Pic Mar - 1998 - 4
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NUMERO 4

% l 29-1194

   
  

SOMMAIRE DECEMBRE 1998

P 1 à 5: Le statut du GREBE ESCLAVON dans |'O|SE

F. SPINELLI
P 6 à 10: IDENTIFICATION : Les Grèbes en hiver

M. et P. SENGEZ
P 11 à 27: Synthèse des observations de W. Mathot à Moru-Pontpoint en 1997

W. MATHOT
P 28 à 31: Note sur la distribution et i’écoiogie du Lézard Vert dans |’Oise

R. FRANCOIS
P 32 à 35: Le GUEPIER D’EUROPE : Observations dans |’Oise

F. SPINELLI
P 36 à 39: Première observation d’un VANNEAU SOCIABLE dans |’Oise en 1998

A. ROUGE & M. SENGEZ
P 40 à 41: Première observation d’un PLUVIER GUIGNARD dans |’Oise en 1998

P. SENGEZ
P 42 à 53: Recensement des OISEAUX D’EAU hivernant dans |’Oise en Janvier 1998

J.P. BONNEL

REVUE DU GEOR 60 : Groupe d’Etudes Ornithologiques de |’Oise.
2, rue de Pierrefonds - 60127 PONDRON. PRIX ï 30 Francs

 

 

Téléphone : 03.44.88.61.51.

LE STATUT du GREBE ESCLAVON

Podiceps auritus DANS L'OISE

 

par: Franck SPINELLI

Liste systématique des données disponibles pour l'Oise de 1978 à 1997.

De 1978 à 1987 : - Pas d'observations.
En 1988: - 21/11/1988: - 1 à Montreuil sur Thérain.
En 1989 et 1990 : - Pas d'observations.
En 1991 : -15/01/1991 : -1 àVemeuil-en-Halatte.
De 1992à 1994: — Pas d'observations.
En 1995: — 05/02/1995: — 1 à Moru Pontpoint.
- 14/02/1995: - 1 à Moru Pontpoint.
- 18/02/1995: — 1 à Moru Pontpoint.
- 26/02/1995 : - 1 à Moru Pontpoint.
— 04/03/1995 : — 1 à Moru Pontpoint.
— 11/03/1995 : - 1 à Moru Pontpoint.
En 1996 : — 07/02/1996 : — 2 à Moru Pontpoint.
— 24/02/1996: - 1 à Vemeuil—en—Halatte.
— 02/03/1996: — 2 au Bois d'Ageux.
- 03/03/1996: - 2 au Bois d'Ageux.
— 08/03/1996: — 2 au Bois d'Ageux.
— 17/03/1996 : — 2 à Bailleul sur Thérain.
— 23/03/1996 : - 1 à Vemeuil-en-Halatte.
— 09/11/1996 : — 5 à Moru Pontpoint.
En 1997 : - 05/01/1997 : — 1 à Vemeuil—en—Halatte.
- 10/01/1997: - 1 àPont-Sainte-Maxence.
— 11/01/1997 : - 1 à Vemeuil—en-Halatte.
DISCUSSION.
Remarques préliminaires :

Il est important de garder à l'esprit que les données présentées ci-dessus ont été recueillies sans
aucun souci de méthodologie. Les résultats qui en découlent sont donc a prendre avec quelques
réserves car les prospections n'ont pas été exhaustives pour l'ensemble de notre département et
d'autre part, les sites d'observations eux même n'ont pas fait l'objet d'une prospection
régulière.

PIC Il/{AR n“ 4 — Décembre I998 - Revue du Geor 60 1

Ce travail est avant tout une synthèse des observations réalisées dans l'Oise ces dernières
années, dans le but de mettre en évidence les principaux sites d'hivemage où le Grèbe esclavon
peut être observé. Il pourra également servir de base de travenl pour les omithologues désireux
de faire une étude plus poussée sur cette espèce et surtout faire connaître aux nouveaux
membres de notre association les lieux et périodes pendant lesquelles ils peuvent observer le
Grèbe esclavon dans l'Oise.

Graphique n°1 : Effectifs cumulés de 1978 à 1997 — Répartition par décades.

 

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Effectifs / décade.

D'une manière générale on peut constater que les effectifs de Grèbe esclavon présents dans
l'Oise sont assez faibles, excepté une donnée exceptionnelle pour notre département de 5
individus à Moru Pontpoint au mois de novembre 1995.

La répartition par décade est conforme au statut de l'espèce. Strictement hivemant en France,
les observations se répartissent généralement du mois d'octobre (beaucoup plus rarement fin
septembre) au mois d'avril ou quelquefois en mai.

Sa présence dans l'Oise, du mois de novembre au mois de mars inclus, s'inscrit donc bien dans
cette période.

Sur le littoral de la Somme, on a pu noter des observations à des dates extrêmes comme le 22

août 1994 ou encore le 27 mai 1981 (François SUEUR in Liste commentée des oiseaux de
Picardie).

Le GREBE ESCLAVON dans L'OISE.

Nous n'aborderons pas ici les aspects liés à son identification (voir l'article de Pierre et Marc
SENGEZ dans ce même numéro).

Pam1i l'ensemble des grèbes observables dans l'Oise, le Grèbe esclavon est celui qui est le plus
rare et dont les effectifs sont les plus faibles.

PIC MÆR n“ 4 —- Décembre I998 — Revue du Geor 60 2

D'une manière générale, si l'on se réfère au graphique n°1 on peut constater que l‘hivemage du
Grèbe esclavon dans l'Oise n'est pas régulier et un maximum de données se concentre au mors
de novembre purs en février/mars en relation avec les mouvements migratoires de cette espèce.

Les stationnements de longue durée sont relativement rares en France, aussi la présence d'un

individu du 05/02/1995 au 11/03/1995 à Moru-Pontpoint, soit pendant plus d'un mois, mérite
d'être signalé.

I - UHIVERNAGE

En France, le Grèbe esclavon hiveme principalement le long du littoral atlantique et sur les côtes
de la Manche avec une mention particulière pour les ports de Dunkerque et d'Antifer, le golfe
du Morbihan, la côte est du Cotentin jusqu'à la Charente—Maritime ainsi que les alentours de
l'l1e de Ré (Marc DUQUET in Omithos Vol 4 N°1).

Les observations à l'intérieur des terres sont beaucoup plus rares avec, le plus souvent, des

effectifs plus faibles. Avec un nombre moyen d'individus compris entre 1 et 2, l'Oise ne déroge
pas à cette règle.

Uhivemage en France est d'ailleurs très marginal, puisque selon Xavier COMMECY in "Atlas
des oiseaux de France en hiver“, sur les 15000 individus qui hivement plus régulièrement sur
les côtes de la Baltique et de la mer du Nord, seulement 200 passent la mauvaise saison dans
notre pays. A cette époque, le Grèbe esclavon va préférentiellement stationner sur les secteurs à
haut niveau trophique comme les baies et les estuaires maritimes.

Cas particulier de l'hiver 1995/1996.

Comme de nombreuses personnes auront pu le remarquer, l'hiver 1995/1996 s'est caractérisé
par un afflux assez exceptionnel de Grèbe esclavon à l'intérieur des terres et dans le sud de la
France (Alpes-Maritimes ou Bouches du Rhône par exemple).

En effet, selon Marc DUQUET dans son article "Important afflux de Grèbes esclavons en
France en février 1996" - Omithos Vol 4 N°1, cette année là, l'effectif français hivemant a été

de l'ordre de 600 individus (588 plus précisément), alors que les autres années, la moyenne des
hivemants oscille plutôt autour de 200 individus.

Toujours selon cet auteur, le gros des effectifs aurait atteint notre pays en novembre et
décembre 1995 pour atteindre des maxima dans le courant du mois de février 1996.

Cette situation exceptionnelle a également été mise en évidence dans notre département avec des
contacts nettement plus nombreux, tant au niveau des sites que des effectifs, dans le courant des

mois de février et mars 1996. Ces observations sont certainement aussi à mettre en relation avec
le passage pré-nuptial.

Il - LES MOUVEMENTS MIGRATOIRES.
Le passage pgst-nuptial.

La France étant située à l'extrémité méridionale des quartiers d'hiver du Grèbe esclavon, on ne
peut réellement parler de migration post-nuptiale, excepté pour les individus (relativement rares)
qui hivernent dans le sud de la France. L'espèce atteint ainsi quelquefois la méditerranée et a
déjà été signalée en Corse (Marc DUQUET in "La faune de France", 1993). Cependant,
l'hivemage étant régulier dans l'ensemble des régions situées au nord de la Loire, des
mouvements migratoires peuvent tout à fait être décelés dans notre département.

PICAMR n°4 —Décembre 1998——Revue du Geor 60 3

Une autre des conséquences directes de cette position méridionale fait que les contacts avant le
mois de novembre sont relativement rares en France et donc aussi dans l‘Oise.

Le passao, e pré-nuptial.

Le passage pré-nuptial, quand à lui, se déroule principalement en février/mars et beaucoup plus
rarement en avril/mai sous nos latitudes. ll en est de même dans l'0ise où les mois de février et
mars sont les plus favorables à l'observation de cette espèce (cf graphique n° l).

A cette période 1e Grèbe esclavon regagne ses zones de reproduction pour les atteindre en
général en mai ou juin, ce qui correspond aux périodes classiques de ponte chez cette espèce.
Selon Paul GEROUDEI‘, les principaux sites de reproduction se situent dans les pays suivants :
Canada, Alaska, Nord de la Sibérie, Russie et Europe (Ecosse, lslande, Finlande et
Scandinavie).

CONCLUSION.

Cette petite synthèse a essentiellement pour vocation de préciser le statut du Grèbe esclavon

dans l'0ise ainsi que les secteurs et les périodes les plus favorables à l'observation de cette
espèce.

On peut donc dire que :

Le Grèbe esclavon - Podiceps auritus est un hivernant strict dans
l'0ise avec des effectifs relativement faibles.

Les périodes les plus favorables à son observation correspondent :

- au passage pré-nuptial : février / mars.
- au passage post-nuptial : novembre.

 

Sites d'observation du Grèbe esclavon - Podice sauritus dans l'0ise.

 

 

PIC M4}! n°4 - Déœmbre J 99s — Kawa du Gear 6U 4

Remerciements.

Je tiens à remercier Pierre et Marc SENGEZ ainsi que Cédric LOUVET pour la relecture de cet
article et leurs remarques constructives ainsi que l'ensemble des membres du GEOR 60 qui
envoient régulièrement leurs observations sans lesquelles cette synthèse n'aurait pu Voir lejour.

Bibliographie.

- DUQUET (M.), 1997 : Important afflux de Grèbes esclavons Podiceps auritus en France en
février 1996 - ORNITHOS Volume 4 Numéro 1.

- DUQUET (M), 1993 : La faune de France - Muséum National d‘Histoire Naturelle, 463 pp.
- GEROUDEI‘ (R), 1988: Les palmipèdes — Delachaux et Niestlé, 284 pp.
- HARRJSON (P), 1995 : Oiseaux de mer : Guide d'identification - Editions Broquet, 448 pp.

- JONSSON (L.), 1994 : Les oiseaux d'Europe, d'Afrique du nord et du Moyen-orient -
Nathan, 559 pp.

- SUEUR (E), 1995 : Liste commentée des oiseaux de Picardie - François Sueur Editeur, 61
PP»

- YEATMAN-BERTHELOT (D.), 1991 : Atlas des oiseaux de France en hiver - Société
Ornithologique de France, Muséum National dT-Iistoire Naturelle, 573 pp.

PICMAR n°4—DécenIbre ]998—Revuedu Geor60 5

Identification des Grèbes en hiver

Les Grèbes sont sans doute les oiseaux les mieux adaptés à la vie aquatique et ce n'est
pas sans raison.

En effet. leurs pattes sont situées très en arrière du corps. ce qui améliore la propulsion
dans l'eau. ils possèdent également des membranes ou palmures de chaque côté des doigts.

Les Grèbes sont très rapides et agiles sous l'eau. condition indispensable pour la pêche. De
même. on peut remarquer leur faculté d'immerger plus ou moins leur corps dans l'eau au gré de
leurs émotions. inquiets. ils chassent l'air renfenné dans leur duvet. ne laissant que le cou et une
partie du dos émergés. prêts pour la plongée immédiate.

lis sont par contre très maladroits sur terre et il n'y a qu'à les observer sur leurs nids pour
s'en rendre compte.

Ces oiseaux sont facilement observables dans notre région et nous allons tâcher, ici. de
détailler les traits caractéristiques de leur plumage hivemal.

LE GREBE HUPPE
(Podlceps cristatus)

L'ordre des Podicipèdifonnes ne comprend qu'une seule famille en Europe : celle des
Grèbes.

"Podiceps "vient du latin "podis" = croupion et "pes" = pied, les deux termes accolés
signifient que les pattes sont situées très en arrière du corps.

Le nom latin "cristatus" signifie : qui a une crête. une aigrette ou une huppe.

Commun dans notre région. il fréquente les étangs toute l'année. il est plus abondant en
hiver. car les populations d'Europe du Nord viennent hivemer dans notre région.

C'est le plus grand des Grèbes visibles
chez nous:

Longueur : 46-51 cm
Envergure : 85-90 cm
Poids : 6504400 g

Périodes de mues

Œiflm
mummma

   

    
 

  
     

   

c Sa huppe disparaît en hiver, le cou est long et fin. le bec rose et assez long. La calotte
est sombre. les joues blanches.

a Un trait sombre relie l'œil au bec. surmonté par un espace blanc sous la calotte. ce
demier critère n'existe pas chez le Grèbe jougris.

o Le dessous du corps. quand il est visible. est très clair.
o Le Grèbe huppé juvénile garde quelques traces de raies sur la tète.

a L'identification du Grèbe huppé en hiver ne présente pas de difficultés majeures.

 

LE GREBE JOUGRIS
(Podiceps grisegena)

Le nom latin "grisegena" vient de "gena" = la joue et "grisei " = gris.

Il est observé le plus souvent en période hivemale d'Octobre à Mars, avec un maximum en
Décembre. Néanmoins, quelques cas d'estivage ont pu se produire, principalement à Vemeuil en
Halatte.

Son aire de nidification se situe en Europe du nord-est; en hivemage, il est plus abondant
sur les côtes qu'à l'intérieur des terres.

Plus petit et plus ramassé que le Grèbe huppé avec un cou plus court et plus épais. sa
silhouette permet aisément de le différencier de l'espèce précédente.

Longueur : 4050 cm
Envergure : 75-85 cm
Poids: 480-9209

Périodes de mues

Adulte
Jeune

o Le dos est gris noirâtre, les flancs tâchetés de gris. Le cou assez court et épais est gris-
brun contrastant avec la gorge et le menton blancs.

o La calotte noire atteint l'œil et s'estompe progressivement vers les joues plus claires. Le

bec en forme de dague est gris foncé avec une tâche jaune plus ou moins étendue à la
base.

a Le principal risque de confusion possible reste avec le Grèbe huppé. Les différences
sont toutefois assez nettes : chez le Grèbe huppé, la silhouette avec un cou fin, le bec

long et rose, l'espace blanc entre l'œil. la calotte et la racine du bec sont de bons critères
distinctifs.

o Le Grèbe jougris juvénile/P‘ hiver garde lui quelques traces de roux sur le cou, et les
raies sombres en travers des joues s'estompent progressivement au cours de l'automne.

 

PIC IlMR n° 4- Décembre 1998- Revue du Geor 60 7

 

LE GREBE EscLAvoN
(Podiceps auritus)

Le nom latin "auritus" signifie: qui a de longues oreilles. il évoque la bande dorée derrière
l'œil qui se termine en pinceau et qu'arborent les adultes en été. " Esclavon " est un terme employé
par Buffon. Il se rapporte à la Slavonie ou Esclavonie. Cette ancienne dénomination désigne deux
régions. l'une en Austro-Hongrie. l'autre un ancien royaume d'Europe du nord (région de Lübeck).
Cette demière région borde la mer Baltique et est un des lieux de reproduction du Grèbe esclavon.

Nicheur dans les régions boréales d'Europe du nord. il hiveme régulièrement en France le
long des côtes de la Manche et de l'Atlantique.

Il apparaît sporadiquement à l'intérieur des terres dans la moitié nord de la France,
notamment dans I'Oise de Novembre à Mars. avec un maximum en Mars.

C'est un petit Grèbe de taille intennédiaire entre le Grèbe huppé et le Grèbe castagneux :

Longueur : 31-38 cm
Envergure : 59-65 cm
Poids : 300-470 g

  
 
 
 

Périodes de mues

o En plumage d'hiver, le Grèbe esclavon est nettement noir et blanc. le dos est presque
plat. le front plutôt bas. le cou assez épais. l'arrière-train n'est pas ébouriffé comme chez
les Grèbes castagneux et à cou noir.

o La calotte sombre atteint l'œil sans l'englober et contraste fortement avec le blanc des
joues. Le bec est droit. foncé avec la pointe pâle. Une tâche pâle entre l'œil et le bec
(lores) est fréquente.

o La couleur du plumage. noir et blanc. permet d'écarter facilement lorsque l'éclairage est
bon. une confusion avec le Grèbe castagneux. aux formes par ailleurs différentes.

o L'angle du bec et du front est un critère pratique afin d'écarter un Grèbe à cou noir: chez
ce demier le front fonne un angle presque droit avec le bec, alors que chez le Grèbe
esclavon le bec et le front se prolongent avec un angle assez faible.

o Chez les individus de 1°‘ hiver. les joues peuvent être marquées de taches grises
diminuant ainsi le contraste avec la calotte noire.

PIC MAR n“ 4 - Décembre 199e — Revue du Geor 60 8

LE GREBE A cou NOIR
(Podiceps nigrlcollls)

Le nom latin "n/‘grïco/Iis" signifie: à cou noir et évoque donc le plumage d'été

Longueur: 28-34 cm
Envergure : 56-60 cm
Poids : 230450 g

Périodes de mues

Adulte mmlammm
Jeune Ifilml-ËŒEEIIIE

 

Le Grèbe à cou noir se reproduit principalement dans le centre de la France, de la Sologne
aux Dombes, plus rarement dans le nord-est.

Sa nidification est souvent conditionnée par l'existence de colonies de Landes. avec

lesquels il s'associe presque toujours. On note également une certaine expansion avec des cas de
nidification en Lonaine. dans le Nord-Pas de Calais.

Ce sont les oiseaux d'Europe du nord qui viennent hivemer dans notre pays.

essentiellement le long des côtes. mais aussi à l'intérieur dans la partie nord de la France. Les
effectifs sont plus importants lors des hivers rigoureux.

Un peu plus petit que le Grèbe esclavon, ses tonnes se rapprochent du Grèbe castagneux.

o Le dos est arrondi, l'arrière-train souvent ébouriffé. Le cou assez épais est blanc grisâtre.

La calotte noire s'étend jusqu'en-dessous de l'œil et s'estompe sur les joues. sa limite
n'est donc pas aussi nette que chez le Grèbe esclavon.

o Le front est nettement bombé. des tâches blanches sur les lores peuvent exister. elles
sont alors très petites et beaucoup moins visibles que chez le Grèbe esclavon.

o Le bec mince est entièrement noir, légèrement retrousse. accentuant l'impression d'un
angle presque droit avec le front.

PICM4R w-Deæmbm I998-Revuedu Geor60 9

LE GREBE CASTAGNEUX
(Tachybaptus ruficollis)

Le nom latin "rufico/lis" vient de "mfus " = roux et de "coIIum" = cou.

Le terme "castagneux" est un dérivé de châtain qui évoque la couleur des joues et de la
gorge en été.

Le Grèbe castagneux est répandu partout en France. se contentant de petits plans d'eau où
son chant typique signale sa présence. Sédentaire. il est visible chez nous toute l'année.

C'est le plus petit de nos Grèbes :
Longueur: 25-29 cm

Envergure : 40-45 cm

Poids : 120-320 g

Périodes de mues

Adulte ŒŒIÆIEEIËIE
Jeune IÆIIÆIEEIËIE

o Sa fom1e ronde, compacte est caractéristique. Le cou court. le dos rond et l'arrière-train
ébouriffé dessinent une silhouette typique.

     

a En plumage d'hiver. la teinte des joues, du cou et des parties inférieures est beige.
chamois-crème. Les parties supérieures sont brunes, la gorge et les sous-caudales

blanchâtres. L'ensemble ne présente jamais de contraste noir et blanc aussi marqué que
chez les Grèbes à cou noir ou esclavon.

o Le bec est épais, très différent du bec fin du Grèbe à cou noir.

Nous citerons pour mémoire le Grèbe à bec bigarré "PodiIymbus podiceps" originaire

d'Amérique du Nord dont l'apparition en France reste occasionnelle : il n'est mentionné que trois
fois en Franœ sur les côtes et la probabilité de son observation dans l‘Oise est minime l

L'observation des Grèbes en hiver demande donc un minimum de rigueur pour bien
identifier certaines espèces proches. La silhouette et la fom1e de l'oiseau permettent souvent à
elles seules une détermination fiable. Bien avoir "dans l'œil" le gabarit des Grèbes huppés et
castagneux permet de repérer plus facilement les individus d'espèces moins communes.

Bibliographie:

Guides : LJONSSON. H.HElNZEL. R.PETERSON. B.BRUUN

Ouvrages: Identifier les oiseaux par AHARRIS
L'Etymologie des noms d'oiseaux par P.CABARD,
La Faune de France par Marc DUQUET, Muséum National d'Histoire Naturelle
Les Palmipèdes par Paul GEROUDET

Reconnaître les plumes, les traces et les Indices des oiseaux par R. BROWN, J. FERGUSSON

Dessins : Marc SENGEZ
  : Pierre et Marc SENGEZ

Bemerciements:

Nous tenons a remercier chaleureusement Franck SPlNELLl qui a bien voulu relire ce texte.

PIC MAR n°4 —Décembre l 998 — Revue du Geor 60 10

Mllllll 1997

9 Evolution annuelle de Peffectif des oiseaux migrateurs,
hivemants et nicheurs
sur le site de Moru—Pontpoint
en 1997.

6 Réflexions sur l’avenir du milieu.

par William MATHOT

FIC MIR n“ 4 — Décenzbre 1998M Revue du Gear 60 11

GRAVIERES

DE

MORU-PONTPOINT

ANNEE 1997

PICMÆR nW-«Décembre l998—Revue du Geor 60 12

°3° PREAMBULE.

Cette mini étude n'est pas exhaustive. Elle a pour objectif de synthétiser toutes mes
observations faites sur le site de Moru, pour l'année 1997. complétées par celles des
membres du GEOR. et traite essentiellement des oiseaux d'eau. Tous ne font pas l'objet
de la même analyse. soit parce que les données quantitatives de certaines espèces sont
insuffisantes, soit parce que les périodes où l'oiseau a stationné sont trop courtes. Dans
ce cas, seules les données brutes seront mentionnées.

Le statut des espèces. leur situation relative par rapport aux étangs, l'état physique de
ces derniers, sont spécifiques à l'année 1997.

Des espèces remarquables ont migré sur des sites proches comme Verberie, Vemeuil
en Halatte ou Chevrières. Tous ces sites sont en relation étroite et les oiseaux passent
sans cesse de l'un à l'autre. Cependant dans ce document il ne sera tenu compte que
du site de Moru - Pontpoint car c'est le seul que j'ai suivi régulièrement.

En consultant les actualités du GEOR, on constate que la plus forte pression
d'observation s'est faite pendant le week end et seuls quelques jours de la semaine ont
été utilisés. Le suivi n'a pas été journalier. Il est donc évident que. dans ces conditions,
tous les oiseaux passant sur le site n'ont pas été répertoriés. Néanmoins, cela permet

d'avoir un aperçu assez précis de l'évolution des populations des principaux hivernants
et migrateurs fréquentant les plans d'eau de Moru.

0:0 METHODOLOGIE.
Mes observations ont eu lieu principalement sur les plans d'eau n° 5 et 16 à raison de
trois heures hebdomadaires, en moyenne. réparties sur deux jours hors week-end. toute
l'année. sauf au mois d'août où je suis allé observer sous d'autres cieux.

Les quantités citées en référence de chaque espèce correspondent au maxi par
décade.

0:0 SITUATION GÉOGRAPHIQUE.

Situé sur la rive gauche de l’Oise, entre le village de Verberie et celui de Pont St
Maxence, formé d'étangs artificiels, restes de carrières d'extraction de grève, orienté
suivant un axe NE-SO très favorable à la migration, le site de Moru est un excellent
repère topographique et un lieu de halte migratoire et d'hivernage privilégié pour les
oiseaux d'eau dans |'Oise.

Le site composé de 16 étangs, privés pour la plupart. s'étend sur une superficie
d'environ 300 ha.

Derrière le plan d'eau n°6, des étangs ont été aménagés récemment. Quelques
limicoles. des anatidés, des mouettes et des sternes fréquentent ces étangs. A l'avenir,

une visite régulière s'impose pour bien appréhender la situation de Moru dans son
ensemble.

0:0 GENERALITES .

La vague de froid qui a gelé tous les étangs. du 23 décembre 1996 au 18 janvier
1997. a éloigné bon nombre d'hivernants qui se sont repliés sur les rivières avoisinantes
ou qui ont fuit un peu plus loin vers le sud laissant les étangs quasiment déserts.

Deux plans d'eau sont particulièrement visités par les oiseaux ;

- le n° 5, le plus important. est fréquenté principalement par les grèbes, les anatidés et
les laridés.

PIC MAR n“ 4 — Décembre l 998 —- Revue du Geor 60 1 3

- le second, le n°16. avec ses rives fangeuses, offre le gîte à quelques anatidès mais
surtout aux limicoles. La friche qui le borde, est visitée par de nombreux passereaux.

0:‘ PRESENTATION SOMMAIRE DES ESPECES .

La Mouette rieuse, avec des effectifs hivemaux toujours importants, est l'espèce la
mieux représentée.

Les Foulques macroules, les Fuligules milouins et morillons, les Grèbes huppés, sont
aussi proportionnellement très nombreux.

Avec des effectifs moins importants mais réguliers, les canards. les Grèbes
castagneux et à cou noir, les Grands cormorans, les Cygnes tubercules, les Garrots à
œil d'or et les Petits Gravelots ont été régulièrement observés.

D'autres espèces beaucoup moins nombreuses ont utilisé plus ou moins
régulièrement ce site. Notons entre autres ;

les Grèbes jougris, les Plongeons arctiques, quelques Bécasseaux et Chevaliers, les
Sternes et les Guifettes .

9,0

 

PIC ItlAR n“ «l - Décembre 1998 - Revue du Geor 60 14

i’ STATUT DES PRINCIPAUX HIVERNÀNTS ET MIGRATEURS.

Plongeon arctique. ( Gavia arctica )
C'est l'un des rares sites, avec Vemeuil en Halatte ou l'espèce est observée. Régulier en
hiver sur le littoral, le plongeon est accidentel dans |'Oise. Il nous a honoré de sa
présence à deux reprises.
1 du 16/11 au 30/11.
2( 1H1 + 1 adulte ) le 19/12.

Grèbe huppé. ( Podiceps cristatus )

Présent toute l'année. le Grèbe huppé voit ses effectifs se multiplier par 8 à 10 en hiver.
Quelques herbes aquatiques, sur des petits étangs à l'écart des activités humaines,
permettent a l'espèce de nidifier en petit nombre.

 

31'558 l
33'020

JANV
FEV —
AOUT V

Moins de 10 Grèbes huppés sont présents de février à septembre.
L'effectif monte à 26 individus en septembre. s'accroît régulièrement, et atteint un maxi
de 103 oiseaux à la deuxième décade de décembre.

Grèbe jougris. ( Podiceps grisegena )
Migrateur et erratique, hivemant régulier sur les côtes de la Manche, le Grèbe jougris est
un hivernant occasionnel à Moru. Sa présence en période de nidification est rare: un
individu a été observé pendant 2 semaines complètes à Vemeuil en Halatte en 1996.
2 le 24/031 le 07/041 le 05/10 2 du 28/10 au 10/11.

Grèbe à cou noir.( Podiceps nigricollis)
Dans |'Oise. depuis 1986, cette espèce a été observée tous les mois de l'année avec un
maximum d'observations de juillet à octobre.
1 le 26/03 3 les 28 et 29/03 3 le 02/04 1 les 07 et 08/04 2 le 09/04
1 le 02/091 le 25/09 1 le 01/101 les 17, 18 et 22/10

PIC MÆR n° 4 -—De'cembre I998 -Revue du Geor 60 1 5

Grèbe castagneux (Tachybaptus rufico/lis )

Migrateur partiel, présent de septembre à avril, le Grèbe castagneux, espèce nicheuse
en petite quantité partout dans l’Oise, est un nicheur occasionnel sur le site de Moru. La
physionomie des étangs n'est pas propice à sa nidification ; berges engazonnées,
manque de végétation sur les rives et dans I’ eau.

branle’
‘na-damna‘
ras-dame

 

Rappel d'absence d'individu en janvier comespond à la période de gel des plans d'eau.

Les premiers migrateurs postnuptiaux arrivent en septembre.
L'espèce est à sa plus forte densité en octobre et novembre.
Le maxi est atteint à la deuxième décade d'octobre avec 17 individus.

o
0,0

 

PIC M411’ n° 4 -De‘cembre I998 - Revue du Geor 60 16

Grand Cormoran. (Phalacrocorax carbo )
C'est un hôte hivernal dont l'effectif est en expansion.

l ’ ’ zî—" "f

   

Il fréquente les étangs de Moru pour pêcher, mais a utilisé les grands arbres de l'île de
l'étang du bois de la Mineuse à Longueil Ste Marie, comme dortoir. Depuis la situation à
Longueil a changé ; tous les arbres de l'île ont été abattus.

Héron cendré. ( Ardea cinerea )

C'est un oiseau régulier partout dans l’Oise et à Moru en particulier. Il y a peu de
données sur cette espèce. Peut être est-elle considérée comme "commune" par les
ornithologues. Malgré quelques tentatives plus ou moins fructueuses, sa nidification est
toujours à rechercher dans l’Oise.

Maxi : 6 le 06/09 5 le 22/10 4 le 06/12

Cygne tuberculé. ( Cygnus olor)

Migrateur. hivernant et nicheur régulier, le Cygne tuberculé est constamment présent sur
le site, en quantité variable, suivant le flux migratoire. Son effectif semble être en
expansion depuis 1970.

 

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a). ................................................. ..
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1° de|'ëa'1gn°14
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PIC ÀMR n“ 4 — Décembre l 998 — Revue du Geor 60 17

Cygne noir. ( Cygnus atratus )
Cette espèce, échappée de captivité, constitue une originalité ornithologique.
1 le 17/07 1 les 11 et 30/08 1 les 2, 10 et 20/09.

Oie rieuse. ( Anser albifrons )
2 le 05/01
Migrateur et hivemant sur les côtes picardes, l'oie rieuse est rare à l'intérieur des terres.

Il ne s'agit que de la cinquième observation pour l'0ise depuis 1985 avec cette même
année 1997. ( 12 le 19/01/1997 à Rethondes.)

Oie cendrée. ( Anser anser)
Régulier sur le littoral et dans l’Oise, c'est un migrateur plus occasionnel à Moru.
2 le 05/11.

Le passage prénuptial culmine en fin février/début mars et le postnuptial courant
novembre.

Tadome de Belon.( Tadoma tadoma )
Sauvé de l'extinction par des mesures de protection au Danemark en 1931, ses effectifs
commencèrent à croître après sa protection totale en 1959.
Migrateur partiel, le Tadorne de Belon est obsen/é régulièrement en petite quantité.
12 le 05/01 2 le 09/04 1 le 01/05 3 le 29/10 8 le 06/12
11 le 23/03 3 le 30/04 3 le 17/05 10 le 21/12

Canard siffleur.( Anas penelope )
Migrateur régulier à faible effectif.

8 le 12/02 8 le 06/04 1 le 22/11
3 le 15/02 1 les 1, 3, et 08/05 4 le 02/12
4 le 21/03 1 les 04 et 06/12

Canard colvert. (Anas platyrhynchos )
Présent toute l'année, il niche à Moru.

Canard chipeau.( Anas strepera )

Migrateur régulier, la population du Canard chipeau évolue en fonction de la météo. Les

rigueurs hivemales qui sévissent dans le nord de l’Europe, font affluer des petites
troupes de Canard chipeau.

5|e 29/10 10le 01/11 1 le 16/11 14|e 05/12
9le12/11 4|e18/11 22 le 06/12
8|e15/11 4|e 21/11 5|e 27/12
6|e 30/11

En France, le Chipeau est répandu dans toutes les zones humides, au nord d'une ligne
Bordeaux-Grenoble, et en Camargue.

Cette espèce holarctique en régression partout en France, à besoin d'une végétation
dense autour des étangs pour nicher. Ceux de Moru n'offrent pas les conditions

souhaitables à sa nidification, aussi le Canard chipeau ne les utilise-t-il que comme halte
migratoire.

PIC/mm nw-Décenlbre l99aéxme du Geor 60 18

Canard pilet.( Anas acuta )

Il y a peu de données pour cette espèce qui s'observe plus facilement au cours de sa

migration prénuptiale et plus particulièrement en février et surtout en mars qui regroupe
le plus gros des effectifs observés.

6 le 22/02 4 le 25/02 16 le 05/12 Rien en mars. La nature est capricieuse !

Canard souchet.( Anas clypeata )

EFFECTIF

 

Oiseau partiellement migrateur, le canard souchet passe régulièrement, en petit nombre
sur le site de Moru.

Maxi : 70 le 21/03 ce qui est exceptionnel pour Moru !
14 le 17/11 12le 02/12

Sarcelle d’hiver.( Anas crecca )

Migrateur partiel. La population française de sarcelle d'hiver est supposée être en majeur
partie sédentaire.

4 le 28/02 1 le 01/11
3 le O1/03 1 le 11/11
1 le 12/03 3 le 21/11

Sarcelle d’été.( Anas querquedu/a )
2 ( 1m + 1f)le 08/04
L'absence de végétation rivulaire est très certainement un facteur qui joue en la défaveur

de cette espèce qui préfère plus souvent les bassins de décantation de Chevrières tout
proches.

La migration prénuptiale culmine en mars et début avril.
La migration postnuptiale, de plus faible amplitude, a son apogée en août.

o
0.9

PICM4R nW-Dècembre ]998—Revue du Geor60 19

Fuligule milouin. (Aythya ferina )

Espèce paléarctique monotypique, le Fuligule milouin s'impose comme l'hôte
incontournable des étangs de Moru. Son arrivée. en septembre. redonne de la vie au
site qui semblait "endormi."

Dès le mois d'octobre, un contingent d'hivernants de provenance de l’Europe du nord
vient gonfler les effectifs.

 

Un gros passage de migrateurs, à la deuxième décade de novembre, fait grimper le maxi
à 560 individus.

De mai à août, Aythya ferina est rarement observé sur le site. Pour nicher, celui-ci
préfère les étangs riches en végétation immergée. ( Myriophylle, Cératophyle.
Renoncule aquatique .) dont il se nourrit.

 

c‘ v. imÿuæt;

PICAMR n°4 — Décembre I998 —Remedu Gearfio 20

Fuligule morillon. (Aythya fu/igula )

Le Fuligule morillon nidifie dans l'Oise depuis 1990. Sa reproduction, en France. a lieu
de la mi-avril à la fin août.

  

m.
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f m vnräæèl
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Æ N
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o à

Il s'absente de Moru à la fin du mois d’avril, pour revenir début septembre.

Seuls quelques individus restent sur place pour nicher. Son retour en septembre marque
le début de la migration postnuptiale.

Maxi : 155 individus le 12 février.

Fuligule milouinan.(Aythya mari/a )
1 le 30/11

Cette espèce dont les observations sont rares à l’intérieur des terres, a été notée dans
l’Oise, sur la période 1988-1997, de novembre à avril.

Garrot à œil d’or.( Bucepha/a cIangu/a )
Un petit nombre est régulièrement présent pendant tout l’hiver.

7le15/02 8 le 01/03 1 le 15/11
8 le 28/02 1 le 15/03 1 le 29/12
1 le 29/03

Harle plette. ( Mergus albellus )
C’est un migrateur occasionnel. Un hiver assez rude nous a amené un petit contingent
de Harle piette observés essentiellement de décembre 97 à Février 1998.
2fIe 22/11 2fle21/12 3fIe27/12

Harle huppé. ( Mergus serrator)
2 f im le 22/11. Accidentel à l'intérieur des terres.

Foulque macroule. (Fulica atna )

Peu de données ont été recueillies pour cette espèce nicheuse, largement répandue
partout dans l’Oise, et présente toute l'année sur les étangs.

Maxi 1 450 le 27/07 800 le 10/09 600 le 29/ 10 590 le 21/11 310 le 22/12

PIC M4}? n° 4 — Décembre I998 — Revue du Geor 60 21

Gallinule poule d’eau.( Gal/inula chloropus )

Espèce polytypique, la poule d'eau niche à Moru en petite quantité sur les quelques petits
étangs pourvus d'herbes aquatiques.

Grand Gravelot ( Charadrius hiaticu/a )

Dans |’0ise, la migration prénuptiale culmine en mai, la postnuptiale en septembre.

Pour Moru le plus gros des observations a eu lieu en octobre.

1 le 28/03 2 le 20/09 1 le 03/10 5 le 04/10 4 le 05/10 1 le 18/10

Petit Gravelot. ( Charadfius dubius)

Migrateur et nicheur Il arrive fin mars et repart à la mi-septembre.
3 le 28/03 4 le 05/04 7 le 30/04 4 le 10/05 3 le 23/05

3 le 17/06 1 le 02/09 1 le 12/09

Huîtrier pie. (Haematopus ostralegus )
1 le 07/04 1 le 16/04. Rare à l'intérieur des terres.

Avocette élégante. (Recurvirostra avosetta)
5 le 10/05. Relativement régulière dans |’0ise, en très petit nombre.

Vanneau Huppé. ( Vanellus vanellus)

Espèce paléarctique dont l'effectif est en nette régression en France.

Dès le mois de juin des regroupements postnuptiaux s'opèrent.

Le pic de migration en France se situe en septembre/octobre.

A Moru, les plus importants contingents ont été vus en décembre.

Maxi : 1000 les 11 et 30/11 800 le 12/12 500 le 19/12 300 les 21 et 27/12

Bécasseau sanderling. (Cal/dus alba)
1 le 08/05 3 le 10/05 2 le 13/08.

Occasionnelle à l'intérieur des terres, cette espèce est presque exclusivement littorale.
Observée dans |’0ise, essentiellement, au cours de la migration, soit mai et
août/septembre

Bécasseau variable. ( CaIid/îs alpina )

Migrateur régulier mais en petite quantité. Les observations sont limitées à avril et octobre.
2 le 10/04 1 le 11/04 1 le 14/05
1 le 01/10 1 les 05 et 06/10

Bécasseau minute. (Calidris minuta)
Effectifs très variables selon les années
1 le 12/09 Pic de migration en mai et septembre.

Combattant varié. ( Phi/omachus pugnax )

Migrateur irrégulier, le Combattant varié qui peut s'observer tous les mois de l'année. voit
ses effectifs migratoires culminer en mars/avril puis en septembre.
1 le 10/04

PIC Il/t/LR n° 4 — Décembre l 998 -Revue du Gzor 60 22

Courlis corlieu. (Numenius phaeopus )
1 le 07/04

Le pic de migration se situe en avril et août. Relativement rare dans l'Oise; une vingtaine
d'individus ont été observés depuis 1986.

Bécassine des marais. ( Gal/inago ga//inago )

Régulière aux passages.
1 le 15/03 1 le 01/10 1 le 19/12 1 le 27/12
1 le 15/10 2 le 06/12

Courlis cendré. ( Numenius arquata )

Une seule observation de cette espèce migratrice beaucoup plus commune sur le littoral.
1 le 17/11

Chevalier gambette. ( Tringa totanus )
Toutes les observations correspondent à la migration prénuptiale.
3 le 29/03 2 le 05/04 3 le 22/04

Chevalier aboyeur. ( Tringa nebularia )

Passages en mars/mai et août/septembre.

1 le 16/03 2 le 10/05 3 le 18/05 1 le 23/05
1 le 18/08 1 le 20/09

Chevalier guignette. ( Act/‘tis hypo/eucos )
Présent de la fin avril à la fin décembre

Maxi r 12 le 02/09. A cette époque l'effectif migrateur vient s'ajouter à l'effectif local.

Chevalier culblanc. ( Tringa ochropus )
Migrateur régulier en quantité variable, le Chevalier culblanc est visible pendant une

période assez longue qui s'étend de mars à décembre.
Maxi : 3 le 12/04

Mouette mélanocéphale. (Larus melanocephalus )
Visiteur rare à Moru.
1 le 04/01

Mouette pygmée. (Larus minutus )

Passage prénuptial en avril, postnuptial en novembre.
Maxi: 12 le 20/04 8 le 11/11

o
0.0

 

PIC MAR n°4 — Décembre l998—Revue du Geor 60 23

Mouette rieuse ( Larus ridibundus )

L'heure du comptage semble importante pour avoir une image assez exacte de l'effectif
de la Mouette rieuse. Le plan d'eau n° 5 sert de dortoir, ou de pré-dortoir, ce qui fait que
l'effectif est à son maxi au crépuscule, alors qu'une heure avant il y a beaucoup moins
d'oiseaux. Tous les comptages de cette étude ont été faits sensiblement à la même
heure (entre 16 et 18h ) ce qui explique. en partie, la chute brutale des effectifs comptés
en avril au moment du passage en heure d'été.

3500 ,  ,  ÏÏJÏÇ ‘ il Z l
3000

Le gros de la
population est atteint
en février puis en

 
  
    

 

2500 ‘ r w ‘(En aÿcade ‘ novembre et décembre
. n . Maxi: 3400

200° " ; .2 dÊdade à la première décade

1500 r ilÜ3° de°adeyj de février.

1000  l Durant ces périodes,

‘ le minimum ne descend
500 ..... .. ml pas en dessous de
o w 1000 individus.
l à

Goéland cendré. ( Larus canus)
Un petit effectif est régulièrement présent tout l'hiver.
14 le 01/01 33 le 04/01 16 le 05/02 3 le 15/02
1le29l10 4(1ad,1H2,2H1)le10/11 3|e11/11
2le04/12 2le13/12 4(1im)le29/12

Goéland argenté.( Larus argentatus )
En quantité modeste. il est présent tout l'hiver.
Maxi : 8 les 6 et 15/O2

Goéland leucophée . (Larus cachinnans )

L'effectif de cet oiseau. principalement littoral, semble en hausse.
L'observation est essentiellement hivernale et limitée au mois de novembre.
1juv le 09/11 1ad le 10/11 1 H1 le 11/11.

Goéland brun. ( Larus fuscus )
Hivernant irrégulier de faible effectif cette année.
3 le 26/02 2 le 22/04 5 le 10/11 25 le 17/11 3 le 26/11

Sterne pierregarin . (Sterna hirundo)

Cette espèce nicheuse a connu bien des déboires cette année encore. Une tentative de
nidification sur un îlot du plan d'eau n° 15 a échoué . (voir paragraphe avenir)
Première le 02/04 dernière le 23/09 Maxi : 24 le 03/08

PIC M411 n‘ 4 — Décembre I998 —Rewe du Geor 60 24

Guifette noire. ( Chlidonias niger )
Migrateur irrégulier.
1 le 27/04 1 les 03 et 10/05 2 le 14/05 3 le 16/05 1 le 28/05

Le mois de mai qui correspond au pic de la migration prénuptiale est le plus propice pour
observer cette espèce.

o

4° Liste annexe.

En marge de tout ces oiseaux d'eau un grand nombre d'autres oiseaux ont également
visité les étangs de Moru. Parmi les plus remarquables nous avons :

Milan noir Milvus migrans

Autour des palombes Accipiter gentilis

Martin pêcheur Alcedo atthis

Alouette lulu LuIluIa arborea
Hirondelle de rivage Riparia riparia

Pipit farlouse Anthus pratensis

Pipit spioncelle Anthus spinoletta

Pipit rousseline Anthus campestris
Bergeronnette grise Motaci/Ia alba
Bergeronnette de Yarrel Motacilla alba yarre/Iii
Bergeronnette à tête grise Motacilla flava thunbergi
Bergeronnette à tête noire Motaci/Ia flava fe/degg
Bergeronnette printanière Motacilla flava flava
Bergeronnette flavéole Motacilla flava flavissima
Traquet motteux Oenanthe oenanthe
Rousserolle effa rvate Acrocephalus scirpaceus
Sizerin flammé Carduelis flammea
Bruant des roseaux Emberiza schoenic/us

D'autres espèces remarquables ont aussi été aperçues à Moru au cours des années
précédentes. Pour ne pas sortir du cadre de cet article, je n'en dresserai pas la liste,
mais je vous invite à consulter les actualités du GEOR 60.

0%

o

 

PICIHAR n°4—DéL‘2mbre l998—Revuea'u Geor 60 25

'2' AVENIR.

Les activités humaines ; chasse, pêche, planche à voile. jet-ski, baignade, réduisent
sensiblement la superficie d'eaux libres favorables aux oiseaux.

L'avenir du plan d'eau n° 5 semble fortement compromis pour l'oiseau. Depuis peu de
temps, l'étang est loué aux pêcheurs et des pontons commencent à apparaître tout
autour. De plus, le déplacement continuel de certains pêcheurs sur les rives crée un
dérangement néfaste à la tranquillité des oiseaux.

Sur le plan d'eau n° 15, les Sternes pierregarin tentent des nidifications sur une île,
mais les baigneurs vont dessus et font échouer les couvées. Les Sternes ont besoin
d'un endroit tranquille pour nicher ( île naturelle ou artificielle qui soit suffisamment
éloignée des rives) sur un plan d'eau à vocation non touristique pour éviter les
accostages par les planches à voile et autres bateaux. Des contacts ont été pris avec les
propriétaires de l'étang mais ceux-ci, bien qu'ils ne soient pas opposés aux propositions
d'aménagement qui leur ont été faites, ne sont pas très enthousiastes à les mettre en
œuvre pour des problèmes de coût. La pose d'un radeau ne semble pourtant pas être un
investissement très onéreux d'autant plus que le GEOR s'est proposé pour fournir le ou
les radeaux.

Sur le plan d'eau n° 16 la végétation pousse rapidement, les saules envahissent les
berges et les limicoles commencent à se faire rares. Il serait bon qu'au moins un plan
d'eau soit réservé aux oiseaux et aménagé de façon à ce que ceux-ci soient attirés par
le milieu ( berges en pentes douces et exemptes de végétation ligneuse, limitation
de la circulation sur les berges, au moins dans les zones où viennent les limicoles ).

Comme partout. il s'avère que la présence ou l'absence des oiseaux sur un site tient à
peu de choses. Le maintien d'une espèce passe avant tout par la conservation de son
biotope et celle-ci dépend de la bonne volonté des hommes. Car, il ne faut pas l'oublier;
c'est l'homme qui détient la solution. Son avenir est entre ses mains.....

o
0,9

« Nous ne donnerions pas cher d'une planète
ou les oiseaux tomberaient du ciel. »

Jean Dorst.
( les oiseaux ne sont pas tombés du ciel. Ed Jean Herre de Monza)

PICMAR n" «fl-Dàcembre [SES-Revue du Geor 60 26

4‘ Bibliographie.

« Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France 1985-1989. »
société ornithologique de France. Yeatman-Berthelot, G. Jarry.
edt 1995

« Guide des oiseaux de France et d’Europe. »
Delachaux et Niestlé. Petersson, Mountfort, Hollom, Géroudet.

edt 1993

« Les oiseaux d’Europe d’Afrique du Nord et du Moyen Orient »

Nathan. Lars Jonsson. edt 1994
« Oiseaux passion »

Hachette. JF Dejonghe.
« Etude de I'avifaune de l'étang n“ 5 Moru-Pontpoint » 1997

C. Louvet. CPIE Pays de l'aise Conseil Régional de Picardie

« Liste systématique commentée des oiseaux de Picardie »
F. Sueur

Remerciements à: Cédrlc Louvet
Marc Sengez
Franck Spinelli
pour avoir accepté de relire ce texte. et pour leurs conseils avisés.

PIC MAR n° 4 —Décembre 1998- Revue du Geor 60 27

NOTE SUR LA DISTRIBUTION ET UECOLOGIE DU LEZARD VERT

(Lacerta viridis) DANS L’OISE

 

Par Rémi FRANÇOIS.

Introduction

La présente note vise à établir une première synthèse sur la répartition du Lézard vert (Lacerta viridis) et les
caractéristiques principales de ses habitats dans l’Oise.

Le Lézard vert est inscrit en annexe IV de la directive européenne sur les Habitats comme « espèce animale
dïntérét communautaire qui nécessite une protection stricte ».

Il est considéré comme très rare en Picardie (BARDET et al., 1997). Il n’est pas rare à 1’échelle nationale
(CHEYLAN, 1991), mais se situe en Picardie en limite nord absolue de son aire de répartition.

La préservation de cette espèce constitue donc un enjeu patrimonial important.

Ce bilan se voudrait être un point de départ et une incitation à de nouvelles recherches sur le Lézard vert. ll

s’agit notamment de mieux envisager sa protection dans l’Oise et de participer à la réactualisation en cours de
Patlas national des batraciens et reptiles.

Les données, toutes récentes (moins de l0 ans), proviennent :

- de prospections personnelles menées dans un cadre bénévole,

- de données récoltées par nous-mêmes et Pascal MAIRE au sein du Conservatoire des Sites Naturels de
Picardie pour la réalisation de la deuxième génération de l'inventaire ZNIEFF en 1996-1997, et pour la
gestion de sites maîtrisés (entre autres Vincent CHAPUIS, Jean-Lue HERCENT, Bruno CHABLE et
nous-même),

- des données de Franck SPINELLI (association SERENAS),

- de données bibliographiques locales.

A. Répartition du Lézard vert dans l’Oise
Une première lecture de la carte de répartition des données (cf. infra) amène les constatations suivantes :

- le Lézard vert apparaît totalement absent du plateau picard : aucune donnée, ancienne ou récente, ne 1e
mentionne sur les milieux crayeux ou lirnoneux. Les prospections récentes de toutes les pelouses sur craie de
l’Oise dans le cadre de la réactualisation de l'inventaire ZNlEFF n’ont pas permis la moindre observation.

- les sites occupés se répartissent, dans l’état actuel des connaissances, sur trois pôles :

- la Vallée de PAutomne : c’est le bastion départemental de l'espèce : une dizaine de stations

fréquentées ces demières années y sont connues, tout au long de la vallée (obs. pers. ; LARERE & POITOU,
1995),

- le Soissonnais : les milieux comparables à ceux de la Vallée de PAutomne y accueillent en trois sites
de petites populations (obs. pers. ; F. SPINELLI, comm. pers.) : quelques individus observés à chaque fois.

- le Vexin picard : là aussi, les quelques milieux favorables y accueillent des populations (de quelques
individus à une dizaine au printemps à Lavilletertre, obs. pers.), notées en quelques points pour le moment.

Entre le pôle du Vexin et les populations du Valois-Soissonnais, aucune station n'est connue. Or de nombreux
milieux potentiellement favorables existent sur des coteaux ensoleillés du Clennontois, voire du secteur des
Trois-Forêts (lisières then-nophiles). Sur ces sites, seul le Lézard agile (Lacerta agilis) a été trouvé (obs. pers.).

Les populations du Vexin «picard» sont apparemment en connexion avec celles du Vexin francilien. où le

Lézard vert apparaît sur des dizaines de coteaux thermocalcicoles (F. SPINELLI, comm. pers. ; P. LEVEQUE,
comm. pers. ;obs. pers.).

Ainsi, la distribution du Lézard vert apparaît nettement liée aux milieux tl-iermophiles sur sols rocheux.

PIC MAR n“ 4 — Décembre l 998- Revue du Geor 60 2B

B. Habitats du Lézard vert dans l’Oise
Les stations actuellement connues sont localisées sur des milieux comparables :

— pelouses therrnophiles calcicoles ou calcaro-sabulicoles, voire carrières développées sur les substrats
lutéfien et cuisien, entrecoupées de buissons ou de bosquets de feuillus et/ou résineux,
- lisières ou clairières tbennophiles.
Des bords de chemins, voire de petites routes, sont aussi fréquentés.

A chaque fois, les biotopes de Lézard vert sont inscrits sur les substrats du calcaire lutétien et des sables cuisiens
sous-jacents. Souvent, par exemple a Feigneux ou Bétlrisy-Saint-Pierre en Vallée de l’Autonu1e, ces deux
substrats se combinent dans les colluvions sur les versants raides. Le Lézard vert se complait en effet sur les
affleurements rocheux des comiches de calcaire dur lutétien, mais creuse son terrier et chasse sur les pelouses
développées sur substrats plus meubles, sableux ou calcaro-sableux.

Dans un cas, à Verberie (ECOSPHERE, 1996), la station est localisée sur des clairières colonisées par des
pelouses rasés calcaro-sabulicoles situées en bordure de remblais de carrières alluvionnaires abandonnées, dans
le lit majeur de l’Oise au débouché de la vallée de l‘Automne.

Nous ne l'avons cependant pas trouvé sur des pelouses ou landes acides sur sables sans calcaire, alors que ces

milieux sont ponctuellement colonisés dans la Brie picarde et le Tardenois (un cas à chaque fois z O. BARDEI‘,
comm. pers.) dans 1’Aisne méridionale.

Les milieux fréquentés dans l’Oise ne possèdent pas obligatoirement une structure paysagère très ouverte. Les
écotones semblent même particulièrement recherchés : contacts pelouses l écorchures / buissons, ou pelouses l
chemins / lisières, ou pelouse / roche à nu / fourrés... -

On peut noter la prédilection du Lézard vert pour les lisières de fourrés de Troésne commun (Ligurtrum vulgare)
dans le Vexin (F. SPINELLI, comm. pers. ; obs. pers.) et dans le Valois (obs. pers.), ainsi que pour les
Genévriers communs (Junipenzs communis) (obs. pers.).

Le Lézard vert peut parfois s’avancer relativement loin dans les milieux boisés, en suivant les clairières, les
chemins et les voies ferrées, du moment que l’ensoleillement des milieux herbacés et rocheux est important.

De fait, il recherche préférentiellement, dans notre département, les coteaux plutôt raides (meilleure incidence
des rayons solaires), et bien exposés (du sud-est au sud-ouest).

Il peut également fréquenter les abords des habitations (bordures des villages), où il peut être victime des chats
comme à Cuise-la-Motte (F, SPINELLI, comm. pers.).

De manière générale, Pespèce ne semble pas éviter absolument la fréquentation humaines dans l’Oise. Par
exemple, les pelouses du site de Lavilletertre sont très fréquentées à la belle saison. La station axonienne de
Lézard vert de Coincy (« La Hottée du diable ») accueille parfois simultanément des dizaines de promeneurs et
pique-niqueurs lors des belles journées (0. BARDET, V. Cl-IAPUIS, comm. pers.). Il n’est cependant pas
impossible que cette fréquentation ne limite pas la taille et l'extension de la population.

C. Analyse de la distribution

Le croisement des observations sur la répartition et les exigences écologiques du Lézard vert permet d'expliquer
son absence sur le plateau picard de l’Oise, et dans le Pays de Thelle au substrat crayeux identique : les milieux
calcaro-sabulicoles nettement thennophiles n'y sont pas présens. II est par ailleurs probable que le cortège
entomologique y soit très nettement différent, et moins favorable aux proies de ce gros lézard.

En revanche, les hiatus actuels de sa distribution, dans le Valois oriental et surtout entre le Vexin et l’Est du
département, ne s'expliquent pas en première lecture. Le Clennontois par exemple possède de nombreuses
lisières et pelouses thermocalcicoles favorables. nommment sur les coteaux exposés au sud des vallées de l’Oise
et du Thérain, les abords de la Forêt de Hez et du Bois des Côtes. Sur ces milieux, nous n'avons trouvé aucun
Lézard vert, alors que le Lézard agile y est représenté en plusieurs points (obs. pers.),

Il est cependant possible que des individus aient pu échapper aux observateurs. En effet, malgré une
identification relativement aisée, le Lézard vert peut parfois passer inaperçu. C'est notamment le cas lorsque les
conditions météorologiques ne sont pas optimales (temps froid, pluvieux...), ou lorsqu'il ne bouge pas, camouflé
dans une végétation dense (il se réfirgie souvent sous les fourrés).

PIC MAR n° 4 - Décembre I998 — Revue du Geor 60 29

Par ailleurs, aucun recul de population ne peut être mis en évidence à la lecture de la bibliographie. Le Lézard
vert n'est nulle part mentionné dans l'inventaire écologique du département de l’Oise de TOMBAL et
BOURNERIAS (milieu des années 1970 : date non précisée). Il n’est cité qu’une seule fois dans Plnventaire
écologique du sud du département de l’Oise de BACROT et al. (1988), sur le site des coteaux de l’Automne au
sud de la Forêt de Compiègne (entre Saint Sauveur et Béthisy-Saint-Martin), sans plus de précisions. 1| y est
toujours présent aujourd'hui (LARERE & POITOU, op. cit. ; obs.pers.).

L’atlas national (CASTANET & GUYETANT, 1989) mentionnait la présence du Lézard vert sur la carte au

l/50 000 de Creil, où il est toujours connu au sud-ouest par la population du Bois de Bomel, mais pas sur le Pays
de Thelle ou le Plateau picard.

ll n’y a donc qu’une différence entre le premier atlas et la distribution actuelle dans l’Oise à l'échelle des cartes

IGN au 1/50 000 : la présence de l'espèce en limite sud de la carte de Compiègne, découverte au nord-est de
Verberie ces demiéres années (ECOSPHERE. op. cit).

Il apparaît ainsi nécessaire de le rechercher de façon spécifique, ainsi que tous les autres reptiles, et de multiplier
les visites sur tous les sites favorables de l’Oise. A défaut de Lézard vert, il est de toute façon intéressant de
découvrir les Lézards agiles et des murailles, la Coronelle lisse...

Conclusion

Le Lézard vert n'est actuellement connu «que » d’une petite quinzaine de sites dans l’Oise, essentiellement
concentrés dans la vallée de PAutonme. Cette dernière constitue probablement la plus importante population de
Picardie.

L’absence apparente du Lézard vert de certains secteurs (Valois méridional et oriental, Clermontois,
Noyonnais...) s’explique encore mal dans l'état actuel des connaissances.

Il reste certainement de nouvelles populations à découvrir, surtout dans 1'Est du département où les potentialités
apparaissent les plus élevées : un défaut de pospection resterait à combler.

Malgré Pobtention de quelques données supplémentaires ces dernières aunnées, il reste rare et menacé à
l’échelle de l’Oise comme à l'échelle régionale et du Nord de la France.

Actuellement, deux petites populations de Léurd vert sont protégées dans l’Oise par une intervention du
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie : les pelouses communales de Lavilletertre dans le Vexin, et de
Feigneux dans la vallée de l’Autorrme. Plusieurs démarches en cours visent à intervenir sur de nouvelles stations
dans cette vallée. Dans l’Aisne, deux stations sont également préservées et gérées en tenant compte de
Pherpétofaune : les landes sableuses de la Hottée du Diable à Coincy (Tardenois), et le coteau calcaire du Mont
des Vaux à Cessières (Laonnois).

A tenne, il serait évidemment nécessaire d'intervenir sur tous les milieux où subsiste Pespéce, dans l’Oise
comme dans tous les milieux thermophiles du plateau tertiaire, milieux qui abritent par ailleurs une diversité
globale (végétale et animale) souvent exceptionnelle.

Toutes les données concernant cette espèce sont donc essentielles : nous ne pouvons qu’inciter tous les

naturalistes à mener quelques investigations lierpétologiques, et à valoriser les éventuels trésors enfouis de leurs
camets...

Remerciements
Nous remercions vivement Vincent CHAPUIS pour ses données sur les sites du Conservatoire, Franck

SPINELLI pour ses données sur l’Oise et pour sa mise à disposition du fond cartographique départemental,
Olivier BARDET pour ses données sur l'Aisne, et tous trois pour leur relecture de cette note.

PIC MAR n“ 4 —Décembre l 998 — Revue du Geor 60 30

Bibliographie

- BACROT S., BACROT P., BOULLET V., GAVORY L., GIRET B. -1988- Inventaire écologique du sud du
département de l‘0ise. DRAE Picardie. Doc. non pag.

- BARDET 0., FLIPO S., FRANÇOIS R,, PAGNIEZ P. -1997— Inventaire ZNIEFF deuxième génération.
Propositions méthodologiques. Conservatoire des Sites Naturels de Picardié. 55 p. + armexes.

- BOULLET V. -1990- Etude des ZNIEFF de l'Oisé. CR.EPIS. DIREN Picardie.

- CASTANET 1., GUYETANT R. -1989- Atlas de répartition des Amphibiens et Reptiles de France. Société
I-Ierpétologique de France. Secrétariat Faune-Flore. Paris, 191 p.

- CHEYLAN M. -1991- Rapport de synthèse du groupe Reptiles-Amphibiens. Observatoire du patrimoine
naturel. Ministère de l’Environnement. Paris, 24 p.

— ECOSPHERE -1996- Etude écologique du projet de demande d’autorisation d’ouverrure de la carrière de
Verberié (60).

- LARERE P., POITOU A. (coord.) —1995— Etude multidisciplinaire sur la vallée dé l’Automne (Aisné et Oise).
ECOTHEME. SEP Valois développement. Conseil Régional Picardie. Conseil Général de l’Oise. Doc. non pag.
- MAURIN I-I. (coord.) -1994— Inventaire de la faune menacée en France. Muséum National d‘I-Iistoire
Naturelle, W.W.F., Ministère de l’Environnement. Ed. Nathan, Paris. 176 p.

- TOMBAL P. -1975- Ecologie de la Vallée de l’Automne. Bassin et versants. Université de Lille 1. 35 p. +
annexes.

ooOOOOOOOOOOOOOoc

Distribution du Lézard vert (Lacerta viridis) dans l’Oise.
Etat des connaissances en 1998.

(Fond cartographique 2 F. SPINELLI. Cartographie : R. FRANÇOIS)

P1CMARn°4—DéL'embre I998—Rzwcdu Geor60 31

1e GUEPIER D'EUROPE - Merops apiaster

— Observations dans l'Oise -

 

Par : Franck SPINELLI

 

Une récente observation printanière de Guêpier d'Europe à Cuvilly, m'incita à rechercher les
observations que nous avions réalisées dans 1e département de l'Oise.

Ma surprise fut grande de constater que les observations de cet oiseau étaient fort peu
nombreuses : trois pour être précis et encore dont une en limite de notre département.

Ces données, de 1978 à nos jours, sont les suivantes :

— De 1978 à 1989: Pas d'observations dans l'Oise.

— En 1990: 1 individu blessé près de BREGY (Sud est de l'Oise) 1e 14/06/1990
(Alain ROUGE).
- En 1991 : Pas d'observations.
— En 1992 : Observation en limite de l'Oise mais en Seine-et-Mame (77).

Deux individus sont observés le 12/06/1992 à MARCILLY en train de
creuser une cavité (Jean LHEUILIER). Cependant des travaux ont détruit
1a colonie d'Hirondelles de rivage toute proche et ont fait fuir les

Guêpiers d'Europe. Ces derniers auront, au total, été observés à
plusieurs reprises du 12/06/1992 au 15/07/1992.

— De 1993 à 1996; Pas d'observations.

- En 1997: 6 individus sont observés en vol le 0205/ 1997 à CUVILLY (Franck
SPINELLI)
— En 1998: Pas d'observations.

PIC MAR n° 4 — Décembre l 998 - Revue du Gent 60 32

On constate qu'aucun cas de reproduction n'est connu à ce jour dans notre département et que
les données sont rares.

Pourtant, un certain nombre de départements limitrophes à l'Oise, accueillent des populations
plus ou moins importantes de Guêpiers d’Europe (cf carte ci-dessous).

  

BREGY .' 1
MARCILLY: 2
C U VILLY : 3

Q Moins de 10 couplex

. Environ 25 couples

. Environ 50_ couples

“ Environ 100 couples

Sans vouloir être exhaustif, et ne disposant pas de l'ensemble des données de ces dernières

années, nous pouvons résumer la nidification du Guêpier d'Europe dans le nord de la France de
la manière suivante (données postérieures à 1960) :

HAUTE NORMANDIE.

En l'état actuel des informations en notre possession, le Guêpier d'Europe ne semble pas avoir

niché en Haute Normandie. Par contre, un cas de nidification à PORTBAIL (département de la
Manche) nous est relaté en 1980.

ILE-DEFRANCE.

Le Guêpier d'Europe semble s'être installé en lle-de-France vers le milieu des années 1970,
plus particulièrement au sud de la Seine-et-Marne puis de là vers le sud—est de l'Essonne.

La première nidification semble avoir eu lieu en 1974 sur un site proche du marais de
LARCHANT (77), mais il faudra attendre 1977 pour que la nidification soit considérée comme
certaine. La colonisation de l'Essonne se fera en 1978 (1 couple). Puis en 1987, ce sera au tour
de la forêt de Fontainebleau d'accueillir 2 couples.

Les effectifs nicheurs augmentent ainsi régulièrement en lle—de-France. Ils étaient en 1989 de 10
couples pour la Seine et Mame et 25 couples en Essonne (P. LE MARÉCHAL) pour atteindre
un optimum en 1996 et 1997 où la population était estimée à plus de 135 couples (100 à 110 en

Essonne et une vingtaine de couples au sud de la Seine-et-Mame) (P. LE MARECHAL, G.
LESAFFRE).

PICMAR n° 4 — Décembre 1993 — Revue du Geor 60 33

NORD/ PAS-DE-CALAIS.

La colonisation de la région Nord / Pas—de—Ca1ais par l'espèce fut plus tardive et la première
nidification certaine eut lieu en 1982 près de TARDINGHEN, puis il faudra attendre 1989 où
l'espèce a niché à ECOURT SAINT QUENTlN.

Ensuite, les cas de nidification vont se succéder beaucoup plus régulièrement et le Guêpier
d'Europe sera noté nicheur à BRAY—DUNES en 1994, près ŒAMBLEÏEUSE et à BRAY-
DUNES en 1995, puis deux couples dans le Boulonnais en 1996 ainsi qu'en Bel gique, etc...

PICARDIE.

Les premiers cas de nidification en Picardie, postérieurs à 1960, proviennent de BUCY-LE-
LONG (Aisne) où l'espèce a niché dès 1967 et 1968 et jusqu'en 1973 semble-t-il.
Ensuite, vers le milieu des années 1970 (1977 plus précisément), plusieurs couples s'installent

dans le LAONNOIS. En 1985 on notait dans ce secteur, 25 couples nicheurs répartis en 5
colonies.

On constate donc une extension très récente de l'aire de répartition de cet oiseau vers le nord
dont le gros des populations reste essentiellement localisé sur le pourtour méditerranéen
(Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'azur) ainsi qu'en vallée du Rhône.

Selon LESSELLS, cette expansion de l'espèce depuis les années 1970 semble être en relation
avec une évolution favorable des conditions climatiques.

Le principal facteur limitant à l'installation du Guêpier d'Europe est lié au manque de milieux
attractifs et plus particulièrement de sites favorables au creusement des terriers à proximités de
l'eau dans des secteurs riches en insectes (odonates, lépidoptères, hyménoptères, diptères,
coléoptères, etc..)

Les sites de reproduction sont prinpicalement à rechercher parmi les "falaises" des carrières de
sables, les berges abruptes des rivières, les micro-falaises dunaires ou, plus rarement, les bords
des routes.

Bien souvent cette espèce grégaire peut former des colonies en association avec celles des
Hirondelles de rivage.

ANALYSE DES DEUX DONNEES POUR L'OISE.

L'observation d'Alain ROUGE en 1990 à BREGY semble pouvoir être mise en relation avec
avec un cantonnement possible de l'espèce que la tentative de nidification décelée en 1992 à
MARCILLY en Seine-et—Mame semblerait vouloir prouver. En effet, ces deux communes ne
sont distantes que de 5 kilomètres à vol d'oiseau.

D'autre part, il est peut probable compte tenu de la date de l'observation (mi-juin), de pouvoir la
mettre encore au crédit de la migration pré—nuptiale.

Celle-ci semble s'échelonner de mi-avril à mi—mai pour la majorité de la France et plus
tardivement dans le Nord / Pas-de-Calais où les passages sont plus importants courant du mois
de mai. Dans cette région les cantonnements ont lieu en général vers la rni—juin.

La deuxième observation, de 6 individus le 02 mai 1997 à CUVILLY est quant à elle beaucoup
plus en corrélation avec les dates du passage pré-nuptial. On ne peut cependant pas tirer de
conclusion sur la base de cette seule donnée, ni en faire une généralité. Si l'on regarde la carte
en début de cette note, on constate que la position de Cuvilly est néanmoins située sur un axe de
migration potentiel pour les espèces de la région Nord/ Pas-de-Calais.

Il pourrait donc être intéressant de rechercher plus particulièrement cette espèce dans le courant
du mois de mai afin de mieux cemer les dates de son passage pré-nuptial dans l‘Oise.

PIC MAR n“ 4 — Décembre 1998- Revue du Geor 60 34

En ce qui concerne le passage post-nuptial, celui-ci semble s‘échelonner dès la fin du mois
d'août et plus spécialement courant septembre. On peut quelquefois observer de gros
rassemblements à cette période comme les 300 individus observés en septembre 1984 dans le
Laonnois.

Selon GEROUDET ses principaux quartiers d'hivers sont situés en Afrique tropicale et
méridionale, notamment à l'ouest du Sahara.

Bibliographie.

- CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE, 1995 : “Atlas des oiseaux nicheurs de
Picardie (1983-1987) - COP, Picardie Nature, 241 pp.

— GEROUDEI‘ (P), 1980: "Les passereaux — Tome 1 : du coucou aux corvidés" - Delachaux et
Niestlé, 235 pp.

— GROUPE ORNITHOLOGIQUE NORMAND, 1993 : "Atlas des oiseaux nicheurs normands"
— Graphitype, 247 pp.

— HEINTZ (D), 1995 z "Nidification du Guêpier d'Europe - Merops apiaster sur le littoral
Flandres & Boulonnais en 1995" — Rapport ornithologique — Littoral
Flandres-Boulonnais.

— JONSSON (L), 1994 : "Les oiseaux d'Europe, d'Afrique du nord et du Moyen-orient" —
Nathan, 559 pp.

- LE MARÉCHAL (P), LESAFFRE (G), à paraître : "Avifaune de région parisienne et de

Paris".

- SUEUR (F), 1995: "Liste commentée des oiseaux de Picardie" - François Sueur Editeur, 6l
PP-

- TOMBAL (JC), 1996 : "Les oiseaux de la région Nord / Pas-de-Calais" — Groupe
Omithologique Nord.

- YEATMAN-BERTHELOT (D), JARRY (G), 1994 : "Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de

France ( 1985-1989)" — Société Ornithologique de France, Muséum National
d'Histoire Naturelle, 775 pp.

PICMAR nW-Décembre l998—RwueduGeor 60 35

     

Première observation d’un Vanneau sociable
Chettusia gregaria dans l’Oise

Par Alain Rouge et Marc Sengez.
Photographies de Pierre Sengez

Le 23 mai 1998, J.Ph.Bonnel et CI.Guyot découvraient un Vanneau sociable (Chettusia
gregafla) sur les bassins de décantation de la sucrerie de Vauciennes. Il s'agissait d'un adulte en
plumage nuptial. Cette donnée constitue la première mention de l'espèce dans l’Oise et en Picardie.

Rapidement prévenus, Pierre et Marc Sengez (PMS) pouvaient observer cet oiseau le jour
même. Le 24. toujours fidèle au même bassin du site. il était observé par Alain Rouge. Henry de
Lestanville (H de L) et PMS. Sa présence a ensuite été communiquée au et Répondeur du Coin des
Branchés x de la LPO en espérant que dautres omithos auraient la chance de l'observer.

Nous avons appris qu'il avait été revu au moins aux dates suivantes :

- le 26/05 Pascal Malignat et PMS.

- le 27/05 PMS,

- le 31/05 PMS.

— le 1/06 Hde L.

- le 6/06 PMS, il ne fut plus observé par la suite.

Des clichés de bonne qualité ont pu être obtenus. Celte donnée a été soumise au Comité
d‘Homologation Nationale.

Le Vanneau sociable n'aura pas été fidèle au rendez-vous pour tous ceux qui ont fait le
déplacement. La découverte d'un Pluvier guignard (Charadrius morinellus ), également une première

pour le département (voir article dans ce numéro du Bic mar). a néanmoins constitué un joli lot de
consolation pour certains de ces observateurs malchanceux.

 

PIC MAR n°4 —Décembre ]998—Revue du Gear 60 36

Description z

observé environ a 30m au télescope en compagnie de 3 Grands Gravelots (Charadrius
hiatlculus) et de 2 Petits Grave/ors (Charadrius dubius). Temps couvert. bon éclairage. Durée de
l'observation: 1 heure environ, de 16h à 17h.

Se noun-it tranquillement sur la vasière de ce petit bassin en prenant ses proies à la surface
de la vase. Peu farouche.

Taille silhouette : à peu près celle d'un Vanneau huppé. Paraît assez compact et ventru.

Jätg : Couronne noire unifonne. Large sourcil blanc se rejoignant sur la nuque. Epais trait
loral noir se prolongeant un peu dem'ère l'œil puis se transformant en un fin trait noir. Ce trait noir se
tennine par une fine virgule din'gée vers le haut. Cotés de la tête jaune-beige.

Parties sugérigures : ocre, paraît plus gris sous certains angles.

Parties inférieures : poitrine grisée. Large tache ventrale noire devenant manon, avec une
nuance bn'que vers l'arrière. Sous—caudales blanches. Une tache blanche dans la zone marron.

Ale; : vues brièvement étendues. Couvertures ocre, rémiges secondaires blanches, rémiges
primaires noires visibles au posé.

Queue : blanche, bane sub-tenninale noire assez large.

Parties nues : bec noir, un peu recourbe vers le bas et plutôt long et fort pour un Vanneau.
Pattes gris-verdâtre.

Notes de terrain du 24/05/98 (AR).

 

 

En plumage nuptial. l'identification du Vanneau sociable ne pose guère de problème. ll n'est
pas sans rappeler toutefois le Pluvier guignard. Les rémiges secondaires blanches sont également
une caractéristique d'un autre Vanneau accidentel. le Vanneau à queue blanche (Chettusia Ieucura).
Mais les deux espèces sont par ailleurs assez différentes et le Vanneau à queue blanche, avec
seulement deux mentions en France. est beaucoup plus rare.

A en juger par la coloration de la calotte et du ventre d'un noir intense et unifonne, il pouvait
s'agir d'un mâle.

J.P.Bonnel et Cl.Guyot relatent que cet oiseau les a survolés à plusieurs reprises en alarmant
avec des cris sonores et rapproches : ket ket ket ket....

P.Sengez signale qu'il était relativement peu farouche les premiers jours, puis il est devenu
plus craintif et plus mobile.

Au début de son séjour, il fréquentait plus particulièrement un bassin du site qui présentait
une vasière attrayante pour les limicoles. Ensuite, il a été observé dans les champs, à proximité
immédiate, en compagnie ou non de Vanneaux huppés (Vanellus vanellus).

PIChlAR fll-Décembre l998—Revue du Geor 6D 37

Statut :

Cette espèce se reproduit dans les steppes semi-arides d'Asle centrale (Kazakhstan
essentiellement) . Ses exigences en matière d'habitat (zones à végétation herbacée assez basse)
font qu'il niche sur une zone assez étroite en latitude et qui s'étend approximativement du nord de la
Mer Caspienne, à l'ouest, au nord du lac Balkach, a l'est. li se reproduit le plus souvent en colonie et
fréquemment près de points d'eau , mais pas forcément.

En hiver, il fréquente les herbages. les chaumes ou encore les champs labourés.

Sa zone dhivemage principale se situe au Pakistan et au nord-ouest de l'inde (Gujarat et
Rajasthan). Un axe migratoire de moindre importance transite par l'ouest de la Mer Caspienne. Des
oiseaux hivement ainsi au Moyen-Orient (Irak. Israël, Arabie Saoudite) mais. assez peu atteignent le
Nord-Est de l'Afrique (Egypte. Soudan, Erythrèe).

Il arrive sur ses quartiers d'hiver en octobre et les quitte en mars-début avril.

Cette espèce serait en régression sensible au moins dans l'ouest de son aire de répartition.
Le défrichement des steppes a considérablement réduit son habitat naturel. Le Vanneau sociable est
inscrit sur la Liste Rouge des espèces nicheuses en déclin de Pex-URSS.

L'apparition du Vanneau sociable est désormais annuelle en France tout comme en Europe
de l'ouest. principalement en automne et au printemps. Les oiseaux vus au passage d'automne
hivement parfois. En dépit de son déclin, il est paradoxalement devenu plus régulier au cours de ces
demieres années. En Europe. il est presque toujours observé en compagnie de Vanneaux huppés. il
a été maintes fois suggéré que des oiseaux isolés accompagnaient les Vanneaux huppés dans leur
déplacement d'est en ouest (les Vanneaux huppés d'Europe de l'Est et de l'ex-URSS effectuent des
déplacements considérables dans cette direction). Cette hypothèse semble convaincante dans la
mesure où. en Asie centrale. les aires de nidification des deux espèces se recoupent.

En France . la répartition géographique des données de Vanneau sociable correspond
essentiellement à celle des grosses concentrations de Vanneaux huppés : Lorraine, lle-de-France,
Centre, Ouest.

Depuis sa création (1981). et jusqu'en 1996. le CHN a enregistré 31 données dont 12 au
printemps. Celles-ci sont concentrées sur le mois de mars et la 1ère décade d'avril avec un très net
pic lors de la seconde décade d'avril. Ceci s'accorde parfaitement avec ce qui est connu du
calendrier migratoire de cette espèce.

La donnée de l'Olse est donc atypique et rappelle celle obtenue dans le Nord le 3/06/88 à
Warhem (B.Bril in Dubois et le CHN, 1989) . Ce Vanneau sociable avait été trouvé avec des
Vanneaux huppés nicheurs. La demière observation de l'oiseau de Vauciennes, le 6 juin. devient
même la plus tardive pour le printemps.

Cependant, la majorité des données françaises de Vanneaux sociables a été obtenue

en automne mais. contrairement au passage de printemps. il n'y a pas de pic marqué. il existe aussi
quelques mentions hivemales.

On ne peut qu'échafauder des hypothèses sur sa présence à ce moment de l'année dans
l'Oise. On peut néanmoins raisonnablement penser que, pour se retrouver si tôt dans notre région. il
n'avait pas rejoint son aire de reproduction normale. Son apparition coïncide néanmoins avec le
début de la dispersion post-nuptiale des vanneaux huppés.

PIC MAR n‘ 4 - Décembre I 998 - Revue du Geor 60 38

Le seul département voisin de la Seine-ei-Mame a recueilli quatre données :

— 1 du18 au 20/10/1985 (G.Baiança et al in Dubois et le CHN, 1986);

— 1 du 1 au 13/11/1988 (J.Ph.Sibiet , M.Thauront in Dubois et le CHN, 1989);

-1 ie 30/09/1989 (B.Bougeard. G. et J.Ph.Sibiet, Lspanneut in Dubois et le CHN, 1990);
— 1 du 28/10 au 31/10/1994 (V.Cudo in Dubois et le CHN, 1995).

Ces mentions constituent une bonne raison d'espérer (et de chercher) pour ceux qui on‘
manqué l'oiseau de Vauciennes.

Vanneau sociable en France de 1981 à 1996
Répartition des données par décade.

Nombre de données

   

Bibliographie :

' Aistrom.P 8. ai, ,(1991), Guide des oiseaux accidentels et rares en Europe, Deiachaux et
Niestié;

" Cramp.S 8. ai. ,(1983), The Birds of the Westem Palearctic, vol 3,0xford University Press;

" Dubois.Ph.J et le CHN, (1984 à 1992), Rapport du Comité d’HomoIogation National in Alauda;

" Dubois.Ph.J et le CHN, (1994 à 1997), Rapport du Comité d’HomoIogation National in Omithos;

' Dubois.Ph.J et Yésou.P, (1991), Les Oiseaux rares en France, Chabaud;

" Duquet.M, (1992), La Faune de France-Inventaire des Vertébrés et des principaux Invertébrés,
Nathan-Muséum d'Histoire Naturelle;

' Géroudet.P, (1982), Limicoles, gangas et pigeons d’Europe. Deiachaux et Niesiié;

' Hayman.P & ai, (1986), Shorebirds, Croom & Helm.

PICIiMR n“ 4 -Décembre 199e -Revue du Geor 60 39

      

Première observation d’un Pluvier guignard
Charadrius morinellus dans I’Oise

Par Pierre SENGEZ

Le Pluvier guignard niche en Ecosse, Scandinavie. Sibérie..., et localement dans les

montagnes européennes. notamment dans les Pyrénées. ll hiveme principalement en Afrique du
Nord.

Il peut être observé en France lors de ses migrations. Les mentions sont plus fréquentes à
l'automne, de mi-août à octobre. qu'au printemps, d'avril à mai. En effet, la migration prénuptiale
semble s'effectuer le plus souvent d'une seule traite, sans halte intermédiaire.

Les observations françaises ont lieu surtout sur le littoral : Nord. Bretagne, Vendéem, ou sur
les sommets du Jura et des Vosges, ainsi qu'en Crau.

Rappel chronolpglgue des observations dans la moitié Nord de la France :

(Données non exhaustives)

Printemps : Automne :
5 à 6000 en mai 1927 à Calais (62) * 1 le 16/09/90 en Baie de Somme_(80)
2 le 04/05/92 à Andinghen (62) 5 le 09/09/92 à Dunkerque (59)
2 le 07/05/94 au Cap Gris Nez (62) 11 le 26/08/92 à St Martin de Bréhal (50)
1 le 08/04/96 à Grand Fort Philippg (62) 12 le 15/08/93 à Audinghen (62)
7 le 13/05/96 à Audinghen (62) 8 le 07/09/94 au Cap Gris Nez (62)
7 le 19/04/97 à Réthoville (50) 1 le 11/09/94 au Cap Gris Nez (62)
L7 du 01/05 au 03/05/98 à Audinghen (62) 1 le 25/09/94 à Bray Dunes (59)

1 le 20/10/94 à Hautvillers Ouville (80)
1 le 10/09/95 au Cap Gris Nez (62)
1 le 17/09/95 au Cap Gris Nez (621_
2 le 08/10/95 au Cap Gris Nez (62)
1 le 15/08/96 au Cap Gris Nez (62)
1 le 10/09/97 à Réthoville (50)
1 le 16/09/97 à Dunkerque (59)

2 le 19/09/97 au Cap Gris Nez (62)

n

L'espèce était beaucoup plus répandue à cette époque aux deux passages.

cette première observation pour le département de I’Oise conoeme une femelle adulte en
plumage nuptial, qui a stationné du 30/05/98 au 01/06/98 près de Vauciennes.

L'oiseau était signalé le 30 mai sur le répondeur LPO-Coin des Branchés. Je l'ai revu le
lendemain dans la plaine située au nord des bassins de décantation de la sucrerie de Vauciennes.
Grâce à un chemin longeant le champ où il se tenait, j'ai pu l'approcher en voiture.

PICMAR n“ 4 —De’cembre 1998 —Revue du Geor 60 40

ll semble assez confiant: après quelques hochements de tête, il continue à se nourrir, me
permettant de descendre de voiture et de l’observer à la longue—vue à 25 mètres environ.

Le large sourcil blanc est visible de loin, fomtant un «V» sur la nuque. la poitrine brun-gris est
limitée par une ligne blanche, le ventre est roux puis noir, les pattes jaunes teme. L'oiseau, à l’allure

de petit pluvier, se tient près de touffes de chardon et court sur de courtes distances avant de picorer,
probablement des insectes.

Le 1°‘ juin, l'oiseau est toujours présent dans le même champ, mais au milieu de celui-ci, ne
permettant pas l'approche.

La date de cette observation semble un peu tardive. Les observations, peu nombreuses au
printemps il est vrai, sont souvent plus précoces : avril et l" quinzaine de mai.

L'espèce fréquente lors de ses haltes migratoires, les terrains secs, dénudé-s rappelant les
milieux où il se reproduit. Les plaines côtières rases, les plateaux d'altitude ou les grandes plaines
nues sont les sites les plus favorables pour observer cette espèce.

il est probable que des individus stationnent parfois dans les vastes plaines agricoles de notre
région où il peut facilement passer inaperçu, les observateurs étant peu enclins à prospecter ces
milieux.

Bibliographie z

- GEROUDET, P.(1982) Limicoles, gangas et pigeons d' Europe. DELACHAUX ET NIESTLE, NEUCHATEL-
PARIS

- DUQUET,M. (1992) La Faune de France-Inventaire des Vertébrés et P/ÎDGÏDBUX Invertébrés. NATHAN-
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

- Rapports omithologiques Littoral Flandres-Boulonnais. SKUA
- L'oiseau Magazlne- Coin des Branchés. LPO

PICMAR nW-Décenrbre [MS-Revue du Geor60 41

    
 
   

  

RECENSEMENT DES OISEAUX D’EAU
HIVERNANT DANS L’OISE EN JANVIER 1998
(WETLANDS INTERNATIONAL)

Rédaction: Jean-Philippe Bonnel

Ce recensement a eu lieu le samedi I0 Janvier et le dimanche Il Janvier. ll a mobilisé de
nombreux observateurs du Geor et il s'est déroulé dans de bonnes conditions, en particulier de
visibilité.

Malgré le grand nombre d'observateurs, certains sites n'ont pas été visité: soit ils ne sont pas
accessibles (étang de Lépine, marais de Sacy), soit ils sont négligé par les observateurs attirés par les
plans d'eau les plus riches en oiseaux ( ainsi le cours de l’Oise ou cenains plans d’eau de la zone Moru
/ Longueil / Chevrières n'ont n'a pas été observé).

D'autre part les noms des sites varient parfois d’une année â l’autre: ceci ne facilite pas les
comparaisons interannuelles qui ont un très grand intérêt. Nous avons donc commence’ un travail de
recensement et de codification de l'ensemble des plans d'eau de I’Oise qui nous permettra de faire un
travail plus rigoureux.

LISTE DES OBSERVATEURS:

MCJIJKOWSKY, FSPINELLI, W.MATHOT, PSENGEZ, M. SENGEZ, JJ. TRONCQUO, J.M.
GERNET, H. DE LESTANVILLE, C. GUYOT, J P BONNEL, D. DELVILLE, P. BOURGOINI’, P.
MALIGNAT, R. BARADEZ, D. SENECAL, DBAS, Y. BAS, M. RICHARD, C. LOUVET, Y. LANGLET,

CONDITIONS WHIVERNAGE:

Nous avons renoué avec les conditions douces et humides qui sont celles que nous avons le
plus souvent pour réaliser ce recensement. ll n'y a eu aucune période de froid prolongé pendant
l'automne et le début de l'hiver: à aucun moment les plans d'eau n'ont gelé avant la mi janvier.

Voici les températures relevées sous abri à Fresnoy la rivière pendant la période précédent le
recensement (du 22 décembre 1997 au 15 Janvier 1998):

Température Température
minimale maximale

 

PIC MAR n°4 —Décembrz 1998-Revue du Geor60 42

 

PRINCIPAUX FAITS MARQUANTS:

GREBE CASTAGNEUX:

Effectif moyen de 75 oiseaux. Maximum: 124 en 89. Minimum: 38 en 94.

Cet oiseau est très fidèle à ses sites d‘hivemage qui sont le plus souvent de petits étangs
protégés en milieu forestier (étangs de Commelles, de Fleury, bassins de Chantilly, étang de la
Villetertre). Ces 4 sites rassemblent plus de la moitié des effectifs.

GREBE HUPPE:

337 oiseaux. Maximum: 548 en 96. Minimum: 45 en 88 et 6l en 97.

Les effectifs progressent régulièrement de 88 a 98. L'effondrement de 97 s'explique par la
vague de froid, Peffectif réduit de 98 est peut-être une conséquence de cette vague de fioid, car les
conditions générales d’hivemage sont toujours favorables pour cet oiseau, en particulier dans la vallée
de L‘Oise. Une partie des oiseaux qui a fui la région en 97 a peut-être conservé les sites d’hivemage de
97 pour passer cet hiver 98.

HERON CENDRE:

Les effectifs sont inférieurs à cwx des années précédentes: 38 oiseaux seulement. Maximum:
126 en 96. Minimum 26 en 88.

Uhivemage du héron cendré a été en progression constante dans I’Oise entre 88 et 96. Un coup

d’an‘êt a été donné en 97, du sans doute à la vague de froid. Pourquoi les effectifs de 98 sont ils encore
inférieurs à ceux de 97?

CYGNE TUBERCULE:
l4l cygnes. Maximum: l6l en 88. Minimum: 59 en 92.
Avec 141 oiseaux, on retrouve les effectifs e’leve’s notés en 88, 89 et 90.

CANARD COLVERT:

1278 oiseaux seulement. Maximum: 3107 en 93. Minimum: 1809 en 88.

Effectifs très faibles: Pour tenter d’expliquer ceci, il serait nécessaire d’analyser les effectifs
site par site car Phivemage du colvert est très concentré sur cenains étangs forestiers.

FULIGULE MILOUIN:

704 oiseaux . Maximum: 1686 en 95. Minimum: 351 en 88.

Effectifs les plus faibles depuis 1990. Les zones favorables à l’hivemage de cet oiseau sont
pourtant de plus en plus étendues dans l'0ise.

FULIGULE MORILLON:
2ll oiseaux. Maximum: 399 en 97. Minimum: 80 en 88.

1997 avait amené beaucoup d'oiseaux fuyant le froid. On retrouve en 98 des effectifs
identiques à ceux des années 90 / 95.

PIC MAR n° 4 — Décembre I998 —Revue du Geor 60 43

GARROT A OElL D’OR:
6 oiseaux. Maximum 1l en 94. Minimum: O en 90.
On retrouve la petite population hivemant traditionnellement maintenant en vallée de l’Oise.

HARLE PIETTE:

4 oiseaux. Maximum: l5 en 96 et surtout 135 en 97. Minimum: 0 à 2 selon les années.

Après l’invasion liée à la vague de froid de 97, on a peut-être assisté en 98 au retour de
quelques individus qui avaient hivemé dans l’Oise l’hiver précédent.

HARLE BIEVRE:
6 oiseaux. Maximum: ll oiseaux en 1996, 756 en 1997. Minimum: quelques individus
certains hivers. On peut faire le même commentaire que pour le harle piette.

POULE D'EAU:
203 oiseaux. Maximum: 596 en 97. Minimum: 113 en 94.
Aprés Peffectif record de 97, du sans doute à la vague de fioid, la poule d’eau retrouve des
effectifs normaux, fluctuant au gré de I’assiduité des omithologues car cet oiseau hiveme souvent dans
des sites peu visités lors de ce recensement (prairies humides, bords de rivière).

FOULQUE MACROULE:

2973 oiseaux. Maximum: 4468 en 9l. Minimum: 2480 en 9l.

Faibles effectifs si l’on prend en considération le fait que les sites favorables à Fhivemage de
cette espèce s’accroissent sans cesse dans notre département.

A noter également cette année:

— Peu de canards de surface hors I6 CANARDS CHIPEAUX.

- Bel hivemage de VANNEAUX HUPPES tout le long de la vallée de l’Oise.

- 3 MOUETTES TRIDACTYLES dans la vallée de l’Oise.

- En dehors de 3 CHEVALIERS CULBLANCS, aucune observation de limicole cette armée.
—Très forte augmentation de Phivemage du GRAND CORÎVIORÆNGansPOise.

-l PLONGEON ARCTIQUE â Vemeuil.

—l FULIGULE A BEC CERCLE à Mello (sous réserve (Phomologation).

-2 beux dortoirs de MOUETTES RJEUSES à Beautor; mais parcontre peu de mouettes
observées dans l’Oise.

Les tableaux suivants présentent Pensemble des données par petites unités régionales. J ’ai isole’
les données du département de l‘Oise de l’ensemble des données coltectées: Nous déboxdons en effet
largement dans les départements voisins et ce de façon variable selon les années. Ce sont dope les
données de l’Oise que l’on peut comparer d’une année à Paufie.

PIC M41? n‘ 4 — Décembre I998 —Reime du Geor 60 44

rond Cormoran N
éron cendré I

VALLEE DE L'O|SE 60

  
        

  

 


 
  

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1 Plongeon ardique juvénile à Vemeuil.
6 Harles bièvres femelles à Pimprez. 2.Hai1es piette femelles à Moru.
2 Garroœ à oeil d'or femelles. 3 femelles à Moru et une femelle à Vemeuil.
‘180 Grives Iitomes à Pimprezi
1 Mouette tridactyle adulte à Pimprez‘.
H 1 chant de Bouscarle de Cetti au marais de Sacy.
Le marais de Sacy n'est pas accessible: une observation très partielle se lait de la route.

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PIC MAR n° 4 — Décembre I 998 - Revue du Geor 60 45

Cygne tubercule
adorne de belon

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Beoufor (Pont des Planches

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Total vallée de Torse O2)

2 Mouenes tridactyles 1er hiver. une à Chauny. une à Vrry-Noureull.
2 dortoirs de Mouettes rleuses à Beautor regroupant 2 300 oiseaux.
3 Garroîs à oell d'or femelles à Wry-Noureuil.

8 Harles piette: 7 femelles et un mâle.

1 Pie-grièche grise et1 Traquet patte à VIry-Noureuil.

150 Grives litome à Manioamps.

PIC MAR n“ 4 -Décembre I998—Rzvue du Gear 60 46

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Bassins de Bemeuü: Travaux de démolition de la sucrerie. accès aux bassins impossible.

VALLEE DE L'A|SNE 60 E.
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PICAMR nW-Décennbre 1998—Revue du Geor 60

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Nous n'avons malheureusement pas accès à l'étang de Lépine. qui est l'un des plus intéressants de oe secteur.

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- Décembre 1998- Revue du Geor 60

PICMARn°4

 

VALLEE DE L'AUTOMNE

 
  
     
   
      
       
 
  
   
 
   

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Cygne îuberculé

   

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Canard siffleur
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PIC MAR n“ 4 —De'cembre I998 — Revue du Geor 60 49

VALLEE DE UOURCQ , . à ;

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«cormorans en vol puis posés sur les étangs de la Queue dÎ-lanvlenaient ‘de la vallée de la Mame proche.
{Vu environ 270 Tarins des Au|nes autour des divers étangs.

«I Population’ de Sarceîles‘ hivernantes‘ dans’ les marais’ boisés’ entre’ les étangsde Fleury etde’ la Ramée:

PICMAR nu-Décembre I998—Rzvuedu Gear 60 50

VALLEE DU THERAIN

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1 Bernache nonnette à Mllly

1 Bernanche du Canada à Mello e17 à Angy
1 Fullgule à bec cerclé à Mello (sous réserve nfhomolog aüon)
2 hybrides Nette rousse x Colven à Angy

2 Llmlcoles SP à Bresles

Mello: 2 Harles planes femelles
Le décompte dans cette zone est partiel car certains plans d'eau ne sont pas accessibles.

PIC MAR n°4 —Dêcembre l998—Revue du Geor 60

51

VALLEE DE L'EPTE

 

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Elangs de la Villelerlre 7l‘ T | 10 | | |
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Effectif de poules d'eau très sous estimé.
Canard chlpeau: 7 mâles et 9 femelles.
Fuligule milouin: 7 mâles et 9 femelles.
Fuligule monllon: B mâles e14 femelles.
Décharge de la Villetrenre non visltée.

PIC MAR n° 4 — Décembre I998 — Revue du Geor 60 52

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PIC MAR n° 4 —Décembre I998 - Revue du Gear 60

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1 Râle au aux é ' ngs de Commelles

Nous n'avons malheureusement pas accès à l'étang de Lépine. qui est l'un des plus intéressants de ce secteur.
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PICMAR n°4 -—Décembre l998—Revue du Gzor 60 43

       

   
  

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Chevalier culblanc
Chevalier sylvain
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Goéland argenté
Goéland cendré
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PIC A/IAR n° 4 —Décembre I 998—Revue du Geor 60 49

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Connorans en vol puis posés sur les étangs de la Queue d‘Han.Venaient de la vallée de la Mame proche.
Vu environ 270 Tarins des Aulnes autour des divers étangs.
Population de Sarcelles hîvemantes dans les marais boisés entre les étangs de Fleury et de la Ramée:

PIC MAR n° 4 —Décembre 1998 —Revue du Geor 60 50

    
    
       

    

    

    
 

 

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1 Bemache nonneîte à Mlly

1 Bemanche du Canada à Mello et7 à Angy

1 Fuligulé à'b‘eb'c’erc|é'â'Me||6 (sous réserve d'homologation)

2 hybrides Nene rousse x-Colvert à Angy

2 Limicoles SP à Bresles

Mello: 2 Harle-s piettes femelles

Le décompte dans celte zone est partiel car certains plans d'eau ne sont pas accessibles.

  

   

PIC MAR n°4 — Décembre l 998 — Revue du Geor 60 51

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Effectif de poules d'eau très sous estime.

Canard chipeau: 7 mâles et 9 femelles.
Fuligule milouin: 7 mâles et 9 femelles.
Fuligule morillon: 6 mâles e14 femelles.
Décharge de la Wlletrenre non visitée.

 
  

  
 
 

   

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F1 C MAR n° 4 —Décembre J998 —Revue du Geor 60 52

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Vallée de l'Als_ne (02)
Vallée de l‘Alsna (60)
Vallée de rorsa (60)
Vallée de l'O|se (02)
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Elangs du Sud de |‘Olse (60)
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Vallée du Ihéraln (60)
Vallée de l'Eple (60)
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Vallée de I'Alsne (60)

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