PICARDIE ·· I 1: — î · · le guide trime t ' I d G S rre u EPOP T r N° ll Avril 1981 7 · E 4 C o 1 I I / î\r C 1 I J i , , / , AZDUIES ; [ [ ,,;_g,,/À`:" /I//·· " ·r "îîlî GROUPE ENVIRONNEMENT · PROTECTION - ORNITHOLOGIE en Picardie - Allilié à la Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature · Agréé par les Ministères chargés de |‘Environnernent, de l'Équipement (Loi sur la protection dela Narmi et dela Jeunesse et des spent- Muses ne r·rcAn¤rE · aormo Amiens rc.c.r·. uu.E 872.02) Président : M. Noël RANSON — Directeur dela Publication : M. Yves FLAMENT Abonnement: 10 fr (somme réduite à 5 Ir pour les membres du G.E.P.O.P.I Prix du numéro 3 Ir Adhésions de soutien 2 à partir de 50 ir, normale : 25 Ir, moins de I6 ans: 10fr , r.s.s.~. o IB2-4201 Dépôt légal: 2ème trunestre 1931
2 ACTION DU G.E.P.O.P. FACE A LA DERNIERE MAREE NOIRE C AMTLEUR DU DESASTRE Le bilan de la pollution des côtes européennes en façade Ouest par les hydrocarbures aura été, cet hiver 80-81, particulièrement catastrophique. Des rivages scandinaves à ceux de Bretagne, les moyens’d’in- -formation ont rendu compte d'évènements inqiétants. Une fois de plus, 1'avi- -faune aura payé un lourd tribut, on se sera, une fois de plus, contenté de relever cette face visible d’un insidieux désastre écologique, les associations de protection feront figure de s’attarder, une fois encore, à pleurer la mort des petits oiseaux. Dès janvier on annongait que des dizaines de milliers de Pingouins et de Guillemots étaient rejetés sur le littoral norvégien, des milliers de cadavres s’échouaient sur les plages de Hollande et de Belgique. Pour la France, notre association semble avoir été seule à tenir une compta- -bilité suivie et sérieuse. Au total et sur seulement 40 km de côtes picardes plus de 1700 oiseaux ont été déno brés. C'est sans commune mesure avec ce que nous enregistrons habituellement. Le 4 janvier, P Triplet avait remarqué un nombre inhabi- -tuel de cadavres d'Alcidés ”mazoutés" et estimait a 10% le nombre de Laridés souillés par les hydrocarbures ce qui est considérable, ces oisea x échappant · . ordinairement à ces dangers. Spontanément et immédiatement, notre "Section Ornithologique" puis notre association toute entière ont organisé des ramas- -sages dont les données shnplifiées s'étab1issent comme suit: 6 janvier: 6 oiseaux relevés dont 2 vivants 10 janvier: 238 ” " " 26 vivsmts 11 janvier: 14 " ” ” 3 ” 13 et 14 janvier: 75 ” “ “ 17 “ 18 janvier: 611 “ ” " 52 ” 20 janvier: 62 “ ” ” 9 " 21 janvier: 100 ” ” ” 2 ' 25 janvier: 142 " ” " 1 “ ler février: 42 " ” “ 0 " 8 février: 2 " " " 2 “ 15 février: 303 “ " " “ Soit au total: 1595 oiseau ramaseés par nos soins, aux- —que1s il faut ajouter au minimum une bonne centaine d'oiseau recueillis vivants par d’autres et dont nous avons eu connaissance. Cette sèche énumération mesure l’ampleur du désastre et explique notre indignation. Pourtant, aussi active fut-elle, elle n'aura guère eu d’effet: trois grandes directions à nos actions, le soin aux oiseaux recueil- -1is et l’étude des données, l'appel au médias, le recours à l’administration.
3 SOINS AUX OISEAUX REUUEILLIS Pour ce premier point, nous uvons dire ue tout · pouvait être fait, même au-delà de tout espoir, Eoété tenté. gn particâîiggi 1 équipe de la section a donné avec acharnement et générosité son temps, sa co pîtence et son énergie. Notre propos n'étant pas de décerner des éloges, îgSov0îîè;g§pâêl§•àa ïâîëgg îîbâëîëâgâs Sueur envahie de rescapés et de mazout De plus, un centre "concurrent" ouvert par une société de chasse a recueilli de son côté, 82 oiseaux, vité morts hélas, que nous n’avons pas eu à soigner, sans c mpter les "sauveteurs individue1s" à la bonne volonté meurtrière. l Rbconnaissons que nous avons été pris de court, seule l’action benévole ayant fonctionnée. De celà nous tiendrons compte pour 1'avenir. APPEL AUX MEDIAS un effort particulier a été mené pour alerter la presse: communiqués appels téléphoniques, visites, rien n'a été épargné. Dans son ens mble, radio et télévision ont répondu rapidement et attentivement. Dès le 10 janvier, une équipe de F.R.3 menée par Philippe Dessaint se rendait sur la côte, S’8BQ1éT&it de 1’étendue du mal et filmait les "résultats" de notre premier ramassage (passage à 1'antenne dès le samedi 10 au soir). le 18 janvier, c’est F.R.3 radio qui "couvrait" notre opération et P.Desesque1les nous consacrait un magazine entier et remarquable le vendredi 30 janvier au matin. Le 15 février second reportage de F.R.3 télé repris dans le journal d de la mer (F.R.3 national) à Antenne 2. Notons également le reportage spécial d’une équipe de T.F.l pour le journal télévisé national de 20 heures. Les émissions spécialisées sur les animaux ont consacré, de leur côté, un temps d'antenne à ce sujet. De son côté, la presse écrite, plus largement sollicitée qu’à l’ha- bitude peut-être, a dans l'ensemb1e fait écho à nos communiqués, jusque dans les journaux nationaux. La Voix du Nord, en particulier, a largement suivi l’é- -vènement. Le Courrier Picard, quant à lui, a passé presque tous nos communiqués ce qui n’est pas rien (4 nos du C.P. dont une première page et un communiqué des sauvaginiers). Mais, même si l’annonce d’une de nos sorties ramassage a "sauté", ce qui peut paraitre do mage, vue l'ampleur du phénomène, c'est qu' aucun journaliste du quotidien régional n'ait été dépéché pour s’enquerrir de la question: à 1'époque de 1'Amoco Cadiz, les journaux bretons et les autres s’étaient emparés du problème, alors que l’effet sur 1'avifau e était comparable (4000 oiseaux sur 250 km de littoral en 2 mois). Il est vrai, qu'alors, le mal était moins niable et que le tourisme était menacé! Il reste encore beaucoup à faire pour que s’évei11e la simple vigilance à la santé de l’environnement..·
4 ORGANISM S ET POUVOIRS PUBLICS Vis à vis des pouvoirs publics et des organismes spécialisés, notre pression a été sans relâche mais d’effet inégal! Durant deux mois, avec une obstination remarquable, les administrations dépendant de la préfecture mari- -time ou spécialisées dans la surveillance de la mer ont nié l’existance d’une pollution par hydrocarbures "qu'on ne leur avait pas signalée"... A déduire que ni les milliers de cadavres, ni les dizaines d’a pel téléphoniques aux quartier des affaires maritimes (= sous-préfectures?) de Boulogne, Dieppe, Le Havre, à la C.R.O.S.S./M.A. (quels arcanes!) n’étaient pas en compte. Tout autre a été la position de la préfecture de région particulièrement en la personne de Mr Faucheur, et de la Délégation régionale à l’Ehvironnement avec Mr Merreau. Nous y avons trouvé non seulement une oreille attentive, mais une aide efficace, nous relayant dans nos interventions auprès des responsables maritimes, s'enquérent auprès de nous de l’état de la pollution (puisque nul autre ne semblait alors en avoir conscience), venant sur place, et nous soutenant financièrement: la préfecture de la Somme a obtenu pour conforter notre action une subvention de LOOOF du ministère, la D.R.E. nous propose des études d'impact. Auprès d'eux, notre dévouement et notre sérieux ont enfin trouvé crédit. De plus cette collaboration ne semble pas devoir cesser avec ce désolant épisode. Si la Station d’Etudes en Baie de Somme n'a pas été en mesure de nous seconder, ni pratiquement ni techniquement, nous avons enre- -gistré avec beaucoup de plaisir la collaboration des villes de St Valery, de Cayeux (prêt d’un local) et surtout de la Fédération Départementale de la Chasse. Ce n’est pas elle qui a ironisé sur ceux qui ne savaient regarder qu'à leurs pieds sans lever jamais les yeux (pour voir les nuages innombrables de gibier!). Nous avons pour notre part regretté que le représentant de la protection de la nature au Comité Ebonomiqu et Social fut, juste à ce moment de pollution, absent d'Amiens alors que se tenait la session du C.E.S. Au total, cette triste affaire nous a encore un peu appris avec qui nous pouvions compter et les lacunes graves de la réglementation sur la sauvegarde des milieux naturels. LE G.E.P.0.P. PORTE PLAINTE Nous avons aussi porté plainte auprè= du Procureur de la République pour dégradation du milieu naturel, avec preuves (échantillons de mazout) à l'appui. Aujourd’hui début avril, aucune nouvelle! Des échantillons ont été envoyés à Brest pour analyse, deux mois après, pas de nouvelles. Même quand la catastrophe presse, quelle patience il faut! A croire, si l’on avait mauvais esprit, qu’on ne dédaignerait pas de nous décourager, de compter sur la lassitude. Eh conclusion, nous avons pu mesurer l'efficacité et les faiblesses d'une association comme la nôtre dans une crise grave. La rapidité à réagir, la souplesse, l'acharnement généreux à sauver ce qui peut l’être sont de notre côté. Mais cette fois encore, nous avons dû remarquer combien nous manquait une légitimation officielle, un pied dans le système, non pour y faire pousser nos lauriers mais pour démultiplier nos efforts. Force est de reconnai- -tre que les représentants désignés aux différentes commissions de sauvegarde de la nature ou aux conseils régionaux ne se sont pas beaucoup émus et ne nous ont pas été d’un gra1d secours. A moins q1e cela soit ce q1i est souhaité, il serait temps que les pouvoirs publics s'en aperçoivent et en tiennent compte. C. DELAHOCHE.
5 O I I I ‘ 6 ¢ · s M 1 •: ' ‘ D È È si ! É I . Plus de 1000 oiseaux trouvés morts sur notre littoral en l'espace de quelques jours... Ce chiffre effarant est un cri d'a1arme et c’est d’ai1leurs ainsi qu'il a été présenté dans la courte séquence qui en arendu compte au cours du journal télévisé national de T.F.1 20h le 17 février dernier sur fond sonore de glas retentissant d'une loin- -taine chapelle. Ce mazout tue principalement les oiseaux du large, de haute —mer, c’est à dire les espèces pélagiques canme les Guillemots de Troïl (Uria aalge) et les Petits pingouins (Alca torda) et ceci quelle que soit la quantité de mazout qui entre en contact avec l’oiseau. Certains de ces oiseazx sont retrouvés entièrement en- —glués, il est à peine possible de les déterminer au premier coup d’oeil, d'autres aucontraire ne présentent qu'une petite tache d'hydrocarbures sur la face ventrale du plumage, et pourtant... le résultat est le même: ... LA MORE! ... rapide dans le premier cas, après une lente agonie pouvant durer des jours et des jours voire des semaines dans le second. g _ Ã ` \ J » — -·- f-\··""` *°"· ’-*-······· »——- ”" "` %___;T—·‘-·_ -.... *·‘ /\.I" /"L»——-'\·.`;.·»—- ""——··î-—T"`\-· -——·-/` ·=—————···-— Plongeon Pour bien c mprendre comment une simple tache de mazout de la taille d’une petite pièce de monnaie peut provoquer un tel drame, il faut savoir que, sans mouvements des pattes, un oiseau aquatique flotte naturellement comme un bouchon sur 1’ea1. Quant à la ligne de flottaison elle est variable selon les espèces
6 Cette faculté naturelle de flotter lui est conférée par les propriétés de son plumage imperméable en surface: l’eau n'est pas retenue et roule sur le revêtement hydrophobe des plumes. L':Lmperméabi— -lité est entretenue de façon permanente par l'oiseau: à l’aide du bec il s'enduit le plumage d’une substance graisseuse provenant d'une glande particulière située au niveau du croupion. Cette imperméabilité ainsi que l'air emprisonné dans le duvet entre le corps et les plumes de sur- -face font que l'oiseau est ainsi doté d’une bouée naturelle. Qu’une simple goutte de mazout flottant en mer ne vienne en contact avec le plxmage, elle s’y collera immédiatement è. l’inverse de l’eau. La bouée est percée. Imaginez 1m naufragé à des km et des km de la côte avec un gilet de sauvetage tr·oué... è. moins d’être immédiatement secouru, c’est la mort à plus ou moins longue échéance EXCLUSIVITE "PICARDIE-NATURE" La Section Ornithologique du G.E.P.O.P., après de longues recherches à l'aide de son ordinateur "CEPHALE" (Comment Eviter la Pollution par Hydrocarbures A Longue Echéance) , vient de découvrir à quoi rêvent les Petits Pingouins _ mazoutés· Picardie-Nature vous le révèle en avant-première: qu Mn 9 Q/V o mb • M _~ W `w si È, · /’ I ·' r. · *- ` "W A L1`}- ·\’ I / < > «-·— / » J" /I. \ - ___ __' M G C ~—/“^ ·—·':··. ' ·/\ _/__' \ Dqêo 1 2 ,//è/\»~ —/·^ « —XL^-2¥ -/‘y—TX€' g_X\_gx, ..z\`_,. /`/% \,L__`/’ _/,/L, ·Lî;` 7 ° ‘ `_,y~ ·2\ "g"’— É __g
7 L'eau pénétrant ainsi sous le plumage de couverture, il est aisé de comprendre qu’elles en seront les conséquences: La ligne de flottaison modifiée, l’oiseau s’enfongant plus profondément va sans cesse s'ébrouer, se secouer afin de chasser sans succès d’ailleurs cette eau envahissante. Première conséquence: l’épuiseme t l’oiseau se sentant en danger va d’ailleurs d'instinct se rapprocher des [ côtes. L’isolati0n thermique du plumage sera elle aussi bien endommagée: l'eau froide pénétrant accentuera encore les dépenses énergétiques de l’crganisme qui doit maintenir sa température interne constante. Ces deux dépenses (effort physique et régulation thermique) ne seront plus compensées par l'apport énergétique vital: la prise de nourriture. L'0iseau flottant de plus en plus difficilement, passant la majeure partie de son temps à s'ébrouer, ne plongera plus à la recherche de nourriture. Le déficit étant déjà bien entamé, son organi c ne pourra survivre qu'en utilisant ses réserve de graisse; mais là-aussi, l'iso1ant thermique qu'elles constituaient diminuera, ce qui aggravera ses condi- —ticns de survie. Prenant conscience de l'atteinte è son plumage, l’oiseau va tenter d’enlever avec son bec les souillures de mazout, il en ingérera au détriment de sa fonction digestive ce qui perturbera encore plus son métabolisme général ou risquera de l'empoisonner. Dans de telles conditions, la majorité des oiseaux mazou- -tés meurt avant d'atteindre la côte. C’est pourquoi les quelques survi- -vants recueillis, ép isés, à la limite de la survie, doivent d’abord être remis en condition avant d'entreprendre quoi que ce soit: on les nourrira tout en les empêchant d'ingérer leurs souillures d'hydrocarbu- -res. Comme on le voit, la pollution par les hydrocarbures des ciseaux pélagiques n'admet pas de seuil, tout oiseau touché est condamné à mort. Si les responsables (ou irresponsables, c’est au choix...) à quel que niveau que ce soit, n'imposent et ne font respecter une législatio internationale, certaines espèces sont menacées d’extinction. Ie Grand Pingouin (Alca impennis) a disparu au siècle dernier, l’Ho¤me"prédateu.r" a tué jusqu’à l’ultime spécimen vivant, il ne faut pas que pour nos enfants les espèces citées plus haut figurent sur la liste des animaux fossiles. I. FLAMENT.
8 ï xï"" \\\j \\ N.D.L.R. : Cette lettre a été écrite en avril 1978 après la dernière grande marée noire. Ehvcyée au "grand quotidien régional' pour publication, la rédac- tion de ce dernier n’a pas jugé bon à l'époque d'y accorder une petite place dans ses colonnes, alors que les articles des chasseurs de gibier d'eau,”les vrais protecteurs de la nature, étaient assez fréquents. Deux ans plus tand, nous la publions sans aucune modification. "L'échouage de l’Amoco Cadiz a déjà fait couler beaucoup d’encre mais on est certainement loin d'égaler le volume de mazout répendu. Tout le monde a p s'exprhner, mais nous les 0iseaux?... Eh tant que Fbu de Bassan (Sula Bassana pour mon état civil scien- —tifique international, nous n'avons pas de nationalité nous les oiseaux) et co me je possède le plus grand bec, on me penmet aujourd'hui d'être le porte parole de tous mes frères et cousins (Macareux, Petits Pingouins, Guillemcts, Cormorans pour ne citer que les plus connus de la famille). Il serait temps! Il se peut fort bien ue certaines lignées dis paraissent à jamais de vos côtes. C’est à vous les Hqmmes ?Homo sapiens, sapiens=sageI) que je m'adresse, à tous mais à certains plus parti- -cnlièrement. Vous vous glorifiez de ce qualificatif, mais vus de là-haut au large de notre dernier refuge de Rozic, votre monde et vos agissements nous laissent bien perplexes·
9 Ces îles où nous sommes actuellement, ces 'Sept-Iles” sur les quelles avant leur mise en réserve certains d’entre vous venaient tirer les Macareux si n mbreux à l'ép0que, pour le seul plaisir de faire des cartons sur cibles vivan- -tes; il s’en est fallu de peu qu'ils soient exterminés pour toujours. Et puis, plus tard, la présence de l'H¤mme devenue interdite, votre conscience aussi blanche que notre plumage, vous avez cru que ces îles étaient devenues pour les oiseaux un sanc- -tuaire inviolable à jamais _ Quelle erreur|... peu après l’accident du Torrey-Canyon, il y a plus de 10 ans maintenant, nous faillîmes être décimés, cette fois, par votre folie de l'or noir. Mais là-haut dans les airs, nous les Fous survivants observant la route des pétroliers, savions bien qu’un accident similaire se produirait un jour ou l’gutre au large du Finistère: Qu’avez—vous fait alors, Messieurs les responsa- -bles de tout poil pour prévenir le retour d’une telle catastrophe? Nous les Fbus, nous v us avons vus construire des tankers tou- -jours plus gros, et vous continuez encore aujourd'hui. Nous les Fous, nous voyons en ce moment les tristes résultats de votre plan "polmar”, pauvres de vous! nous frissonnons de toutes nos plumes en pensant à l'ef- _ —ficacité du plan *orsec-rad' du même genre en cas d’ac- -cident nucléaire. ` “ iïx La triste image de mes frères englués de -_ mazout se vend bien, merci! Rien de tel pour en appeler à la générosité publique. Mais avez-vous des assurances _ 1 quant au contrôle de vos dons? Par contre les gestionnai- 4; # -res de nos réserves ont fait la preuve du bon emploi —-· de leurs ressources, nous sommes la quelques uns encore vivants pour en témoigner. ,*j': Notre image de marque d’oiseaum nous vaut xüü la sympathie et la compassion de beaucoup de monde, trop xi "\ mîïel Un oiseau mazouté à soigner dans chaque foyer,voi- —· - qui donnerait bonne ccnscience... mais notre situa- · \ -ti0n, notre détresse sont plus complexes. Sur des mil- -liers de frères touchés, souillés par votre mazout em- ·—;____.=.~,»_,_— jP0i80¤I1ê, P611, t1‘èS peu Seront vraiment sauvés (Vest ·1=—`,·~ —-——a -——-al a dire encore vivants dans quelques mois) même par les î:ïIl’#_«··-— ÉL ;l plus compétents, vous devez le savoir et c’est pour ce- ___ *_ r_é§5§;€£L -1à qu'il faut faire le maximum. f/’—"-'-_. ""rv Mais qui voyons-nous aujourd’hui s’apitoyer sur notre '”' sort et collecter des fonds? ceux-là mêmes qui, venant à peine de poser leurs fusils au ratelier, vont déjà le ·· repre dre au mois de juillet!
10 Leurs motivations s'expliquent, mais que voulez-vous, le pois- —son nous reste au travers du bec quand nous voyons ces chasseurs brusquement reconvertis en ”protecteurs des oiseaux? Est-ce pour faire leur B.A.? pour se donner bonne cons- -cience? ou pour faire oublier les excès de certains d'entre eux qu!ils se gar- -dent bien de dénoncer du reste? Le nombre de mes confrères secourus par ces gens-là, j'ai bien dit secourus, pas sauvés, ne sera malheureusement rien com- —paré au nombre de leurs victhmes. Mais direz-vous, nous s mmes nous les Fous de Bassan comme certains autres oiseaux: DES ESPE ES PROTEBEES, donc n'ayant rien à craindre de ces nemrods... les cadavres plqmbés de mes freres trouvés morts sur le littoral sont là malheureusement pour vous prouver le contraire. D’ailleurs, nos ancêtres des ”Sept I1es“ nous ont toujours appris à nous méfier de ces gens-là. Actuellement les dépouilles de nos malheureux frères, engluées de cet infâme mazout, n’ont même pas droit au repos: certaines servent, oh irres- -pect! de projectile contre vos autorités mises en cause; d’autres sont ccnvoitées récoltées, puis conduites vers les taxidenuistes. Car le savez-vous? notre dépouil- -le malgré notre estampille “espèce protégée par la loi" permet à des e pailleurs professionnels ou amateurs de faire de fructueuses affaires. Toujours votre profit financier, mais quand diable allez—vous cesser de raisonner en ces termes? La na- ~ -ture c'est la vie d'abord, et la vie n’a pas de prix dites—vous... alors? Oui, c’est un bien grand malheur que tout celà, un monde fou, c’est moi qui vous le dit. Aux dernières nouvelles, pendant que certainsHomo sapiens portant suroîts, cirés et bottes, grattent ou pompent cette mortelle marée noire, d'autres, moins sages mais tout aussi sapiens et portant casquettes à galons ou haut de forme et cigare, donnent l'ordre de vider les cuves de leurs pétroliers en haute mer. Ces rejets permanents d'hydrocarbures sont peut—être moins spectaculaires qu’à Pbrtsall, mais croyez-nous égal ment très nocifs pour tout ce qui vit et qui vous permet de vivre, vous les Hommes. D'ailleurs, les pertes par le mazout dans nos familles sont continues tout au long de l'année et ne datent pas des derniers naufrages. Dans ce monde fou, y aura-t-il encore de la place pour nous les fous? Mon appel est désespéré, peut—être sera-t-il le dernier: * par Fbu de Bassan interposé: Y.Phoenicopterus
ll QUE FAIRE SI VOUS TROUVEZ UN OISEAU MAZOUTE La pollution par hydrocarbures, qui, dès Noël 80 et surtout au mois de janvier 81, agravement affecté la Manche et une partie de la Zer du Nord nous a confronté à des pro- —bl mes difficiles. Il est maintenant certain que la méthode de réhabilitation des oiseaux mazoutés préconisée par les Britaniques et confinmée par la S.P.N.B. est efficace, mais son application necessite de lourds investis- -sements tant en matériel qu’en personnes dis- -ponibles. En effet, le sauvetage d’un oiseau mazouté, si l'on veut qu'il soit réussi, est une véritable course contre la montre qui com- -mence dès qu’on a recueilli 1’oiseau. Aussi, sachez que les premiers gestes que vous ferez auront autant d’importance pour sa survie que les opérations de nettoyage qui seront ensuite €ff6G'h1é98 par de S•0•S• OiSB·ux• Un oiseau mazouté souffre de faim — de soif, de froid, il est stressé et a perdu tout ou partie de ses réserves de graisse. La première chose à faire est de le placer au cal -me dans une pièce chaude (20°). Il sera isolé du sol froid par plusieurs couches de papier- journal. Vous lui donnerez le plus vite possi- -ble à manger des poissons vivants que vous mettrez à sa portée dans une cuvette d'eau. C’est la nourriture idéale. Si vous n'avez pas de poissons vivants, vouslui mettrez des pe- -tits poissons de mer dans un cuvette d'eau que vous balancerez doucement afin de le faire bouger: c’est en effet le mouve ent de la proie qui entraine le réflexe de prise, d’où l’in— -térêt d’une nourriture vivante. Le gavage ne doit être envisagé qu'en dernier recours car il set très stressant et peu efficace. Enfin téléphonez sans tarder à S.O.S. Oiseaux au 43.77.66 qui prendra l’oi- -seau le plus rapidement possible.
J2 REHABILITATION DE OISEAUX MAZOUTB : LE BOUT DU TUNNH. En 2 ans, du 12 décembre 19'78 au 3 décembre 1980, le Centre de Réhabilitation des Oiseaux du G.E.P.O.P. a soigné 1,1 oiseaux blessés, 19 d’en- -tre eux ont été rendus à la liberté. Par contre en ce qui concerne les oiseaux mazcutés, la tâche s'est révélée beaucoup plus ardue et nos efforts, durant plusieurs années n'ont abouti qu*à des échecs. Fallait-il pou.r autant abandonner en-disant que ces oiseaux étaient condamnés et q1'en n'en sauverait aucun? Cette attitude fataliste est incompatible avec l'esprit qui ani -me 1’équipe du Centre. Chaque succès est ressenti avec joie, chaque échec nous est un véritable déchirement, mais succès et échecs sont l'occasion de nous interroger sur ce qu'i1 faudrait faire pour réussir mieux encore. Nous ne tra vaillons pas de manière emp:I.riq1e, ily a en matière de soins aux oiseaux quel -ques grands principes à respecter, mais la pratique 1'emporte toujours sur la thé0I'i9• C'est ainsi qu'au mois de janvier dernier, une arrivée massive d’o:l.seaux mazoutés sur notre littoral nous a donné 1'occasion d'uti1iser la méthode mise au point par les Anglais et les Hollandais et éprouvée en Breta- -gne lors de la catastrophe de l’Amoco-Cadiz. Les modalités varient suivant les beso:Lns propres à chaque oi- -seau mais il faut savoir que la priorité est donnée au nourrissage intensif des oiseaux dès qu':I.1s sont recueillis. Les autres opérations, lavage et rin- -çage, ne pourront être entreprises que quelqxes jours plus tard, quand les oiseaux auront récupéré et seront parfaitement capables de supporter le choc d'un bain suivi d’une douche qui dure au moins une demi-heure. Nous n'avons malheureusement eu connaissance de ces procédés que très tard et de nombreux oiseaux sont morts avant. Mais sur les 10 Grèbes huppés soignés par ces moyens, 5 ont pu être relâchés, redevenue imperméa- -b1es, dans le Marais d'Isle à St Quentin dans 1’Aisne. A cette occasion nous remercions encore un fois Mr Serge Boutinot Conseiller Biologiste de ce département pour sa précieuse collaboration qui a permis de sauver défi- -nitivement ces oiseaux. Ce résultat, certes partiel, est intéressant quand on le com- —pare à nos échecs passés et nous avons la certitude qu’il sera amélioré dans lamesure où nous disposerons de matériel et de crédits adéquat s.
13 En effet, soigner des oiseaux mazoutés est coûteux. D. faut compter qua, pour la durée des soins, chaque oisau mange au moins 5 kg de poisson. Eh pas n’importe quoi|... La préférence va aux poissons vivants. Un garden vivant coûte actuellement entre 0,70 F. et 1 F. A défaut on donne des lançons ou des sprats qui sont vendus entre 7 F. et 10 F. le kilog. 0r si ces poissons sont courants en été, on les trouve par contre beaucoup plus difficicement en hiver, saison où les mazoutages sont les plus fréquents. Pour un Centre de Réhabilitation d'une capacité de 50 oiseaux, il faut donc prévoir la congélation d'au moins 250 Kg de poissons! .. . D'autre part une production d'ea:u chaude sous pression est necessaire ainsi que des appareils de chaffage, une serre pemettant aux oiseaux de reprendre des forces des leur arrivée et après les opérations de lavage, un bassin sous serre pour parfaire l'étanohéité des oiseaux pendant la phase de réhabilitation. Si on agfoute à celà les"petites dépenses" telles que: tables, détergent, bac à poissons vivants, plats à nourriture, bacs de lavage et de rinçage et bagues, on arrive très rapidement à une dépense totale de 15000 F. Ia G.E.P.0.P. seul ne peut faire face à cette dépense. Mais il serait navrant que connaissant et maitrissmt maintenant une méthode très efficace de réhabilitation des oiseaux mazoutés, il ne puisse 1’appliquer faute de moyens financiers mis à sa disposition par les instances régionales ou l'un des ministères concernés. L’E1;uipe de S.0.S. Oiseaux. 3'E. §ERAl GUÉRI }>/IN} NIV H05 HAI} 0IV I/E HE KELÈCHERH QIMPRÉ} U) FERMETURE pg 1.0 culssacl / . )' M01,} JE vw: ps Nada/Eau MME \T_Q PQUR > Qq gemmes, swwmvns - À er F = \\\\ CLINWUESAM/AûE§ E} 5ARpsxA . (J .,, (" V 0|5EAUX IEKY E1'MOI,J'Al jubt '/;”%â; 'vîfë r [J1. TTL GEPOP un ysnnzaumss y vvvpqv Agreëe P" 6 COMPLET¤0À/ ne - ` ¤ ‘ ` / »r ¢ 5· 77-6 xsuacusnw nrnà .. ' · \‘\ È! W W HA r ;`\ p * *` ` T _ y -çî
U. I UN DEGAZAGE PROPRE : LE LOAD ON TOP. ' Quand un pétrolier vient de décharger sa cargaison de brut, il est absolument nécessaire de procéder au nettoyage de ses citernes. En effet, les gaz qui se dégagent du brut résiduel foment avec l'air un mélange explosif qui ccmpromet la sécurité du navire. Cette opération de dégazage consiste en un décap e des ci- —ternes avec de l'eau de mer chaude sous pression. El].e peutagtre effec- -tuée au port de débarquement dans des installations prévues à cat effet. Mais cela prend du temps (et le temps c'est de l’argent!), aussi, bon ncmbre d'arms.teurs préfèrent-ils faire dégazer en mer, en rejetant 1*6- -mulsion obtenue par dessus bord. Le résultat, vous le connaissez trop bien: des millers d'oi- -seaux morts, sans parler des conséquences à plus ou moins long terme: ruptures des chaines alimentaires et diminution des la photosynthèse. Pourtant, certaines compagnies pétrolières utilisent un pro- -cédé qui permet de dégazer en mer, donc sans perdre de temps, et... sans polluer: c’est le procédé LOAD ON TOP. En quoi consiste-il? On procède d’abord de la façon la plus classique: nettoyage des cuves par un jet d*eau de mer chaude sous pression. L'émulsicn qui en résulte est rassemblée dans une seule cuve. Elle y décante au cours du voyage jusqu’à fomer trois couches: dans le fond de la cuve l’eau de mer pure, au-dessus une couche assez mince d'émulsion finissant de se décanter et enfin dans la partie supérieure le pétrole brut résiduel. On introduit alors dans la cuve un colorant rouge dont la densité est intermédiaire entre celle de l'eau de mer et celle de l'émulsion. I]. ne reste plus alors qu’à pomper par le bas pour ainsi rejeter de l’eau de mer pure , l'opération s’arrêtant lorsqu'apparait le colorant. Lors du chargement de la nouvelle cargaison de brut, ce q1i reste dans la cuve (colorant, émulsion et pétrole résiduel) est alors noyé dans la masse de brut. Ce mélange ne gêne en rien le raffinage du nouveau contenu, certes le colorant n’est pas récupéré mais on regagne ainsi près de 3% de la cargaison précédente, ce qui est loin d'être né- gligeable. Ce procéde possède un avantage certain (sans tenir compte du respect de ].a vie dans les eaux marines): celui de ne pas faire perdre de temps aux transporteurs de brut. Car le dégazage à quai est opéré dans les ports pétroliers, il est gratuit même, mais Pimmobilisation d'un bateau correspondant à l’attente et au temps de l’opération n'est pas "rentable". Le manque è gagner des ccmpagnies pétrolières sur les rotations suffit à lui seul è. préférer encore ].e dégazage clandestin en mer en un point q1el- -conque du trajet dont la Manche fait partie. Alors pourquoi les gouverne- -ments n'ob].igent-ils pas à généraliser ce procédé?
15 Dernière minute COMMUNIQQE La F.F.S.P.N. (Fédération française des Sociétés de Protection de la Nature et la S.N.P.N. (Société nationale de Protection de la Nature) nous informent que par un arrêt rendu le 27 février 1981, le Conseil d'Etat vient d'annuler les arrêtés du 2M avril 1222 fixant les listes d'espÈces d'oiseau et de nannuferes proteges en France I I Cet arrêt est le fruit de l'action conjuguée : - de l'Union nationale des Présidents de Fédérations départe entales de chasseurs, , - du syndicat des Naturalistes de France (enten ez taxidermistes), — de la Chambre syndicale de la pelleterie française, - du syndicat national des garde—chasse et pêche de France. Ainsi est anéanti le fruit de dix ans de combat mené par les protecteurs de la Nature... On croit rêver I Attendons donc la réaction du Ministère de 1'Environnement. Le motif avancé par les adversaires des espèces protégées pour expliquer leur recours en Conseil d'Etat est l'absence de consultation du Conseil na- tional de la Chasse et de la Faune sauvage, préalablement à l'établissement de la liste des espèces protégées. Mais parrallèlement a cet argument de forme étaient avancés des arguments de fond qui, eux, ne laissaient aucun doute quant au fondement réel de l'intervention effectuée : "prolifération des nuisibles" mettant en cause l'avenir du gibier... ou des forêts de rési- neux (écureuils) et impossibilité de tirer profit de la commercialisation des peaux des espèces détruites. L'aspect financier de la protection de la nature n'a donc pas laissé in- différents ces messieurs qui se chargent, sous couvert de service public et de protection de la nature, de la destruction de nos petits carnivores, voire d'autres espèces (telles que les rapaces) quand l'occasion s‘en présente I Telle est donc l'une des raisons profondes du mécontentement des syndicats ou associations précitées : la crainte d'un manque—à-gagner dans l'exercice de leurs sinistres activités. Pelletiers, taxidermistes et gardes, nous, protecteurs, prenons bonne note de votre intéressement bassement matériel à la destruction de la nature. Chasseurs, qui avez cru bon d'agir pour que les prédateurs ne soient plus protégés, vous avez définitivement cessé de nous illusionner sur votre matu- rité ecologique et votre réel désir de lutter pour la "protection de la nature".
16 ZOO D’AMIENS: MESE AU POINF Certains d'entre nous ont pu voir dans le 'Courrier-Picard" du l0 nars dernier un article de deux pages consacré au parc zoologique d'Amiens et y auront appris en particulier que: ..."Cette année, Mr Hovette Christian et le nouveau prési- -dent de la société 'les amis du zoo" vont lui assigner un nouveau but: jouer un rôle de fédération de la vie associative d’Amiens, c’est è dire regrouper toutes les associations qui touchent de près ou de loin le parc zoologique: le Groupe Environnement Protection et Ornithologie en Picardie (GEPOP) qui s'occupe du smvetge des oiseaux mazoutés, le Centre de Réhabilitation des Rapaces, les aviculteurs, les éleveurs amateurs, les aquariophiles... bref toutes les associations de protec- -tion de la naturo”... Ce paragraphe a de quoi surprendre... Il est en effet inhabituel et difficilement admissible qu' une personne annonce à la presse son intention de fédérer plusieurs associations avant même d'avoir consulté celles-ci sur l’opportunité d'une telle orientation. Il existe déâà une Fédération Française des Sociétés de · Protection de la Nature la FFSPN) à laquelle le GEHJP est affilié de- -puis sa création. En ce qui concerne la vie associative, le GEPOP est présent depuis longtemps au bureau de l'Office Culturel d'Amiens, et on peut affinmer que sans fonner une fédération au sens strict du ter- ame, les Sociétés de Protection de la Nature de la région entretiennent des relations amicales et suivies et qu'è nombreuses occasions elles ont prouvé la convergence de leurs points de vue. Les b ts du GEPOP (étude et protection des espèces sauvages et de leurs biotopes) diffèrent radicalement de ceux du parc zoologique d'Amiens. Par ailleurs, il est difficile de considérer l'aviculture, l'élevage et l’aquariophilie, activités fort légitimes au demeurant, comme des actions de protection de la nature... Aussi, il ne faut considérer cette idée d'une fédération placée sous la houlette du zoo d'Amiens, que comme une tentative de raviver l’éclat d’une image de marque passablement ternic. Il en va de même de la récente velléité de créer au zoo d'Amiens un centre de réhabilitation des rapaces,qui ferait double emploi à Amiens avec ce- —lui du GETOP; cette intention répondant beaucoup plus à la necessité de se sortir d’une situation délictueuse (détention abusive d'un oi- -seau blessé protégé par la loi) qu'à un réel désir de sauver ces oi- *868ÃÉo Que ceux d'entre nous qui, è la lecture de l'article cité plus haut, ont pu craindre une mainmise du zoo d'Amiens sur le GEPOP se rassurent. Le GEEOP affilié à la FFSPN, agréé par les Ministères chargés de l’Environnement et de la Jeunesse reste fidèle à ses statuts :"contribuer à l’éducation populaire en matière d'étude et de protection de la nature et des oiseaux sauvages, et de sauvegarde et d’aménagement rationnel de l'environnement et des sites'. Le GEPOP gardera son indé- -pendance, le comité que vous avez élu s’en porte garant.
17 SPESIAL Anommc-vous AU ·•c©URR1ER DE LA NATURE" BONNE ADRESSES N LE COURRIER DE LA I, revue bimestriella f abonnement annuel z 60 F · _ S·N·P·N· B·P· A05 75221 - Paris Cedex 05, /' —~· moi, J / ,·‘ i¢ lil [ e .* _’ if · ll | L | _, «~·—· A u oïîe h |••n•| |• ph: In Ins ln tnnlurs _ tarif de Pebonnement ( 1G numéros) :35 F• e envoyer 21 la muette - Boult eux Bois - 08 240 BUZANCY c.c.P. 1-010-64/C Châlons seu- Marne IAB. On peut également commander les anciens numéros (30 F les 10 à pa.rtir du rw 6) our t ` p SOU. @l’llI‘ gI'@€Ilp€3.C€... NON à L À0uAR«`uM LES_BALE|NES U §\ql1V' \\\\\‘u»y ·;+··-_ u E _ C [É) ' — uucmanz ., . —_ cnmm vnun ‘ ` g I /;§_l^ WE Atbonnemcnt au journal . [gg?. ' ( numé 0) ............ - ( ( "‘ ’°" E,. I MM -..-1;;. 0REm~n>EAcE,31,me du Mau, 75002 Pam. É · jy.; ‘£HF'!,E^g'!‘!' ABONNEMENT A "L'HOM'(AE ET L'0I$EAu" BULLETIN 0'ABOMNEME~T a Aezewmeze à La L.P.O. — B.P. 263 — LA CORDERIE ROYALE 17305 ROCHEFORT Cédex. L'ab0rme1nen»t â Ka nevue ul; valable pou/L un an (4 numë/we) et pa/ut du. le/1 Jenvie/L de chaque armee. Je, Aowseignê (M. Mme. Mile.) ....................... PRENOM : .................. ADRESSE : ....................................................................... dë»s»ULe m’a.b0rmeJ1 â. la nevue "L'H0mme et £’0bseau", et vezwe La Aomme de : 40 F. CL-joiwt : — un chèque banczwne Lébeüê au nom de la L.P.0. — un chèque pouial Libellé au nom de La L.P.O. (C.C.P. 5942 P PARIS).
18 Au Calendner Jeudi 7 mai : Projections sur le thème des oiseaux des marais. 20 heures 30 salle de 1'œfice Culturel place Louis Dewailly à Amiens. Cette soirée pemettra de profiter az mieux de la sortie sur le terrain du dimanche suivant. Dimanche 10 mai : Sortie sur le terrain consacrée aux oiseaux des marais de la vallée de la Somme. Nombreuses es- pèces attendues, détermination, étude des chants, etc... Rendez-vous à 9 heures 30 précises place de 1'église a Fontaine-sur-Somme. retour en tout début d'après-midi 16 et 17 mai : Voyage annuel en autocar à 1’Ile de Texel (Hollmde) départ le samedi à 12 h 30 plane du cirque. Visites guidées des réserves. Pour tout renseignement,tel: 91 97 62. 13 et 14 juin 2 Week-end découverte de la nature à bicyclette. Départ "ï à vélo d'Amiens à 15 heures place du cirque. Une ca- -micnnette se chargera du matériel lourd et le tra: s- -portera sur les lieux de l'hébergement. Camping H1 terrain de Loeuilly. Observations dans la vallée de la Selle et la vallée des Evoissons. ler, 2 et 3 juillet : Randonnée pédestre le long de la vallée de la `î""“'t Sonmxe de Péronne a Amiens.Hébergement sous forme de camping à 1'étape, prévoir un maté- —riel léger facile à transporter, sac à dos et bonne chaussures de marche. Pensez à pré- venir dès maintenant Xavier Ccmmecy qui orga- -nise cette sortie en remplissant le bulletin en bas de page. à découper et à adresser à: Mr Xavier COMMECY - 204 quai de la Somme - 80000 Amiens. OIOOICOOIIIOOOOIOOCOIOIOIOIIOOIC OUOOOOOIOIIOIOIO litllllllllOOOOIOIOOOCOOOIOIIIOIOOIIOIOOIIOIOOIIOIOOI participera (nombre de participm ts: ....) à la randonnée pédestre de Péronne à Amiens les ler, 2 et 3 juillet 1981.
19 T': fou: 81 PL U} /\/OIE 5E/(ON} NOMBREUX /ILO/(f /WI/BL/EZP/j VOTRE QT F?}/TE} /IP//ERE? PLU} NUM} jE·(’0NiEf77£46Ei Cûïf/JT/HV F0!/K 84...- Vë /7/‘îü· 1*% à 1 ^ Q- . ·O' /~/Y n^ A «É·_y " • ‘h x 1/ \/ ` pa ` œq \ T ·4ï¤` ` . H V py \__ Qu ç w jm 9 .5 ——/ È` A •~ 3 _ î î\ wp — Une croix dans cette case vous indique que vous êtes [iii;] à jour de votre cotisation pour 1981. Votre carte est d’ai11eurs jointe à ce numéro, à moins qu'elle vous ait été déjà envoyée. - la case est vierge : plusieurs solutions vous sont alors offertes pour regler votre cotisation cette année. — vous envoyez un chèque, un mandat au GEPOP Musée de Picardie en n’oubliant pas d’:Ln— -diquer votre nom et adresse en spécifiant "cot. B1", pour les règlements groupés en famille, il est necessaire de détailler. - pour économiser le timbre-poste vous portez votre enveloppe au }·i1sée de Picardie ou vous la remettez à un membre du Comité que vous commissez ou lors de la prochaine activité. cotisation normale : 25 cotisation de soutien : a pn1‘tiI‘ dû 50 F- moîns de 16 ans : 10 F. pour régler votre cotisation, vous pouvez utiliser le talon détachable C1-dî·îr0I—î·‘_ -— — ·— _. JB, soussigné(e) M;«··«¢e•«¤··¤e~o•nenooeooeoonouaon·•noo••••••• adr S :•C|t|O•O|O•••!|•••••••I|lOIOl|IOOl••|l©•lIIOOOUIOOIICIOI renîâvâlle mon adhésion au G.E.P.0.P, et verse la somme de .....·F. le : signature : G.E.P.O.P. C.C.P. Lille 872 - O2 Musée de Picardie.
2° p)·'û:;" ·* ~\~. HISTOIRE ‘· c , , , aw! QÃÈIÉ « —, ’· ' A` É'-) UARBRES a « -t +:7 ,5 \.:rs·?;\E· 4E sg'?. > 4q‘§'!3j· A? '» · · “'i'?cî""' `, ( I É ; J ÉTB WI.;/M ' / uni, î "iY " " %?' -·,·%<=ï$£â$‘·?ï?’F%'=; ” I x - ' »?¢`—*ë'§’·v·¤"«‘%¢~!"·à ’h ·~s¢ M; ses ‘ —w%MM%JuL~,Ày;~% :s·< ?è\w"#WîJ/“‘ "”ÉÈJ·Èà =r`êî?···**‘&EF¥·l‘1»ï<?E§l’%W»iî;?ÉTÉ}? wâïûy U! Q'] Ilya "*"' / ' ¤ *- · l' œë2;~#¢s?*2ëI' T "*ü *m 4;%·>f*f?:¤ç??2¤ï¢%??;;¢ · «. c é' ' ·«»— [ly Vaunïl »`· . . ·¤: ’ F . 5#'â%îlPg=s:¤5;”?€€?r;rz§x;§‘è/tf#iï:};'î5:,f”‘îèë,;2g,}7.E=E ·=— r' , f fit ; ¢?'É'î??‘*€?ê2‘ïÉîîë `''· î§%î¤2£%>î‘î'* *5 â'?`î*'î'j‘?É ·]¢ï* L¢ WD5? ji€'!,V "‘ Sy} ‘]' — y/ry _: !y;:;,`,’ VU/_',;#'â, " I /;”É‘:"`_; È È? !,,îî],/[Q4 ·— ·.` : +vî~*‘?î'$~* *?’ÃiW'r A/;"* tw" ' A é' ??$*«**lë» A îi*5iÈflaiIr!%;<°ï‘î WIFI \ à ”üÉnhî@W,;>:%¥: - h‘N@l§É@Ff·”l Chapitre premier: Où il est question de la disparition des arbres et des haies dans un petit village du Vimeu. Autrefois, Houdent devait ressembler bien plus à un bois qu'à un village. Les prairies, plantées de pommiers, enserraient les habitations. Toutes les clôtures étaient constituées de haies, et des rideaux d'arbres bordaient les champs, les pâtures et les chemins. A cette époque les arbres étaient indispensables. Ils procuraient les fruits, les boissons, le chauffage et le bois d'oeuvre. C'était le matériau de base pour la construction des maisons en torchis. Lorsqu'on abattait des arbres on en replantait. La production équili- brait la demande. Mais la civilisation moderne et arrivée. Il est plus simple d'acheter chez les marchands de matériaux le bois d'œ¤vre dont on a besoin. Alors pourquoi replanter les arbres abattus? Faire le cidre demande beaucoup de travail, on n'a plus le temps, alors on achète la boisson et on laisse se mourir les vergers. Les haies demandent de l'entretien, on les arrache donc pour les remplacer par du fil de fer barbelé. ·Et le remembrement est arrivé. Avant toute redistribution des terres ceux qui avaient de grands arbres sur leurs terrmnsles ont abattus pour les vendre, par peur de les voirs attribués à d'autres. De plus, pour remembrer, il a fallu supprimer des arbres, arracher des haies. On a du élargir les chemins pour permettre le passage des engins agricoles, les arbres bordant les chemins ont donc disparru. —Et les maladies sont arrivées. L'orme était un arbre trés répendu en Picardie car il servait de bois d'oeuvre privilégié pour la construction des bâtiments en torchis. Un champignon s'est atta ué à cette essence détruisant pratiquement tous Q
21 les ormes de notre région. Leurs grandes carcasses décharnées s'observent encore un peu partout autour du village. D'autre part les pommiers, mal entretenus, sont de plus en plus souvent attaqués par des maladies. Et l'on parle de nouvelles épidémies chez le hêtre et le frène... Et la crise de l'énergie est arrivée. Il devient de plus en plus rentable de se chauffer au bois, alors on coupe un peu partout les arbres et le taillis. Ce dernier repousse mal car les tronçonneuses arrachent le bois. La hache et la serpe faisaient des coupes plus nettes qui favorisaient les rejets. Maintenant, à Houdent, il n'y a presque plus d'arbres ni de haies. Quelles en sont les conséquences ? Les arbres et les haies avaient—ils une réelle utilité ? Nous répondrons à ces questions dans le chapitre suivant qui paràîtra dans le prochain "Picardie Nature". R. DELCOURT EI ' ·] sv J' ' É, J ’| · î': 4· · ` . ` ‘ . \ ·‘ 1»%#‘·<.e · g—~—— Z. / z I V g/ëïgâ · I . .·'÷.·`*$î’ A ‘#·· ¢Éî""""" îf "‘ a.\ J \ ·ïâA*üF?ɧÈÈ @ëï·-e« »·.'~’ «y~— 'i!l!**| . —-· \÷•. J .·· s 4 v ·'% ¤ ¤·¢<<É¢:_g_e_;«e;@..- É uw, ÃE 1 r - _ é ··ë!=s.<_‘ ln J; _ " ’ ëlâ: ai à ‘IèéEg¥:" "';,;;|,,_`Ã2¢ } J aw _` É-- F; I Ex}- N ];ë%”·Éi“Éïl··~!::I¤§EE??!» î' ` »·” " !II·'=·;;:E=«::‘“ Ãl ' §===F""` N? ` - — T ,. ",ëî>?·`»% A \ H · .2==····ï·;~ L: ‘·' WI ":è·='··-· ` ' É", < l: " ,g»j·,—"¢ " ` "'"' ' \à xi’¢€î1m· ~^ c' '
22 EXTRAITS DES STATUTS DU G. E. P. 0 P. 'L’Association dite 'Groupe Environnement Protection Ornithologie en Picardie' (G. E. P. O. P.) régie par la loi de 1901, a pour but de contribuer à l'éducation populaire en matière d’étude et de protectionîde la Nature et des oiseaux sauvages, et de sauvegarde et d’aménagement rationnel de l’environnement et des sites. Elle se propose de mener toutes actions et interventions pour faire respecter les lois et décrets sur les espèces protégées, les périmètres sensibles} la protection de la Nature, l’urbanisme, dans le cadre fde législation en vigueur'. AGIR En patronnant des manifestations de sensibilisation en formant des propositions concrètes en intervenant juridiquement contre les délits, en intervenant auprès des pouvoirs publics et des élus locaux en coopérant avec les mouvements similaires. Le GEPOP. association 'agréée' (reconnue par les pouvoirs publics) veut être non une ’société savante' mais d’abord militante. , C’est pourquoi, l’intérêt que vous pouvez nous marquer doit se concrétiser dans un engagement. La sympathie pour notre action ne suffira pas à résoudre les questions et à nous donner du poids. NOUS N’AVONS QUE LE POUVOIR DE VOTRE ADHESION. Conditions d’¤dhésion: adhésion normale: 25 francs adhésion de soutien z 50 francs A nlccuvzn IT|OlI`lS de SHS: fI'aHCS BULLETIN D'ADHÉSlON AU G. E. P. O. P. I adresser au G.E.P. 0. P., Musée de Plcaidie, 80000 AMIENS - C. C. P. lille 072.02 Je soussigné (e) (M., M'"', M"') . . . ...... - Profession .· . . Adresse .· . . donne mon adhésion au G.E. P. O. P. et verse la somme de Le . .... Signature, · .'t I- `çl i v Agliiiiiy · izmmszrasrnzsuscituvutis. ·-*—ElE¤t: — liiw ;«- ee. · ·f·è i/51;-;* `§’“‘—' ` É · -0- ~ § ti