FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du 1°'juillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1€ \   '\€·' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre en
France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant aux
professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment pour
les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une
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La FÉDÉRATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la
disposition de la communauté naturaliste l‘intégralité du texte de François PICARD consacré aux Coléoptères
Cerambycîdae publié en 1929. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
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Montpellier, le 6 avril 2007
le Comité FAUNE DE FRANCE

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FÉDÉRATION Fnmçmss DES Socuàrès DE scxsncss ~A·ruaELu.sS
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE
 
C 0 1. É 0 P T È R E S
` CEHAMBYCIDAE
. PAR '
F . P I C A R D
, PRUFESSELR A IA FACULTÉ DES SCIENCIES DE Pams
Avec 71 figures
' PA R I S
PAUL LECHEVALIER, 12, mm DE Tormuox (v1°)
· 1929 '
Collection honorée de subventions de l’AcadémIe des Sciences de Paris
(fondations R. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des Recherches Scientifiques,
du Ministère de l'Agricullure et du Ministère de Vlnstruction Publique.

. AVAN'l`·PROPOS ·.
En entreprenant le fascicule des Cérambycides dans la «` Faune de
France », je n’ignore pas qu’il existe déjà plusieurs travaux sur les Lon-
gicornes français. Mais il en était de même pour certains des volumes
précédents, ceux des Oiseaux et des Orthoptères, par exemple; qui n’en
ont pas moins été très appréciés et ont rendu de grands services. D'autre
part, il importait d'amorcer les Coléoptères que personne ne se décidait
à commencer, et, si j’ai choisi les Cérambycides, c‘est qu’en ayant beau-
coup élevé, je me sentais assez bien _renseigné sur leurs mœurs, et que
je me trouvais posséder la quasi-totalité des espèces de France, ce qui
me permettait d'espérer aboutir rapidement. '
On ne peut s’attendre à trouver beaucoup denouveauté systématique
dans un ouvrage ayant trait à un groupe déjà bien'étudié. Cependant
aucun travail d’ensemble, même le plus récent, ne mentionne des espèces
aussi notoirement françaises qu’Evodinus mrùzbilis, Hesperophanes fas-
ciculatus et D01·cadz'onpcdest1·e; presque tous citent, en revanche, d‘au-·
tres Insectes certainement étrangers à notre faune, tels que Lepzzzm
adusta ou Neomarius Gandoqœ/ze:} et que j’ai éliminés. Même au point
de vue faunique, cet ouvrage apportera done quelques précisions. Mais
j`espère surtout rendre service par les renseignements biologiques que
j’ai introduits en aussi grand nombre que possible, soit dans la partie
générale, soit dans l’énumération et le catalogue des espèces. Je ne pense
pas que l’on puisse rencontrer autant de détails de ce genre chez les
auteurs qui m’ont précédé.
Enfin, j’ai conçu cet ouvrage comme une Faune, c‘est-à-dire comme un
simple instrurçnt de travail. L’époque n’est plus où l'on n‘attribuait aux
sciences naturelles d‘autre but que de décrire; l‘ère chimérique de la
reconstitution de la phylogénie par la classification est close également,
et ce problème a·sombré dans l’indil`l`érence générale. Notre temps est
celui de la biologie et do Pexpérimentation. Les systématiciens doivent
donc se résigner à n’être que les serviteurs de la biologie et à forger des
outils dont tous doivent pouvoir se servir. On les dispense de rêveries
généalogiques, de considérations transcendantes sur, les. phylums et les
lignées, mais on est en droit d’exiger. d‘eux des Faunes pouvantetre

vx Avaxr-rnoros
utilisées par d’autres que des spécialistes, faute de quoi ils ont manqué
leur but. La systématique se sufïisant à elle—même est un non-sens. Que
dirait-on d’un dictionnaire rédigé de telle sorte que seuls des linguistes
pourraient le consulter? '
Je me suis donc efforcé de m’abstenir de termes abscons et de l’emploi
de caractères difficiles à vérifier. J ’aî rédigé des tableaux concis. La lu-
O P
part des naturalistes (‘) qui ont besoin de temps à autre, pour leurs
recherches, de détermineriuneifespèce d"un groupe donné, n’ont pas le
temps de lire un in-octavo entier avant d’y parvenir, Qcomme c’est le cas
lorsqu’on se sert des ouvrages de Mutsimr et, malheureusement, de plus
récents. ll existe en France environ 235 Cérambycides; c’est peu de
choses, et il ne semble pasnécessaire, pour un si petit nombre de formes,
d’adopter tous les genres que l`on a multipliés presque autant que les
espèces, aux dépens, notamment, des grands genres Leptzzra, Clytus,
Gallidium, Saperda, etc. Toutes ees coupes sont utiles, sans doute, pour
une faune mondiale, mais, à l’exemple de Banni., je me suis contenté de
les signaler entre parenthèses, en tant que sous-genres.
Pour ne pas surcharger Fouvrage, je n’ai pas signalé, pour les espèces
communes, toutes les localités, n1 même tous les départements ou elles
existent, me hornant à donner parfois les départements limites ou ceux
qui ont un intérêt faunistique quelconque et qui permettent de circonscrire
l’aire géographique. Je n’ai agi autrement que pourles espèces très rares.
J’ai éliminé les Longicornes cités de France par erreur, mentionnant
encore, cependant, quelques espèces, comme Phytoecia rufimmm, dont
Pabsence est très probable, pour discuter leur cas, et aussi parce qu`il se
peut que leur présence sur le territoire français soit un jour confirmée. Ce
fascicule comprend les espèces de la France continentale, de la Corse et
aussi de la Belgique dont la faune n’est que la prolongation de celle du
nord de la France.
Peut-être me reproehera-t~on l’ordre dans lequel _j’ai énuméré certains
genres, le fait d’avoir, comme Bnnnr., réuni dans un même tableau les
Lepturini et les Ceramôycini, d’avoir méconnu des affinités, etc. Ce que
j’ai écrit plus haut laisse entrevoir à quel point des critiques de cet ordre
me trouveraient indifférent. Avoir 0ublié.des espèces ou donné des carac-
tères inexacts serait plus grave; je n’aurais pour excuse, dans ce cas, que
d’avoir oussé lusieurs entomolo ·istes ualifiés a écrire cette faune,
P P 8 (I
avant de m’y risquer.
Je dois de bien vifs remerciements à beaucou de zoolovistes, notam-
C
ment à MM. CAILLOL, MANEVAL, Méocxonoiv, Pfzcoun, Maumcs Pic ,
Scnnnnnnv qui ont répondu avec beaucoup de complaisance à mes ques-
t) Ces naturalistes, si peu spécialisés qu’ils soient, ne sont tout de même pas des illettrés.
J’ai donc negligé de leur faire connaître que le thorax des Longicornes se décompose en trois
parties ou de délinîr une quantité de termes courants. .I’ai voulu être pratique et réserver le
plus de place possible aux notions vraiment utiles.

AVANl`·PROP()S vn
tions et m‘ont communiqué de précieux renseignements, à M. le D' Gim-
nnn, qui a bien voulu m`envoyer des indications bibliographiques sur les
Nématodes des Longîcornes, à M. A. BALL, conservateur du Musée de
BruxeIles,· qui a beaucoup enrichi mes connaissances sur les Longicornes
de Belgique, à M. Palms qui m’a autorisé à consulter la collection et les
manuscrits de Roucur, conservés au musée de Dijon. Mais c’est à tous
· les auteurs anciens et actuels de catalogues régionaux: Bovncnors,
(lnnrnzvriun, CMi.LoL, Fnocoxusr, Founmuu. et Gzum, Gosnivr, Guinne-
nunux, Gnvov, LAMEERE, Lncnnmo, Mnncorrc, Mnnouirr, Mocouimvs,
V. MAYET, on Noncunr, Pnsoonr, Boucnr, C1.EnMoNT, S‘°·CLAlI1E-DEVILLE,
Virunrr, et tous les autres, que va aussi ma reconnaissance car j’ai
butiné et pillé leur bien, comme c‘était mon devoir.
1
l

INTRODUCTION
1° CARACTÈRES DES ADULTES (l).
Les Cérambycides ou Longicornes forment une famille de Coléoptères
pouvant se définir par les caractères suivants : Antennes le plus souvent
longues et minces, passant au·dessus de la tête, à 2° article plus court
que tous les autres. Yeux souvent échancrés, parfois bilobés. Mandibules
robustes. Prothorax sans rebord latéral, ou alors celui-ci est denté. Ely-
tres ne portant jamais de stries longitudinales formées de points enfon-
cés. llanches postérieures non saillantes. Tarses de quatre articles visi-
bles, l’avant-dernier étant rudimentaire ou nul; les trois premiers revêtus
en dessous d’une semelle feutrée, le 3° bilobé.
Cette famille rentre, avec celle des Chrysomélides, dans la superfamille
des Plzytophaga, etil est très dillicile de séparer ces deux familles par des
caractères d’une généralité absolue. On peut dire cependant que, chez
les Chrysomélides, les antennes sont ordinairement courtes, flexibles et
rabattues cn dessous l0rsqu'elles sont contractées; les mandibules sont
souvent courtes; le prothorax possède fréquemment un rebord latéral
tranchant et non épineux, l’abdomen est quelquefois recouvert d’un feu-
trage soyeux en dessous, ce qui lève toute ambiguïté pour les Chrysomé-
lides à corps étroit et antennes grêles, comme les Donacia, dont le faciès·
rappelle un peu celui des Cérambycides. D'autre part, les larves sont de
type tout différent dans les deux familles : celles des Cérambycides sont
cylindriques, allongées, blanchàtres, avec une tête enfoncée dans le pro-
thorax, à bouche terminale; le prothorax est large, le mamelon anal placé
dans l’axe de l’abd0men, les pattes sont très courtes ou nulles. Les larves
de Chrysomélides sont ordinairement plus courtes et colorées, la tête est
dégagée du prothorax et la bouche située sur la face inférieure; le pro-
thorax n’est pas élargi, le mamelon anal est situé sous le 9° segment de
l‘abdomen et les pattes sont bien développées.
Chez les Cérambycides, la tête est tantôt presque horizontale, c’est-à-
dire dans l‘axe du corps, comme chez les Leptura, tantôt mi—inclinée,
(4) ll me semble pen utile de m`étendre longuement sur la morphologie externe des Céramby—
·Clfi6S &(`l\1l[€S, CES IIISBCÈSS ayant un 3Sp€CI qlll D6 PBPIHCI de les (§0Ilf0l1d|`€ avec BIJCIID IIJIFB
coléoptère. ll faut être tout a fait novice en entomologue pour prendre un Telephorus, un
Nacerdes ou un Anocondes pour un Longicorne. Il suflira}de compter les articles des tnrses
pour éviter cette erreur.
l

2 mmvn DE rnxivcn. —- CERAMBYCIDAE
comme chez la plupart des Cemmbycinz', tantôt formant un angle droit
avec l‘axe du corps, comme chez les Lamiim'. Elle peut être enfoncée
dans le prothorax presque jusqu’aux yeux, ou, au contraire, dégagée et
séparée du thorax par un cou rétréci, comme chez les Lepiura. Le front
est presque toujours sillonné longitudinalement.
Les antennes sont formées de 12 articles dans les deux sexes chez les
Agapanthia et les Calamobius ,ainsi que chez les 5* de Prionus et de
Caenoptera minor. Dans tous les autres cas, elles ne comprennent que
11 articles. Elles sont fréquemment aussi longues que le corps, et peuvent
le dépasser de beaucoup chez certains 5*, notamment ceux d’Acanthoczl _
nus; il est cependant quelques genres : Rhagium, Spondylis, etc., dont
les antennes ne dépassent pas, en arrière, la base du prothorax. Les
articles sont généralement allongés, ceux du sommet plus amincis; cepen-
dant les Deilus ont des antennes un peu plus renflées au sommet qu’à la
base, et.les Spondylis, des antennes à articles courts, moniliformes.
L"article basilaire est presque toujours plus épais que les autres; lc
second est très court, noduliforme, allongé seulement chez les Tetropium.
Les antennes peuvent être ornées de franges ciliées (Pogonochaerus,
Ewocentrus, Parmena, etc.), ou de houppes au sommet de certains `
articles (Agapanzhia, Rosalia), ou encore de carènes (Aromia, Ego-
soma) et de rugosités fzïgosoma).
Les yeux sont quelquefois arrondis, sans échancrure, par exemple chez
les Corlodera et les Acmaeops ; mais ils sont le plus souvent échancrès,
soit faiblement comme chez les Criocep/talus, soit très fortement, au
' point de constituer deux lobes unis par un simple filet linéaire; l’lnsecte
paraît alors avoir deux yeux de chaque côté, entre lesquels vient s’im-
planter l’antenne : tel est le cas du Phytoecfa coerulescens, du T etrops
praeusta, etc.
Les mandibules sont robustes, parfois dentées au côté interne, ou même
n au côté externe, comme chez les 5* de Hosalia. Les maxilles, rudimen-
taires chez les Spondylis, sont bilobées; mais le lobe interne est atrophié
chez les Prionus. Les palpes maxillaires sont composés de quatre articles
` dont le dernier est parfois ovoîde, parfois élargi et triangulaire, notam-
ment chez Saphanus piceus et Oxypleurus Nodierzg ou même en forme
de coutelas chez Drymochares Truquiz'. Les palpes labiaux sont de troisi
articles.
Le prothorax affecte des formes variées qui peuvent servir à caracté-
riser les genres. I1 ne présente de rebord latéral tranchant que chez les
Prionim', mais ce rebord est alors épineux, ce qui ne se voit jamais chez
les Chrysomélides. Le pronotum peut être lisse, ponctué, fortement
rugueux, ou, chez les Cerambyx, couvert de fortes rides transversales
ou enchevêtrées. Tantôt ses côtés sont inermes, tantôt ils portent sur leur
milieu un tubercule ou une forte épine. ll n’apparaît du mésonotum.
que la pièce triangulaire connue sous le nom d’écusson. Le thorax est

· mrnonccrnox 3
constitué, en dessous, par les mêmes pièces que chez tous les Insectes. ·
La pointe du prosternum, entre les hanches, peut être éehancrée (Hylo- `
trypes), aiguë ((,’rz'0ceplzaIus), s’arrêter aux hanches, comme chez les
·. Pidonia, ou s‘évaser en arrière de celles-ci comme chez les Leptum et
Grammoptem. La saillie du mésosternum qui est le plus souvent bilobée,
peut être aiguë en arrière chez les Callidium, tronquée chez les Clytus, ·
ou arrondie chez les Parmena. Les pièces latérales du thorax, épimères
et épisternes, fournissent parfois des caractères utiles pour la classifi-
cation, surtout les dernières; la longueur, Févasement ou la troncature
terminale des épisternes métathoraciques permettent de séparer les genres
de Prionini ou les sousÃgenres de Clytus.
Les pattes, comprennent, comme chez les autres Insectes, la hanche,
le trochanter, le fémur, le tibia et le tarse. Les hanches antérieures, plus
souvent globuleuses, sont transversales chez les Prioninz, proéminentes
et coniques chez les Obrium, Leptura, Acmaeops, Pachyta, Rhagium,
Stenoclzorus, Vcsperus et genres voisins. Parfois les cavités cotyloïdes
antérieures, ou cavités dans lesquelles sont insérées les hanches, sont
constituées de façon qu’il existe une fente ou un hiatus entre les hanches
et les pièces sternales. On dit alors que les cavités cotyloïdes sont ouvertes,
suivant le cas, en arrière ou sur les côtés. Les fémurs peuvent être liné-
aires, graduellement élargis ou brusquement renflés en massue à l’extré-
mité (claviformes). Les fémurs postérieurs sont spinuleux à la base chez le i
· 5* de Panic/zroa fasciata. Les tibias portent rarement des dentieulations
(Spondylis); ils peuvent être tranchants au bord externe (Prionus),
comprimés en lames (Aromia), rectilignes, ou arqués (Stenopterus). Les
tibias antérieurs sont creusés d'une rainure à leur face interne chez les
Lamiini. Les tarses sont composés de quatre articles visibles, mais, chez
les Spondylzk, il existe, à la base du quatrième article, un nodule renflé.
Les tarses sont tantôt grêles et cylindriques (Leptnra, Gmmmaptera,
etc.), tantôt courts et triangulaires (Morimus, Lanzia, Dorcadion). Parfois
les deux premiers articles sont échancrés, mais le troisième l'est toujours,
et souvent très profondément. Ces trois articles sont garnis en dessous
de poils serrés formant brosse. Chez certains.Lamz'ùzi : Lamia, Dorca- '
typus, Morimus, Monohammus, Dorcadion, le revêtement de la face
inférieure des tarses forme une scopula ou sorte de brosse spongieuse.
Le dernier article, ou onychium, est terminé par deux ongles·parfois
dentés à la base (Tetmps, Stenostola, Oberea).
Les élytres, fortement convexes chez les Lamia, Parmena, Spondylzs,
etc., sont presque plans chez les Aromùz. Parfois ils sont raccourcis et ne
recouvrent pas tout l’abdomen, comme chez-les Q de Vesperus et les deux
. sexes de Leptidea, Caeneptera et Necydalzlr, chez lesquels les ailes
repliées dépassent de beaucoup le sommet des élytres. Ceux-ci sont quel-
quefois rétrécis et déhiscents à Pextrémité (Stenopterus), tronqués, échan-
crés ou dentés (Pogonochaerus). ·

4 nous on rinmcn. —- cnnamnvcxnas
Les ailes existent presque toujours. Elles manquent cependant chez les
Q de Vesperus, chez les Dorcadion, le Drymochares Truquii, et dans
plusieurs genres: Parmena, Dorcatypus, Morimus, dont les élytres sont _
soudés, ou à peu près, sur la ligne médiane. ·
Les segments abdominaux sont aux nombre de cinq visibles, dont le
premier est généralement le plus allongé. Le dernier porte souvent des
échancrures ou des fossettes permettant de distinguer les sexes. Les
femelles possèdent un oviscapte tubuleux, susceptible de s’allonger, sail-
lant au repos chez les Acanthodinus et ./Fgosoma.
· Les caractères sexuels secondaires sont variés : ils portent surtout sur
les antennes, souvent beaucoup plus longues chez le 5* que chez la Q,
- ou présentant un article de plus (Caenoptem minor, Prionus); sur les
pattes, dont les antérieures sont très développées chez les (5* de Mono-
hammus; sur les élytres, raccourcis chez les Q de Vesperus, ou à ner-
vures plus marquées (6* de Spondylis) ; surl’absence d’ailes ( Vesperus Q);
sur la dilatation et la ciliation des tarses antérieurs (Acanthoderes); sur
la forme, l‘échancrurc ou les impressions du 5** segment ventral; sur
Findentation des Libias postérieurs (Leptum maculata 5*); sur la denti-
culation des mandibules (Rosalie); sur la présence, chez la Q, d‘une
brosse de poils raides insérés sur le deuxième segment ventral : Obriunz,
Cartallum, Callimus, Lcptzdea; sur le rétrécissement du corps (d' de
beaucoup de Leptum), la coloration de l’abdomen (Oberea pupillam), la
présence d’une épine sur les hanches postérieures (5* de Phytoecia vir-
gule), etc. ` ' `
Beaucoup de Cérambycides : Rltagiunz, Cemnzbyx, Drymoclzares,
divers.LamiinzQ, etc., font entendre, surtout lorsqu'on les saisit, une stri-
dulation, en frottant la partie interne de la base du pronotum, munie d’une
arête, contre la zone médiane du mésonotum qui porte, en avant de l’écus-
son, une série de stries parallèles très fines. Cet appareil est propre aux
deux sexes et ne se trouve pas chez les Pn`om`ni. .
2° MORPHOLOGIE LARVAIRE
Les larves des Cérambycides(‘) sont de forme plus ou moins cylin-
drique, charnues, épaisses, de couleur blanchâtre ou parfois à peine
jaunâtre. Le corps est presque toujours finement velu et se compose de
14 segments, à savoir : la tête, 3 segments thoraciques et 10 abdominaux
en comptant le mamelon anal.
(1) Ces larves ne peuvent guère étre confondues, parmi celles qui vivent dans le bois, qu’avec ·
les larves de Buprestides. Mais celles·ci ont les segments thoraciques tres elargis et aplatis, et
l’abdomen grêle etcylindrique, ce qui leur donne une forme de pilon. D’autre part leurs palpes
labiaux sont atrophiés et leur palpes maxillaires n’ont que deux articles, au lieu de trois chez les
Longicornes.

mrnonucrxou 5
La tête, plus colorée que le reste du corps, est généralement profondé-
ment invaginée dans le prothorax; elle est plus large que longue et à côtés _
.·’._ il gs m 5
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1 Je. L- Larve de Longicorne (Prionini). — 1, ampoule ambulatoire dorsale; 2, clypéus;
3, front; 4, hypopleure; 5, lntersegment; 6, labre; 7, mandibule; 8, msxllle; 9, dls-
ques pleuraux; 10, post-scutellum; I1, aire scutellalre; 12, zone pleurale; 13. tuber-
cule pleural; 14, pronotum; 15, tubercule d’attache de la base des mandibules;
16, aire stigmatlque; 17 et 18, mpoule ambulatoire ventrale (sternum et sternellum).
arrondis, sauf ehezles Lamiini qui l’0nt allongée et à bords parallèles. Le
dessus de la tète comprend, en avant, le labre, suivi du clypéus et de
Pépistome qui n'est pas toujours bien visible. La ca-
lotte crânienne est formée d’une partie antéro~médiane, _
le front, ot de deux parties postéro-latérales, les épi- L-
crànes. En dessous le bord antérieur de la tète est `
échancré en arc· Les pièces de la bouche sont dabord · ,
__ les mandibules, courtes, mais robustes et tranchantes,   `
arrondies à l‘extrémité chez les (}erambycini,à pointes   .
aigues ou taillées en biseau dans les autres groupes. r
En dessous sont les maxilles, munies d'un lobe épais 'ïîïéîît)
et cilié; elles portent des palpes maxillaires de trois  
articles. Sur le labium, qui est échancré, sont insérés '..'Q,·
des palpes labiaux de deux articles.
Les antennes, très courtes et coniques, longues seu-
lement chez les larves de Vesperus, sont logées en  
dessous des côtés de la tète, derrière la base des
mandibules. A côté des antennes, un peu en arrière, É ’
sont des ocelles, existant dans certains genres, man- î
quant dans d’autres. '*'
Le prothorax est beaucoup plus large que la tête, Fifi- 2- —— L=11‘V¤ dë
sauf chez les Agapanthia, et ses téguments dorsaux metre °"d°‘
sont souvent épaissis. Sa région tergale postérieure .
est ridée, striée ou réticulée, parfois couverte de granulations, comme
chez les Saperda et les Phytoecia, complètement lisse chez·les larves "
d’Acmaeops, de Vesperus et d‘Agapanthz'a. Le prothorax porte en outre,

6 mime ne ramer. —~ cmmuercxnzn
en dessous comme en dessus, un pli transversal situé en arrière, inter-
rompu sur les côtés, qui semble le partager en deux segments. Le méso
et le métathorax· sont plus courts que le premier segment, tantôt de
même largeur, tantôt un peu plus étroits.
Les pattes sont généralement très courtes, grêles, coniques, très
écartées; elles existent chez les Prz'0rtz'nz' et les Cemmbycini, sauf dans
les genres Leptidea, Siemzpterus et, d’après XVEBB, Not/zorrlzùza, sont
gparticulièrement longues chez les Vesperus, très courtes chez certains
Clytus (Wear les dit, à tort, absentes chez les Clytanthus et les Xylo-
treclzus). Chez les Lamzïüzz} au contraire, l’absence de pattes est la règle.
Elles n’existent, et très rudimcntaires, que dans quelques genres comme
Parmena, Lamia et M0rz`mus.
L’abdomen est allongé, mais ses segments sont capables de se rétracter
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Fm. 3. — Larve primaire Fia. 4.'- Larve secondaire _
de Vcsperus X qtczrti. _ de Vcsperus luridus. '
' facilement les uns dans les autres. Les sept premiers présentent sur leurs
deux faces des protubérances,ou ampoules ambulatoires, dont les larves se
servent pour progresser dans leurs galeries en les dilatant ou les contrac-
tant. Dans certains genres, ces ampoules sont bilobées. Leur surface est
tantôt lisse, tantôt granulée ou chagrinée, ou couverte de rides. A l’extré-
mité du segment anal s'ouvrc l’anus, situé au centre de trois plis conver-
gents, ou, chez les Vesperus, dans une fente transversale. · `
Les stigmates, de forme ovale, sont au nombre de 9 paires fonctionnelles,
une mésothoracique, les 8 autres placées sur les côtés des 8 premiers
segments abdominaux. Il existe parfois, en plus, une paire de stigmates
rudimentaires sur le métathorax, par exemple chez les Prionini.
Un certain nombre de larves s’écartent beaucoup de ce schéma général
' par leur aspect extérieur. Le type le plus aberrant est celui des Vesperus.
Les premiers états du Vesperus 'Xatarti ont été étudiéspar NIULSANT,
Lrcnraxsrnnv et V. Mayer, ceux du V. lurzkius par Parmis: ll existe dans
ce genre un dimorphisme larvaire accentué. La larve primaire, qui sort de
1’œuf (fig. 3), est très allongée; ses segments sont garnis latéralement de
poils très longs groupés par trois, formant de chaque côté un pinceaulîn-
séré sur un petit mamelon ;·la~longueur de ces pinceaux est égale à lalarà

mrnonocrxow 7
geur du corps. Les antennes, allongées, sont bifurquées à l`extrémité et
insérées non loin des ocelles qui sont au.nombrc de trois de chaque côté.
Les pattes sont assez longues et l’lnsecte, fort agile, s’éloigne de son lieu
d’éclosion et s’enfonce dans le sol, où, après une mue, il se transformera
en larve secondaire.
Celle-ci (fig. 4) est de forme tout à fait différente. Elle est aveugle, courte,
très épaisse à la partiepostérieure. Ses pattes sont longues et son aspect
rappelle si peu celui d’un Longicorne que Parmis l’avait prise d’abord
pour la larve d’un Pachypus ou de quelqu‘autre Lamellicornc. Cette larve
est plane sur le dos, très ventrue de profil, à mandibules longues et
tranchantes, à maxilles coudées et très développées, sans ocelles, à pro-
thorax beaucoup plus ample que les segments suivants. lfabdomen a
les côtés très élevés, parallèles, presque verticaux; le dernier segment
porto un petit mamelon anal peu saillant, marqué d‘un pli transversal ·_
enfermant l`anus. Celui-ci n’est donc pas au centre de plis en Y, comme
chez les autres Longicornes.
Les ampoules ambulatoires, si caractéristiques d’ordinaire, semblent
faire défaut, ce qui, joint à la forme générale du corps, donne à l‘lnsccte
un faux air de larve de Lamellicorne. En réalité, il existe bien l‘équivalent
des ampoules sur les faces dorsales et ventrales des segments; mais, si-
elles sont bien délimitées sur les côtés, elles sont dépourvues de pli
médian et peuvent être méconnues parce qu’elles ne sont pas susceptibles
de dilatation. ~ '
Si les larves de Vesperus s‘écartent beaucoups du type Cérambycide.
par leur forme renflée et surélevée, celles des Acmaeops s’en éloignent
au contraire par leur aplatissement. Chez A. collaris, le corps est déprimé
et coloré en brun terne; la tête très plate, tranehante sur les bords,
porte 10 ocelles; les pattes sont bien développées; les segments abdomi-
naux sont dépouvus d'ampoules ambulatoires véritables, mais sont di-
latés de chaque côté et recouverts d‘un épais
revêtement pileux; le mamelon anal n’est  
pas terminal mais ventral. Cette larve, en
s’aîdant de ses pattes, du mamelon anal et  
des rugosités ventrales des segments abdo-   f'
minaux, est capable de grimper le long d’un `ll
plan vertical assez lisse. ·  
Les larves du genre Agapanthia (fig. 5), '
qui vivent dans la moelle des plantes herba- Fra. 5. - Larve dugapanthia
cées vivantes, sont également très aberrantes. ‘”Pk°‘mi·
Elles sont cylindriques et apodes, avec une
tête longue et ovale et des segments thoraciques étroits, pas plus larges que
la tête, rentlés et munis de touffes de poils en·dessous ; le prothorax est lisse,
sans stries ni réticulations. Quant aux ampoules ambulatoires, elles sont
bien développées àla face dorsale, mais manquent complètement en-dessous.

8 FAUNE ne FRANCE. — cizmmarcman
S’il n’y a aucun inconvénient, dans un ouvrage de ce genre, à réunir les
adultes de Leplurini et de Cemmbycinz} il n'en est pas de mêmepour les
larves qui présentent des caractères différentiels bien marqués. Parmi les
Cerambycim', on doit encore faire une coupe et placer à part un petit
groupe formé des Asemum et de quelques genres voisins, dont les carac-
tères larvaires, très particuliers, les rapprochent des Spondylini. On peut
donc distinguer cinq groupes dont les caractéristiques sont indiquées
dans le tableau suivant : .
1. Tête transverse, plus large que longue(‘) ......... 2
-— Tête oblongue à côtés parallèles; pattes souvent absentes ou très
petites; mandibules aigues, obliquement tronquées à l‘extrémité.
.................. , . Lanziim`.
2. Front denté ou caréné, surplombant l’épistome; celui·ci surplom-
bant le clypéus; mandibules aigues; tête invaginée dans le pro-
thorax jusqu’à la base des maxilles; pattes toujours développées;
corps souvent presque glabre .......... Prioninû
—— Front ni denté ni caréné; épistome n’apparaissant pas au-dessus
du clypéus ................... 3
3. Mandibules arrondies à la pointe, taillées en forme de gouge;
clypéus et labre petits; pas d’épines ni de tubercules sur les deux
derniers segments. . .......... Cerambycini.
—- Mandibules en pointe aigue; clypéus plus développé .... · . 4
4. Tête renflée en arrière; corps déprimé (sauf chez Vesperus), avec
une zonelatérale bien distincte sur tous les segments abdominaux;
pattes assez longues; généralement pas d’épines sur le 9° segment.
.................... Lepturinz.
- Tête peu renflée; pattes courtes; forme cylindrique; 9** segment ab-
dominal portant une paire d‘épines .... Spondylinz', Aseminz.
Chez les Prionini (fig. il et 6 a), le bord du front est denté, ou au moins
fortement sinué, sauf dans le genre Prionus, dont le front est, par contre,
caréné transversalement, et dont le labre est plus large que long. La sinua—
tion du front est peu accentuée chez lalarve du Macrotoma scutellaris; elle
1’est davantage et forme de véritables échancrures chez celle d’.»ïg0s0ma
scabricome dont le corps est presque glabre. Enfin les Ergates et Tm-
gosoma présentent sur le front quatre grandes dents, obtuses dans le
premier genre dont les ocelles sont presque invisibles, à pointe aigue
dans le second qui porte, au-dessous des antennes, des ocelles bien
' développés.
Le groupe des Asemini (fig. 6 h) comprend les genres Asemum, Tetra-
· (l) On ne doit pas oublier, pour apprécier ce caractère, que la tête est partiellement invaginée
dans le proIhorax,et qu’i| est nécessaire de l’en faire sortir avant de Fexaminer.

mrnonucrios 9
pïum, Crioceplzalus, et, d'après Pnmnimiorr, Oxypleurus. On doit y
joindre le genre Spondylzk, dont la larve, comme celle des précédents,
porte une paire d’épines sur le 9** segment abdominal. Elle se distingue par ,
satête assez saillante, ses mandibules élargies au sommet, taillées en biseau,
et les pointes du dernier segment très écartées, tandis que les autres
genres présentent une tête peu saillante, des mandibules aigues, sinueuses
à leur tranche interne, et les épines postérieures rapprochées. Ces épines
sont coniques et un peu arquées dans le genre Asemum dont le labre est
plus long que large; elles sont fines et contigues chez les Tetropium,
fines et écartées chez les Criocephalus, ces deux genres ayant un labre
plus large que long. -
Les larves des Cerambycinisensu-strzbto (fig. 2 et 6 c) se distinguent par
a I) C
7._ ,8
al il
Fm. 6. — a, larve de Prionini (tète vue de dessus). — b. larve d’Asemini. — c, larve
de (Jerambycini. —- 1. antenne; 2, point d‘Insertion des muscles rétraeteurs supé-
rieurs de la tète; 3, clypéus; 4, épicrane; 5. épfstome; 6, suture frontale; 7, labre;
8, mandibule; 9, suture médiane.
l’absence d’épines terminales et par leurs mandibules à sommet arrondi.
Elles sont munies de pattes, à l’exception des genres Lepzidea, Stenop-
terus et, d`après Wsan,Notlzo1·rhz'na. Parfois ces pattes sont fort courtes,
par exemple chez Aromia et chez quelques espèces de Clytus que Wama
considère même à tort comme apodes. Les ampoules ambulatoires pré-
sentent de bons caractères distinctifs : tantôt elles sont ornées de granula-
tions disposées symétriquement : Cerambyx, Rosalfa, tantôt elles sont
lisses : Aromîa, Purpuricenus, tantôt rétieulées ou chagrinées : Clytus,
CaIlz'dz'um, Rhopalopus, Sympiezocera, ces derniers genres ayant en
même temps des pattes très courtes, une tète très enfoncée à bord anté-'
rieur peu échancré et un prothorax finement réticulé en arrière. Uépis-
tome est carré chez les larves de Clytus, transversal chez les Callidium
et genres voisins.
Les` larves des Lepturini (fig. 7 a)ldiffèrent de celles des Cerambycînz
par leurs mandibules aigues et leur elypéus plus développé. La tête est'

10 FAUNE on momen. -— cnnannvciuan
beaucoup plus renllée en arrière que chez les Asemini, et chaque segment
abdominal est divisé en une zone médiane et deux latérales. Les pattes sont
généralement assez longues, surtout chez les Vesperus et les Acmaeops.
La tête est particulièrement élargie chez les Rhagium dont les ampoules
dorsales portent un moins
0 6 grand nombre de granules que
dans les autres genres. Les
· larves des Grammopterw se
jjbxn distinguent de celles des Lep-
A la zum par leur tête plus aplatie
    et leur corps plus déprimé.
Les larves des Lamiini
(fig. 7 b) s’écartent beaucoup
de celles de tous les groupes
précédents; leur tête, notam-
ment, apparaît oblongue ct
. Fm' 7' ' ai less d? Lepm"i"i‘ _ h· larve de non transverse, lorsqu’on la
Lamzmz. Tete vue de dessus. ,
degage du prothorax dans
lequel elle est partiellement
enfoncée. Les pattes manquent presque toujours. Lorsqu‘elles existent,
comme dans les genres Lamia,M0rz'mus et Parmena, elles sont rudimen-
taires. Les ampoules dorsales portent généralement des granulations ou
des aspérités aigues (Saperda), mais peuvent aussi être finement chagri-
nées, comme chez les Acant/zocinus, ou lisses, comme chez 'les P/zytoeczkz.
La surface du prothorax est ornée de fines stries : Exocentrus, ou de
j mailles réticulées I P0_gonochae1·us.Le 9** segment abdominal porte quel-
quefois une petite épine cornée, chez certains Pogonoc/merus (/zfspàiulus
et decoratus) et chez l’A1mesthetz's testacea. Nous avons vu que la larve
des Agapanthia est très aberrante et celle de Calamobius lui ressemble
beaucoup.
3° BIOLOGIE
Adultes. —- Certains Longicornes adultes sont diurnes 2 ils volent au so-
leil, fréquentent les tleurs de toutes sortes, mais surtout celles d‘Ombelli-
fères, de Composées, de Rosacées, d’Oignons, etc.; ils s’immobilisent et
se cachent lorsque le temps devient sombre ou froid. D’autres espèces,
nocturnes ou non, ne vont jamais sur les fleurs, mais cheminent le long
des troncs et des branches d‘arbres, se retirent dans les fissures des
écorces ou sous celles-ci, ou se réfugient à l’entrée des galeries larvaires.,
Les Dorczzdion marchent sur le sol, ou s’abritent sous les mottes de.
terre et sous les pierres. Indépendamment du nectar des fleurs, exploité
surtout par les Leptura, Grammoptem, Acmaeops, le groupe des Cly-

iivrnonucrxox · li
tanthus parmi les Clytus, les Cartallum, les Stenopierus, etc., mais
presque jamais par la plupart des Tetropium, des Rhagiunz, des Iles-
perophanes, Criocephalus, etc., certains Longieornes, comme les Ceram-
byx se nourrissent des fruits sucrés tombés à terre, ou aspirent le liquide
s’é<:oulant des plaies d’arbres. Ctnmwoxr a observé un Clytus arietzîs
mangeant des Pucerons sur des plants de Fèves. lflnsecte devait être
sollicité par leur exsudation sucrée. Quelques Lamiini rongent les éeorces
tendres, mais aucun ne s’attaque au feuillage. ll en est d`autres qui ne
paraissent pas se nourrir à l`état d’imago, et c'est ce que j’ai observé
pour l’IIesper·0p}zanes griseus. Ce doit être aussi le cas des Hylotrypes
qui se développent à l’intérieur des habitations et n‘y pourraient trouver
aucun aliment convenable.
La durée de la vie de l’adulte est généralement assez courte : elle est
en moyenne de 6 à 7 jours chez le 5* d'Hesperophane.s· griseus, de 8 jours
chez la·Q; elle n’est pas plus longue chez le Stromatium fulvum,
l‘Ex0centrus punctz}2enm`s et l'Acant/zoderes varius; elle est par contre,
de plusieurs moischez les adultes qui passent l`hiver, comme quelques
Pogonochaerus.
Les Longieornes apparaissent pour la plupart en été; certains se mon-
trent dès le début du printemps; d‘autres, plus rares, en septembre et·
octobre, comme le Saperda carcharias. Le Vesperus Xaiarti vient au ‘
dehors dès lc mois de janvier dans certains points du Roussillon; il?
semble même qu‘il soit adulte dès la fin de l’automne. et, dans les
régions chaudes comme le nord de l’Espagne, il peut se montrer en
décembre. Mais, en_ France, il hiverne et sort, suivant la·température _
de l’année et l'altitude, de la fin de janvier à mars. D’autres adultes
hivernent : les Pogonoclzaerzts dentatus, hispidulus, decomlus, Carolz',
éclosent en automne, mais se réfugient bientôt sous les écorces, pour
en sortir au mois de mars. C’est unelhibernation véritable, précédée
d’une vie à l’extérieur, dillérente de celle des images formés à l’aut0mne,
mais demeurant îmmatures et immobiles dans la loge nymphale jus-
qu`à la belle saison, cas que l’on observe, par exemple, chez le Rha-
gium bifasciatum. I
Accouplement. — Lfaccouplement s`ell`ectue généralement surle végétal
où se fait la ponte, parfois sur les fleurs, pour certaines petites espèces
iloricoles. Je l’ai observé chez l’Hesperophanes griseus et le Stromalium
fîzlvum. Chez l’IIespe1·ophanes, les`deux sexes sont immobiles tout le jour. '
Quand vient la nuit, ils deviennent très actifs et les 5* parcourent rapide-
ment les branches de Figuier en poursuivant les Q. Ils grimpent sur leur
dos et celles-ci continuent à circuler en les entraînant. Dès que le 5* a
réussi à introduire son appareil copulateuridans celui-de la Q, qui
devient immobile, il écartebrusquement Pextrémité de son abdomen
et étire ainsi fortement l’oviscapte, jusqu‘à une longueur de 15 milli-

12 ramva ne rxmivcs. —— cnnamavcinm
mètres, puis le laisse se rétracter. Cette manœuvre se répète pendant
une dizaine de minutes. Presque aussitôt après, la Q va pondre quel·_
ques œufs, puis de nouveaux accouplements peuvent se renouveler dans
la même nuit etles nuits suivantes, chacun d`eux étant suivi d’une ponte
partielle. Les tractions que le (jl fait subir à l’oviducte excitent méca-
niquement la descente des œufs, comme cela se produit, d’ail1eurs, chez
d’autres Insectes.
Tout se·passe de la même façon chez le Stromatium, espèce d’ail-·
leurs assez voisine. Le Cemmbym cerdo s`accouple pendant le jour, sur
_ le tronc des gros Chênes et le çï continue à chevaucher la Q dans
l’intervalle des accouplements et pendant que celle-ci dépose ses œufs.
On peut observer très rarement, chez les Longicornes, des accouple-
ments entre espèces différentes, même éloignées; Cassuziv a été témoin
de celui de Gaurotes virgznea (jl avec Rhagium inguisitor Q . Des faits de
cet ordre ont d’ailleurs été signalés chez beaucoup d’autres Coléoptères.
Ponte. —- La ponte a lieu dans des conditions très variées. Chez les
Cerambycini l’oviscapte seul y prend part, tandis que, chez les Lamiinz;
1’Insecte creuse avec les mandibules une cavité qui recevra l’œuf.
La grande majorité des Cérambycides ne pond que sur un bois revêtu
· de son écorce. L’œuf est alors inséré dans les petites fentes, les anfrac·
tuosités de celle-ci, le plusprofondément possible. La ponte a lieu de
nuit chez l`Hesperophanes griseus. La Q est alors·très atîfairée : elle
court cn tous sens sur les branches, prend parfois son vol, son oviscapte
en extension. Elle tàte les branches du bout de sa tarière et enfonce
celle-ci avec·persistance dans les fissures qu’elle rencontre. Les œufs
sont déposés dans lescrevasses du bois, sous les lambeaux d’écorce sou-
levés, parfois sous les feuillets des Lichens qui recouvrent les rameaux.
Enfin beaucoup d’entre eux sont abandonnés sans soin à découvert et
détachés par les allées et venues d’autres individus ou de la pondeuse
elle-même. La ponte paraît être déterminée par une sensation tactile
du bout de l‘oviscapte lorsqu’il vient en contact avec une fente étroite,
mais, sous l’influence des manœuvres brutales du (jl, la descente des
œufs doit être déclenchée parfois trop brusquement et l’lnsecte n’est
plus maître de les retenir. C’est ce qui explique ces œufs abandonnés
à Pextérieur ou même tombant à terre.
La ponte du Stromatium fulvum sur l'Orme s’opère plus soigneusement
et tous les œufs sont profondément situés et bien cachés. ll en est de même
pour le Callidium alni, espèce diurne, qui enfonce ses œufs le plus loin
possible dans les crevasses des écorces des échalas de Châtaignier.
Très peu de Cérambycides acceptant pour pondre le bois écorcé, on
conçoit qu’un très petit nombre· d’espèces seulement s’attaquent aux.
bois ouvrés dans les chantiers et dans l’intérieur des habitations. C’est~
cependant le cas normal pour l`Hyl0trypes bajulus et cela peut se pro-

INTRODUCTION 13
duiro pour l`Hesperop/zanes cinereus, les Criocephalus et le Clytus
pilosus. Dans ce cas les œufs peuvent ètre déposés à la surface du bois;
c’est co que l’on remarque pour le Clytus pilosus, comme l'a bien
observé Pnnms pour la première fois. .l’ai vu cet Insecte chercher à pondre,
en plein Paris, sur une table en chêne ciré. Il colle chque œuf isolément
au substratum, puis le recouvre d’une sorte de coupole faite de très
petites parcelles de bois agglutinées par une sécrétion salivaire.
Le Leptidea brevipennzîs, qui pond souvent sur les Osiers, agit d’une
façon analogue; les œufs sont recouverts de poussière agglomérée,
récoltée au préalable au moyen d'une brosse située sous le 2** segment
ventral de la femelle. La brosse implantée sur le même segment chez
les Q de (Jallimus, de Carmllum et d'Obrium doit être utilisée pour
un usage semblable.
Quelles que soient les modalités de la ponte dans les cas précédents,
la larve s'enfonce directement dans le bois ou dans l‘écorce au point
précis où l’œuf a été déposé; dans tous ces cas, également, les œufs
sont disposés isolément. Il en est tout autrement pour les Vesperus,
dont les larves vivent sous terre. Les œufs sont émis en tas ou en amas
collés, à l‘ai·r libre, aux supports les plus variés : écorces, cailloux, etc.,
ou plus ou moins abrités dans les anfractuosités des arbres creux ou le
dessous des pierres. Les larves primaires doivent donc parcourir un assez
long chemin pour s`enfoncer dans lc sol et gagner les racines dont elles
se nourrissent.
Les Q de Lamiinz`, ai-je dit, se servent des mandibules pour ménager
une cavité dans laquelle elles insinuent leur œuf. Roucsr a décrit (notes
manuscrites inédites) les manœuvres du Saperda similis :
« La Q détermine, sur l‘écorce d’une branche de Saule marsault de
grosseur convenable, une fenteétroite, de 3 à 4 centimètres de long,
destinée à recevoir l’œuf; puis, à l’aide de ses mandibules, elle racle
l’épiderme dans le but de provoquer la formation d’un bourrelet des-
tiné à protéger la jeune larve. Cette pratique permet, lorsque la Q a
disparu, de reconnaître si un Saule marsault produira des Insectes
l’année suivante. »
D’après Scuarran, le Saperda. populnea pond sur les rameaux de
Peuplier âgés d’un an. Il creuse un sillon en fer à cheval à concavité
tournée vers le bas; à la partie inférieure est un trou plus profond dans
lequel l’œuf est déposé. La blessure, en cicatrisant, forme un bourrelet
qui peut écraser l’œui si celui-ci n'est pas éelos dans les délais normaux.
Fxnrou a observé la ponte, sur le Cerisier, d’une espèce voisine, le
Saperda scalaris. L‘Insecte, placé verticalement, ronge l‘écorce avec
ses mandibules, puis il°se retourne la tête en bas et place sa tariére
dans la fente ainsi pratiquée. Le dépôt de chaque œuf nécessite la con-
fection d’une nouvelle cavité. F'.u.x.ou n’a pas parlé du bourrelet vu par
Roucar, et on conçoit qu'il n'y en ait pas, car le Saperda scalaris

14 FAUNE ne rance. -— cnuamnvcinan
n’exploite que le bois mort, par conséquent sans réaction, tandis que·le
S. similis pond dans les branches vivantes du Saule. La ponte du Saperda
carcharzas est très analogue; elle a lieu dans des fentes profondes de
2 mm., toujours faites sur la partie lisse de l’écorce, et généralement à
la base des troncs de Peupliers.
L’Acanth0deres varius agit de la même façon, d’après ce que j’ai vu
à Montpellier. Il creuse dans l`écorce des branches mortes du Cerisier
de petites fentes transversales, dans chacune desquelles un œuf est
inséré.' ' ·
Les Lamiini qui se développent dans les plantes herbacées vivantes
se servent aussi de leurs mandibules pour préparer le dépôt de l`œuf.
Le Calamobius fîlum perce le chaume des Graminées d’une ouverture
située sous l’épi. Le Phytoecia pustulata, d‘après Dnnnoux et Mmoaon,
décapite le sommet des.tiges des Chrysanthèmes et des Pyrezhrum,
enfonce son oviducte dans la moelle par la section ainsi obtenue, et
enfouit son œuf assez profondément. Là encore, chaque tige opérée ne
reçoit qu’un œuf.
L’œuf des Longicornes est de forme ovale, atténué aux deux bouts,
environ deux fois plus long que large, blanchâtre, jaunâtre ou plus ou
moins foncé, lisse ou parfois couvert de réticulations. La ponte ayant
lieu presque toujours pendant la saison chaude, le développement
embryonnaire est rapide, puisque sa vitesse est en grande partie fonc—
tion de la température. ll s’accomplit en 12 jours chez l’Hesper0phanes
griseus qui pond à la fin de juillet. Il n’est pas plus long chez l’Ex0·
centrus punctipennis et bien d’autres espèces; les œufs de l’Ergazes
fàber éclosent au bout de 15 jours. Le Saperda carc/zarias, qui pond à
l’automne, fait exception. Son œuf passe l’hiver et le développement em-
bryonnaire est d'une extrême lenteur. Les larves s’enfoncent dans le subs-
tratum, dès leur naissance, au point où elles viennent d’éclore; celles
d’Hesper0p/zanes rongent et ingurgitent, à leur sortie, une partie de
la coque de l’œuf, en l’entamant par le côté. On a observé, chez cer-
tains espèces, que lorsque plusieurs œufs sont placés côte à côte,·la
première larve éclose pouvait dévorer les autres.
Larves. - Le régime des larves est très varié : les unes, ce sont les
plus nombreuses, vivent dans le bois, d’autres dans les tissus des plantes
herbaeées, d’autres, enfin, dans le sol, où elles rongent les racines. Le
régime de la larve d’Acmae0ps collaris est assez particulier : elle vit
sous les écorces un peu soulevées, mais ne ronge ni ces écorces, ni le
bois sous-jacent, et ne creuse pas de galeries; elle absorbe les déjections
des larves qui l‘ont précédée, ou racle la pellicule formée à la surface
de l’aubier.
Même pour les larves lignivores, on observe un genre de vic d'une
extrême diversité, portant sur les qualités du bois, sur l'emplacement

nvrnonucrxou 15
des galeries larvaires et enfin sur la forme et la direction de ces gale- I
PIBS.
Les espèces susceptibles de n`attaquer que le bois vivant en pleine sève
constituent une infime minorité. On ne peut guère citer que l`/lromia mos-
cham, le Lamia teztor, les Oberea et plusieurs Saperda : carc/zarz`as_,
similzls et populnea. Cette dernière espèce mérite une mention spéciale
pour les galles que sa présence occasionne sur les rameaux du Peuplicr.
ll est remarquable que la presque totalité de ces Insectes soit inféodée
à la famille des Salicinées. .
Une autre catégorie (‘), tout en respectant les tissus sains, peut encore
se développer dans des branches vivantes, mais languissantes ou mou-
rantes, du fait d’autres Insectes ou des conditions climatériques. C’est
le cas du Purpuricenus budensis, du Niphona picticomis, quelquefois
dc certains Ilesperophanes .· sericeus et fasciculatus et du H/zopalopue
spz'nz'c0rm`s, aussi, semble-t-il, du Sympiezocem laurasz'. Les arbres se
trouvant à la limite des incendies de forêts et quine sont que peu atteints,
mais dont la circulation de sève est ralentie, sont fréquemment peuplés
par des larves de Cérambycides. Certaines larves de cette catégorie
tuent la branche, avant de se nymphoser, par une incision annulaire
pratiquée sous l’écorce, exactement comme les Buprestes du genre
Coroebus. V. Maver a observé le fait pour le Purpuricenus budensis et
Fncrusz a vu que le R/wpalopus spinicornis agissait de même.
Mais la condition optima pour le plus grand nombre des espèces
c’est le bois mort récemment, et surtout celui qui vient d'être·coupé.
C’est la que se développent la plupart des Callidium, beaucoup de
Clytus (en particulier les Plagionotus), le Saperda punctata, les Acari-
tlwcùzus et une foule d‘autres espèces. Ces_ Insectes ont besoin de bois
mort, mais frais, dont les sucs ne soient pas encore évaporés. C’est à
cette catégorie qu’appartiennent la plupart des Longicornes que I’on
voit sortir des provisions de bois accumulées dans les bûchers. Ceux
qui sont adultes au printemps proviennent d’œufs pondus au printemps
précédent sur les arbres qui venaient d’étre abattus. Tels sont les Cal-
lidium sanguùzeum, testaceum, melancholichum, les Plagionotus arena-
tus èt detritus, le Xylotrechus rusticus, etc. Les exigences de ces Insectes
sur la qualité du bois sont très strictes et aucun d’entre eux ne pond
dans la branche dont il est issu; ils laissent la place aux exploiteurs
du bois mort et sec.
Ceux-ci, nombreux également, sont susceptibles de se reproduire .
pendant plusieurs générations dans la même pièce de bois, et finalement
de la réduire en poussière, ce que font souvent les larves de Gracilia.
(l) Les larves lle cette catégorie diffèrent des précédentes, non seulement parce qu’elles ne
semblentattaquer les branches vivantes que lorsqu’elles sont malades ou que la circulation est
ralentie, mais surtout parce qu'elIes vivent tout aussi bien dans le bois mort depuis peu. ll .
faut au contrairedu bols vivantà l'Oberea oculata, aux Saperda cites plus haut, à l’Aromia, etc.

16 FAUNE ns raarzca. —— canamnvcmnn
minuta, Stromazium unicolor, Hylotrypes bajulus. C’est a cette caté-
gorie qu’appartiennent les Clytus du sous-genre Clytant/aus, les Lep-
tura dubia, scutellata, etc., les Criocephalus (‘), Acanthoderes, Exo-
centrus, Deroplia, Anaesthetis, etc. Certains d’entre eux profitent, pour
s‘y établir, de branches tuées au préalable par d’autres Insectes, notam-
ment des Buprestes; c‘est ainsi que les larves du Clytus pilosus accom-
pagnent fidèlement celles du Latipalpisplarm dans les branches du Chêne-
vert et que c’est fréquemment à l’extrémité des rameaux desséchés
par l’incisi0n annulaire du Coroebus fasciatus que se développent
le Deroplia Genei et le Clytanthus rufîcornis.
Enfin une dernière série n’exploite que le bois mort très ancienne-
ment, ramolli, arrivé au dernier degré de décomposition. Les souches
u qui pourrissent en terre sont les plus peuplées de cette catégorie de
larves, mais on en observe aussi dans les troncs et les branches aban-
donnés depuis de nombreuses années sur le sol. C’est dans de sembla-
bles conditions que vivent les larves du Prionus coriarius, du Rhagium
· bifasciatum, de l'Oxymirus cursor, des Leptura aurulenta et rubra,
qui hantent les tissus ligneux les plus_m0us et les plus humides. Le
Mesosa nubila, le Pogonoc/merus decomtus rongent aussi le bois
décomposé, mais plus sec.
, Uemplacement des galeries, leur direction, sont en corrélation avec
_ la zone exploitée, et par conséquent avec 1’état du végétal dans lequel
vit la larve. Les galeries peuvent se trouver dans Pépaisseur de l’éeorce,
cheminer entre l’écorce et Paubier, entièrement dans `celui-ci, ou, enfin,
dans la partie centrale du bois. On peut dire, d’une façon générale,
que la région la plus recherchée est la région superficielle, plus nour-
rissante, plus aqueuse et plus facile à entamer. Quand les larves chan-
gent de place au cours de leur vie, elles demeurent près de la surface
tant qu’elles sont petites et plongent plus profondément quand elles ont
acquis plus de force et de taille; mais tous les cas possibles se ren-
contrent :
Certaines espèces poursuivent tout leur développement dans l`épais-
seur de l’écorce, sans entamer l’aubier. Cela s`observe en particulier,
chez certains Insectes du Pin, dont 1‘écorce est très épaisse : Rhagium
inguzkitor, Acanthocinus aedilis et reticulatus. L’A. aedihlr seul quitte
Fécorce pour creuser sa loge nymphale. Le Callidium testaceum du Chêne
vit aussi presque exclusivement dans les couches inférieures de l`éc0rce,
tant que celle-ci n`est pas `trop mince. J’ai nourri entièrement avec de
l’écorce de Bouleau, jusqu’à sa métamorphose, _la larve du Rhagium
mordax, qui normalement entame aussi l’aubier.
La majorité des Longicornes creuse des galeries à la fois dans l’éc0rce
(1) Divers auteurs ont signalé des trous de sortie de Criocephalus dans des troncs de Pins
encore vivants, mais le tait est exceptionnel, ces Insectes sont susceptibles de se développer
dans le bois le plus sec, même dans les charpentes.

INTRODUCTION 17
et dans l`aubier; quelques-uns, comme les Callidium alni et unifas·
ciatum, poursuivent tout leur développement dans ees conditions, mais
le plus grand nombre finit par s’enfoncer plus profondément et par per-
forer exclusivement l’aubier. C`est le cas de plusieurs Clytus, des Rhopa-
lopus femoratus et clavzpes, du Sympiezocera Laurasz', de l‘Icosz'um
lomentosum, du Deilus fugax, de l’Acant/zoderes varius, du LL'0pn.s·
nebulosus, du Monohammns galloprovincialis, des Pogonoclzaerus, des
Grammoptera, etc.
Enfin certaines larves s‘enfoncent directement dans le bois dès leur
naissance, sans utiliser l‘écorce. On,peut citer le Leptum rubra, le i
Clytus varius, l’Ergates faber, le Spondylis buprestofdes, etc. On doit
remarquer que les espèces qui agissent de cette façon sont surtout celles
des souches décomposées ou du bois mort très desséché. Dans les deux
cas, elles rencontrent du centre à la périphérie une substance devenue
à peu près homogène, tandis que les espèces qui vivent dans les tissus
moins anciens trouvent près de la surface des couches plus tendres
qu’elles exploitent de préférence, toute leur vie, ou au moins dans le
premier âge. Aussi est-il rare que leurs galeries soient poussées plus
loin que l’aubier. Le cœur· de l’arbre n’en renferme généralement que
dans les bois très vieux ou ramollis.
On doit dire aussi que la façon de se comporter d'une espèce, quoique
peu variable, n’est pas immuable; elle dépend, dans une certaine mesure,
de Pépaisseur de l‘écorce, de la température, pour les formes hivernant à
l’état larvaire, et de la quantité d'individus qui peuplent une pièce de bois.
' Quand on élève un très grand nombre de larves aux dépens d’une
petite branche, la couche externe n’est pas suffisante pour les nourrir
toutes longtemps, leurs couloirs deviennent eontigus, et elles ont tendance
à pénétrer dans la partie centrale bien davantage et bien plus tôt que ‘
des larves clairsemées. .
Les galeries larvaires sont tantôt droites, tantôt contournées dans
toutes les directions; elles affectent une forme à section elliptique, du
diamètre de l’oecupant, quand elles sont creusées dans une partie dure,
mais sont plus larges et plus surbaissées dans l’écorce ou au dessous.
Quel que soit leur calibre, la larve est assez souple pour s’y retourner
entièrement. Les galeries sont obstruées par les détritus et les excréments
de l’Insecte; ils forment une vermoulure parfois grossière; parfois d’une
finesse extrême, très fortement tassée. Chez certaines espèces du bois
dur, la consistance du contenu des galeries est presque aussi ferme que
celle des parois et presque aussi difficile à entamer au couteau. Dans les
couloirs corticaux, les débris sont moins comprimés. Le trou de pénétra-
tion de la larve est microscopique, de sorte que sa galerie ne communi-
quant pas avec l'extérieur, on conçoit que tout ce qui a été détaché par
les mandibules doit se retrouver à l’intérieur sous forme de vermoulure,
d’excréments, ou de·substance assimilée. La larve ne parvient à se
C)

18 FAUNE on rames. —— camxnnvcxnna
ménager que juste l`espace suf`fisant pour elle, et cela par une c0mpres~
sion énergique de ce qui est derrière elle. La densité des matériaux qui
comblent la galerie doit donc être presque aussi forte qu’avant le forage
pour que tout puisse y trouver place. _
Il est juste de dire qu’il n’en est pas toujours ainsi et que souvent une
partie de la sciure s’échappe au dehors par des fissures. C’est ce qui se
produisait dans les élevages d`Hespe1·op}za:zes que j’ai effectués. De
nombreux couloirs étaient placés sous l’écorce du Figuier, dont une partie
externe très mince était respectée. Cette cuticule se èrevassait et se
soulevait çà et là, donnant autant de petites ouvertures par lesquelles
s`échappait une fine poussière dé bois, trop-plein des galeries larvaires;
` celles-oi étaient encore à peu près remplies, mais d’une substance moins
comprimée. Cette issue de la poussière de bois s’observe pour beaucoup
de Longicornes élevés en captivité. .
Les larves xylophages qui vivent dans les tissus vivants, les souches
humides, le bois fraîchement coupé, dévorent une substance suffisamment
aqueuse; mais on conçoit mal comment celles qui perforent le bois le
plus see, comme l`Hyl0/rypes ôajulus, parviennent à se procurer la
quantité d’eau qui leur est nécessaire. Celles qui exploitent les charpentes,
les planchers, les meubles de l’intérieur des habitations, ne peuvent
adopter ce genre de vie que si elles sont douées d’une xérophilie
excessive leur permettant de retenir dans leurs tissus les moindres
molécules d’eau absorbée, et cela explique leur petit nombre. Mais nous
savons que cette condition n’est pas suffisante, car beaucoup d’espèces
du bois le plus sec, les Acanthoderes, les Liopus, les Exocentrus, les
Deroplfa, les Clytus varius, r/zanmz; etc., n’attaquent jamais les bois
ouvrés. ll faut encore que la pondeuse accepte de déposer ses œufs sur
le bois écorcé, ce qui s`observe rarement.
La seconde catégorie de larves de Cérambycides vit dans les tissus des
plantes herbacées ou semi-ligncuses. Ce mode d`existence se rencontre
surtout chez des Lamiini : toutes les espèces des genres Agapzmthia,
Calamobius, Phytoecia, l`Oberea erythrocephala et le Parmenzz Solieri.
Parmi les Ce1·ambycz'nz', on ne peut guère citer que le Cartallum ebu-
linum, des Crucifères, et deux Clytus : C. floralis, qui se développe
dans l`Euphorbia gerardiana, et C. trijîzsciatus, de l'Orwnis natrix
(encore cette Papilionacée peut—elle presque passer pour ligneuse). Dans
le nord de l’Al'rique, d’autres Clytus ont des moeurs analogues : C. sca-
laris vit à l`état larvaire dans les racines de Malva silvestris d’après
Cnos, et C. sexguttatus dans les tiges d’une Légumineuse, l’Ebenus
primata, d‘après Pnvnuxmrors. Sauf les Parmena, ces larves s’adressent
aux végétaux vivants. En général un seul œuf est pondu au sommet d'une
tige, et la larve parcourt la partie centrale en descendant jusqu’au collet,
ou même dans l racine. Les galeries sont larges, presque toujours de
diamètre supérieur à celui de l’occupant, et en partie vides. ce qui tient

.. ixrnonucriox . . . . l9 ·
à ce que lasubstance absorbée, plus nutritive et plus aqueuse que leu '
bois, donne moins de déchets. · . _ ,,
Enfin les Vesperus et les Dorjcadion sont les seuls Longicornes de
France dont les larves ne soient pas enfouies dans les tissus dont elles se ·
nourrissent. Elles vivent dans la terre, à la façon des larves dé llannetonsr -.
et rongent comme elles les racines des végétaux. Celles des Dorcadion la
attaquent surtout les Graminées, celles des Vesperus ne sont pas spécia-;« ·
lisées. La forme courte et épaisse des larves de Vesperus, leurs pattes
relativement longues, leur donnent un certain air de ressemblance avec
des larves de Lamellicornes. . _ . · _
Peu-de larves de Longicornes sont strictement monophages; il n'en ' '
est même presque aucune si l’on _entend par monophagie ,le fait _de ne
s':-ittaquer qu‘à une seule espèce végétale. Mais plusieurs ne s’adres,sent
qu‘à un seul genre, par exemple à toutes les espèces de Pins, de Saules. ·
de Chênes, etc. Il n’est pas un seul Longicorne du Pin, qui, suivant les
régions, ne soit capable d’expl0iter toutes les espèces de cet arbre. Si le
Tragosoma depsarium vit surtout dans le Pinus uncinaza,_c’est affaire
d’altitude et non d’allinités botaniques. Ces espèces d‘un seul genre
méritent encore l’épithèI,e de spécialisées. Mais la polyphagie est généra-
lement plus poussée., Beaucoup d‘lnsectes du Chêne vivent’également
dans le Ilètre et dans le Châtaignier, ceux du Saule dans le Peuplier,
ceux du Pin souvent dans le Sapin et l’Epicéa, voire le Mélèze, tandis que
ceux du Genévrier et du Cyprès sont interchangeables. Souvent l’appa¢
rence d’une étroite spécialisation n’est due qu‘à des connaissances frag-
mentaires; c`est ainsi que le Lucasùmus Levaillantia longtemps passé
pour inféodé au Cyprès jusqu’à ce que Puveimixrors l‘ait obtenu du
Genévrier et du Thuya. _
On doit encore, dans cette question, considérer la fréquence : il n’est
guère d’espèce, même la plus stricte dans son régime, qui ne puisse,
dans des cas rares, y faire des infractions. L‘E.z~0cent1·us punclzjnemzis,
insecte de l‘Orme, a été obtenu une fois, par Jean Licnraivswnv, de
branches de Salzlx alba. De même on doit tenir le Cemnzbyx cerdo pour ·
un Insecte du Chêne, bien que sa larve ait été rencontrée rarement dans
le Frêne, le Chataignier et le Bouleau; il en est de même du Rosalie
aqnina qui se développe surtout dans le Ilêtre, quoique connu de 5 ou
6 autres essences. _ _
_ Mais beaucoup d'espèces sont vraiment polyphages et presque indiffé-
rentes à la nature du bois. Tels sont beaucoup de Clytanthus, de Leptura, _
les Mesosa, le Gracilia. minuta, le Rhagium bifasciazum, etc. Cette
polyphagie. cependant, est rarement totale, en ce sens qu’il n’existe
qu’un très petit nombre de Longicornes susceptibles de se développer à
la fois dans les essences feuillues et dans les résineux. On ne peut guère
citer, pour la faune française, que le Prionus coriarius, le Leptum Fon-
tertayi (trouvé dans le Cèdre en Algérie), le Rlzagium bifascàztum et,

20 mons ma rnnrics. ·L·CERAMBï(`lDAE
vraisemblablement, le Pagonochaenis 'ovatus. II faut y joindre deux
espèces obtenues très exceptionnellement des bois résineux·:·le [Jeptiriezz
brevàvénnïs, îlont j’ai vu sortir un sèul exemplaire d’une branche sèche
de Cyprès et qtie·Pizveamno1·—z=·a élevé en Algérie dans Ie Pin d’Alep, et
le Peniclzrodfascîata, éclos très ·rarement du mèi·ne'Pin. I1 faut remar-
querrque les trois premiers de ces insectes se développent dans le bois
décomposéfparvënu au dernier degré de ramollîssemént, et les trois
autres dans lt-3'bois mort le plus sec; dans les deux cas, les propriétés
· particulières au bois des Cbnifères, qui rebutent les insectes des feuillus,
_ sont bien atténuées, si elles n’ont complètement disparu. ‘
On comprend, en effet, que le régime soit d'autant moins spécifique-
que le bois exploité est plus vieux et a, par conséquent, perdu davantage
ses qualités propres. La polyphagieest grande chez` beaucoup d`Insectes
du bois sec : Mesosa curculionoides, `Clytus arietis, pilosus, vm·z'us,’etc-
Elle est moindre chez ceux qui`vivent dans le bois·fraîchement·coupé,
comme les Plagionotus, qui s’en tiennent aux·Amentacées. Mais Ia.
monophagie domine chez les espècesdes végétaux vivants, `ligneux·ou
herbacés : les Saperda similis, Oberea oculata, Lamia. zextor, Aromia
moschizta, sont spéciaux aux Saules, les Saperda carcharias et po-
pulnea aux Peupliers, l’Oberea pupillata. au Chèvrefeuille, les Oberea:
erythrocephala et Clytus floralis aux Euphorbes; chaque espèce de
Phytoecziz est confinée au moins dans une seule famille, Borraginées,
Ombellifères ou Composées. ll y a cependant des exceptions : certains
Agapanthia sont polyphages, et, inversement, il existe quelques espèces
du bois mort à régime spécifique; l’Ei·ocentrus lusitanus, par exemple,
ne vit guère que dans le Tilleul. _
Nymphose et cycle vital.- La nymphose s’effectue le plus souvent à·
Yextrémité de la galerie larvaire un peu élargie. Les espèces qui ron-
gent l’intérieur du·bois se rapprochent de la surface avant de se méta-
morphoser; celles qui vivent dans l’écorce y restent, ou creusent la loge
l nymphale dans l’aubier. Les larves des plantes herbacées s`installent1
généralement à la base de la tige, dans la région du collet. Les Vesperus
se ménagent une loge dans le sol. Enfin il est quelques espèces du bois
qui quittent le végétal pour aller se transformer dans la terre. Permis
l’a observé le premier pour l’Acmae0ps colluris qui sort des branches
et dont la nymphe repose à nu dns une cavité du sol, Les Corrodera
i · agissent de même. d‘après Lxnxmsne, ainsi que le Parmena balteus d’après
V. Mmrnr, Enfin Roesm. a signalé que la coque nymphale des Prionus,
faite de débris de bois agglutinés, pouvait se trouver en dehors des sou-
ches, mais ce fait n`est pas constant.
L’imago se libère en rongeant la cloison qui le sépare de l’extérienr, et
sort par un orifice presque circulaire, au contraire des Buprestes, dont
le trou de sortie est ovale (circulaire, cependant, chez Ptosima). En exa-

mrnonucrrox 2L
minant une branche privée de son écorce et ayant été exploitée par des ·
Longicornes, on peut remarquer à la surface de l‘aubier deux sortes
d’orîfîces : les uns, circulaires, sont les trous dféclosion des adultes, les
autres, elliptiques, sont les. orifices de pénétrationdes larves, lersqu’au
milieu de leur vie, elles quittent la zone corticale, pour. sfenfoncer dans le
bois. , ._
_ Uhiver se passe sous des formes différentes suivant les espèces : pare
fois la nymphose débute assez tôt en automne pour. que l’imago soit
vformé avant l’hiver; cependant il' reste immature et immobile dans sa
loge, et ne sort qu’après les froids. Quelquefois méme, dès septembre ou
octobre, les adultes sortent, mais ils rentrent bientot dans des galeries `
larvaircs ou sous des écorces, où ils s‘engourdissent pour reprendre leur
activité au printemps. Cette hibernation d‘adultes éclos, à l’automne est
plus rare que celle des immatures n’ayant pas quitté leur loge, et se
rencontre chez certains Pogonochaerus et chez le Parmrena Solierz'.
Pour d'autres Longicornes, la mauvaise saison surprend les insectes à
·l‘état de nymphes ou même de.larves; la métamorphose n`a·lieu qu‘au
printemps, dans ce dernier cas, ou_au début de .l‘été. Comme tous les
individus d‘une espèce ne pondent pas en même temps, il arrive, et c’est
le cas du Rhagium bz)"ascz`atum, qu’on puisse renconter en hiver, pêle-
mêle dans la même souche, des larves, des nymplies et des adultes
immatures; mais tout se régularise au début du printemps, une partie du
retard est rattrapé, parce que la sortie des adultes exige un optimum de
température et que ceux qui ont passé l’hiver ne viennent pas à·l’exté-
rieur sensiblementplus tôt que ceux qui se sont métamorphoses a la
(in des froids. Les éelosions sont donc moins échelonnées qu’on ne
pourrait s’y attendre. ·
Lorsque les larves hivernent, le froid les engonrdit; mais ce n’est_ pas
toujours le cas dans la région méditerranéenne, où. on peut les entendre,
pendant une bonne partie de l‘hiver, ronger le bois _dans leur galerie;
ainsi font les Hesperophanes, nés en juillet et août et dont la nymphose
n’a lieu qu'au mois de juin suivant.
La durée de l‘év0lutîon larvairea donné lieu à beaucoup de discussions.
· Certains entomologistes ont eu tendance à beaucoup Pexagérer, et ont
prétendu qu‘elle était, en règle générale, de plusieurs années. Les
anciens entomologistes allemands, Rarzasunc en particulier, ont
contribué à aecréditencette opinion. Penms, au contraire, a soutenu que
la, grande majorité des espèces accomplissait son cycle entier,. d‘une
ponte à une nouvelle ponte, dans l’espace d‘une année. Il a manifestement
raison et toutes les espèces que j’ai élevées se sont trouvées dans ce cas.
Je citerai au hasard z les Clytus apietzs, sartor, pilosus, vçuizçs, arcgfcola,
les Hesperophanes gn'seu.s· et fasciculalus, les (ÃaIlz`dz'um fqsçiaturn et
glabratzgm, le LucqsianusLewzillanli, le Graçilia minuta) le Leptfdea
brevipennis, le Mesosa curculionoides, le Saperda pynctata, le Pçgonqe

22 FAUNE na FllANCEJ`·#- caaanavcioan
chderus dëniatus, etc. J’ignore s'il‘faut`faire uneexceptiou pour le
·Saperda sealaris, que FALLOU· suppose évoluer en trois' ans, mais le
Saperda punctaza, j’en ai la preuve, se développe dans le courant d’une
année ;·le S. popalnea, il est vrai, mais qui vit dans des conditions bien
spéciales, n’est adulte. que la seconde année après sa naissance. Les
grosses espèces croissent plus lentement : Le Cerambyx cerdo exige
trois ·ans, dition;··l’Ergates·fabe1·, le plus gros de 'nos Longicorncs,
deux 'ans seulement; le Saperda care/zarias évolue en trois ans d’après
Rrrcmii, mais il est juste de.dire que son œuf hiverne et que son déve-
loppement, très ralenti, demande 10 mois; le Monohammus galloprovin-
cialis, encore assez volumineux, éclôt un an après la ponte. ‘
Les exemples que l'on a donnés d’une vie très prolongée chez les larves
sont souvent faciles I': réfuter : Telle est Pobservation de on Romano qui
a vu` un Clytus pilosus sortir sous ses yeux d'un fauteuil ayant plus de
vingt ans, et celle de Laaounaàivn qui cite un Hesperophanes cinereus
ayant dû vivre plus de dix ans dans le bois d’une chaise. Il est admis
comme évident par ces entomologistes que les larves se sont introduites
dans le' bois avant la fabrication des meubles, faute de quoi leurs obser-
vations perdraient tout intérêt. Mais il n'cn est certainement rien, car le
Clytus et 17/esperophanes dont il s’agit sont deux espèces bien connues
pour pondre dans les maisons sur les charpentes et sur les meubles. Il
faudrait voir sortir d’un meuble un Insecte exigeant pour sa ponte un
bois non écorcé, et c’est ce qui n’a jamais été vu, du moins après un si
long espace de temps. ABEILLE on Psaum cite bien un fait semblable pour
un Stromatium, mais quoique cet lnsecte dépose le plus souvent ses
œufs dans les écorces, il pond aussi dans le bois ouvré et·peut se multi-
plier dans la même pièce de charpente pendant plusieurs générations.
Tout cela n‘a pas plus de valeur, pour élucider la question de la longé-
vité, que le fait de voir sortir un Hylotrypes d’un plancher de Sapin posé
depuis cinquante ans, phénomène que tout le monde a constaté.
Une autre cause d’erreur, dans le calcul de la durée de la vie larvaire,
résulte du fait que certains Insectes issus d`élevage peuvent pondre dans
le même bois aussitôt après leur éclosion, à l'insu de l’éleveur, et que
cette ponte donne des larves la seconde année, dont l’origine est mal
interprétée. J’ai vu la chose se produire dans une éducation de Pogono—
chaeras dentatus.
Il n'en est pas moins vrai que l’évolution de certains Cérambycides,
comme·de bien d'autres Insectes, peut être exceptionnellement retardée
sous l’intluence de circonstances extérieures, en particulierla sécheresse;
cela peut se produire surtout en captivité, chez des individus élevés à
l’intérieur des habitations, à 1‘abri de l’humidité, ou dans des chambres
chauffées. Pavmumaorr a été témoin de faits de cette nature dans des
` éducations d’Apatophysis barbara et quelques observations de Kuivcrcm.
et de Lucas sur des Hesperophanes peuvent sans doute s’expliquer de

imrnonucrxou 23
cette manière, à moins qu’il ne s'agisse d’une ponte inaperçue. De toute
façon, il ne faut pas généraliser ces exceptions, et il est certain que la
majorité des Longicornes évolue en un an.
4° ENNEMIS DES LONGICORNES
Adultes. — Les Longicornes adultes ont peu d’ennemis. Les petites et
moyennes espèces qui hantent les fleurs sont exposées à servir de proie
aux Araignées. J’ai observé, sur une Ombellifère, un Leptura maculaia
Poda tué par une Araignée-Crabe (Thomisus), qui lui avait enfoncé ses
chélicères à la jonction de la tête et du prothorax.
Ils sont aussi susceptibles d’héberger des Nématodes dans leur tube
digestif. Dxnsmc a décrit en 1861, sous le nom d’Anguillula ascarzis, un
Nématode trouvé par Knsm cn 1847 dans le rectum d’Acant}zocz'n us aedzl
lis L. Lnvsrow rapporta cette espèce, en 1878, au genre Isa/cis Lssràs.
D’autre part Lmsroxv, en 1897, a signalé une larve de Nématode parasite
de Clytus arcuazus L. Ces larves sont effilées, longues de 0 mm. 67 et
larges de 0 mm. 013 à 0 mm. 022. Uoesophage mesure 6% à î% et la ·
' _! i
queue, qui est arrondie en arrière,   de la longueuntotale. La cuticule
est striée transversalement. Lmsrow essaya d'obtenir le développement
sexuel de cette espèce en plaçant les larves dans un mélange de terre et
de débris de Chene chaud et humide, mais sans autres résultats qu’une
survie de plusieurs mois.
J’ai trouvé, dans les manuscrits inédits de A. Roucsr, une observation
se rapportant vraisemblablement à un Oxyuridé, ou peut-être à quelque
larve de Nématode complétant son cycle chez un Vcrtébré, comme c’est
souvent le cas chez les parasites de Coléoptères. ll s’agit de Saperdw
scalaris L. adulte :
« Lorsque j‘i piqué, le soir assez tard, l’lnsecte pris sur cette feuille,
« j’ai constaté la présence, vers l'anus, d’animalcules vermiformes agglo-
« mérés, à mouvements assez vifs, et qui ressemblaient à des Anguillules
« du vinaigre. L'heure tardive ne m‘a pas permis de pousser plus loin
« cette observation et le lendemain ces animalcules étaient desséchés. ·
« Je n'ai pas connaissance que le fait ait été signalé. »
Larves. -· On trouve fréquemment des larves de Longicornes, surtout.
celles qui, étant sous l’écorce, peuvent être influencées par 1`humidité
extérieure, mortes dans leurs galeries et transformées en dragées muscar·
diniennes par l’attaque d’un Champignon entomophyte. L’espèce que j’ai '
rencontrée le plus fréquemment était le Beauveria globulzfem Speg.

24 FAUNE ou rimzvcn. — cimannvcinlia
Boivcuvi a vu des larves de Saperda carcharias tuées par l’Entomoph1om
grylli.
Ces larves sont dévorées par les Oiseaux grimpeurs, notamment les
Pics dont les manœuvres sont bien connues.
Les larves de certains Coléopteres carnassiers, surtout celles des
Clérides, vivent sous les écorces et parcourent les galeries de celles des
Cérambycides dont elles font leu1‘··proie. Les Clerus formicarius et mutil-
` larius chassent les larves des Clytus et des Callidium; 1’Opil0 molizls a
été trouvé dans les galeries du Callimus abdominalik par V. Mlivnr, PO.
pallidus dans celles de l’Ex0centrus adspersus par Primus, enfin j’ai
observé l’O. domesticus attaquant les larves du Clytus pilosus. Les larves
de Dasyles ont les mêmes mœurs, et celle de D. plumbeus OL. dévore
l`Exocentrus adspersus. Il en est de même des larves d’Hel0ps.
Le Pediculoïdes venzricosus NE\W'PORT est un Acarien vivipare de la
famille des Tarsonémides remarquable par l’énorme développement que
peut prendre la Q et sa grande fécondité. ll attaque une foule de larves,
et, comme il s’insinue dans les moindres fissures, il peut vivre aux dépens
de celles qui creusent des galeries dans le bois, ou qui sont renfermées
dans des galles. Nnwromr, Bnucxcn, SEUMT et PEYEn1M1=1oFF ont Signalé
son parasitisme aux dépens des Cérambycides, notamment des Callidiunz
' sanguineum et testaceum et des Apatophysis. Une jeune Q pique une
larve et la tue rapidement, grâce à un venin tres puissant, puis elle reste
fixée sur sa'proie et la suce en augmentant de volume de façon mons-
trueuse. Elle donne naissance à un grand nombre de descendants qui se
fixent à côté d’el|e ou se dispersent à la recherche d’une autre proie.
Mais les ennemis de beaucoup les plus importants des larves de Longi-
cornes sont les Insectes parasites. Elles sont protégées contre les Tachi-
naires par les tissus végétaux qui les recouvrent, aussi ne puis-je citer
personnellement qu’une seule espèce de ces Diptères se développant aux
dépens des Longicornes, l’At1·0pz'd0myza irroram Mme. (‘), quej`ai obte-
nue en assez grand nombre à Montpellier des galles de Saperda populnea.
Banni a vu éclore des mêmes galles deux autres Tachinaires 2 Masicem.
sylvatica FALL. et Dionea nitidula Mme. Enfin Scnnirnn a montré qu’une
autre·Mouehe, Sarcop/zaga albiceps Mme., qui est vivipare, dépose sa
larve dans le trou de ponte; celle-ci se rend à la rencontre de la larve de
Saperda et se nourrit à ses dépens.
· Par contre, les. Hyménoptères parasites des Longicornes sont très
nombreux, leur tarière les mettant à même de percer les écorces et d’at-
teindre les larves sous-jacentes. Ils appartiennent à 6 familles : lchneu-
monides, Evanides, Stéphanides, Braeonides, Chalcidides et Béthylides.
Certains de ces Insectes : Ephialtes, lïhyssa, Vipio, Prùtaulacus,
Stephanus, etc., sont munis d‘une tarière démesurément longue qui leur
(1) Que M. le D' VILLENEUVE m’a aimablement déterminée.

xzvrnonucrxoiv 25
permet d’atteindre une proie profondément placée; d’autres, qui possèdent
une tarière plus·courte, doivent se contenter de larves situées dans de
petites branches ou sous une écorce peu épaisse: Le sens qui les guide est
·l’0dorat, et la tarière est enfoncée avec précision au point où gît la proie
invisible. Les Ilyménoptères ennemis des Longicornes sont, pour la plu-
part, des eetoparasites, comme la majgrité de ceux dont la proie est
abritée dans une loge, une galerie ou une galle. Par conséquent les œufs
sont déposés, non pas dans la larve, mais sur la peau de·eel1e·ci, après
que la tarière, ayant piqué la victime, l’a immobilisée momentanément,
par l’instillation d’une goutte de venin. Certains comme les Xylonomus,
les Xyloplzrurus, les Pùnpla, les E'phz'aIles, les Iphiaulax, sont des para-
sites solitaires,· tandis que d’autres : quelques Doryctes, les Scleroderma,
etc., sont grégaires.
Les Ichneumonides et Braconides sont en majorité. Mais il s‘en faut
que l’on rencontre des parasites de Longicornes dans toutes les tribus de
ces deux familles. Parmi les Ichneumonides. ce sont exclusivement les
Pimplinae et les Cryptinae qui en fournissent, sauf une seule exception,
7l’Orl/zocentrus fulvipeç Gr. qui appartient à la tribu des Tryphoninae.
Chez les Braconides, c‘est la division des Cyclostomes qui contient le plus
grand nombre des espèces. Il est à remarquer que ces trois tribus : Pim-
plùzae, Cryptinae et Cyclostomes renferment beaucoup de parasites de
Xylopliagesautres que les Cérambyeides : Buprestides, Soolytides, Cur-
culionides lignivores, Bostrychides, Siricides, Sésies, ete. Des espèces
voisines, parfois les mêmes, peuvent attaquer indifféremment un Bupres- ‘
tide, un Longieorne, un Sirex ou une Sésie, tandis qu’inversement, l`en-
nemi d’une Sésie ne confiera pas sa ponte à une chenille vivant à décou-
vert, ni celui d`un Sz'rex—:i une Tenthrède se nourrissant de feuillage. Cela
permet de conclure que le lieu de la ponte et les manœuvres q¤1'elle
nécessite ont plus d’importance que le choix de la victime. Quant àla
larve, elle subit passivement le régime qui découle du comportement
maternel. La spécificité de la proie, relative ou étroite, lorsqu’elle existe,
ne dépend done ni des goûts ou des besoins de la larve parasite, ni exclu-
sivement du choix de la mère pondeuse, mais résulte en partie de quelque
chose de plus compliqué. d’une attraction de l'adulte pour certains végé-
taux et pour certaines laçons d’utiliser sa tarière. '
Liste des Hyménoptèrcs parasites des Longicornes (‘).
Ichneumonides.
ZPNPMNAE. Rhadina atra Gr. hôte Crîocephalus rusticus.
Telropium castaneum.
(4) Cette liste n'a pas la prétention d‘ètre complete, elle n’est constituée que des indications
relevées dans le Catalogue de Gxuntr: et des observations fournies par mes élevages, ceux de
Jean Lxcurmvsrsxv, etc. Telle qu’clle est, je crois qu'el1e rendra des services. Tous les éleveurs
gie Longlcornes pourront faciiement Paugmenter.

26 FAUNE DE FRANCE. — CERAMBYCIDAE
w Sic/zelia. lîli/`ormis GP. —— Clytus rusticus
Callidium.
_ · R/zagium,
· i Acanthocinus.
Ergates faber. `
Maerophora ru/Zpes Gr. —— Rhugium inquisitor.
Xyl0n0n2usir1·igat0r F. — Rhagium inquisitor.
— propinquus Tsch. — Hesperop/zanes griseus.
· — praccatorius F. -— Aromia moschata.
Callidium sanguincum.
—— testaceum.
Tetropium caszaneum.
Isc/mocerus rusticus Fourc. —— Aromia nzosc/zaza.
R/ragium mordax.
' — bi/`asciatum.
Saperda carc/zarias.
_ Liopus nebulosus.
' Ec/zz/zrus nubcculatus Gr. — Saperda populnca.
— reluctazor L. - Rhagium inquisitor.
-—— populneus Gîr. — Saperda, populnca.
Pimpla Zignicola Batz. - Aromia moschata,.
. I ycorina zr£a1zguIzY`cm Holmgr. -— Saperda populnea. ·
Pcrithous mediator F. — Aromia mosc/zata.
- hp/zialtcs carbonarius Christ. —- Oberea oculata.
(Zerambyx cerdo.
Pogonoclzaerus.
Saperda populnea.
—· mani/'estator L. — Hylotrypes bajulus.
Clytus rusticus.
—- tuberczzlalus. — Callidium. ‘
Saperda populnea.
` Rhyssa persuasoria L. —- Spondylis buprestoicles,
Phytodietus corvinus G. —— Callidium lestaccum.
Arotes albicinctus Gr. — Clytus arcuatus.
Tnvpnommiz. Orthoccntrus /illUü)€S Gr. —- Liopus nebulosus.
. Saperda scalaris.
CRYPTINAE. Cryptus minator Gr. — Hylotrypes bajulus.
- viduatorius F. — Saperda populnea.
Xylop/zrurus lancifer GI'. — Saperda, populnea.
Sycophrurus hesperop/1anis(‘) Pic. — Hespcrop/1anesgrzscus.·
Idiolispa analis Gr. — Saperda populnca.
Brachycentrus brac/zycentrus Gr. -- Sapcrda populnea.
Phygadeuon fumator Gr. — Liopus nebulosus.
Evanîdes.
Pristaulacus C/zlapows/cii Kîeii`. — Clytus pilasus.
— bimaculatus Kiefï`. (2). -— Pzzrpuricenus Koe/rlcri. `
(1) D’apres Sumo qui l’a examinée, cette espèce devra peut-être rentrer dans un autre genre.
(2) C’est Pespèce attribuée à tort par Pznms à |'Aular:us alriatus Jun. les exemplaires obtenus
[
L

’
m·rn0nUc·1·1oN 27 _
Stéphanidcs. ·
Stephanus serralov F. (‘). - Callimus abdominalis,
Braconidcs.
CAEN0c0ELixNAE. Cacnococlius agricolator L. -— Pogonochacrus dcntatus,.
CYCLOSTOMES, Vipio nominator F. —- Acanlhocinus griseus,
Alanycolus initiator Necs. — Acant/mcinus aeclilis.
Tetrapium caslancum.
·—— fuscum. .
— denigmtor L. — Sapcrda populnea.
‘ Iphinzzlax flavator F. — Ilespcroplzanes griseus. `
Pogonochaerus fasciculatus. ` '
—— cxtricator News. — Ezocentrus punctipennis.
—— impostor Scop. — Acan!/zoderes varius.
— Jlonohammus sulor.
R/nzgium.
Dorycles gallicus Bcînh, —- Callidium sanguineum.
— igncus Biz. - Pogonoc/mcrus /'as_ciculatus«
-- impcrator Hal. — Acant/mcinus aedilis.
R/zagium inquisiwr.
— Icucogasler Nccs. — Clytus pilosus.
Ilylotrypes bajulus.
R/nzgium inquisitor.
— longîcaudis GIP. — Ãlacrolomu, scutellaris.
-— obliteratus NGGS. —— Callidium pusillum.
' Ezocentrus Iusitanus.
_ Tctropium castaneum.
- strîatellus NGGS. — Callidium violaccum.
A —- undulatus Batz. —· Pogonoc/iaerus hispidulus. ·
—` Sp? Gmcilia minum.
Ilisteromerus mystacinus \\`sm. -— Leptum aurulcnta.
Bra_c0n multiarticulatus Batz. — Saperda populnea.
— palpcbrator Batz. — Pogonochaerus.
Spa!/1[us e.z·arat0r L. — Clytus tropîcus,
AnÉ01.A1m—:s. Apantelcs lmplites Batz. — Saperda, populnea. ·
Cnvnrocnsrnizs. Ascogaster laevigawr Ratz, —- Saperda populnea.
Ponvmonmins. Eubadizon, flavipes Hal. —- Erocenzrus punctipcnnis.
- macrocephalum Nces. — Gracilia minuza.
Calyplus augustinus Bcînh. — Llxocentrzzs punctipennis.
Blacus errans Nees. — Evocentrus adspersus. ·
Ilelcon aequator Nees. —- Tctrnpium caslaneum.
— carinalor NGGS. — Callidium teslaceum.
— violaccum.
— ruspator Nccs. -—- Leptura quadri/'asciata.
par Pnnms du Purpuricenus sont conservés dans sa collection et ont été vus par J. LICUTENSTEIN
et moi. Ce sont bien des Pristaulacu.1 bzmaculatus. '
(1) L‘hôta de cet Insecte rarissime restait ignoré; je l’aî fait connaitre en |9i·2 (Bullet. Sac.
cnlom. Fr.).

28 FAUNE DE i·*x;ANcE. —— CERAMBYCIDAE
Gymnoscelus tardator Nees - Clyzus rusticus. ‘
i _ Callidium.
Aspidocolpus carinator VVSm. ——- Callidium testaceum.
-— violaceum.
M'eteorus tabidus Vi/`sm. —· Liopus nebulosus.
, · Saperda scalaris.
Baeacis dissimilis Nees. — Tetropium castaneum.
Aspidogonus diversicornis Wsm. — Callidium.
Opius caudatus VVsm. —• Callidium. Pogonochaerus.
Chalcidides.
Perilampus laevi/`rons Dalm. -— Erocentrus punctipcnnis.
Cheiropachys colon L. —- Tetrops P7‘a€ltSl(1,.
Callidium.
Eusanclalum inerme Retz. —- Exocentrus adspersus.
Calosoter aestivalis Wlk, - Exocentrus adspersus.
Habrocytus tcnuicornis Forst. -—- Saperda populnea. '
Entedon c/zalybaeus Platz. —— Saperda populnea.
Elachistus Zeucogramma Hatz. -- Tetrops praeusta.
Béthylides.
Laelius bipartitus Kieif. — Lîrocentrus punctipennis.
Sclcroderma domeslicum Lalr. — Oxypleurus Nodieri.
` , 5° FAUNISTIQUE
Les Cérambycides ne constituent pas un groupe de choix pour l’étucle
de l`origine du peuplement d‘une région, parce que leurs espèces essaiment
et étendent facilement leur aire de dispersion. Elles le font, soit active-
ment, l0rsqu’elles sont ailées, ce qui est le cas général, soit passivement,
en se laissant transporter à l’état de larve et de nymphe dans les bois de
chauffage et de construction. Les Insectes des Conifères nous offrent un
exemple du premier cas. Aucun Longicorne du Pin ni de l’Epîcéa n’est
indigène dans le bassin de la Seine, et, depuis que ces essences y sont
plantées, les espèces qui leur sont propres s’y sont acclimatées. Uimmi-
gration est ancienne, quoiqu`indéniable, pour plusieurs d’entre elles,
comme les Asemum striatum, Criocephalus rustlbus, Caenoptera minor,
Acanthocmus acdilis et reticulatus, elle est toute récente et se continue
sous nos yeux pour les Tetropium, le Criocep/talus polonicus, le Rha-
gium inguisitor, l‘Acant/zocinus griseus, le Pogonochaerus decoratus et
le Monohargzmus galloprovz'ncialz's qu’on s’habituait à considérer en
· France comme une forme méridionale. Des exemples d`introduction pas-
· sive sont donnés par ces nombreux. Callidium violaceum, Hesperophanes
cinereus, etc., que l’on trouve, surtout dans les villes, importés des

iwrnonucrxoxv 29
forêts·de· montagnes ou des régions plus chaudes qui constituent leur
habitat véritable. Ils s’acclimatent ou non, suivant les cas, mais ils
font saisir surle vif la façon dontlles Hylôtrypes, Lepiidea, Gracilia, etc.,
sont devenus plus ou moins cosmopolites.
De~co `point de vue, les espèces aptères qui marchent sur le sol et qui
se développenbeniterre oflrent plus d‘intérét. Les Dorcadion, en parti-
culier, se résolvent, commc·les Carabes, en une foule d’espèces, sous-
cspècesyraces géographiques, confinées chacune dans une régiomparti-
culière. Le Dorcadion fulzginator, en France, est dans ce cas. Les varia-·
tions `dés Longîcornes ailés, au contraire, sont peu stables à cause des
mélanges faciles. Ce sont généralement des variations de coloration, des
aberrations, n’ayant rien de géographique et pouvant apparaître dans.
toute Paire de dispersion. · `
La limite d’expansion de chaque espèce est donc déterminée en grande
partie par les facteurs actuels, et avant tout par des exigences nutritives
et thermiques. Nousivoyons que l'extension des Conifères dans le nord a
bouleversé la répartition d’une partie de la ·faunc. La plupart'des Longi-
cornes·ont·bes0in d’une assez grande chaleur, surtout en été, et suppor-
tent assez bien des hivers froids. Aussi co11statons·nous que les contrées
à hiver doux et été peu chaud, comme le département de la Manche, la
Belgique; ont une·faune pauvre, tandis que l`cst de la France, l'Alsace, `
par exemple, à climat continental, en abrite une bien plus riche, dont
beaucoup d‘éléments n‘atteignent pas le bassin parisien. L’Ergates faber,
forme·méridionale, se·trouve en Alsace, mais ni en Normandie, ni dans
la région de Paris, ni en.Belgique.
On peut distinguer, dans les Longicornes de France, un groupe méri-
dional, un groupe montagnard, un groupe oriental et un groupe ubiquiste.
La chaleur, surtout estivale, étant un des facteurs dominants de répar-
tition, le midi de la France se trouve la région la plus riche en espèces et
en individus. Il renferme beaucoup de types particuliers. Une première-
série `d’espèces est méridionale au sens large, c‘est—à—dire se rencontre du ·
golfe de Gascogne à l'ltalie. Tels sont l’0.zypleurus Nodieri, le Ceram-
byx·velutz'nus, le Callidium fasciatum, le Deilus fugax, le Penzbhroa
fasciata, le Mcnesia bzpunctata, les Leptura trisâgnata et Fontenayz',
ctc. (cette dernière espèce remontant en Bretagne). Une seconde série
est purement méditerranéenne et s répartition coïncide avec la zone de
l’Olivie1·. Cette faune méditerranéenne est très abondante, et caractérisée
par :·Purpurz'cenus budensis, Stromatium fulvum, Hesperop/zanes gri-
seus, sericeus, fasciculatus, Lucasianus Levaillamz} Stenopterus ater,
NJQU/zona picticornis, Pogonocliaerus Caroli, Parmena pubescens, Al-
bana M-griseum, Phytoecia erythrocnema, etc. Les deux extrémités de '
la zone sont plus riches que le centre, et la Provence forme une troisième
série incluse dans la seconde. Elle seuleabrite : Macrotoma scutellaris,
Vcsperus luridus et strepens, Leptura dzlslzzgmwet pubescens, Clytusr

30 FAUNE DE FRANCE. — CERAMBYCIDAE
rufico;·m's, Cerambyx dur,.Deroplz`a T7·ober·ti, Agapanthia irrorata,
Phytoecia rujîpes et bien·d’autres espèces. L’autre extrémité, formée des
· Pyrénées-Orientales et de quelques cantons de l_’Aude, est caractérisée
par la présence de certaines espèces espagnoles qui ne s’avancent pas
plus loin: Vesperus Xatartz', Leptum_ slmgulata, et même Plzytoecia
erythrocnema qui empiète à peine sur les limites de l`Hérault.
Beaucoup d’espèces peuvent encore être considérées comme méridio-
nales bien que remontant plus au nord, parfois jusqu’aux portes de Paris,
mais dans des stations de plus en plus raréfiées. C’est le cas de Cartallum
ebulinum, Callimus ange/atus, Cerambyx miles, Agapanthigz asplzodeli
et Da/alt, Deroplia Genez', Clylus varius et trzfasciatus, et même Lep-
tum COI'dLîg`€l‘£L, qu’on trouve. à Bouray. Certains de ces Insectes sont
très rares, en dehors du midi, d‘autres sont encore assez communs dans
le centre.
Le groupe montagnard est difficile à définir, car il y a des montagnes
de toute altitude, mais on peut y incorporer les formes dont l’habitat de
prédilection est aux environs de 1.200 m., et au dessus. Tels sont le Tm-
gosoma depsarium, les Evodinus, les Pac/zyta, les Acmaeops septen-
trionis, smaragdula, prate/zsis, l°O.»rymirus cursor, le Callidium coria-
ceum, les Clytus lama et capra, le rllonolzammus sartor, etc. Un petit
nombre de ces Cérambycides de montagnes doivent être considérés
comme des relictes glaciaires, dont la répartition peut s’expliquer par la
théorie de HEER. C’est très vraisemblablement le cas de l’Ev0a’z'nus
vm·iabz'Zis, localisé en France en un point des Basses—Alpes (Col de Vars)
et qu’on ne retrouve plus que dans l`©ural, le Caucase et en Sibérie. Il
s’agit bien là d’nne espèce boréo-alpine. Mais bien d’autres Longicornes
alpins appartiendraient plutôt à ce que S‘”—Cr.A1nE DEVILLE a appelé la
faune hercynienne; on retrouve certains d`entre eux dans le Jura, les
Vosges, les montagnes de l’Allemagne du sud, etc. Le Leptum virezzs,
par exemple, de nos Alpes et de nos Pyrénées, se rencontre dans les
collines de l`Hertogenwald, et, plus au nord, à une altitude encore plus
b`asse. Le Leptum rubm, que l’on considère habituellement comme mon-
tagnard, existe en Belgique dans les forêts d’Epicéas; le Mono/zammus
sutor est dans le même cas. Le Gnurotes virginea. et surtout l’Oxymz'rus
cursor, l’espèce qui remonte le plus haut avec le Tragosoma, ont quel-
ques stations à de basses altitudes. La faune pyrénéenne est plus pauvre
que celle des montagnes de l’est; elle ne comprend, notamment, ni Gau-
rotes, ni Evodinus, ni Pachyta. Cela encore est on faveur de la théorie
hercynienne.
Certaines espèces, que j’appellerai orientales, sont localisées dans l’est
de la France, soit dans quelques points restreints, soit du nord au sud, de
la Lorraine aux Alpes-Maritimes. Elles habitent les montagnes, comme
les Rhopalopus ùzsubricus et _/zungazicus, le Pidonia lurida, ou sont
assez indifférentes à l’altitude, comme les Saperda perfomta, Stenzuya

INTRODUCTION 31
afcuata, Stenochorus quercus, etc. Il semble qu`il s`agisse de formes de
l’Europe orientale et centrale, dont les dernières stations vers l’0uest
empiètent à peine sur nos frontières. D’autres espèces : Plagionotus
detritus, Clytus Herbsti, Liopus punctulatus, etc., rares ou très clair- _
semées en France, deviennent d‘autant plus abondantes qu’on avance
davantage vers l’est, à travers l'Allemagne et la Pologne. Un cas parti-
culièrement déconcertant est celui de l'Act'merus Schaeferz} espèce des
Alpes orientales et centrales s’avançant en Suisse dans les Grisons, pous-
sant une pointe dans les Vosges au Hohneck, puis formant un îlot com-
plètement détaché, en plaine, dans le centre de la France. Une explication
satisfaisante de cette curieuse distribution est à chercher. ll s’agit vrai-
semblablement d’une espèce en voie d’extinction, ne se maintenant plus
que dans des stations disjointes, mais constituant des habitats singulière-
ment dissemblables.
Le groupe ubiquiste comprend la faune du nord et du centre dont la
plus grande partie descend aussi dans le midi. Les Prionus coriarius,
Leptura. fulva, maculata, Aromia. mosc/zaza, Ccrambyx Scopoliz} Clytus
.«zrietis_, sartor, pilosus, Saperda populnea, une foule d’autres espèces
sont dans ce cas. Il y a donc une laune méridionale et une faune indillé-
rente, mais pas de faune septentrionale, puisqu’il n'est pas une espèce du '
nord dela France, ni de Belgique qui ne deseende plus bas en latitude (‘).
$4 La faune de Belgique, en effet, n’0ifre rien de particulier, et aucune
espèce étrangère à la France. Elle présente en plus pauvre, les caractères
de celle du nord de la France, avec 95 espèces au lieu de 132 dans le
bassin de la Seine. Quelques formes des Conifères E Monohammus sutor,
Lcptura rubra, Oxymîrus cursor, y ont pénétré, qui, en France, des-
cendent peu des montagnes et n‘ont pas encore été signalées dans la
région parisienne. ·
i La Corse, malgré son climat méditerranéen, possède une faune relative-
ment pauvre, comme toutes les faunes insulaires. Elle n’atteint pas
70 espèces, pas beaucoup plus que la Manche, un de nos départements
les n1oins riches. Bien des espèces et des genres de Provence ne s’y ren-
contrent pas. Elle ne présente que deux espèces ne se retrouvant pas en .
France continentale : Icosium tomentosum et Leptura oblongomaculata.
Peut—être faut-il y joindre le Sympiezocera. corsicus, considéré comme
une race du Laurasi, mais que M. Pie est d'avis d’élever au rang d’es-
pèce. Ce serait alors le seul Longicorne endémique en Corse. La parti-
cularité la plus intéressante de cette faune est l’absence complète de
toutes les espèces alpines. Il n’existe ni Evodinus, ni Pachyta, ni
Acmaeops, ni Tragosoma, ni Oxynzirus, ni aucun des Leptura de mou-
tagnes. Ce faitqui n`est pas spécial aux Longicornes, mais s’étend à tous
(ti Je n’al pas en vue ici Vorigine, qui, pour les Cérambycides, est toujours fort liypothetique
mais la repartition actuelle. h

a 32 mons na rnanca. — cnnamnvcxnaa
les groupes d’animaux, tend à prouver que la Corse était déjà séparée du
continent à l'époque ou les hautes montagnes se sont peuplées de leurs
habitants actuels.
6° MÉTHODE .DE ·CHASSE. — CONSERVATION.
_ On peut recueillir certaines espèces de Leptura, Grammoptera, (,'lytan~
thus, Purpurz'cenus,, Stenopterus, Cartallum, P/zytoecia, etc., en les
recherchant sur les fleurs, surtout celles de Rosacées, d’©mbel1ifères,
d’Alliacées, de Chardons et autres Composées, aux heures les plus chaudes
et les plus ensoleillées. Mais beaucoup d’autres ne butinent jamais et se
trouvent sur les troncs d’arbres abattus, comme les Plagzbnotus et les
Xylotrechus, sur les souches, les branches mortes, les fagots, ou dans
les chantiers ou les scieries établies en pleine forêt. Certains Cemmbyx,
Hesperophanes, les Prionus, Egosoma, etc., sont nocturnes et difficiles
à capturer. Les Dorcadion, les Dorcatypus doivent ètre cherchés à terre-
_ La recherche directe, sauf pour les espèces florieoles, est insuffisante
et ne procure que peu d’espèces et d’individus, car beaucoup de Céram-
bycides ne sortent que la nuit ou se tiennent appliqués contre les écorces
ou dans les fentes des arbres d`une façon peu visible. La méthode des
élevages est beaucoup plus productive et ne présente aucune difficulté. Il
suffit de scier les branches·mortes ou dépérissantes que l’on suppose·
attaquées, de ramasser même les brindilles tombées à terre et qui peuvent
recéler des Exocentrus et d’autres petites espèces, et de les conserver
jusqu`à1‘obtention des adultes. Mais il est encore préférable de solliciter
la ponte en profitant de la propension qu`ont là majorité des espèces a
confier leurs œufs au bois fraîchement coupé. Pour cela, à la saison con-
venable, on coupe des branches que l’on suspend dansles arbres ou dont
on fait des fagots que l’on expose dans une forêt. On les enlève à l’automne,
ou mieux·après l`hiver, on les scie a la dimension convenable et on les
· enferme dans des sacs recouverts d‘un voile opaque, sauf l’0uverture qui
sera tournée vers une fenêtre. Chaque jour on ouvre les sacs; on trouve
d’ab0rd beaucoup d’Araignées ayant hiverné sous les écorces et qu’il*
faudra tuer avec soin, car elles détruiraient les petits Longicornes et leurs
parasites. Par la suite les Longicornes éclosent et viennent se placer près
de l’ouverture, vers la lumière. Ils ne perforent jamais la toile, sauf parfois
lorsque celle-ci est en contact avec le bois au point de leur éclosion. Il est
donc très facile de s’en emparer. On obtient en même temps une foule
d'Hyménoptères parasites. Ce procédé procure en nombre considérable
des espèces parfois très rares que l’on ne trouverait presque jamais
autrement, et seulement par hasard. On peut d’ailleurs multiplier le
nombre des exemplaires obtenus et observer leurs mœurs en leur fournis-

· TABLEAU nas rnisus 33
sant du bois frais eten les faisant pondre en captivité, ce qui réussit
aisément pour presque toutes les espèces. L’élevage en sac procure aussi,
naturellement, tous les autres xylophages : Buprestides, Scolytides, Cur-
cnlionides (.llagdalz's, Pissodes, etc.), Bostrychides, Anobiides, etc.
Les adultes se conservent piqués, comme tous les Coléoptèrcs; il est
bon de replier les pattes et les antennes qui sont fragiles. Les individus
récoltés dans le bois mort en hiver, avant leur sortie, ont tendance a
tourner au gras et à former du vert-de-gris avec le vuivre de Pépingle.
Les larves doivent être mises dans l’alcool. Mais il faut les tuer dans
l'eai1 chaude ou dans I’alcool bouillant; elles meurent alors en extension,
ce qui est indispensable pour étudier les moindres détails de leurs
appendices. Elles demeurent ainsi bien blanches, tandis que celles que
l`on plonge vivantes dans l‘alcool froid brunissent, se ratatinent et sont
peu utilisables. ' ·
l /4 ’
I. ` •-et
q s ·..a___  \a. `
Y .. · I .»
u b c .
Fto. 8. -— a, tète inclinée ii angle droit de Lamiini (.lgap¢mlhia).— b. tète peu-
penchée de Cerambycinï ((.Jlytus)."’- c, tête horizontale de Leptum. ·
'Fantsav nas ·rnmus(‘).
1 . Tibias antérieurs denticulés extérieurement et prolongés par une
lamelle allongée; prothorax globuleux; tarsrs paraissant de
5 articles .......... Tn. SPUNI) YLINI, p. 34
— Tibias antérieurs ni denticulés, ni prolongés par une lamellé; pas
de nodule visible entre le 3** et le 4** article des tarses. . . . 2
2. llaneltes antérieures transverses, séparées par un renilement du
prosternum; prothorax il bords tranchants au moins en arrière.
............... Tn. »PIi’I(}NINI, p. 3/l
— Ilanches antérieures globuleuses ou coniques; prothorax à bords _
non tranchants ................. 3
3. Tête peu inclinée par rapport à l’axe du corps (Fig. 8, h et c.); `
face ne faisant pas un angle droit avec le vortex; hord interne
des tibias antérieurs non sillonné. . Tn. (IEITAJIBYCINI, p. 39
gl) A Vexemple de Broan. je reunis ici les Lcpturini et les Cemmfw ini. Le fait d’avoirla tête l
horizontale ou legerement inclinée est unrarartrre sans netteté. Quantaux hanchesconiqucsde-i
Lepturim'. elles se retrouvent chez les (ihrium. Il faudrait placer les Nucydalzs dansles Lepturini
El. l(ES Bl(llL§I\(3l' (RES C(.I6I!0pZL'1`¥l,î1l0l`S \]\\l' DCS \l¢‘\lX S?!`l!`CS]\I`ll‘€I'1l.Cl'lt UNC [lZll'€I1l(t t"Vld€l’h€. EI] SC
restreignant a la faune française, il n’ya aucun int·0nvr‘nient ii agir ainsi, la multiplication des
coupes nkttant utile que lorsque les especes et les genres sont tres nombreux. Les classilîrations
n'ont, apres tout, d`autre but que la commodité.
' il

34 FAUNE ne·1=nANcE. — CERAMBYCIDTXE
—- Tête très inclinée sur l’axe du corps; face faisant un angle droit
avec le vertex (Fig 8, a); bord interne des tibias antérieurs
sillonné ............ Tn. LAM./INI, p. 113
Tn. SPOND YLINI
G. SPONDYLIS F. 1775. .
Antennes moniliformes atteignant (au plus la base du prothorax, à Se article
plus court que l`ensemble des deux suivants, portant des plaques sensitives
pubescentes localisées en dessous des articles 340; mandibules tranchantes,
allongées, à peine croisées au repos; forme cylindrique.
S. huprestoides L., 1758. Fig. 9. -—— Cylindrique; entièrement noir; pres-
que glabre; ponctuation très dense sur tout le corps,
( _.,· devenant ràpeuse sur les côtés du pronotum; les
·  —. —   élytres sont plus densément ponctuée chez la Q et
    1 ortent deux côtes lonvitudinales effacées en arrière
  __   P · U
  (   et plus saillantes chez le (1. -—- L. 15-22 mm.
r,É     Adulte au printemps et en été dans les grands bois de
  VF; Conifères; il se cache sous les écorces pendant lejour et
  V   » vole le soir, plus rarement en plein soleil. La ponte a lieu
  ( · en juillet sur le bois non écoreé des souches, des troncs
" " et des grosses branches des Pins et des Sapins fraîche-
Fxe. 9. —- Spondylis ment. coupés. Se trouve souvent dans les scieries et les
- ôupreslozdes. Chantgm·S_
Dans le midi, surtout dans les forêts des régions
montagneuses; plus au nord, aussi dans les forêts de plaine. A envahi la région
parisienne (Montmorency, Fontainebleau, Compiègne) et le nord, à la suite des
plantations de Pin sylvestre. Se rencontre maintenant dans la plus grande partie
de la France, des Landes et des Alpes-Maritimes jusqu’à la Somme, l’Oise et
la Marne. C. en Corse.
Tn. PRIONINI
TABLEAU ons cnmzss.
1. Episternes métathoracîques terminés carrément en arrière (Fig.
10, a) ............,.. . .... 2
—— Episternes métathoraciques acuminés en arrière (Fig. 10, b}. . 4
2. Prothorax carré, ses côtés tranchants surtout à la base; celle-ci
l

ralorum · 35
avec une forte dent; antennes plus longues que la moitié du
COPPS, .... . ........ G. m&0I‘0f·0m&, P. 35
—- Prothorax transversal, ses côtés tranchants de la base au
sommet ....... . ........... 3
3. Rebord du pronotum avec 3 fortes dents, la médiane plus longue;
antennes ne dépassant pas le milieu du corps chez les deux
. sexes .............. G. Prîonus, p. 36 ,
—- Rebord du prothorax denticulé, avec une seule forte dent après -
le milieu; antennes aussi longues que le corps chez le Q'. . .
................. C. Ergates, p. 37
4. Bord du pronotum avec une épine au milieu, cilié à la base et
au sommet; antennes plus courtes que le corps dans les deux
sexes .............. G. Tragosoma, p. 38
- Bord du pronotum non eilié, non épineux au milieu, obtusément
denté il l’angle basal; antennes presque aussi longues que le
· corps même cl1ez Ia Q ........ G. }Eg·os0ma, p. 39
. `
l
0 . i .
: r
F10. 10. — Episternes métalhoraciques: a, de Marrotomu. — b, d’.Egosoma.`
G. MACROTOMÀ Sum'., 1832.
[Prinobius Mets., 1842].
Base des mandibules renilée et fortement ponctuée, leur sommet lisse et denté
intérieurement; palpes courts, tronqués à Fextrémité; antennes de 11 articles
dans les deux sexes; prothorax presque carré; élytres à bords parallèles;
dernier segment abdominal du d' terminé par une échancrure que borde une
touffe de poils roux.
M. soutellaris Guam., 1817 [Hyardi Mens., 1854, Germari Mots., 1856].
Fig. 11. — Corps d’un brun roussàtrc, plus clair sur les élytres; an-
tennes fortement ponctuées, rugueuses sur le i" article; prothorax à
bords parallèles, plus rétréci en avant chez la femelle, avec quelques
petites dents en nombre variable sur les bords et une grosse épine à la
base; pronotum rugueux et mat avec des empàtements luisants sur son

36 vanne ma rames. - cnnlxmnrcxnaiz
disque; élytres granuleux avec 3 ou 4 lignes peu élevées; les élytres de la
Q sont moins carrés aux épaules, plus élargis en arrière, ses antennes
sont un peu plus courtes et plus grêles.
La'larve se développe dans les souches et les troncs des Chênes à feuilles
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Fia. M. — Macrotoma scutellaris.
persistantes (ilex et suber} et peut-être dans le Frêne (Xmssn), mais l’indica-
tion du Pin (l—`Auv1z1.) est sujette à cautîon(‘). Lfadulte se trouve en juillet sous
les écorces et dans Fintérieur des troncs. Il sort le soir et est attiré par les
lumières. '
Répandu en Corse. Localisé en France, dans le Var, d‘Hyères à St-Tropez,
sur tout le versant méridional de la chaîne des Maures où il n’est pas très
rare. _
G. PRIONUS Mutt., 1764.
Antennes dentèes en scie, de 12 articles chez le 6, de 11 chez la Q, le
dernier caréné en travers; prothcrax fortement transversal; corps court, massif:
P. coriarius L., 1758. Fig. 12. — Corps glabre, d’un brun plus ou moins
rougeâtre et luisant; pronotum ponctué sur fond lisse; élytres ponctués
(4) Comme la plupart des adîrmatîons de cetauteur, qui, en celqui concerne les mœurs des
Longicornes, sont tres lantaisistes.

rnromm · 37
et·coriacés; antennes courtes dans les deux sexes, larges et aplaties à _
Pextrémîté chez le 5*, plus grèles chez la Q ; ventre pubescent chez le (5*,
glabre chez la Q. —— L. 25-40 mm. \
La larve, très polyphage, vit dans les  ,_   4;,   W ,·"
vieilles souches de presque tous les arbres  
à feuilles caduques, Chêne, Hêtfë, Cl'1â· ti    ,,_ ·'}"~,.
taignier, Frêne, Orme, Robinier, Saule, t   i
Marronnier, Cerisier, Sureau, beaucoup · W     ~ ”
plus rarement dans celles des Pins. Elle ' ·    ÃÉÃà ,_§Ã°î·    
est indifférente à Pessence comme beau-    iii  À    
coup de celles qui attaquent le bois dé-       _‘=
composé. D’après Rœsst, la nymphose '__.· ’ ,/    \
auraitlieu en terre dans une coque formée '        
de débris de bois agglomérés; mais le     îg
plus souvent la coque est située dans la g` ' "" " gg
souche elle-méme. Uadulte est nocturne,   ‘ °\
comme tous les Prioniens, et paraît en r“ “
juillet et août. . . .
Espèce commune, citée de presque tous Fm' I2' " Prwmls commu`, d'
les départements français et de Belgique;
elle monte dans les Alpes jusqu’à 1000 mètres d'altitude, mais elle est rare sur
le littoral méditerranéen. Manque en Corse.
G. ERGATES Ssnv., 1832. .
Antennes de 11 articles chez les deux sexes; prothorax transversal, crénelé
ou denticulé sur les côtés; élytres armés d`une épine à l’angle terminal in-
terne. *
E. faber L., 1767 [serrarius Pz.]. Fig. 13. — Brun noir ou brun rouge,
avec les élytres toujours plus clairs chez le d. Celui·ci se distingue par
son pronotum ponctué, à plaque luisante, et ses antennes au moins aussi
longues que le corps, tandis que le pronotum est très rugueux chez la Q;
dont les antennes ne dépassent pas le milieu des élytres; extrémité de
1’abdomen sinuée, un peu plus fortement chez le 53*. — L. 26 à 48 mm.
La larve creuse des galeries dans les vieilles souches, même très décompo-
sées, des Pinus pinaster, halepensis, sylvcstris, etc., rarement dans le tronc et
les grosses branches. L’indication de l’Aulne (Xxuano) n’est pas à retenir,
L’adulte, qui paraît dejuîn à septembre, se cache le jour sous les écorces et
dans les galeries larvaires ; il vole le soir et peut venir aux lumières. La larve
vit aussi, en Algérie, dans les souches de Cèdre et d'.-ibies numidica. `
liépandu en Corse et dans tout le midi, du golfe de Gascogne à l’Italie;
remonte dans quelques localités jusqu'au Lyonnais : Charbonnières (F0U¤aAs);
Loire : Sail-sous—Couzan; Haute·L0ire : Tence (l\IANsv.u.); Puy-de—Dome

38 FAUNE nn Fnawcn. —- cnnamnvcxnan
`_ Przscnzr); Charente-Inférieure : St·Georges-de-Didonne (Mrêomoivon); aussi en
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Fin. t3. —— Ergates faber Q.
Alsace (environs de Haguenau et de Colmar), où il est en voie de dispari-
tion. Les citations du bassin dela Seine (Fwvm.) sont erronées.
GQTRAGOSOMA Snnv., 1832.
§Yeux saillants; Edernierîartîcle des"'palpes élargi au sommet; antennes de
11 articles chez les deux sexes; prothorax rétréci en avant, avec une épine au
milieu des cotés et des houppes de poils à la base et au sommet.
T. depsarium L., 1767. — Corps d’un brun noir, un peu plus clair en
dessous, couvert de pubescence rousse sur la tête, le pronotum et le
dessous du corps; élytres épineux à l’angle sutural, irrégulièrement
ponctués et rétioulés à Yextrémité, parcourus par cinq côtes peu saillantes,
s‘atténuant avant le sommet; antennes du (3* atteignant le tiers postérieur
des élytres, celles de la Q un peu plus courtes, avec le onzième article
plus petit. — L. 27 à 32 mm.
La larve vit dans le bois des Conifères et a été observée dans les souches
I du Pin à crochets (Pinus uncinaza ou montana). Elle y creuse de profondes

cettantevcttu 39
galeries et se transforme en nymphe près de la surface. Elle doit vivre aussi
dans les Epicéas sous les écorces desquels on trouve l‘adulte en juillet et août. ·
Espèce rare, localisée en France dans les hautes altitudes (surtout vers 1.800 m.)
des Alpes et des Pyrénées : Haute-Savoie; Savoie; Hautes·Alpes; Alpes—Mari-
times : St-Martin-Vésubie; lIautes·Pyrènées. Manque en Corse, comme, d'ail-
leurs, toute la faune strictement alpestre.
G. }EGOSOMA·Stznv., 1832 (‘).
Tête rétrécie derrière les yeux; dernier article des palpes tronqué; antennes
de 11 articles, rugueuses chez le 0*: prothorax rétréci en avant, obtusément
denté à l‘angle basal.
IE. scabricorne Scor., 1763. — Corps allongé, finement pubescent,
d’un jaune roussàtre, élytres dentés à l’angle sutural, parcourus par
deux faibles côtes longitudinales; (5* antennes atteignant ou dépassant
Pextrémité du corps, ventre pubescent; Q antennes peu plus courtes
que le corps, à dernier article earéné transversalement, ventre glabre,
oviducte saillant - L. 30 à 50 mm.
La larve vit dans le tronc des vieux arbres : Peuplier, Hêtre, Chêne, Chà- I
taignier, Orme, Bouleau, Charme, Frêne, Tilleul, Aulne, Sycomore, arbres I
fruitiers, Marronnier, mais jamais dans le Pin, comme le prétend Banner.
L’adulte hante, en juillet et août, les troncs caverneux des mêmes arbres; il
en sort au crépuscule et est attiré par les lumières. Le matin, jusqu'à 9 heures,
ilse tient à l'entrée de son trou qu'il bouche avec sa tête.
Cette espèce est signalée dans une grande partie de la France, depuis la
Haute Normandie, l‘Aube et le Bas—Rhin, jusqu‘à la Méditerranée et les Pyré-
nées, et en Corse. Elle n‘est commune nulle part, très clalrsemée surtout
dans le nord de son habitat; Elle existe dans toute la vallée du Rhône et
la Provence, le Gard : Nîmes, les Pyrénées-Orientales : Villefranche de Con-
flans, mais pas à Montpellier ni dans la plaine de l`llérault·
Tn. ( FE RAM B YC] .V1
TABLEAU ons cannes.
1. llanches antérieures et intermédiaires contigues; tempes plus
longues que les yeux; élytres de la femelle ne couvrant pas
tout 1‘abdomen. .......... G Vesperus, p. 69
— llanches intermédiaires distantes ........... 2
(ll Lamatttts fait d`.Eg0.wma un sous-genre de Illegopra Serv. 1832 (nom paru deux pages avant
.Egovoma). Mais 11 n'y a pas dïnconvénient à continuer it se servir du nom du sous—geure Ego-
snma. intîuîmcnt plus_usité, pour désigner notre seule espece européen ne. Les Mcgoptls sensu-
alrtcto sont tous exottqucs.

40; FAUNE ne manon. —— cnmmnvcxnxn
2. Élytres très raccourcis dans les deux sexes, laissant à décou-
vert au moins la moitié de l’abdomen ......... 3
— Élytres couvrant l’abdomen, sauf parfois le pygidium .... · 6
3. Ilanches antérieures coniques; tête étranglée en arrière; antennes . ·'
· courtes sanslongs poils en dessous . . . . G. Necydalis, p. 71
- Hanches antérieures globuleuses, antennes longues ..... 4
4. Yeux entiers; élytres sans bourrelet marginal; second segment
ventral échancré et muni en arrière d’une brosse de poils,
chez la femelle ........... G. Leptîdea, p. 79
-· Yeux échancrés; élytres bordés d’un`bourrelet; pattes posté-
rieures très allongées ............... 5
5. Antennes non épaissies au sommet, yeux très échancrés. . .
............... G. Caenoptera, p. 73
-¢- Antennes épaissies au sommet, yeux peu échancrés ....
' .............. G. Brachypteroma, p. 7li
6. Hanches antérieures coniques et saillantes ........ 7
— Hanches antérieures globuleuses, peu saillantes; tête sans cou
rétréci ...... . ............. 20
7. Épisternes métathoraciques glabres, lisses, traversées par un
profond sillon longitudinal; tête plus large que le prothorax
· qui est sillonné transversalement ..... G. Obrium, p. 77
- Episternes métathoraciques sans sillon longitudinal; tête res-
serrée à la base; fémurs jamais claviformes ....... 8
8. Prothorax denté ou épineux vers le milieu des cotés. . . 9
— Prothorax non denté vers le milieu de ses bords, mais quelquefois
avec,un tubercule arrondi ............. 12
2. Élytres portant des côtes longitudinales bien visibles .... 10
— Élytres sans côtes longitudinales ........... 11
10. Trois nervures élytrales bien nettes; saillie intercoxaôle du pros-
ternum large et peu enfoncée ..... G. Rhagium, p. 66
— La nervure externe est seule bien saillante: prosternum rétréci
et enfoncé entre les hanches antérieures. . G. Oxymirus, p. 65
11. Antennes iiliformes à 3** article plus long que le 4** (Fig. 14, b);
yeux arrondis .......... G. Stenochorus, p. 68
— Antennes épaisses à 3** et 4** articles égaux (Fig. 14, a); yeux
bilobés ............ G. Rhamnusium, p. 66
12. Fémurs intermédiaires et postérieurs munis d’une dent près
de Pextrémité .... ' ....... G. Acimerus, p. 65
— Fémurs intermédiaires et postérieurs non dentés au sommet. 13
13. Yeux non écliancrés au bord interne .......... 14
— Yeux échancrés au bord interne, ou au moins fortement réni-
formes chez Evodùzus .............. 16
14. Tête et prothorax à pubescence très serrée, masquant le tég·u—
ment .............. G. _C0rt0dera, p. 58

CERAMBYCINI  
·—- Tête et prothorax à pubescence nulle ou dressée, laissant voir
.le tégumcnt .................. 15
i 15. Prothorax. obtusément tuberculé sur les côtés ......
................ G. Gaurotes, p. 61
-— Prothorax sans tubercules latéraux . . . G. Acmaeops, p. 59
16. Antennes insérées au niveau du bord antérieur des yeux. . 17
—- Antennes insérées en arrière du bord antérieur des yeux. . 18
17. Troisième article des tarses échancré jusqu'au delà du milieu.
................ G. Evodinus, p. 62
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F10. 14 et 15. — 14.- Antennes : a, épaisses, à 3* et 4* articles égaux de Rkamnusium;
b, minces, à 3* article plus long que le 4*, de Stenochorus. - c, à articles trica-
rénés d‘Ar0mia. — 15. a, Face de Grammoptera. avec Finsertion des mandibules
rapprochée des yeux; b, face de Leptzzm à mandibules éloignées des yeux.
— Échaucrure du troisième article des tarses n`atteignant pas le
milieu .............. G. Pachyta, p. 64
18. Apophyse prosteruale évasée au sommet, en arrière des han-
ches antérieurcs ................. 19
— Apophyse prosternale non évasée au sommet. G. Pidonia, p. 58
19. Base des mandibules très rapprochée des yeux (Fig. 15, a). .
............... G. Grammoptcra, p. 56
—- Base des mandibules éloignée des yeux (Fig. 15, b) .....
................ G. Leptura, p. 44
20. Tibias postérieurs comprimés en lames tranchantes; premier
article des antennes sillonné, les autres, à partir du 4°, trica-
rénés longitudiualement (Fig. 14, c). . . G. Aromia, p. 99
— Tibias postérieurs non aplatis en lames trauchantes .... 21

A2 nous nn Fnimcn. -— canxmuvcinsn
21. Pronotum couvert de gros plis parfois enchevêtrés ..... 22
—— Pronotum uni ou bosselé ............. 23
22. Prothorax muni d’une forte épine latérale, sans zone lisse sur
les cotés ............ G.. Ceramhyx, p. 109
— Prothorax sans épine, avec une aire lisse latérale ......
................ G. Nerolus, p. 112
23. Rebord basal du pronotum entaillé au milieu par une échan-
crure limitée de chaque côté par une dent. G. Penichroa, p. 80
— Hebord basal du plronotum sans échancrure ....... 24
24. Cavités cotyloïdes des hanches antérieures ouvertes en arrière. 25
- Cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées en arrière. 28
25. Yeux divisés en deux lobes reliés par un simple filet linéaire
· (Fig. 16, a) ...... . . ..... G. Dilus p. 78
Yeux parfois très échancrés. mais les deux lobes sont toujours
reliés par une bande plus large, munie de facettes (Fig. 16, b). 26
C   ·..._ b  
Fxc. 16. - Yeux : a, bîlobés de Dilus; b, échancrés de Stenopterus.
· 26. Élytres ni déhiscents, ni rétrécis au sommet. G. Cartallum, p. 76
—— Élytres plus ou moins déhiscents à Pextrémité. .... 27
27. Élytres très rétrécis et déhisceuts au sommet, avec une côte lon-
gitudinale sur leur moitié postérieure; teinte non métallique. .
............... G. Stenopterus, p. 75 ·
-—- Pas de côte sur la 28 moitié des élytres dont la déhiscence est
moins accentuée; coloration métallique. . . G. Callimus, p. 76
28. Cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées du côté
externe (Fig. 17, b) ............... 29
— Cavitéscotyloïdcsdes hanches antérieures présentant une entaille
anguleuse du côté externe (Fig. 17, a) ........ 31
29. Yeux divisés en deux lobes reliés par un mince pédicule; corps
aplati .... . ......... G. Gracilîa, p. 79
— Yeux plus ou moins échancrés, mais non bilobés, corps cylin-
drique ou peu déprimé .............. 30
30. Prothorax avec une épine sur les côtés; dessus mat, en partie
rouge ............ G. Purpuricenus, p. 99
·- Prothorax non épineux ........ · G. Clytus, p. 100

csnmnrcrm v 43
31. Antennes avec des bonppes de poils noirs au sommet des
articles. moyens .... . ...... G. Rosalie, p. 98
—— Antennes sans houppes de poils. . . _ ........ 32
32. Yeux à facettes très fines. . Ã .........· 33
— Yeux à facettes grossières ....... · ..... 39
  \ 
/' Y
Fm. 47. — Cavités cotyloxdes des hanches antérieures : a, ouverte en dehors chez
Ilylotrypes bajulus; b, fermée latéralement chez Ctytus pilosus.
33. Fémursàbase mînce,brusquementrenflés en massue au sommet. 34 I
—-· Fémurs graduellement ou à peine épaissis de la base au som-
met ..................... 38
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F10. 18. —·· llanches antérieures : a, contigues de Catlidium testaceum;
b, écartées d’lIylotrypes bajulus.
34. Second article des antennes plus long que la moitié du troi-
sième .............. G. Tetropîum, p. 85
— Second article des antennes moins long que la moitié du troi-
sième .................... 35
35. Hanches antérieures rapprochées, séparées seulement par une
étroite lamelle prosternale. (Fig. 18 a). . . G. Callidium, p. 93
— Hanches antérieures écartées, séparées par une bande proster-
nale plus large. (18 b) ....... ' .·..... 36

44 nous ou manon. — cnxmmsxcrmn
36. 3** article des antennes plus long que les deux suivants réunis.
Oviducte de la femelle très saillant. . . G· Hylotrypes, p. 90
—- 3** article moins long que les deux suivants pris ensemble. . 37
37. 3° article des antennes un peu plus long que le 5**; élytres uni- _ _
colores sans bandes transversales . . . G. Rhopalopus, p. 91 ·
- 3° article un peu moins long que le cinquième; élytres bico-
lores ........ · ...,.. G. Semanotus, p. 90
38. Pronotum plus long que large, à bords parallèles. . .
............... G. Nothorrhina, p. 87
- Pronotum transversal, très arrondi sur les côtés .....
................ G. Asemum, p. 87
39. Prothorax épineux ou tuberculé sur les côtés ...... 40
—- Prothorax sans épine ni tubercule .......... 41
40. 3** et 4** articles des antennes égaux . . G. Saphanus, p. 89
— 3° article des antennes plus court que le li"; élytres couverts
de petits espaces circulaires lisses. . . G. Oxypleurus, p. 88
41. Pronotum parcouru par trois lignes lisses longitudinales. . __
.... ' ............. G. Icosium, p. 81
— Pas de lignes lisses longitudinales sur le pronotum .... 42
42. Prothorax déprimé. ............... 43
- Prothorax convexe et bombé; yeux très échancrés .... 44
43. Yeux fortement échancrés ...... G. Lucasianus, p.·88
— Yeux à.peine échancrés, réniformes. . G. Criocephalus, p. 84
44. Une épine a l’angle terminal interne des élytres; saillie anten-
naire dentée au-dessus du point d’insertion des antennes. .
.............. G. Stromatium, p. 80
—- Extrémité des élytres inerme; saillie antennaire non dentée.
.............. G. Hesperuphanes, p. 81
G. LEPTURA L., 1758 (‘).
1. Angles postérieurs du prothorax en pointe saillante, embras-
sant la base des élytres. (Fig. 19 b) .......... 2
- Angles postérieurs du prothorax obtus, de sorte que ses côtés
forment avec la base des élytres un angle rentrant (Fig. 19 a). 16
2. Extrémité des élytres obliquement tronquée en dedans, avec
l’angle externe terminé en pointe .......... 3
_ — Extrémité des élytres arrondie ........... 14
3. 3** article des tarses postérieurs long, entaille au sommet,
mais non profondément bilobé; forme très étroite; élytres noirs
11) La Leptura adusta Kn. (:Stevem Srumr), indiquée de France (AltJes·Maritimes)dans quel-
ques taunts et catalogues, est une espèce del’Eur0pe Orientale. Elle reproduit à peu pres le
sy—teme de coloration de L. unipzmctata. et s’en distingue, entre autres caractères, par les
tihias posterieurs 5* armés d’une seule epine.

CERAMBYCINI 45
à trois bandes jaunes, larges; ventre en partie rouge (S.-G.
Typocerus L,). 11-13 mm ....... L. attenuata, p. 48
-- 3° article des tarses postérieurs court, profondément bilobé. .
,..... . ............... 4
4. Antennes à articles mi-partie jaunes et noirs; élytres jaunes à
dessin noir très variable; deux fortes dents sur le côté interne
des- tibias postérieurs du (jt. (S.-G. Strangalia Snnv.). 15-17 mm.
................. L. maculata, p. 48
— Antennes noires, avec Pextrémité parfois plus claire, mais
chaque article est unicolore ............. 5
5. 1"artiele des tarses postérieurs portant en dessous deux rangées
de poils séparées par une ligne lisse (S.-G. Sphenalia DAMBL). 6
—— 1*** article des tarses postérieurs ne présentant pas ce caractère
(S.—G. Stenura Kusr.) ............... 7 ·
6. Tête, pronotum et pattes (au moins les fémurs) rouges ou en
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Fxe. 19. — Pronotum : a, à angles obtus de Lcptura cordigera;
b, à angles aigus de Leptura (Stenum) arcuata. '
partie rouges; élytres tantôt rouges(var. ferruginea.) tantôt noirs.
10-15 mm ............. L. revestita, p. 50
— Tête, pronotum et fémurs noirs; élytres noirs ou rougeàtres.
12-16 mm ............. L. pubescens, p. 51
7. Prothorax brusquement rétréci en avant, avec le bord antérieur
un peu relevé, en forme de goulot .......... 8
— Prothorax graduellement rétréci de la base au sommet. . . 11
8. Elytres noirs; gorge non ponctuée, mais ridée. 12-15 mm. .
................. L. aethiops, p. 49
—- Élytres rayés de noir et de jaune .......... 9
9. Prothorax plus long que large; bande basale jaune des élytres
. fortement incurvée. 12-18 mm. (Fig. 19 b). . . L. arcuata, p. 49
— Prothorax pas plus long que large; bande basale des élytres '
droite .... · ............... 10
10. Pronotum bordé de poils dorés; pattes rousses au moins en
partie; antennes noires 5*, rousses Q. 13-18 mm .....
................ L. aurulenta, p. 49

46 ' nous ne rames. —- cenmavcxnna
— Pubescence du thorax entièrement noire; pattes noires; anten-
nes Q rousses seulement à Yextrémité. 13-18 mm .....
. , .............. L. quadrifasciata, p. 49
11. Ventre noir; corps noir; élytres du 6* d’un jaunâtre pâle uni-
colore, de la Q rouges avec Yextrémité et une bande suturale
longitudinale noires. 9-10 mm ...... L. melanura, p. 50
- Yentre rouge, au moins en partie ........... 12
12. Elytres noirs. 7-9 mm .......... L. nigra, p. 50
- Élytres fauves ou rouges. tachés ou non de noir ..... 13
. 13. Pattes en partie rouges; élytres carmin avec le sommet et
une tache médiane noirs. 10-13 mm .... L. distigma, p. 50
-— Pattes noires; élytres 6 rouge clair, obscurcies à Pextrémité,
Q rouge foncé avec le sommet noir ainsi .qu’une tache trans-
. versale commune, angulée en avant. 9-10 mm ......
................ L. bifasciata, p. 50
` 14. Base du pronotum profondément impressionnée en accolade;
pronotum garni de poils couchés; arrière-corps épais; élytres à
dessins noirs et jaunes variables (S.-G. Pachytodes Pic). . . 15
— Base du pronotum sans profonde impression; pronotum avec
des poils dressés; corps noir, élytres à trois bandes jaunes, les
deux premières pouvant confluer (S.-G. Judolia Mons,). 8-11 mm.
............... L. sexmaculata, p. 51
15. Élytres mats, peu velus; dernier article des palpes maxillaires
cylindrique; tache noire médiane des élytres n’atteignant pas la
suture. 8-11 mm ........ L. ceramhyciformis, p. 51
-— Élytres plus luisants, assez pnbescents; dernier article des
palpes maxillaires élargi au sommet; tache noire médiane des
élytres atteignant la suture. 8-11 mm. . . . L. erratica, p. 51
16. Sommet des élytres arrondi au côté externe ....... 17
—·- Sommet des élytres tronqué obliquement, anguleux au côté
externe (S .-G. Leptura) ............... 20
17. Antennes courtes, un peu épaissics E1 Yextrémité; élytres fauves
tachés ou non de noir(S.-G. Vadonia Mots.) ........ 18
— Antennes longues non épaissies au sommet; 2° article très court,
plus petit que la moitié du 3°; élytres à fond noir, avec ou sans
taches jaunes (S.—G. Anoplodera Murs.) ......... 19
18. Elytres luisants, fauves, sans taches; tibias des deux premières
paires en partie roussâtres; 2° article des antennes relativement. _
long, égal à la moitié du 3°. 7-9 mm ...... L. lîvida, p. 51
-— Elytres fauves avec la suture et une tache médiane noires ; 2** article
des antennes ifatteignant pas la moitié du 3*; tibias postérieurs Cf
biépineux au sommet. 9-13 mm ..... L. unipunctata, p. 51
19. Élytres noirs, sans taches; pattes en partie rouges. 9-11 mm.
................. L. rufipes, p. 52

csnansvcmr 47
— Élytres ayant chacun trois taches fauves dont la 2° et la 3° peuvent
conflucr (var. exclamationis F.); pattes noires. 9-10 mm. . .
............... L. sexguttata, p.'52 .
20. Antennes variées de noir et de jaune dans leur partie moyenne. 21
—- Antennes unicolores (noires ou plus rarement rouges) dans
leur partie moyenne ............... 24
21. Milieu des antennes composé d’artieles tout noirs et d’articles
tout jaunes, pattes noires ou rougeàtres. 10-15 mm .....
............. L. stragulata var. nigrina.
—- Chacun des articles intermédiaires est mi-parti noir et jaune. . 22
22. Corps entièrement noir couvert d`une pubescence serrée d’un
verdàtre cendré. 15-20 mm ........ L. virens,. p. 52
— (Qorps non couvert d’une pubescence verdàtre ..·.... 23
23. Elytres assez fortement ponctuée, fauves, à sommet et épipleurcs
rembrunis [var. simplonica. d’un rouge plus vif, élytres souvent
taches de noir latéralement); 6* ayant le 5" segment ventral non
impressionné, tronqué carrément au sommet. 8-9 mm. ....
._ ............. L L. maculicornis, p. 56 .
-— Elytres finementponctués, entièrement fauves; (3* ayant le 5** seg-
ment ventral creusé au milieu, fortement relevé de chaque
côté. 9-10 mm ............ L. hybride, p. 56
24. Pronoturn couvert de poils courts et couchés ....... 25
— Pronotum couvert de poils longs et dressés ........ 29
25. Antennes rousses à la base et à Poxtrème sommet; ventre en
partie rouge ......... L. oblongomaculata, p. 55
— Antennes entièrement noires ............ 26
26.` Tibias Jaune rougeàtre; 6 pronotum noir, élytres jaunàtres;·
Q pronotum et élytres d’un fauve rougeâtre, 15-18 mm ....
................. L. ruhra, p. 54
·— Pattes entièrement noires ............. 27
27. Corps entièrement noir. Élytres grossièrement ponctuès en
avant. Écusson recouvert d’une pubescence jaune ou grisâtre.
15-19 mm ............. L. scutellata, p. 53
- Elytres rouges au moins en partie ........... 28
28. Elytres rouges sans taches; pronotum presque toujours en partie
rouge; ventre noir. 15-19 mm ...... L Fontenayi, p. 53
-— Elytres rouges ornés sur la suture d’une tache noire commune
tronquée en avant, s’amincissant en arrière pour s’unir à une
. tache noire terminale; pronotum noir; (jf ventre en partie rou-
geâtre. 15-19 mm .......... L. cordigera, p. 53
29. Pattes jaunes ou rouges, au moins partiellement (‘) .... 3OI
-— Pattes totalement noires. . . _. .......... 32
(1) Certaines variétés de L. stragulata ont les pattes toutes noires; voir alors au n° 81.

48 muni; nn uimivcn. —l- cmmnarcinne
30. Pattes entièrement rouges; antennes noires avec les deux pre-
miers articles rouges (6), ou toutes rouges (Q); élytres rouges,
parfois tachés de noir chez la Q; extrémité du ventrerouge.
11-16 mm ....... . ..... L. trisignata, p. 54
-— Pattes en partie noires .....,........ 31
31. Élytres brun-rouge unîcolore. 12-15 mm. . L. erythroptera. p. 54
—— Élytres jaunes à dessin noir très variable, parfois toutes noires. '
10-15 mm ............ L. stragulata, p. 54
32. Tihias postérieurs courts larges et aplatis; élytres jaune oohracé
dans les deux sexes, avec le sommet noir; 6 tibias postérieurs
un peu incurvés et 5° segment ventral bilobé au sommet. 10-
14 mm ............... L. fulva, p. 55
—- 'l`ibias postérieurs longs, minces, droits dans les deux sexes.
‘ Elytros colorés dilïéremment suivant le sexe. ...... 33
33. Prothorax assez court creusé de `deux gouttières transversales,
l’une à la base l`autre au sommet qui est retroussé; élytres Q
rouges, 6 fauves à épipleures et sommet noir. 9-11 mm. . .
...... . ...... _ . . L. sanguinolenta, p. 55
- Prothorax allongé sans gouttière en avant ni en arrière; élytres _
6 ocreux à bordure externe et sommet noir, Q roussâtres ou
rouge pâle, bordées de noir, ou en grande partie envahis par le
noir, ou même entièrement noirs. 9-11 mm. . . L. dubia, p. 55
L. (Strangalia) maculata Pom, 1761 [armata Hnsr., 1784 (6); calm-
mm F. 1792 (6)]. - Les élytres sont jaune paille avec des taches et
des ,bandes noires; généralement chaque élytre porte en avant deux
pointsiou taches latérales et une suturale, et deux bandes complètes
en arrière; une ou plusieurs des taches antérieures peuvent manquer ou
au contraire s`élargir cn bandes, coniluer, envahir la suture, etc. Les
` individus à tendances mélaniques (var, Dayremi Pic. se rencontrent plus
fréquemment dans les régions humides et froides.
Adulte sur les fleurs d’O1nbellifères, de Hosaeées, ete., au printemps et en
été, La larve passe pour polyphage et a été observée par Cmvnèzu dans le
Bouleau.
TC. dans toute la France, du nord au midi, en Belgique et en Corse. La var.
Dayremi est fréquente en Bretagne et dans le nord du Cotentin.
L. (Typocerus) attenuata L., 1758. -— Espèce grêle, très atténuée en
arrière, dont les élytres jaunes portent des bandes noires très étroites.
Adulte en été dans les bois humides, volant sur les buissons et dans les
taillis ou posé sur les fleurs.
AR. Manque dans la région parisienne et en Provence (FABRE Yindique
à tort d‘Avignon). Signalé d’d‘ne grande partie du reste de la France; sud-
ouest : Landes, Gers, Pyrénées; centre : Saône—et-Loire, Puy-de-Dôme; ouest:

' cenmiuvcnm 49
llle-et·Vilaine, Deux-Sèvres; est z Alpes, région vosgienne, Alsace. Belgique.
Manque en Corse.
L. ¤_Stenura) aurulenta F., 1792. —— Ressemble à l'espèce suivante par
son système de coloration mais facile à reconnaître par les poils dorés
du pronotum, la teinte des antennes ct des pattes et sa forme un peu plus
massive.
Adulte en été, dans les bois, sur les souches et plus rarement sur les (leurs. La
larve, polyphage, a étéobtenue par V. Mavsr, Prnnis, Lecoms, lilâquicwon, etc,,
de souches de Saule, Aulne, Hêtre, Orme, Cerisier. Elle semble vivre aussi dans
le bois mort de la plupart des Amentacées. La Q utilise pour sa ponte les
trous de sortie de petits xylophages tels qubinobirun, Ptilinus, etc.
AC. dans la région parisienne et presque toute la France, sauf en Provence
où elle est lt., dans le Var et les Alpes-Maritimes. R. dans le nord de la France;
manque en Belgique. Existe en Corse.
L. (Stenural qnadrifasciata L., 1758. Fig. 20. — Pubescence noire.
pattes noires, forme un peu plus élancée
que chez L. aurulenta. ~. ,~
Adulte dans les bois humides et au bord des 4 _, ._ 1 ` `l·_
eaux, sur les souches, le bois mort, parfois sur  
les fleurs d’Ombellifères en juin et juillet. La '   Wiki ~
larve se développe dans le Bouleau, les souches   gsië 
de Chêne (Leconte), de Hêtre, le bois pourri v-, `       _ " . .
de Saule marsault. L`indication des Conifères i    
(Scnennuxv) demanderait confirmation. · .   — `
Alt. partout, mais citée d’une grande partie »       Q ;`il \
de la France, depuis le Gers, les Pyrénées- *   È
Orientales, la Provence et le Dauphiné, le \ `·  L (ff 
Centre : Saône-et-Loire, llaute-Loire, Puy-de- V  
Dôme : l.a Bourboule (llléouicvovl. Côte—d’Or, ', ._
lt.; le bassin de la Seine, jusqu'à l’Alsace et r i
la Somme. Belgique. Manque en Corse. F,G_ 20_ __ Lepwm ($,6,,,,,.,,)
quadrifasciata.
L. (Stenural arcuata Pz., 1795. — Espèce
à forme étroite, ayant l’a|lure générale de L. attcnuala, mais facile à
distinguer par son pronotum allongé et rétréci en avant et parla pre-
mière bande jaune de ses élytres en fer à cheval à convexité antérieure.
TR. en France et seulement dans l’est : Haute-Savoie : Chamonix; Isère :
Grande-Chartreuse; IIautes—.\lpes : massif du Viso (Jorrne); Meurtl1e-et—Mo-
selle : Nancy; Moselle : Phalsbourg; llaut·Rhin :Colmar, Turckheim; Bas-
ltliin : Haguenau.
/
L. (Sttmura) aethiops Pom, 1761 [atm Larcn., 178Q; mario F., 1787].
—· Espèce entièrement noire, comme certains individus de L. pubescens
dont on la distinguera par sa gorge ridée et son prothorax rétréci anté-
rieurement età bord relevé en forme de goulot.
4

50 FAUNE ne rnixncn. —— cnnniunïcinnn
Adulte en juin etjnillet dans les bois humides surles fleurs de Cornus, Sorbus,
Rubus, Valeriana, etc. .
Presque toute la France, du nord au sud; mais AR. partout. Manque en
Provence sauf dans les montagnes des Alpes-Maritimes; Saône—et—Loire:
Cuiseryl le Creusot, Paray-le-Monial; Cote-d’©r; Marne; Seine-Inférieure:
Seine-et-()ise; Ille-et-Vilaine; Deux—Sèvres: St-Loup—sur-Thouet; assez répandu
dans la Lorraine et l’.\lsace. Manque en Corse.
L. (Stenura) nigra L., 17.58. — Forme grêle, tonte noire avec le ventre
rouge. C`est la plus petite espèce française. '
De mai à juillet sur des fleurs variées, dans les haies et les bois. TC. dans
toute la France (sauf la Picardie· et la basse Normandie, d’après Banni.;
existe cependant dans la Manche!. Dans le midi, jusqu’aux Pyrénées—©rientales
et en Provence. Belgique. Pas en Corse. _
L. fSi«€Illll‘3) blfaselata MüLL., 1776 [cruciatcz OL., 1795]. — Vit comme
lsepèce précédente et fréquente des fleurs de toutes sortes.
TC. dans toute la France, de la Manche aux Pyrénées-Orientales, sauf en
Provence où elle est TR. La var. I1îgl‘1V6I1È1’iS Pic, à ventre noir, a été dé-
crite de Provence. R. en Belgique. Manque en Corse.
L. (Stenura) melanura L., 1758. — Comme les précédentes, cette Lep-
'ura fréquente les fleurs les plus variées, notamment celles de Ronces.
Lieux incultes, lisiêres des bois, etc. La larve vit dans le Chêne.
TC. dans tonte la France et la Belgique, mais n’existe pas en Corse.
L. ÃStem1I‘a)dîSl.lgma Canne., 1825. -— La teinte foncière des élytres, d`un
carmin vil, n’a d’analogue chez aucune autre Leplura. Les taches noiresi
apicale et centrale des élytres sont très variables en étendue. Corps plus
large que celui des trois espèces précédentes, moins effilé à lextrémité.
Adulte en mai et juin sur les fleurs de Cistes et d`O1nbellifères. Larve dans
le bois de Chêne.- Espèce très localisée sur une petite partie du littoral pro—
vençal. Var : Ste—Baumè, Agay (Piel. Draguignan, et surtout massif des
Maures; Alpes-Maritimes : Esterel. Pas en Corse.
L. (Sphenalia) revestita L., 1767 ivilfica F., 1775]. —— Espèce très va-
riable de couleur, les teintes rougeâtre et noire pouvant se combiner de-
diverses façons sur toutes les parties du corps. La plupart de ees combi-
naisons ont reçu des noms de variétés fastidieux à énumérer. On ren-
contre le plus fréquemment une forme à dessus complètement rougeâtre.
(var. ferrugînea.) et une forme rougeâtre ài élytres noirs.
Adulte en mai et juin, le long des routes, des avenues, dans les parcs, rare·
ment en forêt, sur les troncs d'©rmes, Peupliers, Chênes, Marronniers,
Noyers (Pic), Platanes, Erables Planes, sur les fleurs d’Aubépines; Eglantiers,
Ombellifères. La larve a été observée dans le Cerisier, l'©rme, le Chêne, le
Mioocoulier. .

csnmxnvcxxx [ii
AR. mais presque toute la France. Manche : Coutances;Ille~et-Vilai11e:
Deux-Sevres; Somme; toute la région vosgienne; tout'le bassin de la Seine;
Loiret; Yonne; Côte-d'Or; Saône·et·Loire : Digoin et Issy-l'Evéque; Hérault:
Montpellierl; .\ude: Pyrénées-Orientales; Gers; Provence. R. en Belgique :
Tervueren, Berchem. Manque en Corse
L. «`Sphenalial pubescens F., 1702. — Corps noir avec les élytres et les
tibias tantôt rouges, tantôt noirs, mais iémurs toujours noirs.
Adulte sur les Chênes morts et dans les prairies, sur les ileurs.
Espèce très localisée, spéciale :1 la région subalpine de Provence et TR.
Vaucluse : Mt-Ventoux; Basses-Alpes: Var : Ste-Baume. La citation de l’Aube
par d’AyressANTv et l’L.xunT est erronée. Celle des Vosges est plus vraisem-
blable, mais demanderait de nouvelles recherches.
L. (Judolia) sexmaculata L., 17.7.*4. — La coloration la plus fréquente des
élytres, chez cette espèce, consiste en un fond jaune avec trois bandes
noires, dont la première est interrompue ou formée de deux taches sub-
contigues. I · _
Espèce des .\lpes orientales, TR. dans les Alpes françaises; Savoie ; Hautes-
Alpes : massif du Viso (Jorrurzl.
L. (Pachytmles) cerambyciformis Scan., 17Pl ïdecempunctata Ot., 1795].
— C’est la Lepzura dont la forme est la plus trapue; elle ressemble, ii
ce point de vue, aux Pachyla. Les taches noires des élytres ne for-
ment presquejamais de bandes continues, sauf à l’apex; il existe presque
toujours en avant deux séries de points ou de taches isolées, variant de
nombre et de dimension; la teinte foncière est d'un jaune mat très pâle.
C. dans toute la France. du moins dans les endroits frais, les clairières
'humides, les prairies en bordure des bois, de mai à août, sur les fleurs
d’Ombellil`ères, de Spirées. de ltonces, d’Eglantiers, de Camus, etc. _
Toute la France, de la Manche aux Vosges et de la Belgique à la Provence
mais surtout dans les montagnes et les localités humides des plaines.
Manque en Corse. ·
L. ¤_Pachytodes) erratica Damn. , 1617. — Peut se distinguer dela précédente
par son arrière-corps moins épais, et son tégument luisant· et non terne.
Les bandes antérieures ne se résolvent pas en taches séparées.
En juin et juillet sur les lleurs. —R., se rencontre surtout dans les montagnes
méridionales. Ses limites extrêmes seraient Angoulême (Beam) et Orléans,
mais l’espèce est presque confinée aux montagnes hautes et basses dépendant
des massifs alpins etpyrénèens Z TR. en Provence; descend jusqu`£1 Pignans
(Var), et, dans les contreforts des Pyrénées, jusqu'à la forêt de Gesse (Aude).
L. (Vad0nial livida F., 1777. —— Abonde de maiàjuillet sur toutes sortes
de fleurs, notamment des Composées : Ac/zi!/ea, Leucmzt/zemum et des

` 52 FAUNE on Finance. -—- cammnvcinan
Ombellifères. La larve vit dans le bois mort et a été élevée dans des
branches de Chêne—vert et de Châtaignier.
TC. dans toute la France et la Belgique. Pas en Corse.
` L. (Vadonia) unipunctata F., 1777. - Se distingue de la précédente par
sa taille plus grande et la tache noire du milieu de chaque élytre. On
connaît une variété à élytres noirs.
En juillet suriles fleurs de Scabieuses, de Trètles, de Ceniranthe, d‘©mbelli·
fères, etc. La larve a été observée par XAMBEU dans le Prunellier.
Espece surtout méridionale; AC, dans certaines régions, manquant totale-
ment dans d’autres (par exemple les environs de Montpellier). Gers : Samatan
et Sansas (CLERMONT); Pyrénées—()rientales; Aude; Lozère; tous les départe-
ments de Provence; I-Iautes~Alpes et Drôme. Se retrouve dans le massif vos-
` gien à Epinal, Urmatt(Scn¤nnL1N) et même à Metz, et aussi en Saxe.
L. (An0pl0deI‘a) rufipes Scnams, 1783. — Corps noir, élytres fortement
et rugueusement ponctués, pattes en partie rouges.
D’avril àjuillet, dans les bois, sur les fleurs de Chêne, Aubépine, Sureau,
Ronce, Ombellifères.
R. partout. Aube; Seine-et·Marne : Fontainebleau; Moselle; Meurthe-et-
Moselle; Haut et Bas-Rhin; Vosges; Yonne; Côte-d'Or; Saône-et-Loire; Ain:
chaînes du Jura, des Alpes et des Pyrénées; Provence; Gers. N’existe pas.en
Corse. Belgique : Rochefort.
L. (Anoploderal sexguttata F., 1776. — De mai à août, dans les bois, sur
les fleurs de Composées, de Ronces et d`©mbellifères, parfois sur les
Saules.
B. Bois de Boulogne; St—Germain ; Fontainebleau; Compiègne; Yonne; Allier:
Broût-Vernet (nu Bnvssow); Côte—d’©r; Saône-et-Loire R. : Digoin (Pic); Indre-
' et-Loire: forêt de Loches (Méonxcnox); Loir-et-Cher : forêt de Blois (Bonnnan);
Marne: Ste-Menehould (Banni.); Manche TB.; Haut et Bas—Rhin; Moselle;
Vosges; Aveyron; Gers; Dordogne : Nontron (Cmannoixr); TB. en Provence;
chaînes des Alpes et des Pyrénées; Belgique.
L. virens li., 1758. —— Tout le corps est noir, recouvert d’une pubes-
cence cendrée verdàtre, plus rarement un peu jaunâtre. Les antennes sont
annelées de noir et de jaune. Chez le (jf, les élytres sont plus atténués
en arrière que chez la Q , et le 5* segment ventral est échancré à l’extré-
mité. ·
Adulte sur les Ombellifères, dans les forêts de Sapins- et d’Épicéas, arbres
dans le bois desquels vit la larve.
En France localisée dans les montagnes : chaînes du Jura, des Alpes et des
Pyrénées. Signalée cependant dans l’Yonne et le Calvados, par suite, sans
doute, d'introduction avec des Conifères. Se retrouve à une moindre altitude

_ ceaimnïctnt i 53
dans le nord de l'Eur0pe. En Belgique, dans les forêts de Sapins de l’IIerto-
genwald (Events) (l).
L. scutellata F., 1781l — Corps entièrement d’un noir mat (élytres `
brunàtres : var.ochraceipennisP1c), élytres très fortement ponctuée, sur-
tout en avant; forme massive; poils de l’écuss0n dorés chez la Q, blancs
chez le 5*, qui a le 5° segment ventral échancré. ·
Insecte des grandes forêts que l’on trouve sur les tleurs de Spirées (Beam.),
mais surtout sur les troncs et les branches mortes. La larve ronge le bois mort
des arbres à feuilles caduques (l'indîcatio11 du Pin maritime ne paraît pas à
retenir). On l‘a observée dans les souches du Hêtre, du Chêne-liège, du Chêne-
vert, du Charme, du Bouleau et de l’Aulne.
Presque toute la France, mais AR. Forêts de Compiègne, Villers-Cotteret,
St-Germain, Marly, Fontainebleau. Calvados : Cerîsy: Moselle : Bitche, Phals-
bourg; Bas-Rhin : llaguenau, Saverne; Vosges: Épinal; Yonne; Saône-eb
Loire : Autun, Digoin; Pyrénées—Orientales zmontagnes dans la zone du llêtre
(V. MAve·r); rare en Provence, sauf dans les Maures; Corse; Belgique 2 forêt
de Soxgnes.
L. cordigera FuessL,177J [lmstata Suez., 1776]. Fig. 21. — Corps noir,
élytres rouges avec une tache noire en l
fer de lance renversé le long de la suture; e, ,,,e '
milieu ,du ventre tache de rouge chez Ã`  ,3 R
IB OX. . . . ,   C
Localites chaudes et ensolexllees, sur les_  
lleurs de Chardons, de Poireaux, d’Oignons,   ,    
de Itonees, d’Eryngium, de Carottes, de juin       *·` `   ‘· .
à août. Larve dans le bois d'arbres variés : ,-' /, ·‘Ã    ,\ ` ·'
Chàtaignier, Chêne-liège, etc.   ile,     |
C. dans la moitié méridionale de la France, l `*"?·   ,
à partir de Saône·et-Loire (Tournus1 C.); très     Ii _
abondante dans la région méditerranéenne et `·
en Corse. R. et clairsemée dans la moitié · /  
septentrionale : Yonne; Côte-d’()r; Seine-et- _
Oise: Bouray; Loir-et~Cher: Mur-en-Sologne; mc" 2L ' Lepwm wrdigem F'
Indre-et- Loire : Tours ; Deux:Sèvres: St·Loup·
sur-Thouet: Vosges (R.) : Epinal, Gérardmer. Belgique : Rochefort (Events),
· Gris-Moulin (Bovnnoir).
L. Fontenayi Murs., 1863.
Surtout en juillet. Le 0* vole au sommet des arbres, la Q se trouve appli-
quée contre les troncs, en plein soleil, dans les endroits les plus chauds; rare-
ment sur les tleurs de Ronces. La larve a été obtenue par Xanneu de Chêne,
par Cnouatrr d`Orme,.par_Pev1an1xmorr, en Algérie, d’Eucalyptus et d’Erable.
(1) Lïtertogenwatd est un massif forestier peu élexé, presque entierement allemand, mais qui
penetre en Belgique dans la région d’Eupen.

54 FAUNE nn rnlxxcn. — CERAMBYCIDAE
Elle vit aussi dans le bois décomposé du Figuier et même du Cèdre d’après
Pnvsmnaorr.
_ Espèce rare, presque exclusivement méridionale, mais qui se retrouve en
Bretagne. TH. en Provence en dehors des Maures; Var; Bouches-du-Rhone:
Vaucluse : Avignon R. (Cxioeaurj; Pyrénées-Orientales : montagnes des Albe-
res, Collioure, Elue (V. MAYET), la Massane(P1c); Gers 2 lsle-Jourdain [un
élytrc, CLERMON1); Morbihan :.\uray; Finistère : Fouesnant (Hiâuoivj, Audierne
ltliouxmox), Morlaix. ·
L. erythroptera IlAGElWBi, 1822.
Adulte en juin et juillet dans les forêts, sur les Chênes et les Ormes, et aussi
sur les fleurs d’Ombellifères, de Sureau et de Bonces. Larve dans le bois
décomposé de Chêne—rouvre et de Chêne-liège.
TR., surtout dans le midi, et çà et là dans le centre. Oise : forêt de Com-
piègne (Pomme, Banni.); Indre—et-Loire : forêt de Loches; Allier (Pic); Saône-
et-Loire : les Guerreaux (Pm}; Corrèze; Vienne : Izeron (Pic), Montlouis
tSwnv nn LARCLAUZE); Savoie; Isère : G‘*°-Chartreuse, la Fourvoirie; TR. en
Provence : Var ; Alpes-Maritimes; Lot·et—Garonne : Sos (Bsunusa); Gers,
TR.;\Landes.
L. stragulata Gianni., 1817. — La coloration de cette espèce est très va~
riable : la teinte foncière des eiytres est jaune brunâtre avec une bande
noire partant de chaque épaule pour rejoindre sur la suture la bande de
l’autre élytre et descendre jusqu'à l`apex; parfois cette bande ne débute
qu`à la moitié postérieure, parfois elle envahit tout l’élytre. Quelquefois
les pattes sont toutes noires.
j Adulte en juillet et août sur les lleurs d’Ombellifères, de Scabieuses et d`E—
glantiers, ou sur les Pins et les Sapins, dans le bois desquels parait vivre la
larve.
Espèce d’Espagne et du Portugal, strictement localisée en France dans les
Pyrénées-Orientales : Canigou, Vernet-les·Bains (Pic), Ria (Xmmzu), et dans
l`Aude : forêt d’Arques. '
L. trisignata Fnum., 1852. —- Le corps est noir avec les élytres rouges,
soit unicolores, soit, plus rarement, tachés de noir sur les côtés.
En été, à partir de juin, sur les fleurs de Carottes, Ronces, Eglantiers, Sca-
bieuses. La larve vit dans le bois mort du Chêne-liège (V. l\lAvm·) et dans le
tronc des vieux Ormes. I
Exclusivement méridionale et TR. Alpes·î\Iaritimes; Var; Bouches—du-Rhône;
Vaucluse; Drome; Hérault; Pyrénées-Orientales : Col du Perthus, Collioure;
H*€*·Pyrénées; Basses-Pyrenées : Cambo (NICOLAS).
L. rubra L., 1758 [testacea L., 1767 (5*)]. ——- Espèce remarquable par
son dichroïsme sexuel. Chez la Q, le pronotum et les élytres sont d’un
rouge fauve uniforme; le <j‘ a le prothorax noir et les élytres d’un·
_ jaune d`0cre. Les tibias sont rouges chez la Q, jaunes chez le 5*.

cenmnwcixx 55
De juin à septembre sur les lleurs de Sureau et d’()mlwllil`é>res. Propre aux
forêts d'.\biétinées. La larve vit dans les souches rt les troncs morts de Sapins,
d`l·lpicéas et parfois de Pins.
C. en France dans toutesles régions montagneuses, mais ce n'est pas stric-
tement une espèce de montagnes et elle peut se rencontrer dans les forêts de
Sapins ai de basses altitudes, surtout dans les régions froides. Chaînes des
Vosges, du Jura,. des Alpes, des Cévennes (Mt Aigouall), des Pyrénées. (gai
et là dans les plaines : Saone-et-Loire. Belgique :, Genek, Rouge-Cloître, Il*""·
Fagnes, où elle a suiviles récentes plantations d'Epicéas. Corse. '
L. oblongomaculata Buounr, 18ûO. —— Le corps, couvert d’une courte
pubescence jaunâtre, est d'un rouge roux, avec la base des férnurs et une
partie dela poitrine et du ventre noires. Les élytres sont sans tache ehez_·
le çj',avecune tache noire oblongue sur leur disque, chez la Q . Lesantennes
sont rouges avec le milieu noir chez la Q , cette teinte s‘étendant tout près
de Pcxtrcmilé chez le çj'. _
Corse. Aussi en Sicile et dans l`.\frique du Nord. .
L. fulva Dac., 177.7 [tonzentosa F., 1792). - Entièrement noire avec les
élytres d’un jaune d'ocre, rembrunis à l’apex; le 5** segment ventral du (jl
est bilobé au sommet' avec des angles externes aigus; ses tibias posté-
rieurs sont élargis et légèrement incurvés; ceux de la Q sont plus
minces, non courbés, son 5** anneau ventral est tronqué et légèrement sil-
lonné au milieu.
Abonde sur les fleurs de toutes sortes au printemps et en été. La larve a été
obtenue du bois mort de Peuplier.
TC. dans tous les départements français de la Manche aux Pyrénées et à la
Méditerranée.
C. en Belgique. Corse. l °
L. dubia Scor., 1763 [cincm F., .1801 (5*)]. — Chez le (5*, les élytres,
d’un jaune obscur, sont bordés de noir à la base, aux épipleures, à la n
suture et à l’extrémité; les élytres de la Q sont d‘un rouge plus vii`, soit
à peine bordés de noir, soit partiellement envahis par cette teinte. Les
pattes sont plus grêles que dans l’espèce précédente.
Adulte dans les bois de Conifères, sur les lleurs. Larve dans l'aubicr des
Sapins morts (Permis), et aussi dans les Pins maritime et sylvestre.
Espèce surtout commune dans les montagnes où abondent les Conifères.
mais qui a colonisé par places les plantations d’Abiétinées dans les plaines.
Toutes les chaînes de montagnes, des Vosges aux Pyrénées. Naturalises
dans la Somme, l'()ise, la Seine (Nogent-sur-Marne), la Cote-d’©r, Saone-et-
Loire (Autun, Digoîn), le IIaut·ltliin (Mulhouse), la Moselle (Metz), etc. Tous
les départements de Provence. N'est signalée ni de Belgique, ni de Corse.
L. sanguinoleuta L., 1758. - Très voisine de L. dubia, mais il n’y a pas
de bordure noire aux élytres de la Q qui sont d’un rouge vif. Chez le (jl,

56 FAUNE DE rnance. —— cnalmavcxnnn
la bordure est plus étroite que chez dubia. Le prothorax est plus court
dans les deux sexes et creusé, à la base et au sommet, de sillons trans-
versaux plus profonds.
Mœurs et régime de Yespèce précédente. Plus spéciale aux grandes forêts de
Pins et de Sapins; s’écarte moins des montagnes où elle est commune dans
tous les massifs français, y compris l’Anvergne. Ne semble pas avoir pénétré
dans le bassin de la Seine; signalée de Saône-et-Loire. N’existe pas en Belgi-
que, ni en Corse.
L. hyhrida Ravi, 188`Ci. — Differe des trois espèces précédentes par ses
antennes annelées de jaune et de noir et par l’angle externe de ses élytres
non anguleux. Elytres d’un jaune livide avec des poils noirs. Le 5° seg-
ment ventral du 5* est creusé au milieu et très relevé sur les côtés.
Juin et juillet, sur les Ombellifèrespdans les forêts de Conifères. La larve
vit dans le bois de Pin, de Sapin et de Mélèze.
Espèce propre aux montagnes: Vosges : Barrenkopf et Hohneck: toute la
° chaîne des Alpes, et tonte la Provence montagneuse, y compris le Ventoux.
Chaîne des Pyrénées; dans les Albères, à la Massane et ii Prats de Mollo;
Cévennes de .l`Aude; l\Iontagne—Noire. Existerait aussi, d’après Beast, dans
le département du Nord zforét de Mormal; cependant n'est pas citée de Belgique,
ou se trouve l’espèce suivante. Manque en Corse.
L. maculicornis Dec., 1775.—Très voisine de L./zybnida. Les élytres sont
moins brillants, plus courts, moins fortement ponctués; leurs sommets
_ et leurs épipleures sont rembrunis. Le 5** segment ventral du 5* n'est
ni creusé, ni relevé sur ses bords, à peine visiblement impressionné.
. Cette espèce apparaît en juillet-août, et a les mêmes mœurs que la précé-
dente. On la trouve dans les forêts de sapins des montagnes : chaînes des Vos-
ges, des Alpes, des Pyrénées; montagnes de l'Aude; Cévennes. En Provence
seulement dans les hautes régions des Alpes-Maritimes, dans les clairières
des forêts d’,1bz'es pectimzta. La variété simplonica s'y trouve avec le type.
Côte-d’©r. Signalée en plusieurs points de Belgique 2 Ethe, Carlsburg, etc.
. ' G. GRAMMDPTERA Sizav., 1835.
Genre composé de petits Insectes assez grêles, différant des Lepmm par
leurs mandibules très rapprochées des yeux, et des Pidonia par l’apophyse
prosternale évasée derrière les hanches antérieures. Les angles postérieurs du
pronotum sont prolongés en pointe appliquée contre la base des élytres. comme
chez les Stenura. «
Les larves, qui sont polyphages, vivent sous l’écorce des branches mortes
des arbres à feuilles caduques, jamais dans les Conifères. Une seule espèce
existe en Corse.
1. Elytres roux avec suture et bordexterne rembruuis. Corps noir,

csnaxunïcmx 57
pattes et pièces de la boucl1e rousses. (S.—G. Allosterna). 6-7 mm.
._ .............. G. tabacicolor, p. 57
— Elytres noirs (S.-G. Grammoptera s. strict.) ....... 2
2. Pattes entièrement rousses; antennes non annelées de noir et de
roux; pubesccnce des élytres jaune, sauf au sommet où elle est
noire. 5-G mm ........... G. ustulata, p. 57
— Pattes noires, au moins en partie; pubescence des élytres gris-
vcrdàtre de la base au sommet ............ 3
3. Antennes noires, corps entièrement noir chez le 5*, avec la base
des fémurs et les derniers segments ventraux rouges chez la Q .
7-9 mm ............. G. variegata, p. 57
— Antennes annelees de noir ct de roux; fémurs et tibias des
deux dernières paires en partie noirs; corps noir. 5-6 mm. .
................ G. ruücornis, p. 57
G. (All0sterna] tabacîcolor Dee., 1775. — L’adulte se trouve en avril et I
mai sur les fleurs d‘Aul»épines, de Ronces, de Spirées, d’IIeracleum,
d’Ant/zriscus. La larve a été observée dans le bois mort. sous l’écoree de
l’Orme, de l’Erable et du »Saule.
Espèce commune dans toute la France (R. dans la Manche), et en Belgique. ·
Manque en Corse. ,
G. ustulata Scnau., 1783 [praeusta. F., 1787].
Adulte en mai ctjuin sur les Chênes et les Chàtaigniers en fleurs, sur celles
d’Aubépines, de Pommier, de Tilleul, d‘()mbellifères, de Spirèes. La larve
vit dans les petites branches mortes d’Acer· campeszris et de Chêne-rouvre
(V. ltlavsr), et de Chàtaignier(Penms|. AC. dans toute la France (pas dans la
Manche), du nord au midi. Belgique : Munster-Bilsen.
G. variegata Gaim., 18%. Fig. 22. ·
Sur les tleurs de Chênes et d'arbres fruitiers; printemps. La larve se déve-
loppe comme la précédente, sous 1`écorce des petites
branches mortes de Chêne et de Chàtaignier.   j
Plus rare et plus sylvicole que la précédente; mais  
répandue depuis le département du Nord et la région   '
parisienne jusqu'aux Pyrénées—Orientales : la Massane ' Ãlë"
(Pic), et à la Provence, ou elle est rare. Elle n‘est pas [   ;
commune non plus dans la région vosgienne, ni dans le , ·'    
sud-ouest (Gers). Gard : Pont-St-Esprit (1IAeos1.A1NE|: R Fl
Indre-et-Loire : forêt de Loches. Belgique : Tournai et l \,
lzel. Pas en Corse. ·
' Fm. 22. — Gram- '
G'. l°llllCOTHl.S F.,   mgpfgra qygrfcgala,
Adulte sur les buissons en lleurs, d’avril à juillet; dans _
le midi, souvent sur les Cistes. La larve a été élevée de tiges mortes de Lierre

38 FAUNE ne FRANCE. —- cnnnnnacinan
(BEDEL), d’lIi/2[scus syriacns (Pannxsl, de Tilleul (Lucerne), de Noyer (Poa1·x;vxN).
' C._dans toute la France, la Belgique et la Corse.
\ G. PIDONIA Mots., 1863.
Yeux un pou échancrés et éloignés de la base des mandibules: antennes
insérées très près l’une de l`autre; Prothorax sillonné longitudinalement,
arrondi sur·les côtés, fortement étranglé a la base et au sommet; saillie
prosternale nullement évasée derrière les hanches antérieures.
Genre renfermant beaucoup d'espèces du nord de l'.\sie, et une seule euro-
péenne.
P. lurida F.1781. -Forme étroite, allongée, élytres à bords parallèles,
antennes et pattes grêlcs; corps noir avec les élytres et la partie anté~
rieure de la tète roussàtres; pattes noires, sauf los antérieures et la
. base des fémurs des autres paires, qui sont rougeàtres; antennes noires,
avec au moins le l" article roux. —— L. 10-11 mm.
Surtout dans l'est de la France, plus commune dans les montagnes, dans
les bois et les clairières humides, sur les ileurs de Sureau.
Belfort: Vosges : Gérardmer, Remiremont; Haut—Rhin : St-Nabor, Ptothau,
. · col de la Schlucht, SW-Marie-aux-Mines, Thann, Ilohneck;_Saône—et·Loire:
Autun (Virunxrl; Doubs; Jura; Ain : Nantua: Isère: Gde-Chartreuse; Hte-
Savoie: Chatel, Abondance; H*€*·Alpes. C,m.Lo1. ne l’indique pas des monta-
gnes de Provence.
i G. CORTODERA Mets., 1863.
Yeux non éohancrés, tète et pronotum densément velus, apophyse pros-
ternale non élargie, forme moins étroite et moins parallèle que dans le
genre Pidonia. .
. D’après Lanterne, la nymphose aurait lieu sous terre et la larve quilterait
sa galerie avant de se métamorphoser, La nymphe est très velue comme celle
des Gramnzoptera et des Acmaeops. ·
— Pronotum creusé d’une gouttière longitudinale parcourue au
fond par une ligne lisse; corps noir; pattes variées de rou-
geâtre; élytres noirs, rarement brunàtres ..... C. femorata.
-— Pronotum creusé d’une gouttière ponctuée jusqu’au fond, sans
' ligne lisse; élytres tantôt noirs à deux taches bumérales rousses
(type), tantôt roux avec suture plus ou moins vaguement rem-
brunie (var. suturalis F.); pattes rousses, avec Pextrémité des
fémurs noire aux deux dernières paires .... ,. C. humeralis.
C. humeralis Scnnm., 1783 [guadriguttam F., 1797]. "
` De mai à juillet, dans les bois, sur les Chênes, les Aubépines, etc. Larve

csnannvcmx ` . 59
dans le bois de Chêne (Lineenn). -.\C. dans la moitié orientale ile la France.
Picardie; tout le bassin de la Seine; Lorraine; Alsace; (Zôte-d`()r; Saône-eb
Loire :Chalon; lthône; Cévennes; Dauphiné; toute la Provence: Pyrénées-
Orientales : la Blassane (Pic): Belgique : lleverlé.
La v. summlis, F. est partout beaucoup plus commune que le t_i pe; elle seule
se rencontre dans la région parisienne et en Belgi-
que. ai }
1 4 '..— L
c f r r· 23 i 'F I
. emorata ., 18¤7. ig. . q  
Beaucoup plus rare que l’espèce précédente. Con- . \,q^ü·.(.., \\
linée dans les hautes montagnes où on la trouve sur   /     ' 3, )
les Mélèzes et aussi les Pins et les Sapins, plus ’   ~ \ï`
rarement sur les lleurs. Il est :1 présumer que sa //   s
larve, contrairement ii celle de sa congénèrc, se `—_ · ,··
développe dans le bois des Conifères. \ 0/
lI*·llhin : Plixbourg (L!-zrmsunl; II*¤*·Alpes : Gap, """‘
Briançon, Boscodon, Monèlier -les - Bains, Abriès Fxo. 23. - (Jm·lodc1·a
_ (Pic), Basses-Alpes : Barcelonnette. Maurin, Seynes- fënlümla-
les-Alpes; .\lpes-Maritimes: S'-Martin-Lantosque. _
l'Anthion, St·Martin-Vésubie, Venanson, S*—Etîenne«le Tinée : Var : montagnes
des Maures.
G. ACMÀEOPS Lscoxrrs, 1850.
Yeux non échancrés (‘); tête et pronotum peu velus; prothorax régu-
lièrement arrondi, sans trace de tubercules latéraux. La larve dïlcnzaeops
collaris s’enterre au moment de la métamorphose (Permis). Les
Acnzaeopx sens·u·striclo sont, en France, des espèces de hautes monta-
gnes, répandues surtout dans les Alpes. Aucun d`entre eux ne se trouve
en Corse.
1. Protborax nullement impressionné en avant ni en arrière (S. G.
Dinoptera Mots.), Noir, thorax et ventre rouges; élytres noirs
à reflets bleuàtres, quelquefois violets, hérissés de fins poils
noirs (Thorax et élytres noîrsgvar. mgricollîs Murs.), 7-9 mm.
................. A. collaris, p. 60 `
—- Prothorax étrauglé et creusé en gouttière au sommet, plus fai-
blement impressionné en arrière (S. G. Acmaeops Leo). . . 2
2. Corps revêtu d’une pubescence verdâtre. ou grisâtre (var.
morîo), assez épaisse; téguments entièrement noirs. 8-10 mm.
............... A. smaragdula, p. 61
(U Les yeux sont donnés comme eehancrés chez Dinoptera et entiers chez Acmaeopa par .
PORTEVIN, CDIIIIIIC €ill·lB|`à LÉICL Dilbüplëïll Cl. é«Zll3llC|'éS chez ÃCIIVICDPS pilf |`L\’¥F'l`· En l'(*Z\lllZÉ.
ils SOHÈ S€ml)l3lJlCS URB! lêi ddllï 50Ll§—g€IlI‘CS, Cl. È plêll pl‘èS €l1ll€l'S· Ilôllï \&Ut DG [THS S8
SGI‘Vll‘ de CB CHl'JCl.€I'C' |)€ll DSL

(30 FAUNE on raamca. —— cnaxnnrcxnan
—- Corps sans épaisse pubescence verdàtre; élytres tantôt noirs,
tantôt jaunes, tantôt bicolores ............ 3
3. Tibias en partie testacés. .Elytres noirs bordés de jaunâtre. .
................ A. marginata, p. 61
—- Tibias entièrement noirs .............. 4
4. Pronotum couvert de points assez gros, écartés, presque plan
_ en son milieu, qui est finement sillonné longitudinalement; yeux '
distants de la base des mandibules; 1‘" article des tarses posté-
rieurs plus long que les deux.suivants réunis. Elytres de colo-
ration variable, passant du testacé au noir. 7-10 mm ....
..... ` .......... A. pratensis, p. 60
—— Pronotum finement ponctué, concave en son milieu qui n`est pas
sillonné longitudinalement; yeux rapprochés de la base des
mandibules; 1" article des tarses postérieurs pas plus long que
_ les deux suivants réunis .............. 5`
5. Élytres très allongés, non atténués en arrière; tête assez forte;
noir avec les élytres d’un jaune ochracé unicolore; pattes fon- _
çées. 10 mm ......... 2 . . A. alpestris, p. 61
— Elytres moins allongés, un peu rétréois en arrière; élytres en
partie tcstacés (type) ou entièrement noirs (var. simplonica.
Srmmn). 8 mm .......... A. septentrionis, p. 61
A. (Dinoptera) collaris L., 1758. —— En mai et août, sur les fleurs d’Au-
bépine, Ronce, Sureau, Vz`bur·num, Plantain, etc. La larve décrite par
Parmis, et assez aberrante, a été élevée par lui
; _· sous l`écorce soulevée des piquets de Chatai-
,«’ '_ _. `~.__ gnier.
A   C. dans toute la France: Manche : Mortain; Ille-·
  —¢       et-Vilaine; Picardie ; tout le bassin de la Seine: chaîne
t     L des Alpes; Provence; Aude; Gers; etc.; plus rè-
V}     ¤__ panda toutefois dans la moitié orientale dela France
à     que dans la moitié occidentale. Belgique.
l A ` A. pratensis Lama., 1781. Fig. 24. — Chez cette
.   ` . espèce les élytres sont courts, larges à la base,
Fm 24_ _ Acmaevps atténués en arrière. Tantôt les élytres sont testa-
pw atrnsis. cés, marqués de noir sur le disque et à Pextrémité
(type), tantôt a coloration noire très étendue
(var. obscuripennis Pic), ou presque complètement testacés (var. sutu-
ralis Pic).
Spécial aux grandes montagnes, surtout dans les forêts d’Épicéas. Adulte sur
· les fleurs de Sono/zus, de Galium, de Scabieuses, etc. Peut monter exception-
, nellement au-dessus de 1.800 m. (GUÉDEL). La larve vit sous l’écorce des Abiéti-
nées, surtout dans les arbres morts depuis 4 ou 5 ans (Xanaan).

cenaunrcini 61 ·
AR. Vit surtout dans les Alpes; sa présence dans les Vosges est douteuse.
II‘°·Savoie : Abondance, col de Bassachaud (Pic); Savoie : St-Bon, Areches,
au col de la Bàthie; sur les Rhododendrons IGUÉDEL); Isère : Allevard (Vnu-
Mr); lI*°··Alpes : Devoluy (Fancozt, Le Queyras (Pic), Histolas, Abriés;
Basses·Alpes 1 Seynes~les-Alpes; Alpes-Maritimes : Le Tournairet, St-Martin-
Vésubie; Pyrénées-Orientales : le Canigou.
A. marginata F., 177.3. —- Espèce que ses tibias roussàtres, au moins
en partie, permettent de distinguer facilement de toutes les autres.
· Cet Acmacops, surtout propre au nord de l’Europe, n`est connu en France
que par un exemplaire de la collection Cn. Bmsocr provenant des Il*°*-Pyré-
nées : Cauterets (vu par PIC).
A. septentrionis Tnonxs., 1866. —- Le type, à élytres en grande partie jau-
nàtres, ne semble pas se rencontrer en France, mais on trouve dans
les Alpes la var. simplonica STIERL., à élytres noirs. '
TR. hautes montagnes dans les scieries et sur les troncs coupés de Pins
et de Mélèzes. 11****-Alpes : Abriés, llistolas (Pic); Basses—Alpes; Alpes-Marî-
times : St·Martin·Lantosque.
A. alpestris Pic, 1898. — Forme décrite d'abord comme une race
d’.l. septentr·z'onz's, mais que Harman considère comme une espèce dis-
tincte. Les élytrcs sont plus allongés, plus parallèles, la tête plus grosse
que chez l’.l. septent:·z'om's, et la teinte entièrement jaune des élytres la
distingue de la var. simplonica qui les a tout noirs.
TR. Alpes-Maritimes : St-Martin-Vésubie, dans une scierie (Pic).
· A. smaragdula F., 1775. - Espèce bien facile à reconnaître à sa pubes-
cence fournie d‘un gris verclàtre. Elle ne se rencontre en France que dans
les hautes régions des Alpes, où elle est beaucoup plus rare que les
A. septentrionzs et pratezzsis.
TH. ll*°-Savoie : Chamonix; Savoie : 31*-Cenis. Pas signalé du sud de la
chaîne. ,
G. GAUROTES Lscoms, 1850. '
[Carzlia, Murs, 1863].
Ce genre, très voisin du genre Acmacops, s`en distingue par son prothorax
obtusément tuberculé latéralement. Les yeux sont entiers. Le pronotum
sillonné longitudinalement, le 3° article dés antennes plus court que le pre-
mier, le différencient des Evodinus.
G. virginea L., 1758. — Arrière-corps large, comme chez les Evodinus,
corps glabre, noir, avec le pronotum tantôt rouge (var. nupta. Muns.),
tantôt noir, tantôt bicolore. Elytres d’un bleu métallique, parfois violets.
fortement ponctués·ridés. ll existe des exemplaires tout noirs (var. vidua
Mons.), ——L. 9-12 mm.

` ` 62 muxn nu rnazvcu. —- cunaxxcïcxoln
Lisières des·bois et prairies de montagnes, de juin à août. sur les [leurs
de Composées, de Gentianes, de Sureaux, Plantalns, Ombellifères.
C. dans toutes les montagnes de l’est : Vosges : Gérardmer; Jura; Ain :
Chabrix(P1c): Alpes, de la Haute—Savoie ai la Méditerranée et dans la chaîne
des Maures. Cité aussi desi Cévennes et de Saone·et-Loire : Autun et Epinac
·\Cat, `v'1rur.~.r|·, localités peut-être accidentelles. La var. nupta Mots. se ren-
contre dans les Basses—Alpes et dans les .\lpes—)Iaritimes : St-Dalmas (Fscmxuzl.
Manque dans les Pyrénées.
° · G. EVODINUS Lscoxre, 1850.
[Brachyza FAmM.]
Thorax sans sillon longitudinal, muni de tubercules mousses sur les côtés;
yeux réniformes plutôt qu’échancrés; antennes insérées au niveau du bord
· antérieur des yeux, leur 3* article bien· plus long que le. 1c' et un peu plus
‘ long que le és; 3E article des tarses échancrés au delà du milieu.
Les Evodinus sont tous, en France, des Insectes de montagnes et man-
quent en Corse, comme toute la faune des hautes altitudes, mais aussi dans
les Pyrénées.
1. Premier article des tarses des pattes postérieures plus long que
les deux suivants réunis; trois premiers articlesi des antennes
noirs, les suivants annelés de.roux; pattes en partie rousses.
Élytres criblés de petites taches rousses formant des dessins
variés, rarement presque entièrement noirs (var. I1igT€SCBI1S
Gmann). 10-12 mm ........ E. clathratus (‘), p. 63
—— Premier article des tarses postérieurs pas plus long que 1es~ ·
deux suivants réunis ............... 2
2. Antennes noires; pattes noires; élytres jaunes avec des taches
noires latérales et une bande longitudinale coudée sur le disque,
envahissant souvent presque tout l’élytre,qui peut devenir noir
avec quelques taches jaunes sur les bords. il-15 mm ....
.............. j E. interrogationis, p. 63
· —- Antennes rousses en grande partie. Elytres variés de noir et
. de jaune; pattes généralement noires avec les tibias rougeàtres.
Dans la var. notatipennîs Pic, la teinte noire envahit les élytres,
sauf une tachejaune sur le disque. 12-14 mm. E. varlabilis, p. 62
E. variabilis Gent., 1830. - Cette espèce, très variable de coloration et
même de forme, est largement `répandue d'un bout a 1’autre de la Sibérie,
dans l‘()ural et dans le Caucase. Gxivnmaauun a décrit comme espèce
spéciale, sous le nom d’Ev0d1'nus Borni 1903, la forme qui se trouve
en France dans les Basses-Alpes. Cet E. Borni est caractérisé par les
tubercules prothoraciques un peu plus coniques et plus accentués, le
l" article des antennes rembruni, les 1'émurs noirs et les tibias rougeâ-
(1) Le souvgenre Bmchytodes, fondé par PLANET pour cette seule espèce, n’cst basé que sur
des caracteres specitiques, et n’a pas de raisons d’étre.

i cnimnxnvcmx (iii .
tres, son calus huméral taché de noir et la macule noire terminale des
élytres atteignant l’apex. La couleur et la situation des côtés du thorax
ne présentent aucune fixité chez E. varz'ab£[z's, et E. BOl'Ill. n'est qu‘une
variation parmi cent autres, qui mérite à peine d`étre conservée comme
variété ou race géographique; d’autant.que les individus des Alpes
françaises ne montrent pas plus de stabilité dans leur coloration que
ceux de Sibérie, comme je m'en suis rendu compte en examinant’une
centaine d’exempl:1ires de la collection (iummv. M. Pic a déjà décrit
deux variétés des Basses-./Xlpes et il n’y a pas de raison de n’en pas
décrire davantage. _
Espèce TR. en France; localisée dans une seule station de la zone alpine,
dans les l3asses—.\lpes : col de Vars, près de S*·Paul-sur-Ubaye tüuannvj.
(ln trouve l'adulte courant par terre, faisant de petits vols et se cachant
dans l`herbe, comme une Cicindèle.
E. interrogatîonis L., 1758 [dccemnzqculutus F.], —- La coloration des
élytres est aussi variable que chez la précédente espèce. Les individus _
à taches discales punctiformes sur un fond jaune correspondent à
E. deeemmaculatus F.; ceux dont le disque élytral est‘parc0uru par
une bande incurvée simulant. un point d'interrogation, à E. z`nterr0ga-
tionfs L. La var. marginellus F. a le des des élytres noir, avec la
suture et des taches latérales jaunes. Enfin les var. bimaeulatus
Murs. et ebeuinus Murs. sont toutes noires avec un certain nombre de
taches jaunes sur le bord des élytres.
Dans les montagnes, de juin à août, sur les fleurs. Vosges, Alpes, massif
central, mais pas les Pyrénées. Haut-Rhin: Rouffach (var. nzarginellus);
Haute-Savoie; Savoie: Isère : Gde—Chartreuse, Hautes-Alpes 1 massif du Viso
(Jorraa); en Provence : Basses-Alpes : Larche; Alpes-Maritimes : St-Martin-
Vésubie, col de Jallorgues (Facviez); Puy—de-Dome : St-Nectaire: Allier. I
E. clathratus F., 1792. —- Le dessus du corps est couvert de courts
poils argentés dressés. ·l£n général, les élytres sont noirs piquetés de
tacl1cs rousses qui forment comme un réseau sur la 2°moitié et des bandes
longitudinales sur la première, les deux zones étant séparées par une `
bande transverse noire. Plus rarement les élytres sont noirs jusqu‘au
milieu, ou même presque totalement (var. nigreSceusG1tent.).Les exem-
plaires à pattes noires ou brun foncé sont exceptionnels (var. brunnîpes
MUL.s.). I
Dans les montagnes, comme l’espèce précédente. R. Mai à août, sur les Noi-
setiers, les Aulnes et sur les fleurs de Rhododendrons, de Sureaux, de Spîrées.
Peut monter au-dessus de 1.800 m.
linut-ltltin : Cernay (var. fJr·unnipes),· Jura; Haute-Savoie   Bassachaud
(Pic); Savoie : Tarentaise; Isère : Taillefer, Champrousse, sur les Rhododen-
drons (GUÉDELD, Prunières; Drôme :Lus~la·Croix-Haute; Hautes-Alpes : massif ‘
du Viso (Jorrmzl; l3asses—Alpes : les Dourbes, Faillefeu;Alpes—)Iaritimes.
. O

64 FAUNE ne manon. — canniuevéxnan
G. PAGHYTA Smav., 1835.
Dans ce genre, voisin du précédent, les yeux sont plus nettement échancrés,
les tubercules latéraux du prothorax plus prononcés, sans mériter le nom de
dents. Les élytres, rétrécis en arrière, ont leur sommet tronqué obliquement.
Chez les 5', les élytres sont plus rétrécis aux épaules, les antennes attei-
gnent presque l’extrémité du corps, les pattes postérieures sont plus allongées
que chez les Q, et les fémurs dépassent l'abdomen en arrière.
— Pronotum pas plus long que large; 3° article des antennes
double du 4°; 5* élytres brun roux rebordés de noirâtre; Q
élytres d’u11 jaune luisant à quatre taches noires allongées ou
_ triangulaires, ces taches pouvant contluer et envahir une grande
partie de la surface. 15-19 mm ........ ` . . P. lamed.
' —— Pronotum visiblement plus·long que large; 3° article des an-
tennes un peu moins du. double du lv; élytres jaune pâle à '
quatre taches rondes ou plus 'ou moins quadrangnlaires dans les
* deux sexes (élytres à 2 taches : var. bîmaculata. MuLs.).
14-18 mm .... _ .......... PÃ quadrimaculata.
P. quadrimacu1ata·L., 1758. Fig. 25. - Cette espèce .se distingue dela
suivante par son pronotum plus allongé,
"   ,·" plus terne, par ses élytres d`un jaune pâle
f ,., 4;;,,,., É peu luisant. Le corps est entièrement noir,
`   sauf les élytres.
  (]_ dans [(-35 montagnes en été, à p3I`l·l1‘ de
     M l· juillet, sur les fleurs d’©mbellifères. `
V         le _` Répandue dans tout le massif des Vosges:
2_«' ,\   VH?   Il =, H3ut—Rhin : Hohneck; Vosges 2 Epinal, etc-
;»"   l   C. aussi dans les Alpes : Savoie : Pesey
j   `t_ (Vnvssxùae); Haute-Savoie : Chatel, Abon-
\   dance; Isère; llau1es~Alpes; Basses-Alpes 1
\\v   Faillefeu (¢l)EYERlMHOFF)§ Alpes—Maritimes.
`\ t ' .
i Ii ix P. lamed L., 1758. -— Le pronotum est
;~ —, court, large à la base, brusquement rétréci
Fm. 25. _ Pachym Za Pextrémité; les élytres sont d’un jaune
quadrimaculam O". pll1S ll11S31’1t, HVGC, chez la Q , quatre taches
triangulaires ou allongées et dilatées en
dedans, mais jamais rondes ou carrées. Le 5* paraît très rare.
Montagnes entre 1.200 et 1.500 mètres. Beaucoup plus R. que la précédente
espèce. On la‘trouve sur les Ombellifères, aussi dans les scieries, etc. Elle \
vole le soir, au mois d’août, autour des branches de Chênes et de Pins. _
Savoie : Pralognan (CARRET); Haute—Savoie; Isère: Gd°·Ch3PtP6US6(GRILAT)§
_ TR. en Provence: Alpes-Maritimes : St-Martin-Vésubie (Gmziuw),

cennmnvcmr 65
G. ACIMERUS Srznv., 1835.
Côtés du prothorax tuberculés; arrière—corps très dilaté aux épaules, forte-
ment rétréci à l'extrémité qui est presque en pointe. Fémurs moyens et posté-
rieurs finement dentioulés au bordinterne, avec une forte dent près du sommet. _
Le dichroïsme sexuel est accentué. .
A. Schaefferi Laxcn., 178ê. — Corps noir à poils dorés formant un
feutrage sur la tète et les côtés du pronotum, celui—ci profondément
sillonné' sur la ligne médiane. Antennes et pattes rousses, les quatre
fémurs postérieurs denticulés et dentés; élytres fortement ponctués, d`un
roux vif chez le çj, brunàtres ou noîrâtres avec une bandetransversale
médiane d’un jaune pâleiehez la Q. — L. 16-24 mm. '
Dans les forêts, de fin mai à août, sur les troncs de llêtrcs, de Chênes, etc.
Espèce montagnards, propre aux Alpes cent1·ales et orientales, TR. en France
où sa curieuse localisationdansles plaines du centre constitue une petite énigme
biogéographique, comme la présence d‘Evodinus variabilis dans les Basses-Alpes.
TR. dans la chaîne des Vosges : Haut-Rhin : col de la Sehlucht, Hohneck;
dans le centre : Indre—et·Loire : forèt de Loches (Mutslixr, ltléoulcxoxl, forêt
d’Amboise (Cmnrnnrxen); Loir-et—Cher: forêt de Blois, allée de Coulage(Dev.u.),
forêt de Russy (Sauxmsn); Allier zforêt de Moladier (Omvnan), forêt de Bagnolet
(Pnannrzl, forêt des Colettes (H. nu Buyssox). Toujours pris par exemplaires isolés.
G. OXYll(lRUS Mots., l863.`
Téte petite, graduellement rétrécie derrière les yeux qui sont échancrés;
antennes à 4** article plus petit que le précé- _
dent et que le suivant; pronotum canaliculé rx Iv
longitudinalement, impressionné à la base et '
au sommet, fortement épineux sur les côtés; , — i  il , ·· _
élytres allongés, plus étroits en arrière chez «   .
le (j' que chez la Q. Les deux sexes sont ‘ \   ~
différemment colorés. ‘   `
. ' |"\:•T ‘_\4 ; gw" ·
O. oursor L., 1758. Fig. 26. — Noir; "        
élytres coriacés et ponctués; 5* élytres, , · ,··'     ·. ’l.\
antennes et pattes entièrement noirs; Q _," Af     \t `;
élytres noirs avec, sur chacun d‘eux, une · * (   L `
bande longitudinale discale rougeâtre, \   ` _  
s'étendant de la base à Pextrémité, tibias _ , _  
et antennes, moins le premier article, ,   (
rougeâtres. — L. 18-24 mm.   ‘.y '
Espèce p1·opre aux forêts d’Abiètinées des ' l
montagnes; monte jusqu’à 2,000 mèm;S_ D6 _ Fm. 26. —- Oxymirus cursor Q.
juin ii août sur le tronc et sous l’écorce des
Pins morts, des Sapins, des Épicéas et des Mélèzes. La larve a été observée
5

66 FAUNE nn nuance. ·- cnnamnrcrnan
en Suisse par Banssv à 1.600 mètres dans des souches et des troncs de Pins
en décomposition; elle vit aussi dans le Sapin et l’Epicéa,
Tous les départements de la chaîne des Vosges, et tous ceux des Alpes.
Ain : Colombier du Bugey (Guxntraeau). En Provence, tous les départements,
mais seulement dans la région montagneuse, y compris le Ventoux. Cité
d’Autun par Faucoivxwr. Belgique : llestreux. Manque en Corse.
· G. RHAMNUSIUM Lam., 12:29.
Antennes épaisses, ii 3s et fis articles égaux, plus courts que le 50: prothorax
denté sur les cotés; prosternum surbaissé par rapport aux hanches; arceaux
ventraux de l’abdon1en non carénés; élyitres arrondis à l'extrémité, il bords pa-
rallèles chez la Q, un peu rétrécis en arrière chez le 6*.
R. bicolor Scnrmvu, 1781 [salicis F., 1787]. — Corps d’un fauve rou-
geâtre; sommet des antennes et poitrine noirs; pronotum lisse, luisant
et glabre sur le disque, pubescent surles côtés ; élytres fortement ponctués-
granulés, avec de vagues rudiments de côtes longitudinales, d‘un beau
bleu métallique, avec les épipleures rougeàtres. Parfois les élytres sont
entièrement rouges chez les 5*, avec les antennes noires à l’extrémité
(var. glaucopterum Sonata,.] ou avec les antennes rouges (var. gracili-
corne Tnsnv), parfois bleus avec lune tache humérale rouge (var. hume-
rale Beam.), parfois noirs (var. atripenne Banni,). —- L. 16-22 mm.
L’adulte se rencontre de mai àjuillet, rarement sur les fleurs d’0mbellifères,
mais plutôt sur les troncs d’arbres où vit la larve. Celle—ci a été observée
dans l’Orme, le Tilleul, le Marronnier, le Sycomore, le Peuplier, le Saule, le
Hêtre.
AR. mais se trouve dans une grande partie de la France, du nord au sud.
Autrefois commun au bois de Boulogne et, dans Paris, sur les Marronniers du
jardin du Luxembourg(MAc\xN), Sceaux, Bourg-la-Reine (Miâouronov). Manche:
Mortain; Somme; tout le bassin de la Seine; tout l’est : Haut et Bas-Rhin;
Meurthe-et-Moselle; Vosges; Côte-d’Or: Dijon, Chatillon, Beaune; Saône-eb
Loire 1 Digoin; Indre-et-Loire : Tours; Deux-Sèvres : Parthenay; Rhône: Char-
bonnières (Founnas); Bouches-du-Rhône; Basses·Alpes; Vaucluse; Aude;
Gers; etc. Belgique, R., Gémal. Pas en Corse.
I G._ RHAGIUM F., 1775._
Antennes et pattes courtes et épaisses; prothorax épineux latéralement;
élytres arrondis au_ sommet, munis de côtes longitudinales; abdomen caréné
en dessous dans le sens de la longueur. Tempes souvent très élargies derrière
` les yeux, surtout chez les 5*.
Insectes ne fréquentant guère les tleurs, mais quittant peu les souches ou les
troncs d’arbres morts dans lesquels vivent leurs larves. Les uns_sont spéciaux
aux Amentacées, les autres aux Conifères, d’autres (bifasciazum) sont po-
lyphages. p

canazunvcmr 67
1. Tête ni rentlée, ni ponctuée, nipubescente derrière les yeux; ceux-
ci sans échancrure au bord interne; êlytres de teinte claire avec ·
trois côtes longitudinales très saillantes. 11-17 mm ......
................ R. inquisîtor, p. 67
—- T été rentlée et ponctuée derrière les yeux qui sont éehancrés sur
leur bord interne ................. 2
2. Pronotum avec une bande longitudinale lisse et luisante; pattes
et antennes grêles, partiellement rouges; élytres à 4 côtes, la
3** atténuée en avant, d’un noir bronzé, bordés de rougeâtre sur les
côtés et au sommet, avec deux faseies obliques de même couleur.
15-18 mm ............ R. bifasciatum, p. 68 I
— Pronotum sans ligne lisse, pattes et antennes épaisses, noires
sous la pubescence ................ 3
3. Partie renflée dela tète, derrière les yeux, pubescente, très gonflée
chez le 5* qui a les tarses antérieurs dilatés; pas de tache noire
dénudée sur les côtés des élytres. 15-25 mm. R. sycophanta, p. 68
_ — Tête dénudée derrière chaque œil; une grosse tache noire lisse bien _ ’
délimitée au milieu du bord des élytres, entre deux fascies jaunes.
1548 mm .............. R. mordax, p. 67
R. inquisitor L., 1758 [ùzdagator F.]. ·
Insecte spécial aux Conifères; adulte sur les arbres morts et souvent dans
l’intérieur des souches. La larve creuse de longues galeries sinueuses dans
1’épaisseur de l`écorce, ou sous l’écorce, dans le Pin, le Sapin et l’Epicéa;
observée aussi, en Afrique du Nord, par Pavammnorr, dans l’.lbies numidica
et le Gedrus azlanzica. Ijadulte éclot en octobre et hiverne dans le bois ou
sons l‘écorce, pour sortir au printemps.
Espèce autrefois propre aux montagnes etaux grandes forêts de Pins du midi,
mais qui s’est répandue maintenant dans les plantations de Conifères de presque
toute la France. Est apparue depuis peu d‘années dans la région parisienne.
C. dans la chaîne vosgienne et son pourtour : Colmar, Mulhouse, Strasbourg,
Bitche; dans tout le massif des Alpes, du Jura et toute la Provence, Hérault z
St-Guilhem! (élevé dans le Pinus Salzmanni); Drôme; Ardèche; toutes les
Pyrénées et le Sud-Ouest : Gers : Marsolan; Landes. Dans les départements
du centre, on peut citer le Rhône, le Puy-de-Dôme : Royat (Pic), l’Allier, la
Côte-d‘Or, l‘Ille—et—Vilaine, Seine—et-Oise :Bouray(JA1m1cs) et sans doutétoutes
les régions plantées de Pins. Belgique : dans l'IIertogenwald(Evrurs).
R. mordax Dao., 1775 [z'nguz'sz't01· Pz.]. `
Adulte dans les forêts, sur les troncs et les souches, dans les scieries; rare-
ment sur les fleurs de Viornes, Sureux, Aubépines. Se montre de mars à sep-
tembre; hiverne dans les bois décomposés et sous les écorccs.
Larve trouvée surtout dans les essences feuillues : V. lVIAvn·r l’a observée
dans le Hêtre; je l'ai élevée dans le Bouleau où la larve creuse des galeries
sous l’éoorce; aussi dans le Chêne et le Sycomore; cependant Bormceoxs dit

68 FAUNE nu Fmmcn. -— CERAMBYCIDAE
avoir trouvé l’adulte dans de vieux Sapins à Ste-Marie-aux-Mines, et Gnumnar
sur des Sapins abattus. L'espèce est donc probablement polyphage.
AR. Presque tous les départements du nord et du centre de la France; dans
le midi, seulement dans les montagnes; monte jusqu‘à 1.500 mètres au Ventoux;
localisée, dans les Pyrénées—Orientales, à la zone du Hêtre : la Massane, Prats
de Mollo, etc. Belgique.
R. sycophanta Scan., 1781 [mordax F., 1792].
Comme les précédents, I’Insecte est adulte en`automne, mais ne sort qu’au·
printemps. Fréquente peu les fleurs, mais surtout les souches et les troncs
abattus. Larve principalement sous l’éc0rce du Chêne, mais aussi du Hêtre,
du Bouleau, du Chàtaignier. Les citations des
~` ¢ Conifères sont erronées.
  J C. dans presque toute la France. Toutes les
/ A \ forêts des environs de Paris. Belgique.
/ujf-\
.   R. bifasciatum F., 1775 [pm‘z`sz'num
·   Founc., 1785]. Fig. 27. — On observe chez_
_,-F   cette espèce plusieurs variétés de colora-
' A p. _   `A tion : élytres couverts d’une large bande
1     \ jaunâtre dans leur partie moyenne : var.
J A pg`?]    Éîgë '  __ Ecoffeti Mute.; la bande jaunâtre occupe
î   ai " la moitié postérieure des ‘ élytres : var.
  un . .
\ umfasclatum MuLs.
Y V. L’adulte hiverne dans le bois, com1ne les
,,.1 le autres Rhagium; on trouve en hiver dans la
i " même souche, des larves, des nymphes et des
F1G· 27- —· Rhagiüm bî1‘¢lS¤i¤¢1lm· adultes; cela doit provenir de la grande durée
de l'ép0que de ponte. Au printemps, l’adulte
. court au soleil sur les écorces des troncs morts et sur les souches. La larve est
d'une polyphagie totale; à Cherbourg, où l`Insecte abonde, je l’ai trouvée dans
le bois décomposé des arbres suivants: Pin maritime et sylvestre, Hêtre, Chêne,
Châtaignier, Frêne, Orme. On l`a élevée aussi dans le Bouleau et les souches
pourries de,Sapin.
AC. dans presque toute la France. Dans le midi, surtout dans les mon-
tagnes. Belgique.
G. STENOCHORUS Blunt., 1764.
, [Toxotus Snnv., 1835].
Antennes grêles, fïliformes, à Sc article plus long que le 4**; yeux saillants,
globuleux; pronotum armé sur les bords d’une dent obtuse et peu saillante.
Élytres très rétrécis en arrière, échancrés à l'extrémité; cavités cotyloïdes
antérieures ouvertes en arrière.
— 3** article des antennes plus court que le 5*; corps noir, y com-
_ pris les antennes et les pattes; élytres noirs, taches de rouge à

cnnamnvcmr 69
la base chez les (j‘, noirs ou rouges unicolores chez la Q. 14- _
18 mm .............. . . . . S. quercus.
—— 3° article des antennes un peu plus long que le 5**; antennes, pat-
4 tes et abdomen en partie rougeàtres; élytres noirs à base fauve
(type), ou entièrementfauves, ou noirs (var. cantharinus llnsr.);
parfois le corps est presque entièrement noir (var. chrysogaster
Senna.), 14-19 mm ............ S. meridianus.
S. meridianus L., 1758.
Adulte sur les fleurs de Pommiers, de Ronces, de Viornes, d’Aubépines, etc.,
et parfois sur les Frênes en mai et juin.
AC. en France. Bretagne et Normandie (sauf la Manche), tout le bassin de
la Seine, C. dans la région vosgienne, dans les Alpes (IIaute~Savoie); R. dans
le Midi : Var, Alpes-Maritimes. lt. en Belgique. Pas en Corse.
S. qllercus Goxazn, 1783 [dispar Pz., 1795]. l ,
Dans.les grandes forêts, sur les Chênes et les Pins; en mai en Provence, en
juin dans les Vosges. _
TR. en France: Vosges :Épinal; Meurthe-et—Moselle: Nancy, forêt de Haye;
Moselle: Sarreguemines; Bas-Rhin : forêt de Neuhol`; Haut-Rhin : llohneck,
Colmar; ,IIaute-Savoie: Chamonix; Isère: Romans; Var : S*”~Baume.
G. VESPERUS Lara., 1829.
Tête à tempes allongées, parfois saillantes, étranglée en arrière, ii sa jonc-
tion avec le prothorax; palpes maxillaires très allongés; antennes longues,
dépassant le corps chez les (3*; pronotum rétréci en avant, hanches intermé-
diaires presque contigues. Ailes et élytres bien développés chez les G'; chez
les Q les élytres sont déhiscents, plus courts que l’abdomen, les ailes sont
atrophiées,.l’extrémité de l’abdomen est munie d'un oviducte membraneux,
saillant. Coloration pâle.
Insectes crépusculaires; adultes apparaissant parfois en hiver, ou très tôt au
printemps, pendant leurs œufs à découvert, en tas, sur les pierres ou les écor-
ces. Les larves présentent deux formes successives, la première allongée, la
seconde courte et cubique; elles ne creusent pas de galeries dans le bois, mais
vivent enterrées dans le sol et rongent les racines à la façon des vers-blancs
de Ilannetons. Les métamorphoses ont été étudiées par Parmis et V. Mmver. Les
nymphes se transforment dans le sol, dans une coque faite de terre agglutinée.
Leurs espèces ne s'écartent pas de la région de l’Olivier et ne se rencontrent
qu'aux deux extrémités de cette zone; la région du milieu, comprise entre le
llhône et l’Aude, est dépourvue de Vesperus. Une seule espèce se trouve en
Corse. '
1. Tête large et à bords parallèles derrière les yeux dans les deux
sexes (Fig. 28 a); Q à élytres déhiscents seulement. dans le
dernier tiers et atteignant presque Pextrémité de l’abdomen.
20-30 mm ............. V. strepens, p. 71

70 FAUNE nn rames. — cnnansvcxnas
— Tête très rétrécie en arrière chez le (3* (28 b), Q à élytres courts,
déhxsoents dès leur milieu et ne recouvrant que la moitié de
Pabdomen ...·............... 2
2. Tête, thorax et abdomen brunâtre assez foncé; élytres rugueu-
     
il ·   2 `( 2
  ‘      
G   , ' _
l 6 §"`?'“? 
7 > (  
Fm. 28. -—— Avant-corps de Vesperus .· a, V. strepens 5* à tête large en arrière;
b, V. luridus (j' à tête retrécie en arrière.
sement ponctués, aussi larges au sommet qu’aux épaules chez le
5* ; dernier segment de Pabdomen longuement cilié sur ses bords.
20-30 mm ............. V. Xatarti, p. 70 ,
-— Tête, thorax et abdomen d’un rougeâtre clair; élytres plus fine- '
ment ponetués, plus étroits au sommet qu’aux épaules chez
le 6, dernier segment abdominal moins velu sur ses bords.
15-28 mm ............. V. Iuridus, p. 71
V. Xatarti Dvroun, 1813. Fig,. 29. -·— Mons. 1839.
. .. Uadulte est formé en automne, mais ne sort de
’ _ `· \   , terre que de fin décembre à fin avril, ou même juin,
‘_ `( ( suivant l’altitude et le climat. Il se trouve sous les
· È   ,·   pierres, les mottes de terre, dans les trous d’arbres.
l`     Le çj', seul ailé, vient le soir aux lumières. Les œufs
    ij sont pondus, en hiver, par paquets sous ou sur les
      écorces, parfois simplement sous les pierres. La larve
    _ primaire éolôt en avril (sous le climat de Banyuls),
_ /·”' ( 1 _   l\ s’enfonce dans le sol et se transforme en Ia1·ve secon-
( ei p   É, Q daire ventrue qui ronge de'l'exté1·ieur les racines des ,
"\       ,·’ plantes les plus variées; elle s’est montrée nuisible
V, ( ïsêïf É   pv aux Vignes recemment plantees.
lâ   , Pyrenees—©rxentales ou la larve est connue sous
lr   .j le nom de Bouton et de Alenge-Mallols (l), en plaine
  ai et en montagne, C, surtout dans les Albères :
l, j' Banyuls, Port-Vendres, Collioure, Argelès-sur—Mer,
    Prats-de-Mollo, pic des Termes (1.100 m.), Céret,
Fm- 29- *" l/€$P97'u$ (1) Boutou, et non Bouton comme l'ont transcrit certains ento-
X atartz Q. mologistes. Menge—mallols veut dire mange plantiers.

cennunvcmt ' 71
ltia, Prades,Vernet—les·Bains, Montlouis (1.600 m,). Aude : ne dépasse pas
Fitou. — Espèce surtout espagnole, largement répandue en Catalogne et dans·
la province de Valence.
V. luridus Rossi, 179tz. Fig. 28 h et 30. Y
Apparaît en août et septembre. La Q se tient cachée dans le sol ou sous les
mottes de terre; le d vole le soir et est attiré par
les lumières. La larve ales mêmes mœurs que celle ° K = ,·'
de V. Xazani, et ronge les racines de la Vigne, f`   
de l'()livier et de beaucoup de plantes. fi -—· »- i
Provence, moins largement répandu que Ie sui-   _
vant. B0ucl1es—du-Rhône : Marseille, Mazargues,   /° \ ·
S*~Loup; Var :S*°-Baume, Lorgues, St-Zacharie; ,/\ Vi? 
Basses·Alpes : Riez; Alpes-Maritimes : Cannes, /\   Ã [  
Nice. C'estIe seul Vcsperus qui se trouve en Corse.     ,’ :\
V. strepens F., 1801. Fig. 28 a. — Se dis- ( · Hi  
tingue des deux précédents par sa tête large en· ·
arrière dans les deux sexes et par les élytres de i V ··  
la femelle couvrant la plus grande partie de M ‘ ‘·_
Pabdomen; la teinte est moins rougeâtre et la ' '
taille plus grande que chez V. lurfdus. F,G_ 30_ __ Vupmm
Crépusculaire et même nocturne; le O' est attiré humus G"
par les lumières; la Q se tient immobile au pied '
`des arbres ou à la base des troncs, dans le creux des Oliviers, etc. Apparaît
en mai·et se trouve jusqu’en août. La larve ne vit pas dans le Pin UWULSANT,
Ptuxirr), mais, comme toutes celles des Vesperus, en terre, aux racines·de
toutes sortes de végétaux. `
bpécial à l‘lta1ie et à la Provence où il est commun. Très répandu dans le
Var et les Alpes-Maritimes; Bouches-du·Hhône~ 2 Aix, St-Donat, Puy-S*¤-
ltéparade; Basses-Alpes: Digne, les Dourbes, Riez, route d’Argens àS°-André
(Ann), Roche-Rousse de ·Tanaron, Thoard.
tt. NECYDALIS L., 1758.
[Molorchus F., 1792], ·
Yeux entiers; tête étranglée derrière les tempes; antennes épaisses, courtes,
sans franges de poils en dessous, à &° article plus court que le 3• et le 5°; pro-
notum sillonné longitudinalement; élytres très courts, laissant à découvert les
ailes et la plus grande partie de l’abdomen; hanches antérieures coniques et
saillantes; fémurs renflés en massue. Le 5•= segment de l'abdomen est creusé
en dessous chez les d', dont les antennes sont noires à Yextrémité, tandis
qu‘elles sont entièrement rousses chez les Q .
Grands lnsectes volant le soir, et parfois en plein soleil, autour des arbres. -
Leurs ailes rousses déployées les font ressembler aux grands Ichneumons du

72· FAUNE ou FRANCE. — CERAMBYCIDAE
groupe d`I. pisoriué. Le développement larvaire se fait dans le bois mort ou»
décomposé d’essences très variées, mais jamais de résineux.
- Sommet et côtés du pronotum garnis de poils dorés; élytres
roux àrebord apical noirâtre; tibias postérieurs légèrement incur- '
vés, un peu rembrunis à l’extrémité; Q antennes entièrement
rousses; 5* 5** segment ventral avec une gouttière longitudinale
s'étendant d’un bout à l'autre. 27-32 mm ....... N. ulmi.
-— Pas'de poils dorés au sommet du pronotum; élytres roux, sans
teinte noire sur le· bourrelet apical: tibias postérieurs droits,
roux à Pextrémité; 5* gouttière du 5° segment ventral creusée
' seulement sur la 2** moitié. 19-26 mm ........ · N. major.
N. ulmi Cxxevn., 1838.
Adulte en juillet dans le nord, dès la fin de mai dans le midi, sur les vieux
troncs ou volant autour des arbres, parfois sur les fleurs d’Ombellifères. La
larve se développe dans le bois mort ou décomposé d’arbres les plus variés,
dans le tronc et les grosses branches : Orme,. Chêne, Hêtre, Frêne, Charme,
Saule, Populus nigra! Mûrier! obtenu une seule fois du Figuier!
Pt. Plus répandu dans le midi que dans le nord. Trouvé autrefois dans l`in-
térieur de Paris; Calvados; Orne; Seine-et-Oise : S*·Germain; Seine-et-Marne:
Fontainebleau; Oise; Yonne; Côte-d’Or; Indre-et-Loire : Pérusson (M1âQu1—
oNoN); Deux-Sèvres : St-Loup-sur-Thouet (Dssmî); Haut-Rhin : Colmar, R.;
Rhône : 5*-Alban; Vaucluse: Luberon,Avignon (Cnonwr); Bouches-du—Rhône:
Camargue; Var : Toulon, Ilyéres, Pignans, Draguignan, SW-Baume; Basses-
Alpes : Digne, Riez; Hérault : Montpellier l Aude; Gers, TR.; Haute-Ga-»
. ronne : Toulouse. • ·
N. major L., 1758 [abbreviata. F., 1775; salicis Muts., 1839l. — Le
N. major Mots. (Longicornes, édit. I) n’est autre que l’ulmi Cnnvn. Cette
espèce, malgré son nom, est plus petite et plus grêle que la précédente;
ses antennes sont plus longues et plus fines.
` Adulte enjuin et juillet, posé sur les troncs ou volant le soir autour des vieux
arbres. Larve dans le bois des Saules, Peupliers, Marronniers, Hétres, Bou-
leaux, Poiriers, Cerisiers.
R. ou Tlîpartout, mais plus fréquent dans le nord que dans le midi. Seine :
Fontenay-aux-Roses; Seine-et-Oise : Blanc-Mesnil (Prscuer), Si-Germain, Mont-
morency; Oise : Laigneville (l\IéouxcvoN); Aube; Seine-Inférieure; Somme, Ri;
Vosges : Épinal; Moselle : Bitche, Metz; Yonne; Allier; Saône-et-Loire :
Creusot, Semur·en-Brionnais (V11·unA1·); Rhône : Bron (FouonAs) ; Hautes-
Alpes : la Grave, Monétier (Pic); Basses-Alpes 2 Sisteron; Gironde. Belgi-
que, R.

csnnmuvcxm 73*
G. CAENOPTERA Tnoius., 1859.
[Molorchus Murs., 1863]..
Yeux très échancrés; élytres presque aussi raccourcis que dans le genre pré-
cèdent, mais antennes allongées, dépassant le corps chez les 5', ciliées de poils
en dessous, grêles au sommet; thorax non sillonné longitudinalement,tête sans
sillon derrière les tempes; ailes dépassant l’abdomen; fémurs très renllés. Les
5' se distinguent des Q , dans le sous-genre Caenoptera (sensu-stricto), par leurs
antennes de 12 articles, tandis que les deux sexes n'ont que 11' articles dans
les autres sous·genres.
Insectes de petite taille, très grêles, volant autour des arbustes, des tas de
fagots, ou vers les lleurs. Les uns se développent exclusivement dans les Abié-
tinées, les autres dans les liosacées ligneuses.
1. Antennes de 12 articles chez le 5*, de 11 chez la Q ; le 1** plus
court que le 3”; élytres portant un relief oblique lisse, de teinte
blanchâtre (s.·g. Caenoptera .s·.-.s·trz`ct.). 7-13 mm. C. minor, p. 73
— Antennes de 11 articles dans les deux sexes; le 1** égal au 3* ou
plus long; pas de relief oblique sur les élytres ....... 2
2. Pronotum sans reliefs lisses; élytres peu plus longs que le pro-
notum; noir, antennes et pattes brunes, élytres jaunàtres, plus
foncés En Pextrémité; pattes courtes (s.-g. Sinolus Murs.), 5-G mm.
............... C. Kiesenwetteri, p. 74
— Pronotum avec trois reliefs ou carènes lisses (s.-g. Linomius
Murs.) ............ . ....... 3
3. Élytres plus courts quele prothorax; teinte brunâtre, élytres brun
jaunâtre, plus clairs sur le disque, pattes brun-rouge; antennes
beaucoup plus longues que le corps chez le 5* , atteignant seule-
ment le milieu de Pabdomen chez la Q. 5-6 mm ......
.' .............. C. Marmottani, p. 74
— Elytres plus longs que le prothorax; teinte brune, pattes claires,
élytres jaunàtres le long de la suture. 5-8 mm .... , . . .
. ., .. ............ C. umbellatarum, p. 74
G. minor L., 1758.
Adulte de mai à août sur les tleurs d’Ombellit`ères, de Spirées, de Néfliers,
de Sorbiers, ou sur les branches d`./tbiétinées. La larve se développe dans le
bois des Pins et les branches sèches des Epicéas.
H. Originaire des régions à forêts de Conifères, a envahi depuis longtemps
déjà certaines localités du bassin parisien, même la banlieue la plus proche
de Paris : Compiègne, Fontainebleau, Draveil, Sèvres. Eure : Vernon. ltégion
vosgienne, AC. Vosges : Gérardmer; Meurthe-et~Moselle; Moselle; Ilaut et
Bas-Rhin; Côte-d`Or; Saône-et-Loire; Ain; Haute-Savoie : Abondance; Savoie;
Isère; R. en Provence : Basses-Alpes : forêt de Siren; Alpes-Maritimes : S'-

74 mom; nu nuance. —- cunAz~1m·c1nAx
Martin-Vésubie, forét do Venanson; Var : Jabron; Hérault : S”-Guilhem—le-
Désert, dans le Pin de Salzmann. Belgique :.Boitsfort, Alost.
L. (Lînomius) Marmottani Bms. Fig. 31.
Espèce ayant les mêmes mœurs et se développant aussi dans le bois des
Conifères.,
TR. en France, et, d’ailleurs, dans toute l'Europe : Rhône : Beaujolais
(REY); Hérault 1 Sl-Guilhem, dans le Pin de Salz-
    mann; Pyrénées-Orientales : vallée de Vernet-les
/" ,vî_\`— Bains (i).
  . . - , .
_,.»,.  s.__ C. (Lmomius) umbellatarum Scaman., 1/59 Lmz-
;   nima Sc0P., 1761].
; e· i .0: ' t` A
I       ji   ` '· Adulte de mai àjuillet sur les fleurs d'Eglantiers,
  ` ~ il de Ronces, de Cornus, d’0mbellii`ères, ou volant le
_   È ; soir autour des branches mortes des Pommiers et
. autres Piosacées arborescentes. La larve vit dans le
FIG. 31. — Caenoptera Pommier
Marmottani. ' . .
AR. Manche : Mortain; Orne; Eure; Se1ne-Infé-
rieure; région parisienne; Oise; Aube; Loir-et-Cher;
Yonne; Loiret; Côte-d’Or; Saône-et-Loire; Ain; Vosges; Moselle; Haut·Rhin;
Vaucluse; Basses-Alpes; Bouches-du·Bhone;·Var; Alpes-Maritimes; Gers.
Belgique: Ridderboru, Namur.
C. (Sînolus) Kiesenwetteri Murs. et REY, 1861.
Insecte se développant dans les Conifères.
TR. en France. Haut-Rhin : Mulhouse, un seul exemplaire; parties orien-
tales et méridionales de la France? (Mursmw, édit. II) ; Alpes·Maritimes : St-
Martin~Vésubie (Penaoxtto); cette localité est un peu douteuse et n’est pas
prise en considération par CA11.1.o1., dans son catalogue de Provence. '
. G. BRACHYPTEROMA IÃEYDEN.
_ [Dolocerus Muts., 1863].
Élytres raccourcis. Ressemble beaucoup au genre précédent dont il diffère
par ses yeux à peine échancrés et pa1· ses antennes épaissies au sommet, plus
courtes que le.corps dans les deux sexes.
B. ottomanum Hnrnnx [Reichei Mons., 1863 (Ql]. — Pronotum renflé
au milieu de chaque côté, resserré à la base, couvert d`une ponctuation
râpeuse; premier article des antennes aussi long que.Ic 3°; fémurs en
massue, les postérieurs longs; tibias postérieurs un peu incurvés; noir,
élytres jaunàtres, rembrunis au sommet; antennes brunes, plus claires à
la base de chaque article. - L. 5 mm.
TR. en France. Savoie : Mt-Cenis (A1am1.x.E, Pic).
(1) (Test dans cette vallée que Pespèce a été découverte et non au Canigou, comme on le
répète généralement.

CERAMBYCINI 75
_ G. STENOPTERUS Sïnru., 1831.
Élytres déhiscents, rétrécis au sommet, avec une uervure longitudinale
tranchante près du bord externe; fémurs renflés en massue, pattes postérieures
très allongées. Dernier segment ventral très court chez le O'.
1. Premier article des antennes sillonné on dessus; teinte des ély-
tres variable, généralement noire chez la Q , partiellement
rousse chez le 6* ; 3 tubercules lisses et luisants sur le prono-
tum; antennes noires, parfois tachées de brun au milieu; pattes
noires chez la Q , rousses avec la massue des fémurs noire chez
le 5*. 9-12 mm ............. . S. ater, p. 75
— Premier article des antennes non sillonné en dessus .... 2
2. Pronotum avec 3 reliefs lisses; noir; élytres jaunâtres, rembru-
nis à la base et au sommet, base des antennes et extrémité des
4 premiers fémurs noirs, le reste des pattes roux. 11-14 mm. ’
.................. S. rufus, p. 75
` — Pronotum à 2 reliefs latéraux lisses; élytres entièrement jaunes,
ou noirs à la base ; antennes et pattes rousses. 11-14 mm. . .
................ S. ilavicornis, p. 75
S. ater L., 1767 [praeustus F., 1792]. Fig. 32.
I Adulte sur les tleurs de Carottes, de Ronces, d’Eryngium. La la1·ve a été
élevée dans le Pistacia terebinzhus par Xmnnu, et, en Algé
rie, dans le Pz'stacz`a Ientiscus par l’sv1·:n|1un0rr.   ,
Espèce méridionale. C. dans toute la Provence : Vau-  
cluse, Bouches-du-Rhône, Var, Basses-Alpes, Alpes-Mari- __«i'
times. Plus sporadique à Pest du Rhône; paraît manquer I ‘Qtw)' ,
dans l’Ilérault(du moins dans la région de Montpellier), i    
lt. dans l'Aude, C. dans les Pjrénées·Orientales. Trouvé i . Y;)   (
une fois dans un bûcher à Troyes (accidentel) et à Metz "É
(douteux). Corse. [   «'
S. rufus L., 1763. ·
Fia. 32. — Stenop-
Adulte sur les fleurs d‘Oignons, d'Omhellifères, d’.1chr'l- i¢F¤$ af"-
lea, de Leucanthcmum, etc., de juin à août. Larve dans le
bois mort de Chêne (Quercus iles et coccifcm en Provence), de Noyer, les pi-
quets de Chàtaigniers, les échalas de Robinier; galeries sous et dans l’écorce.
C. surtout dans le centre et le midi. Manche TR; Somme R; tout le bassin
de la Seine; Côte-d’O1·; Saone-et-Loire TC., et, à partir de ce niveau, C. partout
des Alpes à l’Atlantique. Belgique R. Corse.
S. flavîcornis Kusr., 18â6. ·
TR. Landes (Gonsar)? Pranarjet Pic le citent des Alpes-Maritimes, mais
C,m1.or. ne le fait pas figurer au catalogue de Provence. _

76‘ FAUNE nn Fxmxcs. — CERAMBYCIDAE
G. CALLIMUS Murs., 1846.
Yeux très échancrés: élytres légèrement déhiscents à l’extrémité, sans côtes
longitudinales; pronotum à trois tubercules; fémurs renflés à Pextrémité,
tibias postérieursdncurvés; élytres à teinte métallique; 26 segment ventral
échancré chez la Q, et bordé en arrière d'une frange de poils jaunes.
-— Tout le corps, y compris les pattes, bleu ou vert métallique,
hérissé de poils noirs, 8-9 mm ........ C. angulatus.
— Tête noire, pattes noires; élytres métalliques; prothorax et ven-
tre rouges Q, noirs <j‘ (Q à prothorax noir :'var. nîgricollîs
' Pro). 7-8 mm ............. C. abdominalis.
C. angulatus Scunaivx, 1789 [cymzeus F., 1792].
Adulte en avril et mai sur le Chêne, le Noisetier, et sur les fleurs d’Aubé-
pines et d’©mbellifères. Larve trouvée dans le Hêtre (Boummiz), élevée dans
les Quercus pubescens et ilex (Facxuzz).
TB. en dehors de la Provence. Seine-et-Oise : Beauohamps (Dunoxr); Seine-
et·Marne : Fontainebleau (l\¢lAGNIN)§ Côte-d'©r 2 Gevrey; Rhône: Givors; Vau-
cluse: la Bonde (Faomaz); Bouches-du-Rhône : Aix (Pic); Var : Ste-Baume,
Tamaris(P1c), Fréjus; Basses·Alpes : Riez; Pyrénées.
G. abdomînalis 0:.., 1795.
Adulte en mai sur les fleurs de Sorbier et d’Aubépine. V. ltlavsr l’a fait éclore
de branches d’Acer· campeszrc.
R. et plus méridional encore que le précédent : Nièvre; Allier; Loire : Mt-
Pilat (ltîunslwr); Bouches—du-Rhône : Aix; Var : Ste-Baume et massif des
Maures : Bormes, Cavalaire, St-Raphaël, Fréjus, Pignans; Pyré¤ées·©rien-
tales : région du Canigou et des Albères (V. Maur), la Massane (Pic); Gers :
Samatan· (CLEnMoN1·); Basses-Pyr. La v. nigricollis Pm, est de la Ste-Baume.
G. CARTALLUM Sanv., 1834.
Élytres non déhiscents, arrondis à Fextrémité; prothorax muni d’un faible
tubercule sur les côtés; fémurs renflés au sommet; tibias postérieurs droits; Q
à premier segment ventral très allongé, 2° échancré et bordé d’une forte frange
de poils roux (Fig. 33). ·
C. ebulinum L. 1767 (rulîcolle F.], Fig. 34. — Élytres bleu ou vert
métallique; tête, pattes et dessous du corps noirs; prothorax rouge (var.
rufîcolle), noir a la base et au sommet, ou tout noir (type); antennes
rousses à 1°’ article noir. — L. 7-12 mm.
Adulte au printemps sur les Crucifères, les Malvacées, les Carduacées et les
Centranthes. La larve se développe dans.les tiges de Crucifères herbacées

ciznamnvcmi 77
vivantes; Xmaau l`a observée dans·les tiges de Raphanus rapham`strum,· elle
exploite aussi celles d‘Erysz'mum et de Sisymbrium, _
C. dans le midi, TR. et accidentel ailleurs. TC. dans toute la Provence;
· - · IR. `
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Fia. 33. —- Face Inférieure de Pahdomen de F10. 34. — Cartallum
Cartaltum ebulinum : a, O'; b, Q avec ebulinum L.
une frango de poils au 2¤ segment.
Drôme; Gard; Hérault: Montpellier; Aude; Pyrénées-Orientales. En dehors
de la région de l’Olivier, cité comme TR. dans l’Allier et Saône—et-Loire:
Autun (Fwconmsrl, des Hautes-Alpes et enfin des Vosges (Gsmx) ce qui est
très douteux.
G. OBRIUM Ccn1·., 1825.
Yeux saillants, échancrés, à facettes plus grossières que dans le genre Car-
tallum; teinte jamais métallique; tête plus large que le_prothorax; celui—ci
tuberculeux au milieu, sillonné transversalement à la base; épisternes méta-
thoraeiques glabres, lisses, sillonnés longitudinalemeutz hanches antérieures
coniques, fémurs claviformes; Q , 1** segment ventra légal à la moitié de l’abdo·
men, 2° echancrè et frange de longs poils.
— Pronotum à ponctuation fine et écartée, presque lisse en avant;
1*** article des antennes à poils hérissés; corps roux, anten-
nes et pattes noirâtres,6-9 mm ....... 0. cantharinum.
- Pronotum à ponctuation serrée, assez grosse, même en avant;
1°" article des antennes à poils couchés; entièrement roux, y com-
pris les pattes et les antennes. 5-6 mm ..... 0. brunneum.
0. cantharinum L., 1867.
lfadulte se trouve en été, surtout dans les régions montagneuses, ou humi-
des et froides, sur les fleurs de Rosacées et sur les Peupliers, les Osiers, les
Bouleaux. La larve vit dans le Tremble et quelquefois dans les tiges du Rosier '
cultivé.
R., mais une grande partie de la France. _Manche, TR.; Calvados; Eure;
Eure—et-Loir; environs de Paris : Vincennes, Satory, Fontainebleau; Somme;
Oise; Aisne; Marne; Aube; Yonne; Saône-et·Loire; Côte-d’Or; Indre-et-Loire;
Meurthe-et-Moselle; Vosges; Bas-Rhin; TR. dans le midi : Vaucluse : Avi-

78 FAUNE DE FRANCE. -- CERAMBYCIDAE
gnon (d’après FABRE ?); Bouches-du-Rhône : Marseille; Alpes-Maritimes .: St-
_ Martin-Vésubie; Aude : Carcassonne (Mmsunn). Belgique, Pt.
0. brunneum F., 1792.
. Adulte à partir de mai, sur les fleurs d’Ombelliferes (Ant/zriscus) et sur les
Coniféres. Au contraire de l'espèce précédente, la larve est spéciale aux Abié-
tinées et vit dans les branches mortes de Pin, de Sapin (GALIBERT); de Mélèze
_ et surtout d’Epicéa (Esriorl.
Alt. dans la région parisienne, plus C. dans les montagnes. Manche TR.;
Ille-et-Vilaine; Calvados: Seine-Inférieure; Eure; Seine! Vitry (Esrior) ;
Seine-et-Oise : Saclas (Banni.), St-Germain; Seine-et-Marne : Fontainebleau;
Somme; Oise : Monchy—St-Éloi (ltlrîouienon); Vosges; Meurthe-et-Moselle;
Haut et Bas-Rhin; Puy-de—Dôme : Ptoyat (Pic); Saône-et-Loire, R.; Côte-d’Or :
parc de Dijon; Indre·et-Loire; Doubs; Ain; Isère; Hautes-Alpes; Basses-
Alpes : Barcelonnette; Seynes—les-Alpes; Vaucluse : Mt Ventoux; Alpes-
Maritimes (partie montagneuse); Hautes·Pyrénées. Belgique : Payenne; Man-
derscheid.
G. DILUS Snav., 183â.
I Corps étroit, parallèle; élytres terminés par deux pointes légèrement diver-
gentes; antennes courtes et épaisses; yeux divisés en deux lobes reliés par un
étroit filet; prothorax arrondi sur les côtés; ni bosselé, ni tuberculé.
Genre propre aux Papilionacées lignenses ou semi-ligneuses.
D. fugax On., 1790. Fig. 35. —— Corps déprimé d’un gris brun bronzé,
à pubescence grise et quelques poils dressés; élytres parcourus par une
côte longitudinale, passant au roussàtre sur les bords ;
  antennes et pattes en partie roussàtres. —— L. 8-10 mm.
  Adulte le long des tiges et sur les fleurs 'des Genéts et
/ iiwî “-» des Cytises 2 Genista scorpiusl et lzispanica, bpartium
_ f   "; . junceum, Calycotome spinosa, Cytisus laôurnum et capita-
. ,     ms. La larve a été observée, notamment par Praxis et
 3   V. Mavm. dans les-tiges de toutes ces plantes et, dans
' _ l’Al`rique du Nord, par Pizvnamnorr, dans celles de Cytisus
FIC" Bic" Dllus trijïorus et pungens,
fu”ax' AC. dans toute la zone méditerranéenne et le sud-ouest.
l R. ou accidentel ailleurs. Toute la Provence; Drôme :
Lus-la—Croix—Haute; Gard; Hérault : garrîgues de Montpellier; Pyrénées- .
Orientales; Hautes-Pyrénées; Gers, R.; Landes; Gironde; cité de l’Yonne :
_ Avallon, et du Loiret, mais TR., dans des jardins et peut-être introduit. Saône-
et-Loire (Pic); Ain; Allier (Dorwr); Loir-et—Cher; Marne : SW-Menehould (B12-
DEL)- Corse.

csnaunïcmx 79
G. LEPTIDEA Muts., 1839.
Élytres très courts; yeux entiers; prothorax non tuberculé, plus étroit à la ·
base qu'au sommet. _
Différences sexuelles accentuées : (j' antennes aussi longues que le corps, à
3° article plus long que le 4°; prothorax sans poils dressés; élytres plus courts ;
2° segment ventral sans caractères spéciaux;· Q antennes moins longues que
le corps, à 3° article égal au in'; prothorax portant des poils dressés; élytres
dépassant le milieu de l‘abdomen; 2** segment ventral portant en arrière une
brosse de poils roux. · '
L. brevipennis Murs., 1839. - Brun; ponctuation dense sur la tête et
le pronotum, plus éparse sur les élytres; pronotum à côtés très arrondis,
élytres légèrement déhiscents, arrondis séparément au sommet. — L.
4-6 mm. ‘ _
La Q dépose ses œufs à découvert sur les ècorces, mais elle se sert de sa
brosse ventrale pour recueillir les poussières environnantes et en recouvrir les
œufs, àmesure qu’ils sont pondus. L'Iusecte est surtout connu pour attaquer
les osiers, en particulier les vieux paniers, à l’intérieur des habitations, mais
il est très polyphage et peut se développer dans toutes sortes de brindilles
sèches. L'adulte apparaît en juin; cependant j‘ai observé, à Montpellier, l’écl0-
sion en octobre. La larve, qui est apode, a eté trouvée, non seulement dans
l’0sier, mais dans les branchettes de Chêne, de Chàtaignier, de Noyer (V.
Maver); je l'ai élevée à Montpellier dans le ôpartium junccum et le Cyprès,
et J. Lictirexsretx dans le Figuier. En Algérie, aussi dans le Pin d'Alep, le
Caroubier (Pevemnnorr), le Qucrcus mirbec/ci (Bauer.), le Zizyp/tus lotus (Lasse).
Toute la France. du nord au midi, pullule parfois dans les greniers, les
ateliers de vannerie. R. dans certains départements tels que la Manche. Belgi-
que R. Corse. ··
, G. GRACILIA Ssnv., 183î. _
Yeux séparés en deux lobes reliés par un pont étroit; 3** article des antennes
plus court que le 5°; pronotum allongé chezle 5*, à peu près carré chez la Q ;
élytres déprimés, couvrant tout l’abdomen,»arrondis à Pextrémité.
G. minute F., 1781 [pygmaea F., 1792]. —- Corps entièrement brun,
déprimé; pronotum sans sillon longitudinal; élytrcs sans nervurcs;
pubescencc grisâtre, très courte. - L. 5-6 mm.
Connu principalement pour ses dégâts dans les cercles de tonneaux en Chà-
taignier; mais attaque aussi les paniers d'osier en compagnie de Lepzideu;
encore pluspolyphage que cette espèce : brindilles de Chêne, de Noyer,
d‘Erable, de Noisctier, de Saule, d’Aubépine, de Rosîer, de Ronce, de Fusain
d’Europe, de Pommier}, de Figuier! (Montpellier). En Algérie, aussi dans le
R/zamnus alazemus (Psvrmxmorr) et le Caroubier (Beast).
Printemps et été, AC. dans toute la France. Belgique. Corse.

SO FAUNE DE FnANcE.. — CERAMBYCIDAE
G. PENIGHROA Srarn., 1831. i
[Lingrica COSTA. — Emilia Mots. 1863].
Yeux très échancrés; 1** article des antennes cilié en dessous, 3s article un
peu plus long que le 5c; base du pronotum relevée en une crête qui est échan-
crée au milieu; mésosternum étroit, non échaneréau sommet. Chez le *5*, la
base des fémurs porte une frange de soies. `
P. fasciata Srern., 1831 [timide MEN. 1832]. —— Corps brun rougeâtre,
` élytres avec une bande transversale médiane et une tache postérieure
claires; antennes aussi longues que le corps cl1ez la Q, plus longues —
chez le Ol. — L. 9-13 mm.
L’adulte, qui éclôt_ en été, est nocturne et vole aux lumières. La larve est
polyphage et se développe dans le bois l_e plus sec en creusant souvent ses
galeries dans l'écorce. Observée dans les rameaux de Cytise, Mûrier, Cercis sili-
quastrum (V. Mnvsr), Gledistc/nia triacant/ws, etc.: en Algérie, dans Pistacia
lentiscus, Eucalyptus, Pinus lzalepensis et Ceratonia siliqua.
AR. et seulement dans la moitié méridionale de la France. Loire : Mt~Pilat;
Chaine des Cévennnes; Drôme : Nyons; Basses-Alpes: Digne, Riez; Vaucluse :
la Bonde (FAcNnaz); Bouches-du-Rhône : Tarascon, Marseille; Var : St-Ra- -
phaël, Draguignan, Agay [Pic); Hérault zlllontpellier; Lozère; Haute-Garonne:
Pibrac(MAno¤12r); Hautes-Pyrénées; Gers ICLERMONT); Deux·Sèvres : Vouillé
(Dasnnâ), I
G. STROMATIUM Ssnv., 1834 (').
[Solenophorus iMULS., 1839].
Corps parallèle; yeux fortement échancrés; saillie antennaire dentée; pro-
notum convexe, ni épineux, ni tuberculé, sans impressions planes; une épine à
l’angle terminal interne des élytres, qui sont ponctués de gros points en relief,
sur chacun desquels est inséré un poil court obliquement dressé.
S. fulvum Vumsns, 1781 |_unz'c0Ior OL. 1790; slrepens F., 1792]. —
Entièrement roux, couvert d’une pubescence fournie, mais courte; élytres
avec deux lignes saillantes peu marquées; (jl dernier segment ventral
tronqué. plus court que le 42 antennes beaucoup plus longues que le
corps; Q 5° segment ventral plus long que le 4°, antennes dela longueur
du corps. — L. 18-24 mm.
L‘adulte court sur les branches mortes des arbres où vit la larve. J’aî observé
(l)Uneespece d’u11 genre voisin, Neomarius Gzmdotphei Fumx., a eté capturee à l’École lorestière ·
de Nancy, dans une salle contenant des bois venant du midi. Cela ne suflit pas pour incorporer ·
ala faune de France cet insecte, assez rare en Algérie, que personne n’a jamais pris dans le ·
midi de la France. Bien ne prouve qu’a ce moment ne se trouvaient pas. il l’Ecole forestière,
des bois venant d'ailleurs. On sait avec quelle lacilite les Lonaicornes sonttransportés, et il n’est
pas d‘année où l’0n ne prenne, en plein Paris, des espèces d’Amérique et de toutes les parties du
monde, introduites avec des bois exotiques.

cnnamnxcmi · 81 _
à Montpellier l`accouplement et la ponte, qui ont lieu la nuit, contrairement au
dire de Xannau. La larve peut se développer dans le bois le plus sec, et parfois
dansle bois ouvré; dans le bois très sec, l’évolution se ralentirait et pourrait
durer jusqu’à 15 ans au dire d'Aui:n,x,i:, mais les raisons qu`il donne sont faciles
à réfuter. J Lxciirexsrem a obtenu, dans le C.bêne·liège, des éclosions au bout
de 5 ou 6 ans, mais n'y a-t—il pas eu de ponte inaperçue d'une nouvelle généra-
_tion? L'Insecte est rare en dehors du voisinage des habitations et son dévelop-
pement a été constaté dans le bois mort d’Ormel Chêne-vert, Chêne-liege,
Noyer, Abricotier! Robinier, Platane, Cèdre (Anmntn). La branche peut être
exploitée par plusieurs générations, jusqu'à être réduite en poussière.
Ne s`écarte pas dela région de l’0livier. Alpes-Maritimes; Var; Bouehes-du-
Rhône : Camargue (Pom.); Gard; Vaucluse; Hérault : Montpellier; Aude :
la Nouvelle; Pyrénées-Orientales (région chaude). Corse.
G. ICOSIUM Lucas, 1854.
Genre voisin du précédent, mais pronotum plus aplati, plus long que large,
parcouru par trois lignes lisses longitudînales; élytres sans épines au sommet,
très parallèles, parsemés de points enfoncés; mésosternum large, échancré au
sommet. '
I. tomentosum Lucas, 1859. — Corps brun rougeâtre, couvert d’une
pubescence d’un roux pàle, courte et serrée, sauf trois lignes dénudées
sur le pronotum; élytres avec une ou deux lignes longitudinales peu mar-
quées, couverts de gros points s‘atténuant en arrière; (5* antennes assez
épaisses dépassant beaucoup Fextrémité de Pabdomen; Q antennes plus
gréles, plus courtes que le corps. -— L. 10-12 mm.
Uadulte, qui apparaît en juin et juillet, est crépusculaire. La larve, décrite
par Pnnms, a été obtenue par Rnvrzmànrz, en Corse, des tiges de Juniperu: lycia,
et, en Algérie, par Pnvnnmuorr, de Junipems owyeedrus et phaenicea, et du
Thuya. Corse.
G. HESPEROPHANES Murs., 1839. ` ,
Tête de même diamètre que le sommet du thorax; yeux à facettes grossières;
2** article des antennes 3 fois plus court que le premier; prothorax bombé, _
sans apophyses latérales; élytres cylindriques arrondis à l'apex; hanches
antérieures arrondies à cavités cotyloïdes entr'ouvertes en arrière, terminées
extérieurement par une entaille anguleuse; antennes du q' de la longueur du
corps, celles de la Q un tiers plus courtes, .
Adultes nocturnes, se tenant pendant le jour appliqués contre les branches
ou dans les lissures des écorces, retrouvant toute leur activité au crépuscule,
moment de l`accouplement et de la ponte. Jamais sur les tleurs..Aucune espèce
ne se développe dans le Pin, contrairement au dire de Banner.
1 . Iilytres, vus de profil, sans poils dressés ......... 2
·— lilytres, vus de profil, avec des poils dressés ....... 4
6

82 FAUNE nn raaucn. -- cnnamnrcxnan
2.. Élytres d’un fauve pàle, avec une tache rousse aux deux tiers
postérieurs, précédée d'une fascie blanchâtre en forme de
croix. 15-20 mm ........... H. pallidus, p. 82
-- Elytres à pubescence grisâtre, sans taches ni bandes .... 3·
3. Élytres àpubescence unie, parsemés de points noirs dénudés un
peu en relief; écusson à pubescence blanche. 20-28 mm ....
................ H. sericeus, p. 82
- Élytres à pubescence nébuleuse, sans points dénudés en relief.
15-23 mm ..... . ...... H. cinereus, p. 82
4. Élytres à fond luisant, à ponctuation irrégulière, peu serrée;
pattes peu épaisses, àtibias hérissés de longs poils. 10-20 mm.
.' ..........,.... H. fasciculatus,p. 83
_ -- Elytres à fond peu luisant, à ponctuation serrée et homogène;
pattes robustes à tibias peu pileux. — 12-20 mm. H. grîseus, p. 83
H. pallidus 01.., 1790.
Adulte en juillet·août, dans les forêts de Chênes, volant au crépuscule autour.
des branches, ou courant sur l'écorce à la recherche des Q . La larve vit dans
les branches mortes du Chêne.
TR. Seine : Bois de Boulogne; Seine-et-Oise : St-Germain, le Vésinet; Seine-
et-Marne: Fontainebleau (Banni., Lncom·n);Oise : Compiègne; Maine-et-Loire :
forêt de Chandelais(G.m.o1s); Allier; Loir-et-Cher : forêt de Blois; lndre-et-
Loire : forêt de Loches (Méouxcxon); Hautes-Alpes ale Queyras (AnE1Lx.E):
Lozère; Hérault(*); Var: Toulon (importé); Pyrénées-Orientales; Gers; Landes;
Gironde. Plus rare dans le midi que dans le nord. Corse.
H. sericeus F., 1787.
L‘adulte, nocturne, est quelquefois attiré par les lumières. La larve vit sur-
tout dans le Figuier, mais aussi dans,les souches de Vigne dépérissantes
(V. lvïxvnr), le Lentisque (l\Iur.sAm·, V. Mavsr), les branches mortes de Pla-
tane (llri0LLANDIN ne Boissy).
· R. et spécial à la région de l'Olivier; plus rare en bas-Languedoc qu`en
Provence. Alpes-Maritimes; Var; Basses—Alpes; Bouches-du-Rhône, Vau-
cluse; Drôme; Hérault 2 St-Guilhem; Pyrénées-Orientales; cité de l`Ain par
Fauve:. et PLANET, à la suite d’une méprise évidente (z). Corse,
H. cinereus Vxnn., 1789 [nebulosus OL. 1790]. —- Le pronotum est sen-
siblement plus court que dans les autres espèces; la pubescence des
élytres est comme nébuleuse ou marbrée.
Nocturne, comme les autres Hesperophancs ; sur les troncs d’arbres et·dans
les maisons, sortant des meubles et des boiseries que sa larve attaque. Cette
larve vit aussi dans beaucoup d’arbres non résineux : Chêne-vert, Peuplier,
(4) Je n'ai pas trouvé personnellement cetlnsecte dansl’Héraultet je sais que Jules LICHTENSTEIN,
avait, par inadvertance, cité sous ce nom le griscus F.
(2) C’est en effet l’H. g·rz'svus et non le sericeus quiestcité dans le catalogue Guxtnnnmu. C’est
d’a1lleurs, encore une erreur, car l’H. cinereus seul existe dans 1’Ain.

’ ‘ · cnnarxnrcrwr 83
, Noyer (V. Maver), Cerisier,.Amandier, Figuier (V. Mavsr). Banner (Entomol.
forestière, Edit. I),`par suite de quelqu‘erreùr de détermination, le dit .très
nuisible au Pin dans les Landes, et figure même ses dégâts.
AR., mais remonte, par places, dans le centre et même le nord dela France.
Il peut d'ailleurs être facilement importé, comme tous les Insectes des bois
ouvrés, et ce qui le démontre, c’est que dans le nord; on le rencontre surtout
dans les villes : Paris, Amiens, Reims, Ropen et autres villes du·nord; Côte-
d’Or: Semur; Saône-et-Loire : Chalon, Digoin, Mâcon; a partir du centre,
presque tous les·départements. AC. dans toute la·zone de l’Olivier, des Alpes
aux Pyrénées. Aveyron : St-Affrique (Rauaun); Tarn-et-Garonne : Villemade;
Landes; Gers; Charente. Corse. '
H. griseus F.', 1775 [tomentosus Lucas 18&2](‘). —· Cette espèce se `
distingue de cinereus, non seulement par ses poils dressés et son pro- r
thorax plus long, plus rétréci en arrière, mais par la présence fréquente,
aux deux tiers postérieurs des élytres d‘une zone brune un peu plus
dénudée que le restcde la surface.
Adulte en juillet-août. Se tient immobile, pendant'le jour, sur les branches
des Figuiers et dans les fentes des écorces: quand vient le soir, il parcourt les
branches avec une très grande agilité; les males se pourchassent et recher-
chent les femelles qui peuvent s‘accoupler plusieurs fois en une nuit; elles
pondent, aussitôt après chaque rapprochement. un certain nombre d’œul’s assez .
mal dissimulés dans les fissures, ou parfois collés à la surface de l’écorce. La
ponte dure plusieurs nuits. La larve me paraît strictement. inléodée au
Figuier (Caprifiguier et Figuier cultivé), dont elle creuse les branches mortes,
_ et parfois même encore vivantes, et·les citations d‘autres essences : Grenadier
(Mntsaivr), Acacia (Kuacnei.), Sorbier (Xannuu), se rapportent plus probable-
ment au fasciculatus, souvent confondu avec le griseus. Quant·à la citation
par Fauvx~:i.(*) du Peuplier et du Saule, elle ne mérite par la discussion,. d'au-
tant qu`i1 s'agit du centre de la France, où ne vit pas cette espèce, et ne peut
résulter que d’uno confusion avec le cinereus. Le déve-
loppement dure un an et l’activité larvaire' persiste  `
pendant tout l‘hiver. I. ~,:.l
Localisé-dans la zone de l'Olivier, où il est assez  
commun; mais passe inaperçu à cause de ses mœurs     ,. ·
nocturnes. Var; Bouches-du-Rhône; Vaucluse; Gard; ,     `
Ilérault; Aude; Pyrénées-Orientales. La citation du Y   \ ..
Parc S‘~Maur (Fauve:.) ne saurait être prise en considé- i    
ration. ( /
H. fasciculatus Faim, 1837 [pulverulentus En., Fm 3,, _ ”,,spm,_
18!i1; ajïînis Lucas, 18&2; senex WOLLAST., 18.%]. phancs fascicutatus.
‘ Fig. 36. — Très voisin du précédent; porte aussi ,
des poils dressés sur les élytres; mais 1’arrière-corps est plus allongé,
(t)L’H. lomenloaus Lucas peut tout aussi bien se rapporter au lasciculatus Faro. qu’au griseua F.
(B) Presque toutes les erreurs ayant cours surles mœurs et les plantes nourricieres des Longl
cornes ont eté accréditées par cet auteur et par Xamnnu.

84 FAUNE on FRANCE. - cnnmunvcinap
V les pattes plus grêles, les tibias postérieurs hérissés de longs poils; les
' ` élytres sont à fond luisant, àponetuation moins réguliëre et moins serrée ;
enfin la pubescenoe des élytres est moins homogène, davantage répartie
en mouchetures alignées.
En juillet-août. Mêmes mœurs que le précédent; peut attaquer les branches
vivantes. Vit aussi dansle Figuier sauvage et cultivé, mais est très polyphage.
Dans l’Hérault, son essence de prédilection est le Chêne-Vert; aussi dans le
Noyer (Caomur). En Afrique du nord, où il abonde, sa polyphagie est extrême
et Pevmunaorr le cite des arbres suivants : Mûrier, Caroubier, Lentisque, `
Eucalyptus, Figuier, Quercus Mirbeclci et flex, Acer, Laurier rose, If et
I Acantlzyllis numidica. _
` Loealisé en France sur les bords de la Méditerranée. plus R. que—le précé-
dent; a d'ailleurs été confondu avec lui par beaucoup d’auteurs. Aussi ne peut-
on guère citer comme localités certaines que : Vaucluse (Caonaur); Hérault.:
Montpellier, Sl-Gély-du-Fesc, Sl-Guilhem. Mais existe certainement dans les
Pyrénées-Orientales, car les observations de Xanneo sur H. griseus paraissent
devoir lui être rapportées.
' G. GRIOCEPHALUS Mots., 1839 l').
Yeux volumineux, peu éehancrés, à facettes grossières; antennes plus courtes
que·le corps dans les deux sexes, à 1*** article.n`atteignant pas en arrière le
bord postérieur de l’œîl; 2° article égal à la m0itié,du 3e; pronotum sillonné
sur la ligne médiane et impressionné de chaque côté; deux côtes longitudi-
nales sur les élytres; 6 à 5** segment ventral tronqué en arrière,
Les adultes sont crépusculaires et ne quittent pas les souches et troncs morts .
de Conîfères où vivent leurs larves. Le C. rusticus Z1 été signalé comme nui-
sible au bois de charpente.
-· 3° article des tarses postérieurs échancré seulement jusqu’au
milieu; yeux portant quelques poils dressés; impressions laté-
rales du pronotum assez bien marquées; angle apieal des élytres
' arrondi; 15-25 mm .......... , Ci rusticus.
- —— 3° article des tarses postérieurs échancrés au delà du milieu; ‘
yeux glabres; impressions du pronotunr peu apparentes; angle
apical des élytres armé d’une dent minuscule?). 15-25 mm. , .
. . · ....... ( ........ C polonicus.
C. rusticus L., 1758. - Insecte dilücile à distinguer du polonicus; ses
antennes sont·un peu plus épaisses, sa teinte généralement d’un brun
(1) L'Antsarthrou harbipes CuAnv.,_Iusecte de petite taille IS-ll IX1l`ll·l,3SS€Z xoisin des Crime- I
phalus, mais s'en distinguant par son corps tres velu de longs poils, son pronotum non sillonne,
ses antennes robustes et longues, les brosses de poils situées sous les lemurs du gl, sa colora-
· tion noire avec les elytres fauves, aurait eté trouvé à Chamonix par Toemvmn. Il Iaut attendre
de nouvelles captures avant dincornorer cette espèce ai la laune de France.
(2) Ce caractère, donné par certains entomologistes, ne in'a pas paru bien visible et je doute
dé S3 constance. ` ,

cnnamnïciru 85 '
noir moins foncé, ses élytrcsplus parallèles. Par contre sa larve diffère
nettement de celle de l’autre espèce, d’après Pnvmumnorr, par les épines
du 2** segment dorsal rapprochéeswsur un mamelon chitineux, tandis
qu’elles sont séparées et divergentes chez C. polonicus.
Adulte en juin et juillet sur les souches·et les troncs des Abiétinées. Prveimx-
uorr a vu sa larve, en Algérie, dans un Pin vivant; mais le fait est exceptionnel
et l`l1abitat n0rmal'est le bois mort et les vieilles souches de Pin, d'Epicéa,,de
Mélè1.e(B.mnr.v); la citation du Chêne-liège (Xmnsu), n'est pas à prendre en
considération. Signalé par Vavssxùnn dans du bois ouvré d’Epicéa.
AC. Naturalisé dans le nord de la France depuis une époque ancienne.
Presque tous les départements; Ali. dans la i _ '
région méditerranéenne où domine l‘autre es- . _
pùce; sud-ouest : moins commun quo polonicus. ;  
Vendée : la Tranche! Deux-Sèvres; Charente- : il  `
Inférieure : S*·Georges-de-Didonne. Belgique. ·.   —
Corse. ,   F   if
C. polonicus hi0LTSCH·,18&5[f€I`llS Knaxrz, i . ,    ` p
1863]. Fig. 37. — Brun noir souvent plus   A
foncé que le précédent; la minime dent de -     qi
l‘angle terminal des élytres est un caractère f‘
visible seulement à un assez fort grossissc- 4
ment, dit-on, mais que jc n’ai punettement Fm 37_ __ Crioœphalus
discerner même au binoculaire. polonicus.
Mêmes mœurs que C. ruszicus ; nocturne etattiré
par les lumières. Peut attaquer le Pin ouvré. Au bord de la Méditerranée, la
larve vit surtout dans le Pin d‘Alep. _
Est appar fllgs tard que le rusticus dans la région parisienne où il est actuel-
lement pluââpéfilisé que le précédent : Seine—et-Marne : Fontainebleau (Gamm-
nzr); Marne i"lÉerzieux (Gmmnosr); Somme TR.; Sarthe; Yonne; Saône-et-
Loire : le Creusot. C’est l’espèce la plus commune dans I’lIérault, l'Aude, les
Pyrénées—Orientales : Port-Vendres (Nonmivo), et toute la Provence; Gers;
Landes; Gironde : Arcachon; Charente-Inférieure : Oléron (Cminimannl; Loire-
Inférieure; Maine-et·Loire; Morbihan; Indre-et~Loire. Belgique : Beverloo.
Corse.
G. TETROPIUM Kmnv.
[Criomorphus Mus., 1839. -— Isarthron REM'., 1895].
Yeux divisés en deux lobes reliés par un mince filet; antennes courtes,
2** article plus long que la moitié du 3°; articles intermédiaires noduleux au ~
sommet; fémurs larges, épaissis à Pextrémité; élytres portant deux lignes '
longitudinales en relief.
Insectes propres aux Conifères.
1. Front non creusé longitudinalement, légèrement pubescent; pro-
notum densément. et finement ponctué, luisant au milieu, mat sur

` 86 V FAUNE ma Fimucn. —- cEnAMnvc1nAE
les côtés; élytres noirs, pattes¤rougeâtres,,type._(Elytrestesta-·
cés : var. bicolor Pic. Antennes, tibias et tarses rouges, fémursl
noirs : var. Crawshayi SHARP.), 9,5-14 mm. T. Gabrielî, p. 86
—- Front canaliculé longitudinalement .......... 2—
.2. Pronotum luisant, finement p_onctué au milieu, granulé sur les
côtés; élytres noirs ou roussâtres, pattes rougeâtres (noir, cuisses
rouges : var. fulcratum F.; tout noir y compris les pattes :
vi aulîcum F.). 10-16 mm. ...... T. castaneum, p. 86
— Pronotum mat, fortement ponctué-granulé, même au milieu; son
bord antérieur rougeâtre; élytres et pattes le plus souvent rous-
sàtres. 10-14 mm ........... T. fuscum, p. 86
T. Gabrîeli Wniss, 1905.
Seltrouve sur les troncs et sous les écorces des Conifères abattues.
Insecte des montagnes de l’Europe centrale (Suisse, Tyrol, Silésie) et d’An-
gleterre (var. Craws/zayi), TR. en France, mais peut-être confondu avec les
deux autres espèces. La var. Crawslzayi serait propre au Mélèze d’après
Sinur. Manche : Mortain, type et var. Crawshayi; Paris, dans des bois de
Sapin destinés au_Métropolitain(PEscns1·); Bas-Rhin : Strasbourg (Scusnnmn);
Hautes-Alpes :Monétier, Abriés (Pic).
T. castaneum L., 1758 [Zuridum L.]. ·
Surtout dans les forêts de Conifères où il monte jusqu'à 2.000 m. dans la
zone du Mélèze et du Pin Cembro. La larve vit dans les Pins, Mélèzes et Épi-
céas, et non dans le Chêne, comme le prétend Fnuvsn. Elle attaque parfois des
arbres en pleine sève (Cantor,). Adulte en juin et juillet.
Espèce qui s'est répandue dans une partie de la France, notamment dans la
région parisienne, à.une époque récente. Manche, TR.‘; Calvados : Caen;
Pas-de-Calais: Boul•rne—sur-Mer (Dssné); Seine-et-Oise : Versailles (Giwnxn);
Saône-et-Loire: Creusot, Montceau-les-Mines; AC. dans la chaîne des Vosges:
Vosges, Haut et Bas-Rhin, du Jura, Ain : Beculet, Gex, dans toutes les
Alpes, y compris les Alpes-Maritimes jusqu'à Nice. N'est pas citée du reste
de la Provence, ni du Bas-Languedoc. Belgique : Spa, Boitsfort, Glain.
T. fuscum F., 1792.
Mêmes mœurs que les précédents; mai à juillet. Larve surtout dans l’Épicéa;
n’attaquerait pas les Pins, d’après Bmssv.
Presque partout plus R. que casmneum. A pénétré récemment, lui aussi, dans
· le bassin de la Seine. Seine-et-Oise : Port-Royal (Gwnnv) ; Versailles, sous des
écorces de Sapin, avec des larves (Gwnm). Montmorency, sous des écorces
d‘Épicéa (Miâouxcnon), Draveil; Seine-et-Marne : Fontainebleau (Gnuannnr);
Orne: Domfront(L1·:n1s); TR. dans les Vosges 2 Gérardmer, Remiremont, Epi-
nal; manque en Alsace; Doubs : Pontarlier; Ain : Nantua; Cher : Bourges;
Isère : Gd°-Chartreuse; Savoie : Bourg-St-Maurice (Pic); manque en Provence,
sauf une capture faite à Marseille (importé) (Anmnmz).

cnnamwcixx 87
· G. ASEMUM Escnscnomz, 1830.
Yeux étroits, échancrés, à facettes fines; antennes courtes n’atteignant pas
le milieu du corps; prothorax transverse, très arrondi
sur les cotés. Fémurs non claviformes. 4
ll — ‘
` A. striatum L., 1758 [agreste F., 1787]. Fig. 38.   ‘
—- Corps noir ou brun noir, pubescent, assezmat. I, ç; —“   ..___
Pronotum densément ponctué et superiiciellement "   V}
canaliculé au milieu, parfois impressionné sur les à  ,,%`l;§îQ >
côtés; élytres àsurfacc inégale, avec des lignes lon- fa   `—;
gitudinales peu marquées; 5° segment ventral court     1 A ,*
et arrondi au sommet, 5*; allongé et sinué, Q. -—— É A  
10-18 mm. ` ·
Fm. 38. —- Asemum
Adulte en mai·ju·illet, au soleil, sur les souches dé- ·‘”i“("m•
composées et les troncs de Pins dans lesquels vit la
larve. Atteint 2.000 m.[[dans les forêts de montagnes, et se développe alors
dans le Pirgus uncinata.
AC., presque toute la France, et naturalisé depuis longtemps dans le nord:
Manche; Somme;tout le bassin parisien; chaîne des Vosges; Côte—d'Or; Saône-
et-Loire; Alpes; Provence, Cévennes, etc., Belgique. Manque en Corse.
G. NOTHORRHINA Rem., 1849. ·
_ Corps déprimé; tête enfoncée dans le prothorax jusqu’aux yeux qui sont très
peu échancrés; pronotum rectangulaire, àangles postérieurs légèrement arron-
dis; fémurs non claviformes, très graduellement épaissis de la base au sommet;
élylres parallèles. Aspect d’un petit Tezropium, mais facile à distinguer par son
prothorax à bords parallèles et la forme de ses fémurs.
N. murîcata DALM., 1817. - Noir de poix, sauf les antennes, les pattes, la
marge antérieure du pronotum et une petite saillie en son milieu, qui sont
rougcàtres; antennes hérissées de poils, surtout à la base; prothorax à
ponctuation rzlpéuse, surtout sur les côtés; élytres fortement ponctués,
ruguleux, portant 2 ou 3 lignes longitudinales peu élevées et couverts de
courts poils jaunàtrcs. — L. 7-12 mm.
Cette espèce vit aux dépens du Pin et se trouve sous les écorces des Pins
sylvestre et maritime. L’adulte court parfois à découvert sur les troncs ou se
dissimule dans les fentes des écorces (Mmevan). TR. en France : Allier ·: la Pa-
lisse (Mursxmr); Rhône : Limonest (Puav);Ilaute-Loire : Chénereilles (Mmsvat);
Var: les Maures-du·Luc (Answers); Alpes·Maritimes; Landes : Morcenx (Cmm-
nom); Gironde : Arcachon (Cmzer).

S8 FAUNE DE Fnamcs. -— cnnimnïcxnan
G. OXYPLEURUS Mots., 1839.
Épistome séparé du front par une impression anguleuse; yeux échancrés,
grossièrement granuleux; 3°_article des antennes plus court que le F; pro-
thorax denté sur les côtés, plus étroit en arrière qu`en avant; fémurs clavi-
' formes; angle sutural des élytres avec une fine dent chez la Q, inerme chez
le 6.
0. Nodieri Mons., 1839. — Entièrement d'un brun·rougeâtre clair,
recouvert d’une pubescence grise rare et peu fournie et de longs poils
_ dressés très épars; tête et pronotum fortement ponctués, élytres parsemée
de taches rondes luisantes, perforées d`un trou central d’où part un poil
dressé. -- 12-15 mm.
L`adulte est nocturne et vole aux lumières; pendant le jour, il se cache sous
l’écorce ou se tient immobile sur les branches de Pin. Il éclôt en automne dans
le midi de la France et en Algérie. La larve attaque les souches de—Pin, mais
surtout les petites branches de 7 à 8 centimètres de diamètre. D’après Betox, le
développement demanderait 5 ou 6 ans, ce qui paraît excessif(‘). S*°-C1.Ame-
Devxtma le croit spécial en Corse au Pin maritime, à l’exclusion du Pin Laricio,
parce que tel est son régime dans les Landes. Mais c’est uniquement un Pin
Laricio (P. Salzmanm') qu’il exploite dans l’Hérault où le.Pinus pmaster n'existe
pas, et on l’a observé en Provence dans le Pin d'Alep. En réalité, comme
presque tous les Longicornes du Pin, il ne fait guère de différences entre les
espèces.
TR. partout. Rhône :Beaujolais; Vaucluse : la Bonde (Faexnzz); Bouches-du-
Rhone: Marseille; Basses-Alpes : Riez; Var : Ste-Baume, le Beausset, Hyères,
Cavalière, La Seyne, Draguignan; Alpes—Maritimes : Menton, l'Authion (Pic);
Hérault : S‘·Guilhem-le-Désert; Basses-Pyrénées; Landes; Gironde: Arcachon
` (Pnvsmmnorr, NICOLAS). Corse : Collines de Bastia. ` ·
G. LUCASIANUS Pic, 1891.
Yeux saillants, très échancrés atteignant la base des mandibules; antennes
de la longueur du corps chez le OF, des deux tiers chez la Q, à 40 article plus
court que le 3“ et que le 5°; pronotum oblong, avec des parties luîsantes sur-
élevées, vaguement tuberculeux sur les côtés, mais non denté; élytres paral-
lèles; fémurs renflés. " '
L. Levaillanti Lucas, 1847. Fig. 39. —- Corps entièrement brun-rouge,
luisant, couvert, y compris les pattes et les antennes, de poils pâles assez
longs, en partie relevésçélytres assez fortement ponctués, ainsi que le pro-
notum, sans taches rondes lisses comme celles du genre précédent. ——
5-10 mm.
V. l\Lwr·r place ce genre près des Oxypleztrzzs et des Blabinozus (Insectes
(1) Je 1'ai vu se développer en un au dans un élevage fait dans l’Herau1t.

cnnaunvcmi 89
de Madère). Cependant Parnmnnorr, qui a étudié sa larve, l'a trouvée voisine
des Cerambycini senswszriczo par ses ,mandibules arron-
dies au sommet et son 9° segment inerme. Elle s‘écarte ·
de celle d'0xypleur·us Nodieri qui porte deux épines sur  
le 9° segment dorsal. Les affinités du Lucasianus sont · ‘l';"
donc encore incertaines(L¤cAs en avait fait un Cerambyx). /   j
Espèce rare en Algérie (Oran, Alger) et au Maroc ,'  
(Tanger); découverte par V. illust, en 1904. au Jardin.des A .' “ _ ·
plantes de Montpellier, sur un Cyprès malade des suites p xx ,°
d'un incendie. L`espèce, existe toujours dans la même A ~
station et tous les entomologistes montpelliérains l’0nt `
élevée, ce qui est facile en fournissant des branches de · ` _
Cyprès fraîchement coupées aux Q prêtes à pondre. FIG‘ï‘îl‘uca`îwnus
L’adulte, qui apparaît du 20 juin au 20 juillet, est nocturne Maman"'
et demeure immobile pendant le jour. La larve vit sous ° '
l’écorce et l’évolution dure un an. En Algérie, se développe aussi dans le Juni-
perus phoenicca et dans un Thuya (Tetraclinis articulata).
h · \
· G. SAPHANUS Senv., 1834. _
Palpes maxîllaires longs, à dernier article triangulaire; épistome séparé du
front par une impression profonde; yeux très échancrés, peu écartés; front
profondément sillonné entre les antennes; 3° et 4° articles des antennes pres-
que égaux; prothorax denté latéralement; arrière-corps allongé.
,  F
  É   .
G
Fm. 40. - Palpes maxillaires sa, de Saphanus piceus; b} de Drymochares Truquii.
—- Dernier article des palpes maxillaîres assez court, en triangle
presque équilatéral (Fig. 40 a); dessus noir luisant; pronotum
fortement ponctué; élytres glabres, brillants, à ponctuation line,
parcourus par des côtes longitudinales à peine indiquées. 15- .
18 mm. ..... . .... · ........ S. piceus.
-— Dernier article des palpes maxillaires en triangle isocèle, ou
cultriforme, très allongé sur le côté (40 b) (S.·G. Drymochares
Mens.); dessus noir mat, à ponctuation forte et serrée sur _
le pronotum et les élytres qui ont des lignes longitudinales à
peine marquées et portent une pubescence rase, un peu relevée.
' Insecte aptère. 11-20 mm .......... S. Truquii.

90 FAUNE DE FRANCE. - cenA1uBYc1nAE
S. piceus Lucn., 178ëi. Fig. 40 a. `
Adulte en juillet-août, dans les forêts de Conifères des montagnes, sur les
souches ou au bas du tronc des Sapins et des Mélèzes; nocturne,
TR. Chaîne des Alpes : Savoie; Hautes-Alpes : Monétier-les-Bains (Pic),
Embrun; Basses-Alpes : Faillefeu; Alpes—Maritimes : St-Etienne—de-Tinée
(Gunnnv). La citation d'A|sace est douteuse mais pas invraisemblable.
S. (Drymochares) Truquii Mots., 1847. Fig. 40 b.
Uadulte, qui est nocturne, apparaît en juillet et août. et fait entendre une ·
stridulation. On le trouve sur les souches d’Aulne, de Noisetier et de Charme-
honblon (Oszrya_ carpinifolia}, dans lesquelles se développe la larve.
Localisé_ dans les régions froides et montagneuses de la Provence; passait
autrefois pour TB., mais on le connaît aujourd'hui d’une foule de localités du
• sud-est, et il est répandu dans toutes les collections. Vaucluse : Mt-Ventoux
à 1.650 m. (CnoaAu'i·); Basses-Alpes : les Dourbes, forêt de Faillefeu (Guunnv);
Alpes·Maritimes : forêt de St-Barnabé, Mt-Age], l’Authion, massif du Tournai-
ret, vallées de Berthemont et de Gardolasque, Venanson, Valdeblore (C. Du-
MONT}, St·Martin-Vésubie, St-Martin·Lant0sque (Pic), le Borréon (Gummv),
Menton, cap Martin.
G. HYLOTRYPES Mons., 1839. .
Forme aplatie; antennes bien plus courtes que le corps dans les deux sexes,
à 3° article presque double du 4°, aussi long que le 4** et le 50 réunis; han-
' ches antérieures écartées, mésosternum large, rétréci en arrière; fémurs cla-
viformes; oviducte de la Q saillant. '
H. bajulus L., 1858. — D‘un brun noir, pouvant passer au testacé
livide chez quelques exemplaires; couvert de pubescenoe grise se con-
densant pour former une ou deux taches ou mouchetures sur les élytres;
pronotnm portant des reliefs lisses et luisants; élytrcs rugueux. -—- L. 10-
20 mm.
Attaque les bois résineux : planchers, charpentes, meubles en pin et en sapin.
Très nuisible. L'adulte peut pondre sans sortir de sa galerie. Surtout dans
les maisons. Attaque aussi les poteaux télégraphiques, mais au voisinage des
lieux habités. Paraît de juin à août. V. MAvE1·l’aurait observé dans le Peuplier,
et Cuoswr dans le Tamarix. _
TC. dans toute la France et en Belgique. Corse.
G. SEMANOTUS Murs., 1839.
Genre assez voisin des Hylozrypes, mais hanches antérieures un peu plus
· rapprochées; 3· article des antennes moins long que le fis et le 5* réunis. Se
distingue des Hylozrypes et aussi des Rlzopalopus pa1·ce que les élytres ne
sont jamais unicolores, mais sont ornés de bandes claires. Le pronotnm porte
des élévations lisses.

' · cnnnmnrcixx 91-
-— Élytres d‘un brun noir luisant, à deux—bandes jaunes ondulées`
qui n’atteigncnt pas la. suture; fortement et éparsement ponc-—
. tués; 6 : 5° arccau ventral échancré, antennes plus longues que
le corps; Q : antennes n’atteignant que le milieu des élytres. 9-
17 mm. .· .... ‘ ........... S. undatus.
—— Elytres à ponctuation très serrée, ternes, noirs, avec la base
fauve ainsi qu’une bande transversale atteignant la suture;
antennes comprimées, plus courtes que le corps dans les deux
sexes (S.·G. Sympiezocera Luc.), 9-14 mm ..... S. Laurasi.
S. undatus L., 1758.
Adulte sur les troncs de Pins dans lesquels vit la larve. Nocturne.
TR., montagnes de l'est: Doubs; Jura; Savoie : St-Bon (Pic): Isère; Bou-
ches-du-Rhone : Marseille (importationî'); Alpes·`Maritimes : Nice. `
S. (Sympiezocera) Laurasi Lucas, 1852. Fig. 41. _
Adulte d'avril à septembre, nocturne, se tient immobile pendant le jour sur
les tiges de Genévriers, devient actif la nuit. La larve vit,
dans le nord, aux dépens des branches de Junipcrus ' V
communis, dans les tissus vivants mais dépérissants, par- ` ( ;-_ \
fois à la base de la racine, et, dans le midi, dans le J"?
Genévrier oxycèdre. Es·rio·r l’a élevée dans le Jumperus  
virginiana et, en Algérie, Pnvamnnorr dans Juniperus 1   `.
tlzuri/`era, oxycedrus et phoenîcea. D'après V. Mayer, 5 "  
cette larve pourrait attaquer le Cyprès dans l`Hérault l   ,
(communication verbale). É· Ã
R. Seine-et·Oise :Draveil (Esmor); Port·Royal (Gw-
mN); Seine-et·Marne : Fontainebleau; Vaucluse : Avi- F1e.41.-—Semanotus
gnou, Altheu-les-Paluds (Cuoniurr); Basses-Alpes: Digne, (S?lmPi€:·°Q"'a)
Riez; Bouches-du·Rhône : Aix. Marseille; Var : Ste-· Laura"' _
Baume; llérault; Pyrénées-Orientales. En Corse, la var.
corsicus présente des caractères assez accentués pour que Pic ait proposé d'en
faire une espèce distincte. `
G. RHOPALOPUS Murs., 1839.
Troisième article des antennes plus long que le 5*, moins du double du 4°.
Prosternum étroit, prolongé entre les hanches antérieures; élytres rétrécis
derrière les épaules; fémurs claviformes. Genre très voisin du g. Callidium.
1. Élytres noirs, peu rétrécis derrière les épaules ...... 2 _
- Elytrcs vert métallique; très rétrécis derrière les épaules. . . 4
2. Pattes noires; dessus noir mat à ponctuation rugueusesurtout
sur le pronotum; écusson glabre. 16-23 mm. R. clavipes, p. 92 ·
— Massue des fémurs rouge .............. 3 .

92 ` FAUNE DE FIlANCE..—· canmwravcrnan
3. Articles intermédiaires des antennes épineux au sommet en
dedans; dessus assez brillant; pronotum rugueusement ponc-
tué, avec parfois des élévations lisses; écusson glabre, élytres .
sans poils dressés. 12-14 mm ..... R. spinicornis, p. 92
-—— Articles des antennes non épineux à Yextrémité; dessus noir
' mat; écusson pubescent; pronotum et élytres assez finement
ponctues; élytres avec des poils noirs dressés sur leur moitié
antérieure. 10-13 mm ......... R. femoratus, p. 92
4. Pronotum avec une large plaque lisse brillante, surtout déve-
loppée chez la Q ; antennes de la longueur du corps chez le (jt,
plus courtes chez la Q qui a les côtés du prothorax anguleux;
surface des élytres grossièrement réticulée. 18-25 mm ....
....... _ ........ R. hungaricus. p. 93
— Pronotum entièrement ponctué ou ëuplaque lisse étroite; anten-
nes plus longues que le corps chez le 5*, aussi longues chez la
Q ; surface des élytres fortement ponctuées. 18-25 mm ....
................ R. insuhricus, p. 93
R. clavipes F., 1775. Fig. 42.
Adulte de juin à juillet sur les tas de bois, ou grimpant sur les branches;
Ia larve, polyphage, vit dans le Saule, le Peu-
' . ' plier, le Pommier, la Vigne (Permis), Ie Tilleul
. t   (PLANET) et même l`Epicéa (Macxm).
  AR. ou AC. suivant les régions, mais signalé
  de presque toute la France, du nord au sud.
lx . , X Belgique.
l       ` R. femoratus L., 1758. —— Espèce se dis-
a   , ` i·l¤g‘\18Il£ GHCOPB du spinicornis parce que
r       ·· · Fextrême sommet des fémurs est noir, au
  C A 1 point d’attache du tibia.
` j - V _ ` Adulte de mai à juillet sur les troncs d’arbres,
~ " quelquefois sur les fleurs de Ronces et de
Cornus sanguinea; la larve se développe dans
FIC" 42· "` R/wP“I°P"$ ”la”iP”· le bois mort. des Chênes, Chàtaigniers, Bou-
leaux, Noisetiers, Pommiers, Pruniers, Pê-
chers, Rosiers et dans la Vigne sauvage (V. l`lAYET). `
AR , mais toute la France, saut quelques départements du·Nord. Manque
dans la Manche, TR., dans la Somme, se trouve dans toutes les forêts de la
région parisienne et dans presque toute la France, y compris la Provence.
Belgique : Flémalle, Huy.
R. spinicornis Aauizzu. 1869 [Varini Bauer., 1870]. — Les massues des
, · fémnrsusont rouges jusq¤1’à l’apex. I
Adulte de la fin de mai à juin, dans les bois de Chênes, presque toujours

‘ cnrumnvcinx 93
par exemplaires isolés. Faomnz a élevé sa larve dans de petites branches de
Chêne blanc et de Chêne-vert; et· observé qu’elle creuse sous l’écorce, avant de
se métamorphoser, une galerie circulaire analogue à celle de Caroebus fascin-
tus, ce qui a pour efl`et de dessécher la partie terminale dans laquelle est éta-
blie la loge nymphale.
Dispersé dans beaucoup de départements, mais TR partout : Somme;
Eure: Evreux (Ponrnvxx); Marne : forêt de Germaine, montagne de Reims
(Bsnnsvovsl; Oise : Compiègne; Seine : bois de Boulogne (I’tANn1·), Fontenay-
aux-Roses (MAGNIN), Verrières! Vitry; Seine-et-Oise : Meudon, Marly, St~Ger-
main (Janmcn); Montmorency; Seine-et-Marne 2 Fontainebleau; Aube : Troyes; '
Yonne : Sens; Côte-d‘Or: Rouvray, Dijon, Collonges; Saône-et-Loire : Neuvy,
les Guerreaux (P1c;; Che1· : Bourges (St-Cairns-Deviens); Loire : M* Pilat; ·
Creuse; Drôme : Nyons; Hautes-Alpes: Livron: Vaucluse : Apt, la Bonde
(Fmxmz); Var : Ste-Baume; Basses·Alpes`: N.·D. de Lure; Alpes·Maritimes.
R,. hungaricus Hnsr., 178%,- Cette espèce et la suivante ne sont séparées
que par des caractères peu stables, et mériteraient plutôt d‘être considé-
rées comme deux variétés. L'éten(,luo de Ia plaque lisse du pronotum n’a
rien de fixe et, en examinant une série nombreuse, on trouve des exem-
plaires qu’on ne sait où placer.
Adulte en juillet·août, dans les montagnes, sur les Saules·marsaults, les
Sycomores, etc. La larve vit dans le Sycomore, l'Aulne, le Frêne.
Tlt. Chaîne des Vosges; Hte-Savoie : Châtel (Pic); Hautes-Alpes; Isère :
Grande-Chartreuse (Gmtrr).
R. insubricus GnnM.,182&.
Adulte dans les montagnes, sur les arbres, comme le précédent, à partir de
mai jusqu'en août, suivantle climat et l`altitude. La larve vit dans les branches
d’Erable (Binner], de Frêne et d’Aulne. Son évolution durerait deux ans,
d‘après Bxunsv. En Algérie, dans une branche vivante, mais languissante, .
d‘Accr abtusazum (Pnvrcnmiiorrl.
ll. Dansles montagnes de l'est, comme le précédent, mais plus rare dans le
nord, et descendant plus au _sud. Chaîne des Vosges: Gérardmer (Pic), Kustel-
berg, forêt de llerrenberg près de llletzeral; Haute-Savoie : Châtel (Pic); Isère :
Villard-de-Lans; Ilautes-Alpes; Basses-Alpes : Digne, les Dourbes, Sisteron;
Var: Ste-Baume, Montrieux, la Roque~Esclapon; Alpes-Maritimes : Vcnanson, `
St-Etienne de Tinée, St-Martin·Vésubie.. 0n· trouve, à .la Ste-Baume, une
variété colorée en noir. _ . _
' G. CALLIDIUM F.,- 1775.
Ilanches antérieures contigues. saillie mésosternale aiguë entre les hanches,
saul chez C. coriaccum et Kollari qui l'ont large et bilobée. Yeux a facettes
lines, fémurs dilatés en massue. Thorax à côtés tantôt anguleux (Pyrrhidiuzn),
tantôt arrondis. Genre peu homogène, assez voisin des Rhopalopus, aux dépens
duquel ona pratiqué presque autantde coupes génériques que d'espèce, La plus
légitime est le sous·genre Liodcrcs. .

91 menu on rnamca. —·— caiulnevcxnaa
1. Élytres couverts d’une pubescence d’un rouge éclatant; protho-
rax à côtés anguleux. (S.-G. Pyrrhidium Fxnuu). 9-11 mm. . .
. . . ........... C. sanguîneum, p. 95
—— Élytres jamais d’un rouge vif; prothorax arrondi latéralement. 2
2. Élytres avec des bandes blanches transversales ...... 3
—— Élytres sans bandes blanches, le plus souventunicolores. . . 4
3. Élytres avec une bande blanche transverse en leur milieu; corps
’brun rouge, élytres un peu rembrunis dans leur 2" moitié;
yeux très échancrés. 6-8 mm ...... C. fascîatum, p. 96
—- Élytres avec deux bandes blanches transversales, rougeâtres à la
· base, d’un noir profond en arrière; tête, thorax et massue des
fémurs noirs; yeux séparés en deux lobes réunis par un mince
filet [S.-G. Poecilium FamM.). (Élytres noirs dès la base : var. '
infuseatum Cauvin). li-6 mm ....... C. alni, p. 96
4. Pronotum transverse, plus large que long, ponctué-granulé;
élytres à teinte plus ou moins métallique. Pattes métalliques ou
foncées, jamais rousses .... ‘ .......... 5
—— Pronotum aussi long ou plus long que large ...... 7
5. Saillie mésosternale large et bilobée entre les hanches; colora-
tion d’un brun bronzé, lavéc de vert-métallique sur les ély-
tres; pronotum à grosse ponctuation rugueuse sur le disque,
avec des élévations lisses; corps à côtés parallèles. 10-14 mm.
............. ' . . . O. coriaceum, p. 95
— Saillie mésosternale aiguë entre les hanches; teinte métallique
bien plus marquée sur le pronotum et les élytres ..... 6
6. Pronotum, à ponctuation assez fine et très dense, vert-métal-
liquc, ainsi que la base des élytres, qui passent au brunâtre
à Fcxtrémlté; élytres dilatés cn arrière, couverts d’un réseau
` réticulé en relief. 11-13 mm. ...... C. aeneum, p.· 95
— Pronotum à ponctuation l'orte, élytres à gros points enfoncés
et quelques fines rides transversales. mais pas de rétieulation
irrégulière; teinte entièrement d’un beau bleu ou violet métal-
lique. 10-15 mm .......... C. violaceumjp. 95
I 7. Pronotum couvert de fins grains en relief sur fond lisse; corps
bleu métallique brillant; antennes et pattes en partie rousses.
· 6-8 mm ...... ' ........ C. rufipes, p. 96
-— Pronotum ponctué; coloration non métallique ...... 8
8. Pronotum nettement plus long que large, médiocrement arrondi
latéralement, à rebord basalbisinué près des angles postérieurs;
mésosternum éehaneré à Fextrémité; entièrement d’un roux
châtain pale non luisant; trois lignes lisses sur le·pron0tum L
(S.-G. Lioderes Ram). 11-15 mm ..... G. Kollari, p. 97
—- Pronotum aussi long que large; rebord basal non sinué aux an-
gles; métastcrnum acuminé en arrière (S.-G. Phymatodes Mens.}, 9_

cniianrnrcxivr 95
9. Pronotum à surface unie, à ponctuation dense et régulière, i
sans espaces lisses; roux·chàtain, avec une teinte plus sombre,
parfois irisée, sur le milieu des élytres qui portent de longs
poils dressési 7-9 mm ........ C. glabratum, p. 97
-— Pronotum à surface bosselée, à ponctuation irrégulière, plus _
éparse, laissant des espaces lisses .......... 10
10. Élytres hérissés de longs poils dressés sur toute leur surface;
coloration châtain, généralement plus foncée sur la tête et le
prothorax que sur les élytres. 5-7 mm. . . C. pusillum, p. 97
—— lülytres (sauf parfois à l’extréme base) sans poils dressés. . 11
11 Elytres à ponctuation line et écartée; 3° article des antennes
égal au 4°; coloration très variable. Corps entièrement roux :
type; extrémité des élytres bleuàtro : var. praeustum F.; tête
et sommet des fémurs noirs, élytres bleus 2 var. fennicum L.;
tête et thorax noirs, élytres d‘un jaune pâle : var. nigrieolle
Murs., etc..8-15 mm ........ C. testaceum, p. 97
— Élytres à· ponctuation grosse, profonde et serrée, formant pres-
que de petites rides; foncés à reflet un peu bleuàtre; pronotum
roux clair, le plus souvent noirâtre sur les côtés. 7-11 mm.
................ C. Iivîdum, p. 97
C. (Pyrrhidium) sanguineum L., 1758. ‘
L'adulte se trouve dès la fin de l’hiver et au printemps, sortant du bois de
chauffage, dans les maisons, les bùchers, etc. La larve vit sous l'écorce du
Chêne, plus rarement du Chàtaignier, du Hêtre et du Charme.
TC. dans toute la France. Paraît rare à Montpellier où l`on se chaufl`e_
avec du Chêne-vert écorcé. Belgique : Groendaël, Braine-l’Alleud, etc.
C. coriaceum Pmrx., 1800.
Insecte des forêts de montagnes. L'adulte se trouve en juillet.sur le tronc
des Conifères; la larve vit surtout dans le Sapin, mais aussi dans le Pin.
TR.Jura : les Rousses;IIaute-Savoie : Chamonix, Abondance (Piel ; Savoie:
Bourg-Sl-Maurice (Pic); Isère : Gde-Chartreuse; Alpes-Maritimes : forêt de
Moulinet.
C. aenüum Dec., 1775 [dilatatum PAYR., 1800].
Dans les~montagnes de l`est, comme le précédent. L'adülte se trouve en
juillet sur le tronc des Conifères; vit dans le Sapin, d’après la majorité des
auteurs, et dans l‘Epicéa (Btnusv); d`après Cxumot, la larve vîvrait dans le
Hêtre.
R. Vosges; Jura; Loire: Mt Pilat; IIaute—Savoie : Chatel (Pic); Isère :
6****-Chartreuse; Basses·.\Ipes: Colmars; Vaucluse :M* Ventoux; Alpes—Mari-
times : Si-Martin—Vésubie, massif du Tournairet, forêt de Moulinet.
G. violaceum L., 1758. _ _
Adulte sur le tronc des Conifères ou sous leurs écorces; espèce surtout

96 FAUNE ne muscu. -— cmmmnvcrnuu
` montagnarde, mais souvent importée dans les villes ou on la rencont1·e dans
les chantiers et les dépôts de bois de construction. La larve se développe
dans le Pin, le Sapin, l’Épicéa et le Mélèze. ·
AR. sauf dans _certaines forêts de montagnes. Paris (Prisoner] travaux du
métropolitain, Rouen, Caen, Reims, Troyes, Dijon et autres villes. Aube:
Maraye-en-Othe, St-Julien; Haute-Marne (Lxcours); Côte-d’Or : Montbard;
Vosges :Gérardmer; Doubs : Pontarlier (Gntmnnsr); Saône—et-Loire : Autun,
Montceau, S'—P1·ix;Rhône; Puy—de-Dôme.; Haute—Loire : le Velay (V. Mavm};
Haute-Savoie : Bassachaud; Hautes-Alpes : massif du M‘· Viso (Jorrms), Brian-
çon; Basses—Alpes : Colmars, Riez; Alpes—Maritimes : St-Martin-Vésubie,
Tournairet; Var: S"-Baume. Belgique. ·
C. rutipes F., 1777 (‘).
En mai et juin, sur les tleurs d’Aubépîne et du Prunellier, dans les bois.
La larve se développe dans les branches mortes du Prunellier et dans les
tiges de Ronce. La citation du Chêne, par Fnnvm., est moins certaine, bien
que Roucrrr ait trouvé l’adulte sur le tronc de cet arbre, en Côte—d‘Or.
AR. Tout le bassin de la Seine, la haute Normandie et presque toute la
` France du Centre; dans le midi (Provence, Pyrénées-Orientales, etc.) plutôt
dans les régions montagneuses ou humides, semble=·manquer dans les parties
sèches et chaudes; Belgique : Arlon, Angleur.
C. fasciattlm V1|.L., 1789 [unz}"ascz'atum OL. 1790]. Fig. 43.
La larve paraît assez spéciale à la Vigne sauvage, et aux fagots de sar-
ments de Vigne cultivée qu’elle réduit en poussière,.
ï·.   Certains auteurs la citent du Peuplier et du Chêne,
· I} . mais peut-être par suite de confusion avec le C. alni.
    .4 AC. dans le midi; remonte jusque dans le Rhône et
’   ~ l’Ain (Guinmziamu). Isère; Drôme; Vaucluse; Bouches-
,   ITE ` du-Rhône; Var; Alpes-Maritimes; Gard; Hérault : en-
] · it, l` virons de Montpellier, C. dans les fagots de sarments;
.' f     Aude; Pyrénées—Orientales: Amélie-les-Bains; Gers;
I \` il // Landes. Corse,. ·
t J
~ .s-·' 2 C. (Poecilium) alni L., 1767.
FIG- Ã3· —·· (Tallidïüm L’adu=lte se rencontre de mars à juin dans le midi, à
f“s°i“t”m· , partir de la lin d’avril dans le nord, sur les fagots, les
' tas de bois, sous les écorces; la larve se développe
dans les petites branches mortes de Chêne-rouvre et de Chêne-vert, d’Erable
' (V. Muret), de Châtaignier, d’©rme, d’Aulne, de Rosier, souvent dans les
échalas (Penms).
AC. dans la plus grande partie de la France, depuis le nord jusqu’à la Pro-
vence et aux Pyrénées-Orientales : la Massane (V. Maviar). Belgique AR :
Anvers (D,ORCHYMONT>.
(t) Le besoin du S.-G.Pseudop0ec1lium, créé pour cette espèce par PLANET, se faitd`autant
moins sentir que le G. Catlîdium a déja ete scîndé en presque autant de genres que d’especes.

csnamnïcxm 97
C. (Phymatodes) glabratum Cimnr., 1825 [castancum Rent., 18û9].
La larve vit, dans le nord.de la France, sous l’écorce du Genévrier com- .
mun; dans le midi, dans le Genévrier oxycèdre et aussi dans le Cyprès (Lnva-
cne, Facmrz); en Algérie, dans les b1·anches de Juniperus oxycedrus et zlzuri-
fem. Vivrait en Autriche dans le Pinzzs pumilio. Fnuvm., en lecitant. du
Chàtaignier, l‘a confondu avec le C. pusillum. L’adulte éclôt `en septembre ou
octobre dans le midi; il hiverne dans le bois et reparait au printemps.
i- Il. Seine-et-Marne : Fon!ainebleau;Côte-d'Or: Fixin; Allier: Vaucluse; Bou-
ches-du—lîhône; Var; Basses-Alpes; Alpes-Maritimes; Hérault : Montpellier; ·
Pyrénèes·()rientales, '
C. (Phymal·0ileS) pusillum F., 1787 [abdominale BON., 1872; humerale
Mons., 1839].
La larve vit dans les branches du Chêne-rouvre et du Chûtaignier, et non
dans le Genévrier comme le dit Fmven. Adulte en juin.
Tit. dans le bassin de la Seine, R. dans les autres régions. Oise : Com-
piègne; Seine abois de Boulogne; Seine-et-Marne : Fontainebleau; Côte-d’()r:
Dijon; Saône-et-Loire : Marly (Vxrunn); Allier; Drôme; Ardèche; Vau-
cluse; Bouches-du—Bhone; Var; Basses-Alpes; Alpes-Maritimes; Pyrénées-
Orientales : la Massane (Pic); Gironde.
C. (Phymatodes) testaceum L., 1758 [variabilc, L., 1761].
Adulte à partir de juin sur les tas de bois, les bûches, dans les maisons,
etc. La. larve vit dans.le bois de Chêne coupé, non écorcé, en particulier dans
le bois de chauiïage; aussi dans le Hêtre, le Chàtaîgnier et le Charme.
TC. dans toute la France, la Belgique et la Corse.
C. (Phymatodes) lîvidum Rossi, 1794 [melanc/zolicum F.,1798; tho-
racicum COMOLLI, 1837].
Mœurs du précédent; se trouve. comme lui, surtout dans les bûchers et
chantiers. La larve vit sous l’écorce du Chêne-rouvre, Chêne-liège, Chêne-
vert, du Chàtaignier, plus rarement dans l'Orme et le Hêtre. Psmus l'a
signalée comme` nuisible aux cercles de tonneaux.
AC., mais cependant bien plus rare que le tesmceum, manquant dans
beaucoup de localités, Loire·InI'érieure; Manche, R., Calvados; Eure; Seine-
Inférieure: Somme, TR.; Seine;Seîne-et-Oise; Seine-et-Marne; Marne; Bas-
Rhin; Aube; Côte-d'Or : Semur; Saône-et-Loire; Yonne; Loiret, Vaucluse;
Basses-Alpes; B0uches—du-Rhône;Var;IIérault : Montpellier; Aude; Pyrénées-
Urientales :Amélie-les·Bains, la Massane; Gers; Landes. Belgique. Corse.
C. (Lioderes) Kollari Rem., 18&9.î — Insecte différant profondément
des Callidiunz proprement dits, et des Phynzatodes, malgré une cer- ·
taine ressemblance superficielle.
TR. Ne paraît avoir été trouvé en France que dans les Basses-Alpes, ai
Digne, par Anen.i.s ne Pennm.
7 .

98 FAUNE DE 1=nANcE. -· CERAMBYCIDAE
G. RUSALIA Snnv., 18É33.
Antennes ornées de touffes de poils au sommet de leurs articles moyens,
plus longues que le corps dans les deux sexes; yeux très échancrés, éloignés
· de la base des mandibules; prothorax déprimé, armé de chaque côté d’une
apophyse redressée, obtuse. Élytres portant des taches noires veloutées. '
R.alpinaL., 1798. Fig.44.—Corps allongé, étroit, déprimé, couvert d’un
duvet bleu-cendré; pronotum avec une tache noire veloutée à son sommet;
élytres avec des taches semblables, généralement au nombre de trois, la
seconde formant une bande atteignant la suture, la 3° souvent très petite;
5* : mandibules dentées extérieurement,
, antennes beaucoup plus longues que le
,» ÈÉÀL   corps,‘ avec des touffes aux articles 3 à 6,
(Ã [QQ-—·, ‘«. 5” segment ventral court,impressionné; Q :
  antennes peu pluslongues que le corps, à
  touffes sur les articles 3 a 8, 5*’ segment
~.,(_&*:     gp  ventral allongé, tronqué au sommet. -
[É ,3.   , l L. 20-40 trim.
, ·       Se trouve de juin it août, surtout dans les
` _ 'A Àïill ê»,,Mw/É     forêts de Hêtres des montagnes; 1’adu1te est
—     f   diurne et vole souvent à la cime des Ifêtres;
, (   É   il se pose parfois sur les fleurs, La larve dé-
É   `,   crite par V. MAYM se développe dans le Hêtre,
  F · et creuse ses galeries dans les zones superfi-
rl ·« ` j ‘\`_ cielles; la loge nymphale est placée plus pro-
` ' fondement. Elle a été signalée aussi dans le
` Noyer (Roncmh, le Saule, le Marronnier, le
~ ‘ Charme, le Frêne, le Chêne (Faucomsr). Il
Fm. M. _ Rûsalia alpma. n`y la pas a tenir compte de la citation du
Meleze (FALVEL).
AC. dans les régions montagneuses, à partir
du niveau des Alpes, dans la zone du Hêtre; descend sporadiquement dans les
plaines, surtout dans la vallée de la Loire (habite aussi les plaines du nord de
l’Europe). Toute la chaîne des Alpes, Cévennes, Pyrénées. Côte-d’Or : Alise,
Semur-en·Auxois, Segrais; Saône-et-Loire: Semur—en-Brionnais (Fwcomaî),
Montceau, St-Julien; Allier : Bellenave (nu Buvsson), Commentry; Loire-Infé-
rieure : Nantes; Maine—et-Loire : Angers, St-Jean·de-la·Cr0ix, Ponts-de-Cé;
Charente-Inférieurei Si-Martin-de-Villeneuve; Vendée : St-Germain—de-Hînoey;
Loiret: Orléans, Gien; Vaucluse : Ventoux à.1.500 m., (Crioniwr); Var ; Siv-
Baume; Alpes-Maritimes : forêt de Canaux, Grasse; Ardèche : N.-D. des Nei-
ges; Lozère : Langogne (V. MMM); Gard :M‘ Aigouall; Aude: forêt de Gesse
(V. Mnvsr), forêt de Bouchevilleg Pyrénées—©rientales : la Massane (V. Mxvnr).

canannrcmx 99
G. AROMIA Ssnv., 1833.
Premier article des antennes sillouné, portant au sommet un rebord tran-
chant; les suivants tricarénés; yeux échancrés, éloignés de la base des man-
dibules; corps déprimé; pronotum avec des inégalités sur le disque, dente
sur les côtés; tibias postérieurs aplatis et élargis au sommet; teinte métalli·
que.
A. moschata L., 1758. -— Corps d'un vert ou bleu métallique, passant
parfois au bleu noir (pronotum en partie rouge :var. ambrosiaca. Mons.);
élytres finement chagrinés, plus ternes que le pronotum, rétrécis en
arrière chez le (ji, qui u les antennes plus lûngues que le corps et le
5* segment ventral échancré; Q à antennes un peu plus courtes que Ie
corps, 5° segment ventral arrondi au sommet. — L. 15-34 mm.
Adulte sur les Saules en juin et juillet; diurne;exhale un parfum pénétrant;
la larve vit dansles troncs et les souches de divers Saules, en particulier Salim
vimirialis. Elle creuse profondément le bois sain, mais pénètre rarement dans
les branches. V. Mnsr l’aurait observée dans le Sycomore; Roncsr dit avoir
pris un adulte sur un Orme malade, ce qui ne prouve pas que la larve puisse
vivre dans cet arbre. ,
C. dans toute la France, depuis Ie nord et Cherbourg, j usqu'à la Méditerranée;
les exemplaires du midi ont tendance à passer au noir bleuatre, ceux du nord _
sont vert-métallique. La var. ambrosiaca Murs. [rosarum Lucas] est propre ·
aux Pyrénées-Orientales : vallée de Prades, Villelranche·de-Conflans, et à l'Es— _
pagne. Belgique. Corse.
` G. PURPURIGENUS Fiscuaa un W'., 1823.
Articles des antennes sans carènes, le premier arrondi au sommet; yeux
éloignés des mandibules; prothorax tuberculeux ou épineux latéralement;
élytres plus ou moins tronqués et dentés à Pextrémité; corps rouge et noir;
dz antennes dépassant beaucoup le corps; Q zabdomen muni au sommet d`une
brosse de poils roux squamuleux.
-4 Élytres entièrement rouges (var. ruber Fonncn.), ou avec une
tache noire commune n’atteignant pas le sommet ni l‘écusson :
type (tache noire linéaire ne touchant pas la suture : var.
bipunctatus Vu.1..; élytres avec le disque largement noir, bor-
dés de rouge tout autour : var. cinctus Vu.1..; prothorax petit,
globuleux, presque sans tubercules latéraux, tache noire partant.
` de 1'écusson : snb—sp. globulicollis Mux.s.). 15-20 mm. P. Koehleri. i
- Élytres rouges avec une tache commune atteignant le sommet; -
pronotum le· plus souvent rouge avec la base noire. 15-20 mm.
................... P. budensis.

100 FAUNE ne rxnuvcn. -- csnimnvcinnn
P. Koehleri L., 1758. Fig. 45. - Pronotuni rarement tout noir, géné-
ralement avec deux taches rouges latérales pouvant se rejoindre en avant.
La tache noire des élytres est très variable en étendue, mais elle n’atteint
amais le sommet, comme dans. Pespèce suivante; la var. ruber est la
. plus commune dans les environs de Paris.
"·,   u ,   ` AduIte de juin â août, dès le mois de mai
à ïÈ;Éî"*, \_ dans les Pyrénées-Orientales (Amélie·les-
  _'·>   Bains), sur les fleurs de Poireaux, d’Oignons,
/`       d’Ombe1lifères, parfois sur les troncs d'ar-
· /«;H_       bros. La larve vit dans le bois sec, les pieux,
      5:;,-C "* `— les échalas : Chêne, Châtaignier, Robînier,
  ’           , Saule, Gleditschia, etc.
X, ,,', _     Q,     `·,, ·*·___, \, AR., mais à peu près toute la France, sauf
j il   »*, \ les régions sans été chaud telles que la
[    il Manche. La sub-sp. globuficollis a été décrite.
, `\, ,.·"`/ I d€S Basses-Alpes : Digne. Elle est très rare,
    . i"   mais existe aussi en Vaucluse : Avignon
· `     Ã (Coll. Nxcotas), et se- retrouve en Dalmatie.
, ,,,_. »   \ Belgique H. r Landelies, Liége. Corse.
Fia ·*5· — P""P“"°*’""‘ K”'·l·*=”· r. nmunsis cam, 1777. - Plus ama
que le précédent, antennes plus longues,
élytresi moins tronqués à l’apex, à sommet largement noir; généralement
' le prothorax est rouge avec une bande hasale noire qui peut manquer ou
rarement s’étendre sur toute la surface.
Adulte en juin et juillet sur les Chênes, les lleurs d’E7·ynginm, ete. La larve
la été étudiée par V. Mxvnr dans les jeunes branches languissantes mais vivantes
de Chêne-vert; elle y creuse, avant la nymphose, une galerie circulaire sous
l’éc0ree, àla façon des Corœbus. _
R., midi de la France, zone de l’©livier : Var : St-Zacharie, Bormes, Gon-
faron, le- Luc, Carcès, Lorgues, les Arcs, Draguignan, le Muy, Fréjus;
Bouches-du-Rhône: Tarascon; Vaucluse: Ste-Cécile (Cuo¤.xur);Ilérault: Mont-
pellier; Pyréuées-Orientales : Collioure (V. Mxvnru, Hia (Xmuen). _
G. CLYTUS Liucn., 1784.
Yeux échancrés; prothorax sans épines latérales ni tubercules; corps cylin-
drique, non déprimé. Genre nombreux formé d'espèces presque toujours ornées
_ de bandes claires, de taille moyenne, scindé en de trop nombreux genres
ou sous-genres.
Larves vivant dans le bois mort, rarement (/Ioralis, trifasciatus) dans les
plantes herbacées ou semi-lîgueuses.
1 . Ecusson triangulaire, plus long que large; élytres avec une gib-
bosité plus ou moins prononcée derrière l’écussou. .... 2'
, , Ecusson semi-circulaire ou transversal. . ,,... . . 4

· CERAl\lBYCINl' ‘ 104 ·
2. Élytres noirs ornés de bandes jaunes; 1°" article des tarscs posté-
rieurs plus long que les deux suivants réunis (S.-G. Cyrtoclytus
Guam,). 11-14 mm ........... 0. capra, p. 107
— Élytres sans dessins jaunes; 1"` article des tarses postérieurs à
peu près de la taille des deux suivants réunis; gibbosité basale
des élytres très marquée (S.-G. Anaglyptus Mons.) ..... 3
3. Angles postéro·extcrnes des élytres avec une forte épine; élytres
d’un brun noir ou rougeâtre, avec des bandes de pubescence cen-
drée. 9-12 mm ........... C. gihbosus, p. 104
— Élytres sans épine à Pextrémité; leur base rouge, leur moitié
postérieure noire avec des bandes cendrées (élytres noirs àla
base zvar. hieroglyphicus Hear.), 9-12 mm. C. mysticns, p. 105
G .
], .
\
Fxc. 46. — Articles des antennes : a, dentès et échancrés de Clyius (Plagionolus)
arcuatzzs;b, ni dentés, ni échancrés de Cl. (Xylotrechus) arvicola.
4-. Articles moyens des antennes échancrés et anguleux au sommet
(Fig. 46 a)._ .................. 5
-— Articles des antennes ni échaucrés ni dentés à l’extrémité
(46 b); prothorax aussi long ou plus long que large. . . 7
5. Prothorax aussilong que large (Fig. 47 b). Prosternum couvert
d’unc épaisse pubescence couchée jaunâtre; pronotum noir‘à
deux bandes, élytres à 5 bandes transversales, de duvet blanc
· jaunâtre (S.-G. Echinocerus Mots.), 8-15 mm,. C. tloralis, p. 105
—- Prothorax transversal (47 a); prosternum sans épaisse pubes-
cenco couchée (S.·G. Plagîonotus Murs.) ........ 6
6. Ecusson glabro et luisant; élytres à fond roux au moins en avant,
à 5 bandes jaunes, droites et assez larges. 13-17 mm. ....
._ ................ C.detritus,p. 105
—— Ecusson couvert de pubescence jaune; élytres noirs, .à deux ou
trois points suivis de quatre lignes arquées et étroites, jaunes
(lignes élytralcs blanches: var. Iugubris Mons.) (F ig. 46a, 47a).
10-18 mm ............. C. arcuatus, p. 105
7. Front caréné longitudinalement; pronotum bérissé de petites
granulations ràpeuses(S.-G. Xylotrechus Cnnvn.] ...... 8

· 102 FAUNE DE FRANCE. - CERAMBYCIDAE
—— Front sans carènes longitudinales ........... 10
_ 8. Élytres d’un brun rougeâtre, piquetés de petites macules d’une
pubescence pâle qui forme aussi d’étroites bandes arquées mal
accusées; pronotum à quatre taches pâles; antennes brun-rouge
. à duvet centré. 12~18 mm ........ C. rusticus, p. 106
— Élytres et pronotum taches de jaune vif; antennes rousses. . . 9
9. Écusson noir bordé de jaune; prothorax régulièrement arrondi _
jusqu’à la base; bande jaune basale des élytres oblique. 8—13 mm.
....... _ .......... C. antilope, p. 106
— Ecusson couvert de poils jaunes; prothorax bruquement rétréci
et redresse vers la base; bande élytrale basale perpendiculaire à
lîaxe du corps. 9-17 mm ......... C. arvicola, p. 106
10. Episternes métathoraciques larges, à bords parallèles, trois fois,
au plus, aussi longs que larges (Fig. 48 a). (S.-G. Clytus
s. strict.) ................... 11
·»l1«iïl,?£ï¤ V '
.····   » .·”ll¤;`·l·¢'L
'   .:.. R p (_ M _; àFl‘}Èlîîè.‘%wQ} ·.·» ,~
      a      
        '-'·   ”  
' FIG« 47. — Prothorax 2 a, transversal de Clytus (Plagionotus) arcualus ; b, allongé,
de Cl. (Echinoccrus) flomlis.—- 48. Episternes métathcraciques : a, de Clytus
arietis; b, de Cl. (Clytantkus) sartor. ’
- _Épisternes métathoraciques allongés, quatre fois aussi longs que
larges, dilatés en arrière (48 b). (S.-G. Clytanthus 'l'noMs.).. . 15
1 1 . Élytres à bandes de duvet cendré; prothorax oblong, plus large
en arrière qu’en avant, très ràpeux en dessus. 10 mm. ·...
................ C. cînereus, p. 107 '
, —. Élytres à taches et bandes jaunes; prothorax à côtés régulière-
ment arrondis ........ Y ........ 12
12. Élytres à sommet noir et teintes de roux près de l’écusson, à pre-
_mière bande jaune oblique; Insecte déprimé, avec Parrière-corps
très allongé. 10-18 mm ......... 0. tropicus, p. 106
— Élytres à base noire et à sommet jaune; arrière—corps plus court
et plus cylindrique ................ 13
13. Seconde moitié des antennes noire; pygidium jaune; épisternes
métathoraciques noirs taches de jaune; première bande élytrale
perpendiculaire à l’axe du corps (bandes jaunes du milieu élargies
et confluentes zvar. B0urdi11oniMuLs.). 8:14 mm. C. arietis,p. 107

_ carmamvcmx 103
— Antennes entièrement rousses; pygidîum noir (quelques poils
jaunes au sommet chez rhamni); première bande élytrale oblique. 14-
14. Pronotum luisant, à poils dressés sur toute sa surface; le duvet
· jaune couvre presque entièrement les épisternes métathoraciqucs.
6-10 mm ....... ' ....... C. rhamnî, p. 107
— Pronotum mat, sans poils dressés en avant; épisternes métatho-
raciques jaunes en arrière seulement. 8-14 mm. . C. lama, p. 107
15. Elytres arrondis à l’angle terminal externe; prothorax rouge;
élytres noirs à quatre bandes blanches assez larges. 8-12 mm. .
.' .............. C. trifasciatus, p. 108 '
— Elytres aigus ou anguleux à leur angle terminal externe. . . 16
16. Dessus du corps couvert de duvetjaunàtre ou gris jaunâtre, avec _
2.   î ( Qi s âë
    gg- ;..‘} tpqp (  
Fm. 49. - Eljtres gauches : a, de Clytus pilosus v. glabromaculalus;
b, de Cl. varius; c, de Cl. [Ierbstl. ·
des taches noires dénudées; dessous du corps à pubescence uni-
formément `répartie ............. . . 17
-— Elytres noirs, avec des bandes de pubescence cendrée.géne· .
ralemcnt étroites; pubescence concentrée en dessous sur les
épisterncs et le bord de quelques segments abdominaux. . . 19
17. Pronotum sans taches noires dénudécs; dessus du corps revêtu
d’un épais duvet, tantôt jaune avec quatre points noirs dénudés
sur les élytres (Fig. 49 a) (var. glabromaculatus Goazn),
tantôt glauque ou cendré bleuàtre avec les taches élytrales
absentes ou moins distinctes. 12-16 mm. . . C. pilosns, p. 108 _
—- Pronotum taehé de noir; élytres ornés de bandes noires ou de
taches non ponctiformes .............. 18
18. Les deux bandes noires postérieures des élytres atteignent
la suture (Fig. 49 b); pubescence jaunâtre. 10-14 mm ....
................. C. varius, p. 108
- Les bandes noires des élytres sont quadrangnlaires etn’atteignent `

101 FAUNE nn runner. T cnnamnrcinas
pas la suture (49 c); pubescence plus grisâtre. 10-15 mm. .
..... . .........., C. Herbsti, p. 108
19. Tête, antenneset tibias brun rougeâtre; prothorax rougegiélytres
noirâtres à trois fascies cendrées, la première très étroite, des-
cendant obliquement de l’écusson vers le bord externe. 8-12 mm.
................ 0. ruiicornis, p. 109
·—· Tête, antennes et tibias noirs ; pronotum noir (rouge chez une
variété de C. sartor) ............... 20
20. Une tache humérale de duvet cendré, et trois faseies grises dont
la 2** est large.8-12 mm ........ C. figuratus, p. 109
—- Pas de tache humérale; seulement trois iascies dc duvet, dont
la 2° est étroite ................. 21
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 Hi 1-·i·‘1‘î ( ‘  
Fire. 50. -— Elytres : a, de Clyms sartor ; b, de Cl. Lepelletieri.
21. Bande médiane remontant vers la suture pour former un accent
circonflexe (Fig. 50 .21) (prothorax rouge : var. ruücollîs Mons,).
6-9 mm ............... C.` sartor, p. 109
— Bande médiane des élytres horizontale, ne remontant pas vers la
suture qu’elle n’atteintpas(Fig.50b).7-10mm. G.Lepc1ltieri, p. 109
C. (Anaglyptus) gihbosus F., 1781. -— Teinte foncière des élytres variant
du brun noir au brun rougeâtre. Très facile à distinguer du suivant par
ses élytres tronqués et dentés au sommet.
L'adulte fréquente, en juin et juillet, les ileurs de Chàtaignier, d’Aubépine,
de Sureau, de Troène; la larve vit dans le bois du Chêne-rouvre et du Chêne-
vert, et aussi (Assiste) du Paliurus aculeazus. En Algérie, Pnvnnimaorr aobtenu
son éclosion du Houx, de l’Acer obtusatum, du Sorbus aria et du Crataegus
laciniata. •
R., ne remonte pas plus haut que le centre de la France. Rhône; Savoie;
Drôme; Vaucluse; Basses-Alpes; Bouches-du-Rhône; Var; Alpes-Maritimes;
Aude; Ariège; etc.

_ canamnvcxxx ' 105
G. (Anaglyptus) mysticus L., 1758. - Teinte foncière des élytres rouge
sur la première moitié, noire à partir du milieu, leur sommet à peu
près arrondi et sans dents.
Adulte en mai et juin sur des fleurs variées : Aubépine, Spirée, Valériane,
Sureau, et sur les troncs d’arbres. Larve dans le Tilleul, Chêne, Ilêtre (Cuo-
niuw), Érable, et dans les tiges de Sambucus racemosa dkzprès Xnuneu.
R., mais remonte dans le nord : Pas·de-Calais : Boulogne—sur-Mer; Somme;
Aisne : Villers-Cotterets(Lecomte); Seine·Inférieure : Caudebec, ()rival; Eure;
Manche; Seîne—et—Oise; Seine-et-Marne; toutes les forêts~ des environs de
Paris; Aube; Côte-d’Or; Yonne; Loiret; Saône-et-Loire: toute la Lorraine et
l'Alsace; Rhône; Isère; toute la Provence;
Pyrénées-Orientales;etc. La ·var.l:ieroglyp/zicus , 4
se trouve à la Massaue (Pyrénées-Orientales),     ·i
aux Guerreaux (Saône-et-Loire), au Ventoux    
(Vaucluse), aux Dourbes (Basses-Alpes), dans -,’»·},,, Q..··\~_‘
laforet de Compiègne (Oise). Belgique : type  
et var. lzieroglyphicus. _/T     ""~
· ) I···:~· , (
C. (Plagionotus) detritus L., 1758. Fig. 51. I     "\._ ·_, _
L’adulte court au soleil sur les Chênes abat-      
tus, en juin; larve dans le Chêne et le1Châtai·    
gnier (Pranms).  
R., espèce de I’Europe septentrionale et orien- X "»
tale, peu répandue en France, sauf dans l'est. '  
Dans le midi, on ne la signale que des villes, Fm- Si- ··· Cl?/@8 lplügùmûmsl
où elle est importée. Passait pour disparue des d°t"‘""’
environs de Paris; je_l’ai pris en nombre dans
la forêt de St-Germain (Achères) en juin 1925 et Pnscnsr au polygone de Vin-
cennes. Marne : Reims; Vosges : Bichwiller (Aoixus); Moselle; Haut et
Bas-Rhin; Côte-d'Or: Yonne : Saône-et-Loire : les Guerreaux (Pic), Orney
(Vx1·onAr); Allier; Rhône; Ilaute—Vieune : Limoges; Loiret: Orléans (Méom-
nuon); Loir-et—Cher: forêt de Blois; Maine-et-Loire; Loire-Inférieure : Coutïéî
` Vendée: La Roche-sur-Yon; Var : arsenal de Toulon; Bouches·du·Rhone z gare
de Marseille; Ilautes·Pyrénées; Basses-Pyrénées : Pau (Nxcoms); Gers; Auch
(Lomme); Landes. N'est pas signalé de Belgique.
C. (Plagionotus) arcuatus L., 1758. Fig. 46 a et 47 a. '
Court au soleil, de mai à juillet, sur les troncs abattus du ·Chêne—rouvre: la
larve creuse des galeries sous l‘écorce et dans l'aubier des Chênes, Chatai-
gniers, Ilêtres. Quant au Saule, cité par Laueene, il est plus douteux, ou acci-
dentel. Cette espèceprésente de nombreuses variétés (var. co11na.tus,Re1'c11ei,
etc.) basées sur la coalescence ou d‘aut.res anomalies des taches jaunes.
TC. dans toute la France, de la Manche et du Nord jusqu'au.x Pyrénées et à
la Méditerranée. Belgique.
C. (Echinocerus] tloralis Part., 1789. Fig. 47 h.
Adulte en juillet·août sur les tleurs d'Euphorbes, d‘0mbellifères, de Sca-

106 FAUNE ns russes. —- cnnaninvciniis
bieuses, la Vigne sauvage, etc. La larve ne vitpas dans le bois, comme presque
tous ses congénères, mais dans les tiges d’une plante herbacée, 1'Euplmrbia
gerardiana, où elle a été observée par Pnnmnnno et par Ansinmz nn Pnannv.
R. Surtout dans le midi et les montagnes. Alsace, Pt.; Ain : Chazey; Rhône :
environs de Lyon (ltlunsmvr); Drôme; Vaucluse : Morières (Cnoawr); Bouches-
du·Rhône Camargue (V. llhvsr, Facxxsz), Albaron; Var : S*°·Baume, Carcès,
le Luc, le Muy; Alpes-Maritimes : Nice; Lozère; Aveyron : Larzac; Hérault :
partie montagneuse; Pyrénées-Orientales.
C. [Xylûtrechus) rusticus L., 1758 [liciatus L., 1767; hafmbrzsis F., 1775].
Adulte en juin·juillet, courant sur les troncs de Peupliers abattus, les Hêtres,
les Ormes, les Frênes et les Noyers. La larve a été observée dans le bois de
Populus nigru. et de Hêtre. ·
AR. Somme; Oise : Laigneville; région parisienne; Loiret 2 forêt de Mon-
targisl; chaîne des Vosges; Jura; Aube; Côte-d'Or : Arnay-le-Duc (Lsconrs);
` Yonne; Saône—et-Loire; Allier': Ferrière-sur·Sichon (Rsvnioxn); Indre-et-Loire :
forêt de Verneuil (Miîouicivox); Isère; tous les départements de Provence; Hau-
tes-Pyrénées; Gers. Belgique :Onkerzeele, Grammont. \
C. (Xylotrechus) antilope Znrr., 1818.
Sur les fleurs d'Ombellii'ères et les rejets de Chênes, en juin-juillet. La larve,
étudiée par Piznms, vit dans le Chêne; dans le midi, surtout dans le Chêne·liège.
Pi. Espèce à stations très dispersées : Paris et Troyes (accidentel); Meuse;
Vosges; Bas·Rhin : forêt de Neuhof; Allier; Rhône; massif central; Landes;
Gironde; Morbihan. En Provence, exclusivement sur le littoral du Var: Toulon,
Carqueiranne, Hyères, tous les Maures, où il n’est pas rare, Draguignan.
C. (Xylotrechusl arvicola OL., 1795.
En juin·juillet, sur les fagots, les tas de bois, les troncs d'arbres, les fleurs
d’Aubépine; très polyphage : la larve, trouvée par Psnnis dans le Mûrier,
creuse des galeries sous l'écorce et peut attaquer les souches d’Aubépine, l’A—
mandier, le Tilleul, le Charme, le Chêne, le Hêtre, l’Aulne, le Peuplier, le
Poirier, le Pommier, le Rhamnus alaternus !, etc.
AR. dans le nord, C. dans le midi, TC. dans l'Hérault. Presque tons les
départements, depuisle Nord jusqu’aux Pyrénées—Orientales (Amélie-les-Bains).
N‘est cependant pas signalé dans la Manche, quoiqu’il existe dans l‘ouest jus-
qu'à 1’Atlantique. Belgique, 1}.
C. tropicus PAM., 1795.
Sur les Chênes abattus ou dépérissants, en juin-juillet; quelquefois sur les
Ombellifères. La lagve vit dans le Chêne (l).
R. Oise:Compiègne; Seine—et-Oise :S°·Germain! Seine:Bois-de-Boulogne(2),
(I) Le Clytus tropicus signalé sur un Pommier dans la Loire-inférieure, par PROUTEAU, pourrait
bien être rarvicola, d’apres la description qu’il en donne.
(2) Decaux s‘imaginait avoir fait disparaitre cette espece du bois de Boulogne, en y repandant
un de ses parasites : Spathius eœarutor, Hyménoptere qui pullule partout.

csnamnïcxm 107 ` ·
Vincennes (Pescixsr); Seine·et-Marne : Fontainebleau; Vosges; Moselle; Alsace
(AR.); Côte—d’Or : Dijon, Gevrey; Yonne; Saône-et-Loire : Autun (TR.); Ain;
Allier; Maine-et-Loire: Loire·Inl’érieure; Vaucluse: Avignon (accidentel),
Mt Ventoux (Cnoaxxrr). Belgique : Ocquier.
C- cinereus Larl et Gonv, 1836 [Dupont! Mons., 1839].
Adulte en juillet·août, dans les forêts, sur les fleurs de Clnàtaigniers, de
Chardons, de Spirées, La larve vit dans le Chène-rouvre, et aussi dans les gros
troncs morts de Chêne-vert dans lesquels Facmsz l'a élevée. -
TR. partout. Seine-et·Oise : forèt de S*-Germain; Seine—et·Marne : forêt de
Fontainebleau; Allier; Vaucluse : M° Ventoux (Cnonaxn); la Bonde (Fxonnszl;
Basses-Alpes : Digne; Var : Draguignan (Pic), Carcès; Hérault; Hautes~Pyré-
nées; Gers : Garros, près Lectoure (un exemplaire); Landes; Gironde.
C. arîetîs L., 1758 fgazella. F., 1792].
_ Sur les fleurs, les tas de bois, sortant des bûches dans les maisons, etc.
Eclôt dès avril dans le midi, en mai-juin dans le nord. La larve, très polyphage,
attaque le bois mort des arbres suivants : Chêne, Hêtre, Chàtaignier, Ormel,
Figuierl, Mûrier, Sycomore, Pommier, Merisier, Prunier, Abricotîer !, Vignel,
et, sans doute d’autres essences. _
TC. dans toute la France, de la Manche et du Nord à l'extréme sud. Belgique,
C. Corse.
' C. rhamni Gaim., 1817 [gazella Mons., 1839 [nec FAnn.)].
Adulte en juin-juillet sur les fleurs d‘Achillea et d'Ombellifères.` La larve vit
dans le bois très sec : piquets de Robinier (Psnms), échalas de Chàtaignier;
branches mortes de Figuierl
C. dans presque toute la France; manque en Picardie et en basse Nor-
mandie; tout le littoral méditerranéen, mais R. dans l'Hérault. Sud-Ouest.
Belgique. H. Corse. . _
C. lama Murs., 1850.
En juillet-août, dans les montagnes, sur les (leurs, mais surtout sur les _
Sapins et les Mélèzes. C’est le seul Clyms inléodé aux Conilères.
Pt. Presque exclusivementlocalisé dans les montagnes. Vosges, R. : Remire-
mont; Saône-et·Loire : Benubery (Pic]; Loire : Mt Pilat (Founnxs); Ilaute-Sa- -
voie : Châtel, Abondance(P1c), Chamonix; Savoie : Aix·les-Bains; Isère : G‘*°-
Chartreuse; Hautes-Alpes : Boscodon, Monétier de Briançon; Basses—Alpes :
Colmars, Maurin (Ansitrn); Alpes-Maritimes; Vaucluse : Mt Ventoux, sur Abies
pcctinala.
C. (Cyrtoclytus) capra Gaim., 1817. · `
Espèce de Suisse, des Alpes Orientales et de l'Europe boréale, TR. en
France : Savoie : Modane (Fxucomvnr, Fxuvex.), et une station dans le centre,
un peu surp1·enante : Allier : forét de Soulongis (Louis Béounv). _

· 108 FAUNE DE Fiennes. —— cenanmrcrnau
C. (ülytanthus) trifasciatus F., 1781.
Sur les fleurs d’Ombellifères et de Sureau, été. La larve a été observée au
collet des tiges de l’Ononis natrix.
C. dans la moitié méridionale de la France, surtout TC. dans la zone de l’©-
livier; TR. aux environs de Paris : Seine-et—©ise : Lardy, Saclas(Br:nnt); Aube;
Loiret; Côte—d’©r; Saône-et-Loire; Allier, et, à partir de ce niveau, tous les’
départements.
C. (Clytanthus) pilosus Fônsr., 1771 [var. glabromaculatus Gôz,¤,1777;.
guadfzprtnctatus F., 1792]. Fig. 49 B.
Sur les (leurs et sur le bois mort, en juillet·août. Peut«pondre sur le bois
écorcé, et, par conséquent, peut être nuisible aux bois ouvrés. J’ai vu, en p1ein·
Paris, une Q pondant sur unetable en chêne ciré. Larve plus polyphage encore
que celle de C. ariezis, dans le bois le plus sec, souvent dans les branches de
Chêne-vert tuées par le Latipalpis plana, ou celles de Figuier coionîsées
d’ahord par les Hesperop/urnes. Figuieri Noyer, Châtaignier, Chêne, Robinier,
Vigne, Érable, (Drme, Prunier. Poirier, Pommier, etc,
C. dans toute la France. Le type pilosus, qui est espagnol et africain, a été
rencontré très rarement dans le midi, notamment dans lle Var, et on trouve
presque exclusivement en France la var. glabromaxculatus à duvet jaune et
quatre points noirs. Ne manque pas en Basse—Normandie (Banni.), car il est
signalé de Coutances. Belgique, R. : Liège, Ixelles. Corse. ',_
C. (Clytauthus) Varius ilrîüLL·, 1756 [verlaasci L., 1767,* ornatus Hnsr., ‘
178à]. Fig. 49 ll. —- Le pronotum porte une bande noire transversale,
parfois fragmentée chez le çj'; la bande noire médiane des élytres remonte
un peu en avant, sur la suture. `
De juillet à septembre sur les fleurs d’Ombellifères, Verbascum, Chardons,
Ac/zillea, etc. Larve dans le bois sec, très polyphage : echalas, piquets cde Châ-
taignier, Érable, Cerisier, Robinier, Aulne, Micocoulier, Frêne, souches de
Vigne, etc.
TR. dans la moitié nord de la France, C. à partir du centre, TÃC. au bord de
la Méditerranée. Orne; Sarthe : la Flèche; Deux-Sèvres : S‘~Loup-sur—Thouet
· (Dnsmâ); Charente (Ponmna); Seine—et-Oise : Marly; Grignon; Brunoy; Ri
dans la région vosgienne, et seulement sur le versant est : Bas—Rhin; Moselle;
Yonne; Nièvre; pas signalé de Saône-et-Loire, mais devient C. dans l’Ain, et,
I plus au sud, se trouve partout. Belgique : Polleur. Corse.
C. [Clyta11thl1S) Herbsti BuAuM, 1790 [verbasci Mons., 1839]. Fig. 49 c.
— Le prothorax est généralement orné de trois gros points noirs, dénudés;
la bande médiane des élytres s'arrête avant la suture, et ne remonte pas
en avant. La pubescenco est plus gris—verdâtre, moins jaune que ·chez le
Clytus varius.
Mœurs des deux précédents; larve dans le Tilleul et d’autres bois morts,
_ notamment le Chàtaignier.

· cnxmunvcmx: , 109
R. Semble avoir di·sparu de la région parisienne où il était cité de nombreuses
localités de la. Seine et·de Seine-et-Oise. Surtout dans le nord et l‘est de la
France. Maine-et-Loire; Eure; Somme; Vosges : Epinal; Alsace (R.); Côte~
d’0r : parc de Dijon `(ROUGET); Saône-et-Loire : Semur—en·Bri0nnais; Savoie;
Isère. Pas signalé de Belgique.
C. ltllytanthus), ruficornis 01.., 1790.
La var. Feneoni Cuoniwr a la tête et le prothorax noirs ;, elle. est décrite de
Morières (Vaucluse). Lîadulte se trouve sur les lleurs d`Erynginm ou de Com- `
posées, ou sur les branches— de Cliène-vert. La larve. vit dans les branches
mortes de cet arbre tuées par le Coroebus fasciatus; élevée dans ces conditions
par Cuonwr. ‘
Espèce strictement localisée dans la Provence, où elle est assez largement
' répandue dans le Var, les Bouches-du-Rhône, les Basses-Alpes et la Vaucluse,
sauf deux exceptions : Hérault : Jardin des Plantes de Montpellier, sur Quercus
ilex, et lIaute—Garonne r Toulouse (ltlnnonzr).
C. (Clytanthus) figuratus Scor., 1763 [plebejus F., 1781]. _
Adulte, du printemps à la fin de l'été, sur les lleurs d’Ombellit'ères,:d'Aubé-
pines, de Chàtaigniers, etc.
Manque dans le nord, AC. dansle centre et le sud. Seine-et-Marne : Fontaine-
bleau; Maine-et-Loire; Aube; Côte-d.'Or : C. aux environs de Dijonl; Saône—et-
Loire; Yonne; Loiret; Indre—et-Loire 1 Pérusson (llliéqmcnon); Deux-Sèvres;
R. dans l’est ; Moselle: Vosges; Haut·Rl1in; toute la Provence; Aude; Gers :
Auch. Belgique, R. : Tillf. _
C. (Clytanthus) Sartor Münn., 1766 Lnzassiliensis L., 1767]. Fig. 50 21.
En juin et juillet, sur les Ombellilères, les Achillées. les Chardons;larve
dans le bois sec: piquets de Robinier et de Chàtaîgnîer (Permis) et dans le bois
mort du Figuier sauvage! `
AC. dans une grande partie de la F'rance,,sauf dans le nord-ouest; C. dans la
région parisienne. Calvados; Somme TR.; Côte·cl`()r; Saône-et-Loire : Cuisery
TC.1; Allier; Indre·et-Loire; Deux-Sèvres ; St-Loup-sur—Thouet; Drôme; tous
les départements de Provence; IIé1·ault R. : S*—Gély·du-Fescl; Aude;. Pyrénées-
Orientales: Collioure; Gers; Landes. La var. rutîcollis, à prothorax rouge,
est R. : Provence, Dauphiné, Bourgogne. Belgique TR. : collect. \Vesmaêl.
Corse.
C. (Clytanthus) Lepelletieri Lu. et Gonv, 1836. Fig. 50 h.
En août, sur les ileurs d'Ombellifères, de Composées, de Sureau.
R. Signalé surtout du midi. Alsace; Var 2 Lorgues (Anextnny; Bouches·du·
Rhône : Gémenos; Aude; Gironde.
. i e
G. CERAMBYX L.,·1758. ·
i [Hamaticherus Srern., 1831].
Antennes à premiers articles noueux ou renilés au sommet, les suivants avec

110 · FAUNE DE rnnxce. —— cEnAMnvc1oAu'
une arête tranchante au côté externe; prothorax couvert de gros plis transver-
saux ou enchevêtrés, fortement dente ou épineux sur les côtés; prosternum
dilaté au sommet; çi antennes plus longues que le corps, 5s segment ventral
plus large que long. . '
1. Pas d`épine à l’angle sutural des élytres ........ 2
-— Une épine à l’angle sutural des élytres; antennes (jf beaucoup
; plus longues que le corps .............. 4
`2. Èlytres noirs, sans teinte rougeâtre au sommet, rugueusement
, chagrinés, peu atténués en arrière; antennes beaucoup plus lon-
gues que le corps chez le (jl. 18-25 mm . . C. Scopolii, p. 110
—- Elytres noirs, passant au rougeâtre au sommet, articles 3-5 des
antennes courts et très renflés, le 2° fortement transversal; an-
tennes courtes chez la Q, dépassant peu le corps chez le gi'. . 3
3. Yeux à facettes fines; élytres ponctués jusqu’à l’extrémité. 30-
40 mm ............... C. miles, p. 110
-— Yeux à facettes grossières; élytres ruguleux, non ponctués dans ·
leur, 2** moitié; rides du pronotuni très enchevêtrées. 30-45 mm.
' .’ ............... . C. dux, p. 111
4. Elytres très rugueux, convexes, atténués en arrière, tronqués à
l’extrémité, glabres. (Corps entièrement couvert d’une pubes-
cence rase, grise, serrée, var. Mirbccki Luc., 1846). 36-50 mm.
................. C. cerdo, p. 111
-— Élytres finement rugueux, déprimés, presque parallèles, non
tronqués au sommet, recouverts d’une fine pubescence: rides du
pronotum enchevêtrées. 35-55 mm .... C. velutinus, p. 112
C. Scopolii FuEss1.., 1775 fcerdo Scor., 1763 (non LxNN.)].
Adulte en plein soleil, sur les fleurs de Sureau, d’Ombellifères, Spirèes,
Viornes, Rosacées; d‘avril à août. La larve, qui vivrait deux ans, est poly-
phage et se développe dans le tronc des Amentacées, mais surtout des
Arbres fruitiers : Pommier, Cerisier, Prunierl, Abricotier, Noisetier, Chêne,
Hêtre, Châtaignier, Charme, Bouleau, Orme, Aulne, Saule, Peuplier, et
même dans les racines du Groseîllier (Morsmar).
C. dans toute la France. Paraît manquer dans la Manche. Belgique. Corse.
C. miles Box., 1812. —- Se distingue du C. cerdo par l’absence d’épine
terminale aux élytres, ses antennes plus courtes, celles de la Q n’attei-
gnant que le milieu du corps, ses yeux à facettes fines moins rappro-
chées des manclibules. Ses élytres sont ponctués jusqu’au sommet.
Sur les troncs d'arbres, ou au vol, parfois en plein soleil. Larve surtout
dans les arbres fruitiers : Amandier, Azerolier, Aubépine·(V.MAYE'r), Pommier,
Cerisier, mais f1·équemment aussi dans les Chènes;_ dans le midi, Quercus
ilex et COCO;/`8I'd..

csnamxvcmx · 111
AC. dansle midi, TR. et sporadique dans le centre : Maine-et·Loire; Loiret;
Yonne; Côte-d'Or; Semur, Savigny-les-Beaune; Saône-et·Loire TR. : Issy- U
l’Evèque; Allier; Deux-Sèvres 2 St-Loup-sur-Thouet; Alsace : Turckheim (un
· exemplaire); Ardèche; Drôme; C. dans tous les départements de Provence, le
Gard, I'IIérault, l'Aude, etc.; Haute-Garonne; Landes.
C. dux I*`ALn., 1837 [intricalus FAmM.`| ('). —- Très voisin du C. miles,
mais ses yeux sont plus gressière ment granuleux, le 5° article des antennes
est plus court et plus renllé chez · _
le gi', les élytres sont ruguleux à ' 4,
Pextrémité, mais non ponctués;   _’
les rides du pronotum sont plus 4 * __   ` `—._`
grossières et plus emmêlées. ,‘·`        
Adulte surlles vieux troncs de · ai   l·· " _
Chênes, dans lesquels vit la larve. * ,.   , ·
.. TR. Bouches·du-Rhône : Mar-   _!     ·*, ·
seille, Montolivet; Var : Lorgues jl / C Ã   \  
(Anmntsl. Insecte de l'Eur0pe sud- gl V- ` i   `· L
orientale. ïi jf     _   ·`
C. cerdo L., 1758 [heros Scor., I __,= ’     \
1763]. Fig'. 52. /   ' . le `i`' X \
L'adulte se trouve sur le tronc in ig I "   )
des Chênesenjuin etjuillet, parfois , `\·` ' î
sur les fruits tombés à terre, dont _ `·,  
il se nourrit; passe pour crépuscu·   ·‘   F
laire, mais court parfois sur les `\ ' ` /
arbres. pendant le jour. Je l'ai vu \ A/' '
voler, dans l`IIérault, en plein so- ’
leil, au-dessus des garrigues, en _
compagnie du C. miles. La larve
vit surtout dans le tronc et les Fw- 52-- Ccmmbwv ¤w·d<·· _
grosses branches des vieux Chênes, '
ou elle creuse de profondes galeries; elle évoluerait en trois ou quatre ans. La
loge nymphale est fréquemment obturée par un tampon de matière calcaire dé-
gorgée parla larve (V,. Msver). Dans le midi, le Chêne-blanc est plus fréquem-
ment attaqué que le Chêne-vert. On a signalé' la larve, mais rarement, dans
d’autres essences : Frêne (Bzmm-:v), Châtaignier, Bouleau, Orme, Charme,
Amandîer, Poirier, Aubépine et même Saule? (V. Maver). ` _
C. dans le centre et le midi, R. ou absent dans l’extrème nord. Serait plus
C, dans les pays calcaires d’après V. Mavm, ce qui ne paraît pas démontré.
ll. en Bretagne; Manche : Cherbourg (un exemplaire). Somme TR.; Vosges
Alt.; semble en voie de disparition à Strasbourg, d’après Scmznnrm; C. par-
tout ailleurs. Belgique 1 Bruxelles, un exemplaire pris dans un train venant de
Verviers. ·
(1) (1'estcet Insecte que F.u·vnt. a signalé sous le nom inexact de nodulosus Gum., espèce propre
au bassin oriental de la Méditerranée, comme le dux, mais qui n’n jamais été trouvée en France.

112 FAUNE DE FRANCE. —— CERAMBYCIDAE
La. var., Mîrbeckî Lucas, de grande taille, se distingue par sa pubescenee
grise très fournie. ses élytres plus déprimés,. plus carrésaux épaules.. Elle
est C. en Algérie, où elle vit sur les Chênes de toute espèce 2 Quercus
Mirbec/ri, suber, iles, afares. 'ER. en France, dans la zone de l`©livier, où la ,
`larve vit dans le Chêne—rouvre,, le Chêne-liège, et aussi. dans le Platane
(AnE11.1.E). On trouve l’adulte jusqu’en septembre, souvent sur les fruits tombés.
Pr.xnE·r le dit spécial au Chêne-liège et à l’Aude éta: l'Hérault, deux. départe·—
ments ou justement ce Chêne est inconnu.
Les localités françaises citées sont les suivantes : Vaucluse : Avignon.
tCnoswr); Bouches-du—Rhône : Aix, Marseille, TR.; Var : Carcès, Esterel,
Agay; Alpes-Maritimes : Cannes (Vxruaar), l’Authion, Peyra—Cava; Hérault:
Montpellier (F'Auvn1.)(‘); Aude r Fontfroide (Mayer), environs de Carcassonne
(Gator). Corse, _
G. velutînus Bnunr., 1832. `
Adulte crépusculaire; vole. à la tombée du jour et même la nuit; juin-juillet.
Larve dans le Chêne (plutôt le pubescens que l’ile.r dans le midi), aussi
dans Quercus pedunculata et sessili/Zora, et dans le Platane (Borne DE Fous-
COLOMBE)··
A.CL. dans la zone de l”Olivier et le sud-ouest; TH. ou accidentel dans quel-
ques localités du centre : Saône-et-Loire TR, : le Creusot; Rhône; toute la
Provence; Gard; Hérault ::Montpellier; Aude; Pyrénées-Orientales :. dans la
plaine et jusqu’au col du Pe1·thus; Hautes-Pyrénées; Haute-Garonne; Basses-
Pyrénées; Gers, R.; Landes.
G. NEROLUS Gamm., ·
[Capnocerambyx BEITTER. - Paclzydissns auct. (non NEWMANN, 1838).]
Ditlère du g. Cemmbyx par l’absence d’épines latérales au prothorax qui
présente une bande lisse et dénudée sur les côtés. Antennes grêles, plus
longues que le corps chez le Ci', articles 3-5 allongés, à peine renflés au
sommet.
Nimauritanicus Buoum 18üO [nerii En., _18&1’]. — Corps puhescent,
châtain, moins foncé sur les élytres que sur la tête et le prothorax.
Elytres très fortement ponctués, atténués en arri`ère; prothorax avec
des rides transversales. - L. 18-22 mm.
La larvefvit, en Algérie, exclusivement dans Ie Laurier-rose; elle creuse
` les tiges vivantes de faible diamètre. La nymphose a lieu en septembre;
l’adulte est formé en octobre, mais il hivcrne dans sa galeri`e et ne sort qu`en
mai ou ]u1n.
TR. sur le littoral de la Provence, où il est peut-être importé. Var : Hyères
(AnExLLE); Alpes-Maritimes : environs de Nice (Murszuvrl.
(1) ll doit y être bien rare, car: tous les exemplaires que j’aî vus à Montpellier sont des cerdo
typiques, ne dttïérant en rien. de ceux du centre de le France.

LAMIINI 113
Tr. LAMIINI
'hnnnnv ons cannes.
1. Antennes de 11 articles. (Fig. 53 a) .......... 2
— Antennes de 12'articles; extrémité des mandibules bilides (53 b). . 24
i a
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av Z "fq M" . F] 
. ..·î— Ã;.· -'·”
Fm. 53. — Antennes : a, de 11 articles de Saperda papulnea; b, de 12 articles
_ d'Agapanthîa cardui.
2. Prothorax présentant une épine ou un tubercule aigu sur les
côtés. .................... 3
-· Prothorax sans épine ni dent sur les côtés (‘) ....,. 15
 
F10. 54. —— Antenne (rangée de poils de Parmena balteus.
2. 3** et li' articles des antennes, et souvent les suivants, garnis
en dessous d’une frange ciliée. (Fig. 54) ........ 10
- Aucun article des antennes cilîé de longs poils ..... 4
4. Fémurs en massue; deux premiers articles des tarscs posté-
rieurs sans scopules en dessous ........... 5
-— F émurs non brusquement épaissis à Pextrémité; deux premiers
articles des tarses postérieurs pourvus de scopules en dessous.
(Fig. 55) .' ................ ·. . 6
(il Le Bcnre Niphona presente, sur les cotés du prothorax, une excroissance tres mousse qui
B6 Sâllfüü PHSSCF p0lll‘ 'IIDG d€Dt·
8

' 114 FAUNE DE rames. —- c1;nAMnYc1nAa
5. Hanches antérieures écartées; forme déprimée; Q à oviducte
saillant ............ G. Acanthocinus, p. 122
— Hanches antérieures très rapprochées; forme bombée en
dessus; Q à oviducte non saillant .... G. Liopus, p. 123
6. 1°” article des antennes avec un rebord lisse, un peu tranchant
près du sommet ........ , ......... 7
— 1°' article des antennes sans rebord tranchant ......
.. .............. G. Dorcadion, p. 117
7. Cavités cotyloïdes des hanches antérieures ouvertes en arrière;
» ‘   · ,   < .
. ‘ "'kfgqi ëg
Fxe. 55. — Tarse posté1·i`eu1· avec scopnles de Lànzici teztczzg
tubercules antennaires très élevés, séparés par un profond .
sillon en angle aigu; antennes des· Q portant des anneaux
. pubèscents ........... G. Monohammus, p. 121
l -— Cavités cotyloïdes antérieures fermées en arrière; tubercules
I antennaires peu relevés, séparés par une dépression peu enfon-
cée; antennes Q sans anneaux pubescents ....... 8
 î"\ \
. u t  \ Q \
 bîë `· "~
      ··.., .
  ·   —·,»   '
 "\ vs    
‘ ` G "<s`  6    
Fm. 56. —rTibias intermédiaires: a, sans encoche, de Parmena Solicri;
• b, avec encoche, d’Acant/zoderes clacipes.
8. Élytres non soudés; distance ·· entre Ies~hanches postérieures et
intermédiaires supérieure au diamètre de celles·ci.. . ....
..,.... ·. ........ G. Lamia, p. 120
—- Élytres soudés, insectesaptères; distance séparant les hanches
postérieures des intermédiaires égale au diamètre de celles-ci. 9
9. Antennes moins.longues que le corps dans les deux sexes,
à 1*** article au moins égal au 3**. . . G. Dorcatypus, p. 119
—— Antennes plus longues que le corps, même chez les Q, à
1" article plus court que le 3°. . . I. . G. Morimus, p. 120

namum ` 115
10. Élytres soudés, lnsectes aptères; pas d’encoche au bord externe
des tibias intermédiaires (Fig. 56 a). . . G. Parmena, p. 116
— Insectes ailés; tibias intermédiaires marqués au dernier tiers de
leur bord externe d’une encoche anguleuse en avant (56 b). . 11
11. Dessus du corps à pubescence rase, sans crins dressés. . . 12 i
-—- Élytres portant des crins dressés, bien visibles de profil. . 13
12. F émurs en massue: corps large; élytres plus étroits aux extré-
mités qu’aux épaules ....... G. Acanthoderes, p. 126
—- Fémurs non claviformes; corps étroit, allongé; élytres à bords
parallèles ............. G. Deroplia, p. 129
13, Fémurs en massue .·.....· G. Hoplosia (‘), p. 125
- Fémurs non claviformes .............. 14
14. 4* article des antennes plus long que le 3°, et double du 5°;
élytres portant, outre les crins dressés épars, d’autres crins plus ·
épais, réunis par petites touffes. . G. Pogonochaerus, p. 127
—— 4° article des antennes pas plus long ou plus court quele 3°, et
moins du double du 5°; élytres ne portant que des crins dressés,
isolés ............. G. Exocentrus, p. 124
15. Ongles des tarses portant à la base une dent ou un petit appen-
dice lamellaire ................. 16 i
—- Ongles des tarses sans dent ni appendice ........ 19
16. Prothorax sillonné transversalement à la base; pubescence des
élytres assez longue, mi·dressée; 2*, article des antennes pres-
que égal à la moitié dn 3*; Insecte paraissant avoir quatre
yeux, chaque œil étant complètement divisé en deux lobes. .
................ G. Tetrops, p. 135
— Prothorax non sillonné transversalement; pubescence élytrale
courte, appliquée contre le tégument; 2° article des antennes
très court ................... 17
17. Fémurs postérieurs très courts, ne dépassant pas le sommet
du `2° segment ventral;élytres très longs et parallèles; pronotum
sans poils dressés; palpe jaunes. ` .... G. Oberea, p. 141
—— Fémurs postérieurs atteignant l'extrémité du 3s ou méme le
milieu du 4* segment ventral; pronotum couvert de poils;
_ palpes foncés ............... . . 18
18. Elytres parallèles ou même un peu élargis en arrière ....
............... G. Stenostola, p. 140
— Élytres rétrécis vers le sommet. . . ·. . G. Phytoecîa, p. 14*2
19. Sommet du 1** article des antennes présentant du côté externe
une partie déviée obliquement, limitée par une arête, de sorte
que le 2** article semble inséré un peu latéralement (Fig. 57]; _
corps court et épais ......... G. Mesosa, p. 130
il) Je IIE sais [)0UI'(]\l0l BEDEL fâhgê CG §€!1l`6 [lâll'l'l]l CEUX qui SOIIÈ à pubescence l`3SC· SCS
élytres portent des crins noirs dressés, espacés et tres visibles.

116 moua on rames. — ciznmxnrcrnas
—- Sommet du 1‘" article sans partie déviée, limitée par une arête. 20
20. Elytres à sommet échancré, anguleux en dehors; yeux
convexes à facettes fines ....... G. Menesia, p. 136
Elytres à sommet arrondi, non anguleux extérieurement. . 21
21. Yeux formés de deux lobes complètement séparés ....
................ G. Niphona, p. 131
— Yeux échancrés parfois très profondément, mais à lobes toujours
réunis par une bande formée de facettes ........ 22
22. i" article des antennes non cilié en dessous. G. Albana, p. 132
F10. 57. —- Premiers articles des antennes de Mesosa curculionoides.
—— i" article cilié en dessous d’une frange de longs poils, ainsi que
les suivants .................. 23
23. Suture des élytres rebordée en arrière; yeux à facettes gros-
sières; taille petite (au·dessous de 10 mm.), G. Anaesthetis, p. 132
—- Suture des élytres non rebordée, yeux à facettes fines, taille
grande, toujours supérieureà 10 mm. . . G. Saperda, p. 133
24. Antennes ciliées en dessous ..... G. Agapanthia, p. 137
—-— Antennes très grêles, non ciliées; corps étroit, cylindrique.
............... ,G. Calamobius, p. 137
G. PARMENA Lars., 1829.
Insectes aptères à élytres soudés; yeux grossièrement granulés; arrière-
corps oviforme; une frange de poils en dessous des articles des antennes;
métasternum resserré entre les hanches intermédiaires et postérieures.,
—- Dessus du corps à pubescence rase, sans poils dressés; élytres
à grosse ponctuation, ornés d'une bande transversale brune..
5-9 mm. . . · .............. P. halteus- `
—— Dessus du corps hérissé de longs poils; sans taches du bandes
formées par le duvet ras (type), ou avec des bandes transver—-
sales ou des taches de duvet gris (var. Solieri Mons.), 7-10 mm.
........... . ........ P. pubescens.
P. balteus L., 1767 [fasciata. VILL., 1789]. Fig. 58.
Dans les fagots, sur les écorces, sur les branches, ou en battant les vieux
lier1·es. La Iarve, polyphage, vit dans le bois mort : tiges de Lierre (V. Mnvm),

LAMIINI 117
de Sureau, d`Asp/zodelus mmosus, d'IIelleborus viridis; d’Euph0rf2ia c/zaracias,
de Cassisl, dans les branchettes d’Orme, de Tilleul et de Sapin (Cxionaor); de
Pin (Faicoz). Elle sort de sa galerie et se cache dans le sol ou sous les pierres
pour se métamorphoser (V. ltlavar), a la façon des
Acmaeops et des Cortodera. ._ ,·
AC. Centre et midi de la France. Marne : Rilly; Côte- 5  
d'Or; Saône-et-Loire, Puy-de-Dôme; et tous les dépar- ’ »·?`l¥t~'\\
tements plus au sud,jusqu’aux Pyrénées-Orientales. I.   av" _
J ··(;.,k,./
P. puhescens Dam., 1817 [Mons., 1839]. lfczcjh \f__ .
Le type de l’espèce est très rare en France : Alpes- I   ·
Maritimes : Sm-Marguerite iüazmmma), éclos en juin X t  
de Ferula recueillies en octobre. ‘ l
Var. Solîeri Murs., 1839 [pilosa Son.], —- L’adulte F10- 58- ·—· Parmenü
est crépusculaire; on le trouve au milieu des feuilles b""€'”‘
mortes ou sous les pierres, au pied des grandes Eu- ·
phorbes (E. claaracias et gemrdiana). La larve vit dans les tiges mortes
de ces plantes et, plus rarement, dans celles de Cri:/imam marizimum,
Centranzlms ruber, Lavatem arborca. Tantôt l’adulte sort en été, tantôt il
l1iverne dans_les tiges.
Alt. et propre à la région méditerranéenne. Var; Bouches-du-Rhône; ·
llérault : Montpellier; Aude zenvirons de Narbonne; Pyrénées-Orientales.
Corse. `
G. DORCADION Fxscn., 1823.
Antennes épaisses, plus courtes que le corps, même chez le d, non ciliées
en dessous, à 1°*' article sans rebord tranchant; prothorax fortement denté
latéralement; arrière-corps ovale; ailes atrophiées; arête externe des tibias
intermédiaires munie d'une encoche; trois premiers articles des tarses posté-
rieurs garnis de scopules en dessous. Les O' ont une forme plus étroite que
les Q.
Insectes printaniers, marchant sur le sol, se cachant dans l’herbe ou sous
les mottes de terre. Leurs variétés sont nombreuses et souvent localisées.
Les larves vivent dans le sol et rongent les racines de Chiendent et d‘autres
Graminées.
1. Pattes et 1°" article des antennes rouges ; dessus du corpsluisant,
couvert de gros points superficiels, une ligne de pubescence
blanche sur la suture, le bord latéral et parfois le sommet des
élytres. 13-15 mm .......... D. pedostre, p. 118
— Pattes et premier article des antennes foncés; élytres couverts
d’une pubescence mate .............. 2
2. Pas de ligne longitudinale de duvet blanc sur le pronotum; tête
et thorax glabres; coloration des élytres très variable : couverts de
duvet gris uniforme : type; bruns à trois ou quatre lignes longi-

118 FAUNE DE FRANCE. —- CERAMBYCIDAE
tudinales de duvet blanczvar. ovatum SULz[vz`ttz:geru1n F.]; quatre
bandes blanches dont la dorsale s’arrête au milieu du disque :
var. meridionale Mons.; la bande dorsale seulement amorcée :
var. navarîcum Mons. ; 5 lignes blanches dont 2 discales longues
sur chaque élytre : var. pyrenaeum GERM. - 13-18 mm. . .
............... D. fuliginator, p. 118
— Tête et prothorax à pubescenoe brune;une ou deux lignes longi-
tudinales de duvet blanc sur le milieu du pronotum ..... 3
3. Une seule ligne de pubescence blanche sur le pronotum; corps
couvert de duvet brun roux; élytres avec une bande blanche su- _
turale et une autre, assez vague, le long du bord. 13-15 mm. .
................ D. arenarium, p._118
—- Deux lignes blanches parallèles sur le milieu du pronotum;
élytres à duvet brun, avec une ligne suturale, une autre latérale,
· le rebord, la base et l’amorce d’une ligne discale formés de pu-
bescence blanche (corps couvert de pubescence claire, pros-
ternum sillonnézvar. D0nze1îMn1.s.). 11-17 mm. D.m0lit0r,p. 119
_ i D. pédestre Pom, 1761 frufîpes F.; arenarium Luca,]. — Dessus brun
noir; prothorax très rugueusement ponctué, élytres fortement, mais
plus éparsement, lisses et brillants entre les points.
Espèce répandue en Autriche, depuis le Tyrol,et en Hongrie ; TR. en France,
citée seulement du Haut-Rhin, au Bollenberg, près de Rouffach, deux indi-
vidus pris sur des rochers calcaires (Scnnantnv).
D. fuliginator L., 1758.
Adulte en avril-mai, marchant sur le sol des chemins, dans les gazons secs,
etc., surtout dans les terrains calcaires. La larve vit à la racine des Graminèes
et se nymphose en automne.
C. dans une grande partie de la France, notamment dans le bassin de la
· Seine où l’on trouve le type et plus rarement la
  \ _r   var. ovatum [vittigerum F.]; C. dans le massif
, . lr-·»—· ,_;4,i...«··`! des Vosges et 1'Alsace; descend jusque dans les
u   Pyrénées; la var. navaricum est citée de Saône-
"   et-Loire (Yxrnnxr), mais elle est plus spéciale aux
    ·»1P Pyrénées. (Pyrénées-Orientales, Aude, etc.); la
ft     "~> var. merzdionale est la forme la plus répandue
]·           dans la zone de l’Olivier,desAlpes aux Pyrénées;
_,      ~   enfin la var. pyrenaezzm s’étend d’un bout à l’autre
1     ?;}"   de la chaîne des Pyrénées. Belgique R. : Groen-
**3   A Claël.
_ D. arenarium Scor. 1763. Fig. 59. `
Fm. 59. — Dorcadzon
` arenarizzm Scor. Espèce de la plaine du Piémont, très rare en

1.AM11Ni 119 I
France. Haute-Savoie : cité de Chamonix par Fact ni.; Savoie, vallée moyenne
de l‘Arc : la Chambre, St·Jean·de·Maurienne,`St—Michel de Maurienne(‘).
D. molitor F., 1775.
Les mœurs ont été étudiées par V. LIAYET; la larve vit aux racines des Gra—
minées comme les autres espèces. L’adulte est formé en automne, mais paraît
au dehors, dans le midi, de mars à mai:
C. dans le midî. Remonte la vallée du Rhône, et pénètre en Côte-d'Or jusqu‘au ·
niveau de Dijon, Beaune; Rhone; Drôme; Lozère, etc.; toute la zone de l’Olî-
vier, des Alpes—Maritimes aux Pyrénées—Orientales; TC. dans l'Ilérault; serait
R. dans l'Aude. La var. Donzeli surtout en Provence : Var: Hyères; Vaucluse :
Avignon; etc.
·G. DORCÃTYPUS Tnoms 1864.
· [IIer0p/lila Gens.]
Élytres soudés, Insectes aptères; antennes plus courtes que le corps dans
les deux sexes, à 1*** article au moins aussi long que le 3°;pr0tl10rax fortement
denté latéralement; métasternum très
court entre les hanches intermédiaires. ` l, ,»
D. tristis L., 1758 [/`unestus F.],   g‘·
Fig. 60. — Corps densément recon- * ·
vert de duvet brun roux, avec deux lp- °È;,,§._,\}
taches d’un noir velouté bien nettes _ .· 1      
sur chaque élytre. Antennes un peu · E   i ·.
moins longues que le corps chez le C}, ' R" · gtïîw 7 ·'/N x `*
atteignant seulement le milieu du      
corps chez la Q. — L. 15-20 mm. ;l ;  __ X
Adulte de mars à juillet, au pied ou à l ir"   Ã  
la base des arbres,ou marchant à terre,       `L
le long des murs, etc. Je l’ai trouvé `   ,
hivernant sous des écorces de Figuier.   jl
La larve vit dans l’Orme et le Sycomore , Q xx
(Fancoz), le Fîguierl, le Mûrier, le Ta- '
marix, peutfètre le Cyprès. F10. 60. — Dorcatypus tristis.
AC. dans la région méditerranéenne; '
remonte la vallee du Rhône et de la Saône,jusqu'en Saone—et·Loire : Montceau-
les-Mines (VlTUHAT),NIàCOH (Gmânm); Rhône : Givors (Fonnnss); Isère : Estressin
(Fsncoz); Vaucluse; Bouches-du-Rhône; 'Var; Alpes-Maritimes; Hérault: Mont-
pellier. Ne s'est jamais trouvé dans la région rhénane, comme le prétend Fancoz.
Corse. '
(1) S*•—Ct.uni;-Dr:vn.1.i: s`est demandé si cette espèce n’aurait pas été introduite en Maurienne _
accidentellement. C’est peu probable si vraiment la citation de Chamonix est exacte. Ifautre
part, les Dorcadion, qui ne volent pas, dont les larves vivent dans le sol, sont moins suletsà
etre transportés et à étendre leur aire de répartition que les Longicornes qui volent et qui se
développent dans le bois. Dans certaines localités c’est souvent sur un méme espace restreint
(]ll’Oll ICB T8U'Ol1\8 CIIBQUC RDHBC.

120 FAUNE ne Fnnivcn. — CERAMBYCIDAE
G. MORIMUS Ssnv., 1835(‘).
Élytres soudés, ailes atrophiées; téguments durs et râpeux; antennes plus
longues que le corps dans les deux sexes, à 3s article plus long que le 1";
arrière-corps ensellé sur sa première moitié; prothorax fortement denté; mé-
tasternum court entre les hanches moyennes et postérieures.
M. asper Sunz., 1776 [lugubris F., 1792]. — Corps d`un noir terne couvert
de grauulations luisantes; élytres à quatre taches noires souvent très peu
visibles: antennes un peu plus longues que le corps chez la Q , beaucoup
plus longues chez le (jl dont les pattes sont plus robustes. —— L. 20-34 mm.
Adulte au printemps et en été, marchant sur le sol en plein jour et le soir,
ou sur les souches et les troncs d’arbres. Larve polyphage : se développe
surtout dans le Hêtre et le Chêne, mais aussi dans le Peuplier, l‘Or1ne, le
Châtaignier, le Noyer, le Tilleul (lleconrnl, le Saule, le Poirier, mais pas dans
' · le Sapin (MULs.uvr).
AR.; la plus grande partie de la France, depuis l’Ille-et-Vilaine, la Manche
(Carolles, St-Pair), l’Orne; mais rare dans la région parisienne : Oise :
Angicourt (Lncolsrrs); Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau; tout le centre
à partir de l’Aube; Côte-d'©r; Yonne; Saone-et-Loire : St-Marc·de—Vaux!;
Loiret; Haute-Vienne; etc., et tout le midi; ne semble pas signalé de l'est ni
des Vosges. Manque en Belgique (") comme dans le nord dela France. Corse.
G. LAMIA F., 1775.
[illorimidus J. Tnoius. —· Pachystola KUsT.].
Élytres non soudés, Insecte ailé; antennes moins longues que le corps dans
les deux sexes, avec le 1" article égal au Se; prothorax dente sur les côtés;
cavités cotyloïdes antérieures fermées en arrière; métasternum plus large
entre les hanches moyennes et postérieures que le diamètre de celles-ci; trois
premiers articles des tarses postérieurs munis de scopules en dessous.
L. textor L., 1758. — Corps convexe entièrement noir; pronotum gros-
sièrement chagriné; élytres couverts de grains luisants sur sa première
· moitié, et d’un duvet gris et très court, avec quelques mouchetures
éparses de poils jaunâtres,manquant rarement tout à fait. ——L. 15-23 mm.
Adulte au printemps et en été, marchant à terre, ou au pied des Osiers et
sur les souches. La larve se développe dans les souches et le bois vivant des
Saules (surtout Salim vitellina) et des Peupliers. V. l\1Mnr l'a observée dans.
une souche d’Aulne.
AC.toute la France. AR. en Normandie (Manche, Calvados) et dans la Somme;
tout le bassin parisien et tout le centre; moins C. sur le bord de la Méditer-
ranée : Bouches-du-Rhône : Camargue; Vaucluse : Avignon, les Angles (Cuo-
BAUT); Var : la Roque-Esclapon; Aude, Pi.; Pyrénées—Orientales : Collioure,
la Valbonne (V. Must). Belgique.
(1) Le M. funereus Murs. est une espece de l‘Europe Sud—0rientaIe, citée de Provence, par
Fwvm., par J. H. Fsnms, etc., par suite deconfusion avec le M. asper ou le Dorcatypus tristis.
(Z) La localité de Calmthout, déduite d’un exemplaire trouvé dans une vieille collection
(d’0ncnvM0Nr), ne présente aucun caractère d’authenticite.

tanins: 121
G. MONOHAMMUS Srnru., 1821.
[Manac/mmus Ssnv. 1835].
Front profondément creusé entre les antennes; celles-ci plus longues que le
corps dans les deux sexes, avec un rebord tranchant à l’extrémilé du 1· article; `
pronotum denté sur les cotés. finement ridé transversalement en avant et en
arrière; élytres à pubescence disposée par marbrures ou par mouchetures dis-
paraissant quelquefois; cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière;
antennes glahres et beaucoup plus longues que le corps chez les çj', annelées
de duvet gris chez les Q.
1. Pattes et antennes rougeâtres; corps brun bronzé; écusson cou-
vert de poils roux. 18-25 mm. . . . M. galloprovîncialis, p. 121
——- Pattes et antennes noires; corps noir, parfois En reflet bronzé;
écusson à pubescence grise ............. 2
2. Écusson à ligne médiane dénudée; élytres moins luisants, sans
dépression vers le premier tiers. 18-24 mm. . . M. sutor, p. 122
— Ecusson sans ligne lisse longitudinale; élytres luisants, un peu `
déprimés tranversalement vers le premier tiers. 20-30 mm. . .
· ................. M. sartor, p. 122.
M. galloprovincialis 0:.., 1790. `>. -_
mg. 61.    
L’adulte se trouve sur les Pins; la ,   A :4
larve, qui évolue en un an, vit dans   ;(,;';:&’  
les branches et le tronc des Pins   ·—=k1·"j,;_`,.;"
abattus, mais pas dans les soucl1es, / 
dans les Pins maritime, d'Alep, lari-    
C10, SylVBStx'e, etc., et non pas sem     Mîm
lement dans le Pin maritime comme ,     \  
' le dit Lecoms; ce Pin n’existe pas   ·    
dans l’lIérau1toùl’lnsegte est c0m·      il? __,_   ` À  
mun a St-Guilhem dans le Pin de _¤`   *Q‘Qi,i?§€§ï_§f‘ïi’    
Salzmann, et même dans les rues //l` w"=di‘°`ll ~ ' "‘¤•._
de Montpellier, où il est apporté ’l»" / i   ir P"
avec des chargements de Pins d‘A- ; i t  
lêp. ( ip ii xv
C. dans tous les départements /4     XO
méridionaux, de l’Atlantique· aux ' " ~.  
Alpes-Maritimes; mais ce n`est pas \ . xi ·
un Insecte strictement méridional, `. ,4
car il se retrouve en quelques '   P
points de l‘Europe centrale et a i `
pénétré récemment comme beaucoup A, p
d‘espèces pinicoles, dans le bassin i
de la Seine 2 Oise : Angieourt, éclos V '  
de Pin sylvestre (Lscowmz). Corse. Fxe.61.-—Monohammusgalloprovincialisçj'.

122 FAUNE ne FRANCE. -—— cnnannvcxnan
M. Sarter F., 1787 [dlulsanti Sninmrz, 1891].
Adulte en juillet, dans les montagnes, sur les souches et les troncs de Coni-
fères.
' La larve vit dans le tronc et les branches des arbres morts ou mourants, et
dans ,les souches décomposées du Pin à crochets, du Pin cembro, du Sapin et
_ de l'Epicéa. ,
AR. Dans la partie élevée des Vosges : Vosges 2 Gérardmer; Haut-Rhin; et
dans toute la chaîne des Alpes, depuis la Haute—Savoie [z Abondance, Bassa-
chaud, jusqu’aux Alpes-Maritimes : St·Martin-Vésubie; Var 2 Draguignan
(importé); Doubs : environs de Besançon (Mm.sAv·r].
M. sutor L., 1758. ,
Adulte de juin à septembre sur les troncs de Sapins, dans lesquels se déve-
loppe la larve.
Ijespèce vit dans les montagnes, mais monte moins haut que la précédente
_ et descend plus bas; en Belgique on la trouve même dans les plaines.
AC. dans les Alpes, R. dans les Vosges. Vosges; Haut-Rhin; Meurthe—et-
Moselle; Moselle; chaînes du Jura, des Alpes et des Pyrénées; descend jus-
qu`à Vence dans les Alpes-Maritimes; signalé en Côte·d'©r: Savigny-les-Beaune;
Belgique: Etterbecke, Ixelles, Auderghem.
G. ACANTHOGINUS Srrrn., 1831.
_ [Edilis SERV., 1835. — Aatynomus STEPH. 1839].
Corps déprimé, pronotum denté latéralement, avec quatre taches de pubes-
cence jaunâtre disposées en avant, sur un seul rang; prosternum large entre
les hanches et frange; fémurs claviformes; antennes très longues dans les
deux sexes, démesurément longues chez le 6*, surtout chez A. zzedilis; oviducte
de la Q tubuleux et très saillant.
Insectes propres aux Conifères, dont les trois espèces ont pénétré dans le
bassin de la Seine, l'A. griseus plus récemment que les deux autres. ·
1. Premier article des tarses postérieurs plus lohg que l’ensemble
des suivants; arrière-corps allongé, à côtés rectilignes, sans côtes
saillantes sur les élytres. 10-12 mm .... A. griseus, p. 123
—- Premier article des tarses postérieurs pas plus long que l‘en—
semble des suivants; arrière—corps à côtés moins rectilignes;
_ élytres avec dos nervures longitudinales ......... 2
2. Tarses à pubescence grise en dessus ;' 1" article des antennes
noir au côté externe, gris au côté interne; 6* antennes 5 fois
plus longues que le corps; à 11* article double du 10°. 14-19 mm.
................. A. aedilis, p. 123
—— Tarses à pubescence grise à la base, noire au sommet des articles;
1** article des antennes noir au sommet seulement; (5* antennes
seulement 2 fois plus longues que Ie corps, à 11** article moins
du double du 10°. 11-15 mm ...... A. Peticulatus, p. 123

LAMIINI _ 123
A. griseus F., 1792.
L’adulte se rencontre du printemps à 1’automne appliqué contre les troncs
et les branches des Pins morts; la larve vit_ dans le bois mort des Pins mari-
time, d'Alep, sylvestre, etc.
.\Il. Surtout dans les montagnes, le midi et les plantations de Pin maritime
du sud-ouest. N’est apparu que récemment dans le bassin de la Seine : Seine-
et·Oise : Triel, sur une lleur (Esrwr); Oise : Angieourt (Lncome); Vosges :
Gérardmer; Chaîne des Alpes : Haute-Savoie; Savoie; lsère; Hautes-Alpes;
Alpes·Maritimes; Var : Ste·Baume (Pic), Carcès, Ilyères, le Luc, St-Raphaël;
Bouches-du-Rhône : Marseille, la Penne; Vaucluse :Morières (Cnon.w·r);Aude :
Carcassonne (Gavov); Puy-de-Dôme; Gironde; Gers; Landes. Corse.
A. aedilis L., 1758 [montanus Senv., 1835].
L’adulte éclôt à la fin de l'été, hiverne sous les écorces et sort dès le début
du printemps. On le trouve appliqué contre les souches ou sur les Pins morts;
il pond dans les fissures des écorces ou dans une fente qu'il creuse avec ses · _
mandibules. La larve se développe dans les différentes espèces de Pins, et
aussi dans le Sapin.
AC. dans presque toute la France; a envahi progressivement la plupart des
forêts de Conifèrcs : région parisienne; Normandie; C. dans la région vos-
gienne;L0iret; Saone·et·Loire; Côte-d'Or : Dijon ; toute la Provence; Hérault;
sud-ouest. etc, Belgique : forêts de Pins de la Campine,
A. reticulatus Razomuowsxv, 178.9 [costatus et atomarius F., 1792].
Mœurs du précédent, mais hiverne`à l’état larvaire; l'adulte paraît de juin à
août. La larve vit dans les Pins et les Sapins morts.
A11. Beaucoup moins répandu que l'.1. acdilis dans le bassin de la Seine.
Marne (Bizrmzvove); Côte-d’Or : Dijon, dans la ville (Roucer, manuscrit inédit);
AR. dans la chaîne des Vosges et l'Alsace : Meurthe-et-Moselle : Nancy; Haut-
Rhin : Ste-Marie aux-Mines; chaînes des Alpes et du Jura; en Provence,
signalé seulement de la Vaucluse : Ventoux, et des Basses·Alpes; chaîne des
Pyrénées : Pyrénées-Orientales; Hautes·Pyrénées; Landes (Penms), etc.
G. LIOPUS Sxanv., 1835. `
Corps convexe; pronotum sans taches pubescentes jaunes; prosternum très
étroit entre les hanches antérieures; fémurs claviformes; oviducte non saillant;
58 segment ventral à peine plus long que large chez le 5*, beaucoup plus long
que large chez la Q. _
—~ Antennes et pattes entièrement noires, avec un peu de pubes-
cence grise. Élytres noirs avec une bande médiane et une termi-
nale de pubescence grise, piquetées de points noirs. 5-10 mm.
.................. L. punctulatus.
— Antennes à articles rougeatres à la base, ainsi que la base des
fémurs et le milieu des tibias; élytres couverts de pubescence
grise et brune, formant des bandes ou des dessins variables. 5-
10 mm ................ L. nebulosus.

124 _ FAUNE DE FRANCE. - CERAMBYCIDAE
L. nebulosus L., 1758. Fig. 62. — Dans la var. dissimîlis Pic, les
élytres ne montrent pas le pointillé noir qui se remarque chez le type
(Saône—et-Loire : les Guerreanx).
Adulte au printemps et en été, dans les bois, sur les branches mortes, les
fagots, etc., de presque tous les arbres non résineux, dans lesquels peut vivre
la larve : Chêne,' Charme, Châtaignier, Hêtre, Bouleaul Tilleul (Bamzuv),
Noyer, Aulne. Mûrier, Ptobinier, Ptosier, Prunellier,
L   et tous les arbres fruitiers. La larve s‘enfonce pro-
1 it l fondément dans le bois.
  C. dans toute la France, depuis la Manche : Mor-
  , tain, Cherbourg}, et la Somme (R.), jusqu’en Pro-
1 É     . ' vence, aux Pyrenees et au Gers. Belgique. Corse.
A ··,,.*if(1v`*., È
`     L. punctuiatus PM-K.,1s00. ·· irepane latérale
I  S', du prothorax est médiane dans cette espèce, tan-
` [ A il dis qu’elle est située plus près de la base chez le
L. nebulosus.
Fm. 62 -— Liopus Mœurs du précédent, mais TR. D’après Pic, cette
nebalosus C'· espèce serait spéciale à l’Europe septentrionale et
les citations de France se rapporteraient à des
variétés de L. nebulosus (1). Cependant elle est signalée par de bons entomolo-
gistes, et les localités indiquées sont les suivantes : Manche : St-Pair (catal.
Pssonnr); Côte-d’()r : Darois, Combe de Neuvon (Roncer); Alsace : forêt de
Reichstett (Scnnanrm); Haute-Savoie : Chamonix (PLANET); Basses-Alpes :
forêt de Siron (Psvsriimnorr). Si les localités de St-Pair et de Chamonix peu-
vent laisser prise au doute, il n’en est pas de même des trois autres.
G. EXOGENTRUS Murs., 1839.
Antennes ciliées à articles non annelés, le ée un peu plus long que le 5*;
prothorax à épine latérale dirigée en arrière, placée un peu après le milieu;
hanches antérieures presque contiguës. ·
1. Antennes à 3 premiers articles ciliés de longs poils en dessus et
en dessous; élytres couverts de pubescence (sauf une bande
transversale dénudée aux 2/3 postérieurs) disposée par mouche-
tures longitudinales. 6-8 mm ..... E. adspersus, p. 125
-— Antennes à 3° article cilié seulement en-dessous ...... 2
2. Partie pubescente des élytres avec des séries de points dénudés;
pas de bande brune dénudée vers l’épaule, mais seulement une
bande transversale. 5-6 mm ..... E. pnnctipennis, p. 125
-- Pas de séries de points dénudés; une bande brune latérale vers
(4) Grâce à Pamabillté de M. P. Pains, conservateur du musée d’histoire naturelle de Dijon, j’ai
examiné Fexemplaire pris en Cote-d’Or, par Roucizr et conserve dans sa collection. G’est indu-
bitablement le punctulatus PAYA. D’antre part M. scnmmtiv a bien voulu me coniirmer la pré-
sence de cette espèce en Alsace. .

LAMIIN1 125·
la base dc l'élytre et une bande transversale aux 2/3 postérieurs.
5-6 mm.. ............ E. lusitanus, p. 125·
E. adspersus Murs., 18—&6.
En juin-juillet, sur les branches et en battant les fagots; vole le soir. La
larve vit surtout dans les petites branches mortes du Chêne, mais aussi dans
celles des Chàtaigniers, Orme, Charme, Tilleul, Noyer, Aulne, Robinier,
Aubépine et Lierre.
AC. dans le centre et le sud-ouest, TH. dans la région méditerranéenne, R.
dans le nord, Somme, TR.; Seine-et·()ise : St-Germain; Seine-et-Marne: Fon-
tainebleau , Vosges; Haut-Rhin; Côte-d’Or : Dijon; Saône·et-Loire : les Guer-
reaux (Pic); Rhône (Foumuis); Puy-de-Dôme; Tarn-et-Garonne; Gironde; Gers :
Lectoure; Basses·Pyrénées; Var. Belgique : Anvers. Corse.
E. punctipennis Murs., 1856.
Adulte de juin à août, appliqué contre les menues branches mortes d`Orme,
dans lesquelles vit la larve. J. Licursxsusiv I‘a vu éclore aussi de branches
coupées de Salim alba, Espèce très facile à faire reproduire en captivité; lc
développement dure un an. La citation du Chêne (Fwvax.) paraît inexacte.
R. dans le nord. AC. dans le centre et le midi. Somme TR.; Seine—Infé·
rieure; Oise; Haut-Rhin,TR.;Yonne; Saône-et-L0îre:St-Agnan (Pm); Allier:
Brout-Vernet (nn Buvssoxvi; Puy·de—Dôme : Chatelguyon (Pic); Rhône; Vau-
cluse;‘Bouches-du-Rhone; Var; Hérault : Montpellier C., Aude; Hautes-Pyré-
nées; IIaute·Garonne; Gers; Gironde. Corse.
E. lusitanus L., 1767 [Iusitanicus 01.., 1795].
Adulte en juin-juillet, parfois sur les fleurs, mais surtout sur les petites · '
branches mortes de Tilleul. La larve paraît spéciale à cette essence, bien que
Fwvex. la cite de l'Orme, probablement par confusion avec E. punczipennis.
AR., mais dans presque toute la France : Maine—et-Loire; Eure; Somme,
TR.; Oise; Seine-et·Oise; R. dans l’est ; Haut et Bas—Rhin; Moselle; Meur-
the-et-Moselle; Vosges; Aube; Côte—d'Or; Saône-et-Loire, R.; Allier; Rhône;
Ain; Isère: Grenoble; Vaucluse : Apt; Var : surtout dans les Maures et l’Es-
terel; Alpes-Maritimes; Basses-Pyrénées; Gers (Lucmrs); Landes; Ilaute-
Vienne. Belgique : Liège (collect. Cmuàzs). '
G. HOPLOSIA Murs., 1863. '
[Lepargus Scxxiôoïn, 1864].
Antennes ciliées en dessous; prothorax à épines latérales situées un peu
aprés le milieu; élytres portant de courts crius dressés, non tronqués à l’ex-
trémité; fémurs en massue.
H. femlica PAYK., 1800 fcinerea Murs., 1863]. Fig. 63. —— Antennes
noires, avec les articles, à partir du 3°,· couverts à la base de duvet blanc.

126 ' FAUNE on rnaxcu. —- CERAMBYCIDAE
Dessus du corps brun noir à pubescence cendrée; élytres fortement
` ponctués, surtout en avant, avec deux bandes transversales de pubes-
cence rousse, l‘une aux 2/3. l’autre à Pextrémité, ces bandes piquetées de '
petites taches noires; antennes plus longues que le
. corps chez le çi. —- L. 12 mm.
ljgëy W Insecte spécial aux montagnes, et dont la larve, d'après
,   ·s,,§,,,,· ` la majorité des auteurs, se développerait dans les bran-
Il   À Chas mortes du Tilleul. Cependantil est certain que l’adulte
  a été trouvé surtout sur le tronc et sous l'écorce des
    Sapins et des Pins. Les mœurs de cette espece, qui appa-
lg   raît en juin-juillet, demanderaient donc de nouvelles
l . 1 recherches.
pm 53_ _ yopgosga . TR. et France; on ne peut guère citer que quelques
fenniw PAYK· captures, faites surtout dans les Alpes et les Pyrénées.
Ain : chaîne du Jura, Colombier-du-Bugey, vallon dela
Chartreuse d’Arvières, sur un Saule-marsault lV11.LAnol; Haute-Savoie: St-
Laurent du Pont (Pic); Isère :Gde—Chartreuse, Sassenageütnvnoiro); Var :
Draguignan (Azari, importé); Aude zforét de Gesse (Lavaoxn) sur un Sapin
abattu; Hautes-Pyrénées.
G. ACANTHODERES SEM., 1835.
fPsapharochrus J. Tnozu. 1864.]
Antennes a l" article mince à la base, brusquement et fortement rentlé au
sommet, avec une frange de crins courts sous le 36 article; prothorax trans-
versal, fortement denté latéralement; élytres sans crins dressés, larges à la
i · base, rétrécis au sommet qui est tronqué; fémurs en massue.
A. clavipes Sonnmn, 1781 [mrius F. 1787]. -— Antennes annelées de
gris et de noir; tout le corps pubescent, bariolé de gris et de roux; pro-
notum avec deux élévations tuberculeuses sur le disque, plus ou moins
prononcées suivant les individus; élytres peu convexes, avec trois fascies
transversales foncées mal limitées, criblés de gros points un peu râpeux
en avant; 6* antennes un peu plus longues que le corps, tarses antérieurs
dilatés, bordés de cils noirs, 5° segment ventral court et échancré: Q
antennes un peu plus courtes que le corps, 5“ segment ventral plus
allongé, non échancré. —— L. 14-16 mm.
L`adulte se tient sur les troncs d'arbres morts, de juin à août. La Q pond
dans de petites fentes transversales de l'écorce, qu’elle creuse avec ses maudi-
_ bules. La larve est très polyphage et vit dns les arbres morts sur pied, d’es-
sences variées : Bouleau, Hêtre, Chêne, Tilleul, Erable. Noyer, Saule, Peu-
plier, Mûrier, Cerisierl, Prunier. Elle creuse ses galeries sous l'écorce et
pénètre plus profondément pour se nymphoser.
R., mais presque toute la France, sauf l’extréme nord. TR. dans la région
parisienne où il·n’est signalé que de Fontainebleau et de l’Oise; Seine-lni'e-

LAMIINI _ 127
rieure : forêt de la Londe; Ardennes; région vosgienne; Bretagne; TR. en
Côte-d'Or : Beaune, Dijon; Vienne : Poitiers; Cantal; à peu près tous les
départements du centre et du midi, y compris les Alpes et les Pyrénées. Pas
signalé de Belgique. Corse.
G. POGONOCHAERUS Gaim., 1873.
l [Pogonocherus ZETT., 1828 (ri. pre0cccup,)].
Elytres rétrécis vers le sommet, portant des fascicules de crins serrés et
des poils dressés épars; antennes it anneaux pubescents, à 4** article presque
double du 5°; deux premiers articles des tarses égaux; hanches antérieures _
écartées; tibias intermédiaires avec un cran denté au bord externe; 5* anten-
nes un peu plus longues que le corps, 5** segment ventral arrondi en demi-
cercle, non impressionné; Q antennes un peu plus courtes, avec le 5* segment
ventral tronqué et muni d'une profondefossette en arrière (1). ·
Chez ce1·taines espèces (tlenmtus Fotmca., hispidulus Pm,. etc.) l'adulte éclôt
_ et s‘acconple en automne; beaucoup de d meurent avant les froids, les Q
hivernent en plus grand nombre sous les écorces; certaines d'entre elles pon-
dent en automne, mais la grande majorité sort au printemps et dépose ses
œufs à ce moment. Chez d'autres espèces, l’éclosion a lieu en été, les Q n’hi-
verneut pas et l'Insecte passe la mauvaise saison exclusivement sous la forme
Iarvaire.
1. Elytres munis d’une épine à l’angle posté1·o—externc .... 2
— Elytres arrondis à l'angle postéro-externe ........
.' ...... ' ..... (S.—G. Pityophilus Mets,). 5
2. Ecusson noir velouté, sans ligne longitudinale blanche. 5-6 mm. ‘
._ ......... . ..... P. dentatus, p. 128
— Ecusson avec une ligne longitudinale médiane de pubescence
blanchâtre ............ . . · . . . . 3
3. Articles des antennes blancs à la base à partir du 4**; moitié basi-
laire des élytres densément couverte de pubescence blanche; 6-
7 mm .......... . . . . P. hispidulus, pt 128 ·
- Articles des antennes non ou à peine blanchàtres à la base; base
des élytres grisâtre ou piquetée de brun; milieu du pronotum
avec un relief luisant ............... 4
4. Pas de touffes de crins noirs à la base des élytres, derrière
l‘écusson; surface des élytres hérissée de longs poils flexibles.
6-7 mm ............. P. Perroudi, p. 128
—- Une touffe de crins noirs à la base de chaque élytre, derrière
l’écusson; surface des élytres ne portant que des crins courts.
G-7 mm .............. P. Caroli, p. 128
(1) Banni., par inadvertance, attribue au mâle les caractères sexuels dela femelle. comme je
l'ai déja fait remarquer en 1919 (Insectes du Figuier). Pttssr (1924i a reproduit cette affirmation
de Banni. sans en vérifierle bien-fonde; d'ail|eurs, d’apres la longueur des antennes, cer•ai¤es
des figures qu’1l donne comme representant des males, paraissent s'appliquer à des femelles.
Cependant, dès 1839, Mctsiiar avait attribué à chaque sexe les caractères qui lui conviennent.

128 FAUNE nn manon: - cnn.mr.vcinAn
5. Élytres ponctués jusqu’à Pextrémité, ne portant que quelques
crins courts et peu nombreux. 4-6 mm. . . P. ovatus, p. 129*
-— Elytres non ponctués au sommet, portant de longs poils dres-
sés ..................... 6
6. Deux touffes de crins noirs sur le front, entre les yeux; élytres
à bande oblique grise partant de l’épaule et bien délimitée en
avant. 5-7 mm .......... P. fasciculatus, p. 129
` — Pas de touffe de orins noirs sur le front; la bande oblique grise
des élytres se fondant en avant dans la pubescence générale. 5-
6 mm ............. P. decoratus, p. 129
P. dentatus Founcn., 1785 Epilosus F., 1787; hzlspidus L., 1758 ?].
La larve est polyphage et vit dans le bois mort de toutes sortes d‘arbres
non résineux : Figuier! Pommier, Prunier, Sorbier, Aulne, Charme, Houx,
Lierre, Gui, etc. Lfadulte est formé en août, mais il hiverne sous les écorces
et court au soleil sur les branches, dès le début du printemps. L’accouple—
ment paraît avoir lieu à la fin de l’été, et beaucoup de (j' meurent sans hiver-
ner.
C. Toute la France, du nord au sud. Belgique. Corse.
P. l1iSpidt\l\1S PILL., 1783 [hzivpidus F. 1787]. Fig. 64.
La larve vit dans le bois mort des arbres non résineux : Pommier, Poirier
sauvage, Noisetier, Chêne, Aulne, Gui, etc. L’adulte, qui`
,__ ,; éclôt en septembre, hiverne sous les écorces comme le
_ i ’·· 3 précédentl
  rl?   AC. De la Manche Cherbour ll, au bord de la Méditer-
gssk _ Q
Nui  ranee. Belgique. Corse. .
  _ Q . P. Perroudi Mons., 1839.
.\ · f' La larve se développe dans les branches mortes des
` V ' *', Pinus ûalepensis,pz`nea, pinastcr et sylveslris; dans l'Hé-
` 7 rault, dans celles de Pinus.SaI:manni.
Pie. 64. ~î·If0gono· AH. Spécial au midi de la France. Gironde; Landes;
Chacms hlspldülüà Gers: Coche; Aude; Hérault: St-Guilhem; Bouçhes-du-
_ Rhône; Vaucluse; Var : Ste-Baume, environs de Toulon,
massif des Maures; Alpes-Maritimes. La citation suivante : Allier : Ferrières-
sur-Sichon, fagot de Hêtre, en septembre (Revnouo) est plus que suspecte (*) .
Corse. .
P. Caroli Mens., 1863.
La larve vit, comme celle du précédent, dans les petites branches sèches
des Pins maritime, d`Alep, sylvestre, de Salzmann, etc. L'adulte éclôt en
automne, mais apparaît en mars. Beaucoup plus rare que le précédent et plus
(I) D’autant que son auteur a laissé sans réponse une demande de confirmation. La région,
la date et Fessence, invraisemhlables pour le PI Perrcudi, se rapporteraient très bien au vu1— _
gaire P. dentatus.

LAMIINI 129
localisé : Landes; Lot-et—Garonne : Sos; llérault : S*·Gui1hem; Var :
S*·—Baume (var. griseus Pic); Alpes-Maritimes : Cannes; Basses·Alpes :
bois des Fraches de Marcoux (Pnvianxunorr); Indre—et-Loire : un seul individu
1 sur un·Pin (Miêomcuox). Manque en Corse.
P. Ovatus Gonze, 1777 [ovalis Gmzn., 1789].
La larve'se développe dans le bois des Chêne, Châtaignier, Bouleau, Houx,
Gui, etc., d’après Brou., Fxuvrx. et d'autres auteurs; cependant C1m.1.oi. la
cite des rameaux de Pin et d'Epicéa, V. MAvs1··du Sapin, et Bounceois la
donne comme vivant aussi bien dans le Sapin que dans le Houx et le Gui. Il
est probable que cet Insecte est une des rares espèces capable d'attaquer à
la fois les Conilères et les non résineux.
AC. dans le centre et le nord; R. dans la chaîne des Vosges et dans le
midi; Normandie, sauf la Manche; environs de Paris; R. dans la Somme;
R. dans la Côte-d'Or: Fixin (Rouom); Saône-et-Loire : Autun (Fwcoxxver),
Digoin; Aude: Belcaire (V. Mayer) ; Alpes-Maritimes : Si-Martin-Vésubie, l'Au-
thion. Belgique : Audergem. `
P. fasciculatus Dun., 1775 [/`asciculzzris Pz., 1794].
q La larve vit exclusivement dans le menu bois mort des Pins et des Sapins,
même dans les brindilles tombées à terre. C'est elle qui passe l’hiver; l’adulte
éclôt en avril et se rencontre jusqu’à la tin de l'èté.
Espèce naturalisée partout où se rencontrent des forêts de Pins, notam-
ment dans la région parisienne, l’Aube; le Loiret; Saône-et-Loire R. : Autun, '
Marly (Virumir), Digoin; R. dans la chaîne des Vosges; Rhône; H*°•~Alpes ;
forêt de Malmaur (Fancoz); Provence; Vaucluse :·Ventoux, sur Pinus anci-
nata; Hérault; Loire : Ml Pilat; Allier : Broût-Vernet. `
P. decoratus Fxmm, 185.7.
Cette ·espèce vit, à l'état larvaire, dans le bois mort des Pins et d-es Sapins,
mais, à l‘inverse de la précédente, l'adulte apparaît en automne et passe
l’hiver.
Insecte plus rare que le précédent, qui se répand comme lui dans les ·
nouvelles plantations, mais depuis moins longtemps et plus lentement. N'est
apparu que depuis peu dans le bassin parisien : Seine-et·t)ise : Saclas (Beam.);
Loiret: Olivet (MÉq¤icoN); Puy-de·Dôme: Royat (Pic); Chaîne des Vosges,
Moselle, Jura: environs de Dole (llusncms); Sud-ouest, Provence, etc. Bel-
gique : collection \Vasmizx., Heiwick.
G. DEROPLIA Rosizixn., 18â7.
[Stcnosoma Muls.,1839 (n. pre0ccup.). — Stenidea Mens. (n. pr·c0ccup.).
— Bclodera Thoms. 1864].
Corps étroit, allongé; prothorax plus long que large, denté latéralement
après le milieu; élytres à bords parallèles; fémurs non claviformes; teinte
brun rougeâtre; élytres fortement ponctués.
9

12:0 I FAUNE DE manne. ~·~· CERAMBYCIDAE
Les larves vivent dans les petites branches mortes sur lesquelles les adultes
se tiennent immobiles.
— Élytres tronqués obliquement au sommet; duvet des élytres
peu épais; front médiocrement creusé entre les antennes. 6-9 mm .
n' • g • o • ¤ • u I I 1 I • • au u ‘ U    
— Elytres arrondis au sommet, à duvet plus dense; front très
profondément canaliculê entre les antennes. 6-il mm ....
...·....l. ....... l.D.Tr0beI‘ti.
D. Genei Anne., 1830 [Foudrasi Mons., 1839ll
La larve creuse le bois mort des Chênes de toute espèce, en particulier
les rameaux tués par le Corocbus fasciazus, et aussi le bois des Châtaigniers.
L’adulte, qui paraît hiverner, se tient appliqué contre les branches ou dans
les fentes des écorces.
R. Espèce surtout méridionale. Seine—et·Marne : forêt de Fontainebleau;
Allier : environs de Montluçon; lndre-et-Loire : forêt de Loches (Méqmeztoxl;
· Rhône; Ardèche: Vaucluse : la Bonde, Morières, Les Angles, Mont Ventoux;
Basses-Alpes : Digne; Var : Sm-Baume, massifs des Maures et de l'Esterel;
Pyrénées~©riente'les : Collioure (V. MMET), Argelès, Vernet—les-Bains (Pic);
Iîautes·Pyrènées;Basses~Py1·énées; Gironde. Corse.
, _ D. Troberti MULS«, 1863.
La larve vit, comme celle de Fespèce précédente, dans le bois mort des
petites branches du Chêneivert, du Chêne-liège, et aussi dans le Lentisqne.
En Algérie, l‘adulte est sorti en septembre de tiges de Nerium oleander
(Pnvnnnunorr). ·
TR. En France, l’espèce est spéciale à la Provence. Var : Agay (Prot,
Hyères, massifs des Maures et de l’Esterel; Alpes—Maritimes : Cannes,
Antibes. Corse.
. G. MESOSA Lun., 18291*), Serv., 1835.
[Haplocnemia Stern., 1331.]
Prothorax sans épine latérale; arrièx·e·corps large et court, arrondi au som-
met; ier article des antennes muni d’un rebord oblique et tranchant au côté
externe de Yextrémité, 3° article plus long que le 46; yeux très fortement
échancrés. ‘
— Corps couvert d’une pubescence d’un gris de plomb; 4 taches
sur le pronotum et autant sur les élytres, noires cerclées de
jaune; ibase des élytres granuleuse, leur extrémité ponctuée.
_ 12-17 mm._ . . .' ......... M. curcnlionoides.
—- Pas de taches ocellées, élytres ponctuée à la base comme au
·(i) Le nom de Mésosa, abandonne pour celui d‘Haplocnemie, a été créé par Larnnirts en
1829, et non par SERVILLEQ il doit donc être conserve.

LAMIINI _ 131
sommet, avec des fascies pubescentos transversales assez vai·-
bles. 10-15 mm .... . .... . .. .... M. nebulosa. `
M. curculionoides L., 1758 [oczdata Founcn., 1785]. Fig. 65. — Outre
les taches ocellées, les élytres sont parsemée
de mouchetures irrégulières de pubescence È 
jaune sur fond gris terne; l’arrière corps est ,· ..,_   ...’ _, .,
plus large que dans l’espèce suivante. 1     ëp  \
Adulte du printemps à l’automne snrles tas de _ i    Ã `,
bois et les troncs d’arbres morts de toute espèce. —   ,5 `;  
La larve, très polyphage se développe dans les *, É;    ,
Chêne, Chàtaignier, Tilleul, Platane, Acacia, Noyer
(Pioneer), Cerisier, Figuier l, Peuplier, Lierre.
AC. dans la plus grande partie de la. France. FIG· 65- — Mesvsa
Somme H.; partie orientale de la Normandie; ”W'C"”°”°ld€$·
toute la région parisienne, le centre (Indreet-
Loire) et tout l’est;B0urgogne; Savoie; toute la Provence, le bas-Lan-
guedoc et le sud·ouest, Belgique : Morlanvetz.
M. nebulosa F., 1781 [nuôila Gmnn., 1789}. `
` Cette espèce, aussi polyphage que la précédente, vit aux dépens des
essences suivantes : Chêne, Hêtre, Charme, Tilleul, Aulne, Peuplier, Saule,
Noyer, Cerisier, Pommier, Lilas, Acacia, Mûrier, Houx, mais n’attaque pas
lo Sapin, comme le prétend Fauve;. L'adulte hiverne dans sa loge nymphale.
AC; dans presque toute la France, du nord au midi, et, dans l‘est, jusqu'en
Jtlsacc. Belgique. Corse.
_ G. NIPHONA Murs., 1839.
Corps allongé; yeux complètement séparés en deux lobes; pronotum cou-
vert d‘élévatiens verruqueuses; sommet des élytres bordé d’u:ne frange de
gros crins raides. 7
N. picticornîs Murs., 1839. Fig. 66. -— Tout le corps couvert d’une
` pubescence gris brunâtre, d’aspect un peu
~, _ , terreux, avec des fascies irrégulières et va-
  riables d’un gris blanchâtre sur les élytres.
, · 1   ._ Ceux-ci portent généralement une tache claire
r .~·»   ·"_   plus nette sur la région humérale; antennes
’  , A  yi] l_ `  piquetées de petites taches blanches. -
J     ,_ `   L. 12-19 mm.
l J     t Lalarvevitdansle bois mortetplus rarement
Y i   ··e` i L z dans les branches dépérissantes de plantes très
‘ l ` , variées, des Papilionacées ligneuses, Sparzium
.' junceum et Calycotomc spinosa, les Pismcia
F,G_ 66_ _ Nipham lentiscus et terebinlhus, le Figuier, l’©rme, le
picticornis. Grenadier, le Cerisier, le Chêne-vert etle Chêne-

132 FAUNE nn FRANCE. - cEnAMnYc1nAE
liège, le Sureau et le Laurus nobilis; Canton la cite même de la nervure cen-
trale des palmes dessèchées·de Phoenix-canariensis; mais la citation du Pin
(Fwvm.) paraît inexacte. Malgré, cette polyphagie, les essences qui semblent
préférées en France sont le Figuier et le Lentisque. L’espèce hiverne tantôt à
l’état de larve, tantôt à l’état d’adulte; celui-ci se trouve d‘avri1 à juin.
Insecte spécial au littoral méditerranéen: Alpes-Maritimes; Var; Bouches-
du—Rhône; Pyrénées-Orientales. Corse. _ '
G. ALBANA Murs., 1846.
Yeux échancrés mais non entièrement divisés; tête profondément sillonnée
· longitudinalement; 1*** article des antennes allongé, cylindrique; prothorax
aussi large que long.
A. M.-griscum. Mons., 18!i6. Fig. 67. — Téguments bruns recouverts
d’une pubescence serrée d’un gris fauve; élytres portant aux deux tiers
postérieurs une bande brune transversale ondulée,
ai _, bordée extérieurement de blanchâtre et affectant la
  forme d’un· M; suture grise avec de petites taches
  noires quadrangulaires; antennes annelées de gris.
l. . [   Ã \‘ ——L. 5-6 mm. _
' , r _·;g\`
I ` '   Uadulte est nocturne et se tient cramponné pendant le
X ; tw jour aux tiges du Genêt épineux, plus rarement des Cistes
' et autres arbustes des garrigues; on le trouve en juillet.
FIG· 67·—Alb¢1ml La larve vit dans le bois mort des Genisza scorpius et
M.-griseum. c;ne,.ea_ ·
Spécial à la région de l’Olivier : Drôme; Vaucluse;
Basses-Alpes; Var : Hyères, Agay; Bouches-du-Rhône : Aix, Camargue;
Gard; Hérault : garrigues de Montpellier; Aude; Pyrénées·Orientales : le
Perthus (Mxvnr), Port-Vendres(NonMANn).
G. ANAESTHETIS Murs., 1839.
_ Corps cylindrique; premiers articles·des antennes ciliés en dessous; le
1** plus court·que le 3* et que le 4**.
A. testacea F., 1781 [teutonfca GME1..,, 1789]. —— D‘un noir luisant,
avec'le prothorax quelquefois roussâtre; élytres roux, profondément
ponctués, à poils fauves pcu serrés; le 5e segment ventral est échancré
au ·sommet chez la Q et·porte au milieu une impression couverte de
poils. -— L. 6-9 mm.
' L'adulte,·nocturnc, s’immobilise pendant le jour sur les fagots et les bran-
ches mortes des arbres dans lesquels vit la larve : Noyer (V. Mixvnr), Noise- `
tier, Bouleau, Chêne, Chàtaignier, Saule, Aulne, échalas,- etc. [/adulte appa-
rait de juin à août.

LAMIINI 133
R. dans le nord de la France, en Bretagne, en Normandie et en Alsace;
AC. dans le centre.et dans le midi; région parisienne; tous les départe-
ments de Bourgogne; Loiret; Nièvre; Allier : Broût-Vernet (nu Buvssou);
Rhone; toute la Provence; Aude; Pyrénées-Orientales : Amélie-les-Bains
(V. Maver); Gers (Cm-znuoivr); Gironde.
` G. SAPERDA F., 1775.
Insectes de grande taille, à yeux peu saillants, finement granulés; éljtres
arrondis à l’extrémité, à suture non rebordée; ongles des tarses simples.
Certaines espèces n'attaquent que le bois mort, mais d’autres se dévelop-
peut aux dépens des tissus vivants, et l’une d’entre elles (populnca L.) pro-
voque des galles sur les rameaux des Peupliers.
1 . _É1ytres couverts de pubescence assez uniforme, criblés de points
noirs luisants; front sillonné longitudinalement ...... .2
— Elytres avec des taches ou des dessins bien nets, de colo-
ration tranchant sur celle du fond; front sans sillon médian. 3
2. Elytres à ponctuation granuleuse à la base, légèrement étirés
au sommet en pointes divergentes; quatre derniers articles des
antennes sans anneau noir à la base; pubescence du corps
roussàtre, ou grisâtre (var. grisescens Mons.), (3* élytres atté-
nués en arrière, antennes de la longueur du corps; Q élytres
à bords parallèles, antennes plus courtes que le corps. (S.·G.
anaerea Murs.), 23-28 mm ...... S. carcharias, p. 134
— Elytres criblés de points enfoncés dès la base, régulièrement
arrondis au sommet; quatre derniers articles des antennes annelés
de noir à la base, comme les précédents; pubescence foncière
d‘un gris légèrement jaunâtre. (S.-G. Amilia Mons,]. 15-22 mm.
._ ...... . ........ S. similis, p. 134
3. Elytres à taches ou dessins pubescents et colorés sur fond noir. 4 ·
— Elytres à taches punctiformes dénudées, noires sur fond de
duvet coloré (S.-G. Argalia Mens.) ...... . . . . 5
4. Corps noir, avec deux bandes latérales d’un jaune roux sur le
pronotum et une série de taches de même couleur sur les '
élytres, qui sont grossièrement ponctuée; front convexe.
(§.·G. Compsidia Mu:.s.). 10-15 mm. . . S. populnea, p. 134
— Elytres plus finement ponctués, d’un noir luisant, avec des
dessins d’un jaune soufre (parfois presque blancs) comprenant
une bande suturale munie de dilatations, quelques taches isolées
et une bordure marginale; front plan ou un peu concave.
12-18 mm ......... . . . · . S. scalaris, p. 135
5. Ventre avec une série de points noirs de chaque côté; corps
couvert d’un duvet vert clair, avec 4 à 6 taches punctiformes

134 FAUNE DE rrmxce. -- cnuniuevcinnn
noires sur le pronotum, et une série de 6 taches semblables sur
_ chaque élytre. 13-15_ mm ....... S. punctata, p. 135
-— Ventre sans taches noires latérales .......... 6
6. Pubescence foncière d’un vert bleuâtre; quatre points noirs sur '
chaque élytre. 13-16 mm ...... S. octopunctata, p. 135
— Pubescence d’un jaune verdâtre pâle; élytres avec cinq
taches rondes dorsales, une ligne longitudinale partant de l’épaule
et atteignant le milieu, et un point latéral. 15-20 mm. . .
,; . .............. S. perforata, p. 135
S. 'carcharias L., 1758. ·
Lalarve vit dans le Peuplier et peut se développer dans le bois vivant.
Les œufs sont pondus un par un dans les fentes de l’écorce, surtout à la base
du tronc, moins souvent dans les branches. L’évolution serait de trois ans
dont 10 mois pour l’oeuf, qui passe l`hiver, et 23 mois pour la larve. L’espèce
s’attaquerait parfois aux Saules. L'a>dulte, qui vole surtout à La fin du jour, se
rencontre de juillet à la fin de septembre, quelquefois encore en octobre.
AC. dans presque toute la France. Belgique.
S. Similis Luca., 1784 fphoca Faômcu, 1793].,
La larve vit dans le Saule—marsault et probablement le Saule blanc sur le
tronc desquels se tient·l’adulte. Celui-ci se montre de la fin de mai à juillet; il
vole le soir et est attiré parles lumières.
TR. partout. Localités froides. Seine·et—©ise :Le Vésinet, S*—Germain, le
Raincy, Versailles (GAUPIN),•brlO_Ill;fç1’IIlBll, Itteville (Douce); Oise : Compiègne;
Aube; Ardennes; Meuse;Alsace; Meurthe-et-Moselle : Pont—S*-Vincent (Rav-
Moivo); Vosges : Remiremont, Epinal, Doubs; Ain : Pont-de·Chaux-(P1c);
Haute—Marne : Prauthoy; Côte-d’Or; Saône-et-Loire; Yonne : Tonnerre, Châ-
tel-Gérard; Isère; Hautes-Alpes : Durbon (Vumnnn); Alpes—Maritimes : S*-Mar-
tin-Vésubie; Chaine des Pyrénées. Pas signalé de Belgique.
_ S. pppulnea L.,.1758.
La larve se développe dans les petites branches de deux à six ans des Popu-
lus zremula,·ni,gra·et ulbu: elle· y détermine des renflements ovoïdes au centre
_ desquels se trouve sa galerie reconrbée; elle évolue en deux ans : elle creuse,
la première année, un couloir semi-circulaire sous l`·éc0rce et pénètre, l’année
suivante, dans le centre de la tige et s’y transforme en nymphe, état sous lequel
, se passe l’hiver. L’aduLte, qui apparaît en mai·jui.n, se tient sur les rameaux et
s’y accouple en plein jour. La galle de cette espèce aurait été signalée sur les
Saules et même les B·ouleaux(‘).
C. dans toute la France. Belgique.
(1) Peut-être y a-t-il eu confusion, dans certains cas, avec d'autres espèces cècidogènes : on
tr0u·vc·1rès1 cenunnnément su! les' tiges d'e Seules une galle·très semblable extérieurement à
celle d·eSa4>e:rdapopulo1,ea, et produite par une Cécidomyie : Rlmbdophagasalicis Shunx. D’au—
tre part, une Chenille de Lépidopteze : Epzblema tetraquetramz Hmonrn, occasionne une pleu·
rocécîdie du Bonlenu. ·

_ Lanuxxr 135
S. scalaris L., 17.38. Fig. 68.
Contrairement aux espèces précédentes, la larve ne vit que dans le bois mort:
elle exploite une foule d‘essences, Cerisler surtout, mais aussi Chêne, Orme,
Bouleau, Charme (Roucnr), Sycomore, Aulne, Noyer, Poirier, Sorbier, Noise-
tier, Peuplier, Saule et même Iloux. L'adulte, qui se montre d'avri1ù juin, pond
ses œufs dans de petites fentes qu'il creuse dans l’écorce avec ses mandibules.
All., mais distribué dans presque toute la France, depuis le nord et la Man-
che (Tll.), jusqu'à la Provence, le bas Languedoc et
le sudouest. Signalé de tous les départements du
bassin parisien. Belgique, R, `   (
t Q +. g
S. punctata L., 1767.     ` `
La larve creuse ses galeries dans les branches   i  
mortes et le tronc de l’©rme. L'adulte, qui apparait ~ ° ’ ,*   gg ' `.
en mai-juin, est nocturne; il pond volontiers dans le K i' ‘;fi,.' i
bois d’()rme fraîchement coupé, dans lequel je l’ai X ir ‘
élevé; le développement toutentier ne demande qn‘un j \ '
an, et non trois ans, comme on l‘a prétendu pour  ~
.S‘. scalaris, fait qui demanderait confirmation. Fm- 68- ···_SûP€"d“
TR. dans le centre de la France, plus commun dans scamns L'
le midi. Remonte jusqu’en Bourgogne : Yonne;
Côted'Or; Saône·et-Loire, It. : Mâcon; et dans le Maine-et—Loire; ouest et
sud-ouest de la France, et tout le midi, y compris la chaîne des Pyrénées.
Hérault : commun à Montpellier; Haute-Garonne z Toulouse (Baxmis). Corso.
S. octopunctata Scor., 1772 [tremuhze Gun].
La larve se développe presque exclusivement dans le Tilleul (notamment
Tilia microphylla, d’après Roucer); on l‘a cependant observée dans l’©rme et
le Tremhle (Banner). L’adulte apparaît de mai à août et vole au sommet des
Tilleuls.
R. Seine : Ivry, Vitry (ESTIOT); Maine-et·L0ire; IIaute·Vienne; Allier; Côte-
d`Or : pare de Dijon (Roucer); Ain 1 Trévoux; Bas-Rhin; Meurthe-et-Moselle;
Savoie; Rhône; rare en Provence : Vaucluse : Apt; Bouches·du-Rhône: Aix;
Var : Sm-Baume, la Hoquebrussane; Pyrénées-Orientales; Haute-Garonne :
Basses-Pyrénées. _
S. perforata Petra. 1773.
La larve se développe dansle Tremble.
TH. en France; espèce du nord et de l’est de l'EuI‘0pe qui atteint tout juste
notre frontière orientale. Bas·Rhin : Haguenau, Strasbourg, forêt de la Robert-
sau, très rare (Scmznntm). Uindicatîon de Toulouse paraît»bien peu vraisem-
blable et doit se rapporter à l'une des deux précédentes espèces.
I
G. TETROPS Stern., 1881.
[Polyopsia. Murs., 1839]. .
· Yeux divisés en deux lobes complètement séparés. de sorte que l’Insecte

136 FAUNE DE nuance. —— cnnamercinan
paraît quadrioculé; antennes épaisses à 2° article assez long, à peu près égal à
la moitié du 3*; prothorax étranglé avant la base par un sillon transversal;
élytres cylindriques, arrondis au sommet; ongles munis d’une courte dent basi-
laire, taille petite.
—— Insecte noir luisant; très ponctué, couvert de poils jaune paille;
pattes jaunâtres, les deux paires postérieures presque toujours
en partie rembrunies; élytres jaunâtres à sommet foncé, parfois
unicolores, ou entièrement bordées de noir (var. Starki Cunvn.),
ou encore toutes noires (var. nîgva KRAATZ). 3-6 mm. . . T. praeusta.
— Elytres brun noir, couverts de poils gris, un peu plus fortement
pouctués; pattes complètement jaunes. 3-5 mm. . . T. gilvipes.
_ T. praeusta L., 1758. `
L’adulte se tient, au printemps, sur les fleurs des Rosacées arborescentes,
Cerisier, Pommier, Aubépine, Eglantier, etc. La larve vit dans les branches de
ces mêmes plantes, et parfois dans celles du Chêne eti du Charme.
C. dans toute la France. Belgique.
T. gilvipcs Fam)., 1837.
On a cité sous ce nom une forme à élytres noirs trouvée dans les Alpes-
Maritimes : Forêt de Berthemont, du Moulinet, St—Martin-Vésubie, II semble
bien qu’il s’agîsse dans tous les cas de la var. nigm du T. praeusza, et il est
fort douteux que le véritable T. gilvipes Fam., espèce du Caucase, se rencontre
en France.
' G. MENESIA MU1.s., 1856.
Yeux très saillants, simplement échancrés, mais non divisés. Élytres obli-
' nement tronqués au sommet, aigus à l’angle apical externe. Taille très petite.
M. bipllnctata ZUBK., 1829. -— Corps noir couvert de poils gris, les
plus nombreux courts; presque couchés, les autres longs, dressés; tête
et pronotum finement ponctués, élytres plus fortement; une tache de
duvet blanc sur le front, une autre à la base du pronotum et sur l’écusson,
et une vers l’extrémité de chaque élytre; pattes rougeâtres. Deux taches
sur chaque élytre : var. quadripustulata Murs.; deux taches blanches
sur le vertex : var. Pe1·1·îsiMu1.s. —- L. 4-6 mm.
Cette espèce se trouve dans les bois humides, sur la Bourdaine (R/zamnus
frangula), dans le bois de laquelle doit se développer sa larve.
TB. Basses-Alpes : environs de Digne(MULsAN1·); Lot-et-Garonne : Sos;
· Landes : Mont-de-Marsan (Permis).

LAMIINI 137 '
G. CALAMOBIUS Gm-Emx, 1849.
Corps très gréle, linéaire; antennes de 12 articles, filiformes, non ciliées en
dessous, beaucoup plus longues que le corps, surtout chez le çj', à 1°·‘ article
plus long que la tête et le prothorax; fémurs postérieurs atteignant à peine le
sommet du 1°1‘ segment abdominal.
C. filum Ross., 1792 [gracilzk Cnrzurz., 1799; margùzellus F., 1801]. —
Corps cylindrique, très étroit, entièrement d’un noir peu brillant, recon- `
vert d’une pubescence grise peu dense, quelquefois plus épaisse le long ·
do la suture élytrale. Antennes deux fois plus longues que le corps chez
le 5*, une fois et demie chez la Q . — L. 6-11 mm.
La larve se développe dans le chaume des Graminées. L‘adulte,· qui paraît
de mai à juillet; introduit son œuf par un trou percé sous l’épi; la larve ronge
l’intérieur du chaume en descendant, tandis que 1’épi se dessèche et tombe,
d’où le nom d' « Aiguillonnier » donné à l'Insecte dans certaines régions. La
nymphose a lieu it la base du chaume, peu au—dessus du sol. L’espèce ne com-
met que très exceptionnellement des dégâts sensibles dans les blés et les
avoines cultivées, et les agriculteurs ne la connaissent pas. L'invasion des blés
de la Charente en 1845, toujours citée dans les manuels de vulgarisation, a dû
être fortement exagérée et reste un fait unique. ll s'agit d’nn Insecte peu com-
mun, se développant le plus souvent dans les Graminées spontanées, en dehors
des cultures. D’ailleurs la base des chaumes ne restant pas souvent tout l’hiver
implantée dans le sol, après la moisson, on ne voit pas comment l’Insecte pour·
rait se multiplier et se maintenir dans les champs.
AR. Centre et midi de la France, et aussi plaine d’Alsace. C. à Montpellier;
dans les lieux incultes, sur l’Avcna elatior; Provence; Pyrénées-Orientales;
Hautes-Pyrénées; Gers: Gimont (Cnnmuoxr); Landes; Charente; Puy-de-Dôme :
environs de Clermont, Aigueperse, Sarliève; Maine—et-Loire; etc. Beaucoup
moins rare dans le midi que dans le centre. Corse.
G. AGAPANTHIA Snnv., 1835.
Antennes de 12 articles dont le premier est moins long que la tête et le pro-
thorax réunis, frangées de cils en dessous, parfois munies de houppes au som-
met des articles; fémurs postérieurs atteignant ou dépassant l'extrémité du
2** segment abdominal; Q antennes au moins de la longueur du corps, 5* beau·
coup plus longues que le corps.
Les adultes sont diurnes; ils volent au soleil ou se tiennent le long des tiges
des végétaux dans lesquels vivent les larves. Celles-ci, de forme très aberrante,
rongent la moelle de diverses plantes hcrbacées.
1. Élytres à reflets d’un bleu plus ou moins métallique, non ou `
peu pubescents. . . · . . . . . . ...... . 2

138 mons on rames. ——· cnnamnvcxnan
—- Élytres à teinte foncière noire, sans reflets métalliques, en grande
partie recouverts d’un duvet—serré; pronotum avec des. bandes
longitudinalcs de pubeseence claire .......... . 3
_ 2. Elytres d’un bleu noirâtre, avec des mouchetures de duvet blanc
· éparses, manquant quelquefois; pronotum avec de très fines rides _
transversales; antennes noires annelées de rosàtre. Pattes noires]
15-19 mm ............. A. irrorata, p. 138
— Corps, y compris les pattes et les deux premiers articles des an-
tennes, .d‘un bleu métallique passant au vert ou au violet; élytres
sans mouchetures blanches; pronotum sans stries transversales;
antennes non annelées de rosàtre. 9-13 mm. . A. violacea, p.. 139
3. Elytres avec une étroite bande de duvet blanc le long dela suture.
9-12 mm .............. A. eardui, p. 139 '
— Élytres dépourvus de ligne blanche suturale ....... 4
4. Une houppe de poils noirs au sommet du 3“ article des antennes. 5
A — 3* article des antennes et suivants seulement franges de poils en
- dessous. . . . . .. .............. 6
5. Duvet des élytres non homogène, mais disposé par ondulations
ou marbrures; base du 3* article des antennes rosâtre ; 4° article
des tarses postérieurs à peine égal au premier. 15-22 mm. . .
................· A. Dahli, p. 139
-—— Duvet des élytres en couche uniforme; base du 3° article des
antennes jaune roux; 4° article des tarses postérieurs égal à l’en-
semble des deux premiers. 15-23 mm .... A. Kirbyi, p. 139
6. Pubescence élytrale disposée inégalement, par ondulations;
3° article des antennes gris cendré, noir sur son dernier quart;
_ des poils noirs dressés seulement sur la base des éiytres. 13-
18 mm .......... A. villosoviridescens. p. 140
_ -— Pubescence élytrale disposée uniformément, sans ondulations ni
· marbrures ........·........ . . 7
7. Élytres hérissés de poils noirs de la base à l’extrémité; 3° article
des antennes rougeâtre, sauf l’extréme sommet qui est noir.
15-22 mm. ........... A. asphodeli, p. 140
——— Base des élytres seule portant des poils dressés; 3° article des
antennes noir, sauf Pextrême base. 15-24 mm. A. cynarae, p. 140
A. irrorata F., 1775. I
Adulte en mai et juin sur les fleurs et les tiges de diverses Carduacées, mais
surtout sur l'0nopordon zllyricum. La larve vit dans la tige des Onepordon, des
_ Carduus et plus rarement de plantes d’antres familles : Thapsia, willosa, Ver--
bascum, Asphodèles, etc. Pavnnmnorr l’a élevée, en Algérie, dans la tige de
Salvia bicolor. `
TR. et presque exclusivement provençal. Basses-Alpes : Riez; B0uches—du-
Rhône : Marseille; Var: Hyères; Alpes-Maritimes :Esterel, Antibes; cité aussi
des environs de Toulouse. Corse- . .

LAMIINI _ ( 139
A. violacea F., 1775. '
. On trouve l’adulte de juin à août sur les plantes les plus variées, qui, proba-
blement; conviennent toutes à la larve : Centrum/ms, Echium, Salvia, Sca-
bieuse, Asphodèle, Psoralca, Medicago. .
La larve :1 été observée dans le Cenlranl/aus ruber et le Psoralea bituminosa.
AC. dans presque toute la France, au.moins depuis la Somme, les Vosges
et`1’Alsace jusqu°en Provence et dans le sud-ouest; signalé d’une foule de loca-
lités des environs de Paris. ltemonte assez haut dans les montagnes : Ardè-
che : N.-D. des Neiges (1.100 m.); Puy-de-Dôme : Mt Dore. Belgique : Torgny. ‘
A. cardui L., 1767 [sutzzralis F., 1787]. Fig. 69.
L’adulte se trouve au printemps (mai—juîn) sur les Chardons et plus rarement
d‘autres plantes. La larve se développe surtout dans la tige des Carduacées,
mais on l’a observée aussi dans le Mélilot (Psnmst,
l'Asph0dèle (V. MAYET), le Lcucantlzemum vulgarc   ," ·
(Banm.), l’IlyèlJle, le Dipsacus sylvestris, le Pyrethrzzm l i' '
parthenium (Dannoux et M1xo.icn),la Valériane, etc. r,  y .
TC. dans tout le midi de la France, plus rare dans  
le centre et dans le nord où ses stations sont de plus      
en plus clairsemées; remonte jusque dansla Manche : e   A ’   i ‘~__
Mortain, Carolles ; dans la Marne : S•·-Menehould; les , [   ,7   · `
Ardennes; la Meurthe-et-Moselle et le Bas-Rhin. L’es- "`+;Q .
pèce peut étre considérée comme rare dans le bassin · \ ·
parisien (Luxor) et même plus bas, en Bourgogne.     · A,
Belgique : Lamorteau. Corse. Ã ` C »
A. Dahli linear., 1821 [lùzealicollis Mons., 1801], Fw. 69. _ Agupamhia
Adulte en -juin-juillet sur les tiges et les fleurs des "‘”'d”É L-
Onopordon, plus rarement des Cirsium et Cardzms. La
larve se développe dans les tiges de ces Carduacées et parfois aussi dans
celles d'Hcracleum sphondylium et de Pyrez/irum (DAna0Ux et M1NGAUn).
C. dans le midi. Toute la Provence; Gard; Hérault : Montpellier; Aude, R.;
Pyrénées-Orientales: Collioure, Port-Vendres; Hautes-Pyrénées; Gers; Gi-
ronde; Charente, etc. Remonte dans le centre et l’est, mais y est rare et à
stations très clairsemées. Allier; Côte·d’Or: Châtillon-sur·Seine, Dijon ; Yonne:
Goulanges-la-Vineuse; Loiret: Montargis, Gien; Seine-et~Oîse : Saclas (Banni.);
Seine-et—Marne : Moret; Meurthe-et·Moselle : Nancy;.Vosges : Gérardmer:
Haut-Rhin, TR. : Hohneck, Ste-Marie-aux-Mines. Corse.
A. Kirbyî GYLL., 1817.
L'adulte se trouve en juin sur les Vcrbascum, notamment V'. sinuatum, dans
la hampe florale desquels vit la larve; plus rarement sur les Chardons.
R. Espèce exclusivement méridionale, surtout dans les basses·montag·nes.
Vaucluse : Apt, fontaine de Vaucluse, Marmoiron, M' Ventoux (à 1.500 m.);
_ Basses-Alpes : montagne de Lure, Manosque; Var c S‘°-Baume, Hyères, Besse;
Hérault.: Lamalou (V. Mavsr); Aude : Labastide·Esparbairenque. '

140 ` muse DE rnaivcia. —- cenamnvcman
A. villosoviridescens Dec., 1775 [lineaticollzîs Donovan, 1797; angusti·
collzîs Gvm. , 1817].
L’adulte se trouve de mai à juillet, surtout dans les lieux humides, sur toutes i
sortes de plantes dans lesquelles se développe la larve : Chardons, Hellébore,
Angélique, Clzaerophyllum aureum, Heracleum, Eupalorium cannabinum, Aco-
nit, Senecio, Urzica, elo. _
AC. dans la plus grande partie de la France; notamment dans le bassin pari- ·
sien; R. dans la Manche, dans la Somme; AR. en Alsace et dans les Vosges;
Puy-de-Dôme z Mi Dore; chaîne des Pyrénées; montagnes de l’Aude; ne paraît
pas très répandu dans le midi. Belgique AR. Corse. '
A. asphodeli LA·rn.,1829.
. L’adulte se tient, en avril-mai, appliqué le long des hampes d’Asphodèles,
avec souvent les antennes étendues. Il s’envole, par beau temps, à la moindre
alarme, mais se cache au pied des plantes les jours où le vent souffle. La larve
vit dans les hampes florales des Asp/mdelus fistulosus, cerasifer etmicrocarpus,
plus rarement dans les Chardons sur lesquels on trouve quelquefois l’adulte
que sa pubescence homogène permettra toujours de distinguer de l’A. Da/zli.
AC. dans le midi de la France, partout où l’Asphodèle pousse dans les gar-
rigues. Toute la Provence; Gard; Hérault; Aude; Aveyron; Pyrénées-Oriem
tales : Collioure (V. Mayer); Hte-Garonne; remonte dans quelques localités du
centre, en Auvergne, dans l’Allier, l’Indre : dans la Brenne (Boom.), sur l’As-
phodelus alims, le Maine-et—Loire, etc., mais est toujours très rare en dehors
du midi. Corse.
A. cynarae GERM., 1817.
La larve vit dans les tiges d’Ac0nit, plante sur laquelle on trouve l’adulte.
R. Montagnes du midi de la France. Hautes·Alpes; montagnes du Var;
Cévennes méridionales; Pyrénées-Orientales; Hautes—Pyrénées.
G. STENOSTOLA Murs., 1839.
Élytres parallèles, un peu dilatés au sommet, arrondis à Fextrémité; antennes
grêles, ciliées en dessous, dépassant peu l’extrémité du corps chez le (5*; fé-
murs postérieurs dépassant le sommet du 3° segment abdominal; ongles des
tarses dentés à la base; 5° segment ventral tronqué au sommet chez le çj', muni
d’un sillon longitudinal chez la Q .
— Corps d’un noir ardoisé, à léger reflet bleu métallique; côtés du
prothorax et de la poitrine revêtus de duvet blanchâtre plus ou
moins épais; corps avec des poils dressés. 10-14 mm. . S. ferrea.
_ — Corps noir, sans aucun reflet bleu sur les élytres. 10-13 mm. .
................... S. nigripes.
S. ferrea Scmax., 1776 [nigripes Mons., 1839].
` Bois froîdset humides, de mai à juillet, sur les pousses de Tilleul, de Saule,

· LAMIINI - 141
de Noisetier, plus rarement sur les fleurs d’Amhriscus. La larve vit dans les
petites branches mortes de Tilia sylvestris et de Saulwmarsault,
AR., mais distribué dans un grand nombre de départements, du nord au
midi. Marne :S*°·Menehould(Baor:1.); Seine-et-Oise : Versailles (Gwnm); Seine-
et-Marne : Meaux (Wzmwxan); Marne: Fismes (Méomonou); Oise; Aube; Côte-
d’Or : Combe de Flavignerotl; Nièvre : lac des Settons (Pic); Saone-et-Loire :
Autun; Rhône: S*-Rigaud; Loire : St-Rambert; Isère; I’uy—de-Dôme; AR. en
Alsace et dans les Vosges. Belgique, R. : Chambles, Houtïalize.
· S. nigripes F., 1792. - Espèce très voisine de la précédente, décrite
comme un peu*moins ponctuée et plus densément pubescente, mais se
distinguant surtout par l’absence de reflet bleuàtre sur les élytres.
On trouve l’adulte en juin sur le Noisetier. Aussi sur les Orties (CAILLOL).
R. Aude : Vallée du Rebenty (GAvov);_Basscs-Alpes ales Dourbes (Aaaxrra),
Digne (Pesrne); Vosges : Gérardmer, Epinal; Meurthe·et-Moselle : Nancy;
Bas-Rhin; Moselle : Metz; Ain : Pont-de-Chaux (Pic). _
G. OBEREA Murs., 12139.
Arrière-corps long et parallèle; élytres tronqués au sommet; Iémurs posté-
rieurs courts, ne dépassant pas le 2** segment ventral; ongles des tarses dentés
a la base; palpes jaunes; prothorax sans poils dressés.
Les espèces de ce genre, qui sont diurnes, sont spécialisées chacune à des
végétaux de familles très différentes, ligneux ou herbacés, dont elles peuvent
exploiter les tissus vivants.
1 . Corps entièrement noir sauf les pattes et la base des .épipleures
qui sont jaune pâle. 11-16 mm. . . . . . 0. linearis, p. 141
— Corps avec des parties rougeàtres autres que les pattes et les
épipleures. · ....... . ....... . . 2
2. Épipleures entièrement noirs; élytres noirs, tète, thorax et ab-
' domen rougeàtrcs en totalité ou en partie. 9-14 mm .....
.............. 0. erythrocephala, p. 142
—- Épipleures rougeâtres à la base ............ 3
3. Dessus des élytres noir, pronotum rougeâtre avec deux points `
noirs dorsaux; dessous du corps entièrement rougeâtre.
16-20 mm .......... . . . . ,0. oculata, p.. 142
_ —- Élytres noirs tachés de jaunâtre autour de l’écusson; pronotum
jaunâtre avec deux points noirs latéraux; dessous du corps taché ·
de noir. 15-18 mm ......... . 0. pupillata, p. 142
O. lînearis L., 1761 [regularîs Pons]. ‘
L‘adu1te paraît en juin; il se tient sur les rameaux et les feuilles du Noisetier-
et vole à la fin de la journée. La larve passe pour se développer exclusivement
dans les petites branches vivantes de Noisetier; cependant, d’après Bannay,
I

1.42 FAUNE DE FRANCE. ·-— CERAMBYCIDAE`
elle attaquerait le Charme et l’Aulne: Grsnnoma signalé l’adult sur un Noyer,
dans le Gers; Fnexmz a observé l’Lnsecte sur le Saule en Vaucluse.
AC., au moins dans le =centre et la. région parisienne; R. dans la Manche;
Somme; Vosges; Saône·et-Loire; Rhône (Founnas); Aude; Gers; peu commun
dans le midi. Belgique;
0. erythrncephala Scenic., 1776.
Dans cette espèce la tête et Le pronotum sont tantôt complètement rouges,
tantôt envahis partiellement par la couleur noire. On trouve l'adulte en mai-
` juin sur diverses Euphorbes dans lesquelles vit la larve : Eupizorbia chamcias,
gerardiana, cyparissias, peplis, esula, palustris.
AC. dans tous les départements mérîdionaux, R- dans le centre et dans le
nord; remonte jusque dans la Loire-Inférieure, le Maine-et·Loire, l’Aîsne, la
Marne, le·s~ Vosges et le Bas·Rhin.
0. ocu1ataL.,, 1758. Fig; 70.
L'adulte se trouve en juin et juillet dans les taillis de Saules, collé aux petits
. rameaux, surtout au bord des eaux; il pond sur les
  fr pousses de l’année, et la larve est nuisible aux
Il E.-;  `·\ \ oseraies, car elle se développe dans les tiges vi-
  ventes.
X ° ·lgg,.'j%;`%J "' ’°`` ` AC. dans presque toute la France; dans le sud,
7*%   *"\ jusqu’en Provence, aux Pyrénées-Orientales et au
’ _       x Gers. R; dans la Manche et la Somme. Belgique.
i       0. pupillata Gun., 1817.
    i ; La larve vit exclusivement dans les branches des
· .1     —.~  1 Chèvrefeuilles (Lonicera caprifolium, zatarica,
 N ··- xylosœum et etrusca). On trouve Padulte en battant
" ces plantes de juin à septembre.
FIC" m' " www Oculam AR. Presque tout le bassin de la Seine; Manche:
Mortain; Somme, TR.; Vosges; Loiret; Yonne;
Côte-d'©r; Saône-et-Loire : Digoin, les Guer1·eaux(P1c); Allier; Rhône; Indre-
et-Loire; Haute-Garonne; Aude ; la Malepère, Mt—A].aric; Basses·Alpes; Hau-
tes·Alpes; Var; Bouches-du-Rhône; etc. Belgique, Pt. : Jemeppe.
G. PHYTOECIA Murs., 1839.
Élytres atténués en arrière; fémurs postérieurs atteignant le sommet du 3c ou
du 4* segment ventral; pronotum hérissé de longs poils; palpes noirs.
Les adultes sont diurnes; les larves vivent dans les tiges et surtout au collet _
• de plantes herbacées appartenant aux Borraginées, aux Composées ou aux ·
Ombellifères, plus rarement aux Crucifères. `
1. Yeux divisés en deux lobes complètement séparés (S.-G. Opsilia
Murs.); espèces des Borraginées ........... 2
-— Yeux incomplètement divisés; larves n’expl0itaut pas les Borra-
ginées. · ....... · ............ 4

» LAMMN1 143
2. Mandibules à sommet bifide; pronotum large; téguments noirs
non métalliques, couverts d'un épais duvet verdâtre ou bleuâtre,
parfois gris' (var. obscu1·aBms.). 7-14 mm. P. coerulescens, p. 144
— Mandibules unidentées, pronotum étroit. ; . ; J ...— . 3
3. Tégumentsàreilets bleu ouvert métallique, recouverts d'un léger •
duvet gris; pooctuationdu pronotum tres serrée. 6-8 mm, . .
. . . . ; ...... ` .... P. molybdina, p. 144
-— Téguments non métalliques, recouverts de duvet gris ; ponctua-
tion du pronotum plus éparse; 6 deux premiers segments ven-
traux échanerésen arrière et munis d’une dent recourbée. 6-8 mm.
. ; . ............ ; P. uncinata, p. 144 '
4. Mandibules bidentées au sommet, téguments d'un·noir luisant;
élytres couverts de mouchetures de duvet gris; antennes noires
annelées de gris. (S.~G. Pilemia F.mm.). 8-12 mm. .. . . .
................. P. tâgrina, ps 144
-— Mandibules unidentées; élytres non mcuchetés; . ; . . ; 5
5. Corps couvert d'une pubescence foncière d’un gris brun, avec ,
une bande longitudinale blanche sur chaque élytre; pronotum
' avec une bande médiane et des taches latérales blanches; <j‘
5° segment ventral impressionné en arrière. (S.-G. Conizonia
Fainim). 15-20 mm ...... .. . 2 L L P.doirîh1,p. 145
— Élytres unicolores, sans bande blanche discale ...... 6
6. Corps bleu ou vert métallique, avec les pattes antérieures en
partie rouges. 7-10 mm. . . ; .... P. ruiimana, p. 145
—· Corps sans teinte métallique; élytres noirs. . : ; ; . . . 7
7. Epipleures taohiés de rouge à la base; pronotum rouge taché de
noir. . . 2 ..... L ........... 8
—-·Épipleures entièrement foncés ......... ·. L . 9
8. Tête noire; pattes rouges; pronotum avec 2 points noirs sur le
disque. 12-14 mm. .......... P. amnis, p. 145
—-· Tête en partie rouge; pattes rouges à genoux postérieurs noirs;
pronotum à deux ou trois points noirs; 5* hanches postérieures
dentées.9·12 mm .... · ..... P. rubropunctata, p. 145
9. Abdomen et prothorax tout noirs ........... 10
— Abdomen taché de rougeâtre ............ 13
10. Fémurs antérieurs rougeàtres au moins en partie ..... 11'
— Touslesfémurs complètement noirs;pattes noires (base des tibias
antérieurs jaune : var. solidaginis Bacs.); élytres couverts de-
duvet gris couché; écusson et trois bandes sur le pronotum gris . ·
blanchâtre ; hanches antérieures denticulées en dedans; 5* hanches
postérieures épineuses au côté interne. 7-12 mm ...... _
............... P. nigricornis, p. 145 ·
1 1. Fémurs moyens et postérieurs noirs; écusson noir. 6-10 mm. .
............... P. cylindrica,p. 146

i 144 mons nuisance. — cnunnrnrcrnnn `
— Fémurs moyens et postérieurs rougeâtres, au moins partielle- .
meut. .................... 12'
12. Écusson couvert de pubescence jaunâtre; une ligne'de poils de
même couleur sur le milieu du pronotum; élytres couverts de poils
‘ couchés gris. 8-11 mm. ` ........ P. icterica, p. 146
——- Écusson et pronotum noirs sans poils jaunes; élytres ne portant
que des poils noirs relevés. 8-10 mm. . P. erythrocnema, p. 146
13. Une tache rouge au milieu du pronotum ........ 14
—— Pronotum sans tache rouge, mais parfois quelques poils jau-
' nâtres sur sa ligne médiane; corps tout noir sauf le milieu de
· tous les fémurs qui est rouge, ainsi que les·tibias antérieursk .
. . .. . . . . — ........... P. rufipes, p. 146
14. Pronotum légèrement caréné sur la ligne médiane qui porte une
tache rouge, lisse, allongée, s’arrêtnt à égale distance des deux
bords; 3° article des antennes un peu plus court que.le.4°; 5*
V hanches postérieures sans épine en dedans. 7-10 mm .....
`· .... . .......... P. pustulata, p. 146
— Pronotum avec une tache rouge circulaire ou courtement ovale,
plus rapprochée du sommet que la base; 3° article des antennes '
aussi long que le 4°. 5* hanches postérieures portant une épine
du côtéinterne.6-9 mm. . ........ P. virgula,p. 147
P. coerulescens Scor., 1763 [vz'r·escens F., 1781].
Adulte de mai à juillet sur la .Vipérine (Echium vulgare), et, dans le midi,
aussi sur E. italicum; rarement sur d'autres Borraginées : Cynoglossum, Litho-
spcrmum et Lycapsis. La larve vit dans la tige et au collet des Vipérines.
TC. dans toute la France. C'est l’espèce la plus répandue. Belgique. Corse.
P. molyhdina DALM., 1817.
· L‘adulte vit de mai à juilletsur diverses Borraginées :Eclzium, Cynoglossum,
Lithaspermum, Ccrinzhe. La larve a été observée au collet des Lizhaspermum
et du Cerinthe major.
R. espèce beaucoup moins répandue que la précédente avec laquelle elle est
s0uvent· confondue. Midi de la France, et, çà et là, dans le centre et l'est
jusqu‘en Alsace où elle est rare; ne semble pas se rencontrer dans la région
parisienne. Sa distribution géographique est mal connue, car beaucoup de
èitations paraissent se rapportera P. coerulescens. .
P. uncinata Rnnr., 1842.
Sur les Borraginées, notamment les Li:/zospermum.
TR. Surtout dans le midi. Rhône; Isère; Basses-Alpes; Var 1 Hyères
(Anninma). (
P. tigrina Murs., 1861.
Espèce de l’Europe sud-orientale,·TB. en France..Alpes-Maritimes : Grasse.

r.Am1m· 165
(Localité toujours répétée depuis Monsmr, et probablement erronée, car l'espèce
n'a jamais été retrouvée; sa présence en France est donc bien douteuse).
P. detrita F., 1792 [vittzgenz E., 1801];
Cet Insecte se trouve surtout dans le nord de 1'Afrique. Ifadulte hante les A
grands Chardons et se tient surtout sur le sol au pied de la plante. Psïrznmuorr
a observé sa larve dans les racines de Scolymus lzispanicus.
TR. Provence. Basses-Alpes : Digne; Bouches·du·Rhone : Marseille.
P. rufimana Senna., 1789. — Espèce ditïérant de toutes les autres par
sa teinte métallique. ·
L'adulte so trouve sur les Sisymbrium. Elle a été citée par erreur du Calvados,
et qu0iqu'el|e soit incorporée ii tous les catalogues, sa présence en France n'est
pas démontrée. En tous cas on ne peut citer aucune localité exempte de doutes; .
mais, comme elle existe à la fois en Suisse et en Espagne, sa rencontre en
France n'aurait rien de surprenant. ‘
P. affinis Pz., 1795.
Adulte en juillet sur les Ombellifères de montagnes, notamment les (Macro-
,p/zyllum. , _
R. Spécial aux régions montagneuses. Chaînes du Jura, des Alpes et des
Pyrénées; Provence montagneuse.
P. rubropunctata Gorzs 1777 [Jourdani Murs., 1839].
Uadulté ap_paraîtd'avril à juin et se tient sur des plantes basses très variées :
Galiztm, Potentilles, Achillées, Euphorbes, etc.; mais la larve se développe
dans les racines d‘une Ombellitère, le Sescli montanum(Bsns1.]..L’aceouplement
se fait àterre ou sur le Seseli, l’adulte vole au soleil et s'enterre lorsqu’il fait
froid. _
It. mais presque toute la France. Aux environs de Paris n'est guère connu
que de Seine—et—Oise : la Ferté-Alais (Boum,). Mais existe dans la plupart des
·départements du pourtour du bassin de la Seine et dans 1’est : Meurthe·et·Mo·
selle; Moselle; l’ouest: Eure-et-Loir : Dreux; Maine-et·Loire; Deux-Sèvres :
·St·Loup-sur-Thouet (Desmé); Charente; la Bourgogne; Ain; Jura; Rhône; le
midi : Gironde; Gers; Ilaute-Garonne : Toulouse; Aude : Carcassonne; Aveyron:
Millau; Py1'ÉDÉCS—0Pl€Hl&l€S : Le Vernet, Prats-de-Mollo (V. MAYET); Drôme:
Livron; llautes-Alpes; Basses·Alpes; Alpes·Maritimcs, etc. ·
P. nîgricornis F., 1781 [solidaginfs BAcu.].
Adulte en mai et juin sur le Tanacezum vulgare, Composée aux dépens de
laquelle vit la larve. lloucsr a trouvé l`adulte sur Flleraclcunz, mais ce doit
être accidentel. ·
AR, Presque toute la France, y compris un assez grand nombre de localités
des environs de Paris : Poissy, Meudon, Rueil, Fontainebleau, etc. Depuis
les Pyrénées jusqu'a la Moselle et au Bas·Rhin. Peu répandu dans la région
méditerranéenne. ' · - .
_ 10

146 FAUNE DE FRANCE- ;·~ cEnAMBvc1nAE
P. cylindrîca L., 1758.
Adulte de mai à juillet sur les Ombellifères; si on le trouve parfois sur les
Euphorbes (Bonnceoxs), c’est par accident, car la larve se développe au collet
_ d`Ombellil`èI‘eS variées : Chaerophyllum, Anthriscus et Heracleum sp/zondylium,
mais jamais dans le Peuplier ni le Noisetier (FAUVEL).
AR., mais toute la France; plus répandu dans les régions montagneuses et
froides. Depuis la chaîne des Pyrénées jusqu‘à la Manche : Coutances, la
Somme, l’Oise : Laigneville (MÉQUIGNON); Seine-et-Oise : Cormeilles; Seine:
Bondy; Seine-et-Marne : Samoreau; les Ardennes et l’Alsace; Deux-Sèvres.
Belgique, AB,.
P. îcterica SCHALL., 178lS’ [ephippium F., 1792].
Adulte enrmai et juin sur des fleurs variées : Leucant/zemum, Trètles,
_ Euphorbes; mais la larve se développe exclusivement dans les racines d‘Om-
bellifères : Carotte sauvage et cultivée, Panais. Cette larve a été parfois signa-
lée comme nuisible aux Carottes, bien que l’espèce soit peu répandue. _
R. Plus fréquent dans le midi; remonte cependant dans presque toute la
France. Seine-et-Oise; Aube; Côte-d'0r; Saône-et-Loire, R. : Autun, Mâcon,
Semur; Indre-et-Loire : St-Epain (Méouxcivon); Isère : Lomay (Pic); Gard:
Pont-St-Esprit; Hérault: Montpellier; Aude; Provence; Bas-Rhin : Strasbourg;
Allier : Broût·Vernet; etc. Belgique : Barvaux, Maulde. Corse.
P.‘ erythrocnema LUcAs, 18â2 [Grenieri FAmM.].
L’adulte se trouve en juin sur les Chardons, notamment sur les tiges des
grands Onopordon, aussi bien dans le midi de la France qu‘en Afrique et en
Espagne où l'espèce est plus répandue. Sa capture sur les Euphorbes (PLANET)
ne peut être qu`accidentelle.
TR. Connu en France seulement de quelques localités méridionales :
Drôme (1); Hérault : Vendres (V. Mlwmr). La localité de Cette, citée depuis
NIULSANT, est inexacte; V. Mavmv n`a jamais pris l’Insecte, dans l’Hérault,
autre part qu’au bord de l'étang de Vendres, près de l'embouchure de l’Aude;
cette station, envahie par les vignes, est probablement détruite. Pyrénées-
Orientales : Collioure, Argelès-sur-Mer (Pic).
P. rufîpes, OL., 1795 [/lavzpes F., 1801].
Espèce surtout algérienne, TR. en France, et localisée dans la région médi-
terranéenne. La larve creuse les tiges des Ombellifères, en particulier du Fe-
nouil.
Bouches-du-Rhône : Marseille; Basses—Alpes : Digne. Existe aussi en Corse,
mais seulement dans la partie nord-ouest de l’île.
P. pustulata Scnmc., 1776 Llineola F., 1781]. Fig. 71. I
Adulte de mai à juin, sur les Composées, notamment les Achillea. Il se
(1) Cette indication, que je donne d’après PLANET, peut inspirer des doutes. L’espèce est sur-
tout espagnole et il n’est pas certain qu’elle dépasse en France le département de l‘Hérau1t;
elle n’a jamais été trouvée en Provence.

LAMMM 147
tient sur les fleurs au soleil et se plaque contre les tiges ou au pied de la _
plante lorsque l’ombre l’envahit. La larve vit dans les tiges d‘Ac/zillea et _
d’autres Composées. Dannoux et Mnwcaun ont décrit ses
dégâts sur les Chrysanthèmes cultivés et sur le Pyrezhrum ( »  
parlhenium, La femelle coupe Yextrémité de la tige avec    
ses mandibules et enfonce ·un œuf, par la section ainsi   p
faite, dans la substance médullaire. La larve chemine dans .,'i"«§ ;j, ";
la tige et descend parfois jusque dans la racine. Elle se '   \'
transforme en nymphe au collet de la plante, dans une loge 'É Ãj
faite de débris agglutinés. L'adulte est formé à la fin de [ ` / ·
l’èté, mais hiverne sur place. · ' ’
AR. Surtout dans le midi. Gers. R.; Dordogne; Cha- Fxo.71.-—Phytoecia
rente-Inférieure; Vendée; Haute-Vienne; Haute-Garonne; PüS¢ül¢lld· · ·
Aude : Carcassonne; Gard : Nîmes; toute la Provence;
Drôme; Hautes·Alpes :St-Etienne (Fnrcoz); Isère : Lomay; Savoie; Rhône;
Ain; Saône·et-Loire : Digoin (Pic); Allier; Maine-et-Loire; Deux·Sèvres : St-
Loup-sur—Thouet (Dssné); Alsace, R. : Guebviller, Colmar, Strasbourg, Sa-
verne (Scuenoux). Corse.
P. vîrgula CnAux>.,1825.
L’adulte se trouve en mai et juin sur les Tanacetum dans lesquels vit la
larve. Gavov a observé aussi l'adulte, dans l'Aude, sur les Chardons du genre
Ec/zinops.
AR. et surtout dans le midi; mais, contrairement à l’espèce précédente, _
celle·ci se trouve dans la région parisienne, en particulier à Poissy. Cité de
tous les départements méridionaux et d’un certain nombre d’autres : Saône-et-
Loire, R.; Côte-d'Or; Haut-Rhin : Colmar. _


			
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LISTE DES ABREVIATIONS DE NOMS D’AUTEUBS
An. : Abeille de Perrin,. Kim:. : Kirby.
Amc. : Aragona. L. : Linné.
Ben. : Bedel. Luc}:. : Laichartig.
Box. : Bonelli. LM-. : Laporte de Castelnaux
Bms. : Brisout de Barneville. Lun. : Latreîlle.
Bmm. : Brullé. - Lec. : Leconte.
Cmmr. : Charpentier. Lnc. : Lucas.
Cnnvn. : Chevrolat. MEN. : Ménétriès.
Cnewrz. : Creutzer. Mox.·rscm<.: Moltschulsky.
Ctmr. : Curtis. MULL. : Müller. ‘
DALM. : Dalman. Murs. : Mulsant. ,
Dac. : Degeer. 01.. : Olivier.
Dox. : Donovan. PALL. : Pallas.
En. : Erichson. PAvK.,Px. : Paykull.
F. : Fabricius. Pu.x.. : Piller.
Famm. : Fairmaire. Pon. : Poda.
FAL11. : Falderman. Pz. : Panzer.
Fnscn. : Fischer de \Vattenwyl. Renr. : Redtenbacher.
Fônsr. : Fôrster. Rnrr, : Reitter.
Founcn. : Fourcroy. Rxcnr. : Richter.
Fnün. : Frôlich. Rosrzxn. : Rosenhauer.
Fux~:ss1.. : Fuesslin. Ross. : Rossi.
Gsm. : Gemminger. Samir. : Schaller.
Gum. : Germar. Scam;. : Schrank.
Gsm. : Ganglbauer. Scor. : Scopoli.
GML. : Gmelin. Smzv. : Audînet-Serville.
Gorz. : Goeze. Srern. : Stephens.
Guam. : Gredler. Tnons. : Thomson.
Guén. : Guérin-Méneville. Vu.L. : de Villers. —
Gv1.L. : Gyllenhall. \VOLLAS'l'. : Wollaston. .
Ilacrzxn. : Ilagenbach. ZE·r1·. : Zetterstedt.
Ilnsr. : Herbst. Zun. : Zubkoiï.
Küsr. : Küster.

INDEX SYSTEMATIQUE
Les noms synonymes sont en italique. Les noms des· espèces et des variétés com-
mencent par une minuscule, ceux des genres, sous-genres et tribus par une majus-
cule. Les noms des tribus sont en CAPITALES ITALIQUES. Les chitïres en carac-
tères ordinaires renvoient aux pages, ceux en caractères gras aux figures.
abbreviata (Necydalis], 72. arenarîum (Dorcadiou), 118; 59.
abdominale (Callidium), 97. Argalia, S.-G., 133.
abdominalis (Callimus), 76. arietis (Clytus), 107; 48 11.
Acanthocînus, 122. ' armata |Leptura), 48.
Acanthoderes, 126. Aromia, 99.
Acimerus, 65. arvicola (Clytus),106; 46 b. '
Acmaeops, 59. Asemini (groupe larvaire), 8; 6 b.
adspersus (Exoceutrus), 125. Asemum, 87.
_ adusta (Leptural, 44, _ asper (Morimus), 120.
' Edilis, 122. ` asphodelî (Agapauthia), 140; 5.
' aedilis(.^,canthocinus), 123. Aszynomus, 122.
]Eg0s0ma, 39. ater (Stenopterus), 75; 32.
aeneum (Callidium), 95. atomarius (Acamthocinus), 123.
. aethîops (Leptura), 49- atra (Lepzum), 49. _
affinis (Hesperop/zahes), 83. atripenne (Rhamnusîum bicolor var.),
afflnîs (Phytoecîa), 145- 66.
Agapanthia, 137; 58 a. attènuata (Leptura), 48.
agreste (Asemum), 87. aulîcum (Tetropium castaneum van),
Albana, 132. 86.
Allosterna, S.-G., 57, aurulenta (Leptura), 49.
alui (Callidîum), 96)
alpestris (Acmaeops), 61.
alpîua (Rosalie), 98; 4% bajulus (Hylotrypes), 90; 17 a, 18 b,.
ambrosiaca(A1·0miamoscl1atavar.),99. balteus (pal.m8¤a)’ U6; 54, 5g_
Amîlia, 133. barbipes (Anisarthron), 84.
Anaerea, S.—G., 133. Belodera, 129.
Anaesthetîs, 132.' bicolor (Prhamuusîum), 66.
Anaglyptus, S.-G., 101. bicolor (Tetropium), 86.
angulatus (Callîmus), 76. bifascîata (Leptural,50.
anguszz'collz`s (Agapanthia), 140. bîfasciatum (Rhagium), 68. _
Anisarthron, 84. bîmaculata (Pachyta quadrîmaculata
Anoplodera, S.—G., 46. var.), 64.
antilope (Clytus), 106. bîmaculatus (Evodînus înterrogalîouîs
arcuata (Leptura), 49. mr.), 63.
· _ arcuatus (Clytus), 105; 46 a, 4'7 a. bipunctata (Menesîa), 136.

mnnx SYSTÉMATIQUE 151
bîpunctatus (Purpuricenus kochlerî coerulescens (Phytoecîa), 144.
var.), 99. collarîs (Acmaeops), 60.
Blabînotus, 88. Compsidia, S.-G., 133.
bornî (Evodinus), 62. Conîzonîa, S.·G., 143.
b0\11‘dî110I11 (C1yh1S 31*161.15 val'.), 102. cgpdîggra (Lgp‘Lura)’ 53, 21,
Brachypteroma, 74. corîaceum (ûallidîum), 95.
Bf‘¢l¢']#;VM» 62· corîarius (Prîonus), 36; 12. _
Brachyzodcs, 62. Cortodera, 58.
brunneum (Obrîum), 78. costatus (Acanzhocinus), 123.
brunnîpes (Evodinus clathratus var.), cmwshayî (Tetropîum gabrîelî wu-.),
G3. 86.
budcnsîs (Pu1·pu1·îccnus), 100. Criomorphus, 85,
buprcstoidcs (Spondylîs), 31; 9. Criocephalus, 81.
cruciata (Leptura), 50.
Cacnoptcra, 73. curculionoîdes (Mesosa), 131; 57.
Calumobîus, 137. cursor (Oxymîrus), 65; 26.
calcarata (Leptura), 48. cyaneus (Callimus), 76.
Callîdium; 93, cylindrica. (Phytoccia), 146.
Cnllimus, 76. cynarae (Agapanthîa), 110.
cantl1a1·inum (Obrîum), 77. Cyrtoclytus, S.-G., 101.
· tl ` St lorus mex·îd`a S . .
c°\Èa;îî1E;S ( (mom 1 nu É:1hl1(41gapax1th1a), 139. -
Cupngccmmbyx, M2. layremx (Lîptura mac11lat:1 vin-.), 48.
I I Cl t 107 1 ccemmacu ams (Evodmus), 6.3.
wpm (, y uS)’ ' dcccmpunclata (Leptura) 51
cz11·c11ar1as(Sapcrda), 13â. decommsmo onocha ’) im
carduî (Agapantlxîa), 139; 53 h, 69. dentalus (pogînochaeîëïî ’128 '
Cari(ia’ GL depsarîum (Tragosoma) 36 . ·
car0l1(P0g0nochaerus), 129. Demplîa 129 ' ‘
C"‘"""‘”“* 76* denim (lghyttgecîa) 145.
m*a~·=~m <Ca’”dâum>· 97- detrîtus (Clvtus) 1b5· 51
°"S“‘“°“"} (T"È’°P‘“’“)· 8°· ·1zzammm (îrazzizziumf 95
cerambycxformxs (Leptura), 51. [mus 7816 a 35 ’ '
CERAMBYCINI, 39, 6c. Dinoiàem; S é èg
Cemmbyx’ 109‘ dispar (Stenochorus) 69.
·>·=Pd° <Cmm‘·yX>· *1*; 2- 52· dissimms (mo us 2..1. 1. S ·
chrysogaster (Stenochorus meridîanus IM P u Su wm"
var.), 69. d. . '
cincta (.Leptur·a), 55. 1;î2îgï;SïI;B&[îtura)’ SO`
cuëgtus (purpumœnus k¤6h‘•=¤ "“"·]· donzeli (Dorcadion molitor wu-.), 119.
' _ D d` , 117.
cînerea (H0pl0s1a), 125. Dgîëâuîggs u9_
cînereus (Clytus), 107. Drymoëharès S _G 89
ZÉl‘£îîî.î‘.î.§.‘ɧî‘àî.‘iî.‘î.'§î“ɧ" ”' 9*9*; (L°Pt“‘:">~·55l’ '
_ ’ ' duponzi (Clytus), 107.
clavxpes (Acanthoderes), 126; 56 b. dux (Gamm!) X) lu
clavipes (Rhopalopus), 92; 42. y ’ `
Clytanthus, S.·G., 102. ebenînus (Evodînus înterrogatîonis
Clytus, 100; 8 h. var.), 63.
ll

162 FAUNE DE FRANCE. -·· CERAMBYCUJAE
ebulînum (Cartallum), 76; 33, 34. gabrîelî (Tetropîum), 86.
` Echînocerus, S.-G., 101. galloprovincîalîs (M0n0hammus), 121;
ecoffeti (Rhagium bîfasciatum var.), 61.
68. gandolpheî (Neomarius), 80.
ephippium (Phytoecia), 146. Gaurotes, 61.
Ergates, 37; 13. gazclla (Clytus), 107.
erratica (Leptura), 51. r genei (Deroplia), 130.
erythrocephala (Oberea), 142. germari (Macmzoma), 35.
erythrocnema (Phytoecîa), 146. gibbosus (Clytusj, 104.
erythroptera (Leptura), 54. gilvipes (Tetrops), 136.
Evodinus, 62. glabratum (Calliuium), 97.
exctamationis (Leptura sexguttata glabmmaculatus (Clytus pîlosus var.),
var.), 47. 103.
Emi/ia, 80. . glaucoptcrum (Rhamnusîum bîcolor
Exocentrus, 124. var.), 66
globuliuollîs (Purpuricenus koehlerî),
100.
faber (Ergates), 37; 13. Gracqiaw 79-
fascidm (pa,m€m,)’ M6_ gracîlmornc (Rhamnusîum bîcolor
fasuîala (Peniuhroa), 80. "“"-L 66-
fasciatum (Callidium), 96; 43. gmvi/is lcalümûbiüs). 137-
fasciculnris (P0g0n0c/zaerus), 129. G"ammf>Pt€î`ü, 56; 15 a- ·
fascîculatus (Hesperophanes), 83; 36. F€”f""€"‘ \P/liW0€Ci<1)· î'16·· ~
fasciculatus (Pogonochacrus), 129. SNSESCWS (¤ü1J€¥‘dü C¤F`<¤h·’11‘ï€1S W1"-),
femorata (Cortodera), 59; 23. 134-
femûmms (Rhopalopus), g2_ gr·1scus (Acanthocînus), 123. _
feneoni (ljlytus ruficornis var.), 109. grfëëus (HB$P€ï`UPh·'î'-*65), 83-
fennica(Hop1osia), 125; 63, QTISEUS (P0gOI1OCh3€r\1S carcll van},
1'€Hl]1Cl1H'1[(.13.111'd1UKDt€SÈ:lC8UIH var.),95. mg-
ferrea (Stenostola), 140.
ferruginea (Leptura œvestîta va.r.),50. /za/`niensis (Clyzus), 105.
ferus (Criocephalusj, 85. Hamuticherus, 109.
tîguratus (Clytus), 109. Haplocnemia, 130.
Blum (Calamobius), 137. naszata gLcpuu·a}, 53.
flavicornîs (stenopterus), 75. herbstî (Clytus), 108; 49 c.
I flavipes (P/zywecia), 146. Herop/zila, 119.
tlorahs (..l_ytus), 105; 47 b. heros (Cerambyx); 111.
fontenayi (Leptura), 53. Hespcrophancs, 81.
foudrasi (Dcroplia), 130. hleroglyphîcus (Clytus mysticus var.),
fugax (Dilus), 78; 16 a, 35. 101. O
fulc1‘atum(Tet1·0pium caataneumvarnl, hîspidulus (Pogonochaerus), 128; 64.
86. lzzspiclus (Pogonachaerus), 128.
fulîgînator (Dorcadionj, 118. Hoplosia, 125.
futva (Leptura), 55. humera1e(Rh.·mnusium bic0101·vm·.),66.
iulvum (Stroxnmîum), 80. lzumerale [Gdlidium), 97.
funereus (Morîmus), 120. humeralis (Cortodera), 58.
funestus (Dorcazypus), 119. hungaricus (Rhopalopus), 93.
fuscum (T6Lr0pium), 86. hybrida Qhepturu), 56.

. mnnx svsrxîmmxquz 163
Hylotrypcs, 90. lusitanicus (Exocentrus), 125.
lusîtanus (Exocentrus), 125, .
Icosîum, 81.
îcterîca (Phytoecîa), 146. Macroloma, 35; 10, 11.
`indagatar (R/zagium), 67. maculata (hcptura), 48. .
infuscatum (Callldlum alnî var.), 94. maculicornîs (Lcptura), 56. `
inquîsîtor (Rhagium), 67. major (Necydalîs), 72.
însubrîcus (lihopalopus), 93. margînata (Acmaeops), 61. ·
îuterrogatîonîs (Evodinus), 63. marginetlus (C»lamobz'us), 137.
inzricatus (Cemmbyx), 111. margînellus (Evodînus înterrogatîonîs
îrrorata (Agapanthia), 138. var.), 63.
Isarzhron, 85. marmottanî(Ca€¤op1e1·a], 74; 31.
massiliensis (C/ytus), 109.
jourdani (Phyzoecia), 145. maurîtanîcus (Nerolus), 112.
Judolîa, S.-G., 46. Megopis, 39.
' melanclzolîcum (Callidium), 97.
kîesenwetteri (Caenoptera), 74. melanura (Lx-zptura), 50.
kîrbyi (Agapanthîa), 139. Mencsîa, 136.
koohlerî (Purpuriccnus), 100. merîdianus (Stenochorus), 69. t
kollari (Callîdîum), 97. ` meridîonale ;D0rcadîon fulîgmator
var.), 118.
lama (Clytus), 107. · Mesosa, 130. .
lamed (Pachyta), 64. M.-grîscum (Albana), 132; 67.
Lamia, 120. miles (Cerambyx) 110.
LAMIINI, 113; 7 b. minima (Caenoptera), 74.
laurasî (Semanotus), 91; 41. minor (Caenoptera), 73. .
Lepargus, 125. minuta (Gracilia), 79. _
lepellotîorl (Clytus), 109; 50 b. mîrbockî (Cerambyx cerdo var.), 112.
Leptîdea, 79. molîtor (Doroadion), 119. ’ ,
Leptura; 44; 8`c, 15 b, 19 9. M lorchus, 71, 73. '
Lepturini (groupe larvaire), 8; 7 a. molybdina (Phytoeoia), 144. .
lcvalllanti (Lucasianus), 88; 39. Monochamus, 121.
liciatus (Clyms), 106. Monohammus, 121.
lînearis (Oberea), 141. monmnus (Acantlwcinus), 123. ·
lincatlcollis (Agapant/lia.), 139. murdax (Rhagîum), 67.
lineola (P/rytoecia), 146. uoramùlus, 120. ·
Lingrica, 80. . Xlorimus, 120.
Lînomîus, S.-G., 73. m0~·îo (Acmaeops smaragdula var.),
Lioderes, S.-G., 94. _ 59.
Liopus, 123. mario 1'·-,··ura), 49.
livida (Lepmra), 51. m0s« h na ( .romia), 99.
lîvidum (Callidium), 97. mulsanzi (.11ono/zannnusl, 122.
Lucasianus, 88. murîvata (Notluorrhina), 87
lugubris 1Clytus arcuatus var.), 101. , myardi (Macrozo·· a), 35.
lugubris (Morimus), 120. mystîcus (Clytus), 105. ‘
lurîda (Pldonîa), 58.
luridum (Tctropiurn), 86. ' navarîcum (Dorcadîon fullgiuator
lurîdus (Vcsporus), 71; 4, 28 b, 30. var.), 118.

164 FAUNE DE FRANCE. — CERAMBYCIDAE
nebulosa (Mesosa), 131. · Pachyszola, 120.
nebulosus (Hesperophanes), 82. Pachyta, 64.
nebulosus (Lîopus), 124. Pachytodes, 46.
Necydalis, 71. pallîdus (Hesperophanes), 82.
Neomarîus, 80. parisinum (Rhagium), 68.
. ` nerii (Ncrolus), 112. Parmena, 116.
Nerolus, 112. pedestre (Dorcadîon), 118.
nîgra (Leptura), 50. Penîchroa, 80.
nîgra (Tetrops praeusta var.), 136. pe1·f0rata(Sape1~da), 135.
nîgrescens (Evodînus clathratus var.), perrîsi (Menesîa bîpunctata var.), 136.
63- per1·0udi(P0g0nochaerus), 128.
nigricolle (Callidîum testaceum var,). phoca (Saperda), 134.
nîg1·îc0llîs(Acmae0ps collaris varn),59. Phymatodes, S.—G., 94.
nigricollis (Callimus abdominalîs var.), Phytoecîa, 142.
76. pîceus (Saphanus), 90; 40 a.
nîgrîcornis (Phytoecia), 145. Pîdonia, 58.
nigrina (Leptura stragulata var.), 47. Pîlemia, S.—G., 143.
nigripes (Stenostola), 141. pilosa (Parmena), 117. _
nîgrivent1·is(Lepturabîfascîata varn),50. pilosus (Clytus), 108; 17 b, 49 a.
Niphona, 131. pilosus (Pogonochacrus), 128.
N0îh0I‘I'hî¤3, 87· Pityophilus, S.-G., 127, _
nodîerî (©xypleux·us), 88. Rlagîonotus, S.-G., 101.
nodulosus (Cerambyx), 111. pleàejus (Clyms), 109.
notatîpennîs (Evodinus varîabilîs var.), Poecîlium, S.-G., 94. ·
nubila (Mesosa), 131. Pogonochaerus, 127. I
uupta (Gaurotès virgînea var.), 61. Pogonochcrus 127.
polonicus (Crîoccphalus), 85; 37.
Obcrca, 141. Polyopsia, 135.
oblongomaculata (Leptura), 55. populnea (Saperda), 134; 53 a.
· Obrîum, 77. praeusta (Grammopzera], 57.
obscura (Phytoecîa coerulescens var.), praeusta (Tetrops), 136.
• 143. praeustum (Callîdium testaceum var.),
obscurîpennis (Acmaeops pratcnsis 95.
· var.), 60. praeustus (Stenopterus), 75. i
ochraceîpennîs (Leptura scutellata pratensîs (Acmaeops), 60; 24.
var.), 53. Prinobius, 35.
octopunctata (Saperda), 135. PRIONINI, 34; 1, 6 a.
0cuZata(Mesosa), 131. Prîonus, 36; 12.
oculata (Oberea), 142. Psap/zarochrus, 126.
Opsîlîa, S.—G., 142. Pseudopoecilium, 96.
ornams (Clyzus), 108. i pubescens (Leptura), 51.
ottomanum (Brachypteyoma), 74. pubescens (Parmena), 117.
ovalis (Pogonochacrus), 129. pulverulenzus (Hesperop//unes), 83.
ovatum(Dorcadîonfulîginatorvar.),118. punctata (Saperda), 135. .
ovatus (Pogonochaerus), 129. punctipennis (Exoœntrus), 125.
Oxymîrus, 65. punctulatus (Liopus), 124.
Oxypleurus, 88. pupîllata (Obcrea), 142.
Paclzydissus, 112, Purpuricenus, 99.

mmsx sx·s1·ÉM.xT1Q¤¤ ' 165
pusîllum (Callîdîum), 97. Sartor (Mûnohammus), 122,
pustulata (Phytoecia), 146. Scabrîcorne (iîgosoma), 39. .
pygmaea (Gmcilia), 79. scalarîs (Saperda), 135; 68.
pyrenaeum (Dorcadion fulîgînator szchaeiïerî (Acinqerus), 65.
mr.), 118. scopoliî (Cerambyx), 110.
Pyrrhidium, S.-G., 94. scutellaris (Macrotoma), 35.
scutellata (Lepturm, 53.
quadrifascîata (Lcptura), 49; 20. Semanotus, 90.
quadriguttata (Cortodera), 58. scnex (llespemplnznes}, 83.
quadrimaculata (Pachyta), 64; 25. septentrîonîs (Acmaeops), 61.
quadripunctatus (Clyms), 108. serîceus (Hesperophanes), 82.
quadrîpustuluta, (Mencsîa bîpunctuta scrmrius (Ergaœs), 37.
var.), 136. sexguttata (Leptura), 52.
quercus (Stcnochorus), 69. sex maculata (Leptura), 51.
sîmilîs (Sapcrda), 134.
regularis (Obcrea), 141. sîmplonîca (Acmaeops septcntrionîs
reichci (Brachyptcroma), 74. var.), 61.
reticulatus (Aczmthocînus), 123. simpl0nica(Lep1ura maculîcornîs var.),
ravcstita (Lcptura), 50. 47, 56.
Rhagîum, 66. Sînolus, S.-G., 73. ·
rhamnî (Clytus), 107. smaragdula (Acmaeops), 61.
Rhamnusium, 66; 14 a. Solenophorus, 80.
Rhopalopus, 91. solîdaginîs (Phytoecia nîgricornîs
Rosalîa, 98. mr.), 145.
rasarum (Aromia), 99. solîeri (Parmena pubescens mr.), 117:
ruber(Purpux·îccnus koehleri var.), 99. 56 a. _
rubra (Leptura), 54. Sphenalia,'S.-G., 45.-
rubropunctnta (Phytoccîa), 145. spinîcornîs (Rhopalopus), 92.
rufîcollc (Cartallum ebulînum var.), 76. SPONDYLINI, 34.
rufîcollîs (Clytus sartor van), 109. Spondylis, 34, 9.
rufîcornis (Clytus), 109. starki (Tctrops praeusta wu-.), 136.
rulîcornîs (Gramm0ptera), 57. Szcnidea, 129.
rufîmana ZPhyt0ecîa), 145. Stenochorus, 68; 14 b.
rufîpes (Callidîum), 96. · Stenopterus, 75; 16 a.
ru/ïpes (üorcadion), 118. Stcnosoma, 129. .
rufîpes (Lepturn), 52. Stenostola, 140.
rufîpes(Phyt0ecia), 146. Stemxra, S.—G., 45; 19 b.
rufus (Stenopterus), 75. szeveni (Lcpzum). 44.
rustîcus (Clytus), 106. stragulata (Leptura), 54.
rustîcus (ûrîocephalus), 84. Strangalia, S.-G., 45.
szrc; ens (Stromalium), 80.
salicis [NecydaIz`s}, 72. strepens (Vesperus}, 71; 28 a.
salicis (Ramnusium). 66. striatum (Asemum), 87; 38.
sanguincum (Callîdium), 95. Stromatîum, 80.
sanguînolcnta (Leptura), 55. sut01· (Monohammus), 122.'
Saperda, 133. suturalis (Acmaeops pratensîs var.),
Saphanus, 89. . 160. _
sartor (Clytus), 109; 47 h, 50 a. suturalis (Agapanthia), 139. ~

166 FAUNE DE FRANCE. -— CEMMBYCIDAE
suturalîs (Cortodera humeralîs var.), undatus (Semanotus), 91..
‘ 59. unicglor (Stromatium), 80.
sycophanta (Rhagium), 68. unifasciazum (Cal/idium), 96; 43.
Sympièzocera, S.-G., 91. unifascîatum (Rhagium bifascîatum
' var.), 68.
tabacicolor (Grammoptera), 57. unipunctata (Leptura), 52.
testacea (Anaesthetis), 132. ustulata (Grammoptera), 57.
testacea (Leptura), 54.
testaceum (Callîdîum), 97; 18 a. . `
Tetmpîum, 85- Vacîoma, S.-G., 46.
vamegata (Grammoptera), 57, 22.
Tetrops, 135. . bv (Calrdmm) 97
teutonica (Anaesthetis), 132.   (Evoîünusf B2'
textor (Lamia), 120; 55. _. ’ `
thoracicum (Callidium), 97. vmlïm (Rh0pal0l]us)’ 92.
. . . varzus (Acanth0der·es}, 126.
ugrma (Phyt0ec1a), 144. varius (clyws) 1O8_ 49 b
tzmida (Penichroa), 80. . ’ ’ `
velutmus (Cerambyx), 112.
wmenwsa (Lepmrfzx 5S' vcrbusci (Clytus), 108.
tomentosum (lcosxum), 81. _
Vesperus, 69, 3, 4.
tomentosus(Hesperophanes), 83. . . .
Tûlwms, 68 vuêua (Gaurotes v1rg1n6a var.), 61.
_ ' vil ica (Lepzura), 50.
Lllïplîîîïlîéaîsérda) 135 vîllosoviridescens (Agapanthia), 140.
...«·...·...... (C1y..S>§ .08. j§gj;jj;;H§^(~%g·;;Q§j;î%· ff-
trisignata (Leptura), 54. . ' "
trîstîs tD0rcatypus), 119; 60. Eîgilîeilgîgglrîécîîs M4
troberti (Deroplîa), 130. · vi? .n€ (Galîotes) ài '
' 1 tus) 106. , gl a . ’ '
tropxcus (C y , Vlr I j _
.. _ gu a (I hytoeua), 147.
truquu (Saphanus), 90, 40 b. . . .
Typoœmsy S _G', 45 vzmgera (P/zytoecm), 145.
` ` vittigerum (Dorcadion), 118.
ulmî (Necyda1î>), 72.
umbellntarum (Caenoptera), 74. xatarti (Vespcrus) 70; 3, 29.•
uncînahn (Phytoccîa), 144. Xylotrcchus, S.-G., 101.

TABLE DES MATIÈRES
Pages.
AVANT'PROPOS ......................................................... 1
IN1·n0nUc'r|0N. — Caractères des adultes. .' ......... . ................... 1
Morphologie larvaîre ................. . ........................... 4 ·
Biologie ......................................................... 11-
Enncmis des Longicornes .............................. . ........ .. 23
Faunistîquo .............................,........................ 28
Méthode do chasse. — Conservation ............................... 3·2
TABLEAU mas Tmnus ....,.................. . ............................ 33
Tr. SPONDYLINI. -- G. Spondylis ................................... 34
Tr. PRIONINI. — G. Macrotoma, Prionus, Ergales, Tragosoma, zEg0-
soma. .................. . ....................................... 34
Tr. CERAMBYCINI. — G. Leptura, Grammoptera, Corl0dem,Acmae0ps,
Gaurozcs, Evodinus, Pachyta, Acimerus, Oxymirus, R/zamnusium,
R/zagium, Stenoc/zorus, Vespcrus,Necyd1zlis, Caen0ptcra,Brac/1ypte-
roma, Slenopterus, Callimus, Cartaltum, Obrium, Diluë, Lepzidaa,
Gracilia, Pc·iich1·0a, Stromanum, Icosium, Hesperophanes, Criocc-
phalus, Tetropiunz, Asemum, Nothorrhina, Oxypleurus, Lucasia- .
nus, Sup/aanus, Hylotrypcs, Semanotus, R/zopalopus, Callidium, R0-
salia, Aromia, Purpuricenus, Clytus, Cerambyx, Nerolus ..... ._ .... 39
Tr. LAMIINL. — G. Parmena, Dorcadion, Dorcatypus, Morimus, Lamia,
Mono/zammus, Acant/zocinus, Lio, us, lzîrocentrus, Iloplosia, Acan-
thodzrcs, Pogonoc/aaerus, Deroplia, Mcsosa, Nzp/rona, Albana, Anaes-
tliczis, Saperda, Tctrops, Mencsiu, Calamobius, Agapant/lia, Ste-
nostola, Ubcrca, P/zy·0ccia .......... . ........................... 113
INDE): mE1.xoGnA1>mQ¤E. .... É ........... ·· ................................ 149
LISTE DES ABRÉVIATIONS DE Nous ¤'A¤'rEURs ................................ 159
Ixozx SYSTÉMATIQUE ..... . .............................................. 160
Typographie Firmin·Didot et C". — Mesnil (Eure). — 1929.