (Gen. Ins. 192, 58 et 59).
Les espèces du genre Calosoma habitent l’Asie paléarctique, l’Europe
et l’Afrique méditerranéenne, l’Amérique du Nord, c’est-à-dire toute la
zone holarctique. Leur dispersion s’est faite au Tertiaire.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1 . Rebord latéral du pronotum entier, continu jusqu’aux angles posté-
rieurs. Pas de soie métatrochantérienne. Protarse mâle avec trois
articles dilatés et feutrés en dessous, le quatrième simple. Long. 21
à 35 mm., . . ................................. 1. syeophauta.
— Rebord latéral du pronotum effacé en arrière bien avant les angles
postérieurs. Soie métatrochantérienne le plus souvent présente.
Protarse mâle avec les quatre premiers articles dilatés et feutrés
en dessous (races françaises seulement). Long. 15 à 28 mm. ....
............................................. 2. inquisitor.
1. Calosoma sycophanta. L1NNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 414 ; type :
Europe. — JEANNEL, 1940, Mém. Mus., XIII, 81.
Var. Lap0ugeiBREUN1NG, 1927, Kol. Rundsch., XIII, 171 ; type zu
La Baule. — anlhracinum HOULBERT, 1907, Fne ent. arm., I, 292 ;
type ; La Baule.

102 coLEo1>TEEEs cARAB1guEs
Fig. 59 et 62. — Espèce bien caractérisée par son pronotum transverse,
a côtés sinués dans la partie basale, rebordés jusqu’aux angles postérieurs,
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Fig. 62. Gen. Calosoma WEBER :C. sycophanta L. : a., pronotum ; b., palpe maxillaire
droit ; c., mésotibia du mâle ; d., sommet du pénis, face dorsale.
a surface basale non déprimée. Apex des élytres obtus, le disque assez
· convexe, les stries nettement ponctuées.
Organe copulateur (fig. 62 d) peu arqué, le pénis peu dilaté dans sa par-
tie apicale. Pas de lame apicale limitée, à la face dorsale :la partie mem-
braneuse s’étend jusqu’à la pointe de l’apex. Ligule ovale, anguleux.
Presque toute la France et la Corse. Sporadique dans les régions maritimes
du nord-ouest et dans les montagnes.
Toute l’Europe jusqu’au 60° lat. N, mais non dans les îles Britanniques.
Nord de 1’Afrique, Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile, Crête, Asie Mineure ;
Ferse et Turkestan jusqu’au Tian-Shan ; Sibérie occidentale. Importé aux
Etats-Unis, où il s’est acclimaté (prédateur du Poriheiria dispar L,).
Le C. Agassizi THÉOBALD (nec BARTHELEMY), fossile du Miocène de Céreste
(Basses-Alpes) est probablement la même espèce que le sycophamîa L.
VARIATION. — En France, le C. sycophania est généralement d’un noir
bleuâtre avec les élytres d’un vert brillant métallique, a larges reflets cui-
vreux. Mais on observe aussi parfois de petites variétés de coloration qui
ont été signalées de Silésie par LETZINER (1850, Zs. Ent. Bresl., IV, 95):
nigrocyaneum, marginatum, azureum. Par contre, il existe dans 1’ouest de
la France, à La Baule et au Pouliguen (Loire-Inférieure), une variété Lapou-
gei BREUN., d’un noir bronzlé uniforme, vivant dans les bois de pins.

CALOSOMA 103
En Asie, 1’espèce est représentée par des races bien caractérisées par leur
coloration constante.
2. Calosoma inquisitor LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 414 ; type :
Europe.- JEANNEL, 1940, Mém. Mus., XIII, 85. — aniiquum FoU1>.-
cRoY, 1785, Ent. paris., 42 ; type : Paris.
Fig. 63. —— Espèce très évoluée, à lobes postérieurs du pronotum tout
à fait effacés, les côtés anguleux, leur rebord marginal effacé sur presque
toute la moitié postérieure. Pattes des
mâles toujours robustes et épaisses. ~·
_ Organe copulateur (fig. 63 b) régu— _  
lièrement arqué, le pénis peu dilaté ( /l `\\
dans sa partie apicale qui est à peu ( |'
près symétrique. Apex long, effilé, É ;   \
bien délimité. Ligule arrondi et forte- f   / ‘\
ment lobulé. /f       x )
V Toute la France et la Corse. `   f    
Europe et Afrique du Nord ; îles Bri-   Q · Ã yi  
tanniques; dans le nord jusqu’au 610   Q   '
lat. N. ; Corse, Sardaigne, Sicile, Crète ji (
et îles de la mer Egée. Asie mineure, %  \_
Transcaucasie et Perse, et d’autre part   `
Asie orientale. Il manque dans le Tur-
kestan. s Q/_ (_ ' à
Connu à l’état fossile du Miocéne de ~ 
la 1?P°W¤Cw de la Suisse; iàlusîwë mess, Ga., Caimmaw EBER .C. in-
espcces fossiles d’©. HEER doiventlui quisüw L_: avmeseübia du mâle;
Ãtlrl/es rëpppftëe-3 (J EANNEL, 1940, 1Wem. bv eemmet du pénis, face de,·Seie_
VAR1ix·rioNs. — La coloration de ce Calosome est variable. En France se
trouvent des individus bronzés (forme typique), bleus (var. caeruleum
LE·rzN.), noirs (var. nigrum LETzN.), cuivreux a bordure verte (var. cupr·e0·
ul ens CHAPM.
f 'gous les C. irïquisitor de France appartiennent à la sous-espèce inquisitor,
s. str., dont le protarse mâle a le 49 article feutré en dessous, comme les trois
premiers. Mais il existe en Asie deux autres sous—espèces a 49 article du pro-
tarse mâle simple : cupreum DEJ. en Asie occidentale, cyanescens Morscri.,
dans l’Asie orientale. La première reproduit toutes les variétés de coloration
de l’irzquisil0r, s. str.
3. Gen. CAMPALITA MOTSCHOULSKY
Campaliia MOTSCHOULSKY, 1865, Bull. Mosc., XXXVIII, 304 ; type :
maderae F. — JEANNEL, 1940, Mém. Mus., XIII, 106.
Fig. 58, 60, 64. — Ce genre appartient à la grande série des Calosomes
ongulés. Il s’oppose au genre Caminam Morscri. (type : imbricaium KL.),
de l’Afrique, parce que sa sculpture passe au' type pentaploîde.

104 coLÉo1>trÈREs cAnAB1guEs
Tête médiocre, le cou épais, les yeux saillants, le front densément ponc-
tué. Pronotum transverse, à lobes postérieurs distincts quoique réduits,
le disque ponctué ou ridé, la surface basale déprimée, surtout latérale-
ment. Élytres peu convexes, à bord huméral serrulé. La sculpture est for-
mée d’éléments très peu saillants, indiqués surtout par Falignement longi-
tudinal de la tégulation. Cet alignement se désagrège sur les tertiaires
qui se dédoublent, de sorte que Pintermédiaire passe du type triploïde au
pentaploïde (JEANNEL, 1940, l. c., p. 26). Primaires interrompus par des I
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I Fig. 64. Gen. Campalita Morscn., sommet du pénis, face dorsale : a., C. maderac F., ·
forme typique. —— b., C. madcrae subsp. indagator F., de Tanger. —— c., C. auropunc-
îatum HERBST, de Erleben. —— d., C. auropunctatum subsp. dzungaricum GEBL.,
de Bagdad.
points fovéolés métalliques, très grands. Métépisternes allongés, finement
ponctués. Brosses mésotibiales des mâles bien développées chez les deux
espèces francaises; c’est une courte houppe ovalaire, qui occupe la partie
apicale du bord interne du mésotibia, lui—mêr11e fortement arqué.
Soies gulaires et labiales présentes ; pas de métatrochantérienne. La
soie pronotale postérieure toujours bien développée.
Organe copulateur de taille moyenne, grêle, la partie apicale du pénis
peu renflée, à peine déversée à droite, presque symétrique. Apex effilé et
mousse. Ligule court, large à la base, terminé en pointe fortement crochue.
Larve du C. auropunciaium Hnsr (sericeum F.) décrite et figurée par J.-C.
Scmônris (Met. E1. III, 1867, pl. xvr).
Les Campaliia peuplent toute la région paléarctique ; ils semblent s’être
différenciés au Nummulitique, sur les massifs méditerranéens. .

CAMPALITA 105
TABLEAU DES Es1>cEs
l . Tégulation des éléments sculpturaux de l’élytre très basse et su-
perficielle ; Paplatissement complet des côtes, Peffacement des
stries et la finesse des traits limitant les écailles donnent à l’élytre
un aspect mat. Long. 25 à 35 mm. .................. 1. madama. V
—— Tégulation forte et saillante; la saillie des écailles laisse au tégu—
ment un éclat brillant. Long. 18 à 30 mm ....... 2. auropunctahlm.
l. Campalita madame FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., I, 237 ; type : Ma-
dère (Brit. Mus,). —— JEANNEL, 1940, Mém. Mus., XIII, 108.
Subsp. indagalor FABmc1Us, 1787, Mant. Ins. I, 197 ; type : Nord
de l’Afrique.
Fig. 60, 64.- Ce Calosome est facile à reconnaître au premier coup d’ceil
à son aspect mat. La tégulation des intermédiaires est encore de type
triploîde, mais les écailles des tertiaires commencent à se dédoubler, an-
nonçant l’évolution pentaploîde d’autres espèces du même genre. A peine
ébauche chez le maderae typique de l’île Madère, ce dédoublement des
écailles tertiaires est plus apparent chez la subsp. indagaior qui occupe le
pourtour de la région méditerranéenne occidentale.
Organe copulateur (fig. 64 a, b) effilé, avec l’apex en lame atténuée,
mousse, très peu inclinée vers la droite et un peu tordue sur son axe.
La subsp. indagalor seule se trouve en France : midi de la France : Béziers
Narbonne, mont Aigoual. Elle remonte par la vallée du Rhône jusqu’aux en-
virons de Paris : forêt de Montmorency.
Le C. maderae est une espèce typiquement méditerranéenne. Il occupe
les restes des massifs méditerranéens nummulitiques depuis le Caucase et
l’Égéide (subsp. lauricum Morscn.) jusqu’à la Tyrrhénide ibéro-corso—sarde
et son prolongement par la méséta marocaine. Il a pu gagner l’At1antide
avant la transgression burdigalienne (Miocène moyen), qui a isolé Madère et
les Canaries du continent, et séparé le maderae typique de l’indagal0r tyrrhé-
men.
2. Campalîta. auropunctatüm HERBST, 1782, Fuessly Arch., I, 131 ;
type : sud de la Suède. — JEANNEL, 1940, Mém. Mus., XIII, 111.
—— sericeum FABnn:1Us, 1792, Ent. Syst. I, 147 ; type : Kiel.
Fig. 60,64.- Bien distinct du maderae par l’aspect rugueux de la tégu-
lation des é1ytres,il est aussi beaucoup plus variable dans sa forme géné-
rale. En fait, il se présente sous deux formes adaptatives principales, l’une
souvent allongée, de petite taille, bronzée ou verdâtre, avec les points
des primaires très développés (auropuncfalum typique), l’autre large, de
coloration noire, avec les points des primaires moins grands (seri-
ceum  
Organe copulateur (fig. 64 c, d) peu différent de celui de madame ; tou-
tefois l’apex est généralement plus long, plus incliné à droite.

106 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Les espèces fossiles deplanaium HEER et caraboides HEER, du Miocène de
Locle (Suisse) se rapportent vraisemblablement à lïzuropunctaium.
Dunes du littoral de la Manche, de la Belgique à la Bretagne ; s’avance
jusqu’à Paris et Sens (forme auropunciaium, bronzée et étroite). Dans la
France centrale, il perd sa forme allongée : Poitiers, Narbonne, Béziers,
Montpellier ; toujours tres rare.
L’aur·0punctaium typique occupe le sud de la péninsule scandinave et
le littoral allemand, danois, hollandais et belge ; il n’existe pas dans les îles
Britanniques. Dans l’l-Europe centrale, la forme large et noire s’avance vers
l’est jusqu’en Russie, vers le sud jusque dans la péninsule Balkanique. En
Asie et dans l’Inde, l’espèce est représentée par les races dzungaricum
MOTSCH. et kashmirense BREUN.
Trib. CARABINI, s. str.
Sauf quelques espèces du genre Carabus (granulaius, claihraius), les
espèces de cette tribu sont aptères. La sculpture de l’élytre, à partir d’un
type triploïde homodyname, semblable à celui des Calosomes ailés, évolue
vers des types régressifs caténulés, ou au contraire vers des types à nom-
breux éléments. Dans ces évolutions progressives apparaissent des types
heptaploïdes, à 7 éléments sur les intermédiaires : les tertiaires sont tri-
plés. Chez les Calosomes ils se dédoublent seulement, pour former des
types pentaploîdes. Sans pouvoir l’affirmer catégoriquement, je ne crois
pas qu’il existe des Carabes pentaploïdes ; chez eux, la sculpture passe
directement du triploïde à l’heptaploïde (1).
( TABLEAU DES GENRES
l . Mandibules courtes et arquées, leur bord interne droit, la pointe
brusquement coudée, aiguë (Carabes brévimandibulaires de LA-
PoUcE). Le nasal des larves porte quatre dents médianes (types
quadricuspide et serrilabre de LAPOUGE) ................... 2.
— Mandibules longues et droites, leur bord interne arqué, la pointe
parfois coudée, mais obtuse (Carabes longimandibulaires de
LAPOUGE). Sculpture toujours triploïde. Le nasal des larves ne
porte qu’une dent médiane (type rostrilabre de LAPoUGE) .... 5.
2. Protibias avec une apophyse apicale et externe très saillante.
Article 3 des antennes fortement caréné et tranchant dans sa
partie basale, comme chez les Calosomes. — Palpes labiaux di-
chètes ; soies gulaires présentes ..... (p. 108). 4. Gen. Hemicarabus.
— Protibias sans apophyse apicale et externe. Article 3 des antennes
sans carène tranchante, parfois cependant déprimé .......... 3.
1. Une curieuse « aberration » de l’Orin0carabus nemoralis, se prenant dans les Py-
rénées (var. meridianus Cs.), a cependant les tertiaires dédoublés dans leur partie ba-
sale, triplés dans la partie distale. (Test là un type évolutif intermédiaire entre les Calo-
somes et les Carabes.

cAnAB1N1 107
3. Palpes labiaux polychètes. Dent labiale saillante,aiguë ou bifide,
rebordée. Dernier article des palpes très dilaté. Sculpture de
l’élytre fine, passant du type triploîde à Fheptaploîde ........
............................. (p. 131). 7. Gen. Hadrocarabus.
— Palpes labiaux dichètes. Dent labiale aiguë, non rebordée. Der-
nier article des palpes peu dilaté ........................... 4.
4. Sculpture de l’élytre triploîde, souvent évoluée vers des types
réduits (caténulés, costés) ou confus, mais sans jamais de multi-
plication des tertiaires ............. (p. 109). 5. Gen. Carabus.
` —- Sculpture de l’élytre passant du type triploîde à l’heptaploïde,
par triplement des tertiaires ...... (p. 123). 6. Gen. Orinocarabus.
5. Pas de soies marginales du pronotum ...................... 6.
—— Soies marginales du pronotum présentes ..................... 8.
6. Palpes labiaux polychètes. Soies gulaires absentes. Dernier ar-
ticle des palpes toujours très élargi et aplati. Labre plus ou moins
trilobé ............................ (p. 137). 8. Gen.Pr0c1'11SI;es.
—— Palpes labiaux dichètes .................................. 7.
7. Pas de soies gulaires. Dernier article des palpes toujours très
élargi et aplati, triangulaire ........ (p. 145). 10. Gen. Macrothorax.
-— Soies gulaires présentes. Dernier article des palpes étroit, peu
dilaté, non aplati. Carabes subaquatiques .................
.............................. (p. 143). 9. Gen. Hygrocarabus.
8. Mandibules à face externe convexe, à peine déprimée à la base
(pas de scrobes). Forme générale grêle et élancée ............ 9.
—- Mandibules à scrobes bien développés, la face externe profondé-
ment creusée dans sa partie basale ........................ 10.
9. Palpes labiaux polychètes. Dernier article des palpes très grand,
avec un sillon le long du bord externe. Apophyse prosternale
aplanie. Sculpture confuse. ...... (p. 146). 11.Gen. Ghaètocarabus.
- Palpes labiaux dichètes; Dernier article des palpes très dilaté,
mais sans sillon. Apophyse prosternale convexe. Sculpture ré-
gressive .................. . .... (p. 147). 12. Gen. Chrysocarabus.
10. Palpes labiaux polychètes. Dernier article des palpes peu dilaté.
Labre normal, articulé. Sculpture fine, les primaires avec de
grandes fossettes métalliques. Avant-corps très étroit, élytres
ovales et déprimés ........ . .... (p. 162). 13. Gen. Platycarabus.
—- Palpes labiaux dichètes. Dernier article des palpes non dilaté.
Labre court, entièrement soudé à 1’épistome. Dent labiale ob-
tuse, sillonnée sur la ligne médiane, ou divisée en deux lobes.
Sculpture triploîde confuse. Déprimé, la tête très grosse ......
.......... . ............... _ ..... (p. 165). 14. Gen. Cechenus.

108 coLÉoPTÈnEs cARAB1guEs
4. Gen. HEMICARABUS GÉHIN
Hemicarabus GÉH1N, 1885, Cat. Car., xxx ; type 2 nilens L. —— BREUMNG,
1932, Best. Tab. 104, 22.
Fig. 65. — Genre remarquable par ses caractères calosomiens. Les man-
dibules ont des traces de rides obliques sur leur face dorsale, l’article 3
des antennes est fortement comprimé et tranchant dans sa partie basale,
le 2 finement caréné. Article 5 glabre dans sa partie basale. Palpes parti-
culièrement courts, leur dernier article non aplati, un peu élargi et tron-
qué au sommet, nettement plus long que l’avant—dernier.
Pronotum transverse, à lobes courts. Élytres à sculpture régressive,
portant trois côtes saillantes, noires et lisses, correspondant aux trois pri-
maires entre lesquels Pintermédiaire est bas, rugueusement ponctué.
Bord apical de l’élytre non sinué.
Protibia avec une forte apophyse apicale et externe. De plus l`organe
de toilette, bien plus évolué que chez les autres Garabes, est nettement dé-
placé vers le bord interne; l’éperon abaissé atteint presque le bord interne.
Avec son apophyse et son organe de toilette fortement déplacé, le protibia
de l’Hemicarabus rappelle assez celui des Pamborus de l’Australie.
Larves à nasal quadrifîde et urogomphes très courts (LAPoUeE, Gen.
lns., 192, 50).
Le genre est répandu dans le nord de l’Eurasie et de l’Amérique.
1. Hemicarabus nitens LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 414. —— GANGL—
BAUER, 1899, Kâf. Mitt., I, 60. —— aureus DE GEER, 1774, — Hookeri
Nomnn, 1821, Promenade de Dieppe, etc. ; type : Écosse. — LEsNE,
1912, Bull. Fr., 80.
Fig. 65 a. —- Long 13 à 16 mm. Petite espèce courte et convexe, noire, la
tête et le pronotum dorés, les élytres d’un vert métallique brillant, avec
des côtes primaires noires et lisses, les intervalles granuleux, la bordure
marginale dorée.
Les primaires forment des côtes à peu près continues (forme typique)
ou sont interrompues en chaînons (ab. fennicus GÉHIN, 1885, Cat. Gar.,
24).
Soies pronotale et gulaires présentes.
Dunes du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme. Gironde. Dunes des
Landes.
Nord de l’Europe : îles Britanniques, Scandinavie ; à l’0uest jusqu’à l’Ou-
ral. Europe centrale : Basse-Autriche ; Hongrie.

CARABUS 109
I 5. Gen. CARABUS LINNÉ
Carabus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 415 ; type : granulaius L.
(fixé par HOPE, 1838, Col. Man. 2, 47).)
I Subgen. Aulocarabus SEIDLITZ, 1887, Fna Balt., 2° éd., Arten, 7 ;
type : aurqlus LINNÉ.
Subgen. Carabus, s. str. —Limn0car·abus GÉHIN, 1885, Cat. Car., xx;
type ·: claihraizzs LINNÉ. — Goniocarabus REITTER, 1896, Best.-
Tab., 34, 150 ; type : cancellalus ILL. — Cancellocarabus LUTSHNIK,
1924, Jahrb. Martj. II, 38 ; type zcancellalus ILL. — Tmesicarabus
PIEITTER, 1896, l. c., 159 ; type 2 Crisioforii SP.
Subgen. Eulelocarabus GÉHIN, 1885, Cat. Car., XIX ; type : arvensis
HERBST. — Eucarabus GÉHIN, 1885, l. c., XXI ; type : Ullrichi Germ.—
Rhipocarabus REITTER, 1896, l. c., 177 ; type 2 alysidolus ILL.
Subgen. Morphocarabus GÉHIN, 1885, Cat. Car., xv111 ; type : mo-
nilis F.
Fig. 58, 61, 65, 66. — Comme Carabus vrais, il faut garder les Carabes
  L
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Fig. 65 a. Gen. Hemicarabus GÉHIN, sommet du pén.is face dorsale : H. niterzs L., de
Berlin.
Fig. 65 b-g. Gen. Carabus L., sommet du pénis, face dorsale : b., C. (s. str.) auraius
L., de Béziers. — c , C. (Limnocarabus) claîhralus L., de Prusse.- d., C. (Limn0ca—
rabus) gr·anulaius,L.,de Morvillars. — e., C. (Limnocarabus) cancellaius ILL., de Reims.
— f., C (Eutelocarabus) alysidoius ILL., d’Arles.—g., C. (Euielocarabus) arvensis.
Hizmasr, des Vosges.

110 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
à mandibules courtes et palpes labiaux dichètes, dont la sculpture est
triploïde. A partir de types triploîdes et homodynames (caienaius SCOP.,
Parreyssi PALL.) il se produit des évolutions régressives, aboutissant à des
types côtelés (auraius) ou caténulés (cancellaius). Pas d’heptaploïdie chez '
les Carabus vrais. Mais il se produit chez certains Morphocarabus
(Kollari PALL. et [autres) une curieuse multiplication des elements pri-
maires dans la zone frontière des champs radial et cubital.
Dans les lignées à évolution régressive, il est remarquable que les types
primitifs, homodynames, occupent surtout l’Europe centrale, les types
hetérodynames s’étant développés surtout en France.
Forme générale convexe, oblongue. Mandibules courtes, à scrobe bien
développé. Palpes a dernier article peu dilaté, non aplati. Dent labiale
courte et aiguë, submentum plus ou moins renfle ; soies gulaires présentes.
Pronotum transverse, ample, a gouttière marginale bien développée, les
lobes saillants ; soies marginales et postérieure présentes. Élytres plus ou
moins allonges, convexes, à bord apical aminci et échancré chez certaines
especes, entier chez d’autres. Ailes ou aptères.
Protarse mâle avec quatre articles dilatés et feutres en dessous.
Organe copulateur toujours très volumineux, plus ou moins renflé dans
sa partie moyenne, la partie apicale etirée ; apex variable, incline du côté
droit. Le sac interne porte une dent evaginable sur sa paroi ventrale ;
cette dent est souvent visible dans l’orifice apical.
De bonnes descriptions de larves de Carabus sont données par J.-C.
Scnrônria (Met. El., III, 1867, tab. xvr et xvn). Voir aussi LAPOUGE (Gen.
Ins., 192, 51-54). Celle de C. Cristoforii SP., par RAYNAUD (elise. XXXIII,
8;)), indique pour cette espece des caracteres assez particuliers.
Le genre Carabus groupe des lignées qui toutes sont originaires des mas-
sifs hercyniens orientaux de l’Europe, soit des massifs au nord des Alpes,
soit des Égeides. Ces lignées peuplent surtout le nord et l’est de la France;
les Pyrénées sont à l’extrême limite de leur dispersion. Aussi sont-elles
peu représentées dans les Pyrénées, qu’elles ne franchissent pas.
On verra que les Hadrocarabus et surtout les Chrysocambus sont au
contraire des lignées tyrrhéniennes, abondamment représentées dans les
Pyrénées.
TABLEAU DEs EsPÈoEs
1. Élytres avec trois côtes saillantes, non interrompues, correspon-
dant aux primaires ; l’espace entre les côtes (intermédiaires) gran}1-
leux ..................................... Subgen. Autocarabus.
— Élytres avec des primaires interrompus, entre lesquels les intermé-
diaires portent des côtes saillantes. Sculpture dc type régressif,
caténule : primaires en chaînons, secondaires en côtes continues,
tertiaires atrophiés ou absents ............................. 2.

CARABUS 111
2. Deuxième article des antennes à peine ou non impressionné sur sa
partie basale. Élytres à épaules saillantes et arrondies ......... 3.
— Deuxième article des antennes comprimé fortement dans sa moi-
tié basale. Élytres allongés, â épaules effacées. Sculpture fine. .
..................................... Subgen. Morphocarabus.
3. Antennes des mâles simples. Élytres à bord apical aminci et profon-
dément échancré chez les femelles, moins profondément chez les
mâles ....................................... Subgen. Carablls.
— Antennes des mâles avec les articles moyens déprimés et lisses en
dessous, la partie apicale de ces articles paraissant renflée, de pro-
fil. Élytres à bord apical épais, sans sinuosité profonde .........
............................_......... Subgen. Eutelocarabus.
Subgen. Auiocarabus SEIDLITZ _
1 . Oblong et convexe, d’un vert métallique plus ou moins doré, mais
peu brillant, la base des antennes, les palpes et les pattes rouges.
Antennes des mâles simples, élytres des femelles échancrés. Long.
20 à 27 mm. ............. . ........................ 1. auratus.
Subgen. Carabus, s. str.
1. Métépisternes plus longs que larges (espèces ailées) ............ 2.
— Métépisternes pas plus longs que larges (espèces aptères) ........ 3.
2. Primaires en chaînons, les interruptions concolores. Pronotum
avec de 2 à 4 soies marginales antérieures. Sommet du 4€ article
des antennes pubescent. Premier article du métatarse simple.
Long. 14 à 20 mm ............................. 2. granulatus.
—— Primaires interrompus par de profondes fovéoles dorées. Prono—
tum avec une seule soie marginale antérieure. Sommet du 49 ar-
ticle des antennes glabre. Premier article du métatarse ponctué
à sa base. Long. 25 à 31 mm ....................... 3. clathratus.
3. Pronotum rétréci à la base, les lobes postérieurs courts et obtus. D
Forme générale courte et déprimée, les élytres courts et ovales ;
pas trace des tertiaires. Long. 13 à 15 mm ....... . . . 6. C1‘iSt0f01'ii.
—— Pronotum ample, non rétréci à la base, les lobes postérieurs larges,
arrondis, très saillants en arrière. Forme générale oblongue et
plus convexe. Taille supérieure à 15 mm. . ..................... 4.
4. Premier article des antennes généralement rouge. Bronzé cuivreux
ou verdâtre, les chaînons et côtes de l’élytre noirâtres ; pas trace
des tertiaires. Plus convexe. Long. 25 à 28 mm... . . 4. cancellatlls.
— Premier article des antennes noir. Bronzé obscur, les chaînons et
côtes de l’élytre bronzés, les tertiaires représentés par de fines
lignes continues. Long. 20 à 25 mm. ................. 5. Vàgans.

112 coLÉo1>TÈREs cAaABiQUEs
Subgen. Euielocarabus GÉH1N
1. Métépisternes plus longs que larges, fortement ponctués. Dernier
article des palpes plus long que l’avant—dernier. Bronzé obscur, le
pronotum rugueux, à lobes bien arrondis, saillants; élytres avec les
primaires et les secondaires interrompus, larges, et des traces vi-
sibles des tertiaires ; tous les éléments peu saillants et bronzés. Peu
convexe. Long. 21 à 24 mm. ................... 7. 3lySid0f:l1S.
—-— Métépisternes moins longs que larges. Tertiaires bien développés,
quoique moins saillants et plus étroits que les secondaires. ...... 2.
2. Bebord marginal du pronotum cessant au sommet des lobes pos-
térieurs, qui sont unis et plans, ponctués. Bronzé cuivreux obscur.
Long. 21 à 23 mm. ....................... . ........ 8.ita1icus.
— Rebord marginal du pronotum continu sur tout le pourtour des
lobes postérieurs ; ceux—ci plus courts, à surface bombée et peu
ponctuée. Coloration variable, généralement brillante, verte cui-
vreuse ou violacée. Long. 15 à 20 mm. ............. 9. arvensis.
Subgen. Morphocarabus GÉHI
1 . Coloration très variable. Sculpture de type caténulé, mais avec les
tertiaires encore bien conservés. Long. 24 a 30 mm.. . 10. monilis.
Subgen. A\1t0Ca.ra.b11S SE1DL1Tz
1. C.(Autocarabus)a.u1·atusL1NN1ê, 1761, Faun. Suec., 2*% éd., 219; type :
Suède. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 111. — auraioides RE1TrER, 1896,
Best. Tab. 34, 146 ; type : Vosges. — roiundaius BORN, 1895, Soc.
ent., X, 1 ; Suisse occ. - Beiiingeri BARTHE, 1921, Misc., XXXV,
50 ;type 2 Savoie. — pseudoloiharingus BARTHE, 1921, Tabl. an., 81 ;
I type : vallée de la Garonne. ——- Dufouri Bsnrrin, 1921,1. c., 80 ; type :
Limousin.
Subsp. Lasserrei DoUÉ, 1855, Ann. Fr., Bull., 86 ; type : Tours. —
ligericinus FA1RMA1RE, 1866, Ann. Fr., Bull., 21 ; type: Lozère. —
Magdelainei B1.EUsE, 1913, Misc., XXI, 65 ; type : Ardèche.
Subsp. loiharingus DEJEAN, 1826, Spec. Il, 488 ; type : Metz
(err.),
Subsp. Honnoraii DEJEAN, 1826, Spec. 11,113 ; type: « Banon>>. —
Nicolasi CHOBAUT, 1897, L’Éch., XIII, 25 ; type : mont Ventoux. —-
ventouœensis NICOLAS, 1905, L’Éch., XX, 84 ; type 2 mo nt Ventoux.
Fig. 65 b. -— Oblong et convexe. Dessus vert métallique, souvent doré,
passant parfois —au vert bleuâtre et au noir. Les quatre premiers articles
des antennes et les pattes, sauf les tarses, généralement d’un jaune

cxrmnus 113
orangé ; mais certaines races ont les antennes et les pattes noirâtres (Hon-
norali).
Antennes simples dans les deux sexes. Pronotum transverse, à lobes pos-
térieurs peu développés. Élytres ovales, rétrécis en avant et C11 arrière, le
bord apical nettement sinué; trois côtes primaires plus ou moins saillantes,
les intermédiaires atrophiés, bas.
Organe copulateur très grand, la partie apic ale du pénis très étirée,l’apex
long et grêle, atténué en pointe mousse (fig. 65 b).
Presque partout en France ; commun dans les jardins, les champs, où il
dévore les vers de terre, les Limaces et les Helix. Dans les montagnes jusque
dans les forêts subalpines (Hêtres).
Il paraît manquer dans les Albères, les monts des Maures et les Alpes-
Maritimes.
· Toute l’Europe moyenne et septentrionale, de Moscou jusqu’à la Cata-
logne ; sud de la Scandinavie.
Il n’existe pas dans les îles Britanniques ; c’est une espèce hercynienne
dont la propagation en France doit être récente (1).
V AR1.·vr1oN. — Le C. auratus est extrêmement variable, mais ses formes
diverses peuvent être groupées dans des sous·espèces plus ou moins bien
définies. Produites au cours d’une migration d’âge probablement quaternaire,
les formes locales se sont différenciées, çà et là, par variations un peu dans
tous les sens. En fait, la forme typique, peuplant les plaines, a les antennes
et pattes jaunes, les côtes élytrales saillantes ; dans les massifs montagneux
se sont produites des variétés locales à côtes basses ou même effacées ; la
mélanisation a donné des variétés sombres et dans certains cas à pattes
noires.
Subsp. auratus s. str.
Côtes saillantes ; base des antennes et pattes, sauf les tarses, jaunes. C’est
la forme répandue dans toute l’Europe septentrionale, le nord et l’ouest
de la France, jusque dans la vallée de la Garonne.
La forme auratoides Rnrrtr. (type : Vosges) est un auratus à côtes plus
larges et moins saillantes, qui peuple l’Alsace et la Forêt-Noire. '
Dans le Jura et la Savoie, la var. rotundatus BORN a le pronotum large
et court, a côtés arrondis, les côtes saillantes, les pattes rouges. Le Bettin-
geri BARTHE, de Saint-Pierre d’Albigny, ne diffère du rolundalus de Chamonix
que par sa plus grande taille et sa forme généralement plus oblongue.
L’auralus est typique dans tout le nord, le centre (Dufouri BARTHE) et
l’ouest de la France. ll occupe aussi la vallée de la Garonne et la bordure des
Pyrénées (pseudolotharingus LAP.), sans caractères bien différents, quoique
les côtes soient ordinairement moins hautes chez cesindividus méridionaux.
Quelques variétés de coloration ont reçu des noms : le picipes LETZN. a
les pattes brunes; l’ab. calalaunicus Gén. est une variété noire à pattes rouges
qui se prend parfois en Champagne ; la même variété se produit aussi dans
les Pyrénées luohonnaises, vers 1.400 m. ; l’ab. anthracinus BARTHE est d’un
noir verdâtre, à pattes brunes (2).
1. Tout ce qu’ont écrit LAPOUGE, puis BonN (Soc. eni., XXX, 1915, p. 30) sur la phy-
logénie de cette espèce et son centre de dispersion en France, ne repose sur aucune
base sérieuse.
2. Sans autre intérêt que celui de cas tèratologiques, sont les var. sulcatissimus LA-
rouen (Meu1·the—et-Moselle), Clemenîi Smcunv (1931, Misc., 60) (Meurthe-et-Moselle),
JEANNEL 3

114 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
Subsp. Lasserrei Doué
So us ce nom, il faut grouper toute une série de formes locales, assez dispa-
rates, qui peuplent le Massif Central et la Touraine, les Cévennes et la Mon-
tagne Noire.
Le Lasserrei DOUÉ est de grande taille, avec le pronotum bien cordiforme,
rétréci à la base, les élytres amples à côtes aplanies et effacées ; coloration
variable, vert olive, cuivreuse, rose, verdâtre ou noire.
Il n’y a pas lieu de distinguer du Lasserrei DoUÉ les formes ligericinus
FAIRMAIRE (Lozère), rulhenus LAPOUGE (Aveyron), Magdelainei BLEUSE (Ar-
deche), qui ne présentent pas de caractères particuliers constants. L’ab. Su-
dresi LAPoUGE serait une forme naine des monts de la Margeride ; l’ab. ispo-
niacus NICOLAS une variation mélanisante, noire avec la région scutellaire
pourprée, trouvée a lspaniac (Lozère).
Subsp. lotharingus DEJEAN
Dans toute la zone de l’olivier, depuis le Roussillon jusqu’en Provence,
l’auraîus est de forme courte et trapue, large. Le pronotum est court et trans-
verse, à lobes peu saillants ; les élytres courts, à cotes plates, luisantes, d’un
bronzé cuivreux, tranchant sur la coloration vert olive du fond. Base des
antennes et tibias jaunes, les fémurs généralement noirâtres. Le loiharingus
est décrit des environs de Metz ; mais il n’est pas douteux que la bonne des-
cription de DEJEAN s’applique à la forme méditerranéenne. L’ab. mons-
pcssulanus LAPOUGE serait caractérisée par la présence de trois lignes de
points sur les intermédiaires, entre les côtes primaires.
Subsp. Honnorali DEJEAN
C·’est la mieux isolée des races de Fauralus ; elle pourrait presque être
considérée comme une espèce. Elle se trouve dansles Basses—Alpes et le Vau-
cluse, c’est-a-dire a l’E du Rhone, dans les Préalpes méridionales.
Forme courte et trapue, le pronotum très cordiforme. Élytres courts,
à côtes plus ou moins effacées.
Le véritable Honnoraii (type : Banon) est de couleur très variable, du
vert au brun cuivreux et au noir ;pattes rouges. ll occupe les Basses-Alpes,
en particulier la montagne de Lure. L’ab. atripes GÉH. a les antennes et les
pattes totalement noires et se prend avec l’H0nnor·aii typique. Quant aux
ab. diversicolor BLEUsE, Baeri BLEUsE, olivarius Bmausn, ce sont des va-
riations individuelles de coloration qui se prennent ensemble.
La forme du mont Ventoux, dans le Vaucluse, a reçu le nom de Nicolasi
Cnoe. Elle est noire et caractérisée par les reflets nettement bleus du prono-
tum et des élytres ; pattes jaunes. L’ab. venîouxensis Nic. est d’un beau
bleu indigo avec le disque du pronotum et la bordure des élytres verts.
Subgen. Carablls s. str.
2. Carabus (s. str.) granulatus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 413.
— DEJEAN, 1826, Spec. II, 106. — Var. haemaiomcrus KnAATz, 1878,
D. ent. Zs., 131. —— rubripes GÉHIN, 1885, Cat. Car., 25.
Subsp. corsicus BORN, 1806, Soc. ent., XXI, 147 ; type : Corse.
Meyeri Siacuav (1. c.) (Toulouse). De même les malformations individuelles: Brulléi
GÉH., con/luentinus Bocxn., Labiîtci GLEM., et autres.

cARABus ` 115
Fig. 65 d. — Ailé. Allongé et peu convexe, lesélytres subparallèles.
Dessus d’un vert bronzé obscur, un peu cuivreux ; antennes et pattes
noires, parfois les fémurs d’un brun-rouge (haemaiamcrus KR.) I
Antennes simples dans les deux sexes. Pronotum transverse, à base
large, la surface rugueusement ponctuée, les fossettes basales profondes,
les lobes peu saillants. Élytres avec des chaînons primaires et des côtes
secondaires lisses, entre lesquels le fond de l’élytre est finement granu-
leux, avec trace des tertiaires. Sillons ventraux effacés au milieu.
Organe copulateur allongé et grêle, la partie apicale du pénis étirée,
l’apex court, large et obtus, recourbé en crochet vers la droite.
Presque toute la France, sauf dans le Languedoc et la Provence. Sud de
la Corse. A basse altitude, dans les prairies ou sous les mousses dans les bois.
Presque toute l’Europe, sauf la péninsule Ibérique ; répandu dans le nord
de l’Asie jusqu’au Japon.
Chez la forme typique, qui se trouve en France, les tertiaires sont à peine
indiqués et le secondaire juxtasutural s’efface dans toute la moitié posté-
rieure.
La race corsicus BORN, de coloration toujours sombre, a les secondaires
entiers et les tertiaires nettement indiqués, quoique moins saillants que les
secondaires. Cette race se relie directement aux races palustris DEJ. et debili—
coslis KR. de l’Italie moyenne.
3. Carabus (s. str.) clathratus LiNNÉ 1761, Syst. Nat., 136 éd., 669. —
DEJEAN, 1826, Spec. II, 108. — Var. arelaiensis LAPOUGE, 1904,
L’Éch., XX, 15 ; type 1 Arles.
Fig. 65 c. — Ailé. Large et déprimé, les élytres amples.Bronzé noirâtre
ou noir, avec les fovéoles des élytres et souvent aussi les impressions ba—
sales du pronotum cuivreuses ou dorées. Antennes et pattes noires.
Pronotum transverse, à gouttière marginale étroite, la surface finement
ponctuée ; impressions basales allongées, linéaires ; lobes postérieurs très
peu saillants. Élytres à épaules anguleuses, le bord huméral crénelé. Chai-
nons primaires réduits, entrecoupés de profondes fovéoles brillantes ; côtes
secondaires continues et lisses ; le fond rugueusement ponctué, avec
des traces à peine sensibles des tertiaires. Sillons ventraux entiers.
Organe copulateur très grand, la partie apicale du pénis aplanie, l’apex
court et obtus, atténué (fig. 65 c).
La forme typique n’existe pas en France; elle occupe le nord de l’Europe :
les fovéoles sont très grandes, les segments primaires plus courts queles fo-
véoles ; pas trace des tertiaires. Dans le midi de la France, l’espèce est repré-
sentée par la subsp. arelatensis, à fovéoles petites, nettement plus courtes que
les segments primaires, et à tertiaires rudimentaires ; coloration toujours
noire.
Marécagcs et étangs du littoral méditerranéen, depuis l’étang de Vendres
jusqu’à Fréjus. ·
Dans le nord, répandu depuis les îles Britanniques jusqu’au Japon.

116 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
4. ca1·abus(s. str.) cancellatus I1.1.1GE.R,1798, Kâf. Preuss., 154 ; type:
Lausitz. — DEJEAN, 1826, Spec. I'I, 99. — granulaius FABRICIUS,
1801 (nec LrNNÉ).
Subsp. cancellaius, s. str. — Var. femoralis GÉHIN-, 1885, Cat. Car.,
31 ; type : Alpes occidentales.
Subsp. carinaius CHARPENTIER, 1825, Hor. ent., 185 ; type 2 Jura.
-— fusus PAr.LiAnnr, 1825 ; Suisse. —— cellicus LAPoUGE, 1902, L’Éch.,
XVII, 42 ; France occidentale. ——— dolens KR.1ATz, 1879, Zs. Bresl.,
_ 57 ; type 2 Pyrénées. — confinis BARTHE, 1909, Gar. fr.—rhén., 84 ;
Pyrénées. ——Var. iarnensis GÉHIN, 1885, Cat. Car.,31 ; type 2 Tarn.
——aveyr0nensis BEUTLUN, 1896, Ent. Nachr., XXII, 116 ; type :
Aveyron.
Subsp. emarginalus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 31 ; type 2
Carniole. — iniermedius DEJEAN, 1826, Spec. II, 104 ; type 2 Dal-
matie. — Var. Bohaischi REITTER, 1881, D. ent. Zs., 269 ; type 1
lac Majeur. — penninus LAPOUGE, 1902, L’Éch., XVII, 42 ; type :
Alpes Pennines.
' Fig. 65 e. — Antennes toujours simples dans les deux sexes (1). Prono-
tum transverse, à lobes triangulaires et très saillants ; toute la surface
densément et rugueusement ponctuée, d’aspect mat. Élytres oblongs,
convexes, à bord apical profondément sinué, surtout chez les femelles ;
primaires caténulés, secondaires en côtes, tertiaires absents ou seulement
indiqués par de légères traces (iarnensis) ; l’emplacement des tertiaires
plus ou moins ponctué. Coloration variable, bronzée avec le pronotum
cuivreux, ou souvent verte, parfois bleuâtre ou noire.
Organe copulateur très grand, la partie apicale du pénis étirée, l`apex
court et atténué.
Presque partout en France ; rare en Bretagne, absent dans les montagnes
de la Provence. Dans les bois et les prairies, sous les mousses en hiver, jus-
qu’à 1.000 m.
Toute l’Europe, y compris la Scandinavie et les îles Britanniques ; il
manque dans la péninsule Ibérique.
VARIATION. —— On peut distinguer trois sous-espèces principales dans l’Eu—
rope occidentale ; les deux premières occupent la zone hercynienne au nord
et a l’ouest de la chaîne des Alpes ; l’autre, emarginaius, est localisée au
sud des Alpes. Toutes trois se trouvent en France.
1 . Forme ramassée, à pattes plus courtes, les élytres courts et convexes.
Premier article des antennes normalement jaune ou rougeâtre.
a. Bord huméral des élytres distinctement crénelé. subsp. canccllatus.
— Bord huméral des élytres lisse .............. subsp. carinatus.
-— Forme allongée, à pattes longues, les élytres oblongs, étroits et moins
convexes. Premier article des antennes noir ..... subsp. cmarginatus.
1. Lnrouoie, dans ses tableaux (1902, L’Échange, XVII, 37) attribue à certaines races
des « antennes calleuses » chez les mâles ; ce qui est faux.

' CARABUS 1 17
Subsp. canccllatus, s. str.
C’est la forme répandue dans 1’Al1emagne, les pays rhénans et le nord-
est de la France. Elle a reçu de nombreux noms de variétés hors de France.
La forme typique a les pattes noires ; on trouve aussi des colonies à fé-
murs rouges, sauf l’extrémité apicale noire comme le tibia: femoralis GER.
Subsp. carinaius CHARPENTIER
LAPOUGE (1902) l’a nommé celticus; mais la loi de priorité oblige à lui don-
ner le nom de carinatus CHARP. ( 1825). Cette sous-espèce diffère de cancel-
latus s. str. par l’effacement des crénelures du bord huméral de l’élytre, qui
est parfaitement lisse (1).
La forme carinatus s. str. (Suisse et Jura, env. de Lyon) a ses primaires
bas, peu saillants, plus ou moins effacés. Avec les pattes rouges, c’est l’ab.
inornalus LAP. ; avec les primaires excessivement réduits : acicularis LAP.
Dans le nord, l’ouest et le sud-ouest de la France, la subsp. carinatus a ses
primaires bien développés, aussi saillants que les secondaires, le fond de
1’élytre parfaitement uni, comme alutacé, sans aucune trace des tertiaires.
C’est la forme répandue en France, que LAPOUGE a nommée celticus, à la-
quelle se rattachent : la var. crassus LAP., de grande taille, large et courte
(Le Croisic) ; la var. confînis BARTHE (1921, Tabl. an., 83), des Pyrénées;
l’ab. dolens KR., de couleur noire, des Pyrénées (2).
Dans le Massif Central, les Cévennes et la Montagne Noire, la subsp.
carinatus est représentée par des individus dont le fond de l’élytre est ponc-
tué et laisse voir des traces assez marquées des éléments tertiaires. Cette
forme devra porter le nom de tarnensis GÉH.} (1885). Elle a normalement le
premier article des antennes rouge (avcyronensis BEUTH.), le véritable tar-
ncnsis étant une variété à scape noir, assez rare d’ail1eurs. L’ab. misellus
LAP0UGE est une forme naine des monts de la Margeride.
Subsp. cmarginalus DUFTSCHMID
Cette sous-espèce est très caractérisée ; elle occupe le nord de la pénin-
sule balkanique et le nord de 1’Ita1ie, où elle est représentée par un grand
nombre de races locales (S). L’une d’elles, Bohatschi REITTER (= penninus
LAP.) ocupe les Alpes Pennines et s’étend vers l’ouest jusque dans le massif
du Mont Blanc et la Haute—Savoie.
5. Carabus (s. str.) vàgans 0L1v1ER, 1795, Ent. III, 39 ; type : Basses-
Alpes. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 84. —— Maiheyi BoRN, 1917, Kol, 1
B., VI, 12 ; type : Grasse. — Var. liguslinus Cs1K1, 1927, Col. Cat.
91, 216 ; liguricus LAPOUGE, 1902, L’Éch., XVII, 37.
Different du cancellaius par sa forme plus large et moins convexe, son
1. Des traces de crénelures parfois chez certains individus pyrénéens des environs de
Belcaire (Aude) (ab. pyrenaicus LAP.), qu’il n’y a d’ailleurs pour cela aucune raison de
tenir pour des hybrides.
2. Des variations de coloration sont fréquentes: ab. nigellus HoULR., noire; ab.
Houlberti BLEUSE, vert-olivâtre (toutes deux des environs de Rennes).
3. Voir A. PoR·1·A, Fauna Goleopterorum Italica, I, p. 59.

118 coLÉoPTÈREs cA12AB1QUEs
pronotum à lobes postérieurs plus larges, côtés soulevés et impressions
basales allongées et linéaires. Élytres à sculpture caténulée, les éléments
bronzés et concolores ; tertiaires plus ou moins indiqués.
Organe copulateur semblable a celui du cancellalus (fig. 65 e), sauf que
l’apex est bien plus court.
Toute la Provence, a basse altitude, depuis le Vaucluse : La Bonde, et
les Basses-Alpes : Les Dourbes, jusque dans les Alpes-Maritimes. Sous les
pierres et les tas d’herbes, dans les endroits secs ; en nombre dans les détri-
tus d’inondation. —- Aussi en Ligurie.
La forme typique a les tertiaires presque aussi saillants que les secon-
daires : Basses—Alpes ; Vaucluse;Var : Le Beausset; Alpes-Maritimes: Grasse.
On prend parfois dans les Basses—Alpes des individus à scape et fémurs rouges
(ab. Borni BARTHE, 1921, Tabl. an., 84). Lavar. ligusîinus, a tertiaires tout
à fait effacés, se prend dans le Var, aux environs de Fréjus (1).
6. Carabus (s. str.) Cristoforü SPENCE, 1833, Ann. Fr., 500 ; type 2
Hautes—Pyrénées. — FAIRMAIBE et LA.BoULBÈNE, 1854, 21. — Var.
Nicolasi REITTER, 1888, D. ent. Zs., 417. — Var. rufipes NICOLAS,
1898, F.  Nat., XXIX, 12.
Le plus petit des Carabes français. Oblong, peu convexe. Cuivreux doré,
passant au vert, au violacé ou même au noir (ab. N icolasi). Élytres à sculp
ture peu saillante, les tertiaires à peine apparents.
L’ab. rufîpes a le scape et les fémurs rouges.
Pyrénées centrales, à haute altitude, au—dessus de 2.000 nr. La forme mé1a—
nisante Nicolasi, décrite du pic de Nère, se prend un peu partout.
Subgen. Eutelocarabus Giêznm
7. C. (Eutelocarabus) alysidotus Irmeea, 1805, Kâf. Preuss., 1, 147 ;
type: Italie. — DEJEAN, 1826, Spec. 11, 63. — Var. siagnalis-aequalis
LAPOUGE, 1916, Misc., Car. nouv., 80 ; type : Lattes.
Fig. 65 f. — Noir bronzé ou bronzé verdâtre très brillant ; peu convexe.
La forme allongée des métépisternes indique que ce Carabe doit être ailé.
Antennes avec les articles 6 à 8 des mâles déprimés et lisses en dessous.
Pronotum transverse, à côtés presque parallèles, les lobes postérieurs
réduits, le bord marginal épaissi en bourrelet ; surface à grosses rugosités
lisses et peu serrées. Élytres à épaules saillantes, la sculpture assez con-
fuse à cause des interruptions de tous les éléments ; tertiaires toujours
présents. Segments ventraux sillonnés.
Organe copulateur (fig. 65 f) a partie apicale largement aplatie, l’apex
en lame courte, large et arrondie. L’orifice apical est recouvert à gauche
1. On a dit que l’espèce avait été acclimatée en Bretagne, aux environs de Pontorson
(BARTHE, 1909, Car. fr. rhén., 87). Le fait n’a jamais été confirmé.

cAnABUs 119
par une expansion chitineuse et laisse apercevoir la dent évaginable du
sac interne, dont l’extrémité est très obtuse.
Littoral méditerranéen, depuis le Bas—Languedoc jusqu’aux Marais-
Pontins, près de Rome.
La forme typique, du Lazio, est bronzée, avec les tertiaires rudimentaires.
La forme française, var. stagnalis-aequalis LAP., est de coloration noire, à
reflets lie de vin ; ses tertiaires sont presque aussi saillants que les secon-
daires. Elle se prend surtout dans les marais de Lattes, près Montpellier,
en Camargue, aux environs d’Arles et dans les Alpes-Maritimes.
Lorsque les eaux ont baissé en Camargue, ce Carabe se trouve parfois en
abondance dans les roubines où poussent les roseaux.
8. C. (Eutelocarabus) italicus DEJEAN, 1826, Spec. ll, 85 ; type : Pié-
mont. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1856, Fne ent. fr. I, 22. X
Espèce voisine d’Ullrichi, bien différente de vagans par ses antennes à
articles moyens modifiés chez les mâles et par ses élytres sans sinuosité
apicale.
On a signalé sa présence dans les Alpes-Maritimes, aux environs de Nice
(FAIRMAIRE) ;mais cette indication n’a jamais été confirmée (SA1NrE-CLA111E
DEVILLE, Cat. Col. Fr., L’Ab., XXXV1, 18).
9. C. (Eutelocarabus) arvensis Hsmasr, 1784, Fuessly Arch., V, 132 ;
type : Poméranie.— DEJEAN, 1926, Spec. 11,75.- LANGERKEN, 1911, '
D. ent. Zs., 690. — silvaticus DEJEAN, 1826, Spec. 11,77; type : forêt
d’Eu. —— Schrickelli DEJEAN, 1826, ,1. c., 77 ; type : Vosges. — Sei-
leri HEER, 1837, K. Schw. II, 10 ; type : Schaffhausen. — Var. bo-
russicus Csim, 1927, Cat. 91, 225 ; delrilus LA1=·0UGE, 1908, L’Éch.,
XXIV, 31 ; type : Allemagne du Nord.
Formes d’altitude : Var. alpicola HEER, 1838, K. Schw. II, 10 ;
1 type : mont Pilate (Suisse). — Liebmanni LENGERKEN, 1911, l. c.,
698 ; type : Hohneck. — Ràizeri BORN, 1898, Soc. ent., XII, 164 ;
type: Chasseral. — cosialis LAPOUGE, 1908, L’Éch., XXIV, 31 ; type:
Cévennes.
Fig. 65 g. —- Petite taille, large et court, déprimé, aptère. Coloration
très variable, bronzée, verte ou bleue, parfois d’un noir bleuâtre (Schric—
kelli DEJ.) ; antennes et pattes noires, parfois les pattes rouges (ab. r·u]‘i—
crus GÉHIN). Pronotum transverse, peu rétréci en arrière,la surface ridée
et ponctuée, les gouttières latérales réduites, les lobes très courts et ob-
tus. Élytres ovales, à épaules peu saillantes ; sculpture caténulée, assez
variable ; primaires en chaînons, secondaires en côtes souvent très sail-
lantes, carénées ; tertiaires toujours présents. Sillons ventraux effacés
au milieu.
Organe copulateur assez grêle, l’apex effilé en pointe obtuse et un peu
crochue à son extrémité (fig. 65 g).

120 coLEoP'1*EREs CARABIQUES
Nord et est de la France : toute la Normandie et le Nord ; Ardennes ;
Champagne et Lorraine. Aussi dans les montagnes : Vosges; Jura ; Pré-
alpes de la Savoie et du Dauphiné; monts du Bourbonnais ; Cévennes, au
mont Pilat et au Mézenc.
Répandu dans toute l’Europe septentrionale et moyenne, depuis l’Ir-
lande et la Grande-Bretagne jusque dans le Caucase.
VARIATION. —- L’arvensis typique, de l’Allemagne, a les secondaires et
tertiaires semblables, les premiers nullement saillants (type homodyname).
Dans l’ouest, c’est—a-dire en France, la sculpture est hétérodyname, les se-
condaires deviennent larges et saillants, en carènes (forme silvaiicus DEJ.).
Mais ce type hétérodyname n’est pas constant ; des individus homodynames
sont souvent mêlés aux vrais silvaticus. Dans la Seine-Inférieure, à Rouen,
on trouve même des individus dont les secondaires et les tertiaires s’effacent
et se résolvent en granulations confuses (ab. borussicus CSIKI, =detritus LAP.).
Les arvensis des basses altitudes des Vosges sont de grande taille et de
type silvaticus très prononcé (var. Seileri HEER, de color. verte ou bronzée,
var. Schrickelli DEJ., de couleur bleue ou noire). Lavar. sugitensis BnUN1ER
(1922, Misc., XXVI, 42) est une forme localisée assez constante, bronzée
claire, teintée de vert a l’épaule, pattes rouges, qui vit dans les bois entre
Delle et Morvillars, Jura septentrional.
Enün le C. arvensis est représenté dans les montagnes par des races de
très petite taille, à élytres oblongs, de sculpture très variable; ce sont: var.
alpieola HEEB, dans les Alpes de la Savoie et du Dauphiné (primaires
perlés); var. Liebmanni LENG., dans lesVosges et var. Ràizeri Bonn, dans
le Jura (secondaires peu saillants) ; var. costalis LAP. dans les Cévennes
(primaires très effacés).
Subgen. Morphocarabus Gxânnv
10. C. (Morphocarabus) monilis FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 126 ;type I
Provinces Rhénanes. —— DEJEAN, 1826, Spec. II, 73.
Var. inlerposiius GEn1N, 1880, Le Nat., II, 131 ; type : Paris. —
consiius auct. (nec PANZER). —— sequanus LAPQUGE, 1916, Misc., Car.
nouv., 68 ; type : France — rhodanicus LAPoUGE, 1916, l. c., 66 ;
type : bassin du Rhône. — Gaultieri LAPOUGE, 1906, L’Éch., XXII,
13 ; type : Nantes. — sabaudus GÉHIN, 1880, Le Nat., II, 331 ; type :
Savoie. — subpyrenaeus LAPOUGE, 1925, Misc., Car. nouv., 199 ; type :
Saint—Gaudens.
Var. consiius PANZEB, 1796, Fna Germ., 31, 4 ; type : Berne. —
Schariowi HEER, 1838, K. Schw. II, 11 ; type : Chasseral. —
amoenus BAUDEPLAEARGE, 1836, Ess. ent. Puy-de-Dôme, 38 ; type :
M0nt—Dore. — FAUVEL, 1886, Rev. Ent., V, 270. — arvernus BARTHE,
1909, Misc., Car. fr. rhén., 95 ; type 1 Auvergne.
Subsp. aliicola BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, 1880, Le Nat., II,
301È; type : Digne.
Fig. 66 a. — Espèce très variable, mais bien distincte des espèces orien— A
tales du même sous—genre par sa sculpture simple, évoluant dans le sens

CARABUS 121
régressif vers le type caténulé, alors que les Scheidleri PANZ. et Kollari
PALL. évoluent vers des types à primaires plus nombreux et éléments des
intermédiaires tous réduits en granulations.
Le C. monilis est de forme oblongue, allongée, plus ou moins convexe,
avec les angles huméraux toujours très effacés. Antennes à articles 7 à 9
munis de dépressions lisses en dessous.
Organe copulateur très grand, volumineux et arqué ; la partie apicale
du pénis étirée, l’apex en lame subparallèle, inclinée vers la droite, assez
large et à sommet arrondi. L’apex est bien plus étroit chez le C. Scheid-
leri PANZ.
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Fig. 66 a. Gen. Carabus L., sommet du pénis, face dorsale. —· C. (Morphocarabus)
monilis F., de Boulogne.
Fig. 66 b-c. Gen. Orinocarabus Krmyrz, sommet du pénis, face dorsale. —— b., O. (Archi-
‘· carabus) nemoralis 0. F. MüLL., des Vosges. —- c. O. (Archicarabus) monîicola DEJ.,
des Basses-Alpes.
Toute la France, sauf dans la zone de l’olivier. Sous les pierres, dans les
prairies et les jardins, surtout dans la plaine. Des formes d’altitude s’élèvent
jusqu’à 2.000 m. dans la zone alpine.
L'espèce est localisée dans l’Europe occidentale, depuis la Bavière et la
Thuringe jusqu’aux Pyrénées. Elle se trouve dans les îles Britanniques.
En France, elle est représentée pa1· deux s0us—espèces, dont l’une, allicola,
est très localisée. ·
Subsp. monilis, s. str.
Largement répandue dans toute la France, sauf la zone de l’olivier et
les Préalpes de Provence.
Forme toujours allongée et convexe ; côtés du pronotum sinués en arrière ;
extrémité des élytres atténuée. Très variable de taille et de coloration. La
sculpture aussi est très variable.

122 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Le type primitif de sculpture est triploïde homodyname, c’est—à-dire avec
tous les éléments égaux, les tertiaires identiques aux secondaires (monilis,
s. str.), L’évolution de la sculpture produit des types hétérodynames. D’a—
bord les secondaires deviennent plus hauts et plus larges que les tertiaires,
eux-mêmes encore a l’état de côtes continues et lisses ; ce type sera nommé
« type dominé » (inîerpositus Gan,). A un stade plus évolué, les tertiaires
se résolvent en granulations et il ne reste que les primaires en chaînons et les
secondaires en côtes ; c’est le type « caténulé » des Calosomes (consitus PANZ.)
Dans l’ouest de l’Allemagne et le nord-est de la France, le monilis s. str.,
de type homodyname, est fréquent (var. bleue a/finis PANzaa) ; mais on
trouve aussi avec lui des individus de type dominé.
La forme interposiîus Gan., type dominé, est régulière dans toute la France
à basse altitude. C’est la forme autrefois nommée,à tort, consilzzs PANZER;
les sequanus LAP. (bassin de la Seine), rhodanicus LAP. (bassin du Rhône),
Gauliieri LAP. (Nantes) en sont rigoureusement synonymes.
La var, femoratus GÉH. a les fémurs et le scape rouges (1).
Toujours au monilis s. str. se rattachent une série de petites races de mon-
tagne à sculpture de type dominé.
La race subpyrenaeue LAP. est de coloration verte, toujours à pattes noires,
de taille réduite et forme étroite : Pyrénées centrales, Haute-Garonne et
Hautes-Pyrénées. `
Le sabaudus Gan. est un type dominé de petite taille, de couleur verte
ou bleue, qui se prend dans le Jura et les Préalpes de la Savoie, jusque dans
le massif de la Grande-Chartreuse (ab. noire constante : nigritulus KR. =
moesiulus BEUTH.) (2).
La forme consitus PANz. (type : Berne) est un monilis de grande taille,
a sculpture de type caténulé, c’est-à-dire à tertiaires granuleux. Cette forme
occupe la Suisse et le haut Jura, au mont Chasseral (Scharto wi Haan). La
même forme Schariowi, de petite taille, se prend encore sur les sommets des
Vosges. Les individus à fémurs rouges constituent la var. rubricrus Ganm,
ceux à scape et fémurs rouges, la var. Sengstacki Baurnnv.
Le consilus est encore représenté dans le Massif Central et le nord des
Cévennes, par des individus très petits, courts et tres convexes, sans trace
des tertiaires. D’apres A. FAUvaL (1886, Rev. Ent., V, 270) cette forme doit
1. Toutes les variations de la couleur, presque dans chaque localité, ont reçu des noms
particuliers. Smouav (1931, Misc. XXXIII, 67) n’en administre pas moins de 25 nou·
veaux pour le seul monilis de France. Larznaa, jadis, avait fait de même pour les Ca-
rabes et autres Garabiques colorés de la Silésie. Ses dénominations, faites sans aucun
respect des lois de la nomenclature, encombrent les catalogues, et les auteurs sérieux ont
tous, d’un commun accord, fait le silence sur cette nomenclature inutile et sans intérêt.
- On fera de même icipour les « aberrations » de LE MoULT, Sxnouav, N1coLAs, BARTHE
et autres, qui ont mis les Carabes de France dans la plus inextricable confusion.
2. Il faut éliminer de la nomenclature toutes les malformations de la sculpture qui ne
sont que des cas tératologiques. On en a nommé toute une série : Kronii Horra (granu-
lations primaires très petites), interrupius Baurn. (chaînons secondaires), pusîulaius
LAP. (chaînons primaires très gros), helueiicus Haaa (primaires et secondaires en côtes),
rugalinus Gan. (sculpture désorganisée). Bien plus remarquable est l’ab. ezternus
LAP., signalée chez alticola, qui présente des éléments supplémentaires dans la région
externe de l’élytre. Ce caractère tératologique chez monilis, rappelle l’évolution nor-
male des Morphocarabzzs orientaux du type Kollari, qui ont jusqu’à 5 ou 6 primaires,
des systèmes d’éléments nouveaux apparaissant entre le champ cubital et le champ
radial (zone de la 7€ strie primitive).

ORINOCARABUS 123
porter le nom d’am0enus BAUDET—LAFARGE (1), 1836 ( = arvernus BARTHE) ; la
variété à fémurs rouges sera la var. Lavagnei SIRGUEY (1831, Misc., XXXIII,
69).
Subsp. alticola BELLIER
Localisée dans les Préalpes de Provence, comme la sous-espèce Honnoraii
du C. auratus.
Forme courte et peu convexe. Côtés du pronotum tres arrondis, non
sinués en arrière ; extrémité des élytres plus obtuse. Taille moyenne ; colo-
ration généralement d’un vert gai métallique très brillant, rarement bron-
zée ou bleue ; antennes et pattes noires. Sculpture toujours rigoureusement
homodyname.
Cette sous—espèce est bien tranchée et isolée. Elle se prend dans les Basses-
Alpes : Digne, Les Dourbes, et dans le Vaucluse, sur le mont Ventoux.
6. Gen. ORINOCARABUS KRAATz
Orinocarabus KnAA'rz, 1878, D. ent. Zs., 327 ; type : silvesiris PANz. (=
concolor   — Oreocarabus GÉH1N, 1885, Cat. Car., xxvr, pars A ;
type : silvesiris PANZ. (2),
Subgen. Archicarabus SEIDLITZ, 1887,Fna Balt., 28 éd., Art., 6 ;
type : nemoralis O. F. MüLLER.— Tomocarabus REITTER, 1896, Best.
Tab., 34, 135 ; type : conveœus F. —— Euporocarabus REITTER, 1896,
l. c., 180 ; type : horiensis L. — Phricocarabus BEITTER, 1896, l. c.,
193 ; type : glabraius PAYK.
Fig. 66, 67. —— Carabes à mandibules courtes et arquées, scrobe excavé,
palpes labiaux dichètes. La sculpture de l’élytre est triploîde ou hepta-
ploïde, mais dans le premier cas, des ébauches de quaternaires sont tou-
jours visibles dans les stries et annoncent l’évolution heptaploîde. Il existe
même des espèces (concolor   chez lesquelles des individus triploîdes et
d’autres heptaploïdes peuvent coexister. · (
Forme générale variable selon le genre de vie des espèces. Les Orino-
carabus s. str. sont presque tous des Carabes alpins, déprimés,à avant—corps
étroit ; les Archicarabus au contraire sont subalpins. Pronotum cordi-
forme, plus ou moins transverse, à lobes postérieurs saillants, la surface
densément ponctuée ; trois soies marginales antérieures et une postérieure.
Élytres ovales, atténués au sommet, la surface apicale le plus souvent
aplanie. Aptères.
1. Le Catalogus de Csxxi en a fait une forme de cancellalus. Dans son « Essai sur
l’Entomologie de la Haute-Auvergne », FAUVEL le dit « un consilus anormal, à pattes
noires.
2. On range à tort comme Oreocarabus GÉ11. les espèces ibériques errans Gonv, gua-
darramus LAF., Ghilianii LAP., etc., dont les palpes labiaux sont dichètes et la sculpture
heptaploîde. Elles se placent en réalité près de convezus, dans le subgen. Archicarabus.
D’autre part, rien ne justifie la séparation comme sous-genres des T0mocarabus,Eup0rb-
carabzzs, Phricocarabus que je réunis ici aux Archicarabus.

124 c0LÉoPTÈREs CARABIQUES
Protarses mâles toujours avec quatre articles dilatés et feutrés en des-
sous.
Organe copulateur avec l’apex régulier chez les Archicarabus, mais
très variable chez les espèces alpines du s0us—genre Orinocarabus, dont la
partie apicale du pénis se tasse ou s’effile suivant les cas, par des ortho-
génèses diverses, développées à la faveur des isolements.
J.-C. Scniômra a décrit et figuré les larves des O. nemoralis O. F. MüLL.
et 0. glabraius F. (Met. El., III, 1867, pl. xvr).
Tel qu’il est défini ici, le genre Orinocarabus groupera une série de lignées
qui occupent les chaînes montagneuses de l’Europe, depuis le Guadar-
rama jusqu’au Caucase.
TABLEAU Das EsPÈcEs
1 . Pronotum large, à gouttière marginale largement explanée, même
en avant. Élytres convexes, sans sinuosité apicale. Segments ven-
traux sillonnés. Espèces subalpines ........ Subgen Archicarabus.
— Pronotum étroit, à gouttière marginale réduite. Élytres déprimés,
à bord apical plus ou moins sinué. Segments ventraux non sillon-
nés. La gouttière de flexion des profémurs s’étend sur toute la lon-
gueur de la face ventrale (1). Espèces alpines et subalpines. .....
................. ` ....................... Subgen. Orinocarabus.
Subgen. Archicarabus REITTER
1 . Antennes du mâle à articles simples dans les deux sexes. Taille de
moins de 20 mm. Élytres courts et larges, convexes, arrondis. Noirs
à bordure bleuâtre. lnterruptions des primaires petites et conco-
lores ....................................... , .............. 2.
— Antennes a articles 6 à 8 profondément déprimés et lisses en des-
sous chez les mâles, la partie apicale des articles renflée en massue.
Taille supérieure a 20 mm. Élytres oblongs .. .................. 3.
2. Dernier article des palpes maxillaires pluslong que l’avant-dernier.
Labium non renflé sur la ligne médiane. Long. 15 à 20 mm. ......
................................................ 1. convexus.
—— Dernier article des palpes maxillaires pas plus long que l’avant-
dernier. Labium renflé, bombé sur la ligne médiane. Long. 16 a
19 mm. ......................................... 3. monticola.
3. Labium renflé, bombé sur la ligne médianel Élytres oblongs, par-
fois courts, étroits chez les mâles, renflés chez les femelles ; pri-
maires et secondaires fins, les tertiaires disjoints, représentés par des
1. Ce caractère élimite l’0. Linnaei PA1~1z., des Alpes orientales, qui doit sans doute
former un autre sous-genre.

oR1NocARABUs 125
granulations plus ou moins disposées sur trois rangs. Coloration va- ,
riable. Long. 20 à 26 mm. . ........................ 2. nemoralis.
— Labium non renflé sur la ligne médiane ...................... 4.
4. Élytres à sculpture fine et nette, les éléments en côtes continues,
les primaires interrompus par de larges fovéoles métalliques. Pas
de soies gulaires. Élytres peu convexes. Bronzé, parfois verdâtre.
Long 23 à 28 mm. ...... . ........................ 4. hortensis.
— Élytres à sculpture confuse, uniformément couverts degranulations
très fines, sans trace d’alignement longitudinal ; pas de points pri-
maires. Soies gulaires présentes. Pronotum très large ; élytres très
convexes, atténués au sommet. Entièrement noir. Long 25 à
33 mm. ........................ . ................. 5. glabratus. _
Subgen. Orinocambus, s. str.
1. Pattes grêles. Sillons frontaux très courts. Antennes des mâles à
peu près simples. Sculpture triploîde. Organe copulateur très
court, sa partie apicale tassée (fig. 67 d). Long. 12 à 16 mm. .....
............................... . ............. 6. latreîlleanus.
— Pattes plus ou moins robustes. Sillons frontaux prolongés en arrière.
Antennes des mâles avec les articles moyens pourvus d’une dépres— _
sion ventrale faisant paraître l’extrémité apicale de l’article noueuse
— lorsqu’on l’examine de profil. Organe copulateur à partie apicale
plus ou moins étirée. ........................................ 3 .
2. Sculpture de l’élytre tantôt triploîde, tantôt heptaploîde. Très dé-
primé, les côtés du pronotum nettement sinués en arrière. Apex
du pénis en tige grêle et recourbée en crochet (fig. 67 e). Article 9
des antennes du mâle simple. Long. 14 à 18 mm ...... 7. concolor.
— Sculpture de l’élytre toujours heptaploïde, les points enfoncés des
primaires interrompent trois éléments. Apex du pénis épais. La
série ombiliquée est à peine plus éloignée du troisième rang de fo-
véoles primaires que du bord marginal ........................ 3 .
3. Apex du pénis atténué . ..................................... 4.
—— Apex du pénis non atténué, son sommet mousse ou même dilaté. . 5.
4. Forme générale plus grêle. Antennes du mâle avec les articles 6 à 9
pourvus d’une dépression ventrale lisse. Segments ventraux 3 à 5
avec deux ou trois points sétigères de chaque côté de la ligne mé-
diane. Apex atténué en pointe, non infléchi (fig. 67 f). Long. 17 à
19 mm ...........,............................... 8. cenisîus.
— Forme générale plus ramassée, plus courte. Antennes du mâle_
avec les articles 6 à 8 pourvus d’une dépression ventrale lisse. Seg-
ments ventraux 3 à 5 avec un seul point sétigère de chaque côté.
Apex du pénis à pointe mousse, nettement infléchi à droite et en
bas (fig. 6'7 g). Long.17 à 20 mm ................... 9. Fairmairei.
5. Antennes du mâle avec les articlesô à 9 pourvus d’une dépression

126 coLÉoPTÈREs cARAB1gUEs
lisse ventrale. Premier segment ventral sans sillon transverse; deux
ou trois points sétigeres de chaque côté sur les segments ventraux
3 a 5. Partie apicale du pénis très étirée, l’apex très court,non atté-
nué, à sommet transverse et mousse (fig. 67 h). Long. 19 à 22 mm.
' ............................................... 10. silvestris.
— Antennes du mâle avec les articles 6 a 9 et parfois 10 pourvus d’une
dépression lisse ventrale. Premier segment ventral sillonné en tra-
vers sur ses parties latérales ; deux ou trois points sétigères sur les
segments 3 à 5, de chaque côté de la ligne médiane. Partie apicale
du pénis étirée comme chez silvesiris, mais l’apex transversalement
dilaté, son bord terminal renflé en bourrelet transverse (fig. 67 i).
Long. 20 à 24 mm ...............,............. 11. putzeysîanus.
Subgen. Archicarabus Riarrrna
1. 0. (Archicarabus) convexus Fnsnrcrus, 1775, Syst. Ent.,238. —- DE-
JEAN, 1826, Spec. II, 158.
Subsp. pyrenaeicola Cs1K1, 1927, Col. Cat., 91, 177. — pyrenaiczzs
BoRN, 1907, Ent. Woch., XXIV, 190 (nec L.-women).
Fig. 67 a. — Pronotum court et transverse, large à la base. Élytres
courts et convexes, la sculpture se résolvant en granulations sur la partie
apicale. Noir, la bordure bleuâtre ou verdâtre.
Organe copulateur grêle, la partie apicale du pénis non renflée ; l’apex
en tige courte et mousse, un peu incurvée vers la droite.
Majeure partie de la France, surtout dans les régions montagneuses.
Paraît manquer en Bretagne, dans la Manche, la Gascogne et la basse vallee
du Rhône.
Toute l’Europe moyenne.
Dans les Pyrénées, la race pyrenaeicola Cs.est de petite taille, avec la sculp-
· ture des élytres un peu confuse, les points des primaires plus développés.
Hautes et Basses-Pyrénées.
2. 0. (Archicarabus) nemoralis O. F. Mütmza, 1764, Fna Fridr., 21 ;
type 2 Allemagne. — horiensis FABR1c1Us, 1775 (nec LINNÉ) ; DEJEAN,
1826, Spec. II, 156. —- lucidus LA1>oUGE, 1908, L’Éch., XXIV, 19 ;
France centrale. —— pascuorum LAPOUGE, 1908, l. c.,.19 ; Cévennes.
Var. meridianus CSIKI, 1927, Cat. 91, 286;mer·idi0nalis LAPoUGE,
1908, l. c., 19 ; Ariège. — Var. pscudomoniicola LAPOUGE, 1908, l. c.,
20 ; Pyrénées-Orientales. — sorredensis REYMoND, 1935, Misc.,
XXXVI, 57 ; type : forêt de Sorède. — Var. conlracius GÉH1N, 1885,
Cat. Car., 49 ; type : Hautes-Pyrénées.
Fig. 66 b. — Oblong, noir, les côtés du pronotum ordinairement violets
pourprés, les élytres verts, bronzés, bleus ou noirs pourprés ; très souvent
bicolore. Antennes à articles 6 à 8 munis de dépressions lisses ventrales

, oR1N0cAaABUs · 127
chez les mâles. Pronotum transverse, peu rétréci en arrière, les lobes sail-
lants, la surface basale ponctuée. Élytres avec lesprimaires et secondaires
fins, les tertiaires résolus en cordons irréguliers, plusou moins confluents,
sur trois rangs.
Organe copulateur volumineux,le pénis bossu dans sa partie moyenne,
la partie apicale étirée, incurvée vers la droite, l’apex très petit,et très
court (fig. 66 b).
Toute la France, dans les régions boisées, hors de la zone de l’olivier.
Il existe cependant. dans les monts des Maures (COLAS).
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques.
VARIATION. — Tres variable de coloration, la forme française n’est pas
différente de la forme typique allemande ; elle a cependant été rebaptisée
lucidus LAP., pascuorum LAP., sans raison. La var. formosus BARTHE est verte
unicolore, la var. cyanescens BARTHE est bleue (1).
On rencontre dans le Cantal une forme de petite taille, étroite et peu con-
vexe, de coloration variable mais sombre.
Dans les Pyrénées se trouvent des races locales qui méritent d’être rete-
nues :
Var. meridianus Cs., de grande taille, variable de couleur ; les tertiaires
sont dédoublés dans la partie basale de 1’élytre, triplés dans la partie dis-
cale et apicale. C’est l forme subalpine, des forêts des Pyrénées centrales
et des Landes (quinqueseriatus LAP.),
La var. contractus GÉH. est une race de petite taille, de forme étroite, de
coloration sombre, vivant à haute altitude dans les Hautes-Pyrénées.
La var. pseudomonticola LAP. (= sorredcnsis REYM.) occupe les Pyré-
nées-Orientales, le Canigou et les Albères. Sa coloration et la forme courte
et arrondie de ses élytres lui donne une ressemblance curieuse avec l’O.
monticola DEJ.
3. O. (Arehicarabus) monticola DEJEAN, 1826, Spec. Il, 157 ; type :
Basses—Alpes.
Fig. 66 c. — Forme ovale et arrondie,rappelant celle de l’O. conveccus ;
même coloration, même forme des antennes, simples dansles deux sexes.
L’avant-dernier article des palpes maxillaires est aussi long quele dernier,
le labium renflé sur la ligne médiane. Pronotum large, plus large que chez
convescus, sa surface très ridée. Même sculpture des élytres que chez nemo-
mlis.
Organe copulateur de même type que celui de nemoralis, mais la partie
apicale du pénis non incurvée ; l’apex très petit.
Ce Carabe remplace le nemoralis dans le sud-est de la France, mais il
remonte dans les Préalpes jusque dans le Vercors.
Préalpes du Dauphiné ; Alpes au sud et à l’est de la Durance. Dans les
forêts, entre 900 et 1.500 m.
Aussi dans l’Apennin Ligure et les Alpes maritimes italiennes.
1. LAPoUcE a décrit une ab. atavus LAP., a tertiaires entiers, une ab. setosus LAP.,
à palpes labiaux polychètes, une ab. brunnipes LAP., à pattes brunâtres.

’ 128 coLÉo1>TÈnEs cARAB1QUEs
4. 0. (Archicarabus) hortensis L11~1NÉ, 1758, Syst. Nat.,10€ éd., 414. —
gemmatus PAYKULL, 1790; Mon. Car., 15. — DEJEAN, 1826, Spec. II,
162.
Fig. 67 b. —- Oblong et peu convexe. Bronzé noirâtre obscur, à bordure
cuivreuse, les points des primaires cuivreux. De tous les Garabes à palpes
labiaux dichètes et mandibules courtes, c’est le seul sans soies gulaires.
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Fig. 67. Gen. Orinocarabus KRAATZ, sommet du pénis, face dorsale. — 11., O. (Archicara-
bus) convcxus F., de Carinthie. — b., O. (Archicarabzzs) horiensis L., de Prusse. —- c.,
O. (Archicarabus) glabratus PAYK., de Compiègne. — d., O. (s. str.) latreillcanus CR ,
du monte Moro — c., O. (s. str.) concolor F., de Berisal. — f., O. (s. str.) ccnisius KR.,
du mont Cenis. —· g., O. (s. str.) Fairmairei TnoMs., du Haut-Queyras.—h., 0.
(s. str.) silvestris PANz., de Baden. —— i., O. (s. str.) patzeysianus subsp.pedemontanus
GANGLB., des Alpes-Maritimes.
Pronotum ample, rétréci à la base. Élytres a sculpture heptaploîde
fine et homodyname chez la forme typique, parfois hétérodyname avec
dominance des tertiaires (ab. aliernans KR.),
Organe copulateur allongé, la partie apicale du pénis peu dilatée. Apex
en tige courte et mousse, inclinée vers la droite, déprimée dorsalement
avant la pointe.
Alpes de Chamonix, de la Vanoise, de 1’©isans et du Queyras : A,briès
(MÉQUIGNON).
Répandu dans 1’Europe septentrionale et moyenne, ainsi que dans la
péninsule Balkanique.

ORINOCARABUS I 129
5. O.(A1'chiCarabI1S) glabratlls PAYKULL, 1790, Mon. C·ar.,14. — DE-
JEAN, 1826, Spec. II, 135.
Fig. 67 c. — Entièrement noir, un peu bleuté. Oblong allongé, très
convexe et atténué en arrière, les élytres presque caudés. Antennes du
mâle avec les articles 6 à 8 pourvus d’une dépression lisse ventrale. Dernier
article des palpes labiaux plus dilaté que celui des maxillaires. Élytres
unis, couverts de granulations très fines et sans ordre. Chez les races
orientales, on trouve parfois la trace des primaires.
Organe copulateur semblable à celui d’h0riensis, mais avec la partie
apicale du pénis plus aplatie et dilatée.
Par places dans le nord de la France (forêt de Compiègne),le Morvan, le
Perche, les hautes Vosges. Dans les Alpes : Alpes de la Savoie : Chablais ;
massif de la Vanoise ; massif de la Grande-Chartreuse, Haute—Ubaye.
S’é1ève jusqu’à 2.000 m.
Europe septentrionale et moyenne. Iles Britanniques.
Subgen. Orinocarabus, s. str.
6. Orinocarabus (s. str.) Iatreilleanus Csixr, 1827, Col. Cat. 91, 304 ;
Laireillei DEJEAN, 1826, Spec. II, 168 ; type : mont Rose. — GANGL—
BAUER, 1892,`K. M., I, 85.
Fig. 67 d. —- Petite taille, forme courte et déprimée, les élytres ovales.
Bronzé clair, parfois verdâtre, les fovéoles cuivreuses. Tête petite, les pattes
très grêles. Pronotum transverse, rétréci à la base. Élytres à sculpture
triploîde, mais avec des rangs de granulations saillantes dans les stries,
annonçant l’apparition des quaternaires. On a d’ailleurs signalé des aber-
rations heptaploïdes (ab. Schilskyi KR.),
Organe copulateur court et tassé, comme télescopé. Le pénis est renflé
au milieu, atténué et tordu dans sa partie apicale. Apex court et infléchi
(fig. 67 d).
Alpes Bernoises et Alpes du Valais, depuis le mont Rose jusqu’au mont
Blanc. Sera sans doute rencontré dans la Haute-Savoie.
7. Orinocarabus (s. str.) concolor FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 125. ——
alpinus DEJEAN, 1826, Spec. II, 166 ;type : Suisse. — bernhardinus
KRAATz, 1878, Mitt. Schw., V, 316 ; Grand-Saint-Bernard. —mimeZhes
K1».AATz, 1878, Mitt. Schw., V, 316 ; mont Rose. — amplicollis KRAA1·z,
1878,1. c., 318 ; Lombardie.
Fig. 67 e. — Petite taille, forme grêle, déprimée, les pattes robustes.
Généralement bronzé verdâtre ou vert métallique. La sculpture des élytres
est très variable, depuis les individus triploîdes à ébauches de quater-
naires, jusqu’aux heptaploïdes parfaitement homodynames. La forme
générale est aussi très variable, mais l’espèce est bien caractérisée par la
forme du pénis.
JEANNEL 9

130 coLÉor·rÈnEs cAnAB1oUEs
Organe copulateur long et grêle, la partie apicale sans étirement anor-
mal. Apex en tige grêle, recourbée en crochet vers la droite et en bas, la
pointe mousse (fig. 6'7 e).
Alpes du Mont Blanc, vers 2.000 m.
Vers l’est, l’aire géographique de l’espèce s’étend aux Alpes du Valais,
aux Alpes Pennines et Rhétiennes.
8. Orinocarabus (s. str.) cenisius Kn.».Arz, 1878, Mitt. Schw., V, 322 ;
type : mont Cenis. ——- Var. Sellai Knaxrz, 1878, l. c., 322. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., l, 82.
Fig. 67 f. —— Bien caractérisé par la forme de l’apex du pénis, atténué
en pointe à Peine infléchie. La partie apicale du pénis est à peine étirée.
Même coloration bronzée que les précédents. Forme grêle et déprimée.
Alpes occidentales : Haute-Maurienne, Haute—Tarentaise et Alpes de la
Vanoise. Dans les prairies alpines.
L’ab. nigrocyanescens CARRET est d’un noir bleuâtre (Bonneval) ; l’ab.
mauriennensis CARRET (du plateau de Lechans) a ses quaternaires peu sail-
lants et granuleux, ses primaires larges (type hétérodyname).
9. Orinocarabus (s. str.) Fairmairei C.-G. TnoMsoN, 1875, Op. ent. VII,
717; type: Pyrénées (err,). —— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 82. —
Baudii KRAATZ, 1878, Mitt. Schw., V, 320; mont Viso. — Var. Siecki
BoRN, 1902, Ins. B., XIX, 319. ·
Fig. 67 g. — Voisin du précédent auquel il pourrait être réuni comme
race géographique. La différence de forme de l’apex du pénis justifie ce-
pendant sa séparation.
Même coloration. Forme généralement plus robuste, les élytres plus
déprimés.
Alpes du Briançonnais, du Queyras et de l’Enchastraye, à haute altitude,
jusqu’à 2.500 m. aux environs d’Abriês (A. VILLIERS).
Dans l’Enchastraye, la var. Siecki BORN est plus petite, avec les quater-
naires souvent moins saillants que les autres éléments.
10. 01'i110C31‘3b'llS (s. str.) Sîlvesfris PANZER, 1796, Fna Germ. 5, no 3. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 81. —— concolor PANzE1—1(11ec FABR1-
cms). — nivosus HEER, 1838, K. Schw. II, 14 ; Suisse. — nivalis
HEEB, 1838, l. c., 29 ; Suisse. — Redienbacheri GÉHIN, 1876 ; Alpes
orientales. — iransylvanicus DEJEAN, 1826 ; Carpathes.
Fig. 67 h. — Coloration variable, bronzée ou verdâtre, parfois noire
(nivosus HEER), la base des tibias et les tarses rougeâtres. Antennes des
mâles avec les articles 6 à 9 pourvus d’une dépression lisse en dessous.
Élytres à sculpture toujours heptaploîde.
Organe copulateur très particulier et de forme constante chez toutes les
races de l’espèce, depuis les Vosges jusqu’aux Carpathes. Partie apicale

HADROCARABUS 131
du pénis très étirée et infléchie, subparallèle, nullement atténuée au som-
met qui est mousse, transversalement arrondi (fig. 67 h).
L’O. heieromorphus K. DAN., des Alpes Graies italiennes, a la même
forme de l’apex ; ses antennes sont rougeâtres à partir du 59 article.
Répandu dans les montagnes de l’Europe moyenne, dans les Alpes, les
montagnes du sud de l’Allemagne et de la Bohême, et dans les Carpathes. Il
se trouve dans les forêts subalpines, alors que les espèces précédentes vivent .
dans les prairies alpines.
En France, l’O. silvestris est connu des Vosges et du Haut—Jura : environs
de Pontarlier (Snvnio). -
11 . Orinocarabus (s. str.) putzeysianus IGÉHIN, 1876, Cat. Car., 13 ;
Puizeysi C.-G. THoMsoN, 1875, Op. ent. VII, 715 ; type : Suisse (err.),
— marilimus SCHAUM, 1856, Nat. Ins. D., Col. I, 175 ; Alpes mari-
times. — Var. pedemonianus GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 80 ; type :
Alpes-Maritimes.
Fig. 67 i. —— Taille plus grande que chez les précédents ; plus robuste ;
même coloration. Sculpture heptaploïde.
Organe copulateur avec la partie apicale du pénis étirée, comme chez
silvesiris, mais bien plus épaisse. L’apex est transversalement dilaté, son
bord terminal renflé en bourrelet dont les deux extrémités sont plus ou
moins saillantes.
Alpes Cottiennes et Maritimes, sous les pierres des prairies alpines, vers
2.000 m. En France, ne s’écarte guère de la frontière. '
La forme typique, putzeysianus GÉmN, à article 10 des antennes du mâle
simple et dilatation apicale du pénis plus saillante du côté ventral, occupe
le mont Viso et les Alpes Cottiennes. Dans les Alpes-Maritimes, à partir des
Alpes de Saint—Martin-Vésubie, on trouve le pedemorztanus GANGLB., dont `
l’article 10 des antennes du mâle est exeavé et lisse en dessous, la dilata-
tion apicale du pénis symétrique (fig. 6'7 i). La var. tendanus BORN. ne doit
guère en différer.
‘ 7. Gen. HADBOCARABUS THOMSON
Hadrocarabus C.—G. THOMSON, 1875, Op. ent. VII, 638; type: laius DEJ. —
Mesocarabus C.-G. THoMsoN, 1875, l. c., 640 ; type 2 caicnulaius (=
problemaiicus HBsT.). — Aptocarabus RE1r'rER, 1896, Best. '- ab.,
94 : type : Rossii DEJ.
Fig. 61, 68. —— Dans ce genre se rangent tous les Carabes à mandibules
courtes, dont les palpes labiaux sont polychètes.
Mandibules courtes et arquées, les scrobes profondément excavés. Der-
nier article des palpes étroit, non aplati ni sillonné ; palpes labiaux poly-
chètes. Dent labiale courte et aiguë ; soies gulaires présentes. Tête de
grosseur variable, parfois très renflée chez les espèces ibériques. Pronotum
ample, transverse, à larges gouttières latérales et lobes postérieurs bien

132 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
développés, la surface rugueusement ponctuée ; soies marginales présentes.
Élytres de forme variable, atténués au sommet, sans sinuosité apicale accu-
sée. Sculpture fine et homodyname, les primaires en chaînons très peu
saillants, les intermédiaires triploîdes ou heptaploïdes. Chez les espèces
triploïdes (problemaiicus), on constate parfois l’apparition de quater-
naires rudimentaires au milieu de la ponctuation striale dissociée (1).
Protarse mâle avec quatre articles dilatés et feutrés en dessous.
Organe copulateur très grand, arqué ; la partie apicale du pénis peu dila-
tée, l’0rifice apical sans dent évaginable visible. Apex long et atténué,
non tordu sur son axe, un peu dévié vers la droite.
Le genre Hadrocarabus est une lignée tyrrhénienne. Il est abon-
dammcnt rcprésenté dans la péninsule Ibérique et peuple d’autre part les
Pyrénées, la Corse et toute l’Europe occidentale et centrale. On a signalé
à tort sa présence dons l’Amérique du Nord.
TABLEAU DEs Es1>È<:Es
1. Tête de grosseur normale. Sculpture de l’élytre triploîde ; pas de
quaternaires . .............................................. 2.
— Tête grosse, très renflée en arrière des yeux. Sculpture heptaploïde,
les quaternaires plus ou moins formés ......................... 3.
2. Pronotum peu transverse, une fois et quart aussi large que long,
la surface ponctuée. Élytres convexes, à éléments intermédiaires
continus ou râpeux. Long. 20 à 27 mm ......... . 1. p1‘0blema.liiCI1S.
— Pronotum très transverse, une fois et demie aussi large que long,
les fossettes basales profondes, le disque ridé, sans ponctuation.
Élytres déprimés, à éléments intermédiaires interrompus mais V
lisses, non râpeux. Long. 25 à 26 mm. .................... 2. Genei.
3. Forme générale allongée, les élytres oblongs et peu convexes, les
quaternaires toujours moins nets et moins saillants que les ter-
tiaires. Bronzé, verdâtre ou bleu. Long. 25 à 30 mm. ..........
................................... . ........ 4. macrocephalus.
— Forme courte et convexe, les élytres ovoïdes, larges et renflés. Sculp-
ture homodyname : les quaternaires semblables aux tertiaires. Le
plus souvent noir à bordure bleuâtre, parfois bronzé ou verdâtre.
Long. 20 à 26 mm. ............................. 3. lusitanicus.
1 . Hadrocarabus problematicus HERBsT, 1786, Fuessl. Arch., 177 ; type :
Brandenburg. —- caienulalus auct. (nec SCOPOLI). — Beauvoisi DE-
JEAN, 1826, Spec. Il, 67 ; type : Amér. du Nord (err.),
l. Les Hadrocarabus sont donc un groupe en pleine évolution, passant du triploîde
a Pheptaploide, comme on a vu, parmi les Calosomes, le genre Campalita passer du
triploîde ou pentaploîde, par une évolution orthogénétique différente. Dans l’évolution
calosomienne, les tertiaires se dédoublent; dans l’évolution carabienne ce sont trois élé-
ments qui se forment a la place de chaque tertiaire.

HADROCARABUS 133
Subsp. problemaiicus s. str. -—- harcyniae STURM, 1815 (Harz). ——
Mühlversledli REITTER, 1896 (Prusse). — ausiriacus STURM, 1815
(Styrie). — belgicus LA1>oUGE, 1913, Misc., Car. nouv., 2 ; type :
Belgique. — gallicus GÉHIN, 1885, Cat. Car., 15 ; type : Vosges. ——
soluius R. ()BERTHün, 1885, Ann. Fr., Bull., 147 ; type : forêt de
Lorges. —- Alluaudi G. COLAS, 1936, Misc., XXXVII, 17 ; type :
forêt de Guéret.
Subsp. inflaias KRAA'rz, 1878, D. ent. Zs., 158 ; type : Marseille.
—— Mayeii GÉHIN, 1885, Cat. Col., 16 ; type : Alpes. — Clairvillei
LAPOUGE, 1913, Misc., Car. nouv., 2 ;·type 1 Suisse.
Subsp. planiusculas HAURY, 1885, Géh. Cat. Car., 15 ; type : Py-
rénées. —— Mulsanii GÉHIN, 1885, l. c., 16 ; type 2 Hautes-Pyré-
nées. — solidus LA1~oUGE, 1902, L’Éch., XVII, 83 ; type : Pyrénées-
Orientales. — occiianus LAPOUGE, 1910, Misc., XVIII, 72 ; type :
Montagne-Noire. —— arvernus LAPoUGE, 1902, L’Éeh., XVII, 82 ;
type : Mont—Dore.
Fig. 68 a, b, c. — Noir bleuâtre avec la bordure du corps bleue ou violacée,
parfois verdâtre; antennes et pattes noires. Pronotum transverse, à côtés
arrondis en avant, sinués en arrière, lobes postérieurs saillants, gouttière
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Fig. 68. Gen. Hadrocarabus TrxoMs., sommet du pénis, face dorsale. - a., H. proble-
maticus subsp. planiusculus HAURY, du Tarn. —- b., H. problematicus subsp. inflatus
KR., de Saint-Martin-Vésubie.——c.,H. problematicus HERBST, forme typique des Vos-
ges. —· d., H. Genei GENÉ, de Corse.- e., H. lusiianicus F., subsp. helluo DEJ., de
l’Esco1·ial.—- f., H. macrocephalus DEJ,. des Picos de Europa.

134 COLÉOPTÈRES cAnAB1oUEs
latérale large et profonde, son bord plus ou moins relevé ; surface forte·
ment ponctuée. Élytres convexes, ovales, plus ou moins renflés, l’apeX
atténué, sans sinuosité du bord apical ; bord huméral lisse. Sculpture fine
et homodyname ; les primaires en chaînons plus ou moins nets, les inter-
médiaires triploïdes. La ponctuation des stries, nette chez certaines races
(planiusculus), devient irrégulière chez inflaius et envahit les côtes, qui
sont alors crénelées, râpeuses et confuses (forme typique). Des ébauches
vagues de quaternaires peuvent apparaître au milieu de la ponctuation
striale désagrégée. Segments ventraux 4 à 6 avec une fine strie transverse.
Organe copulateur avec l’apex allongé, effilé, un peu aplati et mousse
à son extrémité.
Europe septentrionale et moyenne, jusque dans les Carpathes à l’est.
Aussi en Scandinavie et dans les îles Britanniques. Dans l’ouest jusqu’aux
Pyrénées.
Toutes les formes à sculpture heptaploïde que LAPOUGE ou Bnnumxc
rattachent au problemaiicus, doivent en être écartées. Ce sont pour la plu-
part des formes du lusiianicus (Cunii LAP., irabuccarius FAIHM., etc.),
Dans l’espèce problemalicus, ainsi comprise, à sculpture triploîde, on
pourra distinguer trois sous-espèces caractérisées d’après l’état de la sculp-
ture. L’app1ication de la loi de priorité oblige à les désigner comme planius-
culus HAURY, inflaius KR. et problematicus, s. str.
Subsp. planiusculus H.ÀURY
C’est la forme pyrénéenne. Les côtes des élytres sont nettes, lisses, géné- K
ralement non interrompues ; les stries nettes, à gros points profonds très
régulièrement alignés. L’apex du pénis est relativement grand, allongé,
large et mousse, un peu infléchi (fig. 68 a).
La forme solidus LAP., des Albères et des Corbières, est celle qui présente
cette sculpture la plus typique ; c’est une forme de grande taille, à gouttière
pronotale très large et élytres très renflés. Dans la chaîne pyrénéenne, les
individus sont plus petits et plus étroits, plus parallèles, avec les intermé-
diaires un peu râpeux : c’est la race planiusculus HAURY, à laquelle se rat-
tachent la forme Trapeti BLEusE (1885, Le Naf., 54) d’un beau vert gai, a
sculpture très régulière (Basses-Pyrénées, Val Carlos), le A/Iulsanii GÉH.,
petite forme noire, très réduite, des Hautes-Pyrénées,l’ab. jugicola BARTHE
(1909, Car. fr. rhén., 53) également petite, noire et râpeuse, de Luchon (1) ;
la forme navarrensis BREUN. (Basses-Pyrénées) ne se distingue encore guère
du planiusculus.
La même subsp. planiusculus, à côtes lisses et ponctuation striale forte
et régulièrement alignée, se retrouve dans les Cévennes et le Massif Central.
1. Le Brisouli FAUVEL (1863, Cat. Gren. Mat., 2), décrit sur un mâle de la vallée
d’Eyne, Pyrénées-Orientales, comme espèce voisine du problematicus, n’a jamais été
repris. D’après N1c01.As, qui a pu voir le type, ce1ui—ci serait un individu anormal,
exceptionnellement étroit et parallèle. Si cette identification était confirmée, la sous·
espèce pyrénéenne devrait prendre le nom de Brisauti FAUV. (1863).
Quant aux deux ab. gracilis Briausn (de forme très étroite) et ab. amplicollis BLEnsE
(à pronotum plus large), signalées des Basses-Pyrenees (1913, Misc., XXI, 64), ce sont
des fluctuations individuelles sans importance.

' _ HADRocAnABUs 135
La forme de la Montagne Noire (occilanus LAP.) se're'trouve identique dans
la Lozère, la Haute-Loire, le Cantal (monts Mézenc et Pilat) et ne diffère
guère de 1’arvemus LAP. du puy de Sancy et du Mont Dore (1).
E Subsp. inflaîus KnAA·rz
Dans les Alpes-Maritimes et la Provence, le problematicus est de grande
taille, large et très convexe, à côtes élytrales lisses et régulières, mais avec
la ponctuation des stries fine et disposée sans ordre, tendant à se placer sur
deux rangs. L’apex du pénis est droit, non infléchi (fig. 68 b),. Les in/Zalus
typiques, très larges, se prennent en Provence. Dans les Alpes françaises,
la race Maycti GÉH. a les mêmes caractères sculpturaux, mais est de forme
étroite et allongée ; le Dellabeffai BREUN., du mont Mounier, est une forme
intermédiaire qui montre bien l’identité des deux in/lalus et M ayeîi. Enfin
le Clairvillei LAP., de petite taille, noir à bordure pourpre, avec les côtes un
peu râpeuses, occupe la Suisse, le Jura et la Savoie ; Piserensis BREUN. en
est certainement synonyme.
Subsp. prcblematicus, s. str.
Bien différent des deux précédentes par la sculpture fortement râpeuse, les
côtes élytrales confuses, sans trace visible de la ponctuation des stries.
L’apex du pénis est particulièrement réduit (fig. 68 0). C’est la forme ré-
pandue dans 1’Eur0pe centrale et septentrionale, en Scandinavie, dans les
îles Britanniques (progressus LAP.) et jusque dans les îles Fâr-Oer (fârôe-
rensis LAP,). Les gallicus GÉH. et bclgicus LAP. sont absolument synonymes
du problemalicus Hosr, s. str. L’Alluaudi G. GoLAs, de la forêt de Guéret,
marque à peu près la limite méridionale de l’extension du problematicus
s. str. en France. Quant à la forme soluîus B. OB., de la Bretagne, elle ne dif-
fère guère que par la réduction des points des primaires et la sculpture râ-
peuse particulièrement confuse des intermédiaires (2).
2. Hadrocarabus Genei GENÉ, 1839, Mém. Ac. Turin, 45 ; type : Corse.
— lacrymosus LAPOUGE, 1899, Bull. Soc. sc. et méd. Ouest, 3 nov. ;
forêt de Bonifato, près Bastia.
Fig. 68 d. — Beaucoup plus plat et déprimé que le précédent. Entiè- _
rement noir. Tête petite, le pronotum très transverse, fortement ridé en
avant, ponctué en arrière, la base large, les fossettes basales profondes
et nettement limitées. Élytres larges à la base, déprimés ; tous les élé-
ments semblables, en chaînons surbaissés et lisses, sans ponctuation striale.
Organe copulateur grand et arqué, avec la partie apicale très aplatie et
l. L’ab. impar LAPoUcE (1910, Misc., XVIII, 72) diffère d’occitanus par ses secon—
daires moins élevés que les tertiaires. L’ab. Veneli ÀUZAT (1915, L’Ech., XXXI, 3) est
une variété de coloration verte à bordure violette, prise aux environs de Clermont-
Ferrand. \ _
2. On a signalé des aberrations individuelles dans la forêt de Lorges (Côtes-du-Nord) :
ab. îibialis BLEUsE (1896, Misc., IV, 18), à pattes pâles ; ab. cychriformis BLEUSE (1915,
Adisc. XXI, 65) à tête et pronotum allongés et étroits. Encore des formes individuelles
ou des malformations sans valeur systématique. ,

136 coLEo1>TÈnEs CARABIQUES
déformée (fig. 68 d). L’apex est grand, déjeté vers la droite ; orifice apical
très large. Les styles sont exceptionnellement robustes.
Espèce apparentée au H. Rossii DEJ. de l’1talie centrale.
Toute la Corse, de 0 à 1.200 m. d’altitude, dans les endroits humides.
Une race de petite taille occupe les îles Lavezzi.
Aussi en Sardaigne.
3. Hadrocarabus lusitanicus FABRICIUS, 1801, Syst. E1. I, 171 ; type:
Portugal. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 89. — laius (s. laio) GANGL-
BAUER, 1886, D. ent. Zs, 373.
Subsp. irabuccarius FAIRMAIRE, 1857, Ann. Fr., 727, pl. 14, f. 2 ;
type : Perthus. — caialonicus GANGLBAUER, 1886, D. ent. Zs., 376 ;
type 2 Barcelone.
Subsp. aragonicus GANGLBAUER, 1886, 1. c., 375 ; type : Zaragoza,
sierra de Moncayo. — Bepmalei LAPOUGE, 1940, Bull. Soc. sc. méd.
Ouest ; Pyrénées : col. de Basibe, en Aragon.
Fig. 68 c. —- L’espèce est représentée dans toute la péninsule ibérique
par des races assez diverses. Toutes sont de taille petite ou moyenne, à
élytres courts et ovales, convexes, grosse tête a partie cervicale dilatée.
Dans les Pyrénées, l’espèce est noire bleuâtre, à bordure bleue ou ver-
dâtre, comme chez problemalicus. Mais la macrocéphalie toujours accen-
tuée et surtout l’heptaploïdie de la sculpture des élytres, distinguent net-
tement les formes du lusiianicus (1).
Organe copulateur très long et peu dilaté, non aplati dans sa partie api-
cale ; l’orifice apical très allongé ; l’apex large et court, tranchant, à som-
met arrondi.
Subsp. irabuccarius FAIRMAIRE
Race de forme courte et épaisse, à élytres très renflés, qui se trouve en
Catalogne dans les provinces de Barcelone et de Lerida. J ’en ai pris deux
exemplaires à Olot, prov. de Lerida. Il n’est pas impossible qu’elle atteigne
la frontière française au Perthus, d’où elle est d’ai1leurs décrite.
Il ne s’agit nullement d’une forme du problemaiicus, comme le suppose
BREUNING (1932, Best. Tab. 104, 126). C’est en réalité la race de lusilanicus
qui a été redécrite sous le nom de caialonicus GANGLB.
Subsp. aragonicus GANGLBAUER
Répandu dans les Pyrénées aragonaises jusque sur la frontière française.
Je l’ai pris en nombre au Plan de Trypals, à 1.500 m. d’altitude, à quelques
centaines de mètres de la frontière, à l’ouest du mont Perdu. On le trou-
vera certainement en France.
1. Les H. hclluo DEJ., laius DEJ., Schaumi GAUE., casiilianus DEJ., Egesippci LAP.
sont des formes heptaploîdes de l’espèce lusitanicus. Le H. cantabricus CqHEVR·, égale-
ment heptaploîde, est une espèce distincte. Quant au Dufouri DEJ., c’est une espèce
triploîde, mais sans aucune parenté directe avec le problematicus.

1¤•RocnUs·rEs 137
4. Hadrocarabus macrooellhalus DEJEAN, 1826, Spee. II, 88 ; type :
Asturies . — brabeus ScHAUFUss, 1862. — urculoensis NICOLAS, 1919,
Misc., XXI, 85 ; type 2 Urculo. — ahascoanus LAroUGE, 1924, Misc.,
Car. nouv., 173 ; type: mont Ahascoa. — barcelecoanus LAPOUGE,
1924,1. c., 174 ; type :`col de Barceleco.
Fig. 68 f. — Diffère du lusilanicus d’abord par sa forme générale très
allongée, subparallèle, ensuite par le fait que les quaternaires sont bien
plus fins et plus bas que les tertiaires et secondaires.
Grosse tête, très volumineuse. Pronotum ample, presque aussi large que
les élytres chez les mâles. Coloration généralement bronzée ou verdâtre
métallique.
Organe copulateur bien différent de celui des lusiianicus ; il est bien
plus allongé, surtout dans sa partie apicale qui est rétrécie et très étirée,
plus étroite que la partie moyenne. Orifice apicaltrès allongé. Apex petit
et réduit (fig. 68 f,).
Localisé dans les monts Cantabriques et les Pyrénées basques. Il se
prend en France surtout sur la Rhune, mais apparaît aussi sur la frontiere
. francaise en différents autres points des Basses—Pyrénées, où les prétendues
races décrites par NICOLAS et LA1=•oUGE ne diffèrent en rien des exemplaires
des Picos de Europa (1).
8. Gen. PROCRUSTES BoNELL1
Procrusies BoNELL1, 1810, Obs. ent. I, 39 ; type : coriaceus L. (Wiasr-
woon, 1840, Gen. Syn., 6). — BREUMNG, 1832, Best. Tab. 104, 25.
Subgen. Megadonius SOLIER, 1848, in BAUD1 et Tnugur, Stud. ent.
I, 58 ; type : violaceus L.
Fig. 69. —— Caractérisé par l’absence de soies gulaires et les palpes la-
biaux polychètes. Le labre est trilobé. Espèces de grande taille, de forme
étroite et allongée.Mandibules longues, lisses. Palpes longs et grêles, à der-
nier article très élargi, surtout chez les mâles. Dent labiale variable. Pro-
notum à lobes postérieurs peu saillants. Élytres étroits et allongés, con-
vexes ; le bord apical régulièrement arqué, sans trace de sinuosité. Sculp-
ture toujours triploïde et homodyname, fine ou confuse. Métépisternes
non ponctués.
Soies pronotales antérieures toujours absentes ; la postérieure seule
existe chez les Megodontus.
Au genre Procrusies se rattachent comme sous—genres les Procerus,
Imaibius, Lamprosius, qui ne sont pas représentés en Europe occidentale.
I. TRAPET, qui a découvert la présence de ce Qarabe sur la frontière française, m’a-
vait dit qu’il se prend surtout sous les pierres au milieu des orties, autour des cayolars,
du côté espagnol de la frontière. En France, les bergers élèvent des oies, qui donnent la
chasse aux Carabes. Aussi prend»on le macrocephalus autour des cayolars espagnols,
alors qu’il fait défaut dans les mêmes prairies, du côté français des bornes frontières.

138 coLÉo1¤·rÈREs CARABIQUES
Deux larves de Procrzzsies sont décrites et ngurees par J.-G. Scmôoris
(Met. El. III, 1867), celle du P. coriaceus L. (tab. XVI) et celle du P. viola-
ceus L. (tab. xv11).
_ TABLEAU DEs EsrÈcEs
1. Premier article des antennes sans soie. Dent labiale très saillante,
largement tronquée. Pas de soies pronotales antérieures. Protarse
mâle avec trois articles feutres en dessous ....... Subgen. P1‘0C1'llSt€S·
— Premier article des antennes avec une soie dressée. Dent labialc
grande, longue et aiguë. Une soie vers le tiers antérieur du côté du
pronotum. Protarse mâle avec quatre articles feutres en dessous. .
...................................... .. . Subgen. Megodontus
Subgen. Pmcrusies, S. str.
1 . Espèce de grande taille, très robuste, totalement noire, à élytres
rugueux, la sculpture confuse. Pronotum transverse, peu rétréci
en arrière. Long. 34 à 40 mm. ...................... 1. coriaceus.
Subgen. Megodonius Sotixsn (1)
1 . Partie apicale du pénis aplatie, l’orifice apical très large, la base de
l’apex très déprimée ; l’apex court, atténué et tordu sur son axe
à son extrémité (fig. 69 f, g). — Sculpture toujours formée de gra—
nulations confuses, mais saillantes. Long. 18 à3O mm,. 4. Germari.
—— Partie apicale du pénis non aplatie, étroite, l’orifice apical étroit
et fermé par des expansions chitinisées de ses bords, la base de l’a-
pex non déprimée .......................................... 2·
2. Apex constitué par une tige subcylindrique fortement recourbée du
côte droit (fig. 69 a, b, c). — Sculpture formée de 15 côtes dont les
secondaires et tertiaires se résolventparfois en granulations. Long.
20 à 34 mm ............... . ................. 2. purpuxascens.
— Apex constitué par une lame épaisse, plus ou moins spatulée au
sommet, peu inclinée à droite, mais légèrement tordue sur son axe
(fig. 69 d, e). — Sculpture toujours confuse et peu saillante, les
granulations souvent alignées sur l’emplacement des primaires.
Long. 20 à 34 mm. ................................ 3. violaceus.
l. Les anciens auteurs, C.-G. THOMSON, G. KRAATZ, O. HEER, E. REITTER, avaient
dejà séparé les espèces des Megodontus d’après la forme de l’apex pénien. On ne peut
qu’admirer leur sagacité. Mais les Carabologues modernes ont apporté sur ce groupe
la plus grande confusion. Poursuivant des rêves de prétendues phylogénies, sans grand
esprit scientifique, ils ont tout réuni pêle-mêle, accumulant des noms de races, de sous-
races, de supposés hybrides, d’aberrati0ns, etc., au milieu desquels il est devenu bien
difficile de se reconnaître. Il faut donc faire retour en arrière et revenir aux excellents
travaux de G. KRAATZ.

PRoc1=:UsTEs 139
Subgen. Procmstes, S. str. r
1. Procrustes (s. str.) coriaceus Lrmzià, 1758, Syst. Nat., 10e éd., 413. —
GANGLBAUER, 1892, —K. M., I, 44.
Espèce répandue dans toute l’Europe moyenne et méditerranéenne et
représentée par un grand nombre de races géographiques caractérisées
par leur sculpture. La forme typique seule se trouve en France.
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Fig. 69. Gen. Procrusiës Bow., sommet du pénis, face dorsale. —- a., P. (Mîegodoniusl I
purpurascens F., de Saint-Jean-Pied—de-Port. —- b., P. (Megodonîus) purpurascens
subsp. crenatus ST., d’Al1emagne. —-c.,P (ildegodonius) purpurascens subsp. cyane0—
limbatus KR., du mont Pilat. —- d., P. (iwegodonius) violaceus L., de Roumanie. —-
e., P (Mcgodontus) violaceus subsp. picenus VILLA, du Piémont.- f., P. (Megodontus)
Germari ST., de C.arniole.— g., P. (Megodonîzzs) Germari subsp. Necsi HOPPE, du val
di Piora.
Pronotum plus rétréci en arrière qu’en avant ; élytres ovales, allongés
et très convexes, à sculpture forte 2 primaires -indiqués par des gros points
superficiels et peu visibles, intermédiaires confus, comme vermiculés et
mats ; sur la partie apicale, la sculpture se résout en tubercules isolés et
sans ordre.
Toute la France, souvent commun dans les prairies, sous les tas de foin,
pendant la fenaison.
L’espèce n’existe pas dans les îles Britanniques.
Dans la sous—espèce coriaceus s. str., on a décrit quelques sous-races fran-
caises :

140 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Var. eœcavatus CHARPENTIER (1825, Hor. enf., 184 ; type : Pyrénées) est
une race de très petite taille et de forme étroite, se prenant dans les Pyré-
nees.
Var. occidentalis Bour: (1907, Ent. Woch., XXIV, 187) est une forme
de taille moyenne, à primaires et secondaires mieux distincts que chez la
forme typique : Dordogne ; Isère.
Var. Pueli LÀPOUGE (1909, L’Ech., XXV, 107) est spécial à la Camargue.
C’est une forme de petite taille, d’aspect brillant, avec les éléments sculp-
turaux peu saillants.
Subgen. Megodontlls SoL1En
2. P. (Megodontus) purpurascens Fsnmeros, 1787, Mant., 195. — vio-
laceus var. purpurascens GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 49. —— lae-
vicosiaius BARTHE, 1920, Tabl. an., 60 ; type : France.
Subsp. falgens CHARPENTER, 1825, Hor. ent., 184 ; type : Pyré-
nées. —— aurichalceus KRAATz, 1879, D. ent. Zs., 160 ; type : Reinosa.
Subsp. crenaius STURM, 1815, D. Ins. III, 75 ; type : Haute-Au-
triche. — crenalocosiaius BARTHE, 1920, Tabl. an., 60 ; type : nord-
est de la France. — Var. subcrenaius GÉHIN, 1885, Cat. Car., 12 §
type : Jura.
Subsp. cyaneolimbalus KaAATz, 1879, D. ent. Zs., XXIII, 158 ;
type : Dauphiné. — mizvius GÉH1N, 1876, Cat. Car., 48 lettre, p. 82
(nom. nud.) ; 1885, Cat. Car., 11 ;type : Dauphiné.
Fig. 69 a, b. c. — Étroit et allongé, les élytres convexes, à sculpture
toujours fine. Noir, parfois bleuâtre, verdâtre ou cuivreux, avec la bor-
dure des élytres et du pronotum de coloration variable: dorée, pourpre,
violette, bleue ou verte, selon les cas (1). Tête et pronotum ponctués. Pro-
notum transverse, à lobes postérieurs longs et saillants, les épipleures
prothoraciques très élargis en arrière. Élytres à sculpture très variable,
procédant d’un type triploîde homodyname, identique à celui des Calo-
somes tels que sycophanla, mais évoluant vers un type confus, granuleux.
Métépisternes lisses.
Organe eopulateur (fig. 69) très grand, allongé, le pénis peu dilaté dans
la partie apicale ; apex long, subcylindrique, non déprimé à sa base, en
forme de tige inclinée vers la droite etplus ou moins coudée. Orifice apical
fermé par deux expansions chitineuses de ses bords.
1. Sculpture formée par 15 côtes semblables, les primaires avec des
points pilifères, les trois côtes des intermédiaires semblables à la côte
primaire .................................................... 2.
—— Sculpture dissociée. Les côtes primaires persistent seules, plus ou
l. Il semble que la coloration des Garabes soit influencée par la nature du sol. Avec
L. BEDEL, j ’ai remarqué que la couleur verte était surtout produite sur les sols calcaires.
G’est le cas des monilis, problematicus, purpurasccns.

rnocnusrss 141
moins irrégulières, les éléments de Pintermédiaire sont dissociés en
granulations (trois côtes primaires séparées par des intervalles gra-
nuleux). Apex du pénis recourbé vers la droite mais non coudé (fig.
69 c). .................................... subsp. cyane0limbaius_
2. Stries très fortement ponctuées, les points entament les flancs des
côtes. Apex du pénis recourbé, non coudé (fig. 69 b). subsp. crenaius.
—— Stries finement ponctuées, les côtes lisses. Apex du pénis nettement
coudé (fig. 69 a) ................................. t ........... 3.
3 . Grande taille (30 à 40 mm.); coloration variable, noire à reflets bleuâ-
tres ou verdâtres, la bordure de couleur variable. subsp. purpurascens.
— Généralement de petite taille. Élytres verdâtres à bordure verte (cal-
caires) ou d’un brun mordoré à bordure jaune ou rouge. Forme tou-
jours allongée ................................... subsp. fulgens.
Subsp. purpurascens, s. str.
C·’est la forme répandue dans l’Europeoccidentale, en France, dans l’ouest
de 1’A1lemagne, les îles Britanniques (sollicitans HAM.), l’Espagne (Mülleri
HAUEY).
En France, on a décrit des variétés méridionales, caractérisées surtout
par leur coloration :
Var. pseudofulgens BoRN (1905, Ins. Bôrse, 43) : grande taille, noir à bor-
dure bleu d’acier : Gers, Gironde, Landes.
Var. baeterrensis LAPOUGE (1901, Bull. med. Ouesl), grande taille, élytres
larges, noirs à bordure rouge pourpre : Aude et Hérault.
Var. bicincius BORN (1905, Ins. Bôrse, 43), d’un noir bleuâtre ou verdâtre
à bordure bicolore : Aude, Espezel et Montagne—Noire.
Var. viridilucens BAETHE (1909, Misc. ent., XVII, 1), petite taille, élytres
larges, lustre verdâtre et bordure pourpre : Tarn ; le cyaneocinctus CLEU
(1937, Misc, XXXVIII, 95), de l’A1lier, n’en paraît guère différent.
Var. provincialis Boniv (1903, Ins. Bôrsc, 219), élytres bleus à bordure
pourpre, sculpture du purpurascens, mais la ponctuation des stries plus
forte, entamant les flancs des côtes (peut-être s’agit-il d’une forme de la
sous·espèce crenatus) : Provence, aux environs de Digne ; aussi dans l’I-
sère : mont Seneppe.
Subsp. fulgens CHARPENTIER
Spéciale aux Pyrénées, sur les deux versants. Le fulgcns des Pyrénées
centrales ne diffère guère de l’aurichalceu.s des monts Gantabriques. En
somme fulgens est une forme orophile, de petite taille, à lustre doré ou
vert intense. Il existe cependant dans les Hautes-Pyrénées, au pic de Nère,
une forme mélanisante sans bordure coloréezvar. nigrinus NICOLAS (1898,
F. j. Nat., XXIX, 12) (1).
Subsp. crcnatus STURM
Décrite de la Haute-Autriche, cette race occupe toute l’A11emagne occi-
dentale, les pays rhénans,et le nord-est de la France (crenatocosîalus BARTHE);
1. P. SIRGUEY (1931, Misc., XXIII, 66) a donné des noms à cinq petites variétés
individuelles qui ne méritent certainement pas d’être retenues.

142 COLÉOPTÈRES c.¤,RAB1guEs
mais les individus francais ne diffèrent pas de ceux de l’Europe centrale.
La var. suberenaius GÉH. (Jura) serait, d’après l’auteur, une forme du cre-
nalus à tertiaires en voie d’involution (lineis bene distinctis, paribus inlegris,
sed 4=, 8=·, l2¤ punciis impressis minuiissimis, imparibus irregulariler sca-
briusculis, paulo minus elevaiis, ce qui se traduit par « tertiaires moins sail-
lants que les primaires et secondaires >> ).
Subsp. cyaneolimbatus KRAArz
Sans doute s’agit-il de lûzœasperalus DUFTS. ( = asperulus KR., laevicosiaïus
DEJ., etc.), Cette forme du purpurascens serait alors répandue dans toute
la chaîne des Alpes, depuis Wien et la Styrie jusque dans les Alpes occiden-
tales. Le cyaneolimbatus KR. se trouve en Suisse et occupe en France les
Préalpes du Dauphiné : Grande-Chartreuse ; Vercors.
3. P. (Megodontus) violaceus Linus, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 414. —
G.ÀNGLBAUER, 1892, K. M., I, 48. —- Var. Hermanni BORN, 1902,
Ins. Bôrse, 409 ; type : Suisse. —- Var. Meyeri BoRN, 1898, Soc. ent.,
XII, 188 ; type : Jura. ~
Subsp. picenus V1LLA, 1838, Col. Eur. nov., 61 ; type : Piémont.
Fig. 69 d, e. — Même forme générale que le précédent, mais la sculp-
ture toujours confuse, peu saillante, formée de petites granulations très
serrées, sans ordre, sauf parfois sur l’emplacement des primaires, dans la
moitié basale. Coloration noire, la bordure des élytres et du pronotum de
couleur variable, dorée, pourpre, bleue ou verte.
Organe copulateur (fig. 69 d, e) de même forme générale que celui de
purpurascens, l’orifice apical étroit et recouvert par deux expansions
chitineuses de ses bords. Apex peu incliné a droite, non déprimé dans sa
partie basale, en forme de lame épaisse, tordue sur son axe, de facon que
la face supérieure est tournée vers la droite, ; l’extrémité plus ou moins
élargie en palette arrondie, dont le bord droit est incurvé.
1. Sculpture très fine, granuleuse, sans trace des côtes ; Pemplacement
des primaires indiqué par les rangées discales de points sétifères
(subsp. violaceus, s. str,). —- Pronotum large, a lobes postérieurs très
plats ; élytres courts. Noir à bordure pourpre. ........... var. Adeyeri.
—- Sculpture granuleuse, mais avec des traces des primaires et des se-
condaires ........................... . ........... subsp. picenus.
Subsp. violaceus, s. str.
On a décrit de nombreuses races et variétés de cette sous-espèce qui peuple
la Scandinavie, l’Europe moyenne, les Carpathes et la péninsule Balka-
nique. Elle occupe le versant septentrional des Alpes et est représentée en
Suisse, dans l’0berland Bernois par une var. Hermanni Bonn, qui ne semble
guère différente du Meyeri du même auteur. Le Meyeri se trouve dans le
Jura vaudois et français : Morteau ; Grand-Colombier.
Subsp. picenus VILLA
Spéciale aux Apennins et aux Alpes maritimes. Sans doute une forme occi-

nYGRocARABUs 143
dentale de Pazurcscens de 1’Europe centrale. En France, le picenus se trouve
en Provence : col de Larche (Basses-Alpes) ; cime de Thueis, massif de l’Au-
thion (Alpes—Maritimes).
4. P.(M9g0d0ntl1S) GB1'1I131‘l STURM, 1815, D. Ins. III, 96 ; type : Carniole.
— obliquus THOMSON, 1875, Op. ent. VII, 668 ; type : Europe méri-
dionale.
Subsp. Neesi HoPPE et HoRNscH, 1825, Nov. Act. Ac. Leop.-Caes.,
XII, 482 ; type : Tyrol. — LAi>oUGE, 1902, L’Éch., XVII, 60. —
Kunzei HEER, 1838, Kâf. Schw. II, 12 ; type : Bernina.
Fig. 69 f, g. — Aspect extérieur du violaceus, la sculpture confuse, gra-
nuleuse, ordinairement saillante, parfois avec des traces apparentes des
côtes primaires (Germari, s. str,).
Organe copulateur (fig. 69, f, g) bien différent de celui des deux espèces
précédentes. Le pénis est dilaté dans sa partie apicale, fortement aplati,
déprimé sur la base de l’apex. Celui-ci large à la base, atténué en pointe,
avec l’extré1nité tordue et inclinée vers la droite. L’0rifice apical du pénis
est très large, membraneux, sans lobes chitinisés latéraux.
l. Des traces visibles des côtes primaires. Apex du pénis plus long,
avec 1’extrémité tordue plus épaisse (fig. 69 f). .... [subsp. Germari.]
— Pas de traces des primaires ; forme générale plus svelte ; taille plus
petite. Apex du pénis plus court, plus incliné à droite, son extrémité
tordue plus fine (fig. 69 g). .........,................. subsp. Necsi.
La forme typique occupe les Alpes orientales et la Slovénie. La subsp.
Ncesi est connue du Tyrol et de Suisse. Elle pénètre en France dans la Haute-
Savoie : Chamonix (O. HEER) et la Savoie, en Haute-Maurienne: L’Ar-
cluzaz, 1.700 m. (A. VILLIERS).
9. Gen. HYGROCARABUS THoMsoN
Hygrocarabus C.·G. THOMSON, 1875, Op. ent. VII, 640 ; type : nodulosus
CREUtrzER. — Rhabdoiocarabus SEIDLITZ, 1887, Fna Balt., 28 éd.,
Art., 6 ; type : melancholicus F.
Carabes mandibules longues, dont les scrobes sont profondément exca-
vés ; palpes labiaux dichètes ; soies gulaires présentes ; dernier article des
palpes particulièrement peu dilaté, très étroit et arrondi dans sa partie
apicale. Les palpes sont plus grêles que chez aucun autre genre de Carabes.
Pronotum très large, presque aussi large que les élytres, les soies mar-
ginales antérieures absentes, la postérieure généralement présente. Disque
ridé en travers, les lobes postérieurs bien développés.
Élytres oblongs, à sinuosité apicale plus ou moins accusée, la sculpture
de type régressif, constituée par des côtes primaires saillantes continues
(melancholicus) ou interrompues par de très larges fovéoles rugueuses

144 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
(variolosus) ; la sculpture est toujours effacée dans la région humérale,
déprimée par la saillie des lobes prothoraciques.
Pattes grêles. Protarses mâles avec trois articles dilatés et feutrés en
dessous. p
Organe copulateur très grand, l’orifice apical sans ligule ni dent évagi—
nable visible. Apex court et obtus, aplati dans le plan dorso-ventral.
Malgré quelques différences d’ordre secondaire, les deux Carabes rap-
prochés ici ne méritent guère d’être isolés dans deux sous-genres. Leur
sculpture seule les distingue, encore qu’elle soit de même type. Tous deux
sont semi-aquatiques : on les trouve dans les sources marécageuses en
forêt, sous les pierres reposant sur un sol inondé, où ils voisinent avec des
espèces aquatiques, telles que des Agabus ou des Gammares. J’ai trouvé
le nodulosus accouplé à plusieurs décimètres de profondeur sous les eaux
d’un torrent dans les monts Bihar, en Roumanie.
Le C. nodulosus se nourrirait, dit—on, de cadavres de petits poissons ;
on pourrait l’attirer par des appâts de poissons morts placés sous les pierres
au bord des torrents.
Le genre dérive de souches tyrrhéniennes. Le melancholicus est une es-
pèce ibéro-marocaine, le variolosas est répandu dans l’Europe centrale,
comme le Ch. auroniiens dans le genre Chrysocarabus.
TABLEAU ons EsPÈcEs
1. Pronotum plus large à la base qu’en avant. Élytres à bord hu-
méral lisse, avec des côtes primaires continues, non interrompues
par des fossettes, les intervalles très creux, finement granuleux.
Oblong, d’un bronzé obscur un peu cuivreux ; antennes et pattes
brunâtres. Long. 22 a 26 mm .................. 1. mclancholîcus.
— Pronotum rétréci à la base, cordiforme, ses côtés sinués en arrière.
Élytres à sinuosité apicale profonde, surtout chez la femelle, le bord
huméral serrulé, la région humérale bossue ; côtes primaires inter-
rompues par dïénormes fovéoles rugueuses, qui donnent à l’élytre
un aspect cabossé. Noir foncé mat, toute la surface rugueuse.Pattes
noires. Long. 23 à 32 mm ........................ 2. V3I'îOl.0S'llS.
1. Hygrocarabus melancholicus FABRICIUS, 1798, Suppl. Ent. Syst.,
54 ; type : Tanger. —— BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr., I, 25.
Subsp. cosiaius GERMAR, 1825, Ins. Spec. nov., 3 ; type: « in
Hispaniae moniosis >>. — pyrenaeensis GÉHIN, 1885, Cat. Car., 44 ;
Pyrénées.
Très remarquable par sa forme générale et sa sculpture rappelant celle
de l’auraius. Les côtés du pronotum sont épaissis en bourrelet ; ceux des
élytres, au contraire, régulièrement arqués aux épaules, sont relevés et
tranchants, lisses.

MAcRoTHonAX 145
Organe copulateur très grand. L’apex du pénis en forme de lame trans-
versalement tronquée, la peu près aussi longue que large.
La forme typique se trouve aux environs de Tanger et à Gibraltar. La
race costatus GÉ11, occupe la Castille, la Cerdagne et les Pyrénées-Orientales,
dans le massif du Canigou.
La race cosiatus se distingue de la forme typique par sa taille plus petite,
ses élytres plus courts et sa coloration bronzée plus vive.
2. Hygrocarabus variolosus FABRICIUS, 1787, Mant. Ins., 194. — GANGL—
BAUER, 1892, K. M., 1, 60.
Subsp. nodulosus CREUTzER, 1799, Ent. Vers. I, 108. — hydro-
philus BEITTER, 1896, 104.
Bien distinct par sa sculpture et sa coloration d’un noir mat. Le prono-
tum est rétréci à la base, quoique large ; le bord huméral des élytres est
denté en scie, le bord apical profondément sinué.
Organe copulateur à apex très court, aplati, très largement arrondi,
a peine saillant.
Répandu dans toute 1’Europe moyenne, des Vosges à la chaîne des Car-
pathes. La forme occidentale, nodulosus CR., est plus grande que la forme
typique, plus large, avec les fovéoles rugueuses des primaires moins profon-
des.
Vosges, sur les deux versants; Savoie et Dauphiné; mont Dore. Sous les
pierres mouillées, au bord des eaux, surtout en terrain siliceux ; très loca-
lisé.
10. Gen. MACROTHORAX DESMAREST
Macrothoraœ DESMAREST, 1850, in GHENU, Encycl., Col. 1, 52; type : Au-
monii LUC. ——— BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 28. —- Paracarabus
REITTER, 1896, Best.—Tab., 36, 131 ; type zplanalus CHAUD. —~Dich0-
carabus REITTER, 1896, l. c., 131 ; type : rugosus DEJ. — Dorcarabus
REITTER, 1896, l. c., 132 ;type : morbillosus F.
Fig. 58. — Pas de soies gulaires, mais les palpes labiaux sont dichètes.
Mandibules longues et saillantes. Espèces de forme oblongue, les élytres
longs et convexes, étroits en avant, plus ou moins élargis en arrière, les
pattes longues. Antennes avec une soie sur le premier article. Palpes longs
et grêles, à dernier article très élargi, surtout chez les mâles. Lobes posté-
rieurs du pronotum saillants. Élytres à sculpture variable, mais toujours
régressive ; le bord apical non sinué. Métépisternes non ponctués. Soies
pronotales absentes.
Organe copulateur du type habituel, l’orifice apical avec un tout petit
diverticule membraneux à la place du ligule (fig. 58). Apex du pénis rela-
tivement court.
La larve du M. morbillosus F. est figurée par LAPOUGE (Gen. Ins., 192,
pl. 1).
JEANNEL 10

146 coLÉoPrÈREs cARAB1QUEs
Le genre Macroihoraœ occupé les restes insulaires et continentaux de la
Tyrrhénide.
1 . Macrothorax morbillosus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, 130 ; type :
Barbarie. — BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 30.
Subsp. galloprovincialis LA1>oUGE, 1910, Bull. Soc. Sc. Ouest, XVII,
14 ;type : Le Muy. —- relicius KYRAUSSE, 1910, Zs. wiss. lns., VI, 139.
—— corsicanus LAPoU<;E, 1913, Car. nouv., Misc., 10 ; type : Corse. ——
altermms DEJEAN, 1826, Spec. II, 95 ; type : Corse (nec Carabus aZier—
mms FABRICIUS, 1791 ; nec PALLIARDI, 1825).
Fig. 58 a. —Espèce de grande taille, robuste, à élytres renilés en arrière,
bronzés à bordure métallique ; sculpture de type caténulé. L’organe co-
pulateur est très grand (fig. 58 a}, avec l’apex un peu défléchi à droite. Il
existe un vestige de ligule, mais tout à fait membraneux, comme chez
C'. monilis F. (fig. 58 B),
Tout le nord de l’Afrique, l’Espagne méditerranéenne, la Sicile et l’Italie
péninsulaire, la Corse, la Sardaigne et les Baléares.
La forme corse, trapue, à pronotum court et élytres renflés, de colo-
ration bronzée, est généralement connue sous le nom d’aliernans DEJ. ou de
corsicanus LAP.
Mais le M. morbillosus se trouve aussi en Provence, dans la partie orien-
tale des monts des Maures, au Puy et aux environs du Luc. Ces exemplaires
provençaux sont identiques à ceux de Corse. Sans doute ont-ils été importés
avec les chargements de liège de Corse que des vapeurs débarquent a Saint-
Raphaël pour être entreposés dans les Maures.
ll résulte de cette identité que la race corse devra recevoir le nom de
galloprovincialis, qui a la priorité.
11. Gen. CHAETOCARABUS Tnoivrsox
Chaeiocarabus C.-G. 'I`HoMso1\, 1875, Op. ent. VII, 639 ; type : iniricaius
L1NNÉ.
O Fig. 70. -— Genre hercynien très particulier. Les mandibules sont lon-
gues, sans scrobes externes, leur face externe est convexe dans sa partie
basale. Dernier article des palpes maxillaires très dilaté, triangulaire,
aplati, avec un fort sillon le long du bord externe. Palpes labiaux poly-
chètes. Soies gulaires présentes.
Forme générale svelte, les membres longs, l’avant-corps étroit, les élytres
oblongs et déprimés, à bord apical légèrement sinué. Soies marginales du
pronotum présentes. La sculpture des élytres est triploîde, mais toujours
confuse, les primaires sans grandes fossettes sétigères, les éléments de
Fintermédiaire confluents entre eux. Apophyse prosternale aplanie.
Organe copulateur très grand. Le sac porte une dent ventrale évagi-
nable dont la pointe apparaît dans l’orifice apical.

CHAETOCARABUS 147
Larve du Ch. intricatus L. décrite et figurée par J .—C·.
ScmôD'rE(Met. E1., III, 1867, tab. xvrr).
Ce genre est répandu sur les restes de la zone hercy-   r
nienne de l’Europe. Il est représenté sur l’Égéide par ri ·
une espèce de grande taille, très _remarquable, le Ch. ' i` \ 
arcadicus GISTL. (= Adonis HAMPE), de la Grèce. ,'.) (\ I
il yi; '
‘ /
1. Ch38li0031‘3bl1SII1tIIC3È'USL1NNÉ,l76l, Fu. Suec., 217; l Ã] ,
type : Suède. — cyaneus FABRICIUS, 1801, Syst. \ // -
El. I, 171. — neustrius LA1¤·oUGE, 1902, L’Éch.,
XVII, 29 ; Normandie. ——aurulenius LAPOUGE, 1902,
l. c., 29 ; Bretagne. /
Fig. 70. — Bien reconnaissable à sa forme grêle et dé-
primée et à sa coloration bleue. Tête étroite et allongée. H"
Pronotum plus long que large, étroit, a lobes postérieurs `J
. É . . Fig.70.Gen.Chae-
presque pointus. paules tres effacées. IOMMMSTHOMSA7
Organe copulateur (fig. 70) grêle ; l’apex du pénis Ch- î¤ïfiwî11SL·,
long et incurvé, styloîde. La dent du sac interne allon- ggBr;;;,g°m;ggg A
gêû. dorsale.
France septentrionale et moyenne ; au sud—est jusque dans la Vendée et le
Limousin ; dans les Cévennes jusque dans 1’Hérau1t ; vallées inférieures des
Alpes jusque dans les Alpes-Maritimes et les Maures.
Toute 1’Europe septentrionale et moyenne. Scandinavie et sud de l’An-
gleterre. Italie, Sicile et péninsule Balkanique.
VARIATION. —- Représentée dans l’Europe orientale par des races géo-
graphiques bien caractérisées, l’espèce est, au contraire, très constante en
France. LAPouoE a décrit une variété verte de la Normandie (neusïrius LAP.)
et une aberration a bordure dorée qui se trouverait parfois en Bretagne
(aurulenius LAP,). Il s’ag'it là de variétés individuelles et non de races géo-
graphiques.
12. Gen. CHRYSOCARABUS THoMsoN
Chrysocambus C.—G. THOMSON, 1875, Op. ent. VII, 640 ; type : auroniiens
FABRICIUS.
Subgen Chrysoiribaœ REITTER, 1896, Verh. Ver. Brünn, XXXIV,
119 ; type : hispanvs FABn1c1Us.
Fig. 71. — Carabes à mandibules longues, sans scrobes bien développés
comme chez Chaeiocarabus, mais avec les palpes labiaux dichètes, le der-
nier article des palpes légèrement dilaté, non sillonné.
Forme grêle, allongée, les pattes longues. Coloration métallique très
brillante. Antennes à premier article sétulé, les articles 7 et 8 souvent
impressionnés sur la face ventrale, leur extrémité distale en massue, chez
, W

148 COLÉOPTÈRES ` CARABIQUES
les mâles. Face externe des mandibules simplement aplanie a la base, non
excavée, la pointe longue et saillante. Palpes longs. Dent labiale aiguë,
saillante.
Lobes postérieurs du pronotum saillants, les soies marginales et posté-
rieures présentes. Élytres longs, peu convexes, à sculpture fine, tendant à
s’effacer. Segments ventraux avec un point sétigère de chaque côté de la
ligne médiane, près de son bord postérieur.
Organe copulateur de type habituel, long et arqué ; l’orifice apical
ouvert au milieu d’une large surface membraneuse; pas trace de ligule ni
de dent évaginable du sac interne.
` On trouvera des ûgures des larves des Ch. hispanus F. et Ch. splendens
OL. sur la pl. 1 du Gen. Ins., 192, par LAPoUGE.
Les Chrysocarabus forment une grande lignée dont les souches se sont
différenciées sur la chaîne pyrénéo-provencale du Nummulitique ; aussi
sont—ils abondamment représentés dans les Pyrénées et la Montagne Noire ;
les Ch. Solieri et Ch. Olympiae sont les descendants des lignées isolées
sur la partie provencale de l’ancienne chaîne.
D’autre part, les Chrysocarabus se rattachent certainement aux Tribax
Frscn. (type Puschkini AD.) de la faune caucasienne. Ils en diffèrent par
la forme de leurs palpes, mais présentent les mêmes caractères généraux
dans la structure des mandibules et la chétotaxie. Nul doute que les Tribaat
et les Chrysocarabus soient la descendance de Carabes primitifs qui peu-
plaient, au Montien, la Mésogéide, chaîne montagneuse continue depuis
les Pyrénées jusqu’au Caucase, à travers la Tyrrhénide et l’Égéide (1).
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1 . Soies gulaires généralement présentes. Élytres à primaires marqués
de gros points enfoncés, les intermédiaires couverts de vermicula-
· tions assez confuses, ou presque lisses ........ Subgen. Ch1‘yS0t1‘iba.X.
— Soies gulaires absentes. Élytres à côtes primaires saillantes, sans
gros points enfoncés (2), avec les intermédiaires peu ponctués ou
lisses ; la sculpture tend à s’effacer et passe a des types lisses. . .
...................................... Subgen. Chrysocarabus.
Subgen. Chrysoiribax HEITTER
1. Élytres lisses, avec trois rangs de grosses fossettes sétigères repré-
sentant les primaires. Long. 29 à 35 mm ............. 3. Iutilans.
— Élytres à éléments distincts,.les primaires représentés par des côtes
peu saillantes et interrompues par des points (chaînons), les élé-
1. R. JEANNEL. Les Bembidiides endogés (Rev. fr. Ent., 1937, p. 382).
2. Quelques petits points irréguliers se trouvent sur les primaires chez le splerzdens,
le punctatoauraius et le lineatus.

cHRYsocARABUs 149
ments des intermédiaires assez confus, séparés par des lignes irré-
gulières de points assez gros. ................................. 2.
2. Pronotum allongé, plus long que large ; forme générale plus svelte.
Bicolore, la tête et le pronotum mats, les élytres métalliques et bril-
lants, d’un cuivreux plus ou moins rougeâtre. Sculpture à peu près
homodyname, les primaires non saillants. Pattes noires. Long. 27
à 38 mm. ....................................... 1. hispanus.
—- Pronotum court et transverse, moins long que large. Forme plus
ramassée. Entièrement métallique, d’un cuivreux verdâtre pâle
très brillant. Sculpture hétérodyname, les primaires en lignes de
chaînons nettement saillantes. Fémurs rouges. Long. 30 à 35 mm.
........................................... . ..... 2. Bugareti·
Subgen. Chrysocarabus, s. str.
1 . Fossettes basales du pronotum allongées. Protarse mâle avec trois
articles seulement feutrés en dessous, le quatrième glabre. Dessus
vert métallique, ou bleu, ou violet, les côtes élytrales noires. Al-
longé, avec les élytres renflés et convexes. Apex du pénis très court
(fig. 71 a). Long. 24 à 29 mm ........................ 4. Solieri.
— Fossettes basales du pronotum courtes et arrondies. Protarse mâle
avec les quatre premiers articles feutrés en dessous (1) ......... 2.
2. Premier article des antennes jaune. Forme relativement courte
et convexe, le pronotum court et cordiforme, à disque ponctué ;
élytres avec des côtes primaires généralement très saillantes et
noires, les intermédiaires rugueusement ponctués. Apex du pénis
relativement long, subcylindrique, grêle et recourbé. Long. 19 à
28 mm. ........................................ 5. auronitens.
— Premier article des antennes concolore, noir ou brunâtre ........ 3.
3. Pronotum court et cordiforme, densément et fortement ponctué. _
Élytres avec des côtes primaires peu saillantes, concolores, lon-
gées par des rangées de gros points pilifères ; les intermédiaires à
ponctuation dense mais peu profonde, sans ordre. Apex du pénis
incurvé et un peu tordu sur son axe. Long. 20 à 23 mm. .........
.......................................... 5. punctatoauratus .
—— Pronotum de forme variable, mais non ponctué, sauf sur la partie
saillante des lobes ; la surface couverte de rides transverses plus
nombreuses sur la partie basale, devenant rugueuses dans les gout-
tières latérales. Forme générale grêle et allongée, les élytres étroits
aux épaules, leur surface généralement lisse, parfois avec des
côtes ..................................................... 4.
1. Le M. Olympiae SELLA, du Val Sessera, appartient à ce groupe. Il se distingue
par sa sculpture triploîde homodyname. Il est vert doré à bordure rouge.

150 · COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
4. Antennes des mâles avec les 7** et 86 articles déprimés sur leur face
inférieure, de sorte que Pextrémité distale de ces articles est renflée
en massue. Pronotum plus long que large ou à peine transverse.
Élytres unis, sans côtes sensibles, parfois avec des lignes primaires
noires. Long. 24 â 32 mm ....................... 7. Splendcns.
— Antennes des mâles avec les 7e et 8€ articles simples, non renflés
en massue. Pronotum transverse, â côtés très largement arrondis
en avant, la gouttière marginale largement eXplanée.Élytres avec
des côtes noires saillantes, ou simplement marqués de lignes pri-
maires cuivreuses ou pourprées. Apex du pénis plus court et plus
obtus. Long. 24 à 32 mm. ................. . ..... 8. lineatus (1).
Subgen. Chrysolîribax REITTER
1. Ch. (ûhrysotribax) hispanus FABRICIUS,I792, Ent. Syst. 1, 126 ; type :
Espagne (err.), — DEJEAN, 1826, Spec. II, 174. —- cevennicus JAC-
QUET, 1886, L’Éch., Il, 2. —— languedocianus VUILLEFROY, 1892,
Bull. Fr., 180. — Boudeii BEUTH1N, 1892. — Auzali LE MOULT,
1912, Misc., 42 ; Tarn : Durfort.
Subsp. lalissimus L.«xPoUGE, 1910, Misc. ent., XVIII, 94 ; type:
Montagne Noire.
Subsp. gabalicus GÉHIN, 1885, Cat. Car., 41 ; type : Lozère. —
casianeus LAPoUGE, 1902, L’Éch., XVII, 30 ; type : Lozère.
Coloration très brillante : la tête et le pronotum bleu sombre ou vert,
les élytres d’un cuivreux doré, à reflets verts ou rouge cerise, avec la
bordure purpurine ou bleue verdâtre. Antennes et pattes noires ; dessous
noir.
Pronotum très variable de forme, plus long que large ou transverse ;
mais sa surface toujours profondément et densément ponctuée ; les côtés
profondément sinués en arrière. Élytres peu convexes, allongés, sans sinuo-
sité apicale. Protarses mâles avec les trois premiers articles et quelque-
fois une partie du quatrième densément feutres en dessous. Les mâles
sont plus petits que les femelles et surtout plus étroits.
Organe copulateur de même type que celui de l’aur·0niiens, avec l’apex
long et étroit, infléchi.
Partie méridionale des Cévennes et du Massif Central. Au nord jusqu’â
Argentat (Corrèze), Figeac (Lot) (2), Saint-Flour (Cantal), Saint-Just (Haute-
Loire). Au sud, dans les Corbières : forêt de Monthaut, Rennes-les-Bains,
pic de Bugarach (Aude). Vers l’est, ce Carabe a passé sur la rive gauche du
Rhône : Dieulefit et forêt de Saou, Drôme (C., BoUcnAanoN).
Les races locales sont peu tranchées :
1. Le lineaius DEJ. est une espèce bien distincte du laieralis Crinva. des Cantabres et
de la Galice, dont le pronotum est ponctué, comme chez punciatoauratus, les élytres
subparallèles et bicolores, l’apex du pénis (fig. 68 h, i) bien différent.
2. Recueilli par MASSIP (coll. Ch. ALLUAUD).

CHRYSOCARABUS 15l
_ Subsp. laiissimus LAPOUGE -
C’est la race de la Montagne-Noire et des Corbières. Elle est de grande
taille, avec le pronotum plus large que long, les élytres plus larges en avant.
Tête et pronotum bleus ou parfois verts, tranchant sur la coloration rouge
cuivreuse des élytres ; bordure bleue ou pourprée.
Subsp. hispanus, s. str.
Dans les Cévennes et le sud du Massif Central, ainsi que dans la Drôme.
Le Boudeti BEUTH. désigne des individus à primaires un peu plus saillants.
L’ab. Auzati Le M. est la forme à pronotum vert, la forme typique ayant le
pronotum bleu.
Subsp. gabalicus Gnnm
Dans les forêts de la Lozère, se prend une race de petite taille, à prono-
tum étroit, plus long que large, et coloration assez constante : tête et pro-
notum verts, élytres d’un rouge cerise métallique avec la bordure bleue.
Chez certains individus, les élytres perdent leur éclat métallique et de-
viennent d’un brun pourpré (ab. castaneus LAP,).
2. Ch. (ührysotribax) Bugareti, n. sp. — Type: une femelle du moulin
de la Gravette (Mus. Paris).
Long. 30 à 35 mm. Large, plus convexe, moins allongé et moins svelte
que l’hispanus, les pattes moins longues. Vert métallique pâle, un peu
cuivreux et très brillant, la tête et le Pronotum métalliques comme les
élytres ; premier article des antennes et fémurs, sauf l’extrémité apicale,
rougeâtres.
Tête et pronotum avec la même ponctuation forte et serrée que chez
hispanus, le pronotum bien plus court, transverse, à base plus large et
côtés moins brusquement sinués en arrière; gouttière marginale semblable,
peu accusée. Élytres assez convexes, oblongs, à côtés plus régulièrement
arqués que chez hispanus, l’apex plus arrondi, moins atténué ; sculpture
de même type, mais avec les primaires plus saillants, se détachant nette-
ment sous forme de séries de chaînons; intermédiaires plus superficiels.
Dent labiale saillante et sillonnée, un peu bifide, comme chez hispanus,
différente de celle courte et obtuse du Ch. auroniiens.
Antennes de même forme que chez hispanus, longues, l’article 2 à peu
près deux fois aussi long que large. Les caractères sexuels des antennes
moins développés, l’article 8 à peine déprimé sur sa face inférieure, alors ·
que cet article 8 et l’article 9 sont profondément échancrés chez hispanus.
Protarse mâle avec les quatre premiers articles feutrés.
Les caractères de ce Carabe, certainement un des plus beaux de la faune
francaise par s coloration métallique d’un vert laiteux très brillant, le
rapprochent indiscutablement du Ch. hispanus ; mais les différences sont
telles qu’il est impossible de le considérer comme une variété de l’his—
panus. Il est exclu d’autre part qu’il puisse s’agir d’un hybride, car

152 cotiâorriaians CARABIQUES
sauf la coloration rougeâtre du premier article des antennes et des fé-
rnurs, aucuns des caractères du fesiivus ne se retrouvent chez le Bugareii.
Le Ch. Bugareli doit donc être tenu pour une espèce extrêmement rare,
qui occupe à la fois la Montagne Noire et les Corbières. On en connaît
seulement deux exemplaires : une femelle de la Montagne Noire, un mâle
des Corbières.
Le mâle est de forme un peu plus étroite que la femelle, avec la tête un
peu bleuâtre, la bordure des élytres verte, de même teinte que le disque.
L’exemplaire étudié n’a pas de soies gulaires ; mais cette absence des soies
gulaires s’observe aussi chez certains individus des deux sexes de Ch. his-
panus.
La femelle est plus grande et plus ovale ; sa tête est verte eoncolore, la
bordure des élytres cuivreuse. Les soies gulaires sont normalement déve-
loppées.
Montagne Noire : une femelle prise par M. P.-R. BUGARET au moulin
de la Gravette, près des Cammazes, Tarn.—Corbières: un mâle des environs
de Rennes-les—Bains, Aude (coll. R. Oiaenrnüa).
2. Ch. (ûhrysotribax) rutilans DEJEAN, 1826, Spec. II, 173; type: Pyré-
nées-Orientales.
’ Subsp. Croesus R. Oeizarnüa, 1898, Bull. Fr., 243 ; type : forêt de
Monthaut. — brevicollis LAPOUGE, 1910.
Subsp. perigniius REiTrER, 1896, Verh. nat. Ver. Brünn. XXXIV,
195 ; type : Andorre. —— foveipennis LAPOUGE, 1902, L’Éch., XVII,
30 ; Andorre.
Diffère de l’hispanus par sa sculpture : primaires représentés par des
rangs de larges fossettes sétigères très profondes ; pas trace d’éléments
sur les intermédiaires. Il existe cependant dans l’Aragon une race opu-
lenius OB., dont les intermédiaires sont rugueux et rappellent par consé-
quent Fhispanus (1).
Antennes et pattes noires. Pronotum transverse, a surface ridée en tra-
vers, non ponctué sauf sur les lobes postérieurs. Élytres oblongs, étroits
aux épaules, peu convexes, sans sinuosité apicale. Protarses mâles avec
trois articles feutrés en dessous, le quatrième glabre.
Organe copulateur de même type que celui d’hispanas, mais avec l’apex
court et obtus, rappelant assez celui du splendens (fig. 71 g).
Localisé dans la partie orientale des Pyrénées, sur les deux versants. En
France, il ne paraît pas dépasser vers 1’ouest la vallée de 1’Ariège.
1. En Espagne, les races opulcnius R. OB. (Huesca) et aequatus LAi>.(Montserrat)
ont la coloration et 1’aspect de Phispanus : tête et pronotum bleus, élytres cuivreux
à fossettes très effacées et surface rugueuse. N’est-ce pas la le véritable hispanus de
FABRICIUS, qui l’a décrit d’Espagne ‘I Pour en juger, il faudrait avoir vu le type.

1 CHRYSOCARABUS 153
Subsp. rutilans, s. str.
En entier cuivreux doré ou rouge cuivreux, les primaires marqués de gran-
des fossettes brillantes, le long de lignes noirâtres ou violacées. Pyrénées-
Orientales.
Subsp. Croesus R. Onnnrnün
Tête et pronotum d’un bleu à reflets verts ou cuivreux, les élytres cui-
vreux verdâtres, à bordure pourpre ; surface superficiellement ponctuée.
Corbières : forêt de Monthaut, près de Rennes—les—Bains (Aude).
Subsp. perignilus REITTER
Tête et pronotum verts, élytres d’un rouge cuivreux brillant, la bordure
cuivreuse. Andorre et forêts de 1’Ariège avoisinantes.
Subgen. Ch1‘yS0c3l'8.l)I1S, s. str. W
4. Uhrysocarabus (s. str.) Solieri DEJEAN, 1826, Spec. II, 119 ; type :
Basses-Alpes. — PONCETTON et REYMoND, 1935, Bull. Fr., 271.
Subsp. Solieri, s. str. — furcillaius BLEUSE, 1913, Misc. ent., XXI,
66 (monstruosité). — fusc0—aeneus CLERMONT, 1925, Misc. ent.,
XXVIII, 73.
Subsp. ClairiGÉH1N, 1885, Cat. Car., 41 ;type : Alpes mar. — vesti-
biensis PONCETTON et REYMoND, 1935, Bull. Fr., 272 ; type 2 Alpes
mar.
Subsp. Banneli G. COLAS 1936, Bull. Fr., 178; type: Saint—C·assien-
des-Bois. —- bonnelianus G. COLAS, 1936, l. c., 315.
Fig. 71 a. —— Bien distinct des suivants par la forme allongée des fos-
settes basales du pronotum, l’existence de sillons transverses sur les côtés
des segments ventraux, et les protarses mâles à trois articles feutrés en
e dessous. Élytres ovoîdes, convexes, à côtes primaires très saillantes, les
intermédiaires avec trois rangs de granulations correspondant aux secon-
daires et tertiaires, les secondaires souvent en forme de côtesfines et con-
tinues.
Organe copulateur à partie apicale dilatée, l’apex très court, en lame
obtuse et arrondie (fig. '71 a).
1. Petite taille (de 22 à 25 mm.), le pronotum nettement plus long que
large, à côtés sinués en arrière et base un peu plus étroite que le bord
antérieur. Élytres peu amples. Vert métallique, à gouttière margi-
nale dorée (1) ..................................... subsp. Solieri.
— Grande taille (de 27 à 30 mm.), le pronotum à peine plus large que
long, à côtés sinués fortement en arrière et base non rétrécie. Élytres
l. L’ab. fusco-aeneus CLERM., d’un brun cuivreux uniforme, ne serait qu’une altéra-
tion post mortem causée parle cyanure, d’ap1·ès P. BORN (Misc. XXIX, 14).

154 COLÉOPTÈRES cARAB1oUEs
tres élargis après le milieu. Vert métallique clair (1), souvent lavé de
bleuâtre (cyaneoviridis CARRET), ou vert foncé non metallique avec la
bordure pourpre (Louveii CLERM.), ou bleu, violet-verdâtre, violet,
noir bleuâtre (Clairi, forme typique). ................. subsp. Clairi.
— Grande taille (de 30 à 33 mm,). Large et trapu, le pronotum large,
à cotés peu sinués en arrière, non rétréci à la base ; les élytres amples,
peu convexes, a cotes peu saillantes. Tête et pron otum d’un bleu bril-
lant, les élytres bleu noirâtre, à gouttière violette... subsp. Bonneli.
Localisé dans les Alpes maritimes, depuis la vallée de la Durance à 1’est
et le Briançonnais jusqu’a la vallée de la Boya.
La forme typique occupe les Basses-Alpes, de Digne (forêt des Dourbes)
jusqu’à Barrême. La coloration verte ou cuivreuse est constante. L’ab.
furcillatus BL. désigne des malformations individuelles, côtes bifurquées,
assez fréquentes aux environs de Digne.
La race Clairi occupe les sommets des Alpes-Maritimes, entre le Var et
la Roya. Les colorations bleues ou violettes sont fréquentes, surtout aux
environs de Saint·Martin·Vésubie. .
La race Bonneîi enfin, récemment découverte (2), vit a basse altitude, près
de la mer, dans les châtaigneraies des massifs du Tanneron et de l’Estére1,
jusqu’aux environs de Saint-Raphaël.
5. Chrysocarabus (s. str.) auronitens Fnemcius, 1792, Ent. syst., 1,129;
type : Allemagne occid. — BARTHE, 1920, Tabl. an., 72.
Subsp. auronilens, s. str. —per·viridis REITTER, 1896,_Verh. Brünn,
XXXIV, 122 ; type : Vosges,— ignifer HAURY, 1889, Nat., XI, 31 ;
type : Alsace. —— cupreoniiens CHEVROLAT, 1861, Rev. Mag. Zool.,
143 ; type : Calvados.
Subsp. fesiivus DEJEAN, 1826, Spec. II, 115 ; type : Sorèze. —
nigrofemoraius BARTHE, 1909, Car. gallo—rhén., 73 ; type : Montagne
Noire.
Subsp. cosfellaius GÉHIN, 1882, Nat., II, 5; type : Mont Dore. ——
Quiiiardi BARTHE, 1909, Car. gallo—rhén., 72 ; type : Auvergne. —
garacfensis ALLUAUD, 1937, Mém. Sc. Creuse, XXV, 498 ; type : forêt
de Guéret.
Subsp. subfesiivus H. ()BnRTHûR, 1884, Ann. Fr., Bull. p. 147 ;
type 1 forêt de Lorges. —— ar·m0ricanz1s,R. OBERTHÉR, 1935, Misc. ent.,
XXXVI, 33 ; type : Bretagne.
Fig. '71 b, c, d. —- L’espèee est surtout caractérisée par la coloration
jaune du premier article des antennes et de la face dorsale des mandibules.
1. Le veszzbiensis PoNc. et REYM.corresp0nd aux cyaneoviridis verts, de Saint-Martin-
Vésubie.
2. Le nom de Bômzeti COLAS peut être conservé, quoique Conns ait cru devoir le chan-
ger en bonnelianus à cause de l’ab. B0nneîiLE Mouixr, 1912 (du C. auronitens du Mont-
Dore). Dans la systématique des formes de Ch. auroniîcns, comme d‘ai1leurs de bien
d’autres espèces, les innombrables « aberrations » de certains auteurs, aberrations qui
n’ont aucune valeur, —— sauf commerciale, — doivent être éliminées de la nomencla-
ture scientifique et tenues pour inexistantes.

cnavsocimanus N 155
Très rarement ( ni grofemoraius BARTHE) ce premier article des antennes est
brunâtre. Antennes simples dans les deux sexes, sans tubérosité apicale des
articles 7 et 8 du mâle. Pronotum cordiforme, un peu plus large que long,
rétréci à la base chez les races francaises, le disque densément ponctué.
Élytres ovoides, avec trois côtes primaires plus ou moins saillantes, géné-
ralement noires, entre lesquelles les intermédiaires sont confusément i
ponctués. ·
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Fig. 71. Gen. Chrgsocarabus Tnoivis., sommet du pénis, face dorsale.-- a., Ch. (s. str.)
Solieri DEJ., des Alpes-Maritimes. ——- b., Ch. (s. str.) auronitens F., forme typique, de
la forêt de Montmorency. —— c. le même de profil. ——- d., Ch. (s. str.) azzroniiens subsp.
feslivus DEJ., de la Montagne-Noire.-e., Ch. (s. str.) puncialoauralus GERM.,du Ver-
net. ——- f., Ch. (s. str.) punctatoauratus subsp. Farinesi DEJ., de Belcaire.—- g., Ch.
(s. str.) splendcns 01.., de Lestelas. —- h., Ch. (s. str.) lineatus DEJ., des provinces
Basques.- i., Ch. (s. str.) lateralis GHEVR·, de la Galice.
Organe copulateur très grand, grêle, l’apex relativement long et inflé-
chi vers le côté droit et ventral.
L’espèce est répandue dans les anciennes forêts humides de presque toute
la France, sauf dans les Pyrénées et les Alpes méridionales. Elle s’étend vers
l’Est jusque dansl’Europe centrale et les chaînes carpathiques (subsp. Escheri
PALL. des Carpathes). L’isolement des forêts par de vastes espaces déboisés
a produit la segrégation des colonies, chez lesquelles les variations de forme
et de couleur ont évolué avec des allures diverses. En France, on peut dis-
tinguer les races principales suivantes.

156 COLÉOPTÈRES cA1>\AB1QUEs
Subsp. auronilens, s. str.
La sous-espece auronitens, à tibias rouges, occupe en France toute la région
orientale, le nord et le bassin de la Seine.
En Belgique se prennent d’intéressantes variétés de coloration : aureo-
purpureus LAP. dans la forêt de Gronendae1(entiêrement dorée) ; Putzeysi
Mons, dans la forêt de Soignes (tête et pronotum dorés, élytres bleu-
violet ou noir verdâtre, les intermédiaires presque lisses).
Dans les Vosges, près de Mulhouse : var. i gnifer HAURY, à pronotum rouge
feu et élytres dorés. En Suisse: var. perviridis PrE1TT.,en entier vert métal-
lique. L’ab. airaius HEER est une forme mélanisante des régions élevées de
la Suisse et de la Savoie.
Dans l’Isere 2 var. allevardensis NICOLAS (Misc., 1919, 84), dont la ponc-
tuation des intermédiaires est particulièrement effacée.
L’auroniierzs typique, à pronotum rouge doré, élytres verts, fémurs et
tibias rouges, se trouve dans les forêts du nord-est de la France, jusqu’aux
environs de Montargis (foveipennis LEBIS) vers le sud ; aux environs de Paris
(forêts de Marly, de Carnelle, de Montmorency), elle est toujours constante,
sans variations de coloration. Il n’en est pas de même en Normandie.
Dans le Calvados, forêt de Cerisy, se trouve la forme cupreoniiens GHEVR.,
d’un bronzé obscur verdâtre, bleuâtre ou violacé, avec la tête et le pronotum
concolores ; elle se trouve à l’exclusion du type (1).
Dans l’Eure, dans la forêt de Lyons, par contre, ne se trouve quela forme
typique, avec quelques individus dont les élytres sont plus ou moinsnoirâtres
(ab. Gervaisi Le M.),
Enfin dans l’©rne, la forêt d’Écouves, et dans l’Eure-et-Loir les forêts
de Perseigne et de Senonche sont encore peuplées par des auroniiens
typiques, au milieu desquels se rencontrent, en très petit nombre, des indi-
vidusà pronotum rouge feu ou groseille et élytres d’un noir ardoisé ou d’un
violet sombre, parfois a reflets mordorés : var. Leiacqi ANTOINE (1919, Misc.,
65) (2). Une variété mélanisante analogue (var. Oberihüri LEBIS), a élytres
noirs, se trouve rarement dans la forêt de la Ferté-Vidame (Eure-et-Loir).
Subsp. festivus DE.IEAN
Tibias noirs, les côtes élytrales tres effacées, parfois même absentes et
représentées alors par une fine ligne noire ou pourprée. La coloration jaune
du premier article de 1’antenne et la forme de l’apeX du pénis distinguent
cette race du pzmctaloauralus des Pyrénées, auquel elle ressemble par sa
sculpture élytrale.
Le feslivus est localisé dans la Montagne Noire. Il y est très variable et
quelques-unes des variations principales méritent d’être retenues (3) :
Le nigrofemoratus BARTHE a le premier article des antennes et les fémurs
presque noirs. Ces caractères ont-ils été observés sur le vivant ‘?
1. Les aberrations pseudomelas, pseudopurpureus, Roeschkei, Rossii, fastuosus (LE
Mourr, Misc. 1912, 46-47), toutes de la forêt de Gerisy, sont des variations indivi-
duelles sans intérêt.
2. Les collectionneurs d’aberrations se sont acharnés sur ces Carabes normands.
LE MoU1.·r, VENET, et surtout Smounv (1931, Misc., XXXIII,65) ont donné des noms
à plus de vingt petites Variétés de coloration sans aucun intérêt. On ne peut que s’éle-
, ver contre cette pratique.
3. Par contre, il ne faut tenir aucun compte d’une longue série de prétendues « aber-
rations » nommées par LE Momxr. On les trouvera énumérées par BARTHE dans ses
Tableaux analytiques.

cHnYsocARABUs 157
Le type fesiivus a le pronotum cuivreux et les élytres verts. On trouve avec
lui des individus cuivreux dorés avec le disque du pronotum pourpre (pur-
pureoruiilans BARTHE), d’un violet pourpre avec les élytres cuivreux violacés
(holochrysus BARTHE), violets avec les élytres pourpres (violaceopurpureus
BARTHE).
Les formes Le Moulti LAP. (décrite comme un splendens à pattes rouges)
et ceroglossoides BARTHE (1909, Tabl. an., 73) désignent des individus
à élytres lisses, sans côtes saillantes, ressemblant aux splendens. Les pumi-
catas LAP. et fausiulus LAP. peuvent en être tenus comme synonymes.
Subsp. costellalus GÉHIN
Ce nom plus ancien doit prévaloir sur Quittardi BARTHE, ordinairement
adopté.
Tibias noirs, les côtes élytrales saillantes, les intermédiaires à ponctuation
forte et rugueuse.
La forme costellaius GÉH. (s. str.) se trouve en Auvergne : Puy-de-Dôme,
Le Lioran, et s’étend vers le S jusqu’au mont Aigoual (FAGE, BUGARET).
Elle est toujours de très petite taille (18 mm.), de couleur terne, avec le
pronotum noirâtre, plus ou moins euivreux dans les fossettes, les élytres
d’un vert sombre, souvent bleuàtre ou noir. Elle a naturellement reçu d’au-
tres noms ( Guerryi BORN, cyanellus GÉH,) (*). En réalité le costellalus typique
n’est qu’une forme extrême, réduite et mélanisante, du Quitiardi, largement
répandu en Auvergne.
Qz1iiiardiBARTnE (1909, Car. gall0—rh., 72) a le pronotum doré très brillant,
les élytres vert doré, à intermédiaires modérément ponctués et côtes assez
faibles. Le Dauphini AUZAT (1915, L’Ech., 3), du bois de la Pauze, pres Cler-
mont-Ferrand, en diffère par sa coloration cuivreuse rutilante, un peu pour-
prée. La forme garaclensis ÀLLUAUD (de la forêt de Guéret), a la coloration
du Quitïardi, mais les côtes plus saillantes et les intermédiaires plus rugueux.
La var. Buyssoni BARTHE (1929, Misc., 36) de la forêt de Moladier,près de
Moulins (Allier), est un Quittardi avec des points le long des côtes, comme
ceux du punctatoauratus.
On trouve enün des colonies dans la Corrèze aux environs d’Uzerche
(Lnms) et dans l’lndre—et-Loire, forêt de Chinon (R1vAL1En), se rattachant
encore à la même sous-espèce.
Subsp. subfeslivus R. 0BERTHüR
Il existe peu de différence entre les Quittardi de la France centrale et les
auronitens du massif armoricain. La forme générale est plus allongée chez
ces derniers, le pronotum plus long et rétréci en arrière ; les côtes élytrales
fines. Tibias noirs.
La forme subfestivus (armoricanus OB.) a le pronotum et la tête d’un rouge
doré ou pourpré, les élytres vert métallique. Elle se trouve un peu par-
tout dans les forêts de la Bretagne.
Aux environs de Rennes, on a signalé des individus d’un bleu intense
(caeruleus LAP.) dont l’existence n’a jamais été conürmée.
Dans les forêts du Finistère (forêt de Huelgoat) et des Côtes-du-Nord
(forêt de Lorges) des variations mélanisantes sont plus ou moins fréquentes
à côté de la forme typique : noir luisant, a reflets violacés ou verdàtres (melas
1. Les aberrations nigriformc et Bonneti de LE MOULT sont des costellalus un peu
plus noirs, sans aucun intérêt scientifique.

158 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
R. OBERTHIIR, 1884, Ann. Fr., Bull., 147); violacé bleuâtre très foncé (pur-
pureus R. OBERTHU12, 1884, l. c.) ; vert sombre tournant au violacé (viridi-
permis Bmsusn, 1896, Misc., 18); bronzé foncé_(cupreus R. Onnarnürx, 1935,
M isc., 33).
Toutes ces variétés de coloration se trouvent dans des stations diverses.
Par contre, la forme Bleusei R. Onnnrnün (1884,1. c. ), à tête et pronotum
d’un rouge pourpre doré intense et élytres presque noirs, verdâtres ou bleuâ-
tres, à bordure d’un vert doré clair, se prend dans les Côtes-du-Nord,
dans une localité de la forêt de Lorges où elle est très rare (1).
6. Chrysocarabus (s. str.) punctatoauratus GERMAR, 1824, Ins. Spec. nov.,
4 ; type : Pyrénées. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 113 ; type : mont. à
l’est de Montlouis. — GÉH1N, 1882, Nat., 7. — BARTHE, 1936, Misc.
cnt., XXXVII, 25.
Subsp. punciaioauraius, s. str. — carliiiensis BARTHE, 1910, Misc.,
38 ; nord du Carlitte. — boscensis NICOLAS, 1923, F. j. Nat., XXVII,
17 ; forêt du Bosc. — flavolimbaius GÉHIN, 1876, Cat. Car., 26.
Subsp. Pandelléi GÉHIN, 1882, Nat., II, 7; type : Bagnères-de-Lw
chon. ——— aurocosiaius LA1>oUGE, 1902, L’Éch., XVIII, 27 ; Luchon. ——
Bouisseii BARTHE, 1936, Misc., 27 ; type : Val d’Esquierry.
Subsp. montana.; GÉHIN, 1882, Nat., II, 7 ; type : Mas d’Azil. ——
bigerrio LAPOUGE, 1924, Misc., 164 ; Bagnères-de-Bigorre.
Subsp. Farinesi DEJEAN, 1826, Spec. II, 115 ; type : Pyrénées-
Orientales. — Barihei BARTHE, 1912, Misc., XX, 35 ; type : Belcaire.
Fig. 71 e, f. — Cette espèce représente Yaumniiens dans les Pyrénées ;
aussi se relie—telle surtout à la race fesiivus de ce dernier. Le puncial0—
auraius se distingue cependant d’abord par son premier article des antennes
noir, ensuite par la présence a peu près constante de points enfoncés (soies
discales) échelonnés le long des côtes élytrales (2).
Coloration peu variable, généralement dorée, parfois verte (race Fari-
nesi).
Pronotum cordiforme, transverse, à côtés bien arrondis en avant, sinués
en arrière, la gouttière étroite, toute la surface du pronotum densément ct
_ irrégulièrement ponctuée. Élytres de forme variable, les côtes primaires
très peu saillantes, parfois effacées, mais marquées par de fines lignes
brunes ou rougeâtres. Pattes généralement noires ; mais il existe des mu-
tations il pattes rouges.
Organe copulateur semblable à celui dburoniiens ; mais l’apex bien plus
court, mousse ct arrondi, infléchi et tordu sur son axe.
l.Comme les autres formes de 1’aur·onilens, celles des forêts bretonnes ont été aussi
exploitées par LE Mourr. Les aberrations Mesmimi, Clermonfi, cupreicolle (sic), lor-
geensis, n’ont pas de raison d’être dans une nomenclature scientifique.
2. BARTHE attribue au punciatoauratzzs mâle des antennes a 7° et 8E articles « échan—
crés en dessous », les mêmes organes simples chez Pazzroniiens. En réa1ité,le renflement
apical (callosité de LAPOUGE) de ces articles est très variable ; il n’est nullement c0ns—
tant chez le punctatoauratus.

CHRYSOCARABUS 159
1. Races de petite taille, occupant la chaîne principale des Pyrénées.
Long. 22 à 25 mm. Elytres ovales et convexes .................. 2.
— Races de grande taille, occupant la bordure calcaire des Petites Py-
rénées. Long 25 à 32 mm. Elytres élargis en arrière, déprimés ..... 3.
2. Ponctuation des intermédiaires confuse, sans ordre ............
........................................ subsp. punctatoauraius.
— Ponctuation des intermédiaires alignée sur trois rangs. subsp. Pandelléi.
3. Ponctuation des intermédiaires confuse, mais forte. subsp. montanus.
—- Ponctuation des intermédiaires très effacée, imperceptible, les es-
paces entre les côtes lisses et brillants ............. subsp. Farinesi.
Subsp. punctatoauratus, s. str.
Chaîne axiale des Pyrénées, depuis le Canigou jusqu’au Val d’Aran. Le
punctatoauratus, forme typique, occupe les environs du Vernet, la J asse de
Cadi, les monts de Cerdagne. Dans le sud du département de l’Aude, ver-
sant nord du Carlitte, les exemplaires sont de très petite taille, à élytres lar-
ges, intermédiaires peu ponctués, les fémurs rougeâtres (carliitensis BARTHE).
Dans l’Ariège (forêts du Bosc et d’Andronne), la forme boscensis Nic.
ne diffère guère de la race typique que par sa coloration d’un vert doré. Le
pseudofcsiivus BARTHE est une mutation à pattes rouges, qui se prend dans les
forêts du Bosc et d’Andronne. L’ab. andronnensis N1coLAs n’est sans doute
qu’une anomalie individuelle dont le pronotum rappelle celui du splendens.
Subsp. Pandelléi GÉHIN P
C’est la forme répandue dans les Pyrénées centrales, dans la Haute-Ga-
ronne et les Hautes-Pyrénées. Le Pandelléi typique est vert, lkzurocoslatus
LAP. d’un rouge doré ou cuivreux. On ne voit pas bien dans sa description
ce qui distingue le Bouisseii BARTHE (dela forêt de Mourtis et du Val d’Es—
quierry) de Faurocostaîus luchonnais.
Subsp. monianus GÉHIN
Peu différente de la race précédente, sauf que la ponctuation des inter-
médiaires est confuse, la taille plus grande.
La forme monlanus typique occupe le Plantaurel, aux environs du Mas
d’Azil et s’étend vers l’ouest, sur les Petites Pyrénées, jusqu’au pic de Nère
près de Barèges. Au pic de Nère, dans les Hautes—Pyrénées, se trouve une
mutation à pattes rouges (rubripes NICOLAS) et une variété mélanisante
(lzzgzzbris GÉ1-1.).
Quant au bigerrio LAPoUGE, c’est la forme la plus occidentale de l’espèce ;
elle différerait du montanus par l’absence des points discaux le long des
côtes élytrales.
Subsp. Farinesi DEJEAN
Race répandue dans la bordure calcaire des Petites Pyrénées, dans les dé-
partements de l’Aude et de l’Ariege, de la vallée de l’Aude à la forêt de Bé-
lesta. G’est la race la plus caractérisée, avec ses élytres plans, élargis en
arrière, de coloration verte et brillante, presque lisses sur les intermédiaires,
entre les côtes ; les points discaux sont toujours bien développés le long des
côtes.
La description du Farinesi s’applique parfaitement aux individus de

160 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
grande taille des environs de Belcaire (Aude) redécrits comme Barihei
, BARTHE (1).
7. Chrysocarabus (s. str.) splendens OLIVIER, 1780, Ent. III, 22 ; type :
Pyrénées. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 171. —— carolinus FABRICIUS,
1801, Syst. El. I, 168 ; type : Pyrénées.
Subsp. ammonius LAPOUGE, 1909, L’Éch., XXV, 58 ; type : Mon-
tagne Noire.
Subsp. splendens, s. str. — seriepunclalus LAPoUGE, 1902, L’Éch.,
XVII, 27 ; type : Pyrénées. — pseudoiroberii LA1>oUGE, 1913, Misc.
12 ; Pyrénées. — nereensis NICOL.&S, 1898, F. j. Nat., XXIX, 12 ;
pic de Nère. — lapurdanus LAPOUGE,I9I3, Misc., 11 ;type : Cambo.
Subsp. viiiaius LA1>oUGE, 1902, L’Éch., XVII, 27 ; type : Landes.
— ovipennis LAPoUGE, 1902, l. c., 27 ; type : Landes. —— pinclorum
LAPOUGE, 1909, L’Éch., XXV, 58 ; type : Landes.
Fig. *71 g. — Bien différent du précédent par la forme de son pronotum,
étroit et allongé, à côtés non arrondis en avant, subparallèles en arrière;
surface non ponctuée, mais seulement ridée en travers, surtout devant la
base et sur les côtés.
Antennes du mâle avec les articles 7 et 8 déprimés sur leur face inférieure,
de sorte que l’extrémité distale de ces articles est brusquement renflée.
Élytres étroits et allongés, dilatés en arrière, peu convexes ; leur surface
lisse et unie; parfois des traces de ponctuation foncière et quelques
points discaux marquant la place des primaires. Ceux—ci quelquefois indi-
qués par une vague côte saillante ou des lignes noirâtres.
Organe copulateur de même forme générale que chez le précédent ;
l’apex du pénis est assez grand, atténué en pointe (fig. '71 g).
1. Gouttiere marginale du pronotum plus largement étalée et rugueuse
dans la moitié antérieure, les côtés plus fortement sinués en arriere,
le pronotum moins étroit. ........................ subsp. viliatus.
-— Gouttière marginale du pronotum étroite, peu rugueuse, peu étalée
dans sa partie antérieure, les côtés moins sinués en arrière, le prono-
tum étroit, plus long que large ............................. 2.
2. Surface de l’élytre plus nettement pointillée, les traces de côtes plus
visibles, avec des points discaux assez fréquents. Coloration le plus
souvent cuivreuse pourprée ................... subsp. ammonitzs.
—— Surface de l’élytre lisse. Coloration variable ........ subsp. splendens.
L’espece occupe la Montagne Noire, les Corbières et les Pyrénées, sur leurs
deux versants, depuis la Cerdagne jusqu’au pays Basque et dans les forêts
des Landes.
Subsp. ammonius LAPOUGE
Très peu distincte de la forme typique. Elle est répandue dans la Montagne
1. Il est impossible de savoir ce que peut être l’ab. Kricheldor/fl LE MoUL·r (BARTHE,
Tabl. an., 72). Sans doute encore une « aberration » marchande.

CHRYSOCARABU s 161
Noire et dans les forêts du Tarn : environs de Durfort ; forêt de la Grésigne.
L’ab. vinosa LE M. est d’une couleur rouge groseille foncée (1).
Subsp. splendens, s. str.
Dans toute la chaîne des Pyrénées, depuis les Corbières jusque dans le
pays Basque, où il se trouve avec le lineaius. Dans toute cette aire géo-
graphique la coloration varie du vert uniforme aux colorations cuivreuses
ou mordorées (mordoralus Nic.), On trouve des exemplaires avec les points
discaux plus nombreux (seriepunclatus LAP., hemiplcrus SIRGUEY), d’autres
— ont parfois les primaires marqués par de fines lignes noires (pseudotro- ·
berli LAP,). A haute altitude, l’espèce est représentée parfois par des exem-
plaires mélanisants, de petite taille et de forme étroite, par ex. au Prat-long,
en haut de la vallée du Lys, dans la Haute—Garonne (Ch. ALLUAUD). Sur le
pic de Nère, dans les Hautes-Pyrénées, on a trouvé des individus abso-
lument noirs (nereensis Nic.), La forme cychricollis LAP., des Pyrénées espa-
gnoles (Huesca), a le pronotum particulièrement étroit. Le lapurdanus LA-
POUGE, peu différent de la forme typique, mais avec les primaires un peu
soulevés, est la forme qui cohabite avec l’ursuius et ses variétés dans les
Pyrénées occidentales. Enfin, le Mascarauxi LAP0UcE serait une variation
« prodigieusement étroite », localisée dans la vallée de la Bidassoa et de la
— Nivelle (2).
Subsp. viiiaius LAPoUcE ·
» G’est la forme des Landes, c’est—à-dire de la plaine, bien caractérisée par
la forme du pronotum.
Le viitatus typique est la forme à élytres verts, avec des lignes primaires
noires ; il se trouve dans les bois de Chalosse. La formeà élytres lisses, de
coloration tirant toujours sur le vert, mais sans bandes noires est celle nom-
mée ovipennis LAP., ou encore pinetorum LAP., ; les individus de la forêt de
Thétien correspondent au pinetorum et ne diffèrent d’ailleurs pas des autres.
8 Chrysocarabus (s. str.) lineatus DEJEAN, 1826, Spec. II, 117 ; type :
Asturies.
Subsp. lineaius, s. str. -—— basilicus CHEVRoLAT, 1836, Mag. Zool.,
pl. 170. — Whiiei E. DEYRo1.LE, 1852, Ann. Fr., 249 ;type : Astu-
ries. —— Var. Tmberii KRAATZ, 1860, Ber]. ent.·Zs., IV, 61 ; type :
Guipuzcoa. .
Subsp. ursuius LAPOUGE, 1911, Misc., XIX, 17 ;type : mont Ursui.
— beharrius NICOLAS, 1916, Misc. ,XXIII, 25 ;type smont Beharria.
— Hochsfeiieri BORN, 1919, Soc. ent., XXXIV, 19. —-— miniaiulus
VENET, 1929, Misc., XXXII, 114 ; type : Urepel.
l. Les ab. granulipennis LE M., Bzzbaulfi LE M., psezzdocychricollis LE M., pseu-
doovipennis LE M., n’ont aucune raison d’être.
2. Ici encore il faut éliminer de la nomenclature de prétendues aberrations comme ab.
Jeani (]LERM.,Dombr0vskii LE M. à téguments « granuleux » ou « réticulés », qui ne sont
que des malformations individuelles ou des accidents dela dessiccation. De même,il
faut rejeter toutes les « aberrations » de LE Mouixr portant sur la taille et la coloration,
dont BARTHE (Tabl. an., 70) a tenté de donner un synopsis. Toutes ces aberrations
colorées sont d’ailleurs faciles à reproduire artificiellement en soumettant des exem-
plaires de collection parfaitement normaux à des températures plus ou moins élevées
et prolongées.
JEANNEL 11

162 coLÉo1>TÈruas CARABIQUES
Fig. 71 h. -— Distinct du précédent par la forme des 76 et 86 articles
des antennes du mâle. Le pronotum est toujours large, cordiforme, à côtés
largement arrondis en avant, profondément sinués en arrière, avec la
gouttière marginale toujours très large et très rugueuse. Le pronotum est
presque toujours d’un rouge doré. Élytres variables.
Organe copulateur semblable a celui de splendens ; toutefois l’apex du
pénis est toujours plus court et plus obtus.
1 . Élytres avec des côtes saillantes, cuivreuses ou noires, entre lesquelles
les intermédiaires sont densément ponctués ......... subsp. lineaius.
- Élytres unis, sans côtes saillantes, la surface à peu près lisse, souvent
avec des bandes pourprées ou cuivreuses sur Pernplacement des pri-
maires .......................................... subsp. ursuius.
Subsp. lineatus, s. str.
Le lineaius typique a des côtes faiblement saillantes,dont l’arête est cui-
vreuse ou noiratre ; les intermédiaires sont ponctués, un peu comme chez
1’aur·0nitens. Cette forme est répandue depuis la_Galice jusque dans les pro-
vinces basques, mais ne se trouve pas en France. La var. Troberii a les côtes
encore moins saillantes, la ponctuation des intermédiaires superücielle et
effacée. Décrite du Guipuzcoa, elle doit exister dans les Basses-Pyrénées.
Subsp. urszzius LAPOUGE
L’ursuius est une race à élytres lisses et unis, avec des bandes primaires
pourpres, qui a été décrite avec beaucoup d’emphase par LAPOUGE. Enréa-
lité, cette race n’est pas isolée sur le mont Ursui, comme le prétendait LA-
i>0UGE, car la collection MAscARAUx en renferme des exemplaires de localités
diverses. Les formes Hochsteiteri Borm, miniatulus VEN. et incosiatus
Nxcor. ne diffèrent de l’ursuiz1s typique que par des détails infimes.
Par contre, la var. beharrius Nic., qui se trouve en Espagne mais aussi
en France (bois de Macaye), est une forme de Yursuius sans lignes primaires
pourpres.
13. Gen. PLATYCARABUS Monawirz
Plaiycarabus A. Monawirz, 1886, Mem. Ac. St.-Pet., XXXIV, 22 ; type 1
Crerzizeri F. —- Plalychrus C.-G. THOMSON, 1875 (nec KoLENAT1). —
Pseudocechenus A. Mormwrrz, 1889, Mel. Biol., XIII, 40 ; type : irre-
gularis FABRICIUS.
Fig. *72. — Mandibules longues, mais avec les scrobes bien creusés, occu-
pant toute la moitié basale de la face externe. Dernier article des palpes
maxillaires peu dilaté au sommet, non aplati ni sillonné. Palpes labiaux
polychètes , soies gulaires et soies marginales du pronotum présentes.
Labre normal, articulé.
Espèces de facies spécial, à avant—corps étroit, tete grosse, parfois énorme;
élytres ovales allongés,très déprimés. La sculpture fine, triploîde, les élé- `
ments en forme de côtes fines et continues, non dissociées ; les primaires

PLA'rYcAnABus 163
interrompus par de grandes fossettes arrondies, qui d’ailleurs peuvent
manquer chez certaines espèces.Apophyse prosternale arrondie, convexe.
Organe copulateur très long, l’orifice apical ovale, laissant apercevoir
la pointe de la dent ventrale évaginable du sac interne.
Les larves des deux P. depressus Bor:. et irregularis F. sont brièvement
décrites par LAPoUcE (Gen. Ins., 192, 46).
Le genre groupe des espèces orophiles des Alpes et des Carpathes.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Mandibules normales dans les deux sexes, leur bord externe réguliè-
rement arrondi. Tête normale. Bronzé, les fossettes élytrales vert
métallique, bien développées chez la forme typique, absentes chez
la forme lucens a sculpture effacée. Allongé et très déprimé. Long. _
20 à 2.5 mm ,...................................... 1. depressus.
— Mandibule gauche avec une saillie anguleuse du bord externe, déve-
loppée surtout chez le mâle. Tête hypertrophiée (1), le pronotum
toujours transverse. Bronzé, avec les fossettes élytrales d’un
vert métallique ;parfois entièrement verdâtre ; base des antennes
rouge. Déprime. Long 20 à 30 mm. ................ 2. i1'1'8g\ll3l'iS.
1. Platycarabus depressus Bomsrri, 1910, Obs. ent. 1, 36 ; type : Usse-
glio. — grajus Rnrrrnn, 1896.
Subsp. lucens SCHAUM, 1856, Naturg. Ins. D., l, 173 ; type ;
mont Viso.
Fig. 72 a. — Espèce à élytres très déprimés, avant-corps étroit. Bronzé
verdâtre brillant, la bordure du pronotum et celle des élytres, ainsi que
les fossettes discales d’un vert métallique. Antennes à premier article
progressivement dilaté de la base à l’apex. Mandibules simples ; dernier
article des palpes peu renflé, non sillonné. Pronotum cordiforme,étroit,
à surface presque lisse. Élytres ovales, a sculpture triploîde homodyname ;
stries fines et ponctuées ; de grandes fossettes occupent les primaires, em-
piétant sur les éléments voisins ; la sculpture confuse sur Pintermédiaire
le plus externe. Pattes très longues.
Organe copulateur (fig. 72 a) à partie apicale très aplatie, l’apex du
pénis obtus et replié. La dent évaginable du sac courte et crochue.
Espèce alpine, localisée à haute altitude (1.000 à 2.000 m.) dans la zone
axiale des Alpes : Mont Blanc, Alpes de la Vanoise ; massif de Beaufort ;
Haute-Maurienne ; massif de l’Oisans, du Champsaur et du Queyras. Alpes
Cottiennes et maritimes.
Aussi dans les Alpes centrales et orientales, jusqu’en Carinthie.
1. La macrocéphalie, avec hypertrophie mandibulaire, de ces Carabes esta rapprocher
de celle qui est bien connue chez les Anillus et les Scotodipnus.

164 coLÉoPTÈaEs CARABIQUES
VARIATION. —-— Une race Bonellii DEJ., à pronotum plus largement cordi-
forme, occupe les Alpes centrales et orientales.
En France, la forme typique se prend depuis le massif du mont Blanc jusque
sur le Queyras. En Haute-Maurienne, vallée de la Lenta, vers 2.450 m., on
trouve parfois avec le type des exemplaires mélanisants : var. Velieri MAR-
cE1=<oN (1937, Misc. XXXVIII, 7). Plus au sud, au col du Longet (Basses-
Alpes) et sur la frontière italienne dans les Alpes-Maritimes, on rencontre la
subsp. lucens Sc11AUM, à fossettes discales réduites ou tout a fait absentes,
stries effacées, aspect lisse et brillant.
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Fig. 72 a et b. Gen. Plaiycarabus Moa., sommet du pénis, face dorsale. -— a., P. de-
pressus Bon., du mont Genis. —— b., P. irregularis F., des Vosges.
Fig. 72 c. Gen. Cechenus F1scHER, sommet du pénis, face dorsale. — 0., C. (Inic-
pachys) pyrenaeus SERV., des Pyrénées centrales.
2. P1a.tyCa.I'a.b11S îrregularis FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 127 ; type ;
Allemagne centrale. —— DEJEAN, 1826, Spec. ll, 187, —- BoRN, 1911,
Ent. Bl., VII, 10. — sculpiilis HEER, 1838, K. Schw. ll, 16 ; type :
Suisse. _
Var. jurassicus BORN, 1911, Ent. B1., Vll, 11 ; type : Jura central.
Fig. 72 b. — ll n’y a aucune raison valable pour isoler cette espèce dans
un sous-genre particulier. Elle présente les mêmes caractères généraux
que depressus, mais diffère par la forme bossue de la mandibule gauche, le
renflement variable de la tête, la largeur du pronotum.
Cuivreux bronzé, la bordure et les fossettes cuivreuses ou vertes. Tête
volumineuse, surtout chez les femelles. Pronotum transverse, cordi-
forme, a surface ponctuée et ridée. Élytres ovales, les éléments sculptu-
raux formés par des granulations plus distinctement alignées en arrière,
plus confuses en dehors et en avant ; de larges fossettes arrondies sur les
primaires.
Organe copulateur de même type que celui du depressus, sa partie api-
cale aplatie, l’apex mousse et replié ; dent du sac interne très allongée.

cEcnENUs 165
Vosges ; Jura ; Préalpes de la Savoie.
Répandu dans le sud et le centre de l’Allemagne, les vallées des Alpes et
les Carpathes. Sousles troncs d’arbres abattus et vermoulus, dans les forêts,
entre 700 et 800 m.
En France, l’espèce est représentée par la forme typique, à tête volumi-
neuse, mais cependant moins hypertrophiée que chez la race bucephalus
KR. de la Slovénie}
La var. jurassicus BoRN est formée d’individus de petite taille, à tête peu
dilatée, se trouvant dans le Jura central.
14. Gen. CECHENUS FISCHER
Cechenus FISCHER voN WALDHEIM, 1822, Ent. Russ. 1, 110 ; type : Boe-
beri AD.
Subgen. Iniopachys SOLIEB, 1848, Mem. Ac. Turin, 10 ; type :
pyrenaeus Sm-xv. (
Fig. 72. — Ce genre occupe la zone alpine du Caucase (Cechenus s. str.)
et celle des Pyrénées (I niopachys), les deux sous-genres formant un grou-
pement générique très homogène.
Mandibules longues et saillantes, avec le rétinacle de la mandibule
droite fusionné avec la partie distale de la mola. Labre très court, étroit,
non articulé, soudé à l’épistome. Dernier article des palpes peu dilaté,
non aplati ni sillonné. Palpes labiaux dichètes. Dent labiale aiguë; les
soies gulaires présentes chez les Cechenus s. str. du Caucase, absentes chez
Iniopachys.
Pronotum court et transverse, à bord antérieur profondément échancré,
les côtés largement arrondis, les lobes bien développés ; la surface ponc-
tuée. Élytres déprimés, courts et ovales, sans sinuosité apicale.La sculp-
ture toujours fine. Chez les Cechenus caucasiens, elle est triploîde et homo-
dyname, les éléments fins, égaux, les stries nettes et ponctuées, les pri-
maires avec des points rares et petits. Chez les Iniopachys des Pyrénées,
les secondaires ont disparu ; il reste 12 éléments sensiblement égaux,
mais plus ou moins anastomosés, de sorte que la sculpture est confuse,
comme vermiculée ; les primaires se reconnaissent cependant à leurs
points pilifères.
Pattes courtes et robustes.
Organe copulateur allongé, l’apex très réduit ; pas de dent évaginable
visible.
Le type larvaire du C. pyrenacus est connu d’après LAPOUGE (Gen. Ins.,
192, 46).
Les deux sous-genres ne diffèrent guère que par la sculpture de l’élytre.
Pour le reste, ils présentent les mêmes caractères très particuliers dans la
structure du labre et de la mandibule ; ils ont aussi le même facies et la
même petite taille (18 à 22 mm.).

166 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
Les Cechenus sont donc une lignée ancienne, dont la dispersion date
du Nummulitique, puisqu’ils se trouvent aujourd’hui encore aux deux ex-
trémités de la chaîne primitive de la Mésogéide (1) qui s’étendait des Pyré-
nées au Caucase au début du Tertiaire.
1 . C. (lniopachys) pyrenaeus SERVILLE, 1821, Fne fr., 45 ; type :
Pyrénées centrales. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 188. —— Var. cosiulus
GÉHIN, 1885, Cat. Car., 40 ; cosiaius Knaxrz, 1878, D. ent. Zs., 157 ê
type 2 Carlitte. — cerdamzs LAPOUGE, 1924, Misc., Car. n., 167 ; Cer-
dagne espagnole. —— immeiallicus NIC©L.àS, 1898, F. j. Nat., 12 ; pic
de Nère.
Subsp. punciaiulus Cs1K1, 1927. —-punciaius GÉH1N, 1885, Cat. Car.
40 ; type : Hautes—Pyrénées. — igniius REITTER, 1896, Best. Tab.,
34, 79 ; type : Hautes-Pyrénées. — cephaloles NIC©L.àS, 1919, Misc.,
84 ; Basses-Pyrénées.
Fig. 72 c. — Remarquable par sa grosse tête, ses antennes courtes, son
pronotum très transverse et à bord antérieur très échancré, enfin par ses
élytres courts et déprimés, à sculpture assez confuse, mais sans trace des
secondaires.
Distinct de l’aur·icuZalus PUTz. des Asturies par plusieurs caracteres.
Chez auriculaius les angles antérieurs du prothorax sont plus saillants,
les côtés non arrondis mais explanés, les primaires nettement saillants et
marqués par une bande noire, la tête énorme.
C. pyrenaeus occupe la zone alpine de la chaîne axiale des Pyrénées, au-
dessus de 1.800 m., depuis le Canigou jusqu’au pays Basque. Dans cette
longue aire géographique, 1’espèce est représentée par des colonies plus ou
moins isolées, mais dont les caracteres divergents manquent de constance.
Subsp. pyrenaeus, s. str.
Dans la partie orientale de la chaîne pyrénéenne, des Pyrénées-Orientales
jusqu’à la vallée d’Aure, les individus sont noirs à bordure verdâtre, bleuâtre
ou violacée ; leur taille est petite, la sculpture des élytres tres confuse. Les
individus à caténation primaire ébauchée répondent à la var. cosîulatus
GÉH. (costaius KR.) et ne semblent guère différer du cerdanus LAP. L’ab. im-
meialliczzs Nic. est une forme uniformément noire, se prenant dans les
Hautes-Pyrénées, sur le pic de Nère, où tous les Carabes présentent des
variations mélanisantes.
Subsp. puncialulus Csim
On peut, à la rigueur, séparer dans une sous—espèce les colonies occiden-
tales, de grande taille, à grosse tête et caténation des primaires toujours plus
développée. L’ignitus Rnirr., par sa description, paraît identique au punc-
Zatus (noir, élytres verdâtres a bordure dorée, bords du pronotum pourpre)
l. R. JEANNEL. Les Bembidiides endogés (Rev.`fr. d’Ent., III, 1937, p. _24l-316) [voir V
p. 382, fig. 236 ].

cvcnnus 167
dont il a la coloration, la taille, la grosse tête et les primaires saillants. C’est·
donc au punclaiulus Cs. qu’i1 faudra rattacher aussi les individus entière-
ment dorés- ou pourpre doré qui se prennent dans les Basses-Pyrénées et
en particulier au pic d’Orhy. Quant au cephalotes LAP., du Sède de Pan, ce
n’est qu’un punctalulus vert, a grosse tête, comme les individus typiques.
Subfam. GYGHHITAE CASTELNAU
Cychridac F. L. de LAPoRrE, 1934, Ét. ent., 86. —— Cychrini G.—H. HORN,
1881, Trans. Am. ent. Soc., IX, 107. L
Les Cychrilae sont caractérisés par 1’écartement des hanches posté-
rieures, et aussi par la forme de la partie apicale des styles (fig. 73 a),
semblables des deux côtés, très brièvement atténués. L’orifice apical du
pénis n’a pas de ligule.
Labre profondément divisé. Mandibules longues et effilées. Dernier
article des palpes très dilaté et aplati, souvent excavé; palpe labial poly-
chète. Languette pointue, bisétulée, les paraglosses bien distincts. Élytres
toujours très renflés, très atténués au sommet ; les épipleures simples.
Sculpture triploïde ou pentaploïde, mais confuse ; les primaires distincts.
Pattes grêles, 1’organe de toilette du protibia non évolué, constitué
comme chez les Carabes, par une courte gouttière ventrale entre les deux
éperons, l’externe abaissé. Protarse mâle a articles dilatés en nombre
variable, ces articles dilatés avec un revêtement feutré ventral de poils
adhésifs.
Organe copulateur (fig. 73 a) de même type que chez les Carabus, l’ori-
fice basal très grand. Les deux styles sont égaux, avec la partie apicale
atténuée très courte. Par la forme de leurs styles, les Cychrus se rappro·
chent plus des Pamborus (fig. 73 b) et des Ceroglossus (fig. 73 c) que des
Carabes et des Calosomes (fig. 58).
Les Cychriiae habitent les forêts humides des régions néarctique et
paléarctique. Sans doute descendent—ils de souches originaires du vieil
asile de la Laurentia (Amérique du Nord), car ils sont représentés dans la
région néarctique par des types divers et nombreux. En Europe, particu-
lièrement en France, il n’existe qu’un seul genre.
Gen. CYCHRUS FABn1o1Us
Cychrus FABRICIUS, 1794, Ent. Syst. IV, App. 440 ; type : rosiraius FA-
Bnrcws (LATREILLE, 1810, Cons. gén., 427). —— K. DAN1E1., 1903, M.
ent. Zs., III, 272.
Fig. 61, 73. — Tête très allongée, le labre bilobé. Antennes pubescentes
à partir du 59 article, l’article 4 très court. Dernier article des palpes dilaté

168 coLÉoPrÈREs cARAB1gUEs
et excavé en cuilleron sur sa face dorsale.Labium profondément échancré,
sans dent médiane. Pronotum plus ou moins cordiforme, ses angles obtu s,
sans lobes postérieurs très saillants ; soies marginales antérieure et posté-
rieure présentes. Élytres très renflés, très convexes, les épipleures excep-
tionnellement larges. Prosternum caréné entre les hanches, sa saillie posté-
rieure courte. Métépisternes longs et étroits, parallèles ; pas d’ailes.
Protarses non dilatés chez les espèces paléarctiques ; les quatre premiers
articles sont cependant feutrés en dessous.
La larve du C. rosiratus L. est décrite et figurée par J.-C. ScH1ôD·rE (Met.
El., III, 1867, tab. xvm).
Le genre renferme une soixantaine d’espèces, dont la plupart sont nord-
américaines. Elles vivent surtout dans les forêts, sous les troncs d’arbres
abattus ou dans les accumulations de feuilles mortes très humides. Elles
se nourrissent surtout d’escargots ; Pallongement de leur tête et de leurs
pièces buccales leur permet de s’insinuer jusque dans le fond des coquilles
et d’en dévorer l’habitant.
· TABLEAU mas Es1>ÈcEs
l. Côtés du pronotum non rebordés, la limite de l’épipleure à peine
indiquée par une ligne très fîne. Tête modérément ponctuée, le ely-
péus presque lisse. Épisternes presque lisses. Élytres relativement
longs et parallèles. Noir brillant. Long. 18 a 23 mm. 1. angllstatïls.
—- Côtés du pronotum rebordés, surtout dans la partie postérieure, les
épipleures du pronotum non visibles de haut. Proépisternes plus
ou moins ponctués ....................... A ................... 2.
2. Élytres uniformément granuleux, les primaires et secondaires à
peine discernables, formant de fines lignes presque continues, peu
saillantes .................................................. 3 .
— Élytres à sculpture granuleuse, les primaires et le plus souvent aussi
les secondaires représentés par des séries de tubercules lisses et
brillants, larges et très saillants ............................ 4.
3. Avant-dernier article des palpes maxillaires avec de longues soies
apicales. Tête non impressionnée entre les yeux. Pronotum court,
à côtés non sinués en arrière, les angles postérieurs très arrondis ;
ponctuation forte. Élytres courts et ovales. Protibias non sillonnés.
Long. 16 à 19 mm .............................. 2. caraboides.
— Avant-dernier article des palpes maxillaires sans soies apicales.
Tête impressionnée sur le vortex. Pronotum allongé, rétréci à la
base, côtés sinués en arrière, les angles postérieurs presque droits ;
ponctuation fine. Élytres allongés, oblongs, élargis en arrière, les
côtes primaires bien visibles. Protibias sillonnés. Long. 22 à 25 mm.
................................................ .. 3. italiens.

cvcmws 169
4. Rebord marginal du pronotum bien développé dans toute sa lon-
gueur ; le pronotum transverse. Élytres cylindriques, à épaules
saillantes, la sculpture très effacée dans la partie apicale. Noir
bronzé ; pattes rougeâtres. Long 15 à 16 mm ...... 6. angllliüollis.
—- Rebord marginal du pronotum peu saillant en avant; le pronotum
non transverse. Élytres larges, déprimés sur le disque, les épaules
effacées .................................................. 5 .
5 . Sculpture triploîde : trois éléments entre les primaires, bien visibles
surtout dans la partie basale. Pronotum arrondi, ses angles posté-
rieurs tout à fait effacés ; la surface densément ponctuée à la
base, presque lisse en avant. Bronzé brillant, les palpes, les tibias
et les tarses rougeâtres. Long. 13 à 17 mm. ......... 4. attenuatus.
— Sculpture pentaploïde : la sculpture de l’intermédiaire confuse,
mais disposée sur cinq rangs. Pronotum cordiforme, ses angles
postérieurs en longues pointes aiguës ; surface grossièrement sculp-
tée. Mésofémurs avec des soies nombreuses. Noir brillant. Long.
16 à 18 mm. ...................................... 5. Dufouri.
l. Cychms 3l1g\lSii8·t\1S HOPPE, 1825, Nov. Act. Ac. Leop.-Caes., XII,
479 ; type : Heiligenblut. — DEJEAN, 1826, Spec. II, 5.
Noir brillant. Très remarquable par son pronotum sans rebord margi-
nal. Le même caractère se retrouve chez le C . cylindricollis PIN1, des Alpes
Bergamasques, à pronotum très étiré, subcylindrique; mais le pronotum
est cordiforme, large en avant, très rétréci à la base, à peu près aussi long
que large, chez anguslaius. Élytres longs, ovoïdes, à sculpture granuleuse.
On distingue cependant, surtout à la base et près de la suture, que les
intermédiaires sont triploïdes. Profémurs seuls garnis de soies en dessus.
Alpes-Maritimes, hautes vallées de Lantosque : vallée de la Madone de
Fenestre et vallée du Borréon, près de Saint-Martin-Vésubie.
Répandu sur tout le versant italien des Alpes occidentales, tout le ver-
sant méridional des Alpes centrales et orientales et en Bosnie.
2. Cychms caraboides LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 10e éd., 418 ; type : Suède.
— coadunaius DE GEER, 1774. ——- rosirafus LINNÉ, 1761, Fna Suec.,
29 éd., 226 ; type 1 Suède. — elongaius HOPPE, 1825, Nov. Act. Ac.
Leop.-Caes., X11, 479.
Var. conveœus HEER, 1838, K. Schw. II, 9 ; type: Oberland Bernois.
— sabaudus FAUVEL, 1882, Fne gallo—rh., II, 30 ; type : Savoie.- Var.
pyrcnaeus Knmxrz, 1879, D. ent. Zs., 60 ; type : Pyrénées—Orientales.
Fig. 73 a. — Très variable de taille et de forme ;aussi l’espèce a-t—elle
été maintes fois redécrite. On a voulu y distinguer deux sous—espèces,
ou deux espèces voisines, caraboides et rosiraius, qui cohabiteraient aussi
bien en Scandinavie qu’en France. Il semble qu’il n’existe en réalité qu’une
seule espèce, mais très variable. q

170 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
La var. pyrenaeus KR. est une forme de grande taille, distincte par ses
primaires toujours particulièrement développés.
Dans les Alpes, à haute altitude, souvent au-dessus des forêts, l`espèce
est représentée par une forme de petite taille, à pronotum subcarré et sculp-
ture toujours forte, qui doit porter le nom de conveccus HEER.
Tout le nord de la France, jusqu’à la Loire et la Savoie. Dans le sud de la
France, seulement dans les montagnes : Massif Central ; Préalpes de la Sa-
voie et du Dauphiné ; Montagne Noire ; Pyrénées orientales et centrales
jusque dans l’Ariège.
Toute l’Europe, du Cap Nord à Rome, des îles Britanniques et des Pyré-
nées jusqu’à la Russie occidentale. Manque dans le sud des péninsules médi-
terranéennes.
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Fig. 73 a. Gen. Cychrus F., organe copulateur. — a., C. aiienuatus F., de la forêt
de Turini.
Fig. 73 b ii e. Organe copulateur des Pamborzzs et Ceroglossus. — b. et c., Pamborus
Guerini Gonv, de l’Australie. —— d. et e., Ceroglossus Buqueti CAST., du Chili.
3. Cychrus italicus BoNELL1, 1810, Mem. Ac. Turin, 17 ; type : Turin. —-
DEJEAN, 1826, Spec. II, 6.
Grande espèce, d’un noir brillant, à pronotum très allongé et front im-
pressionné entre les yeux. Sculpture relativement fine, les primaires très
visibles, les intermédiaires à sculpture confuse, mais correspondant eer-
tainement à un type pentaploïde, comme d’ailleurs celle du C. caraboides.
Alpes-Maritimes : massif de l’Authion, forêt de Turini ; vallée supérieure
de la Vésubie.
Répandu dans toute la péninsule italienne, depuis les Alpes jusqu’en Ca-
labre (var. meridionalis CHAUD,).

cvcnnus 171
4. Cychrus attenuatus F.¤.BR1cIUs, 1792, Ent. Syst. I, 131 ; type : Alle-
magne. —— DEJEAN, 1826, Spec. II, 10. — proboscideus OLIVIER,
1795.
Var. iniermedius HEER, 1838, K. Schw. II, 9 ; type : Urserental. —-
Var. liguricus STRANEO, 1933, Boll. It., LXV, 113 ; Ligurie.
Noir bronzé, parfois tout noir (ab. afraius VENET) ;les antennes, les
palpes et les tibias rougeâtres. Tête allongée avec une dépression entre les
antennes. Pronotum aussi long que large, à côtés arrondis, angles posté-
rieurs effacés, le bord marginal épaissi en bourrelet, le disque presque lisse,
la surface basale rugueusement ponctuée. Élytres courts, ovoîdes, à dé-
pression juxtascutellaire assez marquée. Sur la partie basale, la sculpture
se montre nettement triploîde, ; elle se résout en granulations confuses
dans la moitié apicale. i
Nord et nord-est de la France, sur la périphérie du Bassin de Paris; Nor-
mandie ; Touraine (forêt de Loches) et Bretagne(forêt de Huelgoat). Massif
Central jusqu’à la Montagne Noire ; Corbières. Jura et toutes les Alpes.
Répandu dans toute l’Europe moyenne, dans les forêts.
VARIATION. -— La var. intcrmcdius HEEII est une forme alpine, de petite
taille, avec l’impression frontale obsolète, le pronotum plus cordiforme, les
élytres plus convexes. Elle occupe les Alpes et atteint en France le massif
du Mont-Blanc. I
Dans les Alpes maritimes italiennes et l’ApeI1nin ligure, l’espèce est
représentée par la var. liguricus SrRANEo, a pronotum uniformément et den-
sément ponctué ; cette var. liguricus se prend a la Madone de Fenestre, au-
dessus de Saint—Martin-Vésubie.
5. Cychrlls D\1î0l11'I CHAUDoIR, 1869, Ann. Fr., 47 ; type : Eaux-Bonnes.
— C. BOLIVAR, 1935, Bol. esp. Hist. nat., XXXV, 15.
Voisin du spinicollis Dur., des monts Cantabriques, avec les angles posté-
rieurs du pronotum, comme chez celui-ci, prolongés en longues pointes
aiguës, divergentes et un peu redressées. Mais sa taille est plus- grande, sa
coloration toujours noire et brillante, son pronotum transverse, à côtés
plus arqués. Élytres courts, à secondaires visibles dans la région suturale ;
les intermédiaires nettement pentaploïdes, comme chez spinicollis. Méso-
fémurs hérissés de soies.
Pyrénées occidentales, depuis Lourdes jusque dans le pays Basque. Tou-
jours très rare, dans les grands amas de feuilles mortes très humides amas-
sées aux entrées des grottes. Dans les Basses-Pyrénées : grotte d’Istaürdy,
grotte (lompagnaga lecia. Dans la forêt d’Iraty, il sort quand il pleut et
grimpe sur les grandes Gentianes pour y dévorer les Helix, souvent à plus
d’un mètre au-dessus du sol (G. COLAS).
Aussi en Espagne, en Navarra, aux entrées des grottes de Espinal, de
Martinchurito, près Lecumberri ; dans le Guipuzcoa: forêt de Igaratza. Au
delà, vers l’ouest, il est remplacé par le spinicollis, depuis le Guipuzcoa jus-
qu’à La Coruüa et le nord du Portugal.

172 c0LÉorTÈREs CARABIQUES
6. Cychrlls angulicollis SELLA, 1874, Boll. It., VI, 825 ; type : Valle di
Pesio. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 92.
Noir bronzé, les côtés du pronotum rougeâtres, les élytres bronzés, les
antennes (sauf la base) et les palpes testacés rougeâtres.
Tête très effilée, sans impression sur le front, densément ponctuée.
Pronotum transverse, à côtés largement arrondis dans toute leur longueur,
très rétréci en avant et en arrière, le rebord marginal soulevé au niveau des
angles postérieurs, eux-mêmes très effacés ; disque rugueusement ponctué ·
Élytres allongés, subparallèles, à épaules saillantes, la sculpture confuse,
les saillies des primaires peu marquées ; épipleures a grosse ponctuation.
Localisé dans les Alpes-Maritimes, du mont Clapier au Valle di Pesio`
Sur la frontière française aux environs du col de Fenestre, au-dessus de
Saint-Martin·Vésubie.
111. Fam. NEBRIIDAE Casr. (G,11. Honw, 1881)
Avec G.—H. HORN (1881, 112), on réunit ici dans cette famille les Nebria
BoN., Leisius FnôL., Pelophila DEJ., Opisihius K11=¢BY et Noiiophilus DUM.
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Fig. 74. Caractères larvaires des Nebriidae : N. brevicollis F., de Marly. — a., avant-
corps ; b., stemmates, du côté gauche; c., mandibule gauche; d., maxille gauche, face
ventrale ; e., pièces labiales, face ventrale; f., patte intermédiaire droite ; g., uro-
gomphes. —— h., I1asald’une larve de Leislus.

NEBRIIDAE 173
~· Insectes toujours de taille petite ou moyenne, à téguments peu chiti-
nisés, très agiles, à membres fins et déliés. Les cavités coxales antérieures
sont ouvertes, les intermédiaires disjointes.
Mandibules avec une soie sur la face externe. Une seule soie frontale
(deux chez Opislhius). Prosternum avec une saillie intercoxale. Méso-
sternum caréné, les hanches postérieures contiguës. Élytres avec huit
stries, les épipleures simples. Pattes très grêles ; les organes de toilette
des protibias représentés par une gouttière longitudinale et ventrale de
Fextrémité distale chez la plupart des genres, très évolués et constitués
par une échancrure du bord interne chez les Noliophilus.
Organe copulateur à pénis tubuleux ; orifice basal sans lobes latéraux
symétriques. Styles grands, lamelleux, allongés (au moins le droit), éga·
lement chitinisés sur toute leur longueur ; jamais de soies. Les styles sont
le plus souvent inégaux, surtout chez les Leisius.
Caractères larvaires (fig. 74 et 75). -— Larves grêles, à membres longs et
téguments mous, peu scléritiés, caractérisées surtout par l’articulation dor-
sale de la mandibule cachée sous les côtés de l’épistome, les urogomphes
longs, articulés à la base et mobiles, pourvus de longues soies, enfin par la
structure des ongles, dont l’un est dactylien (tarse), l’autre est une phanère.
Tête arrondie ou carrée, presque toujours avec un cou fortement rétréci
(sans rétrécissement collaire chez Pelophila DEJ.), Nasal quadridenté, le
plus souvent très saillant. Suture épicraniale longue, occupant au moins le
quart de la longueur de la tête. Yeux formés de six stemmates, les antérieurs
plus gros (fig. 74 b). Antennes à article 1 aussi long ou plus long que le 2, le
39 article dilaté, avec un accessoire bien' développé et vésiculeux. Maudi-
bules grêles, à bord interne lisse (fig. 74 c). Maxilles plus ou moins longues,
le palpe maxillaire à dernier article toujours plus long que le précédent
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Fig. 75. Caractères larvaires des Nebriidae : Nofiophilus bigutfatus F. (d’après
Sci-uôD1·E).—— a., tête, face dorsale ; b., pièces labiales, face ventrale ; c., patte inter-
médiaire droite ; d., urogomphes.

174 coLÉortrÈREs CARABIQUES
(fig. 74 d et Iig. *75 a). Prémentum sans soies latérales, le dernier article du
palpe labial toujours très allongé ; ligula bisétulée.
Tergites thoraciques et abdominaux étroits, ne recouvrant pas toute la
face dorsale du corps. Patteslongues et grêles. Urogomphestres longs, grêles,
arqués en dedans, armés de quatre à cinq verticilles de soies. Les urogomphes
sont inarticulés, immobiles au premier âge, tout au moins chez Pelophila ;
ils ne deviennent mobiles que chez la larve âgée. Uropode grêle.
Les larves des Nebriidae sont d’un type très particulier, bien reconnais-
sables a leur forme grêle, leur cou très étroit, leurs deux ongles inégaux. Seule
celle du Pelophila borealis PAYK. s’écarterait beaucoup de ce type.
On connaît les larves d’un assez grand nombre d’espèces, réparties dans
les genres suivants :
1. Tête sans rétrécissement collaire. Pattes plus courtes, le tibia plus
court que le médius ; ongles égaux (d’apres Fr. VAN EMDEN) (borea-
lis PAYK. .................... . ................ Gen. Pelophila (1).
« Tête avec un cou brusquement rétréci et trés étroit. Pattes plus lon-
gues, le tibia plus long que le médius ; ongles inégaux ............  
2. Tibias non épineux, la surface des pattes granuleuse. Dernier article
des palpes labiaux au moins deux fois aussi long que le premier ....
......................................... Subfam. Notiophilitae.
—- Maxilles sans lobe interne. Urogomphes a partie basale droite, les
nœuds sétiferes peu nombreux ................ Gen. Notiophilus.
-— Tibias épineux, avec quatre rangées longitudinales d’épines. Der-
nier article du palpe labial aussi long ou de peu plus long que le
premier ...................................... Subfam. Nebrütae.
a. Maxilles sans lobe interne. Nasal à pointes médianes tres sail-
lantes (fig. '74 h). Mandibules tres grêles. Antennes à premier ar-
ticle aussi long que le 2e. Cou très étroit, le pronotum allongé et
tres rétréci en avant, non rebordé latéralement ...... Gen. Leisius.
—- Maxilles avec un lobe interne. Nasal non ou peu saillant. Antennes
a premier article plus long que le 26. Cou moins étranglé, le pro-
notum de forme normale, les parties latérales du tergite rebor-
dées ..... . ...............,...................,........... b .
b. Nasal a bord antérieur non saillant, mais arrondi et quadridenté.
Antennes à premier article deux fois aussi long que le 2e. Maxilles
grêles et longues ; palpe labial tres grêle, ses deux articles sub-
égaux .................. . .................. Gen. Eurynebria.
— Nasal à bord antérieur saillant, quadriûde. Antennes à premier
article un peu plus long que le QE. Maxilles courtes ; palpe labial
court et épais ............,..................... Gen. Nebria.
Les larves des Oreonebria ne sont pas connues. Sans doute différeront-elles
de celles des Nebria.
La famille Nebriidae sera subdivisée en trois sous-familles :
TABLEAU DEs SOUS-FAMILLES
l. Deux soies frontales. Élytres non rebordés à la base. Pas de soies
pronotales. Organe de toilette non évolué, comme chez les Nebria.
1. Les caractères assignés à cette larve rendent son identification suspecte.

NEBRIIDÀE 175
Organe copulateur (fig. 76 c) avec les deux styles égaux (Amérique
du Nord et Inde) ........................ [Subfam. Opisthiitae] .
— Une seule soie frontale (1). Élytres rebordés à la base. Pronotum
avec des soies marginales. Styles inégaux (fig. '76 a, b, c) ....... 2.
  Élytres a striation normale. Organe de toilette des protibias en
forme de gouttière ventrale ......... (p. 175). Subfam. Nebriitae.
—— Élytres avec une large plaque brillante entre la première et la 26
strie. Organe de toilette en forme d’échancrure pectinée S11I‘ le bord
interne. Espèces de petite taille, à grosse tête et de couleur bronzée
métallique ....................... (p. 205). Subfam. Notiophilitae.
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Fig. 76. Organes copulateurs des Nebriidae. — a., Ncbria Joclcischii ST., de Gabas.——
b., Oreonebriacastanea BON., du col de l’()uillase. -0., Opisthius Richardsoni Kmnx,
de Pensylvanie. — d., sommet du pénis du même, face droite. — e., Lcistus spinibur-
bis F., de Bourges. —— f., Pelophila borealis PAYK., du lac Inari.
Subfam. NEBRIITAE, s. str.
Groupe très homogène, formé par quelques genres répandus dans
_ toute la zone holarctique. Les espèces vivent au bord des eaux, souvent à
1. La soie frontale, normalement unique,est parfois remplacée par deux ou plusieurs
soies chez certains Oreonebria. Mais ces soies multiples sont groupées au niveau du bord
postérieur de l’oeil, ii la place de la soie postérieure. soie de 1’aire mandibulaire.

176 coLEoPTÈREs CARABIQUES
très haute altitude dans les montagnes. Le genre Pclophila DEJ. n’existe
que dans la zone arctique. r
TABLEAU DES GENRES
1. Bord externe de la maxille et bord antérieur du prébasilaire garnis
de longues soies portées sur de hauts tubercules. Mandibules a
bord externe explané. Tête pédonculée, à palpes très allongés. Pe-
tite taille. ............................ (p. 177). 16. Gen. Leistus.
—- Bord externe de la maxille, prébasilaire et mandibules simples.
Tête déliée, mais sans rétrécissement collaire ................ . 2.
2. Tête avec deux sillons frontaux parallèles. Pas de striole juxtascu-
tellaire ; soies discales insérées dans de larges fovéoles (zone arc-
tique ; type : borealis PAYK.) .................. [Gen. Pelophilal .
—— Tête sans sillons frontaux. Striole juxtascutellaire présente ..... 3.
3. Palpes labiaux polychètes. Grande espèce déprimée, a métépi-
sternes lisses et tarses glabres en dessus. Mœurs submarines .....
............................... (p. 185). 17. Gen. Eurynebria,.
— Palpes labiaux dichètes (1). Espèces vivant au bord des eaux dou-
ces ........ . .............................................. 4.
4. Pronotum cordiforme, brusquement rétréci à la base qui est plus
étroite que le bord antérieur ; gouttière large et presque tou-
jours rugueuse, les angles antérieurs obtus. Quatrième article des
tarses avec une apophyse ventrale tendue sous l’onychium .....
................................ . .... (p. 186). 18. Gen. Nebfia.
— Pronotum non cordiforme, la base aussi large que le bord antérieur,
la gouttière marginale ordinairement étroite (sauf chez gagaies),
les angles antérieurs très saillants. Quatrième article des tarses sans
apophyse ventrale ................. (p. 199). 19. Gen. Oreonebria.
Organes copulateurs
1. Orifice basal très largement évasé, terminal, sans aileron sagittal.
Les deux styles allongés (fig. 76 a) .......... Eurynebria. et Nebria.
— Orifice basal rétréci, non évasé ; un aileron sagittal ............ 2.
2. Bulbe basal allongé. Styles tous deux longs et atténués, le gauche
non élargi et toujours anguleux et pointu (fig. 76 b et f.) .........
...................................... Pelophila. et Oreonebria.
— Bulbe basal subsphérique, l’orifie basal reporté sur la face ven-
trale. Styles très inégaux, le droit très long et atténué, le gauche
court. en lame arrondie, presque conchoïde (fig. 76 e) ..... Leistus.
1. Trois ou quatre soies chez certains Nebria du groupe d’acnca GEBL., six chez N.
Hemprichi KLUG, de la Palestine.

' LE1s'1*Us 177
16. Gen. LEISTUS FRÉÃLICH
Leislus FRôLICH, 1799, Naturf. XXVIII, p.1 ; type : ferrugineus L. —-
Pogonophorus LATREILLE, 1802 ; type 2 spinibarbis F. (synon. pri-
maire). —;Synopsis : K. DANIEL, 1903, M. kol. ZS., I, p. 170 ; '
REITTER, 1905, W. ent. Ztg., XXIV, p. 209.
Subgen. Leisius, s. str. — Leisfidius K. DANIEL, 1903 ;type :
piceus FRôL.
Subgen. Oreobius K. DANIEL, 1903 ; type : gracilis Fuss.
Subgen. Leisiophorus REITTER, 1905 ; type : fulvibarbis DEJ.
Fig. 74, 76, 77 et 78. — Long. 6 à 12 mm. Insectes déliés, à membres
longs et grêles, gros yeux et cou rétréci. Coloration métallique, bleue, verte
ou violacée, ou testacée.
Antennes longues et très grêles, pubescentes à partir du 5*3 article, le 2
toujours très petit, le 3 et le 5 plus longs que le 4. Une seule soie frontale.
Labre long et étroit. Mandibules très aplaties, à bord externe explané et
arrondi ; soie mandibulire présente. Maxilles avec le stipe garni de 5 à 6
hauts tubercules sétifères ; les deux articles du lobe externe sensible-
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Fig. 77. Gen. Leistus FRÉL. —— a., L. ferrugineus F., de Fismes. — b., maxille gauche,
face ventrale, du même -—— c., base de 1’é1ytre gauche. — d., palpe maxillaire du L.
spinibarbis F. — e., palpe Iabial du même. — /., protarse droit du mâ1e.— g., palpe
maxillaire du L. rufomarginatus DUFTS.
JEANNEL 12

178 coLÉoP·rÈREs cARAB1QUEs
ment égaux (fig. 77 b). Palpes très grêles (fig. 77, b, d et e). Labium à
lobes arrondis, deux dents dans l’échancrure ; languette très saillante,
chitinisée, denticulée, sa pointe trifide et sétifère ; palpes labiaux très longs,
dichètes. Pièce basilaire avec un rang de soies portées sur de hauts tuber-
cules.
Pronotum cordiforme, plus ou moins rétréci à la base`. Élytres rebordés
a la base, la carène apicale obsolète. Stries fortement ponctuées, nettes,
la 88 strie détachée de la gouttière dès la base, le 9*3 interstrie aussi large
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Fig. 78. Gen. Leistus Faôr., organes eopulateurs. — a., L. (s. str.) piceus FRGL., des
Vosges.- b., L. (s. str.) ferrugincus L., de Fismes. —- c., L. (Oreobius) mon-
ianus STEPH., de Digne. — d., L. (ûreobius) rufomarginaius DUF1·s,, du Hols-
tein. — e., L. (Leistophorus) nitidus DUFTs.,du Valais. ——- f., L. (Leistophorus) ful-
vibarbis DEJ., de Reims.- g., orifice apical du pénis du même, face dorsale.
que les autres. Soies discales obsolètes. Série ombiliquée indistincte : on
compte 4 à 5 fouets subhuméraux, très fins et espacés, et des traces de
3 fouets apicaux.
Pattes longues et grêles, les tarses très grêles.. Protarse mâle avec les
trois premiers articles dilatés et densément feutres en dessous (fig. 77 f).
Organe copulateur mâle (fig. 78) différant surtout de celui des Nebria
par la fermeture du bulbe basal du pénis, dont l’orifice est rejeté sur la
face ventrale ; il existe une pièce sagittale et dorsale, qui se détache faci-
lement du bulbe basal. Styles sans soies, très inégaux, le gauche court et
large comme le style en coquille des Conchifera.
Le L. rufomarginalus est remarquable par l’atrophie du pénis, réduit a
une simple lamelle, mais suppléé par le style droit, très grand, très épais
· et terminé par un étrange bouton ovoîde qui prend la place de l’apex pé-
nien (fig. 78 d).
De bonnes ügures des larves des L. rufomarginatus DUFTS., rufescens F.
et spinibarbis F. sont données par J.—C. Scmônwia (Met. E1., III, 1867, tab.
xv).

LEISTUS 179
Le genre est paléarctique, répandu depuis les îles Atlantides jusqu’au
Japon ; il s’avance en outre au delà du détroit de Behring sur la côte du
Pacifique américaine, jusqu’en Californie. ·
Les Leisius vivent sous les pierres, les écorces, au pied des arbres, sur-
tout dans les bois humides. Ils se trouvent rarement isolés. On les prend
parfois en nombre, dans les clairières humides, lorsqu’i1s grimpent sur
les herbes pour prendre leur vol au soleil.
K. DANIEL, puis REITTER ont subdivisé le genre Leisius en un certain
nombre de sous—genres qui ne sont certainement pas tous des groupe-
ments naturels, car ils sont fondés principalement sur l’état fonctionnel
ou atrophié des ailes. En réalité, de bons caractères, tirés de la struc-
ture de l’organe copulateur, permettront de définir des lignées.
— TABLEAU DES ESPÈCES
1. Gouttière marginale du pronotum étroite, régulière et lisse (fig.
77 a). Palpes maxillaires à dernier article aplati et foliacé (fig. 77 b).
Article 3 des antennes plus court que 5. Pronotum sans soie posté-
rieure. Espèces dépigmentées. Apex du pénis horizontal, non dé-
fléchi vers la droite (fig. 78 a et b) ................ Subgen. Leishls,
— Gouttière marginale du pronotum explanée, élargie vers le milieu,
ponctuée comme la base. Palpes maxillaires à dernier article plus `
ou moins tronqué obliquement (fig. 77 d et e). Espèces pigmentées,
métalliques ...................... . ......................... 2 .
2. Pronotum subcordiforme, à base large, les côtés normalement ar-
rondis en avant,. longuement sinués en arrière. Apex de l’organe .
copulateur tordu sur son axe et défléchi vers la droite, la lame api-
cale presque dans le plan sagittal (fig. 78 c et cl) ...............
.......................................... Subgen. O1‘e0bil1S.
— Pronotum très étiré en travers, la base très étranglée, les côtés très
arqués en avant, très brusquement sinués avant la base. Apex du
pénis horizontal (fig. 78 e, f) .............. Subgen. Leistophorus.
~ Subgen. Leisius, s. str. (1)
1 . Élytres très allongés, à épaules très effacées, sans trace de denticule
à la terminaison du rebord marginal, la plus grande largeur bien
après le milieu. Pronotum à côtés arqués jusqu’à la base, sans sinuo-
sité avant les angles postérieurs qui sont très obtus. Brun de poix,
la bouche, les antennes et les pattes rougeâtres. Aptère. Long. 8
à 9 mm ........................................... 3. piceug.
— Élytres oblongs, à épaules arrondies mais accusées, dentées, la plus
grande largeur après le milieu. Vertex convexe et lisse, brillant.
1. On réunit ici les Leistus s. str. et les Leistidius K. DAN., cette dernière coupe
n’ayant été fondée que pour le L. piceus FnôL., a cause de l’atrophie de ses ailes.

180 coLÉoPTÈREs cARAB1guEs
Pronotum à côtés sinués avant la base, les angles postérieurs droits
ou presque droits. Testacé rougeâtre brillant, les pattes pâles. Ailés. 2 .
2. Partie basale rétrécie du pronotum plus longue (fig. 77 a), les côtés
subparallèles avant les angles postérieurs qui sont droits et vifs.
Long. 6,5 à 7,5 mm. ............................. 1.îe1‘1'11gineus.
— Partie basale rétrécie du pronotum plus courte et moins étroite,
les côtés convergents en arrière, les angles postérieurs un peu ob-
tus et mousses. Long. 6,5 à 7,5 mm .................. 2. rufescens.
Subgen. Oreobius K. DANIEL
1 . Pas de soie sur l’angle postérieur du pronotum. Espèce grêle, bra-
chyptère, à élytres étroits aux épaules. Yeux très saillants, le cou
très étranglé. Pronotum un peu plus long que large a la base, ses
côtés faiblement arqués. Ponctuation des stries très forte et serrée.
Bleu métallique sombre en dessus, la marge du pronotum et les ap-
pendices rougeâtres (1). Long. 8 mm ............. 7. pyrenaeus.
— Une soie sur l’angle postérieur du pronotum. Espèces robustes,
pigmentées, de coloration métallique, avec les pièces buccales, les
antennes et les pattes plus ou moins rougeâtres ; élytres larges à la
base; ailés ................................................. . 2
2. Article 3 des antennes plus court que le 5. Pronotum très court,
ses côtés fortement arqués, les angles antérieurs effacés. Tempes
réduites et transverses. Elytres très amples. La gouttière margi-
nale du pronotum, la bouche et les appendices roussâtres. Long.
9 a 10 mm. ................................. 4. ruîomarginatus.
—— Article 3 des antennes aussi long que le 5. Pronotum moins court,
ses côtés moins fortement arqués ............................ 3.
3. Angles antérieurs du pronotum effacés ; la base plus large que le
pronotum n’est long sur laligne médiane. Noir bleuâtre métallique,
sans bordure roussâtre au pronotum, les antennes et les pattes gé-
néralement sombres. Long. 8 à 10 mm ............ .5. Spinibarbis.
— Angles antérieurs du pronotum saillants ; la base aussi large que le
pronotum est long au milieu. Elytres plus allongés. Bleu métallique
brillant, avec la marge du pronotum largement roussâtre, les an-
tennes et les pattes rougeatres. Long. 8 mm .......... 6. montanus.
Subgen. Leisiophorus Rnirrnn
(ArI,icle3 des antennes plus court que le 5)
l . Yeux très saillants, les tempes réduites, transverses,tombant a pic
sur les côtés du cou. Pronotum très rétréci à la base, ses angles pos-
1. D’après K. DAME!. (1903, M. kol. Zs.. I, p. 175), qui a vu le type.

` LEISTUS 181
térieurs aigus, vifs, saillants en dehors ; les angles antérieurs effa- .
cés. Élytres subparallèles, larges. Ailé. Bleu métallique, la bordure
du pronotum, la bouche et les appendices rougeâtres. Long. 7 à
8 mm ......................................... 8. îulvibarbis-
— Yeux moins saillants, les tempes un peu convexes, obliques entre
le bord postérieur de l’œil et le `côté du cou. Pronotum moins ré-
tréci à la base, les angles postérieurs droits .................... 2.
2 . Angles antérieurs du pronotum très saillants ; les côtés arrondis et
un peu anguleux, les angles postérieurs grands ; sinuosité basale
des côtés plus douce. Élytres étroits aux épaules. Coloration bril-
lante,métallique etverdâtre, la marge du pronotum et les appendices
rougeâtres. Ailé. Long. 7,5 à 9 mm. .................... 9. niiiidus.
—— Angles antérieurs du pronotum effacés; les côtés du pronotum très ·
° saillants, très arqués, régulièrement arrondis ; sinuosité basale
brusque et profonde, les angles postérieurs petits.Élytres subpa-
rallèles. Brun roussâtre à reflets bleuâtres en dessus. Ailé. Long. 7
à 8 mm. ........... . ...... . ....... 10. sardous, subsp. tomanus.
Subgen. Leishls, s. str.
1 . Leistlls (s. str.) ferrugineus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., p. 415. —— '
iesiaceus FRôL1cH, 1799.—-spinilabris Fiœnicius, 1801. — rufesccns
CLAIRVILLE, 1806.
Fig. '77 a, b, c et '78 b. ~— Petite espèce uniformément rougeâtre bril-
lant, avec la poitrine rembrunie.
Organe copulateur (fig. 78 b) court, très arqué, l’apex horizontal, en
lame arrondie,. l’orifice apical ouvert entre deux lobes symétriques et
saillants. Style droit long et large.
Fossés humides et marais, au pied des arbres et sous les détritus.
Presque toute la France, sauf dans la zone de 1’olivier. Paraît manquer
dans les Pyrénées en dehors du pays basque.
Toute l’Europe septentrionale et moyenne ; Grande Bretagne et Irlande.
Pas rare.
2. Leishls (s. str.) rllîescens FABn1c1Us, 1775, Syst. Ent., p. 247. —— prae-
usius FABRICIUS, 1792. — ierminalus HELLWIG, 1792. —— Brücieri
PANZER, 1796. —— pulchellus HANEL, 1912.
Très voisin du précédent dont il diffère par ses angles postérieurs du
pronotum obtns et sa coloration : la tête est brune, parfois aussi les él}'-
tres (var. pulchellus HAN.). 4
Endroits marécageux. Pas très rare aux environs de Paris, dans les grands
marais froids de Bonneuil et de Chantilly. Se prenait jadis en forêt de Bondy.
Nord et nord-est de la France, au nord d’une ligne allant approximative-
ment d’Alençon à Mulhouse.
Nord de l’Europe ; aussi dans les îles Britanniques.

182 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
3. Leistus (s. str.) piceus FROLICH, 1799, Naturf. XXVIII,p. 9, tab. 1,
fig. 10. — Frôlichi DUFTSCHMID, 1812 ; type : Schneeberg. — analis
DEJEAN, 1826.
Fig. 78 a. — Remarquable par sa forme étroite et allongée, les élytres
très étroits à la base, élargis en arrière. Pas d’ailes. Membreslongs et grêles.
Organe copulateur (fig. 78 a) très arqué, avec la lame apicale horizon'
tale, mais longue, effilée, un peu ondulée ; les lobes de l’orifice apical peu
saillants. Style gauche plus long et plus anguleux que chez ferrugizzeus ;
le style droit au contraire très effilé.
Sous les pierres, les troncs d’arbres, dans les champignons pourris ; par-
fois en battant les taillis en forêt. Dans les montagnes jusqu’à 2.000 m. Tou-
jours rare.
Collines de Normandie et du Perche. D’autre part dans le Luxem-
bourg, les Vosges, le Jura et les Préalpes du Dauphiné et de la Provence.
Manque dans le bassin de la Seine, ainsi que dans les îles Britanniques.
Europe moyenne : Alpes, Carpathes, et montagnes de Bohème.
Subgen. Oreobius K. DAMEL
4. L. (01·e0bius) ruîomarginatus Durrscnmm, 181.2, Faun. Austr., ll,
p. 54 ; type : Wien.
Fig. 77 g et 78 d. — Grande espèce ailée, facile à reconnaître à la forme
de son pronotum, très transverse, très court, à large gouttière marginale
roussâtre et sinuosité basale peu prononcée ; les angles postérieurs sont
très petits, mais presque droits et vifs.
Organe copulateur (fig. 78 d) très remarquable par l’atrophie du pénis,
dont toute la partie apicale est représentée par une mince lamellé effilée»
placée de champ contre la face gauche du sac interne. Le style droit,
énorme, épais, s’est substitué au pénis et se termine par un curieux ren-
flement ovoïde, très infléchi. Le style gauche, relativement long, porte
un appendice apical, reste de la partie distale du style, disparue chez les
autres espèces.
Trouvé en abondance au printemps, dans une clairière humide et enso-
leillée, au pied des plantes et au sommet des herbes (B. de BRUMER).
Oise: env. de Noyon (B. DE BRUMER) ;forêt d’Halatte, près de Pont-
_ Sainte-Maxence (B. DE BRUNIER, G. COLAS, R. JEANNEL). Autrefois pris à
Paris par AUBÉ.
Europe centrale : Autriche, Allemagne occidentale, Hollande et Bel-
gique, Danemark et sud de la Suède.
5. L. (O1‘80bil1S) spinibarbis FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., p. 243 ; type :
Angleterre. —- coerzzleus LATREILLE, 1806 (France). — nigricans
NEWMANN, 1833 (Grande—Bretagne). —— Koziorowiczi LA BRÉILERIE,
1873 (Corse). —— obscuripes D.-ToRRE, 1877.

LEISTUS 183
Fig. 76 e et 77 d, c, f. — Facile à reconnaitre à sa coloration noire
bleuâtre métallique, sans bordure rousse aux côtés du pronotum.
Organe copulateur avec la partie apicale du pénis large, comprimée,
transversalement tronquée au sommet, tordue sur son axe, de sorte qu’elle
est presque dans le plan sagittal, l’orifice apical tourné à droite. Styles
très développés. _
Assez commun sous les pierres, les écorces, au pied des arbres, souvent
dans les sablieres en été ; l’hiver au pied des saules. Plaines et vallées infé-
rieures des montagnes.
Presque toute la France, sauf dans la haute montagne ; Corse.
Europe moyenne et îles Britanniques ; région méditerranéenne.
VARIATIONS. —- Un certain nombre de races locales ont été décrites. En
France, les exemplaires appartiennent à la forme typique, bleue, à dessous
brun de poix, fémurs et antennes noirâtres. On doit trouver aussi en France
une variété à pattes pâles, pallipes PANz., décrite d’Autriche.
6. L. (Oreobius) montamls S'rE1>nENs, 1828, lll. Br. Ent., Mand. I, p. 64,
pl. 5, fig. 5 ; type : nord de l’Angleterre. — puncticeps FAIRMAIRE
et LABoULBÈNE, 1854, p. 16 ; type : montagnes de l’Aude.
Fig. 78 c. — Bien différent du précédent par sa coloration brillante et
par la forme du pronotum.
Organe copulateur (fig. 78 c) de même type que celui du spiniba1·bis,
mais avec la lame apicale du pénis et le style droit bien moins dévelop-
pés.
Sous les pierres, dans les endroits ensoleillés et peu humides ; dans les
montagnes jusqu’à 1.600 m. D’ap1·ès J. SAINTE—CLAIRE DEVILLE, il vit sur
les roches compactes, à l’exclusion des sédiments récents.
Calvados ; Vosges méridionales, Jura, Alpes et montagnes de la Pro-
vence, même aux basses altitudes. Cévennes, du Charolais a la Montagne
Noire. Pyrénées et plaines du Languedoc, en dehors des alluvions.
Iles Britanniques et Europe occidentale.
7. L. (Orobius) Dîtenaeus KRAATZ, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 126 ;
type : Canigou (Mus. Dahlem).
D’après K. DANIEL (1903, M. kol. Zs., ‘p. 173) qui a vu le type, cette
espèce est très voisine du L. gracilis Fuss, type de son sous—genre Oreo bius,
à ailes réduites (1).
(Deux exemplaires connus, mâle et femelle, pris par le guide Michel NOU
sur le mont Canigou, en 1863. L’espèce n’a jamais été retrouvée.
1. En réalité, le L. gracilis diffère des autres Oreobizzs par ses élytres étroits à la
base, ses ailes réduites et l’angle postérieur du pronotum sans soie. A côté du gracilis,
spécial aux Alpes de Transylvanie, se place le L. ovipennis CHAUD., du versant oriental
du mont Cenis et de l’Apennin. Il n’est pas exclu que cette espèce puisse se trouver un
jour en France, dans les Hautes-Alpes.

184 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Leistophorus Rnrrrnn (1)
8. L. (Leistophorus) ïulvibarbis DEJFAN, 1826, Spec. II, p. 215 ; type :
Portugal. — janus NEWMAN, 1833. —— indenfafus NEWMAN, 1833
(Angleterre). — Revelieri MULSANT, 1855 (Corse). —- Vaul0geriF1on1,
1913 (type :_Ouarensenis).
Fig. 78 ]‘.— Facile à reconnaître à ses tempes tombant à pic sur le cou,
son pronotum très transverse et très rétréci à la base. Coloration bleue
métallique.
L’organe copulateur (fig. 78 f) est relativement grand, très arqué ; l’apex
est une lame horizontale, mince, à bord apical tronqué ; l’orifice apical
encadré par deux lobes très saillants et symétriques. Style gauche court ;
style droit très effilé.
Endroits frais, au pied des arbres ; peu répandu, toujours à faible alti-
tude.
Majeure partie de la France. Absent dans le nord-est, au delà d’une ligne
allant de Valenciennes à Dijon et Genève, c’est—à-dire dans les Vosges et le
Jura. Il manque aussi en Auvergne, ainsi que dans les hautes régions des
Alpes et des Pyrénées. — Corse.
Toute la région méditerranéenne, de l’Asie Mineure au Maroc. Europe occi-
dentale, y compris les péninsules italienne et ibérique, et les îles Britan-
niques.
9. L. (LeîSt0ph01‘us) nîtidus DUFTSCHMID, 1812, Faun. Austr., II, p. 56 ;
type 2 Sehneeberg.
Fig. 78 e. — Bien distinct par son pronotum relativement peu rétréci
à la base et ses angles antérieurs très saillants. Coloration verdâtre.
L’organe copulateur (fig. 78 e) est assez différent des autres : la lame
apicale du pénis est très longue, l’orifice apical brusquement tronqué en
biseau. Style gauche très petit, le droit très court.
Espèce montagnarde, assez rare, se trouvant dans les Pyrénées, les Alpes,
les Cévennes et la Haute—Auvergne.
Toute la chaîne des Alpes et les Carpathes.
10. L. (Leistophorus) sardous, subsp. romanus K. DAME1., 1903, M. kol.
Zs., I, p. 172 ;type zmonte Cavo. —— maurus SA1NrE—CLA1RE DEv1L1.E
Cat., p. 19 (lapsus calami).
Espèce voisine de fulvibarbis, dont elle diffère surtout par la forme des
tempes. Les angles antérieurs du pronotum sont effacés. Antennes à ar-
ticle3 de peu plus court que le 5, alors qu’il est bien plus court chez fulvi-
1. A ce sous-genre se rattacheront sans doute les belles espèces aptères de la pénin-
sule Ibérique, angusiicollis DEJ., oopterus CHAUD., conslrictzis Scrmur. et le L. crcnatus
FAIRM. du nord de l’Afrique. L’organe copulateur du L. oopierus est semblable à celui
du L. fulvibarbis, sauf que son style droit est encore plus réduit.

NEBRIA 185
barbis et nilidus. La race romanus K. DAN. est plus robuste, d’un bleu
métallique plus intense que chez la forme typique.
Le L. sardous BAUDI, décrit de Sicile, se trouve dans l’Algérie (Ouaren-
senis, Edough), la race romanus occupe la Sardaigne, l’Italie centrale et la
Corse.
17. Gen. EURYNEBRIA GANGLBAUER
Eurynebria GANGLBAUER, 1891, W. ent. Ztg., 134 ; type : complanala L.
Distinct de Nebria par la présence de soies nombreuses sur l’avant-
dernier article des palpes labiaux (polychètes). La languette est transver-
salement tronquée.
La larve de l’E. complanata est décrite et figurée par J.-C. Scmônrn (Met.
El., V1, 1872, tab. 1).
1. Eurynebriâi complanata L1NNÉ 1767, Syst. Nat., I, 2, 671 ; type : Es-
pagne. — arenaria FABRICIUS, 1775. -— BKUDRIMONT, 1923, P.-V.
Soc. Linn. Bordeaux, LXXV, 110.
Fig. 79 a. — Long. 17 à 24 mm. Large et déprimé, d’un testacé blan-
châtre, parfois très pâle, les élytres avec des fascies irrégulières noires-
Téte très grosse. Pronotum transverse, très large à la base, qui est bisi-
nuée. Élytres larges, déprimés, à épaules saillantes. Ailé.
Organe copulateur de même type que chez les Nebria s. str., épais,
fortement coudé à la base, la partie apicale fusiforme, puis brusquement
atténuée et coudée à l’extrémité. Style gauche court et arrondi.
La pigmentatîon des individus est variable selon les contrées. Les indivi-
dus du littoral de l’Océan, surtout dans les Landes, sont pâles, parfois, sans
aucun dessin noir ; ceux du littoral méditerranéen et de la Corse sont, au
contraire, très pigmentés.
Une étude de la « variation pigmentaire » de cette espèce,sur les côtes de
la Gironde et des Landes, a été faite par BAUDRIMONT (l. c.), qui a nommé,
décrit et iiguré toutes les variétés, depuis un type très pigmenté, jusqu’à la
forme totalement dépigmentée (immaculaia SOUVERBIE, = concolor BARTHE).
Plus récemment Pic (1925, L’Ech., LI, 13) a nommé multifuncia la
forme où le pigment noir forme des fascies transverses confluentes et obli-
terata celle dont le dessin est réduit à quelques traits isolés (Arcachon).
Espèce halophile, vivant au bord de la mer, sur les plages, sous les tas de
varechs, les pierres, les débris divers, les cadavres de poissons putréfiés.
Très agile et difficile à saisir. La larve vit avec l’imago, sous les pierres.
Côtes septentrionales du Finistère : Roscoff, Carantec ; plages sablon-
neuses de l’Océan, depuis Audierne, jusqu’à la frontière espagnole; île d’Yeu
(PAULIAN) ; îles des Glenans, devant Concarneau (MAUBLANC). Côtes sablon-
neuses de la Médterranée ; Corse.
Aussi sur les côtes des îles Britanniques, de la péninsule Ibérique et de
l’Italie, de la Sardaigne et de la Sicile. Maroc et Algérie.

186 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
18. Gen. NEBRIA LATREILLE
Nebria LATREILLE, 1802, Hist. nat. Crust. Ins., III, p. 89 ; type : br·evi—
collis F. — K. DANIEL, 1903, M. kol. Zs., I, p. 155. — BÃNNINGER,
1925, Ent. Mitt., XIV, p. 180. —- JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV,
p. 1.
Subgen. Nebria s. str. —— Helobia STEPHENS, 1828 (type : brevi-
collis F,).
Subgen. Eunebria JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, p. 2 ; type :
psammodes Rossi.
Subgen. Panmebria JEANNEL, 1937, l. c., p. 2 ; type 2 livida L.
Subgen. Boreonebria JEANNEL, 1937, l. c., p. 2 ; type : rufescens
Sraôvvi.
Subgen. Nebriola K. DANIEL, 1903, M. kol. Zs., I, p. 164 ; type 2
laiicollis DEJ.
Fig. 74, 76, 79-81. — Long. 8 à 18 mm. Insectes sveltes, à membres
longs et grêles, le prothorax plus ou moins cordiforme.
Antennes longues et grêles, pubescentes à partir du 56 article, 1’article 2
très court. Labre transverse, à bord libre échancré. Mandibules de forme
normale, avec une soie sur la face externe. Maxilles sans tubercules seti-
fères ; palpes à dernier article dilaté au sommet, aplati et obliquement
tronqué. Labium denté dans l’échancrure, la languette dichète, à para-
glosses non saillants ; palpes labiaux dichètes.
Pronotum avec des soies marginales. Élytres rebordés à la base, les
stries régulières, la 86 détachée de la gouttière dès l’angle huméral, le
96 interstrie large, aussi large que le 86, striole juxtascutellaire présente.
Carène apicale bien visible. Le 36 interstrie le plus souvent avec des soies
discales ; série ombiliquée formée par une quinzaine de petits fouets ali-
gnés sur le 96 interstrie.
Pattes longues et grêles. Premier article des métatarses plus long que ‘
le 56. Protarse mâle avec les trois premiers articles dilatés et feutrés en
dessous.
Organe copulateur (fig. 74 a), arqué, avec la partie basale évasée en
entonnoir, l’orifice basal très large et terminal ; pas d’aileron sagittal.
L’apex du pénis est atténué. Styles inégaux, comme chez les Leisizzs, le
gauche large et court, le droit lamelleux, aussi long que le pénis, infléchi
à sa pointe ; pas de soies.
Les larves de beaucoup d.’espèces de ce genre ont été décrites ou signalées
par divers auteurs. J.—C. Scmônrn a figuré celles des N. brevicollis F. et
N. livida L., ainsi que la nymphe du premier (Met. El. III, 1867, tab. xiv
et xv).
La plupart des Nebria vivent au bord des eaux. Ils sont ailés ou aptères.

NEBRIA 187
les espèces aptères se trouvant surtout dans a zone alpine. lls se tiennent
sous les pierres au bord des eaux vives, fleuves, rivières ou torrents; dans
les hautes montagnes, ils recherchent le bord des lacs et des glaciers.
Certaines espèces au contraire (brevicollis, salina) vivent sous les débris
végétaux ou sous les pierres dans les bois souvent peu humides. Les
larves vivent avec les imagos.
Le genre est répandu dans toute la région paléarctique et néarctique.
TABLEAU nns EsPÈcEs
1 . Les quatre tarses postérieurs plus ou moins pubescents, le métatarse
- rarement glabre (salina FAIRM.>, ordinairement avec quelques
poils. Espèces ailées ou aptères, de coloration foncée, avec les mété-
pisternes fortement ponctués (1) .................. Subgen. Neb1‘ia.·
—— Les quatre tarses postérieurs glabres en dessus ................. 2.
2. Elytres sans soies discales sur le 36 interstrie. Grandes espèces ailées
à élytres amples, subparallèles et convexes, pronotum petit, cordi-
forme, à gouttière marginale étroite et régulière, lisse ;métépisternes
allongés et très ponctués ...................... Subgen. E|1BBb1'l.8‘
—— Élytres avec des soies discales sur le 36 interstrie ............... 3.
3. Métépisternes très fortement ponctués et allongés. Huitième inter-
strie très large et marqué par une série de points pilifères. Prono-
tum petit, court et transverse, la gouttière marginale large et ru-
gueuse ........................ . .......... Subgen. Patanebria.
— Métépisternes lisses. Huitième interstrie normal, sans points pili-
fères. Coloration noire. . ..................................... 4 .
4. Tarses grêles, les artices 2-4 des mésotarses nettement plus longs
que larges. Espèce ailée, à métépisternes longs. Élytres à épaules
saillantes. ............................... Subgen. Bo1‘e0neb1‘ia_
— Tarses épais, les articles 2-4 des mésotarses cordiformes et aussi lar-
ges que longs, l’apophyse ventrale du 49 article très développée.
Espèces aptères ; la tête avec deux macules rougeâtres sur l’aire
cérébrale, le pronotum non transverse, les élytres ovales, à épaules
effacées, stries fines et interstries plans ; métépisternes courts. .
..................................... . ...... Subgen. Nebriola.
Subgen. Eunebria JEANNEL
1. Elytres bicolores, bruns avec la bordure rougeâtre ; tête, prono-
tum, antennes et pattes rougeâtres ; la poitrine et l’abdomeI1 d’un
noir brillant. Long. 13-14 mm. ................... 1. psammodes.
1. Un certain nombre d’espèces aptères, autrefois considérées comme des Alpaeus,
ont les métépisternes courts mais ponctués et doivent ainsi entrer dans le groupe des
Nebria s. str. Il n’existe pas de vrais Alpaeus en France ; le sous-genre est localisé
dans les Alpes orientales, les Carpathes et la péninsule balkanique.

188 coLÉoi>:rÈnEs cAaAB1guEs
— Élytres concolores, noirs ..............,..................... 2.
2. Brun de poix brillant, la tête, les antennes et les pattes rougeâtres,
le dessous d’un noir brillant avec l’extrémité de l’abdoms~n bru-
nâtre. Long. 15 à ET mm. . . ,....`...... . . . . . 2. niCi001'niS.
— Entièrement d’un noir brillant, le front avec une iouble tache rou-
geâtre sur l’aire cérébrale. Long. 13 à 15 mm ........ 3. Jûckîschi.
Subgen. Paranebria JEANNEL
1. Grande espèce, ailée et bicolore, la tête brune avec une tache pâle
sur l’aire cérébrale ; pronotum, tiers externe des élytres, antennes
et pattes rougeâtres ; abdomen noir ................... 4. livida
Subgen. Boreonebria JEANNEL
1 . Espèce ailée, d’un noir brillant, parfois avec les élytres ou les pattes
rougeâtres ; la tête sans tache sur l’aire cérébrale. Pronotum court
et transverse, les élytres amples, à épaules saillantes ; stries pro-
fondes et finement ponctuées, les interstries convexes. Métépi-
sternes bien plus longs que larges. Long. 9 à 12 mm. . 5. 1*11f8SCenS.
Subgen. Nebria, s. str.
1 . Espèces ailées, ai pronotum très transverse, élytres larges, à épaules
saillantes et anguleuses ; stries profondes et fortement ponctuées.
Métépisternes allongés, plus de deux fois aussi longs que larges.
Une seule soie de chaque côté de la ligne médiane sur les segments
ventraux .........................................,........ 2.
-— Espèces aptères, à pronotum à peine plus large que long, les élytres
ovales, à épaules effacées. Metépisternes courts ................ 3.
2. Métatarses pubescents sur leur face dorsale. Forme générale plus
convexe, le pronotum moins rétréci à la base, les stries plus pro-
fondes. Long. 9 à 14 mm. ......................... 6. b1‘BVÃC01llS·
—— Métatarses à peu près glabres en dessus. Moins convexe, le prono-
tum a côtés plus brusquement sinués en arrière, les stries plus
fines. Organe copulateur plus allongé, l’apex du pénis plus atténué.
Long. 10 à 12 mm .................................. 7. salina.
3. Segments ventraux 2 à 5 avec deux ou trois points pilifères
transversalement alignés de chaque côté de la ligne médiane. Grêle
et allongé, déprimé ; pronotum petit, largement rebordé. Élytres
longs, ovales, élargis après le milieu, étroits aux épaules. Métépi-
sternes plus longs que larges, assez larges. Pattes très longues. Brun
de poix. Long. 10 à 12 mm. ..................... 10. Lafresnayei.
— Segments ventraux 2 à 5 avec un seul point pilifère de part et d’au-
tre de la ligne médiane. .................................... 4.

NEBRIA 189
4. Métépisternes deux fois aussi longs que larges; Grêle et allongé, A
le pronotum petit, à peine plus large que la tête, ses côtés paral-
lèles dans la partie basale, la base peu ponctuée. Élytres réguliè-
rement elliptiques, longs et étroits. Long. 8 à 10 mm. ll. Lareyniei.
— Métépisternes à peine plus longs que larges. Plus robuste, les élytres
plus amples, élargis après le milieu ; pronotum un peu transverse,
plus large que la tête. ....................................... 5 .
5 . Gouttière marginale du pronotum plus large et plus fortement ponc-
tuée, ainsi que la marge antérieure et la surface basale; angles anté-
rieurs peu saillants. Noir brillant, les antennes et le plus souvent
· les pattes rougeâtres. Long. 10 à 14 mm. ............. 8. rubripcs.
-— Gouttière marginale du pronotum plus étroite, la marge antérieure,
la gouttière et la surface basale peu profondément et peu dense-
ment ponctuées; angles antérieurs du pronotum plus saillants. Brun
de poix, les pattes concolores. Long. 10 à 12 mm. ..... 9. Olivieri.
Subgen. Nebriola K. DANIEL
1 . Pronotum grand, large, sa base presque aussi large que le bord anté-
rieur, les élytres relativement courts, à peine deux fois aussi longs
que le pronotum. Tarses particulièrement courts et épais. Long. 7
à 8 mm. ........... . ....................... ; . . . 15. Lario11ei_
— Pronotum petit, bien plus étroit que les élytres, ceux-ci au moins
trois fois aussi longs que le pronotum. Tarses moins courts (1) .,., 2,
2. Segments ventraux 2 à 5 avec un seul point pilifère de chaque côté
de la ligne médiane. Long. 8,5 à 9,5 mm. ......... 12. laticollis.
— Segments ventraux 2 à 5 avec deux à quatre points pilifères trans-
versalement alignés de part et d’autre de la ligne médiane. ...... 3.
3. Pronotum à côtés longuement et régulièrement sinués dans la moi-
tié basale; la base guère plus étroite que le bord antérieur. Bru-
nâtre. Long. 8,5 à 10,5 mm ...................... 13. pictiventris.
— Pronotum à côtés brusquement et profondément sinués au quart
basal ; la base bien plus étroite que le bord antérieur (*). Noir bril-
lant. Long. 8,5 à 9,5 mm ........................... 14. mûfula.
Subgen. Eunebria J EANNEL
1. N. (Euneb1·ia)psammodes Rossi, 1792, Mant. Ins., I, 85, pl. v, fig. m.—
BARTHE, Car. I, 136.
1. Les espèces françaises de ce groupe ont les élytres relativement courts, trois fois
aussi longs que le pronotum. Des Nebriola à élytres longs habitent les Alpes centrales
et orientales.
2. Les trois espèces de Nebriola des Alpes françaises sont parfois assez difficiles à
séparer. Mais elles diffèrent nettement par leurs organes copulateurs (fig, g1)_

190 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Fig. 79 c. — Espèce à élytres bicolores, ressemblant à livida, mais
avec la tête jaune rougeâtre, le pronotum plus étroit, à gouttière moins
large et angles postérieurs droits. Le 86 interstrie des élytres est semblable
au 7**, sans séries de soies.
Organe copulateur robuste, peu arqué, l’apex faiblement coudé. Style
gauche large et court, obtusément arrondi ; style droit long et atténué.
Bords des cours d’eau, sous les pierres ; dans les plaines et la basse mon-
tagne. ' `
Bassins de la Garonne et du Rhône ; remonte les affluents alpins de ce
dernier jusqu’à Gap, Romans, Pont—de-Beauvoisin, Chambéry.
Espèce localisée dans le sud-ouest de l’Eu1·ope; elle occupe toute la pénin-
sule italienne et la Sicile (var. Schreibersi DEJ.); remplacée dans le Turkes—
tan et l’Asie centrale par psammophila SoLs1<v. .
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Fig. 79 a. Gen. Eurynebria GANGLB., organe copulateur 2 a., E. complanaîa L., de
Roscoff.
Fig. 79 b il f. Gen. Nebria LATR., organes copulateurs. —— b., N. (Ezmcbria) picicornis
F., d’Arudy. — 0., N. (Eunebria) psammodes Rossi, de Courmes. —· d., N. (Parane-
bria) livida L., d’Angleterre.—— e., N. (Boreonebria) rufescens Gyllenhali SCHGNH., du
Mont-Dore. —- f., Nebria (s. str.) brcvicollis F., de Lorraine.
2. N. (Eunebria) picicomis Fiœnicins, 1801, Syst. El., II, 180; type:
Italie. — BARTHE, Car. I, 137. — eryihrocephala STURM, 1815 (Alle-
magne).

NEBRIA 191
Fig. 79 b. — Voisin du précédent, mais plus grand, d’un noir de poix
luisant, avec la tête et le sommet de l’abdomen d’un rouge obscur ou
brunâtre ; antennes et pattes pâles. Segments ventraux avec 5 à 6 soies
de chaque côté.
Organe copulateur très grêle et très arqué ; l’apeX droit et aigu. Style
gauche largement arrondi, le droit large.
Les variétés flavescens D.-Tonnn (entierement dépigmenté, d’un testacé
plus ou moins clair) et melanocephala D.-Tonma (à tête noire) sont des varia-
tions individuelles.
Bords sablonneux des torrents et des lacs de montagne, jusqu’à 1.800 m.
d’altitude. La larve avec l’imago. Souvent aussi dans les prairies.
Pyrénées, Alpes et Massif Central. Aussi en Alsace, aux bords du Rhin et
de la Bruche.
Répandu dans les montagnes de 1’Europe méridionale, depuis les Astu-
ries jusque dans les Alpes de Transylvanie.
3. N. (Eunebria) J0ckischiS1—1mM, 1815, Deutschl. Ins. II, 143 ; type :
Carinthie. — BARTHE, Car. I, 138. e Parreysi CHAUDOIR, 1843, Bull.
Mos:. XVI, 797 ;type 2 Piémont.
Fig. '76 a. — Entièrement d’un noir brillant, avec une tache rougeâtre
sur l’aire cérébrale. Antennes brunes, plus grêles que chez les précédents.
Pronotum un peu transverse, à gouttière très large et ponctuée.
Plusieurs soies de chaque côté de la ligne médiane, sur les segments
ventraux 3 à 5. Le N. orcnsis BREIT (type : Orense, Espagne) n’a qu’une
soie et est sans doute une espèce distincte.
Organe copulateur (fig. 76 a) régulièrement arqué, l’apex atténué.
Style gauche court et large, à sommet anguleux, le droit très long et
large.
Var. nigriceps Scmrsxv (sans tache rougeâtre sur l’aire cérébrale) se
prend avec la forme typique.
Race Hôpfneri DEJEAN (1826, Spec. II, 239; type: Banat, = nigricornis
V1L1.A, 1933), est une forme montagnarde de petite taille, â pronotum plus
transverse, élytres plus courts, à stries plus fortement ponctuées. GANGL-
BAUER (1892) en faisait une espèce.
Sous les pierres au bord des torrents et des lacs, ou des fossés en prairie,
souvent dans l’eau. Entre 400 et 2.500 m. dans les montagnes.
Pyrénées, Alpes et Massif Central. La race Hôpfneri dans les Alpes.
Régions montagneuses de l’Eur0pe méridionale, depuis les Asturies jus-
que dans les Carpathes et les Sudètes. Aussi dans la péninsule Balkanique :
Sar planina. (
Subgen. Parauebria J EANNEL
4. N. (Parancbria) livida. L1NNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 414 ;type :
Europe. — BARTHE, Car. I, 135. — sabulosa FABRICIUS, 1801.
Fig. 79 d. —~ La plus grande espèce francaise du genre. Noir, avec une
double tache rougeâtre sur l’aire cérébrale; le disque du pronotum, le

192 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
tiers externe des élytres et les épipleures, le prosternum, les antennes et
les pattes d’un jaune d’or sur le vif, rougeâtre sur les exemplaires desse-
chés. Pronotum transverse, à large gouttière ponctuée. Élytres amples,
subparallèles, le 88 interstrie très large et muni de points pilifères.
Organe copulateur (fig. 79 d) court et épais, très large à la base, arqué
et peu à peu atténué jusqu’au sommet. Styles larges, le gauche acuminé.
Var. latcralis FABRICIUS (1801, Syst. El. II, 180) :la bordure pâle des élytres
est plus étroite. Chez la forme typique les interstries 7, 8 et 9 sont jaunes ;
chez laieralis seulement les interstries 8 et 9. La race sibérienne sibirica Csmr
n’a que le 9e interstrie jaune.
Bords du Rhi.1, à Strasbourg.
L’espèce est répandue dans le nord de l’Europe et la Sibérie, depuis le
sud de la Grande-Bretagne (pas en Irlande) et la vallée du Rhin jusque dans
l’Asie orientale.
Bord de la mer et des eaux douces, dans les plaines et les montagnes jusque
vers 1.000 rn. d’altitude. La larve se trouve avec l’imago.
Subgen. Boreonebria J EANNE1.
5. N. (Boreonebria) ruîescens SraoM, 1768, N . Vid. Selsk. Skr., IV, I10 32 ;
type : Tromsô. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 4. —- Gyllenhali
Sci-iôNHERR, 1806 (type : lac de Woener, Suède).
Fig. 79 e. —- Espèce ailée en France (1), de 9 à 12 mm. seulement, à
pronotum transverse et fortement rétréci à la base, les fossettes basales
profondes. Élytres amples, à épaules saillantes, les stries lisses ou fine-
ment ponctuées. Métatarses très grêles.
Organe eopulateur (fig. 79 e) très grêle, régulièrement arqué, l’apeX
atténué et droit. Style gauche ovalaire, à sommet mousse, le droit large
et long.
Cette espèce, maintes fois redécrite sous des noms très divers (JEANNEL,
193/, l. c., 4), est représentée par de nombreuses races locales. On trouve
en France les suivantes :
Race Gyllenhali Sonoma. ;noire, sans tache rougeâtre sur l’aire cérébrale,
les pattes noires, sauf les tarses rougeâtres; fossettes basales du pronotum
larges ; stries lisses.
Race rufescens, s. str. : élytres roux, pattes noires.
Race Balbii BoNELL1, 1810 (Obs. I, 45 ; type: mont Cenis) : noire à pattes
rouges.
Très localisé dans la haute montagne, au bord des torrents, des lacs ou
des neves, de 1.200 a 2.500 m. d’altitude.
Pyrenées centrales, Massif Central et Alpes. La forme Gyllenhali est la
plusrépandue, abondante surtout dans la haute Auvergne. Avec Gyllenhali,
entierement noir, se trouve dans les régions élevées des Alpes là forme
rzzfescens, identique aux individus scandinaves, mais de taille moindre. La
1. Une race aptère, Heegeri DEJ., se trouve dans les Carpathes.

NEBR1;1 193
race Balbii, à pattes rouges, est spéciale au mont Blanc, au mont Cenis et
au Simplon. ·
N. rufesccns est une espèce boréo-alpine, qui est répandue dans toute la
zone arctique et subarctique, en Europe, en Sibérie et dans l’Amérique du
Nord et le Groenland. D’autre part, elleades colonies isolées sur la plupart
des hautes montagnes de 1’hémisphère nord.
Subgen. Nebria, s. str.
6. Nebria (s. str.) brevicollis FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, l50_; type :
Germania. - BARTHE, Car. I, 141. — rufipes GOEZE, 1777. — infida
Rossi, 1792. —— fuscaia BONELLI, 1810 (Piémont). —-(lala NEWMAN,
1823. — rufomarginaia MARsHAM, 1802 (Iles Britanniques).- cursor
BEDEL, 1881 (Seine).
Fig. 79 f. —— Large et déprimé, toujours ailé, noir sans tache rougeâtre
sur l’aire cérébrale ; tibias et tarses ferrugineux. Élytres à épaules sail-
lantes et stries très fortement ponctuées. Méso- et métatarses nettement
pubescents en dessus.
Organe copulateur (fig. 79f) moins régulièrement arqué que celui de
rufescens, peu atténué à l’apex. Style gauche plus anguleux au sommet,
le droit plus court et atténué. ' (
Endroits humides dans les forêts, sous les feuilles mortes, les pierres, ou
au pied des arbres. Dans les plaines et les montagnes jusqu’à 1.000 m. Très
commun. La larve vit avec l’imago et creuse pour la nymphose un trou de
5 à 6 cm. de profondeur et surmonté d’un cône de déjections, comme les
trous des Vers de Terre (BLUNCK, Syl]., 15).
Toute la France et la Corse, à basse altitude.
Répandu dans toute l’Europe jusqu’au Caucase. Iles Britanniques; Scan-
dinavie jusqu’au cap Nord. Remplacé dans le nord de 1’Afrique par andalu-
siaca RAMB.
7. Nebtia (s. str.) Sülina FAmMA1RE et LABoU1.BÈNE, 1854, Fne ent. fr.,
I, 14 ; typezterrains salés prèsd’Abbeville.—JEANNEL, 1937, Rev. fr.
Ent., IV, 7. —- degenerata ScHAUFUss, 1862. ——— iberica OLIVEIRA,
1876. — Klinkowsiroemi MJôBERc, 1915.
Généralement plus petit et plus étroit que le précédent, moins noir,
le pronotum souvent bordé de roux ferrugineux. En réalité, assez diffi-
cile à distinguer autrement que par l’absence de pubescence à la face dor-
sale du métatarse.
Organe copulateur nettement plus effilé que celui de brevicollis. (
Majeure partie de la France, sur le versant atlantique ; souvent dans les
terrains salés : marais de la Somme, La Bernerie. Il est rare à l’est du Rhône
et de la Saône : forêt de Chaux (Jura), Sainte-Beaume (Var). Il se trouve
parfois aux entrées des grottes : grotte longue de Dions (Gard).
Espèce à distribution de type atlantique, depuis le sud de l’Espagne, la
JEANNEL 13

194 coL1âortrÈREs CARABIQUES
France et les îles Britanniques jusqu’aux Fâr-Oer. Sporadique dans l’Eu-
rope centrale.
8. Nebria (s. str.) rubripes SE1=¤v1LLE, 1821, Fne fr. I, 68 ; type : « Calvados »
(err.1 ; DEJEAN, 1826, Spec. II, 241 ; type 2 Auvergne. — BARTHE,
Car. I, 143. ——- Ab. airipes Pic, 1891, F. j. Nat., XXI, 237 ; type ;
Mont Dore. _
Fig. SO a. —— Aptère. Noir brillant, avec une double tache rougeâtre
sur l’aire cérébrale, les pattes généralement rouges, les antennes rou-
geâtres avec les articles 2-4 ferrugineux. Pronotum grand et cordiforme,
les angles postérieurs aigus. Élytres ovales mais amples, larges en avant,
les stries fortement ponctuées. Métépisternes ponctués, relativement courts
et larges.
Organe copulateur (fig. 80 a) peu arqué, très large à la base, très effilé
à l’apex. Style gauche ovale, à sommet mousse, le droit atténué et relati-
vement court.
Var. atripes Pic (type : Mont Dore) : pattes plus foncées, à fémurs noirs_
Dans les mousses et sous les pierres au bord des torrents.
Massif Central : sommet du puy de Dôme, mont Dore et environs ;
massif du Cantal ; monts du Forez. La var. alripes au mont Dore, avec la
forme typique.
5*
œ.
c.
  §`\ p
6. I (
cé
Fig. 80. Gen. Nebria Lara., organes copulateurs. —— cz., N. (s. str.) rubripes Snav.,
du Lioran. — b., N. (s. str.) Olivieri DEJ.,des Pyrénèes—©rienta1es.—c., N. (s. str.)
Lafresnayei SERV., des Pyrénées centrales.— d. N. (s. str.) Lareynici FAIRM., de
Corse.
9. Nebria. (s. str.) Olivieri DEJEAN, 1826, Spec. ll, 242 ; type : « source de
la Tet ». — BARTHE, Car. I, 143.
Fig. 80 b. — Aptère. Noir brillant, avec les pattes noires. Voisin du

NEBRIA 195
rubripcs, plus petit, les élytres plus allongés, plus régulièrement ovales
et plus convexes. Bien différent du Lafresnayei, qui vit aussi dans les Pyré-
nées, par ses métépisternes bien plus courts et plus larges. Pattes noires (1).
Organe copulateur (fig. SO b) peu différent de celui de rubripes, l’apex
moins effilé.
Pyrénées orientales : massif dn Carlitte, sous les pierres, au bord des tor-
rents, à haute altitude. Dans l’Ariège : étang des Encantadas, versant
N. du Carlitte, 2.500 m. (G. COLAS) ; pic de Campras, pic de Madres
(GAVOY).
10. Nebria (s. str.) LafresnayeiS1—:.nv1LLE, 1821, Fne fr. I, 68 ; type : Pyré-
nées. —— DEJEAN, 1826, Spec. II, 245 ; Hautes-Pyrénées. — BARTHE,
Car. fr.—rh., I, 145. — BÃNMNGER, 1924, Boll. It., LVI, 99. — Schuleri
JACQUET, 1936, Bull. Lyon, V, 12 ; Gavarnie.
Subsp. ferruginipes Pic, 1903, L’Éch., XIX, 129 ; type 2 C·arlitte_
— Noui Pic, 1932, L’Éch., XLVIII, 30 ; type : Carlitte. — Var.
nigripes Pic, 1925, Misc., XXVIII, 60.
Subsp. Foudrasi DEJEAN, 1828, Spec. II, 246 ; type : « env. de
Lyon » (sans doute, mont Pilat). - Var. glacialis Pic, 1934, L’Éch.,
_ L., 24 ;type : Puy de Sancy.
Fig. 80 c. — Aptère. Grêle et allongé, les pattes très longues, les élytres
ovales, très élargis après le milieu, très déprimés. Noir de poix, avec une
double tache rougeâtre sur l’aire cérébrale, les antennes et les pattes d’un
brun ferrugineux. Pronotum étroit, de peu plus large que long, les angles
postérieurs aigus, la gouttière large et finement ponctuée. Stries finement
ponctuées, les interstries plans. Métépisternes bien plus longs que larges,
étroits, à ponctuation effacée, rugueuse.
Organe copulateur (fig. 80 c) de même type que chez les précédents,
mais moins arqué, l’apex court et infléchi. Style gauche anguleux, le droit
très long.
Pyrénées et sommets de l’Auvergne et des Cévennes. On le cite aussi gé-
néralement des Alpes Graies et du mont Viso ; mais le N. Lafresnayei n’existe
pas dans les Alpes. Sans doute y a-t-il été confondu avec l’Or·e0nebria ga-
gatcs BoN. _
Subsp. Lafresnayei, s. str.
Zone alpine des Pyrénées, de l’Andorre jusqu’au pic d’Orhy (G. COLAS), A
1. Une espèce voisine occupe les Alpes maritimes italiennes, tout près de la frontière
francaise. (
N. (s. str.) tîbialis BoNEL1.1, 1810, Obs. I, 54 ; type:Ligurie. — D’un noir moins foncé
que chez Olivieri, les antennes et les pattes rougeâtres, les fémurs plus foncés. Un peu
plus grand que l’Olivieri (12 ii 14 mm.) ; le pronotum plus cordiforme, plus rétréci à la ‘
base, ai angles postérieurs très aigus. Élytres plus allongés, avec quatre à six gros points
sétifères sur le 32 interstrie :
Alpes maritimes italiennes : Limone, col de Tende (Blwnx) ; aussi dans les Apennins.

196 COLÉOPTÈRES CABABIQUES
entre 1.800 et 2.800 m. ; très commun sous les pierres, au bord des tor-
rents, des lacs et des névés (1).
Subsp. ferruginipes Pic
Même coloration ferrugineuse des pattes que chez la forme typique, mais
le premier article des antennes est notablement plus long, non renflé en mas-
sue mais tronqué au sommet ; pronotum plus court, plus large, ses côtés
plus profondément sinués en arrière. Cette forme occupe les Pyrénées-
Orientales : massif du Carlitte, Canigou ; toujours au-dessus de 2.000 m.
Subsp. Foudrasi DEJEAN
Très voisin des précédents, dont il ne diffère guère que par la ponctua-
tion plus rare et plus superficielle de la base du pronotum. Même organe
copulateur que celui de Lafresnayei typique. Cette forme est représentée
·par des colonies isolées sur différents sommets de la France centrale ; mont V
Pilat g mont Mézenc ; puy de Sancy ; Plomb du Cantal ; mont Dore.
Une race de taille réduite (gracilis Prc) occupe le puy de Sancy.
ll. Nebria. (s. str.) Lareyniei FA1RMA1RE, 1858, Rev. zool., 455 ; type :
Corse.
Fig. 80 d. — Aptère. Aspect général du Lafresnayei ; même forme allon-
gée et étroite des métépisternes, mais un seul point pilifère de part et
d’autre de la ligne médiane, sur les segments ventraux 3 à 5.
Organe copulateur (fig. 80 d) analogue à celui de Lafresnayei, ne diffé-
rant guère que par le renflement plus brusque de la partie basale.
Espèce de même lignée que Lafresnayei, mais plus voisine encore du
N. Orsinii V11.1A, des Abruzzes.
Corse, sous les pierres, au bord des torrents ou des névés, au-dessus de
1.500 m. ; massif du mont Renoso.
Subgen. Nebriola K. DAMEL
12. N. (Nebriola) l3tic0lliS DEJEAN, 1826, Spec. II, 244 ; type 2 mont Viso.
—JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 7.
Fig. Sl a, b, c, — Aptère. Brun de poix foncé, presque noir ; deux macules
rougeâtres sur l’aire cérébrale ; pattes brunes. Court et large, les élytres
ovales, environ une fois et demie aussi longs que larges. Distinct des deux
autres espèces du même groupe par la présence d’une seule soie de chaque
côté de la ligne médiane des segments ventraux 3 à 5. Pronotum de forme
variable. ·
1. J. JACQUET, à propos de matériaux recueillis par M. L. SCHULER aux environs de
Gavarnie, parle de N. gagates, N. rufîpes Jacouer (?), et Schuleri, n. var., qui se rap-
portent tous au Lafresnayei typique.

NEBRIA 197
Organe copulateur robuste, très coudé dans le quart basal et infléchi
dans sa partie apicale; celle—ci plus ou moins renflée selon les races géo-
graphiques.
1. Côtés du pronotum longuement sinués en arrière, la sinuosité régu-
lière, non anguleuse. Organe copulateur plus grêle ............... 2. _
— Côtés du pronotum brusquement et anguleusement sinués en arriere.
Organe copulateur plus épais, plus bossu dans sa partie apicale .... 3.
2. Grande taille. Côtés du pronotum un peu anguleux au tiers antérieur.
Style droit aussi long que le pénis (type : val de Saas). subsp. pennina.
—— Taille moyenne. Côtés du pronotum régulièrement arrondis en avant.
Style droit plus court que le pénis (type : col du Lautaret). ........
............................................. subsp. sapaudiae.
3. Grande taille. Pronotum très rétréci à la base, sa partie basale rétrécie
allongée, à côtés subparallèles ; la sinuosité des côtés très brusque
(type : Les Chalmettes). .......................... subsp. Fagniezi.
——- Taille moyenne. Pronotum peu rétréci à la base, sa partie basale
plus courte, la sinuosité des côtés moins brusque, les côtés de la par-
tie basale divergents en arrière .................... subsp. laticollis.
\ `
e. !  
Fig. 81. Gen. Nebria LATR., organes eopulateurs. ——- a., N. (Nebriola) laticollis DEJ.,
de l’lseran. —— b., N. (Nebriola) laticollis subsp. sapaudiae JEANN., du Lautaret. —-
c., N. (Ncbriola) laticollis subsp. Fagniezi JEANN.,des Chalmettes. —-d., N. (Ncbriola)
pictivcntris FAUVEL, du col de la Cayolle. —- e., N. (Nebriola) morula DAN., de
l’Authion. -· f., N. (Nebriola) Lariollei GERM., des Hautes-Pyrénées.
Toute la chaîne des Alpes françaises, sous les pierres, au bord des torrents
et des névés, à haute altitude, entre 2.000 et 2.800 m. Aussi sur le versant
italien, en Suisse et dans le massif du Mont-Rose (subsp. penmna J EANN.).

198 COLÉOPTÈRES cA1>.AB1gUEs
Subsp. sapaudiae JEANN. (1937, Rev. fr. Eni., IV, 8). -— Suisse : Matter-
horn, au-dessus de Zermatt. Massif du Mont—Blane : glacier de la Tour
(ABEILLE). Haute-Savoie : env. de Chamonix ; col du Petit-Saint-Bernard
(FAGNIEZ) ; col du Bardonney (VILLARD). Hautes-Alpes : Le Lautaret (BE-
DEL) ; col des Tourettes (FAGNIEZ).
Subsp. Fagniezi JEANN, (1937, 1. o., 8).- Hautes-Alpes:Les Chalmettes,
bords du Gyll, 1.500 m. (FAGNIEZ) ; col de la Croix, 1.800 In., prés Abriès
(FAGNIEZ).
Subsp. lalicollis, s. str. — Zone axiale des Alpes Graies, Cottiennes et
Maritimes. Savoie : col de l’Iseran <MARCERON) ; mont Cenis ; Bonneval
(VILLARD). Basses-Alpes : col de Longet (STE—CL. DEVILLE). Alpes-Mari-
times : Saint-Martin-Vésubie, Madone de Fenestre (FAGNIEZ). Aussi sur
le versant italien : val d’Albergian (GANGLBAUER), Crissolo (GUÉDEL), char-
treuse de Valle di Pesio (GRoUvELLE).
13. N. (Nebriola) pictiventris FAUVEL, 1888, Rev. Ent., VII, 220 ; type z
Briançon. —BARrHE, Car. I, 150. ——delphinensis K. et J. DANIEL,
1890.
Fig. 81 d. — Difficile a distinguer du laiicollis autrement que par la
présence de deux soies au lieu d’une sur chaque côté des segments ven-
traux 3 à  
Organe copulateur à partie basale moins coudée, la partie apicale ren-
flée, l’apex plus court et très obtus. Style droit atténué, anguleux.
Savoie et Dauphiné, sous les pierres, au bord des torrents, des lacs ou des
névés, entre 1.500 et 2.800 m.
Isère : massifs de Belledone, des Sept-Laux (GUÉDEL), de la Grande-
Chartreuse, souvent à l’entrée des grottes. Hautes—Alpes : Briançon (Cl.
BEY) ; La Grave (VILLARD). Basses—Alpes : mont Pelat (STE—CL. DEVILLE) ;
col de la Cayolle (JEANNEL).
14.N. (Nebriola) morula K. et J. DANIEL, 1891, Col. St. I, 43 ;type :mont
Viso. —— BARTHE, Car. I, 148.
Fig. 81 e. — Voisin du laiicollis dont il diffère par son pronotum bien
plus étranglé à la base et par la présence de deux soies de chaque côté
de la ligne médiane des segments ventraux 3 à 5.
Organe copulateur épais, peu arqué, la partie basale fortement coudée,
l’apex effilé au sommet qui est mousse. Style gauche allongé, arrondi au
sommet, le droit très court.
Alpes Cottiennes et Maritimes. Localisé dans les forêts de sapins, dans les
ravines exposées au nord, où la neige persiste assez longtemps en été ; de
1.500 à 2.000 m.
Hautes—A1pes : Abries (Piâcoun). Alpes-Maritimes : Saint—Martin-Vésubie
(BUCHET) ; forêt de Turini; 1’Authion; bois de Tuor; col de Raus (STE—CL.
DEVILLE). En Italie sur les pentes du mont Viso et au Valle di Pesio
(BAUDI).
15. N. (Nebriola) Lariollei GERMINY, 1864, Ann. Fr., 419 ; type : lac Bleu.
— BARTHE, Car. I, 149.

onEoNEBn1A 199
Fig. 81 f. -—- C’est le seul N ebriola des Pyrénées. Bien reconnaissable à
sa forme courte et trapue, son pronotum large, peu rétréci à la base, ses
élytres ovales et très courts, ses tarses épais.
Organe copulateur particulièrement grand, très grêle, très effilé et peu
arqué dans sa partie apicale. Base coudée et large ; apex long, deux fois
coudé, et tordu sur son axe. Style gauche très long, le sommet arrondi ;
style droit très long et étroit.
Hautes-Pyrénées, dans les mousses des cascades et au bord des torrents
vers 2,000 m. ; le plus souvent immergé.
Massif du Pic du Midi de Bigorre : lac Bleu ; pic de Montaigu ; environs
de Gazost.
19. Gen. OREONEBRIA K. DAME:.
Oreonebria K. DAMEL, 1903, M. kol, Zs., I, 158 ; type : casianea Bon.
— JEANNE1., 1937, Rev. fr.·Ent., IV, 8.
Subgen. Nebrioriies, nov. ; type : gagaies BoN.
Fig. 76, 82, S3. -— Genre nettement séparé de Nebria par la forme de la
partie basale du pénis, qui rappelle davantage les Pelophila arctiques
(fig, 76 f) que les Nebria vrais (fig. 76 a). De plus, Oreonelwia se distingue
par la petitesse de la tête, le pronotum ample, ordinairement non cordi-
forme, à angles antérieurs très saillants et gouttière marginale non ponc-
tuée. Élytres oblongs et allongés ; toujours pas d’ailes. Métépisternes ponc-
tués. Tarses très grêles, glabres en dessus, le 48 article sans apophyse ven-
trale tendue sous l’onychium.
Dans ce genre se placent exclusivement des espèces aptères des Alpes.
Quant aux espèces asiatiques inscrites dans les Catalogues comme Oreo-
nebria, ce sont des Nebria véritables, du sous-genre Boreonebria.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Gouttière marginale du pronotum large et bosselée. Gouttière hu-
mérale de l’élytre en arc continu jusqu’à la base ; élytres amples,
à stries fortement ponctuées. Soies frontales, pronotales et abdo-
minales en plus grand nombre que la normale. Grande taille .....
......................................... . Subgen. Nebriorites.
— Gouttière marginale du pronotum étroite, parfois inégale, mais non
bosselée. Gouttière humérale anguleuse avant d’atteindre la base.
Élytres elliptiques, étroits, à stries faiblement ponctuées. Une
seule soie frontale, parfois dédoublée ......... Subgen. Oreonebria.
Subgen. Nebriorites, nov.
1 . Déprimé, noir brillant. Pronotum aussi large à la base qu’au som-
met, ses côtés anguleux, les angles antérieurs très saillants, les

200 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
postérieurs aigus et saillants en arrière. Pattes très longues. Deux
ou trois soies frontales ; 5 à 7 soies pronotales ; soies ventrales dou-
bles ou triples. Long. 14 mm. ....................... 1. gagates.
Subgen. Oreonebria, s. str.
1. Pronotum avec plusieurs soies marginales avant le milieu ....... 2.
—— Pronotum avec une seule soie marginale avant le milieu ........ 5.
2. Segments ventraux 2 à 5 avec une seule soie de chaque côté ..... 3.
— Segments ventraux 2 à 5 avec plusieurs soies de chaque côté, ali-
gnées le long du bord postérieur ............................. 4.
3. Apophyse prosternale finement rebordée, même à l’apex, sa sur-
face plane. Long. 7 à 12 mm. ...................... 2. caSta·nea·
—— Apophyse prosternale non rebordée, sa surface convexe, l’apex en
bosse ovoîde. Long. 7 à 12 mm. ......................... -3. picea.
4. Pronotum non transverse, à peine plus large que long, nettement
rétréci à la base. Élytres plus courts, à côtés arqués, non parallèles.
Segment anal avec deux soies dans les deux sexes. Long. 8 à 10 mm.
.............................................. 4. Ràtzeri (1).
—— Pronotum nettement transverse, à base large, plus large que le bord
antérieur, les angles antérieurs peu saillants, les postérieurs aigus.
Élytres allongés, à épaules effacées et côtés subparallèles ; stries for-
tement ponctuées. Segment anal avec deux soies dans les deux
sexes. Long. 14 mm. ............................... 5. Vachoni.
5. Assez convexe. Avant—corps étroit, le pronotum guère plus large
que la tête, à côtés très faiblement sinués. Élytres allongés, étroits
aux épaules, les stries ponctuées, les interstries convexes. Apophyse
prosternale rebordée. Très variable de taille, de forme générale et
dans le nombre des soies ventrales. Long. 7 à 11 mm. ...........
.......... . ......................... _. ...... 6. angusticollis (2).
Subgen. Nebriorites, nov.
1. O. (Nebriorites) gagates BONELLI, 1810, Obs. I, 74 ; type : mont Viso·
— JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 9. —— pedemoniana VU1L-
LEFROY, 1868. — Baudii GANGLBAUER, 1892. — Lafresnayei (pars)
GANGLBAUER, BARTHE, nec SERVILLE.
l. Au même groupe d’espèces avec deux soies de chaque côté des segments ventraux
et plUSîeurs soies pronotales, se rattachent encore les espèces suivantes 1 austriaca
('1·î;â1;`ï;11î· (Alpes sept. et or.), angustata DEJ· (Alpes Rhétiques) et airaia DEJ. (Hohe
2. A ce groupe d’espèces avec une seule soie pronotale avant le milieu, appartiennent
aussi les espèces suivantes : Schusteri GANGLB. (Alpes or.), lombarda K. et J. DANIEL
gvlëïllîânïîë Bergamasque), diaphana K. et J. DAN1E1. (Alpes mer., du Tyrol aux Kara-

OREONEBRIA 201
Fig. 82 a. — Le N. gagates BoN., considéré par les uns comme une
espèce douteuse, par les autres comme identique au N. Lafresnayei des
Pyrénées, est assurément cet Oreonebria à soies frontales et pronotales
multiples, redécrit sous les noms de pedemonlana VUIL., puis Baudii
GANGLB.
î
\ î
¢.
 ik  7 A
0.
e. â'
\ Iî
à 'J,   a
Fig. 82. Gen. Orconcbria K. DAN., organes copulateurs. -——- a., O. (Nebriorites) ga-
gaies BON., d’Abriès. ——- b., O. (s. str.) castanea B0N., du mont Joli. — c., O. (s. str.)
castanea subsp. carthusiana, nov., de la Grande-Chartreuse. —« d ., O. (s. str.) castanea
subsp. ligurica K. DAN., du lac d’All0s. —- c., O. (s. str.) picca subsp. proslcrnalis
GANGLB., du Tyrol. —- /., O. (s. str.) picca DEJ., du Brévent.
' Très isolé dans le enre ar sa coloration noire brillante, sa rande taille,
8 P S '
la forme bosselée de la large gouttière marginale de son pronotum, enfm
par la gouttière humérale de ses élytres nullement anguleuse.
Organe copulateur épais, à partie basale coudée et aileron sagittal ré-
duit. Style gauche allongé.
Alpes occidentales. Localisé dans la zone alpine du mont Viso, sur les
deux versants. Hautes—Alpes : Abriès (PATER, FAGNIEZ), toujours rare.

202 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Subgen. Oreonebria., s. str.
2. Oreonebria. (s. str.) castanea BoNaLL1, 1810, Obs. I, 75 ; type : val de
Viû, a 30 km. S. de Ceresole Reale. —— ligurica K. DANIEL, 1903,
M. kol. Zs., I, 158.
Fig. 82, b, c, d. ——— Long. 7 à 14 mm. Espèce très variable, généralement
Jdépigmentée et rougeâtre, parfois d’un noir de poix, Les caractères
chétotaxiques qui servaient à séparer casianea de ligurica sont inconstants
et, d’accord avec SAn~1TE—CLA1nE DEv1LLE (notes manuscrites), je crois
préférable de les réunir en une seule espèce, distincte de l’O. picea par la
forme de son apophyse prosternale, entièrement rebordée et plane.
Organe copulateur très variable de forme. Il est toujours long et très
arqué, surtout dans sa moitié basale. Apex variable, mais peu renflé et
droit. Style gauche anguleux.
L’espèce est représentée par une multitude de colonies alpines, isolées
les unes des autres par les vallées, et dont la variation anaturellementpro—
dnit des races locales. On pourra pour 1’instant distinguer les races suivantes
qui, toutes, habitent la chaîne des Alpes. ·
1. Bord anal du dernier segment ventral ordinairement avec 2 soies
de chaque côté, dans les deux sexes (exceptionnellement 1 ou3soies).
Grande taille (12 a 14 mm.), allongé et convexe (Alpes maritimes ;
type : Val Pesio) ................... . ........... subsp. ligurica.
- Bord, anal du dernier segment ventral ordinairement avec 2 soies
chez la femelle, une seule chez le mâle, de chaque côté (casîanea) . . . 2.
2. Côtés du pronotum très fortement arrondis, élytres étroits (Alpes
mar., Apennin ; type : P. della Fenestrelle) ........ subsp. macrodera.
—— Côtes du pronotum modérément ou peu arrondis ................ 3.
3 . Ponctuation des élytres plus faible, les interstries plans (Alpes orien-
tales et Bohême ; type : Styrie). ......... [subsp. brunnea Dnnrs.]
—— Ponctuation des élytres plus forte, les interstries convexes ........ 4.
4. Côtes du pronotum très peu arqués ;forme tres grêle (Suisse ; type :
Urschein) ............................ [subsp. umbrina HEER.]
·— Côtés du pronotum arqnés ; plus grand et moins grêle ........... 5.
5. Grande forme foncée, à élytres amples, larges à la base, les épaules
plus saillantes (type : Grande-Chartreuse) ....... subsp. carlhusiana.
——- Petite taille, les élytres étroits et allongés, les épaules effacées ..... 6.
6. Pigmenté, noir de poix, très allongé, les élytres très étroits (1) (Alpes
Pennines; type : mont Rose) .......... [subsp.planiusculaCr1AUn.]
-— Dépigmenté, testacé rougeâtre, les élytres .plus larges ........... 7.
7. Un peu convexe (Alpes Graies ; type : val de Viu).. subsp. casianea.
—— Déprimé (type : mont Joli) ........................ var. depressa.
Toujours à haute altitude, de 1.800 à 2.800 m., surtout au bord des
névés, sous les pierres. Assez commun.
1. GANGLBAUER (1892) le confond avec prosternalis ; maischez planiuscula la saillie
prosternale est rebordée.

OREONEBRIA 203
Subsp. castanea, s. str. (= ferruginca BoN., concolor BoN.). ——— Du massif
du Mont-Blanc jusqu’au mont Viso. La var. depressa HEER est connue du
mont Joli et du mont Buet ; col du Galibier (MÉgUroNoN).
Subsp. carthusiana, nov. -— Dauphiné. Grande-Chartreuse : Dent de
Crolles (GUEDEL, FAGNIEZ) ; sans doute aussi dans le Vercors.
Subsp. macrodera K. DAN. — Alpes maritimes, surtout sur le versant ita-
lien. Saint-Martin-Vésubie : Madone de Fenestre (HUSTACHE) ; col de Tende
(A. DODERO)
Subsp. ligurica K. DAN. —— Alpes Cottiennes et maritimes, du Queyras 4
au col de Tende : col du Lauzanier (V1LLA1=m) ; col d’Allos (JOFFRE) ; col
de la Cayolle (FAGNIEZ, JEANNEL) ; sommets des Alpes maritimes (STE—CL.
DEVILLE).
3. Oreonebrîa (s. str.) piceà DEJEAN, 1826, Spec. II, 250 ; type : Suisse.
— lugdunensis Cnxunom, 1837 (type : Lyon).
Fig. 82 e, f. —— Long. 10 à 12 mm. Très voisin de casianea, mais cepen-
dant plus grand, plus large, le pronotum moins rétréci à la base. Les
caractères chétotaxiques comme chez casianea, forme typique. L’apophyse
prosternale n’est pas rebordée et sa pointe forme une saillie ovoïde, lisse
et convexe.
Organe copulateur(fig. 82 e, f), grêle et arqué en'courbe large et régu-
lière ; l’apex très obtus. Style gauche très anguleux, le droit relativement
court. _
Alpin, entre 1.800 m, et 2.800 m, dans les Alpes de la Savoie et de la
Suisse. ·
1. Dépigmenté, rougeâtre, les côtés du pronotum non sinués dans leur
partie basale ...................................... subsp. picca.
—- Pigmenté, noirâtre, les côtés du pronotum nettement sinués en ar-
riere (massif du Simplon, monte Generoso, Valtellina ; type : Col
Santo) ............................... [subsp. prosternalis GGLB.]
Subsp. picca, s. str. — Savoie : mont Blanc, à la mer de Glace ; mont Bré-
vent ; mont Buet ; col de l’Iseran (MARCERON) ;·col de 1’Ouillasse. Aussi en
Suisse.
4. Oreonebria (s. str.) Râtzeri BANMNGER 1932, Koi. Bundsch. XVIII,
115 ; type : Chasseral. —— Subsp. Henroti JEANNEL, 1938, Bull. Fr.,
114 ; type 2 Grêt de la Neige.
Fig. 83 a, b. —— Long. 8 à 10 mm. Forme relativement large, les élytres
assez amples, à épaules effacées. Saillie prosternale rebordée. Mêmes ca-
ractères chétotaxiques que chez ausiriaca GANGLB. zdeux soies de chaque
côté sur les segments ventraux 3 à 5 ; deux soies de chaque côté dans les
deux sexes sur le bord anal du dernier segment ventral. Des dissymé—
triés s’0bservent dans le nombre des soies (1, 2 ou 3).
Organe copulateur (fig. 83 a, b) très grêle, arqué en large courbe dans la

204 coLÉo1>'rÈREs cARAB1QUEs
moitié basale, peu arqué dans la partie apicale ; apex allongé, mais mousse
et épais. Style droit assez long.
Deux races dans le Jura :
1 . Plus grand (9 à 10 mm.), toujours brunâtre, le pronotum bien cordi-
forme, à angles postérieurs aigus et saillants en dehors. subsp. Râtzeri.
-— Plus petit (8 à 9 mm.), noir brillant, les pattes testacées ; pronotum
moins cordiforme, ses angles postérieurs moins aigus et moins sail-
lants en dehors. .................................. subsp. Henroti.
Subsp. Ràtzeri, s. str. —— Suisse : mont Chasseral, dans le Jura Bernois
(A. MATHEY).
Subsp. Henroti JEANN. — France : Crêt de la Neige, 1.723 ni., dans le
sud du Jura (HENnoT et MARCERON).
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Fig. 83. Gen. Oreonebria K. DAN., organes copu1ateurs.—— a., O. (s. str.) Bâtzeri
BÃNN., du Chasseral. -— b., O. (s. str.) Ràtzeri subsp. Henroli JEANN.,du Crêt de la
Neige. —- c., O.r (s. str.) Vachoni JEANN., d’Abriès.—·d., O. (s. str.) angusticollis Bon.,
du Val di Stura.
5. 0I'80I18b1`i3(S. str.) Va.ch0niJ1aANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 9; type:
Abriès.
Fig. 83 0. —— Long. 14 mm. Aspect de ligurica, mais facile à distinguer
par la chétotaxic : deux soies de chaque côté sur les segments ventraux
3 à 5. Le bord anal du dernier segment ventral avec deux soies de chaque
côté dans les deux sexes. Pronotum transverse, à côtés peu sinués en
arrière, les angles antérieurs peu saillants, les postérieurs aigus. Élytres
` longs, subparallèles, les stries profondes, fortement ponctuées.
Organe copulateur (fig. 83 c) bien plus épais que chez les précédents,
l’apex obtus.

NOTIOPHILUS 205
Hautes-Alpes. Localisé aux environs d ’Abriès, versant français du mont
Viso ; assez commun.
6. OI60I18b1‘§I3(S. str.) angllsticollis BONELLI, 1810, ©bs.I,77 ;type: mont
Viso. — angusiaia FAUVEL, 1882, Fn. gallo-rh., II, 121 (nec DE-
JEAN). —— Forme microcephala K. et J. DAMEL, 1891, Col. St., 1,
41 ; type 2 Valle di Pesio.
Fig. 83 d. — Long. 7 à 11 mm. C’est la seule espèce francaise n’ayant
qu’une seule soie marginale avant le milieu du pronotum. Tête petite ;
pronotum peu transverse, élytres amples. (
Grgane copulateur (fig. 83 d), très grêle, arqué en large courbe régulière,
l’apex atténué.
Toute la zone axiale des Alpes occidentales, du mont Blanc jusque dans
l’Apennin ligure. Toujours dans la zone alpine, surtout au bord des névés.
L’espèce est très variable et on a distingué deux formes extrêmes :
1. Plus petit (7 à 9 mm.), plus étroit. Pronotum plus allongé, élytres ·
rétrécis en avant, à striation plus forte. Segments ventraux 3 à 5
avec deux ou trois soies de chaque côté .......... forme angusiicollis.
—— Plus grand (8 à 10 mm.), plus large. Pronotum plus large, les élytres
ovales, moins étroits en avant, la striation moins forte. Segments
ventraux 3 à 5 avec une seule soie de chaque côté. forme microcephala.
Les mtcrocephala typiques occupent les Alpes maritimes italiennes. Tous
les passages vers augusiicollis s’observent dans les Alpes maritimes fran-
çaises, sur le mont Capelet,àEntraumes, au col de Jallorgues, sur le mont
Mounier (STE-CL. DEVILLE). L’anguslic0lli.s· typique se trouve partout, de-
puis le Brevent jusque dans les Basses—Alpes.
Subfam. NOTIOPHILITAE THoMsoN
Noiiophilina C.—G. THoMsoN, 1859, Sk. Col. I, 3.
Un seul genre, Notiophilus DUM., groupant de nombreuses espèces
répandues dans toute la zone holarctique. A l’encontre des Nebria, elles
recherchent les endroits secs et ensoleillés.
On connaît depuis longtemps les larves des Notiophilus ; celles des N. bi-
guttaius et N. aqualicus ont été décrites par Scmôbrs. Elles ont les mêmes
caractères généraux que les larves des Nebria (voir plus haut, p. 173).
20. Gen. NOTIOPHILUS DUMÉRIL
Noliophilus DUMÉRIL, 1806, Zool. an., 194 ; type : aquaiicus L. (Wnsr-
wooo, 1840, Gen. Syn., 6). — SPAETH, 1899, Verh. z. -b. Ges. Wien.,
XLIX, 510. _
Fig. 75, S4, 86. — Genre très homogène, à caractères très évolués et

206 coL1ëo1>TÈREs cARAB1QUEs
bien fixés, groupant de petites espèces bronzées, très brillantes, à très
grosse tête et yeux énormes et très saillants. Front, entre les yeux, avec de
sixà douze plis longitudinaux serrés et prolongés vers l’épistome. An-
tennes courtes et très fines, pubescentes à partir du 59 article. Labre étroit,
‘ arrondi, cachant les mandibules. Palpes courts, a dernier article atténué
au sommet ; palpes labiaux dichètes. Dent labiale simple.
Pronotum transverse, trapézoïde ou cordiforme, la base toujours
large. Bord antérieur saillant sur la ligne médiane ; les côtés finement re-
bordés ; fossettes basales arrondies et profondes, la surface basale dépri-
mée, la surface du pronotum densément ponctuée, mais laissant une plage
lisse sur le disque. Élytres parallèles, atténués au sommet, rebordés à la
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Fig. 84. Gen. Notiophilus DUM. — a., élytre gauche du N. biguttatus F. —— b., palpe
maxillaire du N. pusillus VVAT. —· c., palpe labial du même.— d., organe copulateur
du N. pusillus WAT., de Broût-Vernet.»— e., sommet du même organe, face droite.
base ; les épipleures simples, non tordus, à bord apical non sinué. Le
deuxième interstrie est très élargi et forme une large plaque lisse et bril-
lante, le « miroir ». Ce miroir occupe la frontière des champs cubital et anal,
et on voit à sa base deux strioles basales (fig. S4 cz), au lieu d’une seule.
Le développement du miroir a refoulé contre le champ radial les stries
externes du champ cubital (stries 2 à 7), qui se trouvent ainsi serrées les
unes contre les autres ; cette « zone striée >> du champ cubital a souvent
des caractères spéciaux : soit alutacée, soit dépigmentée chez certaines
espèces.
Il existe des soies discales zunc ou deux antérieures sur le 46 interstrie,

reoriormnus 207
la postérieure sur le 3** ; une soie apicale accolée à la carène apicale. Série
ombiliquée trés spécialisée : 3 + 2 (fig. 84 a).
Pattes grêles. Protarse mâle avec les trois premiers articles, mésotarse
avec le premier article faiblement dilatés et feutrés en dessous.
Organe copulateur de même type que chez les Nebria. L’orifice basal
du pénis est largement ouvert, très oblique, sans lobes sagittaux, mais
avec quelques lobulations dorsales. Le pénis est peu arqué, tordu sur son
axe, de sorte que l’orifice apical fait face à droite et que l’apex tend à se
placer dans le plan sagittal. L’apex est aminci, largement dilaté, variable
suivant les espèces. Styles valviformes, presque aussi longs que le pénis,
sans soies ; le style gauche plus largement développé que le droit ; tous
deux avec l’extrémité apicale très mince et arrondie.
La larve et la nymphe du N. bigutîalus F. et la larve du N. aquaticus F.
sont figurées par J.—C. Scmônre (Met. El. III, 1876, tab. xm).
Les espèces européennes se répartissent dans deux groupes d’après la
largeur du miroir. Celles du premier groupe, à miroir étroit, sont les moins
évoluées. Elles occupent surtout le nord de l’Europe (espèceshercyniennes).
Les espèces du deuxième groupe, à miroir large, sont méditerranéennes
et atlantiques. ll est remarquable qu’aucune espèce du premier groupe
ne se trouve en Corse, alors que toutes celles du deuxième y sont repré·
sentées.
TABLEAU Dns EsPÈcEs
l . Le miroir plus étroit que les trois interstries suivants, pris ensemble.
Pronotum transverse, mais plus ou moins cordiforme, rétréci à la
base. Élytres plus convexes, subcylindriques, les stries effacées sur
la partie apicale ............................................ 2.
—— Le miroir aussi large ou plus large que les trois interstries suivants,
pris ensemble. Pronotum très transverse, trapézoïde, peu rétréci
à la base. Élytres déprimés, les stries nettes sur la partie apicale. 5.
2. Pattes noires ............................................... 3.
— Pattes avec au moins les tibias rouges .................. ' ....... 4.
3 . Soie discale postérieure absente (une seule soie sur la partie apicale
de l’élytre, la soie apicale). Ponctuation du pronotum et des stries
plus forte. Long. 4 à 6 mm ........................ l. aquaticus.
— Soie discalc postérieure présente (deux soies sur la partie apicale
de l’élytre, la diseale postérieure et la soie apicale). Ponctuation
du pronotum et des stries plus fine. Long. 3 à 4 mm. . . 2. pusilllls.
4 . Partie basale rétrécie du pronotum occupant à peine le quart de la .
° longueur, la sinuosité postérieure des côtés peu prononcée. Surface
apicale de l’élytre alutacée. Long. 4 à 6 mm. ......... 3. hypocrita.
—- Partie basale rétrécie du pronotum occupant au moins le tiers de

208 COLÉOPTÈRES cA1=¤AB1guEs
la longueur, la sinuosité des côtés profonde, les angles postérieurs
très saillants en dehors. Surface apicale de l’élytre à peine aluta-
cée. Long. 4,5 à 6 mm ............................ . 4. palustris.
5. Élytres sans tache apicale jaune ............................ 6.
— Élytres avec une large tache apicale jaune, souvent prolongée en
avant sur les parties latérales striées (1) ....................... 7 .
6. Pronotum rétréci à la base, ses côtés sinués dans leur tiers posté-
rieur, les angles postérieurs aigus et saillants en dehors ; ponctuation
du pronotum grossière. Élytres à stries fortement ponctuées, le
fond lisse et brillant. Pattes rouges. Modérément convexe. Long.
5 à 6,5 mm ........................................ 5. 1‘I1üD9S.
— Pronotum non rétréci à la base, ses côtés non sinués, les angles pos-
térieurs droits et vifs, non saillants en dehors ; ponctuation fine.
Élytres très larges, subparallèles et déprimés, les stries fines ; la
base, les interstries entre les stries 2-7 et la surface apicale forte-
ment chagrinée, à reflet verdâtre. Long. 5,5 à 6,5 mm. 6. geminatus.
7. Ponctuation du pronotum et des stries forte ; le fond de l’élytre
lisse et brillant, ............................................ S.
——— Ponctuation du pronotum et des stries fine ; le fond de l’élytre alu-
tacé sur les parties latérales et apicale ....................... 9.
S. Une seule soie discale antérieure, comme chez les espèces précé-
dentes. Côtés du pronotum plus ou moins profondément sinués et
rétrécis en arrière, les angles postérieurs saillants en dehors. Élytres
un peu plus convexes, la ponctuation des stries moins régulière,
le 4** interstrie pas plus large que le 36. Long. 5 à 5,5 mm .......
............................................... 7. biguttatus.
— Deux soies discales antérieures. Côtés du pronotum non sinués,
les angles postérieurs non saillants en dehors. Élytres plus déprimés,
la ponctuation des stries plus régulière, le 49 interstrie plus large
que le 36. Long. 5 à 5,5 mm. .................. 8. quadripunctatus.
9. Côtés du pronotum plus profondément sinués en arrière, les angles
postérieurs nettement aigus et saillants en dehors. Plus déprimé.
Long. 5 à 5,5 mm .............................. 9. substriatus.
—— Côtés du pronotum faiblement sinués, les angles postérieurs droits,
nullement saillants en dehors. Plus convexe et étroit. Long. 4 à
4,5 mm ...................................... 10. marginatus.
1. Notiophilus aquaticus Limmâ, 1758, Syst. Nat., 108 éd., 408. — Firm-
MAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 9. —— semipuncialus
FABRICIUS, 1775. —- Var. slrigifrons BAUD1, 1864, Berl. ent. Zs.,
196 ; type 2 Alpes du Piémont.
1. On a signalé des cas où la tache jaune disparaît. Le N. substriaius Pueli Louv., a
élytres concolores, se reconnaîtra a ses élytres alutacés et très finement striés.

N0T1o1>H1LUs 209
Fig. 85 a. — Bronzé foncé, les pattes noires, la base des antennes et les
pattes rougeâtres. Distinct de toutes les autres espèces du genre par l’ab-
sence de la soie discale postérieure ; il n’existe qu’une seule soie sur l par-
tie apicale de l’élytre : la soie apicale. Élytres particulièrement étroits
et allongés, assez conyexes ; la ponctuation des stries forte, les interstries
3 et 4 plus larges que les suivants.
Organe copulateur bien plus allongé, plus grêle que chez les autres es- ·
pèces du genre (fig. 85 a). '
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Fig. 85. Gen. Notiophilus DUM., organes copulateurs, face dorsale. —— a., N. aqua-
licus L., de Fontainebleau. — b., N. palustris DUFTS., de Broût-Vernet. — c., N.
subslriatus WAT., de la Vendée. —- d., N. pusillzzs WAr., de Broût-Vernet.- c., N.
hypocrila Cunr., du Creusot.- f., N. biguttatus F., d’Épinal.—— g., N. quadriguïta-
tus DEJ., de Vierzon.
Vallées tourbeuses du nord de la France ; aussi dans les montagnes ;
Vosges ; Jura ; Alpes.
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques. Aussi dans le Cau-
case et toute la Sibérie jusqu’au détroit de Behring.
La var. sirigifrons BAUD1 est distincte par sa très petite taille (4 mm.) et
ses plis frontaux fourchus en avant et en arrière. Elle se trouve sur les Alpes
à haute altitude, jusqu’à 2.300 m.
2. Notiophilus pusillus G. R. WATERHOUSE, 1833, Ent. Mag., I, 207 ;
type : Angleterre. — S.»x1NTE—CLA1RE DEv1LLE, 1904, L’Ab., XXX,
182. — bigeminus C. G. THoMsoN, 1883, Ann. Fr., Bull., 113 ; type :
Europe moyenne. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 118.
Fig. 84 et 85 d. —— Plus petit et plus étroit que Paqualicus; même colo-
JEANNEL 14

210 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
ration, pattes noires. Le dernier article des palpes est dilaté, presque sécuri-
forme (fig. 84 b, c) ; la soie discale postérieure existe.
Organe copulateur court et épais (fig. 84 d, e, et 85d), l’apex en lame ar-
rondie, saillante des deux côtés.
Le premier article du mésotarse n’est pas dilaté chez le mâle.
Répandu dans toute la France jusque dans les Pyrénées et les Alpes—Mari-
times.
Europe moyenne et septentrionale ; îles Britanniques.
3. N0ti0phi1uS hypocrita CURT1s, 1829, Brit. Ent. VI, 254 ; type : Angle-
terre. —- Rnrrrnn, 1908, Fna germ. I, 94. — Germinyi FAUVEL,
1863, Cat. Gren., Mat. 1 ; type Z Pyrénées-Orientales. —- SAINTE-
CLAIRE DEVILLE, 1904, L’Ab., XXX, 183.
Fig. S5 e. — Bronzé clair, la tête cuivreuse, les tibias rouges. Tête rela-
tivement peu large, à plis frontaux parallèles. Moins étroit, plus déprimé
que Paquaficus, la soie discale postérieure présente. Les interstries externes
et la surface apicale de l’élytre sont finement alutacés.
Organe copulateur épais et court, dilaté dans sa partie apicale et relati-
vement plus arqué que chez les espèces voisines. L’apex a la forme d’une
large lame arrondie en demi-cercle.
Presque toute la France, surtout dans les montagnes ; toujours rare. Aussi
dans les îles Britanniques.
Les petites variétés de coloration signalées par PATER (ltlisc. XL, 1939,
47) n’ont guère dfimportance : ab. unicolor (coloration uniforme), erebius
(mélanisant), Veneii (bicolore).
4. Notiophilus palustris DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. ll, 192 ; type :
Linz. —FA1RMA1nE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. l, 10. — iibia·
lis STEPnENs, 1832 ; îles Britanniques.
Fig. 85 b. 4 Très voisin du précédent dont il se distingue par la sinuo-
sité postérieure des côtés du pronotum plus longue et plus profonde, et
par l’absence de réseau alutacé sur les interstries externes et la partie
apicale de l’élytre.
Organe copulateur bien différent. Le pénis moins arqué, moins renflé ;
l’apex en lame crochue vers la droite, avec son bord gauche échancré
(fig. 85 b).
Commun dans toute la France ; manque dans la zone de l’olivier.
Tout le nord de la région paléarctique.
5. Notiophilus 1`U.üD8S CURTIS, 1829, Brit. Ent. VI, 254 ; type 2 Angleterre.
— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 10.
Parmi les espèces à miroir plus large que les trois interstries suivants
ensemble, le N. rufipes se distingue par ses élytres concolores, ses pattes

NOTIOPHILUS 211
entièrement rouges, sa forme peu aplatie et sa forte ponctuation. Le som-
met des élytres est finement alutacé, mais toute la surface basale et les
interstries sont lisses et brillants.
Toute la France, sauf à haute altitude. Corse.
Europe moyenne et méditerranéenne.
6. N0ti0phi111S geminatus DEJEAN, 1831, Spec. V, 589 ; type 2 Tanger.
Remarquable par sa forme très large et déprimée, sa tête large, son pro-
notum trapézoïde, transverse, non rétréci à la base, densément ponctué. ·
Élytres parallèles ; les 59 et 79 interstries (nervures) plus étroits que
les autres et saillants dans leur partie basale. Toute la zone 'striée,la base et
l’apex fortement chagrinés.
Corse : Corte (coll. SAINTE-CLA1RE DEVILLE).
Répandu dans le nord de l’Afrique, les îles Madère et Canaries et la pénin-
sule ibérique. Commun en Sicile, en Sardaigne, aussi dans ]’île d’Elbe et la
péninsule italienne jusqu’à 1’Arn0. Grece ; Syrie.
7. Notiophilus biguttatus FABRICIUS,·l7 79, Reise Norw., 222, — semi'-
pzmclaius DUFTSCHMID, 1812. —pseudolaier·alis L0UvET, 1925, Misc.,
XXIX, 6 ; Seine-Inférieure.
Fig. 84 a et 85 f. ——Bronzé clair, les élytres avec une large tache sub-
apicale jaune, accoléehà la suture et remontant en avant plus ou moins
loin sur la partie striée de l’é1ytre. La variété à bande jaune continue est
la var. pseudolaleralis Louvnr (Seine—Inférieure). Base des antennes, palpes
et tibias rougeâ tres. Pronotum trapézoïde, très transverse, ses côtés sinués
en arrière, les angles postérieurs vifs, saillants en dehors. Ponctuation du
pronotum et des stries forte; le 49 interstrie de même largeur quele 39 et le
59 ; une seule fovéole discale sur le 49 interstrie ; parfois deux fovéoles (ab.
pseizdoquadripzznctaius EvER'rs).
Organe copulateur épais, régulier, non élargi dans la partie apicale ;
l’apex en lame large et courte, arrondie, avec un bec saillant à droite et le
bord gauche rectiligne.
Toute la France et la Corse ; très commun.
Répandu dans toute la région paléarctique.
8. Notiophilus quadripunctatus DEJEAN, 1826, Spec. II, 280 ; type 1 env.
de Paris. —puncz'ulalus WEsMAEL, 1835, Bull. Ac. Brux., I, 22. —
Var. foveola REY, 1886, L’Éch., ll, 17 ; type : Lyon.
Fig. 85 g. — Très voisin du précédent, dont il diffère par sa forme plus
large et déprimée, sa ponctuation plus fine et surtout par la largeur du
49 interstrie, plus large que les 39 et 59. ll existe deux fovéoles discales
sur le 49 interstrie, dans la partie moyenne de l’élytre ; la 29 fovéole peut

212 coLÉorTÈREs CARABIQUES
cependant manquer, soit sur un côté seulement, soit sur les deux. Tibias
rouges.
Organe copulateur de même forme générale que celui du biguiiaius,
mais différent par la structure de l’apeX (fig. 85 g). La lame apicale est
plus longue, son bord terminal plus arqué, plus saillant et bombé à gau-
che.
Presque toute la France ; très rare dans le N.-E. ; non signalé des Alpes
et du Jura. Corse.
Europe occidentale.
La var. foveola BEY se distingue par sa forme plus courte et ses tibias noirs.
9. Notiophilus substriatus C. R. Waraanousa, 1833, Ent. Mag. 1, 211 ;
type : Angleterre. —-BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 19. —
punciulalus 1854, FMRMMRE et IJABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 9.
—- Var. Pueli LOUVET, 1925, Misc. XXIX, 6 ; type : Camargue.
Fig. 85 0. — Différent des autres espèces à miroir large par le fond de la
partie striée des élytres nettement alutacé, d’aspect mat. Tibias rouges.
Ponctuation du pronotum et des stries très fine. Les 36 et 40 interstries
sont plus larges que les 56 et 66 ; le 59 toujours un peu soulevé en côte a la
base.
Organe copulateur renflé dans sa partie apicale ; l’apex large et court,
ses deux bords, droit et gauche, nettement saillants.
Presque toute la France et la Corse. Commun dans les régions maritimes
du N. W., le centre et le midi ; très rare dans le N.-E., et absent sur les hautes
montagnes.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Britanniques.
La var. Pueli LoUvEr, de la Camargue, a les élytres concolores, bronzés,
sans tache jaune subapicale.
10. Notiophilus marginatus GENÉ, 1839, Mém. Ac. Turin, 47 ; type z Sar-
daigne.
Voisin du précédent, dont il diffère par sa petite taille, sa forme étroite,
les côtés du pronotum a peine sinués, la tache jaune apicale prolongée
en avant sur les côtés de l’élytre et formant une longue bande longitudi-
nale étendue sur la partie striée.
Corse, aux environs de Bonifacio.
-Péninsule ibérique et Sardaigne. Aussi a Tanger, d’après SAINTE-CLMRE
DEv1LLE (Cat. Corse, 26 suppl., in Ann. Fr., 1921, 378.)
IV. Fam. ELAPHRIDAE LATR. (G.-H. HoRN, 1881.)
Après LATRMLLE (1896) et BoNE1.L1 (1810) les Elaphrii réunissaient aux
Elaphrus les Noiiophilus et les Bembidium. C’est G.-H. I·IoRN (1881) qui
a établi le groupe dans ses limites actuelles.

NOTIOPHILUS 213
Groupe très homogène ; le facies des espèces rappelle les Cicindèles.
Deux soies frontales ; mandibules avec une soie sur le scrobe. Palpes grêles,
à dernier article fusiforme et allongé, le palpe labial dichète. Languette
avec 2 soies et des paraglosses longs, arqués, ciliés. Pronotum avec une soie
postérieure. Élytres à épipleures simples ; huit stries, pas de stries supplé-
mentaires dans le 29 interstrie. Cavités coxales antérieures fermées, les
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Fig. 86. Caractères larvaires des Elaphridae : Elaphrus cupreus Durrs., (d’après J.-C.
Scniônrnj. — ü·,3V31'1t.-COI'pS. — b., nasal. —- c., maxille gauche, face ventrale. ——
cl., pièces labiales, face ventrale. ~« e., patte intermédiaire droite. — f. urogomphes.
postérieures disjointes ; métépimères non visibles. Hanches postérieures
contiguës. Pattes fines et longues ; l’organe de toilette des protibias en
forme d’échancrure pectinée du bord interne. Protarses mâles peu dilatés,
les premiers articles plus ou moins feutrés en dessous.
Organe copulateur (fig. 88) de même type que chez les Migadopides, en
ce sens que les styles sont volumineux, longs, sétifères, frangés de soies
sur leur bord ventral. Mais le pénis est incomplet, largement ouvert du
côté dorsal, laissant à nu un sac interne hypertrophié, armé de pièces
copulatrices très développées. La base du pénis forme deux grands
lobes symétriques.
Caractères larvaires (fig. 86 et 87). -—— Les iarvies des Elaphrus et des Ble-

214 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
îhisa sont peu différentes. Ce sont des larves assez sclérifiées, souvent pig-
mentées, avec un reflet métallique._ Comme chez les autres groupes des
Simplicia, elles ont l’articulation dorsale de la mandibule cachée sous le
côté de l’épistome, mais elles sont essentiellement caractérisées par la forme
du nasal, anguleux et saillant, dans son ensemble unifide.
Tête subcarrée, sans rétrécissement collaire bien limité. Suture coronale
assez longue, occupant presque le quart de la longueur de la tête sur la ligne
médiane. Nasal anguleux et saillant, formant une dent unique dont les côtés
sont plus ou moins denticulés (fig. 86 b).
Antennes à deux premiers articles sensiblement égaux, l’article accessoire
tres petit. Mandibules longues, grêles et arquées, à bord interne lisse. Maxilles
assez courtes, sans lobe interne chez Elaphrus, avec un tubercule à la place
de ce lobe chez Blefhisa ; palpe à dernier article grêle et plus court que l’a-
vant-dernier. Prémentum avec des soies latérales, la ligula bisétulée ;
deuxieme article du palpe labial fusiforme. ‘
Prothorax plus large que la tête ; les tergites thoraciques et abdominaux
laissent libres les parties latérales de la face dorsale du corps ; leurs côtés
rebordés. Pattes à tibias relativement courts, non épineux, le tarse repré-
senté par deux ongles égaux, tous deux dactyliens. Urogomphes assez courts,
et épais, arqués, non articulés à la base ni segmentés. Ils portent quelques
nodosités sétifères seulement chez Elaphrus (fig. 86 f), un grand nombre de
nodosités au contraire chez Bleihisa (fig. 87 e).
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Fig. 87. Caractères larvaires des Elaphridae : Blethisa multipunciata L. (d’après
A. Bôv1NG).—— a., tête, face dorsale. —- b., maxille gauche, face ventrale. —- c., pièces
labiales, face ventrale. —- d., patte intermédiaire gauche. —« e., urogomphes.
Les Elaphridae sont localisés dans le nord des deux régions paléarctique
et néarctique. Leur souche paraît être originaire de la Laurentia ; peut-être
dérive—t—elle de celle des Migadopides sudaméricains.
Trois genres forment la famille. Diachila Morscn. groupe deux espèces
arctiques, dont l’une est nord—américaine, l’autre (arciica GYLL.) circum-
polaire.

BLETHISA 215
TABLEAU DES GENRES
1 . Élytres rebordés à la base, irrégulièrement stries-ponctués, les 39 et
59 interstries interrompus par de larges fossettes portant des soies
discales. Pronotum transverse, à gouttière marginale large, les
côtés arqués ........................ (p. 215). 21. Gen. Blethisa. y
— Élytres non rebordés à la base, sans stries, mais avec trois rangées
de gros points ocellés (soies discales des 39, 59 et 79 interstries). Pro-
notum cordiforme, à disque convexe, la gouttière marginale étroite.
................................. (p. 216). 22. Gen. Elaphrus.
21. Gen. BLETHISA BoNELL1
. Bleihisa BONELLI, 1810, Obs. tab. syn. ; type 2 muliipunciala L. —BE—
DEL, 1879, Fne Col. Bass. Seine, I, 22.
Fig. 87, 88. — Tête à sillons frontaux arqués en dehors, les yeux non
échancrés. Antennes courtes. Dernier article des palpes maxillaires unpeu
plus long que l’avant—dernier, atténué au sommet ; palpes labiaux di-
chètes. Dent labiale grande et bifide. Mandibules dissemblables, la droite
avec un fort rétinacle qui s’encastre dans une échancrure de la gauche.
Pronotum transverse, peu convexe, ses côtés très arrondis en avant,
largement explanés, la surface basale avec de profondes impressions laté-
rales. Élytres oblongs, subparallèles, à épaules saillantes, les stries fine-
ment ponetuées, les interstries convexes mais irréguliers, les 39 et 59
avec de très grandes et profondes fovéoles. Les trois derniers segments
ventraux avec un sillon transverse. Protarse mâle à peine dilaté, le pre-
mier article seul avec un revêtement feutre, réduit à sa partie apieale.
Le propygidium porte des stries transverses qui doivent constituer un
organe stridulatoire.
Organe copulateur relativement arqué ; le pénis clos dorsalement dans
sa moitié apicale, mais largement ouvert dans la moitié basale. Un sac
interne museuleux, très volumineux, fait saillie entre deux larges lobes
sagittaux, symétriques, quadrangulaires. Styles lamelleux, très grands,
très chitinisés, ciliés sur tout leur bord ventral et apieal (fig. 88 c et d).
La larve de B. multipzmctaîa est décrite et figurée par A. Bôvmo (Ent.
Aledd., 1910, 373 et pl. vi).
Genre peu nombreux, propre au nord de la zone holarctique. _
1. Blethisa multipunctata LINNÉ, 17:38, Syst. Nat., 109 éd., 416. — DE-
JEAN, 1826, Spec. ll, 266.
Fig. 88 c, d. — Oblong, glabre, bronzé brillant, les antennes et les pattes
noires. Long. 11 à 12 mm.

216 coLÉoP'rÈnEs cARAB1gUEs
Assez répandu au nord de la Loire ; haute Auvergne ; Forez ; Jura. Par
place dans les marécages.
Tout le nord de l’Europe, la Sibérie et le nord de l’Amérique du Nord.
Circumpolaire.
22. Gen. ELAPHRUS FABRICIUS
Elaphrus FABRICIUS, 1775, Syst. Ent. I, 227 ; type : riparius L. (LA-
TREILLE, Cons. gén., 1810, 425). — A. SEMENov, 1926, Rev. Russe
d’Ent., XX, 39. — Trichelaphrus A. SEMENov, 1926, l. c., 39 ; type :
riparius L. — Elaphroierus A. SEMENov, 1895, Hor. Soc. ent. R.,
XXIX, 308 ; type : aureus Ph. MULL. (1).
Fig. 86, 88. — Insectes de teinte métallique, remarquables par leurs
yeux très gros et leurs élytres couverts de fovéoles ombiliquées, à fond
plat, constituant de véritables ocelles arrondis et bien limités, le plus sou-
vent de couleur différente de celle du fond de l’élytre.
Yeux très grands, échancrés devant l’insertion des antennes ; sillons
frontaux réduits. Dernier article des palpes maxillaires deux fois aussi
long que l’avant—dernier, sa pointe atténuée ; palpes labiaux dichètes.
Dent labiale grande et bifide. Mandibules semblables a celles des Ble-
ihisa.
Pronotum cordiforme, très convexe, à peine rebordé latéralement, la
base très rétrécie, la surface inégale, avec un profond sillon médian, des
fovéoles éparses sur le disque, les impressions basales obsolètes. Élytres
deux fois aussi larges que le pronotum, les épaules très saillantes, la
base non rebordée ; pas de stries, mais trois rangées d’ocelles le plus
souvent colorés. Vers le milieu de l’élytre, près de la suture, les premiers
interstries portent des plages quadrangulaires lisses et brillantes (miroirs).
Les trois derniers segments ventraux sillonnés en travers. Protarses peu
dilatés.
Organe copulateur (fig. 88 a, b) de même type que chez Bleihisa. Le
pénis est ouvert sur toute la longueur de sa face dorsale ; les lobes sagit-
taux de la base arrondis. Styles larges, lamelleux, très chitinisés, ciliés
sur tout leur bord ventral et apical, le gauche moins densément.
J.-C. Scrirônria (Met. El., III, 1867, tab. xru) a décrit et figuré les larves
des E. cupreus Durrs. et E. riparius L.
Le genre est réparti dans les deux régions paléarctique et néarctique,
toujours dans la zone septentrionale. Ces Carabiques vivent exclusivement
au bord des eaux ; ils courent sur la boue humide avec une grande agilité.
1. A. SEMENov a suhdivisé le genre Elaphrus en sous-genres basés sur les modalités
de la dilatation des protarses des mâles et d’autres caractères secondaires. En réalité,
le genre est très homogène et ne mérite pas d’être divisé.

ELAPHRUS 217
TABLEAU DES ESPÈCÈS
1 . Prosternum pubescent, aussi densément ponctué que les épisternes
et couvert de poils très fins et blanchâtres, dressés (Trichelaphrus
A. SEM.), Bronzé verdâtre mat, les ocelles violacés, superficiels ; ti-
bias et tarses vert métallique. Long. 6,5 à 7,5 mm. ..... 1. riparius.
— Prosternum glabre, moins ponctué que les épisternes ........... 2.
2. Tibias et tarses verts métalliques, les tibias souvent dépigmentés,
d’un rouge fauve. Protarses mâles avec trois articles faiblement
dilatés (Elaphroierus A. SEM,). Ocelles très superficiels, plans, lisses
alors que la surface de l’élytre est mate et ponctuée. Deux miroirs
très développés sur la première rangée d’ocelles. Long. 6,5 à 7 mm.
.................................................. 2. aureus.
—— Tibias et tarses bleu d’acier ou violet métallique, les tibias parfois
dépigmentés et fauves. Protarses mâles avec quatre articles fai-
blement dilatés (Elaphrus, s. str.) ........................... 3.
3. Diamètre maximum du pronotum dépassant celui dela tête, les
côtés du pronotum sont plus largement arrondis. Brun d’acier ou
vert, les tibias bleus, les ocelles teintés de bleu ; miroirs peu dis-
tincts. Long. 8 à 9 mm .......................... 3. uliginosus.
— Diamètre maximum du pronotum inférieur a celui de la tête, les
côtés du pronotum peu arrondis. Bronzé clair, les tibias et le som-
met des fémurs d’un rouge fauve ; ocelles violets ; miroirs juxta- V
suturaux plus larges. Long. 8 â 9 mm ................ 4. cllprells.
1. Elaphrus riparius LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 10€ éd., 407. —-— DEJEAN,
1826, Spec. II, 274. —palud0sus OLIVIER, 1790.
Bien caractérisé par son pronotum densément ponctué et pubescent.
Vert bronzé, parfois cuivreux, les dépressions de la tête, du pronotum, de
la base des élytres et les ocelles verts ; de grands miroirs brunâtres près
de la suture ; pattes vertes, les tibias fauves.
Tête et pronotum densément ponctués ; le pronotum presque aussi
large que la tête, a peine rebordé, sans dépressions latérales. Élytres den-
sement ponctués entre les ocelles qui sont très superficiels, mais encore
plus densément ponctués, avec un ombilic bronzé, saillant. Protarses
mâle â trois articles dilatés.
France septentrionale et moyenne ; Massif Central. Assez commun dans
les bois, au bord des mares ou des étangs.
Répandu dans toute Ia zone holarctique : Europe, Sibérie et Amérique
du Nord.
2. Elaphrus aureus Ph. MULLER, 1821, Germ. Mag. Ent. IV, 229. —
FA1RMA11=<E et LABOULBÈNE, 1854, 8. — lilioralis DEJEAN, 1826,
Spec. II, 275.

218 coLÉo1>TÈ1>.Es CARABIQUES
Different du riparius par son prosternum glabre et peu ponctué, sa
forme moins large. Bronzé clair, les ocelles violacés, les pattes vert mé-
tallique avec les tibias (sauf l’apex) d’un rouge fauve.
Tête et pronotum densément ponctués, le pronotum plus étroit que la
tête, avec une dépression de chaque côté du disque. Élytres assez convexes,
les ocelles mal limités, sans ombilic, ponctués comme les espaces inter-
médiaires. Miroirs très développés. Protarse mâle à trois articles dilatés.
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Fig. 88. Organes copulateurs des Elaphridae.—— a., organe copulateur de 1’Ela-
phrus uliginosus F., de Soissons. -—· b., sommet du style droit du même, face droite.
——- c., organe copulateur de Blethisa multipunctaia L., du Finistère. — d., sommet du
même, face droite.
Cours de la Loire et de ses affluents supérieurs ; bassin de la Garonne et
de 1’Ad0ur ; par places le long du cours du Rhônejusqu’à Avignon; Dauphiné
et Savoie. Toujours rare.
Europe centrale.
3. Elaphrus uliginosus FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., 78. —— DEJEAN, 1826,
Spec. II, 269. — LoUvET, 1925, Misc. XXIX, 17. — Ab. Bedeli
MÉgU1GNoN, 1924, Ann. Fr., 127 ;type 2 Saclas. — viridicupreus Loo-
VET, 1925, l. c., 18 ; type : Loiret.
Subsp. pyrenaeus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I,
7 ;type : Hautes-Pyrénées.
Fig. 88 a, b. — Coloration variable : bronzé sombre (forme typique),
cuivreux (ab. Bedeli MEQ.), vert gai (viridicupreus LoUv.) ; mais les dépres-

OMOPHRONIDAE 219
sions de la tête et du pronotum sont vert mat, le dessous vert métallique,
les ocelles verts à centre violet, les pattes violettes ou d’un bleu d’acier
brillant. Tête et pronotum modérément ponctués ; les côtés du pronotum
largement arrondis, les côtés finement rebordés, très profondément sinués
en arrière, les angles postérieurs très saillants en dehors. Miroirs peu dis-
tincts. Protarses mâles à quatre articles dilatés.
Organe copulateur (fig. 88 a, b).
France septentrionale et moyenne ; Pyrénées.
Répandu dans l’Europe septentrionale et la Sibérie ; assez rare.
La race pyrenacus est d’un vert assez brillant, de grande taille ;elle est
spéciale aux Pyrénées et se trouve à haulte altitude, jusqu’à 2.000 m.
4. Elaphrlls cupreus DUFTSCHMID, 1813, Fna Austr. 11, 194 ; type : Au-
triche. —ripa1·ius OLIVIER, 1790. ——- uliginosus ILLIGER, 1798.
Voisin du précédent, mais de forme plus large, moins convexe, avec les
côtés du pronotum bien moins largement arrondis. Coloration bronzée
claire, cuivreuse, les ocelles violets, les pattes bleues, avec les tibias (sauf
l’apex) rouge fauve. Miroirs réduits. Protarses mâles avec quatre articles
dilatés.
France septentrionale et moyenne ; Massif Central. Assez commun.
Europe septentrionale et Sibérie.
V. Fam. OMOPHRONIDAE BONELLI, 1810
Ch. LENG (1920) avait voulu isoler les Omophron hors des Carabiques,
dans un groupe indépendant, entre les Amphizoidae et les Haliplides.
Bôvmo et CRAIGHEAD (1931) paraissent partager cette opinion : mais les
caractères qu’ils assignent à la larve de l’Om0phr·0n (p. 17 et pl. 5) ne sont
guère en faveur d’un tel isolement.
En réalité, les Omophron n’ont aucun rapport avec les Haliplides, pas
plus d’ailleurs qu’avec aucun autre Adéphage aquatique. Leur place est
parfaitement indiquée parmi les Simplicia libera, où la multiplication de
leurs stries se montre comparable à celle des Loroceridae. Les Om0phr·0ni—
dac sont même, dans ce groupe de familles, celle qui se relie plus particuliè-
rement aux Cicindelidae.
Insectes globuleux, le prothorax immobilisé par une large saillie pro-
sternale, emboîtant le mésosternum (fig. 89 b). Une seule soie frontale ;
mandibules avec une soie dans le scrobe. Palpes grêles, le dernier article
fusiforme, pointu aux maxillaires, obliquement tronqué aux labiaux ;
palpes labiaux polychètes. Languette à deux soies, sans paraglosses sail-
lants. Prothorax court et large, une seule soie marginale avant le milieu.
Pas d’écuss0n visible.

220 coLÉo1=··rÈ1>.Es cARAB1gUEs
Élytres à 14 ou l5 stries, sans soies ni série ombiliquée. En l’absence de
soies discales, les fascies colorées de Pornementation élytrale décèlent la
position des interstries nervures, homologues des interstries impairs des
  ``l‘   :_. É ·î:,·_ . ir·.·
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Fig. 89. a., élytre gauche de Phraior variegatus OL. — b., Saillie prosternale de l’Om0·
phrcn limbatum F. —· c., palpe labial. — d., palpe maxillaire du même. —- e., organe
copulateur de l’O. limbaium F. — f., orifice basal du pénis, face droite.
élytrcs à 8 stries. On remarque en effet sur l’élytre d’un Ph. variegaius
OL., a 14 stries, que les 66 et 106 interstries sont plus larges, unis ensemble
à l’apex et différemment colorés (fig. 89 cz), clairs quand les autres sont
foncés, foncés quand ils sont clairs. Ces 66 et 106 interstries de l’Om0—
phron correspondent aux 36 et 56 interstries de l’élytre normal. Il s’ensuit
que les interstries pairs sont multipliés comme l’intermédiaire des
Calosomes. Mais ici le 26 interstrie est quadruplé, le 46 triplé, les 66 et S6
simples (l). Épipleures tordus à leur extrémité distale. Cavités coxales
antérieures fermées, les intermédiaires disjoints ; pas de lobes métépimé-
riques ; hanches postérieures contiguës. Tibias très épineux. Protibias avec
une échancrure pectinée bien développée. Protarse mâle avec · un ou
deux articles dilatés et feutrés en dessous.
Organe copulateur (fig. 89 e, f) à pénis clos, l’orifice basal asymétrique,
1. J’ai montré (1925, Arch. Zool. exp., 64 p., 53) que ce mode de multiplication pro-
gressif des interstries pairs primitifs chez l’Om0phron est le même que chez les Dytis-
cides.

OMOPHRONIDAE 221
déjeté du côté droit, le lobe gauche plus développé que le droit. Apex
atténué. Styles effilés au sommet, sans soies ; le gauche bizarrement atro-
phié à l’extrémité.
Caractères larvaircs (üg. 90). — La larve de 1’0m0phr0n est connue de-
puis longtemps, puisqu’elle a été figurée dès 1801 par DESMARET (Bull.
SOC. DhilOm·, IU, pl. XXIV). Ce dessin a été reproduit par LATREILLE, puis
par Wnsrwoon, mais il n’est qu’une étrange caricature qui ne peut donner
aucune idée de lïanimal qu’il devrait représenter. Heureusement, la larve de
l’0. limbatum L. a-t—elle été décrite et figurée par J.-C. Scmônrn (Met. El.
III, 1867, tab. X11).
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Fig. 90. Caractères larvaires des Omophronidaez Omophron limbatum F. (d’après
J.-G. Scmônrn). — -· a., avant—c0rps.— b., face ventrale du crâne.- c., maxille gauche,
face vent1·ale.— d., pièces labiales, face ventrale. —-· e., patte intermédiaire droite. —-
f., tarse, vue ventrale. — g., urogomphes.
En réalité, les caractères généraux sont les mêmes que chez les Elaphrus ;
le nasal a la même forme, mais il est encore plus saillant ; le prothorax
présente le même vrand développement.
Articulation doîsale de la mandibule cachée sous 1’épistome (fig. 90 a).
Mandibules allongées, peu arquées, à double rétinacle (üg. 90 a). Maxille
avec un lobe interne en forme de bâtonnet, aussi long que le premier article

222 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
du lobe externe, 1ui—même tres allongé (fig. 90 c) ; dernier article des palpes
long et très grêle. Prémentum avec des soies latérales, la ligula tres déve-
loppée, dépassant les palpes, bisétulée (fig. 90 d,). Pattes grêles (fig. 90 e), à
tibia glabre. Tarse (fig. 90 f) en forme de dactylos complet, c’est-à-dire avec
une phanère terminale impaire mais divisée, laciniée, et deux ongles soli-
daires de l’artic1e, plus courts que la phanère médiane.
Urogomphes immobiles, ni articulés ni segmentés, avec 3 ou 4 nodosités
sétifères (fig. 90 g).
En somme, la larve de 1’0m0phr0n est bien conforme au type des Simplicia,
mais s’écarte de toutes les larves connues des Carabiques par la structure
tres primitive de son tarse, qui se présente avec les caractéristiques d’un
dactylos de (lrustacé (organe dactylien impair terminal présent). Une fois
de plus, l’Omophr0n fournit une preuve que les griffes des larves d’Adephaga
ne sont pas simplement des ongles, mais représentent le tarse, ou daetylos,
lui-même.
La nymphe de l’0m0phr0n limbatum F. est Iigurée par J.-C. Scmônrn
(Met. E1. III, 1867, tab. X111). Elle se distingue par la grosseur de la tête et
les segments abdominaux couverts de soies tres nombreuses et trés courtes.
Les Omophronidae forment une petite famille bien isolée, dont les repré-
sentants habitent l’Afrique, Madagascar, l’lnde et la région paléarctique.
Ils vivent au bord des eaux douces, enterrés dans le sable mouillé.
23. Gen. OMOPHRON LATREILLE
Omophron LATREILLE, 1802, Hist. nat. Crust. Ins. Ill, 89 ; type zlimbaium
L. (espèce unique). —Epaclius SCHNEUJER, 1791 ;BEDEL, 1895, Cat.
Col. N. Afr. 1, 37.·
Fig. 46, S9, 90. — Forme courte et sphérique ; la tête grosse, profondé-
ment enfoncée dans le prothorax, les yeux gros, arrondis, peu saillants ;
épistome triangulaire, séparé du front par une suture nette. Antennes
fines, pubescentes à partir du 56 article, le premier avec une grande soie.
Palpes grêles, leur dernier article fusiforme aux maxillaires, tronqué aux
abiaux (fig. 89 c, d) ; palpes labiaux polychètes. Dent labiale simple.
Paraglosses courts.
Pronotum transverse, trapézoïde, élargi a la base ; le milieu de la base
recouvre le scutellum qui est caché ; une soie sur la partie postérieure des
côtés. Élytres courts, rebordés à la base, avec 15 stries. Pattes grêles, les
tibias finement épineux. Protarse des mâles avec les deux premiers articles
faiblement dilatés et feutrés en dessous.
Le genre Phralor A. SEMENov (type 1 variegaius OL.) ales mêmes carac-
tères, mais 14 stries seulement aux élytres.
Les Omophron sont très nombreux, surtout dans les régions gondwa-
niennes tropicales. Une seule espèce cn Europe. Le Phralor variegaius
occupe la péninsule ibérique et les îles de la Méditerranée (ALLUAUD,
1935, Afra, no 9, p. 1).

LoRocER1nAE 223
1. Omophron lîmbatum FABRICIUS, 1776, Gen. Ins. Mant., 240. - DEJEAN
1826, Spec. II, 258. — dubius HERBST, 1779. — coccinelloides PE-
TAGNA, 1819.
Fig. 89 b à f. —- Testacé pâle sur le vivant, jaune après la mort ; des
fascies d’un vert bronzé, irrégulières et dentelées, sur la base, la partie
médiane et la partie subapicale des élytres. Tête lisse sur l’épistome, ponc-
tué sur le front. Pronotum très transverse, sa base presque aussi large que
celle des élytres ; les angles antérieurs proéminents et recouvrant la partie
postérieure des yeux ; le bord antérieur sinué. Élytres sans striole basale,
les interstries convexes. Pièces sternales fortement et éparsément ponc-
tuées. Long. 6 mm.
Organe copulateur à_bulbe basal clos et renflé, l’orifice basal déjeté du
côté droit (fig. 89 f) ; partie apicale du pénis dilatée, l’apex en longue lame
atténuée. Styles inégaux, l’extrémité du gauche rabougrie, celle du droit
effilée (fig. 89 e).
Des variétés de coloration se trouvent çà et là, avec la forme typique,
dont le ler interstrie et trois fascies transverses, d’un vert bronzé, sont bien
tracées.
L’ab. maculatipemzis Pic (1901, L’Ech., 9) ales fascies médiane et subapi-
cale très réduites. Par contre, l’ab. con/luens CnoBAU1· (1923, Misc., XXVII,
32) a lesfascies plus ou moins réunies par extension de la couleur verte.
Presque toute la France, surtout le long des grands cours d’eau sur les
plages sableuses. Paraît manquer en Normandie et dansle N. de la Bretagne.
Toute l’Europe et la Sibérie.
L’Omophr0n se tient le jour enfoncé dans le sable très humide au voisinage
de l’eau. On le fait facilement sortir en piétinant ; il court alors sur le sable
mouillé avec une grande vélocité.
v1. Fam. LOROCERIDAE BONELLI, 1810
D’abord isolés par BONELLI (1810), les Lorocera ont été ensuite mêlés
aux Panagaeus et Chlaenius. Leur position systématique a été établie par
Scniônrn, puis CHAUDOIR, et précisée par G.-H. HORN (1881).
Insectes déliés, remarquables par les longues soies dressées sur des tu-
bercules des articles antennaires et du bord externe du stipe maxillaire
(fig. 91 b). Une seule soie frontale. Mandibules planes, incurvées, à bord
externe explané et tranchant, comme chez les Leistus, mais sans soie.
Palpes grêles, leur dernier article fusiforme et pointu aux maxillaires,
obliquement tronqué aux labiaux (comme chez les Omophron) ; palpes
labiaux dichètes. Languette avec deux soies, sans paraglosses saillants,
comme chez les Omophron. Prothorax cordiforme, avec une soie margi-
nale après le milieu ; écusson visible.
Élytres rebordés à la base, les épipleures tordus. Ilexiste 12 stries, et la
position des soies discales décèle le 36 interstrie primitif (fig. 91 a). On

224 coLÉo1>TÈnEs CARABIQUES
constate d’autre part que les 46, 76, 106 interstries seuls atteignent la
base ; il est facile de les repérer comme interstries-nervures, homologues
des 36, 56 et 76 de l’ély‘tre normal. Il en résulte que chez Lorocera tous les
interstries pairs sont dédoublés, divisés en deux par une strie de 26 ordre
(n’atteignant pas la base) (1). Série ombiliquée nombreuse.
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Fig. 91. Gen. Lorocem LATR. : L. pilicornis F. —— zz., élytre gauche. ~- b., base de l’an—
tenne droite, face dorsale. —· c., palpe maxillaire gauche. —- d., palpe labial gauche.
——~ e., organe copulateur. — i., le même, vue dorsale.
Cavités coxales antérieures fermées, les intermédiaires disjointes, pas
de métépimères visibles ; métacoxas contigus.
Pattes grêles. Protibias avec une échancrure pectinée bien développée.
Protarse mâle avec les trois premiers articles dilatés et densément feutrés
en dessous.
Organe copulateur (fig. 91 c) court et ovoïde, le pénis clos, l’orifice basal
largement ouvert ; pas de bulbe basal. Apex en longue tige asymétrique.
Les deux st les valviformes lar es, arrondis à l’extrémité sans soies,
y 7 g 7
le gauche plus long que le droit.
1. Ce dédoublement des interstries pairs des Lorocera est comparable au triplement
(formation d’un secondaire flanqué de deux tertiaires) des interstries pairs des Cara-
bidae s. str., dont l’élytre a 16 stries.

LOROCERA 225
Caractères larvaîres (fig. 92). —— Larves rappelant celles des Nebriidae par
de nombreux caractères, mais cependant remarquables par des conforma-
tion particulières.
L’articulation dorsale dela mandibule est cachée sous l’épist0me. Tête avec
une forte constriction collaire, de forme subcarrée, le nasalnon saillant, mais
bifide, les côtés del’épistome saillants et anguleux (fig. 92 a) ; sutures fron-
tales a branches presque droites. Antennes et maxilles très allongées, bien
plus longues que les mandibules. Antennes à premier article très long, le 3**
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Fig. 92, Caractères larvaires des Loroceridae : L. pilicornis F., de Compiègne. —-— a.,
avant-corps. —« b., stemmates du côté gauche. —— c., maxille gauche, face ventrale.
—· d., pièces labiales, face ventrale et palpe plus grossi. -—« e., tarse gauche, face dor-
sale. —~ f., urogomphes.
non renflé (fig. 92 a). Mandibule acérée, à rétinacle simple et très grand
denticulé. M axille (fig. 92 c) sans lobe interne ; mais le lobe externe (galea) est
énorme, son premier article très épais et muni d’un verticille de soies, le
deuxième article pigmenté, renflé à la base, efïîlé en lame membraneuse à
l’extrémité ; palpe maxillaire très petit, le 39 article grêle, le dernier fusif—
forme. Prémentum élargi, sans soies latérales, la place du ligule occupée
par une large voussure hérissée de soies (fig. 92 d) ; dernier article du palpe
fusiforme.
Pattes greles, les tibias épineux, comme chez N ebria. Tarse de même struc-
JEANNEL 15

226 coLÉo1>·rÈmas CARABIQUES
ture ; deux ongles inégaux, le grand ongle dactylien, l’autre est une phanère
fi . 92 e . `
( îïrogoinphes articulés à la base, non segmentés, mais très longs, arqués,
avec 7 à 8 nodosités sétifères.
Malgré des caractères très extraordinaires des pièces buccales, ce type lar-
vaire se relie nettement à celui des Ncbriidae par la forme de la tête, la struc-
ture des ongles et celle des urogomphes.
La nymphe (J.-C. Scruôorn, Met. El., III, 1867, tab. xx) est aussi remar-
quable par les hautes expansions latérales des segments abdominaux et les
tubercules sétifères, comparables à ceux des antennes de 1’imago, qui héris-
sent ici toutes les parties du corps.
Les Loroceridae sont une lignée paléarctique d’origine incertaine. Deux
genres: Lorocera LATR., paléarctique, avec une espèce au Mexique, et
Elliplosoma WoLL., spécial à l’ïle de Madère.
24. Gen. LOROCERA LATRE1LLE
Lorocera L.àTREILLE, 1802, Hist. nat. Crust. Ins., 111, 88 ; type . pilicornis
F. ——— DEJEAN, 1826, Spec. II, 282. —— G.—H. Honn, 1881. —— Lorocera
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 50.
Fig. 46, 91, 92. ——Facies rappelant un peu les Leisius. Tête à gros yeux
très saillants, en arrière desquels le cou est brusquement rétréci ; front
court et transverse, biimpressionné sur le disque, Pépistome bien séparé
par une suture arquée ; labre étroit. Antennes pubescentes à partir du
56 article, le premier article presque aussi long que les trois suivants réu-
· nis, l’article 3 plus long que ses voisins ; articles 2 a 4 noueux et hérissés
de longues soies sur leur bord interne (fig. 91 bj. Mandibules courtes et
arquées, planes. Dent labiale obtuse. Paraglosses cornés, non séparés de
la languette.
Prothorax transverse. Élytres oblongs, rebordés a la base, sans striole
basale, celle-ci étant représentée, comme chez les Migadopides, par la 2s
strie, strie accessoire du 26 interstrie (fig. 91 a). Pattes grêles, les tibias
longs. Protarse mâle avec les trois premiers articles dilatés et feutrés en
dessous.
Le genre Lorocera ne renferme qu’une douzaine d’espèces, la plupart
localisées dans des parties les plus diverses de la région paléarctique ;
deux occupent l’Amérique centrale.
1. Lorocera pilicomis FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., 293. —— DEJEAN, 1826,
Spec. I1, 293. ——·BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 50. —- vinea-
rum Founcnov, 1785, Ent. par., 43 ; Paris. —— Var. alpine HEER, .
1838, Fna Col. Helv. 1, 44 ; type : Roseggio.
Fig. 91 a-e. — Glabre, noir bronzé brillant ; antennes brunes à base
foncée ; palpes, tibias et tarses roux. Élytres à stries ponctuées, effacées

CICINDELIDAE 227
en arrière ; deux fovéolés discales sur le 4*3 interstri (38 interstrie primitif) .
Long. 7' 8 mm. · ` ` _ . _'
Organe copulateur très arqué, l’apex brusquement comprimé, très
long, à sommet tronqué, un peu saillant à gauche. Le style gauche porte
un petit liséré membraneux apical.
Presque toute la France, plus rare dans le midi. Il manque dans la zone
de l’olivier. Dans les marais, au bord des torrents et des ruisseaux.
Europe septentrionale, Sibérie, Amérique du Nord. (
La var. alpina HEER est une forme d’a1titude, de petite taille, à stries
plus profondes : Suisse.
VII. Fam. CICINDELIDAE LA'1·RE1LLE, 1806
Tête robuste, à yeux saillants, le clypéus étendu latéralement au-
devant de Pinsertion des antennes et recouvrant la base des mandibules.
Maxilles à lobe externe formant une sorte de palpe biarticulé (sauf chez
Themies, dont le lobe externe est atrophié), le lobe interne terminé par
un ongle articulé (sauf chez Pogonosioma et Clenosioma). Palpes labiaux
polychètes.
Élytres longs, sans stries, ornés de poils écailleux ; épipleures simples.
Ailes membraneuses du type Caraboidea, mais avec l’oblongum oblitéré.
Cavités coxales antérieures fermées, les intermédiaires disjointes ; métépi-
mères non visibles ; hanches postérieures contiguës. Protibias avec un
organe de toilette en forme de courte gouttière ventrale et distale. Pro-
tarse mâle peu dilaté, les articles bordés de soies.
Organe copulateur de structure très constante dans toute la famille.
Sa caractéristique essentielle est que les deux styles sont unis l’un à l’autre
dorsalement par une pièce jugale s’attachant à leur partie moyenne
(fig. 94 d). Cette pièce jugale n’est d’ailleurs que le renforcement chitinisé
du repli membraneux dorsal unissant les deux styles chez tous les Cara-
boidea.
W. HORN (1938, Ent. Beih., V, pl. 29, 30, 37, 90) adonné de (nombreux
dessins du profil du pénis de divers genres, mais n’a malheureusement
jamais figuré la base du pénis ni les styles, parties cependant seules sus·
ceptibles de fournir d’excellents caractères.
Chez Cicindela, l’orifice basal s’0uvre entre deux lobes symétriques i
comparables à ceux des Cardbus; les deux styles sont égaux, enveloppes
dans les membranes jusqu’a la pièce jugale, libres et très effilés au delà ,
sans soies (fig. 94 d). ~ -
Caractères larvaires. (fig. 93).· ——— Bôvmc et CRAIGHEAD (1931, Syn.)
opposent les larves des Cicindelides à celles des Carabiques par la présence
chez les premières de deux ou trois paires de crochets à la face tergale du
5** segment abdominal. Il est clair que ce caractère comme d’ailleurs la défor-
mation en S du corps, sont des adaptations néogénétiques. On sait, en effet,

228 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
que ces larves chassent à l’affût dans un puits vertical, le long duquel elles se
maintiennent par leurs crochets, pour obturer l’orifice par le disque consti-
tué par leur tète et leur prothorax, considérablement modifiés (fig. 93 b).
En fait, les larves des Cicindèles présentent les caractères principaux de
celles des Simplicia ;sous les modifications profondes des organes, produites
par leurs adaptations à un genre de vie spécial, on distingue nettement les
mêmes caracteres de filiation que chez les Nebriidae et Loroceridae.
Tête sans cou, avec la partie ventrale gibbeuse, le vertex déprimé et con-
cave. Comme chez les autres Simplicia, l’articulation dorsale de la mandi-
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Fig. 93. Caractères larvaires des Cicindelidac: C. hybrida L. — a., larve de profil. ——
b., disque céphalo—prothoracique, vu de dos. —— c., antenne droite. —— al., maxille
gauche, face ventrale. — e., pièces labiales, face ventrale.
bule est cachée sous les bords de l’épistome (fig. 93 b). Suture frontale
indistincte ; nasal saillant, transverse, sans dents. Yeux de six stemmates
épars, dont les deux dorsaux sont énormes et deux ventraux très petits
(fig. 93 a, b).
Antennes courtes, le 36 article non renflé, sans accessoire (fig. 93 c). Man-
dibules longues et acérées, le rétinacle simple et lisse (fig. 93 b). Maxille
de forme particulière (fig. 93 d), le stipe obliquement placé, pas de lobe
interne ; lobe externe (galea) très grand, plus long que le palpe (comme chez
Lorocera), mais ici largement uni par sa base au palpigere (1) ; tout l’organe
épineux. Prémentum tres réduit, petit et triangulaire, sans ligula, mais
avec une large lame hypopharyngienne membraneuse, formant latéralement
1. Disposition primitive., On sait que le lobe externe (galca) est l’endite du costipe,
ou palpigère.

CICINDELA 229
deux houppes ciliées (fig. 93 c) ; premier article du palpe labial avec un
verticille de soies à son bord apical,
La patte larvaire des Cicindèles a les hanches allongées, les tibias très
courts et glabres ; les ongles inégaux sont de même type que chez les Nebrii-
dac et Loroceridac ; le grand ongle est dactylien, le petit ongle est une pha-
n` .
eëeegments abdominaux peu sclérifiés (fig. 93 a) ; le 58 tergite porte réguliè-
rement deux paires de forts crochets, servant d’organes de fixation. Pas V
d’urog0mphes.
La nymphe (J.-C. Scniônrn, Met. El. III, 1867, tab. xii) porte des saillies
coniques et fortement sclérifiées sur les parties latérales des cinq premiers
tergites abdominaux, celles du 59 segment étant bien plus développées que
les autres. Ces deux cornes « du 58 tergite nymphal occupent la même place
que les « crochets » larvaires.
La famille a été subdivisée en deux sous-familles: Collyriiae (Alocoster—
nales de W. HORN) et Cicindeliiae (Platysternales de W. Homv), d’après
la forme des métépisternes, longs, étroits et sillonnés chez les premiers,
larges, non ou incomplètement sillonnés chez les seconds. Seule la tribu
des Cicindelini est représentée en France.
25. Gen. CIGINDELA LINNÉ
Cicindela LINNÉ, 1758, Syst. nat., 10*% éd., 407 ; type 2 campesiris L1NNÉ.
' Subgen. Chaeiosfyla GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 10 ; type 1
flexuosa F. .
Subgen. Cylindera Wnsrwoon, 1931, Ann. Sc. Nat., XXII, 300 ;
type zgermanica L. —Cylindr·0der·a BEDEL, 1879. ——Eumecus Morscrr.,
1850.
Fig. 93 à 96. — Tête avec des strioles longitudinales sur le front et les
côtés de la tête ; le labre grand, ample, à bord libre saillant, souvent denté.
Le bord antérieur du front s’étend latéralement en avant des antennes et
couvre la base des mandibules. Antennes filiformes. Mandibules longues,
multifides, la partie basale d’un blanc ivoire, le reste métallique ou noir.
Maxilles hérissées de soies, les palpes grêles, les premiers articles ciliés,
le dernier glabre, fusiforme, un peu épaissi au sommet. Labium à dent
médiane saillante, les palpes labiaux polychètes (l). Pronotum court,
étroit, sans rebord marginal ; un profond sillon transverse le long du bord
antérieur et du postérieur ; un étranglement plus ou moins accusé dans
la partie antérieure. Cavités coxales antérieures fermées, les intermédiaires
disjointes. Pattes très, grêles. Protarse mâle avec les trois premiers articles
feutrés en dessous.
1. La forme des mandibules évoque celle des Hilétides, àbordmasticateurdenticulé.
Les pièces maxillaires et labiales ont beaucoup de ressemblance avec celles des Oma-
phron et Lorocera.

230 coLÉorrÈ1>.Es CARABIQUES
Élytres des Cicindela de France plus ou moins plans, courts et élargis en
arrière; la surface rugueuse, sans trace bien nette des stries ; la gouttière
marginale étroite et régulière. Le dessin des élytres comporte une série
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Fig. 94-. Gen. Cicindela L.: C. circumdata LATR. et DEJ., de la Camargue. —— a .
· palpe labial gauche. — b., palpe maxillaire gauche, face ventrale. — c., sommet du
protibia gauche, face ventrale. —- d., organe copulateur.
;L_ /7,. lt.
..v. ,
_5·.
L L É.
p.
¢Z/.
a/_ a/.
A_ B. Li D.
Fig. 95. Gen. Cicindela L., schémas du dessin de l’é1ytre ; h., lunule humérale ; b.,
basale ; s., suturales ; t., transverse ; p., transverse postérieure; a., lunule apieale. —-
A., flczuosa F. —— B., lunulaia F.- C., trisignata LATR. et DEJ.-D., paludosa DU1=_
de taches blanches ivoirées de position fixe, mais variables soit par leur
extension, soit au contraire par réduction ou même disparition totale.
· Typiquement ces taches sont les suivantes : 10 une basale, près de 1’é·
cusson ; 20 deux sulurales, le long de la suture dans la moitié antérieure

c1c1NDELA 231
(basale et suturales n’existent que chez flexuosa) ;i30 la lunule humérale ;
40 la transverse, tache en forme de bande transverse sinueuse, vers le milieu
de l’élytre ; 50 parfois une2° transverse sur la deuxième moitié de l’élytre ;
60 enfin la lunule apicale (fig. 95).
Les variations de la couleur foncière, allant du vert, bleu, cuivreux ou
rouge au noir, ainsi que les modifications du dessin ont permis aux ama-
teurs de variétés de décrire une multitude d’« aberrations » chez les diverses
espèces. Certains auteurs comme DALLA—To1=iRE, BEUTH1N, TAREL, BARTHE
les ont multipliées à l’envi. Mais ces aberrations n’auront vraiment un
intérêt que lorsqu’elles auront été soumises aux méthodes de l’analyse
génétique.
Pour cette raison, il m’a semblénécessaire d’établir l’inventaire de toutes
ces aberrations quoiqu’elles aient été décrites chez les espèces francaises,
sans aucune autre idée de la part des auteurs que celle d’enrichir leur col-
lection. Toutes ont d’ailleurs reçu des noms sans aucun égard pour les
règles de nomenclature. J ’ai laissé le plus souvent à d’autres le soin de
changer, plus tard, les noms faisant des doubles emplois.
Le genre Cicindela renferme plusieurs centaines d’espèces dans le
monde entier.
TABLEAU DES EsPÈcEs _
1. Taches basale et suturales présentes. Antennes avec le 40 article
muni en dessous d’un pinceau de poils raides et dressés chez le mâle.
Front glabre ; palpes maxillaires métalliques, les labiaux testacés, à
dernier article métallique. Pronotum court, à impression posté-
rieure en accolade, profonde ; les proépisternes couverts de poils
blancs couchés ........................... Subgen. Uhaetostyla.
— Pas de taches basale et suturales. Antennes à 4e article simple. . 2.
2. Proépisternes densément couverts de poils blancs couchés. Forme
plus robuste, les élytres aplanis ; les dessins blancs tendant vers des
figures transverses .......................... Subgen. Cicindela.
— Proépisternes glabres. Plus étroits, subparallèles, les élytres allon-
gés ; les dessins tendent à former une bande longitudinale .......
...... . .............................. . ..... Subgen. Gylîndera.
Subgen. Chaeioslyla GANGLBAUER
1. Couleur variable, rarement brune, jamais noire; dessous métal-
lique. Tempes avec une houppe de poils blancs. Labre blanc
ivoire, tridenté ; élytres assez courts .................. 1. flexnosà.
Subgen. Cicindela, s. str.
1 . Labre noir, avec une carène longitudinale, le bord libre denté. Noir
bronzé, velouté en dessus, violet métallique en dessous, avec les
proépisternes bronzés, l’abdomen verdâtre. Dessins grêles, la lu-

232 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
nule humérale en général interrompue. Forme allongée, le prono-
tum rétréci en arrière. Long. 15 à 17 mm ............. 2. silvaticà.
— Labre blanc ivoire, non caréné .............................. 2.
2. Gouttière marginale de l’élytre foncée, la couleur blanche n’atteint
jamais le bord de 1’élytre. Forme plus robuste, les yeux moins sail-
lants. Palpes maxillaires en entier métalliques ................ 3.
—— Gouttière marginale envahie par la couleur blanche qui atteint le
bord de l’élytre. Plus petite taille, les yeux très saillants. Palpes
maxillaires et labiaux testacés, avec le dernier article_ métallique
ou brunâtre. ............................................... 8.
3. Tempes et côtés de la tête hérissés de poils blancs, le front poilu.
Pronotum aussi large en arrière qu’en avant. Sommet des élytres
obtus, surtout chez la femelle. Brun verdâtre bronzé. Ordinaire-
ment des macules sur l’emplacement de la 26 transverse. Long.
12 à 14 mm ..................................... 3. lunulata.
—— Tempes et côtés de la tête glabres. Pas de 29 transverse ......... 4.
4. Palpes labiaux en entier métalliques, comme les maxillaires .... 5.
—- Palpes labiaux testacés, avec le dernier article métallique ...... 6.
5 . Front poilu, granuleux entre les yeux. Pas de transverses, mais a la
place une macule sombre cernée de noir. Coloration verte. Élytres
courts, peu convexes, élargis en arrière. Long. 12 à 15 mm. ......
................................... . ........... 4. campestris.
— Front glabre, finement sillonné entre les yeux. Lunules et trans-
verse bien développées. Coloration verte moins vive. Élytres plus
longs. Long. 14 a 16 mm ........................... 5. gallica.
6 . Front poilu entre les yeux ; labre bisinué et fortement denté au mi-
lieu. Pronotum rétréci à la base ; l’écusson obliquement sillonné.
Elytres plus convexes ; même dessin et coloration que gallica. Long.
14 a 15 mm ....................................... 6. silvicola.
— Front glabre ou presque glabre ; labre tronqué, sans dent médiane.
Pronotum non rétréci à la base, non étranglé en avant, l’écusson
rugueux. Élytres moins convexes. le bord apical serrulé. Même colo-
ration et dessin. Long. 12 à 16 mm. .......................... 7.
7. Pénis a partie apicale plus ou moins incurvée (fig. 96 c, d) ; le sac
interne avec une longue dent évaginable. Espèce largement ré-
pandue, à front plus convexe en avant, le dessin des élytres variable.
Long. 12 à 16 mm. .............................. 7. hybrida.
— Pénis à partie apicale non incurvée, l’apex obtus (fig. 96 a, b) ; sac
_ interne à dent évaginable très courte, non saillante. Espèce mari-
time, à front moins convexe en avant, le dessin des élytres grêle,
la transverse peu anguleuse, à crochet grêle. Long. 12 à 14 mm.
(plus petit que la subsp. pseudoriparia de l’espèce précédente, qui
vit avec lui, la partie extérieure de la transverse généralement
plus épaisse) ..................................... 8. maritima.

CICINDELA 233
8. Taille plus grande (12 à 15 mm.), Dessins des élytres plus larges.
Tibias rougeâtres à la base. Pronotum plus long. Lobe antérieur de
la lunule humérale dépassant sur la base le niveau des angles pos-
térieurs du pronotum. Palpes en entier testacés.. . . 9. circumdata.
— Taille plus petite (8 à 11 mm.), Dessins linéaires. Tibias métalliques
à la base. Pronotum plus court. Lobe antérieur de la lunule humé-
rale ne dépassant jamais en dedans, sur la base, le niveau des an-
gles postérieurs du pronotum. Palpes à dernier article métallique. . 9.
9. Dessus vert bronzé ou bleuâtre. Élytres subparallèles, à couleur
blanche formant une bande continue sur le bord externe. Long. 9
à 11 mm. ..................................... 10. trisignata·
,— Dessus vert obscur mat ou gris vert. Élytres élargis en arrière, à
bordure externe blanche interrompue. Long. 8 à 10 mm. 11. arenaria.
Subgen. Cylindera WESTWOOD
1.. Pronotum moins court, nettement rétréci à la base, sa surface con-
vexe ; élytres plus étroits. Quelques poils blancs sur le prosternum
et le bord interne des proépisternes. Dessin des élytres en bande
plus large. Long. 10 à 12 mm ...................... 12. p31ud0Sa··
— Pronotum plus court et plus transverse, non rétréci à la base,sa sur-
face plus aplanie. Pas de poils blancs sur les proépisternes. Dessins
des élytres plus interrompus ou effacés. Long. 8 à ll mm ........
........................... . .................. 13. germanica.
Subgen. Chaetostyla GANGLBAUER (1)
1. C. (ühaetostyla.) îlexuosa FABRICIUS, 1787, Mant. Ins. I, 186 ; type :
Espagne. —BARTHE, 1931, 5.
Fig. 95 A. -Bien distinct des autres espèces francaises par la présence
des taches basale et suturales.
Littoral sablonneux de l’Océan, du Croisic jusqu’à la frontière d’Espagne;
littoral méditerranéen. Aussi dans 1’intérieur, loin de la mer : vallée majeure
du Rhône, depuis Genève et Lyon ; vallées de la Garonne et de la Durance.
Région méditerranéenne occidentale. Dans l’Afrique du Nord, de Mogador
à la basse Égypte. Sicile et Sardaigne. BART1-1E Ie cite de Corse; mais SAINTE-
CLAIRE DEVILLE n’a pas enregistré ses citations, vraisemblablement erro-
nees.
Les sous-espèces sardea DEJ. (pronotum et élytres très larges, aplatis) de
Sardaigne, et circumflexa DEJ. (forme grêle) de Sicile et de Tunisie, ont la
lunule humérale presque constamment divisée. La race flexuosa s. str. (grêle,
à humérale généralement entière) est la seule qui se trouve en France.
Les variations décrites sont les suivantes :
1. Les tableaux des variétés et aberrations des diverses_ espèces de Cicindela sont
empruntés à l’ouvrage de E. Banrnn (Tableaux analytiques, Cicindelidac, QE édition,
in Misc. cnt. XXXIII, 1931, hors texte).

234 coLEo1>·rÈREs cARAB1gUEs
10 Dessus brun
a. Lunules et transverses indépendantes le long du bord, l’apicale divi-
sée ..................................... forme flexuosa, s. str.
b. Humérale unie à la basale (Catalogne) ......... ab. Wimmeli BEUTH.
c. Comme le type, mais 1’apicale entière (Fr. mér.). . . ab. lzmaia BEUTH.
d. Comme le type, mais l’humérale divisée (1) ..,.. ab. inhumeralis BEUTH .
e. Pas de basale ; pour le reste comme le type (Catalogne) .... . .......
...... . .................................. ab. angulosa BEUTH.
f. Comme le type, sauf la suturale ant. absente (Catalogne) ......... L
.......................................... ab. egena BEUTH.
g. Comme le type, sauf la suturale post. absente .... ab. manca BEUTH.
h. Comme le type, sauf les 2 suturales absentes (Catalogne) ..........
......................................... ab. mülleriana BEUTH.
i. Comme le type, mais la transverse éeourtée (Savoie). ab. obliterata JAcQ.
j. Basale et suturales absentes, humérale divisée, transverse divisée,
apicale réduite au lobe postérieur (Espagne) .... ab. lyrophora BEUTR.
20 Dessus vert, bleu ou noir
1:. Color. verte et bleue (Alpes de la Savoie) ........... ah. nitens J Acg.
I. Vert émeraude;dessindutype(Aude, Camargue). ab.smaragdinaBEUTn.
m. Bleu noir ; dessin du type (Gard ; Grau du Roi). ab. atrocyanea BARTHE-
n. Bleu verdâtre ; dessin du type (Gironde) ...... ab. saphyrina BARTHE.
A 20 Dessus rouge
0. Rouge brique intense, très brillant près de la suture. Humérale divi-
sée ; transverse amincie ; une seule suturale ;toutes les taches bordées
de brun noirâtre (Vaucluse) ................. ab. Fagniczi TAREL.
Subgen. Cicindela, s. str.
2' Cîcindela (s. str.) silvatica LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 100 éd., 407. ——
BARTHE, 1931, 9. ——similis WESTWOOD.
Vosges, dans les grès. Par place dans les forêts sablonneuses du nord de la
France, de la frontière belge jusqu’à la Loire-Inférieure, la Sologne et le
Bourbonnais. Pas rare dans la forêt de Fontainebleau, dans les déserts
d’Arbonne.
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie ; Caucase.
Une seule race, avec des aberrations : `
a. Noir bronzé ; humérale raccourcie en avant, transverse non dilatée
en dehors ; apicale réduite à son lobe antérieur. forme silvatica, s. str_
b. Exemplaires verts ou verdâtres ............... ab. virescens BEUTH.
l. Les formes sieiliana BEUTH., circumfleza DEJ., albocincia BEUTH., citées par BAR-
THE, HÃDDQPÈÃBHHBHÈ certainement pas a la race fleazuosa. Elles se trouvent en Sicile.

CICINDELA 235
c. Comme le type ; humérale entière ............. ab. humcralis BEUTH .
d. Comme le type, mais transverse écourtée ..... ab. abbreviata BEUTH.
r. Humérale et transverse divisées ............. ab. intcrrupta BEUTH.
f. Humérale et transverse unies le long du bord. .... ab. femzica BEUTE.
g. Transverse dilatée le long du bord, l’apicale avec une queue ........
................... . .....,....... . ....... ab. hungarica BEUTH.
h . Humérale entière, transverse divisée (1) ..... ab. subinterrupta BEUTH.
3. Cicindela (s. str.) lunulata FABRICIUS, 1781, Spec. Ins., 284. — BARTHE ,
1931, 9. —- lifioralis FABRICIUS, 1787. —- nemoralis OLIVIER, 1790. —
discors DEJEAN, 1825. i i ·
Fig; KB5 B. . . . . . _
Plages maritimes sablonneuses : côte occidentale du Cotentin ; littoral
de1'Océan et de la Méditerranée ; Corse. ' `
Pourtour de la Méditerranée, Europe centrale ; Asie occidentale. Iles
Tyrrhéniennes et Baléares.
La race lunulata typique (Grèce), noire, sans teinte cuivreuse de la suture,
avec les lunules et les transverses entières, n’existe pas en France. La race
littoralis F. (type : Barbarie) est d’un brun bronzé avec les épisternes et les
fémurs d’un rouge feu ; elleest spéciale au nord de l—’Afrique. La race dis-
cors DEJ., d’un vert vif, se prend dans la péninsule balkanique. Les exem-
plaires de la France et dela Corse se rapportent à la forme nemoralis O·L.1v.,
d’un bronzé cuivreux ou verdâtre, avec la suture d’un rouge cuivreux.
BARTHE a classé les aberrations du dessin dans cinq catégories.
l° Quatre taches médianes séparées (transverses divisées) _
a. Humérales et apicales entières ................. forme ncmoralis OL.
b. Idem ; coloration noire (Camargue) ................ ab. lugens DEJ.
c. Humérale entière, apicale divisée ........... ab. sexmaculata BEUTH.
d . Humérale et apicaledivisées .............. ab. interrupta SCHILSKY.
e. Humérale sans lobe postérieur, apicale entière (Gironde). ab. Billyi TAREL.
f. Humérale et apicale entières ; deux fortes hosselures au niveau des
apicales (Gironde) ............................ ab. gibbosa TAREL .
20 Deux des quatre médianes sont unies
g, Les deux antérieures réunies. Humérale et apicale entières (Gironde,
Aude, Camargue) ........................... ab. Fabricii BEUTH .
h. Idem. Humérale divisée, apicale entière ..... ab. inhumeralis BEUTH.
i. Idem. Humérale entière,apieale divisée ....... ab. disapicalis BEUTH.
f. Idem. Comme le précédent, mais d’un vert vif, la tête cuîvreuse
(Manche). ................................ ab. viridicuprea LEB1s.
1. Ces aberrations sont décrites des environs de Hambourg, mais se trouvent aussi ,
en France.

236 coLÉorTÈREs CARABIQUES
30 Trois des quatre médianes sont unies (lunules entières)
lc. Les deux externes et l’antérieure interne réunies. Brun verdâtre.
(Manche, Gironde, Camargue) ....... ab. conjuncte-pustulaia Doxnr.
I. Les deux externes unies à l’antérieure interne, elle-même unie à la
postérieure interne (Manche) ................... ab. Lebisi TAREL.
m. Les deux externes et la postérieure interne réunies (forme juSqu’ici
inconnue)
n. Les deux antérieures et la postérieure interne réunies (Camargue).
.................................. . . . . ah. mediterranea BEUTH.
40 Une ou plusieurs taches manquent
0. Médiane post. int. manque .................. ab. lripunctata BEUTH.
p. Lobe post. de l’huméra1e et médiane post. int. manquent. .......
................................,........... ab. Podai BEUTH.
q. Lobe post. de l’huméra1e et les deux médianes int. manquent. ....
...................... . ,......... . .......... ab. manca BEUTH.
r. Médiane post. externe manque (Gironde) ...... ab. Marvieri TAnnL·
s. Médiane post. externe manque, médiane ant. externe et interne réu-
nies par une large bande (Manche) ........ ab. pscud0·Marvieri Laexs.
Z. Médiane post. externe manque, humérale entière et prolongée en ar-
rière par un point blanc. Noir (Manche) (Tareli Lnnis, 1926 ; nec
Tarcli Pic, 1923). ......................... ab. tareliana, nom. nov.
u. Lobe ant. de l’huméra1e et post. de l’apicale manquent ...........
................................ . ........... ab. centralis BEUTH,
v. Humérale divisée,lesmédianesinternesmanquent. ab. obliieraia BEUT11.
w. Comme ccniralis, mais lesmédianes antérieures unies. ab. connaîa BEUTH.
0:. Médianes externes unies, la postérieure interne manque.
......................................... ab. sublateralis BEUTH.
50 Une tache supplémentaire
y. La médiane antérieure interne est double. Pour le reste comme Fa-
bricii (Arcachon) ............................ ab. Barlhei TAREL.
4. Cicîndela (s. str.) campestris L1NNÉ, 1758, Syst. Nat.,.10€ éd., 407. —
BARTHE, 1931, 13. —Subsp. scudomaroccana ROESCHKE, 1891, Mon.
pal. Cic., 70. — Subsp. corsicana Hoizscnxn, 1891, l. c. 67 ; type :
Corse. —Subsp. nigrescens HEER, 1837, Kâf. Schw. I, 1 ; type : Suisse
— Subsp. LespesiBRUN1ER, 1921, Misc., XXV, 42 ; type : Pyrénées
centrales. — Subsp. sirgueyana, nom. nov., pour montana SIRGUEY,
1926, Misc. XXIX, 66 ; type : pic de Nère (nec CHARPENTIER, 1825).
Toute la France et la Corse, dans les champs, ordinairement à basse alti-
tude. Évite le littoral maritime. Quelques races sont montagnardes.
Europe et région méditerranéenne ; Syrie ; Chypre.
On doit distinguer dans cette espece un certain nombre de races géo-
graphiques assez constantes et de très nombreuses aberrations individuelles,
d’ai1leurs toujours rares, portant sur la disparition de certaines taches.

CICINDELA c 237
Les races géographiques françaises sont les suivantes : .
l. Pronotum nettement rétréci à la base. Forme large et robuste ; colo-
ration variable, vert-pré, souvent bronzé ou cuivreux, parfois noir
(ab. nigriia DEJ.), Les taches blanches étendues, cernées de noir
(Corse). ..................................... subsp. corsicana (1).
- Pronotum non rétréci à la base . .... . ........................... 2.
2. Taille moyenne, les élytres peu élargis. Coloration d’un vert-pré, le
dessous bleuâtre avec des reflets violacés. Taches réduites. (Nord de
la France), ..................,................. subsp. campcstris.
——- Grande taille, les élytres amples. Coloration bronzée ou cuivreuse, la
suture rougeâtre. Taches plus développées. (Midi de la France, sur-
tout dans le sud-est) ....... . ............. subsp. pseudomaroccana,
—— Races de montagne, localisées, de teinte sombre, noirâtre .......... 3.
3. Vert noirâtre (Suisse). .. ....................... subsp. nigresccns.
-— Large et robuste, vert olivâtre ou noir de suie teinté de vert, sans
teinte cuivreuse, le labre taché de noir. Taches des élytres indistinctes
(Pyrénées centrales) .......... . ,.................. subsp. Lespcsi.
— Très petit. Couleur sombre, sans teinte cuivreuse. (Pyrénées : Ba-
règes ; mont Dore) .............................. subsp. montana.
Les aberrations suivantes ont été signalées chez les exemplaires des races
campestris et pseudomarocana, en France. Toutes sont caractérisées par la
disparition de certaines taches :
a. Le point noir juxtasutural manque (Q) ....... ab. impunctata WERTH,
b. Les deux humérales (lunule) manquent (destituta SRNKA) ...........
............................................. ab. dcuteros D. T.
c. L’humérale postérieure manque (Montélimar). ...................
.................................... ab. quinquemaculata BEUTH_
d. Médiane externe manque ...... . ................... ab, protos D. T.
c. Humérale post., médiane ext., apicale antérieure manquent (Hautes-
Pyrénées) ....................................... ab. Soli TAREL_
f, Humérale post., médiane ext., les deux apicales manquent (Espagne).
..... . ................... . ................... ab. Riviai VIDAL.
g. Les 2 humérales et les médianes manquent ..... ab. lcîraslicta FERR.
h. Hu.mérale post., médiane ext. manquent, les 2 apicales présentes,. .
.............................. . ...... ab. quadrimaculaia BEUTH.
i. Comme Soli, la tache discale remplacée par un assombrissement mal
limité (Orne) ................................. ab. Loridei LEBIS.
j. L’apicale antérieure seule manque .......... ab. subapicalis BEUTH.
k. Les deux apicales seules manquent (Orne) ...... ab. Edmundi LEB1s.
l. L’apicale postérieure seule manque .......... ab. eœsuturalis BEUTH.
m. Humérale post. et apicale ant. manquent ...... ab. Gcbieni BARTEE.
n. Humérale post. et les 2 apicales manquent ...... ab. Worleci BARTHE.
0. Humérale post. et apicale post. manquent .... ab. Luetgensi BEUTH.
p. Pas de discale .................,.................. ab. manca D.T.
1. Race très caractérisée et spéciale à la Corse. BARTHÉ lui rapporte a tort des exem-
plaires des Alpes-Maritimes qui appartiennent certainement a la forme pseud0maroc·
Cdflü.

238 COLÉOPTÈRES cARAB1guEs
q. Pas d’autre tache que 1’humérale ant .......... ab. humerosa SRNKA.
r. Aucune tache (simpleœ D. T.) .............. . ...... ab. a/finis DEJ-
s. Apicale post. élargie vers la suture .............. ab. suturalis D. T·
l. Discale allongée ........................... ab. liiuraia RoEscHKE,
u. Lunule apicale entière ........................ ; ab. conjuncta D. T.
v. Combinaison de proios et conjuncta .............. ab. miœla FERRER.
w. Combinaison de connaia et conjuncta (Hautes-Pyrénées) ...........
.................................. ab. connata-confuncla FERRER.
sc. Combinaison de manca et conjuncta (Orne). , ab. mancmconjuncia LER1s_
y. Médiane externe unie a la lunule apicale entière. ab. semiapicalis BEUTH.
z. Discale unie à la médiane externe, par une ligne transverse continue
(Drôme) ..................................... ab. connaia HEER.
a’. Idem, mais la transverse large et droite (Suisse). . . ab. confluens BREM1.
b’. Les deux humérales en virgules, presque unies par leurs pointes
(Orne) ..................................... ab. virgzzlaia LEBIS.
5. Cicindela. (s. str.) gallica BRULLÉ, 1834, Silberm. Rev. Ent., Il, 97 ;
type : Basses—Alpes. —— BARTHE, 1931, 19. — chloris DEJEAN, 1831,
Spec. V, 227. — alpesiris HEER.
Hautes régions des Alpes françaises, du mont Blanc jusqu’à la Roya, au-
dessus de 2.000 m. Inconnu des Préalpes.
Espèce exclusivement alpine ; aussi dans le Tyrol.
10 Dessus vert
a. Lunules humérale et apicale divisées ; transverse à peine dilatée en
dehors, peu arquée ........................... forme gallica, s. str.
b. Lunule humérale entière ..................... ab. humeralis BEUTH.
c. Transverse écourtée, sans bouton terminal.. . . ab. abbreviaia BEUTH.
20 Dessus vert ou noir olivâtre
d. Humérale divisée, apicale entière (Suisse) ..... ab. Sauàsurei BEUTH.
e. Les deux lunules entières (Suisse) ............... ab. bilunaia HEER.
f. Humérale unie à la partie externe de la transverse. ab. copulala BEUTH.
g. D’un noir presque pur (Suisse) ................... ab. alpesiris HEER.
30 Dessus bleu
h. Dessin du type ................................... ab. Tareli Pic.
6. Cicindela (s. str.) silvicola. LATREILLE et DEJEAN, 1822, Hist. nat. Col.,
I, 51 ; type : Autriche. —— BARTHE, 1931, 20.
Dans les Préalpes du Dauphiné et de la Savoie, et dans le Jura. Sa pré-
sence dans les Vosges et dans les Cévennes est douteuse.
BARTHE le cite des Pyrénées-Orientales ainsi que du Massif Central ;
mais ces indications doivent sans doute concerner l’hgbrida.
Répandu dans l’Europe moyenne, jusque dans la péninsule balkanique.

CICINDELA 239
10 Dessus brun bronzé verdâtre
a. Humérale divisée, apicale entière. Écusson striolé ; avant-dernier ar-
ticle des palpes labiaux pâles ; 9 sans point foncé juxtasutural .....
........................................... forme silvicola s. str.
b. Comme le type, mais l’écusson lisse ......... ab. leviscutcllaîa BEUTH.
c. Comme le type, mais l’apicale divisée (Suisse),. . ab. disapicalis BEUTH.
d. Transverse prolongée en arrière par une fine ligne marginale ..... _. . _
........................... . ............ ab. marginalis BEUTH.
e. Transverse unie à l’apicale par la ligne marginale ...............
........................................ ab. scmiapicalis BEUTH.
f. Comme le type, Q avec un point noir juxtasutural. ab. Schwabi BEUTH.
g. Transverse no_n recourbée, triangulaire, à pointe interne (Isère:
Grande-Chartreuse) ...... _ ..................... ab. Agnusi TAREL.
h. Comme le type, sauf l’humérale entière. . ab. humeralis BEUTH. (1).
20 Dessus vert ou noirâtre
i. Dessus vert, sans trace de brun. ................ ab. viridis BEUTH.
j. Dessus noir presque pur ........................... ab. tristis D. T.
7. Cicinüela (S. str.) hybrida LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 108 éd., 407. —
BARTHE, 1931, 21. — MANDL, 1935, Arb. morph. tax. Ent., 11,,286.
— Subsp. riparia LATRE11.LE et DEJEAN, 1822. — Subsp. pseudori-
paria MANDL, 1935, l. c., 305 ; type : Arcachon.
Fig. 96 d, e. i
Très commun dans presque toutevla France, hormis la zone de l’olivier et W
la haute montagne. V 4
En Suisse, cependant, la forme riparia vit à haute altitude, jusque dans
la zone alpine. A
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie ; Caucase.
Trois races ou sous-especes sont isolées dans des habitats différents :
1 . Front glabre. Palpes labiaux avec l’avant-dernier article teinté de mé-
tallique chez la Q. Pronotum plus large et court. Ordinairement noir
bleuâtre ou verdâtre. Grande taille. (Race montagnarde: Pyrénées et
Alpes.) ............................ . ............. subsp. riparia.
—— Front pubescent. Palpes labiaux avec l’avant·dernier article pâle,
sans teinte métallique ....................................... 2 .
2 . Front plus convexe d’avant en arrière. Pronotum non élargi en arriere.
Transverse anguleuse, son crochet interne large et court. Forme géné-
rale plus large. (Race de la plaine.) ....... r ...._ . ..... _ subsp. hybrida.
- Front moins convexe. Pronotum élargi en arriere, au moins chez la 2.
Transverse peu anguleuse, son crochet descendant plus long, plus
grêle, et terminé par une grande tache ronde. Plus grêle, la pilosité
blanche plus dense. (Race des plages maritimes.) .................
..... ; .......... , ......................... subsp. pscudoriparia.
1. L’aberration palpalis BEUT11., à palpes labiaux métalliques en entier, pourrait
bien n’être qu’une forme de la gallica. D’ailleurs elle se trouverait en Suisse, dans la
Haute—Engadine.

240 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
10 Subsp. hybrida s. str. (forme de plaine)
Largement répandu, au bord des cours d’eau et aussi près de la mer ; mais
alors à quelque distance du littoral.
a. Bronzé cuivreux ou brun-noir, l’écusson rugueux ; les lunules entières,
la transverse terminée par une tache ; Qsans tache obscure près de la
suture .............................. . ...... forme hybrida, s. str.
b. Lunule humérale en forme de virgule ............ ab. virgula TAREL.
c. Femelles avec une tache sombre près de la suture. ab. bipunciaia LETZN.
d . Écusson striolé (Suisse) ................. ab. striatoscutellala BEUTH.
6. Lunule humérale divisée (Rouen, Lyon, Arcachon, dans les forêts de
pins) .................................... ab. inhumeralis BEUTH.
f. Humérale unie à la transverse sur le bord (Marseille) .............
...................................... ab. semihumeralis BEUTH.
g. Humérale dilatée en arrière et unie à la transverse sur le disque (Fon-
tainebleau) ..................,............... ab. copulaia BEUTH.
h. Transverse réduite, séparée du bord ........... ab. dilaceraia BEUTH.
i. Transverse écourtée, sans tache terminale. .... ab. abbreviala BEUTH.
j. Apicale unie à la transverse sur le disque (Fontainebleau) .........
........................................... ab. adfuncta BEUTH.
k. Apicale unie à la transverse sur le bord (Delugini TAREL) ...........
........................................ ab. semiapicalis BEUTHI
l. Humérale, transverse et apicales unies le long du bord (circum/Ieœa
LETZNER, 1893, nec DEJEAN) ......... ab. circum/Zeœoides, nom. nov.
m. Dessus brun verdâtre ...................... .. . ab. virescens LETZN.
n. Dessus d’un beau vert (silvicola CURTIS).. ab. pseudosilvicola, nom. nov.
0. Tête et pronotum d’un vert gai, élytres à reflets rouges (Eure). .......
..................................... ab. MagdelaineiS1RGUEY.
p. Dessus tout à fait noir ........................ ab. aprica STEPH.
q. Dessus rouge cuivreux ......................... ab. iniegra STURM.
r. Dessus brun-noir, la transverse droite ...... ab. monasteriensis WERTH.
20 Subsp. riparia LATR. et DEJ. (forme de montagne)
Dans les Pyrénées, les Alpes et le Caucase, à basse altitude, au bord des
torrents.
a, Brun ou brun-noir. Humérale divisée ; transverse peu anguleuse, large
et arquée (Suisse) ........................... forme riparia, s. str.
b. Comme le type ; humérale entière (Suisse) ..... ab. humeralis BEUTH.
c. Comme le type ; transverse à peine arquée (Suisse) ...............
............................. . ....... ab. rectilinca ROESCHKE (1).
d. Labre plus ou moins noirâtre (Espagne) ...... ab. Cadevalli FERRER.
c. Comme le précédent, la transverse droite, terminée par un crochet
pointu en arrière (Suisse) ................... ab. orthogona BREM1.
f. Plus petit, plus court et plus parallèle, les élytres très rugueux, Trans-
1. TAREL le cite des forêts de pins d’Arcachon, ce qui prouve qu’il ne distingue pas
riparia d’hybrid¢z. Il est peu probable qu’une aberration de la riparia, forme de mon-
tagne, se trouve dans la Gironde.

CICINDELA 241
verse peu anguleuse et droite. Noir ou brun. (Suisse, remonte par
exception dans la zone alpine) ................ ab. monlicola HEER.
g. Comme le précédent, mais transverse réduite à sa partie interne
(Doubs) .................................... ab. ruderata BEUTH·
h. Comme monticola, mais la transverse très étroite et droite, écourtée
(Suisse) ................................... ab. transvcrsalis DEJ.
· i. Comme le type, mais couleur bleu noirâtre ; élytres ovales. (Pyré-
nées) ....... . ............................... ab. montana CHARP.
j. Comme le type, mais d’un beau bleu foncé et la lunule humérale en-
tière (Puy-de-Dôme :0rcines) .............. ab. arvcrncnsis TAREL.
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Fig. 96. Gen. Cicindela L., pro til du pénis et sommet du pénis, le sac interne évaginé
(d’après K. l\flANDL). —— a. et b., C. maritima LA·rn. et DEJ. ——— c. et d. C. hybrida L.
30 Subsp. pseudori paria MANDL (race maritime)
Plages maritimes sableuses du littoral atlantique : Saint-Jean·des-
Monts ; Arcachon ; Bilbao. Se trouverait aussi à Pau, sur les bords du Gave,
d’après MANDL.
8. Cicindela (s. str.) maritima LATnE1LLE et DEJEAN, 1822, Hist. nat. Col.
I, 52 ; type : Abbeville.
Fig. 96 11, b. —- Semblable à la subsp. pseudoriparia de Phybrida, mais
toujours plus petit, la transverse à branche externe large, le crochet peu
anguleux. Caractérisé surtout par son organe copulateur. ,
Plages maritimes sablonneuses, depuis la frontière belge jusqu’au Mor-
bihan. Aussi au Portugal (MANDL) et d’autre part vers l’est jusque dans la
Transbaîkalie et le Kamtchatka. ·
a. Brun cuivreux ou verdâtre. Lunule humérale entière .............
............................ . ............ forme maritima, s. str.
b. Gomme le type, mais la transverse sans dilatation terminale ........
.......................................... ab. abbreviata BEUTH.
JEANNEL 16

242 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
0. Comme le précédent, mais noir .............. ab. obscura Scnrtsxv.
d. Brun verdâtre, taches très larges, l’humérale unie à la transverse. .
........................................... ab. copulata BEUTH.
9. Cicindela (s. str.) circumdata. LATREILLE et DEJEAN, 1822, Hist. nat.
Col. I, 57 ; type : îles dela mer Egée. — BARTHE, 1931, 29.
Terrains salés des bords de la Méditerranée.
Répandu dans les salines sur tout le pourtour de la Méditerranée ; îles
Baléares ; Sardaigne ; Sicile. Inconnu en Corse.
a. Dessin blanc plus ou moins étendu, mais laissant une tache bronzée
submédiane commune cruciforme ........... forme circumdata, s. str.
b. Dessin blanc plus étendu ne laissant qu’une tache submédiane trian-
gulaire (Camargue) .......................... ab. Jllarlhae BARTHE.
c. Plus convexe, les élytres plus larges en arrière, le dessin blanc large.
........................................ ab. imperialis KLUG.
10. Cicindela (s. str.) trisignata. LATHEILLE et DEJEAN, 1822, Hist. nat.
Col., I, 54 ; type : midi de la France. ·—BARTHE, 1931, 27.
Fig. 95 C.
Plages maritimes sablonneuses : littoral du Cotentin et de la baie d’A—
vranches, de Castéret à Cancale ; littoral de l’Océan, de Quiberon a la fron-
tière espagnole ; littoral méditerranéen. Peut—être aussi en Corse.
Rivages de l’Europe, depuis la Hollandejusqu’à la mer Noire, et tout le
nord de l’Afrique.
10 Race ailarziica BARTHE
Plages de l’Océan. Dessin tendant à s’élargir ; teinte foncière d’un vert
bronzé ou bleu, passant au noir.
a. Bleu d’azur, parfois verdâtre. Lunules et transverses entières et sépa-
rées (Charente—Inférieure) ......................... ab. Pueli Préc.
b. Noir très foncé. Même dessin, mais plus large (Charente-Inférieure).
................................................ ab. Loni PÉC.
c. Dessin blanc très élargi, ne laissant qu’une tache bronzée submédiane
en triangle (Gironde) ....................... ab. subsuiuralis Sotv.
20 Race lrisignaia, s. str.
Plages de la Méditerranée. Dessin linéaire ; teinte foncière cuivreuse
ou noire (mediierranea BARTHE).
a. Lunules entières, transverse étroite, coudée et recourbée en crochet
vers la suture. Coloration cuivreuse .......... forme irisignata, s. str.
b. Coloration foncière noire (Italie). ............... ab. Montalii Lmo.
11. Cicindela. (s. str.) arenaria FUESSLIN, 1776, Verz. Schw. Ins., 17. —
. liieraia SULZER, 1776. —— sinuaia SERVILLE, 1821. — lugdünensis
DEJEAN, 1825. —-BARTHE, 1931, 28.

c1c1NDELA 243
Vallée du Rhône, de Genève et Lyon, jusque dans le Vaucluse ; vallées
des affluents alpins ; bords du Var. Sporadique à l’ouest du Rhône. `
Europe centrale et Sibérie, au bord des cours d’eau. _
a. Gris vert ; front pubescent. Dessins grêles, la bande marginale incom-
' plète (lugdunensis DEJ,). . ; Q ;; ................ forme liierata SULz.
b. Cuivreux ; dessins moins grèles, la `bordur`e` marginale entière (Suisse) '
.................. . ...... ;........ ...· .   ab.vicnnerzsisScHR.
- - · · Subgen. Cylindera Wnsrwoon _
12. C. (Cylindera.) paludosa L.-DUFoUR, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI, B
A 318. ——-BARTHE, 1-931, 30. —sc‘alaris' SEnv'1LLE, 1821.
Fig. 95 D.
Marécages littoraux de la Provence, du Bas-Languedoc et du Roussillon.
Aussi sur les bords du golfe de Gènes et la côte méditerranéenne de l’Es-
pagne.
a. Brun foncé bronzé, lunules et transverse séparées. forme paludosa, s. str.
1° Variations de couleur
b. Vert émeraude ............................... ab. viridis BEUTH.
0. Vert bleu ou bleu pur ........................ ab. caerulea BEUTH.
d. Noir (fennocta XAX., 1920) ....................... ab. fumala XAX.
20 Variations du dessin
e. Humérale et transverse unies, apicale séparée ; vert sombre (Aude :
étang de Bages) ............................... ab. scalaris Dej,
f. Humérale séparée, transverse et apicale unies ; brun bronzé (Baui
BEUTH.) .................................. ab. sabulicola WALTL.
g. Humérale, transverse et apicale unies en une bande continue mais
sinueuse (Aude : étang de Bages). .......... ab. Hopffgarteni BEUTH.
13. C. (Cylindera.) germanica L1NNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 407. —
PASQUET, 1909. — BARTHE, 1931, 31.
Presque toute la France, dans les prairies sèches ; vole mal.
Europe tempérée et Sibérie. `
a. Vert. Lunule humérale représentée par un petit point antérieur, la
transverse par une tache marginale, la lunule apicale entière et isolée.
. ...... · .................................. forme germanica, s. str.
l° Variations de couleur
b. Bleu verdâtre (sublruncaia CHAUD) ............ ab. anthracina KLUG.
c. Bleu pur (Calvados, Yonne, Moselle) ............ ab caerulea HEnBsT.
d. Élytres bleu d’outremer, pronotum bleu verdâtre (5) ou vert (Q)
(Deux—Sèv1‘es) (Lamarchei BARTHE, 1931) ..... ab. saphyrina BARTHE.
c. Noirâtre (Compiègne, Moselle) ............... ab. obscura FA1nM.
f. Brun bronzé (très rare) .......................... ab. fusca D. T.

244 coLÉ0PTREs CARABIQUES
20 Variations de dessin
g. Humérale manque (deuieros D. T.) ........... ab. apricaria GISTL.
h. Transverse manque (protos D. T.) .......... ab. inornata SCHILSKY.
i. Humérale et transverse manquent .......... ab. hemichloros D. T.
j. Lunule apicale manque. .................... ab. seminuda D. T.
k. Pas de taches ................................. ah. Stevensi DEJ.
Z. Transverse et apicale unies (Normandie). ........ ab. Jordani BEUTH.
m. Idem, mais les taches étendues sur le disque (Normandie) ..........
.................................. . . .. . ab. caialaunica BEUTH.
n. Un point devant la transverse, représentant le lobe postérieur de l’hu-
mérale (Catalogne) ........................... ab. bipunciala KR.
0. Même dessin, la transverse avec une queue (Manche). ab. Marlorelli KR.
p. Lunule humérale entiere, grêle et isolée ; transverse et lunule apicale
réunies en une large bande. Vert vif (Manche) .... ah. Bleusei BEUTH.
q. Idem, l’humérale unie à la transverse (Manche),. ab. Oberlhuri BEUTH.
r. Comme Blezzsei, mais la lunule humérale interrompue. Vert vif. (Man-
che) .................... . ........ . ...... ab. semiapicalis BEUTH.
s. Comme le précédent, mais la transverse avec une queue (Alpes-Mari-
times) .................................. · ..... ab. sobrina Conv.
VII. Fam. SIAGONIDAE BONELLI, 1810
Je groupe dans une même famille, avec les Siagona, non seulement les
Enceladus sudaméricains et Luperca de l’Afrique orientale (lignée africano—
brésilienne), mais aussi les Pmmecognaihus de la Californie. Tous ces genres
sont de même type sternal, quoique cela ait été nié par G.—H. HoRN. Les
Promecognaihus seront isolés dans une sous-famille particulière.
Subfam. SIAGONITAE, s. str.
Insectes plus ou moins aplatis, le corps fortement pédonculé. Maudi-
bules courtes. Une seule soie frontale, pas de soie mandibulaire. Palpes
courts et épais. Labium soudé au prébasilaire et placé dans le même plan
horizontal, les lobes largement arrondis et saillants, les paraglosses courts
et cornés. Prothorax très rétréci à la base, sa gouttière marginale très
fine ; une soie près de l’angle postérieur. Élytres sans rebord basal, le
disque tres aplati, l’apeX atténué ; huit stries. Chez les Siagona les stries
sont confuses ou indiscernables, les soies discales refoulées dans la région
humérale et à l’apex. Série ombiliquée nombreuse.
Les Enccladus et Luperca sont beaucoup moins déprimés et glabres ; les
téguments des Siagomz sont toujours pubescents.
Organe copulateur (fig. 97 a—c) très grand, comprimé latéralement, sa
partie apicale aplatie, de facon que l’orifice apical est déjeté entièrement
sur la face droite et que la lame apicale est placée dans le plan sagittal.

SIAGONIDAE 245
St les allon és, atténués à l’a ex sétifères chez les Sia ona sans soies
gl 7 g 7
chez les Luperca et les Enceladus.
26. Gen. SIAGONA LATREILLE
Siagona LATREILLE, 1804, Nouv. Diet. Hist. Nat., XXIV, tabl. méth.,
141 ztype : rufipes F. (LATREILLE, 1810, Cons. gén., 426). —- BEDEL,
1897, Cat. Col. N. Afr. 1,106.
Fig. 97. — Les Siagona sont un de ges groupes gondwaniens orientaux,
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e. c.
Fig. 97. Organe copulateur des Siagonidae. ——- a., organe copulateur de Siagona De-
feani BAMB., de l’A1gérie. ·—· b., style droit du même, face droite.- c., pénis, face
dorsale.- d., organe copulateur de Luperca Goryi GUÉR., de l’0ubanghi. —- c.,
organe copu1ateurde1’Enceladus gigas BON., du Venezuela.
à répartition actuelle indo-africaine, qui se sont répandus à la fin du Cré-
tcé, au Montien, dans la région méditerranéenne. Sur une cinquantaine
d’espèces connues, cinq sont spéciales à l’Afrique du`Nord et à l’ex-
trémité méridionale des péninsules européennes.

246 conâopràmas CARABIQUES
1. Siagona. europaea DEJEAN, 1826, Spec. II, 468 ;type : Sicile. —depressa
auct. (nec FABRICIUS).
Fig. 97 a—c. —— Espèce ailée, à yeux saillants ; les épaules obtusément
arrondies, mais saillantes. Épipleures prothoraciques sans bourrelet stri-
dulatoire. Long. 9 à 12 mm. o
Corse, côte orientale. Vole la nuit et est attiré par les lumières.
Tout le N. de 1’Afrique et les îles Canaries. En Afrique jusqu’au>Sénéga1 ;
vers 1’est jusque dans l’Inde. En Europe, il a atteint 1’Andalousie, le sud de
1’Italie, la Grèce et les îles Ioniennes.

C ` cAnABo1DEA LIMBATA 247
C. CARABOIDEA LIMBATA
Troisième groupe :  
Les Scaritides forment l’immense majorité du groupe des Scrobifera.
Ils sont très isolés de tout le reste des Caraboidca. Leur genre de vie
souterraine, il est vrai, a développé chez eux des adaptations particulières,
telles que celles de leurs pattes fouisseuses ; mais ils présentent aussi
dans Porganisation de leurs pièces sternales des caractères particuliers.
Ces caractères se retrouvent chez les Hilétides, dont j’ai publié récem-
ment (1938) une monographie. Hileiidae et Scaritidae sont en effet les
seuls « disjuncli » dont les métépimères soient lobés,comme ceux de tous
les « conjuncii ». D’autre part, les deux familles ont de plus le caractère
commun de présenter des « scrobes », gouttières entre le bord inférieur de
l’œil et le rebord de la fosse mandibulaire (paragène), dans lesquelles les
antennes sont logées au repos (1).
IX. Fam. SCÀRITIDÀE BONELLI, 1810
« Slirps 14 *1 1 Scariiides>> (genres Scarites, Clivina, Dyschirius) BoNELL1,
1810, Obs. ent., tab. syn.
Carabiques fouisseurs, à protibias spécialisés z l’organe de toilette est
évolué, en forme de large échancrure pectinée du bord interne, et la partie
apicale et externe du protibia porte de grandes apophyses ou dents. Une `
grande apophyse apicale, digitiforme, occupe l’angle apical et externe ;
des dents sont échelonnées sur le bord externe, décroissant de taille de la
partie distale vers la base (fig; 98 a et 102 b). Protarses toujours grêles.
Tête avec deux sillons ventraux ou scrobes, où se logent les antennes,
entre le bord inférieur de l’oeil et les paragènes. Ces scrobes sont plus courts
chez les Clivinides. Le front avec une expansion latérale au-dessus de l’in-
sertion des antennes. Corps toujours plus ou moins pédonculé ; le scu-
tellum très réduit, ne s’insinuant pas entre les deux élytres. Élytres sans
striole basale, les épipleures simples, non tordus à leur extrémité apicale ;
champ radial de l’élytre prolongé jusqu’à l’angle sutural (fig. 102 c).
Cavités coxales antérieures fermées, les intermédiaires disjointes ; mété-
pimères lobés ; hanches postérieures contiguës.
1. Pour les affinités des Hiletidae et Scaritidae, voir : R. J EANNEL, Les Hilétides, une
lignée afrîcano-brésilienne (Rev. fr. d’Enl., IV, 1938, 203-219).

248 coLÉo1>irÈREs CARABIQUES
Pas de soie mandibulaire. Soies pronotales, discales et apicales pré-
sentes. Série ombiliquée différemment spécialisée selon les groupes.
Protarses mâles sans différences sexuelles; pas de revêtement ventral
de poils adhésifs.
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Fig. 98. a., sommet du protibia droit de Scarites buparius Fonstr., face dorsale. ——- b.,
sommet du protibia droit de Pamborus Guerini Goiw (Carabidae) (autre type de patte
fouisseuse).
Organe copulateur sans bulbe basal renflé, l’orifice basal largement
ouvert du côté ventral. L’apex est comprimé dans le plan sagittal chez les
Scarites (au moins chez les espèces francaises) ; il est au contraire large-
ment aplati dans le plan horizontal, chez les Clivinides. Styles allongés,
atténués, subégaux, ordinairement sétifères, mais aussi sans soies dans
certains groupes.
Caractères larvaixes. — Par leur type larvaire, les Scaritidae s’écartent
des Simplicia et se rapprochent au contraire des groupes de Carabiques
rangés ici comme Limbata. Quoique chez 1’imago les Scarilidae aient les
cavités coxales intermédiaires disj ointes, il faut les rapprocher des Conjuncia,
à cause de leur type larvaire.
Larves ayant assez Papparence de celles des Ptérostichides, mais avec la

SCARITIDAE 249
tête et les segments du corps toujours très parallèles ; tergites amples, non
rebordés latéralement ; sclérites sternaux et pleuraux très développés, con-
tigus les uns aux autres (fig. 99 e, f).
Tête subcarrée, sans cou distinct, la suture épicraniale longue, les branches
de la suture frontale non onduleuses. Nasal saillant et plus ou moins denti-
culé. Articulation dorsale de la mandibule libre, la côte tentoriale est visible
sur le bord antérieur du crâne, entre l’épist0me et le frontal (fig. 99 a).
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Fig. 99. Caractères larvaires des Scariîidac: Scarites abbreviatus F. de Madère.-·a.,
tête et pronotum. —- b., maxille gauche, face ventrale. -—· 0., pièces labiales, face ven-
trale. —· d., patte intermédiaire droite.- e., face sternale des deux premiers segments
abdominaux. ——· f., segments abdominaux, de profil. ——- g., urogomphes.
Antennes courtes, insérées dorsalement par rapport aux mandibules,
le 3e article dilaté, avec ou sans accessoire. Mandibules longues et acérées,
à rétinacle bien développé, lisse, Maxille allongée, avec ou sans lobe interne.
Prémentum trapézoïde, la ligula bisétulée.
Pattes courtes et robustes, fouisseuses, les articles épineux, les deux ongles
robustes. Tibias inermes ; deux ongles égaux, dactyliens, chez les Scarites,
un seul ongle chez les Clivinides.
Urogomphes toujours courts et épais, non segmentés.
Les caractères larvaires sont très variables selon les groupes dans la
famille, de sorte qu’i1 n’est guère possible de définir le type Scariiidae autre-

250 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
ment que par la forme parallèle des segments du corps et la sclérification
des tergites et des pleurites.
D Les larves des trois genres de la faune française se différencient de la façon
suivante : · ·
1. Deux ongles égaux, dactyliens, tres robustes. Maxilles sans lobe in-
terne. Dernier article des palpes labiaux renflé, ovalaire (fig. 99 c).
Pattes tres épineuses (fig. 99 d). ................. Subfam. Scarititae.
a. Palpe maxillaire à dernier article très petit, l’avant—dernier ova-
laire, renflé. Urogomphes immobiles, assez grêles, arqués en
dehors, avec des nodosités sétifères très accentuées et donnant
l’apparence de segmentation (fig. 99 g). ........... Gen. Scarites.
— Un seul ongle (fig. 100 f). Maxilles avec un lobe interne chitinisé.
Dernier article des palpes labiaux effilé. Pattes peu épineuses
(fig. 100 0) ................................... Subfam. Ulivinitae.
a. Pas d’yeux. Dernier article des palpes grêle et conique. Uro-
gomphes immobiles, épais, droits, avec quelques soies (fig. 100 g).
.............................................. Gen. Clivina.
—— Des yeux représentés par six stemmates normaux. Dernier article
des palpes labiaux piriforme, ren fle à la base et effîlé. Urogomphes
mobiles, articulés à la base, mais subglobuleux, très courts, avec
quelques soies ............................... Gen. Dyschirius.
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Fig. 100. Caractères larvaires des Scaritidae: Clivina fossor L. (d’aprèsA.Bôv1No).——
a., avant-corps. — b., sommet de l’antenne droite, plus grossi. —— c., maxille gauche,
face ventrale. ——· d., pièces labiales, face ventrale. — e., patte intermédiaire droite. —
f., ongle. —- g., urogomphes.

scxarrns 251
Les Scaritidae sont une grandelignée de carnassiers fouisscurs, très
spécialisés, dont tous les organes sont adaptés à la vie dans des galeries
souterraines. Ils sont originaires du Gondwana, et les nombreux genres
et espèces qui les représentent aujourd’hui, traduisent la multitude des
orthogénèses parallèles, toutes en harmonie avec leur genre de vie, et
dont la réussite a permis au groupe de se disperser sur toute la Terre. On
peut le comparer en cela aux Cicindèles.
Dans la faune paléarctique, les Scaritidae appartiennent à deux sous-
familles :
1. Une seule soie frontale. Antennes à premier article très long, pu-
bescentes à·partir du 58 article. Palpes labiaux polychètes. Labium
très large, ses lobes recouvrant les maxilles. Une ou deux soies pro-
_ notales, la postérieure toujours présente (p. 251). Subfam. Soatititae.
— Deux soies frontales. Antennes à premier article court, pubescentes
à partir du 36 ou du 49 article. Palpes labiaux dichètes. Labium
étroit, ses lobes ne cachant pas les maxilles. Deux soies marginales
au pronotum ..................... (p. 255). Subfam. Clivinitae.
Subfam. SCARITITAE CHAUDOIR, 1855 ,
27. Gen. SCARITES Fxsmcius
Scariles FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., 249 ; type 2 subierraneus FABRICIUS
(Amérique du Nord). —-Harpaliles MOTSCHOULSKY, 1857, Ét. ent., V,
95 ; type : laevigaius F.
Subgen. Dislichus MoTscHoUsLKY, 1857, l. c., 96 ; type : planus
BONELLI.
Fig. 14, 98, 99, 101. — Tête très grosse, les joues très développées, les
yeux petits. Antennes coudées, insérées sous un vaste rebord frontal, le
premier article très long, s’abritant au repos dans le scrobe ; paragènes
très saillants. Mandibules ridées sur leur face dorsale, leurs dents obtuses.
Dernier article des palpes renflé et obtus au sommet. Labium à lobes lar— ·
ges, le bord antérieur échancré, la dent médiane variable, mais carénée sur
la ligne médiane. Languette bisétulée, les paraglosses saillants et ciliés.
Pronotum pédonculé, plus ou moins en forme de calice, le rebord latéral
entier, prolongé en arrière de la soie marginale jusqu’aupédoncule. Élytres
le plus souvent dentés à l’aI1gle huméral.Protibias avec deux ou trois fortes
dents sur la moitié distale du bord externe, parfois suivies de dents plus
petites formant comme une crénulation du bord externe (fig. 98 a). A
Une seule soie frontale. Soie marginale antérieure présente (bupariœs,
laevigaius) ou non, la postérieure toujours bien développée, sur l’angle
postérieur. Une ou deux soies discales sur la partie postérieure du 39 inter-
strie ; une apicale contre la partie terminale de la 2** strie. Série ombili-

252 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
quée formée de fouets nombreux (env.30), en ligne continue le long de la
gouttière marginale, depuis l’angle huméral jusqu’à l’angle sutural. Toute
l’aire correspondant au 9B interstrie (la 88 strie n’existe pas) est couverte
de granulations au milieu desquelles se trouvent les insertions des fouets.
Ces granulations s’étendent sur la déclivité préhumérale et basale de l’é-
lytre, où se dressent encore de nombreux fouets dirigés en avant. Pas de
fouet isolé à l’origine de la Ire strie.
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Fig. 101. Gen. Scariies F. — a., organe copulateur du S. buparius Foasr., de Provence.
— b., sommet du même, face dorsale.
Organe copulateur du S. buparius (fig. 101) symétrique, tubuleux, sub-
cylindrique, avec l’orifice basal largement ouvert et échancré dorsale-
ment entre deux lobes. Orifice apical subterminal, en forme de fente sagit-
tale ; pas de lame apicale. Styles larges et lamelleux à la base, brusque-
ment atténués dans leur moitié apicale, tous deux de même longueur.
L’extrémité pourvue de petites soies nombreuses.
La larve du Scarites laevigatus F. est décrite et figurée par J.—C. Scmôom
(Met. E1. III, 1867, tab. Xvm).
TABLEAU Das Esriacizs
1 . Base des trois derniers segments ventraux rebordée. Métasternum
avec une ou deux grandes soies en arrière de chaque hanche inter-
médiaire. Lobes latéraux du labium avec une côte longitudinale
saillante, parallèle au bord externe. Insecte ailé ...............
.......................................... Subgen. Distichus.
—- Base des trois derniers segments ventraux sans rebord. Métaster—
num sans soies. Lobes latéraux du labium plus ou moins rebordés,
mais sans côte longitudinale saillante. Insectes aptères ..........
.................. . ......................... Subgen. Scarites.

scxarrns 253
Subgen. Dislichus MOTSCHOULSKY
1 . Noir luisant, allongé et déprimé, parallèle. Front sillonné en avant,
fortement ponctué sur la partie postérieure. Pronotum transverse,
à angles postérieurs effacés. Élytres à stries superficielles, mais
distinctement ponctuées ; trois soies discales sur la 3e strie. Long. `
15 à 18 mm .............. . ....... . ............... 1. planus.
Subgen. Scariies, s. str.
1 . Mésotibias avec deux fortes dents très saillantes dans le tiers distal
du bord externe. Espèces de grande taille (23 à 40 mm.) ......... 2.
— Mésotibias avec une seule forte dent saillante au quart distal du
bord externe. Espèces plus petites (14 à 20 mm.) ............... 3.
2. Protibias à bord externe denticulé dansla partie moyenne, avant
les deux grandes dents distales (fig. 98 a). Élytres lisses ou très fine-
ment striés ....................................... 2. buparills.
— Protibias à bord externe sans denticules avant les deux grandes
dents distales. Élytres striés ...................... 3. occidentalis.
3 . Élytres ovales, moins de deux fois aussi longs que larges, les stries
fines et superficielles ; la surface basale granuleuse et garnie de
fouets seulement dans la région humérale. ........ 4. laevigatlls.
— Élytres subparallèles, plus de deux fois aussi longs que larges, les
stries profondes et ponctuées ; la surface basale granuleuse et garnie
de fouets sur toute sa largeur, de la suture à l’épaule . .... 5. terricola.
Subgen. Distichlls MOTscHoULsKY
1. S. (Distichus) planus BONELLI, 1813, Obs. ent. II, 38 ; type : Égypte.
—BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 43.
Long. 15 à 18 mm. Très luisant. Pronotum une fois et demie aussi large
que long, son bord antérieur largement échancré, les côtés arrondis en
courbe régulière, la surface basale ponctuée, plus finement que le front.
Élytres plans, à base transverse, granuleuse et munie de fouets sur toute
sa largeur g stries fines mais ponctuées. Protibias avec trois dents sur le
bord externe, la première petite, la dent distale plus grande.
Presqu’î1e de Giens, à Hyères. Corse.
Portugal et région méditerranéenne; Haute-Égypte ; Éthiopie et Afrique
orientale. — Marais et terrains argileux ; vole au coucher du soleil.
' Subgen. Scarites, s. str.
2. Scarites (s. str.) buparius Foasrisza, 1771, Nov. Ins. Sp., 61 ; type : Anda-
lousie. ——BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 40. —— gigas FABRICIUS,
1781, Spec. Ins. I, 314 ; type : Afrique équinoxiale. —— Pgracmon
BoNELL1, 1813, Obs. ent. II, 33 ; type : France méditerranéenne.

254 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Fig. 14, 97, 101. — Long. 24 àl38 mm. Noir luisant, la tête très grosse,
surtout chez les mâles. Pronotum deux fois aussi large que long, en forme
de coupe, ses côtés très arrondis et largement rebordés, ainsi que la base;
angles postérieurs très obtus mais dentés. Élytres peu convexes, à base
transverse, dent humérale saillante, les côtés subparallèles dans la moitié
antérieure, arqués dans la moitié postérieure nettement élargie ; stries
obsolètes. Pièces sternales lisses. Protibias denticulés sur le bord externe
avant les dents distales (fig.98 a) ; mésotibias avec deux fortes dents ex-
ternes, l’une au tiers distal, l’autre vers l’extrémité. Mésotibias et méta-
tibias garnis de très longues soies.
Soie pronotale antérieure présente. Ordinairement deux soies seule-
ment sur l’élytre, insérées dans des fossettes : une discale après le quart
apical et une apicale. Parfois deux discales (ab. chaudoirianus PUEL, 1938,
Illisc., XXXIX, 73, nom nov. ; sexpunciaius CHAUD., nec MÉNÉTRIÉS).
Organe copulateur (fig. 101).
Côtes sableuses de la Méditerranée ; Corse. Il creuse des terriers aplatis,
sinueux, longs de plusieurs décimètres, à 1’entrée desquels il se tient à 1’affût.
On le trouve courant sur le sable au lever du soleil.
Méditerranée occidentale; îles Canaries.
3. Scarites (s. str.) occidentalis BEDEL, 1395, Cat. Col. N. Afr. l, 39 ; type :
Tanger. —P0lyphemus (pars) BoNELL1, 1913 (nec HERBsT).
Long. EO à 40 mm. Noir mat. Même forme et mêmes caractères géné-
raux que le précédent, dont il diffère surtout par ses élytres munis de
stries profondes, lisses et séparées par des interstries nettement convexes.
D’autre part, lesprotibias n’ont pas de denticulation du bord externe
avant les dents distales. Mêmes caractères des autres tibias.
Signalé des Bouches-du—Rhône, à La Ciotat (Récmxan), d’abord par
SIRGUEY (.1/lise. XXXIV, I3), puis par PUEL (J/Iisc. XXXIX, 73).
L’espèce est connue du littoral atlantique du Maroc et de la péninsule
ibérique jusqu’à Lisbonne.
4. Scarites (s. str.) laevigatus FABRICIUS, 1792, Spec. Ins. 1, 304 ; type t
Italie. —BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 43. — sabzzlosus OL1v1ER,
1795.
Long. 16 à ÈO mm. Forme générale du buparius, mais beaucoup plus
petit. Pronotum proportionnellement plus grand, plus long, ses angles
postérieurs plus marqués, les côtés et la base finement rebordés, la base
échancrée au milieu. Élytres ovales, plus étroits que le pronotum, pas dila-
tés en arrière. Stries fines et superficielles, les interstries plans. Mésotibias
avec une seule dent externe et distale.
Soie pronotale antérieure présente, la postérieure sur l’angle postérieur.
Une seule soie discale au quart apical de la 3*5 strie ; une apicale.

CLIVINITAE 2.55
Avec la forme typique se trouvent en France des variétés qui ont été
nommées : l’ab. telonensis BONELLI (1913, Obs. ent. ll, 43) a les stries ély·
trales plus profondes, plus nettement visibles; 1’ab. [rater PUEL (1938, Misc.
XXXIX, 75) n’a pas de soie apicale.
Côtes sableuses de la Méditerranée ; Corse.
Portugal; région méditerranéenne et côtes de la mer Noire.
5. Scarites (s. str.) terricola Bomatm, 1813, Obs. ent. II, 39 ; type : Pro-
vence. —BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Air. I, 42. — arenarius BoNELL1,
1813,1. c., 40 ; type : Italie.
Long. 18 à 21 mm. Étroit et parallèle. Front sillonné. Pronotum à peine
une fois et demie aussi large que long, ses côtés subparallèles jusqu’aux
angles postérieurs ; la gouttière marginale très fine, les angles postérieurs
dentés. Élytres subcylindriques, convexes, les stries fortes et ponctuées,
les interstries convexes dans la partie antérieure. Mésotibias avec une
seule dent externe et distale; les quatre tibias postérieurs garnis de
longues soies.
Pas de soie pronotale antérieure ; une seule discale, vers le quart apical
de la 38 strie ; une soie apicale, qui fait parfois défaut.
Côtes sableuses de la Méditerranée ; mais remonte le Rhône et ses affluents
inférieurs jusqu’à Avignon, Digne, Nyons. Aussi en Corse.
Tout le bassin de la Méditerranée et de la Caspienne. Abyssinie. Mongolie
jusqu’à Vladivostok. Japon ; Formose.
Subfm. GLIVINITAE C.—G. THoMs0N, 1859
Bien caractérisée par ses deux soies frontales, ses palpes labiaux di-
chètes, ses antennes pubescentes à partir du ae ou du 46 article, la sous-
famille des Clivinites doit être subdivisée en deux tribus :
1 . Pronotum à côtés rebordés en arrière au delà de l’angle postérieur,
jusqu’au pédoncule. Série ombiliquée formée de fouets nombreux '
(une trentaine) échelonnés le long de la gouttière marginale, de l’é-
paule a l’angle sutural. Dernier article des palpes semblable dans
les deux sexes. Styles avec plusieurs soies terminales ...........
............................. . ....... . (p. 255). Trib. Clivinîni.
— Pronotum à côtés rebordés en arrière au plus jusqu’à la soie pos-
térieure. Série ombiliquée spécialisée : de 0 à 3 fouets huméraux,
3 fouets apicaux. Dernier article des palpes en massue chez le mâle,
fusiforme chez la femelle. Styles avec une seule soie ou achètes. . .
.................................... (p. 260). Trib. Dyschiriini.

256 coLÉoPTÈ1=:Es cARAB1gUEs
Trib. CLIVININI, s. str. Y
1. Yeux normaux ; insectes ailés. Palpes glabres. Élytres allongés et
subcylindriques, à bord huméral simple. Saillie intercoxale du pre-
mier segment ventral non rebordée. Taille de 5 à 7 mm. .........
..................................... (p. 256). 28. Gen. Clivina
—- Yeux très réduits ; insectes endogés, aptères et dépigmentés. Palpes
pubescents. Élytres ovales, à bord huméral denticulé. Saillie inter-
coxale du premier segment ventral rebordée. Taille de moins de
3 mm ........................ ' ...... (p. 258). 29. Gen. Reicheia.
28. Gen. CLIVINA LAT1>.E1L1.E
Clivina LATRE1LLE, 1802, Hist. nat. Ins. III, 96 ; type : arenaria F., =
fossor L.
Fig. 102. -— On range actuellement dans ce genre environ 300 espèces
dans le monde entier, pour lesquelles une revision d’ensemble serait néces-
saire. Les caractères donnés ici se rapportent bien entendu exclusivement
aux espèces paléarctiques.
Antennes pubescentes à partir du 38 article. Mandibules avec un réti-
nacle et une dent prémolaire. Dernier article des palpes allongé, fusiforme,
semblable dans les deux sexes. Palpes labiaux dichètes. Labium à dent
médiane courte, la languette pointue, aussi saillante que les paraglosses.
Côtés du pronotum rebordés jusqu’au pédoncule. Élytres longs, sub-
cylindriques, à stries profondes et ponctuées. Protibiaspalmés (fig. 102 b)
de même type que chez les Scarites. Mésotibias dilatés, avec de longues
soies rigides sur le bord externe et près de l’extrémité une longue apo-
physe aiguë, dont le tiers distal donne insertion à une soie.
Deux soies frontales. Deux soies pronotales. Soies discales nombreuses
sur le 39 interstrie ; une soie apicale. Série ombiliquée formée d’une tren-
taine de fouets échelonnés le long du bord marginal ; un fouet basal en
face de l’origine de la lm strie. Quatre soies sur le bord anal du dernier
segment ventral, les deux médianes plus rapprochées chez le mâle.
Organe copulateur allongé, très peu arqué, sa partie basale longuement
étendue, l’orifice basal ovale. Partie apicale du pénis symétrique, dilatée,
l’apex transversalement arrondi ; orifice apical très réduit, laissant aper-
cevoir l’extrémité d’un gros paquet d’épines du sac interne. Ces épines
sont placées sur deux rangs longitudinaux, décroissant de taille de la base
vers l’apex. Styles lamelleux à la base et placés dans le plan horizontal ;
leur partie apicale effilée, avec trois grandes soies terminales et une autre
plus petite ventrale.
La larve du Clivina fossor L. ai été décrite et ügurée par A. Bôvmc (Enf.
Medd., 1911, 148 et pl. V1).

CLIVINITAE 257
1. (Hîvinà. 1OSSOI' LiNNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 417. — arenaria FABR1- L
ciUs, 1792, Ent. Syst. 1,96. —c0ntracla FOUacRoY, 1795§l"Ent. paris.
1,50 ; type : Paris. —— collaris HERBST, 1786, Füessly Arch. V, 141.
Fig. 102. — Brun de poix brillant, parfois rougeâtre ou bicolore, les
antennes et les pattes rougeâtres. Pronotum à peine plus long que large,
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Fig. 102. Gen. Cliuina LATR : C. fossor L., de Tlemcen. — a., mâle, face dorsale. ——
b., protibîa et tarse gauches, face dorsale. — c., sommet de l’é1ytre gauche. -—— d.
organe copulateur. — 0., sommet du pénis, face dorsale. — f., style gauche.
rétréci en avant. Élytres subcylindriques, environ deux fois et demie aussi
longs que larges, les stries fortes, ponctuées, les interstries plus ou moins
convexes. Quatre soies discales le long de la 39 strie. Long. 5 à 7 mm.
Organe copulateur (fig. 102 d, e, f).
On s’est évertué à séparer du fossor une espèce collaris à élytres plus
courts et plus fortement striés, de coloration plus claire. Avec PUEL(1938,
Misc., XXIX, 78),je suis d’avis qu’iln’existe qu’une seule espèce. J’ai
cherché vainement des mâles parmi les nombreux 'collaris de la collection
SAINTE·CLA1RE DEviLLE, et il me paraît bien probable que la forme collaris
(coniracla FOURCROY) ne soit qu’une forme de femelles à élytres courts et
de petite taille.
JEANNEL 17

258 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Toute la France, même dans les Pyrénées (1) ; Corse. Très commun.
Toute la région paléarctique et l’Amérique du Nord.
29. Gen. REICHEIA SAULCY
Reicheia SAULCY, 1862, Ann. Fr., 285; type 1 lucifzzga SAULCY. —HoLD-
HAUs, 1924, L’Abeille, XXXIII, 164.
Fig. 103. — Genre intimement allie au genre Clivina, nullement aux
Dyschirius, dont il a un peu le facies.
Les Reicheia sont de très petite taille (1,70à 3,30 mm.), microphtalmes
ou totalement aveugles, toujours aptères, dépigmentés, de couleur tes-
tacee rougeâtre plus ou moins pâle.
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Fig. 103. Gen. Reicheia SAULCY 1 R. lucifizga SAULCY. — a., mâle. —— b., sommet de
l’élytre gauche. — c., protibia et tarse gauches, face dorsale. —— d., palpe labial. ——
e., palpe maxillaire. — f., organe copulateur, face gauche, et style droit.
Antennes pubescentes dès la base. Palpes pubescents, le dernier article
très renflé (fig. 103 d, e) ; palpes labiaux dichètes.
Côtés du pronotum rebordés jusqu’au pédoncule, arrondis, les angles
postérieurs effacés. Élytres ovoïdes, courts et convexos, les épaules très
arrondies, la gouttière marginale très développée, le bord huméral presque
1. Le Catalogue de SAINTE-CLMRE DEVILLE (p. 21) met en doute la présence du
Clivina fossor dans les Pyrénées. Je 1’ai cependant recueilli moi-même un peu partout,
sur les deux versants.

REICHEIA 259 _
toujours denticulé. Protibias palmés, mais avec les dents du bord externe
très obtuses (fig. 1030). Mésotibias aplatis et dilatés, garnis de soies ri-
gides sur le bord externe, mais sans apophyse épineuse comme celle des
Clivina.
Deux soies frontales. Soie pronotales présentes. Des soies discales sur
les interstries impairs 3, 5 et parfois aussi 7 ; une soie apicale. Série ombi-
liquée formée d’une trentaine de fouets alignésle long de la gouttière; un
fouet basal devant la lm strie.
Organe copulateur (fig. 103f) de même type que chez Clivina, sauf que
la lame apicale est tordue, dissymétrique, aplatie dans le plan sagittal.
Sac, interne garni de paquets d’épines (vésicule sétifère de HOLDHAUS),
souvent avec une pièce copulatrice,` longue et recourbée en forme d’« ongle
d’oiseau >>. Styles atténués, égaux, armés de deux grandes soies termi-
nales.
Le genre comprend une trentaine d’espèces, toutes endogées, réparties
sur les massifs méditerranéens, restes de la Tyrrhénide et des Égéides du
début du Tertiaire. La présence d’une espèce dans l’Afrique australe (pro-
monlorii PÉR.) atteste l’origine gondwanienne de la lignée;
Les espèces sont surtout nombreuses dans la Sardaigne et l’Italie méri-
dionale ; une seule existe en Corse, étroitement alliée d’ailleurs à celle des
Pyrénées-Orientales. Les trois R. lucifuga SAULCY (Pyrénées—0rientales),
R. Zariquieyi HoLDH. (Catalogne) et R. palusiris SAULCY (Corse et Italie)
forment un groupe caractérisé par le développement de la pièce copulatrice
(voir HOLDHAUS, 1924, l. c., pl. 1) ; ce groupe est biogéographiquement
comparable à celui constitué par le genre Microlyphlus LxNDER, chez les
Bembidiides endogés. `
Les deux espèces francaises appartiennent au sous—genre Reicheia s. str.,
ii yeux réduits mais présents et pronotum sans rangées longitudinales de
soies.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1. Pronotum plus V large au niveau des angles postérieurs, les côtés
plus arrondis en avant, la courbure des côtés plus accusée en
arrière qu’en avant ; élytres en ovale plus allongé. Pièce copula-
trice fortement sinuée dans sa partie basale. Long. 1,77 à 2,18 mm.
.................... ' ............... . ............. 1 . luciiuga.
— Pronotum non élargi en arrière, la courbure des côtés régulière,
les angles postérieurs par conséquent plus effacés ; élytres en ovale
plus court. Pièce copulatrice sans sinuosité basale. Long. 1,58 à
2,32 mm. ................ . ...................... 2.· palustris.

A 260 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
1. Reicheia (s. str.) luciîuga SAULCY, 1862, Ann. Fr., 285, ; type : Collioure.
— HoLm-1AUs, 1924, L’Ab., XXXIII, 180, pl. 1, fig. 3.
Fig. 103. -—— Des yeux très petits. Pronotum aussi long que large, ses
côtés arrondis dans toute leur longueur, les angles postérieurs très effacés
mais cependant indiqués. Élytres plus allongés, avec 3 ou 4 soies dis-
cales sur chacun des 36, 59 et 76 interstries. Denticuleshuméraux très aigus_
Organe copulateur peu arqué. L’apex du pénis largement arrondi, la
pièce copulatrice fortement sinuée dans sa partie basale (1).
Pyrénées—©rientales : massif des Albères, du bord de la mer (Banyuls,
Collioure) jusqu’à 1.000 m. (forêt de Sorede). Hérault : Sète (REY).
2. Reicheia, (s. str.) palustris S.wLcY, 1870, Boll. Ital., Il, 164 ; type :
Corse. — HOLDHAUS, 1924, L’Ab., XXXIII, 841, pl. 1, fig. 6. —— luci-
fuga SA.1NTE—CLA1RE DEVILLE, 1906, Cat. Col. Corse, 11. — Var. se-
iosa HoLDHAUs, 1924, l. c., 186 ; type 2 Corse.
Très voisin du précédent dont il ne diffère vraiment que par les carac-
tères sexuels. Toutefois chez paluslris les côtés du pronotum sont moins
arqués en avant, plus régulièrement arrondis en arrière ; les élytres en
ovale plus court.
Chez la forme typique, il existe des séries discales de soies sur les inter-
stries 3 et 5. La var. seiosa Hoton. a une troisième série de soies sur le 7€ in-
terstrie. Peut—être s’agit-il d’une petite race locale.
Corse : dans les mousses de la forêt de l’Ospedale, près de Porto—Vecchio ;
sous d’épaisses couches de feuilles mortes au pied des chênes-lièges.
Une sous-espèce ilalica Honnn., de la même espèce, occupe l’Italie méri-
dionale et le nord-est de la Sicile.
Trib. DYSCHIRIINI, nov.
Avec le genre Dyschirius prendront place ici Clivinopsis BED. (type
sirigifrons FAIRM., Algérie) et Torre- Tassoa KocH (type: Alfierii Koen,
Égypte)-
30. Gen. DYSCHIRIUS BONELLI
Dyschirius BONELLI, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type : gibbus F., : glo-
bosus Herbst. — J. MüLLEa, 1922, Kol. R., X, 33. — PUEL, 1937,
Misc. ent., XXXVIII, 108.
Subgen. Dyschiridius, nov. ; type : arenosus STEPHENs.
Subgen. Dyschiriodes, nov. : type J puncialus DEJEAN.
. Fig. IO4·];O7. —— Espèces ailées, pigmentées, corps fortement bilobé.
Tête petite, à mandibules très saillantes et arquées, sans dent prémo-
l. La sinuosité est semblable, mais moins accusée chez le D. Zariquieyi HoLnn. des
environs de Barcelone (HOLDHAUS, 1924, l. c., 182, pl. 1, fig. 4).

Dvscumws 261
laire. Épistome séparé du front par une suture, placée le plus souvent dans
un sillon transverse de forme variable selon les groupes ; bord antérieur
de l’épistome avec deux dents latérales toujours saillantes, parfois aussi
une dent médiane (groupe des Clypéodontes, de FLEISCHER).
Antennes pubescentes à partir du 3** article. Dernier article des palpes
en massue et tronqué au sommet chez les mâles, fusiforme chez les fe-
melles. Dent labiale réduite. Palpes labiaux dichètes.
Pronotum plus ou moins sphérique ou ovoïde, le rebord latéral très
réduit, très fin, effacé en arrière, ne dépassant jamais en arrière l’i11ser—
tion de la soie postérieure, parfois même réduit à un bref espace avant
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§ §
Fig. 104. Gen. Dyschirius BoM. —— a., D. lucidus Porz. —— b., sommet de 1’élytre gau-
che. ——· c., protibia et tarse gauches.——d., palpe maxillaire de la femelle.-0., palpe
labial. —— f., base de 1’é1ytre gauche de D. salinus SCHAUM. -— g., protibia et tarse
gauches du même. -— h., base de 1’é1ytre gauche de D. numidicus PU1·z.
la soie antérieure; le disque avec une ligne médiane superficielle ou appro-
fondie. Élytres convexes, subcylindriques ou ovoîdes, leur gouttière laté-
rale étroite, rarement prolongée sur la base jusqu’au pédoncule (subgen.
Dyschiridius et Reicheiodes). Stries généralement ponctuées ; pas de striole
basale ; partie apicale avec une carène apicale sous forme de pli saillant
(fig. 104 b).
Apophyse intercoxale du premier segment ventral rebordée. Protibias
palmés, à partie basale très courte (fig. 104 c, g). Mésotibias non compri-

262 oLÉoPTÈaEs CARABIQUES
més, sans apophyse apicale saillante, avec un rang externe de longues
soies raides. Protarses sans caractères sexuels.
Deux soies frontales. Soies pronotales présentes. Élytres avec des soies
discales (2 ou 3) sur le 38 interstrie, contre la 38 strie; une ou deux soies
apicales (fig. 104 b). Série ombiliquée spécialisée en deux groupes : le
groupe apical toujours de 3 fouets (fig. 104 b) ; le groupe huméral norma-
lement de 3 fouets, le 2 plus rapproché du 3 que du 1 (fig. 104 f) ; mais ce
groupe huméral est fréquemment réduit, passant à deux (fig. 104 h), un
seul (fig. 101 a) ou même disparaissant totalement chez certains groupes
d’espèces.
Organe copulateur peu arqué, l’orifice basal toujours largement ouvert
et faisant face du côté ventral. L’apex du pénis, plus ou moins tordu et
dissymétrique, est une large lame qui se silhouette différemment de profil
selon les espèces. Sac interne armé d’épines (vésicule sétifère) avec une
pièce copulatrice allongée, spatulée, parfois sinuée. Le canal éjaculateur
hors du pénis est renforcé par une sorte de tige élastique spirale (flagelle
basal) qui s’insinue sur la face dorsale du sac interne dans le pénis et at-
teint la vésicule évaginable. Ce flagelle varie d’épaisseur ; il est particu-
lièrement fin et long chez le D. ruficornis (fig. 107 b). Styles courts, atté-
nués, généralement terminés par une lame hyaline arrondie très mince.
Une grande soie insérée sur la face externe du style caractérisera les sous—
genres Dyschiridius, nov., et Dyschirius, s. str.
J.—C.ScH1ônrE (Met. El. III, 1867, tab. Xvm) a décrit et üguré la larve
du D. ihoracicus F.
Les Dyschirius fouissent le sol sableux, cheminant dans des galeries a
la manière des taupes et utilisant les terriers creusés par d’autres insectes
tels que les Bledius. On a signalé depuis longtemps l’association de cer- '
taines espèces avec des Bledius ou des Heierocerus ; mais les minutieuses
observations de B. de BRUNIER (1) n’ont pas confirmé que le Dyschirius
soit parasite du Bledius ; il l’accompagne toutefois, même au cours de ses
migrations.
Beaucoup d’espèces de Dyschirius sont halophiles. PUEL (2) n’en cite
pas moins de onze espèces vivant dans les terrains salés de la Camargue.
Ils se tiennent, avec les Bledius, dans les sables argileux salés (1,5 à 3 °/00
de sel marin) où poussent les Salsolacées et les Slaiice ; on les trouve aussi
dans les argiles craquelées. Ils fouissent et s’enf0ncent au voisinage de
l’eau. Ils sont parfois attirés en grand nombre avec leurs Bledius, par les
lumières.
Des quatre sous-genres décrits ci-dessous, seul Reicheiodes GANGLB.
n’est pas représenté en France.
1. Misc. ent., XXXIII (1931), p. 6 et 41 ;Rev. fr. d’Enl., III (1937), p. 117.
2. Misc. mi., XXXVIII (1937), p. 1 15.

Dvscnmms 253
A TABLEAU mas soUs-GENREs _
1. Styles de l’organe copulateur avec une soie apicale ........... 2.
—— Styles sans soie, leur extrémité apicale étalée en lame très mince
et hyaline, arrondie ...................................... 3.
2. Gouttière marginale de l’élytre prolongée sur la base, par une
fine ligne saillante de l’angle huméral jusqu’au pédoncule ....
.................................... Subgen. Dyschiridius.
—- Gouttière marginale de l’élytre cessant à l’angle huméral, la base
lisse ................................... Subgen. Dyschîrius.
3. Épaules tout à fait effacées, la gouttière marginale prolongée
sur la base jusqu’au pédoncule. Pas de fouet basal. (Europe orien-
tale) ................................ [Subgen. Reicheiodes] .
—- Épaules saillantes, la gouttière marginale cessant à l’angle hu-
méral, la base lisse ..................... ' Subgen. DySchi1'i0d8S.
TABLEAU DES ESPÈCES
' (ne tenant pas compte des caractères de Porgane copulateur)
1 . Gouttière marginale de l’élytre prolongée sur la base par une fine
carène, de l’angle huméral jusqu’au pédoncule (fig. 104 h).
Fouet basal toujours présent. (Groupe arenosus) ............. 9.
—— Gouttière marginale de l’élytre cessant a l’angle huméral (fig.
104 f) ................................................... 2 .
2. Gouttière marginale du pronotum effacée en arrière, cessant bien
avant la soie marginale postérieure. Toujours trois fouets humé-
raux .................................................... 3 .
— Gouttière marginale du pronotum continue jusqu’à la soie mar-
ginale postérieure ....................................... i. 5.
3 . Élytres ovoïdes, à épaules effacées, les stries effacées à la base ;
fouet basal présent ; deux soies apicales. (Groupe globosus). . 13.
—- Élytres oblongs, subcylindriques, à épaules accusées. Pas de fouet
_ basal ; deux soies apicales ................................. 4 . i
4. Épistome séparé du front par un profond sillon transverse.
(Groupe imporlunus) ...................................... 15.
— Épistome séparé du front par un sillon anguleux, en V ouvert en
avant. (Groupe laeviusculus) ............................... 16.
5; `Fouet basal absent. (Groupe puncfaius) .................... 17.
-— Fouet basal de l'élytre présent ............................ 6.
6. Dent externe et distale du protibia émoussée, à peinesaillante,
très obtuse. Un seul gros fouet huméral ; deux ou trois soies dis-
cales. Espèces subcylindriques, de grande taille (plus de 4 1nm.).
(Groupe chalceus). ........................................ 28.
— Dent externe et distale du protibia saillante, à pointe aiguë .... 7.

264 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
7. Stries des élytres fortement ponctuées et distinctes sur la base.
Espèces à élytres ovales, noires, à antennes sombres. (Groupe
salinus) ................................................ 23.
—— Stries des élytres effacées sur la surface basale qui forme une
tubérosité lisse. Antennes pâles ............................. 8 .
8. Trois fouets huméraux bien développés. Élytres ovales, à ponc-
tuation forte. (Groupe globosus) (Laferiei) .................. 13.
— Fouets huméraux en régression, très petits, au nombre d’un ou
deux, parfois absents. Élytres subcylindriques, la ponctuation ‘
des stries fine. (Groupe subsirialus) ......................... 22.
Subgen. Dyschiridius, nov.
Groupe arenosus
9. Épistome avec une dent médiane saillante sur son bord antérieur
(<< Glypéodontes >>). Gouttière marginale du pronotum non effa-
cée en arrière. ........................................... 10.
—- Épistome sans dent médiane saillante sur son bord antérieur. 12.
10. Deux fouets huméraux ; deux soies apicales et trois discales.
Robuste, le pronotum ample, sa surface alutacée ; élytres à stries
entières et fortement ponctuées. Noir, les antennes rougeâtres.
Long. 3,5 à 4 mm ............................. 1. numîdîcus.
— Pas de fouets huméraux ; une seule soie apicale, deux discales
(l’antérieure manque) . .................................... 11.
11 . Téguments lisses ; sillon de l’épistome transverse. Élytres à stries
nettement ponctuées. Noir brillant, les pattes rougeâtres, les an-
tennes rembrunies. Long. 4 à 5 mm ................ 2. 3.1‘0I10SuS.
—— Téguments alutacés mats. Sillon de l’épistome arqué. Élytres à
stries à peu près lisses. Brunâtre testacé, les antennes rembru-
nies. Long. 4 a 5 mm. ........................... 3. obscurus.
12. Gouttière marginale du pronotum non effacée, prolongée jusqu’à
la soie marginale postérieure. Front fortement ridé, comme chif-
fonné. Étroit et allongé, le pronotum plus long que large, les
élytres cylindriques, à stries entières et finement ponctuées. Pas
de fouets huméraux, une seule soie apicale. Long. 2 à 3 mm ....
.......................................... . .. 4. angustatus.
— Gouttière marginale du pronotum effacée en arrière, peu après ,
la soie marginale antérieure. Front lisse, Robuste, noir brillant,
les antennes et les pattes sombres. Élytres à stries fortement
ponctuées, effacées à la base et sur la partie apicale. Long. 4
mm. (1) ..................................... 5. semistriatus.
W l. Je n’ai pas vu cette espèce, que je place ici sous toutes réserves. Il faudra vérifier

DYSCHIRIUS 260
Subgen. Dyschirius, s. str.
Groupe globosus
I3. Gouttière marginale du pronotum effacée en arrière, cessant
bien avant la soie marginale postérieure. Trois soies discales (la
2** peu avant le milieu), deux apicales. Noir brillant, pattes et
antennes rougeâtres. Apophyse apicale du protibia plus longue
que l’éperon, la dent externe et distale aiguë. Long. 2 à 2,8 mm.
............................................... 6. globosus.
— Gouttière marginale du pronotum prolongée en arrière jusqu’à
la soie postérieure. Apophyse apicale du protibia plus longue
que l’éper0n, mais la dent externe et distale obtuse .......... 14.
14 . Deux soies apicales, trois discales (les deux premières dans le pre-
mier tiers de l’élytre). Noir brillant, les pattes brunes, les an-
tennes rougeâtres. Stries à grosse ponctuation profonde et peu
serrée. Long. 3 à 3,5 mm .......................... 7. Lafertei.
— Une seule soie apicale, une seule discale (l’antérieure, très près
de la base). Noir brillant, les pattes brunes, les antennes rou-
geâtres. Stries des élytres à ponctuation bien plus fine et super-
ficielle. Long. 3 à 3,5 mm .......................... 8. Similis.
Groupe importunus
15. Testacé rougeâtre brillant, les élytres allongés, à stries fortement
ponctuées, effacées à la base et au sommet. Deux soies apicales,
trois discales (la 2e un peu avant le milieu). Long. 3,2 à 4 mm. . .
............................................ 9. importtmus.
Subgen. Dyschiriodes, nov.
Groupe laeviusculus
16. Côtés du pronotum rebordés jusqu’au milieu. Élytres allongés,
convexes, à stries fortement ponctuées, mais effacées sur la
base. Trois soies discales, deux apicales. Noir bronzé un peu ver-
dâtre, les pattes rougeâtres. Long. 2,5 à 3 mm. 10. laeviusculus.
— Côtés du pronotum rebordés seulement en avant de la soie anté-
rieure. Élytres moins convexes, plus courts, à stries encore plus
fortement ponctuées, effacées à la base. Trois soies discales,
deux apicales. Rougeâtre brillant. Long. 2,8 mm. . ll. luticola.
u Groupe punctatus
17. Élytres ovoîdes, peu allongés, le pronotum pas plus long que
large, à côtés bien arrondis en avant. Épistome séparé du front
par un sillon transverse rectiligne ........................ 18.
si les styles de 1’organe copulateur sont bien sétifères,pour confirmer qu’el1e est bien à
sa place dans le groupe arcnosus.

266 coLÉoP1*REs CARABIQUES
— Élytres subcylindriques, au moins deux fois aussi longs que lar-
ges. Trois soies discales. ................................... 19.
18. Trois soies discales, deux apicales. Noir brillant`, bronzé, les an-
tennes rougeâtres ; la ponctuation des stries très grosse, effacée
sur la base et l’apex. Long. 2,8 à 3,2 mm ........... 12. punctatus.
—— Deux soies discales (la 29 manque), une seule apicale. Robuste,
noir très brillant, les pattes et les antennes brunes. Élytres atté-
nués au sommet, la ponctuation des stries très grosse, effacée sur
la base. Long. 2,8 à 4 mm ...................... 13. attenuatus.
19. Pronotum arrondi, un peu plus long que large, ses côtés bien ar-
rondis dans leur moitié antérieure. Sillon de l’épistome anguleux,
en V ouvert en avant. Noir brillant, les pattes brunes et les
antennes rougeâtres ; stries modérément ponctuées. Long. 2,8 à
3,5 mm ..................................... 14. longipennis.
—- Pronotum allongé, bien plus long que large,sa plus grande largeur
en arrière, les côtés peu à peu rétrécis en avant, non arqués, à peu
près rectilignes dans la moitié antérieure .................. 20.
20. Apophyse apicale des protibias fortement arquée en dehors.
Sillon de 1’épistome anguleux, en V ouvert en avant. Étroit et al-
longé, le pronotum très long, près de deux fois aussi long que large,
les élytres très étroits, les stries fortement ponctuées, effacées
à la base. Noir brillant, les antennes rousses. Deux ou trois fouets
huméraux, une ou deux soies apicales. Long. 3 à 3,5 mm. ......
........................................... 15. macroderus.
—- Apophyse apicale des protibias fortement arquée en dedans.
Sillon de l’épistome rectiligne, transverse. Taille supérieure à
4 mm. Moins allongé, le pronotum moins de deux fois aussi long
que large. Brun de poix très brillant, les antennes et les pattes
rougeâtres ............................................... 21 .
21 . Élytres avec deux tubercules saillants sur le bord basal, l’un en
face de la 1*6 strie, l’autre en face de la 36. Forme plus robuste,
la ponctuation des stries plus forte, plus effacée à la base. Trois
fouets huméraux, deux soies apicales. Long. 4 à 5,5 mm. ......
............................................ 16. cylindricus.
— Élytres sans tubercules à la base. Forme générale plus allongée,
les stries moins fortement ponctuées, Le premier fouet huméral
manque chez les races francaises. Long.4à 5,5 mm. 17. tensicollis.
Groupe subslriaius
  Pas de fouets huméraux ; pas de soies discales sur le 38 inter-
strie, une seule soie apicale. Élytres allongés, étroits, à stries pro-
fondes mais presque lisses, effacées en avant et en arrière. Noir

DYSCHIRIUS 267
bronzé ou rougeâtre brillant, les antennes et les pattes rou-
geâtres. Long. 2,8 à 3,5 mm ............... . .... 18. Substriatus.
— Un fouet huméral ; trois soies discales, deux apicales. Élytres
oblongs, larges à la base, atténués au sommet, les stries à grosse
ponctuation, les trois premières stries effacées sur la tubérosité
basale de l’élytre. Noir brillant, les antennes et les pattes rou-
geâtres. Long. 2,8 à 3 mm. ...................... 19. ruîicornis.
Groupe salinus
23 . Épistome non séparé du front, ou séparé par un sillon transverse
rectiligne, sans saillie postérieure anguleuse ................ 24.
e- Épistome avec une saillie postérieure anguleuse qui se prolonge
sur le front par une sorte de carène médiane saillante. ....... 26.
24. Deux fouets huméraux ; trois soies discales, deux apieales. Stries
assez fines, les stries externes effacées—en arrière. La 26 soie dis-
cale se trouve sur la 3° strie. Long. 2,5 à 3 mm. . 22. intermedius.
— Trois fouets huméraux ; trois soies discales, deuxiapicales .... 25.
25. Élytres avec un fort tubercule en avant du fouetbasal ; la strie
suturale profonde jusqu’au fouet basal. Épistome indistincte-
ment séparé du front. La dent externe et apicale du protibia
très développée. Élytres subparallèles, très convexes. Long.
3,5 à 4,5 mm ................................... 20. salinus.
— Élytres sans tubercule au—devant du fouet basal. Épistome séparé
du front par un sillon transverse très profond. Dent externe et
apicale des protibias moins aiguë. Élytres renflés après le milieu,
ovoîdes. Long. 2,8 à 3,5 mm .................... 21. Chûlybaeus.
26. Une seule soie apicale ; trois discales ; trois fouvts huméraux.
Grêle, les élytres peu renflés, les stries très fortement ponctuées,
effacées au sommet. Long. 2,8 a 3,5 mm ............ 23. apicalis.
—- Deux soies apicales ; trois discales ......................... 27.
27. Trois fouets huméraux. Plus petit, la base des antennes testacée
rougeâtre. Pronotum plus dilaté dans sa moitié basale. Dent ex-
terne et apicale des protibias petite. Long. 2,8 à 3 mm. 24. BBBGIIS.
— Deux fouets huméraux. Plus grand, la base des antennes sombre.
Pronotum moins renflé en arrière, rétréci peu à peu en arrière en
V courbe plus régulière. Dent externe et apicale des protibias plus
saillante. Long. 3,5 à 4 mm ....................... 25. Lüdersi.
V Groupe chalceus I
28. Élytres à stries profondes et lisses, sans ponctuation, les inter-
stries convexes jusqu’à l’apex. Deux soies discales sur le 38 inter-
strie. Noir luisant, antennes et pattes sombres. Long. 4,5 à 5 mm.
........................................ 26. impunctipennis.
—— Élytres à stries distinctement ponetuées, .................. 29.

268 coLÉor'rÈREs CARABIQUES
29. Épistome et côtés du front plissés, comme ehiffonnés. Allongé,
très robuste, les élytres à stries ponctuées, effacées plus ou moins
à la base et sur la partie apicale, la suture déprimée sur la décli-
vité basale; deux soies discales. Long. 5,5 à 6,2 mm. 27. chalœus.
—— Épistome et côtés du front lisses et unis ................... 30.
30. Élytres étroits, deux fois aussi longs que larges, nettement atté-
nués en arrière, leur surface basale alutacée ; stries superficielles,
interstries plans. Deux soies discales. Pattes rougeâtres, les profé-
murs rembrunis. Long. 4 à 4,3 mm ............... 29. p0liÈl1S.
— Élytres renflés, un peu ovoîdes, une fois et demie aussi longs que
larges, la surface basale lisse et brillante ; stries plus fortes, les
interstries un peu convexes. Tous les fémurs rembrunis. ....... 31.
31 . Élytres plus allongés, à épaules plus saillantes. Stries plus densé-
ment ponctuées, prolongées en avant sur la déclivité basale, les
deux premières atteignant l’insertion du fouet basal. Normale-
ment deux soies discales. Long. 4,5 à 5 mm ......... 28. nitidus.
—- Élytres plus ovales, à épaules moins saillantes. Stries à ponctua-
tion moins serrée, les quatre premières effacées sur la déclivité
basale; Normalement deux soies idiscales ........... 30. lucidus.
Subgen. Dyschiridius, nov.
Grovpe arenosus
1. D. (Dyschiridîus) numidicus Purziavs, 1846, Mém. Liège, I1, 533; type :
Algérie. — BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 48. -— rugicollis FMR-
MAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne fr. I, 47 ; type : Hyères. - arma·
lus WOLLASTON, 1864 ; type : Lanzarote.
Fig. 104 h et 105 a. — Parmi les espèces de ce groupe, à épistome denté,
` bien reconnaissable à la présence de deux fouets huméraux et de deux
soies apicales. Trois soies discales. Noir bronzé, les antennes et les pattes
brunes ; parfois les élytres brun rouge à suture foncée (ab. Cabanesi
PUEL, 1937, Misc., XXXVIII, 108)
Organe copulateur peu arqué, le bulbe basal peu replié, 1’apex obtus
(fig. 105 a). Sac interne avec une grande pièce copulatrice en cuilleron,
droite. Pas de flagellum basal. Styles avec une grande soie insérée sur la
face externe, avant l’extrémité.
Halophile. Côtes sableuses de la Méditerranée. Corse. Au bord des eaux
salées, tant du littoral maritime que de 1’intérieur.
Tous les rivages de la Méditerranée occidentale et des îles Canaries.
2. D. (Dyschiridills) a1‘cn0SuS STEPHENS, 1827, Ill. Brit. Ent. I, 42 ; type :
Brit. Mus. — BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 48, — ihoracicus
auct.

DYSCHIRIUS 269
Fig. 105 b. — Voisin du précédent, dont il diffère par sa forme moins
robuste, moins large, son pronotum lisse, non alutacé et par la chéto-
taxie : deux soies discales seulement, une seule apicale, pas de fouets
huméraux.
Organe copulateur de même type, mais avec le bulbe basal et l’apex
un peu plus infléchis. Même pièce copulatrice.
Halophile. Côtes de la mer du Nord, dela Manche et de l’0céan ; par places
dans les vallées inférieures des grands cours d’eau : Garonne, Adour.
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Fig.105. Geu.Dyschirius Bons., organes copulateurs, >< 60. — a.,D. (Dyschiridius)
numidicus Purz., de la Camargue. — b., D. (Dyschiridius) arenosus STEPH., de Boulo-
gne-sur-Mer. — c., D. (Dyschiridius) obscurus GYLL., du Crotoy. — d., D. (Dyschi-
ridius) angustatus Ana., de Fontenay—aux-Roses.- e., D. (s. str.) globosus Hnnnsr,
d’Argenteuil.— f., D. (s. str.) similis Pnrm, deVals. —— g., D. (s. str.) importunus Scn.,
de Misserghin. —— h., D. (Dyschiriodes) laeviusculus Purz., de Boulogne-sur·Mer. -
—— i., D. (Beicheiodes) rolundipennis, de Croatie.
Aussi sur les rivages de la mer du Nord, et sur les bords des lacs salés de
l’Europe centrale, de la Syrie et de la Sibérie.
3. D. (Dyschiridius) obscurus GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 456 ; type :
Suède. —BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 48.
Fig. 105 c. —— Mêmes caractères chétotaxiques que chez arenosus, épi-
stome également pourvu d’une dent au milieu du bord antérieur; mais
facile à reconnaître à ses téguments fortement alutacés et mats, ainsi qu’à
ses stries à peu près lisses.

270 coLÉoP*rÈREs cxnsniguns ·
Organe copulateur encore de même type, mais plus arqué ; l’apex moins
obtus. Même pièce copulatriee ;' pas de flagellum basal.
E Côtes sableuses de la Manche, depuis la frontiere belgejusqu’à1’emb0u-
chure de la Somme.
Halophile. Rivages de la mer du Nord, de la mer Noire et de la Caspienne.
Aussi au bord des eaux salées de l’Europe centrale.
4. D. (Dyschiridius)ang11status Anmams, 1830, Thon Arch. II, 60. — BE-
DEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 48. — sabulicola BOISDUVAL et
LACORDAIRE, 1835.
Fig. 105 d. — Petite espèce d’un brun de poix brillant bronzé, à épi-
pleures et pattes rougeàtres, antennes rembrunies. Forme très grêle et
allongée, subcylindrique ; élytres atténués, a stries ponctuées, mais effa-
cées sur la base. Front et épistome plissés, chiffonnés, l’épistome sans
dent médiane. Une seule soie discale, une seule apicale. Pas de fouets hu-
méraux, fouet basal présent.
Organe copulateur de même type que chez les précédents, le bulbe basal
coudé et 'renflé, l’apex droit et mousse ; même pièce copulatrice. Il existe
i un long flagelle basal très grêle. Styles larges, la soie insérée relativement
loin de l’extrémité.
J. MüLLER(1923) isole cette espèce dans un groupe spécial. Elle doit ce-
pendant être rapprochée des clypéodontes qui précèdent, en raison du
rebord basal des élytres et des caractères de l’organe copulateur.
France septentrionale ; sables tertiaires du bassin de Paris ; bassin de la
Loire et de la Garonne jusqu’aux Basses-Pyrénées; Lyon et cours inférieur
du Rhône jusqu’à Avignon.
Dans le sable sec, associé au Bledius nanas ER. (BRUNIER, 1931, Illisc.,
XXXIII, 6).
Europe moyenne.
5. D. (Dyschiridius) semistriatus DEJEAN, 1825, Spec. I, :127 ; type : Calva-
dos. —BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine 1, 159.
Espèce très rare, appartenant sans doute au groupe des Dyschiridius
puisque ses élytres sont rebordés jusqu’au pédoncule, mais bien distincte
par l’effacement du rebord marginal du pronotum peu après la soie margi-
nale antérieure. L’aspect général rappellerait le D. Laferiei, d’après FAU-
VEL. Épistome sans dent médiane. D’après PUEL : deux soies discales,
deux apicales ; fouet basal présent.
Bords sableux des eaux douces. Environs de Paris (BEDEL). Vaucluse 2
Avignon ; La Bonde. Lyon. Haute-Vienne. Toulouse.
Aussi en Allemagne : Hessen. A

Dvscrimius 271
Subgen. Dyschirius, s'. str.
Groupe globosus '
6. Dyschirius (s. str.) globosus Heruasr, 1783, Füessly Arch. V, 142 . —
BEDEL, 1881, Fne Bass. Seine I, 159. — gibbus FABRICIUS, 1792. Q-
Var. Toarnieri PU·rzEYs, 1866, Ann. Belg. X, 234 ; type 2 Reculet.
—Var. Ragusai J. MüLLER, 1822, Kol. R., X, 51 ; type : Sicile.
Fig. 105 e. — Espèce depetite taille (moins de 3 mm.), bien reconnais-
sable à ses élytres ovales, à épaules très effacées, et stries ponctuées, dis-
paraissant sur la base et la surface apicale, ainsi qu’au rebord marginal
du pronotum qui disparaît après la soie marginale antérieure. Le sillon
postérieur de l’épistome est transverse. Fouet basal présent ; trois fouets
huméraux. 1
Organe copulateur très court et régulièrement arqué, l’apex obtusément
arrondi. Pièce copulatriee obsolète ; le flagelle basal robuste, hyalin. Styles
courts, la soie très longue, insérée sur la face externe de 1’extrémité apicale
du style.
Toute la France et la Corse ; tres commun dans le sable humide, parfois
à haute altitude. Trouvé dans un nid de taupe_ dans les Ardennes (HEIM DE
BALSAC).
Europe moyenne et septentrionale; îles Britanniques. Aussi en Sibérie
et dans l’Afrique du Nord.
VARrAr1oN. — La forme typique est pigmentée, d’un noir bronzé ver-
dâtre avec les antennes et les pattes rougeâtres ; parfois le pronotum rou-
geâtre (var. ruficcllis Kon.) ; elle a trois soies discales et deux apicales.
La var. Toumicri Purz. est constituée par des individus bronzés, à élytres
plus allongés et angles huméraux moins effacés que chez le globosus typique.
Décrite du sommet du Reculet, cette forme doit se trouver sur le Jura fran-
gais.
Enfîn la var. Ragusai J. Mürn., décrite de la Sicile, a la forme générale du
globosus typique, mais est de coloration rougeâtre brillant, dépigmentée, et
ne porte que deux soies discales (la postérieure manque) et une seule discale.
Les individus corses que j’ai pu voir (Folelli, O. LEoNr1ARD) ont la même
coloration rougeâtre, mais ils portent leurs trois soies discales sur le 3€inter-
strie et n’ont le plus souvent qu’une seule soie apicale. Il semble donc que la
réduction chétotaxique, indiquée par J. Münman comme caractéristique de
son Ragusai, ne soit pas constante.
7. Dyschirius (s. str.) L3f81't€iPUTZEYS, 1846, Mem. Liège, ll, 550 ; type :
France méridionale. —— J. Mürniaa, 1922, Kol. R., X, 107.
Aspect_du globosus mais plus grand (3 à 3,5 mm.), les élytres plus allon-
gés, mais avec les angles huméraux effacés et les stries effacées sur la base
et la surface apicale ;· mais le rebord marginal du pronotum est entier, se
continuant jusqu’à la soie postérieure ; aussi l’espèce est—elle placée par
J. MüLLER dans un tout autre groupe que le globosus.

272 coLÉo1>·rÈREs cAnAB1gUEs
Ponctuation des'stries forte. Dent externe et apicale des protibias ob-
tuse. Fouet basal présent; trois fouets huméraux. Trois soies discales (les
deux premières dans le premier tiers du 36 interstrie), deux apicales.
Noir brillant, lisse, les pattes brunes, les antennes rougeâtres.
i Organe copulateur semblable à celui du similis (fig. 105 f), un peu moins
arqué, l’apex droit comme chez angusialus (fig. 105 d). L’insertion de la
soie des styles est terminale.
Centre et sud-est de la France 2 Allier ; Lyonnais ; Genève ; Savoie ;
Dauphiné ; Avignon. Aussi dans la Charente-Inférieure : Saint-Georges-de-
Didonne (MÉQUIGNON). Dans le sable humide.
Aussi dans le nord de l’Italie : Piémont ; Toscane ; Trente ; Venise.
8. Dyschirius (s. str.) similis PET111, 1891, Verh. Mitt. Sieb. Ver. Her-
mannst., XLI, 12 ; type : Transylvanie. — J. Mü1.LEB, 1922, Kol.
B., X, 108.
Fig. 105 f. —- Généralement confondu avec le Laferiei, il s’en distingue
cependant par la ponctuation des stries bien plus fine et la présence seule-
ment de deux soies discales (toutes deux sur le premier tiers du, 3** inter-
strie) et d’une seule apicale. Même coloration.
Organe copulateur de même type que celui de globosus, un peu moins
arqué, l’apex aussi infléchi. Pièce copulatrice obsolète ; le flagelle basal
gros et haylin. Soie du style insérée sur la pointe, dans l’axe.
Isère 2 Grenoble, au bord de l’Isère (Fxncoz). Suisse:Va1s, dans les Grisons
(Ph. GRoUvELLE).
Connu de Transylvanie et de Bosnie.
Groupe imporiunus
9. Dyschirius (s. str.) importunus Scnxun, 1857, Nat. Ins. D., I, 201 ;
type : Grèce. ——BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 51. — immarginalus
PUrzEYs, 1866, Ann. Fr., 353 ; type : Carthagène.
Fig. 105 g. —— Différent des précédents par l’absence de fouet basal
sur l’élytre. Le rebord marginal du pronotum est effacé à partir de la
soie antérieure. Stries des élytres fortement ponctuées, effacées sur la base
et la surface apicale ; élytres allongés, oblongs, à épaules saillantes. Sillon
postérieur de l’épistome rectiligne. Dent externe et apicale des protibias
aiguë et saillante, l’apophyse apicale plus longue que l’éperon. Trois fouets
huméraux, trois soies discales, deux apicales. Dépigmenté ; en entier rou-
geâtre, lisse et brillant. V
Organe copulateur régulièrement arqué, l’apex obtus, le bulbe basal
non renflé. Pas de pièce copulatrice ; le flagelle grêle et liyalin. Styles atté-
nués, avec une longue soie insérée latéralement, près du sommet.

Dvscriiaius 273
France : Béziers (GERMINY) ; Pyrénées-Orientales (PELLET).
Bords des eaux saumâtres, au Portugal, dans le nord de l’Afrique, la Syrie
et la Palestine.
Subgen. Dyschiriodes, nov.
Groupe laeviusculus
10. D. (Dyschiriodes) laeviusculus Purzizvs, 1846, Mém. Liège, II, 547;
type : Autriche. ——Bn1‘>EL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 49.
Fig. 105 h. — Espèce de forme courte et trapue, le pronotum arrondi,
les élytres ovales, à stries superficielles et éparsement ponctuées, effacées
sur le tiers apical. Épistome séparé du front par un sillon anguleux, en V
ouvert en avant. Rebord marginal du pronotum effacé à partir du milieu,
avant la soie postérieure. Pas de fouet basal ; trois fouets huméraux. Deux
soies discales, la deuxième après le milieu ; deux apicales.
Organe copulateur épais, peu arqué, le bord basal arrondi, plus saillant
et arrondi latéralement que chez les autres espèces. Apex fortement
dissymétrique, la lame apicale tordue en spirale et saillante vers la droite.
Pas de pièce copulatrice visible, ni de flagelle basal. Styles courts, large-
ment arrondis et hyalins au sommet, sans soie.
L’organe copulateur de cette espèce est très différent du type habituel.
Nord et nord-est de la France ; toute la vallée du Rhône ; Hautes·Pyré-
nées. A Noyon, M. de BRUN1ERl’a trouvé associé au Bledius dissimilis En. et
à l’Heter0cerus maritimus GUÉR., sur le sol saturé d’eau des bords d’un canal.
Surtout répandu dans l’Europe moyenne et orientale, le nord de la pénin-
sule Balkanique et de l’Italie.
11. D. (Dyschîriodes) luticola Crmuiaorn, 1850, Bull. Mosc., XXIII, 196 ;
type: Odessa. — J. MULLER, 1922, Kol. R., X, 88. —— liguriensis
PUrzEYs, 1873. -—Var. halophilus FAUVEL, 1894, Rev. Ent., IX,
34 ; type : Hyères.
Espèce de petite taille (2,8 mm.), ayant un peu l’aspect du puncfalus,
mais avec le rebord marginal du pronotum effacé à partir de la soie anté-
rieure. Sillon postérieur de l’épistome anguleux. Pronotum large, dilaté
en arrière, le disque uni. Élytres ovales et courts, à stries très fortement
ponctuées, effacées en avant et en arrière. Pas de fouet basal ; trois fouets
huméraux. Trois soies discales, deux apicales. Rougeâtre brillant un peu
bronzé.
Le mâle m’est inconnu.
Espèce halophile. La forme typique occupe la région méditerranéenne
orientale et les bords des lacs salés de la Transylvanie. En France, se trouve
la var. halophilus FAUv. à élytres en ovale plus allongé et coloration plus
foncée.
Rivages méditerranéens, de Collioure a Fréjus. Corse.
JEANNEL 18

274 COLÉOPTÈRES cxnxeioues
Groupe punciaius
12. D. (Dyschiriodes) punctatus DEJEAN, 1825, Spec. I, 424 ; type : midi de
la France. — BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 50. —minuius PUT-
zEYs, 1866, Ann. Belg., X, 85. — Var. misellus SCHAUM, 1857, Nat.
Ins. D. I, 217 ; type : Nice.
Parmi les espèces sans fouet basal, le punciaius ne peut être confondu
qu’avec luiicola dont il a la petite taille (2,8 à 3 mm.) ; mais ses élytres sont
plus allongés, la forme générale plus parallèle. Sillon postérieur de l’épis—
tome rectiligne et transverse.Pronotum pas plus long quelarge, globuleux,
dilaté en arrière, ses côtés bien arrondis en avant ; élytres oblongs, à stries
fortement ponctuées, effacées sur la base et la partie apicale. Trois fouets
huméraux, trois soies discales, deux apicales. Noir très bronzé, un peu
verdâtre, la base des antennes rouge.
Organe copulateur épais, rappelant un peu celui du laeviusculus
(fig. 105 h), mais avec l’apex non tordu en spirale, mais seulement déjeté
vers la droite. Pas de pièce copulatrice ni de flagelle basal. Styles sans soie.
Toute la France méridionale, y compris le bassin de la Garonne. Cha-
teauroux. Sables humides, au bord des eaux.
Région méditerranéenne ; nord de l’Afrique et îles Canaries.
13. D. (Dyschiriodes) attenuatus PUTZEYS, 1866, Ann. Belg. X, 37 ; type :
Alger. ——J. MÉÃLLER, 1922, Kol. R., X, 87. —punciaius LA BRûLE—
1uE, 1875, Ann. Fr., 132 (nec DEJEAN). — PUEL, 1937, Misc.,
XXXVIII, 113.
Fig. 106 b. — Plus grand et plus allongé que le précédent, le pronotum
non dilaté en arrière, ses côtés également arrondis en avant et en arrière.
Sillon postérieur de l’épistome droit comme chez punciaius. Élytres en ovale
allongé, les stries fortement ponctuées, visibles sur la surface apicale. Trois
fouets huméraux ; deux soies discales (la 29 manque), une seule apicale.
Noir bronzé, brillant, antennes et pattes brunes.
Organe copulateur petit, court, peu arqué, l’apex long et lamelleux,
dissymétrique et très saillant (fig. 106 b). Pièce copulatriceincurvée, sa
partie apicale retroussée ; flagelle épais, hyalin. Styles courts, à sommet
large, hyalin et sans soies.
Gard : bords du Gardon, à Dions. Hérault : Aigues—Mortes. Var : Collo-
brières. ·
Connu de la péninsule ibérique et du nord de l’Afrique.
14. D. (Dyschiriodes) longipemiîs Purznys, 1866, Ann. Belg. X, 36; type :
Algérie. —BED1aL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 49,
Fig. 106 c. — Voisin du punclaius, à peu près de même taille (moins de

Dvscnrnms 275
3 mm.), mais bien plus étroit et allongé, subcylindrique. Sillon postérieur
de l’épistome anguleux, en V ouvert en avant. Pronotum à peine plus long
que large, ses côtés bien arrondis en avant, comme chez les deux précé-
dents. Élytres deux fois aussi longs que larges, à stries modérément ponc-
tuées. Trois fouets huméraux ; trois soies discales ; deux apicales, parfois
une seule. Noir_ brillant, antennes et pattes rougeâtres.
Organe copulateur peu différent de celui dïztlenualus. La pièce c0pu—
latrice paraît plus droite.
Halophile. Var : Hyères   ABEILLE).
Bépandu dans 1’Afrique du Nord, le sud de 1’Italie et les îles Tyrrhé-
niennes ; Sicile, Sardaigne, Baléares. Il n’est cependant pas encore connu
de la Corse.
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Fig. 106. Gen. Dyschirius Box., organes copulateurs, >< 60. -— a., D. (Dyschiriodes)
cylindricus DEJ., de Hyères.- b., D. (Dyschiriodes) attenuatus Prrrz., du Var. —c.,
D. (Dyschiriodes) longipcnnis PU·rz., de Souk—el-Arba. — d., D. (Dyschiriodes) macro-
derus CHAUD., de Hyères. ——- e., D. (Dyschiriodes)tensicollis MAns.,de Hyères. — f.,
D. (Dyschiriodes) impunctipennis DAws., du Crotoy. —- g., D. (Dyschiriodes) politus
DEJ., de Fontenay-aux-Roses. -— h., D. (Dyschiriodes) nitidus DEJ., de Saint-Dizier.
15. D. (Dyschiriodes) macroderus Crnwnora, 1850, Bull. Mosc., XXIII,
202 ; type : Odessa. — J. MüLLE12, 1922, K01. B., X, 50, 97. —=
Subsp. profensus PUTZEYS, 1866, Ann. Belg., X, 36 ; type :
Hyères. — Var. Breiii J. MULLER, 1922, Kol. R., X, 97 ; type :
Majorque.
Fig. 106 d. — Très étroit et allongé, subcylindrique, le pronotum bien
plus long que large, renflé en arriére, rétréci peu à peu en avant, ses côtés

276 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
sensiblement rectilignes dans la moitié antérieure. Stries fortement ponc-
tuées, effacées à la base, qui est lisse, sans fouet basal ni tubercules sail-
lants, mais parfois avec une vague indication du rebord basal qui est entier
chezles Reicheiodes et les Dyschiridius. Apophyse apicale des protibias
fortement arquée en dehors. Sillon postérieur de l’épistome anguleux.
Trois soies discales, Brun de poix foncé très brillant, les antennes rousses.
Il semble que la forme typique, avec trois fouets huméraux bien déve-
loppés, soit spéciale à la région méditerranéenne orientale. Dans la région
occidentale, l’espèce n’a que deux fouets huméraux (subsp. proiensus
PUTz.). Le nombre des soies apicales est variable : une seule chez proiensus
PUTz., deux chez la var. Breiii J. MULL. qui se rencontre, semble—t-il, avec
le proicnsus à soie apicale unique.
Organe copulateur de la forme prolensus petit, très peu arqué, l’apex
relativement court. Pièce copulatrice en apparence dilatée dans sa partie
apicale ; flagelle basal très gros. Styles allongés, à sommet hyalin et sans
soie.
Halophile. Marais salants de la Méditerranée : La Nouvelle ; Palavas ;
Camargue ; Salins d’Hyères. Côte orientale de la Corse.
D’après PUEL (1937, A/Iisc., XXXVIII, 114), les colonies à l’ouest du
Rhône appartiendraient à la forme Breiii, à deux soies apicales. ”
16. D. (Dyschiriodes) cylindricus DEJEAN, 1825, Spec. I, 423 ; type : Per-
pignan. — J. MüLLEB, 1922, Kol. R. X., 98.
Fig. 106 a. — Espèce de grande taille (4 à 5,5 mm.), de forme étroite et
cylindrique, à pronotum long, dilaté en arrière, atténué en avant, avec les
côtés non arqués dans la moitié antérieure. Sillon de l’épistome rectiligne.
Ponctuation des stries forte, effacée sur la base. Apophyse apicale du pro-
tibia fortement incurvée en dedans. De plus, l’espèce se reconnaît facile-
ment à la présence de deux tubercules saillants sur la racine de l’élytre,
l’interne occupant la place du fouet basal, qui fait défaut. Trois fouets hu-
méraux ; trois soies discales, deux apicales (tout au moins chez les races
occidentales).
Ofgâllë copulateur robuste et peu arqué, l’apex saillant et dissymétrique_
Pièce copulatrice à partie apicale mince et infléchie ; le flagelle basal très
développé. Styles à partie apicale largement arrondie, hyaline et sans
soie.
Halophile. Marais salants de la Méditerranée. Peut-être aussi dans les
Laiiâiiè la région méditerranéenne. Les citations faites par BEDEL (1895)
de cette espèce dans diverses localités de l’Afrique du Nord se rapportent
sans doute en majeure partie à l’espèce suivante.

nxscmmus 277
17. D. (Dyschiriodes) tensîcollis MARSEU1., 1880, L’Ab., XIX, 204 ; nom.
nov. pro Iongicollis FAIRMAIRE, 1870, Ann. Fr., 381 ; type : Maroc
(nec MOTSCHOULSKY). — Fleischeri DEVILLE, 1904, Bull. Fr., 29 ;
type : Salins d’Hyères.
Fig. 106 e. — Très voisin du précédent dont il diffère surtout par l’ab—
sence de tubercules sur la base des élytres. Forme plus grêle et plus étroite;
ponctuation des stries moins forte. Mêmes caractères du front, des tibias
et du pronotum. Deux fouets huméraux seulement, le fouet antérieur
manque chez les races francaises. Brun de poix très brillant, les antennes
et les pattes rougeâtres ; grande taille (4 à 5,5 mm.). _
Organe copulateur plus renflé que celui de cylindricus, l’apex saillant
mais plus épais de profil. Pièce copulatrice réduite; le flagelle basal très
épais, hyalin. Styles à sommet aminci, hyalin, sans soies.
Halophile. Marais salants de la côte méditerranéenne et des rivages orien-
taux de la Corse.
Région méditerranéenne occidentale.
Groupe subsirialus
18. D. (Dyschiriodes) substriatlls DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 8 ;
type : Linz. ——J. MÉLLER, 1922, Kol. R., X, 79.
Fig. 107 a. — Étroit et allongé, rougeâtre brillant, les antennes et les
pattes pâles. Épistome lisse, non séparé du front par un sillon. Pronotum
un peu plus long que large, à côtés régulièrement arqués. Élytres deux
fois et demie aussi longs que larges, les stries superficiellement ponctuées,
très effacées en avant et en arrière. Fouet basal présent ; fouets huméraux
réduits ; la race orientale priscus J. MULL. a un fouet huméral; la forme
subsz'rz`aius, de l’Europe occidentale, n’a aucun fouet huméral (1). Pas de
soies discales ; une seule apicale.
Organe copulateur assez différent : l’apex est bien plus épais et obtus
que chez tous les autres Dyschiriodes. Pièce copulatrice sinuée (fig. 107 a) ;
pas de flagelle basal. Styles sans soie, leur partie apicale atténuée, hyaline.
Rives sableuses des torrents et rivières rapides descendant des Alpes, du
Massif Central et des Pyrénées.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Caucase.
19. D. (Dyschiriodes) ruficomis Purzmrs, 1846, Mem. Liège, II, 553 ;
type : env. de Wien. ——BE.DEL, 1895, Cat. Col. N. Afr., I, 49.
Fig. 10'7 b. -—— Voisin du précédent, même coloration rougeâtre brillant,
les pattes et antennes pâles; mais moins étroit. Même forme du front.
Pronotum aussi long que large. Élytres oblongs, larges aux épaules, atté~
1. Dans les Alpes-Maritimes, a Lantosque, le fouet huméral existe chez certains indi-
vidus, la grande majorité en étant dépourvus.

278 coLÉo1>TÈREs cAR.»xB1gUEs
nués en arrière, les stries plus fortes, à ponctuation plus grosse; les trois
premières stries sont effacées en avant sur la tubérosité basale. Fouet basal
présent ; un seul fouet huméral (quelquefois deux ou même trois fouets,
à titre de variations individuelles). Trois soies discales, deux apicales.
Organe copulateur de même type que celui du subsiriaius, arqué, l’apex
encore plus épais et mousse. Pièce copulatrice droite ; le flagelle basal
très fin, chitinisé, très long, formant sur la préparation microscopique
un paquet de spires nombreuses (fig. 10'7 b). Styles sans soies.
Rives sableuses du Rhône, à Lyon, à Avignon ; bords des cours d'eau ai-
pins : Isère, Drac, Durance, Var. Environs de Béziers.
Tout le pourtour de la Méditerranée, au bord des eaux douces.
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Fig. 107. Gen. Dyschirius Bow., organes copulateurs, >< 60. — a., D. (Dyschiriodes),
szzbsiriaîus DU1=Ts., de Lantosque.——b.,D. (Dyschiriodes) ruficornis PU·rz., du Var. —
D. (Dyschiriodes) apicalis Purz., de Hyères.—~d.,D. (Dyschiriodes) salinus ScnAUM,
de Hyères. —— 2.. D. (Dyschiri0des)chalybaeus Prvrz., de Hyères.-f., D. (Dyschiriodes)
Ludersi WAGNER, de Noyon.—g.,D, (Dyschiriodes) aeneus DEJ., de la forêt de Trois-
fontaines. —— h., D. (Dyschiriodes) inîermcdius Pvrz., de Lyon.
Groupe salinus
20. D. (Dyschiriodes) Salinus SCHAUM, 1843, Germ. Zs. Ent., IV, 180 ;
type : Halle. ——- BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, l, 49. — puncii-
permis PUTzEYs, 1846, Mém. Liege, II, 553 ; type : Anvers.
Fig. 104 f, g et 107 d. — Espèce de grande taille (3,5 à 4,5 mm.), ro-
buste, noir brillant, à antennes et pattes sombres. Le front non séparé
de l’épistome ou séparé par un sillon transverse très superficiel. Pronotum

Dxscmmus 279
peu convexe, aussi long que large ; élytres courts, à stries entières et forte-
ment ponctuées. Protibias à dent externe et distale aiguë et saillante,
l’apophyse terminale fortement incurvée, Un tubercule saillant très net
immédiatement au-devant du fouet basal, sur la racine de l’élytre. (]héto—
taxie complète ; trois fouets huméraux ;trois soies discales, deux apicales.
Organe copulateur arqué, avec l’apex long et saillant, infléchi. Pièce
oopulatrice sinuée, en S ; flagelle basal hyalin mais très gros. Styles achètes.
Vases salées sur tout le littoral de la Manche, de l’Océan et de la Médi-
terranée. Corse.
- Largement répandu sur les côtes de l’Europe et du nord de l’Afrique.
21. D. (Dyschiriodes) chalybaeus PUTzEYs, 1846, Mém, Liége, II, 552 ;
type : Montpellier. — BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 50. — Var.
biskrensis BEDEL, 1895, 1. c., 46 ; type : Biskra.
Fig. 10'7 e. — Plus petit que le salinus; même coloration. Sillon posté-
rieur de l’épistome droit et profond. Élytres courts, à stries entières et ·
fortement ponctuées, sans tubercule saillant devant le fouet basal. Pro-
tibias avec l’ap0physe apicale presque droite, non incurvée, la dent externe
et distale moins aiguë. Chétotaxie complète ; toutes les soies présentes.
Organe copulateur moins arqué que celui de salinus, le bulbe basal plus
aplati, l’apex non infléchi.
Bords des eaux saumâtres ou douces du littoral méditerranéen, depuis les
Pyrénées-Orientales jusqu’à Fréjus. Corse.
La var. biskrensis BED. a le rebord marginal du pronotum effacé avant la
soie postérieure. Elle se trouve en Algérie et aussi à Hyères et à Fréjus.
Les exemplaires corses appartiennent à la forme typique.
Toute la région méditerranéenne, l’Espagne et les îles Canaries.
22. D. (Dyschiriodes) intcrmedius PUrzEYs, 1846, Mêm. Liège, II, 550 ; _
type : Anvers. ——-BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 348.
Fig. 107 h. ——— Même aspect que le chalybaeus, mais avec les stries bien
plus finement ponctuées et effacées en arrière. Le sillon postérieur de l’épi-
stome est transverse et profond. Pas de tubercule devant le fouet basal.
Mêmes caractères des protibias. Distinct par le nombre des fouets hume-
raux : deux au lieu de trois. Soies discales et apicales normales.
Organe copulateur de même type, peu arqué, l’apex long et saillant,
droit. Flagelle basal hyalin, bien développé. Styles achètes.
Nord et nord-est de la France. Bassin de la Garonne et bassin du Rhône.
Au bord des rivières et des fleuves. D’après Bnomna (Misc. XXXII1, 43), t
associé au Bledius crassicollis LAC.
Surtout répandu dans l’Europe centrale et orientale.

280 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
23. D. (Dyschiriodes) apicalis Purzavs, 1846, Mem. Liége, II, 556 ; type
Dalmatie. —J. MüLLER, 1922, Kol. R., X, 77.
Fig. 107 c. — Aspect général des précédents, mais l’épistome est pro-
longé en arrière par une saillie anguleuse formant une carinule frontale
médiane. Même coloration. Élytres à stries fortement ponctuées et effa-
cées en arrière. Une seule soie apicale. Fouets et soies discales en nombre
complet.
Organe copulateur épais, arqué, avec l’apex relativement court. Pièce
copulatrice spatulée au sommet ; flagelle basal très épais. Styles sans soies.
Halophile. Plages vaseuses du littoral méditerranéen. Corse.
Toute l’Europe méditerranéenne. Inconnu du nord de l’Afrique.
24. D. (Dyschiriodes) aeneus DEJEAN, 1825, Spec. I, 423 ; type 2 France. —
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 49.
Fig. 107 g. — Distinct de l’apicalis par la présence de deux soies api-
cales. Même aspect général,même coloration, sauf que la base des antennes
est rougeâtre. Épistome prolongé en arrière par une carinule. Pronotum
très renflé en arrière. Élytres à partie apicale atténuée. Trois fouets humé-
raux ; trois soies discales, deux apicales.
Organe copulateur peu différent de celui du salinus, l’apex moins inflé-
chi. Pièce copulatrice sinuée ; le flagelle basal très gros. Style sans soies.
Presque toute la France, sauf à haute altitude ; Corse. Bords des eaux cou-
rantes, des lacs et des mares.
Europe moyenne et méditerranéenne.
25. D. (Dyschiriodes) Lüdersi WAGNER, 1915, Ent. Mitt., 304 ; type :
Salzbrunn. —J. MÈLLER, 1922, Kol. R., X, 76.
Fig. 107 f. — Ordinairement confondu avec l’aencus, dont il diffère ce-
pendant par sa taille plus grande (3,5 à 4 mm.), la base des antennes
sombre, le pronotum non renflé en arrière, à côtés régulièrement arrondis,
enfin par la présence de deux fouets huméraux seulement.
Organe copulateur plus arqué, avec l’apex plus épaissi, très saillant, la
pièce copulatrice non sinuée. Flagelle basal très gros. Styles sans soies.
Oise : Noyon (BRUNIER) ; Seine—et-Oise ; Seine : Bondy (MÉQUIGNON) ;
Calvados ; Finistère ;Loire—Inférieure ; Maine-et-Loire ; Vendée.
Bords des eaux saumâtres ou douces. Europe septentrionale et moyenne.
Iles Britanniques (d’après WAGNER).
Groupe chalceus
26. E. (Dyschiriodes) impunctipennis DAWSON, 1854, Geod. Brit., 29 ;
type : Angleterre. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 157. —
laevislriaius FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne fr. I, 47 ; type :
Saint—Valéry (Somme).

Dvscmnms 281
Fig. 106 f. —- Grande espèce (4,5 à 5 mm.), noir de poix brillant, facile
à reconnaître à ses stries profondes et presque lisses, sans ponctuation. Un
seul gros fouet huméral. Deux soies discales, deux apicales.
Organe copulateur peu arqué, l’apex gros et saillant. Pièce copulatrice
droite ; le flagelle basal bien développé. Styles courts, sans soies.
Nord de la France ; dunes du littoral depuis la Somme jusqu’à la frontière
bel e.
Éurope septentrionale : Carélie, Finlande, Scandinavie, îles Britanniques.
Aussi au bord des eaux douces, dans l'intérieur des terres.
27. D. (Dyschiriodes) chalceus Earcnsorx, 1837, K. M. Brand., 38 ;
type : Brandenburg. —BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 157. ———
Var. provincialis PUEL, 1925, Misc., XXVIII, 59 ; type : Camargue.
— meridionalis PUEL, 1937, Misc., XXXVIII, 109 (err,).
C’est la plus grande espèce du genre en France (5,5 à 6, 2 mm.), Épis-
tome plissé, chiffonné. Pronotum dilaté en arrière, ses côtés non arqués
dans la partie antérieure. É·lytres à stries fortement ponctuées, effacées
sur la déclivité basale, avec un tubercule basal saillant en face de l’ori—
gine de la 39 strie. Un seul gros fouet huméral ; deux soies discales, deux
apicales. Noir bronzé, les pattes sombres, la base des antennes rougeâtre.
Organe copulateur semblable à celui du D. niiidus (fig. 106 h).
Halophile. Par places sur tout le littoral de la mer du Nord, de la Manche
et de l’©céan. Salines de la Lorraine. Aussi dans les marais salants de la Mé-
diterranée : Palavas, étang de Berre, Salins d’Hyères.
Les exemplaires du nord ont la suture des élytres déprimée sur la déclivité
basale (forme typique). Ceux de la Méditerranée n’ont pas la suture dépri-
mée (race provincialis PUEL).
Répandu dans toute l’Europe, toujours auprès des caux salées. Associé
au Bledius spectabilis KR. en Lorraine (Bnuiviian, Misc., XXXIII, 46).
28. D. (Dyschiriodes) nitidus DEJEAN, 1825, Spec. I, 421 ; type : France.
—- J. MüLLEP., 1922, Kol. R., X, 63.
Fig. 106 h. — Plus petit que le chalceus (4,5 à 5 mm.), ; même aspect gé—
néral. Épistome et côtés du front lisses. Pronotum plus long que large,
ses côtés arrondis en avant, dilatés en arrière. Élytres oblongs, à épaules
saillantes et stries fortement ponctuées ; pas de tubercule saillant sur la
base. Un fouet huméral ; deux soies discales, parfois trois(ab. seœimpressus
VITURAT) ; deux soies apicales.
Organe copulateur arqué, l’apex long, saillant, droit, dissymétrique,
son bord gauche soulevé. Pièce copulatrice petite ; flagelle basal bien dé-
veloppé. Styles courts, sans soies.
Par places dans le nord et l’est de la France, sur les plages sableuses au

282 coLÉo1>trÈREs cARAB1gUEs
bord des grands cours d’eau ; Loiret : Gien (MÉgu1GN0N). Cours inférieur
du Rhône.
Europe moyenne.
29. D. (Dyschiriodes) politus DEJEAN, 1825, Spec. I, 422 ; type : env. de
Paris. —BEDEr., 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 49, 158.
Fig. 106 g. —Très voisin du précédent, les élytres plus allongés, atténués
en arrière, à surface basale alutacée et stries plus superficielles. Sillonlongi—
tudinal du pronotum profond. Un gros fouet huméral ; deux soies discales ;
deux apicales.
Organe copulateur plus petit, avec l’apex bien plus court. Pièce copu-
latrice plus grosse. Styles plus allongés, sans soies.
Nord et Est de la France. Sablieres et dunes, bords des eaux douces. BRU-
NIER 1’a trouvé à Noyon associé au Bledius opacus BLOCK.
Toute 1’Europe, surtout dans le midi.
30. D. (Dyschiriodes) lucidus Purznvs, 1846, Mém. Liège, II, 557 ; type :
bords de 1’Euphrate. —J. MULLER, 1922, Kol. R., X, 64.
Fig. 104. — Très peu différent du nilidus. Les élytres sont plus ovales,
à angles huméraux moins saillants ; stries moins profondes,àponctuati0n
plus superficielle et surtout plus espacée, les quatre premières totalement
effacées sur la déclivité basale.
Organe copulateur bien plus gros, plus régulièrement épais et plus arqué
que celui de nilidas (fig. 106 h) ; l’apex plus court. Flagelle basal et styles
semblables.
Par places dans le centre et le sud de la France. Pyrénées: Pau. Provence 1
La Bonde. Sablieres et bords des cours d’eau.
Sans doute répandu dans la région méditerranéenne.

APOTOMIDAE 283
Quatrième groupe :  
Ce groupe renfermera toutes les familles dont les métépimères sont lobés,
les cavités coxales antérieures fermées, les intermédiaires non disjointes
(conjuncia), enfin dont les styles de l’organe copulateur sont effilés et
sétifères. L’organe de toilette des protibias est toujours en forme d’échan—
crure pectinée du bord interne, avec l’éperon mobile sur le talon proxi-
mal de l’échancrure. Ces familles forment un groupement naturel qui
était jadis incorporé aux Harpalinae des auteurs.
Fr. NETOLITZKY (1927) est sans doute le premier à avoir reconnu qu’il
existait deux types d’organes copulateurs chez les anciens Harpalinac.
Mais il ne semble pas avoir envisagé la question suffisamment dans son
ensemble, car il oppose les « Bipalmali » de BATES (Patrobus, Trechus,
Pagonus, Bembidium), « à paramères libres, grêles et sétifères », à tout le
reste des Harpalinae, dont les paramères sont « épais, massifset glabres »,
et qu’il appelle « sfiloferi » (sic).
On trouvera sans doute que l’épithète de « stylifères » s’appliquera
beaucoup mieux aux premiers qu’aux Harpales. Et d’ailleurs cette divi-
sion de NETOLITZKY est incomplète, car elle ne tient pas compte des Apo-
iomus, des Broscides, des Nomiîdes, qu’il est bien impossible de baptiser
« bipalmaii >>  
Plus acceptable serait la division faite par Fr. VAN EMDEN (1936, p. 47)
en Harpalinae pilz'fer·ae, Harpalinae impilae et Brachynini. Son groupe des
« piliferae », comprenant tous ceux dont la mandibule porte une soie en
avant du scrobe, correspond à mes Siylifera, moins cependant les Apoio-
mus. Mais le critère de la soie mandibulaire manque de constance ; il ne
peut d’ailleurs servir à opposer le groupe des « piliferae » de EMDEN à l’en—
semble du reste des « Harpalinae » (auct.), c’est-à-dire à ses « impilae >> (sic)
et aux Brachynides, puisque ces derniers ont aussi une soie mandibu-
laire. C/est donc au caractère tiré de la forme des styles qu’il a paru néces-
saire de faire appel.
Ce groupe des Siylifera est d’ailleurs depuis longtemps reconnu comme
groupement naturel, sans cependant avoir été exactement défini. Sa réa-
lité trouve une confirmation dans la systématique des larves. BGVING
et CRAIGHEAD (1931, p. 22) l’ont reconnue dans leur « Bembidiine asso-
ciation », malheureusement entachée d’erreur par une fausse identifica-
tion de l larve du Sphodrus leucophlhalmus.
En fait, le type larvaire des Stylifera peut se définir de la façon suivante :
1. Les Bipalmati de BA1·Es (1884) sont les Treehus et les Bembidium, dont le protarse
des mâles a deux articles dilatés et dentés en dedans. Ce caractère s’applique encore
aux Pogonus et aux Patrobus, mais nullement aux autres groupes examinés ici.

284 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Larves peu sclériüées, à urogomphes membraneux, immobiles, non arti-
culés ; 1’articulation dorsale des mandibules libre, la côte tentoriale non
recouverte par les côtés de l’épistome. Antennes insérées dorsalement par
rapport aux mandibules ; mandibules grêles et acérées, le rétinacle lisse ;
rnaxillessans lobe interne ; nasal peu saillant et multidenté ; un seul ongle.
Toutes les larves connues des Siylifem sont conformes à cette diagnose,.
sauf celles des Pairobidae, dont tous les caractères (antennes, maxilles,
ongles) sont opposés et feraient plutôt ranger la famille parmi les C0nchi—
fera.
Mais il est assurément préférable de laisser les Palrobidae parmi les
Siylifera, où leurs caractères imaginaux, en particulier leur soie mandibu-
laire et leurs styles effilés et sétifères leur assignent une place. Les Paire-
bidae sont parmi les Siylifera une lignée isolée, dont l’évolution de plu-
sieurs organes s’est faite parallèlement à celle des Ptérostichides.
X. Fam. APOTOMIDAE J.-DcvAL, 1857
Insectes de petite taille, pubescents, à corps étroitement pédonculé,
l’arrière—corps subcylindrique. Une seule soie frontale. Antennes longues,
pubescentes a partir du 36 article. Mandibules courtes et arquées, avec une
soie à la partie antérieure du scrobe. Palpes pubescents, très longs
(fig. 108 b), le dernier article des maxillaires fusiforme, celui des labiaux
pointu et plus longuement cilié ; palpes labiaux dichètes. Labium sans
lobes saillants, sans dent médiane, les paraglosses non saillants, la lan-
guette dichète.
Prothorax subglobuleux, pédonculé, sans rebord marginal, les sutures
pleurales effacées. Élytres a huit stries. Cavités coxales antérieures fer-
mées ; deux orifices internes (fig. 108 c) ; cavités coxales intermédiaires non
disjointes. Métépimères lobés; hanches postérieures séparées. Sommet
des quatre tibias postérieurs taillés en biseau à leur extrémité apicale
(fig. 108 e).
Organe copulateur de même type que chez les Broscides. Les Apoto-
mides sont d’ailleurs très voisins des Broscides dont ils sont séparés sur-
tout par leurs cavités coxales antérieures biperforées et la pubescence des
téguments.
Un seul genre. Les larves sont inconnues.
31. Gen. APOTOMUS ILLIGER
Apoiomus ILLIGER, 1807, Mag. VI, 348 ; type : rufus Rossi. — REITTER,
1892, Wiener ent. Ztg., XI, 137.
Fig. 108. —— Yeux assez gros et saillants, aussi longs que les tempes.
Antennes a articles 3 à 11 très allongés. Élytres avec une forte gibbosité

APoToM1DAE 285
sur la partie apicale ; une soie à la base du 68 interstrie, mais dépendant
du 59 et refoulée en dehors. Série ombiliquée spécialisée, formée de5 fouets:
2 huméraux, 3 apicaux.
Organe copulateur (fig. 108 f, g) à pénis tubuleux, l’apex atténué ; ori-
fice basal largement ouvert entre deux lobes symétriques. Styles dissém-
blables, tous deux sétifères, les soies peu nombreuses.
Le genre renferme une quinzaine d’espèces, toutes de petite taille, répar-
ties dans l’Australie, l’1nde, l’Afrique et la région méditerranéenne. Les
Apoiomus signalés de Madagascar appartiennent sans doute à un tout
autre groupe.
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Fig. 108. Gen. Apoiomus ILL. : A. rufus Rossi, de la Camargue. — a., mâle, X 15. —
b., tête, de profil. — c., pronotum, face latérale droite, montrant la cavité coxale
biperforée. —- Cl., protarse droit. — e., sommet du métatibia droit. —~ f., organe
copulateur, >< 60. — g., style droit, face droite.
TABLEAU DEs EsPÈcEs S
1 . Élytres à fond poli, garnis de poils très longs et dressés; les points
des stries larges et grossiers. Roux châtain, les antennes et les
pattes en partie rembrunies. Long. 4 à 4,5 mm,. .... _ .... 1. 1'l1î\1S.
— Élytres à fond alutacé, couverts d’une pubescence courte et rase,
très serrée, presque feutrée ; les points des stries étroits. Roux, les
élytres noirs ou noirâtres, rarement roux, pattes rousses ou noi-
râtres. Long. 4 à 4,5 mm .......................... 2. rufithorax.

286 corâorriznns cananigues
I . Apotomus rufus Rossi, 1790, Fna Etr. I, 229 ; type :Toscane. —-Banni.,
1897, Cat. Col. N. Afr. 1, 92. — Chaudoiri Wetnasrou, 1860, Ann.
Mag. nat. Hist., V, 217 ; type : Madère.
Fig. 1D8. — Toujours unicolore, roux ; reconnaissable à sa pubescence
longue et dressée, peu dense, et à ses stries élytrales formées de points
très grossiers. `
Organe copulateur petit, arqué, à partie basale dilatée et partie apicale
atténuée, aplatie et tordue ; l’apex tronqué. Les styles sont lamelleux,
larges et fortement chitinisés ; le gauche tend vers la forme en coquille
des Conchifera; mais les bords, apical et ventral, sont garnis de soies. Le
style droit est manifestement plus court que le gauche.
Côtes sableuscs de la Méditerranée et de l’Océan, jusqu’à la Vendée. Rare
dans l’inté1·ieur : Anjou ; Touraine ; Poitou ; Sos ; Toulouse. Corse.
Aussi en Toscane, dans la péninsule lbériqnc, le nord de l’Afrique el.
I`ïle Madere.
2. Apotomus rtlfithorax Pnccniorr, 1838, Ann. Fr., 1837, 445 ; type :
Toscane, - Bnnni., 1897, Cat. Col. N. Afr., I, 92.
Bien différent du précédent par sa coloration et sa pubescence. Les deux
derniers articles des palpes maxillaires sont de même longueur.
Cote orientale de la Corse.
Portugal ; Toscane ; Sicile ; Grece ; Arménie russe. Aussi dans le nord de
l’Afrique.
_ XI. Fam. BROSCIDAE Hors 1837, sensu noue
Ce groupement a été défini par Laconnnins (1854) sous le nom de
<< Gnémacanthides ii, puis par Purzsrs [1868) sous celui de Broscides.
_ On avait toujours placé parmi les Broscides le genre Cnemnconihus GUÉR.
(=.;_(Ã'nemolobus Soi.,) de l’1\mérique du Sud, alors qu’il doit en réalité for-
nier une famille distincte parmi les Conchifem, auprès des Perigonidae.
Je ne puis entrer ici dans le détail de la systématique des Broseidae, que
je développerai ailleurs. Je dirai simplement que la famille doit être sub-
divisée en trois sous—fa1nilles, dont deux sont abondamment représentées
par de nombreuses espèces dans l’Australie, la Nouvellc—Zélande et l’Amé-
rique du Sud. La troisième sous—farnille, Brosciloe, est au contraire stricte-
ment localisée dans la région paléarctique. En somme, la répartition géné-
rale des Broscides est tout à fait comparable à celle des Trechifae : plu-
sieurs grandes lignées gondwaniennes datant du Secondaire, et une lignée
angarienne, tertiaire.
Comme chez les Treehffae, ce sera encore la forme de l’orifice basal du
pénis qui permettra de définir ces grandes lignées 2 _

snoscimnn I 287
TABLEAU DES sous-mM11.1.Es
l. Orifice basal du pénis circulaire, la base fermée du côté dorsal.
Style droit multisétulé, le gauche avec une seule soie terminale ou
sans soies (fig. 109 a b). (Gen. Barypus DEJ., Mecodema BL., Bmlieo
G.·1s*r. et nombreux autres) (Amérique du Sud, Australie et Nou-
velle-Zélandej ..................... [Subfam. Bürypitne, nov.]
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.-   ::~· T  ( \   . l`
-.._ I] _ .  ·.
c. ‘. _ \
Fig. 109. Organes eopulateurs des Bmscidae. — a., organe copulateur du Cardfoph-
lholmus cfivinoides Gurrr. (Borypiiae}, du Ghili. -——— b., sommet du style droit du mème.
-—- 0., organe copulateur de Greobius Eydouxî Guen. (Crcobîffac), du Chili, (>< 18).
-—— Orifice basal du pénis ouvert du côté dorsalentre deuxlobes symé—
triqucs et égaux . .......................................... 2 .
2. Lobes très grands, l’orifice basal s’étcndant loin sur la face dor- _
sale ; un seul style sétifère (fig. 109 c) (Gen. Creobius Guér., Prome-
coderus DEJ.] (Amérique du Sud et Australie )(1) ..............
................................... [Subfam. Creobitae, nov.]
I. A cette sous-famille appartiennent les genres paléarctiques Miscodera Escrm.,
Broscosoma Ros., Broscodes G. Bo 1.., relîctes arctiques ou alpins.

288 coLÉoPTÈaEs CARABIQUES
— Lobes très petits, l’orifice basal à peine échancré au côté dorsal,
les deux styles sétifères ........... (p. 289) Subfam. B1‘0SCit3·B, nov.
Caractères larvaires. — Les seuls types larvaires connus appartiennent à
la sous—fami1le Broscitae.
La larve du Broscus cephalotes L. (fig. 110) est entièrement conforme à
la diagnose du type larvaire des Slylifera donnée plus haut (p. 284). Elle se
distingue toutefois de celles des Trechidae par quelques caractères secon-
daires.
La tête est particulièrement courte et transverse, avec les tempes bom-
bées (fig. 110 a), le nasal tronqué, non denticulé. Suture frontale coudée, la
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Fig. 110. Caractères larvaires des Broscidac : B. cephaloles L. (d’après J.—C. ScH1ôDrE).
— a., tête et pronotum. — b., maxille gauche, face ventrale. ~— c., pièces labiales.
face ventrale. — d., patte intermédiaire droite. — e., urogomphes.
coronale tres courte. Antennes assez grèles, à premier article nettement plus
long que le 26 (pas plus long chez les Trechidae). Mandibules longues, à
pointes aplaties et un peu lancéolées (Hg. 110 a). Maxilles à 26 article du
lobe interne bien plus court que le premier. Dernier article des palpes très
petit, bien plus court que le précédent (fig. 110 b, c). Prémentum subcarré,
pourvu de soies nombreuses sur les cotés ; la ligula bisétulée (fig. 110 c).
Tergites peu développés, non rebordés latéralement. Pattes courtes et
grèles, peu épineuses, les tibias inermes ; un seul ongle (fig. 110 d). Uro-
gomphes immobiles, non segmentés, avec 3 ou 4 nodosités sétifères.
ll est probable que des différences notables se présenteront entre les larves
des différents genres des Broscidae. On connaît celle de l’Aœ0nya Championi
ANDR., de l’Himalaya (Brosciiae), décrite par J. C. M. GARDNER (Ind.
For. Rec., XVI, iv, 1931, pl. 1); elle a tous les caractères de la larve de
Broscus, mais ses maxilles portent un lobe interne sous forme de tubercule
chitineux, non sétifere.

BRosc1DAE 289
Subfam. BROSGITAE, nov.
Espèces de coloration noire (1) ; la soie mandibulaire toujours présente.
Antennes pubescentes à partir du 46 article. Yeux non échancrés. Élytres
sans soies discales, la série ombiliquée formée de fouets en nombre infé-
rieur à 12 (2); les épipleures simples. Protibias non palmés. Protarse mâle
avec les premiers articles dilatés et uniformément feutrés en dessous.
En plus du genre Broscus, la sous-famille comprend encore Craspedon-
tus SCHAUM (Japon), Chaelobroscus A. SEM. (Cachemire), Axonya ANDR.
(Himalaya). '
32. Gen. BROSCUS PANzE1>.
Broscus PANZER, 1813, Index Ent., 62 ; type : cephaloles L. — PUTzEYs,
1868, Stett. ent. Ztg., XXIX, 305.
Fig. 26, 110, 111. — Grande taille (17 à 25 mm.) ; les téguments lisses.
Allongé et convexe. Tête grosse et épaisse, à cou épais, les yeux petits.
Labre rectangulaire. Antennes fines et courtes; pubescentes à partir du
sommet du 46 article. Mandibules saillantes. Palpes à dernier article tron-
qué à l’apex ; les palpes labiaux dichètes. Dent labiale simple et peu
saillante.
Pronotum rétréci à la base, assez convexe, à gouttière marginale très
étroite ; deux soies marginales, la postérieure bien avant l’angle posté-
rieur, avant la sinuosité des côtés. Élytres allongés, subparallèles, les
épaules très arrondies, la gouttière marginale effacée à l’épaule, invisible
de haut dans toute sa partie antérieure. Pas de striole basale ni de strie
récurrente apicale. Pas de soies discales, mais une`soie apicale bien déve-
loppée. Série ombiliquée de 5 —|— 5 fouets ; un gros fouet basal sur la 28 strie.
Pattes robustes ; protarses mâles avec les trois premiers articles dilatés.
Le genre renferme une douzaine d’espèces dans la région paléarctique ;
quelques—unes sont endémiques dans les îles Atlantides.
1. Broscus cephalotes L1NNÉ, 1758, Syst. Nat., 108 éd., 414. — FA11>.M.».11zE
et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr., 1, 116. —vulgaris DEJEAN, 1828,
Spec. III, 428.
Fig. 111. — Long. 17 à 22 mm, —Noir peu brillant, tête et pronotum
finement ponctués. Élytres environ trois fois et demie aussi longs que
larges, leur plus grande largeur après le milieu, la partie apicale atté-
nuée; stries très finement ponctuées, superficielles, les interstries rigou-
reusement plans. Pièces sternales ponctuées. Ailé.
1. Les espèces des lignées gondwaniennes, surtout les Creobitae sont généralement
de couleur métallique, rouge cuivreux ou vert.
2. La série ombiliquée est encore plus spécialisée chez les Creobitae, réduite à un
très petit nombre de gros fouets.
JEANNE:. 19

290 coLÉoP*rÈnEs cixnaniouns
Organe copulateur (fig. 111 c) ; le style gauche bien plus court que le
droit.
Majeure partie de la France. Très commun dans les dunes du littoral
septentrional et occidental. Manque dans les Alpes et la région méditerra-
néenne, sauf dans la vallée de 1’Aude.
Europe septentrionale et moyenne. Iles Britanniques.
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Fig. 111. Gen. Broscus PANz. : B. cephaloies L., des Landes. — a., mâle, >< 5. — b.,
tête, de profil. — c., organe copulateur, >< 16.
XII. Fam. PSYDRIDAE LE CoNTE, sensu laio
LE CoNTE. (1861, Class. Col. N. Am., I, 30) est le premier qui ait réuni
les deux genres Psydrus et Nomius dans un groupe qu’il a nommé Psydri
et placé dans s tribu Broscini. Il n’est donc pas douteux que la priorité
lui soit acquise et qu’il faille dénommer Psydridae cette famille qui cor-
I respond aux Nomiini de Th, S1.oANE (1923, Trans. ent. Soc. Land., 234),
placés par lui auprès des Ptérostichides, mais que Fr. van EMDEN, avec
juste raison, a incorporés à ses « Harpalinae piliferae », c’est—à—dire aux
Siylifera.
Insectes de facies variable. Deux soies frontales, parfois une seule (Psy-

PSYDRIDAE 291
drus, Melaenus), la postérieure manquant (1). Soie mandibulaire présente
généralement ; elle fait toutefois défaut chez Psydrus. Dernier article des
palpes fusiforme, aussi long ou plus long que l’avant-dernier, générale-
ment tronqué au sommet. Languette bisétulée, sans petites soies latérales ;
paraglosses bien développés, membraneux.
Pronotum avec des soies. Élytres ordinairement sans rebord basal con-
tinu, sans carène apicale, la striole basale, lorsqu’elle existe, située entre
la racine de la 1*6 strie et l’écusson. Huitième strie brusquement écartée
de la gouttière marginale après le 36 fouet de la série ombiliquée (sauf chez
»N0mius). Série ombiliquée formée d’une rangée continue de fouets au
nombre d’une douzaine, les trois premiers le long de la gouttière subhumé—
rale, les autres le long de la 86 strie. Épipleures toujours tordus à leur extré-
mité, laissant voir une carène radiale interne.
Tarses glabres ou pubescents en dessus (pubescents chez Nomius).
Protarse mâle généralement simple, non dilaté, sans revêtement ventral
et par conséquent semblable à celui de la femelle.
Organe copulateur avec des styles généralement sétifères, allongés.
Les soies occupent parfois tout le bord ventral du style, comme chez les
Broscidae, mais elles se spécialisent et sont le plus souvent réduites à
quelques—unes sur l’extrémité apicale ; des espèces en sont même com-
plètement dépourvues. Orifice basal du pénis variable selon les groupes.
Le type larvaire des Psydridae est inconnu.
La famille sera subdivisée en trois sous-familles, toutes trois apparte-
nant à la faune gondwanienne australo-sudaméricaine.
TABLEAU DES SOUS—FAMILLES
1 . Tous les tarses dilatés, avec le 4** article bilobé. Facies des Lébiides
(Australie) (2) ........................ [Subfam. Amblytelitael.
— Tous les tarses simples, les protarses semblables dans les deux sexes. 2.
2. Bulbe basal du pénis clos, l’orifice basal sans lobes. Styles lamel-
leux, peu atténués, à soies très fines et dilliciles à voir. Facies de
grands Tréchides (‘) .................. [Subfam. Ttopîdopteritàel.
— Bulbe basal du pénis ouvert, l’orifice basal flanqué de deux lobes
symétriques (fig. 112   Styles lamelleux, atténués au sommet et
sétifères .......................... (p. 292). Subfam. Psydritüe.
1. Il ne peut y avoir aucune confusion avec les Broscidae, qui n’ont qu’une soie
frontale, la postérieure. La soie des Broscidae est au niveau du bord postérieur de l’œil;
celle des Psydridae a une seule soie, au niveau du bord antérieur. -
2. Amblytelina F. VAN EMDEN (1926, Ent. Bl., XXXII, 51).
3. Les Tropidopierides Th. SLOANE (1898, Proc. Linn. Soc. N.S. Wales, XXIII, 470)
groupaient les Tropidopïerzzs et Mecyclothoraaz. La s0us—famille ici décrite réunit le genre
sudaméricain Tropidopterus SOL. à divers genres australiens : Teraphis CAST., Rhaebo-
leslcs SL., Pterogmus SL., ou néozélandais : Terastethus SHARP.
Elle ne comprend pas les Alecyclothorax qui seront placés près des Pogonus parmi les
Trechidae.

292 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subfam. PSYDRITAE, s. str.
TABLEAU DES TR1BUs _
1. Huitième strie de l’élytre confondue avec la gouttière marginale.
Tarses pubescents en dessus. Styles longs et larges, subégaux. . .
..................................... (p. 292). Trib. Psydrini.
-—- Huitième strie brusquement écartée de la gouttière après le 36 fouet. 2.
2. Élytres rebordés à la base. Dernier article des palpes non dilaté ni
largement tronqué au sommet. Styles à soies très réduites (1) ....
....................................... (Trib. Melisoderini].
—— Élytres sans rebord basal. Dernier article des palpes dilaté et large-
ment tronqué au sommet. Styles à soies nombreuses .......... 3.
3. Une seule soie frontale. Palpes et tarses pubescents. Organe copu-
lateur peu chitinisé, l’apex du pénis incomplet ; styles longs et
égaux (2) .................................. (Trib. Melaenini].
—— Deux soies frontales. Palpes et tarses glabres. Organe copulateur
normal, les styles raccourcis, inégaux, atténués en pointe et gar-
nis de nombreux cils (3) ...................... (Trib. Meonîdinij.
Trib. PSYDRINI LE CONTE, 1861
Cette tribu, ainsi comprise, réunit les genres Nomius CAsT. de l’Europe
tyrrhénienne et de l’Amérique du Nord, Laccocenus SLOANE, del’Austra-
lie, Psydrus LE C., de l’Amérique du Nord. Ce dernier genre était consi-
déré, depuis G.—H. HORN (l881),comme constituant à lui seul une tribu
distincte, a cause de la perte de sa soie mandibulaire ; mais Fr. VAN EMDEN
(1936) a très justement démontré son étroite parenté avec le Nomius
pygmaeus, Quant au Laccocenus ambiguus SL., il ne diffère vraiment
du Nomius que parce que ses élytres sont tout à fait lisses, sans stries.
Il faut ajouter que, d’après F. VAN EMDEN, le cavernicole nord—améri—
cain Horologion spcokoiies VALENTINE, provisoirement placé par son au-
teur parmi les Trechidae, serait en réalité proche du Psydrus.
La distribution géographique des Psydrini est remarquable. ll semble
que les souches soient originaires de l’Australie et aient atteint le massif
tyrrhénien à la fin du Crétacé, comme bien d’autres groupes gondwaniens
qui ont colonisé la région méditerranéenne. De la Tyrrhénide, ces Psy-
drini (Nomius) ont atteintl’Amérique du Nord pendant le Nurnmulitique.
Le seul genre représenté en France est le suivant :
1, Melisoderini, sensu nov., avec le seul genre Melisodcra vVESTW.,d8 l’Austra1ie.
g 2. Mclacnini EMDEN (1936) : un seul genre, Mclaenus DEJ., répandu dans l’Inde et
la Haute-Egypte.
3. Meonidini EMDEN (1936) : un seul genre, Meonis CAsT., de l’Au5tra1ie. Fr. VAN
EMDEN y joint Bembidiomorphum CHAMP., également australien, qui se placera sans
doute plutot parmi les Tropidopteriiae.

NoM1Us 293
33. Gen. NOMIUS CASTELNAU
Nomius CASTELNAU, 1834, Ét. ent., 144 ; type : graecus CAST. —-BEDEL, _
1881, Fne Bass. Seine, I, 42. —— G.—H. HORN, 1881, Trans. Am. ent.
Soc., IX, 129. — Haplochile LE C·oNrE,1850, Agassiz, Lake Sup.,
204 ; type : pygmaeus DEJ.
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1 .
Fig. 112. Gen. Nomius CAST. : N. pygmacus DEJ., de Fontainebleau. — a., mâle,
X 10. — b., palpe maxillaire droit, face ventrale. —- c., palpe labial, X 45. ——— d.,
sommet de 1’élytre droit, de profil. —— e., sommet du protibia droit, face ventrale. ——
f., organe copulateur, >< 45.- g.], sommet du pénis, face droite.
Fig. 112. — Forme allongée, étroite, subcylindrique. Tête robuste, à
yeux peu saillants, le vertex très largement bombé et convexe. Antennes
insérées sous un rebord du front, courtes et moniliformes, l’article 2 très
court, le 3 à peu près aussi long que les deux premiers, les articles apicaux
à peine plus longs que larges ; articles pubescents dès la base. Mandibules
peu saillantes. Palpes robustes, leur dernier article (fig. 112 b, c) grand,
oblong, largement tronqué au sommet, finement pubescent ; le dernier
article des palpes maxillaires deux fois aussi long que l’avant—dernier.
Palpes labiaux dichètes. Paraglosses longs. Labium sans dent médiane.
Pronotum cordiforme, transverse, les angles antérieurs saillants, les
postérieurs obtus mais vifs et précédés d’un denticule ; base saillante ;
pas de fossettes basales. Deux soies antérieures, une postérieure. Élytres

294 coLÉo1>rÈ11s cAnAB1gUEs
longs et étroits, aplanis à la suture, les angles huméraux très saillants, le
bord basal perpendiculaire a la ligne médiane. Stries fines et ponctuées.
Pas de striole basale. Pas de soies discales.
- Pattes courtes, les mésotibias et métatibias densément ciliés sur le
bord externe. Protarses simples.
Organe copulateur (fig. 112 f,g) très aplati et comprimé latéralement,
comme écrasé. Les deux lobes de la base bien développés et subégaux.
Styles très plats, ciliés sur le bord ventral et apieal.
Genre peu différent de Psydrus LE C. par l’ensemble de ses caractères ;
les yeux sont moins saillants, les élytres sont plus convexes, le front du
Nomius est très largement bombé et presque lisse, alors qu’il est de forme
normale et ponctué chez Psydrus. L’organe copulateur de ce dernier n’est
pas aplati comme celui du Nomius, mais présente une conformation ana-
logue de l’orifiee basal et des styles.
1. Nomius pygmaeus DEJEAN, 1831, Spec. V, 512 (Mario) ; type : Amé-
rique du Nord. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 146. —- graecus
CAsTELNAU, 1834, Ét. ent., 145 ; type : Grèce.
Fig. 112. —Long. 7 à 8 mm. Ailé. Glabre et très luisant, entièrement
d’un brun de poix brillant. Front très large et très bombé, ponctué dans
les sillons frontaux et sur une large impression transverse en arrière des
yeux. Pronotum transverse, sa base guère plus étroite que le bord
antérieur. Élytres longs, plus larges que le pronotum et environ quatre fois
aussi longs que larges ; épipleures tordus (fig. 112 d).
Organe copulateur (fig. 112 f, g) à partie apicale très largement dilatée,
l’apex largement arrondi, comprimé, tranchant dans le plan sagittal.
Erratique et très rare en France : Fontainebleau (un ex. pris au vol, près
de la gare, par FALLOU en 1864, un deuxième exemplaire trouvé en brossant
des hêtres dans la Tillaie, par A. JABLOKOV, le 10 juin 1935, temps orageux).
Pyrénées : entrée de la grotte de 1’Espagne, a Saleieh, Haute-Garonne, un
individu sous une pierre (Er1LERs). Aussi en Corse, à Vizzavona, deux indi-
vidus (M. MA1NDR0N).
Le Nomius habite l’Amérique du Nord, depuis le Lac Supérieur jusqu’en
Californie ; il est d’autre part connu de divers points de la région méditer-
ranéenne : Maroc, Corse et Sardaigne, Bosnie, Grèce, Talysch (région au
S.-O. de la mer Caspienne).
Dans l’Amérique du Nord, il a été parfois signalé comme volant en très
grand nombre le soir après un orage, et pénétrant dans les maisons, attiré
par les lumières. L’odeur infecte qu’il répand (comparable à celle qu’exhalent
les Chrysopa), a pu dans certains cas rendre des villages inhabitables et
causer leur évacuation. Un Nomius tombé par accident dans un silo a pu
rendre tout un stock de farine impropre à la consommation. Et cette « peste »
américaine est une des plus grandes raretés de la faune française !

TRECHIDAE 295
XIII. Fam. TRECHIDAE BONELLI, 1810
C’est la famille que j’ai définie en 1925 sous le nom de Bembidiilae,
groupant les Trechus, Merizodus et Bembidion (Arch. Zool. exp., 64, 1925,
54). J ’y ajoute ici les Pogonus. J ’avais suivi la majorité des auteurs en
adoptant le nom de Bembidiidae ; mais la 6<= division du tableau synop-
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Fig. 113. Caractères larvaires des Trechitac: Trechus quadristriatus SCI-IRANK, du
Danemark. — a., avant-corps. — b., nasal. — c., rnxille gauche, face ventrale. —
d., pièces labiales, face ventrale. »- e., patte intermédiaire droite. — f., urogomphes.
tique de BONELLI :«Stirps 6*; Trechii », fondée pour les Trechus, ala prio-
rité sur Bcmbidiidae STEPHENS (1827).
Les Trechidae diffèrent des Broscidae d’abord par la présence de deux
soies frontales. Ce sont d'autre part des Carabiques de petite taille, alors
que les Broscides sont beaucoup plus grands.
Taille inférieure à 10 mm. Deux soies frontales ; soie mandibulaire pré-
sente. Palpes à dernier article variable. Labium à lobe saillant, denté au
milieu de son échancrure ; languette sétifère, avec des paraglosses membra-
neux et ciliés. Palpes labiaux dichètes, rarement polychètes.

296 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
Pronotum plus ou moins cordiforme, avec des soies marginales. Scu-
tellum visible. Élytres à 8 stries, le plus souvent une striole basale entre
la lm strie et l’écusson ; une carène apicale plus ou moins nette à la termi-
naison du champ radial ; la série ombiliquée des fouets, nombreux chez
les Pogoniiae, se spécialise et se fixe à 8, parfois 9 chez les autres sous-
familles : 4 fouets huméraux, 4 ou 5 apicaux.
Hanches postérieures contiguës. Protarses mâles avec les deux premiers
articles dilatés et dentés en dedans, garnis en dessous d’une seule rangée
de grandes phanères à large pavillon sur la moitié dilatée (fig. 24 b).
Organe copulateur variable dans la forme de son orifice basal ;mais les
styles sont toujours allongés, atténués au sommet, non dilatés à la base,
généralement subégaux (Trechiiae), toujours terminés par un pinceau de
3 ou 4 soies, rarement plus.
Caractères larvaîres (fig. 113, 114, 115). —- On connaît les types larvaires
de tous les divers groupes de Trechidae. Les différences entre eux portent
surtout sur le nombre des articles des palpes et la forme du nasal.
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Fig. 114. Caractères larvaires des Bembidiitac : Cillenus laîeralis, de Roscoff. —— a.,
avant—corps. — b., stemmates du côté gauche.- c., maxille gauche, face ventrale. —
d., pièces labiales, face ventrale. ——— e., nasal. — f., patte intermédiaire droite. —
g., ongle. — h., urogomphes.

TRECHIDAE 297
Larves peu sclérifiées, la tête rougeâtre, le reste du corps non coloré, les
urogomphes immobiles, non segmentés,arqués et munis de 2 ou 3 nodosités
sétifères au plus. Articulation dorsale de la mandibule libre, non cachée
sous le bord de 1’épistome.
Tête plus longue que large, sans rétrécissement collaire, la suture fron-
tale à branches coudées, la suture coronale longue, occupant environ le quart
de la longueur de la tête ; nasal plus ou moins saillant et denticulé. Antennes
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Fig. 115. Caractères larvaires des Pogonitac : Pogonus luridipcnnis, de l’île d*·Yeu.
— cz., avant-corps. — b., stemmates du côté gauche. -— c., nasal. ~— d., maxille
gauche, face ventrale.—· e., pièces labiales, face ventrale. — f., patte intermédiaire
gauche.- g., urogomphes.
insérées dorsalement (fig. 113 a), leur premier article pas plus long que le 2°.
Mandibules etïilées, à rétinacle simple. Maxilles à stipe grêle et long, sans
lobe interne, le lobe externe à 2** article relativement allongé. Prémentum
subcarré, avec des soies nombreuses sur ses bords, la ligula bisétulée.
Tergites non rebordés latéralement, d’ailleurs très peu distincts. Pattes
grêles, les tibias longs et inermes ; un seul ongle (1).
1. Les larves à 2 ongles attribuées par F. van EMDEN (Suppl. cnt., VIII, 1919, 20)
aux genres Tachyta, Trechus et Bembidion, sont certainement mal identifiés.

298 coLÉor'rÈ1=xEs CARABIQUES
Ce type larvaire est assez constant. Il est parfois modifié par l’évolution
souterraine de bon nombre d’espèces, chez lesquelles les parties du corps
s’a1longent et les yeux disparaissent. Il n’existe d’ailleurs pas de corrélation
absolue entre ces Caractères évolutifs chez la larve et chez l’imago, des espèces
anophthalmes à l’état d’imago ayant tantôt des larves aveugles, tantôt des
larves oculées.
Il semble,d’autre part,que les larves des diverses tribus des Trechidae puis-
sent être caractérisées de la façon suivante 2
1 . Tempes non renflées. Premier article de l’antenne aussi long que le
deuxième. Deuxième article du lobe externe de la maxille bien plus
long que le premier (fig. 113 c) ............................... 2.
—— Tempes bombées. Premier article de l’antenne plus court que le
deuxième. Deuxième article du lobe externe de la maxille pas plus
long que le premier. Côte du tentorium toujours transversalement
dirigée en ded_ans (fig. 114 a et 115 a) .......................... 3.
2. Côte du tentorium oblique en arrière, non infléchic en dedans (fig.
113 a). Uropode sans lobes évaginables armés de crochets ........
...................................... . .... Subfam. Trechitae.
a. Nasal arrondi et denticulé. ................................. b .
— Nasal trilobé, le lobe médian denticulé ...................... c.
b. Palpes maxillaires de 5, labiaux de 2 articles (Aepopsis) .......
............................................. Trib. Aepini.
—— Palpes maxillaires de 5, labiaux de 4 articles (lberolrechus) ......
...................................... Trib. Homaloderini.
c. Palpes maxillaires de 4, labiaux de 2 articles (Amblystogenium).
.......... · ................................ Trib. Trechodini.
—— Palpes maxillaires de 5, labiaux de 2 articles (Perileptus) ......
.................... . ...,......... . ,....... Trib. Perilepiini.
-— Palpes maxillaires de 5, labiaux de 4 articles (Trechus, Duvalius,
Speoirechus, etc.) .............................. Trib. Trechini.
— Côte du tentorium transversalement dirigée en dedans. Uropode
avec deux lobes évaginables armés de crochets (JEANNEL, Crois.
Bougainville, Mem. Mus. XIV, 1940, 95) .... . [Subfam. Merizoditae].
3. Deuxième article du lobe externe de la maxille à peu près aussi long
que le premier (fig. 114 c). Suture coronale plus longue, la frontale
anguleuse (fig. 114 a). N asal transversalement tronqué et tuberculé
(fig. 114 0) ; palpes maxillaires de 4, labiaux de 2 articles. (Cillenus,
Bembidion) ................................. Subfam. Bembidütae.
— Deuxième article du lobe externe de la maxille nettement plus court
que le premier (fig. 115 d). Suture coronale courte, la frontale à peine
sinueuse (üg. 115 a). Nasal transversalement tronqué et denticulé
(fig. 115 r) : palpes maxillaires de 4, labiaux de îlarticles (Pogonu.s}_
....................... . .................... Subfam. Pogonitae.
Les Trechidae seront groupés dans cinq sous-familles. L’une d’elles,
Merizodiiae, est un groupe subantarctique à distribution australo—sud—
américaine (JEANNEL, Crois. Bougainville, Mem. Mus., XIV, 1940, 92).
Les sous—familles Trechiiae et Bembidiilae sont répandues dans le monde
entier, leurs souches étant originaires du Gondwana. Quant aux Pogoniiae,
ils constituent une lignée paléarctique certainement apparentée à certaines
lignées des Bembidiilae.

TRECHIDAE 299
TABLEAU DES SOUS-FAMILLES
1 . Série ombiliquée formée de 8 à 9 fouets, 4 huméraux et 4 ou 5
apicaux. Base de l’élytre généralement non rebordée sur toute sa
` largeur. Dernier article des palpes maxillaires conique ou subulé.
Tarses pubescents en dessus ............................... 2.
— Série ombiliquée formée par une douzaine de fouets non séparés
en deux groupes. Base de l’élytre entièrement rebordée. Dernier
article des palpes maxillaires fusiforme, l’avant—dernier glabre ou
pubescent. Tarses glabres en dessus. .............,........... 4.
2 . Palpes maxillaires à avant—dernier article glabre ou presque glabre,
le dernier conique, à peu près de même longueur que l’avant-der-
nier   Sillons frontaux nets et profonds, rapprochés l’uI1 de
l’autre sur le vertex, arqués en dehors. Languette avec 2 grandes _
soies médianes et 2 ou 3 petites soies de chaque côté. Série ombi-
liquée de 4 —)— 4 fouets .............. (p. 299). Subfam. Trechitae.
— Palpes maxillaires à avant-dernier article renflé et pubescent. Sil-
lons frontaux mal limités, très écartés l’un de l’autre sur le vertex
et rapprochés des yeux. Languette avec 2 soies médianes et par-
fois une petite soie de chaque côté ......................... 3.
3 . Dernier article des palpes maxillaires conique, à peu près aussi
long que l’avant—dernier, et large à la base. Série ombiliquée de
4 -(- 5 fouets. (Australie, Nouvelle-Zélande, Amérique subantarc-
tique) ................................ [Subfam. Merizoditàel.
— Dernier article des palpes maxillaires très petit, en alène, bien
plus étroit que l’avant-dernier. Série ombiliquée de 4 + 4 0u—
4 -)- 5 fouets .................... (p. 400). Subfam. Bembidiitae.
4 . Pronotum à côtés très arrondis et très rétrécis à la base (faciès de
Bembidion à prothorax d’Olisihopus). Languette dichète ; pas de
paraglosses membraneux. Bulbe basal du pénis clos, sans lobes
(Mem. Mus., XIV, 100). (Région australienne et îles Hawaï). . .
................................. [Subfam. Mecyclothoracitae].
— Pronotum subcordiforme, à base large. Languette dichète, avec
des paraglosses membraneux, courts et larges. Orifice basal du pé-
nis déjeté à droite, de même structure que chez les Bembidiilac 2
un lobe gauche saillaut, lobe droit atrophié .................
................................. (p. 551). Subfam. Pogonitae.
Subfam. TREGHITAE, s. str.
JEANNEL, Monogr. Trechinae, L’Abeille, XXXII (1926) ; XXXIII (1927) ;
XXXV (1928) ; XXXIV (1930).
l. La forme et la longueur de cet article varie chez certains cavernicoles (Aphaenops),

300 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Noirs ou dépigmentés, jamais métalliques. Sillons frontaux très carac-
téristiques, permettant de reconnaître le groupe au premier coup d’oeil ;
ils sont rapprochés l’un de l’autre sur le vertex, arqués en dehors et sé-
parés des yeux par une large voussure. Chez les cavernicoles aphénopsiens,
les sillons sont incomplets; seule existe la partie antérieure, correspondant
à l’insertion des côtes du tentorium.
L’élytre porte une strie récurrente apicale, formée par le retour de la
strie suturale tantôt sur la terminaison de la 59 strie, tantôt sur celle de
la 39. Des soies discales sur le 39 interstrie, rarement aussi sur le 59. Trois
soies apicales en triangle 2 une préapicale dans le 39 interstrie, contre la
29 strie, une apicale sur le bord apical, une externe contre la carène api-
cale (fig. 135 c) ; ce triangle apical est caractéristique. Série ombiliquée
de 4 + 4 fouets, les fouets non agrégés chez les anciens cavernicoles.
J ’ai subdivisé la sous-famille en cinq tribus, dont quatre sont représen-
tées dans la faune francaise.
TABLEAU DES TRIBUS
A. Trechiiae irideniaii, c’est—à—dire avec une dent prémolaire aux
mandibules (fig. 8).
1. Dents des mandibules très aiguës. Pénis à bulbe basal clos ..... 2.
-— Dents des mandibules obtusos. Yeux toujours glabres ........ 3.
2. Palpes labiaux polychètes.Yeux pubescents. (p. 300). Trib. Perileptini.
— Palpes labiaux dichètes. Yeux glabres. . (p. 303). Trib. Aepinî.
3. Orifice basal du pénis ouvert entre deux lobes saillants et subé-
gaux (fig. 29 b) ...................... (p. 306). Trib. Trechodini.
— Orifice basal du pénis sans lobes séparés, le bulbe basal clos et
renflé (Australie, Amérique du Sud et monts Cautabriques). . .
- ........................................ [Trib. Homaloderini].
B. Trechiiae bidenlaii, c’est—à—dire sans dent prémolaire aux mandi-
bules. Orifice basal du pénis sans lobes, le bulbe basal clos et ren-
flé (fig. 29 a) ...................,...... p. 308). Trib. Trechini.
Trib. PERILEPTINI JEANNEL
Trechiiae iridcniaii à dents mandibulaires aiguës et très saillantes
(fig. 11'7 d), à yeux pubescents et palpes labiaux polychètes.
Taille très petite. Allongés et très déprimés, subparallèles. Sillons fron-
taux entiers, en coup de gouge (fig. 117 b) ; épistome avec un bourrelet
transverse, le labre en forme d’Y. Pronotum déprimé, rétréci à la base,
avec un sillon médian en coup de gouge, comme les sillons frontaux.
Élytres parallèles, sans carène apicale ni strie récurrente.
Groupe gondwanien, répandu sur tout le pourtour de l’océan Indien.
Les espèces sont nombreuses dans la région orientale et dans l’Afrique

PERILEPTUS 301
tropicale. Une espèce est largement répandue dans la région méditer-
ranéenne.
34. Gen. PERILEPTUS ScH.·wM
Pcrilepius SCHAUM, 1860, Naturg. Ins. D., I, 663 ; type : areolaius CREUT-
zER. ——JEANNEL, 1926, Mon. Trech., L’Ab. XXXII, 402. — Ochihe-
philus NIETNER, 1857.
Fig. 7, 10, 116, 117. — Forme étroite et allongée, parallèle et déprimée.
Ailés. Téguments pubescents. Tête robuste et déprimée, les yeux très con-
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Fig. 116, Gen. Perileptus SCIIAUM : P. areolatus GREUMER, de Silésie. — a., femelle,
>< 18. -— b., labre. —— c., pièces labiales, >< 110, -—- d., maxille gauche, face ventrale,
>< 110. — c., protibia et tarse droits du mâle.
vexes. Palpes maxillaires à avant-dernier article épais et allongé, le der-
nier très petit, grêle et cylindrique. Dix à douze soies sur le bord anté-
rieur du prébasilaire. Palpes labiaux polychètes (fig. 116 c). Antennes
longues et épaisses, atteignant le milieu des élytres.
Pronotum cordiforme, déprimé, à côtés peu arqués et gouttière margi-
nale très étroite. Disque plan, l’impression basale rugueuse. Élytres paral-
lèles et déprimés. Striole basale très courte, les stries très superficielles.
Pattes courtes, les protibias arqués, épaissis au sommet, sans sillon ex-
terne, le talon de l’organe pectiné vers le milieu de la longueur. Tarses
courts, le 4*% article avec une forte apophyse ventrale tendue sur l’ony-
chium (fig. 116 e). Protarse mâle avec les deux premiers articles dilatés.
Organe copulateur très petit, peu chitinisé. Bulbe basal fermé, la partie
apicale du pénis droite, sans apex différencié, ses parois membraneuses.

302 coLÉo1>'rÈnEs CARABIQUES
Styles courts et larges, armés de 4 soies. Pas de pièces chitineuses dans le
sac interne autres que deux petits nodules chitineux sur le cul-de-sac
basal. A
Les Perilepfus sont des insectes ripicoles, vivant au bord des eaux cou-
rantes, sur les plages de graviers, où ils se tiennent sous les pierres repo-
sant dans le sable mouillé. Les larves vivent avec l’imago.
Les espèces sont assez nombreuses, surtout dans la région orientale et
l’Afrique tropicale. Le P. areolaius peuple la région méditerranéenne.
Quelques espèces particulières se trouvent dans les îles Atlantides et celles
du Cap-Vert ; d’autres enfin ont été récemment découvertes dans les
Grandes Antilles et l’Amérique centrale.
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Fig. 117. Gen. Perileplus SCHAUM : P. areolaîus CHEUTZER, du Vernet. — a., sommet
de 1’é1ytre droit.- b., tête, >< 40.- c., organe copulateur, ><110.— d., mandibules ,
face dorsale.
1. Perileptus 3.1·e01a.t11s CREUTZEB, 1799, Ent. Vers., 115 ; type : Autriche.
—— JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab. XXX11, 409. —— depressus STEPHENs,
1828, lll. Brit. Ent. 11,3 ; type : Lancashire. —— aculicollis L.—DUFoUR,
1843, Exc. Ossau, 28 ; type : Pyrénées. -—— Var. apicalis PORTA, 1923,
Fna Col. It. 1, 114 ;type : Turin. —Var. niger HEYDEN, 1880, D. ent.
Zs., XXIV, 286 ; type : Asturies.
Fig. 116, 177. — Long. 2,6 à 2,8 mm. Noir de poix avec le disque de la
tête, la base du pronotum et une grande tache discale sur les élytres rou-
geâtres (forme typique), ou élytres pâles à sommet noirâtre (var. apicalis
PoR·r.4),0u encore entièrement noir avec les pattes pâles(var. niger HEYD.).
Tempes convexes, avec une partie antérieure parallèle en arrière des yeux
(fig. 117 b). Yeux peu saillants.

PEmLE1>'rUs 303
La forme convexe des tempes et la réduction des yeux distinguent cette
espèce de toutes celles de la région gondwanienne.
Organe copulateur court et peu chitinisé.
Toute la France, rare dans le nord et le nord—ouest. Corse.
Europe méditerranéenne et nord de l’Afrique. Le P. nigritulus WoLL., '
des îles Canaries, en est très voisin.
Trib. AEPINI JEANNE1.
Trechilae iridenlali à dents mandibulaires aiguës et très saillantes, les
yeux glabres, les palpes labiaux dichètes.
Très petite taille. Dépigmentés et aptères; les espèces de nos contrées
vivent dans la zone intercotidale sur les rivages de l’Océan.
Sillons frontaux de forme normale. Épistome sans bourrelet ; labre court
et transverse. Pronotum petit, rétréci à la base, sans impression basale
transverse. Élytres ovales, à lobe apical large.
Groupe représenté par deux genres antarctiques (Kenodaclylus BR.,
Temnoslega END.) de mœurs terrestres, puis par un genre chilien (Thalasso-
bius Soi,.) et deux genres paléarctiques, vivant dans la zone interc0ti—
dale des rivages de l’0céan (JEANNE1., 1940, Croisière du Bougainville,
Mém. Mus., XIV, 78.)
Les deux genres paléarctiques sont les suivants :
TABLEAU mas GENRES
1. Dernier article des palpes conique ; dent labiale simple. Strie ré-
currente apicale de l’élytre dirigée vers la terminaison de la 3° strie.
Glabre. Sommet des élytres atrophié, lobé ...................
.................................. (p. 303) 35. Gen. Aepopsis.
— Dernier article des palpes subcylindrique ; dent labiale bifide. Strie
récurrente de l’élytre dirigée vers la terminaison de la 5e strie.
Pubescent. Sommet des élytres normal. . (p. 305). 36, Gen. Aepus.
35. Gen. AEPOPSIS JEANNEL
Aepopsis JEANNEL, 1922, Ann. Fr., 1921, 168 ; type : Robini LAB. —
JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab., XXXII, 452. _ ·
Fig. 8, 9, 118. — Petite taille (2,5 mm.), Testacé pâle, les téguments
glabres et brillants. Tête très grosse, arrondie, déprimée, les yeux petits
et peu saillants, les tempes très développées, trois fois aussi longues que
les yeux. Antennes longues et épaisses. Palpes maxillairesà avant—dernier
article court et épais, le dernier conique. Deux soies seulement sur les
côtés du prébasilaire. Dent labiale simple (fig. 118 c).
Pronotum très rétréci à la base, ses côtés presque droits, non sinués en
arrière, les angles postérieurs presque droits, la base rectiligne ; pas de

304 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
fossettes basales. Élytres à épaules très effacées (aptérisme très ancien),
le bord apical aminci, arrondi, sans angle sutural. Pas de carène apicale.
Pas de striole basale. L’abdomen dépasse le sommet de l’élytre, les deux
ou trois derniers segments dorsaux libres.
Pattes courtes. Protibias arqués et épais, sans sillon externe, pubes—
cents ; le talon de l’organe péctiné vers le milieu du bord interne. Tarses
courts, le 48 article avec une très grande apophyse ventrale en forme
d’épine, tendue sous l’onychium. Protarse mâle avec les deux premiers
articles épaissis mais non dentés.
Chétotaxie normale. Deux soies discales sur la 36 strie ; deux apicales
en position normale. Série ombiliquée bien agrégée.
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Fig. 118. —— Gen. Acpopsis JEANN. : A. Robini LAB., de Brest. — a., mâle, >< 18. — b.,
maxille gauche, face ventrale. — c., pièces labiales. — d., organe copulateur, >< 80.
— e., protibia et tarse droits.
Organe copulateur très grand, arqué. Partie apicale du pénis déversée
vers la gauche ; apex arrondi, mousse. Sac interne avec un gros paquet
d’épines allongées dans la région apicale. Styles armés de 4 soies.
Ce genre ne renferme qu’une seule espèce.
1. Aepopsis Robini LABoULBÈNE, 1849, Ann. Fr., 35 ; type : Dieppe. —
JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab. XXXII, 454.
Fig. 118. -— Long. 2,5 mm. Bien reconnaissable à la forme des élytres
et à son aspect brillant. Sillons frontaux complets, les tempes pubescentes.
Organe copulateur (fig. 118 e) fortement coudé au tiers basal. L’apex
mousse et droit. Épines du sac interne nombreuses et très chitinisées.
Côtes rocheuses de la Manche et de 1’©céan, depuis Dieppe jusqu’a 1’île
de Ré.

Aarorsis 305
Aussi sur les côtes britanniques, et sur celles de l’Espagnc et du Maroc,
à Tanger. »
Sous les grosses pierres et dans les fentes des rochers recouverts par la
mer à marée haute, en compagnie des Aepophilus, de Diptères, d’Acariens,
de Myriapodes, etc., et d’Animaux marins.
La larve vit avec 1’imago ; elle a été observée maintes fois e décrite par
C. BOLIVAR (1923, Bol. Soc. esp. Hist. nat., XXII, 456).
LE MAsNE (1938, Bull. Soc. zool. Fr., LXIII, 68) a observé l’A. Robini et
étudié la résistance de ce Coléoptère à l’immersion. L’habitat des larves,
nymphes et imagos est constitué par des fentes étroites et dont les bords
sont souvent colmatés par des algues calcaires. Ces fentes, situées dans la
zone des Fucus, sont remplies d’un sable fin humide. La nymphe est cou-
chée sur le dos dans une logette creusée dans ce sable. L’évolution nym-
phale dure environ deux semaines.
Les nymphes ne résistent pas à une immersion, même de courte durée.
Dans les fentes, quoique submergées deux fois par jour par les marées, elles
restent perpétuellement en milieu aérien.
36. Gen. AEPUS SAMOUELLE
Aepus SAMOUELLE, 1819, Ent. Comp., 149 ; type : fulvescens SAM. =
'marinus STRôM. — JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab., XXXII, 462.
Fig. 119. —Petite taille (2,2 à 2,4 mm.), Testacé pâle mat, les tégu—
ments ponctués et pubescents, fortement alutacés. Tête arrondie, pas plus
large que le pronotum, les tempes très développées, convexes et pubes-
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` Fig. 119. Gen. Aepus SAM. : A. marinus STRGM., de Barfleur. — a., mâle, >< 18.-
b., maxille gauche, face ventrale. —— c., pièces labiales. ——- d., protibia droit. — e.
organe copulateur, X 80.
centes ; yeux très petits. Antennes longues et épaisses. Palpes maxillaires
à avant—dernier article renflé, le dernier grêle et subcylindrique. Deux
soies seulement sur le prébasilaire. Dent labiale bifide (fig. 119 c).
JEANNEL 20

306 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Pronotum bien rétréci à la base, ses angles postérieurs droits, les côtés
légèrement sinués en arrière. Pas d’impression basale ni de fossettes ba-
sales ; gouttière marginale étroite ; disque aplani, le sillon médian fin, en
coup de gouge, comme chez les Perileplus. Élytres allongés, subparallèles,
à épaules arrondies mais accusées, lobe apical non atrophié, carène apicale
nette. Pas de striole basale. Stries très superficielles.
Pattes comme chez le précédent.
Chétotaxie semblable.
Organe copulateur proportionnellement plus petit que chez Aepopsis.
Même armature épineuse du sac interne.
Le genre comprend trois espèces vivant dans la zone intercotidale des
rivages de l’Océan. L’u11e d’elles occupe l’archipel de Madère (gracili-
cornis WOLL.), une autre les côtes de la Galice (gallaccus JEANN.), la
troisième est la suivante.
1. Aepus marinus SrRôM, 1788, Norsk. Selsk. Skr., II, 285 ; type : Bergen.
——— JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab., XXXII, 466. — fulvescens SA-
MoUELLE, 1819, Ent. Comp., 149 ; type : Devonshire.
Fig. 119. — Long. 2,2 à 2,4 mm. Très différent de l’Aep0psis Robini
par sa forme plus étroite, son aspect mat, sa pubescence, enfin par ses
élytres entiers, cachant le pygidium. Les yeux sont bien plus petits.
Organe copulateur arqué, le bulbe basal infléchi, la partie moyenne du
pénis étranglée, la partie apicale renflée ; apex en lame aplatie et forte-
ment retroussée du côté dorsal. Styles courts, armés de 4 soies dont deux
dirigées en haut, deux en bas.
Par places sur les côtes rocheuses du Calvados: Luc et Lion—sur—Mer ; de
la Manche : Barfleur, Tatihou ; du Finistère : Carantec, Roscoff, Foues-
nant. Sa présence sur les côtes sud de la Bretagne est douteuse.
Aussi sur les côtes des îles Britanniques et de la Norvège jusqu’à Bergen.
Comme l’Aep0psis, dans les fentes des rochers recouverts pendant la
marée haute, en compagnie des autres espèces de la faune intercotidale.
La larve a été décrite par Cogunmzr. (1850, Ann. Fr., 529).
Trib. TRECHODINI JEANNEL
Trechodini JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab. XXXII, 469. — Thalassophilini
Csixi, 1928, Col. Cat., pars 98, 233 (1).
Trechilae lrideniaii a dents mandibulaires obtuses (fig. 120 b). L’or-
gane copulateur, très différent de celui des autres tribus des Trechiiae,
comporte un pénis ouvert dorsalement, sans bulbe basal clos (fig. 120 e).
l. Le fait que Thalassophilus Won,. (1854) est plus ancien que Trechodes Bnscxe.
(1901) ne justifie aucunement le changement de nom de 1 tribu. Trechodes est un grand
genre gondwanien dont la validité n’est pas misc en doute.

THALASSOPHILUS 307 V
Taille moyenne. Téguments glabres et plus ou moins pigmentés. Yeux
glabres. Sillons frontaux complets. Palpes maxillaires à dernier article
conique ou cylindrique selon les genres; palpe labial à avant-dernier article
muni de 4 soies. Prébasilaire à soies nombreuses (de 6 a 12).
Pronotum de forme variable dans la tribu (pédonculé chez les Tre-
chodes). Élytres généralement rebordés à la base.
Groupe gondwanien, avec des genres nombreux et polymorphes dans la
région australienne. Trechodes est distribué sur le pourtour de l’océan
Indien. Un seul genre dans la région paléarctique.
37. Gen. THALASSOPHILUS WOLLASTON
Thalassophilus WOLLASTON, 1854, Ins. Mad., '71 ;type :Whiiei WOLL. —-
JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab., XXXII, 510.
Fig. 29, 120. —— Genre lucicole, caractérisé à première vue par la pré-
sence d’un bourrelet basal aux élytres et par la grande longueur des an- p
tennes qui égalent celles de bien des cavernicoles.
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Fig, 120. Gen. Thalassophilus WOLL. : Th. longicornis ST. —— a., mâle, >< 13. — b., man-
dibules, face dorsale. —— c., palpe maxillaire droit. — d., sommet de l’élytre gauche.
——- e.,organe copulateur, >< 55.
Glabre. Allongé, subparallèle et déprimé. Ailé. Tempes longues et con-
vexes ; épistome déprimé. Dernier article des palpes conique; dent labiale
entière, à peine incisée au sommet ; labium libre. Six soies sur le préba—
silaire.

308 c©LÉo1>*rÈ1>.Es c.»xaAB1gUEs
Pronotum de même forme que chez les Trechus, la base non lobée.
Elytres avec un bourrelet basal le long duquel la crosse de la gouttière
humérale se prolonge en dedans jusqu’à la strie suturale. Strie récurrente
apicale aboutissant à la terminaison de la 38 strie (fig. 120 d).
Protibias pubescents et sillonnés sur la face externe. Pas d’expansion
ventrale du 48 article des tarses.
Organe copulateur très grand, le pénis ouvert dorsalement, avec deux
lobes symétriques, aigus, à la base. Styles courts, armés de six soies.
Quelques grosses dents disséminées dans le sac interne, sur sa face dor-
sale.
Malgré leur nom les Thalassophilus ne sont pas des insectes marins.
Ils vivent au bord des eaux douces, dans les marais. Ils abondent souvent
dans les détritus d’inondation et se prennent parfois au vol.
1. Thalassophilus longicornis STURM, 1825, D. Ins. X/1,83 ;type : Autriche.
— JEANNEL, 1926, Mon., L’Ab., XXXII, 515. — liiioralis DEJEAN,
1831, Spec. V, 7 ; type : midi de la France.
Fig. 120. — Long. 3,8 à 4 mm. Tête volumineuse, les yeux petits, peu
saillants, nettement plus courts que les tempes. Antennes longues et
épaisses, atteignant le tiers apical des élytres, leurs articles moyens quatre
fois aussi longs que larges. Pronotum bien rétréci à la base. Testacé bril-
lant, avec la tête foncée, les pattes grêles.
Organe copulateur très grand, la base coudée et étranglée, la partie
apicale du pénis effilée et terminée par un crochet. Six grosses dents
courtes dans le sac interne.
Assez répandu dans le centre et le sud de la France ; rare dans le nord, où
il paraît localisé le long des grands cours d’eau. Corse.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Britanniques ; Asie mineure.
Paraît manquer en Espagne, où une forme cavernicole (Breuili JEANN.)
persiste cependant, près d’Alicante.
Trib. TRECHINI JEANNEL
Trechiiac bideniaii, c’est-a-dire sans dent prémolaire aux mandibules.
' Taille très variable. Téguments glabrcs ou pubescents. Yeux glabres.
Palpes maxillaires à dernier article conique ; 4 soies sur le palpe labial.
Prébasilaire ordinairement avec 6 soies.
Pronotum à base non pédonculée (sauf E. sccalis). Élytres sans rebord
basal. `
Organe copulateur à pénis clos dorsalement, bulbe basal fermé, l’ori—
fice basal rejeté sur la face ventrale. Sac interne avec une pièce copula-
trice dont la position varie d’après les lignées. Elle est latérale, placée
de champ sur la face droite du sac chez les plus anciennes lignées ( Trechus,

TRECHINI 309
Aphaenops, etc.) ; elle est située sur la face ventrale et par conséquent
symétrique chez les Duvalius, qui sont d’âge plus récent (fig. 121).
Groupe holarctique, renfermant des centaines d’espèces lucicoles et
souterraines.
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67/ é. C_ d
Fig. 121. Schéma de l’évo1ution de la pièce copulatrice. — A. et B., pièce copulatrice
placée de champ dans le sac interne (Trechus). —— C. et D., pièce copulatrice en posi-
tion ventrale (Duvalius).
TABLEAU DESI GENRES (1)
l . Tibias antérieurs absolument glabres sur leur face externe. Pièces
copulatrices .plus ou moins complexes, placées de champ dans le
sac interne ......................... (p. 311). 38. Gen. Trechus.
— Tibias antérieurs pubescents sur leur face antérieure, au moins sur
leur partie apicale . ........................................ 2.
2. Huit à douze soies sur le prébasilaire, y compris les soies angu-
laires. Strie récurrente continuée en avant par la 36 strie. Tégu·
ments pubescents ; labium soudé. Pièce copulatrice placée de
champ dans le sac interne ..... (p. 339). 39. Gen. Trechoblemus.
—- Six soies seulement sur le prébasilaire. Strie récurrente continuée
en avant par la terminaison de la 59 strie .................... 3.
3 . Pièce copulatrice placée de champ dans le sac interne, adossée à sa
face droite, son extrémité toujours simple .................. 4.
— Pièce copulatrice en position ventrale, symétrique, à sommet
simple ou bifide ........................................... 7.
4. Des yeux pigmentés, normalement développés. Insectes testacés,
1. Chez tous les Trechini de France, il existe des soies discales sur la 3* strie et les
protarses des mâles ont deux articles dilatés et dentés en dedans.

310 coLEor>rEnEs CARABIQUES
avec une large fascie bleuâtre sur les élytres .................
.............................. (p. 340). 40. Gen. Lasiotrechus.
— Pas d’yeux pigmentés ............... . ...................... 5.
5. Dent labiale bifide. Téguments glabres. Sillons frontaux com-
plets. Groupe huméral de la série ombiliquée presque agrégé, le
19f fouet écarté légèrement de la gouttière, les trois autres contre
la gouttière et équidistants ...... (p. 375). 43. Gen. Speotrechus.
—— Dent labiale simple. Groupe huméral de la série ombiliquée non
agrégé, les 39 et 49 fouets écartés en dedans de la gouttière .... 6.
6. Sillons frontaux complets. Espèces endogées. ..................
................................. (p. 342). 41. Gen. Geotrechus.
— Sillons frontaux incomplets. Forme très grêle ; espèces caverni-
coles ou phréatiques ............ (p. 252). 42. Gen. Aphaenops.
7. Sillons frontaux complets (incomplets dans le sous—genre Trechop-
sis),49 fouet de la série ombiliquée à la même distance du 39 que
celui-ci du 29. Espèces endogées ou cavernicoles .............
.................................. (p. 377). 44. Gen. Dl1v3li11S.
—- Sillons frontaux incomplets, espèces aphénopsiennes. 49 fouet
plus écarté du 39 que celui—ci du 29. Espèces phréatiques .....
............................ (p. 396). 45. Gen. Trichaphaenops.
DEUXIÈME TABLEAU DE DÉTERMINATION
NE FAISANT PAS ÉTAT DES cARAcTÈREs SEXUELS
10 Espèces oculées
1. Face antérieure du sommet des protibias glabre ...............
................................... (p. 311). 38. Gen. Trechus.
—— Face antérieure du sommet des protibias pubescente, au moins
avec quelques très petits poils près du bord apical ............ 2.
2. Strie récurrente apicale dirigée sur la fin de la 39 strie. Oculé et
ailé, les téguments pubescents .... (p. 339). 39. Gen. Ttechoblemlls.
— Strie récurrente apicale dirigée sur la fin de la 59 strie ......... 3.
3. Élytres pubescents, pronotum glabre. Ailé, les yeux très déve-
loppés; testacé, les élytres avec une large fascie bleuàtre .......
............................... (p. 340). 40. Gen. Lâsiotrechus.
—— Pronotum et élytres glabres. Aptères, les yeux réduits. Elytres
concolores ......................... (p. 377). 44. Gen. Duvalius.
20 Espèces d yeuœ alrophiés ou nuls
1. Espèces de type anophthalme, à sillons frontaux arqués et com-
plets . ............................. ( ...................... 2.
—— Espèces de type aphénopsien, à sillons frontaux incomplets, mem-
bres très grêles ............................................ 4.

'rniacuus 311
2. Groupe huméral de la série ombiliquée parfaitement agrégé, les
quatre fouets équidistants le long de la gouttière .............
.................................. (p. 377). 44. Gen. Duvalius.
— Groupe huméral non agrégé ............................... 3.
3. Premier fouet écarté de la gouttière, les trois suivants le long de la
gouttière et équidistants. Dent labiale bifide. ...............
................................ (p. 375). 43. Gen. Speotrechus.
—- Premier, 38 et 48 fouets écartés dela gouttière, le 48 plus éloigné
du 38 que celui—ci du 28. Dent labiale simple ................
................................ (p. 342). 41. Gen. Geotrechus.
4 . Premier fouet contre la gouttière, en avant du 28, le 48 très écarté
du 38. Dent labiale bifide ........ (p. 396). 45. Gen. Trichaphaenops.
—— Premier fouet reporté en dedans et en arrière, plus ou moins loin,
le 48 plus ou moins écarté du 38. Dent labiale simple .........
................................ (p. 352). 42. Gen. Aphaenops.
38. Gen. TRECHUS CLAIRVILLE
Trechus CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. II, 22 ; type : rubens CLAIRV., =
quadrisiriaius Scunmvx (J EANNEL, 1922, Ann. Fr., 1921, 170). —
JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 114. — Blemus STE1>HENs,
1827, Ill. Brit. Ent., I, 171 ; type 2 rubens F. —— Caloirechus WOLLAS—
TON, 1854, Ins. Mad., 64 ; type : nigrocrucialus WOLL·
Subgen. Epaphius STEPHENS, 1827, Ill. Brit. Ent. I, 175 ; type :
secalis PAYKULL.
Fig. 4, 16, 23, 24, 25, 122 à 134. — Espèces oculées, à sillons frontaux
complets. Ailées ou aptères. Téguments glabres, généralement pigmentés.
Palpes maxillaires à dernier article conique, aussi large à la base que l’a-
vant-dernier. Prébasilaire avec 6 soies, y compris les deux angulaires.
Pronotum transverse, plus ou moins cordiforme. Élytres à stries bien
tracées, la striole basale présente, entre le scutellum et la strie suturale ;
strie récurrente dirigée vers la terminaison de la 58 strie.
Protibias glabres sur la face antérieure, sillonnés ou non sur la face ex-
terne. Tarses longs et grêles. Protarse mâle avec deux articles dilatés et
dentés en dedans.
Organe copulateur à bulbe basal clos. Le sac interne avec une armature
différenciée, les pièces copulatrices placées de champ.
Genre holarctique, groupant de très nombreuses espèces, la plupart
orophiles et très localisées. Quelques—unes sont souterraines.
Les larves de diverses espèces sont connues : voir JEANNEL, Biosp. XLII
(Arch. Zool. exp., 59, 1920, 509) et Mon. Trechinae (L’Ab., XXXII, 1926,
375).

312 coLÉoPTE·REs cARAB1QUEs
TABLEAU DES Es1>ÈcEs
1. Trois soies discales, les deux premières sur la 36 strie, la 36 sur le
36 interstrie, loin de l’apex. Pas de crosse apicale de la 26 strie, ni de
triangle apical complet. ...................... Subgen. Epaphius.
— Deux soies discales, parfois une seule. Apex de l’élytre avec un
triangle apical complet formé par : une soie apicale antérieure sur
la convexité de la crosse apicale de la 26 strie, une soie externe contre
la carène apicale, une soie marginale a la terminaison de la 26 strie.
............................................ Subgen. Trêchus.
Subgen. Epaphius STEPHENS
1 . Pronotum à angles postérieurs totalement effacés, la base saillante,
un peu lobée dans sa partie médiane, la surface basale très courte,
de facon que le sillon basal transverse est contigu au bord basal.
Élytres courts, à épaules arrondies, les stries fortement ponc-
tuées. Aptère. Rougeâtre brillant, les yeux grands et peu saillants.
Long. 3,5 à 4,5 mm ............................... 1. secalis.
Subgen. Trechus, s. str.
1. Stries externes nettes, bien tracées quoique souvent plus super-
ficielles que les stries internes .............................. 2.
—— Stries externes effacées, les 66 et 76 stries à peine discernables ou
nulles ............................................ . ...... 14 .
2. Stries fortement ponctuées. Élytres à bord basal perpendiculaire
à la ligne médiane,. ....................................... 3.
— Stries lisses ou a ponctuation très fine .... . ................... 8.
3. Stries externes aussi profondément marquées que les stries in-
ternes. Espèces dépigmentées, déprimées, aptères ........... 4.
—— Stries externes moins profondes que les stries internes ........ 5.
4. Yeux grands et convexes, plus longs que les tempes. Antennes
n’atteignant pas le milieu des élytres. Élytres parallèles (fig.
123 c). Long. 4,8 à 5,8 mm ........................ 4. îl1lV|1S.
— Yeux très petits, plans, bien plus courts que les tempes. An-
tennes dépassant le milieu des élytres. Côtés du pronotum à peine
sinués en arrière. Élytres ovales, allongés. Long. 4,5 à 5 mm., . .
............................................... 5. Delhermi.
5 . Sillons frontaux très superficiels sur le Vertex. Espèces de grande
taille, à yeux saillants; pronotum à base large, élytres longs, pa-
rallèles, amples et convexes, à sommet obtus ................ 6.
— Sillons frontaux profonds, réguliers et anguleux. Yeux peu sail-
lants. Élytres oblongs, à côtés arqués, le sommet atténué .... 7.
6. Pronotum a peu près aussi large que les élytres, très grand ; ély-
tres deux fois et demie aussi longs que le pronotum. Aptère. Noir

_ TRÉCHUS 313
brillant, les. élytres concolores, les antennes et les pattes rou-
geâtres (fig. 123 a). Long. 5 à 5,2 mm .......... 2. amplicollis.
—- Pronotum petit, plus étroit que les élytres ; ceux—ci quatre fois
aussi longs que le pronotum. Ailé. Brun de poix, avec les élytres
rougeâtres, les antennes brunes, les pattes testacées. Long. 5,5
à 6,5 mm ....................................... 3. rubens.
7. Pronotum transverse, non rétréci à la base, la gouttière margi-
nale très large, les angles postérieurs explanés. Ailé ou brachy-
ptère ; élytres courts et ovales. Rougeâtre foncé brillant, les an-
tennes et pattes pâles. Sac interne avec une pièce spatulée, cachée I
dans un épais feutrage de petites épines très nombreuses. Long.
3,5 à 4 mm. ................................... 23. austriacus.
—— Pronotum à peine transverse, rétréci à la base, la gouttière margi-
nale étroite, les angles postérieurs presque droits. Aptère. Élytres
amples et longs. Brunâtre, avec parfois sur chaque élytre une
petite tache subhumérale et une autre apicale peu nettes ; pattes
et antennes pâles. Sac interne avec une pièce copulatrice en forme
de selle, très caractéristique. Long. 4 à 4,5 mm.. . 24. Fairmairei.
S. Élytres à bord basal perpendiculaire à la ligne médiane, les
épaules saillantes ..................................... . . . . 9.
— Élytres à bord basal oblique, les épaules arrondies, effacées .... 12.
9. Base du pronotum plus ou moins saillante; la sinuosité des côtés
très courte ............................................... 10.
— Base du pronotum rectiligne, la sinuosité des côtés plus longue. 11.
10. Plus court,les élytres à épaules plus saillantes, plus anguleuses,
l’apex obtus. Sommet du pénis court,terminé par une dilatation
ayant la silhouette d’un sabot (fig. 125 a). Brun de poix. Long.
4,2 à 5,2 mm. (les femelles plus petites que les mâles). 6. Uhagoni.
— Plus allongé, les élytres à épaules plus arrondies, l’apex atténué.
Sommet du pénis plus effilé, terminé en pointe crochue (fig. 125 c) .
Brun de poix pâle. Long. 4 à 5 mm. (les femelles plus petites que
les mâles) (fig. 123 b) .............................. 7. Brllcki.
ll. Noir brillant irisé, trapu. Yeux saillants, plus longs que les
tempes. Derniers articles des antennes à peine deux fois aussi
longs que larges. Pronotum un peu transverse, ses côtés forte-
ment sinués en arrière. Élytres amples et convexes. Long 5,5 à
6 mm ........................................ 8. B0nv0ul0i1·i.
— Noir brillant ou brunâtre, le plus souvent dépigmenté. Yeux
non saillants, plus courts que les tempes. Derniers articles des
antennes trois fois aussi longs que larges. Pronotum aussi long
que large, à côtés moins fortement sinués en arrière. Élytres
amples et moins convexes. Long. 5,6 à 6 mm ......... 9. Bordeî.
— Testacé rougeâtre brillant. Robuste, avec les élytres ovales et
amples. Yeux très petits, plus courts que la moitié des tempes.

314 COLÉOPTÈRES c.=xRAB1QUEs
Antennes longues, atteignant le milieu des élytres, les articles
apicaux quatre fois aussi longs que larges. Pronotum à peu près
aussi large que long. Long. 6 à 6,5 mm. ............ 10. navaricus.
12 . Élytres amples, à stries profondes. Protibias sans sillon sur la face
externe. Pronotum petit, subcarré, à base saillante. Très déprimé,
aptère. Brun de poix brillant, les élytres foncés, les antennes
et les pattes pâles. Long. 3,5 à 4,5 mm. ......... 11. augusücollis.
— Élytres oblongs, étroits, assez convexes, à stries moins fortes.
Protibias sillonnés sur la face externe ..................... 13.
13. Très petit (2,5 à 2,8 mm.), Antennes courtes et épaisses, les ar-
ticles moyens ovoîdes, à peine une fois et demie aussi longs que
larges. Pronotum un peu transverse. Stries externes des élytres
bien marquées. Testaeé uniforme. .................. 13. Abeillei.
— Plus grand (3 à 4 mm.), Antennes longues, les articles moyens
subcylindriques, deux à trois fois aussi longs que larges. Prono-
tum petit, aussi long que large ou à peine transverse. Élytres
à stries externes effacées ; interstries plans. Testaeé, les élytres
souvent rembrunis ............................. 12. distinctlls.
14 . Base du pronotum avec un sillon transverse net, non interrompu
sur la ligne médiane ; fossettes basales absentes ou très réduites.
Les parties latérales de la surface basale sont bombées au-devant
du sillon transverse ...................,................... 15.
—- Base du pronotum sans sillon transverse net et continu, le sillon
est largement interrompu sur la ligne médiane, ou bien la surface
basale est largement déprimée et inégale. Fossettes basales nettes;
parties latérales de la surface basale déprimées autour des fos5
settes. . ................................................. 20.
15. Pronotumà angles postérieurs très obtus, la base très saillante.
Élytres à bord basal perpendiculaire et épaules très saillantes;
la première soie discale au cinquième basal de la 36 strie. Bulbe
basal du pénis de dimensions normales ; deux pièces copula-
trices dans le sac interne. .................................. 16.
— Pronotum à angles postérieurs presque droits, vifs, la base peu
saillante ou rectiligne. Élytres à épaules effacées, le bord basal
non perpendiculaire à la ligne médiane; la 1*6 soie discale au quart
ou au tiers basal de la 3*% strie, écartée de la base. Bulbe basal
du pénis très renflé ; une seule pièce copulatrice ............ 19.
16. Angles postérieurs du pronotum obtus mais nets. Aspect général
du quadrisiriaius, les stries fines, les interstries plans. Ailé. Long.
3,8 à 4 mm. .. ............................... 17. cunieulorum.
— Angles postérieurs du pronotum tout à fait effacés, à peine indi-
qués .................................................... 17.
17. Protibias sans trace de sillon sur la face externe. Ailé ou aptère.

rmscrws 315
Apex du pénis très effilé en pointe (fig. 129 e). Long. 4 mm. ....
............................................ 16. tyrrhenicus. -
—— Protibias sillonnés sur la face externe ..... . ................ 18.
18. Espèce toujours ailée (1), avec les élytres allongés et parallèles.
Organe copulateur à sommet court et obtus, les pièces copula-
trices allongées, droites et égales (fig. 128 b). Long. 3,2 à 4 mm.,
.......................................... 14. quadristriatus.
— Espèce en général aptère, les élytres toujours amples, larges, O
bien arrondis,_ même chez les individus ailés. Organe copulateur
à sommet effilé en pointe, les pièces copulatrices courtes et
larges, tordues, la gauche bien plus courte que la droite (fig. 128
d). Long. 3,2 à 4 mm ........................... 15. obtllsus.
19. Base du pronotum saillante, les angles postérieurs émoussés, les
fossettes basales profondes. Yeux peu saillants. Stries internes
des élytres ponctuées. Aptère. Brun de poix ou testacé. Long.
2,5 à 3 mm .............. . ................... 29.·Del&1·ouzeei.
— Base du pronotum rectiligne, les angles postérieurs vifs, les fos-
settes basales profondes. Yeux plus saillants. Stries internes plus
marquées et fortement ponctuées. Aptère. Généralement plus
pigmenté. Long. 3 mm ....................... 30. mariümus. '
20. Première soie discale rapprochée de la base, au cinquième basal
de la 36 strie ............,.............................. 21 .
—- Première soie discale écartée de la base, au quart ou même au
· tiers basal de la 38 strie.. .' ................................. 22.
21. Strie récurrente apicale longue et droite, brusquement termi-
née en avant dans une fossette (fig. 133 b). Pronotum petit, sub-
carré ; élytres ovales et amples, élargis après le milieu, les épau-
les très arrondies. La 29 strie sans crosse apicale. Organe copula-
teur très grand (fig. 131 a). Brun de poix, antennes et pattes
pâles. Aptère. Long. 3,8 à 4,5 mm .................. 21. Aubei.
—- Strie récurrente apicale plus courte, infléchie en dedans et atté-
nuée peu à peu vers la fin de la 5** strie. Pronotum très grand,
ample, à côtés peu arqués et base large. Élytres subparallèles, à
stries internes fortes. Organe copulateur petit et grêle. Brun de
poix ; aptère (fig. 133 c). Long. 3,5 mm .......... 22. Putzeysi.
22. Premier article du métatarse comprimé, aplati, chez le mâle. Es- .
pèce de grande taille (5 mm.), aptère, large et très pigmentée.
Pronotum ample, à côtés brièvement sinués en arrière, la base
rectiligne, les angles postérieurs vifs. Élytres à bord basal per-
pendiculaire, les épaules saillantes ; stries internes très superfi-
cielles. ............................ 18. latus subsp. Grouvellei.
1. Sauf la colonie de 1’î1e d’E1be.

316 coLÉoPTÈnEs CARABIQUES
— Premier article du métatarse simple chez le mâle. Espèces plus
petites (moins de 4 mm.), aptères, à élytres bien moins amples. 23.
23 . Tibias antérieurs avec un double sillon longitudinal externe. Es-
pèce courte et épaisse, à élytres convexes, épaules saillantes et
stries à peu près lisses. Pronotum transverse, ample, à base large
et côtés faiblement sinués en arrière, les angles postérieurs vifs et
saillants. Strie récurrente apicale brusquement arrêtée en avant
dans une fossette. Brun de poix brillant, les antennes et les pattes
testacées pâles. Long. 3,5 à 4 mm ................. 20. distigma.
—- Tibias antérieurs avec un sillon simple ou non sillonnés. Espèces
plus grêles, à élytres peu convexes ou déprimés. Pronotum pe-
tit, non transverse, rétréci à la base. Strie récurrente apicale
peu à peu atténuée, infléchie et continuée par la fin de la 56 strie. 24.
24 . Bord basal de l’élytre transverse; la gouttière humérale forme une
crosse dont l’eXtrémité est perpendiculaire a la ligne médiane.
Fossettes basales du pronotum très petites. Noir brillant à re-
flets bleuâtres, les pattes et les antennes rougeâtres. Long. 3,2 à
3,5 mm (fig. 133 a) ............................ 19. cantalîclls.
— Bord basal de l’élytre oblique, la gouttière humérale infléchie en
avant en courbe peu arquée et oblique. Fossettes basales du pro-
notum peu profondes. ..................................... 25.
25 . Pièce copulatrice avec une apophyse apicale prolongeant son bord
dorsal (fig. 143 b). Espèce des Alpes ressemblant beaucoup au
Iaiebricola, les élytres plus allongés, les antennes plus grêles, à ar-
ticles plus allongés, le 26 aussi long que le 46. Brun de poix assez
clair, les élytres plus foncés, avec la bordure et la suture rou-
geâtres ; antennes rougeâtres à la base, rembrunies à partir du
46 article ; pattes testacées. Protibias nettement sillonnés.
Long. 3,5 mm .................................... 28. Pertyi.
— Pièce copulatrice avec une apophyse apicale prolongeant son
bord ventral. Espèces des Pyrénées ou de la Corse .......... 26.
26. Bord basal des élytres oblique entre la crosse de la gouttière
humérale et le pédoncule ; épaules très effacées. Pronotum à peine
plus étroit a la base qu’au sommet. Elytres allongés et déprimés,
subparallèles, les points discaux fovéolés. Brun de poix foncé.
Long. 3,8 mm ............................... 27. Varendûrffi.
— Bord basal des élytres très étroit, mais perpendiculaire à la ligne
médiane entre la crosse de la gouttière humérale et le pédon-
cule ; épaules moins effacées. Pronotum rétréci à la base ...... 27.
27. Elytres ovales, allongés, déprimés, à stries internes fortement
ponctuées. Pronotum non transverse. Antennes courtes, à ar-
ticles moyens ovoïdes, à peine plus longs que larges. Brun de
poix foncé. Long. 2,5 à 2,8 mm ................. 25. pyrenaeus.
— Élytres renflés, larges et convexes, à stries internes finement

'rmacnus 31 '7
ponctuées. Pronotum un peu transverse. Antennes à articles e
moyens nettement plus longs que larges. Brun de poix foncé bril-
lant, la marge et la suture des élytres rougeâtres. Yeux plus
grands. Long. 3 à 3,5 mm ..... . ................. 26. latebriüûla.
Subgen. Epaphius STEPHENS
1. T. (Epaphius) secalis PAYKULL, 1790, Mon. Car. Suec., 94; type : Suède.
——JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 132. —lcsiaceus FABRICIUS,
1801, Syst. El. I, 209.
Fig. 122. —— Long. 3 à 4 mm. Très facile à reconnaître à la forme de son
pronotum, sans angles postérieurs et pédonculé, et à la forte ponctuation
     
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Fig. 122. Gen. Trechus GLAIRV. 2 T. (Epaphius) secalis PAYK., de Mo1·avie.—— a., mâle,
>< 13. — b., sommet de l’élytre gauche. — c., dent labiale. — d., languette.-- e.,
organe copulateur, >< 55. ‘
des stries des élytres. Dent labiale simple (1) . Rougeâtre très brillant.,
Aptère.
Organe copulateur court, très arqué, le bulbe basal sans aileron sagittal,
l’apex long et droit. Sac interne tapissé d’écai1les, celles de la face dor-
sale plus grandes.
l. Le sous genre Epaphius renferme d’autres espèces, dont la dent labiale est bifide.
comme chez les Trechus, s. str., le pronotum de structure normale, à base rectiligne et
angles postérieurs saillants. Elles habitent l’Europe subarctique (rivularis GYLL.), la
Sibérie et le Japon.

318 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
Répandu dans toute la France, assez rare dans le nord ; très commun
dans les tourbières des Vosges et du Jura. Mont Dore ; inondations de la
Garonne ; Savoie et Dauphiné ; Lyonnais.
Largement répandu dans l’Europe septentrionale et la Sibérie.
Subgen. Trechus, s. str.
Groupe amplicollis
2. Trechus (s. str.) amplicollis FAIRMAIBE, 1859, Ann. Fr., Bull., 149 ;
type : Puy-de—Dôme. ——JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 176.
——sculpius SCHAUM, 1860, Naturg. Ins. D., I, 637, ; type : Biesen—
gebirge.
Fig. 123 a, 124 a, b. —— Long. 5 à 5, 2 mm. Aptère. Remarquable par
l’ampleur de son pronotum qui le fait ressembler à un tout petit Arguior.
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Fig. 123. Gen. Trechus CLAIRV.·—- a., T. (s. str.) amplicollis FMRM., de Limoges,
>< 14. — b., T. (s. str.) Brucki FAIRM., dela vallée d’Ossau, >< 14. — c., T. (s. str.)
fzzlvus Dej., de Galice, >< 14.
Base du pronotum rectiligne, même concave, les fossettes basales très ré-
duites. Élytres subparallèles, à stries toutes visibles et fortement ponc-
tuées. Sillons frontaux effacés. Noir de poix brillant, les antennes et les
pattes rougeâtres.
Organe copulateur arqué, la partie apicale du pénis atténuée et un peu
étranglée à la base. Sac interne avec une petite pièce copulatrice lamel-
leuse sur la paroi dorsale (fig. 124 a, b).
Haute-Auvergne ; Limousin ; Allier. Sous les pierres, au bord des torrents

TRECHUS 319
ou dans les mousses, au mont Dore et au Lioran ; mont Falgoux, près du
Puy Mary (DEWAILLY). Pris à Saint-Sulpice-Laurière dans l’argile détrem-
pée et piétinée par les bestiaux autour d’un abreuvoir (L. BEDEL).
Espèce hercynienne, représentée par des colonies isolées dans diverses
localités du Massif Central français, dans les monts de Bohême, les Car-
pathes septentrionales, les Alpes de Transylvanie. Trouvée récemment ’
en Bavière, dans le Gleisental, près de Munich (H. KULZER).
Une espèce fossile (pliocène moyen) très voisine a été trouvée en Angle-
terre (praeglacialis LEsNE). D’autre part le T. amplicollis est étroitement
apparenté aux T. chalybaeus DEJ. et T. apicalis Morscn. de l’Amérique
du Nord. (Voir JEANNEL, 1931, Arch. Z00l. exp., 71, 473).
Groupe rubans
3. Trechus (s. str.) rubens FABRICIUS, 1801, Syst. El. I, 187 ; type : Suède.
— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 180. -— paludosus GYL-
LENHAL, 1810, Ins. Suec. Il, 34 ;type : Suède.
Fig. 124 c, d. — Long. 5 à 6,5, mm. Ailé. Robuste et allongé, les élytres
amples et longs, de couleur pâle, les antennes brunâtres, les pattes tes-
tacées. Tête forte, transverse, yeux saillants. Pronotum à base recti-
ligne, plus large que le bord antérieur. Stries entières, fortement ponc-
tuées, les externes plus superficielles. Tibias antérieurs sillonnés.
Organe copulateur grand, peu arqué, la partie apicale du pénis tordue,
dissymétrique, le bord gauche saillant, l’apex anguleux et mousse. Deux P
pièces copulatrices, l’une dorsale, l’autre ventrale (fig. 121 c, d).
Alsace ; Vosges ; Jura ; Morvan et Haute-Loire.
Espèce boréo-alpine. Large dispersion dans l’Europe et l’Asie arctiques,
jusque dans les toundras. Sporadique sur les vieux massifs de l’Europe
centrale et méridionale : Bosnie.
Groupe fulvus
4. Trechus (s. str.) fulvlls DEJEAN, 1831, Spec. V, 10; type : Portugal. ——~
—— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 201. —— cephaloies PUT-
ZEYS, 1870, Stett. ent. Ztg., XXXI, 19; type : Pyrénées—0rientales. ——
lapidosus DAWSON, 1849, Ann. Mag. nat. Hist. (1) III, 214; type :
île de Wight. — Perezi Cnorcri, 1869, Pet. Nouv. ent., 14 ; type :
Alsasua. —Raihkei HELLIESEN, 1892, Stav. Mus., 31 ;type : Norvège.
——Subsp. vasc0nicusJEANNEL, 1920, Trab. Mus. Cienc. Madrid, Zool.
41, 14 ; type : cueva de Landarbaso.
Fig. 123 c, 124 e, f. — Long. 4,8 à 5,8 mm. Aptère (1). Testacé brillant,
subparallèle et déprimé. Pronotum toujours plus ou moins transverse,
à base large, les côtés régulièrement arrondis et faiblement sinués avant
les angles postérieurs qui sont droits ou presque droits. Élytres plus ou
1. Une forme ailée (primigenius J EANN.) occupe la Sierra Morena, en Espagne.

320 coLÉorTÈREs CARABIQUES
moins amples, à stries toutes profondes et fortement ponctuées. Yeux
peu convexes, pigmentés, plus longs que les tempes.
Organe copulateur allongé mais épais, la partie basale peu coudée,
avec un grand aileron sagittal. Partie apicale du pénis haute, comprimée
latéralement, asymétrique, l’apex peu effilé, large, arrondi, évasé latérale-
ment. Deux pièces copulatrices, la droite dorsale, repliee à la base, spa-
tulée à l’apex, la gauche triangulaire, à pointe mousse (fig. 124 f).
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  9
Fig. 124. Gen. Trechus CLAIRV. organes copulateurs (>< 60) et pièces eopulatrices
(>< 80). — a. et b., T. (s. str.) amplicollis FMRM., de Limoges. —- c. et d., T. (s. str.)
rubens F., de Strasbourg. — e. et f., T. (s. str.) fulvus subsp. vasconicus JEANN..
de la grotte de Sare. — g. et h., T. (s. str.) Delhermi SAULc¥, de la grotte du Robinet,
Littoral de la Manche : Ault ; Dieppe ; Morlaix. Basses-Pyrénées : grotte
de Sare [Biosp. 512]. Pyrénées-Orientales : Banyuls ; cap Cerbere.
Espèce de souche ibéro-mauritanienne, à répartition atlantique tres
remarquable : toute la péninsule ibérique; côtes de la Manche; îles Britan-
niques ; côtes de la Norvege, dans le district de Stavanger et îles Fâr—Oer.
En Espagne, souvent cavernicole, avec des races locales différenciées.
La colonie de la grotte de Sare, en France,appartient à la subsp. vasco-
nicus JEANN., qui occupe aussi les grottes des alentours de San Sebastian.
Elle diffère par sa forme large et robuste, son pronotum à base plus large
` que le bord antérieur.
5. Trechus (s. str.) Delhermi SAULCY, 1880, Bull. Soc. Ét.sc. Gironde, 60;
type : grotte du Robinet. ——-JEANNEL , 1927, Mon., L’Ab., XXXIII,
213. — aveyronensis FAUVEL, 1882, Rev. Ent., I, 70 ; type : Rodez.
——- Subsp. Dayremi SAU1.cY, 1906, Bull. Fr., 188 ; type : Lectoure.

rancrms 321
Fig. 124 g, h. — Long. 4,5 à 5 mm. Different du fulvus par ses caractères
évolutifs de cavernicole. Yeux bien plus petits que les tempes, formés
d’une vingtaine d’ommatidies chez la forme typique, d’une cinquantaine
chez la race Dayremi. Antennes longues et grêles. Pronotum étroit, plus
long que large (forme typique) ou subcarré (race Dayremi), la base recti-
ligne, les angles postérieurs un peu obtus mais vifs, les côtés peu arqués,
à peine sinués en arrière, la base aussi large que le bord antérieur. Élytres
ovales, à épaules arrondies, stries entières, égales, profondes et ponc-
tuées.
Organe copulateur très petit, grêle, très arqué (fig. 124 g), l’apex symé-
trique. Deux pièces copulatrices l’une lamelleuse, à bec acéré; l’autre,
la gauche, linéaire. _
Endogé ou cavernicole sur le pourtour du golfe pliocène du bassin de la
Garonne.
La forme typique est connue de l’Aveyron: Rodez, sous les pierres enfon-
cées, et du Lot : grotte du Robinet, à Marcillac [Biosp. 423]. Parfois dans
les inondations de la Garonne, à Laguière, Lot—et-Garonne (HAURET).
La race Dayremi a été plusieurs fois trouvée en nombre dans les détritus
d’inondation du Gers.
A Groupe Uhagoni
6. Trechus (s. str.) Uhûgolli CROTCH, 1869, Pet. Nouv. ent., 14 ; type :
cueva de Orobe. —— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 225.
— Subsp. Grenieri PANDELLÉ, 1867, Et. mon., 147 ; type : Gazost.
— Subsp. Bepmalei J EANNEL, 1921, Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse,
XLIX, 176 ; type : Val d’Espingo. -—Subsp. Despaxi JEANNEL, 1922,
Ann. Fr., 1921, 341 ; type : Cap de Tus. —— Subsp. Ruleri COLAS et
A. GAUDIN, 1935, Rev. fr. Ent., I, 253 ; type : Holgarté.
Fig. 125 a, b. ——- Long. 4,2 à 5,2 mm., les mâles toujours bien plus
grands que les femelles. Brunâtre clair, les yeux très petits, le pronotum
peu transverse, à côtés bien arrondis, brièvement et brusquement sinués
en avant des angles postérieurs, qui sont droits et un peu saillants ; la
base saillante. Élytres larges et courts, peu convexes, à sommet obtus ;
les stries assez fines, ponctuées, les externes plus superficielles. Première
soie discale au quart basal de la 3e strie.
Organe copulateur grand ; le pénis fusiforme, sa pointe comprimée
latéralement et tordue à droite, l’apex terminé par un renflement ayant de
profil la silhouette d’un sabot (fig. 125 a).
Plusieurs races géographiques :
1 . Coloration foncée. Pronotum à base plus étroite et côtés plus arrondis
en avant. Organe copulateur robuste (Haute-Garonne) ......... 2.
—— Coloration rougeâtre. Pronotum à base à peu près aussi large que le
bord antérieur, les côtés moins arqués en avant (Basses-Pyrénées et "
Navarre) .................................................... 3.
JEANNE:. 21

322 c0LÉoP'rÈnEs CARABIQUES
2. Yeux aussi longs que les tempes; élytres plus amples. subsp. Despaxi.
— Yeux plus courts que les tempes ; élytres plus étroits. subsp. Bepmalei.
3. Stries plus fines. Organe copulateur très grêle, le crochet apical plus
replié en arrière .................................. subsp. Rzzteri.
—— Stries plus fortes. Organe copulateur plus robuste (fig. 125 a) ...... 4.
‘ 4. Pronotum plus court, forme plus ramassée. Bec apical de la pièce
copulatrice efïilé (ûg. 125 b) ....................... subsp. Grenieri.
— Pronotum plus allongé, un peu plus long que large, forme générale
plus svelte. Bec apical de la pièce copulatrice aplati et tronqué .....
............................................. [subsp. Uhagoni].
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Fig. 125. Gen. Trechus CLA1av., organes copulateurs (>< 50) et pièces copulatriees
(>< 80). —— a. et b., T. (s. str.) Uhagoni subsp. Grenicri PAND., des Hautes-Pyrénées.
- c. et d., T. (5. str.) Brucki FAIRM., de la vallée d’Ossau.— e., T. (s. str.) B0t1·
vouloiri PAND., du pic du Midi d’Ossau. —— f., T (s. str.) Bordci PEY., de la grotte
d’Astaté. -- g., T. (s. str.) navaricus Vuxnn., dela grotte de Sare.
Pyrénées centrales et occidentales ; Navarre.
Subsp. Despaxi JEANN. —- Haute—Garonne : Cap de Tus (1.200 m.) et forêt
de Mourtis, aux env. de Saint·Béat (R1BAUT).
Subsp. Bepmalei JEANN. —- Haute-Garonne : val d’Espingo (1.800 m.),
au-dessus du lac d’Oo ; haute vallée du Lys (GADEAU DE KERVILLE) ; Super-
bagnères (REYNAUD).
Subsp. Grenicri PAND. — Hautes-Pyrénées: env. de Gazost,vers 1.200111.,
très rare. Basses-Pyrénées: col de Bentarté, près du mont Urculo (GAUDIN).
Subsp. Rufcri COL. et GAUD. — Basses-Pyrénées : pont d’Amuby, canon
d’H01çarté.
Subsp Uhagoni, s. str.· — Espagne, Navarra : cueva de Orobe, près
d’Alsasua.

rancnus 323
7. Trechus (s. str.) Brucki FAIRMAIRE, 1862, Ann. Fr., 548 ; type : Eaux-
V Bonnes. — JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 228. —p0liius
FAIRMAIRE, 1861 (nec BBULLÉ). -— plmziusculus FAIRMAIRE, 1861
(nec Cosrix) ——0bIongus SCHAUM, 1862, Cat. 28 éd., Suppl., 119 ; type :
Pyrénées occidentales. —— Subsp. Pecoudi COLAS et A. GAUDIN, 1935,
Rev. fr. Ent., I, 247 ; type : pic d’Orhy.
Fig. 123 b, 125 c, d. —— Long. 4 à 5 mm., les mâles bien plus grands que
les femelles. Voisin du précédent, mais bien distinct par sa forme plus
allongée, plus grêle, ses élytres oblongs et atténués au sommet, ainsi que
par la forme très différente de son organe copulateur. Yeux aussi longs que
les tempes. Pronotum un peu transverse, à côtés sinués en arrière, la base
rétrécie et saillante. Élytres à épaules accusées, élargis après le milieu ; la
première soie discale vers le quart basal de la 36 strie.
Organe copulateur (fig. 125 c) très grand et allongé, coudé à angle droit
au cinquième basal, la partie apicale du pénis effilée en pointe longue et
terminée par un crochet dorsal. Pièce copulatrice allongée, à corne dor-
sale longue (fig. 125 d).
Hautes et Basses-Pyrénées : env. d’Eaux-Bonnes ; pic de Montagnoü ;
Sède de Pan (forme typique) ; pic de Jaout (A. GAUDIN), dans la zone sub-
alpine, vers 1.500 m.
La race Pécoudi, différant par son pronotum plus grand, plus transverse,
ses élytres plus longs, ses yeux plus petits, se prend sous les grosses pierres,
vers 1.900 m., près du sommet du pic d’Orhy, Basses-Pyrénées.
8. Trechus (s. str.) Bonvouloiri PANDELLÉ, 1867, Et. mon., 148 ; type :
pic de Montaigu. —-· JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 230.
Fig. 125 e. —— Long. 5,5 à 6 mm. Très grande espèce, formant avec les
deux suivantes un groupe à part. Noir brillant irisé.Large et trapu.Yeux
saillants, plus longs que les tempes, les articles apicaux des antennes en-
viron deux fois aussi longs que larges. Pronotum rétréci à la base, ses côtés
longuement sinués, la base rectiligne, les angles postérieurs un peu aigus
et vifs. Élytres larges, ovales, peu convexes. Stries nettes et ponctuées,
la première soie discale au quart basal de la 36 strie.
Organe copulateur (fig. 125 e) court, épais, coudé, sans aileron sagittal ;
apex du pénis obtus et mousse. Pièce copulatrice en gouttière à la base, _
sa partie apicale longue, comprimée et comme chiffonnée.
Hautes-Pyrénées 2 pic de Montaigu, au nord-ouest du pic du Midi de Bi-
gorre, dans les forêts supérieures, entre 1.500 et 2.000 m. Il se prend dans
les mousses des cascades des torrents : cascades du lac Bleu (PÉcoUn).
9. Trechus (s. str.) Bordei Pxarzmnnorr, 1909, Bull. Fr., 206 ; type :
grotte d’Astaté. —— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 231. -—
COLAS et A. GAUDIN, 1935, Rev. fr. Ent., I, 251. — Var. silvaiicus

324 coLÉoP'rÈREs CARABIQUES
L. GAUDIN, 1925, Bull. Fr., 37 ; type : forêt d’Orion. — Subsp. Fa-
gniezi COLAS et A. GAUDIN, 1935, l. c., 252 ; type : Holcarté. -—Subsp.
velaiensis COLAS et A. GAUDIN, 1935, l. c., 252 ; type : col de Velate.
Fig. 125 f. —— Long. 5,6 à 6 mrn. Mêmes caractères généraux que chez
Bonvouloiri, mais plus allongé, de coloration plus pâle, les yeux plus petits
et moins saillants, les antennes plus longues, le pronotum plus étroit.
Espèce à un stade d’évolution souterraine plus avancé.
Organe copulateur semblable ; la partie apicale de la pièce copulatrice
non chiffonnée (fig. 125  
On distingue plusieurs races :
1. Sinuosité basale du pronotum courte et brusque, occupant env. un '
dixième de la longueur du pronotum; angles postérieurs petits et
droits ............. _ ......................................... 2.
-— Sinuosité basale plus longue, occupant environ un sixième de la lon-
gueur du pronotum; angles postérieurs plus grands et saillants en
dehors ............ _ .......................................... 3.
2. Pronotum aussi long que large, rétréci à la base. Brun de poix, plus ou
moins dépigmenté (Bordei, s. str.) ou noir, fortement pigmenté (var.
silvaîicus L. GAUD.) ............................... subsp. Bordei.
·— Pronotum un peu transverse, la base aussi large que le bord anté-
rieur. Sinuosité basale très courte. ................. subsp. Fagniezi.
3. Plus grêle, le pronotum plus long que large, la base étroite. Brun de
poix pâle, dépigmenté ........................... subsp. velatensis.
·—— Plus court et trapu, le pronotum transverse, à base large. Noir
brillant. (Asturies) .............. . ............... subsp. occidcntalis.
Largement répandu dans les Pyrénées occidentales et les monts Canta-
briques, dans la zone des forêts inférieures, entre 800 et 1.000 m.
Subsp. Bordei, s. str. —-— Basses-Pyrénées. La forme typique dans la
grotte d’Astaté, au-dessus de Saint-Jean-Pied-de—Port [Biosp. 511]; la var.
silvaticus L. GAUD. répandue dans la forêt d’0rion, au bord des torrents,
sous les feuilles mortes ou les mousses.
Subsp. Fagniezi CoL. et A. GAUD. —- Basses-Pyrénées : caûon d’Hol-
çarté ; bois de Saint-Joseph , forêt d’Iraty.
Subsp. velaiensis Cor., et A. GAUD. ——- Navarra : col de Velate.
Subsp. occidentalis Con . et A. GAUD. -—- Asturies : Puerto Ventana. L’es·
pèce doit se trouver dans d’autres stations intermédiaires entre les Basses-
Pyrénées et les Asturies. .
10. TI'€Chl1S (s. str.) navaricus VUILLEFROY, 1869, Ann. Fr., 49 ; type 2 grotte
de Sare. —JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 233.
Fig. 125 g. — Long. 6 à 6,5 mm. Espèce cavernicole, dépigmentée, tes-
tacée rougeâtre, de même souche que les deux précédentes. Robuste, les
yeux très petits, les antennes longues, le pronotum étroit, les élytres am-
ples et convexes, ovales, à stries fortes, nettement ponctuées, les externes
plus superficielles. Pattes longues. Bien différent du T. fulvus, vivant avec

TRECHUS 325
lui, par la petitesse des yeux, la largeur des élytres et l’effacement des
stries externes.
Organe copulateur semblable à celui des précédents, mais plus petit,
la pièce copulatrice comme chez Bordci.
Basses-Pyrénées : grotte de Sare, alt. 220 m., au pied du pic Atchurria,
[Biosp. 512]. Très rare depuis que la grotte a été aménagée pour le tourisme,
son entrée transformée en lac, ses galeries éclairées à 1’électricité ; cependant
repris ces dernières années par Ocns.
Une race de la même espèce, Boneti C. Bon., occupe une grotte peu éloignée,
1 cueva de Leorlas, en territoire espagnol.
Groupe angusticollis
11. Ttechus (s. str.) angllsticollis KTESENWETTER, 1850, Stett. ent. Ztg.,
XI, 218 ; type r pic Quairat. —JEANNEL, 1930, Mon., L’Ab., XXXIV,
90. ——— Subsp. Kiesenwelleri PANDELLÉ, 1867, Ét. mon., 140 ; type ·
( Marboré. — mutalus BEDEL, 1876. — Subsp. bigerricus J EANNEL,
1921, Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, XLIX, 173 ; type : pic du
Midi de Bigorre.
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Fig. 126. Gen. Trechus CLAIRV., organes copulateurs· (>< 60) et pièces copulatrices
(X 80).- a. et b., T. (s. str.) distinctus FAIRM., du lac Bleu. —— c. et d., T. (s. str.
angusticollis subsp. Kicscnweiteri PAND., de Gavarnie.
Fig. 126 c, d. —— Long. 3,5 à 4,5 mm. Déprimé, le pronotum très petit,
les élytres amples et ovales. Brun de poix brillant, les élytres toujours
foncés. Pronotum petit et subcarré. Élytres à épaules effacées, à stries
ponctuées, toutes visibles, les externes moins profondes. Première soie
discale au quart basal de la 36 strie. Tibias antérieurs non sillonnés.
Organe copulateur (fig. 126 c) court et épais, la partie apicale du pénis
très élargie, l’apex brusquement atténué en pointe. sans crochet termi-

326 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
nal. Deux ou trois pièces copulatrices nettement constituées par la soudure
de dents élémentaires (fig. 126 d).
1 . Plus grand, les yeux saillants, aussi longs que les tempes. Angles pos-
térieurs du pronotum tout à fait arrondis, les fossettes basales super—
ficielles. .................................... subsp. Kiesenwetteri.
— Plus petit, les yeux non saillants, plus courts que les tempes. Fossettes
basales plus profondes. ....................................... 2.
2. Angles postérieurs du pronotum obtus, très émoussés. Élytres à angles
huméraux très effacés et arrondis. ................. subsp. bigerricus.
—— Angles postérieurs du pronotum obtus et émoussés, mais plus mar-
qués. Élytres à angles huméraux saillants ........ subsp. angusticollis.
Pyrénées centrales, dans la zone alpine au-dessus de 2.000 m. ; sous les
pierres, dans les prairies, au bord des torrents ou des névés.
Subsp. angusiicollis, s. str. — Haute·Garonne : pic Quairat et Tusse
de Montarquié, au-dessus du Val d’Espingo (JEANNEL).
Subsp. Kiesenwettcri PAND. —— Hautes-Pyrénées : massif du Mont-
Perdu, à la limite des neiges. ~
Subsp. bigerricus J EANN. — Hautes—Pyrénées : pic du Midi de Bigorre,
au lac Bleu, vers 2.500 m.
12. Trechus (s. str.) distinctus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1856, Fne ent.
fr. I, 149 ; type: Hautes—Pyrénées. ——JEANNEL, 1930, L’Ab., XXXIV,
92. ——Subsp. aragonicus JEANNEL, 1930, l. c., 92 ; type : peüa Colle-
rada.
Fig. 126 a, b. — Long. 3 à 4 mm. Aptère, déprimé et allongé, les élytres
oblongs, rarement élargis. Coloration testacée brillante, parfois avec les
élytres rembrunis. Pronotum comme chez le précédent. Élytres bien moins
larges et moins déprimés, les stries externes plus effacées, les internes
peu profondes, ponctuées, les interstries plans ou peu convexes. Tibias
antérieurs sillonnés.
Organe copulateur moins épaissi dans sa partie apicale, l’apex forte-
ment infléchi (fig. 126 a).
Pyrénées centrales, au-dessus de 2.000 m. : pic d’Estarragne, au-dessus
du lac d’Oredon (BERNARD) : lac d’Artouste, près de Gabas (A. GAUDIN);
pic de Néouvielle (P. RAYNAUD); lac d’0ncet, sur le pic du Midi de Bigorre
(NÈGRE) ; lac de Gaube et pic de Nets, pres de Cauterets ; pic d’Araillé,
massif du Vignemale; pic de Jaout, vers 1.850 m. (A. GAUDIN).
La race aragonicus, à pronotum plus grand et élytres plus étroits, occupe
la peüa Collerada, sur le versant espagnol.
13. Ttechus (s. str.) Abei11eiPANnE1.LÉ, 1872, 8p.ABEILLE, Ét. Col. cav.
13 ;type : pic de Bentaillou. ——JEANNEL,1927, Mon., L’Ab., XXXIII,
243.
Fig. 132 a, b. —Long. 2,5 à 2,8 mm. Petite espèce aptère, dépigmentée,
à yeux très petits et plus courts que les tempes, antennes courtes et épaisses

I TRECHUS 327
à articles moyens ovoïdes, à peine une fois et demie aussi longs que larges.
Pronotum comme chez dislincius, les angles postérieurs obtus et émous—
sés. Élytres étroits, élargis après le milieu, les épaules très effacées, les_
stries peu profondes, fortement ponctuées. Protibias sillonnés. Première
soie discale avant le quart basal de la 39 strie.
Organe copulateur très grêle et allongé, l’apex recourbé du côté dorsal
(fig. 132 a). Pièce copulatrice à bec apical tordu sur son axe (fig. 132 b).
Pyrénées centrales. Ariège : pic de Bentaillou, 1.590 m., au-dessus de
Castillon ; lac du Garbet, 1.600 m., au-dessus d’Aulus.
Groupe quadristrialus
14. Trechus (s. str.) quadristriatus SCHRANK, 1781, En. Ins. Austr., 218 ;
type 2 Autriche. — JEANNE1., 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 295. —
· capilalus FoURc1=1oY, 1785, Ent. paris. ; type : Paris. —minuius FA-
Bmcius, 1792, Syst. El., I, 210 ; type :Allemagne.
Fig. 127 a, 128 a, b, 129 b. — Long. 3,2 à 4 mm. Espèce ailée, d’un
tout autre aspect que les précédentes, facile à reconnaître à ses élytres al-
longés, subparallèles, son pronotum à angles postérieurs effacés, très
obtus, sans fossettes basales.
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Fig. 1;7. Gen. Trcchus C.LAiav. —— a., T. (s. str.) quadristriatus SCHRANK, de Bicêtre
(X 14). — b., T (s. str.) oblusus ER., mâle brachyptère, de Saint—Martin-Vésubie
(><14).—— c., T. (s. str.) oblusus var. RenatiJEANN., mâle aptère du Mont-Dore ( >< 14).
Organe copulateur (fig. 128 b, 129 b) allongé, à bulbe basal coudé et
peu renflé, pourvu d’un aileron sagittal très petit. Partie apicale du pénis
allongée, infléchie vers la gauche, terminée par un bec en forme de cuille-
ron court et arrondi (fig. 129 b), avec un petit bourrelet apical saillant
du côté ventral. Deux pièces copulatrices longues, droites, parallèles,

328 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
de même longueur, la gauche plus étroite et terminée par un lobe arrondi
(fig. 128 b). . V
Toute la France et la Corse, surtout à basse altitude et dans les plaines.
Sous les débris végétaux, dans les champs ou dans les forêts, dans les en-
droits obscurs. Fréquent dans les nids de Taupes ou de Campagnol, à Buré
d’0rval, Meurthe-et-Moselle (HEIM DE BALSAC). La grande majorité des
individus pris dans les nids de Taupes sont des femelles ; l’une d’elles est
aptère, ce qui est très extraordinaire dans cette espèce.
Toute l’Europe, le Turkestan, l’Asie Mineure, la Syrie, la Perse et l’A-
frique du Nord.
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Fig. 128. Gen. Trcchus Cnlxrav., organes copulateurs (>< 40) et pièces copulatrices
(X 80). -— a et b., T (s. str.) quadrislriaiusScr1RANK,de Bicêtre. — c. et d., T. (s. str.)
obiusus ER., de Saint-Martin—Vésubie.
15. Trechus (s. str.) obtllsus ERICHSON, 1837, Kâf. Mark Brand. 1, 122 ;
type : Brandenburg. —- JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXX111, 303.
—- casianopierus HEER, 1841, Fna Col. Helv. 1, 120 ; type : Suisse. —
Forme obiusioides JEANNEL, 1927, 1. c., 303 ; type : Tunis. — Subsp.
Remzii JEANNEL 1922, Ann. Fr., 1921, 172 ; type : lac de Guéry.
Fig. 127 b, c, 128 c, d, 129 a. —— Long. 3,2 à 4 mm. Difficile à distinguer
du quadrisiriaius lorsqu’il est ailé. Les individus aptères sont toujours
petits, à élytres arrondis et courts, les individus ailés ont les élytres larges
et amples différents généralement de ceux longs et parallèles du quadri-
slriaius. L’examen de l’organe copulateur est souvent nécessaire pour
une détermination certaine.
Organe copulateur (fig. 128 c, 129 cz), à partie apicale plus effilée que
chez quadrisiriaius, l’apex étroit, allongé, peu asymétrique et terminé par
un bec aplati, à bords parallèles et extrémité légèrement élargie et tron-
quée. Pièces copulatrices (fig. 128 d) courtes, larges, arrondies, la droite
la plus grande, la gauche repliée à sa base, terminée par une palette arron-
die et rebordée.

TREcHUs 329
Toute la France. La forme ailée obîusioides J EANN., de grande taille, dans
le sud-ouest : Bordeaux, Castres, Toulouse, toujours rare. La forme aptère
obtusus, s. str. dans les montagnes et sur le littoral de l’océan Atlantique.
La race Renati J EANN. est aptère, de très petite taille, pigmentee, à yeux
réduits et élytres très courts (fig. 127 c) ; elle est connue du mont Dore zlac
de Guéry (MAGDELAINE), Queureilh (ALLUAUD), du Lioran et de ses envi-
rons, du mont Mérenc (B. de BRUMER). On trouve aussi au Ballon d’Alsace
(SAINTE-CLAIRE DEVILLE) une forme d’altitude se rapprochant beaucoup
du véritable Renati de la Haute-Auvergne.
Espèce commune dans l’Afrique du Nord, l’Espagne et le sud-ouest de
la France (obtusioidcs) ; la forme aptère (obtusus) surtout dans les montagnes
de l’Europe occidentale et centrale ; îles Britanniques ; îles Fâr-Oer.
Une colonie de la forme ailée obtusioides a été introduite aux États-Unis,
à Seattle, État de_Washington, et s’y est acclimatée (M. H. Hmcri). D’apres ·
une petite série d’exemplaires, cette colonie américaine parait se rapporter
à la forme de Pobtusioides nord·africain.
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Fig. 129. Gen. Trechus CLAIRV., organes copulateurs (>< 40) et pièces copulatrices
(>< 80).-a., T. (s. str.) obtusus ER., organe vu dorsa1ement.—-b., T (s. str.) quadri-
slriaius SGHRANK, organe vu dorsalement. — c. et d., T (s. str.) tyrrhenicus JEANN-
de Cagliari, Sardaigne. —— e. et f., T. (s. str.) cuniculorum MÉQ., de Vendée.
16. Trechus (s. str.) tyrrhenicus JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII,
309 ;type : Cagliari.
Fig. 129 c, d. — Long. 4 mm. Espèce ailée ou aptère, ayant tout à fait
l’apparence du quadrisiriaius, mais avec les protibias sans trace de sillon
sur la face externe. Angles postérieurs du pronotum tout à fait effacés.
Organe copulateur (fig. 129 c) comme celui d’0btusus, mais avec l’apex
bien plus grêle et effilé, son sommet arrondi et non tronqué. Pièces copu-

330 COLÉOPTÈRES cAn.»xB1gcEs
latrices (fig. 129 d), plus allongées, la droite étranglée vers son milieu, la
gauche en pointe droite et acérée.
Corse 2 mont Rotondo (A. HUSTACHE) ; Aleria (A. de CARAFFA).
L’espèce est ailée en Sardaigne, aptère en Corse.
17. Trechus (s. str.) cuniculorum MÉgU1cNoN, 1921, Bull. Fr., 93; type :
Saint—Jean—des—Monts. —— JEANNE1., 1927, Mon., L’Ab., XXXIII,
310.
Fig. 129 e, f. —Long. 3,8 à 4 mm. Ailé, aspect général du T. obiusus
oblusioides, mais avec les angles postérieurs du pronotum bien plus accu-
sés quoique encore obtus. Protibias sillonnés. Élytres avec la cinquième
strie bien visible.
Organe copulateur (fig. 129 e) très allongé, incurvé en S, avec un fort
aileron sagittal et la partie apicale du pénis effilée en longue pointe incur-
vée du côté dorsal. Pièces copulatrices réduites, la droite prolongée par
11ne longue tige recourbée on crochet, la gauche plus courte, rétrécie en
pointe droite et mousse (fig. 129 f).
Littoral atlantique, depuis le Morbihan : Carnac (MÉQUIGNON), jusque
dans les Landes. Commun en Vendée, à Saint—Jean—des-Monts et aux Sa-
bles-d’Olonne.
Au pied des Pins, sous les détritus végétaux ; à l’entrée des terriers de
— Lapins obturés par des touffes d’Eryngium.
Groupe lalus
18. Trechus (s. str.) latus, subsp. Grouvellei J EANNEL, 1913, Bull. Fr.,470 ;
type : sources du Borréon. — T. laius JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab.,
XXXIII, 364.
Fig. 130 cz, b. — Long. 5 mm. Aptère. Robuste, large et convexe; noir
brillant, à antennes brunes et pattes pâles. Pronotum large, ample, assez
convexe, les côtés bien arrondis presque jusqu’à la base, les angles posté-
rieurs petits et droits. Stries peu profondes et lisses, les externes nulles.
Premier article du métatarse comprimé chez le mâle.
Organe copulateur court et épais, peu arqué, la partie basale renflée,
pourvue d’un aileron sagittal court et hyalin. Apex court, aplati, un peu
incurvé du côté dorsal. Pièces copulatrices de forme particulière (fig. 130).
Alpes-Maritimes : lac de Tres Colpas, aux sources du Borréon, au—dessus
de Saint-Martin-Vésubie (M. BUcHET).
Le T. latus typique occupe toute la chaîne des Carpathes et les monts Bihar.
Groupe splcndens
19. Trechus (s. str.) canfalicus FAUVEL, 1888, Rev. Ent., VII, 221 ; type :
Le Lioran. —— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 385.
Fig. 130 e, f et 1.33 a. — Long. 3,2 à 3,5 mm. Aptère. Noir irisé, les an-

Tmacuns 331
tennes et les pattes rougeâtres. Convexe. Yeux grands et peu convexes.
Pronotum transverse, un peu rétréci à la base, ses côtés peu arqués, briève-
ment sinués avant les angles postérieurs qui sont droits et vifs ; base recti-
ligne, les fossettes basales nettes, peu profondes, séparées de la gouttière
marginale par une bosse. Élytres courts et convexes, ovales, le bord basal
transverse, perpendiculaire à laligne médiane, la crosse de la gouttière
humérale bien fermée. Stries internes fortes, finement ponctuées. Protibias
sillonnés. '
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Fig. 130. Gen. Trechus GLAIRV., organes copulateurs (X 60) et pièces copulatrices
(X 80). -— a. et b., T. (s. str.) latus Purz., des Carpathes. —— c. et d., T. (s. str.) Pul-
zeysi PAND., des Alpes-Maritimes.——c. et f., T. (s. str.) cantalicus FAUV., du Lioran.
——g.,h. et i., T. (s.str.) disiigma Kxnsw., de Cauterets.- j., protibia droit, face
externe, du T. (s. str.) disligma Kmsw.
Organe copulateur (fig. 130 e) allongé, arqué, l’apex droit, mousse, assez
long. Une seule pièce copulatrice, en gouttière, avec l’extrémité apicale
tordue en hélice.
Haute-Auvergne, Cantal : Le Lioran, dans les mousses humides ; Thié-
7ac (MIGNEAUX) ; mont Falgoux, 1.600 m., près du Puy Mary (DEWAILLY).
Sans doute aussi en Touraine, une femelle (LOUVET).
Étroitement allié au T. splendcns G. et H. des massifs de Bohême, des
Carpathes septentrionales et des Alpes orientales.
Groupe distigma
20. Trechus (S. str.) distigma KIESENWETTER, 1851, Ann. Fr., 388 ; type :
lac de Gaube. —JEANNE1., 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 396.
Fig. 130 g-j. - Long. 3,5 à 4 mm. Brun de poix brillant, avec les an- `

332 coLÉo1>TÈnEs CARABIQUES
tennes rougeâtres, les pattes testacées. Aptère, court et convexe. Yeux
plus longs que les tempes, assez convexes. Pronotum transverse, convexe,
à base rectiligne, à peine plus étroite que le bord antérieur ; côtés bien
arrondis en avant, angles postérieurs petits et droits, vifs. Élytres ovales,
à bord basal transverse, les épaules effacées, la crosse de la gouttière
humérale peu fermée. Protibias bisillonnés (fig. 130 j) ; fémurs très ren-
flés.
Organe copulateur épais, court, le bulbe basal allongé, avec un aileron
sagittal très petit ; apex épais et obtus. Deux pièces copulatrices auriculées
(fig. 130 h, i).
Pyrénées centrales et occidentales, subalpin ;sous les feuilles en forêt,
souvent aux entrées des grottes : grottes d’Istaürdy [Biosp. 550] et Com-
pagnaga lecia [Biosp. 507], dans les Arbailles ; grotte d’Astaté [Biosp. 511],
au·dessus de Saint-Jean—Pied—de-Port.
Deux races géographiques occupent l’une les monts Cantabriques, l’autre
la Sierra Nevada.
Groupe Aubei
21. Trechus (s. str.) Aubei PANDELLÉ, 1867, Ét. mon., 149 ; type :
mont Viso. ·—-JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 389.
Fig. 131 a, b, 133 b. ——— Long. 3,8 à 4,5 mm. Aptère. Convexe, les. élytres
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Fig. 131. Gen. Trcchus CLA1Rv., organes copulateurs (>< 60) et pièces copulatrices
(X 80). -— a. et b., T. (s. str.) Aubei PAND., de Saint-Paul. —— c. et d., T. (s. str.) aus-
triaczzs DEJ., d’Autriche. — c., f. et g., T (s. str.) Fairmairei PAND., du Val Pesio.
amples ; bien caractérisé par la position de la soie discale antérieure près
de la base, dans le cinquième antérieur de la 36 strie. Brun de poix brillant,

Tnncnus 333
avec la base des antennes et les pattes testacées rougeâtres. Yeux gros et A
très saillants. Pronotum assez petit, peu transverse, à côtés bien sinués en
arrière, angles postérieurs droits et vifs, base rectiligne ; les fossettes basales
larges et profondes. Élytres ovales, amples, élargis après le milieu, les stries
lisses et superficielles. Protibias sillonnés.
Organe copulateur (fig. 131 a) très long, très grand, coudé à angle droit
au quart basal ; l’apex court et aplati, recourbé du côté dorsal. Trois
grandes pièces copulatrices enroulées les unes autour des autres (fig. 131 b).
Basses—A1pes : vallée supérieure de 1’Ubaye. — Hautes—Alpes : Saint-
Véran, dans le Queyras. Subalpin, en forêt.
Aussi sur le versant italien du mont Viso. _
U Groupe Putzeysi
22. Treehus (s. str.) PUtZ8yS1PANDELLÉ, 1867, Ét. mon., 149 ; type : Alpes-
Maritimes. —JEANNE1., 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 391.
Fig. 130 c, d, 133 c. — Long. 3,5 mm. Aptère. Court et épais. Noir de
poix avec la suture et la bordure des élytres roussâtres, les antennes et les
pattes rougeâtres. Tête petite, les yeux peu saillants, un peu plus longs
que les tempes. Pronotum grand, subcarré, très caractéristique ; côtés
peu arqués, à peine sinués ; base large ; angles postérieurs petits, droits,
vifs, un peu saillants en dehors. Élytres courts, ovales, convexes, le bord
basal transverse ; stries internes fortes, presque lisses ; interstries convexes.
Protibias sillonnés.
Organe copulateur (fig. 130 c) petit, grêle, arqué, l’apex épais, terminé
par un renflement muni d’une facette ventrale. Pièce copulatrice unique,
petite et ovalaire (fig. 130 d).
Alpes-Maritimes : forêt de Turini ; massif de 1’Authion ; crête frontière
entre la Roya et le Capelet.
Aussi dans les Alpes maritimes italiennes ; une race particulière, vcsulinus
JEANN. occupe les Alpes Cottiennes, en Italie. D’autre part, l’espèce est
proche parente du T. liguricus J EANN. de l’Apennin ligure et toscan.
Groupe ausiriacus
23. Trechus (s. str.) austriacus DEJEAN, 1831, Spec. V, 15 ; type : Wien.
— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 413.
Fig. 131 c, d. — Long. 3,5 à 4 mm. Femelles ailées, mâles ailés ou bra-
chyptères. Espèce brun rougeâtre, ressemblant un peu au T. quadrisiria-
fus, mais bien reconnaissable à son pronotum ample, transverse, à base
large, côtés largement rebordés, angles postérieurs grands, droits et vifs,
ainsi qu’à ses élytres à stries fortes et surtout fortement ponctuées;les
stries externes bien visibles. Protibias sillonnés. Yeux grands et saillants,
trois ou quatre fois aussi longs que les tempes qui sont transverses.

334 coLÉo1¤rÈREs canaerguns
Organe copulateur (fig. 131 c) court, très arqué, l’apex gros et mousse.
Sac interne avec une pièce copulatrice allongée, spatulée, cachée dans
un épais feutrage d’épines très serrées.
Vaucluse : Bédoin, au pied dulmont Ventoux, un mâle (DF CHOBAUT).
L’espèce est répandue dans la région égéenne et l’Europe centrale. Ses
tendances lucifuges sont manifestes. Très souvent cavernicole dans la pénin-
sule Balkanique, elle se prend souvent dans les caves, à Wien.
Groupe subnoiatus ,
24. Trechus (s. str.) Fairmairei PANDELLÉ, 1867, Ét. mon., 151 ; type :
Alpes—Maritimes. —JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 450. —
binoiaius PU'rzEYs, 1870, Stett. ent. Ztg., XXXI, 165 ; type : Tos-
cane. — Raymondi PANDELLÉ, 1867, l. c., 154 ; type : Hyères. -—
galloprovincialis ABE1LLE, 1876, Ann. Fr., Bull., 8; type : Provence.
Fig. 131 e, f, g. — Long. 4,5 à 5 mm. Grande espèce aptère, large et
convexe, à élytres amples et entièrement striés. Brun de poix, les antennes
et les pattes pâles. ll existe parfois des taches pâles sur les élytres : une
subhumérale allongée et une subapicale petite et arrondie, toutes deux
mal limitées (forme typique), parfois les subapicales seules ( binoiaizzs PUTZ).
Enfin, chez certaines colonies, les individus sont en entier testacé rou-
geâtre brillant comme les espèces anophthalmes (gallopmvincialis AB,).
Yeux gros et saillants, quatre à cinq fois aussi longs que les tempes.
Pronotum transverse, à base souvent plus large que le bord antérieur,
saillante, les angles postérieurs petits, vifs et saillants. Élytres assez con-
vexes, à bord basal transverse et perpendiculaire, les épaules saillantes,
les stries fortement ponctuées. Protibias sillonnés.
Organe copulateur (fig. 131 e) arqué, l’apex atténué et infléchi du côté
ventral, crochu. Pièce copulatrice en forme de selle, son arête très concave
(fig. 131 g).
Provence et Alpes-Maritimes, toujours rare ; parfois aux entrées des
grottes. On l’a cité à tort de la Corse.
Plus répandu dans les Alpes italiennes et l’Apennin.
Espèce du groupe de subnoialus, groupe égéidien qui s’est propage sur
toute la bordure intérieure de la chaîne alpine.
Groupe pyrenaeus
25. Trechus (s. str.) pyrenaeus DEJEAN, 1831, Spec. V, 21 ; type : Pyré-
nées—Orientales. —— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 258.
Fig. 132 c, d. —Long. 2,5 à 2,8 mm. Petite espèce aptère, allongée et
déprimée, brun de poix avec la tête foncée, les antennes et les pattes rougeâ-
tres. Bien reconnaissable à ses antennes courtes et épaisses, moniliformes,
à articles moyens ovoïdes, une fois et quart aussi longs que larges. Prono-

TRECHUS 335
tum peu transverse, à angles postérieurs droits et vifs, la base saillante.
Élytres ovales, à épaules effacées, la ponctuation des stries forte mais
superficielle.
Organe copulateur petit, court, peu arqué, l’apex assez allongé, effilé et
terminé en crochet ventral. Deux pièces copulatrices, la droite triangu-
laire, à partie apicale prolongée en lame placée de champ et incurvée
du côté dorsal, la pièce gauche courte et ovale (fig. 132 d).
Pyrénées-Orientales : massif du Canigou et du Puigmal, dans la zone i
alpine, au-dessus de 1,800 m. Aussi dans l’Andorre : pic de Caramanya,
2.700 m. (FAGNIEZ>.
26. Trechus (s. str.) latebricola KIESENWETTER, 1850, Stett. ent. Ztg., XI,
218 ;type 2 Prats-de-Mollo. —JEANNE1., 1927, Mon., L’Ab., XXXIII,
259. —— Subsp, pinguis KIESENWETTER, 1850, l. c., 218 ; type : lac de
Seculejo. — Subsp. aranensis JEANNEL, 1921, Bull. Soc. Hist. nat.
Toulouse, XLIX, 169 ; type : Lez.
Fig. 132 e, f. — Long.   à 3,5 mm. Plus large et plus convexe que le pré-
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Fig. 132. Gen. Trechus CLAIRV., organes copulateurs (>< 60) et pièces copulatrices
(>< 80). ——- a. et b., T. (s. str.) Abeillci PANn.,de l’Ariège. -— c. et d., T (s. str.) pyre·
naeus DEJ., du Vernet. — e. et f., T. (s. str.) latebricola Kinsw., de La Preste.—g. et
h., T. (s. str.), Varendorffi Dev., de Corse.
cédent, les antennes plus longues, à articles ovales, deux fois aussi longs
que larges. Brun de poix, la marge et la suture des élytres rougeâtres, les
antennes rougeâtres, les pattes testacées. Yeux plus grands ; pronotum plus
transverse. Élytres larges, ovales et courts, les stries régulières, nettes,
finement ponctuées. Protibias sillonnés.
Organe copulateur (fig. 132 e) plus allongé que celui du pyrenaeus,
l’apex plus long et plus épais. Pièces copulatrices plus allongées, la droite
effilée, la gauche triangulaire (fig. 132 f).

336 COLÉOPTÈRES cAnAB1gUEs
1. Yeux à peine plus longs que les tempes. Pas de striole basale à l’élytre.
Pronotum petit et rétréci à la base ..... . . ......... subsp. aranensis.
—- Yeux deux fois aussi longs que les tempes. Striole basale présente,
mais courte. P1·onotum à base plus large ....................... 2.
2. Pronotum fortement transverse. Élytres amples et très eonvexes,
élargis après le milieu .......................,.... subsp. pinguis.
— Pronotum moins transverse. Élytres plus ovales et moins convexes.
............................................. subsp. latebricola.
Pyrénées orientales et centrales, surtout dans les forêts, mais aussi dans
la zone alpine.
Subsp. latebricola, s. str. — Versant sud du Canigou, vers 1.600 m.
Subsp. pinguis K1Esvv. — Ariège, Haute-Garonne et Hautes—Pyrénées :
du col de Puymaurens et de l’Andorre jusqu’à Cauterets, vers 1.500 a
1.800 m. ; col de Port (FAGNIEZ) ; forêt de Mourtis, au N. de Saint—Béat
(J EANNEL).
Subsp. aranensis JEA1~x1~1.-Val d’Aran: Lez, un mâle (frère L. HILAIRE).
27. Trechus (s. str.) Varendorffi SMNTE-CLA1nE DEVILLE, 1903, Bull.
Fr., 70 ; type : monte Renoso. — JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab.,
XXXIII, 263.
Fig. 132 g, h. —Long. 3,8 mm. Allongé et déprimé, aptère. Brun de poix
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Fig. 133. Gen. Trechus CLA1Rv.— a., T. (S. str.) cantalicus FAUV., du Lioran (>< 14). -—
b., T. (s. str.) Aubei PAND.,du mont Viso (>< I4). - c., T. (s. str.) Putzeysi PAND.,
de Turini(>< 14).
foncé et peu brillant, les antennes brunâtres, les pattes rougeâtres. Yeux
peu saillants, aussi longs que les tempes ; les articles moyens des antennes
ovales, deux fois aussi longs que larges. Pronotum peu rétréci à la base,
les angles postérieurs obtus mais vifs. Élytres allongés, déprimés, à épaules
effacées et bord basal oblique, les stries fortes, peu profondes, ponctuées,
les insertions des soies discales fovéolées. Protibias sillonnés.

Tnnomis 337
Organe copulateur semblable à celui du laicbricola, mais avec l’apex
encore plus long et droit (fig. 132 g). Pièces copulatrices analogues, la droite
moins effilée, la gauche plus longue, aussi longue que la droite (fig. 132 h).
Corse : sommet du mont Renoso et du mont Cinto.
Espèce de la lignée du T. pgrenaeus, mais plus étroitement apparentée
au T. planipemzis Ros. de la Sierra Nevada.
Groupe Pertyi
28. Trechus (s. str.) Pertyi HEER, 1837, Kâf. Schw. II, 49 ;type 1 Gemmi.
—— JEANNE1., 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 490. —- laevipennis HEER,
1837, l. c. 49 ; type : Klausenpass.
l' Fig. 134 a, b. —Long. 3,5 mm. Difficile à séparer des individus peu pig-
mentés du T. lalebricola. Les élytres sont cependant plus longs, à_ stries
plus distinctement ponctuées. Protibias sillonnés.
Organe copulateur (fig. 134 a) de forme analogue, mais les pièces copu-
latrices très différentes : la pièce droite est grande, haute, placée de champ,
et son bord dorsal est prolongé par une apophyse apicale recourbée du
côté ventral ; pièce gauche allongée (fig. 134 b).
Suisse : à haute altitude, entre 1.500 et 2.500 m. dans les Alpe Bernoises _
et les Clarides. Aussi dans les Alpes du Valais : La Forclaz ; Dent du Midi.
Sa présence en Haute-Savoie est probable.
Groupe obiusiusculus
29. Trechus (s. str.) D813TOIlZ8B1PANDELLÉ, 1867, Ét. mon., 146 ; type :
( Faillefeu. -— JEANNEL, 1927, Mon., L’Ab., XXXIII, 581. — Subsp.
iurinensis JEANNEL, 1922, Ann. Fr., 1921, 173 ; type : Turini.
Fig. 134 c. —- Long. 2,5 à 3 mm. Aptère. Testacé rougeâtre ou brun de
poix assez pâle, avec les antennes rougeâtres et les pattes testacées. Al-
longé et peu convexe, le pronotum court et transverse,_à base saillante et
angles postérieurs obtus ; élytres ovales, déprimés, les stries internes à
grosse ponctuation superficielle. Bien reconnaissable à ses protibias sans .
sillon externe et à son pronotum muni d’un sillon transverse continu le
long du bord basal ; fossettes basales nettes et profondes.
Organe copulateur (fig. 134 c) volumineux, coudé à angle droit et étran-
glé au tiers basal; le bulbe basal subsphérique, un peu allongé; la partie
apicale du pénis atténuée, infléchie et terminée en pointe retroussée du
côté dorsal. Pièce copulatrice petite, simple, ovalaire, sa partie apicale ar-
rondie.
Ghcz la race turinensis, les trois premières stries sont bien marquées jus-
qu’au sommet, tandis qu’el1es s’effacent chez la forme typique. Celle-ci est
de coloration rougeâtre testacée à Faillefeu ; les individus du Cheval-Blanc
JEANNE; 22

338 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
et du Luberon sont brun de poix. En général,les colonies des forêts sont for-
mées d’individus plus grands et plus larges; ceux des régions alpines sont
petits, étroits, dépigmentés, et la ponctuation des stries devient plus grosse.
Alpes-Maritimes et Provence, au-dessus de 1.500 m., en forêt et dans la
zone alpine.
Subsp. Delarouzeei, s. str. — Alpes—Maritimes, à l’ouest de la Tinée, à
haute altitude. Var : massif de l’Esterel (G. COLAS). Basses—Alpes : Faillefeu g
montagne du Cheval—Blanc ; lac d’Allos (PEYERIMHOFF) ; col de la Cayolle,
2.300 m. (FAGNIEZ et JEANNEL) ; mont Pousterle, en Champsaur (H. A.
BoNNEr). Vaucluse : mont Luberon (FAGN1Ez).
Subsp. iurinensis JEANN. — Alpes-Maritimes : montagnes à l’est de la
Tinée.
Obs. — Espèce appartenant à un groupe égéidien, surtout représenté
dans la péninsule Balkanîque et l’Apennin central gdes espèces ont émigré
au Pliocene le long de la bordure intérieure des Alpes.
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Fig. 134. Gen. Trechus CL·AIRV·, organes copulateurs (>< 60) ct pièces copulatrices. ~—
a. et b., T. (s. str.) Pcrtyi HEER. des Alpes Bernoises. — c., T. (s. str,) Delarouzcei '
PAND., du Cheval-Blanc. — d., T. (s. str.) maritimus DEV., de Peïra—Cava.
30. Trechus (s. str.)m3.1‘iI:iml1S SMNTE-CLAIRE DEv1LLE, 1908, ap. CA1LLo1.,
Cat. Col. Provence, I, 74 ; type :·Peira-Cava. — JEANNEL, 1927,
Mon., L’Ab., XXXIII, 583.
Fig. 134 d. — Long. 3 mm. Aptère. Voisin du Delarouzeei, mais différant
au premier coup d’œil par la base rectiligne de son pronotum. Yeux plus
grands et plus saillants, trois fois aussi longs que les tempes. Pronotum
transverse, à côtés bien arrondis en avant, sinués en arrière, les angles
postérieurs petits, droits, vifs. Élytres avec les trois premières stries en-
tières. Coloration toujours foncée. Protibias sillonnés.
Organe copulateur (fig. 134 d) plus allongé, le bulbe basal plus gros,
l’apex plus effilé et tordu vers la gauche. Même pièce copulatrice.
Alpes—Maritimes : forêt de Turini, subalpin. Il se trouve à altitude
moindre que le Delarouzcei, mais il monte en forêt assez haut pour se
trouver mêlé avec lui.
Aussi dans l’Apennin ligure, a l’ouest de Gênes.

1 TRECHOBLEMUS — 339/
39. Gen. TRECHOBLEDIUS GANGLBAUER
Trcchoblemus GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 187 ; type : micros HERBs1’.»
—JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 100.
Fig. 135. — Espèces oculées et ailées, dépigmentées, à téguments pu-
bescents. Yeux normaux ; antennes longues et robustes. Labium soudé
au prébasilaire qui porte un rang de 12 grandes soies sur son bord anté-
rieur (fig. 135 b). Sillons frontaux complets. . _
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Fig. 135. Gen. Trcchoblcmus GANGLB. : T. micros Hrzaesr, de Prusse. —— a., femelle,
>< 14. — b., pièces labiales. — r., sommet de l’élytre gauche. -— d. et e., organes
copulateurs de deux mâles de même provenance (>< 55). —— f., pièce copulatrice
(>< 100).
Pronotum transverse, peu rétréci à la base, ses angles postérieurs vifs.
Élytres longs, subparallèles, à épaules saillantes; toutes les stries visibles,
fines et régulières, les interstries plans et ponctués. Strie récurrente diri-
gée vers la terminaison dela 3** strie (fig. 135 c). Protibias sillonnés et
pubescents sur toute leur surface.
Caractères chétotaxiques des Trechus. Triangle apical complet.
Série ombiliquée agrégée : tous les fouets le long de la gouttière margi-
nale.
Organe copulateur court, régulier, à bulbe basal peu renflé. Styles ar-
més de 4 soies. Une seule pièce copulatrice en forme de cuilleron, placée de
champ, adossée à la face droite du sac interne.
Ce genre est formé par deux espèces paléarctiques, dont l’une est loca-
lisée au Japon. Il appartient à une lignée très isolée, peuplant la zone her-

340 « COLÉOPTÈRES CARABIQUES
cynienne de l’Eur0pe et comprenant, en outre, le genre endogé Duvali—
opsis JEANN. dans les (`rpathes et les deux genres Pseudanophlhalmus
JEANN. et Neaphaenops JEANN., cavernicoles dans l’est de l’Amérique
du Nord. .
Les larves des Trechoblemus sont inconnues.
1. Trechoblemus micros Hiariesr, 1784, Füessly, Arch., 142; type: Europe
centrale. — .IE.»~.NN1aL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 101. — liioralis
SERVILLE, 1825, Fne fr., 85 ; type : Paris.
Fig. 135. —— Long. 4 à 5 mm. Testacé brunâtre, avec la tête et la partie
médiane et postérieure des élytres plus ou moins rembrunie. Pronotum
à côtés longuement sinués en arrière, les angles postérieurs droits et vifs,
la base rectiligne ; fossettes basales profondes ; disque peu convexe, pu-
bescent. Élytres à stries externes bien visibles quoique plus superficielles
que les internes ; la première soie discale vers le quart basal de la 36 strie.
Toutes les soies très longues, aussi longues que celles des cavernicoles (1).
Organe copulateur (fig. 135 d, e) très régulièrement arqué, l’apex court.
Pièce copulatrice en gouttière, très longue; son sommet arrondi. (fig.
135 f).
Zone septentrionale et moyenne de la France ; paraît manquer en Gas-
cogne, mais descend la vallée du Rhône jusqu’a Avignon. Mœurs souter-
raines. I1 tend à coloniser les grottes dans le nord (grotte du Ray, dans la
Mayenne [Biosp. 462] ; catacombes de Bicêtre [Biosp. 44]; grotte de Han,
etc,). Ailleurs,profondément enterré dans les endroits humides; souvent
en nombre dans les détritus d’inondati0n. Trouvé plusieurs fois dans les
nids de Taupes, à Buré—d’©rval (Meurthe-et—Moselle) (HE1M DE BALSAC).
Europe septentrionale et moyenne : îles Britanniques (grottes d’Ir-
lande), Scandinavie, Russie. Dans le Sud, jusque dans les Asturies, la Véné-
tie, la Transylvanie.
40. Gen. LASIOTRECHUS GANGLBAUER
Lasioirechus GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 191 ; type : discus F. —
JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 94.
Fig. 136. —— Oculé et ailé, dépigmenté. Tempes et élytres pubescents,
le pronotum glabre. Yeux normaux. Antennes longues et épaisses, a
articles cylindriques. Labium en partie soudé. Prébasilaire avec 8 soies.
Dent labiale bifide.
Pronotum subcordiforrne, les fossettes basales profondes, la base sans
sillon transverse en arc continu. Élytres longs, pubescents, à stries fines
et ponctuées. Strie récurrente dirigée vers la 59 strie. Protibias sillonnés.
1. Sur la motilité de ces soies, voir R. JEANNEL, 1908, Biosp. V (Arch. Z00l. exp. (4),
VIII, p. 270).

LASIOTRECHUS  
Caractères chétotaxiques des Trechus : série ombiliquée agrégée.
Organe copulateur arqué, sans aileron sagittal sur le bulbe basal, l’apex
fortement recourbé. Styles armés de 4 soies. Pas de pièces copulatrices ;
le sac interne forme une ampoule tapissée d’écailles très nombreuses.
Une espèce répandue dans presque toute la région paléarctique.
Métamorphoses inconnues.
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Fig. 136. Gen. Lasioirechus GANGLB. : L. discus F., de Suisse. — a., mâle, >< 14. —
b., organe copulateur, >< 55. —· c., sac interne, >< 55.
1. Lasiotrechus discus FABR1<;1Us, 1801, Syst. El. I, 207 ; type : Europe
_ septentrionale. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 96. —Mariae
HUMMEI,, 1823, En. Ent. Ill, 44.
Fig. 136. —— Long. 4,5 à 5,5 mm. Ailé. Testacé rougeâtre brillant, le
dessus de la tête rembruni et une fascie transverse noirâtre,plus ou moins
grande sur la moitié apicale des élytres, n’atteignant pas la gouttière
marginale. Antennes rougeâtres ; pattes testacées. Yeux gros et saillants,
pll1S lO11gS qui} les ÈCIIIPGS   SODÈ COHVGXGS Bb pllb€SC6I1lZBS. ÀIIÈCIIIIBS
dépassant le milieu des élytres. Pronotum cordiforme, rétréci en arrière,
les angles postérieurs vifs et saillants, la base saillante, avec ses parties
latérales obliquement tronquées. Élytres à épaules saillantes, les côtés
subparallèles.
Organe copulateur à bulbe basal allongé, la partie apicale du pénis dila-
tée et incurvée du côté ventral, l’apex mousse. i
Région septentrionale et moyenne de la France ; à 1’© jusqu’au pied des
Pyrénées ; dans la vallée du Rhône jusqu’à Vienne.
Europe septentrionale ; Sibérie ; Japon et Yun—Nan.

342 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
41. Gen. GEOTRECHUS JEANNEL
Geoirechus JEANNE]., 1919, Bull. Fr., 254 ; type : Disconiignyi FAIRMAIBE.
——JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 144.
Fig. 137-139. — Ce genre et le suivant appartiennent à la « série phylé—
tique d’Aphaen0ps », groupe d’anciens cavernicoles à pièce copulatrice
placée de champ dans le sac interne, comme chez les Trechus.
Endogés et troglobies de petite taille, grêles et déliés, à sillons frontaux
complets. Espèces de « type anophthalme >>, souvent pubescentes.
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Fig.137. Gen. Ge0trechusJEANN.——a., G. 0rpheusD1EcK, de la grotte d’Aubert (>< 14).
— b., angle postérieur gauche du pronotum. -— c., G. Discontignyi FMRM., de la grotte
d’Asque (>< 14). — d., pièces labiales. -—— e., palpe maxillaire droit.
Tête volumineuse, les tempes convexes, les yeux tout à fait atrophiés,
leur place marquée par une très petite cicatricule blanchâtre. Antennes
grêles, peu longues. Mandibules longues et grêles. Palpes glabres. Labium
soudé (fig. 137 d), la dent labiale simple et très aiguë. Prébasilaire avec
4 soies.
Pronotum allongé, toujours plus long que large, trapézoïde et très rétréci
à la base ; angles antérieurs très saillants, les côtés peu dilatés, longuement
sinués, denticulés ou crénelés avant les angles postérieurs qui sont tou-
jours émoussés (fig. 13'7 I1). Élytres ovales, convexes, à épaules effacées, le
bord huméral tranchant, toujours cilié, parfois crénelé ou denté en scie.
Pas de striole basale. Stries plus ou moins effacées. Strie récurrente api-
cale dirigée vers la 59 strie.
Pattes très grêles ; protibias pubescents, non sillonnés. Tarses avec une
longue apophyse ventrale sétifère du 46 article.

GEo·rREcHUs 343 '
Soie pronotale postérieure avant l’angle. Deux soies discales sur la
38 strie ; groupe apical complet. Série ombiliquée non agrégée. Le fouet
interne (18* fouet) est en avant ou au niveau du 28 fouet ; les 38 et 48 fouets
équidistants, mais très écartés, en dedans, de la gouttière marginale. Groupe
moyen (58 et 68 fouets) vers le milieu de l’élytre : l’espace séparant·le
58 fouet du 48 est seulement le double ou le triple de l’espace entre les 48
et 38.
Organe copulateur très petit, peu chitinisé, très arqué ; bulbe basal
non renflé ; apex simple et mousse. Pièce copulatrice placée de champ,
adossée à la face droite du sac interne, très comparable a celle des Trechus
du type pyrenaeus. Styles courts et larges, avec 2 ou 3 soies.
Genre strictement pyrénéen. Les métamorphoses sont inconnues. Les
espèces vivent profondément enterrées dans l’argile des régions calcaires.
On les trouve surtout aux entrées des grottes, en piochant les talus argi-
leux très humides ; ils sont souvent attirés dans les galeries profondes par
les pièces de bois en décomposition, abandonnées dans des endroits hu-
mides. Ils y chassent sans doute les Collemboles, les larves des Diptères
trogloxènes et celles des Balhysciiiae.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1. Labre à bord antérieur échancré. Élytres avec un profond sillon
transverse sur le pédoncule basal ; stries nettes, profondes, régulière-
ment ponctuées. Téguments presque glabres. Long. 3,8 à 4 mm.
.......................................... · ....... 1. Orpheus.
— Labre à bord antérieur faiblement trilobé. Élytres sans sillon basal
transverse bien net sur le pédoncule ; stries effacées et confuses.
Long. 2,2 à 3,5 mm. ....................................... 2.
2. Espèces pubescentes, les élytres sans carène apicale.. ......... 3.
—— Espèces glabres, les élytres avec une carène apicale courte et peu
- saillante . .................................................. 5.
3. Bord huméral des élytres fortement denté en scie. Angles anté-
rieurs du pronotum très saillants, aigus. Rougeâtre brillant, la
pubescence courte. Long. 3 à 3,5 mm. ............. 2. Discontignyi.
-— Bord huméral non denté en scie. Angles antérieurs du pronotum
peu saillants. Mat, la pubescence longue ..................... 4.
4. Tête large, à tempes saillantes et renflées en arrière. Pronotum à
côtés obliques jusqu’à la base, non sinués en arrière, la base nette-
ment plus large que la moitié du bord antérieur. Stries mieux vi-
sibles. Long. 3,1 mm .............................. 3. orcinus.
— Tête allongée, à tempes non renflées en arrière. Pronotum à côtés
arrondis en avant, sinués en arrière, la base pas plus large que la
moitié du bord antérieur. Stries plus confuses. Long. 2,2 à 3 mm.
.....,........................................ 4. Trophonius.

` 344 COLÉOPTÈRES caaamguas
5. Fouet interne de la série ombiliquée avant le niveau du 26 fouet.
Première soie discale écartée de la base, bien après le niveau du 36
fouet, au quart basal de l’élytre ............................ 6. `
—— Fouet interne de la série ombiliquée un peu après le niveau du
26 fouet. Première soie discale au cinquième basal de l’élytre. .... 8.
6. Stries des élytres à ponctuation grosse et superficielle. Pronotum
peu rétréci à la base. Élytres de largeur variable, le bord huméral
finement crénelé. Long. 3 à 3,2 mm ............... 5. VUlC3nuS,
—- Stries des élytres lisses, sans ponctuation visible. Pronotum très
rétréci à la base, qui n’est pas plus large que la moitié du bord an-
térieur ; bord huméral tranchant, sans crénelures ............. 7.
7. Tête arrondie, aussi large que longue. Côtés du pronotum à peine si-
nués en arrière. Élytres ovales, larges, subplans, à épaules très ef-
facées. Long. 3,2 mm ............................. 6. Saulcyî.
— Tête allongée, bien plus longue que large. Côtés du pronotum pro-
fondément sinués en arrière. Élytres oblongs, étroits, convexes, à
épaules saillantes. Long. 3,2 mm. ................... 7. Andreae.
8. Plus petit. Antennes plus courtes, dépassant un peu le premier
tiers de l’élytre. Pronotum très rétréci à la base qui est plus étroite
que la moitié du bord antérieur. Élytres très amples, en ovale large,
assez convexes, le bord préhuméral très oblique ; stries internes
bien visibles, larges, les interstries convexes. Pattes relativement
courtes et grêles. Long. 3,3 mm ..................... 8. 383-1].11811.
—— Plus grand. Antennes plus longues, dépassant le milieu des élytres.
Pronotum moins rétréci à la base qui est aussi large que la moitié
du bord antérieur. Élytres oblongs, moins larges, à bord préhumé—
ral encore plus oblique ; stries très effacées. Long. 3,5 à 3,8 mm.
. ................................................ 9. gallicus.
Groupe Orpheus
1. Geotrechus Orpheus DIECK, 1869, Berl. ent. Zs, XIII, 341 ; type :
grotte d’Aubert. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 150.
Subsp. consorranus D1EcK, 1870, Berl. ent. Zs., XIV, 184 ; type :
grotte d’Aspet. — subpamllelus ABEILLE, 1904, Bull. Fr., 119 ;
type 2 grotte de Liqué. — Subsp. Breuili JEANNEL, 1926, Fne cav.
Fr., 230 ; type : grotte de Hountaou. — Subsp. Begoueni JEANNEL,
1926, l. c., 230 ;type : grotte du Tuc d’Audoubert. —— Subsp. Doderoi
JEANNEL, 1920, Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, XLVIII, 16 ; type :
Peyrounard. — Subsp. ovipennis, nov. ; type : Portillon.
Fig. 137 a, b, 138 a, b. -—Long. 3,8 à 4 mm. Grande taille, forme robuste,
le labre échancré, les stries des élytres toutes visibles et fortement
ponctuées ; élytres très convexes, ovoïdes. Soie discale antérieure au cin-
quième basal de la 36 strie. .

GEOTRECHUS 345
Organe copulateur très petit, très arqué, l’apex droit. Styles larges,
avec 2 soies très écartées l’une de l’autre. Pièce copulatrice à longue tige
apicale fine et acérée (fig. 138 b).
1. Côtés du pronotum un peu anguleux au quart antérieur, non sinués
en arrière .................................................. 2.
—— Côtés du pronotum arrondis en avant, longuement sinués en arriere. 4.
2. Grêle, les épaules étroites et effacées. Côtés du pronotum pas plus
larges au quart antérieur qu’aux angles antérieurs ...... subsp. Breuili.
— Robuste, les épaules larges et saillantes. Côtés du pronotum plus
larges au quart antérieur qu’aux angles antérieurs .............. 3.
3. Épaules bien anguleuses, le bord préhuméral rectiligne et moins
oblique ........................................ subsp. Orpheus. `
—— Épaules arrondies, le bord huméral curviligne et plus oblique. ....
...................................... À .... subsp. consorranus.
4. Robuste, les épaules larges mais arrondies, le bord préhuméral cur-
viligne ........................................ subsp. Begoueni.
-— Grêle, les épaules étroites et effacées. ......................... 5.
5. Angles postérieurs du pronotum aigus et saillants en arrière ; élytres
allongés et étroits .............................. subsp. Doderoi.
-— Angles postérieurs du pronotum droits, émoussés, non saillants en
arrière ; élytres courts et ovoïdes ............... subsp. ovipennis.
Bordure calcaire des Pyrénées, de la vallée de l’Arize à celle du Gers
d’Aspet. En général cavernicole, mais aussi sous les pierres enfoncées.
Subsp. Orpheus, s. str. —— Ariège : grottes d’Aubert [Biosp. 197] et de
Moulis [Biosp. 194], dans le Cap de Tucoredone, près de Saint-Girons.
Subsp. consorranus DIECK. —Ariège et Haute-Garonne. Massif de Les-
telas, entre le Lez et le Gers d’Aspet, à l’O de Saint·Girons : grottes de Liqué
[Biosp. 194], de las Sechos, de Lestelas [Biosp. 427], de Carric Ner [Biosp.
428], de Gourgue [Biosp. 136], de Ganties [Biosp. 433], du Goueil di Her
[Biosp. 430], de Peyort [Biosp. 664], etc. Aussi en forêt de Lestelas. Abon-
dant a 1’extérieur, devant la grotte de Lestelas.
Subsp. Breuili JEANN.—·- Haute-Garonne : grotte de Hountaou, à Mons
tespan.
Subsp. Begoueni JEANN. —Ariège : grotte du Tuc d’Audoubert, à Montes-
quieu-Avantès [Biosp. 464].
Subsp. Doderoi JEANN. — Ariège : grotte de Peyrounard, près du Mas
d’Azil [Biosp. 425].
Subsp. ovipennis, nov. —— Haute-Garonne : col du Portillon, 1.000 m.,
près de Couledoux, chaîne centrale (GAUMN).
Groupe Disconlignyi
2. Geotrechlls Discontignyi FAIRMAIRE, 1863, ap. GRENIER, Mat. Fne fr.
I, 3 ; type : grotte de Castelmouly. —-JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab.,
XXXV, 154.
Fig. 137 c-e, 138 c, d. — Long. 3 à 3,5 mm. Plus grêle que l’Orpheus,
testacé rougeâtre brillant, la pubescence fine et dressée, courte et clair-
semée. Tête allongée, à tempes peu convexes. Antennes grêles et longues.
Labre subcarré, à bord trilobé. Pronotum long, étroit, à côtés peu arqués,

346 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
les angles antérieurs et postérieurs aigus, dentiformes (fig. 137 0). Élytres
ovoïdes et convexes, à épaules obtuses, le bord huméral fortement denté
en scie. Stries irrégulières, ponctuées, les externes effacées. Soie discale
antérieure au cinquième basal de la 38 strie.
Organe copulateur très petit, arqué, l’apex aplati et tordu sur son axe,
présentant l’orifice apical à gauche. Styles avec 2 soies contiguës. Pièce
copulatrice courte et ovale, sans bec acéré (fig. 138 d).
Hautes-Pyrénées : aux entrées des grottes de Castelmouly [Biosp. 254] ,
du Bédat [Biosp. 253 ], d’Asque [Biosp. 500], aux environs de Bagnères-de-
Bigorre.
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Fig. 138. Gen. Gaoircchus JEANN., organes copulateurs (>< 70) et pièces copulatrices
(>< 140). — cz. et b., G. Orphezzs D1Ec1<, de la grotte d’Aubert. —-—— c. et d., G. Disconti-
gnyi FMRM., dela grotte d’Asque. — e., G. Trophonius AB., de la grotte d’Aubert. ——
f. et g., G. Vulcanus AB., de la grotte de Porte].- h. et i., G. Andrcae JEANN., de
la grotte du Queire. —— j. et k., G. gallicus DEL., de la grotte de Bétharram.
3. Geotreohus orcinus L1NDER, 1859, Ann. Fr., 72 ; type : grotte de Gargas.
——~ JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 156.
Long. 3,1 mm. Aspect du précédent ; la tête et le pronotum avec des
poils courts et disséminés; les élytres hérissés de poils courts, alignés sur
les interstries, mais plus longs que chez Disconiignyi. Tête courte, à tempes
renflées et convexes ; antennes grêles, atteignant presque le milieu des
élytres. Labre non échancré. Pronotum petit, à peine plus long que large,
les côtés sinués en arrière, les angles antérieurs non saillants, les posté-
rieurs dentés. Élytres convexes, ovales, à épaules arrondies, le bord hu-
méral tranchant, très finement crénelé et cilié. Stries effacées, grossière-

cEoTREc1~1Us 347
ment et superficiellement ponctuées. Mêmes caractères chétotaxiques
que Disconlignyi.
Hautes—Pyrénées : grotte de Gargas [Biosp. 366]. Toujours très rare ; on
le trouve parfois à grande profondeur, dans l’argile fossilifère, sous les plan-
chers stalagmitiques.
4. Geottechus Trophonius ABEILLE, 1782, Ét. Col. cav., 13 ; type : grotte
du Mas d’Azil. ——JE.mNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXV, 157.
Subsp. inferorum J EANNE1., 1926, Fne cav. Fr., 231 ; type : grotte
d’Aubert. — Subsp. pusillus JEANNEL, 1928, Mon., 158; type : grotte
de las Sechos. — Subsp. siygius JEANNE1., 1919, Bull. Fr., 255 ;type :
- grotte de Gouillou. — Subsp. Gustavi FAGNIEZ, 1930, Bull. Fr., 141 ;
type : grotte de l’Haîouat de Pelou. —-_Subsp., Germarmae FAGNIEZ,
1930, l. c., 141 ; type : grotte de Hountaou. (
Fig. 138 c. — Long. 2,2 à 3 mm. Voisin de l’or·cinus, mais plus petit,
avec le pronotum plus rétréci à la base ; pubescence plus courte. Tête allon-
gée, à tempes peu renflées, les antennes courtes, ne dépassant guère le tiers
basal des élytres. Pronotum comme chez orcinus, sauf que la base est plus
rétrécie. Élytres ovales, convexes, les épaules effacées, le bord huméral
tranchant, très finement crénelé et cilié. Stries plus effacées que chez
orcinus, la surface de l’élytre comme bosselée. Même disposition des soies ;
le fouet interne de la série ombiliquée est plus en avant, avant le niveau
du 29 fouet.
Organe copulateur analogue à celui de Disconlignyi ; la pièce copula-
trice bien plus allongée (fig. 138 c). Styles avec 2 soies.
1. Côtés du pronotum à peine sinués en arrière, convergents jusqu’aux
angles postérieurs qui sont émoussés ; le denticule très réduit ..... 2.
— Côtés du pronotum nettement sinués dans leur quart basal, paral-
lèles avant les angles postérieurs ................................ 3.
2. Moins allongé, les élytres plus courts et plus convexes, les épaules
moins effacées (bord préhuméral moins oblique) ; stries plus fortes.
Long. 2,3 à 2,5 mm ...... 1 ........... . ....... subsp. Trophonius.
—— Plus allongé, les élytres plus longs, moins convexes, les épaules plus
tombantes (bord préhuméral plus oblique) ; stries moins fortes.
Long. 3 mm .................................... subsp. Gusfavi.
3. Élytres en ovale allongé ; pronotum moins rétréci à la base, la sinuo-
sité postérieure des côtés très profonde. Long. 2,8 à 3 mm ....... 4.
— Élytres en ovale court ; pronotum plus rétréci à la base, la sinuosité
des côtés moins profonde. Long. 2,2 mm. ....................... 5.
4. Pronotum court, un peu transverse. Épaules plus effacées ........
................................................ subsp. stygius.
—— Pronotum plus allongé, non transverse. Épaules plus saillantes, le den-
ticule des angles postérieurs plus saillant ....... . subsp. Gcrmannac.
5. Angles postérieurs du pronotum avec un denticule saillant en ar-
rière bien développé. Élytres plus étroits, à épaules plus saillantes. .
.............................................. subsp. inferorum.

348 c0LorTÈaEs CARABIQUES
— Angles postérieurs du pronotum obtusément arrondis, sans denti-
cule. Élytres plus larges à épaules moins saillantes. . subsp. pusillus.
Bordure calcaire des Pyrénées, entre la vallée de l’Arize et celle du Nistos,
dans les Hautes-Pyrénées. Même dispersion étendue que l’0rpheus, mais bien
plus rare. Dans la terre argileuse aux entrées des grottes.
Subsp. Trophonius, s. str. — Ariège : grotte du Mas d’Azil [Biosp. 217]
et grotte de Peyrounard [Biosp. 425], dans le Plantaurel.
Subsp. inferorum JEANN. — Ariege : grotte d’Aubert [Biosp. 197], près
de Saint—Girons, dans les talus humides du vestibule de la grotte.
Subsp. pusillus JEANN. ——Ariege : grotte de las Sechos et grotte de Leste-
las [Biosp. 427], dans le sol gazonné devant l’entrée de la grotte.
Subsp. Germannae FAGN. ·— Haute-Garonne : grotte de Hountaou, à
Montespan (FAeN1Ez). _
Subsp. stygius JEANN. — Haute—Garonne : grotte de Gouillou, près d’I—
sault [Biosp; 434], errant au fond de la grotte sur une piece de bois pourrie.
Subsp. Gustavi FAGN. ——Hautes-Pyrénées : grotte de l’Haïouat de Pelou,
à Haut-Nistos [Biosp. 776] (FAGN1Ez) ; grotte de Moumouch, a Bas-Nistos
[Biosp. 436] (A. GAUJMN).
Groupe gallicus
5. Geûttechus Vlllcanus ABEILLE, 1904, Bull. Fr., 198 ; type : grotte de
Portel. ——- JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 160.
Subsp. Pueli CHOBAUT, 1904, Bull. Fr., 212 ; type : grotte de Lave-
lanet. — Subsp. hermensis JEANNEL, 1920, Bull. Soc. Hist. nat. Tou-
louse, XLVIII, 18 ; grotte de Lherm. —— Subsp. fuxeensis JEANNEL,
1919, Bull. Fr., 254 ; type : grotte de Sainte-Hélène.
138 f, g, 139 a, b, c. — Long. 3 a 3,2 mm. Testacé brillant. Grêle et
élancé ; glabre, avec les tempes pubescentes, le bord huméral finement
cilié. Tête arrondie, à tempes convexes, les antennes longues et robustes,
atteignant le milieu des élytres. Pronotum un peu plus long que large, la
base étroite, les côtés presque pas sinués en arrière ; angles antérieurs non
saillants, les postérieurs variables. Élytres assez convexes, allongés, à
épaules peu saillantes. Stries effacées, a ponctuation superficielle, régulière,
assez forte. Carène apicale présente. Soie discale antérieure exception-
nellement loin de la base, après le niveau du 36 fouet. Fouet interne très
en avant, avant le niveau du 29.
Organe copulateur (fig. 138 f) assez grand, très grêle et très arqué,
l’apex coudé du côté ventral. Deux pièces copulatrices très effilées
(fig. 139 g). Styles avec 3 soies.
1. Angles postérieurs du pronotum tout à fait émoussés, non dentés
(fig. 139 b). Élytres ovales, à épaules arrondies, les stries superfi-
ciellement ponctuées ............................ subsp. fuxeensis.
— Angles postérieurs du pronotum denticulés (fig. 139 c) ........... 2.
2. Élytres étroits et parallèles, à épaules saillantes ;stries relative-
ment profondes et ponctuées ......... . ......... subsp. Vulcamzs.
— Élytres amples et peu convexes, les épaules effacées ............ 3.

GEo·i·nEcHUs 349
3. Élytres plus longs, à ponctuation des stries plus nette. subsp. Pueli.
~— Élytres plus courts, la ponctuation des stries à peine discernable. . .
............................................. subsp. hermcnsis.
Bordure calcaire des Pyrénées, de part et d’autre de lavallée de l’Ariège.
Subsp. Vulcanus, s. str. —— Ariège : grotte de Portel [Biosp. 498], près de
Varilhes, parfois abondant dans les fouilles (1).
Subsp. Pueli Cnon. — Ariège : grotte de Lavelanet [Biosp. 495], sous les
pierres, le long des conduites d’eau installées dans les galeries.
Subsp. hermcnsis JEANN. — Ariège : grotte de Lherm [Biosp. 67], près
de Foix, rive droite de l’Ariege.
Subsp. luxeensis JEANN. — Ariège : grotte de Sainte-Hélène [Biosp. 304],
à Foix, rive gauche de l’Ariège. Sur des pièces de bois pourries.
6. G·e0t1‘ech\1S Sa.l1lcyiARGOD, 1913, Bull. Fr., 380; type : grotte d’Au-
bert. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 163.
Long. 3,2 mm. Ressemble au Vulcanus hermensis, mais avec le pronotum
plus petit et plus rétréci à la base. Glabre, les tempes pubescentes. Sub-
déprimé. Tête grosse, arrondie, a tempes convexes, les antennes grêles,
atteignant le milieu des élytres. Côtés du pronotum faiblement sinués en
arrière, les angles postérieurs obtus, émoussés, sans échancrure du bord
basal. Élytres ovales, subdéprimés, amples, leur plus grande largeur au
milieu ; épaules effacées, le bord huméral non crénelé ; stries lisses et su-
perficielles, les 29 et 3° interstries très larges.
Caractères gchétotaxiques de Vulczmus.
Ariege : grotte d’Aubert [Biosp. 197], très rare, dans les talus humides
du vestibule de la grotte; trois exemplaires connus, dont deux pris par
A. GAUDIN en 1938.
7. Geotrechus Andreae JEANNEL, 1920, Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse,
XLVIII, 39 ; type : grotte inférieure du Queire. —— JEANNEL, 1928,
Mon., L’Ab., XXXV, 164.
Fig. 138 h, i, 139 d. - Long. 3,2 mm. Différent du précédent par ses
élytres allongés et son pronotum bien plus rétréci à la base. Glabre, les
tempes pubescentes. Tête très grosse, ovale, les antennes grêles, atteignant
à peine le milieu des élytres. Pronotum petit, à côtés profondément sinués
en arrière, parallèles avant les angles postérieurs, la base plus étroite que
la moitié du bord antérieur. Angles antérieurs obtus, les postérieurs droits,
émoussés, sans encoche ni denticule.Élytres oblongs, à épaules arrondies,
le bord huméral non crénelé. Stries superficielles, presque lisses, avec quel-
1. En général très rare, çà et là sous les pierres, dans toute la grotte. Lorsque le
propriétaire de la grotte, M. VÉZIAN, entreprit vers 1910 des fouilles paléontologiques,
il fallut briser ii la pioche les planchers stalagmitiques pour atteindre 1’argile fossili-
fère sous-jacente. Le Geotrechus apparut alors en abondance ; il fut p0ssible_d’en re-
cueillir plusieurs centaines.

350 coLÉo1>TÈREs cnrmniguns
ques gros points peu visibles. Mêmes caractères chétotaxiques que les
précédents.
Organe copulateur analogue à celui de Vulcanus (fig. 1.38 h), moins
arqué, moins coudé. Styles avec 3 soies. Une seule pièce copulatrice très
elïilée (fig. 138 i).
Ariège zgrotte inférieure du Queire, à Biert, près de Massat [Biosp.199],
trouvé, deux fois, errant sur une pièce de bois abandonnée dans un endroit
très humide.
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W /— 0.
Fig. 139. Gen. Geotrechus JEANN. — a et b., G. Vulcanus subsp. fuzeensis JEANN., de
la grotte de Sainte-Hélène (>< 14). —- c., G. Vulcanus subsp. Pueli Gnou., de la
grotte de Lavelanet. — d., G. Andrcac JEANN., de la grotte du Queire ( >< 14). —
e. et f., G. gallicus DELAR., de la grotte de Bétharram (>< 14).
8. Geotrechlls Jeanneli A. G.&UDIN, 1938, Rev. fr. Ent., V, 106 ; type t
grotte de la Palle.
Long. 3,3 mm. Testacé pâle. Glabre, avec les tempes pubescentes. Es-
. pèce ayant tout à fait l’aspect du G. Saulcyi, avec les élytres aussi larges
et déprimés, mais bien différente par ses caractères chétotaxiques, qui la
rapprochent au contraire du gallicus.
Tête arrondie, à tempes bombées en arrière, antennes dépassant un peu
le premier tiers des élytres. Pronotum petit, cordiforme, à base très rétré-
' cie, les côtés non sinués en arrière ; angles antérieurs obtus, les postérieurs
trés émoussés. Élytres larges, à épaules accusées et bord préhuméral très
oblique ; stries effacées, les interstries convexes.
Soie discale antérieure très près de la base, comme chez gallicus, au
cinquième basal de la 36 strie, au niveau du 39 fouet.Fouet interne avant
le niveau du 29. Soie apicale très en avant, loin du bord apical.

GEoTREcHUs 351
Espèce de la lignée du G. gallicus, mais évoluée dans le sens endogé,
alors que les races du gallicus sont plutôt cavernicoles.
Basses-Pyrénées : grotte de la Palle, à Rieulhès, rive gauche du Gave,
près de Saint-Pé (A. GAUDIN), un seul exemplaire connu ; pierres enfon-
cées de la vallée Génie, vers 1.000 ni. d’alt. près de Saint-Pé (A. GAUDIN).
9. Geotrechus gallicus DELAROUZÉE, 1857, Ann. Fr., Bull., 94 ;type :
grotte de Bétharram. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 165.
—super·sies J EANNEL, 1926, Fne cav. Fr., 232 ; type L grotte de l’0ueil
du Néez.
Subsp. assonensis, nov. ; type : grotte de Haut-Cors. — Subsp.
alticola, nov. ; type : bois de Couscouilla. — Subsp. Pécoudi J EANNEL,
1928, Bull. Fr., 23 ; type 2 Sède de Pan. — Subsp. areilensis, nov. ;
type igrotte d’Ambielle. —Subsp. Gaudini JEANNEL, 1928, Bull.
Fr., 23 ;type zcol d’Aphanice.
Fig. 138 j, lc, 139 e, f. — Long. 3,5 à 3,8 mm. Testacé brillant ; subdé-
primé ; glabre, avec les tempes pubescentes. Tête grosse, arrondie, les
tempes très convexes ; antennes grêles, dépassant le milieu des élytres.
Pronotum petit, à base étroite, les côtés plus ou moins sinués en arrière ;
angles antérieurs non saillants, les postérieurs plus ou moins émoussés.
Élytres amples, peu convexes, les épaules très arrondies, le bord huméral
tranchant, non crénelé ; stries très effacées. Carène apicale courte.
Organe copulateur de même type que celui de Vulcanus, fortement
arqué (fig. 138 j). Styles armés de 3 soies. Pièce copulatrice assez grande,
avec une expansion apicale longue et atténuée ; des traces d’une pièce
gauche, peu chitinisée (fig. 138 k).
l. Angles huméraux des élytres très arrondis. Taille moyenne. Tête
ovale, à tempes plus arrondies, les antennes moins longues ....... 2.
— Angles huméraux plus ou moins accentués. Taille plus grande. Tête
plus allongée, à tempes moins convexes, les antennes plus longues.
Pronotum petit, à peu près aussi long que large ................ 5.
2. Petite taille (3,2 à 3,5 mm,). Pronotum étroit, allongé, plus long que
large, ses côtés non arrondis en avant, non sinués en arrière. Élytres
en ovale très régulier .......................... subsp. assonensis.
——- Taille moyenne (3,5 à 3,8 mm.) .............................. 3.
3 . Pronotum court, aussi long que large, ses côtés bien arrondis en avant,
plus ou moins sinués en arrière. Élytres plus larges. subsp. alticola.
— Pronotum plus long que large, ses côtés peu arrondis en avant .... 4.
4. Sinuosité basale des côtés du pronotum nette. Plus grand et plus
élancé ......................................... subsp. gallicus.
— Sinuosité basale des côtés du pronotum nulle ou très faible. Plus
court ......................... . ................ subsp. Pécoudi.
5. Bord préhuméral des élytres très oblique. Pronotum plus rétréci à
la base, ses côtés nettement sinués. Long. 4 mm ....... subsp. Gaudini.

352 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
— Bord préhuméral des élytres moins oblique, les épaules plus tom-
bantes. Pronotum moins rétréci a la base, ses côtés à peine sinués.
Long. 4 mm.. ............................... subsp. arettcnsis.
Largement répandu dans les Basses-Pyrénées, où il est représenté par des
colonies isolées, les unes endogées, les autres cavernicoles.
Subsp. gallicus, s. str. —— Basses-Pyrénées : grottes de Bétharram [Biosp.
515], autrefois commun sous lespierres, dans les premières salles de la grotte ;
grotte de l’©ueil-du-Néez, à Rébenacq [Biosp. 504]. Les deux grottes ap-
partiennent au même massif calcaire.
Subsp. assoncnsis, nov. —- Basses-Pyrénées : grotte de Haut-Cors, à Ar-
thez d’Asson, 800 m. (A. GAuD1N). Forme cavernicole, à l’E du gallicus
s. str., près de la limite des Hautes-Pyrénées.
Subsp. aliicola, nov. —— Basses-Pyrénées : bois de Couscouilla, 1.000 m. ;
bois de sapins d’Heugacère, 1.050 m. ; signal de Sainte Colome, 1.650 m.
(A. GAUDIN). Forme endogée occupant les montagnes de part et d’autre de
la vallée d’©ssau.
Subsp. Pécoudi JEANN. —— Basses-Pyrénées : Sède de Pan, 1.200 m. ; pic
de Montagnoü, 1.200 m. ; Aspeitg, 1.200 m. (A. GAuD1N). Forme endogée
du massif du pic de Montagnoü, rive gauche de la vallée d’©ssau.
Subsp. aretiensis, nov. — Basses-Pyrénées : grotte d’Ambielle, près d’A—
rette, au S. de la route d’Arette à Issor, dans une doline (A. GAUD1N).
Subsp. Gaudini JEANN. — Basses—Pyrénées, massif des Arbailles : pierres
enfoncées du col d’Aphanice, 1.000 m. (L. GAUDIN) ; grotte d’Istaurdy, a
Ahusquy [Biosp. 550], dans les salles obscures (A. GAUD1N).
Ces races occupent des massifs isolés par les vallées des Gaves : les gal!i—
ous et assonensis (cavernicoles) et alticola (endogé) se trouvent à l’E de la val-
lée d’©ssau ; le Pccoudi (endogé) entre le Gave d’©ssau et celui d’Aspe ;
l’areitensis occupe une grotte entre la vallée d’Aspe et celle du Gave de Mau-
léon, à 50 km. a l’O de la race précédente ; le Gaudini enfin est a 50 km.
encore plus a l’O, au delà du Gave de Mauléon, dans les Arbailles.
42. Gen. APHAENOPS BONVOULOIR
Aphaenops BONVOULOIR, 1861, Ann. Fr., 567 ;typc : Leschenaulii BoNv. —
JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 168. — 1939, Rev. fr. Ent.,
VI, 85.
Subgen. Hydraphaenops JEANNEL, 1926, Fne cav. Fr., 234 ; type :
Ehlersi AB. — 1938, Bull. Fr., 23.
Fig. 3, 5, 28, 140-147. — Cavernicoles anciens, spécialisés a la vie sur
les parois stalagmitées, habitant exclusivement les Pyrénées. Remar-
quables par leurs formes déliées, leurs membres excessivement allongés,
leur type « aphénopsien ».
Coloration parfois rougeâtre, le plus souvent testacée pâle. Pubescents
ou glabres, les tempes glabres ou hérissées de quelques poils peu nombreux.
Tête toujours très grande et longue, a partie basale très allongée, les
sillons frontaux incomplets, s’arrêtant en arrière sur le Vertex ; aire pha-
ryngienne petite en comparaison de l’aire cérébrale toujours hyper-

APHAENoPs 353
trophiée. Presque pas trace de 1’œil. Antennes très longues et grêles. Labre
généralement transverse et échancré. Mandibules de forme variable. Palpes ·
maxillaires grêles, l’avant-dernier article non renflé, muni de quelques
poils, le dernier plus ou moins fusiforme. Labium soudé, sa dent simple et
peu saillante ; palpes labiaux avec 4 soies.
Pronotum petit, allongé, subsphérique ou dolioliforme, ses angles très
effacés et arrondis ; le rebord marginal très fin ne cache pas les épipleures
prothoraciques, toujours plus ou moins visibles de haut. Élytres longs et
étroits, ovoîdes ou même piriformes, leur base pédonculée, les épaules
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Fig, 140. Gen. Aphaenops BoNv. -— a., tête de l’A. (s. str.) Leschenaulli Boivv., >< 23.
——· b., tête de 12-1. (Hydraplzaenops) vasconicus JEANN., >< 23.
très effacées. Striole basale et carène apicale très peu visibles. Stries très
effacées.
Pattes très longues, pubescentes. Protibias pubescents, sans sillon ex-
terne. Tarses grêles, le 48 article avec un tubercule apical et ventral sur-
monté de longues phanères lancéolées. Protarse mâle avec les deux pre-
miers articles plus ou moins dilatés en dedans.
Caractères chétotaxiques très archaïques. Deux ou trois soies frontales.
Soie pronotale antérieure au quart antérieur, la postérieure avant l’angle
(caractère larvaire). Soies discales en nombre variable, sur le 38 interstrie
(position primitive). Série ombiliquée non agrégée : le 16* fouet sur le
disque, en dedans des suivants, les 39 et 4° écartés l’uI1 de l’autre et de la
gouttière marginale ; groupe moyen vers le milieu de l’élytre. ·
Organe copulateur toujours petit, simple, sans dilatation du bulbe basal
ni spécialisation de l’apex. Styles grêles, armés de 3 ou 4 soies. Pièces copu-
JEANNE:. 23

354 coLÉorTÈREs CARABIQUES
latrices placées de champ, adossées à la face droite du sac interne, comme
chez les Trechus et les Geoirechus.
Malgré les grandes différences d’aspect extérieur qui les distinguent,
les A phuenops sont très voisins des Geoirechus et descendent certainement
de la même souche. Les deux genres constituent deux lignées de même
origine, mais différemment spécialisées. Alors que les Geoirechus, de type
morphologique « anophthalme >>, sont avant tout des endogés, les Aphae—
nops, d’un autre type morphologique que j’ai appelé « aphénopsien », sont
des troglobies adaptés à la vie sur les parois stalagmitées des cavernes.
Les espèces connues se rangent dans diverses catégories d’après leurs
caractères et leur genre de vie.
Les Aphaenops s. str. peuvent se classer dans trois groupes :
Un groupe est formé par les A. Rhadumanihus L1ND., Linderi JEANN.,
Jeanneli AB., Leschenaulli BONV., toutes des espèces glabres, rougeâtres,
à mandibules courtes. Elles vivent dans les salles stalagmitées, parfois
près des entrées où elles cherchent leur nourriture. Ce sont les troglobies
les moins spécialisés. Une de ces espèces, Rhudamunihus, a même des
races endogées.
Un deuxième groupe cavernicole est celui des A. crypiicola LIND., Cer-
berus Dnacx, Tiresias La BR., Pluio D1Ecx, espèces toujours abondantes
sur les parois stalagmitées humides. Elles ont des mandibules courtes, des
téguments très minces et de coloration très pâle.
Le troisième groupe est formé par les A. bucephalus DIECK et Alberii
JEANN. Ce sont encore des espèces à téguments minces, mais a tête énorme
armée de mandibules longues et falciformes. Ces deux espèces sont toujours
excessivement rares. Sans doute vivent-elles comme les Hydraphaenops,
dans la zone phréatique du domaine souterrain.
Les Hydraphaenops enfin forment un quatrième groupe d’espèces, très
remarquables par leur facies. Pubescentes, grêles, à membres courts, elles
ont toujours la tête subeylindrique et très allongée, armée de longues man-
dibules en faux très ténues. Toujours d’une incroyable rareté, elles n’ap-
paraissent qu’accidentellement dans les salles accessibles des grottes. Leur
habitat normal est la fente, dans la zone soumise aux inondations pério-
diques des eaux souterraines, zone inaccessible à l’homme, où ces espèces
« phréatiques » cherchent leur nourriture dans les dépôts visqueux laissés
sur les parois, et se laissent le plus souvent submerger par les crues. L’an-
née 1937 fut une année exceptionnelle, où les crues souterraines ont chassé
les H ydraphaenops hors de leur habitat régulier et permis ainsi la capture
de plusieurs espèces inconnues jusqu’alors (JEANNEL, 1938, Bull. Fr., 23).
Les larves des Aphaenops sont inconnues. Ce fait est d’autant plus re-
marquable que les espèces les plus communes, comme A. Cerberus dans
la grotte de Liqué, se prennent régulièrement par milliers d’individus en
toutes saisons. Les larves de ces troglobies ne sortent jamais des fentes
profondes des massifs calcaires, ou doit se trouver leur habitat ; elles y vi-

APHAENOPS 355
vent avec toute une faune « phréatique terrestre », au sujet de laquelle
nous ne pouvons encore que faire des hypothèses (JEANNEL, 1926, Fne
oav. Fr., 76).
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Fig. 141. Gen. Aphaenops Bomv. — a., A. (s. str.) Cerberus DxEcK, de la grotte de
Moulis (>< 14). — b., pièces labiales du même. ————c., languette de l’A. (s. str.) Pluto
Diiacx. — d., protarse droit du mâle de l’A. (s. str.)Leschcnaulti Boivv. —— e., labre de
l’A. (s. str.) Ochsi GAUn.'— f., labre de l’A. (s. str.) Rhadamanlhus Lnvn.
TABLEAU DES EsPÈcEs
l. Tête volumineuse, à tempes convexes et cou étroit, nettement li-
mité. Membres très longs .................... Subgen. Aphaenops. `
—— Tête allongée, parallèle, cylindrique, à tempes très peu convexes
ou planes, le cou mal limité ou nul. Mandibules toujours excessive-
ment fines et longues, droites. Membres courts, les téguments
pubescents, au moins en partie. Petite taille (moins de 5 mm.).. .
..................................... Subgen. Hydraphaenops.
Subgen. Aphaenops, s. str.
1. Tête glabre. Espèces robustes, de coloration testacé rougeâtre
brillant, les mandibules courtes. Deux soies discales seulement.
(Groupe Leschenaulli) .................. . .................... 3.
—— Tête ubescente. Es èces lus rêles de coloration testacé âle.
P P P 8 y P
De deux à six ou sept soies discales .......................... 2.
2. Tête normale, à tempes plus ou moins renflées en arrière, les man-
dibules courtes, plus courtes que la tête. (Groupe Cerberus) ..... 7.
— Tête énorme, triangulaire,à tempes non renflées en arrière, les man-

356 COLÉOPTÈRES cAa.».B1QUEs
dibules très longues, fines et droites comme celles des Hydraphae-
nops, aussi longues ou plus longues que la tête. Très grande taille.
(Groupe bucephalus) ....................................... 11.
Groupe Leschenaulti
3. Forme très robuste, la tête grande, les antennes courtes, dépassant
à peine le milieu des élytres ou plus courtes. Pronotum cordiforme,
à gouttière marginale normale et angles postérieurs accusés. Élytres
amples .................................................... 4.
— Forme plus grêle, la tête plus allongée, les antennes atteignant la
longueur du corps. Pronotum dolioliforme, sa gouttière marginale
fine ou effacée, les angles postérieurs effacés. Élytres plus longs. 5.
4. Tête allongée, à tempes moins arrondies. Pronotum petit, cordi-
forme, à peine plus long que large, ses côtés arrondis en avant.
Élytres ovalaires, peu convexes, à angles huméraux très arrondis.
Long. 5,8 à 6 mm ......................... 1. Rhadamanthus.
—— Tête suborbiculaire, à tempes très arrondies. Pronotum plus étroit,
ses côtés presque pas arrondis en avant. Élytres oblongs, peu
convexes, à angles huméraux bien marqués. Antennes plus lon-
gues. Long. 5,8 mm .............................. 2. Linderi.
5. Soies prothoraciques absentes, le rebord marginal du pronotum
effacé. Plus grand, plus allongé, l’arrière-corps proportionnellement
bien plus long. Long. 7,5 à 8 mm. ............. 5. Leschenalllti.
—— Soies prothoraciques présentes, le rebord marginal du pronotum
fin, mais net. Plus petits, plus trapus, l’arrière-corps plus court,
de peu plus long que l’avant-corps. ........................... 6.
6. Bord antérieur du labre échancré, ses six soies équidistantes. Tête
ovale, à tempes convexes en arrière. Long. 6,5 mm. 3. Jeanneli.
—— Bord antérieur du labre trilobé, les quatre soies médianes groupées
sur le lobe médian. Tête triangulaire, comme évasée en calice, les
tempes aplanies. Long. 6,5 mm. ..... 4. Ochsi, subsp. Reymondi.
Groupe Cerberus
7. Avant—corps aussi long que l’arrière-corps. Tête toujours renflée,
à cou étroit et brusquement rétréci. Élytres de forme variable ;
trois soies discales. Long. 5 à 5,5 mm ...,........... 9. Tiresias.
— Avant-corps plus court que l’arrière—corps. Cou graduellement ré-
tréci. ....................... ; .............................. 8.
S. Épaules très effacées. Fouet interne au niveau ou après le niveau
du 36 fouet. Protarse mâle non dilaté, les deux premiers articles à
peine dentés en dedans. Long. 5,5 à 6 mm. ............. 10. Pluto.
—— Épaules saillantes, en angle très obtus. Fouet interne avant le ni-
vea_u du 36 fouet. Protarse mâle faiblement dilaté ............... 9.

APHAENOPS 357
9. Pronotum dolioliforme, non rétrécià la base. Tête plus allongée. En
général 3 ou 4 soies discales. Long. 4,8 à 5,2 mm ....... 8. Cerberus.
— Pronotum plus large en avant qu’à la base. Tête moins allongée. 10.
10. Pronotum petit, bien plus étroit que la tête, celle-ci renflée. An-
tennes un peu plus courtes que le corps. En général 2 soies dis-
cales, rarement 3 (grotte de Gouillou). Long.4, 5 à 5 mm. 6. cryptioola.
—— Pronotum plus grand, presque aussi large que la tête, celle-ci allon-
gée, non renflée.3 soies discales. Antennes aussi longues que le
corps. Long. 5 mm. .............................. 7. Hustachei.
Groupe bucephalus
11. Forme robuste, la tête large, le pronotum plus large en avant qu’à
la base. Rebord marginal du pronotum fin mais net, les deux soies
pronotales présentes. Antennes plus courtes que le corps, les pattes
longues. De 5 à 7 soies discales. Long. 5,6 mm ...... 11. bl108DhRlI1S.
—— Forme plus allongée, la tête proportionnellement plus longue.
Pronotum allongé, plus étroit en avant qu’en arrière. Rebord
marginal à peine visible, la soie pronotale postérieure absente.
Antennes plus longues, dépassant la longueur du corps ; pattes de
longueur démesurée. Trois soies discales seulement. Long. 8,5 mm.,
.......................................... . ...... 12. Alberti.
Subgen. Hydraphaenops J EANNEL
1 . Élytres glabres. Pronotum glabre, la tête pubescente, cylindrique,
presque sans trace de cou. Stries visibles, superficielles, ponctuées. 2.
—— Élytres pubescents. Tête pubescente, allongée, subcylindrique,
le cou très court mais net. Striation confuse, la surface de l’élytre
inégale. .................................................... 4.
2. Avant—corps aussi long que l’arrière-corps. Antennes très longues,
atteignant le quart apical des élytres ; les pattes exceptionnelle-
ment longues. Tête très allongée, sa partie postantennaire deux
fois aussi longue que large. Pronotum plus de deux fois aussi long
que large, très étroit. Élytres courts, piriformes, à épaules très effa-
cées, le fouet interne nettement après le niveau du 26 fouet externe
(38 fouet). Long. 5 mm. ................ · ........ 15. longicollis.
—— Avant—corps plus court que l’arrière—corps. Antennes dépassant à
peine le tiers basal des élytres ; pattes courtes ................ 3.
3. Pronotum relativement court, une fois et demie à deux fois aussi
long que large, ses côtés faiblement arqués. Élytres oblongs, à
W épaules accusées, le fouet interne après le niveau du l" fouet ex-
terne (2** fouet). Long. 4,2 mm ..................... 13. Ehlersi.
— Pronotum très allongé, plus de deux fois aussi long que large, ses
côtés presque rectilignes. Tête plus longue, cylindrique, à tempes

358 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
planes, la partie postantennaire deux fois aussi longue que large.
Élytres oblongs, à épaules accusées, le fouet interne au niveau du
1€1' fouet externe (2*1 fouet). Long. 5 à 5,5 mm ......... 14. Pécoudi.
4 . Pronotum glabre. Élytres à sommet obtus, les épaules très effacées;
fouet interne bien avant le niveau du ler fouet externe (2e fouet) ;
surface unie, avec des traces de grosse ponctuation striale. Long.
5,5 mm ........................................... 16. Minos.
— Pronotum pubescent. Élytres à surface inégale, bosselée ; fouet in-
terne au niveau ou après le niveau du ler fouet externe (26 fouet). 5.
5. Tête plus ovale, rétrécie en arrière, les tempes convexes ; sillons
frontaux courts, arqués, à concavité externe. Avant-corps à peu
près aussi long que l’arrière—c0rps. .......................... 6.
— Tête cylindrique, non rétrécie en arrière, les tempes planes ou peu
convexes ; sillons frontaux allongés et parallèles. Avant-corps plus
court que l’arrière—c0rps ..................................... 7.
6. Plus petit ; pronotum une fois et demie aussi long que large. Élytres
oblongs, à épaules anguleuses, bien marquées ; 3 soies discales ;
le fouet interne bien après le niveau du 18T fouet externe. Long.
3,8 mm....î .................................... 17. Pandellei.
—— Plus grand ; pronotum plus allongé, plus de deux fois aussi long
que large. Élytres ovales, larges, à épaules tout à fait effacées ;
2 soies discales, le fouet interne au niveau du 1** fouet externe.
Long. 4,5 mm ........ . ........................... 18. Giraudi.
7. Tempes tout à fait planes. Pronotum plus long, à côtés parallèles
dans les deux tiers antérieurs, brusquement sinués et rétrécis
avant les angles postérieurs ; base aussi large que le bord anté-
rieur. Élytres plus longs, à épaules plus effacées ; deux soies dis-
cales, fouet interne après le niveau du ler fouet externe. Long.
5 mm. ......................................... 19. Chaudoiri.
— Tempes un peu convexes. Pronotum plus court, à côtés peuàpeu ré-
trécis en arrière, la base plus étroite que le bord antérieur. Élytres
plus courts, à épaules plus saillantes ; 2 soies discales, le fouet in-
terne au niveau ou après le niveau du ler fouet externe. Long. 4,8 à
5 mm. ........................................ 20. vasconicus.
Subgen. Aphaenops, s. str.
Groupe Leschenaulii
1. Aphaenops (s. str.) Rh8·d3m.3·l1thl1S LINDER, 1860, Ann. Fr., 611 ; type :
grotte de Bétharram. — J EANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 196,
—— 1938, Bull. Fr., 61.
· Subsp. silvaiicus, nov. ; type : Port de Béon. -—- Subsp. ermiicus
JEANNEL, 1938, Bull. Fr., 64 ; type : Sède de Pan. —- Subsp. bareio-
sanus, nov. ; type : grotte d’Ambiel1e.

AP1~1AENo1>s 359
Fig. 141 f, 142, 143 a, b. — Long. 5,8 à 6 mm. Robuste. Testacé rou-
geâtre ; glabre, avec les tempes presque glabres, garnies de poils très
courts, à peine visibles.Tête volumineuse, mais allongée, les tempes con-
vexes, les sillons frontaux allongés. Antennes peu longues. Pronotum petit,
cordiforme, court, rétréci à la base, ses côtés arrondis en avant, profondé-
ment sinués dans le quart postérieur ; angles postérieurs aigus, vifs, sail-
lants en dehors ; gouttière marginale régulière. Épipleures prothoraciques
bombés, visibles de haut. Élytres ovalaires, peu convexes, à sommet
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Fig. 142. Gen. Aphaenops BoNv.——a.,A. (s.str.) RhadamanthusL1Nr>., type (femelle).
— b., A. (s. str.) Linderi JEANN., type (femelle) (>< 14).
obtus, les angles huméraux très effacés, les stries obsolètes. Pattes relati-
vement courtes.
Deux soies frontales, les pronotales bien développées ; deux discales,
l’antérieure très en avant. Fouet interne un peu avant le niveau du
l" fouet externe.
Organe copulateur (fig. 143 a) assez grand, muni d’un petit aileron
sagittal ; l’apex atténué, effilé. Styles larges, armés de 6 soies. Pièce copu-
latrice très grande, excavée en gouttière, son bord apical arrondi (fig.
143 b).
1. Épaules très effacées, le bord préhuméral long et oblique ......... 2.
—— Épaules plus saillantes, le bord préhuméral moins long et moins
oblique .......................................,........... 3.
2. Pronotum plus court, à côtés plus arrondis en avant, les angles anté-
rieurs bien saillants ....................... subsp. Rhadamanthus.

360 c0LÉoP*rÈREs CARABIQUES i
— Pronotum plus allongé, à côtés peu arqués et angles antérieurs effa-
cés ........................................ subsp. silvaticus.
3. Tête arrondie, à tempes convexes ; pronotum court, à angles posté-
rieurs saillants en arrière, spiniformes. .......... subsp. crraiicus.
-— Tête allongée, à tempes moins convexes ; pronotum plus long. . . 4.
4. Labre normal, ses soies équidistantes. Angles postérieurs du pro-
notum aigus, saillants en arrière .............. subsp. barelosanus.
— Labre avec les deux soies médianes rapprochées et insérées sur des
tubercules ; angles postérieurs du pronotum droits, non saillants
en dehors ................................... [subsp. Ludovici].
Espèce rappelant les Geoircchus par la forme de son pronotum. Elle pré-
sente à peu près la même distribution que le G. gallicus.
Subsp. Rhadamanlhus, s. str.- Basses-Pyrénées : grotte de Bétharram
[Biosp. 514] ; autrefois très rare sur les grandes coulées stalagmitiques ;
auj0urd’hui disparu depuis Paménagement de la grotte pour le tourisme,
son éclairage électrique et le percement de tunnels de sortie.
Subsp. silvaiicus, nov.—Basses-Pyrénées : lieu—dit Péas du Port de Béon,
1.000 m., sous de grosses pierres en forêt, montagne de Jaout, rive droite
de la vallée d’Ossau (A. GAUDIN).
Subsp. erraticus JEANN. — Basses-Pyrénées: Sède de Pan, au—dessus de
Bielle, 1.000 m., a l’W du gave d’©ssau. Sous les grosses pierres enfoncées,
avec le Geotrechus gallicus Pécoudi JEANN.
Subsp. baretosanus, nov. — Basses—Pyrénées : grotte d’Ambielle, à Arette,
au S de la route d’Arette a Issor, vallée de Baretous (A. GAUD1N).
Subsp. Ludovici A. GAUDIN. — Navarre: cueva del Ponte de Albaurea
Alte, vallée du rio Salaga, au S du mont Abodi (L. et A. GAUDIN).
2. Aphaenops (s. str.) Linderi JEANNEL, 1938, Bull. Fr., 64; type :
grotte de Bétharram. ——Rhadamanihus JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab.,
XXXV, 196 (nec LINDER).
Fig. 142 b, 143 c. — Long 5,8 mm. Très robuste ; même aspect et colo-
ration que le précédent. Tête très grande, orbiculaire, avec le cou très
rétréci, les tempes très arrondies, les sillons frontaux allongés. Antennes
plus longues, dépassant le deuxième tiers des élytres. Pronotum petit,
cordiforme, plus étroit que chez Rhadamanihus. Élytres oblongs, peu con-
vexes, à angles huméraux nettement accusés quoique obtus, les stries ob-
solètes. Pattes courtes.
Même caractères chétotaxiques que chez Rhadamanihus.
Organe copulateur (fig. 143 c) très petit par comparaison avec celui
de Rhadamanihus, le bulbe basal coudé de même, mais sans aileron sa-
gittal ; apex plus court et mousse. Styles plus grêles, armés de 4 soies,
' deux dorsales, deux ventrales. Même pièce copulatrice.
Basses-Pyrénées : grotte de Bétharram [Biosp. 514]. Autrefois vivant
dans cette grotte avec le Rhadamanthus, et plus rare encore. Lmnnn, dans
sa description du Rhadamanthus, l’avait pris pour le mâle de son espèce
nouvelle.

APHAENOPS ' 361
3. Aphaenops (s. str.) IeanneliABE1L1.E, 1905, Bull. Fr., 19 ; type : grotte
d’Oxibar. —— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 197.
Subsp. orionis FAGN1Ez, 1913, Bull. Fr., 381 ; type : grotte de
Château—Pignon.
Fi . 143 d, e. —Lon . 6,5 mm. Avant-cor s à eine lus court ue l’ar-
P P P (1
rière-corps. Glabre, les tempes avec quelques poils. Testacé rougeâtre
brillant. Tête volumineuse, ovale, bien plus large que le pronotum, le cou
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Fig. 143. Gen. Aphaenops BoNv., organes copulateurs (>< 70) et pièces copulatrices
(>< 90). — a. et b., A. (s. str.) Rhadamanthus Lnwn., grotte de Bétharram. —- c., A.
(s. str.) Linderi JEANN., grotte de Bètharram. —- d. et e., A. (s. str.) Jeanneli AB., grotte
d’0xibar. — f., A. (s. str.) Leschenaulti Boivv., grotte de Gastelmouly. — g.et h.,
A. (s. str.) Ochsi GAUD., grotte d’Espinal.
pédonculé. Antennes dépassant la longueur du corps. Mandibules assez
longues. Pronotum plus long que large, ses côtés arrondis, le rebord mar-
ginal très peu saillant ; épipleures largement visibles de haut. Les angles
effacés. Élytres ovalaires, deux fois aussi longs que larges, les épaules
anguleuses ; des traces assez nettes mais fines de stries ponctuées. Pattes
très longues ; protarse mâle légèrement dilaté.
Les six soies du bord libre du labre équidistantes. Deux soies frontales,
les pronotales présentes. Deux discales, l’antérieure très en avant. Fouet
interne après le niveau du 26 fouet externe.
raneco uaeura oné ar ué e u e asa ren é a ex on e
Og lt llg,q,1b1bb1fl,l’plgt
mousse, son sommet droit chez l forme typique, un peu crochu chez la
subsp. orionis. Styles avec 4 soies, deux dorsales et deux ventrales. Pièce
copulatrice analogue à celle de Rhadamanlhus (fig. 143 e).

362 COLÉOPTÈRES cAnABigL‘Es
Trois races géographiques, dont l’une, meridionalis L. GAUDIN, occupe
une grotte de Mendia-Landa, près d’Arribe, sur le versant espagnol.
1. Tête moins large, à tempes plus régulièrement arrondies. Pronotum
dolioliforme, les parties pleurales peu bombées; angles postérieurs
droits et mousses ............................... subsp. Jeanneli.
— Tête plus large, à tempes plus fortement convexes en avant, plus
aplanies en arrière. Pronotum subglobuleux, les côtés sinués en ar-
rière, les pleures très bombées ................................ 2.
2. Angles postérieurs aigus, très saillants en dehors ....... subsp. orionis.
—— Angles postérieurs droits et mousses ............ subsp. mcridionalis.
Cavernicole, occupant le massif des Arbailles et celui de la forêt d’Orion.
Subsp. Jeanneli, s. str. -— Basses-Pyrénées, massif des Arbailles : grotte
d’Oxibar [Biosp. 505] ; grotte Compagnaga lecia [Biosp. 507] ; grotte
Bohemen silua, à Ahusquy (LEPEsME, PAUMAN et VILLIERS) ; grotte d’Is-
taürdy [Biosp. 550].
Subsp. orionis FAGN. — Basses—Pyrénées : grotte de Château-Pignon,
au-dessus de Saint-Jean—Pied—de-Port [Biosp. 510] (FAGN1Ez) ; grotte d’As-
taté [Biosp. 611], près de la précédente (L. GAUDIN) ; grotte de la source
de la Nive de Béhérobie [Biosp. 549] (JEANNEL).
4. Aphaenops (s. str.) Ochsi L. GAUDIN, 1925, Bull. Fr., 36 ; type : grotte
d’Espinal, — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 201.
Subsp. Reymondi G. COLAS et A. GAUDIN, 1935, Rev. fr. Ent., l,
245 ; type : grotte d’Holgarté.
Fig. 141 e, 143 g, h. — Long. 6,5 à 7 mm. Voisin duJeanneli ; mêmes
caractères généraux, aspect et coloration. Tête volumineuse, triangulaire,
élargie en calice en avant, le cou étroit et bien limité. Antennes n’attei-
gnant pas la longueur du corps. Labre de forme spéciale, non échancré,
mais trilobé, les quatre soies médianes rassemblées sur le lobe médian
(fig. 141 e). Pronotum subglobuleux, les pleures très bombées ; angles
postérieurs aigus et saillants en dehors. Élytres elliptiques, peu convexes,
à angles huméraux accusés ; stries obsolètes.
Mêmes caractères chétotaxiques que chez Jeanneli.
Organe copulateur bien différent, beaucoup plus long et arqué, l’apex
très incurvé, épais et mousse (143 g). Styles robustes, armés de 6 soies,
trois apicales, trois sur la face externe. Pièce copulatrice bien plus longue,
son bord apical denticulé ; une deuxième pièce gauche, également allongée
mais plus petite.
La forme typique, à tête plus large, plus évasée, côtés du pronotum plus
régulièrement arrondis, occupe, en Espagne, la grotte d’Espinal, sur la
sierra de Mesquirriz. La subsp. Reymondi a la tête moins large, les côtés du
pronotum plus arrondis et élargis en avant, les angles postérieurs non
saillants ; trois soies discales au lieu de deux.
Cavernicole.
Subsp. Reymondi (101.. et GAUD. —— Basses-Pyrénées : grotte située dans
le caüon d’Holçarté, à proximité du hameau d’Ustarbé, aux environs de
Larrau (G. COLAS et DAILLÉ).

APHAENo1>s 363
5. Aphaenops (s. str.) Leschenaulti BONVOULOIR, 1861, Ann. Fr., 568 ;
type : grotte du Bédat. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 203.
Fig. 141 d, 143 f. —— Long. 7,5 à 8 mm. Même coloration rougeâtre que
chez les précédents. Glabre, avec les tempes glabres. Tête très grande,
ovale, presque trois fois plus longue (avec les mandibules), que le prono-
tum ; le cou très étroit, pédonculé. Antennes dépassant la longueur du
corps. Labre de forme normale, échancré. Dent labiale très obtuse. Prono-
tum dolioliforme, allongé, sans rebord marginal, les pleures peu bombées ;
angles émoussés. Élytres elliptiques, allongés, atténués au sommet, leur
plus grande largeur au milieu ; angles huméraux accusés, le bord pré-
huméral relativement court ; pas trace de stries. Pattes très longues ; pro-
tarses mâles non dilatés, identiques à ceux des femelles.
Deux soies frontales ; pas de pronotales ; deux discales excessivement
longues. Fouet interne bien après le niveau du 2*3 fouet externe, le 3B fouet
externe (49) très écarté du 2** externe.
Organe copulateur court et épais, sans bulbe basal renflé, l’apex court
et épais. Styles avec 4 soies. Pas de pièce copulatrice.
Cavernicole, localisé aux environs de Bagnères-de—Bigorre. On le trouve
sous les pierres ou errant sur les parois stalgmitées humides.
Hautes-Pyrénées : grotte du Bédat [Biosp. .502] ; grotte de Castelmouly
[Biosp. 493], régulièrement sur la paroi gauche du couloir d’entrée ; grotte
du Tuco [Biosp. 501], sous les pierres, en pleine lumière, souvent abondant.
Groupe Cerberus
6. Aphaenops (s. str.) crypticola LINDER, 1859, Ann. Fr., 71 ; type : grotte
de Gargas. —— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 178.
Subsp. Aeacus SAULCY, 1864, Ann. Fr., 254 ; type : grotte de Cam-
pan.
Fig. 144 a, b. —Long. 4,5 à 5 mm. Avant—c0rps plus court que l’arrière—
corps. Tête pubescente, pronotum et élytres glabres. Testacé pâle. Tête
ovale, robuste, à tempes peu convexes, le cou graduellement rétréci. An-
tennes presque aussi longues que le corps. Pronotum à peine plus long que
large, nettement plus large en avant qu’à la base, ses côtés plus arrondis
en avant qu’en arrière. Élytres elliptiques, convexes, leur plus grande lar-
geur au milieu, les épaules anguleuses, le lobe apical obtus, carré. Stries
obsolètes. Pattes très longues ; protarses mâles faiblement dilatés.
Deux soies discales (deux ou trois suivant les individus, dans la grotte
de Gouillou) (1). Fouet interne après le niveau du IH fouet externe.
Organe copulateur court et très arqué, la partie apicale du pénis ren-
flée, l’apex long, épais, très incurvé. Styles avec 4 soies. Pièce copulatrice
courte et large, arrondie (fig. 144 b).
1. On trouve même des individus à 2 soies sur un élytre, 3 sur l’aut1·e. (Jeux à 2 soies
et ceux à 3 soies sont en quantités presque égales.

364 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
1. Plus grand, plus allongé, le pronotum plus long que large. Long. 4,8
à 5 mm ...................................... subsp. crypticola.
— Plus petit, plus ramassé, le pronotum aussi long ou à peine plus long
que large. Long. 4,5 m. ........................ subsp. Aeacus.
La même variation du nombre des soies discales s’observe dans les deux
races.
Cavernicole dans la bordure calcaire des Pyrénées, depuis le Gers d’As-
pet à 1’E, jusqu’au Gave de Pau.
Subsp. crypîicola, s. str. — Haute-Garonne : grotte de Gouillou, à Isault
[Biosp. 434]. — Hautes-Pyrénées : grotte de Gargas [Biosp. 366] ; grotte
de Tibiran [Biosp. 2] ; grotte d’Ilhet, à Sarrancolin [Biosp. 11) ; grotte de
l’Ours, à Lortet [Biosp. 3] ; grotte de la Bastide-de-Neste [Biosp. 261].
Subsp. Aeacus SAULcY. —— Hautes-Pyrénées : grotte de Castelmouly, à
Bagnères-de-Bigorre [Biosp. 493] ; grotte de Gerde [Biosp. 257] ; grotte
de Campan [Biosp. 258] ; grotte des Judaeous,au—dessus de Banios, env. de
Bagneres-de-Bigorre [Biosp. 256].
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Fig. 144. Gen. Aphaenops B0Nv., organes copulateurs (>< 70) et pièces copulatrices
(>< 90). —— a. et b., A. (s. str.) crypticola Lim)., de la grotte de Gargas. — c. et d., A.
(s. str.) Husiachei JEAN., grotte de l’Haîouat de Pelou. ——- e. et f., A. (s. str.) Cerberus
Dmcx., grotte de Moulis.- g. et h., A. (s. str.) Tiresias La BR., grotte de Peyort.—
—- i. et j., A (s. str.) Pluto Duacx, grotte d’Aubert. — k, et I., A. (s. str.) bzzcephalus
Dxacx, grotte de Lestelas.
7. Aphaenops (s. str.) Hustachei JEANNEL, 1917, Bull. Fr., 1916, 313 ;
type : grotte de l’Haïouat de Pelou. — 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
180.
Fig. 144 c, d. —— Long. 5 mm. Très voisin de crypticola dont il diffère

APHAENo1>s 365
par sa taille plus grande, sa forme plus allongée, ses antennes plus lon-
gues et une forme particulière de la pièce copulatrice. Tête allongée, à
tempes peu convexes. Pronotum un peu plus long que large, aussi long que
chez Cerberus, mais plus rétréci à la base. Élytres elliptiques, étroits, les
épaules anguleuses, le bord'préhuméral très court, le lobe apical étroit et
très saillant. Pattes très longues.
Mêmes caractères chétotaxiques que chez cryplicola.
Organe copulateur très arqué, mais plus grêle et plus long que chez cryp-
iicola. Styles armés de 2 soies seulement. Pièce copulatrice avec un bec
apical long, effilé en pointe aiguë (fig. 144 d). ’
Hautes-Pyrénées : grotte de 1’Haîouat de Pelou, à Haut-Nistos [Biosp.
776] ; grotte de Moumouch, à Bas-Nistos [Biosp. 436] (A. GAUD1N).
8. Aphaenops (s. str.) Cerberus Dmcx, 1869, Berl. ent. Zs., XIII, 340 ;
type : grotte d’Aubert. — JEANNEL, 1828, Mon., L’Ab., XXXV,
181.
Subsp. Bruneii JEANNEL, 1926, Fne cav. Fr., 237 ; type : grotte
de Lestelas. —- Subsp. inaequalis ABE1LLE, 1872, Ét. Col. cav., 14 ;
type : grotte du Mas d’Azil. —— Subsp. obiusus J EANNEL, 1926, Fne
cav. Fr., 236 ; type : grotte du Tue d’Audoubert. (
Fig. 141 a, b, 144 e, f. — Long. 4,8 à 5,2 mm. Plus grand et plus grêle
que le crypiicola ; mêmes caractères généraux. Tête grande et allongée,
les tempes peu convexes, graduellement rétrécies en arrière. Antennes très
longues, atteignant la longueur du corps. Mandibules très courtes. Prono-
tum bien plus long que large,ses côtés plus ou moins arrondis, mais la base
aussi large que le bord antérieur. Élytres elliptiques, de même forme que
chez crypiicola, l’arrière-corps plus long que l’avant-corps, les épaules
' anguleuses, le bord préhuméral court. Lobe apical carré et saillant. Stries
indistinctes. Pattes très longues, le protarse des mâles nettement dilaté.
Mêmes caractères chétotaxiques. Toutefois il existe en général trois
soies frontales ; les soies discales au nombre de 2 ou 3, mais les individus
à   soies sont bien plus fréquents que ceux à 2 soies, ce qui est l’inverse
du crypiicola. Dans la grotte de Liqué, le nombre des soies discales est par-
ticulièrement variable ; on en compte 2, 3 ou même 4 selon les individus.
Organe copulateur court et épais, comme celui de crypiicola ; styles
armés de 3 soies. Pièce copulatrice plus allongée (fig. 144 f).
1. Tête plus étroite, à tempes peu convexes en arrière ; pronotum plus
étroit, à côtés peu arqués, à peine arrondis près des angles antérieurs.
Épaules bien anguleuses. ........................ subsp. Cerberus.
— Tête moins étroite, à tempes plus convexes en arrière ; pronotum
plus large, ses côtés plus arrondis en avant ..................... 2.
2. Angles huméraux des élytres effacés. Pronotum subglobuleux .....
............................................... subsp. obtusus.

366 cotiêorrisniss cARAB1gU12s
- Angles humérux accusés . ........... . ........................ 3 .
3. Cou étroit et grêle ; pronotum plus allongé, ses côtés un peu aplanis
au milieu. Long. 4,8 à 5 mm ....................... subsp. Bruneti.
—- Cou épais et court ; pronotum subglobuleux. Grosse tète. Long. 5 à
5,2 mm ..... . ................................ subsp. inaequalis.
Le nombre et la position des soies discales sont variables chez les diverses
races.
Bordure calcaire des Pyrénées, depuis le Gers d’Aspet jusqu’à la vallée
de l’Ariège. Souvent très abondant sur les parois stalagmitées.
Suhsp. Cerberus, s. str. — Ariège : grotte d’Aubert [Biosp. 197], près de
Saint-Girons ; grotte de Moulis [Biosp 194]. Ces deux grottes dans le massif
du Cap de Tucoredone, entre les deux vallées du Lez et du Salat.
Subsp. Bruneîi JEANN. —Abondant dansles grottes de tout le vaste mas-
sif compris entre la vallée du Lez et le Gers d’Aspet. Ariège : grotte 'de Liqué
]Biosp. 230] ; aven de Sainte-Catherine [Biosp. 205] ; grotte de l’Echartou
]Biosp. 426] ; grotte de Lestelas [Biosp. 427] ; grotte de Peyort [Biosp 664 ];
grotte de Montgautin. -- Haute-Garonne : grotte de l’Espugne [Biosp. 663];
grotte du Mont de Chac [Biosp. 429] ; Goueil di Her, à Arbas [Biosp. 661 ];
Poudac Gran [Biosp. 432] ; grotte de Pene-Blanque [Biosp. 138] ; grotte
de Ganties, près d’Aspet [Bi0sp. 433] ; grotte de Hountaou, a Montespan,
Subsp. inaequalis AB. — Ariège : grotte de Tourtouse, pres de Montes-
quieu-Volvestre [Biosp. 115]; grotte du Mas d’Azil [Biosp. 424] ; grotte
de Peyrounard [Biosp. 425]: grotte de Portel [Biosp. 498]. Toutes ces
grottes dans la chaîne du Plantaurel.
Subsp. oblusus JEANN. -——Ariège: grotte du Tuc d’Audoubert, à Montes-
quieu-.-Xvantès [Biosp. 464].
9. Aphaenops (s. str.) Tiresias LA BRITLERIE, 1872, Ann. Fr., 443 ; type 2
grotte de Peyort. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 186.
Subsp. Proserpina JEANNEL, 1909, Bull. Fr., 17 ; type 2 Goueil di
Her. — Subsp. Tisiphone JEANNEL, 1917, Bull. Fr., 315 ; type :
grotte de Liqué. —— Subsp. azilensis JEANNEL, 1917, Bull. Fr., 314 ;
type: grotte du Mas d’Azil.
Fig. 144 g, h. —Long. 5 à 5,5 mm. Différent du Cerberus par son avant-
corps aussi long que l’arrière—corps et la eonstriction annulaire brusque
séparant nettement le cou du reste du crâne.
Tête volumineuse, à tempes convexes. Antennes plus courtes que le
corps. Mandibules longues. Pronotum plus ou moins ovoïde, très convexe,
rétréci en arrière, le rebord marginal très fin, les pleures très bombées
et bien visibles de haut. Élytres de forme variable, les épaules toujours
très effacées, le bord préhuméral très long et très oblique. Stries obso-
lètes. Pattes très longues.
Mêmes caractères chétotaxiques que chez les précédents. Trois soies
discales. .
Organe copulateur peu arqué, la partie apicale du pénis longue et atté-
nuée, l’apex effilé, mousse. Styles très longs, armés de 3 soies. Pièce copu-
latrice avec une pointe apicale très effilée (fig. 144 h).

A1>HAENoPs 367
1. Tête et pronotum étroits et allongés, la tête plus de deux fois aussi
longue que large, le pronotum deux fois aussi long que large. Élytres
elliptiques, à épaules accusées, la plus grande largeur au milieu. . .
.............................................. subsp. qzilensis.
—— Tête et pronotum plus larges et renflés, donc proportionnellement
plus courts .. .............................. L ................. 2.
2. Élytres elliptiques, à épaules effacées, le bord préhuméral long et très
oblique ;également atténués en arrière et en avant, la plus grande
largeur au milieu ............................. subsp. Proserpina.
Élytres ovalaires, à épaules saillantes, le bord préhuméral plus court,
l’apex obtus, la plus grande largeur après le milieu . . . subsp. Tiresias.
Élytres piriformes, à épaules tout à fait effacées, le bord préhumé—
—— ral très oblique, l’apex très arrondi, la plus grande largeur bien après
le milieu. Tête et pronotum plus renflés ; élytres plus convexes. ....
............,.............................. subsp. Tisiphone.
Cavernicole vivant avec le Cerberus, mais bien plus rare.
Subsp. Tiresias, s. str. — Ariège : grotte de Peyort [Biosp. 664] ; grotte
de Lestelas [Biosp. 427].
Subsp. Proserpina JEANN. — Haute—Garonne :Goueil di Her, à Arbas
[Biosp. 661].
Subsp. Tisiphone JEANN. — Ariège : grotte de Liqué, à Moulis [Biosp.
228]. On trouve à peu près un individu de cette espèce pour 100 Cerberus.
Subsp. azilensis JEANN. — Ariège : grotte du Mas d’Azil [Biosp. 424], un
seul exemplaire connu (J. M. BRUNET, in coll. FAGNIEZ).
10. Aphaenops (s. str.) Pluto D1EcK, 1869, Berl. ent. Zs., XIII, 339 ; type :
grotte d’Aubert. -— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 190.
Fig. 141 c, 144 i, j. —- Long. 5,5 à 6 mm. Grêle et élancé, l’avant—corps
plus court que l’arrière-corps. Testacé pâle. Tête longue et large, plus
large que le pronotum, les tempes peu convexes, atténuées en arrière
comme chez le Cerberus, le cou mal limité. Antennes atteignant la lon-
gueur du corps. Mandibules courtes. Pronotum allongé, ses côtés égale-
ment arqués en avant et en arrière, la base aussi large que le bord anté-
rieur ; gouttière marginale très fine. Élytres elliptiques, trois fois aussi
longs que larges, leur plus grande largeur au milieu; épaules anguleuses,
mais peu saillantes, le bord préhuméral long et très oblique. Pattes très
longues. Protarse mâle non dilaté.
Trois soies discales. Fouet interne après le niveau du 29 fouet externe ;
le 39 fouet externe (49) très écarté du précédent.
Organe copulateur très court, épais, très arqué, l’apex court et obtus.
Styles armés de 3 soies. Pièce copulatrice semblable à celle du Tiresias, la
pointe apicale un peu courbée.
La similitude de la pièce copulatrice montre que les A. Pluie et Tire-
sias sont de la même lignée. Alors que Tiresias cohabite avec l’A. Cer-
berus Bruneli, à l’() de la vallée du Lez, Pluto occupe avec le Cerberus ty-
pique, les grottes du massif du Cap de Tucoredone, dans le confluent du
Lez et du Salat.

368 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
Ariège : grotte d’Aubert [Biosp. 197] ; grotte de Moulis [Biosp. 194].
Aussi abondant que le Cerberus.
Groupe bucephalus
11. Aphaenops (s. str.) bucephalus Dieux, 1869, Berl. ent. Zs.,XIII, 341 ;
type : probablement grotte de Lestelas. —— JEANNEL, 1928, Mon.,
L’Ab., XXXV, 192.
Subsp. bonasus JEANNEL, 1926, Fne cav. Fr., 238 ; type : grotte
de Liqué.
Fig. 144 k, I, 145. —— Long. 6,5 mm. Robuste et épais, la tête énorme,
les mandibules longues et effilées, faleiformes ; avant-corps aussi long que
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cv b.
Fig. 145. Gen. Aphacnops Bowv. —— A. bucephalus Driacx : a., forme typique, de la
grotte de Lestelas ; b., subsp. bonasus JEANN., de la grotte de Liqué (>< 14).
l’arrière—corps. Testacé pâle, la tête pubescentè, le pronotum et les élytres
glabres. Tête de dimensions monstrueuses, bien plus longue et plus large
que le pronotum, les tempes aplanies en arrière. Antennes n’atteignant
pas tout à fait la longueur du corps. Pronotum petit, très court, subcordi-
forme, à peine plus long que large, ses côtés très arrondis en avant, rétré-
cis et sinués en arrière, la base un peu pédonculée ; gouttière marginale
réduite. Élytres elliptiques, courts, atténués en avant et en arrière, les

A1>HAENo1¤s 369
épaules effacées. Stries effacées, mais discernables. Pattes longues et
grêles, le protarse mâle bien dilaté.
Deux soies frontales, la postérieure réduite ; soies pronotales présentes.
De 5 à 7 soies discales. Fouet interne un peu après le niveau du ler fouet
externe (2e fouet), les I", 28 et 36 externes à peu près équidistants.
Organe copulateur très long, très grêle, coudé à angle droit au tiers basal,
très arqué dans toute sa partie apicale. Bulbe basal allongé, avec un aileron
sagittal ; apex effilé et recourbé du côté dorsal. Styles armés de 3 soies.
Pièce copulatrice très petite, sa partie apicale effilée en pointe (fig. 144 l).
1. Côtés du pronotum régulièrement arrondis, aussi arqués en avant
qu’en arrière. Angles huméraux accusés, un peu saillants. 6 à 7 soies
discales ...................................... subsp. bucephalus.
— Côtés du pronotum très arrondis en avant, à peine arqués en arrière.
Angles huméraux tout à fait effacés. 5 à 6 soies discales. subsp. bonasus.
Cavernicole extrêmement rare, trouvé parfois errant sur les coulées
stalagmitiques, au milieu des A. Cerberus et Tiresias.
Subsp. bucephalus, s. str. —— Ariège : grotte de Lestelas [Biosp. 427].
Subsp. bonasus JEANN. — Ariège : grotte de Liqué [Biosp. 228] ; grotte
de las Sechos, dans la montagne de Lestelas (J. NEGRE).
12. Aphaenops (s. str.) A1bertiJEANNEx., 1939, Rev. fr. Ent., VI, 83 ;
type : grotte d’Oxibar.
Long. 8,5 mm. C’est la plus grande espèce du genre. Très étroit et al-
longé. Testacé pâle, la tête pubescente, le reste du corps glabre. Pattes de
longueur démesurée. Avant—c0rps aussi long que l’arrière—corps.
Tête très grande, comme chez bucephalus, mais bien plus allongée, le
crâne deux fois aussi long que large. Tempes convexes ; sillons frontaux
parallèles. Antennes très longues, dépassant la longueur du corps.Mandi—
bules et palpes excessivement grêles et longs. Pronotum petit, dolioli-
forme, bien plus court et étroit que la tête, une fois et demie aussi long que
large ; rebord marginal très effacé, presque autant que chez Leschenaulii ;
pleures bombées et bien visibles de haut. Élytres oblongs, très étroits,
un peu piriformes et longuement pédonculés, leur plus grande largeur
après le milieu, épaules tout à fait effacées. Pattes de longueur démesurée ;
le métafémur a 5 mm. de long alors que l’élytre ne mesure que 4 mm.
Soies frontales perdues dans la pubescence de la tête ; une seule prono-
tale, la postérieure manque ; trois discales. Fouet interne bien après le
niveau du 29 fouet externe, le 39 externe non écarté du 26.
Espèce extraordinaire par sa taille et ses caractères ; elle appartient cer-
tainement à la lignée du buccphalus et sa présence dans les Basses-Pyrénées
était tout à fait inattendue. Elle doit vivre normalement dans la zone phréa-
tique, ce qui explique sa grande rareté.
Basses—Pyrénées : grotte d’Oxibar, à Camou—Cihigue [Biosp. 505], un
seul individu femelle, d’ailleurs immature, recueilli par M. Albert GAUDIN,
sur une stalagmite de la salle la plus profonde de la grotte.
JEANNE:. 24

370 coLÉoi>TÈREs cARAB1QUEs
Subgen. Hydraphaenops J EANNEL
13. A. (Hydraphaenops) Ehlersi Aenitts, 1872, Ét. Col. cav., 15 ;type :
grotte de Léstelas. ——— JEANNE1., 1828, Mon., L’Ab., XXXV, 208.
Subsp. lonqiceps JEANNEL, 1926, Fne cav. Fr., 240 ;type 1 Goueil
di Her.
Fig. 147 e, f. — Long. 4,2 mm. Grêle, l’avant-corps un peu plus court
que l’arrière-corps. Testacé pâlc. Pronotum et élytres glabres, la tête
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Fig. 146. Gen. Aphaenops, subgen. Hydraphaenops JEANN. (>< 14). — a., A. vasc0—
nicus subsp. Jo/frei Ocns., grotte d’Istaürdy.—b., A. Giraudi Ocrrs, grotte d’Ayssa-
guer. — 0., A. Pécoudi GAUD., grotte d’Aubert.
pubescente. Tête allongée, subcylindrique, la partie postantennaire a peu
près une fois et demie aussi longue que large. Cou indistinct. Antennes
n’atteignant pas le milieu des élytres. Pronotum allongé et étroit, plus
court que la tête (sans les mandibules), une fois et demie à deux fois aussi
long que large ; base plus étroite que le bord antérieur ; rebord marginal
très étroit. Élytres elliptiques, convexes, à épaules anguleuses, le bord pré-
huméral très oblique ; stries superficielles, mais distinctes et ponctuées.
Pattes courtes et très grêles ; protarse mâle bien dilaté.
Trois soies discales. Fouet interne après le niveau du 16* fouet externe.
Organe copulateur (fig. 147 e) épais, peu arqué ; pénis épais dans sa par-
tie apicale, l’apex gros, mousse, coudé du côté ventral. Styles grêles, ar-
més de 3 soies. Pièce copulatrice grande et large, son apex avec une petite
pointe courte (fig. 147 f).

_, APHAENOPS 371
1 . Tête et pronotum moins longs, la tête un peu rétrécie en arriere au
niveau du cou, le pronotum une fois et demie aussi long que large. .
............................................... subsp. Ehlersi.
—— Tête rigoureusement cylindrique, plus allongée, ainsi que le prono-
tum qui est près de deux fois aussi long que large .... subsp. longiccps.
Espèce de la zone phréatique périodiquement inondée, n’pparaissant’
qu’accidentellement dans les grottes accessibles ; ses captures sont très rares.
Il semble toutefois qu’e1le se trouve dans son habitat normal, au fond du
Goueil di Her, rivière souterraine sugette à des crues formidables et subites
(JEANNEL, 1918, Biosp. XXXIX, Arch. Zool. exp., 57, p. 340.)
Subsp. Ehlersi, s. str. —— Ariège : grotte de Lestelas [Biosp. 427] ; grotte
de Peyort [Biosp. 664].
Subsp. longiceps JEANN. -—- Haute-Garonne : Goueil di Her, à Arbas
[Biosp. 661].
14. A. (Hydraphaenops) Pécoudi A. Gxunm, 1938, Bull. Fr., 25 ; type :
grotte d’Aubert.
Fig. 146 c. — Long. 5 à 5,5 mm. Voisin de l’Ehler·si, même aspect géné-
ral, mais plus grand et plus allongé ; avant-corps un peu plus court que
l’arrière-corps. Tête plus longue, la partie postantennaire deux fois aussi
longue que large, cylindrique. Pronotum plus de deux fois aussi long que
large, les pleures bombées, bien visibles de haut. Élytres en ovale très
allongé, les angles huméraux indiqués, mais moins anguleux. Stries plus
effacées, les deux ou trois premières seules bien visibles. A
Trois soies discales. Fouet interne plus en avant que chez Ehlersi, au
niveau du l" fouet externe.
Ariège : grotte d’Aubert [Biosp. 197], dans le Cap de Tucoredone, près de
Saint-Girons, un mâle et une femelle, pris l’un en août, l’autre le 20 octobre
1937 (A. GAUDIN). Capture bien extraordinaire, lorsqu’on sait que des
chasses sont faites régulièrement, presque chaque mois, dans cette grotte
depuis plus de 60 ans !
15. A. (Hydraphaenops) longicollis Jorraa, 1913, Misc. ent., XXXIII,
13 ; type : grotte de l’Haïouat de Pelou.
Long. 4,8 mm. Encore de la lignée de l’Ehlersi, mais bien différent par
la brièveté de l’arrière-corps, presque plus court que l’avant—corps. Tête
subcylindrique, très longue comme chez Ehlersi ; pronotum semblable,
mais bien plus long, presque deux fois et demie aussi long que large, les
pleures très saillantes. Antennes très fines et exceptionnellement longues,
atteignant le tiers apical des élytres. Ceux—ci courts, piriformes, à épaules
très effacées et plus grande largeur après le milieu, l’apex obtusément ar-
rondi. Stries obsolètes. Pattes plus longues que chez Ehlersi et Pécoudi.
Hautes—Pyrénées : grotte de l’Haïouat de Pelou, à Haut—Nistos [Biosp.
776], un seul exemplaire connu, trouvé errant sur une stalactite en juillet
1935 (P. JoF1=RE). Dans la même grotte abonde 1’A. (s. str.) Hustachei JEANN.

372 COLÉOPTÈRES cARAB1guEs
16. A. (Hydraphaenops) Minos Linnisn, 1860, Ann. Fr., Bull., 258 ; type :
grotte de Fontanet. — JEANN EL, 1828, Mon., L’Ab., XXXV, 206.
Fig. 147 a-d. — Long. 5,5 mm. Assez robuste, l’avant-corps presque
aussi long que l’arrière-corps. Testacé rougeâtre. Tête et élytres pubes—
cents, le pronotum glabre. Tête allongée, subcylindrique, mais avec un
cou distinct, court et épais. Antennes dépassant à peine le milieu des
élytres ; labre carré (fig. 14'7 b). Pronotum étroit, presque deux fois aussi
long que large, un peu rétréci à la base, les pleures bombées. Élytres dé-
primés, très atténués en avant, élargis en arrière, les épaules très effacées,
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Fig. 147. Gen. Aphaenops, subgen. Hydraphaenops JEANN., palpe maxillaire, labre,
organes copulateurs (>< 70) et pièces copulatrices (>< 90). — a., b., c., d., A. Mines
Lmnna, de la grotte de Fontanet. — e. et f., A. Ehlersi, subsp. longiceps JEANN.,
du Goueil di Her.- g. et h., A. vasconicus JEANN., de la grotte d’©xibar.
l’apex large et obtus. Base des élytres déprimée autour de l’écusson ; des
traces de stries grossièrement ponctuées. Pattes assez courtes ; protarse
mâle bien dilaté.
Trois soies discales. Fouet interne bien en avant du niveau du ler fouet
externe.
Organe copulateur (fig. 147 c, d) allongé, régulièrement arqué, l’apex
épais ; bulbe basal assez renflé. Styles avec 3 soies. Pièce copulatrice lon-
gue, effilée en longue pointe apicale très aiguë.
Cavernicole habitant la zone périodiquement inondée des fentes profondes
des massifs calcaires de la haute vallée de l’Ariege. Découvert en 1860, il
n’avait jamais été retrouvé malgré d’actives recherches,et on pouvait croire
l`espece déûnitivement disparue, lorsque J. Ocns et A. GAUDIN en ont
retrouvé trois individus récemment dans la grotte de Lombrive.

APHAENOPS 373
Ariège : grotte de Fontanet, à Ornolac, près d’Ussat [Biosp. 496], un indi-
vidu capturé en 1859 par un guide ; grotte de Lombrive, à Ussat [Biosp.
497], un deuxième individu capturé quelques années plus tard par le même
guide pour le compte de F. de SAULCY ; un autre trouvé au bord du lac (1)
de la même grotte par J. Ocns, en 1937 ; deux exemplaires en 1938 (A.
GAUD1N).
17. A. (Hydraphaenops) Pandellei Lmoian, 1859, Ann. Fr., 72 ; type 2
grotte de Bétharram. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 211.
Long. 3,8 mm. C’est la plus petite espèce du genre. Grêle, à membres
courts, l’avanL—corps aussi long que l’arrière—corps. Testacé pâle; tête,
pronotum et élytres pubescents. Tête allongée, plus large que le prono-
tum, les tempes un peu convexes, le cou rétréci, les sillons frontaux courts
et arqués en dehors. Antennes atteignant a peine le milieu des élytres, D
les articles apicaux élargis et ovales. Pronotum une fois et demie aussi
long que large, bien plus rétréci a sa base que chez les précédents, les côtés
longuement sinués, le rebord marginal très fin. Élytres peu convexes,
ovales et courts, un peu élargis en arrière, les angles huméraux très effa~
cés, l’apex arrondi et obtus ; surface bosselée, les stries très effacées. Pattes
courtes mais grêles.
'l`rois soies discalès. Fouet interne après le niveau du ler fouet externe.
Tres rare, dans deux grottes en dessous desquelles coulent des rivieres
souterraines sujettes à des crues violentes.
Basses-Pyrénées : grotte de Bétharram [Biosp. 514] ; grotte de l’Oueil
du Néez, à Rébenacq [Biosp. 504]. Errant parfois sur les stalagmites.
18 A. (Hydraphaenops) Giraudi Ocns, 1938, Bull. Fr., 26 ; type : grotte
d’Ayssaguer. (
Fig. 146 b. — Long. 4,5 mm. Voisin de Pandellei, mêmes caractères
généraux, mais plus grand, testacé brunâtre. Avant-corps aussi long que
l’arrière—corps. Tête ovale, allongée, plus large que le pronotum, les tempes
convexes, le cou étroit et bien limité ; sillons frontaux courts et arqués
en dehors, non parallèles ;labre trilobé. Antennes atteignant le milieu des
élytres, les articles apicaux longs et cylindriques. Pronotum très allongé,
rétréci à la base, plus de deux fois aussi long que large, la plus grande
largeur au quart antérieur ; les pleures non bombées, non visibles de haut.
Élytres courts, ovales, très larges, les épaules tout à fait effacées. Disque
peu convexe, bosselé, les stries effacées mais marquées par de vagues lignes
de gros points. Pattes grêles mais courtes. `
Deux soies discales seulement. Fouet interne au niveau du l" fouet ex-
terne.
1. Voir JEANNEL, Faune cavernicole de la France (P. Lechevalier, 1926), p. 77 et
planche xx, fig. 22. ·

374 coLÉoPTÈREs canxerguns
Basses-Pyrénées : grotte d’Ayssaguer, a Holgarté, dans les environs de
Larrau, petite grotte dans le lit d’un torrent (L. GAUIMN). Dans cette
même grotte vit l’A. (s. str.) Ochsi Reymondi C. et G.
19. A. (Hydraphaenops) Chaudoiri Ch. BR1soUT, 1867, ap. Grenier, Mat.
Fne fr. Il, 161 ; type 2 grotte de Castelmouly. —— JEANNEL, 1928,
Mon., L’Ab., XXXV, 212. —Br·is0ufi ABE1LLE, 1875, Bull. Fr., 8.
Long. 5 mm. Grêle et allongé, l’avant-corps un peu plus court que l’ar-
rière-corps. Testacé pâle. Tête, pronotum et élytres hérissês de poils très
fins, longs et nombreux. Tête très longue et cylindrique, aussi longue. que
le pronotum, le cou très court et épais, à peine distinct, sillons frontaux
très longs et parallèles. Antennes fines, n’atteignant pas le milieu des ély-
tres, les articles apicaux cylindriques et longs. Pronotum très long, plus
de deux fois aussi long que large, cylindrique, avec sa partie basale un
peu rétrécie, les côtés parallèles dans les deux tiers antérieurs. Élytres
ovales, peu convexes, les épaules anguleuses mais effacées, le bord pré-
huméral long et oblique. Base des élytres déprimée, le disque bosselé,
avec des traces de stries assez régulières. Pattes longues et grêles.
Deux soiesdiscales. Fouet interne après le niveau du ler fouet interne.
Hautes-Pyrénées, environs de Bagnères—de-Bigorre : grotte de Castel-
mouly [Biosp. 493], errant parfois sur la grande nappe d’argile du fond de
la caverne ; grotte du Tuco [Biosp. 255], un exemplaire trouvé errant sur
une stalagmite en pleine lumiere du jour (JEANNEL).
20. A. (Hydraphaenops) vasconicus J EANNE1., 1913, Bull. Fr., 282; type :
grotte d’Oxibar. — Mon., L’Ab., XXXV, 214.
Subsp. Joffrei Ocns, 1938, Bull. Fr., 28 ; type 2 grotte d’Istaürdy.
Fig. 140, 146 a, 147 g, h. ——- Long. 4,8 à 5 mm. Plus court et ramassé
que le Chaudoiri. Testacé brunâtre, la pubescence semblable ; avant—co¤ps
aussi long que l’arrière-corps. Tête à tempes un peu convexcs ; antennes
grêles, atteignant le milieu des élytres. Sillons frontaux longs et paral-
lèles, comme chez le Chaudoiri. Pronotum au moins deux fois aussi long
que large, ses côtés peu arqués, non parallèles en avant, mais peu à peu
rétrécis en arrière, sans sinuosité avant les angles postérieurs. Élytres courts
à angles huméraux assez saillants, la surface très inégale, bosselée, les stries
effacées. Pattes longues et grêles.
Mêmes caractères chétotaxiques que chez Chaudoiri.
Organe copulateur grêle, très arqué, la partie apicale du pénis épaisse,
tordue, déversée à gauche, l’apex large et arrondi. Styles armés de 3 soies.
Pièce copulatrice petite, a sommet anguleux (fig. 147 I1).
l . Moins grand. Coloration brunâtre. Pronotum moins allongé, les
pleures non bombées. Angles huméraux des élytres plus saillants, le
bord préhuméral plus court et moins oblique. Long. 4,8 mm ......
..... , ..................................... subsp. vasconicus.

SPEOTRECHUS _ 375
— Plus grand. Coloration plus pâle. Pronotum plus long, plus de deux
fois aussi long que large, les pleures bombées, visibles de haut. Angles
huméraux plus effacés, le bord préhuméral plus long et plus oblique.
............................................... subsp. Joffrei.
Cavernicole des régions phréatiques du massif calcaire des Arbailles.
Subsp. vasconicus, s. str. -- Basses-Pyrénées : grotte d’Oxibar, à Camou-
Cihigue [Biosp. 505 ], un seul individu mâle, capturé le 10 août 1913 sur une
stalagmite du fond de la grotte (JEANNEL);jamais retrouvé depuis, malgré
de multiples recherches.
Subsp. Joffrci Ocns. — Basses-Pyrénées : grotte d’Istaürdy, à Ahusquy .
[Biosp. 550], deux individus trouvés le 16 juillet 1925 par P. JoFFnE ;
repris en 1938 par A. GAUIDIN.
43. Gen. SPEOTRECHUS JEANNEL
Speolrechus JEANNEL, 1922, Ann. Fr., 1921, 168 ; type : Mayeti ABEILLE.
— 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 223.
Fig. 148. — Genre de la série phylétique d’Aphaen0ps. Les espèces sont
de type anophthalme ; le groupe hurnéral de la série ombiliquée est dans un
état d’agrégation variable mais très avancé ; la pièce copulatrice est pla-
cée de champ dans le sac interne, adossée à la face droite.
Dépigmentés, les yeux totalement atrophiés. Glabres, avec les tempes
pubescentes ; les téguments alutacés. Sillons frontaux complets. Palpes
glabres, à dernier article conique et effilé. Labium libre chez le Speolre-
chus s. str., soudé chez les espèces des Alpes méridionales appartenant au
sous-genre Boldoriella JEANN. Six soies sur le prébasilaire. Dent labiale
bifide.
Pronotum cordiforme, à gouttière marginale bien développée, les angles
postérieurs saillants et vifs. Élytres assez convexes,a épaules saillantes,
la strie récurrente dirigée vers la terminaison de la Be strie ; carène apicale
réduite.
Pattes grêles, les protibias pubescents sur leur face antérieure. Protarses
mâles avec deux articles dilatés, les métatarses grêles.
Deux soies frontales, les pronotales développées, la postérieure sur
l’angle. Deux discales. Premier fouet un peu en dehors et en arrière de la
gouttière humérale chez le S. Mageii, en dedans et en avant du 28 fouet ;
le groupe moyen de la série ombiliquée vers le milieu de l’élytre.
Organe copulateur à bulbe basal peu volumineux, avec un aileron sagit-
tal. Apex simple. Styles armés de 4 soies. Pièce copulatrice de même type
que chez les Geoirechus et Aphaenops.
Genre localisé dans les Cévennes et les Alpes méridionales, étroitement
apparenté au Paraphaenops de la Catalogne. Cette distribution de part
et d’autre des Pyrénées date leur différenciation du Pontien (JEANNE1.,
Mon., L’Ab., XXXV, 1928, 225).

376 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
1. Speotrechus Mayeti ABEILLE, 1875, Soc. ent. Fr., Bull. Séances, 182 ;
type : grotte de Saint-Martin d’Ardèche. —— JEANNEL, 1928, Mon.,
L’Ab., XXXV, 227.
Subsp. caussicola JEANNEL, 1919, Bull. Fr., 253 ; type 2 grotte de
la Poujade.
Fig. 148. —— Long. 4,8 à 5,5 mm. Rougeâtre brillant. Tête ovale, à
tempes peu arquées, les antennes dépassant le milieu des élytres. Prono-
tum à peu près aussi long que large, ses côtés arrondis en avant, sinués en
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Fig. 148. Gen. Speotrechus JEANN. : S. Mayeti AB., de la grotte de Vallon. -—
a., mâle, >< 14. — b., pièces labiales. — c., palpe maxillaire gauche. — d., base de
l’élytre gauche. —— e., organe copulateur, >< 55. — f., pièce copulatrice, >< 90.
arrière, les angles postérieurs aigus, vifs et saillants en dehors. Base sail-
lante, moins large que le bord antérieur. Élytres oblongs, épais et convexes,
les épaules peu saillantes, en angle très obtus ; stries internes profondes et
ponctuées, les interstries convexes, les stries externes superficielles mais
visibles.
Chétotaxie : fig. 148 d.
Organe copulateur (fig.14S e) régulièrement arqué, l’apeX gros et mousse,
droit. Pièce copulatrice allongée ( f1g. 148 f).
' 1. Tête plus allongée; Pronotum plus rétréci à la base, les côtés moins
arqués en arrière. Elytres plus convexes, les 36 et 46 stries anastomo-
sées au niveau du l" pore discal .................... subsp. Mayeti.
— Tête plus arrondie. Pronotum moins rétréci à la base, les côtés plus ar-
rondis en arrière. Élytres moins convexes, les ae et 49 stries sans anas-
tomose ...................................... subsp. caussicola.

nUvA1.ms 377
Cavernicole dans les Cévennes et la région des Causses.
Subsp. Mayeti, s. str. — Versant rhodanien des Cévennes. Ardèche :
grotte de Saint-Marcel d’Ardèche ; grotte de Saint-Martin ; grotte du Maîa-
gar [Biosp. 184] ; grotte du Château d’Ebbou, au Pont d’Arc [Biosp. 180] ;
grotte de la Foussoubie [Biosp. 182] ; grottes de Vallon [Biosp. 614] ;
grottes du Soldat [Biosp. 615], de Peyroche [Biosp. 617], dans la vallée
de la Beaume ; nombreuses grottes du bois de Paîolive [Biosp. 610, 612,
416, 447]. —— Gard : grotte de Tharaux [Biosp. 607] et baume des Italiens
[Biosp. 606], vallée de la Cèze ; aven d’Orgniac ; grotte de la Coquelière,
près de Chadouillet [Biosp. 608] ; grotte de Prével, à Montclus [Biosp. 377] ,
En somme, très répandu. Parfois dans des grottes à acide carbonique,
comme celles du Maïagar et de la Foussouhie.
Subsp. caussicola JEANN. —— Versant garumnien des Cévennes. Lozère :
grotte des Baumes-Chaudes, gorges du Tarn ; grotte de Dargilan. —— Avey-
ron : grotte de la Pouja_de, près Millau [Biosp. 141] ; grotte des caves Ma-
tharel, à Tournemire [Biosp. 163] ; grotte de Sainte-Eulalie, a La Cava-
lerie (Ocns) : aven de l’Hospitalet et grotte de Puechmus, sur le causse du
Larzac (Ocns). — Gard : grotte de Trèves (0cHs). -— Hérault : grotte de
Hourtous, près de Caylar, causse du Larzac (Ocns) ; grotte des Ossements,
à La Couvertoirade (Ocus).
44. Gen. DUVALIUS DE1,AaoUzÉE `
Duvalius DELAROUZÉE, 1859, Ann. Fr., 65 : type : Raymondi DELARoUzÉE.
— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 377. —Duvaliies JEANNEL,
1920, Bull. Fr., 151 ; type : Doriai FAIRMAIRE.
Fig. 2, 6, 8, 11, 29, 149-154. — Genre appartenant à une tout autre
série phylétique que les précédents. ll groupe un grand nombre d’espèces
oculées ou anophthalmes, dont la pièce copulatrice est symétrique et ven-
trale dans le sac interne. Leur évolution est plus récente que celle des es-
pèces de la série phylétique d’Aphaen0ps, à pièce copulatrice latérale.
Elle date du Néogène, le genre s’étant dispersé en Europe occidentale pen-
dant le Pontien.
Le genre Duvalius a été subdivisé en un certain nombre de sous—genres,
la plupart localisés dans la péninsule balkanique. Toutes les espèces fran-
çaises appartiennent au sous—genre Duvalius, s. str.
Trechini à tibias antérieurs pubeseents sur leur face antérieure et pièce
copulatrice ventrale, dont le groupe huméral de la série ombiliquée est
agrégé, les quatre fouets étant équidistants et accolés à la gouttière mar-
ginale.
Dépigmentés, les téguments alutacés (1). Généralement glabres, les
tempes souvent pubescentes.
Tête robuste, à tempes convexes, les sillons frontaux complets chez
toutes les espèces françaises; l’œil atrophié, parfois dépigmenté, le plus
· 1. Dans les Alpes méridionales, les Carpathes et la péninsule Balkanique,se trouvent
des espèces épigèes, pigmentées et oculées comme les Trcchus.

378 COLÉOPTÈRES CARABIQUES L
souvent réduit à l’état de petite aréole blanchâtre. Pièces buccales sans
caractères spéciaux, l’avant-dernier article des palpes maxillaires le plus
souvent avec quelques poils ; labium libre, sa dent bifide. Six soies sur
le prébasilaire. `
Pronotum de forme variable, toujours petit et étroit, avec la gouttière
marginale entière, les angles postérieurs vifs. Élytres plus ou moins amples,
convexes, a épaules plus ou moins saillantes. Stries superficielles, effacées
en dehors ; striole récurrente dirigée vers la terminaison de la 56 strie.
Pattes grêles. Protarse mâle avec les deux premiers articles dilatés et
dentés en dedans. .
Deux soies frontales ; les pronotales présentes, la postérieure sur l’angle ;
deux discales (espèces francaises). Série ombiliquée agrégée. Le groupe
moyen plus ou moins loin après le milieu de l’élytre.
Organe copulateur d’assez grande taille. Le pénis a un bulbe basal ren-
flé, sans aileron sagittal très développé. Styles armés de 4 soies. Pièce
copulatrice ventrale, en forme de gouttière, formée par la fusion de trois
phanères élémentaires, une ventrale et deux latérales symétriques : de
leur degré de soudure, il résulte que l’apex de la pièce est tantôt trifide,
tantôt bifide, tantôt simple. Chez les Duvalius s. str., les phanères laté-
rales atteignent l’apex de la pièce copulatrice.
Les Duvalius francais sont tous cavernieoles. Ils vivent sous les pierres
des régions humides et obscures, souvent près des entrées, où ils sont
attirés par l’abondance de proies vivantes, larves ou insectes inférieurs,
petits vers ou mollusques.
Les larves se prennent assez souvent avec l’imago. Leurs caractères sont
peu différents de ceux des larves des Treclzus; suivant les cas, les larves de
Duualius sont oculées ou anophthalmes, sans qu’ily ait de corrélation avec
l’état des yeux chez Vimago.
Les Duvalius français habitent les grottes des Alpes maritimes, de la
Provence, du sud des Cévennes et de la bordure méridionale du Plateau
Central.
TABLEAU DES ESPÈCES
l . Stries externes des élytres effacées (Groupe du D. Clairi). — An-
tennes courtes, les articles apicaux ovalaires, a peine une fois et
demie aussi longs que larges. Élytres convexes. .............. 2.
Ã- Stries externes des élytres entières, bien visibles et ponctuées
(Groupe du D. Raymondil. ................................ . 3.
2. Pronotum rétréci à la base. Les deux premières stries seules en-
tières, a grosse ponctuation superficielle, les stries 3 à 5 effacées
à la base et au sommet, les autres absentes. Élytres ovales. Long.
3,5 à 4 mm ....................................... 1. Clairi.
— Pronotum à base presque aussi large que le bord antérieur, les

DUvAL1Us 379
côtés aussi peu arqués en avant qu’en arrière, la sinuosité posté-
rieure très courte. Stries 1 à 5 entières et ponctuées, les autres
effacées. Élytres plus larges. Long. 4 à 5 mm ....... 2. Roberti.
3 . Pronotum bien cordiforme, à base étroite, la plus grande largeur
au tiers antérieur, les côtés très arrondis en avant, longuement
sinués en arrière. Élytres allongés et peu convexes, élargis après
le milieu, l’apex obtus .................................... 4 .
—- Pronotum non cordiforme, à base large, les côtés régulièrement
arqués en avant et en arrière, la sinuosité postérieure courte et
brusque. Élytres plus ou moins convexes, non élargis après le
milieu, l’apex atténué. Ponctuation des stries toujours forte. 6.
4. Pronotum plus large que long. Stries fines,àponctuation légère.
Protibias non sillonnés sur leur face externe. Soie discale anté-
rieure après le niveau du 39 fouet. Long. 5 à 5,5 mm. . 5. Raymondi.
— Pronotum plus large que long. Stries fortes, à grosse ponctua-
tion. Protibias sillonnés. Soie discale antérieure au niveau ou
avant le niveau du 39 fouet ............................. 5.
5 . Pronotum très transverse, plus rétréci en arrière, les côtés paral-
lèles dans leur cinquième basal, les angles postérieurs droits.
Élytres à épaules anguleuses, saillantes. Tempes plus renflées en
arrière. Article 4 des antennes à peine plus long que le 2. Long.
5 à 5,5 mm ...................................... 3. Lespesi.
— Pronotum moins élargi en avant, peu rétréci en arrière, les angle i
postérieurs obtus ou aigus, les côtés convergents en arrière jus-
qu’aux angles postérieurs. Élytres à épaules moins saillantes,
arrondies.Tempes plus régulièrement convexes. Article 4 bien
plus long que le 2. Long. 5 à 5,5 mm ............... 4. Simoni.
6. Les tempes et la partie apicale des élytres avec de très petits
poils courts et épars. Allongé et très convexe, le pronotum trans-
verse, un peu rétréci à la base, sa plus grande largeur au tiers
antérieur. Élytres ovales, peu larges et très convexes. Protibias
sillonnés. Long. 5 à 6 mm; ...................... 6. delphinensis.
— Les tempes et les élytres glabres .........,.,............... 7.
7. Pronotum à disque très convexe, bossu ; ses côtés rétrécis en ar-
rière, plus arrondis en avant que dans la moitié postérieure. Pro-
tibias sillonnés . ....... A ................................... 8.
—— Pronotum de convexité normale, les côtés aussi arqués en arrièreï 
qu’en avant, la base à peu près aussi large que le bord antérieur. `
Élytres larges, convexes, ovoîdes ........................... 9.
8. Élytres ovalaires, peu larges et trèsconvexes. Tempes plus con-
vexes. Antennes plus courtes, n’atteignant pas le milieu des
élytres. Stries plus superficielles. Long. 4 à 5 mm., . 7. convexicollis.
— Élytres plus largement ovales, les épaules plus effacées. Tempes
moins convexes. Antennes dépassant le milieu des élytres. Pro-

380 coLÉo1>trÈREs CARABIQUES
notum plus rétréci à la base, plus court. Stries plus profondes.
Long. 4,5 mm .................................. 8. voraginis.
9. Protibias non sillonnés . ................................... 10.
—— Protibias sillonnés . ....................................... 12.
10. Côtés du pronotum très peu arqués, presque parallèles, la base
très large, presque plus large que le bord antérieur. Stries des ély-
tres très profondes, même les stries externes, leur ponctuation
très forte. Long. 4,5 à 5,5 mm ..................... 13. diniensis.
— Côtés du pronotum arqués, la base un peu plus étroite que le
bord antérieur. Stries moins fortes, ponctuation moins grosse,
interstries plus larges ..................................... 11 .
11 . Tête arrondie, a tempes plus convexes, les antennes plus courtes,
a articles apicaux à peu près deux fois aussi longs que larges.
Côtés du pronotum plus fortement arqués en avant qu’en arrière.
Stries plus superficielles. Long. 5 a 5,8 mm ...... 9. la.nt0SqI1enSiS.
— Tête allongée, à tempes plus convexes, les antennes plus longues,
a articles apicaux au moins trois fois aussi longs que larges. Cô-
tés du pronotum plus arqués en arrière qu’en avant. Stries plus
fortes. Long. 6 à 6,8 mm ......................... 12. Cailloli.
12 . Les deux fouets du groupe moyen (5 et 6) de la série ombiliquée
normalement rapprochés, le 5 bien après le milieu de l’élytre.
Soie discale antérieure au niveau ou avant le niveau du 36 fouet. 13 .
— Les deux fouets du groupe moyen   et 6) très écartés l’un de
l’autre, le 5 exactement au milieu de la longueur de l’élytre. Soie
discale antérieure après le niveau du 3E fouet. Sinuosité basale
du pronotum longue ...................................... 14.
13. Élytres allongés et peu convexes, à épaules saillantes, les stries
très profondes, même les stries externes. Tête arrondie, à tempes
eonvexes, les yeux cernes de pigment. Antennes plus épaisses,
les articles apicaux à peine deux fois aussi longs que larges. Long.
5 mm. ...................................... 10. Magdelainei.
— Élytres ovoïdes, très convexes, à épaules plus arrondies, les stries
externes plus superficielles. Tête allongée, plus étroite que le
pronotum, les yeux assez grands, mais sans auréole pigmentaire.
Antennes très grêles, les articles apicaux trois à quatre fois aussi
longs que larges. Long. 6 a 6,5 mm. ................. 11. Ochsî.
14. Plus grêle, le pronotum allongé, a côtés peu arqués en avant,
peu rétréeis en arrière, sinués dans le cinquième basal.Épaules
arrondies. Long. 6 à 6,5 mm ..................... 14. Brujasi.
— Plus robuste, le pronotum cordiforme, rétréci en arrière, les côtés
bien arqués en avant. Antennes plus longues. Épaules saillantes
et anguleuses. Long. 6,8 mm .................. 15. hI1me1'l1lI1S.

DUVALIUS 381
Groupe Clairi
1. Duvalius (s. str.) Clairi ABExLLE, 1880, Ann. Fr., Bull., 129 ; type 1
Madone de Fenestre. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 605.
Subsp. monlis-siruolis, nov. ; type 2 Tête de Siruol (coll. SAINTE-
CLAIRE DEVILLE. — Subsp. montis-aulhionis, nov. ;type 2 cime de
Thueis (coll. SAINTE-CLAIRE DEVILLE). — Subsp. Pecoudi JEANNEL,
1937, Bull. Fr., 245 ; type : col de Carnico.
Fig. 149 a-c. — Long. 3,5 à 4 mm. Testacé pâle. Glabre, mais parfois
avec de petits poils épars sur les côtés des élytres; les tempes pubescentes.
Allongé et étroit. Tête courte, les tempes très convexes, les antennes
courtes, atteignant à peine le quart basal des élytres. Pronotum cordi-
forme, a angles postérieurs petits et saillants.Élytres étroits, subparallèles,
peu convexes, le disque déprimé, les stries externes tout à fait effacées.
Protibias non sillonnés.
Première soie discale après le niveau du 36 fouet.
Organe copulateur (fig. 149 b) peu arqué, l’apex épais, simple. Pièce
copulatrice assez grande, évidée en gouttière dont les bords sont épais et
épineux ; ces bords s’arrêtent brusquement avant l’apex qui est formé par
un lobule hyalin, ogival (fig. 149 c).
1. Pronotum étroit, plus long que large, ses côtés très peu arqués, non
sinués en arrière. Épaules arrondies et effacées. Long. 3,5 mm ......
......................................... subsp. m0ntis—siruol«'s.
— Pronotum transverse, à côtés bien arrondis en avant. Épaules plus
saillantes ................................................... 2.
2. Pronotum tres peu rétréci à la base, ses côtés presque rectilignes en
arrière, les angles postérieurs non saillants en dehors, la sinuosité pos-
térieure des côtés n’occupe guère qu’un cinquieme de la longueur.
Long. 3,5 à 3,8 mm. ...................... subsp. moniis-aut./zionis.
— Pronotum nettement rétréci a la base, les côtés bien arqués en avant,
sinués dans leur quart ou leur tiers postérieurs ; angles postérieurs
saillants en dehors. ............ _ ............................... 3 .
3. Plus petit (3,5 à 3,8 mm.), Forme générale plus courte, les élytres
plus ovales. ..................................... subsp. Clairi.
— Plus grand (4 mm,). Forme plus allongée, les élytres elliptiques, élar-
gis aprés le milieu ............................ [subsp. Péc0udi.]
Alpes-Maritimes, sous les pierres enfoncées, dans les ravins humides
exposés au nord, entre 1.600 et 2.000 m., souvent au bord de la neige. Il
occupe surtout les régions non calcaires.
Subsp. montis-siruolis, nov. — Massif du Tournairet (région calcaire) :
Tête de Siruol, à l’ouest de la vallée de la Vésubie (SAINTE-CLAIRE
DEVILLE); col de la Colmiane (GAUD1N).
Subsp. Clairi, s. str. -— Massifs non calcaires à l’est de la Vésubie, au-
dessus de Saint-Martin-Vésubie : Le Borréon ; Madone de Fenestre; col de
Raus (SA1NrE—CLA1ms DEVILLE),
Subsp. monîisuuthionis, nov. —— Massif de l’Authion : cime de Thueis
(SAINTE-CLAIRE DEVILLE).

382 coLÉ0PTÈnEs cARAB1QUEs
La race Pëcoudi JEANN. occupe les Alpes de Tende, en territoire italien ;
col de Carnico (Piâcorm) ; mont Parnassière (Anson). _
2. Duvalîus (s. str.) R0be1·tiABE1rr.E, 1903, Bull.Fr., 298 ; type : baisse
de Turini. —— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 606.
Subsp. peirœcavae JEANNEL, 1926, Fne cav. Fr., 224; type 1 grotte
de Peîra—cava.
Fig. 149 d-f.-Long. 4 à 5 mm. Mêmes caractères généraux, mais rou-
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Fig. 14-9. Gen. Duvalius DELAR. — a., D. Clairi An., de la Madone de Fenestre (>< 14).
—— b., organe copulateur (>< 60). — c., piece copulatrice, face dorsale (>< 110). — d.
et e., organe copulateur et pièce copulatrice du D. Robcrli AB., de Turini. — f., organe
copulateur du D. Roberti subsp. peirawauae Jnmx., de la grotte de Peira—Cava.
geâtre brillant. Tête arrondie, à tempes très convexes et glabres, les an-
tennes courtes. Pronotum non cordiforme, à peine rétréci à la base, ses
côtés très peu arqués, a peine sinués avant les angles postérieurs, qui sont
très petits mais vifs et saillants en dehors. Élytres longs, assez convexes,
à épaules trés arrondies, côtés peu arqués et apex obtus. Stries internes
fortes, les externes effacées. Protibias non sillonnés.
Premiere soie discale après le niveau du 3e fouet.
Or ane co ulateur analo ue à celui de Clairi l’a ex lus atténué. Pièce
8 P Q 7 P P
copulatrice semblable.
1. Plus petit (4 à 4,2 mm,). Étroit, subparallele, les élytres étroits. An-
tennes plus épaisses, les articles apicaux ovalaires.. subsp. Roberti.
— Plus grand (5 mm,). Plus large, les élytres amples. Antennes plus
grêles, les articles apicaux cylindriques. ......... subsp. peira-cavae.

DUVALIUS 383
Alpes-Maritimes. Étroitement localisé dans la forêt de Turini, entre 1.400
et 1.700 m., en terrain non calcaire, argilo—schisteux.
Subsp. Roberli, s. str. ——— Baisse de Turini, immédiatement en dessous des
baraquements militaires, 1.700 m. (JEANNEL); cime de la Calmette(SA1NTE-
CLAIRE DEVILLE).
Subsp. peira—cavae JEANN.—Petite grotte près de Peïra-Cava, 1.500 m.,
en des ous de la forêt (Sicixnn, Ocns).
Groupe Raymondi
3. Duvalius (s. str.) Lcspesi ZFAIRMAIRE, 1863, ap. Grenier, Mat. Fne
fr. I, 4 ; type : grotte des Trois—Cloches. — JEANNEL, 1928, Mon.,
L’Ab., XXXV, 647. —Gir·audi BARTHE, 1922,Car. gallo—rhén., 1, 405 ;
type : inondations à Bordeaux.
Subsp. Islei BARTHE, 1922,1. c., 405 ; type : inondationsà Bordeaux.
Fig. 151 d, e. —Long. 5 a 5,5 mm. Allongé et peu convexe ; glabre avec
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Fig. 150. Gen. Duvnlius DELAR. -— a., D. Simoni AB., grotte de la Minerve. — b.,
D. Raymondi DELAR., grotte des Fées. — c., D. convczicollis PEYEH., pertuis de
Méailles (X 14).
les tempes glabres. Tête robuste, à tempes très convexes et renflées en
arrière. Pronotum transverse, bien rétréci à la base, les côtés profondé-
ment sinués en arrière, les angles postérieurs droits, vifs, non saillants.
Élytres oblongs, à épaules saillantes et anguleuses ; stries fortes, à grosse
ponctuation. Protibias sillonnés.
Première soie discale rapprochée de la base, nettement avant le
niveau du 36 fouet.

384 coLÉo1>'rÈREs CARABIQUES
Organe copulateur petit, peu arqué, grêle (fig. 151 d), l’apex simple,
atténué. Pièce copulatrice petite, sa partie apicale amincie, hyaline, fai-
blement bilobée (fig. 151 e).
1. Tête plus arrondie, volumineuse, aussi large que le pronotum. ......
............................................... subsp. Lespesi.
— Tête plus allongée, moins large que le pronotum ; celui—ci plus rétréci
à la base, ........................................ subsp. Islei
Espèce spéciale à la bordure calcaire méridionale du Plateau Central.
Cavernicole et endogée.
Subsp. Lcspesi, s. str. — Tarn : grotte des Trois-Cloches, à Penne [Biosp.
469 ] ; grotte des Chauves-Souris de Janoy [Biosp. 470 ]. - Tarn—et-Garonne:
Trou du Capucin,   Saint—Antonin [Biosp. 4761. —— Trouvé aussi sur les quais
de Bordeaux, dans des détritus d’inondation (G1RAUo).
Subsp. Islei BARTHE. — Un seul exemplaire connu, trouvé sur le quai de
La Bastide, a Bordeaux, dans des détritus d’inondation (E. DE L’IsLE DE
D1ENEUc).
4. Duvalills (s. str.) S1II10I11ABEILLE, 1880, Ann. Fr., Bull., 129 ; grotte
de Minerve. —- JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 649.
Subsp. Galiberii JEANNEL, 1928, l. c., 649 ; type : Gassalès. ——
Subsp. luievanus JEANNEL, 1919, Bull. Fr., 253 ; type 2 grotte de la
Cave de Labeil. —- Subsp. laiicollis JEANNEL, 1926, Fne cav. Fr.,
223 ; type 2 grotte de Gériausse.
Fig. 150 a, 151 a-c. — Long. 5 à 5,5 mm. Très voisin du précédent, mais
bien distinct par la conformation de sa pièce copulatrice. Tête moins ro-
buste, les tempes moins renfléesen arrière. Pronotum de même forme,
mais moins transverse, moins rétréci à la base. Élytres peu convexes, a
épaules moins saillantes. Stries fortes. Protibias sillonnés. Mêmes carac-
tères chétotaxiques.
Organe copulateur très analogue, mais plus arqué. Pièce copulatrice
longuement bifide, ses pointes apicales hyalines (fig. 151 b).
1 . Côtés du pronotum faiblement sinués avant les angles postérieurs qui
sont petits, obtus et émoussés, non saillants en dehors ............ 2.
— Côtés du pronotum fortement ginués, les angles postérieurs plus
grands, aigus et vifs, saillants en dehors ........................ 3.
2. Élytres allongés, à épaules arrondies et stries externes fortes. An-
tennes grêles et longues, les articles apicaux subcylindriques .......
........................................ . ....... subsp. Simoni.
—- Élytres courts, à épaules anguleuses, les stries externes superficielles.
Antennes courtes, les articles apicaux ovalaires ..... subsp. Galiberii.
3. Pronotum aussi long que large, ses côtés peu élargis en avant, la
base à peine plus étroite que le bord antérieur. Antennes longues ‘
et grêles. Élytres allongés, a épaules efacées et stries externes su-
perficielles .................................... subsp. lutevanus.
— Pronotum transverse, ses côtés largement arrondis en avant, la base
nettement plus étroite que le bord antérieur. Antennes plus courtes.

DUVALIUS 385
Élytres allongés,à épaules moins effacées et stries externes plus fortes.
............................................... subsp. lalicollis.
Cavernicole dans la partie méridionale des Cévennes : monts de Lespi-
nouse, Montagne-Noire et monts de Lacaune.
Subsp. Simoni, s. str. — Hérault : grotte de Minerve, à Cesseras [Biosp.
587] ; grotte de la Fontaine froide [Biosp. 585] et balme del Cingle [Biosp.
586], à la Caunette.
Subsp. Galiberti J EANN. —- Tarn: Gassalès, dans les détritus d’inondati0n
du Dadou, un seul exemplaire (GALIBERT).
Subsp. lulevanus JEANN. —— Hérault zgrotte de la Cave de Labeil, à Lau-
roux, au nord de Lodève [Biosp. 164].
Subsp. laticollis J EANN. -—- Hérault: grotte de Gériausse, près de Lodève
(FAGNIEZ).
5. Duvalius (s. str.) Raymondi DELAROUZÉE, 1859, Ann. Fr., 66 ; type :
Trou des Fades. —— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 652.
Subsp. Fagniezi CHOBAUT, 1902, Bull. Fr., 88 ; type : Baume R0-
land. —Subsp. Magdalenae ABEILLE, 1869, Ann. Fr., 408 ; type :
grotte de la Madeleine. —— Subsp. Auberli GRENIER, 1864, Ann.
Fr., 135 ; type : grotte innommée, près de Toulon.
Fig. 150 b, 152 a, b. —— Long. 5 à 5,5 mm. Peu convexe. Tête allongée,
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Fig. 151. Gen. Duvalius DELAR., organes copulateurs (>< 60) et pièces copulatrices.——
a. et b., D. Simoni AE., race lutevanus JEANN., grotte de Labeil.— c., D. Simoni,
race laticollis JEANN., grotte de Gériausse. —d. et e., D. Lespesi FAIRM., grotte des
Trois-Cloches. —— f., g., h.,D. dclphincnsis AB., grotte de Saint-Nazaire (la pièce copu-
latrice de face et de protïl). —- i., D. delphincnsis subsp. Beiiingeri FAGN., de Balme-
Etrange.
JEANNEL 25

386 coLÉoPTÈnEs CARABIQUES
plus étroite que le pronotum, les tempes peu eonvexes, glabres. Antennes
atteignant le milieu des élytres. Pronotum toujoursplus long que large,
cordiforme et allongé, ses côtés arrondis en avant, sinués en tiers posté-
rieur, les angles postérieurs grands, droits et vifs ; base un peu plus étroite
que le bord antérieur ; la gouttière marginale large et explanée. Élytres
oblongs, élargis après le milieu, les épaules saillantes mais arrondies; stries
fines, régulières, finement ponctuées. Protibias non sillonnés.
Première soie discale bien après le niveau du 36 fouet ; groupe moyen
bien après le milieu de l’élytre.
Organe copulateur (fig. 152 a) grêle, allongé, très arqué, l’apex obtus.
Pièce copulatrice (fig. 152 b) longue, étroite et parallèle ; les lobes latéraux
s’épaississent à l’apex qui est bilobé.
1. Stries des élytres bien visibles dans la région humérale ............ 2.
-— Stries des élytres effacées dans la région humérale qui est déprimée
ainsi que la région basale ..................................... 3.
2. Élytres sans dépression basale ; pronotum un peu moins allongé.
Long. 5 mm .................................. subsp. Raymondi.
~—— Élytres largement déprimés à la base ; pronotum plus allongé. Long.
5,5 mm ....................................... subsp. Fagniezi.
3. Plus grêle ; côtés du pronotum plus profondément sinués, les angles
postérieurs saillants en dehors. Long. 5,2 mm .... subsp. Magdalcnae.
—— Plus robuste ; côtés du pronotum faiblement sinués, les angles posté-
rieurs droits, non saillants. Long. 5 mm ............. subsp. Auberti.
Cavernicole, occupant les massifs calcaires de la Provence, entre Mar-
seille et les monts des Maures.
Subsp. Raymondi, s. str. ~—— Var : grotte des Fées, près de Hyères [Biosp.
620 .
Siibsp. Fagniezi CHoB. -— Bouches-du-Rhône : baume Roland, près de
Marseille, monts de Marseilleveyre [Biosp. 355].
Subsp. Magdalenae AB. — Var, massif de la Sainte—Baume : grotte de
Sainte—Madeleine et grotte aux CEufs ; grotte de Riboux (Fnomnz).
Subsp. Auberti G1>.EN.——Var : grotte innommée près de Toulon (AUBERT);
grottes d’Evenoz, du Tisserand, de Truby, près de Toulon (CA1L1.oL); caves
de la chartreuse de Montreux (AUBERT) ; grotte de Morières (SIETTI) ; grotte
du Saint-Trou, a Broussan [Biosp. 619] ; grotte de la Foux, à Evenoz [Biosp.
1356].
6. Dl1V8li11S (s. str.) delphinensis ABEILLE, 1869, Ann. Fr., 406 ; type :
grotte du Taï. —— JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 655.
Subsp. Beitingeri FAGNIEZ, 1926, Bull. Fr., 227 ; type 2 Herbouilly.
—— Subsp. Villardi BEDEL, 1883, Ann. Fr., Bull., 37 ; type : grotte
de Ferrières. — Subsp. Louveli F.~.oN1E4, 1926, Bull. Fr., 116 ; type :
Menée.
Fig. 151 f, g, h. ——Long. 5 à 6 mm. Robuste ; des traces de pubescence
sur les tempes et la partie apicale et externe des élytres. Tête médiocre,
arrondie, les tempes régulièrement convexes. Pronotum grand, un peu

DUVALIUS 387
transverse, à peine rétréci à la base, les côtés arqués dans toute leur lon-
gueur, la sinuosité basale très courte et brusque, les angles postérieurs
petits, vifs, aigus, un peu saillants en dehors. Élytres plus ou moins
ovoîdes, convexes, les épaules arrondies, la plus grande largeur vers le
milieu ; stries fortes, entières, fortement ponctuées. Protibias sillonnés.
Première soie discale avant le niveau du 3e fouet.
Organe copulateur (fig. 151 f) très grand, presque aussi long que l’ab—
domen, très chitinisé, coudé brusquement à angle droit dans son quart
basal. Partie apicale du pénis longue, d’abord infléchie, puis recourbée
du côté dorsal, l’apex crochu ; paroi ventrale aplanie. Pièce copulatrice
lamelleuse et bilobée, très peu chitinisée et surmontée par une grosse
dent impaire, acérée, incurvée, avec deux prolongements de sa base qui
entourent la pièce copulatrice (fig. 151 g, h).
Espèce très isolée dans le genre, surtout par les caractères de son organe
copulateur.
1. Élytres amples et convexes, presque glabres. Le 4€ article des au-
tennes plus long que le 2°. Long. 5,8 à 6 mm. .... subsp. delphincnsis.
·—- Élytres moins amples et surtout moins convexes, à pubescence api-
cale plus visible . ............................................ 2.
2. Quatrième article des antennes plus long que le 2°. Long. 5 à 5,3 mm.
............................................ subsp. Betîingeri.
—— Quatrième article des antennes aussi long que le 2** ............... 3.
3. Tête plus large, à tempes saillantes. Élytres convexes. Côtés du pro-
notum plus arrondis en arrière. Long. 5,4 à 5,6 mm., . subsp. Villardi.
——— Tête allongée, à tempes moins saillantes. Élytres moins convexes.
Côtés du pronotum moins arrondis en arrière. Long. 5 à 5,1 mm. . .
............................................... subsp. Louvcti.
Cavernicole, largement réparti dans le Dauphiné, entre les deux vallées
de l’Isère et de la Drôme.
Subsp. delphinensis, s. str. — Drôme : grotte du Taï, a Saint-Nazaire-en
Royans [Biosp. 309] ; grotte de Pialoux, près de Peyrus [Biosp. 400].
Subsp. Bettingcri FAGN. ——— Isère: grotte de Pré-Martin, près de Pont-en-
Boyans [Biosp. 441]; balme Étrange, cirque de Choranche, vallée de la
Bourne ; grotte de Saint-Julien-en—Vercors ; grotte d’Herbouilly, au Pas
de la Sambue, forêt de la Loubatière (Husmcue) ; pierres enfoncées en
forêt à Herbouilly (BETTINGER).
Subsp. Villardi BED. —— Drôme ; grotte de Ferrières, à La Chape11e-en-
Vercors [Biosp. 314] ; pierres enfoncées en forêt sur le plateau de Lente
(Anson) ; pierres enfoncées, près d’Omblèze (Anoon).
Subsp. Louvcti FAGN.—— Isère : pierres enfoncées en forêt, sur le versant N
du col de Menée, 1.400 m. (FAGNIEZ).
7. Duvalius (s. str.) convexicollis PEYEmMHoFF, 1904, Bull. Fr., 202;
type : Pertuis de Méailles. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
659.
Subsp. Paulae FAGNIEZ, 1924, Bull. Fr., 130 ; type : Barles.
Fig. 150 c, 152 c, d. — Long. 4 à 5 mm. Allongé et très convexe. Tête

388 COLÈOPTÈRES CARABIQUES
petite, arrondie, plus étroite que le pronotum, les tempes renflées en ar-
rière, glabres. Antennes courtes. Pronotum large, transverse, et surtout
très convexe, gibbeux ; tout le disque forme une saillie convexe et brillante,
tombant à pic, en arrière, sur le sillon basal transverse. Côtés peu élargis
en avant, régulièrement arqués, sinués très brièvement en arrière, avant
les angles postérieurs qui sont très petits, aigus et saillants; base à peine
plus étroite que le bord antérieur. Élytres allongés, convexes, à côtés peu
arqués, les épaules arrondies mais saillantes ; les six premières stries
nettes et fortement ponctuées, la 76 seule effacée. Protibias sillonnés. Les
mâles ont les élytres plus largement arrondis que les femelles.
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Fig. 152. Gen. Duvalius DELAR., organes copulateurs (>< 60) et pièces copulatrices
(X 90). — a. et b., D. Raymondi DEL.·\R.,gFOt.t6 des Fées.——c. et d., D. convcxicollis
PEYER., pertuis de Méailles. — e. et f., D. Magdclainei JEANN., Balme Patas.
La 1*8 soie discale après le niveau du 39 fouet.
Organe copulateur grand et épais (fig. 152 c), peu arqué, le bulbe basal
bien isolé par un étranglement, la partie apicale du pénis épaisse, fusiforme,
son bord ventral convexe, l’apex atténué et recourbé du côté ventral,
Pièce copulatrice incomplète, les deux parties, droite et gauche, non réu-
nies sur la ligne médiane (fig. 152 d).
l . Antennes plus longues, atteignant le tiers basal des élytres, à articles
apicauxsubcylindriques, deux fois aussi longs que larges. Côtés du
pronotum régulièrement arqués ; les angles huméraux plus saillants.
Long. 5 mm. Coloration rougeâtre .............. subsp. convexicollis.
- Antennes plus courtes, ne dépassant pas le quart basal des élytres,
les articles apicaux ovales, très courts. Côtés du pronotum moins ar-
qués en arrière qu’en avant ; angles huméraux plus arrondis, moins
saillants. Long. 4 à 4,5 mm. Coloration testacée ...... subsp. Paulae.
Subsp. convexicollis, s. str. — Basses—Alpes : grotte Pertuis de Méailles

DUVALIUS 389
[Biosp. 352]. -—- Alpes-Maritimes : grotte près de Saint-Auban, montagne
de 1’Estéron (PEYERIMHOFIE`, Husrncnn).
Subsp. Paulae FAGN. —· Basses—Alpes : pierres enfoncées aux environs
de Barles (FAGNIEZ). ‘
8. Dnvalius (s. str.) voraginis JEANNEL et Ocus, 1938, Rev. fr. Ent., V,
73 ; type : aven de Saint-Vallier.
Long. 4,5 mm. Coloration testacée. Voisin de convexicollis, dont il
présente le bombement caractéristique du pronotum, le même type d’or—
gane copulateur et de pièce copulatriee. Forme plus large, moins convexe ;
tempes non renflées en arrière ; antennes plus longues et plus grêles, dé-
passant le milieu des élytres, les articles apicaux près de quatre fois aussi
longs que larges. Pronotum plus court, ses côtés plus largement arrondis
en avant. Élytres plus amples, à épaules plus arrondies et stries moins
profondes. Protibias sillonnés.
Mêmes caractères chétotaxiques.
Organe copulateur de même forme épaisse et peu arquée ; l’apex moins
incurvé. Pièce copulatrice semblable, mais ses deux parties ondulées, alors
qu’elles sont droites chez conveœicollis.
Alpes-Maritimes : aven de Saint-Vallier, près de la route de Thorenc (©cHs).
Très rare. Cette grotte se trouve à une cinquantaine de kilomètres de celles
habitées par le D. convewicollis.
9. Duvalius (s. str.) lantosquensis ABEILLE, 1869, Ann. Fr., Bull., 128 ;
type: Madone de Fenestre, — J EANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
663.
Fig. 153 c, d. —- Long. 5 à 5,8 mm. Rougeâtre ; large et convexe. Tête
allongée, à tempes peu convexes et glabres. Antennes grêles, atteignant le
milieu des élytres. Pronotum subcarré, sa base presque aussi large que le
bord antérieur, les côtés peu arqués, à peine sinués immédiatement avant
les angles postérieurs qui sont petits, droits, un peu saillants ; le disque
assez convexe et ridé ;g0uttière marginale étroite. Élytres amples, ovales,
convexes, à épaules effacées et arrondies ; stries toutes bien visibles, peu
profondes mais fortement ponctuées. Protibias non sillonnés.
Première soie discale après le niveau du 39 fouet, les 39 et 49 stries
généralement anastomosées au pore d’insertion de cette soie.
Organe copulateur (fig. 153 c) épais, peu coudé, à bulbe basal épais, par-
tie apicale du pénis large et aplatie, l’apex atténué et droit. Pièce copu-
latrice robuste, courte et large, fortement chitinisée, ses bords presque
droits dans la partie basale, l’apex largement bilobé (fig. 153 d).
Alpes-Maritimes : pierres enfoncées à La Vacherie, vallon de la Madone
de Fenestre, de 1.600 a 2.000 m. au—dessus de Saint-Martin -Vésubie ; mines
de Tres Crous, à Berthemont, près de Roquebillère (A. DE Borssv) ; grotte (
du petit Mont-Blanc, près de Boquebillère (A. DE Bo1ssY).

390 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
.0. Duvalius (s. str.) Magdelaineî JEANNEL, 1914, Bull. Fr., 327 ; type :
balme Patas. — 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 661.
Subsp. gordanensis JEANNEL et Ocns, 1938, Rev. fr. Ent., V, 75 ;
type : grotte de La Beaume.
Fig. 152 e, f. — Long. 5 mm. Rougeâtre foncé brillant. Allongé et con-
vexe. Tête robuste, à tempes convexes et glabres. Antennes longues, attei-
gnant au moins le milieu des élytres. Pronotum subcarré, de même forme
que chez le précédent. Élytres allongés, subparallèles, convexes, à épaules
plus étroites et plus saillantes que chez laniosquensis ; le disque un peu
aplani, les stries très profondes. Protibias sillonnés. Mêmes caractères
chétotaxiques.
Organe copulateur tout à fait de même type, mais avec la partie apicale
du pénis encore plus aplatie et plus arquée. La pièce copulatrice est sem-
blable, mais avec ses branches basales plus sinueuses (fig. 152 f).
1. Yeux moins atrophiés, cernes de pigment. Antennes atteignant le
milieu des élytres, les articles apicaux trois ou quatre fois aussi longs
que larges .................................. subsp. Magdelainei.
——- Yeux plus atrophiés, sans trace de pigment. Antennes plus longues,
_ dépassant nettement le milieu des élytres, les articles apicaux cinq
fois aussi longs que larges ...................... subsp. gordanensis.
(lavernicole localisé de part et d’autre de la vallée du Var, aux environs
de Puget-Théniers.
Subsp. Jllagdelainei, s. str. —— Alpes—Maritimes : balme Patas, grotte
claire au-dessous du village de Beuil, haute vallée du Cians (MAGDELMNE,
FAGNIEZ).
Subsp. gordancnsis JEANN. et Ocns. —- Alpes-Maritimes: grotte de La
Beaume, près de La Rochette, dans la montagne de Gourdan, au sud du
Var (Ocns).
ll. Duvalills (s. str.) Ochsi DoDERo, 1922, ap. BARTHE, Car. gallo—rhén.,
I, 402;type : grotte Ochs. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
664.
Subsp. deseriicola JEANNEL et Ocns, 1938, Rev. fr. Ent., V, 75 ;
type : grotte de Gréolières. — Subsp. Boursini FAGN1Ez, 1922, Bull.
Fr., 89 ; type : grotte de la Statue. — Subsp. Gaudini OcHs, 1926,
Bull. Fr., 23 ; type : aven de l’Inferné. —Subsp. eremila JEANNEL et
Ocns, 1938, l. c., 76 ; type : balme du Cerse. —— Subsp. janilor JEAN-
NE1. et ()cHs, 1938, l. c., 76 ; type : grotte de la Mescla. — Subsp.
Joffrei Ocns, 1926, l. c., 23 ; type : canal de la Vésubie. _
Fig. 153 e, f. —— Long. 6 à 6,5 mm. Rougeâtre foncé brillant. Large et
très convexe, l’avant-corps très rétréci, l’arrière·corps très renflé et ovoîde.
Tête allongée, à tempes peu convexes, les yeux réduits, sans pigment, les
antennes très longues. Pronotum subcarré, à côtés très peu arqués, cin-
trés au—devant des angles postérieurs. Élytres très grands,très convexes,

DUVALIUS 391
à épaules arrondies, la plus grande largeur vers le milieu ; stries très fortes;
Pattes longues, les protibias sillonnés.
Première soie discale après le niveau du 3e fouet.
Organe copulateur de même type que celui des laizlosquensis et Magdeî
lainei, la pièce copulatrice plus allongée, ses tiges droites, les lobes laté-
raux épaissis à l’apex, celui-ci nettement bilobé (fig. 153 f).
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Fig. 153. Gen. Duvalius DELAR., organes copulateurs (>< 60) et pièces copulatrices
(X 90). —— a. et b., D. Cailloli DEv., grotte d’Albarea. — c. et d., D. lantosqucnsis
An., de la Madone de Fenestre. -— e. et f., D. Ochsi Doo., grotte Ochs.
Largement répandu dans les massifs calcaires des Alpes-Maritimes et
représenté par de nombreuses races géographiques isolées et bien tranchées.
1. Tempes très peu convexes, aplanies en arrière ................. 2.
—— Tempes régulièrement convexes ................................ A 5.
2. Sinuosité postérieure des côtés du pronotum très petite, les angles
postérieurs plus petits, à peine saillants en dehors ................ 3.
— Sinuosité postérieure des côtés du pronotum plus grande, les angles
postérieurs plus grands, un peu saillants en dehors. Rougeàtre plus
foncé ....................................................... 4.
3. Élytres convexes, un peu aplanis dans la région suturale, les stries
profondes, les interstries très convexes. Testacé rougeâtre. subsp. Ochsi.
—— Élytres déprimés, les stries moins profondes, les interstries moins con-
vexes. Testacé rougeâtre. ....................... subsp. deserticola.
4. Yeux moins atrophiés, un peu plus_ grands. Très convexe, le prono-
tum à peu près aussi long que large, subcarré ; élytres ovoïdes. Rou-
geâtre foncé brillant. .......................... subsp. Boursini.
—- Yeux plus atrophiés. Moins convexe, plus allongé ; pronotum plus
long que large, à côtés peu arqués ; élytres plus ovales. Testacé rou-
geâtre .......................................... subsp. ercmila.
5. Pronotum allongé, plus long que large, à côtés peu arqués, la sinuo—

392 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
sité postérieure longue et profonde, les angles postérieurs grands,
saillants en dehors et comme retroussés, le bord basal tronqué latéra-
lement. Physogastre, les élytres très amples et convexes, à épaules
très arrondies .................. . ................ subsp. Joffrei.
— Pronotum plus court et plus large, à peu près aussi large que long, à
côtés plus arqués, la sinuosité postérieure profonde mais brusque,
les angles postérieurs très saillants mais non retroussés, la base sen-
siblement rectiligne. Élytres moins amples, les angles huméraux
moins effacés ................................................ 6.
6 . Élytres allongés et très convexes, leur plus grande largeur aux épaules.
Base du pronotum à peu près aussi large que le bord antérieur ....
.............................................. subsp. Gaudini.
— Élytres ovales, moins convexes, leur plus grande largeur au milieu.
Base du pronotum plus étroite que le bord antérieur .............
................................................ . subsp. janitor.
Subsp. Ochsi, s. str. —— Alpes-Maritimes, entre Vence et Coursegoules :
grotte Ochs et grotte Mars, au lieu—dit « quartier d’Aspras», tout contre la
route carrossable (©cHs).
Subsp. deserticola J EANN. et Ocns. —- Alpes-Maritimes, haute vallée du
Loup : grotte entre Gréolières et Thorenc (Ocrrs).
Subsp. Boursini FAGN. —— Alpes-Maritimes, bordure du plateau de Caus-
sol : grotte de la Statue, au bord de la route, en aval de Gourdon, rive droite
du Loup (FAGNIEZ).
Subsp. Gaudini Ocns. — Alpes-Maritimes, vallée de l’Estéron: aven de
l’lnferné, à 4 km. de Gilette, 1.000 m., rive droite du Var (Ocns).
Subsp. cremiia J EANN. et Ocrrs. —- Alpes—Maritimes : balme du Cerse, à
1 .200 m. sur le mont Vial, rive droite du Var (0cus).
Subsp. janilor JEANN. et Ocns.-— Alpes-Maritimes : grotte de la Mescla,
près du confluent de la Tinée, rive gauche du Var (Ocus).
Subsp. Joffrei Ocns. —- Alpes-Maritimes: plusieurs individus immatures
trouvés vivants à Nice, le 16 août 1923, flottant sur le canal de la Vésubie
(Ocrxs).
12. Duvalius (s. str.) Cailloli SAINTE-CLAIRE DEv1LLE, 1902, Ann. Fr.,
704; type: grotte d’Albarea. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
667.
Subsp. Sicardi FAGNIEZ, 1922, Bull. Fr., 317 ; type : grotte de
Peïra-cava.
Fig. 153 a, b. —— Long. 6 à 6,8 mm. Piougeâtre brillant, souvent très
foncé. Très voisin du D. Ochsi (1), les tempes plus convexes, le pronotum
rétréci en arrière, à fossettes basales plus superficielles, les élytres à côté
moins arqués. Protibias non sillonnés.
Mêmes caractères chétotaxiques.
Organe copulateur (fig. 153 a) bien plus petit, à bulbe basal allongé,
peu coudé, la partie apicale du pénis non élargie, l’apex moins effilé. Pièce
1. Deux autres espèces voisines du D. Ochsi occupent les Alpes maritimes italiennes :
D. Spagnoloi Gnsrao et D. Vaccai Gnsrno, des grottes de la région du col de Tende,
aux environs de Pigna et de Porto-Mauricio.

nuvamus 393
copulatrice très petite, peu chitinisée, mince, lamelleuse ; son extrémité
apicale échancrée, les lobes non épaissis dans leur partie apicale.
Bien distinct de l’Ochsi par ses protibias non sillonnés et la forme de la
pièce_ copulatrice.
1 . Élytres moins convexes et moins larges, un peu déprimés le long de
la suture. Tempesmoins convexes. Long. 5 à 5,5 mm. . . subsp. Cailloli.
—— Élytres plus convexes, plus amples, non déprimés sur la suture, les
stries plus profondes. Tempes plus convexes. Pronotum avec deux
vagues fossettes sur le disque. Long. 5,8 mm ........ subsp. Sicardi.
Cavernieole localisé dans le sud-est des Alpes-Maritimes.
_ Subsp. Cailloli, s. str. -— Alpes·Maritimes : grotte d’Albarea, près de Sos-
pel [Biosp. 319] ; grotte dite Perthus de la Goumina, non loin de la précé-
dente (FAGNIEZ).
Subsp. Sicardi FAGN. — Alpes-Maritimes : grotte près de Peîra—C.ava, en
dessous de la forêt (Sicixnn). Environ à 12 km. de la précédente.
13. Duvalius (s. str.) diniensis PEY1zR1Muo1=·1=·, 1904, Bull. Fr., 201 ; type :
grotte de Cousson. —- JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 672.
Subsp. caulus PEYEHIMHOFF, 1904, l. c., 201 ; type : Traou de
Guille.
Fig. 154 a-d. -—- Long. 4,5 à 5,5 mm. Bien différent des précédents par
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Fig. 154. Gen. Duualîus DELAR. ——- a., D. dinicnsis Pzvzn., mâle, grotte de Cousson
(X 14). —— b., tête, de profil. —— c., organe copulateur (X 60). — d., pièce copulatrice
(X 110). — e., organe copulateur du D. Brujasi DEV., de la baume Granet (X 60).-
f., pièce copulatrice (X 110).
la forme allongée de son pronotum, sa très forte striation et le type parti-
culier de sa pièce copulatrice.

394 coLÉoPtrÈREs CAHABIQUES
Rougeâtre foncé brillant. Tête ovale, à tempes très peu convexes et
glabres, le cou épais, les yeux assez grands, plus ou moins cernés de pig-
ment, surtout chez la race cauius. Pronotum bien plus long que large, peu
convexe, presque rectangulaire, ses côtés presque pas arqués, la sinuosité
postérieure très petite, les angles postérieurstrès petits et saillants en de-
hors ; disque aplani, ridé le long du sillon médian. Élytres oblongs, con-
vexes, à épaules saillantes mais arrondies; stries très profondes, toutes
entières et fortement ponctuées, les interstries très étroits et convexes.
Protibias non sillonnés.
Première soie discale après le niveau du 3**; fouet, la 26 au milieu de l’é-
lytre ; groupe moyen très rapproché du milieu.
Organe copulateur (fig. 154 0) très petit, très grêle et très arqué, l’apex
court. Pièce copulatrice petite, formée de deux branches unies par la
base, en forme de V ; les branches se terminent par de petites spatules
apicales (fig. 154 d). _
1. Yeux petits, blanchâtres, a peine cernés de pigment. Tête un peu ré-
trécie au niveau du cou. Long. 4,2 à 4,8 mm ......... subsp. diniensis.
— Yeux plus grands, de diamètre égal à celui de l’insertion des antennes,
largement entourés de pigment. Tête non rétrécie au niveau du cou.
Long. 5,5 mm. .................................. subsp. cautus.
Cavernicole aux environs de Digne.
Subsp. diniensis, s. str. ——— Basses—Alpes : grotte de Cousson, près de
Digne, 1.450 m. [Biosp. 321].
Subsp. caulus PEYE1>..—Basses—A1pes: Traou de Guille, au Péoure-d’Es-
clangon, 950 m. (PEYER1Mr1or1=).
14. Duvalius (s. str.) Bmjasi SA1NTE—CLA112E DEv11.1.E, 1901, L’Ab., XXX,
53 ; type 2 Baume Granet. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
674.
Subsp. Devillei FAcN1Ez, 1921, Bull. Fr., 174 ; type : grotte du
Garagaï. — Subsp. Paulinae FAGNIEZ, 1922, Bull. Fr., 88 ; type 1
grotte d’Eynési.
Fig. 154 e, f. —Long. 6 à 6,5 mm. Facies très particulier en raison de
la longueur de la sinuosité postérieure des côtés du pronotum ; son organe
copulateur le rapproche étroitement du D. diniensis.
Testacé rougeâtre. Tête allongée, à tempes peu convexes, les yeux
assez grands mais sans pigment ; antennes atteignant le milieu des élytres.
Pronotum plus long que large, à côtés peu arqués, mais longuement sinués
en arrière dans le cinquième postérieur, les angles postérieurs assez grands,
plus ou moins saillants en dehors, la base un peu plus étroite que le bord
antérieur. Élytres amples, convexes, atténués au sommet, les épaules larges
et arrondies, les stries fortes, à grosse ponctuation, les interstries convexes
et étroits. Protibias fortement sillonnés.
Soies discales comme chez diniensis. Le groupe moyen de la série ombi-

' ~ DUVALIUS _, ` 395
liquée au milieu de la longueur de l’élytre, les deux fouets 5 et 6, très écar-
tés l’un de l’autre, bien plus que chez aucune autre des espèces précédentes.
Organe copulateur (fig. 154 e) semblable à celui du D. diniensis, un peu
moins arqué. Même type de pièce copulatrice 1 ses branches sont élargies
dès la base et non spatulées à l’apex (154 f).
1. Gouttière marginale du pronotum étroite. Angles huméraux plus
arrondis. Antennes grêles, le 4*% article cinq à six fois aussi long que
large. Long. 6 à 6,5 mm. ........................ subsp. Brufasi.
—— Gouttière marginale du pronotum plus large ................... 2.
2 . Robuste, les élytres plus larges. Sinuosité postérieure des côtés du pro-
notum profonde. Ponctuation des stries effacée dans la région humé-
rale. Antennes grêles, à article 5 cinq à six fois aussi long que large.
Long. 6 mm .................................... subsp. Devillei.
— Forme de la race typique. Sinuosité postérieure des côtés du pro-
notum moins profonde. Élytres à épaules plus saillantes, la ponc-
tion des stries non effacée dans la région humérale. Antennes plus
courtes, à 5* article quatre fois aussi long que large. Long. 6 mm., .
............................................. subsp. Paulinae.
Cavernicole dans les Alpes-Maritimes. `
Subsp. Brujasi, s. str. — Alpes-Maritimes : Baume Granet, à Roquefort
[Biosp. 31].
Subsp. Devillei FAGN. — Alpes-Maritimes : grotte dite Le Garagaî, pres _
de Gourdon [Biosp. 346] ; pierres enfoncées, en forêt, autour du Garagaï
(Ocns) ; embuc de Caussol (Ocns) ; grotte Paradis, sur le chemin de Para-
dis conduisant de Gourdon à la rive droite du Loup (©cns).
Subsp. Paulinae FAGN. —— Alpes-Maritimes: grotte d’Eynési, grotte des
Renards, grotte César, près de Coursegoules (FAGNIEZ, Ocns) ; aven de
Courmes, dominant la rive gauche du Loup (Ocns).
15. Duvalius (s. str.} humemlus JEANNEL et Ocns, 1938, Rev. fr. Ent.,
V, 77 ; type : grotte du Poirier. .
Long. 6,8 mm. Voisin de Brujasi mais plus grand et plus robuste. Rou-
geâtre brillant. Tête arrondie, les yeux assez grands, non pigmentés, les
tempes plus convexes et glabres. Antennes dépassant un peu le milieu
des élytres, les articles apicaux cinq fois aussi longs que larges. Pronotum
un peu plus long que large, subcordiforme, ses côtés longuement sinués, _
les angles postérieurs aigus, vifs, saillants en dehors ; base rectiligne. Disque
peu convexe, la gouttière marginale fine. Élytres ovales, à épaules trè·
saillantes et anguleuses, les stries fortes et ponctuées. Protibias sillonnés._
Mêmes caractères chétotaxiques que chez Brujasi.
Bien différent de Brujasi par sa grande taille, son facies robuste, la
forme du pronotum et la saillie anguleuse des épaules. Le mâle est inconnu.
Alpes-Maritimes : grotte du Poirier, dans la gorge du Loup (()cHs).

396 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
45. Gen. TRICHAPHAENOPS JEANNEL
Trichaphaenops JEANNEL, 1916, Bull. Fr., 280; type : G0unelleiABE1LLE,
-— 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 693.
Fig. 155, 156. —Espèces de facies aphénopsien, à pièce copulatrice ven-
trale comme chez les Duvalius, mais dont le 49 fouet de la série ombiliquée
est bien plus écarté du 39
‘ , \ I fouet que celui—ci du 29; le
\ __·/ I 191' fouet est agrégé, contre la
;’ —i · ‘,j’  gouttière humérale, en avant
 ~«’ A .  4  if `·* ‘\ du 29 fouet.
Qt   ll`?] k a  Grêles et allongés, les mem-
\` ll * ,"' \.i" hres longs. Tête et pronotum
;¥\ .\\_   pubescents, les élytresglabres
fr" ‘ ww}  i (Tfichtlphacnops, s. str.), Très
\\/«;_" `,12'  \ robustes, allongés, à cou délié,
  \ tempes très convexes, sillons
/_  ._ `·\ frontaux écourtés en arrière;
  i   (V V"    yeux totalement atrophiés.
N [ f l l l . l \   Antennes très longues et grê-
_ '|   I \ ll   \  les. Pièces buccales comme
:[·I l l \ ;   ` chez les Duvalius, la dent la-
gl \ * `     I ,   `·\ biale bifide ; labium soudé.
\ Ã . l \ ,   !_ ' I ‘ Pronotum petit et étroit, à
ht} l_ [ ai , gi. gouttière marginale étroite et
\ ‘· E l l   l il -· e angles postérieurs toujours
\ ig; I il il-! \\\ très aigus et spiniformes, sé-
  l F parés du bord basal par une
` échancrure. Élytres oblongs,
à épaules anguleuses. Stries
Fig. 155. Gen. Trichaphacnops JEANN : T. Sol- externes très €ffaCé€S» la
lundi JEANN., de la grotte des Faux-M0n- striole récurrente dirigée vers
nayeurs (>< 14). la be StI.i€_
Pattes très longues ; pro-
tibias pubescents, sans sillon externe.
Trois soies frontales chez les Trichaphaenops s. str. Soies pronotales
présentes, la postérieure sur l’angle. Deux discales sur la 39 strie.
Groupe apical complet. Tous les fouets alignés le long de la gouttière,
le 19r fouet marginal, comme chez les Duvalius ; mais le 49 est très écarté
du 39. Groupe moyen près du milieu de l’élytre, les 59 et 69 fouets assez
écartés l’un de l’autre. '
Organe copulateur comme chez les Duvalius.
Les Trichaphaenops sont les derniers survivants d’une lignée qui devait

TBICHAPHAENOPS 397
occuper, au Néogène, la bordure extérieu1·e des Alpes, depuis les Alpes mari-
times jusqu’en Haute-Autriche, Hôtes actuels de la zone périodiquement
inondée des fentes phréatiques des massifs calcaires, ils sont toujours
excessivement rares dans les grottes accessibles à l’homme, où ils n’appa-
raissent qu’accidentellement, après les crues des rivières souterraines.
Le genre comprend trois sous-genres: les Arclaphaenops qui vivent dans
les glaciers souterrains du Dachstein, en Haute-Autriche, l’Agoslinia
Launi Don., des grottes du Valle di Pesio, dans les Alpes maritimes ita-
liennes, les Trichaphaenops s. str., en France.
TABLEAU DEs ESPÈCES
1, Pronotum glabre. Épaules très effacées. Deux soies frontales seu-
lement (Alpes maritimes italiennes) ....... [Subgen. Agostinia.]
— Pronotum pubescent. Épaules saillantes ..................... 2.
2. Deux soies frontales (Haute-Autriche),. . . [Subgen.A1·ct3ph3enops.]
——— Trois soies frontales. Pubescence du pronotum fournie. Épaules
saillantes mais arrondies ............... Subgen. Trichaphaenops.
Subgen. Trichaphaenops, s. str.
1. Tête brusquement rétrécie au niveau du cou. Pronotum une fois
et demie aussi long que large, les angles postérieurs spiniformes, _
très grands ................................................ 2.
—- Tête ovalaire, graduellement rétrécie en arrière, le cou épais. Pro-
notum à peine plus long que large . ........................... 3 .
2. Tempes anguleuses, aplanies en arrière. Côtés du pronotum peu
profondément sinués en arrière ; les angles huméraux saillants et
relevés. Long. 6 mm ........................... 3. œrdoniclls.
—- Tempes arrondies. Côtés du pronotum fortement sinués et rétré-
cis dans le quart basal ; angles huméraux arrondis. Long. 7 mm.
................ . ................................ 4. Sollaudi.
3. Pronotum à côtés très arrondis en avant, rétrécis en arrière, les
angles postérieurs spiniformes, très grands. Élytres subparallèles.
Long. 7 mm. ..................................... 1. Gounellei.
—— Pronotum à côtés peu arrondis en avant, peu rétrécis à la base, les
angles postérieurs en pointe aiguë mais courte et peu saillante.
Élytres élargis après le milieu. Long. 6,5 mm. ......... 2. obeslls.
1. Trichaphaenops (s. str.) G0l1118u8i BEDEL, 1879, Ann. Fr., Bull., 13 ;
type : grotte du Brudour. — JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
700.
Subsp. Argodi ABE1L1.E, 1886, Rev. Ent., V, 140 ; grotte de Fer-
rière.
Fig. 156 c, d. — Long. 7 mm. Testacé pâle. Tête grosse, ovale, à cou
épais. Pronotum cordiforme,peu rétréci à la base, les côtés très arrondis

398 coLÉoPTÈnEs canaeigues
en avant, profondément sinués en arrière,les angles postérieurs longs, très
saillants. Élytres allongés, à peine élargis en arrière,les épaules saillantes
mais arrondies, ; stries à grosse ponctuation superficielle, les stries ex-
ternes effacées.
Première soie discale loin de la base, au tiers de la 38 strie ; la 2** soie
après le milieu. A
Organe copulateur (fig. 156 c) court et épais, peu arqué. Pièce copula·
trice assez grande, le bord externe des lobes épaissis ; Pépaississement
forme une petite dent apicale (fig. 156 d).
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Fig. 156. Gen. Trichaphaenops JEANN., organes copulateurs et pièces copulatrices
(>< 60).—a. et b., T. obesus AB. grotte de Saint-Même.-—c. et d.,. T. Gouncllei BED.,
grotte de Brudour. — e. et f., T. Sollaudi JEANN., grotte des Faux-Monnayeurs.
l . Pronotum nettement plus long que large ........... subsp. Gounellei.
— Pronotum un peu plus long que large, ses côtés plus arrondis en avant,
plus sinués en arrière ........ , .................... subsp. Argodi.
Cavernicole très rare, apparaissant après les crues souterraines dans les
salles stalagmitées des grottes. I1 vit normalement dans la zone phréatique.
Subsp. Gouncllei, s. str. —— Drôme : grotte du Brudour, forêt de Lente
(Biosp. 317] ; grotte des Rochers de Laval et grotte des Fées, toutes deux
dans la forêt de Lente (Anson) ; grotte de Barbecinelle, près de Saint—Ju-
lien-en-Vercors (FAGN1Ez).
Subsp. Argodi AB. —- Drôme : grotte de Ferrières, à La Chapelle-em
Vercors [Biosp. 314].
2. Trichaphaenops (s. str.) obesus ABEILLE, 1886, Rev. Ent., V, 140;
type zgrotte de Saint—Même. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV,
702. .
Fig. 156 a, b. — Long. 6,5 mm. Aspect du précédent mais un peu plus
petit. Même forme de la tête, sauf que les tempes sont un peu plus convexes,
les antennes plus courtes. Pronotum plus long que large, ses côtés moins
arrondis en avant, ses angles postérieurs moins aigus et moins saillants

TRICHAPHAENOPS 399
Élytres nettement élargis en arrière, les épaules peu saillantes ; même stria—
tion. Caractères chétotaxiques identiques. ,
Organe copulateur (fig. 156 a) plus grêle et plus arqué. Pièce copulatrice
plus courte, sans épaississement de ses bords (fig. 156 b).
Isère : grotte du Guiers Vif, à Saint-Même, près de Saint-Pierre-d’Entre-
mont (Anson). Sans doute hôte normal de la zone des inondations souter-
raines du Guiers, dans le massif de la Grande-Chartreuse.
3. Trichaphaenops (s. str.) cerdonicus Ama11.LE, 1903, Bull. Fr., 209 ;
type : grotte de Cerdon. —JEANNEL, 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 703.
Long. 6 mm. Testacé pâle. Tête grande, ovale, à cou allongé et étroit, les
tempes convexes, les antennes assez longues, atteignant le tiers apical
des élytres. Pronotum étroit, cordiforme, plus long que large, les angles
postérieurs très saillants et très aigus. Élytres élargis en arrière, les épaules
anguleuses. Striation et caractères chétotaxiques comme chez les précé-
dents.
Ain : grotte de Cerdon, dans le Bugey, Jura méridional.
Longtemps connue seulement par le type unique, découvert par VILLA Rn,
l’espèce a été reprise par le Dr Berrmoan. Elle reste fort rare.
4. Trichaphaenops (s. str.) Sollaudi JEANNE1., 1916, Bull. Fr., 281 ; type
grotte des Faux-Monnayeurs. —— 1928, Mon., L’Ab., XXXV, 704.
Fig.155, 156 e, f. —- Long. 7 mm.Plus voisin du cerdonicus, mais plus:
grand. Tête plus grande, plus allongée, le cou bien plus étroit, les tempes
plus bombées ; antennes atteignant le quart apical des élytres. Pronotum
bien cordiforme, plus long que large et très rétréci en arrière, les côtés
profondément sinués, les angles postérieurs très grands et très aigus, très
saillants en dehors. Élytres oblongs, non élargis en arrière, les épaules un
peu anguleuses ; striation superficielle. Mêmes caractères chétotaxiques.
Organe copulateur (fig. 156 e) très peu arqué et un peu étranglé vers le
milieu. Pièce copulatrice petite, à lobes courts (fig. 156 f).
Doubs : grotte des Faux-Monnayeurs, à Mouthier-Hautepierre, vallée
de la Loue, dans le Jura [Biosp. 671 ].
On le trouve, immédiatement après les crues printanières du torrent sou-
terrain du Pontet, errant sur les parois couvertes d’argile visqueuse, de
l’extrême fond de la grotte. Cette partie de la grotte des Faux—Mo11nayeurs
(à 500 m. env. de 1’entrée) communique par les fentes avec le Pontet, dont
on entend le bruit à travers la paroi, et est périodiquement inondée par lui.
Le T. Sollaudi n’apparaît que quelques jours après la crue ; ensuite il dis-
paraît dans les fentes du voisinage du niveau hydrostatique.
Un individu a été recueilli tenant dans ses mandibules un gros Acarien.

400 coLÉ0PrÈREs CARABIQUES
Subfam. BEMBIDIITAE STEPHENS, 1827
Si les Bembidiides ont été maintes fois l’objet d’études régionales (Fr.
NETOLITZKY, J. MüLLER), ils n’ont jamais été sérieusement révisés. Per-
sonne jusqu’ici n’a tenté d’examiner le groupe dans son ensemble mondial.
Il faudra cependant s’ attendre à trouver dans cette grande sous—famille
des faits analogues à ceux que les Trechiiae ont fait connaître.
Tous les sous-genres mal définis des Bembidion et des Tachys des
auteurs récents ne sont pas des groupements naturels. On a donc cherché
ici, à l’occasion de la faune française, à définir quelques genres ayant la
valeur de grandes lignées naturelles. `
Les caractères de la sous—famille peuvent se résumer ainsi :
Petite taille (moins de 10 mm,). Coloration le plus souvent métallique.
I I;-« : T `·._z J,?î—— 5 § \
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Fig. 157. Base du pénis : a, chez les Anillini ; b., chez les Bcmbidiini.
Les espèces souterraines sont dépigmentées, le plus souvent de taille
infime,
Sillons frontaux rudimentaires, mal limités, très écartés l’un del’autre
sur le vertex et par conséquent très rapprochés du bord supérieur de l’œil,
dont ils sont le plus souvent séparés par une sorte de bourrelet susoculaire.
Palpes maxillaires et labiaux à avant-dernier article renflé et pubescent,
le dernier très petit, en alène. Dent labiale simple ou bifide. Languette
bisétulée, les paraglosses membraneux et droits, souvent très larges
(fig. 10 b).
Élytres non rebordés à la base, la striole récurrente apicale dirigée
indifféremment vers la 76 ou la 56 strie, variant en cela parfois dans la
même espèce (fig. 198 d, e). Des soies discales sur le 3e interstrie ou la
38 strie ; une seule apicale sur la strie récurrente apicale.
Organe copulateur sans bulbe basal clos ; l’0rifice basal s’ouvre soit
entre deux lobes subégaux (Anillini), soit sur la face droite, où il est rejeté
en entier du fait de l’aLrophie du lobe droit (fig. 157). Styles le plus souvent
inégaux, le droit plus court que le gauche. Pas de dilatation basale du style
gauche,les deux styles atténués peu à peu, armés de quelques soies apicales.

BEMBIDIITAE 401
La forme des palpes permet de reconnaître les représentants de cette
sous-famille au premier coup d’œil. On ne la retrouve, dans tout le groupe
des Caraboidea, que chez l’étrange Gehringia DARL., des Montagnes Ro-
cheuses, espèce minuscule de la division des Isochaeia.
TABLEAU DES TRIBUS
1. Élytre sans strie récurrente apicale. Série ombiliquée formée de
9 fouets non agrégés le long de la gouttière. .................... 2.
— Élytres avec une strie récurrente apicale plus ou moins dévelop-
pée ; série ombiliquée de 8 fouets plus ou moins agrégés le long de la
gouttière (1). Orifice basal du pénis rejeté sur la face droite, le lobe
droit réduit . .............................................. 3 .
2. Groupe huméral de la série ombiliquée formé de 4 fouets dont les
trois premiers sont groupés à l’épaule, le 49 très écarté du 3€; la dis-
tance entre 3 et 4 est bien plus grande que celle entre 1 et 3 (fig.
160 a). Orifice basal du pénis terminal, en forme de fente sagittale
entre deuzt lobes subégaux (fig. 157 a). Insectes endogés, très petits,
aveugles et dépigmentés. ............... (p. 401). Trib. Anîllini.
— Groupe huméral formé de 4 fouets dont les 2 et 3 sont très rappro-
chés 1’un de l’autre, mais respectivement écartés du 1 et du 4 ; la dis-
tance 3 à 4 est plus petite que celle del à 3 (fig. 166 g). Orifice basal
du pénis rejeté sur la face droite, le lobe droit totalement disparu
(fig. 157 b). Insectes ailés et oculés, mais très petits et dépigmentés.
................................... (p. 419). Trib. Lymllasliînî.
3. Striole récurrente de l’élytre très grande, en forme de trait gravé
en crosse, très net, étendu sur la surface apicale (fig. 170). Protibias
à partie apicale obliquement tronquée en dehors. Pas de striole ba-
sale à l’élytre. Insectes oculés et ailés, de petite taille, de colora-
tion non métallique .................. (p. 422). Trib. Tachyini
— Striole récurrente de l’élytre peu à peu continuée par la terminai-
son de la 79 ou de la 58 strie, non représentée par un trait gravé en
crosse. Protibias sans troncature apicale et externe. Striole basale
présente entre la racine de la 1*** strie et ]’écusson. Insectes ocu-
lés et ailés, de taille normale:(de 3 à 10 mm.), le plus souvent mé-
talliques, avec des taches claires ........ (p. 441). Trib. Bembiditlini.
Trib. ANILLIN1 JEANNEL
Anillini JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., III, 244.
Bembidiiiae endogés, de très petite taille et sans yeux, caractérisés par
1. Certains Peryphus ont des petits fouets surnuméraires intercalés entre les 4 grands
fouets normaux du groupe huméral.
JEANNE1. 26

402 coLÉo1>rÈaEs CARABIQUES
l’absence de strie récurrente apicale à l’élytre, la série ombiliquée formée
par 9 fouets, un type particulier d’organe copulateur.
Taille toujours inférieure à 3 mm. Forme variable, allongée et dépri-
mée, subparallèle, les téguments dépigmentés, pubescents et alutacés.
Tête variable, présentant chez certains genres (Scofodipnus, Anillus)
des variations hypertrophiques s’accompagnant d’hyperplasie des crêtes
mandibulaires, surtout développées chez les femelles. Antennes monili-
formes. Mandibules avec une dent prémolaire. Palpe maxillaire comme
chez les Bembidion, l’avant-dernier article renflé et pubescent, le der-
nier très petit. Palpes labiaux renflés et polychètes. Labium libre, à dent
médiane simple ; languette avec 2 soies, les paraglosses membraneux.
Pronotum plus ou moins cordiforme, déprimé. Élytres de forme va-
riable, atrophiés chez les Scoiodipnus ; pas de striole basale, ni de strie
récurrente apicale.
Organe copulateur sans bulbe basal fermé. L’orifice basal est ouvert entre
deux lobes symétriques et de même longueur, à peu près semblables (fig.
157 a). Chez tous les autres Bembidiiiae les deux lobes sont dissemblables,
le droit réduit, et l’orifice basal passe sur la face droite. Styles inégaux.
Les caractères chétotaxiques des Anillini sont remarquables et ont
permis de subdiviser la tribu en deux sous—tribus.
La série ombiliquée est formée de 9 fouets. Les quatre premiers sont
ceux du groupe huméral : le ler est toujours situé près de la base, avant
l’angle huméral, accolé à la gouttière; les trois suivants sont échelonnés
le long de la gouttière marginale, le 46 très écarté en arrière, de sorte
que la distance 3-4 est plus grande que 1-3 (ce qui peut s’exprimer par la
formule 2 1-2-3-4).
Le groupe postérieur comprend 5 fouets qui sont disposés selon deux
modalités bien différentes. Dans le « type Scolodipnus », le grand fouet
apical est le dernier, le 9e, et se trouve accolé à la goutière marginale, les
'7€ et 88, plus petits, étant en dedans de la gouttière (fig. 158 A). Chez les
espèces de ce type, l’aptérisme entraîne une atrophie de la partie apicale
de l’é1ytre (sous—tribu Scoiodipni). Dansle « type Anillus », par contre, le
grand fouet apical est le 86, l’avant—dernier; il est accolé a la gouttière,
tandis que le 96 se trouve en dedans de lui,contre lui, formant avec lui
une « paire géminée » caractéristique (fig. 158 B). Chez le type Anillus,
aucune atrophie de l’élytre (sous—tribu Anilli).
Les deux sous-tribus constituent deux grandes lignées réparties dans la
région gondwanienne, sur le pourtour de l’océan Indien ; elles ont peuplé
les massifs tyrrhéniens dès le début du Tertiaire, et les espèces endogées
actuelles sont les derniers survivants de ces lignées sur les restes de ces
vieux massifs méditerranéens (1).
1. R. JEANNEL, 1937. Les Bembidiides endogés, monographie d’une lignée gondwa-
mienne (Rev. fr. d’Enî., III, p. 241-399).

AN11.1.1N1 403
Toutes les espèces connues sont endogées. Elles se trouvent en déchaus-
sant à la pince les très grosses pierres enfoncées dans l’argile, en terrain
calcaire ou schisteux, sur les versants boisés froids et humides, exposés
au nord, ou encore en lavant la terre au pied des vieux arbres ou des fa-
laises. _
Les métamorphoses sont inconnues.
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Fig. 158. Schéma de la disposition des fouets du groupe apical de la série ombi1i—
quée. —— A., type Scoiodipnuszle grand fouet apical est le 98.- B., type Anillus : les
8 et 9 forment une « paire géminée » (s. a., soie apicale).
TABLEAU mas oENREs
1. Le grand fouet apical est le 98, le dernier, les 78 et 88 plus petits sont
placés avant le 98 et écartés de la gouttière. Soies discales sur le 58
interstrie. Partie apicale de l’élytre atrophiée, laissant à nu un ou
plusieurs segments dorsaux de l’abdomen. (Subtrib. Scoiodipni). 2.
—— Le grand fouet apical est le 88, l’avant—dernier, le 98 plus petit est
placé en dedans du 88, contre lui, et forme avec lui une paire gémi-
née. Soies discales sur le 38 interstrie. Pas d’atrophie du sommet
des élytres qui recouvre le pygidium. ........ (Subtrib. Anilli). 3.
2. Pas d’hypertrophie céphalique, les mandibules normales, sans sail-
lies ni apophyses de la crête dorsale. (p.404). 46. Gen. Microtyphllls.
— Hypertrophie céphalique fréquente, les mandibules, au moins
la gauche, avec la crête dorsale fortement colorée et pourvue de
carènes ou apophyses plus ou moins saillantes ..................
. ................................ (p. 408). 47. Gen. Scotodipnus.
3. Mandibules avec des saillies ou apophyses saillantes survla crête
dorsale, la tête plus ou moins hypertrophiée. Stries des élytres for-
tement ponctuées ................... (p. 412). 48. Gen. Auilllls.

404 coLÉo1>rÈREs CARABIQUES
46. Gen. MICROTYPHLUS LINDER
Microlyphlus LINDER, 1863, Ann. Fr., 483; type : Schaumi SAULCY. —
JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 287.
Subgen. Hypoiyphlus JEANNEL, 1937, Prev. fr. Ent., III, 287 ;
type : Pandellei SAULcY.
Fig. 159, 160. — Genre bien isolé par la forme de son labium, les carac-
tères chétotaxiques et la dilatation du protarse des mâles.
Taille de 1 à 2,5 mm. Grêle et allongé, déprimé. Tête petite arrondie,
sans variations œdimères ; antennes moniliformes, atteignant à peine la
base des élytres. Mandibules normales, sans carènes ni apophyses saillantes.
Palpe maxillaire très renflé (fig. 159 b). Labium peu transverse, libre chez
les Microiyphlus s. str., soudé chez les Hypoiyphlus ; les lobes peu expla-
nés, les épilobes très saillants, la dent médiane présente ou non. Languette
bordée par une large membrane demi-circulaire, non lobée.
Pronotum allongé, rétréci à la base, déprimé. Élytres subparallèles,
déprimés, les épaules saillantes, anguleuses, le bord huméral finement
serrulé. Apex de l’élytre arninci, atrophié, les bords suturaux déhiscents.
Protarse mâle avec un seul article dilaté et muni d’organes adhésifs.
Soies frontales et pronotales normales ; trois soies discales et une api-
cale. Série ombiliquéé non agrégée.
Organe copulateur grêle et dissymétrique, sa partie basale coudée, la
partie apicale tordue, déversée à gauche et aplatie. Pièce copulatrice
souvent repliée. Styles avec 2 soies apicales, le droit bien plus court.
Le genre occupe les restes de la terre pyrénéo-corso-sarde qui a persisté
depuis de Lias jusqu’au Miocène moyen (Burdigalien), englobant la Pro-
vence et la Méséta ibérique.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1. Labium libre, non soudé au prébasilaire .... Subgen. Microtyphlus.
— Labium soudé au prébasilaire, sans trace de la suture ; pas de dent
médiane ................................ . Subgen. Hypotyphllls.
Subgen. Microiyphlus, s. str.
1 . Pas de dent labiale. Pronotum allongé, à angles postérieurs obtus
et arrondis, non denticulés. Élytres très déprimés, aplanis au som-
met, ne laissant guère que le pygidium à découvert. Long. 1,5 à
1,7 mm ......................................... 1. Schaumi.
Subgen. Hypoiyphlus JEANNEL
1. Élytres à angles huméraux très saillants, déprimés, le bord basal
perpendiculaire à la ligne médiane. Sommet des élytres à bord
externe atrophié et échancré devant les 7€ et 86 fouets (fig. 160 a). 2.

M1cno·rYrnLos 405
—— Élytres à angles huméraux arrondis, peu saillants. Sommet des
élytres largement arrondi, sans échancrure externe ........... 3.
2. Première soie discale présente. Denticulation des angles posté-
rieurs du pronotum plus forte. Généralement grand et robuste,
mais cependant variable de taille, les petits exemplaires testacés, les
grands rougeâtres. Long-1,6 à 2,5 mm ............... 2. Pandellei.
— Première soie discale absente. Denticulation des angles postérieurs
du prono_tum moins accusée. Toujours petit et de coloration pâle.
Long. 1,6 à 1,8 mm .............................. 3. 1'î3»l.€I1Sl.S.
3 . Plus court et épais, les tempes moins renflées. Pronotum très trans-
verse, peu rétréci à la base, les angles postérieurs petits et obtus,
non saillants en dehors. Élytres courts, ovales, à angles huméraux
effacés. Long. 1,2 à 1,4 mm ......................... 4. Aubei.
— Plus allongé et grêle ; tempes très renflées. Pronotum moins trans-
verse, plus rétréci à la base, ses angles postérieurs vifs et saillants en
dehors. Élytres subparallèles, à épaules plus saillantes. Palpes
maxil'laires exceptionnellement peu dilatés. Long. 1,5 à 1,6 mm., .
............................................... 5. Bevelieri.
Subgen. Microtyphlus, s. str.
1. Microtyphlus (s. str.) Schaumi SAULCY, 1863, ap. Gren., Cat. Col. Fr.,
Mat., 5 ; type : Port—Vendres. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III,
294.
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Fig. 159. Gen. Microlyphlus LINDER. - a., JVI. (s. str.) Schaumi SAULCY, de Banyuls
(X 34). — b., pièces labiales et maxille gauche, face ventrale. — c., sommet du pro-
tibia et tarse droits, face externe. — d. et e., organe copulateur ( >< 120). -— f., éiytre
gauche.

406 COLÉOPTÈRES cximeiguns
Fig. 159 a-f. — Long. 1,5 à 1,7 mm. Allongé et déprimé ; testacé pâle.
Bien caractérisé par la forme de son pronotum plus long que large, à côtés
peu rétrécis en arrière, non sinués, les angles postérieurs obtus et arron-
dis. D'autre part les élytres sont bien plus longs, moins atrophiés que chez
les autres espèces du genre ; pas d’échancrure du bord apical externe. Pas
de dent labiale, alors que cette dent existe chez d’autres espèces du
même groupe.
Organe copulateur à partie basale très rétrécie et coudée, la partie api-
cale du pénis large, aplatie, atténuée à l’apex (fig. 159 d, e). Pièce copu-
latrice étroite et allongée, droite (fig. 159 d). i
Pyrénées-Orientales : localisé dans le massif des Albères. A basse altitude,
à Banyuls, à Collioure, Port—Vendres, dans la terre, au pied des oliviers, le
long des chemins creux, dans les ravins exposés au nord. Plus haut, jusqu’à
1.000 m., en forêt de Sorède ou de la Massane, sous les grosses pierres enfon-
cées.
Aussi en Espagne, dans la province de Gerona, jusqu’à San Pedro de
Roda. (
Les Microîyphlus s. str. sont répartis sur les restes de la vieille chaine
catalane.
Subgen. Hypotyphlus J EANNE1.
2. M. (Hypotyphlus) Pandellei Slwrcv, 1867, Gren., Mat. Fne fr., 162 ;
type : vallée d’Aure. ·——JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 294.
Fig. 160, a, g, h. — Long. 1,6 à 2,5 mm. Très variable de taille et de
coloration, les grands exemplaires rougeâtres. Assez convexe, allongé.
Pronotum à côtés sinués en arrière, les angles postérieurs vifs et denti-
culés. Élytres très atrophiés au sommet ; le bord huméral fortement
denticulé, le bord externe échancré dans sa partie apicale, au—devant des
79 et 89 fouets, le lobe apical de l’élytre arrondi.
Première soie discale présente (fig. 160 a).
Organe copulateur (fig. 160 g) très coudé, non étranglé dans sa partie
coudée, la partie apicale du pénis non déversée. Pièce copulatrice allongée
et sinueuse (fig. 160 h).
Pyrénées centrales, de 500 à 1.000 m., sous les pierres enfoncées et dans
les talus argileux humides, dans les terrains schisteux ou calcaires. Surtout
en forêt ; souvent aux entrées des grottes.
Hautes—Pyrénées, Haute—Garo11ne et Ariège, de la vallée d’Aure à la val-
lée de l’Aude.
3. M. (Hypotyphlus) rialensis GU1L1.EBEAU, 1890, Ann. Fr., Bull., 15 ;
type : Ria. —JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 295.
Fig. 160 b, c. — Long. 1,6 à 1,8 mm. Voisin des exemplaires de petite
taille de la précédente espèce, comme eux testacé pâle. La denticulation
des angles postérieurs du pronotum est moins accusée; la 1*8 soie discale
fait défaut.

M1<:noTY1>nLUs 407
Organe copulateur (fig. 160 b) bien différencié : la partie basale cou-
dée et étranglée, la partie apicale déverséeà gauche et aplatie. Pièce copu-
latrice lamelleuse, large et fortement repliée (fig. 160 c). ,
Pyrénées-Orientales : massif du Canigou. Env. de Ria, au lieu—dit La Coste,
sous les pierres enfoncées (XAMBEU).
Espèce de la lignée pyrénéenne de Parzdellei, dont 1’aire géographique est
ainsi contiguë à celle des espèces de la lignée catalane des M icrotyphlus s. str.
Une troisieme espèce pyrénéenne, ribagorzanus C. Bon., se trouve en Aragon.
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Fig. 160. Gen. Microîyphlus Lmnnn, subgen. Hypotyphlus J EANN. — a. élytre gauche
du M. Pandellci SAULCY.— b.et c., organe copulateur (>< 120) et pièce copulatrice
de M. rialcnsis Gu11.1.., de Ria.—-d.et e., de 11/I.RevclicriPEBRIS, de Corse. ——f., de
M. Aubci Slwncv. —- g. et h., de M. Pandellei SAu1.cY. ·
4. M. (Hypotyphlus) Aubeî SAULCY, 1863, ap. Gren., Cat. Col.Fr.,Mat.,
5 ; type : Fréjus. —·JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 295.
Fig. 160 f. — Long. 1,2 à 1,4 mm. Très petit, déprimé, testacé pâle.
Plus court et plus épais que les autres espèces du genre,le pronotum nette-
ment transverse, peu rétréci à la base, les angles postérieurs obtus.
Élytres ovalaires, courts, le sommet largement arrondi, sans échancrure
externe, le pygidium largement découvert. .
Organe copulateur (fig. 160 f) court et épais, peu arqué, sa partie basale
courte, la partie apicale du pénis non déversée à gauche, non aplatie. Pièce
copulatrice très petite.

408 coLÉo1>rÈnEs CARABIQUES
Provence et Alpes-Maritimes, depuis le mont Ventoux jusqu’aux envi-
rons de San Remo. Très abondant partout, soit sous les pierres enfoncées,
soit au pied des arbres, soit en lavant la terre en tous lieux ; parfois même
à la surface du sol après les pluies. Depuis le bord de la mer jusqu’à 1.500 m.
d’altitude.
5. M. (Hypotyphlus) Revelieri Pnnms, l865,Ann. Fr., 505 ; type : Corse.
— JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 296.
Fig. 160 d, e. — Long. 1,5 à 1,6 mm. Un peu plus grand que l’Aubei
auquel il ressemble beaucoup. Plus allongé et plus grêle, plus déprimé,
les tempes plus renflées. Côtés du pronotum rectilignes en arrière, non
arqués, les angles postérieurs vifs et saillants en dehors. Téguments forte-
ment alutacés. Avant—dernier article des palpes très peu renflé.
Organe copulateur allongé et grêle, a partie apicale déversée, les styles
longs (fig. 160d). Pièce copulatrice en forme de palette arrondie (fig. 160 e).
Corse ; sous les pierres enfoncées, en forêt.
Il existe dans le nord de la Sardaigne, dans le massif Gallura, une autre
espèce voisine de celle de Corse, le M. sard0z1sJEANN., bien différente par le
renflement des palpes et la brièveté de son organe copulateur ; mais sa pièce
copulatrice est identique.
47. Gen. SCOTODIPNUS SCHAUM
Scoiodipnus SCHAUM, 1860, Nat. Ins. D., I,667 ;type zglaber BAUD1. —
JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 296.
Fig. 161, 162. —- Genre localisé dans les Alpes et le nord des Apennins.
Aspect assez variable en raison de l’dimérie ; on trouve dans la même
localité de petits individusà facies de Microiyphlus et tous les intermé-
diaires entre eux et les gros exemplaires (2,5 à 2,8 mm.), généralement fe-
melles, avec la tête hypertrophiée et la mandibule gauche surmontée
d’apophyses saillantes et chitinisées. L’allongement des palpes et des
antennes, la largeur du pronotum sont en corrélation avec la grosseur de
la tête et le développement des crêtes mandibulaires.
Testacé pâle. Palpes maxillaires à avant-dernier article épais et fusi-
forme ; labium articulé, libre, sans dent médiane. Languette bordée par
une large membrane hyaline non lobée, mais légèrement échancrée.
Pronotum court et transverse. Élytres courts, ovales, l’angle huméral
très effacé, le bord huméral non crénelé. Apex de forme variable: chez les
Scoiodipnus s. str. l’angle sutural est tout à fait arrondi, de sorte que les
lobes apicaux des deux élytres sont déhiscents et séparés par un angle ren-
trant. Pattes grêles. Protarse mâle aves un seul article dilaté chez les Sco-
lodipnus s. str.

SCOTODIPNUS 409
Mêmes caractères chétotaxiques que chez Microfyphlus ; il existe trois
soies discales et une apicale.
Organe copulateur assez court,peu arqué dans sa partie basale, les lobes
un peu inégaux ; partie apicale du pénis tordue, déversée à gauche et
aplatie.
Le genre a été subdivisé en deux sous-genres, dont un seul, Scolodipnus
s. str., se trouve dans la faune francaise. L’autre sous—genre, Binaghiies
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Fig. 161. Gen. Scotodipnus Sci-1AUM. —- a., S. alpinus BAUDI, de Crissolo (>< 24). —
b., pièces labiales et maxille gauche, face ventrale. —— c., pièce copulatrice. —— d.,
organe copulateur (>< 80).
J EANN., diffère parce que chez lui le protarse mâle a deux articles dilatés
et les bords suturaux des élytres ne sont pas déhiscents au sommet ; il
occupe le versant méridional des Alpes centrales,depuis les Alpes Graies
jusque dans le Tyrol. A _
TABLEAU DES Es1>EcEs
1 . Apophyse dorsale de la mandibule gauche des grands exemplaires
en forme de saillie dressée mousse, présentant une surface dorsale
elliptique, bordée par deux earènes de coloration foncée (fig. 162
c, d) ...................................................... 2.
— Apophyse dorsale de la mandibule gauche en forme de crête suréle-
vée, sans surface dorsale elliptique. Angles postérieurs du prono-
tum toujours aigus, saillants, spiniformes ..................... 3.
2. Angles postérieurs du pronotum droits ou obtus, non saillants en

410 coLEor>rÈREs CARABIQUES
dehors. Organe copulateur plus petit (fig. 162 f). Long. 2,3 mm. . .
............................................ . ...... 3. hirtus.
—— Angles postérieurs du pronotum aigus et très saillants, spiniformes.
Organe copulateur plus grand (fig. 162 h). Long. 2,3 à 3 mm .....
.................................................. 1. glaber.
3 . Apophyse dorsale de la mandibule gauche en forme de dent trian-
gulaire large et obtuse, à surface lisse (fig. 162 a). Antennes très
longues. Long. 2,4 à 2,8 mm ................... ' ....... 2. Mayeti.
— Apophyse dorsale de la mandibule gauche en forme de crête godron-
née et fortement colorée, sinueuse (fig. 182 b). Antennes longues.
Élytres relativement longs, à angles huméraux particulièrement
saillants. Long. 2,6 à 2,7 mm. ..................... 4. Fagniezi (1).
1. Scotodipnus (s. str.) glaber BAUD1, 1859, Berl. ent. Zs., III, 341 ; type :
Bobbio. ——JE.¤.NNEL, 1937, Rev. fr. Ent., Ill, 306.
Subsp. hypocrila B1NAGH1, 1936, Boll. lt., LXVIII, 90 ; type :
Bussana.
Fig. 162 d, h. — Long. 2,3 à 3 mm. Testacé pâle, déprimé et sub-
parallèle ; antennes longues. Pronotum un peu transverse, très rétréci à
la base, les côtés arrondis en avant, longuement sinués en arrière, les angles
postérieurs aigus, spiniformes, très saillants en dehors.Élytres déprimés,
à épaules arrondies, surface sans stries, le lobe apical en angle droit, avec
la soie apicale insérée au sommet de l’angle. L’apophyse dorsale de la
mandibule gauche porte une surface elliptique assez étroite et non sail-
lante en dedans (fig. 162 d).
Organe copulateur assez grand (fig. 162 h), épais, peu aplati, l’orifice
basal à lobes larges ; partie apicale allongée, le bord ventral très peu arqué
l’apex mal délimité mais triangulaire et saillant. Pièce copulatrice très
fortement repliée.
La race hypocrita Bm. est une race non œdimère, de petite taille, localisée
dans les Alpes-Maritimes, à l’est du Var. Par contre, il existe en Toscane une
race de grande taille à très fortes variations œdimères (Saulcyi D1EcK).
Endogé, se trouvant sous les grosses pierres enfoncées, en dessous de
1.000 m. d’altitude, sur les versants exposés au nord.
Subsp. glaber, s. str. —- Basses-Alpes : grotte de Beauvezer, près de Col-
mars (©cns). Alpes-Maritimes : Saint-Laurent-du-Var (©cHs); Sospel ;
Peïra-Cava (1.400 m.) ; Saint-Martin-Vésubie (Ocns) ; Lantosque (Ocns).
Subsp. hypocrita B1N.—Alpes-Maritimes : mont Cheyron (SAINTE—CLAIRE
DEVILLE) ; col de Braus (STE-CL. DEVILLE).
Espèce répandue depuis les Basses-Alpes jusqu’à Vallombrosa, dans l’A-
pennin toscan.
1. Chez toutes ces espèces, le lobe apical des élytres est anguleux. Il existe une cin-
quième espèce de Scolodipnus s. str., le S. alpinus BAUDI,dU versant italien des Alpes
Cottiennes, chez lequel le lobe apical des élytres est arrondi.

scoToD11>NUs 411
2. Scotodipnus (s. str.) Ma.yetiABE1u.E, 1892, Rev. Ent., XI, 62 ; type :
Grasse. —JEAN1~xEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 308.
Fig. 162 a, e. —Long. 2,4 à 2,8 mm. Grande taille ; parallèle et déprimé-
Différent par l’apophyse dorsale de la mandibule gauche, en forme de large
dent triangulaire, obtuse,à surface lisse, saillante en dedans au—dessus du
labre (fig. 162 a). Angles postérieurs du pronotum aigus et saillants. Ély-
tres parallèles, à épaules plus saillantes que chez glaber.
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Fig. 162. Gen. Scotcdipnus ScHAUM.. mandibules gauches, face dorsale, et organes
eopulateurs (>< 85). — a., S. Mayeti A .-—— b., S. Fagniezi JEANN. — c., S. hirtus
D1EcK.—d., S. glaber BAUDx.—— e., S. Maycîi AB., de Grasse.—]’., S. hirlus DIECK,
de Saint-Martin-Vésubie. —— g., S. Fagniezi JEANN., du Traou de Guille. — h., S
glaber BAUDI, du monte Fasce.
Organe copulateur (fig. 162 e) grand, épais, avec l’orifice basal large-
ment ouvert entre deux larges lobes; partie apicale très aplatie, son bord
ventral très arqué, de forte courbure ; l’apex bien limité. Pièce copulatrice
identique à celle du glaber (fig. 162 e).
Alpes-Maritimes, localisé dans les massifs calcaires à l’0uest de la vallée
du Var : Magagnosc, près de Grasse, dans un bois de chênes en dessous de

412 COLÉEOPTÈRES cARAB1guEs
la pointe de Lauriac (MAYET) ; Saint-Barnabé, près de Coursegoules (Ocns) ;
grotte Le Garagaî, près de Gourdon [Biosp. 346).
3. Scotodipnus (s. str.) hirhls DIECK, 1869, Berl. ent. Zs., XIII, 346 ; type:
col de Tende. —JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 308.
Fig. 162 c, f. -— Long. 2,3 mm. Aspect du précédent, mais avec l’apo-
physe mandibulaire différente,les angles postérieurs du pronotum droits
ou obtus, émoussés, nullement saillants en dehors. L’apophyse dorsale de
la mandibule gauche forme une saillie obtuse, a large surface elliptique
dorsale, encadrée par deux crêtes brunâtres, et anguleusement prolongée
en dedans au—dessus du labre (fig. 162 c).
Organe copulateur (fig. 162 f) assez petit, peu renflé, l’orifice basal
largement ouvert entre deux lobes grêles; partie apicale du pénis fusi-
forme, effilée, l’apex grêle et étroit. Pièce copulatrice non sinuée (fig. 162 f).
Espèce longtemps méconnue parce que D1EcK la dit, dans sa diagnose,
pourvue d’une rangée de soies blanchâtres sur les élytres. J’ai montré qu’il
ne peut s’agir que des soies discales ordinaires gonflées d’air après dessicca-
tion sur un exemplaire immature.
Alpes-Maritimes : Vallon de la Madone de Fenestre, au-dessus de Saint-
Martin-Vésubie (FAGNIEZ).
Aussi en territoire italien, jusqu’au col de Tende (Doniaao).
4. Scotodipnlls (s. str.) Fagniezi JEANNEL, 1937, Rev.fr. d’Ent.,III, 305;
type : Traou de Guille. —- Mayeii PEYERIMHOFF, 1906, Ann. Fr.,
208 (nec ABEILLE).
Fig. 162 b, g. -- Long. 2,6 à 2,8 mm. Grande taille ; aspect du Mayeii.
L’apophyse dorsale de la mandibule gauche a la forme d’une crête go-
dronnée, sinueuse, bien différente de celle des précédents. Même forme
du pronotum, les angles postérieurs aigus et saillants. Élytres à angles hu-
méraux particulièrement saillants.
Organe copulateur (fig. 162 g) grand et déprimé, les lobes de la base
grands et un peu inégaux ; partie apicale du pénis très dissymétrique,son
bord ventral fortement cintré près de l’apex, qui est retroussé et mousse.
Pièce copulatrice non repliée, seulement un peu sinueuse.
Basses-Alpes : Traou de Guille, au Péoure d’Esclangon, à 900 m. d’alt.,
non loin de Digne (FAGNIEZ).
48. Gen. ANILLUS J .‘DUVAL
Anillus J.-DUVAL, 1851, Ann. Fr., Bull., 73 ; type : caecus J.-Duv. —
JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 335.
Fig. 163-165. —— Genre limité à quelques espèces réparties sur les restes
de la Tyrrhénide pyrénéo-corso—sarde. Tandis que les deux genres précé-

ANILLUS, 413
dents appartenaient à la sous—tribu Scofodipni, celui—ci est le seul repré-
sentant en France de la sous-tribu Anilli.
Taille variable de 1,2 à 2,5 mm. Allongés et parallèles, plus ou moins
convexes et cylindriques, les membres courts, les élytres entiers, sans
aucune tendance à l’atrophie. Brunâtres, les téguments alutacés et cou-
verts de petits poils raides et clairsemés.
Tête robuste, arrondie, souvent hypertrophiée et de grosseur variable
avec la taille des individus. Mandibules surmontées de carènes saillantes.
Comme chez les Scoiodipnus, les variations œdimères sont plus fortes chez
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Fig. 163. Gen. Anillus J.-DUV.: A. caecus J.-Duv., de Foix. — a., mâle, X 25.—
b., pièces 1abiales.——c., maxille gauche, face ventrale. — d., mandibules, face dor-
sale'- e., sommet du protibia et tarse droits. —~ f., élytre gauche.
les femelles et se font en corrélation avec la taille, la longueur des antennes
et celle des palpes. Front avec des sillons frontaux, le vertex alutacé,
l’épistome lisse ; carènes temporales saillantes. Antennes moniliformes,
toujours longues. Avant-dernier article des palpes fusiforme, allongé,
peu renflé.Labium très transverse,libre, muni d’une dent médiane aiguë
et saillante. Languette bisétulée, les paraglosses membraneux, bien sépa-
rés.
Pronotum transverse, peu convexe,ses côtés arrondis en avant, longue-
ment sinués en arrière, la base étroite, toujours un peu saillante, les angles ·
postérieurs toujours vifs, mais obtus, précédés de quelques crénelures.
Élytres subcylindriques, à épaules saillantes et crénelées, l’apex entier,
les bords suturaux soudés jusqu’à l’angle sutural, qui est aigu. Disque avec
des traces de stries.

414 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Protarses avec deux articles dilatés chez les mâles.
Trois soies discales sur le 39 interstrie ; une soie apicale. Les discales
peuvent manquer chez certaines espèces. Les derniers fouets de la série
ombiliquée formant une paire géminée caractéristique.
Organe copulateurlonget grêle, toujours très arqué, les lobes de la base
bien développés et égaux ; partie apicale du pénis régulière,non déversée,
l’apex arrondi vu de haut, mais paraissant —aigu de profil. Styles avec deux
soies apicales et parfois deux autres soies sur le bord ventral. Pièce copu-
latrice de forme compliquée; sa partie basale est lamelleuse, sa partie
apicale effilée en pointe.
Comme les précédents, les Anillus sont endogés, se prenant sous les très
grosses pierres enfoncées dans l’argile, dans les terrains fissurés, schistes
ou calcaires. Leurs métamorphoses sont inconnues.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Petites espèces de moins de 2 mm ............................ 2.
— Grandes espèces dépassant 2 mm ............................. 4.
2. Déprime ; testacé pâle. Tête peu volumineuse, le pronotum non
transverse, la surface basale non déprimée. Antennes à articles api-
caux globuleux. Long. 1,2 à 1,5 mm.. ................. 1. frater.
— Plus convexe ; brun rougeâtre. Tête peu volumineuse, le pronotum
transverse. Antennes à articles apicaux ovalaires ............. 3.
3. Sillon transverse arqué de la base du pronotum interrompu au mi-
lieu ; la surface basale non déprimée sur la ligne médiane. Angles
huméraux plus saillants, plus anguleux. Long. 1,5 à 1,8 mm. .....
.............................................. 2. florentinus.
— Sillon transverse arqué de la base du pronotum continu, non inter-
rompu au milieu ; toute la surface basale déprimée, même sur la
ligne médiane. Angles huméraux obtusément arrondis. Long. 1,5
à 1,8 mm. ....................... L ................. 4. Joîîrei.
4 . Carènes dorsales des mandibules régulières et à peu près parallèles
entre elles. Déprimé, les élytres peu convexes, à sommet peu déclive,
la striation plus forte. Une seule soie discale, la postérieure. Côtés
du pronotum peu arrondis en avant, faiblement sinués en arrière,
la base large. Long. 2 à 2,5 mm. .................. 3. hypogaeus.
-— Carènes dorsales des mandibules non parallèles, divergentes en
avant, surélevées à partir du milieu. Très convexe, les élytres sub-
cylindriques,àsommet très déclive. Trois soies discales présentes. 5 .
5. Côtés du pronotum très arrondis en avant, brusquement et profon-
dément sinués en arrière, la base à peine aussi large que les trois
quarts du bord antérieur. Postépistome inerme. Long. 2 à 2,5 mm.
.............................. . ................... 6. caecus.

ANILLUS 415
— Côtés du pronotum peu arrondis en avant, à peine sinués en arrière,
la base presque aussi large que le bord antérieur. Postépistome A
avec un tubercule médian saillant. Long. 2,2 à 2,5 mm . 5. convexus,
1. Anillus îrater AUBE, 1863, ap. Gren., Cat. Col. Fr., Mat., 4 ; type 2
Fréjus. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., Ill, 342.
Subsp. corsicus Parmis, 1869, L’Ab., VII, 5 ; type : Corse.
Fig. 164 a-d. —— Long. 1,2 à 1,5 mm. Déprimé et de coloration pâle,
la tête peu volumineuse, les carènes mandibulaires peu développées. An—
tennes courtes, à articles apicaux pas plus longs que larges. Pronotum
aussi long que large, sa surface basale non déprimée, le sillon longitudinal
médian continu jusqu’au bord basal. Élytres parallèles. Deux soies dis-
cales, la première manque.
Organe copulateur très régulièrement arqué, la partie apicale plus ou
moins épaissie. Styles grêles, armés de deux soies apicales auxquelles s’a—
joutent deux soies marginales, l’une dorsale, l’autre ventrale. Pièce copu-
latrice effilée en longue pointe aiguë, sa partie basale sans lame de recou-
vrement (fig. 164 a-d.)
1. Pronotum plus rétréci à la base qui est à peu près aussi large que
les trois quarts du bord antérieur. Pointe de la piéce copulatrice re-
courbée du côté dorsal ............................ subsp. fraier.
— Pronotum à base à peu près aussi large que le bord antérieur. Pointe
de la pièce copulatrice droite, non recourbée. Styles avec 2 soies seule-
ment .......................................... subsp. corsicus.
Répandu dans les Alpes-Maritimes, la Ligurie, et la Toscane ; aussi repré-
senté en Corse et dans l’extrême nord de la Sardaigne. Sous les pierres en-
foncées ou au pied des oliviers, sur les versants exposés au nord.
Subsp. [raler, s. str. —— Var. : Fréjus : Saint-Raphaël. Alpes-Maritimes,
dans la zone de l’olivier.
Subsp. corsicus Pnan. —— Corse.
Dans l’Apennin, l’espèce est représentée par la race genucnsis GANGLB.,
dans le massif Gallura, en Sardaigne, par la race sardonicus J EANN.
2. Anillus florentinus Dmcx, 1869, Ber]. ent. Zs., XIII', 344 ; type : Pra-
tolino. —JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent.,·IlI, 343. — Subsp. laiisiilus
JEANNEL, 1937, I. 0., 343 ; type : Corse. ·
Fig. 164 e, f. —-Long. 1,5 à 1,8 mm. Bien distinct par sa coloration fon-
cée et sa convexité. Tête peu volumineuse, les carènes mandibulaires peu
développées. Articles apicaux des antennes ovales, plus longs que larges.
Pronotum peu transverse, son sillon longitudinal médian atteint le bord
basal, comme chez le précédent. Élytres à épaules anguleuses. Une seule
soie discale, les deux premières font défaut.
Organe copulateur moins régulièrement arqué, la partie apicale du pénis
peu infléchie et renflée. Pièce copulatrice avec une lame de recouvrement
la masquant presque toute entière (fig. 164 e, f.).

416 c0LÉoP'rÈnEs CARABIQUES
La forme typique, florentinus s. str., et sa race Andreinii J EANN., sont lar-
gement distribuées dans l’Italie centrale. La race laiistilus, de la Corse, est
remarquable par ses élytres larges et courts, son pronotum à base large et
surtout par son organe copulateur (fig. 164 f) : le pénis est plus long, plus
grêle et plus arqué dans sa partie apicale, et les styles, très élargis, portent
4 soies très renflées dans leur partie basale.
3. Anillus hypûgaells AUBÉ, 1861, Ann. Fr., 197 ; type : Saint-Raphaël.
—JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 344.
Fig. 165 b. — Long. 2 à 2,5 mm. Déprime, brun rougeâtre, Tête volu-
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Fig. 164. Gen. Anillus J.-Duv., organes copulateurs (X 160) et pièces copulatrices
(>< 320). — a., A. fratcrAUBÉ, de Nice. — b., A. [raler subsp. genuensis GANGLB., de
Gênes. --0.,A. /ratersubsp.c0rsicus Piaams, de Corse. —d., A. fraîer subsp. sardonicus
JEANN., de Sardaigne.— c.,A. floreniinus DIECK, de Florence. — f., A. florenlinus
subsp. laîisiilus JEANN., de Corse.
mineuse, à carènes mandibulaires régulières, continues, à peu près paral-
lèles entre elles. Pronotum transverse, à base large, ses côtés faiblement
sinués en arrière. Élytresparallèles, aplanis, le sommet peu déclive, les
stries très fortes; une seule soie discale, les deux premières faisant défaut.
Organe copulateur (fig. 165 b) allongé, grêle, très arqué à la base, la
partie apicale infléchie, l’apex long et droit. Styles grêles, avec 4 soies,

ANILLUS 417
dont 2 sur le bord ventral. Pièce copulatrice effilée en longue pointe
aiguë, la lame de recouvrement de forme ovale (fig. 165 b). -
Espèce particulière à la Provence.
Var. : montagne de la Sainte-Beaume ; Brignoles ; Hyères ; Fréjus ;
Saint·Raphaël ; l’Estérel, Alpes-Maritimes : Cannes ; Grasse ; Gourdon.
L’espece ne franchit pas la vallée du Var, vers l’est.
4. Anillus Joffrei SAINTE·CLA1RE DEVILLE, 1925, Bull. Fr., 255 ; type;
Espira-de—l’Agly. ———JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 344.
Long. 1,5 à 1,8 mm. Forme convexe, la tête peu volumineuse, à carènes
mandibulaires peu saillantes. Pronotum transverse, avec la surface basale
profondément déprimée même sur la ligne médiane, le sillon longitudinal
interrompu dans la dépression et n’atteignant pas le bord basal. Angles
huméraux obtusément arrondis.
Mâle inconnu.
Pyrénées-Orientales : Mas—Joly, à Espira-de-l’Agly, près de Rivesaltes,
au pied des Corbières, une seule femelle (Jorrnn).
  Anillus CODVCXIIS SAULCY, 1864, Ann. Fr., 255 ; type : Banyuls. —-
JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 345.
Fig. 165 c. —— Long. 1,2 à 2,5 mm. Grande taille, brun rougeâtre foncé.
Subcylindrique, la tête grosse, avec des carênes mandibulaires surélevées
à partir du milieu, divergentes en avant. Postépistome muni d’un tuber-
cule médian plus ou moins saillant et aigu,très caractéristique. Les côtés
du pronotum peu sinués en arrière. Élytres subcylindriques, à sommet
déclive, les trois soies discales présentes.
Organe copulateur (fig. 165 c) allongé et grêle dans sa partie basale, très
arqué ; partie apicale du pénis épaissie, l’apex arrondi et mousse. Styles
très grêles, armés de 4 soies dont 2 sur le bord ventral. Pièce copula-
trice analogue à celle de l’hyp0gaeus, la lame de recouvrement ovalaire
(fig. 165 0).
Partie orientale du versant français des Pyrénées.
Pyrénées—0rientales, dans les Albères : Banyuls—sur—Mer, Port-Vendres,
Gollioures, dans la terre au pied des oliviers et dans les vallons exposés au
nord. Aussi jusqu’à 1.000 m., dans les forêts de la Massane et de Sorède,
sous les pierres enfoncées. Aude : Villedubert, près de Trèbes (GAvoY).
Haute—Garonne : Boussens, vallée de la Garonne (ABE1LLE DE PERMN).
6. Anîllus 038011S J.—DUVAL, 1851, Ann. Fr., Bull., 73 ; type : Bordeaux.
-—· JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 345. — Subsp. Mayeli CH.
BR1soUT, 1878, Ann. Fr., Bull., 62 ; type : Agde.
Fig. 163, 165 a, d. —— Long. 2, à 2,5 mm. Brun rougeâtre foncé. Subcy-
JEANNEL 27

418 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
lindrique, la tête volumineuse, avec les carènes mandibulaires non paral-
lèles, comme chez le précédent. Postépistome sans tubercule médian. Pro-
notum transverse, à côtés largement arrondis en avant, profondément
sinués en arrière, crénelés avant les angles postérieurs qui sont droits.
Élytres convexes, à striation forte, les trois soies discales présentes.
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Fig. 165. Gen. Anillus J.-Duv., organes copulateurs (X 160 ) et pièces copulatrices
(X 320).- a., A. caecus J. Dnv., de Castres. —— b., A. hypogaezzs AUBÉ, de Cannes. -—
c., A. convexus Slwncv, de Banyuls,. —- d., A.caecus subsp. Maycii Ch. Bars., d’Agde.
Organe copulateur (fig. 165 a) peu arqué, la partie apicale presque droite,
l’apeX retroussé. Styles très grêles, armés de 3 soies, dont une ventrale.
Pièce copulatrice allongée, en tige effilée et un peu sinueuse, la lame de
recouvrement basale de forme subcarrée, à angles saillants (fig. 165 a, d).
1. Surface des élytres nettement alutacée entre les points.Pénis plus
allongé, moins coudé à la base ...................... subsp. caccus.
-— Surface des élytres lisse entre les points, l’aspect brillant. Pénis plus
court et plus coudé à la base. ..................... subsp. Mayeii.
Très largement répandu dans tout le sud-ouest, sous les grosses pierres
enfoncées. Il occupe tout le bassin de la Garonne et le versant nord des Pyré-
nées ; vers le nord, il atteint la Touraine et l’Anjou.
Subsp. caecus, s. str. — Pyrénées. Ariège : Foix (NORMAND) ; grotte de
Liqué [Biosp. 228 ] ; grotte du Tuc d’Audoubert [Biosp. 464]. Gers : inon-
dations de la Save et du Gers. Hautes-Pyrénées : Bagnères—de-Bigorre.
Landes : Montfort, inondations du Louis (MAS—CARAUX).
Haute—Garonne : Toulouse. Tarn-et-Garonne : Castres. Lot-et-Garonne :
Sos. Gironde : Bordeaux. Vienne : Morthemer. Indre-et-Loire : Grand-Pres-

LYMNAs'r1N1 419
signy ; Saint—Épain. Maine-et-Loire; env. d’Angers, à Montreuil—Besfroy.
Subsp. Maycli Ch. Bris. -——Hérault: Agde ; Nizas; Montpellier ; Lodève.
Très localisé. i`
Trib. LYMNASTINI J EANNEL
Limnasiini JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., III, 245.
Bembidiilae lucicoles, de très petite taille, généralement ailés et dépig-.
mentés, mais avec de grands yeux. Pas de strie récurrente apicale de l’é-
lytre, la série ombiliquée formée de 9 fouets ; organe copulateur avec, un
type particulier d’orifice basal. Téguments pubescents. g
Tête très petite, étroite, très atténuée en avant, triangulaire, les maudi-
bules assez saillantes; les yeux gros et saillants, le front lisse. Antennes
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Fig. 166. Gen. Lymnaslis Mo*rscH. : L. galilaeus La BR., — a., pièces labiales. —Ã
b., maxille gauche, face ventrale. — c. et d., mandibules, face dorsale. ——- e. et f.,
protibia et tarse droits (e., femelle : f., mâle). — g., élytre gauche.
pubescentes depuis la base. Palpes maxillaires à avant—dernier article
pubescent et très renflé, le dernier très petit. Labium soudé, étroit, à épi-
lobes atrophiés, avec ou sans dent médiane; languette avec 2 soies, les
paraglosses membraneux, larges et non saillants ; palpes labiaux avec ,
l’avant·dernier article pourvu de 4 soies. V
Pronotum large et déprimé, à base large, saillante en arrière, le plus sou-
vent lobée dans sa partie médiane. Pas de fosssettes, ni de dépression
basale. Élytres amples, plus ou moins déprimés, nettement striés ; pas de
striole basale ni de strie récurrente apicale.

L 420 coLÉoPTÈREs cARAB1gUEs
Pattes courtes, les protibias courts et épais, leur bord externe tronqué
dans son tiers apical. Protarse mâle avec les deux premiers articles forte-
ment dilatés et dentés en dedans (fig. 166 f).
Deux soies frontales chez la plupart des espèces, parfois seulement une
seule, la postérieure. Soies pronotales constantes. Une seule discale au
tiers apical de la 36 strie. Groupe huméral de la série ombiliquée formé de
4 fouets dont les 26 et 46 sont plus rapprochés l’un de l’autre et très écartés
du 16T et du 46 2 la distance 3-4 estplus petite que 1-3 et la position des
fouets peut se représenter schématiquement par la formule 1 — 2-3 —-4.
Groupe apical de 5 fouets, dont les deux derniers forment une paire « gé-
minée >>, comme chez les Anillus (fig. 166 g).
Organe copulateur petit, aplati, la partie apicale déversée à gauche,
l’orifice basal en entier déplacé surla face droite, mais sans trace du lobe
droit, qui est au contraire toujours conservé chez les Anillini et les Bembi-
diini. Styles très inégaux, le gauche long et très grêle, le droit très petit,
tous deux avec 3 soies apicales. Pas de pièce copulatrice différenciée.
La tribu comprend au moins deux genres : M icraiopus CAsEY, de l’Amé-
rique centrale, et Lymnastis Morscn.
49. Gen. LYMNASTIS MoTscHoULs1<Y
Lymnqsiis MorscHoULsxY, 1862, Ét. ent. XI, 27 ; type : indicus Mor-
SCHOULSKY. ——Limnasius LA BRÉLERIE, 1875, Ann. Fr., 436. — Lim-
naslis JEANNEL, 1932, Soc. ent. Fr., Livre du Cent., 170. — Zuphio-
— lum FAIRMAIRE, 1896, Bull. Fr., 344 ; type : angusiiceps FAIRM. :
niloiicus Morscu.
Fig. 166, 167. — Différent des Micralopus américains par son labium
à épilobes court et obtus, pas ses palpes labiaux glabres et ses paraglosses
épaissis en bourrelet (JEANNEL, 1932, 1. c., p. 168, fig. 3).
La distribution des Lymnasiis est comparable à celle des Pcrilepius.
De nombreuses espèces occupent la région orientale, la Malaisie, l’Austra-
lie et l’Afrique tropicale. Une espèce est méditerranéenne ; d’autres se
trouvent dans les Grandes Antilles etl’Amérique centrale, faisantla preuve
que la lignée, d’origine gondwanienne,s’est répandue dans la région médi-
terranéenne au début du Tertiaire.
_ La majorité des espèces sont oculées et ailées, vivant dans les marais.
Les femelles volent le soir, par temps orageux, attirées parfois en très
grand nombre par les lumières. Quelques espèces, par contre, sont aptères
et anopthalmes (L. Luigionii Don., L. Gaudini JEANN.).

· LYMNASTIS 421
1 . Lymnastis galilaeus LA BnûLEn1E, 1875, Ann. Fr., 436 ; type : bords
du Jourdain. — JEANNEL, 1932,.Soc. ent. Fr., Livre du Cent., 182.
— — nareniinus REITTER,1884,W1€H. ent. Ztg., III, 124; type : Herzé-
govine.
Fig. 166. —- Long. 2 à 2,2 mm. Grêle et déprimé ; testacé concolore. Tête
et pronotum à téguments mats, fortement alutacés, le réseau alutacé à i
mailles transverses, la ponctuation superficielle. Yeux convexes, leur dia-
mètre antéro-postérieur à peu près aussi long que la partie libre du cou
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Fig. 167. Gen. Limnaslis Morscn. : L. macrops JEANN., de l’Af1·ique centrale . —- cz.,
mâle >< 25. -—— b. et c., organe copulateur (>< 160).
en arrière d’eux. Pronotum rétréci à la base ; celle—ci fortement lobée.
Élytres subparallèles et déprimés, les épaules très saillantes, l’apex un peu
déclive, les stries superficielles, lisses, les internes seules entières.
Mâle inconnu. L’organe copulateur est sans doute peu différent de celui
du macrops J EANN. (fig. 167 b, c), espèce très voisine, qui est largement dis- `
tribuée dans l’Afrique tropicale, et diffère surtout par le grand développe-
ment de ses yeux, son pronotum plus large à la base, ses élytres plus
courts.
Provence. Var : marais d’Hyères, une femelle (ABE11.i.E) ; Le Ceinturon,
près d’Hyères, en tamisant des détritus (M. DE Boissy), Hérault : bords du
palus de Gramenet, dans des détritus d’inondation (LAVAGNE). — Corse
(ABEILLE).
Toute la région méditerranéenne : Palestine, Caucase, péninsule Balka-
nique, Toscane, Sardaigne, Algérie.

422 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
Trib. TACHYINI, nov.
Bembidiides de petite taille, presque toujours inférieure à 3 mm., sou-
vent infime, de l’ordre du millimètre. Téguments glabres, tout au plus
parfois avec de très petits poils clairsemés, visibles seulement à fort gros-
sissement.
Tête à gros yeux fonctionnels. Sillons frontaux variables, mais superfi-
ciels, distants l’un de l’autre, rarement prolongés en arrière des yeux.
Antennes assez longues, robustes, les articles ovoïdes. Palpes à avant—der—
nier article fusiforme, peu renflé, allongé, très pubescent ; le dernier article
petit et glabre. Labium libre ou soudé selon les cas; sa dent médiane simple.
Disque labial parfois muni de deux organes ocellés (fig. 10 b) qui sont sans
doute de nature auditive (1), Languette munie de deux soies médianes
plus ou moins fusionnées et de deux latérales très petites (fig. 10 b) ; para-
glosses membraneux et larges.
Pronotum plus ou moins transverse.Élytres de forme variable, mais
toujours avec une strie récurrente apicale bien développée ; cette strie
récurrente a la forme d’un trait gravé, recourbé en crosse à son extrémité
antérieure. Sa présence est caractéristique ; sa forme donne d’excellents
caractères. Pas de striole basale; stries discales effacées, les deux ou trois
premières seules visibles; huitième strie parfois enfoncée, sulciforme,
ou brusquement interrompue dans sa partie moyenne.
Pattes courtes. Protibias courts et dilatés ; l’organe de toilette occupe
presque toute la moitié apicale (fig. 168 d). Le sommet du protibia est
obliquement tronqué au côté externe ; la saillie externe déterminée par
cette troncature porte un éperon supplémentaire (externe) ; de cet éperon
part un rang oblique d’épines étendu sur la face ventrale. Cette disposition
est spéciale aux Tachyini. Protarses mâles avec les deux premiers articles
plus ou moins dilatés en dedans, parfois à peine, mais toujours avec un
rang de phanères adhésives.
Organe copulateur très peu chitinisé, aplati, hyalin. L’orifice basal en
entier rejeté sur la face droite, sans _lobe droit. Sac interne avec des pièces
copulatrices souvent très développées (Polyderis, Eotachys). Style gauche,
C très développé, porté sur une pièce basale épaisse et saillante ; le style
droit très réduit. Deux ou trois soies apicales.
Chétotaxie. — Soies orbitaires et pronotales normales. Une ou deux dis-
cales sur la 36 ou la 46 strie. Une soie apicale dans la concavité de la crosse
décrite par la strie récurrente (sauf chez Polyderis). Un fouet basal à la
racine de la 28 strie. Série ombiliquée de 9 (Polyderis) ou 8 fouets. Le
I 1. Ces organes paraissent avoir été signalés pour la première fois par Th. Casey,
avant HAYWARD (Clssiav, 1918, Mem. Col. VIII, p. 175). Ils existent régulièrement,
quoique peu développés, chez les Trechitae (R. JEANNEL, Mon. Trech. L’Ab., XXXII,
1926, p. 300, fig. 63 et 66). Il est curieux que chez les Tachyini certaines lignées les ont
énormes, d.’autres en sont totalement dépourvues.

TACHYIN1 423
groupe huméral est en général agrégé(Tachys,fig. 170 d), mais se trouve
encore à un stade de non-agrégation chez Polyderis (fig. 168 g) et Eolachys ·
(fig. 168 a) ; chez eux, le 49 fouet est bien plus écarté du 39 que celui—ci
du 29, mais les fouets 1, 2 et 3 sont équidistants, ce qui distingue la série
ombiliquée des Tachyini de celle des Lymnaslini. (
Polyderis a un groupe apical de 5 fouets (fig. 168 h), les 89 et 99 formant
une paire géminée, comme chez les Anillus et les Lymnaslis.
En somme, les caractères particuliers aux Tachyini sont: leur petite
tille, l’absence de striole basale et la présence d’une strie récurrente en
crosse bien dessinée, la troncature apicale des protibias et la présence
d’un éperon externe. A cela s’ajoutent une forme assez particulière de la
languette et les caractères de l’organe copulateur.
Les Tachyini forment une grande lignée mondiale, représentée dans les
faunes tropicales par un grand nombre d’espèces appartenant à des genres
divers. Leur systématique n’a été jusqu’ici qu’à peine ébauchée et ne sera
vraiment mise au point que lorsqu’une revision sera faite en utilisant les
méthodes microscopiques modernes.
TABLEAU DES GENRES (1)
1 . Labium avec une paire d’ocelles bien visibles (fig. 168 b). Huitième
strie de l’élytre brusquement interrompue en avant, au niveau du I
groupe moyen de la série ombiliquée ........................ 2.
—— Labium sans trace d’ocelles (fig. 172a). Huitième strie de l’élytre
prolongée en avant du groupe moyen de la série ombiliquée, conti-
nue sur toute sa longueur ou seulement interrompue près du
49 fouet (Tachyura seœsiriala). Série ombiliquée toujours agrégée,
le 49 fouet pas plus écarté du 39 que celui-ci du 29 .............. 5. ·
2. Série ombiliquée non agrégée à l’épaule, le 49 fouet bien plus écar-
té du 39 que celui-ci du 29. Style gauche large, lamelleux, arrondi,
hyalin, avec 2 ou 3 soies marginales. Strie récurrente de l’élytre
avec une (crosse antérieure entourant la soie apicale (fig. 168 h).. 3.
— Série ombiliquée agrégée, les quatre fouets huméraux à peu près
( équidistants. Style gauche effilé en pointe, chitinisé, terminé par
deux soies contiguës et dirigées dans l’axe du style. Strie récurrente
à crosse antérieure bien arrondie, mais la soie apicale contre la
strie, loin en arrière de la crosse (fig. 176 d) .................... 4.
1. A la faune holarctique appartiennent encore les deux genres suivants, qui ne sont
pas représentés en France:
Elaphropus Morscn., 1839 (type : caraboides Morscn., 1839).Pas d’oce1ies labiaux,
huitième strie de 1'é1ytre interrompue ; styles armés de 4 soies.
Pericompsus LE C. 1851 (type : ephippiatus SAV, 1834). Ocelles labiaux très dévelop-
pés, huitième strie continue (Syn.: Tachy.sopsCAsEY, 1918, type: cphippiaîusSAy1834 ;
Tachysalia CAsEv 1918, type : laetulus LE C. ; Paratachys CAsEv, 1918, type austini-
cus CASEY). Genre sans doute néarctique.

424 coLÉo1>rÈREs cxnlxerouiss
  Série ombiliquée de 9 fouets, les 89 et 99 fouets formant une paire
géminée (fig. 168 h). Strie récurrente réduite à un tout petit cro-
chet apical. Très petite taille ; sillons frontaux obsolètes, pas de
stries sur l’élytre. Deux soies discales. (p. 424). 50. Gen. Polyderis.
—— Série ombiliquée de 8 fouets (fig. 168 e). Strie récurrente très
grande. Une seule soie discale, sur la 49 strie (p. 426). 51 . Gen. Eotachys.
4. Allongé, déprimé, subparallèle. Sillons frontaux superficiels, non
prolongés en arrière de la soie susorbitaire antérieure. Pronotum
transverse, à base obliquement tronquée et angles postérieurs
obtus. Élytres longs et étroits ; une soie discale sur la 39 strie
(fig. 170 d) .......................... (p. 430).52. Gen. Tachys.
— Court et convexe. Sillons frontaux entiers, arqués, nettement tra-
cés, presque comme ceux des T rechus. Pronotum subcordiforme,
à base rectiligne et angles postérieurs droits et vifs. Élytres
ovoîdes, très convexes ; deux soies discales, très petites, sur la
39 strie (fig. 171 c) ................ (p. 432). 53. Gen.Po1·0ta.chyS.
5. Strie récurrente très développée, formant une vaste crosse écartée
du bord externe de l’é1ytre (fig. 1'72 b), la soie apicale loin en arrière
de la coneavité de la crosse. Protarses mâles non dilatés. Ongles
lisses .............................. (p.434). 54. Gen. Tachyllra.
—-— Strie récurrente droite, très rapprochée du bord externe de l’élytre
(fig. 1*73 c) ; la soie apicale très en arrière, près de 1’origine de la
strie récurrente. Protarse mâle avec les deux premiers articles lar-
gement dilatés. Ongles denticulés (fig. 173 e) (p. 440). 55. Gen. Tachyta.
50. Gen. POLYDERIS MoTscHoULsKY
Polyderis MoTscHoULsxY, 1862, Ét. ent. XI, 27 ; type zbrevicornis CHAU-
Dom, 1846. —Micr0iachys CASEY, l918,Mem. Col.,VIII, 210 ; type :
laevus Say.
Fig. 168, 169. —— Long. 1 à 1,2 mm. Dépigmentés, lisses. Allongés et
subparallèles, peu convexes.
Tête à grands yeux peu convexes ; sillons frontaux très superficiels,
représentés par deux fossettes larges et peu profondes. Antennes courtes
et épaisses, les articles apicaux ovoïdes, à peine plus longs que larges.
Palpes maxillaires à avant-dernier article peu renflé, allongé, atténué au
sommet (fig. 168 f), le dernier article très petit. Labium comme chez E0-
iachys (fig. 168 b).
Pronotum transverse, rétréci à la base, celle—ci obliquement tronquée
latéralement, les angles postérieurs obtus ; surface basale non déprimée,
pas de fossettes basales. Élytres longs et étroits, déprimés, presque sans
trace de stries ; la huitième strie brusquement arrêtée en avant, au niveau
du 59 fouet. Strie récurrente apicale réduite à un tout petit crochet
contre le bord apical, mais ce crochet entoure la soie apicale (fig. 168 h).

PoLYDER1s 425
Chétotaxie. -— Soies susorbitaires et pronotales normales. Deux soies
discales, sur Pemplacement de la 39 strie (fig. 168 g). Série ombiliquée
de9fouets, comme chez les Anillini et les Lymnasiini. Le groupe hume-
ral non agrégé, les trois premiers fouets équidistants, mais le 4** très loin
en arrière du 3*%. Groupe postérieur de 5 fouets, les 89 et9 fouets disposés
en paire géminée, comme chez Anillus et Lymnasiis.
Organe copulateur (fig. 169 a) de même type que chez Eoiachys, mais
bien plus court. Le sac interne renferme une volumineuse pièce en forme
d’U. Style gauche largement arrondi, hyalin, deux soies divergentes.
Le genre paraît répandu dans le monde entier. On trouve en France
l’espèce suivante :
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Fig. 168 a-c. Gen. Eotachys, nov. — a., E. bislriatus DUF·rs., de Vî11eneuve—Loubet
( >< 23). — b., pièces labiales, face ventrale. —— c., palpe maxillaire gauche. —— d.,
protibia et tarse droits. -— e., élytre gauche.
Fig. 168 f.-h. Gen. Palgdcris Morscn. : P. brevicornis CHAUD., de Sospel. —— f., palpe
maxîllaîre gauche. -—- g., élytre gauche. —- h., sommet du même.
1. Polyderis brevioomis Crnwnorn, 1846, Én. Car. Cauc., 193; type :
Caucase. — ALLUAUD, 1916, Ann. Fr., 57. —— minulissimus Mor-
soHoULs1<Y, 1850, Kâf. Russ]., 8;type: Géorgie Russe. —— seychella—
mm Scorr, 1912, Trans. Linn. Soc. Lond., (2) XV, 250; type 1 Mahé.
——minulissimus PÉMNGUEY, 1909, Ann. S. Afr. Mus., V, 295 ; type :
Rhodésie méridionale.

426 COLÉOPTÈRES c.xRABIQUEs
Fig. 168]*, g, h, 169 a. ——Long. 1 à 1,2 mm. Ailé. Testacé brillant, avec la
tête foncée. Élytres presque lisses, avec des traces d’une seule strie, la
suturale. Organe copulateur (fig. 169 a).
Littoral méditerranéen. Var : Fréjus. Alpes—Maritimes : de Cannes a
Menton. Corse.
ça et là dans l’Europe méditerranéenne : Piémont, Tyrol, Caucase. Ar.-
LUAUD a montré que la même espece brevicornis se trouve dans l’Afrique
orientale et australe, aux Seychelles et à Madagascar. Il s’agit d’une vieille
espece gondwanienne, propagée dans l’Europe méditerranéenne a la même
époque que les Perilepius ou les Lymnaslis.
51. Gen. EOTACHYS, nov.
Type 2 T. bisiriaius DuFTscHM1D. —- Syn. Tachys auct. (pars). — Tachys
s. str. CAs1;Y, 1918, Mem. Col. VIII, 192; type: proximus SAY
(nec Tachys STEP1-11;Ns).
L’espèce type du genre Tachys STEPHENS étant le T. scuiellaris
STEPH., il est nécessaire de créer une nouvelle coupe pour les espèces du
type bisiriaius, en différant par les caractères suivants 2
Taille toujours supérieure a l,5 mm. Allongés et étroits, déprimés et
subparallèles. Téguments glabres, mais avec le bord des élytres très fine-
ment sétulé. Généralement ailés.
Grands yeux. Sillons frontaux linéaires, nets, arqués, mais non prolon-
gés en arrière. Antennes assez longues, les articles ovales ou subcylin-
driques. Palpes maxillaires a avant-dernier article ovalaire, assezrenflé
(fig. 168 c). Labium libre, la dent médiane large et saillante, les ocelles
largement arrondis. Languette avec deux soies médianes et deux latérales
très réduites : paraglosses larges et membraneux (fig. 168 b).
Pronotum transverse, à base large, les côtés finement rebordés ; pas de
fossettes basales. Élytres allongés et déprimés ; deux ou trois stries vi-
- sibles mais très superficielles ;la 89 strie brusquement interrompue au
niveau du 59 fouet. Strie récurrente longue, bien dessinée, terminée en
avant par une crosse entourant la soie apicale (fig. 168 e).
Protarses mâles non dilatés, mais les deux premiers articles sont très
faiblement dentés et garnis en dessous d’organes adhésifs normaux
(fig. 168 d).
Chétotaxie.—-Une seule soie discale, sur Pemplacement de la 49 strie (1)
(fig. 168 a) ;la soie apicale antérieure dans la crosse de la strie récurrente.
Série ombiliquée de 8 foucts. Groupe huméral non agrégé, le 49 fouet très V
en arrière du 39, les fouets 1 à 3 équidistants. Groupe postérieur de
4 fouets, normal. .
1. Même che? E. algiricus Luc., quoique Banni. lui assigne par erreur un premier
pore dorsal situé sur la 39 strie.

Eomcnvs 427
Organe copulateur (fig. 169) allongé. Partie basale du pénis non coudée;
la partie apicale membraneuse, l’apex en bourrelet arrondi et garni de
sensilli. Sac interne avec de grosses pièces chitineuses contournées. Style
gauche largement étalé en lame hyaline et arrondie, armé de 3 soies. Style
droit très petit et court, mais avec 3 soies bien développées.
Le genre est représenté par des espèces assez nombreuses dans la région
paléarctique, et aussi dans l’Amérique du Nord. Il est probable que les
mêmes espèces ont été redécrites sous des noms différents, de part et
d’utre de l’Atlantique.
, TABLEAU DÈS Esràcias
1 . Petits yeux. Pronotum très rétréci à la base qui n’est guère plus
large que la moitié du bord antérieur. Élytres un peu convexes,
ovales, élargis après le milieu et atténués au sommet. Aptère. Bru-
nâtre brillant, la tête foncée, la suture des élytres pâle. Long. 1,8
à 2 mm ......................................... 4. algiricus.
— Grands yeux. Pronotum à base plus large que la moitié du bord
antérieur. Élytres déprimés, allongés et subparallèles .......... 2.
2. Antennes longues, les articles moyens cylindriques et trois fois
aussi longs que larges. Élytres d’un fauve clair, avec une vague
fascie transversale brune, en arrière. Ailé. Long. 3 mm. 3. fulvicollis.
— Antennes courtes, les articles moyens ovales, à peine deux fois aussi
longs que larges. Élytres unicolores ........................... 3.
3 . Pronotum à base obliquement tronquée latéralement et angles pos-
térieurs très obtus. Coloration variable, souvent foncée. Généra-
lement ailé dans les deux sexes (sauf race obiusiusculus, aptère).‘
Organe copulateur plus court (fig. 169 b), les soies des styles diver-
gentes. Long. 1,8 à 2,5 mm ........................ 1. bistriütus.
— Pronotum à base rectiligne, les angles postérieurs droits et vifs.
Coloration pâle, la tête foncée. Mâles aptères, femelles ailées.
Organe copulateur plus allongé (fig; 169 c), les soies des styles grou-
pées et parallèles. Long. 2 à 2,5 mm. .................. 2. micros.
1 . Eotachys b1St1‘13tllS DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 205 ; type:
Wien. —— minimus CURr1s, 1824 ; type : Angleterre. — minulissimus
STEPHENS, 1828 ; type 2 Angleterre. —— Var. elongaiulus DEJEAN,
1831, Spec. V, 42 ; type : Espagne. — Var. rufulus REY, 1882. Rev.
Ent., I, 238. (
Subsp. oblusiusculus, nov. ; type : forêt de Sorède. — kabylianus
PUEL, 193.5, Misc., XXXVI, hors—texte, p. 6 (pars) (1).
1. Le kabglianus PUEL (type : Bou-Bérak) est un Tachyura aptère. J’en ai sous les
yeux des exemplaires provenant de Tiaret, parfaitement conformes à la description ori-
ginale. Ceux que PUEL cite, avec doute, de Ria (Pyrénées—Orientales), se rapportent vrai-
semblablement à cette forme aptère de l’E. bistriatus que je nomme ici oblusiusculus.

428 COLÉOPTÈRES cuueigcns
Fig. 168 a—e, 169 b. —La coloration est variable. Avec CL. REY (1882),
on peut considérer comme typiques les individus foncés, pigmentés, d’un
brun de poix brillant, avec la tête noire. Mais on trouve aussi des colonies
formées d’individus de grande taille, d’un brunâtre uniforme, à tête sombre
(var. elongaiulus DEJ.), d’autres à pronotum et élytres testacés (var. rufu-
lus REY).
Organe copulateur (fig. 169 b) relativement court, la partie apicale du
pénis bossue. Style gauche très dilaté, les trois soies insérées séparément
sur le bord apical et divergentes.
Toute la France et la Corse, commun sous les pierres au bord des eaux.
Europe moyenne et tout le bassin de la Méditerranée, depuis les îles Cana-
ries et Madère jusqu’en Syrie et au Caucase. Angleterre.
VARIATION. — La forme largement répandue, variable de coloration, est
d’assez grande taille (2 à 2,5 mm.) et ailée dans les deux sexes ; les yeux sont
grands. Par contre, on trouve dans les Pyrénées·Orienta1es, en forêt de
Sorède, une race naine, de coloration sombre, de forme étroite, à petits yeux
et aptère. PUE1. (1935, l. c., 6) l’a vue de Ria;c’est sans doute aussi la même
forme qu’il signale du mont Ventoux, comme prise en nombre par Cnoamrr
dans les nids de Taupe, près de Bédoin.
2. Eotachys micros F1scHER, 1828, Ent. Russl. III, 97 ; type : Caucase.
—· gregarius CHAUDOIR, 1846, En. Car. Cauc.,193 ; type 2 Caucase.
— nigrifrons FAUVEL, 1863, Gren., Cat. Col. Fr., Mat., 6 ; type :
Hautes-Pyrénées. —— luridus BEY, 1882, Rev. Ent., I, 238 gtype :
Lyon.
Fig. 169 c. — Les femelles sont ailées, mais les mâles paraissent être
toujours aptères. Coloration toujours pâle, le pronotum et les élytres tes-
tacés, la tête noirâtre. La forme du pronotum, avec sa base rectiligne et
. ses angles postérieurs vifs, permet de le distinguer nettement des bisiriaius
de coloration pâle (rufulus REY).
Organe copulateur (fig. 169 c) plus allongé que celui de bislrialus, la
partie apicale du pénis fusiforme.Style gauche largement arrondi, mais les
trois soies sont serrées au sommet et dirigées toutes trois dans l’axe.
Centre et midi de la France. Pyrénées, Alpes.
Europe méridionale et Caucase. Algérie.
3. Eotachys îulvicollis DEJEAN, 1831, Spec. V, 39 ; type : Dalmatie. —
—— subfasciaius MoTscHoULsKY, 1862, Ét. ent., IX, 30 ; type : Mar-
seille.
Fig. 169 d. ——Long. 3 mm. Ailé dans les deux sexes. Tête et pronotum
roussâtres avec le disque plus sombre, les élytres testacés, le plus souvent
avec une bande transverse brunâtre après le milieu. Antennes longues et

EOTAc1~xYs 429
grêles, leurs articles moyens trois fois aussi longs que larges. Pronotum
transverse, à base large, rectiligne, et angles postérieurs droits et vifs ; les
côtés nettement sinués avant les angles postérieurs.
Organe copulateur (fig. 169 d) allongé ; la partie basale du pénis étran-
glée, la partie apicale dilatée, son bord ventral convexe, l’apex retroussé.
Style gauche terminé par trois soies divergentes.
Gironde. Littoral de la Méditerranée et Camargue. Corse.
Aussi en Dalmatie, Herzégovine et dans le sud de la Russie.
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Fig. 169 a. Gen. Pvlydcris Morscn., organe copulateur (>< 45) de P. brevicornis
Czmun., de Sospel.
Fig. 169. b.-e. Gen. Eotachys, nov., organes copulateurs (>< 45). — b. E., bistriatus
Durrs., de Gudmont. — c.,E. micros Fxscnnn, du midi dela France. —— rl., E. fulvi—
collis DEJ., de Camargue. —- c., E. algiricus Luc., de Camargue.
4. Eotachys algiricus LUcAs, 1846, Expl. Alg. Il, 79 ; type : Alger. —
andalusiacus MoTscHoULsKY, 1862, Ét. ent. IX, 35 ; type 2 Espagne
méridionale.
Fig. 169 c. —— Aptère. Bien différent d’aspect des précédents par suite
de son aptérisme. Tête petite, à yeux réduits ;pron0tum très rétréci à la
base, qui est rectiligne, les anglespostérieurs obtus mais vifs. Élytres ova-
laires, dilatés après le milieu. Coloration brunâtre brillante,la région sutu-
rale plus pâle. .
Organe copulateur (fig. 169 e) très allongé, avec la partie apicale du
pénis élargie, l’apex droit. Styles avec trois soies dont la centrale est plus
grande que les latérales.

430 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Hérault : étang de Lattes (LAVAGNE, in coll. FAGNIEZ) ; Camargue (PUEL).
Répandu au bord des eaux dans tout le nord de 1’Afrique, 1’Andalousie et
la Sicile. 4
  52. Gen. TACHYS Srarmans
Tachys STEPHENS, 1928, Ill. Brit. Ent., Mand. II, 2 ; type : scuiellaris
Srnrusns (Arxnnnwas, 1935, Ann. Mag. Nat. Hist., (10) XVI, 17).
Fig. 170. — Le typé du genre a été fixé par ANDREWES. Or, il se trouve
que le T. scuiellaris est une espèce assez isolée, bien distincte de celles qui
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Fig. 170. Gen. Tachys STEPHJ T. scutellaris STEPH., de Bourges. — a., pièces labiales.
—· b., palpe maxillaire gauche. —— c., mandibule gauche. — d., élytre gauche. —
e. organe copulateur ( >< 45). — f., base du pénis, côté droit.
sont habituellement rangées avec elle dans le genre Taciiys, de sorte que
j’ai été obligé de créer pour ces dernières le genre nouveau Eoiachys.
L’aspect général du Tachys scuiellaris rappelle celui des grands Eoiachys
comme E. fulvicollis : forme allongée, déprimée, subparallèle. Glabre.
Ailé.
Tête à grands yeux, les sillons frontaux représentés par de courtes
fossettes superficielles. Antennes longues, les articles moyens subcy1in—
driques, deux fois aussi longs que larges. Palpes maxillaires à avant-dernier
article renflé (fig. 170 b). Labium soudé (fig. 170 a), la dent médiane ob-
tuse, les ocelles grands, la languette comme chez les genres précédents.

TACHYS 431
Pronotum transverse, à base rétrécie, obliquement tronquée dans ses
parties latérales, les angles postérieurs obtus et mousses, les côtés non si-
nués. Élytres allongés et plans, avec trois ou quatre stries visibles ; hui-
tième strie brusquement interrompue en avant au niveau du 56 fouet.
Strie récurrente longue, droite, terminée en avant par une crosse.
Protarses mâles non dilatés. Les deux premiers articles faiblement den-
tés et munis de phanères adhésives.
Organe copulateur (fig. 170 e, f) assez différent de celui des Eotachys
pour justifier une coupe générique.Base du pénis délimitée par un repli du
bord ventral, correspondant à un fort épaississement chitineux qui oc-
cupe, sur la face droite, le bord droit de l’orifice basal (fig. 170 f). Partie
apicale du pénis très haute, l’apex droit. Pas de pièces chitineuses visibles
dans le sac interne. Style gauche très chitinisé, atténué en pointe et armé
de deux soies seulement, contiguës et dirigées dans l’axe du style. Style
droit relativement long et grêle, ses deux soies terminales très dévelop-
pées. `
Chétotaxie. —Soies susorbitaires et pronotales normales. Une seule dis-
cale, sur la 3*9 strie ; soie apicale à certaine distance en arrière de la crosse
de la strie récurrente (fig. 170 d). Groupe huméral dela série ombiliquée
agrégé, les quatre fouets à peu près équidistants (fig. 170 d) ; groupe pos-
térieur de quatre fouets.
_) La soudure du labium, les caractères chétotaxiques et la structure de
l’orifice basal du pénis justifient l’isolen1ent du genre T achys. Sans doute,
d’autres espèces paléarctiques ou de l’Amérique du Nord se placeront-elles
auprès de scutellaris, dans le genre Tachys ainsi restreint. Ce seront vrai-
semblablement celles dont la soie discale s’insère sur la 39 strie. Parmi
elles, on peut citer d’ores et déjà : dimidiatus Mosrscn., pallidus Rnrrr.,
Phare ScnArzM. et Kocn, Torre-Tassoi SCHATZM. et Koen. En France
se trouve seulement la suivante :
1. Tachys scutellaris STEPnENs, 1828, Ill. Brit. Ent., Mand., II,   —-
GERMAR, 1829, Thon Arch. II, 11. —- PUEL, 1935, Misc. XXXVI,
hors-texte, p. 11. —-Var. alraius Cos*rA, 1888, Att. Ac. Napr, (2) I,
85. —— Var. subscutcllaris PUEL, 1935, l. c., 12 ; type 1 Camargue.
Fig. 170. — Long. 2 mm. Forme allongée, subparallèle et déprimée.
Antennes pâles à la base, rembrunies dans la moitié apicale. Tête et pro-
notum roussâtres, les élytres tantôt roussâtres foncés (ab. alralus COSTA),
tantôt foncés sur la moitié postérieure, testacés en avant, avec une tache
triangulaire foncée entourant l’écusson (forme typique), tantôt encore
avec le sommet testacé (ab. subsculellaris PUEL) (1).
Organe copulateur (fig. 170 e, f). _
1. Les T. dimidiatus Morscn. (= bipartitus .1.-Dnv.) et T. ccnlromaculatus Won,.

432 c0LÉo1>TÈREs CARABIQUES
Tout le littoral, sauf entre Cherbourg et la Somme. Salines de la Lorraine.
Corse.
Argiles salées, surtout au bord des étangs et à l’embouchure des cours
d’eaux. Répandu sur les côtes de l’Europe, surtout dans la région méditer-
ranéenne. Aussi dans les terrains salés de l’Allemagne et de l’Autriche ;
côtes sud—est de l’Angleterre.
53. Gen. POROTACHYS NETOLITZKY
Poroiachys Nnrotrrzxx, 1914, Ent. Bl., X, 174 ; type: bisulcaius NICOLAï.
Fig. 171. —— NEToL1TzxY a séparé le T. bisulcalus des Tachyura, parmi
lesquels il se trouvait placé, à cause de la présence d’ocelles labiaux sem-
blables à ceux des Polyderis et des Tachys. En réalité, bien d’autres ca-
ractères contribuent à l’isoler.
Aspect général des Trechus ; taille de 3 mm. Court et très convexe, les
élytres ovoïdes ;coloration rougeâtre brillant. Dépigmenté, mais ailé, à
grands yeux. Membres grêles et longs.
Tête petite, allongée, a sillons frontaux entiers, arqués en dehors,
assez rapprochés sur le disque, comparables à ceux des T rechus.Antem1es
assez longues, les articles moyens ovalaires. Palpes maxillaires à avant-
dernier article fusiforme et exceptionnellement allongé (fig.171b). Labium
libre, à dent médiane large et saillante ; ocelles largement arrondis. Lan-
guette à partie chitineuse large, trapézoïde ; deux soies médianes jume-
lées, deux très petites soies latérales ; paraglosses membraneux, larges
et arrondis, plus saillants que chez aucun autre genre du groupe.
Pronotum cordiforme, ses côtés longuement sinués dans la moiti_é pos-
térieure ; base rectiligne, angles postérieurs droits et vifs. Élytres ovoïdes,
très convexes, atténués au sommet,les deux premières stries profondes,la
3B superficielle. Huitième strie brusquement interrompue au niveau du
59 fouet, comme chez les précédents. Strie récurrente bien développée,
recourbée en crosse à sa partie antérieure.
Pattes longues et grêles. Protarses mâles avec les deux premiers articles
à peine dilatés et dentés en dedans, mais garnis de phanères adhédves
ventrales.
Organe copulateur (fig. 171 e) de même type que celui du Tachys scu-
lellaris, sauf que l’orifice basal ne présente pas le même repli ni l’épaissis-
sement du bord droit. Mais le pénis et les styles ont la même structure.
Chétotaxie. — Soies susorbitaires et pronotales normales. Deux soies
sont généralement considérés comme des variétés du T. scuiellaris, mais doivent en
réalité être tenus pour des espèces distinctes.Chez tous deux les antennes sont en entier
testacées pâles. Le T. dimidiaius a le pronotum très rétréci à la base, les élytres ovales,
testacés en avant, foncés en arrière : il occupe le nord de l’Afrique, l’Andalousie et la
Sicile. Le T. centromaculaius, à élytres pâles avec une grande tache suturale sombre, est
particulier a l’île de Lanzarote.

POROTAEHYS 433 .
discales, très petites et peu visibles, toutes deux sur la 39 strie. Soie api-
cale contre la strie récurrente, mais très loin en arrière de sa crosse. Série
ombiliquée à groupe huméral bien agrégé (fig. 171 c).
Malgré une grande différence de facies, le Porolachys bisulcaius présente
de nombreux caractères qui le rapprochent du Tachys scutellaris. L’organe
copulateur et la chétotaxie montrent avec évidence qu’ils sont de même
lignée. .
Une seule espèce connue.
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Fig. 171. Gen. Porolachys NE·roL. : P. bisulcufus Nic., de Saint-Raphaël.— a., pièces
labiales. ——- b., palpe maxillaire gauche. —— c., élytre gauche. — d., protibia et tarse
gauches du mâle, face interne. — —- e., organe copulateur (X 45) (en dessous, le
style droit).
1. Porotachys bisulcatus NICOLAï, 1822, Diss. inaug., 26 ; type : Halle. - ‘
Focki HUMMEL, 1822, Ess. ent. II, 27 ; type : Saint-Pétersbourg. —
lalipennis STURM, 1825. —silaceus DEJEAN, 1831, Spec. V, 50 ; type :
Lyon.
Fig, 171. —— Long. 3 mm. Entièrement rougeâtre brillant. Pronotum à
bords latéraux largement explanés au devant des angles postérieurs.
Organe copulateur (fig. 1'71 e). (
Par places dans presque toute la France. Corse. — Sous les débris végé-
taux, surtout au bord des cours d’eau ; parfois au vol par temps d’orage.
JEANNEL 28

434 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Toute la région méditerranéenne, de Madère au Caucase. Signalé d’An·
gleterre. Il pénètre parfois dans les grottes (grotte du Cap d’Ail, à la Turbie ;
grotte de Colombières, dans l’Hé:·ault). Cavernicole accidentel en France,
il est au contraire devenu un troglophile régulier dans la région ibéro-mau-
ritanienne.
54. Gen. TACHYURA MorscHoULs1<Y 7
Tachyura MoTs<:HoULsKY, 1862, Ét. ent., XI, 27 ; type : quadrisignaia
DUFTSCHMID (1). —- Baryiachys Cnxuooin, 1868, Rev. Mag. Zool.,
(2) XX, 213 ; type : incurvus SAY.
Subgen. Sphaeroiachys J. MÉLLER, 1926, Stud. Ent. I, 95 ; type :
haemorrhoidalis PONZA. —— Trepanoiachys ALLUAUD, 1933, Afra n° 7,
17 ; type 1 haemorrhoidalis PoNzA.
Fig. 172. —- Genre bien distinct de Tachys et d’E0iachys. Le facies est
tout différent : forme générale trapue, convexe, non parallèle ; téguments
pigmentés, brillants et glabres, souvent avec quatre taches pâles sur les
élytres. Ordinairement ailé.
Yeux grands et peu saillants. Sillons frontaux linéaires, profonds, plus
ou moins convergents en avant, écourtés en arrière. Palpes maxillaires à
avant-dernier article renflé, pubescent comme chez Eoiachys, c’est-a-
dire couvert de poils longs et peu serrés, le dernier article très petit. La-
bium (fig. 172 a) libre, sans ocelles visibles, ni même la moindre trace de
ces organes ; dent médiane peu saillante. Languette à partie chitineuse
oblongue, assez large ; une grande soie double et deux latérales petites.
Pronotum transverse, mais subcordiforme, à côtés sinués en arrière et
base rectiligne, les angles postérieurs vifs. Élytres avec les deux ou trois
premières stries visibles, la huitième profonde, sulciforme, continue dans
toute sa longueur, ou seulement interrompue bien avant le 59 fouet (seœ-
slriaius) ; strie récurrente très arquée,écartée du bord externe de l’élytre,
l’extrémité de son crochet antérieur atteignant la 36 strie (fig. 172 b).
Protarses mâles avec les deux premiers articles non dilatés, mais pour-
vus de phanères adhésives. v »
Organe copulateur de même type que chez Poroiachys. Style gauche
chitinisé, effilé en pointe, armé de 2 ou 3 soies terminales ; style droit très
réduit, très petit et hyalin, mais armé de 2 soies.
Chétotaxie. — Mêmes caractères que chez Tachys et Poroiachys , deux
discales sur l 38 strie, apicale très en arrière, groupe huméral de la série
ombiliquée agrégé.
Les espèces du genre T achyura sont nombreuses, tant dans la région
1. L’espèce type de ce genre n’a jamais été désignée, à ma connaissance. Les auteurs
(Nnronrrzxv, GANc.LBAUER. etc.) s‘accordent pour considérer comme typique les T.
quadrisignaia et T. parvula. Je choisis celle de ces deux espèces nommément désignée
par Morscnoursxv, en 1862.

TACHYURA 435
paléarctique que dans l’Amérique du Nord. Elles sont toujours faciles à
reconnaître à l’absence d’ocelles labiaux et à la continuité de la 89 strie.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Sillons frontux parallèles, non prolongés en avant sur l’épistome.
Élytres moins convexes, avec au moins trois stries visibles et ponc-
tuées ............................... _ ..... Subgen. Tachyllra.
— Sillons frontaux convergents en avant et prolongés sur l’épis-
tome (1). Élytres plus convexes, avec deux stries seulement, qui
sont lisses.Huitième strie entière, sulciforme. Subgen. Sphaerotüchys.
Subgen. Tachyura, s. str.
1. Forme générale convexe, mais trapue et subparallèle. Pronotum
transverse, bombé, à base large, sans fossettes basales. Élytres
avec 4 ou 5 stries ponctuées bien visibles, la huitième strie conti-
nue. Noir brillant, les pattes pâles. Long. 1,8 à 2 mm. 1. walkeriana.
— Forme générale plus grêle et déprimée. Pronotum aplani, avec des
fossettes basales arrondies. Élytres déprimés dans la région dis-
cale ...................................................... 2.
2 . Huitième strie en forme de sillon continu le long de la gouttière mar-
ginale. 4 à 5 stries visibles .................................. 3.
—— Huitième strie en forme de sillon le long de la gouttière marginale,
mais interrompue avant d’atteindre le 48 fouet. 3 stries visibles
seulement ................................................ 6.
3. Élytres ovales, atténués au sommet, bien plus larges que le prono-
tum, celui-ci transverse.Quatre taches flaves sur les élytres. Long. ‘
2,5 à 2,8 mm ........................... . .... 5. quadrisignata.
— Élytres subparallèles, à peine plus larges que le pronotum, le som-
met obtusément arrondi. Long. 1,8 à 2,5 mm. .................. 4.
4. Élytres unicolores, noirs brillants. Pronotum transverse, à base
large, presque aussi large que le bord antérieur, et à côtés recti-
lignes,non sinués.Style gauche atténué en pointe, armé de 2 soies-
(fig. 172 d). Long. 1,8 à 2 mm. .................... 2. parvula.
—— Élytres bruns avec quatre taches pâles, d’un jaune roussâtre .... 5.
5. Petite taille (1,8 à 2 mm.) ; élytres subparallèles ; pronotum trans-
verse, à base presque aussi large que le bord antérieur, les côtés
longuement sinués en arrière. Style gauche relativement large
au sommet, armé de 3 soies (fig. 172 e) ........... I . . 4. diabrachys.
— Taille plus grande (2,2 mm.). Élytres ovales; pronotum transverse,
mais plus rétréci à la base, les côtés sinués en arrière. Organe copu-
lateur comme chez parvulus, le style gauche atténué au sommet
et armé de 2 soies ................................ 3. Ravouxi.
1. Semblables à ceux des Bembidiini du genre Trepanes.

D 436 coLÉo1>·rÈREs CARABIQUES
6. Élytres unicolores, noirs brillants. Apex du pénis droit, non re-
troussé, son bord ventral rectiligne (fig. 1'72 f). Long. 2,5 à 2,8 mm.
............................................... 6. sexstriata.
_ —- Élytres noirs brillants avec quatre taches pâles bien délimitées.
Apex du pénis retroussé, le bord ventral convexe (fig. 172 g). Long.
2,5 à 2,8 mm .................................. 7. inaequalis.
Subgen. Sphaeroiachys J. NIIIÃLLER
l. Sillons frontaux brusquement arrêtés en arrière au niveau du mi-
lieu de l’œil (1). Forme courte et convexe, les élytres ovales,_ le
pronotum transverse, à base large et côtés légèrement sinués en
arrière.Brun de poix brillant, les élytres unicolores ou avec de
vagues taches pâles dont l’une occupe la partie apicale. Long. 2 à
2,2 mm. ................................... 8. haemorrhoidalis.
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Fig. 172. Gen. Tachyura Morscn. : pièces labiales, élytre gauche et organes copu-
lateurs (X 45). ~a., T.quadrisignata DUF·rs., de Haute-Savoie. -—— b., élytre gauche
de T. quadrisignata DUFTS.—C., organe copulateur de T. quadrisignata DUF·rs., de
Haute—Savoie. -— d., de T. parvula DEJ., de Sospel. — e., sommet du style gauche
de T. diabmchys Kot., d’Ajaccio.-—f., organe copulateur de T. sczsîriata DU1=·rs.,
de Pau. — g., de T. inaequalis Koi., de Toulon. — h., de T. walkeriana SHARP, de
Fontainebleau. —— i., de T. (Sphaeroiachys) haemorrhoidalis DEJ., de Cagnes.
1. Les sillons frontaux atteignent le bord postérieur de l’œil chez le T. fumiyaia
Morscrx., espèce orientale dont la race socia ECHAUM se trouve en Egypte.

TACLIYURA 437
Subgen. Tachyürü, s. str.
1. Tachyura (s. str.) walkeriana. SHARP, 1913, Ent. monthly Mag., XLIX,
125 ; type : Angleterre.
Fig. 172 h. —Long. 1,8 à 2 mm. Très reconnaissable à sa forme convexe,
trapue, subparallèle, et a sa coloration d’un noir très brillant. Les 4 ou
5 premières stries sont fortes et ponctuées, la 89 en sillon continu le long
de la gouttière marginale. Pronotum transverse, à base large et côtés très
faiblement sinués ; disque bombé ; pas de fossettes basales. Ailé.
Organe copulateur (fig. 172 h) assez grand, différent de celui de toutes
les autres espèces connues du genre par la forte arcuature de sa partie
basale ; l’apex retroussé. Style gauche très effilé, armé de 2 soies.
Forêt de Fontainebleau (GRUARDET) ; forêt de Châteauroux (SAINTE-
CLAIRE DEVILLE) ; Limoges (G. C. CHAMPION).
Angleterre : Hauts, Surrey ; dans les Sphaignes, en forêt.
2. Tachyura (s. str.) parvula DEJEAN, 1831, Spec. V, 57; type 2 Espagne.
——BEnEL, 1896, Cat. Car. N. Afr., I, 77. — pulicaria DEJEAN, 1831,
l. c., 62 ; type 1 midi de la France.
Fig. 172 d. —Long. 1,8 à 2 mm. Bien distinct du précédent par sa forme
plus étroite, plus parallèle et surtout déprimée; les élytres sont aplanis
sur le disque, à peine plus larges que le pronotum, Unicolore ; ailé. Le pro-
notum transverse, presque aussi large a la base qu’au bord antérieur, les
côtés nou sinués.
Organe copulateur (fig. 172 d) allongé, la partie basale peu coudée,
l’apex obtus, le bord ventral du pénis sensiblement rectiligne. Style gauche
très atténué en pointe, avec 2 soies apicales, parallèles, mais dirigées un
peu obliquement par rapport à l’axe du style.
On a décrit comme variétés à quatre taches de cette espèce des formes
qui appartiennent en réalité aux deux espèces suivantes.
oa et là dans presque toute la France, commun au bord des eaux.
Toute l’Europe tempérée et méridionale. Sud de l’Angleterre.
3. Tachyllra (s. str.) Ravouxi, n. sp. ; type : Nyons (RAvoUx).
Long. 2, 2`mm. Plus grand que parvula, avec le pronotum plus rétréci à
la base, ses côtés distinctement sinués, les élytres plus ovales, mais très
déprimés et fortement striés. Brun de poix brillant, les élytres avec quatre
taches rougeâtres nettes, mais à bords mal délimités.
Organe copulateur semblable à celui de parvula; les styles avec 2 soies.
Cité par SA1NTE-CLAIRE DEVILLE comme Tachys curvimanus WoLL_
(diabrachys KoI..). Il en diffère cependant par sa taille, la forme du pro-
notum et des élytres, ainsi que par l’armature du style gauche.
Drôme : Nyons, 2 ex. (Rxvoox).

438 co1.ÉoPTÈnEs CARABIQUES
4. Tüûhyllfâ (s. str.) diabrachys KoLENA·r1, 1845, Mel. Ent., I, 72; type :
Syrie. —- curvimana WOLLASTON, 1854, Ins. Mader., 74 ; type : Ma-
dère. — quadrinaevus REITTER, 1872, Berl. ent. Zs., XVI, 177 ; type:
Frendah.
Fig. 172 c. — Long. 1,8 a 2 mm. Forme générale du parvula, mais tou-
jours de coloration brune brillante, avec quatre taches roussâtres pâles
sur les élytres. Ailé.
Organe copulateur de même forme générale que chez les deux précé·
dents, mais le style gauche est plus large au sommet et porte trois grandes
soies (fig. 172 e).
Corse, commun au bord des cours d’eau, en forêt.
Afrique du Nord. Iles Madere, Canaries et du Cap Vert. En Orient jus-
qu’au Sinaï (PEYERIMHOFF) et en Syrie.Une race à grands yeux (megalops
PEYER.) se trouve au Hoggar. —— En Europe, dans le sud de l’Espagne, la
Sicile et l’Italie, la péninsule balkanique.
5. Tachyllra (s. str.) quadrisignata. Durrscritvrin, 1812, Fna Austr. ll,
205 ; type : Autriche. —BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Air. I, 76.
Fig. 172 a-c. — Long. 2,5 a 2,8 mm. Nettement plus grand que le diaÀ
brachys, même coloration ; mais les élytres ovales, bien plus larges que le
pronotum, atténués au sommet. Pronotum transverse, à base rétrécie,
les côtés sinués. Ailé.
Organe copulateur (fig. 172 c) peu arqué, la partie apicale du pénis
épaisse, l’apex large, non retroussé,le bord ventral concave. Sac interne
avec une grande pièce en U. Style gauche atténué au sommet, armé de
trois soies, dont l’une s’insère sur le bord ventral.
France centrale et régions montagneuses, au bord des eaux, sur les plages
sableuses.
Europe moyenne et méridionale.
6. Tachyllra (s. tr.) sexstriata Durrscnmn, 1812, Fna Austr. Il, 222 ;
type : xvltill. —BhlDEL, 1896, Cat. Car. N. Afr. I, 76. — anguslala
DEJEAN, 1831, Spec. V, 56 ; type : Espagne.
Fig. 172 f. — Long. 2,5 a 2,8 mm. Ailé. Unicolore, noir brillant, avec
les pattes pâles. Antennes grêles, à articles moyens deux fois aussi longs
que larges. Les sillons frontaux plus longs que chez les espèces précé-
dentes, dépassant en arrière la première soie susorbitaire. Pronotum
transverse, a base peu rétrécie, les côtés sinués. Élytres ovales, avec 3 stries
seulement et la huitième strie interrompue sur une faible longueur en
arrière du 46 fouet.
Organe copulateur (fig. 172 f) à partie apicale renflée, l’apex droit, le

TACHYURA 439
bord ventral rectiligne. Style gauche atténué et armé de deux soies iné-
gales et contiguës.
Plages des cours d’eau descendant des grands massifs montagneux, sur-
tout du Jura et des Alpes. ‘
Europe moyenne.
7. Tachyuxa. (s. str.) inaequalis KOLENATI, 1845, Mel. ent., I, 73 ; type :
Caucase. — bisbimaculaia CHEVROLAT, 1860, Rev. Mag. Zool., (2)
XII, 409 ; type : Alger. —— ielragraphus REITTER, 1884, Wiener ent.
Ztg.,III, 118 ; type : Europe méridionale. — Var. aprisioides Ror-
TENBERG, 1870, Berl. ent. Zs., XIV, 17 ; type 2 Sicile. —Var. guilifer
REITTER, 1908, Faun. Germ. I, 125 ; type : Europe centrale.
Fig. 172 g. -— Long. 2,5 à 2,8 mm. Forme générale du précédent, même
striation, même interruption de la 8e strie ; mais les élytres portent tou-
jours des taches pâles, nettes et bien limitées, au nombre de quatre (forme
typique) ou de deux placées sur la moitié antérieure (var. guitifer REITT.)_
La var. aprisfoides Rorr., de Sicile et des îles Tyrrhéniennes, a la coloration
de la forme typique, mais se distingue par sa première strie plus fortement
impressionnée que les deux suivantes. Les pattes sont testacées, avec les
fémurs rembrunis ; antennes roussâtres. Ailés. .
Organe copulateur (fig. 172 g) différent de celui du seœstriaia par le
retroussement nettement accusé de l’apex : le bord ventral est fortement
convexe. Même forme du style qui porte deux soies de même longueur.
La différence très nette de forme de l’apex du pénis montre que cette
forme quadrimaculée n’est pas une variété de coloration du T. sexsiriala,
mais bien une bonne espèce, qui doit porter le nom dïnaequalis Koi.,
Pyrénées orientales et Provence zmassifs des Maures et de l’Estérel“;
Corse. Au bord des torrents, sur les plages.
Comme on le voit, ce Tachyura a une distribution tyrrhénienne remar-
quable, puisqu’il est localisé sur les restes de la chaîne pyrénéo-provençale
nummulitique, comme le genre endogé Microtyphlus Lmn. Mais T. inaequa-
lis se trouve aussi dans tout le nord de l’Afrique, la Sicile et la région mé-
diterranéenne orientale, jusque dans le Caucase.
Subgen. SDhae1‘0ta.0hyS J. MIÃLLER
8. T. (Sphaerotachys) haemorrhoidalis Pouzx, 1805, Mem. Ac. Turin,
XIII, 87. —— DEJEAN, 1831, Spec. V, 58 ; Dalmatie. —-Var. unicolor
RAGUSA, 1887, Nat. Sicil., VI, 140 ; type : Sicile. —-Var. corsica GAU-
TIER, 1870, Mitt. Schw. ent. Ges., III, 264 ; type : Corse. —— socia
auct., nec SCHAUM.
Fig. 172 i. Long. 2 à 2,2 mm. Ailé. Très convexe, les élytres ovoîdes.
Coloration d’un b1·un très brillant, les élytres tantôt unicolores (var. uni-

440 coLÉo1>rÈnEs cARAB1gUEs
color Rao.), tantôt bruns avec la partie apicale éclaircie (forme typique},
tantôt encore avec de vagues macules pâles, mal limitées, dans la région
subhumérale (var. corsica GAUT.). Ces variétés de coloration n’ont d’ail-
leurs aucunement la valeur de races géographiques, se reproduisant un
peu partout.
Organe copulateur (fig. 172 i) relativement petit et court, la partie
apicale du pénis haute, son bord ventral rectiligne, 1’apex atténué et
droit. Style gauche peu atténué au sommet, armé de quatre soies diver-
gentes.
France méditerranéenne ; Corse.
Répandu dans toute la région méditerranéenne, depuis les îles du Cap
Vert et les Canaries jusqu’en Tripolitaîne.
55. Gen. TACHYTA Krnnv
Tachyia KIRBY, 1837, Fna nor.-am. IV, 56 ; type : picipes Krrusv, 1837,
: inornala SAY, 1823. — Tachymenis MOTSCHOULSKY, 1862, Ét.
ent. XI, 27 ; type : nana GYLL.
Genre bien tranché, tant par ses caractères morphologiques que biolo-
giques. Le facies rappelle les Tachyura, mais la forme est plus épaisse et
plus convexe ; téguments pigmentés et alutacés, ce qui donne un aspect
mat. Ailé.
Tête petite, à grands yeux ; sillons frontaux très superficiels, un peu
convergents en avant, écourtés en arrière. Antennes relativement courtes,
les articles moyens ovalaires, de peu plus longs que larges. Palpes maxil-
laircs (fig. 173 b) avec l’avant-dernier article allongé, peu renflé, densément
pubescent, le dernier article particulièrement épais. Labium (fig. 173 a)
libre, sans ocelles, la dent médiane grande et saillante ; languette saillante,
a bord arrondi ; deux soies médianes jumelées, pas de latérales;paraglosses
arrondis et saillants. Pubescence du palpe labial aussi dense que celle du
maxillaire.
Pronotum transverse, large et convexe, peu rétréci en arrière, presque
trapézoïde, les côtés à peine sinués, la base rectiligne, les angles postérieurs
droits et vifs. Élytres oblongs, avec quatre à cinq stries visibles, lisses ;
— huitième strie sulciforme et continue. Strie récurrente longue, droite, ter-
minée par un petit crochet, rejetée en dehors, tout près de la gouttière
marginale ; le crochet se trouve en dehors de la trace de la 56 strie.
Protarse mâle avec les deux premiers articles largement dilatés en de-
dans et munis de phanères adhésives. Ongles denticulés sur leur bord
concave (fig. 173 e) ; ce caractère est exceptionnel chez les Trechidae.
Organe copulateur (fig. 173 f) de même type que celui des Tachyura ;
il diffère cependant par la présence d’une plicature du lobe basal chez

TACHYTA 441
T. nana. Style gauche armé de 3 soies, le droit relativement long, très
grêle et armé de 2 soies.
Chétotaxie. — Mêmes caractères généraux que chez les Tachyura. Les
soies discales sont sur la 39 ou la 4e strie, selon les espèces.
Genre réparti dans l’Afrique tropicale, la région orientale et l’Amérique
du Nord. Une seule espèce se trouve en Europe.
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Fig. 173. Gen. Tachyta Kxmav : T. nana GYLL., de Jemmapes. — a., pièces labiales. ——
b., palpe maxillaire gauche. — c., élytre gauche.- d., protibia et tarse droits, face
ventrale. — e., ongle tarsal. — f., organe copulateur (>< 45).
1. Tachyta nana GYLLENHM., 1810, Ins. Suec. I, 39 ; type : Suède . —
ALLUAUD, 1933, Afra, n° 6, 7.
Fig. 173. —— Uniformément brun de poix. La soie discale antérieure est
sur la 48 strie, la postérieure sur la 38 strie.
Organe copulateur (fig. 173 f).
Presque toute la France et la Corse. Sous les écorees des Abiétinées, où il
vit dans les galeries des Ipides, dont il dévore les déjections.
Europe et région méditerranéenne, Sibérie, Amérique du Nord.
Trib. BEMBIDIINI, s. str.
Taille parfois petite(2,5 mm.),mais généralement de 3 à 6 mm., pouvant
même atteindre 8 mm. Téguments généralements glabres (pubescents
chez Asaphidion), lisses ou alutacés. Coloration très souvent métallique,
uniforme ou avec des taches élytrales pâles. Presque toujours ailés.

442 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Tête a gros yeux saillants. Des sillons frontaux, plus ou moins nets,
d’aspect très variable, mais toujours assez rapprochés des yeux et lais-
sant entre eux une large surface frontale. Entre les sillons et l’oeil, il existe
souvent un repli susoculaire saillant, qui porte les soies sus-orbitaires.
Antennes généralement fines et longues. Palpes à dernier article très petit,
l’avant-dernier oblong, atténué au sommet, vaguement fusiforme et den-
sément pubescent. Labium libre, ou soudé (Ocys), sans organes ocellés,
la dent médiane simple. Languette toujours large, subcarrée, les para-
glosses arrondis (Ocys) ou étroits, droits et subparallèles.
Pronotum de forme très variable. Élytres avec une striole basale nette,
entre la lm strie et l’écusson ; pas de longue strie récurrente terminée en
crochet comme celle des Tachys ; la strie suturale fait retour en dehors
par une striole qui se dirige soit vers la Te, soit vers la se strie. Seul Ocys
présente une carène saillante (comme chez les Trechus) en dehors de cette
striole apicale.
Pattes grêles. Les protibias ne sont pas sillonnés sur leur face externe,
ni obliquement tronqués à l’angle apical et externe ; ils portent quelques
soies sur le bord externe, l’apicale étant souvent développée en éperon
externe (Limnaeum).
Protarses mâles avec les deux premiers articles toujours dilatés et dentés
en dedans, garnis en dessous d’un rang oblique de grandes phanères adhé-
sives.
Organe copulateur de type assez constant. L’orifice basal est entière—
ment reporté sur la face droite, de contour plus ou moins ovale, le lobe
droit réduit. Le lobe gauche forme une sorte de bec recourbé à sa partie
saillante ; il porte de plus une expansion dorsale plus ou moins développée
(fig. 174). Cet orifice basal varie parfois; il empiète anormalement sur le
bord dorsal chez les Synechosiicius (fig. 200) ; il s’échancreVprofondément
chez les Peryphas et présente de curieuses déformations chez les Peri-
phanes (fig. 194). Sac interne armé de grosses pièces copulatrices évagi-
nables. Styles inégaux : le gauche très développé, très chitinisé, le droit
plus ou moins atrophié et de longueur variable. De 2 à 4 soies apicales.
Chétotaxie. —— Soies orbitaires et pronotales normales. De une à quatre
(Cillenus) discales ; une apicale,qui manque parfois (Daniela). Série ombi-
liquée de 8 fouets ; mais il existe des Peryphus à fouets huméraux surnu-
méraires (fig. 188 d).Le groupe huméral n’est pas agrégé chez les Emphanes
et les Trepanes ; les quatre fouets sont groupés chez les autres genres,
V mais plus loin en arrière de l’épaule que chez les Trechus.
L’absence de troncature des protibias, la présence de la striole basale
et la disposition des stries à l’apex distinguent nettement les Bembidiini
des Tachyini. La structure de la languette et les caractères sexuels com-
plètent les différences.
Les Bembidiini forment un groupe immense, réparti sur toute la sur-

BEMBIDIINI 443
face de la terre, sauf dans la région néotropicale. Ils abondent surtout
dans les régions tempérées, dans toute la zone holarctique et dans celle
australo-sudaméricaine. Les espèces vivent le plus souvent au bord des
eaux, soit dans les marais, soit sur les rivages des eaux courantes. Quel-
ques-unes sont submarines.
TABLEAU mas GENREs
1. Élytres avec une seule soie discale ; la carène apicale saillante
comme chez les Trechus ; striole apicale atténuée en avant, dans
la direction de la 59 strie. (a. Série phy]. d’Ocys). ............. 6.
— Élytres avec quatre soies discales ;pas de carène apicale saillante.
La soie apicale dans le 29 interstrie. Insectes submarins. (b. Série
phyl. de Cillenus) ........................................
—— Élytres avec deux soies discales, très rarement trois ; pas de ca-
rène apicale saillante. La striole apicale, lorsquelle existe, est
dirigée soit vers la 79, soit vers la 59 strie ; la soie apicale contre
la striole, c’est-à—dire dans le 59 ou le 79 interstrie ............ 2.
2. Pas de stries visibles ; le pronotum et les élytres couverts d’une
pubescence couchée et nuageuse, sur fond métallique et ponc-
tué. (g. Série phyl. d’Asaphidi0n) ......................... 19.
— Stries marquées par des lignes de points, rarement lisses, mais
nettes. .................. p ................................ 3. .
3. Grosse de la gouttière humérale régulièrement arquée, brus-
quement arrêtée à l’origine de la 59 strie. ..................... 4 .
— Crosse de la gouttière humérale anguleuse, prolongée en dedans,
sur la base de l’élytre, par une crête oblique, étendue du bord
huméralvers l’origine de la 59 ou de la 49 strie. (f. Série phyl.
d’ Odonfium) ................... 9 .......................... 16 .
4. Soies discales insérées en plein sur le 39 interstrie ............. 5 .
— Soies discales insérées sur la 39 strie. Quatrième fouet toujours
plus ou moins écarté du 39. (e. Série phyl. de Peryphus) ...... 11.
5. Base du pronotum simple. Groupe huméral de la série ombi-
liquée non agrégé, les quatre fouets le long de la gouttière, mais
le 49 bien plus éloigné du 39 que celui—ci du 29. (c. Série phyl. de
N olaphus) ............................................... 8 .
—— Base du pronotum avec la partie médiane lobée, les parties laté-
rales plus ou moins largement échancrées, les angle postérieurs
reportés en avant du niveau du lobe médian. Groupe huméral
bien agrégé, les quatre fouets équidistants et relativement ser-
rés le long de la gouttière (d. Série phyl. de Bembidion). ..... 10.

444 COLÉOPTÈRES cxnxargmzs
a. Série phylétique d’Ocys
6. Forme courte et large de certains Trechus. Labium soudé. Soies
discales sur la 36 strie. Styles armés de 3 soies, le droit très court.
Long. 4 à 6 mm. ....................... . (p. 447) :36. Gen. Ocys.
b. Série phylétique de Cillenus
7 . Très grosse tête, à sillons frontaux effacés, petits yeux, antennes
moniliformes. Tête et pronotum métalliques, élytres dépigmen-
tés, fortement striés, parallèles ; les soies discales sur la 36 strie.
Styles subégaux, avec 4 soies. Submarin et brachyptère. Long.
3 à 4 mm .......................... (p. 449). 57. Gen. Cillenus.
c. Série phylétique de Noiaphus
8. Sillons frontaux superficiels, effacés en arrière. Pronotum cordi-
forme, peu convexe, à gouttière latérale régulière. Striole api-
cale présente, dirigée vers la 7E strie. Styles subégaux, généra-
lement armés de 3 soies. Long. 3 à 5 mm. (p. 451). ê8. Gen. Notaphus.
-—- Sillons frontaux sulciformes, entiers, profonds, limitant une ca-
rène susoculaire saillante. Pronotum, très cordiforme, étroit,
convexe, à gouttière latérale très fine ................ . ....... 9.
9. Sillons frontaux linéaires et parallèles, non convergents en avant
sur l’épistome. Pénis court et épais ; styles subégaux, le gauche
armé ordinairement de 4 soies, le droit de 3 soies. Long. 3 à
5 mm. ............................ (p. 457). 59. Gen. Emphanes.
— Sillons frontaux linéaires,profonds et convergents en avant sur
l’épistorne, où ils laissent entre eux une saillie médiane anguleuse
(fig. 180 a et 180 g). Pénis plus allongé. Styles subégaux, armés
de 4 soies. Long. 3 à   mm. ........... (p. 462). 60. Gen. Trepanes.
d. Série phylétique de Bembidion
10. Pronotum non cordiforme, transverse, ses côtés non sinués en
arrière, la base aussi large ou presque que le bord antérieur, les
angles postérieurs grands et vifs ; base avec un lobe médian sail-
lant et des parties latérales a peu près rectilîgnes entre l’angle
postérieur et la base du lobe médian (fig. 182 a). Convexe, les
stries profondes mais effacées au sommet, la striole apicale
visible. Noir bleuté métallique, avec ou sans taches subapicales.
Apex du pénis le plus souvent crochu ; styles subégaux, armés de
3 soies. Long. 3 à 5 mm ........... (p. 470). 61. Gen. Philochthus.
—- Pronotum cordiforme, étroit, très rétréci a la base (fig. 184 c),
ses côtés sinués en arrière, les angles postérieurs petits, denti-

BEMBIDIINI 445
formes, suivis d’une échancrure du bord basal qui les fait pa-
raître reportés en avant. Élytres amples, déprimés, à épaules
saillantes, le disque lisse, à stries très effacées; quatre taches
pâles et ivoirées. Pénis court, l’apex crochu; styles inégaux,
armés de 3 soies. Long. 3 à 5 mm. . (p. 476). 62. Gen. Bembidion.
e. Série phylétique de Peryphus
11. Huitième strie de l’élytre brusquement écartée de la gouttière
marginale à son orgine, au niveau du 49 fouet, ou le plus souvent
totalement effacée dans sa partie antérieure, visible seulement
à partir du 5** fouet. Pronotum allongé, cordiforme, convexe, à
côtés finement rebordés ; élytres convexes, oblongs, à stries for-
tement ponctuées mais effacées au sommet, la surface apicale
lisse. Orifice basal du pénis empiétant fortement sur le bord
dorsal (fig. 200) ; styles courts, inégaux, armés de 2 soies seule-
ment. Long. 4 à 8 mm. .......... (p. 527) 67. Gen. Syl180h0SÉ'10t|1S.
—— Huitième strie entière, en sillon continu le long de la gouttière
marginale avec laquelle elle se confond dans sa partie antérieure.
Orifice basal du pénis en totalité rejeté sur la face droite, n’em—
piétant pas sur le bord dorsal ...................... l ...... 12.
12. Sillons frontaux superficiels, indistincts, masqués par la grosse
ponctuation de la tête. Pronotum cordiforme, plus ou moins ·
convexe, la base rectiligne ou un peu saillante. Élytres amples.
Striole apicale variable, dirigée tantôt vers la 79, tantôt vers la
5** strie. Pénis très grand, allongé, les styles inégaux, le gauche
avec 4 soies, le droit avec 3 ou 4 soies. Long. 4 à 5 mm. ........
............................... (p. 522). 66. Gen. Princidium. ‘
-— Sillons frontaux nets, lisses ou ponctués Seulement dans leur ex—
trémité postérieure ....................................... 13 .
13. Stries des élytres lisses ou à peu près lisses. Fossettes basales
du pronotum subcarrées (fig. 201 d). Pénis très long, son orifice
basal largement échancré sur les deux faces (fig. 201 g) ; styles
inégaux, le gauche avec 4 soies, le droit avec 3 soies. Espèces
d’un vert foncé mat, à élytres amples et entièrement striés ;
apophyse métasternale antérieure non rebordée. Long. 4 à 5 mm. .
................................ . (p. 532) 68. Gen. Platüphus.
— Stries des élytres distinctement ponctuées. Fossettes basales du ·
pronotum arrondies. Pénis à orifice basal plus ou moins allongé
sur la face droite, le lobe gauche non échancré ............. 14.
14. Yeux grands et saillants, la soie susorbitaire postérieure avant
le niveau du bord postérieur de l’oeil, les tempes courtes et trans-
verses. Ailés. Coloration toujours métallique, les élytres conco-
lores ou avec des taches pâles. Orifice basal du pénis très al-

446 coLÉoi>TÈREs CARABIQUES
longé, parfois même étendu à toute la face droite (Peryphanes);
styles subégaux, le gauche avec 3 ou 4 soies, le droit avec 3 soies.
Long. 4 à 9 mm. ............ . ...... (p. 481) 64. Gen. Peryphus.
— Yeux réduits, la soie susorbitaire postérieure après le niveau
du bord postérieur de l’œil, les tempes plus longues et plus obli-
ques, bien moins transverses. Coloration brun de poix, non mé-
tallique ................................................. 15.
15. Ligne médiane du pronotum élargie en sillon dans son tiers pos-
térieur. Saillie métasternale antérieure non rebordée. Orifice basal
du pénis très étroit, le lobe droit large, très développé (fig. 185).
Styles très inégaux, le gauche avec 2 soies. Espèces ailées, à tête
médiocre. Long. 5 à 6 mm. .... . (p. 478). 63. GeI1.PSe11d0lim.nae11m.
—— Ligne médiane du pronotum non élargie en arrière. Saillie méta-
sternale antérieure rebordée. Orifice basal du pénis normale-
ment échancré, le lobe droit étroit et anguleux (fig. 196). Styles
subégaux, le gauche armé de 4 soies, le droit de 3 soies. Espèces
ailées ou aptères, à tête volumineuse, les yeux réduits, les sillons
frontaux effacés en arrière. Long. 3 mm. (p. 520). 65. Gen. Limnaeum.
_ f. Série phylétique d’Od0niium
16. Partie basale rabattue de la gouttière humérale obliquement
prolongée jusqu’à la 4e strie. Soies discales sur le 36 interstrie. . 17.
— Partie basale rabattue de la gouttière humérale obliquement
prolongée jusqu’à la 58 strie seulement .................... 18.
17. Sillons frontaux superficiels, larges ; le bourrelet susoculaire
ordinairement peu saillant (1). Pronotum toujours ample, à base
large, à fossettes basales larges ; toutes les stries bien visibles.
Styles subégaux, armés de 3 soies (Ezzryirachelus). Long. 5 à
8 mm ............................. (p. 540). 71. Gen.Hyd1·ium.
-— Sillons frontaux linéaires, étroits et profonds, arqués en dehors,
le bourrelet susorbitaire fortement caréné, simple ou dédoublé.
Pronotum suboordiforme, à base rétrécie. Stries généralement
très effacées au sommet et en dehors. Styles égaux, armés de 3 ou
4 soies. Long. 3 à 4 mm ............. (p. 537). 70. Gen. Metallina.
18. Stries effacées en dehors et en arrière, la 8** strie lisse et sulci-
forme. Pronotum non cordiforme, sa base large, ses côtés non
sinués. Brun de poix brillant, les élytres alutacés. Soies discales
sur la 36 strie. Aptères. Styles subégaux, avec 3 soies. Long.
2,5 à 3 mm .......................... (p. 534). 69. Gen. Phyla.
— Stries toutes égales, ponctuées, la8€ ponctuée, semblable aux au-
tres, brusquement détachée de la gouttière après le 28 fouet. Pro-
1. Saillant et caréné chez les espèces américaines du sous-genre Ochihedromus LE C.

ocvs 447
notum étroit, mais peu rétréci à la base, peu convexe ; élytres
amples, à reflets soyeux produits par la microsculpture ; partie
basale rabattue en dedans de la gouttière humérale coudée en '
angle obtus et un peu arrondi. Soies discales sur le 38 interstrie.
Ailés. Styles subégaux, armés de 3 soies. Long. 5 à 8 mm .......
.....................,........... (p. 542). 72. Gen. Odontium.
g. Série phylétique d’Asaphidion
19. Tête plus large que le pronotum, à très gros yeux saillants et front A
concave, les sillons frontaux très rapprochés des yeux. Prono-
tum cordiforme et convexe, la gouttière marginale très fine.
Élytres amples, aplanis, à épaules saillantes, les 3** et 4*% fouets
très écartés de la gouttière marginale. Styles armés de 3 soies,
le droit de longueur variable. Long. 4 à 8 mm. .................
......................... . ..... (p. 547). 73. Gen. Asaphidion.
a. Série phylétique d’Ocys _
56. Gen. OCYS STEPHENs
Ocys STEPHENs 1829, Ill. Brit. Ent.,II, 2 ; type : iempeslivus STEPH., =
harpaloides SERV. (WESTWOOD, 1840, Gen. Syn., 6).
Fig. 174. —- Taille de 4 à 6 mm. Large, trapu, les élytres amples et con-
vexes ; téguments glabres. Ailés (1). Facies des Trechus.
Genre bien tranché par divers caractères, principalement par la struc-
ture des pièces labiales, l’absence de la soie discale antérieure et la présence
d’une carène apicale saillante. (
Tête à grands yeux convexes ; les sillons frontaux très rapprochés des
yeux, très distants l’un de l’autre, front large et lisse. Avant—dernier article
des palpes maxillaires très allongé (fig. 174 c). Labium soudé (fig. 174 b),
les épilobes et la dent aigus ; paraglosses larges et peu saillants.
Pronotum transverse, déprimé, à base large, les gouttières latérales
largement explanées en arrière (comme chez certains Trechus). Élytres
amples, à stries effacées; la strie récurrente apicale atténuée et dirigée
vers la terminaison de la 58 strie (comme chez les Trechus) ; carène api-
cale saillante (fig. 174 d).
Protarses mâles avec les deux premiers articles dilatés en dedans.
Chétotaxie.-— Pas de soie discale antérieure ; la postérieure sur la
36 strie. Série ombiliquée bien agrégée, les quatre fouets huméraux équi-
distants et assez serrés. .
I. Le sous—genre Oreocys PEYER. groupe trois espèces aptères et orophiles du Dju1··
jura (Bcdeli PEYER.), du Grand Atlas Marocain (Peyerimhoffï PAUL. et VILL.), et de la
Sierra Nevada (Andreas: JEANN.)

448 coLÉoi>TÈREs cxnixeiouns
Organe copulateur (fig. 174 e) du type normal, l’orifice basal en
entier sur la face droite, le bord du lobe gauche explané. Sac interne avec
deux replis chitinisés formant ébauche des pièces copulatrices (fig. 174 f).
St les iné aux, le droit très court, tous deux armés de 3 soies.
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Le genre comprend quelques espèces distribuées en Europe et dans
la région méditerranéenne.
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Fig. 174. Gen. Ocys STEPH. : O. harpaloides SERV., de Gudmont. —— a., mâle (>< 14). ~—
b., pièces labiales. - c., palpe maxillaire droit. —- d., sommet de l’élytre gauche.-
e., organe copulateur ( >< 60)- f., pièces copulatrices (>< 120),
TABLEAU DEs EsPÈcEs _
1. Pronotum à angles postérieurs vifs, presque, droits, la base plus
large que le bord antérieur. Élytres plus amples, élargis après le
milieu, les quatre premières stries nettes, la cinquième très effacée.
Roux brillant assez pâle, les élytres parfois rembrunis. Long. 4,5
à 6 mm .................,.................... 1. harpaloides.
·—— Pronotum à angles postérieurs obtus et émoussés, la base pas plus
large que le bord antérieur. Élytres plus allongés, subparallèles, la
striation plus forte, la cinquième strie mieux marquée. Brun de
poix, les élytres toujours foncés et à reflets bleuâtres ou verdàtres.
Long. 4 à 5 mm ........................... Q. quinquestriatus.

CILLENUS 449
1. Ocys harpaloides SERVILLE, 1821, Fne franc., I, 78 ; type : Calvados. —-
BEDE1., 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 71. —— rufescens GUÉMN, 1823 ;
DEJEAN, 1831, Spec. V, 47. — mclanocephalus STEPHENS, 1828. ——
iempesiivus STEPHENS, 1828.
Fig. 174. —— Long. 4,5 à 6 mm. Roux testacé, les parties latérales des
· élytres souvent rembrunies. Son aspect général rappelle beaucoup le
Trechus rufulus DEJ., mais les élytres sont toujours plus largement arron-
dis. Stries ponctuées.
Organe copulateur (fig. 1'74 e) allongé, la partie apicale du pénis élar-
gie, l’apex mousse et arrondi, obtus.
Presque toute la France, sauf dans les montagnes. Corse. Sous les débris
végétaux humides ou sous les écorces des arbres morts.
Europe tempérée et méridionale ; îles Britanniques ; Afrique du Nord ;
Sicile ; Syrie ; Sibérie occidentale. L’espèce se trouve encore aux Açores
(A. MÉQUIGNON).
2. Ocys quinquestriatlls GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec. I, 34 ; type : Suède.
— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne franc., I, 158. — pumilio
DUFTSCHMID, 1812 ;type : Linz. —cur·r·ens Sriarrnzms, 1828 ; type :
Angleterre. — virens SERVILLE, 1821, Fne franc., I, 79;type : Paris.
Long. 4 à 5 mm. Bien différent du précédent par sa forme plus allon-
gée, les angles postérieurs du pronotum obtus et émoussés, sa coloration
foncée, brune à reflets métalliques. Les stries des élytres sont plus mar-
quées et plus fortement ponctuées.
Organe copulateur de même type que chez le précédent, mais propor-
tionnellement plus court.
Presque toute la France, mais rare. Sous les écorces des arbres ou les amas
végétaux ii terre.
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques. Région méditer-
ranéenne orientale.
Les exemplaires de l’Eur0pe centrale et orientale sont de grande taille
(5 à 6 mm.) et appartiennent à la race reticulalus NETOLITZKY.
b. Série phylétique de Cillenus
57. Gen. CILLENUS SAMOUELLE
Cillenus SAMOUELLE, 1818, Ent. Comp., 148; type: laleralis SAMoUELr.E
Fig. 175. —- Genre constitué parquelques espèces submarines, remar-
quables par la grosseur exceptionnelle de la tête et la forme parallèle et
étroite des élytres. Testacé ou bicolore, la tète et le pronotum vert mé-
tallique, les élytres testacés.
Tête à cou très épais, les sillons frontaux rugueux, très rapprochés des
JEANNEL 29

450 comâorrènns c.».RAB1oUEs
yeux. Mandibules longues et saillantes. Palpes maxillaires peu renflés.
Pronotum cordiforme,très rétréci à la base, ses côtés normalement rebor-
dés, le disque assez convexe. Élytres longs et étroits, toutes les stries pro-
fondes, égales, seulement effacées dans leur extrémité apicale (fig. 1'75 c),
la striole apicale continue avec la 7e strie. Pattes grêles. Protarses mâles
avec les deux premiers articles dilatés en dedans et courts (fig. 175 d).
Chétotaxie. —— Soies céphaliques et pronotales normales. Quatre soies
discales, toutes sur la 36 strie ; une apicale insérée bien plus en dedans
que chez les autres genres, sur le 26 interstrie (fig. 1'75 c). Série ombili—
 
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Fig. 175. Gen. Cillenus SAM. : C. laleralis SAM., de Boulogne—sur-Mer. — a., mâle,
>< 14. — b., palpe maxillaire gauche.- c., sommet de l’élytre gauche.- d., protibia
et tarse gauches, face dorsale. — e., organe copulateur (>< 60).
quée agrégée, les quatre fouets huméraux dans la gouttière, équidistants.
Organe copulateur (fig. 1'75 e) arqué, 1’orifice basal en entier sur la face
droite, qui est peu profondément échancrée, en courbe bien arrondie, le
lobe droit aigu et saillant.Sac interne avec une armature semblable à celle
des Ocys. Styles à peu près de même l0ngueur,tous deux armés de 4 soies
chez le C. laieralis.
Ce genre comprend une espèce largement répandue sur les côtes de
l’Europe occidentale et du Maroc et quelques autres sur les côtes de
l’Asie orientale et du Japon. On y rattache encore plusieurs espèces de
l’Australie et de la Nouvelle—Zélande; mais ces dernières devront for-
1ner un genre distinct.
Insectes submarins, vivant dans le sable et sous les petites pierres des
plages submergées à marée haute. Ils courent rapidement au soleil, ài marée

No·rAPHUs 451
basse, et chassent les petits crustacés marins.La larve vit avec l’imago,
remarquable par sa grosse tête et ses mandibules droites.
1. Cillenus lateralis SAMouELLE, 1818, Ent. Comp. 148 ; type : Grande-
Bretagne. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 177 . — Leachi DE-
JEAN, 1831, Spec. V, 36. —Var. Bedeli NICOLAS, 1906, L’Éch. XXII,
13.
Fig. 175. — Long. 3 à 4 mm. Tête et pronotum d’un vert brillant métal-
lique, les angles et les côtés du pronotum roussâtres, les élytres testacés
pâles, souvent teintés de vert sur le disque,les antennes brunes à base pâle,
les pattes testacées pâles. Chez la var.Bedeli le pronotum est testacé, comme
les élytres. Antennes moniliformes, les articles 4 à 11 courts et épais.
Pronotum à angles postérieurs vifs, saillants en dehors, la base saillante,
avec une incisure sur ses parties latérales, derrière les angles postérieurs. ,
Stries des élytres profondes, mais indistinctement ponctuées, les inter-
stries convexes. _
Organe copulateur (fig. 174 e).
Littoral de la mer du Nord, de la Manche et de l’©céan.
Répandu sur les plages marines de l’Eur0pe occidentale : Iles Britanniques,
France et péninsule Ibérique, et du Maroc.
0. Série phylétique de Nolaphus
58. Gen. NOTAPHUS STEPHENS
Nolaphus STE1>HENs, 1828, Ill. Brit. Ent., 11,51 ; type: usiulaius L11vNÉ,
1761, = varius OL. (Wiasrwoon, 1840, Gen. Syn. 7.)
Subgen. Eupeledromus NETOLITZKY, 1911, Wiener ent. Ztg., XXX.
190 ; type : deniellum THUNB.
Subgen. Noiaphemphanes NETOLITZKY, 1920, Kol. B., VIII, 96 ;
type : ephippium MARSHAM (1).
  176, 177. — Genre défini par des caractères chétotaxiques et la
striation des élytres. Espèces de forme générale plus ou moins large et dé-
primée, le pronotum toujours assez ample, peu cordiforme, peu convexe,
à gouttière marginale régulière. Coloration métallique, souvent verdâtre,
les élytres généralement bicolores, marqués de fascies transverses irrégu-
lières. Ailés.
Tête petite, à sillons frontaux superficiels, non ponctués, sans carènes
1. Au même genre se rattachent les sous-genres Omoîaphus NE·ro1.. (type : mixtzzs
ScnAUM),de l’Af1·iqueorientale,Notaphocampa Na·ro1.. (type : niloticus DEJ.) de la région
méditerranéenne orientale, et enfin Paraprincidium NE·r0 L. (type: ru/icollis ILL.)de l’Eu·
rope orientale. Ce dernier est généralement rapproché des Artedium dont il a le 1'acies.

452 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
susorbitaires saillantes, le front uni. Yeux volumineux ; cou rétréci. Palpes
maxillaires peu renflés (fig. 176 c). Labium libre (fig. 176 b), la dent aiguë,
les paraglosses longs et très étroits ; languette bisétulée.
Pronotum transverse, aplani, la gouttière marginale très fine ; fossettes
basales larges et superficielles, la surface basale peu déprimée, sans ponc-
tuation. Côtés sinués en arrière, les angles postérieurs droits, vifs et cari-
nulés, la base saillante, aussi large que le bord antérieur.Élytres amples,
déprimés, avec toutes les stries entières et bien visibles, la strie récurrente
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Fig. 176. Gen. Notaphus STEPH. : N. (Eupeledromus) clenlellum Tntms., de Domfront.
— a., mâle (>< 10). — b., piéces labiales. — c., palpe maxillaire gauche. —~ d., région
humèrale de l’élytre gauche.- e., sommet de Félytre gauche. — f., organe copulateur
(>< 45).
apicale dans la prolongation de la 76 strie (fig. 176 e). Crosse de la gout-
tière liumérale arquée, aboutissant a l’origine de la 56 strie. La face externe
du pédoncule de l’élytre porte parfois une carène particulière que NETG-
LITZKY a nommée « repli claviculaire >>. Protarses mâles à dilatation nor-
male.
Chétotaxie. —— Soies céphaliques et pronotales normales. Soies discales
insérées en plein sur le 36 interstrie, la soie apicale sur la strie récurrente.
Groupe huméral de la série ombiliquée non agrégé 2 les quatre fouets dans
la gouttière, mais espacés les uns des autres, le 49 plus éloigné du 39 que
celui-ci du 26 (fig. 1'76 zz).
Organe copulateur de type normal. L’orificé basal est rejeté sur la face
droite. Sac interne avec des pièces copultrices assez complexes, au nombre

Norarnus 453
de trois et plus ou moins contournées (fig. 177 a et f). Styles armés de
3 soies, rarement 4 ; le droit presque aussi long que le gauche.
Le genre groupe près de 180 espèces décrites, la plupart des deux Amé-
riques. Le très grand nombre d’espèces nordaméricaines proposées par
Th. CASEY sera certainement réduit dans des proportions considérables
et il n’est pas certain, d’autre part, que toutes les espèces sudaméricaines
décrites soient bien des Noiaphus.
Les Nolaphus s. str. sont une lignée bien homogène, originaire de l’A—
niérique du Nord et secondairement propagée dans la région paléarctique.
Un certain nombre d’espèces de Nolaphus s. str. et d’autres du sous—genre
Omoiaphus NET. occupent les régions montagneuses de 1’Afrique tropi- L
cale et orientale.
Les espèces sont ripicoles, certaines halophiles.
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1. Apophyse intercoxale antérieure du métasternum non rebordée.
Soie susorbitaire antérieure insérée dans la concavité d’une petite
saillie semilunaire luisante. Surface élytrale striolée en travers. ..
...................................... Subgen. Eupetedromus.
— Apophyse intercoxale du métasternum rebordée. Soie susorbi- “
taire antérieure à insertion normale. Surface élytrale lisse ou réti-
culée ...................................................... 2.
2. Sillons frontaux très superficiels. Surface de l’élytre couverte
d’une réticulation microscopique. Pas de repli claviculaire ...... -
.......................................... Subgen. Notaphus.
— Sillons frontaux linéaires, plus profonds. Surface de l’élytre lisse.
Repli claviculaire incomplet, mais distinct. Subgen. Notàphemphànes.
Subgen. Eupeiedromus NETOLITZKY
1 . Élytres d’un testacé brunâtre, `à fascies dentelées de couleur
bronzée ; épipleures testacés brunâtres. Forme élancée. Long.
5 à 6 mm. ..................................... I. dentellum.
Subgen. Noiaphus, s. str.
1 . Sommet et épipleures des élytres foncés ; pattes noiràtres. Élytres
à stries plus fines. Aspect du varius, mais plus petit, le pronotum
moins rétréci à la base, ses côtés moins arrondis en avant. Long.
3,5 à 4 mm ...................................... 2. obliquus.
— Sommet et épipleures des élytres d’un testacé brunâtre ; pattes
testacées brunâtres, mais avec des reflets verdâtres ........... 2.
2. Coloration toujours plus foncée. Pronotum bien rétréci à la base,
ses côtés largement arrondis en avant, la base plus étroite que le

454 coLÉo1>TEREs c.xRAB1gUEs
bord antérieur. Élytres à épaules plus effacées et stries moins fortes.
Long. 4 à 4,5 mm ................................ 3. varius.
— Coloration toujours pâle. Pronotum a base aussi large que le bord
antérieur, ses côtés peu arrondis en avant. Élytres a épaules arron-
dies en courbe plus prononcée, les stries plus fortes. Long. 3 a
4 mm. ..................................... 4. semipunctatus.
Subgen. Noiaphemphanes NEToL1TzKY
1. Tête et pronotum lisses et brillants. Élytrcs étroits, allongés, d’un
jaune pâle, généralement avec une tache commune foncée après
le milieu. Antennes testacées. Long. 2,5 à 3 mm ...... 5. ephippium.
Subgen. Eupetedromus NEToL1TzxY
1. N. (Eupetedromus) dentellum THUNBERG, 1787, Mus. Ac. Upsal., 50 ;
type 2 Scandinavie. — GANGLBAIÃER, 1892, Kâf. Mitt., I, 158. —-
flammzzlaius CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. II, 20 (Ocydromus) ; type :
Suisse. — undulatus STURM, 1825, D. Ins. VI, 156. -— iincius ZET-
TERSTEDT, 1828, Faun. Lapp., 8 ; type : Laponie.
Fig. 176, 177 a. — Long. 5 à 6 mm. Tête et pronotum bronzés foncés,
à reflets verdâtres ; élytres testacés brunâtres, un peu métalliques, avec
deux fascies transverses, dentelées, de couleur bronzée, l’une médiane,
l’autre postérieure. Dessous noir bronzé, les épipleures, le sommet de l’ab-
domen, la base des quatre premiers articles des antennes, les palpes et les
pattes testacés rougeâtres. Pronotum transverse, à base large ; élytres
amples et déprimés, les stries fortes, approfondies à la base (fig. 176 a).
Organe copulateur (fig. 176f et 177 a) avec 1’apex long et recourbé
fortement du côté ventral. L’orifiee basal du pénis est évasé d’une façon
caractéristique.
Presque toute la France. Plus répandu dans les forêts de plaine du nord
et du centre, au bord des mares ou des ruisseaux. Manque dans la région
méditerranéenne (sauf dans la basse vallée du Rhône) et dans les hautes
régions.
Europe septentrionale et moyenne ; Roumanie ; Sibérie.
Le sous-genre Eupetedromus est représenté dans l’Amérique du Nord
par plusieurs espèces dont 1’une, arenatus LE C., est voisine de dentellum et
a été confondue avec lui. .
Subgen. Notaphus, s. str.
2. Notaphlls (s . str.) obliqllus STURM, 1825, D. Ins. VI, 160 ; type : Alle-
magne. — GANGLBAUER, 1892, Kat. Mitt. 1, 159. ——Ab. immaculaius
, SAHLBERG, 1873, En. Col. Car. Fenn. 74 ; type : Finlande. -— Ab.
Freymuihi VVAGNER, 1915, Ent. Mitt., IV, 307 ; type : env. de Berlin.
Fig. 177 I2. — Long. 3,5 à 4 mm. Distinct des deux suivants par la finesse

NOTAPHUS 455
de la ponctuation des stries et aussi par la sinuosité plus forte du bord
apical de llélytre. Bronzé foncé, les antennes et les pattes sombres ;
élytres avec deux fascies dentelées transverses rougeâtres (forme typique)
ou bronzées concolores, sans taches (ab. immaculalus SAHLB.).
Organe copulateur (fig. 17'7 b) ; le style gauche porte 4 soies.
La variété Freymuthi WAGN. est d’un bleu foncé, avec les fascies pâles
et nettes, les fémurs rougeâtres ; elle est fréquente aux environsde Berlin
et existe sans doute en France.
Extrême nord de la France ; mares à Sphaignes de la forêt de Fontaine-
bleau ; tourbières des Vosges et du Jura ; Moselle.
Europe septentrionale, toujours rare.
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Fig. 177. Gen. Notaphus Srnrn., organes copulateurs (X 60) et sacs internes ( >< 120).
— a., N. (Eupelcdromus) dcnîcllum THUNB. —-—- b.,N. (s. str.) obliquus ST., de Slova-
quie. ——— c., N. (s. str.) semipunctatus Don., de Fort-Louis. — d., N. (s. str.) varîus
OL., de Gennevilliers. ——e.et f.,N. (Notaphemphanes) ephippium Musa., du Croisic.
3. Notaphus (s. str.) varius OLIVIER, 1795, Ent. III, 110 ; type : Paris,
bords de la Seine. — bifasciaius STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. II,
19 ; type : Angleterre. — Ab. nebulosus STEPHENs, 1828, l. c., 18 ;
type : Angleterre. —— nigrocyaneus WAGNER, 1916, Ent. Mitt. V,
223 ; type : Marche.
Fig. 177 d`. — Long. 4 à 4,3 mm. Tête et pronotum d’un bronzé verdâtre
foncé, mat ; élytres noir verdâtre, avec une tache subhumérale, deux fas-
cies irrégulières, le plus souvent discontinues, et le sommet des élytres
brun rougeâtre ; base des antennes, pattes et ordinairement les épipleures

456 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
brun rougeâtre, les fémurs bronzés. Antennes relativement courtes ; pro-
notum bien rétréci à la base. Élytres à stries fortes, non approfondies
en avant.La var. nigrocyaneus WAGN., d’un bleu foncé, se trouve en France
(Le Havre). -
Organe copulateur (fig. 177 d) très allongé, à partie apicaie atténuée,
l’apex mousse et infléchi.
Toute la France, sauf les hautes régions. Corse.
Europe et région méditerranéenne ; îles Canaries et Nord de l’Afrique.
Syrie et Asie occidentale et septentrionale.
4. Notaphus (s. str.) semipunctatus DoNovAN, 1806, Brit. Ins. X1, 22 ;
type : pays de Galles. ~— Siurmi DUFTscnM1n, 1812, Fna Austr. I1,
203 ; type : Autriche. —— adusium SCHAUM, 1860, Nat. Ins. D., Col. I,
686 ; type : Allemagne du Sud.
Fig. 177 c. — Long. 3,5 a 4 mm. Aspect du précédent, mais plus petit
et de coloration toujours pâle, le pronotum à base large. Tête et pronotum
bronzés verdâtres clairs ; les élytres courts et convexes, a stries très fortes,
bronzés verdâtres, avec des fascies pâles très étendues ; base des antennes
et pattes testacées rougeâtres.
Organe copulateur (fig. 177 0) relativement court; 3 soies aux deux
styles, la médiane très longue.
Presque toute la France, sur les atterrissements de sable fin des grands
cours d’eau assez rapides. Manque dans les montagnes
Europe moyenne et méditerranéenne, assez commun; Nord de l’Afrique.
Subgen. Notüphemphanes NEToL1TzKY
5. N. (Notaphemphànes) ephippillm MARsHAM, 1802, Ent. Brit., 462; type :
Angleterre. —— G.ANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt., I, 160. —pallidipennis
DEJEAN, 1831, Spec. V, 74 (nec ILL1GER).
Fig. 177 e, f. — Long. 2,5 à 3 mm. Assez étroit et subparallèle. Tête
et pronotum verts métalliques brillants ; dessous noir verdâtre ; élytres,
antennes, palpes et pattes testacés pâles, les élytres, le plus souvent,
avec une tache commune foncée après le milieu. Stries fortes et ponctuées.
Organe copulateur (fig. 177 0) ; deux soies seulement au style droit,
Les pièces copulatrices (fig. 177 f) sont plus grêles que chez les autres
espèces.
Littoral de la Manche, dans la Somme et le Calvados ; littoral de 1’Atlan—
tique et de la Méditerranée. Corse. Toujours sur les vases salées du bord de
la mer.
Europe occidentale et moyenne (Neusiedlersee); région méditerranéenne;
Nord de l’Afrique.

EMPHANES 457
59. Gen. EMPHANES MorscHoULsxY
Emphanes Morscnoutsxv, 1850, Kâf. Russl., tabl.- v et p. 12 ; type :
normannus DEJ. —— 1864, Bull. Moscou, XXXVII, 185.
Subgen. Talanes MoTscHoULsKY, 1864, Bull. Moscou, XXXVII, ,
187 ; type : aspcricollis GERM.
Fig. 178 et 179. — Genre certainement voisin de Noiaphus, mais cepen-
dant assez distinct.
Facies très particulier 1 petite taille, toujours inférieure à 3 mm., forme
très convexe, avec le pronotum cordiforme, plus étroit que la tête et
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Fig. 178. Gen. Emphanes Morscn. — a.,E. (s. str.) normannus DEJ., du Croisic (X 16).
—- b., pièces labiales de 1’E. (s. str.) laliplaga Gamm.- c., palpe maxîllaire gauche du
même. — d., élytre gauche de 1’E. (s. str.) normannas DEJ.,—— c., organe copulateur
de l’E. minimus F., de la Moselle (>< 60). — f., de l’E. tenellus En., de Camargue
(X 60). — g., de l’E. azurescens D. T., de Ghalonnes. —— h. et i., organe copulateun
(>< 60) et pièce copulatrice ( >< 110) de l’E. normannus DEJ., de Camargue.
convexe, les élytres à stries très effacées en arrière, et généralement
munis d’une tache subapicale rougeâtre.
Tête à gros yeux saillants et sillons frontaux linéaires, profonds etparal-
lèles, non convergents sur l’épistome ; la carène susorbitaire saillante et
simple. Antennes courtes, moniliformes. Palpes maxillaires peu renflés

458 coLÉoPrÈnEs cARAe1oUEs
(fig. 178 c). Labium libre, à dent bifide ou simple, la languette bisétulée,
les paraglosses courts (fig. 178 b).
' Pronotum plus long que large, à base étroite et disque convexe ; gout-
tière marginale fine, les côtés longuement sinués en arrière, les angles
postérieurs obtus, ou droits ; la surface basale grossièrement ponctuée.
Élytres oblongs et convexes, les stries très fortement ponctuées, mais effa-
cées sur la surface apicale ; 89 strie en gouttière continue. Protarses mâles
normalement dilatés.
Chétotaxie. — Les soies discales sur le 39 interstrie, comme chez les No-
laphus ; soie apicale isolée sur l’apex, sans trace de la striole récurrente-
Groupe huméral de la série ombiliquée dans la gouttière subhumérale,
mais le 49 fouet très écarté du 39, aussi loin de lui que celui-ci du 19* ; le
49 fouet est presque au milieu du bord externe de l’élytre (fig. 178 d).
L’écartement considérable du 49 fouet est caractéristique du genre Empha-
nes et du genre suivant Trepanes.
Organe copulateur très petit, peu arqué. Styles subégaux, armés de
3 ou 4 soies, le plus souvent 4 au style gauche. Sac interne avec une seule
pièce copulatrice allongée, en lame triangulaire chez Emphanes normannus
(fig. 178 i), en forme de longue tige dorsale chez E; (Talanes) aspericollis
Germ. (fig. 179 f).
Le genre renferme une quinzaine d’espèces, toutes de la région paléarc-
tique. Elles vivent au bord des eaux, sur la vase.
· TABLEAU DEs ESPÈCES
1 . Élytres brillants, polis, avec un repli claviculaire complet ou incom-
plet (normannus). Paraglosses en lames membraneuses parallèles
(fig. 178 b). Pièce copulatrice en lame triangulaire (fig. 178 i). Tête
et pronotum lisses ........................ .. Subgen. Emphanes.
—— Élytres mats, alutacés, rougeâtres, sans trace de repli claviculaire.
Paraglosses en larges membranes étalées (fig. 179 b). Pièce copu-
latrice en forme de longue tige dorsale (fig. 179 f). Tête et prono-
tum à grosse ponctuation éparse (aspericollis). . . Subgen. Talanes.
Subgen. Emphanes, s. str.
1. Pronotum transverse, très rétréci à la base, les côtés fortement
sinués en arrière, les angles postérieurs grands, droits et vifs, avec
une carinule nette ........................................ 2.
—- Pronotum non transverse, rétréci à la base, mais avec les côtés fai-
blement sinués avant les angles postérieurs qui sont obtus (1) ..... 3 .
1. Les caractères différentiels des latiplaga et normamws sont intervertis dans le
tableau donné par L. BEDE1. (Cat. Col. N. Afr. 1, 61).

EMPHANES 459
2. Élytres plus étroits et plus convexes, noirs métalliques brillants,
avec le sommet brunâtre ; stries visibles sur la partie apicale,
quoique très effacées. Long. 2,5 à 2,8 mm ......... 1. minimus.
— Élytres plus larges et surtout plus aplanis, d’un jaune' brunâtre
avec ou sans large tache claire surle tiers postérieur; stries très effa-
cées sur la partie apicale. Long. 2,8 à 3 mm. ........ 2. 1‘iv11la.1‘iS.
3. Pronotum à fossettes basales profondes, limitées en dehors par
une carinule, les côtés longuement sinués en arrière, la base presque
aussi large que le bord antérieur, la surface basale avec un rang de
très gros points. Élytres convexes, noirs brillants, à s_t,rie_sfortement _   g H
ponctuées, le plus souvent sans tache subapicale. Long. 2,8 à 3 mm.
.............................................. 3. normannus.
—— Pronotum bien plus rétréci à la base qui est bien plus étroite que le
bord antérieur, les fossettes basales très réduites, sans carinule ;
disque du pronotum très convexe ............................. 4.
4. Côtés du pronotum longuement sinués ; les élytres testacés sur la
moitié antérieure, avec une tache claire sur la partie postérieure.
‘ Long. 2,5 à 3 mm ................................ 4. latiplagà.
— Côtés du pronotum brusquement sinués en arrière ; élytres noirs
métalliques, avec ou sans tache claire sur la partie postérieure .... 5.
5. Côtés du pronotum plus arrondis, convexes en arrière jusqu’a la
sinuosité postérieure, la partie basale rétrécie plus longue, les angles
postérieurs non saillants, non rejetés en avant par l’échancrure laté-
rale du bord basal. Long. 2,3 à 2,8 mm ............   azurescens.
—- Côtés du pronotum largement arrondis en avant, presque recti-
lignes en arrière avant la sinuosité postérieure, la partie basale ré-
trécie très courte ; angles postérieurs saillants, rejetés en avant
par une entaille de la partie externe du bord basal. Long. 2,3 à
2,5 mm ........................................... 6. tenellus.
Subgen. Talanes MOTCHOULSKY
1 . Tête et pronotum distinctement ponctués. Yeux très saillants ; pro-
notum très étroit, très rétréci à la base. Élytres ovales, convexes,
bleuâtres à la base, rougeâtres dans la partie apicale. Long, 2 à
2,5 mm ........................................ 7. aspericollis.
Subgen. Emphanes, S. str.
1. Emphanes (s. str.) minimus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 168; type :
Allemagne. — pusillus GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 403 ; type :
Suède. — minuius SERVILLE, 1821, Fne franc. I, 84 ; type : France
septentrionale. — nanus STEPHENs, 1828. —- Ab. bicolor SCHILSKY,
1888, D. ent. Zs., 181.

460 cotiâorïiaaas cxasnrguns
Fig. 178 e. — Long. 2,5 à 3 mm. Taille relativement grande. Élytres
subparallèles, convexes, d’un noir verdâtre métallique brillant, sans tache
subapicale, parfois seulement avec l’apex des élytres rougeâtre (ab. bicolor
SCHILSKY); antennes et pattes sombres. Pronotum transverse, a côtés
tres profondément sinués, droits et subparallèles avant les angles posté-
rieurs qui sont droits et vifs.
Organe copulateur (fig. 178 e).
Presque toute la France, dans les plaines ; plus fréquent dans les régions
côtières. Sur la vase, dans les marais.
Toute 1’Europe et la Sibérie occidentale.
2. Emphanes (s. str.) rivularis DEJEAN, 1831, Spec. V, 163 ; type 1 midi
de la France.
Long. 2,8 à 3 mm. Même forme du pronotum que le précédent, avec
les angles postérieurs droits, vifs, munis d’une carinule bien visible ; mais
les élytres sont bien plus larges, aplanis et de coloration toujours ,plus
ou moins rougeâtre, sans tache pâle (rivularis typique), ou avec une large
tache pâle après le milieu.
Organe copulateur comme chez minimus.
Littoral méditerranéen et vallée inférieure du Rhône ; la forme typique est
commune en Camargue et à Palavas. I
Région méditerranéenne, Nord de l’Afrique jusqu’en Basse-Egypte.
Le rivularis est généralement considéré comme une variation du minimus.
3. Emphancs (s. str.) n01‘ma.m1uS DEJEAN, 1831, Spec. V, 164 ; type :
midi de la France. — GANc1.B.u;ER, 1892, Kâf. Mitt., I, 169, — Var.
meridiorzalis GANGLBAUEB, 1892, l. c., 170.
Fig. 178 a-d, h, i. — Long. 2,8 à 3 mm. Taille relativement grande,
comme le minimus, mais distinct de celui—ci par la forme du pronotum,
aussi long que large, à côtés peu sinués en arrière, base large et angles pos-
térieurs obtus. Élytres à striation plus forte. Noir bronzé, les élytres roue
geâtres à leur extrémité ; les antennes, les palpes et les pattes rougeâtres.
Chez la vanmeridionalis GANcLB.,la coloration est d’un noir verdâtre et
v les élytres portent une macule pâle dans leur partie subapicale et externe.
Organe copulateur plus robuste et un peu plus arqué que chez minimus,
l’apex avec un renflement terminal. Pièces copulatrices (fig. 178 i).
Côtes de la Manche et de l’Atlantique (forme typique) et côtes de la Médi-
terranée (var. meridionalis GANGLB.). _
Aussi dans le nord de l’Afrique depuis le Sénégal jusqu’en Egypte (Port-
Saîd) et dans la région méditerranéenne orientale : lac de Tibériade.
Sur la vase, dans les terrains salés du littoral ou de l’intérieur.

EMPHANES 461
4. Emphanes (s. str.) latiplaga CHAUDOIR, 1850, Bull. Moscou, XXIII,
185 ; type : Kazan. —quadrispil0fus SCHAUFUSS, 1882, Verh. z-b. Ges.
Wien, XXXI, 620.
Long. 2,5 à 3 mm. Plus convexe que les précédents, le pronotum plus
rétréci à la base, sans fossettes basales nettes. Sinuosité des côtés longue,
prolongée jusqu’aux angles postérieurs qui sont émoussés, les côtés con-
vergents en arrière jusqu’aux angles. Base avec une rangée de très gros
points. Élytres à stries relativement fines ; la moitié basale testacée, la
moitié apicale noire, avec une tache subapicale testacée très nette.
Provence : Basses-Alpes.
Circumméditerranéen.
5. Emphanes (s. str.) azurescens DALLA—ToRR1z, 1877, J ahr.—B. Ver. Nat.
Linz., VIII, 54 ; type : Linz. — H. WAGNER,1930, Col. Centralbl.,
V, 26. — chlorizans DALLA-Tonmz, 1877, l. c., 54. — lenellus auct.
(nec En1cHsoN). — lrislis SCHILSKY, 1888, D. ent. Zs., 181 ; type :
Tyrol.
Fig. 178 g. ——Long. 2,3 à 2,8 mm. Plus petit que normannus, le prono-
tum un peu plus court, plus rétréci à la base, les côtés brusquement sinués
en arrière et parallèles dans la partie basale rétrécie, qui est assez longue.
Élytres convexes, à stries fortement ponctuées. Noir brillant, bleuté (azu-
rescens, s. str.), ou encore verdâtre (chlorizans D.-T.), avec une macule
rougeâtre sur la partie apicale et externe de l’élytre ; lavar. lrisiis SCHILSKY
est d’un noir profond, sans reflet métallique ni macule subapicale.
Au bord des eaux douces : bassin dela Seine, de la Loire et de la Garonne ;
cours inférieur du Rhône et fleuves côtiers du Languedoc.
Europe moyenne et méditerranéenne.
6. Emphanes (s. str.) tene11usEmcnsoN, 1837, K. M. Brand. I, 136 ;
type : Allemagne. — H. WÀXGNER, 1930, Col. Centralbl., V, 25. —
pseudofenellus NETOLITZKY, 1910, VVien. ent. Ztg., XXIX, 226. —
Var. alraius HoRNUNG, 1844,   Harz, 18 ; type 2 Harz. — moeu-
iicus KOLEN.àTI, 1845, Metet. Ent., I, 79.
Fig. 178 f. — Long. 2,3 à 2,5. Difficile à distinguer du précédent. Les
côtés du pronotum sont rétrécis en arrière en ligne presque droite; les
angles postérieurs sont légèrement saillants et surtout déjetés en avant
par une entaille de la partie externe du bord basal. Noir brillant, les élytres
avec une macule pâle (forme typique) ou sans macule (vanairalus HORN.).
Organe copulateur il peu près identique (fig. 179 f).
Dans les salines du littoral de la Méditerranée. La différence de genre de
vie entre Pazurcscens et le icnellus confirme la validité des deux espèces.

462 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
1 Subgen. Talanes MoTscHoULsKY
` 7. E. (Talanes) aspericollis GERMAR, 1812, Fauna Ins. Eur. XIV, n° 2.
— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 169. — lepidus DEJEAN, 1831,
Spec. V, 171 ; type : midi de la France.
Fig. 179. —-Long. 2 à 2,5 mm. Facile à reconnaître à sa très petite taille,
la ponctuation de sa tête et du pronotum, ses élytres mats et chagrinés.
Organe copulateur avec une pièce copulatrice en forme de longue tige
à extrémité spatulée. ,
Sur les argiles salées du littoral de la Méditerranée, des Landes et dela
Gironde. Corse.
Europe et Sibérie, toujours sur le littoral des étangs marins.
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Fig. 179. Gen. Emphanes Morscn. : E. (Talanes) aspericallis GERM., de Hyères. —
a., mâle (>< 16). —- b., pièces labiales. -— c., palpe maxillaire gauche. ——- nl., élytre
gauche.- e., organe copulateur ( >< 60). — f., pièce copulatrice (>< 120).
60. Gen. TREPANES MoTscHoULsKY
Trepanes MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Moscou, XXXVII, 186, ; type :
ariiculaius PANZER.
Subgen. Trepanedoris NEToL1·rzKY, 1918, Kol. R.,VII, 24 ; type ;
doris PANZER.
Subgen. Semicampa NETOLITZKY, 1910, Wien. ent. Ztg., XXIX,
217 ; type : Schüppeli DEJ.
Subgen. Diplocampa BÈDEL, 1896, Cat. Col. N. Air. 1, 56 ; type :
assimilis GYLL. —- Campa BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 29 (nec
MoTscH.).
Fig. 180, 181. —- Aspect général des Emphanes ou des Nolaphus, mais

TBEPANES 463
bien caractérisé par la forme des sillons frontaux, convergents sur l’épis-
tome. Ailés.
Tête a gros yeux saillants. Sillons frontaux profonds, linéaires, pro-
longés en avant sur l’épistome et convergents de facon à limiter une saillie
triangulaire étroite sur le milieu de la partie antérieure du front. Palpes
maxillaires peu renflés (fig.180 b). Labium libre (fig. 180 0), à dent mousse,
épilobes tronqués, languette bisétulée, paraglosses longs et incurvés.
Pronotum très cordiforme, comme chez Emphanes, avec les fossettes
basales plus profondes. Élytres oblongs, à épaules arrondies et partie
apicale atténuée, les stries fortement ponctuées, toutes visibles, effacées
i sur l’apex ; 89 strie en profond sillon lisse et continu.
Chétotaxie. — Mêmes caractères que chez Emphanes : les soies discales
sur le 39 interstrie, la soie apicale isolée, le 49 fouet huméral très écarté
du 39 (fig. 180 d).
Organe copulateur de structure semblable.Styles ordinairement avec ··
4 soies.
En somme, la forme des sillons frontaux est le seul caractère isolant
nettement les Trepanes des Emphanes et} des Noiaphus.
TABLEAU Dies ESPÈCES
1 . Pronotum aplani sur le disque, avec sa ligne médiane bien tracée et
les sillons antérieurs obliques visibles ; élytres plus larges et arron-
dis (facies des Noiaphus) ................................... 2.
—— Pronotum très convexe, le disque très bombé, sans sillon bien tracé
sur la ligne médiane ;élytres plus étroits et plus convexes (facies des
E mphanes) ................................................ 3 .
2. Carènes susorbitaires étroites et dédoublées seulement en avant.
Styles avec 4 soies ....................... Subgen. Semicampa.
— Carènes susorbitaires dédoublées sur toute leur longueur. Styles
avec 3 soies seulement .................... Subgen. Diplocampa.
3. Carènes susorbitaires larges et lisses, sans trace de dédoublement.
Saillie métasternale antérieure rebordée ; repli claviculaire dis-
tinct. Styles avec 4 soies .................... Subgen. Trepanes.
—— Carènes susorbitaires étroites et dédoublées. Saillie métasternale
antérieure non rebordée ; repli claviculaire nul. Styles avec 4 soies.
....................................... Subgen. Trepanedoris.
i Subgen. Semicampa NETOLITZKY
1 . Plus petit (2,5 à 2,8 mm.), plus étroit et allongé ; pronotum à peine
transverse, à angles postérieurs obtus et base saillants, les côtés
faiblement sinués en arrière. Noir brillant, les élytres lisses, sans
macule subapicale ; antennes noirâtres à base testacée, pattes testa-
cées ............................................. 1. gilvipes.

464 coLÉo1>TÈREs c.»,RAB1gL‘Es
—— Plus grand (2,8 ai 3,2 mm.) et plus robuste, plus épais ; pronotum
transverse, a angles postérieurs droits et base rectiligne, les côtés
plus fortement sinués, les fossettes basales plus profondes et plus
larges ...................................... .. . . 2. Schüppeli.
Subgen. Diplocampa BED151.
1 . Pronotum luisant sur le disque, mat sur la partie antérieure, trans-
verse, à base large, côtés subparallèles en arrière, avant les an-
gles postérieurs qui sont droits. Élytres convexes, à striation forte.
Noir, à reflets verdâtres; les élytres parfois rougeâtres, avec une
macule subapicale à peine indiquée. Long. 3 à 3,3 mm., 3. Clarki.
—— Pronotum et tête mats et uniformément chagrinés, le pronotum
moins large, à base plus étroite, les côtés convergents en arriére
dans leur partie basale, les angles postérieurs obtus ........... 2.
2. Plus petit (2,8 à 3 mm.), plus convexe, les antennes plus courtes, les
stries plus profondément impressionnées. Noir à reflets verdâtres,
les élytres avec une macule subapicale et externe et le sommet d’un
testacé brunâtre .................................. 4. assimilis.
— Plus grand (3,5 à 3,8), plus déprimé, ayant tout a fait l’aspect
d’unN0iaphus ; antennes plus longues ; stries plus superficielles.
Yerdâtre métallique mat,les élytres avec des taches allongées plus
ou moins groupées en fascies transverses. .... » ......, 5 . fumigàtus.
Subgen. Trcpancs, s. str.
1 . Àvant—corps très étroit, le pronotum plus long que large, pas plus
large que la tête en arrière des yeux, la partie basale rétréeie parti-
culierement allongée. Carènes susorbitaires particulièrement larges
et lisses. Noir très luisant, un peu verdâtre, les élytres d’un jaune
brunâtre avec une vague fascie sombre après le milieu. Long. 3,5
à 4 mm ........................................ 6. articulatus.
— Avant-corps de largeur normale, le pronotum transverse, la partie
postérieure rétrécie courte. Carènes susorbitaires plus étroites. Noir
brillant, les élytres noirs avec une macule préapicale et plusieurs
traits longitudinaux sur la moitié basale d’un jaune foncé. Taille
plus petite. ................................................ 2.
2. Base des antennes et pattes testacées. Pronotum à côtés faiblement
sinués en arrière, la partie basale rétrécie très courte, les angles pos-
térieurs obtus. Les taches de la moitié basale des élytres moins
nombreuses, manquant sur le 49 interstrie. Long. 2,5 à 2,8 mm,. .
........................................... 7. octomaculatus.
— Antennes en entier et pattes noirâtres. Pronotum à côtés plus
fortement sinués, parallèles dans leur partie basale, les angles pos-
térieurs droits. Les taches de la moitié basale des élytres plus nom-
breuses, présentes sur le 48 interstrie. Long. 2,8 a 3 mm. ........
....................................... . ....... 8. maculatus.

TREPANES · 455
Subgen. Trepanedoris NETOLITZKY
1 . Noir brillant, les élytres rougeâtres en arrière, souvent avec une ma-
cule arrondie subapicale et externe ; antennes noirâtres, avec le pre-
mier article testacé; pattes testacées. Avant—corps étroit, le prono-
tum aussi long que large, ses côtés profondément sinués, parallèles
dans la partie basale, les angles postérieurs droits. Long. 3,3 mm., .
................,................................. 9. doris.
Subgen. Semicampa. NEToL1rzKY
1. T. (Semicampa) gilvipes STURM, 1825, D. Ins.\`I, 149 ; type: Allemagne. I
— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 172. —K0llar·i DEJEAN, 1831,
Spec. V, 167 ; type 2 Bucovine. — iwamzerheimi DEJEAN, 1831, l. o.,
167 ; type : Finlande.
Fig. 180 e. ——Long. 2,5 à 2,8 mm. Noir brillant, à reflets bleuâtres ou
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Fig. 180. Gen. Trcpanas Morscn. — zz., T. (s. str.) uriiculatus PANz,, de la Moselle
(>< 16). — b., palpe maxillaire gauche. — c., pièces Iabiales du même. — d., élytre
gauche. — e., organe copulateur (>< 60)de T. (Semicampa) gilvipes ST., de Vitry—1e·
François. —— f., de T. (Semicampa) Schüppeli DEJ., de Stockerau. —- g., tête du T.
(Diplocampa) fumigatus Durrs., de Camargue.- h., organe copulateur (>< 60) de
T. (s. str.) ariiculalus PANZ., dela forêt du Va1.— i.. de T. (s. str.) maculatus DEJ.,
de Pouferrada. — i,. de T. (s. str.) ociomaculalus GOEZE, de Vitry-le-François.
JEANNE;. 30

466 coLÉoPTÈnEs c.m.4B1QUEs
verdâtrcs, les élytres parfois rougeâtresa leur extrémité ; base des antennes
et pattes testacées. Pronotum transverse, sa base plus étroite que le bord
antérieur, les fossettes basales profondes, avec une carinule saillante sur
Vangle ; la surface basale rugueuse entre les deux fossettes.
Organe copulateur (fig. 180 e) assez court, l’apex épais, avec sa partie
apicale crochue. Soies du style gauche étalées.
France septentrionale, du Calvados a l’Alsace ; région lyonnaise.
Europe septentrionale et moyenne.
2. T. (Semicampa} Schüppeli DEJEr\N, 1831, Spec. Y, 860 ; type 1 Bavière
— Gxxoresuian, 1892, Kat. Mitt. l, 172. —Sahlbergi Zerransrnnr;
1840. Ins. Lapp., 2T.
Fig. 180 f. — Long. 2,8 à 3,2 mm. Plus grand et plus robuste que le
précédent. Noir il reflets verdâtres, les deux premiers articles des antennes
et les pattes testacées. Pronotum bien différent par ses angles postérieurs
droits, en avant desquels les côtés sont parallèles sur une certaine lon-
gueur; le bord basal rectiligne. Fossettes basales profondes, carinulées, la
surface basale faiblement ponctuée ou lisse entre les deux fossettes.
Organe copulateur (fig. 180 fl avec l’apex plus grêle et plus fortement
. crochu que chez gilvipes.
Plaine d'Alsace et Belgique ; Belfort. Aussi dans les Basses-Pyrénées
(d`apres Flxcvigr), et dans les Alpes, il Briançon (AB1ax1.i.r;).
Europe septentrionale et moyenne. Rare.
Subgcn. Diplocampa. BEDEL
S. T. (Diplocàmpal C13·l'k1DAV\`SON, 1849, Ann. Mag. nat. Hist., I, 215 ;
type : Angleterre. —— CÃÀNGLBACER, 1892. Kaf. Mitt. I, 174. ——
J. Mil1.LER, 1918, Kol. R., Yll, 63 (1).
Fig. 181 c. — Long. 3 A 3,2 mm. Distinct des deux suivants par son
pronotum inégalement alutacé, lisse et brillant sur la surface discale,
bien plus large à la base, avec des fossettes basales profondes et munies
chacune de deux carinules bien nettes. Élytres sans macule subapicale,
les stries fortement ponctuées. Les élytres sont plus finement stries et
ont une tache subapicale pâle très nette chez le T. iransparens GEBL.
Organe copulateur (fig. 181 cl court, épais a la base, atténué au sommet,
l’apex un peu crochu.
Nord de la France : bords de la Marne, aux environs de Paris; Orléans;
Normandie et Bretagne ; Landes ; Hautes—Pyrénées : Tarbes.
Dans les bois, aux endrois humides, sous les feuilles mortes.
Angleterre et France occidentale. Proche du T. transparens GEBL., qui
occupe l’Europe septentrionale et la Sibérie occidentale.
l. D`aprés ·l. 1`IÈILLER, le Clarki ne serait qu’une s0us—espece occidentale du T. lrans-
parcns GEBL.

TREPANES 467
4. T. (Diplocàmpa)   GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec. I, 26 ; type 2
Suède. —GANGLBAUER, 1892, Kàf. Mitt. I, 173.— Spencei STEPHENS,
1828, Ill. Brit. Ent. II, 25 ; type : Angleterre. — Ab. producius
SCHILSKY, 1889, D. ent. Zs., 344. — casianopferus STEPHENS, 1828,
l. c., 21. — haemorrhoidalis STEP1-iENs, 1832, Il. Brit. Ent., V, 387.
Fig. 181 b. — Long. 2,8 à 3 mm. Vert ou bleu bronzé, la base des an-
tennes, les pattes et une tache snbapicale et externe sur les élytres, ainsi
que le sommet testacé rougeâtre (forme typique). Parfois les élytres
avec une fascie subapicale transverse pâle (ab. produclus ScmLsKY), ou
entièrement rougeâtres (ab. casianopierus STEPH.), ou encore rougeâtres
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c.
Fig. 181. Gen. TrepanesMoTsc1»r., organes copulateurs (>< 60). —a., T. (Trepancdoris)
doris PANzER, de Dinan. -— b., T. (Diplocampa) assimilis GYLL., de Bourges. ——
c., T. (Diplocampa) Clarki Dnws., de la forêt de Sénart. —— d., T. (Dipl0campa)jumi-
gatus Dorrs., des environs de Paris.
seulement sur le tiers apical ( ab. haemorrhoidalis STEPH.). Pronotum trans-
verse, à surface mate, les fossettes basales carinulées. Élytres oblongs,
assez convexes, les stries profondes.
Organe copulateur peu différent de celui de Clarki (fig. 181 b).
Presque toute la France et la Corse, dans les marécages.
Europe septentrionale et moyenne ; Nord de l’Afrique ; Sibérie. Il est
remplacé dans l’Amérique du Nord par une espèce distincte : frontalis
LE CONTE.
  T. (Diplocampa.) fllmigatlls DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr.`II, 204 ;
type : Autriche. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 173. — slicius
STEPnENs, 1828, Ill. Brit. Ent. II, 20 ; type : Angleterre. — Defeani
PUTZEYS, 1846, Mém. Liege, II, 413. .
Fig. 181 d. — Long. 3,5 à 3,8 mm. Aspect général d'un Noiaphus, peu
convexe, le pronotum plan, à base large, les élytres amples et finement
striés, mais bien différent des Nolaphus par la forme des sillons frontaux,

468 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
profonds, convergents sur l’épistome et dédoublés. Bronzé mat un peu
verdâtre, les élytres d’un brun testacé avec trois vagues fascies dentelées,
souvent discontinues, d’un noir bleuté: base des antennes et pattes tes-
tacées.Pronotum transverse, les fossettes basales profondes et carinulées.
Élytres oblongs, aplanis, les stries peu profondes, finement ponctuées.
Organe copulateur (fig. 181 d) plus allongé que chez les deux espèces
précédentes, l’apeX plus atténué et non crochu.
Nord de la France, jusqu’aux environs de Paris ; Normandie ; Geneve,
Lyon et Camargue ; Hérault. Corse. Au bord des mares et des étangs, aussi
dans les terrains salés.
Europe occidentale et îles Britanniques (rare) ; commun sur les bords de
la mer Noire. Sur les terrains salés de 1’Europe centrale.
Subgen. Trepanes, s. str.
6. Trepanès (s. str.) articulatus PANZER, 1796, Fna Germ., no 21 ; type :
Allemagne. — GANGLBAUER, 1892, Kaf. Mitt., 1, 172. - subglobosus
PAYKULL, 1790. -— poecilus STEPHENs, 1828, Ill. Brit. Ent., ll, 21 ;
type 2 Angleterre. — Var. dilulicornis NEToL1TzKY, 1918, Kol. R.,
Vll, 21.
Fig. 180 a—d, h. —Long. 3,3 â 4 mm. Remarquable par sa forme étroite
et allongée, son avant—corps grêle. Tête et pronotum verts métalliques
foncés et brillants, les élytres d’un jaune rougeâtre sur la moitié anté-
rieure, passant au brun sombre sur la partie postmédiane, mais avec une
macule arrondie externe et le sommet pâles; base des antennes et pattes
testacées (forme typique), ou antennes en entier testacées (var. diluti-
cornis NET,). Pronotum très long, sa partie basale rétrécie et parallèle oc-
cupe près du quart de sa longueur ; angles postérieurs droits, vifs, saillants
en dehors ; fossettes basales profondes et carinulées.
Organe copulateur (fig. 180 h) allongé, épais, très peu arqué, le bord ·
ventral du pénis presque droit ; apex mousse.
Toute la France, commun au bord des eaux.
Europe et toute la région méditerranéenne.
7. Trcpanés (s. str.) octomaculàtus Goma, 1777, Ent. Beytr. 1, 664 ; type :
env. de Paris — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. 1, 173. — Slurmi
PANZER, 1804, Fna Germ., n° 99 ; type : bords du Rhin. — picius
DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. ll, 218 ; type : Autriche.
Fig. 189j. — Long. 2,5 â 2,8 mm. .—\vant—corps large, le pronotum trans-
verse, sa partie basale rétrécie très courte, les angles postérieurs petits
et obtus. Noir métallique, les élytres brun de poix plus ou moins clair,
avec un certain nombre de taches allongées réparties surla moitié anté-
rieure, et une macule subapicale pâles. Pas de taches sur le 46 interstrie.

'rR12rANEs 469
Élytres courts et larges, peu convexes, les stries profondes. Antennes et `
pattes testacées.
Organe copulateur (fig. 180 h) très court ; le style gauche avec 3 soies
seulement.
Toute la France, sauf peut-être l’extrême nord, la Normandie et le nord
de la Bretagne. Au bord des eaux, le plus souvent isolé.
Angleterre ; Europe centrale et méridionale ; Syrie ; Nord de l’Afrique.
8. Trepanes (s. str.) maclllatus DEJEAN, 1831, Spec. V, 162; type : Espagne.
— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 173.
Fig. 180 i. — Long. 2,8 à 3 mm. Voisin du précédent, dont il diffère au
premier coup d’œil par sa taille plus grande, ses antennes et ses pattes
noirâtres, les taches jaunes des èlytres plus nombreuses. Pronotum trans-
verse, à partie basale rétrécie plus longue, subparallèle, occupant un
peu plus du huitième de la longueur du pronotum, les angles postérieurs
droits. Forme générale plus large.
Organe copulateur (fig. 180 i) de structure analogue à celle de l’ar·iicu—
lalus,
Sporadique en France : La Roche-sur-Yon (J. des Aeeaves) ; Tours ;
Châteauroux; Crozant ; Bordeaux; Tarbes; Carcassonne ; Castres ; Dragui-
gnan.
Bord des mares et des sources, sur la vase humide, dans toute la région
méditerranéenne. Sa présence dans le bassin de la Seine n’a pas été confir-
mée.
Subgen. Trepanedûris NETOLITZKY
9. T. (Trepanedoris) doris PANzEP·, 1797, Fna Germ., ne 9 ; type 2 Alle-
magne. —- GANGLBAUER, 1892, Kàf. Mitt. 1, 172. — Var. aquaticus
PANzER, 1797, l. c., n° 10.
Fig. 181 a. — Long.   mm. Forme élancée, l’avant-corps étroit, moins
étroit cependant que chez ariiculaius ; pronotum aussi long que large, à
partie basale rétrécie parallèle, occupant presque le sixième de la longueur.
Noir brillant, les élytres rougeâtres en arrière, sans macule subapicale
(forme typique) ou avec une macule nette (var. aquaiicus PANZ.).
Organe copulateur (fig. 181 a) avec l’apex crochu en dessus et en des-
sous. Styles quadrisétulés.
France septentrionale et centrale, jusque dans le Tarn. Manque dans la
région méditerranéenne, les Alpes et les Pyrénées.
Europe septentrionale et moyenne, assez rare. Surtout dans les bois, au
bord des mares à sphaignes et dans les tourbières ; souvent en hiver.

470 coLÉo1>TÈREs carueiouizs
d. Série phylétique de Bembidion
61. Gen. PHILOCHTHUS STEPHENS
Pizilochihus Srisrriiaivs, 1828, Ill. Brit. Ent., Mand., Il, 2; type : biguifaius
F. (WESTWOOD, 1840, Gen. Syn., 6). ——— Campa MOTSCHOLTLSKY, 1844,
Mem. Ac. St. Petersb., V, 238, tabl. ; type : biguilaius F. `
Fig. 182-183. —— Genre très caractérisé par la forme du pronotum. ln-
_sectes ailés, de taille moyenne (3 a .3 mm.), de forme oblongue, un peu
convexe, toujours d’un noir bleuté ou verdàtre niétallique,avec une macule
subapieale et externe plus ou moins apparente sur les élytres ; antennes
noirâtres, pattes testacé rougeâtre.
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e.
Fig. 182. Gen. Philochthus STEPH. : Ph. biguttatus F., de la Moselle. — a., mâle (>< 14).
- b., pièces labiales. - c., palpe maxillaire gauche. — d., élytre gauche. — e., organe
copulateur ( >< 60). - f., sac interne ( >< 110). ,
Tête robuste, à gros yeux et cou épais. Sillons frontaux profonds, li-
néaires, parallèles, non prolongés sur l’épistome ; les carènes susorbitaires
élevées et simples. Palpes maxillaires peu renflés(fig.182 0). Labium libre
(fig. 182 b), à dent saillante, la languette bisétulée, les paraglosses effilés
et un peu arques.
Pronotum de forme rappelant les Trechiiae du type Trechodes, c’est-à-
dire large, a base large, côtés non sinués en arrière, et base plus ou moins

1>n1LocuTHUs 471
lobée, avec les parties latérales échancrées entre les angles postérieurs et
le lobe médian. Pas de fossettes basales nettes; une carinule sur l’angle
postérieur, très petite ; la gouttière marginale se continue sur les parties
latérales de la base. Élytres oblongs et convexes, à épaules arrondies.
La gouttière humérale en crosse peu arquée, atteignant l’origine de la
36 strie. Striole basale longue; striole récurrente vaguement, indiquée
(fig. 182 d) ; les stries sont effacées sur la surface apicale. Huitième strie
en sillon lisse et continu. Pattes courtes.
Chétotaxie. — Mêmes caractères que chez les précédents, sauf que les
fouets huméraux sont équidistants. La soie discale antérieure est en plein
sur le 39 interstrie.
Organe copulateur du type habituel. Styles subégaux, avec 3 soies,
dont 2 apicales et longues, l ventrale plus courte. Sac interne avec deux
pièces copulatrices, une dorsale et une ventrale, toutes deux épaisses
(fig. 182 f). `
Les Philochihus sont au nombre d’une vingtaine d’espèces et forment
une lignée bien isolée dont la distribution est remarquable. Ils sont répar-
tis dans la région paléarctique, depuis l’Asie orientale et l’Himalaya jusque
dans les îles Atlantides, occupant surtout les régions chaudes, en parti—
culier la région méditerranéenne. D’autre part, plusieurs espèces sont
décrites du Mexique et du Guatémala (distribution transatlantique).
Les espèces vivent au bord des eaux ; certaines (iricolor) sur les terrains
salés.
'l`AB1.E;~.U mas ESPÈCES
l . Septième strie nettement visible,représentée par une ligne de points.
Tête et pronotum alutacés, le pronotum très transverse, â base un
· peu plus large que le bord antérieur et lobe basal bien saillant.
Élytres avec une macule subapicale rougeâtre ; pattes testacé rou-
geâtre. Long. 3,5 â 4 mm ......................... l. big\1ÈlZ3t|1S.
— Septième strie totalement absente (sauf parfois chez lumzlalus). . . 2.
2. Lobe médian de la base du pronotum bien saillant, les parties laté-
rales rectilignes du bord basal plus obliques, les angles postérieurs
très obtus ................................................  
e Lobe médian de la base du pronotum très peu saillant, les parties
latérales du bord basal presque perpendiculaires à la ligne mé-
diane, les angles postérieurs moins obtus ...................... 3.
3. Pronotum à surface alutacée, même sur le disque, d’aspect mat.
Bronze foncé, les élytres avec le sommet souvent rougeâtre ; pattes
noirâtres. Pronotum transverse, plus large en arrière qu’en avant,
ses côtés plus arrondis. Élytres a stries fines. Long. 3,5 à 4 mm. . A
...... · ............................................ 2. aeneus.
-—— Pronotum à surface lisse et brillante .......... . .............. 4.
4. Grande taille (4 a 5 mm,). Antennes très grêles et longues. Noir de

472 COLÉOPTÈRES canaeigcns
poix, les elytres irisés. Antennes et pattes sombres. Pronotum petit,
peu transverse, plus étroit à la base qu’en avant ; les élytres amples
aplanis sur le disque, à stries peu profondément ponctuées, mais
peu effacées sur la partie apicale ..................... 3. i1‘ic0l01'.
— Petite taille (3,5 mm.), Antennes plus courtes. Noir bronzé, les ely-
tres avec une macule subapicale rougeâtre, les antennes et les pattes
sombres. Pronotum transverse, aussi large en arrière qu’en avant ;
élytres aplanis, a stries très fortement ponctuées ..... 4, lunulatus.
  Noir de poix brillant à reflet métallique bleuâtre, les élytres avec
une macule subapicale rougeâtre. Pronotum très transverse, mais
moins grand, plus court. Élytres plus étroits, moins convexes, à
stries peu profondes et finement ponctuées. Pattes rouges. Long.
3 à 3,5 mm. .............,..........., . ,..,....... 3. guttula.
— Noir de poix sans reflets métalliques; élytres sans macule suba-
picale ; pattes rouges. Pronotum très transverse, plus long et plus
ample, aussi large que les élytres. Élytres larges et convexes, à
stries profondes et fortement ponctuées, les interstries nettement
eonvexes. Long. 3,2 à 3,3 mm ................... 6. haemorrhoils. ·
1. Philochthus biguttatus F.xBR1c1Us, 1779, Reis. Norv., 232 ; type :
Scandinavie. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 174. — stzbfenes—
lraius STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. II, 8 ; type : Angleterre. — vul-
neralus DEJEAN, 1831, Spec. V., 182 (pars). —Ab. cyaneus DALL.~.—
ToRRE, 1877. —— chlarns D.-\LLA—TORRE, 1877. -— Torrei PUE1., 1935,
Misc. XXXV1, Suppl., 15; apicalis DALLA—TORRE, 1877 (nec MENE-
TRIÈS). —— Verhoeffi PIXEL, 1935, l. c., 15 ; obscurus \YERHOEFF, 1890
(nec REDTENBACHER).
Fig. 182. — Long. 3,3 ai 4 mm. Facile a reconnaître à la présence de
la 7€ strie, qui n’existe aussi nette que chez les decolor APF. et inopialus
Scn. de l`Europe orientale. Coloration variable : noir brillant (forme
typique), ou noir a reflets bleutés (ab. cyaneus D.—T.), ou noir a reflets
verdàtres (ab. chloros D.—T.), ou noir avec l’apex des élytres roussâtre
(ab. Torrei PUE1.) ; la marule subapicale existe chez toutes ces formes,
elle peut manquer rarement (ab. Verhoeffi PUEL). Pronotum transverse,
à lobe basal saillant ; élytres plus larges que le pronotum.
Organe eopulateur (fig.182e) court et épais; l’apex est droit, ni infléchi
ni crochu.
Toute la France, commun dans les endroits humides. Bien plus rare dans
la région méditerranéenne.
Toute 1’Europe.

PHILOCHTHUS 473
2. Philochthus aeneus GERMAR, 1824, Ins. Sp. nov., 28 ; type : Europe
septentrionale. — GANGLBAUER, 1892, Kat. Mitt. I, 175. + mari-
num Scmônrn, 1841, Danm. El. I, 333 ; type : Danemark. — Javeli
·J.—DUVAL, 1852, Arm. Fr., 178; type : Écosse. — Var. pseudoaeneus
REITJLER, 1908, Fna Germ. I, 122 (*).
Fig. 183 d. ——L0ng. 3,5 à 4 mm.Br0nzé verdâtre foncé, la tête et le pro-
notum alutacés, mats ; pas de macule subapicale, mais le sommet des
élytres souvent rougeâtre (forme typique), ou avec une macule subapicale
         
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ai  W` -  6.
Fig. 183. Gen. Philochthus STEPH., organes copulateurs (>< 60). — a., Ph. guttula F.
de Gabas. -—- b.,Ph. lunulatus Founcaov, du Croisic. —c.,Ph. haemorrhous STEPH.,
de Plougamon. ——d., Ph. aeneus GERM., d’Angleterre. —e.,Ph. iricolor BED., du Gar-
don.
et externe (var. pseudoaeneus HE1TT.). Pattes et antennes noiràtres. Pro-
notum transverse, a lobe basal bien saillant.
Organe copulateur (fig. 183 d) analogue à celui de biguiialus, plus al-
longé, l’apex mousse mais un peu ineurvé. Style gauche plus effilé à son
extrémité.
Littoral du nord de la France ; Pas-de—C.alais, Somme et Seinelnférieure.
Terrains salés du bord de la mer ; rare.
Côtes de la mer du Nord et de la Baltique.
3. Philochthus iricolor BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine I, 35 ; type : Villers.
-1896, Cat. Col. N. Afr. I, 71.
Fig. 183 e. ——Long. 4 a 5 mm. Differe du biguliaius par sa grande taille,
1. Le Ph.Paganeiiii Nzromrzxv (1914, Eni. Bl., X, 172), décrit des Asturies, pourra
peut-être se trouver en France, sur la cote basque. L’auteur en fait une variété du Ph.
aeneus ; en réalité, il s’agit d’une bonne espèce, très déprimée, à pronotum bien plus
transverse, élytres largement hordes de brun-jaune (Asturies, Italie, Sicile, Algérie).

474 coLÉoPrÈREs cAn,xe1ouns
sa coloration brun de poix, irisé sur les élytres, ses antennes plus longues
et son pronotum proportionnellement plus petit. Antennes avec les ar-
ticles 3   10 bien plus allongés que chez les autres espèces. Pronotum
étroit, plus rétréci à la base qu’en avant. Stries des élytres a ponctuation
peu profonde.
Organe copulateurtrès grand, 1’apcx fortement crorhu lil son extrémité :
style gauche effilé.
Littoral du nord de la France : Pas—de-Calais, Somme et Seine-Inférieure ;
littoral méditerranéen : étang de Vendres, étang de Lattes, Hyeres, Cannes,
Marseille. ca et là dans les grandes vallées du centre et du Midi. Corse. Sur
les terrains salés du bord dela mer ou de l’intérieur.
Aussi dans la région méditerranéenne : Canaries, Afrique du Nord ; Sar-
daigne et île Giglio ; bords du Jourdain, en Palestine.
4. Philochthus lunulatus Founcnoir, 1785, Ent. paris. I, 51 ; type : env.
de Paris. — Gr.-XNGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 175. — rfporius O1.1—
vinn, 1795, Ent. III, 115. —— bisignaius SERv1L1.E, 1821, Fne frang.,
I, 82 ; type : Paris. — Var. submarinzzs REITTER, 1908, Fna Germ.
I, 122. — Var. perobscurus PUEL, 1935, Misc. XXXVI, suppl,. 19.
—\`ar. Paleri PUE1., 1935, 1. c., 19.
Fig. 183 b. — Long. 3,5 mm. Distinct des deux précédents par sa petit e
taille, son pronotum rétréci a la base et la forte ponctuation des stries.Noir
bronzé, a peine irisé , sommet des élytres et une macule subapicale et
externe d’un testacé brunâtre ; antennes à base sombre, pattes noiràtres.
La macule subapicale est généralement peu marquée (forme typique) 1
parfois les élytreslen entier d’un brun jaunâtre (V&ll`.Sllb}71(2ï‘l·i?\1l$ Rnrrr.,
ou noirs, sans tache préapicale (var. perobscurus PUEL). La var. Paleri
PUEL se distingue par la présence de la 76 strie, bien marquée par une ligne
de points.
Organe copulateur (fig. 183 b) de même forme que chez gulizzla (fig.
183 a), mais avec le renflement apical plus épais. .
'1`oute la France, mais plus rare dans la zone méditerranéenne. Bords des
eaux douces, dans les marais ou les endroits humides.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Nord de l’Afrique.
5. Philochthus guttula Fannicius, 1792, Ent. Syst. 1, 166. — G.-\NGL—
BAUER, 1892, Kâf. Mitt. I,174.—bi1z0lalus STEPHENs,1828,I11.Bri1.
Ent. II, 5 ; type : Angleterre. —- bipusiulaius REDTENBACHER, 1858.
Fna Austr., 28 éd., 81 ; type : Europe centrale. — Var. Friedrichsi
PUEL, 1935, Misc. XXXVI, 17 ; nigrescens FRIEDRICHS, 1903, Allg.
Ztg. Ent. YIII, 258 (nec ScH1LsKY).
Fig. 183 a. — Long. 3 a 3,5 mm. Noir a reflets bleuàtres ou verdâtres.
les élytres avec une macule subapicale et l’extrémité apicale rougeâtres. la

PHILOCHTHUS 475
base des antennes et les pattes testace rougeâtre. Pronotum très trans-
verse, mais un peu moins large que les elytres, son lobe basal très peu
saillant. Élytres oblongs, à stries fortement ponctuees mais peu profondes,
les interstries   peine convexes.
Organe copulateur (fig. 183 a) tres peu arque, le bord ventral presque
rectiligne, l’apex renfle, recourbe mais mousse. Style gauche effile.
France septentrionale et centrale ; ca et là dans les Pyrenees et les Alpes ;
tres rare ailleurs. Dans les endroits humides et frais.
La var. Fricdrichsi PUEL, sans macule subapicale, se prendrait dans les
Pyrénées.
Presque toute l’Europe ; Transcaucasie ; Liban.
6. Philochthus haemorrhous Srizprmms, 1828, Ill. Brit. Ent. II, 9 ; type
London. — Mamzerheimi C., SAHLBERG, 1834, Ins. Fenn. I, 201 ;
type : Finlande. —GANcLBAUEa, 1892. Kâf. Mitt. I, 174.—unicol0r·
Crilwnoirs, 1850, Bull. Moscou, XXIII, 176. — grandicollis Mors-
cHoULsKY, 1850, Kâf. Russl., 14 ; type 2 Petropol.
Fig. 183 0, —Long. 3,2 à 3,5 mm. Voisin du guilula, avec la même forme
de la base du pronotum à lobe très court ;. mais plus grand, le pronotum
plus ample, plus large, aussi large que les elytres ; ceux-ci plus amples,
plus convexes, En stries plus profondes et plus fortement ponctuees, les
interstries plus convexes. Pas de macule subapicale.
Organe copulateur (fig. 183 c) plus allonge que chez gullula, le bord ven-
tral nettement arque, concave ; apex fortement crochu. Style gauche large
jusqu’à l`extremite. ,
France septentrionale et centrale ; bordure des Pyrenees et des Alpes.
Dans les endroits humides et frais, sous les détritus vegetaux du bord des
étangs ou des marais d’eau douce. .
Europe septentrionale.
62. Gen. BEMBIDION LATREILLE
Bcmbidion LATRE1LLE, 1802, Hist. nat. Ins. III, 82 ; type : quadriguillafus
FABRICIUS (1775, Syst. Ent. 24), = quadrimaculalzzs L1NNÉ (AN-
DnEwEs, 1935, Ann. Mag. nat. Hist.- (10), XVI, 17) (1). — Lopha
STEP!-1ENs, 1828, Ill. Brit. Ent. II, 2 ; type : quadrimaculalus LINNÉ
(Wnsrwoon, 1840, Gen. Syn. 7).
1. L’espèce type du genre Bembidion aete tîxee par H. E. Arxnazwns et il n’y a plus
lieu de revenir à ce sujet. Qu’il me soit cependant permis une observation.
Lxrnnitnn (1802) a désigne deux espèces: bigutîaium F. et quadriguttatum F. entre
lesquelles il a fallu choisir, et celle des deux qui répond le mieux à la diagnose gene-

476 COLÉOPTÈRES csnxeiouns
Fig. 184. — Genre voisin de Philochlhus, mais bien différent d’aspect.
Le facies est le même que chez les Nepha, c’est—à—dire que l’avant—corps est
étroit, le pronotum petit, les élytres amples, déprimés,a épaules saillantes,
surface lisse et luisante, avec de grandes taches d’un blanc d’ivoire. Mais
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Fig. 184-. Gen. Bembidion LATR. — a., pièces labiales de B. quadrimaculatum L., de
la Vendée. — b., palpe maxiiiaire gauche. — c., pronotum. — d., organe copuiateur
(X 60) du même. — c., organe copulateur de B. quadr·ipustulatumSEav'., de Villers-
sur—Mer. — f., de B. humerale ST., de Fontainebleau.
on retrouve les principaux caractères des Philochlhus : mêmes sillons fron-
taux, pronotum avec un lobe basal saillant, les angles postérieurs se trou-
vant rejetés en avant par une entaille des côtés de la base, soies discales
sur le 38 interstrie et non sur la 3‘= strie, apex du pénis crochu comme
chez beaucoup de Philochlhus. Seule la grande différence de facies m’em—
pêche de réunir Bembidion (1) et Philochlhus dans un même genre.
Tête volumineuse, a cou étroit, yeux très grands et très saillants; sillons
frontaux parallèles, linéaires et profonds, les carènes susorbitaires élevées
rique initiale (·· corselei aussi large ou plus large que la i-. tc, rn cœur îronqué, plan, rebordé »)
est certainement la première citée : biguttaîum. D’ail1eurs,c’est une espèce très voisine
de bigutiatum, le gutiula F., que L.4TnEiLLE nomme comme type de Bembidion en 1810,
dans ses « Considérations ».
Or il n’est pas douteux qu’en 1810 LATREILLE devait confondre gutlula et biguiiaium
lle Bembidion «· biguttulé » ), comme d’ail1eurs plus tard SERVILLE, dans sa faune fran-
çaise. Pour LATREILLE, l’espèce typique de Bembidion était certainement une espèce du
type « Philochthus » et non du type « Lopha ». Devant choisir aujourd’hui, si j’avais été
a la place de M. H. E. Annmswias, ce n’est pas le quadrigultalum F. que j’aurais pris,
mais le biguitatum. 11 me semble que ce choix aurait été plus conforme aux intentions
de LATREILLE.
1. LATREILLE a écrit « Bembidion », donnant au, nom une désinence grecque. Il n’y
a pas de raison valable pour changer ce nom de genre en Bembidium,comme l’0nt fait
la plupart des auteurs.

. BEMBIDION 477
et simples. Palpes maxillaires, très peu renflés (fig. 184 b'). Labium libre,
la languette bisétulée, les paraglosses droits, assez larges (fig. 184 a).
Pronotum cordiforme, petit, pas plus large que la tête, mais tou_jours
transverse (fig. 184 c) ; sa gouttière marginale élargie, la base saillante,
formant un large lobe, les angles postérieurs très petits, dentiformes ;
fossettes assez profondes (fig. 184 0). Élytres plans, amples, luisants, la
SB strie confondue avec la gouttière marginale (elle en est séparée chez
les Nepha) ; stries très effacées, les lignes de points visibles seulement
sur la partie basale. Pattes grêles.
Chétotaxie. — Les soies discales sur l’interstrie, la soie apicale isolée.
Fouets du groupe huméral alignés dans la gouttière et équidistants.
Organe copulateur de même type que chez Philochlhus. Le pénis a la
même forme élargie à l’apex, celui—ci est crochu. Les styles ont la même ar-
mature sétale : 2 grandes soies terminales et 1 soie ventrale. Mêmes pièces
copulatrices.
Le genre comprend une vingtaine d’espèces, la plupart décrites de
l’Amérique du Nord. Les quelques espèces paléarctiques sont largement
distribuées dans la Sibérie. Toutes vivent dans les endroits humides, au
bord des eaux douces, surtout stagnantes.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Élytres avec deux taches subhumérales arrondies d’un jaune ivoiré ;
sans taches sur la moitié apicale. Antennes, palpes et fémurs noirs.-
les tibias testacés. Élytres allongés, subparallèles et déprimés, les
épaules peu saillantes, Long. 2,5 à 3 mm. ....... 1 . humerale.
— Élytres avec quatre taches arrondies, deux subhumérales et deux
subapicales, larges et d’un jaune ivoiré ....................... 2.
2. Plus petit (3 mm.), les élytres à épaules bien moins saillantes, leur
coloration plus pâle, les taches jaunes plus étendues ; antennes et
pattes pâles, testacées. Stries des élytres plus effacées ..........
......................... L ............. 2. quadrimaculatum.
—- Plus grand (4 mm.), les élytresà épaules bien plus saillantes quoique `
arrondies, leur coloration foncée, les taches jaunes plus limitées ;
antennes noires, pattes rembrunies. Stries des élytres plus fortes. .
........................................ 3. quadripustulatum.
1. Bembidion humerale STURM, 1825, D. Ins. V I, 176 ; type : Allemagne.
—- GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 171. —— pulchrum GYLLENHAL,
1827 (Suède). ·-— bellum C. SAHLBERG, 1834 (Finlandel.
Fig. 184 f. -— Long. 2,5 a 3 mm. Facile a reconnaître à l’absence de
taches sur la moitié apicale de l’élytre. Les stries plus fortement ponctuées
que chez les deux suivants. Noir métallique à reflets verdàtres, les an-
tennes et les fémurs noirâtres, les tibias roux.

478 c©LÉor>rÈnEs canaeroues
Organe copulateur comme chez quadrimaczzlaium (fig. 184 f), mais
avec le crochet terminal de l’apex obtus. ‘
Bassin de la Seine et Bourbonnais. Tourbières des Vosges et du Jura. Dé-
tritus au bo1·d des mares ; mousses des saules, en hiver.
Europe septentrionale et moyenne, toujou1·s rare.
  Bembidion quadrimaculatum Ln~u~1É, 1761, Fauna Suec., 28 éd. 211;
type : Europe septentrionale. — GANGLBAUER. 1892, Kat. Mitt. I,
171 — qzzadriguiiaium FABRICIUS, 1773, Syst. Ent., 248 ; SERv1LLE,
1821, Fne franc., 1, 80. — subglobosum ROSSI, 1792. — pulchellzzm
PANZER. 1797. — opposiizzm SAY, 1823, Tr. Am. phil. Soc., Il. 86
(Amérique du Nord).
Fig. 184 a—d. —— Long. 3 mm. Vert métallique foncé, les élytres bru-
nâtres,   larges taches jaunes et sommet pâle : antennes et pattes testacé
rougeâtre.
Organe copulateur (fig. 184 d). L’apex est crochu, à pointe aiguë, avec
une encoche ventrale très prononcée.
Toute la France, commun au bord des eaux, sur la vase ; plus rare dans la
zone méditerranéenne.
Toute la région paléarctique.
3. Bembidion quadripustulatum SERVILLE, 1823, Fne franc. I, 80 ; type
env. de Paris. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. 1, 171. — quadri-
guiiaium BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. 1, 69 (nec FABRICIUS).
Fig. 184 e. — Long. 4 mm. Bien distinct du précédent par sa taille, ses
élytres plus amples, à épaules plus saillantes. Noir bronzé, les élytres fon-
cés, à taches bien limitées ; antennes et pattes sombres.
Organe copulateur (fig. 184 e) semblable à celui du précédent ; l’échan-
crure ventrale de l’apeX paraît moins prononcée.
Cà et la dans toute la France, sauf dans les montagnes; au bord des mares.
Europe et Asie occidentale. Nord de l`Afrique, en Tunisie et dans le dé-
partement de Constantine.
V e. Série phylétique de Peryphzzs
63. Gen. PSEUDOLIMNAEUM Knaxrz
Pseudolimnaeum KRAATz, 1888, D. ent. Zs., 366 ; type : Eichhoffi
KRAATZ, : inusium J.—DUv.x1..
Genre de la lignée des Peryphus, mais bien caractérisé surtout par
l’état archaïque de la base du pénis, dont le lobe droit est encore particu-
lièrement développé. ·

PSEUDOLININAEUVI 479
Facies des Duvalius. Peu pigmentés, tout au plus avec faible reflet
métallique ; bruns de poix avec les antennes et les pattes pâles.
Tête médiocre, les yeux assez grands, mais les tempes longues, obliques,
ài peu près aussi longues que la moitié des yeux. Sillons frontaux assez
rapprochés l’un de l’autre, comme chez les Trechiiae, mais irréguliers.
Antennes très longues. Pieces buccales comme chez Peryphus.
Pronotum non transverse, les fossettes basales profondes. Élytres de
forme variable, subparallèles (inusium) ou très ovales (D0der·0z`),mais tou-
jours nettement et entièrement striés. Pattes longues et grêles.
Chétotaxie. — L’allongement des tempes a pour effet que la soie sus-
orbitaire postérieure est insérée après le niveau du bord postérieur de l’œil ; `
soies pronotales bien développées. Les deux discales sur la 39 strie, l’api-
cale présente. Série ombiliquée a groupe huméral échelonné le long de la p
gouttière, les fouets espacés, le 46 un peu plus loin du 39 que celui—ci du 26.
Organe copulateur robuste.Le lobe droit du pénis est peu atrophié,large,
de sorte que l’orifice basal se trouve réduit à une fente de la face droite.
Pièces copulatrices de même type que celles de Peryphus. Styles très ine-
gaux, les soies très longues: 2 soies seulement au style gauche(l’une d’elles,
très épaisse, paraît formée par la fusion de deux soies), 3 soies au style
droit.
Les caractères de l’organe copulateur montrent que ce genre Pseud0lim—
naeum n’a pas de parenté directe avec les Limnaeum. Il est certainement
plus voisin des Peryphus.
Trois espèces connues en Europe. L’une, Lederi Risirr. du Caucase, les
deux autres dans les Carpathes, les Alpes et l’Europe occidentale. Tou-
jours très rares, à mœurs souterraines.
TABLEAU Diss issriaciss
1 . Pronotum a côtés très peu sinués en arrière,rétrécis et convergents
jusqu’aux angles postérieurs qui sont obt us. Élytres allongés, dépri-
més, parallèles, à stries profondes. Aspect des Limnaezzm, mais plus
grand. Long. 5,5 à 6,5 mm. ........................ 1. inustum.
— Pronotum cordiforme, ses côtés longuement et profondément sinués
dans le quart basal, les angles postérieurs aigus, vifs, très saillants
en dehors. Élytres ovales, amples, un peu convexes, à stries plus
fines (fig. 185 a). Long. 5,5 à 6,5 mm ................ 2. Doderoi.
1. Pselldolimnacllm inustum -1.-DUVAL, 1857, Ann. Fr., 103 ; type : Pié-
mont. ——BEbEL, 1879, Fne Bass.Seine, I, 147. —- Biasiolii GREDLER,
1876, Col. Hefte, XV, 104 ; type : Roveredo. — Eichhoffi Kmixrz,
1888, D. ent. Zs., 365 ; type : Sarrelouis. — Kocai REITTER, 1895,
`Wien. ent. Ztg., XIV, 199 ; type : Slavonie.
Fig. 185 c. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Brun de poix assez foncé. Forme

480 coLÉo1>rÈaEs CARABIQUES I
étroite et parallèle du Limnaeum Abeillei, le pronotum plus long que large,
à angles postérieurs obtus, mais non émoussés. Striation forte et profonde
les interstries convexes.
Organe copulateur (fig. 185 0), assez arqué, la fente de l’orifice basal
très étroite. Apex du pénis saillant, allongé, formant un bec épais; la par-
tie apicale du pénis avec un épaississement chitineux en sautoir qui existe
, chez beaucoup de Peryphus, mais manque chez l’espèce suivante. Styles
très courts.
çà et là dans toute la France ; sporadique et très rare, dans les lieux obs-
curs, surtout dans les caves.
Europe occidentale, en France et dans la bordure méridionale des Alpes
jusque dans la Slovenie.
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Fig. 185. Gen. Pseudolimnaeum KR. —— a., P. Doderoi GANGLB., de Suisse (>: 10). ~
b., organe copulateur (>< 45) du même. -— c.. organe copulateur du P. inusium .1.-
Dnv., de Nice.
  Pseudolimnaeum Doderoi GANGLBMJER, 1892, VViener ent. Ztg., XI,
314 ; type: Valle di Pesio. — viridimicans K. et J. DANIEL, 1898, Col.
St. Il, 63 ;type : Tyrol.
Fig. 185 a, b. — Long. 6,5 à 6,5 mm. Très différent d’aspect du P. inus-
lum, surtout en raison de son pronotum cordiforme et de ses élytres large-
ment ovales. Stries bien plus fines, un peu effacées en dehors.
Organe copulateur de même type. La fente de l’orifice basal est un peu
moins étroite, quoique le lobe droit soit encore très large ; apexpetit
et mousse. Le bord ventral du pénis est bien moins arqué et l’épaississe-
ment chitineux en sautoir fait défaut. Styles encore plus courts.

ranvrnus 481
Non signalé en France, mais connu du J ura suisse e= des Alpes maritimes ·
italiennes, à peu de distance de la frontière française. Il se retrouvera certai-
nement en France.
Très rare, dans les caves, les souterrains, aux entrées des grottes dans le
Jura suisse et toute la bordure méridionale des Alpes, ainsi que dans les
Alpes de Transylvanie.
_ 64. Gen. PERYPHUS STEPHENS
Peryphus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. II, 2 ; type : lilioralis OL., =
uslulalus L1NNÉ, 1758 (WESTWOOD, 1840, Gen. Syn., 7). —Ocydromus
CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. II, 20 ; type : modeslus F.
Subgen. Nepha MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Moscou, XXXVII,
190 ; type 2 Meneiriesi KOLENATI. — Bembidion Csixi, Col. Cat., pars
97, 123 (nec LATREILLE).
Subgen. Omoperyphus NEroL1TzKY, 1931, D. ent. Zs., 165 ; type :
hypocrila DEJEAN.
Subgen. Pergphiolus, nov. ; type : monlicola STURM.
Subgen. Daniela Nnrotrrzxv, 1910, Wien. ent. Ztg., XXIX, 210 ;
type : fasciolalus DUFTSCHMID (1).
Subgen. Euperyphus, nov. ; type : eques STURM.
Subgen. Peryphanes, nov. ; type : dalmalinas DEJEAN.
Subgen. Tesiediolum GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 153 ; type :
glaciale HEER (2).
Fig. 186-195. —Assez grande taille,toujours supérieure à 3 mm.; géné-
ralement ailés, de couleur métallique, concolores ou avec des taches pâles
sur les élytres.
Sillons frontaux assez larges, `peu profonds, parallèles, les carènes :.us-
orbitaires modérément saillantes, toujours simples.Palpes maxillaires peu
dilatés. Labium (fig. 188 b) libre, à dent simple et mousse, languette large
et bisétulée, paraglosses membraneux, courts et larges, non incurvés.
Pronotum toujours plus ou moins cordiforme, à base saillante, mais sans
lobe médian ni incisures latérales du bord basal ; fossettes basales carinu-
lées ou non. Élytres oblongs, la crosse humérale de la gouttière marginale
peu arquée et terminée sur la base de la 58 strie; stries entières ou effacées
selon les groupes, la 89 strie en forme de sillon lisse et continu le long de la
gouttière et toujours très rapprochée d’elle. Striole apicale dirigée vers la
fin dela 7e strie. ~
Chétotaxie. —— Soies discales insérées sur la 39 strie et non sur l’inter—
1. Daniela NETOLITZKY (1910), préoccupé par Daniela Koci-1 (1891) (Cœlentérés),
a été changé par E. STRAND (1929, Act. Un. Laiv., XX, 25) en « Bembidionetoliîzkya ».
Mais ce mot est tellement absurde qu’on se trouve en droit d ’hésiter à l’ad0pter.
2. A côté de ce sous-genre se placent encore les Hqpsipezum ALL. et Acropezum
:\LL. des hautes montagnes de l’Afrique orientale.
JEANNEL 31

482 coLÉo1>·rÈREs CARABIQUES
strie ; soie apicale présente ou absente (Daniela). Groupe huméral de la
série ombiliquée aligné le long de la gouttière marginale, le 46 fouet plus
ou moins écarté du 3e, mais jamais autant que chez les Nolaphus, Em-
phanes et Trepanes ; parfois des fouets supplémentaires intercalés dans le
groupe huméral, portant l’ensemble du groupe a 5 ou 6 fouets (Eupery-
phus, nov.) (fig. 188 d). Groupe apical toujours de quatre fouets, les deux
_ premiers le long de la gouttière, vers le tiers apical de l’élytre.
Organe copulateur toujours allongé et robuste. L’orifice basal du pénis
est en entier rejeté sur la face droite, ordinairement très allongé, en fente
profonde et de contour quadrangulaire, le lobe droit toujours réduit, étroit,
nullement saillant (Daniela) ou saillant, en lobe point.u (Peryphus s. str.).
Le sac interne porte des pièces copulatrices : lames chitineuses longitu-
dinales plus ou moins allongées, et une pièce basale, généralement ovoîde,
très colorée, qui paraît être une sorte de vésicule (fig. 191 d).
Normalement conformé chez les Daniela, Eaperyphus, Peryphas, le sac
interne prend un développement extrème chez les Peryphanes (fig. 194 e),
L’hyperplasie de leurs pièces copulatrices a pour conséquence que le
sac déborde la région basale du pénis et que celle—ci devient membraneuse,
sans qu’il soit possible d’y déceler la moindre trace de l’orifice basal.
Styles subégaux, armés de 3 ou 4 soies, selon les sous—genres.
Ainsi compris, le genre Peryphas est considérable. Il groupe près de
300 espèces réparties surtout dans la région paléarctique et dans l’Amé-
rique du Nord. Quelques-unes occupent la région Orientale et l’Afrique
tropicale. Des espèces ont été décrites comme Pcryphus de la Nouvelle-
Zélande et du Chili ; mais leur position systématique devra être revisée.
Les Peryphus vivent au bord des eaux douces, surtout des torrents de
montagne. On connaît les larves de quelques espèces, trouvées avec les
imagos sous les pierres des plages des cours d’eau (BLUNCK, Syll. I, 19).
TABLEAU DES ESPÈCES
1 . La .28 strie toujours profonde jusqu’au sommet de l’élytre. Espèces
à élytres concolores (1). Styles armés de 3 soies ................. 2.
4- La 26 strie superficielle dans sa partie terminale ou tout à fait effa-
cée ................................................... . . . 3 .
2. Espèces déprimées, à pronotum plan, avec les fossettes basales
larges et superficielles, presque lisses, nettement carinulées sur leur
bord externe. Élytres toujours concolores, les stries externes plus ou
moins effacées, le tégument alutacé. Lobe droit du pénis arrondi,
V non saillant ; styles très inégaux ........ (p. 487). Subgen. Daniela.
1. La 2** strie est parfois profonde au sommet chez certains Peryphus (s. str.) à élytres
taches, comme saxatilis GYLL.

Pnnvrnus 483
—— Espèce non déprimée, le pronotum à disque convexe et surface bas
sale_ profondément impressionnée, les fossettes basales profondes
et arrondies. Élytres convexes, à stries fortement ponctuées, le tés .
gument alutacé, comme striolé en travers. Lobe droit du pénis
saillant (1) ; styles de même longueur., (p.487). Subgen. PGIYDIQÃOIUS.
  3 . Stries totalement effacées sur la partie apicale de l'élytre ; pas trace
de la striole apicale, la soie apicale isolée. Styles armés de 3 soies·;
le lobe basal droit du pénis non saillant .................. ( .... . 4.
~— Stries bien visibles au sommet, quoique superficielles, la striole
apicale présente, la soie apicale contre la striole.Styles avec 4 soies;
lobe basal droit du pénis très saillant. ........................ 5.
4. .Pronotum cordiforme, très convexe, très rétréci à la base, sa gout-
tière marginale très fine. Tête à gros yeux saillants, aussi large _0u
plus large que le pronotum. Élytres subcarrés, aplanis, ài stries très
effacées, la surface polie, avec 2 ou 4 taches pâles. Styles de même
longueur ,............................ (p. 486), Subgen. Nepha,
- Pronotum large, déprimé, base large et gouttière marginale explaj
née. Tête plus étroite que le pronotum. Élytres oblongs, conco-
lores. Styles inégaux, le droit très court (p, 486). Subgen. Omoperyphus.
5. Antennes et pattes entièrement noires métalliques, tout au plus
· les tibias un peu brunâtres. Espèces bronzées, concolores, à stries
fines, très effacées sur la partie apicale, mais la striole apicalc est
toujours bien visible. Les deux styles de même longueur. . . .· . ,. . . .. ·
................................ (p. 493). Subgen. Testeâiolum.
——— Antennes et pattes au moins en partie testacées, ,le plus souvent
pâles. Stries toujours nettes sur la partie apicale de l’élytre... . . . . 6.
6. Groupe huméral de la série ombiliquée formé par plus de 4 fouets
(5 à 6), des fouets supplémentaires se trouvant intercalés entre les
fouets normaux. Grande taille (7 à 9,5 mm.), le pronotum petit.
La crosse dela gouttière humérale dépasse l’origine de la 56 strie,
sans toutefois atteindre la 4**. Styles très inégaux, le droit très
court ...... , .................... (p. 488). Subgen. Euperyphlls.
-— Groupe huméral de 4 fouets seulement (nombre normal). Taille i
inférieure à 7,5 mm. La crosse de la gouttière humérale ne dépasse
pas la 5** strie ............................... _. . . À. .' ......... 7.
7. Pénis de forme normale, sa partie basale avec un orifice basal bien
limité, de contour quadrangulaire, entaillant profondément la face
droite ; sac interne à armature de dimensions normales. Espèces
ayant très souvent des taches élytrales, les fossettes du; pronotumf
I. L’u.nique espèce de ce groupe, menticola Sr., est parfois rangéesparmiles Daniela;
mais son aspect, est celui des Peryphus s. str. Ses caractères synthétiques me déterë
minent à l’is0ler dans un groupe à part. · ·   · · ( .

484 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
peu profondes (1). Tempes courtes et très transverses. Styles de
même longueur ..................... (p. 489). Subgen. Peryphlls.
-— Pénis à partie basale effacée, la paroi droite non chitinisée, ne lais-
sant voir aucune trace de l’orifice basal. Sac interne hypertrophié,
très long, débordant la base du pénis (fig. 194). Espèces vert métal-
lique concolores, le pronotum toujours convexe, les fossettes ba-
sales arrondies et très profondes. Styles de même longueur ........
................................. (p. 492). Subgen. Periphanes.
a. Styles armés de 3 soies
Subgen. Nepha MOTSCHOULSKY (2)
1 . Pronotum transverse, large en avant, très rétréci à la base. Élytres
avec une large tache postmédiane d’un jaune pâle. Noir brillant,
les antennes noires. Long. 4,5 mm ............... 1. Cantalicus.
-— Pronotum non transverse, ses côtés peu élargis en avant. Élytres
avec deux taches jaunes (subhumérale et postmédiane). Noir
brillant, mais au moins le premier article des antennes pâle ..... 2.
2. Pronotum pas plus long que large, l’angle postérieur avec une cari-
nule longitudinale. Macule humérale plus allongée, s’étendant
depuis le bord basal jusqu’à la tache postmédiane. Antennes noires
à premier article rougeâtre. Soie discale postérieure au niveau du
bord antérieur de la macule postmédiane ; stries ponctuées dis-
tinctes sur la moitié basale. Long. 3,5 à 4 mm. ....... 2. lateralis.
—— Pronotum généralement plus long que large, sans carinule sur
l’angle postérieur. Macule humérale plus courte, n’atteignant ni la
base ni la tache postmédiane. Antennes avec les 3 ou 4 premiers
articles rougeâtres en dessous. Soie discale postérieure vers le mi-
lieu de la tache postmédiane. Long. 3,8 à 4,2 mm. ........ 3. Genei.
Subgen. Omoperyphus NEToLr'rzKY
1 . Base des antennes à articles pâles mais rembrunis à leur sommet ;
fémurs plus ou moins noirâtres. Pronotum à côtés plus arrondis
en avant, angles antérieurs moins saillants, base plus étroite que le
bord antérieur. Dessus vert métallique. Long. 3,5 à 4 mm. ......
............................................... 4. hypocrita.
1. Dans un groupe d’espèces (pracusîus DEJ., brunneicornis DEJ.) les fossettes hasales
sont très profondes, comme chez les Pcryphancs; Parmature du sac interne est
d’ailleurs déjà volumineuse, et ces espèces font évidemment une transition entre les deux
sous-genres. Elles se rattachent cependant sans aucun doute aux Peryphus.
2. Les espèces françaises sont d’un noir brillant, avec les élytres polis et glabres. Des
espèces orientales (Menelriesi Koi.,) sont bleues ; une espèce ibérique (ibericus LA Bnûh.)
est noire, avec degrandes soies dressées, éparses sur les élytres.

V mznvrnus 485
— Base des antennes et pattes franchement testacé rougeâtre. Pro-
notum à côtés moins arqués, les angles antérieurs saillants et aigus,
la base aussi large que le bord antérieur. Dessus bleu ou violacé
métallique. Long. 4 à 4,5 mm. ................... 5. Steinbühleti.
Subgen. Peryphiolus, nov.
1 . Allongé et étroit, le pronotum étroit, à côtés peu arqués en avant,
longuement sinués en arrière, les élytres longs et subparallèles, à
stries fines mais visibles jusqu’à l’apex. Vert métallique, les élytres
concolores, le premier article des antennes rougeâtre, le reste noi-
râtre, les pattes testacé rougeâtre. Pronotum alutacé, mat. Long.
4,5 à 5 mm ..................................... 6. monticoln.
Subgen. Daniela NETOLITZKY
1 . Base du pronotum obliquement tronquée latéralement, les
angles postérieurs obtus et comme retroussés, un peu saillants
en dehors ............................................... 2.
— Base du pronotum à peu près rectiligne, ses parties latérales à
peine obliques, les angles postérieurs droits et vifs, non retrous-
sés. Élytres toujours métalliques et concolores ............... 8.
2. Élytres plus ou moins rougeâtres ......................... 3.
— Élytres concolores, brunâtres, vert olive ou bleus, toujours en- ·
tièrement métalliques. ........... . ........................ . 5.
3. Antennes, palpes et pattes uniformément testacé rougeâtre.
Tête et pronotum étroits, d’un vert métallique foncé ; élytres
assez larges, d’un testacé jaunâtre clair,'avec la bordure basale
et apicale à peine assombrie. Long. 4,5 à 5,2 mm ..... 9. Vodozi.
— Antennes et palpes noirs,le premier article des antennes seul rou-
geâtre, les pattes rembrunies ............................... 4.
4. Pronotum plus large, à côtés plus arrondis dans leur partie anté-
rieure ; élytres plus larges et plus déprimés. Tête et pronotum
d’un bleu métallique luisant, les élytres avec la moitié basale
rouge, la moitié apicale bleu métallique, toute la gouttière mar-
ginale rembrunie. Long. 4,2 à 5,2 mm ................ 7. t1'i00l01‘.
— Pronotum plus étroit, à peine transverse, ses côtés peu arqués en
avant ; élytres plus étroits et moins déprimés.Tête et pronotum
bleu métallique peu brillant, les élytres bleuâtres sur la périphé-
rie (base, bord, sutux·e et apex), mais avec tout le disque large-
ment d’un jaune rougeâtre. Long. 4,5 à 5,2 mm ...... 8. coniormis.
  Élytres largement arrondis au sommet, comme chez le précé-
dent. Pronotum à peine transverse, à côtés peu arqués en avant ;
élytres déprimés, allongés, fortement striés. Uniformément d’un
noir bleu. Long. 4,5 à 5,2 mm .......... . ..... 10. BÉIOCOGIUICUS.

486 coLÉo1>·rÈaEs cxnxaiguns
-— Élytres atténués au sommet. Taille plus grande .............. 6.
6. Élytres toujours plus ou moins brunâtres. Pronotum nettement
‘transverse, ses côtés largement arrondis en avant, la base plus
V étroite que le bord antérieur. Élytres longs, subparallèles, très
déprimés. Long. 5,5 à 7,5 mm. .................. 11. fasciolahls.
—— Élytres bleus ou vert métallique, sans teinte brunâtre ....... 7.
7. Pronotum transverse, à côtés bien arrondis en avant, la base
rétrécie, plus étroite que le bord antérieur. Élytres moins allon-
gés, subparallèles et déprimés. Long. 6 à 7 mm. . . 12. coeruleus.
-— Pronotum petit, non transverse, ses côtés peu arqués, la base aussi
large que le bord antérieur, les angles postérieurs très retroussés.
V 'Élytres plus ovales et plus convexes. Long. 5,5 à 6,5 mm .......
i .............................................. 13. Bugnioni.
8 . Tempes longues et obliques. Pronotum plus étroit et cordiforme,
plus rétréci à la base qui est bien plus étroite que le bord anté-
rieur. Antennes et pattes très grêles. Brun de poix à reflets métal-
liques. Long. 6 à 7,5 mm .......................... 17. longipes.
-—— Tempes courtes et transverses, plus abruptes. Pronotum moins
eordiforme, moins rétréci à la base qui est aussi large que le bord
antérieur. Antennes et pattes plus courtes. Coloration plus fran-
chement métallique. ...................................... 9.
9. Élytres largement arrondis au sommet. Pronotum à peine trans-
verse, ses fossettes basales avec deux vagues plis longitudinaux.
Stries fortement ponctuées. Long. 5,5 à 6,5 mm ..... 14. tibialis.
—-- Élytres nettement atténués au sommet .............. . ....... 10.
10. Petite taille (4,5 à 5,5 (mm,). Tête plus rétrécie au niveau du
cou. Pronotum un peu transverse, ses fossettes basales unies, sans
plis longitudinaux autres que la carinule angulaire. Vert bronzé
foncé, les fémurs foncés, à l’exception de leur extrême sommet.,
· ........................................... 15. geniculntus.
-— Plus grand (5,5 à 6,5 mm.), Tête moins rétrécie au niveau du cou,
les tempes plus longues. Pronotum à peine transverse, ses fos-
settes basales avec deux vagues plis longitudinaux, comme chez
iibialis. Élytres plus fortement striés. Vert bleuâtre ou vert olive
foncé, les fémurs foncés ....................... 16. C0mDl3D.8t'\lS.
b. Style gauche armé de 4 soies
Subgen. Euperyphus, nov. .
  Bleu verdâtre ou bleu d’acier, la moitié basale des élytres, à l’ex-
ception de la suture, testacé rougeâtre, dessous noir ; antennes
sombres, fémurs noirs, genoux, tibias et tarses testacé rougeâ-
tre.· Base du pronotum peu ponctuée, les élytres à striation
plus superficielle. Long. 7,5 à 9,5 mm ................ 18. eques.

PERYPHUS 487
—— Bleu verdâtre ou bleu d’acierconcolore en dessus ; bronzé en des-
sous ; base des antennes et pattes testacées. Base du pronotum
·plus fortement ponctuée ; stries plus profondes. Long. 7 à 8 mm.
............................................... 19. îulvipes.
Subgen. Peryphus, s. str,
1. Partie postérieure de la tête ponctuée près des sillons frontaux. 2.
·—— Partie postérieure de la tête lisse .......................... 5.
2. Pronotum étroit et convexe, un peu plus long que large, à gout-
tière marginale très fine et surface basale fortement ponctuée ;
pas de carinule angulaire; les anglespostérieurs émoussés. Allongé
et convexe ; bleu métallique, un peu violacé, les_élytres avec une
bande postmédiane d’un rouge orangé, s’élargissant sur la su-
ture ; stries fortement ponctuées. Long. 4,5 à 5 mm. 20. modestus.
- Pronotum plus élargi en avant, un peu transverse, déprimé, les
angles postérieurs droits et vifs ; fossettes basales sans carinule
angulaire bien nette. ...................................... 3.
3. Élytres ovales et déprimés, concolores. Pronotum cordiforme,
étroit, à surface basale plane et ponctuée et fossettes très peu
profondes, sans carinule angulaire. Bleu métallique, la base des
antennes et les pattes testacées ; parfois les élytres brunâtres.
Long. 5,5 à 6 mm. ............................... 21. decoms.
—— Élytres subparallèles, déprimés, avec quatre taches testacées. . 4.
4. Pronotum plus convexe, à gouttière marginale très fine et côtés
plus fortement sinués en arrière, les angles postérieurs presque
droits, avec une carinule angulaire très petite. Élytres plus
parallèles. Aspect du scapularis ; même coloration. Long. 4,5 à
5,2 mm .......................................   Léveilléi.
—- Pronotum déprimé, à gouttière marginale plus large et côtés fai-
blement sinués avant les angles postérieurs qui sont obtus ; pas
de carinule; surface basaleà peine impressionnée, ponctuée. Même
coloration. Long. 4,5 à 5,5 mm. .................. 23. saxûtilis.
5. Fossettes basales du pronotum sans carinule angulaire, le pro-
d notum non transverse, convexe, à gouttière marginale très fine
et angles postérieurs obtus. Tête petite, à cou étroit .......... 6.
—— Fossettes basales avec une carinule angulaire nette ; le prono-
tum plus large, déprimé, à gouttière marginale large et angles
postérieurs grands, droits ou presque droits, vifs. Tête robuste., . 9.
6. Sillons frontaux nettement arqués en dedans, le pronotum un
peu plus long que large, à bord antérieur tronqué en ligne droite,
les angles antérieurs très effacés. Élytres verdâtres, avec une
grande tache humérale arrondie et une tache préapicale oblique,

488 coLÉo1=·TÈREs CARABIQUES
plus ou moins en forme de virgule ; base des antennes, palpes et
pattes testacées. Longet étroit, assez convexe, les stries fortement
ponctuées. Long. 5,5 à 6 mm. ................... 24. fluviatilis.
—- Sillons frontaux subparallèles, non arqués en dedans ; prono-
tum aussi long que large ou un peu plus large que long, son bord
antérieur échancré, les angles antérieurs moins effacés. Prono-
tum moins convexe, élytres aplanis ....................... 7.
7. Élytres rougeâtres sur la moitié basale, d’un noir bleuté sur la
partie apicale; pas de taches préapicales. Surface basale du pro-
notum fortement ponctuée. Long. 4,5 à 5,5 mm. .... 25. ripicola.
—— Élytres bleus, verts ou bronzés, avec quatre taches pâles, les pos·
térieures ovales. .......................................... 8.
8. Plus grand, plus large, le pronotum aussi long que large ou un
peu transverse, les élytres plus larges, à stries plus finement
ponctuées. Coloration plus pâle, les taches des élytres peu dis-
tinctes ; surface basale du pronotum ponctuée ; antennes à base
pâle, rembrunies à partir du 46 article; pattes pâles. Long. 5 à
5,6 mm ....................................... 26. tcstùœus.
——+ Plus petit et surtout plus grêle et plus étroit, le pronotum plus
long que large, les élytres plus allongés et très aplanis, à stries
plus fortement ponctuées. Surface basale du pronotum à peu près
lisse. Coloration foncée, les taches des élytres bien distinctes; an-
tennes rembrunies à partir du 36 article. Long. 4,8 à 5,2 mm., . .
............................................. 27. scapularis.
9. Élytres concolores, métalliques ou testacés; fossettes basales
du pronotum arrondies et très profondes ................... 10.
— Élytres avec des taches pâles ; fossettes basales du pronotum
superficielles ............................................. l 3 .
10. Forme allongée et déprimée ; élytres longs, uniformément tes-
tacé brunâtre, sauf un fin liséré plus foncé sur les bords et le
sommet; antennes rembrunies, pattes testacées. Pronotum étroit, _
à base aussi large que le bord antérieur, les côtés plus arrondis
en avant. Long. 5,5 à 6,5 mm. .................... 37. D1‘&8UStlIS.
— Forme oblongue, convexe; les élytres ovales. Dessus vert ou bleu
métallique concolore, dessous noir. Pronotum plus cordiforme,
le disque plus convexe, les côtés plus arrondis en avant, la base
rétrécie. ................................................. l 1 .
11. Pattes rembrunies, les fémurs noirâtres. Sinuosité des côtés du
pronotum brusque, les angles postérieurs droits, vifs, saillants
en dehors. Stries des élytres à ponctuation moins forte, les inter-
stries à peine convexes, presque plans. Long. 4,5 à 5 mm. .......
............................................. 38. incognitus.
-— Pattes en entier testacé rougeâtre. Sinuosité des côtés du pro-
notum moins brusque, les angles postérieurs obtus, non sail-

Piaavrnus 489
lants en dehors. Stries des élytres à ponctuation très forte, les
interstries nettement convexes ............................. 12.
12. Pronotum moins rétréci à la base, celle-ci relativement large,
les angles postérieurs plus grands et plus vifs. Yeux moins apla-
tis. Élytres à épaules plus saillantes. Palpes et antennes (à partir
du 4° article) rembrunis; élytres bleus ou verdâtres, pattes tes-
tacé rougeâtre. Long. 4 à 4,8 mm .............. 39. bmnneicomis.
— Pronotum plus rétréci à la base, les côtés plus arrondis en avant,
les angles postérieurs plus petits, un peu émoussés. Yeux plus
aplatis. Élytres à épaules plus arrondies. Palpes, antennes et
pattes entièrement rougeâtres ; élytres verdâtre métallique,
mais éclaircis, brunâtres par transparence dans leur partie api- i U
cale. Long. 4 à 4,5 mm. .... , ..................... 40. Milleri.
13 . Élytres foncés, métalliques, à tache postmédiane testacée ou rou-
geâtre ....................... . ........................... 14.
-—- Élytres avec quatre taches pâles plus ou moins étendues ...... 15.
14. Fossettes basales du pronotum avec une carinule angulaire très
développée. Élytres oblongs et convexes, à stries profondes.
Vert métallique, la tache postmédiane des élytres jaune ; anten-
nes et pattes testacé rougeâtre. Long. 5,5 à 6,5 mm. 28. llmatlls.
-1 Fossettes basales du pronotum avec des rugosités qui rendent la
carinule angulaire peu apparente;mais le pronotum est peu con-
vexe, à gouttières marginales larges. Élytres allongés et dépri-
més, les stries plus superficielles.Vert métallique foncé, la tache
postmédiane rougeâtre; antennes et fémurs rembrunis.Long. 6 à
6,5 mm ..................................... 29. terminalis.
15. La 79 strie des élytres visible .............................. 16.
— La 7** strie des élytres totalement effacée .................... 18.
16. Partie basale rétrécie du pronotum plus longue, occupant près
du quart de la longueur totale, ses côtés bien parallèles, les angles
postérieurs droits ; carinule angulaire très saillante. Élytres à stries
moins profondes. Long. 4,5 à 5 mm ................. 30. 1'|1D€St1'iS·
—— Partie basale rétrécie du pronotum plus courte, n’occupant guère ,
que le sixième de la longueur totale, ses côtés convergents en ar-
rière, les angles postérieurs plus petits et un peu obtus ; la cari-
nule angulaire moins saillante ............................. 17.
17. Pronotum plus large, ses côtés largement arrondis en avant, très
rétrécis en arrière, la base bien plus étroite que le bord antérieur.
Forme allongée, le pronotum brillant, les élytres avec quatre
taches rougeâtres, les stries fortement ponctuées et profondes.
Long. 5 à 5,5 mm. ............................... 31. ¤Sf\1l8t11S.
—— Pronotum plus étroit, ses côtés peu arrondis dans la partie anté-
rieure, peu rétrécis en arrière, la base aussi large que le bord anté-

490 coLÉo1>TÈnEs cARAB1gUEs
rieur. Même forme générale et coloration ; téguments plus brilè
lants, les taches moins nettement délimitées, les stries moins pro-
fondes. Long. 5 à 5,5 mm. .................. 32. distinguendus}
18. La bande transversale foncée des élytres n’atteint pas le bord
externe, la tache subhumérale et la postmédiane toujours réunies
en dehors. Élytres plus étroits, plus parallèles, à sommet plus
obtus, les stries plus fortement ponctuées. Long. 5 mm ........
. ............................................ 33. conciunus.
—— La bande transversale foncée atteint le bord externe de l’élytre,
les deux taches subhumérale et postmédiane séparées en dei
hors. . .................................................. 19.
19. Pronotum et élytres plus étroits, les épaules plus saillantes.
Avant—corps le plus souvent bronzé; élytres plus déprimés, à
stries moins fortement ponctuées. Antennes rembrunies à partir
du 38 article ; fémurs foncés. Long. 4,5 à 5 mm. ..... 34. femotatlls.
—— Pronotum et élytres plus larges, les épaules plus arrondies. Avant-
corps bleu ou vert métallique ; élytres plus larges, à stries fortes.
Antennes pâles ou rembrunies à partir du 46 article seulement ;
fémurs pâles. . ........................................... 20_
20; Élytres amples et déprimés, les stries internes assez fortement
ponctuées, les externes très fines. Antennes rembrunies dans leur
partie apicale. Long. 4,5 à 5,5 mm ................. 35. Andreae.
— Élytres plus convexes et bien plus fortement striés, surtout les
stries externes à ponctuation plus grosse. Pronotum un peu
plus large que long. Sommet des élytres, palpes, pattes et les
antennes en entier testacés. Long. 5 à 5,5 mm., . . 36. occidentalis.
Subgen. Peryphanes, nov. 44
1 . Pronotum nettement transverse, ses côtés très arrondis en avant,
brusquement sinués au quart postérieur, parallèles dans la par-
tie basale rétréeie ; angles postérieurs droits. Élytres plus ovales,
plus courts, à stries fortes et profondes, les interstries convexes.
Tempes courtes. .......................................... 2.
— Pronotum à peine transverse, plus étroit, ses côtés faible-
ment arrondis en avant, moins brusquement sinués en arrière,
non parallèles dans le quart basal, mais convergents jusqu’aux
angles postérieurs qui sont un peu obtus. Élytres plus longs, à
stries plus fines et plus superficielles, les interstries presque
plans. Tempes bien plus allongées et obliques ................. 4 .
2. Tempes courtes mais peu transverses, le cou très épais; palpes
et antennes entièrement testacé rougeâtre. Pronotum ii disque
convexe, surface basale très déprimée et presque pas ponctuée ;

Pnnvrnus · 491
élytres amples, aplanis, à stries moins fortes. Verdâtre, les élytres
. un peu rougeâtres, Long. 5,5 à 6,3 mm. ......... 43. Stephensi.
—· Tempes courtes mais plus transverses, les yeux plus saillants, le
cou moins épais ; palpes et antennes rembrunis. Pronotum à dis-
que moins convexe, surface basale peu impressionnée, mais for-
tement ponctuée ; élytres plus convexes, à stries plus fortes. Vert
métallique très brillant .................................... 3 .
  Stries des élytres toutes visibles jusqu’à l’apex, même les 59 et
66 stries. Long. 5,5 à 6 mm. .................... 41. dalmatinus.
— Stries à ponctuation plus grosse, effacée sur presque tout le
tiers postérieur. Long. 4,5 à 5 mm ............... 42. nîtidullls.
4. Pronotum peu rétréci à la base qui est à peine plus étroite que
le bord antérieur ; élytres oblongs, élargis après le milieu, à som-
met obtusément arrondi. Verdâtre, les élytres brun rougeâtre par
transparence au sommet. Antennes et palpes plus ou moins
rembrunis, pattes rougeâtres. Long. 4,5 à 5 mm .... 45. Galltieri.
— Pronotum plus rétréci à la base qui est bien plus étroite que le
bord antérieur ; élytres oblongs, élargis après le milieu, mais avec
le sommet atténué. Forme plus svelte, pattes longues. Avant-
corps bleu métallique, élytres bruns ; palpes, antennes et pattes
testacé rougeâtre. Long. 5,5 à 7 mm ............... 44. Lafertéi.
` Subgen. Teslediolum GANGLBAUER
1 . Avant-corps étroit, le pronotum petit,cordiforme,non transverse,
à peine plus large que la tête, les parties latérales du bord basal
obliquement tronquées, les angles postérieurs très obtus.Élytres
àstries fines,mais plus fortement ponctuées en avant que sur les
côtés et la partie postérieure. Noir brillant, souvent cuivreux
ou bleuâtre. Long. 3,5 à 4,2 mm .................. 51. corsicus.
— Avant—corps large, le pronotum transverse, plus large que la
tête, ses côtés bien arrondis en avant, fortement rétrécis en ar-
rière ; bord basal à peine oblique dans ses parties latérales, les
angles postérieurs obtus ou presque droits .................. 2.
2. Grande taille (4 à 5 mm.) ; larges et très déprimés, les élytres
amples, aplanis, parallèles, à stries toujours très fines et très
superficielles. Noir mat, souvent bleuâtre.. .................. 3
— Petite taille (3 à-4 mm.) ; élytres étroits, non déprimés, toujours
assez convexes, les stries plus fortes, marquées par des lignes de
points plus gros. Noir brillant, souvent bronzé ou bleuâtre.. . . 4.
  Pronotum ample, à base large, presque aussi large que le bord
antérieur, les côtés plus ou moins sinués dans la partie basale, P (
les angles postérieurs obtus ou presque droits, les côtés du bord
1 basal peu obliques, presque perpendiculaires à la ligne mé~

492 cotiâorrianas CARABIQUES
diane. Surface basale déprimée et très rugueuse. Apex du pénis
atténué en pointe longue ......................... 49. glacinlis.
- Pronotum plus petit, peu transverse, sa base plus étroite que le
bord antérieur, les côtés faiblement sinués avant les angles pos-
térieurs qui sont très obtus ; côtés du bord basal obliquement
tronqués, un peu comme chez corsicus ; surface basale peu dépri-
mée, très peu rugueuse. Partie apicale du pénis non atténuée,
l’apex court et peu saillant (fig. 195 e) .............. 50. alpicola.
V 4. Pronotum court et très transverse, les côtés sans sinuosité basale,
les angles très obtus, les parties latérales de la base peu obliques ;
élytres très étroits, parallèles, relativement très convexes, les
stries presque imperceptibles. Noir bronzé très brillant. Apex du
pénis très effilé et retroussé (fig. 195 b). Long. 3 mm. 48. nicneensis
—— Pronotum moins court quoique transverse, `les côtés toujours
nettement sinués avant les angles postérieurs qui sont presque
droits ; parties latérales du bord basal peu obliques ............ 5.
5. Sinuosité postérieure des côtés du pronotum plus courte, les
angles postérieurs vifs, fossettes basales rugueuses ; élytres moins
I convexes, ovales, élargis nettement après le milieu, les stries à
ponctuation forte. Apex du pénis en lame obtuse placée dans le
plan sagittal, l’orifice apical avec un épaississement chitineux
en sautoir bien visible (fig. 195 0). Noir bronzé brillant, souvent
bleuâtre. Long. 3 à 3,8 mm. ................... 46. pytenaeus.
- Sinuosité postérieure des côtés du pronotum plus prononcée, les
angles postérieurs plus grands mais toujours un peu émoussés,
les fossettes basales superficiellement ponctuées. Élytres plus
convexes et surtout plus parallèles, non élargis en arrière, la
ponctuation des stries plus fine. Apex du pénis atténué en pointe
longue mais non retroussée ; pas de chitinisation en sautoir (fig.
(fig. 195 a). Bronzé brillant, parfois bleuâtre. Long. 3 à 4 mm. .
............................................. 47. Iaoqueti.
Subgen. Ncpha MoTscHoULsKY
1. P. (Nepha) oantalicus FAUVEL, 1882, Fne gallo—rhén. II, 186 ; type î
Le Lioran.
Long. 4,5 mm. Espèce du groupe de Menelriesi KoL., ayant la même
forme large du pronotum et le même système de coloration, c’est-à-
dire une tache postmédiane, pas de taches sur la moitié antérieure
de l’élytre. Noir bronzé brillant, la tache postmédiane jaune. Le P. Me-
neiriesi est bleu avec une tache rouge.
Cantal : Le Lioran, sous les mousses au bord des chemins sous bois et le

Pnnvrnus 493
long des torrents, dans la zone subalpine ; très rare. Aussi à haute altitude,
1.300 m., au bord des tourbières du col de Rombière (DAUPHIN) (1)..
2. P. (Nepha.) laùemlis DEJEAN, 1831, Spec. V, 185 ; type : Espagne. —
BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 68. —— callosus Küs·rER, 1847, Kâf.
Eur. IX, no 23. —— FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1856, Fne ent. fr. I,
168.
Fig. 186 h. — Long. 3,5 à 4 mm. Antennes à premier article rougeâtre
seulement à la base, les palpes noirs, la macule subhumérale atteignant le
bord basal, étirée en arrière et le plus souvent unie à la postérieure. Pro-
notum court, aussi long que large, ses fossettes basales distinctement
carinulées au côté externe. Stries des élytres finement ponctuées, éten-
dues assez loin vers la base et l’apex.
Organe copulateur (fig. 186 h) assez court, la partie apicale épaisse,
l’apex obtus.
France méridionale et moyenne, au sud d’une ligne allant de Morlaix à
la haute Alsace, passant par Rennes et Paris. Corse.
Au bord des sources ou des mares. Europe méridionale, jusqu’en Crète;
Nord de l’Afrique.
  P. (Nepha) GeneiKüsr12n. 1847, Kâf. Eur. IX, no 21; type : Sardaigne
— BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 67. — Var. specularis Küsrnn,
1847, l. c., n° 22 ; type : Sardaigne. -— Subsp. Illigeri NEToL1TzKY,
1914, Ent. Bl., X, 53 ; quadriguiiaius ILL1GE1=1,1798 (nec FABRICIUS) ;
quadriplagiatus KüsTER, 1847 (nec MOTSCHOULSKY) ; Küsleri JAKoB-
soN, 1906 (nec SCHAUM).
Fig. 186 a—g. —— Long. 3,5 à 4,2 mm. Ordinairement plus grand que le
précédent ; les quatre premiers articles des antennes et les palpes plus ou
moins rougeâtres, les pattes testacées, avec les genoux rembrunis. Taches
élytralesupetites, la subhumérale écartée du bord basal, non prolongée en
arrière. Pronotum généralement plus allongé, moins élargi en avant, ses
angles postérieurs sans carinule. Élytres à striation réduite, les stries re-
présentées au plus par des lignes de points sur la moitié basale ; strie sutu-
rale entière, nettement ponctuée en avant (subsp. Illigeri NET.), ou plus
ou moins effacée, sans ponctuation (forme typique) ; parfois toutes les
stries effacées, l’élytre à peu près lisse (var. specularis KüsTER).
Organe copulateur (fig. 186 f, g) plus allongé, l’apex du pénis plus délié, `
terminé par un petit renflement. .
1. Il est possible, comme le suppose M. Daurnm (Misc. XXX, 79) que les captures
de cet insecte à basse altitude soient accidentelles et qu'il faille le rechercher le long des
crêtes entre Le Lioran et le puy Griou, dans les tourbières.

494 c0LÉoPTÈn1zs CARABIQUES
Toute la France, au bord des mares. ·
La subsp. Illigerigqui peuple l’Europe centrale et l’Asie occidentale, se
trouve dans le nord de la France. La forme typique occupe le sud-ouest de
la France, l’Espagne, les Baléares, 1’Afrique du Nord, la Sardaigne, mais
n’existe pas en Corse. La var. specularis est fréquente dans la région médi-
terranéenne. »
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A.
Fig.186. Gen. Pcryphus Svara. — a., P. (Nepha) GeneiKüs·1·., de Gagny(X 14).-
b., pronotum.— c., palpe maxillaire gauche.- d., languette.- c., sommet de l'ély-
tre gauche. — f., organe copulateur ( X 60) de P. (Nepha) Genci Küsr., de Gagny. —
g., apex du pénis de P. (Ncpha) Gcnci var. spccularis Küs·r. — h., organe copula—
teur ( X 60) de P. (Ncpha) latcralis DEJ., du Creusot.
Subgen. Omoperyphus NEToL1TzKY
4. P. (ûmoperyphus) hypocrita DEJEAN, 1831, Spec. V, 174 ; type : Pyré-
nées-Orientales. —BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 66. —— disians
RosENHAUER, 18.56 (Sierre Nevada).
Fig. 187 a. —— Long. 3,5 à 4 mm. Petite taille. Bronzé verdâtre ou bleu
d’acier, la base des antennes, les palpes et les pattes testacé rougeâtre,
les fémurs rembrunis. Pronotum transverse, peu rétréci à la base, la surface
basale profondément impressionnée et fortement ponctuée, les fossettes
basales profondes et carinulées ; quelques points le long du bord antérieur.
Élytres oblongs, à stries fortement ponctuées, mais tout à fait effacées
sur la partie apicale.
Organe copulateur (fig. 187 a') très petit, court et peu arqué, l’apex

PERYPHUS 495
court et mousse. Style gauche large au sommet, armé de 3 soies, le droit
très court, avec 4 soies divergentes. -
  et là dans le bassin de la Garonne, les Pyrénées, les Cévennes et les
Alpes, ainsi qu’en Provence. Corse. Remarquablement indifférent au climat
et à 1’altitude, se prend depuis le niveau de la mer jusqu’à 2.400 m.
Aussi en Espagne et dans le nord de l’Afrique. Une sous-espèce peu diffé-
rente, sauf par sa taille un peu plus grande, occupe la péninsule balkanique
(illyricus N ET.). Une autre (oricntalis PEYE11.) représente l’espèce en Syrie.
5. P. (ûmoperyphus) Slieinbühleri GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 154 ;
type : Pola. ——mariIimus KIISTER, 1847, Kâf. Eur. VII, no 31 ; type :
Ragusa (nec STE1>1-mms).
Fig. 187·b, 188 g. — Long. 4 à 4,5 mm. Voisin du précédent, mais plus
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c.
Fig. 187. Gen. Peryphus STEPH., organes copulateurs (X 60). — a., P. (ûmopery-
phus) hypocrita DEJ., des Alpes-Ma1itimes.—— b., P. (ûmopcryphus) Steinbühleri
GANGLB., de l’Istrie. — c., P. (Pcryphiolus) monlicola Sr., du Jura.
grand, plus étroit. Bleu métallique très brillant sur les élytres, toujours un
peu verdâtre sur la tête et le pronotum; la base des antennes et les pattes
testacé rougeâtre, les palpes rembrunis. Antennes longues. Pronotum
plus long que large, sa base un peu plus large que le bord antérieur, p0nc—
tuée assez densément. Élytres longs et étroits,les stries modérément ponc-
tuées, totalement effacées sur la partie apicale. '
Organe copulateur (fig. 187 b) très allongé, l’apex saillant et infléchi.
Style gauche très effilé, armé de 3 soies, le droit plus cou1·t que le gauche,
également pourvu de 3 soies dont la médiane est très longue.
Var : Saint·Raphaël, un seul exemplaire (J EANNEL). Alpes-Maritimes :
Menton, un exemplaire (BROLEMAN, coll. BARTHE). Toujours "au bord de la
mer, sous les paquets d’algues marines rejetés sur les petites criques sableuses.
Très rare.
Aussi sur la côte illyrienne de l’Adriatique : Pola; Fiume : île Lacroma.

496 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Peryphiolns, nov.
6. P. (Peryphiolus) monticola Sruim, 1825, D. Ins. VI, 135 ; type : Alle-
magne. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 166. —fuscic0r·nis DE-
JEAN, 1831, Spec. V, 139 ; type : Styrie.
Fig. 18'7 c. -—— Long. 4,5 à 5 mm. Aspect du P. niiidulus. Vert métal-
lique brillant, le premier article des antennes et les pattes testacé rou-
geâtre. Pronotum allongé, étroit, à côtés peu arqués et fossettes basales
profondes, la carinule angulaire peu développée. Élytres ovales, allongés,
à stries ponctuées assez fines.
Organe copulateur (fig. 187 c) court et épais ; le lobe droit arrondi et
saillant ; apex court et obtus. Styles armés de 3 soies.
L’aspect extérieur et la saillie du lobe droit du pénis rattachent cette
espèce aux Peryphus s. str. ; mais la forme de la 29 strie dans sa partie
apicale et les 3 soies des styles rappellent les Daniela.
Presque toute la France, dans les régions accidentées et dans la zone
inférieure des massifs montagneux. Au bord des cours d’eau ; rare. Il existe
dans le bassin de la Seine : bords de la Marne, a Saint-Maur-des-Fossés
(G. COLAS) ; Gournay-sur-Marne (Bounvnav).
Iles Britanniques et Europe moyenne. Carte de sa répartition, par N E-
*1*oL1TzKY (Ent. Bl., X, 1914).
Subgen. Daniela. NEToL1TzKY
7. P. (Daniela) tricolor Fnnnicius, 1801, Syst. El. I, 185. -—GANcLB.wEn,
1892, Kâf. Mitt. I, 161. —-Erichsoni J.—DUvAL, 1852, Ann. Fr., 117 ;
type : Piémont.
Fig. 188 f, 189 a. -—Long. 4,5 à 5 mm. Bleu ou vert métallique, avec la
moitié ou le tiers basal des élytres rouge testacé, la base des antennes, le
sommet des fémurs, les tibias et les tarses pâles. Pronotum assez court,
ses côtés largement arrondis en avant, bien rétrécis en arrière.
Organe copulateur allongé, peu arqué, le bord ventral du pénis recti-
ligne dans sa partie moyenne ; apex effilé et un peu incurvé (fig. 189 a).
Ressemble au P. (s. str.) ripirola L.-DUF., dont il se distingue par son
pronotum plus petit, à gouttière plus large et fossettes plus profondes, et
par les élytres déprimés, à stries fines et indistinctement ponctuées.
Seulement dans les Alpes, au bord des torrents, très commun.-
Montagnes de 1’Europe centrale. Voir carte de sa répartition, par NETo-
Lirzxv (Enf. Bl., X, 1914).
8. P. (Daniela) conîormis DEJEAN, 1831, Spec. V, 105; type : midi de la
France. ———GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 161.
Long. 5 à 5,5 mm. Bleu métallique peu brillant, les élytres bleuâtrcs

PERYPHUS 497
sur la périphérie, avec le disque très largement éclairci, d’un brun rou-
geâtre; antennes et pattes pâles. Pronotum plus étroit que chez lricolor,
à côtés peu arrondis en avant, peu rétrécis en arrière. Élytres plus courts
avec le sommet plus obtusément arrondi.
Organe copulateur semblable,mais plus arqué, le bord ventral du pénis
nettement concave.
Jura méridional, Alpes et Pyrénées, au bord des torrents, commun. Carte
de sa répartition, par NETOLITZKY (Ent. Bl., XI, 1915).
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Fig. 188. Gen. Peryphus STEP1-1. — a., P. (s. str.) modeslus F., de Bienne (X 14). —
b., pièces labiales du même. —— c., palpe maxillaire gauche. — d., groupe huméral de
la série ombiliquée de P. (Eupcryphus) equcs S·r. —— c., sommet de l’élytre gauche de
P. (s. str.) modcstus F. — f., idem de P. (Daniela) tricolor F. ——- g., idem de P. (Om0pc—
ryphus) Slcinbühlcri GANGLB.
9. P. (Daniela.) Vodozi SAINTE-CLAIRE DEVILLE, 1906, Cat. Col. Corse,
14 ; type : Corse.
Fig. 189 b. — Long. 5 à 5,5 mm. Vert métallique brillant foncé, les
élytres d’un testacé brunâtre clair, avec la bordure assombrie ; antennes
et pattes sombres, noirâtres, le premier article de l’antenne seul rougeâtre.
Pronotum à base peu rétrécie, les élytres amples.
Organe copulateur encore semblable à celui de iricolor, mais avec l’apex
un peu crochu (fig. 189 b).
Corse, au bord des torrents dans la haute montagne.
JEANNE!. 32

498 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
10. P. (Da.nîela)atr000er¤1eus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. II, 17 ; type :
Angleterre. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 161. — cyanescens
WESMAEL, 1835.
Fig. 189 c. — Long. 4 à 5 mm. Entièrement bleu, ou noir bleuâtre, ou
vert métallique brillant, les élytres concolores ; base des antennes, som-
met des fémurs, tibias et tarses testacés rougeâtres. Pronotum petit,
très rétréci à la base ; élytres déprimés, allongés, à stries ponctuées.
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Fig. 189. Gen. Peryphus Srzrn., organes copulateurs. —— a., P. (Daniela) iricolor F.,
de Gruyère (X GO). —- b., apex du P. (Daniela) Vodozi DEV., de Corse (X 60). —
c., P. (Daniela) atracoeruleas Srnrn., de Meudon( ><60).——-d., P. (Daniela) coeruleas
Snnv., des Hautes-Pyrénées( X 45).-e., P. (Daniela) tibialis DU1=·1·s., des A1pes-Mari-
times (X 45). ——— f., P. (Daniela) complanalus HEER, de Gèdre (X 45). —— g.,P. (Da-
niela) geniculalus HEER, subsp. diluiipes Diav., de Corse ( >< 60). `
Organe copulateur (fig. 189 c) proportionnellement plus court que celui
de lricolor, le pénis plus élargi dans la partie apicale, plus rétréci dans la
partie basale. Styles assez courts.
Vosges, Jura et Alpes de la Savoie et du Dauphiné ; massif Central; Py-
rénées. Au bord des torrents dans les montagnes.
Europe occidentale ; Danemark. Voir la carte de sa distribution, par NE-
Tourzxv (Ent. Bl., VIII, 1912). _

PERYPHUS 499
11 .· P. (Daniela) î2S0l0l8t'I1S DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 210 ; type:
Linz. —-J. MüLLER, 1931, Boll. Soc. ent. It., LXIII, 37. — Race
ascendens K. DAN1EL, 1902, M. kol. Zs., I, 12 ; type : Alpes occiden-
tales, —Ab. egregius K. DANIEL, 1902,1. c., 12. —Ab. axillaris K. DA-
NIEL, 1902,1. c., 12.
Long. 5,5 à 7,5 mm. ; la forme typique est de petite taille. Vert foncé
métallique, avec une vague bande longitudinale médiane brunâtre (forme
typique), ou vert métallique sans bande bien nette (race ascendens) ; les
individus plus fortement métalliques de la race ascendens ont été nom-
més egrcgius K. DAN. ; ceux dont la base de la bande brune persiste dans
laurégion subhumérale forment la var. aœillaris K. DAN. Base des antennes,
sommet des fémurs et tibias testacé rougeâtre. Pronotum nettement
transverse, à base étroite, les élytres amples, longs, à sommet atténué.
Organe copulateur très voisin de celui de coeruleus (fig. 189 d), mais
plus long et plus arqué, le bord ventral du pénis plus concave.
Toutes les régions montagneuses 2 la forme typique le long du cours infé-
rieur des rivières, au pied des montagnes ; la race asccndens, avec ses varia-
tions individuelles, au bord des torrents dans l’intérieur des massifs mon-
tagneux.
Europe moyenne : Alpes et Carpathes ; monts Bihar.
12. P. (Daniela) coeruleus SERVILLE, 1826, Fne fr., 76 ; type : env. de
Paris. —BEnEL, 1896, Cat. Col. N. Afr., I, 64. ——J. MULLER, 1931,
Boll. It., LXIII, 37.
Fig. 189 d. —- Long. 6 à 7 mm. Très voisin de fasciolaius dont il se dis-
tingue surtout par sa coloration bleu métallique intense, sans traces
brunâtres sur les élytres et ses élytres moins allongés, subparallèles, à
sommet plus obtusément arrondi.
Organe copulateur (fig. 189 d) volumineux et peu arqué ; le bord ventral
du pénis rectiligne dans sa partie proximale, l’apex épais et mousse, net-
tement infléchi. Styles plus effilés.
Espèce méridionale, qui remonte vers le nord par le versant atlantique.
Provence et Languedoc ; cours de la Garonne, de la Loire et de la Seine,
jusqu’ Paris (probablement disparu dans la vallée de la Seine depuis l’amé-
nagement du fleuve).
Région méditerranéenne ; nord de l’Afrique.
13. P. (Daniela) Bllgnioni K. DANIEL, 1902, M. kol. Zs., I, 16; type :
Bozen. — ? angusticollis DEJEAN, 1831, Spec. V, 133.
Long. 5,5 à 6,5 mm. Bien différent du précédent par son pronotum
petit, non transverse, à peine plus large que long, à côtés peu arqués en
avant et angles postérieurs fortement retroussés par l’obliquité des parties

500 COLÉOPTÈRES cAaABig1;Es
latérales du bord basal. Élytres plus ovales, plus convexes, à sommet
arrondi.
Organe copulateur de même forme que chez coeruleus (fig. 189 d), mais
plus grêle, avec l’apex de moitié moins épais.
Vallée du Rhône et ses affluents alpins, depuis la Suissejusqu’à la mer;
torrents des Alpes maritimes. Corse. A basse altitude.
Aussi en Espagne et dans toute la péninsule italienne.
14. P. (Daniela) tibialis DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 209; type :
Linz. —— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 161. —— viridiaeneus
STEPHENS, 1828 ; cnemeryihrus STEPHENs. 1839 (Angleterre).
Fig. 189 e. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Bien différent des précédents par la
base de son pronotum à peu près rectiligne, les angles postérieurs droits
et vifs, non retroussés. Bleu ou vert métallique, les élytres concolores, le
premier article des antennes, le sommet des fémurs, les tibias et les tarses
testacé rougeâtre. Pronotum un peu transverse, à base relativement
large, les fossettes basales doubles, bissillonnées, avec une carinule externe
bien saillante ; gouttière marginale large. Élytres courts et ovales, à som-
met obtus.
Organe copulateur relativement court et peu arqué, l’apex infléchi et
obtus (fig. 189 e). Style gauche particulièrement effilé.
Tous les massifs montagneux, à basse altitude, au bord des rivières ; aussi
dans le haut bassin de la Seine, en Thiérache, et dans les collines de la Nor-
mandie. Commun.
Europe moyenne et méridionale. Carte de sa distribution : NETOLITZKY
(Ent. Bl., VIII, 1912).
15. P. (Daniela) geniculatlls HEER, 1837, Kâf. Schw. Il, 49 ; Fna Helv.,
I, 131 ;type : Suisse. —J. Müntian, 1931, Boll. It., LXII1, 36. —
Redienbacheri K. DANIEL, 1902, M. kol. Zs., I, 22. —affinis REDTEN-
BACHER, 1849, Fna Austr., 110 ;type : Autriche (nec SAY). — Var.
penninus NETOLITZKY, 1918, Kol. R., VII, 20 ; type 2 Rima. —Var.
dilulipes SAINTE-CLAIRE DEv1LLE, 1906, Cat. Col. Corse, 14 ; type :
Corse. .
Fig. 189 g. — Long. 4,5 à 5,5 mms Vert bronzé foncé, les pattes plus ou
moins pâles; fémurs noirâtres chez la forme typique, testacé rougeâtre
chez la race penninus et surtout chez diluiipes, de la Corse, dont la colora-
tion du dessus du corps est beaucoup plus brillante que chez les races conti-
nentales. Tête très rétrécie au niveau du cou, les tempes très transverses.
Pronotum un peu transverse, à base rétrécie, plus étroite que le bord
antérieur, les fossettes basales unies, simples, mais bordées en dehors par
une carinule angulaire. Sommet des élytres obtus.

PERYPHUS 501
Organe copulateur (fig. 189 g) allongé et arqué, l’apex mousse et forte-
ment infléchi, assez grêle.
Hautes Vosges ; Jura ; Alpes ; Pyrénées ; Auvergne ; Corse. Au bord des
torrents de montagne. La race penninus Net. dans les Hautes-Alpes ; la
race dilutipes Dev. en Corse.
Europe moyenne et méridionale, dans les montagnes, depuis les Astu-
ries et les Abruzzes jusque dans le Caucase. Carte de sa distribution par
NETOLITZKY (Ent. Bl., XI, 1915).
16. P. (Daniela) complanatus HEER, 1837, Kâf. Schw. II, 52 ; Fna Helv.
1,131 ; type : Suisse. —-K. DANIEL, 1902, M. ko]. Zs., I, 26.
Fig. 89 f. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Plus grand que le précédent ; même
coloration, les fémurs noiràtres, leur sommet, les tibias et les tarses pâles.
Tête moins rétrécie au niveau du cou, les tempes plus obliques. Pronotum
à peine transverse, ses fossettes basales vaguement bissillonnées, la cari-
nule externe saillante. Élytres plus fortement striés.
Organe copulateur (fig. 189 f) plus régulièrement arqué que chez le pré-
cédent, l’apex bien plus épais. Styles très effilés.
Alpes ; Pyrénées ;·mont Dore. Au bord des torrents de montagne.
Aussi dans toute la chaîne des Alpes et les monts Dinariques(var. rclictus
APFELBECK).
17. P. (Daniela) longipes K. DANIEL, 1902, M. kol. Zs., I, 10 ; type :
Bozen.
Long. 6 à 7,5 mm. Remarquable par sa forme grêle et allongée, ses an-
tennes et ses pattes très longues. Brun de poix, les élytres à reflets métal-
liques verdâtres prononcés, base des antennes, sommet des fémurs, tibias
et tarses testacés. Antennes très longues ; tempes très obliques et longues.
Pronotum étroit, cordiforme, très rétréci à la base, les angles postérieurs
vifs, presque aigus, les fossettes rugueuses. Élytres oblongs, élargis après
le milieu, assez convexes, atténués au sommet, les stries internes nettes,
les externes très effacées.
Organe copulateur tout à fait semblable à celui de geniculalus(fig.1S9 g).
La dépigmentation, Pallongement des tempes, des antennes et des
pattes, rappellent tout à fait les Pseudolimnaeum, surtout le P. Doderoi
GANGLB.
Pyrénées centrales et Alpes. Très rare, le long des torrents, dans les parties
élevées.
Toute la chaîne des Alpes, sur son versant méridional, jusqu’en Slovénie.

502 coLÈoPTÈREs cAaAB1QUEs
Subgen. Euperyphus, nov.
18. P. (Euperyphus) eques S'rURM,1825, D. Ins. VI, 114 ; type : Alpes. —
Var. bulsanensis GREDLER, 1863, Kâf. Tir., 50 ; type I Tyrol.
Fig. 188 d, 190 a. — Long. 7,5 à 9,5 mm. Très grande espèce, allongée
et déprimée, d’un bleu verdâtre ou bleu d’acier, avec la moitié basale des
élytres, à Fexception de la suture, testacé rougeâtre ; antennes sombres,
fémurs noirs, les genoux, tibias et tarses pâles.La var.bulsancnsis GREDL.
est une forme pâle, dont la coloration rougeâtre envahit les deux tiers
antérieurs des élytres, y compris la suture. Pronotum petit, non trans-
verse, à surface basale peu ponctuée, la striation des élytres superficielle.
Le groupe huméral de la série ombiliquée présente des fouets supplé-
mentaires, le nombre total de fouets huméraux est de 6 à 7 (fig. 188 d)
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Fig. 190. Gén. Pcryphus Sraru, organes copulateurs (>< 45). — a., P. (Eupcryphus)
equcs Sr., de Montélimar. — b., P. (Euperyphus) fulvipcs Sr., des Alpes.
Organe copulateur (190 ci) du type Peryphus s. str., robuste, assez court,
avec le lobe droit anguleux et saillant, le style gauche armé de4 soies.
Apex infléchi, son bourrelet terminal grêle.
Alpes; Cévennes ; Pyrénées; le long des torrents descendant des mon-
tagnes.
Alpes méridionales (1). Carte de sa distribution, par NETOLITZKY (Ent. Bl.,
XIII, 1917).
19. P. (Euperyphus) fulvipes Sruniw, 1827, D. Ins. VII, 160 ;`type 1 Alpes.
—disiincius DEJEAN, 1831, Spec. V, 137 ; type : Suisse.
Fig. 190 b. — Long. 7 à 8 mm. Ne différant guère du précédent que par
sa coloration : élytres concolores, pattes rougeâtres. Allongé et déprimé,
comme eques, le pronotum petit, non transverse, sa base plus fortement
ponctuée. Élytres très longs, plans, à stries fortes, le sommet atténué.
Pattes longues et grêles.
Groupe huméral de la série ombiliquée avec 5 ou 6 fouets.
1. Les P. nobilis Rorr. (Sicile et Calabre) et P. combuslus MÉN. (Syrie, Chypre et
péninsule Balkanique), généralement considérés comme races méditerranéennes de
Paques, doivent former une espèce distincte. Les élytres sont chez eux uniformément
rougeâtres.

PERYPHUS 503
I Organe copulateur de même forme robuste que celui d’cqucs, mais ce·
pendant plus allongé, avec l’apex droit, non infléchi (fig. 190 b).
Alpes de la Savoie et du Dauphiné ; Jura méridional. Au bord des tor-
rents descendant des montagnes.
Alpes, Sudètes et Carpathes. Carte de sa distribution : NETOLITZKY (Ent.
Bl., XII, 1916).
Subgen. Petyllhus, s. str.
20. Peryphus (s. str.) modestus FABRICIUS, 1801, Syst. El. I, 155 ; type :
Autriche. —- CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. II, 20, (fi. (Ocydromus).
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 147. —curs0r FABRICIUS, 1801,
l. c., 206. ,——perpleœus DEJEAN, 1831 , Spec. V, 138 ; type : Styrie. ·
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Fig. 191. Gen. Peryphua Srnrn., organes copulateurs (X 60). -— a., P. (s. str.) modes-
tus F., de Châteauneuf. ·—- b., P. (s. str.) ripicola L.—DUF., de Pau. — c., P. (s. str.)
incognitua J. MULL., du lago Brocan. ——- d., sac interne du P. (s. str.) fluviaiilis DEJ.-
a., P. (s. str.) saxmtilis GYLL., de Norvège. -—- f., P. (s.st1·.) pmcuslus DEJ.,de N îmes. ·
Fig. 188 a—d, 191 a. —— Long 4,5 à 5 mm. Étroit et allongé, convexe ;
bleu métallique à reflets violacés, les élytres avec une bande postmédiane
transverse rouge orangé, s’élargissant sur la suture ; la base des antennes
et les pattes rougeâtres, les palpes et les fémurs rembrunis. Tête ponctuée

504 coLÉoPTÈnEs CARABIQUES
sur sa partie postérieure. Pronotum allongé, étroit, convexe, à gouttière
marginale très fine, la surface basale fortement ponctuée, la partie anté-
rieure avec_ quelques points. Pas de carinule angulaire. Élytres longs,
parallèles et convexes, à stries fortement ponctuées, la 78 absente.
Organe copulateur (fig. 191 cz) petit, régulièrement arqué, son lobe
droit anguleux et saillant, l’apex infléchi, épais et mousse. Style gauche
fortement lobé avant sa partie apicale grêle ; le droit avec 3 soies seule-
ment, le gauche avec 4 soies bien étalées. Armure copulatrice comme chez
fluvialilis (fig. 191 d).
Espèce assez isolée, bien tranchée par sa coloration.
Très rare dans la haute vallée de la Seine, jusqu’à Paris. Commun en Lor-
raine et en Alsace, dans les hautes vallées de l’Al1ier et de la Loire. Vendée :
La Roche-sur-Yon (J. nEs ABBAYES). Jura méridional; Savoie et Dauphiné;
Briançonnais ; Pyrénées. Au bord des torrents.
Europe méridionale et moyenne ; péninsule balkanique. Carte de sa distri-
bution 2 NETOLITZKY (Enf. Bl., X, 1914).
21. Peryphus (s. str.) d.8CO1'IlSZENKER, 1801, in PANZER Fna Germ., 73,
` I10 4 ; type : Dresde. ——BEnEL, 1896, Cat. Col. N. Afr., 1, 65. —agilis
S'rEi>HENs, 1828 (Angleterre). —— Var. Munganasti Rmrrnn, 1908,
Fna Germ. 1, 116 ; type : Alpes. — Subsp. Caraffai SA1NrE-CLMRE
DEVILLE, 1906, Cat. Col. Corse, 15 ; type L Corse.
Fig. 192 d, e. — Long. 5,5 à 6 mm. Dessus bleu ou vert métallique,
dessous bronzé, la base. des antennes et les pattes testacé rougeâtre;
élytres métalliques concolores (forme typique), ou brunâtres(var.Munga—
nasli et subsp. Caraffai). Yeux très saillants, le Vertex ponctué dans sa
partie postérieure.Pronotum à peine plus large que long,fortement ponc-
tué sur la surface basale; côtés normalement rebordés, disque peu convexe,
les fossettes basales sans carinule angulaire.Élytres oblongs, étroits, sub-
parallèles, les stries internes fortement ponctuées, la 79 à peine visible.
Organe copulateur atténué dans sa partie apicale, arqué, l’apex infléchi
et grêle. Armure copulatrice très chitinisée (fig. 192 e), les lames épaisses,
droites. Style gauche à 4 soies étalées.
Toute la France, au bord des rivières à cours rapide, mais à basse alti-
tude, jamais dans la haute montagne. La var. M unganasti REITT., à élytres
bruns, se prend avec le type, dans les Alpes et les Pyrénées.La subsp.Caraffai
DEV., de même coloration, mais plus petite (5 mm.), plus étroite et plus con-
vexe, est spéciale à la Corse.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Britanniques ; Algérie.
22. Peryphus (s. str.) Léveilléi SA1N·rE—CLA1BE DEv11.1.E, 1914, Cat. Col.
Corse, Suppl., 498 ; type : Corse. —-J. MüLLER, 1918, Kol. R., VII,
81.
Fig. 192 c. — Long. 4,5 à 5,2 mm. Décrit comme race du saœalilis au-

PERYPHUS . 505
quel il ressemble ; mais bien différent par son organe copulateur. Bleu
métallique brillant, les élytres avec quatre- taches ferrugineuses bien
délimitées. Vertex ponctué en arrière des sillons frontaux. Pronotum un
peu transverse, convexe, à gouttière marginale fine, la base étroite. Élytres
subparallèles, la 2e strie plus superficielle dans sa partie apicale, comme
chez les autres Peryphus s. str.
Organe copulateur (fig. ~192 c) petit, grêle, régulièrement arqué, l’apex
très grêle et court. La partie apicale du sac interne sans le paquet de dent
qui existe chez saxalilis. Les deux styles avec 4 soies.
Corse, commun au bord des torrents dans la haute montagne.
23. Peryphlls (s. str.) saxntilis GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 406 ; type :
Suède. — GANGLBAUER, 1892, Kâf; Mitt. I, 164. ——elegans STEPHENS,
1832, Ill. Brit. Ent., V, 386.
Subsp. Devillei NEToL1TzKY, 1930, Col. B., XVI, 179; type : lac
d’Allos. — Peyerimhoffi SMNTE-CLA1RE DEVILLE, 1935, L’Ab.,
XXXV I, 25 ; type : lac d’Allos.
Fig. 191 e. — Long. 4,5 à 5,5 mm. Étroit et allongé, peu convexe.
Vert bronzé métallique, les élytres avec quatre taches brun testacé, les
postmédianes arrondies. Base des antennes, tibias et tarses pâles, les
fémurs rembrunis. Vertex ponctué en arrière. Pronotum aplani, à côtés
normalement rebordés, les fossettes basales sans carinule, la base peu rétré-
cie, la surface basale faiblement déprimée. Élytres subparallèles, allongés,
leur 28 strie profonde dans sa partie terminale, un peu comme chez les
Daniela.
Organe copulateur (fig. 191 e) petit, grêle et régulièrement arqué,
mais l’apex est épais, infléchi ; le sac interne porte un paquet arrondi de
dents chitineuses, à sa partie apicale et dorsale. Les pièces du sac interne
comme chez decorus (fig. 192 e). -
Falaises jurassiques du Boulonnais, du cap Gris-Nez à Equihen. ·
La subsp. Devillei NET., plus étroite, de coloration foncée, avec la tache
humérale tendant à disparaître, la postmédiane plus nettement limitée,
est connue seulement des Basses-Alpes, au bord du lac d’Allos, à haute alti-
tude.
Europe septentrionale ; îles Britanniques ; Europe moyenne ; Crimée.
Bien plus rare dans le sud que dans les contrées septentrionales.
24. Peryphus (s. str.) fluviatilîs DEJEAN, 1831, Spec. V, 113; type 2 env.
de Paris . ——BEDEL, 1880, Fne Bass. Seine, I, 145.
Fig. 191 d. — Long. 5,5 à 6 mm. Coloration du précédent, la tache
postmédiane en forme de virgule. Facile à distinguer par son vertex lisse,
ses sillons frontaux arqués en dedans, son pronotum étroit, plus long que
large, convexe et très finement rebordé, avec le bord antérieur presque

506 COLÉOPTÈRES CARABIQUES ·
rectiligne et les angles postérieurs très effacés. Élytres allongés et con-
vexes, subparallèles, à stries fortement ponctuées, la 29 effacée dans sa
partie terminale.
Organe copulateur de même forme que celui de ripicola (fig. 191 b),
c’est-â-dire épais à la base, droit, avec la partie apicale brusquement
infléchie et l’apex atténué. Pièces copulatrices réduites (fig. 191 d). Styles
avec 4 soies, dont deux seulement sont apicales.
çà et là, sur les bords des cours d’eau importants à berges élevées : Mo-
selle, Seine, Marne, Loire et Allier, Garonne à Toulouse, Gave de Pau,
Agout ; Rhône à Lyon, Ain, Saône a Mâcon.
Europe méridionale, Espagne.
25. Peryphus (s. str.) ripicola L.—Duroun, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI,
330 ; type : Navarre. — Ab. Suzannae PUEL, 1937, Misc. XXXVII1,
hors-texte, p. 90 ;_type : Toulouse. —- Ab. Juliellae PUEL, l. c., 90 :
Toulouse.
Fig. 191 b. —— Long. 4,5 à 5,5 mm. Moins grand, moins allongé et moins
convexe que le fhzviaiilis, le pronotum plus court, pas plus long que
large, à bord antérieur échancré. Bleu ou vert métallique, les élytres avec
la moitié basale rougeâtre, la partie apicale d’un noir bleuté ou verdâtre ;
dessous bronzé ; base des antennes, tibias et tarses rougeâtres, les fémurs
rembrunis. Parfois la coloration bleue remonte vers la base le long de la
suture (ab. Suzannae PUEL), parfois au contraire la couleur rouge forme
une courte bande oblique mal limitée sur la partie externe de la moitié
apicale (ab. Julieiiae PUEL).
. Organe copulateur (fig. 191 b) épais a la base, droit, sa partie apicale
brusquement infléchie, l’apex atténué. Pièces copulatrices comme chez
fluviaiilis (fig. 191 d) ; mêmes styles.
Languedoc, zone inférieure des Pyrénées et tout le bassin de la Garonne,
sur les plages de galets au bord des rivières. Vallée du Rhône.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Nord de l‘Afrique. Vers l’est jus-
qu’en Sibérie.
26. Peryphus (s. str.) ÈCSÉBCBIIS DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 214 ;
type : Linz. — BEDE1., 1880, Fne Col. Bass. Seine, I, 147. —— obso-
leius DEJEAN, 1831, Spec. V, 118 ; type : Styrie. —— Var. Falcozi
NE·ro1.1Tzi<Y, 1918, Kol. R., VII, 22 ; type : Rhône.
Long. 5 â 5,6 mm. Bleu ou vert métallique, bronzé en dessous, les élytres
brunâtres avec des taches plus pâles très étendues et peu distinctes ;
antennes avec les trois premiers articles pâles, les pattes testacées, avec
les fémurs à peine rembrunis. La var. F alcozi a la moitié apicale des élytres
rembrunie, de sorte qu’elle tend à ressembler au ripicola ;mais 1’opposition

PEnYPHUs 507
des deux parties de l’élytre, claire et foncée, est bien moins accusée. Pro-
notum un peu transverse ; élytres assez larges, à stries fines.
Organe copulateur comme chez ripicola (fig. 191 b).
Vosges et Alsace ; haut bassin de la Seine, jusqu’à Paris ; collines de la
Normandie ; tout le bassin de la Loire ; région lyonnaise, Alpes de la Sa-
voie et du Dauphiné. Au bord des cours d’eau, sur les plages de galets.
Europe moyenne et septentrionale ; îles Britanniques ; Asie Mineure
(var. brevius NET,).
27. Peryphus (s. str.) scapularis DEJEAN, 1831, Spec. V, 104 ; type : midi
de la France. —~—Forme oblongus DEJEAN, 1831, l. c., 119 ; type : midi
de la France (1).
Long. 4,8 à 5,2 mm. Plus petit que le précédent, plus grêle et plus étroit,
le pronotum non transverse, aussi long que large, les élytres plus étroits,
à striation plus forte. Même coloration, mais toujours plus foncée, les
taches plus nettes ; antennes rembrunies à partir du 39 article,-les fémurs
noirâtres.
La forme scapularis typique a les taches subhumérales obliques, les
postmédianes très réduites ou nulles. La forme oblongus a les taches plus
étendues, les subhumérales grandes et très estompées, les postmédianes
ovales et nettement visibles.
Organe copulateur semblable à celui du ripicola (2).
Cours du Rhône et toutes les Alpes françaises, à basse altitude, sur les
plages de galets des rivières.
  Peryphus (s. str.) 1\lll8tU·SiDUFTSCHMlD, 1812, Fna Austr., 11, 211 ;
type : Linz. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 164.
· Fig. 193 b, c. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Vert métallique foncé, les élytres
avec une tache postmédianetransverse jaune; dessous bronzé ; antennes,
palpes et pattes rougeâtres, les antennes rembrunies seulement au som-
meti Pronotum cordiforme mais transverse, ses côtés très arrondis en
avant, le disque bombé, la surface basale profondément déprimée et forte-
ment ponctuée. Élytres oblongs et convexes, à stries fortes ; pas trace de
la 7*.
Organe copulateur (fig. 193 b) court et épais, l’apex du pénis infléchi,
un peu crochu. Orifice basal très grand, le lobe gauche avec un renforce-
1, La description du scapularis DEJEAN étant antérieure de quelques pages à celle
de Poblovzgus, il est obligatoire de garder le premier nom comme nom spécifique.
2. GANGLBAUER (1892, Kâf. Mitt. 1, 162) confondait les îestaceus,scap11laris et ripicola
en une seule espèce decolorationvariable.J. Mütmzn lesconsidère comme des espèces
différentes. L‘identité de structure de leurs organes copulateurs donnerait plutôt raison
à GANGLBAUER.

508 coLÉoP·rÈREs csnseiocias
ment sinueux de son bord dorsal. Pièces copulatrices courtes (fig. 193 c),
la lame brus uement re liée ver le haut. St les courts.
(I P Y
Bords du Rhin, à Strasbourg et à Neuf-Brisach (Scanner:) ; bords de l’Ain,
du Rhône moyen et de ses affluents alpins en Savoie et en Dauphiné. Aussi
sur le littoral de la Manche, en basse Normandie. Aussi bien au bord des
rivières que sur les terrains salés du bord de la mer.
Europe septentrionale et moyenne. En Asie jusque dans la Mongolie.
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Fig. 192. Gen. Peryphus STEPH., organes copulateurs. — a., P. (s. str.) Andreac subsp.
Bualci J.-DUV., des Pyrénées ( >< 45).- b., P. (s. str.)) concinnus STEPH., de Honfleur
(>< 45). —— c., P. (s. str.) Lévcilléi Dev., de Corse (>< 60). —— d., P. (s. str.) decorus
P.4Nz., de Gargilesse (>< 45). — e., pieces copulatrices du même (>< 60). — f., P. (s.
str.) ustulalus L., d’Yport ( >< 45). — g., pièces copulatrices du même (>< 60).
È9· PGIYDDIIS (S. Str.) tetmînàlis HEER, 1841, Fna Helv. I, 564 ; type :
Aigles. —— bisignatus MÉNÉTRIÉS, l832,`Cat. rais. 137 ; type : Cau-
case (nec STEPHENS).
Fi . 193 d, e. ——Lon . 6 à 6 5 mm. Même s stème de coloration ue chez
É E » ‘ Y Cl
le précédent, la tache postmédiane rouge, n’atteignant pas la suture.
Plus déprimé, les élytres plus longs. Pronotum à côtés moins arrondis en
avant, disque moins bombé, surface basale bien moins impressionnée,
moins fortement ponctuée; fossettes basales rugueuses, à carinule peu
apparente. Élytres à stries bien moins fortement ponctuées.

Pnnvrncs 509
Organe copulateur (fig. 193 d) de même type 2 la partie apicale du pénis
plus atténuée, le bord ventral concave, l’apex plutôt retroussé qu’infléchi;
lobe basal gauche simple. Pièces copulatrices plus allongées (fig. 193 e), la
vésicule oblongue, la lame non repliée.
Alpes de la Savoie, du Dauphiné et de 1’Ubaye ; au bord des gros torrents
dans les montagnes.
Alpes ; Caucase.
30. Peryphlls (s. str.) mpesfris LINNÉ, 1767, Syst. Nat., 129 éd., 658 ;
type : Europe septentrionale. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I,
164. — bruxellensis WESMAEL, 1835. Bull. Ac. Brux., 47 ; type r
Belgique.
Long. 4,5 à 5 mm. Vert métallique, les élytres avec une grande tache
subhumérale étendue sur les deux tiers antérieurs et une petite macule
postmédiane testacé brunâtre ; antennes avec le premier article et la
base des deux suivants pâles, les palpes et les fémurs rembrunis. Prono- 1
tum cordiforme, sa partie basale rétrécie relativement longue, les angles
postérieurs droits, la`carinule très saillante. Élytres assez convexes, à
stries assez fortes, la 76 strie visible.
Organe oopulateur plus court que celui dïzsiulaius L., la partie apicale
plus infléchie.
Nord de la France : basse Bretagne ; Normandie ; assez répandu au nord
de Paris ; Côte d’Or ; Lorraine ; tourbières des Vosges, du Jura, du Forez
et de la haute Auvergne. Aussi dans les Alpes : Savoie, Hautes-Alpes et
A1pes—Maritimes (SCHULER).
Europe septentrionale et moyenne.
31. Peryphus (s. str.) USl7\ll3t1IS LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 10*% éd., 416 ;
type : Europe septentrionale. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I,
163. -—rupesir·is FAnn1ciUs, 1801 (nec L1NNÉ).—lelraspil0lus STEPHENS,
1828 (Angleterre). —Ab. humerosus Csim, 1928, Col. Cat., pars 97,
117 ; humcralis HEER, 1841, Fna Helv. II, 129 (nec STURM).
Fig. 192 f, g. —Long. 5 à 5,5 mm. Voisin du précédent, mais plus grand,
de coloration plus pâle, le pronotum avec sa partie basale rétrécie nette-
ment plus courte, les angles postérieurs plus petits, un peu obtus, la
carinule moins développée. Élytres à stries plus fortes, la 7€ bien visible.
Organe copulateur grand, épais, assez long, le bord ventral du pénis
concave, l’apex obtus et infléchi. Pièces copulatrices allongées (fig. 192 g) ;
il existe un nodule basal sphérique et une vésicule ovalaire, les lames lon-
gitudinales grêles et incurvées.
Toute la France, commun au bord des cours d’eau.
Presque toute la région paléarctique ; Afrique du Nord.

510 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
32. Peryphus (s. str.) distinguendus J,—DuvAL,1852,Ann. Fr., 128; type:
Strasbourg. — FAIRMAIRE et LABou1.BÈNE, 1854,Fne ent. fr. I, 166.
—- J. MüLLER, 1918, Kol. R., VII, 97.
Long. 5 à 5,5 mm. Généralement confondu avec Pusfulaius auquel il
ressemble. Mais son pronotum est plus étroit, avec les côtés bien moins
largement arrondis en avant, peu rétrécis en arrière. Coloration du pr0·
notum et de la tête plus brillante, les taches des élytres plus estompées ;
stries moins fortes, mais la 7€ bien visible.
Bords du Rhin à Strasbourg ; bords du Rhône et de ses grands affluents
alpins, en Savoie et en Dauphiné.
Représenté en Scandinavie par la var. Siebkei SPARRE-ScnN., d’après
J. MIÃLLER.
33. Peryphus (s. str.) concinnus Srsrnsiss, 1828, Ill. Brit. Ent. I1, 12 ;
, type : Angleterre. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 163. — dor-
suarius BEDEL, 1880, Fne Bass. Seine, I, 31.
Fig. 192 Z1. — Long. 5 mm. Parmi les espèces à 76 strie totalement effa-
cée, bien reconnaissable à la disposition des taches de l’élytre qui sont
largement confluentes sur le bord externe, de sorte que le dessin foncé
réservé forme une large bande suturale transversalement élargie au tiers
postérieur.
Organe copulateur (fig. 192 b) modérément arqué, l’apex peu infléchi.
Pièces copulatrices courtes, la lame longitudinale droite, alors qu’elle est
infléchie du côté dorsal chez Andreae (fig. 192 a).
Littoral de la Manche et de 1’0céan, sur les vases maritimes des estuaires.
Aussi sur le littoral de la mer du Nord (1).
34. Peryphus (s. str.) femo1·a.t11s STURM, 1825, D. Ins. V1, 117 ; type :
Allemagne. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 165.
— Var. lemovicensis PUEL, 1937, Misc. XXXVIII, hors-texte, p. 92;
type : Limoges.
Long, 4,5 à   mm. Considéré souvent comme une race d’Andreae, à
pronotum et élytres plus étroits, épaules plus saillantes, stries moins
fortement ponctuées. Mais l’organe copulateur est du même type que
celui du concinnus, avec la même forme de l’apex et la même pièce copu~
latrice droite. Avant-corps le plus souvent bronzé, la coloration foncée,
les taches disposées comme chez Andreae. La var. lemovicensis PUEL a les
taches confluentes sur le bord externe et évoque ainsi le concinnus dont
l’espèce femorafus est proche parente.
1. L’espèce semble exister aussi en Algérie. La collection de MA1=¢sEUL en renferme
un exemplaire pris au bord du lac Fetzara, près de Bone.

PERYPHUS 511
Au bord des eaux douces, dans les plaines du nord de la France, de l’est
et du centre. On a vu ci—dessus que le concinnus au contraire est halophile.
35. Peryphus (s. str.) Andreüe FABRICIUS, 1787, Mant. Ins. I, 204 ; type :
Italie. —— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1855, Fne ent. fr., I, 164. —
crucialus DEJEAN, 1831, Spec. V, 114 ; type : midi de la France.
Subsp. Bualei J .—DUVAL, 1852, Ann. Fr., 134 ; type : Pyrénées.
—Hummleri J. MüLLER, 1918, Kol. R., VII, 95 ; type : Ponferrada.
Subsp. Bànningeri NETOLITZKY, 1926, Kol. R., XII, 167 ; type :
Suisse.
Subsp. fyrrhenicus, nov. ; type 2 Corse. —
Fig. 192 a. —— Long. 4,5 à 5,5 mm. Distinct des deux précédents par sa
forme plus large et plus déprimée, ses épaules plus arrondies, ses stries,
internes assez fortement ponctuées, enfin par sa coloration; les quatre
taches réservent un dessin cruciforme comprenant une bande longitu-
dinale sur la suture avec une dilatation qui s’étend transversalement
jusqu’au bord externe, vers le tiers postérieur.
Organe copulateur (fig. 192 a) différent par son apex plus infléchi et
la lame longitudinale de l’armure copulatrice nettement infléchie du côté
dorsal.
En France, l’espèce est représentée par une forme de basse altitude (An-
dreae, forma typica) et des races de montagnes. _
l. Coloration pâle, le dessin cruciforme réduit, la bande suturale très
. étroite, limitée à _peu près au premier interstrie, ou même faisant
défaut (ab. monosîigma J. Mü LLER, 1918, K. R., VII, 96) ; antennes et
pattes en entier testacées. Grande taille, élytres amples, à épaules
saillantes. Côtés du pronotum non brusquement sinués avant les
angles postérieurs,. ............................. forme Andreac.
-—— Coloration foncée, le dessin cruciforme toujours bien développé, la
bande suturale large, couvrant les trois ou quatre premiers inter-
stries.. ............................... ‘ ....................... 2.
2. Côtés du pronotum brusquement sinués en arrière, parallèles dans la
partie basale rétrécie, les angles postérieurs presque droits. Antennes
rembrunies, palpes et pattes testacées. Élytres longs, à épaules sail-
lantes, bien arrondies, le dessin cruciforme d’un noir bleuté métal-
lique ........................................ subsp. iyrrhenicus.
— Côtés du pronotum non brusquement sinués, convergents en arrière
dans leur partie basale rétrécie jusqu’aux angles postérieurs qui sont
obtus . ..................................................... 3.
3. Épaules saillantes, bien arrondies, le dessin cruciforme net et métal- i
-lique ; fémurs noirâtres ; antennes nettement rembrunies (Bualei
s. str.) ou concolores (var. Hummleri J. MüLL.). .... subsp. Bualei. ·
-—— Épaules effacées, en courbe moins prononcée, le dessin cruciforme des
élytres toujours estompe et brunâtre, antennes et palpes rembrunis,
pattes testacées ............................... subsp. Bânningeri.
Forma typica. —- Midi de la France, en Provence. Répandue en Italie, A

512 coLÉoP1·ÈREs CARABIQUES
en Espagne, même à haulte altitude (1.700 m.) sur la Sierra Nevada, et dans
l’Afrique du Nord. Au bord des eaux courantes.
Subsp. Bualei J .-Duv. —— Pyrénées, depuis les Asturies (var. Hummlcri
J. MüLLER) jusque dans l’Ariège ; aussi dans le Massif Central, au mont Dore.
Au bord des torrents.
Subsp. Bànningcri NET. -- Alpes, à haute altitude : Suisse ; Alpes de la
Savoie ; Hautes-Alpes : Larche.
Subsp. tyrrhcnicus, nov. -— Alpes-Maritimes; Corse ; Sardaigne. Aucune
différence n’existe entre les individus des environs de Nice et ceux pris a
haute altitude en Corse.
36. Peryphus (s. str.) oceidentalis J. Mütten, 1918, Kol. R., VII, 97 ;
type : Portugal.
Long. 5 à 5,5 mm. Bien différent des précédents par ses élytres amples,
larges, ovales et très convexes, à stries très fortementponctuées ; mais la
78 strie manque totalement. Pronotum à peine plus large que long, ses
côtés longuement sinués en arrière, convergents dans la partie basale
rétrécie jusqu’aux angles postérieurs(*). Noir bleuté métallique brillant,
le dessin des élytres comme chez Andreae Bualei ; antennes, palpes et
pattes testacés rougeâtres concolores.
Languedoc ; Pyrénées-Orientales.
Europe méditerranéenne, du Portugal jusqu’en Istrie.
37. Peryphus (s. str.) praeustus DEJEAN, 1831, Spec.V, 120 ; type : Dal-
matie. —— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 165. —- Fauveli GANGL-
BAUER, 1892, l. c., 165 ; type : Provence.
Fig. 191 f. —- Long. 5,5 à 6,5 mm. Bleu ou vert métallique, les élytres
testacé rougeâtre, à peine rembrunis sur le bord externe et l’apex, la
base des antennes, les palpes et les pattes testacé rougeâtre. Prono-
tum petit, étroit, à base peu rétrécie ; élytres longs et déprimés, à stries
fines et très effacées en arrière. Très reconnaissable à sa coloration et sa
forme longue et déprimée.
Organe copulateur (fig. 191 f) long et épais, peu arqué, sauf dans la
partie apicale, l’apex large et obtus. Lame longitudinale des pièces eopu—
latrices droite, non infléchie. .
Cévennes méridionales : Gard et Hérault ; Provence ; Nice ; Corse.
Europe méditerranéenne, Asie Mineure, Syrie. Une variété à élytres
foncés se trouve très localisée dans le nord de l’Istrie (var. viridi/Zuus J.
MüLLER).
1. Ne peut pas être confondu avec le P. l1zs1'Ianicus· Purz.. dont les élytres sont très
plats, étroits ef parallèles.

PERYPHUS 513
38. Peryphus (s. str.) 1I100gI1ît`|lS J. MüLLER, 1931, Boll. It., LXIII, 36 ;
type : Sondrio. —— alpinus auct. (nec DEJEAN).
Fig. 191 c. — Long. 4,5 à 5 mm. Aspect et coloration du P. (Peryphanes)
nilidulus MARSH., mais différent par la forme du pronotum dont les
fossettes sont superficielles et non très profondes. Les caractères de
l’organe copulateur confirment les vues de J. Mü1.LER et même les ren-
forcent, puisque non seulement l’inc0gnilus est bien une espèce différente
de rzilidulus, mais il appartient même à un autre sous-genre. Forme géné-
rale assez convexe ; pronotum peu rétrécià la base, les angles postérieurs
grands et droits, vifs. Antennes et pattes toujours fortement rembrunies.
Organe copulateur (fig. 191 c) épais et très arqué, l’apex très infléchi.
Pièces copulatrices courtes, de même type que chez praeuslus. Styles larges
et peu effilés.
Dans les Alpes, au bord des torrents, à haute altitude : mont Viso; Alpes- A
Maritimes.
39. Peryphus (s. str.) brunneicomis (DÈJEAN, 1831, Spec. V, 141 ; type :
Dalmatie. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 166.
Fig. 193 a. — Long. 4 à 4,8 mm. Espèce de petite taille, étroite et très
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Fig. 193. Gen. Peryphus STEPH, organes copulateurs. — a., P. (s. str.) brurmeicornis
DEJ., de Bienne (>< 60). — b., P. (s.str.)lunalus Durrs., de Nidau (X 45). — c.,
pièces copulatrices du même ( >< 60). — d., P. (s. str.) lerminalis Hana, de Briançon
( X 45).-0.. pièces copulatrices du même (X 60).
convexe, à stries profondes et interstries convexes. Bleu ou vert métal-
lique, la base des antennes et les pattes testacé rougeâtre. Pronotum
étroit, à sinuosité basale des côtés longue. Très peu différent d’aspect
du précédent, sauf par la coloration testacé rougeâtre franche de ses
pattes.
JEANNEL 33

514 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Organe copulateur (fig. 193 a) allongé, très peu arqué, la partie apioale
du pénis presque droite, nullement infléchie. Les pièces copulatrices sont
bien plus allongées que chez les espèces précédentes et leur allongement
fait prévoir celui des Peryphanes (comparer les fig. 193 a et 194 zz).
Alsace : Lutterbach (Scnntnn) ; Jura Suisse : Bienne; Savoie : Arvillard
(MÉgU1GNoN).
Montagnes de 1’Europe centrale : Alpes orientales et péninsule Balkanique.
40. P61’¥Phl1S (s. str.) Mi1le1·iJ.—DuvAL, 1851, Ann. Fr., 563 ; type : Ca-
rinthie. -—- laieriiius MILLER, 1852, Verh. z.—bot. Ges. Wien, I, 109 ;
v type : Autriche.
Long. 4 à 4,5 mm. Très voisin du précédent, auquel il est souvent réuni
comme sous—espèce. Même coloration, sauf que les élytres sont toujours
plus ou moins éclaircis, brunâtres par transparence, dans leur partie i
apicale. Pronotum plus rétréci à la base, ses angles postérieurs plus petits
et émoussés.
Organe copulateur identique.
Jura : env. de Pontarlier ; Hautes-Alpes : lac d’Allos ; Vaucluse : mont
Luberon (FAGNIEZ).
çà et là dans les Alpes : Rekawinkel, près Wien. _
Ons. - Sans doute une espèce séparée par des caractères éthologiques.
Alors que brunneicornis est indifférent en ce qui concerne le terrain, M illcri
paraît spécialisé aux sols argileux. _
Subgen. Peryphanes, nov.
41. P. (Pcryphancs) dnlmatinus DEJEAN, 1831, Spec. V, 143 ; type : Dal-
matie. —- GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 165. —— variabilis J. Mün-
LER, 1902, M. k. Zs., I, 114 ; type : Marburg.
Subsp. latinus Nnrorirzxv, 1911, D. ent. Zs., 57 ; type 1 midi dela
France. — Subsp. Dudichi CSIKI, 1928, Col. Cat., pars 97, p. 91 ;
africanus NETOLITZKY, 1911, l. c., 58; type : Algérie (nec Cnmmoirl).
Fig. 194 b. —— Long. 5,5 à 6 mm. Dessus vert métallique, la base des
antennes et les pattes testacées, les palpes et les fémurs souvent rembru-
nis. Espèce à tempes courtes et transverses, yeux saillants, pronotum
transverse à côtés arrondis en avant, brusquement sinués en arrière, et
fossettes basales très profondes et densément ponctuées. Les stries des
élytres sont toutes bien visibles jusqu’à l’apex. '
Organe copulateur (fig. 149 b) allongé, peu arqué, le bord ventral du
pénis droit, plutôt convexe puis infléchi dans la partie apicale. Pièces copu~
latrices longues et débordantes. Style gauche effilé. _
La forme typique, à stries plus finement ponctuées et palpes et fémurs
fortement rembrunis, n’existe pas en France ; elle est répandue dans les
Alpes orientales, la péninsule balkanique et la Syrie.

1>E1=xvPHUs 515 `
Subsp. latinus NET. (même coloration des pattes, mais stries plus forte«
ment ponctuées). — Sud—est et centre de la France, jusque dans le bassii.
de la Seine ; vers le nord, à Rennes, Château-Thierry, Saint-Dizier. Bord des
rivières, à basse altitude. Aussi en Italie et en Sicile.
Subsp. Dudichi Cs. (stries fortement ponctuées, comme le précédent,
mais les palpes et les pattes testacés concolores), — Toutes les Pyrénées,
depuis les monts Cantabriques jusqu’à Collioure et Amélie-les—Bains (d’a—
pres Naromrzxv). Ce serait la même forme que celle largement répandue
en Algérie et dans la Sierre Nevada.
42. P. (Peryphanes) nitidulus MAnsHAM, 1802, Ent. Brit., 454 ; type :
- Angleterre. — FA1RMAmE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 160.
— rufipes GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec. I, 18 ; type :Scandinavie. -—
brumzipes STURM, 1825, D. Ins. VI, 128 ; type : Europe centrale. —·
alpinus DEJEAN, 1831, Spec. V, 143 ; type : Styrie. —— Var. deleius
SERv1LL1~:, 1821, Fne fr., I, 77 ; type : env. de Paris.
Fig. 194 a. — Long. 4,5 à 5 mm. Plus petit que le précédent, de même
aspect général et même coloration, avec les fémurs, les palpes et les an~·
tennes rembrunis, mais différent par les stries des élytres à ponctuation V _
plus grosse, mais moins profonde et bien plus effacée sur la partie apicale
et externe ; pronotum plus large, transverse, les côtés plus brusquement
sinués en arrière. La var. delelus a les élytres éclaircis, brunâtres.
Organe copulateur (fig. 194 a) peu différent. La partie apicale du pénis
est plus atténuée, le bord ventral nettement concave. Mêmes pièces copu·
latrices débordantes. Style gauche moins atténué.
Partie septentrionale et centrale de la France, au moins jusqu’en Au-
vergne et dans le Jura. ·
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques.
43. P. (Peryphanes) Stephensi Caorcn, 1869, Col. Hefte, V, 112 ; type : M
îles Britanniques. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 165. — affinis
STE1>HENs, 1832, Ill. Brit. Ent. V, 386 (nec SAY). — heterocerus THoM-
soN, 1870, Sk. Col. X, 290 ; type : Scandinavie.
. Fig. 194 d, e. — Long. 5,5 à 6,3 mm. Vert métallique, les élytres éclair-
cis, uii peu rougeàtres, la base des antenne, les palpes et les pattes en entier
testacé rougeâtre ; plus convexe que les grands exemplaires de ·dalma—
linus, la tête plus étroite et plus allongée, le cou épais, les tempes moins
transverses, plus obliques ; yeux plussaillants. Pronotum à disque con~
vexe et surface basale très peu ponctuée. Élytres amples, aplanis, à stries
moins fortes mais plus marquées dans la région apicale. i
Organe copulateur volumineux, épais comme celui de Lafcrféi (fig.
194 c), mais avec l’apex plus infléchi (fig. 194 d). Pièces copulatrices très
longues et débordantes (fig. 194 e) ; la lame longitudinale basale, homo-
logue de celle des Peryphus s. str., s’effile dans la partie apicale en un long

516 co1.ÉoPTÈREs CARABIQUES
flagelle très mince et enroulé en spirale ; une 26 lame, apicale, est tordue
en S et plus large.
Région atlantique de la France : Landes et Pyrénées ; par places dans le
centre et le nord ; Alpes. Toujours rare.
Aussi dans l’Europe septentrionale : Scandinavie, îles Britanniques ;
sporadique dans l’Eur0pe centrale.
44. P. (Peryphanes) Lafertéi J.—DUvA1., 1851, Ann. Fr., 574 ; type : Sar-
daigne. —— SAINTE-CLAIRE DEVILLE, 1906, Cat. Col. Corse, 16.
Fig. 194 ci — Long. 5,5 à 7 mm. Espèce de forme svelte, allongée, à
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Fig. 194-. Gen. Peryphus Srzrn., organes copulateurs. — a., P. (Pcryphancs) niti-
dulus Mimsn., de la Marne ( X 45). —— b., P. (Pcryphancs) dalmatinus DEJ., de Castres
(X 45). — c., P. (Pcryphanes) Laferléi J.—DUv., de Corse (X 30). ——- d., P. (Perg-
phancs) Stcphensi Cnorcn, de Boulogne-sur-Mer ( X 30). — e., pièces copulatrices du
P. (Pcryphancs) Stephensi Cnorcn (X 30).
membres longs, d’un bleu métallique avec les élytres éclaircis, brunâtres,
les pattes, les antennes et les palpes testacé rougeâtre. La tête très allon-
gée, à yeux peu saillants et tempes très obliques. Pronotum très rétréci à
la base ; élytres oblongs, à sommet atténué, les stries fines.
Organe copulateur épais, volumineux, peu arqué, l’apex du pénis non

PERYPHUS 517
infléchi. Le flagelle apieal de la longue lame longitudinale est enroulé en
spirale, mais bien plus épais que chez Siephensi.
Espèce de même lignée que le P. Slephensi, mais bien plus grêle et allon-
gée. Ses caractères évolutifs sont comparables à ceux du P. (Daniela)
longipes et rappellent les Pseudolimnaeum.
Corse, au bord des torrents dans les montagnes, rare. - Sardaigne.
45. P. (Peryphanes) Gautie1·iNE·ro1,1Tz1<Y, 1921, Arch. Naturg., LXXXVII,
A 7, 200; luridipes GAUTIER DEs CoTTEs, 1866, Mitt. Schw., II, 113 ;
type : Corse (nec BEICHE).
Long. 4,5 à   mm. Même coloration que le précédent, vert métallique,
les élytres brunâtres brillants, les pattes testacé rougeâtre, concolores,
les antennes et les palpes rembrunis. Tête allongée, à tempes obliques mais
moins longues. Pronotum pas plus large que long, peu rétréci à la base qui
est presque aussi large que le bord antérieur, les angles postérieurs un
peu saillants. Élytres oblongs, obtus, les stries très fines et surtout très
effacées dans la partie apicale.
Organe copulateur semblable à celui du P. nilidulus (fig. 194 a).
Corse, au bord des torrents de montagne ; rare.
Subgen. Testediolum GANGLBAUEH
46. P. (Testediolllml Wïënaeus DEJEAN, 1831, Spec. V, 159 ; type : Pyré-
nées-Orientales. — J.·DUVAL, 1851, Ann. Fr., 512. — JEANNEL,
1940, Rev. fr. Ent., VII, 99. — Race rhaeiicus HEER, 1840, Kâf.
Schw. Il, 49 ;type : Bernina.
Fig. 195 c. —— Long. 3 à 3,8 mm. Noir bronzé brillant, parfois bleu d’acier
ou bronzé. Pronotum cordiforme, rétréci à la base, ses côtés bien arrondis
en avant, sinués avant les angles postérieurs qui sont presque droits, vifs,
le bord basal un peu oblique dans ses parties externes. Surface basale et
fossettes densément ponctuées. Élytres peu convexes, ovales, élargis après
le milieu, les stries assez fortement ponctuées.
Organe copulateur (fig. 195 0) de forme très particulière. Le pénis est
peu arqué, atténué dans sa partie apicale, l’apex en lame obtuse, placée
de champ, en carène de navire ; une bande chitineuse en sautoir barre
la paroi dorsale au—dessus de l’orifice apical.
Pyrénées : Haute-Auvergne ; Haute-Savoie et Suisse, toujours à haute
altitude, au voisinage de la neige.
, La forme typique dans les Pyrénées et les monts Cantabriques, du Cani-
gou jusqu’au puerto de Pajares. Aussi au mont Dore.
La var. rhaeticus HEER se prend dans l’0berland Bernois et dans le massif
du Mont-Blanc ; mont Iseran (E. ÀBEILLE DE PERRIN).
Représenté sur la sierra de Guadarrama par une race à sinuosité basale
du pronotum plus longue : carpetanus SHARP.

518 COLÉOPTÈFIES CARABIQUES
47. P. (Testediolum) JacquetiJEANNE1., 1940, Rev. fr. Ent., VII, 99 ;
type 2 lac d’Allos. — alpinus JACQUET, 1935, Misc. ent., XXXVI,
26 ; type : Lautaret (nec DEJEAN).
Fig. 195 a. —-— Long. 3 à 4 mm. Très peu différent extérieurement du
pyrenaeus, mais avec un tout autre organe copulateur. Même coloration. (
Pronotum semblable, mais avec la sinuosité des côtés plus brusque, les
angles postérieurs plus grands et plus saillants, les fossettes basales moins
ponctuées. Élytres plus parallèles, plus convexes, les stries plus fines.
Organe copulateur (fig. 195 a) bien différent par la forme de l’apeX,
très atténué, effilé et saillant ; pas de chitinisation en sautoir.
Alpes occidentales, depuis le mont Rose, jusqu’à la Méditerranée ; plus
fréquent dans les Basses-Alpes et les Alpes-Maritimes.
48. P. (Testediolum) nicaeensis J EANNEL, 1940, Rev. fr. Ent., VII, 99 ;
type : col de Raus. —— laevigaius From, 1914, Riv. Col. It., XII, 168 ;
type : Cima di Bocca (nec LE CoNTE).
Fig. 195 b. — Long. 3 mm. Très petit. Coloration des précédents. Pro-
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Fig. 195. Gen. Peryphus Srzrn., organes copulateurs ( X 60). — a., P. ( Testediolum)
Jacqueli J EANN., du lac d’Allos. ——- b., P. (Tcstodiolum) nicaecnsis J EANN., du col de
Braus. —- c., P. (Testcdiolum) pyrcnacus DEJ., de Gavarnie.- d., P. (Testediolum)
ücorsicus Cs., de Corse. —— c., P. ( Testediolum) alpicola J EANN., du mont Mounier.
notum très court et très transverse, les côtés nullement sinués en arrière,
les angles postérieurs très obtus, la base large ; fossettes basales forte-
ment ponctuées. Élytres étroits, parallèles, convexes, les stries excessive-
ment fines. ~ `
Organe copulateur de même type que celui de Jacqueii, mais avec l’apex
nettement retroussé (fig. 195 b).

Pizavruus 519
Alpes-Maritimes : col de Raus et cime de Thueis, à 2.500 m. près des névés
(SA1NTE-CLMRE DEv1LLr~.: ; J EANNEL). `
C’est sans doute l’espèce décrite par From des Alpes maritimes ita-
liennes, sous lelnom de laevigatus.
49. P. (Testediolum) glacialis HEER, 1840, Kaf. Schw. II, 50 ; type :
Glarneralpen. —- J.-DUvAL, 1851, Ann. Fr., 510. —— .]EANNEL, 1940,
Rev. fr. Ent., VII, 99. `
Long. 4 à 5 mm. Bien plus grand que les précédents, et surtout plus large
et déprimé. Noir peu brillant, souvent bleuâtre ou bronzé. Pronotum
transverse, à base large, presque aussilarge que le bord antérieur, les côtés
toujours nettement sinués avant les angles postérieurs qui sont presque
droits et vifs ; surface basale fortement ponctuée. Élytres amples, subpa—
`rallèles, à épaules saillantes et bord basal transverse; le disque très aplani,
les stries fines.
Organe copulateur peu arqué, comme celui d’alpic0la (fig. 195 c), mais
avec l’apex plus effilé, infléchi vers la droite et un peu crochu à son extré-
mité.
Basses-Alpes : col Mary (L. V1L1.ARD).
Répandu dans toute la chaîne des Alpes, les Carpathes, le nord de la pé-
ninsule Balkanique et le mont Majella, dans les Abbruzzes, toujours à haute
altitude. La forme typique, des Alpes centrales, paraît très rare en France.
50. P. (Testediolum) 81D1C013·]EANNEL, 1940, Rev. fr. d’Ent., VII, 100 ;
type : mont Mounier.
Fig. 195 e. — Long. 4 à 5 rnm.Aspect du précédent,mais le pronotum
plus étroit, à côtés moins largement arrondis en avant, non ou à peine
sinués en arrière, angles postérieurs obtus et émoussés, base nettement
plus étroite que le bord antérieur ; fossettes basales très peu ponctuées.
Organe copulateur (fig. 195 2) peu arqué ; la partie apicale du pénis non
atténuée, l’apex court et obtus, peu sillant.
Alpes occidentales, çà et là, à haute altitude. Env. de Chamonix (L. Gno-
PARD) ; col d’Al1os ; col de la Cayolle ; col du Lauzon. Plus fréquent dans les
Alpes-Maritimes.
51. P. (Testediolum) corsicus CSIKI, 1928, Col. Cat., pars 97, 120; agilis
.1.-DUVAL, 1851, Ann. Fr., 511 ; type : Corse. —— JEANNEL, 1940, Rev. '
fr. Ent., VII, 99.
Fig. 195 d. —- Long. 3,5 à 4,2 mm. Grêle et allongé. Noir brillant ou cui.
vreux. Remarquable par 1’étroitesse du pronotum, pas plus large que
la tête, à côtés peu arqués en avant, faiblement sinués en arrière, les angles ·
postérieurs obtus, fortement retroussés en raison de l’obliquité des parties
latérales du bord basal. Stries fines. · -

520 co1.Éo1>*rÈREs cARAB1gUEs
Organe copulateur (fig. 195 d) de même type que celui de l’alpic0la.
Corse, à haute altitude au bord des névés;mais il descend aussi, le long
des cours d’eau, jusqu’à 800 m. dans certains endroits.
Aussi en Sardaigne, sur le mont Gennargentu (A. Donnno).
6:3. Gen. LIMNAEUM STEPHENS
Lymnaeum (1) STEPHENs, 1828, lll. Brit. Ent. Il, 2 ; type : nigropiceum
MAasHAM (WESTWOOD), 1840, Gen. Syn., p. 6.
Fig. 196. — Genre de la lignée des Peryphus, différent surtout parce que
les quelques espèces qui le composent sont submarines.
Tête très volumineuse, à cou très épais et tempes obliques, mal sépa-
rées du cou, les yeux très petits, à peine plus longs que les tempes. Sillons
frontaux incomplets, profonds en avant, effacés en arrière. Mandibules
obtuses. Palpes maxillaires et pièces labiales comme chez les Peryphus.
Antennes longues et grêles, contrastant avec celles, courtes et monili-
formes, des Cillenus.
Pronotum un peu transverse, rétréci à la base.Élytres allongés, déprimés,
subparallèles, à sommet obtus, les stries toutes profondes, les interstries
convexes. Pattes grêles, le 46 article des tarses avec une apophyse sétifère
ventrale très développée, saillante sous l’onychium.
Chétotaxie. —- La soie susorbitaire postérieure se trouve loin en arrière
du bord postérieur de l’œil. Soies prothoraciques présentes. Soies discales
au nombre de 2, sur la 36 strie, mais déterminant le plus souvent l’anasto-
mose de cette 36 strie avec la 46. Soie apicale présente (fig. 196 d). Série
ombiliquée agrégée, les fouets huméraux serrés et équidistants, le long de
la gouttière.
Organe copulateur (fig. 196 e) allongé, peu arqué, de même type que chez
les Peryphus. L’orifice basal est large, sur la face droite, bien limitée et
de contour arrondi ; le lobe droit est très saillant. Style gauche armé de
4 soies étalées, le droit de même longueur que le gauche, armée de 3 soies.
En somme, l’organe copulateur rapproche les Limnaeum des Peryphus
s. str. ; mais le contour arrondi de l’orifice basal est différent de celui
subcarré des vrais Peryphus.
Genre paléarctique, comprenant, outre les deux suivantes, une espèce
sur les rivages de l’Asie orientale : quadriimpressum Morscn.
'FABLEAU Diss Es1>ÈcEs
1 . Pronotum à côtés nettement sinués en arrière,parallèles dans la par-
tie basale, les angles postérieurs droits (fig. 196 b). Espèce ailée. . .
.............................................. 1. Abeillei.
1. Uétymologie est indiquée par l’auteur <·My.v1;,sIugnum », de sorte que le nom doit
bien s’écx·ire Limnaeum.

LIMNAEUM 521
— Pronotum à côtés faiblement sinués en arrière, obliques jusqu’aux
angles postérieurs qui sont obtus (fig. 196 a). Espèce aptère .....
....................................... 2. nigropiœum.
1. Limnaeum Abeillei BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 36 ; type :
Toulon. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 177. _
Fig. 196 c-e. — Long. 4 à 5 mm. Yeux un peu plus saillants que chez
nigropiceum, les tempes un peu plus courtes. Pronotum à peu près aussi
long que large, peu rétréci à la base qui est presque aussi large que le bord
antérieur, les côtés longuement sinués ; surface basale peu impressionnée,
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Fig. 196. Gen. Limnacum STEPH. — a., L. nigropiccum MAnsu., de Corse (X l4).—
b., palpe maxillaire gauche. — c., L. Abeillei Ben., de Collioure `(>< 14). —— d.,
sommet de l’élytre gauche.- e., organe copulateur ( >< 60) du L. Abeillci BED., de
Collioure.
les fossettes 1)3S3l€S IIGÈÈBS, SVCC 11118 C3I`1Dl1l€ 3I1g1ll31l‘€. ÉIYÈTCS UI1 PEU
plus larges et élargis après le milieu.
Organe copulateur arqué, le bord ventral du pénis concave, l’apex forte-
ment infléchi. Pièces copulatrices analogues à celles du Peryphus fluviali—
lis (fig. 191 e).
Littoral de la Méditerranée : Collioure, Sete, côtes de la Provence; Corse.
Sur les plages, sous les galets et les amas d’algues rejetés par la mer, sou-
vent dans les fentes des rochers.
Il est à signaler que ce Carabique n’ajamais été signalé dans la faune des
trottoirs d’a1gues calcaires aux environs de Banyuls ; il n’est donc pas,
à proprement dire, submarin ; il est d’ailleurs ailé.

522 COLÉOPTÈRES CARABIQUBS
2. Limnaeum nigropiceum MARsHAM, 1802, Ent. Brit., 468 ; type : Angle-
terre. —- BEDEL, 1880, Fne Bass. Seine, I, 148. ··—·GANGLBAUER, 1892,
Kâf. Mitt. I, 176. — sulcaizzm Cnaunoin, 1846, En. Car. Cauc., 233 ;
type : Crimée.
Fig. 196 a, b. —— Long. 3,5 à 4 mm. Un peu plus petit que le précédent,
les yeux moins saillants, les tempes proportionnellement plus longues.
Pronotum sans sinuosité postérieure des côtés, les angles postérieurs obtus,
les fossettes basales peu profondes, sans carinule angulaire. Élytres plus
parallèles.
Littoral de la Manche : Dieppe, Ault, Bretagne ; littoral de l’©céan jusque
dans les Charentes : golfe du Morbihan, La Rochelle, île de Ré.
Aussi sur la côte anglaise. La même espèce se retrouve encore sur les côtes
du Lazio, de la Sardaigne, de la Dalmatie et de la Crimée.
Espèce à mœurs submarines plus accusées, vivant sous les pierres et dans
les fentes de rochers de la zone intercotidale et se laissant recouvrir par la
mer a marée haute. D’ai1leurs aptère.
66. Gen. PRINCIDIUM MoTscHoULsKY
Princidium MoTscHoULsKY, 1864, Bull. Moscou, XXXVII, 181 ; type :
punciulafum DRAPLEZ.
Subgen. Tesiedium Morscr1oULsKY, 1864, 1. c., 182 ; type 2 bipunc—
iafum LiNNÉ.
Subgen. Acledium MoTscHoULs1<Y, 1864, l. c., 182 ; type 2 pallidi-
panne ILLIGER.
Fig. 197, 198. — Different des genres précédents par l’effacement des
sillons frontaux.
Espèces de taille moyenne, ailées, avec la tète et le pronotum toujours
ponctués, les sillons frontaux très superficiels et complètement masqués
par la ponctuation du front. Antennes longues et grêles. Palpes maxillaires
peu renflés (fig. 197 d). Labium libre (fig. 197 b), la languette large, sub-
carrée, bisétulée ; paraglosses larges, droits, finement ciliés (fig. 197 c).
Pronotum cordiforme, petit et convexe, à gouttière marginale fine; les
côtés longuement sinués en arrière, les angles postérieurs obtus ; surface
basale convexe et toujours densément ponctuée, les fossettes basales obso-
lètes ; pas de carinule angulaire. Élytres amples, subcarrés, à épaules tou—’
jours saillantes, la crosse humérale aboutissant à l’origine de la 56 strie.
Stries tout entières, la striole apicale tantôt dirigée vers la 78, tantôt vers
la 56 strie (fig. 198 d·, e). Huitième strie en sillon profond et continu, le
long de la gouttière. Pattes grêles. ·
Chétotaxie. —— Les deux discales sur la 39 strie.·Série ombiliquée agré-
» gée, les 4 fouets huméraux le long de la gouttière et à peu près équidis—
tants.

PRINCIDIUM 523
Organe copulateur très grand et allongé, peu arqué, la partie basale
allongée. Apex du pénis tordu, tendant à se placer de champ dans le plan
sagittal. Sac interne avec des pièces peu développées (fig. 197 e). Styles
inégaux, le droit plus ou moins court ; le style gauche brusquement effilé
dans sa partie apicale, armé de 4 soies ; le droit avec 3 soies, parfois 4.
Ce genre se rapproche des Peryphus, mais s’en'sépare par la ponctuation
de la tête et Peffacement des sillons frontaux.
Les espèces de ce genre, peu nombreuses, occupent la région paléarc-
tique ; l’une d’entre elles se trouve au Canada. Elles vivent au bord des
eaux. .
TABLEAU DES, ESPÈCES _ I
1. Toutes les stries nettement tracées jusqu’au sommet. Style droit
avec 4 soies, comme le gauche. Pas de soie apicale. Subgen. Princidium.
—— Stries effacées sur la surface apicale et en dehors, mais cependant
bien visibles. Soie apicale présente, mais très petite ............. 2.
2 . Élytres métalliques, foncés, la striole récurrente apicale bien tracée;
les deux pores sétigères dorsaux de la 3° strie fovéolés ..........
................................. . ...... Subgen. Testedium.
— Élytres testacés a dessin foncé, la striole récurrente apicale très
effacée (fig. 198 d, e) ; les deux pores sétigères discaux très petits.
..................................... · ..... Subgen. Actedium.
· Subgen. Princidium, s. str.
1. Disque du pronotum ponctué, mais non alutacé, sa surface bril-
lante. Bronzé uniforme, plus ou moins bleuté ou verdâtre ; base des
antennes et fémurs, sauf l’extrémité, rougeâtres. Stries fortes et
ponctuées. Long. 4,5 à 6 mm. .................... 1. punchllalîllm.
Subgen. Tesiedium MOTSCHOULSKY
1. Entièrement bronzé, les antennes et les pattes noires métalliques.
Élytres peu convexes, à stries fines, effacées au sommet. Pronotum
t convexe, à ponctuation serrée en avant et sur la base, presque lisse
sur le disque, les fossettes basales plus marquées que chez les autres °
A espèces du genre. Long. 4 à 5 mm ................. 2. bipunctatum.
Subgen. Actedium MoTscHoU1.sKY
1 . Élytres jaunes avec une étroite fascie transverse dentelée brunâtre
après le milieu. Tête et pronotum vert bronzé, la ponctuation
superficielle et rare sur la partie antérieure et la base du pronotum.
Long. 4,5 à 5 mm .............................. 3. pa.llidipenne·

524 c0LÉoPTÈaEs c.»xRAB1gUEs
— Élytres brun jaunâtre, avec la région suturale, le bord externe et
une fascie transverse postmédiane d’un noir verdâtre. Tête et pro-
notum vert bronzé, la ponctuation de la partie antérieure et de la
base du pronotum forte et dense. Long. 4 à 4,5 mm.. . . 4. Küsteri.
Subgen. Princidium, s. str.
1. Princidium (s. str.) pllnctlllühlm DRAP1Ez, 1820, Ann. Sc. phys.Brux.,
VII, 275 ; type : Bruxelles. —— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 157.
— slriaium DUFTSCHMID, 1812 (Autriche).- aerosum ER1cHsoN, 1837
(Allemagne). — velox DAwsoN, 1854 (Angleterre). — Ab. chloropha-
num STURM, 1825, D. Ins. VI, 187. —— Luizi REUTER, 1908, Fna Germ.
I, 114.
Fig. 197. — Long. 4 a 5 mm. Noir bronzé (forme typique), ou verdâtre
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Fig. 197 Gen. Princidium Morscn. —- a., P. (s. str.) punctulatum DRAP., de la Haute-
Loire. — b., pièces labiales. —— c., paraglosse droit, face ventralc. — d., palpe maxil-
laire gauche, face ventrale. — e., sommet de l’é1ytre gauche.- f., organe copulateur
(>< 60). — g., sac interne.
(ab. chlorophanum ST.), ou encore bleuâtre (ab. Luizi RE1'rT.) ; noir verdâtre _
métallique en dessous, les antennes noires avec le dessous du premier
article rougeâtre, les pattes noirâtres.Tête et pronotum fortement et den-
sement ponctués, la ponctuation du pronotum étendue sur la ligne mé-
diane. Élytres amples, a stries entières et fortement ponctuées, la striole
basale juxtasuturale très longue.

~ PRINCIDIUM 525
Organe copulateur (fig. 197 f, h) très allongé, l’apex fortement tordu,
étalé, presque sécuriforme.
Toute la France, sauf 1’extrême nord et les hautes montagnes. Corse.
Au bord des rivières, sur le gravier. Commun.
Europe moyenne et méditerranéenne ; nord de l’Afrique.
Subgen. Testedium MOTSCHOULSKY
2. P. (Testedium) bipünctatum LINNÉ, 1761, Fna Suec., 2€ éd., 223 ; type :
Suède. — ScH1ôn·rE, 1867, Nat. Tidsskr. (3),IV, 518 (larve). —-
‘ 1892, GANGLBAUER, Kâf. Mitt. I, 158.
Subsp. pyrilosum Rossi, 1794, Mant. Ins., 64 ; type : Alpes. —-.ni·
valc HEER, 1841, Fna Col. Helv., 127 ; type: Suisse.—— ab. scxpuncia-
Zum HEER, 1841, l. c., 127 ; type : Engadine : Flôssalp. ——· Var. obs-
curum GERHARDT, 1910, D. ent. Zs., 554; type 2 Silésie.
Fig. 198 c. — Long. 4 à 5 mm. Très reconnaissable à son avant—corps
étroit et fortement ponctué, à ses élytres déprimés,à stries fines et deux
profondes fossettes discales sur la 3e strie. L’ab. sexpunctalum, à trois
fossettes discales, observée par HEER dans l’Engadine doit être une
monstruosité assez rare. Dessus bronzé, parfois noir ou bleu d’acier (var.
obscurum GERH.), les antennes et les pattes noires, le dessous noir. La
ponctuation de la tête est variable souvent très serrée ; pronotum plus ou
moins étroit, à côtés plus ou moins longuement sinués avant les angles
postérieurs, la partie antérieure et la base plus ou moins densément
ponctuées. (
Organe copulateur (fig. 198 c) absolument de même type que chez les
Aciedium, long, sa partie apicale étranglée, l’apex saillant et mousse.
Deux races, peu distinctes d’ailleurs : la forme typique, race septentrio-
nale, est plus étroite et de coloration bronzée ; la race pyritosum Rossi,
plus robuste, à élytres plus larges, de coloration souvent sombre, occupe
les massifs montagneux du sud de l’Europe.
Forme typique : çà et là dans le nord de la France, notamment sur le lit—
toral de la Somme. ,
Subsp. pyritosum : Vosges, très rare ; Alpes et Pyrénées ; Corse. Commun
à haute altitude au bord des champs de neige et des torrents.
Espèce de type boréo-alpin. La forme typique en Scandinavie jusqu’au
70** lat. N. et dans les îles Britanniques. La forme pyritosum, dans le sud,
, jusque dans le Portugal, la Sierra Nevada, 1’Afrique du Nord, le Liban et le
Caucase, toujours dans les montagnes au-dessus de 1.000 m.
La larve a été observée dans les montagnes, donnant la chasse à celles
des Aga bus ou des Hydroporus, lorsqu’elles sortent de l’eau pour se nympho—
ser (BLUNcK, 1925, Syll., I, 19).

526 coLÉo1>TÈ1=uas oARAB1oUEs
Subgen. Actedium MOTSCHOULSKY
3. P. (Actedium) pallidipenne ILLIGER, 1801, Mag. Ins. I, 489 ; type :
Europe septentrionale. -— Scn16DTE, 1867, Nat. Tidsskr. (3) IV,
521 (larve). —— GANGLBAUER, 1892, Kaf. Mitt. I, 158,
Fig. 198 a, d, e. —— Long. 4,5 à 5 mm. Vert bronzé, parfois cuivreux,
la tête et le pronotum brillants, les élytres testacé pâle, avec le pour-
tour de l’écusson et une fascie transverse postmédiane brunâtre a reflets
métalliques ; abdomen noirâtre, pattes et antennes testacées. Forme géné-
  qs W., `
,/ §5-\ïÉ , —·"_,`_' , · . `/ àà,.-— \—À""À`
//< / sti .ï.l. ` Ã' \·’ /`a/ ’îîî?`?·‘:,; ;/ >
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Q( pg   "*  — I ·;`;;\_.f--    -g A rl v, -'· ,/ \\   I; ll. ll,
x. l?   `     "; i=..«'`,  
C.     N; el
Fig. 198. — Gen. Princidium Morscn. -—— a., organe copulateur ( >< 60) de P. (Actcdium)
pallidipenne ILL., de Jersey. — b., idem de P. (Actedium) Kûsteri Scn., de (]orse.——r.,
idem de P. (Tcstedium) bipunctatum L., du lac d’Allos. —- d. et c., sommet de 1’é1ytre
gauche de deux individus du P. (Actedium) pallidipcnnc ILL., de Jersey.
rale épaisse, la tête ponctuée , le pronotum cordiforme, convexe, à base
rugueuse. Élytres bien plus larges que le pronotum (deux fois), courts et
convexes, les stries fines.
Organe copulateur particulièrement grêle (fig. 198 a).
Littoral sableux dela mer du Nord, de la Manche et de l’océan Atlan-
tique, surtout à l’embouchure des cours d’eau.
Aussi en Scandinavie et dans les îles Britanniques.
4. P. (Actedium) Küsteri SCHAUM, 1845, Stett. ent. Ztg.,VI,404 ; type :
Sardaigne. —BEDÉL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 63.
Fig. 198 b. —— Long. 4 à 4,5 mm. Plus petit que le précédent, de même
forme générale, mais de coloration plus sombre ; le bord externe des élytres
est toujours brunâtre. Tête et pronotum mats, alutacés ; le pronotum pas

S sYNEcr1os·r1c'rUs 527 (
plus large que long, plus fortement ponctué sur sa partie antérieure et sur
la base. Élytres moins larges que chez le précédent. ‘
Organe copulateur moins étranglé dans sa partie apicale (fig. 198 b).
Littoral de la Corse, sur les plages sableuses, surtout à Pembouchure des
cours d’eau.
s Corse et Sardaigne ; Algérie : dép. de Constantine. Non cité de la Tunisie
par le DF NORMAND. _ ,
I 67. Gen. SYNECHOSTIGTUS MorscHoULsKY W i
Sgnechosticius MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Moscou, XXXVII, 188 ; type:
ruficornis ST. (prem. désign.).
Fig. 199, 200. — Genre très isolé par la structure de la 79 strie de l’é-
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Fig. 199. Gen. Syncchoalicius Morscn. — a., S. ruficornis Sr., des Hautes-Pyrénées h
(X 14). — b., pièces labiales. —— c., palpe maxillaire gauche. — d., protarse gauche,
face interne.- e., sommet de 1’élytre gauche.
lytre et celle de l’orifice basal du pénis. Les espèces ont un facies parti-
culier, toujours allongées et convexes, à pronotum étroit et cordiforme.
Coloration variable, pâle ou métallique, mais les élytres généralement
concolores, rarement avec une tache subapicale et externe pâle ; les an-
tennes et les pattes testacées. Ailes. _
Tête à cou étroit et gros yeux saillants ; sillons frontaux parallèles, pro-

528 coLÉo1>TÈREs cxnxnrguns
fonds, irréguliers, les carènes susorbitaires simples et élevées.Palpes maxil-
laires peu renflés (fig. 199 c). Labium libre (fig. 199 b), la dent large et
arrondie, les paraglosses longs et étroits ; languette bisétulée.
Pronotum cordiforme, aussi long ou plus long que large, sa partie ba-
sale très rétrécie ; gouttière marginale très fine, les angles postérieurs droits
et vifs, la surface basale fortement ponctuée. Élytres oblongs, convexes,
à épaules saillantes ; crosse de la gouttière humérale arrondie et terminée
sur l’origine de la 58 strie. Stries ponctuées mais effacées à l’apex, pas de
striole récurrente. La 88 strie, lorsqu’elle existe (Dahli, cribrum) se détache
brusquement de la gouttière au niveau du 48 fouet huméral ; le plus sou-
vent elle est totalement effacée dans sa partie antérieure et n’apparaît
en arrière qu’à partir du 58 fouet ; le 88 interstrie est alors très large, bombé
et très luisant. Protarses mâles dilatés (fig. 199 d).
Chétotaxie normale. Les soies discales sur la 38 strie ; la soie apicale iso-
lée (fig. 199 e). Groupe huméral de la série ombiliquée formé de quatre
fouets, tous situés dans la gouttière humérale, mais espacées les uns des
autres, le 48 plus éloigné du 38 que le 38 du 28.
Organe copulateur d’un type très particulier. L’orifice basal du pénis
n’est pas entièrement situé sur la face droite, mais il empiète fortement sur
le bord dorsal (fig. 200). Apex long et robuste, à Pointe mousse. Sac interne
avec deux pièces allongées, assez grêles. Styles armés de 2 soies seulement,
le droit plus court que le gauche.
Les Synechoslicius forment une grande lignée très isolée, qui peuple la
région paléarctique, mais n’est pas représentée dans l’Amérique du
Nord) (1).
Les espèces vivent au bord des eaux, surtout le long des torrents de mon-
` tagne.
TABLEAU mas Esrfacns
1 . Huitième strie entière, détachée de la gouttière à partir du 48 fouet
huméral. Pro-, méso— et métasternum avec les côtés fortement ponc-
tués, le milieu du prosternum et celui du métasternum moins forte-
ment ponctués ............................................. 2.
— Huitième strie de l’élytre effacée en avant, profonde en arrière, à
· partir du 58 fouet (quelques points marquent son emplacement dans
sa partie antérieure chez airoviolaceus). Pièces sternales sans ponc-
tuation (elongaius), ou encore le mésosternum seul ponctué sur les
côtés .......................................,............. 3.
2. Dessus et dessous brun-rouge, le sommet des élytres et une vague
tache subapicale mal définie plus pâles. Pronotum à ponctuation
plus serrée sur la partie antérieure. Élytres plus trapus et plus con-
1. Deux espèces des îles Hawaï ont été placées dans ce genre par D. SHARP ; mais il
est peu probable que cette attribution soit justifiée.

sYNEcnosT1cTUs 529 `
vexes, ovoîdes, plus rétrécis à la base, les épaules plus largement
arrondies. Long. 5 à 6 mm .......................... 1. Dahli.
— Dessus vert métallique, le sommet des élytres rougeâtre ; dessous
noir avec I’abdomen rougeâtre; pattes testacé concolore. Pro-
notum presque pas ponctué sur sa partie antérieure. Élytres plus
allongés, plus parallèles, les épaules plus saillantes. Long. 5 à 6 mm.
.............................................. c. · 2. cribrum.
3. Espèces de grande taille (5 à 7 mm.), à élytres plus aplanis, stries
dorsales plus étendues vers l’apex, surface lisse ou réticulée. Élytres
concolores. ........,........................................ 4 .
—— Espèces plus petites (3,5 à 4,5 mm.), à élytres plus convexes, stries
plus effacées en arrière, surface toujours lisse. Élytres ordinaire-
ment avec une tache subapicale externe pâle .................. 6.
4. Épaules arrondies. Élytres courts et ovales, à réseau alutacé iso-
diamétral sur la partie apicale (3) ou toute la surface ($2). Long. 5
à 6 mm ...................................... 3. atroviolaceus.
— Épaules anguleuses, saillantes. Élytres lisses dans les deux sexes. . 5.
5. Antennes plus courtes, noirâtres avec la base rougeâtre. Stries des
élytres distinctes presque jusqu’au sommet. Long. 5,5 à 6 mm ....
.............................................. 4. millerianus.
— Antennes plus longues et plus grêles, entièrement testacées ou rou-
geâtres. Stries des élytres effacées sur une grande partie de la ré-
gion apicale. Long. 6 à 7 mm ..................... 5. mficomis.
6. Pronotum nettement ponctué en avant. Élytres allongés, plus
parallèles, a épaules saillantes, les stries fortement ponctuées,
très effacées sur le tiers apical. Vert noirâtre, les élytres générale-
ment avec une macule testacée subapicale et externe; antennes noi-
ràtres à base pâle ; base des tibias rembrunie. Long. 3,5 à 4,5 mm.
.............................................. 6. elongatus.
-— Pronotum presque lisse en avant. Élytres ovales, les épaules arron-
dies ; stries des élytres fortement ponctuées et effacées sur le tiers (
apical. Élytres sans macule subapicale ; antennes testacées, tibias
non rembrunis à la base. Long. 3,5 à 4,5 mm. ....... 7. decoratus.
l. SYI18Ch0Sti¢t11S Dahli DEJEAN, 1831, Spec. V, 148 ; type : Sicile. —
BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 67.
Fig. 200 f. —- Remarquable par sa coloration d’un brun—roux, avec une
vague tache subapicale plus pâle. Antennes et pattes testacées concolores.
Pronotum bien plus long que large. Élytres à épaules largement arrondies
et stries très fortement ponctuées mais effacées sur la surface apicale.
Organe copulateur relativement allongé, le bord ventral du pénis droit,
puis coude au tiers apical, l’apex grêle (fig. 200 f).
JEANNE1. 34

530 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Languedoc ; bordure des Pyrénées centrales et Pyrénées-Orientales ; Cé-
. venues ; Camargue. Corse.
France méridionale. Iles Tyrrhéniennes et Sicile; Italie; Nord de 1’Afrique.
2. Synechostictus cribmm J .-DUvA1., 1851, Ann. Fr.,549 ; type : France.
—— BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 67.
Fig. 200 e. - Très voisin du précédent dont il diffère par sa coloration,
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Fig. 200. Gen. Syncchosticîus Morscu., organes copulateurs (>< 45). — a., S. mille-
rianus HEYD., de Suisse. —- b., S. ruficornis Sr., des Hautes -Pyrénées.— c., S. alro-
violaccus L.-DUF., du mont Dore. -— d., S. dccoratus DUr*rs.,de Ghampagnole. — c.,
S. cribrum J.-Duv., du Gard. — f., S. Dahli DEJ., de Carcassonne.--g., S. clongatus
DEJ., de Castres. — h., pièces copulatrices du même.
d’un vert métallique en dessus ;la partie antérieure du pronotum presque
lisse, les épaules plus saillantes. L. BEDE1. (1. c.) ne le distingue pas du
Dahli autrement que comme variété de coloration. En réalité, la structure
de l’organe copulateur montre qu’il s’agit bien d’une espèce indépendante.
Organe copulateur (fig. 200 e) bien plus court que celui du Dahli ; le
bord ventral du pénis régulièrement arqué, l’apex épais et nettement
infléchi. _
Même répartition que le Dahli, mais peut—étre plus étendue : bassin de la

SYNECHOSTICTUS 531
Garonne, d’Agen à Castres ; bordure des Pyrénées, de l’Adour jusqu’à
Perpignan; Cévennes; bassin du Rhône inférieur jusque dans l’Ardèche et
la Drôme ; Provence. Corse.
Aussi dans le nord de l’Afrique, l’Espagne et la Sicile.
3. Synechostictus atroviolaœus L.—DUFoUR, 1820, Ann. Sc; phys. Brux.,
VI, 331 ; type : Hautes—Pyrénées. — siomoides DEJEAN, 1831, Spec.
V, 146 ; type 2 Styrie. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 168.
Fig. MO c. — Espèce de grande taille (5,5 à 6 mm.) et d’un vert ou bleu
métallique en dessus, comme les deux suivantes. Distincte surtout par
son pronotum plus fortement et densément ponctué sur la partie anté-
rieure, et par les épaules nettement arrondies.
Organe copulateur de même forme que chez millerianus, mais avec
l’apex bien plus grêle.
Massif Central : Allier ; Puy-de—Dôme ; Cévennes ; Pyrénées ; Alpes ;
Genève et Alpes—Maritimes.
Répandu dans toute l’Europe moyenne, dans les montagnes.
4. Synechostictus millerianus HEYDEN, 1883, Cat. Col. Eur., 38 éd., 8
(nom. nov.). — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 167. — basale MIL-
LER, 1868, Verh. zool.—bot.Ges.Wien, XVI II,12 (nec MOTSCHOULSKY).
Fig. 200 a. — Voisin du ruficornis, mais plus petit (5,5 à 6 mm.), avec les
antennes plus courtes, noirâtres à partir du 3€ article, les élytres plus
courts, à stries encore discernables sur la partie apicale.
Organe copulateur robuste, la partie basale courte et épaisse, la partie
apicale du pénis incurvée, puis l’apex redresse et terminé en renflement
obtus.
Haute-Savoie : mont Giffre prés Samoens (L. VILLARD) ; Talloires, en
Haute-Maurienne (L. VILLARD).
Alpes et Carpathes, au bord des torrents dans les montagnes.
5. Synechostictus 1'ufioornis STURM, 1825, D. Ins. VI, 133 ; type 1 Alle-
magne. — GANGLBAUER, 1892, Kaf. Mitt. I, 167. — rufipes ILUGER,
1801. — brunnipes DEJEAN, 1831, Spec. V, p. 144 ; type : Autriche.
—— albipes STEPriENs, 1828 (Angleterre).
Fig. 199, 200 b. — Vert ou bleu métallique, les antennes testacées ou
rougeâtres, concolores. Antennes longues et grêles. Pronotum un peu
plus long que large, à peine ponctué sur sa partie antérieure. Élytres étroits,
à épaules saillantes et stries effacées sur la partie apicale.
La surface de l’élytre est lisse, sans microsculpture dans les deux sexes -
chez la forme typique ; elle est réticulée au sommet chez les femelles dans
les colonies du Valle di Pesio, dans les Alpes maritimes italiennes, qui
forment la race Ganglbaueri J. MDLLER.

532 COLÉOPTÈRES csnaerguiss
Organe copulateur bien plus allongé que chez les précédents, surtout dans
la partie basale ; la partie apicale du pénis plus longuement infléchie et
retroussée.
Dans tous les massifs montagneux, au bord des torrents : Vosges; Jura;
Massif Central et Cévennes ; Pyrénées ; Alpes.
6. Synechostictlls elongatus DEJEAN, 1831, Spec. V, 148; type: Espagne.
— BEDE1., 1896, Cat. Col. N. Afr. I. 67. —— GANGLBAUER, 1892, Kâf.
Mitt. 1, 168. — punciicollis L.-DUFotR, 1843, Exc. Vall. Ossau, 27 ;
type : Hautes-Pyrénées. —— Ab. impusiuIalusScH1LsxY, 1888, D. ent.
Zs., 181.
Fig. 200 g. —— Petite taille (3,5 a 4,5 mm.) ; forme étroite et allongée,
très convexe. La partie antérieure du pronotum est nettement ponctuée ;
élytres subparallèles, a épaules saillantes. Les élytres portent normale-
ment une tache jaunâtre mal limitée sur la partie subapicale et externe ;
cette tache manque dans la var. impusiulaius ScH1LsKY.
Organe copulateur assez épais, très peu arqué, l’orifice basal du pénis
ouvert presque dans l’axe ,; apex grêle et court (fig. 200 g).
Presque toute la France et la Corse, mais non dans les régions élevées.
Europe moyenne et région méditerranéenne, de Madere jusqu’en Orient.
Plus commun dans les régions chaudes, au bord des ruisseaux ou des oued 
7. Synechostîctus dBCOI3tïlS DUFTscHM1D, 1812, Fna Austr. ll, 213 ; type :
VVien. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 168. — albipes STURM,
1825. -— crenalus DEJEAN, 1831, Spec. Y, 147 ; type : Autriche.
Fig. 200 d. — Voisin du précédent, dont il diffère par sa forme moins
allongée, son pronotum presque sans ponctuation sur la partie antérieure,
ses élytres plus ovales, à épaules plus arrondies. Élytres sans macule sub-
apicale, les antennes et les tibias testacés, concolores.
Organe copulateur (fig. 200 d) effilé, avec la même situation terminale
de l’orifice basal, mais avec la partie apicale du pénis très atténuée.
Jura ; bordure des Alpes et Alpes de Provence.
Europe centrale, sur toute la bordure des Alpes, toujours rare. Représenté
dans le Caucase par une race particulière : Nordmanni CHAUD. (1).
68. Gen. PLATAPHUS Morscuolëësxx
Plalaphus Morscnottsxv, 1864, Bull. Mosc., XXÉÉVII, 184 ; type : pra-
sinus DUFTS. (prem. désign.).
I. La race barbarus J. IWIULLER (1918, Kol R., VII, 108) de Tunisie, attribuée par son
auteur au S. decoraîus, doit plus vraisemblablement se rattacher au S. elongatus.

i>1.ATA1=·HUs 533
Fig. 201. — Genre bien caractérisé par ses stries élytrales lisses et une
structure particulière de la base du pénis. Les espèces sont généralement
déprimées, avec les élytres amples, à base large.
Coloration bronzé verdâtre, peu brillante ; les antennes, les palpes et
les pattes foncées. Ailés.
Tête déprimée, à très grands yeux et tempes très réduites, les sillons
frontaux simples, parallèles, assez nettement creusés(fig. 201 a). Antennes
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Fig. 201. Gen. Plataphus Morscn. — a., P. prasinus Dorrs., de Vitry·1e-François
(>< 14). — b., pièces labiales. — e., palpe maxillaire gauche. — d., fossette basale
gauche du pronotum. — e., sommet de Pélytre gauche.- f., organe copulateur( >< 90).
— g., base du pénis, côté droit.
grêles. Palpes maxillaires à avant-dernier article allongé, le dernier très
court mais assez gros (fig. 201 c). Labium libre (fig. 201 b), la dent très
grande, les paraglosses courts.
Pronotum petit, à larges fossettes basales subcarrées (fig. 201 d). Élytres
très amples, déprimés, à stries lisses ; la crosse de la gouttière humérale,
bien arrondie, aboutit à 1’origine de la 58 strie ; la strie récurrente apicale
est profonde et se continue sans interruption ni déviation avec la 5** strie,
absolument comme chez les Plocamoirechus (Trechodini) (fig. 201 e).
Ghétotaxie normale. Deux soies discales sur la 39 strie, sur sa moitié

534 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
postérieure ; soie apicale sur la strie récurrente (fig 201 e). Groupe huméral
de la série ombiliquée formé de 4 fouets tous contre la gouttière, mais es-
pacés les uns des autres, le 49 plus éloigné du 39 que celui-ci du 29 (fig-
201 cz).
Organe copulateur (fig. 201 f) très grand. L’orifice basal du pénis entame
les deux faces ; la gauche est presque aussi échancrée que la droite
(fig. 201 f et g). Pièces copulatrices peu développées. Styles très inégaux,
armés de 3 à 4 soies.
Le genre Plaiaphus renferme un assez grand nombre d’espèces en Asie
et dans 1’Europe arctique et subarctique. Il faudra sans doute lui rattacher
quelques coupes créées pour des espèces asiatiques, telles que Blephar0—
plalaphus NETOL., et Trichoplaiaphus NEToL.
Une seule espèce se trouve en France et y est d’ailleurs fort rare.
1. Plataphus prasinus DurrscnM1n, 1812, Fna Austr. II, 201 ; type :
Wien. —- GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 160.- olivaceum GYLLEN—
HAL, 1827, Ins. Suec. I, app. 408 ; type : Suède. — cumaiilis SCHIODTE,
1841, Danm. El. I, 585 ; type : Danemark.
Fig. 201. — Long. 4,6 à 5 mm. Ailé. D’un vert métallique sombre, le
dessous, les antennes et les pattes noirâtres, le premier article des antennes
' et la base des fémurs un peu rougéâtres. Pronotum petit, transverse, à
base large. Élytres bien plus larges que le pronotum, amples et déprimés,
à stries lisses, toutes profondes et entières.
Organe copulateur (fig. 201 f) allongé et peu arqué, la partie apicale du
pénis amincie dans son milieu, l’apex court et obtus. Style gauche avec
4 soies, le droit avec 3 soies.
çà et là en France 2 bords de la Seine, à Troyes (M. Rovsn) ; de la Marne à
Vitry-le-François ; de la Moselle à Épinal et à Metz; du Rhin en Alsace, de
1’Ain à Bourg, du Rhône à Lyon et à Vienne ; du Guiers à Pont-de-Beauvoi-
sin ; de l’A11ier en Auvergne. Cité encore du bassin de la Garonne: Bor-
deaux; Toulouse ; Marmande ; Saint-Sulpice-sur-Tarn.
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie. Toujours rare et très localisé.
f. Série phylétique d’Od0niium
69. Gen. PHYLA MOTSCHOULSKY
Phyla MoTscHoULsKY, 1844, Ins. Sib., Ac. Sc. St.—Pétersb., V,'238, tabl. ;
type : obiusum SERV. (prem. désign.). —— Philo MOTSCHOULSKY, 1850,
Kâf. Russl., tabl. V et p. 14 (nom. mai.), — Phaula BEDEL, 1879,
Fne Bass. Seine I, 34 (nom. mai.), —— Microcys J. SAHLBERG, 1907,
(Efv. Finska Fôrh., L, 11 ; type : lilliputanus J. SAHLB.
Fig. 202. -— Groupe rapproché a tort des Ocys, en réalité proche des

PHYLA 535
Euryirachelus. Très petite taille, aspect de tout petits Arguior, d’un brun
de poix brillant, à pronotum ample. Aptères.
Tête assez grosse, à cou épais, grands yeux, front lisse et convexe,
sillons frontaux très réduits, très rapprochés des yeux, le bourrelet sus-
orbitaire très petit. Antennes moniliformes. Palpes maxillaires peu ren-
flés (fig. 202 c). Labium libre (fig. 202 b), à dent aiguë, languette bisétulée,
paraglosses courts. · .
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* (Ã É.
Fig. 802. Gen. Phyla Morscu. -·— a., Phyla obtusum Snnv., de la Haute-Marne (X 14).
— b., pièces labiales. — c., palpe maxillaire droit, face ventrale. — d., organe copula-
teur (X 60). — c., pièce copulatrice du même (X 80). — h., organe copulateur de
Ph. tcthys NETOL., de Corse (X 60). — k., pièce copulatrice du même (X 80).
Fig. 202. Gen. Metallina Morscn., organes copulateurs (X 60) et pièces copulatrices,
(X 80). - f. et i., M. (s. str.) pygmacum F., de Montélimar. — g. et i., M. (s. str.)
lampros Hnnnsr, des Hautes—A1pes.
Pronotum transverse, sa base aussi large ou plus large que le bord anté-
rieur, les côtés régulièrement arqués, non sinués en arrière, les angles pos—
térieurs obtus et mousses ; fossettes basales larges. Élytres oblongs, les
stries toutes visibles, la huitième en sillon continu. Crosse humérale angu-
leuse, sa partie réfléchie sur la base courte, atteignant l’origine de la
la 5** strie. Striole apicale récurrente nette, dirigée vers la terminaison
de la 76 strie. Pattes très courtes.

536 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Chétotaxie normale. Les soies discales insérées sur la 36 strie et non sur
l’interstrie. Groupe huméral de quatre fouets bien agrégés dans la gouttière.
Organe copulateur (fig. 202 d, h) de même type que celui des Odoniium,
mais court et arqué, Les pièces copulatrices volumineuses (fig. 202 e, lc).
Styles sensiblement de même longueur, armés de 3 ou 4 soies.
Genre peu nombreux, formé de quatre ou cinq espèces, mais répandu
dans toute la zone méditerranéenne et l’Asie jusque dans l’Himalaya.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Angles postérieurs du pronotum obtus et émoussés, avec une cari-
nule saillante, nette, en dehors de la fossette basale, qui est ru-
gueuse. Élytres avec les cinq premières stries fortes, la sixième super-
ficielle, la septième encore visible (1). Long. 2,5 à 3 mm. 1. obtusum-
— Angles postérieurs du pronotum très arrondis, sans trace de carinule,
la fossette basale presque lisse. Même striation de l’élytre. Forme
plus robuste. Long. 3 à 3,2 mm ....................... 2. tethys.
1, Phyla obtllsum SERVILLE, 1821, Fne franc. I, 83 ; type : Paris. — NE
Tomrzxv, 1926, Kol. R., XII, 163.——immune STEP1-1ENs, 1828 ; type
Londres.- pusillum STEPHENS, 1828 ; type : Londres. — reciangulum
J.—DUVAL, 1851, Ann. Fr., 184 ; type : Algérie.
Fig. 202 a-e. —— Long. 2,5 à 3 mm. Brun de poix brillant, rarement avec
un reflet métallique ; base des antennes, palpes et pattes testacées. Pro-
notum transverse, les angles postérieurs obtus, émoussés, la base aussi
large que le bord antérieur, un peu saillante. V g g
Organe copulateur (fig. 202 d) court, le bord ventral du pénis régulière-
ment arqué, l’apex infléchi. Deux pièces copulatrices, l’une subcarrée,
sur la face gauche ; l’autre, plus apicale, vaguement bifide, à pointes
mousses (fig. 202 e). Style gauche armé de 4 soies.
Toute la France, à l’exception des hautes montagnes. Sous les débris
végétaux dans les endroits frais et humides.
Répandu dans le nord de l’Europe, où il est toujours rare ; îles Britan-
niques. Plus commun dans la région méditerranéenne (“).
2. Phyla. tethys NEToL1TzKY, 1926, Kol. R., XII, 163 ; type 2 Barcelone
(Mrxs DE XAxARs).
Fig. 202 h, lc. — Long. 3 à 3,2 mm. Plus grand que l’0biusum, de même
1. Les stries externes sont profondes chez le Ph. Abd-el—Krimi NET., du Maroc.
2. Le Ph. obtusum cité par BEDEL de 1’Afrique du Nord (Cat. Col. N. Afr. I, 70) se
. rapporteien majeure partie à cette espèce. Mais on trouve aussi avec lui le Ph. teihys, et
les individus de Syrie doivent se rapporter à 1’ir1c0mm0dum NETOLITZKY.

METALLINA 537
aspect général, mais avec les angles postérieurs du pronotum bien plus
arrondis, sans carinule. Même striation.
Organe copulateur (fig. 202 h) moins arqué ; le bord ventral du pénis
n’est pas incurvé dans sa partie apicale et l’apex n'est pas infléchi. Pièces
copulatrices plus acérées (fig. 202 lc). Style gauche armé de 3 soies.
Saône-et-Loire : Saint-Agnan (Pic). Tarn : Castres; Bouches-du-Rhône :
Camargue ; Alpes-Maritimes : Nice. Corse.
Espèce répandue dans la péninsule ibérique, à Madère, dans les îles Ba-
léares, la Corse, la Sardaigne et la Sicile. Elle existe aussi en Algérie.
70. Gen. METALLINA Morsci-xoULsxY
Metallina MoTscHoULsKY, 1850, Kâf. Russl., tabl. v, p. 13 ;type 2 lampros
HERBsT.—Lcja Mo'rscHoULsxY, 1844, Ins. Sib., Ac. Sc. St.—Pétersb.,
V, 238, tabl. ; type : celer F. (2 lampros HERBST).
Subgen. Neja MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Moscou, XXXVII, 188 ;
type : ambiguum DEJ.
Subgen. Chlorodium Morscnootsxv, 1864, 1. c., 182 ; type : colchi—
cum CHAUD.
Fig. 202. — Distinct des Hydrium par les sillons frontaux"pro'fonds,
linéaires, prolongés en arrière sur le pourtour postérieur des yeux, déli-
mitant des bourrelets susorbitaires saillants, simples ou dédoublés (N eja).
Petite taille. Coloration foncée, noire ou métallique. Ailés.
Tête à gros yeux saillants, le front convexe. Palpes maxillaires peu ren-
flés. Labium comme chez les Phyla (fig. 202 b).
Pronotum subcordiforme, toujours rétréci à la base, les côtés nette-
ment sinués en arrière, les angles postérieurs vifs, la base saillante ; fos-
settes basales nettes. Disque généralement très convexe. Élytres oblongs,
convexes, la gouttière humérale anguleuse ; la striole humérale réfléchie
atteint la racine de la 4** strie sur laquelle elle se termine par une crosse.
Stries ponctuéés, plus ou moins effacées en dehors et en arrière. Protarses
mâles avec les deux premiers articles dilatés.
Chétotaxie normale. Les soies discales sur le 3% interstrie.Groupe hume-
ral de la série ombiliquée agrégé,les quatre fouets équidistants, dans la
gouttière.
Organe copulateur (fig. 202 f, g) de même type que chez les Phyla.
La pièce copulatrice est analogue, mais avec ses branches bien plus déliées
(fig. 202 i,   Styles subégaux, armés de 3 soies. `
Les sous-genres Neja (1) et Chlorodium occupent la région méditerra-
1. Il faut réserver le nom de Nefa (type : ambiguum DEJ.) aux espèces déprimées, de
forme large, à pronotum ample et carènes susorbitaires nettement dédoublées. Ce der-
nier caractère n’est pas exclusif, car il se retrouve chez d’autres espèces comme mgrz-
cornc, que leur forme très convexe fait rapprocher des Metallina.

538 coLÉoPrÈmss CARABIQUES
néenne orientale et le nord de l’Afrique; seul Meiallina se trouve repré-
senté en France. Ce sous-genre groupe d’ailleurs trois ou quatre espèces,
toutes à vaste répartition paléarctique.
TABLEAU DES Espèces
1 . Carènes susorbitaires nettement dédoublées en arrière. Forme
très convexe,le pronotum peu rétréci à la base, ses côtés peu sinués,
la gouttière marginale fine, les angles postérieurs petits, les fos-
settes basales très rugueuses. Élytres à stries fines, la soie discale
antérieure insérée presque sur la 36 strie. Bronzé verdâtre, les
antennes et les pattes noires. Long. 2,5 à 4 mm. ...... 3. nigricorne.
—— Carènes susorbitaires simples. Soie discale antérieure nettement si-
tuée sur le 39 interstrie. Pronotum très cordiforme ............. 2.
2. Côtés du pronotum à gouttière large, surtout dans sa partie
moyenne, les angles postérieurs vifs et saillants, toute la surface
basale déprimée et rugueuse.Élytres avec les stries très fortement
ponctuées. Bronzé clair et brillant, parfois bleu métallique ; pattes
rougeâtres. Long. 2,5 à 4 mm ................... ._. . . 1. lampros.
— Côtés du pronotum à gouttière fine et régulière, les angles posté-
rieurs droits, non saillants, les fossettes basales profondes, avec une
carinule angulaire nette. Élytres à stries très fines et superficielles.
Noir bronzé mat, parfois verdâtre ; antennes et pattes sombres.
Long. 3,5 à 4 mm ................................ 2. pygmaepm.
1. Metallina (s. str.) lampros Hnmssr, 1784, in Fuessly Arch., 143 ; type :
Europe. -— BEDEL, 1789, Fne Bass. Seine, I, 30. -- rufipes PAYKULL,
1790. —— celer FABRICIUS, 1792. — aculum MARSHAM, 1802 (Angle-
terre). — fcliœianum HEER, 1841 (Suisse). — Var. coeruleoiincium
REITTER, 1908, Fna Germ. I, 114. -— Var. properans STEPHENS,
1828, Ill. Brit. Ent. II, 26 ;type :Angleterre.
Fig. 202 g, j. —— Long. 2,5 à 4 mm. Bronzé très brillant, parfois d’un
bleu métallique (var. cocruleoiincium), le dessous noir, les antennes si m
bres à base claire, les pattes rougeâtres avec les fémurs et les tarses rem-
brunis; téguments lisses et luisants. Pronotum très cordiforme, transverse,
mais plus étroit que les élytres, la base très rétrécie ; gouttière marginale
élargie dans sa partie moyenne, les angles postérieurs vifs et carinulés ;
surface basale très rugueuse. Les stries des élytres très fortement ponc-
tuées, s’effacant au sommet et en dehors ; la septième absente (forme ty-
pique) ou bien visible (var. properans STEPH.).
Organe copulateur assez allongé (fig. 202 g), peu arqué, la partie ba-
sale du pénis sinuée, l’apex droit. ·
Toute la France, très commun, sur-tout dans les régions tempéiées; sou-

METALLINA 539
vent abondant auprès de la neige dans les Alpes méridionales. Signalé comme
nuisible dans les potagers, particulièrement dans les semis de Betteraves.
0Bs. -— Le M. propcrans STEPH. d’Angleterre (distinct par sa 7* strie bien
visible) serait une espèce distincte et non une variété du lampros, d'après
N. H. J 0Y, qui assure que son organe copulateur est différent. En réalité,
aucune différence n’existe entre les properans de France et le lampros
typique. La var. properans est toutefois toujours de grande taille. _
2. Mefallîna(s. str.) Dîgmaeum FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 167 ; type :
Europe septentrionale. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1856, Fne
ent. fr., I, 182.- orichalceum PANzER, 1797. —-— chalcopierum DEJEAN,
1831, Spec. V, 154 ; type : France orientale. .
Fig. 202 f, i. — Long. 3,5 à 4 mm. Bronzé sombre et mat ; dessous noir ;
antennes et pattes sombres. Pronotum ample, aussi large que les élytres,
très rétréci à la base, sa gouttière marginale très fine, les angles postérieurs
droits, les fossettes basales larges et profondes. Élytres convexes, à
stries très fines, effacées au sommet, la septième absente.
Organe copulateur (fig. 202 f) voisin de celui de lampros, mais nette-
ment plus arqué, l’apex infléchi.Les branches de la pièce copulatrice plus
courtes (fig. 202 i).
Presque toute la France, le long des cours d’eau.
Europe moyenne et septentrionale, toujours rare.
Ons. ——— Le M . bilunulalum BrELz, ordinairement considéré comme une
variété du pygmaeum avec une tache arrondie pâle sur la partie subapicale
et externe de l’élytre, diffère en outre par la forme de son pronotum et la
striation des élytres moins effacée, avec les interstries un peu convexes. C’est
une espèce propre à la Transylvanie ; elle ne se trouve pas en France, à ma
connaissance, quoiqu’elle soit citée par Banrnn dans ses tableaux analy-
tiques.
3. Meta.l1i.na(s.str.) nigrioome GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. 1,402 ; type :
Suède. —— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 157.
Long. 2,5 à 4 mm. Diffère du lampros par ses antennes et ses pattes noires,
son pronotum à côtés bien plus brièvement sinués en arrière et angles pos- (
térieurs petits et non saillants ; gouttière marginale fine. Élytres à stria— ·
tion fine. Le pronotum ct les élytres sont très convexes, plus convexes
que chez lampros ; la carène susorbitaire est dédoublée et la soie discale
antérieure est insérée sur le 3** interstrie, mais tout près de la 39 strie.
Belgique : Barvaux, dans les Ardennes, un ind. (coll. BEDEL).
Scandinavie et regions baltique, Allemagne. D’après HEINEMANN, tou-
jours abondant dans les Bruyères. Il se retrouvera peut-être en France.

540 c0LEo1>TÈREs CARABIQUES
71. Gen. HYDRIUM LE CONTE
Hydrium LE CONTE, 1848, Ann. Lyc. N. York, IV, 453 ; type : laevigaium
SAY (Amérique du Nord) (1).
Subgen. Euryirachelus MOTSCHOULSKY, 1850, Kai. Russl., tabl. v,
p. 15; type: laiicollis Durrs. (prem. design.), —— Eudromus KIRBY,
1837, Fna bor.-am. IV, 551 ; type: nilidum KIRBY (nec KLUG). —
Plaiyirachelus MOTSCIIOULSKY, 1844, Mem, Ac. Sc. St.-Pétersb., V,
corr. p. XI (n0m.nud.,nec SCHôNHERR).É Pogonidium GAN<;LBAuER,
1892, Kêif. Mitt., I, 149 ; type : laiicollc DUETS.
Fig. 203. —- Parmi les genres de Bembidiini à gouttière hurnérale angu-
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Fig. 203. Gen. Hydrium LE CONTE. —a., H. (Euryirachelus) laticolle DUFTS., de Suisse
(X 14). — b., pièces labiales. —— c., palpe maxillaire gauche, face ventrale. — cl.,
sommet de l’elytre gauche. —-e., protarse gauche, face interne. ——- f., organe copu-
lateur ( >< 60).
I. Hydrium laevigaium SAV est une curieuse espèce, ayant assez la forme générale
de l’E. lalicollis, mais lisse et très brillante, avec la moitié apicale de l’é]ytre hérissée
de très longues soies dressées très clairsemées : la striole humérale récurrente atteint
la racine de la 4e strie. La dent labiale serait bifîde.
· Par contre, les Microserrulula NE·roL. (type ; aegypliacum DEJ.) ne peuvent pas être
rattachés génériquement aux Hydrium, malgré leur facies identique à celui des Eury-
lrachelus. La striole humérale cesse sur le 5e interstrie, sans atteindre la 4° strie, les
sillons frontaux sont entiers et contournent la partie postérieure des yeux.

HYDRIUM 541
leuse, les H ydrium se distinguent parce que la striole basale réfléchie sur
la base de l’élytre atteint l’origine de la 4e strie et non de la 5e (fig. 203 a).
Forme générale large et robuste, peu convexe. Glabre et lisse, plus ou
moins brillant. Ailé. Tête bien plus étroite que le pronotum,les yeux très
grands, le front convexe, les sillons frontaux profonds en avant, le bourrelet
susorbitaire entier. Palpes maxillaires a avant-dernier article très peu
renflé (fig. 203 c). Labium libre (fig. 203 b), sa dent tronquée, comme chez
Asaphidion, la languette bisétulée, les paraglosses saillants.
Pronotum toujours transverse, à base bien plus large que le bord anté-
rieur chez les Euryirachelus ; surface déprimée, fossettes basales réduites,
les angles postérieurs avec une carinule saillante. Élytres amples, à som-
met atténué, la gouttière humérale anguleuse, l’angle aigu,la striole inflé-
chie rectiligne, oblique, terminée par un crochet sur l’origine de la
49 strie. Toutes les stries visibles mais fines, la 89 représentée par un pro-
fond sillon continu (fig. 203 d). ·
Protarses mâles normalement dilatés et garnis de phanères adhésives.
Chétotaxie normale. Soies discales sur le 36 interstrie, l’apicale présente,
mais isolée ; pas de striole récurrente apicale. Série ombiliquée à groupe
huméral agrégé, les fouets équidistants, tous quatre dans la gouttière.
Organe copulateur (fig. 203 f) de même type que chez les Odontium.
Styles subégaux, armés de 3 soies, dont la médiane est la plus longue.
Le genre occupe les deux régions holarctique et paléarctique. Les Eury-
lrachelus sont au nombre d’une dizaine d’espèces, réparties dans l’Amé-
rique du Nord, l’Europe et l’Asie. Ils vivent au bord des eaux, comme
les Odonlium. '
Une seule espèce se trouve en France,
1. H. (Eurytrachelus) laticolle Durrscnmm, 1812, Fna Austr. II, 206 ;
type : Linz. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt., I, 151.
Fig. 203. —— Long. 5,5 à 6 mm. Bleu ou vert métallique brillant,dessous
bleu-noir, la base des antennes, les palpes et les pattes testacé rougeâtre,
les fémurs souvent bronzés. Pronotum très large, ses côtés sinués et un
peu rétrécis en arrière, les angles postérieurs obtus et émoussés ; surface
basale à peine déprimée. Élytres amples, les stries fortement ponctuées en
avant, effacées en arrière.
Organe copulateur (fig. 203 f).
Bords du Rhône à Irigny(REY), à Beaucaire (NICOLAS), à Comps (GUI-
cxor .
Euiope centrale et orientale ; toujours rare.

542 c0LEoPTÈREs CARABIQUES
72. Gen. ODONTIUM LE CoNTE
Odonlium LE CONTE, 1848, Ann. Lyc. Nat. Hist. N. York, IV, 451 ; type :
coxendiœ SAY, 1823 (Amérique du Nord).- Bracieon BEDEL, 1879,
Fne Bass. Seine, I, 27 ; type : slrialum F. (NETOLITZKY, 1914, Ent.
Bl., X, 166).
Subgen. Chrysobracicon NE·roL1·rzKY, 1914, Ent. Bl., X, 166 ; type:
litiorale OL. (prem. désig.).
Fig. 204, 205. — Genre bien caractérisé par la forme de la 89 strie des
élytres et celle de la crosse humérale.
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Fig. 204-. a.-d. Gen. Odontium LE G0N1·E.— a., O. (ûhrysobracîcon) vclosc L., de Suède
(>< 14). — b., pièces labiales. —- c.,palpe maxillaire gauche, face ventrale. — d.,
protarse gauche du mâle, face interne.
Fig. 204 e. f. Gen. Asaphidion Gozis. —— e., pièces labiales de 1’A. caraboides SCHRANK
—— f., palpe maxillaire gauche du même, face ventrale.
Grande taille (5 à 8 mm.) ; glabre, de coloration métallique ordinaire-
ment bronzé verdâtre. Forme toujours robuste. Ailés.
Tête à cou épais, gros yeux réniformes, sillons frontaux trés rapprochés
des yeux, le front large et convexe. Palpes maxillaires à avant-dernier
article très allongé (fig. 204 c). Labium libre (fig. 204 b), la dent simple,
les paraglosses saillants, la languettes bisétulée.
Pronotum cordiforme mais transverse, à base large et saillante, les angles
postérieurs plus ou moins saillants en dehors, marqués d’une carinule

onoN*r1UM 543
saillante. Élytres amples, peu convexes, très unis ; gouttière humérale
en crosse arrondie, aboutissant à la racine de la 5** strie ; stries représentées
par de fines lignes de points, superficielles, toutes semblables, même celles
de la 8** strie ; celle-ci se détache de la gouttière après le 2e fouet. Troisième
interstrie simple (subgen. Odonlium s. str.), ou élargi, avec de larges por-
tions polies (miroirs), suivies d’autres, immédiatement après les soies dis-
cales, où la surface est chagrinée et mate (subgcn. Chrysobracleon).
Pattes grêles. Protarses mâles comme chez les Asaphidion (fig. 204 d).
Chétotaxie. — Soies céphaliques et pronotales présentes. Deux soies dis-
cales, sur le 3e interstrie ; soie apicale présente. Les quatre fouets du groupe
huméral sont équidistants, mais les 36 et 4** sur la 8** strie, nettement
écartés de la gouttière marginale.
Organe copulateur volumineux, peu arqué ; orifice basal du pénis bien
délimité, en entier sur la face droite, le lobe droit un peu saillant. Apex
simple et mousse. Sac interne armé de deux pièces peu chitinisées (fig. 205).
Styles de même longueur, armés de 3 soies.
Le genre renferme une quarantaine d’espèccs réparties dans l’Amérique
du Nord et le nord de la région paléarctique. Les deux sous·genres sont
représentés en Amérique. Aucune espèce ne se trouve dans l’Afrique du
Nord. Toutes habitent d’ailleurs les climats froids et tempérés, vivant
au bord des rivières et des mares des dunes, courant au soleil sur le sable
fin et s’enfongant dans le sol au pied des plantes.
TABLEAU mas EsPi¤;cEs
1 . Troisième interstrie de l’élytre normal, semblable aux autres.
......................................... Subgen. Odontillm.
— Troisième interstrie de l’élytre élargi, avec deux portions chagrinées
et mates, subcarrées, en arrière des deux soies discales, la partie si-
tuée en avant de ces soies au contraire lisse et polie, formant des mi-
roirs bronzé foncé ...................... Subgen. Chrysobracüeon.
Subgen. Odonlium, s. str.
1. Élytres mats, les interstries plans, les soies discales insérées dans
de petites fossettes. Premier article des antennes et base des trois
suivants testacés ; base des fémurs et des lzibias rougeâtres. Long.
5,5 à 7 mm ....................................... 1. striatum.
— Élytres un peu brillants, les interstries convexes, les fossettes des
soies discales plus grandes, occupant toute la largeur de l’interstrie.
Premier article des antennes seulement testacé en dessous;base des
fémurs seule rougeâtre. Long. 5,5 à 7 mm .......... 2. foraminosllm.
Subgen. Chrysobracieon NETOLITZKY
1 . Pronotum étroit, à peine plus large que long, ses angles postérieurs

544 coLÉoPTÈR1;s CARABIQUES
obtus, sa surface basale à peine déprimée. Élytres oblongs, à inter-
stries convexes, les plages dépolies du 39 interstrie très développées,
très élargies, les miroirs au contraire réduits. Front mat. Forme
générale plus grêle. Long. 5 à 6 mm ................. 3. littorale.
— Pronotum transverse, nettement plus large que long, ses angles
postérieurs vifs, la surface basale transversalement déprimée. Élytres
amples, les plages dépolies du 39 interstrie normalement dévelop-
pées. Forme plus robuste .................................... 2.
2. Bronze verdâtre clair, densément chagriné et mat.Base des antennes,
palpes et pattes testacées rougeâtres. Élytres à interstries plans,
les plages dépolies bleuâtres, les miroirs bien développés. Long.5
à6,5 mm. .......................................... 4. velox.
— Bronzé foncé, brillant, les téguments presque lisses, surtout sur la
tête et le pronotum. Antennes, palpes et pattes foncées. lnterstries
des élytres convexes, les stries plus fortement ponctuées que chez les
précédents ; miroirs peu distincts. Long. 6,5 à 8 mm 5. argenteolum.
l Subgen. Odontium, s. str.
1. Odontium (s. str.) Striatum FABRICIUS, 1792, Ent.`Syst., l, 179; type:
Europe.- BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 27. — orichalcium DUrr—
scHM1D, 1812, Fna Austr. II, 201 ; type : Autriche. — Ab. nigrescens
Scmrsxv, 1888, D. ent. Zs., 181 ; type : Wôrlitz. — hamburgense
MEiER, 1899, Ent. Nachr. XXV, 98 ; type : Hamburg.
Fig. 205 a. — Long. 5,5 a 7 mm. Robuste. Bronzé sombre et mat,avec
reflet métallique verdâtre; en dessous vert métallique. Base des antennes,
des fémurs et des tibias testacée ou rougeâtre. Pronotum bien plus large
que long, les angles postérieurs droits et vifs. Élytres mats, a stries fines
et interstries plans, les points sétifères discaux à peine fovéolés.
La var. nigrescens SCH1LsKY,à dessus noirâtre, doit se trouver en France,
à titre d’aberration individuelle (1).
Organe copulateur assez court, l’apex droit, les styles subégaux (fig.
205 cz).
Bords du Rhin, en Alsace ; dunes de la Somme ; vallée de la Seine dans la
région parisienne et à Rouen ; trés commun le long de la Loire et de l’Allier ;
Gironde ; Landes.
Europe moyenne et Sibérie.
2. Odontium (s. str.) foraminosum STURM, 1825, D. Ins. VI, 183 ;
type : ‘? Allemagne.- GANGLBAUER, 1892,K. Mitt. I, 155.-- bipunc-
ialum DUFTscuM1D, 1812, Fna Austr. II, 200 ; type : Autriche. —
sirialum J.—DUVAL, 1851 ; FAIRMAIBE et LABouLBÈNE, 1856 (nec
Faeaicits).
1. La var. maurum Nnaron. (Kol. R., VII, 1918, 19), décrite des Asturies, a la même
coloration des appendices que l’0. foraminosum Sr.

oin0NT1UM 545
' Fig. 205 b. —— Long. 5,5 à 7 mm. Très voisin du précédent, dont il dif-
fère surtout par la coloration foncée des antennes et des pattes, l’aspect
moins mat, les interstries des élytres convexes, les points discaux for-
tement fovéolés.
Organe copulateur (fig. 205 b) à peine différent par la courbure moindre
du bord ventral de l’apex.
Bords du Rhône et de ses affluents alpins ; cours du Var ; de 1’Aude, à
Carcassonne ; de la Garonne, à Toulouse.
Europe moyenne, toujours rare. _
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Fig. 205. Gen. Odontium LE CONTE, organes copulateurs (>< 45). —— a., O. (s. str.)
slriatum F., du Bas-Rhin. — b., 0. (s. str.) foraminosum Sr., de Carcassonne. —— c., O.
(ûhrysobracteon) littorale OL., de la Haute—Marne.—d., 0. (Chryso bracteon) argentcolum
Ann., de la Somme. — c., 0. (Chrysobracteon) veloz L., de Gien.
Subgen. Chrysobracteon NETOLITZKY i
3. 0. (tlhrysobracteon) littorale Omvnza, 1791, Enc. Méth. V1, 353 ; type :
France. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine I, 28. — paludosum PAN-
ZER, 1794. — elegans GERMAR, 1824. — Ab. nigrans BARTHE, 1912,
. Car. franco-rhén., 234 ; type : Loire ; melanoiicum WAGNER, 1915,
Ent. Mitt. IV, 307 ; type : Berlin. —— Ab. coeruleum KRYNICKI, 1832,
Bull. Moscou, V, 85.
JEANNE!. 35

546 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
. Fig. 205 c. — Long. 5 à 6 mm. Bien reconnaissable a sa petite taille, sa
' forme grêle, son pronotum étroit, plus long que large et ses élytres allon-
gés. Bronzé, les plages dépolies du 38 interstrie très grandes, dilatées, ver-
dâtres, les miroirs bien apparents ; antennes, palpes et pattes foncés,
le dessous du premier article des antennes et la base des fémurs rougeâtres.
L’ab. nigrans a le dessus noir, les antennes entièrement noires ; l’ab.
caeruleum est bleue métallique. Ce sont des variations individuelles.
Organe copulateur (fig. 205 c).
Dunes de la Somme ; cours du Rhin, de la Moselle, de la Seine et de la
Marne, de la Loire et de l’Allier, surtout dans leurs régions supérieures.
Mont Dore ; Lozère.
Toute 1’Europe moyenne et septentrionale, la Sibérie et 1’Amérique du
Nord (1).
4. O. (ûhrysobracteon) velox LINNÉ, 1761, Fna Suec., 222 ; type : Suède.
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, 1, 27. — impressum PAMER, 1797.
— Ab. moesium CSIK1, 1928, Col. Cat., 97, 37 ; nigrescens KUHNT. —
Ab. semicyaneum MEIER, 1899, Ent. Nachr., XXV, 97. — Ab. bima-
culaium UYrTENBooGAAnT, 1904, Tijds. Ent., XLV11, 172; type:
Hollande.
Fig. 204 a—d, 205 e. —— Long. 5 à 6,5 mm. Bronze clair ou cuivrcux, très
fortement chagriné et mat ; dessous vert métallique ; antennes, palpes,
fémurs, base des tibias et tarses testacé rougeâtre. Stries des élytres fine-
ment ponctuées, le 3e interstrie peu élargi, ses plages dépolies et miroirs
nettement distincts. (
Les variations individuelles suivantes se produisent parfois : dessus
noirâtre (ab. moesium Cs.) ; élytres d’un bleu métallique, en partie ou en
totalité (ab. semicyaneum MEIER) ; une seule plage dépolie, la postérieure
manque (ab. bimaculaium UYTT.)
Organe copulateur robuste et fortement arqué (fig. 205 e).
Bords du Rhin en Alsace; de la Loire et de l’Allier ; de la Seille, en Saône-
et—Loire ; bords du Rhône, pres de Lyon.
Europe moyenne et septentrionale. Sibérie.
5. 0. (ûhrysobracteon) argenteolum Anmans, 1812, Neue Schr., 11, 23 ;
type : Halle. ——— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, 1, 28. — Ab. azureum
GEBLER, 1833, Bull. Moscou, VI, 276. —— Ab. amelhysiinum Misisn,
1899, Ent. Nachr., XXV, 98.
Fig. 205 d. — Long. 6,5 à 8 mm. Robuste, d’aspect brillant, les tégu-
ments presque lisses sur la tête et le pronotum. Bronzé foncé brillant,
1. L’O. littorale est distinct du lacustre LE C., d’après FALL (1910, Tr. Am. ent. Soc.,
XXXVI, 95), mais se trouve aussi dans 1’Amérique du Nord.

. AsA1>mmoN ' 547
les antennes, palpes et pattes sombres (forme typique), ou bleu métallique
plus ou moins verdâtre (ab. azureum GEBL.), ou encore bleu violet, les ély-
tres à bordure bleue (ahamelhysiinum MEIER) . Élytres à ponctuation striale
forte, les interstries un peu convexes, les miroirs du 39 interstrie peu dis-
tincts.
Organe copulateur robuste, allongé, la partie apicale du pénis bien
moins arquée que chez velox (fig. 205 d). .
Bords du Rhin, en Alsace. Dunes du Pas-de-Calais et de la Somme. Bords
de la Loire et de l’Al1ier.
Répandu dans l’Europe septentrionale et moyenne, et dans la Sibérie.
g. Série phylétique d’Asaphidi0n
73. Gen. ASAPHIDION Gozis
Asaphidion Gozis, 1886, Rech. Esp. typ., 6 ; type xflavipes L. (ANDREWES
I 1934, Ent. monthly Mag., LXX, 200). — BEDEL, 1896. Cat. Col. N. _
Afr. I, 54. —— Tachypus CASTELNAU, 1840, Hist. nat. Col. I, 152 (nec
WEBER, nec STE1>HENs).
Fig. 204, 206. — Genre bien caractérisé par sa pubescence ainsi que par
l’absence de toute ponctuation striale sur les élytres. Le facies des espèces
rappelle assez les Cicindèles ou les Élaphres.
Tête à yeux énormes et très saillants, le front concave, les sillons fron-
taux très rapprochés des yeux. Palpes maxillaires à avant-dernier article
ovoîde, le dernier court et épais (fig. 204 f).Labium libre (fig.204 e), sa dent .
tronquée, les paraglosses saillants mais larges, la languette avec quatre
petites soies latérales (comme chez (les Trechilae). _
Pronotum petit, cordiforme, a gouttière très fine, souvent impercep-
tible, la base très étroite, les angles postérieurs petits et émoussés. Élytres
amples, à épaules saillantes et surface aplanie; gouttière marginale étroite,
en crosse arrondie à l’épaule. Stries obsolètes, nulles,ou représentées seule-
ment par de vagues dépressions sans ponctuation alignée (Rossii, pallipes);
la 86 visible seulement sur la moitié apicale. Toute la surface du pronotum
et des élytres est uniformément ponctuée et couverte d’u11e pubescence
couchée et lanugineuse, nuageuse.
Pattes grêles ; les protarses mâles avec les deux premiers articles dilatés
en dedans et garnis de phanères adhésives alignées, très nombreuses sur
la face ventrale (1), le premier article très allongé (fig. 206 b).
Chétotaxie. —— La soie pronotale postérieure manque chez certaines
espèces. Deux soies discales insérées dans des fossettes lisses, qui occupent
1. L.BEDEL (Fne Bass.Seine. l, 25) dit que « les mâles ont les deux premiers articles
des tarses antérieurs carrés et sans squamules en dessous »,ce qui est doublement erroné.

548 COLÉOPTÈHES CARABIQUES
vaguement la place du 36 interstrie ; une soie apicale, également dans une
fossette lisse. Série ombiliquée non agrégée, les 36 et 46 fouets reportés
en dedans, sur le disque, écartés de la gouttière humérale ; ce qui indique
que la 86 strie a le même brusque décrochement après le 26 fouet que chez
les Odoniium.
Organe copulateur volumineux, peu arqué. Orifice basal du pénis rejeté
sur la face droite. Sac interne avec deux pièces copulatrices larges et con-
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Fig. 206. Gen. Asaphidion G0z1s.——- a., A. carabcides L., de la Savoie (>< 14). —- b.
protarse gauche du mâle, face interne.- c., phanères adhésives du protarse mâle.-
d., organe copulateur (>< 60) de l’A. pallipes DUFTS.,d8 Suisse. — e., idem de l’A.
cyanicorne PAND., d’ltalie. -— f., idem de l’A. caraboides L., de Nyons. —-— g., pièces
copulatrices du même, plus grossies.
tournées (fig. 2U6). Styles armés de 3 soies, très inégaux chez caraboides
et Rossii (fig. 206 f), égaux chez les autres espèces (fig. 206 d, e).
Région paléarctique ; vers l’est jusque dans l’Inde et l’Alaska. Les es-
pèces vivent sur les plages sableuses des rivières. Les larves creusent des
terriers dans le sable ; elles chassent celles des Bledius.
TABLEAU DES EsPÈcEs
l. Pronotum sans soie sur l’an le ostérieur la fossette basale sans
S P 7
repli angulaire. . ........................................... 2.

As.¤,rmn1oN 549
—— Pronotum avec une soie sur l’angle postérieur, la fossette basalc
avec une petite carène saillante dans l’angle .................. 4.  
2. Antennes, palpes et fémurs en grande partie métalliques. Élytres
unis, sans trace des stries. Tête brillante, à forte ponctuation. Style
droit très court (fig. 206 f). Long. 6 à 7 mm. ........ 1. cataboides.
—— Antennes, palpes et fémurs presque totalement testacés. Élytres
avec des sillons striaux entre lesquels les interstries forment de
vagues côtes saillantes. ..................................... .  
3. Front plus large entre les yeux, sa ponctuation forte et distincte.
Pronotum plus court et plus large, ses côtés plus arrondis en avant. `
Élytres plus courts et plus fortement ponctués. Style droit court,
comme chez le précédent (fig. 206 f). Long. 5 à 6 mm ..... 2. ROSSii.
— Front plus étroit, rugueux, sans ponctuation distincte. Pronotum
plus long, ses côtés moins arqués en avant. Élytres plus allongés, à
ponctuation moins forte. Styles de même longueur, le droit très long
et grêle (fig. 206 d). Long. 5 à 6 mm. ................. 3. pallipes.
4. Tête bien plus large que le pronotum en raison de la saillie des
yeux qui sont énormes. Front très déprimé, rugueux et mat. Pro-
notum étroit, ses côtés peu arqués en avant. Styles subégaux.
Long. 4 à 4,5 mm. .................................. 6. flllüïîpes.
—- Tête un peu plus large que le pronotum, les yeux normalement
saillants. Front couvert d’une ponctuation forte et grossièrement
rugueuse. Pronotum plus large, ses côtés bien arqués. Styles sub-
égaux .... . ................................................ 5.
5. Bronzé brillant, la ponctuation du pronotum et des élytres plus
superficielle. Pronotum aussi long que large, ses côtés modérément
sinués en arrière. Élytres subparallèles, plus allongés. Apex du pénis
atténué et fortement infléchi du côté ventral (fig. 206 e). Long. 4 à
4,5 mm. ...................,.................... 4. cyanicome.
—— Cuivreux très brillant, avec des marbrures bleuâtres et bronzées.
Ponctuation profonde et serrée. Pronotum un peu transverse, ses
côtésprofondément sinués dans la partie postérieure, les angles pos-
térieurs plus saillants en dehors. Élytres plus courts, plus convexes.
Apex du pénis normal, mousse et droit, comme chez caraboidcs
(fig. 206 f). Long. 4 à 4,5 mm ....................... 5. festivllm.
1. Asaphidion caraboides SCHRANK, 1781, En. Ins. Austr., 193 ; type :
Autriche. — BEDEL, 1881, Fne Bass. Seine l, 25. ——— picipcs DUFT—
scmvxin, 1812, Fna Austr. II, 197 ; type ; Autriche. — Subsp. nebulo-
sum Rossi, 1792, Mant. Ins. Etr., I, 64.
Fig. 204 e, f, 206 f, g.-—L0ng. 6 à 7 mm.Bronzé brillant, avec des taches
grisâtres nuageuses formées par la pubescence. Antennes noirâtres avec
les deux premiers articles verts métalliques ; palpes et pattes brunâtres,

550 COLÉOPTÈRES caaaniouns
à reflets métalliques verdâtres, les tarses rougeâtres. Antennes plus longues
que chez les autres espèces. Surface de l’élytre unie, sans côtes inter-
striales, la ponctuation uniforme. ` [
Organe copulateur épais, peu arqué, l’apeX large et obtus, non infléchi
206 fi gt
Cours du Rhin en Alsace ; bords de la Loire et de 1’Allier ; trés rare dans
le bassin de la Garonne. Dans les Alpes, au bord des torrents à haute alti-
tude : Abriés (STE-CL. DEVILLE). Un groupe isolé de trois stations dans
la baie du Mont Saint-Michel : Pontorson, Pontaubault, Mortain.
D’autre part, la race nebulosum Rossi, de grande taille et à ponctuation
plus grosse et bien plus espacée, donnant un aspect plus brillant, occupe la
zone méditerranéenne : Toulouse ; cours du Rhône et de ses affluents al-
pins ; remonte jusqu’à Lyon et jusqu’à Champagnole au bord de l’Ain.
Europe moyenne et méditerranéenne. Assez commun.
2. Asaphidion Rossii SCHAUM, 1857, Berl. ent. Zs., I, 150 ; type : Europe
méridionale. — BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. I, 55.
Long. 5 a 6 mm. Coloration d’un bronzé plus clair que le précédent,
avec des taches d’un bleu verdâtre sur les élytres. Antennes, palpes et
pattes presque entièrement testacé rougeâtre. Yeux plus saillants.
Élytres avec de vagues côtes interstriales saillantes.
Organe copulateur comme chez camboides.
Torrents de la région méditerranéenne, de la Siagne jusqu’aux Albères.
Vallée de la Garonne en aval de Toulouse ; Albi. Corse.
Europe méditerranéenne, de 1’Espagne jusqu’en Grèce. .
3. Asaphidion pallipes DUFTSCHMID, 1912, Fna Austr. II, 197 ; type :
Wien. —BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 25.
Fig. 206 d. — Long. 5 à 6 mm. Même coloration que le précédent,
mais différent par son front plus étroit entre les yeux, son pronotum
plus long, à côtés moins arqués, ses élytres plus allongés, a ponctuation
moins forte.
Organe copulateur proportionnellement plus grand que chez les précé-
dents, l’apex atténué et mousse, les styles de même longueur, le droit très
mince et allongé.
Cours du Rhin et de la Moselle ; Bourgogne; Jura; tous les torrents alpins,
au sud jusqu’à l’Esteron. Bassin de la Loire; Adour et ses affluents pyré-
néens. Par places dans le nord de la France : Sedan ; Lille ; Calvados.
Répandu dans toute la région paléarctique , mais rare.
4. Asaphidion cyanicome PANDELLÉ, 1867, Cat. Grenier-, Mat., 163 ; type :
Hautes·Pyrénées. — GANGLBAUER, 1892, Kaf. Mitt., I, 149.
Fig. 206 e. — Long. 4 à 4,5 mm. Forme générale et coloration du cara-
boides, mais bien plus petit, avec les antennes plus courtes, les angles
postérieurs du pronotum munis d’une soie et d’une carinule angulaire.

1>oooNrrAE 551
Organe copulateur court, l’apex du pénis atténué et fortement infléchi.
Styles a peu près de même longueur.
Pyrénées et Alpes. Pyrénées centrales : Barèges, Arangnouet, Gavarnie,
port de Vénasque. Lyon (REY) ; Savoie ; Briançonnais.
Localisé en France, rare. ’
5. Asaphidion festivum J .—DUVAL, 1851, Ann. Fr., 457 ; type : Corse. —
GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 149.
Long. 4 à 4,5 mm. Bien reconnaissable à sa coloration brillante, d’un
cuivreux vif, avec des marbrures bleues et bronzées ; antennes, palpes et
pattes testacé rougeâtre, les antennes et les fémurs plus ou moins mé-
talliques. Pronotum court et transverse, à côtés profondément sinués et
angles postérieurs bien saillants. Élytres courts. Ponctuation forte et
serrée. _
Organe copulateur de même structure que celui de caraboides, sauf que
le style droit est aussi long que le gauche.
Corse. Au bord des torrents dans les montagnes ; rare.
6. Asaphidion flavipes LINNÉ, 1761, Fna Suec., 211 ; type : Suède. —
BEDEL, 1896, Cat. Col. N. Afr. l, 55. — impressum FOURCROY, 1785,
Ent. paris. I, 51.
Long. 4 à 4,5 mm. Très distinct par la grosseur exceptionnelle de ses
yeux, son front très concave et rugueux, son pronotum étroit, plus long
que large, ses élytres allongés. Bronzé, les élytres verdâtres ; antennes,
palpes et pattes entièrement testacés.
Organe copulateur comme chez palli pes (fig. 206 d), mais avec le style
droit renflé en massue à son extrémité.
Toute la France et la Corse. Très commun.
Répandu dans presque toute la région paléarctique.
Subfam. POGONITAE CASTELNAU, 1834 ,
Les Pogonidae de CASTELNAU (1834) et de LAconDA1RE _(1854) rappro-
chaient des Pogonus et Cardioderus quelques genres qui en ont été juste-
ment écartés. C’est CHAUDo11=x (1871), dans une bonne monographie, qui a
restreint les Pogonides aux seuls genres qui forment ici cette sous—famille.
Le groupement Pogoniiae est parfaitement homogène, d’ailleurs cons-
titué par un très petit nombre de genres. Par certains caractères extérieurs,
ces genres sembleraient plutôt devoir être placés auprès des Psydridae
(Nomius), en particulier à cause de leur série ombiliquée nombreuse et de
la structure de l’élytre. C/est d’ailleurs le parti qui avait été choisi dans

552 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
un travail récent (1). Mais l’examen des caractères larvaires (voir p. 297) et
surtout les caractères de l’organe copulateur, établissent que, malgré une
notable divergence dans la morphologie externe, les Pogonus sont extrê-
mement voisins des Bembidiiiae. Aucune différence importante n’existe
dans la structure des organes copulateurs des deux groupes.
Taille plus grande que chez les Bembidiides. Deux soies frontales.
Antennes pubescentes à partir du 38 article. Soie mandibulaire présente
(sauf chez Pogonopsis BED,). Palpes plus ou moins pubescents, les labiaux
dichètes. Languette bisétulée, les paraglosses larges.
Pronotum à base toujours large. Élytres rebordés à la base (sauf chez
Pogonopsis), le sommet des épipleures tordu et laissant voir la carène
radiale interne ; pas de carène apicale. Des soies discales sur le 36 interstrie.
Série ombiliquée nombreuse (12 à 13 fouets), en série continue, les trois pre-
miers fouets contre la gouttière subhumérale, les autres sur la 89 strie,
brusquement écartée de la gouttière après le 38 fouet (fig. 207 a).
Tarses glabres en dessus. Protarse mâle comme chez les Bembidiiiae.
Organe copulateur de même type que chez les Odonlium (Bembidiiiae),
ne différant que par un détail de structure de Papophyse basale des styles.
La larve du Pogonus luridipennis GERM., de l’ile d’Yeu, obtenue d’éle-
vage par   R. PAULIAN, est décrite et figurée pour la première fois, ci-
dessus (p. 297).
La sous—famillc groupe, auprès de Pogonus paléarctique, plusieurs genres
asiatiques ou nordaméricains. Thalassoirechus VAN DYKE, avec deux es-
pèces submarines de la Californie, est un Pogonide et non un Patrobide,
comme Fr. van EMDEN le suppose._ Pogonopsis BED., genre tunisien très
aberrant, sans soie mandibulaire ni rebord basal à l’élytre, ne peut pas
être écarté des Pogonides et doit s’y placer près des Cardioderus asiatiques.
Les Pogonilae sont une grande lignée laurasienne,holarctique. Elle est
apparentée à celle des Mecycloihoraciiae, qui occupe les restes du Gond-
wana oriental (Crois. Bougainville, Mem. Mus., XIV, 1940, 97).
TABLEAU DES GENRES
1. Sillons frontaux dépassant en arrière le niveau de la lm soie fron-
tale. Dent labiale courte, peu saillante. Prosternum sns soies sur
sa surface médiane. Groupe huméral dc la série ombiliquée formé .
par 5 fouets, dont quatre sont alignés le long de la gouttière, le cin-
quième est situé sur la SE strie, détachée de la gouttière. Convexes,
la surface du pronotum déprimée et densement ponctuée, les im-
pressions externes profondes, limitées en dehors par une carinule
bien saillante. .................... (p. 553). 74. Gen. Pogonus.
— Sillons frontaux très courts, ne dépassant pas en arrière la lm soie
1. R. JEANN EL. Croisière de Bougainville (Mem. Mus., XIV, 1940, 97).

PoGoNUs 553
frontale. Dent labiale très saillante, atteignant le niveau des _
pointes des épilobes. Prosternum avec des soies éparses sur la ligne
médiane. Groupe huméral de la série ombiliquée formé de 4 fouets,
dont trois le long de la gouttière, le quatrième sur la 89 strie, déta-
chée de la gouttière. Parallèles et déprimés, la surface basale du
pronotum à peine ponctuée ou lisse, non déprimée, les impressions
et la carinule obsolètes .............. (p. 561). 75. Gen. Pogonistes.
Le genre Syrdenus CHAUD. (type: filiformis DEJ.) n’est pas représenté
en France. Il se rapproche de Pogonisies : le prosternum est pubescent,
la série ombiliquée est semblable, mais les Syrdenus sont bien plus étroits
et allongés, cylindriques ; leur dent labiale est courte. Enfin les styles de
l’organe copulateur sont armés d’une soie unique (fig. 209 d).
74. Gen. POGONUS NICOL.àI
Pogonus NICOL.àï, 1822, Diss. Col. Agr. Hal., 15 ; type 2 chalceus Mxasnxmr
(Curms, 1824, Brit. Ent., I, p. 47).
Subgen. Pogonoidius CARRET, 1903, L’Éch., XIX, 133 ; type :
meridionalis DEJEAN. — Pogonulus LUTsHN1K, 1926, Act. Soc. ent.
Cech., XXIII, 90 ; type : punclulàlus DEJEAN.
Fig. 115, 207, 208, 209. -- Taille moyenne (5 à 10 mm.) Ailes. Allongés ·
et convexes. Glabres, de coloration plus ou moins métallique.
Tête à gros yeux saillants, le front avec deux sillons nets et profonds,
subparalléles, très rapprochés des yeux; le vertex large. Antennes courtes,
pubescentes à partir du 39 article, les articles apicaux courts, plus ou moins
aplatis, avec une bande longitudinale lisse sur le milieu de chaque face.
Palpes maxillaires à avant-dernier article non renflé, hérissé de quelques
poils, le dernier conique, à peu près aussi long et large à la base que le pré-
cédent. Labium à dent médine bifide mais courte, sa pointe n’atteignant
pas le niveau des épilobes.Languette avec 2 soies médianes,les paraglosses
membraneux, longs, étroits et saillants. Palpes labiaux avec 4 soies sur
le bord interne de l’avant-dernier article.
Pronotum subcordiforme, transverse, peu ou pas rétréci à la base,
celle—ci toujours très saillante ; surface basale déprimée, ponctuée, avec
de vastes fossettes basales, limitées en dehors par une forte carinule angu-
laire. Élytres oblongs, rebordés à la base, la striole basale située en dedans
de la 1*9 strie ; pas de carène apicale ni de striole récurrente. Stries
nettes, ponctuées, la 88 détachée brusquement de la gouttière loin après
l’angle hurnéral (fig. 207 a). Métépisternes lisses. Prosternum sans soies.
Pattes grêles, assez courtes. Protarse mâle avec les deux premiers arti-
cles dilatés et dentés en dedans, comme chez les Trcchus et les Bambi-
dion, et munis d’une rangée ventrale de phanères adhésives.

554 COLÉOPTÈRES cAnAB1QUEs
Deux soies frontales, les pronotales présentes. Soies discales en nombre
variable sur le 36 interstrie, parfois aussi sur le 5€.Série ombiliquée en
voie d’évolution : le groupe huméral comprend 5 fouets, dont les quatre
premiers sont équidistants dans la gouttière humérale, le cinquième sur
la 89 strie qui se détache de la gouttière; le groupe apical est formé de 5
à 6 fouets, souvent subdivisés en deux séries : 2 et 3; enfin il se trouve 1 ou
2 fouets intermédiaires sur le trajet de la 86 strie, très écartée de la gout-
tière. La formule chétotaxique sera donc (4 — 1) —j— 2 —|— (2 - 3).
Organe copulateur absolument de même type que chez les Bembidion.
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Fig. 207. Gen. Pogonus Nic. —— a., P. (s. str.) pallidipennis DEJ., de 1’Hérault (>< S).
—· b., tête du même, de profil. — c., protarse droit du mâle, face dorsale.- d., élytre
gauche. — e., organe copulateur ( >< 42). — f., base de 1’organe copu1ateur,faee droite-
L’orifice basal est en entier déjeté sur la face droite. Styles inégaux, ar-
més de 3 a 4 soies. L’apophyse basale et dorsale du style gauche est indé-
pendante de la lame basale du style ; et ce caractère, d’ailleurs très secon—
daire, est le seul qui permette de distinguer l’organe copulateur des Po—
gonus de celui des Bembidiiiae.
Le genre est surtout représenté dans la région méditerranéenne. Les
espèces sont toutes lialopliiles ; elles vivent principalement au bord de
la mer, mais se retrouvent aussi dans l’intérieur des terres, même à très
grande distance des côtes, partout où se trouvent des eaux salées.
Les Pogonus abondent souvent autour des étangs marins, dans les mon-
ticules sableux formés par la végétation des Salicornes et autres plantes
halophiles. Ils volent avec facilité par temps chaud.
Les larves vivent avec l’imago.

rocoiws 555
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1 . Sillons frontaux prolongés en arrière au delà dela 28 soie frontale `
et contournant le plus souvent la partie postérieure de l’œil ; le
Vertex plus ou moins ridé. Soies discales sur le 38 interstrie seule-
ment. ...................................... Subgen. ·P0g0I111S.
—- Sillons frontaux écourtés en arrière, parallèles, n’atteignant pas le
niveau de la 28 soie frontale, le Vertex lisse. Soies discales sur les
38, 58 et 78 interstries ...................... Subgen. Pogonoidius.
V Subgen. Pogonus, s. str.
1. Élytres jaunes, parfois avec un faible reflet métallique ; le prono-
tum métallique. Neuvième interstrie très élargi dans sa partie api-
cale au niveau des trois derniers fouets ...................... 2.
— Élytres concolores, métalliques. Neuvième interstrie très peu élargi
dans sa partie apicale ...................................... 3.
2. Pronotum peu transverse, ses côtés peu arrondis en avant, faible-
ment sinués en arrière, la base aussi large que le bord antérieur.
Élytres étroits, convexes, à stries plus fortes, les 68 et 78 bien vi-
sibles. Long. 7 à 9 mm .......................... 1. pallidipennis.
— Pronotum plus transverse, ses côtés très arrondis en avant, nette-
ment sinués et rétrécis en arrière, la base plus étroite que le bord
antérieur. Élytres larges, peu convexes, à stries plus finement ponc-
tuées, les 68 et 78 stries effacées. Long. 6 à 9 mm .... 2. luridipennis.
3. Pronotum très transverse, sa base nettement plus large que le
bord antérieur. Élytres larges, à stries fines et interstries plans ;
· trois soies discales. Bronzé. Long. 7 a 7,5 mm ........ 6. ripatills.
-— Pronotum relativement étroit, à peine plus large que long, sa base
pas plus large que le bord antérieur. Élytres étroits et parallèles. 4.
4. Élytres avec cinq soies discales, les deux antérieures contre la 38
strie, les deux dernières contre la 28. Forme grêle ; pronotum bien
rétréci à la base, à côtés fortement sinués ; élytres étroits, rou-
geâtres dans la partie apicale, les stries fortement ponctuées. Long.
5,5 à 6,5 mm .................................... 3. gilvipes.
——— Élytres avec trois soies discales, l’antérieure contre le 38 strie, la
postérieure contre la 28. Forme moins grêle ................... 5.
5. Pronotum avec la ponctuation basale nette sur la partie médiane,
la dépression antérieure vaguement ponctuée. Stries des élytres plus
ifines, les 78 et 88 très effacées, surtout dans leur partie apicale.
Bronzé, parfois verdàtre ; élytres moins parallèles. Long. 5 à 7 mm.
.................................... . ,...... . .... 4. chalceus.
— Pronotum avec ides plis longitudinaux sur le milieu de la surface
basale, la dépression antérieure sans ponctuation,Stries plus fortes,

556 cotiàorriaaas csasniouns
les externes 11on effacées. Bronzé ; élytres plus longs et plus paral-
. lèles. Long. 7 à 8 mm. ............................ 5. lîttoralis.
Subgen. Pogonoidius CARRET
1 . Pronotum très large, plus large que les élytres, ses côtés bien arron-
dis, brusquement sinués en arrière, avant les angles postérieurs, la
base large ; les angles antérieurs avec de très petites soies margi-
nales. Élytres étroits, subparallèles ou atténués en arrière, les stries
fortement ponctuées, les interstries convexes. Noir bronzé. Long.
5 à 8 mm ................................... 7. meridionalis.
Subgen. Pogonlls, s. str.
1. Pogonus (s. str.) pallidipennis Di;.i1a.~.N, 1928, Spec. 111, 7; type : midi
de la France. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt., I, 222. — Rappi
HUBENTH.&L, 1915, Ent. Bl., XI, 107; type : Saintes-Maries—de-la-
Mer.
Fig. 207, 208 a. ——- Long. 7 à 9 mm. Tête et pronotum bronzés cuivreux,
souvent verdàtres ; les élytres testacé sombre, à reflets métalliques, le
dessous vert métallique; antennes, palpes et pattes testacé rougeâtre.
Pronotum moins court, 1noins transverse, que chez luridipennis, non
rétréci à la base, les côtés peu arrondis en avant, peu sinués en arriere.
Élytres étroits, parallèles, a stries plus fortement ponctuées. Trois soies
discales.
Organe copulateur robuste, peu arqué (fig. 208 a) ; l’apex en lame angu-
leuse assez grande. Styles armés de 4 ou T) soies.
Côtes basses de la Méditerranée, depuis le Roussillon jusqu’à Hyeres ;
Corse.
©Bs.—-Le P. Rappi HUB., décrit sur un exemplaire unique pris aux Saintes-
Maries, n’a pas été retrouvé. D’après SAINTE-CLAIRE DEVILLE, qui a dû voir
le type, il s’agit d’un individu anormal par la forte ponctuation de sa tête
et de la partie antérieure du pronotum.
2. Pogonus (s. str.) luridipennis GERMAR, 1822,Fna Ins. Eur. VII, no 3 ;
type : Mansfeld. ·— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. 1, 88. — Burrclli
CURTIS, 1824, Brit. Ent. I, 47 ; type : Angleterre. —flavipem1is DE-
JEAN, 1828, Spec. III, 8 ; type : Espagne.
Fig. 208 b. — Long. 6 à 9 mm. Tête et pronotum vert métallique, par-
fois bronzé, mais très brillant ; élytres testacé clair ; dessous vert métal-
lique sombre ; antennes, palpes et pattes testacés. Pronotum très court et
transverse, les côtés largement arrondis en avant, rétrécis et sinués en
arrière, la base plus étroite que le bord antérieur, les angles postérieurs

1>oooNUs 557
obtus mais vifs, la base très saillante. Élytres oblongs, largeset peu con-
vexes, les stries finement ponetuées ; trois soies discales.
Organe copulateur (fig. 208 f) plus grêle et plus arqué, l’apex plus
petit. Styles armés de 3 soies seulement. .
Côtes de la Manche et de l’Océan. Côtes de la Méditerranée, à Palavas et
à Hyères. Salines de la Lorraine : Remilly, Burthecourt, dans la Moselle
(STE-CL. DEVILLE).
Europe moyenne et méridionale ; Sibérie ; Afrique du Nord. Au bord de
la mer ou des marais salés dans l’intérieur des terres.
3. Pogomls (s. str.) gilvipes DEJEAN, 1828, Spec. III, 14 ; type : midi de
la France. -—- BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 89. — fallaœ CAERET,
1903, L’Éch., XIX, 138 ; type : Hyères (coll. ÀÈEILLE DE PERRIN).
Fig. 208 cl. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Allongé et étroit. Bronzé foncé, les
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Fig. 208. Gen. Pogonus Nic., organes copulateurs (>< 45). —— a., P. (s. str.) pallidi-
pennis DEJ., de Port—Vendres.——- b., P. (s. str.) luridipennis GERM., de Lorraine. — c.
P. (s. str.) chalceus MARSH., du Finistère.- d., P. (s. str.) gilvipes DEJ., de Toulon.
élytres souvent rougeâtres dans la partie apicale, les antennes, les palpes
et les pattes testacé rougeâtre. Tête à yeux très saillants, presque aussi
large que le pronotum. Celui-ci subcordiforme, rétréci à la base, ses côtés
profondément sinués en arrière, fortement arrondis en avant; surface ba-
sale très ponctuée. Élytres étroits et parallèles, plus ou moins longs, les
stries fortement ponctuées ; cinq soies discales dont les deux antérieures
sont aceolées à la 3e strie, les deux postérieures à la 2**.
Organe copulateur (fig. 208 d) grêle et très arqué dans sa partie apicale,
l’apex très effilé. Styles armés de 3 soies apicales ; au style gauche, la_
médiane est la plus grande et est très épaisse ; au style droit la dorsale est
la plus petite, la ventrale la plus grande. ,

558 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Côtes de la Méditerranée, a Cette, Palavas, et aux salins d’Hyères. Corse,
L’espèce ne paraît pas exister sur les côtes de l’©céan. Par contre, elle se
trouve en Catalogne, en Sardaigne, danstout le Nord de l’Afrique jusqu’à Dji-
bouti (var. parallelus Cniwn.) et dans la Syrie (subsp. apicalis Küsr).
Ons. -— La var. fallax CARRET, a carinule angulaire du pronotum plus
longue, n’est qu’une petite variété individuelle qui ne méritait pas d’être
nommée.
4. Pogonus (s. str.) chalceus M.àRSHAM, 1802, Ent. Brit., 460 ; type :
Angleterre. ——·BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 88. —— halophilus
Niconaï, 1822, Diss. Col. Agr. Hal., 16 ; type : lac de Mansfeld. ——
viridanus DEJEAN, 1828, Spec. Ill, 14; type :Espagne.—excavalus
CARRET, 1903, L’Éch., XIX, 137 ; France. — oceaniczzs CARRET,
1903, l. c., 138 ; France. — pulchellus CARRET, 1903, l. c., 138 ;
France.
Fig. 208 c. —— Long. 3 à 7 mm. Allongé et étroit. Bronzé sombre, parfois
vertsombre métallique (var. _vir·idam1s DEJ.), le dessous noir, les antennes
avec les premiers articles et la base des suivants noirâtres, les derniers
seuls en entier rougeâtres ; pattes brun rougeâtre, avec les fémurs rembru— (
nis. Antennes longues, à articles apicaux trois fois aussi longs que larges.
Pronotum peu transverse, à base plus large que le bord antérieur, les côtés
profondément sinués en arrière ; disque plus ou moins ponctué dans la
dépression antérieure, la surface basale régulièrement ponctuée, non strio-
lée sur son milieu. Élytres oblongs, plus ou moins larges, les côtés arqués;
stries fines et interstries plans ; les stries externes (7 et 8) très effacées,
surtout dans la partie apicale. Trois soies discales.
Organe copulateur (fig. 208 c) relativement court ; l’orifice basal très
profondément échancré, la partie apicale du pénis épaisse et infléchie.
Styles avec 3 soies apicales, de même longueur et ondulées.
Espèce très variable de taille et de forme générale ; la ponctuation de la
dépression antérieure du pronotum fait parfois défaut, mais celle, bien régu-
lière, non striolée, de la base permet cependant de bien la distinguer du
littoralis. Les variétés décrites par CARRET n’ont guère de valeur : sa var.
provincialis n’est pas autre chose que le littoralis ; la var. emcavaius est une
forme à pronotum convexe se trouvant çà et là avec la forme typique; les
var. oceanicus et pulchellus sont des formes de petite taille, à antennes presque
entièrement testacées et coloration bleuâtre métallique. Toutes ces formes
ne sont que des variations individuelles d’une espèce a caractères particu-
lièrement lluctuants.
Côtes de la Manche, de l’0céan et de la Méditerranée. Aussi en Auvergne,
près des sources salées de Mirefleur (BRUYANT). Corse.
Région méditerranéenne, depuis l’île de Lanzarote, aux Canaries (salsi—
potens Won.,) jusqu’à Port-Saïd. Lacs salés de l’Europe moyenne. La variété
viridanus DEJ. est surtout fréquente dans le nord de l’Afrique.

POGONUS 559
5. Pogonus (s. str.) littoralis DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 183 ; type 2
Trieste. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 88. —— aeruginosus
V STEPHENs, 1828, Ill. Brit. Ent., I, 107 ; type : Angleterre. ——· provin-
cialis CARRET, 1903, L’Éch. XIX, 135 ; type : Giens (chalceus var.
provincialis).
Fig. 209 a. —— Long. 7 à 8 mm. Coloration du précédent, mais de forme
plus allongée, plus parallèle. Antennes plus courtes que chez chalceus.
Pronotum de même forme générale, cependant un peu plus transverse ;
Pimpression antérieure sans ponctuation, les points de la surface basale
alignés longitudinalement sur la partie médiane et formant même des
strioles longitudinales très nettes. Élytres très allongés, étroits et paral-
lèles, les stries plus fortement ponctuées, les 79 et 88 stries non effacées
dans la partie apicale ; trois soies discales.
Organe copulateur (fig. 209 a) peu différent de celui de chalceus, l’apex
plus court et plus épais. Les soies des styles non ondulées. 1
Côtes de la Manche, à partir du Havre ; côtes de l’Océan ; côtes de la
Méditerranée, a Palavas,'aux Martigues, en Camargue (PUEL) et aux salins
de la presqu’île de Giens, près d’Hyères (SIETTI). Corse : Porto-Vecchio ;
Bonifacio (RAYMOND). "
Aussi sur les côtes du Portugal, de toute la Méditerranée occidentale, y
compris les Baléares et la Sicile, ainsi que sur les côtes de l’Adriatique.
6. Pogonus (s. str.) riparius DEJEAN, 1828, Spec. III, 16 ; type : France
méditerranéenne. —— GANGLBAUER, 1892, Kaf. Mitt. I, 223.
Fig. 209 b. —- Long. 7 à 7,5 mm. Large et peu convexe. Bronzé sombre,
souvent verdàtre, les antennes et les pattes brunâtres,les pattes rougeâtres.
Pronotum très transverse, à base bien plus large que le bord antérieur,
les côtés faiblement sinués avant les angles postérieurs ; dépression anté-
rieure du disque vaguement ponctuée, la surface basale densément et nette-
ment ponctuée, les impressions basales bien distinctes. Élytres oblongs,
larges, à stries plus fortement ponctuées sur le disque que sur les côtés ;
trois soies discales sur le 38 interstrie.
Organe copulateur (fig. 209 b) allongé, régulièrement arqué, la partie
apicale du pénis assez grêle, l’apex atténué. Style gauche armé de 5 soies,
dont 4 apicales et 1 ventrale; style droit avec 4 soies apicales, les deux
ventrales très longues.
. Côtes de la Méditerranée : La Nouvelle ; Aigues-Mortes ; Marignane ;
Hyères. Corse.
` Côtes européennes de la Méditerranée : Istrie; Corfou. Aussi dans les salines
de la Transylvanie.

560 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Subgen. P0g0n0îdi11S CARRET
7. P. (Pogonoidius) meridionalis DEJEAN, 1828, Spec. III, 17 ; type :
France méditerranéenne. — GANGLBAUER, 1892, Kaf. Mitt. I, 223.
— inlersliiialis FAIRMAIRE, 1856, Ann. Fr., 523 ; type : Sicile (Amara).
— Barihei PUE1., 1923, Misc. ent., XXVI, 89 ; type : Camargue. —
atrocyaneus D1EcK, 1870, Ent. Reise südl. Spam., 60 ; type : Cadix.
Fig. 209 c. — Long. 5 à 8 mm. Très variable de taille. Noir métallique
brillant, souvent bronzé, parfois bleuâtre (airocyaneas DIECK). Sillons
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Fig. 209 a.-c. Gen. Pogonus Nic., organes copulateurs (><45). -« a., P. (s. str.) litto-
ralis DUE·rs., de Camargue.- b., P. (s. str.) riparius DEJ., de Marignane. — c., P.
(Pogonoidius) meridionalis DEJ., de Camargue.
Fig. 209 d. Gen. Syrdcnus CHAUD., organe copulateur (>< 45) du'S. filicornis DEJ.,
de La Senia.
Fig. 209 e. et f. Gen. Pogonisies CHAUD., organes copulateurs ( >< 45). — e., P. gracilis
DE-]., de Camargue. - f., P. tcstaceus DEJ., de Camargue.
frontaux parallèles, lisses, brusquement arrêtés sur le Vertex avant le
niveau de la 28 soie frontale ; vertex lisse et brillant, sans rides transverses.
Pronotum ample, transverse, plus large que les élytres à leur base, les
côtés très régulièrement arrondis, brusquement sinués avant les angles
postérieurs ; quelques petites soies marginales sur l’angle antérieur; disque
convexe, lisse en avant, la surface basale ponctuée, l’impression basale
externe courte, de sorte que la carinule angulaire est plus courte que d’ha-

POGONISTES 561
bitude. Élytres étroits, parallèles, à stries fortes et fortement ponctuées,
les interstries convexes. Cinq à six soies sur le 3** interstrie, quelques-unes
sur la partie apicale du 59 et sur le 7B interstrie. Celles du 5** interstrie
manquent parfois (var. Barihei PUEL).
Très voisin du punctulatus DEJ. de la région méditerranéenne orientale
qu’il n’y a nullement pas lieu d’isoler dans un sous-genre distinct (Pogonulus
LUTsHN.). Le pzmctulaius ne diffère guère que par sa taille plus petite (5 à
7 mm.), ses côtés du pronotum plus faiblement sinués en arrière, ses élytres
plus convexes, à stries plus fines, sans soies discales sur le 5e interstrie.
Côtes de la Méditerranée : étangs de La Nouvelle, de Vendres, de Cette ;
Palavas ; Camargue ; Rognac ; Hyères. Aussi en Corse.
Europe méditerranéenne occidentale.
75. Gen. POGONISTES CHAUDo11=x
Pogonisfes Cnxunorn, 1871, Ann. Belg., XIV, 22; type : iesfaceus DEJEAN.
—-- Eupogonisies CARRET, 1903, L’Éch., XIX, 151 ; type : gracilis
DEJEAN.
Fig. 209. — Taille inférieure à 6 mm.Ailés. Allongés, parallèles et dé-
primés, le pronotum long et large, trapézoïde. Glabres.
Tête à gros yeux saillants, le front avec deux sillons peu profonds et
très courts, cessant avant le niveau de la première soie frontale. Antennes
comme chez les Pogonus. Palpes semblables ; la dent labiale bifide mais
très longue, très saillante ; ses pointes atteignent à peu près le niveau de '
celles des épilobes.
Pronotum à peu près aussi long que large, sa base large, aussi large que
le bord antérieur; les côtés arrondis en avant,longuement sinués en arrière;
disque bombé et lisse, la surface basale à peine ponctuée ou lisse, les fos-
settes très superficielles, la carinule externe très obsolète ; gouttière mar-
ginale très fine, le bord basal saillant, les angles postérieurs droits et vifs.
Élytres parallèles, aplanis, rebordés à la base, la striole basale en dedans
de la Ire strie ; stries fines, à peine ponctuées. Prosternum hérissé de soies
clairsemées sur sa surface médiane. Métépisternes lisses.
i- Pattes grêles, courtes. Protarse mâle avec les deux premiers articles di-
latés et dentés en dedans.
Deux soies frontales ; soies pronotales présentes. Trois soies discales sur
le 36 interstrie. Série ombiliquée différente de celle des Pogonus. Le groupe
huméral ne comprend que quatre fouets ztrois le long de la gouttière humé-
rale, le 4** sur la 89 strie, détachée de la gouttière ; groupe apical de 5
fouets, un ou deux fouets intermédiaires : (3 — 1) + 1 (ou 2) —(— 5.
Organe copulateur de même type que chez les Pogonus.
On a voulu isolerle gracilis DEJ. dans un sous-genre particulier parce que
cette espèce a deux ou trois soies supplémentaires sur l’angle antérieur
JEANNEL . 36

562 COLÉOPTÈRES CAR.-XBIQUES
du pronotum. Ses caractères généraux sont si conformes à ceux des
autres Pogonisles qu’il me paraît bien inutile de conserver cette coupe
sous-générique.
Le genre Pogonisies est largement distribué dans la zone paléarctique ;
il s’étend vers l’est en Sibérie et jusqu’au Japon; une espèce a même at-
teint la Californie.
Comme les Pogonus, les Pogonisies sont abondants sur le bord des étangs
marins, mais ils ne semblent guère s’écarter des côtes maritimes. Les
métamorphoses sont inconnues.
TABLEAU DES EsPEcEs
1. Angles antérieurs du pronotum avec une a trois soies en plus de la
soie pronotale antérieure. Pronotum un peu transverse, ses côtés
profondément sinués en arrière, la surface basale ponctuée. Noir
verdâtre métallique. Long. 4 à 5 mm.. , ............... l. gracilîs.
— Angles antérieurs du pronotum sans soies supplémentaires. Prono-
tum allongé, non transverse, a côtés largement et peu profondé-
ment sinués ; surface basale lisse. Rougeâtre à reflets bronzés.
Long. 5 à 6 mm ................................... 2. testaceus.
1. Pogonistes gracilis DEJEAN, 1828, Spec. lll, 18 ; type : France medi-
terranéenne. —— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. 1, 89.
Fig. 209 e. —- Long. 4 a A5 mm. Assez variable de forme et de taille,
parallèle et déprimé, plus ou moins large. Noir métallique verdàtre ou
bronzé ; les antennes, les palpes et les pattes, ainsi que la marge du pro-
notum et les épipleures rougeâtres. Pronotum subcordiforme, un peu
transverse ; sa base un peu plus étroite que celle des élytres, les côtés pro-
fondément sinués; surface basale vaguement ponctuée latéralement, les
impressions superficielles, l’externe bordée en dehors par une carinule
rudimentaire. Élytres parallèles, aplanis, à stries fines et interstries plans.
Organe copulateur (fig. 209 e) à partie basale amincie, la partie moyenne
du pénis renflée, l’apex fortement incurvé du côté ventral ; bord ventral
du pénis convexe dans sa partie moyenne. Styles armés de 4 soies ; au
style gauche les deux médianes sont les plus longues ; au style droit la
soie ventrale est réduite.
Côtes de l’©céan, dans la Loire—lnférieure et la Vendée ; côtes de la Médi-
terranée : étang de Vendres ; Palavas; Camargue ; étang de Berre ; salins
d’Hyères. Aussi en Corse.
Nord de l’Afrique, au bord de la mer et des lacs salés de l’intérieur.
2. Pogonistes testaœus DEJEAN, 1828, Spec. III, 20 ; type : France 1nédi—
terranéenne. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr., I, 90.
Fig. 209 f. — Long. 5 à 6 mm. Rougeâtre, avec la tête plus sombre et

rnxrnoeinan 563
un fort reflet métallique, bronzé ou verdàtre, surtout sur la partie anté-
rieure du corps ; antennes et pattes rougeâtres ; pièces sternales et base
de l’abdomen brunes. Pronotum large, parallèle, à base large, aussi large
que la base des élytres, les côtés faiblement sinués en arrière. Disque lisse,
la surface basale sans ponctuation, ses impressions latérales faibles. Élytres
étroits, allongés,parallèles et déprimés, les stries très fines et presque lisses.
Organe copulateur (fig. 209 f) relativement épais ; la partiebasale du
pénis bissinuée sur son bord dorsal, la partie apicale renflée, l’apex atté-
nué et peu infléchi. Styles armés de 3 soies ; la soie médiane du style gauche
très longue et très épaisse, les deux autres réduites ; au style droit les deux
soies dorsales sont très longues et égales.
Côtes de la Méditerranée, depuis les Pyrénées orientales jusqu’à Fréjus.
Abondant sur les bords de 1’étang de Berre et aux salins d’Hyères.
Méditerranée occidentale ; aussi en Algérie (coll. ABE11,LE DE PERRIN).
Il est remplacé sur les côtes de la Méditerranée orientale par le P. rufoaeneus
DEJ., plus grand, plus large, à impressions basales du pronotum plus pro-
fondes et téguments pigmentés.
XIV. Fam. PATROBIDAE CHAUDo1n, 1871
Les Patrobides avaient été très justement séparés des Pogonides par
CHAUDOIR et cette séparation n’a pas été admise par les auteurs plus ré-
cents, G.-H. HORN (1881), L. GANGLBAUER (1892), quiles ont de nouveau
réunis. En réalité, les Patrobides doivent être isolés comme famille en
raison des nombreux caractères qui les rapprochent des Conchifera. Ils
forment un de ces groupes synthétiques dont la position systématique reste
difficile à préciser.
Les Palrobidae ont les principaux caractères des Slylifera : leurs styles
sont effilés et sétigères, les mandibules ont une soie sur la face externe.
Mais le style gauche s’élargit à sa base et tend à prendre la forme con-
choïde, tandis que la partie distale du style s’atrophie (fig. 2].1 e, f) ; l’ar-
mature du protarse mâle, avec double rangée de phanères, est du type
des Conchifera, et enfin les larves des Pairobus, avec leurs deux ongles et
les antennes latérales, s’écartent du type bien défini des Siylifera.
Deux soies frontales. Antennes pubescentes à partir du 36 article. Man-
d  soie. Palpes glabres, le dernier article fusiforme, à som-
met tronqué ; languette dichète, paraglosses grêles et arqués, ciliés ;
palpes labiaux dichètes. Vertex avec des sillons frontaux. Pronotum cor-
diforme. Élytres à striation normale, la base non rebordée, la striole basale
longue, les épipleures tordus ; pas de caréne apicale. Série ombiliquée va-
riable. Protarse mâle avec les quatre premiers articles dilatés symétrique-
ment et garnis en dessous d’une doublé rangée de phanères à large pavillon
adhésif.

56-l coLÉorTÈaEs can./xniguns
Organe copulateur (fig. 211, 213) à partie basale conformée comme
chez les Siylifera : l’orifice basal s’ouvre largement entre deux grands
lobes symétriques très saillants. Styles très inégaux, le droit réduit, le
gauche avec sa partie basale dilatée, presque conchoïde (fig. 213), la moitié
distale des deux styles en voie d’atrophie, mais toujours sétifère ; une
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Fig. 210. Caractères larvaires des Pairobidae : Pcnetreîus coraœ subsp. Antoinei PAUL·
et VILL., du grand Atlas marocain.——a., ava11t—corps.— b.,stemmates du côté gauche.
—- c., maxille gauche, face ventrale. —- d., pièces labiales. - c., nasa]. —— f., patte
intermédiaire droite. - g., derniers segments abdominaux et urogomphes.
démarcation brusque sépare la moitié distale du style en voic de régres-
sion.
Gstactères la1·vaires(iig. 210). — Larves grêles, peu sclériüées, d’aspect
général analogue aux larves des Trcchidae. Articulation dorsale de la man-
dibule libre non cachée sous les côtés de l’épistome.
Tête plué longue que large, sans rétrécissement collaire, les tempes bom-
bées. Suture coronale longue, occupant environ le cinquième de la longueur
de la tête; suture frontale a branches sinueuses, l’aire cérébrale particuliere-
ment longue et large. Nasal à bord finement denticulé, sa partie médiane
formant une dent saillante (fig. 210 e). Antennes fines, à article 1 plus long

Pxrnoninsn 565
que le 2**. Mandibules acérées, à bord interne lisse. Maxille (fig. 210 c) à
stipe très allongé ; pas de lobe interne; les deux articles du lobe externe
grêles, subégaux ; palpe relativement court, le dernier article très petit.
Prémentum subcarré, avec des soies latérales nombreuses, semblable à celui
des autres Slylifera (fig. 210 d), la ligula bisétulée; 26 article du palpe bien
plus court que le premier.
Pronotum plus grand que les segments suivants. Tergites peu distincts,
non rebordés latéralement. Pattes très grêles, les tibias longs et inermes ;
deux ongles dactyliens (fig. 210 f).
Urogomphes (fig. 210 g) très grêles, mais immobiles, arqués, sétifères
comme ceux des autres Stylifera.
En somme, si les Pairobidae présentent des caractères qui rappellent
les Conchifera, on trouve dans leur organe copulateur et Porganisation
larvaire d’autres caractères qui montrent bien qu’ils sont en réalité une
lignée de Sfylifera, mais une lignée aberrante, en ce que l’év0luti0n de cer-
tains organes s’est faite dans une direction parallèle à celle des Conchifères.
Si les protarses mâles et l’évolution conchoïde des styles évoquent les
Conchifcra, par contre, la structure de la partie basale du pénis est caracté-
ristique des Siylifera et n’a pas d’exemples analogues dans toute la série
immense de genres de Conchifera.
Si les tarses et l’insertion des antennes des larves des Pairobidae sont
les mêmes que chez les Pierosiichidac, par contre la forme allongée de la
tête, la forme et les soies du prémentum, la structure de la maxille et celle
des urogomphes sont identiquement les mêmes que chez les Trechidae.
Pour toutes ces raisons, il faut laisser les Pairobidae parmi les Siylifera,
à cause surtout de leur soie mandibulaire imaginale et de la structure
de la base du pénis. Ils occupent dans cette série de familles une place à
part, comme groupe synthétique ou groupe de transition.
La famille est localisée dans Phémisphère nord.
Cnxuoom (1871, Ann. Belg., XIV,39) l’avait déjà subdivisée en deux
sous—familles.
TABLEAU Des SOUS—FAMlLLES
1 . Série ombiliquée formée de fouets nombreux   en rangée presque
continue. Tête avec une constriction collaire déprimant le vertex
loin en arrière des yeux (tempes très développées). Pénis entière-
. ment ouvert sur sa face dorsale, en forme de gouttière (fig. 211 f). .
............................... (p. 566). Subfam. Dcltûmctîlîâü.
l- Série ombiliquée spécialisée, formée de huit fouets seulement :
-1 huméraux, 4 apicaux. Tête avec une constriction collaire très
rapprochée des yeux (tempes courtes). Pénis tubuleux dans sa
partie apicale, ouvert seulement dans sa moitié basale (fig. 213).. .
................................ . . _ (p. 568). Subfam. Pattobitae.
36*

566 coLÉorTÈREs canaeiguiss
Subfam. DELTOMERITAE C1-xAUDo11>~, 1871
Ce groupe renfermera plusieurs genres, actuellement confondus comme A
sous-genres : Deliomerus Morscu., Peneireius Morscn., Paradeliomerus
APF. La revision des espèces sera certainement féconde en résultats inat-
tendus. Toutes sont en effet de remarquables relictes, actuellement confi-
nées sur les restes des vieux massifs méditerranéens, depuis l’Atlas maro-
cain jusque dans l’Asie occidentale.
Les Deliomeriiae ont une série ombiliquée non spécialisée, formée de
fouets nombreux, a peine séparés en deux groupes (ll + 11). On peut
suivre chez les divers types les étapes de la spécialisation de deux séries
discales de soies, sur le 36 et le 56 interstries.
76. Gen. PENETRETUS MOTSCHOULSKY
Peneireius Mo1·scHoULsKY, 1864, Bull. Mosc., XXXVII, 328 ; type : mafi-
pennis DEJ.
Fig. 210, 211. —- Genre voisin de Deliomerus MoTscH., dont il diffère
surtout par la ponctuation des élytres.
Oblong, très allongé, à membres longs et grêles. La tête avec une forte
constriction collaire, déprimant le vertex loin en arrière des yeux et forte-
ment ponctuée ; le front allongé et convexe, les tempes bien développées
et hérissées de longs poils (fig. 211 a).
Antennes grêles, pubescentes à partir du3€artiele. Mandibules saillantes,
le dernier article des palpes tronqué à son extrémité (fig. 211 b et 0). Dent
labiale bifide.
Pronotum cordiforme, plus ou moins transverse, rétréci à la base, les
côtés profondément sinués, les fossettes basales très profondes. Élytres
très longs, ovales, à épaules arrondies et disque déprimé. Pas de rebord
basal ; carène apicale bien développée. Toute la surface des interstries est
parsemée de petits points pilifères ; de plus, le 36 interstrie porte quel-
ques points plus gros, soies discales peu différenciées. Série ombiliquée de
22 fouets.
Protarses mâles avec deux articles dilatés en dedans et munis de deux
rangs de phanères sur la face ventrale.
Organe copulateur (fig. 211 f) arqué ; le pénis ouvert dorsalement sur
toute sa longueur. Lobes de la base robustes et subégaux ; partie apicale
du pénis droite et très effilée en longue pointe; le sac interne paraît inerme.
Style gauche à partie basale élargie et fortement chitinisée, la partie api-
cale grêle, brusquement amincie, terminée par une grande et quelques très
petites soies ; style droit (fig. 211 e) très atrophié.
On trouvera ci-dessus (fig. 210) la description de la larve du P. corax
PEYER., larve recueillie avec l’imago, dans le haut Atlas marocain par
MM. R. PAUMAN et A. V1LL1ERs.

PENETRETUS 567
Le genre Penelrelus MOTscH. diffère des autres genres, Deliomerus
Morscn., Paradeltomerus APF. et Platidiolus CHAUD. par la ponctuation
disséminée des interstries des élytres. Chez les autres genres, les interstries
sont lisses, avec des séries discales sur le 36 et le 56 interstrie ou simple-
ment sur le 38.
1. Penetretus 1'\lüp8l1I1lS DEJEAN, 1828, Spec. III, 33 ; type : Portugal.
— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 86.- Var. Pueli BARTHE, 1922,
Car. franco—rhén., 459 ; type: Lozère.- Var. semipunctatus BEITTER,
1904, W. ent. Ztg., XXIII, S1 ; type : Portugal.
Fig. 211. —~ Long. 10 à 13 mm. Aile. Tête et pronotum d’un noir lui-
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Fig. 211. Gen. Penetretus Morscn. : P. rufipcnnis DEJ., de Prades. ·—— a., mâle (X 6).
—— b., palpe maxillaire droit, face ventrale. —— c., palpe labial gauche, face ventrale.
— d., extrémité apicale de 1’éIytre droit, de profil, montrant la torsion de Pépipleure.
— e., style droit, face droite (X 32). — f., organe copulateur, face gauche ( X 32).
sant, les élytres rougeâtre brillant, ou parfois d’un brun foncé rembruni
sur le disque (var. Pueli BARTHE, du col de J alcreste, dans la Lozère).
Élytres à ponctuation des interstries vaguement alignée longitudinale-
ment. Tarses presque glabres en dessus. V `
Different des autres espèces du genre par ses tarses presque glabres,
sa ponctuation relativement peu serrée, alors qu’elle est fine, plus nom-
breuse et confuse chez la plupart des autres Peneiretus, ·

568 coLÉoPTÈR1;s CAR.-XBIQUES
La var. scmipunclatus Rnrrr a la ponctuation plus effacée, moins appa-
rente sur les interstries pairs, ce qui marque une étape vers la spécialisation
de séries discales.
Tout le sud-ouest de la France ; Languedoc C; évennes ; Provence jus-
qu’au Var ; au nord jusque dans le Lyonnais, la Corrèze et 1’A1lier.
Aussi dans la péninsule ibérique et à Tanger.
Subfam. PATROBITAE, s. str.
Rétrécissement collaire de la tête situé près des yeux, de sorte que
les tempes sont courtes. Élytres à interstries lisses et glabres ; des soies dis-
cales sur le 36 interstrie. Série ombiliquée fixée a huit fouets (4 —}— 4) mais
plus espacés, moins groupés que chez les Trechidae. La 86 strie s’écarte
brusquement de la gouttière subhumérale après le 28 fouet.
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Fig. 212. Gen. Paîrobus STEPH. — a., P. scptcntrionis DEJ., de Suisse (X 8). — b.,
languette, face ventrale. — c., palpe labial gauche, face ventrale. — d., palpe maxil-
laire gauche, face ventrale.
Tarses glabres en dessus. Protarses mâles avec les deux premiers ar-
ticles dilatés et dentés en dedans, munis de deux rangées de phanères
adhésives.
Organe copulateur de même forme générale que chez les Dellomeriiac,
mais le pénis est clos, tubuleux dans sa partie apicale. Styles de même
structure, mais avec des soies apicales bien plus développées (fig. 213).
Les genres Pafrobus DEJ. et Diplous Motscri. forment cette sous-famille.
Diplous groupe quelques espèces asiat.iques à 4€ article des tarses faible-
ment bilobé. Les Palrobus ont les tarses simples et sont au nombre d’une

PATROBUS 569
vingtaine d’espèces répandues dans le nord des deux régions paléarctique
et néarctique. Certaines espèces subsistent sur les hauts sommets de l’Eu-
rope tempérée, d’autres ont une répartition boréo—alpine.
77. Gen. PATROBUS STEPHENs
Palrobus STEPHENS, 1827, Ill. Brit. Ent. I, 67 ; type : rufipcs Cunrrs,
= airorufus STRôM (WESTWOOD, 1840, Gen. Syn., 2).
Fig. 212, 213. —— Allongé, aspect général d’un très grand Trechus. Tête
sans sillons frontaux bien nets, mais avec une constriction collaire qui
déprime le Qvertex à un niveau peu éloigné du bord postérieur de l’œil ;
les tempes courtes et glabres, la constriction collaire ponctuée.
Antennes pubescentes à partir du 3€article. Mandibules peu saillantes.
Palpes comme chez Penetreius, mais moins nettement tronqués au som-
met. Dent labiale courte et bifide.
Pronotum cordiforme, transverse, ses fossettes basales très profondes
et bien limitées. Élytres oblongs, déprimés, à épaules arrondies, les in-
terstries lisses, le 39 avec des soies discales au nombre de trois ou quatre.
Pattes grèles et longues ; le 4e article des tarses simple.
La larve et la nymphe du P. atrorufus SrRôM (= ecccavatus PAYK.) ont
été décrites et ügurées par J. C. Scmôrrra (Met. El. III, 1867, tab. XX1).
La larve ne diffère guère de celle du Pcnetretus figurée plus haut (p. 564).
TABLEAU Das EsPÈcEs
1. Métépisternes courts, moins d’une fois et demie aussi longs que
larges, peu rétrécis en arrière (aptère). Pronotum non transverse,
rétréci à la base, ses côtés bien sinués en arrière ; fossettes basales
arrondies, laissant entre elles une bande longitudinale lisse assez
large. Élytres avec une petite dent humérale saillante. Long. 7 à
9,5 mm ......................................... 1. atroruîus.
—— Métépisternes longs, plus d’une fois et demie aussi longs que larges,
très rétrécis en arrière (ailés). Pronotum transverse, à base large et
côtés moins brusquement sinués en arrière ; fossettes basales trans-
verses, ne laissant entre elles qu’une étroite bande longitudinale
lisse. Élytres sans petite dent humérale saillante .............. 2.
2. Pronotum a angles antérieurs moins arrondis, la base aussi large
ou plus étroite que le bord antérieur. Styles de l’organe copula-
teur sans expansion foliacée apicale, les soies insérées au sommet
(fig. 213 f). Long. 8 à 10 mm ..................... septéntrionis. r
—— Pronotum plus transverse, à angles antérieurs plus largement
arrondis, la base plus large que le bord antérieur. Styles de l’organe `
copulateur avec une expansion foliacée apicale, qui dépasse l’in-
sertion des soies, celles—ci insérées de ce fait sur le bord ventral
(fig. 213 d). Plus grand et plus robuste.Long. 9 à ll mm. 3.Bitchn&ui.

570 COLÉOPTÈRES carnxeiguizs
1. Patrobus atrorufus STRôM, 1768, K. Vid. Selsk. Skr., IV, 331 ; type :
Scandinavie. —— excavaius PAYKULL, 1790, Mon. Carab., 38 ; type Z
Allemagne orientale.- ROUBA1. et SCHAUBERGER, 1928, Col. Centr.
III, 87. —— Subsp. rufipes DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr., II, 181 ;
type : Linz.
Fig. 213 zz, b, c. -— Long. 7 à 9,5 mm. Aptère. Facile à reconnaître a
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Fig. 213. Gen. Patrobus STEPH., organes copulateurs (>< 32) et pièces copulatriees
(X 60).- a., b. et c., P. alroru/us STRôM·,d,ÀPg6Ht6U1lJ(b., apex, vu dorsalement). ——
d. et c., P. Biischnaui Rnirr., d’Innsbruck. — f. et g., P. sepientrionis DEJ., du Rolle
Pass.
sa forme grêle et allongée, son pronotum non transverse, ses élytres étroits,
à épaules très effacées ; les métépisternes sont courts.
Organe copulateur coudé à angle droit au quart basal, la partie apicale
du pénis effilée, droite, son bord ventral rigoureusement rectiligne ; apex à
bord tronqué, anguleux latéralement. Pièce copulatrice basale en gouttière
courte, la pièce apicale obtuse (fig. 213 c). Styles à partie apicale effilée,
prolongée dorsalement par une sorte d’expansion lamelleuse qui dépasse
amplement 1’insertion des soies ; celles—ci longues, au nombre de trois.
L’espèce est représentée en Europe par plusieurs races. Celle des Alpes,
subsp. ru/îpes Durrs., est de forme courte,à élytres relativement courts et ‘
ovales, épaules plus effacées.

PATROBUS 571
Nord et nord-est de la France ; Jura ; Nièvre : Nevers (ScnULEn) ; Puy-de-
Dome.
Répandu dans le nord de l’Europe et les montagnes de l’Eur0pe moyenne,
jusque dans la péninsule balkanique.
2. Patrobus Sepbentrionis DEJEAN, 1828, Spec. 111, 29 : type : Laponie. —
GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 225.
Fig. 212, 213 f, g. — Long. 8 a 10 mm. Ailé. Plus grand et surtout plus
large et plus robuste que le précédent. Pronotum nettement trans-
verse, à base à peu près aussi large que le bord antérieur. Les angles hu-
méraux des élytres sont plus accusés, les métépisternes longs. Fossettes
basales du pronotum plus larges, rugueuses, la partie médiane lisse inter-
médiaire plus étroite.
Organe copulateur (fig. 213 f) de même forme générale que celui de
l’alr·0rufus, mais plus fortement coudé a la base et avec la partie apicale
fortement infléchie, le bord ventral très concave; l’apex obtus, nullement
tronqué, ni anguleux. Pièces copulatrices bien développées, l’picale acé-
rée (fig. 213 g). Styles sans expansion apicale et dorsale ; trois soies
insérées au sommet du style. ·
Suisse : Seyssel, aux environs de Genève. Aussi au bord de presque tous
les lacs suisses.
Largement distribué dans toute la zone arctique de la région paléarctique,
jusque vers 710 lat. N., et d’autre part en Suisse et dans le Tyrol.
Maintes fois redécrit sous des noms différents, l’espèce n’existe pas dans
1’Amérique du Nord, où elle est remplacée cependant par des vicariants.
3. Patroblls Bitschnalli REITTER, 1908, Fna Germ; I, 133 ; type : Inns-
bruck. — PUEL, 1914, Misc. ent., XXII,29.
Fig. 213 d, e. —- Long. 9 à 11 mm. Ailé. Plus grand et plus robuste que
le précédent, mais cependant d’aspect très analogue. Le pronotum est
plus transverse, sa base proportionnellement plus large, nettement plus
large que le bord antérieur. Les yeux sont très grands et saillants.
Organe copulateur (fig. 213 d) plus court que celui du précédent, la
partie apicale du pénis plus épaisse et un peu infléchie, son bord ventral
arqué, l’apex non tronqué ni anguleux. Pièce copulatrice apicale acérée
(fig. 213 e). Styles avec une expansion apicale et dorsale saillante au-
dessus de l’insertion des soies.
Espèce en réalité peu distincte du P. seplenlrionis DEJ., dont elle n’est
sans doute qu’une race alpine-
Savoie : Chambéry (ANTOINE).
Connu de la Suisse et du Tyrol : Innsbruck.

I
Paris. —- Impressions Pierre ANDRÉ