Raffw‘Î' d'aC‘l'ivi-I'és — de l'AssociœI'ioh Picurah'e Nœl'ure Étude Protection Découverte {aune {aune Nature et Gaquge Gaquge environnement
Sommaire p 03 0 Rapport moral du président p 05 0 L’association p 09 0 Communication p 10 0 Pôle Observatoire de la faune sauvage l , ‘I'O le :n p 35 0 Pôle Protection de la Faune Sauvage p 35 - Protection Phoques p 40 - Protection Chauves-Souris p 43 - Protection Amphibiens p 45 - Protection Busards p 46 - Protection Hirondelles p 46 - Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage p 56 0 Pôle Découverte Nature Le rapport d’activités est édité par Picardie Nature. || est aussi télechargeable sur internet : www.picardie-nature.org Picarde Nature - 1 Rue de Croÿ - BP 70 010 - 80 097 AMIENS Cedex 3 Rédacteur en chef: Jean—Claude Damiens Rédaction : Christophe Hosten, Florence Frenois, Sébastien Maillier, Sébastien Legris, Lucie Dutour, Tho— mas Hermant, Nicolas Damiens, Laëtitia Dupuis, Stéphane Soyez, Julie Gobillot, Yves Maquinghen, Blan- dine Kesteman, Hélène Varlet et Sophie Declercq Conception et mise en place : Florence Frénois. Relecture : Christophe Hosten, Jean—Claude Damiens, Claude Watteel, Sébastien Maillier. Crédits Photographiques : Contacter Picardie Nature - Photo de Couverture S. Legris Tirage 01/ : 800 Exemplaires - Imprimé Sur Papier Recyclé - Diffusé Gratuitement - Date de Parution :Avril 2014 - lpns Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Rapport moral clu Président Chers amis, Rédiger le rapport moral pour l’assemblée générale annuelle consiste à se pencher sur la vie de notre association pendant un an, dans toutes ses composantes et sa dynamique mais aussi à mettre en perspective nos réflexions et nos actions avec les questions sociétales que se posent nos concitoyens, les dirigeants politiques et les médias. Nous sommes quelques uns dans l’association à avoir la chance de pouvoir lire tous les deux mois les rapports d’activités des pôles que nous adressons à nos partenaires financiers. Ils montrent la remarquable motivation de l’équipe de permanents et de dizaines de bénévoles que je voudrais remercier tous, chaleureusement, aujourd’hui. Nous nous sommes mobilisés pour répondre à la demande sociale quand des particuliers sont démunis devant un oiseau blessé ou la découverte d’une colonie de chauves-souris dans leur habitation. Nous nous sommes mobilisés pour répondre à la demande des pouvoirs publics quand il s’agissait de mettre à disposition des données naturalistes pour qu’un département actualise sa politique en matière d’espaces naturels sensibles ou que la région élabore un schéma régional de cohérence écologique. Nous nous sommes mobilisés pour sensibiliser les citoyens et faire connaître nos activités au travers des stands et des sorties nature sur l’ensemble du territoire picard. Nous nous sommes mobilisés pour porter un plaidoyer, défendre l’intérêt général et faire respecter la réglementation dans des dizaines de réunions de commissions institutionnelles ou auprès des tribunaux. Le rapport d’activité vous montrera que notre association a pleinement conscience des enjeux environnementaux et de Ieur évolution. La mise en œuvre du plan stratégique validé par I’AG en juiIIet 2013 conforte notre projet associatif élaboré en 2008. Nous affirmons, un peu plus chaque année, notre volonté de mobiliser des citoyens, nous engager dans une démarche fédérative, rassembler les naturalistes picards pour conserver une expertise désormais reconnue. Et cela parce que nous considérons qu’il faut changer de modèle de développement, avoir une démocratie à la hauteur des défis écologiques, être un mouvement citoyen au service de l’intérêt général, stopper l’érosion de la biodiversité et préserver les ressources naturelles pour les générations futures. Notre enthousiasme naturel à été mis à l’épreuve durant cette année par le contexte tant national que régional dans lequel nous évoluons. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les reculs que nous avons constatés nous inquiètent et doivent nous faire réagir: - menace de dérégulation du Droit de l’Environnement au nom de la simplification - lamentable abandon de la taxe kilométrique poids lourds qui met à mal le financement de l’inter modalité dans les transports et maintient la charge de l’entretien des réseaux routiers et des pollutions induites sur les épaules des citoyens - atermoiements, procrastination des gouvernements successifs et des décideurs devant des lobbies qui pervertissent la politique et sapent la notion même d’intérêt général - médiacratie, médiocratie plutôt, quand la presse véhicule que nos concitoyens s’intéressent de moins en moins à l’environnement du fait de la crise et qu’il est une des causes des problèmes des français. Comme le rappelait il y a quelques jours Bruno Genty, président de France Nature Environnement, à l’AG de notre fédération nationale : la transition écologique est bien la solution et non le problème ! Nous observons au fil des ans que les pouvoirs publics, que l’Administration de l’Etat place la société civile en général et les associations fédératives régionales de protection de l’environnement en particulier dans un jeu d’acteurs délicat voire dangereux à gérer pour nous. Nous sommes en effet coincés entre des encouragements à poursuivre nos actions et une inertie dramatique qu’on pourrait appeler le concept de politique circulaire, pour faire allusion au concept d’économie circulaire en vogue actuellement : on prend les mêmes sujets et on tourne en rond. Entre les beaux discours, les esquives et les réalités sur l’état de l’environnement, nous lisons entre les lignes les messages suivants : Faites ce que nous ne pouvons ou ne voulons plus faire, dites ce que nous ne pouvons plus dire. Ce constat pose le problème du respect de la légalité quand la société civile n’est plus en première ligne. Il nous place également, dans le débat démocratique, en opposition plutôt qu’en force de propositions. Et bien, principe de réalité oblige, continuons d’avancer pendant que d’autres veulent faire régresser la société : Opposons-nous à des projets destructeurs pour la nature et l’environnement, élaborés au nom d’une croissance prédatrice ou s’appuyant sur des raisonnements archaïques. Soyons des partenaires actifs du débat démocratique, n’ayons pas peur de partager, chacun à notre niveau, nos connaissances, nos expériences avec les citoyens, les politiques et les administrations. Ne serait-ce que pour ne pas laisser à nos détracteurs le soin de donner une image de PICARDIE NATURE et de ses militants loin de la réalité. Patrick THIERY Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Fonctionnement de l’ Association I. L’association a pour objet : (extraits = « Article 3 - Œuvrer à la préservation de l’environnement. - Œuvrer à la conservation de la biodiversité (flore et faune sauvages, en particulier les vertébrés) par tous les moyens légaux: proposition et mise en œuvre de mesures visant à protéger les indivi- dus (sauvetage de couvées, gestion de centre de soins aux animaux sauvages...) et les espèces (mesures de gestion, interventions auprès des élus, autres responsables) -Contribuer à l’éducation populaire en matière d’étude et de protection de la nature et des oiseaux sauvages, de sauvegarde et d’aménagement rationnel de l’environnement et des sites. -Mener toutes actions et interventions pour faire respecter les lois et décrets sur les espèces protégées, les périmètres sensibles, la protection de la nature, l’urbanisme dans le cadre de la législation en vigueur -Réaliser des études, des recherches, des enquêtes sur la flore et la faune sauvage, en particulier les vertébrés. » Il. Une association agrée protection de l Les agréments: L’association est agréée au titre de la protection de l’environnement et reconnue comme représentative au niveau régionale pour son implication dans la défense de l’environnement et de la biodiversité, son expertise, sa présence territoriale et son indépendance garantie par son fonctionnement. L’association est agréée pour ses compétences pédagogiques par le rectorat de l’Académie d’Amiens depuis 2002 (renouvelé depuis tous les 5 ans). L’association adhère à: Picardie Nature est membre de France Nature Environnement (FNE), qui la reconnaît comme Fédé- ration régionale. A ce titre et en accord avec ses statuts, des associations peuvent adhérer à Picar- die Nature et être affiliées à France Nature Environnement. Picardie Nature est membre de l’Union Française des Centres de Sauvegarde (UFCS). Picardie Nature est également membre actif de plusieurs réseaux (Réseau National Échouages de Mammifères Marins, Réseau national Busards...). L’association est active dans plus de 110 commissions administratives régionales, départe- mentales ou locales. Une majorité d’entre elles étant préfectorales. L’association a des conventions de partenariat avec un certain nombre d’associations ou de structures dont le Conservatoire des Espaces Naturels de Picardie, le Parc Régional Oise Pays de France, l’Observatoire PELAGIS (ancien CRMN), l’association des Entomologistes Picards, la LPO, le Conseil régional de Picardie, le Conseil général de l’Aisne, le Conseil général de la Somme, la DREAL PICARDIE. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
III. Fonctionnement des instances de I’ A. Le Conseil d’administration de. l’association Le Conseil d’administration: Le Président: Patrick THIERY Les vice-Présidents : Régis DELCOURT, Jean-Paul LESCOUTRE Le Trésorier: Jean-Claude GILBERT Le secrétaire : Dominique ROUSSEAU Les administrateurs : BOURG Sylvain, CLARY—WARIN Agnés, COUVREUR Bernard, DAMIENS Jean-Claude DEBOES Dominique, DELCOURT Régis, DEREUX Perrine, FRANÇOIS Rémi, FEUTELAIS Véronique, GILBERT Jean-Claude, LEMAIRE Daniel, LESCOUTRE Jean-Paul, LUQUIN Arnaud, MARTIN Christine, ROUSSEAU Dominique, ROYER Pierre, T’FLA- CHEBA Mathieu, THIERY Patrick, VIDAL Emmanuel. Le conseil d’administration s’est réuni 9 fois et le bureau 15 fois. Une assemblée générale ordinaire à été organisée pour la validation du plan stratégique 2014-2016 dans le cadre d’un DLA (dispositif local d’accompagnement). A cela s’ajoutent les réunions des groupes de travail des pôles. B. Plan stratégique. ZOIlr—ZOIG Un DLA (dispositif local d’accompagnement) a été mis en place en 2013 afin de définir notre plan stratégique 2014-2016. Le groupe de travail comportait une quinzaine de personnes représentatives de l’association. Plusieurs séances de travail ont eu lieu et ont permis de constater la vision commune de l’ensemble des participants. L’animateur à aidé à définir notre organisation actuelle. Le constat est que cette organisation fonctionne. Voici un extrait du plan stratégique réalisé en 2013 dans le cadre d’un dispositif local d’accompagnement et validé en assemblée générale le 06 juillet 2013 : Une finalité « générique » La finalité de Picardie Nature est de constituer une force citoyenne représentative pour démontrer le poids de la demande << citoyenne >> de protection de l’environnement, afin que la protection de la biodiversité soit prise en compte et que la préservation de l’environnement ne soit pas qu’un affichage mais effectivement mise en œuvre. Un cadre de valeurs La vision de l’aménagement du territoire portée par FNE (France Nature Environnement) Une posture propre Dans le cadre du jeu de valeur FNE, la vocation de Picardie Nature est d’être l’espace animation / mise en synergie des énergies militantes de protection de l’environnement pour une action pragmatique sur le terrain. Très clairement la posture de Picardie Nature est pragmatique. Une organisation particulière Ces 3 piliers correspondent a trois modèles : - Le modèle associatif pour le pilier naturaliste: les réseaux naturalistes : enjeu de stock, dynamique d’animation participative basée sur une volonté « d’en bas >> - Le modèle fédératif pour le pilier environnement : les groupes thématiques, la section Oise : enjeu de posture, dynamique de production commune basée sur une ligne « d’en haut » - le modèle animatif pour le pilier mobilisation : grand public, sentinelles, bénévoles : enjeu d’efficacité, dynamique d’animation basée sur une organistation. Ces 3 piliers ont des finalités complémentaires mais des fonctionnements spécifiques/différents. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Pilier Picardie Nature sorgamse RéseauxNaturalistes autour de 3 piliers. De fait, << l’assofédération » fonctionne comme un __ _ _ Piller ensembller qu1 met en Féde’ DD dynamique et coordonne ces 3 piliers. Pilier Mobilisation Ces 3 pilliers sont cohérents l l l, l l. Actions (protection)de terrain avec l’organisation de l’association en 4 pôles. Suite au plan stratégique, des actions ont été mises en œuvre notamment une transversalité plus marquée entre les différents pôles dans les programmes d’action, ainsi qu’une charte des coordinateurs des réseaux mettant en évidence le rôle du binôme coordinateur/ salarié référent. C. La Qection Oise. : Une assemblée des adhérents de l’Oise qui s’est réunie le 16 février 2013 a élu Perrine DEREUX représentante de l’association ACCIDE comme présidente de la section. 7 réunions de section ont eu lieu à Beauvais et à Senlis. La section compte 196 adhérents et 4 associations. (ACCIDE, ADE- BA, Les Amis du Bochet, Pas de Centrale en Basse Automne). La section Oise a participé en 2013 aux actions des différents pôles de l’association, mais s’est de prime abord orientée vers la gestion des déchets et la protection de la biodiversité avec des actions comme celle du bois du Roi. La section Oise a développé ses participations au sein des commis- sions (Participation au PDEDMA, CSS, Enquête Publique.) La section doit continuer à se faire connaître pour gagner en dynamisme, c’est pourquoi la coordina- tion des bénévoles permet d’affirmer peu à peu notre présence sur le territoire (stands ,Animation pour la SERD à Beauvais, Manifestation pour la protection du Bois du Roi, etc.) D. Groupe. Informatique : Un groupe de travail d’informaticiens bénévoles intervient sur les projets informatiques de l’associa- tion, leur développement, l’administration et la maintenance. Dans la suite du développement des programmes informatiques lancés en 2009, en lien avec Nicolas Damiens, informaticien permanent, il a géré l’administration système de l’association, les logiciels de gestion des adhérents (GDTC), le logiciel de liste de discussions (SYMPA), le développement du logiciel d’inscription en ligne des éco- volontaires, le logiciel de gestion de projets (Egroupeware), le logiciel du site internet de l’association (SPIP), la maintenance du réseau dans les locaux et du serveur téléphonique. Le projet de logiciel « Archives » a continué sont développement en 2013. L’estimation du bénévolat est de plus de 15000€. E. Moqens humains et financiers pour l’année. ZOI3 : Les adhérents : 868 adhérents directs dont 11 associations représentants 784 adhérents ce qui représente 1651 adhérents. Les femmes représentent 53 % des adhérents. Les bénévoles actifs : plus de 300 personnes. Le temps consacré par les bénévoles et les déplacements a été valorisé pour 937 000 € en 2013 (808 805 €). Ce qui représente autant que le budget financier et porte le budget total de l’association à 1 730 000 €. Ceci montre que l’association finance par le bénévolat plus de la moitié de ses actions. Le bénévolat représente 37 emplois temps plein. a Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Dépenses réalisées 937 000 €. par projets en 2013 : l Observabire I Environnement 124 000 Anmation n Protectionfaune 362 000 I Phoques 793 000 €. Bénévolat valorisé par pôles en 2013. l Observabire I Environnement Anmation n Protection faune I Phoques L’équipe des permanents: En 2013 les projets de l'association ont mobilisé 17,33 Emplois Temps Plein (ETP) et un emploi CUI. Christophe HOSTEN, Directeur (2009), Florence FRENOIS Assistante de communication (2012), Catherine BERTIN, Secrétaire-aide comptable (2007), Marie-Christine DAMIENS, Assistante administrative (2012) Étude faune: Sébastien MAILLIER : Chargé de mission faune (2009) , Sébastien LEGRIS : Chargé d'étude faune (2002), Lucie DUTOUR : Chargée d'étude faune (2009), Thomas HERMANT : Chargé d'étude faune (2009), Nicolas DAMIENS :Analyste programmeur SIG (2009) Protection faune : Laëtitia DUPUIS : Chargée de mission Phoques (2002), Stéphane SOYEZ : Responsable du Centre de Sauvegarde (2006), Julie GOBILLOT : Soigneuse Centre de Sauvegarde Faune Sauvage (2008), Développement durable: Yves MAQUINGHEN, Chargé de mission environnement (2008), Découverte nature et protection espèces: Blandine KESTEMAN 1/2 poste animatrice et Sophie DECLERCQ. Picardie Nature a aussi fait appel en 2013 à 7 personnes en contrats à durée déterminée pour des renforts ou des remplacements. q: Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Communication ÿ I. Editions de Picardie Nature La Lettre d’informations : traite des différents pôles de l’association. Elle est envoyée aux adhérents et est difusée lors des différents stands et sorties. 3815 exemplaires ont pu être diffusés durant l’année 2013. Le Calendrier des sorties : recense toutes les activités proposées par les bénévoles de l’association et quelques structures partenaires. ll paraît bi-annuellement et est diffusé à plus de 2186 exemplaires. ll est disponible auprès des offices de tourisme et des structures partenaires. Il. Picardie Nature dans les médias: Depuisjanvier 2013, nous avons diffusé 56 communiqués de presse, envoyés à plus de 125 contacts presse en Picardie ainsi qu’à une dizaine d’autres sur le plan national. Ces communiqués nous ont valu 250 articles dans la presse écrite et 12 interview à la télévision. III. Picardie Nature sur le A. Cite internet : Le site Internet est la vitrine de l’association. Chaque visiteur peut se tenir informer des actualités de l’association. En 2013, 450 articles ont été publiés. La fréquence du site est de 176 visites parjour. B. Cite boutique : En achetant sur ce site, chacun contribue à la protection de la nature car les bénéfices servent à financer des actions de protection concrètes de la biodiversité. C. Un espace de saisie en ligne pour les activités natures :a permis la création des calendriers, de 50 mails d’in ormation et 40 affiches pour les organisteurs de sorties. D. W Listes de diffusion et de discussion sur internet :ont permis de diffuser 9681 messages aux 2584 abonnés. Zoom sur deux listes - la liste bénévole permet de lancer des appels aux «coups de mains» aux bénévoles. En 2013, 301 messages ont été envoyés aux 1097 abonnés. - Picnat-infos, utilisée pour faire circuler des informations et des invitations auprès des 1097 abon- nés. En 2013, nous avons communiqué 42 informations. E. Réseaux sociaux Facebook : actifdepuis août 2013, 80 publications. Chacune est vue en moyenne 517 fois. Twitter : démarré en octobre 2013 a vu 77 publications sur notre compte. Google : démarré en octobre 2013 a vu 30 publications. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Étude L’objectif de ce pôle est de constituer et d’alimen- faune ter une base de données régionale à destination des sauvage acteurs publics et des citoyens picards. Les principaux axes de cette stratégie : — acquérir des connaissances par la mobilisation des observateurs et la centralisation des données des différentes structures partenaires en constituant une base de données unique SIG accessible via internet ; — valoriser les données afin de permettre la prise en compte des enjeux liés à la biodiversité dans le débat public et les politiques d’aménagement ; — toucher un large public, bien au-delà des naturalistes habituels, pour sensibiliser à l’intérêt de la connaissance de la biodiversité et générer de nouvelles vocations naturalistes. I. Mise en plac - Le projet d'observatoire de la faune est coordonné par un chargé de mission. Trois chargés d'études (le 3ème embauché en CDI en début d'année 2010) sont actuellement en place et sont sous la res- ponsabilité du chargé de mission qui veille au bon état d'avancement du projet. Le chargé de mission peut convoquer une commission permanente, dite Commission des Réseaux, quand le besoin s'en fait sentir. Cette commission est constituée des différents bénévoles respon- sables des réseaux naturalistes de l'association (12 réseaux constitués). Elle traite des questions techniques/scientifiques mais elle en réfère au Conseil d'administration de Picardie Nature, instance politique. La commission des réseaux est composée en 2013 de : Gratien Testud (chiroptères), Guénaël Hallart (Mammifères terrestres), Christine Martin (Mammifères marins), Laurent Gavory (Amphi- biens-reptiles), Xavier Commecy (Oiseaux), Thibaud Daumal (Orthoptères), Jean-François Dela- salle (Odonates), Thibaut Gérard (Papillons), Sophie Declercq (Coccinelles), Emmanuel Vidal (Arai- gnées), Xavier Cucherat (Mollusques), et Rémi François (référent continuités écologiques) En 2013, deux commissions des réseaux ont été convoquées :I e 14 février et le 26 septembre. Le pôle études faune, structuré progressivement en 2009, avait connu une évolution importante en 2011 au niveau de l'équipe permanente avec l'embauche d'une chargée de mission supplémen- taire, Virginie Coffinet, qui intervient sur la plupart des problématiques de continuités écologiques. || compte donc : 1 chargé de mission scientifique faune en CDI 1 chargée de mission continuité écologique en CDI 3 chargés d'études scientifiques faune en CDI 1 analyste-programmeur pour le développement de la Base de données/SIG en CDI 1 assistante de communication en CDI pour partie financée sur le pôle études de la faune Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
W A. Restructuration et réorganisation de. la base. de. données a Plusieurs évolutions de Clicnat sont notables : P5455 j 4’" A -» à destination de la DREAL : création et test d’un pro- 4 Ï" gramme permettant d’échanger le référentiel espèces et les listes communales de Clicnat de manière automatisée ; —> à destination des naturalistes : restitution automatique des observations des 10 derniers jours étendue à l’ensemble des réseaux - Autre avancée importante : les membres du réseau ont à présent accès à toutes les données d’oiseaux de clicnat à l’échelle communale avec la date et l’effectif. Cet outil pourra être développé par la suite dans d’autres réseaux naturalistes ; —> à destination des validateurs et des observateurs : caractère fonctionnel des tests de validations informatiques dans Clicnat ; —> à destination de différents publics : réalisation et essai d’un programme de simulation de la Trame Verte et Bleue qui permet de contrôler la présence de corridors écologiques entre réservoirs de biodiversité et aboutir à des cartographies spécifiques à une espèce ou un groupe faunistique (ex : vipère péliade) ; —> à destination du grand public et des réseaux : restitutions nouvelles notamment car- tographiques comme les cartes de répartition dynamiques avec choix possible de bornes et consul- tation simultanée de plusieurs espèces. Concernant la saisie, 3 évolutions sont à mettre en évidence : - un message d’avertissement apparaît lorsque l’effectif consigné par le saisisseur est vide ; - amélioration de l’interface de l’application mobile (en phase de test auprès de plusieurs utilisateurs); - création d’un champ « commentaire » permettant de préciser des informations se rattachant à un inventaire des espèces sur un même point d’observation. Citons pèle-mêle également les évolutions suivantes : tri par famille des listes d’espèces du site public et plus globalement optimisation de l’arborescence taxonomique, mise à jour de la création du pdf « atlas » d’un réseau... L’outil en ligne « Faune et Routes » a été amélioré avec possibilité de joindre des photos et ca- pacité de saisir toutes les espèces présentes en Picardie, susceptibles d’être impactées par la mortalité routière. Cette interface permet, sans nécessiter la création d’un compte, de rentrer les données d’animaux victimes du trafic routier dans un but de protection. Un autre projet toujours en cours concerne la poursuite de la numérisation de documents détenus par l’association, ou diffusés publiquement (ex : les Pic Mar de la Section Oise et Avifaune Picarde du GOP). Actuellement on trouve dans la base Clicnat près de 700 documents allant du XlXème siècle à nos jours dont la collection complète de l’Avocette. Une extraction du texte contenu dans les documents est réalisée par reconnaissance de caractères, ce qui permet des recherches dans l’ensemble de la base documentaire. Ceci a pour but premier de faire apparaître la bibliographie d’une espèce sur les fiches de Clicnat. 1889 articles ont ainsi été identifiés et archivés. B. Enrichissement cle. la base. cle. données Depuis 2010, 5 signatures de conventions d’échanges de données étaient effectives : Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard (SMBSGLP), Parc Naturel Régional Oise Pays-de- France (PNROPF), Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie (CENP), Association des Entomologistes de Picardie (ADEP) et CPlE Val d’Authie. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Bilan récapitulatif de toutes les données intégrées au 31/12/13 Aime En 2013, 3 conventions supplémentaires ont été signées : Somme .Oise celle avec la communauté d’agglomération de Saint-Quen- ä‘äân'î’äääe‘ï‘e" tin (02), une spécifique sur les poissons et les écrevisses avec I’AMEVA et la Fédération de pêche de la Somme (tri- partite donc), et celle avec VNF dans le cadre du projet de Canal Seine-Nord-Europe. C. Mise ajour de la base de onnéeg Bilan des données (= citations) ajoutées par groupe faunistique en 2013 Pour rappel, le nombre de "IQiseaux Invertébrés Citations de la base de d0n_ lMämmifères (hors chauves- lAmphibiens/Reptiles , , . souris) nées dépassalt 365 771 IC uves-soun's lPoissons citations fin 2009. Au 31 décembre 2012, le cumul s'élevait à 747 394 citations dont 5556 hors région. Au 31 décembre 2013, le nombre de citations atteint 859 124 dont 5795 hors région. Le processus informatique de validation des données a beaucoup progressé au 1er semestre 2013 avec l’accueil d’un stagiaire qui a travaillé sur les filtres de sélection. Le programme de filtrage est opérationnel désormais et aide les coordinateurs à qualifier les données en 4 classes de confiance de la donnée : invalide, possible, probable, certaine ; l’indice de confiance « probable » et l’indice « certain » étant les deux indices permettant à une donnée d’être publiée. Bilan des données saisies en ligne par département durant l'année 2013 III. Acquisition de A. Poursuite du recrutement de nouveaux naturalistes en informant les picards sur l’ activité et les résultats obtenus Un indicateur majeur est le nombre de nouveaux contributeurs de la base de données. Cet indicateur est pertinent car i| met en évidence le « plus » qu’apporte le projet observatoire faune via la dynamisation de données saisie directement en ligne, la fidélisation des sta- giaires d’initiation naturaliste, les nouveaux participants actifs aux sorties de prospections... On peut aussi ajouter à ces nouveaux contributeurs 6 per- sonnes qui saisissent des observations d’animaux victimes du trafic routier sur faune et routes et qui ne possèdent pas de ËËEËËÈÏ"°“““°“°““me“"'°"e"’"°"""“"“"’“”°"“e compte sur Clicnat. || sera aussi intéressant de suivre au fil <3, des années si ces personnes créent un compte Clicnat par la suite. w- Le nombre de nouveaux contributeurs a pu être évalué assez finement depuis début janvier 2013 et i| est riche en enseigne- ments. || y a eu d’après nos importations dans la base de données 197 nouveaux contribu- teurs en 2013 dont 6 observateurs réguliers et importants (> 500 citations importées et/ou saisies), ce qui confirme la progression régulière depuis 2009 du nombre de contributeurs. G Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les oiseaux 1 —> Rédaction et diffusion de supports de communi- cation (ex : Avocette) Au niveau régional, l’Avocette demeure le principal outil de diffusion de l’information naturaliste (Web public et papier). 4 Avocettes sont publiées et distribuées en 2013. > Avocette n°2012-36 (2) (mars 2013) avec les articles sui- vants : La migration postnuptiale à Brassoir (60) ; Che oizo ed Picardie ; Échouages de tortues marines sur la côte Picarde; Le STOC — EPS en Picardie, année 2012, douzième année. > Avocette n°2011-36 3 (septembre 2013) : synthèse des observations ornithologiques de 2011 en Picardie. > Avocette n°2013-37 (2) (octobre 2013), numéro spécial Oiseaux de baie de Somme et de la plaine maritime picarde : Bécasseaux sanderlings, Phoques, Halte Migratoire des oiseaux, Oiseaux marins nicheurs GISOM. > L’ouvrage « Les Oiseaux de Picardie », coordonné par Xavier Commecy, est une Avocette « spé- ciale » publiée en mars 2013 et est vendue à plusieurs centaines d’exemplaires. Il s’agit désormais d’un ouvrage de référence de l’avifaune régionale, faisant partie de la collection des cahiers du patrimoine naturel régional, et décrivant l’ensemble des espèces présentes à des degrés divers en Picardie. Le 1‘" trimestre a été consacré en particulier aux relectures et obtentions des droits photographiques auprès des auteurs. La préfiguration du « mémento étude faune » se poursuit par un travail conséquent de compi- lation des documents existants. Ce mémento a pour objet de centraliser toutes les informations utiles aux naturalistes dans un seul et même document. 2 —> Sollicitations régulières des médias Un éventail d’articles de presse, de l’ordre de la trentaine, ayant eu trait aux activités d’études de la faune sauvage régionale au sein de Picardie Nature ont été publiés en 2013. Plusieurs portent sur Clicnat et/ou sur les annonces de stages d’initiation et de perfectionnement natura- listes. 3 —> Gestion du site web et mise en ligne des documents produits 50 articles ont été publiés en ligne sur le site Picardie Nature en 2013 dont 30 valorisent le travail de collecte de données et 20 portent sur des informations diverses. Par ailleurs, soulignons le travail important conduit sur les pages des réseaux naturalistes du site Web de Picardie Nature. 4 —> Participation à de grandes manifestations régionales sur l’environnement et la biodiversité En complément de l’organisation de stages d’initiation (voir plus loin), d’autres manifestations ont pu contribuer au recrutement de nouveaux naturalistes. Pour le projet observatoire, les plus porteuses sont Fréquences Grenouille, la fête de la Nature et la Nuit européenne de la Chauve- souris sans oublier les présentations publiques de Clicnat. Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
5 —> Organisation d’un temps fort annuel à destination du grand public Une seule manifestation était cette année ouverte au grand public : le week-end naturaliste d’inventaire estival dans le Vexin qui s’est tenu les 15 et 16 juin. Nous pouvons retenir le bilan suivant : > 32 participants sur le week—end (dont 3 issus du grand public) > 1 nuitée du camping de Dangu pour 20 personnes > 2 journées et 1 soirée de prospection dans le Vexin : 19 communes prospectées > 1123 citations entrées dans clicnat > 410 espèces recensées tous groupes de faune confondus > Quelques observations remarquables : Agrion de mercure, Coccinelle de I’Aulne, papillons de nuit parfois rares au plan régional, Dectique verrucivore, quelques araignées remarquables, Lézard agile, Pie-grièche écorcheur... B. Poursuite du cqcle de formation des collecteurs de données 1 —> Stages d’initiation/sensibilisation pour les publics novices: 2 sessions de 4 jours de stage par département Trois stages (1 par département) ont eu lieu entre février et mai 2013 (62 stagiaires). Le dËrOU'ement de Chaque Participation aux stages d'initiation naturaliste de février à mai 2013 sessron permet aux sta- pluridisciplinaire) et d’ap- données près de leur domi- giaires assidus d’avoir un 30 a er u de tous les rou es 5 fapuniçsti ues étudiéî àpPi 2 '“°m°’e°’"3°"‘5 _ q ‘ 20 lParticrpants à 30u4 cours cardIe Nature (caractere 15, .Pamaœmsàmucwœ 10 préhender les divers milieux g naturels (exceptionnels, or- 0 dinaires) pour les inciter a Mme 0,56 collecter ultérieurement des cile (inventaires communaux et/ou recherche d’espèces a enjeu fort de conservation). Nombre de participants 2 —> Stages thématiques l perfectionnement 7 stages ont été organisés Participation aux stages de perfectionnement en 2013 tout au long de l’année La sélection des thèmes de stages prend en compte les aspirations des stagiaires ayant suivi les sessions d’initiation (inscrites dans leur formulaire d’évaluation du dernier cours) de ma- nière à démontrer toute l’im- portance que l’observatoire faune de Picardie Nature accorde aux « nouveaux » naturalistes régionaux. 4ER) 05A Norme de participarts Û à ÙJ k) - klatiora plartealanrmux Papüons Ë 3 ÿ B 6 Cartiruih'aa éoolog'quaa Chmt des daæm Thème a: stæe Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Nous disposons a présent de davantage d’éléments quant a l’implication effective, suite aux stages, dans l’étude de la nature en Picardie. Une estimation fait état de 26 personnes nou- velles en 2013 (environ 5 dans la Somme, 9 dans l’Oise, 12 dans l’Aisne). Si nous prenons cette fois-ci en compte les résultats issus des 7 sessions au total, ce sont près de 124 personnes (41 dans la Somme, 40 dans l’Oise, 35 dans l’Aisne, 8 hors région) qui se sont inscrits dans les réseaux naturalistes/et ou commencent a fournir des données. Si nous considérons que les stages ont accueilli 307 personnes depuis 2009, le pourcentage d’implication est de l’ordre de 40%, soit plus du tiers des participants aux stages. L’intégration de nouveaux naturalistes est donc bien réelle, et conforte les objectifs affichés du projet d’observatoire faune. Fidéliser les bénévoles est crucial si nous voulons parvenir a un bon état des connaissances de la faune en Picardie. C. Programme spécifique de collecte des données La planification de la collecte des données a été parachevée en début d’année 2013 et a permis de définir les taxons de- vantfaire l’objet de compléments d’inventaires. Cette sélection a été opérée par le chargé de mission en lien avec chaque responsable de réseau et a été validée par la commission des réseaux du 14 février 2013. Elle s’appuie notamment sur le statut de rareté/menace du référentiel faune de Picardie. La liste des taxons prioritaires a été volontairement réduite en 2013 de manière a ce que les espèces retenues soient davantage recherchées par les bénévoles. Ce choix a facilité la dynamisation de la collecte des données. Nous passons en tout cas de 30 espèces prioritaires en 2012 a 17 proposées en 2013 (une a 3 par réseau). Un certain nombre de taxons ont fait l’objet de création de fiches espèces visant a collecter des données tels que la Petite Tortue, la Chouette chevêche ainsi que les Pics mar et noir. Le programme de collecte des données ne porte pas unique- ment sur des espèces a enjeux mais de plus en plus sur des inventaires de terrain au sein des périmètres ZNIEFF et sur leur pourtour, notamment la où le nombre d’espèces recen- sées est actuellement lacunaire. Lorsque moins de 50 espèces sont citées dans Clicnat (tous groupes de faune confondus), cette commune était jugée prioritaire a prospecter. Une nouveauté 2013 reflète bien l’évolution des prospections actuelles. De manière à davantage mettre en avant des approches milieux/secteurs, sont lancées cette année des études en lien avec des problématiques de protection et d’aménagement du territoire. Il s’agit par exemple de : > étude du réseau des sites à Vipère péliade en Haute Somme (80) > étude de la faune du Pays de Bray (mares, haies notamment) (60) > étude des réseaux de coteaux de la vallée de Marne (02) > étude de la répartition et des causes de régression du papillon Mégère dans la Somme (80) Histoire de mettre en avant quelques résultats majeurs, citons par exemple la découverte de la punaise Coranus griseus (première picarde) au Bois du Roi (60), de l’Epeire feuille de chêne Aculepeira ceropegia (première régionale) a Chézy-sur-Marne (02), de la redécouverte régionale 9 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
sur trois nouveaux sites de la Coccinelle zébrée Myzia oblongoguttata (2 dans l’Aisne et une dans l’Oise) et la confirmation de la Leucorrhine a large queue reproductrice dans la Somme, la découverte d’une seconde station de Cuivré des marais dans le nord de l’Oise (60), et la découverte d’une seconde station de Coccinelle de l’Aulne dans l’Oise. Citons enfin trois faits marquants : le retour en effectif important de la Petite Tortue, papillon qui s’était considérable- ment raréfié a la fin des années 2000. Un second fait marquant est la confirmation de la pre- mière reproduction avérée d’un couple de Hiboux grand-duc en Picardie. Enfin, une méthode d’étude encore peu utilisée en Picardie a été mise en place pour en apprendre davantage sur les chauves-souris : la capture d’individus au filet. Ces séances ont permis de mettre en évidence une activité de swarming sur plusieurs sites souterrains et déceler une quinzaine d’individus de Murins d’Alcathoe dans le Beauvaisis. Bien évidemment, il y a beaucoup d’autres résultats de prospections a valoriser, c’est pourquoi un bilan des principaux résultats des campagnes de ter- rain de l’année 2013 sera dressé courant 2014. D. Développement de la connaissance sur les continuités écologiques Un important travail en 2013 s’est axé sur la définition de sites a enjeux faune. Sur la base d’une extraction des données d’espèces de la faune sauvage patrimoniale, une poly- gonisation de sites a été effectuée permettant de définir des sites sur lesquels la présence d’une ou plusieurs espèces de la faune sauvage est avérée. Tous types de milieux ont pu être cartogra- phiés sur les trois départements. La méthodologie a été finalisée avec l’aide de la commission des réseaux et une consultation du CSRPN a eu lieu le 12 septembre, avec avis favorable de ce Conseil Scientifique. La saisie d’observations d’animaux victimes de collision avec des véhicules via le formulaire d’enquête ‘Faune et route’ se poursuit. En 2013, ce sont 470 localisations d’espèces victimes de collision routière qui ont été signalées par 28 observateurs de façon très inégale entre les départements et secteurs géographiques picards. En début d’année, en collaboration avec le pôle protection de la faune sauvage, le travail axé sur les amphibiens et la problématique de leur mortalité sur les routes lors de la migration pré- nuptiale s’est poursuivi, notamment avec la mise en place d’un protocole de suivi des espèces transitant par le crapauduc du Bois Magneux. Un bilan reprenant les différents éléments et les améliorations a apporter au système en place a été rédigé. Concernant l’enquête Faune r c l< R A T r l \. a " n “r K W W s «‘ ' et Route, nous est remis un lîjlfi ÿlltwl'l C’Ÿ JYEÎLFl il ‘1‘ .llil.K ‘ ;,\’ A L'HONNEUR DE DÉÇERNER LE P R l x s P É c: l A L D U J U R Y «Infrastructure pour la mo- A L'ASSOCIATlON P l c A R D I E N A T u R E et blOleEI'Slté». prix spécial du jury national PORTEUSE DU PROJET D'ENQUÊTE F A U N E E T R O U T E Un importanttravail de mobi- CONORSINFRAÎÜTUT«S’POURdi’A Moÿfi‘lLlEEÏ xi. v_:rl A ‘ ' 4 ‘ ‘ ‘ suivi et l’analyse des carto- graphies élaborées dans le ] 3 cadre du SRCE est réalisé. .E Des bénévoles ont pu faire part de leurs remarques sur les corridors tracés sur des territoires qu’ils connaissent bien. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Après ce travail de réseau bénévole sur le suivi et l’analyse des cartographies élaborées dans le cadre du SRCE, un courrier est rédigé a destination de la DREAL et du Conseil Régional synthétisant nos remarques et commentaires et modifications a apporter sur la première version des cartes. Une rencontre (03/10/2013) s’est tenue avec l’agglomération de Saint-Quentin sur les possibilités de mettre en place un suivi de l’Ecureuil roux sur leur territoire pouvant amener a des actions de protection de l’espèce notamment de ces axes de déplacement (mise en place d’un écuroduc). A. anamisation des réseaux de. naturalistes bénévoles 1 —> Vie des réseaux naturalistes Les réunions de réseaux restent des moments privilégiés de la vie des naturalistes. 10 réunions se sont tenues en 2013. Certains bénévoles, qui ne connaissaient pas l’association, ont parfois été rencontrés personnelle- ment pour les inciter à transmettre leurs observations. Deux événements conviviaux sont à mettre en avant cette an- née : - un événement organisé sur le terrain dans le but de collecter le maximum de données s’est tenu durant les journées du 15 et 16 juin dans l’extrême sud-ouest de l’Oise avec 32 participants ; - une soirée conviviale des naturalistes (présentations de dia- poramas, buffet mutualisé) a eu lieu à Montdidier (80) le 3o novembre et a réuni 43 participants autour d’une dizaine de pré- sentations très variées portant sur la faune sauvage régionale. 2 —> Contributeurs de la base de données Nombre de contributeurs ayant transmis des données par groupe de faune en 2013 Les contributeurs proviennent de toute la région mais sont moins nombreux dans certains secteurs. Ceci confirme toute l’impor- tance de recruter de nouveaux naturalistes. La carte des observations datées de 2013 montre assez bien les disparités géographiques. 0l >< J m a) Æ O Papillons - Chiroptères l Poissons | Odonates - Orthoptères . Coléoptères - Mollusques l Araignées I Crustacés I Annélides l Mamm. marins | Amphibiens-Reptiles - En outre, un travail sur la qualité de membre de réseau a été initié en début d’année. ll faut dire que les restitutions « réseaux» s’étoffent de plus en plus dans Clicnat et qu’il est normal de se préoccuper des droits et des devoirs des membres de réseaux naturalistes. Mammifères terrestres - Le nombre de contributeurs de la base de données met en évi- dence l’importance du réseau bénévole d’observateurs (auquel s’ajoute plusieurs contributeurs salariés, stagiaires, partenaires techniques) avec par exemple 622 fournisseurs de données da- tées de 2013 (c’est davantage qu’en 2012) dont 530 pour le seul groupe des oiseaux. Pour plusieurs groupes faunistiques (papillons, orthoptères, crustacés...), le progrès est visible avec bien davantage de contributeurs qu’en 2012. a Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Nombre de messages échangés sur les listes naturalistes depuis 2010 9:0: 72'): EGO: 5:0: 420: Parmi ces fournisseurs, 78 ont transmis plus de 500 données —îï!î:îî datées de 2013. Cette tendance à l'augmentation concerne la quasi-totalité des groupes étudiés. — TDJKeS lites :Mbndues 3 —> Animation des listes de discussion internet Afin d'atteindre l’objectif de dynamisation des réseaux, la communication a été renforcée et davan- tage organisée, notamment via internet. Ainsi, les contacts téléphoniques et électroniques ont été nombreux et nous avons mis en place des nouveaux outils de gestion des réseaux. Les listes de discussion internet par réseau ont été très régulièrement utilisées, et notamment la liste « papillons » de plus en plus dynamique, dans la lignée du réseau Papillons lui aussi très porteur. A noter un pic d'utilisation des listes très net au mois de mars, au moment de la reprise des activités de terrain. La « Mégaliste » est utilisée plusieurs fois cette année. Cette liste de diffusion présente l'avantage de toucher par un seul envoi courriel l’ensemble des naturalistes des différents réseaux. Elle a par exemple permis d'annoncer les principaux week—end naturalistes, stages thématiques / perfectionnement et a servi pour annoncer la soirée conviviale des naturalistes du 30 novembre . Elle a également permis de relancer la consultation sur les cartographies élaborées dans le cadre du SRCE de Picardie. L'ensemble des saisisseurs de la base de données Clicnat disposent depuis 2012 d'une liste de diffusion dédiée qui permet de les informer des manifestations de l'observatoire faune. Rappelons qu'un certain nombre de saisisseurs ne sont pas inscrits dans tel ou tel réseau naturaliste d’où l'importance de pouvoir les contacter par ce biais. Les utilisateurs Clicnat sont ainsi mis au courant des manifestations principales ouvertes aux bénévoles. Une liste « Autres Groupes » est créée le 5 août. ll est vrai qu'il n'y a pas toujours de réseaux constitués pour certains groupes faunistiques (punaises, mouches, abeilles sauvages, écrevisses, poissons...). Cette liste compte une trentaine d'inscrits en fin d'année. 1 —> Vie des réseaux naturalistes Les réunions de réseaux restent des moments privilégiés de la vie des naturalistes. Certains bénévoles, qui ne connaissaient pas l'association, ont parfois été rencontrés personnelle- ment pour les inciter à transmettre leurs observations. Deux événements conviviaux sont à mettre en avant cette année : - un événement organisé sur le terrain dans le but de collecter le maximum de données s’est tenu durant les journées du 15 et 16 juin dans l’extrême sud-ouest de l’Oise avec 32 participants ; - une soirée conviviale des naturalistes (présentations de diaporamas, buffet mutualisé) a eu lieu à Montdidier (80) le 3o novembre et a réuni 43 participants autour d’une dizaine de présenta- tions très variées portant sur la faune sauvage régionale. B. Accueil et encadrement des stagiaires issus de. formation sur la «faune. et la biodiversité 3 élèves de 3èmeont pu découvrir l'association dans le cadre d'un stage de découverte profession- nelle. lls ont également pu se familiariser avec l'outil Clicnat et voir comment se réalise un inventaire de terrain. ® Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Faisant suite à plusieurs journées consacrées aux sélections puis aux entretiens de recrutement, l'observatoire faune de Picardie Nature a accueilli 5 nouveaux stagiaires entre avril et août 2013. Ces stages étaient d'une durée moyenne de 2 mois : > Colonies re roductrices de chauves-souris en vallée de la Somme entre Amiens et Abbeville lan d’action chiroptères) : Kathryn Derrick (Master 1) > Recherche des colonies de parturition dans le patrimoine bâti du territoire d'Amiens métropole et étude de la fonctionnalité du territoire : Romain Dessailly (Master 1) > Étude des Pics mar et noir dans le sud de l'Oise (pour le compte du PNR Oise Pays-de-France, animateur Natura 2000) : Gabriel Négrier (BTS GPN) > Diagnostic de terrain du plan d'action régional Chevêche d'Athéna : Sébastien Lartique (BTS GPN) > Mise en oeuvre des filtres de validation dans Clicnat : Thomas Guisembert (BTS Informatique) Originalité de cette année, 2 stagiaires de l'ESA Angers ont pu être recrutés. ll s'agit d'un BTS dont le cursus s'effectue par correspondance, ce qui nous a permis de les accueillir à une période où les étudiants an cursus « classique » ne peuvent pas nous aider (mars-avril). Au final, comme chaque année, l'association contribue à former des jeunes étudiants vers l’étude et la protection de la nature en Picardie en vue de leur future insertion dans la vie professionnelle. Proche d'un statut de stagiaire, mais bénévole de l'association, Gérard Poisson a mis de son temps à disposition pour les actions de l'association, à raison de 12h par semaine. ll a effectué de nom- breuses tâches dans le quotidien du pôle études de la faune sauvage, participé aux missions de terrain des chargés d'études et a surtout travaillé sur la cartographie et la caractérisation des haies de huit communes du Pays de Bray. V. Valorisatio A. La restitution des données en ligne. sur le. site. Internet En 2011, et déjà dès 2010, l'accès aux données en ligne avait été rendu effectif et offrait la possibi- lité à un observateur de pouvoir visualiser par exemple ses propres observations. Rappelons que le site public Clicnat porte à connaissance du plus grand nombre : listes d'espèces, nombres d'espèces par commune, fiches listes rouges illustrées... Ce grand chantier de porter-à- connaissance a consisté à ajouter des commentaires en face de chaque espèce picarde et d'y ajou- ter une carte de répartition et une ou plusieurs photographies. Au 31 décembre 2013, 238 espèces disposent d'un texte et 1558 sont illustrées par au moins une photographie sur le site public de Clicnat. Certaines fiches sont complètes (photos + textes), 202 au total. En 2013, un travail a notam- ment été mené par la coordinatrice du réseau Coccinelles, un autre bénévole, et le salarié référent du réseau afin d'enrichir les textes relatifs aux espèces de ce groupe. Pour les photos, un système participatif permet à n'importe quel utilisateur de Clicnat de communiquer ses propres clichés pour illustrer le site public. B. Les publications 1 —> plaquettes, dépliants, affiches, expositions : > diffusion de l'exposition « biodiversité » conçue en 2010 à 8 reprises en 2013 ; > conception d'une affiche et d'un flyer pour l'outil «faune et routes » : diffusée sur le stand de Picar- die Nature au congrès de FNE à Clermont-Ferrand (63) puis diffusé par exemple à chacune des animations nature (plus de 100 manifestations et stands). 9 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
2 a Publications diverses : > Rédaction publiée dans les « Cahiers de la migration » de la LPO d’articles faisant le bilan des suivis de la migration sur les différents sites Picards en 2012 > Rédaction du bilan des taxons prioritaires 2012 > Publication de l’ouvrage « Oiseaux de Picardie », salué comme un ouvrage de référence sur l’en- semble de l’avifaune régionale, et dont le succès en librairie ne s’est pas démenti (920 exemplaires produits, et environ 750 exemplaires distribués). > Production d’atlas provisoires au format PDF pour les différents groupes de faune étudiés à l’asso- ciation afin de fournir une aide pour la prospection aux membres des réseaux > Publication interne au réseau chauves-souris : Répartition saisonnière des chiroptères de Picardie. > Les Coccinelles de Picardie — Aide à l’identification des coccinelles à l’état adulte (moyennes et grandes espèces). > Publication d’un article sur la Coccinelle Sospita dans le bulletin de l’ADEP début 2013 C. Les conférences : 3 conférences sur divers thémes ont été organisées. S’ajoutent 7 présentations relatives à Clicnat: Hénencourt (80), Vervins (02), Geodomia (02), Amiens (80) devant les agents de l’Etat, FNE à Paris, Crézancy (02), Chauny (02). Enfin, soulignons l’importance d’une réunion avec l’association étudiante naturaliste AGROECO- CORP (représentée par Romain Desailly et Alexandra Baron) de l’UP] V qui a permis de dévelop- per le partenariat avec l’Université et notamment pouvoir bénéficier plus facilement de salles pour des conférences du soir qui seront animées par des bénévoles et salariés dès 2014. D. Les Principaux exports de. données Les données ont vocation à être valorisées auprès des bénévoles et des structures partenaires techniques. Des exports de données sont réalisés sur demande et depuis le début de l’année 2013, nous pouvons citer : —> Pour des actions de justice de l’association, ont été valorisées les données suivantes : Bernache cravant dans la Somme, Hérissons et hiboux des marais sur Woignarue et les communes adjacentes, Faucon crécerelle, Oedicnème criard et Busard cendré, données Faune sur la zone de Peroy les Gombries et Ormoy-Villers dans l’Oise, contre le projet de centre d’enfouissement de déchets, Pic mar (DOCOB Forêt de Compiègne). —> Pour divers interlocuteurs : - données d’écureuils roux et de Corée régionales puis transmission au MNHN - données de Butor étoilé 2012 pour la LPO et la DREAL coordinatrice du plan national d’action - données « Cloportes » à Jean-François Delasalle qui prévoit une publication régionale - lot de données fourni à la DREAL (et à son sous-traitant ECOTHEME) dans le cadre du SRCE - données de papillons de nuit à l’ONEMA (Fouencamps) d’une part et au propriétaire forestier d’Hé- bécourt d’autre part lors de la formation OPIE - export des données de la faune sauvage de leur territoire 1*1km pour l’UCCSA - liste générale des espèces faunistiques des Hortillonnages pour alimenter un état des lieux de la biodiversité de cette zone humide à Amiens Métropole - Transmission de données compilées sur 10 ans des sites à chiroptères aux coordinateurs des régions voisines (Pays-de-la-Loire, Bretagne, Normandie) pour réalisation d’une carte des sites à enjeux à l’échelle Grand Ouest. - Exports de données Faune du pays de Bray, dans le cadre d’avis de retournement de prairies. @ Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
VI. Aide aux politiques n - ; A. La Poursuite de l’aide à la maitrise d’ouvra e publique, en matière d’ étude faune, dans le cadre de projets d’imp antation d’infrastruc- tures ou de développement urbain aide méthodologique, tourniture de données, avis sur travail réalisé en fonction des sollici ations Plusieurs projets publics ont bénéficié de la mise à disposition d’informations naturalistes capitali- sées par l’association. Parmi ceux-ci, citons le SRCE (schéma régional de cohérence écologique) et la SCAP (stratégie de création des aires protégées), projets portés par l’État et la région Picardie. Nous pouvons aussi citer le Schéma trame verte et bleue de l’union des Pays du Sud de l’Aisne et le Schéma des espaces naturels de la Somme (Conseil Général de la Somme) pour ne citer que les projets publics de grande ampleur. En tant que structure experte, Picardie Nature est également intervenue dans deux commissions biodiversité de l’Observatoire de l’Environnement du Canal Seine-Nord-Europe ainsi que dans 4 comités de suivi. Elle a beaucoup aidé VNF dans la prise en compte du volet écologique dans les études et a permis d’étoffer les points d’attention environnementaux, les états de référence, les indicateurs de suivi, les suivis post-aménagements et le détail des mesures compensatoires qui semblent indispensables au bon déroulé du projet de canal. B. Le développement de l’aide à la mise en place des politiques de conservation de la faune par le renforcement des capacités d’analqses de l’ observatoire sur la question des continuités écologiques notamment. Pour mieux appréhender la contribution de l’observatoire de la faune à la démarche Schéma Régio- nal de Cohérence Ecologique (SRCE), une veille est assurée sur: a les démarches initiées dans les autres régions/départements (lsère, Midi-Pyré- nées, lPAMAC, Poitou-Charentes, Centre...) a les démarches initiées dans d’autres pays (Suisse, Allemagne..), a la réglementation (orientations nationales, projets de décrets...) a les positions de FNE sur cette thématique (échange avec les référents natio- naux, participation à l’e-group...) Une partie du travail réalisé vient en appui au pôle développement durable sur le rendu d’avis d’in- frastructures/projets... pouvant porter atteinte aux continuités écologiques mais aussi en matière de protection de celles-ci. ll est important, dans le contexte actuel, de s’assurer de la prise en compte des continuités écologiques dans tous les projets pour lesquels l’association est amenée à être consultée. Plusieurs dossiers ont ainsi été traités par les salariés de l’observatoire faune en lien avec le chargé de mission développement durable. Enfin, un travail de définition des indicateurs faunistiques devant alimenter un tableau de bord an- nuel se met en place et devrait aboutir dans les prochains mois. Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
A. Partici qtion de. l’obseeritoire. études Pour Murin à moustaches le. Plan d action régional chiroptères 200943 Dans le cadre de l’observatoire faune, des journées de pros- pection ont été allouées et ont permis notamment de mieux connaître les gîtes de parturition des chauves-souris en vallée de la Somme entre Amiens et Abbeville (80). Les prospections hivernales de cavités souterraines se poursuivent bien évidem- ment (janvier—février notamment). Plus globalement, l’améliora- tion des connaissances chiroptérologiques suite aux différentes études conduites profite pleinement â la protection de ces es- pèces et de leurs habitats. Un minimum de 250 sites d’hibernation ont été visités entrejanvier et mars 2013, et 8484 chauves- souris y ont été recensées. 82 contributeurs ont participé â ces prospections hivernales. 247 jour- nées-hommes dont 155 journées bénévoles ont permis d’obtenir cet important effort de prospection. Un stage estival, ciblé sur la recherche de nouvelles colonies de parturition, a été organisé en vallée de la Somme (80). 57 bâtiments ont pu être visités sur les 50 communes sollicitées. 18 bâtiments privés ont également été prospectés. 3 colonies ont été découvertes (1 importante colonie de Grand Murin, 1 colonie de Murin â moustaches et 1 colonie d’Oreillard). Petit Rhinolophe Un second stage sur les chiroptères s’est déroulé dans le cadre de l’étude de la fonctionnalité du territoire d’Amiens Métro- pole pour l’accueil des chiroptères, en partenariat avec le CEN Picardie. 27 communes sur les 41 sollicitées ont répondu favo- rablement, ce qui a permis la visite de 61 bâtiments. Ces pros- pections ont conduit â la découverte de 6 colonies (1 importante colonie de Murin â oreilles échancrées, 2 colonies d’Oreillard, 1 colonie de Murin du groupe « museau noir », 2 colonies de Pipis- trelle). Le stagiaire a également effectué 23 points d’écoute dans les bois de la métropole. Ces points ont permis de contacter au moins 11 espèces de chiroptères. Picardie Nature a été mandatée par l’lnstitution Interdépartementale Pas-de-Calais/Somme pour l’Aménagement de la Vallée de l’Authie â la réalisation d’inventaires chiroptérologique dans un rayon de 1,5km autour des sites Natura 2000 de la vallée de l’Authie. Cette étude a été réalisée conjointe- ment avec la Coordination Mammalogique du Nord de la France. 14 gîtes ont été prospectés dont 5 abritaient des chauves-souris. En période estivale, 5 soirées d’écoutes ont été réalisées entre le 24/4 et le 04/9, sur des points répartis régulièrement le long de l’Authie entre Doulens et Fort-Mahon. Deux journées de recherche de colonies de parturition ont également eu lieu, et ont permis la découverte de 3 colonies.18 opérations de capture encadrées par Thomas Cheyrezy, bénévole â Picardie Nature et détenteur d’une autorisation de capture pour la Picardie, ont été organisées dans l’Oise et dans la Somme. Une activité de swarming (ou regroupement automnal) avéré/suspecté a été mise en évidence sur 5 des 8 sites prospectés (4 dans l’Oise et 1 dans la Somme). Les espèces concernées sont le Murin de Bechstein et le Murin â oreilles échancrées, le Murin de Natterer et le Murin de Daubenton dans une moindre mesure. ll y a une suspicion pour le Grand Murin au tunnel d’Auneuil. Les captures dans le Beauvaisis (Saint-Martin-le-Nœud et â Allonne) ont permis de contacter une quinzaine d’individus de Murin d’Alcathoe (Myotis alcathoe). Cette espèce reste très méconnue dans le nord de la France. Stage de formation nationale â la capture des chiroptères le 7-8 septembre â Beauvais. Organisation avec le MNHN, 11 participants et 2 formateurs. La formation a été suivie par 8 sessions de captures. Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
a Recherche de cadavre aux pieds des éoliennes : Les 2 et 5/10 étaient des séances de formation auprès des bénévoles. Ce suivi est standardisé (oiseaux, chauves-souris) et une dizaine de parcs répartis dans la région sont suivis régulièrement par une dizaine de bénévoles. Aucun cadavre de chiroptères n'a été découvert lors de ces prospections déjà tardives pour l'activité des chauves-souris. a Réponses aux sollicitions du plan national : > Renseignement des indices nationaux de hiérarchisation de gîtes à chiroptères à la demande de la fédération nationale des CEN. > Renseignement des indices de suivis du plan d'action national. > Renseignement d'un tableau faisant le bilan de retours d'expériences sur la prise en compte des chiroptères dans les parcs éoliens en région > Identification du chiroptérologue référent en Picardie pour le réseau SMAC (Surveillance de la Mortalité Anormale des Chiroptères) coordonné par l'ONCFS. > Participation à la journée technique « Chiroptères et Infrastructures de transport terrestre » au Ministère de l'écologie et du développement durable à la Défense (Paris) le 14/02/2013. B. Animation du plan régional Chiroptères 200943: > Le bilan des actions 2012 + COPIL le 03/04 du plan d’action régional (bilan 2012 et perspectives 2013). > Bilan du SOS et refuges chauves-souris (cf pôle protection). > Participation de Gratien Testud, coordinateur du réseau chauves-souris, aux 2èmes rencontres des animateurs régionaux du plan le 3-4/10/2013. > Envoi d’un article en fin d'année pour publication dans le bulletin de liaison du PNA n°15 (Février 2014) > Sensibilisation à l'attention des personnels de l'État (début septembre) : formation organisée par la DREAL Picardie et animée par le CEN Picardie et Picardie Nature. C. La Participation au plan d'action régional « ralé des généts » a Planification et organisation des prospections avec le CEN Picardie (pro- gramme LIFE râle) a Phase de terrain découpée en trois principales actions : > suivi des fauches : 2 séances (secteurs de Condren/Beautor et Varesnes/Baboeuf) ; > pistage des Râles équipés de balises sur le secteur de Condren/Beautor: 7 séances.Trois Râles ont été équipés, un premier a rapidement été perdu et son signal n'a jamais été retrouvé, un second a été suivi un certain temps puis retrouvé mort le 02/08, et le dernier a été suivi jusqu'à la dernière séance et occupait encore une bande refuge dans une prairie ; > cartographie des bandes refuges et autres zones non fauchées sur le secteur de Condren/Beautor et Manicamp/Bichancourt a Enfin, relecture des fiches bilan Oise et Aisne, et remplissage de la fiche Somme, pour l’année 2013 afin de les transmettre au niveau national. D. La participation au plan d’action régional « phragmité aquatique » Par la technique du baguage, selon un protocole national normalisé, chercher à capturer et marquer ces oiseaux au cours de leur migration postnuptiale. Une recherche de recapture, signe d'un séjour de l'oiseau sur place, est développée par des séquences de plusieurs jours consécutifs de baguage. Au total, 28 matinées de suivi, représentant 206 heures de baguage, ont été réalisées entre le 31 juillet et le 22 septembre, des opérations de baguage ont eu lieu tous les jours entre le 31 juillet et le 16 août (dates considérées optimales). 5 Phragmites (individus différents) ont été capturés parmi les 2344 oiseaux capturés, dont 703 oiseaux du groupe Acrocephalus qui est ciblé. æ Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
E. La participation aux plans d'actions régionaux déclinées en ZOIZ- 20l3, a savoir Sonneur a ventre jaune, Pre-Gri‘eches, Odonates, Loutre 3 Castor et Babuzard recheur Les diagnostics des plans avaient été rédigés pour l'essentiel en 2012, à savoir « Pie-grièches »; « Sonneur à ventre jaune » ;« Odonates ». La fiche de situation régionale « Loutre » et celle « Castor d’Europe » ont également été produites cette année. En 2013, Yann Duquef a été recruté pour réaliser le diagnostic du plan d'action Chevêche et assurer plusieurs recherches de terrain en complément de Sébastien Lartique, stagiaire. La priorité était donnée aux secteurs insuffisamment prospectés (ex : département de la Somme) et a permis de plus que doubler le nombre de communes occupées par l'espèce dans ce département. C'est en fin d'année que les différents diagnostics de plans d’actions (7 au total) ont été imprimés en vue d'une transmission prochaine à la DREAL Picardie. F. Le projet « Biodiversité en grandes cultures » J’Agrotransfert L'étude a consisté en 2013 à assurer un suivi sur le territoire de Marcelcave afin de continuer à ap- précier l'effet de la croissance des aménagements sur les 4 groupes de faune étudiés par Picardie Nature (chiroptères, micromammifères, oiseaux et coccinelles). L’année 2013 marque une transition dans les suites du projet. Les travaux de synthèse des résultats ont notamment permis d'apprécier la pertinence des protocoles et des résultats qui en découlent, et ainsi de maintenir ou de stopper certains suivis. A ce titre, l’étude n’est plus conduite sur les territoires d’Omiécourt et de Mesnil- Saint-Nicaise. En plus de l’étude de terrain, 15 jours de rédaction ont permis de réaliser le bilan 2010-2012 du projet et de rédiger un bilan supplémentaire spécifique aux relevés de Marcelcave sur la période 2003-2012. 23 séances de terrain, représentant 16 jours de terrain salarié, ont été nécessaires pour le suivi des 4 groupes, dejanvier à août, réparties de la façon suivante : > 3 séances réalisées pour les chauves-souris > 12 séances pour les micromammifères (dont 3 pour la pose de pièges) > 4 séances pour les oiseaux nicheurs > 2 séances pour les oiseaux hivernants > 2 séances réalisées pour les coccinelles Pour les oiseaux nicheurs, on assiste à un début de stagnation de l'abondance et de la richesse spé- cifique. Ce constat semble corrélé à la croissance des haies et à leur densité qui se stabilise au bout de cette 12eme année après plantation. Les haies auront ainsi permis de multiplier par 4 la richesse spécifique (passage moyen de 4 à 15 espèces) et par 2 l'abondance des oiseaux. Pour les micromammifères, le nombre de captures (27 individus) est dans la moyenne et suit une stabilisation observée depuis 2008. Ces résultats confirment que l’implantation des haies n'a pas eu d'incidence majeure sur l'abondance de ces animaux, dont l'état des populations en grande culture reste surtout lié aux pratiques culturales (travaux du sol, cultures présentes et passées). En revanche, la richesse spécifique du groupe continue à évoluer avec notamment la présence d'espèces comme le Campagnol roussâtre, les Musaraignes couronnée et bicolore. Pour les chauves-souris, la tentative de démontrer une abondance plus nette de ces animaux sur les haies en zone de grande culture, n'a pas été concluante. Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Enfin pour les coccinelles, l'arrivée bien tardive de la belle saison en 2013 n'a pas permis d'obtenir une abondance significative permettant de faire le lien entre la fréquentation de ce groupe dans les haies et celle observée dans les cultures. G. La Participation à diverses réunions régionales et/ou nationales Le pôle études a pris part à 26 réunions, pour la plupart des réunions de travail, au cours desquelles il intervient en tant qu’expert. Quelques exemples : comités de suivis scientifiques de sites, sémi- naires divers et variés, commissions etc. Ces réunions ainsi que ces séminaires, colloques, conférences... portent sur des thématiques va- riées. Leur point commun est de constituer des occasions de mettre en avant le projet d'observatoire faune et les activités naturalistes de Picardie Nature. H. La contribution au Programme OREF du CRPF Ce programme porté par le Centre Régional de la Propriété Forestière correspond à un observa- toire régional des écosystèmes forestiers relatif aux changements globaux climatiques. Picardie Nature est intervenue en 2013 en tant que conseiller scientifique et en relecture d'un bilan annuel reliant évolution des aires de répartition de la faune et les changements climatiques. Une réunion du groupe de travail faune-flore OREF a eu lieu avec pour objectif de définir une méthodologie de l'analyse au niveau des espèces potentiellement impactées par le changement climatique. Une convention financière est en cours de signature pour 2014. l. La Participation aux réunions de travail Natura 2000 L'observatoire faune a pris part à 7 groupes de travail et à 3 comités de pilotage Natura 2000 (Beau- vais, massifs forestiers du PNR Oise Pays de France, Verdilly, Vallée de la Somme et Marais de Sacy-le-Grand).aval et du Beauvaisis, ainsi que Massif forestier de Retz). J. Les sollicitations des bureaux d’études Dans le cadre d'études d'impact et autres études environnementales, 56 devis destinés aux bureaux d'études et autres structures tierces ont été réalisés en 2013 dont 33 acceptés. 3 concernent la fourniture de données cartographiques (avifaune surtout), 18 la synthèse de données chiroptères, 8 la fourniture de données cartographiques (faune) associée à une synthèse chiroptères. Enfin, 4 opérations sont plus durables dans le temps et revêtent la forme d'expertises plus poussées (2 pro- jets de RTE, 1 projet de NGE ainsi que les enjeux biodiversité en Forêt de Verdilly (Natura 2000). Beaucoup concernent des projets éoliens privés. Lorsqu'il s'agit de projets publics, les données transmises sont valorisées dans un chapitre antérieur intitulé « aide aux politiques publiques ». S'ajoute à ce tableau d'autres sollicitations dont les plus importantes sont sans doute celle conduite cette année pour le compte du PNR Oise Pays-de-France (étude des pics noir et mar, dont le rapport est en cours de finalisation «Recensement des Pics mar et noir sur la Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la Forêt de Chantilly (60)». La phase terrain de la contribution de Picardie-Nature au projet de valorisation éco-paysagère du futur poste électrique de Limeux (80) s'est terminée avec la dernière soirée de détection acous- tiques des chiroptères le 5/09. Deux bénévoles y ont participé et ont pu se former aux méthodes acoustiques. Le rapport d'étude a été remis à RTE et une petite réunion bilan a eu lieu. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Le pôle études faune est identifié auprès des bureaux d’études et d’autres partenaires techniques comme centre de ressources en matière de données naturalistes. De fait, nous sommes régulière- ment sollicités pour répondre aux besoins des études préalables à tout projet d’aménagement. VIII. Bénévolat v. - ' L’action des bénévoles repré- soit 542800 € (si nous consi- dérons l’application d’un . , , . barème à 118 €ljour). En te- Retour fiches benevolat en ligne , ‘ Stages de perfectionnement n’a”? çompte des. kllometrçs Week-end d'étude et comptages concertés reallses et des frals aSSOC'eS Stages d'initiation naturaliste péages) le bénéV0lat valorisé Réunions de réseaux, commissions s’élève à 563407 € au final. Réunions partenaires Prospections naturalistes diverses Saisie de données en ligne 500 1000 1500 2000 Nombre de journées Nous retiendrons surtout de l’année 2013 les principaux faits marquants suivants : - la forte croissance du nombre de contributeurs (de l’ordre de zoo supplémentaires depuis le 1er janvier) due à la fois au succès généré par les stages naturalistes d’initiation et de perfectionne- ment et plus encore par la possibilité de saisie en ligne « grand public » d’une grande simplicité ; - l’amplification des actions sur les continuités écologiques avec d’une part un travail conséquent de cartographie des sites à enjeux faune et une communication autour de l’outil « faune et route ». - l’amplification des actions sur la connaissance et la protection de la biodiversité en forêt - une poursuite du développement informatique des interfaces de saisie incluant la réalisation d’une première application mobile de Clicnat et de restitution notamment cartographiques comme les cartes de répartition dynamiques avec choix possible de bornes et consultation simul- tanée de plusieurs espèces pouvant être croisées avec d’autres sources de données. - une poursuite de la mise à disposition via le site public de Clicnat des publications naturalistes régionales. Pour ce qui est des perspectives 2014-2015, il nous paraît important de poursuivre le travail entre- pris et de l’amplifier, dans le sens de la valorisation écrite et orale (publications naturalistes et scien- tifiques, conférences...) de manière à mieux faire connaître encore les tenants et aboutissants du projet et sensibiliser un large public à l’étude et à la protection de la nature. Une prise en compte des enjeux faunistiques en amont des projets sera davantage visée et une priorité sera donnée à l’exploitation plus poussée de la base de données, en terme de statistiques et d’indicateurs, afin de pouvoir répondre le moment venu aux problématiques qui seront celles d’un futur observatoire de la biodiversité régionale. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les activités du pôle développement durable de Picardie Nature sont scindées en deux grandes mis- sions: - la sentinelle de l’environnement, qui consiste en une veille sur le res- pect de la réglementation en matière d’environnement dans les projets industriels (ARF Vendeuil. CET Nurlu..) ou d’aménagement du territoire (SCOT de «Vallée de l’Automne et plaine d’Estrées»,...). La veille consiste en premier lieu d’assurer la représentation de l’association dans les diffé- rentes commissions ou comités de concertation. Cette démarche permet également d’apporter une aide aux citoyens témoins d’atteintes à l’envi- ronnement en les orientant vers les services de l’État adaptés. la promotion du développement durable par l’animation de groupes de travail bénévoles et la participation aux politiques publiques. Ce travail en réseau avec le tissu associatif picard et les bénévoles de l’association permet d’assurer une présentation la plus exhaustive du mouvement as- sociatif sur les thématiques du développement durable. les activités du pôle se font en étroite collaboration avec les autres pôle de l’association et permettent de répondre à la pluridisciplinarité qu’exige le développement durable. F—r—l——-—' h La démarche «Sentinelle de l’environnement» a été initiée par l’association il y a 7 ans afin de répondre aux sollicitations des citoyens en ce qui concerne les atteintes constatées à l’environne- ment mais aussi à la demande des partenaires (collectivités, État..) pour une participation dans la gouvernance environnementale. Pour l’application de cette démarche, Picardie Nature s’appuie sur l’expertise de ses réseaux de bénévoles, regroupés selon les thématiques du développement durable (énergie, déchets, agricul- ture, eau, transport, mobilité durable et agroécologie), mais également sur l’expertise de son pôle observatoire de la faune sauvage. Picardie Nature est sollicitée, par son expertise sur la biodiversité régionale, depuis de nombreuses années pour assister aux différentes instances de concertations et de suivi des aires protégées mais aussi sur la réglementation des espaces et des espèces. G Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les sollicitations pour suivre les documents d'objectifs sont toujours aussi nombreuses. C'est l’oc- casion d'apporter à chaque réunion quelques précisions sur les espèces à enjeux des différentes directives mais aussi sur le cahier des charges des mesures contractuelles prévues pour le site. C'est en tout une équipe d'une petite dizaine de bénévoles qui a assisté à une quarantaine de réu- nions dans 26 commissions différentes (CODERST, Commission départementale des espaces, de la nature et des sites..) L'événement fort pour cette année 2013 a été l’installation du conseil de gestion du Parc Naturel Marin des Estuaires Picards et Mer d'Opale. Picardie Nature y est bien évidement représentée et un travail collégial avec les associations de protection de la nature et de l'environnement (APNE) des départements voisins se met en place. A noter la présentation finale du Docob Natura 2000 des Massifs forestiers de Compiègne, Laigue et Oursacamps, dans lequel les associations de protection de la nature et de l'environnement (Picardie Nature, ROSO, ADEP...) du secteur ont montrées leur profond désaccord, estimant les mesures de préservation de la trame de vieux bois / gros bois largement insuffisante. Picardie Nature n'a pas hésité à déposer un recours au tribunal administratif pour demander l'annulation de l'arrêté préfectoral validant ce document d'objectif. ll s'agit ici de suivre l'évolution de projets susceptibles d'avoir un impact considérable sur l’environnement. Pour cela Picardie Nature intervient dès l'enquête publique pour faire connaître son avis et son expertise sur la biodiversité. Les dossiers suivis ici le sont souvent sur plusieurs années et nécessitent constamment une veille sur l’évolution de la réglementation susceptible d’impacter le projet. Le début d'année 2013 a été marqué par l'abandon de plusieurs projets contre lesquels les associa- tions se battaient depuis de nombreuses années. ll s'agit du projet de centrale à Gaz de Verberie, le projet de centre de traitement des déchets SYMEO à Villers-Saint-Sépulcre, du projet de circuit automobile à Croixrault. Cela démontre que le combat des associations, fédérées autour de Picardie Nature, estjuste et que les revendications, arguments, et actions menées contre ces projets auprès des élus, mais éga- lement les porteurs de projets, ont pu trouver un écho favorable. Picardie Nature, avec ses béné- voles et ses associations membres, continuent cependant à être vigilants sur ces sujets et continuent leur combat en faisant part de propositions alternatives d'aménagement du territoire (pré- vention des déchets, lutte contre la consommation des espaces agricoles..). La fin d'année a été quant à elle marquée par la reprise du comi- té de pilotage pour le projet d'aménagement du coteau de Char- tèves. Les travaux de ce groupe avait été abandonné il y a plus ê Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
de deux ans sans poursuivre les conclusions de l’étude commandée par l’État au bureau ECOGEE. De nouvelles bases de négociations ont été présentées en octobre - novembre sans pour autant répondre aux exigences règlementaires en matière d’évitement, de réduction et de compensation de destructions d’espèces végétales et animales protégées. De nouvelles proposition doivent être faites en début d’année 2014. Picardie Nature sera des plus vigilantes pour préserver ce coteau majestueux et obtenir des mesures de gestions et de protections sur les dernières pelouses cal- cicoles de la vallée de la Marne et de ses affluents. Les enquêtes publiques et études d’impacts sont plus nombreuses que les années précédentes à cause de la consultation publique sur les schémas départementaux des carrières mais également sur des projets dont l’autorisation préalable d’exploitation avait été annulée par action des associa- tions devant le tribunal administratif (ARF Vendeuil, centre d’enfouissement de Grisolle). Les dossiers traités cette an- Répartition des dossiers "menaces sur l'environnement" traités nées sont répartis de façon Par département assez équitable d’un dépar- tement a l’autre. Picardie Nature 'Aisne assoit, d’une année sur lOise l’autre, son rôle d’associa- tion régionale de protection de l’environnement et le pôle développement durable agit sur l’ensemble de la région. Somme Picardie Nature continue son opération de recensement des décharges sauvages sur la région. Toutes ces décharges font l’objet de signalement aux services de l’état compétents ainsi qu’aux gendarmeries concernées. Le constat est clair, mais aussi partagé avec l’ensemble des intervenants, qu’il y a une recrudescence des dépôts sauvages, notamment sur le territoire de la métropole amiénoise. Dans la majorité des cas ces dépôts sont le fruit d’activités d’entrepreneurs peu scrupuleux préférant jeter leurs déchets dans la nature qu’utiliser les filières classiques. Répartition des signalements "Sentinelle de l'environnement" par département I Aisne I Oise Somme A noter que les retours d’information des services de l’État peuvent être parfois longs le temps de l’instruction d’un PV. Bien généralement nous avons un retour sur l’établissement d’un PV l’année suivante du signalement le temps de l’instruction. Picardie Nature a reçu 36 signalements d’atteintes ou de menaces sur l’environnement : Les problématiques sont assez variés d’un département à l’autre, les signalements de l’Oise concernent plus des activités industrielles alors que nous recevons plus de signalement de destruction d’espèces ou de milieux de la Somme et de l’Aisne. ‘â Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les actions en justice sur les atteintes à l’environnement : Pollution PCB, Afi'aire des terres polluées de Maissemy (02) .- En 2012 l’assureur de l’entreprise de terrassement a décidé de poursuivre en cassation l’arrêt de la cour d’Appel condamnant le propriétaire des parcelles à enlever les terres polluées sous peine d’astreinte. Pour rappel: c’est une affaire de stockage dans un sous sol crayeux de terres contaminées au PCB connue depuis 1995. Nous avons appris par hasard cet été que ces terres ont été évacuée sans que nous en soyons avertis et alors que nous préparions à aller en cassation, procédure abandonnée concomitamment. Picardie Nature a eu gain de cause dans diverses affaires de destructions d’espèces protégées dont une affaire assez importante de braconnage sur des grenouilles rousses en forêt de Saint- Michel. Devant la juridiction administratives Picardie Nature a gagné son combat dans une affaire de transfert de hutte pourtant interdit depuis la loi Voynet. L’association a eu également définitivement gain de cause dans l’annulation des modifications du PLU de la commune de Verberie pour l’installation d’une centrale électrique à gaz, installation qui aurait eu des conséquences sur un biocorridor. De nouveaux recours administratifs ont été lancés notamment pour réclamer l’annulation des modifications du PL U d’Ormoy- Villers favorisant un projet de centre de traitement de déchets dans un site Natura zooo sensibles, mais également différents recours pour demander l’annulation du projets des looo vaches à Drucat (Abbeville). m— Cette thématique constitue l’un des groupes de bénévoles les plus importants du pôle développement durable avec 30 bénévoles. Les axes majeurs de travail pour cette année 2013 sont : Projet d’ exploitation de IOOO Vaches Picardie Nature mène un combat avec l’association NOVISSEN contre un projet d’exploitation de 1000 vaches laitières à Drucat, elle apporte son expertise à l’association en matière de réglementation de l’environnement et de l’urbanisme. Picardie Nature a participé aux nombreuses manifestations réalisées, parfois en partenariat, par NOVISSEN. La lutte contre la consommation des espaces a ricoles Un bénévole de l’association continue le travail instauré epuis plus d’un an sur cette thématique en siégeant au sein de la commission départementale de la Somme. A noter la présence d’un bénévole, depuis fin 2012, à la commission départementale d’orientation agricole de l’Aisne. L’association étoffe en permanence son réseau, en participant depuis fin 2012 au conseil d’administration de l’ABP (Agriculture Biologique Picarde). Ceci permet également de mutualiser la représentation associative et ainsi de répondre aux nombreuses sollicitations de l’état et des instances de gouvernance. G3 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Le groupe énergie de Picardie Nature, bien qu’encore assez restreint (12 bénévoles), a co- animé ce printemps avec les services de l’État et l’ADEME le débat régional sur la transition énergétique. Ce fut l’occasion d’organiser un grand débat citoyen à Amiens le 25 mai et de prendre note des attentes des citoyens en la matière. Un bénévole de l’association apporte son expertise dans les différentes commissions d’attribution des aides de l’ADEME et de la Région en matière d’économie d’énergie et de transport. Picardie Nature participe également aux activités du collectif CARMEN contre l’exploitation d’huile de schiste en Picardie : Lors de l’apparition de la problématique des hydrocarbures de schistes et du Permis de Château-Thierry, l’action de Picardie Nature a été importante en 2011/2012 pour la création du collectif CARMEN. Aujourd’hui l’association continue toujours à apporter un soutien technique et à participer à la vie de ce collectif. Cet été Picardie Nature a participé avec sa fédération France Nature Environnement et l’association Vie et paysage à la rédaction d’un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral du 17 mai portant mesures de réglementation sur l’environnement dans le cadre d’une autorisation de forage. Considérant que cette autorisation implicite de forage est illégale, les associations ont travaillé de concert à la réalisation d’un recours devant le tribunal administratif pour demander l’annulation de ces autorisations. Tout comme les années précédentes, deux thématiques fortes sont abordées dans ce groupe : - la révision du Plan d’Action Nitrates : un nouveau plan doit être adopté pour la fin de l’année et l’association s’associera avec d’autre structure associative pour être en mesure de faire des propositions d’amendement. - Lutte contre les PCB : Picardie Nature s’est inscrit dans un combat a long terme contre la pollution au PCB de la Somme et de ses affluents. Un premier combat a été gagné au tribunal l’an dernier et l’association a lancé une nouvelle procédure pour obtenir une expertise plus poussée sur l’origine de cette pollution. L’actualité forte pour le groupe Transport et mobilité a été la participation au Congrès de France nature Environnement sur les transports. Cela a été l’occasion de présenter les travaux réalisés conjointement avec le pôle observatoire et son opération faune et route basée sur l’Outil Clicnat. Plus localement des bénévoles du groupe ont participé à certaines réunions du projet de plan de déplacement urbain d’Amiens Métropole. Picardie Nature poursuit toujours les actions engagées dans l’Oise (recours au tribunal..) contre des projets d’enfouissements et d’incinérations (projet de centre de traitement des déchets industriels au Bois du Roi..). L’association a participé à la création d’un collectif d’associations de l’Oise pour promouvoir une véritable politique durable de gestion et prévention des déchets. ô Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Le réseau de bénévoles participe également aux différentes commission locales d’information et de surveillance de la Somme. La gestion sur le site de Nurlu par la COVED fait l’objet, depuis 2011, d’une attention particulière. Des matériaux de recouvrements non conforme sont utilisés de même que des dépassement de tonnages ont été constatés. Malgré les avertissements de Picardie Nature sur la mauvaise gestion du centre d’enfouissement de Nurlu deux incendies ont eu lieu fin 2012. Picardie Nature poursuit son combat avec l’association locale pour une meilleure gestion des déchets dans ce centre. En parallèle, l’association s’est approchée de deux autres associations dans l’Aisne qui se battent elles aussi contre la mauvaise gestion de centre de stockage de déchets ménagers et contre leur extension. Une actualité forte dans l’Aisne qui a conduit à suivre 3 enquêtes publiques sur le département: - incinérateur de Vendeuil : Suite a l’annulation de son autorisation d’exploitation l’exploitant devait présenté une nouvelle de- mande. Malgré la mobilisation des riverains, des communes, des associations et de notre repré- sentant au CODERST où le projet a été examiné, le projet a été accepté alors que le pétitionnaire accumule les mises en demeures, preuve de son incapacité à gérer une telle installation. - projet d’extension d’Allemant (révision du PLU) : en perspective d’une extension de ce site connu pour ses dégagements nauséabonds la commune a lancé une révision de son PLU permet- tant une possible extension de son site. Affaire a suivre.. - autorisation d’exploiter à Grisolles : la aussi l’autorisation d’exploiter avait été annulée. Malgré un emplacement de site très mal adapté, multipliant les risques de pollution, l’autorisation a été accordée. Le groupe s’est encore étoffé cette année 2013 compte 25 bénévoles actifs sur la question des déchets. Le réseau jardinage agroécologique propose aux jardiniers amateurs des pratiques alternatives et les accompagne dans leur changement afin qu’ils : - connaissent et respectent la vie du sol ; - étudient et protègent la biodiversité et les écosystèmes de leurjardin ; - préservent la ressource en eau potable ; - participent à la sauvegarde des semences biologiques de légumes anciens ; - produisent une alimentation saine ; par le biais d’activités qui visent à les rendre acteurs de la protection de l’environnement. 1 animatrice en agroécologie, 1 bénévole référent et 35 bénévoles actifs. 52 animations ont été réalisées en 2013 qui ont permis de tou- cher 2 248 personnes. 32 ateliers ou journées d’animation, 8 stands, 4 ciné-débat, 4 soirées ciné, fête des légumes anciens, la visite d’un jardin en permaculture et 2 sorties. 36 Aisne, 14 Oise, 1 Somme, 1 Belgique ‘3 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Animations pour le grand public et scolaires - 9 ateliers. Certains se sont déroulés chez des membres du réseau ; - 1 animation pour une classe de seconde du lycée agricole de Crézancy (02) ; - 4 stands lors de marchés bio à la ferme de La Genevroye, Rocourt Saint-Martin (02) et du festival des Vers Solidaires à Saint-Gobain (02) ; - 2 ciné-débats. 1 autour du film « Pierre Rabhi, au nom de la terre » en partenariat avec Vie & Pay- sages (Château-Thierry, 02) et 1 sur les semences avec le Berc’ail à Nampteuil-sous-Muret (02) ; - 1 atelier-conférence sur les pratiques agroécologiques, réalisé à la demande de la Société d’Horti- culture de Soissons et sa Région. Animations organisées à la demande de collectivités ou 4’ organismes privés 24 animations ont été réalisées pour l’Union des Services d’Eau du Sud de l’Aisne, l’Union des Com- munautés de Communes du Sud de l’Aisne, l’Agglomération de la Région de Compiègne, le Centre Communal d’Action Sociale de Creil, la Communauté de Communes du Pays de la Serre, ORPÉA à Soissons et le Conseil Général de l’Oise. Actions réalisées par les bénévoles - Fête des légumes anciens à la ferme de La Genevroye, Rocourt Saint-Martin. Cet événement, proposé dans le cadre des Initiatives Régionales pour l’Environnement, a connu un grand succès : plus de 800 visiteurs sur la journée et une forte mobilisation des bénévoles. La Fête des légumes anciens est née de la rencontre entre le réseau et la famille Hincelin, agricul- teurs bio et créateurs d’un marché bio (il n’en existe que 2 en Picardie l), dans leur ferme depuis 16 ans. La Fête des légumes anciens avait pour objectif de sensibiliser le grand public à : - La préservation de la biodiversité, des écosystèmes et de la santé grâce à la sensibilisation à un jardinage respectueux de la nature. - La consommation responsable et les économies d’énergie par la promotion des circuits courts des produits de consommation bio ou équitables. - La gestion des déchets végétaux et ménagers par l’apprentissage des gestes de prévention et de réduction des déchets. De façon transversale, la Fête des légumes anciens avait également pour but de rassembler un public intergénérationel lors d’un événement festif et convivial, et de lui proposer des solutions pour agir de façon individuelle et collective. Autres actions des bénévoles - 4 soirées ciné organisées par et pour les bénévoles, à leur domicile ; - 1 ciné-débat sur les semences pour la Société d’horticulture de Château-Thierry ; - Visite d’un jardin en permaculture en Belgique ; - 2 animations a Fére-en-Tardenois et Brécy (02) ; -Animation de la liste de discussion du réseau qui comptait 121 membres fin 2013 ; - Création de la grainothèque, qui a été présentée lors de la Fête des légumes anciens ; - Rédaction de la « Charte du réseau d’échanges de graines » ; - Poursuite du programme d’adoption de légumes anciens. En 2013, 235 jours/hommes de bénévolat ont été consacrés aux animations et à la poursuite du projet de diffusion de l’agroécologie en Picardie, dont 87 jours/hommes par l’animatrice et 26 jours/ hommes par le bénévole référent. 10 actions ont été mises en place par 35 bénévoles contre 2 bénévoles en 2012, dont 30 qui se sont mobilisés des avril pour l’organisation de la Fête des légumes anciens. 6 réunions se sont tenues pendant l’année ce qui représente 70 jours/hommes de bénévolat. ‘3 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
De nombreux articles sont parus dans les médias sur les actions du réseau, notamment sur la Fête des légumes anciens. Cette année, le fait marquant a été la forte mobilisation des membres du réseau. L’événement phare du réseau fut la 1ère édition de la Fête des légumes anciens. Suite à son succès et à la demande des bénévoles, elle sera renouvelée en 2014. Le réseau jardinage agroécologique a pris un bel essor cette année, aussi bien en nombre de bénévoles, de jours de bénévolat, qu’en nombre d’animations proposées. Cela confirme le besoin de changer de pratiques de jardinage ressenti par les jardiniers amateurs. Cela montre aussi que le réseau, par le biais du jardinage, parvient à toucher un nouveau public, peu sensi- bilisé à la protection de la nature, et qui se révèle prêt à agir pour la protection de la biodiversité dans son environnement proche. Au cours de l’année 2013, des demandes et besoins ont émergé : - La demande de membres du réseau, résidant dans l’Oise et la Somme, pour que des actions y soient menées sur leur territoire afin de pouvoir s’investir. - Le besoin de former des personnes relais (bénévoles et grand public) pour démultiplier les actions de sensibilisation et les adapter à différents publics. - La demande de collectivités pour la mise en place d’actions de sensibilisation des jardiniers ama- teurs à la protection de la biodiversité et des écosystèmes. Afin de répondre aux besoins évogués ci-dessus, en 2014, l’objectif du réseau sera de : - proposer des animations pour sensibiliser le grand public ; - recruter de nouveaux bénévoles et créer des groupes locaux dans les 3 départements ; - former des personnes relais ; - mettre en place des actions pour répondre aux besoins des collectivités. 5:: Sur cette année 2013 le pôle développement durable a continué son renfort de bénévoles dans les différents groupes thématiques. La réactivité de l’association par rapport à l’actualité est très stimulatrice et intéressante pour les bénévoles qui peuvent ainsi apprécier le rendu de leur travaux et implication à court terme. Picardie Nature a réussi à se constituer un réseau d’une dizaine d’associations membres, militantes et actives, n’hésitant pas à être force de propositions auprès des élus sur des dossiers complexes tels que le projet SYMEO, aujourd’hui abandonné, la gestion des déchets dans l’Aisne ou le projet de centre de traitement des déchets industriels au Bois du Roi. Picardie Nature apporte une aide dans l’analyse technique des projets et fait profiter à ses associations membres de son réseau de bénévoles et sympathisants mais aussi des compétences de sa fédération nationale France Nature Environnement (ex. avec la manifestation des 1000 vaches à Paris). Le parent pauvre du développement durable reste cependant la question de l’eau, très peu traitée au niveau associatif picard. La révision du plan action nitrates sera l’occasion de lancer une communication sur le sujet et de sensibiliser les bénévoles et le tissu associatif sur la préservation de la qualité de l’eau. D’une manière générale on relève également une poursuite du changement d’appréciation des pouvoirs publics envers les associations de protection de la nature. C’est une preuve de l’intégration du mouvement associatif dans la gouvernance à cinq dans un processus constructif. ä ‘3 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les actions du pôle contribuent à limiter l’impact de Protection l’activité de l’homme sur les espèces sauvages en vue {aune de la conservation des espèces et également d’éviter sauvage leur entrée éventuelle en centre de sauvegarde. I. Protection Pho . ' Deux espèces de phoques fréquentent nos côtes : le Phoque veau-marin et le Phoque gris. Les deux espèces sont présentes en Europe, de la Grande-Bretagne au Danemark. La France repré- sente la limite sud de leurs aires de répartitions européennes. Ces espèces protégées à divers niveaux (international et national) sont présentes en baie de Somme. Depuis la fin des années 1980, ce site accueille 60% de la population française de Phoques veaux-marins. Picardie Nature mène depuis 1986 un programme d'étude et de protection des phoques, dont les actions sont inscrites au plan de gestion de la Réserve Naturelle nationale de la baie de Somme. A. Suivi de. la reproduction des Phoques veaux-marins en baie. de. Gomme. En période de reproduction des Phoques veaux-marins, une surveillance estivale a été mise en place du 8 juin au 31 août 2013. 49 bénévoles écovolontaires et 2 stagiaires y ont participé. lls se sont relayés pour assurer une présence sur le terrain à chaque marée basse pendant 83 jours. 116 séances de terrain ont été réalisées. Evolution des effectifs maxima de phoques observés en baie de Somme 1 " EffeCt'fs en perIOde (Phoque veau-marin: en bleu ; Phoques gris: en rouge) estivale Pour les deux espèces de phoques, les effectifs dénom- brés à chacun des terrains étaient variables. Les effectifs maxima ont été dénombrés en août avec 392 Phoques 5g _ _ _ I I _ _ _ _ Juluulllllllllllll veaux-marins et132 Phoques gris. L'accroissement de population est différent pour les deux espèces et variable d'une année à l'autre: > pour les Phoques veaux-marins, on observe un taux d’accroissement de population annuelle en 2013 de +5,95%, ce qui est nettement inférieur à celui observé en 2012 qui était de +19,35%. Le taux d’accroissement moyen de 2000 à 2012 est de +14,6%. > pour les Phoques gris, on observe un taux d’accroissement de population annuel en 2013 de +43,48%, ce qui est supérieur à celui observé l'année passée. Le taux d’accroissement moyen de 22 ,8% entre 2000 et 2012. w ... w c a: m .Ê >< m E Ë ... ä H: I.IJ 2 —> Reproduction des Phoques veaux-marins Au total, 59 jeunes Phoques veaux-marins ont vu le jour cet été (58 en baie de Somme et 1 en Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Mises à l'eau et interventions relevées sur les phoques en baie de Somme -été 2013 baie d'Authie). Au 1erjanvier, on en compte 10 qui se sont échoués vivants et ont retrouvé leur milieu naturel après avoir été soignés au centre de sauvegarde de la faune ll Autres activités .Cavauem sauvage, 4 qui se sont échoués vivants et sont morts au 'Ëfgïïîs centre de soins, 4 qui se sont échoués morts avant le se- vrage naturel d'avec leur mère et 7 qui se sont échoués morts après le sevrage naturel d’avec leur mère. Æ 3 —> Mises à l’eau et interventions en période estivale Misesàrea" '"te'vem‘m‘s Lors des 116 séances de terrain, les participants ont : > relevé 110 mises à l'eau des groupes de phoques, provo- quées par 14 types d'activités dont à 35,4% par des kayakistes et à 34,5% des promeneurs. > réalisé 210 interventions auprès de 12 types d'activités dont à 60,6% des promeneurs, 14,3% des kayakistes et 12,9% des cavaliers. 4 —> Zones de stationnement en période estivale Au cours de l'été, 11 bancs de sable ont permis aux phoques de se reposer à marée basse au cours de cet été 2013. Les 4 reposoirs principaux se situaient dans la Réserve Naturelle de la baie de Somme et ont été nommés R1, R3, R4 et FM. Le tableau 4 montre l'utilisation des reposoirs par les phoques durant les séances de terrain mises en place dans le cadre de la surveillance estivale. Reposoirs R1 R2A R25 R3 R4 R6 FM Lc Bif Le tableau montre l'utilisa- tion des reposoirs par les ’ __ _ _ phoques durant les séances F'eq"e“°°flläê'gîîïälgïifp"s°"sPar 49,12% 14,91% 0,88% 2,63% 85,96% 0,00% 3,51% 0,00% 0,00% de terrain mises en place Ré artition des Pho ues veaux-marins p surlesm‘àosoim 67,59% 8,01% 1,82% 0,73% 17,69% 1,31% 1,04% 0,33% 0,10% dans le cadre de la sur- Fréquence d'utilisation des reposoirs par o o o o o o o o o les phoques veauxmarins 98,254) 67,54/0 27,19/0 13,154) 83,60/0 66,67/o 15,795 20,18/o 12,28/o Répamümdîg‘ärfgrissur'es 23,48% 6,40% 0,07% 0,79% 68,38% 0,00% 0,59% 0,00% 0,00% velllance eStlvale- 5 —> Personnes sensibilisées Lors de notre présence sur le terrain, au minimum 2569 personnes sont venues à notre rencontre pour observer les phoques et/ou obtenir des renseignements. B. Guivi régulier de la colonie de phoques en baie de Gomme En dehors de la période estivale, les suivis des effectifs sont réalisés régulièrement, à raison d'au minimum un comptage par décade. 59 séances de terrain ont été réalisées entrejanvier/juin et sep- tembre/décembre. Les participants bénévoles des actions, ont passé près de 500 heures cumulées sur le terrain. Nombre de séances par décade Ill Ë 1 —> Effectifs hors pé- riode estivale Pour les deux espèces de phoques, les effectifs maxi- ma hors période estivale ont été dénombrés en septembre avec 388 Phoques veaux- marins et 115 Phoques gris. |||..|..II.| Nombre de séances "E E janvier l - janvier lll — février ll I marsl - mars lll - avril ll - juillet ll aout l septembre septembre ll octobre l novembre novembre ll décembre l Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
2 —> Reproduction des Phoques gris En janvier-février, 14 séances de terrain ont été réalisées. Un jeune Phoque gris a été retrouvé échoué mort début janvier, il s'agit de la 5eme naissance de cette espèce sur nos côtes de- puis 2008. En novembre-décembre, 2 séances de terrain ont été mises en place. Aucune observation n'est à rapporter. 3 —> Mises à l’eau et interventions hors période estivale Lors des 59 séances de terrain, les participants ont : > relevé 31 mises à l'eau des groupes de phoques, provoquées à 51,6% par des promeneurs, 35,5% par des kayakistes, 6,5% par des cavaliers, 3,2% par hélicoptère de tourisme et 3,2% par bateau de pêche. > réalisé 6 interventions, elles ont permis de sensibiliser 12 promeneurs et 45 kayakistes qui s'avan- çaient vers les groupes de phoques et étaient susceptibles de provoquer une mise à l'eau, ainsi qu'un pilote d'hélicoptère qui survolait la baie de Somme à basse altitude. 4 —> Contacts Lors de notre présence sur le terrain, au minimum 421 personnes sont venues à notre rencontre pour observer les phoques et/ou obtenir des renseignements. C. Suivi régulier de la colonie de phoques en baie d’Authie La baie d'Authie est un site proche de la baie de Somme, également fréquenté par les deux espèces de phoques, tout au long de l'année. Le suivi des phoques sur ce site est réalisé en partenariat avec l'association ADN de Berck—sur—mer. Au cours de cette année 2013, 152 séances de terrain ont été mises en place au cours de l'année, totalisant une présence cumulée de 560 heures, réalisées à 82,4% par l'association ADN. 1 —> Effectifs annuels Les effectifs de phoques observés sont variables en fonction des saisons, au maXi- p V mum 63 Phoques veaux-marins et 38 Phoques gris ont été dénombrés. Le taux d’accroissement de la population pour le Phoque veau-marin est de +23,5% par rapport à l'année 2012, ce qui est similaire à ce qui était observé l'année dernière. Le taux d’accroissement pour le Phoque gris est de +35%. Evolution inter-annuelle des effectifs maxima de phoques en baie d'Authie 140 I Phoque veau-marin I Phoque gris 120 100 80 60 40 20 0 Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
2 —> Reproduction des phoques Une naissance de Phoque veau-marin a été observée le 10 juin. Ce couple mère-jeune a été observé quasi quotidiennement jusqu’au sevrage du jeune le 6 juillet. Une femelle gestante de Phoque gris a été observée fin dé- cembre. Les naissances ont habituellement lieue de novembre â février selon les sites de reproduction. 3 —> Mises à l’eau et interventions Au cours des séances de terrain, 38 mises â l'eau des groupes de phoques ont été observées, pro- voquées par 12 activités humaines dont â 47,7% par des promeneurs. Les mises â l'eau sont princi- palement causées par des activités provenant du sud de l’estuaire et les suivis sont réalisés depuis Berck, les interventions pour la protection des animaux nécessiteraient la mise en place d'une équipe pédestre depuis Fort-Mahon. 5 interventions ont été réalisées auprès de 3 types d'activités : promeneurs, kayakistes et guides-nature. D. Suivis spécifiques 1 —> Suivi de l’état sanitaire des phoques Lors des séances de terrain, nous nous attachons â relever tout signe clinique de pathologie qui pourrait affecter toute la colonie. Plusieurs animaux présentant des pustules de type « pox-virus » ont été photographiés. Répartition mensuelle des animaux signalés échoués en 2013 2 —> Suivi des phoques remis en milieu naturel Les animaux passés par le centre de sauvegarde sont équipés 14 .Ëäâîï‘ärîämm“ I I I y lPho ueveau- d une bague numerotee et d une plaque pour permettre leur ‘2 manqn 10 suivi en milieu naturel. Nous avons relevé 47 observations des animaux soignés et relâchés en 2012 et 30 observations des animaux soignés et relâchés en 2013. La base de données de photo-identification a été mise â jour avec les animaux passés précédemment en centre de soins, au moins 5 centre d'eux ont été revus grâce â leur numéro de bague ou â leurs tâches sur le pelage. E a: E 2 .n E o _: 8 E. Interventions sur les mammifères marins échoués Picardie Nature est membre du Réseau National Echouage (RNE) coordonné par l'Observatoire PELAGIS de La Rochelle. 6 membres de l'association possèdent la « carte verte », autorisant l'intervention sur un mammifère marin échoué, espèce protégée. 1 nouvelle carte a été validée en novembre et sera active pour l'année 2014. 3 membres ont suivi la formation en fin d'année et devraient obtenir leur carte en fin d'année 2014. Picardie Nature intervient sur la zone littorale située entre Le Touquet et Le Tréport. 1 —> Les animaux signalés en 2013 Des animaux sont signalés tout au long de l'année, nous avons reçu 88 signalements en 2013, concernant 3 espèces : le Phoque veau-marin (n=33), le Phoque gris (n=5) et le Marsouin commun (n=41). 2 —> Les animaux échoués vivants 14 Phoques veaux-marins étaient vivants, ils ont intégré le centre de sauvegarde de la faune sau- vage. 10 d'entre eux ont retrouvé leur milieu naturel, les autres sont morts. Lorsque leur état le permet, les animaux morts sont autopsiés : 21 autopsies ont été réalisées. Plusieurs animaux sont ê Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
morts de chocs traumatiques, 3 jeunes étaient prématurés et une plainte a été déposée contre X pour destruction d'espèce protégée, le phoque présentait 23 billes d'acier dans le crâne. F. Contribuer à la connaissance des phoques de la baie Je Gomme Ce programme d'étude et de protection des phoques de la baie de Somme est réalisé en coopé- ration avec d'autres organismes : le CRMM, le laboratoire vétérinaire départemental... Des études particulières, des contacts réguliers avec ces organismes, le suivi des publications scientifiques, sont autant d'actions qui permettent de contribuer â la connaissance des espèces. 4 stagiaires ont été recrutés pour : étudier l'utilisation des reposoirs par les phoques, relever les comportements mère-jeune du Phoque veau-marin â marée haute, aider â la mise â jour de la base de données de photo-identification et animer les sorties â la découverte des phoques. Nous avons été contacté par BIOGEMME Brest pour participer â une étude génétique sur les phoques. Nous avons participé â diverses réunions organisées par la Réserve Naturelle de la baie de Somme, le Parc Naturel Marin des 3 estuaires, l'observatoire PELAGIS, l’European Cetacean Society... Nous avons présenté les résultats de nos études lors de divers séminaires (ECS, RNE..), â travers la diffusion d'un article scientifique dans l’Avocette... G. Gensibilisation et communication 1 —> Formation des adhérents Nous avons proposé 2 réunions â l'attention des adhérents de l'association. 2 —> Informations auprès du grand public Nous avons proposé 290 animations (points d'observation des phoques au Hourdel et â Berck, sorties â la découverte du programme d'étude et de protection depuis Le Hourdel, expositions et conférences itinérantes). Elles ont permis de sensibiliser au moins 47.087 personnes. Ces animations ont été réalisées grâce â l'investissement de nombreux béné- voles, qui ont passé près de 2247 heures cumulées en animation. 3 —> Médiatisation De nombreux reportages ont permis de parler de nos actions, dans la presse écrite (Courrier Picard, AFP, Figaro..), sur internet (Orange actus...), â la radio (France Bleu Picardie, RFI...) et â la télévi- sion (RTBF, BFM-TV, France 2, France 3...) 4 —> Parrainage La possibilité de parrainer la colonie de phoques et d'ainsi obtenir des nouvelles mensuelles du pro- gramme d'étude et de protection des phoques intéresse le grand public, cela permet de sensibiliser plusieurs dizaines de personnes. H. Goutien des Actions Les actions menées au programme d'étude et de protection des phoques de la baie de Somme, sont mises en place grâce au soutien financier de la DREAL Picardie, du Conseil Régional de Picar- die et du Conseil Général de la Somme. Ces actions sont réalisées grâce â l'investissement de nombreux bénévoles.Sur l'année 2013, ils ont cumulé un total de 1577 journées hommes bénévoles et réalisé des déplacements â hauteur de près de 63.600 km pour y participer. g Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
I. Conclusion Cette année, on constate que les effectifs maxima de phoques dénombrés à marée basse continuent leur croissance pour les deux sites étudiés : la baie de Somme et la baie d'Authie. Le taux d'accroissement de la population de Phoques veaux-ma- rins semble se stabiliser. ll est trop tôt à ce jour pour en tirer des conclusions, la population peut entamer la phase de stabilisation de sa courbe de croissance, comme simplement rencontrer une baisse ponctuelle. Le taux d'ac- croissement de la population de Phoques gris est quant à lui en augmentation, aucun jeune n'ayant été sevré sur nos côtes, cette augmentation d'effectifs s'explique uniquement par l’immigration. Dès que les données sur les sites proches seront disponibles (France, mer des Wadden et Grande-Bre- tagne), nous pourrons comparer les évolutions. Les études scientifiques sont menées pour améliorer les connaissances sur les espèces. Une étude sur le régime alimentaire est menée en collaboration avec l’université de La Rochelle et le GEMEL. Cette étude sera améliorée par la multiplication des prélèvements au cours des saisons pour ana- lyser la différence d'alimentation selon les périodes de l'année. D'autres méthodes que les ana- lyses de fèces permettent d'aborder le régime alimentaire des phoques (acides gras...), ces méthodes seront étudiées et évaluées pour permettre d'améliorer nos connaissances actuelles de l'alimentation des phoques. La participation de Picardie Nature à des études nationales et à des réseaux nationaux (UFCS, RNE...) permet d'améliorer les connaissances sur ces espèces de mammifères marins. La mise en place de la surveillance estivale des phoques a de nouveau, cette année, démontré son efficacité dans la protection des zones de repos des phoques (210 interventions réalisées) et la sensibilisation du public au respect du rythme de vie des phoques et de leur environnement (47.000 personnes sensibilisées grâce aux animations gratuites proposées). || est important en parallèle de continuer l'information régulière des usagers de la baie, par des contacts sur le terrain ou des messages électroniques. Pour la mise en place de ce programme d'étude et de protection des phoques, plus de 70 personnes se sont investies bénévolement. L'intérêt des bénévoles pour ces actions reste intacte. L'investisse- ment de ces personnes est important, il représente 1577 journées hommes pour ces 12 mois. Sans cet investissement bénévole, les actions ne pourraient être réalisées. A. Programme. GOG ChauVes Souris Toutes les chauves-souris et leurs gîtes sont protégés en France. Certaines espèces s'installent dans les bâtiments toute ou une partie de l'année. Les occupants s'interrogent sur la présence de ces animaux souvent mal connus. Picardie Nature apporte aux requérents des conseils et des so- lutions techniques simples pour une meilleure prise en compte des chauves-souris. Au quotidien, la réalisation de ce programme repose sur une collaboration étroite entre une salariée et un réseau de 41 bénévoles partout en Picardie (en 2011, ce réseau comptait 10 personnes). 1 —> Les sollicitations En 2013, 153 requêtes ont été traitées, dont 126 pour des chauves-souris en Picardie. Les demandes sont de plusieurs types : pour un individu blessé (85 cas), pour une colonie présente (38 cas), pour des individus présents de façon ponctuelle dans la maison (18 cas) et pour une infor- mation (8 cas). Les requérents utilisent en grande partie le numéro SOS Chauves-souris : 03.62.72.22.59 ll se situent dans les trois départements picards :Aisne (35), Oise (50) et Somme (38). Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
2 —> Les solutions apportées La cohabitation La cohabitation avec les chauves-souris regroupe les cas d’indi- vidu égaré retrouvé dans une habitation, et les cas de colonies présentes pendant toute la belle saison. Le requérent reçoit d’abord de nombreuses explications sur les chauves-souris et leur mode de vie. Selon la situation, soit il re- met l’animal en liberté, soit l’intervention d’un bénévole sur place est nécessaire afin d’expertiser la situation et proposer une solution adaptée. En 2013, sur 56 requêtes répertoriées, 23 interventions ont été réalisées pour résoudre un cas de cohabitation sur 33 à mener rapidement (7 refusées par les requérents et 3 non menées). 83 % des propriétaires semblent favorables aux chauves-souris et devraient suivre les conseils dispensés : pour certains un engagement plus significatif serait envisageable au travers une label- lisation Refuge pour les chauves-souris ou avec le Conservatoire d’espaces naturels de Picardie. Quelques uns restent au contraire contre la présence de chiroptères. La réussite des l’action SOS Chauves-souris repose avant tout sur la composante humaine, et à ce titre il est primordial de prendre le temps pour écouter les requérents et comprendre la situation pour envisager au mieux la cohabitation. Les individus en détresse ll s’agit d’individus en fin de vie ou accidentés retrouvés au sol durant la journée, ou encore des jeunes de l’année ayant raté leur premier envol, mais aussi d’individus trouvés en hiver lors de travaux de mur ou de toiture. En 2013, sur 88 requêtes centralisées, 38 interventions chez le requérents ont été réalisées. 37 chauves-souris ont pu être relâchées dans leur milieu grâce aux conseils délivrés, soit près de 42 % ce qui est assez important. 3 —> Le bénévolat Le réseau de bénévoles investis sur le SOS Chauves-souris s’étoffe de plus en plus :41 personnes en 2013. Les bénévoles interviennent à deux occasions : > la prise en charge des requêtes téléphoniques : 5 bénévoles ont passé 25h (la salariée : 92h) ; > l’intervention chez les réquérents : 37 bénévoles ont réalisé 57 interventions correspondant à un minimum de 74h passées (la salariée : 3 interventions pour 9h). Le rôle salarié est de coordonner l’ensemble des actions ainsi que de transmettre les connaissances et outils sur les chauves- souris et les aménagements aux bénévoles afin qu’ils soient le plus autonome possible. 4 —> L’apport de connaissances Les actions du SOS Chauves-souris ont contribué à l’améliora- tion de la connaissance sur les chauves-souris en Picardie : des espèces communes aux plus rares. Près d’une centaine de données a enrichi la base de donnée régionale www.c/icnat.fr Les espèces rencontrées en 2013 sont : la Pipistrelle commune, la Sérotine commune, le Murin de Bechstein, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Naterrer et le Petit Rhinolophe. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
B. Opération Refuge pour les quuVes-souris Cette opération nationale portée par la SFEPM , consiste â porter des conseils pour accueillir les chauves-souris dans le bâti et Iejardin en vue d'une labellisation de la propriété comme Refuge pour les Chauves-souris. Développée en 2012 par Picardie Nature, elle se voit décupler en 2013. 1 —> Les Refuges en chiffre L’année 2013 a vu le développement important de l'opération en région : de 3 Refuges en 2012, la région en compte aujourd'hui 25 : 8 fois plus de Refuges en 1 an. La Picardie est d'ailleurs la seconde région après la Bretagne. Les 22 nouveaux Refuges picards ont été engagés par 21 par- ticuliers répartis partout en région, et l’établissement scolaire privé (le Groupe Robert Schuman de Chauny (02)). Type d'actions menées pour les Chauves-souris Les Refuges pour les Chauves-souris en en picardie _ janvier à décembre 2013 Picardie en 2013 : propriétaires privés l Colonie de mise-bas (jaune), collectivité (rouge). préservée Carte en ligne sur le site de la SFEPM l Gîtes existants préservés (ponctuels) l Aménagements réalisés dans le bâti & le jardin 2 —> Les actions menées pour les chauves-souris Les types d’engagement me- nés sont de trois sortes comme le montre le graphique. Picardie Nature labellise ces actions mais l’association accompagne également les signataires des Refuges dans leurs actions pour les chauves-souris. En 2013, plusieurs interventions ont permis de réaliser: > Inventaire des chauves-souris des colonies de Sérotine commune et Pipistrelle commune (1 Refuge). > Conseils pour réalisation des petits gîtes bois pour les chauves-souris (2 Refuges). > Expertise et conseils techniques pour des aménagements pour les chauves-souris (2 Refuges). > Suivi des aménagements (1 Refuge). 3 —> Les Refuges potentiels En 2013, l'association a délivré d'autres expertises pour une meilleure prise en charge des chauves- souris dans les bâtiments. Peut-être ces actions seront labellisées ultérieurement : > Accompagnement et expertise pour des aménagements pour les chauves-souris (6 demandes). > Accompagnement sur la création de 4 modèles de gîtes distincts (1 demande). 4 —> Le bénévolat En 2013, 12 bénévoles ont participé aux actions Refuges pour les chauves-souris soit 10 de plus qu'en 2012. Au total, ils y ont consacré 65,5 heures. L'opération Refuge pour les Chauves-souris en Picardie prend donc un bel élan en 2013 : elle s'accentue notamment sur le volet expertise technique et conseils délivrés aux particuliers et communes nécessitant une aide pour une meilleure prise en compte des chauves-souris dans les bâtiments. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
C. Contribution au Plan d’action régional sur les charmes-souris 1 —> Amélioration des connaissances régionales sur les chauves-souris Entre janvier et mars, un minimum de 250 sites d’hibernation ont été visités entre janvier et mars 2013, et 8484 chauves-souris y ont été recensées par 82 contributeurs. Les comptages ont été réalisés pour l'essentiel par les bénévoles du réseau chiroptères de Picardie Nature, en lien avec d'autres structures partenaires. Durant l'été, trois études ont été menées par Picardie Nature : > Recherche des chauves-souris dans les bâtiments en vallée de la Somme : 75 bâtiments ont per- mis de découvrir 3 nouvelles colonies de chiroptères pour trois espèces distinctes. > Fonctionnalité du territoire d'Amiens Métropole pour les chiroptères en partenariat avec le CEN Picardie : 61 bâtiments visités ont révélé la présence de 6 nouvelles colonies ; plusieurs sessions d'inventaires acoustiques ont signalé la présence de 11 espèces de chauves-souris sur le territoire. > Inventaire chiroptères sur le site Natura 2000 de la vallée d'Authie, en partenariat avec la CMNF: la prospection de bâtiments, des inventaires acoustiques et des recherches de sites d'hibernation ont permis de découvrir de nouveaux sites favorables aux chauves-souris en hiver et pour des colo- nies estivales Picardie Nature a lancé en octobre un suivi standardisé de recherche d'oiseaux et de chauves- souris retrouvés morts au pied d'éoliennes. 2 —> Animation du Plan d’action chiroptères Picardie Nature est chargée de la déclinaison régionale du Plan d'action national. L’association a organisé le comité de pilotage annuel rassemblant l'ensemble des partenaires. Picardie Nature a également transmis au niveau national les éléments chiffrés nécessaires au bilan national, et participé aux 2ème rencontres nationales des animateurs du plan d'action. III. Protection de Ce programme, que Picardie Nature a mis en œuvre dès 2003 a pour objectifs : > de limiter la mortalité des amphibiens sur les axes de migration les plus fréquentés ou les plus problématiques pour les animaux, > de mieux connaître les populations d'amphibiens â travers la Picardie, > de sensibiliser la population â tous les enjeux de conservation des amphibiens. Pour répondre â cela, l'association mène différentes actions. A Mise. en place. de. barrières temporaires : Deux barrages temporaires ont été mis en place sur la saison de migration grâce â 18 bénévoles : > Lœuilly (80) du 17/02/2013 au 31/03/2013, > Choisy-au-Bac (60) du 02/02/2013 au 21/04/2013. Les ramassages quotidiens d'amphibiens sur ces barrages permettent de mieux connaître les popu- lations et leur évolution. Ces relevés sont fortement liés â la météorologie, qui a été très particulière en 2013. En effet, la migration a été perturbée par de longues périodes de froids couplées par une période enneigée. Peu de soirées ont été favorables ce qui a entraîné des pics de passages très ponctuels. La quasi totalité des individus sont donc passés sur quelques nuits où les conditions leur étaient plus favorables. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
1 —> Nombre d’individus sauvés pour chaque espèce par les dispositifs : Nom de l'espèce Crapaud commun Triton palmé Triton crêté Triton alpestre effectif collecté à Lœuilly 275 122 effectif collecté à Choisy-au-Bac 293 0 B. Formation des bénévoles et assistance 40 bénévoles ont participé à l'action et ont été formés sur le terrain : reconnaissance des espèces, manipulation... Une vingtaine de personnes ont pris contact avec l'association pour signaler des zones à forte mortalité d'amphibiens ou pour participer à l'action. Deux déplacements ont été effectués sur le terrain pour constater la mortalité et envisager des solutions. C. Mise. en Place. de. la liste. de. discussion : sos. amphibiens Afin d'améliorer l'organisation de la protection amphibiens pour la saison prochaine et d'obtenir une meilleure communication, une liste de discussion sos.amphibiens@picardie-nature.org a été créée avec l'ensemble des acteurs de la protection des amphibiens. Celle-ci a déjà été utilisée en cette fin d'année pour préparer la saison 2014 et communiquer sur diverses actions de l'association. D. Guivi du crapauduc du Bois Magnat»: (80) En 2012, le dispositif de crapauduc (mis en place en 2008) à fait l'objet d'un suivi de mortalité au niveau de la route, afin de vérifier son efficacité. Suite à ce suivi, un protocole d'étude 2013 a été mis en place. ll vise à estimer la population empruntant l’installation du crapauduc ainsi que celle passant aux extrémités par la mise en place d'un barrage temporaire. Voici le tableau récapitulatif des espèces relevées : Nom de l'espèce Crapaud commun Triton palmé Grenouille rousse Grenouille verte Nombre d’individus tunnels 3462 73 68 Nombre d’individus barrage 2455 11 24 Nombre d’individus total 5917 84 92 Ces relevés montrent qu'environ 59 % des populations empruntent le dispositif permanent, les autres individus passent aux extrémités. La reconduite du suivi en 2014 serait opportun et pourrait nous amener à envisager l'amélioration du dispositif. E. Activités menées auprès du grand Public 12 activités de sensibilisation sur les amphibiens et découverte des actions de protection, ont été menées auprès du grand pu- blic, réunissant 94 participants: 1 soirée découverte programmée pour 2014 à Gandelu (02), 1 conférence est programmée pour 2014 à Cottenchy (80), 8 sorties dédiées au amphibiens sur les sites de barrages. 1 chantier d'installation et 4 sorties à Lœuilly (80), 1 chantier d'entretien à Boves (80), Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Le flyer « SOS migration des amphibiens » a été diffusé sur demande, lors des sorties... près de 800 exemplaires ont été distribués. IV. Protection d Pour faire face aux menaces qui pèsent sur l'espèce, l'association mène des actions de protection sur le terrain depuis les années 1970, c'est la « Mission Busards ». Ce programme a pour objectifs : > le sauvetage des nichées face aux risques des moissons, > la sensibilisation du monde agricole et du grand public aux enjeux de conservation des busards, > le recrutement de nouveaux bénévoles actifs dans l'association. A. Une Forte Implication 1-» Implication des bénevoles 2 réunions ont été organisées afin de préparer la saison et de faire le bilan de celle-ci. De nombreux échanges téléphoniques et de mails, sur la liste busards, ont eu lieu. Ces réunions ainsi que les sorties busards ont déclenché la venue de 7 personnes supplémentaires sur cette liste qui compte désormais 40 bénévoles. 2—> Travail des stagiaires Deux stagiaires ont rejoint la mission busards afin de prospecter le territoire de Hangest en Santerre. Leur prospection a permis d'identifier 9 couples et de réaliser un déplacement de nichée. lls ont eu l'occasion de co-animer une sortie « A la découverte des busards ». Durant leur dernière période de stage, ils ont réa- lisé des actions de communication ainsi qu'une validation de l'organisation de la prospection, fait de la recherche bibliographique, fait le point du matériel, ont été accompagnés pour entrer et valoriser les données, ont débuté la préparation d'une conférence sur les rapaces, et ont apporté leur aide pour la rédaction d'un article pour le site... B La prospection 10 bénévoles et 2 stagiaires ont prospecté 8 secteurs sur les trois départements de Picardie (majoritairement dans la Somme), pour une superficie d'environ 245 sz. De Mai à Août, 5 048 Kms parcourus et 724 heures ont été nécessaires pour ces bénévoles et stagiaires afin d’effectuer leurs prospections. Busards Saint Martin Busards Cendrés Observations de couples 10 Nids localisés 5 Nids en échec (climat...) Jeunes à l‘envol Les résultats sont moins importants que l'année précédente ce qui est à corréler avec les mauvaises conditions climatiques de ce printemps qui ont retardé voir « annulé » certaines nidifica- tions. Légende CI Sen Voici ci-contre la carte de prospections 2013. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
C. Communication l Sensibilisation 1-> Grand public Des interventions de communication et sensibilisation ont été menées auprès du grand public afin qu'il découvre les busards mais aussi pour donner envie de s'investir dans l'action. > 12 sorties nature : 9 dans la Somme et 3 dans l'Oise réunissant 56 personnes. > 1 conférence sur les rapaces de Picardie, à Saint Quentin avec 6 participants. 2—> Monde agricole La communication auprès du secteur agricole permet de faire découvrir l'espèce et de présenter les actions possibles. Pour que la protection de l'espèce soit pérenne, il est nécessaire de former des partenariats solides avec ces acteurs du territoire. > 1 article sur le site internet de l'association, > 2 communiqués de presse envoyés à 5 médias agricoles. L'enquête hirondelles, organisée au niveau national par la LPO, vise à cartographier la répartition des populations d'hirondelles sur le territoire métropolitain et à évaluer l'état de santé des populations, Dans le cadre de cette enquête, une fiche de relevées a été réactualisée et diffusée via divers moyens (site internet, listes de diffusion, lettre d'information...). La participation de 97 personnes à permis d'obtenir les résultats suivants : , A _ l Nid Iterrier occupés Hirondelle rustique Hirondelle de fenêtre Lenquete hirondelle pour cette annee 2013 . _ _ _ Olse 233 569 a connu une forte hausse de partrcrpatron Aisne 148 620 et a suscrte beaucoup d mteret. Somme 274 752 La LPO ne reconduira pas l'enquête hirondelle en 2014, Picardie Nature va néanmoins poursuivre le recueil de données dans la plate-forme clicnat et continuera de répondre aux sollicitations des particuliers et/ou des entreprises concernant des problématiques liés à des travaux sur le bâti en présence de nids. VI. Centre de . . _ Depuis plus de trente ans, Picardie-Nature fait partie de l’Union Française des Centres de Sauvegarde (UFCS) qui fédère l’action de ses centres au sein d’un réseau national de recueil et de réhabilitation de la faune sauvage. L’objectif d’un centre de sauvegarde est l’accueil temporaire, en vue d’une remise en milieu naturel, d’espèces sauvages découvertes en détresse dans la nature. Le centre de sauvegarde de l’association Picardie-nature est l’un des maillons du pôle de protection de la faune sauvage de l’association. Ce centre n’est pas une finalité en soi mais un outil. C’est un ultime recours lorsque les moyens de protections développés en amont ne suffisent pas ou échouent et que des espèces animales protégées se retrouvent en situation de détresse. Le centre de sauvegarde maintient en 2013 sur plusieurs sites (Caix puis Amiens pour les oi- seaux et Lanchères pour les phoques) les installations réglementaires nécessaires au trai- tement d’animaux sauvages et les personnels indispensables à leur fonctionnement. En 2013, 1 soigneur permanent, 2 soigneurs saisonniers mammifères marins (CDD 3 mois), 68 correspondants bénévoles et 23 écovolontaires tous coordonnés par le responsable du centre ont accueilli 239 animaux sauvages en situation de détresse. Suivant qu’il s’agissait d’oiseaux, de mammifères terrestres, de reptiles ou de mammifères marins (phoques), ces animaux ont été orientés et soignés sur l’un des sites composant le centre. En 2013, le temps de bénévolat valorisé du centre de sauvegarde est estimé à plus de 643 journées/homme, soit 104710€ (barème journalier: 118€ et 324€) et 38769 km soit 13180€ (0,304/km). Pour un total de 117890€. Q Enquête Hirondelles Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
A. Les oiseaux. Capacitaires: Stéphane Soyez (salarié) - Jean-Marie Thiery (bénévole) Référent vétérinaire: Sylvain Bourg (bénévole) Soigneur: Julie Gobillot (salariée) Localisation :Caix (80) 1-> Fonctionnement Général La gestion des requêtes et des convoyages, les opérations d’ac- cueil, de soin, d’entretien des oiseaux et des installations sont réalisées quotidiennement par le res- ponsable du centre. ll est assisté d’un soigneur salarié les 6 premiers mois de l’année. En 2013, ce dernier a rejoint les installations dédiées à l’accueil des phoques du 28 juin au 6 décembre. La permanence des activités durant les week-ènd et jours fériés, ainsi que des opérations ponctuelles d’assistance et de remplacement des soigneurs salariés dépendent donc étroitement de l’effort béné- vole fournit par 26 adhérents de l’association. 948 interventions, soit 140 journées/hommes ont été assurées et 1195km parcourus durant l’année par ces correspondants bénévoles formés localement par le responsable du centre èt/ou lors de sessions nationales par les instructeurs du réseau de l’Union Française des Centres de Sauvegarde. 2-> Aspects réglementaires Le centre de sauvegarde bénéficie des autorisations nécessaires à son fonctionnement et repose sur des compétences qualifiées : Conformément à la législation, le centre fait parfois appel aux ser- vices dè cabinets vétérinaires de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme. Un vétérinaire référent bénévole (5 journées/homme) veille à la qualité de la prise en charge clinique des oiseaux." apporte son expertise et assure un suivi des salariés du centre (24 interven- tions pour un total de 4 journées lhomme). Durant le démantèlement des installations de Caix (cf paragraphe 3), les accueils avifaune ont été maintenusjusqu’au 14 février sur le site. Passée cette date, les animaux ont été traités au cabi- net vétérinaire référent du centre (Rosières en Santerre). Après y avoir reçu les premiers soins et une fois leur état stabilisé, ils ont été transférés (une fois par semaine) au centre de sauvegarde d'Hirson (02). Depuis le 1er mars, les oiseaux recueillis font l’objet d’une évaluation. Les soins nécessaires sont prodigués dans un espace clinique de transition aménagé dans les locaux de l’associa- tion. Une fois leur état stabilisé et leur viabilité confirmée, ils sont acheminés par le capacitaire du centre ou par un convoyeur bénévole jusqu’au centre de sauvegarde d’Hirson (02). 3 -> Gestion du déménagement des installations En mars 2012 la convention de mise à diposition du terrain de Caix avait été dénoncée et l’association ne disposait que de douze mois afin de trouver un nouveau terrain d’accueil pour les instal- lations avifaune. Les partenaires ont été avisés de la situation et sollicités dans le cadre de cette recherche Suite à l’ abandon fin 2012 du projet de déménagement et de regroupement des installations du centre de sauvegarde sur les terrains du centre de formation de l’Onèma, les partenaires de l’association sont à nouveaux avisés de l’urgence de la situation. Début 2013, le Président, le directeur de Picardiè-Naturè et le res- ponsable du centre de sauvegarde vont multiplier les démarches et visites auprès des collectivités et des propriétaires de sites adaptés à l’accueil des installations du centre (23 interventions totalisant 12 journées homme et plus de 400 km de déplacements). En l’absence de terrain propice au déménagement des installations, il est décidé de démante- ler le site de Caix, de revendre les batimènts modulaires et de regrouper les matériels réem- ployables (volières, équipements cliniques...) sur trois sites de stockage mis à disposition par des G Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
adhérents. Ces opérations sont réalisées par 27 participants, dont 18 bénévoles pour un total de 42 journées/homme Durant cette période, le traitement des requétes et la prise en charge des animaux sont maintenus. La recherche d’un site d’accueil malgré les démarches et contact éta- blis auprès des partenaires et des collectivités pour y instal- ler un nouveau centre peine a aboutir. C’est en fin d’année au terme de plusieurs visites et ébauches de projets qu’est convenu avec le Conseil Général de la Somme (propriétaire) et les actuels occupants de la mai- son éclusière de Picquigny (80) une mise a disposition du site pour y installer le futur centre. 4 -» Information, formations et partenariat Le centre de sauvegarde soutient et développe des opérations de sensibilisation, de formation, de concertation et d’étude: > 4 soigneurs bénévoles ont suivi 6 journées de formation théorique et pratique concernant la ré- glementation, la capture, la contention,l’anatomie, l’aide au diagnostic, les premiers soins et l’élevage. > Le 24 mars, le responsable du centre représente l’association a Rambouillet (78) lors de l’asssem- blée générale de l’Union française des centre de sauvegarde (Ufcs). > Deux reportages sont réalisés en juillet aout et septembre sur le fonctionnement du centre de Lanchères par les équipes Tv de M6 et du magasine Thalassa (France 3) > Un article d’une vingtaine de pages abondamment illustré présentant notre travail sur les phoques est produit a la demande du président de l’Union Francaise des Centres de Sauvegarde (UFCS). ll paraitra début 2014 dans un ouvrage grand public destiné a présenter l’ensembles des compétences du réseau national de recueil faune sauvage. > lntégré au partenariat UFCS/Laboratoire de santé animale de maisons Alfort/Laboratoire départementale de cote d’or/SNEC- MA, le centre de sauvegarde a fourni cette année plusieurs Buses variables et Fous de bassan (specimens morts) a des fins de crash test. Les analyses sanitaires (chlamydiose et H5N1) préa- lablement réalisées sur prélèvements avant envoi se sont toutes avérées négatives. > 27 Décembre au 3 janvier, formation du capacitaire (bénévo- lat) a l’accueil de grandes espèces au centre UFCS05 (Plan de Virolles). Stage de capture et contention sur Castor d’Europe, Vautour fauve Vautour moine et Aigle royal. 5 -» Traitement des requêtes signalant un oiseau en détresse Le centre de sauvegarde est bien identifié par le public et les services compétents. ll est donc réguliè- rement sollicité. Le traitement de ces requétes occupe une part importante du travail du responsable du centre de sauvegarde. ll évite en premier lieu l’engorgement abusif de la structure d’accueil tout en dispensant des conseils ou des indications adaptées aux recherches des demandeurs. Les salariés du centre ou un bénévole (4 adhérents formés a cet effet totalisent 110 interventions pour un total de 15journées/homme) ont assuré cette année une permanence de renseignements. Pour l’année 2013, le centre enregistre 1883 requêtes qui émanent a 87% de particuliers. Le reste provient de services professionnels (vétérinaires, parcs animaliers, fourrière, société autoroutière, gendarmerie, police municipale, Sapeurs pompiers, ONCFS...) > 73 % ayant pour origine le département de la Somme > 22 % en provenance de l’Oise > 3,6 % venant du département de l’Aisne > 1,4 % hors région Picardie 831 requêtes téléphoniques n’ont pas généré d’accueil au centre: soit la problématique a pu être réglée a distance (Sos chauves-souris, poussins nidifuges, oiseaux en cours d’émancipation, eutha- Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
nasie chez un vétérinaire local, etc...), soit la problématique concernait des espèces n’étant pas du ressort du centre (espèces domestiques ou exotiques), soit la demande se situait plus proche d’un autre centre de sauvegarde. 813 requêtes correspondent a des recherches d’informations diverses au sujet du centre de sauvegarde 239 requêtes ont abouti a l’accueil d’animaux sur le centre (autour de 1,6% du recueil national totalisé par l’Union Française des Centres de Sauvegarde) 6 -> Le convoyage des animaux vers le centre En 2013, 45 convoyeurs volontaires réguliers sont intervenus suite à 130 requêtes. Ils totalisent 11478 km et 34,43 journées/homme pour relayer le transport des animauxjusqu’au centre. Le transport d’un animal blessé vers le centre ne pouvant pas toujours être pris en charge par le découvreur de l’animal, un convoyage partiel ou total est organisé. Pour cela, l’association a mis en place un réseau de convoyeurs bénévoles recrutés par le biais de réunions d’information, d’articles de presse, d’un formulaire de « recrutement» mis en ligne et de la plaquette de présentation du centre. Ce réseau est systématiquement mis en alerte par téléphone et messagerie électronique a chaque requête nécessitant un appui en terme de transport. L’absence de réponse de ce réseau dans un délai d’une heure entraîne par défaut la sollicitation de tous les adhérents et sympathisants de l’association par courrier électronique. Cette année dans le prolongement du travail de l’équipe des salariés, 4 bénévoles ont organisé 99 opérations de transports pour un total de 14,35 journées/homme. 7 -> Accueil des oiseaux au centre: Les installations avifaune pour l’année 2013 ont principalement accueilli des oiseaux en provenance de Picardie. Suite au démontage du site de Caix, un dispositif temporaire d’accueil d’urgence est mis en place. Pour permettre la sélection et le transit des animaux vers d’autres centres du réseau Ufcs, une infirmerie est aménagée dans les locaux amiénois de l’association. Pour éviter l’engorgement et la saturation de cet espace clinique, 80 % des laridés, des corvidés et des columbidés bénéficient d’une prise en charge externe.(717 interventions pour un total de 102,57 journées/homme et 110km) Pre- miers soins, stabilisation, et transfert sur centres de soins de proximité ou relâchers sont réalisés par 14 soigneurs bénévoles sans passer par la structure amiènoise. Cet important engagement bénévole maintenu tout au long de l’année permet de dégager pour les salariés plus de disponibilités sur les travaux de réhabilitation de quarantaine de l’antenne mammifères marins, plus de disponibilités pour l’encadrement estival de l’antenne mammifères marins et la recherche active de solu- tions de déménagement et de regroupement des installations. Nature des ese‘eces accueillies: Sur un total de 1070 requêtes concernant un ani- mal en difficulté, 201 oiseaux appartenant a 46 espèces issues de la faune sauvage ont été accueillis. Celle-ci sont présentées en 6 groupes distincts: > Rapaces diurnes 23,4% du total des effectifs recueillis > Rapaces nocturnes 18,41% du total des effectifs recueillis > Échassiers et oiseaux d’eau 6,97% du total des effectifs recueillis > Limicoles et oiseaux marins 20,40% du total des effectifs reçus > Passereaux 14,93% du total des effectifs recueillis > Autres oiseaux (pigeons, faisans, tourterelles...) représentant 15,92 % du total des effectifs recueillis. Cette classification n’est pas d’origine scientifique mais elle correspond réglementairement a des traite- ments et/ou des équipements d’élevage ou de rééducation spécifiques a des ensembles d’espèces. Ese‘eces les Ëus accueillies: En 2013, tous groupes confondus, 6 espèces représentent près de 50 % des accueils, il s’agit : de la Buse variable (12 accueils), du Faucon crécerelle (19 accueils), du Goéland argenté Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
(26 accueils), de la Chouette hulotte (20 accueils), du Hibou Moyen-duc (9 accueils), du Martinet noir (9 accueils). Les raisons pouvant expliquer ces résultats sont multiples. ll faut néanmoins retenir que : La plupart des espèces concernées sont de taille respectable ; elles sont de ce fait plus facilement repérables et suceptibles de survivre plus longtemps en nature aprés un traumatisme La moitié de ces espèces vivent a proximité de l’Homme, la proba- bilité de recueillir unjeune tombé du nid, un individu malade ou blessé est plus importante que pour d’autres espèces plus craintives. Certaines de ces espèces sont nidifuges c’est a dire que les jeunes quittent le nid avant de savoir voler. Les personnes rencontrant cette situation sont alors tentées de les récupérer. En fonction des différents grogæs : Chez les rapaces diurnes, les espèces les plus accueillies sont les Faucons crécerelles (19 accueils), qui payent le plus lourd tribut a la route, avec les Buses variables (12 accueils), victimes aussi de tirs de destructions volontaires. Chez les rapaces nocturnes, les Chouettes hulottes (20 accueils) et Hiboux moyens ducs (9 accueils) souffrent également du trafic routier. Leur mode de chasse les amenant a suivre les reli- quats de haies les expose aux clôtures de barbelés. Le ramassage des poussins abandonnant natu- rellement le nid de façon précoce est aussi un motif d’accueil important. Parce qu’ils passent difficilement inaperçus et affectionnent les zones urbaines, les Cygnes tubercu- lés victimes d’empoisonnement ou de pathologies composent la plus abondante représentation les oiseaux d’eau et échassiers (6 accueils). Chez les oiseaux marins et les limicoles ce sont les Goélands argentés évoluant et nichant abondam- ment en zone côtière habitée ou sur toitures en terrasses a l’intérieur des terres qui totalisent le plus grand nombre de recueils (26 accueils dont 50 % des accueil occasionnés par des tirs de régulation sur les parc a moules). Le recueil de jeunes tombés du nid place les Martinets noirs (9 accueils) en tète du groupe des passereaux. La faible proportion de recueil de passereaux s’explique par un fonctionnement limité du centre durant une bonne partie de la période de reproduction. Les Tourterelles turques abondantes en milieu urbain (7 accueils) victimes de prédation par les chats, de ramassage ou de dénichage demeurent malgré les mesures de restriction d’accueil prises a l’égard des columbidés les premiers représentants du groupe des « autres oiseaux ».Suivies des Pics verts (6) heurtés par des véhicules en franchissant les axes routiers en vol très bas ; puis des Pigeons bisets (5) toujours aisément ramassés en zone urbaine Geécificité des ese‘eces accueillies: Plus qu’un volume, il faut retenir que 34 des 46 espèces d’oiseaux accueillies cette année ont le statut d’espèces protégées par la loi française (arrêté du 29/10/09, consolidé le 6/12/09) et que les rapaces (diurnes et nocturnes) représentent plus de 40% des recueils. À l’échelon national : 3 espèces parmi celles accueillies sont jugées vulnérables (VU) : Busard cendré, Goéland cendré et Grand gravelot ; et 1 jugé comme quasi menacée (NT) : Fou de Bassan. Au niveau régional: 1 espèce est reconnue en danger critique d’extinction (CR) : Grand gravelot ; 2 espèces sont en danger (EN) : Cigogne blanche et Huîtrier pie ; 4 sont vulnérables (VU) : Busard cendré, Chevèche d’Athena, Goéland brun et Sterne pierregarin ; et 3 sont quasi menacées (NT) : Bondrée apivore, Faucon hobereau, Bécasse des bois. On note aussi la présence inhabituelle dans la région d’un juvénile de Faucon Lanier. Cet oiseau victime d’un tir de destruction, dans la Somme, aux environs d’Amiens n’était pas équipé d’une puce éléctronique en mesure d’attester son origine captive ou semi captive.(erratisme ou trafic?) Ré rtition éo r hi ue des recueils: Pour un total de 142 communes identifiées, la répartition par département des 201 recueils de cette année est la suivante : 71,14% en provenance de la Somme, 24,38% en provenance de lëëa, 0,00 % pour l’Aisne et 4,48 % hors Picardie (76-62-95). Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
l Route I Ramassage jeunes Tir, _ Répartition des effectifs Predat'o'l d’oiseaux en fonction des dif- IPathologIe I , _ Choc objets fixes ferentes causes d accueil IBarbelés d'Ye’S.. Ces accueils pour certains lDenutrItIon l l Dénichage actif « hors terntonre » corres- lHameçon_ pondent a des oiseaux soit :E'Ïiïrîcut'm spontanément déposés sur IPiège le centre Picardie Nature par Cheminé? leur découvreur, soit volon- IΟqueStÎe _ tairement orientés vers ce Ignes electnques l Pollution centre plus proche que celui de leur département d’origine. On note l’absence d’acueils en provenance de l’Aisne cette année . La destination finale (rééducation /émancipation) des animaux transitant par la plateforme amiénoise étant Hirson, toutes les requêtes en provenance de l’Aisne ont systématiquement été orientées sur le centre départemental concerné (St Quentin ou Hirson) Causes et réærtition mensuelle des accueils: L’Union Française des Centre de Sauvegarde a identifié et enregistre depuis plus de trente ans 14 causes relatives à l’accueil des animaux en centre. 7 d’entre elles ressortent au bilan de cette année (hors indéter- minées : 44 des 201 accueils) 32,48 % sont victimes du trafic routier, 17,83 % ont concerné des jeunes ramassés ou tombés du nid, 16,56 % sont victimes de tirs, 7,01 % sont victimes de prédateurs domestiques, 7,01 % souffrent de pathologies, 5,73 % ont percuté des objets fixes (baies vitrées, lignes a haute-tension), 3,82 % ont été pris dans des fils de fer barbelé, On retiendra que près des 3%: des accueils en centre, toutes espèces confondues, sont imputables a trois causes principales: le trafic routier, le ramassage d’oisillons et les tirs illégaux. :1233? Répartition des accueils Umars d’oiseaux au cours de l’an- Ëffl’a’i" née 2013. On constate que muin le volume des accueils est inégal suivant le moment Iseptembre de l’année. octobre l novembre I décembre On retrouve le pic d’activité traditionnellement observé en période estivale durant la saison de repro- duction des oiseaux, combiné a une recrudescence des activités de plein air. La chute brutale enregistrée en février est symptomatique des préoccupations du moment en matière de déménagement des installations. Durant cette période les activités de recueil sur l’antenne avi- faune ont été momentanément suspendues. Devenir des oiseaux accueillis au centre Le centre de sauvegarde est assimilé réglementairement a une unité de transit. On y a trai- té des oiseaux en situation de détresse à seule fin de réintroduction dans leur milieu d’origine. Depuis février, l’absence de terrains d’accueil ne permet plus localement la réalisation de l’intégralité du processus de sauvegarde. Les mouvements d’animaux plus nombreux et plus rapides empéchentæ Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
un suivi et un retour d’information concernant les devenirs en direction des découvreurs et des correspondants. La moyenne nationale des relâchers enregistrés pour les oiseaux des centres de sauvegarde affiliés a l’UFCS avoisine les 40%. Le cumul des valeurs propres au centre de sauvegarde de Picardie Nature (45,77%) est supérieur a ce niveau cette année. ll s’explique par un nombre important de transferts d’animaux bénéficiant, certes, d’un bon pronostic de retour en nature mais n’ayant pas encore dépassé le stade des soins post-traumatiques. Le pas- sage en volières de rééducation puis en tunnels de réadaptation (centre Ufcs 02) ramène ces taux a un niveau plus réaliste. 20,40% des oiseaux traités au centre ont bénéficié d’un retour en nature depuis les installations du centre ou dans des biotopes adaptés a leur espèce. 24,88 % ont été transférés dans un autre centre (UFCS 02) pour y être regroupés avec des individus de la même espèce et y pour- suivre leur réadaptation avant relâcher. B. Les mammifères terrestres, reptiles et amphbiens Constitution dossier d’extension capacité en cours : Stéphane Soyez (salarié) Référent vétérinaire : Sylvain Bourg (bénévole) Soigneur: Julie Gobillot (salariée) Localisation :Caix (80) du 01/01/13 au 28/02/13 Amiens (80) du 01/03/13 au 31/12/13 Le centre de sauvegarde est assimilé réglementairement a une unité de transit. On y a traité 15 chauves-souris, 4 Hérissons d’Europe, 4 Ecureuils roux et 1 Tarente de Maurétanie. Ces animaux ont reçu les premiers soins et ont été transférés sur les centres habilités du réseau UFCS lorsqu’ils n’étaient pas relâchables sur place, ou nécessitaient des soins de longue durée. Par mesure de coopération, le réseau de convoyeurs bénévoles « avifaune » a été mis a contribution pour l’acheminement de certains de ces animaux en direction de centres habilités de l’Union Fran- çaise des Centres de Sauvegarde. C. Les mammifères marins Capacitaire: Laëtitia Dupuis (salariée) Référent vétérinaire: Jean-Pierre Pellissier (bénévole) Soigneurs: Alicia Chantrier (salariée) CDD 3 mois, Clémentine Brevard (salariée) CDD 3 mois, Julie Gobillot (salariée) CDI, Stéphane Soyez (salarié) CDI Localisation: Lanchères (80) 1 —> Prise en charge des phoques échoués vivants : intervention sur échouage L’association Picardie Nature est membre du Réseau National Échouage (RNE) coordonné par le Centre de Recherche sur les Mammifères Marins de La Rochelle. Six personnes détentrices de la carte verte peuvent intervenir sur les échouages de mam- mifères marins entre Le Touquet (62) et Le Tréport (76) dans le cadre du programme d’étude des phoques de la baie de Somme. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
2 —> Organisation Situation géogrqehigue Les structures permettant d’accueillir les phoques échoués vivants se situent sur la commune de Lanchères, sur un terrain mis à disposition par le Syndicat Mixte Baie de Somme et Grand Littoral Picard. L’annexe phoques du centre de sauvegarde de Picardie Nature est constituée de 6 bâtiments modulaires préfabriqués qui comprennent les structures d’accueil des animaux mais également un bureau et une structure d’accueil du personnel. Le centre dispose de deux bassins de réadaptation extérieurs. Cet ensemble est situé dans un enclos non visible du public de la Maison de la Baie de Somme et de l’oiseau. Présence humaine Préalablement à l’accueil des phoques et au fur et à mesure des arrivées, des opérations de réfection et de maintenance ont réclamé 84 interventions de la part de 16 bénévoles encadrés par le respon- sable du centre (un total de 83,86 jounées/homme pour des déplacements de 2224km) L’annexe phoques du centre de sauvegarde de Picardie Nature a accueilli des animaux à partir du 26 juin et a fonctionné jusqu’au 25 novembre 2013 pendant 152 jours (52 jours de plus qu’en 2012). Depuis 3 ans, la constitution d’une équipe de trois soigneurs animaliers dont deux CDD a été retenue pour assurer la continuité des soins en respectant le cadre de la législation du travail. Les accueils de fin de journée, la faiblesse de certains animaux ou autres pathologies auront de plus exigé à 9 reprises cette année l’intervention du responsable du centre ou d’un soigneur pour assurer les gardes et interventions de nuit. 23 écovolontaires bénévoles ont été recrutés en France et à l’étranger (associant parfois leur séjour à une mission écovontaire sur le volet surveillance estivale) afin d’assister les soigneurs dans leurs tâches quotidiennes: soins, entretien des structures... Les écovolontaires ont été sélectionnés sur dossier de candidature à raison de 2 personnes par semaine. Leurs horaires sont calés sur ceux des soigneurs. Du 26 juin au 5 octobre, ils totalisent 160 jours de présence sur le site, ce qui représente 160 jour- nées/homme bénévoles pour un déplacement total de 13257km. À la mi septembre, les animaux gagnant en autonomie les effectifs écovolontaires sont progressivement réduits et laissent la place à des bénévoles locaux (42 journées/homme en 129 opérations d’assistances et 4725 km) formés autant pour assurer des missions de routine que pour assister les soigneurs lors du recueil éventuel d’animaux en fin de saison. Encadrement du Œrsonnel Les bénévoles aide-soigneurs ont été formés et encadrés par leur soigneur en binôme. Les salariés soigneurs étaient disponibles pour répondre aux interrogations des bénévoles et les conseiller. Les salariés soigneurs non-permanents ont pu compter sur le soutien du responsable du centre de sauvegarde, de la capacitaire aux soins aux phoques, du soigneur permanent pour assurer leur formation (14 journées/homme). L’encadrement des permanents responsables du centre est assuré par le directeur de l’association et les référents bénévoles du centre. Protocoles de soins Les protocoles de soins ont été mis en place sur les conseils de la Zeehondencreèche de Pieterburen (NL). L’entrée sur le centre de sauvegarde est réglementée et réservée aux personnes autorisées. Les règles d’accès au local de quarantaine sont définies dans un protocole draconien pour des raisons de tranquillité des phoques en soins et de sécurité sanitaire. Pour accéder au local de quarantaine dans lequel les phoques sont placés à leur arrivée, le soigneur doit se vêtir de vêtements spéciaux. ll doit ensuite se munir de combinaisons, masques, gants et charlotte pour se protéger des zoonoses et protéger les animaux des éventuelles pathologies dont il pourrait être porteur. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les espèces proies ainsi que les quantités de poissons et le nombre de nourrissages quotidiens sont fixés par le soigneur salarié en fonction du poids de l’animal a son arrivée. Ceux-ci sont adaptés en fonction du comportement du phoque (vomissements, hyperthermie...). Visites vétérinaires Une première visite vétérinaire a lieu a l’arrivée d’un phoque au centre de sauvegarde. Celle-ci a été réalisée par différents praticiens, tous provenant de la clinique vétérinaire du grand marché d’Abbe- ville, structure avec laquelle Picardie Nature est en convention. Les traitements médicamenteux ne sont donnés que sur conseil d’un vétérinaire praticien. Une visite vétérinaire hebdomadaire a été réalisée pour vérifier l’évolution de l’état sanitaire des ani- maux. Ces visites ont été réalisées bénévolement a 29 reprises par le vétérinaire référent du centre de sauvegarde, pour un total de 12,43 journées/homme et 1160 km parcourus. 3 -> Les phoques 14 phoques veaux-marins ont intégré le centre de sauvegarde au cours de l’été 2013. ll s’agissait a 64% de jeunes non émancipés (n=9) et a 36% dejeunes émancipés présentant une pathologie (n=5). On note encore cette année, des animaux qui s’échouent très tôt après la naissance et un nombre important d’échouages sur une courte période de temps. On enregistre aussi une mortalité accrue liée a des pathologies entrainant un décès dans les 24h suivant l’admission. Date d'entrée Situation Lieu d'échouage Nom attribué Cause de recueil actuelle 26/06/13 Le Crotoy Pv 92 12 RUBIS séparation prématurée mère-jeune relâché 27/06/13 Le Crotoy Pv 93 11 TOPAZE séparation prématurée mère-jeune relâché 30/06/13 Le Crotoy Pv 92 11 GRENAT séparation prématurée mère-jeune relâché 02/07/13 Le Crotoy Pv 99 10 AMBRE séparation prématurée mère-jeune relâché 03/07/13 Cayeux sur mer Pv 12 AGATE séparation prématurée mère-jeune relâché 03/07/13 Quend Pv 88 10 ONYX séparation prématurée mère-jeune relâché 05/07/13 Cayeux sur mer Pv 83 10 SAPHIR séparation prématurée mère-jeune relâché 07/07/13 Cayeux sur mer Pv 92 11,5 QUARTZ séparation prématurée mère-jeune relâché 19/07/13 Le Crotoy Pv 82 8, 5 PERLE séparation prématurée mère-jeune relâché 27/ 08/ 1 3 Le Crotoy Pv 105 10, 5 J E OPALE pathologie mort 28/08/13 Cayeux sur mer Pv 101 11,4 JE TURQUOISE pathologie mort 1 9/ 09/ 1 3 Le Crotoy Pv 102 15 J E COPAL pathologie mort 20/09/13 Quend Pv 109 17,5 JE EMERAUDE pathologie mort St Quentin en 23/09/13 Tourmont Pv 105 16 JE CORAIL pathologie relâché Pv : Phoque veau-marin / JNE : jeune non émancipé / JE : jeune émancipé Parrainages Tous les animaux accueillis au centre sont nommés pour faciliter leur identification par le grand public. Chaque année une thématique est choisie. En 2013, les phoques nature Aux. :2:=;«......5.°...........,........................... 'r portent des noms de pierres précieuses. Les animaux en soins, 7...“...mm une fois leur état stabilisé, sont présentés sur notre site inter- net et il est alors possible au public de suivre chaque semaine l’évolution des animaux dans le centre, de leur arrivée jusqu’à leur retour en milieu naturel. (http://www.picardie-nature.org/spip. php?rubrique209) Pour les personnes souhaitant soutenir nos actions de prise en charge des animaux blessés, il est possible de devenir parrain d’un phoque. Les parrains choisissent leur phoque, et recoivent chaque semaine des nouvelles de cet animal. lls sont informés de la date de remise en milieu naturel du phoque et sont conviés a y assister. Les parrains n’ont par contre aucun droit de visite au centre de sauvegarde. En 2013, nous avons reçu 110 parrainages. Q Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Les soins A leur arrivée, les phoques sont nourris par intubation pendant une dizaine de jours. Les soigneurs élaborent et administrent des préparations adaptées à chaque animal en fonction de son stade de développementet de ses éventuelles pathologies. La manipulation répétée des animaux maintenus dans un premier temps en local de quarantaine (en moyenne les phoques soignés et remis en milieu naturel y ont passé 28,4 jours) oblige au respect de protocoles stricts. Ces consignes visent à éviter toute contamination ou imprégnation. La moyenne pour les 10 individus ayant survécu est de 22,5 jours passés en nourrissage assisté. Ne nécessitant plus d’assistance, les soins sont alors restreints et les contacts humians /phoques réduits au strict nécessaire.Les animaux sont placés en bassin extérieur. lls y poursuivent leur émancipation, se socialisent et y constituent leur réserve de lard en compagnie d’autres congénères de la même espece. Le 30 septembre 2013, date du retour en milieu naturel, tous les animaux placés en bassin avaient atteints leur poids de relacher. lls auront, en moyenne, passés 82,5 jours au centre. Remise en milieu naturel 10 Phoques veaux-marins ont retrouvé leur milieu naturel après passage au centre de sauvegarde. Le taux de réussite du centre est donc cette année de 71 %. 7 phoques ont été relâchés le 22 septembre, deux autres le 11 oc- tobre et un dernier le 25 novembre depuis la plage du Hourdel. lls étaient équipés d’une bague numérotée à la nageoire postérieure et d’une plaque circulaire colorée collée au sommet du crâne pour faciliter leur identification une fois retournés en milieu naturel. La remise en milieu naturel a mobilisé pour sa préparation, son dé- roulement, et sa médiatisation 10 salariés et plus de 120 béné- voles (120 journées/homme pour 4000km), à l’occasion de cette opération, 2500 spectateurs ont été sensibilisés à la protection de cette espèce. Les deux suivants ont retrouvé le milieu naturel sous une moindre pression médiatique le 11 novembre puis le dernier, le 25 novembre. Depuis leur retour en milieu naturel, sur un total d’une trentaine d’ob- servations, 9 individus différents ont été observés au moins une fois. D. Conclusion et perspectiVes La nouvelle configuration du centre s’accorde avec les résultats enregistrés. Parallèlement a la dimi- nution des moyens matériels pour traiter et réinsérer les animaux recueillis, des mesures ont été dé- ployées pour limiter les accueils, maintenir la qualité de prise en charge, et faire relayer par le réseau partenaire de proximité (Ufcs 02) notre incapacité temporaire à assurer la totalité du processus de « revalidation »des animaux. Les engagements pris fin 2012 ont été tenus. En cette fin 2013, des pers- pectives s’ouvrent autour de la maison éclusière de Picquigny pour l’antenne avifaune et petits mam- mifères terrestres. Le site ne permettra pas un regroupement avec l’antenne mammifères marins et ne solutionnera donc pas dans l’immédiat les problèmes de dispersion des moyens humains. Le chantier étalé sur deux ans devrait permettre au centre dans le respect de la réglementation et le souci de la tranquillité de ses pensionnaires, d’afficher son travail et de réaliser des actions de sensibilisation. Un élan bénévole important s’est manifesté pour aborder cette transition. En 2014, les adhérents de l’association seront fortement sollicités pour les aménagements extérieurs de ce nouveau site. ll faudra en parallèle poursuivre l’effort autour des opérations trairement des requêtes, de gestion des convoyages et de prise en charge externe. 2014 c’est aussi un enjeu important pour l’équipe des bénévoles et des salariés du centre : préparer la transition de l’antenne mammifères marins hébergée pour sa dernière année sur le site de la maison de la baie à Lanchères. /—l e Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Découverte L’objectif du pôle est la transmission des connais- nature et sances et de l’expertise acquises par l’association, environnement vers les différents publics afin qu’ils puissent agir en faveur de leur environnement. I. Fonctionnement du Pôle A. Projets et moqens humains Les projets du Pôle Découverte Nature et Environnement s’adressent à des publics variés : aux jeunes (école, centre de loisirs) par des projets pédagogiques, au grand public par la programmation d’activités de découverte nature et environnement. Ces projets sont menés et coordonnés par deux animatrices nature (occupant un mi-temps chacune), 1 bénévole référente et 63 bénévoles actifs. B. Outils pédagogiques Onze outils pédagogiques ont été créés cette année sur différents thèmes : la protection des amphi- biens, les zones humides, la protection des chauves-souris dans le bâti... -» Zoom sur l’un d’entre eux « Apprendre à faire une sortie nature » .- cette session d’initiation s’adresse aux bénévoles de l’association qui souhaitent organiser des sorties nature pour le public. Le fond et la forme de la session ont été repensés en intégrant des temps sur le terrain ainsi que l’immersion d’approches sensorielles de la nature. Il. Sensibilisation des jeunes A. Atelier pour les jeunes Ces ateliers ont pour objectif de susciter l’intérêt des jeunes pour les problématiques environnemen- tales. Deux ateliers ont été testés dans des événements pour les jeunes organisés par le Conseil Régional de Picardie. Une trentaine d’adolescents ont ainsi été initiés à l’observation des oiseaux. B. Projets aVec le Parc Naturel Régional Oise Paqs de France Le programme « Les Petits écocitoyens du parc» mené par le PNR Oise Pays de France s’adresse aux écoles primaires de son territoire en s’appuyant sur plusieurs structures. Sur les deux années scolaires (2012/2013 et 2013/2014), Picardie Nature a réalisé 28 animations auprès de 667 élèves, soit 24 classes. ê Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
C. sensibilisation des scolaires et centres de loisirs D’autres projets pédagogiques ont été menés avec douze structures concernant 457 élèves et jeunes de centres de loisirs. Les thématiques abordées sont les suivantes : la découverte des oi- seaux, la découverte puis l’inventaire de la biodiversité à l’école, l’étude et la protection des phoques de baie de Somme, la protection des amphibiens. -» Zoom sur deux projets de l’année : > Proiet de découverte de la biodiversité .- Dans la continuité des projets initiés en 2012, la classe de 5"me SEGPA a mené sur l’année un inventaire de la biodiversité au col- lège. Les élèves ont acquis les clefs de l’observation en nature, les réflexes de distinction entre plusieurs animaux et saisi leur inven- taire sur www.clicnat.fr > La formation des futurs enseignants Association « Coup de pouce scolaire » (60) : à la demande de la Maison du Conseil Général de l’Oise située à Creil, Picardie Nature a réalisé une animation de découverte des petites bêtes d’un espace vert public de la ville. Les enfants participant aux activités de l’association proviennent d’un environnement quotidien difficile. Les 13 enfants, avec les 4 mamans présentes et les 3 bénévoles de l’association, ont ainsi cherché et découvert la biodiversité proche de chez eux : ils ont même découvert une espèce de coccinelle très peu connue dans notre région. Il. Sensibilisation du Grand Public A. Les animations d’éducation populaire : gratuites et ouvertes a tous Un calendrier d’activités très variées est proposé à un public familial, individuel, naturaliste ou non. Les manifestations proposées sont exclusivement gratuites. Elles sont assurées par des bénévoles de Picardie Nature. Ce calendrier relaie aussi les activités nature d’autres structures. Une session d’initiation à l’organisation de sorties nature a permis à 33 bénévoles passionnés par la connaissance et la protection de la nature et de l’environnement, d’acquérir les clefs de la réalisation d’une activité et la conduite d’un groupe en sortie nature. 10 autres bénévoles ont aussi bénéficié d’un accompagnement sur la réalisation de leurs sorties (fourniture de supports pédago- giques et matériel, conseils sur le déroulé, informations de contenu, aide à l’organisation pratique). Au total sur 2013, 430 activités ont été programmées, soit 90 de plus par rapport à 2012 : 119 sorties nature découverte de la biodiversité : 76 sorties sur différents thèmes de la nature, 43 sorties sur les phoques de la baie de Somme ; 182 points d’observation sur les phoques en baie de Somme et baie d’Authie ; 17 sorties protection busards ou amphibiens ; 42 ateliers ; 4 chantiers nature ; 21 conférences sur des thèmes variés et 9 sur les phoques de la baie de Somme ; 1 exposition sur des thèmes variés et 8 sur les phoques de la baie de Somme ; 27 stands associatifs. Les actions ont pour objectif de concerner tous les picards, et à ce titre se déploient autant que possible partout en région. Les 242 activités sur l’étude et la protection des phoques en baie de Somme ont eu lieu dans la Somme et quelques-une dans le Pas-de-Calais. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Nombre et types des 188 activités en dehors des phoques par département 80 I limitrophe à la Picardie 70 département de la Somme Les 188 autres activités se 6° I département de l'Oise sont déployées dans les trois Î: ldéparîemem de "Aisne départements de la région comme le montre le gra- 30 20 I phique ci-contre. 10 _ 0 - — - — - l Sortie protection busards & Atelier réduction Conférence Conférence Stand (27) Sortie natuAr;r1 gléllclîJlËCËrlylAtelieragroécläîftllÿls 2èhantiernatuâlällversänlîlence prEllevtlllËl'inemenlEÎäosition (1) thèmes sont prOpOSéS De'ab‘m‘vm‘æl’“ me“) dans les activités : phoques (242 activités), oiseaux (34 act.), papillons (4 act.), amphibiens (13 act.), chauves-souris (7 act.), coccinelles (3 act.), libellules (4 act), mammifères marins (12 act), mammifères terrestres (1 act), serpents (1 act), biodiversité (16 act.), busards (13 act.), agroécologie (47 act.), réduction des déchets (4 act.), énergie (1 act), continuités écologiques (1 act.), stands associatifs (27 act.). -» Zoom sur le thème fort de l’année : Les actions dédiées à I’agroécologie ont pris un essor considérable en 2013 : Ie nombre d’activités a doublé et près de 600 picards ont répondu présents. —» Zoom sur les nouveautés de l’année : Les bénévoles de l’association proposent davantage de sorties mêlant différents sujets naturalistes : oiseaux, papillons, libellules, botanique... cela permet aux participants d’avoir une approche plus globale de la biodiversité en général. L’association a participé à 27 (+10 par rapport à 2012) manifestations au niveau régional permettant ainsi de faire découvrir ses activités à 3872 personnes. Pour chacune, un stand et des ateliers existent. Au total en 2013, 407 activités ont été réalisées par les bénévoles en lien avec l'équipe salariée, sensibilisant 46330 participants sur l’ensemble des activités vers le grand public. Ceci traduit un investissement bénévole fort pour leur passion et leur convictions. III. Les partenariats L’association participe chaque année à divers événements d'envergure régionale, nationale ou mondiale : Fréquence Grenouille, Festival de l'Oiseau et de la Nature, La Fête de la nature, Jour- née mondiale des océans, Nuit de la Chouette, Nuit Internationale de la chauve-souris, Semaine Européenne de Réduction des Déchets, Semaine Européenne des alternatives aux pesticides. Pour la réalisation de ses actions, Picardie Nature collabore également avec de nombreuses asso- ciations, collectivités ou autres types de structures. IV. Dynamique régionale sur l’EEDD L'Éducation à l'Environnement et au Développement Durable doit permettre à chaque citoyen de se saisir des problématiques d'un développement plus durable ainsi que lui donner les moyens d'agir pour un changement de pratiques. En ce sens, elle n'est pas exclusivement réservée au milieu sco- laire. Picardie Nature a participé aux 3èmes Assises Nationales de l’EEDD du 5 au 7 mars à Lyon. Le millier de participants a identifié 11 actions concrètes pour le développement de l'EEDD en France. Les 5 acteurs picards, dont Picardie Nature, se sont retrouvés et ont affirmé leur volonté de travailler ensemble. Picardie Nature participe également au Réseau Éducation et Sensibilisation à l’Environnement et à la Nature, relancé par France Nature Environnement en décembre 2013. ê Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
V. Bilan total des activités d’animati En dehors des activités phoques, reprises dans le bilan de Protection des phoques, on dénombre 151 jours / hommes dédiés au Pôle Découverte Nature et Environnement. Janvier à décembre 2013 Nombre d'interventions Nombre de participants Par un bénévole (dont écovolontaire) Par un salarié Par un bénévole Par un salarié Sensibilisation pour les jeunes Projet écocitoyen du PNR Oise Pays de France 739 Autres interventions pour scolaires 472 Milieu extra—scolaire Sensibilisation pour le grand public Calendrier 100% gratuites 19 Sorties nature thèmes variés Conférence et exposition biodiversité Sorties, chantier et conférences Protection Faune sauvage (hors phoques) Atelier et conférence Environnement (agroécologie/déchets) 18 Sorties et points d'observation Etudè protection phoques 48 (avec des bénévoles) Exposition et conférences Etudè protection phoques 17 Stands tenus par l'association 16 11 (avec des bénévoles) Festival de l'Oiseau 4 4 (avec des bénévoles) 80 85 Sous-total 331 155 45273 12245 Total travers une cinquantaine d’animations. 446 activités VI. Conclusion et perspectives Conforme à son projet associatif, Picardie Nature poursuit ses actions de sensibilisation vers les différents publics. En 2013, les actions vers les jeunes ont concerné 1398 élèves et enfants au 57518 participants Vers le grand public, le nombre de bénévoles investis sur le pôle est passé de 43 à 63, ce qui a permis de réaliser beaucoup plus d’activités : 407 sorties, conférences, stands, points d’obser- vations, ateliers, expositions. Au total 53570 personnes ont découvert la biodiversité, ont été sensibilisées aux problématiques environnementales et ont participé aux actions de protection de l’environnement et de la faune sauvage menées par l’association. La répartition des activités propo- sées en dehors des phoques a connu en 2013 un équilibrage significatif entre les trois départements. Enfin, Picardie Nature a poursuivi son engagement pour l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable. Pour 2014, Picardie Nature poursuit ses actions en accentuant sur l’organisation d’activités transversales traitant d’une diversité de thèmes nature associés à des thèmes environnement. Rapport d’Activités 2013 de Picardie Nature ( Avril 2014 )
Tél : 0362722250 1 rue de Croÿ - BP 70010- 80 097 Amiens Cedex1 www.picardie-nature.org Les actions menées par Picardie Nature sont permises par le soutien et la participation des adhérents, des donateurs et des bénévoles ainsi que par la collaboration et l’aide de différents partenaires dont: g: * ** ÿ ÿ * t P a * J ï r L’AISNE UNION EUROPEENNE avec leFZADER