Atlas préliminaire des insectivores et rongeurs de Picardie (1985-2001)
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ATLAS DES INSECTIVORES ET RONGEURS

DE FRANCE METROPOLITAINE

(1985-2003)

ETAT DES CONNAISSANCE 2001
EN PICARDIE

Frédéric NOEL
PlCARDIE-NATURE

Novembre 2001

Un Atlas National

En mars 1999, la Société Française pour
I'Etude et la Protection des Mammifères
(SFEPM) annonçait dans son bulletin le
lancement de I'Atlas des Insectivores et
Rongeurs de France métropolitaine. Depuis
l'édition de I'Atlas national des mammifères
de France, aucune publication n'est parue
sur la répartition à une échelle aussi
précise (1/2 carte 1/50000 de I'IGN) des
Insectivores et Rongeurs de France. Ces
deux ordres. dont la plupart des
représentants sont rassemblés sous la
dénomination de micromammifères,
représentent pourtant plus d'un tiers des
mammifères de France. Parmi ces
espèces, rares sont celles qui bénéficient
d'une protection. Pourtant, plusieurs d'entre
elles connaissent une régression
inquiétante à l'image du Campagnol
amphibie. A contrario, d'autres colonisent
des territoires avec parfois un impact
important sur les milieux et les activités
humaines (Rat musqué, Ragondin).

Dans plusieurs régions, des atlas ont été
publiés récemment sur les mammifères:

Nord—Pas—de—Calais, Limousin, Seine-et—
Coordination en Picardie
Pour mener à bien le travail de

prospection et de récolte des données, le
comité de pilotage à souhaiter mettre en
place un réseau de coordinateurs dans
chaque région de France. Ayant acquis
quelques expériences dans la réalisation
d'atlas régionaux sur les mammifères, et
après avoir fait un rapide tour d'horizon
sur d'éventuels candidats, j’ai proposé de
coordonner ce projet en région Picarde. ||
est ensuite apparu incontournable d'y
associer Picardie Nature qui aussitôt
accepté. Les moyens nécessaires à la
coordination de ce projet en Picardie
(matériel de secrétariat, logiciel, cartes
IGN, bulletin de liaison, ...) ont été mis à
ma disposition. Ainsi. dans un premier
temps. l'information a pu être diffusée à la
grande majorité des naturalistes connus
en Picardie. Des séances d'initiation la
détermination des crânes de
micromammifères ont eu lieu en 2000 et

Marne, Oise, Normandie.... Un atlas des
mammifères d'Europe est également sorti
récemment mais avec une échelle plus
réduite (UTM 50km x 50 km).

Aussi, il apparaît important de disposer
d'une nouvelle cartographie accompagnée
de commentaires sur les modifications
récentes d'aire et de statut des espèces.
Pour ce nouveau projet, un comité de
pilotage national a été mis en place sous
la responsabilité d'Alain BUTET de
l'Université de Rennes, avec pour objectif
de publier un ouvrage en 2004. La période
pour la prise en compte des données
couvrira les années 1995 à 2003. Comme
pour d'autre atlas (Oiseaux, Amphibiens—
Reptiles, ...), c'est le Service du
Patrimoine Naturel (S.P.N.) du Muséum
National d'Histoire Naturel qui a été choisi
pour réaliser le travail de cartographie
nationale à partir des données de chaque
région.

Le maillage retenu est le quart de carte
1/50000 de I'IGN soit, dans notre région,
des mailles d'environ 13 km sur 10 km.

2001. Enfin, les données récupérées ont
été rassemblées, vérifiées puis saisies
avec le Logiciel Fenêtre sur la Nature.
Cette base de données permet un
traitement statistique et la réalisation de
cartes pour cette première cartographie
des Insectivores et Rongeurs de Picardie.

A l'instar des trois cartographies
préliminaires pour les Amphibiens et
Reptiles dans le cadre de l'atlas National,
ces cartographies préliminaires ont pour
but de vous inciter à transmettre vos
observations afin de compléter les cartes
et de confirmer la présence (ou l'absence)
des espèces dans tel ou tel coin de
Picardie.

En aucun cas les résultats obtenus ici de
peuvent être exploités pour une étude car
des précisions voir des corrections seront
apportées avant l'aboutissement de l'atlas
naüonal

Bilan des données disponibles

Actuellement (octobre 2001) près de 2600
données nous sont parvenues pour la
période janvier 1985 à novembre 2001 .
1021 pour les Insectivores et 1562 pour les
rongeurs.

Ces données proviennent majoritairement
d'observations directes mais ne concernent
surtout que quelques espèces très
communes : Taupe, Hérisson, Ecureuil, Rat
musqué...

A peine 30 données bibliographiques ont

été saisies. Elles correspondent à des
données suffisamment documentées
(auteur(s), date, commune & espèce).

Ainsi, les données figurant dans l'atlas des
mammifères de l'Oise n'ont pas été
reprises.

Les résultats d'analyses de pelotes de
réjection de rapaces nocturnes
représentent actuellement moins de 900
données pour un total de plus de 14000
crânes déterminés. Ils proviennent
essentiellement de pelotes de Chouette
effraie (13000 crânes) et de Hibou moyen—
duc (800 crânes). Les proportions de
certaines espèces par rapport à l'ensemble
des proies consommées par ces prédateurs

sont parfois indiquées dans les
commentaires spécifiques. Ces taux sont
calculés sur la base de ces résultats. La
grande majorité des pelotes ont été
récupérées ces deux dernières années,
soit depuis le lancement de l'atlas
national. Ceci représente un travail
important mais largement insuffisant. En
effet, pour la majorité des espèces, cette
technique permet de pallier à la difficulté
d'observation directe des individus dans la
nature. Ainsi, pour beaucoup d'entre elles,
la répartition des indices de présence
correspond à l'échantillonnage de pelotes
et d'importantes lacunes existent sur
l'ensemble de la Picardie. Notons que
quelques lots prélevés n'ont pas encore
été analysés, notamment en Thiérache et
dans le Sud de I'Aisne. Néanmoins, les
données provenant de la moitié Est de la
Picardie sont trop peu nombreuses.

|| est donc impératif, pour obtenir en 2003
une cartographie représentative pour les
micromammifères, de récolter des lots de
pelotes dans les secteurs encore vierges
de tout échantillonnage.

Répartition des pelotes analysées

br. de pelotes

 

Picardie Nature 2001

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LES INSECTIVORES

 

M. N 'zärvanu

Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus

 

Taupe d'Europe Talpa europaea

 

Musaraigne couronnée Sorex coronatus

 

Espèce ubiquiste probablement très commune sur
l'ensemble de la Picardie.

La cartographie obtenue est assez homogène
surtout grâce aux données de cadavres sur les
routes. Quelques zones, surtout dans l'Aisne, sont
encore vierges de données et méritent une
prospection accrue.

A l'instar du Hérisson, la Taupe est probablement
commune sur l'ensemble de la région picarde. La
carte présente également des lacunes surtout
perceptibles dans l'Aisne, et de part et d'autre de
la frontière entre la Somme et l'Oise.

Pour ce qui concerne les taupinières, qui sont à
l'origine de la majorité des données, je vous
engage à être prudent car le Campagnol terrestre
(Fiat taupier), présent dans notre région, peut être
également à l'origine de monticules de terre. Ceci
concerne surtout la sous espèce scherman. Les
taupinières de Taupe se distinguent de celles des
Campagnols terrestres par une texture moins fine,
un orifice vertical, une structure (vue en coupe)
symétrique. Et surtout, elles sont souvent alignées
les unes par rapport au autres.

Espèce probablement commune sur
l'ensemble de la Picardie. Les données
proviennent presque exclusivement de
l'analyse des pelotes d'Effraie où elle
représente actuellement 13% des proies
(0,7% chez le Hibou moyen—duc).

Musaraigne pygmée Sorex minutus

 

Crocidure aquatique Neomys fodiens

 

Crocidure musette Crocidura russula

 

Espèce probablement commune sur l'ensemble de
la Picardie. Comme pour les autres musaraignes,
les données proviennent presque exclusivement
de l'analyse des pelotes d'Effraie où elle
représentent 3,3% des proies (0,3% chez le Hibou
moyen—duc). Notons que cette espèce est
facilement identifiable de par sa taille avec une
longueur tête+corps de 4 à 6 cm.

Cette espèce rare et protégée en France doit faire
l'objet d'une attention particulière car elle est
révélatrice de la qualité des milieux aquatiques. La
cartographie obtenue présente une répartition de
l'espèce aux quatre coins de la Picardie mais
seulement 39 données nous sont parvenues, dont
26 proviennent de l'analyse de pelotes d'Effraie où
elle représente moins de 0,5% des proies. ll est
donc important, pour avoir une bonne idée de la
répartition et du statut de l'espèce, de récolter des
lots conséquents de pelotes d’Effraie dans les
vallées picardes. Mais il importe également de
chercher à observer l'espèce le long des cours
d'eau et sur les berges des étangs.

Les 85 données proviennent pour l'essentiel de
l'analyse des pelotes d'Effraie. Ceci explique la
répartition apparemment disparate de cette
espèce probablement commune sur l'ensemble de
la Picardie. La Musaraigne musette vivant souvent
à proximité des habitations, je vous invite à la
rechercher autour de chez vous. Vous pourrez
détecter sa présence (comme pour les autres
musaraignes) en tendant l'oreille car elle pousse
des cris très aigus dans la végétation. En vous
approchant discrètement, vous aurez peut—être la
chance de l'identifier. Vous la reconnaîtrez alors
par sa forme typique de musaraigne (museau
pointu et mobile), sa taille avec une longueur
tête+corps de 7 à 8 cm et sa coloration brune
quasi uniforme.

Crocidure bicolore Crocidura Ieucodon

Moins commune que la musette, la Musaraigne
bicolore occupe probablement l'ensemble de la
Picardie. Cette espèce peut être identifiée a vu
avec le dessus brun grisâtre plus nettement
séparé du dessous blanc jaunâtre que chez la
musette. La distinction des crânes est plus
problématique. Aussi, il est demandé de garder et
de transmettre les crânes pour confirmer
lîdenflficaflon.

 

Crocidure des jardins Crocidura suaveolens

Trois données ont été signalées depuis le début du
20eme siècle en Picardie. Aucune depuis 1985.

 

M. Nàzârt-nnu

LES RONGEURS

   
   
 
 

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-.— \_ N

      

U. lfl'

Ecureuil roux Sciurus vulgaris

 

Cette espèce est facilement identifiable et
probablement commune sur l'ensemble des zones
boisées de Picardie. ll est étonnant de constater
que les indices de présence obtenus sont rares en
dehors de l'Oise, du sud de l’Aisne et des environs
d'Amiens...

Je vous invite donc à prospecter toutes les zones
boisées à la recherche d'individus où, durant les
mois d'hiver, des nids facilement identifiables.

|| serait intéressant de savoir si l’Ecureuil
fréquente tous les massifs, y compris ceux qui
sont isolés dans les zones de grandes cultures, et
quelle est, pour ces bosquets, la surface minimale
dont il a besoin. Pour cela, je vous propose de
transmettre toutes vos données, y compris les
données d'absence de l'espèce dans les zones
que vous connaissez bien.

Ecureuil de Corée (Tamias de Sibérie) Eutamias sibiricus

 

Lérot Eliomys quercinus

 

10

Originaire d'Asie, cette espèce échappée de
captivité s'est acclimatée en plusieurs régions de
France.

Actuellement, une population se maintient dans le
département de l'Oise entre Creil et Senlis, ainsi
qu'au nord de Creil, sur la commune de Cauffry,
où un individu a été signalé. || serait intéressant de
connaître très précisément la zone occupée par
l'espèce afin de savoir si cette population évolue
ultérieurement.

Une donnée provient du département de la
Somme où un individu a été observé à Brie en
1992.

Les observations de Lérot sont plutôt rares alors
que l'espèce est probablement assez fréquente un
peu partout en Picardie.

ll est peu fréquent dans les pelotes. ll représente
moins de 0,02% des proies de l'Effraie et aucun
crâne n'a été trouvé dans les pelotes de Hibou
moyen—duc.

N'hésitez pas à jeter un œil dans vos nichoirs à
mésange si vous en avez installés. Ils sont
fréquentés par l’espèce en période hivernale ainsi
qu’en période de reproduction.

Loir Glis glis

 

Muscardin Muscardinus avellanarius

 

Seules quatre données nous sont parvenues. trois
dans I'Oise (dont deux douteuses) et une dans le
Sud de l'Aisne. Cette espèce méridionale semble
rare en limite nord de son aire de répartition.

Je vous invite à être vigilant sur les témoignages
que vous pourriez prendre en considération. En
effet. nombreuses sont les personnes qui en
Picardie attribuent le nom "Loir" au Lérot.
beaucoup plus commun. ll est donc indispensable
de demander une description précise des individus
qui auraient été observés.

Difficile a observer et rare dans les pelotes (0.04%
des proies de l'Effraie). le Muscardin ne fait l'objet
que de 26 mentions dans la base de données de
Picardie-Nature. Quelques données proviennent
de l'observation de nids que l'on peut facilement
découvrir en automne et en hiver dans les
buissons bas. ronciers. rideaux de Clématites et
de Chévrefeuilles... Attention toutefois à la
confusion qui peut être faite avec les nids de Rat
des moissons que l'on peut également trouver
dans ces milieux (mais en général a moins d'un
mètre du sol).

Campagnol roussâtre Clethrionomys glareolus

 

Cette espèce. dont l'identification ne pose pas de
problème particulier. mène une vie plus aérienne
que les autres Campagnols et fréquente les
milieux buissonnants et arborés. ll a ainsi la
particularité d'être relativement facile a observer.
ll n'est donc pas étonnant que la répartition des
indices de présence obtenus aille au delà de
celle de l'échantillonnage des pelotes de rapaces
nocturnes. ll est intéressant de noter que le
Campagnol roussâtre évite les milieux ouverts et
qu'il est plus fréquent dans les pelotes de Hibou
_moyen-duc (11.1% des proies) que dans ceux de
l'Effraie (3.9%).

11

Campagnol amphibie/terrestre Arvicola species

 

 

 

Le genre Arvicola. est représenté en France par
deux espèces : le Campagnol amphibie et le
Campagnol terrestre. Ces deux espèces. qui n'ont
été séparées qu'au milieu des années 50. posent
de sérieuses difficultés d'identification. Ces
difficultés sont amplifiées par le fait que le
Campagnol terrestre se décline en plusieurs sous-
espèces dont deux seraient présentes en Picardie.
la sous espèce scherman et la sous espèce
aquatique. Cette dernière ne peut être différenciée
sur le terrain du Campagnol amphibie.

Pour l'identification des crânes. la difficulté est
également très grande. Les clés d'identification
disponibles semblent se baser uniquement sur la
distinction Arvicola terrestris scherman / Arvicola
sapidus. Par conséquent. seuls les crânes dûment
identifiés par François SPITZ. spécialiste de ces
espèces. ont été pris en compte. soit actuellement
6 crânes provenant de 4 localités. Ces crânes ont
tous été attribués a Arvicola terrestris (sous
diverses formes infra-spécifiques).

Toutes les autres données d'Arv/cola ont été
cartographiées a titre indicatif en Arvicola species
mais ne seront pas prises en compte pour l'atlas
final tant que les déterminations ne seront pas
confirmées.

Je vous invite donc a me transmettre les crânes
d'Arvico/a que vous auriez en votre possession.

Campagnol souterrain Microtus subterraneus

 

12

Espèce probablement commune partout en
Picardie.

La quasi totalité des données proviennent de
l'analyse de pelotes de réjection d'Effraie où le
Campagnol souterrain représente actuellement
6.1% des proies en moyenne.

Campagnol des champs Microtus arvalis

 

Campagnol agreste Microtus agrestis

 

Rat musqué Ondatra zibethicus

 

Le Campagnol des champs est certainement le
rongeur le plus commun de Picardie.

Vivant dans les milieux ouverts. il est la proie
idéale de l'Effraie et représente 35.6% des crânes
retrouvés dans les pelotes de ce prédateur.

Moins fréquent que le Campagnol des champs.
l'agreste est probablement commun sur
l'ensemble de la Picardie.

Il est très régulier dans les pelotes de rapaces
nocturnes et représente 6% des proies de I'Effraie.

Originaire d'Amérique du Nord. cette espèce
échappée d'élevage est probablement présente
sur la plupart des rivières et plans d'eau de la
région.

‘Ceci reste à confirmer. Il serait intéressant de
savoir en Picardie quelle est la taille minimale d'un
cours d'eau pour que l'espèce s'y maintienne.

13

Rat des moissons Micromys minutus

 

14

Le Rat des moissons est le plus petit rongeur de
Picardie. il ne pèse que 6 grammes.

Vivant dans les grandes herbes. il fréquente les
phragmitaies. cariçaies. scirpaies. les friches
mésophiles et s'est adapté aux céréales. On le
trouve également en lisières de forêts. Sa
présence peut être trahie par la découverte de son
nid. petite boule d'herbe sèche d'environ 7 cm de
diamètre. accroché dans la végétation herbacées
ou buissonnante (attention a la confusion avec les
nids de Muscardin).

Mais c'est surtout grâce a l'analyse des pelotes de
rapaces nocturnes (1.4% des proies de l'Effraie)
que les données cartographiées ici ont été
obtenues. Celles ci proviennent des quatre coins
de la Picardie où il est probablement assez
commun.

Cette espèce est probablement commune sur
l'ensemble de la Picardie.

Le nombre de données récoltées est déjà
important. Le nombre de secteurs couverts l'est
également. mais de grosses lacunes persistent
dans le département de l'Aisne.

En Picardie. le Mulot a collier est en limite nord de
sa répartition. Cette espèce forestière semble
limitée au département de l'Oise et au
département de l‘Aisne où la donnée la plus
septentrionale correspond a la vallée de la Serre.
Notons que cette espèce. de part son écologie. est
souvent plus fréquente dans les pelotes de Hibou
moyen-duc et de Chouette hulotte que dans les
pelotes d'Effraie.

Rat noir Battus rattus

 

Rat surmulot Battus norvegicus

 

Souris domestique Mus musculus

 

Espèce devenue rare dans le nord de la France. le
Rat noir a fait l'objet de 4 mentions : une
observation d'individu vivant et 3 observations de
cadavres.

Attention a la confusion avec les Rats surmulot
mélaniques. Si vous observez un individu vivant
ou mort. vérifiez notamment la longueur de la
queue par rapport à l'ensemble tête+corps: la
queue est plus longue chez le Rat noir.

Pour ce qui concerne les crânes de Rat retrouvés
dans les pelotes. les difficultés de distinction sont
importantes. d'autant plus qu'il s'agit le plus
souvent de jeunes individus. Plusieurs dizaines de
crânes actuellement stockés seront transmis a un
spécialiste pour identification.

Espèce probablement commune sur l'ensemble de
la Picardie et facile a observer.
Trop peu de données dans I'Aisne.

Espèce anthropophile probablement commune
partout en Picardie.

Les données hors pelotes ne sont pas très
nombreuses. A vos tapettes. ..

15

Ragondin Myocastor coypus

 

Originaire d'Amérique du Sud et échappée de
captivité. cette espèce semble actuellement rare
en Picardie à l'exception du sud du département
de I'Aisne et du secteur Verberie — Pont-Sainte-
Maxence de la vallée de l'Oise.

Attention. surtout quand il s'agit de témoignages.
aux confusions avec les Rats musqués de belle
taille.

 

16

Liste des auteurs de données brutes :

Eric BAS Groupe Mammalogique Normand
Francine et Gérard BAUDRY Yves LECOMTE
Didier BAVEREL Romain LEGRAND

Vincent BAWEDIN
Frédéric BOUCHINET
Aurore BOUSSEMART

José LEJEUNE
Jacques LITOUX
Sébastien MAILLIER

Delphine CARON William MATHOT
Philippe CARRUETTE Joël MORENIAUX
Laurent COLINDRE Frédéric NOEL
Xavier COMMECY Giovanni PHILIPPE

Henry DE LESTANVILLE
François DEHONDT
Rémi FRANÇOIS

Franck SPINELLI
Vincent TERNOIS
Mathieu T‘FALCHEBBA

Liste des personnes ayant contribué indirectement à l‘obtention des données (en
transmettant des pelotes notamment) :

Nathalie BARON
Yves CORBEAU
Bernard COUVREUR
Eric DESESQUELLE
Laurent GAVORY
Patrice LEMME
Thierry NANSOT

Thierry RIGAUX
Jean-Claude ROBERT
Jean—Luc ROUX
Jean—Michel SANNIER
Laurence TELLIER
Jean-Marie THIERY
Alain WILLIAM

Liste des organismes ayant transmis des données :

Conservatoire des Sites Naturels de Picardie — 80044 AMIENS Cedex 1
CPIE Pays de I'Oise —— 60411 VERBERIE

Bureau d'étude Ecothème —— 60490 CUVILLY

Marquenterre Nature —— 80120 SAINT-QUENTlN-EN-TOURMONT

17

Petit historique de l'étude des micromammifères en Picardie

L'intérêt que suscite les lnsectivores et les
Rongeurs n'est pas nouveau en Picardie.
Plusieurs publications en témoignent. Nous
vous proposons ici une sélection des écrits les
plus remarquables.

Dès le 19‘”e siècle, BAlLLON dans son
"Catalogue des Mammifères. Oiseaux. Reptiles.
Poissons et Mollusques tertacés marins
observés dans l'arrondissement d'Abbeville" en
1832 puis MARCOTTE avec "Les animaux
vertébrés de l'arrondissement d'Abbeville" en
1860. font état de leurs connaissances sur ces
espèces. D'autres articles seront publiés au
19ème et dans la première moitié du 20eme siècle
mais c'est en 1968 que sortira un article de
renommée internationale: "Analyse des
fluctuations du régime de l'Effraie Tyto alba
dans le département de la Somme (Nord de la
France) pendant une pullulation de Microtus
arvalis". publié dans la revue Tchèque Acta.
Soc. Zool. Bohemolov. et écrit par Marie-
Charlotte SAINT-GIRONS. Cet auteur a réalisé
un travail remarquable en analysant plusieurs
milliers de pelotes d'Effraie et de Hibou moyen-
duc. récoltées par l'Abbé MARTIN. Deux
articles importants se basent sur ces données :
MARTIN C. (1972) - Contribution du Hibou
moyen-duc Asio otus et de la Chouette effraie
Tyto alba a la connaissance des Micro-
mammifères de Picardie. Bulletin de la Société
Linnéenne du Nord de la France. 3eme série.
n°2.

SAINT-GIRONS M.-C. & MARTIN C. (1973) -
Adaptation du régime de quelques rapaces
nocturnes au paysage rural. Les proies de
l'Effraie et du Moyen-duc dans le département
de la Somme. Bull. Ecol. 4 (2) : 95-100.

A partir du début des années 70 et jusqu'au
milieu des années 80. les articles ayant trait
aux micromammifères se multiplient. lls
concernent presque uniquement le
département de la Somme. En voici une
sélection:

ROBERT J.-C. (1974) — Régime alimentaire de
la Chouette effraie Tyto alba a Famechon
(Somme) durant la période du 13 mars 1971 au
10 avril 1971. Bull. lnf. et Liai. du GEPOP: 17-
25.

ROBERT J.-C. (1978) — Le muscardin.
Muscardinus avellanarius. dans le Sud-Ouest
amiénois. Doc. Zool. 1 (2) : 71-80.

MASSON D. (1980) — Note sur le régime
alimentaire du Faucon crécerelle Falco
tinnunculus dans l'amiénois. L'Avocette 4 (1-2) :
31.

18

MASSON D.. ROYER P. & TRlPLET P.
(1980) - Enquête sur la répartition des
Mammifères de France : 1er bilan pour la
Somme et l'Aisne et orientation des
recherches. L'Avocette 4 (1-2) : 46-50.
SUEUR F. (1980) —— Le régime alimentaire du
Hibou moyen-duc Asio otus: comparaison
entre la Forêt de Crécy et deux localités du
plateau du Ponthieu. L'Avocette 4 (1-2) : 33-
37.

ROYER P. & TRlPLET P. (1981) — Aperçu sur
le régime alimentaire de la Chouette effraie
Tyto alba en ville. Picardie-Nature 14 : 13
TRlPLET P. (1981) — Le Rat Musqué Ondatra
zibethicus dans la Somme. Picardie-Nature
13 : 10-11.

TRlPLET P. (1981) — Variations mensuelles
du régime'du Hibou moyen-duc Asio otus
dans une localité de l'Amiénois. L'Avocette 5
(1-2) z 30-37.

TRlPLET P. & MONTEL F. (1981) — Les
mammifères de la Vallée de la Bouvaque.
L'Avocette 5 (3-4) : 20-21.

ROBERT J.-C. & TRlPLET P. (1983) — Les
mammifères de la Somme. Picardie Ecologie.
Hors série n°2 : 120 p.

TRlPLET P. (1983) — Régime carné du Rat
musqué Ondatra zibethicus dans le
Marquenterre (Somme). Mammalia 47 (1):
129-130.

SUEUR F. (1984) —— Poissons. Amphibiens.
Reptiles'et Mammifères de la Baie de Somme
et de la Plaine Maritime Picarde. François
SUEUR Editeur. Rue. 59 p.

ROBERT J.C.. ROYER P. & TRlPLET P.
(1985) - Aperçu du régime alimentaire des
rapaces nocturnes dans la Somme. Picardie
Ecologie. Série 2. n°2 : 47-61.

TRlPLET P. (1985) — Evolution mensuelle
moyenne du régime alimentaire du Hibou
moyen-duc Asio otus dans une même localité
de la Somme. Picardie Ecologie. Série 2. n°2 :
37-45.

ll faut ensuite attendre les années 90 pour de
nouveau voir paraître des publications sur les
micromammifères. Les auteurs ont changé (a
une exception) et le département de l'Oise est
principalement concerné :

LECOMTE Y. (1991) : Régime alimentaire de
la Chouette hulotte Strix aluco et du Hibou
moyen-duc Asio otus en forêt de Hez—
Froidmont. L'Avocette 15 (2-3-4) : 81-83.
COLlNDRE L. (1992) —— Le Loir: l'animal au
pelage gris souris. MELES. Deuxième
semestre 1992. Recherche et Patrimoine.

CAUX S. (1994) —— Les micromammifères de
Bove —80. L'Avocette 18 (1-2) : 11-15.
COLINDRE L. (1994) — Notes sur les micro-
mammifères-proies des rapaces nocturnes
dans I'Est de I'Oise. Bull. Coord. Mamm. Nord
Fr. 2 : 6-8.

LECOMTE Y. (1994) — Résultat de l'examen
d'un lot de 40 pelotes de Chouette hulotte Strix
aluco. L'Avocette 18 (1-2) : 17-18.

SUEUR F. (1994) — Le Muscardin (Muscardinus
avellanarius) dans le Marquenterre. Bull. Soc.
Linn. Nord-Pic. Tome 12 : 77-78.

LECOMTE Y. (1995) —— Régime alimentaire de
la Chouette hulotte Strix aluco en forêt d'Halatte
— 60. L'Avocette 19 (1-2) : 24-26.

BAS E. (1997) — Distribution des Gliridés.
Muscardin Muscardinus avellanar/‘us. Loir Glis
Glis. Lérot EI/omys quercinus. et d'un Muridé.

Bibliographie générale

Rat des moissons Micromys minutus dans
I'Oise. CPlE Pays de l'Oise (non paginé).

LECOMTE Y. (1997) — Analyse d'un lot de
pelotes de réjection de Chouette hulotte Strix

aluco en forêt de Hez-Froidmont-60.
L'Avocette 21 (1-2) : 23-24.
BAS E. [Coord.] (1998) - Atlas des

mammifères sauvages de I'Oise. CPlE Pays
de I'Oise. 122 p.

CARRUETTE P. (1999) — Les Mammifères du
Parc. Association Marquenterre Nature.
Bulletin annuel saison 1998 : 68.

TERNOIS V. (1999) — Détermination des
micromammifères entrant dans le régime
alimentaire du Hibou moyen-duc Asio otus
dans la vallée de l'Avalasse. Avifaune Picarde
8 : 77-80.

En complément. des articles cités précédemment. nous vous proposons quelques
ouvrages de bibliographie générale sur les lnsectivores et les Rongeurs.

MACDONALD D. & BARRETT P. (1995) -Guide complet des Mammifères de France et

d‘Europe. DELACHAUX et NIESTLE : 304 p.

FOURNIER A. [coord.]. 2000 - Les mammifères de la région Nord - Pas-de-Calais.
Distribution et écologie des espèces sauvages et introduites : période 1978 —— 1999. Le

Héron. 33 n° spécial. 192 p.

BOUCHARDY C. & MOUTOU Ft (1989) - Observer les Mammifères sauvages. BORDAS.

239 p.

MOUTOU F. & BOUCHARDY C. (1992) - Les mammifères dans leur milieu. BORDAS.

255 p.

HAINARD R. (1987) —— Mammifères sauvages d'Europe. Delachaux et Niestlé : 670 p.

Remerciements

Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont transmis des pelotes de rapaces nocturnest

Je remercie tout particulièrement M. François SPITZ pour avoir accepté de confirmer. ou
plutôt infirmer. l'identification des plusieurs crânes d'ArvicoIa de même que Mme
Françoise POITEVIN pour l'identification de quelques cranes de Crocidures.

Je remercie également la Direction Régionale de I’Environnement qui a accepté de
subventionner les frais liés à la coordination de cette enquête.

Enfin. je remercie Xavier COMMECY et Rémi FRANCOIS pour la relecture de ce

fascicule et les conseils qu'ils m'ont donnés‘

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