Résultat drooo érosion ftuvîamo e les coteaux calcaîreS pîC3l'dS (les l3rrîS du DQYS de Somme), et, à un
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dggoè mgipdgg |o;g;(;);o$ p|agg5 ont |g pgjgflègg dlabftgr gg gombreuses eSQèC€S thermophîles et calcicoles
. dont beaucoup y atteignent leur limite nordique. `
Les larris peuvent présenter différents aspects, mais les plus riches sont ceux dont l'exposi tion est au
sud et dont le calcaire affl eure : la pauvreté en argile de décal ci fication empêche ainsi la croissance d'arbres
et de graminées et pemiet ainsi aux espèces héliophiles de bénéficier du maximum d'insolation.
Sur le plan géologique les coteaux calcaires picards sont de différentes constitutions que nous pouvons
schématiser en deux faciès ; dans le nord·ouest (département de la Somme, surtout) la craie blanche du crétacé
supérieur, et dans le sud-est (départements de l'Oise et de l'Aisne, en grande partie) le calcaire grossier
Iutétien de l'éocéne moyen-
N `Ce sont les coteaux de calcaire lutétien qui semblent les plus riches. Bénéficiant d'une situation plus
méridionale, ils possèdent en outre une flore dont certains éléments ne se trouvent plus (ou exceptionnelle-
ment) dans les larris de craie blanche ; prenons comme exemple Euphorbia cyperrissas. D'autre part de nom-
breuses zones de sables argileux altement avec le calcaire et permettent l'existence de plantes non calci-
coles, voire acidophiles, d'où une plus grande variété de papillons.
Les larris possèdent rarement l'association botanique connue sous le nom de Xerobrometum, qui ne
dépasse pas, au nord, la ligne Rouen-AmiensLaon ; le plus souvent nous rencontrerons le Mesobrometum, plus
herbeux et moins riche. . ·
Ces coteaux sont souvent couverts, plus ou moins, de genévriers (seul conifère picard indigène), de A
prunellier et d'aubépine. Les plantes les plus remarquables sont les orchidées, les anémones pulsatilles, la
globulaire, les gentianes (gemianiques et, exceptionnellement, croisettes) et bien d'autres que nous ne pou-
vons citer.
Jusque maintenant ces landes calcaires servaient de pâturage aux moutons et aux vaches qui en se nour—
rissant surtout de graminées pennettai ent aux autres plantes de ne pas être étouffées (le surpâturage conduit
cependant à la destruction de toute flore originale). Les agriculteurs en extrayèrent de la craie pour amender
leurs champs, mais y faisaient ainsi, en creusant des carrières, d'horrib|es blessures blanches.
Malheureusement le processus de dégradation s'accélère de nos iours ; les carrières progressent de plus
en plus, parfois même à coup de dynamite. Les propriétaires rentabilisent leurs terrains en y plantant des pins
qui asphyxient toute ·végétation, ou bien s‘y construisent d'affreux cabanons pour y passer leurs week-ends.
Souvent aussi on «nettoie» au printemps, en mettant le feu aux herbes sèches ; mais le plus grave, tant la
destruction est rapide, est la pratique de la moto tout terrain qui se développe dans le plus complet désordre.
Si les pouvoirs publics ne réagissent pas devant ces multiples dégradations et n'écoutent pas les aver-
tissements des associations écologistes locales, ces biotopes exceptionnels vont laisser la place à des bois
de conifères, à de rands trous blancs ou à des terrains de moto-cross d'où toute vie ori inale se sera éteinte.
Q
ll est urgent d‘agir car ce processus est dé]à‘tres engagé et de nombreuses espèces tant animales que
végétales vont bientôt disparaître, à tout jamais certainement. ·
P R E S E N T A T I O N D E S L A R R I S
Panneaux 1 à M
N° 1 : `
Larris de BOUCHON (Somme) : Un des plus beaux et des plus vastes coteaux
calcaires de Picardie. Sur plusieurs kilomètres
on peut y trouver tous les stades de l'évolution
du larrfs·: Pelouse ouverte
. Pelouse à Genévriers
Zones à conifères denses
Zones boisées de feuillus au sommet.
HANGEST SUR SOMME (Somme) : Un larris ne présentant que le stade le plus
jeune sur de grandes surfaces : pelouse rase à
rares Genévriers.
N°`2 :
BETHISY SAINT MARTIN (Oise) : Larris sur calcaire lutécien présentant de
nombreuses espèces d'Orchidées et de très
rares espèces de Papillons.
SAINT AUBIN MONTENOY $O§de) : Coteau remarquable par sa très grande den-
'·sité en Anémones pulsatilles, certainement la
plus importante de Picardie.
N° 3 et M : __ A
Histoire des larris : certains larris furent utilisés par les Gaulois comme
défense contre les envahisseurs : oppida ou "camps de César". Réoccupés
par les Romains, ils servirent souvent lors de périodes troublées.
En I9hO encore, certains furent pourvus de batteries et de nids de
mitrailleuses. ·;
Boisés il y a BOOQ ans, les coteaux furent défrichés par l'homme. Trop
' en pento, avec un sol stérile, donc inaptes à la culture, ceux·ci furen
utilisés pour y faire paître les moutons. C'est donc grâce aux bergers
que se développa la Flore si caractéristique des larris. Un paysage
s'est ainsi créé par l'extension d'espèces qui auparavant vivaient sur
de très petites surfaces : micro-falaises, éboulis,.;
Mais ces paysages qui se sont transmis jusqu'à nous avec toutes leurs
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-pratique de l'aile volan€e et surtout du moto-cross, W
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M Carte de Picardie localisant les principaux larris. Les deux affleurements
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principgux de calcaires (Crétacé et Lutécien) sont mis en évidence, Les
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flores des larris présentent de nombreuses différences selon ces deux
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substrats.
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Les îarris servent de défense. Photo d'o idum allo-romain.
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C'est grâce aux bergers que se sont maintenus les larris. "
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Panneaux 5 à 18
Le sol calcaire et l'exposition au Sud dans la plupart des cas, ont permis
l'implantation d'une flore xérophile* et thermophile*. Celle ci est surtout
reptésentée par une importante famille de plantes : les Orchidées.
N° 5 : Quelques Orchidées des larris.
Ànacamptis pyramidale (Anacamptis pyramidalis)
Rare dans la Somme et localisée, cette orchidée est très commune dans
le Laonnois (Camp militaire de Süsonne par exemple)
Orchis pourpre (Orchis purpurea)
une des orchidées les plus communes sur les coteaux, parfois rencontrée
en lisière de forêt.
N° 6-: Schéma d'organisation générale d'un orchidée.
N° 7 : Les ORCHIS
Plus de 30 espèces d'orchidées peuvent se rencontrer en Picardie. Parmi
celles ci, le groupe le plus important est celui des Orchis.
Le nom français de ces fleurs est souvent donné par les particularités de
forme ou de couleur de la fleur. citons par exemple :
L'Orchis militaire (Orchis militaris)
caractérisée par sa fleur en forme de casque...
L‘Orchis bouffon (Orchis morio)
qui semble nous tirer la langue.,,
L‘Orchis mâle (Orchis mascula)
Le mot ORCHIS veut dire testicule en Grec... `
Ces quatres espèces sont rares en Picardie. iî
N° S : Les OPRYSS A ·
Les ophrys assurent leur reproduction grâce à leurs fleurs ressemblant
à des insectes, Trompés par cet aspect du labelle les mâles se posent sur
_ la fausse femelle; échouant dans leur tentative de copulation, ils reparten·
emmenant collées sur leur dos les pollinies de l'orchidée.et s'ils sont
de nouveau attirés par un autre ophrys, se reposeront dessus, disséminant
ainsi le pollen qui peut tomber sur l'ovaire (organe femelle de la fleur)
de ce second ophrys _ ‘
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3 exemples d'orchidées plus ou moins déguisées en insectes.
L'Ophrys abeille (Ophrys apifera) ·
L'Ophrys mouche ( Ophrys insectifera)
L'Ophrys frelon ou bourdon ( Ophrys fuciflora)
N° 9 : La reproduction des OPHRYS
PANORAMA DES ORCHIDEES DE CHEZ NOUS `
N° 10-: Des formes...
Le labelle de certaines évoque un homme pendu (Aceras anthropophorum),
d'autres, outre leur odeur désagréable, l'ont très long et spiralé :
l'Orchis bouc (Himantoglossum hircinum)
La Spiranthe d'automne (Spiranthes spiralis) présente quant à elle une
succession de fleurs disposées en spirale qui s'ouvrent les unes aprés les
autres, les fleurs les plus basses s'ouvrant les premières, les dernières
ne le faisant qu'en Septembre, `
N° 11 : Des couleurs..·'
Le Limodore (Limodorum abortum) certainement la plus grande et la plus
belle orchidée de Picardie. Nous ne verrons plus longtemps ses belles
fleurs violettes car il a déjà disparu de la Somme et il se raréfie
considérablement dans l'Aisne et dans l'Oise.
L'Orchis moustique (Gymnadenia conopsea); son abondance sur certains coteau
peut teinter de rose les pelouses...
L'Epipactis rouge (Epipactis atrorubens) localisée aux lisières des bois
au sommet des coteaux. · '
N° 12 : Des modestes.
Toutes les orchidées ne sont pas aussi remarquables par leur forme ou leur
couleur que celles que nous venons de présenter. Voyons en quelques unes
qui bien que discrètes méritent notre attention. .;
Elles vivent cachées dans les_sous-bois du sommet des coteaux : le `
Céphalentère blanc (Cephalentera damasonium))et l'Herminium monarchis,
du haut de ses dix centimètres ne défie pas les regards.
Comme chez de nombreuses autres espèces vivantes, l‘albinisme peut sévir
et l'©rchis pourpre (Orchis purpurea) devenu blanc porte bien mal son nom,
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N° 13 : Autres milieux, autres Orchidées.
Dans les marais I
L‘Epipactis des marais (Epipactis palustris) assez rare dans·les marais
de nos vallées est présente en grand nombre dans les prairies très humides
du Marquenterre. On peut exceptionnellement la trouver sur quelques larris.
Les Dactylorhiza forment un groupe complexe aux nombreuses espèces qui se
croisent et se métissent fréquemment entre elles.
Sous les Pins '
I La Goodyère rampante (Goodyera repens) d'apparition récente en Picardie
s'est installée dans notre région alors que c‘est une espèce de l'Europe
de l'Est suite à l‘enrésinement massif de nos forêts. Contrairement aux
autres orchidées régionales qui voient leurs biotopes disparaître, on peut
être optimiste quant à l'avenir de celle ci,
Sous les Hêtres ·
L'Epipogon (Epipogium aphyllum). Espèce montagnarde cette orchidée a déjà
été trouvée dans les forêts picardes (Forêt de Compiègne 1952), Elle ne
fleurit pas chaque année et nous attendons encore sa réapparition.
N° 1M : Plus petites mais aussi belles.
Bien sûr qu'elle est jolie cette orchidée exotique mais avouez qu'elles ne
sont pas mal non plus les»orchidées picardes.
N° 15 : D'autres plantes des larris. -
Digitale jaune (Digitalis lutea). Petite Digitale (son nom vient de la form·
de ses fleurs : en forme de doigt de gant) rare de Picardie, c‘est une
plante pionnière qui colonise les éboulis calcaires, On ne peut donc les
trouver que sur les larris jeunes.
Le Genévrier (Juniperus communis), conifère acceptant les sols les plus
pauvres (qu'ils soient calcaires ou non) est un des premiers arbuste à
s'installer sur les coteaux calcaires. Sa prolifération en fermant le milim
étouffe les plantes basses de la pelouse (en particulier les orchidées),
Arbuste pionnier, lui-même sera chassé du larris si des arbres plus grands
s'installen£.
Ses fruits macérés donnent aprés distillation l'alcool de Genièvre.
I Ibéris (lberis sP.). Autre plante pionnière des éboulis calcaires, cette
`crucifère est localisée en Picardie.
N° 16 : Du printemps .,.
Du printemps à l'automne, les larris présentent une succession de couleurs 2
- pourpres de fin Avril à début Juin grâce aux Anémones pulsatilles,
- ils deviennent multicolores et chatoyants en été
- et prennent des couleurs bleues en Septembre à cause des Gentianes
et des Campanules qui fleurissent à ce moment là.
L'Anémone pulsatille (Pulsatilla Vulgaris). Pas rare dans la région, la
vallée de la Somme représente sa limite Nord de répartition en France,
Son abondance sur certains coteaux bien exposés ne doit pas nous faire oublie
qu'elle reste une espèce très localisée.
Ses fruits qui apparaissent dès le mois de Juin, avec leurs prolongements
poilus assurent la dissémination de l'espèce grâce au vent (Anémochorie*)
Toxique, cette plante peut provoquer des allergies chez certaines personnes
sensibles par simple contact.
La Globulaire (Globularia wilkomii). Cette plante qu'il ne faut pas confondre
avec unBleuetpeut encore se rencontrer chez nous alors que leBleuetlui a
certainement disparu de Picardie, éliminé qu'il a été par les herbicides
déversés en abondance dans les cultures. Poussant sur des pelouses rases,
la Globulaire est localisée et peut parfois être trouvée en nombre si le
milieu lui convient. '
Lotier corniculé (Lotus corniculatus) et Serpolet (Thymus serpyllum) : Deux
plantes aimant la chaleur et acceptant la sêcheresse des sols calcaires,
Communs sur tous les larris. Avec d'autres espèces ils servent de nourriture
à de nombreux papillons.
N° 17 : A l'automne. -
La Carline commune ou Chardon d'or (Carlina vulgaris) malgré son aspect sec
ne doit pas être confondue avec un fruit ou une plante fanée. Ses inflores—
cences apparaissent dès l'été et peuvent rester tout l'été.
Malgré son nom indiquant sa préférence pour les lieuxïhumides, la Parnassie
des marais (Parnassia palustris) peut se rencontrer dans des milieux beaucoup
plus secs comme les coteaux calcaires. Ses fleurs durent jusqu'aux premières
gelées. -
Gentiane germanique (Gentiana germaniqua), bien picarde malgré son nomïelle
est très commune sur la plupart des coteaux. Ses fleurs basses n'apparaissent
pas avant le mois de Septembre.
`Panneaux 18 à 23 : ·ZOOLOGIE '
N° 18 : Une fleur, un papillon.-
L'Argus de la Gentiane ou Protée (Maculinea alcon rebeli), La chenille de
ce papillon se nourrit dans ses premiers~stades larvaires sur la Gentiane
croisette (Gentiana cruciata) mais rapidement elle est capturée et transpor-
tée par des fourmis dans leur fourmilière car ces Hyménoptères sont très
friands d'un liquide sucré que secrète cette chenille. Saoulées par cette
liqueur, les fourmies laissent la chenille dévorer leurs larves. l
La métamorphose de la chenille myrméoophile se fait dans la fourmilière et _
l‘imago* sort et retourne sur le coteau. Aprés de covrtes amours la femelle
(qui est protégée par la loi) va pondre ses oeufs sur la Gentiane.
Cette très rare espèce de papillon a disparu de la Somme et probablement de
l'Oise. Il ne subsiste plus que dans quelques secteurs du Laonnois,
Une forme très voisine (Naculinea alcon alcon) vivait dans les marais de
' nos vallées sur la Gentiane pneumonanthe, Il n'a pas été retrouvé depuis
I970.
N° 19 et 20 : Les papillons diurnes des larris
Cette planche montre combien les papillons diurnes des larris étaient
nombreux et variés. Malheureusement plusieurs espèces ont déjà disparu et
d*autres sont en voie de disparition. Seule une protection des biotopes qu"
ils fréquentent évitera que d'autres espèces subissent le même sort.
Satyre aréthuse;(Arethusana arethusa), espèce méridionale pour qui la limite
nord de répartition en France est constituéepar la vallée de la Somme,
Les populations de ses rares stations picardes connaissent actuellement une
importante régression.
Les Zygènes dont plusieurs espèces vivent sur les larris peuvent être plus
ou moins exigeants quant aux milieux qu'ils fréquentent;
- le Zygène carniolica (xZygaena carniolica) ne vivant que sur les coteaux
·caleaires est le plus rare
- le Zygène filipendula (Zygaena filipendula) par contre qui peut se rencon-
trer dans de nombreux biotopes est lui beaucoup plus commun.
La Pseudopanthère (Pseudopanthera macularia) recherchant les milieux ouverts
pour leur_lumière et la chaleur qui y règne peut se rencontrer sur les larris
mais·il n'y est pas inféodé,
N° 21 ; Les invertébrés`
L'Argiope (Argiopa bruennichi) : espèce commune au Sud de la Loire, on ne
la trouve chez nous que dans les milieux chauds que sont les larris.
Toujours accrochée la tête en bas à sa toile, elle attend les victimes de
son piège pour les dévorer.
Saviez vous que les araignées pouvaient être aussi jolies?
Les Escargots de Bourgogne (Helix pomatia) sont très abondants sur les
coteaux où ils recherchent le calcaire,
Rappelons qu'il est interdit de prélever ces animaux dans la nature du
' 1 Avril au 30 Juin, période de reproduction de cette espèce,
En tout temps on ne peut ramasser.un escargot dont la coquille à un diamètre
inférieur à 3 centimètres.
N° 22 : Les amphibiens et les reptiles
L'Alyte (Alytes obstetricans). L'alyte est aussi appelé Crapaud accoucheur
à cause de l'habitude qu'à le mâle de recueillir les oaufs fécondés que la
femelle a libéré au moment de la copulation. Chargé de son chapelet vivant
qu'il a entouré autour de ses pattes postérieures le mâle va se trouver un
endroit calme, protégé, à la température et à l'humidité idéales pour assure
la couvaison de ses oeufs. Les larris avec leurs paysages rocailleux pré-
sentent en grand nombre ce type de cache aussi n'est-il pas étonnant d‘y
rencontrer ce petit batracien, tapi sous une pierre,
Ce crapaud aux moeurs si spéciales : le mâle assure snul tout l'élevage_des
jeunes a un autre trait caractéristique : il est mélomane! Peut-être l'avez
vous déjà entendu. Son instrument : une flute dont il tire de nuit comme
de jour un son à deux tons (tiou ou tou—ou) a un rythme rapide. Ces concerts
organisés chaque printemps correspondent à l'appel des mâles qui attirent
`les femelles.
S'il vit en milieu sec, l'Alyte comme tout bon batracien devra retourner
à l'élément liquide quand le moment de l'éclosion sera venu.
' Cette espèce de crapaud est entièrement protégée par la loi; il faut dire
qu'il nous est bien utile en nous débarassant de quantités d'insectes et
autres limaces.
La Vipère péliade (Vipera berus) qui aime prendre des bains de soleil trouve
un milieu à sa convenance sur les coteaux calcaires et comme l'Alyte elle
I se réfugie sous les pierres pour se protéger des conditions météorologiques
défavorables, Très farouche elle s'enfuie dès qu'elle vous a repéré aussi
est elle très difficile a observer même si elle n'est pas rare chez nous.
Venimeuse, elle n'est pas dangereuse pour l'homme pour peu que l'on prenne
quelques précautions. Si on fouille à mainruiessous les pierres ou si on
marche avec de petites chaussures ouvertes sur les larris, il ne faut pas
s'étonner qu'un accident puisse arriver mais que voulez vous si elle se sent
agressée et en danger la Vipère se défend et elle a les moyens de le faire.
peut on lui en vouloir? Etant donné son régime alimentaire : petits mammi-
fères grandsravageurs des cultures/cette espèce devrait être entièrement
protégée alors qu‘elle ne jouit que d'une protection restreinte.
Le Lézard agile (Lacerta agilis) qui est strictement inféodé aux coteaux
calcaires I contrairement aux autres espèces de lézards de la région
ne se rencontre que sur les coteaux bien exposés. Il a été repéré sur les
larris du Laonnois et du Soüsonnais.
En période nuptiale, le mâle de cette grande espèce (plus de 20 centimètres)
arbore une superbe parure verte bien caractéristique. Il ne faut pas le
confondre avec le Lézard vert (Lacerta viridis) qui est beaucoup plus grand
encore et plus méridional,
N9°23 : Les oiseaux,
Le Faucon crécerelle (Falco tinnunoulus), Repérant ses proies (Petits rongeurs
petits passereaux...) en volant sur place à quelques mètres au dessus du
sol, il a besoin sur son territoire de zones à végétation basse où il peut
facilement les repérer. Les larris lui offrent ces zones et ce petit rapace
y est souvent observé chassant. L'absence d'arbres suffùsemment grands l'
empèche d'y construire son nid,
Ba Linotte mélodieuse (Acanthis cannabina) installe souvent son nid dans
les branches basses des Genévriers et elle se perche sur ces arbustes pour
y chanter, C'est avec d'autres passereaux l'un des oiseaux caractéristiques
du milieu ouvert qu'est le larris évolué à Genévriers.·
Le Pipit farlouse (Anthus pratensis). Nichant au sol ce Pipit recherche lui
aussi les milieux ouverts où il peut effectuer ses vols nuptiaux qui sont
une suite de descentes, ailes écartées en parachute, et pendant lesquelles
l“oiseau chante à tue—tête. Ces cascades sont répdùées des dizaines de fois:
L'oiseau délimite ainsi son territoire. ·
Panneaux 2h et 25 : LA PROTECTION DES LARRIS·
N° 2M : Nos larris sont menacés
La disparition progressive des bergers avec leurs troupeaux itinérants de
moutons entraine une rapide évolution du larris, La nature est ainsi faite
que les milieux naturels sont en perpétuelle évolution et les changements
constants, Nous avons vu que les larris avaient été créés par l'homme qui
les avait défriché et utilisé pour le pâturage extensif. L'absence des
moutons qui tondaient régulièrement cette pelouse permet aux herbes hautes
et aux arbustes qui auparavant étaient éliminés de se développer, Plus
hautes ces nouvelles espèces vont cacher le soleil aux plantes basses des
pelouses dont nous avons vu qu'elles étaient caractéristiques et les faire
disparaitre
Que faire devant ce reboisement naturel? Le débat est engagé entre les
naturalistes : - Les larris sont des milieux créés par l'homme, c'est à eux
d'assurer son maintien : coupe des arbustes à la scie par
_ exemple,
— Il faut laisser la nature évoluer même si certaines espèce
disparaissent localement.
Mais face à cette évolution naturelle, d'autres dangers bien plus graves
menacent les larris. En particulier les carrières qui détruisent le coteau
avec sa faune et sa flore-de façon irrémédiable,
Pour trouver un amendement calcaire qui n'est pas rare dan$.la région ou
pour faire des soubassements de grands travaux, certaines municipalités ou
administrations pou soucieuses de protection de la nature n'hésitent pas
à coups de dynamite ou d'engins lourds à entailler les larris faisant
ainsi disparaitre toute vie.
Espérons que les élus de la région sauront prendre conscience de la richess
de ce milieu et voudront prendre les mesures de protection qui s'imposent,
Cette exposition du G.E.P.O.P. a aussi ce but et ce devoir. e
N° 25 : Leur utilisation les détruits.
Milieu inculte et sans valeur pour celui qui ne sait pas ou ne veut pas
regarder, les larris servent souvent de dépotoir à de nombreuses personnes.
En plus de l'atteùme visuelle au paysage qu'elles constituent, ces déchar-
ges recouvrent et stérilisent de grandes surfaces mais leur action est
encore plus grave et plus insidieuse : amenant des matériaux exogènes qui
ri ' ' ~_ · Ã. A '.•-' _ a si 1 Z-Q: ;';·i xî '~ _ .‘ ".' I, I'. ·· I". '.j$|l·. I: I _ . I "· ' T" :1 _'. M y ` ' ~
·, ï'pstit à petit sont incorpcrés au sol, celui ci voit sa_composition chimiq
[ .f_changér et les végétaux étant le plus souvent très exigeants sur cette
· composition chimique vont rapidement disparaitre sur de grandes surfaces.
]_ 'Et`nous ne parlons pas des produits toxiques qui sont trop souvent dépogé
.·_.en toute illégalité dans_ces décharges non controlées. '
—ï D'autres utilisations, ludiques celles là,_sont aussi agressives contre l
; ° larris, Les motos écrasent et arrachent la végétation; leurs passageg `
~· .répétés met le sol à nu empêchant toute plante de s'installcr. De nombrgu
·_ ses zones ont déjà été aménagéesen pistes de moto~cross organisé et nous
·ne pouvons admettre que tous les larris ou_presque portent les traces de
, · ces motos.Quc les motards aillent dans les zones qui leur ont été aménagé
' Depuis quelques années une nouvelle forme d‘utilisation des larris se
· '· développe : le deltaplane. Moins agressif que le moto-cross, cette aetivi
.· pourrait aussi être préjudiciable si elle venait à se développer. Ce mili
est fragile et une fréquentation importante peut le détruire. .
` ··‘:: .<5;[S7'}"* E - E i ·'
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ücidophile : qui aime l'acrdité ¤}° r? _ - . w
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Association Végétale : ensemble de végétaux pouvant se rehcontrer dans un
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. Biotope : epsemble Èes caracteres climatiques et edaphiques (du sol) qui
¤ caractérisent le milieu occupé par une espèce
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Calcicolmeï quivaime le calcaire IH , P E
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mCrétacé, Lutécien, Eocène : périodes géologiques où se sontïdéposés des
E? ü calcaires dan§“1a région m
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Faciès : pnjemble desïcaractères chimiques, physiques et paléontologiqdeg
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Héliophile : qui aime la lumière
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Myrmécophile : qui aime les fourmis
Thermaphile : qui aime la chaleur ' g
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Xerophile : qui aime la Sécheresse m E — _
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Siège Social = Musée dc Picardie — EOIJOQ AMIENS ( Sccrëmrëïar : I03. rue Octave Jicrceï - 30000 AMIENS nié; : mg;) r,;_26_g8
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En cas de renouvellement d'adhésion, nous vous serions
reconnaissant de bien vouloir régler votre cotisation en
_ début d'année, afin de faciliter le travail de secrétariat.
LOI DU 10 JUILLET 1QjG RELATIVE A LA PROTECTION DE LA NATURE
article 1er : üLa protection des espaces naturels et des paysages,
la préservation des espèces animales et végétales, le main-
tien des équilibres biologiques auxquels ils participent et
la protection de ressources naturelles contre toutes les
causes de dégradation qui les menacent sont d'intérêt
. · général.
Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du
· patrimoine naturel dans lequel il vit. Les activités publi-
_ ques ou privées d'aménagement, d'équipement et de production
doivent se conformer aux même exigences.
La réalisation de ces objectifs doit également assurer
l'équilibrc harmonieux de la population résidant dans les
milieux urbains et ruraux".
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I EXTRAITS DES STATUTS DU G. E. P O P. '
[ 'L'À$SOC13(10f\ dH.¢ '(.ÀH|UpC 1JI\YU’U|`I|’lC1l1¢•\( P|'0(€Cl|O|’1
[ Ormchologxc cn Pxcaxdxc’ (C E P O P) rcgxc par la lon
dc 1901, 2 pour bu: dc conrntaufr 2 Vèducanon populaurc
Ch lT\3(1è1¢ d'€(UdC Ci dc pf0(€CHOf`IidC I2 N2(U|'¢ 61 dd `
oiseaux xauvagcs, ct dc sauvcgatdc ct d'2m¢I\3gcmcnt
. · rauomscl dc |’cnvnrunn¢mcm ct des sxccs.
Elie IC PFOPOSC dc ITICQCF KOUICS BCHOOS ¢( IDTEFÈCHCIOUS
PONT 1.21KC ICSPCCICI IC! IOIS ¢( d¢CfC(5 SU? 1¢$ cspèccs
· pwzégécs; les pcnmcrrcx scmxblcs la proœcucn dc la
î Nature, Vurbzmsmc. dans lc cadre de Iégiahtion cn
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1 ' Ch fôimàüf d4!} PFOQOMIIOGS concrètcs
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§ cn mccrvcnam auprès dc: pouvons pubhcs et des
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à C11 CUUPÉTBITK BVCC les UlO\|V€!11¢h(\ SIETUIBIIT;'4.
É Le CBPOP. aswcxauon ’agr颢' (rcconnuc par lc: pouvons
pubhcsl veut tit: non une ‘s0<¤cx¢ >avamc’ man d'abo:d mzhtamc.
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É NOUS N'AVON.S` QUE LE POUVOIR DE VOTRE ADHESION
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Éw@IIHÉ~aëÉE€,à EIO Kw, Qââ, Eaêââ
" IÃENVIRONNEIIENT C'EST L'ENSEMBL]i, A UN MOMENT DONNE, DES
FACTEURS PHYSIQUES, CHIMIQUES, BIOLOGIQUES, SOCIAUX, ECONO-
` MIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET ETHIQUES SUSCEPTIULES D'AV©IR UN
EFFET DIRECT OU INDIRECT, IMMEDIAT OU A TERME SUR LES
I · ESPACES, LES ESPECES ET_ LES ACTIVITES HUMAINES ".
Ãdéliinition donnée par le conseil ;i.nt0r1·1ati0rml de lallanguè
française au congrès d'»\ix—en-Provence em 1972)