,·i-·”' I Il ` ·, I I il Il-B Il IIIS ISI9 A » , I D I i L ' ··I I I _ --I -P-I A |' : Ã .I_.â -È Françoius GUIDE DES OISEAUX DE LA BAIE DE SOMME 1990
Francois SUEUR, âgé de 37 ans, est enseignant. Il prépare une thése sur l'écologie des Laridés en baie de Somme, site pour lequel il contribue au projet de réserve naturelle. Vice—président du GEPOP pendant quelques années, il préside actuellement la Centrale Ornithologique Picarde. Il est l'auteur de plus de 200 publications scientifiques dans des revues régionales, nationales et étrangères. Xavier COIMECY, 34 ans, professeur certifié, enseigne les Sciences Naturelles a Amiens aprés avoir complété ses études de biologie par un diplôme universitaire de troisième cycle sur le monde rural. Animateur du GEPOP depuis 16 ans, il en est aujourd'hui un des vice- présidents et siége a ce titre dans diverses commissions départementales de protection de la nature. En plus de publications naturalistes, il collabore réguliérement par des articles destinés au grand public à la revue Terre Picarde.
Electricité Délégation Régionale çTOUP€ de à I’Archîtecture Environnement France et à l’Environnement Protection Omithologie de Picardie ï `ÈDF » E = P 7 ·~°"’ie’;?‘î"âîi· D R A E O E.·I;·J‘··I=J i=icAn¤iE P ; ai 7 lllustrateurs : CHRIS Yves CORBEAUX Dominique DELMO`l'l`E É vi Olivier LABBAYE ·· Sylvie MEYER ·. Jean NOSAL `\ Brigitte RENARD `- \;'¤___ Jean-Michel SANNIER François SU EUR et Xavier COIVIMECY 1 990
- 3 « AVANT-PROPOS Quelques années seulement aprés la parution d'une synthèse sur les Oiseaux de la baie de Somme et de ses environs (COHHECY et SUEUR 1983). il peut paraître curieux de présenter un travail sensiblement de la même veine. En fait la publication de notre précédente étude a eu lieu lors de la phase initiale du développement de l'ornithologie en Picardie et sur le littoral en particulier, Cet ouvrage a incité de maniére plus ou moins directe de nombreux observateurs à en combler les lacunes manifestes soit en nous communiquant des données anciennes demeurées inédites. soit en axant leurs recherches sur des points particuliers. Nous-mêmes avons continué a prospecter intensivement la plaine maritime picarde et approfondi notre recherche bibliographique. Ainsi le statut des Passereaux, notamment des espèces sylvicoles, est-il un peu mieux connu qu°au début des années 80 et le statut de nombre d'oiseaux est mieux appréhendé aujourd'hui. Aussi une synthèse réactualisée s'avérait indispensable afin de pouvoir combler les lacunes qui persistent encore. Ce travail n'aurait pas été possible sans les prospections des nombreux ornithologues qui ont fréquenté le littoral picard. La collecte des données a été assurée au sein du Groupe Environnement Protection et Ornithologie en Picardie (GEPOP) et de la Centrale Ornithologique Picarde (COP). La réalisation et la publication de cet ouvrage ont été assumées grâce a un financement d'Electricité de France.
- 2 - INTRODUCTION Le but de cet ouvrage est de présenter l'ensemble des ûiseaux de la baie de Somme en donnant une place prépondérante aux espèces les plus typiques. Le Chapitre l donne un apercu des caractères physiques de la plaine maritime picarde et de la baie de Somme. Nous abordons successivement une brève description des paysages et reliefs. dans l'ensemble peu marqués. une présentation plus détaillée du sous-sol et de ses origines. puis donnons pn bref coup d'oeil sur les sols de la plaine maritime picarde. Viennent ensuite une analyse des différentes formes sous lesquelles se trouve l'eau dans la région (rivières. fossés, mares. étangs. etc) et une présentation du climat. Dans le Chapitre ll sont décrits les biotopes : la plage. les vasiéres, les "molliéres" (formations végétales des estuaires). les dunes. les lavées de galets. les falaises. les étangs et les lagunes. les marais littoraux et arriére-littoraux. les graviéres. les prés et les cultures. les bois et enfin les agglomérations. Aprés une ‘description du milieu physique. suit un inventaire des principales plantes qui modélent le paysage. Ensuite. vient une liste des oiseaux les plus caractéristiques. Leurs modes de vie dans ce milieu sont décrits de manière plus ou moins détaillée. Ces données écologiques synthétiques concernent les plus abondantes ou les plus remarquables dans la mesure où leur connaissance devrait permettre de contribuer à la préservation des Oiseaux et des milieux qu'ils fréquentent. Ce travail ne constitue cependant pas une étude écologique de la baie de Somme et de ses alentours. Pour chaque biotope, nous proposons au moins un itinéraire et indiquons les meilleures périodes pour l'observation. Le Chapitre Ill aborde le délicat probléme des impacts des activités humaines sur l'avifaune. Nous n'avons pas eu la prétention de traiter l'ensemble de la question, de nombreux rapports existant sur ces sujets. mais de donner quelques éléments de réflexion au lecteur. Nous avons envisagé successivement les impacts de l'agriculture. de la pèche et de la conchyliculture. du tourisme. des moyens de transport. des lignes électriques et de la chasse.
- 3 - Le Chapitre lV prèsente les oiseaux observés en baie du Homme et dans la plaine maritime picarde. Les oiseaux les plus rares ou considérés comme échappés de captivité, lus hybrides et les observations publiées mais rejetées Ulterieurement sont reportées dans des annexes. Aprés de_ euurts textes présentant les femilles d'Oiseaux lorsque cela s‘uvére nécéssaire. nous avons indiqué pour chaque espece ses noms vernaculaire et scientifique, son ou ses noms picards lnrsqu`ils nous sont connus (VASSEUR G. 1973, VASSEUR J. I973. MARTIN et BON 1988. recherches personnelles). Ensuite. son statut régional est très hrievnment resume sous une forme symbolique (A : accidentel ; V : uehuppe de captivité ; E : estivent ; H : hivernant : M . migrateur ; N : nicheur ; S : sédentaire ; ? : statut iniertnin ; a . statut ancien·: i : statut relatif â une introduution : o : statut occasionnel : x : donnée a i:iui:;iiIi:i·ui· IIVEZC circonspection. Son statut en Europe. Voire dunn le monde (d‘nprés CHAMP 1985 et 1988. CHAMP et-SlMMONS— IUUJ. etc), est décrit soit pour montrer le rôle de la baie de Humme dans la vie de l‘oiseau. soit pour expliquer sa presence dans la plaine maritime picarde. Vient enfin son stutut rûginnul. établi a partir d'une synthèse de la masse des publications sur les Oiseaux de la baie de Somme'et de la plaine maritime picarde éditées depuis 1833 (SUEUH 1980 ct ISBHJ. Nous analysons 1`évolution historique des nepulations aviennes depuis cette dete et comparons en pàrtieulier le statut des espèces pendant la décennie ècuulee (l97U à 1979) et celle en Cours (1980 à 1985). décennies pour lesquelles nous disposons d‘observations précises, notamment au point de vue quantitatif. Des graphiques résument ces informations. lls présentent les maxima nu les moyennes mensuels pour de nombreuses espèces. en particulier aquatiques telles que les Anetidés. les Limiceles. les Laridés. etc. Pour quelques oiseaux plus rares. les figures donnent les effectifs cumulés mensuels qui consistent en l'addition des données maximales obtenues au cours de cheque mois pour l°ensemble des années de la periode considérée. variable selon les espèces. Ces résultats sont complétés par des observations plus rècentes obtenues de 1986 a 1989. Afin d'alléger le texte, nous n'avons pes rappelé les références aux auteurs déja nommés dans notre travail antérieur. De mème. pour les données de migration, le principale étude (FLOHAHT 1987) ne sera pas mentionnée. ni. pour les densités d'oiseaux nicheurs. les articles sur un milieu bocager et un bois humide dans le Marquenterre (SUEUH l983b et c). Le Chapitre V montre l‘importance de la baie de Somme pour l'avifaune européenne a la fois par le nombre d'espèces observées et par les effectifs remarquables de certaines d'entre elles lors des migrations et de l'hivernage. ll signale le rôle de la plaine maritime picarde pour la nidification d'oiseaux considérés comme
s a · rares ou menacés en France et indique les mesures de protection axistant au niveau des sites les plus importants pour ces espéces. sites présentés auparavant dans le Chapitre ll. La conclusion compare le nombre total d'oiseaux observés en baie de Somme et dans la plaine maritime picarde avec ceux publiés dans des travaux antérieurs. Elle constitue également un résumé de l'histoire de 1'avifaune de cette région avec ses apparitions de nouveaux oiseaux nicheurs. événements si émouvants pour les ornithologues. mais aussi malheureusement ses disparitions. trop souvent causées par l'homme. La bibliographie clôturant l'ouvrage permettra au lecteur désireux d'approfondir ses connaissancas sur un sujet particulier de retrouver nos sources documentaires.
baie d*Authi¤ ' 5 Fort-Mahon Quand-Plage ’QucncI Harquenterre Ponthieu Rue Parc Haye Ré5¤tVe baie de Somme Le Crotoy Le Hourdul 4.l I Noyelles Saint- sur-Mar Cayaux-sur-Her Valary-sur Somma ` M Somma (canal Amboise HÀbln d'Au1t Vimeu C Ault
I ~ LE MILIEU PHYSIQUE GEOMORPHOLOGIE : PAYSAGES ET RELIEFS La plaine maritime picarde se raccorde plus ou moins brusquement aux plateaux du Vimeu et du Ponthieu. Son altitude moyenne est faible puisque de l‘ordre de 5 métres. Les zones les plus hautes sont situées dans la partie occidentale du Marquénterre (36 m) tandis que les aires les plus basses possèdent une cote avoisinant les 4 métres (MENNESSIER 1980). GEOLOGIE z LE SOUS-SOL Les terrains qui constituent la plaine maritime picarde datent exclusivement du Quaternaire. La formation géologique la plus ancienne du Marquenterre est celle de Rue. reposant en discordance sur la surface décapée de la Craie. Epaisse de 25 m au maximum. elle est formée par des lits de sables et de cailloutis, autrefois attribués à tort à des cordons littoraux. Cette formation. dont les affleurements forment des "foraines". les sols les plus secs de la plaine maritime picarde. est antérieure au creusement des vallées fluviales. c'est-à- dire a 1'Acheuléen. tout au moins pour sa base. Elle supporte en discordance la formation du Marquenterre. à Cerastoderma edule la Coque (ou Hénon en picard) vivant encore actuellement dans les vasiéres de l'estuaire de la Somme. Cette couche argilo-sableuse posséde des niveaux de tourbes qui se développent vers l'Est (20 m d'épaisseur au maximum), dont la base s'est déposée 7 150 ans avant J.C. La formation du Marquentarre passa, progressivement aux alluvions fluviatiles de la Haye. de la Somme et de l'Authie. Elle continue à se déposer dans les estuaires de ces rivières . en dépit d'une tendance générale à l'émersion. Les zones récemment exondées sont soustraites par l`Homme à l‘action de la mer sous la forme de "renclôtures". équivalent picard des polders hollandais.
- 7 · Aux deux formations précédentes s'ajoute un panache littoral de dunes en déplacement rapide vers le Nord depuis deux mille ans. ainsi qu'un autre panache plus modeste au Sud de l'estuaire de la Haye. Des vestiges de cordons littoraux à Cerastoderma edule. vieux de quelques siécles, s'observent à l'Est du Crotoy (MENNESSIER 1980). Les terrains quaternaires présents dans les Bas—champs au Sud de l'estuaire de la Somme présentent la succession suivante telle qu'elle a pu être décrite à partir de sondages (MENNESSIEH 1980) : - un substratum de craie pâteuse ; — quelques centimètres à 1.5 métre de sables gris ou jaunes avec des résidus de craie représentant les dépôts d'altération de la couche sous-jacente ; - 2 a 3 métres de particules fines grises. renfermant des lits de tourbes et des Gastéropodes : ces dépôts dont la base date de 7 540 ans avant notre époque. soit la limite Boréal-Atlantique. sont représentatifs de l'épisode fluvio-estuarien atlantique qui a précédé la venue de la mer dans cette partie de la plaine maritime 2 - une dizaine de métres de sables gris bleutés. dits pissards, renfermant des Coques du genre Cardium et présentant une granulométrie variable dans le temps et l'espace qui peut âtre mise en relation avec les différentes phases transgressives des périodes subboréale et subatlantique. ceci depuis environ 5 000 avant notre époque : - enfin, au sommet, des dépôts argileux d'un à deux métres d'épaisseur semblables a ceux des “molliéres“, ces prés salés des estuaires Picards. Vers le littoral. les sables pissards renferment des levées de galets de silex issus. aprés Éransport. de l'érosion des falaises crayeuses du Pays de Caux. La taille de ces galets diminue vers le Nord. le long de la digue littorale présente entre Ault-Onival et Le Hourdel. Dans ce cordon. des levées de galets ou pouliers différents peuvent être décelés. lls matérialisent les stades successifs de la progression vers le Nord du cordon littoral. Vers le Vimeu. la limite est très nette, surtout au Sud et au Nord. ll s‘agit d'une falaise morte. d'âge variable selon les endroits. pour laquelle une origine tectonique est trés probable. Le long de cette falaise morte. entre Onival et le Cap Hornu, des dépôts conglomératiques de période inter- glaciaire à matrice loessique ou sableuse représentent le remaniement des précédents lors de la transgression subboréale survenue vers 5 000 ans avant notre époque. lls sont fréquemment recouverts de dépôts tourbeux récents et actuels (MENNESSIER 1980). Vers Lanchéres. les sables de cette bordure contiannent des Cardium d'âge trés récent, soit lB0 ans avant notre époque (TERS 1973). Enfin. en baie de Somme. apparaissent les "molliéres" ou schorre en arrière des zones non fixées ou slikke.
..5.- PEDOLOGIE : LES SOLS Dans la plaine maritime picarde. les sols des bas- champs et des renclôtures sont des limons argileux auxquels se mêle très souvent une proportion très variable d'èléments sableux. Le calcaire est toujours présent sous la forme de particules très fines. Le terrain est souvent saturé d'eau et plastique en hiver, sec et dur en surface dès la fin du printemps. Ces sols deviennent facilement imperméables en surface et l'eau stagne alors longtemps dans les moindres dépressions de 5 à 10 centimètres. Les sols de foraines. établis sur d'anciens cordons de galets. sont sableux, caillouteux et secs. HYDROLOGIE : LES EAUX Le réseau hydrographique de la plaine maritime picarde comprend trois éléments : - les eaux courantas. - le réseau d'assainissement. - les eaux plus ou moins dormantes (mares. étangs et marais). Dans le Marquenterre. débouchent du plateau du Ponthieu. du Nord au Sud, l'Authie. le ruisseau de Pandé. la Haye. le Noc Bout d'Homme. les ruisseaux de Neuville et de Favières. la rivière des Iles. le Dien et la Somma. Le drainage des Bas-champs au Sud de la baie de Somme s'opére par tout un réseau de fossés et de courses qui débouche après maints confluents au niveau du Hourdel. En limite méridionale. l'embouchure de la Bresle entaille les falaises. Seule l'Authie est une rivièra maritime, c'est-à-dire que le flot remonte la basse vallée sans entrave sur plusieurs kilomètres. Pour cette raison. la végétation évolue de manière naturelle sur ses berges fréquemment affondrèes en escalier. La Somme, canalisée. a un débouché par l'écluse de Saint-Valery. alors que les petits cours d'eau ne parviennent à la Manche qu'après des parcours Plus complexes. rèalimentés dans leur lit par des sources de fond. mêlés a des eaux de drainage des basses terres et le PBSSBSG par des Portes a la mer. Celles—ci sont des barrages à deux vantaux. pivotant sur un axe vertical. qui s'ouvrent sous la pression des eaux douces à marée basse et Que le flux d'eau de mer referme a marée montante.
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- qu s découpent ; à l'0uest. des dunes. dont une partie des eaux de percolation crée un réseau de ruisselets a la limite des Bas-champs. De plus un certain artésianisme existe dans la plaine maritime picarde car la nappe phréatique est en charge et 1’eau tend a remonter. dés qu'elle enxre en communication avec la surface par des fissures. pertuis divers ou couches sableusesà Cet ensemble de causes. joint a·l'horizonta1ité de la région. concourt à 1a stagnation des eaux. Celles—ci viennent en quantité plus importante du Ponthieu que du milieu dunaire. L°évacuation des eaux provenant du plateau est d'ailleurs plus difficile. De ce fait, une succession de marais s'est développée au pied de la falaise morte. a1ors.que. trés sensiblement a la même altitude et a celle du Bas—champ. le long des dunes. 1'humidité est à peine plus forte que dans le reste de la plaine. La proximité du plan d°eau souterrain fait que toute excavation se transforme en mare. CLIMATOLOGIE : LES TEMPERATURES. LES PREC1P1TATlONS ET LES VENTS Le climat du littoral picard est modéré et océanique avec classiquement. des températures hivernales plus douces (moyenne des températures de janvier légérement supérieure a un degré centigrade) et estivales plus fraîches (un peu moins de 17 degrés de moyenne en juillet) qu‘à l°intérieur du département de la Somme. La température moyenne annuelle est de l`ordre de 10 degrés. Dans le Marquenterre. la répartition des précipitations annuelles. de 1`ordre de 800 millimètres. est marquée par une période sèche en mars-avril et une autre humide en septembre (DEMARCQ et coll. in Collectif 1983). Le vent est`un facteur important du climat du littoral picard. Les vents de secteur Sud-Ouest à Ouest aménent la plus grande partie des pluies. Leur vitesse moyenne est de 16 kilométres par heure avec une majorité soufflant de l'0uest ou du Nord-Ouest et atteignant des vitesses de 7 à 25 kilomètres par heure tandis que la vitesse maximale est de 180 kilomètres, par heure selon DUCROTOY (1984). Les journées de tempêtes avec des vents de plus de 100 kilomètres par heure ne sont pas rares principalement d'octobre à février.
- 1' - Il — LES BIOTOPES ET LEUR AVIFAUNE Bien qu'ils soient souvent imbriqués les uns dans les autres nous avons été amenés é distinguer différents biotopes présentent des physionomies diverses et abritant des peuplements aviens parfois trés caractéristiques. Pour la présentation physionomique et floristique des milieux. tout comme dans le chapitre précédent pour les paragraphes traitant des sols et des eaux. nous nous sommes Inrgement inspirés du travail de LEFEVRE et coll. (1981). LA PLAGE Les plages. ou plus exactement le littoral sableux en dehors des estuaires de la Somme et de l‘Authie. se rencontrent au Sud sous la forme d°un estran de plus en plus large s‘étendant au pied des levées de galets depuis Unival jusqu`au Hourdel. Au Nord, le sable est omniprésent du Crotoy aux limites du Pas·de·Calais et les plages nettement plus larges que dans la zone méridionale. Au sein de l`estuaire de la Somme, quatre grandes catégories de sables peuvent étre rencontrées : les sables relativement grossiers comprenant une proportion plus ou moins importante de débris coquilliers, les sables fins. les sables vaseux et les sables vaseux compactés. Bien Qu‘à notre connaissance aucune étude précise n'ait été publiée, il semble que seules les deux premières catégories constituent les plages picardes, telles que nous les avons definies précédemment. à l'exception peut~être de quelques zones récentes d‘envasement au niveau des bouchots de Moules Mytilus edulis au Sud de Quend·Plage. Dans ce milieu. la végétation peut être considérée comme quasi absente. L`oiseau le plus caractéristique de ce biotope est sans conteste le Bacasseau sanderling Calidris a1ba qui va et vient de maniére incessante au bord du flot pour capturer de petits Crustacés, à moins qu'il ne se décide pour des Annélides. ces Vers qu‘il préléve au bord des "bâches". grandes flaques qui demeurent sur les plages a
- 12 - marée besse. Quelques Goélands cendrés Larus canus astucieux arrivent parfois à se saisir de l'Annélide que le Bécasseau sanderling n`a pas avalé suffisamment vita. D‘autres oiseaux comme l‘Huîtrier pie Haematopus ostralegus, le Gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus et de nombreux Goélands et Mouettes s`a1imentent de divers invertébrés extraits du sédiment ou découverts sur les laisses de mer. Les poussins des deux premières espéces et de l'Avocette Recurvirostra avosetta. nés dans d'autres biotopes et gagnant cette zone parfois seulement quelques heures aprés l°éclosion. font de méme. Le Goéland cendré, que nous avons vu précédemment adopter une attitude da pirate vis·â·vis du Bécasseau sanderling. utilise une autre technique intéressante pour consommer des coquillages que son bec relativement faible ne lui permet pas de casser. Il s‘éléve avec le coquillage, le plus souvent une Coque ou une Moule, dans le bec ju$qu'à une hauteur pouvant atteindre 30 mètres et le laisse tomber sur une étendue de sable relativement dur où la coquille se brise. Plusieurs essais lui sont parfois nécessaires avant de parvenir a ses fins et de se délecter de la chair délicate du Mollusque. Sur les zones sableuses au Nord de l`estuaire de la Somme où ils forment leurs reposoirs se replient a marée haute 'de nombreux oiseaux parmi lesquels des Limicoles (Pluvier argenté Pluvialis squatarola. Bécasseau variable Calidris alpine, etc), Laridés (Goélands marin Larus marinus, brun L. fuscus et argenté L. argentatus) et des espéces apparentées (Sternes pierregarin Starna hirundo, caugek St. sandvicensïs et naine St. albifrons, etc). Quittons un instant les oiseaux pour signaler que c'est sur des bancs sebleux en périphérie de la baie de Somme que se reposent â marée basse les Phoques veaux- marins Phoca vitulina dont une petite population d‘une quinzaine d`animaux est suivie depuis quelques années, population forte de plusieurs centaines d‘individus au XIXéme Siécle. Avril l9B9 a permis de déceler la présence d‘au moins quatre femelles gestantes dans ce groupe. Au sommet des plages sur les laisses de mer s‘échouent les nombreux cadavres d‘oiseaux victimes des activités humaines telles que la chasse et le rejet de résidus pétroliers en mer. Des espéces considérées comme gibier mais aussi quelques oiseaux protégés, en particulier le Tadorne de Belon Thdorna tadorna, figurent au tableau de la premiére activité tandis que les espèces marines se nourrissant en plongée (Fou de Bassan Sula bassana, Petit Pingouin A1ca torda, Guillemot de Troîl Uria aalge. etc) sont surtout concernées par le second délit.
- 13 - ITINERAIRE La période la plus favorable a la découverte de l‘avifaune des plages se situe en avril et mai lorsque passent et se reposent en groupe les Mouettes pyzmées LBPUS minutus et les Sternes tandis qu`en mer volent vers leurs sites de nidification les lignes sombres des Grands Cormorans Phalacrocorax carbo, les petites bandes de Harles huppés Mergus serrator ou encore les groupes de Macreuses noires Melanitta nigra dépassant parfois le millier d'individus. Le circuit le plus propice E l`observation peut commencer au niveau de la jetée de Quend-Plage·les·Pins· Le promeneur pourra alors hésiter entre la direction de Fort- Mahon et de la baie d`Authie où généralement les Bécasseaux sanderlings et les Goélands leucophées Larus cachinnans sont plus abondants et celle de la pointe de Saint~Quentin où des Eiders Somaterîa mollissïma stationnent souvent en mer au niveau des bouchots de Moules. .¤- '|*|¤`1___ 4 _p`_ w M I'·u . . _ 1 ·-=-·~ ‘>,·e_..» $:·.. ¤·:?—;·::¤·- -__ _. -· - L .-. LZÃ;àJZEI;E2:2·£;;ï-;=;;ZïITîT:j?fîî·· '''' ·· · ···· —~ r_ l ____ I-,;__..__..;;·_-;-î÷.'1'§:,F`Ãî.‘î '. . - u·¤—¤•·•-•·••·-'*"""" ' _ 'T I H I --H.`H;··::· _ ff _—*'-""—·*·1¤ ·•- J-If-. ,, -·¤-_·:.-1:-.- :_;,`:`;_"M IIIII I —-··-—· _; en -· **1.;-.- · a "'~"*" m ;·; ..f'?î "" "" ` ïïs"" " ' ·— " ` " L'- ·'= L-· L .É'·=«¢ïT.——:: —- .. Estran sableux et vasiéres avec Goélands.
. ia + LES VASIEHES Dans les baies de Somme et d‘Authie, les vasiéres sont localisées entre la zone sous influence marine constituée de sables, et les prés salés ou “molliéras“, milieu à tendance continentale..Ces deux biotopes accroissent leurs superficies nespectives depuis plusieurs années, las vesiéres voient leur importance diminuer en proportion. Elles sont cependant encore bien développées au voisinage des rivières Somme, Authie et Haye ainsi qu‘en bordure de certains chenaux. Extrêmement riches, les vasiéres des baies de Somme et d‘Authie, qui couvrent environ 2 500 hectares, produisent chaque année é pau prés 75 DOD tonnes de phytoplancton et de bactéries permettent l`élaboration d‘environ 600 tonnes d`invertébrés (VIGNON 1973). Les vasiéres sont constituées de sables vaseux de texture variable, trés meubles, voire presque liquides, ou au contraire compactés. Les vesiéres n‘abritent aucune végétation si ce n‘est dans la partie supérieure au voisinage des molliéres, des Diatomées, Algues microscopiques qui se présentent sous la forme d'un film brunâtre. La plupart des oiseaux qui fréquentant les estuaires de la Somme et de l`Authie dépendent étroitement des vesiéres pour leur alimentation. Le Tadorne de Belon et le Canard pilet Anas acuta s'y nourrissent d'un minuscule escargot marin d‘environ 7 millimétres, l'Hydrobie Hydrobfa ulvae. A marée basse. ils prospectent les flaques peu profondes en tenant le bec entrouvert au ras de la vasa et avancent ainsi, filtrant eau et sédiments, et ne conservant que les Hydrobias et d'éventuelles autres petites proies. A marée haute, ils peuvent barboter pour se nourrir de ces mêmes Mollusques mis en suspension par le flot. L‘Huîtrier pie, quant à lui, sonde les vasiéres à la recherche de sa proie préférée la Coque mais aussi d‘autres Mollusques comme la Macome beltique Macoma balthfca, ce papillon de mer de couleur jaune, mauve, rose, blanchâtre ou parfois grisâtre dans'les vases les plus noires... Depuis que les populations de Coques ont beaucoup régressé en baie de Somme, la Macome est devenue beaucoup plus abondante dans le régime alimentaire de l`Huîtri3r, tout comme d‘autres proies telles que le Ver marin Naraïs diversïoolor. D`octobre é mars, les Huitriers sont souvent accompagnés par des Goélands cendrés qui cherchent é leur dérober leurs proies. Sur les mêmes sites s‘alimentent également tout au long de l'année le Courlis cendré Numenfus arquata, le Chevalier gambette Trfnga totanus et le Bécasseau variable, rejoints principalement au printemps et E la fin de l‘été
s E5 s par d'autres Limicoles comme la Barge rousse Limosa Iapponica, le Chevalier aboyeur Trînga nebularia ou 1e Bécasseau maubèche Calidrîs canutus. Les vasiéres étant recouvertes par le flot é marée haute, leur prospection ne sera possible qn'é marée basse. Tout à loisir. nous pourrons alors observer en train de se nourrir le Tadorne, le Canard pilet, l‘Huîtriar ou le Goéland cendré. Ce spectacle ne devra cependant pas faire oublier le danger que représente la montée du flot. Il faudra prendre soin de ne pas se trouver isolé sur un banc surélevé du reste de l‘estuaire et de regagner à temps le rivage. Avant toute prospection des vasiéres. tout comme d'autres milieux littoraux, une consultation attentive des horaires des marées s‘impose. ITINERAIRE Le site le plus intéressant pour l‘observation des oiseaux s'alimentant sur les vasiéres est constitué par l'embouchure de la Maya. En toutes saisons, le naturaliste amateur ou confirmé trouvera matiére é satisfaire son besoin de découverte mais c‘est dans les premiers jours de mai et de fin juillet à début septembre que 1a diversité des espèces sera la plus grande. Toutefois si en hiver 1'avifaune aquatique de l‘estuaire est 1a moins variée, sauf en cas de coup de froid, plusieurs oiseaux, Huîtrier pie et Bécasseau variable en particulier, atteignent des effectifs de quelques milliers d'individus. et 1e spectacle plus remarquable qu‘à d'autres époques, puisqu'il croît en même temps que le nombre d‘oiseaux. Attention E La zone da chasse n‘est pas loin. I1 faut donc éviter de faire envoler les oiseaux. LES MOLLIEHES Le fond des baies de Somme et d‘Authie ainsi que 1'estuaire de 1a Maya, un espace restreint au niveau du banc de l'Ilette et une vaste zone entre le Cap Hornu et Le Hourdel sont occupés par des prés salés ou "molliéres“. Il s`agit d'atterrissements enherbés formés par dépôt d'al1uvions transportées et remaniées par `le flot. Leur niveau maximal correspond à celui des hautes mers de vives eaux. L'alluvionnement, et donc ln progression des mollières. se poursuit rapidement surtout, depuis la création du canal de la Somme en 1835, du pont sur pilotis du chemin de fer Noyelles/Saint-Valery en 1854 remplacé par une digue en 1911 et 1a chenalisation de la Somme avac la construction d'une digùe submersible ·en 1969. tous ces travaux entravent les mouvements des eaux et les courants marins. `
- *5 4 Pour l‘ensemble de le baie de Somme. les molliéres couvrent actuellement environ l 500 ha. Le répartition des plantes des prairies salées est déterminée par le durée et la fréquence de la submersion marine. A partir du bas de plage, la Spartine de Townsend Spertine townsendii est la première plante à s'installer sous forme de touffes éparses. A ce niveau. elle est recouverte par les eaux salées deux fois par jour pendent quelques heures. Ses touffes, en freinent le mouvement de l'eeu. forment des centres de capture des sédiments, ce qui B Pour effet d`élever progressivement le niveau des zones ou elles s`installent par rapport eu reste de la plage. Sur les buttes ainsi formées s'implentent diverses espèces qui seront retrouvées ultérieurement dans des niveaux plus élevés : Salicornes Seiicornie sPP.. Glycerie Puccineiiia maritime. Aster maritime Aster tripoiium et Ubione Haiimione portuiacoides. La Spartine, en provenance de Grande-Bretagne. est apparue en baie de Somme vers 1920 et en baie d'Authie vers 1933. Ensuite, le plante dominante est la Selicorne, notamment Saiicornia europaee, appelée encore passe·pierre ou haricot de mer, pouvant étre utilisée comme condiment aprés conservation dans du vinaigre et toujours exploitée de façon artisanale. Au fur et e mesure que le niveau s'éléve, d‘autres espèces s‘y adjoignent comme la Suéde Sueede maritime et l°Astar aux ravissantes fleurs jeunes et mauves. Son goût de cresson attire le bétail. aussi a·t- elle tendance e disparaître dans les zones pâturées essentiellement per des moutons mais aussi par quelques bovins. Au-dessus de cette zone. ces trois plantes coexistent encore alors qu'apparaît en forte densité l‘Obione ou Gui de mer. En l'absence de pâturage. cette espéce forme de vastes étendues de couleur vert—gris§tre alors que dans le ces contraire, elle est remplacée par un tapis de Puccinellie. Les plus hauts niveaux des molliéres, immergés pendant peu de temps seulement quelques jours par cycle de marées. sont couverts d‘une pelouse de Fétuque rouge Fhstuce rubre iitoraiis a laquelle se joignent le Plantain maritime Plantego maritime et le Gazon d‘Olympe Armarie maritima. Avec l'enrichissement en metiéres organiques apportées par le flot apparaissent ensuite l‘Armoise maritime Artemisia maritime et le Plentein corne de cerf Piantago coronopus· Sur la frange ultime. plus organique encore. se développe le Chiendent maritime Agropyrum iitoraie.
e 11 » Du fait de leur immersion plusieurs fois chaque mois, les molliéres n‘abritent la reproduction que de quelques Passereaux é cycle relativement court tels l‘Alouette des champs Aleude arvensis et le Pipit farlouse Anthus pratensis, uniquement dans les parties les plus hautes. De l'eutomne au début du printemps, elles vont par contre héberger les bandes nombreuses de divers Fringilles se nourrissant des graines produites. Parmi eux, citons la Linotte mélodieuse Carduelis cannabïna et sa cousine nordique la Linotte a bec jaune C. flavirostris, le Verdier C. chlorîs, le Chardonneret C. carduelis, les Pinsons des arbres Fringilla coelebs et du Nord F. montifrîngilla, le Bruant des roseaux Emberïza schoenïclus. Une telle abondance de Passereaux attire les Rapaces diurnes ornithopheges comme les Busards des roseaux Circus eerugfnosus et Saint•Martin C. cyaneus, l`Epervier d‘Europe Accïpïter nïsus et le Faucon émerillon Falco columbarius. Le Faucon crécerelle F. tinnunculus et le "nocturne", ou plutôt semi·diurne, Hibou des marais Asîo flammeus y recherchent plutôt les Micromammiféres. tout perticuliérement le Campagnol agreste Hîcrotus agrestis dont les galeries sont réguliérement noyées. A marée haute, les molliéres servent de refuge aux Limicoles dans les parties hautes et à quelques Anatidés comme le Tadorne de Belon et le Canard pilet au voisinage de l'eau. Sur les vasiéres bordant les chenaux de marée de largeur (0,2 é 30 m) et de profondeur (0.2 à 3 ml variables qui sillonnent les molliéres s'alimentent régulièrement des Limicoles tels que la Bécassine des marais Gallinago gallinago ou les Chevaliers gambette et aboyeur mais aussi l'Aigrette garzette Egretta garzetta. La Spatula blanche Platalea Ieucorodia préfére les secteurs où la visibilité est plus importante comme les chenaux les plus larges et les embouchures de la Haye et de l‘Authie. ITINERAIRE C‘est en baie d'Authie que les molliéres abritant le plus grand nombre d‘espéces végétales. La découverte de ces molliéres pourra s‘accompagner de celle des prés humides. particulièrement intéressants au printemps et au début de l'été, qui les bordent au~delà d‘une digue édifiée en 1862. A la limite des deux zones, des peuplements importants d'Escargots des sables Theba pisana se rencontrent dans la végétation tandis que déambulent parfois quelques Crapauds calamites Bufo calamfta ou autres Amphibiens. Durant la saison de chasse. le promeneur fera trés attention aux nombreux coups de fusil. Un panneau le mettait d‘ailleurs encore récemment en garde sur les risques qu‘il encourt à fréquenter le baie d'Authie lorsque cette activité s`exerce.
.· 1E .. · I I'- I .,,.,, J · ·. . ' p` qja ¤ W . ·_,.._ * _ :3 , ,. ._. ·_ _ · — _` ÉLIÈI; I I I- - F: X`- 1 Il lx a Il- T-I II; - Grands Gravelots trouvant refuge é marée haute sur une butte de Spartine de Townsend. LES DUNES Las dunes de la côte picarde sont réparties en trois ensembles. La premier mais aussi le plus vaste est compris entre la pointe de Routhiauville au Sud de la baie d‘Authie et celle de Saint-Quentin au Nord de la baie de Somme. Les dunes s`ètendent sur une largeur de un â quatre kilometres à partir de la côte et les plus élevées atteignent une trentaine de métres de hauteur (36 métres pour le point culminant. la Dune Blanche située é l'Ousst de Saint- Quentin•en·T0urm0nt). Le deuxième ensemble dunaira. le plus modeste. se trouve au Nord du Crotoy tandis que le troisiéme, de taille intermédiaire, s‘observe entre Le Hourdel et Cayeux·sur·Her· Les deux premiers ensembles couvrent une superficie comprise entre 2 500 et 3 800 hectares selon qua l`on
u 19 « inclut ou non les zones occupées par las agglomérations da Fort·Mahon et Quend-Plage ainsi que le secteur an partie maracageux sis au Nord du Crotoy. Les dunes présentent différents aspects selon les secteurs avec une succession classique s‘échelonnant de la côte vers l`intérieur. En front de mer, l‘altitude de la dune embryonnaire est variable mais le plus souvent de l‘ordre du métre. La plante caractéristique est le Chiendent maritime Agropyrum junceiforma, accompagné parfois. vers la base de ces dunes par le Pourpier de mer Honkenya paploîdes dans les sites les plus. riches en matières organiques. Cette frange de Chiendent large parfois d`une dizaine de métres, comporte en qualques endroits l‘E1yme des sables Elymus arenarius, graminée nordiqua ici en limite de répartition figurant parmi les plantes protégées an France. Vient ensuite la dune blanche dont le nom indique que le sol n`y est constitué que de sable, blanc à l‘état sec. Ce milieu occupe de grandes surfaces et représente environ 15 % du massif dunaire. L‘Oyat Ammophila arenaria s‘y développe de maniére optimale accompagné par l‘Euphorbe des dunes Euphorbïa paralias et parfois par le rare Liseron des sables Calystegfa so1dana11a, trés sensible au piétinemant, et le Panicaut des dunes Eryngium marïtimum. Les dunes grises et noires succédent é la dune blanche. Leur nom provient de leur colonisation par la Mousse Tortule ruralïformis qui forme des tapis parfois trés étendus de couleur vert doré au printemps passant au brun noir en été ou en fin d'aprés~midi chaude et séche. Cette plante, comme de nombreuses Mousses, étant reviviscente, reverdit dés la premiére pluie. Elle est accompagnée de la Phléole des sables Phlaum arenarium et de nombreuses plantes annuelles minuscules. Les dunes grises et noires trouvent dans une certaine mesure leur origine dans le ralentissement des apports de sable avec l‘êloignement de la côte provoquant la dégénérescence des Oyats, mais elles dérivent le plus souvent de l‘a1tération des fourrés d'Argousiers Hïppophaa rhamnofdes, milieu venant immédiatement aprés dans l‘ordre de la succession naturelle. sous la double influence d`une décalcification progressive des sables et de l`activité des Lapins de garenne Oryctolagus cuniculus. Les fourrés é Argousiers sont bien évidemment dominés par cet arbuste dont les baies oranges. riches en vitamine C, attirant de l'automne au printemps de nombreux oiseaux. en particulier les Grives nordiquas que sont la Litorne Turdus pilaris et la Mauvis T. flfacus. Ces fourrés comportent aussi d‘autres essences arbustives 2 Troëna commun Lfgustrum vulgare, Sureau noir Sambucus nîgra aux
-21:]-. fruits également trés recherchés par les oisaaux et Aubepine a un style Crataegus monogyna constituant tout comme 1`Argousier des sites de nidification intéressants en raison des trés nombreuses épines protectrices. Le systéme dunaire comprend aussi des dépressions humides de superficie réduite, les "pannas", ou de plus grande taille, les plaines ou "garennes“. Au niveau des mares. les plantes forment des ceintures végétales selon un schema somme toute classique mais quelques espéces rares peuvent s`y rencontrer comme le Liparis de Loesel Liparis Ioeselii, une Orchidée protégée. La périphérie de ces depressions est occupée essentiellement par le Saule rampant Salïx arenaria. Une partie des plaines de la frange arriere~dunaire. ainsi que des "renclôtures“ relativement récentes (1968 à 1972), ont été aménagées pour 1'horticulture. Le boisement des dunes peut s‘opérer de maniére naturelle ou par l'action humaine. Grâce a 1‘humidité du terrain, la colonisation des arbres s'effectue spontanément dans les pannes et les plaines. Parmi les arbres de ces boisements naturels, notons le Bouleau pubescent Batula pubescens, les Peupliers notamment blanc Popuius alba et grisard P. canascens, le Frêne Fraxinus axcelsior. l'Er6b1e sycumore Acer pseudoplatanus et divers Saules Salix spp. La Forêt naturelle des dunes est une bétulaie a sous·étage de Troène. Le boisement par 1'homme ou afforestation concerne surtout les secteurs ou un relief notable éloigne le plan d‘eau souterrain de la surface du sol. Il peut être précédé. si cela est nécessaire. de la stabilisation des dunes par enfouissement de paille. Le boisement par plantation de Pin maritime Pfnus pinaster, le plus ancien, et de Pin laricio Pinus nigra laricio. une variété originaire de Corse du plus connu Pin noir, à partir de 1953, s'étend peu a peu vers la côte. I1 occupe tous les espaces. y compris les lieux élevés secs. Parvenues à 1‘âge de fructification. ces pinédes constituent des centres de resemis naturels. Cette afforestation des dunes entraîne des modifications microclimatiques (adoucissement des températures) et hydriques (abaissement du niveau de la nappe phréatique). Elle influe également sur l‘écologie générale du milieu, conditions de minéralisation des réserves azotées par exemple. L'avifaune du massif dunaire n`a fait l‘objet que d`une seule Publication synthétique (SUEUR 1984) dont nous résumons ici les principaux traits. Trois oiseaux nicheurs ont disparu du milieu dunaire : les Sternes pierregarin et naine a la fin du XIXème Siècle ou au début du XXéme ainsi que 1'Oedicnéme criard Burhinus oadicnemus probablement vers 1976 ; cette derniére extinction peut être attribuée é l’afforestation des dunes et au développement important de la strate arbustive. Parmi les oiseaux qui fréquentent le
- 21 - milieu dunaire. il convient tout d‘abord de mentionner le Tadorne de Belon dont une forte proportion se reproduit essentiellement dans les terriers de Lapins de garenne des dunes grises et noires ainsi que dans ceux des fourrés e Argousiers. Quelques couples de Courlis cendres et de Goélands cendres sont parfois cantonnes dans les dunes Srises. Dans la végétation palustre ceinturant les mares des “pannes“ des dunes du Harquenterre nichent quelques couples de Grebes castagneux Thchybaptus ruficollis, de Canards colverts Anas platyrhynchos, chipeaux A. strepera et souchets A. ciypeata, de Poules d'eau Gaiiinuia chloropus, de Foulques macroules Fuiica atra et parfois même probablement de Sarcelles d'hiver A. crecca et d‘ete A. querqueduia. Dans les arbustes bordant ces "pannes" s'observe le Sizerin flamme Cardueiis fiammea, ici en limite méridionale de répartition. De nombreux Passereaux se reproduisent dans les fourrés e Argousiers : Troglodyte Troglodytes trogiodytes, Accenteur mouchet Pruneiia moduiaris, Rossignol philomele Luscinia megarhynchcs. Verdier, Linotte mélodieuse. etc. C‘est le cas également de la Fauvette grisette Sylvia communis tandis que sa proche parente, la Fauvette babillarde S. curruca a une predilection pour les bouquets d'arbustes (Troéne. Sureau noir et Aubépine è un style) qui parsement cette formation à Argousiers ou se rencontre un autre Passereau peu commun en Picardie, l'Hypolaïs polyglotte Hippoiais poiygiotta. Les pinédes n`abritent que quelques especes aviennes mais certaines d‘entre—elles ne nichent que trés rarement en dehors de ce milieu. parmi elles citons le Hibou moyen—duc Asio oius, le Roitelet huppe Reguius reguius, les Mésanges huppée Parus cristatus et noire P. ater ainsi que le Bec- croisé des sapins Loxia curvirostra, trés exceptionnel en Picardie. L'Engoulevent Caprimuigus europaeus. oiseau peu abondant dans notre région, se reproduit egalement dans ce milieu mais semble s'alimenter essentiellement dans les prés et les cultures. Une même pinede abrite actuellement une colonie de Marcus cendrés Ardea cinerea forte de plus de cinquante couples ainsi qu'un e cinq couples d'Aigrettes garzettes, ici en limite de repartition septentrionale. En 1989, un couple de Cigognes blanches Ciconia ciconia s'y cantonne. La Spatule blanche y manifeste parfois des comportements pré-reproducteurs. Les dunes abritent egalement des oiseaux hivernants tels que la Buse pattue Buteo Iagopus, le tres rare Pygargue e queue blanche Hhliaelus aibiciiia, les Faucons pélerin Phlco peregrinus et émerillon F. coiumbarius, la Becasse des bois Scoiopax rusticoia, la Corneille mantelée Corvus corone cornix. etc. La migration. principalement des Rapaces et des Passereaux, pourra s'observer d'août â mi—novembre à partir du banc de l'Ilette. autrefois banc coquillier et sableux mais aujourd'hui veritable cordon de dunes initiales atteignant par endroits 4 ou 5 métres de hauteur. Le mois
· 2Q · d`octcbrc est celui au cours duquel la variété des migrateurs est la plus importante. I -_ I -;.5,- .;L·-FE- __h_'f;_ il- · " . Il -' ï····è*`:"·- 'I "=; I Il ji'. I" . .¤s,;é§k.,- . -Z'Ef¤,·'·;..-L ` I I., - · '·',ffu· l 'N " ·*" "."·*;r - jl · . _ ,. , ·^··- ·.· -¤=·'*~_ — · ._— ·- . Il P - 1. Lc-: H · , . 7 — ', ,,·,_ ..· .·î re ·_` 4-- _ I "" . .-I"?. .···. 1-:%*: 1"'·J?¥Y;·` `· I. .a¤¤¤§§E.....r Le milieu dunaire, site de nidification du Tadorne de Belon. IïïNERAIRE La decouverte du milieu dunaire pourra étre effectuée a partir du chemin d‘acces â la mer dont le point de départ est situé au lieu-dit fLe Bout d'Amont" au Nord de la commune de Saint—Quentin—en-Tourmont. Au début du chemin, les plus beaux arbres datent de 1912 et ont échappé en 1943 a la transformation en ces fameuses asperges de Rommel destinées à empêcher l'atterrissage des planeurs alliés. Ensuite, la vue débouche sur la plaine de la Pyramide en voie de boisement où se reproduisent divers Passereaux dont le Traquet pâtre Saxicoia torquata, en forte diminution en Picardie. La période s'étalant de fin mai aux premiers jours de juillet permettra d‘observer è la fois l'aVifaune nicheuse et la floraison d'une partie de la végétation. Une sortie au crépuscule, même un peu plus tardive en saison, permettra d'entendre les chants des nombreux Amphibiens qui peuplent la plaine de la Pyramide, en particulier la Rainette arboricole Hyla arborea, et les diverses manifestations nuptiales de l‘Engoulevent, chants
.. 2] ··» s'apparentant à de puissants ronflements et claquements d'ailes en vol. Un autre circuit, démarrant derrière le cimetiére de Fort-Mahon en direction de la baie d‘Authie, permet de prendre davantage contact avec deux biotopes dunaires : les fourrés é Argousiers et les pannes. Toutefois, une récente prospection en mai 1983 nous a permis de constater la dénaturation de ce milieu avec la construction de deux chalets et d'un parc avec quelques dizaines de Canards et Oies domestiques au bord de la panne la plus intéressante ainsi que la réalisation d'un chemin empierré menant à ces installations. LES LEVEES DE GALETS Sur les lB kilométras entre Onival et Le Hourdel, les bas-champs sont séparés de la mer par un complexe de levées de galets d'âge et de forme différents, qui présente des aspects trés variés mais repose toujours sur une ancienne plage. Près d'Onival, le cordon est assez bas et étroit sur quelques centaines de mézres. Au—delâ et jusqu'ê Cayeux, le complexe de levées de galets présente trois aspects juxtaposés. Côté bas-ciamps, des levées en forme de crochets, recourbées généralement vers l'est, marquent autant de positions successives de l'extrémité d'un cordon. Leur altitude est voisine de 5 a B métres. Leur largeur unitaire est trés variable, allant de quelques métres le plus souvent à plusieurs dizaines de métres au Nord-Ouest d'Hautebut. Ces crochets terminent des levées rectilignes dont l'altitude et le largeur sont identiques. Ces derniéres sont séparées par des dépressions parfois sableuses et le plus souvent obliques par rapport au littoral actuel. Ces deux ensembles de levées sont couverts d'une végétation variée. Le trait de côte actuel présente un troisième et dernier aspect, trés caractéristique : le cordon vif. Légèrement plus élevé de quelques décimétres que les levées voisines qu'il recoupe. il se reconnaît a son absence de végétation et à son profil externe en deux sections, avec parfois une banquette entre les deux. De Cayeux au Hourdel. les ·levées successives de galets dépourvues de végétation·sont de plus en plus nombreuses et récentes. Elles occupent une largeur de 500 â 600 mètres en face de Cayeux et de prés de 800 métres en face de Brighton. Elles enserrant des étendues subhorizontales sebleuses qui furent autant de plages. Le secteur du Hourdel présente le paysage de crochets successifs déjé décrits au Sud-Ouest de Cayeux. Ils prennent ici le nom de pouliers. Hauts de 5 é B métres, leur largeur atteint la centaine de métres. lls évoluent sans cesse vers l'Est. direction dans laquelle ils sb terminant par une Pente trés forte. Las stades successifs sont séparés par des zones de sédimentation sablo-vaseuse parfois couvertes de végétation
-· Eù - IHEGHAIN 1973). Sur les cordons de galets en bordure du littoral se developpe le Chou maritime Crambe maritime. Les touffes lormees par ce végétal pionnier retiennent de nombreux materiaux dont l'accumulation et la décomposition permettront l`installation d'autres plantes. Légérement en retrait apparaît le Pavot cornu ou Glauciére jaune Giaucium flavum. Dans les zones plus stabilisées en raison de la présence de sédiments plus fins mais encore arrosées par les embruns salés. pousse une pelouse halophile avec en particulier le Gazon d'Espagne ou d'0lympe aux délicates cuuleurs roses. Plus à l'intérieur, les galets davantage culmatès d`humus hébergent alors le Plantain corne de cerf ct le Sedum âcre Sedum acre. Dans les dépressions entre les luveus de galets. lé où les matiéres organiques se sont accpmulees, se retouvent des végétaux caractéristiques des uuuulliuïus . Quelques oiseaux hivernants nordiques particuliérement interessants peuplent ces levées de galets. Ce sont l'Aluuette haussecol Eremophiia alpestris, la Linotte à bec jaune, les Bruants des neiges Piectrophenax nivaiis et lapun Uaicarius Iapponicus auxquels se joignent d'autres Pussereaux beaucoup plus communs tels le Verdier d'Europe uu la Linotte mélodieuse. Quelques oiseaux seulement se reproduisent dans ce biutupe : deux espéces somme toute banales comme l‘Alouette des chemps et le Pipit farlouse mais aussi deux autres beaucuup plus rares, le Traquet motteux Oenanthe oenanthe, nettement plus abondant en migration. et le Gravelo: é cullier interrompu. A proximité des palplanches servant à freiner la migration des galets vers le Nord sous l'influence des cuurants marins côtiers et donc à renforcer le cordon de galets en accroissant son épaisseur, entreprise cuntrecarrée par les extractions ayant lieu en arriére des curduns les plus récents, se réfugient des oiseaux affaiblis notamment par la pollution par les hydrocarbures. Les Alcidés comme le Guillemot de Troil et le Petit Pingouin mais aussi le Grébe huppé Podiceps cristatus ou la Macreuse noire et bien d'autres se retrouvent fréquemment dans cette fâcheuse_posture. ITINEHAIRE Un des secteurs les plus intéressants pour découvrir les levées de galets est constitué par la portion de littural comprise entre Brighton et la balise située un peu au Sud de Cayeux—sur—Mer. Au Nord de cette zone. les Passereaux hivernants sont relativement fréquents alors qu'au Sud les peuplements de Choux maritimes sont
- 2E s particulièrement spectaculaires notamment lors de leur floraison en mai et juin. C‘est également dans cette dernière partie que l‘observateur pourra surveiller la bande côtière lors des migrations. l'axe général du littoral picard é cet endroit étant particulièrement favorable. Il lui sera alors possible de repérer les passages de Plongeons, Grébes, Sternes et d'une foule d'autres espèces. La chance pourra l'amener è porter son regard sur une Mouette mèlanocèphale Larus melanocephalus ou une Harelde de Miquelon Clangula hyemalis tandis que la probabilité de noter un Goéland bourgmestre L. hyperboreus hivernant sera beaucoup plus élevée. C‘est en automne et en hiver que la prospection de ce biotope sara la plus intéressante pour découvrir les oiseaux les plus caractéristiques, les périodes de passages en mer étant surtout avril et mai quand Limicoles et Laridès principalement sont remarqués et août à octobre avec de nombreux Palmipèdes et Passereaux. LES FALAISES De l'estuaire de la Bresle au Cap Hornu prés de Saint- Valery—sur-Somme. une falaise â peu prés rectiligne sépare la Picardie de la mer. La partie occidentale est appelée "falaise vive" puisqu'elle est encore soumise à l'érosion marine ainsi qu‘à celle causée par les eaux d'infiltration et le gel. C‘est une haute falaise de craie blanche avec quelques lits da silex. A sa base s‘ètend un estran de pierres calcaires recouvert de galets. Cette falaise vive recule actuellement de plusieurs dizaines de centimètres par an et d‘importants efforts. consentis par le Conseil Général et les municipalités mais malheureusement peu efficaces â long terme. sont effectués au niveau des agglomérations, et tout particulièrement è Ault. commune la plus menacée. pour combattre ce recul pouvant affecter des habitations. L'altitude de cette falaise dépasse parfois 80 mètres mais elle diminue nettement au niveau des "valleuses“, vallées sèches perchèes, dont la plus connue est celle du Bois de Cise, site classé. La partie la plus orientale est dite “falaise morte". ancienne falaise devant laquelle se sont accumulés des sédiments qui forment actuellement les Bas-champs de Cayeux. Beaucoup moins haute que la précèdente puisqu‘elle n'offre qu'une dénivellation de quelques mètres. elle passe pratiquement inaperçue dans le paysage. se confondant avec les nombreuses levées de terre dèlimitant les polders appelés localement "renclôtures“. Cette falaise morte est parfois distante d'environ un kilomètre du rivage.
s 25 - Ce dernier type de falaise ne constitue pas un bio.ope particulier pour l'avifaune. Les oiseaux qui la peuplent appartiennent en effet aux peuplements des cultures, des près et des zones humides qui la bordent. Par contre. la falaise vive abrite une avifaune bien particuliére quoique composite avec le Fulmar Fulmarus giacialis, oiseau typiquement marin, le Goéland argenté. plutôt littoral, le Pigeon colombin Columba oenas, espéce forestiére, et enfin le Choucas des tours Corvus monedula. hôte des milieux rocheux et de leurs succédanés que sont les constructions humaines. L’oiseau le plus remarquable est sans conteste le Fulmar, ce cousin des Albatros qui n'utilise la falaise qu‘à titre d‘habitat de nidification. Le reste de l'année. le couple demeure en mer ou il recherche sa nourriture composee de poissons ainsi que celle de son unique jeune, pendant la période d'élevage. Le Fulmar cohabite sans problémes avec les autres occupants de la falaise vive. Parmi eux, le Goéland argenté forme la population la plus nombreuse et aussi la plus bruyante puisque forte d`environ 300 couples. Une proportion importante des oiseaux s'alimente sur l'estran rocheux au pied de la falaise qui leur fournit une nourriture abondante et variée : Moules, Patelles, Bigorneaux, Crabes, etc. D'autres individus gagnent les champs et prés voisins ou ils se gavent de Lombrics, petits Rongeurs et autres animaux de laibles dimensions. D'autres encore suivent les bateaux de pêche, à l'affût de tous les déchets rejetés. En hiver. la lalaise resonne moins des cris des Goélands argentés qui toutefois ne la désertent jamais complétement. Par contre, les autres Laridés communs sur le littoral, Goélands marins et cendrés, Mouettes rieuses Larus rfdibundus et Sternes, ne sont jamais trés abondants dans ce biotope. S'ils fréquentent tous deux principalement la moitié superieure de la falaise et s'alimentent dans les cultures et les prés situés è son sommet. le Pigeon colombin et le Choucas des tours adoptent des comportements trés différents. Le premier se tient fréquemment en couples plutôt discrets alors que les bandes du second s‘activent sans cesse le long de la falaise et se remarquent par leurs cris perçants. Plutôt habitante des villes et villages, l'Hirondelle de fenêtre Delichon urbica retrouve ici son habitat ancestral, et de nombreux nids de boue sont construits accrochés sous les corniches de craie. Sa parente, l'Hirondelle de rivage Riparia riparia, creuse son terrier dans l'argile du sommet de la falaise.
· 2T - D‘autres petits Passereaux peuplent également ce milieu comme la Bergeronnette grise Hotacilla alba, le Troglodyte au nom trés évocateur dans ce cas, le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros. les Moineaux domestiques Passer domestïcus et friquets P. montanus. Ils peuvent parfois servir de repas au couple de Faucon crécerelle qui s'installe chaque année dans la falaise. D'autres oiseaux sont plus occasionnels et observer un Faisan de Colchide Phasianus colchïcus déambuler sur les galets au pied de la falaise constitue un spectacle plutôt insolite. Peut—étre un jour. verrons—nous é nouveau le Faucon pélerin nicher sur les falaises picardes et connaîtrons- nous l'installation de la Mouette tridactyle Rissa tridactyla qui se reproduit en Bretagne, en Normandie et é Boulogne. ITINERAIRE La découverte des falaises picardes peut se faire è partir du site du Bois de Cise. De là suivre le sommet jusqu'è Mers—les—Bains et retourner par l‘estran rocheux où chacun peut se familiariser avec la faune invertébrée et parfois trouver un fossile parmi les éboulis calcaires. Si le courage ne manque pas. le parcours peut être poursuivi jusque Ault avec retour vers le Bois de Cise par le sommet de la falaise. La période la plus intéressante Pour découvrir ce biotope est constituée par les mois d'avril et de mai. Cependant ce n'est qu'en août et septembre qu'un éventuel poussin de Fulmar pourra être observé. En décembre et janvier 5 partir du sommet des falaises, il est possible d’observer en mer d'importants stationnements de Plongelns essentiellament catmarins Gavïa stellata et surtout de Grébes huppés.
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· gg - Les lagunes. piéces d'eau saumâtres, toutes d'origine humaine dans la région, sont représentées par les canaux situés en périphérie du Parc Ornithologique du Marquenterre et le bassin de chasse du Crotoy qui recoit directement des eaux en provenance de l'estuaire de la Somme. Les étangs possédent une végétation aquatique trés diversifiée proche de celle croissant dans ces mêmes biotopes à l‘intérieur des terres. Les lagunes n'abritent parfois que les seuls herbiers d'une espéce trés résistante aux variations mêmes brutales de la salinité. le Potamot â feuilles pectinées Potamogeton pectinatus. Ces milieux étant trés divers. nous allons les présenter tour à tour de maniére succincte sauf le Hâble d'Ault qui sera traité de façon plus détaillée. L'avifaune de l'Etang du Gard ne présente que peu d’intérât. Cette piéce d'eau n'abrite qu'un à deux couples de Grébes huppés, quelques Poules d'eau et Foulques macroules en période de reproduction. Parfois d'autres oiseaux y font leur apparition mais ils n‘y stationnent guere. Les étangs prés de Nampont—Saint—Martin sont nettement plus intéressants notamment lors de la migration de printemps avec des stationnements importants de quelques centaines d'Anatidés comme le Canard souchet, les Sarcelles d‘hiver et d'été. Le bassin de chasse du Crotoy est particuliérement intéressant au printemps lorsque ses vasiéres découvertes permettent à des Limicoles comme le Chevalier gambette et 1'Avocette de s'alimenter tandis que sur le plan d'eau nagent des Harles huppés et des Garrots é oeil d'or Bucephala clanguia. Tous sont accompagnés par les inévitables Goélands argentés, Mouettes rieuses et consorts. Parfois quelques Alcidés les rejoignent. En bordure des canaux périphériques du Parc Ornithologique du Marquenterre se reproduisent des oiseaux coloniaux comme l'Avocette (colonie ayant dépassé la centaine de couples mais actuellement en régression), la Mouette rieuse et le Goéland argenté, et d'autres aux moeurs territoriales tels l'Huîtrier pie et le Gravelot à collier interrompu accompagné parfois de ses deux cousins. Le Tadorne représente un cas particulier dans la mesure où il forme sur les digues bordant ces canaux des sociétés de type colonial alors qu‘en milieu dunaire il conserve son comportement territorial. Cette zone lagunaire sert également de reposoirs de marée haute pour de nombreux oiseaux essentiellement Limicoles et Laridés, dont toutes les espéces citées précédemment.
- JD · En toutes saisons. la Hâble d'Ault et ses environs uoustitues de gravières de tailles variables, de prés et de cultures présentent un réel intérêt pour l‘avifaune notamment en raison de sa proximité du rivage. S‘y reproduisent régulièrement de maniére certaine des espéces aussi variées que les Grêbes huppé et castagneux, le Cygne tubercule Cygnus o1or, le Tadorne de Belon. le Canard colvert, les Fuligules milouin Aythya ferina et morillon A. fuligula, la Foulque macroule. l‘Huîtrier pie, le Gravelot a collier interrompu et le Petit Gravelot Charadrius dubius. D'autres y demeurent des reproducteurs plus occasionnels tels le Grand Gravelot Ch. hiaticuia voire rarissimas comme le Grand Cormoran, les Sternes pierregarin et naine. Les nidifications du Grèbe à cou noir Podiceps uisricollis et du Chevalier gambette restent à prouver malgro l`axistence de stationnements printaniers prolongés ot de cantonnements. A l‘eutomne et en hiver. une partie de ces oiseaux sont rejoints par des hivernants nordiques comme le Plongeon catmarin, le Grébe esclavon Podiceps auritus, le Hibou des mareis, l'Alouette haussecol. la Linotte à bec jauuo, les Bruants des neigas _et lapon. En hiver. deux oiseaux remarquables fréquentent parfois le Hâble d‘Ault ê raison d'un ou deux individus : le Grand Butor Botaurus siellarfs et la Mouette mélanocéphale. La migration de printemps permet d'admirer de beaux stationuements da Mouettes pygmêes dont les adultes arborent parfois une magnifique coloration rosée. Un peu plus tard leur succédent de proches parentes, plus délicates encore, les Guifettes noires Chlidonias niger. Uepuis quelques années, les effectifs de Fuligules milouinans Àyfhya marila s'arrêtant en avril au Hâble d`Ault s’accroissent tandis que parfois des Oies cendrêes Ansar anser s‘atterdent dans les prés humides de la pointe d'UIfoy. Quelques Passereaux figurent également parmi ces migrateurs printaniers : le Traquet motteux, les Bergeronnettes grise et surtout printanière Motacilla flava dont les stationnaments peuvent parfois atteindre quelques centaines d'oiseaux. LES MARAIS LITTORAUX ET ARRIERE—LITTORAUX Le long de la falaise morte, les marais arriére- littoraux forment un ensemble presque continu dans le Marquenterre mais nettement plus diffus dans la partie méridionale de la plaine maritime picarde. Quelques marais plus côtiers existent comme celui du Crotoy ou encore les zones humides bordant la voie ferrée entre Noyalles-sur-Her et Saint-Valery—sur-Somme, en particulier la renclôture Elluin.
- 31 - Les zones les plus humides sont occupées par des roseliéres ou phragmitaies dont la plante la plus typique est bien évidemment le Phragmite commun Phragmites australis. Ces roseliéres ont tendance é évoluer vers le boisement par des essences pionniéres comme les Seules et s‘asséchent au moins partiellement. Les zones moins constamment inondées sont occupées par des formations palustres à Carex Carex spp. et Scirpes Scîrpus spp. Enfin avec un degré d`hygrophilie moindre arrivent les prairies humides. milieu abritant une flore extrêmement diversifiée et intéressante. notamment des Orchidées dont certaines possédent un certain degré de rareté. Les phragmitaies relativement pures sont le domaine du Grand Butor. du trés rare Butor blongios Ixobrychus minutus, du Busard des roseaux. d'une Fauvette aquatique comme la Locustelle luscinioîde Locustella Iuscïnioides et de la Mésange à moustaches Panurus biarmicus aux ping-ping si caractéristiques. Les zones fauchées permettent. au- printemps notamment, le stationnement des Bécassines des marais et sourde Lymnocryptes minimus mais aussi de la Sarcelle d‘été. Là, tout comme dans les autres formations basses a Carex et Scirpes, les Canards peuvent installer leurs nids : le Canard colvert bien évidemment mais aussi les beaucoup moins abondants Canard souchet et Sarcelle d‘été. Dés que quelques Saules commencent a envahir les roseliéres s'installent le Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus et le Bruant des roseaux rejoints récemment par la Gorgebleue Luscinie svecica désormais implantée dans quelques marais de la plaine maritime picarde. Dans les zones un peu plus séches, la Locustelle tachetée Locustella naevia côtoie la Pie-griéche Brise Lenius excubitor. Dans les prairies humides avec quelques arbustes, s'installent le Traquet pâtre et plus rarement le Traquet tarier Saxjcola rubetra dont les populations picardes florissantes au début des années 70 se sont extrêmement clairsemées depuis. Le Pipit farlouse est l'h6te le plus régulier de ce biotope. Les Saules creux taillés en têtards bordant ces prairies peuvent abriter la reproduction de la Chouette chevéche Athena noctua, petit Rapace nocturne considéré comme menacé en France en raison notamment de la diminution des gros Insectes qui fournissent une bonne part de sa subsistance et de la régression des biotopes favorables. Les marais servent également de lieux de chasse aux Rapaces qui s'y reproduisent mais aussi é d'autres nicheurs dans les peupleraies et les bois voisins comme les Faucons
- jg - hobereau Falco subbuteo et crécerelle. Le Busard Saint- Mertin y établit ses dortoirs en hiver, de méme que plus rarement le Faucon émerillon. Les fossés et les piéces d'eau qui parsément ces marais voient la visite du Héron cendré de manière plus ou moins régulière selon leur richesse en lnvertébrés, Poissons, Amphibiens et petits Mammifères. ITINERAIRE Le marais de Sailly-Bray é Noyelles—sur-Her permet de se familiariser avec une bonne partie de l‘evifaune des milieux marécageux sans pour cela perturber les oiseaux, un chemin en faisant le tour presque complet. Le meilleure periode pour la visite de ce milieu se situe entre la fin mai el les premiers jours de juillet. Un é deux couples de Grands Butors mais aussi de Busards des roseaux s‘y reproduisent. ll abrite aussi actuellement la seule population régulière de Traquets tariers et bien d‘autres especes. La nuit, la Marouette ponctuée Porzana porzana y fait entendre son chant tandis que les Rallidés communs, Hale d'eau Rellus aqueticus, Poule d'eau et Foulque mecroule, sont présents. LES GRAVIERES Une fraction des foraines des environs de Rue IHerre et Flandre) et du Crotoy (Saint-Firmin) ainsi que dans le secteur méridional du Hourdel au Sud du Hâble d‘Ault sont exploitées comme ballastiéres d‘où l'on extrait en particulier des galets aux usages multiples. Aux abords de ces carrières nouvellement créées s'iustalle une végétation pionniére chétive. Plus tard. ces zones évoluent et des groupements prairiaux SBCS s‘y développent alors. Les carrières en eau elles-mémes ne deviennent intéressantes pour l'avifeune qu'aprés plusieurs années quand les herbiers aquatiques commencent é prendre de l`ampleur pour peu que des hauts fonds aient été aménagés. Dans les berges abruptes et meubles qui bordent les graviéres, les Hirondelles de rivage peuvent creuser leurs terriers tandis que sur les étendues planes le Petit Gravelot. inquiet pour ses oeufs ou ses jeunes, fait retentir ses cris plaintifs. La Poule d'eau est souvent l'un des premiers oiseaux é se reproduire dans les graviéres. Sa parente, la Foulque macroule, ainsi que les Grébes castegneux et surtout huppé ne s'installent que plus tardivement. Ces succédanés d‘étengs naturels que sont les ballastiéres hébergent pendant quelque temps lors des migrations des Limicoles comme les Chevaliers guignette
- 3] a Actitis hypoleucos et culblanc Tringa ochropus, et tout au long de l`année mais de maniére épisodique le Cygne muet ou tuberculé. Les Oies et les Canards ne s‘y abritent en nombre que lorsque les activités cynégétiques sont interrompues lors des vagues de froid exceptionnelles. Quelques conditions sont favorables É l'implantation d‘une avifaune diversifiée sur une graviére. Le plan d'eau doit étre d‘une superficie suffisants, beaucoup d‘oiseaux évitant les étendues aquatiques dont le périmétre est inférieur à 500 métres. D‘aprés différentes études réalisées en France, les étangs de taille comprise entre 5 et 10 hectares paraissent être les plus favorables à l'avifaune aquatique nicheuse, toutes familles confondues. Le critére de la taille intervient ü différents niveaux. Les petits plans d'eau peu diversifiés tant au point de vue de la végétation que de la faune invertébrée ne permettent le stationnement d'oiseaux aquatiques qu'en trés faible nombre et appartenant le plus souvent é des espéces relativement banales. ll en est de même pour la nidification. Ainsi. si un couple de Grébes castagneux se contente de 600 é l 250 métres-carrés pour établir son nid. 2 hectares sont nécessaires au cantonnement d'un couple de Grébes huppés. Les plans d'eau de faible superficie sont également trés sensibles aux dérangements humains s'exeroant le long des rives. Un contour sinueux du périmétre de la graviére permet l‘installation d'un nombre maximal de territoires, de nombreux oiseaux aquatiques exigeant toujours une portion de berge pour se cantonner lors de la saison de reproduction. La plupart de ces espéces. hormis quelques Passereaux et le Martin-pêcheur Alcedo atthis, évitent les plans d'eau ne possédant pas de rives avec des pentes trés faibles, presque nulles. Les ilôts constituent des zones de nidification et de refuge en cas de perturbation d‘origine humaine notamment. ITINERAIRE Les graviéres les plus intéressantes se situent au Sud de l`Etang du Hâble d‘Ault. Elles abritent un important stationnement estival de Cygnes tuberculês tandis qu'en hiver les cinq espéces européennes de Grébes peuvent y être observés. Les pelouses rases qui les bordent voient alors la visite des Bruants des neiges et lapons. Au printemps, les Plongeons arctiques Gavia arctïca et surtout catmarins, parfois en plumage nuptial donc trés faciles é déterminer, y sont réguliers. Les graviéres de Saint-Firmin au Nord de la baie de Somme, moins riches. permettent cependant d‘effectuer quelques observations non dénuées d‘intérât. Si l'avifaune aquatique s‘apparente a celle des graviéres citées précédemment, les milieux herbacés secs qui les bordent hébergent de beaux stationnements de Traquets tariers et motteux lors de la migration postnuptiale fin août.
- gg, - LES PRES ET LES CULTURES Les zones les plus basses eux sols plus ou moins humides portent des pâtures ou des cultures. Les foraine5· plus suclues. fournissent des terres lnbourées. ¢1uel¢1uefoîs un pré attenant a la ferme. Lus prairies couvrent environ 5 500 hectares dans le Murquonterro. les rultures lnbourêes G 100 hectares et les cul Lures fuurrugares 1 550 hecteres. Les pâtures sont des zones essentiellement pncagees, les prés de fnuche sont peu rupuuaclus . €IÉ'v.É·- `-`·î’· *?.l'·“"` ·"’“ "?î· ."·?;·¥·ïtï.·',< ·E'?¤ïiÈÈ···l~;—9£âEë·'!·+·—'· .·`‘·—· î'î~‘€.·Éé —.—· —É?i` . . F- · ··= —, · _·.` "IIÃI" ,,` I, E ~! ·: ;*.|.!·¥*- · =·.·;···¤-.!.».-•e···' —·-1.. ;·.· :û·« . · . ' I ' É, — · s:~··«I.àQ=-%_= ·‘ ·.'-··‘a'$1*·î···,•2<-II«,-,«<;a—t···.:-:.-?-.ÈÈ1¢gIIë· I; ·· .; rg; ' ¥°;'I,’ ,, J·-I ,;I'_ I ·_I"'I I 'I· |'-1'IIIII ¤I ,III: rI,:II_IIéII·-_II · ·.! ' ' ÉÈ ‘·``··. 1 2 È =-' *2* . ÉIÉ ’ ` J ’î . . Eëxe `·i-t' îr ·.‘. ïï-·*·]·¥.-fé j=‘§-;ï·;£ `Y · + Q '·i,?-j;*§«_'È€..·ë°It·,· _ ·:l.—·;·«, ..·-rg.; ·_-‘ -5 ·— '· -3 ê_&y;I_._· ··_ ·· -:..I, I_·|·.I_I·_~_II·_I E;_I_ ____ , EI: _II_II$ ;.__; -III Igq_g__·I;-;_·_,_I È, II_k_I II"; ·-.-':gI_I·.5;':1g·:_-'. F - _ '« gg JI-. T.5 _. I;IIï:_I;f ·g—T?·-QI I I IF II I ~_I· ____ î*',; * QI ‘.._'*· " -I·g.î'·I`·`?"jf-:;jÃ.l?_‘ç__:ÃI'.:;-·Ã‘-`;,IlÈ_;' -Q`·fIüI'l;· ··.'É" .ÈI gm; qu- _1_ I hI · 1.III,'I_III-I¤IsI;III I II_III__ II III · I:II,I _ _II¤ ~_.-I1. __I-I.I FI-.-lai II-: ·I,I _I _'*:.,_,ïI:I|_1¤I1§-| I II III,`·.I-I_ I II ·I _ I· ;_ É, · · I·:I,`I:.I·| , I "'_g· . . - -_ _ "÷·.I ' ··'I LI `, ‘ ÈI-JI; ‘ .· · .m‘·*'· . , we"; .·" ` F '· I] l.' · II"II: r·I g É. II _ ` I — ==é==·==—.=P= -* *ë*'··_ · " ·î¤·‘F‘ ' ` · ·..·. fl" ·=·=·· —.;··<‘ ._ —. `-.-*7 , -: I';. -'+•‘I · I" I I _ .. - _ I I' I. . -5;-;I¤;_ ._I L- Il-1 I _ - - I .; II. _ - I- ¤._.,,II.1jî- II.- _ ._ I - .T __ . I · II ':ï·_-II- I I II ·"| -- I_-II? IIIII - - - .,; __ _II’,I|I.,n I I ·· I_ IIIIIIII I_ III I I TI Seules tëterde bordent des cnenpe dans le Iarquenterre Entre Feri-Ilehen et l‘.Iut|:¤le, les preirien dependent de que lques rrnndes fermes spécial isees dans l fengruissemeni. du hiteîl . A part les haies eeperetivee, ulles ne cnnpnrtant pas ·d'n1·b1·eS. Ln situptînn. ast comparable dene le basse val lee de In Seine entre P%ert·—le- Grand, Noyelles-sur—Ier ut Bnismnnt. [Inns les pâiurns proches des fermes, le nenbre de Penniere lelus sylvestris, tres important à le fln du siecle dernier [B üûü â. Fuvières, juSq\1'à ICI DOD quinteu: du pannes en bonne nnnân
..]§·.· é Quend) est en forte diminution. Entre la pâture de trés bonne qualité herbagére é base de Ray-Grass Lolium perenne et de Trèfle blanc Trïfolîum repens et celle de terrain de parcours é végétation arbustive ou plus ou moins marécageuse, tous les intermédiaires existent. Les haies oû domine l`Aubépine é un style et les rideaux de Saules tâtards. de Peupliers Populus spp. et d'0rmes champêtres Ulmus campastrïs, ces derniers morts ou dépârissant dés qu‘ils atteignent une certaine taille du fait de la graphiose, jouent un rôle important é la fois esthétique, agricole et écologique. Ils abritent une faune variée et de trés nombreux oiseaux y trouvent le gîte et le couvert. Quatre grandes régions de sols labourés peuvent être distingués dans la plaine maritime picarde. Au Sud des grandes pâtures du Nord du Marquenterre, une succession de labours s‘étend de Fort-Mahon a Quend et se prolonge en écharpe plus ou moins continue vers Faviéres et Morlay. A l‘Est de Rue, les foraines de Larronville et de Lannoy portent des cultures annuelles. Les bas-champs de Cayeux comportent, é côté du Hüble d'Ault, de marais et de pâtures, des secteurs labourés. Les cultures pratiquées sont â base de plantes sarclées (Betterave Beta vulgarîs. Pomme de terre Solanum tuberosum), de céréales (Blé Triticum aestïvum, Orge Hbrdeum spp., Avoine Avena satîva· Maïs Zea mays), de plantes fourragéres (Luzerne Hadicago satîva, Tréfle violet Tïifolîum pratense), de plantes industrielles (Colza Brassïoa napus napus, Lin Lïnum usïtatïssimum) et de quelques plantes particuliéres (Carotte Daucus carota et bulbes de fleurs). L‘0eillette Papaver somnfferum et le Chanvre Cannabis satîva étaient déjà abandonnés en 1900. L'avifaune des prairies humides a été évoquée briévement dans le paragraphe consacré aux marais. Elles sont fréquentées par la Bécassine des marais lors des migrations et en hivernage. Elles permettent la nidification du Vanneau huppé Vhnellus vanellus et du PiPït farlouse tandis que le Bruant des roseaux établit son nid dans les touffes de Joncs Juncus spp., de Scirpes ou de Carex qui parsément ce milieu. Dans les prés humides les plus proches du littoral, en particulier à proximité de la baie d‘Authie. se reproduisent des Limicoles intéressants : Huîtrier pie et Chevalier gambette. Dans ces milieux] qu'il s‘agisse de ceux de la basse vallée de l'Authie ou de ceux des environs de Froise viennent s'alimenter, surtout au printemps, les Courlis cendré et corlieu Numenïus phaeopus. Les cultures de Betteraves, de Pommes de terre et de Féves abritent une avifaune relativement banale dont l'Alouette des champs mais aussi la Perdrix grise Pardîx perdix. Parmi les oiseaux nicheurs les plus intéressants. signalons la Bergeronnette printanière, représentée par les deux sous-espéces type flava et flavéole flavîssima.
..]§.· Les champs de céréales hébergent une avifaune assez pauvre proche de celle rencontrée dans les autres cultures. Cependant le Bruant proyer Emberiza calandra, beaucoup plus rare dans ces derniéres. s'Y rencontre plus féquemment. La désormais trés rare Caille des blés Cbturnix coturnix s'y reproduit aussi en trés faible nombre. De maniére anecdotique. citons les tentatives de nidificatlon de 1'Huîtrier pie et de l'Avocette dans les champs de Haîs en début de croissance. Lors des labours et autres tnavaux modifiant les premiers centimétres des sols. les Goélands cendrés et surtout les Mouettes rieuses suivent les tracteurs pour se nourrir des Lombrics. larves d‘Insectes mais aussi petits Rongeurs dont les galeries sont mises au jour. En hiver. les Oies des moissons Ansar fabalis s‘alimentent dans les cultures et regagnent chaque soir leur dortoir au Nord de la baie de Somme. Lors des vagues de froid, les trois espéces de Cygnes, en particulier le Cygne sauvage Cygnus cygnus. parviennent é survivre grâce aux végétaux qu‘ils arrivent é découvrir dans les chamP5· Quelques Rapaces chassent également dans les milieux cultivés tels le Busard Saint-Martin, les Faucons émerillon et crécerelle. Au printemps. Vanneaux huppés et Pluviers dorés Pluvialis apricaria en halte migratoire se nourrissant de Lombrics sont parasités par des Houettes rieuses et des Goélands cendrés qui tentent de leur dérober leurs proies. ces derniers essaient également de voler leurs cousines parasites. Dans les prés et les champs stationnent lors des migrations différentes espéces qui s'y alimentent : Oies cendrées, Vanneaux huppés, Pluviers dorés, etc. Les Cigognes blanches et les noires Ciconia nigra exploitent de préférence les fossés qui traversent ces milieux. Presque tout au long de l'année, le Héron cendré fait de méme ainsi que, plus occasionnellement, la Spatule blanche. ITTNERAIRE Pour la découverte des milieux cultivés. l‘observateur pourra gagner la commune de Boismont. En prenant la premiére route a gauche en venant de Saint-Valery-sur- Somme. il passera à proximité d'une colonie de Hérons cendrés forte de plus de 100 couples installée dans une hâtraie. Il atteindra un pont sur le canal de la Somme sous lequel est implantée une colonie d`Hirondelles de fenêtre. Aprés ce pont, un chemin traverse une zone de prés et de cultures avec quelques petites mares et roseliéres. Au printemps. les Passereaux migrateurs y sont nombreux : Bergeronnettes printaniéres, Traquets tariers et mottaux,
· B? · Fauvettes grisettes et autres Sylvidés dans les buissons qui les bordent, etc. Plusieurs de ces espéces se reproduisent dans ces prés mais aussi le Vanneau huppé en nombre relativement important. De la fin de l'été à l‘hiver, la prospection de ces milieux est beaucoup moins féconde. LES B0lS Les bois croissant en milieu dunaire ayant été abordés lors de l‘étude de ce biotope, nous n‘envisagerons ici que les autres types de milieux forestiers. Alors que le Marquenterre apparaît comme trés verdoyant grâce aux rideaux d‘arbres. les zones boisées. celles des dunes mises a part. sont restreintes. Dans les Bas-champs au Sud de la baie de Somme. elles sont inexistantes â l'exception de quelques peupleraies plantées. Trois types de boisements peuvent être rencontrés. Sur les sols les plus humides, l‘Aulne glutineux Alnus glutïnosa, accompagné de différentes espéces de Seules. domine. Dans les milieux un peu moins humides se développent le Frêne Fraxinus excelsior et les rares pieds d'0rme champêtre. qui arrivent é subsister malgré la maladie, le plus souvent mêlés aux essences précédentes. Peuplements artificiels, les peupleraies ont été implantées sur ces deux types de faciés. Sur les sols les plus secs sableux avec galets et silex des foraines. le Chêne pédonculé Quercus robur peut dominer sur une lande a Callune Calluna vulgaris, Genêt d‘Angleterre Geniste englica et Ajonc Uïex europaeus, notemment é Larronville. En dehors du milieu dunaire, les bois abritent une avifaune diversifiée mais relativement banale : Pigeons colombin et ramier Columba palumbus, Pics épeiche Dendrocopos major et épeichette D. minor, Fauvette a tête noire Sylvia atricapilla, Pouillot véloce Phylloscopus collybita, Mésange a longue queue Aegithalos ceudatus. Grimpereau des jardins Certhia brechydactyle, Pinson des arbres. etc. Les bois humides sont plus riches que les milieux forestiers croissant sur des sols plus secs. L`evifaune des peupleraies est fort proche de celle des bois mais un peu moins diversifiée sauf s'il existe un important sous-bois arbustif. Cependant. un oiseau, en l'occurrence le Loriot d'Europe Oriolus oriolus. y trouve son optimum écologique. ITINERAIRE La grande majorité des bois de la plaine maritime picarde étant privés, la découverte de ces milieux ne pourra être réalisée que dans les petits bosquets qui se rencontrent au milieu des cultures. Ce sont cependant les
-§.§.·~ biotopes forestiers les moins intéressants. L‘avifaune des bois de feuillus et des pinédes du massif dunaire pourra être observée au départ du chemin d‘accés é la mer au Bout d'Amont a Saint-Quantin—en-Tourmont (voir le paragraphe dunes). Non loin de la plaine maritime picarde, la forêt domaniale de Crécy est accessible au public. L'avifaune est similaire â celle des milieux forestiers littoraux mais les Rapaces, en particulier la Buse variable Buteo buteo et la Bondrée apivore Pernfs apivorus, y sont plus nombreux. LES AGGLOMERATIONS Les agglomérations de la plaine maritime picarde se répartissent classiquement en deux sous-ensembles : les petites villes possédant des activités commerciales et touristiques. éventuellement portuaires. et les villages tournés vers l‘agriculture. L'habitat de type dispersé, chaque ville ou village possédant plusieurs hameaux parfois relativement importants. favorise la diversité de l'avifaune liée à l'habitat humain. L‘avifaune des agglomérations est représentée par plusieurs composantes. Deux espéces seulement peuvent être considérées comme typiques : le Moineau domestique et la Tourterelle turque Streptopelïa decaocto, cette derniére arrivée dans la région en 1961. La plupart des espéces sont originaires des biotopes forestiers : Merle noir Turdus merula, Grive musicienne TX phïlomelos. Fauvette a tête noire. Mésanges bleue Parus caeruleus et charbonniére P. major. Sittelle torchepot Sïtta europaea. Pinson des arbres. Etourneau sansonnet Sturnus vuIgarîs· etc. Quelques autres proviennent des milieux rupestres, mais comme précédemment il s`agit d‘une avifaune appauvrie. restreinte aux espéces les moins spécialisées quant a leur habitat : le Martinet noir Apus apus. la cosmopolite Chouette effraie Tyto alba, l'Hirondelle de fenétre et aprés domestication et retour a la nature, le Pigeon biset Columbo livia. Une seule espéce d'origine steppique fréquente les milieux sableux presque dépourvus de végétation, et méme les plages, les friches rases. les parkings et autres espaces bitumés ou gravillonnés, le Cochevis huppé Galerïda crfstata. Dans l'ensemble» la composition de l‘avifaune des agglomérations est tributaire de l‘environnement immédiat de celles-ci. A Quend-Plage, parmi les Pins. la Mésange huppée niche dans certains jardins tandis que dans les villages, des Rapaces comme le Faucon crécerelle et la Chouette chevéche utilisent les vieux Pommiers des pâtures pour Y établir leurs nids. Les températures hivernales étant un peu plus élevées dans les agglomérations, surtout dans les bourgades, du fait des activités humaines, les oiseaux éprouvent moins de
.. 39 .. difficultés à y survivre en hiver, d‘autant qu‘ils profitent des ressources alimentaires mises à leur disposition volontairement ou non. Ainsi l'hivernage de certains oiseaux y est plus régulier qu‘ailleurs : Bergeronnettes des ruisseaux Hotacilla cïnerea et grise. Rougequeue noir. Pouillot véloce et Serin cini Cardualis surinus. Lors des vagues de froid, quelques espéces beaucoup moins citadines peuvent chercher refuge dans les agglomérations. même les plus importantes : Grive mauvis, Pinson du Nord mais aussi Bécassine des marais. ITïNERAIRE Si c‘est au cours de la période de reproduction que l'avifaune des agglomérations est la plus diversifiée, toutes les saisons permettent des observations insolites comme ces Bécassines des marais cherchent leur nourriture dans les caniveaux â Rue lors des vagues de froid de janvier et février 1985 ou ce mâle de Faucon kobez Falco vespertinus glissant rapidement entre les maisons du Crotoy en avril 1989. Un circuit dans la vieille ville de Saint- Valery-sur-Somme permettra de se familiariser avec l'avifeune citadine de la plaine maritime picarde, de découvrir un magnifique panorama et de goûter aux charmes d'une cité accueillante. dt · ¤"l· 3;. I _ ."— ·~··· · -5 · · · ' . ' " ; · . ` -' ` ' `E ` 5 JE ' ·' [ `<*-‘ ‘· ` `·`*‘ ;·~.. · *?}..,,,··¤~s=· . _,— — . I':;ï ·· ·‘ E'.-$·g__ _ Ju. I ·\ ? - - ««· .à - « ix ;.¢» jj, ·-_ ...·~·.-,2 ·;_ /‘ . P 'I ._g . __- L ;]rë|; -·?____.· nl 1 ·"··*1. - " 3 "`\ fau .. P-. .·,_ .·* § ~, ,. ·r . ,r ·__1_ ï ·.. = JI .‘ I.; . ·. · u. . . . Le feu tricolore, un site de nidification insolite pour la Tourterelle turque.
C- W- à /_/*2 CARTE DES ITINEHAIRES ORNITHOLOGIQUES DANS LA PLAINE MARITIME PICARDE lx A : plage de Quand B : vasiéres de la Maya C : molliéres en baie d‘Authie U : dunes et bois à Saint-Quentin-en-T. E : levées de galets à Cayeux-sur-Mer F : falaises à Ault G : étang et graviéres du Hâble d'Ault H : marais de Sailly-Bray 1 : prés et cultures â Boismont J : agglomération de Saint-Valery
-.111.. III — LES ACTIVITES HUMAINES ET LEURS IMPACTS SUR L'AVIFAUNE La plupart des activités humaines qui s'exercent dans la plaine maritime picarde sont à l'origine d'impacts parfois positifs mais le plus souvent négatifs sur l'avifaune. AGRICULTURE L’occupation du sol par les milieux cultivés ayant été envisagée antérieurement. nous n’aborderons ici que les impacts de l'agriculture sur l'avifaune. Le drainage, notamment des prairies humides pour les mettre en culture, constitue l'un des principaux aspects négatifs des activités agricoles dans la plaine maritime picarde. Une diminution artificielle des périodes d'immersion partielle de ces prés va provoquer de nombreuses modifications quant é l'avifaune qu’ils hébergent. Les stationnements migratoires et hivernaux de la Bécassine des marais ne peuvent que régresser. Il en sera de même pour les effectifs nicheurs du Vanneau huppé, du Pipit farlouse et du Bruant des roseaux. oiseaux cependant susceptibles, dans une certaine mesure, de s'adapter é des milieux plus secs. Une diminution de la nappe d’eau dans les milieux humides les plus proches du littoral, ne pourra qu’entraîner la disparition de la nidification du Chevalier gambette, nidification qui a pu être prouvée récemment dans les prés humides bordant la baie d'Authie. et amener la quasi-extinction de celle de l’Huîtrier pie. Un tel phénoméne de diminution du degré d'hygrométrie ne peut que rendre moins attractives ces prairies de la basse vallée de l'Authie et des environs de Froise pour les Courlis cendrés et corlieux qui viennent actuellement s'y alimenter, notamment au printemps. Une opération de drainage vient d'ailleurs d'ëtre entreprise en mai 1989 dans ce dernier secteur et concerne un des prés les plus intéressants du Harquenterre pour ces deux oiseaux.
- sg c PECHE ET CONCHYLICULTURE Trois ports (Le Crotoy, Saint-Valery-sur-Somme et Le Hourdel) existent sur le littoral picard. Implantés en baie de Somme en cours de comblement et d'exhaussement. ils voient leurs chenaux s°envaser d'où un probléme de survie. Aprés s'étre orientés temporairement vers le ramassage des Coques qui est une activité ancienne dans la région, aujourd'hui menacée en raison de la forte chute des effectifs de cette population, certains pécheurs se sont reconvertis dans la mytiliculture sur bouchots depuis 1981. Le développement de cette production procure un apport de nourriture important sous la forme en particulier de Moules arrachées aux bouchots lors des tempêtes. Les Laridés, Goélands argentés et cendrés notamment, sont les principaux oiseaux à en profiter mais d'autres. comme la Corneille noire Corvus corone corone, font de méme. Les Corneilles mantelées qui hivernent encore sur le littoral picard fréquentent essentiellement ce secteur depuis l'implantation des bouchots alors qu’auparavant elles séjournaient un peu plus au Sud dans le Marquenterre et en baie de Somme. Cette activité mytilicole induit égelement des aspects négatifs puisqu‘elle est le prétexte au transport d'armes à fau dans la réserve avec des tirs fréquents constatés notamment sur des Canards et les reposoirs de Laridés é marée haute. TOURISME Le tourisme est, avec l'agriculture et les activités liées à la mer, notamment pêche. la principale ressource du littoral picard. Les activités commerciales et hôtelières lui sont intimement liées et de nombreux établissements ne sont ouverts que pendant la saison estivale. Au cours de celle-ci, plus de 100 000 vacanciers fréquentent la région. Parmi les problémes écologiques engendrés par le tourisme figurent le grignotage des dunes par les résidences secondaires et les importants dérangements de l'avifaune présente dans la réserve de la baie de Somme. Ainsi, l'Aquaclub Côte Picarde a amené la destruction d’une superficie importante de _dunes en particulier par la réalisation de routes destinées é assurer sa desserte. Des projets de nouveaux chemins ouverts au public en milieu dunaire et de création pour la commune de Saint-Quentin-en- Tourmont d’une route d'accés é la mer traversant celui-ci semblent sur le point de réapparaître.
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·. - J.- ¤ _T T -—•·L J. 4-__4_* —L ,.,,__, I I T -·L —·I.__‘!. 4 ~L T I É tw.; T 4- ml È I "F .g__;r·‘~ `T14. _·_· · ‘*·— .p·· ·«- W .Q `·’ Q'?-A"Aj . T Las Canards, ici das Colverts, sont chassés à la passée notamment, lorsqu'ils quittent leurs remises diurnes pour leurs lieux de gagnnge nocturnes.
L 47 - IV - LISTE SYSTEMATIQUE COHMENTEE DES OISEAUX GAVIIDAE Avec 1'amélioration de la connaissance des critères de détermination de ces espèces observées le plus souvent en hiver au large du littoral picard, leurs cycles de présence dans la région sont connus avec beaucoup plus de précision que lors de la publication de notre précédent ouvrage. Trois des quatre espèces recensées dans le monde fréquentent la baie de Somme et ses abords. Plongeon catmarin Gavia stellata (Raqhet) M, H. Cet oiseau niche autour du Cercle polaire jusqu'au niveau de la Baltique. Il hiverne le long des côtes de l’Atlantique du Cap Nord à Gibraltar, en Méditerranée et en Mer noire ainsi que sur certains grands lacs intérieurs comme le Léman. Le Plongeon catmarin représente chez nous l'espéce la plus fréquente de la famille. Les premiers individus arrivent généralement en octobre, rarement plus tôt (19 septembre 1982). La migration d'automne bat son plein en novembre et décembre tandis que les effectifs demeurent trés faibles pendant les quinze premiers jours de janvier, période d'hivernage au sens strict, avec environ une dizaine d'oiseaux. Ensuite la migration prénuptiale se marque de la fin de ce mois â février par un nouveau pic d'abondance. Des oiseaux peuvent s’attarder jusqu'en mai, voire un peu plus tard (4 juin 1977). Plongeon arctique Gavia arctica M, H. Les aires He nidification et d'hivernage du Plongeon arctique sont trés proches de celles de son proche parent. le Plongeon catmarin. _ Cette espèce n'est régulière qu'en hiver (décembre à février), le plus souvent en petit nombre. Deux exceptions marquent probablement les `migrations de descente (150 individus le 28 décembre 1985) et de remontée (10 oiseaux le 13 février 1968). Le Plongeon arctique est moins fréquent en dehors de ces limites. En effet, il n'arrive guére avant le mois d'octobre méme si le cadavre d’un oiseau a été découvert le 20 septembre 1981 et s’attarde peu· après le mois d'avril avec seulement deux mentions tardives du 25 avril au 16 mai 1982 et du 3 au 14 mai 1989.
- gu, - 350 Effecllfs mensuels maxlmaux du Plongeon calmarln de 1980 à 1986 ‘\ I I 1 I I J I ,.I ' I 1 I=·=·¥·l ’ I 0LJ·'F'NIAM'JJASOND 150 Efleclzfs mensuels maxlmaux du Plongeon arcllque de 1980 à 1986 I 1 ·I 0JFM'AM'JJASOND 5 Effecllfs cumulés mensuels du Plongeon Imbrln de 1968 à 1988 1 IL un J F M A M J J A S O N D
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- gg - Plongeon imbrin Gavia immer (Raqhet double. Doube- raqhet) M, H. I1 se reproduit en Islande. au Groenland et dans le Nord du continent américain. En Europe. il hiverne le long des côtes du Cap Nord au Portugal. Il s'agit d’un hivernant rare puisque seuls des individus isolés sont remarqués. hormis la mention commençant é dater de 3 oiseaux le ll février 1968. 4 données d'exemplaires vivants étaient connues pour la période comprise entre 1974 et 1979. 6 ont été obtenues de 1980 à 1988. La plupart concernent le coeur de l'hiver (décembre à février) a l'exception d’un oiseau remarqué du 22 février au 18 mars 1979 et d’un individu particulièrement tardif noté en compagnie d’un Plongeon arctique le'l6 mai 1982 (A. et G. DUHAMEL). Déja pendant la période 1968-1979, sur les 7 individus trouvés morts. 3 1'avaient été en mai. PODICIEEDIDAE Les cinq espèces européennes sont visibles dans la plaine maritime picarde où. deux d'entre elles s'y reproduisent chaque année et une autre plus occasionnellement. Grèbe castagneux Tachybaptus rufïcollis (Lulu. Patte- au-cul, Pihuite, Pleumion. Plomion. Poussin d'ieu, Pouchin d'ieu, Raqhet. Thiot Raqhet) N. M. H. Il niche de l'Europe occidentale au sud de la Suède et jusqu'en Ukraine. En hiver. ·il quitte les régions intérieures du Nord et de l’Est de son aire de reproduction pour gagner les zones littorales. Les oiseaux du Sud et de l'0uest semblent plus sédentaires. C’est un nicheur`commun sur toutes les petites pièges d’eau favorables : 15 à 20 couples en 1981 dans le Marquenterre, peut-étre 30 actuellement selon ETIENNE et coll. (1987). et 1 à 3 selon les années au Hâble d'Ault. Les pre~iéres manifestations nuptiales ont lieu dès le mois de mars mais des couvées peuvent être entreprises jusqu'en août. Depuis I976. le Grèbe castagneux niche chaque année en milieu saumâtre mais l'élevage des jeunes y est rarement couronné de succés. En 1987. il s’est même reproduit au sein de l’estuaire dans une flaque permanente de l’anse Bidard. Il est présent toute 1'année avec un minimum en mai lors de la nidification. En juin, les effectifs augmentent avec l'apparition des premiers jeunes. Aprés une nouvelle croissance de la population en juillet. les stationnements demeurent sensiblement constants jusqu'en septembre. Trois pics migratoires sont remarqués : deux correspdndent aux périodes de passages habituelles (octobre et février à avril). le dernier à des mouvements liés è l'apparition de coups de froid dans les pays nordiques (décembre).
..5]]- Grébe huppé Podiceps crïstatus (Cache-veau, Cache- viau, Hére, Ripoupée, Ripoupée Hurlard) N, M, H. Cet oiseau niche communément au Sud de la Suéde et jusqu'à 1’Est de la Pologne. Les Grébes huppés originaires de l'Europe du Nord migrent vers le Sud et se rassemblent essentiellement le long des côtes d'Europe occidentale. Les individus de l’Europe moyenne semblent plus sédentaires sauf lors de grands froids. Présent toute l'année, le Grébe huppé est surtout abondant lors des deux passages : octobre-novembre et surtout décembre pour la descente et fin janvier à février pour la remontée. Ce dernier mouvement se poursuit avec une moindre intensité jusque fin mai. Début juin, hormis les nicheurs locaux, les effectifs sont trés faibles mais dès la fin de ce mois apparaissent en baie de Somme et sur des piéces d°eau où l'espéce ne se reproduit pas des adultes et des jeunes de 1’année. Ce phénomène prend de 1°importance en juillet. Une dispersion doit se produire ensuite puisque les effectifs d’août et de septembre représentent les minima annuels. Jusqu’en 1980, le Hâble d°Ault constituait la seule localité de reproduction du Grébe huppé dans 1a plaine maritime picarde avec l à 4 couples. En 1981, il niche dans un premier site du Marquenterre avant de se répandre davantage 1'année suivante. Sur l'ensemb1é de la région étudiée, 8 à 17 couples se reproduisent actuellement. Grébe jougris Pbdiceps grisegena M, H. Cet oiseau niche dans toute 1°Europe orientale de la Hongrie à la Mer caspienne. Il quitte ensuite cette région et vient passer l'hiver sur` les côtes de 1'Europe occidentale surtout en Norvège et en Grande-Bretagne, parfois même jusqu'en Méditerranée. Il hiverne régulièrement en petit nombre sur le 'littorel picard où il est présent de novembre à début avril avec le 7 avril 1985 comme mention la plus tardive. Des- arrivées précoces peuvent avoir lieu en septembre ou octobre, voire plus tôt (29 août 1986). Aucune observation n'a été réalisée en dehors de cette période excepté deux oiseaux trouyés morts en juin. La nette remontée prénuptiale de février suspectée d'aprés les résultats de ramassages (sur 34 cadavres découverts, 13 1’ont été au cours de ce mois) est mise en évidence à partir des observations d'oiseaux vivants pendant 1a période 1980-86. Grébe esclavon Podiceps ouritus (Doube-raqhet) H, H. I1 se reproduit en Islande, en Scandinavie et dans le Nord de la Russie. En hiver, il gagne la Mer baltique et la Her du Nord, rarement la Méditerranée. Noté irréguliérement de septembre à début avril avec 7 contacts de 1974 à 1980. le Grébe esclavon est devenu ensuite un hivernant typique et régulier (1 â 5 oiseaux). Une seu1e donnée en période de nidîfication est connue : un
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· 52 a oiseau attardé. en plumage nuptial, le 27 mai 1981 au Hâble d'Ault : tandis que la mention la plus précoce est le 6 septembre 1974. Grébe a cou noir Podïceps nigrfcollis No, M, H. Nicheur de l'Europe moyenne et méridionale, il étend lentement son aire de reproduction vers le Nord et l'Ouest depuis la fin du XIXéme Siécle. Il hiverne en Europe au Sud-Ouest d'une ligne joignant la RFA à la Turquie, ainsi que le long des côtes du Maroc. Jusqu'en 1976, noté de façon épisodique tout au long de l'année. le Grébe à cou noir était toutefois un peu plus fréquent en hiver. En 1977, 5 puis 3 adultes sont observés de mai a juillet dans le marais de Rue. sans qu'une éventuelle nidification puisse être prouvée. Celle-ci l'est en 1983 avec 3 couples. Aucun autre cas ne sera enregistré par le suite. Actuellement seul le passage d'avril est trés net. PROCELLARIIDAE Mis à part le Fulmar Fhlmarus glacialïs qui niche dans la région. les espéces de cette famille sont rarement observées du fait qu'el1es ne viennent à la côte que pour se reproduire. Fulmar Fulmarus g1acIa1is N, M, H. Nicheur du Nord-Est de l'Atlantique en expansion vers le Sud depuis le milieu du XVIIIé»e Siècle, le Fulmar a actuellement sa limite méridionale de répartition située en Bretagne. En hiver, il se répand dans l'0céan atlantique autour de ses points de nidification. Considéré comme rare sur le littoral picard jusqu'en 1970, le Fulmar est désormais régulier de juillet à avril lors de ses migrations dont deux pics ont pu étre décelés respectivement en avril et jui1let~août (MERCIER 1986). Cet auteur mentionne d’ailleurs la présence quasi-permanente de migrateurs appartenant a la population nicheuse en Europe occidentale tandis qu'un oiseau d'affinité nord-américaine a été découvert le 25 janvier 1986. Quelques individus fréquentent assidûment depuis 1972 les falaises calcaires du Sud du littoral picard où la nidification fut prouvée en 1979 avec la découverte d'un gros jeune en duvet. MERCIER (1987) remet en cause de maniére très convaincante les recensements de la population cantonnée publiés antérieurement à son étude (ROBERT l98·a. COMMECY et coll. 1984, SUEUR 1983a, RAEVEL 1986) et signale la présence de 16 couples (dont l ou 2 nicheurs) en 1979 et 49 (dont 8 reproducteurs) en 1986.
-.-5].. Puffin fuligineux Puffinus grïseus M. Nicheur dans le Sud de 1‘At1antique et du Pacifique, cet oiseau pélagique remonte pour hiverner jusqu‘au Groenland et en Norvège. Les données anciennes le signalent le long des côtes picardes en juin, septembre et octobre. Trois données ont été obtenues récemment : 2 oiseaux le 31 août 1981 en baie de Somme (T. RIGAUX) et 1 individu les 9 et 19 octobre 1982 à Quend (A. et G. DUHAMEL, J. MOUTON}. Puffin des Anglais Puffïnus puffinus (Trayeux} M. Nicheurs trés locaux des côtes rocheuses'du Sud-Ouest des lles britanniques et de Bretagne. les Puffins des Anglais de la sous-espéce type effectuent des allers et retours réguliérement entre leurs nids et leurs zones d'alimentation situées parfois à des centaines de kilomètres, golfe de Gascogne essentiellement. 11 semble que leurs quartiers d'hiver se situent dans le Sud-Ouest de l‘Atlantique le long des côtes du Brésil et de l'Argentine. Les individus de la sous-espéce maurbtanicus nicheurs aux Baléares peuvent remonter le long du littoral atlantique jusqu'a la baie de Somme. C‘est le moins rare des Puffins sur le littoral picard. D'aprés les données anciennes. il migre au large de celui- ci en mars-avril et d'aoüt â octobre, voire jusqu‘en décembre. La migration postnuptiale peut toutefois s'amorcer plus tôt puisqu‘un oiseau en vol vers le Sud a été noté le 24 juillet 1984 à Cayeux-sur-Mer (L. GAVORY et T. RIGAUX). Observé de manière épisodique de 1974 a 1980, les 9 données obtenues de 1981 à 1986 confirment le statut défini antérieurement méme si une seule mention printanière est connue : un oiseau le 9 avril 1978 à Quend. Deux sous- espéces peuvent étre rencontrées : puffïnus et mauretanicus mais de nos jours seule la premiére a été signalée le 10 septembre 1977 a Cayeux—sur-Mer. HYDROBATIDAE Les oiseaux de cette famille ne venant à la côte que pour se reproduire et ne nichant pas en Picardie, leurs observations sont des plus rares. Seules des prospections en mer permettraient peut-être de connaître le statut de ces espéces au large de notre littoral. Pétrel tempéte Hydrobates pelagïcus (Cail1ette, Ecaillette, Satanite) M. Nicheur trés localisé des côtes rocheuses de la Manche, de l‘Atlantique et de la Méditerranée, ce petit Pétrel se disperse en hiver au large des côtes d‘Afrique occidentale, en Méditerranée et en Mer rouge. Cette espéce a été signalée au XlXéme siécle, ensuite une donnée a été obtenue en 1912 à Noyelles-sur-Her.
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- 55 - Récemment. un individu a été t·ouvé mort le 7 mai 1978 sur le littorel picard et un autre le 16 octobre 1983 à Quend (G. FLOHART). Ces deux mentions fournissent des indications sur les époques des migrations au large de la plaine maritime picarde. SULIDAE H E Fou de Bassan Sula bassana (Margat, Margot, Mergot) M. Nicheur sur les ilôts rocheux de l'Atlentique Nord. le Fou de Bassan a commencé â étendre son aire de nidification vers le Sud â la fin du X1Xéme siècle (arrivée en 1939 aux Sept-lles). Les jeunes de l'année hivernent principalement au large des côtes africeines du Maroc au Sénégal. Avec l`ége, les oiseaux descendent beaucoup moins vers le Sud, les adultes étant erratiques au large de 1'Europe occidentale. Le Fou de Bassan est présent toute l‘année avec des passages prénuptiaux de février â avril, voire début mai, qui n‘apparaissent guère avec les observations directes mais sont décelés grâce aux ramassages d'oiseaux morts anciens (plus de 200 individus trouvés morts sur 5 km de côtes en février 1824) ou ac uels. A la fin du mois de juillet. des mouvements vers le nord concernent principalement des immatures (COMMECY et GAVORY 1985) tandis que la migration d'automne se déroule essentiellement d'août a octobre. Les adultes prédominent de novembre â mai. les subadu.tes en juin et au début de juillet. époque pendant laquelle les oiseaux plus âgés se trouvent sur leurs lieux de nidification. Les immatures. surtout ceux de l'année. forment le gros des contingents migrant le long de nos côtes de fin juillet â octobre. PHALACROCORACIDAE Grand Cormoran Phalacrocorax carbo No, M, H, E. 11 niche communément dans le Grand Nord, en Norvége. lslande. dans les Iles britanniques et de maniére plus sporadique au Sud. Le statut hivernal de cet oiseau est variable selon les individus : certains sont migrateurs, d’autres erratiques; voire sédentaires. Présent toute l'année. le Grand Cormoran est signalé nicheur au X1Xéme siécle dans les falaises picardes et entre 1950 et 1972 notamment au Hâble d‘Au1t, localité où la reproduction n‘est que probable en 1980 et 1981 mais certaine en 1982 avec un seul couple. Cet oiseau est surtout remarqué lors de ses migrations tandis que deux périodes de moindre abondance sont décelées en hiver et lors de la nidification. Même si la migration prénuptiale peut débuter fin janvier, elle ne marque une certaine
- 55 . intensité qu‘en mars pour atteindre son apogée en avril Imaximem de 110 individus le ler avril 1980). Des retnrdntaires peuvent encore être observés début mai. Le passage d‘uutomne S‘éta|e de fin juillet à novembre tmaximum de 2DU oiseaux le 3 octobre 1986). Pendant la periode 1974-87. les effectifs présents sur le littoral picnrd montrent une très nette tendance à l'augmentation presque tout ou long de l'année. Les deux sous-espéces européennes curbo et sinensis sont signalées. Cnrmnren huppé Phalacrocorex aristotelis A. Nicheur des côtes rocheuses de la Mer blanche au Marne. egelement en Méditerranée et en Mer noire. le Unrmorun huppé. plutôt erratique. ne s‘êloigne guére de ses lieex de repruduetion. lnfeodèe aux côtes rocheuses, cette espéce est rurement observée sur le littoral picard essentiellement subleux : l juvénile en janvier 1930. 1 individu trouvé mort le 2l mai |972. l oiseau observé le 22 du même mois. l immature trouvé mort le 3 juin 1973, 2 individus notés le ZH mure 1976. 1 immature du 25 juillet au 11 août 1978 et l adulte le ler mai l982. AuUE1DAE Uetor étoilé Botaurus stellarïs N. S. Nicheur surtout dans l`Est de l‘Europe, le Grand Butor possede quelques populations fort clairsemées et en grande partie sédentaires en Europe occidentale. Cet oiseau se reproduit dans les grandes phragmitaies du Marquenterre où se population est comprise actuellement entre 8 et ll couples selon les années. ll ne semble plus fréquenter le Hêble d‘Ault que de manière irréguliére de l‘autemne eu printemps elors qu'autrefois il y était 11i C1IcU1‘ . Blongios nain Ixobrychus minutus (Butoriot. üarnouilleux. Grenouiller, Thiot Butori N, H. Dnns le Paléarctique. le Blongios nain niche principalement dans les régions situées entre la Baltique, la Mer noire et la Caspienne. Son abondance est moindre dans les contrées plus méridionales jusqu'au niveau de la Méditerranée. ll hiverne en Afrique tropicale. Les premiers Blongios nains arrivent dans la plaine maritime picarde. comme dans le reste de la région. dans le eournnt du mois d'avril (un chanteur le 25 avril 1985 au Parc Ornithologique du Marquenterre où l`espéce ne se reproduit pas). Cet oiseau niche dans les phragmitaies où ses effectifs n'ont fait l'objet d'aucune étude. Il semble toutefois au bord de l’extinction puisque la :eule mention d'un oiseau cantonné obtenue entre 1980 et 1988 est celle d'un chanteur le 18 mai 1986 à Rue. Le Blongios nain quitte la région en septembre.
- 57 - Héron bihoreau Nïcticorax nycticorax (Bihéron, Bitoreau, Pouache, Pouacre. Roupeau) M, E, Ho. Nicheur en Europe de la Méditerranée jusqu‘au Rhin et au Danube, le Héron bihoreau hiverne au Sud du Sahara. Des erratiques, le plus souvent isolés, sont observés essentiellement de mi-avril a octobre, parfois jusque mi- novembre (15 novembre 1982}. Quelques données permettaient d‘envisager une nidification prochaine comme ce groupe de 7 oiseaux notés à plusieurs reprises en juin 1982 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Toutefois depuis 1983. les observations se raréfient dans la plaine maritime picarde ; sans qu'un nid ait été trouvé. Une mention hivernale exceptionnelle d‘un adulte les 31 janvier et ler février 1987 a été réalisée au Parc Ornithologique du Marquenterre en pleine vague de froid alors qu‘aucun oiseau ne s'était échappé auparavant des voliéres de ce site tsuzun et VIEZ 1989). Aigrette garzette Egretta garzetta N, M, H. L‘Aigrette garzette niche dans le Sud de l'Europe et hiverne principalement dans le Bassin méditerranéen et au Sud du Sahara. Notée de maniére épisodique sur le littoral picard jusqu‘en 1974, elle stationne ensuite réguliérement du printemps à l‘automne presqu'exc1usivement dans le Marquenterre. Le premier cas d‘hivernage a lieu durant la saison 1977-78, phénoméne devenu presque régulier sauf les années de vague de froid. Il est suivi d‘un cas de nidification de juillet à septembre 1978, seul cas connu alors au Nord de la Loire. Un couple s'est à nouveau reproduit de 1979 a 1981. Aprés cinq ans sans nidification et de raréfaction de l‘espéce, bien que deux couples aient aménagé deux anciens nids de Hérons cendrés Ardaa cinerea sans toutefois se reproduire en 1985. deux couples s'insta1lent a nouveau en 1987 et 4 ou 5 l‘année suivante. Grande Aigrette Egretta alba A. Cette espéce niche essentiellement de l'Est de l'Autriche à l‘URSS et hiverne réguliérement du Nord de l‘1ta1ie à la Turquie, en Tunisie, en Egypte et depuis 1963 en France où les mentions deviennent de plus en plus fréquentes, même en dehors de la Camargue qui fut longtemps un site privilégié d'observation de l‘oiseau. La premiére mention de cette espéce remonte a 1978 avec l‘observation d‘un oiseau en janvier en baie de Somme, tué au fusil ultérieurement bien qu'il soit protégé et inconfondable avec une ·espéce gibier. Une seule donnée printaniére est connue avec un individu le 9 avril 1979 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Le maximum des données a été obtenu en novembre. Pour la donnée des 25 et 28 novembre 1984, il pourrait s‘agir de la sous-espéce egretta originaire d'Amérique aux pattes entiérement noires. _observation à mettre en relation avec les fortes tempêtes
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- §Q - de la semaine précèdente qui ont soufflé de l'0uest et du Sud-Ouest. La premiére mention estivale a été réalisée tout récemment avec un oiseau noté trés régulièrement du 28 juin au 23 novembre 1988. Héron cendré Ardea cinerea (Eron, Bitoreau) N, H. H. Nicheur répandu de l‘Europe tempérée, le Héron cendré est moins fréquent dans le Bassin méditerranéen. Sédentaire quand le climat le permet, il quitte les régions aux températures hivernales relativement rigoureuses et migre vers le Sud et le Sud-Ouest de l‘Europe, et souvent mémé 1 'Afrique. Le Héron cendré est un nicheur présent toute 1'année; avec. jusqu'én 1979, dans le secteur étudié. une seule colonie située é Boismont. Aprés une période de fluctuations importantes de 1968 à 1980 dues en grande partie à l‘existence d‘une deuxième colonie sur la commune de Boismont, demeurée inconnue des ornithologues jusqu'a sa disparition en 1981 et donc non recensée. Ensuite, la population s'accroît jusqu‘à atteindre 159 couples en 1986. Elle se stabilise aux environs de 120 couples les deux années suivantes, une autre colonie s'étant probablement créée. Un couple isolé s‘instal1e en 1980 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Ensuite. les effectifs croissent nettement en raison de l'apport probable, certaines années, d‘individus originaires de Boismont. La migration prènuptiale se déroule de fin février a début mai tandis que la dispersion post-juvénile et le passage d‘automne s'ètale de fin juillet é dèbut décembre. Héron pourpré Ardea purpurea No. M. Nicheur essentiellement méridional se reproduisant toutefois jusqu'aux Pays-Bas. dans le Sud de 1‘Allemagne de 1'0uest et en Tchécoslovaquie. le Héron pourpré hiverne principalement le long du Nil et au Shd du Sahara. Un couple s‘est reproduit au début des années 70 au Hâble d'Au1t. Mis é part cette exception, le Héron pourpré passe par notre région lors de ses migrations de mi-avril é mi·juin, voire é partir de fin mars (23 mars 1969, ETIENNE et coll. 1987), et de fin juillet é mi-septembre (12 septembre 1980). Une seule mention tardive est connue : un juvénile le ler novembre 1988 au Crotoy (V. CARON). Il n'est toujours remarqué qu‘en très petit nombre (un à deux oiseaux per observation). CICONIIDAE Cigogne noire Ciconia nigra M. Les Cigognés noires nicheuses de l‘Est et du Nord-Est de l‘Europe rejoignent habituellement leurs quartiers d‘hiver par le détroit du Bosphore tandis que celles du Sud de l‘Espagne passent par Gibraltar.
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- 61 - Quelques individus de l`Europe de l‘Est doivent suivre cette deuxieme voie comme peuvent le faire penser les observations de cet oiseau de début juillet (ler juillet 1984) a mi-septembre (l9 septembre 1987), voire début octobre (10 octobre 1909). Ce passage atteint son intensité maximale lors de la derniére décade du mois d'août. Depuis quelques années, un net accroissement de ces observations est constaté. ll concerne a la fois le nombre d`individus observés ensemble (G oiseaux en août 1986) et le nombre total de mentions. La migration prénuptiale est peu remarquée de début mai (7 mai 1983) é mi—juin (18 juin 1975) avec seulement 3 mentions de 1975 à 1987. Cigogne blanche Ciconia ciconia (Chicogne, Chicongne, Chigogne, Cicon-ne) N. M, H. En Europe, la Cigogne blanche niche dans la Péninsule ibérique ainsi que des Pays—Bas au nord de la Gréce et à l’UHSS. En France, une population résiduelle existe en Alsace tandis qu`ailleurs ne se reproduisent irréguliérement que des couples isolés. Les populations occidentales migrent par le détroit de Gibraltar pour hiverner en Afrique de l‘0uest. les orientales par le Bosphore pour gagner l‘Afrique du Sud. Cette espéce a peut-être niché dans la plaine maritime picarde au XIXème siécle : captures de 2 femelles adultes les 13 et 17 juin 1877 au Crotoy. Un couple niche é Port- le-Gvand de 1928 a 1939. Ensuite. l`espéce n'est plus notée qu‘aux passages de facon irrégulière si ce n'est la mention d`un couple dont les jeunes ont été tués au nid en 1944 à Becquerel sur la commune de Rue (E. ETIENNE), donnée qui nous est parvenue 40 ans aprés la réalisation de l°observation suite è la parution de notre précédent travail. En 1978. la Cigogne blanche se réinstalle avec un couple nicheur è Ponthoile : 3 pulli en juin mais plus que 2 jeunes le 9 juillet. Les deux années suivantes. la reproduction échoue. En 1984 ,au Parc Ornithologique du Marquenterre, un mâle âgé de 2 ans. ayant hiverné sur place, s‘accouple avec une femelle captive mais les trois jeunes mourront peu de temps aprés leur naissance. En 1988, la nidification est suspectée dans les environs de Ponthoile et de Faviéres. Autrefois notée exceptionnellement en hiver (3 mentions de 1877 a 1974). la Cigogne blanche hiverne réguliérement dans la région depuis 1979-80. Sa migration prénuptiale se déroule de mars à début juin mais est surtout intense de mi-avril à mi-mai. Si le retour s'amorce dés juillet avec des oiseaux ne s'étant pas reproduits, celui-ci est surtout remarqué de la fin août a la mi-septembre. Des oiseaux peuvent s`attarder jusqu'en décembre mais l`hivernage au sens strict n'intéresse qu'un nombre limité d‘individus (un é trois).
-52-.- TRESKIORNITHIDAE Ibis falcinelle Plegadis falcineilus (Charlot) A. Cette espèce niche en Yougoslavie. Albanie, Gréce et au Montenegro, dans le delta du Danube, dans le Sud de 1'URSS ainsi qu‘en Turquie. Elle hiverne dans le Sud de l‘Espagne, en Tunisie et en Irak. Quelques donnèes anciennes sont connues : 1 capture en mai 1905, 2 captures en septembre 1926 et 7 autres en novembre 1932. Un oiseau a été noté è deux reprises le 18 septembre 1988 a Boismont puis le 28 octobre au Parc Ornithologique du Marquenterre. Spatule blanche Platalea Ieucorodia (Palette, Palotier, Palottier, Pélincan} H, E, Ho. · En Europe occidentale, la Spatule blanche niche aux Pays-Bas et en Espagne. En hiver, elle se rencontre le long des côtes du Maroc au Sénégal. parfois plus au nord. Autrefois uniquement migratrice en mars-avril, avec parfois des retardataires en mai, et août-septembre. voire octobre—novembre, la Spatule blanche estive régulièrement dans le Harquenterre depuis 1975. Fin juillet 1977, des transports de matériaux furent même observés. Cette tentative de construction d`un nid par un adulte isolé est demeurée sans suite. En 1985, deux adultes aménagent un ancien nid de Hèrons cendrés. En 1988, le même comportement est adopté par deux jeunes adultes qui s‘accoupIent également è deux reprises. Mais la encore, cette ébauche de reproduction n'aboutira pas. Quelques cas d'hivernage ont été enregistrés depuis 1976-770 PHOENICOPTERIDAE Flamant rose Phoenicopterus ruber A. C. Depuis le XIXème Siècle, des individus appartenant â trois sous-espèces (roseus, chilcnsis et ruber) peuvent être observés sur le littoral picard. Les oiseaux des deux derniéres sous-espéces. originaires d‘Amérique du Sud. sont des écheppés de captivité tandis que les roseus pêuvent venir de Camargue où ils nichent. Depuis 1972, le Flamant rose est noté beaucoup plus fréquemment, différents individus se sont succédé de manière continue de mars 1975 é avril 1978. Cette espèce est mentionnée lors de 5 années de 1980 è 1988 mais une seule donnée peut se rapporter è des oiseaux effectivement sauvages. bien qu‘un regroupement d'ind1vidus issus de captivité ne puisse être totalement exclu : 8 exemplaires le 17 juillet 1984 en baie d‘Authie et au Parc Ornithologique du Harquenterre.
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· 55 l ANATIDAE Seuls quelques membres de cette famille sont nicheurs dans la plaine maritime picarde, les autres sont notés lors des migrations et en hivernage. leurs effectifs étant parfois trés importants lors des hivers rigoureux. Ces faits montrent le rôle essentiel que pourrait jouer la haie de Somme dans l'accueil des populations d`Anatidés hivernant normalement plus au nord et poussées régulièrement vers le sud lors des vagues de froid. Malheureusement, la faible étendue des zones non chassées, de surcroît dérangées assez fréquemment (avions, motos dites "vertes". chevaux, chiens, braconnage. ornithologues et photographes peu scrupuleux, etc} ne lui permet pas de jouer pleinement ce rôle. L`implantation de certaines especes (Cenard chipeau Anas strepera, Fuligule morillon Aythya fuligula. etc) comme nidificatrices dans la région est contrecarrée par le prélévement des oeufs dans les nids en vue de les faire couver par des canes domestiques, les jeunes étant ensuite gardés dans les parcs à canards que possédent presque toutes les huttes “terrestres“ de la plaine maritime picarde. Cygne tuberculé Cygnus olor N, M, H. L‘aire de reproduction du Cygne tuberculé atteint le Sud de la Suéde au Nord et la Pologne â l‘Est. La densité de cet oiseau diminue du Nord au Sud. En hiver, il quitte les zones les plus nordiques et les plus orientales de son aire de nidification et hiverne en Europe occidentale a partir du Danemark. Le Cygne tuberculé est un nicheur présent toute l'année. Avant 1789, il était commun dans tout le département de la Somme, alors qu‘au début du XXéme Siécle il était considéré comme le plus rare des trois Cygnes européens dans le secteur étudié. Actuellement, c`est à nouveau le Cygne le plus fréquent. Jusqu'en 1980, il nichait uniquement dans la zone méridionale de la plaine maritime où il a commencé è stationner régulièrement toute l‘année sans se reproduire toutefois a partir de 1963 (V. CARON et J.M. SANNIER}. Les premières reproductions se produisent en 1975 et 1976 avec un couple au Hâble d`Ault, 5 couples en 1977 et seulement 2 en 1978 alors que 5 autres s'installent dans les zones humides de Boismont et de Noyelles—sur·Mer. L`implantation en ces nouvelles localités s'est produite aprés que le Hâble d‘Ault ait été envahi par la mer lors des tempétes_de novembre 1977 : la moitié des hivernants·d‘a1ors disparut de la région, la deuxiéme gagna les étangs de Boismont et de Noyelles. Au printemps, les nicheurs locaux se sont scindés en deux groupes : certains nichant sur place, d‘autres retournant s'installer au Hâble d‘Ault. En l98l, un couple s`est installé è Quend au Nord de la baie de Somme. Suspectée à Rue en 1985 avec 2 couples présents, la reproduction y est prouvée en 1986 (un couple) et l987· (deux couples). En 1985. un couple s‘installe au
F 55 s Parc Ornithologique du Harquenterre où il est rejoint par un second en 1989. De 1979 a 1989, la population de l‘ensemb1e de la plaine maritime picarde est comprise entre 8 et 15 couples. Exception faite de l‘hiver particulièrement rigoureux de 1962-63 pendant lequel 200 individus furent observés sur 1e littoral picard, une augmentation globale du nombre de ces oiseaux sêjournant dans la région est constatée depuis le début de la décennie 70. Une modification du statut du Cygne tuberculé est également enregistrée puisque jusqu'en 1981 les premiers migrateurs arrivaient en septembre et les effectifs des hivernants étaient maximaux en novembre et décembre, les départs s’éche1onnant jusqu'en avril et mai. Désormais. les stationnements atteignent leur intensité maximale entre août et octobre, les premières arrivées ayant lieu au début de juin. Cygne de·Bewick Cygnus columbianus M, H. La plus septentrionale des trois espéces de Cygnes européens se reproduit dans le Nord-Ouest de la Russie et lv long des côtes de la Sibérie. En hiver, ses migrations la conduisent en Mer baltique et en Mer du Nord, où elle fréquente les côtes des Pays-Bas et du Danemark, et de plus un plus celles de Grande-Bretagne. En France, c`est une visiteuse hivernale réguliére en Camargue depuis 1'hiver 1962-63 ainsi qu‘en Champagne humide. Les données de la littérature signalent le Cygne de Bewick comme présent dans la plaine maritime picarde lors des hivers particuliérement froids mais toujours en plus petit nombre que le Cygne sauvage Cygnus cygnus, ceci jusqu‘a l‘hiver 1941-42. Il semble même qu`è l‘époque il était plus courant que le Cygne tuberculé. De 1975 a 1979, il était irrégulier en migration. Actuellement, il tend a devenir plus fréquent quelque soient les conditions climatiques et plus abondant lors des vagues de froid. Il n'arrive dans notre région au plus tôt que vers la mi- octobre (15 octobre 1975) et repart en février, voire mars (23 mars 1976 et 31 mars 1985). Cygne sauvage Cygnus cygnus M, H. Nicheurs exclusivement nordiques de la Laponie. la Sibérie et dans le Nord de la Russie. les Cygnes sauvages ou Cygnes chanteurs se regroupent en hiver sur les côtes de 1a Mer baltique et de la Mer du Nord. En cas de gel de ces zones. ils sont poussés vers le Sud, parfois jusqu'au Portugal, voire en Afrique du Nord. Jusqu‘a l‘hiver 1946-47, c`était le plus commun des Cygnes : 10 fois plus abondant que le Cygne tuberculé en février et mars 1929. Il est ensuite surtout noté lors des coups de froid hivernaux. Il faut attendre le début de 1979 pour obtenir de nouvelles observations aprés celles de l‘hiver 1962-G3. Actuellement. méme s‘il est surtout remarqué lors de conditions climatiques rigoureuses, il est
- 51 - également parfois noté lors d‘hivers relativement cléments. Ses dates extrêmes de présence sont les 10 novembre 1983 et 9 avril 1982. . Oie des moissons Anser fabalis M, H. La sous-espéce type niche dans la taîga de la Scandinavie à l‘0ural tandis que rossicus occupe la toundra de la Presqu`île de Kanin é celle du Taymyr. Elles hivernent en Europe tempérée de la Baltique au delta du Danube. parfois méme jusqu'en Afrique du Nord. Fabalis prédomine dans l'0uest de l‘aire d‘hivernage tandis que dans l'Est c‘est rossicus. Si quelques rares individus peuvent être observés dés la mi-août (9 août 1980 pour fabalis et 12 août 1979 pour rossicus). l'essentiel des hivernants n`arrive qu'en décembre. Le départ des Oies des moissons a lieu en février (21 février 1987 pour rossicus). exceptionnellement en mers (30 mars 1976 pour fabalisl. Leur dortoir se trouve dans la réserve au Nord de la baie de Somme tandis que leur principale zone de gagnage se situe au Nord-Est du secteur étudié. Le triangle Arry. Vercourt et Vron était utilisé régulièrement au moins jusque 1982. La région de Montreuil- sur—Mer (Pas—de—Calais} fréquentée épisodiquement depuis 1977 au moins (J. HEDIN) semble le remplacer actuellement. Les individus observés jusque vers la fin des années 70 appartenaient à la sous-espéce fabalis, rossicus fut notée pour la premiére fois lors de la vague de froid de début 1979. Elle devient réguliére en petit nombre dans la plaine maritime picarde les années suivantes et semble supplanter actuellement fabalis (ETIENNE 1987). Oie à bec court Anser brachyrhynchus A. La plus rare des Oies européennes. chassée de ses zones de nidification du Spitzberg, d‘Islande et du Groenland par le froid. hiverne en Grande-Bretagne. en Irlande. au Danemark et en Belgique. plus épisodiquement en France. Autrefois, 1‘Oie à bec court était notée principalement lors des vagues de froid. La plupart des données récentes ont été réalisées lors de celle de début 1979 : un individu en janvier puis 3 oiseaux en février. D`autre part, nous·savons que des individus de cette espéce ont été tués â la chasse durant ces mémes mois. Un individu a été observé en dehors de toute vague de froid le 2 mars 1980, il s‘agit d'ailleurs de la derniére mention certaine dans la région. L‘observation la plus tardive dans la plaine maritime picarde date du 27 mars 1956. Oie rieuse Anser albifrons H, H. Originaire de la toundra arctique, l‘Oie rieuse semble venir en nombre de plus en plus grand passer l‘hiver en Europe centrale et occidentale pour échapper aux rigueurs de sa_région natale.
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..59... C'est la plus rare des trois Oies fréquentant habituellement la France où elle est depuis de nombreuses années en forte régression. Seuls les grands coups de froid en aménent des troupes importantes dans la plaine maritime picarde : 10 650 a 11 650 individus durant l‘hiver 1962-63, 1 500 è 2 000 de janvier a mars 1979, etc. Un â deux oiseaux sont demeurés ensuite dans la région pendant tout l‘été ; il s‘agissait probablement d‘individus handicapés. Urdinairement, seules quelques dizaines d‘oiseaux peuvent être notées de décembre à février, voire é partir d‘octobre ou novembre. avec un cas d'arrivée précoce le 4 septembre 1974. Uie cendrée Anser anser Ni, M, H. Les Oies cendrées nichent dans le Nord de L‘Europe occidentale et dans toute l'Europe de l‘Est. En hiver. elles se regroupent sur les bords de la Baltique et sur toute la facade Ouest de l'Europe. Leurs effectifs augmentent en s‘approchant de la Méditerrannée et de nombreux individus gagnent également l‘Afrique du Nord. Autrefois. L‘Oie cendrée était notée uniquement lors de ses migrations : la postnuptiale commencant en septembre mais étant surtout remarquée de mi—octobre à dâbut décembre. celle de printemps de février a mi-avril, voire début mai. Poussées par 1e froid, des bandes d'Oies cendrées ayant commencé leur hivernage plus au Nord peuvent passer en décembre et janvier en direction du Sud mais peu d‘oiseaux demeurent dans la région pour hiverner. Un lâcher en 1972 d‘individus semi-domestiques de la sous-esPéce rubrirostris dans le Parc Ornithologique du Marquenterre a amené la reproduction de cet oiseau en 1974 et 1975. Si des individus sauvages sont demeurés en compagnie des premiers, il n'a pas été possible de déterminer si ces individus sauvages se sont effectivement reproduits. Presque toutes ces Oies cendrées ont quitté la région début 1976. En 1977. un couple s'est reproduit : un adulte serait sauvage (sous- espèce anser} et l'autre issu de semi-domestiques volants (sous-espéce rubrirostris). En 1979. sept couples de la sous-espéce anser, issus d‘oeufs incubés artificiellement. ont donné 19 Jeunes. En 1980, c‘est au moins 10 couples qui se sont reproduits.' Du fait de la pression de chasse s`exercant autour du Parc. la population ne comptait plus que 6 couples en l98l.'Actuellement, elle se trouve au bord de l‘extinction 2 aucune nidification réussie depuis 1985. Oie des neiges Anser caerulescens A. Cet oiseau niche dans le Nord-Est de la Sibérie, dans le Nord de l‘Amérique et dans 1e Nord-Ouest du Groenland. Les mentions antérieures â 1977 concernant cette espéce ne sont guére convaincantes. Le 5 décembre de cette année, 23 individus sont observés au Nord de le baie de Somme dont au moins 15 de la phase bleue. En fait, d‘aprés nos conversations avec Y. RIDEL, auteur de l‘observation,
- TU - il apparaît que ce dernier n‘a pas réalisé de distinction entre juvéniles des deux formes blanche et bleue au plumage gris bleuté et adultes ou subadultes réellement de la phase bleue. Toutefois certains des individus observés appartenaient bien à la sous—espéce caerulescens. chez laquelle les formes bleue et blanche coexistent, comme le prouve l'examen d`un subadulte tué puis naturalisé figurant duns une collection privée. De nouveau. l`0ie des neiges est observée en l979 (7 individus en janvier). durant les hivers 1980-8l (3 oiseaux en décembre et un adulte atlanticus du ler décembre au 10 avril). 1981-82 (un adulte atlantieus du ler décembre au 19 avril auquel se joignent 3 autres oiseaux le 12 février) et le suivant (un individu en vol vers le Sud le 4 décembre 1982). Cette espéce étant maintenue en captivité dens de nombreux parcs zoologiques on elle peut se reproduire. il n'est pas possible de déterminer son véritable statut dans notre région : eehappee de captivité ou accidentelle d'origine sauvage ; les deux cas étant rencontrés en Europe occidentale. Bernache du Canada Branta canadensis Ai. Une vingtaine d'individus ont été signalés en baie de Somme durant l'hiver rigoureux de 1962-63. Deux oiseaux bagués en Angleterre furent repris. Dans ce pays. cette espece a ète introduite et vit à l'état semi-domestique. Deux données plus récentes (1974) peuvent concerner des oiseaux provenant de la petite population volante introduite a Beussent (Pas-de-Calais) : un individu le 21 mai dans le Marquenterre et un le 27 du méme mois au Hâble d'Ault. Les mentions actuelles. obtenues aussi bien l'hiver que le printemps ou l'été, sont encore plus difficiles a cerner dans la mesure où les Eoyers d‘introduction volontaire ou non se multiplient aussi bien en Picardie (VIEZ 1987) que dans le reste de la France. Bernache nonnette Branta Ieucopsis Ni, M, H. C. Nicheuses du Nord-Est du Groenland. les Bernaches uouuettes hivernent aux Iles Féroé. sur les côtes d‘Islande et de la Mer du Nord. Elles n‘apparaissent en nombre sur le littoral de la Manche et de l`Atlantique que lors des grandes vagues de froid. Cette espéce est surtout abondante dans la plaine maritime picarde lorsque l'hiver est rigoureux : 4 700 à 5 000 individus lors de l'hiver 1962-63, 500 en février et mars 1979, deux oiseaux demeurant dans la région jusqu‘au 8 mai 1980. La Bernache nonnette est notée chaque année sur le littoral picard depuis 1978 mais la plupart des observations en dehors des coups de froid d‘oiseaux isolés ou formant de petits groupes doivent corresPondre è des individus nés en semi-liberté hors de leur aire de nidification originelle. Angleterre ou Eure par exemple, comme semble le prouver les dates d`arrivée aberrantes notees au Parc Ornithologique du Marquenterre (mai et
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- T2 - octobre 1980 par exemple) ou la présence tout au long de 1'année des mêmes oiseaux (1981 et 1985). En 1981. 82 et 85, un individu volant s'est reproduit avec un oiseau captif sur ce site. Bernache cravant Branta bernicla M. H. Les trois sous-espéces mondiales de Bernache cravant ont été rencontrées sur la littoral picard. Leurs statuts respectifs sont différents. Bernache cravant à ventre sombre B. b. bernicla Cette sous-espéce niche dans les toundras russe et sibérienne et vient hiverner en Europe occidentale. C`est la forme la plus commune dans notre région où elle est migratrice et hivernante erratique notée de fin août (25 août 1979) à mi-juin (18 juin 1983). Les échanges entre les différentes zones d`hivernage peuvent expliquer 1`éta1ement des observations réalisées sur le littoral picard. La migration prénuptiale est trés nette dans les premiers jours de mars. celle d‘automne plus diffuse atteint sa plénitude en octobre. Bernache cravant è ventre pâle B. b. hrota Cette sous-espéce niche dans 1'Est de l`Arctique canadien, dans le Nord du Groenland et au Spitzberg. Autrefois. elle était considérée comme rare en France avec une seule donnée connue. obtenue d'ai1leurs dans notre région : un individu tué au Crotoy en 1879. De 1976 a 1980, bien qu'i1 n‘y ait aucun accroissement des effectifs mondiaux, cette sous-espéce est observée plus fréquemment en baie de Somme et dans le Marquenterre avec cinq mentions dont les dates extrémes sont comprises entre les l3 novembre (1977) et 7 mai (1976). De 1981 à 1988, une raréfaction est enregistrée avec une seule mention de deux oiseaux du 31 mars au 11 avril 1986 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Bernache cravant noire B. b. nigricans Sa zone de nidification s‘étend sur la Sibérie, le Nord de l‘A1aska, 1'Est du Canada et les îles occidentales de l'Arctique. - Quatre adultes volants ont été observés en août 1977 en baie de Somme. Il ne s‘agissait pas de ceux du Parc Ornithologique du Marquenterre, les deux adultes étant éjointés et il n‘y avait plus a cette époque que deux jeunes rendus non volants. Cette donnée peut concerner des spécimens échappés de captivité mais deux captures d'oiseaux sauvages sont admises en Grande-Bretagne. Il s'agissait alors de la premiére mention francaise pour cette sous-espéce. Tadorne casarca Thdorna ferruginea A, C. Le Tadorne casarca niche des Balkans a la Chine. en Afrique du Nord et de maniére accidentelle au Guadalquivir. .·De 1979 à 1985. cet oiseau est observé chaque année avec des mentions concernant 7 mois sur 12. Les deux pics
·?j···· remarqués en juillet et septembre peuvent faire songer pour le premier a des jeunes issus de couvées non éjointées dans des parcs et s‘échappant par la suite, et pour le second à des oiseaux s‘évadant après la mue des rémiges. Un adulte parade avec un Tadorne de Belon en mai 198l à Noyelles-sur- Mer. L'ensemble des données correspond de manière trés probable è des évadés. une origine sauvage devenant de plus en plus incertaine avec la raréfaction de 1'espéce dans l'0uest de son aire de répartition mais cette tendance semble s`inverser actuellement. Tadorne de Belon ïhdorna tadorna (Ardent. Rage. Hingand. Ringant} N. M, H. En Europe. le Tadorne niche principalement le long des côtes de I‘Estonie et de la Norvége à la France. En hiver. il quitte les régions les plus septentrionales de son aire de nidification et se regroupe dans différentes baies privilégiées. C'est un nicheur présent toute l'année. Connu depuis le XIXème siécle pour se reproduire en petit nombre dans les dunes du Marquenterre. il est considéré comme en voie de disparition dans ce secteur en 1938. Lors de la création de la réserve nationale de chasse de la baie de Somme en 1968. il subsistait une quinzaine de couples. Suite è la protection. les effectifs nicheurs se sont accrus. malgré les persécutions dont cette espèce continue à étre l'objet, pour atteindre 250 couples en 1984. Seule une fraction de ceux-ci se reproduisent effectivement. Aprés la nidification. des rassemblements d‘adultes et de jeunes de l'année sont observés principalement en mer. Dés le début de juillet. la plupart des adultes et des immatures partent en migration vers leur lieu de mue : la partie allemande du Waddenzee ; quelques immatures pouvant déserter la région dès la fin mai. Désormais. quelques adultes demeurent sur le site pour muer. la plupart encadrent les créches de quelques centaines de jeunes de l`année non volants. Le retour aprés le mue débute fin août ou début septembre. Les effectifs culminent en décembre et janvier avec des maxima de 10 000 oiseaux lors des coups de froid hivernaux de ces dernières années. chiffre de nouveau atteint lors de l‘hiver 87-88 en l‘absence de conditions météorologiques défavorables. Les départs des hivernants originaires des pays nordiques se déroulent principalement en février et mars. Canard sifflcur Anas penelope (Chanye, Miauneux, Oigne, Vingeon. Wignet. Wignon. Wuignot. Wuiotl M. H, E. Nicheur en Sibérie. Scandinavie et dans le Nord de l‘Ecosse. il abandonne en hiver presque totalement son aire de nidification et gagne principalement les côtes de l'Europe occidentale. Le Canard siffleur est essentiellement migrateur et hivernant. Autrefois. quelques individus pouvaient
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- TE e s'ettarder jusqu’en mai. Depuis 1974. des oiseaux isolés, surtout des mâles. stationnent pendant toute la saison de nidification dans notre région. Aucune tentative de reproduction n'a toutefois été signalée de maniére certaine. Quelques migrateurs passent dés la mi-juillet mais le passage ne débute réellement qu‘en septembre et bat son plein d‘octobre à décembre· L°hivernage est peu hnportunt (80 à 200 individus), sauf en cas de grands froids qui eménent les effectifs du Canard siffleur au voisinage du millier d'oiseaux. voire davantage (maximum de 1 500 individus en janvier 1979). La remontée printanière a lieu un février et mars. Elle se termine de maniére diffuse nn avril et mai. Canard chipeau Anas strepera N. M. H. Nicheur essentiellement en Europe de l‘Est. il hiverne dans le Nord-Ouest de L‘Europe et le Bassin méditerranéen. Here dans notre région jusqu°en 1973, il devient de plus en plus fréquent jusqu'é l'hiver 1979-80 avec plus de IU0 oiseaux avant de montrer une tendance à la diminution : 40 individus en moyenne lors des mois de décembre et janvier de 1981 é 1983 at plus que 14 de 1984 a 1986. Il ninhe en trés petit nombre (moins de 5 couples) depuis le début des années 70. L'hivernage se déroule de novembre à mars pour culminer en décembre. La migration prénuptiale est notée de fin mars à début mai, celle d‘automne de fin septembre a début novembre. Sarcelle d'hiver Anas crecca (Trufleur) N, M, H. La Sarcelle d'hiver se reproduit dans tout le Nord de l'Eurasie. La Belgique semble constituer sa limite méridionale de grande fréquence alors que sa zone d'hivernage a pour frontière nord les Pays-Bas. Seul un trés petit nombre de couples sa reproduit en plaine maritime picarde et l°espêce est apparemment en régression : jusqu'â 8 couples probables en 1974 pour 1 à 3 vers le milieu des années 80. Elle est présente toute l'année. Les premiers migrateurs arrivent en août et surtout en septembre. Les effectifs sont maxima d‘octobre à décembre. lls diminuent ensuite notamment en janvier sous 1'inf1uence du refroidissement des températures. Le passage prénuptial est décelé en février et mars. Canard colvert Anas platyrhynchos (Maillard pour le mâle. Ainette ou Enette pour la femelle) N, M. H. Le Canard colvert est un nicheur répandu dans toutqs les régions tempérées et nordiques de l°Hémisphére Nord. Aprés la nidification, il quitte les régions las plus froides de son aire et rejoint les nicheurs locaux du Nord- Ouest de 1'Europe. C'est un nicheur trés commun (20 a 26 couples entre 1978 et 1981 au Parc Ornithologique du Marquenterre soit 200 hectares environ) présent touta l°année. Apres une
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.·.',î·‘ï·. arrivée nette de migrateurs fin juillet, les effectifs augmentent plus ou moins réguliérement jusqu‘en janvier. La population hivernante est fort fluctuante selox les années en fonction des conditions climatiques : 100 à l 000 oiseaux lors des hivers cléments et 500 a 3 000 lors des vagues de froid. La remontée printanière se déroula en février et mars. Canard pilet Anas acuta (Pennard, Pilet à longue queue. Woime à longue queue) No, M, H. La Canard pilet est un nicheur nordique mais des cas de reproduction sporadiques peuvent se dérouler en Europe occidentale. Il hiverne le long des côtes des Pays-Bas au Sénégal. Autrefois uniquemant migrateur et hivernant, il niche dans notre région de maniére épisodique depuis 1962 (2 â 5 couples de 1975 à 77 et en l980). La migration d‘automne est notée de septembre a décembre. Les effectifs hivernants sont très variables selon les années. Ils culminent en janvier notamment lors des vagues de froid. La migration de retour vers les lieux de nidification se déroule principalement de fin février â début avril. Sarcelle d'été Anas querquedula (Cartiar, Crac, Crépe, Criquet, Racleux) N, M. Nicheuse de la France à l‘URSS, elle hiverne en Afrique tropicale et en nombre moins important sur les côtes de la Méditerranée. Deux â six couples sa reproduisent ça et la dans les marais de la plaine maritime picarde. La migration postnuptiale débute en juillet, culmine en août. se poursuit en septembre et plus faiblement jusque début octobre. Des oiseaux s‘attardent parfois en novembre (22 et 23 novembre 1976). La migration prénuptiale ast notée de début mars à fin avril, avec parfois des arrivées précocas dés la mi-février (ld février 1982). Canard souchet Anas clypeata (Louchar, Rou. Rouge, Rouge de riviére, Spatule) N, M, H. Si les Canards souchets possédent une aire de raproduction trés morcelée du Carcle polaire au Nord de la Méditerranée, ils se regroupent an hivarnage en qualques lieux privilégiés notamment aux Pays-Bas, en Grande- Bretagne, en Bretagne méridionale et surtout dans le Bassin méditerranéen occidental ainsi qu‘en Afrique centrale. C‘est un nichaur en patit nombre (3 à ll couples) présent toute l'annéa. La migration de p·intemps est observée de février à avril. A son apogée, des Souchets se rencontrent sur toutes les mares ou presque et ils sont alors plus abondants que les Colverts. Le passage d‘automne beaucoup moins nat est trés étalé de juillet à mi-décembre. Les hivernants, notés de fin décembra à janvier, sont peu nombreux â l‘exception de la mention de 150 oiseaux en
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- TQ - janvier 1978. En cas de coup de froid, ils disparaissent presque complétement et descendent alors vers des contrées plus méridionales. en particulier 1'Espagne. Nette rousse Netta rufina (Brante. Jaffre. Jaffre- roux. Siffleur huppé) M. Nicheuses abondantes des steppes de l'Ukraine et du Turkesten et se reproduisant de façon dissêminêe à 1'Ouest de cette zone. les Nettes rousses hivernent dans le Sud- Ouest de l'Asie et beaucoup moins en Europe notamment en Camargue et en Espagne. La littérature ancienne considere cette espèce comme rare dans la région. Désormais. elle est plus fréquente. régulière même avec deux observations en moyenne de 1973 à 1979 et trois de 1980 â 1985. Elle est notée aux deux passages soit d°avril à début juin et d'août à fin décembre. Fuligule milouin Aythya ferîna (Pilet cheindré. Pilet maille. Pilet tenné. Rouget) N. M. H. C°est un nicheur localisé de l'Europe de l'0uest a la Mongolie. Il est absent de l‘extrême nord paléarctique. La population occidentale se rassemble en hiver surtout aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. C‘est toujours une modeste population de Fuligule milouin. nicheur depuis 1970 (MARTIN 1973), qui occupe la région puisqu'elle avoisine actuellement les 5 couples. L`hivernage est net en décembre et janvier avec un maximum de 600 oiseaux le 26 janvier 1975. Le passage prènuptial est remarqué de février à avril tandis que la migration d'automne débute dans les premiers jours de juillet mais n‘atteint une certaine intensité qu‘en octobre et novembre. Fuligule nyroca Aythya nyroca A. Nicheurs communs de l°Est de l'Europe et rares â l'0uest de la Russie. les Fuligules nyrocas hivernent trés peu en Europe centrale et occidentale mais se rassemblant en très grand nombre en Grèce. en Asie et souvent dans une partie de l'Afrique. Cet Anatidè à distribution orientale a toujours été rare dans notre région. Huit données ont été obtenues en seize ans. Six concernent la période de novembre a janvier. les deux derniéres le printemps : 2 individus le 26 mars 1976 et 1 mâle le 6 mai 1979. Fuligule morillon Aythya fuligula (Diablotin. Jacobin. Mignon. Morion, Pilet moisi. Pilet huppé. Pilet vireux. Tcho nor. Tchou nwàr) N, M. H. En expansion lente vers le Sud. le Fuligule'morillon est actuellement nicheur dans tout le Nord de 1'Europe. Sa zone de grande densité se trouve au Nord d'une ligne allant de la Grande-Bretagne à l°Autriche. En hiver. il stationna le long des côtas da la Baltique et des Pays-Bas et sur
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-.-51- toutes les étendues d‘eau douce de l'Europe de l'0uest. Nicheuse actuellement en expansion en France, cette espèce n‘était auparavant que migratrice et hivernente dans la plaine maritime picarde. Depuis 1975, des individus le plus souvent isolés et de sexe mâle étaient observés en période de reproduction. En 1978, trois couples nichent au Parc Ornithologique du Marquenterre. Il s°agit du premier cas de nidification en Picardie. Actuellement, la population ne dépasse pas les 5 couples. Désormais, ce Fuligule est observé toute l°année, le plus souvent en petit nombre hormis un net hivernage de novembre à février. Des mouvements sont également enregistrés pendant cette période tout comme en octobre, mars et avril. Fuligule milouinan Aythya marïla (Cumer) M, H, Eo. Nicheur de la Péninsule scandinave au Nord de l°URSS, il hiverne sur les côtes du Sud de la Norvêge K 1°estuaire de la Gironde, en Baltique, en Camargue, sur les bords de l‘Adriatique, de la Mer noire et de la Caspienne ainsi que sur quelques grands lacs. C'est un hivernant régulier, le plus souvent en petit nombre (un à huit individus) mais nettement plus abondant lors des vagues de froid (80 oiseaux le 16 février 1986 au large de Cayeux-sur-Mer). Il est parfois présent a partir de mi-octobre, voire début septembre (4 septembre 1983), mais surtout de décembre é mars. La migration prénuptiale semble se dérouler principelement au cours de ce mois mais des oiseaux peuvent s‘atterder jusqu°en avril, plus rarement en mai et juin, exceptionnellement en juillet (un mâle du B au ll juillet 1988). Eider â duvet Somateria mollissima (Canard édredon) M, H, E. Nicheur de l'Ecosse à l‘Estonie et jusque sur les côtes de l'0céan arctique. l‘Eider É duvet hiverne presqu'exc1usivement au Danemark et aux Pays-Bas. Jusqu‘en 1978, c‘était un hivernant régulier parfois en nombre relativement. important (jusqu‘â 80 individus) présent essentiellement de novembre a avril mais de temps a autre dés septembre et jusqu‘en mai. En 1978, le premier cas d'estivege d'un petit groupe est noté, fait qui se reproduit réguliérement depuis. A partir de décembre 1983, les effectifs progressent trés nettement avec a titre diexemples 500 oiseaux au_cours de ce mois et 320 le 22 avril 1985. Harelde de Miquelon Clangula hyemalis (Dériveux, Pilet vireux) M, H. La Laponie représente la limite méridionale de l'aire de nidification de ce Canard nordique. En hiver, des rassemblements importants ont lieu dans la Baltique, la Her blanche et au Groenland mais les effectifs hivernants semblent faibles, par comparaison avec la population
- - 40 Efïecttls mansuala moyens du Fullgula morlllnn 1101976 à W15 I : ·.L.· T — F . î:~ 1 É? îëïzz 1. ÃZC îll . 1 1 V §IIl|1¤1§| » 1» .1 F - .1 1. s .:1 Il 1: au E1l111:I1: mmuus 111.111111·11a1111 m1F111Ig11I11 I'|‘|II}I.È'lI'I 1111 1t?I1à1BlB TF". Ãîa-' “ · * 1 · .1 .1. s 1: Il 1: EH¢cihmn1·nu¤¤mm1na11¤d•I*EI¤ntàd1¤¢nld:1i1?1à1B1B;§ =.· ziïâ ——. --.. .... .. ..__ îïâ .1 1= I1I 1 .1 .1 .1. 5 . 1 1
- 53 - nicheuse. et d°importants sites d‘hivernage restant peut- étre eucore a découvrir. Harement notée dans la région autrefois. la Harelde de Miquelan semblait encore moins —fréquente au cours de la decenaie 1970 peut-être en raison de sa sensibilité aux hydrncerbures. Elle paraît un peu plus régulière depuis IQBU avec 4 mentions pour la seule année 1985 (maximum de B mâles en vol vers le Sud le 16 février). Elle peut étre observée de novembre é mars mais demeure exceptionnelle au meurs de ce dernier mois. Une donnée estivale ramarquable a ete obtenue au Parc Ornithologique du Marquenterre avec un mâle immature du B au ll juin 1985 (F. SUEUR. C. VIEZ et c¤l1.l. Il est possible qu'il s'agissa d‘un oiseau descendu lors de la vague de froid de l°hiver précédent qui n‘a pu remonter vers sa patrie d'origine à l°époque normale en raison d‘un handicap passager et qui entreprenait alors ce voyage avec plusieurs mois de retard. Une autre mention, un peu plus précoce toutefois, vient d'étre réalisée au Hâble d'Ault : un mêle immature le 14 mai 1989 (V. CARON). Macreuse noire Melanitta nigra (Grisette) M, H. E. Nicheuses° de l'lslande et de l°Irlande au Nord de l’UHSS. les Macreuses noires sa rassemblent en hiver le long des côtes de la Mer du Nord et de 1‘Atlantique, du Sud de la Norvège au Maroc. Aprés une présence estivale relativement modeste, la Macreuse noire voit ses effectifs augmenter avec le début de la migration postnuptiale en septembre. L‘hivernage culmine en janvier. Ensuite, la population s'amenuise. Après un minimum annuel en mars. peut-être plus apparent que réel en raison des difficultés de recensement da cette_ espèce presqu'exclusivement marine en migration et en hivernage, la migration prénuptiale bat son plein en avril et s°aLténue en mai. Macreuse brune Melanitta fusca M, H. Nicheuse aussi nordique que la Macreuse noire, cette espèce semble se disperser davantage en hiver. Aucun site important et régulier d°hivarnage n°est connu. Les premières migratrices arrivent mi-septembre, exceptionnellement début août (7 août 1979). La migration postnuptiale semble atteindre son intensité maximale en décembre. L°hivernage est régulier avec généralement quelques dizaines d‘oiseaux. Le passage prénuptial, trés précoce, se déroule principalement lors de la deuxiéme quinzaine de février et se termine fin avril avec comme date la plus tardive connue le 30 avril 1983. Garrot d‘Islande Bucephaia islandica A ?, E ?, x. C'est un nicheur sédentaire en Islande. Il est indiqué comme ayant été tué dans la Somme par un auteur ayant prospecté uniquament le secteur étudié (CHABOT in BONNET DE PAILLERETS 1937). Il est égalament
- E4 · signalé dans un ouvrage plus récent sans preuves convaincantes. 1‘auteur donnant sensiblement le même statut à cette espêce qu°au Garrot a oeil d'or ce qui est manifestement una erreur. Un mâle tué é la chasse le 8 février I983 a Saint-Valery-sur-Somme et obtenu par un taxidermiste est peut-être un oiseau échappé de captivité (DUBOIS et C.H.N. 1984). Garrot a oeil d'or Bucephala clangula (Pilet nonnette) M. H. Nicheur des grandes forêts septentrionales de l'Europe et da l‘Asié. du Kamtchatka au Nord de la Pologie et en Scandinivie. le Garrot à oeil d'or hiverne principalement au Danemark et dans la Baltique ainsi qu‘en Grande-Bretagne et sur les grands lacs d°Europe centrale. Il est régulier en hiver avec toujours une nette prédominance des femelles et des immatures. Les premiers individus arrivent mi—octobre (18 octobre 1980) tandis que les derniers repartent généralement en avril, le passage prénuptial étant net pendant la premiére quinzaine de mars. Une femelle a estivé partiellement au Parc Ornithologique du Marquenterre en mai et juin 1978. Une certaine tendance à 1'augméntation des effectifs est enragistrée dans la plaine maritime picarde avec un maximum de 10 oiseaux jusqu'en 1980, 19 en 1981, 22 en 1983 et 46 en 1985. Harle piette Mergus albellus (Muterléte) M, H. Le Harle piette se reproduit dans les mêmes zones forestières que le Garrot à oeil d'or mais sa dis.ribution est plus sporadique. Les Pays-Bas regroupent a eux seuls la presque totalité des effectifs de ce Harle lors de l'hivernage. Cette espèce est notéa le plus souvent de facon marginale mais régulière dans la plaine maritime picarde avec au moins une observation chaque année depuis I972. Les effectifs demeurent généralement modestes (moius de 5 oisaaux) sauf lors des vagues de froid. Le Harle piette fréquente le littoral picard de décembre à février, avec parfois des arrivées précoces en novembre (10 novembre 1980). La mention la plus tardive est celle d‘une femelle blessée la ler mai 1979 â Rue tandis qu‘el1e n'est que du 4 avril 1985 pour un oiseau parfaitement volant. Harle huppé Hergus seçrator (Hulard, Hurlard, Hurlu, Risa) M, H. Eo. Nicheur de 1°Ir1ande et de l‘Islande au Nord de 1°URSS, le Harle huppé fréquente en hiver les eaux salées ou saumâtres des c8tes de la Manche et de l°Atlantique et parfois celles da la Méditerranée. La migration d°automne du Harle huppé, peu marquée, commence dés septembre. L°hivernage ne concerne qu‘unnombre restreint d‘individus avec un pic en décembre correspondant â des passages postnuptiaux tardifs. La
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·«·§î- migration de printemps est nette en mars et surtout en avril avec un maximum de 250 oiseaux le 6 avril 1975. Elle peut se poursuivre en mai. Trois mentions estivales ont été obtenues entre 1980 et 1983 mais ce n'est qu‘en 1987 que l‘estivage complet et la mue sur place d‘une femelle parfaitement volante ont été constatés au Parc ûrnithologique du Marquenterre (P. CARRUETTE, M. FOURNIER, F. SUEUR et coll.), Har1e biévre Mergus merganser (Gueufe) M, H. Mis à part une petite population en Suisse. Bavière et Grèce, cette espèce niche principalement en Islande, Ecosse, Scandinavie et de la RDA au Nord de l'URSS. Elle hiverne au Sud d‘une ligne joignant la Norvège a la Caspienne. Ce Harle est noté de façon régulière de novembre a fevrier, mais des oiseaux peuvent être vus dés août (1969) et jusque mi-mai (13 mai 1984). Ces observations concernent le plus souvent un faible nombre d‘individus sauf lors de vagues de froid ou de manière exceptionnelle avec ce maximum de 160 oiseaux lors de l‘hiver 1963-64, La migration d‘automne culmine en octobre alors que le passage prénuptial est remarqué de misfévrier a mi-mai. ACCIPITHIDAE Bondrée apivore Pernis epïvorus M, Eo. Nicheuse en Europe du Centre de l'Espagne a l'0ural, la Bondrée gagne l'Afrique tropicale- et orientale dès l‘aut0mne. Au XIXème siècle, elle est signalée comme rare de septembre a début novembre. Pendant la décennie 70, elle éâait régulière en août mais pouvait être notée d'avril è octobre avec comme dates extrêmes de présence les 13 avril 1979 et 13 octobre 1973. Actuellement, la migration de printemps est remarquée de début avril (9 avril 1982) a mai avec des oiseaux pouvant s'attarder jusque fin juin (30 juin 1984), a moins qu'il ne s'agisse de couples cantonnés puisqu‘en 1985, au moins trois sites de nidification probable ont été décelés dans le Marquenterre. Le passagè de descente s‘amorce dés la fin juillet (23 juillet 1988) et se poursuit jusque·début, voire mi-octobre. La Bondrée migre en groupes qui peuvent être très. importants dans d'autres régions 3 sur notre littoral, ils sont rares et de petites tailles, les migrateurs solitaires étant Les plus fréquents Au total, ce n'est guère Plus d‘une dizaine d‘oiseaux qui sont repérés chaque année. Milan noir Mïlvus migrans M, Ho. Il niche dans toute l‘Europé continentale de la Méditerranée à la Baltique et jusqu‘é l'0urel. Dès octobre, il ne reste généralement plus un seul Milan noir en Europe
- gg - si ce n'est quelques rares hivernants en Gréce. Cette espèce hiverne en Afrique tropicale de la Sénégambie au Zambèze. Le retour s'amorce dés février. Le Milan noir est noté sur le littoral le plus souvent isolément. 1l est régulier de début avril à août, le maximum des observations se situant au cours de ce dernier muis. I1 peut parfois être observé un peu plus tôt (31 mars 1978+ ou s‘attarder é l'automne (ll octobre 1975 et 3 novembre 1985). Un hivernage exceptionnel, en pleine vague de froid. a été constaté avec un individu du 23 janvier au 19 février sur la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont (J.F. ALEXANDRE, A. JEANSON et M. MENNECART). Milan royal Milvus milvus M, Ho. Le Milan royal niche en Europe occidentale de la Méditerranée au Sud de la Suéde et jusqu'en Ukraine. En hiver, la presque totalité des Milans royaux séjourne dans les pays méditerranéens mais il semble que l‘aire d‘hivernage soit remontée sensiblement vers le Nord au cours de la décennie 70 tout au moins en France : Nord. Ardennes. Champagne et Jura. Ce Rapace est surtout noté aux deux passages de fin mars (21 mars 1992) é juin et d'ao0t a octobre. Quelques observations de migrateurs tardifs ont été réalisées en décembre dés 1970 mais un seul cas d'hivernage a été remarqué sur le littoral nord du 13 janvier au 24 février 1985. Pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla Mo, Ho. Autrefois nicheur dans toute l'Europe, il ne subsiste actuellement qu'en Irlande, Scandinavie, dans le Nord de l’A1lemagne et la partie orientale du Continent. En hiver, il se répand le long des côtes de la Baltique et parfois de la Mer du Nord. Le bassin du Danube et la Gréce recoivent les nicheurs de l‘Europe orientale. Jusque la fin du XIXème siécle. cette espéce était réguliére de novembre à début mars. Elle semblait même relativement abondante puisque jusqu'é cinq individus sont signalés sur une seule charogne en baie de Somme. Elle se raréfie ensuite pour devenir rare é la fin des années 40. Un juvénile, migrateur trés précoce, a été tué le 6 juillet 1930 au Crotoy. Les observations depuis deviennent exceptionnelles avec une seule mention en 1966 pour la période 1960-1980. Deux immatures hivernent pendant la saison 1982-83 avec comme dates extrêmes les 28 octobre et 6 février. L'hiver suivant, un immature est noté le 9 novembre 1983 tandis que le 23 un oiseau en vol le long du canal de la Somme â Cambron se dirige vers la baie de Somme. Un nouvel immature est observé les 5 et l1 novembre 1988.
nüg- Busard des roseaux Circus aeruginosus (Bruvier, Bruviére. Busier, Buzérd) N, M, H. Le Busard des roseaux niche en Europe de la Méditerranée à la Finlande. En hiver, il ne peuple plus que la zone méditerranéenne de 1‘Europe et surtout 1'Afrique du Nord ainsi que les régions situées au Sud du Sahara jusqu‘é l‘Angola. Cependant, quelques individus restent en EuroP¤ centrale pendant cette saison. Considéré comme sédentaire vers le milieu du XlXé~e siécle, a la fin de celui-ci et au début du XXème, il n'est noté que de février à octobre, statut qu'il conserve jusque 1981. Ultérieurement, des mentions hivernales sont obtenues à peu près chaque année et au moins un cas d'hivernage complet est enregistré lors de la saison 1985-86. La population nidificatrice locale, exterminée dans le courant des années 50, se réimplante lentement depuis 1975. A la charniére des décennies 70 et 80, elle comporte selon les années 4 à 5 couples. De 1985 à 1988, elle est un peu plus élevée avec 6 a 8 couples. La migration postnuptiale du Busard des roseaux est nette de fin août a début novembre. Cheque année, 20 é 30 oiseaux au moins transitent par la baie de Somme. Busard Saint-Martin Circus cyaneus (Bruvier, Bruviére. Busier, Buzérd) H, H, E. Nicheurs à distribution irrégulière du Nord du Portugal à le Laponie et jusqu'en Asie, les Busards Saint- Martin les plus septentrionaux migrent en automne vers la moitié méridionale de 1‘Europe, les autres sont plus sédentaires et ne descendent vers le Sud que 1orsqu'ils y sont poussés par la neige recouvrant leurs territoires. Migratrice et hivernante observée de septembre é avril jusqu'en 1973, cette espéce est nicheuse possible dans les marais de Rue en 1974. Les années suivantes, elle est notée trés régulièrement en période de nidification en plusieurs points du littoral. Cette augmentation des observations est due a le reproduction d'un couple en forét de Crécy, celui- ci venant chasser jusque dans le secteur de Rue. En 1980, un ou deux couples étaient cantonnés dans le Nord de la plaine maritime picarde. La population nidificatrice potentielle fluctue entre 0 et 5 couples de 1981 é 1988. La migration postnuptiale, remarquée de fin juillet é début janvier, bet son plein en novembre. Chaque année, une vingtaine de migrateurs sont repérés. En période hivernale. la région accueillait prés d'une dizaine de Busards Saint- Martin jusqu'en 1978. Depuis, cet effectif montre une tendance à l‘augmentation avec toutefois de trés fortes fluctuations liées aux rigueurs climatiques. les coups de froid emenant dans notre région des hivernants nordiques. Busard cendré Circus Pïtnrgus (Bruvier, Bruvière, Busier, Buzérd) M, Eo. ` Localement plus fréquent que le Busard Saint—Martin,
- gg - il niche dans toute l‘Europe jusqu‘E la latitude du Danemark. En hiver. il quitte totalement l'Europe et s‘établit en Afrique au Sud de l'Ethiopie. A la fin du XIXéme siécle, le Busard cendré était migrateur régulier en avril, mai et de juillet é début septembre dans la plaine maritime picarde. Aucune donnée certaine n'a été obtenue au cours du XXé~e Siécle jusqu‘en 1981. A partir de 1982. plusieurs observations sont réalisées chaque année en liaison avec le rétablissement des populations de cette espéce dans certaines régions. Deux couples sont même cantonnés en juin 1982 aux environs du Nampont-Saînt—Martin. La migration prénuptiale est notée actuellement de fin mars (29 mars 1982) â fin avril. celle d`automne de fin juillet a début septembre (5 septembre 1984). Autour des palombes Accipiter gentilïs M. Ho» Niuheur sédentaire des grandes forêts de l‘Europe occidentale. il voit ses effectifs remonter lentement aprés los persécutions dont il a été l'objet. C‘est une espéce rare dans la région du fait de 1`ubsence de grands bois de feuillus. Elle n'est observée que lors de ses migrations. Une seule donnée ancienne est connue concernant une femelle tuée à Saint-Valery—sur-Somme en 1852. Deux mentions ont été obtenues pendant le décennie 1970 : un individu le 13 janvier 1974 et deux oiseaux en octobre 1978. Depuis 1980. 1'Autour est noté chaque année. L‘ensemb1e de ces données permet de préciser le statut de 1‘espéce. La migration postnuptiale est nette de début septembre aux premiers jours de novembre. L‘hivernage est occasionnel tandis que le passage de printemps est remarqué ul! lun PS . Epervîer d‘Europe Accipjter nisus (Breuvier, Brévier. Uvier, Emouqhère, Emouqhetk Eube. Eupe, Hobe. Loubryeu, Mouqhet, Musqhet, Obriyeu, dubrieux, Wobe, Yope) N, M. H. Cette espéce niche dans toute l‘Europe. Les Eperviers les plus septentrionaux sont généralement migrateurs et gagnent le Sud—0uest du continent, franchissant parfois la Méditerranée. Dans 1e reste de l‘Europe. ils sont plus sédentaires. C‘est une espéce trés discrète. présente toute l‘année mais beaucoup plus fréquente a l‘automne et en hiver. Des Eperviers nichent dans le Sud de la région littorale au moius depuis le début des années 70 mais sa reproduction n'a été prouvée dans le Marquenterre qu'en 1987 avec trois couples cantonnés (FOURNIER 1988). Dans les premiers jours d'aoüt débute la migration postnuptiale qui est trés nette d'octobre à début novembre. Elle s'achève début décembre mais les coups de froid peuvent ultérieurement générer de nouveaux passages. La migration de printemps est`par contre trés peu marquée.
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- Q2 · Buse variable Buteo buteo (Brevier. Bruyer, Oubrieuxl N, M, H. Elle niche de la Méditerranée a la Scandinavie moyenne et a l'Est jusqu‘en Pologne. Hongrie et Gréce. Les individus originaires des pays nordiques migrent vers le Sud-Ouest. Espèce considérée comme non nicheuse jusqu'en 1979. la Buse variable était cependant présente toute l‘année, les individus notés de mai è juillet devant être des immatures. Depuis 1980. des présomptions de nidification existent dans les dunes du Marquenterre et plus récemment dans les bois arriére-littoraux. La reproduction d'au moins un couple de Buses variables est certaine en 1986 dans les bois du massif dunaire du Marquenterre. La migration de printemps, veu marquée, se déroule de mi—février è début juin avec un maximum en mars. Celle d'automne est nette de fin juillet é décembre et concerne plusieurs dizaines d'oiseaux. Quelques hivernants stationnent régulièrement plus ou moins longtemps dans toute la région considérée. Buse pattue Buteo Iagopus M, H. La Buse pattue est une nicheuse circumpolaire. Elle hiverne dans les plaines du Danemark au Nord de la Russie, dans le delta du Danube et en Grèce, en plus petit nombre en Grande-Bretagne et aux Pays—Bas, plus rarement en Belgique et dans le Nord de la France. D'après les données de la littérature, cette espèce semblait assez régulière é la fin du XIXème siécle dans la région ou elle était présente d‘octobre è mars. Une donnée tardive concerne un oiseau tué le ler mai 1868 figurant dans la collection Marmottan. Une seule mention date du début du XXème siécle avec deux oiseaux en décembre 1926 au Hâble d'Ault. De 1927 a 1972, aucune observation n‘est connue. De 1973 à 1977, la Buse pattue est signalée en mbyenne tous les deux ans et presque chaque année de 1978 à 1996. Cette espèce retrouve donc un statut proche de celui qu'elle possédait à la fin du XIXème siècle (DUPUICH et FLOHART 1987) avec une migration postnuptiale en octobre essentiellement, des erratiques et hivernants stricts de novembre è février. Deux observations d'un oiseau les 18 avril 1976 et 17 avril 1982 correspondent à des remontées printanières tardives. Une mention d'un individu les 7 et 8 septembre 1982 é Noyelles-sur—Mer est à considérer avec circonspection. Aigle criard Aquila clanga A. Cet Aigle oriental niche a 1'Est de la Mer baltique. En hiver. il descend vers le Sud-Ouest en Egypte, Asie mineure. Gréce, Yougoslavie. Italie et parfois en Camargue. Vers le milieu du XIXème Siècle, cet oiseau était considéré comme accidentel dans la région. Il faut attendre 1982 pour que 1'espèce soit a nouveau observée sur le littoral picard avec un immature de la forme pâle
·.§3.·. fulvescens le 25 novembre au Hâble d'Ault. 2 individus egalement immatures appartenant é cette méme variété les 30 novombre et ler décembre en baie de Somme, et plus qu'un seul le lendemain (MOUTON 1983)- PANDIONIDAE Balbuzard pêcheur Pandïon halïaetus M. Disparu de l'Europe de l'0uest moyenne suite aux persèctions, le Balbuzard ne niche plus qu'en Ecosse. Scandinavie. Allemagne du Nord, Pologne et Russie ainsi que sporediquement dans les îles et péninsules meditorraneennes. Si la majorité de ces oiseaux hiverne en Afrique tropicale, quelques individus peuvent rester toute l'annoe dans les régions méridionales de l'Europe. Cette espèce est observée aux deux passages, c‘est—é— dire de fin avril (25 avril 1984) â début juin et de mi- eoût, voire fin juillet. a mi-octobre, exceptionnellement plus tard (3 novembre 1979). La migration postnuptiale est nettement plus marquée que celle de printemps et les niseaux stationnent¤d‘ailleurs plus longtemps à l'automne. Un individu a été signalé le 9 juillet 1975 : s‘agissait—il d'un migrateur ou d'un oiseau non reproducteur erratique ? Remarquons que les derniers migrateurs de printemps sont generalement des immatures. FALCONIDAE Faucon crécerelle Fhlco tïnnunculus (Emouqhet, Feucon rouge. Hobe. Mouqhet. Mouquet) N, M. H. Nicheurs communs de presque toute l'Europe, les Faucons crécerelles sont en partie sédentaires. Toutefois lorsque la neige recouvre le sol et empêche ainsi la capture des Micromammiféres, ils descendent alors vers le Sud. Des Faucons crécerelles européens peuvent être observés en hiver jusqu'en Afrique équatoriale. Le Faucon crécerelle est un nicheur présent toute l'année dont la population dans la plaine maritime picarde avoisine la dizaine de couples. Sa migration postnuptiale est remarquée de fin juillet à début novembre. Ensuite, les vagues de froid peuvent amener des hivernants nordiques dans notre région jusqu'au début de février. Le passage prénuptial. plus discret, commence dans la seconde décade de ce mois, atteint son maximum d'intensité en mars et se poursuit en avril et mai, voire jusqu'aux premiers jours de juin (5 juin 1983). Faucon kobez Falco vespertinus Mo. Lors de sa migration de printemps. le Faucon kobez nicheur dans l'Est de l'Europe est observé régulièrement en
--94 - France. Sa migration d‘automne, le menant dans 1'Est et le Sud de l'Afrique, se fait par une voie plus orientale et ses apparitions, é cette époque. sont rarissimes é 1'Ouest de son aire de reproduction. Une femelle juvénile tuée au Crotoy le 11 septembre 1869 et figurant dans la collection Marmottan constitue la seule donnée ancienne connue. En 1973, le Faucon kobez a été observé a plusieurs reprises : un mâle en mars et jusqu'é deux mâles et deux femelles en mai. Un couple en halte migratoire a été noté le 15 mai 1980 a Saint—Quentin- en-Tourmont. un autre les 20 et 2l a Lanchéres. 1987 a permis 1'obtention des premières données automnales dans la région depuis plus d‘un siécle : un mâle le 31 août et un jeune le 17 septembre. De nouvelles observations ont été réalisées au printemps 1988 dans le Marquenterre et un mâle noté le 22 avril 1989 au Crotoy. V Faucon émerillon Falco columbarîus M, H. Nicheur en Irlande, Scandinavie et URSS, il descend en hiver vers le Sud et se répand alors dans toute l'Europe et 1'Afrique du Nord. Chaque année. aprés un passage régulier mais discret de cette espèce de septembre, voire fin août (30 août 1985). é début novembre, deux a quatre individus hivernent en baie de Somme et dans le Marquenterre. Les coups de froid peuvent encore amener des hivernants nordiques jusque début janvier. La migration prénuptiale se déroule de mars é mi—avril. de manière exceptionnelle plus tardivement (18 mai 1984, T. RIGAUX). Faucon hobereau Falco subbutéo (Hobre. Hobrieu. Huubrieu) N. M, Ho. Migrateur presqu'exclusif ne fréquentant 1'Europe mpridionale et tempérée que pendant la période de nidification, il passe 1'hiver dans la moitié sud de 1'Afrique. _ La migration prénuptiale du Faucon hobereau est notée de fin mars (25 mars 1978) é mi-juin. Quelques observations estivales au cours de la décennie 70 pouvaient faire penser à une possibilité de nidification dans les bois du Marquenterre. Les années suivantes, les contacts se multiplient et six couples sont cantonnês en 1988 sans que la reproduction puisse étre prouvée de manière certaine pour tous (G. FLOHART). Le passage d'automne se déroule de début août é mi-octobfe, voire de manière trés exceptionnelle plus tardivement (9 novembre et 15 décembre 1985). Deux mentions hivernales sur les communes de Saint- Quentin—en—Tourmont et Quend concernant trés probablement le même oiseau ont été obtenues les 21 et 22 janvier 1986 (COUVREUR et MERCIER 1986). Faucon pélerin Falco peregrïnus Na. H, H. C'est un nicheur des grandes parois rocheuses de toute
- 55 - 1'Eurcpe. Si les individus de l‘Europe moyenne et oentrale sont sédentaires. ceux de Scandinavie sont migrateurs et ·hivernent en France. Belgique et Espagne alors qué les nicheurs de 1'Est de 1'Europ¤-gagnent l'Afrique. Autrefois. il était observé toute l'année. il nichait d‘ailleurs régulièrement sur les falaises du Sud de la Picardie jusque vers 1930. Comme dans le reste de l'Europe. il s'est raréfié ensuite. Actuellement. il peut être observé toute l'année en dehors des bois de juin et août, mois au cours desquels des données ont cependant été obtenues pendant la décennie 70. La migration postnuptiale se déroule de fin septembre à début novembre. Au plus fort du passage. quelques individus` s'arrêtent pour quelques jours ou quelquezs semaines et 5 ou 6 oiseaux peuvent être vus chassant en baie de Somme. Alors qu'un seul individu séjournait en hiver dans le Marquenterre et en baie de Somme et un autre dans le secteun des falaises lors de la décennie 70. deux oiseaux hivernent fréquemment dans la premiére zone depuis 1986 tandis que les falaises sont toujours utilisées par un seul exemplaire. Le passage de printemps a lieu de mi—mars a fin mai. Des individus. essentiellement immatures. sont parfois notés en été. Quelques stationnements prolongés sur les corniches des falaises peuvent laisser espérer une réinstallation future de nicheurs... Si leur sécurité et leur tranquillité sont assurées % PHASIANIDAE Perdrix grise Perdix perdix (Pardri, Pardrix, Partrie, Partrix. Perdrou. Pertri. Pouillard et Pouillot pour le jeuheœ N. s. Nicheuse sédentaire en Europe jusqu'au Sud de la Scandinavie, elle est absente du Sud-Ouest de la France et de la plus grande partie de la Péninsule ibérique. Nicheuse présente toute 1'année, la Perdrix grise a une densité comprise entre 5 et 10 couples pour 100 ha dans le Harquenterre les années normales. Celle-ci n‘était que de 4 couples en 1980 et la situation de cette espéce semble s'étre encore dégradée en 1981. En 1988. il subsiste de 2 à 4 couples pour 100 ha de milieux cultivés favorables et environ 1 couple dans les renclôtures où alternent prés. cultures, zones arbustives, etc. Dans la zone méridionale de la plaine maritime picarde où localement des mesures de gestion ont été mises en place. repeuplements et absence de chasse pendant trois ans. les densités sont beaucoup plus importantes avec de 20 a 30 couples pour 100 ha. Caille des blés Coturnïx coturnïx N. M. Nicheuse de la Méditerranée au Sud de la Scandinavie. elle hiverne en Afrique du Nord et surtout au Sud du Sahara mais quelques individus peuvent rester pendant toute la
- Qê - mauvaise saison dans les régions tempérées de 1'Europe. Nicheuse estivante de mai a octobre dans les champs de céréales et de graminées fourragères, la Caille est en régression dans le secteur littoral depuis le début des années 70. En 1988, il ne subsistait plus que 0,4 è 0,7 couple pour 100 ha de milieux cultivés favorables. La migration postnuptiale peut être notée dés la deuxième quinzaine d‘août. Faisan de Colchide Püasïanus colchïcus (Foésan· Foésin) N, S. Originaire d'Asie, il a été introduit è des fins cyuégétiques presque partout en Europe. Nicheur sédentaire, le Faisan de Colchide est maintenu artificiellement par de multiples lâchers même si des oiseaux se reproduisent effectivement â l‘ètat libre. Les variétés colchïcus et principalïs semblent les plus répandues. HALLIDAE Hâle d'eau Ra11us uquaticus (Gambillard, Gérardine, Haille, Reille, Ro d'ieu) N, M, H. Le Bâle d'eau niche de la Méditerranée au Sud de la Scandinavie et jusqu'en Russie moyenne. Son comportement migratoire est variable selon les individus : certains sont migrateurs et peuvent atteindre l'Afrique du Nord, d'autres sont erratiques ou mémes sédentaires. Le pourcentage d'oiseaux migrateurs va croissant du Sud au Nord. Nicheur dans les marais et les fossés, il est présent toute l'année. En 1982, la population du Marquenterre était comprise entre 19 et 2l couples, valeurs similaires les autres années. Le passage postnuptial est net de mi—ao0t à mi—décembre. Marouette ponctuée Porzane porzana (Erlé, Gérardine, Griset, Grisette, Grizet, Raille, Râle perlé, Reille, Relé. Rêve, Rousselotl N, M, Ho. Nicheuse du Nord de l'Espagne à 1'Europe septentrionale et jusqu'à la Mer noire, elle hiverne dans le Sud-Ouest de la France, le Bassin méditerranéen et au Sud du Sahara. C'est une nicheuse _très discrète dont la population est inférieure à une dizaine de chanteurs dans le Marquenterre. Considérée généralement comme seulement estivante dans la région, elle peut toutefois hiverner lorsque le temps est relativement clément : trois observations lors de l'hiver 1980-Bl. Marouette poussin Porzana parva Eo, Ho. Nicheuse de la France et l‘ltalie du Nord aux Pays-Bas
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- QT - et jusqu`en Russie. elle hiverne dans le Bassin mediterraneen et en Afrique jusqu'au Sénégal. C'était une nicheuse possible estivante au début des annees TU. Deux observations récentes (une femelle le 20 octobre 1987 au Pare Ornithologique du Marquenterre et un mule le 31. H. GOMES et F. SUEURI marquent la période de la migration postuuptiale. Murouette de 8ail1on Porzana pusille Eo. Mo. Nicheuse en Europe au Sud-Ouest d'une ligne joignant les Puys·Bas ù la Bulgarie excepté dans le Sud de l'Italie. en Albanie et en Grèce, elle hiverne dans le Bassin mnditerruneen et plus rarement au Sud du Sahara. C`etait une nicheuse probable estivante au début des mmees 70. kûle des genéts Crex crex (Reille. Reille, Rousselet. ltuunsette) Eo. Mo. Nieheuse de 1'Europe tempérée, cette espèce est en tres nette régression. Elle hiverne en Afrique des Irepiques au Cap et occasionnellement en Europe. Le Hûle des geuêts est un nicheur estivant dont aucune preuve récente de reproduction n'a été apportée pour la pleine maritime picarde. Les deux derniéres données precises de la décennie 70 concernent un chanteur le 19 juin 1975 entre Saint-Quentin—en-Tourmont et Hue ainsi qu’un individu le 15 septembre 1977 au Parc Ornithologique dn Marquenterre. De 1980 é 1988. seul un chanteur a été nutuudu du 7 au 14 juin 1983 a Boismont (E. GAVOHYI. Poule d‘eau Ga11ïnu1a chloropus (Pouille d'ieu. l'oui11ette)N. S, M, H. Espèce cosmopolite. elle niche dans toute l‘Europe à l‘exeeption du Grand Nord. Elle est surtout sédentaire. Nicheuse trés commune de tous les milieux humides. elle est présente toute l‘année. En 1981, 16 couples minimum se sont reproduits au Parc Ornithologique du Morquenterre. Pour l'ensemble de la région. sa population est de plusieurs centaines de couples. Les passages migratoires commencent dés août et se poursuivent jusqu'au coeur de l'hiver notamment lorsque les températures bniseent brusquement. Le départ des hivernants se termine en mars. Foulque macroule Fhlica etra (Berlaude, Blairie, Bler1e, Judelle) N, M. H. La Foulque macroule est une nicheuse répandue dans toute l'Europe è l‘exception des régions les plus septentrionales. Les effectifs observés en Europe occidentale s‘accroissent considérablement dés l'automne avec l'arrivée de migrateurs originaires du Nord et de l'Est de l‘Europe.
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- gg - 40 é 60 couples se reproduisent dans 1'ensemble de la plaine maritime picarde. Les effectifs, variables selon les années notamment en fonction des conditions climatiques, sont maxima de juillet à février avec des pics de stationnements en août et décembre. correspondant trés probablement a deux vagues migratoires : la premiére normale. la deuxiéme à des oiseaux ayant commencé leur hivernage plus au Nord et chassés ultérieurement par des températures rigoureuses. La diminution des effectifs en janvier et février est également expliquée par cette fuite devant le froid. Le passage prénuptial est en grande partie masqué par la concommitance des départs des hivernants et les arrêts des migrateurs. Il se déroule notamment en mars. GRUIDAE Grue cendrée Grus grus M. Autrefois nicheuse dans la plupart des pays européens. elle ne subsiste plus actuellement comme reproductrice qu'en Scandinavie, Allemagne du Nord, Pologne et dans le Nord de l'Ukraine. Le retour vers ses lieux d'hivernage, Péninsule ibérique et Maroc pour la population occidentale. tout comme la migration prénuptiale. se fait par un couloir relativement bien délimité. Début novembre l982 a vu un important afflux de Grues cendrêes avec un maximum d'un millier d‘individus le 9 à Mons·Boubert. Cet événement causé par les forts vents d'Est qui soufflaient a cette époque dans tout 1e Nord de la France, ceci aprés une reproduction trés réussie cette année—là chez cette espéce. est inhabituel. En dehors de ce cas, les observations de Grues cendrêes ne sont réalisées que trés irrégulièrement dans 1a région, notamment lors du passage de printemps, et le précédent maximum n‘était que de onze oiseaux le 13 avril 1980. Lors de la migration prénuptiale. le passage de ces oiseaux loin de leur couloir habituel se déroule à une date plus tardive (mars et avril) que sur la voie normale a la même latitude (février et mars). Cette différence ne se constate pas lors de celle d'automne de fin octobre a début décembre. HAEMATOPODIDAE Huîtrier pie Hhematopus ostralegus N, M, H. L‘Huîtrier pie est un migrateur partiel qui niche le long de presque toute l'Europe et de 1'Asie. Il est toutefois peu abondant sur le littoral méditerranéen. C'est un nicheur présent toute 1'année dont la population est estimée à-une vingtaine de couples : 15 à 17 en 1983 et 26 en 1984 (RIGAUX 1985). Cel1e—ci ne semble pas s'être accrue depuis la création de la réserve en baie de
- 155 - Somme en 1968 et du Parc Ornithologique du Harquenterre en 1973 alors que l`on pouvait s'attendre à une augmentation, le biotope. loin d'étre saturé. lui étant à priori favorable. Dès la fin juin et surtout en juillet, arrivant les premiers migrateurs. Les bandes sont alors composées principalement d'immatures. 1l s'agit vraisemblablement d'oiseeux d‘un à trois ans nés dans les régions nordiques uu cette espèce est une nicheuse abondante. Depuis 1976. une augmentation des effectifs présents en juin et juillet ast constatée. Une seconde vague migratoire se produit de lin août jusqu'octobre, mois où ce phénomène atteint son maximum d’intensité. D‘autres mouvements Peuvent avoir lieu jusqu'en décembre. L'hivernage est net à partir de ce mois et jusqu'en février. il concerne généralement de 3 000 à 5 000 individus. En cas de coup de froid, une partie des hivernants des pays nordiques migrent vers des régions plus clémentes et les effectifs stationnant dans la réserve de la baie de Somme augmentent alors de facon considérable en janvier et février : jusqu'a 12 000 oiseaux début 1979, 7 700 fin janvier 1985 et plus de 8 200 début février 1987. Les effectifs diminuent en mars et avril mais peuvent fluctuer en raison des passages de migrateurs revenant de zones d'hivernage plus méridionales. En mai. il né reste plus que quelques centaines d'individus non nicheurs et les couples reproducteurs locaux. HECUHVIROSTRIDAE Echasse blanche Himantopus hïmantopus (Gambadel No, M. Elle niche réguliérement dans les trois presqu'îles méditerranéennes et en Camargue ainsi qu'épisodiquement plus au Nord. Elle hiverne en Afrique tropicale. Signalée nicheuse au XIXème siécle, 1'Echasse ne fournit de nouvelles preuves de reproduction qu‘en 1965 avec trois couples aux environs de Saint-Quentin—en— Tuurmont. Un nouveau cas est soupçonné en 1977 dans le marais de Hue ou des observations ont été réalisées de mi- juin à.lin août dont une concernant un jeune volant. Dans les années 70. seules quatre données avaient été enregistrées auparavant. De 1979 à 1982, 1'Echasse blanche est notée chaque année avec un seul cas de nidification probable en 1981. Un couple se reproduit en l989 au Parc Ovnithologique du Marquenterre et un autre au Hâble d'Ault. Avocette Recurvirostra evosetta (Clêpe, Clettel N. M, H. L'Avocette niche dans les zones saumâtres du Danemark a 1‘Espagne. du Bassin méditerranéen et de Hongrie. Elle hiverne sur les bords de la Méditerranée ét lé long du littoral atlantique des Pays—Bas au Sénégal.
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••- 'IÉÈÈ ·••~ Jusqu'au début des années 70. l'Avocette n'était que migretrice sur le littoral picard ; le passage prénuptial de mi—mars à mi-mai pouvant être spectaculaire avec des maxima de 200 a 300 oiseaux (jusqu'à 380 individus plus récemment le 28 mars 1983). Ensuite, quelques cas d'hivernage furent constatés. Ce1ui—ci n'est cependant pas regulier et rarement complet (observé seulement en 1973-74. 1976-77. 1979-80. 1983-84 et 1984-85). En 1974. cette espece fut observée toute 1'année mais ce n'est qu'en 1975 qu'eure|1t lieu 1es premiers cas de nidificatiûn (12 couples). Ensuite, les effectifs ont augmenté pour atteindre la centaine de couples de 1983 à 1985. Puis, une régression se fait sentir pour arriver à 62 couples en 1988. La migration postnuptiale commence mi·jui11et et s‘achéve entre octobre et début décembre. • . BURH1N1DAE Oedicnéme lcriard Burhinus oedicnenus (Hermeric, Hermerie) Na, Ho. Cet oiseau niche du Sud de 1'Europe à La Mer baltiqueï ll hiverne dans la région méditerranéenne et dans 1'0uest de la France. L'0edicnéme criard était nicheur dans les dunes du Marquenterre et se rencontrait également dans les cultures. Au début des années 70, cet oiseau n'était noté que comme nicheur probable cantonné exclusivement dans le secteur dunaire. Il semble avoir disparu depuis. La migration postnuptiale, discréte, se déroule de début août à octobre, voire au premier jour de novembre en 1973. Le passage de printemps n'a pas été remarqué récemment. Le seule indication que nous possédons sur la date d'errivée date de plus d'un siécle (22_mars 1877). -1;. I I ¤ — . I-; . ,#TT ls7 izfîëîïîs IV .fp?” I _ rd. - Il ll`. . I . -__`_ _ _.l - -'¤·.:`: `_;_ ·¤· n- 7} i ' "';r~•·';; ‘·’1z '-9- J .·É»' f ._; 'lx à ;A?FIr·;·; . ·. , j_ __ ' *ë.·._« .-—'-" `_l'- . à xi _ qua
-‘|û3- CHARADRIIDAE Petit Gravelot Charadrfus dubius (Religieuse) N. M. Le Petit Gravelot niche dans presque toute l'Europe sauf un Islande. en Ecosse et dans le Nord de la Scandinavie. Il hiverne en Afrique notamment dans la région tropicale. Nicheur plus commun que 1e Grand Gravelot avec au moins une dizaine de couples dans les années 70. 24 à 27 en I984 (RIGAUX 1985}. il est trés nettement moins abondant que ce dernier lors des migrations. D'ailleurs. seul le passage postnuptial est net de début juillet à mi—octobre (17 octobre 1981}. Les oiseaux arrivent généralement entre la fin mars et la mi-avril. parfois plus tôt (12- mars 1978). Grand Gravelot Charadrius hiaticula (Religieuse) M. Nu, Ho. Le Grand Gravelot niche en lslande. en Scandinavie. dans le Nord de la Russie et de 1a Sibérie. 1e long des côtes de la Baltique è la Manche ainsi que de celles des Iles britanniques. Il hiverne dans cette derniére région. sur le pourtour de_la Méditerranée ainsi qu'én Afrique. Présumée en 1974 et 75. 1a nidification de cette espéce est prouvée en 1976 et 77 avec respectivement 1 et 4 couples soit 3 au Hâble d'Ault et 1 au Parc Ornithologique du Marquenterre. 1 à 2 couples ont été notés réguliérement dans la premiére localité entre 1981 et 1985. La migration prénuptiale se déroule le plus souvent a partir de mi-mars. voire dès la fin janvier. Elle perd de son intensité en avril pour reprendre nettement en mai avant de s'achever lors de la seconde décade de juin. Ces deux vagues migratoires correspondent à deux populations. originaire de l'Europe moyenne et occidentale pour la `premiére. du Groenland et du Nord-Est du Canada pour 1a deuxiéme. Quelques estivents peuvent séjourner avant que ne commence Ie passage postnuptial vers la mi-juillet. Celui—ci est particulièrement intense de la mi-août aux premiers jours de septembre. Il se termine dans la premiére quinzaine de novembre. Les observations plus tardives sont rares et doivent correspondre à des oiseaux ayant commencé leur hivernage au Nord de notre région et chassés ultérieurement par des températures peu clémentes. Gravelot a collier interrompu Charadrius alexandrinus (Mougette, Religieuse, Thibaudet. Tribeudet) N. M. Il niche le long des côtes europénnes du Sud de la ' Suéde à la Méditerranée. Il a presque totalement disparu d'Angleterre. 11 hiverné le long, des 'côtes de la Méditerranée ainsi qu'en Afrique. _ . C“est le plus abondant des trois Gravelots nicheurs dans le secteur étudié : 10 à 13 coup1es·en baie de Somme et dans le Marquenterre jusqu'en 1980. 27 en 1981 et 26 en
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··ïEl’É1- 1983. 3l à 37 couples se reproduisent en 1984 dans l'ensemble de la plaine maritime picarde (RIGAUX 1985). Les premiers arrivants sont notés dés la mi-mars (18 mars 1980) mais le plus souvent à la fin de ce mois. La migration continue en avril et mai pour s'achever début juin. Ensuite, seuls demeurent dans la région les reproducteurs locaux. La migration postnuptiale commence début juillet mais se poursuit jusqu'en octobre, des individus attardés pouvant d'ailleurs être observés jusque mi—novembre (18 novembre 1973). Pluvier guignard Charadrius morinellus M. Le Pluvier guignard niche dans les massifs montagneux d‘Ecosse, de Scandinavie et de certaines régions d'Europe centrale ainsi qu'aux Pays-Bas, dans les Pyrénées et du Nord de la Russie é la Sibérie orientale. IL hiverne dans le Nord de l’Afrique et au Moyen-Orient. Assez régulier pendant la deuxiéme moitié du XIXéme siècle ou il était tué au cours de ses migrations de fin avril à mai et de fin août à mi-septembre. il s'est considérablement raréfié depuis puisque nous ne possédons que trois données en mai et juin (2 juin 1974) pour la décennie 70. De 1980 â 1988, le nombre de mentions s'accroît avec 7 cas de mi—avril et de fin août à mi- septembre. Pluvier doré Pluvialis apricaria M, H. Le Pluvier doré niche en Islande. dans les lles britanniques, en Scandinavie ainsi que dans le Nord de l'Allemagne, de la Pologne et de l'URSS. ll hiverne dans le Bassin méditerranéen. le long des côtes au Nord jusqu'aux Pays—Bas ainsi que dans les Iles britanniques. La migration prénuptiale du Pluvier doré se déroule de fin février a avril. La fin de celle-ci, l'estivage et le début du passage d'automne se chevauchent largement de mai a août. La migration postnuptiale est plus nette en septembre, voire octobre. Les mouvements en direction du Sud de novembre a début février sont occasionnés par les chutes de températures enregistrées aux Pays-Bas notamment. Pluvier argenté Pluvialis squatarola (Houvière) M, H. E. C'est un nicheur des toundras de Sibérie et d'Alaska qui en Europe hiverne sensiblement dans les mêmes régions que le Pluvier doré mais tbutefois essentiellement le long des côtes. ' La migration de printemps a lieu de mars a mai avec une intensité maximale à partir de fin avril. L'estivage en juin et jusqu'à la mi—jui11et n'intéresse guére plus d'une dizaine d'oiseaux. La migration postnuptiale commence dés la fin juillet mais se déroule principalement d'août à octobre. Les effectifs fléchissent'en novembre tandis qu'en hiver des fluctuations importantes peuvent étre enregistrées.
*1135- Vunneau huppé Vanellus vanellus (Auvergne. Dix-huit. Uvergne. Ouvergne, Turlut. Verdeaui N, M. H. Le Venneau huppé niche dans le Nord de 1'Asie et dans unn grande partie de 1'Europe. ll est toutefois absent dans lc Nord de Ie Scandinavie, en Gréce. en Italie et dans la mujeure partie de la Péninsule ibérique. 11 hiverne au Snd~0nest d‘nne ligne joignent le Danemark é la Roumanie. C'est un nicheur relativement commun aux effectifs trés fluctuants selon les années : 100 a 150 couples trés prnbablement des années 60 au début de la décennie 70, 60 couples en 1979 et 1980 eprés la vague de froid de 1979. environ 200 couples de 1981 à 1984 mais plus qu'une centaine en 1985 aprés la vague de froid du début de l`annèe (MOUTON et TRIPLET 1984. RIGAUX 1985). Les premiers mouvements de descente sont notés dés Ie début de juin et concernent essentiellement des jeunes issus des premiéres enuvues de 1'année et nés dans des régions situées plus au Nord. Cette migration se poursuit en juillet mais s'atténue tres fortement en août. Le passage reprend nettement de septembre é début novembre et dépasse alors en intensité celui de juin. A cette époque de l'année, il doit concerner principalement des adultes et des jeunes issus des deuxièmes couvées. En cas de périodes de gel prolongées dans notre région, les Vanneaux huppês disparaissent presque totalement pour revenir dés le début du dégel. Les mouvements hivernnux du Vanneau huppé dus é l'impossibi1ité de se nourrir en cas de neige au sol ou de gel des terres sont donc trés variables selon les années et dépendants de le climatologie. C'est pourquoi de forts passages sont notes lors de 1‘arrivée de vagues de froid sur notre pays. La migration prénuptiale est beaucoup moins remarquée que celle d'automne. Ceci est dû au fait qu'étant relativement précoce (fin janvier à mars}, elle est en partie masquée par les mouvements liés au froid. que les oiseaux scandinaves prennent une voie plus orientale qu'à l'automne et que de plus une fraction non négligeable des oiseaux allant se reproduire pour la premiére fois s'insta1le dans des régions situées à l'Est de celles dont ils sont originaires. SCOLOPACIDAE Bécasseau maubéche Celidris canutus (Ouillard, Pouilette. Rousselette. Roussette. Woyardl M, H. E. C'est un nicheur de 1'extrême Nord de l'Eurasie et de l'Amérique. ll hiverne de la Mer du Nord au Cap. La migration prénuptiale du Bécasseau maubéche commence fin avril. Le passage est important de début mai aux premiers jours de juin. L'estivage ne concerne que quelques individus. La migration d'automne commence faiblement début juillet. Elle est plus importante à partir
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- TUE — de la mi-août et surtout en septembre pour s'achever en novembre. L'hivernage en baie de Somme est irrégulier et ne concerne tout au plus que quelques dizaines d'individus. Bécasseau sanderling Calfdris alba (Guerlette blanche. en plumage internuptial ; Guerlette rouge. en plumage nuptial) M. H. E. Le Bécasseau sanderling niche au Spitzberg. dans 1'extrême Nord de la Sibérie et de l'Amèrique. ll hiverne des Iles britanniques a l'Afrique du Sud. Après un hivernage faible de la mi-décembre à fin janvier. les effectifs du Bécasseau sanderling augmentent avec l'arrivée des premiers migrateurs. Les plus importants passages de printemps ont lieu de début avril à fin mai. lls s'achévent dans les premiers jours de juin. L'estivage de quelques oiseaux n'est pas trés net. Le passage postnuptial démarre fin juin mais n'atteint une certaine intensité que de mi-juillet a la première quinzaine de septembre. lls s‘estompent progressivement jusque début décembre. Bécasseau minute Calidrfs minute M. E. Ho. ll niche dans l‘extrême Nord de la Norvège et de l'URSS. ll hiverne en Afrique et plus rarement dans le Sud de l'Europe. Les premiers oiseaux arrivent généralement entre mi- mars et mi—mai. rarement plus tôt (2l février 1983). Le statut des individus observés de juin é début juillet est mal défini (migrateurs printaniers tardifs ou postnuptiaux précoces, estivants) bien que la présence de cette espèce soit régulière à cette époque de l'année. La migration postnuptiale se déroule de mi-juillet à mi-octobre. Quelques individus peuvent s'attarder début novembre (2 novembre 1973). Exceptionnellement, l'hivernage du Bécasseau minute peut étre constaté : 2 oiseaux le 3 janvier 1976. Le 14 janvier 1979. une dizaine de Bécasseaux minutes ou de Temminck C. temminckif furent observés en baie de Somme. Aucune donnée n'est connue en décembre. Bécasseau de Temminck Calidris temminchii (Petrot) M. ll niche dans le Sud de la Norvége. en Laponie et dans le Nord de l'URSS. Il hiverne en Afrique jusqu'à la latitude du Sénégal et du Tchad. La migration postnuptiale est observée trés régulièrement sur le littoral picard de mi-juillet à mi- septembre. Le passage de printemps. plus épisodique, est noté de début avril aux premiers jours de mai. En toute saison. il reste rare. Bécasseau cocorli Calidris farruginea M. Ho. Le Bécasseau cocorli niche en Sibérie·et hiverne dans le Sud de l'Afrique. La migration prénuptiale du Bécasseau cocorli est trés
- IUE - EITIûiIII'$'N11IIm¤1'l1ldI'1FIïI|0lHIl.[l1§§III1$T$J·1'UÉ5 nv (uinhouurnzin} " É, lL·T«1HIitü¤î»IIüsl`lll · JFH MJJASDHD H5 ÉITIEII mlHlII|Im¤§fl|Hd|BhI$$I&UHIII.bIthEù1B?3I1BE 1 + F 1 F * . ‘ Il U -...-.4 ÉÉ! __ J F H F. " J J A S D ’ " D au Eflaciîamunuunh mnwnsduninunmsaudnrlng dntlldàim I du-- -' 1 1 J ·- ès , IL. III 1 ' A M J .1 A s ¤ D
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-TH-· peu notée de fin mars (29 mars 1981) aux derniers jours de mai. Les premiers oiseaux en migration de descente sont notés parfois des la mi—juin. mais le passage est surtout net a partir de mi—juillet. ll est généralement maximal d'août à mi-septembre et se poursuit de maniere plus diffuse jusque début novembre avec toutefois une exception de 1l5 individus le 22 novembre 1975. Une seule donnée hivernale est connue : un oiseau le ll décembre 1981. Bécasseau violet Calidris maritima M. Le Bécasseau violet niche au Groenland. au Spitzberg. en lslande et du Nord de la Norvége a la Sibérie. Il hiverne en Islande et le long des côtes de la Norvéxe a la Vendée. plus rarement en Méditerranée. 11 n‘a été observé qu'à deux reprises de 1974 â 1979 et quatre fois de 1980 à 1985. Ces six mentions marquent les passages de printemps (mai) et d'automne (août et octobre). Bécasseau variable Chlidris alpina (Alouette de mer) M. H. E. Quatre sous-espéces de Bécasseau variable nichent du Nord des Iles britanniques â la Sibérie. Cet oiseau hiverne du la Grande—Bretagne a la Mauritanie. La migration postnuptiale du Bécasseau variable commence début Juillet et s‘achéve dans les premiers jours de décembre. Aprés un hivernage important, le passage de printemps se déroule de fin février a début juin. Au cours des deux derniéres décades de ce mois, la population estivante est trés faible. C'est le plus commun des Bécasseaux visibles en Picardie. Bécasseau rousset Tryngites subruficollis A. Une donnée relativement ancienne de cette espéce nord- américaine a été obtenue dans la plaine maritime picarde : un oiseau le 6 août 1957. Aucune observation n‘a été réalisée pendant les décennies 60 et 70 alors que 4 données sont connues de 1982 â 1986. toutes comprises entre les 26 juillet et ll septembre. Combettant Philomachus pugnax (Paon de mer pour le mâle, Sotte et Cotteret garu pour la femelle) Na, M. Ho. Cette espéce niche en Scandinavie et dans l‘Est de l'Europe. Elle hiverne surtout en Afrique notamment au Sénégal. Quelques rares oiseaux sont occasionnellement observés de novembre a janvier. Le passage printanier commence mi- mars, parfois fin février. Il culmine en avril et se poursuit jusque début juin. A la fin de ce mois.·debute la migration postnuptiale. Celle-ci est surtout marquée de fin juillet aux premiers jours d‘août mais ne se termine parfois que fin novembre. Le Combattant nichait autrefois dans les prés humides bordant la baie de Somme.
-112- H EEMII: clmlllùs manual: du Bàcasauau ulnlnl du 1$?4 à1§H5 I 1 1 I I I 1 II*.11=111111111.1.1·1=1s1;1T11`J*'1iî" I SEM EIIMII': munsusis mnyms du Bnbcamau www dl 1111*3 11 19115 I II E 1 I;*II 1] 1- `I II I 1 1 Il ; 1 1* II 1 I ‘ :1 II 1 _ 1 II I II 1I`F 1.1 1a1`HI1] 11 A 5-0*111 D EI1‘¤»1:i11 I'I‘IBIHI.IIII myuu du ÈIZlIïIh~l'Il1I dt 191*4 à 19115 m" d 1 I-] I Ii I1 I` —— I1 I1 1 n -··"'··"·T¢ . ,ü-E · JF ÉMJJÃEUNIDH
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« Tïî · Bécassine sourde Lymnocryptes minimus (Bécot) M, H. Cette espéce niche dans le Nord de la Scandinavie ainsi que de la Pologne é la Sibérie. Elle hiverne en Europe occidentale et dans le Nord de l'Afrique. C'est une espéce des plus discrètes dont nous avons noté le passage postnuptial en octobre et novembre. l'hivernage limité de décembre a février et la migration de printemps de fin mars aux derniers jours d'avri1.· Des données plus anciennes signalent également la Bécassine sourde dans 1e secteur étudié en septembre. Nous n'avons jamais observé plus de cinq individus ensemble. Bécassine des marais Gallinago gallinago (Bécachaine) N. M, H. La Bécassine des marais niche dans toute l'Europe sauf dans la région méditerranéenne et l‘extréme Nord. Elle hiverne au Sud—Ouest d'une ligne passant par l'1slande, le Danemark, la Pologne et la Roumanie. Alors que pendant la décennie 70. quelques mentions de reproduction dans la plaine maritime picarde nous avaient été communiquées. de l980 a 1985. seules deux données de nidification probable nous sont parvenues : parades le 23 avril 1982 à Arry et un oiseau apparemment cantonné le 5 juillet 1985 à Noyelles—sur—Mer. Le passage postnuptial se déroule par vagues successives essentiellement de mi- juillet a fin novembre, voire jusque fin décembre lorsque des coups de froid commencent dans le Nord de l‘aire d'hivernage de l‘espéce. Les effectifs hivernants dans les sites prospectés réguliérement est généralement faible. La migration de printemps, plus diffuse que celle d'automne. a lieu de mi—mars à mi—mai avec un maximum en avril. Bécassine double Gallinago media A. C'est une nicheuse sporadique en Scandinavie tandis qu'elle est répandue en Russie et en Sibérie occidentale. Elle hiverne dans 1'Est de 1'Afrique tropicale et méridionale. La Bécassine double est toujours rare dans notre région et peut y étre notée principalement d'ao0t à début octobre. Une seule donnée est connue pour la décennie 1970 : un oiseau tué début septembre 1979 a Noyelles-sur-Mer. Un individu observé du 14 au 19 janvier 1980 en baie de Somme (Y.M. de VIVIESI constitue une remarquable mention hivernale. Le stationnement le plus durable connu est représenté par un oiseau présent au Parc Ornithologique du Harquenterre du 23 août au 2 septembre 1984 (P. BIET. M. MAULER, F. SUEUR et col1.). Bécasse des bois Scolopax rusticola No, M. H. La Bécasse niche dans presque toute l'Europe sauf en Islande. dans 1'extrême Nord et dans les trois presqu'îles méditerranéennes. Elle hiverne au Sud-Ouest d'une ligne joignant le Sud de la Norvége é la Roumanie.
— llû - Arrivant dès la mi-octobre. parfois plus tôt (4 octobre 1980), elle est assez abondante en novembre et décembre dans les dunes du Marquenterre et moins commune en janvier. Lors des coups de froid. des individus nordiques doivent passer en grand nombre comme semble le prouver la dèconvorte de nombreux cadavres de cette espèce en janvier ut février 1979 alors qu`eucun ne figurait auparavant dans les ramussages réguliers d‘oiseaux morts effectuès depuis 13 uns sur le littoral picard. La migration prênuptiale, commencée ù la fin de 1'hiver. s'achève en mars. Depuis la découverte de poussins de Bècasse dans le Marquenterre dans le courant des annèes 50. seuls de maigres indices obtenus en 1974. 1980 et 1981 peuvent laisser supposer la ninificution. très èpisodique. de cet oiseau dans notre région. Berge a queue noire Limosa Iimosa (Bout-feumè, Bout fumé, Pilhuil No ?. E. M, Ho. La Barge à queue noire niche en Islande. dans les Iles britanniques. des Pays-Bas au Sud de la Suède et à l'Est jusqu‘en Sibérie. En France, c‘est une nicheuse très clairsemèe avec quelques îlots de reproduction en Sologne et en Dombes. Elle hiverne des Iles britanniques au Senègal. Si la migration prenuptiale de la Barge a queue noire peut commencer dès la mi-février. c‘est de mi-mars à fin uvril que celle-ci bat son plein. Des retardataires peuvent encore être notés en mai. voire dèbut juin. L‘estivage est faible et en 1976 un couple a peut-ètre niché dans le Marquenterre (chants et vols nuptiaux). La migration postnuptiale de cet oiseau commence fin juin et parfois vers le milieu de ce mois. Elle n'atteint une certaine intensité. toute relative cependant, que de juilIet â septembre. Elle s'attènue jusque dèbut novembre. Les observations de décembre et janvier demeurent exceptionnelles. Barge rousse Limosa Iapponica (Bouffariel M. H. E. Elle niche en Laponie et dans le Nord de l‘URSS. Elle hiverne des Iles britanniques au Cap. La migration printanière, souvent importante. est notee très règulièrement chaque année à la charnière des mois d'avril et mai. Quelques individus peuvent ètre observés pendant tout l'ètè. Fin juillet. la migration postnuptiale commence et persiste jusque fin septembre ou mi-octobre. L'hivernage net concerne tout au plus quelques dizaines d'oiseaux et semble un peu plus marquè lors dès coups de froid. Courlis corlieu Numenius phaeopus (Cotteretl M. Le Courlis corlieu niche en Islande, dans lè Nord de l‘Ecosse, de la Scandinavie et de l'URSS. Il hiverne sur le littoral du Sud de l'Espagne au Sud de l'Afrique.
· 115 - 9 Eilucüh cunnulhs mnmuu: GB Il Hùcmlns :111Ido du 1ü?1 à IMS 1 à “ E I —~— É 1 I 4.-·.¤ I E E *}.1 MJ .1'1A·süND Eîfacwnnwnwalsnwyansdnlaûàcaaswu c1s·snu1*a11d¤1911Dà EE l 19EJ.1.|Id:$:¤M$Iëg1l§I¤mtIII|If¤¤|I£¤I;ÉJ¤¤ I I E 1 1. E 1— F! 1 · " = ' É-J ‘w¤•.H·1 J ANS D'I·«I'¤· EHn¤H111·1¤n1u¤u moycnsdnlaüxgnàqunnnntn En d¤1§·?§à1§I5 ., w`-î-v*€ 'I ,11*% F - * ,1 ,11, . n •
» 115 « Les Courlis corlieux arrivent généralement fin mars ou début avril. parfois dés la fin février. La migration prénuptiale se poursuit jusque début juin. Il ne semble Pas exister d'estivage net. Les premiers mouvements de descente sont enregistrés dés le début de juillet mais le Plus souvent ils ne s'amorcent que vers le l4. L'intensité de ces passages s'estompe jusque fin novembre. Les données de décembre sont rares et aucune observation n'est connue en janvier. Courlis cendré Numenius arquata (Corleru. Corlieu, Corlu, Ouiret, Ouret, Turluit, Turluy) No. M, H, E. Le Courlis cendré niche au Nord d'une ligne passant par la Sologne et la Roumanie. Il n‘occupe pas l'Islande. ni le Centre et le Nord de la Scandinavie. Il hiverne en Europe occidentale du Sud de la Norvége a la Gréce. Un couple se reproduit en milieu dunaire de 1973 à 1977 (J. MOUTON). Cette derniére année, un autre couple accompagné d'un jeune non volant est observé dans les molliéres de la Maye le ll juillet. Ensuite, deux couples se cantonnent en 1982 à Rue et dans les dunes du Marquenterre mais les sites sont abandonnés dés le mois de mai (J. MOUTON). Un couple dont le mâle chante est observé le 8 mai 1984 à Forest—Montiers. Il s'agit du dernier cas de nidification probable connu dans la plaine maritime picarde. L`estivage en mai et juin ne concerne le plus souvent que quelques dizaines d'oiseaux. des passages migratoires pouvant cependant encore étre notés pendant ces deux mois. La migration postnuptiale commence fin juin et se poursuit jusqu'en novembre, voire plus tardivement lors de conditions climatiques rigoureuses. L'hivernage de décembre a février intéresse environ un millier d'individus. En cas de grands froids dans les régions plus septentrionales. de forts passages en direction du Sud peuvent étre notés comme celui du 31 décembre 1978 avec 4 500 oiseaux en quelques heures. Ceci ne s`est d`ailleurs pas traduit par une augmentation des effectifs en baie de Somme, la couche d‘eau superficielle de tout l‘estran`étant gelée à cette époque, rendant ainsi la prise de nourriture beaucoup plus difficile pour le Courlis cendré qu'en temps normal. Il en est de méme à chaque gel de toute la plage. Les effectifs décroissent dés la mi-février ou début mars. époque à laquelle commence la migration prénuptiale qui atteint son intensité maximale au cours de ce dernier mois et en avril. ` Chevalier arlequin Tringa erythropus M. Ho. Le Chevalier arlequin niche dans le Nord de la Scandinavie et de l'URSS. Il hiverne en Afrique essentiellement au Nord de 1'Equateur, dans la région méditerranéenne et en petit nombre en Europe occidentale. Les premiers Chevaliers arlequins sont généralement notés fin mars. des individus précoces exceptionnellement
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- 11B - des fin fevrier (23 février 1974). La migration de printemps se poursuit jusque la mi-mai et parfois dans les tous premiers jours de juin. Vers le milieu de ce mois. le Passage de retour s‘amorce. Il culmine en septembre pour s’achever vers ln mi—novembre. Exceptionnellement des individus isolés. mis a part douze oiseaux fin décembre IS74. peuvent être observés en décembre et janvier. Chevalier gambette Tringa totanus (Bouillard. Pied- rouge} No, M, H, E. Nicheur dans presque toute 1'Europe. il est surtout repandu dans les pays nordiques. I1 hiverne du Sud du Danemark jusqu'en Afrique. C'est de loin 1e Chevalier le plus abondant de notre littoral et c'est d'ailleurs le seul à y hiverner regulierement. La migration de printemps est nette de mi- mars a début juin. Elle s'imbrique avec le passage de retour. aussi l'estivage est-il difficile à déceler. La migration postnuptiale culmine entre fin juillet et début août mais sa poursuit plus tardivement. C‘est dans le courant du mois d‘octobre que les hivernants semblent arriver. Des poussins de Chevalier gambette provenant du littoral picard ont été naturalisés par COCU dans le premier quart du XXème siécle (N. RANSON). Ensuite. il faut attendre la période 1950-1969 pour que cette espèce soit à nouveau signalée nicheuse. De 1970 à 1983, seuls des indices de reproduction probable sont obtenus. Celle-ci est prouvée en 1984 avec deux couples dans les prés humides bordant la baie d‘Authie (RIGAUX 1985). Chevalier stagnatile Tringa stagnatilis A. Le Chevalier stagnatile niche dans le Sud-Est de 1'Europe et hiverne en Afrique surtout dans la région orientale. Six captures sont connues à la fin du XIXème siécle entre les 18 avril et 2 juin. Seules trois données récentes obtenues au Parc Ornithologique du Marquenterre sont connues x un oiseau les 11 et 12 mai 1985. un début mai 1986 et un autre 1e 29 juillet 1989. Chevalier aboyeur Tringa nebularia (Rousselette, Tilvau, Tilvotl M. Ho. Le Chevalier aboyeur niche en Ecosse. dans le Nord de la Scandinavie et de l'URSS. Il hiverne dans le Sud des lles britanniques. sur le pourtour de la Méditerranée ainsi qu'en Afrique. L'arrivée de cette espéce dans 1a plaine maritime picarde a lieu généralement pendant les quinze premiers jours d‘avril, plus rarement fin mars (25 mars 1981). La migration prénuptiale se poursuit jusque mi-juin. Elle s‘étale jusqu'au passage de descente qui commence le plus souvent vers cette data. Ca dernier montre un pic marqué de mi·juillet a mi-août. Il se termine entre fin septembre et
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- T2D - dobut novembre. Les mentions hivernales sont peu nombreuses : aneune de 1371 à 1980 mais cinq de l98l è 1985. Chevalier culblanc Tringa ochropus M. Ho. Le Chevalier culblanc niche en Scandinavie. en Europe uentrnlu et en URSS. ll hiverne en Europe de l‘0uest. dans le region méditerranéenne et en Afrique jusqu'à 1'Equateur. Lu discrôte migration prénuptiale de cette espece se deruule d'avril a début juin. Elle se manifeste plus tôt exerptionnéllument dès la fin mars. voire la fin février (23 Iévrier l98l). Le passage de retour, plus net. a lieu de la Vin juin pour ne se terminer parfois que fin novembre. Les données hivernales sont peu nombreuses et anennc mention de janvier n'est connue. La nidification du Chevalier culblane signalée au début des années 70 nous ::•:t•nbI•; L|‘•a!; peti probable. Chevalier sylvain Tringa glareola (Rititi) M. ll niche dans le Nord de l'Europe du Danemark à la Sibérie et hiverne dans presque toute l'Afrique. Même s'il peut de temps à autre être noté fin avril I3H avril 1978 et 1984). il n'arrive généralement qu‘au uabut de mai. Le passage de printemps se termine dans les premiers jours de juin. La migration de retour commence dés la fin de ce mois pour s'achever le plus souvent vers la mi~septembre, voire début octobre (9 octobre 1977). aprés un pic régulier en août. Le nombre d’individus observés est toujours inférieur à la dizaine à l‘exception de 20 oiseaux lu 3 juin 1978 au Hâble d'Ault. Chevalier guignette Actitis hypoleucos (Sifflasson) No. M. Ho. ll niche dans presque toute l'Europe sauf en Islande ul dans le Sud de le région méditerranéenne. Il hiverne dans le Sud des Iles britanniques. sur le pourtour de la Méditerranée et en Afrique. Le Chevalier guignette peut parfois hiverner dans notre région. Ces rares hivernants sont rejoints dés la mi- avril, parfois plus tôt. par les premiers migrateurs. Le passage de printemps se poursuit jusque début juin. La reproduction d'un couple n'a été prouvée qu'en 1976 et 1977 au Parc Ornithologique du Marquenterre. La migration postnuptiale commence dés la fin juin. atteint sa plénitude de fin juillet à août pour s'achever dans le courant d'octobre. voire dans les premiers Jours de novembre. Tournepierre à collier Arenaria interpres (Colombe. Coulombe) E. M, Ho. ` Cette espèce niche au Groenland. au Spitzberg ainsi que le long des côtes de Scandinavie. Elle hiverne dans les lles britanniques. le Sud de l'Europe et en Afrique. L'arrivée du Tournepierre dans notre région a lieu
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- 1QQ - généralement en avril. Une seule fois. un individu précoce e été noté en mars (16 mars l975). La migration prénuptiale est surtout importante de fin avril é mi-mai et se Poursuit jusqu'aux premiers jours de juin. L'estivage de mi-juin a début juillet est trés faible et irrégulier. La migration postnuptiale débute mi-juillet. atteint son intensité maximale début août et se poursuit régulièrement jusque début septembre. Les observations d'octobre et de novembre sont beaucoup plus rares. Le 31 décembre 1978. quinze oiseaux furent observés à Quend au début d'une vague de froid. Deux autres furent notés le mois suivant. Aucune mention n'est connue en février. Phalarope a bec étroit Phalaropus Iobatus M. Ho. Cette espèce se reproduit dans l'Arctique. en Islande. en lrlande et sur certaines îles d'Ecosse. La Méditerranée est 1'un des lieux d'hivernage du Phalarope à bec étroit. Pour la fin du XIXème siécle. neuf captures sont signalées au Crotoy en juin et d'août é octobre. Pour la décennie 1970. la dizaine d'observations effectuées 1'a été essentiellement de mai à septembre et une seule en janvier. L`ensemble des données recueillies de 1975 é 1983 permettent de préciser le statut de cet oiseau : migration prénuptiale de début mai aux premiers jours de juin. passage d'automne de la fin de ce mois è octobre et rares mentions hivernales. Phalarope é bec large Phalaropus fulicarïus M. Ho. Cet oiseau niche dans l'Arctique et en Islande. I1 hiverne au large des côtes occidentales de 1'Europe et de l'Afrique. Pour la fin du XIXème siécle. quinze ceptures sont signalées au Crotoy de septembre é décembre, en février. mai et juin. Les observations réunies de 1974 â B4 permettent seulement de cerner le passage postnuptial de fin août à octobre tandis que deux données hivernales ne concernent que janvier. STERCORARIIDAE Labbe pomarin Stercorarïus pomarinus (Mauve poule) M. Ho. Cette espéce niche dans l'extrême Nord de 1'URSS et de 1'Amérique· ainsi qu'au Groenland. Elle hiverne dans 1'Atlantique jusqu'au large de l'Afrique tropicale. Les observations de Labbe pomarin réalisées pendant dix ans marquent la migration postnuptiale de fin juillet é mi-décembre. L'hivernage doit étre faible puisqu'il n'est attesté que par la découverte de deux cadavres en janvier. Le passage de printemps n'a pas été décelé.
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- 12H - Labbe parasite Stercorarfus parasîtîcus (Mauve poule) M, Ho. Le Labbe parasite niche en Islande, au Groenland ainsi que dans 1'extréme Nord de la Scandinavie. de l'URSS et de l'Amérique. Il hiverne en Méditerranée occidentale et au large des côtes africaines. Sa migration postnuptiale est surtout notée d'août â octobre mais elle peut commencer dés les premiers jours de juillet et s'achever en décembre. L'hivernage probablement trés faible n'est remarqué qu'en février. Le passage de printemps est net en avril. Labbe a longue queue Stercorarïus longicaudus (Mauve poule) A ? Le Labbe à longue queue se reproduit dans le Nord de la Scandinavie, de l'URSS et de l'Amérique ainsi qu'au Spitzberg et au Groenland. Ses quartiers d'hivernage ne sont pas connus avec précisions. Deux signalements anciens ont été publiés z un individu tué au Xlxéme siécle au Crotoy et quelques oiseaux notés fin septembre ou début octobre 1930 en baie de Somme. Seules deux mentions récentes sont connues : un individu le 19 janvier 1976 à Cayeux-sur-Mer et un adulte le 27 août 1980 à Quend. Grand Labbe Stercorarîus skua (Mauve poule) M. H. Le Grand Labbe niche en Islande et sur les îles situées entre ce pays et l'Ecosse. Il hiverne dans 1'At1antique Nord. La migration postnuptiale de cette espèce se déroule d'août a novembre, l'hivernage au large de nos côtes de décembre à février et le passage de printemps de mars à avril. Les limites entre ces trois phases du cycle annuel demeurent floues. LARIDAE Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus M. Ho. Ea. Cet oiseau niche des Balkans a la Mer noire et de maniére sporadique a l?0uest de cette zone jusqu'en Grande- Bretagne et en France. Elle hiverne le long des côtes. de la RDA au Maroc. Les données anciennes renseignent assez peu sur le statut de la Mouette mélanocéphale sur le littoral picard. Elle était apparemment rare au XIXème siécle. Elle demeure peu fréquente jusqu'en 1984 avec en moyenne une observation par an. Depuis 1985. elle paraît plus réguliére et sa présence épisodique au printemps dans la colonie de Mouettes rieuses L. rîdibundus du Parc Ornithologique du Marquenterre laisse espérer une nidification prochaine. La migration prénuptiale est remarquée de fin mars é début
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— 12E H juin. celle d'automne. plus discrète, se déroule de fin juillet â fin septembre. L'hivernage demeure ëpisodique et ne concerne qu'un à deux individus de début novembre â mi- février. Mouette pygmée Larus mînutus M.H. La Mouette pygmée niche de la Baltique â la Sibérie ainsi qu'en petit nombre aux Pays-Bas et en Crimée. Elle hiverne essentiellement au large des côtes de la Baltique à la Méditerranée. L'hivernagc dans la Manche est attesté par les observations irrégulières de quelques dizaines d'oiseaux de novembre à février. Mars constitue un mois charniére avec des effectifs réduits. Le passage de printemps a toujours lieu en avril et le gros de la migration se produit en quelques jours mais la date de celui-ci est fort veriable selon les années. Des mouvements plus discrets se poursuivent jusque début juin. La migration postnuptiale de fin juin à début novembre est beaucoup moins remarquée que celle de printemps car les passages doivent probablement se dérouler plus au large. Mouette rieuse Larus ridjbundus (Miaule) N. M. H. Cette espèce niche dans toute l'Europe tempérée et en Islande. En hiver. elle abandonne les régions les plus orientales de son aire de nidification. Présente désormais toute l'ennéè alors qu'autrefois elle n’était notée qu'aux migrations et en hivernage. la Mouette rieuse est une espèce nicheuse d'installation récente dans la région. probablement fin des années 60 ou début des années 70. La population reproductrice présente une véritable explosion démographique puisqu'elle passe de 8 couples sur une seule colonie en 1973 a 200 en une ou deux colonies de 1977 a 1979. puis 265 en 1981 et enfin 950 a 1 000 en trois colonies en 1988. Aprés le minimum hivernal de janvier, les effectifs croissent jusque mi- mars. mois au cours duquel les passages sont intenses tout comme en avril. Dés la fin juin. des oiseaux reviennent en nombre. Le pic estival est enregistré fin août tandis qu'aprés une nouvelle diminution des stationnements en septembre. ceux-ci augmentent a nouveau jusque fin novembre. Mouette de Sabine Larus sabïnï A. Elle niche au Spitzberg. au Groenland, sur les côtes arctiques de la Sibérie. de l'Alaska et du Canada. EsPèce aux migrations et aux quartiers d'hivernage encore peu connus. elle n'est mentionnée que trés occasionnellement sur le littoral picard : quatre données en mai et septembre de la fin du XIXème siécle au milieu du XXème et cinq mentions récentes de février a début avril et vers la mi-juin.
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·12H- Goéland cendré Larus canus No. E. M, H. I1 niche des iles britanniques a 1'URSS et de maniére plus sporadique en France et en Suisse. Ce migrateur partiel franchit rarement la Méditerranée. Autrefois uniquement migrateur et hivernant sur le littoral picard. le Goéland cendré peut désormais y être observe toute l'année. La migration postnuptiale se déroule de lin juin a début novembre. Les effectifs hivernants sont tluctuauts mais comme pour 1e Goéland argenté, il faut voir la 1`inf1uence des incursions de cette espéce a 1'intérieur des terres et celle des conditions météorologiques. La migration prénuptiale a lieu en mars et avril. Pour la premiere fois en Picardie. un couple de Goélands cendres a niche sur un ilôt du Parc Ornithologique du Marquenterre en 1975, de même 1‘année suivante. Aucun cas n'a été observé de 1977 a 1979. En 1980, deux couples étaient cantonnés dans les dunes du Marquenterre mais n‘ont pu nicher avec succes. Aucune tentative de reproduction n'a été enregistrée de 1981 à 1989. Goéland brun Larus fuscus (Dominicain. Grisard et Manard-grisard pour les immatures) E. M. H. Le Goéland brun niche en Islande. Scandinavie. dans le Nord de la Russie. sur les Iles britanniques et en France (Bretagne et Normandie). Il hiverne du Danemark à l'Afrique équatoriale. Alors que la migration prénuptiale qui se déroule de mars a mai vient de s'acheVer. les premiers retours d'adultes ayant probablement échoué dans leur reproduction s‘observent dès le début du mois suivant. Ce passage se poursuit de juillet è mi-novembre. L'hivernage en baie de Somme demeure modeste surtout lors de vagues de froid. La majeure partie de l‘année. la sous-espèce sud-scandinave intermedïus semble étre plus abondante que la britannique gracllsi. la sous-espéce nordique fuscus est plutôt accidentelle. Goéland leucophée Larus cnchinnans M. Ho. 11 niche sur les bords de la Mer noire. de la Mer caspieune et de la Méditerranée ainsi que sur le littoral atlantique du Maroc a la Charente-Maritime. Un oiseau bagué poussin sur une île de la Mer noire (URSS) le 3 mai 1952 trouvé mort en baie de Somme en mai 1960 constitue la premiére mention régionale de cette aspéce et la première donnée francaise concernant la sous- espece cachinnans. Ensuite deux observations sont réalisées en août 1974 et septembre 1977. De 1978 à 1988. la frequence des données s'accroît sur le littoral picard. La majorité des oiseaux semblent appartenirlé la sous-espécé méditerranéenne michahellis. Pour l'ensemble de La période. aucune donnée ne paraît avoir été obtenue en mars. avril et décembre.
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-13*3- Goéland argenté Larus argentatus (GrZsard et Menard- grisard, termes désignant également les immatures des Goélands marin et brun) N. M, H. Le Goéland argenté niche en Islande, dans les Iles britanniques et de la Scandinavie è la Charente-Maritime. ll est essentiellement migrateur partiel, 300 à 335 couples se reproduisent sur les falaises du littoral picard. Cette espèce s'est également installée au Parc Ornithologique du Marquenterre : un couple de 1980 à 1983 avec un premier cas de reproduction en 1982, 18 couples en 1988. Alors que la migration prénuptiale est nette en avril. les stationnements sont presque a leur niveau minimal. Ils s'accroissent ensuite jusqu'en août et septembre. mois correspondant è des passages postnuptiaux importants. D'octobre a février, ils fluctuent de manière considérable en raison d'incursions qu'effectuent les uoelands argentés vers les décharges de l'intérieur des turres : Boismont, Nampont-Saint-Martin, Mereuil—Caubert et Sains-en-Amiènois pour ne citer que les sites accueillant d`importants effectifs. Les stationnements hivernaux littoraux sont également sensibles aux conditions tlimatiques régnant localement ou dans les régions plus nordiques. Goeland a ailes blanches Larus glaucoïdes A. Nicheur au Groenland et dans 1'Arctique américain. il hixerne régulièrement en lslande. Ecosse et Norvège. Plusieurs individus ont été tués au XIXème Siècle. Deux données d'oiseaux trouvés morts sur le littoral picard et déterminès ultérieurement au laboratoire ont été obtenues pendant la décennie 70 : un individu le 17 decembre 1972 et un autre le 25 août 1973 (déterminations N. RANSON). Cette derniére date est particuliérement remarquable Puisque cette espèce n'est notée règulièrement que de septembre à mai dans son aire normale d'hivernage. La Seule mention récente concerne un oiseau de deuxième hiver observé le 28 décembre 1985 â Quend (X. COMMECY..G. bLUHAHT et L. GAVORY). Goeland bourgmestre Larus hyperboreus Eo. M. H. En Europe. il ne niche qu'en Islande. En hiver. il se rencontre régulièrement jusque dans le Nord de la France et parfois plus au Sud. Apparemment épisodiquq sur le littoral du XIXème Siecle jusqu‘a une èpoque rècente. le Goéland bourgmestre est devenu régulier depuis 1981. L'hivernage concerne un é deux oiseaux immatures trés fidèles a leurs sites d`election. Ces oiseaux peuvent arriver dès fin novembre. L‘un d'entre eux peut parfois stationner pendant plus d'un an ce qui améne l'obtention régulière d'étonnantes données estivales. Depuis 1987, des adultes isolés peuvent egalement'étre observés surtout en hiver mais aussi en été.
- lîï - Goéland marin Larus marinus (Grisard et Manard-grisard pour les immatures) E, M. H. Le Goéland marin niche en lslande, Scandinavie. dans le Nord de la Russie. les lles britanniques et en France (Bretagne et Normandie). I1 hiverne dans ces mêmes régions et au Sud jusqu'en Espagne. Les stetionnements de Goélands marins en baie de Somme présentent leur niveau le plus faible en avril et mai alors qu'au cours du premier mois. le passage prénuptial, commencé en février. continue CCOMMECY et GAVORY 1985). Dés juin. des arrivées se produisent. Cette croissance des effectifs se poursuit pour atteindre son apogée en septembre. Ils déclinent ensuite bien qu'octobre soit marqué par de forts passages. La Population hivernante fluctue en liaison avec les événements climatologiques : ils sont trés faibles lors des hivers rigoureux. Mouette tridactyle Rîssa trîdactyla M. H. Nicheuse des côtes de l'Europe occidentale et nordique. elle hiverne essentiellement dans 1'Atlantique Nord et en Méditerranée occidentale. Présente toute l'année. cette espéce pélagique est le plus souvent observée en petit nombre sur le littoral picard. Des effectifs relativement importants sont parfois notés en janvier et février et lors des époques de migration en avril et de mi—jui1let é août. Le nombre d'oiseaux trouvés morts de décembre a février semble indiquer un hivernage important dans la Manche. STERNIDAE Sterne hansel Gelochelfdon nïlotïca A ? Mo ? Nicheuse sporadique de 1'Espagne au Danemark et au Sud de l'URSS. elle hiverne en Afrique tropicale. Elle est rare en baie de Somme actuellement avec seulement quatre données récentes : 2 individus le 25 Juillet l973, l oiseau le 3 octobre 1974. 1 autre le 24 avril 1977 et 1 immature le l7 septembre 1981. Elle etait sans doute beaucoup plus commune au XIXème siécle puisque 13 individus capturés figurent dans la collection Marmottan. ces captures ayant été effectuées lors des deux migrations de fin avril a mi-mai et au début de septembre. Sterne caspienne Sterhe caspîe Mo. Cette espèce niche sur les bords de la Baltique et de la Mer noire, elle hiverne en Afrique tropicale et méridionale. Elle est notée de maniére épisodique sur le littoral picard toujours en petit nombre (maximum de 3 oiseaux le ler mai 1980) lors de ses migrations de mi-avril (l9 avril 1979). voire fin mars (28 mars 1856). é début mai et de juillet é octobre (4 octobre 1975 et 20 octobre 1868).
· 1]*2 · Sam Effnctlznunnunhnnyunsdu GDÉIIIIII u§•n1üd¤1$û1i1§$5 1 —· -_ I li. â . T.- 1 î` i·Éà Illlnulllî ° .1 1= 1.1 11 11.1 .1 .1 11. s u u u HE Err¢¤II1mu1suuI:mn9¤mu1G¤éImd¤¤1hdnIl¤Ii1£¢!5 _f`=-I s i?} Ãîa ÉTÉ. I|_ E, Hii1iü·1..î1. .___ ~ .'—·'' " ?ë·` .;.î ïë`=' *ï·;' .1 F 11: - * .1 11. = ¤ n mEm¢u11mnuuu:mmmu1:¤¤uuun¤muayum1¤r1à1¤ns . . ,_ _T 1-.:; I E--:·=:·| j_'. ., ...... ëz -.- È: ‘‘· . . " - T .| J A S D H 1
- Iïï · Sterne ceugek Sterne sandvïcensïs (Plovre criard, Priveret, Puveret, Tavernot. Terneiro) Na, E, M. La Sterne caugek niche ca et lé sur les côtes de la Baltique. en Grande-Bretagne, aux Pays—Bas et en France. hlle hiverne sur le littoral de la Méditerranée et de 1 Alrique occidentale. ` Cette espèce est signalée comme nichant assez nrregulierement en baie de Somme au début du XXéme siécle. Ue 1970 a 1975, elle est indiquée nicheuse probable dans les zones littorales picardes mais ces données ne eorrespondent sans doute qu`a des parades observées lrequemment sur les plages lors de la migration prenuptiale. Elles ne peuvent donc être retenues comme preuves d`une éventuelle nidification. De 1985 à 1987, des parades. parfois des copulations, sont notées au printemps sur lu colonie de Mouettes rieuses du Parc Ornithologique dn Marquenterre mais aucune reproduction ne sera enregistrée. Les premiers individus sont observés dés la ¤ni·mars (12 mars 1981) mais le passage de printemps est surtout intense en avril tout en se poursuivant en mai. vnire jusque début juin. Les premiers migrateurs en route vers leurs lieux d'hivernage notés dés la mi—juin sont trés probablement des adultes dont la nidification a échoué et des jeunes nés les années précédentes et non encore reproducteurs. La migration postnuptiele est beaucoup plus intense en juillet et août. Elle décroît ensuite et se termine genérelement début octobre, rarement plus tard (17 novembre 1983). Sterna de Dougall Sterne dougallîi Ne, Mo. Cette espèce cosmopolite n'a que des effectifs réduits en Europe. Ceux-ci hivernent au Sud de l’Afrique. La Sterne de Dougall est signalée nicheuse dans les dunes du Marquenterre vers le milieu du XIXéme siécle. Deux captures ont été effectuées ultérieurement au Crotoy les 25 juillet 1883 et 23 mai 1914. Deux mentions récentes donnent des indications sur les dates du passage postnuptial : 1 juvénile le 17 juillet 1982 (P. RAEVEL), l adulte et 2 jeunes le 4 août 1983 (G. FLOHART). Sterne pierregarin Sterne hïrundo No. M. Nicheuses dans presque toute l’Europe, quelques Sternes pierregarins peuvent hiverner en Méditerranée mais e cette saison elles se rencontrent essentiellement le long des côtos atlantiques d'Afrique. Nicheuse dans les dunes du Marquenterre au XIXème siècle. la Sterne pierregarin n'est plus désormais que de passage dans notre région si ce n'est la mention d'un couple nicheur trés probable au Hâble d'Ault en 1985 (J.M. SANNlER). La migration de printemps est observée dés le début d'avril et se poursuit jusqu'en mai, ceci de maniére reguliere. Exceptionnellement, des premiers mouvements peuvent étre signalés en mars. Des migrateurs tardifs
«13a... transitent encore par notre région lors de la premiére quinzaine de juin. La migration postnuptiale est remarquée dés la fin de ce mois mais elle est surtout importante de juillet à début septembre. Quelques individus peuvent s‘attarder jusque mi—octobre, exceptionnellement plus tard (ll novembre 1984). Sterne arctique Sterna paradïsaea M. Elle niche du Cercle arctique é la Bretagne, migre é l'automne essentiellement le long des côtes européennes et africaines pour hiverner en_bordure de l'Antarctique. Lors de sa migration prénuptiale, elle longe principalement les côtes américaines. La Sterne arctique est trés rarement notée eu printemps en avril (date le plus précoce : 9 avril 1982) et debut mai. Elle est par contre désormais observée presque chaque année de début juillet a mi-septembre (15 septembre 1981) parfois en nombre relativement important. Sterne naine Sterna albïfrons No, M. Cette espéce niche en Europe. Afrique du Nord et Asie occidentale. Les individus européens hivernent le long de la côte atlantique de 1'Afrique. La Starne neine est signalée nicheuse au XIXème siécle dans les dunes du Marquenterre et é l’embouchure de la Somme. Ce n'est qu`en 1985 qu'el1e est retrouvée avec un seul couple au Hâble d’Au1t (D. RAES). La migration de printemps s'effectue en avril (6 avril 1974) et mai mais ne s'achéve parfois que début juin. Le passage postnuptial commence exceptionnellement à la fin de ce mois et atteint son apogée fin juillet. La Sterne naine déserte souvent complétement la région en septembre mais peut s'attarder parfois jusque début octobre (7 octobre 1984). Guifette moustac Chlïdonîas hybrîdus M. Cette espéce niche en Europe méridionale de le Peninsula ibérique au Sud de 1’URSS et hiverne en Afrique tropicale. Bien que cet oiseau ne soit qu'exceptionnel1ement nicheur au Nord de notre région, il est cependant noté presque chaque année eux deux passages dans la plaine maritime picarde de début avril (6 avril 1974) é fin mai et de mi-juillet a début octobre (9 octobre 1984). Deux données en dehors de ces périodes correspondent à des oiseaux erratiques non reproducteurs : 3 immatures le 18 juin 1977 et 18 individus le 26 juin 1982. Guifette noire Chlïdonias niger M. La Guifette noire niche de l'EHPB|hG, de 1'Ita1ie du Nord et de la Hongrie é la Finlande et é la Sibérie' occidentale. Ella hiverne en Afrique tropicale. Si les premières Guifettes noires sont rarement observées avant le seconde décade d'avril, elles peuvent
· 1SS · im EH•·cl•n1•n•u•h¤ucIu¤ul•hSI¤u¤¤g•ld•1IBOiII¤5 ·îz_< ____ QT: .. I sal- iië QE; ·. gf? xi? `îi; .` i ïîê - — . ·':`ï î êàî n * ï` T`?-Ã- T? `F*" ?f?‘v _=. _ .... . . '\‘ J `. * . ' mE!¤¤il:IIl¤nIItI¤mùnud•h$hmpIu1‘|quhdu1§IûiIlB5 _ ~·_ · `îël 2 ·eÈî SEL? Lâë - . , ‘‘' <-`ît? à-2:: n :_:?' ‘.;_t_; fi? 5î:- [:3 _ ____ JFMAMJJA DH qu EIunmnunhmmm¤u¢•I¤uSt¤rn•u¢Iq¤1¤d•1¤?4i1|¤n îiëë $ *5; `È" . E_^'?· ` " ï f jî " .: *2; *3. “ ’F * ’'` · ` É -2: `-螺 JF, .J·|âEû
-135- Nu EI1¤·cI:nm¤u¤hn•m11u¤m¢IaSt«n¤¤u1ndn1BI¤iI§B$ V il Q · " 1 j 1 ..... - .... i JJ É Il Il J T ' H J J · : D N D m*EH¤¤IIun¤nnuI¢mm¤uu¢J¤h¤niI¤I¤n¤lr¢¤•1§?4â19¤¤5 J F · Ill J J A • N IJ
- 137 - exceptionnellement être notées fin mars tandis que la migration prénuptiale se poursuit parfois jusque fin juin. Des oiseaux au statut indéterminé Peuvent étre notés début juillet alors que le passage postnuptial ne commence que vers le milieu de ce mois. Il atteint son intensité maximale d'août à mi—septembre et se poursuit plus faiblement jusqu‘en octobre, rarement plus tard (2 novembre 1981). Guifette leucoptère Chlîdonias leucopterus M. Cet oiseau oriental niche de la Yougoslavie au Sud-Est de la Sibérie. Il hiverne en Afrique tropicale et méridionale. Sans étre particuliérement rare, la Guifette leucoptére n'est observée qu'une é deux fois par an toujours en trés petit nombre (un é trois individus) lors de ses migrations vers la fin mai, le 22 mai 1975 constituant la donnée la plus précoce, et de la fin juillet (28 juillet 1985) é la mi—octobre (16 octobre 1983). ALCIDAE Guillemot de Troîl Urfa aalge Na ? M, H, Eo. Cet oiseau niche dans 1’Ho1arctique au Sud jusqu'au Portugal et en Californie. I1 hiverne de la Mer du Nord jusque dans les eaux marocaines de l'Atlantique. Il est par contre rare en Méditerranée. Le Guillemot de Troîl aurait niché autrefois en Picardie, le seul biotope favorable étant les falaises calcaires du Sud du littoral picard. Il faut cependant remarquer que les auteurs anciens considéraient les falaises de Haute Normandie comme picardes. La migration prénuptiale se déroule de fin février a mai avec un maximum de 100 oiseaux le 10 mai 1981 a Ault (H. DUPUICH). Ensuite, les effectifs sont faibles jusqu‘en novembre· Le passage postnuptial est noté a partir d’octobre. L'arrivée massive de cette espéce dans la Manche, où un grand nombre d’individus hivernent. ne se produit qu‘en décembre. Petit Pingouin Alca torda (Gaude) M, H. Eo. C'est un nicheur du Nord de 1‘Holarctique qui se rencontre jusqu‘en Bretagne. Il hiverne en Mer du Nord. en Manche, dans 1’Atlantique jusqu'au Maroc et en Méditerranée occidentale. Le passage de printemps se déroule de fin février a mai. ll est important jusque fin mars, plus faible ensuite. De juin a novembre, les effectifs sont peu fournis toutefois un passage beaucoup moins marqué qu'au printemps a pu étre décelé a partir de septembre. L'hivernage est trés important dans la Manche et semble ne commencer qu'en décembre.
* TEE - Mergule nain Alle a11e M, H, E0. C’est un nicheur trés nordique répandu notamment au Groenland. en Islande et au Spitzberg. Il hiverne principalement dans l'Atlantique mais peut être observé jusqu‘aux Canaries. Surtout marin en hivernage. le Mergule nain est rarement observé sur le littoral picard avec en moyenne une donnée annuelle. Le passage prénuptial se déroule en janvier et février mais celui-ci peut se télescoper avec des mouvements de fuite devant le froid jusque vers la mi- février. La migration d'automne peut commencer en août mais semble surtout réguliére en novembre. Les observations de décembre doivent constituer la trace d'un hivernage au large des côtes picardas. Un adulte en plumage nuptial a été capturé trés tardivement au Crotoy le 18 mai 1888 tandis qu'une seule donnée estivale a été obtenue avec la découverte d'un cadavre frais le 24 juillet 1986 à Cayeux- sur-Mer (VIEZ 1988). Macareux moine Fratercula arctîca (Cordonnier) M, H. La Macareux niche de la Bretagne à 1'Is1ande, au Groenland et é la Scandinavie. Il hiverne en Mer du Nord, en Manche, dans 1’At1antique parfois jusqu'aux Canaries et aux Acores ainsi qu'en Méditerranée occidentale. Un hivernage faible a lieu en Manche de novembre à février. La migration prénuptiale se déroule en avril. Une donnée de juillet peut correspondre a un immature ou a un adulte erratique venant de quitter son site de nidification. A signaler que cette espèce était donnée comme commune au XIXéme siécle de l'automne au printemps au large de nos côtes. COLUMBIDAE Pigeon biset Columbia Jivïa N, S. Le Pigeon biset est une espèce sédentaire présente le long des côtes rocheuses de la Scandinavie a la Bretagne. ll est également trés répandu dans le Bassin méditerranéen. Dans les falaises du Sud du littoral picard nichaient jusqu'en 1983 des Pigeons bisets dont le plumage permettait de penser qu'il s’agissait d'oiseaux réellement sauvages. Actuellement, cette population est complétement abâtardie. Dans les quelques petites villes de la région étudiée, des Pigeons, issus de cette espéce et domestiqués puis retournés à un état plus ou moins sauvage, peuvent être observés toute l'annêe. Pigeon colombin Columba oenas N, S, M, H. Migrateur partiel, le Pigeon colombin niche du Sud des pays scandinaves é la Méditerranée mais il ne peuple pas l'lslande et la Péninsule héllénique.
-1351- Présent toute l'année, le Pigeon colombin est nicheur dans les cavités d'arbres aussi bien dans les dunes boisées que dans les marais ou les bois humides (14 couples pour 100 ha). Il se reproduit également dans les falaises du Sud du littoral (31 é 35 couples de 1983 é 1988, SUEUR 1983a. RAEVEL 1986) et dans les terriers de Lapins de garenne Oryotolagus cuniculus. La migration postnuptiale de cet oiseau se déroule de fin septembre é début novembre mais est surtout intense pendant la premiére quinzaine d'octobre. Les vagues de froid déclenchent ultérieurement des déplacements vers les contrées méridionales. Pigeon ramier Columba palumbus (Biset, par confusion avec l'espéce qui porte ce nom en francais) N, S, M, H. Le Pigeon ramier est un migrateur partiel répandu dans presque toute 1'Europe à l'exception des régions les plus nordiques. C'est un nicheur présent toute l’année (43 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre). Les passages du Pigeon ramier peuvent être observés en avril (600 individus en 1973) et de fin août è novembre. En cas de coup de froid, des individus de 1'Europe du Nord passent en nombre sur le littoral : 2 000 individus le 28 décembre 1973, 750 le ler janvier 1979. etc. Tourterelle turque Streptopelia decaocto N, S, M. H. Originaire de 1'Europe centrale, cette espéce a conquis toute 1'Europe occidentale, une partie de la zone méditerranéenne de ce continent ainsi que le Sud de la Scandinavie. La premiére mention de la Tourterelle turque dans la plaine maritime picarde date de 1961 au Crotoy. La population totale du Marquenterre est estimée en 1981 au moins é 60 couples nicheurs, celle du secteur méridional de la baie de Somme n'a fait l'objet d'aucun recensement. Des mouvement migratoires ont été mis en évidence début mai et de mi-juiîlet aux premiers jours de novembre (SUEUR 1985). Tourterelle des bois Streptopelia turtur N, M. C'est une nicheuse estivante de la Méditerranée au Danemark. Elle hiverne en Afrique tropicale. Cette espéce arrive sur le littoral picard début mai, parfois un peu plus tôt (14 avril 1979). Elle niche dans les dunes .boisées et dans les milieux forestiers (19 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre). Les premiers départs ont lieu début juillet mais la migration ne bat son plein qu’en août et dans les premiers jours de septembre. Les derniers individus sont généralement notés vers le milieu de ce mois. plus tard exceptionnellement (8 novembre 1962). '
·«‘|IûÉ]—· CUCULIDAE Coucou gris Cuculus canorus N, M. Cet oiseau se reproduit de la Scandinavie é l'Afrique du Nord et hiverne du Sud du Sahara au Cap. Cette espece. arrivant dans notre région fin mars (30 mars 1972) ou début avril, sa reproduit de façon parasitaire en utilisant principalement les nids de petits Passereaux insectivores. Le départ du Coucou gris a lieu generalement entre la mi—août et la mi—septembre. En 1981, un individu tardif fut noté du l0 au 25 octobre. TYTONlDAE Chouette effraie Tyto alba (Cahouant, Cahouan, Couein, Cat-hoin) N, S. Trés inféodée aux constructions humaines, la Chouette effraie est sédentaire. La sous—espéce type occupe les regions tempérées et méridionales de l'Europe de l'0uest. La sous-espéce guttata la remplace en Europe centrale et septentrionale jusqu’eu Sud de la Suède. La Chouette effraie, présenta toute l'année, est une nicheuse bien représentée, bien qu'apparemment en diminution. dans les zones habitées de la plaine maritime picarde. Actuellement, tout comme au XIXéme siécle, la variete guttata a ventre orangé semble représenter une fraction non négligeable de la population. STRIGlDAE Chouette chevéche Athena noctua (Cahouant, Cahouan, Caouein, Cat-hoin) N, S. Nicheur de l'Europe occidentale et centrale. introduit en Grande—Bretagne, cet oiseau est presque totalement sédentaire. Nicheuse commune, cette région aux zones humides•avec de nombreux Seules creux et son arriére—pays de pâtures avec de vieux pommiers lui étant tres favorable, la Chouette chevéche est cependant en régression. Elle est présente toute l'année. Chouette hulotte Strïx a1uco (Cahouant, Cahouen, Caouein, Cat-hoin, Hurlotte, Obrieux, Oubrieux) N, S. Ella est répandue dans presque toute l'Europe de l'Atlantique é l’0ural. Cette espèce, présente toute l'année voire sédentaire en ce qui concerne les adultes, niche assez communément dans les dunes boisées du Harquenterre ainsi que dans les bocages de-toute la région étudiée.
- làl ~ Hibou moyen-duc Asio otus (Cahouant, Cahouen, Caouein, Cat-hoin, Hou-hou, Houpeux) N, H, H. Cette espéce se reproduit dans la presque totalité de l°Europe a l‘exception de l'extréme Nord. Mis à part une fraction des reproducteurs les plus septentrionaux qui peuvent descendre vers le Sud en hiver, le Hibou moyen-duc est en grande partie sédentaire. Nicheur assez bien représenté dans les pinédes du Marquenterre où un dortoir était réguliérement utilisé de décembre à mi-avril lors de la décennie 70. le Hibou moyen- duc se reproduit également de temps à autre dans les marais de Rue et peut-être aussi ailleurs. Hibou des marais Asio f1am~eus No, N, H. Le Brachyote présente sensiblement le même statut que le Hibou moyen-duc, mais sa migration hivernale le conduit souvent plus au Sud vers l'Afrique du Nord et même tropicale. Un couple de Hiboux des marais a été trouvé nicheur en 1973 et 1975 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Cette derniére année, un autre couple s‘est trés probablement reproduit à Boismont. Depuis, aucune preuve de nidification n'a pu être apportée, bien que des cantonnements d‘un ou deux couples soient réguliérement observés dans la plaine maritime picarde. Cette espéce peut étre observée toute 1‘année avec une fréquence maximale en hiver. surtout lorsque celui-ci est particuliérement rigoureux. Si douze individus le 3 janvier 1979 prés de l'embouchure de la Haye constituent le maximum dénombré, les observations de plusieurs Brachyotes la même journée d'hiver ne sont pas rares (Hêble d‘Ault, Parc Ornithologique du Harquenterre, etc). Ces bandes occasionnelles se disloquent en mars en raison du départ des migrateurs et du cantonnement des éventuels nicheurs. CAPRIMULGlDAE Engoulevent d‘Europe Caprimulgus europaaus (Attrape- mcuquesl N, H. L'Engoulevent niche de l'URSS et du Sud de la Scandinavie à la Méditerranée. Il hiverne en Afrique orientale et méridionale. Cette espéce niche dans les pinédes claires du Marquenterre à raison de 22 â 30 couples en 1984 et 1985 (ETIENNE 1986). Elle arrive vers la mi-mai (16 mai 1982 et l9B5) et repart entre août et_septembre. Le 7 octobre 1877 constitue la date de présence la plus tardive.
— TÉZ - APOD1DAE Martinet noir Apus apus N, M. Le Martinet noir niche dans presque toute l‘Europe notamment jusqu‘au Nord de la Norvège. Il hiverne en Afrique tropicale et méridionale. Nicheur estivant dans les constructions le plus souvent assez élevées (églises. etc), le Martinet noir ne peuple que quelques localités, parmi les plus importantes. de la plaine maritime picarde. I1 arrive généralement dans notre région dans la troisiéme décade d'avri1, parfois plus tôt (8 avril 1981), mais la migration se poursuit encore fin mai. Aprés la nidification, les individus de cette espece s'empressent de repartir et le passage postnuptial se déroule principalement de fin juillet â fin août. quelques oiseaux pouvant encore être notés en septembre. exceptionnellement jusque mi-octobre. rarement plus tard (ll novembre 1988). ALCEDINIDAE Martin—pêcheur Alcedo atthis (Pâque-roche, Vert- manier. Vert-monnier) N. M, H. Le Martin-pêcheur niche de la Méditerranée au centre de la Scandinavie. Les oiseaux les plus nordiques sont migrateurs, les autres plutôt erratiques. C‘est un nicheur présent toute l‘année mais il est moins communément observé en hiver. Dans le Marquenterre. ses effectifs déclinent depuis le début de- années 70 et de 197U à 1988 aucun cas de cantonnement n'a été noté. Cette espéce réputée dulçaquicole a été observée maintes fois au bord de mer où elle s'alimente en eau légérement saumâtre. UPUP1DAE Huppe fasciée Upupa epops (Bout-bout) Na. M. Cette espèce niche de la Méditerranée au Sud de la Suede et de 1‘URSS. Elle hiverne en Afrique du Sud du Sahara à 1'Equateur. des individus isolés pouvant parfois demeurer en Europe. Encore assez répandue en tant que nidificatrice jusqu'uux années 60, la Huppe n'a été notée que nicheuse probable pendant la période 1970-75 si ce n'est un unique ces de reproduction certaine en 1972 dans le marais du Crotoy. Depuis seules quelques observations ont été reulisées et ne concernent plus que les migrations. La prenuptiale se déroule de mi-avril à début mai (9 mai l9Ul). parfois plus tôt (4 avril 1978) ; la postnuptiale essentiellement pendant la deuxiéme quinzaine d'aoOt, rarement plus tard (12 octobre 1975).
- JE-MI ¤· répandu (14 couples pour 100 ha dans un bois humide). sq nidificutiun dans la pleine maritime picarde reste encore â prouvor de facon formelle. I -*1 I · , '.1~ ` F.! .1É 7- -1 1 EU-'· .. 1 1ï"e_§ 1 .._:_ _ `· 1: -1;' E1. *··-·· - - *1 -É`,|.•- h . I1 ." ` ‘ i.- I '. im. $*11 · I __¤ _ ' T; `1 É.-, `- ` -.1.. `=T` Il' J" - ' ··-·1’}·1 ‘1=i __/_ -. .1 ——·-·-Q _ .-I ·I, 1 F'? 1. I -1,;..*.:,. `. _' au 1 .·· -I.-E1.: - ; ‘ ·*·· *11. ,1 . · .· - I1 ,·_' .·—.1 - .· "r·-S1. · È. ’ HI ‘.· _ I ; "I III II'?-r 1- 1I_;'· li I J. =··=.——. _ 1 ':=-' 5. 11- .= Ã - 1;-si'; ‘ 1 1 1.:11;-.‘=" —’*·1 1 ‘ ;1';-1Àf;t.;1‘-····‘ï;«q,_ I.; -L· -·î; .1..·.'—e. `."=·*·1ç ·=ï;* .*1 mr,. . , ' #-1,1 J. 1.1*; 'I _¤j·‘ " “ " `..È` -1~ “î .¤;·_ .· · .·-·- II"? L Il- .- I3.- Il I -1, _~_... _. I1 " Pica àpaiohul f
- 143 · PlCIDAE Torcol fourmilier Jynx torquilla (Tord-co) N ? M. Le Torcol niche dans presque toute lfEurope toutefois il n‘occupe pas le Sud de la Péninsule ibérique. les Balkans. la Grande-Bretagne et 1'extréme Nord du continent. ll hiverne surtout en Afrique jusqu'à 1‘Equateur mais également dans les trois presqu‘îles du Sud de l‘Europe. Les données concernant cet oiseau sont rares : deux pour le X1Xéme siécle et deux autres pour la décennie 1970. ll semble plus fréquent actuellement puisqu'un couple est nicheur probable en 1987 au Parc Ornithologique du Harquenterre (P. CARRUETTE et F. SUEUR), alors que le Turcol est en régression dans toute 1a Picardie au cours des 20 derniéres années. Il est présent dans la plaine maritime picarde de mi-avril (18 avril 1887) é fin septembre (27 septembre 1987. M. FOURNIER). Pic vert Picus viridis (Bec-bos, Bec-bou, Bec-en-bos, P1eu—p1eu, P1u-plu) N, S. Cette espéce sédentaire niche dans une grande partie de l‘Europe. C'est un nicheur pas rare présent toute 1'année rencontré fréquemment dans les pinédes âgées du Harquenterre. Pic noir Dryocopus martius N ? S ? 1l niche dans une grande partie de l‘Europe. é 1‘exception des lles britanniques. du centre de l'Espagne â 1'URSS. Un couple est cantonné dans un petit bois du Marquenterre pendant 1‘été 1988 (J. MOUTON). Un mâle adulte est observé à trois reprises du 30 septembre au 16 octobre de la même année au Parc Ornithologique du Marquenterre (R. BALEJ, P. CARRUETTE et F. SUEUR)· Il Peut s'axir lâ de signes avant—coureurs de la future installation de cet oiseau en expansion géographique vers l‘Ouest de 1‘Europe â partir de ses bastions orientaux depuis plusieurs années. Pic épeiche Dendrocopos major (Epeike) N. S. M. H. Uette espéce niche dans presque toute l‘Europe. Certaines années, des migrations de type invasionnel peuvent être observées. ll s’agit du plus commun des Pics dans 1'ensemb1e de la plaine maritime picarde. il niche aussi bien dans les bois de feuillus que dans le bocage et y est présent toute 1 ` armee . Pic épeichette Dendrocopos minor N ? S. C'est un nicheur sédentaire dans presque toute l'hurope. Bien que cet oiseau. présent toute l'année, soit assez
. 1a5 · ALAUDIDAE Cochevis huppé Gelerïda cristeta N. S. M. H. Presque totalement sédentaire. le Cochevis huppé niche du le Mediterranée au centre de la Scandinavie. Nieheuse dens les secteurs de galets, sur les pelouses ruses. les zones sableuses ou gravillonnées des egglomérations, cette espèce est présente toute l'année sans que des fluctuations mensuelles notables soient remnrquées. Seuls quelques rassemblements hivernaux sont constatés et des passages migratoires. notamment en septembre. peuvent être notés bien qu'ils soient faibles et tres discrets. Truis recensements ont été effectués au Crotoy : 2 couples nicheurs en 1979. S en 1980 et 4 ou 5 en IUIJI. Alouette lulu Lu11u1e erborea Eo. M. H. Actuellement en régression. 1‘Alouette lulu niche de la Mediterranée au centre de la Scandinavie. Les individus les plus nordiques sont migrateurs tandis que les autres sont sédenteires ou erretiques. Considérée jusqu‘en 1975 comme hivernan.e régulière en petit nombre (maximum exceptionnel de 30 individus en déeemhre 1975) présente de septembre à février. l‘Alouette lulu osl devenue trés rare de 1976 â 1978 evec moins d’une observntiun par en. Actuellement. elle n'est que migratrice régulière de début octobre a mi-novembre. les passages étant _souvent importants : 201 oiseaux en 1985 avec des maxima de 51 le ler novembre et de 42 le ll. Le passage de printemps est lui beeucoup plus discret tendis qu‘une seule observation estivele est connue avec un individu le 26 juin 1974 uu Parc Ornithologique du Marquenterre. Alouette des champs Alaudo arvensïs (Calinette) N. S. M. H. Cette espèce niche dens presque toute l'Europe et possede sensiblement le même statut migratoire que l'Alouotle lulu. Omniprésente dans les milieux ouverts de la région. l`Alouette des champs est une nicheuse trés commune 1 un eouple pour 10 ha constitue un minimum dans les milieux cultivés les moins favorables. Des passages migratoires peuvent être notés en février et de septembre a novembre. voire jusqu'en janvier lors de vagues de froid. Dans ces conditions climatiques. les stationnements hivernaux sont parfois importants et des bendes de quelques centaines d`oiseaux peuvent alors être observées (plus de 2 000 oiseaux sur 1'ensemble de la plaine maritime picarde lors de la premiére quinzaine de janvier 1985, BACROT et SUEUR 1985).
- 1ùE - Alouette haussecol Eremophila alpestris H, H. L‘Alouette haussecol niche en Scandinavie et dans l‘extrême nord de l‘URSS. Elle hiverne le long des côtes de la Baltique, de la Mer du Nord et de la Manche. Le littoral picard constitue la limite méridionale d'hivernage régulier de l‘A1ouette haussecol ainsi que sa zone de stationnement la plus importante en France. Cette espàce fréquente essentiellement les zones de galets du littoral de mi-octobre (16 octobre 1977) à début mai (2 mai 1976). Chaque année. de novembre à mi-avril, des bandes de 10 a 40 individus sont observées. En cas de coup de froid, cet oiseau peut parfois être noté en grand nombre : 160 individus sur un kilomètre de côte le 9 décembre 1962 ; fait qui ne s'est pas reproduit lors des vagues de froid ultérieures. H1RUNDIN1DAE Hirondelle de rivage Hiperia riparia (Tarou, Térou) N,M. L'Hironde11e de rivage niche dans presque toute l'Europe et hiverne essentiellement en Afrique orientale. Les effectifs nidificateurs sont très variables d'une année é l'autre (par exemple au Parc Ornithologique du Harquenterre : 40 terriers en 1973, 49 en 1974, 126 en 1975, 62 en 1976 et 75 en 1977) et peuvent atteindre au maximum 300 couples pour 1'ensemb1e de la plaine maritime picarde, en une petite dizaine de colonies. La migration postnuptiale est notée de fin août a début octobre (date la plus tardive : 23 octobre 1988) et celle de printemps de mi-mars (date la plus précoce : 16 mars 1981) a avril. Hirondelle rustique Hirundo rustica N. M. Ho. y Cette espèce niche dans une grande partie de l'Europe et hiverne en Afrique tropicale et méridionale. Si les premiéres Hirondelles rustiques arrivent fin mars, avec une seu1e donnée exceptionnelle du 8 février 1982, les passages les plus importants se produisent dans le deuxième quinzaine d‘avril, ceux-ci pouvant se poursuivre jusque début juin. lls concernent alors probablement des individus allant se reproduire pour la premiére fois, les individus de seconde année nichant plus tardivement que les ·adultes d‘au moins deux ans. Cette espéce est une nicheuse trés commune dans les étables et les bâtiments annexes des -habitations. Elle se reproduit également sous quelques ponts dans le Marquenterre. Le passage postnuptial débute fin juin, mais 1‘essentiel se produit de fin août à mi-septembre. Il s'amoindrit jusque fin octobre pour n'ètre plus que marginal début novembre avec parfois des oiseaux attardés ·jusqu'en décembre (ler décembre 1979). Une donnée exceptionnelle de 2 oiseaux 1e 3
- 147 - Janvier 1982 (J. LHEUILLIER) correspond â une remontée anormale d‘Hirondelles rustiques venues d`Afrique qui a été remarquée dans toute l‘Europe (GEROUDET 1982). Hirondelle de fenêtre Delichon urbica N. H. Cet oiseau présente sensiblement le même statut que l‘Hirondelle rustique. Il est moins abondant que cette derniére que ce soit comme nicheur, principalement sur les rebords de fenêtre et dans les étables mais aussi sous les ponts, ou comme migrateur. Le passage de printemps se déroule de fin mars (23 mars 1977) â mi-mai et celui de retour de fin août â mi—octobre, voire plus tard (24 octobre 1973 et 28 octobre 1881). MOTACILLIDAE Pipit de Richard Anthus novaeseelandiae A. Nicheur en Sibérie. il hiverne en Asie tropicale et s'égare parfois en Europe occidentale. Une seule donnée ancienne est connue : un couple tué le 30 avril au Crotoy. Quatre mentions ont été obtenues plus récemment en baie de Somme : deux oiseaux le 30 septembre 1985, plus qu‘un seul le lendemain, un individu les 2l septembre et 3l octobre 1986. Pipit rousseline Anthus campestris H. Nicheur disséminé de la Méditerranée au Sud de la Suéde, il hiverne en Afrique du Nord et tropicale. Signalé de passage irrégulier en petit nombre en avril vers le milieu du X1Xéme siécle, le Pipit rousseline a été capturé en 7 exemplaires de fin avril é mi-mai et de fin août â début septembre pendant la période 1868-1876. Cette espéce est mentionnée comme nicheuse probable en 1955 dans les dunes de Fort-Mahon. L‘ensemble des données obtenues de 1981 à 1988 permettent de remarquer que le passage prénuptial est toujours irrégulier (une seule observation du 12 avril 1981) tandis que celui d'automne est noté chaque année entre les 31 août et 29 septembre avec un maximum de 16 oiseaux le 23 septembre 1983. Pipit des arbres Anthus trivialis N, M. Il niche des Pyrénées au Nord de l‘Europe et hiverne dans les savanes d‘Afrique tropicale. C'est un nicheur estivant présent d‘avril â début octobre (date la plus tardive : 19 octobre 1985) beaucoup moins abondant que le Pipit ferlouse Anthus pratensis. La »igration postnuptiale de cet oiseau débute fin août mais présente son maximum d'intensité de la mi-septembre â début octobre. Au printemps. les premiers individus arrivent vers la mi-avril (12 avril 1981).
- -55 - Pipit farlouse Anthus pratensis (Détérot. Pipette) N. S. M. H. Le Pipit farlouse niche en Islande et du Nord de la Scandinavie et de la Russie au centra de la France. Il hiverne de l`Europe centrale â 1‘Afrique du Nord. Nicheur assez commun de tous les milieux ouverts (6 couples pour 100 ha en milieu cultivé dans le Marquenterre mais beaucoup plus abondant dans les prairies humides). le Pipit farlouse est présent toute l'annéa avec toutefois une abondance moindre en hiver. En 1979. des nidifications tardives furent notées notamment un couple nourrissant encore des poussins le 16 septembre. La migration visible est remarquée de mi-février à avril et de mi-août à mi- novembre. Pipit spioncelle Anthus spinoletta M. H. ll niche dans les montagnes européennes sauf dans celles de Scandinevie. Il hiverne essentiellement dans les régions situées à basse altitude de 1‘A11emagne à l‘Afrique du Nord. ll est présent de novembre à avril parfois en abondance (plusieurs centaines d'individus en janvier 1973). Un oiseau fut observé le 30 avril 1979 à Ault déplaçant des brindilles comme le font les nicheurs qui construisent un nid, sans qu'un transport orienté soit prouve . Pipit maritime Anthus petrosus Eo. M. H. ll niche sur les côtes rocheuses de 1‘Europe du Nord et de l‘Ouest. ll hiverne sur le littoral du Sud de son aire de reproduction jusqu‘au Meroc. Notée jus¤u'en 1977 d'octobre à mi—avril, cette espèce fut observée dès le début de juin en 1978 eu Parc Ornithologique du Marquenterre. ll s'agissait très probablement d'individus erretiques et une éventuelle nidification dans les falaises calcaires du Sud du littoral picard n‘est donc pas à exclure mais n‘e pas été prouvée. Bergeronnette printanière Motacilla flava Bergeronnette printaniére type M. fl. flava N. M. Elle niche de la Scandinavie et du Nord de la Russie jusqu`en France. Elle hiverne. comme les autres sous- espèces. du Sud du Sahara au Cap. Nicheuse estivante actuellement dans la plaine maritime picarde (2 couples pour 100 ha en milieu bocager) alors qu'au début du siècle. elle était notée uniquement en migration et ne se reproduisait que sur les plateaux du Vimeu et du Ponthieu. donc eh dehors de notre zone d'étude. Seule la Bergeronnette flavéole M. fl. flavissima peuplait alors le secteur maritime. La Bergeronnette printanière arrive le plus souvent dans la région lors de la premiére quinzaine d'avril, parfois plus tôt (30 mars 1985). La migration postnuptiale débute fin août mais est remarquée
- lâ? — tout particulièrement en septembre. Elle s‘achéve généralement vers la mi-octobre, rarement plus tard (30 octobre 1983). Si les dortoirs printaniers ne regroupent que quelques dizaines d‘oiseaux, â 1‘automne ils sont beaucoup plus importants avec par exemple 500 individus vers la mi-septembre 1976 â Ponthoile-Romaine. Bergeronnette flavéole H. F1. flavissima N. H. Ho. Elle niche dans les Iles britanniques et ca et lé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche. Nicheuse estivante actuellement en plus petit nombre que la sous-espéce précédente (moins de 10 couples pendant la décennie 70), elle semble donc avoir reculé suite é la progression de cette derniére. Elle est d'ailleurs désormais presque confinée â la frange littorale de la plaine maritime picarde. Elle Y arrive dans les premiers jours d'avri1 (2 avril 1980) et repart en août et septembre. Un oiseau a été observé le 28 décembre 1985 au Hâble d'Ault (G. FLOHART et L. GAVORY). Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Na, M, H. Cet oiseau niche du centre de la Scandinavie â la Méditerranée et hiverne de l'Europe occidentale à l‘Afrique orientale. Nicheuse régulière mais toujours trés localisée au cours de la décennie 70, la Bergeronnette des ruisseaux semble avoir disparu suite â une succession d‘hivers froids depuis 1979 qui a anéanti les reproducteurs locaux. Sa migration postnuptiale peut être notée de début septembre â fin octobre. Les observations hivernales sont peu nombreuses mais régulières. Bergeronnette grise Motacilla alba (Auche-cul) Bergeronnette grise type M. a. a1ba N, M, H. Elle niche dans toute l'Europe sauf dans les Iles britanniques et hiverne de 1'Europe occidentale au Sénégal et en Afrique orientale. Nicheuse commune, cette sous-espéce est présente toute l'année avec un minimum très net en hiver. Si 1‘envo1 des jeunes a lieu généralement de fin mai â mi—juil1et, un couple nourrissait encore des poussins au nid le 21 août 1978 au Parc Ornithologique du Harquenterre. La migration prénuptiale est notée en mars et avril, celle d'automne de mi-août a début novembre avec une intensité maximale début octobre. Bergeronnette de Yarrell H. a. yarrelli N, M. H. Elle niche dans les Iles britanniques et de maniére occasionnelle le long des côtes de la Norvége au Nord de la France. Partiellement sédentaire. elle peut hiverner jusqu'au Maroc. Cette sous-espéce était observée de manière épisodique tout au long de l'année meis principalement en avril et juillet, époques de migration, jusqu'en 1976. L'année
·•'I='âI]- suivante, elle devient plus régulière avec la reproduction d'un couple mixte formé d'un oiseau type et d'une Bergeronnette de Yarrell. Depuis 1980, de tels couples mixtes et des oiseaux hybrides sont observés presque chaque année. Un seul cas de reproduction d'un couple formé de deux oiseaux appartenant a cette sous-espece a été signalé en 1985 (G. FLOHART). TROGLODYTlDAE Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes (Cabot, Hoètelet, Rutelet) N, S. I1 niche dans une grande partie de 1'Europe du Nord de 1‘Espagne au Sud de 1a Finlande et â l‘Oural. C‘est un nicheur présent toute l'année qui occupe tous les milieux des plus secs (dunes) aux plus humides (marais). Sa nidification est probable dans les falaises calcaires au Sud du littoral picard. Ses densités fluctuent de manière importante selon les biotopes (12 couples pour 100 ha en milieu cultivé à 116 couples dans un bois humide) mais aussi selon les rigueurs hivernales. PRUNELLIDAE Accenteur mouchet Prunella modularis (Freille, Grisette, Gris-moignet. Treille) N, S, M. H. L‘Accenteur mouchet niche dans presque toute l‘Europe. 11 est cependant absent de 1'extrême nord. d'Italie méridionale et de Gréce. C‘est un nicheur présent toute l‘annêe. Il atteint des densités maximales en milieu urbanisé avec jardins soit 133 à 200 couples pour 100 ha. Celles-ci sont beaucoup plus faibles dans les cultures (8 couples) ou les bois humides (14 couples). En octobre, des stationnements de migrateurs peuvent être notés, fait qui ne se produit pas au printemps. TURDIDAE Rougegorge familier Erithacus rubecula (Magnon foireuse, Magnon fouroule, Magnon frileuse, Magnon frilleuse) N, S, M, H. I1 se reproduit dans la majeure partie de l‘Europe. Les individus nordiques et orientaux sont migrateurs tandis que les méridionaux sont plus sédentaires. C‘est un nicheur commun et ubiquiste (39 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre) dont des augmentations d'effectifs dues aux passages d‘oisepux
- 15ï - originaires de pays plus nordiques ont pu être décelées début octobre. Rossignol philoméle Luscinia megarhynchos (Oursigno. Rossigno} N, M. Il se reproduit en Europe occidentale. méridionale et centrale. ll hiverne en Afrique tropicale. C'est un nicheur estivant commun (4 couples seulement Pour 100 ha en milieu cultivé dans le Marquenterre mais 34 couples dans un bois humide} dont les effectifs varient de manière importante selon les années. Les oiseaux arrivent généralement entre la mi-avril et le début de mai (date la plus précoce : 7 avril 1986} et repartent en août et septembre (date la plus tardive : 21 septembre 1989). Gorgebleue à miroir Luscinia svecica N, M. Cette espéce niche en Europe occidentale. centrale et septentrionale. Elle est trés localisée en France et en Espagne. Elle hiverne en Afrique occidentale et orientale. Alors que jusqu'en 1985, nous ne connaissions que quelques données de cet oiseau dans la plaine maritime picarde, toutes obtenues lors de ses migrations en avril et septembre, deux couples se reproduisent en 1586 (FOURCY et ROBERT 1987). L'année suivante, la population s'accroît avec 7 couples (G. FLOHART et J. MOUTON). En 1988, ce sont quelques dizaines de couples qui peuplent le Marquenterre, occupant de nombreuses zones humides. Les premiers oiseaux migrateurs reviennent début avril (8 avril 1989}, peut-être même un peu plus tôt. Rougequeue noir Phoenicurus ochruros N. M. H. Cet oiseau niche de la Méditerranée au_Sud de la Suéde et au Sud-Ouest de la Russie. Il hiverne en Afrique du Nord et dans le Sud de l‘Europe, certains individus pouvant hiverner jusque dans le Nord de la France. Nicheuse relativement commune dans les agglomérations et également reproductrice probable dans les falaises d'Ault, cette espéce est essentiellement estivanté. toutefois elle hiverne plus ou moins réguliérement en petit nombre quand les hivers sont cléments. Le passage postnuptial se remarque notamment de mi-septembre à mi- octobre. Hougequeue à front blanc Füoenicurus phoenicurus (Rossigno de mur, par confusion avec le Rougequeue noir} N, M. Il niche de l'Italie moyenne et du Nord-Est de l‘Espagne à la Scandinavie et_hiverne en Afrique du Nord et tropicale. Le Rougequeue â front blanc. dont les migrations toujours discrètes sont notées en avril et mai (date la plus précoce : ler avril 1975) et de fin août à début octobre. rarement plus tard (23 octobre 1988), était un
· 152 - nicheur peu commun lors de la décennie 70. Seules des présomptions de reproduction ont été enregistrées de 1980 à 1988. preuves de sa raréfaction dans notre région comme dens toute l'Europe. Traquet tarier Saxicola rubetra N.M. ll niche du Nord de l'Espagne à la Sibérie occidentale et hiverne en Afrique tropicale. Nicheur estivant actuellement en régression dans la région (8 à 10 couples dans une seule localité}. le Traquet tarier arrive généralement fin avril et début mai. A partir de fin août. des passages migratoires sont remarqués mais ceux-ci se poursuivent jusque début octobre. Exceptionnellement. des individus particuliérement précoces (23 février 1974} ou tardifs (27 novembre 1977) peuvent être observés. Traquet pâtre Saxicola torquata N, M. H. Le Traquet pâtre niche de 1a Méditerranée au Nord de l'Ecosse, au Danemark. au Sud de la Pologne et jusque dans 1'Est de la Russie. Les individus nordiques sont migrateurs tandis que les méridionaux sont plus ou moins sédentaires. Le Traquet pâtre est un nicheur plus répandu que le Traquet tarier. Les premiers individus migrateurs sont notés début mars. L'effectif de la population locale est sensiblement stable jusque fin août. les départs s'eche1onnant pendant les mois de septembre et octobre. Les observations de novembre concernent probablement des individus qui s'apprêtent à hiverner sur place. cet hivernage est régulier en petit nombre sauf en cas de coup de froid très intense. Un oiseeu oriental appartenant é la sous-espéce stejnegeri ou plus probablement maure a été observé le 13 avril 1980 au Parc Ornithologique du Marquenterre (SUEUR 1981}. Trequet motteux Oenanthe oenanthe N. M. Ho. Il nicha dans presque toute l'Europe ainsi qu'au Groenland et hiverne en Afrique tropicale. Alors que 1e Traquet motteux éteit un nicheur estivant relativement abondant jusqu'au début des années 70, il ne se reproduit plus actuellement qu'en petit nombre. Les migrations se déroulent de mi—mars à avril et de fin août à mi—octobre. Très régulièrement, les premiers individus sont remarqués au printemps entre les 15 et 18 mars alors que les derniéres dates d'observations automnales sont plus variables. Exceptionnellement, quelques oiseaux peuvent être notés trés tardivement : un individu le 5 novembre 1963 et un autre le 30 décembre 1971. Merle â plastron Thrdus torquatus M. Il niche dans les régions montagneuses de toute 1‘Europe_ et hiverne dans la Péninsule ibérique et en Afrique du Nord. Cette espèce est notée pau fréquemment lors de ses
- 153 - migrations prénuptiale d'avril à début mai et postnuptiale en septembre et octobre. Certaines années se révélent plus propices à l'observation du Merle à plastron que d'autres. Merle noir Turdus merula (Ermele, Ermêle, Mouviar. Norméle. Ormélel N, S, M, H. Migrateur partiel, le Merle noir niche dans presque toutü 1'Europe. C'est un nicheur trés commun (53 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre} qui se rencontre dans des milieux variés. Un cas de reproduction tardive fut noté un 1978 au Parc Ornithologique du Marquenterre avec un couple nourrissant encore des poussins au nid le 26 août. Les migrations du Merle noir sont généralement peu remarquées par l‘observation directe sauf en cas de coup de froid. Celle d'automne est cependant décalée de fin septembre â fin octobre. Les effectifs hivernants sont â peine plus fournis que les estivants. Grive litorne Thrdus piiaris (Cha-cha) Eo, M. H. Cette espèce se reproduit du Nord de 1'Europe jusqu'au Nord et a 1°Est de la France. Elle hiverne de la Baltique à la Méditerranée. Hivernante. la Grive litorne est présente exceptionnellement à partir de fin août (30 août 1972} mais surtout d‘octobre a avril (30 avril 1973}. parfois en grand nombre avec plusieurs milliers d'individus de décembre à fevrier notamment dans les Argousiers Hippophae rhamnoides. Ses effectifs sont trés variables selon les années. La migration postnuptiale visible n'est très nette que vers la mi-octobre. L'observation de deux oiseaux le 9 juillet 1887 au Parc Ornithologique du Marquenterre (M. FOURNIER} peut faire songer a une nidification à faible distance, des indices sérieux ayant d'ailleurs été obtenus cette année-là début mai à Noyelles-sur-Mer sans que l'espèce y ait été trouvée nicheuse cependant. Grive musicienne Thrdus philomelos (Lutrogne. Lutrongne, Utrogne) N, S, M, H. La Grive musicienne niche du Nord de l'EsPagne â la Scandinevie et à l'URSS. Elle hiverne de l'Europe occidentale au Nord-Ouest de 1'Afrique. C'est une nicheuse commune (22 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterra} présente toute l'annêe. Si sa migration de printemps n'a pas été notée â cause de sa rapidité ou de sa discrétion (exclusivement nocturne?}, celle d'automne se déroule de septembre à fin décembre. Grive mauvis Thrdus iliacus M,H. La Grive mauvis niche en Islande, Scandinavie, Pologne nt URSS. Elle hiverne en Europe occidentale. Hivernante généralement moins commune que la Grive litorne avac un maximum d'environ un millier d‘individus le
- 15ü — 12 janvier 1974 a Noyelles-sur-Mer et fréquentant égelement les fourrés a Argousiers, cette espéce est présente de fin septembre (21 septembre 1980} à avril (30 avril 1973}. Ses effectifs,sont aussi fort variables selon les années. La migration postnuptiale visible peut être importante de mi- octobre a mi-novembre. Grive draine Thrdus viscivorus (Lutrogne. Lutrongne. Utrogne) N. S. M. H. Elle niche dans toute 1‘Europe et hiverne de l'Ouest du Continent â l'Afrique du Nord. Cette espéce niche de facon réguliére mais toujours en nombre restreint essentiellement dans les bois de Conifères de la région mais aussi dans les biotopes de type parc et les bois même humides (7 couples pour l00 ha}. Comme pour la Grive musicienne. la seule migration qui ait été observée est celle d'automne de mi-septembre à mi-novembre. Elle peut concerner des effectifs relativement importants : 320 oiseaux le 4 octobre 1989. etc. SYLVIIDAE Bouscarle de Cetti Cettia cetti N. S. M. H. Cette espèce est une nicheuse sédentaire de la Mediterranée jusqu'a la Belgique et au Sud-Ouest de 1'URSS. La Bouscarle est notée pour la premiére fois dans la Somme en 1961. Sa date d'arrivée dans la plaine maritime picarde n'est pas connue avec précision. Elle s‘est rapidement implantée pour être dans les années 70 une nicheuse assez commune dans tous les milieux humides pourvus d'une végétation relativement haute. Les populations locales sédentaires ont été décimées par le rude hiver l97B-79 ce qui s‘est traduit pour l'année 1979 par un seul contact dans tout le secteur étudié. Deux ans plus tard, le seul Harquenterre ebrite à nouveau cntre 30 et 40 couples. Les trois épisodes rigoureux des débuts des années 1985. 86 et B7 entraînent une nouvelle raréfaction de 1'espéce. Bien que 1'espéce soit réputée sédentairex il semble exister un passage régulier de mi-septembre à début novembre. Locustelle luscinioide Locustella Iuscinioides N. M. Elle niche de l!A1gêrie aux Pays-Bas et à 1'Ouest de le Russie. Elle hiverne en Afrique notamment au Soudan méridional. ` La migration prénuptiale de la Locustelle luscinioîde se déroule d‘avril (date la plus précoce : 4 avril 1981) a début juin. Elle ne niche que dans les peuplements quasiment monospécifiques de Phragmites P%ragmites australis. En 1979, un recensement trés ponctuel dans une grande Phragmitaie partiellement fauchée avec quelqhes
- 1EÉ * Saules Salix sp. a donné un couple pour 1 400 métres- carrés. Nous ne possédons qu‘une seule donnée tardive significative (21 août 1981}, le départ de cette espêce devant se situer fin août ou début septembre. Locustelle tachetée Locustella naevia N, H. Elle niche du Nord de l'Espagne au Sud de la Scandinavie et hiverne au Sud du Sahara. Contrairement à la Locustelle luscinioîde, la Locustelle tachetée préfére les phragmitaies avec un peuplement arbustif plus ou moins développé ainsi que les jonceies, aussi est-elle moins localisée que celle-ci. Au Parc Ornithologique du Harquenterre, 2 a 5 couples sont dénombrés selon les années et nous avons trouvé 4 chanteurs par kilométre en 1979 dans un milieu favorable (Phragmites et Saules}. L‘arrivée de cet oiseau a lieu généralement vers la mi-avril, parfois plus tôt (25 mars 1581}. Comme pour le plupart des Fauvettes aquatiques, étant donné leur discrétion pendant la période estivale, nous ne connaissons pas les dates de départ de cette espèce avec précisions, elles se situent probablement en août et septembre (date la plus tardive : 31 août 1985}. Phragmite des joncs Acrocephalus scboenobaenus N, H. Le Phragmite des joncs niche en Algérie et dans la majeure partie de l'Europe. Il hiverne en Afrique au Sud d'une ligne joignant le Sénégal â 1'Ethiopie. Après avoir été la plus fréquente des Fauvettes aquatiques nicheuses dans la plaine maritime picarde, le Phragmite des joncs s'est beaucoup raréfiè au début des annèes B0 suite à la sécheresse au Sahel où il hiverne. Il se reproduit dans des milieux divers (densités obtenues avant la phase de déclin ou à son tout début} : bords de mares au sein de petits bois (5 couples pour 100 ha}, fossés avec rares Phragmites communs au milieu de prés humides (environ 4 chanteurs par kilomètre en 1979} ou de cultures (42 couples pour 100 ha en 1982}, peuplements de Mèlilots He1i1otus spp., de Cirses des champs Cirsium arvense et de Fètuques Fèstuca sp., massifs d'Argousiers avec ou sans eeu libre, champs de Luzerne Msdicago sativa ou de Blé Triticum aestivum, grandes phregmitaies partiellement fauchées avec Saules (environ 7 chanteurs par kilomètre en 1975} mais sa densité est maximale dans les milieux hétérogènes que constituent les petites phregmitaies fortement peuplées de Saules (24 chanteurs par kilomètre en 1979}. Les effectifs du Phragmite des joncs se redressent actuellement mais il n'occupe encore que la seconde position derrière la Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus. Il arrive généralement dans le région fin mers (26 mars 1981} et repart en août et septembre (21 septembre 1979}.
· TEE - Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola A ? M ? Le Phragmite aquatique niche des Pays-Bas a l'Oural. Il hiverne peut-être dans l'Ouest de 1‘Afrique tropicale. D'aprés les données de la littérature, fort évasives d'ai1leurs, il semble qu'il était moins rare à la fin du XIXème siécle et au début du XXème dans la Somme que de nos Jours avec seulement 4 données de 1975 à 1987 lors du passage postnuptial entre le 24 août (1979} et le 24 septembre (1984}. L'espace a été beaucoup plus remarquée en août et septembre 1989. Rousserolle verderolle Acrocephalus palustris N, M. Cette espèce niche de l'URSS et de la Scandinavie méridionale au Sud de l'Angleterre et â la Suisse en passant par la Nord et l'Est de la France. Elle hiverne en Afrique orientale. Nicheuse bien moins fréquente qua la Rousserolle effarvatte. elle n'était pas. Jusqu'â il y a peu, rencontrée toutes les années sur le littoral picard où elle semblait trés localisée alors qu'a la même époque elle était assez bien représentée dans la vallée de la Somme. A partir de 1981, elle est devenue relativement commune. Elle errive entre fin avril (22 avril 1981} et la mi-mai et disparaît lors de la troisième décade d'août (29 août 19811. Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus N, M. Elle niche du Nord-Ouest de l'Afrique a la Scandinavie et a la Russie moyenne. Elle hiverne en Afrique tropicale. Nicheuse des roseliéres même de petite taille, c'est la plus abondante des Fauvettes aquatiques. Elle fréquente assez peu le Parc Ornithologique du Marquenterre où elle peut pourtant se cantonner dans un milieu atypique avec de rares Phragmites et une strate arbustive dominante a Saules dt Argousiers. Elle arrive le Plus souvent en avril, parfois plus tôt (26 mars 1981}. Les derniéres observations sont régulièrement effectuées pendant la premiére décade du mois de septembre, rarement plus tard (19 septembre 1981}. Rousserolle turdoîde Acrocephalus arundinaceus N, H. Cette espéce se reproduit sensiblement dans las mêmes régions que le Rousserolle effarvatte. Elle hiverne en Afrique tropicale et méridionale. C'est une nicheuse rare malgré la présence de grandes phragmitaies, biotope de prédilection de cette espéce. La date d'arrivée la plus précoce que nous connaissons avec certitude dans la plaine maritime picarde est le 5 mai 1974, bien que MARTIN (1973} indique avril. Il mentionne aussi septembre comme mois de départ. Hypolaîs ictérine Hippolais icterina N ? M. C'est un nicheur nordique et oriental qui se reproduit en France dans le Nord et l'Est. Il hiverne an Afrique tropicale.
~ lâ? — La beie de Somme se trouvant en limite méridionale de l°aire de reproduction. les contacts avec l'Hypo1aîs ictàrine sont rares : 4 mentions de mai et de Juillet pour le décennie 70. Les seules données obtenues ensuite datent de 1981 1orsqu'un couple est considéré comme nicheur probable à Rue. Cette espèce serait présente dans la région entre avril et août. Hypolaîs polyglotte Hippolais polyglotte N. M. Il niche en Afrique du Nord et dans le Sud-Ouest de 1'Europe ou son aire de reproduction est sensiblement complémentaire de celle de 1'Hypolaîs ictérine. Il hiverne dans 1'Ouest de 1‘Afrique tropicale. L'Hypolaîs polyglotte se reproduit dans divers milieux possédant une strate arbustive clairsemée. Il arrive dans la plaine maritime picarde en mai (5 mai 1981}, voire en avril. et repart dans le courent du mois d'aoGt. Fauvette des jardins Sylvia borin N, M. Elle niche dans presque toute 1'Europe sauf dans le Sud de le Péninsule ibérique et de la Grèce. Elle hiverne en Afrique tropicale et méridionale. C’est une nicheuse estivante arrivant en avril (6 avril 1974} et repartent au cours du mois de septembre (24 septembre 1984}. Elle est plus répandue dans les bois (29 couples pour 100 ha} qu'en milieu bocager (seulement 4 couples}. Elle peuple aussi les marais boisés. Fauvette â tète noire Sylvia atricapilla (Feuvette à tète noère} N, M, H. ` , Elle niche dans toute l'Europe et sporadiquement en Afrique du Nord. Elle hiverne principalement dans cette région et dans le Sud de 1‘Europe. La Fauvette a téte noire est une nicheuse commune : 87 cquples pour 100 ha dans les bois mais seulement 8 en milieu bocager. Elle peuple aussi les boisements des dunes et des marais. Si la plus grande partie des oiseaux quittent la région entre septembre et début octobre, quelques individus peuvent y demeurer en hiver même en cas de grands froids. Le retour des premiers migrateurs s'observe généralement lors de la dernière décade de mars. Fauvette babillarde Sylvia curruca N, M. Cette espèce se reproduit du Sud-Ouest de l'Angleterre jusqu'â l'URSS. En France, elle se rencontre au Nord d'une ligne passant par la Normandie et le Lyonnais. Elle hiverne en Egypte, Asie Mineure et au,Proche-Orient. C‘est une nicheuse régulière toujours en très petit nombre. Elle fréquente essentiellement les haies d'Aubépine Crataegus monogyna dans le bocage et les bosquets de cet arbuste en milieu dunaire. Dans les biotopes forestiers, elle n‘est présente qu'en bordure des clairiêres (5 couples pour 100 ha}` Elle arrive vers la mi-avril (16 avril 1981}
- 15É - et repart début septembre, parfois plus tard (25 septembre l9B9}. Feuvette grisette Sylvia communis N, M. Elle niche dans le Nord-Ouest de 1'Afrique et dans presque toute 1‘Europe. Elle hiverne dans les savanes d'Afrique tropicale. C'est une nicheuse commune Pour laquelle une nette diminution des effectifs a été enregistrée en 1979 et l980. Ensuite. ceux—ci ne se redressent que lentement. La Fauvettc grisette se rencontre particulièrement dans les Argousiers du massif dunaire au Nord de la baie de Somme et dans le bocage du Marquenterre. Elle est moins fréquente au nivceu des clairiéres en milieu forestier (14 couples pour LUU hu en 1983}. Estivante. elle arrive dans les quinze premiers jours d'avril (ler avril 1976) et repart en septembre. rarement plus tard (3 octobre 1980}. Cisticole des joncs Cisticola juncidis Na. S, M. H. Sédentaire. cette espéce niche essentiellement dans la region méditerranéenne en Europe. Depuis quelques annéas. ulle a atteint le long du littoral le Nord de la France. Au cours de son expansion vers le Nord, le Cisticole dus joncs a été observé pour la premiére fois en baie de Somme de juillet a novembre 1973. Sa nidification est prouvée en 1975 à Noyelles-sur-Mer avec la découverte de 8 nids du 21 avril au 21 juin. Notons qu'a cette occasion la polygamie a été démontrée sur cette petite population alors qu'e1le était inconnue en Europe. La reproduction se poursuit normalement pendant les deux années suivantes. Quatorze jours consécutifs de gel en février 1978 font disparaître le Cisticole de 1'avifaune de la plaine maritime picarde. Des tentatives de recolonisation enregistrées chaque année de 1978 â 1983 avortent suite â plusieurs vagues de froid. Cette espéce se reproduit pour la premiére fois au Hâble d'Ault en 1984 (ROBERT 1984b}. Pouillot fitis Phylloscopus trocbilus N. M. Cette espéce niche en Europe du Sud de la Suéde jusqu'au centre de la France et de 1'Italie centrale au Nord des Balkans et au Caucase. Elle hiverne en Afrique tropicale et méridionale. C‘est un nicheur estivant moins commun (43 couples pour 100 ha dans un bois humide et 6 en milieu bocager} que le Pouillot véloce P%y11oscopus co11ybita, sauf dans les pinédes où ce dernier est quasiment absent. Les premiers oiseaux arrivent fin mars (23 mars 1981} mais les passages se poursuivent au moins jusqu'â la mi-avril. La migration postnuptiale est constatée de fin août aux premiers jours d'octobre, parfois plus tard (27 octobre 1985).
#-159- Pouillot véloce Phylloscopus co11ybita N. M. H. ll se reproduit dans Presque toute l'Europe et hiverne du Sud de ce continent jusqu'au Niger. Nicheurs très communs (145 couples pour 100 ha dans un bois humide}, les Pouillots véloces quittent en grande partie la règion entre septembre et octobre pour revenir fin février ou dèbut mars. Certains restent toutefois l'hiver même pendant les sévères vagues de froid. Un individu de la sous-espèce asiatique tristis est signalé le 23 décembre 1887 au Crotoy (T. RIGAUX et F.SUEUR}. Pouillot siffleur Phylloscopus sibilatrix N, M. Il se reproduit des Pyrénées à la Scandinavie et au Caucase. 11 hiverne en Afrique tropicale. Même s'il est signalé nicheur dans la zone située au Sud de la baie de Somme entre 1970 et 1975. le Pouillot siffleur était jusqu'alors essentiellement un migrateur noté trés irréguliérement dans la plaine maritime picarde. En 1987. il atteint le Marquenterre (2 ou 3 chanteurs) où il retrouvè les deux annèes suivantes. Roitelet huppé Regulus regulus (Arwi arwitlo, Rotelot) N, M. H. Cette espèce niche des Pyrénées a la Scandinavie et au Caucase. Les nicheurs nordiques sont migrateurs. Très commun et répandu en hivernage. le Roitelet huppé niche en petit nombre dans les pinédes du Marquenterre. Hoitelet triple-bandeau Regulus ignicapïllus N ? M, H. Plus méridional que le Roitelet huppè, il est absent des lles britanniques. de Scandinavie et d‘URSS. Il hiverne dans le Sud de 1'Europe. Le seul indice de reproduction possible de cette espece est constitué par l'observation d'un oiseau le 13 mai 1976 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Bien qu'il soit moins fréquent que le Roitelet huppé an hiver. les contacts avec cet oiseau ne sont pas rares en cette saison ainsi qu'â 1'automne et au printemps. Gobemouche noir Ficedula hypoleuca M. Deux noyaux de populations peuvent être distingués : Nord et Centre de l'Espagne, Nord-Est de la France à la Scandinavie et à l'URSS. Cette espéce hiverne en Afrique tropicale. ` lnconnu comme nicheur, le Gobemouche noir est parfois noté au cours de sa migration prénuptiale (21 avril 1985 par exemple} mais beaucoup plus régulièrement at en plus grand nombre a 1'automne de la mi-août à début octobre (8 octobre 1981). Cette différence de fréquence d'observations entre le printemps et 1'automne est lièe à la migration en boucle de ce petit passereau.
rlüü- Gobamouche gris Muscicapa striata N, M. Il se reproduit dans presque toute 1'Europe sauf en Islande et hiverne en Afrique tropicale et méridionale. , Présent dés le mois de mai (7 mât 1989}, c‘est un nicheur estivant régulier en petit nombre en bordusa des clairiéres du milieu forestier (5 couples pour 100 ha}, dans les bosquets de 1‘arriére-pays et autour des villages. Se migration postnuptiale est souvent bien observée de fin août â début septembre, parfois plus tard (23 septembre 1983). LANIIDAE Pie-griéche grise Lanius excubitor (Agache treuelle, Agache troéielle} N, M, H. ' Migrateur partiel, cet oiseau niche dans presque toute 1'Europe. Une dizaine de couples se reproduisent dans les marais arriére-littoraux de 1a plaine maritime picarde. Cette espèce semble un peu plus commune en hiver. PARADOXORNITHIDAE Mésange â moustaches Panurus biarmïcus N, S, M, H. C'est une nicheuse sporadique du Bassin méditerranéen au Sud de 1a Suéde et jusqu'en Asie. Nicheuse au XIXème siécle dans les phragmitaies de 1a plaine maritime picarde, la Mésange â moustaches n‘est quasiment plus mentionnée dans les publications du début de notre siècle. Pour l'époque moderne, il faut attendre le printemps 1963 pour que des adultes soient de nouveau observés, précédant une invasion en septembre et octobre 1965. Ce n‘est qu'en 1972 que la nidification est prouvée au Hâble d'Ault et trois ans plus tard a Noyelles-sur-Mer. Depuis, la population nicheuse subit des fluctuations importantes en relation avec les rigueurs hivernales. AEGITHALIDAE Mésange à longue queue Aegithalos caudatus N, S, M, H. Oiseau erratique, la Mésange à longue queue niche dans presque toute 1'Europe. Nicheuse relativement commune (seulement 5 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre mais plus abondante dans certains milieux un peu plus ouverts}, elle se remarque surtout à la fin de 1a période de nidification lorsque, dès fin mai ou début juin, des bandes d'une dizaine de Mésanges a longue queue sont visibles en de
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r T51 - nombreux points. de préférence humides, de la plaine maritime picarde pour peu qu°il s‘y trouve quelques arbres ou buissons. Quelques mouvements sont parfois notés en octobre. PARIDAE Mésange nonnette Parus palustris N, S. Cette espéce niche du Nord de l'Espagne et des Balkans au Centre de la Scandinavie et â la Russie centrale. Nicheuse dans les bois du Sud de la baie de Somme notamment dans le secteur de Boismont, la Mésange nonnette est trés rare en période de nidification dans le Marquenterre ou nous obtenons moins d‘une observation par an. Ella y est d`ailleurs a peine plus abondante en hiver. Mésange boréale Parus atricapillus N, S, M. H. La limite méridionale de répartition de cette espéce passe par le Sud de l‘Ecosse, le Centre de la France et le Nord des Balkans. La limite septentrionale est celle des arbres. Cette espéce est une nicheuse beaucoup plus commune que la Mésange nonnette, ce qui est le cas également le reste de l‘année. Quelques passages sont parfois remarqués en octobre. Mésange huppée Parus cristatus N. S. lnféodé aux Coniféres. cet oiseau sédentaire niche dans presque toute l'Europe. Nicheuse relativement commune dans les pinédes du Marquenterre, le Mésange huppée est un peu plus fréquente et moins localisée en hiver. Mésange noire Parus ater N, M, H. Cet oiseau niche en Europe jusqu°au Centre de la Scandinavie. Certaines années, ses migrations automnales prennent l`allure de véritables invasions. Nicheur assez rare mais régulier dans les pinédes du Marquenterre, il est un peu plus fréquent en automne, quand un léger flot mi$ratoire, ou une invasion comme en 1986, peut parfois étre décelé de fin septembre â début novembre, ainsi qu‘en hiver. Mésange bleue Phrus caeruleus (lmbezingue bleuse) N, S, M, H. Sédentaire ou migratrice partielle, la Mésange bleue niche en Europe jusqu°au Centre de la Scandinavie. C'est une nicheuse trés commune dans pratiquement tous les milieux avec au moins quelques arbres (1 couple pour 10 ha dans un bois humide du Marquenterrel. Pendant la migration postnuptiale de fin septembre é début novembre et
- TE2 · en hiver. des troupes parfois importantes de Mésanges bleues investissent les phragmitaies et y déploient une incessante activité de recherche de nourriture alors que ces milieux sont peu utilisés par cette espéce en période de nidification. Mésange charbonniére Phrus major (Einguezingue, Exingue, lmbezingue, Oui-.atôI N, S, M, H. En grande partie sédentaire, la Mésange charbonniére niche dans toute l'Europe sauf dans l°extrâme Nord. Nicheuse un peu plus commune que la Mésange bleue (19 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquentarre) et sensiblement dans les mêmes milieux. la Mésange charbonuiére ne fréquente que trés peu les phragmitaies en période internuptiale. Le passage d‘automne est remarqué de fin septembre à début novembre. Les oiseaux n'hésitent pas alors à survoler la mer, milieu bien inhabituel pour ces hôtes des buissons. SlTTlDAE Sittelle torchepot Sïtta europaea (Pic macon) N, S. La Sittelle niche en Europe de la Méditerranée au Sud de la Scandinavie. Sêdentaire et nicheuse peu commune dans les grands parcs de Saint—Valery-sur-Somme, dans quelques bosquets et bois au Sud de la baie de Somme. la Sittelle était plus rare dans le Marquenterre (0 a 5 couples pour 100 ha dans un bois humide) où elle semble avoir accru ses effectifs depuis 1987. CERTHIIDAE Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla (Urimpaire, Grimpart, Grimpél N, S. Le Grimpereau des jardins niche dans une grande partie de l°Europe sauf dans les lles britanniques, en Scandinavie nt dans certaines îles méditerranéennes comme la Corse. Trés discret et sédentaire, cet oiseau est un nicheur relativement commun dans les Parcs. les petits bois (14 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre) et les marais boisés de la plaine maritime picarde. EMBERIZIDAE Bruant proyer Emberïza calandra N. M, H. ll niche dans presque toute l‘Europe sauf dans le Nord de la Scandinavie. Les individus nordiques sont migrateurs.
-153+ Nicheur dans les zonas de cultures pourvu qu'il y rencontre quelques buissons (2 â 5 chanteurs pour 100 ha), le Bruant proyer est moins commun dans la plaine maritime picarde que dans le reste de la Somme. En hiver, il est peu remarqué probablement en raison de départs vers des régions plus clémentes d‘une grande partie de la population, de la discrétion de l°espéce pendant cette période et localement du regroupement en petites bandes. Bruant jaune Ehberïza citrïnella (Verdiére) N, M, H. Le Bruant jaune est un migrateur partiel qui niche dans presque toute l‘Europe sauf en Islande et dans la région méditerranéenne. Nicheur assez commun des haies, parcs, jardins, marais et bordures des petits bois (1 couple pour 10 ha en milieu bocager et dans un bois humide du Marquenterre), le Bruant jaune peut être rencontré dans tous les biotopes pas trop boisés pendant la période d‘hivernage et au début du printemps et peut former alors des dortoirs importants (100 individus le 21 mars 1981). La migration postnuptiale se déroule de mi—septembre à mi—novembre. Bruant zizi Emberiza cïrlus No ? Mo, Ho. Cet oiseau sédentaire niche dans le Sud—0uest de l‘Europe de l‘Angleterre à la Bulgarie en passant par le Nord de la France et l'Autriche. C‘est le plus rare des Bruants nicheurs de la zone étudiée oû il n'est pas observé chaque année. La derniére donnée concerne d'ailleurs un indice de reproduction possible avec un couple le 23 avril 1983 à Fort-Mahon. Aucun hivernage de cet oiseau n‘a été signalé si ce n°est la mention d‘une femelle le 1er février 1981 dans cette localité. Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus N, M. H. II niche dans presque toute l°Europe sauf en Islande, en Italie et dans les Balkans. Les individus nordiques sont migrateurs. C‘est un nicheur trés commun des étendues de végétation palustre dont c°est d'ailleurs l‘hôte le plus fréquent avec la Rousserolle effarvatte. Le Bruant des roseaux se reproduit également depuis la fin des années 70 dans les champs de Luzerne et de Céréales (2 couples pour I00 ha). En période internuptiale, il se rencontre principalement dans les prés et les cultures durant la journée et ne rejoint les marais que pour Y dormir. La migration d‘automne se déroule de mi-septembre é mi- novembre. Bruant des neiges Plectrophenax nivalïs M, H. Il niche dans les montagnes du Nord de l‘Ecosse, en islande, dans une partie de la Scandinavie et dans le Nord du 1'URSS. Il hiverne sur le littoral de la Scandinavie à Je France.
- 1Eû - Jusqu°en 1985, le Bruant des neiges ne semblait fréquenter la baie de Somme et ses alentours que lors de ses étapes migratoires même s'il était réguliérement observé en hiver sans toutefois qu‘un stationnement prolongé puisse être prouvé. Depuis, 1°hivernage est complet au Hâble d'Au1t mais aussi au Nord de la baie de Somme en 1987-88. Les premiers oiseaux arrivaient dés octobre (3 octobre 1975) lors de la décennie 70 mais désormais ils sont remarqués un mois plus tard. Les effectifs hivernants atteignent leur maximum fin décembre (130 oiseaux en 1962 lors d°une vague de froid) tandis que le passage prénuptial se remarque en février grâce a un autre pic d‘effectifs. Les derniers oiseaux quittent la région en mars, parfois plus tard (9 avril 1984). Bruant lapon Calcarïus lapponîcus M, H. ll niche dans le Nord de la Scandinavie et de l‘URSS. 11 hiverne principalement en Europe orientale ainsi qu`autour de la Mer du Nord et de la Manche. Relativement fréquent dans les années 60 é 1°automne et en hiver avec un maximum d‘une quarantaine d°oiseaux le 11 février 1963 à Cayeux-sur-Mer, le Bruant lapon est considéré comme une espéce rare dans les quinze années qui suivent. Depuis 1985, il redevient relativement plus regulier et abondant en particulier en octobre et novembre lors de la migration postnuptiale (14 individus le 17 novembre 1985). Quelques oiseaux peuvent stationner B cette periode, en particulier au Hâbla d‘Au1t. FHlNGlLLlDAE Pinson des arbres Fringilla coelebs (Mâle Pinchon, Pinchaire, Pinchard) N, M, H. 11 niche dans presque toute l'Europe sauf dans l°extréme nord et en lslande. Les individus nordiques sont migrateurs. C'est un nicheur plus ou moins sédentaire trés commun (22 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre). Les passages d°automne commencent début septembre, atteignent leur intensité maximale entre les premiers jours d‘octobre (190 000 migrateurs le 6 octobre 1985, etc) et début novembre pour s'achever dans le courant du mois de décembre. La migration prénuptiale, beaucoup moins remarquée, se déroule notamment en mars. Pinson du Nord Fringilla montifringïlla H, H. ll niche en Scandinavie et dans le Nord de l'URSS. Il hiverne du Sud de la Suéde à la Méditerranée. Souvent mêlé au Pinson des arbres au cours de ses migrations, il fait son apparition dans la plaine maritime picarde vers la fin du mois de septembre (27 septembre
· 165 - 1985). Le passage postnuptial bat son plein d‘octobre â debut novembre. En hiver, quelques individus restent dans la région mais les grandes bandes, préférant gagner .es bois et leurs abords. ne s‘y arrêtent guère. Le Pinson du Nord disparaît généralement en mars bien que des migrateurs tardifs puissent parfois encore être observés, toujours en petit nombre, jusque vers 1a mi—avril. Verdier d°Europe Chrduelïs chloris (Vert-linetze, Vert—linot. Vert-montant) N. M. H. Ce migrateur partiel niche dans presque toute l‘Europe sauf dans l'extrême Nord et en Islande. 1l s‘agit d°un nicheur relativement commun dans de nombreux milieux : bois (5 couples pour 100 ha) mais surtout haies bordant les prairies et aux abords des habitations. La migration postnuptiale du Verdier est no.ée des premiers jours de septembre è· début décembre, la prénuptiale est assez peu remarquée en mars. Des dortoÉrs hivernaux se forment parfois et peuvent atteindre plusieurs centaines d‘individus. Chardonneret élégant Carduelis carduelis (Cadoreux, Echardonnet) N, M. H. Egalement migrateur partiel, le Chardonneret a sensiblement la même aire de répartition que,le Verdier. Nicheur relativement commun (4 à 5 couples pour 100 ha en milieu bocager et dans les bois mais plus abondant aux abords des agglomérations). le Chardonneret peut êzre observé en migration postnuptiale de mi—aoüt a mi—décembre. Après un hivernage local peu important mais régulier, la migration de printemps. plus discrète que celle d‘automne. est notée en mars. Tarin des eulnes Carduelîs spinus (Tairin) M, H. Cette espèce niche des Pyrénées à la Scandinavie et au Nord de l'URSS en évitant les régions les plus occidentales. Elle se rencontre également en lrlande et en Ecosse. En hiver, le Nord de l°aire de répartition est déserté. Les passages automnaux du Tarin des aulnes se déroulent de mi-septembre (12 septembre 1985) è mi-décembre et peuvent parfois être spectaculaires :. au moins 500 migrateurs en 2 heures le 27 octobre 1981 en baie de Somme. Cette espèce hiverne_ régulièrement en petites bandes. Sa migration prénuptiale se note de février é début avril, rarement plus tard (22 avril 1981). Linotte à bec jaune Carduelis flavïrostris M, H. Cette espèce niche en 1r1ande, Ecosse et dans la partie occidentale de la Scandinavie. Elle hiverne dans le Sud de son aire de reproduction ainsi qu°en Allemagne et le long des côtes atlantiques jusqu‘au'golfe de Gascogne.
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- 157 - Hivernantes réguliéres parfois en bandes importantes (2 000 individus en décembre 1976). les Linottes â bec jaune arrivent réguliérement vers la mi-octobre (16 octobre 1978) ou le début de novembre. Les importants mouvements ultérieurs sont liés à de mauvaises conditions atmosphériques en Europe du Nord. La remontée a lieu en février et mars avec le 31 mars 1983 comme date dtobservation la plus tardive. Linotte mélodieuse Carduelis cannabina (Feine Linette, Linette, Linot) N, M, H. Cette espéce, migratrice partielle. niche dans presque toute l'Europe sauf dans l'extréme Nord et en Islande. Nicheuse commune dans tous les biotopes à couvert arbustif ou buissonnant (10 à 12 couples pour 100 ha en milieu bocager et dans un bois humide du Marquenterrel, la Linotte mélodieuse atteint sa densité maximale dans les massifs d°Argousiers. La migration postnuptiale de troupes importantes est parfois notée (par exemple plus de 1 000 individus le l0 décembre 1978 a Cayeux-sur-Mer). Elle se déroule des premiers jours de septembre à début décembre. Sa migration prénuptiale de fin mars â avril est plus discrète. Cette espéce n'hiverne qu°en petit nombre sauf dans les molliéres des deux estuaires où elle peut étre abondante. ’ Sizerin flammé Cerduelis flammes N, M, H. Ce migrateur partiel niche dans les Alpes et du Nord de la France au Nord de l'URSS. Suite â l°eXpansion de cette espèce en.Grande-Bretagne depuis 1950, quelques Sizerins flammés se sont installés en France sur les bords de la Mer du Nord depuis 1963. C°est certainement la continuation de cette expansion géographique qui est à l°origine des observations de chanteurs dans les dunes du Marquenterre pendant les étés 1977 et 1978, signes d‘une nidification probable, le milieu semblant favorable â l'implantation de cette espéce. Elle est trés répandue en 1982 dans le milieu dunaire mais la reproduction reste alors toujours à prouver. Un cpuple niche en 1988 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Avant 1977, le Sizerin flammé n'était connu que comme migrateur et hivernant régulier en petit nombre, un peu plus abondant en cas de coups de froid. Le passage postnuptial est remarqué en octobre et début novembre, celui de printemps. comme pour beaucoup de Fringilles, est plus discret. Serin cini Carduelis serinus N, M, Ho. Nicheur de la Méditerranée au Danemark, é la Pologne et au delta du Danube, le Serin cini hiverne essentiellement dans le Sud de l'Europe. La date d‘implantation de cette espéce dans la plaine maritime picarde n'est pas connue avec précisions, trés probablement dans le courant des années 50. Actuellement,
·-`H§B·* le Serin cini est un nicheur régulier pas rare du tout. Bien que saules les populations méridionales de cet oiseau soient considérées comme sédentaires, quelques Serins cinis peuvent passer les hivers cléments dans la région : mais ce ne sont que des exceptions. le départ de la quasi-totalité des oiseaux se faisant fin octobre alors que des migrateurs nordiques peuvent encore passer jusque mi-novembre. Le retour vers les lieux de nidification a lieu en mars, voire fin février. Bec-croisé des sapins Loxia curvirostra No, Mo. 11 niche de l'Espagne a la Scandinavie en évitant généralement les régions les plus occidentales. Il est sédentaire ou erratique. 11 s‘agit d°un visiteur occasionnel de la région avec des tracas d°une invasion de mi-août à mi-décembre 1983 et deux mentions isolées en septembre et octobre 1985. Des individus solitaires ont été observés en juillet 1973 et 75 mais ce n‘est qu'en 1981 qu°une preuve de nidification a pu ètre apportée : un couple avec deux jeunes le 22 juin é Quend. Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula (Clopard, Double Pionne. Pionne, Rouviu, Sifflotl N. S, M, H. Cette espéce. surtout sédentaire, niche du Nord de 1'Espagne au Centre de la Scandinavie. C'est un nicheur assez commun (7 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre). Ses migrations trés discrètes et ne concernant qu‘un trés faible nombre d’oiseaux sont régulièrement notées d°octobre à début novembre. Les Bouvreuils forment en hiver de petits groupes qui explorent les haies è la recherche de baies. Gros—bec casse-noyaux Cbccothraustes coccothraustes Mu, Ho, No ? Migrateur partiel, le Gros—bec niche de la Mediterranée au Sud de la Scandinavie. Signalé nicheur possible dans la plaine maritime picarde entre 1970 et 1975, il est de toute facon trés rare pendent la saison de reproduction comme en hivernage. En 1988, un à deux couples sont repérés au Parc Ornithologique du Marquenterre et un autre au Bois de Cise â Ault toutefois la reproduction reste à prouver dans la région. PLOCEIDAE Moineau domestique Passer domesticus (Mogneu. Mogniot. Moigneu franc) N. S, M. H. , Presqu'exclusivement sédentaire. il niche dans presque toute l'Europe sauf en Islande et dans l°extréme Nord de 1a Scandinavie.
··•1û9-·— C‘est un nicheur trés commun dans toutes les constructions humaines mais des nids peuvent être découverts dans divers arbres, arbustes et autres végétaux de grande taille. Malgré sa réputation de sédentarité, le Hoineau domestique est parfois noté lorsqu°il traverse la baie de Somme en vol migratoire à l'automne. Hoineau friquet Passer montanus (Pierrot grosellier, Rinkinkinl N, M, H. Migrateur partiel, le Hoineau friquet est moins répandu que le Moineau domestique puisqu°il est absent d'une grande partie de l‘1rlende et de la Scandinavie ainsi que du Sud de l'1talie et des Balkans. C'est un nicheur nettement moins commun que le Moineau domestique (4 à 10 couples pour 100 ha en milieu bocager et dans un bois humide dans le Harquenterre). 1l forme parfois des troupes assez importantes (plus de 150 oiseaux) en dehors de la saison de reproduction. Chaque année, sa migration postnuptiale est remarquée de mi-septembre à mi- novembre. STURNIDAE Etourneau sansonnet Sturnus vulgarîs (Etornieu, Etourgneau) N, M, H. Ce migrateur partiel niche dans presque toute l'Europe sauf dans la Péninsule ibérique et le Sud de l'1talie et de la Gréce. C°est un nicheur trés commun. Dés le mois d‘août. des dortoirs se constituent. D‘abord de quelques centaines d°individus, ils atteignent plusieurs milliers en hiver grâce é l°arrivée d‘individus nordiques et orientaux. Si des passages migratoires peuvent être notés dés le début de septembre, ils n'atteignent une certaine importance que de la fin de ce mois au début de décembre, voire plus tard lors de coups de froid. Ces mouvements cessent complétement lors des tempétes. La migration prénuptiale est trés peu remarquée. ORIOLIDAE Loriot d'Europe Orîolus oriolus (Compare lulliotl N, M. ll se reproduit de la Méditerranée au Sud de la Scandinavie et hiverne essentiellement en Afrique orientale. Alors que cet oiseau est un nicheur commun dans la vallée de la Somme. il est peu fréquent dans la zone étudiée où il arrive dans les premiers jours de mai (5 mai 1980) et qu°il quitte vers la fin août.
- 17H - CORVlDAE Geai des chênes Garrulus glandarius (Gai) N. M, H. Migrateur partiel, le Geai des chênes niche dans presque toute l‘Europe sauf dans l'extrême Nord, en lslande et dans le Nord de l'Ecosse. C'est un nicheur peu commun à cause du peu de grands buis de feuillus de la pleine maritime picarde (5 couples pour 100 ha dans un bois humide du Marquenterre). ll est un peu plus abondant en hiver. Des mouvements automnaux parfois importants (plus de 100 oiseaux en une journée) sont remarqués certaines années d‘invasions comme en 1977. Autrement, tout comme au printemps, les passages sont beaucoup plus faibles. Pie bavarde Pica pica (hgachel N. S. Sédentaire, la Pie bavarde niche dans Presque toute l'Europé sauf en lslande, aux Beléares, en Corse et en Sardaigne. C'est une nicheuse sédentaire commune dans les bosquets prés des villes et villages de la plaine maritime picarde. Elle se rassemble en petites bandes pendant la mauvaise saison. Un seul dortoir important (plus de 60 oiseaux) existe au Parc Ornithologique du Marquenterre. Cassenoix moucheté Nucïfraga caryocatactes Mo. Sédentaire à invasions périodiques. cette espêce niche dans les forêts des massifs montagneux de l‘Est de la France et de la Scandinavie méridionale à la Sibérie. Les derniéres invasions de Cassenoix ayant atteint la région sont celles de 1913, 1968 et 1985. En dehors de celles-ci. un individu a été noté au Parc Ornithologique du Marquenterre le 27 juillet 1978. Choucas des tours Cbrvus monedula (Couette) N. S. M, H. Migrateur partiel, il se reproduit de la Méditerranée au Centre de la Scandinavie. C'est un nicheur des édifices élevés dans les agglomerations mais une bonne quarantaine de couples se reproduisent également dans les falaises du Sud du littoral picard. Des passages postnuptiaux, parfois importants (plusieurs centaines d'individus par heure). peuvent être observés d‘octobre à décembre. Des troupes comportant jusqu‘à 250 oiseaux stationnent parfois quelques jours en cours de ·migration dans les Pins du Marquenterre. Le passage de printemps. plus'discret, se déroule notamment en mars. Corbeau freux Corvus frugilegus N, S. M. H. Migrateur partiel, le Corbeau freux niche dans la gone médiane de l‘Europe. ll tend à accroître son aire de répartition vers le Sud.
·-— 171 - Environ 275 couples nichaient dans 1'ensemble du secteur étudié en 1978 et 380 en 1985 (ROBERT 1986). La migration postnuptiale est notée de début octobre â fin decembre. La présence hivernale du Corbeau freux est générale dans toute la région sans toutefois qu‘un dortoir conséquent. en dehors de celui de Boismont. ait été repéré. Le retour vers les colonies a lieu entre fin février et début mars. Corneille noire Corvus corone Deux sous-espèces peuvent étre notées sur le littoral picard. Corneille noire C. c. corone (Corneille) N, S, M. H. Surtout sédentaire, elle niche de 1‘Espagne à 1`A11emugnc. C`est une nicheuse commune dans la plaine maritime picarde. Sa migration postnuptiale. discrète, a été remarquée de mi-août à début novembre. Corneille mantelée C. c. cornix M, H. Migrutrice partielle. elle remplace la sous-espéce type dans le reste de 1`Europe. La nidification de la Corneille mantélée est signalée dans les dunes du Marquenterre au X1Xéme siécle. Aucun cas n'a été retrouvé depuis si ce n‘est la mention d`un oiseau le 13 mai 1985 au voisinage de la colonie de Corbeaux freux de Boismont. Les effectifs maxima hivernaux stationnant en beie du Somme et dans le Marquenterre ont fluctué entre 130 et 350 oiseaux pendant la période 1970-77 et entre 26 et 90 de 1977 u 1981. Depuis. la population hivernante semble encore avoir régressé. Cette diminution va de pair avec un returd dans les dates d‘arrivée : en moyenne 17 ou 18 octobre de 1971 à 75 (date la plus précoce le 12 octobre 1975) contre 26 octobre de 1976 à 79. Les Corneilles mentelées quittent la région entre fin février et début uvrzl. .__*·g··. ;_· _ ..i.}1'__· .—. —~ ·=·. . :>e·:~·à·;;.+f·a¤· A ig. · H".- `1· \ ¤'.vIF"·| I
- 172 . ANNEXE : Observations anciennes Oiseaux trés accidentels Euffin cendré Calonectrfs dïomedea Sur le littoral picard au XIXème siécle. Puffin majeur Puffinus gravis Trois données : un individu tué le 25 novembre 1904 à Cayeux-sur-Mer. un trouvé mort le 27 janvier 1974 sur le littoral picard et un en vol vers le Sud le 18 septembre 1983 à Cayeux-sur-Mer. Puffin obscur Pufffnus assïmïlïs Sur le littoral picard au XIXème siécle et au Croto: en mars 1900. Pétrel culblanc Oceanodroma Ieucorrhoa Rare sur le littoral picard en janvier. septembre et octobre au XIXème siécle. Héron crabier Ardeola ra11oïdes Un adulte le 12 juin 1975 au Hâble d‘Ault. Héron gardeboeuf Buhulcus ibis (Butor, Cacheux de boeufs) Un immature le 24 juin 1980 entre Noyelles-sur-Mer et Saint-Valery-sur-Somme. Canard carolin Aix sponsa Une femelle trouvée mourante le 23 octobre 1983 â Fort-Mahon. sauvage ou échappée de captivité ? Sarcelle soucrourou Anas discors Une femelle adulte capturée le 3 décembre 1962 en baie de Somme. Eider à téte grise Somaterfa spectabïlîs Signalé au X1Xéme siécle. Garrot arlequin Histrionïcus hfstrîonïcus (Saltimbanquel Rencontre en baie de Somme en 1825 et 1847. Macreuse à lunettes Melanitta perspîcî11ata Notée au XlXéme siécle sur le littoral Picard. Vautour fauve Gyps fu1vus Un individu observé le 25 août 1973 en baie de Somme. Faucon gerfaut Falco rustïcolus Une femelle de 1‘année tuée au Crotoy en novembre 1897 figure dans la collection Van Kempan.
••`È71· Outarde canepétiére Tetrax tetrnx Un jeune de l'année capturé entre Le Crotoy et Rue le E septembre 1875. Grande Outarde Otis tarda (Utarde) Espéce signalée é la fin du XlXéme siécle et au début du suivant avec notamment une capture le B avril 1880. Glaréole à collier G1areo1a pratïncola Trois captures anciennes : un mâle adulte tué le 29 mai 1879 et deux données plus imprécises en 1886 et 1889. Glaréole à ailes noires Glareola nordmannï Un mâle da premiére année trouvé mourant le 25 octobre 1974 en baie de Somme. Pluvier kildir Charadrius vociferus Trois individus le 15 septembre 1973 en baie de Somme. Gravelot de Leschenault Charadrîus 1eschenau1t£i Un adulte le 17 mai 1980 en baie de Somme. Bécasséau minuscule Calidrïs minutilla Un oiseau tué le 14 septembre 1935 prés de Saint- Valery-sur-Somme et un autre le 8 octobre au Hâble d‘Au1t. Bécasseau tacheté Calidrîs melanotos Un individu les 13 et 14 octobre 1985 à Saint-Quentin- en-Tourmont. Bécasseau falcinelle Lîmïcola fa1cîne11us Signalé dans la plaine maritime picarde au début du siécle ainsi qu‘en août 1935, récemment un oiseau le 25 août 1986 en baie de Somme. Limnodrome â long bec Lïmnodromus scolopaceus Un oiseau capturé le 8 mai 1975 à Hautebut. Courlis à bec grêle Numenfus ténuirostrïs Un individu en provenance de la baie de Somme trouvé sur les marchés de Paris, un tué au Crotoy le 15 mai 1904 et un autre en baie d‘Authie le 25 juillet 1930. Petit Chevalier 5 pattes jaunes Tringa flavîpes Un oiseau le 5 août 1981 au Parc Ornithologique du Marquenterre, un les 17 et·l8 juillet 1982 au Crotoy et un le 11 juillet 1984 sur le premier site. Bargette de Terek Xenus cfnereus Un mâle tué le 18 mai 1883 au Crotoy et un individu antérieurement à Cayeux-sur-Mer mais également en mai. Goéland atricille Larus atricflla Un adulte tué le 29 juin 1877 au Crotoy.
--1Tû- Goéland railleur Larus genei Une femelle adulte tuée en septembre 1898 au Crotoy. Guillemot a miroir blanc Cepphus gry11e Trois captures au Crotoy au XIXème siécle : 18 février 1873. 13 octobre 1877 et 28 novembre 1880. Ganga paradoxal Syrrhaptes paradoxus Espèce signalée en septembre 1863 et mai 1888 dans la plaine maritime picarde puis deux oiseaux le 16 juillet 1983 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Coucou-geai Clamator glandarfus Un individu observé briévement le 22 mars l981 au Hâble d`Ault. Hibou petit-duc Otus scops Un oiseau tué par une automobile dans la Plaine maritime picarde dans le courant des années 1970. Guépier d‘Europe Merops zpiaster Nidification vers 1901 prés de Saint-Valery-sur-Somme et un individu observé le 30 juillet 1977 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Rollier d‘Europe Coracias garrulus Un individu du 14 au 23 juillet 1978 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Pic cendré Picus canus Un mâle et une femelle tués en septembre 1900 à Cayeux-sur-Mer. Plus récemment. un mâle chanteur le 22 novembre 1975 et un autre le 29 août 1976 dans les pinédes du’Marquenterre. Alouette calandre Melanocorypha calandra (Sentinelle) Un individu le 22 novembre 1975 en baie de Somme. oiseau échappé de captivité ou réellement sauvage ? Hirondelle rousseline Hfrundo daurîca Un individu observé le 27 avril 1980 au Hâble d‘Au1t. Pipit à gorge rousse Anthus cervjnus Un individu en plumage nuptial le 23 mars 1981 en baie de Somme et deux oiseaux le 21 septembre 1986. Jaseur boréal Bomhycïlla garru1us Rares invasions notées notamment celle de 1965-B6. aussi un oiseau debut mars 1989 à Rue. Fauvette·pitchou Sylvia undata Un individu en juin 1977 au Parc Ornithologique du Marquenterre. autres mentions plutôt imprécises.
+ 115 . Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli Un chanteur le 25 mai 1969 â Cayeux-sur-Mer. Pie-griéche à poitrine rose Lanius minor Un mâle adulte tué 1e 16 mai 1885 au Crotoy et un autre mâle provenant d'un couple ayant niché dans les environs d‘Au1t, également tué. avant 1914. Pie·grièche êcorcheur Lanius co11urio Un individu observé en août 1977 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Bruant ortolan Emberiza hortu1a¤a Disparu du littoral picard en tant que nicheur au début du XXème siécle. quatre mâles et trois femelles le 21 septembre 19BB au Hâble d'Ault. Bruant fou Ehberiza cia Signalé au début du XXème siécle au Hâble d‘Ault. Carouge à tête jaune Xanthocephalus xanthocephalus Un individu, en mue. observé aux environs du Hâble d'Au1t du 23 août au 15 septembre 1979, origine captive ne peut être complétement écartée. Crave â bec rouge Pyrrhocorax pyrrhocorax Un individu le 27 juin 1978 le long des falaises calcaires du Bois de Cise â Ault. Grand Corbeau Corvus corax . Reproduction encore notée dans les falaises picardes vers le milieu du XIXème siécle. ANNEXE : 0iseaux'introduits Lagopéde d'Ecosse Lagopus Iagopus scoticus Quelques individus ont été observés au printemps 1972 dans le Marquenterre. Perdri; rouge Aiectoris rufa Cette espéce est signalée debut octobre 1974 à Cayeux- sur-Mer et d’aoOt 1986 â octobre 1989 dans les dunes et au Parc Ornitholozique du Marquenterre.
- 17E - ANNEXE : Oiseaux échappés de captivité Ibis sacré Threskîornïs aethiopfcus Un oiseau du 21 au 27 juillet 1989 au Parc Drnithologique du Marquenterre. Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Un individu le 30 avril 1929 à Saint-Valery-sur-Somme et un autre du 18 au 22 mai 1985 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Cygne é col noir Cygnus melanocoryphus Un adulte du 13 juillet au 5 août 1979 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Cygne noir Cygnus atratus Un individu fin décembre 1974 en baie de Somme puis au Hâble d‘Ault. Oie à tête barrée Anser ïndfcus Trois oiseaux le 16 mai 1983 au Hâble d‘Au1t. Oie d‘Egypte A1opoche¤ aegyptfacus Deux adultes le 22 juin 1986 à Noye1les—sur-Mer. Tadorne de Paradis Tadorna varïegata Une femelle immature du 18 mai é début juin 1989 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Canard mandarin Aix ga1erïcu1ata Un mâle pendant trois jours de la premiére décade de mei 1980 au Crotoy. Canard siffleur d'Amérique Anas amerfcana Un mâle du 17 au 30 juin 1988 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Canard siffleur du Chili Anas sîbîlatrïx Un mâle le 31 août 1986 au Parc Ornithologique du Marquenterre et deux individus les 12 et 13 septembre. Canard pilet des Bahamas Anas hahamensîs Trois individus,` dont 1'un a été bagué. le 15 août 1973 au Parc Ornithologique_du Marquenterre et un oiseau de septembre à début novembre 1989. Sarcelle à ailes bleues Anas cyanoptera Un mâle tué en mai 1980 en baie de Somme. Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirosfrïs Un immature tué le 17 septembre 1981 en baie de Somme.
~ 1T? - Grue couronnée Balearica pavonfna Deux adultes dans le marais de Rue dès le printemps 1980 et reproduction en 1981 avec deux jeunes parvenus â l‘envol. Tcurterelle masque de fer Oena capensis Un mâle un jour d‘août du début des années 70 dans le Marquenterre. Perroquet gris du Gabon Psîttacus erîthacus Un oiseau du 23 au 26 octobre l989 en baie de Somme et au Parc Ornithologique du Marquenterre. Perruche à collier Psfttacu1a kramerî Un individu observé en septembre l987 en baie de Somme et un mâle le 3 novembre, autres mentions moins bien documentées quelques années auparavant. Perruche ondulêe Melopsïttacus u¤du1atus Un individu en vol vers le Sud le 22 septembre 1980 au Parc Ornithologique du Marquenterre, egalement quelques autres observations. Tisserin à tête noire Ploceus melanocephalus Un mâle de la sous-espèce melanocephalus observé le 20 septembre 1980 au Parc Ornithologique du Marquenterre.
* 17H * ANNEXE : Hybrides Tadorne de Belon x T. d'Australie Tadorna tadorna x T. tadornoïdes Un mâle les 9 et 11 février 1981 en baie de Somme et au Parc Ornithologique du Marquenterre. Sarcelle Q'hiver x Canard colvert Anas crecca x A. platyrhynchos Un mâle le 23 janvier 1985 au Parc Ornithologique du Marqueuterre. Canard colvert x C. pilet Anas platyrhynchos x A. acuta Deux mâles le 6 novembre 1987 au Parc Ornithologique du Marquenterre et un mâle 1e 27 en baie de Somme. Fuligule milouin x F. morillon Aythya ferïna x A. fulïgula Un mâle les 12 et 13 avril 1986 au Hâble d'Au1t. Hirondelle rustique x H. de fenêtre Hïrundo rustïca x De1ïcho¤ urbica Un individu le 16 mai 1985 au Hâble d‘Au1t. ANNEXE 2 Observations rejetées Faucon créc¤re11ette Falco naumannï Un individu en janvier et decembre 1977 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Chevalier Srivelé Actîtîs macularja Une capture au début du siècle en baie de Somme. Mouette de Ross Rhodostethïa rosea Un adulte le 12 novembre 1977 au Parc Ornithologique du Marquenterre. Pic mar pendrocopos medïus Aucun ornithologue picard ne .connaît 1`origine des mentions de nidifiuation probable sur la carte de Saint- Valery-sur-Somme et possible sur celle de Rue entre 1970 et 1975.
·• 'ITÉ- V - IMPORTANCE DE LA BAIE DE SOMME POUR L‘AVIFAUNE EUROPEENNE La richesse ornithologique de l'estuaire de la Somme est connue au moins depuis le XVIIIème siécle. Cependant dans le courant du XXème siécle, la situation de l'avifaune se dégrade et en 1973. BROSSELIN peut écrire que l‘estuaire de la Somme. comme les autres estuaires picards de l‘Authie et de la Canche, a perdu beaucoup de sa valeur ornithologique du fait des endignges. de l‘ensablement mais surtout de l'excessive pression de chasse. Toutefois. cet auteur fait remarquer que, notamment grâce à la réserve de chasse créée en 1968, la baie de Somme devrait retrouver "les motifs apparents d‘une valeur internationale qu‘elle n‘aurait pas dû cesser d‘avoir.“ Moins de ,dix ans plus tard. ces prévisions se réalisent et SCOTT (19BO) inclut l'estuaire de la Somme dans les zones humides d'importance internationale en raison des effectifs des Oies des moissons. Tadornes de Belon et Huîtriers pies qu‘elle héberge en hivernage. Le critére principal retenu par le Bureau lnternational de Recherches sur les Oiseaux d‘Eau (B.I.R.0.E.} pour définir les zones humides d‘importance internationale consiste a considérer comme tel tout site hébergeant réguliérement un pour cent ou plus, avec cependant au moins cent individus, des effectifs de la voie migratoire ou de la population biogéographique d‘une espèce avienne aquatique. Pour l‘Oie·des moissons, ce seuil de l % est fixé à 700 individus par SCOTT (1980) qui inclut la baie de Somme au nombre de ces zones du fait de la présence de 450 â 1 000 Oies de cette espéce au dortoir dans le Nord de l'estuaire de la Somme en hiver. COMMECY et SUEUR (19B3) apportent quelques précisions sur l`0ie des moissons : 670 individus an moyenne en janvier. l 500 en janvier 1979 lors d‘une vague de froid trés sévére et 800 en février de la même année. Depuis cette dernière date. le seuil de 700 individus n`a plus jamais été atteint. Malgré une très nette diminution des effectifs. en particulier lors des hivers cléments, la baia de Somme constitue toujours une zone d‘accueil intéressante pour l`0ie des moissons surtout
- TED — lors de conditions hivernales défavorables. Les oiseaux s`alimentaient dans la journée réguliérement jusqu‘au moins 1982 dans le triangle Arry. Vercourt et Vron. Actuellement. ils fréquentent essentiellement la région de Montreuil-sur- Mer (Pas-de-Calais). Les dérangements fréquents sur les lieux de gagnage et les tirs quasi-quotidiens dont elles étaient 1`objet lors de leurs déplacements semblent avoir provoqué ce changement de site d`alimentation. De plus. le remplacement progressif de la sous-espèce fabalis par rossïcus peut avoir joué un rôle dans la mesure où les exigences écologiques de cette derniére sont quelque peu différentes : alimentation davantage axée sur les tubercules et moins sur les graminées. Le seuil de 1 Z pour le Tadorne de Belon est de 1250 individus. SCOTT (1980) signale la présence de 1000 à 2500 Tadornes hivernants en baie de Somme. Les effectifs de cet Anatidé continuent de croître puisque COMMECY et SUEUR (1983) indiquent comme moyenne sur les cinq meilleures années de la décennie 70 : presque 2 300 individus en janvier et Plus de 2 100 en décembre. Actuellement. ces chiffres sont trés nettement dépassés avec le plus souvent entre 4 000 et 10 000 oiseaux de décembre à février. La derniére espèce signalée par SCOTT (1980) comme permettant d‘inclure la baie de Somme parmi les zones humides d‘importance internationale est 1'Huîtrier pie avec une moyenne de 7 500 individus en janvier et un maximum de 12 000 pour un seuil de 1 Z égal à 7 500 oiseaux. COMMECY et SUEUR (1983) minorent un peu cette moyenne avec 5 900 individus. différence due â 1`échanti1lonnage plus grand de ces auteurs Par rapport aux données dont disposait SCOTT (1980). Ils précisent également que les maxima ont été obtenus lors de la vague de froid de début 1979 : 12000 individus en janvier`et février ainsi que 7500 en mars. SCOTT (1980) note également l‘importance de la baie de Somme pour quelques autres espèces parmi lesquelles le Canard pilet, le Pluvier argenté et le Grand Gravelot. Les effectifs de ces trois oiseaux atteignent désormais des niveaux supérieurs aux seuils de 1 Z (COMMECY et SUEUR 1983). Le Gravelot à collier interrompu rejoint au début des années 80 ce groupe de six espèces pour lesquelles l‘estuaire de la Somme posséde une importance internationale. ceci avec 540 individus en avril 1981 et 300 en août de la méme année (c0MMEcv et coll. 1983) alors que le seuil de 1 Z est de 250 oiseaux. Actuellement. ses effectifs semblent en régression. Le Chevalier gambette montre aussi depuis plusieurs années lors des migrations de printemps et d`automne des
-181* effectifs trés supérieurs aux 2 000 oiseaux constituant son seuil de l X : 2 600 individus en mai 1982. 2 500 le 28 avril 1984. 2 500 le 31 juillet 1986 et environ 5 000 en. mai 1989 (O. HERNANDEZ et F. SUEUR). Pour le Bécasseau maubéche. le seuil de 1 % de 3 500 oiseaux peut être dépassé en baie de Somme lors de l'apogée de la migration prénuptiale en mai : 6 250 individus le 12 mai 1984. A l'heure actuelle. la baie de Somme constitue donc une halte migratoire et une zone d'hivernage d'importance internationale en raison des effectifs substantiels de 7 espéces d'oiseaux qui la fréquentent. l‘0ie des moissons et l'Huîtrier pie devant être retirés de cette liste. Pour de nombreux autres oiseaux. ce site présente un intérêt national. Ce rôle primordial de l'estuaire de la Somme pour l'avifaune est renforcé par la diversité des espèces qui peuvent y être rencontrées : 307 pour l‘ensemble de la pleine maritime picarde lors de notre précédent travail ICOMMECY et SUEUR 1983) et 320 pour la présente réactualisation. La présence en migration et en hivernage d‘effectifs importants de deux Anatidés (Tadorne de Belon et Canard pilet) et de cinq Limicoles (Pluvier argenté. Grand Gravelot. Gravelot à collier interrompu. Chevalier gambette et Bécasseau maubéche) conférent a la baie de Somme un statut de zone humide d'importance internationale nécessitant des mesures de protection. Celles-ci sont actuellement assurées par une réserve nationale de chasse dans le Nord de l'estuaire. Un projet de réserve naturelle. assurant une meilleure protection a été étudié (SUEUR 1987. BACROT et coll. 1988). Actuellement. nous ne sommes pas en mesure d‘annoncer quand cette réserve naturelle sera créée. La nidification dans la plaine maritime picarde d'espéces considérées comme rares ou menacées en France (de BEAUFORT 1983) devrait aboutir a la mise en place de mesures ponctuelles de protection (réglementation simple sur un site·restreint) notamment sous la forme d'arrêtés de biotopes. Trois sites_ hébergeant des oiseaux nicheurs relativement rares en France bénéficient de certaines üesures de protection : le Parc Ornithologique du Harquenterre au statut apparenté à celui d'une réserve privée (Aigrette garzette. Tadorne de Belon. Canard souchet. Huîtrier pie. Avocette. Gravelot à collier interrompu. etc). le Hâble d‘Ault. réserve de l'Office National de la Chasse (Tadorne de Belon. Canard souchet. etc) et les falaises Picardes (Fulmar).
•·~ TB2 · Le marais de Sailly-Bray nécessiterait la mise en place de mesures de Protection puisqu'il héberge des oiseaux nicheurs rares en France (Grand Butor, Busard des roseaux. Marouette ponctuée, etc). De plus, il abrite des Passereaux également menacés en France mais dont la protection est rendue difficile par leur dispersion au sein de nombreuses zones humides (Locustelles luscinioîde et tachetée. Phragmite des joncs. etc) . La protection d'autres oiseaux comme la Caille des blés, au bord de l 'extinction dans la plaine maritime picarde. et le Faucon hobereau ne peut être envisagée à partir de réserves ou autres zones préservées. Elle ne peut se réaliser que grâce a une modification des pratiques culturales et des comportements cynégétiques. __ . _'-_ ist-7-···"' .~.‘ -;1 ‘· · :., T: -·.··'«.‘$ ï."'· · - " ··. ·· — '€` La.--···ti;·-:··k«·~·=+=·_·5r·*¤·+i.*»ï-,;:~g;t>;··;i÷j·g.y«l'È' H—~î·É1TîL—;·5»?~î‘;.‘;fë*—~·é%?-ÈE_¤_·}b=§·§*al¢=.zl~*_ -‘—& ~Èi·#r` ev<r: ¤-;·- ·· ·" !¢Ã=,i_~;.1r—ÃÀ«·" ¤»J¤·» _ ` ·`~` ` .+— -·—r¤ =·· zf -· `>·”” " `i É " -au-I I I-!. qu- -A-I. H J-àl-IH ..... . I ··.w·...-- ' rï¥I_ ;·,¤.·|.·.|L l*|::-Efhz: :1- I _' -F:-rl., I Q" I _.-I J -:-F -i.. ·""¤·'• ·_I _· *:1- I-_;1“ -§*_ 'ï`~`*"" É.,;}·É“:î·È·Éî"î:Éî:*î% .· .. .·.·` Ã`.=ï+a ë·*î -‘ ''`· .ÈiE·`J"" ` l Le- I -.—.. '· - .-1 ·'·· ’-: '¤-: ·-<-·= ·‘ _":E'È·- · ' '·.·‘: J- `;.!. _ ···— -. - " -* L- —=~"îî:~*î‘·>< = ··-·· . .—·_ . * _ L .5; :-,¤··;T!:_.- «_.;li*îÈ__;;§Q 1’.î.ji_IÈ.·îg~`=§*‘§';; · " ?`gj_,_¢ 'ï ·,; ·'·_ ··,·ÈÉt` ·ï·f·’§·E*‘ — z If I J. §: I l .1 -1;-* _' I J à I I JEIP I -· - I -;;;g·;:,§ ïl If P-; =·; -•' * I I-. I" :-w-1 ` '= ’ È}? · r 'i'-.it—·“`É ..`- · `-.’ im`} É ix? wwwm- : · _,&;?. ' _ · _· ' · · ' --'F;I'=ï:;`.j;=' , E. , . à .— ’ ÃÈ·$#` `'`` ' È" !·' >·`5·¤ ii}!-F··"'?ïi?"—··" Ãïîti" ·"r"< `'—·- `- *«" fg :.'·îJ*;~·?Ãî 1 xr F'-- ;;1;···.. ;‘,·· ¤`g1·*' ,1 .·;1,,g’ " ; H di _' gn . I-,. Y É fl; F. l` ·-;: r'-U- É; `ffâiï EF ,- ..«. I ¤ _ J- àà -':.J;|If ls" ZI" I"-I:ÈI!| il- - I.! É- É " ; - J" Td., Ã-, ·'~¤1;·;î·#.,§;2·-îzràîîêzzàgg;- ·i=s ·~ $1* F ,-É , , ’ · · ' _ù_ ._ *s§Q¤;n;#·r,x,¤_·~- * É- (Q1 ’ ·' un L, fPE[’:*"';qu" L ¤·b1=u•¤•·r1·t àl.! û1,=»:· xs g·p Hmm- ·"Er•'·l¤·5,1 }"·n·$«pÉ.¤ is}- lî‘1¤|···¤'·_p: ¤·(J•wë—my ·¤.gg_3;
— TBS · CONCLUSION Depuis notre précédente étude (COMMECY et SUEUR 1983), l'avifaune sauvage de la baie de Somme et de la plaine maritime picarde s'est enrichie de 13 nouvelles espèces puisque 320 sont désormais recensées. Ce chiffre se trouve dans la fourchette de 315 à 323 oiseaux mentionnée par MART1N (1973). Cependant même si nous ajoutons a ces 320 espéces, 19 autres considérées comme échappées de captivité et 2 introduites (Lagopéde d'Ecosse et Perdrix rouge), nous sommes encore 1oÈn des 360 oiseaux parfois annoncés. Cette différence tient notamment au fait que nous nous sommes cantonnés à un district géographique précis, certains auteurs incluant facilement dans leurs listes les espèces rares rencontrées à quelque distance de leurs périmétres d'étude (environs d'Abbevi1le, Vimeu, etc). De plus, nous avons rejeté les mentions manifestement erronnées (Faucon crécerellette et Mouette de Ross), insuffisamment étayées (Chevalier d'Amêrique et Pic mar) ou réfutées antérieurement à notre ouvrage (Canard siffleur d'Amérique). 320 espéces représentent un peu plus de la moitié de l‘avifàune européenne (594 espéces y compris les accidentelles) et un total fort peu éloigné des 337 espéces (y compris les observations douteuses) de la Camargue. Toutefois, il faut noter que 17 espéces n'ont plus été observées depuis 1950, voire le X1Xéme siécle et que 43 autres ne sont qu'accidentel1es. Ces chiffres étaient respectivement de 27 et 24 lors de notre précédent travail. C'est donc 2B0·espéces qui forment 1'avifaune régulière de la baie de Somme et de ses environs, soit quatre de plus qu'antérieurement. 119 espéces nichent régulièrement dans la région, au lieu de 121. Cette trés légére diminution traduit 1a disparition récente de 1'Oedicnéme criard, probablement définitive en raison des modifications importantes du milieu dunaire, de la Bergeronnette des ruisseaux, sans doute temporairement aprés les vagues de froid, et du Cisticole des joncs implanté seulement depuis 1975 et éteint pour les mêmes raisons que 1‘espéce précédente. A ces 119 espéces, il faut ajouter 7 nicheuses occasionnelles
- IBÉ - (Cigogne blanche, Canard pilet. Echasse blanche, Courlis cendré. Chevalier gambette et Hibou des marais). 8 exceptionnelles (Grébe à cou noir. Grand Cormoran. Héron pourpré. Bécasse des bois. Chevalier guignette. Sternes pierragarin et naine, Bec-croisé des sapins) ainsi qu'une espèce échappée de captivité s'étant reproduite en totale liberté en 1981 (Grue couronnée) et une autre où un oiseau volant a niché en compagnie d‘un captif (Bernache nonnette). Parmi les espéces implantées depuis une quarantaine d'années. signalons le Serin cini (décennie 50). la Tourterelle turque (1961). le Fuligule milouin et la Bouscarle de Cetti (courant des années B0)- la Mouette rieuse (fin des années B0 ou début des années 70). le Canard chipeau (début des années 70). 1'Avocette (1975). 1'Aigrette garzette et le Fuligule morillon (1978). ls Fulmar (1979). Sizerin flammé (entre 1977 et 1988) et la Gorgebleue (1986). En plus des nicheurs disparus récemment et signalés précédemment. d'autres se sont éteints au cours des 100 ans écoulés : Faucon pélerin. Combattant. Sternes caugek et de Dougall, Guépier d'Europe. Pie-griéche à poitrine rose. Bruant ortolan et Grand Corbeau depuis plusieurs décennies. Huppe fasciée beaucoup plus récemment vers le début des années 70. Cependant, seuls le Faucon pélerin et peut-être le Grand Corbeau devaient être des nicheurs réguliers. 11 n'est pas certain que le Guillemot de Troîl se reproduisait effectivement autrefois sur les falaises picardes. La nidification de huit espéces dans la plaine maritime picarde reste à prouver : Barge é queue noire (cantonnements trés irréguliers). Torcol. Pics noir (apparition trés récente puisque datant de 1988) et épëichette. Hypolaîs ictérine (en raréfaction). Roitelet triple-bandeau. Bruant zizi (ces deux derniers trés rares en période de nidification) et Gros·bec (trés discret). L'existence de zones de tranquillité. notamment la réserve de la baie de Somme et le Parc Ornithologique du Marquenterre. permet 1'augmentation des effectifs nicheurs du Tadorne de Belon. Par contre. 'cette influence n'est guére perceptible. voire nulle pour bon nombre d'espéces. Le Cygne tuberculé et la Mouette rieuse poursuivent leur expansion numérique tout comme dans le reste de l'Europe. Le Héron cendré et le Busard des roseaux. quant à eux. doivent leur progression au ralentissement des persécutions depuis leur protection légale. Encore plus que pour les nicheurs. il est difficile de dégager les tendances évolutives des effectifs des espéces migratrices et hivernantes du fait de l'imprécision de leur
- TBE - statut ancien. Cependant, nous pouvons noter la raréfaction de l'Oie des moissons, de la Harelde de Miquelon, du Pluvier guignnrd et de la Corneille mantelée. Aprés une phase ascendante, les stationnements de quelques oiseaux sont actuellement en déclin (Canard chipeau, Huîtrier pie, Bècasseau variable, etc). Au contraire, les effectifs de uertains hivernants (Tadorne de Belon en particulier). de migrateurs (Chevalier gambette, Bécasseaux maubèche et sanderling, etc) ou d‘oiseaux au cours de ces deux phases de leur cycle biologique (Grand Cormoran notamment) ont augmenté de façon significative. Les migrations des Milans royal et noir sont plus remarquées qu‘autrefois. en liaison avec l'augmentation générale de leurs Populations en Europe et leurs implantations dans les départements voisins de la Somme. La magie des mots sera-t-elle suffisante Pour conserver a la baie de Somme ses richesses ornithologiques si variées ? Cette diversité de l‘avifaune est due à sa situation au point de convergence de plusieurs voies migratoires. De ce fait, elle joue un rôle important en tant qu`ètape lors des déplacements réguliers de diverses espéces entre leurs lieux de nidification et d‘hivernage. Si elle ne pouvait plus jouer ce rôle, de nombreux oiseaux verraient les distances qu‘ils ont à parcourir d‘une seule traite s‘allonger considérablement, avec tous les risques supplémentaires que cela comporte. La baie de Somme est aussi la limite méridionale d'hivernage régulier d'esPêces nordiques comme l‘Alouette haussecol. le Bruant des neiges et la Corneille mantelée. Perturber cette région, c'est retirer é l‘avifaune française une partie de sa richessa. Inversement, la plaine maritime picarde se trouve être la limite septentrionale d‘une espèce nicheuse comme l'Aigrette garzette. ll faut préserver cette région pour permettre à ces oiseaux de trouver une base solide d'où ils pourront continuer leur avancée vers le Nord. Perturber la baie de Somme, c'est perturber l'évolution spatiale d'espéces dont certaines sont loin d‘être abondantes. Espérons·que ces quelques exemples ainsi que tous les renseignements que nous avons donnés dans cet ouvrage couvaincront les décideurs ot les aménageurs de la nécessité de préserver cet endroit magique qu‘est la baie de Somme. A l'heure où le développement touristique de la Côte picarde est toujours d'actualité avec notamment les résultats discutables de certaines activités conçues à l‘origine comme devant constituer des pôles d'attraction, il convient de préserver les richesses naturelles de notre littoral picard et de réfléchir â des projets touristiques
· `IÈÉ ·· ceupetîhles. L'e1·.emp1e du teurisne de neture tel qu‘i1 se eensuit eux Pe;rs·—·Bes devrait devantage lnspi rer nes décideurs leceuz qui eerubleht plutôt eveir les yeux teurnâs vers nes edtes niditerrenéenrues et etlent ique; . dm-qt le litterel pieerd ne possède pes les et treîts elinetiques. En effet. preservetien des milieux naturels et eetivîtes de l¤î¤~ H P¤¤v·¤¤t |`¤rt bien ceexiâter pourvu que 1'e1istenee des premiere. eeuvent e Verîgine des seenndes. seit reel tentent prise sn ::ee1pte· -î.· .·_'1'_-;_'.: _.··~-Q_·I " -I I __'·' §;.'·-'_§`£;f ` '· .·¤* j-. 7 .- ·Z 2 ··.· ‘._··î·L.; ,. - - ?:"?¤E·.F`.·Ã='.-'È?-··""l **ï·"··: :'· ·`É-7-«...; 'JH. . .-·.'·. .~ L z'-' à .;..,:.-1- i;;_;__;_·. . _ ,-·.·--.g;;;; '=- ·· _ ·-T -.; ::·.;¤?.2i·;<-?+ ‘F'—” ‘··' · , , '»:?ï·}" `··‘? _- ·' .· ' '... L· · ' .`-FIF'-? _ _ , _;;;'.'·' *2 . ,_ .,,.,·_î··§;·li€_· T; · _- · _ "._r ;-_'·iT· ‘ luc- 1 " '--'- -`.~·ï-:·'__Ãs · 1; - ' -,_:·_' _,-·.'E·-g _· .',:·_,·:· I ;' _ L __ · .. __ , _r_' È-Fc I ài. -'·"--·-;.~.·;-:¤-_. 'rf. Y .- ~ _ _· ï'Ãî:`~ï-I;`.-"§È.;·.·î;—;__ ..·_ P- ag.-! ` " ` __·;·.'-_;¤; _ ·_i -·'._.=1;-'ï1·-*.—y';,*_.·;t>ï·.·};_·.I;;--*·î5,. _ t _ - _,_· -·?' ,1: - -- . .;},4 ·.-· :L··r.. -·;-';ît+·.--~.=—-.¢"'*' -·:-·==- . »·• , ··--.'j..=. 'J.-È-;’;j·;··}':~Q-'.§T§;;.];·=:'-'_·.'··_.;ÉtI_·lg'?'_-;__·-'5 Ã-?-··"· ‘h>F_ï_;_..;;-;L·€_··'¤" _ ._ . _ __;·__ M-7.. ·_E·-_·_E_1-L. .;,.u·'_r L"-’·'.'=‘.1ï'=`ÉF-î·ÉÉ*-'1·§ïïi-= `î": ’-' à `EÈ'·`¢`:`.- ‘‘‘‘· · ··`-~..·1iZë`?`.°-î=`?:Q;T·?·`4: -5ï- ` F .:.--ii-'f€¢‘.·s.ë·-?>ï-È ='.ëîi -;_·ë_·5;.‘;-gît, >·>-v-w-._î;_ s __;_f—·\-·=-e;¢;;·,>-·rè- .:` ·-.-i_E-.=·_n:-Hr:;..€.·Is;; ?"= '`-'-‘ E `“'È"' ··`'.-_` ; `· *3 '``' ' __:_.‘.' '_· __·.--·'. _.__.i·.;.. '_..·É, -1; ;j *:5 ··· ._ _ '1 `.Z =-."~.'· JET"?-1. · 'F ""' ' .·.. . , _, . -- --.-· _ Q,;;_ '._ _· '· ··.v_,'1- .. “.. QJQQ-EQ;_'-'_‘_Ã?’[-’ :§}È É·§ flï É-1'-:`·` ` rl?-È -. ji. I:} . I iZ?§`ɤ•*""È_j·· ·- Je- _ W H ·[ ·.·.· .. ---··- - ··—~-== ·-—·-· ~=·=,·r= se-.-· = `-.· ¢ n~*.î-ï?,ïf,,,.qIà ` .f'·=1r -·` ;_:_. .._.· 5 :.·;g·;w“:1¢¢-:»·ts*;:::;····,·.....-_~·_ _. ,;.;;;j -2 · « ;r .—, ~» , _ * T*i..1;..1;~ .... ' I*·*‘··*" ‘ ··****=··=····=·-~· - '..·- - ·--g'Zg"!ü" · ···` - ·-@.-1**., F GM! ._._.'; _' ._;._të___t. -; ;·f_L__;·_àL_ Il Ã:E· ;“..,·, , _ --* È ,·· . _ Iii}; 5 - _ · I ·.·-_ ._-.;=ï', —··- N35. ·”·~—J ·¥~-· ‘ ·*T*;t`ɤ'='-??*$’*" EJ"- ne ---· -· «.·` 'É ,.·t :. .-__ ·_ · ,.._: ··-. ·-:-. ·. . . - ' - ‘i 1 ir '·: ·· ".- -.·>!'·-À;'·.·.F::*-;","l` - ` **1 Fig;-me Eudurm · FH: ¤l~É·¤È*‘"'*· ' Jîebhwlgmpîendînmunwdemlhqœ - Inde HFM-È H.IJ1f.|! *
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- 192 — SOMMAIRE Avant—propos Introduction I - Milieu physique Géomorphologie : paysages et reliefs Géologie : le sous-sol Pédologie : les sols Hydrologie : les eaux Climatologie : les températures, les précipitations et les vents II - Les biotopes et leur avifaune La plage Les vasiéres Les molliéres Les dunes Les levées de galets Les falaises Les étangs et les lagunes Les marais littoraux et arriére-littoraux Les graviéres Les prés et les cultures Les bois Les agglomérations III — Les activités humaines et leurs impacts sur l'avifaune Agriculture Pêche et conchyliculture Tourisme Routes et voies ferrées Lignes électriques Chasse IV - Liste systématique V — Importance de la baie de Somme pour l'avifaune européenne Conclusion Bibliographie Sommaire
Les oiseaux de la bafe de Somme. les voici tous réunis dans ces 200 pages. aussi bien dans leur vie actuelle qu'avec leur histoire locale. Environ 100 graphiques, 30 photos et 20 dessins eu trait nous les présentent dans leurs milieux. Découvrez leur diversité en parcourant les 10 circuits commentés proposés dans les différents biotopes de la pleine maritime picarde. Ces oiseaux, nous les aimons. Il faut les protéger et préserver leur environnement.