Picardie écologie - 1979 - 3
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PICARDIE-ECOLOGIE
Revue des Associations d'Etudes et de
Protection de la Nature en Picardie
Responsable de la Publication :
Maurice DUQUEF
Adresse : 4 rue des Archers 80000 AMIENS
Secrétariat : 5 rue des 3 CATEL FERRIERES
80470 AILLY S/SOMME
Abonnement : 4 numéros par an : 20 F
Imprimerie spéciale : Picardie Ecologie
Impression offset et travail photographi-
J que - Jean-Bernard ZAZAC
Chèques à l'ordre de "Picardie-Ecologie“
Dépôt légal : 4e trimestre 1979
Tirage 1 000 ex.
Les articles signés n'engagent que la
responsabilité de leurs auteurs.
_ Sommaire : Editorial p. 2
Argus et gentianes en Picardie p. 3 à 10 _
Papier recyclé p. 11 à 18
le hérisson p. 19 à 20
, l'avocette p. 21 à 23
une centrale nucléaire p. 24 à 31
aux portes de la Picardie
la déviation de la R.N. 29 p. 32
l'hydromel p. 33 à 38
Et la mer sera noire p. 39
Fond d'intervention pour
les rapaces p. 40 à 44
Redécouverte de la gentiane p.44 à 46
pneumonanthe
Les Reptiles en Picardie p. 47 à 58
Mouvement écologique picard p. 58

..2..
EDITORIAL
Le n° 3 parait avec beaucoup de retard
et nous nous en excusons auprès de nos
lecteurs. Les raisons en sont simples : en
effet, si beaucoup de lettres d'encourage-
ments nous sont parvenues (merci), par
contre peu de monde s'est empressé pour
aider le responsable de la publication et, '
même le comité de rédaction s'est très vite'
amenuisé. _
Aussi pour assurer le fonctionnement de
notre revue nous proposons une réunion, ou-
verte à tous, le samedi 1er Décembre, à 15 h
à la Faculté des Sciences É3 rue St Leu à
Amiens. 1
Vous trouverez ci-joints deux auto-col-
lants: - le premier, offert par Picardie- ,
Ecologie, sur l'Argus de la Gentiane (petit·
papillon bleu très menacé en Picardie, mal-
gré la protection toute récente dont bénéfi-
cie la femelle (décrêt ministériel du 22.8. I
79). - le second, offert par le Mouvement ¤
Ecologique Picard, concerne le projet de -
centrale nucléaire à Penly (près du Tréport) .
Dans le n° 4 plusieurs articles sont Q
déjà prévus : . —
- faisant suite à l'article sur l'hydromel ·
(d'après une documentation obtenue à Corbe-
ny) un compte-rendu de la visite du Musée
de l'Abeille.
- la suite des articles sur les reptiles
et Amphibiens : le genre RANA
- le compte-rendu d'une action contre un
zoo illégal complété par deux autres arti-
cles sur le problème des zoos en général
et sur celui d'Amiens en particulier. ·
- un article sur les équilibres biologiques g
- la liste des espèces protégées (décrêts Q
d'avril et d'août 1979) etc... Q

- 3 -
ARGUS ET GENTIANES EN PICARDIE
par Maurice DUQUEF.
Les Argus :
Les Argus sont de petits papillons diurnes de
la famille des Lycacnidae. On en distingue deux sor-
tes : les Argus cuivrés (genre Lycaena ou Heodes,
par exemple) et les Argus bleus.
Ces derniers possèdent de nombreuses espèces
dont la plus commune est Poîgommaïua Àûdhüà Rott.
d'une envergure un peu inférieure â 3 cm. C'est un
papillon qu'on peut voir jusque dans les jardins en
périphèrie des grandes villes.
Certains Argus, comme les Argus cuivrés ne vi-
vent que dans les marais (Lycaena dlàpah) ou dans les
régions montagneuses (Heüdzb vingauncae), tandis que
certains Argus bleus ne se trouvent que sur les cô-
teaux calcaires (Lgéandha beîlaàguà ou Lyèandna coni-
don).
Si ces papillons sont ainsi appelés communément
Argus, ce n'est pas, bien sur,en rapport avec une cer-
taine revue automobile, mais plutôt d'après la mytho-
logie grecque et du prince argien Argus qui avait
cent yeux.
En effet, les Lgcaenidae ont souvent sur le des-
sous de leurs ailes de nombreuses ocelles (x) qui rap-
pellent les nombreux yeux du prince Argus. Il existe
d'ailleurs aussi en Malaisie, â Sumatra et â B©rnéo
un oiseau voisin des faisans dont les ailes s'ornent
de plumes ocellées et qu'on nom e aussi Argus (A&gu—
Manws cvrgws).
(x) Tâche colorée en forme d'oeil.

- 4 -
L'Argus de la Gentiane :
Certains papillons Argus bleus possèdent une bio-
logie très particulière mais qui est malheureusement
cause de leur régression en France et tout particuliè-
rement en Picardie, c'est le cas des Argus de la Gen-
tianes.
Il existe deux races ou deux espèces, c'est sui-
vant la fantaisie des Entomologistes : Maeulinea &£COH
ScM55 . et Maculbinea lzebeüi Hi/uschhe .
Maculinea QZCOH vit dans les marais où pousse la
gentiane pneumonanthe (Gêwilana pneumonanihe) tandis
que MaCu£ÀH€a ÀQÈQZà se trouve dans les friches ou cô
teaux calcaires où pousse la gentiane croisette (GQH
mlana cxzuoéœta).
Le spécialiste suisse des Lycaenidae, Henri Beuret
a, en 1949 dans le Bulletin de la Société Entomologi-
que de Mulhouse, mis un point final au problème du com-
plexe Alcon-rébeli. C'est notre avis, mais ce n'est pas
encore celui des "diviséurs d'espèces". Henri Beuret
a, en effet, examiné 700 exemplaires de l'Argus de la
gentiane et n'a pu séparer deux espèces distinctes,
tout comme l'avait déjà fait, en IQ47 dans cette méme
revue, le spécialiste français G. Bernardi qui con-
cluait : "il est ... peu aisé de choisir entre la race
biologique et la bonne espèce". C'est L. Berger, entomo-
logiste belge quien 1946, a distingué deux espèces plu
tôt d'après les biotopes et les plantes nourricières
que d'après des réelles différences anatomiques.
Dans le guide des papillons d'Europe (Delachaux-
Niestlé) Higgins et Riley écrivent : "les Macuiinâa
aîcùn aëcon et Maculinâa akcon àebéîi typiques sont si
différents que certains auteurs les considèrent comme
espèces distinctes, en dépit du fait qu'elles sont
liées par des intermédiaires. R
· f I
 ` 1 1; v'
Argus de la gentiane /;}"• (§ 4 QQ,
(dessous) `;:?§· Y .•ÃÉj

- 5 -
Biologie de l'Argus de la Gentiane :
La femelle, qui présente une coloration bleue
plus assombrie que le mâle et dont les ocelles du des-
sous des ailes transparaissent plus ou moins sur le
dessus, pond de petits oeufs blancs, ronds et aplatis
sur la face externe des fleurs de gentianes pneumo-
nanthe ou croisette, pratiquement â l'exclusion des
autres espèces tout au moins en Picardie, car dans les
Cévennes l'Argus pond sur Gentiana Zuïea (la grande
gentiane jaune, celle dont on fait la célébre liqueur)
suivant les observations de Crosson du Cormier et du
Docteur H. Cleu. En Normandie, dans les stations oü
voisinent la gentiane croisette et la gentiane germa-
nique, l'Argus peut pondre exceptionnellement (ou par
erreur ?) sur cette derniére espèce (observation de
R. Olivier).
Lorsque la saison est en retard et que les fleurs
ne sont pas encore apparus les femelles pondent sur la
face supérieure des feuilles (observations personnel-
les en Picardie et en Ardenne sur gentiane croisette).
Charles Oberthur, dans ses célèbres études de
Lépidoptérologie comparée, relate les observations de
Harold Powel : "Pendant les deux premiers stades de
son évolution, la chenille de Lgcaâna alcûn vit dans
l'intérieur des fleurs du Geniiana pneumonanthe dont
elle ronge les organes de reproduction, étamines et
pistil. La seconde mue étant accomplie, les chenilles
de Lgcaâwa afcon quittent les fleurs de la gentiane
et refusent toute nourriture végétale. Elles se lais-
sent emporter par les fourmis qui les établissent dans
leurs nids ou elles les traitent en se délectant de la
substance sucrée secrétée par les glandes â miel des
dites chenilles.
Dans les fourmilliëres, les chenilles se nourris-
sent des larves de fourmis et il se passe ceci d'ex—
traordinaire, c'est que les fourmis consentent à voir
les chenilles de Lgcaena alcom dévorer leur couvin.

1
— 6 - i
n
La nymphose de la chenille s'effectue dans la
fourmilière et très vraisemblablement avec le concours
amical des fourmis. Le papillon en éclosant sort de son
abri passager et sèche ses ailes au—dessus de la four-
milière avant de prendre son vol."
Répartition historique des Argus de la Gentiane en
Picardie.
êsres =
En 1840 dans son "catalogue méthodique des lépidop—
tères trouvés dans les environs d'Amiens" Dujardin cite I
S3¤S précision : Poâgommaiua Quphemué, qui est, sui- I
vant la terminologie de l'époque, notre Argus de la I
Gentiane (ce nom de euphemus a désigné ultérieurement |
une autre espèce, myrmécophile elle·aussi, du genre 1
MaCuKÀnQa, localisée en France â l'est et au sud—ouest, I
qui se nomme aujourd'hui teleius). 1
Eloy de Vicq, dans sa Flore du département de la I
Somme (1883) précise que Gewiiana pneumonanïhe est très I
rare dans les marais tourbeux : Vallée de Pavry â Fouen·
camps, Fortmanoir, Camon, Glisy, Cagny et Rivery, et
que GQHÉÀQHQ Chuclaîa, très rare aussi, se trouve dans
les bois secs et montueux : Boves, Cagny, Poix, et bois I
l'Abbé près Villers·Bretonneux.
L'exploitation de la tourbe, en détruisant les ma-
rais où poussait la Gzwiiawa pnâumûnawihâ, et en les
transformant en étangs ("chés entailles") a entraîné la
disparition totale de la plante comme du papillon. Ja- É
mais les botanistes de la Société Linnéennen'ont retrou-
vé la pneumonanthe, jamais les entomologistes n'ont
revu le papillon.
Il est possible que des survivants, plante ou ar-
gus, aient échappé aux recherches, mais l'extensi©n
des ballastières dans nos vallées palustres va suppri- I
mer les dernières chances de survie.
Quant â la Gentiane croisette, elle non plus n'a `
pas été retrouvée ....
I

- 7 -
Cependant il existe encore des gentianes dans le
département de la Somme : la gentiane d'Allemagne (Gen
tiana genmanica) est une espèce plus petite que pneumo-
nanthe et cruciata (une vingtaine de cm maximum). Elle
fleurit en août-septembre sur de nombreux terrains ari-
des et calcaires et est souvent très commune dans la
plupart de ses stations.
Beaucoup plus intéressante est la découverte le
19 septembre 1963, au bois du Cambos, entre Boves et
Sains en Amiénois, â environ 10 km au sud-sud-est d'A—
miens, par M. et M e Crépon, de la Gentiane ciliée (Gen
iiana c£££a£a).Cette plante se distingue de la gentiane
d'Allemagne par ses fleurs qui n'ont que quatre pétales,
d'un beau bleu, frangés de cils et par les feuilles qui
sont étroites. Cette espèce n'avait jamais été récoltée
dans le Som e ; elle est quasi disparue de tout le nord
de la France.
Malheureusement la chenille de nos Maculinea dédai-
gne ces deux gentianes.
Qiës =
En 1930 A. d'Aldin publie ses "Matériaux pour ser-
vir â un catalogue des Macrolépidoptêres du département
de l'Oise". Il cite, dans le genre Lgcaena : "Alcon F.
20 juin, RR et loc. Forêt de Chantilly près Orry, Forêt
de Compiègne près de Saint Jean, Rethondes". Vu la date
il doit s'agir de la forme parasite de la croisette (plx
précoce, tandis que celle inféodée â la pneumonanthe
éclos début août).
Bernardi précise, en outre, Forêt de Compiègne, en
tre le carrefour du Vol et le carrefour du Puits du roi
Melle Paré (laboratoire de botanique, U.E.R. Scien
ces d'Amiens) et nous~mêmes avons recherché la croisett
â Saint Jean, mais en vain.
Il est toutefois possible que la forme de Maculi
nea lié â la gentiane pneumonanthe ait existé dans l'0i
se. Cette gentiane existait notamment en forêt de Com-
piègne : G. Bouyssou en a retrouvé quelques pieds que

- 8 -
l'Office national des forêts a d'ailleurs massacré lors
d'abattage d'arbres. Il faut malheureusement dire que,
dans sa recherche du profit maximum, l'O.N.F. ne s'embëte
pas â respecter les quelques fleurs rares qui sont sur le
chemin de ses bulldozers.
Selon Wattez, professeur de botanique â la faculté dep
Pharmacie, quelques pieds de gentianes croisette poussaienu
il y a encore quelques temps, sur les hauteurs de la vallée
de l'0ise, mais malheureusement menacés par l'extension
des H.L.M. de Creil. Peut—étre pourrons nous aller voir ·
s'il y vole quelques petits papillons bleus, avant que le z
béton ne recouvre tout.
Aisne :
-_..*.-  
En 1970 notre ami Francis Lapauw capturait une femelld
de Maculinea QÃCOH dans des prairies tourbeuses, prés de E
Laniscourt (â 10 km de Laon) ; la gentiane pneumonanthe ¤
n'y était pas rare. Aucun autre papillon ne fut aperçu cetd
te année et des recherches entreprises pendant les années
suivantes ne permirent pas de faire d'autres observations.`
A Parfondru existe une petite station de pneumonanthe}
nous y avons vu aucun alcon. Selon le professeur·Bournériaa
il se trouve, dans cette même région, un marais où la gen-
tiane est commune, mais nous n'avons pas encore eu l'occa—
sion d'y aller.
Ce méme botaniste, que nous remercions une fois de E
plus, nous signalait aussi deux stations de gentianes croi-
settes â l'est et au sud—est de Laon. Nous nous sommes ren~
dus dans cette dernière localité une première fois, par
temps de pluie malheureusement, pour reconnaître l'impor—
tance des gentianes, fin juin }975. C'est un petit bois `
avec des clairiëres plus ou moins accidentées, fleuries de
troënes et de diverses plantes calcicoles. Rendus optimis—:
te par l'abondance relative de la gentiane, nous y reve- '
nions début juillet par un chaud soleil pour constater, 1
avec plaisir, que de nombreux rebeli volaient dans les clai
riëres, s'accouplaient et que de nombreux oeufs recou— Q
vraient déjà les feuilles de gentianes (une vingtaine par
pieds).

- g -
La survivance de cette colonie, la seule connue
actuellement pour toute la Picardie, tient du miracle :
en effet, il y a quelques années, le bois en question,
ainsi que deux ou trois dans les environs immédiats,
faisait partù d'une petite forêt dont la propriétaire
décida le défrichement d'une très grande surface. L'in-
tervention de botanistes fit comprendre â la proprié-
taire l'intérêt de préserver la parcelle abritant la
gentiane.
Inconnue des collectionneurs massacreurs, la der-
nière colonie picarde d'argus peut subsister encore
longtemps dans la mesure où l'autoroute A 26 l'épargne·
ra, car malheureusement celle—ci doit passer sur le ter-
ritoire de la commune où se trouve cette station.
Qeaslseiea =
Si les Maculinea a£c0n ou hebefi sont encore commun
dans certaines régions de France : Bretagne, Alpes, etc.
ceux—ci sont en rapide disparition dans tout le Nord de
la France. A part la localité dont nous venons de parler
entre Laon et Reims (nous ne préciserons pas plus, volon-
tairement) il faut aller en Normandie (dans l'Eure) ou
en Ardenne, près de Givet, pour retrouver des Argus de
la gentiane.
La disparition dans notre région d'une espèce de
papillon, surtout quand celle—ci présente une biologie
aussi spectaculaire, est aussi grave, â notre avis, que
la disparition d'un tableau de maître ou d'une église
gothique.
Nous allons avertir la préfecture de l'Aisne, mais
que pèse l'existence d'un papillon face aux inconscients
qui ont décidé que l'autoroute doit passer.
L'essence devint chère et rare, les transports par
rail consomment huit fois moins d'énergie que par la
route, les champs, les forêts, les marais disparaissent
sous le bitume, dans quelques décennies (et même avant)
la circulation automobile sera saturée, mais tout cela
n'empêche pas une poignée d'irresponsables de continuer

- 10 -
â tout miser sur la Voiture et de construire des auto-
routes aussi nuisibles qu'inutiles.
Ailleurs les plantations de résineux étouffant
les gentianes croisettes, les ballastiëres ou les plan-
tations de peupliers tuent les gentianes pneumonanthe ...
Place au fric ! et tant pis pour les argus ...
êihliezssabis =
A. d'Aldin : Matériaux pour servir â un catalogue de Ma-
crolépidoptêres du département de l'Oise. 1930.
Lepidoptera Tome III p. 159
L. Berger : Maculinea rebeli Hirschke bonne espèce.
Lambillonea XLVI, 1946, p. 95-110.
G. Bernardi : Notes â propos d'un article de L. Berger.
Bull. Soc. Ent. Mulhouse, 1947, p. 61-67.
H. Beurat : Contribution â l'étude du groupe Maculinea
alcon Schiff. rebeli Hirschke. Bull. Soc. Ent.
Mulhouse. 1949, p. 1-52.
Dr. H. Cleu : Une race cévenole de Maculinea alcon Schiff
rebeli Hirschke (Lép. Lycaenidae). Revue Française
de Lépidoptêrologie. Vol. XII, 1950, p. 257-260.
Dr. H. Cleu : Note rectificative au sujet du biotope de
la race cévenole de Maculinea alcon Schiff. -rebeli
Hirschke; revue française de Lépidoptérologie.
Vol. XIII, 1951, p. 115.
Dujardin : Catalogue méthodique des Lépidoptëres trouvés
dans les environs d'Amiens. Bull. Soc. Linnéenne
du Nord de la France. 1840, 1-2, p. 87-106.
M. Duquef & F. Lapauw : En forêt d'Ardenne. Alexanor
VIII, 1973, p. 14-18.
G. Dupontreué et Dr. Crépon : Les plantes rares en Picar-
die : Gentiana ciliata L. Bull de la Fédération des
Sociétés de Sciences Naturelles. T. XXI, fasc. 1,
1963, p. 133-134.
.Higgins-Riley & Rougeot : Guide des papillons d'Europe
Delachaux-Niestlé. 1978.
R. Olivier : Sur la présence en Normandie de deux Ly-
caenidae (Lép.) et sur les Gentianes qui les nour-
rissent. Revue des Sociétés Savantes de Haute-Nor-
mandie - Sciences n° 37, 1965, p. 89-94.
E. de Vicq : Flore du département de la Som e, 1883.
Abbeville. P. Prévost.

-11-
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·:' ·' . · "?`,»·’.`— ‘ "`·~àî"*·` Q sa,. `
Èîë   É
gw L,    
Dans le cadre d'une logique écolo-
gique, il nous parait normal d'envisager
d'imprimer Picardie-Ecologie sur du
papier recyclé. Si nous ne l'avons pas
fait avant,c'est que nous disposions
d'un vieux stock de papier (de couleurs
et de qualités différentes).
Nous pensons donc intéressant de vous
proposer de lire l'article suivant
recopiê d"une introduction au débat" des
Amis de la Terre.A titre d'exemple, cette
page est imprimée sur papier recyclé.

-13-
Le recyclage du papier est techniquement
possible. Il est écologiquement souhai-
table et économiquement rentable :
Il permet des économies appréciables de
matières et de devises. Le secteur du .
recyclage est créateur d'emplo1. La fabri-
cation de papier recyclé consom e de trois
â six fois moins d'énergie que pour la l
pâte traditionnelle. Du fait de prélè- —
vements moins intensifs, les forets pour-
raient être mieux gérées. Et il contribue
à résoudre le problème des ordures qu1
tendent à nous envahir. Le papier recycle
est le papier de l'avenir. Mais, alors
que de 1953 à 1973, 1'utilisation du pa-
pier recyclé pour la fabrication de
carton s'accroissait de 4 % par an en
moyenne, depuis 1973 cette utilisation
stagne, au moment même où on n'a jamais
autant parlé d'économies de devises, de
matières premières, d'énergie ...
Cette situation est le résultat d'une
grande indifférence des principaux inté-
ressés, d'une volonté insuffisante des
pouvoirs publics, et d'une information
quasiment nulle de l'opinion publique.
A vrai dire, les mauvaises habitudes de '
consommation que nous ont imposé les
producteurs et la publicité vont à l'en—
contre de "l'attitude du recyclage"
qu'il faudra bien plus ou moins rapide-
ment adopter, si nous ne désirons pas
habiter un désert envahi d'immondices.
L'action des Amis de la Terre vise à
favoriser la récupération, la réutili-
sation et le recyclage par une action
volontariste, pour lutter contre le
gaspillage des matières premières et des 2
ressources naturelles que nous impose ;
un système de production sans avenir.
IMPRINIE SUR PAPIER 100 % RECYCLE

l -13..
Pratiquement la moitié du contenu La plantation de résineux n`est pas
de nos poubelles est composée de jour- en soi condamnable, mais il faut consta-
naux, papiers d‘emballa;;e, cartons   rer que ceuxci poussent principalement
Devenus ordures dans les dét·harges,1ls dans les sols pauvres et les zones de
contribuent â tlèttfüllëf l€S Cûlllllügllcü ël montagne. Lorsquïls sont planté;. diras
les P¤)'5¤ë€$, È D0llUC1' lei Cêlllï ;blnlé$. des sols plus rit·ltt·s—, ils acrtliiierit lts sols
ils polluent l’atm0Sphèt‘e inutilement. ll et ;1pp.iuvr1s·:ent lr terre, De plus, luen
& est bien rare que l’éncrgie dégagée soit souvent, ils poussent mal sur ces sols qui
récupérée alors que 3 kg de papier Out ne leur sont pas destinés et ils ont ten-
une valeur énergétique équivalente à dance à être étoufl`é~~ par les rejets des
I l kg de charbon. Mélanges aux autres feuillus originels, ce qui a pour consé-
] déchets plus ou moins toxiques,plus ou qrrcznse Vutilisatrern de produits dét`oli·
' moins biodégradaliles, ces vieux papiers ants tels que lc 2-4 l) et le 24-5 T.
\ sont inutilisables. (Tes millions de tonnes Le danger de l`util’—·atr·»n de ces produits
jetées chaque année ne constituent pas n’est plus fr déntontrcr. Ilssont respon-
I seulement un immense gâchis, elles sable:. de la disparrtiorr dela faune et de
sont les principaux responsables de la la flore, ils atteignent les rivières et pol-
dégradation du couvert forestier à tra- luent les caux. l)u Litt de leur pouvoir
l vers le monde. cumulatif dans l`org.rnisrne, leurs ef-
, Il ne s’agit pas ici de remettre en fets sur l’homme sont loin d’être négli-
sause l’util1sat ion du papier sur lequel ce geables (l ).
texte est écrit. ll faut reconnaitre que le Anjc,nnj·nn; rsj nnnt nc vnnjon, nn`;
PëlPl€1' Scîl nolnmlllonl È ln nlllnîlon oon que la foret continue à etre transforrnée
idées et (lt? la C0¤llJl*$î•ll¢€' ,<'2\!`ll Pülnol en usine à bois, nous devons reconsulti-
le plaisir de la lecture M¤i> l‘ full dû- rer la gestion des ét·«»s;sti·rnes forestiers,
I`IOl'l(,Cl` C€I`l.8lZ`lS Zbl}? Ã ll'?!Cl.S, ill·flCllC$ La ljyntçgfjgn dc; ggpfjcgg bojgëg QL ]H
publicitaires inutiles qui envahissent nrorjucrtcn dc la ntic 5, nnnfcr nc sont
murs et boites aux lettres, utilisation pas forcément irrctunpatibles. Mais pour
inC0nSî<lëfë€ de C<>fl¤Ã¤$ €ml‘1lll1lt’!€5, cela, il faut consrrle··cr le prpier cornme
etc. une ressource précietxse, fournie p.rr la
Les besoins importants de notre so- forêp
eiété peuvent être couverts sans porter
préjudice au milieu naturel à condrtion Da; usines, des ugjy,35 Q
de procéder à la reutilisation et au recy- Ou ccnnmcncc fnnnnnynnf à En S0n_
Cl¤8€ d€$ Vieux PnPlol’$· cier du recyclage du papier ; une vingt-
_ _ _ aine de comrnuncs, des associations éco-
La f¤rêt,¤S¤¤¤ alools _ _ logiques se préoccupent de mettre en
DCS foloü onllofos Sont Conoîoo É place des reseaux de recyclage. Cepen-
blano Pour olfo ll'·lnnloln“’o5 on Pjnoa dant ces efforts seront vains si parallèle
lJ?=lPlCl'· ll Yonsnll une érosion nocololeo ment les pouvoirs publics et les industri-
nos $ol$· ër<>S onl oonnn l`nÉ‘lno‘· fn' els du papier sont incapables d’envisager
vorise les inondations et modifie les cli- ycffmf néccssnnc nom pmmnnvnn. le
mais- recyclage du papier.
Lorsqu`elles sont replantées (les pa· H n`y n nfns ncnfcncmcnf dc diff}
petiers ont le souci d’assurer leur pro- cnnés fccnnfnncs nlajcures pour fccy_
duction !), les espècestsont clroisies non clef le nnpicf à gnmdc écncn€_ Anjonn
Pas en fonction de criteres ecolognluns d`ltui, seules les productions de carton
mais en fonction d`impératifs economi· (80 rm, drondulés (75 %) cf, dans une
I ques de production. Ce sont principale- moindre nwnomnnf de panier d·cmbnl_
ment des résineux qui sont plantés, ils [ngc (25 %) nffnsenf le papier recyclé.
ont l‘avantage de pousser deux fois plus jr n‘y ajmcun obstacle pour que ccs
vite que les feuillus   proportions s’accr0issent.

I
-14..
En revanchc‘ pour lc panier d'éC|-i- aisément être   à partir du pro'
l\1I€, Vutilisation du vieux papier regle dllîî. de la l’êC\1pêT3liOn des ordures mé-
tout à fait négligeable, A part quclqugg nagêres dont on ne sait que faire ; la
revues à faible tirage (Ex. La Baleine collecte sélective organisée par les com-
Joufnal dg;   dc la Tcyyg} Seuls Le XTIUIICS [)OUI'I`l!ll. pl'CI`l(ll’C alors S1! vérita-
Journal officiel, «Qu€ Choisir 7, et ble dimension. Il est vrai qu`il serait
l'«AlSacc» sont imprimés sur papier re. parallèlement souhaitable de diminuer
cyclé. Seules deux sociétés produisent œttc PlOP°l'll°ll Collsldelable d"“"°n'
un tel papier et il n`existc qu’une seule dus.
usine de déscncrage en France dont la L‘autrc problème que pose la récu-
capacité n’excède pas 30 tonnes par an. pération est celui de la présence de ma-
Le premier problême que pose le re- tériaux étrangers 2 agrafes, couvertures  
cyclage du vieux papier est celui du tri plastifiécs, etc. On arrive aujourd`hui à î
des différentes qualités de papier. Alors séparer ces constituants du papier, mais
que pour la fabncation du carton, le leur généralisation ne facilite pas ces o-
ttout venantr (c’est-à-dire les qualités pérations. Par exemple, |’utilisalion de
mélangées) peut suffire, la production couvertures plastifiées,qui a une fâcheu-
du papier d’écriture, en revanche, exige se tendance à se généraliser sans que le
que le papier utilisé soit plus homogène consommateur en trouve un reel avanta-
et plus lin. Cependant ce problême est ge, pourrait être interdite. L‘administra-
immédiatement soluble. Actuellement tion pourrait montrer l`excm¤le. Pour-
  __.- quoi les annuaires téléphoniques se
IJANNUAIRE TELEpH()N]QUE i tsont-i7lS vu doter d`unc couverture plasti-
iee .
, __ _ i Le déscncrage du papier ne pose
Ein Fml`°°‘ Vcdmcln d°,l'°"““a"'€ lé" plus désormais de problèmes majeurs.
lephomque a represente une consom- Les Crédits dc la Communauté cumpé_
mam"' de papier ' ennc et les recherches de l’Institut tech-
en 1975 Z 13.000 T nique du papier ont permis d’obtenir du
1976 Z gg_0g() T papier désencré de bonne qualité. Ce-
1977 : 27.000 T (18 Mil- pendant, une réglementation sur la qua-
lions d’l£x.) lité des encres produites devrait être en-
l visagée, certaines qualités étant plus fa-
CC que les Amis de la Ttîîïe €l<‘¤1îü¤· cilement désencrablca que d’autres. Une i
dm: i ., , _ _ , telle réglementation serait facilement
' QM 'Éü mmuafœs S°'°"t 'lnpmncgi applicable puisque seules deux sociétés
sur papmrccycie ,. , . , i (Pechiney Ugine Kuhlmann et Bayer)
- Que'les annuaires perrmes soient re-] d t 1, ,.1. . F C
euperes par les P et T par la mise en pm une". encre U USR sn ianç .'
place cpm, Système de comjgnc parl I ' Par ailleurs-, on arrive aujourd hui a
lequel les usagers doivcm rendre eviter la pollution de l’eau en séparant
Vgnnugiyg dg Vannég pyécédgntg pouyl lCS €l'lCl'CS des CRUX de lLlVHg€, [`l"lHlS d€S
recevoir la nouvelle édition. C‘cst cel progrès peuvent encore être réalisés. En
qui se passe déjà pour la ville del revanche, le problème de l`élimination
Cl¤î€¤8<‘ J et du stockage des encres usées reste en-
___ _"_"`ï`_""" `_"_` tier. Probablement, ces encres peuvent-
40 % des journaux cl magasines sont elles être récupérables. Pechiney et
invêndus et repris des kiosques par lé; Ba!/€1' P0¤¤’81€t\t S'€¤ préoccuper. _
messageries de la presse. Ces quantités Le PaPl€l' désellclé Permet pmi éd`
énormes de papier,utilisées actuellement l€¤f$ des ëC0¤0mî¢$ d'餀Tl.!ï€ ¤PPl’€Cla'
pour la fabrication de cartons, convien- bles 2 de Qüülïë à Six lois moins diénep
draient parfaitement à la fabrication de gîë €¤ m0Y¢¤¤€ (lue la Pl’0dll°ll°“ de l
papier écriture. Le carton pourrait alors Pêle à P¤Pî€|’ à Pam? dv bols- ll
I

...]:5..
Reste egalement le problème de la ll ¤’y ¤ donc plus de dlfflwltès ms-
qualité du papier recyclé. Il demeure ÃCUTCS OU l¤S0l\1blC$ pour la Production
certain que malgré les progrès considéra— et l‘¤tllls¤t du P¤Pl€l’ l’€CYClÉ· C est
bles réalisés dans le domaine du désen- un P0r¤t de Vue Pîrrtîlgé Par l€$ Pl’0r€$·
crage, il est airriciie wobtcmr des quan- siormels et les resr>¤¤s¤'l>l¤s de l’^es¤¤¤
tés dites «supérieures» et «super blanca ¤§t¤ls Puur la r€CuPérr*tt°r‘ dcs
qu’uiie concurrence outrancière a lar- dechets- _ _ _
gement généralisées. Cette course au plus La Prûducrlofl du If¤P1€Y l’<§CYCl€ C5!
blanc est absurde. Elle est responsable €l’l quelque sorte d’1nterét national`. En
pour une large part, dc l'augmentatiOn effet, Yimportation debois et de pate a
de ta pollution de l‘eau parles papete- puptct vttînt sn d°“XtcmtÈ_P_°Sttt°“ '
rics. D’autre part, il a été établi qu‘un aptes ls pcttçte 'dtms ls ttettctt dctu t‘“'
papier trop blanc est nocif pour la vue ; l=§·1¤s_ft¤¤s=¤¤s·=_<l¤s fttuctucutsx Et iœttc
le ministère de la Santé a d’ai||eurs inter- Sltmttlott nc fmt qu cmptmt d amtcc cu
dit, pour le matériel scolaire, l'emploi tm"°°‘ , _
d'<«azurants optiquesa qui rendent le pa- , Unc çtudc ¤<=1=· Comtttttmute °“t°`
pier asuper blanca. La qualité du papie. pcçttuc mvèlc que ttt mottw du patîtct
qui peut maintenant etre produit en re utthîc dans ls Matchc çommuu _€St tm'
cyclé est tout à fait acceptable pour l’u— porte ds WYS tt°'îS· Mctue au Pttx dtttu
mmüon courante du papier écmum prograrnme intensif de deforestation qui
Les Comomnmmms ont ici un rôle à doublerait la production annuelle de
jouer en refusant d’acheter le papier le tmts au Émtts ttF$ Vmgt anné? à v°'ur·
Pru§mauc_ il. serait impossible de couvrir ce défi-
cit.
Enfin, les imprimeurs devront tip- Les 1¤r¤f¢ssï<>¤¤•¤ls du r>_¤r>îsr sxplt-
prcndre à utiliser le papier recyclé, qui a Qucrlt t'rrb$€¤Cr? utullrî Pûlltlrluu du ru'
tles caractéristiques légèrement tlifféren- Cyclagë Par le maraîmu du rrruruhé du
tes du papier ordinaire et qui présente PaPï€r d€Puî$ l97*t €t ls dumisinz Pra'
une résistance moindre. Les fabricants tîquê Paf tc! Pays s¤¤¤<ll¤_¤v¤s st ls
de machines offset et de trieuses de- Canada. qui rr uu POur C0¤$Cqu€rlC° de
vront également tenir compte de ses ca- casser les prix et de réduire les capacités
iactéiistiques dans la conception et le d,1|lV€StlSSCmCht. D`autre part, ils disent
réglage de leurs machines. avoir été obligés de faire face pendant
ces dernières années it de lourds investis-
Au stade de la distribution, il cgt S€l"tl€l1tS Btltt-pOllUti0n. En réalité, l'ab-
mzilheureux de constater que nomhre de sence d`une politique cohérente du pa-
grossistes refusent de distribuer ce qu`i|s Pier En F1”dïlC€ Et Une 0fg=·miS3Ãti0n Ca-
consitièrent comme le «papier honteux hotique de la production sont large-
de la proi`essien», produit à partir de dé- ment autant responsables de la situa-
eliets qu’ils jugent de mauvaise qualité t10rl·
ct que le client, pensent-ils, refusera. ll Quant aux efforts louables entrepris
est vrai que jusqu’à présent, les associa- par l'admiriistration pour favoriser le re-
tions de consommateurs n’ont pas été r~`YCl¤B€» ils l'l’¤¤î PES été Sl1î\'îS de beau-
très actives dans ce domaine. La rcvue C°uP d`€tt€t$· Urle Cï1’€ul¤ï1'¢ Barre d8·
50 millions de consommateurs a même tttut dtuctuure I977 rr durrrrrrrtté r·lu'°rr u'
écrit : « Pour des raisons esthétiques, il tursc ls PaP1€l' r€CY€lë .d8l1Sl’¤dministra·
est difficile d’utiliser le papier recyclé». tr‘Ér‘· Ls J¤¤r¤êl Otttcret est must truPrr
Rien n’est plus faux, On a même vu ar- rm rfur du PrrPr€r rÉCYCté dfPur$ ls l ul
river sur fe marché, du papier volontaire- J¤¤*’}€f l?7S· Par ¤11l¢urs.l Agence pou:
ment peu déscncré pour «faire recyclé la _rÉ°“t’°r“,tt°“ dcr dcchcts rsssmmsn
et namœh _ creee se préoccupe du problème. Cepen

-16-
dant ses moyens sont trop limités pour .-..- --·---.·-î--——
que ses efforts portent leurs fruits. I QUELQUES CHIFFRES 4-1
L'une des difficultés qui freinent l'ex- ·····—····*··‘—— "'J
tension de la collecte de vieux papiers lndiçg du développement de la
I`éSLl1tC till COUTS dll papier très S1)êC\J]î1· çgnggmmatjgn dc pabicr carton cn
tif qui entraine des chutes brutales de France
sa valeur. La solution serait d`assurer 1959 2,624 Mllllong dc T,
une aide minimum aux communes qui 1979 4,899 Mjlllong dg T,
pratiquent la collecte sélective pour cou- 1977 5_599 Millions dc T,
vrir leurs frais dans les périodes défavo- N_B_pm00c110n g[CQr1gQ111ma[1Qf1 ion-
fables 1 mis les Crëdlts ds l`^es¤ë= cimes de plein fouet parla crise de ma
pour la Récupération des Dechets doi- Om marqué une nette récession,
vent diminuer en 1980   sans commen-
mï”· · _ Que faut-il pour produire une tonne de
On le voit, 1a production du papier prmrer en moyenne -1
recyclé peut connaitre danslesannéesà 740 kwh ryénergre electrique _
venir un essor considérable. C`epcnda·nt, 00 _000 mres d·eau
il ne se fera pas tout seul. Une pression `0 arbres
dss consommmcurs Siavèœ néœssaire (`ettc production entraine la création de
pour engager véritablementle processus. 70·7(.'0 mres d·emue,uS 5, 440 mg/1
'i`e1 est le but de la campagne qui s’enga- de Suspensions S01u1eS_
ge. Les groupements écologistes et les I
associations de consommateurs devront Que ermmmme r ' I
travailler ensemble. · , _ Un urrmu quuuureu '
En France, la consommation actuel- 50000 exerrrpmres Z 36000 T 7;,,,
lc de papier est d`environ 110 kg par an _ Un hebuummmrre Z 7,000 ·1·/un
st par pcrmnnc (En [nde 3 kg par au ct (dont la moitié est de la publicité)
par personnel. [ast-il, souliaitable que _ Om: Choisir ·? :330 wml I
cette consommation augmente indéfini- Wrenhrmr sans publicité) '
ment '? 11 est de toute façon improba- ’  
bic' meme Sl on recycle' qu’cHc· puma Structures du marché (1976) du papier
augmenter encore longtemps si nous œpycré
souhaitons que la consommation du _ Pn MN rl usa C mpmwe 4 96
'1`ters Monde puisse se développer. _ r,È;@)rcr,è bourîrrârrré ‘ 72,2 err
ll est évident que quelque chose de- _ ^`um_S papiers Lpcmbmlages 23,4 %
vra changer. Devrons—nous attendre que _(~mOnS en commu 83,9 IÉ
la Terre soit transformée en désert ? A _Papi(_rS à usage Sanitaire
entendre certains, on serait tenté cle le ct màmesrrquc 38,5 %
C1-ou-C   · .. , . — Papiers-cartons industriels
Le bois est une matiere precieusc Spéciaux 5,8 %
car les forêts sont un capital écologique ` ____;:___;_____
W. ·‘·.1¤··s t|\|‘2l1'l(·‘|1fi()l1€·l10\\¥   '  
(1) Pour plus dïlltf-()|’1’|’\'Jf11`t1’1§C rev »r’··r ·-~ ‘ !'l- _   :
*·"·     =aL*‘··?LL&1xii;___-._...____-_-____--_ , 1r;·;;.'s—:e~i-aimés
sa   ‘   .;i 1
CON50!*1i‘tATiQN DE F¥<Pi!€R5-CARTON5    
1 PAR TETE D’HA1'?~ii'AN`f' (1373)   I
( source G.MAR'l'iN)   ?çî}'€=*î3;ï,l'"iÉ.i=îî'
4 nl: d'hal»»f<i»t'       ·
··    `·?î7.,*‘1•
JMS ._-.. Laau/ceLe.`ÃÃB@·;:Ã.!îl3e!!.€5=TL_€I;Lë;.l&z/g 7
%îïÉî’·££?Ie?¥._ ·t·8_‘üa___ 1 1a-.]î @§»E£1—._lï>£<?j€£a__ rl
°°”$â$Zlt"·°·" 0,2 FT 2. HT I s FT so MT Ap

-['(...
I l LA CAMPAGNE EN FAVEUR DU PAPIER RECYCLE i |
Aucun problème majeur ou insoluble ne s’oppose au dévelop-
pement du papier recyclé. Cependant beaucoup de freins et de
blocages existent à tous les niveaux pour qu’il se généralise.
Il ne sert à rien d‘inciter le public à récupérer si les capacités
de traitement stagnent, comme c’cst le cas depuis 5 ans.
C"est la raison pour laquelle nous nous attaquons aux débou-
chés ; nous voulons créer une demande de papier recyclé afin
qu‘il soit disponible dans toutes ses Qualités, et distribué nor-
malement comme les autres types de papier.
Cette campagne comprend les actions suivantes :
- Sensibiliser l’op1nion publique à la récupération et au
recyclage (montages diapositives, films, conférences ...)
- Mise à disposition des consommateurs, de matériel de
papeterie en recyclé afin que celui-ci puisse tester ses
qualités (blocs à lettre/blocs notes/cmcloppes/cahiers).
- incitation auprès des journaux, à passer sur papier rc-
cyclé (exemple de la revue «Que Choisir ?» depuis
· Octobre 1978).
- Démarcher auprès des utilisateurs (entrepriscs/impri-
meries) (papier duplicateur/papier offset).
- Opérations telles que « annuaires téléphoniques » et
« campagnes électorales sur papier recyclé ».
- Misc en oeuvre de réseaux expérimentaux de recycla-
ge.
-.lutte contre le gaspillage du papier, notamment contre
les formes de publicité abusives.
Les Amis de la Terre n’ont pas vocation à se substituer aux
professionnels, pouvoirs publics et municipalités.
Nous désirons simplement en accord avec l`objet de l’Ass0cia-
tion - POUR LA PRESERVATION, LA RESTAURATION ET
L’UTlLISATl0N RATIONNELLE DE UECOSPHERE -
favoriser la récupération et le recyclage.
_Nous espérons que les responsables, chacun en ce qui le con-
cerne, prennent les mesures pour répondre dans des condi-
tions satisfaisantes à la généralisation du recyclage.
Pour que ces conditions soient satisfaites, nous demandons :
DANS LES DOMAINES TECHNIQUES et REGLÉMENTAI-
RES :
I ~lnterdiction des principaux contaminants.
. Encres difficilement désencrables
. Papiers et cartons plastifiés, etc  
2 - Généralisation à cet effet de deux labels distincts
. RECYCLABLE
. RECYCLE .
avec obligation d'en faire état rmm I‘»dmi¤i<na¢sm.

-I8-
3 · Mise en application effective de la circulaire BARRE
(Octobre I977) qui tend à développer l’utilisation du
papier recyclé dans l'Administration. Mise en place d`un ,
service administratif spécialisé qui conseille les Adminis-
trations dans lc choix des papiers et de leur utilisation.
DANS LE DOMAINE DE L’INFORMATlON
l - Campagnes d’info1·mation des consommateurs sur les avan-
tages de ia récupération.
l 2 - Misc en place (dans le cadre de l’ANRED, par exemple),
d’un service d`information et cle formation auprès des
municipalités et Associations désireuses d‘organiser la
collecte sélective des ordures ménagères. Etudes ap-
_, profondies des systèmes expérimentaux de récupération.
DANS LE DOMAINE ECONOMIQUE
l - Réduction de la TVA. sur le papier recyclé, et parallèle-
menté augmentation de la TVA. sur les articles diffici-
lement recyclables.
2 - Généralisation entre récupérateurs et papeticrs , de
contrats d‘approvisionnement assortis d’une garantie
de tarifs stables compris entre prix plancher et plafond.
3 - Mise en application de la Loi sur l`élimination et le traite-
ment des déchets (1975) qui tend à faire prendre en
charge par les producteurs le coût d’élimination des dé-\
c·hcts qui leur incombe
4 - Aides des pouvoirs publics aux entreprises papetières en diî'-
. ficulté, en vue d’une reconversion dans le t. .:11ne du re
,~¤n·I····»
 
L'action des Amis de la Terre vise à cc que, peu à peu, le pa-
pier rccyclé soit disponible dans les circuits de distribution ha-
bituels. En attendant, nous pouvons vous envoyer par la poste
un lot de papier recyclé (contenant un bloc à lettre, 50 enve-
loppes, 10 feuilles, un cahier) pour le prix de 18 F franco. Et
vous soutiendrez l’action des Amis de la Terre.
NOM
ADRESSE
DESIRE R ECEVOIR   I.O'I'S DE PAPIER RECYCLE ET
VERSE LA SOMME DE  
(A retourner aux Amis de la Terre, par chèque banquaire ou
postal 14 bis rue de l‘Arbalètc 75005 Paris).
ou Ruth lh lo.-l.t¢•|· Ãr«H•¢· H MM. Sch" lh!.
Leàirix du pagier recyclé est actuellement comparable a_u prix du papier
tra xtionne . u_ fait de la multitude des qualttes de papier, chaque com-
mande _doit etre etudiée séparément en fonction de l‘usage.
Les Amis de la Terre pourront vous indiquer les moyens de les satisfaire
au fur et e mesure de la mise en place des circuits de distribution
Information sur c_eux·ci contre une enveloppe timbrée. Bien préciser
vos besoins (quantite/qualité/format).
 ..ee:$$a¤·:.·«gss¤*·.seesa

-I9-
(IJELQJFS OBSERVA'I'IONS SUR LE HERISSON Erinaccus euroïus
DANS LA SCMVIE
par F. SUEUR
Grosse chataîgne ambulante, le Hérisson a le dos
couvert de piquants de 2 à 3 cm de long au nanbre
d'environ 16 OOO (SAIN'I‘ GIRONS, 1973). Le ventre porte
de longs poils durs de couleur variable. La longueur
totale du Hérisson adu-te est ccmprise entre 23 et 30 cn
Le Hérisson est essentiellement nocturne mais nous
avons déjà rencontré des jeunes de cette espèce actifs
dans la journée (en fin d'après midi le 27 juillet 1974
à Corbie, vers 9h2O TU le ll août 1978 au Parc Orni-
thologique du Marquenterre) . Cette espèce est considérée
cdrme active de mars à octobre et s'endormant lorsque la
tanpérature extérieure descend au—dessous de lO°C
(SAIN'I' GIRONS, 1973) mais nous avons découvert des
individus en dehors de cette période (dates extrêmes :
l4 février 1977 à Fouilloy et 29 décembre 1975 à
Flixecourt) .
BERTHOUD (1978) signale que les nids d'hiver se
trouvent sous les arbustes dans les jarvdins et dans les
broussailles en forêts, les nids d'été sont situés sensi
blement dans les mènes lieux; nous avons trouvé un de
ces derniers, constitué d'herbes sèches, le 19 mai 1974
sous un tas de bois dans un jardin à Corbie. La période
de reproduction du Hérisson est comprise entre avril
et août. Dans la Somne, nous n'avon pas observé de
jeunes indépendants (longueur 15c:m environ) avant la
fin du mois de juillet (date la plus précoce : 25
juillet 1978).
Le régime alimentaire du Hérisson se ccmpose
essentiellenent de Gastéropodes, d'Insectes et de Vers
mais il se nourrit égalenent de petits Vertébrés. Il
lui arrive de piller les nids d'Oiseaux nichant au sol
(Perdrix grise, Alouette des champs. . .) mais ces dégats
ne sont pas considérables et ne méritaient pas une telle
vindicte de la part des chasseurs, bien plus destructeur:

-20-
et c'est avec plaisir que nous avons appris récement
son passage de la liste des animaux "nuisibles" à celle
des espèces protégées. Ccmne en captivité, il adore le
lait (nous avons mène observé un individu sauvage
grimpant à une table extérieure pour boire le lait d'une
soucoupe et qu'on peut le voir, de tenps à autre, près
des vaches (attiré notamuent par la chaleur des étables) ,
on l'accuse égalenent de boire au pis de celles-ci,
exploit dont il est bien incapable du fait de la confor- _
mation de ses machoires, tout omme les Serpents d'ailleu1i
que l'on accuse du mène méfait. Figurent égalenent au `
menu du Hérisson, diverses productions végétales ccume
des champignons, des baies, des glands et des fruits
tanbés. . .
Espèce désormais protégée, le Hérisson n'est pas
à l'abri de l'H¤m1e pour autant car il paye un lourd
tribut à la circulation autunobile.
QEQIOGRAPHIE :
  G. (1978).- Note préliminaire sur les déplace- ,
ments du Hérisson européen (Erinaccus egëcus) .- Terre  
et Vie 32(1) 73-82.
SAINT GIRONS M.C. (1973) .- Les Manmifères de France et
du Bénélux (faune marine exceptée) .- Paris (Doin) , 481 p.
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_’ ~_ < - I'  _ ,  Ã,-îë »v22;····, '
M · I-» , '/»   ww

-31-
L'AV©CEITE Recurvirostra avosetta DANS LA SOMME
par F. SUEUR
L'Avocette est un oiseau de la famille des
Recurvirostridés appartenant au groupe des Limicoles
(petits Echassiers se nourrissant dans la vase) dont
la taille est d'environ 42c.m et l'envergure de 75cm.
Cet oiseau blanc, avec le dessus de la tête et la
nuque noirs ainsi que l'extrénité des ailes, une
barre ailaire et deux bandes sur le dos, est tout
de suite reconnaissable à ses grandes pattes bleu-
clair mais surtout â son long bec fin et noir retrous-
sé vers le haut.
L'Avocette niche en Europe jusqu'au sud de la
Suéde et dans le sud de 1'Asie ainsi qu'en Afrique
du Nord. En hiver, une grande partie des individus
quitte les régions les plus nordiques et quelques
individus peuvent même atteindre le Sénégal (MOREL
et ROUX, 1973).
Em baie de Sozmwe, 1'Avocette n'était connue
jusqu'i1 y a quelques années, qu'au passage. En 1975,
une colonie de 12 couples s'est installée pour la
praniêre fois dans le Marquenterre (SUEUR, 1975).
Depuis celle-ci n'a pas cessé de s'accroître : 26
couples en l976, 31 en 1977 et 52 en 1978 (SUEUR, 1979).
Chaque hiver, depuis quelques années, des Avo-
cettes peuvent être observées en baie de Scmne mais
elles sont peu nombreuses (1 à 5 individus) et l'hiver-
nage est rarement ccmplet (observé seulanent en
1973-74 et 1976-77). La migration ccmnence dès le
début de mars, bat son plein début avril et se
termine mi-mai. Dès leur arrivée sur les lieux de
nidification, les Avocettes paradent et on assiste
alors à des joutes entre couples.

F
-22- 1
Une phase spectaculaire de cette excitation pré-
nuptiale est une figure où 4 individus, rarement
plus, forment un cercle, leurs becs croisés dirigés :
vers 1e centre. Des accouplements peuvent être notés |
de fin mars à mi-mai (dates extrêmes dans le Mar- '
quenterre : 31 mars et 15 mai 1979); les pranières [_
pontes, comportant généralanent 4 oeufs et plus  
rarement 5, sont déposées dans la deuxième quin- ,
zaine d'avril dans des nids qui sont de simples `;
dépressions dans 1e sol, parfois garnis de brin- |
dilles ou de coquillages. Les éclosions s'échelonnent î
pendant une période s'éta1ant de mi-mai à mi-juillet. 1
Les poussins se nourrissent seuls et ils utilisent 1
lorsqu'ils le peuvent, de préférence les flaques :
en cours d'assèchanent où la nourriture animale
du fait de l'évaporation est plus concentrée que
dans les grands canaux d'eau saumâtre. A cette
époque, comne pendant 1'incubation, les Avocettes
adultes sont très agressives, elles poursuivent I
aussi bien les espèces prédatrices potentielles É
(Busard des roseaux, Goéland argenté, Corneille [
noire. . .) que les espèces les plus inoffensives }
(Gravelots, Chevaliers, Bécasseaux, Bergeronnette §
grise. . .) , les couples voisins peuvent collaborer '
â cette "défense" des oeufs ou des poussins. A la `
fin de la période d'élevage, ces derniers ne sont —
le plus souvent acccmpagnés que par un seul adulte ;
les jeunes sont volants vers 1'âge de 42-45 jours.
Pendant quelque tanps encore, un ou deux adultes
peuvent les accompagner. Après la période de nidi-
fication, les Avocettes quittent rapidauent la
` région; ainsi il ne reste plus que 14 individus
1e 23 août 1978 en baie de Somme et dans le Mar-
quenterre (SUEUR, 1979). Les passages migratoires
d'automne sont très peu notés.
Pour GEROUDET (1967), la nourriture de 1'Avo-
cette se caupose de petits Crustacés, d' Insectes
et d'Anné1ides; sur le littoral picard, les proies
suivantes ont été relevées : Crustacés, petits
Gastéropodes, petits Lamellibranches, Annélides
Néréidés (MADON, 1935).

-33-
Le seul prédateur de 1'Avocette, reconnu
avec certitude dans le Marquenterre, est le Goëland
 té qui détruisit 22 pontes en mai 1976 (ANCX~1}£ME,
L'Avocette, actuellement en expansion en France,
a niché pour la première fois dans le Marquenterre
en 1975, elle y prospère depuis. Surtout inféodée
aux zones salées ou saumâtres, elle est assez peu
observée à 1'intérieur des terres dans la Scmne.
BIBLIOGRAPHIE :
ANONYME (1977) Nidification de 1'Avocette.Ass. Egg.
Nat., Bull. ann., 9-10
GEROUDET P. (1967) Les Echassiers.- Neuchâtel
(Delachaux et Niestlé) , 288 p.
MADON P. (1935) Contribution à l'étude du régime
des oiseaux aquatiques. Alauda 7 (1) 60-84
NDREL G. et ROUX F. (1973) Les migrateurs palé-
arctiques au Sénégal : notes complémentaires.
Terre et Vie 27 (4) 523-550
SUEUR F. (1975) Nidification de l'Avocette Remir-
virostra avosetta en baie de Somne. Alauda 43(4)
482-483
SUEUR F. (1979) Données complénentaires sur l'avi-
faune nicheuse de la Same ORFO 49(1)39-43
 -4%-.
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-24-
UNE CENTRALE NUCLEAIRE AUX PORTES _
DE LA PICARDIE !
Conférence de presse, le 28 Avril 1979
Penly, Seine-Maritime, entre Dieppe
et Le Tréport.
Historique de la situation :
Le Comité de défense du site de Penly,
créé depuis 2 ans compte plus de 600
adhérents à l'heure actuelle. Il re-
groupe de nombreux habitants de la
région de Penly, en particulier dans
le monde rural et compte aussi des élus
locaux. Le Comité a créé dans la popu-
lation un vaste mouvement d'opposition
â la construction de la centrale nu-
cléaire de Penly.
Le projet de Penly a été arrêté par EDF
après consultation des assemblées Tëgi·
onnales en 1975 : le conseil général,
avec M. Lecanuet et M. Soisson, et le
conseil économique et socialêtant favo-
rables au projet. Le projet prévoit la
construction de 4 tranches de 1300 méga-
watts sur le site de Penly.
La prise de conscience de la région
dieppoise s'est ensuite étendue à la
Haute Normandie et il est alors apparu
nécessaire de créer une coordination
régionale des mouvements écologiques.
L'opposition â la centrale ;'est con-
crétisée lors de la manifestation du |
18 novembre 1979 qui a réuni plus de
2 000 personnes d'horizons les plus
divers, des élus locaux, et une tren-
taine de tracteurs preuve du soutien
des paysans locaux. I
D'autres actions ont été menées auprès
des municipalitées sous forme d'inter- Ã
ventions et d'informations, etc... f
La lutte s'est ensuite élargie avec la
participation dans la Seine Maritime I

-gg-
d'organisations politiques (parti
socialiste) syndicales (C.F.D.T.)
F.E.N ) écologiques (Amis de la
Terre, Nature Demain, Poséidon,
Groupe Ecologique de la Région R0u€n_
naise, Association Ecologique Cau-
choise, Collectif Havrais d'Ecologie
Association Ecologique Bruyonnaise )
et aussi la Ligue des Droits de l'
homme, l'Union Fédérale des consom-
mateurs, la Confédération Syndicale
du Cadre de Vie, le Planning Familial.
Une coordination nationale comprennant
le P.S., la C.F.D.T., le M.R.G., le
P.S.U. le R.A.T., la C.I.M.E., l'U.F.C.,
la F.F.S.P.N., le G.S.l.E.N., la F.E.N.
la C.S.C.V., La L.D.H. a entrepris
l'organisation d'un comité national
où est envisagée la possibilité d'un
moratoire sur l'énergie nucléaire de
3 â 5 ans qui se solderait par un ré-
férundum national, après un large dé-
bat contradicioire entre partisants et
opposants du programme électronucléaire.
Au niveau local la lutte s'est organisée
dans la mise en place de collectifs
contre la construction de la centrale de
Penly, à Dieppe, â Rouen, â Yvetot,
au Havre, et dans la Somme â Abbeville
et â Amiens.
E.D.F. et l'Administration essaient par
tous les moyens de faire croire que la
centrale sera construite. ll s‘agit en
réalité d'habituer les popubtionsfcette
idée et d'empêcher toute réaction hos-
tile au projet. Mais selon la loi il
est faux de prétendre que cette implan-
tation se fera. En effet l'enquête
d'utilité publique préalable à ce genre
de travaux n'a pas encore eu lieu.
Aucune décision ne peut donc être lé-
galement prise. Cependant des camions
sont déjà sur le site de Penly laissant

-26- *
penser que toute opposition serait
vaine. Cette enquête d'ùtilité_publi-
que sera déposée dans les mairies de
8 villages autour de Penly du 9 mai
au 5 Juillet et portera sur 4
éléments 2 enquête parcellaire,
enquête sur la ligne de chemin de
fer, enquête d‘endigags et l'
enquête d'utilité elle-même.
C'est donc maintenant que l'oppo—
sition doit se concrétiser. ll est
désormais nécessaire de s'unir
pour constituer un front ayant pour
but de mettre en échec le projet d'
E.D.F.
Quelles sont les conséquences de la
construction d'une centrale nuclé-
aire â Penly ?
LOCALEMENT : - la destruction d'un
site remarquable va notablement déva-
loriser l'attrait touristique de cette 1
région de Normandie. -
— la suppression de l
plusieurs centaines d'hectares de
terre cultivables, par la centrale
elle—même mais aussi par les couloirs :
des lignes â Très Haute Tension et'
par la ligne de chemin de fer, l'ae-
roport, etc... va considérablement
compromettre l'activité essentiel- ;
* lement agricole de cette zone ru- `
rale
— la pêche côtière
sera elle aussi directement touchée
â cause de l‘endipage important qui l
va être réalisé sur le littoral et
surtout par les rejets d‘eau chaude
en pleine mer, détruisant tous les
équilibres écologiques et en par-
ticulier les zones de frayêre pour
les poissons. l

-27-
Danger nucléaire :
— un accident reste toujours possible.
Le récent accident survenu aux U.S.A.
dans la centrale de Three Miles Island
en témoigne bien. Et l'incident du
réacteur de Gravelines pendant les
essais prouve que la technologie en
matière d'échange de chaleur n'est
guère plus fiable en France qu'aux
U.S.A. quoique le prétendent les res-
ponsables d'EDF et du gouvernement.
- il faut noter que même en fonction-
nement normal une centrale nucléaire
rejette en permanence des effluents
radioactifs dans l'atmosphêre et dans
l'eau.
— le problême du transport des déchets
radioactifs vers La Hague et du sto-
ckage de ces déchets reste entier,
aucune solution à ce grave aspect de
la pollution de notre environnement
n'est apportée.
- le manque de sécurité pour le pers-
onnel travaillant dans les installa-
tions nucléaires n'est lui non plus
pas résolu.
CONSEQUENCES ECONOMIQUES :
Quoique le prétendent les responsables
d'EDF, le personnel travaillant â la
construction des centrales nucléaires
fait partie d'entreprises extérieures
â la région. En Seine Maritime, à
Paluel, où une centrale est en cons-
truction, la plupart des ouvriers
viennent de chantiers où la construc
tion de la centrale est terminée, et
en particulier du site de Dampierre.
Les entreprises les employant sont des
entreprises nationales telles le Génie
Civil ou l'entreprise Bory. Seulement

-28-
400 sur 2000 emplois sont comptés
dans la fédération du bois (suurce
CFDT).
En 1982 le chantier de Paluel em-
ploiera 4200 ouvriers pour le ba-
timent et la métallurgie (équipes
extérieures â la région) et en
1985 il ne restera que 450 emplois
au maximum qui seront des techni-
ciens de l'E.D.F.
Il n'y aura donc qu'une simple sous-
traitance très temporaire sur le
chantier de Penly comme â Paluel.
Les conditions de travail sont par
ailleurs très déplorables. Selon
une enquête de la sécurité so-
ciale c'est â Paluel que l'on _
compte le plus grand taux de gra-
vité des accidents du travail. _
Sur le chantier la surveillance —
est accrue et il s'en suit une
répression importantes (grèves par
exemple). Les conditions de vie et
les salaires sont déplorables.
Contrairement aux arguments offici-
els, le nucléaire ne permet pas
d'acquérir une quelconque indépen-
dance énergétique :
- dépendance financière : EDF
emprunte aux banques étrangères
pour les investissements
- dépendance technique : par la
construction de centrales de la
filière américaine sous licence
Westinghouse, et aussi vis â vis
d'entreprises multinationales
- dépendance pour l‘approvision-
nement en Uranium qui est acheté
â l'étranger.

-29-
PROBLEMES SOCIO-POLITIQUES : 1'énergie
nucléaire implique l'accroissement de
la surveillance policière tout au long
du cheminement de l'Uranium.
De plus il y a centralisation de la
production de l'électricité ce qui ac-
croît les risques d'accident tel celui
de décembre dernier.
Les risques de prolifération de l'arme
nucléaire à travers le monde augmentent
avec la vente â l'étranger de centrales
nucléaires par le gouvernement français.
AUTRES CONSEQUENCES : le programme tout
nucléaire est imposé aux francais, mal-
gré leur opposition (Nogent sur Seine
a recueilli plus de 4O OOO signatures
contre la future centrale) et â
l'encontre des déclarations du candi-
dats â la présidence de la république,
M. Giscard d'Estaing en 1974.
Ce programme tout nucléaire néglige
totalement les autres sources d'éner-
gie telles que l'énergie solaire ;
éolienne, géothermique, gazêification
du charbon, utilisation de la biomasse,
énergie de la mer; etc...
Il convient de redéfinir la croissance
économique et de réorienter la produc-
tion des biens en fonction des réels
besoins de la population.
Les collectifs contre la construction
de la Centrale de Penly se sont donc
fixé dans l'immédiat 2 grands objectifs
d'action.
Tenant compte de l'accident de Pennsyl-
vanie, du manque de résultats d'enquête
â ce sujet, et de l'accident de la
centrale de Gravelines, nous demandons:
- l'abandon du projet de Penly
- l'arrêt de la construction de Paluel

-50-
COLLECTIF ABBEVILLE :
Section du Parti Socialiste Abbeville
Amis de la Terre Abbeville
Union Inter professionnelle de
Base CFDT Abbeville
Ligue des Droits de l'Homme Abbeville
SNES Abbeville et É
Fédération des Jeunes pour la [
Nature j
COLLECTIF AMIENS : \
Section du Parti socialiste Amiens ‘
Fédération départementale du P.S. _
de la Somme
Amis de la Terre Amiens |
Union locale CFDT Amiens l
Parti Socialiste Unifié I
Ligue des Droits de l'Homme
Mouvement Ecologique Picard I
Union Locale des consommateurs
de la Somme (Que choisir ?)
Association Goupil =
Confédération Syndical du ·
Cadre de Vie
Collectif pour les Energies Douces
Groupe Environnement Protection
Ornithologie en Picardie (G.E.P.O.P.)
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Manitestation au b Mai 1979, â Dieppe
contre le projet de centrale nuclé-
aire â Penly et pour l'arrêt de la
construction de celle de Paluel
(3.000 personnes)
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· \ *4,     . ·(_ _/ ,· · /   J ’, ai _ ‘1·
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·\~·—È**°< ., ·•«  ( g' ··« ·  — -\  ·  , .   ¤— \ xm , . ,«h «‘*
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   `-   Q};   ·    WI?  ,   " " ·`·. Zi--,-;}>@T'\"   -;«  
\ \\; "  ·T\‘ ·€`ï\ ` ".·.,:"« ·. .   ‘ \ ·:2-"   . V

R
La Déviation de la R,N, 29 `
La demande des habitants de Poix de voir dévier L
l' important trafic qui traverse leur ville (notam- ‘-J
ment des camions) est légitime. Chaque mois, parfois ’l
plus souvent, venant d'Eplessier, un poids lourd rate  
son virage â 1'entrée de Foix. De l'autre côté de la î**
ville, venant d'Amiens, le flot des véhicules descen-  
dant la fameuse côte, vient "buter" sur la route d'Ab- `,
beville. Outre le bruit, il y a eu des blessés, des —
morts. . `
C'est pourquoi les services de l'Equipement ont dé-
cidé la construction d'une déviation. 2 projets exis- ;
tent : Le premier, partant avant Eplessier, trace une
grande courbe au nord de Croîxrault, outre sa proxi-
mité avec le village (primé au concours des villages
fleuris), il détruit une trop grande surface de ter- ·
res cultivées, et c'est pourquoi les cultivateurs 3
n'en veulent pas. Le deuxième projet passe au sud de .
Croixrault et présente un trajet beaucoup plus court,
respectant un peu plus ainsi les champs ; malheureu- ‘
sauent il éventre le bois du Parc, passant en plein
milieu de celui-ci (dans ce bois, appartenant â l'E- `
véché, existe un circuit de l'Office du Tourisme). `
Certains habitants de Croixrault, qui ne veulent
pas que pour préserver Poix, on réjeœ les nuissances
sur eux, proposent tm troisième tracé : partant â la
sortie d'Eplessier, la nouvelle route irait longer
la voie ferrée (juste avant le pont) et après avoir
rencontrée la route d'Abbeville (R.N.1) et celle de `
Croixrault rattraperait la R.N.29 en haut du bois de
Foretel. Le bois du Parc serait ainsi presque totale-
ment préservé (seuls les arbres le long de la voie
ferrée seraient abattus).
Bien sur les habitants de Croixrault conserveraient '
leur tranquilité et ceux dePoix seraient enfin débaras-
sés des pollutions, les écureils du bois duParc déjà 1
pourvus de la lig;ne de chanin de fer n'auraient plus
qu'â s'enfoncer un peu plus dans le bois et ce serait un
moindre mal.
Pourtant, il faut bien dire que si la solution numéro
trois est retenue, cela ne peut-être une solution à long
terme et que c'est dans 1me véritable politique de déve-
lorppanent des transports publics (S.N.C.F. surtout) pra-
tiques et peu chers qu'est la véritable solution, d'au-
tant plus qu'à l'heure des économies d'énergie, le trans-
port par rail est beaucoup moins vorace que par la route. É;

-53-
MUSEE VIVANT DE L'ABEILLE
ET CAVES A HYDROMELS
CORBENY
RN 44 (Laon-Reims) 02820 ST-ERME
Tél.(23) 22 40 14
Laissons parler le propriétaire, Monsieur
Gérard JORAND
L‘HYDROMEL, boisson antique et potion ma-
gique par excellence, résulte de la fer-
mentation alcoolique d'une solution de
miel dans l'eau en proportions définies :
les sucres du miel se transforment en
alcool sous l'action de levures. Nous les
faisons à 14, 14,5° d'alcool acquis, plus
miel non transformé. Selon la proportion
de miel dans le moût au départ et le
degré acquis, il reste après fermenta-
tion, plus ou moins de sucre de miel.
Souvent l'hydromel est fait trop sucré ;
nous en faisons aussi du sec . Nous
fabriquons en EXTRA-SEC, ou BRUT, SEC,
DEMI-SEC, MOELLEUX et LIQUOREUX.
Nous fabriquons à froid, alors que les
méthodes habituelles, par cuisson, al-
tèrent la couleur, le goût et les pro-
priétés du miel et dissolvent de la cire.
Les fabrications utilisant jus de fruits,
vins, alcools, plantes aromatiques sont
interdites sous la dénomination d'hy-
dromel.
Notre première fabrication remonte à 1949,
nous avons mis au point notre technique
en collaboration avec la "RECHERCHE AGRO-
NOMIQUE" en 1960 et années suivantes ,
avons recherché les miels préférables,
et créé en 1976 notre propre labora-
toire. Alors que l'hydromel tendait à

-54-
disparaître, nous le relançons, contactés
même de l'étranger.
DEGUSTATION, Boisson originale, l'hydromel
surprend souvent à la première gorgée, sur-
tout qu'il est souvent fait avec des miels
trop corsés ou de deuxième choix. Nous
avons toujours tendu à faire des hydromels
plus fins, mais ceux-ci demandent davantage
à vieillir, surtout en sec et plus encore
en brut. Le succès des nôtres nous prive
encore de vieillissement suffisant en
bouteille. Nous invitons nos clients à
patienter au moins un an avant de les boire.
Ils seront parfaits après deux ou trois
ans. Les plus secs peuvent vieillir jusque
8-10 ans, les plus sucrés jusque 15 ans ou
plus.
D'autre part, nos hydromels doi-
vent être bus TRES FRAIS, mis au réfrigé-
rateur (éviter le freezer) au moins de
deux ou trois heures, ou mieux de la veille.
Le goûter avec biscuits à champagne, ou
cubes de fromage ; ou bien olives, caca-
huettes, biscuits salés.
APERITIFS & COCKTAILS : nos hydromels se
prennent en guise d'apéritif. Les secs ne
fatiguent pas le palais au début du repas.
Vieillis, ils ont leur place dans les
réceptions, five o'clock, lunchs ...
Certains l'aiment en cocktails : vu l'ex-
trême fantaisie régnant en ce domaine,
nous ne donnons que quelques indications :
avec COGNAC, ARMAGNAC, GRAND MARNIER...
exclure les secs. Avec le WHISKY, ce n'
est valable qu'en long drink. On peut
essayer le RHUM BLANC (1/4) avec sirop de
sucre (1/4) et glaçons. On peut prendre
l'hydromel à la GAULOISE, moustache
comprise, avec cervoise brune (1/2), dans
une corne ... mais c'est traitre ou à la

-35-
Viking, avec CALVADOS (1/3) dans un crâne.
Ceux qui regrettent les fructimels, (fa-
lbrication avec jus de fruits) peuvent
ajouter un dizième d'extrait de fruits :
framboises, cassis, groseilles, cerises,
mûres ...
REPAS A L'HYDROMEL : A CONDITION D'AVOIR
3 OU 4 ANS DE BOUTEILLE, L'ESTRA-SEC
s'allie très bien aux huîtres, escargots,
crustacés, poissons ; le SEC avec le
corps du repas. On peut servir des hy-
dromels plus sucrés avec desserts sucrés.
CUISINEZ A L'HYDROMEL : le MELON préparé
à l'hydromel comme on fait avec le porto,
préparé de la veille, avec le sec ou le
moelleux. Le PAMPLEMOUSSE GRILLE ; les
salades de fruits sucrées au miel.
Préparer la veille et laisser macérer
au réfrigérateur. PREPARER à L'HYDROMEL
les plats de recettes au vin : gibiers,
rognons, lapins, volaille, tripes ; arro-
sez vos rôtis et faites le ROUX à l'
hydromel.
EEE; servez glacé 1/4 d'hydromel, 3/4
d'eau avec zeste de citron.
HIVER : 2/3 d'eau bouillante sur 1/3
d'HYDROMEL, avec zeste de citron ;
sucrer au miel.
Pour respirer à trois mille mètres, tiédir
de l'hydromel à feu lent ; dès les pre-
mières vapeurs, respirer dans un bol d'
inhalateur, en continuant de chauffer
très lentement (trop chaud, cela de-
viendrait insupportable). Vous pouvez
ensuite boire l'hydromel chaud, sucré
au miel, comme du vin chaud.

-56-
MODE D'EMPLOI DE NOS AUTRES PRODUITS
MIELS : Nous ne pouvons ici décrire les
mille façons d'utiliser le miel, par
gourmandise ou pour ses bienfaits. Nos
miels, de densité contrôlée par nous,
se conservent intacts en pots fermés.
Laisser le pot en cours dans l'appar-
tement, non au réfrigérateur, et les
pots en réserve dans un endroit plutôt
frais.
Nous vendons liquides les miels desti-
nés â le rester des mois, selon leur
origine florale. Ils risquent à la
longue de granuler naturellement. Ceci
s'évite pour des semaines, voir des
mois, en tiédissant â 40-45 degrés,
pendant l2-15 heures, (par ex. une
nuit sur un radiateur, pot bien couvert)
au début de la granulation. L'excês de
chaleur détruirait des diastases et le
miel ne serait plus aussi naturel. De
toute façon, nous avons remarqué que
les amateurs de miels liquides très
fruités les aiment aussi "cristallisés"
en santant mieux le goût.
GELEE ROYALE : nous la présentons soit
pure, soit à 3 % dans du miel (3,75g
dans 125g) à prendre de préférence â
jeun, mieux au réveil, en la laissant
se dissoudre sous la langue (ce qui est
plus facile avec la gélée pure) â doses
régulières, (ce qui est plus facile en
mélange miel).
Ne pas forcer en quantité : on risque
d'en prendre plus qu'il n'est utile ou
de provoquer une certaine excitation
selon les sùjets (sauf indications du
médecin, dans certains cas graves dans
lesquels il s'agit de prolonger un
malade ou l'aider à mieux réagir à ·

-37-
certains traitements) ou encore pendant
les huit premiers jours, si la gelée
vous a été conseillée en cas de fort
surmenage, après un choc opératoire,
une mauvaise grippe. Au besoin, à
l'expérience, réduire pour les
enfants nerveux (ne pas en donner
après 15-16 heures, pour ne pas
risquer de le gêner à s'endormir)
réduire de moitié ou plus chez les
jeunes ou très jeunes enfants,(même
raison). En cas de régularisation du
cycle menstruel, 3-4 grammes sur huit
jours avant suffisent.
La température idéale de conservation
est de + 3° dans la pratique. Nos
prix sont dégressifs, mais ne pas
prendre de gelée en mélange pour plus
de 5-6 semaines; elle risque à la
longue de perdre un peu de son effi-
cacité. Notre étiquetage sur pots de
mélange indique la date de prépara-
tion.
Un pot à 3, 5 g est prévu pour une
quinzaine, à titre de référence adulte;
Un flacon de 1O g, pour 5 semaines;
sauf application des remarques ci-des-
sus.(Gelée pure valeur d'un grain de
riz mélangé une demi-cuiller à café par
jour.
POLLEN Le pollen est utilisé soit
extérieurement (beauté, cuir chevelu)
soit par voie orale.
Si le pollen vous a été conseillé _
comme régulateur des intestins, pour '
son effet légèrement laxatif et émol-
lient, le prendre en une fois, le matin
à jeun ; s'il s'agit d'assainir la
flore intestinale, en cas de coliques,
entérites, le prendre aux principaux
repas, en suivant l'avis du médecin.

. -38-
Si vous combattez la cellulite ou le
prenez comme reconstituant avec ou
sans gelée royale, (surmenage, pré-
paration aux examens, efforts sportifs '
...) prise au choix. ?
Consulter son médecin pour les cas de
régularisation de la tension (hyper,
mais aussi hypo-tension) et chez les
hommes, pour éviter l'opération de la
prostate. La prise est plus facile en
pelotes avec du liquide froid :
prendre une cuillerée de pollen, un
peu de liquide aussitôt ; le pollen
s'avale comme des granulés. Certains
le prennent tel quel, mais cela fait
pâteux et amer dans la bouche. Des
apiculteurs conseillent de la moudre
au moulin â café électrique; cela est
inutile quant â son effet, mais fa-
cilite l'absorption par les enfants,
avec confiture par exemple. Il arrive
parfois des cas de légère nausée :
réduire la quantité prise à la fois.
Un pot de 25O g dure environ trois
semaines â raison de 3 cuillerées à
café par jour.
PRODUITS DE BEAUTE : à base de GELEE
ROYALE, POLLEN, MIEL, CIRE, PROPOLIS.
Nos produits, préparés par un api-
culteur, ont des bases garanties par
des laboratoires spécialisés en pro-
duits de toute première qualité, et
anallergiques entre eux.
PROPOLIS : Pours cors, durillons,
oeil-de—perdrix, nous la préparons en
poudre à malaxer.
I

-59-
EP LA MER SERA NOIRE. . . !
Le 23 Mai 1973 le Journal officiel publiait une dauan-
de de permis de recherches d'hydrocarbures, au large
de la Same, de la Seine—Marit:lme, et du Pas-de-Calais.
Après la demande de la Société anglaise Buttes Ressour-
ces International, les Sociétés Shell-Rex et Elf-Ecap
allaient à leur tour déposer leur denande. La réaction
fut vive et passionnée : les écologistes, les marins
pêcheurs, les chasseurs et tous les habitants du lit-
toral se mobilisêrent et envoyërent des milliers de
signatures, lors des enquêtes publiques, pour s'oppo—
ser aux projets. L'Administration proposa 1'exaup1e de
la Mer du Nord oû il n'y avait aucune pollution due
aux plates formes de forage OFF-Shore. Malheureusanent
c'était un très mauvais exemple p.1isqu'en 1977 il y
eut Eko·fisk. La crise du pétrole n'allait venir qu'en
1974 et personne ne voulant de pétrole sur sa plage,
les Autorités rangèrent les projets dans leurs tiroirs.
Mais le pétrole d'Arabie se faisant rare et cher,
il fut décidé d'intensifier les recherches en Europe
. et malgré la déception des forages en Mer d'Iroise
(au large de la Bretagne-nord) le J .O. du 28 juin
1979 publiait l'autorisation à la Société Elf-Aquitaine
(P.D.G. : l'ancien Ministre Albin Chalandon) de pros-
pecter le long du littoral de la Manche, depuis le
départanent de la Manche jusqu'â celui du Pas-de-Calais.
Le Courrier Picard du 25 juillet 1979 publiait cette
autorisation dans ses publications légales.
Pourtant déjà depuis plusieurs sanaines le puits Ixtoc
1 dans le Golge du Mexique, après avoir explosé, vcmis-
sait l'équivalent de plusieurs  , et pollu-
ait les côtes du Mexique. Le danger de l'exp1oitation
sous-marine d'hydrocarbures était, une fois de plus,
confirmé.
Maurice DUCIJEF

-§Q-
F.I.R. Un an déjà 2
EnSeptembre I978 s'implantait dans la
Somme une section du Fonds d'Intervention
pour les Rapaces (F.I.R.). Les activités de
cette section se résument,pour la première
année,en 2 points:
—La "récupération" d'oiseaux blessés:
La plupart de ces oiseaux de proie nous est
apportée par des promeneurs.Il s'agit le ;l1s
souvent,pour les Rapaces diurnes,de blessures
dûes à des coups de fusil ou des pièges.Bien
que ces animaux soient protégés par la loi
depuis I972 nombreux sont ceux,fusillots ou
gardes—chasse peu scrupuleux(I),qui s'acharnent
à détruire ces "maudits becs-crochus":la "bête
aux poules"(Buse),l‘émouchet(nom local pour
tous les Faucons),le "tiercelet"(Epervier mâle
qui,selon certains esprits obtus et porteurs
de fusils n'est autre qu'un coucou ayant plus
de 5 ans,âge à partir duquel il se transforme
en Rapace...!)(2).Principal chef d'accusatLon
retenu contre ces oiseaux: ils s'attaquent au
gibier!(notion absurde révolue depuis pas mal
d'années pourtant).
Parmi les Rapaces diurnes recueillis cette
année,citons: 5 Buses, I Epervier, plusieurs
Faucons Crécerelles,etc... A ce jour,4oiseaux

-4.;-
seulement ont survécu : I Buse qui s'est enfuie
2 jours avant le lâcher prévu,I Buse relachée
dans l'©ise,I Faucon Crécerelle apporté par un
garde—chasse sympathisant et relaché 5 jours
plus tard,I Faucon Crécerelle qui sera remis
en liberté très bientôt,et qui a passé plusieurs
mois en volière de réadaptation après s'être
fait coupé les plumes par quelqu'un qui "aime
les bêtes" (en cage...).
Les Rapaces nocturnes,eux,sont la plupart du
temps victimes,des automobiles;leurs cadavres
au fil des routes ne se comptent plus.
· 2 Chouettes Effraies ont été relachées. Aucun
autre "Nocturne"n‘a pu être sauvé.
Le gros problème,en matière de soins
aux oiseaux blessés,est la "récupération":
. l'action pour être efficace doit être rapide,
l'acheminement vers le centre de soins doit
être mené dans le plus bref délai. Combien
d'oiseaux nous sont apportés agonisants et
gangrénés,ayant pourri plusieurs jours chez
une personne pleine de bonne volonté certes,
mais n'ayant aucune connaissance en la matière
et surtout ne sachant qui contacter pour se
faire seconder dans une opération délicate de
sauvetage!
I C'est pourquoi nous devons creer,avec vous

-42.
q1i êtes inLéreasés,un réseau de points de
chute et même de tran§orts,afin que ces oise ux
regoivent les soins appropriés le plus vi'e
passible.
- l ' informat Lun:
Une distribution de tracts a été effectaïe
dans des gendarweries de la régi©n,action ui a
sera amplifiée cette anrée.N'©ubli0ns pas ;u’en
ïenors du E.I.R.,les gendarmes sont seuls
nalilités à recueillir momentanément de tels I
oiseaux afin de nous les confier.Un contact
constructif entre la gendarmerie et notre
section locale est donc plus que nécessaire
Vne émission télévisée sur F.R.5 Picardie
consacrée à tous ces problèmes a connu un U
Qmçuct assez important,puisqu'elle nous a valu
dans les minutes suivantes ,une série de menaces
et d'insultes anonymes par téléphone,preuve
que nous ne passons pas inaperçus.
Quelques articles dans la presse locale
nous ont également permis de prendre contact
avec des personnes intéressées et dévouées,
trop peu nombreuses malheureusement.
Enfin,plusieurs plaintes ont été depesées
contre des armuriers faisant commerce de
Rapaces naturalisés. ` ‘

-43-
Bref,nous existons,nous avons quelques moyens
(Volières cliniques,appuis vétérinaires etc...)
mais NOUS AVONS BESOIN DE VOUS ...
F.I.R. Section Somme
Mr JEAN-MARlE THIERY
· 57 Rue du Bois , SAVEUSE 80730
DREÉlL-LES-AMIENS
Tel: 4E -77-66
(I) Certains chasseurs et gardes (trop rares
d'ailleurs) ont collaboré avec nous; qu'ils en
soient ici profondément remerciés.
É (2) Véridiquelll Et ce dans une petite
commune à quelques Kms d'Amiens.Après tout,
le Moyen-Age,ce n'est pas si vieux!
Sylvain THIERY
Vous trouvez un rapace blessé. Que faire ?
Enveloppez—le dans un tissu épais (veste ou
pull-over) pour le manipuler et couvrez-lui
la tête. Vous serez protégé et il se débat-
tra moins. Faites attention aux serres.
Enveloppez—les et mettez des gants.
Enfermez-le dans un carton (prévoir quelques
trous pour laisser passer l'air). Jamais
dans une cage, où affolé, il aggraverait
son état. Ceci même si pour des raisons
exceptionnelles, vous devez le garder plu-
sieurs jours. Gardez ce carton dans un local
clos (risque d'évasion), sombre et tempéré.

-44-
N'exhibez pas à tous propos votre "trouvaille";
ces chocs répétés peuvent le tuer, et de toute
façon, chaque manipulation aggrave son état.
Ne lui donnez ni pain trempé dans du lait, ni
vin sucré, ni viande hâchée, mais quelques dés
de joue ou de coeur humectés d'eau (50g par
jour en 1 ou 2 fois, pour une buse ou une
chouette).
Ne le forcez pas à boire, il avalera de travers.
Mouillez sa nourriture. Utilisez de longues
pincettes pour le gaver (il ne mangera pas seul
au début).
Immobilisez sommairement une aile fracturée, en
la tenant en position naturelle, le long du
corps par un bandage de scotch (proscrire abso-
lument le sparadrap indécollable sur les plumes]
Pour les plaies ouvertes et infectées, voyez
un vétérinaire.
Sachez enfin que tous les rapaces sont protégés
Normalement, capture et transport sont interdits
Vous devez donc signaler votre découverte au
plus tôt, à une association de protection. "
Redécouverte de la Gentiane pneumonanthe
dans la Somme
Dans l'article sur les Gentianes et sur les
Argus, nous avons indiqué que la Gentiane pneu-
monanthe n'avait pas été retrouvée depuis plu-
sieurs décennies dans la Somme. Pourtant, c'est
chose faite depuis fin septembre : Dominique
GAUDEFROY, botaniste amateur d'Amiens, vient de
nous faire part de la découverte de cette Gentia-
ne que bien des botanistes chrevronnés ont re-
cherchée en vain. ·. Ã*

-45- .
La station, qui ne figurait pas dans les vieux
livres, est quand même proche des localités ci-
tées au début du siècle. C'est pour des raisons
de protection que nous ne citons pas plus préci-
sément l'endroit, nous préférons laisser les Gen-
tianes fleurir dans leur marais tourbeux plutôt
« que de les voir se dessécher et se décolorer dans
des herbiers.
Guidé par Dominique GAUDEFROY, je me suis ren-
du le 2 octobre dans ce marais qui consiste en
I une série de pâtures tourbeuses, mais pas trop
humides. Les Gentianes, pour la plupart, étaient
- encore en boutans, ce qui m'étonna car dans le
Laonnois, elles fleurissent en août. Les vaches
U qui avaient séjourné dans ces pâtures semblaient
avoir respecté dans l'ensemble les fleurs.
17 pieds fleuris furent découverts en trois en-
' droits différents. La plupart des pieds semble
Éburt sur EQ2 par rapport à ceux que j‘ai ren-
contrés dans l'Aisne, mais c'est peut être parce
_ qu'ici ils ne sont pas étouffés par d'autres
, plantes, les vaches leur faisant en quelque sorte
' une place au soleil en mangeant les végétaux voi-
§ sins.
La relative abondance de la Gentiane pneumo-
nanthe peut laisser espérer que l'argus de la
Gentiane subsiste encore dans ce marais. Ce sera
à vérifier l'été prochain.
C'est vraiment une débouverte magnifique qui
nous réconforte face aux destructions de toutes
sortes de nos marais. Félicitons Dominique GAU-
DEFROY, en attendant qu'il nous découvre d'autres
plantes rares et supposées disparues du départe-
ment de la Somme, comme, pourquoi pas, la Gentia-
ne croisette.
* Concernant cette dernière Gentiane, j‘ai effec-
tué quelques recherches dans l'Aisne cet été. La
localité entre Laon et Reims est toujours intac-
te et les petits papillons bleus volaient dans
les clairières où poussent quelques pieds de Gen-
tianes. J'ai essayé de trouver une localité citée
_ par le professeur BOURNERIAS, près de Marchais,
\

-46-
mais je n'ai découvert qu'un seul pied étouffé
par une plantation d'Epiceas, Dans 1O ans, ce
pied sera mort, mais les Epiceas laisseront dé-
jà envisager à leur propriétaire, un gain impor-
tant. J'espère que ce n'est pas la localité du
professeur BOURNERIAS et qu'il me restera à la J:
découvrir l'an prochain.
Au camps militaire deSissonne, début juillet,
j'ai trouvé un exemplaire de l'Argus Maculinea
alcon rebeli, ce qui impliquait obligatoirement
la présence de la Gentiane croisette dans les
parages et effectivement, j'en vis un pied en
fleurs. Ne disposant d'aucune autorisation et
étant survolé d'ailleurs par des Mirages F1 ti-
rant à obus réels sur des cibles proches, je
n'ai pu entreprendre des recherches plus complè-
tes.
Autre bonne nouvelle, je viens d'apprendre
que le professeur WATTEZ connaissait une station
de Gentiane croisette comprenant une trentaine
de pieds dans l'Oise, station autre que celle de
Creil.
L'Argus de la Gentiane semble avoir ainsi
quelques atouts de plus pour survivre, ce que
nous vérifierons l'été prochain, mais de toutes
façons, il faudrait d'urgence protéger absolu-
ment les quelques localités picardes de Gentia-
nes pneumonanthe et croisette qui sont à la mer-
ci d'une ballastière, d'une autoroute, d'une
plantation d'Epiceas, ou encore, (àSi55onne» de
la chenille d'un char AMX ou d'un obus de Mira-
ge F1 !
Maurice DUQUEF
vez-vous eu les në 1 et 2 de Picardie-Ecologie G
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-47-
LES REPTILES EN PICARDIE
E. Mercier
"Maudit sois-tu entre tous les bestiaux
et toutes les bêtes sauvages.
Tu marcheras sur ton ventre et tu man-
geras de la terre tous les jours de ta
vie.
Je mettrai une hostilité en toi et la
femme, entre ton lignage et le sien.
Il Eécrasera la tête et tu l'atteindras
au talon".
Genèse 3. 14-15.
Sans doute la malédiction divine
n'est pas étrangère dans le fait que les
reptiles sont si mal aimés dans nos civi-
lisations occidentales, alors qu'ail-
leurs, ils sont l‘objet de vénération et
d'adoration.
Mais, martyrisés et inconnus ces
animaux ont leur place dans l'écologie
de nos régions ; martyrisés, souvent car
inconnus et là plus qu'ailleurs, la
première étape dans le respect de la
faune passe par la connaissance. Il est
à rappeler que tous les reptiles (sauf
les vipères, pourquoi ?) sont protégés
par la loi. Espérons que cette récente
mesure ne soit pas trop tardive compte
tenu de la régression observée depuis
plusieurs années.
Cet article fait suite à ceux
de M. Duquef sur les batraciens (Picar-
die-Ecologie 1 et 2) et constitue donc
, le 3ème et avant-dernier volet du pano-
rama herpétologique de Picardie.
Il y a en Picardie, 3 espèces
de Serpents (Ophidiens), 4 espèces de
lézards (Sauriens) auxquels, il faut
ajouter 2 espèces de serpents 1 de
lézard et 1 de tortue (Chélonien) dont
x
z

-48-
nous ne possédons que des mentions ancien-
nes et douteuses et dont l’aire de repar-I
tition est proche des limites de la Picar-
die (voir les cartes de répartition natio-
nale).
Les reptiles, animaux à sang froid,
hivernent et ce n'est qu'en dehors des 3 ou
4 mois les plus froids que leur étude n'est
possible, leur identification est souvent
difficile, la couleur peut donner d'utiles
indications, mais le seul critère valable
est la forme et la disposition des écailles
Nous proposerons en conclusion une clef de
détermination, mais voyons d'abord les
espèces et leurs caractéristiques écologiques.
LES SERPENTS _
La couleuvre à collier, Natrix natrix
De loin le serpent le plus commun
en Picardie, c'est aussi le plus grand
(jusqu'à 1,20 m), son cou est bien marqué et
sa coloration est souvent brun olive avec
un collier jaune derrière la tête (rappelons
la variation des critères de couleur).
Animal de marais et de zones humides,
elle nage très bien et les batraciens cons-
tituent l'essentiel de son alimentation (80 %
des proies). 0n peut aussi la rencontrer dans
les bois de feuillus, les carrières abandon-
nées etc... Son activité est diurne c'est
une espèce totalement inoffensive pour
l'homme, bien que sa parade d'intimidation
soit impressionnante.
La coronelle lisse : Coronella austriaca
Beaucoup plus rare et discrète, la
coronelle est mal connue en Picardie, elle y
est très localisée. Plus petite que la cou-
leuvre, elle ne dépasse pas 0,60 m ; son cou
est moins marqué et son museau plus pointu,
sa coloration est souvent plus grise que
brune.

-49- ‘
Elle fréquente les terrains secs,
son spectre de prédation est surtout
couvert par les reptiles (lézards, autres
serpents : 65 %) qu'elle tue par constric-
tion. Sa distribution serait liée à celle
de la vipère péliade (POSTEL, 1969). Son
activité est diurne. Bien que très doux,
cet animal est rapide et son observation
est difficile, ceci n'est sans doute pas
étranger à sa méconnaissance.
La couleuvre verte et jaune :
coluber viridiflavus.
Quelques vieilles données dou-
teuses et une aire de répartition proche
nous font évoquer cette espèce qui n'a
pas été rencontrée dans l'Oise. A re-
chercher plutôt dans le sud de l'Aisne
qui a classiquement le privilège de voir
remonter des espèces méridionnales
(Insectes, plantes, etc...).
La Vipère peliade : Vipera berus
Petit serpent (0,60 m) au cou
bien marqué, au museau tronqué, elle
est souvent grise à brune avec une
bande sinueuse sombre sur le dos, la
queue est petite et bien individualisée.
En picardie, elle est rare,
mais ses localités en recellent une
forte densité, son biotope est chez
nous le coteau calcaire (larris) exposé
au sud avec un marais, ou un cours
d'eau au pied.
Son spectre de prédation est
constitué de batraciens, reptiles
(lézard vivipare) et de petits ron-
geurs.
La peliade chasse à l'aube, et
au crépuscule jusque tard dans la nuit
bien que bonne nageuse, on la voit
rarement à l'eau.

, -50-
Cet animal n'attaque jamais l'homme et une
fois capturée elle est très douce, les acci-
dents ne sont donc dus qu'à l'imprudence.
Bien que très dangereuse, sa morsure ne doit
pas présenter de suites graves chez nous où
l'on n'est jamais très loin d'une pharmacie
qui peut inoculer le sérum dans les heures
qui suivent. Le danger de morsure ne peut en
aucun cas justifier un génocide : animal à
protéger.
La vipère Aspic : Vipera aspis
Ressemble beaucoup à la Peliade, mais
avec le museau retroussé (voir aussi la clef)
inconnue pour l'instant en Picardie, elle est
absente des régions de Beauvais et Compiègne.
Elle existe peut-être dans le Sud de l'Aisne.
LES LEZARDS `
l'Orvet : Anquis fragilis
Ce lézard à l'aspect de serpent est
bien connu et très commun dans tous les lieux
légèrement humides (jardin etc .... ) où il est
actif, au matin et au soir, il se nourrit de
lombrics, limaces, insectes etc... C'est un
des rares reptiles qui doit boire pour s'hy-
drater.
le lézard vivipare : lacerta vivipara
Ce petit lézard gris (6cm) est le plus
commun de la région, il a besoin d'une cer-
taine humidité et n'a pas peur de nager, il
est diurne et se chauffe souvent sur les
remblais et constructions humaines. C'est un
mauvais grimpeur et c'est au sol qu'il capture
sa nourriture : insectes, mollusques etc...
Bien qu'il doive son nom à sa pseudo-vivipa-
rité, dans nos régions il pond des oeufs
(POSTEL, 1969).

-51-
le lézard des murailles : Podarcis
muralis
_ Petit lézard gris qui ressemble
au précédent (voir clef) il est plus
localisé et plus rare. Il grimpe mieux
et est plus rapide. On le trouve dans
des milieux plus secs et souvent plus
près des habitations humaines.
Activité diurne et prédation
semblable au lézard vivipare.
le lézard des souches : Lacerta
. agilis
. Lézard très rare, généralement
. plus grand que les précédents ; le
mâle a souvent des bandes vertes sur
les flancs et peut même être tout
vert. C'est une espèce qui vit dans `
des endroits relativement secs où il se
nourrit de cloportes, lombrics, in-
sectes... Il court et grimpe facile-
ment et est très curieux : il revient
voir ce qui l'a dérangé.
le lézard vert : Lacerta viridis
grand lézard, vert à recher-
cher dans le Sud de l'Aisne.
TORTUE
la Cistude : Emys orbicularis
Petite tortue aquatique que
l'on trouve dans le commerce et qui
de là, va peupler (quand elle a fini
de plaire) les cours d'eau picards,
nous connaissons divers mentions de
cette espèce mais il n'est pas certain
que les populations soit stables et
survivent à l'hiver.
Cette espèce a été picarde
aux époques préhistoriques et des
fouilles archéologiques l'ont retrouvée
jusqu'en scandinavie, sa régression

-52-
vers le sud est suivie pendant tout le
néolithique (“Pierre polie") il peut donc
y avoir, en plus du peuplement artificiel,
une population relictuelle dans nos
régions : à rechercher.
clef de détermination des Serpents
et lézards picards
. cette clef n'est valable que pour
la Picardie, en cas de doute se reporter
aux ouvrages cités en référence, d'autre
part elle n'utilise que des critêres ob-
jectifs, avec l'habitude on reconnait les
espèces à leurs formes, proportions,
attitude etc...
. Il est évident qu'après capture
tous les individus doivent être relachés
sur place, la capture s'étant faite sans
blessures ni mutilations.
Pour les serpents notamment, l'obser-
vation est souvent suffisante, avec des
jumelles à faible distance de mise au
point par exemple.
1 * Pas de pattes 2
* 4 pattes : lézard 7
2 * plusieurs rangées d'écailles
ventrale : Orvet
* une seule rangée d'écailles
ventrale : serpent 3
3 * plusieurs rangées d'écailles
entre l'oeil et la bouche,
pupille verticale : vipère 4
* une seule rangée d'écailles
entre l'oeil et la bouche,
pupille ronde : couleuvre 5

‘ -53-
` 4 * 2 rangées d'écailles entre oeil
et bouche, dessus de la tête :
petites écailles avec quelques
grandes, museau rond (fig. 1) :
vipère peliade
* 3 rangées d'écailles entre oeil
et bouche, dessus de la tête :
uniquement des petites écailles
museau retroussé (fig. 2) :
vipère aspic.
5 * Une seule écaille temporale et
3 post-oculaires (fig. 3) :
couleuvre à collier.
* 2 écailles temporales (fig. 4)
6
6 * l'oeil barré d'un trait sombre,
c'est les 3e et 4e suprala-
biales qui touchent l'oeil
(fig. 5) : coronelle lisse
* l'oeil non barré, c'est les 4e
et 5e supralabiales qui touchent
l'oeil, grand serpent : couleuvre
verte et jaune
( 7 * bande d'écailles minuscules au
— milieu du dos : lézard des souches
* toutes les écailles du dos de
même taille 8
8 * grand lézard, vert : lézard vert
* petit lézard marron 9
9 * collier nettement dentelé (fig.6)
moins de 3O écailles dorsales au
milieu du corps : lézard vivipare
* collier non dentelé (fig. 7) plus
de 4O écailles dorsales au milieu
du corps : lézard des murailles

-54-
É É
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P—b¢v'tîh§ ÉLQ NPD'!./¢  '°/‘, ·
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`   5     ".—a: _, I.
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 Ill '_‘“_ " :·;~ ·······.· ·?  C_"'_;; "' f'__‘ · _ __ ._J
a ¤- -_·•. r- ~·..r:.,-L4-.   I   'îî;-:·";·`É'.3
.       ·.» —    
  - -- ¤——. — — · .__ ..-2 ;-·
2 ` ×"l"' -"l.?È-— - M`? ··~ ·‘ ·   .
· —'_-=-__·=_'=;:]··_· 1.;,-;,;/Q·_-=,,—   j`f.·'* ." .1_·.iC0ul<—:uvre à c0ll1er
- `  '·'' ”`.·::;"'È·É î;”"'îF‘>€·É^j"îï——_"" "' "?"'*.'
_· ÃÉ__P;__`-·`.;Ã...;. t:-   M- ` ` I
I: · tu'-  —r·'· "' · · I- `    
l   ·#‘   F.   E3  à   ÈÈa,¥è;»
. .· .- Qf 5§;î#:?· 1  +L  .— .·2-_ E] ···*=;
' .È';··· ‘¢··· =-···-~:·
—   _2ÃÃ%n=— —     îîg;
É î—î!.'"î?Ã'È·.   :·‘i` É€É=—·îï·î
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Lézard vert   d
Bibliographie :
POSTEL 1969 : vipera berus dans la Somme
Note sur les reptiles de
la région Amiénoise
Bull. Fed. Fr. des Soc.
d'hist. nat.
Arnold BURTON : Reptiles, amphibiens
. d'Europe (Elsevier) ;
F VOLOT : Je reconnais les reptiles
(Leson)
FRETEY : Guide des reptiles et
i batraciens (Hatier)

-58- î 
LA VIE DES ASSOCIATIONS É.
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Mouvement Ecologique Picard Q
Celui-ci informe ses adhérents et sym- 'Q
pathisants qu'il a quitté son local du 'É
4 rue des Archers d'Amiens et que, dans I?
l'attente d'un nouveau local, toute 1;
correspondance doit être adressée â : §E
Maurice DUQUEF 5 rue des 3 CATEL ig
FERRIERES 80470 AILLY S/SOMME. 1È
D'autre part le M.E.P. prie ses adhé— f
rents qui n'ont pas encore réglé leur 41
cotisation 1979 (25 F) de le faire sans ff
retard. Ceux—ci doivent savoir que les gg
différentes élections auxquelles le N.
M.E.P. a participé n'ont pas arrangé ses .*
finances (et celles des groupes qui ont W
soutenu Europe-Ecologie, en général). gï
Bien sur le M.E.P. n'a pas que les J
élections comme but, d'autres projets Qi
existent : expositions, par ex. mais jj
sans vous rien ne peut se faire. Merci. W
  E_I
Une revue à lire : le bulletin de Scien· ZQ
ces Nat. ',
Celui—ci, sous une présentation très ïî
attrayante, vous propose des articles
sur les insectes, papillons et colé- ’,
optères surtout. L'élevage y est, no- jN
tamment, développé. Notons que depuis _'
plusieurs numéros, une magnifique '
planche couleur est jointe. Abonnement 1
40 F. Parution trimestrielle,2 rue André M
Mellenne Venette 60200 Compiègne. N
\N
0utre une diffusion "Maison de la Presse" M
Picardie—Ecologie est disponible, à `V
Amiens dans les librairies suivantes : j
librairie Cobra rue Flatters g
librairie Helluin rue Léon Blum s
Editions du Manoir rue des Vergeaux E
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