Pic Mar - 1996 - 1
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Rémi FRANÇOIS
GROUPE D'ÉTUDES ORNHHOLOGIQUES DE L'OISE

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centralisme 3m ILA camus m}: MOBŒIIDIIHDŒR
(il/somme) onze: soma]:
Période 1933-92

La compilation des données brutes a été réalisée par Jcan-Philippe BONNEL et nous même. à panir des
fiches d'observations transmises par tous les observateurs qui ont prospecte’ régulièrement ou ponctuellement ce
secteur. entre 1988 et 1992.

Cette période correspond à celle de l'enquête sur les oiseaux nicheurs du département de l‘Oise menée par le
GEOR 60.

Le présent article est ne’ de notre souhait de conserver l'essentiel des données précises (et précieuses)
récoltées sur cette carte lors de cette enquête. et qui concernent toutes les espèces.

En effet. la valorisation des résultats de cette enquête. prévue sous forme d'un ouvrage collectif sur les

oiseaux de l‘Oise. ne pourrait évidemment pas rendre compte de l'ensemble des données collectées. mais seulement de
leur traitement synthétique.

Il en résulterait une "perte" dînfonnations regrettable. ,
Par ailleurs. ce type de synthèse peu-net, potentiellement. d'effectuer un suivi diachronique des populations,
pour peu que des observateurs mènent des investigations de terrain dans quelques années. ou quelques décennies...
A ce titre. toutes les observations non encore communiquées qui concernent des espèces remarquables de

cette carte sont précieuses : merci de les faire parvenir au siège du GEOR 6D. ou de la Centrale Ornithologique
Picarde.

Que tous les omithologues qui ont parcouru ce secteur. parfois peu attractif (openfields momes...) et qui ont
courageusement transcrit leurs données sur fiches. soient ici chaleureusement remerciés. notamment (dans un ordre
alphabétique) Jean-Philippe BONNEL. Alain PIQUEMAL. Alain ROUGE. André SPAGNUOLO. Franck
SPINELLI (que les autres que jbublierais de citer ici reçoivent nulle excuses).

Quelques observations ponctuelles et intéressantes (présence d'espèces non observées entre 1988 et i992) de
i993 y ont été adjointes.

D'aun'es. plus récentes. seront valorisées ultérieurement sous la ion-ne d'une réactualisation de cette synthèse
afin de faire le point sur l'évolution de plusieurs espèces remarquables.

L'essentiel des observations conceme la partie de cene carte située dans l‘Oise. ainsi que ses bordures en
limite avec laSomme (notamment vers Rollot).

Les milieux de plus grand intérêt omithologique (éléments bocagers. vergers. bois. fonds de vallée humides.

pelouses calcicoles...) sont situés dans cette partie Oise. L'essentiel de l'intérêt avifaunistique global de la carte a
ainsi été appréhendé.

Enfin. nous adressons nos remerciements à Xavier COMMECY et à Franck SPINELLI pour leur relecture
et leurs compléments d'informations sur certaines espèces.

LES MILIEUX NATURELS :

g. Il”. .

_Située au contact des régions naturelles du Noyonnais et du Plateau picard. cette zone comprend les marges
septentrionales du plateau tertiaire du Soissonnais.

Il fonne ainsi. dans la partie orientale de la carte. le massif de Thiéscourt-Attiche. entouré de nombreuses
buttes résiduelles.

_ Celles-ci sont parfois recouvertes d'une dalle résiduelle de calcaire dur (de l'étage géologique du Lutétien).
mais restent le plus souvent majoritairement composées de sables (du Cuisien) et d'argiles (du Spamacien).

I

Ces demières donnent des terres dites “fortes" ou "grasses", traditionnellement ocupées par des pâturages.

Des toponymes expriment ces particularités physiques, comme "Boulogne la Grasse" ou "Conchy—]es-
Pots". de même que la présence de nombreuses sources.

Celles-ci donnent naissance aux cours d'eau qui dissèquent ces marges du plateau. et qui appartiennent à deux
bassins-versants z celui de l'0ise (Matz, Aronde, Grivette). et celui de la Somme (Avre, Ruisseau des Trois Doms).

Vers le Nord et l'ouest, les terrains crayeux secondaires affleurent, surtout a proximité de Montdidier et de
Tricot. Cependant, ils sont le plus souvent recouverts de ces sables et argiles tertiaires, d'épaisseurs variables,

Ces particularités géomorphologiques ont leur importance pour l'avifaune. Les activités agricoles. quant
elles sont encore adaptées aux sols et au relief. y façonnent les milieux "naturels" :

- les versants sableux situés sous les comiches calcaires sont trop raides et les sols trop acides pour être
cultivés : la forêt et les pâtures, (souvent piquetées de vergers) y sont dominantes.

- les terres situées sur les affleurements argileux, trop humides pour être labourées. ont longtemps été
réservées a la production de bois et aux herbages, dont il subsiste encore des éléments.

Ev ‘ mi "eux

Le remarquable ouvrage de description géographique (et historique) de la Picardie au début du siècle par
Albert DEMANGEON (1905) : "La Picardie et les régions voisines Artois - Beauvaisis - Cambrésis" foumit de
précieux renseignements sur révolution des milieux "naturels" dans ce secteur.

"Au milieu des étendues fertiles qu'ils par-sèment. les tertres sablonneux ont été les derniers points mis en
culture; beaucoup d'entre eux sont encore incultes. A l'origine, les bois les recouvraient tous; l'ancienne ligne

forestière qui, de Ressons-sur-Matz à Formerie, séparait le bassin de l'0ise de celui de la Somme, courait sur une
trainée de sables tertiaires." (DEMANGEON , op. cit.).

Cette ancienne forêt était dénommée "L'Arrouaise

De vastes surfaces y ont été déboisées. à partir du milieu du 19ème siècle, époque du maximum
démographique: "L'Arrouaise jadis, maintenant ses débris, marquent l'emplacement de témoins tertiaires."
DEMANGEON (op. cit).

On en retrouve les traces sur les cartes topographiques. surtout au Nord de Lassigny (Bois de

Crapeaumesnil, des Loges, d'Avric0urt et de Regal...) : de vastes enclaves aux formes géométriques. avec une ou
plusieurs fermes au milieu. sont bien visibles.

Toujours selon DEMANGEON (op. cit.), sur ces terres défrichées, les herbages, les haies et les vergers
étaient particulièrement abondants au début du siècle : "Les cantons de Noyon, d'Estrées. de Guiscard et de Lassigny
renfemient d'innombrables vergers de pommiers ; autour de Guiscard. ces arbres donnent de loin l'impression d'une
forêt ; ils bordent les chemins, forment des allées dans les labours, garnissent les enclos."

Malheureusement, l'évolution récente des pratiques agricoles (difficultés économiques de l'élevage, course à
la productivité grâce à l'intensification) a fait disparaître la très grande majorité de ces milieux.
Les vergers sont aujourd'hui relictuels.

Même des versants sableux en pente forte sont depuis peu labourés, les talus et les haies arasés, pour faire
place aux cultures, fortement amendées.

Par ailleurs. les traces de la "Grande Guerre" sont très visibles sur cette carte. Le front a longuement été
stabilise’ dans le Ressontois, théatre de violents et longs combats, surtout dans le massif de Thiéscourt.

Il en résulte une quasi absence des grandes et vieilles futaies de feuillus plus que centenaires, alors que
celles-ci sont dominantes dans les proches forêts de Laigue et Compiègne.

De fait. Favifaune cavemicole inféodée à ces milieux (Gobemouche noir. Rougequeue à front blanc. Pics
mar et noir, Grimpereau des bois...) y est absente ou très rare.

Fort heureusement. il subsiste dans ce secteur quelques petits coins de nature préservés, où il fait bon se
promener, les jumelles autour du cou.

CARTE DE MONTDIDŒR
PRINCIPAUX ELEMENTS PAYSAGERS

(d’après IGN 1/50 000ème)

  Éléments bocagers, dominants ou ponctuels

Bois

 
   
  

ÿ Pelouses calcicoles
j Principales routes
P" . limite départementale

Echelle : 

INTERET ORNITHOLOGIQUE GLOBAL DE LA CARTE z
Remarque préliminaire:

Cette carte est restée notablement sous-prospectée durant la période 1988-1992. Il est donc difficile d'en
cerner l'exact intérêt avifaunistique.

Cependant, on peut citer certaines espèces remarquables qui s'y reproduisent z

Dans les espaces cultivés de plaine:

— L'Oedicnème criard y est présent depuis de nombreuses années. avec un petit nombre de couples. Le site de
Saint Maur (openfield valloné avec de nombreux affleurements de craie) est le seul site de reproduction régulier

connu de l'Oise (bien que cette espèce soit très peu recherchée) à l'heure actuelle. Le Traquet motteux y aurait
également niché.

— Les Busards Saint Martin et des roseaux ont été fréquemment observés sur des secteurs à priori favorables.
- La présence du Cochevis huppé a été notée en 93 à Estrées Saint Denis (ainsi que celle du Petit Gravelot)
en bordure de la voie ferrée, près de la gare sur des friches caillouteuses.

Sur les pelouses calcicoles :

Sur les sites de la "Montagne de la Somme d'Or" et de la "Montagne de 1a Garenne", la présence du Hibou

Moyen-duc, de la Bondrée apivore, de plusieurs chanteurs de Caille des blés a été constatée. ainsi que celle de
plusieurs individus de Perdrix rouge (probablement relachés) en 91.

Dans les milieux serni-bocagers et les vastes bois du Noyonnais:

- Le Milan royal s'y est peut-être reproduit (!)

- Présence des Chouettes Chevêche et Effraie.

- Nidification de 1'Epervier dans le Bois de Thiéscourt, ainsi que de la Bécasse des bois en 88. présence du
Pic noir en 88 et 89 (non recherche par après?), nidification du Pouillot siffleur et de la Bondrée apivore en plusieurs
sites boisés, présence de la Mésange noire en mars 90 dans le Bois de Crapeaumesnil.

- Présence de plusieurs sites de reproduction de YI-Iirondelle de rivage.

Dans la vallée du Matz :

- La Locustelle tachetée, la Grive draine, le Tarier Pâtre. le Gros—Bec et le Serin cini s'y reproduisent. Le
Héron cendré y a probablement niché en 91. Cette vallée a été très peu prospectée dans le détail (présence du Martin-
pêcheur, du Râle d'eau, des Rousserolles et autres espèces paludicoles à rechercher).

Ces trois ensembles englobent les sites les plus intéressants d'un point de vue omithologique. Notons que

ces sites concement les zones les moins dégradées par l'agriculture intensive. ou bien les franges des vastes étendues
cultivées.

Ces demières ne recèlent plus guère que des Alouettes des champs, Bergeronnertes printanières, Bruants
jaune et proyer, Perdrix grises, Corneilles noires et Corbeaux freux...

L'intérêt des milieux de cette cane pour 1‘hivemage ou la migration des oiseaux est très faible, hormis pour

quelques espèces de plaine comme le Busard St Martin. le Vanneau huppé... Le Pluvier doré, non encore noté sur
cette carte à notre connaissance. reste à rechercher.

STATUT DES ESPECES SUR LA CARTE DE MONTDIDIER

GREBE CASTAGNEUX:

Très peu d'informations sur cet oiseau qui pourrait très bien nicher sur de petits étangs ou des micro-zones
humides de la vallée du Matz. Cette vallée, seul petit secteur potentiellement favorable pour l'espèce, étant sous-

prospectée, il n'y a qu'une donnée sur 5 ans sur cette carte: l couple cantonné en 91 dans les douves d'une ferme près
de Boulogne la Grasse. site au demeurant assez original.

CIGOGNE BLANCHE:

Infonnation remarquable. mais en dehors de la période de l'enquête: l ind, non bagué, stationné depuis
décembre 93 dans le village de La Neuville sur Ressons (vallée du Matz) et les proches environs (le Haut Matz).

4

Cet hivemant, toujours présent en mars 94, a été photographié et "carnéscopé" sous toutes les coutures par les
riverains ravis, et a eu droit à un article dans le Courrier picard !

HERON CENDRE:

Nidification supposée en 91 dans la vallée du Matz non loin de Marquéglise: observations d'un couple en
avril et en juin, notarnent à proximité d'une corbeautière dans une peupleraie. Quelques autres observations éparses
en période de dispersion post-nuptiale en juillet. septembre. Observé en hiver, en 93 seulement, avec 2 ind. plusieurs
fois vus au bord d'une mare (résultant des inondations) vers Rollot-Mortemer.

CANARD COLVERT:

Très peu d'obs. de cet oiseau très mal connu sur cette carte, la vallée du Matz n'ayant jamais été vraiment
prospectée: 2 fois 1 couple cantonné en 91 près de Boulogne la Grasse et près de Hainvillers, sans plus.

BONDREE APIVORE:

Quelques observations dispersées en 89 et 91 en période de nidification, concement peut-être 4 ou 5 couples
(Bois de Régal, Margny sur Matz, Lataule, Mortemer, Boulogne la Grasse, Orvillers-Sorel). Cette carte, compte
tenu de la présence de nombreux bois, surtout dans le secteur du Bois de Thiéscourt, pourrait bien recéler un nombre
de couples nettement supérieur, peut-être de l'ordre de 10-20 couples.

MILAN ROYAL:

Nicheur probable en 88 vers Cuvilly, dans un milieu plutôt favorable (semi-bocage avec de nombreux bois
et des pâtures). Non revu par après (non suivi C’). Quelques observations en migration post-nuptiale (1 en septembre
88) et un contact hivernal intéressant : l ind le 17.2.90 a Saint Maur.

BUSARD DES ROSEAUX:

Nombreuses observations d'1 femelle ou immature en été 88 vers Saint Maur et vers Tricot-Ménévillers
dans les vastes plaines céréalières (pas de milieux humides du type vastes roselières, marais, favorables à cette espèce
sur cette carte). Aucune autre obervation par après. Pourrait bien icher en cultures : ‘a suivre.

BUSARD SAINT-MARTIN:

Pas de preuve de nidification sur cette carte malgré les vastes milieux de plaine favorables et plusieurs
observations d'adultes en période de nidification en 88 (St Maur), 91 (Lataule), et d'adultes ou immatures au
printemps en avril 89 (St Maur), en avril 91 (Marquéglise) et en juin 92 (l fem ou immature à Lataule). Espèce à

rechercher en priorité, les openfields de ce secteur pouvant abriter plusieurs cples nicheurs. particulièrement entre
Gournay/Aronde et Montdidier.

EPERVIER D'EUROPE:

Nicheur certain en 86-87 et probable en 89 dans le bois de Thiéscourt et ses abords semi-bocagers et boisés
(Margny / Matz) ainsi qu'à Boulogne la Grasse. Ce sont les zones les plus favorables de toute la carte pour cette
espèce. Nicheur certain en 90 dans le Bois de Crapeaumesnil et probable à Lataule, possible à Boulogne la Grasse.

Pas d'observations en hiver, probablement du fait de l'absence de prospections hivemales de cette carte durant cette
saison.

BUSE VARIABLE:

Espèce notée régulièrement en toute saison et sur toute la carte. La présence constatée de quelques couples
nicheurs certains seulemen,t résulte probablement de la sous-prospection. Les secteurs du Bois de Thiéscourt, de

Boulogne la Grasse et les grands bois de plaine pourraient peut-être abriter une population nicheuse de l'ordre de 20-
30 couples.

FAUCON CRECERELLE:

Espèce notée régulièrement en toute saison et sur toute la carte. La présence notée de quelques couples
nicheurs certains seulement résulte probablement, comme pour la Buse, de la sous-prospection. A niché dans une
grange en 88 à St Maur. Semble s'accomoder plus facilement des vastes étendues cultivées que la Buse, pourvu que
subsistent quelques bosquets et perchoirs, notamment au bord des routes. Bien qu'il soit toujours délicat d'avancer des

estimations, cette carte pourrait peut-être accueillir, surtout dans sa moitié Est, une vingtaine à une cinquantaine de
couples nicheurs.

FAUCON HOBEREAU:

Aucune observation sur cette carte pendant la période concemée. Cependant, il ne semble pas exclu que ce

faucon puisse nicher dans les milieux de plaine ou dans les secteurs semi-bocagers résiduels (il est nicheur non loin
sur les cartes de Compiègne et de Chauny).

PERD RIX GRISE:

Espèce fréquente dans tous les espaces cultivés. Aucune information transmise sur les éventuels lâchers
cynegétrques ou sur la pression de chasse qui la conceme.

PERDRIX ROUGE:

La présence constatée de cette perdrix en période de reproduction dans un milieu à priori favorable (pelouses
calcaires sèches de la "Montagne de la Somme d'Or" vers Lataule-St Maur, avec des luzemières peu denses et des
céréales à proximité) et "aménagé" (présence d'appats empoisonnés pour les petits carnivores) laisse supposer une

tentative de réintroduction ou d'introduction. l ind a été vu en juillet 87, et 2 ind différents (distants de 200—300m)
ont été observés piètant en juin 9 l.

FAISAN VENERE:
Tentative de réintroduction notée (probablement dans le Bois de Tliiéscourt). Date non précisée.

FAISAN DE COLCHIDE:

Est fréquent dans les bois de plaine, où il fait l'objet de lâchers cynégétiques, et présent sur les marges du
Massif de Thiéscourt.

CAILLE DES BLES:

Plusieurs chanteurs notés presque chaque année dans les environs de St Maur-Lataule. dans des champs de
céréales ou des petites luzemières en limite de pelouses calcicoles sèches. Maximum 4 chanteurs le 14.6.91, distants
de 100-200 m les uns des autres vers la "Montagne de la Somme d'Or".

POULE D'EAU:

Très peu d'observations: notée dans les douves d'une ferme à Hainvillers et celles d'un chateau de Boulogne
la Grasse, ainsi que sur les étangs de pêche de Mareuil la Motte. Une seule obs concemant la vallée du Matz, où elle
est peut-être assez fréquente.

OEDICNEME CRIARD:

Espèce phare de cette carte, l'Oedicnème criard est noté sur le site de St Maur en 88 (max 4 ind en juillet),
puis en 89 (max 4 ind également: 2 couples probables en mars-avril) et en 90 (max 3 chtrs en avril). Aucune
info depuis (site non suivi?) Aux dires d'un agriculteur de la zone, les Oedicnèmes seraient nicheurs ici depuis au
moins 40 ans (témoignage recueilli par A. SPAGNUOLO).

Cet oiseau serait à rechercher sur tous les secteurs daffleurements crayeux ("les blancs") cultivés, milieux
assez bien représentés sur cette carte, notamment aux alentours de Goumay/Aronde, Lataule, St Martin aux Bois...

PETIT GRAVELOT:

Une seule obs et quelque peu incongrue: l ind le 24.3.93 au bord de la voie de chemin de fer à Estrées St
Denis (Sorte de terrain vague caillouteux avec une végétation rase et de nombreuses flaques d'eau) non loin de la gare.
Présence sur le même site du Cochevis huppé.

BECASSE DES BOIS:

Espèce très peu observée : une ponte a été découverte en 88 dans le Bois de Thiéscourt. Cet oiseau discrêt
niche peut-être encore dans ce massif boisé où les secteurs semi-bocagers limitrophes: à rechercher.

VANNEAU HUPPE:

Aucune preuve de nidification du Vanneau sur cette carte. Présence d'oiseaux (10 en vol) en juin 88 à St
Maur et en juillet 89 à Margny / Matz (sûrement des migrateurs post-nuptiaux précoces), Noté en migration post-

nuptiale active, survolant l'ensemble de 1a carte à plusieurs reprise, ainsi que ponctuellement en hivemage, dans les
champs.

PIGEON COLOMBIN:

Une seule observation: 1 chanteur en août 91 ‘a Boulogne la Grasse. Pourrait nicher, notamment dans le
Bois de Thiéscourt.

PIGEON RAMIER:

Très abondant partout en tant que nicheur: des petits bois ou haies de plaine aux grands massifs comme
celui de Thiéscourt, en passant par les jardins de Ressons / Matz et d'autres villages, les vergers, les peupleraies...
Quelques bandes de plusieurs dizaines d'individus restent souvent en hivernage.

TOURTERELLE TURQUE:

Bien que très peu notée puisque fréquentant surtout des milieux peu attractifs pour les omithologues, elle
est assez fréquente dans tous les villages. Elle peut se rassembler en bandes de quelques dizaines d'individus aux
abords des fermes (Cuvilly, Mortemer...)

TOURTERELLE DES BOIS:

Notée régulièrement le long des haies des milieux semi-bocagers ainsi que dans les bois de toute taille. Est
cependant nettement moins fréquente que la Tourterelle turque ou que le Pigeon rarnier,

COUCOU GRIS:

Noté régulièrement dans les fonds de vallée humide (coupes de peupleraies par ex), dans les haies en milieu
serni-bocager ainsi que dans les bois de toute taille.

CHOUETTE EFFRAIE:

Espèce probablement plus abondante que ne le laissent croire les observations, puisqu'il n'y en a qu'une :

quelques pelotes anciennes en 88 à St Maux-MA rechercher dans tous les villages bordés par quelques pâtures et
vergers, surtout dans la partie Est de la carte.

CHOUETTE CHEVECHE:

Comme pour la chouette précédente, cete espèce est probablement plus abondante que ne le laissent croire
les observations, puisqu'il n'y en a qu'une: 1 cple chu‘ fin avril 89 près de Margny / Matz (pâtures complantées de
vieux chênes et champs). Des tentatives de repasse en 1990 dans les vergers proches de Boulogne la Grasse et de
Rollot n'ont rien donné pendant l'enquête nicheurs, malgré des étendues suffisantes de milieux à priori très
favorables. Espèce à rechercher en priorité dans le Ressontois et le "bocage" de Rollot.

Info de demière minute: un chanteur répond positivement à la "repasse" début 93 à Boulogne la Grasse
(F SPINELLI). Ouf, il en reste!

CHOUETTE HULOTTE:

Fréquente dans tous les bois du Ressontois, où elle vient chasser jusque dans les villages. Non notée dans
les secteurs d‘openfield, mais probablement non recherchée non plus.

HIBOU MOYEN-DUC:

l seul témoin de sa présence: de nombreuses pelotes très récentes sous un bosquet de pins au sommet de la
"Montagne de la Somme d'Or" en mars 91 (plus rien en juin 9l). Ceci laisse présumer la présence de plusieurs
individus dans ce "dortoir" et peut amener a suspecter sa nidification dans les parages. D'autres dortoirs (ainsi que des
nids) seraient à rechercher, par exemple dans le Bois communal de Ressons (plantations de résineux) ou dans le Bois
de Thiéscourt, ainsi que dans les petits bois isolés au milieu des champs.

MARTINET NOIR:

Peu noté, le Martinet noir est un nicheur probablement très disséminé dans quelques villages (noté en juin
et juillet chaque année dans le Ressontois) et dans la ville de Montdidier (quelques couples en 93).

MARTIN-PÊCHEUR:

Une seule obs de Martin-pêcheur sur cette cane, et en dehors de la période de nidification (août...) en période
de dispersion post-nuptiale. Pourrait cependant nicher sur le Matz, rivière assez poissonneuse (du fait de lâchers
piscicoles), et très tranquille par endroits, qui comporte quelques micro-falaises sableuses sur les berges.

PIC VERT:
Espèce bien représentée sur cette carte dans tous les bois de taille moyenne (quelques hectares au minimum
?) et surtout dans les zones bocagères où subsistent des pâtures. Fréquente également les vergers et les jardins, où il

sonde les pelouses ‘a la recherche des foun-nilières. Il existe probablement quelques dizaines de couples sur l'ensemble
de la carte, mais surtout dans la moitié Est.

PIC NOIR:

Contacté une seule fois dans le Bois de Ressons en juillet 88: obs quelque peu surprenante car la taille de ce
bois parait insuffisante pour cette espèce au vaste territoire. Seul le proche Bois de Thiéscourt semble être un massif
boisé suffisemment vaste pour accueillir un ou quelques couples.

Cependant, les grandes futaies de vieux hêtres y sont relictuelles: la majorité des boisements sont des taillis
ou taillis sous-futaies entrecoupés de plantations, en général peu favorables aux oiseaux cavernicoles. Malgé tout,
une petite population, issue des massifs de Compiègne-Laigue-Ourscamps tout proches, pourrait très bien s'y
développer. Espèce à rechercher en priorité dans ce secteur.

PIC EPEICHE:

Comme pour le Pivert, le Pic épeiche est fréquent dans tous les bois, mais il possède apparemment des
exigences de superficie minimale inférieures à celles du Pivert. Même des petits bois de plaine de 2-3 hectares
peuvent être fréquentés en période de nidification, pourvu qu'il y ait suffisamment d'arbres morts.

Et comme le Pic vert, Pépeiche est plus abondant sur la moitié Est de la carte, secteur le plus boisé et
bocager. Plusieurs dizaines de couples pourraient probablement être présents sur cette carte.

PIC EPEICHETTE:

Nettement moins abondant sur cette carte que ses cousins épeiche et vert, l’épeichette y fréquente surtout les
zones semi-bocagères avec des bois clairs, des vergers et des peupleraies pour lesquelles il semble marquer une nette
prédilection. Assez discret, il passe souvent inaperçu en dehors du début du printemps où il tambourine

fréquemment. De fait, étant donné le peu de prospections de la carte, les quelques couples ou mâles chanteurs
contactés ne reflètent surement pas la réalité de l'importance de sa population.

COCHEVIS HUPPE:

Une seule obs de cette espèce encore assez mal connue dans l'0ise : l individu en avril 93 sur une zone
caillouteuse à végétation rase, en bordure d'un terrain plus ou moins désaffecté proche de la gare d'Estrées Saint
Denis. Cet habitat est typique et le Cochevis pourrait tout à fait y nicher régulièrement.

Sa présence est à confirmer les prochaines années. et a rechercher aux abords de toutes les gares et terrains

vagues bordant la voie ferrée, ainsi qu'à proximité des zones industrielles et commerciales, des collèges de Ressonsl
Matz, Lassigny, Tricot, Maignelay-Montigny. Montdidier...

TORCOL FOURMILIER:

Espèce très peu observée sur cette cane: une seule obs fin avril 88 dans le Bois de Thiéscourr : peut-être un
individu en halte migratoire 7 En effet, très peu de sites potentiellement favorables se trouvent sur cette carte pour
cette espèce particulièrement rare et menacée dans le Nord de la France.

ALOUETTE DES CHAMPS:

L'Alouette des champs est abondante sur cette carte comme dans tous les openfields désolés par l'agriculture
intensive. Des centaines de couples s'y reproduisent certainement, sans qu'il soit possible d'avancer une estimation
fiable de l'importance de cette population, du fait de l'absence de données sur les densités, (selon les types de cultures
par exemple). Espèce également abondante en migration et en hiver, notamment dans les chaumes et les friches.

HIRONDELLE DE RIVAGE:

Deux sites de reproduction ont été localisés sur cette carte entre 1988 et 1992, essentiellement dans des
carrières de sables, exploitées ou non, situées sur les marges du relief du massif de Thiéscourt. Les populations n'y
excèdent pas quelques dizaines de couples, avec une diminution notée ces dernières années et un remplacement par le
Moineau friquet. Celui-ci s'installe dans les cavités à la place des Hirondelles. Une colonie a également éte’ repérée

dans un petit talus limoneux en bordure d'un chemin en zone cultivée. Dans tous les cas, cette espèce ne recherche
pas forcément la proximité de l'eau pour s'établir.

HIRONDELLE RUSTIQUE!

Très peu notée, bien qu'elle soit probablement encore bien représentée, surtout dans les villages où
subsistent des étables et de nombreuses granges et remises. A Ressons/Matz, un couple niche avec succès chaque
année dans une cave ouverte et tranquille d'un pavillon. à l mètre du sol. A noter à Mareuil la Motte la présence d'un

nid, d'aspect récent, construit sur un plafond d'une ancienne carrière souterraine de calcaire, à une dizaine de mètres de
l'entrée.

HIRONDELLE DE FENETRE:

Egalement très peu notée car très peu recherchée, cette espèce est cependant présente un peu partout sur la
carte. Aucun dénombrement de nids dans les colonies n'a été effectué: il est donc difficile d'évaluer sa population sur
l'ensemble de la carte (quelques dizaines de couplesî’). Notée en migration active en octobre 9l depuis la butte de
Coivrel ("sky-watching"): 67 en compagnie d'Hirondelles rustiques en quelques heures le matin.

PIPIT DES ARBRES:

Noté uniquement dans la partie Est de la carte, le Pipit des arbres est nicheur certain en 88 en 92. Il est
surtout présent dans les milieux bocagers et boisés (clairières) mais apparemment avec des effectifs assez faibles
(sous réserve d'une prospection suffisante pour en avoir une estimation). Bien présent sur les "Montagnes" "de la

Garenne" et de la "Somme d'or" au sud de Lataule, où plusieurs mâles chanteurs ont été contactés en 92 sur quelques
dizaines d'hectares de pelouses calcicoles sèches parsemées de buissons.

PIPIT FARLOUSE:

Comme pour l'espèce précédente, le farlouse est noté uniquement dans la partie Est, dans les zones

comprenant encore des herbages. Noté en migration active en octobre 9l depuis la Butte de Coivrel, avec 61
individus en une heure en matinée.

BERGERONNETTE GRISE:

A l'instar des Pipits, cette espèce est inféodée aux zones où l'élevage se maintient, dans le Ressontois et aux
abords des zones humides. Pas de preuves de nidification certaine, mais elle est fréquemment notée aux abords de
quelques villages (notamment a Ressons/Matz où elle pourrait nicher dans la Ferme de Bayencourt, à proximité du
ruisseau et de pâtures).

Probablement plus abondante que la petite dizaine d'obs ne le laisse apparaître. Un individu isolé noté en
migration active en octobre 91 a Coivrel.

BERGERONNETTE PRINTANIERE:

Egalement peu mentionnée bien que certainement assez bien représentée sur cette carte, au regard des
superficies des vastes milieux cultivés qu'elle affectionne. Notée nicheuse certaine en 89 sur 2 quarts de carte et
possible sur un autre quart. Surtout été observée à St Maur en 88 ( l ad + 5 juv début juillet) et en 91 (3 cples en
mai avec nourrissage). lors des recherches de l'Oedicnème. Elle semble affectionner les champs de blé et orge, ainsi

que ceux de betteraves et de pommes de terre (où les Armoises, Chénopodes et autres adventices des cultures lui
servent de perchoir).

TROGLODYTE MIGNON:
Pas d'observations particulières.

ACCENTEUR MOUCI-IET:
Pas d'observations particulières.

ROUGE-GORGE FAMILIER:
Pas d'observations particulières.

ROSSIGNOL PHILOMELE:

Noté presque exclusivement dans la partie Nord et Est de la carte, bien que les bois sur coteaux secs et les
fonds de vallées humides lui soient favorables sur la partie Sudwûuest.

ROUGE-QUEUE NOIR:

Nicheur certain en 88 dans le Bois de Thiéscourt et en 89 dans le Sud-Est, et noté en mars et avril en 89 et
90 vers St Maur -Lataule et vers le Bois de ‘Thiéscoun. Plusieurs couples nichent probablement sur cette cane, mais
les villages n'y ont pas été prospectés et cette espèce peut y passer assez facilement inaperçue.

ROUGEQUEUE A FRONT BLANC:

Nicheur possible en 89 à Boulogne la Grasse. Il existe peut-être plusieurs couples sur cette carte, dans les
vieux et rares vergers de bonne taille, ou dans les parcs des châteaux, voire dans quelques vieilles hêtraies relictuelles

du Bois de Thiéscourt ?. Espèce à rechercher dans ces milieux de fin avril à rni-mai. période de la plus grande activité
des mâles chanteurs. -

TARIER DES PRÉS:
Une seule observation : 4 ind (sans plus de précision) à St Maur le 13.5.89. Date et site plutôt surprenants.

TARIER PATRE:

A niché en 8S et 89 à St Maur. ainsi que dans le Marais Robin et à Margny/Matz en 89, avec 3 juv sur ce
demier site (friche humide, sous une peupleraie récemment plantée). Sûrement au moins une dizaine de couples
nicheurs sur cette carte, surtout dans la partie senti-bocagère, où cette espèce peut fréquenter les pâtures bordées de
haies basses ou de friches sèches ou humides, ainsi que les coupes forestières de surface suffisante.

TRAQUET MOTTEUX:

Aurait peut-être niche’ (sur les secteurs dénudés des sites de mesure du stockage de gaz de Gournay / Aronde?)

en 89, 90 et peut -être 9]. Observations en période de reproduction chaque année sur le même site, mais sans que la
reproduction soit attestée.

MERLE NOIR:

Pas d'observations particulières : noté partout où subsistent des haies, des bois, des prairies et dans tous les
villages.

GRIVE LITORNE:

Une seule observation : 2 juv le 9.7.88 à St Maur-Lataule, site non favorable à priori à cette espèce.
Pourrait très bien nicher à tenne dans les secteurs semi-bocagers du Ressontois, étant donné que les milieux lui sont

favorables et qu'elle niche déja dans la moyenne vallée de l'Oise proche, (pâtures plus ou moins humides, bois,
haies, forêts).

GRIVE MUSICIENNE:

Nettement plus fréquente dans les paysages semi-bocagers de l'Ouest de la carte, elle est plus localisée aux
grands bois ou aux abords des villages encore ceinturés de haies ou vergers sur le reste de la carte.

GRIVE MAUVIS:

Une seule observation : 22 ind dans le Bois de Crapeaumesnil le 10.3.90. Passe probablement en migration
et stationné certainement en petits effectifs dans le Bois de 'I'hiéscourt et les secteurs bocagers.

GRIVE DRAINE:

Notée en priode de reproduction à Boulogne la Grasse, St Maur, Bois de Ressons, La Potière, Marquéglise.
Soit très peu de sites au regard des milieux boisés et semi-ouverts qu'elle affectionne. Le peu d'obs traduit
probablement plus le manque de prospections de cette carte que le petit nombre de couples nicheurs de Grive draine.
Les milieux du Nord et de l'Est de cette carte peuvent peut-être accueillir quelques dizaines de couples nicheurs

LOCUSTELLE TACHETEE:

Très peu d'observations de cette espèce: notée uniquement dans la vallée du Matz fin avril 89 dans une friche
humide sous une jeune peupleraie, Il existe probablement d'autres sites occupés par cette espèce de Laberlière a
Chevincourt le long du cours du Matz., ainsi que sur certains coteaux secs et embroussaillés.

9

ROUSSEROLLE EFFARVATTE:

Très peu d'obs de cette espèce: notée uniquement dans la vallée du Matz a Ricquebourg début juillet 89 dans
une petite roselière

Comme pour l'espèce précédente. quelques autres couples existent peut-être dans la portion de la vallée entre
Laberlière et Chevincourt.

HYPOLAIS POLYGLOTTE:

Noteé assez fréquemment sur les bordures du Ressontois, dans des coteaux embroussaillés comme à Lataule
ou à Boulogne la Grasse. Densité assez imponante sur la "Montagne de la Somme d'Or" avec plus de 5 chanteurs le
14.6.92 sur une pelouse sur calcaire de quelques hectares, bordée de bois secs et de haies d'épineux.

Remarque : aucune observation dT-lypolaïs ictérine. alors que celle-ci, par rapport à son aire de distribution
en Picardie, est potentiellement présente sur la cane de Montdidier.

Il est possible qu'ellle soit passée inaperçue. du fait des possibilités de confusions avec la "Polyglotte", et
surtout du fait de sa grande rareté dans l'0ise et de la sous-prospection de la cane.

FAUVETTE BABILLLARDE:

Bien que peu notée (2 observations seulementl). cette espèce est probablement assez bien représentée dans
les haies et fourrés de Rosacées (Prunellier, Aubépine, Eglantier) ensoleillés sur les coteaux du Ressontois ou sur les
fortes pentes non cultivées du plateau crayeux. Aucune preuve de nidification certaine.

FAUVETTE GRISETTE:

Fréquente dans toutes les haies et fourrés, notamment d'épineux. et dans les coupes forestières avec de
nombreux buissons.

FAUVETTE DES JARDINS:

Notée nicheuse possible ou probable dans divers sites non précisés quant à leurs milieux.
Aucune info sur son écologie : notée seulement présente.

FAUVETTE A TETE NOIRE:
Pas d'observations particulières: notée présente, mais sans plus de précisions.

POUILLOT SIFFLEUR:

Seulement 3 obs, toutes en 89, et rien depuis: ceci traduit le manque de prospections du Bois de Thiéscourt

ou des bois de taille moyenne comme celui de Ricquebourg, d'Avricourt... En effet. quelques futaies agées et claires
peuvent probablement y accueillir quelques couples.

POUILLOT VELOCE :
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.

POUILLOT FITIS:
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.

ROITELET HUPPE:
Pas dbbseravtions particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.

GOBEMOUCHE GRIS:

Est sûrement mieux représenté que le peu d'observations ne le laisse croire. Assez fréquent dans les vergers
de vieux arbres du Noyonnais. ainsi que dans les clairières avec des grands et vieux arbres, et dans les bois très clairs
(type bois d'acacias) ou les lisières ensoleillées. Préquente également les jardins (Ressons/Matz...).

GOBEMOUCHE NOIR:

Aucune observation ; à priori pas de milieux favorables à cette espèce. nettement inféodée aux vieilles
chênaies, comme il en existe dans les forêts de Compiègne ou de Laigue. Il n'est cependant pas impossible que le
Gobemouche noir soit présent dans le massif de Thiéscoun, mais dans tous les cas en très petit nombre.

MESANGE A LONGUE QUEUE:
Pas d'observations particulières: noté présent. mais sans plus de précisions.

MESANGE NONNETTE:

Seulement 3 observations (!): fréquente tous les bois de taille suffisante et les zones de bosquets

entrecoupées de haies de vieux arbres (Rollot. Boulogne la Grasse...) Notée nicheuse certaine dans les environs de
Boulogne la Grasse.

MESANGE BOREALE:

Seulement 3 observations: nicheuse possible dans les Bois de Ressons, de ‘fliiéscourt et à Boulogne la
Grasse.

ID

MESANGE HUPPEE:

3 obs également: nicheuse possible dans le Bois de Crapeaumesnil. de Thiéscourt ,et certaine à Boulogne la
Grasse en 91.

Sûrement assez bien représentée dans le Ressontois, et notamment aux abords des villages où elle profite d ela
présence des conifères des jardins.

MESANGE NOIRE:

Une seule observation: présente le 10.3.90 dans le Bois de Crapeaumesnil. Il pourrait se trouver un petit
nombre de couples dans les secteurs enrésinés du Massif de Thiéscourt. Son statut y reste à déterminer

MESANGE BLEUE:
Pas d'observation particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.

MESANGE CHARBONNIERE:

Pas d'obs particulières: noté présent. mais sans plus de précisions. Fréquente partout là où il y a
des arbres.

SITELLE TORCHEPOT:

Espèce fréquente dans tous les bois d'au moins quelques hectares. Fréquente également les parcs, jardins et
vergers pourvu que ceux-ci contiennent des vieux arbres. Notée également dans les haies vives de vieux saules ou
charmes dans les secteurs semi-bocagers de Rollot- Boulogne la Grasse.

GRIMPEREAU DES JARDINS: -

Comme la Sitelle, cette espèce fréquente dans tous les bois même de taille modeste (< 10-20 hectares).
Fréquente également les parcs. jardins et vergers pourvu que ceux-ci contiennent des vieux arbres. Semble fréquenter
plus souvent que la Sitelle les haies vives de vieux saules, de charmes ou de chêne, et ce dans lés secteurs semi-

bocagers de Rollot- Boulogne la Grasse. Espèce notée présente, mais sans plus de précisions sur son écologie dans
les fiches.

PIE-GRIECHES :

Aucune observation de Pie-grièches ne nous est parvenue durant cette période. Cependant, la Pie-grièche
écorcheur est notée présente dans le Noyonnais vers la vallée de l'Oise et ses abords. depuis les années 1980
(CLAVREUL, 1984). De plus, d'après les nouvelles cartes de son aire de répartition. elle semblerait en expansion
démographique vers le Nord-Ouest (cf. LEFRANC, 1994, in "Nouvel atlas des Oiseaux nicheurs de France". 1994)

La présence de plusieurs dizaines de couples nicheurs de Pie-grièches écorcheurs en moyenne vallée de l'Oise

proche et dans les forêts de Compiègne-Laigue-Ourscamps laisse espérer la découverte de couples dans le Ressontois
dans les années prochaines, pourvu qu'un minimum de prospections soit assuré.

LORIOT D'EUROPE:

Assez peu noté bien que quelques dizaines de couples puissent nicher sur cette carte, surtout dans le

Ressontois ou dans les peupleraies des fonds de vallée. Semble appprécier particulièrement les petits bois du
Ressontois où abondent les Merisiers, dont il se gave des baies en juin-juillet.

GEAI DES CHENES:

Fréquent dans tous les grands bois du Ressontois et dans le semi-bocage de Rollot—Boulogne. S'approche

fréquemment des habitations en dehors de la période de nidification. notamment à l'automne pour consommer les
fruits des vergers et jardins.

PIE BAVARDE:

Fréquente dans tous les villages de la carte, pourvu qu'il y subsiste un minimum de grands arbres et de

jardins. Semble particulièrement apprécier les vergers et le bocage, mais évite les grands ensembles densément
boisés ou complètement déboisés.

CHOUCAS DES TOURS:

Non noté en période de reproduction durant cette période. En automne et hiver, se mêle à des bandes de
Freux dans les champs. Est noté au passage en migration active avec ces mêmes bandes de Freux.

CORBEAU FREUX:
Quelques colonies ont été localisées sur cette carte pendant l'enquête nicheurs :
- une de 26 nids dans le Bois de Ressons (chênes) près de l'échangeur autoroutier, détruite en 89 et non
réutilisée par après
- une de quelques dimines de nids dans une peupleraie près de Marquéglise en 91
— une de 55 nids à Beaulieu les Fontaine en mars 89

Est note’ en migration : 25 en l heure d'obs (ce qui est très peu par rapport à d'autres jours) en l heure d'obseravtion
("sky-watching") le 6.10.91 au matin depuis la Butte de Coivrel. Plus abondant en hiver où des centaines
d'individus. mêlés à des Choucas, arpentent les labours, les bords de route et les vergers.

II

CORNEILLE NOIRE:
Pas d'observations particulières: notée présente, mais sans plus de précisions.

ETOURNEAU SANSONNET:

Plusieurs micro-colonies notées dans les vergers où il réutilise les cavités des Pics épeichette ou_ épeiche et
les cavités naturelles. Des couples isolés ont également été notés dans les bois ou les haies pourvues de vieux arbres
troués par les Pics. Niche également sous les toits des maisons (Ressons/ Matz et environs)

MOINEAU DOMESTIQUE:
Noté présent, mais sans plus de précisions quant à la nidification. En hiver, sert assez fréquemment de
casse-croûte aux éperviers qui les capturent aux postes de nourrissages dans les jardins.

MOINEAU FRIQUET:

Surtout noté dans les vergers ou, comme l'Etoumeau, il récupère les cavités naturelles et d'anciennes loges

de pics Présent également dans le bocage à proximité des fermes par exemple, où il profite des dépots d'ensilage et
de fumier, ainsi que des jardins.

PINSON DES ARBRES:

Très commun en période de reproduction, partout où il y a des arbres. En migration: plus de 61 en 1 heure
le 6.10.91 au matin ("sky-watching") depuis la Butte de Coivrel

PINSON DU NORD:
Aucune observation. Pourtant, il doit bien fréquenter, au moins occasionellement, le Bois de ‘Iliiéscoun.

SERIN CINI:

Aucun indice de nidification certaine, mais est noté à Coivrel, Margny/Matz, Bois de Thiéscourt,
Boulogne...en période de nidification.

VERDIER D'EUROPE:

Noté dans le bocage comme dans les jardins où les haies de Thuyas et les grands Conifères (Sapins blet s,

Cèdres...) abritent leurs nids, et où le nourrissage (noté dans de nombreux jardins de RessonslMatz) lui peu-net de
passer l'hiver plus facilement.

CHARDONNERET ÉLÉGANT:
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.

TARIN DES AULNES:

Aucune observation sur les fiches, mais a été noté en hiver 90 ou 91 (de mémoire personnelle) dans la
vallée du Matz, le long du ruisseau du même nom.

LINOTTE MELODIEUSE:

Comme le Chardonneret, la Linotte est favorisée par les Conifères exotiques présents dans les parcs et
jardins où elle est fréquente. Présente aussi dans les zones semi-bocagères.

BOUVREUIL PIVOINE:
Pas d'observations particulières: noté présent, mais sans plus de précisions.

GROS-BEC CASSE NOYAUX:

Quelques observations dans les bois et haies du Ressontois. Cette espèce est peut-être plus fréquente qu'on
ne le croit : sa discrétion pounait la faire passer souvent inaperçue. Son cri en vol pemiet cependant de le repérér
sans ambiguité et de se rendre compte de sa présence régulière dans les bois et vergers vers Rollot, Boulogne la
Grasse, Ressons et l'ensemble de la vallée du Man. Comme le Loriot, il semble affectionner particulièrement les
bois où abondent les merisiers, les charmes et frênes. Semble mieux représenté durant la mauvaise saison.

BRUANT JAUNE:

Fréquent sur toute la carte dans les champs, les lisières des bois et haies, les abords des villages, pourvu
qu'il reste quelques haies ou bandes herbeuses.

BRUANT DES ROSEAUX:

Présent en 91 dans des friches humides de la vallée du Matz entre Ressons et Marquéglise en période: e
nidification. Mêmes remarques que pour les Rousserolle effarvatte et Locustelle tachetée.

BRUANT PROYER:

Espèce abondante, et facilement repérable, dans les paysages désolés des vastes plaines de grande cultures,
avec la Bergeronnette printanière. Avec cette demière, ce sont les rares espèces, en plus des Alouettes et des Perdrix,

à mettre un peu de vie au printemps et en été, dans ce "désert écologique" qu'est souvent le plateau picard, là où les
haies et bosquets sont bien rares et, parfois, continuent d'être arasés...

I2

CONCLUSION

Si cette carte est restée assez peu prospecte’: durant la période de l'enquête sur les oiseaux nicheurs, les
investigations de terrain ont malgré tout pennis de découvrir bon nombre d'espèces remarquables, dont certaines ont

dans cette zone parmi leurs seuls sites de reproduction (possible ou probable) connus du département (Oedicnème,
Milan royal. Perdrix rouge, Traquet motteux...)

Des visites plus récentes en 1994 et début 1995 ont permis de confirmer ou dînfinner la présence de
certaines espèces (par exemple absence de l'Oedicnème en 1994 mais présence de la Perdrix rouge dans un jardin à
Cuvilly, de la Chevêche vers Boulogne la Grasse: F. SPINELLI, comm. orale ; présence de plusieurs couples de

Bondrée apivore en I994 dans le Ressontois et de la Bécasse des bois vers Rollot en mars 95 : R. FRANÇOIS, obs.
pers....).

Ces données récentes, adjointes à celles issues des futures prospections, pennettront de réactualiser la
présente synthèse. ‘

Des prospections orientées vers les milieux de plaine permettront peut-être de découvrir d'autres sites

occupés par l'Oedicnème (enquête Oedicnème lancée en 1995 dans l'Oise par le GEOR 60) ou‘ par les Busards,
Faucon hobereau, Caille des blés...

Enfin, les vergers et les larnheaux de bocage relictuels, milieux devenus si rares dans l'Est de l'Oise et de la

Somme, mériteraient également d'être prospectés. Notamment, les populations de Chevêche, et d'éventuelles
installations de Pie-grièche écorcheur ou de Grive litorne pourraient y être suivies.

BIBLIOGRAPHIE :

- GROUPE D'ÉTUDES ORNITHOLOGIQUES DE L'OISE (GEOR 60) : Observations remarquables et synthèses
annuelles publiées dans les bulletins intemes de 1988 à 1992.

- CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE : Synthèses des observations dans l'Oise publiées dans l'Avocettee
de 1976 à 1994.

— CLAVREUL D. - 1984 - "Contribution à l'étude des interrelations paysages/peuplements faunistiques en région de
grande culture : les conséquences de l'intensification agricole sur les peuplements de Coléoptères carabiques et
d'oiseaux dans le Noyonnais (Oise)". Thèse de Doctorat 3ème cycle, Université de Rennes 1.259 p.

- DEMANGEON A. - l905 - "La Picardie (et les régions voisines : Anois-Carnbrésis-Beauvaisis)! Edition A.
Colin, 496 p., Paris.

- YEATMAN-BERTHELOT Du, JARRY G. — I994 - "Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France. 1985-1989."
Société Omithologique de France. 776 p.Paris.

Adresse de l'auteur : 246 rue Paul Vaillant Couturier, 80450 CAMON.

I5

LE STATUT DE LA PANURE A MOUSTACHES

(Panurus biarmicus) DANS L’OISE.

 

Par : Franck SPINELLI.

Liste sxstématigue des données disponibles ænr l’Oise de 1978 à 1995.

De 1978 à 1992: - Pas de données.

En 1993 z - 07/11 : 1 à 3 individus à Baillon. (Etang du grand vivier)
En 1994 : - Mijanvier: 1 mâle à Senlis au parc écologique.

- 03/04: 1 couple à Royaumont.
En 1995 z - 11/02 : Plusieurs individus à Moru.

- 26/02 : 9 individus à Chevrières.

- 04/03 : Plusieurs individus à Chevrières.

- 1 l/OB : Plusieurs individus à Chevrières.

- 18/03 : Plusieurs individus à Chevrières.

- 08/07 : 1 mâle à Chevrières.
DISCUSSION.

Notre base de discussion sera pour commencer la répartifion par décade des observations de Panure à
moustaches dans l’Oise de 1978 au 30 septembre 1995.

De la même manière que pour les articles précédents les données présentées ci-dessus ont été recueilli
sans aucun soucis de méthodologie et de façon aléatoire par rapport à la couverture géographique.

Enfin, ce travail a essentiellement pour but de faire ressortir les principaux sites où il est possible
d‘observer de la Panure à moustaches dans l’Oise et de préciser les sites potentiels de nidification afin

de pouvoir servir de base de travail pour les ornithologues désireux de faire une étude plus poussée
sur cette espèce.

Gra hi ne n° 1 : Effectifs cumulés de 1978 à 1995. Ré artition ar décades.

     

 

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3 G

I4

La première remarque qui s’impose tout d’abord est le faible nombre d’observations (moins de 10
observafions de 1978 au 30 septembre 1995), et leur concentration dans le temps puisque la totalité
des observations conceme la période 1993 - 1995.

Cette augmentation des effectifs ces dernières années, comme nous le verrons par la suite, est

certainement tout autant dûe à Paugmentation des effectifs de l’espèce qu’à une pression
d’observation plus accrue.

D’un point de vue global nous pouvons constater deux grands ensembles sur l’histogramme
précédent, à savoir:

1 - Des données de novembre à mi mais en période hivemale.
2 - Quelques observations en période de nidification.

1 - Des données de novembre à mi mars en Ëriode hivernale.

Tout d’abord il est important de préciser qu’en FRANCE la Panure à moustaches est essentiellement
sédentaire et que sa répartition (que se soit pour l’hivemage ou la nidificafion) est surtout côtière.
Ainsi on peut l‘observer sur le littoral méditerranéen, les côtes atlantiques et d’une moindre
importance sur les côtes de la manche avec notamment la baie de Somme. '

D’un point de vue général, l’espèce semble cependant recoloniser les zones favorables à Pintérieur
des terres, aidée notamment par quelques hivers plus doux ces dernières années. On peut donc
s’attendre à une extension plus ou moins importante de son aire de répartition dans les années à venir,
bien que pour le moment les observations continentales semblent très dispersées.

En PICARDIE Pespèce était rare avant 1965, puis les contacts sont devenus plus nombreux après
1965 avec des observations régulières dans le Vermandois, sur le littoral picard et dans la Somme
centrale dont la vallée des Evoissons. (Atlas des oiseaux nicheurs de Picardie (1983-1987)).

Ces observations plus importantes après 1965 semblent dûes à des invasions hollandaises
importantes en 1965-66, 1971-72 et 1974-75. (Atlas des oiseaux de France en hiver)

Ainsi les observations plus importantes dans l’OlSE ces dernières années sont vraisemblablement en
relations avec la conjugaison des facteurs suivants :

- Des hivers doux ces demières années,

- Uabsence de grandes vagues de froid et notamment des vagues de froid qui arrive tard en
saison (mars) et qui sont souvent fatales àl’espèce en raison de son régime alimentaire,

- Un essaimage important depuis 1965 à partir des Pays-Bas,

- Des déplacements continentaux plus connu sous le terme “d’éruption”,

- Mais aussi, comme nous l’avions déjà dit précédemment, une pression d’observation plus
importante ces demières années.

En ce ui concerne les observations en érlode hivernale dans l’Oise, nous ouvons distinvuer
. . P a
plusieurs phases successives :

1- Une observation de 3 individus à Baillon en novembre 1993.
Cette donnée, bien que trop isolée, pourrait correspondre à une observation lors de la migration post-
nuptiale. En effet cette demière semble se dérouler fin octobre-début novembre (Atlas des oiseaux de

France en hiver). Il faut cependant relativiser le terme de migration, celui de “déplacement hivemal”
serait peut-être plus approprié.

I5

2 - Les observations hivemales de janvier à mi-mars.

A noté que l’espèce avait également été noté (A Baillon ‘?) pendant cette période en 1977- 1981. (Cf
Atlas des oiseaux de France en hiver)

Les observations plus nombreuses pendant cette période hivemale sont dûes en partie au fait que les
Panures à moustaches se regroupent souvent en groupe plus ou moins importants.

C ’est au cours de ces regroupements que s’effectue la recherche de nourriture composée
essentiellement de graines de phragrnites mais aussi de typhas et carex.

De ce fait en hiver les oiseaux se cantonnent au sein des phragmitaies et dans les massifs de roseaux
et n’en sortent guère, ce qui fait que les observations sont relativement difficiles. De plus l’espèce
reste très souvent au niveau du sol et il faudra donc attendre qu’elle escalade une hampe de roseau
pour pouvoir l’observer.

Cette espèce étant très sociable pendant cette période il peut arriver de rencontrer de 40 à 50 individus
ensembles en hivernage. Ceci n’ajamais été le cas dans l’Oise et le maximum observé a été de :

- 9 individus ensemble le 26/02/1995 à Chevrières

3 - Les observations de la mi-mars.

Ces observations autour de la mi mars correspondent pour partie, déjà certainement à un phénomène
de migration post nuptiale.

Ces mouvements sont essentiellement conditionnés par la recherche de nourriture.

En effet , l’une des caractéristiques principales de la Panure à moustaches étant de changer de régime
alimentaire au cours de l’année: l’espèce étant surtout granivore en hiver puis insectivore en été.

Ce changement de régime alimentaire s’accompagne d’un changement très important de la structure

du tractus (ensemble des organes qui se font suite) digestif qui se produit à la fois en septembre puis
en février.

C’est pour cette raison que Pespèce est très sensible au coups de froid tardifs, car dès la mi mars, en

règle générale, elle ne peut plus digérer les graines de phragmites et autres et, s’il fait froid, il n’y a
pas encore d’insectes.

2 - Quelgues observations en période de nidification.

D’un point de vue général, au niveau Français, comme pour la Picardie, la Panure à moustaches niche
essentiellement sur les zones littoral es.

L’espèce était notée nicheuse en 1972 au Hable d’Ault et en 1974 à Noyelles. (Atlas des oiseaux
nicheurs de Picardie (1983-1987)).

Lanidification la plus continentale pour la Picardie, ayant eu lieu à Bray-sur-Somme en 1988. (Liste
commentée des oiseaux de Picardie - François SUEUR)

Pour nidifier la Panure à moustache recherche les phragmitaies relativement humides et peu colonisée
par les saules.

Le cantonnement à lieu dès la mi mars et peut se poursuivre jusqu’en Juill et Le nid est construit à
faible hauteur(10à 25 cm du sol) dans lequel la femelle déposera de 5 à 7 oeufs en moyenne, mais
parfoisjusque 12.

La Panure à moustaches se caractérise aussi par sa forte fécondité.
En effet Fespèce est capable de mener ä bien de 3 à 4 nichées par an, et les jeunes nés assez tôt
peuvent nicher dans la même année. (Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France. 1985-1989)

Pendant cette période l’espèce est très difficile à observer, ne s’aventurant que très rarement en dehors

du massif de phragmites ou de roseaux. Par contre son chant (très sommaire) et ses cris
caractéristiques trahissent plus facilement sa présence.

I6

Dans l‘Oise l’espèce n’a été observé que deux fois en période de reproduction, à savoir:

- 1 couple le (B avril 1994 à Royaumont (nidification possible) et
- 1 mâle le O8 juillet I995 à Chevrières. (Site où la nidification pourrait être possible).

CONCLUSION.

Dans l’Oise, pour le moment les observations de Panure à moustaches correspondent surtout à la
période hivemale où il faut rechercher Pespèce au sein des grands massifs de phragmites et de
roseaux.

En ce qui conceme les observations en période de nidification, bien qu'étant très peu nombreuses, les
recherches au sein des sites de reproduction potentiels, c'est à dire Royaumont, Chevrières, mais
aussi le marais de Sacy le grand pour les plus connus, devraient être des plus intéressantes dans les
années à venir si Fexpansion de l'espèce continue.

Sites dbbservation des Panures à moustaches dans I’Oise.

  

Bibliographie.

— Les oiseaux d’Europe. Lars Jonsson.

- Atlas des oiseaux de France en Hiver. Dosithée Yeatman-Berthelot - Guy Jarry.

- Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France. Dosithée Yeatman-Berthelot - Guy Jarry.
- Les nids, les oeufs et les poussins d’Europe. Colin Harrison.

- Atlas des oiseaux njcheurs de Picardie (1983-1987). Xavier Commecy.

- Liste commentée des oiseaux de Picardie. François Sueur.

- Les passereaux d’E.urope - Tome 11. Paul Géroudet

Lors de notre prochain numéro nous traiterons du BECASSEAU MINUTE.
Merci de m’envoyer, dès à présent, vos observations de 1978 à aujourd’hui concemant cette espèce.

Franck Spinelli 30 me du moulin
60490 CUVILLY.

I’?

   
 

ENQUETE NATIONALE Î
r LIMICOLES NICHEURS DE FRANCE 1995 - 1996

 

BILAN DE LA PROSPECTION 1995 ET ORIENTATIONS POUR 1996.

 

Par: Franck SPINELLI

1 - BILAN DE LA PROSPECTION 1995.

Le premier bilan qui s’impose pour 1a saison 1995 est que la prospection a été très faible, en témoigne le nombre
dbbservateurs : 7 au total.

Serge BARANDE : SB Pascal MALIGNAT : PM Rémy BARADEZ : RB
Jean Bernard MARQUE : JBM Rérni FRANÇOIS : RF Franck SPINELLI : FS
Mr LEROY : L

En ce qui conceme les espèces retenues pour cette enquête, seules deux ont été contactées dans l'Oise à savoir :

-LE VANNEAU HUPPE et
-LE PETIT GRAVELOT

LE VANNEAU HUPPE EN 1995.

BILAN DES OBSERVATIONS.

 

(Np: Nicheur possible - NP. Nicheur Probable - NC: Nicheur Certain)

COMMUNE MILIEU OBSERVATIONS COMPORTEMENT EFFECTIF
LE LYS Prairie humide 8 le 22/03/95 (IBM) Parades

151e 11/04/95 (IBM) Certains semblent couver

5 le 06/06/95 (JBM)

1 le 04/07/95 (JBM) Attaque dîme corneille qui

O le 17/07/95 (JBM) survole le territoire 7 à 8 cples NP
CHEVRIERES Gravière 3 cples le 29/04/95 (PM) Couples cantonnés +

3 cples le 04/05/95 (PM) défensedeterñtoire 3 cples NC
LA CROIX Prairie 1 cple le 17/04/95 (PM) 1 individu couve
SAINT OUEN 1 cple le 20/05/95 (PM) 1 cple NC
BORAN SUR Marais 1 à 2 cples le 01/05/95 (PM) 1 couple cantonné 1 cple NP
OISE 1 cple NC
LA CHAPELLE Prairie 2 cples le 01/05/95 (PM) Les 2 couples couvent
EN SERVAL 2 cples NC

I8

Vanneaux huppés (suite)

COMMUNE MILIEU OBSERVATIONS COÀÆPORTEMENT
PIMPREZ Prairie humide 6 le 1204/95 (FS) 2 individus paradent
SUD-ET 2 le 27/04/95 (FS)
2 le 09/06/95 (FS) Défense de territoire
BAILLY Prairie humide 0 le 12/04/95 (FS)
NORD 5 le Ü/04/95 (FS)
6 en mai 95 (L) Parades et défense de
4 le 09/06/95 (FS) territoire
PIMPRË Gravièle 1 à 2 cples le 15/04/9501]’) Alarmes etdéfensede
territoire
NOYON Z.l. Champ maïs 1 cple le 12/05/95 (RF) Paluds
BABOEUF Champ maïs 4 à 5 cples le 12/05/95 (RF) Parades
3 cples le 30/05/95 (RF) Parades et alarmes
MORL.lN- Champ maïs 2 cples le 30/05/95 (RF) Parades etalarmes
COURT
Soit au total pour l’Oise : — 14 à 19 couples Nichenrs Probables et

— 1l couples Nichenrs Certains

CARTOGRAPHIE DES COUPLES D VANNEAUX HUPPES RECENSES EN I995

 

 

I9

LE PETIT GRAVELOT EN 1995.

BILAN DES OBSERVATIONS.
COMMUNE NIIUEU
VERBHZIE Gtaviäe
MORU Chatière
CHEVRJHÏES Gravièxe
VERBERIE Giavièxe
(Pont TG V)

VERBERJE Gmvièœ
BORAN SUR Gmviène
OISE

BABOEUF Champ maïs
PIMPREZ Gmiriète
VARESNES Champ maïs
Soit au total pour l’0ise :

OBSERVATIONS COMPORTEMENT

1 cple le 03/05/95 (SB) Alarmes

l cple le 04/05/95 (SB) Alarmes

3 ad le 22/04/95 (PM-RB)

2 ad le 04/05/95 (PM-RB) Nombreuses parades

4 ad le 20/05/95 (PM-RB) pendant le mois de Mai

2 ad le 10/06/95 (PM-RB)

3 ad le 24/06/95 (PM-RB)

4 2d le 06/05/95 (PM-RB) 2 ad couvent mais sans suite

3 3d +1 juv le 24/06/95 (PM-RB) puis obs de plusieurs juvéniles
1 cple +1 ad le N105 (PM-RB) l couple parade

3 + 2 le 20/05/95 (PM-RB) Parades

2 cples le 27/05/95 (PM-RB)

3 + 1(couve) le 10/06 (PM-RB)
8 ad le 17/06/95 (PM-RB)

2 cples +3juv le 08/07 (PM-RB)

1 cple + 2juv non volants
l cple + 2 juv volants
3 individus couvent

3 cples le 20/05/95 (PM-RB) 2 ind couvent et alarmant

1 cple + 2 juv non volants

l le 1205/95 (RF) Parades
1 le 19/05/95 (RF) Parades
3 à 4 cples le 15/04/95 (RE lärades

là2cplesen maj95(RF)

-2 couples Nicheurs possibles,
- 1l à 14 couples Nichenrs Probables et
-5 couples Nicheurs Certains.

CARTOG P E DES C0 PLES DE PETITS RAVELOT S RECBJSES EN 1995.

 

 

2 - ORIENTATIONS POUR 1996.

Comme nous pouvons le voir sur les deux cartes précédentes. la prospection dans l’Oise a essentiellement concemé la
vallée de l’Oise et ses abords immédiats. L'ensemble des autres sites n'ayant reçus aucune visite.

De ce fait en 1996 il faudra s'attacher à revisiter les sites préalablement décrits mais surtout à prospecter toute la partie
Ouest du département ainsi que la partie Sud-Est

D'autre part il serait intéressant de préciser ou de oonfinner le statut de “Nicheur Certain" sur les sites connus en 1995 et
dont les indices de nidification ne sont restés que “Probable”.

Nous reprendrons donc dans les lignes qui suivent les orientations et les directives de prospection, espèce par espèce,
pour 1996 dans l’Oise.

A - LE VANNEAU PlUPPE.

Comme nous pouvons le voir au niveau des observations de 1995, le Vanneau huppé fréquente dans l’Oise
essentiellement les PRAIRIES HUMIDES mais aussi les CHAMPS DE MAIS.

Si l'intérêt des vanneaux huppés pour les prairies humides n'est plus a prouver, l'intérêt pour les ‘champs de maïs
s'explique essentiellement du fait que la culture du maïs entraine une nudité prolongé du sol au printemps tout à l'ait
favorable à la recherche de milieu dégagé pour nidifier, ceci contrairement aux champs de céréales qui ne sont plus
favorables à l'époque du cantomiement des couples, c'est à dire dès la mi mars mais surtout en avril. '

Dès juin nous assistons déjà à des stationnements post nuptiaux.

Si l'on se réfère à “ l'atlas des oiseaux nicheurs de France. 1985-1989”, le Vanneau huppé était noté présent sur casiment
toutes les cartes exceptée la zone du plateau Picard.

Dans le but d'orienter vos recherches en 1996, le Vanneau huppé était noté dans l’Oise :

Nicheur possible : - Au marais Dozet - Toutevoie en 88, 90, 91 et 92.

- A Ully Saint Georges en 88.

- A Commelles en 90.

- En Forêt de Chantilly - Parcelle 340-342 en 92.

- A Soutraine en 9l.

- A Breuil - Neuvillette en 92.

- En vallée de la Theve en 91 et 92.

Nicheur Probable : - A Chantilly en 91.
- A Coye - Lamorlaye en 89 et 90.
- A Neaufles en 90.
- A Héronval — Vaudancourt en 92.
- AuMaraisdeSacyen 88,89et90.
- A la sucrerie de Bresles en 90.
- A Thiers sur Thève en 92.
- A Le Berval en 88.
— A Pondron en 89 et 90.

Nicheur Certain : - A Lamorlaye en 91.
— A Chantilly en 92. (Prairie humide séparant le canal Saint Jean et le grand canal)
— A Vemeuil en Halatte en 88 et 89.
- A Moru en 88 et 89.
- A Montlognon en 88.
- A Peroy en 89.
- A Vauciennes (Bassins de décantation) en 88, 89, 90 et 91.
— A Mortefontaine en 93 et 94.
— A Noyon Nord “Bois de Breuil" en 94.
- A Chiry Ourscamps en 94.
- A Varesnes en 94.

2I

B - LEPETIT GRAVELOT.

Les biotopes utilisés par le petit gravelot dans l’Oise pour nidifier sont, quand à eux, représentés essentiellement par
GRAVIERES. Il conviendra donc, en 1996, de visiter Pensemble de ces sites existant dans notre département; ceci
le mois d’avri1 et en mai.

Il faut cependant noter que le petit gravelot peut également utiliser pour nidifier des sites beaucoup plus anificiali
comme les ballastières, les sablières. les digues, les parkings. etc...

Comme pour le Vanneau huppé, en 1996 il faudra étendre la prospection aux sites où il était déjà connu auparavant rr
aussi à de nouvelles zones.

Le petit gravelot a déjà été contacté dans l‘Oise sur les sites suivants :

Nicheur possible : — Au Marais Dozet - Toutevoie en 89.
— A Chantilly en 89 et 90. (Entre le œnal Saint Jean et le grand canal)
- A Baillon en 89.
- A Commelles en 90.

Niclreur Probable : — Au grand marais — Maysel en89
— Près de Compiègne Z.l. en 90.
— A Dangu en 89.
- A Villers Saint Sépulcre en 90 et 91.
- A la sucrerie de Bræles en 90.

— A la sucrerie de Saint Jus! en Chaussée en 89 et 90.
— A Wavignie en 90.

Nicheur Cenain: — A Vineuil en 91.

— A Neaufles en 90, 91 et 92.

— A Vemeuil en I-lalatte en 92.

- A Vauciennes (bassins de déœntatjon) en 90 et 91.
— A Morlincourt en 94.

— Au Nord de Thourotte en 94.

Bien que le Vanneau huppé et le petit gravelot soient les espèces les plus communes a renconuer dans l‘Oise , il ne f
pas oublier les autres qui ont déjà été contacté auparavant et qui font partie de l'enquête nationale; à savoir :

C — UEJCHASSE BLANCHE.

La reproduction de cette espèce est certaine en 1994 à Chevrières.
Très nombreuses observations des adultes et des juvéniles.

D — C0 S CENDRE

Observe’ en période de reproduction: — A Marticamps en 90, 91, 92 et 93.
— A Varesnes en 90.
- A Morlincourt en 93.
E — LA BECASSŒE DES MARAIS.

Nidification possible dans le Nord de la vallée de l‘Oise, malgré le peu Œobservation en période de reproduction.
Dans “Patlas des oiseaux nicheurs de France. 1985-1989" elle était notée “nicheuse Certaine” vers Bot-an sur Oise
“nicheuse Probable” en Vallée de l‘Oise et de l’Aisne.

F - LE CHEVALIER GUIGNETTE.

Il était noté “Nicheur Probable" dans toute la partie Est du département de l‘Oise lors de Penquête de “l'atlas des oisea
nicheurs de France. 1985- 1989”.

Toutes ces précisions aidant, je vous souhaite de bonnes et nombreuses observations pour 1996.

22

 

LA MIGRATION

O PRÉAMBULE :

achevée, ce lien disparaît, et débute alors le temps des migrations.

ces déplacements ne concement que certaines espèces d'oiseaux, voire même seulement une

partie de la population et s'expliquent par les variations de leur milieu et donc la recherche de
contrées plus hospitalières.

Pourtant certaines espèces, dites sédentaires, tel le Moineau domestique, ne s'éloignent pas ou très
peu de la contrée qui les a vus naître. Par exemple, les Mésanges qui sont principalement

insectivores durant la belle saison, adaptent leur régime alimentaire en devenant granivores l'hiver et
ne sont donc pas obligées de migrer.

chacun connaît l'attachement des oiseaux à leur territoire de nidification. Une fois la reproduction

Toutefois, la distinction entre sédentaires et migrateurs reste floue. Prenons l'exemple de l'Alouette
des champs :

Parmi la population nicheuse de nos régions, la majeure partie migre vers le Sud, tandis que certains
individus sont sédentaires. lls seront bientôt rejoints par des oiseaux septentrionaux de passage dont
une partie hivemera chez nous. Mais si un coup de froid survient, un nouveau départ aura lieu et un
glissement des populations pouna s'effectuer de l'Est vers l'ouest ou du Nord vers le Sud suivant les
conditions météorologiques. Un observateur ven'a donc toujours des Alouettes tout au long de la

mauvaise saison, mais sans réellement savoir si elles sont sédentaires, migratrices ou
hivemantes.

On peut donc dire qu'il n'existe pas une, mais des migrations.
0 LES TYPES DE MIGRATION :

Tout le monde croit connaître le Rouge-gorge de son jardin et pense qu'il s'agit d'un oiseau
sédentaire. En fait, çà n'est pas aussi simple que cela. Il y a certainement des sédentaires, mais par
exemple, certains Rouges-gorges des lles Britanniques viennent passer l'hiver en France ou en
Espagne. La moitié de la population belge est migratrice et les résidents sont rejoints parle même
nombre venu du Nord. C'est dire si le phénomène de la migration est complexe.

Malgré la très grande variété des stratégies de migration suivant les espèces, on peut distinguer
plusieurs catégories de déplacement :

o la migration totale affecte l'ensemble d'une population : par exemple le Coucou gris ou le
Rossignol philomèle. En France environ 90 espèces sont concemées.

25

o la migration en boucle conceme beaucoup d'oiseaux de mer, et consiste à utiliser les vents
dominants pour voyager de façon économique. La Steme arctique en est l'exemple le plus
frappant : elle effectue un trajet annuel de 40 000 km en moins de 9 mois.

o la migration partielle ne conceme qu'une partie de la population d'une espèce qui, suivant
les régions, peut être migratrice ou sédentaire. Par exemple pour le Tarier pâtre, les oiseaux

du nord-est migrent vers le Sud, tandis que les oiseaux de l'ouest et du Sud de la France sont
sédentaires.

Parfois, au sein d'une espèce, ce sont principalement les femelles et les jeunes qui migrent, les
mâles restant proches des tenitolres de nidification, c'est le cas notamment du Pinson des
arbres.

4 la migration altitudinale conceme les espèces montagnardes qui descendent vers les vallées
pour survivre en hiver et se retrouvent parfois loin des cimes, par exemple, des Pipits
spioncelles bagues dans les Alpes ont été repris en Bretagne.

o la migration en saut de grenouille peut être illustrée par l'exemple du Grand gravelot :

La population britannique est sédentaire, les oiseaux danois migrent dans le Sud Ouest de
l'Europe, les individus du Sud de la Suède et de la Norvège vont jusqu'en Afrique occidentale et enfin
la population arctique de Russie atteint l'Afrique du Sud.

o les irruptions sont le fait d'oiseaux au régime alimentaire spécialisé. Ainsi Iorsqu‘une
mauvaise fructification des conifères survient, les Bec-croisés des sapins errent à la recherche
de territoires plus propices.

o Erratismes:
w vagabondage des juvéniles :

Après avoir passé quelque temps avec leurs parents. certains jeunes oiseaux se dispersent en
nomades. soit par recherche de nourriture, soit par recherche d'un nouveau territoire.

r- Erratisme estival :

En été, certains oiseaux nordiques non reproducteurs sont visibles dans nos contrées loin de
leurs aires normales de reproduction (Pluvier argenté, Barge rousse, Bécasseau sanderling).

4 Erratisme hivemal :

Il est lié aux conditions atmosphériques. Les oiseaux aquatiques recherchent les eaux libres en
cas d'hiver particulièrement rigoureux. Les grives également vont et viennent avec les changements
de temps.

0 LE DÉROULEMENT DE LA MIGRATION :

Avant d'entreprendre un long voyage, les oiseaux doivent se préparer assez longtemps à
l'avance.

La période suivant la nidification est consacrée au repos, au renouvellement du plumæe et à la prise
de poids; la graisse accumulée servant de a carburant » pour le trajet. Alors toutes les conditions sont
réunies pour entreprendre ce périlleux voyage.

Le moment du départ est déclenché par différents facteurs. Les migrateurs au long cours semblent
plus sensibles aux facteurs imemes. c'est à dire qu'une espèce d'horloge inteme basée sur un cycle
annuel déclenche le départ. Les petits migrateurs par contre, n'apparaissent pas aussi réglés
biologiquement et suivent davantage les conditions du milieu. Le beau temps et un vent amère
poussent les oiseaux à partir.

24

Le vol peut avoir lieu de jour ou de nuit selon les espèces. La grande majorité des insectivores
sont des migrateurs noctumes (Fauvettes, Grives, coucous, Gobe-mouches), a l'exception des
Hirondelles et des Martinets qui se nourrissent en volant. Les migrateurs diumes sont surtout des
granivores et des frugivores ( Pinsons, Bruants, Pipits, Pigeons, Etoumeaux) mais aussi tous les
grands voiliers tels que les Rapaces, les Hérons, les Cigognes et les Grues qui profitent pour certains
des ascendances thenniques pour effectuer leur migration selon la loi du moindre coût.

La question de l'orientation des oiseaux a été en partie résolue ces demières années grâce aux
expérimentations scientifiques, même si de nombreux points restent obscurs. Les deux sens de l'lnné
et de l’Acquis font valoir leurs droits. En effet le jeune Coucou quitte ses parents adoptifs et part bien
après les adultes et parvient à rallier l'Afrique du Sud où l'espèce hiveme depuis toujours. En
revanche, les Oies et les Grues partent en famille, si bien que les jeunes oiseaux apprennent par
l'expérience à reconnaître les repères géographiques nécessaires au bon déroulement du périple.

D'autres sens que l'lnné ou I'Aoquis sont aussi employés pour la navigation. Des voyageurs
diumes tels que les Etoumeaux ou les canards utilisent le compas solaire comme cela a pu être
vérifié par des expériences en laboratoire.

De même, des travaux réalisés en planétarium ont prouvé que des migrateurs noctumes
naviguaient, quant à eux, grâce au compas stellaire.

Mais tout ceci n'explique pas comment font œrtaines espèces pour s'orienter correctement de nuit
en cas de brouillard ou de forte nébulosité.

D'autres expériences sur des Pigeons ont montné qu'ils étaient capables de s'orienter grâce au
magnétisme terrestre. -

On peut également mentionner d'autres essais sur l'influence des infrasons. des rayons
ultraviolets, de la polarisation de la lumière, de la gravitation et même du sens de Polfaction.

Bref, il est probable que les oiseaux sont capables d'utiliser plusieurs procédés en altemance selon
les espèces et les circonstances.

0 TECHNIQUES DE VOL :

Pour accomplir ces longs voyages, les oiseaux choisissent la direction et l'altitude où le vent est le

plus favorable. Tous ne prennent pas la voie la plus courte; ainsi, les Stemes préfèrent longer les
côtes bretonnes plutôt que de traverser la péninsule.

Une adaptation morphologique de la forme des ailes peut être mise en évidence en comparant
des espèces proches: ainsi, le Phragmite des joncs, migrateur, a des ailes plus pointues et donc
mieux adaptées au vol sur de longues distances, que la Bouscarle de Cetti, sédentaire.

Généralement, les oiseaux évitent les régions élevées pour se canaliser dans les vallées et sur les
cols. La plupart des migrateurs voyagent sur un front très large à l'exception de quelques espèces qui
migrent en suivant une route étroite, comme les Grues cendrées. En effet, ces demières utilisent un
couloir de migration de quelques dizaines de km de large.

Pour un vol économique, les oiseaux utilisent différentes techniques :

o la montée en pente, utilisée par les Rapaces, exploite les courants d'air chaud au dessus des
reliefs.

0 l'ascendance thennique: elle est utilisée par les Rapaces ou les Cigognes, qui profitant d'un air
chaud leur permettant de prendre facilement de l'altitude, se laissent ensuite planer jusqu'à la
prochaine ascendance.

o la montée dynamique conceme les oiseaux de mer comme les Puffins, qui, volant au ras de
l'eau, se retoument tout à coup face au vent, leur pennettant de prendre de la hauteur avant
d'effectuer un nouveau vol plané. Ils sont aussi aidés par le mouvement de la houle qui provoque
un courant d'air ascendant.

o le vol en formation utilisé par les Grues ou les Oies: le sillage de l'oiseau précédent pennet au
suivant de bénéficier d'un effet ascensionnel et aussi du phénomène de l'aspiration.

Signalons pour finir que d'une façon générale, les grands oiseaux utilisent le vol altemé battu et
plané, et les petits oiseaux un vol ondulé.

25

0 QUELÆES CHIFFRES :

En général, les migrateurs maintiennent une vitesse de croisière qui se situe à 30-40 km/h pour
les Passereaux. et à 65-85 km/h pour les Canards.

L'altitude moyenne à laquelle voyage les petits Passereaux varie de 50 à 200 mètres.
Beaucoup d'espèces volent entre 1000 et 2000 mètres: Etoumeaux, Pigeons ramiers, Corbeaux
freux... Les Oies franchissent l'Himalaya à 9000 mètres d'altitude l

La durée quotidienne moyenne du vol est de l'ordre de 6 à 8 heures, sauf conditions extrêmes

quand il faut par exemple traverser le Sahara ou la Méditerranée, où 60 heures de vol non-stop sont
nécessaires aux Passereaux.

Le temps réel de la migration est fonction non seulement de la durée de vol mais aussi du nombre
de haltes nécessaires. Ainsi, les Grues parcourent entre 150 et 200 km parjour.

Un groupe de Cygnes chanteurs a été suivi par radar entre l'Ecosse et l'lslande à l'altitude de 8200
mètres et a parcouru ce trajet en 7 heures. poussé par des vents de 180 km/h .

Les Limicoles parcourent aisément 700 a 800 km en 10 heures et peuvent dépasser les 1000 km si
les vents leur sont favorables. Emportés par de grands vents d'ouest, des Limicoles américains sont
observés chaque année en Grande Bretagne, après avoir franchi plus de 3500 km sans escale.

0 LES RISQUES :

La migration est une entreprise dangereuse mais, cependant elle est sans doute, pour nombre

d'espèces, plus intéressante que d'essayer de rester et de survivre à l'hiver sur les aires de
reproduction.

De grands nombres d'oiseaux meurent de noyade chaque automne dans les mers à cause de
conditions atmosphériques défavorables.
En mars 1906, une chute de neige importante arrêta net la migration des Bruants lapons dans le

Minnesota. On parle encore de cette fameuse « pluie d'oiseaux » qui frt environ 1 million et demi de
victimes en une seule nuit.

La plupart des migrateurs au long cours débutent leur voyage avec un vent amère. mais si celui-
ci change brusquement de direction. les oiseaux arrivent à compenser leur dérive, sauf si le vent est
trop fort, auquel cas ils sont déportés.

De même, si le vent est contraire, les oiseaux s'épuisent à vouloir lutter contre lui.

Les oiseaux déportés qui ont atteint l'Europe après avoir traversé l'Atlantlque sont souvent incapables
de retoumer sur le continent américain au printemps suivant à cause des vents dominants qui leur
sont contraires. Ainsi, la plupart des raretés vues en France ou en Europe chaque automne, sont des
oiseaux condamnés.

Les égarés Sibériens observés en Europe sont très souvent de jeunes oiseaux migrant pour la

première fois et ayant fait une erreur de navigation, les conduisant à l'opposé de la route normale
de migration.

Les migrateurs ont fort à craindre des prédateurs. Sur la côte balte, les Eperviers d'Europe
migrent en même temps que les Pinsons des arbres et les Pinsons du Nord. et on a estimé que 10%
d'entre eux pouvaient être mangés. Chez nous, on peut observer le Faucon émerillon suivant les
bandes de passereaux afin de se noun-ir tout au long de son périple. Une espèce de Faucon a même
retardé la saison de nidification afin de pouvoir nourrir ses jeunes à bon compte. Ainsi. les Faucons
d'Eléonore, qui sont insectivores, deviennent-ils camivores à l'occasion du passage des passereaux
migrateurs. (5000 couples de Faucon d’Eléonore tueraient environ 2 millions de petits migrateurs).

26

Le massacre des oiseaux migrateurs dans les pays riverains de la Méditenanée se compte par
centaines de millions. Chaque oiseau de passage, sans distinction d'espèce, est une cible potentielle
: les Rapaces, Hérons. Cigognes, Tourterelles et autres Passereaux sont attrapes au filet, piégés,
tirés ou englues. La Directive sur la conservation des espèces sauvages impose aux pays membres
de s'assurer que les migrations de printemps soient protégées. Cette directive est malheureusement
souvent oubliée, ignorée et la France fait partie des pays en infraction en continuant à tolérer la
chasse aux Tourterelles durant la migration prénuptiale.

Les pollutions de toutes sortes menacent aussi les oiseaux migrateurs :
- le pétrole répandu partout dans le Golfe Persique après la guerre du Golfe
- la disparition des zones humides au profit de l'agriculture prive les Echassiers des milieux
nécessaires à leurs haltes migratoires.

- les menaces sur les lieux d’hivemage: destruction des milieux, sécheresses, concurrence avec les
oiseaux résidents, adaptation aux conditions locales...

0 LE RETOUR .'

D'après de nombreuses études, on sait qu'une nidification précoce permet d'élever un plus grand
nombre de jeunes. Il n'est donc pas surprenant de constater des retours précoces ou de voir des

Grues parader sur les haltes de leur migration de retour. Cela explique aussi les parades ou les
fonnations des couples sur les lieux même d'hivemage.

Le processus de la migration de printemps est le même que celui de la migration d'automne:
prise de poids, déclenchement du départ par l'horloge biologique inteme des oiseaux ou le
changement de condition du milieu d'hivemage. etc....

Toutefois. les oiseaux semblent pressés de rentrer sur les lieux de nidification afin de trouver un
territoire le plus tôt possible et de l'occuper. Les mâles sont souvent les premiers arrivés et défendent
les sites propices de reproduction en chantant et en paradant. en attendant le retour des femelles. On
sait maintenant que la forme des ailes de certains mâles a évolué pour être plus efficace et plus
rapide pendant le vol: les Pouillots titis mâles ont les ailes plus pointues que les femelles. Celles-ci,
néanmoins, ne doivent pas trop tarder à suivre les mâles a cause de la compétition pour s'approprier
le meilleur mâle ou le meilleur territoire. C'est un avantage certain de pouvoir réutiliser un ancien
territoire: on perd moins de temps à rechercher de la nourriture ou des emplacements pour nicher.

Bref. le passage migratoire de retour est souvent plus rapide, plus court dans la duree et le
phénomène est souvent moins spectaculaire.

0 L'OBSERVATION :

La migration est observable à peu près partout, même en ville, mais certains sites se révèlent

plus favorables; comme les cols en montagne. les points élevés en général, les caps sur le littoral ou
les vallées sur le continent.

La migration diume commence dès le lever du soleil pour augmenter en intensité durant la
matinée et quasiment cesser en milieu de joumée. on note une légère reprise en fin de joumée.
Les passages noctumes ont lieu principalement de 22 heures à 1 heure du matin.

Pour observer la migration diume. il est préférable de se placer face au courant migratoire et dos au
soleil. Les jumelles et le télescope sont très utiles pour la détermination des Passereaux et bien
souvent, on entend les cris des oiseaux avant de les voir. Une bonne connaissance de ces cris
facilitera leur identification (surtout si l'on veut suivre la migration noctume).

On peut aussi pointer son télescope sur la lune, mais le champ visuel reste très étroit et limite
l'observation, et l'on ne pourra reconnaître que certaines espèces à la silhouette très caractéristique.

Le guet à la mer (ou sea watching) pennet de bien suivre le flux migratoire le long des côtes (
Stemes. Labbes...) ou au large (Puffins, Macreuses, Fous de Bassan, etc...)
On peut également profiter des haltes migratoires pour observer les oiseaux en stationnement. Les
meilleurs endroits sont les lisières des bois et des forets. les clairières et les zones humides.

27

0 CONCLUSION :

 

Comment expliquer que 5 Milliards d'oiseaux terrestres migrent vers l'Afrique (sans compter le:
espèces aquatiques), si ce n'est par l'utilisation optimale de la biomasse consommable et par une

dispersion sur de vastes zones d’hivemage favorisant ainsi la survie des espèces en cas de
catastrophe locale.

On est loin encore de tout connaître sur les oiseaux et leurs déplacements, mais la migration
constitue certainement le mécanisme qui pennet à un individu de survivre en dehors de la saison de
reproduction et de revenir sur les lieux de nidification dans les meilleures conditions possibles.
ce phénomène reste en tout cas un moment privilégié dans la vie de chaque omithologue, amateur
ou éclairé. tant il comporte encore de mystères et suscite d'émotions et de rêves  de voyage...

O SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES :

- Regardez vivre les oiseaux de J.F. Alexandre et G. Lesaffre. Editions Falcc.

- La migration des oiseaux de R. Burton. Editions Arthaud.

- La Faune de France . Muséum National d'Hisloire Naturelle

- Encyclopédie mondiale des oiseaux. Bordas

- Atlas des oiseaux de France en hiver. D. Yeatman-Berthelot. Société Omithologique de France
- Limicoles  de P. Geroudet. Editions Delachaux et Niestlé

 
 

Marc et Pierre SENGEZ

28

ANALYSE DE LA MIGRATION POST-NUPTIALE A MORIENVAL DE 1989 A 1995

Après 7 années d'observation de la migration à Morienval à l'initiative de J P BONNEL,
une base de données a pu être constituée et plusieurs enseignements peuvent en être tirés :

- Pour les espèces les plus fréquemment contactées, le maximum du passage correspond bien
à ce qui est mentionné dans la littérature Omithologique. Par contre, pour les autres, le nombre
d'observations est trop insuffisant pour être significatif.

- Le manque d'observateurs ou de disponibilité n'a pas permis certaines années de bien couvrir
la période intéressée. (Heures d'observation en 1989: 9 n45, 1990: 16h35. 1991: 18h30, 1992:
15h40, 1993: 18h10, 1994: 10h20). En 1995. 50h50 d'observation effective ont permis de bien
mieux suivre le flux migratoire.

- Une meilleure connaissance des cris de contact des oiseaux en migration permettrait d'affiner
ces données. En effet, ces cris sont indispensables à l'identification des passereaux.

- Les résultats obtenus sont toutefois très tributaires des conditions météo (direction du 'vent,
brume, passage en altitude...) et ne peuvent donner que des indications.

 

Les tableaux annexes présentent la synthèse pour chaque espèce.
Le premier tableau est à lire comme suit : S 3 = 3ème décade de septembre, 0 1 = 1ère
décade d'octobre 
Dans le graphique qui suit. le flux horaire pennet de mettre en évidence l'intensité du passage,
malgré le manque de données de certaines années.

Ont été retenues dans cette synthèse les espèces les plus fréquemment contactées; ce qui
explique que le cas du pigeon ramier n'a pas été traité en raison des disparités des données.
Une étude serait d'ailleurs à entreprendre sur les déplacements de cette espèce entre la foret
de Retz et cette de Compiègne.

 

En conclusion , il serait souhaitable de persévérer les prochaines années, et œ , si
possible avec une plus grande participation (2 personnes ne sont pas de trop certaines
matinées) , afin de mieux cemer le phénomène que constitue la migration.

De même, il serait intéressant de commencer plus tôt en saison (le mois d'aout voit passer

d'autres espèces, notamment les rapaces et les cigognes) comme l'a fait Pascal MALIGNAT à
Mareii en France.

Références bibliographiques :

- La Faune de France. Museum National d'Histoire Naturelle

- Atlas des Oiseaux de France en Hiver. Société Omithologique de France

- Nouvel Atlas des Oiseaux Nicheurs de France. Société Omithologique de France

29

Migration gost-nugtiale de I'AIouette des champs à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

 

3000

Efleclll cumulé
Flux horaire

2000
1000

 

La migration observée dans notre région, très active en octobre, concerne
principalement les oiseaux provenant des pays du Nord et de l'Est de I'Europe, dont seule une partie
hiveme en France, tandis que le reste atteint Plîspagne et même le Maroc.

La population française est supposée sédentaire, mais il est possible qu‘ une partie des
effectifs du Nord de notre pays se déplace vers 1e Sud,
L'alouette lulu, plus localisée, présente le même type de migration.

Migration post-nugtiale du Pipit farlouse à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

I1
Durée d'observation heures) 29

1989 4

11
16
472 1181

 

Effectifs cumulés et Flux horaire

1400 me 4‘
1200
1000

800

S00

Eflectlf cumulé
Flux horaire

 

Nicheur dans la moitie’ Nord de la France, le pipi! farlouse voit ses efiectifs renforcés par
l'arrivée des oiseaux nordiques et britanniques. Le maximum du passage nugratoire se situe en
octobre mais l'espèce étant très sensible aux coups de froid, il peut y avoir d'autres mouvements
durant l'hiver. La péninsule ibérique et la France méridionale constituent l'aire principale
d'hivernage de l'espèce.

3I

Migration gost-nugtiale du Vanneau huppé à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

 

B869

Effectif cumulé

 

bécanes

La migration post-nuptiale de cette espèce se situe surtout en octobre et novembre bien que les
premiers migrateurs soient signalés dès juin-juillet. Elle concerne principalement les populations
issues de l'ouest et du centre de YEurope qui viennent donc hiverner en France, mais aussi en
Espagne et en Afrique du Nord L'espèce est très sensible aux vagues de froid et reflue
généralement vers l'ouest et le Sud Ouest. Plusieurs millions d'individus de toutes origines
transitent par la France, alors que le nombre d'individus hivernant a été estime’ à 2 millions.

32

Migration gost-nuptiale de I'Etourneau sansonnet à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

 

Effectifs cumulés et Flux horaire

me
2000

1800
1600
1400
1200

a‘

Effectif cumulé
ë
‘o’ B 8 à B 8
Flux horaire

O

 

L'espèce est sédentaire dans l'ouest de la France, et partiellement migratrice à l'est. En octobre et
novembre, les oiseaux russes, polonais, finlandais et allemands traversent notre pays pour hivemer de
la France à l'Afrique du Nord.

Plus de 70 millions d'individus hivemeraient en France, dont la moitié dans l'Ouest.

33

Migration gost-nugtiale de la Bergeronnette grise à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

27

4B7

s; 4

 

î
ZE-
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—
—
E1

Effectifs cumulés et Flux horaire

900

Effectif cumulé

 

Le pic très apparent de ce graphique correspond bien à celui mentionné dans la linérature
ornithologique: maximum de la migration à la lui-octobre étalée jusqu'à fin novembre.
La population fiancaise envahit le pourtour méditerranéen tandis que les oiseaux du nord-ouest
de YEurope (dont la ssp. yarrellii originaire des Iles Britanniques ) hivernent en France.

34

Migration gost-nugtiale du Pinson des arbres à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

Durée d'observation res)

' (heu
1989

 

Effecllf cumulé
a a‘. 8 b! 8
Flux haraie

0l

O

 

Pour cette espèce, il n'apparaît pas de pic marqué de 1a migration; le passage semble être étalé
sur une période assez longue d'octobre à uni-novembre.

Ce déplacement concerne les individus des pays du Nord et de l'Est de PEumpe en transit dans

nos régions, les femelles pour aller en Espagne, les mâles pour hiverner en France, la population
fiancaise étant principalement sédentaire.

35

Migration post-nugtiale de la Linotte mélodieuse à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

îî

Q N

 

Efledlfcumulé
° a ä 8 à S‘ 8 a‘ 8 8
Flux horaire

 

Les oiseaux nichant en France efiectuent un déplacement vers le sud-ouest, à partir de la mi-
septembre, et surtout en octobre et novembre.

Les populations britanniques, scandinaves et du centre de PEurope traversent notre pays, pour
hivemer de la France jusqu'en Afi-ique du Nord .

36

Migration gost-nuptiale du Corbeau freux à Morienval

Effectifs par décades de 1989 à 1995

 
 

î
Durée dbbsemauon (feuræ)

1389
18W

 
 

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Effectifs cumulés et Flux horaire

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1400

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zoo

Effecilfcumulé
°aä8â88ä88
Fluxhoralre

 

Le corbeau freux est une espèce sédentaire en France, mais des individus originaires du
Benelux et des rivages de la Baltique et de Russie viennent hiverner sur pratiquement tout 1e
i territoire à partir de 1a mi-octobre et novembreUne faible partie des oiseaux résidents migre
vers le sud, surtout en cas de coups de froids. Mais la grosse majorité des oiseaux vus en
grand nombre dans les dortoirs ou sur les lieux de nourrissage ( spectacle parfois
impressionnant de nuées d'oiseaux) provient des efiecfifs issus du Nord Est de l'Europe. La
population fi-ançaise nicheuse était estimée en 1976 à moins d'un million de couples

:1 Marcel Pierres!

37

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Observation de la migration post-nuptiale 1995 à Morienval (60)
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11h40 16h10- 10h30 10h30 12h10 H150 11hœ 12h0010h25—12h00 11h00 9h50 9h10 10h20 10h40
' ' ' soit soit son son 11h40 son soit soit soi! snil soit

' 3h00 2h30 4h30 2h05 3h20 2h00 s00 4h10 3h00 2h10 1h00 2tû0 2h20

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' Cigogne blanche : obœrvalion lointaine mais probable. Observateurs: J P BONNEL. C GUYOT. M et P SENGE

38

Observation de la Migration gost-nugtiale à Mareil-en-France (95)

Situation :
Mareil-en-Franoe se situe au sud de la vallée de l'Ysieux dans le nord-est du Val d'0ise.

C'est une butte culminant à 185 mètres non boisée offrant une belle vue vers le nord. On peut y apercevoir le
Mont Pagnotte, Montépilloy, et la butte de Plailly.

Météo :
Les meilleures conditions sont un temps clair, le brouillard ou la pluie stoppent la migration.
L'observation de la migration dépend surtout des vents.

Les vents sud et sud-ouest sont les plus favorables, le vent sud-est est encore favorable, celui d'ouest est
moyen. Les vents de nord, nord-ouest et nord-est sont défavorables.

Si on observe peu d'oiseaux par vent de nord, cela ne signifie pas qu'ils ne migrent pas, mais ils peuvent
passer très haut. Au contraire, le vent du sud contraint les oiseaux, surtout les fringilles, a raser les reliefs.
c'est dans oes conditions que l'on compte le maximum de passereaux (ex : les 07/10 et 12/11).

D'autres bonnes conditions pour l'observation : une belle joumée avant une dépression, les premières gelées
matinales, les coups de froid. Par exemple le 22/10. un anticyclone venant du nord sans vent a permis
l'observaton de 1475 alouettes des champs, 445 grives mauvis et 535 vanneaux huppésLe même jour,
dans la régon d'Amsterdam aux Pan Bas, on comptait plud d'un million de grives mauvis en migration.

Autre problème qui stoppe la migration : une perturbation venant du nord quelques heures après le lever du
solelLes conditions sont moyennes et pourtant rien ne passe, car la pluie a déjà arrêté le passage plus au
nord. Exemple le 28/10 : 40 oiseaux sont passés en 3 heures.

Les heures :

ll est indispensable de commencer dès l'aurore. C'est pendant les premières heures suivant celle—ci que l'on
dénombre les plus grands effectifs. Le milieu de la joumée est peu favorable et la fin de l'après midi voit
reprendre une petite activité.

Les premières heures sont favorables pour les passereaux e tout particulièrement pour les pipits des arbres,

farlouse, rousseline, bergeronnettes grises et printanières, les alouettes des champs et lulu et surtout les
grives qui continuent leur migration de nuit.

Les fringilles sont un peu moins matinaux. Plus tard dans la joumée, on peut voir passer les hirondelles et les
martinets.

C'est vers 10h en août que commence le passage des bondrées, passage qui s'intensifie vers 12h-13h et
diminue dans l'après midi.

Quant aux tourterelles des bois, elles migrent surtout dans les premières heures de la matinée, bien que
nombre d'entre elles passent de nuit.

Héron cendré :

Chaque année, un petit passage a fieu en août. On peut les observer en formation ( en V).
Vanneau huppé :

Beau passage après les premieres froids.

Bondrée aplvore :

comme chaque année, c'est fin août que l'on observe les plus beaux passages. Le vent fort les obüge à
voler plus bas : 22 individus le 27/8. Le passage continue en septembre mais décline très vitae après la
première déde.

39

Tourterelle des bois :

On perçoit le début de la migration dès début août, culminant à la fin de ce mois et diminuant
progressivement jusqu'à la fin de septembre.

Alouette lulu :
Beau paæage cette année : 42 au total.
Alouette des champs :

Le passage commence fin septembre et culmine fin octobre pour cette année. Ensuite les verts du nord
réduisent l'observation.

Hirondelles rustiques et de fenêtre :

Migration dès le début du mois d'août.

Pipit rousseline :

Très discret en migration, on le repère grâce à ses cris de moineau. Il passe très tôt dans la matinée.
Pipit des arbres :

Beaucoup moins commun au passage, on le rencontre seul ou en petit groupe.C'est un migrateur noctume
que l'on peut encore contacter de très bonne heure le matin.Le pic du passage doit se situer début
septembre. ( Le 3/9, la migration a été stoppée par la pluie).

Pipit farlouse :

Migrateur très commun qui passe en grand nombre toute la matinée.Un petit passage est noté dès la mi-
août, mais il se fait surtout remarquer à partir du 2/10, il cumine début octobre, voire mi-octobre selon les
années, et diminue jusqu'à mi-novembreLes vents du nord qui ont sévi à cette époque n'ont pas permis une
bonne observation de ces oiseaux.

Pipit à gorge rousse :
Deux individus dont un criant trois fois le 22/10.
Bergeronnette printanière :

Paæage de la mi-août à la mi—septembre et nonnalement jusqu'à la fin de ce mois. Cette année, les vents
du nord ont stoppé la migration au milieu du mois. Maximum z 152 le 3/9 malgré la pluie.

Bergeronnette grise :

Passage concentré en octobre. Maximum : 147 le 7/10.

Grive Iitome :

41 individus notés le 22/10. Présente en novembre, décembre et janvier.

Grive musicienne :

Passage de plusieurs individus dès le 21/9, mais c'est en octobre qfil est le plus important.

Grive mauvis :

Première notée le 18/10, puis gros passage le 22/10 : 445 oiseaux.

Grive draine :

Passage en octobre avec un maximum le 22/10 : 30 oiseaux, puis qrelques individus en novembre.

Pinson des arbres :

Petit passage dès la mi-septembre. Les vents du nord des 21 et 29/9 freineront la migration et on note une
reprise avec des vents de sud le 7/10 : 307 oiseaux. Malgé le vent du nord, le passage est bien amorcé le

18/10 avec 292 oiseaux notés, ensuite le froid freinera la migration. Maximum : 576 individus en 4 h le 12/11
a la faveur d'un vent de sud-est.

40

Pinson du nord :

Premier le 18/1 O, ensuite petit passage moins important que l'année demière. Maximum :63 le 12/11 contre
186 le 5/11/94.

Serin cini :
Petit passage de la mi-août à fin octobre, voire début novembre selon les années.
Verdier, chardonneret et linotte mélodieuse :

Passage moyen de la fin août à la mi-novembre. Les ffingfiles sont surtout observés à la faveur de vent du
sud.

Bruantjaune, des roseaux et proyer :
Passage du début octobre à la mi-novembre. Le bruant proyer est plus rare au passage.

Les meilleures périodes pour l'observation de la migration sont :

- la fin août : gros passage des bondrées, des tourterelles des bois et des bergeronnettes printanières.

- le mois d'octobre : tout ce mois pour l’aIouette lulu, les deux premières décades pour le pipit farlouse et la
bergerometie grise, la troisième décade pou’ les alouettes des champs et les grives. C'est aussi une bonne
période pour les gmes cendrées.

— la première quinzaine de novembre et la fin octobre pour le pinson du nord.

Pascal MALIGNAT

4I

Observation de la migration post-nuptiale 1995 à Mareil en France (95)

8h30-
Durée de 12h30 Total
l'observation ' ' ' ‘ ‘ soit

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' Cigogne blanche : 6 le 18/09195 finie d'un habitant de Maieil)
' Alouane lulu : 9 le 28/10/95

42

   

  
     

RECENSEMENT DES OISEAUX D’EAU
HIVERNANT DANS L’O|SE EN JANVIER i995
(BIROE)

Il a eu lieu les Samedi l4 Janvier et Dimanche 15 Janvier 1995, et dans certains cas les quelques jours
encadrant ces dates; il s’est déroulé dans de très bonnes conditions: ni gel, ni pluie, ni brouillard.

LISTE DES OBSERVATEURS:
SCANALS, MC. IUKOWSKY, ILHEUILLIEK D.LAURENT, ESPINEILI, LRMARQUE,
J.M.GERNET, I .1 IRONCQUO, H.DE LESTANVILLE, CGUYOT, RMAIRE, J.M.MALLARD,

YLANGLET, J PBONNELRFRANCOIS (ce dernier dans le cadre de son travail pour le Conservatoire des
Sites de Picardie).

CONDITIONS D’HIVERNAGE:

Les conditions sont bonnes pour les oiseaux hivemant habituellement dans l’Oise:il n’y a pas eu de vague
de fioid dans la première partie de l’hiver, simplement quelques faibles gelées ayant entraîne’ le gel très partiel des
plus petits plans d’em.r, sans incidence notable sur Phivemage.

L'Europe du Nord passe l'hiver dans la douceur: les hivemants nordiques qui nous rendent visite lors des
hivers rigoureux sont rares.

La surface en eau continue de progresser dans le département de l’0ise: année après année, les carriers
ouvrent de nouvelles gravièresDe nouvelles zones situées au Sud-Ouest des bassins de Chevrières, entre voie
ferrée et voie rapide ont hébergé des eEectifs importants de colverts et de sarcelles: elles seront désonnais à
visiter systématiquement: à ce propos, il serait nécessaire de mettre àjour 1e plan des gravières de la vallée de
POise qui avait été fait voici quelques années par R. FRANCOIS.

La Convention passée entre la Société MOURET et I’Association RECHERCHE NATURE
PATRIMOINE est une bonne nouvelle pour les oiseaux; elle permet une surveillance active du grand plan d’eau
de MORU qui dissuade les amateurs de planche à voile entre Octobre et Mars: cette activité perturbe énormément
Phivemage des oiseaux sur ce site aux très importantes potentialités.

Les bassins de la Sucrerie de Chevrières ne servent plus de bassins de décantation ; les boues servent en
efi'et depuis quelques années à remblayer des gravières situées un peu plus loin . De ce fait cette zone évolue de
façon très favorable pour Pavifaune et on constate le développement d’un hivemage de Limicoles qui est un fait
nouveau pour le département,

PERINIETRE COUVERT:

Après quelques années d’interruption, nous avons repris le comptage sur Pétang de Lépine, site qui est très
difiicile d’accès. Par contre nous avons laissé à nos collègues de l’ Aisne la partie de la vallée de l’Aisne que nous
observions traditionnellement depuis 1986: Attention donc aux comparaisons interannuelles!

QUELS SONT LES PRINCIPAUX FAITS MARQUANTS DE CET HIVERNAGE?

Certaines espèces continuent à bénéficier de la protection dont ils sont l’objet: la progression de leurs
efiectifs se poursuit année après année; c’est le cas du GREBE EUPPE, du HERON CENDRE, du GRAND
CORMORAN. Jamais pour ces 3 espèces, les efiectifs recensés n’auront été si nombreux qu'en 1994.

Les elîectifs du HERON CENDRE ont doublé par rapport à la période 88/90; le GRAND CORMORAN
hiveme chez nous pour la seconde année consécutive, les premières observations dans le cadre du BIROE
remontent à 1992; quant au GREBE HUPPE, qui tire également profit de Pextension des plans d’eau, ses
efiectifs ont été multiplié par I0 par rapport aux années 88/90.

L’hiver doux a permis Phivemage de petites populations de canards de surface: CANARD SOUCHET,

CANARD CEEPEAU et CANARD SIFFLEUR sont plus nombreux que d’habitude; les effectifs de
SARCELLE DTIIVER sont également d’un bon niveau.

43

Pas de fluctuations décelables pour les grands classiques que sont le CANARD COLVERT et la
FOULQUE MACROULE; un comptage en Décembre donnerait sans doute pour le CANARD COLVERT des
efiectifs très supérieurs: à l'étang de WALLU, par exemple, les efiectifs chutent de moitié entre Décembre et
Janvier chaque année.

FULIGULE MJLOUIN et FULIGULE MORILLON profitent de l'extension des graviéres de la vallée
de POISE et du calme qui règne sur le grand plan d'eau de MORU; pour le premier en particulier 1995 est la
meilleure année avec 1686 oiseaux contre 1448 en 1991.

La petite population de GARROT A OEIL D'OR qui hiveme désormais régulièrement à MORU est la
seule de toute la Picardie Intérieure; ceci montre bien l'intérêt du grand plan d'eau de MORU.

Les efiectifs de la MOUETTE RIEUSE sont les plus élevés jamais comptabilisés dans le cadre du BIROE;
ceci est du au recensement des dortoirs de la vallée de l’Oise plus qu'à une augmentation des efiiectifs; il nous
faudrait réaliser régulièrement un recensement des LARIDES par une méthode appropriée pour connaître
l'importance des populations hivemant dans FOISE ainsi que leur évolution.

Dernier fait notable de ce BIROE 95, l'installation d'une petite population de LIMICOLES hivernant
principalement sur le site de CHEVRIERES: 6 espèces difièrentes totalisant 76 oiseaux

Enfin, un peu en marge de ce BIROE, notons la découverte d'un dortoir de BERGERONNETŒS
GRISES dans une roseliere à MORU, l'observation de 15 MARTlN-PECHEURS et de nombreux autres
oiseaux hiver-riant qui n’ont pas été repris dans les tableaux suivants; ceci m'amène à faire la remarque suivante:
nous sommes de plus en plus nombreux à participer au recensement BIROE; nous pourrions peut-être en nous
répartissant des zones plus restreintes réaliser un recensement beaucoup plus fin de toutes les espèces hivemant
autour des plans d'eau, oiseaux d'eau bien sûr mais aussi Limicoles, Laridés, Rapaces, petits Passereaux par
communs en hiver,etc...

A bientôt dans le prochain numéro du PIC MAR pour Pédition 96 du BIROE qui a été passionnant avec en
particulier l'observation de nombreux oiseaux chassés d’Europe du Nord par les vagues de fioid inhabituelles.

JPBONNEL

 

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