SUIVI ET PROTECTION
DE LA COLONIE DE PHOQUES
DE LA BAIE DE SOMME
Bilan d’activités , année 2000
Mai 2001

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 2
SUIVI ET PROTECTION
DE LA COLONIE DE PHOQUES
DE LA BAIE DE SOMME
Rédaction : Alain WILLIAM
Saisie et 1'HISC en page : Laurence TELLIER
Couverture : aquarelle de Jean CHEVALIER
Mai 2001

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 3
SOMMAIRE
INTRODUCTION Page 4
A) ETUDES
1 - Suivi de la colonie de Phogues _ Page 5
(code SE 17 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)
1-1 Pression d’observation Pages 6-7
1-2 Effectifs Pages 7-8
1-3 Zones de stationnement Pages 8-9
1-4 Age et sexe des Phoques de la colonie Pages 9-10
1-5 Reproduction Pages10—1 1- 12
1-6 Etat sanitaire des animaux Pages 12-13
1-7 Reconnaissance individuelle Page 13
1-8 Animaux marqués Pages 13-14
1-9 Dérangements Pages14—15—16—17—18
1-10 Echouages Pages 18-19-20
2 - Repérage des femelles en gestation (code FA 18) Page 21
3 - Encadrement des travaux d’étudiants (code FA 07) Pages 21-22
B) PROTECTION
1- Surveillance de la colonie en avril, mai et début juin (code GH 15) Page 22
2- Surveillance durant la période des mises bas (code GH 15) Page 23
2-1 Organisation Page 24
2-1-1 Surveillants Page 24
2-1-2 Présence sur le terrain Page 25
2-1-3 Zones contrôlées Page 25
2-2 Résultats Pages 25-26-27
C) INFORMATION-FORMATION
1 - Actions d’information (code FA 07) Page 28
1-1 Grand public Page 28
1-1-1 Animations Page 28
1-1-2 Exposition Pages 28-29
1-1-3 Point d’accueil Page 29
1-1-4 Médias Page 29
1-2 Scolaires Page 30
1-3 Usagers de la Baie Page 30-31
2- Coopération scientiügue (code FA 21) Page 31
2-1 Echouage en Baie de Canche Page 32
2-2 Prise en charge pour soins de « Delphine » Page 32
2-3 Séminaire de la Rochelle Page 32
3 — Communications Page 32
3-1 Communications Page 32
REMERCIEMENTS Page 34
ANNEXES : Page 34
— Bilan financier Page 35
— Emploi du temps salarié Page 36
— Liste des surveillants Pages 37-38
— Météorologie juin, juillet et août 2000 Page 39
— Liste des animations Page 40
— Phoques veaux—marins échoués (été 2000) Page 41

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INTRODUCTION
Avec plus de soixante dix animaux, la colonie de Phoques veaux—marins Phoca vitnlina de la Baie de
Somme rassemble plus de la moitié des effectifs français de cette espèce. Ce site revêt donc une grande
importance pour la conservation de ce pinnipède dans notre pays. Rappelons que le Phoque veau-
marin est protégé au niveau national (arrêté du 27 juillet 1995), et qu’il est considéré en « danger »
dans l’inventaire de la faune menacée en France. Sa protection est d’intérêt communautaire et sa
conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation selon l’annexe II de la
Directive Habitats—Faune—Fl0re du Conseil de l’Europe du 21 mai 1992.
Depuis 1986, l’association PICARDIE NATURE assure un programme d’actions visant l’étude et la
protection des Phoques sur la côte picarde. A la suite de la création de la Réserve Naturelle, son
gestionnaire, le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Côte Picarde (SMACOPI), a confié à
PICARDIE NATURE la poursuite de certaines actions déjà engagées, en les incluant dans le plan de
gestion dela Réserve Naturelle.
Les actions proposées s’inscrivent dans trois domaines suivants 1
— Etudes
— Protection
— Information / formation
Les objectifs généraux du programme d’actions sont 1
Objectifs à long terme 1
Il s’agit d’assurer le maintien d’une population viable en supprimant ou en maîtrisant les facteurs
menaçants.
Objectifs à court terme 1
Dans les plus brefs délais, il s’agit d’empêcher que des animaux ne fassent l’objet de dérangements
trop fréquents et d’actes de braconnage. Il est également primordial que les usagers de l’estuaire
comprennent et acceptent l’évolution naturelle dela colonie.
Ce rapport présente le bilan des activités de l’année 2000.
Les intitulés des actions sont ceux proposés dans le plan de gestion de la Réserve Naturelle de la Baie
de Somme 1 TRIPLET P., DEBLANGY B., LEU H. (1995) — Syndicat Mixte d’Aménagement de la
Côte Picarde 139 p.
Pour faciliter la lecture du rapport, pour chaque action sont rappelés les objectifs et les modalités qui
ont été proposés lors de l’élaboration du projet de budget (Suivi et protection de la colonie de Phoques
dela Baie de Somme. Propositions d’actions pour 2000. Septembre 1999).

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A) ETUDES
1 - Suivi de la colonie de Phogues (code opération SE 17 du plan de gestion de la Réserve
Naturelle)
Objectifs :
Ils ’agit de .·
— connaître les ejîectüs, le sexe et l ’âge ratio des animaux,
— localiser les zones de stationnement,
— ejîectuer un contrôle visuel de l ’état sanitaire des animaux,
— identwer, quantwer et mesurer l ’impact des dérangements humains,
— assurer une surveillance minimale sur le terrain,
— cartographier les principaux chenaux de l ’estuaire (sécurité).
L’intérêt de collecter ce type d ’informations est de pouvoir adapter, programmer et évaluer les
mesures de protection.
Description :
Dénombrement régulier des animaux sur les bancs de sable ou ils stationnent avec identüication du
sexe, et de l ’âge, (lorsque cela est possible). Repérage des animaux porteurs d ’une marque et des
animaux déja identwés. Suivi de l ’état sanitaire des individus. Détermination et quantwcation des
dérangements humains et de leurs ejîets sur les animaux. Localisation des dqîérents chenaux et des
bancs de sable utilisés comme reposoirs.
— une visite a marée basse des zones de repos ;
— un suivi complet du mouvement des animaux, a partir d ’un point jîxe surélevé, durant un cycle de
marée descendante, lorsque cela est possible.
En dehors de cette période, ce suivi entre dans le cadre de la surveillance de la colonie durant la
période des mises-bas (code opération GH 15).
En cas «d’échouage» d’un animal, la collaboration avec le garde de la Réserve Naturelle est
sollicitée. Les autopsies sont réalisées par le Laboratoire des Services Vétérinaires du département.
Une recherche de PCB (polychlorobiphényls) chez des Phoques identwés comme résidents en Baie
depuis plusieurs années pourra être ejîectuée.
Durée .·
- Période du 1.01 au 31.03 et du 1.11 au 31.12 : deux comptages mensuels : soit 10 séances
- Période du 1.04 au 8.06 et du 4.09 au 30.10 : un comptage hebdomadaire : soit 17 séances
- Période du 9.06 au 3.09 : un comptage quotidien minimum : soit S7 séances
- Contrôle des femelles en gestation (en mai ou juin) : 3 séances
- Protection avril-mai, début juin : 6 séances
soit un total minimum de 123 séances.
Rappelons qu’à marée haute, les Phoques se répartissent dans l’estuaire et le long de la côte picarde. A
marée descendante, ils vont se rassembler sur les bancs de sable qui sont progressivement découverts
par la marée. Ces bancs de sable vont être utilisés pour le repos et l’allaitement. A marée basse, la
plupart des Phoques se regroupent sur les quelques bancs spécifiques. L’observation et le décompte
des Phoques se font au cours de la marée descendante et basse, en s’approchant avec précaution des
sites de repos, à pied ou en zodiac. En juin, juillet et août (période des naissances et de l’allaitement),

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une présence quotidienne est assurée pour des questions de protection, profitant de l’occasion, un suivi
au jour le jour est mené.
1-1 Pression d’observation
L’accès terrestre aux zones de repos des Phoques n’est possible que pendant une certaine période
comprise entre l’heure de marée haute plus 2 à 3 heures et l’heure de marée basse plus 1 heure dans le
Nord de l’estuaire, et l’heure de marée basse moins 1 heure à plus 1 heure au Sud.
Le suivi complet du mouvement des animaux durant le cycle de marée descendante peut être effectué
de l’heure de marée haute plus 2 heures à l’heure de marée basse plus 1 heure.
Selon l’heure de la marée basse, il est parfois possible de réaliser 2 séances d’observation dans la
même journée.
Le nombre total des séances d’observation effectuées dans l’année est de 171.
Elles sont réparties ainsi :
- 22 pour la période du 1.01 au 31.03 et du 1.11 au 31.12 (salarié : 9 séances, bénévolat
Picardie Nature : 13 séances)
- 18 pour la période du 1.04 au 8.06 et du 4.09 au 30.10 (salarié : 14 séances, bénévolat :
4 séances)
- 6 pour la protection avril—mai—juin (salarié : 4 séances, bénévolat : 2 séances)
- 4 pour le contrôle des femelles en gestation (salarié : 3 séances, bénévolat : 1 séance)
- our a survei ance en an a ério e es rnises— as e é eva e es `eunes sa arié 2
102 l ll d tl d d b td’l d l 60
séances, bénévolat : 42 séances)
- 5 pour le suivi du Phoque relâché en octobre (salarié : 1 séance, bénévolat : 4 séances)
- 14 séances de terrain ont été effectuées pour contrôler l’état sanitaire des Phoques et la
récupération des Phoques échoués (hors période estivale). Sur ces 14 séances : 7 ont été
effectuées par le salarié et 7 par du bénévolat Picardie Nature.
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·—< ·—< M C\l ·—< 00 C\l ·—< C0 C\l ·—< M C\l ·—< M C\l ·—< 00
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Décadcs
Figure 1 : Nombre de séances d’observation par décade (les séances d’observation sont tributaires des horaires
de marée. Certains jours, les marées permettent 2 séances d’observati©n).
* SMB : Suivi des Mises-Bas
* CFG : Contrôle des Femelles en Gestation
* protect : protection avril, mai, juin
* SR : Suivi Régulier

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Les 171 séances d’observation représentent 623 heures de présence sur le terrain. Le nombre total
d’heures de terrain effectuées par l’ensemble des intervenants s’élève à 2870 heures, dont 98 heures
(16%) bénévoles.
Tableau 1 : Nombre d’heures de terrain par activité et par type d’intervenants
Activité Heures de terrain Heures de terrain Heures de terrain Total des heures
effectuées par le accumulées par accumulées par le effectuées par
salarié l’ensemble des bénévolat Picardie différents
surveillants Nature intervenants
bénévoles
Suivi régulier
(janv à mai, sept 187 166 353
à déc)
Protection avril 15 25 40
et mai
Suivi mises-bas 266* 1881 255 2402
(9 juin au 3
sept)
Coopération 25 20 30 75
scientifique
Total 493 1901 476 2870
* En 1999, le nombre total d’heures de terrain effectuées par le permanent pendant le suivi des mises-
bas était de 354 heures (heures salariées et bénévoles). Cet été, les jours de repos ont été décomptés
(20 jours). Lorsque le salarié participe au suivi ces jours là, il l’a fait sur son temps libre (69h). A cela,
il faut également prendre en compte les jours où les conditions météorologiques n’ont pas permis
d’effectuer une séance d’observation ou les ont écourtées (8 reprises), enfin le salarié a été handicapé
par un poignet qui s’est infecté et a nécessité des soins et des examens entre le 25 juillet et le 15 août.
1-2 Effectifs
Le nombre maximum de Phoques observés, dans la Baie au cours de l’été est de : 82 Phoques
comprenant :
- 74 Phoques veaux-marins (Phoca vitulina), observés les 19 août et 4 septembre.
- 8 Phoques gris (Halichoems grypus), observés les 10 et 26 août.

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Décades
Figure 2 : Maxima de Phoques veaux—marins et de Phoques gris dénombrés par décade
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Années
Figure 3 : Evolution des maxima dénombrés par année et par espèce de 1986 à 2000
1-3 Zones de stationnement
15 bancs de sable ont été utilisés comme reposoirs par les Phoques en 2000 : 6 se situent dans le Nord
de l’estuaire, S le long du chenal de la Somme et 1 face au Hourdel. Sur ces 15 bancs, 11 se situent
dans la Réserve Naturelle.
L’occupation des reposoirs n’est pas uniforme tout au long de l’année. Elle semble conditionnée par
différents facteurs :
— le comportement des Phogues au fil des saisons :
Pour des besoins biologiques (mue, allaitement), les Phoques sont plus nombreux à se reposer sur les
bancs de sable en période estivale. Le nombre de bancs de sable occupés par les Phoques à cette
période est à son maximal.
— la pression humaine :

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 9
L’afflux de touristes peut entraîner une baisse dans la fréquentation des reposoirs les plus exposés.
- une modification de la topographie du reposoir :
Certains reposoirs sont occupés toute l’année (4 reposoirs). Un reposoir connaît une fréquentation
irrégulière. 7 bancs de sable ne sont occupés que pour la période estivale (avec un maximum de 10
Phoques par banc).
La divagation du chenal de la Somme vers le Sud a entraîné l’abandon d’un site de repos et
l’utilisation de 2 nouveaux reposoirs à partir de juin, dont l’un connaîtra une occupation maximum de
64 Phoques.
Dans le Nord de la Réserve Naturelle, le chenal qui passait devant un reposoir s’est ensablé à la fin de
l’été. Quand les Phoques quittaient le site, ils étaient contraints de ramper, moitié dans l’eau, moitié
dans la vase, sur une bonne distance pour retrouver un chenal plus profond. Ce banc de sable verra sa
fréquentation décroître jusqu’à la fin de l’année.
- les conditions météorologiques 2
En période de mauvais temps, les Phoques peuvent délaisser les bancs de sable et rester dans l’eau,
Tableau 2 : Fréquentation des zones de stationnement des Phoques a marée basse
Au Nord (Réserve Naturelle)
Zones de stationnement Nombre d'utilisation constatée
période du 1.01 au période du 9.06 au période du 4.09 au
30.05 (sur un total 3.09 (sur un total de 31.12 (sur un total
de S séances) 71 séances) de 9 séances)
R€P9S911 <1€ 111811126 123886 (1261212 Nord)  70 “
v11ag€b€1g€N¤1d  
Virage berge Sud 2 11 2
Reposoir de marée basse (mer) 1 43 2
R€P9S911 1111€1111ë<11811€ * 2  
R€P9S911 111181111ë<11=111€ (Virage? “ 7 “
*Reposoirs occupés par les Phoques jusqu’a environ 3 heures a 2 heures % avant l’heure de marée basse.
Dans le Sud de la Baie
Zones de stationnement Nombre d'utilisation constatée
période du 1.01 au période du 9.06 au période du 4.09 au
30.05 (sur un total de 3.09 (sur un total de 79 31.12 (sur un total de
16 séances) séances) 11 séances)
Bouées ¤°4 et 2 14 71 n
Bouée n°6 1 7 2
Bouées n°8 et 10 7 19 3
Bouée n°14 berge nord 4 57 “
Bouée n°14 berge sud “ 17 10
1?><>¤ë8 11°16 1281g€ 8¤<1 “ 11 “
Bouées n°1S et 20 berge sud “ 15 1
Bouée 11222 “ 2 “

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 10
Le Hourdel 0 28 0
Reposoirs en gras sont ceux situés dans la Réserve Naturelle.
1-4 Age et sexe des Phoques de la colonie
Les déterminations de l’âge et du sexe des Phoques s’appuient sur différents critères: taille des
individus, largeur des traces laissées sur le sable, présence ou absence de << lunettes >> sombres autour
des yeux (fourrure foncée). Des Phoques identifiés individuellement ainsi que la couleur des marques
aux palmures postérieures peuvent servir de référence, pour déterminer les classes d’âge des autres
Phoques. Une observation attentive de la face ventrale du Phoque allongé sur son reposoir permet
d’observer les organes génitaux.
La synthèse des observations réalisées lors de la venue de M. John de Boer (2 au 6 juin), permet de
proposer le bilan suivant :
C sexe : 41 Phoques ont pu être sexés soit 50% de l’effectif maximum dénombré.
- 34 Phoques veaux—marins : 18 femelles et 16 mâles.
- 7 Phoques gris : 4 femelles et 3 mâles.
C âge : les classes d’âge de 39 Phoques ont pu être déterminées soit 47,5% de l’effectif
maximum dénombré. Il s’agit de 34 Phoques veaux—marins et 5 Phoques gris.
7 _
5 EVeau—marin
I _ mâle
5 .
_ _ 'Vmmm
ZE 4 femelle
  I I — -
E 3 §Phoque gris
I I I - - - mâle
I I I I   I - - È phoque gm
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Classes d’âge
Figure 4 : Répartition du nombre d’individus par classes d’âge.
1-5 Reproduction
Rappelons qu’une femelle a son premier jeune entre 3 et 4 ans. Elle peut donner naissance à un petit
par an. Les mises—bas ont lieu sur un banc de sable généralement à partir de la deuxième quinzaine de
juin.
Le 9 avril, 2 femelles gestantes sont repérées dans le Sud de la Baie parmi 31 Phoques. Il s’agit de 2
femelles âgées d’environ 8 ans.
Lors de la venue de M. John de Boer (voir chapitre : Contrôle des femelles en gestation) du 2 au 6 juin,
8 femelles en gestation sont repérées parmi 43 Phoques. Ce spécialiste estime qu’une dizaine
naissances est possible, les 2 premières mises—bas devant avoir lieu vers le 20 juin. L’une des

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 11
premières femelles en gestation est une jeune femelle inexpérimentée et pourrait poser un problème de
séparation mère-petit.
Les dates des premières observations de jeunes Phogues sont :
- 23 juin : Une mère et son petit sont observés dans le Sud de la Baie. Le jeune paraît être âgé
d’une semaine environ. Le vent souffle très fort.
- 26 juin : Récupération d’une jeune femelle échouée dans la Réserve Naturelle. La naissance
date de 3 à 4 jours. Le 27 juin, une femelle, repérée comme gestante dés le début juin est
observée dans le Sud de la Baie sans signe apparent de gestation. Est—ce la mère du Phoque
échoué le 26 juin 7
- 6 juillet : Observation d’un jeune Phoque âgé d’une semaine dans le Sud de la Baie et d’un
autre jeune avec son cordon ombilical dans la Réserve Naturelle.
- 14 juillet : Couple mère—petit, dans la Réserve Naturelle : 6 goélands se disputent le placenta.
- 15 juillet : Autre couple mère-petit dans le Sud de la Baie : le petit possède son cordon
ombilical et semble être né dans la nuit.
- 19 juillet : Observation d’un nouveau couple mère-petit dans le Nord dela Réserve Naturelle.
- Le 20 juillet : une femelle âgée d’environ S ans, est repérée dans le Nord de la Baie de Sormne
avec un petit. Ce même jour, une femelle en gestation est observée dans le Sud de la Baie.
- 25 juillet : Naissance d’un nouveau Phoque juste avant l’arrivée des équipes sur le terrain dans
la Réserve Naturelle.
- 3 août : Récupération d’un jeune Phoque échoué en Baie d’Authie. D’après le SRRC de
Pieterburen, ce Phoque aurait environ 6 semaines, ce qui pourrait correspondre à l’observation
du jeune Phoque avec sa mère le 23 juin.
- 5 août : Récupération d’un jeune Phoque en Baie d’Authie. D’après le SRRC, ce Phoque serait
né 4 semaines auparavant. Il n’avait pas été observé en Baie de Somme antérieurement. Il a pu
naître en Baie d’Authie.
- 6 août : Récupération d’une jeune femelle âgée d’environ 4 semaines environ.
- 11 août : Récupération d’une jeune femelle morte dans la Réserve Naturelle (la mort remontrait
à 5/6 jours). Cette jeune femelle pourrait bien être celle née dans la nuit du 14 au 15 juillet.
Suivie régulièrement jusqu’au 29 juillet, puis plus repérée par la suite.
- 11 août : Présence d’un nouveau couple mère-petit inconnu dans la Réserve Naturelle.
- 23 et 28 août : 6 jeunes de l’été, sevrés, sont observés dans la Baie de Somme.
Le nombre de naissances en Baie de Sormne et en Baie d’Authie cet été est donc de : 6 jeunes
sevrés + 4 pris en charge pour soins + le Phoque mort retrouvé le 11 août : 11 Phoques. Dans
le cas ou le jeune Phoque observé le 23 juin dans le Sud de la Baie de Somme n’est pas le
premier Phoque récupéré en Baie d’Authie (le 3 août), le nombre de naissances serait de 12
Phoques.
Répartition géographigue :

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 12
Dans le Nord de la Réserve Naturelle, le nombre maximum de femelles en gestation observée est de 2,
tout comme le nombre de couples mère—petit. Ces Phoques ont été observés sur des bancs de sable
regroupant entre 4 et 15 Phoques.
Dans le Sud de la Baie (le long du chenal de la Somme), le nombre maximum de femelles en gestation
observées est de 8 (voire 10), le nombre de couples mère-petit sur un même reposoir de 5. Le plus
souvent, ces couples mère—petit étaient sur les mêmes bancs que les autres Phoques (maximum de 54
Phoques sur le même reposoir).
Naissance d’un Phoque gris en Baie d’Authie 7
Le ler décembre à la tombée du jour, M. Yves Lherbier, pompier, pense avoir assisté au début d’une
mise—bas d’un Phoque gris à 300m au Nord de la base nautique de Bercl<—sur—mer. La femelle, grosse
au niveau des flancs, perd du liquide au niveau du sexe, se montre agressive. Sur nos conseils, M.
Lherbier s’éloigne et laisse l’animal tranquille.
Un jeune Phoque gris est revêtu d’une épaisse fourrure blanche et longue qui le handicape dans l’eau.
Pendant dix à quinze jours, il va rester au sec, le temps de muer et de pouvoir nager.
Des recherches effectuées en Baie d’Authie (les 2, 3 et 5 décembre) et en Baie de Canche (5
décembre) n’ont pas confirmé la présence d’un << blanchon » sur la côte.
Cette information vient s’ajouter à celles recueillies les années précédentes, d’une possible mise—bas de
Phoque gris en Baie de Somme. Pour l’instant, aucune observation d’un blanchon vivant n’a été notée.
Tableau 3 : Naissances été 2000
Date de la naissance Naissance le Cordon Date 1ère Sexe Echouage Sevrage
jour de ombilical naissance observation
l'observation d'après
observation
ou
échouage
Entre le 18 et le 20.06*  x 23.06  
El'ltI`€ 16 18 Gt 16 23.06*  X - mâ16 3.08 ; 12616 d'ÀUÈh1€ 
Entre le 22 et le 23.06 - x x  femelle 26.06 -
Fin jum   X 6.07 mâ16  (22.077) 28.07
15266 16 2 6t 16 5.07 - X - 6.07 mâ16  (22.077) 27.07
Entre le 5 et le 12.07   x - mâle 5.08 : Baie d'Authie 
Entre le 5 et le 12.07   x  femelle 6.08 -
L6 14.07 X   14.07 mâ16 - 7.08
Nuit du 14 au 15.07 - X - 15.07 f€1’1’1€ll€ll.08 (1'l’1©I`È€) -
Entre le 13 et le 17.07 x 19.07 femelle 13.08
El'ltI`€ 16 23 6t 16 28.07   X 11.08 7 - 23.08
16 25.07 X   25.07 f6m6116  18.08
* Même Phoque, né en Baie de Somme, puis allaité en Baie d’Authie, où il sera retrouvé échoué ou 2 Phoques
différents ?.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 13
Le taux de production de jeunes (nombre de jeunes/population totale maximale dénombrée à la fin de
la période des naissances) a augmenté ces 2 dernières années passant de 13% à 17%, mais demeure
encore inférieur au taux moyen connu (qui oscille entre20 à 27%).
1-6 Etat sanitaire des animaux
En 2000, plusieurs observations concernant l’état de santé des Phoques ont été faites. Elles montrent :
— Effets dela pollution :
- Un Phoque veau—marin adulte est observé avec les restes d’un filet autour du cou (30.07).
- Présence de PCB (polychlorobiphényls) en concentration élevée dans la graisse de 3 Phoques (2
Phoques veaux—marins et 1 Phoque gris) retrouvés échoués en Baie de Somme et Baie d’Authie.
L’analyse des toxines a été réalisée par le Laboratoire de toxicologie de l’Ecole vétérinaire de Lyon.
L’un de ces 3 Phoques est un jeune né dans la Baie cet été.
— Affaiblissement :
- Un Phoque veau marin, adulte, maigre, bossu, dort tout le temps : observé les 12 et 20 juin.
- Un Phoque gris, adulte, mâle, maigre, tousse et bave : observé le 2 juin. D’après M. John de Boer, cet
état est à mettre en relation avec la période d’accouplement.
- Un jeune Phoque veau—marin femelle âgée d’1 an environ, fréquentant un banc de sable au Hourdel
paraît amaigrie au début du mois d’août. Son état semble se dégrader à la fin du mois. Début
septembre, des tentatives de captures échouent.
— Problèmes oculaires :
- Quatre Phoques présentant des pathologies oculaires ont été observés. Ces maladies se traduisent par
une augmentation du diamètre de l’œil gauche (exophtalrnie) ou une opacité bilatérale pour 2 Phoques
présentant cet état depuis plusieurs années. Un Phoque présente une pupille blanche.
Un quatrième Phoque paraît aveugle : observé dans l’eau à partir du zodiac, il ne semble ni nous voir,
ni nous entendre (bruit avec le moteur, avec des cris) et continue de nager sans changer de vitesse, ni
jeter un regard vers le zodiac (observation 25 juillet).
— Poux :
Deux Phoques veaux—marins présentent un collier de fourrure sombre. La fourrure, à cet endroit, paraît
attaquée par des parasites (une observation en juin, une en octobre).
— Blessures :
Un Phoque veau—marin mâle présente une queue dont la chair est à vif (21 août), blessure occasionnée
probablement lors de combat de mâles (période d’accouplement).
1-7 Reconnaissance individuelle
19 Phoques (14 Phoques veaux—marins et 5 Phoques gris) ont pu être reconnus individuellement et
suivis en 2000.
Parmi ces 19 phoques, 14 avaient déjà été reconnus les années précédentes.
Parmi les Phoques veaux—marins :
- un mâle, identifié en juin 1989 : 6 observations entre le 16 juin et le 25 août
- un mâle, identifié en septembre 1991 : 8 observations entre le 5 juin et le 28 août
- une femelle, identifiée en 1994 : 3 observations les 9 avril, 17 juin et 8 août

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 14
- un mâle, identifié en janvier 1994 1 1 observation le 8 août
- un mâle, identifié en avril 1994 1 5 observations entre le 20 juin et le 26 juillet
- une femelle, identifiée en 1996 1 3 observations entre le 2 et le 27 juin
— un mâle, identifié en février 1996 1 22 observations entre le 2 février et le 31 décembre
- un mâle, identifié en août 1996 1 6 observations entre le 5 juin et le 25 juillet
— une femelle, identifiée en juin1997 1 1 observation le 5 juin
- une femelle, identifiée en avril 1998 1 (présente en Baie en décembre 1997) 1 4 observations
entre le 6 et le 16 juin
- un mâle, identifié en octobre 1999 1 5 observations entre le 28 juin et le 3 septembre.
Parmi les Phoques gris 1
- un mâle, identifié en 1994 1 2 observations les 8 juillet et 8 août
- une femelle, identifiée en 1999 1 3 observations entre le 10 juin et le 8 octobre.
5 nouveaux Phoques ont été identifiés en 2000 1
Il s’agit de 2 Phoques veaux—marins et de 3 Phoques gris.
Un Phoque veau—marin à la fourrure rousse a été observé à 8 reprises entre le 25 juin et le 4 septembre,
la couleur rousse est cependant beaucoup moins prononcée que celle du Phoque identifié pour la lm
fois dans la Baie en juin 1997, et suivi en 1998 et 1999. Il peut s’agir du même individu (mâle) dont la
couleur rousse s’atténue. Cette couleur peut-être due au dépôt d’oxydes de fer sur les poils, à l’effet de
polluants, à la structure des poils ou à la génétique (J .F. Elder. Rapport 1 le Phoque veau—marin en Baie
des Veys — 2000 p2). Une femelle, avec le même type de pelage est observée en Baie des Veys depuis
août 1997.
1-8 Animaux marqués
15 Phoques, porteurs d’une marque, ont été observés au cours de l’année 1 (14 Phoques veaux—marins
et 1 Phoques gris).
Phogues veaux-marins :
• avec une marque à l’azote liquide 1 2 Phoques, portant de telles marques, ont été observés 1
- un Phoque présent dans la Baie depuis août 1996, marqué en Baie de Jade (Allemagne) en
octobre 1988.
- un Phoque présent en Baie depuis octobre 1999.
• avec une marque de couleur aux palmures postérieures 1
- 12 Phoques dont 11 Phoques veaux—marins et 1 Phoque gris. Parmi ces phoques, 1 des 3 Phoques
relâchés dans la Baie en décembre 1997. 5 Phoques sont porteurs d’une marque identifiée d’origine
néerlandaise et 1 d’origine anglaise.
Enfin, le Phoque veau—marin « Delphine >> relâchée en Baie de Somme le 3 octobre est également muni
d’une marque orange/orange à la palmure arrière gauche.
1-9 Dérangements
Rappelons que par « dérangement >> est considéré toute activité humaine provoquant l’inquiétude, la
mise en alerte des Phoques sur les bancs de sable, l’abandon du reposoir (alerte et mouvement vers le
chenal, mis à l’eau temporaire, les Phoques remontant sur le reposoir après le dérangement, mise à
l’eau définitive pour le cycle de marée).
— Etat du suivi 1

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 15
Deux périodes sont à distinguer :
- Période hors des mises—bas : du 1 janvier au S juin et du 4 septembre au 31 décembre : la présence sur
le terrain est au minimum bi—mensuelle. En avril, mai et septembre, elle passe à 6 ou 9 séances
mensuelles.
- Période des rnises—bas : du 9 juin au 3 septembre : la surveillance est quotidienne. A cette période, les
dérangements peuvent avoir des effets importants sur la croissance et sur la vie des jeunes Phoques.
Période hors mises-bas : (du 1 janvier au S juin et du 4 septembre au 31 décembre)
Pour cette période, le suivi des Phoques n’est pas assuré de façon systématique à chaque marée
descendante. Le nombre de séances d’observation varie de 2 séances mensuelles à 1 séance
hebdomadaire en avril, mai, septembre et octobre.
Le nombre de dérangements constatés dus à des promeneurs est peu élevé.
Au Sud, l’un des bancs de sable fréquenté par les Phoques, facilement accessible à pieds les années
précédentes s’est trouvé naturellement protégé par la divagation du chenal dela Somme.
A partir d’octobre, l’autre reposoir principal situé dans la Réserve Naturelle a été délaissé pour un banc
de sable de sable situé de l’autre côté du chenal. Ce nouveau banc de banc offrait une plage horaire de
repos inférieure d’environ 2 heures. L’abandon du reposoir semble consécutif à des dérangements
intervenus en septembre et octobre (notamment de cavaliers).
Comme chaque année, le nombre de dérangements augmente avec l’arrivée des beaux jours qui
conditionnent la fréquentation de l’estuaire par le public. Si l’on ne tient pas compte du mois de mai
(ou le nombre de dérangements paraît sous—estimé), le nombre des perturbations reste identique à celui
observé l’année dernière.
Un seul dérangement du à un kayakiste a été observé après le mois de septembre (contre 5 au premier
semestre). A partir de septembre, le chenal de la Somme s’est déplacé vers le Sud, permettant aux
kayakistes de pratiquer leur activité sans être obligés de passer devant le reposoir le plus fréquenté par
les Phoques.
Période des mises-bas : (du 9 juin au 3 septembre)
A chaque marée descendante, des équipes de 2 à 9 personnes s’efforcent d’assurer la protection et la
tranquillité des animaux. Malgré tout, 56 dérangements n’ont pu être évités au cours de ces 3 mois (44
en 1999). Il s’agit de 29 dérangements liés à la navigation dans les chenaux (51% des dérangements),
16 ont une origine terrestre (29% des dérangements) et 11 proviennent d’une source aérienne (20% des
dérangements).
Pour la période étudiée, les dérangements sont les plus nombreux en juillet et en août (4 dérangements
en juin, 20 en juillet, 32 en août, aucun début septembre).
Les 4 dérangements de juin ont été provoqués par: l’équipe de surveillance (1 dérangement), des
promeneurs (1), kayak (1), ULM (1).
A partir du mois de juillet, les équipes de surveillance sont complètes (8 à 9 surveillants) et peuvent se
répartir dans toute la partie ouest de l’estuaire utilisée à marée basse par les animaux. A partir de cette
date, on peut estimer avoir un bilan des perturbations proche de la réalité.
Période du lg juillet au 27 août
Au cours de cette période, le nombre de dérangements est de 52 (contre 39 en 1999 et 42 en 1998).

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 16
19%
IEau
54% ETerre
27% e—e\\\
iiii IAir
Figure 5 : Origine des dérangements en pourcentage (période des mises—bas). Les dérangements comptabilisés
pour établir les statistiques totalisent les trois degrés de perturbation : alerte et mouvement vers le chenal, mise à
l’eau temporaire, mise à l’eau définitive des Phoques pour le cycle de marée.
Tableau 4 : Origine des dérangements humains constatés
Origine
Nombre de séances d’0bservati0n 2 3 2 n 7 24 38 41   3 n 143
Av1¤11S 1111111111% IIIIII 2 3 Illl 5
AV1911Sd€t9u11Sm€ u.--- 1 ..... 1
Hélicoptères administratifs   1 2   1 - 4
ULM lllll 1 I 1 llll 2
1%*111*21121 12ê¤11€ ... 1 .. 3 1 .. 1 m
Bateaux administratifs   1   1   2
Emaux 1>1¤1S¤11¤€ u.--- 2 4 ...m
Kayaks/canoës . 1 . 2 1 1 3 11- 1 .. 20
S¤<><>1€1S <1€S 111618 u--.-- 1 l.-- 1
P1¤¤1<11€ N*11¤1€(2¤<11¤¤> u.---- 2 . 1 .. 3
Promeneurs .-. 1 . 3 3 4 I. 1 1 13
C¤v=111€1S I------- 1 2 -- 3
Picardie Nature (équipe de surveillance)   1 2 2   5
D1v€1S u--.- 2 1 l.-- 3
TOTAL  11 1 20321 31 74
Tableau 5 : Origine des dérangements humains survenus pendant les mois de juillet et août (années 1998 à
2000)
Origine
Avions militaires   5
Avions de tourisme “ 3 1
Avions publicitaires 3  
néimptèœs a<1m1n1S1m11rS 3* “ 3**
ULM / Hélicoptères privés “ 2 1
Bateaux pêche 5 4 4°
Bateaux administratifs 1 “ 1
Bateaux plaisance 7 5 n
Kayaks/canoës 5 7 14
Scooters des mers “ 1 1
zodiac Picardie Nature 2 2 2
Promeneurs “ 10 7
Chars à voile 2  

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Cavaliers 2 2 n
Peeheurs à pieds 1 -I-U
Chasseurs mm
Equipes terrestres Picardie Nature 2 3 4
Drvers -È-È 3-
TOTAL 42 39 52
* hélicoptère douanes : 1 — gendarmerie : 2
** hélicoptère de la gendarmerie
" même embarcation
• aboiement de chiens
- Les dérangements liés à la navigation sont en hausse et demeurent les plus importants :
28 dérangements contre 19 en 1999 et 1998. Ce sont souvent les dérangements les plus difficiles à
maîtriser. Un nombre important de reposoirs se situent le long du principal chenal navigable. Les
risques de perturbations sont accrus. L’ensablement de la Baie ne permet pas toujours au zodiac utilisé
par les surveillants d’intervenir là où de petites embarcations comme les kayaks peuvent passer.
- Les kayaks :
Le nombre de dérangements dus aux kayaks a été multiplié par 2 cet été (14 dérangements en 2000, 7
en 1999). Cette augmentation est due principalement à la localisation de 2 reposoirs parmi les plus
fréquentés par les Phoques situés de part et d’autre du chenal principal.
A marée basse, le chenal entre ces 2 reposoirs est étroit, et le passage d’une embarcation provoque
l’alerte des Phoques et souvent leur mise à l’eau, même si le plaisancier prend des précautions pour
éviter de déranger les animaux.
Les années précédentes, il avait été possible d’organiser avec le club de kayaks de Quesnoy—le—
Montant, un circuit permettant aux kayakistes de voir les Phoques en évitant de passer trop près des
reposoirs. Cet été, la situation des reposoirs ne le permettait pas.
- Les bateaux de plaisance :
Le nombre de dérangements reste à peu près le même qu’en 1999 et 1998. Le passage de ces bateaux a
provoqué peu de perturbation (2). Ce sont surtout les bateaux échoués à proximité des reposoirs qui
peuvent déranger les Phoques (4 dérangements).
- Les bateaux de pêche :
Les 4 dérangements, qui n’ont pu être évités, le sont par la même barque de pêcheurs. Les autres
bateaux de pêche n’ont pas, à notre connaissance, provoqué de dérangement.
- Le nombre des dérangements d’origine terrestre reste stable :
14 dérangements contre 15 en 1999 et 16 en 1998. Ce sont les promeneurs qui occasionnent le plus de
dérangements (7 dérangements), mais leur nombre diminue par rapport aux années 1999 (10
dérangements) et 1998 (9 dérangements).
Cette baisse serait encore plus prononcée, si on ne tenait pas compte des 3 dérangements de
promeneurs au Hourdel, où se reposaient à marée basse deux Phoques âgés d’1an, à la distance de fuite
réduite.
Les chars à voile et les cavaliers n’ont pas entraîné de mises à l’eau des Phoques. Par rapport aux
années précédentes, certains reposoirs étaient plus difficiles d’accès aux dérangements d’origine
terrestre que les années précédentes (cas du reposoir intermédiaire au Nord, pour les cavaliers et les
chars à voile, et c’est le cas du reposoir situé à la hauteur des bouées n°4 et n°2 pour les promeneurs).
- Le nombre de dérangements d’origine aérienne est en hausse :

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 18
10 dérangement contre 5 en 1999 et 6 en 1998. L’augmentation est due essentiellement aux avions à
réaction. Ces dernières années, les Phoques semblaient habitués au survol bruyant des avions de
l’armée.
Cet été, plusieurs mises à l’eau ont été constatées, certains avions à réaction volant très bas au dessus
de l’estuaire.
Par deux fois, l’hélicoptère de la gendarmerie a provoqué un dérangement, les deux fois sur les
Phoques se reposant en face du Hourdel, un peu avant l’arrivée du flot.
Trois reposoirs concentrent la majorité des dérangements :
- le reposoir situé sur la berge Nord du chenal de la Somme (hauteur de la bouée n°14) : 29
dérangements
- le banc de sable face au Hourdel : 10 dérangements
- le banc de sable situé à l’entrée de la Baie (bouées n°4 et 2) : 9 dérangements.
U _
,2 12
5
É
on 9 I:IDécade 1998
Zë .Décade 1999
0
I; 6 I:IDécade 2000
A
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  I II I
 Illll III I I I I'-
·—< C\l M ·—< C\l M ·—< C\l M ·—<
9 9 9 9 9 9 9 9 9 9
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*1 *1 *1 KS KS KS V]
Décadcs
Figure 6 : Nombre de dérangements par décade : comparaison entre les années 1998, 1999 et 2000 durant la
période de suivi quotidien
— Evolution par décade 2
Le nombre de dérangements en 2000 augmente brusquement à partir de la 3ème décade de juillet. Cette
augmentation correspond au retour du beau temps et à l’occupation du banc de sable face au Hourdel
par un (17 juillet) puis deux phoques (25 juillet).
Par rapport aux deux dernières saisons, si on ne prend pas en compte les dérangements au Hourdel,
l’évolution des dérangements au cours des décades de juillet et d’août demeure assez semblable. La
3°m€ décade d’août 2000 connaît un grand nombre de dérangements dus aux kayakistes.
En juin, c’est surtout au cours de la 2° et 36 décade que les dérangements sont signalés. Leur nombre
est en augmentation (à part pour la 3° décade 2000, du fait des conditions météorologiques
défavorables).
Pour les prochaines années, la sensibilisation auprès des kayakistes devra être renforcée, en particulier
envers ceux pratiquant leur sport en individuel. Une information dans les revues spécialisées paraît
nécessaire. ll serait également utile d’avoir un surveillant en kayak pouvant manœuvrer facilement
dans les chenaux peu profonds et allant à la rencontre des kayaks pour les informer et les guider.

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1-10 Echouages
Lorsqu’un Phoque est échoué sur un banc de sable, le garde de la Réserve Naturelle, M. P. Dufossé se
charge de le récupérer. Le Phoque est ensuite réhydraté, et reçoit les premiers soins par des personnes
formées aux techniques de soins (salarié de l’association, surveillants ou bénévoles ayant effectué des
stages de formation).
Le Phoque est ensuite évacué vers un centre de soins spécialisé. Depuis le séminaire de la Rochelle
(novembre 1999), organisé par le Centre de Recherche sur les Mammifères Marins (CRMM), il a été
décidé 2
- que les Phoques retrouvés échoués, ne présentant pas un état de santé critique, seraient pris en
charge par des centres de soins français.
- dans les autres cas, ils continueraient d’être pris en charge par le Centre de Pieterburen, au Pays-
Bas.
Lorsqu’un Phoque est retrouvé mort :
- si une malveillance humaine est soupçonnée, le Procureur de la République est alerté, une
enquête judiciaire est menée.
- dans les autres cas, si l’état de fraîcheur du Phoque le permet, une autopsie est pratiquée dans le
Laboratoire Vétérinaire Départemental, à Amiens, sous la responsabilité du docteur C. Jacot.
Des analyses sur des prélèvements peuvent être réalisées, notamment par le Laboratoire de
Toxicologie de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon.
9 Phoques ont été retrouvés échoués entre Cayeux et Bercl<—sur—Mer en 2000 (5 sur la côte picarde et 4
en Baie d’Authie). Sur ces 9 phoques, 8 sont des Phoques veaux—marins et 1 est un Phoque gris.
5 Phoques ont été retrouvés vivants, mais 1 Phoque est mort peu après sa récupération, les 4 autres
Phoques ont été découvert morts.
Tableau 6 : Phoques échoués en 2000 (entre Ault et Berck—sur—mer)
Lieu d'échouage Date Espèce Age estimé Sexe Vivant Mort Cause probable de Autopsie Radiographie
l'échouage
Baie de Somme
Réserve Naturelle 26.06 P.V.M 3 a 4 jours F x . orphelin  
Réserve Naturelle 6.08 P.V.M 4 semaines F x . orphelin  
orphelin
Réserve Naturelle 11.08 P.V.M env 4 semaines F x enfoncement latéral x
(tête)
Cayeux 8.09 P.V.M env 6 a 9 semaines F - x noyade (filet)  
Renclôture Helluin26.09 P.V.M adulte M - x indéterminé - x
Baie d'Authie
Nord de la Baie 3.08 P.V.M 6 semaines M x . orphelin  
Nord de la Baie 5.08 P.V.M 4 semaines M x . or helin  

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 20
Fond de la Baie 8.11 P.V.M env 3 mois F x x affaiblie, parasitée x x
Nord dela Baie 2.12 P.G 3 a4 ans M - X pmdans ““ m“°“ X X
coup sur la face
É: Baie d’Authie le 8.11 : Phoque récupéré vivant, meurt peu après au cours de son transport vers Fort-
Mahon
Phoques échoués vivants :
- 26 juin: Jeune Phoque veau—marin, femelle, retrouvé dans la Réserve Naturelle. Elle porte
encore son cordon ombilical et paraît être âgée de 3 à 4 jours. Son poids est de 13,5 kg. La cause
de la séparation avec sa mère peut être due aux mauvaises conditions météorologiques (vents de
force 5 à 6). Prise en charge par le Centre Hébergement Etude, Nature, Environnement
(C.H.E.N.E) d’Allouville—Bellefosse (près d’Yvetot), ce Phoque retrouve la Baie de Somme le 3
octobre. Son poids est alors de 33 kg, elle est munie d’une marque de couleur orange/orange à la
palmure postérieure gauche. Elle sera ensuite observée dans la Baie les 15 octobre et 23
décembre.
- 3 août : Jeune Phoque veau—marin, mâle, retrouvé dans le Nord de la Baie d’Authie . Son poids
est de 10,8 kg. Il présente une grosse infection buccale. La cause de l’échouage semble être due
à la séparation de sa mère durant l’allaitement. Pris en charge par le Seal Réhabilitation and
Research Centre (SRRC) de Pieterburen ( qui évalue son âge à 6 semaines environ), relâché en
Mer des Wadden (au Pays—Bas), le 8 novembre, son poids est alors de 48,2 kg. Il est porteur
d’une marque bleu et jaune à la palmure postérieure.
- 5 août : J eune Phoque veau—marin, mâle, retrouvé dans le Nord de la Baie d’Authie. Son poids
est de 13 kg. Il présente une infection buccale. La cause de l’échouage paraît être la séparation
avec la mère pendant la période d’allaitement. Il est pris en charge pour soins par le SRRC, qui
estime son âge à 4 semaines environ. Il est relâché en décembre, en Mer des Wadden. Son poids
est de 60 kg. Il est porteur d’une marque bleu et jaune à la palmure arrière.
- 6 août : Jeune Phoque veau—marin, femelle, retrouvé dans la Réserve Naturelle. Son poids est de
13 kg. La aussi, la cause de l’échouage semble être le séparation avec la mère pendant la
période d’allaitement. Pris en charge par le SRRC, âge estimé à 4 semaines environ, elle est
relâchée en décembre, en Mer des Wadden, son poids est alors de 50 kg. Elle porte une marque
blanche et jaune à la palmure postérieure.
Ces 2 précédents Phoques auraient dû être pris en charge pour soins par le centre d’Allouville—
Bellefosse, mais le Phoque récupéré le 26 juin, en soins dans ce centre, est alors victime d’une maladie
infectieuse. Il a paru plus prudent d’évacuer les deux Phoques vers le SRRC de Pieterburen.
- 8 novembre : Jeune Phoque veau—marin, femelle, retrouvée en fond de la Baie d’Authie, très
affaiblie. Elle meurt peu après, lors de son transport vers Fort—Mahon. Son poids est de 14 kg,
l’âge 3 mois environ (Phoque né au cours de l’été). L’autopsie montre un état de maigreur
(épaisseur de la graisse sternale : 1cm: un animal en bonne santé à une couche de graisse
épaisse de 3cm), et un parasitisme des poumons par des vers. La concentration de PCB
(Polychlorures bi—phényls) est élevée.
Phoques retrouvés morts :
- 11 août : Jeune Phoque veau—marin, femelle, retrouvée dans la Réserve Naturelle. Son poids est
de 13 kg, une partie de la peau et la mandibule droite est absente. L’autopsie révèle un état de
maigreur, un enfoncement latéral de la tête est un taux de PCB élevé. La mort paraît remonter à
5 ou 6 jours. Cette jeune femelle pourrait être le Phoque, né dans la Baie de Somme dans la nuit
du 14 au 15 juillet, observé jusqu’au 29 juillet. Après cette date, les équipes de surveillance ne
signale plus sa présence dans la Baie.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 21
- S septembre : Jeune Phoque veau—marin, femelle, retrouvée à Cayeux—sur—Mer. La tête est
absente et la coupure de la chair au niveau du cou est nette, ce qui pourrait signifier que le
Phoque ait été pris dans un filet (diagnostic : Lies Vedder SRRC et John de Boer). L’état de
putréfaction avancée ne permet pas de pratiquer d’ autopsie.
- 26 septembre : Phoque veau—marin, mâle, adulte, découvert en fond de Baie (renclôture Elluin)
par M. J. Yger. Le corps est intact, mais putréfié. La taille est tout à fait exceptionnelle pour un
Phoque veau—marin adulte: 1m95 (les plus grands Phoques veaux—marins atteignent 1m80 au
maximum, par exemple, le Phoque « Dédé >> le mâle le plus vieux de la colonie de Phoques
veaux—marins de la Baie de Somme, mesure autour de 1m70). La tête a été prélevée pour
identification précise.
- 2 décembre : Phoque gris, mâle, retrouvé près de la digue, face à la base nautique de Bercl<—sur—
Mer. Les narines et les yeux sont ensanglantés, le reste du corps est intact. Ce Phoque est âgé de
3 à 4 ans. L’autopsie montre une couche de graisse sternale normale (3cm d’épaisseur), un
hématome sous—cutané sur le sommet du crâne de 10cm sur 4, et une concentration de PCB
élevée. La cause de la mort pourrait être dûe à un étouffement par obstruction des fosses nasales
provoquée par un filet ou un choc.
Le nombre d’échouages de Phoques a augmenté par rapport aux trois dernières années : 9 échouages
en 2000, 6 à 7 échouages les autres années.
Le nombre de Phoques orphelins échoués est également en augmentation (3 en 1997, 2 en 1998, 3 plus
un prématuré en 1999), mais 2 jeunes Phoques ont peut-être été séparés de leur mère en Baie d’Authie,
où il n’y a pas de surveillance estivale.
Sur les 5 jeunes retrouvés, 1 seul n’est âgé que de quelques jours, comme ceux récupérés les autres
années à cette époque. Les 4 autres sont âgés entre 4 à 6 semaines. Les séparations ont pu se produire
fin juillet, début août, lorsque la météo redevenue agréable, les activités de loisirs ont augmenté, les
Phoques étaient alors dans leur dernière semaine d’allaitement (durée moyenne : 4 semaines).
Les taux de PCB élevés retrouvés dans les graisses des Phoques échoués peuvent—ils aussi jouer un rôle
dans l’affaiblissement des jeunes séparés, puisant dans leurs réserves de graisse 7
Le transport des Phoques vers les centres de soins ou le Laboratoire Vétérinaire Départemental a été
effectué par le salarié de l’association ou les étudiants participant à la surveillance estivale. Les 4
Phoques vivants ont été transportés à Allouville-Bellefosse (en Normandie), à Breskens (au Pays-Bas)
et à Lille (où un relais vers les Pays—Bas était organisé). Près de 1 500 km ont été parcourus lors de ces
transports.
Le 2 janvier, l’association a également été sollicitée à intervenir à l’occasion de l’échouage d’un jeune
Phoque veau—marin albinos, en Baie de Canche (Pas—de-Calais) (cf. chapitre : coopération
scientifique).
2- Repérage des femelles en gestation gcode SE 18Q
Objectifs .
Avant la période des mises bas (mi-juin, juillet), repérage des femelles en gestation, idèntwcation,
estimation des dates de mises bas ajïn de prévoir l’organisation a mettre en place la surveillance de la
colonie durant l ’été.
Description .
A l ’occasion d ’un stage de 3jours, M. John de Boer, gardè—côtès, travaillant pour le Ministère de de
l’Agriculture, de l’Environnèment et de la pêche néerlandais et collaborateur du centre de soins et de
recherches pour Phoques de Pièterburen (SRRC) repère les femelles en gestation et estime les dates
des premières naissances.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 22
Cette opération a eu lieu du 2 au 6 juin. 4 séances d’identification ont été assurées à pieds, une sortie
en zodiac a du être annulée le 3.06 à cause du mauvais temps. 16h15 de présence sur le terrain ont été
totalisées. Le nombre maximum de Phoques observés est de 53 (maximum de Phoques veaux—marins
observés lors de la lm décade de juin : 55).
Avant la venue de M. de Boer, la présence de 2 femelles en gestation avait été notée (le 9 avril).
Lors du contrôle des femelles en gestation, S femelles en gestation ont été identifiées. Pour M. de
Boer, il faut s’attendre à un minimum de 10 naissances. La date des premières naissances est envisagée
vers le 17 ou 20 juin.
L’âge des femelles en gestation identifiées est de 3 à 5 ans (2 femelles), 5 à 7 ans (2 femelles), 9 à 11
ans (3 femelles), 12 ans (1 femelle).
6 personnes ont participé aux opérations de repérage aux côtés de M. John de Boer,
3- Encadrement des travaux d’étudiants (code FA 07g
Objectifs.
Des étudiants participent aux actions de protection et d ’étude de la colonie de Phoques. Certains
étudiants prennent les Phoques pour thème d ’étude.
Il s’agit d ’améliorer les connaissances sur la colonie et évaluer le travail de protection ejîectué en
s’appuyant sur des étudiants cherchant des stages prévus dans le cursus universitaire. L’autre objectyf
est de donner la possibilité a des étudiants motivés de travailler sur un animal remarquable.
Description.
A. William et des bénévoles de l ’association assurent l ’encadrement .· déjïnition du sujet, cadrage de
la méthodologie, aide éventuelle pour les relevés de terrain et la réalisation du mémoire. De la
documentation est mise à la disposition des lycéens et étudiants désirant ejîectuer un travail sur la
colonie de Phoques et des actions de protection.
L. Dupuis, étudiante à l’Ecole Pratique des Hautes Etude de Montpellier est en stage pour 2 ans (1999-
2000) au SRRC de Pieterburen, en vue de l’obtention du certificat de capacité à la recherche.
Son étude porte sur le comportement du jeune Phoque en centre de soins et en milieu naturel. Pour ce
sujet, elle a choisi comme zone naturelle d’étude : le Dollard (Waddensee) et la Baie de Somme. Les
périodes d’observation des jeunes Phoques définies sont de mai au début du mois de juin dans le
Waddensee, eten juillet et août pour la Baie de Somme.
L’encadrement a consisté en :
- mise à disposition des documents de l’association concernant ce sujet
- informations recueillies sur le terrain pendant la période estivale sur le comportement des mères
et petits.
S. Cocatrix: lèœ année du Brevet Technicien agricole, option gestion de la faune sauvage — Lycée
agricole d’Abbeville — stage de 11 semaines sur les Phoques de la Baie de Somme : du 19 juin au 11
août 2000 pendant le suivi de la colonie pendant la période estivale, et 2 semaines en avril, mai et
début juin, participation aux animations de sensibilisation, et aux actions de protection en avril et mai,
et au contrôle des femelles en gestation (2 au 6 juin).
De la documentation a été envoyée à 2
1. Lalouelle : en stage pratique à la brigade de l’©.N.C.F.S d’Abbeville : de la documentation sur les
Phoques a été remise le 12 novembre, le 5 et le 23 janvier et une sortie sur le terrain a été effectuée le
21 novembre dans la Réserve Naturelle.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 23
E. Barlet : BTS Gestion et Protection de la Nature, option animatrice nature — Lycée agricole Auguste
Loutreuil à SEES (76). Documentation remise le 20 décembre et le S janvier.
P. Carré : Deug Sciences de la Nature et de la Vie — Université d’Amiens. Documentation remise en
novembre pour un rapport à présenter au premier semestre 2001.
I. Weinberger : Cette surveillante suisse participe depuis 2 ans au suivi estival de la colonie de
Phoques de la Baie de Somme. En vue de l’obtention de son baccalauréat en 2001. Elle prépare un
rapport sur les Phoques de la Baie de Somme. De la documentation lui a été remise pendant la
surveillance cet été. Des documents complémentaires lui ont été envoyés en octobre et décembre.
B) PROTECTION
1 - Surveillance de la colonie en avril et mai (nouvelle action prolongeant l’action GH 15)
Objectifs :
Assurer la tranquillité des Phoques sur les bancs de sable pendant les périodes des vacances scolaires
de Pâques et les week—ends du mois de mai et du début juin.
Description :
Prévenir tout risque de dérangements à quelques semaines des mises-bas et sensibiliser les personnes
fréquentant les zones de stationnement des Phoques.
En 1998, le banc de sable le plus fréquenté par les Phoques est bien visible des points d ’accès du Sud
de la baie et aisément accessible. Le suivi hebdomadaire de la colonie n’a pas permis de limiter
ejjîcacement les dérangements provoqués pendant les vacances scolaires d ’avril et les week—ends de
mai. Une grande partie des Phoques a alors abandonné ce banc de sable. Le reposoir n’a été
réoccupé par les Phoques qu ’au mois de juin, période de surveillance quotidienne.
En I999, une surveillance a été mise en place pendant cette période et a permis de limiter les
dérangements des animaux.
Sjours de présence sur le terrain (2 en avril, 4 en mai et 2 au début du mois de juin) permettent de
renforcer la protection assurée par le suivi régulier et de mener à bien cet objectqî
6 séances de protection ont été effectuées : 3 en avril et 3 en mai. Les 2 séances programmées début
juin ont été incluses dans l’opération << Repérage des femelles en gestation » (2 au 6 juin).
En avril, 6 interventions ont été faites : 5 interventions contre des promeneurs et 1 contre un sky—surf.
2 dérangements n’ont pu être évités : 1 dérangement produit par une barque de pêcheur et 1
dérangement par un kayakiste individuel.
En mai, 3 interventions sur des promeneurs et 1 intervention sur un kayakiste ont eu lieu. 1
dérangement dû à un canoë n’a pu être évité.
Au début juin, 2 interventions ont été faites envers des promeneurs.
Sur les 11 interventions, 9 ont eu pour objet la protection de la tranquillité du reposoir situé à l’entrée
de la Baie, et 2 interventions sur un reposoir situé dans la Réserve Naturelle.
Les 3 dérangements se sont produits au niveau du reposoir situé à l’entrée de la Baie.
Au cours des 4 séances d’observation consacrées au suivi régulier en avril : 2 dérangements ont été
constatés : 1 par un kayak (reposoir bouées n°4/2) et 1 par un groupe de promeneurs (reposoir situé à
la hauteur de la bouée n° 14.
En mai, sur 4 autres séances d’observation, 1 intervention a eu lieu sur des promeneurs (reposoir situé
aux bouées 4 et 2).
Tableau 7 : Interventions et dérangements en avril, mai et début juin

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 24
Mois Nombre de séances de protection Nombre d'interventions Nombre de dérangements
Aviii 7 n 4
Mai 7 5 1
Juin <2 iii o 4 2 “
Tableau 8 : Origine des interventions et des dérangements en avril, mai et début juin.
Mois Avril Mai Juin (2 au 6)
Origine Intervention Dérangement Intervention Dérangement Intervention Dérangement
Pi¤m€¤€¤iS 5 1 4 - 2 -
Sky -surf i  
Bateaux de pêche  i  
1<=1y=11<S / ¤=1¤¤ëS - 2 1 1 --
mai un 5 1 2 “
Il n’a pas été observé, au cours de ces séances, de changements sensibles dans l’occupation des bancs
de sable utilisés comme reposoirs par les Phoques, qui seraient le résultat de dérangements humains.
2 - Surveillance durant la période des mises-bas gdu 3.06 au 6.09Q gcode opération GH 15)
Objectijs :
Les mises-bas et l ’élevage des jeunes constituent une période dwcile pour les Phoques. A la suite de
dérangements humains fréquents, les femelles peuvent aller mettre bas dans d ’autres sites
probablement moins favorables. Elles peuvent également être séparées de leur petit qui, orphelin, ne
survivra pas. L’allaitement peut être contrarié et le jeune Phoque, sous-alimenté au moment du
sevrage, risque de mourir a plus ou moins long terme. Il s’agit d ’assurer une présence sur le terrain
pour suivre les femelles en gestation, les mises-bas, l ’élevage des petits et intervenir pour limiter les
dérangements.
Description :
En fonction de la période, deux types d ’organisation .·
•du 9 au 30 juin et du 28 août au 3 septembre .· la fréquentation touristique étant faible, une équipe
de 2 a 3 personnes sujîît. Cette équipe assure un suivi quotidien.
• du I juillet au 27 août .· le nombre de touristes étant a cette époque plus grand, l ’équipe de
surveillance est renforcée de 8 a 9 surveillants, de façon a pouvoir compter sur 3 groupes de
surveillants sur le terrain. Leur mission est de prévenir tout dérangement en sensibilisant le public
fréquentant les zones ou stationnent les Phoques. La présence quotidienne est a la fois terrestre et
maritime.
•Durée .· 87 jours de terrain.
2-1 Organisation
2-1-1 Surveillants
Le recrutement des surveillants se fait sous différentes modalités :
- au sein des anciens surveillants
- appel à candidatures dans certaines universités
- articles dans des revues spécialisées

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 25
Au fil des années, la notoriété de l’opération augmente et nous recevons de nombreuses candidatures
spontanées par courrier ou téléphone.
Les critères de sélection des candidats sont :
— motivation du candidat
- bénéfice du stage pour ses études
- expérience dans le domaine de l’environnement
- origine géographique (les candidats domiciliés en Picardie, sur les côtes de la Manche ou de
Bretagne sont prioritaires)
- l’âge : avoir 18 ans minimum
La possession d’un véhicule constitue un atout supplémentaire puisque sur les S à 9 surveillants
sélectionnés par période de 3 semaines, il faut obligatoirement 3 voitures pour atteindre les différentes
zones de surveillance de la Baie.
Une fois sélectionné, le surveillant reçoit un document de présentation sur l’estuaire, la Réserve
Naturelle, la colonie de Phoques, l’organisation de la surveillance. Il doit également signer et
approuver un document sur la sécurité dans l’estuaire, le comportement avec le public, le recueil des
informations et l’entretien du matériel.
Sur le terrain, le surveillant dispose de 2 fiches : une sur la localisation et le comportement des
Phoques et une autre sur les interventions et les dérangements. A l’issue de son stage, il recevra une
attestation et le rapport annuel d’activités.
20 surveillants ont participé, aux cotés du permanent de l’association, aux actions de suivi pendant la
période des rnises—bas, dont 1 dans le cadre d’une étude sur le comportement mères-petits en milieu
naturel ( cf. chapitre encadrement de travaux d’étudiants).
Parmi ces surveillants, 14 avaient déjà participé aux opérations les années précédentes. La sélection
d’étudiants ayant déjà participé au suivi des mises—bas permet aux différentes équipes d’être
rapidement efficaces.
Ces surveillants sont originaires des départements de la Somme (7), de l’©ise (2), du Nord (3), de
Seine maritime (1), du Finistère (1), de Paris (1, résidant également à Cayeux), de l’lsère (1), de
Meurthe et Moselle (1), du Haut-Rhin (1). Deux surveillants viennent de Suisse.
14 bénévoles de Picardie Nature ont renforcé les équipes de surveillance.
La personne étudiant le comportement des mères-petits dans leur milieu naturel a un poste
d’observation fixe situé au niveau du parking du blockhaus (Sud de la baie). Elle est reliée aux autres
équipes par VHF. La durée de ses observations est de 4 heures (2 heures avant la marée basse et 2
heures après). Sa position en hauteur joue un rôle important dans la stratégie des équipes de
surveillance. Elle contribue a informé les équipes de l’arrivée de facteur perturbant, contribuant à une
meilleure efficacité du dispositif.
2-1-2 Présence sur le terrain
Les animaux sont sensibles aux dérangements lorsqu’ils sont sur les bancs de sable. Ces bancs de sable
sont découverts par la marée 2 à 3 heures après l’heure de marée haute et seront à nouveau recouverts
par l’eau 2 à 3 heures après la marée basse. La période dite << sensible >> s’étend sur 6 heures environ.
La présence des surveillants sur le terrain dépend donc des heures des marées.
La surveillance à bord d’un zodiac permet de contrôler toute la période << sensible » de repos sur le
sable. Néanmoins, certains jours la sortie du zodiac ne peut se faire, en raison de l’heure de la marée

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 26
haute qui nécessiterait un départ ou un retour de nuit, ou des conditions météorologiques trop
mauvaises.
Les équipes terrestres au Nord et au Sud de l’estuaire ne peuvent accéder en général aux zones de
repos des Phoques que 3 à 4 heures après la marée haute et jusqu’à une heure après la marée basse.
Parfois la surveillance peut commencer dès 6h du matin et se poursuivre le soir jusqu’à 23h.
- du 9 au 30 juin : 20 séances de surveillance ont été effectuées
- du 1 juillet au 27 août : 74 séances ont été réalisées (parfois 2 sorties par jour selon l’heure des
marées basses)
- du 28 août au 3 septembre : 8 séances.
Au total, sur les 102 séances de surveillance, 72 séances ont été menées simultanément dans le Nord et
le Sud de la Baie. 16 séances uniquement au Sud, 14 uniquement au Nord (plus 1 séance en Baie
d’Authie). 88 séances d’observation ont été faites en équipes terrestres, 12 en équipes terrestres et
zodiac et 2 uniquement en zodiac .
Le bilan horaire de la surveillance des mises—bas est de 2402 heures (total des heures de terrain cumulé
par le nombre de surveillants), dont 266 heures effectuées par le salarié. 255 heures par du bénévolat
Picardie Nature, et 1881 heures par l’ensemble des surveillants sélectionnés pour l’opération.
Sur les 2402 heures, 125 heures (cumul des heures par le nombre d’intervenants) ont été consacrées
aux soins et au transport des Phoques échoués, auxquelles il faut ajouter les heures effectuées par le
garde de la Réserve Naturelle.
2-1-3 Zones contrôlées
La zone sensible est une zone de 200 à 300 mètres autour des Phoques. Cette distance peut varier selon
la position du site de repos (même banc de sable que celui de l’observateur ou séparé par un chenal) et
les conditions météorologiques (direction du vent).
Les surveillants se positionnent sur les plages, entre les zones sensibles où se trouvent les Phoques et
les principales voies d’accès depuis les plages. Le zodiac se place généralement en amont des reposoirs
par rapport au courant pour informer les plaisanciers (bateaux, kayaks) à marée descendante.
Un banc de sable situé en face du Hourdel, au Nord du parking, a été occupé par 1 puis 2 phoques à
partir de juillet. Ce reposoir, bien visible par les estivants, et proche de la berge où les plaisanciers se
trouvaient, a nécessité la présence permanente d’une équipe de surveillance.
2-2 Résultats
La divagation des chenaux a entraîné quelques modifications dans la morphologie de certains bancs de
sable.
Au Nord, le reposoir occupé par les Phoques en début de marée descendante en 1999 a vu sa
fréquentation diminuer. Le banc de sable est devenu plus plat, et les Phoques ont parfois utilisé un
banc de sable situé au voisinage. Le nouveau reposoir découvert plus tôt lors de la marée descendante,
était aussi délaissé plus tôt par rapport à la marée basse. A ce moment le chenal, encore profond,
rendait ce banc de sable inaccessible aux cavaliers et aux chars à voile.
Au Sud, le reposoir situé près des limites Est de la Réserve Naturelle conserve les mêmes facilités
d’approche pour les estivants venant du Crotoy ou du parking dela Maye. C’est l’un des bancs de
sable les plus fréquentés par les Phoques et les couples mère—petit. Sur l’autre berge, un banc se
découvre un peu plus tard. Il est également occupé par les Phoques qui, s’il n’y a pas de dérangements,
vont y rester toute la marée basse et attendre l’arrivée du flot. A marée basse, le chenal de la Somme,
entre ces 2 reposoirs, est étroit. Le passage de kayaks provoquent alors, le plus souvent, la mise à l’eau
des animaux.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 27
A l’entrée de l’estuaire, le second reposoir le plus fréquenté par les Phoques est difficilement
accessible aux promeneurs. Il faut pour cela traverser 2 chenaux dangereux qui ont continué de se
creuser au cours de l’été, réduisant le temps d’observation des surveillants à 1 heure (en août), mais
renforçant une protection naturelle contre les dérangements humains d’origine terrestre. Les autres
reposoirs présentent à peu près la même situation qu’en 1999.
Le nombre total d’interventions au cours des 3 mois est de 111 interventions, 95 ont été faites en
prévention de perturbations potentielles d’origine terrestre et 16 sur des sources potentielles de
dérangements en provenance des chenaux.
En 1999, le nombre total d’interventions pour les 3 mois étaient de 140 interventions, et en 1998 de
132.
Période juillet — août: (période où toutes les équipes de surveillance sont sur le terrain, période
d’ affluence touristique).
Pour cette période, 108 interventions ont eu lieu: 92 à destination des perturbations potentielles
d’origine terrestre, soit 85% du nombre total d’interventions, et 16 à destination de perturbations
potentielles en provenance des chenaux soit 15% du nombre total d’interventions.
Tableau 9 : Sources potentielles de dérangements ayant nécessité une intervention (juillet—août) pour les années
1998, 1999 et 2000
Années 1998 1999 2000
Origine ---
Bateaux de pêche 2 - 2
Bateaux de plaisance n 4 7
Kayaks 2 5 n
Scooters des mers 2 1 1
Promeneurs 1 10 1 16 82
Chars à voile 2 4 3
Cavaliers 5 n 7
Pêciiwis à 1>i€dS 2  
www 1 --
ToTAL 132 136 108
Le nombre d’interventions est le moins élevé depuis 3 ans (108 en 2000, 140 en 1999, 132 en 1998).
La cause essentielle est due à la baisse des risques de dérangements provenant des promeneurs, une
baisse liée aux conditions météorologiques de juillet et à l’accessibilité moins grande de certains
reposoirs, les autres sources potentielles de perturbation demeurent à peu près les mêmes pour les trois
étés.
Sur le terrain, la prévention sur les kayakistes peut paraître faible. Les tentatives d’intervention sur ce
type d’embarcation ont peu souvent empêché une mise à l’eau des Phoques, même lorsque que le
kayakiste appliquait nos recommandations. Elles n’ont donc pas été comptabilisées dans ce chapitre
(cf. Chapitre dérangement). La protection a pris alors la forme de contacts à la base nautique de St
Valery ou sur les parkings, avant le départ des kayakistes.
Tableau 10 : Sources potentielles de dérangements ayant nécessité une intervention durant les mois
de juillet et août. Nombre par décades — Années 1998-2000.
MOIS Juillet Août

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 28
DECADES 1 2 3 1 2 3
1998 MKII 61 36 12
1999 23 14 48 24 12 15
2000 2 12 26 28 18 22
dont Hourdel 1 3 n 12 3 1
Le nombre d’interventions augmente à partir de la 3èm° decade de juillet (retour du beau temps). C’est
cette decade et la première decade d’août qui connaissent le plus grand nombre d’actions de protection.
Durant ces 2 decades, 37% des interventions sont destinees à la protection des 2 Phoques aux Hourdel
où certains jours, plus de 100 personnes venaient observer les deux jeunes animaux.
C) INFORMATION - FORMATION
1 - Actions d’information (code operation FA 07)
Objectifs :
Par le biais de l ’information, limiter, voir supprimer les facteurs menaçants d ’origine humaine en
tentant d ’influer sur le comportement des personnes.
Trois publics sont visés .· — le grand public
— le public scolaire
— les usagers réguliers de la Baie
Le grand public .· il s’agit de le sensibiliser sur la richesse et la fragilité de cet élément du patrimoine
régional que constitue la colonie de Phoques veaux-marins.
Le public scolaire .· Un travail d ’information et de sensibilisation plus poussé doit être réalisé avec le
public scolaire en développant düférents thèmes liés aux Phoques et a leur environnement (biologie,
écologie, histoire de la population, menaces, mesures de protection...).
Les usagers réguliers de la Baie .· Ces personnes doivent être informées sur la colonie, sensibilisées et
responsabilisées par rapport a sa conservation.
Description :
Pour ces düférents publics, dqférentes actions sont programmées .·
— le grand public .·
• poursuite du travail mené auprès des médias (réponse aux sollicitations)
• organisations de conférences sur la base d ’un diaporama (objectü .· ]0 conférences)
• exposition a St Valery-sur—Somme pendant 4 semaines (première quinzaine de juillet, deuxième
quinzaine d ’août). L’exposition « les Phoques de la Baie de Somme » réalisée en 1993 grâce au
concours jinancier de la fondation Ushuaia, le Conseil Régional de Picardie et la Direction de
l ’Environnement en Picardie — DIREN doit être remplacée. Cette exposition qui a reçu la visite de
plus de 22 000 visiteurs en 5 ans (uniquement pour une période estivale d ’un mois) ne répond plus a
l ’attente du public et délivre des informations ne correspondant plus a la situation actuelle. Une
nouvelle exposition (10 panneaux) doit être réalisée. Une brochure (une dizaine de pages) et un
dépliant (3 volets) permettront d ’ojfrir au grand public de nouveaux outils de sensibilisation.
• point d ’accueil "Phoques" dans le Sud de la Baie. Une personne accueillera le public aux périodes
favorables pour leur montrer les animaux. Elle pourra s’appuyer sur 3 panneaux réalisés a cet ejfet et
sera munie d ’un matériel optique adapté. Cette présence sera assurée durant les mois de juillet et

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 29
d ’août.
— le public scolaire .·
• poursuivre le cycle de conférences avec un ejfort particulier en direction des établissements de la
côte picarde. Des visites sur le terrain peuvent compléter la conférence (objectq' .· 20 classes).
— les usagers réguliers de la Baie .·
L’ejfort de sensibilisation des usagers réguliers de la Baie doit être poursuivi .·
— sous la forme actuelle en ce qui concerne les pêcheurs, la DDE, la gendarmerie, les bases
nautiques, les aéroclubs... (contacts et remise de documents...).
Un ejfort particulier devra être porté envers les associations ou structures proposant des sorties de
découverte, des activités sportives ainsi que les kayakistes individuels, les chars a voile, les planches a
voile (dans la partie sud de l ’estuaire), les scooters des mers...
Il faudra également veiller a ce que l ’information dqfusée dans les lieux accueillant un vaste public
soit cohérente avec les buts du programme Phoques.
Cet ejfort prendra la forme .·
• d ’entrevues avec les responsables des structures gérant les activités de la Baie. Ces réunions seront
organisées conjointement avec le Directeur de la Réserve Naturelle
• de conférences ou de journées de formation pour les cadres et les adhérents de ces structures
• de dépliants, d ’aj§îches. Dans ces dépliants, le message de sensibilisation sera adapté a chaque type
d ’activités
• de contacts individuels.
1-1 Grand public
1-1-1 Animations
6 animations ont été réalisées : 4 sous la forme d’une conférence avec diaporama, suivies d’une sortie
sur le terrain et 2 sous la forme d’une présentation de l’exposition « les Phoques de la Baie de
Somme >> et d’une séance d’observation à marée haute à St Valery—sur—Somme et à marée basse au
Hourdel.
Ces 6 animations ont permis de sensibiliser 190 personnes. Le public sensibilisé est originaire de
Picardie (2 Somme, 1 Oise et 2 Aisne) et 1 du département du Nord.
1-1-2 Exposition
L’exposition, réalisée en 1993 (et réactualisée en avril 1998) grâce au Conseil Régional de Picardie, à
la Fondation Ushüaia, à la Diren de Picardie a été présentée cet été à la Station d’Etudes de la Baie de
Somme de St Valery—sur—Somme :
42 animations ont été réalisées (16 juillet au 31 août) : 3940 visiteurs sont venus voir l’exposition
6 nouveaux panneaux ont été réalisés et présentés dès cet été. Les thèmes sont :
- Historique des Phoques en Baie de Somme
- L’activité des Phoques dans la Baie
- Les Phoques dans l’eau
- Les Phoques sur le sable
- La surveillance estivale
- Les échouages
Les 4 autres panneaux sont en cours de réalisation. Les thèmes en sont :
- Le Phoque veau—marin et le Phoque gris

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 30
- La biologie du Phoque
— L’alimentation
- L’étude dela colonie
( 2 panneaux indépendants pourront être présentés lors des manifestations sportives ou de
loisirs).
Un projet de dépliant destiné au grand public a été élaboré, et sera réalisé au cours du premier
trimestre 2001.
1-1-3 Point d’accueil
Le relief de l’estuaire est en constante évolution, la divagation des chenaux peut modifier la
morphologie des bancs de sable utilisés comme reposoirs par les Phoques et les rendre plus visibles et
plus accessibles depuis les zones d’accès. Ainsi, en 1998 l’un des principaux reposoir était
particulièrement visible au Sud dela Baie et risquait d’attirer un grand nombre de personnes.
Un point d’attraction du public a été mis en place, en amont de cette zone (le Hourdel), offrant de
bonnes conditions d’observation des Phoques.
Le banc de sable proposé à l’observation, ainsi que les horaires retenus ont été choisis de façon à
limiter tout risque de dérangements des animaux.
Le nombre des animations dépend des horaires des marées et des conditions météorologiques.
Un point d’observation des Phoques a été mis en place et animé entre le 10 juillet et le 28 août au
niveau du parking du blockhaus, sur la route blanche et au niveau du Hourdel (où se reposaient 2
jeunes femelles).
Les animations ont été réalisées par les surveillants à tour de rôle. Trois panneaux d’information un sur
la colonie de Phoques, un second sur la période des mises—bas et la préservation de la tranquillité des
animaux, et le troisième sur la Réserve Naturelle. Des longues vues étaient mises à la disposition du
public.
45 animations ont été assurées et ont attiré 2040 observateurs. Comme en 1998 et 1999, ce point
d’accueil contribue à contenir la demande touristique et diffuser plus largement encore l’information
sur les Phoques de la Baie de Somme.
1-1-4 Médias
Télévision : 2 reportages de France 3 Picardie
- le 5 juillet : Baie de Somme : équipe de surveillants
- le 6 août : 1 reportage de France 3 Nord Pas—de-Calais sur l’échouage et la prise en charge pour
soins d’un Phoque en Baie de Somme et à Calais.
Radio : 1 reportage de France Bleue Picardie sur l’échouage du phoque « Delphine » le 26 juin.
Presse écrite :
- presse quotidienne : « La Voix du Nord >> (édition de Montreuil du 5/12/2000) : sur l’échouage
d’un Phoque gris à Bercl<—sur—Mer.
- presse hebdomadaire : << Le Journal du Dimanche >> — janvier 2000 (+ envoi de documentation à
Mme Claude—Marie Vadrot, directrice ajointe des informations).
— le journal « Maxi >> — janvier 2000 — rubriques « Ballades >>
- presse spécialisée : revue << Réflexe >> n°11 (Janvier — février 2000)
1-2 Scolaires

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 31
13 animations ont été effectuées auprès de scolaires, étudiants ou animateurs, touchant 300 jeunes ou
éducateurs :
6 sous la forme d’un diaporama commenté, suivi d’une observation des Phoques à marée haute à St
Valery, ou à marée descendante au Hourdel, 1 sous la forme d’un diaporama commenté seul, 2 sous la
forme d’une exposition suivi d’une observation à marée haute ou à marée descendante, 2 sous la forme
d’une observation à marée descendante avec remise de documents et 2 à partir de documents.
Les groupes sont originaires de :
- pour la Somme : Boves (le Paraclet), Lucheux, Villers—Bocage, Etouvie, Andechy,
- pour l’©ise : St Just en Chaussée,
- pour le Nord : Halluin,
- pour la Seine Maritime: Grand Couronne,
- pour toute la France : (BEATEP — CPIE et CEMEA),
- pour l’étranger : Italie.
Ces animations ont permis de sensibiliser 132 élèves du primaire, 60 des collèges et lycées, 54
étudiants et 45 éducateurs.
Les 6 nouveaux panneaux de l’exposition << Phoques >> ont été exposés à la Maison Familiale Rurale
d’Education et d’©rientation de Villers Bocage du 13 au 21 octobre. Au CSC Etouvie : du 13 au 19
novembre. Au collège d’Etouvie : du 20 novembre au 9 décembre.
L’école Marcel Pagnol de Gouvieux dans l’©ise a assisté à la récupération du Phoque échoué le 26
juin dans la Réserve Naturelle. Le collège Pasteur à la Celle—Saint—Cloud (Yvelines) a été témoin du
relâcher de ce même Phoque. Une documentation sur les Phoques de la Baie et le suivi de ce Phoque a
été envoyé à ces deux établissements.
Tableau 11 : Animations — année 2000
Dates Origine Primaires Collèges / Lycées Etudiants Encadrants/ Animateurs
1003 151010 12 iî 4
21.03 Somme - 28 - 3
2204 50111100 14 ïî 5
405 $01111110 12 ïî 3
505 10110 îi 40 îî
1005 151010 12 ïî 2
3.06 toute la France   10 (35)*
29.06 toute la France   14 1
1003 0130 § 
31.08 Seine Maritime 14 _- 3
12.10 Somme - 24 - 1
3010 $01111110 îîîî 1
1011 $01111110  îîî 1
* 35 animateurs qui ont assisté a la 2°mC partie de l’animation.
1-3 Usagers de la baie
L’information des usagers de la Baie s’est poursuivie en 2000. Elle a pris différentes formes :
—Remise de dépliants ou fiches de sensibilisation :
- fiche Réserve Naturelle sur les Phoques à l’attention des plaisanciers nautiques; remise lors de
nos différents contacts avec les bateaux de plaisance échoués et les kayakistes en solitaires
(environ 20 fiches distribuées).

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 32
- affichette : << Que faire, qui prévenir en cas d’échouage d’un mammifère marin », jointe à un
document sur les dérangements des Phoques en période de mises—bas : postes de surveillance
des plages de Ault au Touquet, les gendarmeries de Ault, Cayeux, St Valery, Le Crotoy, Rue,
Berck et les pompiers de St Valery, de Berck et du Touquet.
- un texte sur les Phoques de la Baie de Somme pour les sites internet de la Mairie de St Valery-
sur—Somme et la Maison du Tourisme de Cayeux (1 texte en mars et une réactualisation en
octobre),.
- Remise de documentation :
Le rapport Phoques 1999 a été remis à :
- Club de kayaks de Quesnoy—le Montant,
— Association << Promenade en Baie de Somme >>,
- à M. H Bernard, guide de ballades de découverte de la Baie de Somme pour les chasseurs
(ACDPM),
De la documentation sur les Phoques dela Baie de Somme a été donnée à :
— Association << Promenade en Baie de Somme >> le 1 juin (avant la période des mises—bas des
Phoques),
- à M. Pascal Etienne, le 19 octobre, pour sa conférence sur les Phoques de la Baie de Somme le
21 octobre à la salle du Conseil municipal de St Valery (bilan de la surveillance estivale 2000 et
rappels des règles de comportement lors de l’observation des Phoques).
- Contacts 2
- Club de kayaks de Quesnoy—le—Montant : contacts réguliers par l’intermédiaire d’un pratiquant
tout au long de l’année, et des contacts renforcés au mois d’août (4 contacts)
- Club équestre de Ponthoile : par l’intermédiaire d’un pratiquant
- Gendarmerie du Hourdel et du Crotoy : nombreux contacts tout au long de l’été, surtout dans la
partie sud de l’estuaire,
— Animateurs du CPIE littoral,
- Contacts pris pour 2001 avec le club équestre << le Henson >> (suite aux dérangements observés
en septembre et octobre) et avec le club de chars à voile << Eolia >>.
- Sortie sur le terrain :
- le 21 juin, avec 2 animateurs du Parc Ornithologique du Marquenterre.
- Réunion :
- le 3 juin : Conférence avec diapositives et discussion, dans le cadre d’une réunion nationale des
animateurs du CEMEA, avec la participation de M. Michel Desprez (GEMEL), M. Debiendras
(club de kayaks de Quesnoy—le—Montant) et M. Doliger (Association << Promenade en Baie).
- le 29 juin : réunion CPIE — BEATEP : informations et remise de documents (fiches
pédagogiques).
2 - Coopération scientifigue (code opération FA 21)
Objectifs :
Echange d ’informations sur les colonies de Phoques veaux-marins en France ou à l’étranger en vue
de progresser dans l ’étude et la protection de la colonie de la Baie de Somme.
Description :
Les colonies de Phoques du Nord de l ’Europe présentent des ejîectqfs bien supérieurs à celle de la
Baie de Somme. Dans ces pays, des programmes d ’études et de conservation ont été élaborés et
approuvés. Il s’agit de bénéjîcier de l ’expérience des structures qui les gèrent, en maintenant un
contact régulier. De même, en France, des actions similaires à celles lancées en Baie de Somme sont
menées dans d ’autres Réserves. Il est souhaitable de maintenir les contacts déjà établis
(Zeehondencreche de Pieterburen, Groupe Mammalogique Normand, Coordination Mammalogique
du Nord de la France, LPA Dunkerque, Réserve Naturelle de Beauguillot), en engager de nouveaux et
travailler à un éventuel jumelage avec des sites, réaliser des programmes d ’études en commun.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 33
2-1 Echouage d’un phoque en Baie de Canche : le 2 janvier 2000
2.01.2000 : échouage en Baie de Canche d’un jeune Phoque veau—marin albinos. Le Phoque, est
récupéré, réhydraté et pris en charge pour soins par le SRRC de Pieterburen. Un autre Phoque,
une jeune femelle âgée d’1 an environ, à la distance de fuite réduite, est suivie pendant le mois
de janvier pour voir l’évolution de son état sanitaire, suivi organisé avec le G©Nord (Ludivine
Gabet et M. Terrasse), et la LPA Calais (J .M Charpentier).
2-2 Prise en charge pour soins et relâcher du phoque « Delphine »
26 juin : une jeune femelle de Phoque veau—marin, orphelin, est retrouvée échouée dans la Réserve
Naturelle de la Baie de Somme.
Conformément aux décisions prises lors du Séminaire « Echouages >> (novembre 1999), organisé par le
Centre de Recherche sur les Mammifères Marins de la Rochelle, le Phoque est évacué vers un centre
de soins français, le CHENE à Allouville—Bellefosse (26 juin). Il est relâché en Baie de Somme le 3
octobre 2000.
La coopération a surtout eu lieu au début de la période de soins, sur les conditions techniques de la
prise en charge (Phoque isolé des oiseaux soignés, bassin. . .), sur le protocole d’alimentation, et sur un
traitement antibiotique consécutif à l’apparition d’une << variole infectieuse >> en juillet. Elle se
poursuivra jusqu’au relâcher ou un stagiaire du Centre d’Allouville—Bellefosse, sera présent en Baie de
Somme du 3 au 7 octobre pour assurer le suivi de l’animal relâché.
2-3 Séminaire pour les correspondants du Réseau National Echouage — La Rochelle (2
décembre)
Ce séminaire est organisé par le Centre de Recherche sur les Mammifères marins (CRMM)
Au programme de la réunion :
- la nouvelle organisation et les objectifs du CRMM après le départ de Mme A. Collet
- la législation et la délivrance des autorisations (ex : carte verte) relative aux échouages
- actualité du réseau échouages
- table ronde : stratégie de soins aux Phoques, réhabilitation et réintroduction
Le CRMM est en cours de mutation. Pour mieux atteindre ses objectifs d’observatoire des populations
de mammifères marins sur les côtes françaises, le CRMM renforce ses études avec les organismes de
recherche, dont notamment, l’Université de la Rochelle. Le nouveau responsable scientifique est M.
Vincent Ridoux.
Pour la délivrance des autorisations portant sur les échouages de mammifères marins, les autorisations
seront désormais délivrées par les Préfets, après consultation auprès du CRMM. Pour les nouveaux
intervenants, la délivrance des autorisations par le CRMM se fera en accord avec les responsables
locaux du réseau échouage.
3 - Communications
3-1 Communication
- Renforcement de la population de Phoques veaux—marins en Baie de Somme : Thiery Ph,
Vedder L, William A. — 2000 — Le Courrier de la Nature n° 182 p35/37.
- Propositions d’actions pour le plan de gestion de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme —
2001-2005 (novembre 2000): Gavory L, Thiery Ph, William A — doc Multicop — Picardie
Nature 23 pages.

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 34
Remerciements
Au Syndicat Mixte d’Aménagement de la côte Picarde (SMACOPI), gestionnaire de la Réserve
Naturelle de la Baie de Somme, et aux organismes financeurs, sans qui le programme d’action n’aurait
pu être mené:
Fonds Européen de Développement Régional (FEDER)
Conseil Régional de Picardie
Conseil Général de la Somme
Direction Régionale de l’Environnement (DIREN)
FONJEP
A M. Patrick Triplet, directeur de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme, à M. Patrick Dufossé,
garde de la Réserve Naturelle dela Baie de Somme.
A M. Paul Personne, président de l’Université de Picardie, Jules Verne. L’Université de Picardie a
contribué à la réalisation des actions de protection et d’études de la colonie de Phoques en nous offrant
gracieusement la salle de conférence de la Station d’Etudes à St Valery—sur—Somme pour les
animations et l’exposition sur les Phoques.
A M. Dingremont, maire de St Valery—sur—Somme, pour le prêt de salle à l’occasion d’animations.
A Mme Lenie’t Hart (Seal Réhabilitation and Research Centre SRRC de Pieterburen), et M. J .P.
Jacques (Centre d’Hébergement et d’Etude Nature et Environnement CHENE) pour la prise en charge
pour soins des phoques échoués.
A M. John de Boer, garde côte pour le ministère néerlandais de l’Agriculture, de l’Environnement et
dela Pêche, et Mme Coby Kuiken (SRRC, Pieterburen) pour leur précieuse coopération scientifique.
A M. C. J acot, directeur du Laboratoire départemental vétérinaire pour les autopsies pratiquées.
A M. M. Desprez (Groupe d’Etude des Milieux Estuariens et Littoraux : GEMEL), pour sa
participation à deux animations.
A M. Gilles de Robien, député—maire d’Amiens, pour la mise à disposition des bureaux de
l’association.
A M. Laurent Gavory, président de l’association Picardie Nature, et M. Philippe Thiery,
administrateur, pour le suivi des activités Phoques, et leur contribution à la réalisation de ce rapport.
Aux membres des postes de surveillance des plages de la Mollière, du Hourdel, de Fort—Mahon et de
Berck—sur—Mer pour les informations sur les Phoques qu’ils ont bien voulu nous transmettre.
Aux personnes chargées de veiller à la sécurité des plages; M.M. Alain, Jean—Marie et Jean—Paul
Devismes
A la gendarmerie pour l’attention portée à notre sécurité
Aux pêcheurs
A M. E. Duhert (Promenade en Baie), M. O. Petillion (club de kayaks de Quesnoy—le—Montant) pour
leur compréhension.
A ceux qui ont participé à la récupération de Phoques échoués ou nous en ont signalés en difficulté :
M. F Arene, M. H. Bernard, M. O. Degouy, Melle F. Fioré, M. J. Froideval, M. W. Godefroy, M. E.
Rogier, M. J. Yger, ainsi qu’à la gendarmerie de Berck—sur—Mer (M. Y. Lherbier) et la Maison du
tourisme de Cayeux—sur—Mer.
Aux bénévoles : Marie France Bernard, Emmanuelle Bétourné, Françoise et Régis Delcourt, Ghislain
Doremus, Laetitia Dupuis, Fabien Garcia, Hélène Gourdin, Claude Grimaud, Arnaud Lebel, Philippe
Lemaire, Christine Moulinier, Laurence Tellier, Philippe Thiery,
Aux surveillants ayant participé au suivi des mises—bas : Marie France Bernard, Stéphanie Bucamp,
Fabienne Campion, Ludovic Cottret, Hubert Decodts, Roland Delattre, Ghislain Doremus, Laetitia

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 35
Dupuis, Denis Hamon, Arnaud Lebel, Hélène Maria, Joelle Ninoff, Sophie Nourisson, A1me-Sophie
Reymond, Marie Ridel, Laurence Tellier, Romain Wardzala, Irène Weinberger.
ANNEXES
Annexe l : Bilan f`mancier Pages 35
Annexe 2 : Emploi du temps du salarié Page 36
A1mexe 3 : Liste des surveillants Pages 37 - 38
A1mexe 4 :Météorologie Page 39
A1mexe 5 : Liste des animations Page 40
A1mexe 6 : Phoques veaux-marins nés sur les côtes dela
Manche et retrouvés échoués Page 41

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 36
Annexe 1 : Bilan financier
DEPENSES
Suivi Réglier
déplacements 8438,20
protection avril mai 1308,00
TOTAL 9746,20
Contrôle des femelles en gestation
déplacements 2178,80
autres fournitures 405,50
TOTAL 2584,30
Surveillance des mises-bas
hébergement 27805,00
déplacements 4327,50
autres fournitures 20129,74
carburant zodiac 1316,10
carburant surveillants 4491,70
Divers 2057,70
entretien zodiac 1656,62
assurance zodiac 2546,00
assurance multirisque 1865,00
salaire saisonnier 5474,93
frais autopsies+enlèvement cadavre 2739,78
soins Phoque au CHENE 22780,00
TOTAL 97190,07
Info - sensibilisation
déplacements 1188,00
matériel : 1 expo 1980,58
réalisation exposition et dépliant 40831,44
TOTAL 44000,02
Autres dépenses
déplacements Phoques échoués 1796,75
portable 1678,83
garage 3000,00
taxe habitation (garage) 639,00
fournitures / copies 3822,79
salaires et charges 178688,04
TOTAL 189625,41
r0rAL GÉNÉRAL 343146,00

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Annexe 2 : Emploi du temps du salarié
Nombre de jours ouvrables : 251 jours
Congés pris (sur 1999 et 2000) : 27 jours
Nombre de jours travaillés : 224 jours
Activités Jours de terrain Jours de préparation Total des jours
et de bilan travaillés
Rapport 1999 _ 23 23
Suivi régulier 23 2 25
Protection avril—mai 5 — 5
Contrôle. des femelles 3 1 4
en gestation
Suivi des mises—bas “ 15 75
Echouages (hors suivi ¤
. 5 14
rmses—bas)
Animations 1 1 10 21
Information usagers 4 5 _
de la Baie
Encadrement des 3 5 u
travaux d’étudiants
Coopération 2 3 5
scientifique
Médias 1 3 4
Pré—rapport septembre — 3 3
Réunions 6* 12* 18
Secrétariat (divers) — 10 10
TOTAL 127 97 224
* Nombre de jours plus importants que les années précédentes dû au bilan du plan de gestion (1996-2000) et à l’élaboration
du plan de gestion (2001-2005))
Nombre de vveel<—end et de jours fériés travaillés
Activités Samedi Dimanche Jours fériés
Suivi Régulier 5 3 1
Protection avril—mai 1 3 —
Animations 2 3 1
Contrôle des femelles en - 1 -
gestation
Suivi des mises—bas 12 13 2
Echouages (hors suivi 2 7 -
mises—bas)
TOTAL 22 30 îî

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 38
SURVEILLANCE PENDANT LA PÉRIODE DES MISES BAS
du 09.06 au 03.09.2000
Annexe 3 : La liste des surveillants
Bernard Marie—France — 80 ST VALERY/SOMME
Période de surveillance : du 2 au 30.07.200
Etudes : Maîtrise de biologie des populations et des écosystèmes — mention environnement —
Université de la Rochelle.
BUCAMP Stéphanie — 60 ST JUST EN CHAUSSEE
Période de surveillance : du 02 au 23.07.2000
Etudes : 1ére année Sciences de la Vie et de la Terre — Université d’Amiens
Stages : Surveillance des Phoques en Baie de Somme (1999), 2 semaines de photos identification avec
le Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin (G.E.C.C).
CAMPION Fabienne — 59 RONCQ
Période de surveillance : du 24 au 30.07.2000
Etudes : BTS action commerciale.
COCATRIX Sandrine — 80 QUESNOY LE MONTANT
Période de surveillance : du 19.06 au 6.08.2000
Etudes : lm année de Brevet de Technicien agricole, option gestion de la faune sauvage — Abbeville.
COTTRET Ludovic — 76 SOTTEVILLE LES ROUEN
Période de surveillance : du 11 au 28.08.2000
Etudes : lm année DESS bio—informatique — Faculté de Rouen.
Stages : Surveillance des Phoques de la Baie de Somme (1999).
DECODTS Herbert- 59 HAZEBROUCK
Période de surveillance : du 02 au 30.07.2000
Etudes : Maîtrise de biologie des organismes — Université de Lille I.
Stages : Surveillance des Phoques de la Baie de Somme (1999).
DELATTRE Roland — SAVIGNY (SUISSE)
Période de surveillance : du 24.07 au 12.08.2000
Etudes : Licence en sciences pédagogiques
Stages : Sur les Cétacés en Méditerranée (Association suisse de sauvegarde des mammifères marins)
Surveillance des Phoques de la Baie de Somme 1999.
DOREMUS Ghislain — 59 VILLENEUVE D’ASCQ
Période de surveillance : du 12 au 28.08.2000
Etudes : lm année BTS Gestion et Protection de la Nature — Lycée Kerplouz (56)
Stages : Busards (1998)
Surveillance des Phoques de la Baie de Somme (1998-1999)
Suivi des populations d’oiseaux marins nicheurs aux îles Coloumbretés (Espagne).
DUPUIS Laetitia — 80 BELLOY SUR SOMME
Période de surveillance : du 02.07 au 30.08.2000

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 39
Etudes : Préparation du certificat de capacité à la recherche — Ecole pratique des Hautes Etudes à
Montpellier
Stages : « Dauphins Tursiops >> avec le Groupe Mammalogique Normand (juillet 1996)
Surveillance des mises bas en Baie de Somme (1995-1996-1997—1998—1999)
Deux ans au SRRC de Pieterburen (1999-2000).
HAMON Denis — 29 BREST
Période de surveillance : du 10 au 26.07.2000
Etudes : Marin d’Etat
Stages : Surveillance des mises bas en Baie de Somme (1997—1998—1999).
LEBEL Arnaud — 80 BEALCOURT
Période de surveillance : du 05.08 au 3.09.2000
Etudes : DESS Eaux et Environnement- Université d’Amiens
Stages : Surveillance de la colonie de Phoques de la Baie de Somme (1996—1997—1998).
MARAT Mélanie — 75 PARIS
Période de surveillance : du 03.07 au 27.08.2000
Etudes : Licence des Sciences de la Vie et de la Terre — Université Paris V).
MARIA Hélène — 80 QUEVAUVILLERS
Période de surveillance : du 3 au 26.08.2000
Etudes : Maîtrise des Sciences et Techniques << Valorisation des Ressources Naturelles », option
Environnement- Université de Corse.
Stages : Etude floristique des coteaux calcaires dela vallée de Course (62) — avril—juin 1998.
Guide animatrice nature au Parc du Marqenterre.
NINOFF Joelle — 68 ROUFFACH
Période de surveillance : du 24 au 31.07.2000
Etudes : Maîtrise de biologie des Populations et des Ecosystèmes — Université dela Rochelle.
Stages : A la station de recherche du C.B.E.C. de Chizé sur l’écophysiologie de la reproduction chez
les reptiles, les oiseaux et les mammifères (février 1999) et sur l’écologie des vertébrés (mai
2000).
Participe au centre de soins de fortune de la LPO (février 2000).
NOURRISSON Sophie — 60 GRANDVILLIERS
Période de surveillance : du 26.07 au 03.08.2000
Etudes : Licence de biologie — Université de Paris VI.
Stages : Surveillance des Phoques de la Baie de Somme (1999).
REYMOND Anne—Sophie — 38 ST PIERRE DE CHARTREUSE
Période de surveillance : du 12 au 28.08.2000
Etudes : Brevet de technicien agricole, option gestion de la faune sauvage
Ègg : Au Centre ornithologique Rhône Alpes sur les chevêchettes (oct 1996)
A l’association SOS Grand Bleu sur les cétacés en Méditerranée (1998)
Formation en cétologie méditerranéenne avec l’EPHE de Montpellier (1999)
Surveillance des Phoques de la Baie de Somme (1999).
RIDEL Marie — 54 BLENOD LES TOUL
Période de surveillance : du 03 au 09.07.2000
Etudes : 2ème année Deug de biologie, géologie — Université de Nancy. Poincaré
Stages : Participe à la surveillance des mises bas en Baie de Somme depuis 1990.
TELLIER Laurence — 80 AMIENS
Période de surveillance : du 20.08 au 03.09.2000

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Etudes : Baccalauréat
Stages : Participe à la surveillance des mises bas en baie de Somme (1994 —1996—1998—1999).
WEINBERGER Irène — ZUG SUISSE
Période de surveillance : du 18.07 au 12.08.2000
Etudes : Baccalauréat
Stages : 2 mois au SRRC de Pieterburen (1997)
Projet pour la protection du Phoque marbré en Finlande
Projet pour la protection des tortues de mer en Crête
Surveillance des Phoques de la Baie de Somme (1999).
Annexe 4 : Météorologie: juin, juillet, août 2000
Station météorologique d’Abbévillé (bulletins climatologiques de la Somme)
É Mois chaud, avec une deuxième décade particulièrement chaude (+2.8°), et une fin de mois
fraîche.
Peu de pluies, concentrées dans la première décade sur 4 jours, dont 3 jours à plus de 10mm. Le
reste du mois est sec. La durée des précipitations est faible.
Un seul jour d’orage
Isolation normale
Peu de vents forts
Brouillard normal.
Juillet: Première décade fraîche, très nuageuse et fortement pluvieuse avec 75mm. Deuxième
décade nuageuse et froide (maxima sont inférieurs de 3.6°). Troisième décade plus conforme à
la saison.
Mois maussade, plus frais de 1.2° sur la moyenne, avec seulement 24°2 de température
maximum (le 31 juillet).
D’avantage pluvieux (89mm au lieu de 55mm en moyenne) avec 13 jours de pluie de 1mm.
Peu ensoleillé (déficit de soleil de 34% par rapport a un mois habituel).
Trois jours de brouillards
Trois jours d’orage
Cinq jours de vents forts.
Août : Mois nettement plus agréable que juillet avec des températures légèrement supérieures à
la moyenne mais sans chaleur excessive. On n’enregistre aucun jour avec une température de
30°. Le soleil a été cependant très présent.
Mois normalement pluvieux en quantité, mais très irrégulier dans la durée et la fréquence. Peu
d ‘eau les quinze premiers jours, le reste du mois voyant 80% des pluies tomber en 3 jours.
Relevés météorologiques de la Station du Hourdel (juin,juillet août)
Informations Météorologiques Juin Juillet Août
nombre jours
précipitations > à 0,1 mm n 19 14
Précipitations
nombre jours
précipitations > à 10 mm 10 1 1
Brumes nombre de jours / / 1
Orages nombre de jours 1 3 1

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moyenne 15°7 16°4 18°3
Températures nombre de jours 2 à 20°C 12 14 28
nombre de jours 2 à 25 °C 3 _ 3
Annexe 5 : Liste des animations
DATE DESTINATAIRE PUBLIC NOMBRE LIEU
ANIMATION
16.03 Ferme des enfants — Halluin (59) primaires 12 St Valery
(+3)** le Hourdel
21.03 Le Paraclet (80) terminales 28 le Hourdel
16.04 Association du personnel de la ville de adultes 24 St Valery
Belleu (02) enfants 6 la Mollière
27.04 Institut Médico Educatif de Andechy (80) primaries 14 St Valery
(+5)** Cayeux
04.05 Institut Médico Educatif de Lucheux (80) primaries 12 St Valery
(+3)** le Hourdel
05.05 Etudiants Italiens étudiants 40 St Valery
(+6)** le Hourdel
06.05 Association << La Luciole >> — Château- adultes n le Hourdel
Thierry (02) St Valery
16.05 Ferme des enfants — Halluin (59) primaires 12 le Hourdel
(+6)** la Mollière
21.05 Association Découverte Nature — Bercl<—sur— adultes 16 la Mollière
Mer (62) enfants 11 St Valery
03.06 CEMEA : animateurs de toute la France adultes 10 St Valery
(35)* le Hourdel
14.06 AFPA — Hazebrouch (59) adultes 14 St Valery
(+3)** la Mollière
29.06 CPIE : toute la France adultes 14 Cap Hornu
le Hourdel
30.07 Animation Picardie Nature (sorties) adultes 54 St Valery
enfants le Hourdel
16.08 Centre de vacances — St Just en Chaussée primaries 80 St Valery
(60) (+6)** le Hourdel
27.08 Centre de loisirs de Grand Couronne (76) primaires 14 St Valery
(+3)** le Hourdel
31.08 Animation Picardie Nature (sorties) adultes 54 le Hourdel
enfants St Valery
12.10 Maison Familiale Rurale de Villers Bocage premières 24 Villers—Bocage

Picardie Nature — Suivi et Protection de la colonie de Phoques de la Baie de Somme — 2000 Page 42
M <S©> M <+1>XX M
30.10 C.S.C Etouvie (80) collège 8 le Hourdel
10.11 C.S.C Etouvie (80) collège 8 Etouvie
* (25 animateurs qui nous rejoignent dans la seconde partie de l’animation
** (éducateurs, accompagnateurs).
Annexe 6: Jeunes Phoques veaux-marins echoues sur les côtes de la Manche -2000
Date Lieu Départ Vivant Mort Centre de soins Lieu du relâcher
d’éch0uage d’éch0uage
26.06 Réserve x CHENE — Allouville Baie de Somme
Naturelle Bellefosse
4.07 J ullouville 50 x Océanopolis - Brest Baie du Mont St
Michel
3.08 Baie d’Authie 62 x · SRRC Pieterburen Mer des Wadden
5.08 Baie d’Authie 62 x - SRRC Pieterburen Mer des Wadden
5.08 Sangatte 62 x · SRRC Pieterburen Mer des Wadden
6.08 Réserve x SRRC Pieterburen Mer des Wadden
Naturelle
1 1.08 Réserve x
Naturelle
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Sources : SPA Dunkerque, Coordination Mammalogique du Nord de la France, LPA Calais, Groupe
Mammalogique Nord, Réserve de Beauguillot, Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin, Océanopolis, Centre
de Recherche sur les Mammifères Marins, Seal Rehabilitation and Research Pieterburen, CHENE, Picardie
Nature — Réserve Naturelle de la Baie de Somme.