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f`¤IISIiIIVI:1S A I.`I:lIA'I` VIVANF
dans le département de la Somme,
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I-lnouixnu IIIZIC1`.
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PREMIÈRE PARTIE.
Sem le litre — peut-être quelque peu prétentieux -
O de ('a/nluyiw des ,Ilu(/uxqucs cle la Sunnnc, nous oII'I·ons à
Èp lai Société Liuuéenuc notre première ébziuclic sur I'I1i§-
,5 loire naturelle de notre région.
·`* Cc lr:1\·ui|, I`|·uiI (I'uue vingtaine <l';u1uévs (].Ob$CI‘\`ilIIfllIS
3 |':iitc~ nlauis Ie alépzirleuicul ale Iai Somme, mais plus par-
" III'llIIC‘I‘CI`I]CIII. dans I‘îlI‘I'I>Il(iI<SCII]OIII. 1I`.·\bb0viI[0, n`csL,
qu nous uc nous lc di~siniulou< point, ui complet, ui [`HlI'i`iIII..
~¤ . , . .
II e~t uu nouveau Juleu plainte dans uu demzune qui
>`(:IeuII à I`inIiui él. 1pi`on u`:u·ri\·c1·:i à oxplorcr cu vulîcr
que par le groupement des obscrvaitious fuites p:u· Ics
lI1II.III`ll|I¤IC< <I;iu> leurs vxiulons rospo<·IiI`s.
E: .Iu<qu'à |)I‘é~CIl[ .- «|u moins à notrc connuissuncc —
I`élu«|c1Ie< Mollusqucs de lu Somme n'a été rihoruléc spé-
_i nzizilvnucnlquep:u·1I•:ux Ili\[\|I`iI|IsIC*.EIl ISIîi,)I. C. I’ic:u·1I
la publie un Cutulegue comprenant 83 espèces (I), eteu
5  
q) (I) llullclin dv la Sun`«‘Iü I,inn<‘¢·mu· alu Mm! dc Ia France, I,. I",
É (ISII)-IML).

— 180 —
1883, le l‘. Vaniot décrivit 76 especes observées dans un
rayon de 2 lieues au sud d`Amiens (I). Dans ee dernier
travail, on remarque 11 especes nouvelles, mais en re-
vanche 21) autres citées par M. Picard n'y figurent point.
Le catalogue que nous publions aujourd’hui comprend
actuellement:
13 especes de Céplialopodes et Ptéropodes.
272 ~—- de (iastéropodes.
43 -—- d'Acépl1ales.
En tout 328 especes.
De plus, nous avons cru devoir mentionner, dans le
cours de notre travail, les especes qui, nou encore obser-
vées dans le département de la Somme, l`ont été dans
ceux limitropl1es et cela, dans l`espoir qu'en attirant
l'attention sur elles, elles seront un jour rencontrées dans
notre région.
Il va sans dire que, livré absolument à nos propres rcs-
sonrces, nous avons dû, pour arriver at ce résultat, mettre
largement ii contribution les travaux et les observations
des eonehyliologistes qui ont jeté les premiers fonde-
ments de la faune malacologique picarde. Aussi, respec-
tueux des droits de chacun, avons—no11s toujours scru-
puleusement noté les sources on nous puisions.
Notre but, d`ailleurs, n’est et n`a toujours été que d'ap-
porter notre pierre a l'édi1iee ébauelié, et comme nous
avons fait pour cela de notre mieux, la bienveillance de
tous, dans de telles conditions, ne peut manquer de nous
être acquise.
Juin 1888.
(1) fllémoircs de la Société Limzdemzc du Nord de le Frwzre,(année
1883).

` V ` ' ’W
MALACOAOAIPIILS
OU
`* \ ' "` `É
MOLLD SQU DIS.
'i`l'lIi~Iill‘l|1O L‘|I|i)I`IlII(`i1UIl](*|Ii. du I'l’l§lIlI zmimsil llzins ln
cl:i<>ilil·;lIi«m llv M. )Iilm·-lilIw;ml<. Il clvmprcnll dus ami-
mzmx ~:m< >qm·lcllc :¤I·li<·ull'· intérieur, ni squulvllc vxlé-
ricnr iI|II|IIii|ll’CÃ :`I corps IIIUII lfmlùl Illl, lsllxlùl I‘£·\'èll1
d'um· cmlniiillz cl à §}'>lèI|IL‘ IIUI'\`UllX gilXl_giil)IIII1llI'C ou
i·11<limciil:1i1·«·.
I)`i||)l`l.‘~ \\'l|l|li\\`fll'li, limit lllllls §l\'llIl\ <IIi\'i ln cl;1—~i|i¢·;i-
lima «l.m~ rv ll·;i\':1il vl lv l)' |‘;ml l·`i~«·II¤·l· Il llui. <l:m~
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I"' Ilivision, - (Z|·Ql’I|.\|.(¤1’ll|'¤Hl·ÃF.
l'°lÈl:lssc. — liIÈl’II.\I.(|l’O|lI·ÃS.
ll° - l’T1ëIl0I·l~i»1cS.
lIl* — (i.\STIîlIIO}‘OI)liS.
2` l¤i\·i>i·•li. - .\CliÃI’Il.\l.l·ÃS.
l\'" lllziwc. — S«:.x1·11«»1·l¤i·12s.
\'° — iI.\)llil.LIlIIl.\NCllES.
il. — Tuuiciers.
|"‘lZI;I~~c. — .\SCI|)l\|ÈliÃÉ.
il° — 'i'II.\I.I.\¤2lÈS nm $.\I,I'II><.
III. — Brachiopodes.
|\'. — Bryozoaircs.
I .1].1 In /·(· I .·n·/ly lun un liixlmw 1m!Iu·»[!«‘ Iles .ll«z(Ius/jms
rvmnls el /«xx ( s. S.Ivy, £·«liI··1ir.

— 182 -
I. MOLLUSQUES.
Premier sous-embranchement des Malacozoaires com-
prenant des animaux sans vertèbres, de forme plus ou
moins symétrique, à corps mou, recouverts on enveloppés
en partie d’une peau nue, contraetile, visqueuse, mem-
braneuse, appelée manleau.
Dans l'épaisseur de cette peau, se développe une matiere
muqueuse et crétacée qui produit un test calcaire nommé
coquille. Cette coquille est zmivalve, lorsqu’elle est com-
posée d`nne seule piece; bivalvc, lorsqu'elle est composée
de deux valves articulées; szlblmialvc ou opcrculdc, lors-
qu’clle est surmontée dlune sorte de couvercle qui permet
à l’animal d’en beiichèb l`ouverlure à volonté; lubivelue,
lorsqu`elle affecte la forme d’un tulle; mullévclve, lors-
qu'elle est formée de plus de deux pièces, soudées entre
elles, ou simplement rapprochées et maintenues par le
manteau.
Les Mollusques ont une circulation complète, a sang
blanc, une respiration aérienne ou aquatique; un sys-
tème nerveux composé de plusieurs ganglions réunis par
des cordons médullaires. ljappareil de l'odorat et du tou-
cher paraissent résider dans les tentaculcs contractiles
dont la tète est pourvue; l`organe de l’ouïe fait dél`aut.
On donne généralement le nom de laslacés aux mollus-
ques pourvus d’une coquille, et de nus à ceux qui n'ont
qu'un manteau memhraneux.
'1"’ Classe. - GÉ[’llAL©l’0DI£S (luvnan.
Les animaux de cette classe, qui tous vivent dans l'eau
salée, sont de grosses masses charnues, en t`orme de
sac, d’oi1 sort une tete couronnée de longs tentaeules

— 183 —
garnis dé Sl1(}OII‘S 011 1l`0spècés dé \'(3Ill.0llSCS au m0y011
désquéls ils sé lixéut aux é01·ps placés dans l’0au, I`ZlIII—
pé11l1111 f0111l dé la mér, 011 uagéut, la télé 011 bas él I0
c01·ps CI1 haut, avec uué cérlaiué agilité.
La classé des (léphalopodés (ÈOlIIpI‘0Il(l plusiéurs géurés
q11i n’011t été t1‘011vés j11sq11’:É1 préséul, ([ll,à. I`élat fossilé;
éllé sé subdivisé 011 déux 0I`(iI'CSZ
l. —— D11u1.111vcu1~:s.
II. — Tiàrimisimxcuus.
Vénlouses
. pc tribu Sur l rüI1g· Fam. I.- Elédonidés. . l§lc¢l07zc(l)
0¤T01·®¤ES' - 11.-Octopopidés .lZ;"Tl!l’“·
_ gz} Veuwiises sur , · l l "0"mg·
E È gou 3mngS_ — IlI.——Trcm0cl0p01I11lés . »
É   —— IV,-—AI‘g0l12lU[IdÉS.Aïgûllülllô
Z É · _ . , - V. —Cl1ir0leulhidés :1
” 5 ©lg0|lSILit}S l _ I
Qc mlm — Vl·—01n1nams1reph1des >>
.DÉc,x1~001:s ` — \’II.—Sépi0lidés. .Sdpi0lc.
hlyopsidèsl — VIIl.—L0ligiuidés . Cnlmnr.
' — IX.—Sépiidès . . Sciché.
· -— X.——Spirulidés . . Spirzalef
L'01·(l1·é dés TéL1‘ab1‘a11ch0s 0u T0utacu]ifè1·és I1,2l, 011
Picardic, q11é dés 1·ép1*éséuLa11ts f0ssilés.
·1°' ORDRE. — DIBRANCHES W00dw.
A célabulifèrcs d'O1·big11y.
(_]l‘(il‘0 dé la classé des Céphal0p0dés 1·é11f01·111auLl0us lés
mollusqués dé éétté classé pourvus 1lé cupulcs 011 vcntuusus.
Tribu I. - OCTOPODISS Lrszlcu.
Tl‘I])\I dos mollusqués céphalopodés 1lib1·au0l1és 00111-
préuaul dés a11iu1:1ux lc plus SOUVCIIÈ IILIS, à COl‘pS i]lII'SI—
(l) Lés géurés 110lès il cétlé placé soul céux répréséntés dans 111
l·`1111ué pîcardé.

— 184 —
forme, charnu, ovoïde ou arrondi; a huit tentaculcs ou
bras garnis de cupules simples.
Elle se subdivise en deux sous-tribus, suivant que les
ventouses sont sur un seul ou sur plusieurs rangs.
Fam. I. — ÈLÈDONIDÉS Fiscnna.
l" Genre. — Etnnon d'Orbigny. (lilcdonc).
Type de la famille des Élédonidés qui ne se ditl'éren—
eient des Poulpes qu’en ce qu’ils n’ont qu`une seule ran-
gée de cupules à la face interne des bras.
l. Eledon cirrhosus d`©rbigny. (Elédonc c2'7·7·/tease).
— Cette espece, longue d’environ îîî centim., a le corps
eoriaee, presque arrondi, blanchâtre avec de très petites
taches brun foncé.
lille paraît propre aux mers du Nord, et ne vient que
tres accidentellement sur nos cotes. Nous en avons
observé un individu en 1884, pres la pointe du llourdel.
Les autres espèces de ce genre habitentla Méditerranée.
Fam. II. — OCTOPOPIDÉS Woouw.
l" Genre. —— ()e·rorUs Linné. (Poulpe).
Type de la famille des Oetopopidés. Les Poulpes sont
nus et sans osselet dorsal; leur corps est mou, ovoïde et
contenu en partie dans un manteau en forme de sac;
leur tete est grosse etleur bouche entourée de huit longs
tentacules munis de ventouses qui leur permettent de
saisir leur proie.
On connaît une quarantaine d’especes de poulpes ré-
parties dans les mers de toutes les parties du monde.
Deux espèces vivent sur nos côtes:
I. Octopus vulgarîs Lamarck. (Paul/»e commun). —
ll mesure de 50 à 80 eentim. de longueur en comprenant

—- t85 - .
les tentacules, a le corps oveide, de couleur variant du
blanc au bleuatre, avec les bras rougeàtres, l’intervalle
compris entre les cupules rosé, et la tète etla partie
supérieure du corps couverts de taches rouges, noirà-
tres ou jaune safran. Cette espece est commune sur tout
notre littoral. On la rencontre assez souvent en embus-
cade dans les lieux rocailleux, et on reconnait sa retraite
aux débris de crabes et de coquilles qui en entourent l'en—
tree. Les pécheurs l’emploienteomme appât pour pêcher
le Congre. Nous l`avons observe sur toute la côte entre Mers
et Boulogne,généralement 51 peu de distance des rivages.
ll. 0.tuberculatus de Blainv. (Poulpe tubcrculé). —
ll est long de 30 à 60 centim., a le corps court, bursi—
forme, d`un brun violet au dessus, blanc en dessous avec
de petits points rougeatres; il est rare sur notre littoral.
Comme le précedent, il se plaît dans les lieux rocailleux
des cotes, sous ou dans les fentes des rochers. M. Bou-
chard a envoyé au muséum plusieu1·s individus pris dans
les environs de Boulogne—sur—Mer. Nous n’en avonsjus—
qu’à present observé qu`un seul individu, en lS85, entre
Ault ct Caycnx.
·t° Genre. ·— Pninoxizxis d'0rbigny. (Philoncxc).
tienre de la famille des Octopopidés, caractérisé par un
corps assez volumineux, bursiforme, presque toujours
acuminé postérieurement, convert d`unc peau mince; et
par huit bras assez forts, dont les supérieurs sont plus
longs que les autres.
On connait une vingtaine d'especes de Philoncxes dont
les troupes voyageuses pullulent en pleine mer. Ce n'est
que très rarement et par des causes fortuites qu’elles
paraissent dans le voisinage des côtes.

— 186 —
Ge genre n`appartient donc pas, à proprement parler,
à la faune picarde et si nous le mentionnons dans ce
travail, c'est parce que les espèces qui l1abitentl`()céan
Atlantique et entre autres l’.A tlanticzts et P. hyalimis, qui
y sont tres communs, peuvent être accidentellement
rencontrés près de nos rivages.
Fam, IV. — ARGONAUTIDÉS \Vooow.
t" Genre. —- Ancoxixuiux Woodw. (argemzute).
Genre de mollusques qui different des poulpes en ce
qu`ils sont toujours renferniés dans une coquille mono-
tlialame, striée, nacrée et transparente. lluit bras sortent
de la spire de la coquille qui est en forme de poupe; les
deux situés vers la face dorsale sont établis on deux
larges membranes qui servent de voiles; les six autres
tiennent lieu de rames.
Les diverses especes d’argonautes se trouvent dans
toutes les mers, mais ils s'approchent peu des rivages.
Ge n`est qu`à la suite d`ouragans qu`on pourrait les ren-
contrer sur nos côtes, et c`est en prévision de rela que
nous signalons ici ce genre.
Tribu ll. —-- DÉCAPODES Lmcu.
Tribu des mollusques céphalopodes comprenant ceux
qui sontpourvus de dix bras garnis de cupules obliques,
dont huit sessiles et deux pédonculés ordinairement
repliés dans le sac.
lille se subdivise en deux sous—tribus: les Ozynpsitles,
caractérisés par des yeux ii cornée largement ouverte, et
les .lIyopsz`r/ds par des yeux it cornée entiere. Les especes
de la prerniere vivent sur les cotes Méditerranéennes; la
deuxiienie est représentée dans notre faune comme suit;

— 187 —
Fam. VII. —— SÉPIOLIDBS.
t" Genre. — Seriota Leach. (Sépiole).
Type de la famille desSépiolidés comprenant des mol-
lusques, à corps ohlong, arrondi, à nageoires plus larges
que longues, qui, au lieu d’être rejetées à l`extrémité du
corps, se trouvent plus rapprochées du milieu.
On connaît six espèces dc Sépioles reparties sur les
rivages de toutes les mers.
l. Sepïola Atlantica d`©rl)igny. (Loligo sepiela, Lam.;
Sepùzsepiola Linn. —Sépz`ole Atlcnztlquc). ——Cc mollusquc,
long d`environ 5 centim., a le corps lisse, légèrement
ohlong, hursiforme, de couleur hlanc—hleuàtre avec de
petites taches rondes violaeées ou pourpres, il est assez
commun sur les côtes de la Manche et de preference sur
celles sahlonneuses. Pendant les mois de mai etjuiu,
époque de l'aceoupleinent et de la ponte, il est tres com-
mun sur toute l`étendue de nos côtes.
Fam. VIII. - LOLIGINIDES.
t" Genre. — Lonieo Lamark. (Calnzar).
Type de la famille des Loliginidés comprenant des
mollusques qui ont le sac à nagcoire des Seiches, une
bouche te1·minale entourée de dix bras garns de ven-
touses, dont deux sont plus longs que les autres, et dans
le dos, au lieu de coquille, une laine cartilagineuse en
forme de lancetle. — Les Calmars vivent en troupes
nombreuses dans la plupart des mers; ils sont côtiers et
nocturnes, pondent sur le rivage au dessous ou au ni-
veau des basses mers et émigrent tous les ans, apres la
ponte, des régions tempérées vers les contrées chaudes.
Leur chair est assez estimée des populations du littoral et

—— 188 —
ils sont surtout recherchés comme appât pour la pèche
de la morue et des cétacés.
Notre faune compte les espèces suivantes :
I. L01ig0 Vulgaris Lamarck.(Colmarc0mnzun.—Vulg.
Cornet ou Eneornetj. —~ lla le corps cylindro-conique, de
couleur blanche, variée, sur le dos surtout, de tres petites
taches rougeâtres fort nombreuses, et est commun dans
toutes les mers d`l£nrope et surtout dans la Manche et
l'Océan. ll est commun sur tout le littoral picard.
ll. L. pulchra de Rlainv. (lfalmar joli). ——— A le corps
cylindrique pourvu de nageoires plus longues et plus
larges que celles de l`espèce ci—dessus, la couleur plus
vive, variée de taches rondes plus grandes et d’un rouge
brun. Cette espece est signalée â l`embouchure de la
Loire et de la Seine; nous ne l`avons pas observée sur le
littoral de la région picarde, mais il est probable qu`on
l'y rencontrera un jour ou l`autre.
Ill. L. subulata de Blainv.; I,. parva ltondelet. (Cal-
mar subulé). — Il excède rarement 20 centim. de lon-
gueur, a le corps sub-cylindrique avec la partie posté-
rieure du sac garnie de deux ailes et se prolongeant en
une pointe subulée, de couleur blanchâtre, variée de
taches anguleuses rouges ou pourpres. ll a été observé
dans la Manche, mais il y est rare.
Fam. IX. — SÉPIIDÉS Fiscuan.
l" Genre, ·—·SEl’]A Linné.(Scie/zc.Vulg‘: Araignée de mer).
'l`ype de la l`amille des Sépiidés. Les Seiches ont le corps
contenu dans un sac bordé dans sa longueur par une
nageoire étroite et renfermant dans le dos une coquille
ovale, celluleuse, de matiere calcaire, vulgaircment noni-
mée (/5 de scie/te ou l»’z`scuz`z de mer, (en picard, Pain d’moi—

- 189 -
geen). Leur tete est séparéed u corpsparuncolcourl, ettei*—
miné parhuitappendicesou bras parsemésde suqoirs; deux
bras contractiles beaucoup plus longs ont leur siege dans
une cavité qui, de chaque coté, se trouve entre les bras.
Les Seiclies se trouvent dans toutes les mers à peu de
distance des cotes. Elles sont communes d`avril à octobre
sur notre littoral; l'hiver, elles déserteut nosrivages, soit
pour gagner la haute mer, soit pour éuiigrer vers les cli-
mats plus chauds.
Parmi les trente especes connues, les deux suivantes
appartiennent a la Faune picarde.
l. Sepîa officînalîs Linné. (Seichc commune). — Elle a
le corps ovale, très déprimé, bariolé en dessus de lignes
onduleuses blanches sur un fond d`un gris de plomb
taclieté de petits points pourprés ou bleuatres; sa lon-
gueur varie entre 3 et 5 décimètres. Cette espèce est tres
commune sur le littoral picard. Elle y arrive en bandes
innombrables des les premiers jours du printemps et
devient plus rare apres la ponte qui a lieu en mai et juin.
Ses grappes d'muls qui pullulent sur le rivage sont nom-
mées vulgairemcnt /f«u`sz`ns de mer. Sa coquille sert à
divers usages: dans notre `région, on la suspend dans les
cages des oiseaux pour qu'ils aiguiseut leur bec.
ll. Sépia rupellaria d'©rbigny. - Cette espece, lon-
gue de (30 millim., à coquille très étroite, sans ailes laté-
raies, de couleur rosée en dessus, blanchâtre en dessous,
qui habite l’0eéan Atlantique, a été observée pa1· nous
il Cayeux, en 1383.
Fam. X. —- SPIRULIDÉS. i
l°’ Genre. ——— SPIRULA Lam,. (Spirale).
Type de la famille des Spirulidés caractérisé par un

- wo ~
corps oblong avec de petites nageoires verticales; une
coquille enroulée, blanche, mince, nacrée à Viutéricur,
cylindrique,multiloculaire, a ouverture orbiculaire, nom-
mée vulgaircment Ctimct ile posa`]/on, à cause de sa res-
blauce avec cet objet.
Parmi les especes de ce genre qui toutes vivent en
pleine mer, la coquille de la Spz`>·uIa australes, Lainarck
(Spirale australe} est amenée de temps a autre par les
courants jusque sur notre littoral. Nous l’avons trouvée
plusieurs fois au Tréport et une fois entre le bourg d'Ault
et Cayeux.
2** Classe. — PTÉROPODES Cuvuza.
Deuxième classe de l'ordre des mollusques proprement
dits, eompreuaut quelques genres de petits mollusques
marius caractérisés par deux expansions en forme d`ailes,
placées de chaque côté de la bouche et qui leur servent
d'organes loeomoteurs. Ils sont nus ou revêtus d’une
coquille mince, transparente, calcaire ou cornée; ils
nagent comme ceux de la classe précédente, mais ne
peuvent se fixer, ni ramper, faute de pieds. Il sont très
communs dans les mers du Nord et composent la nour-
riture habituelle des baleines.
La classe des Ptéropodcs qui ne comprend que 17
genres, se subdivise comme suit dans la faune picarde:
5,,,,,0,, L   Fam. 1. ~riya1è1dès. j  
TUEC0S0MATES' —- ll. — Limacinidés. j Limacine.
Section II. .. , .
  l — t"- — Cm- t CM-

— lill —
l'° Section. — 'l`llÉCOS®MATl£S \\'oonwAnn.
Fam. I. — HYALEIDÉS \\'©onvvAnn.
-l°’ Genre. —— llitinna Lamarck. (ll;/ale).
Mollusques renl`ermés dans de petites coquilles en
spirale, et pourvus de nageoires membraneuses en l`orme
d’ailes de chaque côte du cou.
(ln connait une vingtaine d’espèces d’llyales, qui se
trouvent dans toutes les mers. Ce sont des mollusques
nocturnes, pour la plupart de haute mer et qu`on ne ren-
contre près des rivages qu’z‘t la suite des tempêtes.
Les deux especes suivantes: llyalea cas/miele Lam. et
I1. l·nzgz`:·ns£z·fs Lesieur, qui habitent la Manche et l'()céau
Atlantique, paraissent accidentellement et presque tou-
jours il la suite des grandes tourmentes de vent d`oucst,
sud-ouest, sur le littoral picard. Nous avons observe plu-
sieurs fois la deuxième espèce entre Mers et Ault.
2° Genre. —— Cuîzonona Perou. (C/éndore).
Mollusques qui, comme Vespèce précedente, présen-
tent deux expansions membraneuses lobées en l`orme
d`ailes. Leur corps et la coquille qui le renferme sont
ileprimés et triangulaires.
On connaît une douzaine d`especcs de Cléodores qui
vivent dans toutes les mers et sous toutes les latitudes.
lülles ne se montrent en général à la surface qu’à la
tombée du jour. Quatre espèces habitent l’(lcéan Atlan-
tique: ce n'est que très accidentellement qu'ou les ren-
contre près du rivage.

- 492 -
Fam. II. —· LIMAGINIDÉS \Vo0ow.
t" Genre. — Iiimcim Lam. (Lz`mzzcz`nc).
Ce genre ne comprend qu'une espèce connue: la Uma-
cëmz helz`cz'al¢'s Lam. (Clz`0 /zelz'cz`na Linné). - Elle est
commune dans les mers du Nord et ce n`est que tres acci-
dentellement qu`on en rencontre pres des côtes.
Jusqu`à présent nous n`avons observé sur notre littoral
aucun représentant des genres C/é0zlm·e et /.z`nmcz`ne, mais
comme on pourrait en rencontrer un jour ou l`autre,
nous croyons devoir les signaler ici.
2° Section. — GYMNOSOMATÉS Woonw.
Fam. III. —- CLIIDÉS Woon.
I"' Genre. — Guo Fallas.
Mollusques caractérisés pa1· un corps nu, libre; une
tète distincte pourvue de six tentacules longs, coniques,
rétractiles, des nageoires triangulaires, allongécs, placées
sur les côtés du cou; un pied rudimentaire.
Toutes les espèces sont très communes à la surl`ace de la
mer lorsqu’elle est calme et que le temps estchaud.
Le Clio borca/z`sLinné(CIz'0 ûoréal), très pctitanimal pres-
que entièrement gélatineux est très commun dans les mers
du Nord. Ce n`est que très accidentellement et presque
toujours à la suite des ouragans qn`il paraît sur le littoral.
Nous ne Vavons pas encore observé sur le littoral picard,
mais on nous a assuré que plusieurs individus de cette
espece avaient été recueillis en décembre 1886, au Pol-
let, près de Dieppe.

—— les -·
î5"‘ Classe. — GASTROPODES Fiscucu.
Givsriînoromas Cuvier.
Troisième classe de l’ordre des mollusques propre-
ment dits. lille comprend des animaux à tète plus ou
moins distincte, portant ordinairement une ou plusieurs
paires de tenlacules mobiles, doués d’unc grande sensi-
bilité; à organes branehiaux et pulmonaires variables
dans leur forme et leur position; à yeux petits situés
à la base, au côté ou à la pointe des tentacules. Leur
principal caractère est de ramper sur un disque charnu
plus ou moins allongé, qui occupe toute la face infé-
rieure de l`abdomen et est forme par un épaississement
plus ou moins grand du disque ventral. Leur coquille
est le plus souvent univalvc.
Ces mollusques sont ou terrestres ou aquatiques. Dans
l’état actuel dela science, on les divise en quatre or-
dres qui ont chacun des représentants, en plus ou moins
grand nombre, dans le département de la Somme. Ces
ordres sont: '
I. —- Putisiointmciius.
ll. —— Piiosoumivcuizs.
lll. — ©r1sT0na.xxc11Es.
IV. — Nucnûounixivcims.
13
  F
l

— 194 —
Limoce.
Arion.
V, Limacîdés. Geomalacus.
I lfrynivlzillus.
Testaœlle.
Vz`lrL'n€.
Ambrclle.
lléliœ.
Bullmo.
'1`EmussTm:s Hèlicidés. Azèquo.
Zoo.
Aga/hina.
Clausilic.
lmléo.
Maillot.
Ixoruucunrês.
Auriculîdés. | Carychio.
l t Lynmée.
Lymnéîdés. P/zysc.
0AsrEROr0mas AUUATWES Q Pla1wrlve·
PULMOBRANCHES. ‘ ‘ °
Aucyclidés. : Ancylo.
Cyclostomidés. , Cyclosëûnm
l s Pomatzo.
\ OPERCULÉS. .
' Aciculidés. I Acmëo. l
l" Oumma. — PULMOBRANCHES dc Bluiuv.
Cot ordrc comproud los mollusquos qui rcspircut Voir
en uaturc au moycu d`uu simple trou ouvcrt sous lc `
manteau, lcqucl commuuiquc IIVGC UDG cavité iutériourc
, 1
O

·- lilo -
à laquelle aboutissent les ramilications des vaisseaux
pulmonaires ou brancliiaux.
(let ordre important se subdivise en deux sous-ordres:
les lnoperculés, dont l`ouverture de la coquille u’est
jamais fermée par un opercnle, et les (lpercnles qui ont
l’ouvertnre de la coquille plus ou moins fermée par llll
opercule.
§0us·()|·«I|·c I. —· INOPEIKCIJLÉS.
lm Section. — ’l`l~]ltltES'l`l’tlüS.
Fam. I. — LIMACIDÉS \Voo¤w.
'l`ype: la Linmce. — Princip. caract. : animal allongé
non enroulé postérieurement, rampant sur un plan loco-
moteur; tete à peine distincte du corps, munie de quatre
tentacules contractiles et retractiles dont les deux supé-
rieurs, plus longs, portent les yeux S1 leur extrémité;
coquille nulle intérieurenieutou extérieurement, mais
rudimentaire.
Dans le patois picard, toutes les especes de cette famille
sont désignées sous le nom général de Lz`mz`c/zons, auquel
on ajoute, pour les distinguer, celui de la couleur de l'ani-
mal : Lz`mz'c/zen rouge, Lz`m,z'c/mn gms, etc. etc.
l°' Genre. — Llnax Linné. (ljnzacc).
Animal a corps ovale, allongé, mou, plan en dessous,
convexe en dessus, et présentant, vers la partie anté-
rieure, une sorte de cuirasse distincte, coriace et ridée ;
a tete à peine distincte du corps, munie de quatre ten-
tacules conico-cylindriques dont les deux plus longs
portent les yeux. — On connaît un tres grand nombre

—— 196 -·
d'especes de limaces offrant chacune de nombreuses va-
riétés qui se diversitient par la couleur. Toutes se ren-
contrent dans les lieux humides et se montrent surtout
pendant l’éLé, apres les pluies. A l’approche de l`hiver, la
plupart des especes s`enl`oncent dans la terre et passent
cette saison dans un état d`engourdisscment.
Parmi les 32 especes françaises, les suivantes vivent
dans le département de la Somme.
I. Limax gagates Draparnand. <LZ•I7lLlC(? 2zoz'2·0). — lille
est noiratre, sans bandes marginales, a une euirasse
gibbeuse bordée d'un sillon bien distinct; sa longueur
varie de 50 a 70 millim. — lille est assez rare dans la ré-
gion qui nous occupe; elle se plaît sous les pierres, la
mousse, au pied des vieux arbres. — Ubservée ît [tue,
à Nenville—les-foret—Montiers, souvent 51 sur-Somme.
ll. Limax agrestis Linné; L. albiclus Picard. (Lîmacc
agrcstc. Vulgl Lec/ic grise, Loc/ze des bois. lin picard L2·î7ll'—
0/um gms}. — Cette espèce, longue de 30 it (30 millim., a
le corps allongé, étroit, variant en dessus du gris cendré
au roussàtre avec mouchetures et pointillé noiratre. —
Elle est tres commune toute l’a1n1éc dans nos jardins,
nos champs cultivés, nos prés et le long de nos cours
d`eau ; elle cause des rlégàts assez considérables dans les
cultures.
MM. Baudon et Mabille signalent une variété 2 L. saxo-
mm, qn’ils ont rencontrée sur les coteaux d’Ansaeq
(Oise). Nous avons noté avoir observé ce mollusque, en
1881, à Laviers, prés le lieu dit le banc de Millevoye,
mais comme nous l’avons recherche depuis, toujours
sans succès, nous n’osons etre trop aflirmatifa son sujet.

— 107 -—
Nous 11`avons nou plnsjamais rencout1·é les deux varié-
tés L. albzklus et L. pzmctatus, signalées pa1· Picard.
lll. L. nemorosus Mabille. (Lfmacc des forêts). — lille
est longue de   a 50 millim., est d’un blanc cendré
tirant plus Oll moins sur le noiràtrc en dessus; la tete et
les tentacules sont d`un fauve pale. — Elle se plaît dans
les grands bois et c’est surtout de mars en mai qu’on la
rencontre sous la mousse on au pied des plantes. —
Observée dans les bois de Laviers, de Bailleul, de Fré-
cliencourt, la forêt de Crécy vers Forèt—Montiers; les forets
de Villers-Cotterêts (Fleury}, de Compiègne (Mabille).
IV. L. arborum Bouchard. (Limace des arbres). — Elle
est longue de 60 51 100 millim., est d`nn gris bleuàtrc sur
le dos, quelquefois glauque, verdàtre ou roussàtre, ordi-
1]ïlll`ClllCUl maculée de taches ovales plus pales et ornée
sur le bord de la cuirassc de deux bandes foncées bien
distinctes. - Cette espece, assez commune dans le dépar-
tement, se plait sur les troncs d’arbres à écorce lisse,
sous les écorces E1 demi soulevées, da11s les parties boi-
sées et couvertes des grands bois.- Trouvée dans les bois
de Laviers, de Bailleul, du Bois—Boullon, d`llallencourt,
de Cocquerel, du Itondcl, du Plessiel, la foret de Crécy
vers Foret-Moutiers, forêt de Boves (Vaniot.)
V. L. fulvus Norm. (La'mace fauve). — Elle est
longue de   a 70 millim., d`un fauvejaunàtre ou olivàtre
sur le dos, avec de nombreux points noirs presque imper_
eeptibles; a la tete noiratre et les tentacules supérieurs
minces, allongés, violatres, les inférieurs très petits. —
lille est assez commune dans le département, de juillet ii
avril ; elle se plaît dans les bois, surlestroncs d’arbres,sons

— 198 -
la mousse et les morceaux de bois.- [tencontrée dans la
foret de Crécy, sur Foret—)lontiers (tres commune), dans
les bois de Laviers, de Bailleul, de Cocquerel, de Fl‘éCl1()ll·
court, de Gaubert, <l’Hallencourt, de ltegniere-Écluse.
Vl. L. filans Hey. (Linmce s£7·z'ée). — Elle est longue
de 25 à 40 millim., ovale-allongée, <l`un blanc grisâtre
tirant quelquefois sur le rose, avec bouclier oblong
couvert de stries circulaires très lines d’un jaune fauve,
et tentacules supérieurs allongés, violàtres, les inférieurs
tres petits. —- Elle est rare dans notre département et
nous ne l’avons encore rencontrée, — mais annuelle-
ment — qu'en février et mars, sur les troncs des arbres
et les bois couchés, dans la forêt de Crécy, vers Foret-
Moutiers.
Vll. L. lineatus Baudon; L. Cl·77,(?7'O·7ll·g€)’\VOll`.(Lï.)IlllC!3
linéai7·c). — Elle est longue de 9 a 18 centim., allongée,
eylindracée,avec queue triangulaire, comprimée et aigue;
le dos est noirâtre, ordinairement plus pâle sur les ilancs
et orné de zones plus foncées allant du bouclier àla
queue; la earene est crépue et d'un blanc jaunâtre. -—
Cette espece que l`on rencontre dans la plupart des bois .
du département se tient au pied des arbres, sous les
vieux bois, les pierres, les détritus végétaux. —— En #1886,
nous l’avons observée, en aout, dans tous les bois que
nous avons visités.
Vlll. L. crîspatus Bantlon. (Limaec owleymzte). - A
été rencontrée par ce naturaliste dans les endroits tres
sombres de la Foret de Hez (Oise} vers octobre ct novem-
bre, ainsi que sur la Fausse Oronge et sur les autres
grosses especes de champignons. — Quoique rare dans
la région du Nord, nous notons cette espèce, parce que

— tt)9 —
si elle n`a point encore été ohse1·vée dans notre départe-
ment, on pourrait bien l’y rencontrer un jour.
IX. L. cinereus Muller, Picard; L. maximus Baudon
(Limacc cemlrée.) — Elle est longue de il à 15 millini. et
munie à sa partie caudale d’une carene courte et assez
prononcée, est d’un gris cendré verdzttre ou noirattre
sur le dos avec des taches, des bandes ou des points régu-
lièrement espacés, noiratres ou fauves; le bouclier,
arrondi en avant est convert de taches fauves, quelque-
fois noiratres et de stries concentriques très serrées; les
tentacules. la tete et le cou sont d’uu cendré roussâtre. —
On rencontre communément cette espèce dans tout le
département, et pendant toute l’année, dans les lieux
frais et humides des bois, sons les pierres et la mousse,
au pied des murs, dans les fentes des troncs d’arbres.
X. L. varîegatus Drap. (Lzlnacc variée. Vulg° Ijmace
[les caves, Limacc tac/zeaîe). —- lille est longue de 6 à 12
eentiin., a le dos et les flancs d’un jaune pâle. parsemé,
ainsi que le bouclier, de taches ovales d’un gris obscur;
ce dernier est de plus orné de stries concentriques ondu-
lées; la tète et les tentacules sont bleuatres. -Cette
espece, qui est très commune dans tout le département,
se plaît dans les endroits sombres et humides des l1abita·
tions, des bois, et particulierement dans les caves et le
long des murs intérieurs des puits.
Xl, L. maximus Linné; L. macalatas Picard, var. de
la /.. cz'ne2·cus. (Limacc cem/réa). — Cette espèce dont on
trouve bien peu d’individus se ressemblant exactement,
en tant que nuances du dos et du bouclier, est assez rare
dans le département de la Somme; ses variétés, —— si
toutefois on doit les considérer comme variétés -— sont,

— 200 —
par suite, si nombreuses que leur description devient
presque impossible. — Elle se plaît dans les parties les
plus ahritées des grands hois. —— llencontréc dans la
foret de Crécy vers Canchy, dans les bois de Geuy, La·
viers, l\egnière—Ecluse; entre Saint-Aeheul et Longueau
(Vaniot).
Sous le nom de L. maculatus (Limacc mc/ietéc), C.
Picard note une variété de cette espèce que nous n’avons
point retrouvée dans notre région et qu`il décrit ainsi :
animal cendré, cuirasse et des avec des taches irrégu-
li`eres noires, au lieu de lignes continues.
2° Genre. — Amex Férussac. (I.z`macz's Linné).
Animal sans coquille, qui ne diffère des limaces que
par la structure de la machoire, l’alJsence de la Iimaeclle,
et en ce qu’il perte à l'extrémité de la queue un pere
mnqucux assez considérable. — ll est une particularité
que nous ne pouvons passer sous silence, parce qu’clle
fait au premier coup d`œil distinguer les arions des li-
maces. Quand on touche ces dernières, elles rentrent
immédiatement, par un mouvement de rétractilité, leur
tète sous la cuirasse, en même temps que leur corps se
raccourcit et s’élargit; dans les arions, le corps apres
s’elre un peu rétracté, se courbe, les deux extrémités se
joignent et le corps, comme plié en deux, se roule déli-
nitivemcnt en houle.
Les mollusques de ce genre, qui comprend une ving-
taine d`espèces, sont en général communs dans les lieux
frais et humides de toutes les contrées du globe. lls ne
so1·tent que la nuit ou le jour après les pluies.
Les espèces suivantes vivent dans le département de la
Somme ;

— S20! —-
l· Arion rufus Linné; A. CîIZ])Z'}’l·C/)7‘LlNl Fer. et Picard.
(A rion ronge. Vulg‘ Limacc rouge, Loc/ze rouge. lin picard
Limic/zon rouge). — ll est long de ti à 12 eentim., a le
corps variant de l`orangé clair au brun foncé avec les
côtés de cou]eu1· généralement plus pâle, les tentacules
noiràtres. — ll est tres commun pendant toute l'année,
mais plus particulierement au printemps et à l`automne,
dans les bois, les prairies, les jardins, les marais; il se
nourrit, selon l'époque de l`année, de jeunes plantes, de
champignons, de feuilles en décomposition.
Dans bien des localités, une vieille tradition, qui s’est
perpétuéejusqu'a nous, fait regarder ce mollusque comme
nn excellent antipblogistique: on enferme pour cela cinq
ou six arions vivants dans un linge et on les applique sur
la partie malade; ils ne tardent pas à tirer tout le venin
renfermé dans la plaie et à mourir.
ll. A. Servainiacus Mabille. (Arion de Scrvois`). — ll
est long de 0051 100 millim., a le dos de couleur uni-
forme rouge-noiratre quelquefois couvert de larges taches
brunàtres et orné de rides allongées; la tete et les tenta-
eules sont noiràtres. ——- Cette espèce est assez commune
dans le département, en avril et mai, sous les feuilles
inertes et dans les bois, au pied des arbres, le long des
fossés. — Iteneontrée dans les forêts de Crécy et d’Eu,
dans les bois de Bailleul, de Fréchencourt, du Plessie],
de Gouy, à Petit-Laviers, à Saint-Valery, Rue, Neuville-
les-Foret-Moutiers.
Ill. A. hibernus Mabille. (Arion ¢l'/ziver). —— Il est long
d'environ $5 cenlim., de forme cylindrique atténué il la
partie postérieure d’nne belle teinte pourpre couleur de
rouille donnant au corps un aspect velouté. — Il est

—- 202 —
commun, d’octobre au commencement de mai, dans la
plupart des forêts et des grands bois du département.
IV. A. Gaudefroyii Mabille. (Arion cle Gazulehny). —
Cette espèce longue de G à 7 eentim., d'un gris roussàtre
ou jaunâtre, a été observée sous les feuilles mortes dans
la foret de Villers-Cotterets. Nous croyons l'avoir rencon-
trée, en novembre l885, dans la foret de Crécy, vers
1¤0i—et·i1mitœi·s, à environ vingt mètres de la lisière, mais
comme nous ne l’avons point retrouvée depuis, la des-
cription que nous en avons faite alors est trop incom-
plète pour pouvoir assure1· que e'ctait bien ]’Arion de
Caudefroy.
V. A. subfuscus Féruss. (A rien [)7‘lt72Lt[)‘(Z>.—1iESLIOHQ
de 6 à 10 centim., d`un brun roussàtre assez foncé, avec
deux bandes latérales noiràtres, a la tete rayée de noir,
le pied gris bordé de jaune et l’orilîce respiratoire placé
presque au milieu de la euirasse. — Il est commun dans
tout le département dans les lieux frais et couverts, sous
les feuilles mortes, les mousses ct les pierres, le long
des murs, sous les haies.
Vl. A. aggericola Mabille. (Ari'on des rivages}. — ll est
long de   E15? millim., a le dosd’un fauve jaunâtre,
plus pâle sur les Hanes; la tete, le cou ct les tentacules
sont d’un violet pale. -— Cette espèce, assez rare, se reu-
contre au printemps, sous les feuilles mortes, dans quel-
ques-uns des bois du département et le long des cours
d`ean. —- Observé dans la foret de Crécy, le bois de Couy,
à Saint—Valery-sur-Somme, Noyelles-sur-Mer, près le
canal de la Maye, e11 amont de Rue.
VII. A. rubigînosus Bandon. (Arion rouillé). —— ll est
long de 30 à 32 millim., d`un rouge—jaunàtre sur le dos,

— 203 —
avec une bande violacée sur el1aq11e flanc. — Cette espèce
qui paraît très rare ll`Il. été rencontrée par no11s qu’une
se11le fois, sur la lisière ouest du bois de Laviers.
VIII. A. Bourguîgnatîi Mabille. (Arzon de Bourgui-
gnat). — ll est long de 40 à 43 millim. et a le corps d`Ull
gris blanchâtre sale et le dos noiràtre. — Il est commun
dans to11t le département, d’oetobre B1 mai, s11r les troncs
des vieux arbres, sous les vieux bois et les pierres, dans
les lieux frais et humides. s
IX. A. hortensis Férussac; A. fuscus Moquin; A. sub-
fitscus Picard. (rtrion des jurrlins). — ll est long de 25 à
45 millim., d`un gris bleuàtre ou cend1·é, parsemé de
petits points d`uu jaune obscur, avec le plan locomoteur
à bords orangés et les tentacules grisatres. — ll est
commun toute l`année, 111ais surtout de février à juin,
dans les lieux frais et humides du département, sous les
pierres et les feuilles mortes, au pied des murs, sous la
mousse.
X. A. tcnellus Millet. (Arion rlélicat). — ll est long de
50 à   millim., d`uu vert glauque uniforme sur le dos,
un peu pâle sur les côtés. — Cette espece est commune
pendant toute l`année dans la plupart des bois du dépar-
tement, sous la mousse et les feuilles mortes. Apres la
pluie, on l'observe souvent en grand nombre sur la terre
011 le tronc des arbres.
XI. A. Neustriacus Mabille. (Arion de Neustric). —
Cette espèce, longue de 35 91 38 millim., d`uu gris rou-
geâtre avec tentaeules noirs, a été rencontrée annuelle-
ment par nous, en avril, dans les lieux humides de lit
foret de Crécy.

— 204 —
3° Genre. — G12oMALAcUs Mabille; Arimz Férussac.
Animal allongé à peau lisse 011 plus ou moins tubercu-
leuse, mouchetée d`11ne infinité de petits points noirs,
blancs ou dorés; mâchoire arquée en forme de fer fi
cheval; glande mucipare ca11dale; coquille rudimentaire
petite, fragile, ovale, très plate et placée sous la partie
postérieure de la cuirasse.
Ces mollusques, qui établissent la transition entre les
Arions et les Limaccs, ne se montrent qu'en hiver à la
surface d11 sol. Ils sontle plus souvent dissimulés sous
les pierres, les mousses, les feuilles mortes. Ils semblent
fuir les plantations de hêtre et rechercher les ehenaies.
Parmi les huit espèces de France, les suivantes vivent
dans le département dela Somme.
I. Geomalacus intermedius Normand ; Arion flavus
FÉFIISSZIC. (Gcoma/acusjaznnître). —- II est long de I5 à 25
millim., d'un gris jaunâtre pâle, blanchâtre sur les cotés,
d’un beau jaune doré aux extrémités. — Il est assez
commun dans les bois humides du département. — Iton-
contré dans les bois de Gouy, de Ponthoilc, de Ilegniére-
Ecluse, â Saint—Valery, au hable cl`Ault.
ll. G. Bourguignatii Mabille. (Geomalacus cle Bourguz`-
gna!). — Il est long de lâ tit‘l8lIIIiill1I.,gPISâI,l`C ou jaunâtre
avec une bande de chaque côté d’une teinte plus foncée;
la tète est noirâtre. —— Il est commun de janvier en avril
dans la plupart de nos forets et de nos bois, sous les
feuilles mortes et les vieux bois.
III. G. Mabiïlei Baudon. tüeunzalacus de illabillej. —
Cette espèce décrite par M.Baudon, d’abord so11s la déno-
mination de Arzon pscuclolinzax et ensuite sous celle ci-

— 903 — i
dessus, n`a point été trouvée par nous, mais nous avons
rencontré aLaviers et à Bailleul, le G. lziemalzs, de Drouet,
que M. Baudon considère comme une variété de son
espèce. - Ce dernier est long de *25 à 30 millim., d`un
jaunâtre pâle, pourvu d'une liiuacellc et d'un porc mu-
queux. — ll doit étre très 1·are dans la région, ear depuis
plusieurs années nous n`avons pu le retrouver.
M Genre. — Kavxicnitrus Bourguignat.
Animal caractérisé par un bouclier grand, libre anté-
rieurement, adhérent en arrière, ehagriné ou orné de
striations de deux ordres.
Les deux espèces suivantes vivent dans le département
de la Somme.
I. Krynickillus brunneus Mabille; Linzax Imnmca
Draparnand. (K7·ynz'c/n'Zlus brun). — ll est long de 10 a 30
millim., d’un noir foncé en dessus, quelquefois un peu
rougeâtre, atténué en avant eten arrière; le bouclier est
un peu plus pale que le corps, et le. pied d`un noir tirant
sur le rouge. — Cette espèce est assez commune dans tout
le département d'octobre à la tin de mai, sous les feuilles
mortes, les pierres eten général dans les lieux humides
et plus particulièrement dans les marais et le voisinage
des cours d`eau. — lteneontré à Saint-Valery-sur-Somme,
ltue, Favières, Neuville-lès—Forèt—Montiers, ltegnière—
Ecluse, Laviers, ltlencheeourt, Sur—Somme, Airaines.
ll. K. Bourguignatii Mabille. (Krynickillus de Bour-
guzymzt). — Est llûté par nous comme ayant été observé
en décembre dans la partie basse du bois de Gouy et
dans la pépinière Vilbrode à Sur-Somme. —- Cette espèce
paraittres rare dans notre région et nous ne serons à

— Que ··
méme d'en donner la description que lorsque nous en
aurons encore recueilli quelques individus.
5· Genre. — 'l`1zs·rAcE1.1.A Cuvier. (Testaccllc).
Animal à corps allongé, gris jaunâtre, muni d’une
coguille sur l`extrémité postérieure; quatre tentacules
dont les deux plus longs portent les yeux et l’extrémité.
Les Testacelles, qu`au premier aspect on prendrait
pour des Limaces, sont presque exclusivement nocturnes
et vivent dans la terre ou à la base des plantes. Elles se
nourrissent de lombrics.
Parrri les espèces connues, les suivantes font partie de
la faune du nord de la France.
l.Testace11a halotidca Draparuaud. (Testaeellc ormier.
— Vulgairement Limacc zi cngui//r). — Elle est longue de
7 à 10 centim., allongée, très atténuée en avant, arrondie
en arrière, d’un gris blanchâtre uniforme, mais ornée vers
les côtés de la partie dorsale d’un sillon à nombreuses
rainifications; la coquille aurit`orme, d'un gris cendré,
est ornée de stries grossières, irrégulières et concentri-
ques. — Cette espèce, très rare dans nos climats du nord,
habite sous les pierres, sous les plantes basses touffues,
dans les endroits humides des parcs et des jardins. —
ltencontrée en août, dans les bordures de buis du jardin
des Ponts et chaussées, près le pont de Sur-Somme à
Abbeville.
T. Oceanica Grateloup ; T. Jlaugci Férussac. (Tes-
taccllc Océcmîgue). — Cette espèce est signalée à Dieppe
par )}._ Dugué; elle est assez commune sur une grande
étendue du littoral océanique de la France et pourrait
bien, un jour ou l`autre — si elle ne l‘a déjà été — être
rencontrée sur le littoral de not1·e département.

- 207 -·
Fam. II. - HÈLICIDÉS Sxvanxsox.
Type : l`llélice, vnlgairement Limaqon. —-— Princip.
caract. : animal allongé ayant un corps distinct du plan
locomoteur, roulé en spi1·ale et renl`ermé en tout on en
partie dans une coquille tres variable comme l`ormo, niais
toujours roulée on spirale; pied libre, aplati, attaché à
la base inférieure du cou; quatre tentacules, les deux
supérieurs souvent oculés au sommet et plus longs que
les interieurs.
l" Genre. — Vmnm Draparnaud. (l’itrz'ne).
Animal limaciforme, presque droit, séparé du pied; '
quatre tentacules, les antérieurs tres courts; coquille
dextre, petite, très inince, à ouverture grande, arrondie,
a spiro tres courte. Les especes de ce genre, ayant une
petite coquille qui ne peut contenir en entier le corps de
l`anin1al, et une domi cuirasse avancée sur le cou, font la
transition entre les Liniaces et les Hélicos.
Parmi les quelques especes françaises, les suivantes
vivent dans le département de la Somme :
I. Vitrîna elongata Draparnaud. (V2'trz`ne allongée). ——
Animal grêle, presque subdiaphane, d'un gris vincnx,
renfermé dans une petite coquille convexe, transversale,
allongée, aplatie, tres fragile, brillante, quelquefois légère-
ment nuancée de jaune ou de vert. — Elle est peu com-
mune en Picardie et l1abile dans les bois humides, sous
la mousse, surtout dans ceux oii les chênes et les cha-
taigniers abondent, sur le bord des rivieres, à la base des
troncs d`arbres. — Observée plusieurs Fois dans la partie
basse du bois de Gony. _

- eos -
ll. V. pellueida de Blainv. (Vitrine transparente). ——
lille est blanchâtre, grise, fauve, quelquefois un peu rou-
geâtre ou verdâtre, de couleur uniforme ou irrégulièrement
tachetée. Sa coquille est déprimée, très brillante, trans-
parente, d`un jaune-vert, a spire de 3 tours, le dernier
tres grand, à suture superficielle; son diametre excède
· rarement 6 millim. — Elle est commune dans les bois et
lesjardins humides du département, sous les pierres, les
mousses, les feuilles pourries.
Ill. V. major Férussac. (Vitrine de /)1·apa1·nazuI). —-
La description de l'animal nous fait défaut actuellement.
La coquille est subglobuleuse, déprimée, lisse, très
I brillante, d`un vert-jaunâtre très pâle avec des reflets
rougeâtres lorsqu’elle contient l’animal. - Elle est assez
commune sous la mousse, les pierres, les détritus, dans
les bois humides et sur les bords des eaux. — Trouvée à
Gouy, marais de Sur-Somme, bois de Duncq, de Cambron,
de (Jaubert.
1V. V. subglobosa Michaud ; V. annularzs Venetz.
(Vz`h·z'ne globulcuse). — Elle est d`unblane—jaunâtre avec la
coquille subglobuleuse, très mince, vitrée ou un peu
verdàtre avec le sommet mamelonné. Elle est rare dans
la région Piearde et habite sous les mousses, les pierres,
au pied des arbres dans les lieux humides et boisés. ——-
Observee dans le bois de (Jaubert.
2” Genre. — Sueeiivns Draparnaud. (Ambrctte).
Animal limaciforme, à peine contenu dans la coquille
qui est ovale—oblongue, très mince, à spire courte, a
ouverture grande, ovalaire, entiere; quatre tentaeules
courts, les postérieurs renflés à la base, les antérieurs à

— 909 -—
peine visibles; le dernier tour forme à lui seul presque
toute la coquille; le péristome est simple et tranchant.
Les Ambrcttes se plaisent dans les lieux humides et se
nourrissent de plantes aquatiques. Les especes suivantes
sont propres a la l`anne Picarde.
I. Succînea arenaria Locard. (Anzbrctte des sables). —
Noire en dessus avec un manteau d`un gris—11oir et une
coquille ovale, un peu oblongue, tinement striée, d`un
eorné roux ou d’nne couleur d'ambre foncé. — Elle habite
dans les lieux humides, sous les pierres, ainsi que dans
les sables du littoral picard; elle est assez commune sur
les dunes de Saint-Quentin ; nous l`avons aussi trouvée
a ltouthiauville, et a Berck (Pas-de-tlalais).
La variété S. llaudtmi Drouet, est signalée dans les
environs de Jaulgonnc (Aisne) et à lloudainville, Angy et
l\louy (Oise). lille se plaît a la base des plantes, sous les
pierres et surtout le long des rigoles d‘arrosement dans
les prairies. Nous ne l`av©ns point encore observée dans
la Somme.
ll. S. amphibia Drap.; Ilelfx putris Linné. (Ambrcllc
ampbz`(1ie).—C'est une espèceglutineuse,d’un gris-noirûtre,
tirant sur le blanc, avec coquille allongée, mince, ventrne,
striée, d`un vert-jaune. — Elle est commune dans toute
la région Picarde au bord des eaux, (lill1S les marais et
surtout sur les herbes aquatiques dont le pied baigne
dansdcs eaux peu profondes. Nousl’avons souvent observée
sur les feuilles des ltumex et des Menyanthes.
Selon que la columelle est marquée ou non d’un pli,
M. Picard établit cinq variétés de cette espece. Nous ne
nous sommesjamais arrêtés à remarquer cette distinction
et par suite ne pouvons que renvoyer les conchyliologistes
tt

— 910 -
aux descriptions qu`en donne l’auteur dans son remar-
quable travail sur les Mollusques du departement de la
Somme (rl).
lll. S. Pfeifferillaudon. (Anzbrettc rie P/"ca'f02·). —-Animal
noiràtre renfermé dans une coquille allongée, nac1‘ée à
lintérieur, de couleur d’ambre a l`extérieur. — Elle se
plaît sur les tiges des plantes aquatiques, sur les bois
submergés, les brindilles tlottantcs, sur les bords des
rivieres et des ruisseaux. Nous n`avons trouve qu`uuc
coquille de cette espèce, dans le marais de Mcnehecourt,
en un endroitoù une llaqne d`eau avait séjourné quelque
temps.
M. Baudon décrit comme espèce la S. contortula, que
la plupart des conchyliologistes considèrent comme une
variété de l'cspèce ci-dessus. M. Baudon la signale au bord
des sources, sur les plantes, à lïrivois, Maizel, Buteaux
(Oise). Nous ne l’avons point encore observée dans la
Somme.
IV. S. debilis Morelet; S. l’fzzW07·£, var. !n·evz'spz'z·a Bau-
don. (Anzbrctle llébi/0). — Animal E1 corps épais, d'un gris-
noiratre, plus pale sur les cotés; coquille striée, un peu
transparente, jaunzttre. — Elle est assez commune au bord
des eaux, sur les plantes aquatiques, la vase et les pierres
dans les lieux marécageux. — Tron\'ée à Bray, Épagne,
Bailleul, Abbeville, Arry, Rue, Sur—Somme, Mareuil.
V. S. haliotidea Bourguiguat; S. amp/zibia, var. halzb-
tfdea Picard; S. rlcbïlis, var. zuberculam Baudon. — Animal
gros, ramasse, d`un gris-jaunâtre ; coquille à spirc courte,
(I) Bulletin de la Société Linnéenne du Nord de la France,
tome I", p. 172.

— 211 -
presque droite, à ouverture grande et allongée. — Elle est
assez commune sur les bois pourris, dans le voisinage des
eaux. — Observée abondamment le long de la Somme
entre Petit-Port et Saint—Valery; tres abondamment le
long du canal de la Mayo et de la rivière d`égoùt; dans les
prés de Lheure et de la Bouvaque, et à Arry.
VI. S. oblonga Draparuaud. (A mbrctle 0bl0ngue).— Elle
est d`un l)lî\llC—\'CI`(ll`|.tl`C et un peu visqueuse, a une coquille
ovale-allongée, striée, tres mince, d'un vert pale ou blan-
ehàtre, à suture profonde, à ouverture ovale de la longueur
de la coquille. - Elle se plait dans les lieux humides et
maréeageux parmi lesjoncs et les autres plantes de marais.
- Elle est rare partout. Nous l`avons trouvée dans une
prairie bordant le marais de Sur—Somme. Signalée à
Molliens-Vidamc (Picard).
3° Genre. — llutix Linné. (/Iélice).
Les nombreux mollusques de ce genre sont appelés
vulgairement et indistinctement: Linzaçons, Escargots, C0-
li maçons; e11 Picard : I.inzic/um,Lz`n12c/mn, /Ã`nn`c/mn, Cm·m'ot .
—— Animal allongé avec manteau en forme de collier
entourant le cou et sc continuant en tunique membra-
neuse sur tout le corps; quatre tentacules très obtus au
sommet, les deux premiers plus longs. Coquille de forme
variable, ordinairement globuleuse ou orbiculaire, 21 spire
convexe ou conoïde, à ouverture entiere, plus large que
longue, en forme de croissant.
Ou connaît une centaine d`espèees d`lléliees appar- i
tenant en grande partie à notre faune. Ces mollusques
sont communs dans les bois, les jardins, les prairies de
toute la région du Nord. lls passent l’hiver dans un état

— QI? —
d`engourdissement.Leur nourriture habituelle se compose
de feuilles et de fruits.
I. Groupe des Hélices proprement dites.
l. Helix aspersa Muller. tllélice c/zrzg7·z'née. — La ./m·zZi-
mère Geoffroy).- Elle est d'unjanne—verdâtre, avec ou sans
taches longitudinales de couleur plus claire; la coquille
â spire de I- tours est globulense, conique, ventrne, dc
couleur variant du fauve-noir au jaunâtre, fasciéc de 2 à
5 bandes fauves. —- Cette espece qui habite les bois, les
champs, les jardins, les vignes, dans les creux des arbres,
les fentes des vieux murs, les terrains calcaires, est 1·are
dans le Nord de la France et commune dans la région
centrale et méridionale. Observée plusieurs fois à Laviers,
sur la lisière sud-ouest du bois.
l\l. Picard décrit 6 variétés de cette espece.
II. H. pomatia Linné. (llélécc vz`gnez·0mzc).— Animal
rugueux, d'un gris-jaune, tirant quelquefois sur le ver-
dàtre; coquille gloliuleuse, un peu ovalaire, ventruc,
blanchâtre ou jaunâtre avec des bandes fauves ; ii ouver-
ture grande, colorée en rose; d’un diametre de 30 $1 38
millim., avec spire de 4 à 5 tours. —- Cette espece est
commune dans la plupart des bois du département; on
la rencontre aussi dans lesjardins, mais moins communé-
ment. Son habitat ordinaire est le pied des arbres et
nous avons remarqué qu’elle était très commune sur les
sols gras et argileux. On la vend dans le commerce sons
le nom d’Escm·gn£ des vzyncs. lille passe I’hiver sons les
feuilles et dans la terre.
Ill. H. nemoralis Linné. tllélice nemorale). — Animal
rugueux en dessus, jaunâtre, blanchâtre ou verdâtre,
très variable d`ailleurs pour la couleur ; coquille globu-

— 213 —-
leuse, striée, à fond jaunâtre ou rougeâtre, ornée de 1 à
5 bandes fauves, ou d`un pourpre noirâtrc, à spire de
5 tours et diamètre de 18 à 22 millim. — Dans son tra-
vail, déjà cité, l\l. Picard décrit 23 variétés de cette
espèce basées sur les di11`érentes couleurs de la coquille,
le nombre des bandes, les variations de forme, de gran-
deur et eulin les variations dans l’ouverture. — Elle est
tres commune dans tout le département, dans les bois,
les jardins, les marais, sur les troncs des arbres, dans les
haies, les buissons, les massifs des jardins, contre les
murs. —- Elle est bonne 51 manger et, comme l`espèce pré-
cédente, passe l`l1iver dans la terre ou sous les 1`cuilles,
les tas de bois, de 1"agots, etc.
1V. H. hortensis l\lLlll(}I'.(IIÉIÃCCl]CS‘]'ll7‘([li?2S).——ÀUlmHl
uni, comme gélatineux, variant du blanchâtre au gri-
sâtre; coquille globuleuse, linement striée; ouverture
arrondie ;péristo1ne toujours d'nn blanc de lait-- carac-
tère qui, au premier coup d’œil, la fait distinguer de
l`espece précédente avec laquelle elle a beaucoup d`ana-
logic. — Avant dernier tour non coloré en brun; dia-
metre 15 à 17 millim. - Elle est tres commune dans les
bois, les champs, les jardins, les herbes, sur les murs et
les rochers. — M. Picard décrit une quinzaine de variétés
de cette espece, établies sur des particularités qui nous
paraissent plutôt. des accidents de nature que des carac-
tèrcs.
V. H. arbustorum Linné. (llélz'ccp07·p/zyrc).——Animal
d`un brun noirâtre avec 2 lignes plus sombres s’étcndant
des tentacules sur le cou; coquille globuleuse, blan-
châtrc on brunâtre, marquée de petites taches d'un jaune-
gris, â spire de 5 Si G tours, a diamètre de 17 à 23 millim.

— 214 —
Elle est assez commune par endroits, dans les bois, sur
les taillis, les tiges et les feuilles des plantes basses;
dans les jardins ombragés et humides ; partout elle sem-
ble rechercher le voisinage des eaux. — Observee dans
les jardins de Sur-Somme, E1 Petit—Laviers, Romaine,
Gouy—Cal1ou, Mencbccourt; tres communément dans le
bosquet de M. Morel de Campennelle 21 Abbeville et a la
ferme de Tout-Vent à Petit—Port. - Dans les jardins des
Planches, de Maulort (Picard).
VI. H. fruticum Muller. (lléllce wompeuse). —Anima1
d'un gris-jaunâtre un peu transparent avec tentaeules
bruns; coquille globuleuse, striee, d’un blanc presque
opaque et d`un diametre de IG à 20 millim. —— Elle est
assez commune dans les bois et les bosquets, sous les haies,
surles tiges des arbustes et des arbrisseaux. —- Observée à
Menchecourt, Sur-Som me, l\lautorl,dansle bois qui couvre
le versant nord—est des monts de Gaubert, Petit-Port,
Calion, bois de Gouy, de Laviers, de Ponthoile, pepiniere
de Saint—Valery. —— Sur les arbres qui bordent l’Avre,
entre Gagny et Boves (Vaniot).
VII. H.st.rige11a Drap. (llelice strzlqellée).- Animal
d’un fauve-rougeâtre en dessus, plus pale en—dessous;
coquille globuleuse, de couleur cornée, claire, fauve ou
rougeâtre, d`un diamètre de 15 à l8 millim. - Elle est
assez commune dans les haies, les buissons, le long des
murs, sous les feuilles mortes, dans les bois et sur les
coteaux. - Observée en assez grand nombre dans le bois
et sur les coteaux de Laviers, sur la lisière ouest du bois
de Pont—ltemy, Et Mencliecourt, Bray—lès—Mareuil, bois de
Bailleul, de Duncq, de Doudelainville.
Vlll. H. Kentiana Moutagu; I]. pallic/cz Donovan, Picard

— 2l5 —-
(llélicc /i'entz`enne, ainsi 110111mée du c01nté de lient, 011
Angleterre, Oil elle est très c0111m1111e). —— Anin1ald'un
jaune paille en dessus, marqué de lacl1es jaunàtres ;
ccquille déprimée, striée, d`11 ll 00rné plus 011 moins fauve,
d'un dia111ètre de 20 à 22 millim., avec spire de (3 L0urs à
G teurs l/:2. — Elle est assez commune dans la plupart
des beis frais 0L cmbragés du département, sur les buis-
scns, les tiges et les feuilles des arbustes. — B0is de
G0uy, f01 et de Crécy.
IX. H. fusca Mentagu; ll. reuelczm BOUCiliU'(l. (lldlice
anzbrec). — Animal d`un vineuxjaunâtre 011 d'un gris 110i-
ratre ; coquille ccnvexe des deux côtés, très mince, bril-
lante, tl‘illlSl)£ll’0lll(}, de eeuleur (i`Illlli)l’C. — Elle est
Cûllllllllllû Slll' t0ut le liLt0ral Picard et dans les lieux 11111-
récageux sur les herbes à fe11illes larges, les aulnes, les
saules, les csiers, etc. -
X. H. incarnata Muller. (Helice douteuse). — Aninial
rugueux 011 dessus, d`un brun rcugeatre ; cequille glebu-
leuse, uniferméinent fauve cu reugeàtre. — Elle se plaît
dans les haies, SllI` les arbustes et les buissons au l10rd
des beis frais et liumides. — Trcuvée ai Laviers, à S111·-
$01111110, SL ltue, F1 P011 thcile, à Bailleul, à Bray-lès-Mareuil.
Xl. H. carthusiana Muller.(HëZz`ce0/1m·l7·euse).—Ani- '
mal rugueux 011 dessus, blancliàtre avec des taches
bleuàlres; ccquille ccuvexe en dessous, presque aplatie
en dessus, dc111i l[`HllS[]2ll`Cll,tC, blanche avec deux ber-
dures exterieures, l`une rcusse, lautre blanche. Cette
espèce est l`une des plus répandues (iill]S la région Pi-
carde. Ou la trenve le lcng des cl1e111i11s, dans les haies,
les lieux incultes, les llI’âlil‘l®S, les Cillllllpi, sur les herbes,
les Chill`li()l]S, les arbustes,

-—~ 216 —
XII. H. rufescens lllontagu. (llélice2·ouss«tl2·e).-— Animal
trés rugueux, d`un gris noiratre; coquille déprimée,
striée, d'un roux jaunâtre ou blanehàtre ; ouverture semi-
lunaire un peu éehaneree ; 5 à G tours de spire, diametre
de l2 a 15 millim. — Elle est rare dans le département
de la Somme, et se plaît dans les champs et les jardins,
sous les haies et les buissons. ——0bservée dans les dunes
de Nlerlimont, Pas—de—Calais (llaillon); à Laviers.
Xlll. H. sericea Draparnaud. (Hélice pubcscent«2).——
Animal transparent, roussàtre en dessus ; coquille pres-
que globuleuse, striée, mince, soyeuse, d'un fauve clair.
— Elle est assez commune dans les lieux couverts, tres
humides, sous le gazon, les feuilles mortes, les pierres. —
Observée a Sur-Somme, ltonvroy, Menchecourt, Neuville,
ltue, Bailleul, Bray—les—Marcuil.
XlV.H. plebeia Draparnaud. tllélire ple/»éz`ennc).—Co—
quille subglobuleuse de couleur de eornejaunatre ou1·ous—
sàtre, d`un diametre de S à lt) millim. — lille est assez
commune dans les bois, les haies, les buissons, sous les
pierres, dans la mousse, sur les orties. — Observée à
Bailleul, Bray-les-Mareuil, Hue, Neuville-les-Foret—l\Ion-
tiers, Mencheconrt, Gouy, Sur-Somme.
H. axonana lllabille. — Nous signalons iei eette espèce
parce qu`elle a été observée par M. ltlabille sur les eol«
lines du Charmel a Jaulgonne (Aisne) et qn`on pourrait
par suite la rencontrer un jour ou l`autre dans notre dépar-
tement. — Nous croyons devoir, dans ce travail, noter les
especes qui, signalées dans les départements limitrophes,
seront tres probablement un jour découvertes dans la
région qui nous occupe.

— 2l7 —
H. Saporosa Mnbille. — list signalée par ce naturaliste
dans le plupart des bois du Soissonnais.
H. matronica Mabille. — Cette hélice se plait dans
les touffes d`herbes, sous les feuilles, les pierres et les
détritus, principalement au bord des eaux. — A été
observée dans l`©ise, l’Aisne et le Nord; pas encore, à
notre connaissance, dans la Somme.
XV. H. hispida Linné. (llélice lzzspirlc). — Animal
rugueux en dessus, noiràtre; eoquille déprimée, striée,
soyeuse d`un fauve jaunâtre, d'un diametre de 8 à l2
millim. —— Elle est commune dans les bois et les maré-
eages du département, sur les herbes, les orties, dans les
buissons, sous les pierres, les feuilles mortes, au pied des
arbres.
H. concixma Jelfreys. — Elle est, d'apres MM. Mabille
et Norguet, assez commune dans les buissons, sous les
pierres et les feuilles mortes, sur les orties, dans toute
la région du nord. Nous ne l`avons pas observée dans la
Somme.
H. Bellovacina Mabille. — Est signalée par ee natu-
1·aliste dans les endroits humides et boisés des environs
de Compiegne et de Rethoudes (Oise).
H. stenelîgma Bourguignat. —— Signalée dans les
memes lieux que l`espeee précédente, sous les feuilles
mortes dans les touffes d’herbes (J. Mabille) ; appliquée
eontre les rochers dans les bois du Soissonnais (Bourgui-
guet).
H. altenana Iiless. —— Signalée dans les environs de
Lille et de l3oulogne—sur—mer,

— 218 —
H. striolata Pfeiffer. — Cette espèce crée par Pfeiffer
est considérée par beaucoup de concbyliologistes comme
une variété de l’lI. rufescens. — Elle est signalée à Bou-
logne-sur—mer.
XVI. H. rotundata Muller. (Ilélîcc bouton). — Anima]
grisâtre en dessus, plus pâle en dessous; coquille ombi-
liquée, de couleur corne, flammulée de fauve rougeâtre,
il ouverture arrondie, à 6 tours de spire, â diametre de
5 à G millim.}- Elle est commune dans les lieux frais
du département, sous les pierres, au pied des arbres, sur
les bords des eaux, le long des vieux murs. Elle semble
rechercher 1`exposition au nord et à l’ouest.
H. Servainî Bourguignat, (llelicc de Sc2·vrzz`s).— Signa-
lée sous les pierres dans les parties déboisées de la foret
de Hez, du côté de Treloup (Aisne).
XVII. H. pygmea Moquin. (llélicc pygnzée). — Cette
espece qui ne mesure que 3 millim. de diamètre, est la
plus petite de la faune Picarde, Ijanimal est d’un gris
noir; la coquille cornée ou d’un roux fauve. —— Elle vit
dans les lieux humides et ombrages et n’est pas rare
dans le département, à l`entrée des bois, sous la mousse
et les feuilles mortes, dans les prairies, le long des haies,
des ruisseaux, etc., mais sa petitesse rend sa découverte
difficile. -— Observée a Abbeville, Cambron, Bailleul,
Neuville-les-Foret-Moutiers, Rue, Liercourt, Bray—lùs-
Mareuil.
XVlll· H. rupestris Studer. (llélicc zlcsroc/news). —
Animal grisâtre ; coquille petite de l l/2 ii 4 millim. de
diametre, d`un fauve noiràtre. — Elle vit sous les mous-
ses, les lichens, les pierres, dans les fentes ou contre les
rochers et les vieux murs, — Trouvée sur les monts de

— EZID —-
Caubert, au dessus du cimetière de ltouvroy, vers le
moulin. En raison de sa petitesse, cette espèce est très
diflicile à découvrir; nous ne croyons pas qu’elle soit
bien commune dans le département.
XIX. H. aculeata Muller.flfélicedaiguillozz).-Animal
d'un gris noiratre; coquille globuleuse, turbinée, d'un
roux tirant sui· le verdàtre ou le jaunâtre. — Elle se
plaît dans les lieux frais et couverts, sous les feuilles
mortes, la mousse, les pierres, sur les troncs d`arbres, les
rochers moussus, ete. — lille est rare partout. Ohservée
une seule lois dans une saulaie à Menehecourt.
XX· H. obvulata Muller; II. plano7·bz`s Dupuy. (Hélfce
p!czn0z·ûe).—Animal rugueux e11 dessus, noiràtre; coquille
déprimée, plane, opaque, hérissee de poils longs etassez
raides, d'un fauve rougeâtre uniforme, ——— lille est com-
mune dans les bois du département. Après les pluies
d`été, elle abonde sur les troncs d'arbres, sur les rochers,
les murs, etc. lille se plait (l’()I‘(IIllîlIl‘C sur la mousse
humide, les feuilles mortes, les détritus végétaux, sous
les haies.
XXI. H. lapicida Linné. (llélice lampe). — Animal ru-
gueux, noiràtre; coquille carenée, convexe des deux
côtés, opaque, d'un fauve roussâtre, llammulée de taches
d'un fauve rougeâtre. Elle est rare dans le département
et habite sous les pierres, au pied des rochers, des vieux
murs, des arbres, dans les endroits frais, humides et
moussus des bois et des prairies. Trouvée au pied des
murs des fortifications d’Abbeville à I'écluse de la riviere
de Novion.
XXII. H. pulchella Muller. (lfélice nzzynonnej. — Ani-
mal d'un blanc diaphane avec des yeux tres noirs;

- 220 —-
coquille aplatie en dessus, convexe en dessous, d`un blanc
transparent, couverte de lamelles ou côtes espacées,
d`un diamètre de 2 a 3 millim. — Elle est commune dans
les lieux humides du département, au pied des murs et
des vieux troncs d`arbres, dans la mousse et les lichens,
et surtout dans le voisinage des cours d’eau. I
XXIII. H. arenosa Ziegler.- M. Mabille a observé
cette espèce sur les plantes qui croissent sur les dunes de
Saint—Quentin. — Nous ne l’y avons point retrouvée.
XXIV. H. erîcetorum Muller. (Héliec ruban). - Animal
d’ungrisbleuâtreoujaunâtre endessus;coquilledépriinée,
finement striée, mince quoique presque opaque, blanche
ou cendrée, souvent marquée de I-5 bandes non uni-
formes; spire de 5-6 tours, diamètre de I0 à IS millim.
— Elle est très commune dans les prairies, sur les haies,
les buissons, les herbes, dans les endroits un peu secs.
XXV. H. costulata Ziégler. (lleliee ai petites eôtes). —
Animal E1 coquille globuleuse, finement et presque régu-
lièrement côtelée-striéc, d`un diametre de 6 à 7 millim.,
mince, grisâtre ou blanchâtre, fasciée d’une ou plusieurs
bandes d`un fauve clair, — Elle habite les prés, les
champs, au bord des chemins, sur les hautes herbes. —
Trouvée en 1876 entre le Val et Sailly, n`a plus été observée
depuis. ·
H. Heripensis Mabille. —- Signalée dans l’Aisne par
M. Bourgnignat. — Son habitat ordinaire est les prés,
les terrains arénacés et un peu secs, sur les haies et les
buissons,
H. Jousseaumei Fagot. — Signalée dans l’Aisne.

— 22l —
XXVI. H. unifasciata l’0iret; II. cmzclàlula Dupuy. —-
Animal roussatre, long de 7 à S millim. ; coquille depri-
mée, blanche, solide, opaque, presque luisante, ornée
d'une bande qui suit les tours de spire, quelquefois ornée
de bandes interrompues ou de points. — Elle est com-
mune, par endroits, dans les champs, les prés, lesjardins,
les pelouses, sur les hautes herbes, généralement dans
les endroits bien exposés. — Observée a Laviers, Bail-
leul, lluppy, Cauchy, llalleneourt, etc. — Butte de Boves
(Vaniot).
XXVII. H. întersecta Poiret. tllélic/2 2'ntc7·7·0mpue). —
Coquille globuleuse, déprimée en forme de cône très bas
en dessus, d`un blanc grisâtre, souvent fasciée de fauve,
de roux ou de pourpre noiratre, d`un diametre de T à IO
niillim. —— Elle est assez commune sur les pelouses, dans
les champs, au bord des chemins, sur les coteaux secs et
arides. - Observée a Laviers, ferme du Val, Buigny-
Saint—Maelou, Bailleul, Bray—les-Mareuil, Croisettes, lia]-
lencourt.
XXVIII. H. maritima rl`CI‘VC1‘§ ll. laula Bonrguignat.
(/lélice ma7·z't2'nze).— Animal transparent, d`un cendré
brunâtre avec le bord du manteau noiratre; coquille
conoïde, striée, blanche, fasciée de bandes brunes plus
ou moins étroites. — Observée dans les mollieres entre
Noyelles et le Crotoy.
XXIX. H. acuta Muller; l?uIimus acutus Dupuy. (/lélice
aiguë). — Cette espèce classée par beaucoup de conchy-
liologistes dans le genre Bulinie est plutôt une llélice. Sa
coquille est conique, presque aiguë au sommet, striée
irrégulierement, blanche on grise, fasciée de hruu fauve
ou d’un brun vert. — lille vit sur nos côtes, le long de

- éèa -
nos rivieres et surtout le long du canal de la Somme. —-
Observée aux dunes de Saint-Quentin (Baillon) ; au Cro-
toy sur les herbes, dans un pré $1 Sur-Somme, dans les
renclôtures de la baie à Noyelles, sur des plantes basses
â Bailleul, sur les herbes de la lisière du bois de Visque·
mont. —- Elle paraît rare dans notre région.
Helîx non classées.
XXX. H_ costata Dupuy. (I/elice dcûtes). —Animal res-
semblant â celui de l’/I. pulc/zella, mais moins gélati-
neux; coquille d`uu gris jaunâtre, déprimée, à 5 tours de ‘
spire séparés les uns des autres par une ligne trancbante
qui saille de chaque tour. — Elle est rare dans la région
du Nord et ne l'avons encore observée qu’au pied des
monts de Caubert leloug de la route de (Jaubert à Mautort.
XXX]. H. rufilabrîs Dupuy. tllélice à lèvre rousse). —
Animal rugueux en dessus, noirâtre ; coquille globuleuse,
perforée, opaque, d`ui1 roux blanchâtre souvent ornée
de deux bandes d`un blanc mat. -— lille est assez com-
mune dans la plupart des prés du département et se
plait sur les tiges des hautes herbes. ttencontrée à Sur-
Somme, liray—les—l\lareuil, Eaucourt, ltue.
XXXII. H. limbata Dupuy.- Cette espèce, tres cçm-
mune dans le centre et le midi de la France, est assez
ra1·e dans notre région. Nous ne l’avons point encore
rencontrée dans le département, mais M. Baillon l`a trou-
vée dans une haie à Mareuil, M. Picard en donne la des-
cription suivante: coquille globuleuse, conique, blau-
châtre, mince, transparente, finement striée, carène du
dernier tour marquée d’unc bande blanche; ouverture

- 223 -
demi ovale arrondie; péristome bordé et réfléchi; spire
de G tours ; diametre lïi niillim. — Assez commune dans
la foret de Boves (Vaniol).
XXXlll. H. grannonensïs Bourguignat. — Signalée
par ce naturaliste sur les falaises entre Ault et Mers où
nous ne l`avons point ret1·ouvée.
XXXIV. H. striata Drap; ll. z`nsi/`asciatzz Poiret (I/dlice
striéc). -— Animal d’un gris noiratre ; coquille déprimée,
d`un blanc jaunâtre, souvent fasciée de fauve ou de brun,
4-6 tours de spire; diametre 4 à IG millim. - Elle est
commune dans tout le departement, sous les pierres, dans
les prairies, les champs, les jardins, sur les hautes herbes,
dans les endroits un peu secs et un peu chauds.
XXXV. H. Terverii Dupuy. (llélice Je Tcrver). — Cette
espèce a une coquille globuleuse, déprimée, opaque, à
fond blanchâtre, souvent ornée de il à lïi bandes fauves.
Elle est propre au midi de la France et n’a encore été
signalée en Picardie que par M. Picard, qui la note
comme ayant été trouvée aux environs d'Abbeville.
XXXVI. H. neg1ectaDupuy. (I/élire négligée). — Animal
absolurnentsemblable à celui de l’ll. c2·z`cc£m·anz ,· coquille
globuleuse, déprimée, opaque, blanche, saufvers le péris-
tome où elle est d’un fauve rougeâtre. — Elle est rare
dans la région du Nord et vit dans les champs et les prai-
ries humides et basses. — Observée dans un pré maré-
cageux à Menchecourt.
XXXVII. H. variabîlis Dupuy. (llélicevariablej.—-Ani-
mal transparent, d’un cendré foncé; coquille globuleuse,
irréguliérement striée, solide, variable dans sa couleur,
tantôt brillante et tantôt terne. — Elle semble rechercher

— est —
les lieux exposés au Midi et elle se plaît sur les herbes au
bord des chemins, sur les arbustes et les arbrisseaux.
lille est tres commune partout ou on la rencontre; en
automne on l'observe souvent sur les basses tiges ligneuses.
Nous avons rencontre cette espece 51 peu près partout.
H. terrestris Pennant. (llélice te2·2·esh·e). —· Signalée
par M. Baudon dans les alluvions du Therain et dans les
environs de Beauvais (Oise).
II, Groupe des Zonites.
XXXVIII. Zonites fulvus Moquin ; Ilélzïc fulua Dupuy;
(fonulus /ir/ous Muller. (Zonite Mure). — Animal d’un gris
noiratre ou bleuàtre en dessus ; coquille très petite, tur-
binée, brillante, d`un roux fauve uniforme. - lille habite
dans les lieux frais et humides des bois, des forêts, des
marais, sous les pierres, les vieux bois morts, les touffes
de graminées, les feuilles mortes. Paraît rare: à Abbe-
ville (Picard) ; E1 Petit-Laviers, le long de la Somme.
Ill. Groupe des Hyalinia.
XXXIX. Hyalinia incerta Draparu ; Ilclzkr eellaria Du-
puy ; Zonites cel/a7·z`us Moquin. (Il]/a[z'7zz`0 des celliers). -—
Animal d`un gris ardoise pale; coquille déprimée, mince,
transparente, jaunâtre ou roussàtre en dessus, blanche
en dessous, — Elle habite dans les lieux frais et humides
et surtout dans les caves, les puits, sur les vieux murs,
autour des vieilles masures, dans les souterrains, sous
les pierres, les feuilles, les détritus et est assez commune
par endroits. — Observée à Saint—Acheul, Gagny, Boves
(Vaniot) ; Itue, Foret—Montiers, Bailleul, Abbeville, Cam-
bron, Bray-les—Mareuil.

—- 225 ——
XI`). H. lucîda \\`estesland; Zmziles lucides Moquin (Ia
lmzismzte t}eotl"roy ; llyalime lucitle). — Animal d'un gris
bleuatre assez foncé avec teulacules filitormes; coquille
petite, déprimée, mince, d'un corné plus ou moins fauve
au dessus, plus pale en dessous, - Elle habite les lieux
humides des bois et des prairies, sous les pierres, les dé-
combres, au pied des toult`es de graminées, dans les
trous des vieux murs.- lille est assez commune dans le
département et nous l'avons observée à peu pres partout
en nombre plus ou moins grand.
H. septcntrionalîs llourguignat. -— D'après ce natu-
raliste, cette espece habite la lîrauce septentrionale, dans
les lieux humides, sons les pierres, dans les fentes des
vieux murs. lille est signalée dans le Nord, l`Aisne, l'0ise,
la Seine-Int`érieure. Nous ne l’avons pas rencontrée dans
la Somme.
H.nava1·rica lîourguignat. — Signalée dans la plu-
part des forets et des grands bois de l`©ise et de l`Aisne.
XDl. H. nitens Michaud; Ilclz`xm'lens D11puy.(llyalz'2zz`c
Zuisan!0}. —· Animal d`un gris-bleuûtre clair; coquille
déprimée, striée, transparente, d’un blanc verdatre ou
rousszttre en dessus, plus pâle en dessous. —— Elle habite
les bois montueux et couverts, sous les haies, les pierres,
les feuilles mortes et semble rechercher l`exposition du
Nord. - Observée dans les bois de Caubert, de Gouy; à
Boves, aux ruines et dans la forêt (Vaniot). — lille parait
rare.
XDll. H. nîtidula Férussac ; Zonitcs nz'tz'rluIus Moquin.
—~ Cette espece habite sous les pierres, les feuilles mortes,
le long des vieux murs, dans les endroits très humides des
bois el. des forets. -— lille est tres rare dans la région du
15

— 226 —
nord de la France. — Nous avons noté sans description
un individu de cette espèce trouvé au bas du coteau boisé
de Duncq. N`ayaut pu retrouver d`autres individus, nous
ne pouvons etre ziflirmatif au sujet de la présence de
celle espece dans le département.
H. Alliaria Millet; Zmaitcs (l”I·(l7`I·ZlS Moquin. — lille vit
dans les lieux tres humides, sous la mousse, les herbes.
Signalée dans l`Uise, l’Alsne, le Nord,
XDIll. H. nitida Muller; I/étixc m'tz`tlcz Dupuy ; Zonitcs
m`tz'ttus Moquin. (Ilyatz'm`c b1·2'llantc). — Animal rugueux,
noiràtre avec tentacules supérieurs bleuàtres et inférieurs
courts et grisàtres au sommet; coquille globuleuse, dé-
primée, striée, presque transparente, fauve, cornée.-
lille est commune dans tout le département, dans les lieux
frais, ombragés et très humides, sous les pierres, les her-
bes, le long des vieilles murailles, etc.
XDlV. H. radiatula Alder; Ilélzîr 1·acl2'alula Dupuy;
Zonftes strizztztlzzs Moquin. (/lyalinic zi petits rayons). —
Animal noiràtre à la tète, gris foncé sur le manteau et les
côtés ; coquille déprimée, glabrc, tres brillante, d’un
corné fauve plus ou moins foncé, d`un diametre de 4 à 5
inillim. — Elle est assez commune dans les endroits très
humides des bois et des prés, dans la mousse, le gazon,
au pied des plantes et des arbres. — Observée à Bray-lès-
Mareuil, Saint-Valery—sur—Somme, Liercourt, bois de
Gouy.
XDV. H. nitidosa Férussac; Ilétzlc nititlosa Dupuy;
Zonites purus Moqnin. tllyatinie ntticteuse). Animal noirà-
tre; coquille déprimée, transparente, d’un blanc verdatre.
— Elle est assez commune dans les lieux frais ombragés
et très humides de Varrondissement d’Abbeville, sous les

·— 227 —
pierres, dans les bois sous les feuilles mo1·tes. Observée à
Saint—\’aler_v—sur—Somme, llue, Neuville, Foret-Moutiers,
Abbeville, ete.
XDVI. H. crystallina Draparnaud; lle/ix crystallùza
Dupuy. (/lyal»`m`«2 c2·1`stal!z'nc). — Animal blauclialtre, dia-
phaue, g¢11111111«11x; C0([lllllt) très mince, tr`es brillante,
d`un blane transparent. — lülle est assez COH]ll'lllllC dans
les bois et les pres du département, sous les pierres, la
mousse et les lielieus, mais sa petitesse — 3 à 6 millim.
de diam. — rend sa découverte assez diflleile. Nous u’eu
avons observe que deux individus vivants. .
H. humulicola Mabille. —- D`après M. Mabille l’l1abitat
ordinaire de cette liyaliuie est le nord de la France; nous
ne l`avons point rencontrée dans le département. I
H. subterranea Bourguignat. — Signalée da11s l’Aisue
et l'()ise. — M. llou1·guignat dit qu’elle est assez 1·are dans
la région du Nord et q11'elle vit dans les lie11x Frais et
humides, principalement sur les bords, des eaux, sous les
herbes et les détritus.
H. secreta Bourguignat. —— Est signalée par ce natu-
raliste au ravin du Charmel près Jaulgoune (Aisne).
!t° Genre. — BULIMUS Lauiarek. (BILZÃHZC).
Animal semblable aux Ilélices, sauf les tentacules infé-
l`lClll`S qui sont plus courts; coquille univalve, ovale ou
oblongue, à ouverture plus longue que large, 21 bords
désunis, inégaux, à eolumelle droite,lisse,sans troneature
à la base.
Comme les lléliees, ces mollusques ferment leur ouver-
ture en hiver par un epiphragme tantôt vitreux, tantôt

— 228 —
crétacé et opaque. On les rencontre dans les lieux humides
sur les lrones des arbres; ils sont en général d’une extreme
petitesse.
(Jn connaitplus de 600 especes de Bulimes 2 nous n'avons
encore rencontré dans notre région que les especes sui-
vantes:
I. Bulimus montanus Draparnaud. (l>’1¢!z'nzc monta-
gnarzl). -— Animal d’un gris noiràtre ou bleuàtre; eo-
quille eonique, striée, d`un fauve rougeâtre uniforme. ——
Il se plaît dans les bois frais et couverts, sous la mousse
et les feuilles mortes. ll est assez 1·are dans le départe-
ment. — (Jbservé à ltne, Neuville, Gouy, Pontlioile.
ll. B. obscurus Muller. (/fnlfnzc obscur). —- Animal
d'un gris bleuatre; coquille 0vale—ol)longue, petite (4 à
6 millim.), munie d’une fente onibilicale, d`un roux uni-
forme. — ll vit dans les bois et les prairies humides, sous
la mousse, les pierres, les tas de bois, au pied des haies,
sur les murs humides. ll est très commun dans tout le
département.
5° Genre. —— Aziaca Leach. (dzèque).
Animal trapu, massif, peu allongé, avec pied n’ayant
pas de forme aiguë en arriére et quatre tentaeules ; co-
quille fusiforme, obtuse à ses deux extrémités ayant une
ouverture dentée et lamellée qui sert Ãl les distinguer des
Bulimes, des Agathines et des Zues. Sen dernier tour est
beaucoup plus grand que les autres.
Ou ne connait que deux espèces d”Azèques propres E1
l’l£urope tempérée et septentrionale.
l. Azeca tridens Dupuy; Papa tmieozs Muller. frlzôguc
trialentee). — Animal d’un gris ardoisé en dessus; coquille

— 229 —
ovale, ventrue, lisse, brillante, d`un eorné-fauve. Nous
n’avons observé cette espèce que dans le bois de liaviers,
parmi la mousse et sur le plateau des monts de Caubert.
Entre Saint-Aclieul et Gagny, dans les alluvions des trous
à tourbe. (Yaniot).
6° Genre. — ZUA Leach. (Zac). — ['l€’1‘IlSS(lL‘l'l`L llisso.
Ce genre créé par Leacli aux dépens des llnlimes, dif-
fére de ceux-ci par le mode de reproduction qui est ovo-
vipare. La coquille est ovale allongée, lisse et comme
revôtuc d`un vernis brillant.
l’arini les six espèces connues, nous avons dans notre
région 1
l. Zua lubrica Lcacli. (Zac lm`!/azzlc). —— Ferassama
s1ll;cylz'mlz·1'0a Locard; llélzlr sa/mylz'a¢l2·ic«z Linné ; llallmas
labricas Moquin. — Animal d`un gris bleuàtre ou noiràtre;
coquille allongée, rousse, lisse et brillante. —Elle vitdans
les lieux trés humides des bois, des bosquets, des p1·ai-
ries, sur les vieux murs, sous la mousse, les feuilles
inertes et de préférence le long des cours d'eau. Elle est
assez commune dans toutle département. · (Test un des
premiers mollusques qui se montrent au sortir de l'hiver.
Dans l`arrondissement d’Abbeville nous l’avons rencontrée
51 peu prés partout.
Z. collina ; I«`crassacia colline Drouet; lfalimas salmylfzz-
rlrlcas Étloquin. (Zac ales z-a/lines). — list signalée dans
l`Oise et l`.\isne, sur les vieux murs, dans la mousse, dans
les endroits tres frais, couverts, un peu humides.
7° Genre. — Acuavixix Lamarck. (.tgal/mir).
Animal semblable aux Bulimes, renfermé dans une co-
quille qui ne dilferc de celle du genre cité que par la

— 230 —
columelle qui est tronquée à sou extrémité intérieure
tandis que chez les Bulimes, elle est lisse, droite et non
tronquée.
On connaît une centaine ttespeces d 'Agathines propres
surtout aux contrées chaudes du globe. Ce genre ren~
terme les plus grosses coquilles terrestres connues.
I. Achatina acîcula bam. ; Ca2cz`Zz`¢mel/c aciczzlrz Muller;
lïulimzzs (ZCl·L‘ll('(L Moquin. (.-1gat/zine aiguillelle). — Animal
tl'un blanc l,l'tllIS[)Éll'Cl1l et presque gélatineux; coquille
petite, t`usit`orme, très lisse, brillante, d`un blanc plus ou
moins transparent. —— Elle est commune dans le departe-
ment, dans les lieux humides des bois et des prairies,
sous les herbes, les feuilles inertes, et surtout dans les
fissures des rochers submergés et les alluvions des rivieres.
— A Gagny, Saint-Acheul, Boves (Vaniot); Abbeville,
Laviers, ltue, Foret—Montiers, l’ort, Bray-lès-Blareuil, Fou-
taine-sur-Somine, Mareuil, 'l`(eulles.
8° Genre. — Gtaesitia Drap. (/Ã’l¢zusiI¢'e).
Animal comme les Ilelix, il tortillon beaucoup plus dé-
lié et tentacules interieurs beaucoup plus courts que ceux
des Bulimes; coquille turriculée, tusiforxne, obtuse au
sommet.
Parmi les 230 especes connues, les suivantes vivent dans
notre région :
I. Clausilia solida Drap. (Clczusflfc solide). — Animal
(le couleur fauve ; coquille Fusifornie, brillante, d’un blanc
grisâtre. Nous u'avons encore rencontré cette espèce
qu`unc seule fois, sur une vieille muraille pres le parc de
M. d`Orval, ft l’ort, en ISSI.

- 231 —
ll. C. lamînata Montagu. (Clausz`!z'e lisse). — Animal
d'un gris fauve quelquefois tirant sur le bleuatre avec le
manteau d’uu gris tendre ; coquille fusiforme, brillante,
d`un fauve plus ou moins rougeâtre. — Elle est commune
dans la plupart des saulaies du département, sur les bords
de la Somme, dans les bois humides, sous la mousse, les
pierres, dans les fentes des vieux arbres.
Ill. C. ventricosa Draparnaud. (Clausilie ucntrue). —
Animal noiràtre; coquille fusiforme, haute de 18 à22
millim., solide, d`un fauve rougeatre. — lille est assez
commune dans la plupart des bois du département, sous
la mousse. — Foret de Crécy, bois de Laviers, de Gouy,
de Bailleul.
IV. C. plîcatula Drap. (Cl(ll(SZ.]l·(? plicatule). — Animal
noiratre; coquille fusiforme, longue de 12 a 14 millim.,
d`un brun fauve. — Elle est assez commune dans tout le
département, sur les vieux murs, dans la mousse, les
fentes des vieux troncs d`arbrcs, ete.
V. C. biplicata Montagu. (Claus1'l1'e bl'])ll'SSÉC>. - Est si-
gnalée dans les départements voisins de la Somme. Nous
avons trouvé plusieurs fois la coquille sans animal, dans
les prés de Sur-Somme. Celle-ci est fusiforme, longue
d’environ 20 millim., fauve, atténuée au sommet.
V1. C.R01phii Gray. — M. Vaniot signale cette espèce
dans la foret de Bovcs.
Vll. C. parvula Studer. — lit cette autre espèce entre
Gagny et Boves. Nous ne les avons point encore rencon-
trees.
MM. Bourguignat et Mabille décrivent les especes sui-
vantes que nous n'avons point encore observées dans la

— 23:2 ——
Somme: C. p[agz`ost0ma,‘ C. 7)l·l.C7'O])l6ll7'llS,' C. ¢h·uz'¢Iz'¢·a ,·
C. at7·0sutm·alz`s,· C. ezmu'w·a.— M. Baudon : C. n2'g7·ieans,·
C. pareula. — '1`outes especes observées dans l'0ise, l`Aisne,
le Nord.
9° Genre. - lirxrm Leach. (/3'alée).
L’auimal et la coquille des especes de ee genre ne dif-
fèrent de ceux du genre Cl(lllSl-ll'(l(1ll`Cl'l ee qu`i1s n`ont
point de plis eolumellaires ou de dents sur le bord droit.
l. Balîa fragilis Dupuy ; Turbo ]7e2·vm·sus liinné ; Papa
f1·ag1'Iz's Draparnaud; Ileligc perversrz Fer. (/Ialée hagilel.
— Animal d'un gris tirant plus ou moins sur le verdatrc,
à tentaeules supérieurs gros et inférieurs tres petits; eo-
quille fusiforine, longue (l`C[1\`i1`©l1 un eentim., d`un 1'auve
clair. — Elle haliite sur les vieux murs, sous l`écorcc des
vieux arbres, sous les mousses, sur les lichens, dans les
lieux humides et ombragés. - lille est rare partout et
nous n’eu avons encore trouvé qu`unc coquille sans ani-
mal $1 Nenvi1le—les-Foret—Montiers, en 1871, et une avec
animal, en 188.1, au pied des murs des fortifications
d’Aliheville, pres la rivière de Novion. — Saint-Achcul et
Gagny (Vaniot).
10° Genre, - Pers Lamarck. (illaéllot).
Animal semblable aux Bulimes etauxûlausilies; coquille
ovale—eylindrique, obtuse au sommet, perforée ou a 1'eute
ombilicale, à ouverture demi ovale, irrégulière, ordinai-
rement droite, dentée ou plissée chez les adultes.
On compte environ 1130 especes de Maillots qui vivent
dans les lieux secs et ombragés et sont répandus sur toute

- 233 -—
la surface du globe. Leur taille varie de 1 S1 12 centim. lts
sont représentés dans notre faune par les espèces sui-
vantes :
A. Groupe des Maillots vrais.
I. Pupa avenacea Bruguiere. (Maillot avolnel. - Ani-
lllïll noir en dessus, d'un gris uniforme en dessous ;
coquille subfusiforme conique d'un brun fauve et d'un
diametre d'envirou 2 millim. — Son habitat ordinaire est
sur les pierres, les vieux murs, les rochers, de préférence
dans les endroits un peu secs, calcaires et exposés au
soleil. —— Cette espece est tres rare: elle a été trouvée par
M. Baillon, dans les environs d'Abbeville.
P. frumeritum Draparnaud. — Signalé dans le Pas—dc-
Calais, l`Oise, l'Aisne, sur les rochers moussus, les vieux
murs, les pierres, dans les lieux secs.
Il. P. Secate Draparnaud. (Maillot sezlqlc). — Animal
variant du gris blanc au noirsltre ; coquille longue de 6 à
10 millim., fusiforme, atténuéc au sommet, brillante,
fauve. — ll est assez commun dans le département sous
les pierres, la mousse, sm· les vieux murs, da11s les en-
droits secs, pierreux, un peu couverts.—0bservé à l`Étoilc
(Vaniot) ; Laviers, Abbeville, Caubert, Liercourt.
B. Groupe des ©1‘GU.l.a Held.
lll. P. doliolum Draparnaud; Orcula zloliolam Brn-
guière. (J/aillul éarlllcl}. ~— Animal S1 corps presque géla-
tineux, grisâtre; coquille ovale, longued'environîi millim.,
d`un fauve plus ou moins verdatre. - ll est commun
dans la plupart des bois du département sous les pierres,
les mousses, au pied des vieux murs, dans les endroits
frais, couverts et ombragés.

— 234 —
C Groupe des Pupilla Leach.
IV. P. umbilicata. Draparnaud ; Pupilla unzbilfcata
Leach. (illafllot onzôilzyuéj. ——- Animal d'un gris pale ; co-
quille longue de   milliin., ovale, luisantc, jaunsltre-
fauve. — Nous avons trouvé a Bray plusieurs coquilles de
cette espèce, mais n’avons point encore rencontré d’indi-
vidu vivant.
V. P. muscorum Draparnaud; Papi/la nzuscorzmz Linné;
/'zz/2a nzargz`2za!a Picard. (.llaz'/lot des mousses). — Animal
noir en dessus; coquille de 3 à 4 milliin , ovale, uniden-
tee, brillante, d`un fauve rougeâtre. — Ce maillot est
tres commun dans tout le département au pied des vieux
murs, sous les pierres, les mousses, les feuilles mortes,
dans les endroits frais et humides et principalement au
l)0IÈ(l des sources et des fossés.
VI. P. triplîcata Locard; Pupilla triplzbata Studer.
(.'lIm`llot triple).-- Animal d’un gris tendre avec des teintes
bleuatres ; coquille cylindrique-oblongue, jaunâtre, quel-
quefois fauve, d'un diamètre de 1 a2 millim. — Il habite
su1· les rochers et les vieux murs, dans les mousses, sous
les éeorees des vieux bois, dans les lieux frais et ombra-
gés. — Ohservé a Laviers, à Saint-Valery-sur-Somme,
à Abbeville.
D. Groupe des Isthmia Locard.
Vll. P. minutîssïma Hartmann; lst/mzzkz muscorum
Locard; Vertigo muscorum Moquin. (jlaillot très petit). —-
Animal d`un gris plus ou moins blanchâtre; coquille
cylindrique, sans dents, d`un fauve rougeâtre, d’une lon-
gueur de l a 2 millim. —- Il est commun dans le départe-

—— 235 —
ment, dans les prairies, sous les pierres, les herbes, les
feuilles mortes.
Vlll. P. edentula Draparnaud; lst/zmia cdczztula Lo-
eard; Ve7·t2`go erlentula Moquin. (illaillot sans dents). ·-
Animal comme le précédent; coquille dextre, ovale-cylin-
drique, fauve, brillante, d`un diamètre de il a2 millim. —
Il est assez commun dans les lieux frais et humides, sous
les pierres, les feuilles mortes, les détritus, les mousses.
— Bray-lès—Mareuil, Abbeville, Rue.
  Groupe des Vertigo Ferussae.
IX. P. anti-Vertigo Drap.; l`c2·tz`gn anti-vertzyo Muller.
(.l/aille! anti-zre7·(a'go). — Animal d`un brun noiratre, muni
seulement de deux tentaenles; coquille ovale, ventrue,
d'un fauve plus ou moins foncé, a six dents. — ll vit dans
les prairies humides et les marais, sous les pierres, la
mousse, su1· les têtes des saules. ll est assez rare.—t)bservé
a Abbeville ou nous l`avons toujours rencontre tres com-
munément} à Cambron, a Petit-Port, à Neuville-les-
Forebllontiers, a Mareuil, a Bray, à Bailleul, it Liercourt,
à Épagne ; entre Saint-Acbeul et Gagny (Yaniot).
X. P. Moulinsiana Dupuy; Ve7·tz`g0 îllûllll-IIS?-Ilîld Lo-
eard. (.ll/zillot de Des rlloulins). — Coquille ovale-ventrue,
d’un fauve uniforme et d’un diametre de 2 millim. —
Habite sous les feuilles mortes, les détritus, dans les prai-
ries maréeageuses, au pied des tiges darbrisseaux au bord
des eaux stagnantes. —— ll est plus rare que le precedent
et nous ne l'avons observe (]lllÃ1MOllCllCCOUl‘t, Sur-Somme,
Bray et Épagne.

— 236 —
XI. P. pygmœa Drap. ; l·'e2·tz'g0 pygmetz Loeard. (rllail-
tutpygmee). — Il est commun (lZll1S la plupart de nos prai-
ries, sons les pierres, la mousse, dans les fentes des vieux
saules, au bord de l`eau eten général dans la région des
plaines basses et des vallées; mais à cause de sa petitesse,
il échappe souvent aux yeux de l’©bservateur. Sa coquille, ~
en effet, n’a qu`environ un millim. de longueur; elle est
de couleur fauve et à cinq dents.
Xll. P. Venetzii Pfeitl`er; Vertigo l'cnct:z't (Lharpentier;
l*'c2·tig0p[z'eata Moquin. (Mail/ot de Vcnrt:). —— Coquille tres
petite, d`nn diamètre d'un demi centimètre, ovale, bril-
lante, jaunatre ou fauve. —— Il est assez commun sous les
pierres moussucs, les vieux bois, les détritus, dans les prés
humides et les marais. — Observé il Abbeville, Mareuil,
Bray, Epagne, Bailleul, Petit-Port, Romaine.
F. Groupe des Chondrus Muller.
Xlll. P. tridens Drap; C/wm/rzts trùlens Muller; Itali-
mus tritlcns Moquin. (lllatllot zi trees dents). — Animal d’un
brun roussàtre ; coquille dextre, eylindrieo-l`usit`ornie,
presque lnisante, d`un eorné jaunâtre uniforme et d`un
diametre de 3 a 5 millim. ; ouverture tridentée. — ll est
assez commun au pied des arbres, sous les haies et les
plantes basses, dans les lentes des rochers etdes murs,
sous les pierres. —- Observé E1 Abbeville, Saint—Valery-sur-
Sonime, Laviers, Bailleul.
XIV. P. quadridens Drap; C/mnt/rus gztadzit/ens Mul-
ler; l»'ulz`mzts guet/7·z`tIc22s Moquin.'(.llez`[[ot rl quatre dents).
— Animal d`un blanc ronssatre; coquille ovale, oblongue
ou cylindrique, peristome à 4 dents, d`un diametre de 2 à

— 237 —-
4 millim., ronssalre. — Il est assez commun dans le
département et ou le trouve dans les memes lieux que le
précédent, surtout sur ceux exposés au soleil. — Ubservé
il Abbeville, Laviers, Bailleul, lluppy, llalleneourt, lloc-
quineourt, Bray, \'illers-sur-Blareuil.
Fam. III. — AURICULIDES \\'©on\v. Auriculés Férussac.
Type: le genre Auricule. —— l’riucipaux caracteres 1
corps allongé, distinct du plan locomoteur; tete munie
de deux tentacules eontraetiles ; coquille fusiforme dont
le principal caractère est d’avoir une ouverture dentée,
semblable a l’oreille de l`homme.
Cette famille n'est représentée dans notre faune que
par le genre suivant :
Genre Caaxcuwu Muller. (Ca7·ychz'c).
Animal il tentacules oculés à la base postérieure ; co-
quille sans opercule, E1 ouverture entière, droite, courte.
Ce genre ne renferme que quelques especes qui vivent
dans les lieux frais ethumides, sous les bois et les feuilles
en décomposition.
I. Carychium minimum Muller. (Caryc/zz'c naine). ——-
Animal d'nu blane transparent; coquille longue de l à 2
millim., ovale, obtuse, blanche. — Elle habite sous les
pierres, les mousses, les bois pourris, les feuilles mortes,
au pied des petites herbes dans les bois et les prés, prin-
cipalement dans les vallées. lille est commune dans tout
le département.

  238 ·—
C. tridentatum lîisso. — Signalee dans l`()ise et le
Nord, dans les lieux mareeageux, sous les feuilles mortes,
les bois pourris, la metisse, sons les petites plantes au
bord des eaux.
C. strîolatum Bourguignat. ——Son habitat est sous les
bois pourri<, le long on dans le voisinage des eaux. -
Signalée dans l’Aisne.
C. dentîculatum Àloqnin ; Alexei; zlentieuletzz Mon- _
l(lgll.<C(l)"l]L‘/Zl·C ¢/entelée).—Vit sons les plantes, les pierres
mouillees, les détritus sur le littoral du nord de la France,
sur les côtes du Pas-de—C;ilais iilieucliard.) Nous ne l'avons
point trouve sur celles de la Somme.
V. C. Myosotis Moquiu ; Alexia myosotis Leacli ; Auri-
cula myesolis Draparnaud. (Caryehle myesote). —— Animal
à tentacules ocnles à la base; coquille cornée on d'nn
brun fauve, lnisante, tineinent striée, d`nn diametre de 2
à 5 millim. — lille est assez commune sous les pierres,
les plantes aquatiques, les bois pourris au bord des étangs
et sur tout le littoral du département; elle abonde sur les
dunes, du Croloy (Somme) à Berck (Pas-de-Calais).
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’IlîtBLE DES MATIÈRES.
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J Pages.
Introduction ....,.,......... 5
Chapitre I. Chro iques météorologiques. ..... i5
Chapitre II. Obseratiqns modernes (35 tableaux). . . St
Chapitre III. Observ tiens barométriques ...... t22
Chapitre IV. Observa 'ons thermomètriques ..... 132
Chapitre V. La Direcvr n du Vent ........ IG3
Chapitre VI. Evaporatjio et Humidité relative .... HI
Chapitre VII. Brouillajds t Nuages. Etat du Ciel ou
NehuIosité.\\Heures de soleil et fraction
dïnsèlation. .......... 180
Chapitre VIII. Obserxêtions pMiométriques ..... 19t
Chapitre IX. Les Ofages dans le département. Répartition
deslgréles. . }+ ........ 2t0
Chapitre X. Roséès et gelées blapches. Neige, grêle ou
grésil. Verglas ._   . · ..... 238
Chapitre XI. Résumé général et Conclusions. .... 256
  est ·v  V_  V _.¤_,« _"   N `. /«\ .  
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JAN 18 1950
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'Orm. Muswtt

CATALOGUE
mas
M O LLU S Q U E S
oizsmves A L`ÉTAT vuuinr
dans le département de la Somme
PAR
Énoulxnn BlZli'l`.
DEUXIÈME PARTIE (I).
Nous donnons ci-après la deuxième et dernière partie
de notre travail sur les l\lal:1eozo:1ires de la Somme. Nous
avions annoncé au début qu’il comprenait: 13 espèces de
Géphnlopodes et Pléropoœles, 272 de Gusléropodes et 143
d'Acéphales. Depuis, de nouvelles trouvailles oui aug-
menté ces nombres et notre Catalogue comprend actuel-
lement: 12 espèces de (léphulopomles.
4 >» de Ptéropodes.
294 >> de (lastéropodes.
Il » de Scapliopodes.
82 >> de Péléeypodes ou Aeéphules.
En tout 395 espèces, plus les quelques espèces de
(l) Voir la Première Partie dans le Lome VII des ,lIém.0i1’es de
la Sociélé Linnérnizc du Nord du la l·`7·am·c (1886-1888).

l
— 263 ——
Tuniciers, Brachiopodes et Bryozoaires, que l`on peut
rencontrer sur notre littoral.
C'est nous le premier qui, pour ce qui concerne le
littoral du département de la Somme, avons abordé
l`étudc des mollusques marins. Aussi, pouvons-nous
annoncer par avance, que, pour ce qui les concerne,
notre Catalogue est loin d’etre complet.
La plus grande partie des especes restant à déterminer
étant celles qui offrent le plus de difficultés, le concours
de tous, da11s ces conditions, nous serait d’une grande
utilité pour compléter, autant que faire se peut, notre
étude. Aussi, ce sera toujours avec la plus grande recon-
naissance que nous aceueillerons les notes, observations
et spécimens que l’on voudra bien nous adresser.
¥ »
Pour nous résumer, nous avons planté le premier jalon
et marqué la route des découvertes restant 51 faire.
A tous ceux qui le jngeront et propos, de compléter
notre œuvre.
Bray-les-Mareuil, décembre 1891.
Nom. — Nous croyons devoir signaler dès maintenant
une transposition gde classe qui existe dans le tableau
de la subdivision des Malacozoaires (page 181 du tonic
Vll des il[ÉI)ZOl'7‘CS de la Société L2'm2éc7zne).
La classe IV, Scaphopodes, fait partie de la division

— 264 —
ales CÉ[)ll&\lO])l)0l`BS et 11011 de celle des Acéphales, 001111110
elle y figure par e1‘1·e111·.
(Ie lilblûilll doit (lOllC èl1·e1·élz1bli c0111111e suit :
l. — Mollusques l)l`O[)l‘CID()l1l (lits.
·l'° Division. — Cl§PllAL()PllOHl£S.
U3 l" Classe. —— C1ï:1·11,1L0P011Es.
pg ll" — P11î:1101101112s.
E1 lll° -— (,lAsT1?:110P0111cs.
4 lV° —- ScA1>L101>01>Es.
© . . . ·
N ‘.Z° l)1v1s1011. — ACISPIIALES.
3 V" Classe. — l’1îL1ëc1'1·0111zs 011 L11M1cLL1B11ANc11us.
É ll. — Tuniciers. -
< l"° Classe. — ÀSCIDIACÉS.
*·¢ 1 .
,4 ll" — 'l HALIACES.
1 lll. — Brachiopodes.
l IV. — Bryozoaires. *

MOLLUSQUES.
3e Classe. — Ci\S'l`R0l’0DES (Suite).
l" Oanuu. — PULMOBRANCHES (Suite).
Sous-Orclrc I. — INOPEIKCULÉS (Suilw.
~ 2° Section. — AQUA’l`lQUES.
‘· Fam. IV. — LYMNÉIDÉS \V00o. — Lynméens Lmmnen.
Type: la Lymnée. —— Caract. gén": animal à corps
_ distinct du pied, lequel est comprimé latéralement de
. facon à permettre la nage ou la marche, à tete garnie de
deux tentacules portant les yeux à leur base interne;
< coquilles minces, enroulécs, En ouverture simple très
'. variable dans leur forme.
l" Genre. —— Lvuxxa Lam. (Lymnée).
Animal d’un gris uoiràtre ou verdàtre, à tète large,
· garnie de deux tentaeules courts, triangulaires, aplatis.
·- Coquille a spire plus ou moins élevée, dextre, oblongue,
mince, à dernier tour grand et ventru.
. Ou compte une quarantaine d’cspcces de 1.ym¤écs,
` vivant dans les eaux douces de toutes les parties du
monde. Dans le département, nous avons observé les
X suivantes 1 i
É 22
\
17

-— 266 —-
IM Groupe. — Lymnèes allongées Baudon.
I. Lymnœa stagnalis Linné. (Lymmîc des étangs; le
grand Buccin Geoffroy). — Animal d’un gris verdàtre,
à tête terminée en muflc portant deux tentacules aplatis,
triangulaires, transparents; coquille tres—variable dans sa
forme et sa taille, mais variant en géné1·al entre 30 et
60 millim. de longueur, de couleur fauve, mince, striée,
oblongue, ventrue, à spire conique très aiguë de 6-8 tours,
le dernier t1'èS grand. — Cette espèce est très commune
parmi les herbes aquatiques dans toutes nos rivières, fossés,
étangs et mares.
ll. L. palustris Drap. (Lymnée des mawns). — Animal
cl’un gris noiràtre avec reflets violacés; la coquille est
longue d’environ 30 millim., opaque, ovoïde, générale-
ment de couleur cornée, à spire formée de 6-7 tours, le
dernier très grand. - Comme la précédente, cette espèce
est très commune dans les fossés et les étangs de tous
nos marais, ainsi que dans la plupart de nos mares.
Ill. L. truncatula Müller; L. illinuta Drap. (Lg/marée
naine; le petit lfttccin Geoffroy). — Animal court, ra-
massé, d`un gris noiratre avec de petits pointsjaunàtres;
coquille longue de 8 a 10 millim., d’un cerné clair, L
ovoïdc, mince, à spire aiguë fo1·mée de 5-6 tours, le
dernier formant les deux tiers de la coquille. — lille ‘
est commune dans les mêmes lieux que les précédentes,
sur les plantes aquatiques et les pierres.
2·= Groupe. — Lymnées ovales Baudon.
IV. L. aurîcularia Linné. (Lymnéc azn·z'cttlairc,·le lfadfx,
le Bucein ventre Geoffroy). — Animal d`un roux verdâ-
tre, marbré de taches jaunes irrégulières; coquille longue

— 207 —
de 20 à 30 millim., d’un corné clair, très ventrue, striée,
mince, à ouverture très grande, à spire courte formée de
4 tours, le dernier formant. pour ainsi dire toute la co-
quille. — Comme les précédentes, cette lymnée est
commune dans toutes nos eaux douces; nous l’avons
pechée souvent dans la Somme, à Abbeville, entre le pont
'falance et le pont Ledien.
V. L. ovata Drap.; L. Limosa Linn. (Lymnée ovale). ——-
Animal court, épais, charnu, variant du brunâtre au
verdatre avec des tacliesjaunatres au cou et sur les côtés;
coquille longue de 20 à 25 millim., globuleuse, mince,
d'un corné tantôt clair, tantôt foncé, suivant les lieux ou
elle vit, à spire assez allongée, formée de A- tours, le der-
nier formant presque toute la coquille. —— Cette espèce
est très commune dans toutes nos eaux douces, parmi
` les plantes aquatiques, et surtout sur les Potamogeton.
VI. L. peregra Miiller. (Lynmée voyageuscj. — Ani-
mal d`un gris brunâtre, pointillé de jaunâtre sur la
tête et le manteau; coquille longue de l2 à 15 millim.,
brune, allongée, striée, à spire terminée en pointe et
formée de 4-5 tours,. le dernie1· très grand. — Nous
n`avons observé cette espèce que dans les fossés des
marais de Bray et d'Erondclle. M. Vaniot ne la cite qu’a
Boves. M. Picard ne cite aucune localité. Nous la croyons
rare dans toute notre région.
Vll. L. glutinosa Drap. (L;/mnëe gIutz`ncus0) —— Animal
gros, court, glutineux, d`un gris verdatre pointillé de
jaunâtre, il tentacules très larges et très courts; coquille
longue de 8 à I2 millim., de couleur (llIlllll)l‘C, globnleuse,
mince, à spire très courte, formée de 3-4 tours, le dernier
formantpresque toute la coquille; ouverture très-grande,

—- 268 —
aiguë au sommet. — lille est assez commune dans la
plupart de nos rivières et de nos fossés. Trouvée abon-
damment dans les rivieres de Bray, du Doigt, le canal dela
Maye, celui latéral E1 la Somme et dans presque tous les
fossés d’eau courante des marais de Bray, Erondelle et
Pont-Remy.
26 Genre. —— Pursix Draparnaud. (P/zyse).
Animal à corps ovale, à manteau tres ample 1·eplié sur
la coquille, E1 deux tentacules longs et greles portant les
yeux à leur base interne;
(loquilles ovales ou oblongues, ii spire saillante, à ou-
verture longitudinale, étroite, à péristome tres mince et
tranchant.
Parmi la douzaine d’espèces vivantes connues, les trois
suivantes font partie de notre faune.
I. Physa fontinalis Linné. (P/tyse des fontaines). ——-
Animal grisâtre, il manteau divisé en plusieurs portions
qui peuvent se replier sur la coquille. Cette dernière,
longue de 10 E112 millim., d’un fauve roussâtre, est ovale,
mince, transparente, tres fragile, formée de 3-4 tours de
spire, le dernier tres grand. -— Elle est commune sur les
plantes aquatiques et surtout les (lallitricbes, dans toutes
les eaux vives et courantes, bien garnies de végétation
aquatique. lille abonde, plus que partout ailleurs, dans
les fossés des marais de Bray, Epagne et Epagnette.
ll. P. acuta Drap. (P/aysc azyuii). —— M. Vaniot signale
cette espèce dans l’Avre et les fossés voisins. Pour ce qui
nous concerne, nous ne l'avons pas encore rencontrée
dans les lieux explorés par nous.

— 200 —
lll. P. hypnorum Linué. (Physe des mousses). -—
Animal noiràtre, à manteau depourvn d’expansion; co-
quille longue de 10 il lli millim., d'un fauve jaunâtre,
oblongue, aigue, lisse, 51 spire formée de 5 tours, le der-
nier formant pres de 2/3 de la coquille, à columelle blan-
che et rose sur les bords. — Cette physe se plaît dans les
eaux stagnantes parmi les herbes aquatiques et est assez
commune dans la plupart de nos marais. Dans les fossés
ou les flaques qui se dcsseclient l`ete, elle senfonce dans
la vase et ne réapparaît qu`à l`automne, lorsque les pluies
remettent les choses dans leur état normal.
3° Genre. — PLANORBIS Müller. (Planorbe).
Animal très—allonge, enroule sur lui-même; deux ten-
taculcs ûliformes, contractiles, avec les yeux à leur base
interne. —
Coquilles discoïdes, dextres, enroulees sur un plan
horizontal, concaves de chaque côte; ouverture oblongue,
en croissant; peristome mince et tranchant.
l'° Section. — PLANORBES xox canaries,
(nc portant aucune trace de carène).
l. Planorbîs corneus Drap.; Ileliar Cornea Linn. (Pla-
norbe Corne. - Vulg‘: Cornet, Cor de Saint-Aul1e2·l.)—
Animal noiràtre à pied arrondi en arrière; coquille longue
de 25 à 30 millim., discoïde, d'nn brun roussatre, striée
irregulièrement, formée de 5-6 tours de spire bombes, à
sutures profondes. — Cette espèce est commune dans
toutes nos eaux stagnantes ou dormantes.

— 270 ——-
ll, P. contortus Drap.; Helix contorta Linné. (l’lmw7·/Je
contozmzé. —— Vulgi : l)ld7lO7‘b€ serre, petit I’lanm·l1e). —
Animal d’un brun noiràtre plus ou moins foncé; coquille
longue de 4 il 6 millim., d’un brun ambre, aplatie en
dessus avec une légère eoncavité au centre, à 8-9 tours
de spire très serrés et à suture profonde. —— ll est très
commun dans tous nos fosses et nos étangs, parmi les
herbes aquatiques, surtout les Hiccia.
lll. P. albus Müller; P. /n'spz`rlus Drap. et Picard.
(Plan07·be blanc; /’lane7·bc velouté). — Animal rougeâtre
vers la tête, brunâtre sur le reste du corps ; coquille lon- ·
gue de 5 51 7 millim., d’un gris verdâtre, aplatie, striée,
formée de 4-5 tours de spire souvent contournés inéga-
lement, le dernier très grand et dilaté vers l`ouverture.
La coquille devient blanchâtre après la mort de l’animal,
d’oi1, sans doute, son nom. —- Ge planorbe est assez rare
dans notre région ou, pour nous exprimer plus exacte-
ment, on ne le 1·encontre que par rares endroits; mais où
il vit, il y est généralement assez commun. Hecueilli en
plus ou moins grand nombre dans la rivière d’Airaines
à Bettencourt, dans celle de Bellifontaine, dans le canal
de la Maye, dans les fossés des bas-champs de tlayeux,
dans ceux de Bray, d’l§r0ndelle, de Mareuil.
2° Section. — PLANORBES suscmiëuiàs
(à dernier tour présentant une carène peu saillante).
IV. P. rotundatus Poiret; P. leztcostomcz Millet.
(/’lanm·bc bouton}.- Animal rougeâtre en dessus, avec
reflets violets vers le cou et la tete, rose en dessous; co-
quille longue de 6 à 7 millim., d’un eorné roussàtre, for-

— 27I —-
méc de 5-6 tours de spire, le dernier légèrement carené in-
férieurement, tres arrondi supéricurement.——ll est assez
commun parmi les herbes aquatiques dans la plupart de
nos fossés et denos étangs indistinctement a eau courante
ou dormante.
3° Section. — PLANOBBES cannivés
(avec une carene plus ou moins trancliante au pourtour).
V. P. vortex Drap.; llelias vortex Linné. (Planorûc
comprimé). —- Animal d’un brun rougeâtre, excessive-
ment comprimé ; coquille longue de 8 î1'l() millim., d’un
fauve roussatre, tres déprimée, mince, striée, formée de
ti-8 tours de spire, étroits, serrés, le dernier plus large et
se terminant par une carène très aigue qui la sépare de
la face inférieure. — ll est tres commun dans nos eaux
stagnantes, fossés, étangs, flaques dans les marais, etc.
VI. P. complanatus Linné; P. marginatus Drap. et
Picard. (Planorbe aplau`). — Animal d’unrougeàtre foncé,
arrondi en avant, obtus en arriere ; coquille longue de
15 à 20 millim., d’un eorné jaunâtre, striée, formée dc
5-6 tours de spire convexes en dessus, le dernier plus
grand que les autres, carèné inférieurement. -— Cette
espèce est commune dans toutes nos eaux stagnantes ou
dormautes, mais surtout dans les premières.
VII. P. carînatus Müller ; Hclzlr plan07·ln`s Linné.
(['lcmm·be caréné). —— Animal semblable au précédent;
coquille d’un cornéjaun:1tre,ne ditférant de la précédente
qu’en ce que la carène est située en saillie sur le dernier
tour. ·- Ge planorbe, beaucoup moins commun que le
précédent, vit dans les mêmes lieux. Nous ne l’avons
trouvé qu`à Bray-les-Mareuil et Cayeux-sur-mer.

— 272 —
Vlll. P. nitidus Müller; l'. clausulaius Ferr. et Picard.
(l'lan0rbe brillant). —— Animal noiratre avec reflets rougeâ-
tres ; coquille longue de 5 à U millini., variant du corne
au brunâtre, striée, formée de /4 tours de spire, le dernier
très grand. tres bombé et carené inl`érienremenl·. — l\l·
l‘ieard cite cette espèce comme étant commune. Elle ne
parait plus l`ètre et, jusqu`à présent, nous ne l’avons trou-
vée que dans la rivière de Bray et toujours attachée aux
tiges ou aux feuilles des plantes aquatiques et surtout à
relles des roseaux. Entre la llotoie et Montières (Vaniot).
IV. P. fontanus Light. (l‘laozm·bc rles fontaines). -—
Animal semblable au précédent; coquille longue de 5 Et
G millinr, d’un corne roussàtre, lisse, striée en dessus,
tres plate en dessous ; carène très tranchante, 4 tours de
spire, le dernier formant presque toute la coquille. —
Ce planorbe, qui vitdans les eaux limpides et peu profon-
des, paraît rare dans notre région. Nous ne l’av0ns trouvé
qu`au pied des monts de Gaubert, dans le filet d`eau
formé par la source.
Fam. V. —- ANCYCLIDÉS VVoon.; Ancylëezzs Dupuy.
Type: l'Anc_y!e. — Caract. génér.: animal non spiral,
plus ou moins conique; deux tentacules gros, courts,
contractiles ; coquilles sans spire, patelliformes, dépour-
vues dinipressions musculaires.
Genre unique. — Aivcrnus Geellroy. (Amtylc).
Animal et coquille comme ci—dessus.
On ne connait qu’un petit nombre dlespeees vivantes
d’Ancyles. Notre faune compte les suivantes:

— 273 —
l" Groupe. —~ Coquiltes à sommet dextre et à ouverture
presque circulaire.
l. Ancylus fluviatilis Müller; Patella #uvz`zzzz`lz's Linn.
(Azzcylc flzwiatilc). — Animal grisatre avec reflets blenà-
tres, transparent; coquille de grosseur et de coloration
variables mais plus généralement longue de   à 8 millim.,
sur 5 $1 ti de large et variant du grisatre au eorné, épaisse,
striée, conique, il sommet 1·ecourbé en arrière vers le
coté postérieur, ce qui lui donne l’aspect d`un bonnet
pbrygien. - Cette aucyle se trouve dans la plupart de
nos rivieres, ruisseaux et fossés à eau vive et eou1·ante,
mais elle y est toujours peu commune. On la trouve gé~
néralement attachée aux pierres ou aux plantes aquatiques
des rives.
Une variété qui a des stries plus fortes que le type a
été classée comme espèce par M. Férussac, sous le nom
de .4. Costalus. Ce caractère nous semble peu typique
attendu que les stries sont trèsvariables comme développe-
ment dans la comparaison des coquilles entre elles et
paraît absolument dépendre des eaux où elles vivent.
Dans ees conditions, l`A. costatzzs est bien plutôt une
variété qu’une espèce. On la trouve dans les mêmes lieux
que le type et toujours pele-mêle avec lui.
ll. A. gîbbosus Bourg.; A. depcrditus Ziégler. (Aneyle
glbbeusc). — Animal d’nn gris ardoisé avec reflets violacés,
ii tentacules triangulaires, grisàtres; coquille longue,
large et haute de 2 à 4 inilliin., variant du blanchâtre au
fauve, diaphane, à sommet élevé, à ouverture d`un ovale
peu allongé; sa convexité antérieure, qui lui donne une
t`orme particulière, la fait distinguer à premiere vue de
l`espèce précédente. — Habiteles eaux très ombragées et

- 27,; ..
n`est commune nulle part dans notre région. Tronvée
dans les fossés E1 eau vive de Bray et d’Eroudelle, dans
ceux du bosquet Morel E1 Abbeville, dans ceux des marais
de Sur—Somme et Mencliecourt.
2* Groupe. — Coquille à sommet senestre presque médian
et ft ouverture ovale très allongée.
Ill. A. lacustris Drap.; Palclla Zrzcustris Linn. (Ancyle
res acs ,—l ninia uu 'aune cris; re ave r e s rosés;
I Z \ 1 d’ J g tt e ell t
coquille longue de 4 51 7 mîllim., large etliautc de 2 à 4,
ovale ohlongue, lisse, mince, à sommet aigu légérement
recourhe vers le côté postérieur. - Cette espèce vit sur
les plantes aquatiques et surtout les Potamogeton, dans
les eaux staguautes ou peu courantes. Elle est assez
commune par endroits et notamment à Bray, Erondelle,
Long, Neuville-les—Foret-Montiers, ltue, Cahen. Caubert
(Picard). Gagny, Longueau, Boves, (Vaniot).
§0u5·Ord|·¢: Il : OPEIÈCULÉS
Fam. VI —~ CYCLOSTOMIDÉS \Vooo.; Cyzrlostomés d’Orbiguy.
Type: le Cyclostonw. -— Caract. géuér. 2 animal allongé
muni d’uu opercule attaché à la partie postérieure du
pied; yeux à la base externe des tentacules; coquilles
spirales à tours arrondis, à ouverture circulaire, à péris-
tome ordinairement continu.
· Cette famille comprend dans notre faune les deux
genres suivants: .
l" Genre. - CYCLOSTOMA Lamarek. (Cyclestonzc).
Animal allongé, à tete munie de deux tentaeules coni-
ques, reutlés au sommet, E1 operculc calcaire;

— 275 -—
Coquillcs turbinées ou diseoïdes, à tours arrondis, à
ouverture ronde.
On connaît à ce jour plus de 200 espèces de Cyclos-
tomes dont trois habitentla Franco. Seule, l’espece sui-
vante fait, à proprement parler, partie de notre faune.
l. Cyclostoma elegans Drap. (Cyclostome élégant). —
Animal long de 15 â 18 millim. , de coloration très variable
mais souvent grisâtre et pointillé de llanimes variant du
jaunâtre au violâtrc; coquille ovale conoïde, opaque,
d'un blanc roussâtre. — ll est commun dans les lieux
frais, humides, couverts et oiubragés; dans les haies, sur
les plantes basses, le long des murs gazonnés. Nous
l’avons rencontré E1 peu près partout dans le département.
M. Fischer signale comme vivantdans les eaux saumà-
tres du littoral océanique, au niveau du balancement des
marées, le C. mmcazulum Drap. —- Nous ne l’avons ja-
mais observé sur notre littoral.
2***** Genre.- Ponawias Studer. (Pomatic).
Ce genre, très voisin du précédent, n`en ditïère que par
la forme de ses coquilles qui sont grèles, turriculées, co-
niques, et parl’opercule qui esteorné, aplati,àpeinc spiral.
Parmi les dix espèces de France, les deux suivantes
vivent dans la région du Nord :
I. Pomatias obscurum Drap.; C yclastoma obscurum
Moqnin. (Pomatic obscure). - Animal d`uu gris noiràtre,
à tentaeules subulés; coquille allongée, striée, d'un brun
foncé, longue de 6 à 7 millim. — Elle est assez commune
entre Petit—Laviers et Port, sur les osiers, les aulnes et
les saules qui bordent les prés de l’ancien litde la Somme,
à Bellifontaine, à Favières.

— 276 —
Il, P. maculatum Drap.; l’. Sepëcmspiralis Bourg.
(Pomatie p0z'ntz'[lée). -— Animal noiratre semblable au pré-
cédent; coquille plus ventrue, fortement striée, longue
de 5 à G millim., brunâtre avec pointillé rougeâtre. —
Cette espèce est rare dans notre région etnous ne l'avous
encore rencontrée que le long du canal de la lllaye, près
la Bondc.
Fam. IX. — ACICULIDES HAnTMAxx.
Type: lêlcmée. —- Caract. génér.: animal ii inufle assez
saillant, à tentacules eflllés, oculés à la base; coquilles
cylindriques, allongées, petites, transparentes, à opercule
mince, hyalin.
‘l°' Genre. — Acicuta Ilartm. (Acmée).
Animal grisâtre; coquille subcylindrique, longue de 3
à 5 millim. sur l/2 à 3 millim. de diamètre, tres obtuse
au sommet, polie, lisse ou striée, à ouverture ovale. En
raison de leur petitesse et de leur habitat, ces mollusques
sont difficiles à découvrir. Ils vivent généralement en co-
lonies populeuses à 2 ou 3 centimètres sous terre, dans
les lieux couverts de mousse ou sous les pierres dans les
lieux ombragés. Parmi les 5 à 6 espèces connues, nous
possédons la suivante:
l. Acicula fusca Dupuy ; A. Iineata Drap. (Acméc
fauve). -—— Elle est d'un gris roussàtre; a la coquille en
forme de cylindre, obtnse au sommet, d’un fauve orangé
brillant, striée. - Elle est rare partout et ne se rencon-
tre guère qu`en hiver sur la terre. Observée plusieurs fois
en mars, à Bray-les-Mareuil et à Bailleul, dans le petit
liois.

— 277 —
2'“° ORDRE. — GASTROPODES
PROSOBRANCHES Milne-Iïdvvards.
Syn: Gtlstéropodes [)CC(l'7Ll·à7'(l7Z(‘/LCS Cuvier.
Cet ordre comp1·end les Mollusques dont les branehies
intérieures communiquent au dehors par un tube ou
siphon musculaire et contractile. Ils ont une coquille
dont la bouche oIl`re toujours un canal ou une échancrure
it la base pour recevoir le tube respiratoire et ils ne vivent
que dans l'eau.
Cet ordre, le plus important de la classe des Gastropo-
des, se suhdivise en deux sous-ordres:
Les SlI’IIONOS'l`O)IA'l`ÉS, comprenant eeux qui ont une
trompe rétractile, une coquille spirale à ouverture échan-
crée et prolongée en avant, un opercule corne,
Et les HoLos'roM,x‘rûs, qui ont un muile court, une eo-
quille spirale on patelliforme, un opercule corne ou cal-
caire.
Les premicrs vivent tous dans la mer, les seconds dans
la mer ou les eaux douces.
. , Fa1n.I Strombidés . . »
cn i
: I I - II ixiimciaes. . . I 1i~v/we
È; Fuseau.
Q — III Buecinidés . · % Rurcin.
E Y _ _ Nassr.
ê —- I\' Purpurxdes . . : l,0m,p),c·
5 — V Ilarpidès . . . ,,
È q Simroxoswoiimizs. ` U0SSiS_
  ~ vx cassidiaes . . ·’M~¢‘M«*·
E l Trzlon.
C Pyrulc.
5 — VII (llividès . . . >>
  -— VIII Conidés . . . | Pleurolome.
É -— IX Volutidés. . . t Mitre.
gs V — X Cyprœidés . . [ Porcelaine.

— 278 —
Nalfce.
Fam. XI Naticidés . . . (»'01‘r0çelle.
Velulme.
— XII Cancellariadés . >>
—— XIII Nèrîtopsidés . . >>
Oçlaslonüe.
I` `lz' .
- mv PyI—am1¤e111«1e$. ÉlÃîIÃÃÃ,1;;€É8
Eulime.
Aclis.
- XV StîIîl`éridés . . »
— XVI CèI`IIIII€tdÉS . . I [/`gj7·]'[g_
— XVII Aporrlmidès. . »
— XVIII Vcrmétidés . . »
ai — XIX CGLCILIÉS . . . I (]g·gum,
É -— XX Turrîtellidés. . I Tuzvülvlle.
(É —- XXI Scalariadés . . I Scalairg,
É — XXII I\Ie~Ii1uîadés . . »
É I Pqluzligw.
É) -— XXIII I’aludi11i<Iès. . ”'[h?lm?·
Q: , Ilyd1‘0b2e._
¤., ” II0L0sT0m.x1·Ès. Pzzl1zclz>sl7*m€.
cn ·· · · lîissoairc.
É — XXIV Rxssoxdés. . . I Tmnmmlgh
© Y Y   · · Skenca.
È —- XXV Skuncndes . . I Immalûgyml
  · XXVI Lmmmues. . I LfMw·î1w·
E., Lacune.
É — XX\`II Solarîdés. . . I Adeorbis.
© — XXVIII Valvatidês . . I Valvév.
— XXIX Nèrîtidés . . . I lVéritinc.
— XXX 'I`urbinidés . . I Troquc.
Y V . . , IIal1'0I1's.
- XXXI II:1l10t1<Iœs . . I Sm.S5w_gll€·
- XXXII JÃIHIIIIDIIIÈS . . I _](mlhj1lg,
— XXXIII Fissurcllîdés. . I IïI·”u’"‘-`I’€·
lzma1·gz11uI¢·
- xxxw cmyptmaues . IÉIÉIIQÃQIÃQQI
I Uabachon.
- xxxv 1>m111«1éS .  
— XXXVI Chîtonidés . . IOSl'(lbl'IO7I·

— 279 —
2’““ ORDRE. — PROSOBRANCHES Milue-Edwards.
Sous-Ord rc I. — SlI"ll()N0§'l`0Z\L\'I`ÈS \\'00D.
Fam. II. —— MURICIDÉS Woou.
Type : le [fee/zer. - Caract. gén.: animal à pied large;
coquilles à canal plus ou moins long E1 la base de leur
ouverture. A
l" Genre. — MUREX Liuné, (line/ter. -— Vulg‘: Tête de
béeasse, lle SCO7‘[)lO7l, de cln`cm·ée,‘ Feuille de searole, ¢l`en-
clive, etc).
— Animal a pied ovale et court, à bord droit du man-
teau garni de lobes, E1 tentaeules longs, coniques, portant
les yeux à leur base externe, il bouche pourvue d'une
longue trompe armée de petites dents; coquilles ordinai-
rementovales, quelquefois oblongues, à canal saillant,
droit, ornées de bourrelets épineux et de varices qui leur
tlonnentla dureté du rocher, (ll0l1 leur 11om.
Un connait environ 200 espèces vivantes de llochers ré-
parties dans toutes les mers, surtout. dans celles des tro-
piques ou la coquille est généralement ornée de couleurs
fort jolies; ceux de nos côtes varient du blanc au gris
bleuatre et ils entrent pour nue bonne part dans l’ali-
mentation des populations du littoral.
I, Murex erinaceus Linné. (/(oe/ter/zé1·z'ss0n. —Vulg‘i
[)(,’7‘CCll7‘, (,'07·maillot, lligorneazl). —- ll a la coquille longue
de 35 51 40 millim., ovale, subfusiforme, ruguense et
plissée par des cotes transversales inégalement sillonnées,
d’un blanc jaunâtre en dehors, blanche à l’ouverture. ——
Ce murex est la terreur des ostréiculteurs. ll est commun
sur notre littoral, surtout en mars et avril, époque de
l’accouplement. ll pond sur les rochers des œufs de
forme triangulaire placés les uns à côté des autres.

— 280 —
ll. M. trunculus Linné. (lïoc/ier fascié). —— Il a la co-
quille ovale, subt`usil`orme, ventrue, longue de 40 à 60
' millim., formée de 6-7 tours de spire irrégulièrement sil-
lonnés et striés, de couleur blanchâtre, ornée de bandes
obscures rousses ou blanches sous un épiderme gris
verdàtre, souvent encroùté de concrétions calcaires. —
Nous avons trouvé cette espèce, qui paraît assez rare sur
nos côtes, au Pollet près Dieppe, entre Mers etAult, parmi
les rochers qui découvrent 51 mer basse, a Cayeux ct au
Crotoy.
Ill. M. aciculatus Lam. ; M. Corallinus Scucchi ;
Pleuroloma attenuala de lîlainv. (Ifoc/rer aciculé). —l.a
coquille, qui excède rarement 8 millim., est turriculée,
plissée longitudinalement et striée en travers, d'u11 corué
variant du roussàtre ou bleuàtre. — ll est très commun
sur les côtes de Bretagne mais paraît rare surles nôtres.
Nous en avons rencontré plusieurs individus entre Mers et
Ault, parmi les algues, mais depuis quelques années,
malgré nos recherches presque spéciales, nous Il’HVOl}S
pu le retrouver.
W Genre. — FUSUS Lam. (Fuseau).
Animal semblable au précédent; coquille allongée,
tusiforme, à spirc aussi longue ou plus longue que le
canal terminal qui est sans échancrure, à ouverture ovu-
laire, ii operculc corné, il sommet terminal.
Ce genre renferme un très grand nombre d'espères
répandues dans toutes les mers. Les suivantes vivent sur
notre littoral.
I. Fusus antiquus Lam.; Mu7·e.1· anliquus Linné. (Fu-
seau du Nord). Coquille ovale, fusiforme, longue d’envi-

— 28/l —-
ron 80 millim., vcntrue, formée de 8 tours de spire arron-
dis, d’un blanc roussàtre en dehors, d'un jaune orangé
en dedans avec les bords blancs. — Cette espèce est assez
commune par endroits sur notre littoral. Elle est comes-
tible. — Observée entre Mers et Ault.
ll. P. lignarius Lam.; illurcat lI`g7ldI'l·llS Linné. (Fu-
seau reiné). Il a la coquille longue de 30 à 40 millim.,
oblongue, épaisse, formée de 0 tours de spire concavesà
la partie supérieure, garnis de nœuds peu prononcés, de
couleur blanchâtre ou brune, ponctuée de roux on de
brun, violacée en dedans. — Cette espèce est rare dans
notre région; nous n'en avons trouvé qu’une coquille sur
les bancs de Somme en face de (Bayeux.
Plusieurs naturalistes signalent comme vivant sur nos
côtes les F. clespectus Lam. (Fusrzazt rl double crête) et le
F. z`slandz`cus; nous ne les avons pas encore rencontrés.
Fam. III. —— BUCCINIDES Woon. ·
Type: le lluccin. —Caract. gêner.: animal apied court,
ovale, moins longquela coquille, semblable pourle reste
a celui des Murex; coquilles ovales, à ouverture oblongue,
très échancrée en avant. I
l" Genre. —— Bucctxun Linné. (lfuccin).
Animal à tête allongée, munie de deux cornes coni-
ques, rampant sur un pied formé par un gros muscle;
coquille longue de 5 S1 8 ccntim., conique, médiocrement
renllée ou plus longue que large, it tours ventrus et peu
nombreux, à ouverture large, à canal court, ordinaire-
ment épaisse et à surface rarement unie.
On connaît plus de 200 espèces de liuccins, la plupart
comestibles. Seule la suivante vit sur notre littoral.
23

—— 282 —
l. Buccînum undatum Linné. (/luccin oncle. Vulg‘:
Ran). — ll :1 la coq11ille VCllt[‘ll®, striée traiisversalement
et sillonnée longitudinalement de plis obliques, grisâtre
il l`extérieur, d`un blanc violacé à l,llltÉI’l€l1l`. — Cette
espèce est eom1n11ne sur tout notre littoral. lille est co-
inestible.
011 rencontre souvent a11ssi sur nos plages, les paquets
d’e:ul`s des buecins formés de l]0IDl)l`(}tlSCS C2lpSlllCS ni-
dainentaires et ayant l`aspect de spongiaires.
7° Genre. — Nassa Lam. (Nasse).
Animal à tête très large avec deux longs tentacules
coniques portant les yeux, à pied large, n1i11ce, souvent
pl11s long (IUC la coquille; CO(]lllllC semblable comme
force 51 celle des B11ccins, avec bord callcux, à ouverture
ovale oblongue profoiidémeut éeliaucréc.
Les Nasscs \'l\`Cl)l. s11r les côtes de toutes les mers;
elles sont tres avides de chair morte en putrél`actio11.
Nous possédons les especes suivantes.
I, Nassa reticulata Desli. (Nasse réticulée Vu(q‘:
l;1n·gau) —-Sa coquille est ovale, longue de 20 il 30 millim.,
tllllll jaune brun, treillissée par des stries transversales et
des plis longitudinaux; la lèvre externe est dentée, l’ou-
\'Cl't.lll'(3 blanche. — Cette espèce est eom1nu11e sur to11t
le littoral Picard.
ll. N. încrassata Müller; lluccizzzmz ascanias Bru-
guiere. (Nasse épaz`ssz'e). — Elle a la coquille ovale, eflîlée,
lengue de ·l() à iii millim., l`auve avec trois zones plus
foncées sur le dernier tour, l'ouverture arrondie, avec
levres, dentée llltÉI'l(}l1l`Clll(2Hl. et garnie extérieurement
d’1111 bourrclet épais. — Cette nasse est COIDITILIDB sur

—- 283 —
tout notre littoral depuis le niveau de la marée basse
jusqu’a environ Gt) metres.
111. N. nitida Jeffreys (Nasse luzsante). — Il y a une
dizai11e d’année, nous avons trouvé une coquille de cette
espèce, à l3oulognc—sur·mer. Depuis nous n’avons jamais
rencontré d'autre spécimen de cette nasse. D`oi1 l’on
peutconclure que cette espece, si toutefois on doit la con-
sidérer comme faisant partie de notre faune, est très
rare dans nos parages.
1V. N. pygmea Lam. tNqsse pygnzcazj. — Cette nasse,
qui ne diffère de la N. inerassata que par une coquille
plus mince, à lèvre violaeée, est assez commune sur notre
littoral entre Ouival et Le ltourdel.
Fam. IV. - PURPURIDES Woon.
'1`ype: le Pour/n·e. — Caract. géuér.: animal S1 tete petite,
munie de deux tentaeules coniques portant les yeux;
coquilles ovales à ouverture dilatée se terminant inféri·
eurement en une éehanerure oblique, subeanalieulée.
t" Genre. — Punruaa Lam. ([)0lL7’])7'€).
Animal comme ei-dessus, avec les yeux au milieu des
tentaeules. Il rejette par son tube une humeur colorante
t qu’on nomme p0zu·p2·c, qui éprouve des variations de
teinte par l`exposition il l’air. Coquille ventrue, épaisse,
striée, aspire courte ayant le dernier tour plus grand que
tous les autres ensemble.
On connaît plus de E200 especes de Pourpres, réparties
dans toutes les mers. Les suivantes appartiennentà notre
faune.

—— 284 —
I. Purpura lapillus Lam. (Pourpre des teiozturiers). -—
L’animal cst tout blanc; la coquille est longue de 25 à 29
millim., ovale, épaisse, très variable comme couleur,
mais ordinairement variant du jaunâtre au grisâtre avec
une ou deux bandes brunes ou blanehatres. — Cette
espèce et sa variété P. z`m67·z'eata Lam., reconnaissable
aux sillons de la coquille qui lui donnent un aspect gaufré,
sont très communes sur notre littoral.
ll. P. hœmastoma Linn. (I’0u7·p7·e bouche de sang).
Cette coquille, la plus belle de notre faune, est assez com-
mune sur tout notre littoral. Elle est d’un fauve grisâtre,
ovale, épaisse, longue d'environ 60 millim., à spire coni-
que à tours ornés de stries nombreuses, à euverture
grande, dentelée, d’un beau rouge brillant.
Pam. V. — CASSIDIDÉS Woen.
Type: le Casque.
l. Genre. — Cassis Lam. (Casque).
Cc genre, qui comprend une quarantaine d'espèces
vivantes, n’appartient pas En notre faune et nous ne le si-
gnalonsici queparce qu'un individu de l`espèce, C. sulensa
Bruguière, (Casque eamzelé), a été pêché au large de
Dieppe et qu’il pourrait bien se faire quaccidentellenient,
on en rencontre également dans nos parages.
2° Genre. — ltAi<ELLA Lam. (ltanelle).
Comme celui ci-dessus, les espèces de ce genre ne se
rencontrent que très accidentellement dans la Manche.
En 1887, nous avons capturé près de Belleville-sur-mer

— 285 —-
(Seine-Inférieure) la litznella pygnzea Lam. (/tanelle pyg-
mee): coquille petite (lâ à 20 inillim.), ovale, aiguë,
formée de 7 tours de spire avec 2 rangs de varices con-
tinues; coloration d'un gris roussàtrc avec des bandes
fauves plus ou moins perceptibles. —- Depuis, nous n`en
avons plus rencontré.
3° Genre.- TRITON Lam.
(Triton -— Vulg‘ 2 Trompette marine).
Animal semblable a celui des Rochers; coquille co-
nique, à spire très- allongée, formée de 8-10 tours, à ou-
verture ovale, denticulée, à. varices longitudinales 11on
continues.
Parmi les 60 especes vivantes de ce genre, notre faune
compte les deux suivantes qui sont comestibles.
1, Triton nodiferum Lam. (Triton notli/è7·e).—Vulg‘:
Trompette nzarine). — Il a la coquille mince, lisse, fusifor—
ine, ventrue, longue de 20 à 25 centim., formée de 8 teurs
de spire ornés de cordons aplatis, de couleur blanchâtre
avec des tactics roussàtres ou noiràtres. — Ce mollusqne
de pleine mer est quelquefois ramené dans les filets par
les pécheurs de notre littoral.
ll. T. cutaceum de Blainv. ; illurex cutaceus Linn.
(Triton cutacé). —— ll a la coquille longue de 5 à 6 centim.,
ovale, ventrue, formée de 5-6 tours de spire, d’un fauve-
ronssàtre en dehors, blanchâtre en dedans. — Il vit dans
les mêmes lieux que le précédent, mais il est plus souvent
capturé par nos pêcheurs.

—— 286 —
4° Genre. ~ PrnuLA Lam. (Pyrnlc).
Genre caractérisé par des coquilles subpyriformes,
univalves, sans bourrelets ni varices, canaliculées à leur
base et vcntrues dans leur partie supérieure. — On con-
naît 33 especes vivantes de Pyrules propres aux mers
tropicales, sauf une espèce, la l'_z;rula perverse Lam.,
Jlurcx pervcrsus Linné, ((’y7·z1Ze sz'nz'stmle) qui vit dans
l’océan Atlantique et que les courants portent quelquefois
sur le littoral français. Nous en avons trouvé une coquille
sans animal, dans le sable, au llourdel.
Fam. VII. — CONIDÉS \Vooo.
Type: le Cône. —Caract. gêner: coquilles en forme de
cone renversé, à spire courte et dont le dernier tour
forme il lui seul presque toute la coquille.
Nous n’avons pas dans notre faune de représentant du
genre Conus (Cône) qui est le type dc la famille.
2° Genre. — PLEUROTOMA Lam. (Plczwotomc).
Animal il tête aplatie avec deux tentacules coniques
et pointus portant les yeux à leur base, à bouche munie
d`une trompe cylindrique, à pied ovale et court, à man-
teau formant siphon et fendu sur le côte, laquelle fente
correspond il celle de la coquille qui est fusiforme ou
turriculee, rugueuse on cotelée, E1 canal droit et long, à
opereule corne, terminé en pointe aiguë.
On connait u11e centaine d’espèces vivantes de Pleure-
tomcs, réparties dans toutes les mers, mais plus particu-

—— 287 —
lierement dans celles des tropiques. Les especes suivantes
vivent dans la Manche.
I. Pleurotoma gracilis. Lam.; /)eh·anm'a gracilis Mont.
(Pleurotome grêle). — Sa coquille est longue de 10 f1
18 millim., allongée, formée de 8-10 tours de spire étages
et garnis de côtes longitudinales, de couleur jaune fauve
avec une bande brune sur le dernier tour. — Les pêcheurs
de notre littoral rapportent assez souvent la coquille dc
cette espece dans leurs filets.
ll. P. linearis de Blainv.; Dc/i·ancz`a lz`ncm·is Mont.
(PIem·oznnze l¢'néaz`7·e). — Sa coquille est longue de 7 à ·l0
inillim., fusiforine, à tours de spire arrondis, traverses
par des linéoles d’un brun pale et des stries d’nn brun
pourpre; le sonnnet de la Spire et l`in1erieur de l`ouver-
ture sont violaeés. —- Comme le precedent, les pêcheurs
eapturenteette espece au large dans leurs tilets ; nous en
avons trouvé plusieurs coquilles entre Ault et le llourdel.
Ill. P. purpurea de Blainv.; Claturclla pzn·pw·ea Mont.
(['Iew·0£0mc pnzn·p2·c). -11 a la coquille longue de 10 à 30
millim., ovale allongée, sub turriculée, formée de G-7
tours de spire eonvexes, garnis de nombreuses côtes et
de cordons très ûns, le tout d'un brun pourpre. — Nous
avons trouve quelques coquilles de cette espèce sur tout
le littoral, depuis Dieppe jusque Boulogne-sur-mer, mais
elle paraît rare.
IV, P. attenuata de B1ainv.; .lIanga`Zia atteuuam l\lont.
(Plcurolome atténué). ——- Sa coquille est longue de 12 à 15
milliin., fusiforme, côtelée, ii spire acuiniuée, plissee
longitudinalement, d'un brun jaunâtre sale ; l'ouverture
allongée forme un canal assez long. —- Cfest aussi une
espece qui vit au large, que les pêcheurs ramènent dans

— 288 ——
leurs filets et dont o11 rencontre de te111ps à autre la ce-
quilleisur notre littoral.
V. P. costata de Blainv.; 1llangz`h`a eostuta Penn.
(/’Iew·ot0me d cotes). — ll a la coquille longue de 15 à. 25
milliin., lisse, turriculée, épaisse, plissée par des côtes
longitudinales tres apparentes, d`un brun roussàtre plus
ou 111oi11s foncé. — Nous n’avons trouvé jusqu’à présent
qu'une coquille de cette espèce au large des bancs de
Cayeux.
VI. P. nebula de Blainv.; /fap/iitoma nebula Mont.
(l)lCll7`(IÉO7IZ(I nébule). - La coq11ille, longue de 10 à 15
millim., est ovale allongée, cotelée longitudinalement,
d’un ]'JI`lIll jaunâtre, quelquefois pourprée ou d’un rouge
pâle. — Nous avons vu plusie11rs coquilles de cette espèce
qui avaientélé trouvées dans les parages de Belleville-sur-
me1· (Seine-Inférieure): nous 11,6]] avons point encore
rencontré sur le littoral picard.
VII. P. septangularis de Blainv.; Il0ed2·oplezu·a sep-
langulrzrzs Mont. (Plezwotome septangulaire). —— Il a la
coquille longue d’environ 12 inillim., fusiforme, sub
turrieulée, de couleur variant du roussatre au pourpre,
formée de 7 tours de spire garnis de fortes côtes longitu-
dinales; l`ouverture est ovale et blanche. — Trouvé
plusieurs coquilles de cette espèce entre Mers et Gayeux.
VIII. P. Vauquelinî; lllangilia Vauquclini Payr. (Pleu-
werozzze de Vauquelin). -—— Il a la coquille longue de G à 8
millim., ovalaire, turriculée, avec tours de spire traversés
par quelques côtes épaisses; la coloration est jaunâtre
avec une bande brune surles derniers tours et le sommet
dela spire noiràtre. — 'I`rouvé deux coquilles de cette
espèce entre Mers et Ault. ·

— 289 —
IX. P. turricula de Blainv.; Bela tzu·r·z`cula Mont.
(Ncurotome tzu·rz`culé). Sa coquille, longue de 18 à 20
millim., est turriculée, formée de 7 tours de spire, garnie,
de côtes longitudinales et de stries transversales d’un
blanc rosé. —— De toutes les espèces de Pleurotomes,c'est
celle que l'on rencontre le plus souvent sur le littoral
entre Mers et Boulogne.
X. P. rufa de Blainv.; Bela ru/tt Mont. (lüeurotome
rouge). — Il a la coquille longue de 12 à 15 millirn., tur-
rtculée, épaisse, luisante, d`uu brun rougeâtre; l`ouver-
ture est oblongue et le canal court. · Des pêcheurs du
Tréport, nous ont remis une coquille de cette espèce
pêchée au large de cette localité.
Fam. VIII. — VOLUTIDÉS Woon.
Type: la Volute. — Caract. génér.: coquilles enroulées,
à ouverture échancrée en avant et à columelle plissée.
Aucuneespècedecettefamille,quieomprendlesVolutes, '
les Mitrcs, les Volvaires et les Marginelles, ne paraît
appartenir à la faune Picarde et nous ne la notons ici que
parce que nous avons trouvé entre Mers et Ault une co-
quillede illitre ebenus Lam. Nous n’insistons pas davan-
tage sur cette trouvaille que nous signalons purement et
simplement, notre opinion étant, jusqu`à preuve du con-
traire, que cette coquille s’est trouvée déposée là fortui-
tement.
Fam. IX. CYPRÀEIDÉS \\'oon.
Type: la l’orceZaz'ne.—Caract. génér.: coquilles enrou-
lées, à ouverture étroite, longitudinale, canaliculée à
chaque extrémité, à bords rentrés, ordinairement ttentés.

— 290 ——
Cette fa1nille,qui comprend quatre genres vivants, 11`est
représentée dans la faune Picarde que par le suivant.
l" Genre. — Cvraïa Linné. (l’w·celczz'7z.e).
Animal ovale, allongé, il manteau pouvant se recour-
ber sur toute la coquille, fi tète pourvue de deux tenta-
cules très longs portant lesyeux; coquille ovale, brillante,
lisse, ventrue, presque entièrementinvolvée, E1 ouverture
longitudinale étroite, à bords rentrés et crénelés.
Les espèces vivantes de Poreelaines vivent sur les côtes
de presque toutes les mers, dans les aufractuosites des
rochers; une seule espece, la plus petite du genre, appar-
tient à la faune française et a celle particulière qui nous
occupe.
[_ Cyprœa coccinelle Lam.; Cypvwa coslala Cm.;
Trivicz europœa Mont. (l’e7·cclaz'ne coccinelle).-- Vulg‘:
Pou de mm-). — lille a la coquille longue d`environ
10 millirn., ovale, ventrue, striée transversalement, va-
riant en coloration du rosé au grisâtre fauve, avec ou
sans taches brunes. — Cette porcelaine est assez rare sur
notrelittoral; nous l`avons trouvée partout, à Mers, Ault,
Cayeux, Le Hourdel, Le Crotoy, mais toujours en petit
nombre.
Sous-()|·d¤·c II. ——- I—lOL0§T()l\lA'I`ÈS \VOOD.
Fam. X. — NATIGIDÉS \Voon.; Naticoïtlcs d`©rbigny.
Type : la Natice. — Caract. géuér.: aniinal sans siphon,
mais pourvu d’une trompe; coquilles globuleuses, à spirale
courte et obtuse, à ouverture eu <lemi—cercle, sans échan-
crure à la base, à bord gauche oblique et non denté, à
bord droit tranchant et lisse à l’intérieur.
Elle comprend neuf genres et n’est représentée dans
notre région que par les suivants.

—- 291 ——
l" Genre. — NAr1c.x Lam. (Notice. —— Vulg‘: (inc/zct).
Animal ovale, subenroulé, recouvert d'un manteau
mince qui se replie sur la partie antérieure dela coquille;
son pied est mince et à cause de sa longueur il ne rentre
que difficilement dans la coquille; cette dernière est
globuleuse, épaisse, lisse, entière, ii ouverture demi cir-
culaire, à opercule corné ou calcaire.
On connaît un assez grand nombre despèces de Natices
qui vivent sur les côtes de toutes les mers parmi les algues
ou sur les fonds sablonneux. Les suivantes vivent sur
notre littoral.
l. Natica monolifera Lam. (Notice porte-collier). —
Sa coquille d`un diamètre d’environ 3 centim., est glo-
bulensc, grisâtre avec des taches brunes sur les tours de
spirc; l`opercnle est corné et jaunâtre, l`ouverture brune
à l`intérieur, l'omhilic large et nu. — Cette espèce est
commune sur tous nos côtes.
ll. N. sordida Phil. (Notice sole). — Cette espèce ne
diffère de la précédente que par la forme moins globu-
leuse de la coquille qui ne mesure qu`environ 2 centim.
de diamètre et par sa teinte, uniformément d’un gris
sale. — lille est assez conununc sur tout lc littoral Picard.
lll. N. întrîcata Donovan ; N. Volcnc2'cnnesiz' Payr.
(Notice de Valenciennes). —- lille a la coquille globuleuse,
d`un diametre d’cnviron 10 millim., de couleur gris
cendré avec cinq raies mélangées de taches hlanches,
rougeàtres et brunes; l’opercule est corné et jaunâtre,
l’oxnbilic ouvert et profond. — Cette espèce, qui paraît
rare sur nos côtes, a été capturée à Mers et à Berck (Pas-
de-Calais). _

—- 292 —
’ï“ Genre. CORIOCELLA de Blainv. (Coriocellc).
Animal allongé et déprimé en formé de langue, à pied
tres grand, à tete large munie de deux tentacules trian-
gulaircs, sans yeux; coquille cornée, presque membra-
neusc, enveloppée par le manteau l0rsqu`il est déplié.
Coriocella perspîcua de Blainv. ; Lanzellamz haliotidca
Montagu. (Corfocelle déprinzée). — Sa coquille est auri-
fornie, mince, transparente, blanche, avec l’0uverture
très grande et étalée et le bord interne retiré en arrière.
—— Elle est assez commune sur toute l’étendue de nos
cotes.
8*3 Genre. VELUTINA Fleming. (Velutirze).
Animal semblable au précédent; coquille mince, 51 spire
courte, à ouverture grande, arrondie, étalée.
Ge genre ne comprend que l’espcce suivante.
l. 'Velutina capuloîde de Blainv. (Velutinc légère). —
La coquille est grisâtre avec des teintes rosées, l’épider-
me velouté. Ce mollusque vit dans la Manche à de grandes
profondeurs, ce qui rend sa capture difücile. Nous en
avons une coquille qui aété draguée en 1888, au large de
Mers.
Fam. XIV. — PYRAMIDELLIDÉS Wooo.
Type: la I)!/)`(Z)77,ltI8”6.—CH1’HCi. génér.: Coquilles turri—
culées, sans épiderme, à ouverture ronde ou quadrangu-
laire, it columelle saillante.
Cette famille, qui comprend 16 genres, est représentée
par les suivants dans notre faune.

—— 293 —
2° Genre. — Onosïoxua Fleming. (Odostomie).
Animal à tete courte, munie d’une trompe rétractile
d`une certaine longueur; coquille turriculée, petite, à
sonunet senestre, à ouverture ovale, à opercule corne, à
colnmelle plissée en forme de dent.
Les nombreuses espèces de ce genre vivent pour la
plupart dans la Manche, sur les plantes marines, généra-
lement à d’assez grandes profondeurs; leur petitesse rend
leur capture difficile. Notre faune compte les suivantes.
I. Odostomia conoïdea Broc. (Odostomic conoïdc). ——
Sa coquille est longue de 4 à G millim., formée deî tours
de spire lisses, luisants, oblongue, opaque, blanche.-
C’est l’espèce que l’on capture le plus souvent dans nos
parages.
Il. O. unidentata Mont. (Odostomze rzmiclcntéc). — Elle
a la coquille épaisse, blanche, longue d’environ 3 millim.,
composée de 4 tours de spirc, lisses, le dernier très large;
l'ouverture est subquadrangulaire. — Cette espèce est
assez commune sur les zosteres qui tapissent le fond de
la Manche à des profondeurs variables.
Ill. O. turrîta Hanl. (()d0stmnz'e tour). — Sa coquille
est longue de 31nillim., formée de G tours de spire lisses,
solide, luisante, rousszttre, la colnmelle arquée et dentée.
-— Nous en avons plusieurs coquilles recueillies au large
entre Cayeux et Mers.
IV. O· plicata Mont. (üzlostomie pliée). —— Elle a la co-
quille Iongue d’environ 3 millim., turriculée, blanchâtre,
transparente, formée de 5 tours de spire lisses, avec ou-
verture ovale et opercule strié. — Cette espèce est assez

— 294 ——
commune sur toute l’étendue de 11os côtes, à Mers, Ault,
Cayeux, Berck (Pas-de—C:1lais).
V. O. înterstîncta Mont. (O¢I0st0ma`e mumcée). — Elle
est reconnaissable à sa coquille longue de 3 millim.,
formée de 4 tours convexes, côtelés et munis d’un cordon
it la base des tours. Elle paraît assez commune sur les
bancs de Somme, entre Cayeux et le Crotoy.
Vl. O. decussata Mont. (üdestomzc croisée). — Sa co-
quille, longue de 2 millim., et formée de 3 tours eonvexes,
estovale, blanchâtre, mince, transparente, finement treil-
lissée par des cotes et des eo1·dons. — De cette espece,
nous n’avons connaissance que d’une coquille trouvée au
Tréport (Seine-Inférieure): elle paraîtrare dans la Manche.
Vll. O. spiralis Flem.; I'y7·gulz'na spiralis Mont.
(0d0swmz'e à spirales). — Elle a la coquille longue de 1 a
2 millim., solide, blanche, formée de plusieurs tours
garnis de côtes et de stries en spirales. — Sa petitesse
rend sa découverte diffieille. Nous en avons trouvé plu-
sieurs coquilles E1 Cayeux.
Vlll. 0. insculpta Mont. (ûdestomziz gravée). — Sa co-
quille est pyramidale, blanchâtre, longue d'environ 2
millim., formée de 5 tours convexes et striés. — Nous
n’av0ns connaissance que d`une coquille de cette espece
draguée au large de Dieppe (Seine-lnférieure).
IX. O. acuta Jeff. (()d«»sz¢mzz'e aiguë). —— Cette espèce
qui est assez commune dans la Manche, mais dont la
petitesse rend la découverte difficile, a la coquille pyra-
midale, grêle, ronssâtre et longue d’environ l millim. et
demi. Elle paraît généralement se plaire sur les plantes
marines, par lt) E1 20 brasses de profondeur.

—— 295 -
X. O. pallida Mont. (OzIestemz`e pâle). — lille a la co-
quille longue d`euvir0n 2 millim., variant du blanchâtre
au rosé, mince, lisse, aiguë au sommet et est assez com-
mune sur les plantes marines sur toute l’étendue de notre
littoral, par l à 20 brasses.
Xl. O. marginata Cailliand. (ûzlostmnie ma7·gz'née).
— Cette espèce est reconnaissable E1 première vue à sa
coquille longue d`euviron 2 millim., formée de 5-6 tours
obtus et finement stries transversalement, vcntrue, cone-
ïde, blancl1e. Nous connaissons deux coquilles de l`©.
marginata, trouvées dans les parages de Mers.
Dans son catalogue des mollusques testacés des mers
d’Europe, publié en 'ISGS), M. Petit de la Saussaye men-
tionne 2l espèces d’®d0stomies comme vivant dans les
eaux de la Manche.
La petitesse des coquilles de ces mollusques rend leur
découverte tres difficile. Jusqu’à ce jour, nous n`avons
rencontré que les especes ei-dessus décrites et il est pro-
bable qu ’avec le temps, on découvrira de nouvelles especes
sur l’étendue de nos côtes.
8** Genre. —— Clll·IMNlTZlA d`©rbigny. (C/mnmitzie).
Animal absolument semblable au précédent; coquille
allongée, formée d’un grand nombre de tours, côtelés en
long, à ouverture entiere, ovale on angulcuse, il opcrcule
corne, à columelie non dentée, caractère qui les distin-
gue à première vue des Odostomies.
Ces mollusques vivent sur les plantes marines à de plus
ou moins grandes profondeurs. Les espèces suivantes
vivent dans la Manche.
l, Chemnitzia ruia Phil. (C/¢@nmz`£:z`e rousse}. -— Elle
a la coquille longue de 3 it 4 millim., roussàtre, formée

— 296 ——
de 6 tours côtclés longitudinalement. —— Nous n’avons
point encore rencontré cette chemnitzie, mais tous les
conchyliologistes la signalent comme vivant dans les eaux
de la Manche, et il est a peu pres certain qu’on la trou-
vera un jour ou l’autre sur nos côtes.
ll. C. clegantissima Mont. Tw·bom'Ila laclea Linu.
(Chcnmitzic élégante). — Sa coquille est longue de T à 8
millim., blanche, mince, solide, opaque, formée de l()
tours côtelés longitudinalement. Trouvé cette espèce sur
les bancs dc Somme, à Cayeux.
lll. C. indîstîncta Mont. (Chenmzlzic obscure). —
Elle a la coquille longue d’environ 2 millim., blanche,
formée de 5 tours aplatis, côtelés et striés. — Nous l’avons
recueillie également sur les bancs de Somme, à Cayeux.
IV. C. pusilla Phil. (C/aémnztzie petite). — Sa coquille
est longue d'environ 2 millim., blanche, solide, formée
de 8_tours convexes, eôtelés et striés. —— Cette espece est
assez commune sur toute l’étendue de nos côtes sur les
zosteresî
V. G. sîmillima Mont. (C/)C))Z7ltÃSi-8îl7l?·/`U7'))l6).—El]C a
la coquille longue de A à 5 millim., blanchâtre, mince,
formée de 8 tours striés obliquement. — Trouvée à Mers,
Cayeux, Le Hourdel, Berck (Pas—de-Calais).
£)" Genre. — EULIMICLLA Forbes. (Eulhnelle).
Goquilles allongées, turriculécs, lisses, luisantes, à
ouverture entière, à sommet senestre.
Les especes de ce genre sont rares sur nos côtes ; elles
vivent généralement a d’assez grandes profondeurs et
leur petitesse rend leur découverte tres laborieuse. Pour
notre part nous n’avous recueilli sur le littoral Picard

—— 297 -—
aucune espèce d`l§ulimelle, mais nous avons connaissance
d`une coquille d’Eu!1`melIa acicula Phil., trouvée pres de
Dieppe (Seine-Inférieure) sur des algues.
10* Genre. — liutnm ltisso. (l;`ul¢'me).
Animalà tentacules suhules, qui seuls lontsaillie; a pied
lronqué placé en avant de la tete qui est munie d’une
trompe retractile; coquille allongée, turriculée, formée
de nombreux tours aplatis, 51 ouverture entiere fermée
par un petit opercule corne.
Les espèces de ce genre sont rares sur les cotes de la
Manche. lilles se tiennent en genéral $1 d`assez grandes
profondeurs,
Nous avons trouvé deux individus de l’/;`ul«'mu z!z'stm·m,
Caill., parmi des herbes marines pecliées au large de
(Bayeux par des pêcheurs de cette localité. Ce sont des
coquilles hlanchatres, composées de 9—l0 tours de spirc,
minces et mesurant environ l inillim. de longueur. ·
ill° Genre. —— Aetis Loyen. (Aclis). I
'Trois especes de ce genre sont signalées dans la Manche,
et il est a peu pres certain qu'elles vivent egalement sur
nos cotes, quoique jusqu`:`1 présent il ne soit pas ii nette
connaissance qu'on en ait rencontre dans la region qui
nous occupe. La coquille de ces mollusques varie de rl ii
:2 millim. de longueur: cette dimension minuscule ct
leur habitat 51 des prol`ondcurs plus ou moins grandes,
rendent leur capture doulilement diflicile.
Fam. XVI. — CÉRITHIADÉS \\'00n.
Type: la Cerite. —— Caract. gêner. : animal àmanteau
épais, E1 pied petit, rond ; 51 tète cylindrique munie delongs
tentaculcs distants et greles; la liouche est une petite
È}

— 908 —
fente placée au-dessous; coquilles spirales, turrieulées,
ii ouverture terminée par un canal étroitet court, reconrbé
ou tronqué, mais jamais échancré, ii opercule corné.
Cettet`amille,qui comprend 15 genres,n'cst représentée
dans la Faune Piearde que par le genre type.
1" Genre. - Cnnmnun Adanson. (Côme).
Animal à pied court et ovalaire, il teteprobosridiforuie;
coquille turriculée, allongée, à tours nombreux, àouver-
tnre ovale.
On connait un grand nombre d’espèees de Cérites: notre
Faune ne compte que les trois suivantes.
l. Cerithium lima Brug.; (,`erz`t/ziopsis scaber Oliv,
((`é:·z'te lzérissér). —- lille a la coquille longue de 10 à 11
millim, d’un brun rougeâtre, sillonnéc par des stries
saillantes et granuleuscs, avec des varices blanches de
chaque côté. — Cette espèce est commune sur tout notre
littoral parmi les fucus. Nous l`avous trouvée abondam-
ment entre Mers et Ault.
ll. C. tubercularis Brug.; Com`!/zinpszls tubercularis
Mont. (Cërïte luberculahej. —— Espèce semblable il la pré-
cédente, mais il coquille beaucoup plus courte et plus
rcnflée. — Un la trouve dans les mêmes lieux, mais elle
esthien plus rare et nous n’en avons trouvé que quelques
individus, pres Ault.
lll. C. perversus Lam.; TVI.!)/LO7'l'S ])87'U07'S(1 Desh.
((,`érite perverse). — Sa coquille est longue d'environ 15
uiillim., rougeâtre, turrieulée, à tours nombreux, garnie
de stries et de sillons formant des granulations; le canal
est presque droit et l`ouverture du coté gauche. — Nous
u’avous également rencontré que quelques coquilles de
cette espece entre Mers et Ault. ‘

— 22111 -
— La C. vulgatum Brug., 11e vitpas Sl1l`ll()l.l`Ollll0l`ill,
mais 011 y tr011ve assez S0lI\`Ol1l  c0quille, t0lljO1ll`S plus
011 1110i11s reuléc et brisée. — Elle est longue de 40 z`1 45
milli111.,g1·isàt1·e, sîllermée, st1·iée,t11berc11leuse vers le
milie11 des t0u1·s de spire.
Fam. XIX. — C(ECIDÉS \\’000.
Type: le Cuscum. —- Caract. gêner.: cequilles lllllll~·
leuses, reg.;ulieres, avec ()ll\'Cl'llll‘C cyliudriquc.
Cette famille c0111pre11d il genres. Le genre type, seul,
est représenté (lîlllS ll©ll`(} Fa1111e.
I. Cœcum trachca Meutagu, (Cœcum trac/zée), —— ll
ala c0q11ille selide, de ceuleur fauve avec des bandes
bruues, f0r111ée (lli\l]IlCilLlX égaux Cllll`(} eux. — Cette
espèce vit il des [)l‘Ol`0I]¢lClll'S de 10 il 20 metres et paraît
rare partout. N0us eu il\'OllS drague deux ccquilles dans
le chcual à Caycux.
ll, C. glabrum Mentagu. (tjzzwznn glabw:). —- Sa ce-
quille est d’u11 l)lîlIlC 1111 DCI] vcrdatre, avec épiderme tllllll
fauve clair et ll()ll\'Cl`llll`C e11t0uree (llllll Hllllüïlll géllÉl'[l—
le111e11L pe11 développe. ——- ll est assez c0r11m1111 sur tcute
l’éte11due de 1105 côtes. V
Fam. XX. —- TURRITELLIDÉS \V©00.; Turrilellës d'Orbigny.
Type : la T1n·7·z'zclIe. - Caract. geuér. 2 animal à
lllllllû c0urt, il pied s11l1triang11lai1·e ll`()l}(]llC Cll avaul, à
manteau très extensible qui se replie sur la c0q11ille; c0-
quilles alleugées, C*1ll`()Ulé(5S 011 turriculées, à cuverture
l‘OI](lC 011 (]UL`\(.ll‘â\l]glllî\ll‘C, à epercule C0l‘l1é.
Genre 1111iq11c 1 TURRITIELLA Lam. (Tu7·2·1'te//ej.
Animal et c0q11illc(*0m111e ci-dessus.

— tsoo -——
I. Turrîtella cornea Lam.; Turbo ungulina Linn.
(Turritelle cornée). — Sa coquille est longue d’environ 30
millim., cl'un corne clair, allongée, avec des sillons trans-
verses et rapprochés sur les tours de spire. Nous avons
trouvé il Ault d’assez nombreuses coquilles de cette espèce.
ll. T. terebra Lam.; Turbo comnunzïs liisso. (Tur2·iIel/e
larièrc). — Elle a la coquille turrieulée, pointue, formée
cle IG tours couvexes, striés en travers, longue de 40 a 45
millim., d`une coloration variant du rouge au rose; l’o-
percule est corné et noiratre. Cette espèce est assez
commune sur notre littoral entre le Tréport et Onival.
lll. T. exoleta Lam,; Turbo exnletus Liun. (Turrz'tc!lc
exo!/·tc). — (Jette espece, qui paraît rare sur notre littoral
et dont nous n’avons encore rencontré qu`un seul exem-
plaire ïi Onival, a la coquille longue d'environ 50 millim.,
turrieulée, conique, formée de 15 à 20 tours de spire,
blanchâtre ou fauve avec cles tlammules longitudinales
d’un brun rougeatre.
Fam. XXI. — SCALARIADÉS \\’oor».; Srnlariens Lam.
Type: la Scolaire. ——(laract. géuér.: animal E1 pied
court, fi tete obtuse portant deux tentacules coniques
ayant les yeux il la base externe; coquilles turriculées,
cotelées longitudinalement, à ouverture circulaire, E1 oper-
cule corné.
Parmi les 5 genres de cette famille, le type est seul re-
présenté chez nous.
l" Genre. — Sca1.An1.x Lam. (Scolaire}.
Les coquilles de ce genre sont ainsi nommées parce que

— 301 —
leur spire s`enroule en forme «l'escalier. Trois espèces
vivent sur les cotes de la Manche.
I. Scalarîa communis Lam. (Scolaire commente). —
Cette espèce, qui est assez commune sur toutes nos cotes,
a la coquille longue d’environ 20 millim., d’un gris fauve
taebeté de brun, souvent ornée d`nne bande déeurrente
brune, avec des cotes égales, lisses et polies.
ll. S. Turtoni Fleming (Scolaire de Turtonl. —- Sa co-
quille est longue de 25 à 27 millim., d`un brun roussatre,
ellilée, à stries transversales très lines et à côtes aplaties.
—- lille est rare sur notre littoral ; n0usn’en avons trouvé
que quelques coquilles ii Anlt.
ill, S. clathratula Mont. (ScaIm`7·e treillisséc). ——— lille
a la coquille longue de 15 à 20 millim., l)lZIIlCl1il.tl‘€,i1OFll](îC
de 5-6 tours de spire, à côtes serrées. — Cette espece a
été trouvée dans les environs de Dieppe (Seine-Inférieure)
et elle est signalée comme vivant sur le littoral Picard,
mais nous ne l'y avons jamais rencontrée.
Fam. XXIII. —— PALUDINIDES Wooe ; l’alu<Iz`nés Lam.
'|‘ype: la l’aludz`ne. — Caract. génér.: animal ii mutle
large, ii deuxtentaeules coniques, longs, po1·tant les yeux
ii leur base externe ; coquilles variables comme forme, ii
ouverture ovale ou arrondie, à opercule corné et orbicu-
lai1·e.
Cette famille comprend 0 genres ; les suivants font
partie de notre Faune.
1*** Genre. — Pxnueixx Lam. (lmlmlme).
Animal 51 tete terminée en trompe, avec tentacules
longs, coniques, portant les yeux sur une saillie à lenrbase
extérieure; coquille turbinée avec des tours de spire ar-

A ——- 302 —
rondis, saillants, séparés par une suture plus ou moins '
profonde; ouverturearrondie, sans lames ni dents; oper-
cule corné et mince.
Les mollusques de ce genre vivent dans les eausz douces
et sous toutes les latitudes. Nous avons dans notre Faune:
1, Paludina vivîpara Lann. Vz'uipm·a vulgaris Dupuy;
llelix viv2`pam Linn. (I’alurl¢'ne l’I`l’I·[)(Zî‘C). — Elle a la co-
qnillelongne de 23 E1 35 millim. , verdàtre, avec trois bandes
brunes tres distinctes, formée de 4-5 tours de spire et
presque toujours eneroùtée de limon. L’animal est noirâ—
tre avec des taches jaunes sur le corps et les tentacules.
- Cette espece est commune dansla plupart de nos eaux
courantes: dans la Somme, l’Avre, le Scardon, laNovion,
la Bellifontaine, etc.
II. P. achatina Lam. ; Vz`vz`pam communis Drap.;
I'alur[¢'na conlrcla Moquin (Palzuline commune). — Coquille
longue de 30 ii 33 millim., verdàtre, formée de 6-7 tours
de spire, avec des bandes brnnàtres plus visibles et les
ton1·s de spire moins convexes. Animal semblable à celui
ci—dessus. —- Elle est commune dans les memes lieux.
2*2 Genre. — Biïuvma Gray. (llithynic).
Ce genre, qui a beaucoup d`analogic avec le précédent,
a été longtemps conl`ondn avec lui. D`apres MM. Moqnin-
Tandon et Mabille, qui ont étudié la famille des Paludi-
nidés d`nne façon tonte particulière, les Bithynies dilfèrent
des Palndines en ce que la tète dépasse le pied et que les
yeux sont sessiles et situés en arriere des tentacnles. La
coquille est beancoupplus petite et munie d'un opereule
calcaire.
Parmi les espèces de ce genre qui, toutes, vivent dans
les eaux pen courantes ou stagnantes, nous possédons :

-— 303 - '
I. Bithynia tentaculata Gray; ]’aludz`mz [mpura Lam.
et Picard; Ilclzlc tcntaculata Linné; Cycloslonza z`mpzu·um
Drap. (Iii!/zyme lcntaculrfej. — Sa coquille est longue de
8 à IO millim., variantdu jaune ambre au verdàtre, formée
de 5-7 tours de spire, très ventrue; l’opercule est mince,
grisâtre, ovalaire. ——- lille est tres commune dans toutes
nos eaux stagnantesou peu courantes, sur les pierres, les
plantes, surtout les eonferves, dans la vase, etc.
ll, B. ventrîcosa Gray; I}. Leac/ai Moquin. (/li'!/zyzzic
vcntrue). -— Cette espece se distingue il première vue de
la précédente par sa forme plus ventrue. Le dernier tour
de la spire comprend en effet, à lui seul, les deux tiers
de la hauteur totale. — Iülle est beaucoup moins commune.
Nous l'avons observée dans les marais de Mencliecourt, de
Sur-Somme, de Bray, de Cambron, de Rue et dans plu-
sieurs mares I1 Bray et à Mareuil.
3° Genre. — Ilrnaonm Hartmann. (llydrobic).
Ce genre comprend de nombreuses espèces de petits
mollusques dont la taille varie entre 2 et 3 millim. de
longueur, qui vivent sur les plantes ou les pierres, dans
les eaux courantes ou stagnantes.
A cause de leur petite taille et de leur habitat, la cap-
ture de ces mollusques est difficile.
Parmi les trente espèces signalées en France et dont
la plupart doivent vivre dans notre région, nous n'avons
encore observé que les suivantes:
I. Hydrobia ferussina Desm. — Sa coquille est lon·
gue d’environ 3 millim., allongée, lisse, brillante, avec
ouverture ovale et peristome droit et tranchant. —— Nous

_ 30,4 ._
11'avons trouvé qu`unc coquille de cette espece dans les
alluvions de la source qui existe à Mencliecourt derriere
la sucrerie. Il est probable qu’en cherchant minutieuse-
ment on découvriraitdautres exemplaires de cette espèce.
ll. H viridis Mabille, I'aZzuIina vimlas Lam.; }}z'z/4y-
nelle vz'¢·z`¢Iz's Poiret. (llyzlrebie verte). —- lille a la coquille
longue d`environ 3 millirn., verdatre, ovale, ventrue, lisse;
l‘ouverlure arrondie. Trouvée dans la Bellifontaine, les
rivieres de Bray, des Nonnains, du Doigt, d`l:Igout, de
Noyelles, ou elle est assez commune.
L’/zycI;•·0bz`a (Zl7`gl·(I(l Mabille, 1’aZzulz`nrz £zzrg1'z/a Palli.,
signalée par M. Mabille dans laforet de Riz et à la source
de Moulins, pres Saulgonne (Aisne), n'a pas été rencontrée
par nous dans la Somme.
Au dernier moment nous apprenons que M. de Loë
signale l’I/_1/d7·0b1`a ventresa Mont., comme vivant C11
grandes masses sur les endiguemeuls de la baie Zl1lGI'0tOy.
N'ayantpu nous même observer le fait nous lc mention-
nons purement et simplement.
ïi° Genre. — luturiizswsixx d`0rb. (l'aludr·st7·z'ne).
Les mollusques de ce genre, qui ont beaucoup d’analo—
gie avec les llydrobies, ont des coquilles coniques, blau-
chxttres ou jaunz`itres lorsqu'clles sont dépouillécs de
l'epiderme verdatre dont elles sont presque toujours re-
couvertes. L’animal a la trompe allongée et deux tenta-
cules portant les yeux il leu1· base externe.
Les especes suivantes appartiennent ii notre faune.
1. Paludestrîna muriatica de Blainv.; Cyelostnnza ana-
tinum Drap.; l’aludz`na anatùza Lam., Picard; llydrebia u[va·
Penn. (])(l!Zt(,CS(7`l'IlC sezmuüre). — lille a la coquille longue
\

— 305 -—
de 4 En 6 millim. allongée, formée de I3-6 tours de spire,
le dernier assez grand et oaréné, mince, finement striéo
longitndinalement, à ouverture presque arrondie. L`ani—
mal est gris noiratre. — Cette espèce est très commune
au llable d’Ault, dans les canaux des bas champs de
tlayeux ot du Marquonterre, 51 Saint-Valery f1 l'embon·
ehuro de la Somme, au Crotoy dans lo bassin de Chasse,
it Port dans les étangs formés par les débordements de
la mor.
ll. P. acuta Drap. (I'aIu¢Icsh·[nc aigu/Ã). Cotto espece
ressemble beaucoup it la précédente ; elle a la coquille
plus allongée et le sommet de la spiro plus aigu. — lille
a été trouvée par un de nos amis il lY€ll`lbOtlClllll‘(3 de la
Bresle. Personnellement, nous ne l'avons rencontrée,
mais en assez grand nombre, que dans un étang salé
situé an pied de la digue de galets, C11 aval de Cayeux—
snr—mer.
|.es espèces suivantes, signalées par plusieurs oonoliy-
liologistes dans notre région, n`ont point encore été reu-
contréos par nous:
lll. P. Mabîllci Bourguignat. Dans los oaux:saumà·
tres des cotes dela)lanel1e,àSaint-Quentin-ou-Tonrniout.
IV. P. aciminata Mabillo.
V. P. peringiformis Mabillo. Dans les eaux saumà-
tres aux environs de Saint-Quentin-on-'l`ourinont.
\’I. P. Lhospitali Mabille. Dans le canal d`Eu (Seine-
Inférieure).
Vll. P. acutalîs Bourguignat.
Vlll. P. inquinata Mabillo. Dans les eaux saumàtres
des environs d'l5taplos (l’as—de—Ca|ais).

—- 306 —
Fam. XXIV. - RISSOIDÈS \\'oon.
Type: la liz'ss0az`7·c. -—- Caract. génér.: animal il pied
subtriangulaire, tronqué en avant, a tete prolongée en
forme de trompe courte, avec deux tentacules subnlés
portant les yeux; coquilles allongées, turriculées, avec
ouverture ovale, demi—lunaire et opercule corné.
tlette famille, qui comprend une dizaine de genres, u`est
représentée dans notre Faune que par le type.
I"' Genre. —— Itissoa de Fréminville (üissoatre).
Animal comme ci·dessus; coquilles mesurant au plus
lt) millim. de longueur, lisses, coniques, transparentes, à
tours de spire nombreux et cûtelés.
Ce genre, qui compte de nombreuses espèces, est large-
ment représenté dans notre Faune.
1, Rissoa mombranacea Adams; lt. labtosa Mont.
(/ïissoazre menzbraneuse). — Elle a la coquille longue de 8
millim., blanchâtre, formée de 7-8 tours de spire cotelés
longitudinalement; le péristome blanchâtre aussi est
souvent bordé d'une bande violaeée. —~ Cette espèce vit
sur les plantes marines, sur tout notre littoral, à Mers,
Ault, Univnl, le Crotoy. `
ll. R. parva Daeosta. (la’isseaz'rc petite}. — Sa coquille
est longue d'cnviron3 millim., variant comme coloration
du blanchâtre au brunâtre, ventrue, cotelée longitudinal-
lement. — Elle est commune sur toute la longueur de
notre littoral, où elle vit dans les parties peu profondes
sur les plantes marines, surtout les zostères.
Ill. B. intcrrupta Adams. (lîzssoairc inte7·nzédz`a£7·e).
— Beaucoup de conchyliologistes considèrent cette

—— 307 —
espèce, créée par Adams, comme une variété de la I?.
perm. Sa coquille, en effet, est à peu près semblable;
mais comme Adams, nous elassons sons cette dénomina-
tion les très nombreuses coquilles qui varient du type
corinne forme et comme coloration. ll devient, dans ces
conditions, impossible de tenter une description, car sur
dix coquilles, souvent pas une ne ressemble il l'autre en
tant que forme ou coloration. — Comme la R. parva, ces
mollusques sont communs sur notre littoral.
lV. R. cancellata Desm.; If. Europwa ltisso. (/fis-
soairc rayée). — Sa coquille est longue de 5 È1 G millim.,
ovale, brunâtre ou grisatre, ii spire courte, formée de 5-ti
tours convexes, striée longitudinalcment et transversale-
ment. — Cette espèce est assez commune sur tout notre
littoral, surtout entre Mers et Ault.
V. R. costata Adams. (lïzssoazrc à côtes). — lille a la
coquille longue d`environ 2 millim., blanche, conique,
it cotes longitudinales un peu obliques. —— Elle est assez
commune entre Mers et Onival, sur les plantes marines.
VI. R. vîtrea Mont. (/lz`ssoaz`2·c vizrcuse). — Coquille
longue de 3 à ·t millim., d`un blanc vitreux, très mince,
transparente, formée de 4 tours de spire arrondis. — On
la trouve dans les mêmes lieux que la précédente, mais
elle est beaucoup moins commune.
Vll. R. crenulata Mich. (lïz'ssoaz`rc nrézzcléc). —— Co-
quille longue de 4 il U millim., d`un blanc roussieux,
épaisse, treillissée pa1· des cotes longitudinales et des
stries transversales, à ouverture ronde et erénelée. —
Nous n`avons trouvé que quelques coquilles de cette espèce
entre Mers et Ault; elle paraît rare sur notre littoral.

—- 308 -
Vlll. R. reticulata Mont. (/iisseairc réliculée). ——' Co-
quille longue dé 3 S14 millim., brunâtre, conique, épaisse,
formée de 5-6 tours de spire arrondis et réticulés. -—
Trouvé un seul spécimen de cette espèce près Ault, sur
des fucus.
IX. R. Zetlandica Mont. (l»‘z'ss0az'rc dc Zctlanr/c). — Co-
quille longue de 4 à   millim., blanche, obtusc, formée
de 4--5 tours de spire découpés en forme de rampe d'es—
calier. —— Sur les zostères, entre Mers et Ault, à Saint-
Valery.
X. R. calathus Forbes. (/êzssoairc calice). — Coquille
longue de 4 à 5 millim., blanche, ventruc, formée de 3-vt
tours de spire treillissés. -— Cette espèce est assez com-
mune sur tout notre littoral.
Xl. B. punctura Mont. (/£z'ssnaz`7·c ponctuée). -— Sa co-
quille est longue d`environ 4 millim., ale eonleurlauve,
ponctuée de brun, formée de G tours de spire arrondis,
striés, luisants; l`ouvcrture orbiculaire. — lille est assez
commune sur toutesnos cotes, dans les fucus etles algues.
Xll. R. cingillus Mont. Qliissoairc sonde). —- Coquille
longue de 4 à 5 millim., F0llSSi`1tl‘C, conique, formée de 5
tours de spire bruns; ouverture ovale. - Cette espèce est
assez commune entre Mers et Onival, sur les herbes
marines.
Xlll. R. fulgida Adams. (lfiss0a¢`z·c Iwillmatc). — Sa eo-
quille est longue de 4 à 5 millim., d`un blanc verdàtre,
transparente, forméede 3 tours de spire. — Nous n`av0ns
trouvé de cette espèce que deux coquilles, à Ault, dans
les algues.
XIV. R- p¤lCh61‘I‘ima Jctl'. (lt¢`ss«>zzh·c gracieuse). — Sa

—- 300 —
coquille est longue de 4 ai (3 millim., blanchâtre, formée
de 3-4 teurs de spire ventrus et tacbetés de brun; l’ou-
verture arrondie. - Nous n’avons connaissance que d’uue
coquille de cette espèce ramenée dans les filets des pû-
cheurs du Tréport (Seine-Inférieure).
XV. R.s01uta Forbes. (lïissoairc délfëe). — Coquille
longue d`environ 2 millim., blanebe, striée; ouverture
ovale. — Trouvée plusieurs fois dans les débris d'lierbes
marines renfermés dans les lllets des pêcheurs de Saint-
Valery-sur-Semme.
XVI. R. striata Adams. (l»'z'ss0az'7·e st1·z`ëe), — Coquille
longue de 2 à 3 millim., blanche, turrieulée, formée de
5-li tours; ouverture oblique. —— Vit sur tout le littoral
Picard, dans les algues, mais parait assez rare.
XVII. R. labiata Phil.; lt. slriamla Mont. ([fl·SSO6ll·7'1?
nzargzhév). - Sa coquille est longue d`environ 6 millim.,
blanche, épaisse, ventrue, formée de 4-5 tours treillis-
ses; l`ouverture est ovale, marginée. —- Elle est assez
commune entre Mers et Ouival, sur les zosteres.
XVIII. R semïstriata Mont. — Cette espèce a la co-
quille Iougue de 3 a 4 niilliiu., d’un blanc reussatre,
conique, épaisse, formée de Zi-ll tours arrondis, striés ii
la base; l’ouverture ovale. -— lille est assez commune sur
notre littoral, sur les algues, surtout les CO1‘£lIlI[l®S.
XIX. R. inconspicua Alder. (/f£ssom`:·e obscure.) — Co-
quille lougue d’euvirou 2 millim., d’uu blanc sale, de
forme très variable; ouverture ovale. — lille est très
conimunesur tout notre littoral, dansles algues etsurtout
les fueus.
XX. R. costulata Risso. (lizlssoairc ri petites côtes). —
Sa coquille estlongue de 6 a 8 millim., blanchâtre, turrî-

— Slt) -—
rulée, l`ormée de 8-il tours de spire eelelés longitudinale-
ment. — lille est assez commune dans les mêmes lieux
que la précédente, mais su1·tout entre Ault et Onival, et
sur les memes plantes.
XXI. R. rubra Mont.; llarlcefa rubra Adams. (/?zssoaz'2·c
rouge). - Sa coquille est longue de 4 E1 5 millim., rou-
geâtre, turbinée, formée de -l·5 tours arrondis; l`ouverture
est ovale. - Cette espece est assez commune sur tout
notre littoral, dans les algues, surtout les corallines.
Ou connait une quarantaine d`espèces de ltissoaires
vivant toutes en grande partie parmi les herbes marines
de nos côtes, mais les dimensions minuscules de ces
mollusques rend leur découverte laborieuse. A ce jour
nous en avons trouvé 2l especes; nul doute, qu’avec le
temps, on en trouve de nouvelles.
Iitudiantaetucllement ces mollusques d`une façon toute
spéciale, nous serions reconnaissant aux conehyliologistes
qui voudraient bien nous signaler ou nous envoyer les
nouvelles especes rencontrées par eux dans la région qui
_ nous occupe.
Ii" Genre. —— TuUxeA'ri;LL,~. ltisso. (Trmzcaiclle).
Ce genre coinpreud des mollusques voisins des Palu-
dines en tant qu’animal et ii coquille cylindrique ayant
l'ouvcrture ovale.
Notre faune ne compte que l’especc suivante 1
l. Truncatella truncata Weiiikanfl`; Cgclostoma [run-
culatum Drap. (Trmzcalclle tronquée). — Sa coquille est
longue de 5 a G millim., allongée, d’un fauve roussàtre,
formée de 3-4 tours de spire presque égaux, à sommet
tronqué. — Un de nos amis, amateu1· de botanique, nous

— Slt —·
a remis, en l88îi, une coquille vivante de cette espece
trouvée par lui au llable d`Ault, sur les bords d`uue mare
d'eau salée. Depuis, toutes nos recherches pour retrouver
cette espece, assurément rare sur notre littoral, ont été
vaines.
Fam. XXV. — SKÉNEIDÉS linmixixo.
Famille créée par Flemning (Brit. anim.) aux dépens
de celle des liitloriuidés. Elle comprend des mollusques
il pen près semblables aux liissoaires mais il coquilles
très petites, orliiculaires et en général profondément
onibiliquées.
lille renferme deux genres qui fout partie de notre
Faune, mais dont la capture offre de grandes diflicultés,
ii cause de leurs dimensions tout ii fait minuscules, nous
dirons même presque microscopiques.
l" Genre. — Suisses Fleru.
Une seule espèce de ce genre vit sur nos cotes oil elle
est assez commune sous les pierres ou sur les algues,
surtout entre Mers et Onival 2 le S/acnea ;>!mzm·bfs Flem.
(SL·mieaplanm·be), il coquille longue de ·l à 3 millim., dis-
coïde. brunatre. .
2“ Genre. — llonmtoevaa Jellreys.
Les mollusques de ce genre, qui n’atteignent même
pas un millim. de longueur, ont des coquilles ii spire
aplatie on euroulée, ronssàtres, brillantes.- Nous avons
trouvé entre Mers et Ault les deux especes suivantes : Ile-
malogyra zzlomus Phil. et II. rela Hauley, qui ne different
qu’en ce que la premiere a la spire aplatie et les tours
anguleux ; la deuxième la spire euroulée sur elle-même.
— En raison de la petitesse de ces mollusques, nous 110

— Zit? -
pouvons dire s`ils sont communs ou rares dans notre ré-
gion. Nous en avons seulement trouvé quelques exem-
plaires sur les algues; nous devons ajouter, pour rester
dans le vrai, que nous ne nous sommes jamais appliqué
d’une facon spéciale à leur reelierelie.
Fam. XXVI. —— LITTORINIDÉS \\'oon.
Type : la Lz`Mo7·[1zC·. — Caractères généraux : animal
il pied court, ovalaire, arrondi, it tete proboscidiforme
fendue dans tonte sa longueur par la bouche et portant,
en arriere dela tète, deux tcutacules coniques, tres longs:
coquilles spirales, épaisses, a spire aigue, a tours pen
nombreux, il ouverture semi-lunaire, a opercule corné.
Cette famille, qui comprend cinq genres, est représentée
dans notre Faune par les suivants:
l" Genre. — Ln·1‘oiuN,·. de lîerr. (L2'tto2·z'ne).
Animal comme ci—dessus; coquille ovale, subglobn-
leusc, épaisse.
Nous avons de ce genre :
I. Littorina littoralis de Ferr.; 7`¢z7·bo Zl'l[U7't°llS Linné.
(Limwinc /ilzora/e). — Sa coquille est longue de 2 il Ii
eentim., d’un gris jaunatre avec des bandes variant du
roux au brun. — Cette espece, tres commune sur les
algues et les rochers découvrant il marée basse ou sen-
lenientmonillés parles vagues qui viennent battre contre
eux, sur toute la longueur de notre littoral, sc vend
comme comestible sous le nom de Vigne!.
ll. L. rudis Donovan. fLl'[l07‘t)2(,’ mule). — Cette espece
ne diffère de la précédente que par sa taille qui n`est que
de un a un centim. et demi, par sa forme plus vcntrue

— 3l3 —
et sa coloration, qui varie du grisâtre au jaunâtre. —
lille est moins commune quelle, mais vit egalement sur
tout notre littoral, dans les mêmes lieux.
ill. L. ncritoides Linné. ; L. rclusa Lam.; L. ublusa
Chem. (l.1'£!o7·z'ne (1/eudtm). =—— Sa coquille n'est longue que
de 4 il 8 milliin., bleuatre, eonoïde, formée de 3-4 tours;
l'ouverture est ovale, l’opercule noiratre. — Elle est assez
commune sur les rochers entre Mers et Onival, contre les
murs des quais de St-VaIery—sur-Somme et du Tréport,
au llourdel.
39 Genre. — LAGUNA Turton. (Lacune).
Animal allonge, ft pied ovalaire, à tête proboscidiformc,
munie de deux tentacules coniques; coquille turbinée,
mince, a ouverture entière, ovale, il columelle aplatie, à
opercule corne.
l. Lacuna dîvaricata Turt. ; L. viizcm Mont. (Lacmze
zlz't·m·z`quée). ~ Sa coquille est longue de 3 il 4 millim.,
formée de 4-3 tours, blanclizître, avec 3-4 bandes brunes
sur le dernier tour. —— Cette espèce est assez commune
sur les zosteres, surtout notre littoral.
ll. L. pallidula Dacosta. (Lacunejazmiitrc). — Coquille
longue d’environ 5 millim., jaunâtre, formée de 2-3 tours,
celui du milieu tres grand. -— Elle vit dans les memes
lieux que l'espèce precedente et est assez commune 51
St-Valery-sur-Somme.
III. L. puteolus Turt. (Lczcune /}·agz'Ie). — Sa coquille
est longue de 2 à 3 millim., blanchâtre, avec rellets va-
riant du verdîitre au brunâtre, turbinée, mince. —- Nous
l'avons trouvée en 1888, sur les algues entre Mers et Ault,
mais point depuis.
25

— 3M -
IV. L. crassîor Turt. — M. Petit de la Saussaye note
cette espèce comme vivant sur les côtes de la Manche;
nous ne l’y avonsjamais rencontrée et 11ous n’avons point
connaissance de sa trouvaille sur notre littoral.
Fam. XXVII. —— SOLARIDÉS Woon.
Type Z le Cadran (S0Zar2`1m1).
Le même conchyliologiste, M. Petit, signale la présence
sur les memes côtes de l’.t¢/co7·bz`s submrinatus Mont. et
des Cyclostrema nilens, seapuloïrles et culIe7·z'czmz, quatre
espèces qui appartiennent à la famille susnommée. —
Nous n’avons encore rencontre aucun représentant de
ces espèces ; mais nous croyons devoir les signaler, parce
qu’ayant déjà été observées dans la zone qui nous occupe,
il est E1 peu près certain qu'on les y retrouvera un jour
ou l`autre.
Fam. XXVIII. ·— VALVATIDÉS Frscnea.
Type 1 la Valréc. —- Caract. gêner.: animal à tête ter-
minée en mutle saillant, avec deux tentacules sétacés,
longs, portant des yeux noirs E1 leur liase interne. Coquilles
discoïdes ou conoïdes, omliiliquées, St ouverture arrondie,
à opercule 1nince et corne.
(lette famille n`est représentée dans notre Faune que
parle genre type.
I"' Genre. — V.xLv.xT.x Müller (Valvér).
Animal comme ei-dessus; coquille presque enroulée
dans le même plan, il sommet mamelonne, ombiliqué, à
ouverture ronde munie d’un opercule.
I. Valvata piscinalis Müll. (l’czIvée des étangs). — Sa
l

— 315 —
coquille est longue de 5 à 8 millim., formée de 4-5 tours,
le dernier plus grand que les autres réunis, grisâtre, co-
noïde, lîneiuent striée, à opcrcule mince, transparent sur
les bords.- Elle est très commune sur les herbes aqua-
tiques de la plupart de nos rivieres, fossés, étangs.
ll. V. cristata Müll. ; V. planorbis Drap. (Valvée porte-
plumet). — Elle a la coquille longue de l à 4 millim.,
formée de 3-4 tours roulés dans un même plan comme
ceux des Planorbes, d`un corne variant du roussâtre au
blanchâtre, mais lc plus souvent recouvert de limon, dis-
coïde, striée, à péristome trancl1ant. — lille est moins
commune que l'espece précédente et vit dans les mêmes
lieux, mais plutôt dans les eaux stagnantcs et ombragées.
Trouvée dans les viviers des fortifications d`Abheville,
dans les fossés de Sur-Somme, Petit-Lavicrs, Gamhron,
Bray, Erondclle ; fossés entre St—Acheul et Longueau,
entre la llotoie et Montières (Vaniot).
lll. V. minuta Drap. (Valade menue). — Cette espèce,
voisine de la I'. cristata et que l`on rencontre rarement à
cause de sa petitesse (2 millim.), quoique assez commune
dans nos eaux vives sur les plantes aquatiques, ala co-
quille globulense, fauve lorsqu`elle est débarrassée du
limon qui la receuvre presque toujours. -— Nous l'avons
trouvée à Laviers, Bray, lürondclle,Bellifontainc,Noyelles-
sur-mer.
IV. V. spinorbis l)rap. (Valvée spfnorbe). — Sa co-
quille est longue de 2 à 4 millim., formée de 4 tours non
enroulés dans le même plan, de couleur fauve, striée;
l'ouverturc est ronde et grande. — Je n`ai trouvé cette
espece que sur des plantes aquatiques provenant des
étangs de Bray-les-Mareuil.

— 316 -
Les espèces suivantes sont signalées dans les départe
ments limitrophes, sans qu’à notre connaissance on les
ait, E1 ce jour, rencontrées dans le nôtre. Nous les notons
dans l’cspoi1· qn’on les y déco11vrira.
—V. contorta Bourguignat. — Dans les eaux tran-
quilles ou peu courantes, assez pures.
— V. obtusa Brard. — Dans les memes lieux.
- V. depressa Pfeiffer. — Dans les eaux tranquilles
et dormantes.
— V. planorbulina Paladilhe. — Dans les all11vio11s
et les fossés d’irrigations.
Fam. XXIX. — NÈRITIDÈS .\\’ooi>; Néritacës Lam.
Type : la l\'érz`£c. — Caract, génér. : animal ramassé, il
111utle large et co11rt, il tcntacules longs, coniques, efiilés,
portant les yeux E1 leur base externe; coquilles semi-
globuleuses E1 ouverture semi-lunaire avec le bord gauche
droit, E1 bord droit épaissi et douté.
Cette famille, qui comprend quatre genres, n’est repré-
sentée chez nous que par le suivant:
3“ Genre. —- Ni5111T1N.x Lam. (Nérz`l1'nc).
Animal comme ci-dessus; coquille senii-globuleuse, E1
spire petite, E1 opercnle calcaire, E1 bord droit tranchant
et 11on douté.
Parmi les nombreuses espèces de Néritines, toutes flu-
viatiles, notre Faune ne compte que la suivante:
l· Neritina fluviatilîs Lam. (lv(,;7‘tlZ·7lL’ /?uvz`¢zlz'le). — Sa
coquille est longue de 7 E1 9 millim., d`uu brun jaunâtre,
avec des taches et des lignes en zigzag roses ou brunes,

— 3i7 —
formée de 3-4 tours, le dernier tres vaste.- Cette espece
est commune dans la Somme et dans la plupart de nos
rivières et fossés d'eau courante où elle se llxe sur les
pierres et les corps submergés.
Parmi les variétés scripta, virescens, lincolaza et uni-
eolor, signalées par M. Vaniot et trouvées par lui dans
l’Avre, nous n`avons trouvé it Bray«lès-Mareuil, mais en
assez grand nombre, que la derniere 1 iVe2·z`tz'na um'c0[m·,
[ÃvÉ)‘l·ÉZ·7l(? noire}.
Fam. XXX. — TURBINIDÉS \Vooo; Turbinacés Lam.
Type : le Turbo. — Caract. génér.: animal il mutle et
ft pied court, St deux mâchoires, à teutacules longs et
grêles ; coquilles turrieulées ou eonoïdes, $1 axe plus ou
moins oblique, nacrées à l’intérieur.
Cette famille, qui comprend I3 genres, n’est représentée
dans notre Faune que par les suivants 2
3° Genre. — Tnoeuus Linné. (Tmque. Vulglz Toupic}.
rllonodonta Lam. ; Gibbula ltisso.
Animal comme ci-dessus: coquille conique, à base il
peu près plate, Et spire plus ou moins élevée, à pourtour
caréné, à ouverture oblique, déprimée, nacrée intérieu-
rement.
On connaît environ 200 especes de Troques vivant sur
les rivages de toutes les mers, dans les anfraetuosités
des rochers, sur les pierres ou parmi les herbes marines,
surtout les fucus.
Les suivants appartiennent Et notre Faune 2
1. Trochus magus Linn. ; Giôbula magus Mont. (Tm-
que mage). - Sa coquille est longue de 25 à 30 millim.,

—— 318 -—
«l’un fauve vertlâtre, avec des Ilammules violacées en
zigzag, assez épaisse, à spire peu élevée, formée de 7-8
tours séparés par une suture prol`on<le; l'ouverture est
grande et oblique. — Cette espece est commune sur
toutes nos côtes.
ll. T. punctulatus Lam.; T. crassus Montagu. (Dogue
ponctué). — Coquille longue d`environ 101nillim., variant
du grisâtre au verdatre, vermiculée de jaunâtre, assez
épaisse, avec une dent ii l’extrémité de la eolumelle. —
Cc troque est assez commun entre l\lers et Onival.
Ill. T. conulus Linn.; (Trogue petit cône). —- Coquille
longue de 10 à 12 millim., conique, olivatre, lisse, lui-
sante, formée de 7-8 tours; ouverture quadrangulaire.
— Paraît assez rare dans notre Faune. Trouvé une seule
coquille vivante entre Mers et Ault en 1888, aucune de-
puis.
IV. T. cineraria Linn. ; Gibbula Cl.7l—C7'(Z7'Z'(l Mont. (Tro-
gue cz'né7·az`7·c). — Sa coquille est longue d’environ 10
millim., <l’un gris variant du blanchâtre it l’olivàtre, avec
des linéoles violacées, ii spire formée de ·t tours, striée,
a ouverture oblique.- Cette espèce qui compte de 11om-
breuses variétés, entre autres le T. infatus, noté comme
espece par M. de Blainville, est assez commun sur tout le
littoral Picard.
V. T. lineatus Dacosta. (Troguc élégant). —- Coquille
longue de 12 à 15 millim., grisâtre, qui ne ditfere de
l`espèce précédente que par ses linéoles obliques, ser-
rées, violettes, plus nombreuses et plus étroites. -——- Elle
parait assez rare sur nos côtes ; trouve quelques coquilles
entre Mers et Onival.

— 319 ——
VI. T. timîdus Mont. (Troguc ren/lé). — Coquille lon-
gue de G it 8 millim., grisâtre, avec des taches brunes,
conique, à spire étagée, formée de 5-ti tours; ouverture
grande, subquadrangulaire. — Cette espece est rare dans
notre Faune et nous n’en avons qu’une coquille trouvée
au Hourdel.
VII. T. striatus Linn.; T. cozzicus Donov. ; T. parvus
Dacosta. (Trogue strid). — Coquille longue de 8 il IO mil-
liin., d’un fauve pâle, conique, pointue, formée de 0-7
tours étroits, aplatis, striés ct erénelés ; ouverture qua-
draugulaire, petite. — Elle est rare sur nos cotes et nous
n’avons ronnaissance que de deux coquilles trouvées,
l’une E1 Mers, l‘aulre En Boulogne-sur—1ner (Pas—de-Calais).
VIII. T. exîguus Montagu ; T. excaspcratus Penn. ; T.
ew·yt/zruleucos Gmel. (Trogue pygmée). - Sa coquille est
longue de 6 E1 8 millim., d’un brun rosé, conique, pyra-
midale, granuleuse, striée, à spire de 5-6 tours marginés,
à ouverture oblique. — Nous avons trouvé plusieurs fois
cette espece à Ault: elle est rare sur notre littoral.
4° Genre. —— Catniosrouzt Fischer. (Callioszome),
Genre établi par M. Fischer aux dépens des Troques et
qui s’en distingue parles stries déeurrentes dela coquille.
I. Calliostoma zizyphinus Fischer ; Troc/ws :z`:y—
phinus Linné. (Callioszomc ma7·gz'në), — Sa coquille est
longue de 30 à 40 millim., d’un fauve roussâtre, maculé
de violet ou d’orangé, pyramidale, striée, formée de 0-l0
tours aplatis ;I'ouverture est subtétragone et assez petite.
— Cette espèce paraît rare sur notre littoral ; mais nos
pêcheurs la prennent assez souvent au large: trouvée
deux fois à Ault et Onival.

— 320 ——
ll. C. conuloîdes Fischer; Troc/ms conuloïrles Lam.
tCaIIz?>st0mc crmzyue). —- Coquille longue d`environ 20
millim., qui se distingue de l’espèce précédente, à ce
qu`en onlre du bonrrelet lTlëll‘gll1îtl,Cll€ a trois cannelures
décurrentes ; sa couleur varie du fauve au grisâtre, avec
des taches violacees ou rougeàtres sur le hourrelet. —-
Elle est assez commune entre l\lers et Gayeux.
5" Genre. — l’nAs1ANELLA Lam. (I'/zasùuzellc).
M. Petit de la Saussaye note comme vivant sur les
côtes de la Manche, la I'/tasiane/la pullus Lam. — Nous
n’avons pas encore rencontré cette espèce sur le littoral
Picard et nous n’avons pas connaissance qu’elle l’ait été ·
_]nsqu'à présent.
Fam. XXXI. - HALIOTIDES Wooo.
l" Genre. — IlAL1oT1s Linné ; (Haliotide ou Ornzier}.
Nous citons ce genre parce qu’une espece, Halz`0!z`s
tuborculaia, est assez commune sur les côtes normandes
et sur celles des îles de la Manche. Elle est vendue dans
les marchés comme comestible sous le nom local de
Sz`lz`rux. Ces mollusques vivent attachés aux rochers à de
médiocres profondeurs.
Nous n’avons pas connaissance qn`on en ait trouvé sur
notre littoral.
.‘2° Genre. — Sc1ssUaELLA d`©rh. (Scz`ssu7·cllc).
l\l. Petit de la Sanssaye cite une espèce de ce genre,
la Sczlvsztrrlla crzspata, comme vivant sur les côtes de la
Manche. — .lusqu’a présent, nous ne sachons pas qu’on
en ait observé sur le littoral Picard.

— 32l ——
Fam. XXXII. — JANTHINIDÉS \Voon>.
l°' Genre. — JANTHINA Lam. (./ant/zine).
Les mollusques de ce genre vivent par grandes bandes
dans la haute mer, mais de temps à autre ils sontjetés
su1· nos côtes par les tempêtes. — Nous en avons trouvé
plusieurs coquilles il Ault et à Cayeux, mais toutes étaient
en partie endommagées. Ge sont des coquilles de colora-
tion violette, turbinécs, minces, ii spirc courte, blanchâ-
tre, obtuse, à ouverture subquadrangulaire, grande.
Fam. XXXIII. - FISSURELLIDÉS \\"ooo.
Type : la Fissurelle. — Caract. génér. : animal patelli-
forme, à tête épaisse, à mufle court; deux lentacules
coniques portant les yeux à leur base extérieure;
manteau débordant la coquille; ees dernieres sont coni-
ques, patelliformes, symétriques, côtelées, perforées it
leur sommet, sans spire, E1 trou ovale ou oblong.
l" Genre. — Fissuanttlx Lam. (Fissurcllc).
Animal et coquille comme ei—dessus:
On connaît plus de cent especes de Fissurelles qui
vivent sur les rivages de toutes les mers, dans la zone des
laminaires.
Les deux suivantes appartiennent à notre Faune:
I. Fissurella reticulata Dacosta; Ii'. Greece Lam. (Fas-
sznwlle cancclléc). — Sa coquille est longue de 15 à 20
millim., verdàtre, quelquefois nuancée de bleuàtre, con-
vexe, ovale, eotelee, erénelée sur les bords, tronquée à
une extrémité,avec trou en forme de fer Et cheval. — lille

—— 322 —
vit sur tout notre littoral, dans les anfractuosites des ro-
chers, mais elle y est généralement assez 1·are.
Il. F. ncglecta Desh. (Fzsszzrelle négligée). — Nous
n’avons pas encore rencontre sur le littoral Picard
cette espèce qui est notée par plusieurs eonchyliologistes
comme vivant sur les cotes de la Manche et du Boulon-
nais.
4·° Genre. — lüitiaiieixuta Lam. (Enzarginule}.
I. Emargînula iissura Lam.
Il. Emarginula conica de Blainv.
lll. Emarginula crassa de Blainv.
Nous n’avons pas non plus connaissance qu’on ait ren-
contré sur notre littoral les trois espèces ei—dessus, ega-
lement notées comme vivant sur les côtes de la Manche.
Fam. XXXIV. - CALYPTREIDES Wooe.
Type: la Calyptrée. — Animal ovale, à tête large, ii
mufle allongé, à tentaeules triangulaires, pointus à l’ex-
trémite; coquilles tres variables de forme, le plus souvent
patellilormes, ii sommet plus ou moins spiral, se distin-
guant par la pièce lamelleuse qui se trouve au fond de
leur cavité.
I"' Genre. — CALYPTREEA Lam. (Calyptrée).
Animal eomme ci-dessus; coquilles troehîformes, avec
cavité oblongue vers le sommet portant sur une lame
calcaire les muscles adducteurs.
I. Calyptraea sinensîs Desh. ; C. Iavrigata Lam. ;
Patella c/zinensis Linné. (Ca/yptrée 0/zapeau 0/zinnis). ——
Sa coquille est longue de 12 a 13 inillim., d'un blanc

—— 323 --
jaunâtre ou roussatre, conoïde, it sommet pointu, striée.
— Nous l`avons trouvée quelquefois sur les galets entre
Ault et (Jayeux, et elle parait rare sur 11otre littoral.
2° Genre. — Gnerxoutia Lam. ((,`répt`dule).
I. Crepidula unguiformis Lam. — (Jette espèce est
notée comme vivant sur les côtes de la Manche, mais il
n’est pas à notre connaissance qu`on l’ait observée sur le
littoral Picard.
3° Genre. — Pimzorsis Lam. (Calme/toaz).
I. Pileopsis Hungaricus Lam. (Vulgtz lionne! lum-
grozs). — Nous avons à présenter pour cette espèce les
mêmes observations que pour le genre (j1·épz?luIc.
Nous pouvons ajouter, d’apres nos propres observa-
tions, que les especes des genres (,`2·epz'«luZa et 1’z`!c0psz`s,
sont très rares sur notre littoral, si toutefois elles y vivent.
Fam. XXXV. — PATELLIDÈS Wooo.
Type 2 la Patelle. — Animal à tète distincte munie de
deux tentacules pointus, oculés E1 leur base externe, à
pied charnu, ovale, musculaire, aussi grand que le con-
tour de la coquille; coquilles coniques recouvrant entiè-
rement le corps, ayant le sommet entier, droit ou tourné
en avant, l'ouverture antérieure.
l" Genre. — PATELLA Lam. (Patelle).
Animal et coquille comme ci-dessus.
Ce genre renferme plus de l:`50 especes qui vivent sur
les côtes rocheuses où elles adhèrent tres fortement aux
roches, aux blocs de craie, aux bois, etc., qui se trou-
vent entre le niveau des haute et basse mer. Elles sont
très variables comme forme et coloration.

—- 324 -—
Notre Faune compte l`espece suivante à laquelle on
attribue de très nombreuses variétés et même des espèces
nominales auxquelles nous ne nous arrèterons pas, parce
que, pour la plupart, les caracteres distinctifs sont insigni-
tiants.
I. Patella vulgata Lam. (Palelle Clüllülllîlû. Vulg' 2
lian, Flic). — Sa coquille est longue de 3 à 4 centim.,
conique, côtelee, très variable de coloration, mais géné-
ralement d’un gris verdatre àl`extérieur, d’un gris jaunâ-
tre,avec des zones bleuatres, ii l’intérieur. — Elle est très
commune sur tout notre littoral, surtout entre Mers et
Uuival.
Une variete bien distincte de cette espèce, P. A thletica
Béan, plus petite, ornée de couleurs plus vives et d`u11e
tache orangee au centre, vit aussi sur notre littoral, mais
elle paraît y être très rare. Nous nc l`avons pas encore
observée nous-même. mais on nous en a communique un
exemplaire trouve ii Onival et M. de Lee la signale aussi
dans les memes parages.
2* Genre. — Lorrxx Sowerby. (Lottie).
Genre créé aux depens des Patelles et qui en dilfère en
ce que la coquille est mince, ii sommet non saillant et
presque terminal.
I. Lottia pellucida Gray; A cmœa pclluczila Esch ; Pa-
tclla pclIucz`a'a Linne. (Lettre (mns/»a7·ente). — Sa coquille
a -l0 ou l5 millim., de longueur; elle est brunàtre, avec
des rayons bleuàtres assez nombreux. — Elle vit sur tout
notre littoral, sur les plantes marines, surtout les lami-
naires, mais elle y est partout assez rare. Nous en avons
trouvé quelques exemplaires a Ault, Le Hourdel, Saint-
Valery-sur—Somme.

— 325 —
ll. L. virginea Gray ; A cmaezz z·z'2·g2'nca Müller; Tcczura
vz'2·g2`nea Dacosta (Lottz}2 vz`7·g2'nale). — lille a la coquille
longue de li à G millim., blanchâtre, avec de petites lignes
brunes, mince, lisse, luisante, conique, ît sommet incliné
du côté antérieur. — On nous en a communiqué une
coquille trouvée à Cayeux parmi les galets submergés a
marée limite. G’est le seul exemplaire connu, croyons-
nous, pour ce qui est de notre Faune.
Fam. XXXVI. — GHITONIDÉS \\'oo¤.
Type: le C/ziton. — Animal ovale, déprimé, arrondi
aux extrémités, sans yeux ni tentacules; coquilles com-
posées de 6 à 8 plaques transversales, imbriquées et
enchâssées dans une peau coriaee qui forme rebord autour
du corps. Cette disposition du corps leur permet de s`en-
rouler sur eux—n1emcs comme le Cloporte.
Genre unique : Cmrox Linné. (ûscabrion).
Les mollusques de ce genre, qui comprend environ
200 especes, vivent collées su1· les roche1·s, les pierres, les
bois et quelquefois sur les plantes marines immergées, _
mais généralement près du rivage.
On nous a communiqué un exemplaire du 2
I. Ghiton discrepans, trouvé E1 Ault, en #1886, sous des
pierres.
De plus M. Petit signale sur les cotes de la Manche, la
présence des espèces suivantes:
ll. Chiton fascicularis.
lll. Chiton ruber.
IV. Chiton margînatus.

— 326 —-
V. Chiton lœvis.
VI. Chiton cancellatus.
VII. Chiton albus.
Pour notre part, nous n’avons encore observé sur les
côtes Picardes que l'espèce suivante :
VIII. Chiton cinereus Linné. (Clifton cemlrél. — Sa
coquille est longue de -l() à I2 millim., grisâtre avec
quelques taches brunes, ovale, carence. - Cette espèce,
qui est assez commune par endroits sur notre littoral, se
rencontre souvent dans les bancs de moules. Trouvée au
Crotoy, ii Saint-Valery-sur-Soinme, au Hourdel, à Ault.
3‘“" ORDRE. — GASTÉROPODES OPISTO-
BRANCHES.
Cet ordre comprend les mollusques à coquille rudi-
mentaire ou nulle, à brancliies composées de feuillets ou
de cils vibratiles, recouverts ou non par un repli du man-
teau qui contient une petite coquille.
Tous sont marins et la plupart des espèces vivent dans
les mers tropicales.
Cet ordre, qui comprend une centaine de genres, se
subdivise en deux sous-ordres:
Les 'lterinaaxenizs, qui ont les branchies en forme de
feuillets le long du côté droit ou sur le dos; le manteau
les recouvre et contient généralement une petite co-
quille ;
lüt les Nunmnixxciiics, qui ont les branchies à nu sur le
dos ou les côtés et n’ont point de coquille.

— 327 —
1 Fam.I Aetœonidés . . [ Actaron.
Bulle.
A¢·i’7‘€.
' - II Bnllidés .... byhtc/"’°"°
A m physp/1 yre.
_ TECTIBRANCHES. SMP/,m,dm._
É Iîulléc.
É - III Aplysiadés. . . g /lp/ysïcr
É — IV Pleurohranchiadés . g Pl€w~0£»‘¤>w/w.
É - V Pliyllidiadés. . "
¤~
‘£ .
C. ' —- VI Doridès. . . . 1 U07`1$·
© I ,. .
En \ ;1L!]'l]`€·
É — YII Doridopsidés. . /'¢1l2/CPN-
© Itltllië.
¤· . .
Q Trzlomc.
  Y _ V ' scyuec.
È NUMBRANCHK — NIH Trntomades . . Dmdmnom
gg bolo.
— IX Eolîdidès . . . »
5 — X Ilolidés ..,. Q Eolide.
— XI Phyllirlioidés. . 1.
I - XII ntysiades . . . l A?"'°'"”'_
1 Lzmapontze.
3“‘° Oannn. — OPISTOBRANCHES Milne-Edwards.
Sous-Ordre I. - TEC'l‘lBl\ANCHIû§ Cuvmn.
Fam. I. -— ACTÃZONIDÉS F1se11ER.
Syn. Y`m·nalclla'<Iés \V0od.
Type: l’A ctmon. —Animal à tête aplatie, 51 tentacnles
larges et obtus, à pied ample; coquilles ovales, à spire
courte, 51 ouverture entière, longue et étroite, à bord droit
et tranchant, à. columelle plissée irrégulièrement.

— 328 —
l" Genre. — Aureon Ocken. (Actzeon).
l. Actœon tornatilîs Linn. ; Tornatella fasciala Lam.
Actzrmz fascié). —— Sa coquille est longue d`environ 20
millim., ovale, allongée, striée transversalement, d’un
blanc mat,avec deux bandes blanches sur le dernier tour.
— On nous a communiqué trois coquilles de cette espèce
pêchées il ya plusieurs années surles bancs, au large de
Gayeux. Les coquilles se rencontrent de temps it autre
sur les memes bancs, mais nous n’avons pas connaissance
qu’on ait trouvé dans les eaux Picardes un spécimen
vivant de ce mollusque.
Fam. II. — BULLIDES \V00o ; Bullécns Lam.
Type: la Bulle. —— Caractere génér. : animal a corps
ovale oblong, à tete en forme de disque aplati sans teu-
tactiles apparents, E1 estomac armé de plaques osseuses
qui lui servent it broyer les petits testacés dont il fait
sa nourriture, à manteau repliépostérieurement et en-
veloppant la coquille; cette dernière est globuleuse ou
cylindrique, plus ou moins enroulée, ouverte dans toute
sa longueur, ii bord extérieur tranchant.
lille comprend -12 genres; ceux ci-apres sont de notre
Faune :
·l°’ Genre. — BULLA Lam. (lmllcl.
Animal comme ci-dessus; coquille mince, ovoïde, com-
plétement enroulée, dans laquelle l’animal peut se ren-
fermer presque entierement.
Les lîulles vivent en général sur les fonds sablonneux,
I vers les limites de la basse nier.

— 320 -
1. Bulla cornea Linne. (Bulle cornée). —— Sa coquille est
longue d’envirou 20 millim., d'nn gris roussatre, globu-
leuse, striéc, mince, transparente. — Nous en avons
trouvé quelques coquilles il Ault, au Crotoy et au Tré-
port (Seine-Inférieure).
ll. B. elegans Lcacli. (Bulle élégante). —Sa coquille est
semblable ix celle ci—dessus, mais sa longueur ne dépasse
guère l0 millim.; l'ouverture est moins dilatée et le bord
extérieur est plus épais. - Nous n'en avons trouvé qu`un
exemplaire à Ault.
Ces deux espèces paraissent rares sur nos côtes.
Sont citées comme vivant sur les cotes de la Manche,
sans qu'clles aient été observées sur le littoral Picard, les
espèces suivantes:
Bulla dilitata et Bulla alba.
2E Genre. — Acizns Müller. (A côrc).
Animal sans yeux, à lobes latéraux cachant presque
la coquille; coquille mince, globulcusc, cylindrique, it
spirc tronquée, it ouverture longue et évasée.
I. Acera bullata Miill.; lhtlla [9·agz`hs Lam. (Aeère
bulle). - La coquille est longue de 20 à 30 millim., rous-
satre, mince, à spire distincte de l â13 tours. — Trouvée
à Saint-Valery-sur-Somme parmi des algues ramenécs
dans les filets. Elle paraît rare sur notre littoral.
3° Genre. Cvticnm Lovén. ((,'ylic/mic).
Ce genre ne se distingue du type (Baila) que par ses
coquilles cylindriques, striées, à ouverture étroite, arron-
die, a columclle plissee.
l. Cylichna mamillata Phil. (Cylic/mie mamz`llat'v·e).
- La coquille est longue de 10 il 12 millimètres., blan-
26

— 330 —
chàtre, lisse, luisante, à spire tronquée au sommet et
terminée en petit mamelon. —— Trouvée à Ault, en 1884,
sur des plantes marines. Pas retrouvée depuis.
ll. C. cylindracea Lovén. ; Bulle cylùzdracca Pen.
(Cyliclznie cylimlmcée). — Elle a la coquille longue de 8 à
lt) millim., enroulée, blanchâtre, allongée, striée, assez
épaisse. — Elle est assez commune sur les bancs de
Cayeux et entre le Crotoy et Saint-Quentin-en-Tourmont.
Les espèces suivantes sont signalées comme vivant
dans les eaux de la Manche; jusqu’à présent nous ne les
avons pas rencontrées sur notre littoral, et nous ne
saehions pas quelles l'aicnt été:
Cylichna umbilicata Mont.
» obtusa Mont.
» pellucida Fisch.
» truncata Mont.
» acuminata Bmg.
» nitîdula Lovén.
5° Genre. —— Anrnisrnvaa Lovén.
Trois especes de ce genre:
Amphisphyra hyalina.
» ventrosa.
>> €Xp3.I1S8..
sont indiquées comme vivant dans la Manche. — Nous
ne les avons jamais observées sur les côtes de notre dé-
partcment.
8° Genre. — Sesrmxniza Montf. (Soap/zamlcr).
Est également noté comme vivant sur les côtes de la
Manche le Soap/tamler Iignarius Mont., que nous n’avons
non plus jamais rencontré.

— 33t ——
9° Genre.- BULLAZA Lam. (/Èulléu). Syn: I'/n`lz'nc Ascanius.
Les mollusques de ce genre, qui ont été longtemps con-
fondus avec les Nulles, en différent par leur coquille qui
est cachée dans l’épaisseur du manteau et sans aucune
adhérence avec l`animal; cette coquille est tres mince,
partiellement enroulée d’un côté, sans columelle, sans
spire et à ouverture trés ample.
l. Bullœa aperta Lam ; Phz`lz`7zc apcrta Mont. (/hz!/ce
plmzcicmze). — Sa coquille est longue de lt) 51 15 millim.,
blanche, mince, transparente. - Elle est assez commune
par endroits entre Onival et Cayeux, sur les diverses
espèces d’algues.
Sont signalées comme vivant sur les côtes de la Manche.
sans que nous les ayons jamais rencontrées sur notre
littoral :
Bullœa scabra.
» catena.
>> punctata.
>> nutîda.
» angulata.
Fam. III. -—- APLYSIADÉS \\'ooo; Aplysiens Lam,
Type: l’ApIysz`c. — Caract. génér.: animal nu, limaci-
forme, épais vers le dos, termine en pointe du côte posté-
rieur, rampant sur un pied long, débordant le corps.
- Cuvier et après lui llang, qui ont étudié minutieusement
cette famille, disent que le sac formé par la dnplicature
du manteau contient un corps solide, mince, corne,
transparent, subqnadrangulaire, épaissi en un point qui
est aussi celui de son adhérence. Ge corps solide, d'un

— 332 —
roux brillant, a été _justement considéré comme une co-
quille il l'état rudimentaire.
lille comprend 8 genres dont les espèces vivent sur les
plages peu profondes, vaseuses ou sablcuses, parmi les
herbes marines.
t"' Genre. —Àl‘LYSlA Cuvier. (dplysie; Vulg‘ : Lz?>w·e de mer).
Animal comme ci—dessus. Un des caractères particu-
liers des mollusques de ce genre est de sécréter Et leur
volonté une liqueur blanchâtre, àcre et caustique dont
l’odeur est nauséabonde, ce qui, avec leur forme hideuse,
les faisait regarder autrefois comme des animaux malfai-
sauts.
Les Aplysics vivent dans la zone des laminaires, enfon-
cées dans le sable St une l`aible profondeur ou cachées
sous les blocs détachés des falaises. En juillet et aoùt,
elles sont assez communes sur toute la longueurde notre
littoral, Nous avons trouvé à Ault, Cayeux et Le Crotoy,
les deux especes suivantes:
I. Aplysia punctata Cuv. (Aplys2'e ponctuée.) — Elle
est d’un verdâtre ponctué de noir et a la coquille longue
de lâ it 20 millim., large de 10 it l2, concave, avec le
sommet aigu ct. recourbé.
II. A. depîlans Linné. (.~lplys2'c dépflanlej. — A corps
long d’environ lt) centim., verdatre, avec des rnoucbetures
d`un brun noiratrc.
Fam. IV. - PLEUROBRANCHIADÉS \\’oon.
Type: le 1’Iezn·0brmzchc. — Caract. génér.: animal S1
corps rampant, charnu, ovale, couvert par un manteau à
larges rebords ; pied large qui déborde également ; bran-

— 333 — '
chics situées d’un seul côté,cntre le pied et le rebord du
manteau; coquille petite, nulle ou patelliforme, interne,
dorsale.
Cette famille, qui comprend'? genres, n`est représentée
dans notre Faune que par le type.
l" Genre. —— Pneunonaaxcuus Cuvier. (l'lezn·0branc/te).
Animal et coquille comme ci—dessus.
I. Pleurobranchus plumula Mont. (Plcm·ob7·anc/ze
plzmzc). — Son corps est jaunâtre en dessus, blancliatre
en dessous; sa coquille oblongue, jaunatre, striée. —— ll
vit sur les plantes marines et parait rare sur notre littoral.
Nous l’avons observé plusieurs fois à Caycux.
Sous-Orulvc Il. — NUDIBRANCHES Cuvnan.
(Vulg‘; Limaccs de mer).
Syn. Tritoniens Lam.
Les caractères distinctifs des mollusques de ce genre
sont d’avoir des branchies toujours à nu sur le dos, sur
la tete ou sur les côtés, et d’etre dépourvus de coquille et
de cavité pulmonaire.
Les Nudibranches abondent, en tant qu’espèces et indi-
vidus, sur toutes les cotes de la Manche, mais ce sont les
mollusques qui ont été les moins étudiés; aussi, n'est-ce
pas sans difficultés que nous sommes arrivé a grouper
et E1 décrire les quelques espèces qui suivent.
Fam. VI. — DORIDÉS \\’©©¤.
Type : la /)m·£s. — Caract. génér. : animal oblong
formé de deux disques ovalaires inégaux portant la tète à
l'extrémité antérieure, de chaque côté, deux tentaeules

—- 334 —
cotelés, et sur le dos, vers l’extrémiLé du corps, un paquet
de brancliies plumeuses disposées en cercle.
l" Genre. —— Dorns Cuv. (Doris).
Animal comme ci—dessus, rampant sur un disque
cliarnu et revétu d’un manteau qui, dans quelques es-
peces, déborde autour de l’animal.
Les Doris vivent sous les pierres, sous les plantes ma-
rines ou enfoncées dans la vase, dans la partie du rivage
comprise entre les niveaux des haute et basse mer. Elles
sont communes sur le littoral Picard entre Mers et Onival,
au tlourdel, à Saint—Valery, surtout au printemps, époque
de la ponte. Sept especes sont signalées par M. Fischer
comme vivant dans la Manche. Nous n’avons encore ren-
contré sur notre littoral que les quatre suivantes:
I. Doris tuberculata Cuv, (/)07·z's tulnerculezese). — Elle
est longue de 2 à 3 eentim., ale corps ovale oblong, avec
des grauulations irrégulières sur le dos. — Trouvéc plu-
sieurs tois entre Mers et Ault, ne paraît pas commune.
Il. D. fusca Müller; D.bz'IamellataLi11né. (Doris brune.)
—- Son corps est ovale, tuberculeux, rougeâtre, avec de
petits points blancs sur le pourtour du manteau. — Cette
espece est assez commune sur tout notre littoral.
Ill. D. depressa Fisch ; I). scutzïqera d’©rb. (Doris
«Iépz·z'mée).—Cette espèce se distingue à premiere vue par
son manteau plus renforcé de spicules calcaires que dans
les autres espèces. —— Trouvé seulement deux exemplaires
il Ault, en 1888. Pas observée depuis.
IV. D. derelicta Fiseh. (Doris tubcrculcuse). — Sa lon-
gueur est d'environ 40 millim., et elle est elliptique, ja11-
nàtre, avec le manteau couvert de tubercules. — Nous

— 335 —
retrouvons annuellement cette espèce, mais jamais en
· grand nombre, entre Mers et ()nival.
11° Ge11re. — Aiemus Lovén. (.»Egi7·e).
Animal oblong couvert de grands tubercules, avec des
branchies arborescentes autour de l’anus.
Une seule espèce de cc genre fait partie de notre Faune :
l'.d2`girus punctiluccnx d`0rb. (./’EYgl·7'6 à points brillants). ——
Elle vit, sur toute la longueur de notre littoral, dansl’es-
pace compris dans le balancement des marées. Elle y est
assez commune.
14° Genre. — Ioatia Leuckart. (ldalie).
Ge genre, très voisin des Doris, en diffère en ce que le
manteau très petit est bordé de filaments découpés.
Une espece, Idalia aspersa Alder, longue de 10 È1 15
millim., vit sur notre littoral dans la zone des eorallines.
Elle y paraît assez commune par endroits, notamment
entre Mers et Ault.
Fam. VIII. - TRITONIADÉS \Voon.
Type: la T2·z't0m'e. - Caract. génér.: animal à bran-
chies feuilletécs, plumeuses on papilleuses, disposées
longitudinalement en deux rangées le long des côtés du
dos; deux tentacules rétractiles; orifices sur le côté droit.
1°' Genre. —— Tmroma Gnvicr. (Tritonic).
Animal à corps ovale, ii tête tres courte, à branchies
dorsales plumeuses.
Les Tritonies, dont on connaît une quinzaine d’cspèces,
vivent sous les pierres ou sur les bancs de Pecten, depuis
le niveau de la basse mer jusqu’à environ 40 metres.

— 336 —
l. Tritonîa Hombergii Cuv. (T2·z'l0nz`e de Ilomberg). —
lille est rougeâtre et mesure environ 5 à G centim. de
longueur. — Cette espèce est signalée par M. Bouchard
comme vivant sur les côtes du Boulonnais; nous en avons
vn un spécimen pêché au large de Mers et de Tréport.
C’est le seul dont nous ayons connaissance.
2" Genre. - Scv1.L.EA Linné. (Scyllée).
Animal allongé, à corps rampant, gélatineux, 51 bran-
cliîes en forme de pinceaux, it pied long et canalieulé.
—— Une seule espece vit dans la Manche, sur les algues
llottantes:
l. Scyllaea pelagica Linné. (Scyllée pélagiemze). —
Son corps est. comprimé sur les côtés, demi transparent,
élevé au milieu, ayant de chaque coté deux ailes mem-
braneuses qui portent les branchies. —- Elle est assez
commune par endroits sur notre littoral, surtout à Ault
et à Cayeux.
5° Genre. — Duxnnoxorus Alder et H. (l)endr0n0te).
Animal allongé, ayant des tentacules tamelleux et des
brancliies rameuses de chaque coté du dos.
Les Dendronotes vivent sur les plantes marines du ni-
veau de la basse mer jusqu'à environ 45 mètres. UIIC
seule espece fait partie de notre Faune:
l. Dendronotus arborescens Miill.; 7)’î·l07lZ·(l arbo-
rcsccns Guv. (üemlronoze m·bm·csce7zt). — Ce mollnsqu e, le
plus joli des Nudibranclies; est long de 4 à 6 centim., et
reconnaissable E1 première vue a ses brancliies arbores-
centes qui ornent toute la longueur de son dos. —~ ll vit
sur les algues et les corallines, mais paraîtrare sur nos co-
tes. Nous l'avons quelquefois observé ii Ault et au Hourdel.

—· 337 —
6° Genre. — Doro Oken. (/him).
Le Dom cwonata Gmc}. est signalé sur les côtes du
Boulonnais et de la Manche. — Nous ne l’avons pas
encore rencontré SUI` notre littoral ; nous avons, en
revanche, souvent observé le Dom /9·agiIz`s Forbes, qui
mesure 2 il 3 centim. de longueur et est d'un brun jau-
nâtre. Cette espèce est souvent ramenée dans les filets
des pêcheurs.
Fam. X. —- ÉOLIDÉS \\'©©n.
Type : l’/iolidc. — Caract. génér. : animal à corps
olilong, $1 manteau nul, il brancliies saillantes,papilleuses,
disposées par rangées sur les cotés du dos.
l" Genre. — lioms Cuv. (E0/ide) ; Cavoline Bruguière.
Animal ovalaire à tete courte, ayant 4 ou 6 tentacules
grêles, lisses.- Les Eolides vivent sur les cotes rocheuses,
sons ou sur les pierres et les herbes marines.
I. Eolis Cuvieri Lam.; /)07·2's papillosa Linné. (Eolfrlc
de Cuvier). —— lille est longue de 30 a 40 millim., et est
assez commune sur notre littoral entre Mers et Onival.
Les especes ls', affnis et E. calla, sont signalées comme
vivant sur les côtes du Boulonnais. Nous ne les avons pas
rencontrées sur le littoral de notre département.
Fam. XII. — ELYSIADÉS \\'©on.
Cette famille est caractérisée par des animaux limaci—
formes ayant des organes hépatiques ramiliés qui s`éten-
dent sur toute la longueur du corps, des yeux sessiles
sur les cotés de la tete, des tentacules presque nuls.

— 338 —-
Elle comprend cinq genres dont plusieurs appartien-
nent probablement à notre Faune. Leurs dimensions mi-
nuscules rendent leur découverte difficile et nous n’avons
observé jusqu’à présent, dans la région qui nous occupe,
qu'une espèce appartenant à cette famille.
2° Genre. —- Acrnoma Quatrefages. (Actéonic).
Les deux especes presque microscopiques :
Acteonia senestra Quatr.
>> corrugata Alder et H.
sont signalées comme vivant sur les côtes de la Manche
et du Boulonnais, sans que nous les ayons jamais obser-
vées sur notre littoral.
4° Genre. — L1MAr0N'r1A Johnston (Limapontie).
Comme le précédent, ce genre comprend des mollus-
ques mesurant au plus 3 à 4 millim. de longueur, carac-
térisés par une tète tronquée en avant, avec des crêtes
latérales portant les yeux, un corps lisse, aplati.
Ils vivent parmi les herbes marines, entre le niveau des
haute et basse mer.
l. Limapontia nigra John. (Lz`map0nlz`e noire). — Cette
espece, la seule connue du genre, est assez commune sur
notre littoral, de Mai en Août, surtout entre Mers etAult
et au llourdel.
4° Danse. — GASTÉROPODES
NUCLÉOBBANCHES de Blainville.
Syn. : Ilétéropodcs d'Orbigny.
Aucun mollusque de cet ordre, qui comprend 2 familles
et 6 genres, n’appartient à proprement parler à. notre
Faune.

— 339 —
Tous habitent la haute mer, ou ils uagent à la surface,
et ce n'est que très accidentellement qu’ils sont poussés
par les courants, ou plutôt rejetés par les tempêtes, sur
les côtes de la Picardie.
4“ Classe. — SCAl’ll()P()DES Fiseuizn.
Syn : Cl.7'I'/l0[I7`L1IlC/LES de Blainville.
Quatrième classe de l`ordre des Mollusques proprement
dits. Elle ne comprend que le genre Dcntale et est ainsi
caractérisée: coquille tubuleuse, un peu conique dans
toute sa longueur, courbée, lisse ou striée longitudinale-
ment, ouverte a ses deux extrémités.
l,’animal a la tete rudimentaire, sans yeux ni tentacu-
les, et son caractère distinctif est d`avoir les organes de la
respiration en forme de longs Hlaments et portés par deux
lobes radicaux au-dessus du cou.
Fam. unique. — DENTALIDÉS Wooo.
Genre unique. — DENTALIUM Linné (Dcntalc).
Caractères de la classe.
Les Dentales se tiennent enfoncées perpendiculaire-
ment dans le sable ou la vase, la petite extremité en haut
et toujours à peu de profondeur.
Notre Faune compte les especes suivantes:
I. Dentalîum Tarentînum Lam. (Denlale de Tarenle).
— Cette espèce est longue de 4 à 6 centim., blanchâtre
et rosée à l`extrémité, lisse, eftîlée. — Elle u‘est pas
commune sur notre littoral on nous n‘en avons trouvé
que quelques exemplaires à Cayeux et à Saint-Quentin-
en—Tourmont.

—· 340 —
Il. D. dentalis Lam. (/Jenlale ti côtes). — Cette espèce,
reconnaissable à première vue par les côtes longitudinales
qui sillonnent la coquille, est assez commune sur notre
littoral entre Onival et Le Hourdel, mais on la rencontre
rarement entière.
Ill. D. novemcostatum Lam. (Denmles à neuf côtes).
—— Nous n’avons rencontre sur notre littoral que des
débris de coquilles de cette espèce, qui est caractérisée
par la presence de 9 à t() grosses cotes longitudinales sur
la coquille.
2° Division. — ACÉPlll\LES.
Syn. : Cmzc/zifères Lam. ; Acephalés Cuvier; Bivalves.
Cette deuxième et dernière division du sous—embran-
chement des Mollusques proprement dits comprend tous
les mollusques dont la tète 11,BSt point distincte du reste
du corps.
Elle ne forme qu’une seule classe: les l’¤î:1.iEcv1·on1as.
5* Classe. — t’l?lLÉC\'I’©DES Goldfus.
Syn. 1 Lanzellibranc/ies de Blainv.
Cinquième classe del’ordre des Mollusques proprement
dits. Elle comprend des animaux sans tète distincte et
sans bras, et dont les hranehies, placées par paires entre
le corps et le manteau qui est partagé en deux lobes,
sont etalécs sous forme de larges lamelles, d’oi1 le nom
de Lamellibranches qui leur a été donné par de Blainville.
L’o1·gane de la locomotion se compose d'un pied eharnu
et extensible, très variable quant à sa forme, mais ayant

.. 344 -
généralement celle d`un fer de hache, d`où le nom de
Péléeypodes qui lem· a été donné par Goldfus et leur a
été conservé par le Docteur ltiselicr.
Iiabsence de machoire et de radule oblige ces mollus-
ques à trouver dans le liquide ambiant les éléments de
leur nutrition; ils vivent en filtrant l`eau au travers de
leurs branchies. Cette dernière est amenée à la bouche par
un siphon, dit; (17·anc/2a'/zi, qui a son orifice entouré d'une
double frange, et les impuretés de l’eau sont rejetées par
un autre siphou, dit anal, qui n`a qu’une seule rangée de
tcntacules.
Leur coquille se compose normalement de deux feuil-
lets ou valves qui sont reliés par un ligament élastique
et articulés par une charnière pourvue de dents qui
s’adaptent les unes dansles autres. Les valves sontfermées
au moven de muscles, dits aalaluctcurs, lesquels laissent
dans lai coquille des empreintes dites 't7I2])7`CSSl·072S muscu-
laires; celle produite par les fibres musculaires des bords
du manteau est dite z'm]n·essz'onpalléala. Si une éehancrure
ou sinus existe sur cette derniere, elle indique que
l'animal avait des siphons rétractiles ; sa profondeur est
un indice de leur longueur.
Les mollusques de cette classe sont tous aquatiques et
la plupart. marins. Les especes de Pélécypodcs sont moins
nombreuses que celles des Gastéropodes, mais le nombre
des individus est bien plus considérable.
Leur classiüeation est basée sur l’anatomie de l’animal
et particulierement sur la structure des organes respira-
toires ou sur les caracteres particuliers de la coquille.
Les Pélécypodes se subdivisent en deux grandes divi-
sions : les Asiruoxinas et les Sirnoxnnâs.

-— 342 —
Fam. I Ostrêidés . . I liuilw.
- Il Anomiidès · I Anomiic.
- III Dîmyixlès . . »
- IV Spomlylidés . »
— V Limidés . . Lime.
-— VI Pectinidés. . Peigne.
- VII Prasidinés . »
_ , _ , Avicule.
\ 1,,. GROUPE- — \IlI Aviculides . I Mime.
A5}p“()N|DÉ5 \ PHS de SIIIIIOIIS. /  
Impression — IX Mytiliilès. . .  
( , , ;'l1u«l¢0Im7·c·.
palleale simple. Ihwssèml
Arche.
— X Arcadés . .ÉPél0n€lc.
MOLLUSIIUES NuCu;,·_
Mm-·»¤S   I - Xi Uniom. .)j'jj;jjf)j;œ
PELECYPODES — XII Mediolopsidés . ·
ou   - XIII 'frigoiiiîxlès . »
LAMELU- ~ - XIV zEtliè1‘ii(lés . »
BRANCHES. I
Fam. XV Cliamidés. . »
, —- XVI Ilippuritidés. »
— XVII Tridacnidès . »
— XVIII Carvliadês. . lïucamlc.
Lucinc.
T GROUPE- · mx imnidés. .%Q,;f;î;f;;’”·
SIPHOMDÈS Slllhûüë mms- J Mmzlaculc.
ImP"*SSl°“ - XX iaeiiuiies . . Pomnw.
pallêale simple. v ` . l gycgacm
-—— XXI (lycIa.<I1<ics . , Pisidia
s Uyprine.
-— XXII Cyprinidés . À8l¢î7`Ië·
I Isocarde.
— XXIII Cardités . . >>

-- 343 —
; « Vénus.
i Uyllzérüe.
A 7*10712 is.
Fam. XXIV Vénéridés. . Lucinopsis.
Tapcs.
Vcncrupis.
x Pélrîcolc.
—· xxv mcmués. .lf“?"‘î'
ulrazre.
Tcllinc.
Gaslranic.
Psammoüîe.
MULLUSQUES — XXVI Tellinillès. . Symlesmic.
ACÉPHALES Sc1·0biculaîre.
réuînrromzs ”""“”" ·
3° GROUPE lirvilic.
ou , É Siphons longs. ( —— XXVII Soleninlés. .`S0]m'
LAMELLI- SIPHOMDES . lS0lerurl0.
Impression
BRANCHEÃ palléale sinueuse. myc'
Sp/ième.
—— XXVIII Myaeiilés. . Ljgrlmlg,
lVe.v:7·a.
Poromye.
Tlzracïc.
—- XXIX Anatlnidés .%L1/0?l$
Pamlore.
' Gaslrochùnc.
— XXX Gastrochœnidés . i Sa,q;jCm«g_
‘ `Pholade.
- XXX1 Piwmdadès . ·\`11lvPfwy¤·
\ i Tarot.
l" Section. — ASIPHONIDÉS Wooo.
Mollusques dépourvus de siplions respiratoires et
ayant les lobes du nianteau libres ou réunis seulement
sur un point.

— SM - V
l" Groupe. —- Pas de Siphons respiratoires;
impression palléale simple.
Fam. I. ~ OSTRÉIDÉS \\'ooi».
Type: l’lIuîh·e. —— Famille trés nombreuse en tant
qu’espèees, caractérisée par un animal à manteau ouvert,
sans bras, sans pieds, sans siplion respiratoire saillant et
par des coquilles irrégulières, lamelleuses, à crochets
centraux droits, à charnière sans dents, à empreinte mus-
culaire unique au centre de chaque valve.
·t" (lenre. —— Osrnna liinué. (lluizrc).
Animal comme ei-dessus; coquilles irrégulières, rabo-
teuses, composées de deux valves inégales, l’inférieure
généralement plus COIICZIVC et plus grande, formées de
lames souvent mal unies entre elles.
(les mollusques vivent dans toutes les mers à de médio-
cres profondeurs. Ils S’ïiii·3.Cll€lIt aux rochers et ne tar-
dent pas à former des bancs plus ou moins étendus.
ll existe un grand nombre de variétés d'l1uîtres, mais
l'extrême variation de leurs formes rend leur détermina-
tion très difficile. Nous nous eontcnterons de décrire les
deux espèces qui sont comme les deux types du genre.
I. Ostrea edulis Linné. (Iluîtrc commune). — Cette
espece était cultivée autrefois au Crotoy, à Cayeux et à
Ault, mais cette culture dut etre abandonnée à cause des
résultats peu fructueux de ees dive1·scs entreprises. On la
rencontre rarement il l`état sauvage sur notre littoral.
En ISS`}, nous en avons cependant observé un assez grand
nombre entre Ault et Mers. Nulle part ailleurs, nous n’en
avons retrouvé autant depuis.

—- 345 —
ll. 0. hippopus Lam. (lluître pied de cheval). - Cette
espèce est bien plus commune sur not1·e littoral que la
précédente. Elle en di[l`ère par ses dimensions plus
granules et par ses crochets qui ont plus de largeur. C’est
l’espèce comestible de notre département.- Elle se plaît
parmi les rochers et ne vit pas en société comme la pré-
cédente. (ln en trouve communément entre Mers et()nival.
Fam. II. — ANOMIIDÉS Fiscasa.
Type: l`A7z0mz'c. —— Caract. génér. : animal à pied rudi-
mentaire, à bouche non garnie de palpes labiaux, ce qui
le distingue E1 première vue des genres de la famille pré-
dente.
1°' Genre. — Axonns Linné. (Anomic).
Animal aplati, orbiculaire, irrégulier, a trois muscles
dont deux servent de point d’appui, l’autre étant l`adduc—
teur; coquilles inéquivalves, opereulées, minces, réu-
nies par un ligament attaché à une charnière sans dents,
de forme extrèmement variable.
Les Anomies vivent sur les cotes, du niveau de la basse
mer jusqu’à 'I00 metres de profondeur, lîxées sur les
coquilles d’autres espèces, les co1·ps marins, etc. Notre
Faune compte Fespeee suivante, à laquelle se rapportent
un grand nombre de variétés qui ont été décrites comme
espèces par Lamarck, Müller etd 'autres conchyliologistes.
I. Anomia ephippium Lam. (An0mz'e pelure cfoignmz.
Vulg‘: Ilamm). — lille est reconnaissable en ce que la
valve inférieure, percée d’un trou, a le sommet recourbé
en forme de bee sur celuide la valve supérieure. Elle a la
coquille longue de 3 à 5 centim., irrégulière, transparente,
27

—— 34G —
généralement d’un jaunâtre fauve. — Cette espèce qui
est assez commune sur notre littoral est comestible, mais
on n’en fait pas un grand usage dans nos régions. Les
valves, surtout celle supérieure, sont communes sur toute
la longueur de nos cotes.
Fam. V. —- LIMIDÈS Fiscxnza.
Type: la Lime. — Caract. génér. : animal à manteau
très ample, bâillant comme la coquille et garni, sur un
large rebord rentrant, d`un grand nombre de tcntaculcs
flexibles et verniiformes ; coquilles équivalves, apla-
ties, côtelées ou striées longitudinalement et hérissées
d’écailles.
t"' Genre. — Lina Bruguierc. (Lime).
Animal et coquille comme ci-dessus.
Les Limcs vivent dans toutes les mers, dans les anfrac-
tuosités des rochers, sons les pierres des fonds rocailleux
ou entoncécs dans le sable et la vase.
I. Lima glacialis Lam.; Iïatlulcz ltizms Cine]; Lima
dencre Chem. (I.z'me bûillazztcj. — Elle a la coquille longue
de 5 à G centim., d’un tauve rougeâtre, mince, allongée.
— Nous n’avons connaissance que d’une coquille de cette
espece trouvée dans les parages de Mers.
M. Petit cite comme vivant dans la Manche:
Lima Loscombei.
— subauriculata.
— cllîptica.
Nous n`avons rencontré aucune de ces trois espèces sur
le littoral Picard.

—— 347 —
Fam. VI. —— PECTINIDES LAM.
Type: le Pezlqne. —— Caract. génér.: animal à boucl1e
entourée de tentacules ramiliés, à branchies eftilées ou
tilamenteuses, à manteau ouvert, à bords doubles, l’in-
terne bordé de nombreux tentacules; coquilles inéqui-
valves, régulières, à ligament central s`insérant dans une
lossette triangulaire.
l" Genre. —— PECTEN Brug. (l’eigne).
Animal comme ci-dessus; coquilles libres, inéqui-
valves, auriculécs, ii crochets contigus, ii charnière sans
dents, côtelées en forme de dents de peigne, d'oïi leur nom.
Les Peignes vivent en société, it des profondeurs plus
ou moins grandes, sur les cotes de toutes les mers. Ils
sont comestibles, mais sont peu estimés dans nos parages.
Notre Faune compte les espèces suivantes:
I. Pecten maximus Linné. (/'eigne al côtes rondes. —
Vulg‘: Pèlc7·z'nc·, Go/ic/les en Picard, Coquille Saint-./acques).
Sa coquille est large de 14 à 15 centim., avec 14 rayons
cannelés et des strieslongitudinales sur les rayons ct
dans leurs interstices ; la valve supérieure est plate, l’in—
férieure blanchâtre et convexe. —— Cette espece vit abon-
damment sur toutes les cotes dela Manche, à des profon-
deurs variant de 20 à 100 mètres. Sur nos plages, on ren-
contre assez souvent des valves isolées.
ll. P. varîus Penn.; C/zlamys varia Loc. (Peignc varié).
—— Sa coquille est large de 4 a 5 centim., à coloration
très variable, tantôt rouge, rose, violette, tantôtjaunàtre
et meme blanche; les interstices des rayons sont profonds,
non sillonnés et les oreillettes inégales. — Ce peigne est
assez commun sur tout notre littoral, de Mers à Berck.

— 348 —-
III. P. opercularis Linné; C/zlamys opercularis Loc.
(Pezyne opa2·cuZaz'7·c). — Sa coquille est large d'environ 7
centim., à coloration variant du rouge au blanc, mais
souvent avec des zones ou des taches blanches surla valve
supérieure ; elle est arrondie, à oreillettes inégales, à
côtes peu élevées. —- Il est égalementasscz commun dans
les mêmes lieux que le précédent.
IV. P. lîneatus Dacosta. — Cc peigne, décrit comme es-
pèce par plusieurs concliyliologistes, ne paraît être qu’une
variété alu P. npcrcularis. Il est presque toujours blanchâ-
tre, avec des côtes pourprées sur la valve supérieure. —
Il vit dans les memes lieux.
V. P. ilexuosus Lam. ; P. polymorp/aus Cailliaud ;
C/zlamys amp/iz'cy2·ta Loc. (Pezlqne nndé). — Sa coquille est
large de 30 à 40 millim., toujours à coloration variable,
mais souvent pourpre, avec pointillé blanchâtre ou brunâ-
tre, arrondie, E15 cotes épaisses et trés espacées. — Ce
peigne est rare clans notre région et nous ne croyons pas
qu’ou l`y ait encore trouvé vivant. — Ses valves se trou-
vent de temps il autre entre Mers ct Onival.
VI. P. tigrinus Müller. (Pcigne tzgré). — Sa coquille est
longue de 410 à 45 millim., blanchâtre et maeulée d'orange
et de violet, suborbieulaire, à oreillettes petites etinégales.
-— ll vit sur notre littoral parmi les fueus, mais il y est
rare. Nous n’en avons qu’nne coquille trouvée à Ault, en
1887. Pas obse1·vé depuis.
Vll. P. pusio Lam.; ]]Z.7I7LZ-[68 sinuosus Defr. (Peigne
dégénère). —- Sa coquille est longue de 40 à 50 milliin. sur
40 de large, à coloration variable, mais souvent rousse et
maculée de brun plus ou moins foncé, it rayons trés
serrés et oreillettes inégales. — Ce peigne vit dans les

— 349 —
fissures des rochers et il est rare sur notre littoral oh nous
ne l`avons trouvé que quelquefois, entre Mers et Ault. Ses
valves se rencontrent assez souvent dans les memes lieux.
Fam. VIII. — AVIGULIDÉS Wooo.
l" Genre. — ÀVICULA Lam. (Avicule).
M. Petit signale comme vivantdans la Manche, l’A vicufa
Tarenlina Lam. Elle doit, en tous cas, être très rare sur
les côtes Picardes, car nous n’avons pas connaissance
qu`on l’y ait encore observée. La découverte de ces mol-
lusques n’est d’ailleurs pas facile, car ils vivent en général
à des profondeurs de 30 à 60 mètres.
23e Genre. —— Pnvivx Linné.
(Pinnc. — Vnlg‘ L Jambonneau, Cornet}.
De ce genre, on nous a communiqué une coquille de
Pinmz rualis Linné, recueillie dans les filets au large du
Tréport. Nous n’avons connaissance d’aucun antre exem-
plaire capturé sur le rivage Picard.
Fam. IX. — MYTILIDÉS Woon.
Type: la M0ulc.——Caract. géner. : animal à pied lingui-
forme, fixé par un hyssus filiforme; coquilles equivalves,
régulières, à valves maintenues par un ligament externe
tres long, ai crochets antérieurs, à charnière sans dents.
l" Genre. — MYTILUS Linné. (Moule; en Picard: rllouille).
Animal ovale allongé, à lobes du manteau simples ou
franges, à pied grêle terminé par un byssus soyeux ; co-
quilles longitudinales, équivalves, régulières, pointues à
leur base.

- 350 —
Les Moules vivent en grand nombre sur nos fonds ro-
cailleux ou vaseux, souvent entre le niveau des haute et
basse mer. Elles sont comestibles et font l’objet d'un
commerce important dans notre région.
(Pest de Août à Janvier que la chair des moules est la
meilleure; en Mars, Avril et Mai, époque de l'incubation,
elle est coriaee, laiteuse et n'a pas le même goût qu’en
hiver. Souvent, en été ou vers la fin de l`automne, on
trouve dans les moules de petites crabes (Pz'7mothè1·epz'sum
Leacb) qui s’y réfugient uniquement pour s`abriter, mais
ne nuisent aucunement à la moule. On a attribué ii ces
crustacés inolfensifs et aussi aux individus recueillis sur
les carènes des navires radoubés en cuivre, les cas d’em-
poisonnement qui se produisent quelquefois chez ceux
qui mangent ce mollusque. G’est à tort: il résulte d’ob-
servations faites par nos sommités médicales que les
moules ne produisent ces symptômes que lorsqu’elles
ont mangé le frai d’une espèce d’étoile de mer, vulg‘
nommée Qual.
Les especes de moules sont peu nombreuses, mais il
existe un grand nombre de variétés de forme, de taille,
ou de coloration.
Voici d'abord le type du genre :
l. Mytîlus edulis Li n né. (Moule c0mestz`ble).—Sa coquille
PCULî1f.ÈClIl(ll‘€jUS(lU’à'l3 centim. delong et 5 51 6 de large;
sa coloration est ordinairement violaeée, bleuàtre ou
jaunâtre. suivant les lieux où elle vit.- Elle est tres
commune sur toute la longueur de notre littoral, ainsi
que la variété suivante qui semble propre au littoral
Picard :
ill. Sanzam; ill. incurvatus Penn. (Moule de la Somme;

A 351 —
en Picard: Cayeu). -— Cette variété, longue d`environ 30
millim., se distingue du type par son ineurvation tres mar-
quée, par ses crochets, et en ce que ses stries transverses
sontcoupées par dautres stries longitudinales tres courtes.
ll existe aussi àl’embouchure de la Somme et de la
Bresle, sur les murs et les bois des écluses et des quais,
une variété de couleur fauve, longue de 3 Z14 centim.,
que nous n’avons trouvée, ni dans la baic de Somme, ni
sur le littoral, et que nous désignerons sous le nom de
M. fluvz`atil2`s, parce qu’en raison de son habitat elle vit
presque constamment dans l'cau douce, et ne peut en
tous cas être baignée par l’eau salée qu’au moment de
la haute mer.
Ifespèce et ses deux variétés sont comestibles.
I1. M. minimus Poli. (Moule naine). —- Sa coquille est
longue de 6 à lt) niillim., blenàtre avec des reflets violacés,
nacrée à l’intérieur, à bord dorsal denticulé, à crochets
très petits ct non terminaux. Cette espece est assez
commune parmi les pierres et les rochers, entre Mers et
Onival.
Ill. M. Galloprovîncialis Lam. (Moule de ]'¢—ovenee).
— Sa coquille longue di'environ 7à8 centim., est bleuâtre,
à bords tranchants, à crochets tres aigus, à dents cardi-
nales nulles. —- Elle parait rare sur le littoral Picard et
nous n’en avons trouvé que quelques individus entre
Mers et Ault.
IV. M. abbreviatus Lam. (Moule accourcie). —- Nous
croyons devoir signaler cette espèce ou cette variété de
l`/zïlulis, que nous n’avons jamais retrouvée, mais qui a
été observée par M. Baillon, qui l`a ainsi notée: « habite
dans la Manche, à Vembouchure de la Somme, et à une

-—- 352 —
profondeur telle qu’on ne la trouve que dans les grandes
marées des équinoxes, lorsque les caux retirées la mettent
à découvert. Elle est bleuàtre, ventrue, retuse et un peu
siuuée en son côté postérieur. Long. 34 à 38 millim. »
V. M. retusus Lam. (Moule rctuse). —Aucun caractère
suffisant ne permet de distinguer de la il]. czlulis, cette
moule, décrite comme espèce par Lamarck. — Nous en
avons trouvé un exemplaire endommagé près Ault et n’cn
avons jamais retouvé depuis.
5° Genre. — Moments Lam. (illodzble).
Les Modioles ne diffèrent. des Moules que par leur eo-
quille qui est transverse et par leurs crochets qui ne sont
pas tout à fait terminaux. Comme les Moules, elles vivent
sur nos cotes depuis le niveau des basses mers et s’atta-
cbent par lcurbyssus aux rochers et aux corps sous marins.
Notre Faune compte les espèces suivantes 1
I. Modiola tulipa Lam; .lLqtz'lusmorIz'olz¢s Lin né. (illocliole
tulipe). — Sa coquille est longue de 4 à G ceutim., variable
dc coloration, mais souvent d’un rosé fauve, avec des
rayons pourprés ou bleuàtres ayant quelques ressem-
blance avec les pétales d'une tulipe. — Elle vit avec les
Moules, sur toutuotre littoral, mais est moins commune.
ll existe une variété de cette espece qui paraît propre
a la Manche et qui est caractérisée par une coquille
oblongue, un épiderme épais et uoiràtre, avec une tache
brun foncé sur le côté antérieur, des rayons pourprés sur
le postérieur. Cette variété que nous désignerons sous le
nom de lllodïnla illanica (rllanliolc dc la illanc/ze), est assez
commune par endroits entre Ault et Cayeux.
I1. M. barbata Lam. (illotliole barbac). — Sa coquille
est longue de 40 à 50 millim., et recouverte d’un épider-

— 353 —
me ferrugineux, épais, allongé en forme de barbe. —-
Cette espèce paraît rare sur nos cotes et nous n’en avons
trouvé que des coquilles endommagées, à Ault et au
Hourdel.
Ill. M. phascolinus Philippi. (ltlodiolc csguif). — Nous
n’avons encore rencontré que deux coquilles de cette
espèce, à0nival. Elles ont beaucoup d'analogie avec celles
de l’espece précédente, mais leur taille est toujours plus
petite.
8° Genre. — MODIOLAIIIA Beck. (lllozliolawc).
l\l. Petit cite les espèces suivantes comme vivant da11s
la Manche:
l. Modîolarîa discors Linné.
ll. id. marmorata Forbes.
lll. id. costulata llisso.
Nous avons, cette année seulement, capture ces trois
especes dans les résidus des filets des pêcheurs du Tréport;
les deux premières paraissaient assez communes, nous
n'avons au contraire rencontré que trois exemplaires de
la troisieme. Toutes trois dans des touffes de Comllina
0ffcz'mzlz's.
La M0dz'0Ia2·£a discors est longue de 15 à 20 millim.,
brunâtre, mince, transparente, striée.
La JI. mm·mo2·ata longue de 10 à 12 millim., est d’un
blanc verdàtre.
La ll!. costulam se distingue à premiere vue aux nom-
breuses stries de la coquille.
15° Genre. -D1=u~:1ssEM Van·Beneden. (Dreissène).
Genre créé par Van-Beneden aux dépens du genre
Mytilus. ll est caractérisé par un animal noiràtre à man-

— 354 —-
teau fermé, il pied long, à hyssus et siphous très courts
et par une coquille nou nacrée E1 l’iutérieur, olivàtre
en dessus, à charnière sans dents et ii quatre empreintes
musculaires.
I. Dreissena polymorpha d’()rbigny; Mytilus poly-
uzorp/zus Linné. (Dl'(·`¥?'SSl;2l€ polymorp/ze). — Coquille longue
de 30 à 35 millim., épaisse, bombée, striée profondément
et irrégulièrement, avec intérieur bleuatre.
Ces mollusques, assez communs dans la plupa1·t de nos
eaux douces, s’attachent par leur byssus aux pierres, aux
bois eten général à tous les corps submergés ou ils for-
ment des grappes plus ou moins volumineuses. lls sont
surtout communs dans la Somme et le canal maritime
d`Abbeville à Saint-Valery-sur-Somme.
Fam. X. —— ARCADÉS \Vooo.
Cette famille est surtout caractérisée par la disposition
particulière de sa charnière formée de dents tres nom-
breuses et du mème type.
l" Genre. — Anc;. Linné. (Arche).
Animal à corps assez épais, il manteau ouvertdont les
lobes sont désunis, à pied long, pointu, garni dans sa
troncature de ûlets qui remplacent le byssus et servent
à le fixer aux rochers; coquilles transverses, inéquilaté-
rales, épaisses, ventrues, à crochets écartés, à charnières
droites garnies de nombreuses dents transverses.
Les Arches vivent dans toutes les mers, dans le voisinage
des côtes, soitenfoncées dans le sable, soit attachées aux
1·ochers.
Notre Faune compte les suivantes 2

— 355 —
l. Area lactea Linué. (Arc/ne lactée). —— Sa coquille est
longue de l0 à l5 niillim., roussàtre, avec l`épidermebru11,
ovale, reullée, striée. - Elle est assez commune par
endroits sur toutes nos côtes.
ll. A. tetragona Poli. (Arche teiragonej. — Elle est
longue d`euviron 30 millim., nuancée de roux et de brun,
treillissée, à bord deutelé, 51 épiderme velu, — Nous
u’avous trouvé que deux spécimens de cette especeeutre
Mers et Ault; elle paraît rare sur notre littoral.
Ill. A. cardissa Lam. (Arc/ze cardzsse).—Nous n’avons
trouvé qu’u11e coquille endommagée de cette espèce près
Ault. Comme elle estassez commune sur toutes les côtes
de Bretagne, il pourrait bien se faire qu`uu jour ou l'autre
ou en trouvût des exemplaires vivants sur notre littoral.
2° Genre. — Prxcwuxccnus Lam. (Pézoncle).
Les Pétoucles ue diffèrent des Arches que par la forme
orbiculaire de leu1·s coquilles, par leurs charnières arquées
et par leurs dents moins nombreuses.
Ces mollusques vivent sur les côtes, souvent à d'assez
grandes profondeurs. N’ayant point de byssus, ils ne
s’attachent point aux corps sous marins.
Notre Faune ne compte que l’espèce suivante:
L Pectunculus glycimeris Lam. (Pézoncle large, Vulg‘ :
A mande de mer). - Sa coquille est large de 40 à. 60 millim.,
fauve, rayée de brun, épaisse,striée, avecl'épiderme velu.
— Elle est rare sur notre littoral et n’est que quelquefois
ramenée par nos pêcheurs.
La variété I'. pilosus Lam., plus reutlée, avec une grande
tache brune sur le coté supérieur, sans être bien plus
commune sur nos cotes, est plus souvent pechée que
l`espèce.

— 356 —
Ces mollusques sont comestibles.
E5" Genre. — Nueum Lam. (Nucule).
Plusieurs espèces de Nucules sont signalées dans la
Manche, entre autres:
Nucula nucleus Lam.
» radiata. _
» nitida.
» tenuîs.
Nous n’avons jusqu’à présent trouvé sur notre littoral
que des valves plus ou moins endommagées de la Nucula
nucleus.
Fam. XI. - UNIONIDES Wooe. ; Nayadés Lam.
Type: la Illulctte. — Caract. génér. : animal à corps
comprimé, à manteau ouvert tapissant tout le dedans de
la coquille, à pied très grand; coquille régulière, équi-
valve, fermée, nacrée, à charnière garnie de dents anté-
rieures courtes et irrégulières, les postérieures allongées
et lamelleuses, à cinq empreintes musculaires bien
visibles.
Les mollusques de cette famille dillèrent des Moules
proprement dites en ce qu'ils manquent de byssns et que
leur pied est beaucoup plus gros.
l" Genre. ·- Unie Linné. (Malette).
Animal comme ci-dessus ; coquille épaisse avec char-
nière forte munie de deux dents sur chaque valve. C`est
ce dernier caractère quidistingue ce genre du genre Ano-
donte, qui a une charnière sans dents.
A part ces caractères dill`érentiels, relativement peu
importants, les mollusques de ces deux genres sont in-

— 357 —
distinctement désignés dans le langage vulgaire so11s le
nom de Moules de 1·z`oz`ère. Tous vivent dans les fonds
vaseux de nos rivières, fossés et étangs. lls marchent len-
tement au fond de leur lit, en aecroehant leur pied à tOllt
ce q11i les entoure; en repos, ils se tiennent enfoncés
dans la vase 011 le sable, 011 entre les pierres. lls sont co-
mestibles, mais leur chair est très coriace et (l’\lIl goût
désagréable par sa fadeur ; on la mange dans quelques
endroits.
Leur forme et Slll’l.0lll. leur coloration éta11t SllSC(·}])tlblCS
de varier selon les eaux qu'elles habitent, il est très
difficile de les déterminer méthodiquement d’unc manière
certaine, aussi, no11s rangeons-nous très volontiers E1
l’opinion de Deshayes qui croit à l’existence d`une
espece uniq11e, variant il l’infini suivant les climats et les
localités.
G. Picard q11i déjà, lors de la publication de son ca-
talogue,avait 0bse1·vé ce fait, a publié ([UCl([ll€S mois après,
dans le tome I°' d11 Bulletin de la Société Linnéennc d11
Nord de la France, p. 339, (t8·t0-45), un rema1·quable
mémoire s11r les déviations d11 genre Unio et les difficultés
de leur détermination.
En présence dc ces difficultés nous ne décrivons ici
qu'une seule espèce, 1’Um`n pictmwmz de Linné, q11i est le
véritable type du genre et auquel les nombreuses especes
ou variétés décrites se rapportent par la plupart des ca-
ractères principaux d11 genre.
I. Unic pîctorum Linné et Drap. ,' Um`0 éatavus Lam.
et Bouch.; lllya batava Turton. — (zllulette des pcz'nt7··~s
Vulg': Moule des 7·ivz`ères). — (lettc espèce extrèmement
variable dans la forme, la grandeur et la coloration, est
caractérisée par un animal variant du grisâtre au verdàtre,

— 358 -
avec tranchée brancliiale frangée et pied très grand variant
du grisâtre au rosé.
Sa coquille est longue de 30 à 150 millim., mais le
plus souvent de 00 51 100 millim., d’un vert passant du
brunatre au jaunatre, avec des zones inégalement espa-
cées et colorées, nacrée en dedans d’un blanc légérement
bleuatre ou rosé.
Cette espèce et tous ses dérivés sont communs par
endroits dans toutes nos eaux douces, courantes ou stag-
nantes.
2° Genre. - Axonoxm Lam. (Anodmztc).
L`ani1nal est semblable à celui des Unie, mais moins
trapu, et varie du gris au jaunâtre. La coquille n’en diffère
qu’en ce qu'elle est en général plus mince et que la
charnière est dépourvue de dents.
Ge que nous avons dit des Unie, quant ft la détermina-
tion des especes, pourrait tout aussi bien s`appliquer aux
Anodontes dont la forme et la coloration varient égale-
ment suivant l’habitat.
Comme on va le voir ci—apres, trois especes cependant,
ce qui n’existe pas dans les Unie, ont des caractères
différentiels assez tranches pour permettre de les déter-
miner presque àpremière vue, et par suite, de les classer
séparément.
A ces trois especes bien caractérisées, se rapportent un
très grand nombre de variétés qui ne different du type
que par des caractères souvent secondaires, produits par
des causes absolument locales et qui, si on s`y arrêtait,
donneraient un nombre infini de variétés et parfois même
d'espèees, lorsque les déformations portent sur les carac-
tères principaux.

— 359 —
Nous ne nous, occuperons done que des trois espèces
dont il est parlé ei-dessous:
I. Anodonta cygnœa Férussac; A. anatina Lam. ;
illytilus eygneus Linné. (Vulg‘: Grande moule des étangs).-
Sa coquille est longue de 12 à ·1S centim., mince, ovale,
ventrue, sillonnée inégalement, verdatre en dessus, avec
les sommets d’un jaune olivàtre, blanchâtre en dedans,
nacrée, brillante. — lille est commune dans la plupart
de nos étangs, surtoutdans ceux dont l’eau est dormante
et profonde.
ll. A. anatina Pfeilt`. ; A. variaûitis Drap. (Anorlonte des
canards). —— La longueur de la coquille 119 dépasse pas t2
centim.; quoique sa forme et sa coloration soient très
variables, elle est le plus souvent ovale, ventrne, mince,
verdàtre, avec des sillons transversaux, d’nn brun foncé en
dessus, et nacrée, d’un blanc bleuatre en dedans. —- Elle
est commune dans nos étangs, nos fossés, nos rivieres.
D’apres G. Picard, qui a étudié tout spécialement la
famille des Nayadés, on la distingue facilement de l’A.
cygnrea par la taille, qui n’atteint jamais deux fois la lar-
geur et l’excède toujoursdans la premiere, par la couleur
de la nacre et par la forme toujours anguleuse dans
celle—ci et dilatée vers le ligament, tandis que l’autre est
ovale, allongée, elliptique et toujours de forme régulière;
elle est aussi plus comprimée et d`aspect moins lisse.
Ill. A ponderosa Pfeitf. ; A. z`ntermedz'a Lam.; A. avo-
nensis Moquin. (Anetlente pesante). —Coqui|le longue d`en—
viren 15 centim., ovale, tres épaisse, pesante, ventruc,
brunâtre en dessus, avec 3-4 côtes noiratres, nacrée et
d’un blanc blcuàtre en dedans. —— Elle vit dans nos ruis-
seaux, nos rivières, nos fossés, dont l’eau est courante.

—— 300 ——
Trouvée dans le canal dégoût de la Somme, la Maye, les
rivières de Cahen, de Bray, du Doigt. lille est assez com-
mune dans les divers fosses qui sillonnent les marais de
Bray et de Mareuil.
2° Section. — SIPHONIDÉS Wooo.
Mollusques ayant des siphons respiratoires.
lle groupe. - Siph0I1S Courts; impression pelléale simple.
Fam. XVIII. - GARDIADÉS \Vooo.
Type: la liucarrle. — Caract. génér.: animal il pied
long, à manteau ouvert en avant, à siphons ordinairement
très courts; coquilles ventrues, cotelées longitudinale-
ment, équivalves, à dents eardinales régulières et souvent
' accompagnées d’une ou de deux dents latérales.
l" Genre. —— (lannion Linné. (/>’uca7·de).
Animal comme ei—dessus; coquilles équivalves, en
forme de cœur, à crochets saillants, à bords erénelés, à
charnières ayant 4 dents sur chaque valve.
Les Bucardes vivent sur ou dans le sable, a proximité
des côtes. Plusieurs espèces sont comestibles. Notre
Faune compte les espèces suivantes :
I. Cardium edule Linné. (llucamle Som·don.Vulg°: Pa-
Iouwle, Rigadot, Coque, Clovis; en Picard, Hénon.) —— Sa
coquille est large de 30 $1 40 millim. et haute de 20 à 30,
grisâtre, avec 26 cotes et une large tache brune en dedans,
du côté antérieur.
Il existe un assez grand nombre de variétés de colora-
tion: ce fait semble dépendre uniquement de Page de
l`individu et nous nous bornons à le signaler. Quant à la

— 361 —
forme et aux caractères principaux, ils ne varicntjamais,
à moins que ce soit le fait d’une inonstruosité quelconque.
Cette espèce est très commune sur tout notre littoral.
Il s’en fait une grande consommation dans le départe-
ment.
II. C. aculeatum Linué. tliztcarrle épineuse). — Elle
est large dl€D\'II‘0l1 80 millim., et haute de 60 a G5, rous-
sàtre, avec des zones plus foncées, des épines violacécs
sur la partie antérieure, des papilles aplaties sur les côtés.
— Vivante, elle est rare dans notre région : nous n’avons
encore trouvé de cette espèce que quelques valves plus
ou moins endommagées.
III. G. echînatum Linné. (/Iucardc zi papilles). — Sa
coquille est large et haute de 60 à 70 millim., d’un roux
ferrugineux, côteléc et garnie de papilles blanchatres, en
torine de cornet ou de spatule. — Cette espece est égale-
ment rare sur notre littoral, mais nous l`avons observée
plusieurs fois vivante à Cayeux, 51 Saint-Valery et au
Crotoy.
IV. G. paucicostatum Sovverby. (Bucardcàcôzes7·m·es).
— Elle est large et haute de 30 a 40 millim., roussatre,
avec des zones plus foncécs, des côtes plus nombreuses,
des papilles petites et espacées. — Elle paraît assez rare
sur nos côtes. Nous n’en avons trouvé que des coquilles.
V. C. P01üPayr. (Bucardc de Poli). - Sa largeur est
de I2 millim.; elle est blanchâtre, mince, côtelée, papil-
leuse, avec l'intériéur blanc et taehé de pourpre.- Cette
espèce paraît rare sur notre littoral et nous n’en avons
trouvé que quelques exemplaires il Saint-Valery et au
llourdel.
28

—- 362 —
VI. C. roseum Lam.; C. norloszmz Turton, (liucardc
rose). —— Elle est large de 8 à #10 millim., d’un gris rosé,
arrondie, côtelée et striée. — Paraît rare dans nos para-
ges. On nous a communique deux exemplaires trouvés à
Cayeux.
VII. C. exiguum Gmel. (Bucarwlc ctriguë). - Sa largeur
ne dépasse guère 5 millim.; sa coloration est d'un cendré
roux; elle est oblique ct eûteléc. —— La découverte de
cette petite espèeen’est pas sans difllcultés; les trouvailles
que nous en avons faites a Cayeux et à Saiut—Valery-sur-
Somme nous permettent d`avancer qu’elle est assez COIN-
mune par endroits surnos plages sableuses ou vaseuses.
Vll. C. Norvegicum Spengler. — Nous avons, il y a
quelques années, rencontré au Ilourdel une coquille de
cette espece et n’en avons point observé depuis. — Si
cette espece vit sur nos côtes, elle paraît y être très rare.
Sont signalées comme vivant dans la Manche sans que
nous les ayons rencontrées sur le littoral Picard :
Cardium serratum Lam.
» fasciatum Mont.
>» minimum Phil.
Fam. XIX. — LUCINIDÉS \\·’oon.
Type 2 la Lucfnc. - Caract. génér. : coquilles orbicu-
laires, fermées, a charnières tres variables; dcuximprcs—
sions musculaires rugueuses et une palléale toujours
simple.
l" Gen1·e. — Lucixa Brug. (Lucinc).
Animal à lobes du manteau ouvert en dessous, à pied
cylindrique trèsloug; coquilles suborbiculaires, sillonnées

—- 303 —
transversalement par des stries lamelleuses. -LesLucines
vivent sur les plages de sable. Notre Faune compte les
especes suivantes:
l. Lucîna lactea Lam.; /.. leucoma Turi.; Loripcs
lacleus Flem. (Lucine lactée). —- Sa coquille est large et
haute d’environ 20 millim., blanchâtre, convexe, assez
épaisse. — Cette espece est assez commune sur les fonds
vaseux de notre littoral, surtout dans la baie de Somme.
ll. L. borealis Linné. (Lu0z`12e boréale). — Sa coquille est
large de 20 a 30 millim., roussatre, globuleuse, striée. —
Vivante, elle est tres rare surles côtes Picardes; ses valves,
en plus ou moins bon état, s’y rencontrent au contraire
assez fréquemment.
Ill. L. flexuosa Mont.; Axzizus jlexuosus Sow. (Lucine
/lexueuse). — Elle a la coquille large et haute d’en-
viron 8 millim., blanchâtre, globuleuse, striee, eourbée
sur un de ses bords. - Elle paraît rare sur notre littoral
et nous n`avons connaissance que de quelques individus
trouvés au Crotoy et entre le Ilourdel et Cayeux.
IV. L. reticulata Lam, (Lucine 7·é£z'culée). —— Sa co-
quille estlarge de 15 millim. ethaute de 10 à 12, jaunâtre,
inéqnilatérale, striée. - Trouvé deux exemplaires très
frais entre Gayeux et le Hourdel. Elle paraît rare sur nos
cotes.
4° Genre. — Dircoooxiux Montagu (ûiploclonte).
Animal à bords du manteau réunis et ii pied pointu;
coquilles suborbiculaires, lisses, it ligament double. -
Une seule espèce vit sur nos côtes sableuses.
I. Diplodonta rotundata Mont. ; A mp/zidesma lucimzlzk
Lam. (Di`pZorl«mtc ron/I). — Sa coquille large d’environ 10

— 364 —
millim., est blanche, glohulcuse, mince, striée. -— Elle
paraît assez rare et nous n’en avons trouvé que quelques
exemplaires à Cayeux et à Saint—Quentin-en-'1`ourmont.
5° Genre. -— Tunroxm Hanley. (ïurlenie).
Genre de petits mollusques microscopiques qui vivent
sur les feuilles des algues. Une espèce de ce genre, la
Tzn·iem'a minuta llanl. (Y`zu·£em`c minuscule), fait partie de
notre Faune. Sa coquille est oblongue et sa coloration
gris foncé. — Nous l’avons observée deux fois sur des
zosteres recueillis près Ault.
(i" Genre. — )loNTAcUT,t Montagn (Montacutc).
Animalmicroscopiqueàeoquillestrèspetites,oblongues.
— Ces mollusques vivent sous les pierres, dans les valves
de coquilles mortes, sur les tubes des Terébelles, les uns
en s‘y tîxant au moyen d`une mneosité, les autres en s'y
amarrant par un byssns. — Notre Faune compte l’espece
suivante:
I. Montacuta bidentata Mont. (dlonlaeutc ci deux dents).
—Sa coquille ne dépasse guère 2 millim.; elle est blanche,
ohlongue, luisante. — Nous 11'avonstrouvé que quelque-
fois cette coquille, mais en raison de ses dimensions
minuscules nous ne pouvons mentionner si elle est rare
ou commune dans notre region.
7° Genre. — KELLIA Turton.
M. Petit signale de ce genre comme vivant dans la
Manche: Kcllm sul»m·ûz`cularz's et sa variete Kcllia Iaelca
Broan.- Nous ne les avons pas rencontrées sur le littoral
Picard.

— 365 —
Fam. XX. — KELLIIDÉS Fiscniaa.
Genre unique: PORON1AlleCl1lZ. — La présence de la
l’0renz`a rubra Mont., est signalée dans la l\Ianche, sur les
petites plantes marines et dans les crevasses des 1·ocl1ers.
— Nous ne l’avons pei11t observée sur notre littoral.
Fam. XXI. — GYGLADIDÉS Weon.
Type : la Cyclade. — Caract. géuér. : animal mou, gé-
latineux, E1 lll(iIltCilll o11ve1·t en avant, avec les bords lisses,
llïlllli de de11x tubes situés 811 arrière, il pied extensible,
linguiforme; coquilles inéquilatérales, fermées, ï1 liga-
ments externes 011 internes, E1 charnière 111uuie de dents
cardinales et latérales, à impression palleale simple.
l" Genre. — GYCLAS Lam. (Cycladc),
Animal grisâtre, épais, à siphons transparents, courts;
coquille arrondie, ovale, bombée, mince, inéquilatérale,
a charnière, à dents cardiuales tres petites et latérales
allongées et comprimées. ·— Les Cyclades vivent dans les
eaux douces courantes ou dorinantes. Elles se tiennent
ordinairement sur les plantes aquatiques 011 enfoncées
dans la vase.
I. Cyclas rivîcola Lam. (Cyclade des rivières). —— Sa
coquille est longue de 15 â 25 millim., brunâtre, avec
une à trois zones d'un brun plus foncé et une bande d’11n
jaune clair a la marge, ovale, assez ventrue, striée; l’in—
térieur est nacré, bleuâtre, mais peu luisant. - Elle est
assez commune dans la Somme, l’Avre, la riviere d’Ai-
raines, la Blaye, la rivière de Cahen.

-—— 366 -
ll. G. cornea Lam.; Tellina cornée Linu.; (Cycladc
cornée; la (forne des ruisseaux Geoil"r.). — Coquille longue
de 10 ài 15 millim., d`un brun verdàtre, mince, bombée,
striee, arrondie sur tous ses bords; i’lI]lÉl‘l(îUF est d’un
blanc bleuatre. — Cette espece est commune dans tous
nos étangs et fossés vaseux, dans les mares de la plupart
de nos villages.
La var, C. nucleus Studer, reconnaissable a sa forme
plus globuleuse, à ses sommets recourbés et à sa couleur
plus sombre, est assez commune par endroits dans le
canal d’égoût de la Somme,iians les fossés des marais de
Mencbccourt et Sur-Somme, dans les viviers des fortifica-
tions d”Abbeville, dans le canal de la Blaye.
Une autre var., C. 7·z`vaZz“s Drap., à coquille de 10 a 15 mil-
lim., plus mince, plus translucide, plus allongée, moins
globuleuse que les deux précédentes et sans bande
jaune à la marge, est assez commune dans la plupart de
nos ruisseaux et de nos fossés d’eau un peu courante.
Ill. C. lacustris Drap. (Cyclcule des lacs). —- Sa coquille
est longue d’environ l0 millim., grisatre, avec quelques
bandes jaunâtres vers la marge, ovale, mince, transpa-
rente, comprimée, finement striée. ——- Elle est assez
commune dans les eaux dormantes ou stagnantes de nos
marais. M. Vaniot note cette espece dans l’Avre. Pour
notre part nous ne l’avonsjamais observée dans les ri-
vières de l'arrondissement d’Abbeville.
IV. C. caliculata Drap. —- Cette espece, qui ne dif-
fere de la précédente que par la forme presque carrée de
la coquille, ses sommets saillants et sa couleur d'un gri-
sâtre uniforme, habite les eaux dormantes des fossés et
des étangs. — lille parait assez rare ; nous l'avons trou-

—— 367 —
vée, mais toujours en très petit nombre, dans la plupart
des marais de la Somme, ii Cambron, Sur—Sonnne, Ma-
reuil, Bray, Long, Picquigny.
2° Genre. — Pisiniun Pfeiff. (Pisizlie).
Ce genre créé par Pfeiffer, a été longtemps confondu
avec le précédent. ll n`en diffère que parce que l’animal
des Pisidies n‘est jamais pourvu que d’un seul tube si-
phonaire à l`arrièrc de la coquille, tandis que celui des
Cyclades en a toujours deux. De plus la coquille, de
forme très inéquilatérale chez les premiers, avec char-
nière située sur le plus petit côté, l’est trés peu chez les
Cyclades et la charnière est presque centrale.
Les Pisidies vivent dans nos eaux courantes à fond va-
senx ; leur nourriture est presque exclusivemeutanimale
et lorsqu’on aperçoit le cadavre immergé d'un animal,
on est àpeu près certain d'y trouver attaché un nombre
plus ou moins grand de ces mollusques.
Dans les Mémoires de la Société académique de l’©ise,
t. Ill, p. 3l5, l’éminent conchyliologiste, M. Baudon, a
publié une savante monographie des Pisidies françaises
et en particulier des especes du département de l’©ise.
Parmi les 8 espèces décrites dans ce travail, les suivantes
appartiennent à notre Faune.
l. Pisidium obtusale Pfeifl`; Cycles obtusalzls Lam. ;
Cycles fontinalis Dupuy. (l’zsz'dz'e uûtuse ou des fontaines).
— Coquille longue de 3 à 4 millim., avec même hauteur,
d’un cerné rougeatre, globuleusc, très ventrue, trigone,
striée, à sommets arrondis et proéminents. ljanimal est
grisâtre, avec des reflets rougeàtres au sommet. — Cette
espece, qui vit dans la vase de nos fossés, mares, étangs
et ruisseaux d’eau courante et stagnante, est en général l

— 368 —
assez rare. Nous l’avons observée en assez grand nombre ·
dans les fossés des marais de Bray, dans ceux de Men-
· cheeourt et dans les étangs de Fontaine-sur-Somme.
ll. P. fontinale Pfeift`; P. pusil/um Jen. ; Cycles fimi-
mzlzs Drap. et Picard. (l’zsz'dz`c des fîmtafnes). — Coquille
longue et haute de E2 ii 3 milliiu., jaunâtre, mais souvent
encroùtée de linion, mince, un peu ventrue, arrondie,
linement striée, à sommets arrondis et saillants. L’animal
est blanchâtre et tres petit. —— Cette pisidie vit dans les
rivières, ruisseaux et fossés, parmi les détritus végétaux,
généralement où le niveau d’eau est pen élevé; elle est
rare dans notre région. Nous n’en avons encore trouvé
qu’î1 Bray-les-Mareuil.
Ill. P. nîtidum Jen. (pliâtilll-C Znésante). — Coquille lo11-
gue et haute d’environ 3 millim., jaunâtre au centre,
brunâtre vers les sommets, subglobuleuse, brillante,
striéc, E1 sommets obtus. L’animal est jaunâtre. — Nous
n’avons également trouvé cette espèce qu’à Bray, niais
en plus grand nombre que la précédente. Elle se tient
dans les fossés d`eau courante, parmi les plantes aquati-
tiques ou dans la vase, toujours pres des bords.
IV. P. casertanum Bourg. (Pisidie de Caserle). — Co-
quille généralement longue ethaute de 4 à 6 millim., mais
sujette a variations dans la forme et la taille, grisâtre,
mince, ovale, peu ventrue, striée, à sommets obtus et
peu proéminents. Ijanimal est blanchâtre. —— Elle est
commune, généralement pres des bords, dans nos petites
rivieres, nos ruisseaux, nos fossés, nos étangs, aussi bien
dans ceux où l’eau est courante que dans ceux ou elle
est stagnante.

- 369 —
En raison des différences de forme ou de taille, sou-
vent assez sensibles, que l’o11 observe dans le plus grand
nombre des coquilles de cette espèce, nous ne parlerons
pas des nombreuses variétés citées par plusieurs concliy-
liologistes. Toutes se rapportent au type par leurs carac-
tères principaux et leurs particularités, provenant le plus
souvent de déformations ou de monstruositésg ou trouve
rarement plusieurs individus ayant les memes caracteres
particuliers.
V. P. amnicum Jen.; Cycles peluslrzs Drap. et Picard.
(l'isz`dz'e des 7·z`vz'i»¢·es). —— Coquille longue et haute de (3 à
10 millim., d`un gris verdatre, souvent fasciée de bandes
presque noiràtres, épaisse, inéquilatérale, régulièrement
et fortement striée; l’intérieur est bleuàtre; l’animal
banchàtre avec des reflets bleuàtres ou roussàtres. —
Cette espece se plait dans les rivières et les fossés d`eau
courante. Elle est assez commune dans le canal <l’égoùt
de la Somme, le canal de la Maye, les rivieres de Bray,
du Doigt, de Bellifontaine, d'Airaines, de Sautine. Nous
n’en avons trouvé que deux individus dans la Somme, en
amont du Pont—Neuf.
Nous n’avons pas encore rencontré la I'. Henslowie-
num Jeun. et la P. Ile·cIusz'anum Bourg., observées dans le
Pas-de-Calais, le Nord et l`Oise.
Fam. XXII. — CYPRINIDES Wooo.
Type: la Cyprinc. —— Caract. gêner.: animal à pied
linguiforme, à lobes du manteau réunis et percés par les
orifices des deux siphons qui sont très courts; coquilles
en forme de cœur, avec trois dents cardinales inégales
sur chaque valve à la charnière et une dent latérale sur
le côté postérieur.

— 370 -·-
l" Genre. -— Cvrinm Lam. (Cyprinc).
Animal et coquille comme ci-dessus. — Une seule es-
pece de ce genre, qui en comprend huit, fait partie de
notre Faune.
l. Cyprina Islandica Lam.; Venus lslmzrlica Linné.
(C]/[271-7llf(l.lS]dîl’ll3). —- Sa coquille, dans notre région, est
large de 4 à 6 centim., verdatre, épaisse, ovale, striée. —-
Elle vit enfoncée dans le sable et paraît rare sur nos côtes:
nous C11 avons observé quelques exemplaires à Cayeux,
au llourdel et au Crotoy.
3e Genre. — Asraarn Sow. (Astcmé).
Nous n`avons aucune connaissance des espèces sui-
vantes de ce genre signalées comme vivant dans la Manche:
Astarte sulcata Dacosta.
— elliptica Sow.
— trîangularîs Mont.
6° Genre. — lSOCAIlDlA Lam. (lsocarde).
Animal 21 pied triangulaire, ii manteau ouvert en avant,
avec les orilices des siphons rapprochés et franges ; eo-
quilles cn forme de cœur,ve11trues, à charnière composée
de deux dents carclinales aplaties et d’une latérale allon-
gée, située sous le eorselet.
Dans notre Faune, ce genre compte l’espece suivante :
I. Isocardia cor Lam.; C/wma cor Linné. (lsocardc
glabulcusc). - Sa coquille est large et haute de 8 à 10
centim., roussàtre, avec des taches variant du brun au
gris cendré, ventrue, épaisse, striée. —- Elle vit dans le
sable à des profondeurs plus ou moins grandes et parait
rare sur notre littoral. - Ohservée deux fois sur les
bancs de Somme, à Cayeux.

— 371 ——
Ill° groupe. — Siphons longs; impression palléale sinueuse.
ram. xxxv. - VENERIDES \\u>0D.
Type: la Vénus. — Caract. génér. : animal libre à pied
comprimé, linguiforme, à manteau ouvert par devant, il
deux siphons inégaux plus ou moins saillants au dehors:
coquilles régulières, équivalves, inéquilatérales, avec trois
dents cardinales seulement sur chaque valve à la char-
nièrc.
t" Genre. -— Vases Linné. (Vénus).
Animal et coquille comme ci-dessus.
On connaît plus de 150 especes de Venus propres à
toutes les mers, mais surtout ii celles des tropiques où
elles vivent dans le sable ou la vase, à peu de distance
des côtes. Trois especes sont de notre Faune:
1. Venus verrucosa Linné. (Vénus ti ttcrrues). - Sa
coquille est large et haute de 30 à 40 millim., roussàtre
avec des taches d'un brun roux, épaisse, arrondie, avec
des lames concentriques et des nodosités ou verrues
sur la partie antérieure. — Cette espèce est assez com-
mune sur tout notre littoral.
1I. V. casina Linné. (Vénus cl¢amb2·iè2·e). -— Elle a la
coquille large d`environ 40 millim., et l1aute de 30, d'un
fauve blanchâtre, teintée de roux, arrondie, ridée. -
Elle est beaucoup plus rare que 1’espèce précédente et
nous ne l’avons trouvée qu'entre Onival et Cayeux.
111. V. fasciata Dacosta. (Vénus fasciée). - Sa coquille,
large et l1aute d’environ 20 millim., est d’un brun rous-
sàtre, aplatie, épaisse, subtrigone, ridée. —— De cette es-
pèce qui paraît très rare sur notre littoral, nous n’avons
trouvé que des valves sur les bancs de Somme.

—— 372 -—
Nous n`avons aucun indice de la V. ovam Perm. et de
la V. Callimt Linné, signalées comme vivant dans la
Manche. ·
2C Genre. — (}v·rnEn¤A Lam. (Cy!/aérée).
Animal it pied pointu, 21 manteau à bords lisses, à si-
phons réunis; coquilles semblables à celles des Venus,
mais avec une charnière composée de 4 dents cardinales
sur la valve droite et de 3 sur l`autre.
Une seule espèce de ce genre vit surnotre littoral dans
le sable, E1 des profondeurs plus ou moins grandes.
I. Cytherea chione Lam. (Cy!/té1·écfauve). —La largeur
de la coquille varie dc 70 it 00 milliin., et sa hauteur de
60 à 70. Elle est d’un fauve rougeâtre, ovale, épaisse,
luisante, striéc, et est peu commune dans notre région.
Nous n’avons connaissance que de quelques individus
vivants capturés par les pêcheurs de Gayeux et de Saint-
Valery-sur—Somme. Les valves se rencontrent de temps
à autre sur nos plages et surtout sur les bancs de Somme.
5° Genre. — Aimssxis Poli. (Artemzs).
De ce genre qui est caractérisé par des coquilles orbi-
culaires, nous n’avons encore rencontre sur notre littoral
que des valves des espèces :
Artemis exoleta Poli.
— llneta Pult.
Ces deux espèces sont signalées comme vivant dans la
Manche.
6° Genre. — Lucnvorsis Pennant.
Nous avons les mêmes observations à présenter pour
le Lucinopsis undata Penn., dont on trouve les valves de
temps a autre sur nos plages.

— 373 —
7** Genre. — 'l`ArEs Miililfeld. (Tape).
Animal 51 pied gros, E1 manteau lisse ouvert en avant,
frangé ainsi que l’oriHce des siplions qui sont courts ;
coquilles oblongues, à charnière composée de troisdents
plus ou moins bitides sur chaque valve.
Notre Faune compte les espèces suivantes :
I. Tapas dacussatus Miilil.; Venus decussata Linué. —
(Tape c7·0z'se`e). — Sa coquille, longue de â0 à 50 millim.,
et large de 35 à 40, variable de couleur, mais générale-
ment d’uu gris verdàtre, treillissée ou rayonnée quelque-
fois avec linéoles en zigzag ressemblant à des hiérogly-
pl1es.— Cette espece est assez commune sur tous les
fonds sableux ou vaseux de notre littoral, il Ault, il
Cayeux, au llourdel, a Saint-Valery, au Crotoy.
ll. Tapas pu1lastraScliumaclier; Venus pallaslra Mont.
— (Tape a facs strïes). — ll a la coquille large de 30 à 35
millim., et haute de 20 à 22, très variable comme colora-
tion, avec les stries transverses plus épaisses que dans
l`espèce précédente et formant des lamelles sur le côté
antérieur. — Cette espece est moins comiuune que la pré-
cedente et vit dans les memes lieux.
(Jn trouve également sur notre littoral le Tapes perfo-
rans Mont., qui n'est qu`uue variété de forme du T.
pzellaslm,
Nous n’y avons pas encore rencontré le T. virgincus,
signalé comme vivant dans la Manche.
8° Genre. —— Vaxiznuris Lam.
9° Genre. — Puriucota Lam.
Nous n’avons jamais rencontré non plus sur le littoral
Picard aucun représentant vivant des gcnres— ci-dessus

—— 374 —
dont les especes suivantes sont signalées comme vivant
dans la Manche :
Venerupis irus Lam.
Petricola Iîthophaga Retzius.
Fam. XXV. — MACTRIDÈS Wooo.
Type: la .llacl7·c. — Animal à pied petit, comprimé, à
manteau ouvert en avant, 51 tubes siplionanx réunis et
franges; coquilles équivalves. triangulaires, à ligament
intérieur avec ou sans complications de ligament externe,
à charnière de deux dents cardinales divergentes.
l" Genre. — l\l.xc'rnA Linn. (Jlaetrc).
Animal comme ci—dessus; coquille transverse, inequi-
latérale, un peu bàillante surles côtés, a crochets saillants,
51 deux dents cardinales et dents latérales doubles sur la
valve droite.
Ces mollusques vivent enfoncés dans le sable à peu de
distance des rivages. Notre Faune compte les especes
suivantes :
l. Mactra helvaceaCl1emn., (Jlczctre fauve). — Sa co-
quille est largc de 60 à 70 niillim., haute de 50 à 55,
fauve, avec des rayons violacés obscurs, ovale, mince. -—
Nous en avons observe, mais en petit nombre, sur tout
notre littoral, depuis Mers jnsqu’à. Fort-Mahon.
ll. M. stultorum Linne. (illaclre lisnr). — Sa coquille,
large et haute de 45 à 50 millim., est blanche, avec des
zones jaunàtres et violatres; l’interienr des valves est
violacé. — Elle est assez commune sur toutes nos côtes.
Ill. M. subtruncata Mont. ; il]. (7'l·(Z7IgIll(L7'l·S Lam.
(Martre t2·z'angu!az're). — Dc cette espece qui est signalée

— 375 —
comme vivant dans la Manche, nous n`avons trouve que
des valves.
IV. M. solida Linne. trllactre snlzklc). — Cette espèee,Ia
plus commune du genre sur notre littoral, a la coquille ,
large de dl) à 50 centim. et haute de 35 il 40, blanchâtre,
épaisse, striée. —— On la trouve partout.
/t° Genre. — Lurn.xxux Lam. (Lu£miz·c).
Ces mollusques sont tres voisins de ceux du genre pre-
cedent; ils ont la coquille oblongue ou arrondie, les
crochets protuberants et elle est en general plus bàillante.
Notre Faune compte les deux especes suivantes qui vi-
vent enl`oncees dans le sable vaseux:
I. Lutraria solenoides Lam. ; L. oblmzga Chenin. (Lu-
traz'a·c oblonguc). — Sa coquille estlarge de IO E112 centim.
etliaute de G à 7, d’un blanc roussatre, allongée, oblongue.
très bàillante. —— (ln trouve assez souvent les valves de
cette espece; mais vivante elle paraît assez rare. Observée
à Mers, au llourdel, au Crotoy.
ll. L, elliptica Lam. (l.ut2·az'7·c eII1'ptz`que). — Elle a la
coquille longue de IO î1l2 centim. etbaute de 5 a G, d’un
blanc brunâtre, elliptique, moins baillante que l’especc
precedente. — Elle est assez commune sur notre littoral,
dans la baie de Somme et entre Cayeux et le Hourdel.
Fam. XXVI. — TELLINIDES Woon.
Type: la Tellùze. — Caract. gener.: animal à manteau
ouvert en avant, frange sur les bords, à siphons longs,
séparés, contractiles, E1 pied aplati, etroit; coquilles trans-
verses ou orbiculai1·es avec une impression palleale tres
eebaneree en arriere.

-— 376 —
l" Genre. — 'l`eLLixA Linné. (TcZlz`nc).
Animal et coquille comme ci-dessus; cette dernière est
surtout caractérisée par un pli irrégulier situé sur son
bord supérieur.
Les Tellines sont des mollusques littoraux qui vivent
enfoneés dans le sable.
Les especes suivantes sont tres communes sur toutes
nos côtes sableuses ou vaseuses.
I. Tellina Balthica Linn.; Tellina salir/ula Pulton.
(Tcllinc solidulel. —— Sa coquille est large de   à 30 millim.,
et haute de 20, teintée d`un blanc jaunâtre ou rosé, avec
des zones concentriques, convexe, orbieulaire.
ll. T. tennis Lam.; illacoma tenais Daeosta. (Tcllinc
nmzcn}. — Elle a la coquille large d`environ 20 millim.,
et haute de 1051 12, d’nn blanc rosé, avec des zones con-
centriques blanelfatres ou jaunàtres, luisante, striée.
III. T. fabula Gronovins. (Tellzhe féverolle). — Sa co-
quille est large de 15 à 20 millim., haute de 15, blanchâ-
tre, avec des teintes tl`un jaune fauve, luisante, striée,
rostrée.
Nous 11`avons trouvé sur notre littoral que des valves
des especes suivantes signalées connue vivant dans la
Manche:
Tellina crassa Penn.
» depressa Donov.
» donacina Lixm.
2° Genre. — G,xsTn,xNA Schum. (Gaslranie).
Nous n'avons également trouvé sur nos plages que des
valves (le la (iastrana /2·agz`lz's, seule espece qui compose
le genre ei-dessus.

—— 377 —
T3" tlen1·e. — l)SAM)IOB|A Lam. (l'samm0Zn'e).
Meme observation que ci—dessus pour les espèces du
genre Psanimobia.
7“ Genre. —— Svxoosmia Wood. (Symlosmic).
Les coquilles des mollusques de ce genre sont ovales,
luisantes, lt côté postérieur plus court, Si impression
palléale large mais peu profonde.
lfespèce suivante est commune sur toutes nos plages
sableuses ou vaseuses : ,
l. S ndosm aalba \\'ood. — Sa cor uille ovale, lui-
Y Y
sante, mince, striée, blanchâtre estlarge d`environ 20 mil-
lim. et haute ile lt) a t2. —Nous l'avons trouvée partout
entre Onival et Berck (l’as—tle-tlalais).
Nous n’avons jusqn’a présent trouvé que des valves de
la Sgmlosmia pm'snzat¢'ca, signalée comme vivant dans la
Manche et sur notre littoral. ‘
S° Genre. — SCR0u|CU1.MuA Gmelin. (Sc1·0bicz¢Iru`7·«2).
Heure caractérisé par des coquilles ovales, il sinus
ialléal larue et Jrolontl. lfaninial ale manteau tlenticulé
D ,
sur les bords, les siphons longs, grûles, séparés, le pied
large, lingniforme, les palpes très grands, triangulaires.
Ces mollusques vivent enfoncés assez prolbndément
dans le sable vaseux des estuaires etdes eaux saumîitres.
l. Scrobicularîa piperata Gmel. ; Lutra7·z'a compresse
Lam. (Sc7·0b1'c·21lai7·e déprimée. —· Vulgl Lavignon). —— Sa
coquille, large de 40 millim. et haute de 30, est grisatre
et souvent teintée de l`auve ou de brun, ovale, striée,
aplatie. — lille est commune sur toute la longueur de
notre littoral.
Qu

- RTS —
t0° Genre, ~— Doux Linné. (lhniaceî;.
Coquilles presque triangulaires, ayant le côté postérieur
tronqué et l`impression palléale étroite, profonde, hori-
zontale. ljanimal il lemanteau frangé, le pied très grand,
les siphons courts et gros.
Les Donnees vivent entoncées perpeudieulairemenI
dans le sable, vers le niveau de la basse mer. Notre Faune
compte les espèces suivantes:
L Donax anatinus Lam. (llmmce des camn·ds,». — lille a
laeoquille large de 30 milliiu.,l1ante de l8 à:20, oblongue;
extérieurement, sa coloration varie du blanchâtre au
jaunâtre; intérieurement, elle est plus ou moins teintée
de violet. - lille est commune sur tout notre littoral; sa
présence dans le sable est indiquée par une petite éléva-
tion.
ll. D. complanata Lam. ; Tellinrz polita Poli. (/):mace
»1;»lan`«?).— On reconnaît à première vue cette espèce à ses
rayons blancs sur l`ond jaunâtre quelquefois taché de
brun; sa coquille allongée, luisante, est large de 205125
millim., et hante de 10 E1 12. — lille est assez commune
par endroits sur notre littoral, notamment entre Mers et
Ault et au llourdel.
lll. D. vittatus Dacosta; l). senzistriauzs Poli. (/lunace
7·i¢·ban). — Sa coquille, large de 2:2 ai 25 millim. et haute
de 12, est blanchâtre, ovale, striée, luisante. —— Elle
est commune dans les mêmes lieux que la I). zmalinus.
il |° (lenre. — Envnaa Turtou.
Nous 11'avons jamais rencontré aucune trace des
mollusques de ce genre dont i’E?'Ut·]t'd caslanea est si-
gnalée comme vivant dans la Manche.

-— 379 -—
Pam. XXVII. — SOLENIDÉS \\'o0n.
Type: le Snlcn. — Caract. génér.: animal à manteau
fermé, il pied tres grand, sub cylindrique, tronqué, in
siplions plus ou moins longs etréunis; coquilles allongées,
bûillautes aux deux extrémités.
·l"" Genre Sousx Linné. (Salon).
(le genre se distingue par la forine allongée des co-
quilles, qui ont reçu le noni de il/am:/les rie cozmrma.
Les Solens vivent enfoncés perpendieulaireiuent dauc
le sable, ii une profondeur qui varie entre Qtlet 50 centim.
Leur présence est signalée sur le sable par ales trous en
forme ale 8.
Sont de notre l·`aunc:
|. Solen vagma Liuné: Solcn nzrwginutns Pulteney.
Ãilllpîl gaine, en Plcartl illmzc/te C([Y(`f)Il[l·t?ll). — Sci coquille
est longue ile 8 51 -12 centim., et large de lt) ii 20 millim.,
lnlancliàtre et teintée de fauve, avec un sillon en gouttiere
in l`nne de ses extrémités. —- Ce soleu est tres commun
sur tout notre littoral.
ll. S. ensîs Linné. (Selon sabre). —- Sa coquille, longue
ile 8 ii lîl centim. est d’un brun violacé et légérement
7 D
recourbée. —- ll est assez commun dans les memes
lieux que le précédent.
lll. S. siliqua Linné. (Selon siliquc). —- La coquille de
eette espece dépasse rarement I?} eentim. de longueur;
sa coloration est violacée. — Ce solen est moins commun
que les précédents sur notre littoral, mais on le trouve
sur toute sa longueur, surtout entre Mers et le llourdel.
l\'. S, pygmœus Lam. ; Culte/lus pc]/ucizlus l’ennant.

- 380 ——·
Y. S. legumen Linné; I'/zarus legumen Penn.; Ce1·a—
Iasolen Irgumen Forbes.
De ees deux espèces, 11o11s n`avons trouvé que des
valves entre Mers ct Cayeux.
Nous I1`Zl\'()I\S également trouvé que des valves roulées
des espèces du genre Solecurtus de Blainv., et particu-
lièrement de l'espece S. camliklus.
Fam. XXVIII. - MYACIDÉS \Voon.
Type: la illyc. ·-— Princip. caract.: animal il manteau
fermé, à siplions réunis, a pied petit, comprimé; coquilles
inéquilatérales, baillantes aux deux extrémités latérales
on a une seule, ii impression palléale sinueuse.
t" Genre. - Mm Linné. (.ll_qc).
Coquille transverse, oblongue, bàillante aux deux ex-
trémités.
Les Myes vivent entoneées dans le sable ou la vase,
depuis le niveau de la basse n1e1·jusqu`à  mètres. lilles
font saillir au dessus de la surface le bout du tube qui
enveloppe leurs deux siphons. Notre Faune compte:
l. Mya truncata Linné. (1lI_ye/z·onquée).— Sa coquille,
longue de 50 il   mitlini. et limite (lYCll\'lt‘Ol'l 40, est
grisâtre, ovale, ventrue, tronquée à l`une de ses extrémi-
tés. —— Sur notre littoral, on trouve souvent de ses valves,
mais vivante elle paraît assez rare: trouvée $1 Mers, au
Crotoy, à Saint-Valery-sur-Somme.
lt. M. arenaria Linné. (Jlye des sables). — lüllc a la co-
quille longue de 00 î170 n1illim.,grisâtre, ovale oblongue,
striée. —— Nous avons trouvé de très nombreuses valves
de cette espèce, mais peu d`individns vivants, 51 Mers, Ault,
le Hourdel, le tlrotoy. ·

—— 381 —«
.l° Genre. — Si·ui;xi.i Turton. (Sp/tène).
Les mollusques de ce genre, caractérisés par des co-
quilles oblongues présentant sur la valve droite une dent
conique saillante, vivent dans les trous creuses dans les
pierres par les mollusques perforants.
On u’cn connaît que l'espeee suivante:
l. Sphcnia Bînghami 'l`urt0n. (Splzèna de b’z'ng/tam]. -
Sa coquille est longue de 8 a 9 millim., grisatre, souvent
recouverte d`uu épiderme roussatre. —— lille est assez
commune sur notre littoral, par endroits, entre Mers et
Onival; trouvée une fois au Hourdel.
Nous 11’avons jamais rencontre sur les cotes Picardes
les especes suivantes des genres 2
6* Genre. — (loueurs Brug.
Corbula nuclcus.
» ovata.
7* Heure. - Nisoizm Gray.
Neœra costellata.
8* Genre. —— Pononiva Forbes.
Poromya granulata. _
qui sont signalées par plusieurs conchyliogistes comme
vivant dans la Manche.
Fam. XXIX. —-— ANATINIDÈS \\-'oou. '
Type: l'Anat£ne. — Caract. gêner. : animal à bords
du manteau réunis, à siphons longs et frangés; coquilles
transverses, iuéquilatérales, bàillantes, à face interne
nacrée et surface granuleuse, à impression palléale or-
dinairement siuueuse.

·· :182 ~-
l5° Genre. — 't`naAcia Leacli. (T/n·ac»`«rÃ.
Six especes de Tliracies sont signalées comme vivant
dans la Manche. Nous n`avous connaissance que d'uu
seul individu dela 7Yn·acia papyracea Poli, pèche au
large de Mers-Tréport par les pêcheurs de cette derniere
localité. Nous avons en momentanément l'animal ct la
coquille entre les mains, mais nos notes ne sont pas
assez précises pour en risquer une description.
ll est bou d’ajouter que, les Thracies vivautgéuéralemcut
ii d`asscz grandes prol`oudeurs, leur capture est difficile.
1)** (ienre. — Lvoxsm 'l`urt. (Lyonsic).
La seule espèce connue de ce genre, Lyonsia i\'oz·n·cy/cu,
est également notée comme vivant dans la Alauche. —
Nous n`cu avons jamais trouvé trace, ni su qu’ou en ait
oliscrvé sur notre littoral,
l()° (rieure. — l‘.xNuoii.i Brug. (/’¢mcIw·e).
Le caractère distinctif de ce genre est linégalité des
valves: la droite est en elfet débordée par la gauche qui
est convexe, avec deux sillons divergents à la charnière.
Parmi les I2 especes connues, notre Faune ne compte
que la suivante:
l. Pandora rostrata Lam. ; I`c//[nez l-IZ«T/]lll'U!I]lIS Linné.
Pamlwc :·est:·éc`». — Sa coquille est longue de 20 a 23
millim., blanche, avec des reflets uuerés. Elle est assez
commune par endroits sur nos plages sablonueuses, son-
vent il peu de distance de la limite des basses mers. —
Trouvée il llnival, (layeux, le Crotoy, Saint-Yalery.

—— 383 —
Fam. XXX — GASTROCHGJNIDES \\'oo¤·.
Dans la Faune française, cette l`amille comprend les
deux genres Gastroclirena et Saxicava, mollusques qui
perlorent au moyen d`une sécrétion acidulée.
Sur notre littoral, nous avons observé plusieurs pierres
ou coquilles perforées par les mollusques dont il s`agit,
mais jamais nous ll·ît\`0llS rencontré d'excuipluire vivant
de ces deux genres.
Fam. XXXI - PHOLADIDÉS \\’oon.
Type: la l’hoh1rIe.—-—(Iaract.gêner.: animal en massue
ou veriniforme, ii pied court et tronqué, à manteau fermé
en avant, à siphons volumineux, franges; coquilles bail-
lantes, recouvertes d`aspérités disposées cn ràpes, au
moyen desquelles l`auimal perïore les corps les plus durs.
t" Genre. —— Puotas Liuné. (l'h0lade).
Coquille allongée, cylindrique, recouverte de lamelles,
soit sur la charnière, soit au dessus.
Les Pholades sont des mollusques perforants qui vivent
dans les trous qu`ils percent dans les pierres ou les bois.
Dans l’obscurité, elles répandent une lueur phosphores-
rente. _
Notre Faune compte:
I. Pholas dactylus Linné. (Phnlarle dactyle). — Sa co-
quille estblanchàtre,allongée,côteléeetdentée.—-Vivante,
on la trouve, mais toujours en petit nombre, entre Mers
et Onival, depuis le pied des falaises jusqu'z1u niveau de
la basse mer.
(Test la seule espèce que nous avons trouvée vivante
sur notre littoral. — Les valves plus ou moins roulées de

— 38t —
toutes les espèces du genre, l'/mlas rlactylus, camlzklzt,
pazwt, crfspata, se re11co11tre11t assez fréquemment sur
toutes IIOS cotes et les trois dernieres espèces SOllt notées
par M. Petit dela Saussaye comme vivant dans la Manche.
IF Genre. —— X1·Lo1·11.1e1x Turton. (.\'ylop/tage).
Cc genre 11e comprend qu`une seule espece: Xylup/zaya
rl0rsal1's'l`urt.; elle est signalée comme vivant dans la
Manche, dans les bois immergées où elle se creuse des
galeries si11ue11ses. — Nous n’en avons trouvé aucune
trace Slll‘ 11otre littoral.
·t·° Genre. —- 'l`r;a1:no Linné. (Tara:).
Les mollusques de ce genre, qui compte tlllt) dizaine
dcspèces françaises, vivent dans de profondes cloisons
qu’ils se creusent dans les bois submergés; on conçoit,
dans ces conditions, co1nbie11 leur capture est difficile.
Les especes suivantes sont signalées dans la Manche:
Teredo navalis Linnè.
>> Norwcgîca Spengler.
>> îllêgûiara Hanley.
>> malleolus Turton.
· » bipennata » V H
ll est tres p1·obable que toutes ees espèces, ou au mojins
quelques-unes, vivent dans les bois constamment submer-
îges qui se trouvent sur notre littoral. Pour ce qui nous
'eoncerne, nous l]'£l\'OI1Sj3HlE\lS rencontre ce mollnsque,
mais nous avons trouvé sur Il0t|‘() littoral des épaves
amenées pa1· les courants, qui avaient été perforées
par lui. ` i

- 335 ..
I I. T U N I (IIEBS (ÃU\`lEl\~
Syn. : Iltîtiïrolwmzches de lilainv.
Deuxième sons—embrancliement des Malacozoaires,
autrefois désigné sous le nom de illollusgucs agrégés,com-
prenant des animaux sans bras ni pieds, renfermés dans
une peau plus ou moins coriace ou cartilagineuse qu`on
appelle tunique, d'oi1 leur nom. Leur corps offre de
grandes variations de formes 1 il est le plus souvent
allongé ou cylindrique et pourvu de deux ouvertures ·
fermées par des muscles.
Les Tuniciers flottent librement dans la mer, se lixent
aux fueus, aux rochers, à divers corps sons-marins ou
s'ent`oncent dans le sable.
Nous n’avons pas, à ce jour (Août l8t)l), assez étudié
les mollusques de ce SOUS-Cll]i)l’2\llCh6ll`lCT1l. pour pouvoir
risquer une description de chaque espece, aussi soni-
maire soit-elle.
Aussi, pour la plupart, nous hornerons-nous à une sim-
ple nomenclature: l° des especes que nous avons rencon-
trées sur notre littoral; 2° de celles qui sont signalées
comme vivant dans la Manche.
(ln divise les Tuniciers en deux grandes classes 2
Les Ascinmcrîs, qui vivent tixés aux corps sous—marins
ou enfoneés dans le sable et ont la forme d`une outre
percée de deux oritices;
lit les Tuittiscùs, qui tlottent librement dans la mer et
ont une forme cylindrique. N
ties classes se subdivisent elles-mêmes comme suit:

- 386 —
I" (llasse. — I\S(lIDlACÉS
IH Groupe. - Ascïdîes simples.
Mollusques isolés et sansliaison organique les uns avee
les autres. ·
Fam. I. — ASCIDIÉS. \\'oou.
Type: le genre .-tscidin. —(1araet. génér.: eorps ayant
la forme d`nne outre pereee de deux orillees.
I" Genre. — Asemm Lam. (.»lscz'¢lz`e).
Les espéees de ee genre vivent dans le voisinage du
littoral sur les pierres et les rochers.
I. Ascidia microcosmus Lam.; Cynthia nzicrocosmzes
Savigny.
Il. A. grossularia Van-Ben.; .—t. clazulicazzs Sav.
Nous avons observé la deuxième espèce sur des hui-
tres, à Anlt. Toutes deux sont signalées comme vivant
sur notre littoral, mais elles y paraissent rares.
IIE groupe. — Ascidies sociales.
Les mollusques de ce groupe virent groupes ensemlnle,
mais sans adhérence entre eux.
Fam. II. — CLAVELINIDES.
I" Genre. —— CLAVELINA Sav. (C'lcweli'ne).
l. Clavelina pumilio Milne—Edw.
Il. id Savignyana id.
Ces deux espèces virent par groupes sur les pierres et
les plantes marines de notre littoral; la première est
assez commune par endroits, entre Mers et Ault.

— 387 —
2“ Genre. —— l’iaaornon.v \\'iegmanu. rl'v'i·op/zm·c .
I. Perophora Listari \\'ieg. — list signalée comme
vivant sur notre littoral, sur les fucus,
Ille groupe. — Asoidies composées.
Le principal caractère de ce groupe est que les indivi-
dus adhèrent entre eux en plus ou moins grand nombre
au moyen d’une enveloppe commune de consistance
molle, spongieuse, colorée, de maniere fi simuler un seul
animal complexe.
« Ces mollusques, (lit le I)' Fisclier, se sont multipliés
avec une telle abondance dans les parcs aux huîtres.
qu’ils sont devenus absolument nuisibles. lls recouvrent
la surface des tuiles sur laquelle doivent se déposer les
jeunes huitres et, par cela meme, elles s’opposcnt. la leur
multiplication ou elles gcnent leurdéveloppement »¤.
Fam. III. — BOTRYLLIDÈS.
l" Genre. — B0'|`ll\'l.l.L'S Gaertner. (b'oLz·_ql!e).
Les espèces suivantes sont signalées comme vivant sur
notre littoral, fixées sur les corps marins ou les herbes
marines.
l· Botryllus smaragdus )1ilne—Edvv.
ll. id. gammcus Sav.
lll. id. Mariani Giard.
IV. id. pruinosus id.
V. id. violaceus )lilne—Edw.
VI. id. bîvîttatus id.
VII. id. stellatus Lam. ‘

— 388 —
Nous avons rencontré plusieurs fois, entre Mers et
Cayeux, les quatre premieres espèces, sur des l`ucus et le
plus souvent sur des zostères.
Sur des pierres, nous avons observé plusieurs fois it
Ault, le If. stcllatus.
'l`outes sont disposées sur un ou plusieurs rangs régu-
liers et concentriques.
2° Genre. — B©'l`RïLLt)ïDES Milne-Edw. (I}uh·yIZ«»à`dc).
Deux especes de ce genre sont signalées comme vivant
sur le littoral océanique Français, sur les lroudes des
tueus:
I. Botrylloïdes albicans Milne-Edw.
ll. id. rubrum id.
Nous avons rencontre deux fois la première entre Mers
et Ault.
Fam. IV. —- POLYGLINIDES.
Type: le genre l'0!ycZimmz. —Les mollusques de cette
famille ontle corps composé de trois parties bien dis-
tinctes, et ils sont disposés régulièrement autour d`un
centre commun.
l" Genre. — Pomcnixunt Savigny. (Polycline).
Une espece de ce genre, vP_0lycIz'mmz subulosum Giard,
est signalée comme vivant dans la Manche ou elle forme
au bord de la mer, soit sur le sable, soit sur les rochers,
des masses horizontales, molles, violettes et liérissées
d`un grand nombre de petits mamelons. ——— Obserrée à
Ault, à Saint-Valery-sur-Somme, au Crotoy.

—— 389 —
2° Genre. — Aruniun Sav. (Ap!/ale; Vnlgü Figne de mer}.
Les deux espèces suivantes de ce genre sont assez com-
munes sur nos cotes ou elles forment, sur les zosteres et
les pierres, des masses globuleuses variant du jaunâtre il
l’0liv·:itre.
I. Aplidium îicus Lav. ; A. sublobrzlzznz Lam.; Alcyo-
nium fîcus Linné.
ll. A. zostericola Giard.
Nous les avons observées sur tout notre littoral.
3° Genre. — Anxaouciun Milne-Edw.
l. Amaroucîum Nordmanni Milne-Eilw.
4* Genre. — Momziimmirn Giard.
l. Morchellium argus Milne—E<lvv.
Les deux especes ci-dessus sont signalées comme vi-
vant dans la Manche, sur les herbes marines, sans que
nous les ayons rencontrées sur le littoral picard.
Fam. V. — DIDEMNIDÈS.
'I`ype: le genre /)z`¢lcmuc. —- Le corps des mollusques
de cette famille ne se compose que d’un thorax et d'un
abdomen; leurs viscères sont réunisdans une même cavité.
l" Genre. - Dioiznxrai Sav. (llirlemnc).
Les especes de ce genre, qui vivent à d`assez grandes pro-
fondeurs sur les zostères, sont signalées dans la Manche.
Nous ne les avons, pour notre part, jamais observées dans
la région qui nous occupe.
2° Genre. — LEl"l`0CLIXUM Milne—lidw. (Lepmclincl.
Sont signalées comme vivant sur les côtes de la Manche,
sans que nons les ayons rencontrées sur notre littoral:

— 390 ——
l. Leptoclinum maculosum Àlilne-lïdw.
ll. id. fulgens id.
lll. id. perforatum Giard.
IV Genre. ·— ÀS'1`ELLll,îl\l Giard.
Àlèmes observations que ci—dessus pour l'.lsze//[um
s/»ongz`/brule (jiard, qui vit dans les parcs aux huitres de
tout le littoral océanique de la France.
Q" Classe. —- 'l`ll.»\l,lACÉS
(lette classe, iui romurend les il eenres Pvrnsoma
l xa D
l'_ip·osomc) et Salpa (Bl./)]ll)I'I?), renl`erme de nombreuses
espèces qui toutes vivent dans les mers ehamles et dom
l`apparition est excessivement rare sur le littoral océani-
que de la France.
Pendant le calme qui précède les nuits orageuses, ces
animaux s`unissent en longs rulians et iléerivent à la
surface de la merdes zigzags plxosphorescents, qui ont
l`aspect de milliers de serpents entlammes, se jouant au
milieu des llots.
Nous n`avons jamais observé aucun individu des deux
genres ci-dessus sur notre littoral,ct nous ne les signalons
que parce qu’on pourrait les y rencontrer accidentelle-
ment.
III. BRA CHIOPODES Crvmln -
Syn. 2 Iüzllinbrznzrfzes de Blainv.
Troisieme sous·embranchement des Malacozoaires,
comprenant des animaux dépourvus de tête et privés de
locomotion. Ils ont une coquille liivalvc symétrique dans

— itot —
laquelle leur corps est placé ii plat, de telle sorte qu`une
valve est dorsale et l`autre ventrale; elles se réunissent
en arrière avec on sans charnièreet s`ouvrent en avant.
lls tirent leur nom de deux longs bras ou tentacules re-
tractiles, charnus. garnis de cils, au moyen desquels ils
saisissent les objets dont ils se nourrissent et qu`ils
roulent en spirale de chaque côte de la bouche lorsqu`ils
les retirent.
(ln ne connait qu'une centaine despeces vivantes de
llrachiopodes, tandis qu`on ena découvert plus de 2000
espèces fossiles, distribuées dans toutes les roches sédi-
mentaires d’origine marine.
"foutes les especes vivantes sont marines et tîxées les
unes par un pedicelle libreux, les autres par une de leurs
valves. tantôt il la face inférieure des rochers ou des corps
solides, tantôt aux i)l‘î\IlCllCS des coraux, des polypiers,
et quelquefois meme dans la cavité des autres coquilles.
lülles vivent g·=¤é«·«ic¤a—¤i ii de grandes profondeurs, ee
qui rend leur capture difficile et fait que, En proprement
parler, aucun des mollusques de cette classe n’appartient
En notre Faune.
La classe des Braehiopodes se subdivise comme suit
dans la Faune picarde :~
l  i. «·t.a,,·..i..ii.i.··. .«""%” *‘l' '·" *`'' P
lrl I’y;to]JP.
` — ll. Spiriféridès . . ·
— Ill. Rhynchoneltidés. . ··
t:tt.x(ïlllt)Pt)DI·IS. — IV. (Jrtlmlés . . . >> ·
} — \'. Productidès. . »
— \'I. Craniadés. . . Crrrniu.
— \'ll. Discinidés . . ·»
VIII. Lingulidês . . »

——— 392 ——
Fam. I. — TERÉBRATULIDÉS \\'oor·.
  Genre. — ’l`r;aeiza.ivuL1x.i d`0rb. (7`érébratulInc·).
M. Petit de la Saussaye signaleune espèce de ce genre,
Tc2·ebz·atul/na caput serpentis d'0rh., comme vivant dans
les eaux de la Manche sur les polypiers, par IS il 200
mètres de profondeur.- Nous n’avons connaissance que
d`un exemplaire peche au large de Mers par des pêcheurs
du Tréport.
3* Genre. — Aatuorn Deslongchamps. (A1·g[up¢>l.
Les coquilles de ce genre sont petites, semi-ovalaires,
lisses ou cûtelées, avec le trou grand. Ce sont des mollus·
ques qui vivent depuis 30 jllâlltliil. 200 mètres de profon-
deur. Un comprend que dans ces conditions d'existence,
leur capture soit difticile.
Les espèces suivantes sont signalées comme vivant dans
la Manche, sans que nous ayons connaissance qu'elles
aient ete draguées dans la région Piearde:
l. Argiope limitera J elf.
ll. id. cistellula Wood.
Ill. id. capsula Jcll`.
Fam. VI. —— CRANIADÈS \\'oor·.
I"' Genre. — Gamm ltetzius. (Creme).
Une espece de ce genre, Crzznia anmnala Müller, est
signalée dans la Manche où elle vit par groupes sur les
rochers et les fonds pierrcux de 50 jnsqu’i1 105 mètres.
'

— 393 —-
Nous avons cru devoi1· noter ces quelques especes de
Brachiopodes parce qu’il est à peu près certain qu’elles
vivent au large de nos côtes et que si l`on pratiquait des
draguages dans les profondeurs notées, on en capturerail,
par endroits, de nombreux exemplaires.
IV. BBYOZOAIBES Euamarsmie.
Vulg° : Aninmmt?-mousses.
Quatrième et dernier sous—embranchemenL des Mala-
eozoaires, comprenant des animaux ordinairement très
petits et agrégés, ayant le plus souvent une apparence
plutôt végétale qu’animale; leu1· corps a generalement la
forme d’un tube, ouvert à la partie supérieure pour livrer
passage il une COlll'0llI)G de longs tentacules eiliés a la
base desquels se trouve la bouche.
Ces animaux sont presque tous marins. lls vivent fixés
sur les plantes aquatiques, les pierres, les corps submer-
ges, les coquilles, les zoopbytes, les coraux, les éponges;
beaucoup ont l’aspect de véritables plantes.
*
JusqL1’à présent, les Bryozoaires de la Manche n’ont
' fait l’objet d’aucun travail de spécification. Seul, à notre
connaissance, M. Paul Hallez en a abordé l’étude el
dressé une liste des especes draguées par lui dans le dé-
troit. du Pas-de-Calais, en 1888 (1).
Dans de telles conditions, on conçoit combien l’étude
de ces animaux microscopiques est difficile et quelle
(1) Revue biologique du Nord de la France. Années 18881889.
30

— 394 —
énorme somme de travail il reste à faire pour connaître
exactement les mœurs et l’organisation de cette nom-
breuse classe d'animaux inférieurs.
, Aussi, comme pourles Tuniciers, nous bornerons-nous
à donner une simple nomenclature des quelques espèces
oliservees par nous et de celles signalées comme vivant
dans notre région. La liste de M. Paul llallez, dont nous
parlons ci-dessus, nous sera d`un grand secours pour ce
faire et c`est elle, pour la plus grande partie, qui nous
fournira les données du travail qui va suivre.
l" groupe. — Bryozoaîres fluvîatiles.
t" Oaniua. —— PLUMATELLIENS Milne-Edw.
Fam. I. — HIPPOGRÈPIENS Cuzrevixis.
Nombreux tentacules disposés en un double rang, sur
un appendice en fer à cheval, autour de l’oriüce buccal.
l" Genre. — l‘i.rM.x·ria1.1,A Lam. (P/umatelle).
I. Plumatella crîstata Lam.
ll. id. campanulata Lam.
Ill. id. repens id.
Ces trois especes sont assez communes dans la plupart
de nos étangs où elles se fixent sous les feuilles des plantes
aquatiques et principalement celles des nymphzea, des
nénnphars, des lentilles d’eau.
IV. Plumatella lucifuga de Blainv. — Signalée dans
nos eaux douces, sur les pierres. — Nous en avons observé,
cet automne, plusieurs individus lixés sur des pierres et
des bois sulunerges, dans la riviere de Bray.

— 305 -
E2" Genre. ——— CRISTATELLA ltoesel. (Cwstatc/le).
l. Cristtella vagans Lam. ; C. muceclo (Inv. (Vulg‘ 1
1*0/ype ai plumct}. - Est commune dans la plupart de nos
eaux stagnantes on peu courantes. - Ges Bryozoaires,
réunis dans une enveloppe commune, se développent en
longs filaments de la grosseur d’une plume de cygne qui
sont tantôt libres en partie, tantôt complètement 2`\(ll]é·
rents aux racines ou aux tiges des plantes aquatiques.
3° Genre. — ALcvoxELL.x Bruguière. (A lcymzclfcl.
I. Alcyonella fluvîatile Brng.; A. szzzgmmznz Lam. ·—
Elle vit dans la plupart de nos eaux vives et de nos étangs;
elle a la forme d’unc masse arrondie avec les tcntacules
par faisceaiix nn peu ouverts en entonnoir.
Fam. II. —- PALUDICELLIENS.
Tentacules disposés en entonnoir sur un seul rang
autour de la bouche.
Genre unique. —-— P.iLunicE1.L.x Gervais. (l’alu«Iiccl/0).
I. Paludicella articulat, Gerv. — Cette espece est
· assez commune dans nos eaux douces sur les tiges des
plantes aquatiques submergées, 51 Bray, Mareuil, liron-
delle, Galion, Favières, ltue, Boves, Amiens, à la Ilotoie.
IIE groupe. — Bryozoaires mariris.
2° Oanaic. - CYATHICÈRES.
Tentaeules disposés en couronne simple ou en enton·—
noir.

— 396 —
Fam. III. —- ESGHARIENS Milue-Edw.
Tentacules disposés en cercle; cellules cornées ou cal-
caires fermées par un opereule.
I" Genre Escuana Lam. (Esc/zare).
I. Eschara foliacea Lam. ; lllillepera feliacea Gen. —
Cette espèce est signalée sur nes côtes; mais comme elle
vit sur les pie1·rcs à d’asscz grandes profondeurs, sa
capture est diftîeile.
2° Genre. — Larmua Macy. (Lépraliel.
I. Lepralia retîculata Macy. —- Cette espèce est
commune entre l\Ie1·s et Onival, sur les pierres, les corps
submergés et les algues.
Les especes suivantes ont été recueillies par M. Hallez,
sur les côtes boulonnaises:
II. Lepralia pallasiana Macy.
lll. id. foliacea Ellis.
IV. îd.· pertusa Espcr.
V. id. adpressa Busk.
VI. id. hippopus Smitt.
3° Genre. — Rurarena Lam. tllété/iore).
I. Retepora cellulosa Lam. (Vulgü Dentelle de mer). ·
ll. id. Beaniana King.
Ces deux espèces, reconnaissables aux nombreux trous
dont leurs expansions sont irrégulierement percées, vivent
sur nos côtes, üxécs sur les pierres, les galets et souvent
sur les rameaux des Gorgones. — Nous avons observé la
premiere à Ault et à Saint-Valery-sur-Somme.

— 397 —
»ll° Genre. —— L1c1mNo1·0R.x Defrance. (Lz'ehennpm·«z).
I. Lichenopora verrucaria Faliricins.
Il. id. radiata Aurloin.
lll. id. hispîda Fleming.
se Genre. — DeM0r0n.x. (Daum/mru).
I. ` Domopora truncata Johns.
ll. id. stellata Gold.
Les espèces ei·dessns des genres Lichenopore et Domo-
pore ont été pùchées dans le détroit du Pas-de-Calais, par
M. llnllez.
(i° Genre. —- Dnxsrorona Lamoureux.
M. llallez signale les espèces suivantes dans la Manche:
l. Diastopora suborbicularis Hincks.
ll. id. patina; Tubulipnra patine Lam.
lll. id. Sarniensis Norm.
lV. id. obelia John.
7** Genre. — CiELLEI‘0llA Lam. (Cclléporc).
M. Hallez signale les espèces suivantes sur les côtes
Boulonnaiscs :
l· Gellapora pumicosa Linn.
ll. id. avicularia Hincko.
Ill. id. dichotoma id. A
Vl. id. armata ill.
V . id. Gostazü id.
Vl. id. ramulosa id.

— 2398 —
9* Genre. — Mminmxxirena Linné. (lV€7”I’lb7‘(Lïll}707‘C).
l. Membranipora pilosa Linné.
ll. id. membranacea Lînné.
Ces deux espèces vivent sur nos côtes à des profondeurs
plus ou moins grandes, sur les cerpsmarins ou les herbes
marines. Les pêcheurs de Cayeux en rapportent de temps
:`t autre dansleu rs illets. — La premiere estassez commune
dans un étang salé du Hable <l’Ault, pres (le Cayeux.
Les especes suivantes sont signalées dans la Manche:
lll. Mcmbranipora Lacrceixii Audeuin.
lV. id. Flemîngiî Busk.
V. id. spînifcra John.
VI. id. cratïcula Alder.
Vll. id. Dumeri1üAudouin.
Vlll. id. nitida John.
l0° Genre. — ELi3e'raA Lamoureux. (Electre).
Est signalée dans la Manche, l’Elccl7·a ec2·tic1'llata La-
meur.
|l° Genre. —— CELLAHIA Lam. (Ce/laire).
l. Cellaria salîcornia Lam.; 7'nbnla1·z`a fstulesa Linné.
-— Cette espèce est assez commune sur notre littoral où
elle forme de petites toutl`es brillantes ressemblant 51 de
petites plantes extrêmement déliées.
ll. C sinuosa. Hass. - lille est signalée sur les côtes
Boulonnaises par M. Hallez.
12° Genre. — BxcE1,L.xnm de Blainv. (Bz'celIaz}·e).
l. Blcellaria ciliata de Blainv. ; Cellarz`a cz`lz'ata Lam.
ll. id. avicularia Pallas; Sertu/arzlz avicula-
ria Linné.

— 399 —
Ill. Biœllaria rcptans de Blainv. ; Scrtulmm rcptans
Linné.
(les trois espèces sont signalées comme assez commu-
nes dans la Manche. Nous avons souvent trouvé la pre-
mière sur des fucns entre Mers et Ault.
' 13** Genre. — BUGULA. (Baguio).
I. Bugula îlabellata Thompson.
II. id. plumosa Pallas.
III. id. turbînata Alder.
IV. id. purpurotincta Norm.
V. id. calathus id.
Sont signalées sur le littoral Boulonnais par M. Hallez.
I4° Genre. — ScnUr0cELLA1nA. (Scrupnccllairrzj.
I. Scrupocellarîa scruposa Linné; Cellulmia scrupu-
lnsa Fabr.
ll. Scrupocellaria elliptica.
Ill. id. scrupea.
I5° Genre. -— l\Ir~:N1rm Lamoureux. (Jlénzyvécl.
I. Menipea Jaffreysü llingko.
ll. id. ternata Ellis.
Ces cinq espèces sont signalées dans les memes parages,
sans que nous les ayons encore rencontrées sur notre
littoral.
I6" Genre. — lüucnarm Lamouroux. (Eucratée).
I. Eucratea chelata Lamour., vit dans la Manche sur
les fucus et quelquefois en parasite sur d’aulres Bryo-
zoaires.

—— 400 —
l7° Genre. — GEMELLAIIIA Savigny. (Gemellaire).
I. Gemellarîa loricata Sav., est signalée par M. Ilallez
sur le littoral Boulonnais.
l8” Genre. — FLUSTRA Lam. (Flustrc).
I. Flustra folîacea Linné.
II. id. papyracea Esper.
Sont assez communs sur notre littoral entre Mers et
Onival ou elles forment, soit des croùtes minces, soit des
expansions aplaties fixées par leur base à la surface des
corps sous—marins.
Trois autres espèces sont signalées dans la Manche par
M. Hallezz
III. Flustra securîfrons Pallas.
IV. id. Barleei Bush.
V. id. telacea Lam.
Nous avons trouvé cette dernière en assez grand nom-
bre à Saint—Valery—sur-Somme sur des frondes de lami-
naires.
lt)° Genre. — Anenimnm. Ellis. (Anguinaire).
I. Anguinaria anguina Ellis. — Elle forme des jets
liliformes, gréles, lîstuleux, attachés aux frondes de
certains Iueus. —— Nous l`avons trouvée entre Mers et
Cayeux. `
Fam. IV. — MYRIAPORIENS l\lu.M:-linw.
Cette famille n’est pas, ii notre connaissance, représen-
tée dans notre Faune.

— 401 ——
Fam. V. —— TUBULIPORIENS liluma-Eow.
Tentaeules disposés en cercle, avec le bord labial de la
cellule tégunientaire circulaire et non-operculifère.
·t°’ Genre. - TUBUUPORA Lam. (Tubulz`p0re).
I. Tubulipora serpens Linné; E. transvcrsa Lam.
II. id. lobulata Hass.
Ill. id. fimbria Lam.
Ces trois especes vivent dans la Manche sur les corps
marins et les algues. — Nous avons observé la premiere,
mais rarement, entre Mers et Ault.
2° Genre. — Cmsrt Lamoureux. (C2·z'sz'e).
I. Gris: dentîculata Lamour. — Elle forme de pe-
tites touffes, hautes de 9 à 3 centim., tres frêles et sem-
blables à de petits arbustes. - Cette espèce est commune
sur tout netre littoral.
ll. Crisia. cornuta Lamour.; Ccllaria comuta Lam.
lll. id. eburnea L id. ; Cellarzkz eburnca Lam.;
Sertularia eburnea Linné.
Sont signalées sur les cotes Boulennaises par M. Hallez.
3” Genre. — Honxsaa Lamoureux. ([107-zzère).
l. Horncra lichenoîdes Lamour. ; Iïetepom h·0ndz`cu—
lczta Lam. ; Millepora lz'chen0ê`cIes Linné. — Elle est haute
de 4 à 7 centim., et forme un pelypier dendroïde, tistu-
leux, très rameux, dont une seule surface est garnie de
cellules.

—- it)2 —
Fam. VI. -— VÉSICULARIENS l`llLNE—ED\\'.
Tentaeules disposés en cercle; cellules à ouverture
fermée par une couronne de soies.
l" Genre. —— VEs1eULMuA Thompson. (Vc'sz`cuIaz`7·e).
l. Vesîcularia spinosa Linné. -— Est signalée par
M. Hallez dans le détroit du Pas-de-Calais.
2** Genre. — SEMALAMA Lam. (Sérz`alaz`>·c).
l. Scrialaria lendigera Lam.; Scrtularia lemligera
Linné. - Elle forme sur les algues des touffes épaisses, à
ramiüeations capillaires, tistuleuses, articulées. — Elle
est commune sur tout notre littoral: trouvée à Mers, à
Ault, au Crotoy, à Saint—Valery-sur-Somme.

TABLE DES GENRES
Acera ...... 329 Buccinum ..... 28I
Acicula ...... 270 Bugula ...... 399
Aclis ....... 297 Buila. ...... 328
Actmon ...... 328 Bullœa ...... 331
Acteonia ..... 338 Calliostoma ..... 319
Adeorbis ..... 3 I4 Calyptram ..... 322
Aigirus ...... 335 Cardium ..... 300
Aicyonella ..... 395 Cassis ...... 284
Amamucium .... 389 Ccliaria. ...... 398
Amphisphyra .... 330 Ccliepora. ..... 397
Ancylus ...... 272 Cerithium ..... 298
Anguinaria ..... 400 Chemnitzia ..... 295
Anodonta ..... 358 Chi1,0n ...... 325
Anomia ...... 345 Ciavelina ..... 386
Aplidium ..... 389 Cœcum ...... 299
Aplysia. ....., 332 Corbuia ...... 381
Arca. ....... 354 Coriocella ..... 292
Argiope ...... 392 Crania ...... 392
Artemis ...... 372 Crepidula . . i. . . 323
Ascidia .,.... 386 Crisia ...... 401
Aslarte ...... 370 Cristatella ..... 395
Astellium . .... 390 Cyclas ..,... 365
Avicula ...... 349 Cyclostoma .... 274
Bicellaria .,... 398 Cyciostrema .... 314
Bithynia ..... 392 Cylichna ..... 329
Bolrylioïdcs · . . . 388 Cyprœa ...... 290
Botryllus ,.... 387 Cyprina ...... 370

——- 404 —
Cytherca ..... 372 Leptoclinum .... 389
Dendronotus .... 336 Lîchenopora .... 397
Dentalium . .... 339 Lima. . · .... 346
Diastopora ..... 397 Limapontîa .... 338
Didemnum ..... 389 Lîttorina ..... 312
Diplodonta ..... 363 Lottia _ ...... 324
Domopora ..... 397 Lucina ...... 362
Donax ...... 378 Lucînopsîs ..... 372
Doris. ...... 334 Lutraria ...... 375
Doto ....... 337 Lymnma ..... 265
Dreissena ..... 353 Lyonsia ...... 382
Electra ...... 398 Mactra ...... 374
Emarginula .... 322 Membranipora .... 398
Eolis ....... 337 Menipea .... . . 399
Ervilia ...... 378 Mitra ...... 289
Eschara ...... 396 Modiola ...... 352
Eucratea . .... 399 Modîolarîa ..... 353
Eulima ...... 297 Montacuta ..... 364
Eulimella ..... 296 Morchellium .... 389
Fissurella . .... 321 Murex ...... 279
Flustra ...... 400 Mya ....... 380
Fusus ...... 280 Mytilus ...... 349
Gastrana ..... 376 Nassa ...... 282
Gastrochœna .... 383 Natica ...... 291
Gcmellaria .,.., 400 Neœra ...... 381
Ha1i0Lis ...... 320 Neritima ..... 316
Homalogyra .... 311 Nucula ...... 356
Hornera ...,.. 401 Odostomia ..... 293
Hydrobia ..... 303 ' Ostrea ...... 344
Idalia ...... 335 Paludcstrîna .... 304
Isocardia ..... 370 Paludicella ..... 395
Janthîna ..... 321 Paludinz; ..... 301
Kellîa ...... 364 Pandora ..... 382
Lacuna ...... 313 Patella ...... 323
Lepralia ...... 396 Pcctcn ...... 367

— 405 ——
Pectunculus .... 355 Scrupocellaria .... 399
Perophora ..... 387 Scyllœa ...... 336
Petricola ..... 373 Serialaria ..... 402
Phasianella .... 320 Skcnea ...... 311
Pholas ...... 383 Solecurtus ..... 380
Physa ...... _ 268 Solen. ...... 379
Pileopsis . - ..., 323 Sphenïa ...... 381
Pinna ...... 349 Syndosmya .... 377
Pisidium ..... 367 Tapas ,..... 373
Planorbîs ..... 269 Tellina ...... 376
_ Pleurobranchus . . . 333 Terchratuliua .,.. 392
Pleurotoma ..... 286 Tercdo ...... 384
Plumatella ..... 304 Thracia, ...... 382
Polyclînum ...,. 388 Triton ...... 285
Pomatias . .... 275 Trîtonia ...... 335
Poromya ..... 381 Trochus ..... 317
Poronia ...... 365 Truncatella .... 3|0
Psammobia .... 377 Tubulipora ..... 401
Purpura ...... 283 Turritella ..... 299
Pyrula ...... 286 Turtonîa ..... 364
Pnanella ...... 284 Unîo ....... 356
Pnetepora. ..... 396 Valvata ...... 3 I 4
Pâissoa ...... 306 Velutina ..... 292
Saxîcava ..... 383 Venerupis .,... 373
Scalaria ...... 300 Venus ...... 371
Scaphandcr .... 330 Versicularia .... 402
Scissurclla ..... 320 Xylophaga ..... 384
Scrobîcularia .... 377

MATERIAUX
roua LA
FAUNE DES HEMIPTEHES
de 1’Oise i
PAR Léon CAiu·ENT1i2a et Michel Dunois.
AVANT—PROPOS.
L'un de nous ayant, depuis quelques années, récolt t
certain nombre d’Hémiptercs dans une partie du dé
tement de l`0ise, nous avons cru d’autant plus utilu
faire connaître le résultat de ces recherches, que nou
pensons pas qu'il ait été rien publié sur les Hémiptère
l’()ise, excepté une courte liste due à M. Léon Fairina i
et parue dans les Annales de la Société Entomologi· ·
de France en 1852.
Les insectes qui composent cette liste ont été captu z
presque tous dans un rayon de 10 kilomètres autour i
village d’lvry—le—Temple, situé au S.(). du canton  
Méru. Ce coin du département de l`Oise présente des té
rains variés que les cutomologistes peuvent explorer avl1
autant de protit que les géologues et les botanistes. $`
t La petite rivière de Troesne, ainsi que ses affluent'}
se1·pente au milieu de marais couverts d’une abondant'
végétation lierbeuse et boisée. Ce petit cours d’eau sal}
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