Mm Février 2008
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PICARDIE NATURE
Etude et protection des phoques
de la baie de Somme
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BILAN D'ACT|VITES 2007
Picardie Nature — association pour la protection dela nature et de l'environnement en Picardie
14 place Vogel — BP 50835 — 80008 Amiens cedex 1 — Tel: 00 33 (O)3 22 97 97 87
C0ntaCt(@piCardie-nature.0rg /vvww.picardie-nature.org
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 1

Rédaction : L. Dupuis
Saisie et l\/lise en page : L. Dupuis
Relecture : R. Delcourt, C. Hosten et JM. Thiéry
Photo de couverture : G. Dorémus
2 - Etude et protection des phoques de la baie de Somme - Bilan d'activités 2007

Avec le soutien financier :
  ,ii,  
DIREN (Direction Régionale de |’Environnement)  
56· me MGS Bami  
F. 80 040 Amiens Cedex  
CONSEIL REGIONAL de Picardie ~
11, mail Albert premier ~P
F. 80 000 AI'T'IIGI'1S L£_cqIv$£iL
REQIONAI.
DE PICARDIE
Avec le soutien pour I’hébergement du siège de I’association : ,h,.u,i;%_
Amiens métropole É `
12 rue Frédéric Petit É-, ‘i'
F. 80 000 Amiens *`î'1z¤ii='°v
Avec le soutien pour l'organisation des soins aux phoques échoués vivants :
_ .._ê_1___ -r 1** x'
Maison de la baie de Somme et clé I'Oiseau   __ €î§tHW%t‘üIÈ'û€
F. Lanchères _É;;_ B§_@dë ' QH1
Nausicaa musée de la mer
F 62 000 Boulogne sur mer
NAUSICAA
1È.¤·iu·aI·-Juicnd dn S: Mu
B·¤uI¤gnia;'I•··'u¤r *•'••¤
Avec la coopération scientifique de :
Centre de Recherche sur les Mammifères Marins 4o ç
Avenue Lazaret
F. 17 000 La Rochelle
' Laboratoire
Laboratoire vétérinaire de la Somme vétérinaire
31, HVGDUG Paul CIHLICIGI CONSEIEEEENERAL
80 480 Dury—|es—Amiens SGMME
Zeehondencreche _ ____ _,-___w  I.,  
Hoofdstraat 56 a  
NL. 9968 AG Pieterbu ren `YÉZ   ·É`;îÈ gg. ·.”·
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 3

INTRODUCTION page 6
1 — ETUDES / PROTECTION page 10
1.1—Suivi de la reproduction page 10
1.1.1 Organisation page 10
1.1.2 Pression d’observation page 12
1.1.3 Effectifs page 13
1.1.4 Reproduction page 14
1.1.5 Zones de stationnement page 16
1.1.6 Dérangéménts / Interventions page 17
1.1.7 Prospections aériennes page 22
1.1.8 Prospections a marée haute page 24
1.2—Suivi régulier de la colonie de phoques page 25
1.2.1 Organisation page 25
1.2.2 Pression d’observation page 26
1.2.3 Effectifs page 26
1.2.4 Effectifs annuels page 27
1.2.5 Zones de stationnement page 28
1.2.6 Dérangeménts/ Interventions page 28
1.3—Suivi de la colonie page 29
1.3.1 Effectifs page 29
1.3.2 Reproduction page 29
1.4—Suivi de l’état sanitaire des animaux page 31
1.5—Reconnaissance individuelle page 34
1.5.1 Les marques naturelles page 34
1.5.2 Les animaux marqués page 35
1.6—Interventions sur les mammifères marins échoués page 36
1.6.1 11 Phoques veaux—marins échoués vivants page 39
1.6.2 Les 8 animaux autopsiés au laboratoire vétérinaire de la Somme page 40
1.6.3 Le cas d'A|biréo page 41
1.6.4 Intervention sur un phoque dans le plan d'eau d'une hutte page 42
1.6.5 Echouage d'une balise argos page 43
1.7- 10 phoques mis en soins au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage page 45
de Picardie Nature
1.8- Relâcher et Suivis page 51
1.8.1 Suivi d' Atoum page 51
1.8.2 Relâcher et suivis de Thésée et Cléo page 51
1.8.3 Relâcher et suivis de Ankaa, Sirius, A|ta`ir, Albiréo, Aldébaran, Alioth, page 51
Hélios, Véga et Déneb
1.9- Suivi des phoques en baie d'Authie page 55
1.9.1 Organisation page 55
1.9.2 Pression d’observation page 55
1.9.3 Effectifs page 56
1.10- Contribuer a la connaissance du Phoque veau—marin page 56
4 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

2 — SENSIBILISATION page 58
2.1- Les animations proposées par le « programme des sorties 100% nature » page 58
2.2- Les animations organisées sur rendez-vous page 58
2.3- Information des usagers de la baie page 59
2.4- Documents réalisés page 59
3- COMMUNICATION page 60
3.1- Réunions page 60
3.2- Médiatisation page 60
REMERCIEMENTS page 62
ANNEXES
Annexe 1 : Bilan financier page 63
Annexe 2 : Les Surveillants page 64
Bilan d'activités 2007 - Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 5

INTRODUCTION
Avec un effectif moyen annuel d'une centaine d'animaux, la colonie de Phoques veaux-
marins Phoca vitulina de la baie de Somme rassemble plus de la moitié des effectifs français de
cette espèce. Ce site revêt donc une grande importance pour la conservation de ce pinnipède
dans notre pays. Rappelons que le Phoque veau—marin est protégé au niveau national (arrêté
du 27 juillet 1995), et qu’i| est considéré « en danger » dans /’inventaire de la faune menacée
en France. Sa protection est d’intérêt communautaire et sa présence justifie la désignation de
zones spéciales de conservation au titre de la Directive Habitats—Faune—F/ore de |’Union
Européenne du 21 mai 1992.
Depuis 1986, |’association PICARDIE NATURE conduit un programme d’actions visant a
|’étude et a la protection des phoques sur la côte picarde.
A la suite de la création de la Réserve Naturelle, en 1994, les actions de conservation de la
colonie de phoques de la baie de Somme ont été incluses dans le plan de gestion de la
Réserve Naturelle par le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Côte Picarde (SMACOPI),
gestionnaire désigné par |’état. De 1994 a 2001, PICARDIE NATURE a ainsi conduit un
programme d’étude et de protection des phoques pour le SMACOPI.
En 2002, |’association Picardie Nature a repris la maîtrise d’ouvrage de |’opération, mais le
programme proposé a continué de s’inscrire dans le cadre du plan d’action de la Réserve
Naturelle 2001-2005.
Les actions menées aujourd'hui sont toujours incluses au plan de gestion de la Réserve
Naturelle de la baie de Somme 2006-2010 gérée parle Syndicat mixte baie de Somme et grand
littoral picard (SMBSGLP)
Le présent rapport fait le bilan des activités réalisées en 2007.
Les objectifs généraux du programme d’actions sont :
Objectifs à long terme :
Il s’agit d’assurer le maintien d’une population viable en supprimant ou en maîtrisant les
facteurs menaçants.
Objectifs à court terme :
Il s’agit d’empêcher que les animaux fassent |’objet de dérangements trop fréquents et
d’actes de braconnage. Il est également primordial que les usagers de |’estuaire comprennent
et acceptent |’évo|ution naturelle de la colonie.
Actions gui entrent dans le cadre du plan de gestion 2006-2010 de la Réserve Naturelle:
Suivre les populations de Phoques veaux-marins et de Phoques gris (zones de
stationnement, effectifs, fertilité, état sanitaire, animaux marqués).
6 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Contribuer à la connaissance de la biologie du Phoque veau-marin et du Phoque gris.
(codes opérations SE 08 et RE 03 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)
Suivi régulier des populations
Il s’agit de :
- connaître les effectifs, le sexe et |’âge ratio des animaux,
- repérer les animaux marqués ou déjà identifiés,
- localiser les zones de stationnement,
— effectuer un contrôle visuel de |’état sanitaire des animaux,
— identifier, quantifier les dérangements humains et en mesurer |’impact,
— assurer une surveillance minimale sur le terrain,
- cartographier les principaux chenaux de |’estuaire (sécurité).
Rappelons qu’à marée haute, les phoques se répartissent dans |’estuaire et le long de la
côte picarde. A marée descendante, ils se rassemblent sur les bancs de sable qui se
découvrent progressivement par la marée. Ces bancs de sable sont alors utilisés pour le repos,
l’allaitement et la mue. A marée basse, les phoques se regroupent sur quelques bancs
spécifiques, pres desquels la profondeur d’eau est assez importante pour fuir en cas de danger.
Les observations et les comptages se font au cours de la marée descendante et basse, en
s’approchant avec précaution des sites de repos, a pied ou en zodiac. En juin, juillet et août
(période des naissances et d’a||aitement), une présence quotidienne est assurée pour la
protection et le suivi des animaux.
Repérage des femelles en gestation
Il s’agit de repérer, avant la période de mise bas, le nombre de femelles en gestation, de les
identifier, puis d’estimer des dates de mises bas afin de prévoir |’organisation a mettre en place
lors de la surveillance de la colonie durant l’été.
Encadrement des travaux d’étudiants
Il s’agit de faire participer des étudiants aux actions de protection et d’étude de la colonie de
phoques. Certains étudiants prennent les phoques pour thème d’étude.
Il s’agit également d’amé|iorer les connaissances sur la colonie et d’éva|uer le travail de
protection effectué en s’appuyant sur des travaux réalisés par des stagiaires. L’autre objectif est
de donner la possibilité a des étudiants motivés de travailler sur un animal remarquable.
Coopération scientifique
Il s’agit d’échanger de |’information sur les colonies de Phoques veaux—marins en France ou
a |’étranger en vue de progresser dans |’étude et la protection de la colonie de la baie de
Somme.
Réduire les dérangements de la population de Phoques veaux-marins et de Phoques gris
au cours de la période critique du cycle annuel.
(code opération GH 26 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)
Les mises bas et |’é|evage des jeunes constituent une période difficile pour les phoques. A
la suite de dérangements humains fréquents, les femelles peuvent aller mettre bas dans
d’autres sites probablement moins favorables. Elles peuvent également être séparées de leur
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 7

petit qui, orphelin, ne survivra pas. L’allaitement peut être contrarié et le jeune phoque, sous-
alimenté au moment du sevrage, risque de mourir a plus ou moins long terme.
Il s’agit d’assurer une présence sur le terrain pour suivre les femelles en gestation, les mises
bas, |’é|evage des petits et intervenir pour limiter les dérangements.
Récupérer les phoques échoués, vivants ou morts, ainsi que les autres mammifères
marins.
(code GH 27 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)
Il s’agit de coordonner la prise en charge d’un mammifère marin échoué sur le littoral picard.
Les animaux morts sont autopsiés, les animaux vivants sont transportés vers un centre de
sauvegarde de la faune sauvage spécialisé.
Actions d’information
(code opération FA 05 du plan de gestion de la Réserve Naturelle)
Il s’agit, par le biais de |’information, de limiter, voire de supprimer les facteurs menaçants
d’origine humaine en tentant d’inf|uer sur le comportement des personnes.
Trois publics sont visés :
— Le grand public : il s’agit de le sensibiliser sur la richesse et la fragilité de cet élément du
patrimoine que constitue la colonie de Phoques veaux—marins. La colonie de la baie de Somme
est la plus importante de France avec près de 60% des effectifs nationaux.
— Le public scolaire : un travail d’information et de sensibilisation plus poussé doit être réalisé
avec le public scolaire en développant différents thèmes liés aux phoques et a leur
environnement (biologie, écologie, histoire de la population, menaces, mesures de
protection...).
— Les usagers réguliers de la Baie : ils doivent être informés, sensibilisés et responsabilisés sur
la protection de la colonie.
Actions complémentaires ;
Au suivi de la colonie de phoques
Une nouvelle action consiste dans le suivi individuel par photographie des phoques de la
baie de Somme. Ce suivi est basé sur les marques naturelles (forme des taches sur le pelage)
et les marques artificielles (blessures, cicatrices...) que présente chaque phoque et qui peuvent
permettre de le reconnaître individuellement. Il s’agit la de constituer une collection de photos
rapprochées d’un maximum d’individus de la colonie.
Aux actions d’information
Afin de sensibiliser au mieux tous types de publics, la réalisation de quelques documents
était prévue :
- Le grand public: · La réimpression du dépliant « les phoques de la baie de Somme » en
5 000 exemplaires en français et en anglais.
- La distribution des fiches techniques, déja publiées a travers le dossier
8 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

technique distribué auprès des organismes usagers de la baie en 2002, en format A4 plié en
trois, présentées sous la forme de 9 fiches différenciées par activités (bateau moteur,
promeneur a pied...).
- La pose d’un panneau d’informations sur les phoques identique à ceux
posés en avril 2004 en baie de Somme, près de la base nautique de Berck, au lieu
d’observation des phoques.
— Le public scolaire: - Les dossiers pédagogiques a |’intention des écoles primaires
(élèves de cycles 2 et 3) et des collèges (élèves de cycles d’adaptation, central et
d’orientation) sont des outils appréciés des enseignants.
Bilan d'activités 2007 - Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 9

1 — ETUDES / PROTECTION
1.1-Suivi de la reproduction
Ce suivi s’est déroulé du 16 juin au 08 septembre 2007
1.1.1 Organisation de la surveillance estivale
Les surveillants
Pour la mise en place de cette « surveillance estivale », une aide bénévole a été sollicitée.
Dans un premier temps, des fiches de candidatures ont été largement distribuées: anciens
participants, adhérents de Picardie Nature, site Internet de Picardie Nature, Universités,
diverses associations (A pas de Loup...), médias (Journal Des Amiénois, France Bleu Picardie,
Courrier Picard...).
Le recrutement des surveillants se fait sur différents criteres :
- motivation du candidat
— expériences dans le domaine de |’environnement (membre d’associations d’étude et de
protection de la nature, écovo|ontariat...)
— connaissance du milieu marin et des mammifères marins
- connaissance de la baie de Somme
— possession de permis mer
- origine géographique (les personnes demeurant en Picardie sont prioritaires)
— âge : avoir 18 ans minimum
— possession d’un véhicule (sur une équipe de 10 personnes, il faut au minimum 4 voitures
pour accéder aux zones de prospection)
— disponibilité (au minimum 1 semaine)
- bénéfice du stage pour son cursus scolaire
Nous nous attachons a constituer des équipes socialement équilibrées : femmes et hommes
appartenant a diverses tranches d'âge et diverses catégories socio—professionne||es. Cela
permet une meilleure acceptation, de la part du public, des messages de protection de la
colonie de phoques de la baie de Somme.
Une fois sélectionné, le surveillant reçoit un document de présentation des phoques, de
|’estuaire et de la Réserve naturelle. Il est alors convié a une réunion de préparation.
La réunion de préparation s’est tenue le samedi 9 juin dans les bureaux de |'association
Picardie Nature, situés boulevard de la république a Abbeville. Apres une présentation des
actions menées et des conditions de travail des bénévoles en période estivale, une
documentation sur les phoques de la baie de Somme a été distribuée a chaque participant. Ils
ont ensuite pu observer les phoques depuis un point d'observation situé sur la plage du
Hourdel.
Les surveillants s'engagent a respecter le règlement intérieur dans lequel il est stipulé qu'i|s
doivent avoir un comportement approprié et maintenir des distances d'observations précises
(afin de ne pas déranger les phoques), suivre les règles de sécurité |orsqu'i|s sont sur le terrain,
être respectueux du public et du matériel mis à leur disposition. Ils s'acquittent des droits de
participation s'é|evant a 35 euros / personne, et adhérent a |'association Picardie Nature.
10 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Sur le terrain, le surveillant dispose d’un t—shirt « surveillant phoque » et d'un badge, qui
permet au grand public de |’identifier, d’une |ongue—vue, d’une paire de jumelles, d’une carte de
|’estuaire, des horaires des marées, d’une boussole, de dépliants « les phoques de la baie de
Somme » en français et en anglais, qu’i| distribue au public, et d’un carnet dans lequel il note
toutes ses observations (effectifs, dérangements, interventions...), qu’il retranscrit sur les fiches
d’observations des son retour au lieu d’hébergement. Une fois par jour, toutes les équipes se
réunissent et mettent leurs observations en commun.
Pour des raisons d'organisation logistique de |'action, |'entrepôt du matériel de terrain, la
constitution des équipes, les réunions post—séances de terrain, mais également |'hébergement
des surveillants doivent être réalisés en un même endroit. Aussi, les surveillants étant
bénévoles, leurs frais d'hébergement, de nourriture et de déplacements sur les sites
d'observation sont pris en charge par Picardie Nature. Le gîte a été choisi en fonction de sa
capacité d'accuei| mais également pour son calme afin de permettre aux surveillants de se
reposer suffisamment pour être 100% disponibles lors des séances de terrain : vivacité et
bonne humeur sont nécessaires. De plus, cette situation permet aisément d'organiser le co-
voiturage pour réaliser les déplacements entre le lieu d'hébergement et le lieu d'action. Une
grande partie des surveillants agissent sur le sud de |'estuaire : exposition a Lanchères, balades
organisées et points d'observation au Hourdel, et équipe terrain au Hourdel. Le choix d'un gîte a
Saint—Va|ery—sur—Somme est stratégique pour limiter les déplacements.
A |’issue de sa participation, chaque surveillant reçoit un certificat de stage et le rapport
annuel d’activités.
La présence des surveillants est quotidienne de la mi—juin a la mi—septembre, a raison de 10
surveillants durant les mois de juillet et août, contre 4 surveillants en juin et septembre.
Cette saison 2007, ce sont 40 écovolontaires et 6 stagiaires qui ont participé a la
surveillance estivale, totalisant 992 journées hommes bénévoles.
Les personnes recrutées dans le cadre de la surveillance estivale provenaient de divers
horizons géographiques et socio—professionne|s ; on note la présence de :
— 36 femmes et 10 hommes
— 28 étudiants, 1 personne a la recherche d'un emploi, 16 actifs et 1 retraité
— moyenne d'âge de 28,2 ans
— 8 personnes provenant de la région Picardie, 2 des régions limitrophes (Nord—Pas—de—Ca|ais
et Champagne—Ardenne), 24 des autres régions métropolitaines et 2 étrangers (Belgique et
Suisse)
L’encadrement des surveillants
Les surveillants sont des bénévoles qui sont encadrés durant toute la durée de leur période
de participation a la surveillance estivale; il leur est possible de contacter une personne
responsable 24h/24. La personne la plus directement joignable fut la salariée de |’association
de par sa présence 5 jours sur 7 avec les surveillants. Une personne, salariée le week end, a
pris le relais 2 jours sur 7 pour assurer le remplacement de la salariée durant ses repos
hebdomadaires. Cela assure donc la présence d’une personne responsable 7 jours/7, qui reste
joignable 24h/24, sur qui les surveillants peuvent compter pour tout problème.
L’encadrement des responsables
Les personnes se chargeant du remplacement de la salariée durant ses repos
hebdomadaires ont pu compter sur la salariée et le Conseil d’Administration de Picardie Nature.
Les membres bénévoles du Conseil d’Administration sont responsables des actions menées
par la salariée et engagées par |’association. Ils assurent également le contrôle financier de
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 11

l'action. Ce sont au total plus de cent heures passées par les responsables de |’action phoque
pour le Conseil d’Administration a ce rôle d’encadrement.
La présence sur le terrain des surveillants
Les phoques sont sensibles aux dérangements |orsqu’i|s se reposent sur les bancs de sable
émergés a marée basse. Ces reposoirs se découvrent 2 a 3 heures après la marée haute et
sont a nouveau recouverts par |’eau 2 heures après la marée basse. La période sensible
s’étend donc sur 5 a 6 heures selon le coefficient de marée. La présence de surveillants sur le
terrain va, de ce fait, dépendre des horaires des marées.
La surveillance a bord d’un bateau pneumatique permet de contrôler toute la période
sensible de repos des phoques sur le sable. Néanmoins, les sorties maritimes sont tributaires
des heures des marées (départ et retour dans le jour) et des conditions météorologiques.
Les surveillances terrestres ne permettent pas, quant a elles, de contrôler toute la période
sensible puisque les zones d’observation ne sont accessibles que plus tard et doivent être
quittées plus tôt pour des raisons de sécurité. Toutefois, elles ont comme objectif d’intervenir
auprès des facteurs dérangeants terrestres, qui sont eux aussi soumis a ce souci d’horaire des
marées. Cette surveillance terrestre est nécessaire.
Les surveillances ont lieu des 6 heures du matin et se poursuivent jusqu’a 23 heures, en
fonction des horaires des marées.
Les zones contrôlées
Les zones contrôlées correspondent aux zones sensibles, ce||es—ci correspondent a une
zone de 300 mètres autour du groupe de phoques se reposant a marée basse. Cette distance
de 300 mètres correspond a la distance au—dessous de laquelle les phoques réagissent a tout
mouvement extérieur a leur groupe et se déplacent vers |’eau. Elle peut varier en fonction du
reposoir utilisé (même banc de sable que |’observateur ou séparé par un chenal) et des
conditions météorologiques (force et direction du vent portant les odeurs et les bruits).
Les surveillants se positionnent sur les plages, entre les zones sensibles ou se reposent les
phoques et les principales voies d’accès touristiques. Le zodiac se place en amont des
reposoirs par rapport au courant pour informer les plaisanciers (bateaux, kayaks) a marée
descendante.
1.1.2 Pression d’observation en période estivale
Un total de 123 séances d’observation a été réalisé au cours de la période de suivi de la
reproduction 2007 qui s’est déroulée du 18 juin au 09 septembre.
6 séances ont été annulées pour cause de mauvaises conditions météorologiques
Ces 123 séances d’observation représentent la présence sur le terrain d’une personne
pendant 770 heures, réparties en 625 heures de prospection terrestre et 145 heures de
prospection maritime.
Plusieurs personnes pouvant être sur le terrain au même instant en des endroits différents,
ces 123 séances d’observation représentent 1358 heures totales de présence sur le terrain,
soit, en tenant compte du nombre total d’observateurs, 2445 heures cumulées, comme le
présente le tableau 1 .
12 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Tableau 1 : Nombre d’heures de terrain part pe d’observateurs
Heures Heures Heures
Heures bénévoles bénévoles bénévoles
salariés Pic Nat surveillants sta iaires Total
Heures réelles 109:50 19 :30 921 :58 306 :30 1357 :48
Heures cumulées 109:50 28 : 30 1936 : 35 369 : 45 2444 : 40
Lieux d’observation
Les séances d’observation sont réalisées simultanément dans la partie sud de |’estuaire et
dans sa partie nord. La conformation de la baie de Somme au cours de |'été 2007 a permis a
|'équipe sud de rallier rapidement et sans obstacle son point d'observation. La présence du
chenal de la Somme entre le point d'observation de |'équipe sud et les reposoirs des phoques a
permis aux surveillants d'approcher certains phoques a moins de 400 mètres sans les perturber
car les animaux se sentaient en sécurité derrière le cours d'eau et a permis une sortie terrain
plus longue car le danger induit par le flot était moindre : cette équipe a profité de meilleures
conditions d'observation que les années précédentes.
Les surveillants étaient séparés en 6 équipes, a chaque marée basse, en fonction des
heures de marées, des coefficients et de la météo :
4 équipes protection & étude (pression d'observation tableau 1)
— une équipe « zodiac »
— une équipe « sud » sur la plage de La |V|o||ière
— une équipe « réserve » sur la plage de La Maye, près des bouées jaunes de délimitation
de la Réserve Naturelle
— une équipe « nord » dans la Réserve Naturelle face a Brighton
2 équipes sensibilisation
— une équipe « point d'observation » au pied du blockhaus, près du Hourdel
— une équipe « sortie » qui servait de guide lors des sorties nature réalisées au Hourdel
pour |'observation des phoques
— un animateur « exposition » à la Maison de la baie et de |'©iseau de Lanchéres.
1.1.3 Effectifs en période estivale
Pendant la surveillance estivale, les comptages sont effectués a chaque marée basse, c’est—à—
dire une a deux fois par jour. Les surveillants sont postés aux points décrits précédemment et
réalisent des comptages de tous les reposoirs qu'i|s observent depuis cet endroit. Les
comptages sont réalisés à heures fixes de façon à ce que toutes les équipes effectuent les
recensements au même moment. Les espèces présentes, leurs effectifs ainsi que la présence
de couples mère—petit sont systématiquement relevées. Toutes ces données sont ensuite
croisées et permettent de déterminer un effectif total de phoques présents en baie de Somme. Il
arrive cependant que les conditions météorologiques ne permettent pas |’observation (brume
trop épaisse, pluie importante...).
Sur le graphique 1 qui présente les effectifs maxima de phoques observés par décades
durant la surveillance estivale, on s’aperçoit que les maxima sont atteints en fin de saison.
La variation des effectifs de Phoques veaux—marins (Pv) se présente en deux vagues
successives : une période de stabilisation des effectifs entre juin Il etjuillet I puis une
augmentation progressive jusqu'à |'atteinte des effectifs maxima annuels dénombrés fin août et
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 13

correspondant a la période de reproduction. Des la première décade de septembre, les effectifs
commencent a diminuer.
Evolution des effectifs de phoques en baie de Somme en période estivale
250
200
I I- 5 ee -- ee I
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C I
É fr fr si si si si fr i' I
É 100 |PV
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E : j î É *· î î 2
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8
Déoades
Graphique 1 : Effectifs maxima décadaires de phoques en baie de Somme, du 16/06 au
09/09/2007
La variation des effectifs de Phoques gris (Hg) est, quant a elle, moins marquée.
Les deux espèces cohabitent ici sur un même espace.
Effectifs maxima
D Phoques veaux—marins : 175 ; observés les 11,23,24,25,26 et 27 août 2007
D Phoques gris : 51, observés les 7 et 26 septembre 2007
D Toutes especes confondues : 219 phoques observés le 26 août 2007
1.1.4 Reproduction des Phoques veaux-marins
Repérage des femelles gestantes
Avant la période des mise bas, un repérage des femelles gestantes est normalement
effectué ; ce|ui—ci n'a pu avoir lieu a cause des conditions météorologiques non favorables les
jours ou les bénévoles étaient disponibles et ou les horaires des marées étaient propices. De
plus, des ennuis mécaniques du bateau pneumatique ont reculé les premieres sorties.
Les 7 et 8 juillet 2007, les prospections maritimes ont permis d'observer un maximum de
114 individus dont 8 jeunes avec leur mère et 7 femelles gestantes.
Naissances
L’été 2007 a vu la naissance de 22 Phoques veaux—marins en baie de Somme.
— 9 jeunes se sont retrouvés prématurément séparés de leur mère et se sont échoués sur le
littoral picard : 9 vivants.
14 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

— 2 jeunes se sont échoués en début de sevrage pour des raisons pathologiques : 1 mort et 1
vivant.
D Au total on estime le taux de succes des naissances a 50%.
En se fondant sur les diverses informations recueillies sur le terrain (premiere
observation, âge estimé des jeunes lors de cette observation, âge estimé des phoques
échoués, identification de jeunes sevres), on peut proposer les dates du tableau 2 pour les
naissances de Phoques veaux—marins au cours de l’été 2007.
Tableau 2 : dates présumées des naissances de Phoques veaux-marins en 2007
Sevrage Echouage
Pho Date de Date de Date
(#6 Obslîëüon Sexe 1ere- ($2î§2(àë6+ Date Lieu Etat Age estimé
observation _
25 jours)
1 26/06/07 2 14/07/07 21/07/07 --—-
2 27/06/07 lvl 21/07/07 22/07/07 --—-
3 29/06/07 M 25/07/07 24/07/07 03/08/07 Berck s/M Vivant/Déneb > 1 mois
4 29/06/07 l= 25/07/07 24/07/07 --—-
5 30/06/07 2 25/07/07 25/07/07 --—-
II 30/06/07 M 25/07/07 25/07/07  
7 02/07/07 l= - 27/07/07 03/07/07 Le l—l¤umlel vlvam/Ankaa 1 jour
n 05/07/07 lvl - 30/07/07 07/07/07 Le l—l¤umlel Vivant/Albiréo < 3jours
n 05/07/07 l= - 30/07/07 07/07/07 st Quentin enT Vivant/Atria < 3 jours
10 05/07/07 lvl - 30/07/07 07/07/07 Le Crotoy Vivant/Sirius < 3 jours
11 07/07/07 lvl - 01/08/07 07/07/07 sl Valery Sls vll/ant/Aldébaran 1 jour
12 07/07/07 l= - 01/08/07 07/07/07 Cayeux S/lvl vlv.an1/Altaw 1 jour
13 08/07/07 lvl - 02/08/07 12/07/07 Le l—l¤umlel Vivant/Alioth > 3 jours
14 11/07/07 l= - 05/08/07 17/07/07 La Maye vlvam/véga < 1 semaine
15 12/07/07 lvl - 06/08/07 13/07/07 La Maye Vivant/Helios 1 jour
16 13/07/07 l= 05/08/07 07/08/07 --—-
17 14/07/07 l= 05/08/07 08/08/07 --—-
18 15/07/07 2 05/08/07 09/08/07 --—-
19 15/07/07 2 09/08/07 09/08/07 --—-
20 17/07/07 2 09/08/07 11/08/07 --—-
21 21/07/07 lvl 27/08/07 15/08/07 --—-
22 25/07/07 ? 27/08/07 19/08/07 11/09/07 Quend l\/lort 1,5 mois
Taux de reproduction
Au total ce sont donc 22 jeunes nés en baie de Somme au cours de l'été 2007 pour un
maximum de 175 Phoques veaux—marins a cette même période, ce qui représente un taux de
reproduction de 12,6 %. La colonie sédentaire de Phoques veaux—marins de la mer des
Wadden qui est a la fois la plus proche et la plus importante d'Europe présente quant a elle un
taux de reproduction de 24% (avec 4235 naissances pour 17605 individus recensés ; infos
www. waddensea—secretariat.org). Il semblerait que le taux de reproduction d'une colonie de
mammifères marins soit directement dépendant de la densité d'animaux présents sur le site.
Ainsi, plus la densité est élevée, plus le taux de reproduction de cette population diminue
pouvant allerjusqu'a arrêt de la reproduction et stabilisation de la population (Encyclopedia of
marine mammals). Les taux de reproduction annuels des phoques de la baie de Somme sont
extrêment variables, présentant un minimum de 7,4% en 1995 et un maximum de 22,4% en
2001. La moyenne des taux de reproduction de ces dix dernieres années s'éleve a 14,32%.
Le taux de reproduction 2007 est donc inférieur au taux moyen 1997-2007.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 15

1.1.5 Zones de stationnement en période estivale
11 bancs de sable ont permis aux phoques de se reposer à marée basse au cours de cet
été 2007. Parmi eux, 8 étaient situés dans la Réserve Naturelle, la limite sud de la Réserve
Naturelle étant le chenal balisé et sa limite est la ligne de bouées reliant la Maye au phare du
Hourdel.
La carte 1 présente les reposoirs utilisés, replacés sur un plan de balisage réalisé par la
DDE maritime. Les reposoirs les plus utilisés étaient I en tout début de marée descendante,
puis BH (sur lequel on dénombrait les effectifs les plus importants) et B10. Le reposoir C était
fréquenté par peu de phoques mais on pouvait régulièrement y observer un couple mere—petit.
Le point S servait de reposoir au phoque « P6 » (voir chapitre identification). Les reposoirs FM
et MOL étaient fréquentés principalement par les Phoques gris.
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l 5 É "`'A   LAMBERT1N0rcî   `'""` t" ‘
L i [ BAIE DE SOMME \
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Carte 1 : Localisation des reposoirs utilisés par les phoques à marée basse au cours de
I’année 2007
16 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

1.1.6 Perturbations / Interventions en période estivale
La surveillance estivale a pour but d’assurer la tranquillité des phoques durant la période
de mise bas, de sevrage et de mue ; période critique pour le phoque puisqu’un dérangement
peut provoquer la mort d’un individu.
On appelle « perturbation» toute action ayant pour conséquence la modification du
comportement des phoques |orsqu’i|s sont sur leurs reposoirs de marée basse, période à
laquelle les phoques sont le plus vulnérables. Il est proposé de distinguer 6 catégories
différentes :
— catégorie 1 : Les phoques observent |’é|ément perturbateur sans bouger
— catégorie 2 : Les phoques observent intensément |’é|ément perturbateur
— catégorie 3 : Les phoques observent |’é|ément perturbateur et, apeurés, s’approchent de
l’eau
- catégorie 4: Les phoques vont à |’eau et remontent apres le passage de |’é|ément
perturbateur
- catégorie 5 : Les phoques vont à |’eau et partent
— catégorie 6 : Les phoques ne peuvent pas utiliser le reposoir car que|qu’un y stationne.
On considère que des lors que les animaux sont amenés à se réfugier dans le chenal suite
a une perturbation, cette mise a |'eau prématurée (non induite par la montée des eaux mais
bien causée par une activité humaine) peut engendrer de graves conséquences sur les
phoques, comme la séparation prématurée mère—petit. On appelle alors « dérangement » toute
perturbation engendrant la mise à |'eau des animaux, c'est—à—dire tous ceux appartenant aux
catégories 4, 5 et 6.
On appelle « intervention » toute action visant a empêcher le trouble du repos des
phoques |orsqu’i|s sont sur les bancs de sable à marée basse. Les interventions ont lieu, par
voie terrestre et maritime, par la prise de contact avec les personnes susceptibles de déranger
(touristes à pied, cavaliers, plaisanciers, kayakistes...) et parfois par des signes d’é|oignement
pour les dérangements aériens.
Les interventions :
Lors des 123 séances d’observation, un total de 111 interventions a été réalisé.
Ce||es—ci ont permis :
— d’éviter 60 perturbations du temps de repos des phoques sur les reposoirs : aucune
réaction des phoques à |'arrivée de |'é|ément perturbateur (75 % d’origine terrestre et 25
% d’origine maritime)
— de réduire |’impact de 15 perturbations : aucun phoque n’a fui à |’eau (66,7% d’origine
terrestre et 33,3 % d’origine maritime)
Ce||es—ci n’ont pas permis :
— d’éviter 36 mises à |’eau des phoques, perturbant ainsi leur temps de repos (50%
d’origine terrestre et 50% d’origine maritime)
On observe, d’après le graphique 2, que la majorité des interventions fut effectuée auprès des
promeneurs (qu'i|s aient un chien ou non) ; cette activité représente 55,86% des interventions
totales. Viennent ensuite les kayaks avec 16,22%, puis les bateaux de plaisance avec 10,81%.
Les dix autres activités représentées concernent tres peu d'interventions chacune.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 17

Si on s'intéresse a la situation géographique du lieu d'intervention, présentée au graphique 3,
on s'aperçoit que 74 interventions ont eu lieu en Réserve Naturelle de la baie de Somme
(RNbdS), ce qui représente 66,7% des interventions totales réalisées. Parmi ce||es—ci, on releve
la présence de 14,9% d'activités non autorisées en RNbdS (promeneur avec chien (n=10) et
chasseur (n=1)). Les promeneurs représentent la majorité des interventions avec 44,6% des
interventions réalisées en RnbdS. Les contacts pris avec ces personnes ont laissé ressortir un
manque de connaissance des limites de la RnbdS et des lois qui la régissent ainsi qu'un
manque de connaissance sur la nécessité des phoques de se reposer hors de |'eau a marée
basse. Les kayakistes et plaisanciers, représentent, quant a eux, 40,5% des interventions
réalisées en RnbdS. Deux types de comportements sont alors relevés sur ces personnes : soit
elles naviguaient volontairement pres des phoques pour « mieux les voir » (provoquant ainsi
des dérangements), soit elles s'échouaient volontairement en RnbdS et s'approchaient ensuite,
a pied, des animaux. Parallèlement aux interventions réalisées dans un but de sensibilisation,
les gardes de la RnbdS ont été prévenus. Lorsqu'une mise a |'eau a été notée, la gendamerie
et/ou |'ONCFS ont été avertis par téléphone.
Globalement, le nombre d'interventions réalisées en 2007 est sensiblement égal a celui
dénombré en 2006 (n=115) et 2004 (n=116) mais nettement inférieur a 2005 (n=219)
Origines des activités perturbatrices sur lesquelles une intervention a été réalisée
Chasseur
Equipe maritime PN
Groupe animation
Tracteur
Cerfvolant
Char a voile
Kite—surf
Pêcheur a pied
Cavalier
Nageur
Promeneur avec chien
Bateau plaisance
Kayak
Promeneur î
0 10 20 30 40 50 60
Graphique 2 : Origine des interventions réalisées selon les activités humaines pratiquées
en baie de Somme.
18 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Situation géographique des interventions réalisées, par type d'activités
Char à voile
Kite-surf
Pêcheur à pied
Equipe maritime PN
Chasseur
Cavalier
Nageur I l-lors Réserve Naturelle
Promeneur avec chien I En Fëeefve Nelufelle
Bateau plaisance
Kayak
Promeneur
Tracteur
Cerf volant
Groupe animation
0 5101520253035404550
Graphique 3 : Situation géographique des interventions réalisées.
Bilan d'activités 2007 - Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 19

Les perturbations:
Lors des 123 séances d’observation, un total de 123 perturbations a été relevé.
Comme développé précédemment, les impacts des perturbations sur les phoques qui se
reposent à marée basse sont divers en fonction du comportement induit sur les animaux. Le
graphique 4 montre la répartition des impacts engendrés sur les 123 perturbations observées
au cours de |'été 2007.
Impact des perturbations observées
Catégorie 1 17%
Catégorie 2 6% Y
Catégorie 3 11%  
  Catégorie 5 59%
Catégorie 4 7%
Graphique 4 : Répartition des impacts des perturbations observées.
Les conséquences les plus importantes, comme la séparation prématurée mère-petit ou
encore la perturbation du repos, de la mue ou de la synthèse de la graisse peuvent être
engendrées par les dérangements provoquant des mises à |’eau du groupe de phoques. Sur le
graphique 3, ce||es—ci correspondent aux perturbations de catégorie 5, c'est—à—dire la plus
représentative avec 59% des perturbations totales. En y ajoutant les perturbations de catégorie
4, on obtient un total de 66% de mises à l'eau des groupes de phoques.
IZI Les mises à l'eau
Lors des 123 séances d’observation, un total de 82 mises à l'eau prématurées des
groupes de phoques a été relevé.
Ces 82 mises à l'eau ont été provoquées par 18 activités différentes ; ce||es—ci sont présentées
au graphique 5. Il s'agit de 8 activités maritimes, 8 activités terrestres et 2 activités aériennes.
Au total, ce sont 59,8% des mises à l'eau qui ont été provoquées par des activités maritimes,
31,7% par des activités terrestres et 8,5% par des activités aériennes.
On note également la présence de 3 activités particulièrement dérangeantes : les bateaux de
plaisance (n=23) représentant 28% des mises à |'eau, les kayaks (n=18) et les promeneurs
(n=18) représentant chacun 22% des mises à |'eau.
20 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Ces trois activités représentent donc a elles seules 72% des mises a l'eau totales.
Origines des mises à l'eau observées
Bateau administration
Calèche
kite-surf É
Hélicoptère tourisme 1
Bateau pêche
Cycliste
Cerfvolant
Tracteur
Equipe maritime
Nageur
Cavalier
Jet—ski
Pêcheur à pied
Avion militaire  
Promeneur avec chien  
Promeneur ï
Kayak
aaaaa aaa aaaa  
0 5 10 15 20 25
Graphique 5 : Origines des mises à l'eau observées
Si on s’intéresse a la situation géographique des reposoirs dérangés, on s'aperçoit au
graphique 6 que 75,9% des mises a l'eau concernaient les phoques qui se trouvaient en
Réserve Naturelle baie de Somme (RNbdS). Ainsi en RNbdS, on retrouve 14 des 18 activités
dérangeantes pour les phoques, avec la présence de Jet—ski, qui est une activité interdite en
baie de Somme et baie d'Authie et de promeneurs avec chiens, animaux de compagnie non
autorisés dans les limites de la Réserve Naturelle.
En RnbdS, on note également 3 activités principalement perturbatrices, que sont les bateaux de
plaisance, les kayaks et les promeneurs représentant chacun respectivement 31,7%, 27% et
17,5% des mises a l'eau observées en RNbdS.
Sur les appels téléphoniques passés aux gardes de la RNbds ou a la gendarmerie, aucun n'a
pu être suivi, c'est—a—dire qu'aucun agent assermenté n'a pu constater les faits, faute de temps
ou de moyens pour se rendre rapidement sur zone. Par 23 fois, une intervention a été réalisée
par une équipe de Picardie Nature pour sensibiliser les pratiquants a |'impact de leurs actes et
aux lois qui reglementent la RNbdS. Il en ressort une mauvaise connaissance du rythme de vie
des phoques et une ignorance des limites et lois de la RNdbS par le public.
La mise en place d’une surveillance estivale par Picardie Nature permet de diminuer
considérablement les risques de dérangements des groupes de phoques a marée basse, mais
ne les supprime pas. A ceci plusieurs raisons :
— la faible profondeur d’eau du chenal de la Somme permet aux kayaks de circuler a
|’heure de marée basse mais rend difficile la circulation dans ce même chenal avec un bateau
pneumatique (moyen de déplacement des surveillants) ;
— la configuration de la baie permet aux kayaks de progresser dans le chenal, en silence,
sans être vus ni des phoques, ni des surveillants ; ils sont souvent repérés trop tard ;
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 21

— les bateaux a moteur ne circulent pas tres bien dans le chenal a marée basse, leur
moteur tape régulièrement les bancs de sable et provoque ainsi un vacarme apeurant les
phoques;
— la configuration de la baie ne permet pas toujours aux surveillants d’apercevoir a temps
les promeneurs, notamment dans la Réserve Naturelle. La vaste superficie de ce||e—ci et
|’absence de son marquage compréhensible par le grand public la rend encore plus attractive et
rend difficile les interventions sur les promeneurs.
Situation géographique des mises à l'eau observées, par type d'activités
Nageur lil]
Pêcheur à pied Kî
Cycliste E
Calèche E
Equipe maritime E
Cavalier lil]
Bateau administration E
HéIiC0ptèfG tOUfiSm6 lil U l—lors Réserve Naturelle
JGI-Ski lil U En Réserve Naturelle
Avion militaire  
Promeneur  
Promeneur avec chien  
Kayak Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiïî
Bateau plainsance  
Bateau de pêche E
Tracteur E
Kite—surf E
Cerfvolant E
0 5 10 15 20 25
Graphique 6: Situation géographique des mises à |'eau observées
1.1.7 Prospections aériennes
Afin de confirmer (ou infirmer) |'absence de reposoirs de marée haute et de vérifier (ou
compléter) les comptages réalisés a pied, 7 survols aériens ont été réalisés. Les observations
sont exposées au tableau 4.
Méthodologie:
— survoler la baie de Somme en ULM en respectant une altitude de 300 m;
— photographier les phoques qui se reposent sur les bancs de sable 1h30 avant la marée basse
au téléobjectif 200-500 mm;
— réaliser les dénombrements sur photos apres le survol.
— départ de |'aérodrome d'Abbevi||e, survol de la baie de Somme puis de la baie d'Authie.
Avantages:
— prospection complète de la baie de Somme (estuaire et mollieres);
— repérage exhaustif des groupes de phoques;
— bonne localisation des reposoirs utilisés.
Inconvénients:
— dépendance de la météorologie;
— impossibilité de changer |'objectif photo en vol;
22 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Prospections:
Un total de 7 survols a été réalisé sur 8 prévus au programmé, cela est dû aux mauvaises
conditions météorologiques les jours ou les horaires des marées convenaient.
Tableau 3: pression d'observations
Sorties Sorties
Prévisionnelles réalisées
juin 2 1
juillet 2 2
Aout 2 2
septembre 2 1
<><>t¤¤r0 - 1
T¤t¤| “ 7
Résultats:
Le tableau 4 présente les résultats des recensements aériens et terrestres. On s'aperçoit que le
nombre de reposoirs repérés en aérien diffère dans 50% des cas du nombre repéré en
terrestre. Cela peut s'expliquer par le fait que les phoques isolés sont difücilement repérables a
300 mètres du sol et que les phoques fréquentant un reposoir situé en front de mer sont
difficilement observables en équipe pédestre. Si on s'intéresse au nombre de phoques
dénombrés, on s'aperçoit que celui—ci aussi diffère d'une méthode a l'autre.
Tableau 4: comparaison des recensements terrestres et aériens
ULM Equipes terrestres
Nombre Nombre
Durée de Nombre de. Phoques Durée de Nombre de. Phoques
Date lobservatio d‘obsewateuœp.9Sç|rS dqnombr Pv Hg |'observatl d'observateu œp.QS9"S dgnombr Pv Hg
n rs utilises es au on rs utilises es au
parles total parles total
phoques phoques
28/06/07 00:30 1 5 156 132 24 06:50 2 “ 142 121 21
27/07/07 00:30 1 4 148 122 26 06:10 “ 6 151 132 19
29/07/07 00:30 1 I] 166 143 23 06:10 m] 157 138 19
11/08/07 00:30 1 6 201 175 26 06:15 “ 6 192 175 17
28/08/07 00:30 1 2 203 172 31 05:15 3 2 190 167 23
12/09/07 00:30 1 1 201 174 27 03:00 1 2 196 171 25
22/10/07 00:30 1 6 184 158 26 -“--“
Concernant les Phoques veaux—marins (Pv) on observe 16,7% des cas ou les deux méthodes
de dénombrement donnent un résultat identique et 66,6% des cas ou le nombre de phoques
recensé en aérien est supérieur au nombre recensé en terrestre. Cela peut s'expliquer par le
fait qu'en vue horizontale, il n'est pas toujours évident de différencier les individus constituant
un groupe, notamment lorsque ceux—ci sont particulièrement rapprochés. On note un écart
moyen pour le Phoque veau—marin de 4% entre les deux méthodes de comptage.
Concernant les Phoques gris (Hg), on observe 100% des cas ou le nombre de phoques
recensé par la méthode aérienne est supérieur a celui recensé en méthode terrestre. La
moyenne des écarts pour ces deux méthodes sur l'espèce Phoque gris s'éléve a 20,8%. On a
vu précédemment qu'un reposoir situé en front de mer était difücilement observable en
prospection terrestre ; celui—ci abritait un groupe de phoques constitué uniquement de Phoques
gris car c'est une zone ou les courants sont mouvementés qui ne correspond pas a ce que
recherchent les Phoques veaux—marins.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 23

Conclusion:
Pour les deux espèces étudiées, les effectifs maxima sont recensés en méthode aérienne sur
les journées étudiées. Les différences notées sont insignifiantes pour le Phoque veau—marin
mais assez importantes pour le Phoque gris.
Il est donc nécessaire de continuer a compléter les observations terrestres par des
observations aériennes.
1.1.8 Prospections à marée haute
Il arrive régulièrement que des observations de phoques dans les ports nous soient rapportées ;
ce||es—ci concernent principalement le port de Saint—Va|ery—sur—Somme. Aussi, une étude de la
fréquentation de ce port par les phoques a été menée durant tout |'été 2007.
Méthodologie:
Un observateur se plaçait au bout du quai Jeanne d'arc, au niveau de la table d'orientation face
au club de kayak de Saint—Va|ery—sur—Somme, de 3 heures après la marée basse (flot) jusqu'a 2
heures après la marée haute (jusant).
Pression d'observation:
Au total, ce sont 74 séances de terrain qui ont été réalisées a cet endroit. Le tableau 5 présente
le temps passé a ce poste d'observation.
On note la présence d'au moins une personne sur le terrain pendant 279 heures.
Tableau 5: Nombre d'heures de terrain
Heures bénévoles Heures bénévoles
surveillants sta iaires Total
Heures réelles 211 : 10 67 : 45 278 : 55
Heures cumulées 229 : 00 74 : 45 303 : 45
Résultats
Les observations ont été a 74,3% une réussite avec |'observation d'au moins un phoque ; au
maximum ce sont 5 individus qui ont été recensés.
Le graphique 7 présente les résultats des observations en proportion par rapport au nombre
total d'observations : dans 24% des cas ce sont 3 phoques qui ont été repérés dans le secteur
de |'entrée du port de Saint—Va|ery—sur—Somme ; dans 22% des cas 1 seul individu a été
observé et dans 19% des cas ils étaient deux. On s'aperçoit ainsi que la fréquentation du port
de Saint—Va|ery—sur—Somme, par les phoques, en période estivale est quasi systématique a
marée montante mais reste très faible du point de vue quantité d'individus avec un maximum de
5 phoques présents (les deux espèces confondues) pour un maximum de 219 animaux
dénombrés dans |'estuaire a marée basse, ce qui représente un taux de fréquentation de 2,3%.
Les deux espèces de phoques ont été repérées. Au maximum, par espèce, on a noté la
présence de 5 Phoques veaux—marins et 1 Phoque gris. On peut aussi citer 3 observations de
couple mère—petit.
Conclusion:
Le but de ces observations était de noter la présence/absence d'animaux et d'indiquer |'espèce
présente. Il serait donc intéressant de renouveler |'expérience en élaborant un protocole
24 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

d'observation plus complet permettant d'identifier les comportements des phoques dans ce
secteur: pêche, nage, dort sous |'eau  
Proportion du nombre de phoques observés
5 phoques 4%
4 phoques 5%
Aucun phoque 26% / ,,l»» ' s'l' 2/
/V//,/,,
  3 phoques 24%
 aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa  /
1 phoque 22%   / »~'/  
2 phoques 19%
Graphique 7 : résultats des observations menées au port de Saint-Valery-sur-Somme en période estivale
1.2-Suivi régulier de la colonie de phoques
Ce suivi s’est déroulé du 1erjanvier au 15 juin et du 9 septembre au 31 décembre 2007
Les phoques, ayant un rythme de vie en fonction des marées, profitent de |’émersion des
bancs de sable durant la marée descendante (4 heures apres la marée haute) et les occupent
jusqu’a |’arrivée du flot (1 heure et demie apres la marée basse). Ils restent ainsi hors de |’eau
pendant 4 a 5 heures en fonction des coefficients de marée. A ce moment, ils se regroupent, il
est alors aisé et fiable de compter |’effectif de phoques dans |’estuaire picard.
L’acces terrestre aux zones d’observation des phoques est variable en fonction de la
conformation de la baie de Somme, des chenaux, des coefficients de marée...
Le suivi complet du mouvement des phoques durant le cycle de la marée peut être effectué
simultanément au nord et au sud de |’estuaire en fonction des heures de marées. Au sud de
|’estuaire, |’accès est possible de la marée basse moins deux heures, a la marée basse plus
une heure. Quant au nord de |’estuaire, |’accès est possible de la marée haute plus deux
heures, a marée basse plus ou moins une heure en fonction du lieu d’observation.
1.2.1 Organisation du suivi régulier
Pendant le suivi régulier, les séances de terrain ont lieu au minimum une fois par decade,
afin de suivre de façon régulière les effectifs de phoques qui fréquentent la baie de Somme.
Ces comptages sont effectués a marée basse. Il arrive que les conditions météorologiques ne
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 25

permettent pas |’observation (neige, brume trop épaisse, pluie importante...), la séance est
alors reportée.
A cause des durées de jours trop courtes ainsi que des vents fréquents, une longue
période de |’année ne permet pas de sorties maritimes. La majorité des observations sont donc
issues de prospections terrestres.
Ces séances de terrain sont réalisées soit par la salariée soit par des bénévoles
connaissant bien la baie de Somme et ayant |’habitude d’observer les phoques.
Les animaux sont dénombrés toutes les demi—heures en fonction de |’heure de marée
basse, |orsqu’i|s sont regroupés et les reposoirs émergés a leur maximum, sur une durée de 5
heures d'observation.
1.2.2 Pression d’observation hors période estivale
Un total de 34 séances d’observations a été réalisé au cours de |’année 2007 hors
période de surveillance estivale : 17 séances entre le 1E' janvier et le 15 juin, 17 séances entre
le 9 septembre et le 31 décembre 2007.
Ces 34 séances d’observation représentent la présence sur le terrain d’au moins une
personne pendant 152 heures. Cela représente 111 heures de prospection terrestre et 41
heures de prospection maritime.
Plusieurs personnes pouvant être sur le terrain au même instant, en des endroits
différents, ces séances d’observation représentent 193 heures totales de présence sur le
terrain, soit 255 heures cumulées, comme le présente le tableau 6 :
Tableau 6 : Nombre d’heures de terrain part pe d’observateurs
Heures Heures Heures
Heures bénévoles bénévoles bénévoles
salariés Pic Nat surveillants sta iaires Total
Heures reenee 87:15 91 :15 @ 14:55 193:25
Heures cumulées 87:15 152:25 @ 14:55 254:35
1.2.1 Effectifs hors période estivale
Le graphique 8 présente les effectifs décadaires de phoques en baie de Somme, hors
période de surveillance estivale, respectivement Phoques veaux—marins et Phoques gris.
La courbe des populations est similaire a celle des années précédentes pour le Phoque
veau—marin avec des effectifs variables en fonction des saisons. L'année 2007 présente une
fréquentation exceptionnelle de Phoques gris avec des individus observés chaque mois. Les
années précédentes, ceux—ci n'étaient présents qu'en période estivale.
Effectifs moyens hors-saison:
D Phoque veau—marin : 96,52
D Phoque gris: 13,85
D Toutes especes confondues : 112,37
26 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Les Phoques veaux—marins sont sédentaires en baie de Somme puisque présents sur
chaque decade de |'année, on estime la population moyenne hors—saison comme
représentative de la population sédentaire.
Pour |'année 2007, la population sédentaire de Phoques veaux—marins est donc estimée
a une petite centaine d'individus.
L'année 2007 est exceptionnelle pour la fréquentation de Phoques gris. Ordinairement,
cette espece quitte |'estuaire en période hivernale. Sur le graphique 8 on constate que seules
quelques décades présentent une absence de Phoques gris. Il semblerait que cette espece ait
été présente en baie de Somme durant toute |'année 2007.
Evolution des effetifs de phoques en baie de Somme hors période estivale
250
200
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Décades
Graphique 8 : Effectifs maxima décadaires de phoques en baie de Somme, durant
l’année 2007, hors période de surveillance estivale.
1.2.2 Effectifs annuels de phoques en baie de Somme durant |’année 2007
Le graphique 9 présente la fréquentation, juxtaposée, des deux especes de phoques, durant
l’année 2007.
Pour les deux especes on observe des effectifs maxima en fin d'été. Cette période correspond
au moment de la copulation chez les Phoques veaux—marins. Les phoques gris se regroupent
sur les sites de reproduction des la mi—octobre, les individus reproducteurs quittent alors
|'estuaire pour regagner les côtes rocheuses en vue de la saison de reproduction.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 27

Effectifs maxima et moyens mensuels de phoques en baie de Somme
250
200
E 150
CD
É I maximum Pv
E 100 I maximum Hg
É *moyen Pv
É 50 *moyen Hg
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Graphique 9 : Effectifs maxima et moyens mensuels de phoques en baie de Somme,
durant l’année 2007. (Pv pour Phoques veaux-marins et Hg pour Phoques gris)
1.2.3 Zones de stationnement hors période estivale
11 bancs de sable ont permis aux phoques de se reposer à marée basse au cours de
|'année 2007. Parmi eux, 8 étaient situés dans la Réserve Naturelle, la limite sud de la Réserve
Naturelle étant le chenal balisé et sa limite est la ligne de bouées reliant la Maye au phare du
Hourdel.
La carte 1 p16 présente les reposoirs utilisés, replacés sur un plan de balisage réalisé par la
DDE maritime. Les reposoirs les plus utilisés hors saison étaient les reposoirs situés en B10, le
reposoir BH étant nettement moins fréquenté qu'en période estivale.
1.2.4 Perturbations / Interventions hors période estivale
Pour les définitions, voir chap. 1.1.6
Lors des 34 séances d’observation, on note :
— 2 interventions dont 1 permettant d'inhiber |'impact de |'activité proche des phoques
— 11 perturbations des phoques dont 9 mises à |'eau.
Les 2 interventions ont été réalisées sur 2 bateaux de plaisance. Toutes deux concernaient
les phoques qui stationnaient en RNbdS sur un banc de sable émergé.
Les 2 perturbations n'ayant pas engendré de mise à |'eau des phoques concernaient un kite-
surf et un bateau de plaisance. Toutes deux concernaient les phoques qui stationnaient en
RNbdS sur un banc de sable émergé.
Les 9 mises à |'eau des phoques ont été provoquées à 55,6% par des kayakistes (n=5).
|V|ais également par des promeneurs (n=2), un bateau de plaisance (n=1) et un promeneur
28 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

(n=1). Une proportion de 77,8% de ces mises a |'eau concernait des phoques qui stationnaient
en RNbdS.
1.3-Suivi de la colonie de phoques de la baie de Somme
1.3.1 Effectifs
L'association Picardie Nature mène un programme d'étude et de protection des phoques de
la baie de Somme depuis 1986 ; aussi les effectifs de cette colonie sont particulièrement bien
connus.
— Les effectifs sédentaires: |'espèce Phoque veau—marin occupe les côtes françaises entre
Dunkerque et la baie du Mont—Saint—|Vlichel. Sur ce littoral on compte divers sites de
fréquentations régulières des phoques dont les effectifs sont variables, allant de quelques
individus (n=2) a plusieurs dizaines (n=90). Les phoques y sont alors présents hors période de
reproduction, c'est—a—dire de la mi—septembre a la mi—juin.
— Les effectifs maxima sont observés en période estivale, lors de la reproduction. Les individus
vivant habituellement sur des sites de faible fréquentation quittent leur habitat pour se joindre a
une population plus importante dans laquelle ils se reproduisent. On note, en France, la
présence de trois sites sur lesquels les phoques sont sédentaires et reproducteurs : la baie de
Somme, la baie des Veys et la baie du Mont—Saint—Michel.
Le graphique 10 présente |'évo|ution de la population de Phoques veaux—marins en baie de
Somme entre 1986 et 2007, en différenciant les effectifs sédentaires des effectifs maxima.
Entre les effectifs sédentaires et les effectifs maxima, on note une augmentation, moyenne sur
la période, de 114,5% par an. Les variations allant de 50 a 200 % de Phoques veaux—marins en
plus recensés en période estivale par rapport aux recensements « hors saison».
La population sédentaire de Phoques veaux—marins en baie de Somme est estimée a une
centaine d'individus pour |'année 2007 (n=96,52).
1.3.2 Reproduction
Le nombre total de naissances de Phoques veaux—marins depuis 1992 s’é|ève a 167. La
mise en place de la surveillance estivale permet la diminution du nombre de dérangements et
ainsi une plus grande chance aux nouveaux—nés de rester près de leur mère pendant toute la
durée de la lactation jusqu'au sevrage. Les mises a |'eau ne sont pas |'unique raison des
séparations prématurées mère—jeune ; les mauvaises conditions météorologiques peuvent
également les provoquer.
Le graphique 11 présente le devenir des jeunes phoques nés en baie de Somme, jusqu'au
sevrage. On obtient ainsi 4 devenirs possibles:
— les jeunes sont sevrés naturellement parleur mère (n= 113)
— les jeunes non émancipés (JNE) sont retrouvés échoués morts (n=16)
— les jeunes non émancipés (JNE) sont retrouvés échoués vivants mais meurent au cours de
leur période de soins au centre de sauvegarde (n=2)
— les jeunes non émancipés (JNE) sont retrouvés vivants, pris en charge par un centre de
sauvegarde puis remis en milieu naturel (n=36)
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 29

Evolution de la population de Phoques veaux-marins en baie de Somme
250
200
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Années
Graphique 10 : Evolution des effectifs de phoques en baie de Somme de 1986 à 2007
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Photo 1: Couple mère-petit de Phoques veaux-marins, par C. Martin
30 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme - Bilan d'activités 2007

Devenir des jeunes nés en baie de Somme
  JNE remis en milieu naturel 22%
3/ JNE morts au centre de soins 1%
  JNE échoués morts 10%
\
\\_ ,//
Jeunes sevres naturellement 68%   /
Graphique11 : Devenir des jeunes Phoques veaux-marins nés en baie de Somme
entre 1992 à 2006 (n=145).
1.4-Suivi de |’état sanitaire des animaux
Les effets de la pollution
Les polluants sont de diverse nature, comme les hydrocarbures, les métaux lourds, les
polychlorobiphényles (PCBl“) présents dans |’eau de mer. Ils se concentrent le long de la
chaîne alimentaire pour atteindre les taux maxima dans les super prédateurs comme le phoque.
On a noté depuis quelques années une augmentation des échouages d'individus malades sur
de nombreuses espèces de mammifères marins. Ces produits chimiques peuvent avoir de
graves conséquences sur |’état de santé des mammifères marins : perturbation de la
thermorégulation, stéri|ité... mais également une défaillance du système immunitaire, profitant
ainsi aux virus.
Le tableau 7 présente les résultats des recherches de polluants effectuées sur les animaux
échoués morts au cours de |'année 2007. Au total ce sont donc 9 animaux qui ont été analysés
en PCB et 4 en organochloréslgl, les 5 autres étant en cours d'ana|yse è ce jour.
Les polluants organiques persistants (P©Ps) tel que les PCB et les DDTQ) ont un impact direct
sur la dynamique des populations de mammifères marins via la chute du taux de reproduction,
la défaillance du système immunitaire des animaux.
Les taux de PCB rencontrés en baie de Somme sont de:
— pour les Phoques veaux-marins (Pv) : 0,46 pg.g`* < A < 23 pg.g`* avec une moyenne de 10
use"
— pour les Marsouins communs (Pp) : 1 pg.g`* < A < 35,76 pg.g`* avec une moyenne de 10,6
use"
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 31

""""'“ __ _ __ _ _ Le graphique ci—joint, issu de Encyclopedia of
au · Marine Mamma/s présente les taux de PCB
rencontrés sur les mammifères marins en
:1**, .·· • . fonction de la latitude a laquelle ils se
mf 5 :--1 · trouvent.
I I'-} vf ‘I* 1- 1 lt 1H.
,,,3. _ 60 La baie de Somme se situe a la latitude 50°
.1 nord. On s'aperçoit que les taux de PCB
· retrouvés chez les pinnipèdes de |'At|antique
20 * fl est sur cette latitude sont très variables et
; compris entre 35 et 75 pg.g". Les taux
rencontrés chez les cétacés sur ce même
U ' ü' _ ' ' secteur sont, quant a eux, compris entre 20 et
..0 40 ou BU 40 _,
_ ,,,,_,,—· U9-9 -
::0 ,
On note que les valeurs rencontrees chez les
,,_ , mammifères marins analysés sur nos côtes
aa, aux cours de |'année 2007 sont inférieures a
· <;o1;noo·a5.Ea4an11oa1:n celles représentées lors de |'étude ci—contre.
L'- C·E·tFaa‘AFaa'a5, 'a'u'Eu:ï.t Fhacifiaït ·
PI aan.,a= 1.··na.n·o , , . ,
üü `   P1;:1Eon;,v.;î11 Ppïaaaln \ Une étude realasee par Paul Jepson & co sur
les taux de PCB retrouvés chez les Marsouans
Ba, .   _ communs échoués en Grande Bretagne entre
sonia. 1989 et 2006, a démontré qu'a partir d'une
: ·1
l·`î2u¤'¤· I ·'.t.c!fi1rtIarasrl` ÉPCB r.·rJ1ar·a·at!.rr.·a'i·ma au; È; 1 ·»·.··:   de     ( 17    On n,OtG une
'|`·’É[.§f-'ÉÃ ·'¤ ·?'··¤r·'1•[J·ï'·*¤'1’ f·‘>‘·*·lat! ·.*_ar'L·titi«·.··t··.'£ ai·a<2····Jar.· ··.·1ra····ta·m···É·· _a"rqs1·.·,· f·',·r_· predlsposltlon pour IGS maladles |nfGCt|GUSGS'
1L·'€è'Fa?.l"l*! !”nr·[fir· «artra' t.·'ar~ ·'r!è‘.1tt¢J·aa Arlnairin.
Tableau 7 : analyses réalisées sur les animaux morts
Taille taux de PCB‘ taux dé DDTZ organochlorés
én pg/g en pg/g détectés
Pv 135 F 5/-1 Mon 3,24 ï N=5
1âï 115 F 0115 Mon 100 ï N=5
“ 156 a= A avaon 2,76 0,36 a~a=6
“ 94 a= JNE avaon 2,83 0,26 a~a=6
Pv 142 a= SA avaon 22,83 - en oouro
Pv 123 a= JE avaon 23,00 - en oouro
È1 05 P JNE avion 66,76 - en Cm.
Pv 126 a= JE avaon 0,666 - en oouro
Pv* - ava JE avaon 0,46 - en oouro
*A|biré©
1 Les PCB sont les plus connus des Organochlorés. Leur grande stabilité thermique, jusqu’a
1300°C environ, leur résistance aux acides et aux bases, leur faible solubilité dans |’eau, leur
haute résistance électrique et le fait qu’i|s soient peu inflammables expliquent leur apparition
dans toutes sortes de fabrications industrielles a partir des années 1920. Les PCBs ont ainsi
été largement utilisés dans |'industrie comme fluides diélectriques dans des transformateurs et
des condensateurs, comme agents de transfert, comme diluants organiques, comme additifs
32 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

dans des peintures, plastiques et teintures, comme agents dépoussiérants, comme étendeurs
pour pesticides, comme résines synthétiques... Les polychlorobiphényles (PCBs) ont été pour
la première fois découverts dans |'environnement en 1966 par Jensen. Depuis, plusieurs
articles ont montré leur existence un peu partout dans les écosystèmes; en particulier, dans la
plupait des tissus adipeux humains et d'animaux et, plus généralement, dans tout |'écosystème
aquatique. Le décret du 2 février 1987, relatif a la mise sur le marché, a |'uti|isation et a
l'élimination, interdit d'acquérir, de détenir en vue de vendre, de céder a titre onéreux ou gratuit,
de louer ou employer des PCB ou des appareils contenant ces fluides eux—mêmes.
2 Le DDT est une substance chimique développée a la fin des années 1930 et utilisée
comme insecticide pour lutter contre une série d'insectes parasites. Ce produit a été utilisé a
très grande échelle pendant la seconde guerre mondiale dans la lutte contre les insectes
vecteurs de la malaria et du typhus. C'est une substance chimique toxique et persistante qui
s'accumu|e dans les tissus des organismes vivants. Le 23 mai 2001, avec la signature du traité
environnemental de Stockholm, le DDT est interdit dans le monde entier. Aujourd’hui, nous
nous situons toujours dans une phase ou utiliser le DDT est officiellement interdit mème s’il
reste toléré dans les pays ou la malaria sévit encore car on est toujours a la recherche de
moyens de remplacement peu coûteux, efficaces et surtout sans risques pour |’ètre humain.
3 Les Organochlorés sont des substances qui associent du chlore et du carbone, fabriquées
industriellement et commercialisées sous forme de produits aussi divers que des pesticides
(aldrine, dieldrine, lindane), des plastiques (PVC), des solvants, des lubrifiants, des réfrigérants
et certains gaz propulseurs (chlorofluorocarbures), des diélectriques dans les condensateurs,
des additifs dans les peintures et les encres, etc...
Les problèmes pathologiques
Aucun signe clinique particulier n'a été repéré au sein de la colonie de phoques de la baie
de Somme en 2007. Quelques animaux présentent des symptômes de pox—virus ou de toux
sans toutefois que cela semble les perturber,
Les problèmes oculaires
Les pathologies oculaires se traduisent par une augmentation du diamètre de |’œi| ou
une opacité.
Sur la totalité des phoques observés cette année, on note la présence de trois phoques
présentant ces symptômes :
- Un Phoque veau—marin présente |’augmentation du diamètre de |’œi| gauche
- Un Phoque veau—marin présente depuis quelques années une opacité bilatérale
- Un Phoque gris présente une opacité de |’œi| droit
Plusieurs publications présentent les problèmes oculaires comme une des
conséquences de la pollution du milieu. La vue n’est pas un sens vital pour le phoque qui
chasse et se dirige principalement a |’aide de ses vibrisses. La présence de trois phoques
possédant un problème oculaire au sein de la population sédentaire ne permet pas de tirer de
conclusion particulière.
Les blessures
Un Phoque gris mâle subadulte pris dans un filet de pèche d'environ 1m50 de long a été
observé a plusieurs reprises au sein de la colonie. Un contact a été pris avec le CRIVIIVI de La
Rochelle et |'équipe P.Reijnders et S.Brasseur de Texel pour évaluer la possibilité de capture
de |'anima| afin de lui ôter son filet. Aucune intervention n'a été réalisée pour les raisons
suivantes :
— le phoque était repéré dans le groupe principal comprenant une centaine d'individus et
plusieurs couples mère—jeune. Il n'était donc pas envisageable de créer un dérangement
pouvant engendrer la séparation prématurée mère—petit afin de libérer ce phoque.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 33

— le phoque, de par son handicap, se maintenait constamment au bord de |'eau et s'y réfugiait
des qu'i| se sentait menacé. Il aurait donc fallu le devancer en rapidité, ce qui paraît
irréalisable.
— un phoque gris subadulte fait déja un certain poids et pour des questions de sécurité il aurait
fallu l'endormir, l'utilisation de fusil hypodermique est inconcevable dans le sens ou il y aurait
eu trop de risque que |'anima| se réfugie dans |'eau et s'y noie une fois évanoui.
— Il est déja arrivé aux Néerlandais d'en|ever un filet sur un animal et de provoquer ainsi une
infection de la zone sectionnée par le filet qui a provoqué plusieurs jours plus tard la mort de
cet individu.
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.És÷. — ·- - JIQ-; 
il rl - ·-1-·  
Photo 2 : Phoque gris entouré d'un morceau de filet vert, par H. Bisson
1.5 -Reconnaissance individuelle
Dans le but de connaître la fidélité des animaux au site, un effort de reconnaissance
individuelle des phoques est mené. Cette méthode est tres compliquée a mettre en place
puisqu'e||e nécessite de bonnes conditions de travail : pas de vent, pas de pluie, animaux
allongés parallèlement au rivage et matériel photographique de bonne définition. Les
photographies ne peuvent être réalisées que depuis le zodiac car les clichés sont pris au
moment du flot afin de ne pas perturber les animaux. En comparant les individus identifiés avec
d'autres colonies, on pourrait démontrer la présence de mouvements migratoires entre elles.
1.5.1 Les marques naturelles
Les taches naturelles présentes sur le pelage du phoque lui sont personnelles et permettent
d’identifier |’anima|.
Cette année 2007, une exploitation des photos prises au cours de |'été 2006 et du printemps
2007 a permis la mise en place de cartes d'identification des phoques ; ce||es—ci concernent 126
Phoques veaux—marins et 46 Phoques gris. Certaines fiches ne présentent qu'un seul profil d'un
34 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

individu ; aussi il est probable que certaines se recoupent. D'autres campagnes de photos-
identitication nous permettront de le déceler.
1.5.2 Les animaux marqués
Plusieurs obsen/ations ont permis d'identifier les phoques soignés puis remis en milieu naturel
grâce a leurs plaques au sommet du crâne. (cf chapitre 1.8.1)
Une obsen/ation a permis d'identifier « Apollon », un jeune phoqué échoué a Sangatte (62) en
décembre 2006, soigné au centre de soins du CHENE et remis en milieu naturel en janvier
2007 a Brévands (50).
Plusieurs observations ont permis d'identifier de jeunes phoques échoués en baie de Somme et
remis en milieu naturel au Hourdel : « Jupiter » (2005), Saturne (2005), Pluton (2005), grâce a
leur bague rouge—orange a la nageoire postérieure gauche.
Au total sur |'année 2007, ce sont:
— 8 Phoques veaux—marins bagués rouge—orange a la nageoire postérieure gauche
— 1 Phoque veau—marin bagué jaune a la nageoire postérieure gauche
— 1 Phoque veau—marin bagué bleu a la nageoire postérieure gauche
— 1 Phoque veau—marin marqué P6 sur le corps
— 1 Phoque gris bagué orange a la nageoire postérieure gauche.
Plusieurs observations d'un individu portant une marque « P6 », inscrite sur son flanc gauche,
ont été réalisées. Ce phoque est |'un des plus anciens de la colonie de la baie de Somme.
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. .,—‘-tai`!.-§r— *' ` " _?""“ïI\··
Photo 3: Phoque veau-marin marqué « P6 >> sur le flanc gauche, par C. Martin
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 35

F I -.' .
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Il  .-  _;
—  I: . :1 . .1
Photo 4 : Phoque veau-marin portant la bague n°56©©3, par LM. Préau H I-
1.6-Intervention sur les mammifères marins échoués
opération incluse au plan de gestion de la Réserve Naturelle de la baie de Somme
Lorsqu’un mammifère marin est retrouvé échoué sur une plage, les premiers
observateurs se doivent de ne pas toucher ni déplacer |’anima| et de prévenir au plus vite les
pompiers (18) ou les gendarmes (17), qui se chargent de nous transmettre |’information.
L’association Picardie Nature est membre du Réseau National d'Echouage créé et
coordonné par le CRMM (Centre de Recherche sur les Mammifères Marins de La Rochelle) et
le MEDAD (Ministère de |'Eco|ogie du Développement et de |'Aménagement durables).
Picardie Nature intervient sur le secteur côtier situé entre Le Touquet (dépt 62) et Penly
(dépt 76).
Lorsgu’un animal est retrouvé vivant ;
Le phoque est réhydraté, il reçoit les premiers soins puis un bilan de santé est dressé. Il est
réhydraté et nourri par intubation. Il est ensuite placé en quarantaine avec un accès limité au
petit bassin afin de ne pas perdre trop d'énergie. Dès qu'i| sait se nourrir seul, il est placé en
grand bassin avec d'autres individus jusqu'a ce qu'i| atteigne un poids correct pour être remis en
milieu naturel.
~/ Cette année 2007, le premier phoque a été transporté au Sea Life Marine Parc de
Blankenberge, les suivants ont été soignés intégralement par Picardie Nature.
36 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Le petit cétacé (marsouin ou dauphin) reçoit les premiers soins sur place puis est transféré
vers le Delphinarium d’Hardewijk (Pays—Bas) qui le soigne et le remet dans son milieu quelques
semaines plus tard.
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Photo 5 : Phoque veau-marin  échoué vivant (Hél ios),  ar M . Dooghe
Lorsgu’un animal est retrouvé mort :
Si une malveillance humaine est soupçonnée, |’ONCFS est alertée, |’anima| est radiographie
puis autopsie. Le Procureur de la République est également averti, une enquête judiciaire est
menée.
Lorsque |’état de fraîcheur de |’anima| le permet, une autopsie est pratiquée, au Laboratoire
Vétérinaire de la Somme. Des prélèvements sont stockés sur place pour réaliser ultérieurement
une banque de données, d'autres sont envoyés tout de suite pour analyse au laboratoire de
Lyon et a |’université vétérinaire de Liège.
Au total cette année, Picardie Nature a reçu 44 signalements de mammifères marins
échoués, ceux—ci concernaient 19 phocidés et 25 cétacés présentés au tableau 8.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 37

Tableau 8: Présentation des mammifères marins signalés échoués durant |'année 2007
Date Lieu Espèce Taille Sexe Age Hat Transfert
01/02/2007 Fort Mahon Pv 135 F SA Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
01/02/2007 Le Touquet “ 115 F JNE Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
28/02/2007 St Quentin en Tourmont “ 150 F JE Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
23/03/2007 Ault “ 94 F JNE Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
12/04/2007 nana d'Ault “ 103 r JNE Mon Eqrrmrssage
13/04/2007 Hâble d'Ault Petit cétacé sp. N1 N1 N1 Mort Equarrissage
16/04/2007 Cayeux sur mer “ 118 M JNE Mort Equarrissage
18/04/2007 St Quentin en Tourmont “ 102 F JNE Mort Equarrissage
19/04/2007 Réserve Naturelle Petit cétacé sp. Nl Nl Nl Mort Recherche après signalement mais rien trouvé!
03/05/2007 names “ 130 M JE Mon Eqrrmrssage
09/05/2007 ron Mahon “ 180 r A Mon Eqrrmrssage
10/05/2007 Le cmmy “ 121 M JNE Mon Eqrrmrssage
13/05/2007 St Quentin en Tourmont “ 169 F A Mort Prélèvements + laissé dégradé en RN
13/05/2007 St Quentin en Tourmont Pv 147 F A Mort Prélèvements + laissé dégradé en RN
14/05/2007 Cayeux surmer “ 116 F JNE Mort Prélévements+ Equarrissage
16/05/2007 Le Crotoy “ 161 F A Mort Prélévements+ Equarrissage
02/06/2007 Berck sur mer Pv 142 F SA Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
19/06/2007 Le Touquet Pv 117 M JE Vivant Sea Life Center Blankenberge
20/06/2007 Berck surmer Pv 146 M A Mort Prélévements+ Equarrissage
03/07/2007 Le Hourdel Pv 95 F JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
07/07/2007 Cayeux sur mer Pv 76 F JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
07/07/2007 St Quentin en Tourmont Pv 88 F JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
07/07/2007 Le Crotoy Pv 77 M JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
07/07/2007 Le Hourdel Pv 79 M JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
08/07/2007 St Valery sur Somme Pv “ M JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
12/07/2007 Le Hourdel Pv 97 M JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
13/07/2007 La Maye Pv 85 M JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
13/07/2007 Cayeux surmer Petit cétacé sp. Nl M Nl Mort Prélévements+ Equarrissage
17/07/2007 La Maye Pv 87 F JNE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
26/07/2007 Fort Mahon “ 152 F SA Mort Prélévements+ Equarrissage
30/07/2007 Berck surmer “ 78 F JNE Mort Prélévements+ Equarrissage
03/08/2007 Berck sur mer Pv 94 M JE Vivant Centre de Sauvegarde Picardie Nature
17/08/2007 Le Hourdel “ 110 F JNE Mort Prélévements+ Equarrissage
02/09/2007 Berck sur mer Hg 225 M A Mort Equarrissage
07/09/2007 Cayeux sur mer “ 121 Nl JNE Mort Equarrissage
11/09/2007 Quend Pv 123 F JE Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
21/09/2007 Cayeux sur mer Rorqual sp. Morceau ventre Nl Nl Mort Equarrissage
21/09/2007 Cayeux sur mer Phocidé sp. Nl Nl Nl Mort Recherche après signalement mais rien trouvé!
27/09/2007 Fort Mahon Rorqual sp. Morceau flanc Nl Nl Mort Laissé se désagréger en RN
29/09/2007 Quend “ 95 F JNE Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
15/10/2007 La Maye Rorqual sp. Morceau mandibule Nl N1 Mort Laissé se désagréger en RN
15/10/2007 oem “ crane N1 N1 Mon Preièvemenr
05/11/2007 Cayeux sur mer Pv 126 F JE Mort Laboratoire vétérinaire de la Somme
11/11/2007 Cayeux sur mer “ Crâne Nl N1 Mort Prélèvement
Espèces: Pp (Marsouin commun), Pv (Phoque veau—marin), Hg (Phoque gris), Rorqual sp. (espèce de Rorqual
non identifiée), Phocidé sp. (espèce de phocidé non identifiée) et Cétacé sp. (espèce de Cétacé non identifiée).
Taille: mesures totale du corps en cm . Sexe: l\/I (mâle), F (femelle), Nl (non identifié). Age: JNE (jeune non
emancipe), JE (jeune emancipe), SA (subadulte), A (adulte) et NI (non identiüe).
38 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

1.6.1 Les 11 Phoques veaux-marins échoués vivants
· Spica, jeune mâle d'un an, échoué le 19/06/07 au Touquet. Il a été pris en chargé par
Picardie Nature ét a été transporté vers le Sea Marine Park de Blankenberge, en
Belgique, ou il est décédé quelques jours plus tard. Il présentait alors des symptômes de
maladies respiratoires. Il a été autopsié par le Dr Jauniaux a |'Université de médecine
vétérinaire de Liège qui a observé une pneumonie hémorragique ét a suspecté une
infection au Morbillivirus par la présence de lésions évocatricés.
· Ankaa, jeune femelle prématurément séparée de sa mère, s'ést échouée le 03/07/07 au
Hourdél. Signalée seule au pied du phare par la SNSM, elle a été prisé en chargé au
sein du centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature, elle pesait 13,5
Kg. Elle a développé une conjonctivite. Elle a retrouvé son miliéu naturél le 14 octobré
2007, munie d'uné plaqué en PVC de couleur bleue avec une croix blanche ét d'uné
bague orangé n°56526 à la nagéoiré postérieure. Elle pesait alors 40,6 Kg.
· Altaïr, jeune femelle prématurément séparée de sa mère, s'ést échouée le 07/07/07 au
Hourdél. Signalée seule au pied d'uné bouée de délimitation de la zone de baignade, à
marée basse, à Cayéux—sur—mér par le club de voilé. Elle a été prisé en chargé au sein
du centre de Sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature, elle né pesait qué 8,8
Kg Elle a retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007, munie d'uné plaqué en PVC de
couleur rouge avec une croix blanche ét d'uné bague orangé n°56527 à la nagéoiré
postérieure. Elle pesait alors 34,5 Kg.
· @, jeune femelle prématurément séparée de sa mère, s'ést échouée le 07/07/07 en
Réserve Naturelle baie de Somme. Signalée seule sur la laisse de mer à marée basse,
par le club de voilé de Quend plage, elle a été récupérée grâce au concours des gardés
de la réserve qui ont aidé Picardie Nature a prospéctér ét ont ramené |'anima| dans leur
véhicule. Elle a été prisé en chargé au sein du centre de Sauvegarde de la faune
sauvage de Picardie Nature, elle pesait 12,9 Kg. Elle a développé une conjonctivite. Elle
a retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007, munie d'uné plaqué en PVC de couleur
blanche avec une croix noire ét d'uné bague orangé n°56528 à la nagéoiré postérieure.
Elle pesait alors 34,5 Kg.
· Sirius, jeune mâle prématurément séparé de sa mère, s'ést échoué le 07/07/07 au
Crotoy. Il a été signalé, seul sur la laisse de mer à marée basse par le club Noshoés qui
est resté sur placé, près de |'anima|, en attendant |'arrivée de |'équipe de Picardie Nature.
Il a été pris en chargé au sein du centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de
Picardie Nature, il ne pesait qué 9 Kg. Il a retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007,
munie d'uné plaqué en PVC de couleur noire avec une croix blanche ét d'uné bague
orangé n°56529 à la nagéoiré postérieure. Il pesait alors 37 Kg.
· Albiréo, jeune mâle prématurément séparé de sa mère, s'ést échoué le 07/07/07 au
Hourdél. L'anima| était seul sur un banc de sable situé de |'autre côté du chenal principal
face au pouliér de galets. Il a été observé un long moment avant d'êtré remonté au
phare, au moment du flot, par |'équipe SNSM avant d'êtré pris en chargé au sein du
centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Picardie Nature, il né pesait qué 9,7 Kg.
Il a retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007, muni d'uné plaqué en PVC de couleur
blanche ét d'uné bague orangé n°56530 à la nagéoiré postérieure. Il pesait alors 30,5
Kg.
· Aldébaran, jeune mâle prématurément séparé de sa mère, s'ést échoué le 08/07/07 à
Saint Valéry sur Somme. Il nous a été signalé seul dans les mollièrés à marée basse par
une guidé—naturé de Rando Nature qui effectuait une traversée de la baie. Il a pu être
récupéré grâce au concours de M. Forest, du bateau « Commandant Charcot », qui nous
a mis à disposition, une barque, pour nous rendre sur placé ét au concours d'un guidé de
la Maison de la baie ét de |'©iseau qui a une grande connaissance de cé secteur de la
baie de Somme. Il a été pris en chargé au sein du Centre de Sauvegarde de la Faune
Sauvage de Picardie Nature, il né pesait qué 7,6 Kg. Il présentait un état de
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 39

déshydratation sévère et de la diarrhée. Perfusé pendant 48 heures puis soigné, il a
repris doucement de la vigueur. Il a retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007, muni
d'une plaqué en PVC de couleur jaune ét d'une bague orangé n°56531 ê la nageoire
postérieure. Il pesait alors 34,5 Kg.
· Alioth, jeune mêle prématurément séparé de sa mère, s'est échoué le 12/07/07 au
Hourdel. Il a été repéré seul par |'hé|icoptere de la gendarmerie qui réalisait son tour de
baie quotidien au moment du flot. Il était au milieu du banc de sable qui sé situé face au
phare, la mer était ê plusieurs centaines de mètres de lui ét aucun autre phoque n'a été
repéré dans cé secteur. Le sauveteur SNSM a été déposé sur zone ét ramené avec le
phoque jusqu'au phare. Il a ensuite été pris en chargé au sein du Centre de Sauvegarde
de la Faune Sauvage de Picardie Nature, il pesait 13,7 Kg. Il a retrouvé son milieu
naturel le 14 octobre 2007, muni d'une tache de peinture blanche ét d'une bague orangé
n°56532 ê la nageoire postérieure. Il pesait alors 32,5 Kg.
· Hélios, jeune mêle prématurément séparé de sa mère, s'est échoué le 13/07/07 en
Réserve Naturelle de la baie de Somme. Il a été repéré seul par une équipé de
surveillants de Picardie Nature, ê |'extrémité de la ligne de bouées jaunes de délimitation
de la Réserve, il sé trouvait alors ê 1 km du chenal du Crotoy. Il a été remonté de la
plage grêce ê |'aide des gardés de la Réserve, qui |'ont transporté ê bord de leur
véhicule. Il a ensuite été pris en chargé au sein du Centre de Sauvegarde de la Faune
Sauvage de Picardie Nature, il pesait 10,8 Kg. Il a retrouvé son milieu naturel le 14
octobre 2007, muni d'une plaqué orangé ét d'une bague orangé n°56533 ê la nageoire
postérieure. Il pesait alors 32,2 Kg.
· Véga, jeune femelle, prématurément séparée de sa mère, s'est échouée le 17/07/07 en
Réserve Naturelle de la baie de Somme. Elle a été retrouvée par les gardés de la
Réserve sur la laisse de mer ê marée descendante ét a été remontée jusqu'au Parc
Ornithologique du Marquenterre avant d'être prisé en chargé par Picardie Nature. Elle a
alors été emmenée au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Picardie Nature,
elle présentait encore des tracés de lanugo sur tout le corps ét pesait 10,2 Kg. Elle a
retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007, munie d'une plaqué jaune avec une croix
noire ét d'une bague orangé n°56534 ê la nageoire postérieure. Elle pesait alors 32 Kg.
· Déneb, jeune mêlé, présentant une infection buccale, s'est échoué le 03/08/07 ê Berck. Il
nous a été signalé par la Gendarmerie Nationale vers 23h30. Alors qu'une détentrice de
la carte verte s'est misé en route pour l'intervention, la gendarmerie |'a contactée de
nouveau en disant qué |'anima| avait été confié ê Opale Capture Environnement. Cette
structuré a alors amené |'anima| jusqu'ê la LPA de Calais ou il a reçu les premiers soins.
Il a ensuite été amené au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Picardie
Nature le lendemain vers 10h. Il présentait une infection buccale ét un état de
déshydratation important ét né pesait qué 14,2 kg, cé qui était très maigre pour un
animal êgé d'un mois.. Il a retrouvé son milieu naturel le 14 octobre 2007, muni d'une
plaqué en PVC de couleur bleue ét d'une bague orangé n°56535 ê la nageoire
postérieure. Il pesait alors 39,5 Kg.
1.6.2 Les 8 animaux autopsiés au Laboratoire vétérinaire de la Somme
Les Marsouins communs:
· Marsouin commun (Pp) femelle, échouée le 01/02/07 au Touquet, signalé par la mairie.
Elle présentait un oedeme pulmonaire et un estomac vide. Le vétérinaire biologiste a
conclu ê une mort par noyade. Elle présentait un taux de PCB de 1,0 pg/g.
· Marsouin commun (Pp) femelle, échouée le 28/02/07 ê Saint Quentin en Tourmont, en
Réserve Naturelle baie de Somme, nous a été signalée par les gardes. Elle présentait
une hypertrophie et une congestion pulmonaire ainsi que la présence de nombreux
parasites. Le vétérinaire biologiste a conclu ê une mort par asphyxie induite par une
40 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

déficience respiratoire. Elle présentait un taux de PCB de 2,76 ug/g. On note également
la présence de DDT a 0,36 pg/g.
· Marsouin commun (Pp) femelle, échouée le 23/03/07 a Ault. Deux enfants ont trouvé
|'anima| sur la plage et |'ont traîné jusqu'a la cabine téléphonique la plus proche, de la, ils
ont averti la gendarmerie qui a constaté, a son arrivée, la présence d'un cétacé seul
dans une cabine téléphonique!. L'autopsie réalisée n'a pas permis d'identitier de cause
pathologique a son décès. L'anima| était jeune et non sevré. Il présentait un taux de PCB
de 2,83 pg/g.
· Marsouin commun (Pp), échoué le 29/09/07 a Quend, |'anima| a été congelé étant donné
que |'échouage s'est produit un week—end. Son corps a été transporté au laboratoire
vétérinaire de la Somme plusieurs semaines après, le rapport d'autopsie ne fait état
d'aucun signe particulier de pathologie, de parasitisme ou de blessures. Il semble que
cet animal soit décédé de noyade des suites d'une séparation prématurée d'avec sa
mère. Il présentait un taux de PCB de 35,76 pg/g.
Les Phoques veaux—marins:
· Phoque veau—marin (Pv) femelle, échouée le 01/02/07 a Fort Mahon, signalée par la
mairie, présentait plusieurs organes hypertrophiés ainsi que des tissus très
hémorragiques. Le vétérinaire biologiste note une suspicion de pasteurellose pulmonaire
septicémique. Elle présentait un taux de PCB de 3,24 pg/g.
· Phoque veau—marin (Pv) femelle, échouée le 02/06/07 a Berck sur |V|er, signalée par la
mairie. Elle présentait divers organes congestionnés, quelques parasites pulmonaires
ainsi que des lésions d'hépatite et de lymphadénite nécrotiques. Elle présentait un taux
de PCB de 22,83 pg/g.
· Phoque veau—marin (Pv), mâle, échoué le 11/09/07 a Quend, signalé par un mytiliculteur.
Il était en décomposition trop avancée pour permettre la détermination de la cause de la
mort lors de |'autopsie. Il présentait un taux de PCB de 23 pg/g.
· Phoque veau—marin (Pv), femelle, échouée le 05/11/07 a Cayeux—sur—mer, signalé par
|V|me Payen. L'anima| présentait des lésions externes assez importantes, il a donc été
radiographié, ce qui a permis de déceler deux fractures de la colonne au niveau des
vertèbres cervicales. Les organes internes étant liquétiés, il a été impossible de
déterminer si ces fractures étaient ante ou post mortem. Les lésions externes semblent
quant a elles êtres post mortem et ont probablement été réalisées par un prédateur
carnivore charognard lors de |'échouage sur la laisse de mer, renards et sangliers étant
fréquents dans ce secteur. Il présentait un taux de PCB de 0,556 pg/g.
1.6.3 Le cas d'A|biréo
Albiréo est un jeune Phoque veau—marin, échoué prématurément séparé de sa mère le
07/07/07 au Hourdel. Il a été pris en charge par le Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage
de Picardie Nature et a regagné son milieu naturel le 14/10/07 au Hourdel en compagnie des 9
autres jeunes phoques.
Il s'est échoué vivant a Dieppe le 21/11/07 et a été pris en charge par le centre de soins du
CHENE. Il présentait alors des symptômes de bronchite aigüe, de pox—virus et un état de
maigreur. Il est décédé quelques heures après son entrée au centre de soins. Il a alors été
conservé en chambre froide pendant plusieurs jours avant d'être ramené au Laboratoire
vétérinaire de la Somme pour autopsie.
L'autopsie réalisée le 18/12/07 a permis de confirmer des lésions pulmonaires type pneumonie
ainsi qu'une absence de contenu digestif. L'état de ses poumons entrainant un manque
d'oxygène dans le sang a très certainement eu des conséquences sur la possibilité d'apnée et
par conséquent de se nourrir. Le rôle pathogène de la bactérie A.haemo|yticum est incertain.
Il présentait un taux de PCB de 0,46 pg/g.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 41

1.6.4 Intervention sur un phoque dans le plan d'eau d'une hutte
Dimanche 25 novembre 2007 vers 13h30, un Phoque veau—marin a été signalé par un huttier.
L'anima| est arrivé par la marée haute durant la nuit et s'est installé dans la mare de hutte d'une
surface de 1 ha, parmi les appelants. Il s'est ensuite posé sur |'un des plateaux à appelant et a
passé la nuit à fleur d'eau.
La hutte se situe en fond de baie d'Auhtie au lieu dit La Grande Molliere. Pour y accéder, le
phoque a dû remonter |'Authie, emprunter un rieux qui n'est rempli qu'à marée haute, escalader
une petite digue et accéder au plan d'eau distant d'une dizaine de metres. Aucune trace n'a été
relevée sur le sol, pouvant confirmer cette hypothèse.
En période de chasse, ce qui était le cas, cette parcelle est huttée chaque nuit. Il paraissait
donc nécessaire d'en évacuer le phoque le plus rapidement possible.
Des lundi matin, la DIREN, la sous—préfecture et |'ONCFS ont été prévenus. Plusieurs
personnes se sont mobilisées pour tenter de capturer le phoque et ensuite le remettre en baie
de Somme. Apres 3h30 d’effort, le phoque n'avait pas été capturé. Il a alors été décidé de
recommencer des le mardi matin. A notre arrivée, le phoque n'était plus là. La mare a été
prospectée par observation au travers de |'eau pour y déceler la présence d'un éventuel
cadavre de phoque. Les rieux alentour ont également été prospectés afin de s'assurer qu'i|
n'était pas pris au piege par les nombreux décombres présents sur le parcours. L'ONCFS a
mené une enquête de voisinage qui a conclu au fait qu'aucun coup de fusil n'a été tiré pendant
la nuit dans ce secteur et que par conséquent le phoque a dû repartir comme il était venu.
Aucune trace n'a été retrouvée.
Plusieurs organismes ont participé à la tentative de capture de |'anima| :
— les pompiers : 8 personnes
— Picardie Nature : 8 personnes
— |'ONCFS : 3 personnes
— le parc ornithologique du marquenterre : 3 personnes
— les huttiers : 2 personnes
— la garderie de la Réserve Naturelle de la baie de Somme : 1 personne
— le cabinet vétérinaire d'Abbevi||e : 1 personne.
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Photo 6 : tentative de capture d'un phoque dans le plan d’eau d'une hutte, par Y. Dupont
42 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

1.6.5 Echouage d'une balise argos
Au début du mois de décembre 2007, une balise argos a été rapportée aux gardes de la
Résen/e Naturelle de la baie de Somme. Ce||e—ci s'était échouée sur la laisse de mer au sein de
la Réserve Naturelle et nous a été confiée quelques jours plus tard.
Il s'agissait d'une balise provenant de |'|nstitut IMARES (Institute for Marine Resources &
Ecosystem Studies) de Texel aux Pays—Bas où Sophie Brasseur et Peter Reijnders étudient les
populations de phoques néerlandaises.
Cette balise a été installée sur un Phoque veau—marin né en captivité à Ecomare (île Texel) au
cours de |'année 1998 et remis en milieu naturel le 20 avril 1999 depuis Briesle près de
Rotterdam. Ceci dans le cadre d'un programme de recherche visant à relâcher en milieu naturel
plusieurs individus issus de reproduction captive afin de soutenir la population de Phoques
veaux—marins du sud des Pays—Bas.
Sophie Brasseur nous a récemment fourni ces deux documents :
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Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 43

On s'aperçoit que le phoque s'est déplacé dans un premier temps le long des côtes de la
zeeland en restant principalement dans |'estuaire du Schelde (|'Escaut). Vers le 1erjuin 1999, il
a entamé une escapade sur les côtes belges, a passé une journée sur les côtes anglaises
avant de débuter une descente vers la France pour arriver en baie de Somme le 15 juin 1999
La balise a arrêté d'émettre le 11 juillet 1999, un mois après |'arrivée du phoque en baie de
Somme.
Le rapport annuel 1999 du programme d'étude et de protection des phoques de la baie de
Somme fait état de ce qui suit :
« — un phoque obsen/é les 20 et 21 avril, avec une balise cylindrique üxée sur la tête. Il
s’agissait d’un jeune (moins de 5 ans), également porteur d’une bague rouge aux palmures
postérieures.
— un phoque obsen/é la première fois le 16 juin au Hourdel, avec une balise cylindrique sur
le cou. Il est observé avec sa balise jusqu'au 11 juillet, jour oû la balise ne tient presque plus.
Le 2 août la balise est tombée, mais les poils encore collés par la résine permettent de
l'identiüer. Nouvelle observation le 4 août. »
L'ana|yse des fiches de terrain de |'année 1999 permettent de dresser le tableau suivant:
Date Observation
16/06/99 nage dans le port puis remonte sur le banc en face, reste 30 mn et part à l'eau
24/06/99 sur le sable dans un groupe de 15 individus
27/06/99 sur le sable à l'écart d'un groupe de 7 individus
30/06/99 sur le sable, seul
09/07/99 sur le sable à l'écart d'un groupe de 5 individus
11/07/99 monte sur la sable dans un groupe de 7 individus
02/08/99 sur le sable dans un groupe de 5 individus
04/08/99 sur le sable dans un groupe de 12 individus l mué à 1/3
Au total ce sont donc 8 observations de ce phoque qui ont été réalisées au cours de |'été 1999
en baie de Somme. Le phoque était encore présent après la perte de sa balise et a tres
probablement mué sur ce site. Il semblait préférer les groupes de phoques constitués de peu
d'individus.
44 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

1.7- 10 phoques mis en soins au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de
Picardie Nature
Cette année encore, le Centre de Sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature a
installé une annexe pour la prise en charge des phoques échoués vivants en période estivale,
sur un terrain mis à disposition par le Syndicat Mixte Baie de Somme et Grand Littoral Picard
sur la commune de Lanchères.
— Un studio de 20 m2 a permis de loger, sur place, le personnel du centre.
— Un pièce de 6 m2 a permis d'aménager un endroit pour stocker et préparer les repas et
soins quotidiens des animaux, ainsi que le matériel d'entretien des ustensiles de soins.
- Un barnum de 32 m2, mis à disposition par un particulier a permis |'insta||ation des
quarantaines pour |'accuei| des phoques du 1er juillet au 13 septembre. Un plancher a été
réalisé afin de stabiliser les aménagements.
Dès son arrivée au centre de soins, le phoque était placé dans une quarantaine dépourvue de
bassin. Il y était réhydraté jusqu'à réapparition complète des « lunettes » autour des yeux.
Parallèlement, le vétérinaire pratiquait une auscultation et dressait son bilan de santé. Une fois
réhydraté, le phoque était nourri 5 a 6 fois par jour, de bouillie de poissons, à |'aide d'une
sonde oesogastrique. Le phoque restait dans cet enclos pendant quelques jours avant
d'intégrer une quarantaine aménagée d'un petit bassin en compagnie d'un autre phoque. Les
phoques entrés au centre durant |'été étaient de jeunes animaux, prématurément séparés de
leur mère, qui passent normalement les 4 semaines de lactation en contact constant avec leur
mère. Aussi, le contact avec un autre individu paraît nécessaire lors de la prise en charge de
jeunes phoques non émancipés. Nous avons placé un maximum de 2 phoques par
quarantaine.
Le protocole de nourrissage prévoit un nombre de repas quotidiens dégressif, une
concentration en poissons progressive jusqu'à ce que le phoque sache se nourrir seul et qu'il lui
soit proposé deux repas par jour.
— Un petit bassin extérieur de 7,2 m3, mis à disposition par Nausicaa—Bou|ogneS/mer a
permis, dès le 25 août, aux 3 phoques les plus gros et qui se nourrissaient seuls a
cette période, d'ètre placés en bassin de réinsertion au milieu naturel. Sa faible taille,
nous a permis par la suite de placer les 2 animaux qui nécessitaient encore des soins
journaliers puisqu'i|s y étaient ainsi plus accessibles.
— Le 14 septembre, tous les phoques sachant se nourrir seuls, le barnum a été
démonté et un grand bassin extérieur de 28 m3 a été installé a sa place. Un maximum
de 8 phoques a été placé dans ce bassin de réinsertion au milieu naturel.
— Pendant toute la durée de leur séjour, qui a duré en moyenne 3 mois, les phoques
ont bénéficié d'une pesée hebdomadaire et d'une auscultation vétérinaire
hebdomadaire.
— Une fois leur poids ayant dépassé les 30 kg, les animaux ont retrouvé leur milieu
naturel.
Au vu du manque de place dans les centres de sauvegarde français pour |'accuei| des phoques
échoués au cours de |'été 2005, |'association Picardie Nature a pris en charge les soins aux
phoques durant la phase de quarantaine pendant |'été 2006. Cependant, il n'a alors pas été
facile de transférer les animaux en bassin de réinsertion au milieu naturel dans d’autres
structures lorsque cela était nécessaire. Ce qui s'est confirmé au cours de |'été 2007 puisque
les centres de sauvegarde voisins n'étaient pas fonctionnels au moment de la mise en bassin
des phoques soignés. C’est ainsi que Picardie Nature a pris en charge la totalité des étapes de
soins aux phoques échoués vivants jusqu'à leur remise en milieu naturel.
Cette annexe du Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Picardie Nature bénéficie des
autorisations nécessaires a son fonctionnement :
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 45

- Un Certiticat de Capacité pour les soins d'especes non domestiques sur les espèces
Phoque veau—marin (Phoca vitulina) et Phoque gris (Ha/ichoerus grypus) obtenu le 18
décembre 2002.
— Deux cartes vertes délivrées par le CRIVIIVI et le MEDD autorisant le transport des animaux
de leur lieu d'échouage au centre de soins.
— Une autorisation de transport relative a des especes protégées délivrée par le MEDD et
autorisant le transport des animaux du centre de soins au lieu de remise en milieu naturel.
— Un arrété préfectoral d'autorisation d'ouverture rédigé le 5 juillet 2006.
— Une convention avec un vétérinaire diplômé d'état, ici le cabinet place du Marché
d'Abbevi||e.
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Photo 7: petit bassin extérieur accueillant 2 phoques, par L. Dupuis
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 to 8: grand bassin extérieur accueillant 8 phoques, par L. Dupuis
46 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Protocole de soins:
Le protocole de nourrissage utilisé au Centre de Sauvegarde de la faune sauvage de Picardie
Nature a été élaboré d'après les protocoles déja existants de la Zeehondencreche de
Pieterburen, qui date de 1970 et du Sea Life Marine Parc de Blankenberge.
Conformément au protocole établ i:
— tous les phoques ont subi, a leur entrée, un traitement vermifuge.
— tous les phoques ont reçu quotidiennement un apport en sel eten multivitamines.
— tous les phoques ont été nourris pendant les 10 premiers jours au centre, a |'aide de bouillie
de poissons dont la concentration augmentait régulièrement. Ils sont passés de 5 repas/jour
a 4 repas/jour.
— tous les phoques ont ensuite été gavés a raison de 4 repas/jour de poissons entiers jusqu'a
ce qu'i|s sachent se nourrir seuls. Cette période est différente selon les individus.
— tous les phoques sachant se nourrir seuls ont alors passé un minimum de 7 jours en
quarantaine avec un accès au bassin continu et 3 repas quotidiens.
— Ils ont ensuite été placés en bassin extérieurjusqu'a |'obtention du poids de relâcher :
— les phoques accueillis au centre de sauvegarde n'étant pas sevrés a |'échouage, ont été
remis en milieu naturel avec un poids minimum de 30 kg,
— le phoque accueilli au centre de soins après sevrage a été remis en milieu naturel avec un
poids minimum de 30 kg.
Le graphique 11 présente |'évo|ution hebdomadaire des poids des phoques au centre de
sauvegarde. On s'aperçoit que tous ont une courbe progressive, avec quelquefois |'apparition
de paliers intermédiaires. Les 10 phoques pesaient plus de 30 kg a leur remise en milieu
naturel avec Ankaa et Déneb qui avoisinaient les 40 kg.
Evolution des poids hebdomadaire des phoques
45
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Temps passé au centre
Graphique 11: Courbe de poids des phoques au centre de sauvegarde
Le graphique 12 présente la proportion du temps passé par chaque phoque aux différents types
de nourrissage lors de son séjour au centre de sauvegarde. On remarque que tous les phoques
ont passé plus de 50% de leur séjour en nourrissage indépendant. Déneb est le phoque qui
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 47

s'est nourri le plus rapidement seul, cela est probablement dû au fait qu'i| a été sevré
naturellement par sa mère avant son échouage. Aldébaran présente, quant a lui, la période
d'intubation la plus importante, cela est dû a la pathologie du système digestif qu'i| présentait.
Proportion des différentes méthodes de nourrissages
100,00‘V
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 IIIIIIIIII
3  IIIIIIIIII
5  IIIIIIIIII
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Phoquës
Graphique 12: Présentation du temps passé a chaque type de nourrissage, par phoque,
durant le séjour au centre de sauvegarde
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Photo 9 : apprentissage du nourrissag  par gavage, par C. Hosten mm 0
48 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Le graphique 13 présente le temps passé par chaque phoque dans les divers enclos lors de
son séjour au centre de sauvegarde. Atria fut la première a être capable de se nourrir seule et a
pouvoir être placée en bassin extérieur de réinsertion au milieu naturel des le 08/08/07.
Malheureusement, le Sea Life Marine Parc de Blankenberge ne pouvait accueillir de phoque
français car la présence de Morbillivirus au nord de |'Europe a entraîné la mise en place d'une
procédure leur autorisant uniquement |'accuei| des animaux échoués sur la côte Belge. Le
centre de soins du CHENE n'était techniquement pas prêt a accueillir des phoques en bassin
extérieur et ne possède pas les structures nécessaires a la mise en bassin de 12 individus (les
10 provenant de notre centre + les 2 qu'i|s avaient en soins). De ce fait, Picardie Nature a
recherché des bassins et Atria a été mise en bassin en compagnie d'Ankaa et d'Alta`ir le
24/08/07. Tous les phoques ont passé un minimum de 30 jours en bassin extérieur de
réinsertion au milieu naturel avant leur remise en milieu naturel.
Temps passé par "enclos" au centre de soins
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100 I
90
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Phoques
Graphique 13: Temps passé par « enclos », par phoque, durant le séjour au centre de
sauvegarde
Le parrainage des phoques:
Une campagne de parrainage des phoques échoués vivants a été mise en place au cours de
l'été 2007. Elle a permis de faire participer le public aux soins des phoques par le biais d’une
contribution tinanciêre et d’un suivi du devenir de leur « filleul ».
Deux types de parrainage étaient proposés, ceux—ci sont décrits au tableau 8b
Le graphique 14 présente le nombre de parrains des phoques recueillis. On s'aperçoit qu'un
total de 8 phoques a été parrainé complètement et qu'en moyenne, chaque phoque, a reçu 10,8
parrainages avec un maximum de 15 parrainages totaux pour Sirius.
Ce sont au total 75 personnes qui ont participé a la compagne de parrainage, mobilisant ainsi
une somme totale de 4875 €
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 49

Tableau 8b: description des deux types de parrainage
Parrainage complet Parrainage partiel
— Vous recevrez un certificat d’adoption — Vous recevrez un certificat d’adoption
— Vous recevrez une attestation fiscale du — Vous recevrez une attestation fiscale du
montant de votre don montant de votre don
— 1 fois par semaine vous recevrez un e- — 1 fois par semaine vous recevrez un e-
mail vous informant de |’évo|ution de |’état mail vous informant de |’état de santé du
de santé du phoque, phoque
— 1 fois par semaine vous recevrez une — Vous serez informé de la remise en
photo du phoque au formatnumérique milieu naturel du phoque et pourrez y
— Vous serez sollicité pour ouvrir la caisse participer en respectant les règles de
du phoque le jour de sa remise en milieu sécurité (cordon de 20 m autour de la
naturel caisse).
— Une photo sur format papier du phoque — Une photo sur format informatique du
relâché (20x30cm) vous sera envoyée phoque relâché vous sera envoyée après
apres la remise en milieu naturel la remise en milieu naturel
— 1 parrainage complet possible, par — Plusieurs parrainages partiels possibles
phoque par phoque
— 300 € minimum par phoque — 15 € minimum par phoque
Parrainages des phoques au centre de sauvegarde
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Arbrrao  
Aldébaran _
tf)
E Arrorrr  
E
É Arrarr _
g Ama — I Parrains partiels
Q I Parrains complets
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E
É rrarras _
Srrrrrs _
Véga _
0246810121416182O
Noms des Phoques
Graphique 14: Nombre de parrains pour chaque phoque au centre de sauvegarde
50 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

1.8- Relâchers et Suivis
1.8.1 Suivis d' «Atoum »
Jeune Phoque veau—marin échoué a Quend le 25 août 2006, Atoum a été pris en chargé par le
Centre de Sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature puis par le Sea Life Marine Parc
de Blankenberge. Il a été remis en milieu naturel le 27 décembre depuis la plage du Hourdel. Il
a été marqué d'une bague verte n° 157 a la nageoire postérieure droite.
Aucune observation post—remise en milieu naturel n'a été réalisée.
1.8.2 Relâchers et suivis de «Thésée et Cléo »
Cléo est une jeune Phoque veau—marin qui s'est échouée a Merlimont le 23 septembre 2006.
Elle a été prisé par le Centre de Sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature puis par
le CHENE. Elle a été remise en milieu naturel le 11 janvier 2007 depuis la plage du Hourdel.
Elle a été marquée d'une bague saumon n°56336 a la nageoire postérieure gauche ét d'une
plaqué en PVC bleu au sommet du crâne.
Thésée est une jeune Phoque veau—marin qui s'est échouée a Sangatte le 25 octobre 2006.
Elle a été prisé en chargé par le centre de soins du CHENE. Elle a été remise en milieu naturel
le le 11 janvier 2007 depuis la plage du Hourdel. Elle a été marquée d'une bague saumon
n°56337 a la nageoire postérieure gauche ét d'une plaqué en PVC rouge au sommet du crâne.
1.8.3 Relâchers et suivis de «Ankaa, Atria, Sirius, Altaïr, Albiréo, Aldébaran,
Alioth, Hélios, Véga et Déneb »
Le tableau 9 présente les caractéristiques de ces 10 jeunes Phoques véaux—marins pris en
chargé par le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Picardie Nature au cours de |'été
2007.
Ces dix jeunes phoques ont regagné leur milieu naturel le dimanche 14 octobre 2007 depuis la
digue de galets du Hourdel devant près de 2000 personnes venues assister a |'évènement. Une
soixantaine de bénévoles sé sont mobilisés pour encadrer le public ét assurer la sécurité des
animaux.
Entré le 15 octobre ét le 31 décembre 2007, cé sont 35 observations de phoques marqués qui
ont été recensées. Ces observations sont le résultat de prospections menées exclusivement a
cet effet ét du rapport d'obsérvations réalisées « par hasard ». Au total cé sont 87 h de terrain
qui ont été effectuées (tableau 9)
Tableau 9 : Nombre d’heures de terrain part pe d’observateurs
Heures Heures
Heures bénévoles bénévoles
salariés Pic Nat autres Total
Heures réelles 48 : 15 34 : 30 4 : 00 86 : 45
Le graphique 15 présente la proportion d'obsérvations recensées pour chaque individu.
L'individu le plus observé est Ankaa avec 7 observations, ce qui représente 20,6% des
observations totales. A |'opposé, |'individu le moins observé est Alioth avec 1 seule observation,
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 51

soit 2,9% des observations totales. Il est important de noter que chaque phoque a été observé
au moins une fois.
Le graphique 16 présente les activités observées chez ces phoques. On s'aperçoit que les deux
activités principalement observées sont le repos en groupe, a marée basse et le déplacement
par nage, a marée haute, représentant chacune 42,9% des activités. Ce comportement
présenté chez les jeunes phoques relâchés est typique d'un comportement de Phoque veau-
marin en milieu estuarien.
Ankaa a été observée en période de chasse et est remontée a la surface avec un poisson dans
la gueule. Albiréo a été retrouvé échoué vivant a Dieppe, par le Centre de soins du CHENE.
Proportion d'observations pour chaque phoque
Véga 2
 EQSÈQQÉSÉÉSQQÉSQÉSQQÉSQÉÈQQÉSQÉS ii E q Sirius 3
Albireo 2     ;
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Altair 4 Atria 2
Graphique 15: proportion d'observations pour chaque phoque
52 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Proportion des comportements observés
Echoué 1
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Nage 15 \\
R Se repose en groupe sur le sable 15
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Dort sous |'eâe Bourrit 1
Graphique 16: proportion des comportements observés
Photo 10 : B. Guyot- Ankaa au sein de la colonie
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme - 53

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Photo 11: N. Leleu — Altaïr dans le chenal de la Somme
54 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme - Bilan d'activités 2007

Tableau 9 : présentation des phoques pris en charge au cours de |'été 2007
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Bilan d'activites 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 55

1.9- Suivi des phoques en baie d’Authie
La baie d’Authie est un site proche de la baie de Somme fréquenté régulièrement par les
phoques. Les objectifs des suivis de phoques en baie d’Authie sont de mieux connaître la
fréquentation de ce site par les phoques et de constater la présence de couple mère—jeune sur
ce site dans la perspective d’organiser leur protection si elle s’avére nécessaire.
1.9.1 Organisation
Un minimum de quatre séances d’observation sont conduites entre mai et août dans le
cadre de ce programme d'étude.
L'Association Découverte Nature, dont quelques membres sont également adhérents de
Picardie Nature, nous fait part de ses observations de phoques en baie d'Authie.
Les observations se font majoritairement depuis un point haut : les dunes au Nord de
l'Auhtie et depuis le lieu dit « les sternes ».
1.9.2 Pression d’observation
Un total de 107 séances d’observation a été réalisé au cours de |’année 2007 :
— 4 séances réalisées par Picardie Nature
— 103 séances réalisées par ADN
Ces séances ont eu lieu a 29,9% durant la période estivale.
Ces séances se sont déroulées majoritairement a marée descendante (n=82).
La durée des séances d'observation varie entre 10 minutes et 6 heures et 30 minutes, avec
une durée moyenne globale de 1h17mn.
Ces séances 107 séances d’observation représentent la présence sur le terrain d’au moins
une personne pendant 139 heures.
Plusieurs personnes pouvant être sur le terrain au même instant, ces 107 séances
d’observation représentent 142 heures totales de présence sur le terrain, soit 255 heures
cumulées, comme le présente le tableau 10.
Tableau 10 : Nombre d’heures de terrain part pe d’observateurs
Heures Heures Heures
salariés bénévoles bénévoles
Pic Nat Pic Nat ADN Total
Heures réelles 3:30 17:30 121:20 142 : 10
Heures cumulées 3:30 31:30 219:35 254 : 35
Au total ce sont 98,1% des séances d'observation qui ont été couronnées de succés avec la
présence d'au moins un phoque en baie d'Authie.
56 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

1.9.3 Effectifs
Durant les séances d'observations, les effectifs de phoques dénombrés ont varié entre 0 et
16 individus, avec un maximum de 17,8% des cas ou 4 phoques étaient observés et une
moyenne de 4,3 phoques par séance d'observation.
Le graphique 17 présente les effectifs maxima et moyens mensuels des phoques présents
en baie d'Authie au cours de |'année 2007.
On note une présence toute |'année des Phoques veaux—marins (Pv), avec un effectif maxima
au mois de juin de 12 individus et une moyenne annuelle de 3,6 individus.
On note également la présence de Phoques gris (Hg) au deuxième semestre de |'année 2007
avec un effectif maxima de 4 individus en juin 2007 et une moyenne annuelle de 0,4 individus.
Evolution mensuelle des effectifs de phoques en baie d'Authie
14
12
10
2 8
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É 6 I Hg max
.0 _Pv moyen
É 4 _Hg moyen
5
D 2
0
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Mois
Graphique 17 : Effectifs maxima et moyens de phoques observés en baie d’Authie par
mois durant l’année 2007
1.10- Contribuer à la connaissance du Phoque veau-marin
Cette année 2007, une quinzaine de demandes de stages nous ont été adressées par des
étudiants de divers niveaux : BTA, BTS, Licence et Master.
Ainsi, au total ce sont 6 stagiaires qui sont passés par |'association et ont étudié les phoques:
— 1 étudiant de Master 1 écologie a |'université de Lille a passé 8 semaines sur les analyses
de photo dans le but d'identifier les phoques de la baie de Somme, du 26 mars au 25 mai
2007. Son rapport de stage est disponible a |'association.
— 1 étudiante en 188 aménagement au Lycée agricole de Boves, a passé 5 semaines dans le
cadre de la surveillance estivale des phoques de la baie de Somme du 16/06/07 au
21/07/07. Un rapport est a rendre pour |'obtention du diplôme en juin 2008.
— 1 étudiante en 188 aménagement au Lycée agricole de Boves, a passé 5 semaines dans le
cadre de la surveillance estivale des phoques de la baie de Somme du 14/07/07 au
18/08/07. Un rapport est a rendre pour |'obtention du diplôme en juin 2008.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 57

— 1 étudiante en Licence 2 « biologie des organismes et des populations » a |'université de
Brest, a passé 5 semaines dans le cadre de la surveillance estivale des phoques de la baie
de Somme du 23/06/07 au 28/07/07. Un rapport non obligatoire est en cours de rédaction.
— 1 étudiante en Licence 3 « biologie des organismes et des populations » a |'université
d'©r|éans, a passé du 14/07 au 21/07 et du 28/07 au 11/08/07, soit 3 semaines dans le
cadre de la surveillance estivale des phoques de la baie de Somme. Ce stage non
obligatoire ne nécessitait pas de rédaction de rapport.
— 1 étudiant en BTS Gestion et protection de la nature, option animation, au lycée agricole de
Vendôme, a passé 4 semaines dans le cadre de la surveillance estivale des phoques de la
baie de Somme, a |'animation des balades et points d'observation. Nous avons mis tin au
stage avant son terme pour des raisons de non convenance au poste pour lequel il avait été
recruté. Aucun rapport de stage n'est attendu.
L’accuei| des stagiaires est privilégié au cours de la surveillance estivale des phoques de la
baie de Somme.
58 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

2 - SENSIBILISATION
La protection s’effectue principalement par le biais de |’information. Ce||e—ci a pour but de
limiter, voire supprimer les facteurs menaçant la tranquillité des phoques, en tentant d’influencer
le comportement des personnes grâce au partage de nos connaissances sur le rythme de vie
des animaux.
Nous proposons plusieurs formes d’information :
- Les sorties « A la découverte des phoques de la baie de Somme » pourjoindre la
balade et la découverte de la baie (situation géographique, marées...), |’observation
des phoques en milieu naturel et la découverte de |’anima| (biologie, historique de la
population, menaces, mesures de protection...)
- Les conférences « Les phoques de la baie de Somme » pour découvrir la biologie,
l’éco|ogie, |’histoire de la population, les menaces et les mesures de protection... a
travers de magnifiques photos explicatives sur support diapos ou informatique.
- Les Points d’Observation pour joindre |’observation a la découverte du rythme de vie
de |’anima|. Le but est de permettre, grâce a la |ongue—vue mise a disposition,
|’observation des animaux sans risquer de les déranger et sans s’aventurer dans
l’estuaire.
- L’exposition « Les phoques de la baie de Somme » pour tout savoir sur les phoques
a son propre rythme d’apprentissage
— Une salle dédiée aux phoques de la baie de Somme a été mise en place a la Maison
de la baie et de |'oiseau, en période estivale, un bénévole y donne des renseignements
i complémentaires aux visiteurs intéressés.
2.1- Les animations proposées par le « programme des sorties 100% nature »
Il s’agit de sensibiliser le grand public sur la richesse et la fragilité de cet élément du
patrimoine régional que constitue la colonie de Phoques veaux—marins. Des animations sont
proposées gratuitement a travers notre programme de sorties, elles sont également diffusées
par les journaux locaux (le Journal des Amiénois (JDA), Le Courrier Picard, L’éclaireur...), par
voie d’afHchage et sont distribuées par les ofüces de tourisme et les structures d'accuei|
touristiques.
Cette année 2007, 176 animations gratuites ont été proposées ; elles ont attiré 9 289 personnes
Tableau 11: répartition du public ayant participé aux animations proposées dans le
pro ramme des sorties Picardie Nature
Nombre Nombre Nombre Nombre total
T pes d’animations d’animations d’adu|tes d’enfants de personnes
Sorties 52 384 133 517
Conférences 7 38 5 43
Points d'observation 72 4350 1220 5570
Exposition 45 2186 973 3159
2.2 - Les animations organisées, sur rendez-vous
Ces mêmes animations peuvent être organisées pour des groupes (scolaires, vacanciers,
associations...), elles sont alors réalisées gratuitement, seuls les frais de déplacement de
|’animateur au taux de 0.31 € du kilomètre sont réclamés a la structure destinataire de la sortie.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 59

Cette année 2007, 15 animations ont été organisées pour 9 structures différentes. Ces
animations ont permis de sensibiliser 491 personnes.
Tableau 12: répartition du public ayant participé aux animations organisées par Picardie
Nature
Nombre total
Nombre Nombre Nombre de
T pes d’animations d’animations d’adu|tes d’enfants personnes
Sorties 10 226 97 323
Conférences 3 “ 107 115
Point d'observation 2 33 “ 33
Exposition 2 15 5 20
Au total, ce sont 9 780 personnes qui ont été sensibilisées au respect du phoque et de son
environnement.
Tableau 13: bilan total des animations
Durée
Nombre TOTALE Heures
TOTAL des Heures bénévoles
T  es d’animations d’animations animations salariés cumulées
Sorties 62 185 : 30 30 : 45 209 : 00
Conférences 10 25 : 30 15 : 30 16 : 45
Point d'observation 74 321 : 50 20 : 45 656 : 55
Exposition 47 328:00   337:00
TOTAUX 193 860 : 50 76 : 00 [E111
2.3 — Information des usagers de la baie
Le dossier technique réalisé en 2002 a |’attention des structures usageres de la baie de Somme
est distribué afin de sensibiliser les pratiquants au respect du rythme de vie des phoques.
Des contacts réguliers sont maintenus avec les usagers de la baie (organismes de locations
divers, organismes d'animations aupres du public, associations diverses...) afin de les tenir
informés de |'évo|ution de la population de phoques, des échouages... dans le but de
coordonner les discours aupres du public.
2.4- Documents réalisés
Aucun nouveau document n'a été élaboré en 2007
Les dépliants présentant les phoques de la baie de Somme ont été réimprimés a souhait.
60 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

3- COMMUNICATION
3.1- Réunions
> Participation à |'é|aboration d'une charte pour les membres du Réseau National
Echouage (RNE)
Coordonnées par le CRMM de La Rochelle, deux réunions de travail ont permis a plusieurs
structures de se réunir pour |'é|aboration d'une charte RNE. Ces deux réunions se sont tenues
le 13 mars au MEDD è Paris et le 16 novembre a Océanopolis a Brest.
Un membre de Picardie Nature était présent (L. Dupuis)
> Projet d'arrêté réglementant les activités en Réserve Naturelle baie de Somme
Coordonnée par la DIREN Picardie, une table ronde s'est tenue le 15 octobre dans ses locaux
afin de présenter les perturbations induites par les activités humaines sur la faune et la flore de
la Réserve Naturelle de la baie de Somme et leurs conséquences ainsi que les diverses
activités sportives de nature pratiquées en baie de Somme en les sectorisant. Le but de cette
table ronde était d'aboutir à un arrêté préfectoral qui règlementerait les « activités de nature »
dans la Réserve Naturelle baie de Somme.
Un membre de Picardie Nature était présent (L. Dupuis)
> Séminaire pour les correspondants du Réseau National Echouage (RNE)
Ce séminaire, regroupant tous les membres du RNE est organisé une année par le Centre de
Recherche sur les Mammifères Marins de La Rochelle (CRMM) et une année par une autre
structure.
Il s'est tenu à Océanopo|is—Brest les 17 et 18 novembre.
Trois membres de Picardie Nature étaient présents (L. Dupuis, C. Hosten et J. Gobillot)
> Comité consultatif de la Réserve Naturelle de la baie de Somme
Cette réunion, organisée par le SMACOPI et |’Etat, s’est tenue le 14 décembre dans les locaux
de la sous—préfecture d’Abbeville.
Un membre de Picardie Nature était présent (L. Dupuis)
Une présentation Power—point d’une durée de 10 minutes a permis de présenter le bilan
synthétique inter—annue| des actions menées dans le cadre du programme d’étude et de
protection des phoques de la baie de Somme sur la période du 1G' octobre 2006 au 30 octobre
2007, ainsi que le programme prévisionnel des actions 2008.
3.2- Médiatisation
Plusieurs reportages ont permis de faire connaître les mammifères marins ainsi que nos actions
au grand public.
Reportages TV:
n « L'écovolontariat » dans Histoires nature//es sur TF1
n « Les contaminations PCB » dans le journal sur France 3 Picardie
Presses:
« « Phoques et kayakistes: le droit des uns, le devoir des autres » dans Agir en Picardie n°106
d'Avri| 2007
« « Les phoques gênent les pêcheurs » dans Le Courrier Picard du 18 mai 2007
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 61

« «Les pêcheurs picards n'aiment plus les phoques » dans Aujourd'hui en France du 28 mai
2007
« « Phoques: des indicateurs de la bonne sante de la baie » dans Le Courrier Picard du 31 mai
2007
« « Les phoques de la baie » dans Le Courrier Picard du 15 juillet 2007
n « Neuf phoques au centre de sauvegarde de Lancheres » dans L'Union du 7 aout 2007
« « En Somme, c'est le paradis » dans Paris Normandie du 18 août 2007
« « Dix bebes phoques cherchent parrains » dans Le Courrier Picard du 26 août 2007
« « Le parrainage des bebes phoques » dans Picardie La gazette n°3167/80 du 05 sept. 2007
« « Des phoques remis à |'eau dimanche » dans Le Courrier Picard du 03 octobre 2007
« « Des phoques remis à |'eau dimanche » dans Le Courrier Picard du 9 octobre 2007
« « Phoques remis à |'eau le 14 octobre » dans Lejournal dïlbbeville du 10 octobre 2007
a « Les phoques à la loupe » dans Le journal d%lbbeville du 10 octobre 2007
a « Petit à petit, les phoques font leur nid » dans Le Courrier Picard du 11 octobre 2007
« « Leur vie de phoques va commencer » dans Le Courrier Picard du 15 octobre 2007
« « L'infirmerie des phoques » dans Destination baie de Somme n°45 de Novembre—Decembre
2007
« « Les Phoques gris de la baie de Somme » dans la lettre du hérisson Hors serie 2007
a « Les Phoques de la baie de Somme sur grand ecran » dans Le Courrier Picard du 12
novembre 2007
« « Où voir des animaux sauvages en France » dans Femme actuelle n°1207 du 12 au 18
novembre 2007
62 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

REMERCIEMENTS
• Aux partenaires financiers de ce programme d'actions : la DIREN Picardie et au Conseil
Régional de Picardie ;
• A M. De Robien, Président d’Amiens—métropo|e, pour la mise a disposition des bureaux de
|’association ;
• Au Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard pour |'accuei| du Centre de
sauvegarde pour les phoques a la Maison de la baie et de |'oiseau de Lanchères et pour le
partenariat avec la garderie de la Réserve Naturelle de la baie de Somme ;
e A M.M. R. Delcourt, B. Guyot et C. Hosten, administrateurs de |’association Picardie Nature
pour le suivi des activités phoques et leur contribution a |’é|aboration des différents rapports ;
• Aux personnes ayant participé bénévolement au déroulement de ce programme d’actions :
M. R. Delcourt, Mme F. Delcourt, Melle J. Gobillot, M. B. Guyot, Mme F. Guyot, Melle M.
Hochard, Mme D. Hosten, M. C. Hosten, M. G. Houdant, Melle M. Roussel ;
n Aux adhérents de |'association Picardie Nature ;
o Aux stagiaires ;
• Aux écovolontaires ayant contribué a la mise en place de la surveillance estivale des
phoques et au centre de sauvegarde de la faune sauvage ;
e A M. R. Beaucourt, Melle J. Gobillot , Melle M. Roussel et Melle E. Simonetti pour |'aide
salariée au cours de |'année ;
• Aux personnes ayant signalé des mammifères marins en difüculté ;
• Aux personnes ayant participé bénévolement a la récupération des animaux signalés en
difficulté ;
n Aux parrains des 10 jeunes phoques ;
a Aux membres donateurs ;
• Aux structures collaboratrices de ce programme d'actions: la CMNF, le GON, la LPA de
Calais, la Maison du vivier, la Réserve Naturelle de Beauguillot, la Réserve Naturelle de la baie
de Somme, Le CRMM, |'©NCFS, la sous—préfecture d'Abbevi||e, la DDE maritime, le SRRC de
Pieterburen, le CHENE, le Sea Life Center de Blankenberge, Nausicaa, le cabinet vétérinaire
du marché d'Abbevi||e, le Laboratoire vétérinaire de la Somme, la DSV, la gendarmerie
nationale, la SNSM, les pompiers ;
• Aux mairies collaboratrices de ce programme d'actions et a leurs maires : Le Crotoy,
Cayeux-sur—mer, Berck—sur-mer ;
• Aux usagers de la baie de Somme : Commandant Charcot, Club de kayak de la baie des
phoques, CPIE, EVEILS, Noshoes, OZONE, Promenade en baie.
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 63

ANNEXES
Annexe 1 : Bilan financier
FONCTIONNEMENT
Nature de dépenses prévisionnel réalisé
Gestion des actions 13316,00 12002,91
Suivi régulier de la colonie de phoques 13462,35 13121,00
Accompagnement stagiaire 1242,45 1198,34
Surveillance de la reproduction 27446,30 27534,09
Gestion des mammifères marins échoués 24619,20 42988,47
Suivi des jeunes remis en milieu naturel 1463,35 1622,49
Information des groupes d'usagers de la baie 947,95 942,83
Information du grand public 5361,38 10433,41
Information des groupes constitués d'adultes 1108,05 970,34
Information des groupes constitués d'enf2mts 1556,55 1522,60
Relation avec les gestionnaires des politiques publiques 1362,70 1362,45
Investissement matériel 1942,00 1927,35
93828,28 115626,27
FINANCEMENTS
Organismes prévisionnel réalisé
DIREN Picardie 43000,00 56406,40
Conseil Régional de Picardie 39000,00 39000,00
FONJEP 7260,00 7260,00
Picardie Nature 4568,28 12959,87
93828,28 115626,27
64 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — Bilan d'activités 2007

Annexe 2 : Les stagiaires et écovolontaires
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STAGIAIRES QQ
CHOMICKI Axel M 19 Cesson (77) 1ere année BTS GPN Animation 31
CHOQUET Marina F 18 Boves (80) 1ere STAV aménagement 35
DUBOIS Laurianne F 16 Beaulieu les F. (60) 1ere STAV aménagement 35
LOUIS Marie F 20 Man·noutier (29) Licence 2 BOP 401
MARIN Sara F 21 Nouvilliers grand—houx (28) Licence 3 BOP 14
TAVERNIER Rémi M 23 Loos (59) Master 1 Ecologie 23
ECOVOLONTAIRES sutveiiiante phoques E
BEAUCOURT Romain M 20 Mailly Mallet (80) Etudiant 14
BISSON Hélène F 22 Rennes (35) Etudiante 14
BLONDIN Julie F 18 Marcoing (59) Etudiante 7
BONTE Dominique F 38 Toulouse (31) Cartographe SIG 7
BOURGEOIS MAES Aurore F 25 Arsonval (10) Recherche un emploi 7
BRUNETTA Nadine F 30 Pau (64) Etudiante 14
CARBO Benoit M 32 Sete (34) Enseignant 14
CATI—IALAN Eva F 21 Nîmes (30) Etudiante 14
CI—IARR|ER Sébastien M 29 Compiègne (60) Enseignant 7
CHEVALIER Aimée F 21 Bouvigny—BoyeffIes Etudiante 7
COURTIN Julie F 24 Soissons (02) Etudiante 7
DELALIEU Nadège F 38 Royan (17) Journaliste — Photographe 21
DOOGHE Manory F 23 Boulogne s/mer (62) Etudiante 14
DOUAY Olivia F 23 Aix—Nou|ette (62) Etudiante 7
DUBOIS Yves M 20 Canet—p|age (66) Etudiant 3
DUBREZ Guillaume M 19 St Pien·e d'Irube (64) Etudiant 14
FRUIT Chantal F 40 Thionville (57) Informaticienne 7
GHINET Pierre M 64 Louvain la neuve (B) Retraité 7
GRANDJEAN `Iîfenn F 27 Parthenay de Bretagne (35) Enseignante 7
HOCHARD Muriel F 36 Oderen (68) Directrice adjoint animation 14
LE LAGADEC Lise F 20 Chaumont (52) Etudiante 14
LE METAIS Beatrice F 49 Malakoff (92) Secrétaire 7
LHERMITTE Isabelle F 30 Mezy sur Seine (78) Enseignante 7
MARREL Arthur F 19 La Celle Saint Cloud (78) Etudiant 28
MARTIN Christine F 41 Laon (02) Enseignante 28
MERANGER François M 24 Abbeville (80) Etudiant 28
MICHON Eliane F 55 Décines Enseignante 7
MICOUD Annette F m Domarin (38) Animatrice 7
MILHEU Charlotte F 21 Nevers (58) Etudiante 21
MINARD Virginie F 24 Compiègne (60) Etudiante 7
MOULIN Patricia F 39 Saint Maur des Fossés (94) Employee compagnie aérienne 2
Roi—iART Caroline F 23 Lille (59) Etudiante “
STACOFFE Dominique F 46 Amiens (80) Enseignante 7
STEELANDT Stéphanie F 22 Saint Quentin (02) Etudiante 7
STEELANDT Sophie F 21 Saint Quentin (02) Etudiante 7
T'FLACHEBBA Mathieu M 24 Nogent sur Oise (60) Hôte de caisse 35
TI—I|BORD Mélanie F 19 Gilles (28) Etudiante 10
VALLET Marine F 18 Eviy (91) Etudiante 14
WEINGERBER Irène F 31 Bem (Suisse) Biologiste 4
ZAVAGNO Aurélie F 22 Bouvismes (59) Etudiante 7
ECOVOLONTAIRES Aide soigneur phoques au centre de sauvegarde 97
BEAUCOURT Romain M 20 Mailly Mallet (80) Etudiant 4
BOURGEOIS MAES Aurore F 25 Arsonval (10) Recherche un emploi 15
BREMARD Elise F 20 Q/soing (59) Etudiante 7
COLLARDEL Amélie F 20 Bois le roi (77) Etudiante 7
DOOGHE Manory F 23 Boulogne s/mer (62) Etudiante 16
DUBREZ Guillaume M 19 St Pien·e d'Irube (64) Etudiant 4
GAJEWSKI Elisa F 30 Limoges (87) Recherche un emploi 7
MARIN Sara F 21 Nouvilliers grand—houx (28) Etudiante 5
MERANGER François M 24 Abbeville (80) Etudiant 4
MILHEU Charlotte F 21 Nevers (58) Etudiante 3
PRINZIVALLI Perrine F 27 Villeneuve d'Ascq (62) Enseignante 2
STACOFFE Dominique F 46 Amiens (80) Enseignante 2
STEELANDT Stephanie F 22 Saint Quentin (02) Etudiante 1
TAvERi~iiER Remi ivi 23 i.ooe (59) Etudiant “
VALLET Marine F 18 Eviy (91) Etudiante 7
WEINBERGER Irène F 31 Bem (Suisse) Biologiste 7
Bilan d'activités 2007 — Etude et protection des phoques de la baie de Somme — 65