PICARDIE NATURE

Bilan d'actes/thés 2.04a

Ehwle 3+ fro+ec+ioh des «phoques

ale la baie ale Somme

 
 

EÎUDItR - PLIE - ÈE-‘IË-LE-[LJIIER

ïwtvoùctîv» ||||||||||||||||||||||||||||||
4- Étude et 'HIE!Silililllllllllllllllllll

4.4 Suivi ale la reproaluc‘l'ion ales Phoques veaux-marins en Baie ale Somme

1.1.1 Organisation de la surveillance estivale

.1.2 Pression d’observation en période estivale
.3 Effectifs en période estivale

.4 Reproduction des Phoques veaux-marins
.5 Zones de stationnement en période estivale

1
1
1
1
1 .6 Perturbations / Interventions en période estivale

.1
.1
.1
.1

4.2. Suivi régulier ale la colonie ale phoques

1.2.1 Organisation du suivi régulier

1.2.2 Pression d’observation annuelle

1.2.3 Effectifs annuels

1.2.4 Reproduction de Phoques gris

1.2.5 Zones de stationnement hors période estivale
1.2.6 Perturbations/ Interventions hors période estivale

4.3 Suivi ales phoques en Baie al'Au'l'hie

1.3.1 Organisation du suivi

1.3.2 Pression d’observation annuelle
1.3.3 Suivi des effectifs de phoques
1.3.4 Suivi des individus

1.3.5 Reposoirs utilisés

1.3.6 Perturbations / Interventions

4.4 In+erven+ion sur les mammiferes marins échoués

1.4.1- Les animaux échoués en 2010
1.4.2- Les phoques échoués vivants
1.4.3- Les animaux autopsiés

4.5 Suivi ale l'é'l'a'l' sani'l'aire ales phoques
4.6 Reconnaissance inalivialuelle

4.7 Suivi ales ho ues remis en milieu na'l'urel
1’ 9

1.7.1 Les animaux relâchés en 2009
1.7.2 Les animaux relâchés en 2010

4.8 Con+ribuer à. la connaissance ales phoques ale la baie ale Somme

1.8.1 Les études en cours

1.8.2 Participation au « réseau national phoques »
1.8.3 Participation aux réunions

1.8.4 Coopération scientifique

1%‘ 5

W9‘ 6

page 40
page 10
page 11
page 13
page 16
page 19
page 21

page 2.8
page 28
page 28
page 29
page 34
page 34
page 34

page 36
page 36
page 36
page 38
page 41
page 44
page 46

page 4‘!
page 49
page 53
page 54

page 5l:
page 56

page S7
page 57
page 58

page 5‘!
page 59
page 59
page 59
page 59

L, Sensibilisodeiow — Commuhicahoh |||||||||||||||||| page s4

L4 Les avsimahoyss page 64
L1. La média+isa+iovs page 67,
1.3 LTh-(GVMOÙÉOM des usagers Je la baie page 61.
LA ljiys-(omœtiovæ des partenaires page 61.

|||||||I|||||||I|| me e?
|||||||I|||||||I|| me e‘
|||||||I|||||||I|| me e‘

Liste des écovolontaires et stagiaires ayant participé à la surveillance estivale
des phoques de la baie de Somme 2010

Rédaction et mise en page : L. Dupuis
Relecture : R. Delcourt, F.Delcourt et MH.Frémau (partie baie d'Authie)
Photo de couverture : C.Martin

 

Avec un effectif moyen annuel d'une centaine d'animaux, la colonie de Phoques veaux-
marins Phoca vitulina de la baie de Somme rassemble plus de la moitié des effectifs français de
cette espèce. Ce site revêt donc une grande importance pour la conservation de ce pinnipède
dans notre pays.

Depuis 1986, l'association PICARDIE NATURE conduit un programme d'actions visant a
l'étude et a la protection des phoques sur la côte picarde.

Les actions sont menées dans le but de maintenir une population viable de Phoques veaux-
marins et de Phoques gris en baie de Somme. Il s'agit d'empêcher que les animaux fassent
l'objet de dérangements trop fréquents et d'actes de braconnage. Il est également primordial
que les usagers de l'estuaire comprennent et acceptent l'évolution naturelle de la colonie.

Les actions menées au programme d'étude et de protection des phoques :

Mis en place en 1986, ce programme d'actions mené par l'association PICARDIE NATURE
a évolué au cours du temps.

A la suite de la création de la Réserve Naturelle, en 1994, les actions de conservation de la
colonie de phoques de la baie de Somme ont été incluses dans le plan de gestion de la
Réserve Naturelle par le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Côte Picarde (SMACOPI),
gestionnaire désigné par l'état. De 1994 a 2001, PICARDIE NATURE a ainsi conduit un

programme d'étude et de protection des phoques pour le SMACOPI.

En 2002, l'association Picardie Nature a repris la maîtrise d'ouvrage de l'opération, mais le
programme proposé a continué de s'inscrire dans le cadre du plan d'action de la Réserve
Naturelle 2001-2005.

Les actions menées aujourd'hui sont toujours incluses dans le plan de gestion de la Réserve
Naturelle de la baie de Somme 2006-2010 gérée par le Syndicat mixte baie de Somme grand
littoral picard (SMBSGLP)

Le présent rapport fait le bilan des activités réalisées en 2010.

OlajeChIÇs généraux du programme «Ïaäions '-

Objectifs à long terme :

Dans le cadre de la préservation de la biodiversité en Picardie, il s'agit d'assurer le maintien
d'une population viable de phoques veaux marins et de phoques gris.

Objectifs à court terme :

Il s'agit d'empêcher que les animaux fassent l'objet de dérangements trop fréquents et
d'actes de braconnage. Il est également primordial que les usagers de l'estuaire comprennent
et acceptent l'évolution naturelle de la colonie.

Àchbns qui en+ren+ dans le cadre du flan de âerfioh 10064040 de la

Réserve Nahwelle:

Suivre les populations de Phoques veaux-marins et de Phoques gris (zones de stationnement,
effectifs, fertilité, état sanitaire, animaux marqués).

Contribuer à la connaissance de la biologie du Phoque veau-marin et du Phoque gris.
(codes opérations SE 08 et RE 03 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)

Suivi régulier des populations
Il s'agit de :

— connaître les effectifs, le sexe et l'âge ratio des animaux,

— repérer les animaux marqués ou déjà identifiés,

— localiser les zones de stationnement,

— effectuer un contrôle visuel de l'état sanitaire des animaux,

— identifier, quantifier les dérangements humains et en mesurer l'impact.

Rappelons qu'à marée haute, les phoques se répartissent dans l'estuaire et le long de la
côte picarde. A marée descendante, ils se rassemblent sur les bancs de sable qui se
découvrent progressivement par la marée. Ces bancs de sable sont utilisés pour le repos,
l'allaitement et la mue. A marée basse, les phoques se regroupent sur quelques bancs
spécifiques, près desquels la profondeur d'eau est assez importante pour fuir en cas de danger.

Les observations et les comptages se font au cours de la marée descendante et basse, en
s'approchant avec précaution des sites de repos, à pied ou en zodiac. En juin, juillet et août
(période des naissances et d'allaitement), une présence quotidienne est assurée pour la
protection et le suivi des animaux.

Repérage des femelles en gestation
Il s’agit de repérer, avant la période de mise bas, le nombre de femelles en gestation, de les identifier,
puis d'estimer des dates de mises bas afin de prévoir l'organisation à mettre en place lors de la
surveillance de la colonie durant l'été.

Encadrement des travaux d’étudiants

Il s'agit de faire participer des étudiants aux actions de protection et d'étude de la colonie de
phoques. Certains étudiants prennent les phoques pour thème d'étude.

Il s'agit également d'améliorer les connaissances sur la colonie et d'évaluer le travail de
protection effectué en s'appuyant sur des travaux réalisés par des stagiaires. L'autre objectif est
de donner la possibilité à des étudiants motivés de travailler sur un animal remarquable.

Coopération scientifique

Il s'agit d'échanger de l'information sur les colonies de Phoques veaux marins en France ou
à l'étranger en vue de progresser dans l'étude et la protection de la colonie de la baie de
Somme.

Réduire les dérangements de la population de Phoques veaux-marins et de Phoques gris
au cours de la période critique du cycle annuel.
(code opération GH 26 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)

Les mises bas et l'élevage des jeunes constituent une période difficile pour les phoques. A
la suite de dérangements humains fréquents, les femelles peuvent aller mettre bas dans
d'autres sites probablement moins favorables. Elles peuvent également être séparées de leur
petit qui, orphelin, ne survivra pas. L'allaitement peut être contrarié et le jeune phoque, sous-
alimenté au moment du sevrage, risque de mourir à plus ou moins long terme.

Il s'agit d'assurer une présence sur le terrain pour suivre les femelles en gestation, les mises
bas, l'élevage des petits et intervenir pour limiter les dérangements.

Récupérer les phoques échoués, vivants ou morts, ainsi que les autres mammifères
marins. (code GH 27 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)

Il s'agit de coordonner la prise en charge d'un mammifère marin échoué sur le littoral picard.
Les animaux morts sont autopsiés. Les animaux vivants sont transportés vers un centre de
sauvegarde de la faune sauvage spécialisé.

Actions d’information

(code opération FA 05 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)

Il s’agit, par le biais de l'information, de limiter, voire de supprimer les facteurs menaçants
d'origine humaine en tentant d'influer sur le comportement des personnes.

Trois publics sont visés :
- Le grand public : il s'agit de le sensibiliser sur la richesse et la fragilité de cet élément du
patrimoine que constitue la colonie de Phoques veaux marins. La colonie de la baie de Somme
est la plus importante de France avec près de 60% des effectifs nationaux.
- Le public scolaire : un travail d'information et de sensibilisation plus poussé doit être réalisé
avec le public scolaire en développant différents thèmes liés aux phoques et a leur
environnement (biologie, écologie, histoire de la population, menaces, mesures de
protection...).
- Les usagers réguliers de la Baie : ils doivent être informés, sensibilisés et responsabilisés sur
la protection de la colonie.

Àchbvss complémentaires '-

Au suivi de la colonie de phoques

Une nouvelle action consiste dans le suivi individuel par photographie des phoques de la
baie de Somme. Ce suivi est basé sur les marques naturelles (forme des taches sur le pelage)
et les marques artificielles (blessures, cicatrices...) que présente chaque phoque et qui peuvent
permettre de le reconnaître individuellement. Il s'agit la de constituer une collection de photos
rapprochées d'un maximum d'individus de la colonie.

Aux actions d’information

Afin de sensibiliser au mieux tous types de publics, la réalisation de quelques documents
était prévue :
- Le grand public : - la réimpression du dépliant « les phoques de la baie de Somme » en

5 000 exemplaires en français et en anglais.

- la distribution des fiches techniques, déjà publiées a travers le dossier
technique distribué auprès des organismes usagers de la baie en 2002, en format A4 plié en
trois, présentées sous la forme de 9 fiches différenciées par activités (bateau moteur,
promeneur a pied...).

- la pose d'un panneau d'informations sur les phoques identique à ceux
posés en avril 2004 en baie de Somme, près de la base nautique de Berck, au lieu
d'observation des phoques.

— Le public scolaire : - les dossiers pédagogiques a l'intention des écoles primaires (élèves de
cycles 2 et 3) et des collèges (élèves de cycles d'adaptation, central et d'orientation) sont
des outils appréciés des enseignants.

— De nouveaux outils ont été mis en place a l'attention des maternelles de cycle 1 (élèves de
petite et moyenne sections)

Ehcale 3+ fro+ec+iovx

 

IEËIIIIIIEÆIŒIEiillllllëll

Ce suivi « surveillance estivale » s'est déroulé du samedi 12 juin au samedi 4 septembre 2010.

1.4.4 Orânysisafloh ale la surveillance erhvale

Un suivi de la reproduction des phoques de la baie de Somme est mis en place en période
estivale. Il s'est déroulé du 12 juin au 4 septembre 2010. Pour cela, des bénévoles
(écovolontaires et stagiaires) sont recrutés sur dossier de candidature à raison de 16 personnes
par semaine en juillet-août et 6 en juin et septembre. 52 bénévoles ont participé à cette

mission : ils ont protégé les zones de repos des phoques à marée basse (=surveillants) et ils
ont sensibilisé le public au respect du rythme de vie des phoques et de leur environnement
(=animateurs). Ils ont cumulé 990 jours de présence sur le site.

Les écovolontaires: surveillants et animateurs
Pour la mise en place de cette « surveillance estivale », une aide bénévole a été sollicitée.
Les candidats remplissent une fiche qu'ils renvoient avant la fin mars. Ils sont ensuite
sélectionnés sur motivations et cv.

Nous nous attachons a constituer des équipes socialement équilibrées : femmes et hommes
appartenant a diverses tranches d'âge et diverses catégories socio-professionnelles. Cela
permet une meilleure acceptation, de la part du public, des messages de protection de la
colonie de phoques de la baie de Somme.

Une formation de 5h est dispensée a chaque écovolontaire a son arrivée : présentation de la
baie de Somme, des phoques (biologie, comportement...), de notre association, de nos actions
et des missions qui leur sont confiées. Cette formation est complétée par une visite de la
Réserve Naturelle de la baie de Somme avec un des gardes assermentés.

La présence des écovolontaires est quotidienne de la mi-juin a la mi-septembre, a raison de
16 personnes durant les mois de juillet et août contre 6 en début et fin de saison.

Cette saison 2010, 48 écovolontaires ont participé a la surveillance estivale, totalisant 782
journées homme bénévoles de présence en baie de Somme. (cf annexe 1)

Les stagiaires
Chaque année des stagiaires sont recrutés pour renforcer les équipes d'écovolontaires sur
le terrain et réaliser une étude précise permettant de faire avancer la connaissance des
phoques de la baie de Somme ou de contribuer a la protection de l'espèce.

Cette saison 2010, 4 stagiaires ont complété les équipes d'écovolontaires, totalisant 208
journées de présence en baie de Somme. (cf annexe 1)

L’encadrement des surveillants

Les écovolontaires sont des bénévoles qui sont encadrés durant toute la durée de leur
période de participation a la surveillance estivale ; il leur est possible de contacter une personne
responsable 24h/24. La personne la plus directement joignable fut la salariée de l'association
de par sa présence 5 jours sur 7 sur la côte. Une personne, salariée, a été recrutée afin
d'assurer le remplacement de la permanente lors de ses repos hebdomadaires mais également
afin de l'épauler dans ses missions le reste du temps. Cela assure donc la présence d'une
personne responsable 7 jours/7 auprès des écovolontaires et qui reste joignable 24h/24 en cas
de nécessité.

L’encadrement des salariés
La personne se chargeant du remplacement de la permanente durant ses repos
hebdomadaires a pu compter sur la salariée et le Conseil d'Administration de Picardie Nature.
Les membres bénévoles du Conseil d'Administration sont responsables des actions menées
par les salariés. Ils assurent également le contrôle financier de l'action. Les responsables de

l'action phoque pour le Conseil d'Administration ont ainsi passé plus de cent heures a ce rôle
d'encadrement.

Les missions des écovolontaires

Des écovolontaires sont recrutés pour protéger les zones de repos des phoques à marée
basse et sensibiliser les usagers de l'estuaire au respect du rythme de vie des phoques et de
leur environnement : ce sont les surveillants. D'autres écovolontaires animent des points de
rencontre avec le public : points d'observation des phoques a marée basse, balade sur l'estran
pour l'observation des phoques, exposition et conférences : ce sont les animateurs. Certains
écovolontaires sont spécialisés sur un poste, d'autres font les deux.

La présence des écovolontaires sur le terrain est dépendante des horaires des marées. Les
surveillances peuvent avoir lieu dès le lever du jour (5h3O au plus tôt) jusqu'au coucher (22h3O
au plus tard). En moyenne, les écovolontaires sont présents pendant 7h parjour sur le terrain.

Les zones contrôlées

Les zones contrôlées correspondent aux zones sensibles, c'est-a-dire a une zone de 300
mètres autour du groupe de phoques se reposant a marée basse. Cette distance de 300 mètres
correspond a la distance au-dessous de laquelle les phoques réagissent a tout mouvement
extérieur a leur groupe et se déplacent vers l'eau. Elle peut varier en fonction du reposoir utilisé
(même banc de sable que l'observateur ou séparé par un chenal) et des conditions
météorologiques (force et direction du vent portant les odeurs et les bruits).

Les surveillants se positionnent sur les plages, entre les zones sensibles où se reposent les
phoques et les principales voies d'accès touristiques. Les équipes maritimes (bateau et kayak)
se placent en amont des reposoirs par rapport au courant pour informer les plaisanciers
(bateaux, kayaks) a marée descendante.

L4. 2. Pression aÏobsers/ahoh eh «Période eshW/ale

Les séances de terrain sont réalisées à marée basse lorsque les phoques sont les plus
vulnérables. Les surveillants et animateurs se répartissent sur l'estuaire en plusieurs équipes,
permettant ainsi la mise en place de plusieurs « points de prospection ». 249 points de
prospection ont été mis en place en baie de Somme (terrestes, maritimes et aériens). La
présence sur le terrain représente en temps cumulé l' équivalent de 564 journées homme, qui
ont été réalisées à 95% bénévolement.

Les surveillants bénévoles participant au suivi de la reproduction des phoques sont répartis (par
équipe de 2 minimum) sur la baie de Somme:

— 2 équipes terrestres sur la plage du Hourdel = 126 points de prospection;

— 2 équipes terrestres sur l'estran en Réserve Naturelle = 76 points de prospection;

— 2 équipes maritimes en bateau moteur et en kayak de mer = 39 points de prospection;
— 1 équipe aérienne en ULM = 8 points de prospection.

= 249 points de prospection ont été réalisés.
Ces 249 points de prospection ont été réalisés par les écovolontaires, les stagiaires, les

participants réguliers de l'action phoques et les salariés. Au total ce sont 3946 h, soit 564
journées homme passées sur le terrain. Le graphique 1 montre la répartition du temps

cumulé par ces quatre catégories de personnes : |e bénévolat permet |a mise en place de 95%
des séances de prospection.

Répartition des heures de terrain passées en été 2010

5%5a'aFié5 5% Stagiaires 13%

   
   

participants réguliers

 

Ecovolontaires 7 7 %

Graphique 1

1.4.3 ELÇeCIïIÇs en période erhï/ale

Les effectifs de phoques observés en période estivale sont variables. Sur les 12 semaines de
« surveillance estivale », on a dénombré en moyenne 150,4 Phoques veaux-marins et 26,6

Phoques gris.
Les effectifs maxima notés au cours de l'été sont de 279 Phoques veaux-marins et de 59 Phoques gris. En
été les dénombrements sont plus importants en raison de la venue d'animaux provenant de colonies

limitrophes pour la mue et la reproduction.

Evolution quotidienne des comptages estivaux 2010
Phoques veaux-marins (bleu) et Phoques gris (rouge)

300

250

200

 

‘Ë

4,150

E

g100—

Q

E50

O

U

g 0 lillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
(OLOLOÇOLONNNNNNNNŒŒŒŒŒŒDŒŒŒ
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
NIDCDLOŒFINFLFJŒDWNONÇOOCOFNNLÎJŒF
FFFÔICNIOŒFFI-ÔIÔIOÔOGFFFCNICNIÔIG

jours

Pendant la surveillance estivale, les comptages sont effectués à chaque marée basse, c’est-à-
dire une à deux fois par jour. Les surveillants sont postés au nord et au sud du chenal et
réalisent des comptages de tous les reposoirs qu'ils observent depuis cet endroit. Les
comptages sont réalisés à heures fixes de façon à ce que toutes les équipes effectuent les
recensements au même moment. Les espèces présentes, leurs effectifs ainsi que la présence
de couples mère-petit sont systématiquement relevés. Toutes ces données sont ensuite
croisées et permettent de déterminer un effectif total de phoques présents en baie de Somme. Il
arrive cependant que les conditions météorologiques ne permettent pas l’observation (brume

trop épaisse, pluie importante...).

Photo 2 : Phoques veaux-marins en banane au moment du flot (photo C.Martin)

40

Le graphique 2 présente l'évolution
des effectifs moyens de Phoques
veaux-marins recensés au cours de
l'été 2010. Sur ce graphique, sont
inclus les écarts présentant les
effectifs maxima et minima observés
à chaque décade. On s'aperçoit que:
— en moyenne 150 Phoques

veaux-marins sont
observés à chaque sortie,

— au minimum 20 Phoques
veaux-marins sont
observés en août lll

— au maximum 279 Phoques
veaux-marins sont
observés en août lll

Le graphique 3 présente les
dénombrements de Phoques
veaux-marins réalisés
quotidiennement au cours de la
surveillance estivale 2010. On
s'aperçoit que les effectifs sont très
différents d'une journée à l'autre. La
courbe de tendance tracée indique
une augmentation des effectifs du
début de saison vers la fin de
saison, correspondant bien à ce qui
est visible au graphique 2.

Le graphique 4 présente l'évolution
des effectifs moyens de Phoques
gris recensés au cours de l'été
2010. Comme indiqué pour le
graphique précédent, on s'aperçoit
cette fois que:
— en moyenne 27 Phoques
gris sont observés à
chaque sortie,

— au minimum O Phoque
gris est observé à
plusieurs reprises,

— au maximum 59 Phoques
gris sont observés en
juillet |||.

Effectifs estivaux moyens de
Phoques veaux-marins

Graphique 4

44L

300 300
250 250
E200 200
0150 150
E100 100
.1: 50 50
Ê 0 0
,5 Ê E 3 Î E ï Î E E
v ïâ Ë ë ë Ë 3 â ‘ä 5
—‘ -2 .2, _: m ‘Ü r0 g
a
<1)
décades "’
Graphique2
Nombre de Phoques veaux-marins
relevé à chaque sortie
300
250
200
150
:3100
 5° I | |
"5 0
OOOOOOOOOOOOOOOOOO
SSSSSSSSSEESEEESES
ŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒ
ÇOÇOCDŒNNNNNNNOOŒOOOOOOOOŒ
QQQQQQQQQQQQQQQQQQ
NNNNNNNCDFLOFLOOLDO<PŒOO
FFNNOOFFNNCÔOFFNNNO
dates
Graphique3
Effectifs estivaux moyens de
Phoquesgris
100 100
80 80
E60 60
Ë40 40
3 20 20
Ê 0 0
«â = E 3 Î E 3 Î E E
° Ë Ë ê’ Ë Ë 5 3 Ë 5
—‘ 3x .2, _3 m ‘Ü r0 Ê
a
G)
U)

Nombre de Phoques gris relevé à chaque sortie
100

80
Le graphique 5 présente les

dénombrements de Phoques gris 60
réalisés quotidiennement au cours

. . "’ 40
de la surveillance estivale 2010. On 
s'aperçoitque les effectifs sonttrès .9 20
. , , . , ., u-
differentsdunejourneealautre. La a: O   |II 
courbedetendancetracéeindique ooooooooooooooooo
unestabilitédeseffectifsaucours SSSSSSSSSSESSSSSS
r- r-r NNNNŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒ
delapenodeetUdlee. 
QQQQQQQQQQQQQQQQQ
NNNNNNNNNNFÇOFÇOFÇOF
FFNNOOFFNNOOFFNNCÛ
dates
Graphique5

1.4.1: Refroalucfloh ales Pkoques veaux-marins

Quarante jeunes Phoques veaux-marins sont nés en baie de Somme au cours de l'été 2010. Le
taux de reproduction constaté cette année est de 14,3%, ce qui est inférieur aux taux obtenus
en 2008 et 2009. Tous ces jeunes phoques n'ont pas été sevrés naturellement par leur mère,
au total 6 d'entre eux se sont échoués prématurément séparés de leur mère : le taux de
réussite des naissances (= nombre de jeunes sevrés naturellement par leur mère) est de 80% ;
celui-ci est en nette amélioration par rapport à 2009. On peut noter parmi les naissances
observées, la suspicion de présence de jumeaux, observés à 4 reprises en 2 semaines.

Repérage des femelles gestantes
La sortie maritime du 5 juin a permis de repérer 26 femelles gestantes parmi les 143 Phoques
veaux-marins présents.

La sortie maritime du 22 juin a permis de repérer 31 femelles gestantes parmi les 177 Phoques
veaux-marins présents.

Nombre de naissances

Lors des comptages quotidiens, le nombre de jeunes présents est relevé régulièrement. Les
naissances sont rarement observées en direct mais l'augmentation du nombre de jeunes et la
taille de ceux-ci permettent d'estimer le nombre de total de naissances et le jour de celles-ci.
Quarante Phoques veaux-marins sont nés en baie de Somme au cours de l'été 2010.

Le tableau 1 présente les naissances recensées et le devenir des jeunes observés.

Taux de reproduction

On appelle taux de reproduction la proportion de jeunes nés au cours de l'été par rapport au
nombre total maximum de phoques observés a cette même période.

Pour l'été 2010, le taux de reproduction des Phoques veaux-marins en baie de Somme est de
14,34%. Celui-ci est inférieur a celui des années précédentes (15,38 en 2009 et 16,39 en
2008).

Taux de réussite des naissances

On appelle taux de réussite des naissances le pourcentage de jeunes ayant été sevrés
naturellement par leur mère. Pour cet été 2010, il est de 80%. Ce qui est supérieur a celui
observé les années précédentes (69,5% en 2009).

il

Échouages de jeunes

8 jeunes Phoques veaux-marins se sont échoués : 5 morts et 3 vivants, qui ont été soignés et
remis en milieu naturel a l'automne.

Lorsqu'un jeune phoque s'échoue, il est possible, en fonction de son poids et de l'état de son
cordon ombilical, d'estimer son âge ; ainsi, en recoupant ces informations avec les comptages
du même jour et les dates de naissances estimées des individus, on peut compléter les
colonnes de droite du tableau 1.

Tableau 1: naissances de Phoques veaux-marins observées en baie de Somme

Sevrage Echouage
Date de 1ere Date Date
observation Sexe théorique d'observation Date Lieu Etat Age estimé
St Valery sur
1 12/05/10 M 12/05/10 Somme mort prématuré
St Valery sur

2 04/06/10 F 04/06/ 10 Somme mort prématuré

3 17/06/10 F 12/07/10 17/07/10

4 26/06/10 M 21/07/10 21/07/10

5 27/06/10 M 22/07/10 21/07/10

6 28/06/10 M 23/07/10 24/07/10

7 28/06/ 10 M 23/07/ 10 26/07/ 10

8 28/06/ 10 F 23/07/ 10 26/07/ 10

9 30/06/10 25/07/10 26/07/ 10
10 30/06/ 10 25/07/ 10 26/07/ 10
11 30/06/10 25/07/10 27/07/10
12 03/07/10 28/07/10 31/07/10
13 03/07/10 28/07/ 10 02/08/10
14 03/07/ 10 28/07/ 10 02/08/ 10
15 03/07/ 10 28/07/ 10 02/08/ 10
16 05/07/10 F 30/07/ 10 06/07/10 Le Hourdel mort <48h
17 05/07/ 10 30/07/ 10 02/08/ 10
18 05/07/ 10 30/07/ 10 03/08/ 10
19 05/07/ 10 30/07/ 10 03/08/ 10
20 05/07/ 10 30/07/ 10 03/08/ 10

Resen/e

21 06/07/10 M 31/07/10 08/07/10 naturelle mort <48h
22 08/07/10 02/08/10 03/08/10
23 08/07/10 02/08/10 03/08/10
24 08/07/10 02/08/10 05/08/10
25 08/07/ 10 02/08/ 10 05/08/ 10
26 08/07/10 02/08/10 05/08/10
27 09/07/10 03/08/ 10 05/08/ 10
28 09/07/ 10 03/08/ 10 05/08/ 10
29 09/07/ 10 03/08/ 10 05/08/ 10
30 09/07/ 10 03/08/ 10 08/08/ 10
31 09/07/ 10 03/08/ 10 08/08/ 10
32 12/07/ 10 F 06/08/10 17/07/ 10 Le Hourdel vivant 4 jours
33 12/07/ 10 F 06/08/ 10 15/07/10 Le Crotoy mort <48h
34 15/07/ 10 09/08/ 10 08/08/ 10
35 17/07/10 11/08/10
36 19/07/10 F 13/08/10 30/08/10 Fort-Mahon vivant 6 semaines
37 19/07/10 13/08/10
38 19/07/10 13/08/10
39 20/07/10 14/08/10

4l!

A noter : suspicion de naissance gémellaire

Débutjuillet, deux jeunes Phoques veaux-marins sont observés jouant dans l'eau à la pointe du
Hourdel, un seul adulte était alors à proximité d'eux.

Le 12 juillet, lors du survol pour le comptage aérien, une photo permet de repérer une femelle
en compagnie de 2 jeunes (photo 3)

Photo 3 : femelle de Phoque veau-marin accompagnée de deuxjeunes (photo C.Martin)

Le 20 juillet, au cours de la sortie maritime, l'équipe de terrain croise une femelle de Phoque
veau-marin en compagnie de deuxjeunes, ceux-ci semblent très proches affectivement : ils
semblent jouer ensemble tous les trois et s'adonnent régulièrement à des contacts museaux-

museaux.

Photo 4 : femelle de Phoque veau-marin dans l'eau, accompagnée de deux jeunes (photo C.Martin)
Le 21 juillet, ce trio mère-jeunes est de nouveau observé sur un reposoir face à la pointe du

Hourdel, à marée basse.

U:

Photo 5 : femelle de Phoque veau-marin en compagnie de deux jeunes (photo C.Martin)

Passé cette date, le trio femelle-2jeunes n'a jamais été ré-observé.

La littérature est très pauvre concernant les observations de naissance gémellaire sur les
Phoques veaux-marins, et même sur les pinnipèdes en général. Une seule publication a été
retrouvée (Spotte, 1982. Incidence of twins in pinnipeds. Canadian Journal of Zoology 60
p2226-2233), elle présente un bilan de la fréquence de jumeaux chez les pinnipèdes, 42 cas

ont été décrits dont une grande majorité chez le Phoques gris (n=7) et l'Otarie à fourrure (n=11).

« La probabilité que les deux petits d'un couple de jumeaux viables survivent est faible. Chez
certains phocidés, il arrive qu'une femelle nourrisse le petit d'une autre et qu'une femelle
nourrisse deux petits à la fois; la probabilité que des jumeaux soient élevés tous les deux est
plus grande chez ces espèces. On ne connaît que deux couples de jumeaux (un de phoques
gris et l'autre de phoques communs) qui aient survécu jusqu'au sevrage et les deux sont nés en
captivité. La biologie de la reproduction ne favorise pas la naissance de jumeaux chez les
pinnipèdes et les jumeaux sont de fait rares, mais probablement pas aussi rares qu'on ne le
croit, car beaucoup d'observations n'ontjamais été publiées. »

Les comportements de nage, de jeux et d'allaitements observés sur ce trio mère-jeunes laisse

fort à penser qu'il s'agit d'une naissance gémellaire mais aucun preuve scientifique ne permet
de l'attester (observation de la mise-bas, test ADN...).

15

1.4.5 Zones de s+a+iohhemeh+ en période estivale

Au cours de l'été 2010, 6 reposoirs étaient utilisés par les phoques à marée basse dont les 3
principaux se situaient en Réserve Naturelle.

6 bancs de sable ont permis aux phoques de se reposer à marée basse au cours de cette
année 2010. La carte 1 présente la situation de ces reposoirs.

Renoscirs 2010 IFond de carte BD Ortho © IGN

Carte 1 : position des reposoirs utilisés par les phoques en 2010
Les trois reposoirs situés en Réserve Naturelle sont coloriés en vert (R1, R3 et R4)

Les reposoirs ont été nommés R1, R2, R3, R4, LH (Le Hourdel) et CH (Cap Hornu). Le tableau
2 présente la fréquentation de chacun des reposoirs par les phoques, sur la période estivale
(juin à septembre). On s'aperçoit que pour le Phoque veau-marin, le reposoir le plus utilisé était
R1 avec une moyenne de 108,39 individus sur les 4 mois d'été. Pour le Phoque gris, deux
reposoirs étaient principalement utilisés, R1 et R4 avec une moyenne respective de 10,01 et
11,25 individus comptabilisés.

Les reposoirs les plus utilisés par les phoques étaient situés dans la Réserve Naturelle de la
baie de Somme.

Tableau 2
 
Phoques veaux-marins

nombre moyen d'individus 108,39 22,79 9,40 2,86 4,85 2,36
nombre maximum d'individus 257 107 99 67 38 28
nombre minimum d'individus 6 0 O 0 0 O

Phoques gris

nombre moyen d'individus 10,01 2,40 2,78 11,25 0,05 0,00
nombre maximum d'individus 51 41 38 47 6 O
nombre minimum d'individus O 0 O 0 0 O

46

1.4.6 Pevhtrbaflohs / Ivs+erveh+iovss eh «Période eshvale

Lors de la surveillance estivale, 223 interventions ont été réalisées, elles ont permis de contacter 1529
personnes. Ces interventions ont permis d'éviter une perturbation à 70% du temps, de réduire l'impact de la
perturbation à 8,5% et n'ont pu éviter une mise à l'eau à 21,5%. Ces interventions ont été menées, entre
autres, à 77,8% auprès de promeneurs, à 13% auprès de kayakistes. Malgré cette protection, 103 mises à
l'eau des groupes de phoques ont été relevées; celles-ci ont été provoquées par 14 activités dont des kayaks
à 35,9%, des promeneurs à 25,2%...

La mise en place d'une surveillance estivale par Picardie Nature permet de diminuer considérablement les
risques de dérangements des groupes de phoques à marée basse mais ne les supprime pas.

Interventions et mises à l'eau en période estivale

intervention I-
nniseà "eau [ 

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

I Avion tourisme Bateau de pêche Bateau de plaisance I Cavalier
I Chasseur Cycliste I Groupe animation Groupe animation
maritime maritime
I Hélicoptère militaire Hélicoptère tourisme I Kayak I Kite-surf
I Nageur I Pêcheur à pied Promeneur

Les phoques se reposent sur les bancs de sable émergés à marée basse. Ils s'y
installent dès leur apparition à marée descendante et y restent jusqu'à leur recouvrement par le
flot.

Leur comportement naturel est alors le repos complet afin de reprendre de l'énergie et
d'entretenir une couche de graisse sous-cutanée.

Les bancs de sable sont aussi le lieu des mises bas et de l'allaitement.

Les activités humaines peuvent engendrer une modification de ce comportement naturel,
c'est ce que l'on appelle « perturbation ».

Ainsi, on peut classer les « perturbations » en fonction de leurs impacts sur le
comportement des animaux :

- catégorie 1 : les phoques observent l'élément perturbateur sans bouger

- catégorie 2 : les phoques observent intensément l'élément perturbateur

- catégorie 3 : les phoques observent l'élément perturbateur et, apeurés, s'approchent de
l'eau

- catégorie 4 : les phoques vont à l'eau et remontent après le passage de l'élément
perturbateur

- catégorie 5 : les phoques vont à l'eau et partent

- catégorie 6 : les phoques ne peuvent pas utiliser le reposoir car quelqu'un y stationné.

Une mise à l'eau prématurée et précipitée des groupes de phoques induite par une
activité en baie de Somme peut provoquer un déplacement des animaux vers la mer et avoir
des conséquences lourdes comme la séparation prématurée du couple mère-petit occasionnant
souvent l'échouage du jeune.

Aussi, appelle-t-on « dérangements » les perturbations entraînant une mise à l'eau, c'est-à-dire
correspondant aux catégories 4 à 6.

‘l7

Dans le but de pallier les dérangements, les bénévoles de Picardie Nature vont à la
rencontre des personnes susceptibles de provoquer une perturbation afin de les informer de la
présence des phoques en baie de Somme, des distances de sécurité à respecter pour
l'observation et des impacts d'une mise à l'eau provoquée par une activité humaine à marée
basse, c'est ce que l'on appelle « intervention ».

La surveillance estivale a pour but d'assurer la tranquillité des phoques durant la période
de mise bas, de sevrage et de mue, période critique pour le phoque puisqu'une seule mise à
l'eau précoce du groupe de phoques peut provoquer la mort d'un individu.

Durant l'été 2010, 129 séances de terrain ont été réalisées.
Les interventions

223 interventions ont été réalisées. Elles ont permis d'intercepter 1529 personnes qui
s'avançaient vers les groupes de phoques et étaient susceptibles de provoquer une mise à
l'eau des individus.

Le tableau 3 présente le nombre d'interventions réalisées par mois ainsi que le nombre d'entre
elles qui ont été réalisées en Réserve Naturelle de la baie de Somme.

On s'aperçoit que :

— 53,7% des interventions ont eu lieu au cours du mois d'août,

— 39% des interventions ont été réalisées dans la Réserve Naturelle.

Tableau 3
l Total juin juillet août septembre
Nombre total d'interventions
réalisées en baie de Somme 223 13 94 109 7
Nombre d'interventions
réalisées en Réserve Naturelle 87 8 37 42 O
Nombre de personnes
interceptées lors des 1529 51 497 927 54
interventions

 

Photo 6 : exemple de type d'activité concerné par les interventions (C.Martin)

48

Si on s'intéresse aux comportements des phoques lors des approches des activités ayant
donné lieu à une intervention (graphique 4), on s'aperçoit que:

— à 70% les phoques n'ont pas bougé : l'intervention a inhibé la perturbation,

— à 8,5% les phoques ont réagi mais n'ont pas fui vers l'eau : l'intervention a réduit l'impact
de la perturbation (catégories 1, 2 et 3),

— à 21,5% les phoques sont partis à l'eau : l'intervention n'a pas évité le dérangement
(perturbation de catégories 4, 5 et 6)

Résultats des interventions réalisées

L'intervention n'a pas évité la mise à l'eau (21 ,5%)

  

L'intervention a réduit l'impact de la perturbation (8,5%)
rturbation (70%)

   

L'intervention a inhibé

  

Graphique 4

(photo L.Dupuis)

M

Interventions réalisées au cours de l'été 2010

Le graphique 5 présente les promeneur F

activités ayant donné lieu a une
intervention lors de l'été 2010. pêcheur à pied
On remarque :

- « promeneur » est l'activité la Chasseur
plus representee avec 70% des
interventions réalisées,

- «kayak» est la seconde

l

I

_ l

Cavalier E;

activité la plus représentée avec I

Nageur D RN

0 . . , . ,

13 /o des interventions réalisées, I hors RN
— 38% des interventions sur Kitesurf I Total

les promeneurs ont eu lieu dans la
Réserve Naturelle,
0 . . Kayak
— 100/o des interventions sur
les cavaliers ont eu lieu dans la |

, r n'm t' nm r't'm
Reserve Naturelle. G Oupea ' a") a " e

Bateau de plaisance I

Bateau de pêche I
/

0 100 200

Graphique 5

Les perturbations

Comme développé précédemment, les impacts des perturbations sur les phoques qui se
reposent a marée basse sont divers en fonction du comportement induit sur les animaux.

Le graphique 6 montre la
répartition des impacts
engendrés sur les phoques par
les 157 perturbations reportées
(cf codes perturbations page

Degrés des perturbations observées

E0) I I I Catégorie 1 = 9% Catégorie 6 = 7%
es COnSeqUenCeS es p us , . _
importantes, comme la Categone 2 " 4%

séparation prématurée mère- CaÎé90rÎe3= 22%
petit ou encore la perturbation
du repos, de la mue ou de la , _
création de graisse, peuvent Cate9°"e5=44%
être engendrées par les mises à , _
l'eau du groupe de phoques, Cate9°"e4=15%
notées perturbations de
catégories 4, 5 et 6. Au total,
66% des perturbations donnent
lieu à des mises à l'eau des
phoques.

Graphique 6

l0

IZI Les mises à l'eau (n=103)

Un total de 103 mises à l'eau a été observé durant l'été 2010 par la pratique de 13 activités
humaines différentes.

Les mises à l'eau ont été provoquées à 58% par des activités maritimes, à 42% par des
activités terrestres et à 3% par des activités aériennes.

Le graphique 7 montre les activités humaines à l'origine des mises à l'eau observées.

On s'aperçoit que les 2 activités principalement à l'origine des mises à l'eau des groupes de
phoques sont les kayaks et les promeneurs. Ces activités représentent à elles seules 61,1%
des mises à l'eau, avec 35,9 % par les kayaks et 25,2 % par les promeneurs.

Si on s'intéresse à la répartition des mises à l'eau au cours du temps (tableau 4), on remarque
que 51,1% des mises à l'eau ont lieu en juillet, période la plus sensible pour les Phoques
veaux-marins dont les femelles sont en pleine période d'élevage des jeunes. Celles-ci
représentent 48,2% des mises à l'eau observées dans la Réserve Naturelle de la baie de
Somme.

Les 103 mises à l'eau observées ont provoqué le dérangement d'en moyenne 28 phoques avec
un minimum d'1 individu et un maximum de 137 individus. On s'aperçoit qu'en juillet, mois où
l'on observe le plus de mises à l'eau, la moyenne d'individus mis à l'eau est inférieure à août
avec respectivement 24 et 38 individus. Parallèlement nous avons observé une fréquentation
plus importante de phoques en baie de Somme au cours du mois d'août, ce qui peut expliquer
que lors des dérangements, le nombre d'individus présents dans les groupes était plus
important.

Origines des mises à l'eau en période estivale

Bateau de pêche Hélicoptère militaire flfilrflicoptère tourisme 1%\n'on tourisme 1%
Bateau de plaisance 10"/
Groupe animation maritime 1

romeneur 25%

  
 
 
 
    
 

ÿefisær fiÿied 2%

Chasseur 7"/
Kayak 36% . 0 °
_ Cæÿjier 6A:
Kite-surf ÿâgeur °
Graphique 7
Tableau 4
Total juin juillet août septembre
Nombre total de mises à l'eau 103 18 53 30 2
observées en baie de Somme
Nombre de mises à l'eau
observées en Réserve Naturelle 56 12 27 17 0
"°'“b'e '“°V°" d? ""°q"°5 23 (MIN:1;MAX:137) 2o 24 38 14
perturbes

M

La mise en place d’une surveillance estivale par Picardie Nature permet de diminuer
considérablement les risques de dérangements des groupes de phoques à marée basse, mais
ne les inhibe pas. A ceci plusieurs raisons :

- la faible profondeur d’eau du chenal de la Somme permet aux kayaks de circuler à

l’heure de marée basse, mais rend difficile la circulation avec un bateau pneumatique

(moyen de déplacement principal des surveillants) ;

- la configuration de la baie permet aux kayaks de progresser dans le chenal, en silence,

sans être vus ni des phoques, ni des surveillants ; ils sont souvent repérés trop tard ;

— les bateaux à moteur ne circulant pas très bien dans le chenal à marée basse, leur
moteur tape régulièrement sur les bancs de sable et provoque ainsi un vacarme
apeurant les phoques ;

- la configuration de la baie ne permet pas toujours aux surveillants d’apercevoir à temps

les promeneurs, notamment dans la Réserve Naturelle. La vaste superficie de celle-ci et

l’absence de son marquage compréhensible par le grand public la rendent encore plus
attractive et rendent difficiles les interventions sur les promeneurs.

Cette année, malgré les annonces passées dans tous les clubs de kayak littoraux français et
tous les clubs picards pour la recherche d'écovolontaires kayakistes, peu de candidatures nous
sont parvenues de personnes compétentes en kayak de mer. Nous avons tout de même mis en
place 12 sorties kayak au cours de l'été et 2 au printemps.

Photo 8 : exemple de dérangement : ce bateau a accosté près d'un reposoir où stationnaient
des phoques, ceux-ci sont partis à l'eau (photo C.Martin)

Z2.

. I l
lIfilllllfilllälllfiilllllll
Les phoques, ayant un rythme de vie en fonction des marées, profitent de l'émersion des
bancs de sable durant la marée descendante (4 heures après la marée haute) et les occupent
jusqu'à l'arrivée du flot (1 heure et demie après la marée basse). Ils restent ainsi hors de l'eau

pendant 4 a 5 heures en fonction des coefficients de marée. A ce moment, ils se regroupent, il
est alors aisé et fiable de compter l'effectif de phoques dans l'estuaire picard.

L'accès terrestre aux zones d'observation des phoques est variable en fonction de la
conformation de la baie de Somme, des chenaux, des coefficients de marée...

Le suivi complet du mouvement des phoques durant le cycle de la marée peut être effectué
simultanément au nord et au sud de l'estuaire en fonction des heures de marées. Au sud de
l'estuaire, l'accès est possible de la marée basse moins deux heures, à la marée basse plus
une heure. Quant au nord de l'estuaire, l'accès est possible de la marée haute plus deux
heures, à marée basse plus ou moins une heure en fonction du lieu d'observation.

1.2.4 Orâunisulion alu suivi régulier

Un suivi des effectifs de phoques de la baie de Somme est mis en place toute l'année, hors période estivale,
il s'est tenu du 1er janvier au 11 juin et du 5 septembre au 31 décembre 2010. Pour cela, l'aide des
bénévoles et des stagiaires est demandée. Les points de prospection sont menés à marée basse à raison
d'au minimum une séance de terrain de 5h par décade.

Un suivi des effectifs de phoques de la baie de Somme a été mis en place du 1er janvier au 11
juin et du 5 septembre au 31 décembre. Pour cela, l'aide des bénévoles est demandée: des
participants réguliers de l'action phoques et des deux stagiaires. Les points de prospection ont
été menés a marée basse a raison, au minimum, d'une séance de terrain de 5h par décade.

4.2.2. Pression afobservulion annuelle

64 points de prospection ont été mis en place en baie de Somme (terrestes, maritimes et aériens) hors
période estivale. La présence sur le terrain représente en temps cumulé l'équivalent de 71,7 journées
homme, qui ont été réalisées à 89% bénévolement.

48 séances de terrain ont été réalisées hors période estivale. A chaque séance, plusieurs
points de prospection peuvent être mis en place en baie de Somme: (équipes terrestes,
équipes maritimes et équipe aérienne).

Tableau 5
U)

ë g Ë 2
Æ Ë w g .0 av Ë g
â e 5 e a» a, ë 2 E ‘æ

:9 .92 5 ‘a 8 Ë 6
5 o _ > ._ .- se se 5 æ sa
5 a: g, 8 ä â g .5 .5 a .5 .5
æ 85 uJ æ ‘æ :2 â â Ë â â
période du 01/01 au 11/06 37:20 291 :10 00:00 85:45 31 29 7 7 4
période du 12/06 au 04/09 203:44 177:35 3053:28 510:28 130 126 76 39 8
période du 05/09 au 31/12 17:25 70:15 00:00 00:00 17 16 0 1 0
Total 253:29 539:oo 3o53:2s 59s:13 173 171 83 47 12

La présence sur le terrain, hors période estivale, représente en temps cumulé l'équivalent de
71,7 journées hommes, qui ont été réalisées à 89% bénévolement.

Pour rappel: on a vu précédemment qu'en période estivale, la présence sur le terrain
représente en temps cumulé l'équivalent de 564 journées hommes, qui ont été réalisées à
95% bénévolement.

2.3

1.2.3 E-Ç-(ecfifs annuels

Les effectifs de phoques observés sur l'année 2010 sont variables, avec des effectifs moyens annuels de
141,95 Phoques veaux-marins et 24,91 Phoques gris. Les deux espèces présentent un pic de fréquentation
en période estivale.

Effectifs de phoques dénombrés dans l'année 2010

300

n I
250

"’ I

ä 200 . I

E150 l'n'l|lln .. n Il

U 100 I I — I

s l I pif

b 50 ' o ' 9 o‘ .
Ü do" * 0

g o s w ! æ

_Q C)CJCDGC)OCCDGC)CJGCDCDCJGCDCJCDCJGCDCJCDGGCJCDCDCCDCDCDC)
I-lI-II-II-II-II-ll-II-lI-II-II-ll-IFII-II-ll-II-II-ll-II-ll-II-II-ll-II-II-II-ll-II-II-II-II-ll-II-l

E C)CJCDGC)OCCDGC)CJGCDCDCJGCDCJCDCJGCDCJCDOGCJCDCDCCDCJCDC)

0 ŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒŒ

Z I-lI-li-INNNFÛÜÛFÛ<I'<l'LÛLÛLÛKOŒKDNNNOÜOOŒOÏÔWGCJGI-ll-li-INNN
C)CJCDGCDCJGOGCDCJGCDCDOGCDCJCDCJGCDCDCDGI-II-lI-li-lu-li-ll-lu-li-l
ïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïï
I-l51mmWLÛOÜŒCCDI-lñlmïfl‘LÜKDNOOOWONCDI-lu-INFÛÜLÛLÛŒNCOOÏC)
OIHCVOI-‘(Vol-ÎÏYÏl-Îfflol-‘(Vol-‘(Vol-ÏÏVOCVÜÜI-‘(ŸOIHÏVOI-‘(Vol-‘(Û

Date

l Phoque veau-marin 6 Phoque gris

Le graphique 7 présente les effectifs annuels de phoques dénombrés en 2010 au cours des
177 séances de terrain réalisées. On observe des effectifs variables au cours de l'année avec
des maximas atteints à la fin août.

Nombre de phoques observés en baie de Somme en 2010
n = nombre de phoques veaux marins + nombre de phoques gris

400
350
300

250

200

150

100

50 | 

0| Il |
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
x-x-x-x-NNNMCÜCÛŸŸVVLDLOLOŒLDLDLDNNNOOOOOOŒŒŒŒOOOFFFFNNN
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO F F F F F F F F \-\-
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
‘-OŒŒÇOL0ÜLOVCOFOŒOONŒLDCÜNFOCDOONLDVŒFOŒ NLDLDCONFOŒOON
O‘-FNOFNOFNOFFNOFNOFNŒOFNOFNOFFNOw-Nox-NCOOFN

Graphique?

Les effectifs représentés sont des effectifs cumulés de dénombrement pour les deux espèces.
Le tableau 6 en présente le détail : effectifs maxima, moyens et les écarts-types pour chacun
des trimestres de l'année 2010 et chacune des espèces présentes en baie de Somme. Ainsi on
obtient :

Pour les Phoques veaux-marins :

Pour les Phoques gris :

- effectif moyen annuel : 141,95 individus

effectif maxi annuel : 279 individus

- effectif moyen annuel : 24,91 individus

effectif maxi annuel : 59 individus

Tableau 6
Phoque veau-marin Phoque gris
, Nombre de . . . .
Annee 2010 , Effectif Effectif Nombre de Effectif Effectif
seances maximum moyen Ecarbtype naissances maximum moyen Ecarbtype

Trimestre 1 14 165 89,4 58,1 32 12,8 10,1
Trimestre 2 46 215 132,8 49,1 52 28,5 15,3
Trimestre 3 102 279 154,3 63,5 40 59 25,2 15,6
Trimestre 4 15 215 135,1 50,1 53 23,4 19,7

Annuelle 177 279 142,0 60,9 40 59 24,9 15,9

Le graphique 8 représente la proportion de temps durant laquelle on observe une colonie de

phoques d'une importance donnée. Ainsi on s'aperçoit que 40% du temps, la colonie de

phoques de la baie de Somme est composée de moins de 150 individus. De même, on
s'aperçoit que des effectifs de 250 phoques ou plus sont observés à 12% du temps.

Nombre de phoques (x=nPv+nHg) observés
au cours des séances d'observation 2010

300>E Z250 11%

250>E Z200 25%

200>EZ150 23%

Z300 1%

Graphique 8

   

7<150 40%

Si on s'intéresse à la variation des effectifs de phoques au cours de cette année 2010 en
différenciant les deux espèces, on obtient les graphiques 9 à 12.

Les effectifs maxima de phoques sont observés en période estivale :

— pour le Phoque veau-marin c'est la période de reproduction (mises bas, allaitement puis
copulation). Les animaux s'exondent plus fréquemment en cette période, mais
l'augmentation des effectifs est principalement due à l'arrivée en baie de Somme
d'individus provenant de colonies proches souhaitant se reproduire.

2.5

— pour le Phoque gris c'est la période de dispersion des individus. En effet, cette espèce se
regroupe sur des sites de reproduction en hiver (octobre à mars) sur lesquels elle trouve
des zones totalement émergées qui servent pour la mise bas et l'allaitement. Le reste de
l'année, les Phoques gris se dispersent le long du littoral. En baie de Somme, ils profitent
des reposoirs utilisés par les Phoques veaux-marins à marée basse.

Évolution des effectifs moyens de phoques en baie de Somme au cours de l'année pour

chacune des espèces présentes :

Le Phoque veau-marin (graph10) et le Phoque gris (graph12).
On a également indiqué les effectifs maxima et minima observés pour chacun de ces mois.

Ainsi on s'aperçoit que les effectifs sont très variables pour chacune des espèces et que les
écarts entre les minima et maxima mensuels sont importants. Cela peut également être

observé au graphique 7.

Photo 9 : Groupe de Phoques gris en vue aérienne (photo R.Delcourt)

Z6

H oHoŒNËœN
OHOŒNHËH
OHOŒNHËO
OHQNËËNN
QHONËËOH
oHoŒoËmN
OHONËHËH
oäüofiwmo
oämxêmm
OHONËOËH

| oSŒœQom
oämæoäwfi
oäüœoao
oämëosm
oämëoxmfi
oämëozfio
oHoNBoÈH
oämsoîo
oSŒmQoN
oHoNËoËH

|I oSŒmoäo

OHONËOÊN

oäüwâœo

oSŒmoPN
oHoŒmoËH
oäümoäno

OHOŒNOËH

ofioœmoëo

| OHONËOËN

QHONËOËH

OHONËÊNO

wBEwuwU
wBEw>oc
m5050
wñëwpawm

uDOŒ

<

EË

jour
Graphique : 10

:5.

_ŒE

Graphique : 9

__._>Œ

96E

._w_._>mu_

au cours des 177 séances de terrain
Evolution intra-annuelle des effectifs de
Phoques veaux-marins en baie de Somme en 2010
Maximum-minimum

._w_>cm_

Il À‘
3GO
I Moyenne mensuelle
250
I
2GO
150
lÛÛ
50 i
0

ŒHEŒEŒLQ EOCWD

OII

0
5

300
250
200
150
100

Mois
2.7

Effectifs de Phoques veaux-marins observés, en baie de Somme, en 2010

ŒHCŒEŒLQ EOCWD

Effectifs de Phoques gris observés, en baie de Somme, en 2010
au cours des 177 séances de terrain

O
oO

100

2° 1 H 1H HH
“min! hl h l H\\\Jh\\hHh\\hh M

O

OHOQNHÆN
OHOŒNHBH
OHOQNHËO
OHONEHËNN
OHONEHËOH
OHONBËŒN
OHONËHËH

| oSŒoŒmo

oäümâmm
ofiomàoäfl.”
oHoŒœo\om
oäüœoäwfi
ofioüœomeo
OHONËOÊMN
ofiomîowmfi
oämîoäo
OHONŒOËH
oSmBoRo
oäümoäcm
oSŒmo\wH
oäümoäo
OHONËOËN
ofioüwoäwo
oSŒmoRm
oäümowmfi
oäümoäno
oäœmoäwfi
oHoŒmoRo
OHONËOBN
OHONËOËH
oHoNËËNo

ŒHCŒEŒLQ EOCWD

jour

Graphique 11

Evolution intra-annuelle des effectifs de
Phoques gris en baie de Somme en 2010
100
90 I Moyenne mensuelle
8 O Maximum-minimum

äiiiiiiiiiiii

40

30
20
l0

O

wBEwuwU
wEEw>oc
wñoüo
wcgêwuqwm

Ëom

<

EË
E3
_mE
__x_>m

mËE

EËE

53cm..

MHCŒEŒLQ EOCWD

Mois

Graphique 12

1.1.1: Refroaluclïoh ale Pkoqnes an‘:

Z8

Bien que la baie de Somme ne soit pas un site adapté à la reproduction des phoques gris, plusieurs
naissances on été notées durant les hivers 2007-2008 puis 2008-2009. Toutes ces naissances se sont
terminées par la mort du jeune, principalement à marée montante à cause de la présence du Ianugo blanc
qui l'empêche de nager. En 2010, aucun « blanchon » de Phoque gris n'a été observé.

Repérage des femelles gestantes
La présence de deux femelles gestantes de Phoques gris a été observée en octobre 2010.

Cela était aussi le cas en septembre 2009 ; la même année, un cadavre de jeune phoque avait
été retrouvé.

Naissances

Le jeune Phoque gris naît avec un Ianugo blanc qui recouvre son corps et l'empêche de nager
pendant 28 jours. Ce sont donc sur des zones totalement émergées que les femelles mettent
bas et allaitent leur petit pendant plusieurs semaines.

Bien que la baie de Somme ne présente pas ces conditions adéquates à la reproduction des
Phoques gris, on note depuis l'hiver 2007-2008 plusieurs naissances sur notre littoral. Toutes
se sont terminées par la mort du jeune dès la marée montante.

Aucun jeune Phoque gris n'a été observé au cours de cette année 2010.

1.1.5 Zones ale rhrfiohhemevvl’ kors «Période eshW/flle

Au cours de l'année 2010, 6 reposoirs étaient principalement utilisés par les phoques à marée
basse, 3 d'entre eux se situaient en Réserve Naturelle.

Les reposoirs utilisés au cours de l'année 2010 sont décrits au paragraphe 1.1.5
Zones de stationnement en période estivale

1.2.6 Perhwboctioyss / Ivs+erveh+iohs kors «période erhW/ale

Les perturbations ont un impact moins important hors période estivale, mais elles ne sont pas à négliger car
entre mai etjuillet, les femelles gestantes de Phoques veaux-marins ont besoin de beaucoup de repos pour
constituer leur stock d'énergie ; leur mobilité est difficile et elles préfèrent rester sur le sable. En septembre,
même si la copulation s'effectue dans l'eau, les jeux sexuels ont lieu sur les reposoirs à marée basse... Au
cours de l'année 2010, 20 mises à l'eau des groupes de phoques ont été relevées hors période estivale. Les
activités ayant provoqué ces perturbations sont les mêmes qu'en période estivale.

Les perturbations ont un impact moins important hors période estival mais elles ne sont pas à
négliger car entre avril etjuin, les femelles gestantes ont besoin de beaucoup de repos pour
constituer leur stock d'énergie, leur mobilité est difficile et elles préfèrent rester sur le sable.
C'est pourquoi 7 week-ends de protection des phoques ont été mis en place au printemps pour
prévenir des dérangements. La participation bénévole des participants réguliers de l'action a
permis de mettre en place plusieurs équipes pour prévenir des dérangements.

Hors période estivale, nous avons relevé :
— 30 interventions : 5 activités humaines sont représentées, avec à 43,3% des

promeneurs, à 40% des kayakistes, à 10% des bateaux de plaisance et à 3.3% chacun :

cavaliers et kite-surieurs ;

— 29 perturbations relevées dont 20 ayant provoqué des mises à l'eau de la colonie : les
activités concernées sont décrites au graphique 13.

En comparant le graphique 13 avec le graphique 7 analysé précédemment, on s'aperçoit que

les trois types d'activités ayant provoqué le plus grand nombre de mises à l'eau sont identiques
aux deux périodes de l'année étudiées, en proportions identiques.

l1

Origines des mises à l'eau hors période estivale

Avion tourisme 5% Autre activité terrestre 5%

 
  
  
  

Bateau de plaisance 10"/
x Promeneur 25%

Cavalier 5%

Kayak 45% Kite-surf 5%

Graphique 13

Photo 10 :
Après avoir mis à l'eau une centaine de phoques en longeant la plage, ce kite-surfeur fait

décoller plusieurs centaines d'oiseaux dans la Réserve Naturelle de la baie de Somme. (photo
C.Martin)

30

Iälfillllllfllllëllllfil!!!”

La baie d’Authie est un site proche de la baie de Somme fréquenté régulièrement par les
phoques. Les objectifs des suivis de phoques en baie d’Authie sont:

— de mieux connaître la fréquentation de ce site par les 2 espèces de phoques;

— d'identifier la fidélisation au site de certains individus;

— de rechercher la présence éventuelle de couple mère-jeune dans la perspective
d’organiser leur protection si elle s’avère nécessaire.

4.3.4 Orâuysisufloh alu suivi

Un suivi des phoques en baie d'Authie est mené en association avec l'Association Découverte
Nature à raison d'au minimum une séance de terrain mensuelle de 3 heures consécutives.

Les observations sont réalisées sur ce site conjointement avec l'Association Découverte
Nature. Une convention lie nos deux structures pour l'acquisition des données en baie d'Authie.

Les observations se font a marée descendante, période la plus propice au suivi et au
comptage des phoques, soit de 2 h après marée haute jusqu'à 5 heures après marée haute.

Les observations se font majoritairement au bout de la digue submersible au début de la
marée descendante, puis depuis le lieu dit « les sternes » lorsque le poulier se découvre.

43.2.- Pressiovs afobservufloh annuelle

136 séances d'observations terrestres ont été mises en place en baie d'Authie. La présence sur le terrain
représente en temps cumulé l'équivalent de 55,7 journées homme, qui ont été réalisées à 95,7%
bénévolement.

Sur l'année 2010, 136 séances d'observation ont été menées, totalisant 390 heures
effectives de présence sur le terrain. Ces séances d'observation ont été réalisées par les deux
structures :

— 14 séances réalisées ensemble par ADN et Picardie Nature;
— 83 séances réalisées par ADN ;
— 39 séances réalisées par Picardie Nature.

Plusieurs personnes pouvant être sur le terrain au même moment, cela représente un total
cumulé de 670 heures de présence sur le terrain, soit 96 journées homme réalisées a 97%
bénévolement. Le tableau 7 présente la répartition de ce temps.

Tableau 7: pression d'observation en baie d'Authie

Ecovolonta
Salarié Stagiaires ires
Bénévolat Picardie Picardie Picardie
Bilan ADN Nature Nature Nature
Nombre de séances 136 97 53

Heures réelles 389:49 199:28 17:13 71:44 116:19 Le graphique
Heures cumulées 669:35 371:11 17:13 71:44 209127 14 présente |e

nombre de
séances réalisées au cours de l'année par décade. On définit les décades comme suit :

— 1ere décade, du 1er au 10 du mois, soit 10jours ;
— 2ème décade, du 11 au 20 du mois, soit 10 jours ;

341

— 3ème décade, du 21 à la fin du mois, soit 10 à 11 jours.

On remarque également (au graph 14) que :
— 3,7 séances ont été réalisées, en moyenne, par décade ;
— 3 décades ne présentent aucun séance d'observation ;

— Les deux dernières décades de juillet présentent les nombres de séances les plus
importants (n=15 et n=16) ;

— 39,7% des séances ont été réalisées en période estivale (juillet Il à août Il). Ce qui
s'explique par l'organisation en période estivale d'un point d'observation à l'intention du
public pour le sensibiliser au respect du rythme de vie des phoques et de leur
environnement, qui permet également de réaliser des comptages.

Nombre de séances de terrain réalisées en 2010
20

18
16

Dénombrement
I\) à C’) O0

O

janvierl h
janvier lll m
février Il î
mars lll L
avril Il L
juillet l
juillet Il
aout Il
octobre Il

14
12
10  
7 l lll  l  l l_l l l 
(n -- Î _ o
._ g E _ ._
2 ë a a
d)
>
O
E

septembre l
septembre Il
novembre lll :-
décembre Il :-

Décades

Graphique 14

 

Photo 11 : Phoques veaux-marins au repos en baie d'Authie (photo MH.Fremau)

3?.

133- Suivi des eLfechlfs de fkoques

Les effectifs de phoques observés sur l'année 2010 sont variables, avec des effectifs moyens de 8,9
Phoques veaux-marins et 2 Phoques gris. Les deux espèces présentent un pic de population en août.

Effectifs de phoques dénombrés en 2010

25
20
-
‘Ëls I
E10 ‘ü I I I‘: I.
2 I‘ I‘ I'I I I
5 I
Ê W053!!!" s: 3°‘ ‘Osa’
o 0o “annotation o o o w Ioo
E OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
‘C’ I-Ii-Ii-II-li-Ii-Ii-li-In-li-Ii-In-li-Ii-li-Ii-Ii-li-Ii-li-Ii-Ii-li-Ii-li-Ii-Ii-li-Ii-l
D ïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïï
i-li-li-INNMMMËÜUÏLÛŒLDŒNNOOOOŒŒŒOOi-li-INNN
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOi-li-li-li-li-li-li-l
ïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïï
i-IQNŒNNooi-IMŒŒNËNOMLOOOHMŒŒNLÔNOMŒŒ
OI-INÔCVCI-IŒI-INCCVCi-IfÛi-INCNCi-INi-INCCVOi-IÔI
Dates
IPVÔHQ

Les effectifs de phoques dénombrés ont varié entre 0 et 42 phoques avec 1.5% des
observations pour lesquelles aucun phoque n'a été observé. Dans 10.3% des observations, 14
phoques étaient observés, ce qui représente l'effectif le plus fréquemment dénombré au cours
de l'année 2010.

Les deux espèces de phoques fréquentant les côtes de la Manche ont pu être observées :

— Les Phoques veaux-marins : avec une moyenne annuelle de 8.9 individus et un
maximum de 23 individus observés le 18 août 2010 ;

— Les Phoques gris : avec une moyenne annuelle de 2.0 individus et un maximum de
19 individus observés le 18 août 2010.

Effectifs de Phoques dénombrés en baie d'Authie en 2010

40
I Pv maxi
35 I Hg maxi
— Pv moyen

30 -Hg moyen
25
20
15

10

 

Janvier
fevrier
mars

avril

mai

Juin

juillet

août
septembre
octobre
novembre
décembre

Graphique 15

33

Le graphique 15 présente les effectifs moyens de Phoques veaux-marins recensés au cours
de l'année 2010. On note que la fréquentation de la baie d'Authie est variable d'un mois a
l'autre avec pour les deux espèces, un pic de fréquentation a la fin août.

Les graphiques 16 et 17 représentent les effectifs de phoques recensés, par espèce, au
cours des 136 comptages réalisés en 2010.

On s'aperçoit, au graphique 16, que les Phoques veaux-marins fréquentent la baie d'Authie en
3 pics successifs, le premier a la mi-juin, avant la période des mises bas, le second a la mi-
août, en période de reproduction et le troisième a la mi-octobre, après la mue.

Au cours des mois de mai et juin, 8 séances ont permis l'observation de femelles gestantes,
avec au maximum 5 femelles gestantes observées le 23 juin 2010.

Les effectifs relevés entre la mi-juin et la fin juillet sont relativement peu élevés, on peut alors
penser que les animaux quittent cet estuaire au profit d'une zone plus propice a la mise bas et a
l'allaitement d'un jeune. Deux séances réalisées en août | ont permis d'observer la présence
d'un couple mère-jeune, avec un jeune déjà âgé d'une dizaine de jours.

On s'aperçoit, au graphique 17, que les Phoques gris sont peu présents dans l'année. Ils
fréquentent la baie d'Authie principalement en période estivale avec un pic de fréquentation qui
se situe dans la seconde quinzaine d'août.

comptages de Phoques veaux-marins
réalises en baie d Authie en 2010
25
20

t!)

q, 15

3

D‘

O

‘ä

q, 10

‘D

2':

vl-I

ä

E 5 |

0| lilllllllllllill l I
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
FËŸŸŸŸŸŸFŸŸFŸŸŸFŸËFFËŸŸŸŸŸFËŸFŸ
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
FFFNN(‘OmmÿvmLOLDCDLOCDNNOOOOOOŒŒOOOFrNNN
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOFFFFFFFF
ïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïï
FCOLIDÇOOONVÇONŒFCOLKDCDOOONVLKDNŒONŸLOOOŒvCOLON
OFNOFOFNOFOFNOFCÔFNOFNFNOFNONOFN
Date

Graphique 16:

34

Comptages de Phoques gris réalisés en baie d'Authie en 2010

20
18
16
14
(I)
q, 12
ä
o 10
‘à
q, 8
‘U
u-
‘: 6
0
Ë 4
0 l l l l l Il l
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
ŸŸ?ŸŸ?ÎÎΟŸÎŸŸÎŸŸÎΟŸŸŸŸÎΟŸŸÎÎ
ïîîïïïïïïîîïîîïïïïïïîîïïïïïïîïï
‘-Fvtflfllœmœvfl‘LOLDLOÇOÇDÇONNOOOOOOCDCDOOOFFNNN
QQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQQZZ:22:2:
‘-mL0<oooNsi-coixœwoomcoooomsi-Lnixœocxisrcooocnx-mmix
OFNOFOFNOFOFNOFŒFNOFNFNOFNONOFN
Date

Graphique 17 :

Le graphique 18 présente l'évolution inter-annuelle des effectifs maxima de phoques recensés
en baie d'Authie depuis 2001. Les Phoques veaux-marins présentent chaque année un effectif
supérieur à celui des Phoques gris. Ces deux espèces présentent une tendance évolutive
semblable avec un taux moyen d'accroissement de population sur la période 2001-2010 de
21,3% pour les Phoques veaux-marins et 22,2% pour les Phoques gris. Cela n'était pas le cas
les années précédentes. La baie d'Authie a été beaucoup plus fréquentée par les Phoques gris,
avec entre 2009 et 2010 un taux d'accroissement de la population de 52,6%, faisant augmenter
très nettement la moyenne sur la période qui passe de 17.9% à 21,3%. Cependant, au vu du
faible nombre d'années d'étude de cette population et étant donné que cette colonie n'est pas
sédentaire et reproductrice, il serait prématuré de la comparer avec la baie de Somme ou une
autre colonie française. Ces valeurs donnent simplement un aperçu de la tendance évolutive
des populations.

 

Evolution inter-annuelle des effectifs maxima en Baie d'Authie
25
I
Ê
 20 I O I Phoque veau
ä marin
â 15 \ Régression
3 linéaire pour
ÎË Phoque veau
.2 10 -
.5 marin
JE 0 Phoque gris
‘c , .
8 5 I \ Régression
n lineaire pour
E Phoque gris
o 0 g o o
Z o x- (\l co v L0 o N oo m o
o o o o o o o o o o x-
o o o o o o o o o o o
C\l C\l C\l C\l C\l C\l C\l C\l C\l C\l C\l
Années

3S

Le tableau 8 présente la synthèse des effectifs recensés en baie d'Authie au cours de l'année
2010 pour les deux espèces de phoques.

Tableau 8 : synthèse des données 2010

Phoque veau-marin Phoque gris
Nombre
Année 2010 de Effectif Effectif Nombre de Effectif Effectif
séances maximum moyen Ecarbtype naissances maximum moyen Ecarbtype
Trimestre 1 25 5 2,6 1,4 0 1 0,0 0,2
Trimestre 2 29 I9 10,5 3,4 0 2 0,2 0,6
Tnmestre 3 62 23 10,9 4,5 0 I9 4,0 3,9
Tnmestre 4 20 I5 8,7 4,1 0 5 1,1 1,6
Annuefle 136 23 8,9 4,9 0 I9 2,0 3,2

4.3.4- Suivi des individus

Lors des séances d'observation des phoques, certains individus peuvent être identifiés. Ainsi, 8
Phoques veaux-marins et 1 Phoque gris ont été photo-identifiés. On obtient un taux de
recapture des individus entre 0.7% et 33,1%.

Un suivi individuel des phoques en baie d'Authie est mis en place par l'association ADN.

9 Phoques veaux-marins (Pv) et 1 Phoque gris (Hg) sont actuellement photo—identifiés, il s'agit
de :

- « Point virgule » : Pv femelle, adulte, identifiée pour la première fois le 19/06/05 ;

- « Mascotte » : Pv femelle, adulte, identifiée pour la première fois le 05/08/08 alors allaitante ;
- « Epsilon » : Pv femelle, sub-adlute, identifiée pour la première fois le 15/08/09 alors jeune
émancipé ;

- « Vodka » : Pv mâle, adulte, identifié pour la première fois le 22/07/08 ;

- « Coccinelle » : Pv mâle, adulte, identifié pour la première fois le 28/07/07 ;

- « Volcan » : Pv mâle, adulte, identifié pour la première fois le 12/01/07 ;

- « Babar » : Pv mâle, adulte, identifié pour la première fois le 22/12/07 ;

- « Racine » : Pv, mâle, adulte, identifié pour la première fois le 24/05/10 ;

- « Salamandre » : Pv, femelle, adulte identifiée pour la première fois 20/05/08

- « Téléphone » : Hg, femelle, adulte, identifiée pour la première fois en baie d'Authie le
11/07/09. Cette femelle a été observée pour la première fois en baie de Somme en 1996.

Au cours des 97 séances de terrain réalisées par ADN, 174 observations de phoques identifiés
ont été réalisées, le graphique 6 présente le rapport du nombre total d'observations de chaque
individu sur 174. On s'aperçoit que le phoque le plus fréquemment vu est « Vodka » avec
25,9% des observations.

Pour chacun des phoques identifiés, on peut étudier sa fréquence d'observation par rapport au
nombre de séances mises en place. Ainsi pour « Vodka », on obtient le graphique 18.

On s'aperçoit que la fréquentation de la baie d'Authie par « Vodka » est variable au cours de
l'année. Ce phoque était fréquent au cours des mois de février, mars, avril et septembre, avec
pour avril une observation 87,5% du temps. Il semble fréquenter beaucoup moins souvent la
baie d'Authie entre mai et août, période de reproduction pour le Phoque veau-marin et entre
octobre et janvier, période d'hiver, avec seulement 9,1% d'observation en octobre 2010.

Cette analyse est à prendre avec précaution car l'absence d'observation d'un individu au cours
d'une séance d'observation ne signifie pas forcément que l'individu soit absent, elle peut être
due à de mauvaises conditions d'observation ne permettant pas de l'identifier avec certitude. De

même, lors des séances d'observation, il se peut qu'un individu ne soit pas remonté et donc,
soit présent dans l'estuaire mais pas sur le reposoir.

Proportion d'identification de chaque phoque

I Point Virgule

I Mascotte
Epsilon

I Vodka

I Coccinelle
Volcan

I Babar
Salamandre

I Racine
Téléphone

 

Graphique 17

Fréquence de présence de "Vodka" en baie d'Authie

100,0%
. P5’
o

90,0%
Mois de l'année
Ainsi, le graphique 19 présente la fréquence d'observation des phoques identifiés par mois. On

80,0%
70,0%
60,0%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0% l
0,0% __
- ' ä
s'aperçoit que certains individus sont présents toute l'année en baie d'Authie (Vodka), d'autres

sont plus occasionnels (Racine).

Proportion

Janvier

février

mars

avril

juin

juillet
a

E’
.0
o
Il-l
o
o

septembre
novembre
décembre

Graphique 18

37

Fréquence de présence des phoques identifiés en baie d'Authie

100,0%
90,0%
80,0%
70,0%
60,0%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%

0,0%

Proportion

 

 

 
 

 

 

 

— Point Virgule

— Mascotte
Epsilon

—Vodka

— Coccinelle

—Vo|can

— Babar

— Salamandre

— Racine

 

 

Mois de l'année

novembre
décembre

Graphique 19

Photo 13 : « Mascotte » (photo MH.Fremau)

3!

435- Refosoùrs ufllisés

Au cours de l'année 2010, 5 reposoirs ont été utilisés. Les deux principaux se situaient sur la berge sud du
chenal de |'Authie, à proximité du lieu dit « les sternes ».

Pour localiser les reposoirs utilisés par les phoques, la baie d'Authie a été sectorisée comme
indiqué à la carte 2.

’ ûlÿEncloszËoÎilelauz.
‘ . .0

-r
 «agi? n‘
 —-'Gmlflie‘rs

, H

mG00glrc'

Carte F

e-nzvn. (p: .

Au cours de l'année 2010, 5 secteurs ont été utilisés par les phoques en baie d'Authie.
La série présentée au graphique 8 présente la fréquence d'utilisation par les phoques de
chacun des 5 secteurs.

On s'aperçoit que certains secteurs sont utilisés ponctuellement dans l'année, c'est le cas de
C5 où les phoques ont été observés uniquement en février, mars et avril, de manière
occasionnelle puisqu'en moyenne, ce n'est qu'au cours de 17,3% des séances que des
phoques étaient présents à cet endroit.

D'autres secteurs, comme A4 sont fréquentés toute l'année et de façon habituelle, avec en

moyenne 91,1% des séances au cours desquelles un phoque y a été observé. Pour quatre
mois de l'année, ce secteur était utilisé à 100% des séances de terrain.

31

secteur A3 secteur A4
100,0% 100,0%

90,0% 90,0%

80,0% 80,0%

70,0% 70,0%

00,0% 60,0%

50,0% 50,0%

40,0% 40,0%

30,0% 30,0%

20_0% l 20,0%

10,0% l l 10,0%

0_0% I l 0,0% h h ! H
ËËÉËËÊËËËËËË ëgääëâëgägëë
äeE a 585E E025 3 âëëâ
._ ä o Ë  — «a o ä 08

3 E U A B 3 C °
secteur A5 secteur B5
100,0% 1009%

90,0% 909%

80,0% 809%

70,0% 709%

00,0% 009%

50,0% I | 509%

40,0% 409%

30,0% 309%

 | III  III" III I

10,0% 109% l

00%‘  0,O%!‘-w=-c:“mœœœ
ègägggëggggg ëëgäëäëëëëëë
M25 a ÊËEÈ ‘E0 '" säææ
"‘ a O 9 o O- o .41)

3 Ê 0 c D 0 C °
secteur C5
100,0%

90,0%

80,0%

70,0%

60,0%

50,0%

40,0%

30,0%

20,0% l

10,0% l

0,0% I
EÿŒ-ËEEËSŒŒŒE
ËËËŒEEEËËËËÈ
5l ‘*- a) 0 a: a:

w Ù E

Graphiques 20 : Fréquence d'utilisation des secteurs (en % du nombre de séances
d'observation réalisées)

40

1.3.» Pevhcrbaflohs / IVÛevA/ehfloyxs

Lors du suivi de la population de phoques en baie d'Authie, 5 interventions ont été réalisées auprès de 3
activités et 33 mises à l'eau des phoques ont été relevées par 11 activités.

Interventions et mises à l'eau en Baie d'Authie en 2010

intervention 2
rniseànnan [ï I I —

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

I Hélicoptère de Hélicoptère militaire Bateau de I Jet-ski

secours plaisance
I Kayakistes Kite-surf I Nageur Cavaliers
I Cycliste Pêcheur à pieds I Promeneurs

Les phoques s'exondent régulièrement pour se reposer. Ils doivent maintenir leur température
corporelle constante, à 36,5°C. Dans l'eau, la température se diffuse très vite et de ce fait, ils
dépensent beaucoup d'énergie pour la thermorégulation. Leur comportement naturel est alors
de profiter des bancs de sable émergés pour se reposer et ainsi régénérer leur énergie.

En période estivale, ils sortent beaucoup plus de l'eau car d'autres raisons viennent s'ajouter à
cela :

— la mue : les rayons du soleil permettent de synthétiser la vitamine D, nécessaire à la
pousse du nouveau poil;

— la mise bas et l'allaitement des petits : les femelles mettent bas au sec puis, pendant
trois semaines, allaitement leur petit ;

— la reproduction : les jeux de séductions peuvent avoir lieu sur le sable et l'accouplement
dans l'eau . C'est le moment où de nombreux individus sont regroupés et où le choix du
partenaire est important !

— L'entretien de la couche de graisse sous-cutanée : avant d'affronter l'hiver, les phoques
ont besoin de se créer une bonne protection contre le froid.

Les activités humaines peuvent engendrer une modification de ce comportement naturel, c'est
ce que l'on appelle « perturbation ».

Ainsi, on peut classer les « perturbations » en fonction de leurs impacts sur le
comportement des animaux :

- catégorie 1 : les phoques observent l'élément perturbateur sans bouger

- catégorie 2 : les phoques observent intensément l'élément perturbateur

- catégorie 3 : les phoques observent l'élément perturbateur et, apeurés, s'approchent de
l'eau

- catégorie 4 : les phoques vont à l'eau et remontent après le passage de l'élément
perturbateur

- catégorie 5 : les phoques vont à l'eau et partent

- catégorie 6 : les phoques ne peuvent pas utiliser le reposoir car quelqu'un y stationne.

114i

Les perturbations les plus lourdes de conséquences sont celles qui entraînent la mise a l'eau

des individus, elles correspondent aux perturbations de catégories 4 à 6 et donc appelées
« dérangements ».

Dans le but de pallier les dérangements, les bénévoles des associations ADN et Picardie
Nature vont a la rencontre des personnes susceptibles de provoquer une perturbation afin de
les informer de la présence des phoques en baie d'Authie, des distances de sécurité a
respecter pour l'observation et des impacts d'une mise a l'eau provoquée par une activité
humaine a marée basse, c'est ce que l’on appelle « intervention ».

Lors des 165 séances d'observation, on note :
— 43 perturbations relevées dont 76,7% avec mises à l'eau des phoques ;
— 5 interventions réalisées (80% sur des activités maritimes).

Les interventions
5 interventions ont été réalisées.

La baie d'Authie n'est pas aussi accessible à pied que la baie de Somme et il est difficile de
pouvoir intervenir sur les activités susceptibles de perturber les phoques. Les interventions ont
donc principalement lieu au lieu-dit « les sternes » lorsque les pratiquants reviennent avec leurs

engins à Berck-sur-mer. ll est plus difficile, voire quasi impossible d'intervenir sur les activités
provenant de Fort-Mahon.

Les interventions réalisées n'ont pas permis d'éviter la mise a l'eau des phoques. Celles-ci ont

été réalisées auprès de 3 kite-surfs, 1 jet-ski et 1 cavalier, ce qui représente 6 personnes
sensibilisées.

Interventions et Mises à l'eau relevées en baie d'Authie en 2010

10
mise à l'eau
8 I intervention
6
4

Dénombrement
O N
Hélicoptère de secours
Hélicoptère militaire
Bateau de plaisance
Jet-ski IJ

Kayakistes
KIte-surf

Nageur

Cavaliers

Cycliste

Pêcheur à pied
Promeneurs

activités humaines

Graphique 21

4l

Les perturbations

43 perturbations ont été relevées:

- 10 perturbations ont eu un impact réduit et n'ont de ce fait pas causé de mise à l'eau des
groupes de phoques (catégories 1, 2 et 3) (=23,3%)

- 33 mises à l'eau n'ont pu être évitées (catégories 4, 5 et 6) (=76,7%).

Comme développé précédemment, les impacts des perturbations sur les phoques qui se
reposent sur le sable sont différents en fonction du comportement induit sur les animaux.

IZl Les mises à l'eau (n=33)

33 mises à l'eau ont été observées au cours de l'année 2010 par la pratique de 11 activités
humaines différentes.

Les mises à l'eau ont été provoquées à 48% par des activités maritimes, à 45% par des
activités terrestres et à 6% par des activités aériennes.

Ainsi, le graphique 21 montre les activités humaines à l'origine des mises à l'eau observées.

On s'aperçoit que les promeneurs provoquent la majeure partie des mises à l'eau, avec une
proportion de 27,3%. Trois autres activités ressortent également du graphique 21: le kite-surf
(18,2%), les cavaliers et les bateaux de plaisance (12,1% chacun).

103

illlül!IEIEEEIEIEIIIIIIŒIËIIII

4.4.4 Les animaux échoués eh Z040

Picardie Nature est membre du Réseau National d'Echouage (RNE) et intervient sur les mammifères marins
échoués entre Le Touquet et Le Tréport.

Au cours de cette année 2010, 32 interventions sur des mammifères marins échoués ont été réalisées : il
s'agissait à 75% de Phoques veaux marins.

Picardie Nature est membre du Réseau National d'Echouages (RNE) coordonné par le Centre
de Recherche sur les Mammifères Marins (CRMM) de La Rochelle. Nous intervenons
sur les mammifères marins échoués entre Le Touquet (62) et Le Tréport (76).

Au cours de l'année 2010, 32 interventions sur un mammifère marin échoué on été réalisées. 3
d'entre elles concernaient des animaux vivants qui semblaient être en détresse mais qui n'ont
pas été récupérés. Ainsi, 29 animaux se sont échoués.

Répartition intra-annuelle des interventions réalisées en 2010

10
9 Iesplècesl I
8 indéterminées
m Marsouin commun
«n
g 7 IPhoquegris
fi 6 IPhoque veau-marin
«n
m 5
â
2E 4
‘U
.5 3
‘t:
q, 2
5 1
o
E i i I l
Z 0 L L = -— c H H a: a) <1) <1)
Ê 5 Ë “ï E 3 ë 8 Ë 8 Ë Ë
.9. '53 '—‘ a: T’: g a.»
Ëi o o .0
a) c g
(D
Mois

Graphique 22
Le graphique 22 présente la répartition intra-annuelle des interventions. Le pic d'échouages se
situe en juillet avec 8 animaux signalés échoués : 8 Phoques veaux-marins. La saison estivale
-juillet et août- représente 40% des échouages annuels.

Le tableau 3 présente tous les mammifères marins échoués au cours de l'année 2010 ainsi que
les raisons de leur échouage et les résultats des analyses réalisées.

111v

Tableau 3 : Interventions sur un mammifère marin signalé échoué

taux de taux de organochlo
Date Lieu Espèce Taille Sexe Age Etat raison de la mort observation PCB‘ en DDT’ en rés
pglg pg/g détectés
bronchopneumonie
18/02/10 Reserve Naturelle Hg 234 M A M modérée etanomalie 0,9 0,02
cardiaque
pinnipède Choc traumatique avec
24/02/10 Le Touquet S 86 F JE M objetcontondantet 0,3
p tranchant
24/02/10 Reserve Naturelle Pp 144 M JE M '”f°°“‘?",ba°_'é,"e""° 0,7
generalisee

04/03/10 Reserve Naturelle cétacé.sp 97 ? JNE M indéterminé Pas d'autopsie réalisée
05/03/10 Mérlimont Pp 145 M JNE M inderterminé Pas d'autopsie réalisée
23/03/10 Le Hourdel Pv 161 F A M choc traumatique Femelle gestante 3,1

foetus 0,51
01/05/10 Cayeux-sur—mer Pv 181 F A M asphyxle Êonseÿutlvÿ? Femelle gestante 5,2

une mauvaise déglutition

foetus 0,5
12/05/10 StValerysur Somme Pv 90 M JNE M Animal prématuré 0,24
13/05/10 Cayeuxsur mer Pv 150 F A M °°"'S'°" av“ e"9'" 2,29

coupant
. . mortprobable par
21/05/10 Sa'""Q”e"""'e"' Pv 185 F A M collision avec engin 0,72
Tourmont
coupant
04/06/10 StValerysur Somme Pv s3 F JNE M "°" Ÿum?“ Ÿmetatd? Animal prématuré 0,24
putrefactlon tres avance
29/06/10 Fort-Mahon Pv 0 M A M Pas d'autopsie réalisée
02/07/10 Ault Pv Animal non retrouvé
06/07/10 Le Hourdel Pv 99 F JNE M radio: fractures diverses Animal multi-fracturé 5,26
07/07/10 Le Crotoy Pv 147 M SA M ingestion d'hameçons Animal bagué 0,27 0'36
endosulfan
08/07/10 Reserve Naturelle Pv 100 M JNE M radio: RAS
15/07/10 Le Crotoy Pv 97 F JNE M pathologie: cholera ? 1,12
16/07/10 Le Hourdel Pv v A"'ma' a. m d.°"."° ï "°"
recupere
17/07/10 Le Hourdel PV 91 F JNE V seperatlon prématurée Transferle au CSFS
mere-leune Plcardle Nature
30/07/10 Le Touquet Pv 0 0 0 0 Animal reparti a l'eau
04/08/10 Mérlimont Hg 178 M A M mort de vieillesse adulte âgé 1,17
05/08/10 s1 Quentin en Tourmont Pv 125 F SA M mduffisame Cardmwe 0 1,52
(gauche)
19/08/10 Le Crotoy Pv 140 F SA M dépérissement probable 0 0,45
20/08/10 Cayeuxsur mer Pv 121 M SA M Pas d'autopsie réalisée
morceauxd'animal
25/08/10 Quend cétacé.sp M présentantdes sillons
gulaires
30/08/10 Fort-Mahon Pv 96 F JE v “filmer? a" CSFS
Plcardle Nature
03/09/10 Fort-Mahon Pv 97 JE v T'a."sfé'.é a" CSFS
Plcardle Nature
21/09/10 Woignarue Pp 135 M A M Pas d'autopsie réalisée
25/09/10 Berck-sur-mer Pv 114 F JE M Pas d'autopsie réalisée
10/10/10 Ault-Cayeux Pp M Pas d'autopsie réalisée
présence d'une pièce Transféré au CSFS
20/10/10 Le Touquet Pv 139 M A V métallique dans Picardie Nature et mort en cours
l'estomac en soins

22/10/10 0 0 0 0 M 0 0
09/11/10 Berck-sur-mer Pv 99 M JE V parasité etamaigri Transfere au CSFS

Picardie Nature

Les 33 interventions peuvent être décomposées comme suit :
* 25 Phoques veaux-marins:

1 Phoque veau-marin était à la dérive, vivant mais ne s'est pas échoué ;

sauvage de Picardie Nature, 4 ont retrouvé leur milieu naturel, 1 est mort et a été autopsié ;

1 Phoque veau-marin, vivant, était reparti à l'eau à notre arrivée sur place ;

1 Phoque veau-marin, mort, non retrouvé ;
5 Phoques veaux-marins, vivants, ont intégré le Centre de sauvegarde de la faune

4 Phoques veaux-marins, morts, n'ont pas été autopsiés ;
13 Phoques veaux-marins, morts, ont été autopsiés.

45

* 2 Phoques gris
— 2 Phoques gris, morts, ont été autopsiés.

* 4 Marsouins communs
— 1 Marsouin commun, mort, a été autopsié ;
— 3 Marsouins communs, morts, n'ont pas été autopsiés.

* 2 animaux non identifiés
— 2 cétacés (un petit dauphin et une baleine), n'ont pas été autopsiés.

Dans près de 70% des interventions, la raison de |'échouage de l'animal a pu être déterminée,
le graphique 23 présente ces raisons.

Chez les Pinnipèdes, les raisons principales d'échouage retrouvées en 2010 sont a 33,3% des
pathologies, a 23,8% des chocs traumatiques et a 19% des séparations prématurées mère-
Jeune.

La principale espèce retrouvée, a 75,8%, est le Phoque veau-marin. Parmi les individus
échoués, on note la présence de :

— 2 femelles gestantes, l'une morte de choc traumatique, et la seconde, morte d'une
asphyxie consécutive a une mauvaise déglutition ;

— 1 jeune non émancipé qui présentait une multitude de fractures ; celles-ci étant ante-
mortem, une plainte a été déposée contre x pour destruction d'un animal d'espèce protégée ;

— 1 sub-adulte bagué « bague verte Muséum Brussel BEO67» et pucé. Cet animal
s'était échoué a Boulogne-sur-mer le 23/12/2002, avait été soigné au Sea Life Center de
Blankenberge en Belgique et relâché le 18/02/2003 au Sud des Pays-Bas (Westerschelde).

Sur les Phoques veaux-marins autopsiés (n=16 : 14 individus échoués + 2 foetus retrouvés
dans les femelles gestantes), des analyses ont été réalisées pour rechercher les éventuelles
traces de polluants présents dans leurs graisses. Ainsi, les taux retrouvés oscillent de 0,24 ug/g
à 5,26 ug/g avec une moyenne pour la totalité des individus retrouvés de 1,49 ug/g. Le
graphique 24 présente les taux retrouvés par catégories d'animaux. On s'aperçoit que dans le
classement par âge, les adultes présentent un taux moyen supérieur a celui retrouvé sur les
sub-adultes. On aurait pu s'attendre a des taux croissants entre les tranches d'âges avec jeune
< sub-adulte < adulte, mais ce n'est pas le cas ici puisqu'on obtient le taux moyen le plus faible
pour les sub-adultes.

Le classement par sexe montre que les femelles ont un taux moyen de PCB nettement
supérieur a celui des mâles. Or, les PCB étant fixés dans les graisses, la femelle s'en décharge
régulièrement via l'allaitement maternel.

Les résultats présentés ici ne sont pas significatifs puisqu'ils ressortent d'analyses réalisées

seulement avec 16 prélèvements ; aussi, toutes les tranches d'âges et de sexes ne sont pas
représentées. Ce graphique 24 est donc a lire a titre informatif.

46

Nombre d'individus

Taux en microgrammes/gramme

Causes de mort ou d'échouage
des animaux échoués vivants et morts autopsiés (n=23)

10
9 I cétacé
8 pinnipède
7
6
5
4
3
2
1
0
s 2 s s r; a æ
fa’ â “Ë ïë 2 Ë‘ ÿ
ru ‘T’ E g Ë Œ =
3 41; .9 ‘GJ (U >
e s Tu T’ Q a
‘J w E ë à
o ‘E’ f0 U
_c 3 > c
U 4-! 3 3
Ë Ë ñ
‘E 8
Q C
‘ë o.
(‘U
O.
sa:
U)
Motifs
Graphique 23
Moyennes des taux de PCB retrouvés
sur les Phoques veaux-marins
6
5
4
3
2
«
0
Jeunes Adultes Femelles
Tous les individus Sub-adultes Mâles
Critères
Graphique 24 :

47

Carte 4 :
Localisation des échouages 2010

1.4.1 Les Pkoques veaux marins éckoués vivawl’:

Au second semestre 2010, 5 Phoques veaux marins se sont échoués vivants. Il s'agissait d'un jeune
prématurément séparé de sa mère et de 4 animaux malades ou blessés. Quatre d'entre eux ont retrouvé leur
milieu naturel. Ils ont été marqués afin de pouvoir être suivis durant quelques semaines après leur retour en
baie de Somme. Un individu est mort au centre de soins, il présentait de multiples perforations du tube
digestif à cause de l'ingestion d'un écarteur de lignes de pêche.

Au cours de l'année 2010, 5 Phoques veaux-marins se sont échoués vivants et ont intégré le

centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature :

4 ont été remis en milieu naturel quelques semaines après leur entrée ;
1 est mort en soins.

Tableau 9 : phoques échoués vivants en 2010

Date Espèce Lieu d'échouage Taille Poids Âge Motif identitié CSFS Date Lieu Poids Marque
séparation prématurée bague orange 58377 /
17/07/10 Pv Le Hourdel 91 cm 11 kg JNE mère-jeune Caraïbes 02/10/10 Le Hourdel 33,5 kg plaque rouge
bague orange 58397 /
30/08/10 Pv Fort-Mahon 96 cm 14,6 kg JE pathologie Béring 29/10/10 Le Hourdel 38,5 kg plaque jaune
bague orange 58378 /
03/09/10 Pv Fort-Mahon 96 cm 15,3 kg JE pathologie Oman 29/10/10 Le Hourdel 39,5 kg plaque bleu
20/ 10/ 10 Pv Le Touquet 139 cm 52 kg A pathologie Aland mort le 22/10/10
09/11/10 Pv Berck-sur-mer 99 cm 20 kg JE pathologie Baltique 09/11/10 Le Hourdel 44 kg aucune

41

4 :
« Baltique », échoué vivant et pris en charge au centre de sauvegarde de la faune sauvage de
Picardie Nature, ici en quarantaine. (photo J.Gobillot)

4.4.3 Les animaux Mhafsiés

Au cours de l'année 2010, 17 animaux ont été autopsiés au laboratoire vétérinaire de Dury. On remarque que
5 phoques sont morts de chocs traumatiques.

Les autopsies ont été réalisées au laboratoire vétérinaire départemental. On remarque que 5
phoques sont morts de chocs traumatiques. Il arrive parfois qu'un phoque soit heurté par un
véhicule nautique à moteur, il est alors assommé et se noie dans un second temps. Ce qui est
étonnant ici, c'est qu'un individu semblait avoir été écrasé et entaillé, comme pris dans un étau.
Un jeune de l'année, encore non émancipé, présentait de multiples fractures. Les causes
directes de la mort ne sont pas connues. Les taux de PCB retrouvés sont du même ordre que
ceux retrouvés habituellement sur les mammifères marins dans ce secteur.

llllllliillllllflfilllllllil!

Aucun problème pathologique particulier n'a été relevé au cours de l'année 2010.

Lors des sorties réalisées cette année, plusieurs individus présentaient des diarrhées
importantes de couleur orange. Plusieurs jeunes phoques échoués vivants qui ont intégré le
centre de sauvegarde de la faune sauvage présentaient également des selles liquides de
couleur orangée. Les analyses réalisées sur les phoques accueillis au centre ont permis
d'identifier la présence d'un Rotavirus et d'un Coronavirus, pouvant expliquer ces symptômes.
Ces deux virus se fixent sur les intestins et provoquent des troubles gastriques (diarrhées),
induisant une déshydratation, qui pourrait, chez un jeune individu, provoquer la mort de
l'animal. Cependant, les phoques échoués morts et autopsiés ne présentaient pas ces
pathologies.

Des individus présentaient d'autres pathologies : trois phoques présentaient des pustules de
poxvirus ; et trois phoques avaient été blessés par la pêche : deux phoques étranglés par un
filet de pêche et un phoque portant un hameçon (rapala) à la gueule;

 

Photo 15 :
Phoque avec un rapala planté dans la joue (photo JL-Quennehen)

50

'l"'l"ll"l"l"lll
D 0 ’ l J4
mimi. l... i.

L'identification des individus par photographie peut s'effectuer sur la reconnaissance de
marques artificielles (bagues, balises, plaques...) et de marques naturelles (dessins du pelage,
cicatrices...). Cette méthode est compliquée à mettre en place (conditions météorologiques,
distance des animaux...). Elle a cependant l'avantage d'être utilisable à long terme pour tenter
de comprendre les migrations des animaux. Cette année 2010, l'effort mené précédemment
pour la photo-identification des phoques s'est poursuivi ; 21 phoques portent des bagues.

La reconnaissance individuelle des phoques peut s'effectuer selon deux critères :

— les marques artificielles (bagues, balises émettrices, plaques...)

— les marques naturelles (dessins du pelage, cicatrices...)
Cette méthode est compliquée â mettre en place (conditions météorologiques, distance des
animaux...). Elle a cependant l'avantage d'être utilisable â long terme pour tenter de
comprendre les migrations des animaux.

Les marques artificielles ont été observées sur plusieurs phoques au cours de l'année:

— 8 jeunes Phoques veaux-marins échoués et relâchés en 2009, bagués orange et
marqués avec une plaque colorée, collée au sommet du crâne ;

— 6 Phoques veaux-marins bagués orange ;

— 1 femelle de Phoque veau-marin baguée orange en compagnie de son petit ;

— 1 Phoque veau-marin bagué vert ;

— 1 Phoque veau-marin bagué jaune/blanc ;

— 1 Phoque veau-marin bagué jaune ;

— 1 Phoque veau-marin bagué rouge ;

— 2 Phoques veaux-marins porteurs de marques réalisées â l'azote liquide (P6 et FR) ;

Les marques naturelles sont recherchées lors de campagnes de photographies des individus,
par la méthode de photo-identification des phoques de la baie de Somme. Le travail commencé
il y a quelques années a été continué.

'"il!"l"|'||ll'|"'l"l:
l’ _ hi r :4.‘ "Çl ; ‘
7 IIII I IIII Illlll

Lorsqu'un phoque s'échoue vivant, il est recueilli au centre de sauvegarde de la faune sauvage
de Picardie Nature. Il y est soigné jusqu'à ce qu'il acquière une autonomie suffisante pour
regagner son milieu naturel.

Avant leur retour en milieu naturel, les phoques sont marqués :

— d'une bague numérotée placée â une nageoire postérieure, permettant l'identification de
l'animal en cas d'échouage durant plusieurs années ;

— d'une plaque colorée, collée au sommet du crâne, permettant l'identification de l'animal
par observation visuelle â distance durant plusieurs mois, jusqu'à la mue suivante (juin) ;

Ces deux types de marquages nécessitent qu'une remontée des informations (date, lieu, heure
et comportement) soit faite â Picardie Nature par les observateurs.

Au cours de cette année, plusieurs individus ont pu être suivis (tableau 8) :

— les 8 phoques échoués au cours de l'été 2009 et relâchés en fin d'année 2009 ont tous
été observés au moins une fois en milieu naturel ;

— 4 phoques échoués au cours de l'été 2010 et relâchés en fin d'année 2010 sont
actuellement porteurs de plaques colorées.

S4

1.7.4 Les animaux relâckés eh Z00‘!

Les phoques soignés et remis en milieu naturel en 2009 ont été observés à 72 reprises. Ces
observations ont eu lieu à 93% en baie de Somme mais les phoques ont fréquenté également
d'autres sites comme la baie d'Authie, la baie de Canche ou Wimereux.

En fin d'année 2009, huit phoques ont été relâchés en baie de Somme depuis Le Hourdel. Ces
animaux ont été nommés sur la thématique des villes étapes du Beagle lors du voyage de
Dan/vin (de 1831 à 1836).

Tableau 10
E. ‘c 8 g >
:5 g C ‘a J w ä
O c 9 E s. I C Q
E m n: i‘ 3 8 t’ o
E‘ ‘I’ Æ a â u? I
> o
Nombre d'observations 2009 4 12 1 6 9 3 0 0
Nombre d'observations 2010 8 3 2 5 2 10 4 3
Total 12 15 3 11 11 13 4 3

Au total, 72 observations de phoques avec plaques ont été relevées.

Les observations ont été réalisées à 93% en baie de Somme (Le Hourdel : 26,4%, Le Crotoy :
20,8% et le milieu de la baie : 45,8%). Les phoques ont cependant été aperçus dans d'autres
lieux comme la baie d'Authie (à 4,2%), où une petite colonie est fréquemment observée, à
marée basse sur les reposoirs et à marée haute en action de pêche. D'autres lieux, comme la
baie de Canche et Wimereux (à 1,4% chacun), sont des sites sur lesquels des observations
sont régulièrement faites mais où aucune population ne semble avoir élu domicile sur le secteur
meme.

Tous les phoques ont été observés au moins une fois en baie de Somme, dans un groupe
constitué de plusieurs individus à marée basse.

Le phoque nommé « Valparaiso » a été vu en baie d'Authie en fin d'année 2009 et à Wimereux
en début d'année 2010. « Rio » a, quant à elle, été aperçue en baie de Canche en ce début
d'année 2010.

1.7.1 Les animaux relâckés en Z040

Les phoques soignés et remis en milieu naturel en 2010 ont été observés à 6 reprises. Aucune
de ces observations n'a eu lieu en baie de Somme, mais les phoques ont fréquenté d'autres
sites comme la baie d'Authie, la baie de Canche ou l'estuaire de la Seine.

En fin d'année 2010, quatre phoques ont été relâchés en baie de Somme depuis Le
Hourdel par le centre de sauvegarde de la faune sauvage. 3 étaient des animaux échoués sur
lesquels nous étions intervenus et un était arrivé au centre, suite à un échouage à Etaples. Ces
animaux ont été nommés sur la thématique des noms des mers du globe.

Cinq observations de phoques porteurs de plaques ont été rapportées, aucune en baie de
Somme. « Caraïbes » a été observée trois fois dans la Seine, à une quarantaine de kilomètres
après l'estuaire de la Seine, après la ville de Rouen. « Oman » a été observé à deux reprises
en baie d'Authie, sur un reposoir en compagnie d'autres phoques, puis en baie de Canche.

5l

Tableau 11

Phoque Caraïbes Oman Béring Kara
Couleur de la plaque rouge bleu jaune violet
Nombre d'observation 2010 3 3 0 0

Photo 16 : « caraïbes » en mer (photo R.De|court)

  a u llllälllllll'lllll
I

1.8.4. Les élude eh cours

L'étude sur le régime alimentaire des phoques de la baie de Somme entamée en 2008 a été continuée en
2010 : une quarantaine de prélèvements sont encore nécessaires pour que les analyses des résultats soient
représentatives de la population.

Pour améliorer l'étude commencée il y a deux ans sur le régime alimentaire des phoques de la
baie de Somme, des fèces ont été récoltées encore cette année. Ceci devrait porter à une
cinquantaine le nombre de prélèvements totaux. L'analyse de ces fèces est en cours.

Pour rappel :

La trentaine de prélèvements réalisés en 2008 et 2009 a permis de retrouver 945 proies pour
au moins 9 espèces différentes (O,4% d'espèces non identifiées).

La longueur des proies varie d'un gobie (gobiidae spp) de 18 mm de long à une sole commune
(solea vulgaris) de 335 mm. On note deux tailles de proies préférentiellement prédatées, l'une
autour de 80 mm de longueur et l'autre autour de 155 mm. En moyenne, des proies ingérées
sont de 132 mm.

Cette pré-étude montre une préférence alimentaire des phoques de la baie de Somme pour les
poissons plats (pleuronectidae et soleidae) et les dragonnets (Cal/ionymus spp).

53

4.8.2 Parlîcifahoh au << réseau hahoyml fkoques >>

En 2008, sur demande de la DREAL Normandie et d'|FREMER, un « réseau national phoques » a été mis en
place, il est coordonné par C.Vincent et permet une compilation des données des côtes françaises entre
janvier 2007 et septembre 2010.

Un projet de regroupement des données collectées sur les phoques en France, initié par la MIMEL
(Mission Inter-services Mer et Littoral), a été monté par l'Université de La Rochelle, le Centre National de
la Recherche Scientifique (CNRS) et le laboratoire Littoral, Environnement et Sociétés (LlENSs) grâce
au co-financement du MIMEL, de la DREAL Normandie et de l'Agence des Aires Marines Protégées.

L'objectif de ce « réseau national phoques » est de collecter des données (espèces présentes, effectifs,
géolocalisation des zones de stationnement...), de les compiler afin de les présenter sous une forme
synthétique accessible aux fournisseurs de données (les partenaires de la convention) et aux
gestionnaires responsables de la mise en place des mesures de gestion de ces espèces et des espaces
qu’elles occupent.

Les données synthétiques sont présentées exclusivement sous forme cartographique au sein d’un site
thématique de SEXTANT, serveur de données géographiques marines développé par IFREMER. La
mise à disposition des données comme la consultation des données incorporées dans ce « SIG —
réseau phoques » font l’objet d’une convention de concession de droit d’usage de Sextant entre lfremer
et l’ensemble des partenaires du projet (convention lfremer 08/2 210 441)

|— Les données récoltées en baie de Somme dans le cadre du programme d'étude
et de protection des phoques de la baie de Somme, entre janvier 2007 et
septembre 2010, ont été compilées et synthétisées dans un rapport qui a été
fourni à Cécile Vincent, du LlENs, en octobre 2010. Toutes les données sont
maintenant disponibles aux gestionnaires dans le document :

Vincent et al. (2010). Le « Réseau Phoques », site thématique de Sextant
(lfremer) : Synthèse et représentation cartographique du suivi des colonies de
phoques en France de 2007 à 2010". Rapport méthodologique pour le "Réseau
Phoques" sous Sextant (lfremer), Université de La Rochelle, Décembre 2010.
23 PP.

Le a Réseau Phoque ite thématique de

    

1.8.3 Particifncfioh aux réunions

En 2008, sur demande de la DREAL Normandie et d'|FREMER, un « réseau national
phoques » a été mis en place, il est coordonné par C.Vincent et permet une compilation des
données des côtes françaises entre janvier 2007 et septembre 2010.

— Participation aux commissions de la faune sauvage captive qui se déroulent régulièrement
en préfecture et regroupent une vingtaine de personnes, un membre de Picardie Nature

était présent.

— Participation aux groupes de travail pour le Parc Naturel Marin qui se sont tenus au cours de
l'année, un membre de Picardie Nature était présent.

— Participation au Comité de suivi de la charte du correspondant RNE, qui s'est tenu au Mont-
Saint-Michel le 5 novembre 2010, une dizaine de personnes étaient présentes, dont 1
membre de Picardie Nature.

— Participation au séminaire national « Réseau National d'Échouages » qui s'est tenu au
Mont-Saint-Michel les 6 et 7 novembre 2010 et qui regroupait près de 150 correspondants
français. 7 membres de Picardie Nature et 2 membres du Laboratoire vétérinaire
départemental ont fait le déplacement.

— Participation à la réunion du Comité Consultatif de la Réserve Naturelle de la baie de_
Somme qui s'est tenue le 17 décembre 2010 à la sous-préfecture d'Abbeville, une trentaine
de personnes étaient présentes, dont deux membres de Picardie Nature;

54

1.8.1: Cooféroclîoh SCieWŸcIÇique

Ce programme d'étude et de protection des phoques de la baie de Somme est réalisé en
coopération avec d'autres organismes: le SMBSGL, le laboratoire vétérinaire de Dury, le
CRMM, l'association ADN...

— Autopsies; les examens biologiques réalisés sur les animaux morts sont pratiqués au
Laboratoire Vétérinaire Départemental situé à Dury (80).

— Recherche alimentation des phoques : les analyses des fèces de phoques permettant de

déterminer le régime alimentaire des phoques sont réalisées à l'Université de La Rochelle
(17) ;

— Suivi des phoques en baie d'Authie : ce suivi de population est réalisé en partenariat avec
l'association ADN (62).

— La prise en charge des mammifères marins échoués est réalisée dans le cadre du Réseau

National Echouage, qui est coordonné par le CRMM de La Rochelle (17).

— Soins et Radios : lorsqu'il s'avère nécessaire de faire appel à un vétérinaire, c'est avec la

clinique place du Grand Marché d'Abbeville que nous collaborons.

— Poursuite des contacts avec T. Jauniaux de l'Université vétérinaire de Liège, le Sea Life

center de Blankenberge et la Zeehondencreche de Pieterburen.

5S

 

lllllllllW

228 animations (sorties, points d'observation et exposition/conférences) ont été réalisées au cours de l'année
2010. Celles-ci ont permis de sensibiliser 44 021 personnes. Pour mettre en place ces animations, les
« animateurs » ont passé 302 journées homme d'animation, réalisées a 96,7% bénévolement (participants
réguliers de l'action phoques, écovolontaires et stagiaires).

Les animations sont proposées gratuitement au public. Elles sont diffusées via notre
programme « Découvertes 100% nature » aux offices de tourisme, dans certains campings...
mais également via les médias (courrier picard...) et notre site internet.

Les animations peuvent être décrites comme suit :

— Les sorties ont lieu depuis Le Hourdel (départ parking du blockhaus), à travers l'estran
découvert à marée basse. Durée moyenne : 2h30.

— Les points d'observation ont lieu au Hourdel, soit sur le poulier de galets près du phare,
soit sur les galets près du blockhaus. Plusieurs jours, les deux ont été mis en place en
parallèle. Ils sont ouverts de 3h avant marée basse à 3 heures après, dans les horaires
de luminosité suffisante.

— Quelques points d'observation ont eu lieu en baie d'Authie, depuis le lieu-dit « les
sternes » sur la commune de Berck-sur-Mer, durant 2h à marée descendante.

— Plusieurs jours d'exposition et de conférences ont été proposés sur diverses communes,
comme à Berck-sur-Mer, Cayeux-sur-Mer et Mers-les-Bains.

Au cours de l'année 2010, 228 animations ont été réalisées (cf tableau 10)
Celles-ci ont permis de sensibiliser 44021 personnes (35236 adultes et 8785 enfants).

Tableau 10 : animations réalisées en 2010

période du 01/01/10 au période du 12/06/10 au période du 05/09/10 au

11/06/10 04/09/10 31/12/10
nombre nombre de nombre nombre de nombre nombre de
d'animations visiteurs d'animations visiteurs d'animations visiteurs

Sorties << à la découverte des phoques >> 6 32 1

Points d'observation des phoques au Hourdel 16 2094 aduueg, 89 31735 aduueg, 3 1407 aduueg,

Points d'observation des phoques à Berck-sur-mer 0 401 enfants 54 8122 enfants O 262 enfants
Exposition /Conférences 0 27 0

Pour proposer ces animations au grand public, plusieurs personnes sont nécessaires, le
tableau 11 présente le temps cumulé passé par chacune des personnes pour les animations.
Au total 302 journées homme ont été nécessaires pour proposer ces 228 animations. Celles-ci
ont été réalisées à 96,7% bénévolement (participants réguliers de l'action phoques, stagiaires
et écovolontaires).

Tableau 11 : temps cumulé passé par les animateurs pour la mise en place des animations

période du 01/01/10 au période du 12/06/10 au période du 05/09/10 au
11/06/10 04/09/10 31/12/10
Temps passé Temps passé Temps passé
Temps passé en journée Temps passé en journée Temps passé en journée

en Heure Homme en Heure Homme en Heure Homme
Participants réguliers de l'association 182220 26 158:40 23 33:00 5
Stagiaires 00:00 0 383:08 55 00:00 0
Ecovolontaires 00:00 0 1288:10 184 00:00 0
Salariés 11:00 2 58:48 8 00:00 0
Total 193:20:00 28 1888:46 270 33:00:00 5

56

m. L. "être... jmmjjjj

Une dizaine de reportages parus dans les médias ont permis de diffuser des informations sur les phoques de
la baie de Somme et leur environnement

Plusieurs reportages ont été diffusés dans les médias: journaux télévisés, émissions télévisées,
reportages radio et articles de presse, au niveau régional et national.

On peut citer, entre autres :

— un reportage pour l'émission Des racines et des Ailes, diffusée sur France 3 en janvier
2010;

— un direct sur radio France romande en juillet 2010 ;

— une interview pour le JT de France 3 en juillet 2010 ;

— une interview pour le JT de TF1 en août 2010 ;

— un reportage pour l'émission Les animaux de la huit, diffusée sur la 8 en octobre 2010 ;

— contacts pour l'émission 30 millions d'amis en octobre 2010 en vue d'un tournage en
2011 ;

— trois interviews en direct sur Nausicaa TV en septembre et décembre 2010 ;

'4
' Iln 

L'information des usagers de la baie est très importante, elle est réalisée tout au long de l'année par des
contacts réguliers et une réunion annuelle qui s'est tenue en avril dernier.

Une réunion a été réalisée en avril à l'intention des usagers de la baie. Les premiers résultats
de l'étude du régime alimentaire des phoques ainsi que les courbes d'évolution des populations
ont été présentés. Une quinzaine de personnes étaient présentes.

Des informations sont envoyées régulièrement par mail mais les usagers peuvent se tenir
informés des nouveautés par notre site internet.

Au cours de l'été, un document .pdf présentant les mises à jour du document « Dossier
technique » élaboré en 2002 leur a été envoyé par mail.

|I||I'|!|l|| in
' ” ' "IIIII"

L'information des usagers de la baie est très importante, elle est réalisée tout au long de l'année par des
contacts réguliers et une réunion annuelle qui s'est tenue en avril dernier.

Les partenaires sont informés régulièrement par e-mails des échouages, naissances, effectifs,
dérangements...

57

 

Les actions sont menées grâce a l'investissement de nombreux bénévoles. Cet investissement
apparaît dans les temps de présence sur le terrain au travers de ce rapport. Mais il est en
réalité plus important puisqu'il faut y ajouter le déplacement du bénévole pour venir réaliser
l'action (aller-retour du domicile au lieu de mise en place de l'action), et le temps de mise en
place de l'action (briefing, débriefing, préparation et nettoyage du matériel, relecture de
documents... ). Le tableau 12 décrit ce temps réel passé par les bénévoles pour les diverses
actions au cours de l'année 2010.

Au cours de l'année 2010, les bénévoles de l'association ont cumulé un total de 1387
journées homme pour la réalisation de toutes les actions présentées dans ce rapport.

Tableau 12 : bénévolat valorisé

58

N Temps cumulé , , , ,
_ ombre de Déplacements par les Temps cumule Temps cumule _ Temps total benevole en
Type d'action participants engendrés (km) participants parles I par les_ journées Hommes (1
bénévoles . . stagiaires ecovolontaires jour = 7h00)
réguliers
Période du 01/01/10 au 11/06/10
gestion du programme
(encadrement salariés, correction 6 1296 104:30 00:00 00:00 14,93
de documents...)
Weeks-end de protection 25 13097 879:59 334:06 00:00 173,44
échouages 6 0 29:45 36:55 00:00 9,52
suivi régulier 4 800 14:54 33:26 00:00 6,9
animations 10 3412 207:54 00:00 00:00 29,7
Période du 12/06/10 au 04/09/10
gestion du programme
(encadrement salariés, correction 1 156 18:19 00:00 00:00 2,62
de documents...)
surveillance estivale (suivi des
effectifs, mission de protection, 68 54735 430:58 1440:00 5817:00 1098,28
animations...)
échouages 4 0 17:30 11:30 50:30 11,36
Période du 05/09/10 au 31/12/10
gestion du programme
(encadrement salariés, correction 5 406 98:56 00:00 00:00 14,13
de documents...)
échouages 8 40 27:00 00:00 00:00 3,86
suivi régulier 5 2750 101:18 00:00 00:00 14,47
animations 3 584 52:20 00:00 00:00 7,48
Totaux
77276 1386,69

Remevciemewl’:

 

o Aux partenaires financiers de ce programme d'actions : la DREAL Picardie, le Conseil
Régional de Picardie et le Conseil Général de la Somme.

o A M. De Robien, Président d’Amiens-métropole, pour la mise à disposition des bureaux de
l’association.

o Au Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard pour le partenariat avec la garderie
de la Réserve Naturelle de la baie de Somme.

o A M. R. Delcourt administrateur de l'association Picardie Nature pour le suivi des activités
phoques et sa contribution à l’élaboration des différents rapports.

o Aux personnes ayant participé bénévolement au déroulement de ce programme d’actions.

o Aux adhérents de l'association Picardie Nature.

o Aux stagiaires.

o Aux écovolontaires ayant contribué à la mise en place de la surveillance estivale des
phoques de la baie de Somme.

o Aux bénévoles de l'association ADN et a M. J de Boer pour leur suivi des phoques en baie
d'Authie.

o Aux personnes ayant signalé des mammifères marins en difficulté.

o Aux personnes ayant participé bénévolement à la récupération des animaux signalés en
difficulté.

o Aux parrains de la colonie de phoques de la baie de Somme.

o Aux membres donateurs.

o Aux structures collaboratrices de ce programme d'actions : ADN, GEMEL, Université de La
Rochelle, le CRMM, la CMNF, le GON, la LPA de Calais, la Maison du vivier, la Réserve
Naturelle de Beauguillot, la Réserve Naturelle de la baie de Somme, l'ONCFS, la sous-
préfecture d'Abbeville, la DDE maritime, le SRRC de Pieterburen, le CHENE, le Sea Life Center
de Blankenberge, Nausicaa, le cabinet vétérinaire du marché d'Abbeville, le Laboratoire
vétérinaire de la Somme, la DSV, la gendarmerie nationale, la SNSM, les pompiers.

o Aux mairies collaboratrices de ce programme d'actions et à leurs maires : Cayeux-sur-Mer,
Berck-sur-mer...

o Aux usagers de la baie de Somme : Commandant Charcot, Club de kayak de la baie des
phoques, CPIE, EVEILS, Noshoes, OZONE, Promenade en baie...

S1

 

Liste des écovolontaires et stagiaires ayant participé a la Surveillance estivale des phoques de
la baie de Somme 2010

î g E u: =
E Ë ê’ Ë Ê 3 ËËË
ê â äë g î n g-g
i‘ ° a 3 3 E23:
Ë s ä z ä
Ecovolontaires 782
Ait-Mehdi Halima 80 17/07/10 31/07/10 14
Andrzejwski Martine 80 31/07/10 14/08/10 14
Benish Sebastien Belgique 03/07/10 17/07/10 14
Burger Marie-Thérèse 82 03/07/10 17/07/10 14
Callet Thérèse 42 17/07/10 31/07/10 14
Carbone Hélène 34 31/07/10 28/08/10 28
Clerc Florence Suisse 17/07/10 31/07/10 14
Costes Guillaume 31 03/07/10 31/07/10 28
De Baudouin Adele 38 14/07/10 28/07/10 14
De Clerck Lucie 80 03/07/10 17/07/10 14
Dodeur Gwenn Belgique 03/07/10 17/07/10 14
Duvaux Alain 33 14/08/10 23/08/10 9
Flipo Claire 59 07/08/10 28/08/10 21
Fluhr Julie 88 14/08/10 28/08/10 14
Gicquel Jean-Baptiste 33 03/07/10 31/07/10 28
Goffé Léonore 13 31/07/10 14/08/10 14
Gouin Aurélie 17 03/07/10 31/07/10 28
Guet Camille 80 31/07/10 14/08/10 14
Guidez Lise 44 17/07/10 31/07/10 14
Herault Lucille 35 12/06/10 26/06/10 14
Herbette Jacques 89 03/07/10 30/08/10 43
Hochard Muriel 54 10/07/10 31/07/10 21
Huon Mathilde 35 14/08/10 28/08/10 14
Jankowiak Béatrice 35 14/08/10 28/08/10 14
Jaugeon Lucie 29 31/07/10 14/08/10 14
Kech Aline 17 19/06/10 20/06/10 1
Le Meitour Cédrine 38 31/07/10 14/08/10 14
Lefevre Laure 14 31/07/10 14/08/10 14
Lesur Mathilde 92 03/07/10 17/07/10 14
Lhermitte Isabelle 77 07/08/10 14/08/10 7
Loch David 86 31/07/10 21/08/10 21
Maitrepierre Floriane 59 31/07/10 14/08/10 14
Martin Christine 2 10/07/10 28/08/10 35
Mathot Célia 60 03/07/10 24/07/10 21
Meunier Marine 59 17/07/10 31/07/10 14
Moulinier Victor 61 31/07/10 14/08/10 14
Noë Valérie 86 14/08/10 04/09/10 21
Penvern Julien 29 14/08/10 28/08/10 14
Poulain Marie-France 82 17/07/10 27/07/10 10
Renaut Sophie 31 19/06/10 27/07/10 38
Rio-Cabello Antoine 29 14/08/10 28/08/10 14
Roddier Céline 42 19/06/10 03/07/10 14
Séité Nolwenn 35 31/07/10 14/08/10 14
Sorribes de Wismes Aurélia 35 03/07/10 05/07/10 2
Valereau Pauline 91 03/07/10 17/07/10 14
Vallet Marine 91 28/08/10 04/09/10 7
Vion Charlotte 62 17/07/10 24/07/10 7
Zinetti Christine 93 03/07/10 17/07/10 14
Stagiaires 208
De Laubier Antoine 95 03/07/10 04/09/10 25
Martins Raquel Portugal 12/06/10 04/09/10 75
Policante Simon 62 12/06/10 01/09/10 58
Vilette Yoann 42 12/06/10 28/08/10 50

60

Avec le soutien financier :

 l

Llberlf - Égalité - Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

 

DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de |'Aménagement PRÉFETDËLÀA
et   REGION PIÏARDIE

_ DIRECTION REGIONALE
56,    LÎLIJLNVIRONNLMLNLDL
F.     AMENAGEMEBTETDIJLOGEMENT

CONSEIL REGIONAL de Picardie
11, mail Albert premier

F. 80 000 Amiens

CONSEIL GENERAL de la Somme
43, rue de la République
F. 80 026 Amiens cedex 1

  

sonme U" dé/“ZÆWM ,

 

Avec le soutien pour l’hébergement du siège de l’association : hhugflü
Amiens métropole 'Ë l
12 rue Frédéric Petit Ë-fi -._.""'
F. 80 000 Amiens En?“
Avec la coopération scientifique de :
44 o
Centre de Recherche sur les Mammifères Marins
Avenue Lazaret __ Laboratoire
F. 17  La Rochelle vétérinaire
CONSEIILEËENERAL
Laboratoire vétérinaire de la Somme SÜMME

31, avenue Paul Claudel
F. 80 480 Dury-les-Amiens

Groupe d'Etude des Milieux Estuariens et Littoraux
115 quai Jeanne d'Arc
F. 80230 Saint-Valery-sur-Somme

.|
l.t.l
E’)
U

Université de La Rochelle
23 avenue Albert Einstein
F. 17071 La Rochelle

Zeehondencreche
Hoofdstraat 56 a
NL. 9968 AG Pieterburen

 

Les soins aux phoques échoués vivants ont été assurés par le Centre de Sauvegarde de
la Faune Sauvage de Picardie Nature

64

En 2010, les actions menées par Picardie Nature ont

été réalisées grâce au soutien et à la participation des

adhérents, donateurs et bénévoles ainsi que I’aide de
différents partenaires dont :

Un. ÆprmŒJMJIL
FICÀHDIE 5119.5‘ énergies parmgégg

u. anion  __...--"*

._ nrdicatMixte
‘ï- aledesomme ,_
Grand Littoral Picard

 

PICARDIE NATURE

1 rue de Croÿ
BP 70010
80 097 Amiens Cedex1
Tél : 03 62 72 22 50

www.picardie-nature.org