des d I Ë. P. Û. P. Groupe Environnement Protection Ornithologie en Picar Musée de Picardie - Rue de la République - 80009 AMiEN AVIFAUNE cle bassins décanfafion de la sucrerie AULNOIS - SOUS - LAON
ëkfl 0\ KDŒN G.E.P.O.P PLAN PREFACE PAR S . BOUTINOT DIFFÉRENTS COURANTS NEGRATOIBES ET SITUATION GÉOGRAPHIQUE HISTORIQUE ET FONCTIONNEMENT DES BASSINS ANALYSE D'EAU INVENTAIRE BOTANIQUE PAR OLIVIER CORMONT E TUDE ORNI THOLOGIQUE — LA MIGRATI ON L ‘ HIVERNAGE LA NIDI FI CATI ON GRAPHIQUE D'EVOLUTION DE QUELQUES ESPECES COMPARAISON AVEC D'AUTRES SUCRERIES CONCLUSION REMERCIEMENTS 6 O !! Groupe Envïronnemenî Pr t ction Orni I m0 en Picarrfi Musée de Pncardue Rue I Repu hque- 800 O A
P R E F A C E L'ornithologie est une activité scientifique qui rencontre de plus en plus d'adeptes parmi les jeunes. Mais ceux—ci ne se conten- tent pas d'études livresques portant trop souvent — dans les revues ornithologiques — sur des espèces exotiques. Il leur faut un contact direct avec l'oiseau ... C'est ce qu'a fort justement compris un jeune ornithologue laonnois, Patrick PIGEON qui, joignant à sa passion pour les oiseaux une rigueur scientifique remarquable, a consacré de longs mois d'obê servation à un site tout particulier. Ses connaissances approfondies de l'avifaune de notre pays, sa patience, ses dons d'observation lui ont permis de réaliser ce travail. Qu'il en soit vivement remercié. Espérons que ce même genre d'étude se multipliera dans notre pays, la synthèse de ces travaux permettant alors une meilleure connaissance et une protection plus efficace de la flore et de la faune. Les zones humides régressent en France. Ce sont pourtant des bio- topes remarquables, des sites privilégiés qui, pour les échassiers et les palmipèdes en particulier, sont des lieux de reproduction ou des étapes indispensables lors des migrations. Soucieux des problèmes écologiques et de protection de la Nature, Patrick PIGEON suggère, avec juste raison, la possibilité de créer une Réserve sur une partie de la zone étudiée. Cette réalisation permet- trait alors la sauvegarde de l'avifaune de ce "petit coin", et il serait bon de l'envisager rapidement. Souhaitons que la voix de ce jeune et sympathique naturaliste soit entendue, et que son désir devienne réalité. Serge BOUTINOT
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-‘-“-—ï’ v marais Fôher Cette carte a pour But de situer les bassins par rapport aux éléments naturels environnants qui ont de grandes conséquences sur les déplacements dès oiseaux.
Il semble que les bassins soient un emplacement privilégié correspondant à un axe de migration important. Il est aussi intéressant de noter que l'Oise et l'Aisne se trouvent assez proches de ce site, et amènent certainement bon nombre de migrateurs. Le marais de Pierrepont, ainsi que le marais longeant le Rû des Barentons ont une action non négligeable. Les vanet-vient entre les bassins de la sucrerie et les marais avoisinants sont fort nombreux en ce qui concerne les anatidés.
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2 — HISTORIQUE ...... _.—...._._. —._. _. La création des bassins d'épuration de la sucrerie d'AULNOIS date de 1924. De cette période à l'année 1975 la superficie des bassins s'élevait à 55 hectares utiles et 50 hectares réels. Les eaux, une fois épurées, s'écoulaient dans les failles de craie. L'année 1975 a vu une grande évolution due à La nouvelle régle- mentation et à la mise en place progressive des agences de bas- sins. Cela contraint donc la sucrerie à rénover son système d' épuration des eaux. Pour ce faire, de nouveaux bassins ont dû être construits d'une surface de 20 hectares utiles et 25 hecta- res réels. Cela nous donne une superficie totale de 55 hectares utiles et 20 hectares occupés par les berges, fossés, et les anciennes failles d'écoulement.
FONCTIONNEMENT ET PHYSIONOMŒE Cette partie explique les différents types de bassins existants et leur intérêt pour l'avifaune ailée. Il sera fait mention également de quelques données techniques afin d'avoir une vue d'ensemble sur le fonctionnement. La campagne sucrière dure environ 2000 heures et les besoins en eau sont de 700 Ê/h, ce qui fait donc à peu près 1.400.000 Ê d'eau utilisée durant cette période. Pour mener à bien cette opération, 500 67h viennent des bassins d'épuration, et un supplément de 200 Ê/h d'eau est pompé dans la nappe phréatique. Il arrive donc 700 É/h \ dans les bassine de décantation. Ils se décantent de 2 a 5 jours dans un circuit fermé, ensuite 200 Ê sont orientés vers les nouveaux bassins, et les 500 autres É sont ensuite réemployés pour le lavage des betteraves à raison de 500 É/ .
-7- DIFFÉRENTS TYPES DE BASSINS ET PHYSIONONEE 1) - Bassins anciens servant à la décantation des eaux avant leur réutilisation. De grand intérêt ornithologique, car ils sont à peu près vides à partir de février (quelques centimètres d'eau stagnante et d'importantes vasières). Leurs dignues sont généralement re- haussées d'un mètre tous les ans à partir de Juillet. Cela ne provoque pas trop de perturbation en ce qui concerne les pas- sereaux nichant sur ces digues. La coupe suivante montre l'évolution de ces bassins depuis leur création \ \ \ Rû des Barentons - 1924 l Rü des Barentons Le niveau entre le Rû des Le niveau des bassins se trouve Barentons et les bassins actuellement relevé de 7 à 10 m est équivalent par rapport au Rü des Barentons ce qui change profondément la physionomie du paysage
-8- 2) - Bassins a eaux chargées très fortement en éléments fertili- sants et en chlorure de calcium, potassium et magnésium. L'inté- rêt ornithologique est nul lorsque les bassins sont pleins, mais une fois vides, à partir du mois d'août, ils sont visités par les limicoles. Nous avons de très grandes incertitudes quant à la qualité de la nourriture que trouvent les oiseaux sur ces deux bassins. 5) — Bassins a eaux dégradées thermiquement. Il s'agit d'eau chaude refroidie et oxygénée en la projetant dans l'air, puis rejetée dans le Rû des Barentons. Il est intéressant pour les oiseaux car peu profond et de petite superficie, mais le mouvement permanent de l'eau les apeure un peu g 4) — Bassins de défécation. Aucune végétation ne peut pousser sur ces bassins, mais ils accueillent les petits gravelots et les vanneaux, ainsi que quelques échassiers quand il existe des pe- tites vasières dues aux dépressions. 5) — Nouveaux bassins. Leur hauteur d'eau maximum peut atteindre 2,40 m, ce qui est fort apprécié par les anatidés et les grèbes. Leur vidange est beaucoup plus longue que les autres. Le dernier se vide en Septembre, et les autres se remplissent de fin sep- tembre a début janvier avec la campagne sucrière. La vidange des bassins crée de grandes vasières a l'époque de la migration post—nuptiale, et l'on peut y voir d'importants rassemblements d'oiseaux. Suivant les campagnes les bcsoins en eau sont différents. On peut, en année sèche, laisser un bassin complètement vide, ce qui est fort intéressant pour les hivernages et les migrations.
_ 9 _ ANALYSE D'EAU 5 ... STATION AGRONOMIQUE DE L'AISNE Composition : mgr/litre 55.0 (N)CCCIIICCCCCÛCCC 0C1 Azote ooooooonsonooooosoo Azote ammoniacal (N)............. 25.1 Acide phosphotique total (2205).. 21.0 Acide phos.sol.eau et cit.(P205). Acide phos. soluble eau (P205)... Acide phos. soluble citrique(P2o5) Potasse soluble eau (K2o)........ 279.0 Sodium (Na2o).................... 821. Chaux (Ca0) ..................... 1287. Magnésie (Mg0)................... 121 Carbonateg (CaCO5)............... Solubilité carbonique % du cacoa, DenSitéIIIIIIQIIIIIIIIIIIDIIIIIII PH = 7 - 8 DATE DE L'ANALYSE : 11 mai 1976 à la demande de la GENERALE SUCRIERE 0.998 106.0 0.5 84.4 6.2 689. 698. 1018. 169 0.999 106.0 0.5 97.6 5.5 820. 590. 1866. 295 1.000 Différents points de prélèvement 117.8 0.4 108.8 5.5 888. 856. 889. 209 0.998
-10- 4 — INVENTAIRE BOTANIQUE FLORE DES BASSINS DE DECANTATION DE LA SÜCRERIE D'AULNOISgSOUS(LAON Le procédé d'épuration des effluents de la sucrerie se composant d'une succession de bacs de décantation mis en service à des épo- ques différentes, il sera nécessaire de distinguer la flore des bacs anciens de celle des bacs récents. D'autre part, nous examinerons la végétation des berges du Rû des Barentons jouxtant les bacs et qui reçoit les effluents théoriquement épurés. BACS RECENTS 1/ — Le creusement de ces bacs datant de moins cinq ans, on observe sur les talus et les chemins une flore relativement pau- vre. Ces groupements anthropiques sont composés en majeure par- tie d'annuelles à croissance rapide, souvent de grandes dimen- sions. . Les remblais — y dominent : Matricaria inodora Mélilotus alba Papaver rhoeas Sonchus deraceus accompagnés de : Lolium perenne Poa annua Capsella bursa—pastoris Epilobium adnatum (rare) angustifolium hirsutum Reseda lutea luteola Calystegia sepium Galeopsis tetrahit (rare) Stachys palustris (Rare) Solanum nigrum Artemisia vulgaris Cirsium Erigeron canadensis Urtica urens Rumex obtusifolius
-11- au bas des talus, endroits plus humides, on observe : Ranunculus sceleratus Polygonum persicaria lapathifolium . La flore des chemins qui relie entre eux les différents bacs est dominée par : Sinapis arvensis Matricaria inodora Papaver rhoeas se rencontrent également : Lolium perenne Poa annua Capsella bursa—pastoris Fumaria officinalis Medicago lupulina Trifolium repens Melilotus alba altissima Potentilla anserina Euphorbia helioscopia Lamium album Lycopsis arvensis Artemisia vulgaris Carduus crispus Cirsium arvense Erigeron canadensis Seneci jacobea vulgaris Arctium lappa Veronica persicae Galium mollugo verum Melandrium album Stellaria media Amaranthus rctroflexus (rare) Plantago lanceolata media Polygonum aviculare 2/ — La flore des bacs eux—mêmes, où le niveau d'eauvarie sui- vant la fréquence et l'importance des rejets, se compose essen- tiellement d'espèces nitrophiles du fait de la teneur élevée des effluents en composés azotés. Il faut mentionner particulièrement : Atriplex hastata Chenopodium rubrum On observe en effet, dans certains bacs, des peuplements très denses de ces deux chénopodiacées : . Ceinturant les nappes d'eau résiduaires : exclusivement Atriplex hastata
-12- . Dans les parties plus sèches, donc à la périphérie des bacs dominent : Chenopodium rubrun surtout, et Atriplex hastata Polygonum aviculare et Atriplex patula sont également assez fréquents sur ces vases asséchées. Se joignent à ces espèces, par pieds isolés : Chenopodium album Polygonum persicaria convolvulus Matricaria inodora Solanum nigrum Quand le sol n'est plus que rarement inondé, quelques plantes colonisent : Chenopodium glaucum Juncus butonius Polygonum aviculare Medicago lupilina Trifolium repens Anagallis arvensis foemina Achillea millefolium Artemisia vulgaris Matricaria inodora matricarioïdes Par endroits, quelques peuplements de : Arundo phragmites Polygonum lapathifolium BACS ANCIENS Ces bacs n'étant plus utilisés dcpuis quelques années, et le substrat étant par conséquent moins riche en azote, on note surtout : . dans les parties sèches Melilotus alba altissima Ranunculus repens Geranium molle Mentha arvensis Plantago major Polygonum convolvulus . dans les parties humides Ranunculus sceleratus Epilobium hirsutum Veronica anagallis-aquatica Juncus effusus Myosoton aquaticum Barbarea intermedia Arundo phragmites
-13... BERGES DU RU DES BARENTONS La flore des rives de ce ruisseau est tout—à—fait différente de celle des remblais ceinturant les bacs, puisqu'il n'y a pas eu d'action humaine récente ; les groupements végétaux sont donc d'implantation ancienne. Le sol étant d'autre part plus humide, on remarque en général une végétation plus hygrophile, classique du bord des eaux (Eupatorium cannabinum, Cirsium oleraceus entre autres). Notons pourtant que Stachys palustris, observé en un point près d'un bac, n'a pas été rencontré dans ce biotope. Ulmus campestre Mentha aquatica Salix caprea Galeopsis tetrahit cinerea Galium aparine Sambucus ebulus Cirsium oleraceus nigra Arctium lappa Aethusa cynapium Eupatorium cannabinum Heracleum sphondylium Bryonia dioïca Epilobium hirsutum Melandrium album Filipendula ulmaria Myosoton aquatium Rosa canina Urtica dioïca Geranium columbinum Amaranthus retroflexus Lysimachia vulgaris
-14- ._.._.__..__ 5 - ETUDE ORNITHOLOGIQUE PRESENTATION C'est la partie la plus importante qui a motivé cette étude. Les observations s'étendent de l'année 1976 au mois d'août 1977. Pour certaines assez rares, nous ferons mention de dates anté- rieures à l'année 1976. Pour arriver à cette synthèse, il aura fallu environ 55 sorties représentant 220 heures d'observation ! Comme le note Jean-Christophe GIGAULŒ dans une étude similaire, la variété de l'avifaune sur ces bacs est surprenante. En un an et demi, 105 espèces ont été vues, dont 10 espèces de canards (dont une espèce de canard marin : tadorne), 2 espèces de grands échassiers, 6 espèces de grands limicoles, 15 de limicoles plus petits et 5 espèces de laridés. La quantité des effectifs est aussi importante. On peut voir des concentrations de 100 à 150 oiseaux (limicoles et anatidés). La meilleure période est de loin la migration post-nuptiale. L'hivernage est lui aussi intéressant quant au nombre de pas- sereaux granivores. La synthèse des observations sera présentée en trois parties : 1 — LA MIGRATION 2 — L'HIVERNAGE 5 — LA NIDIFICATION Pour les oiseaux les plus intéressants, un graphique aidera à voir l'évolution de l'espèce durant l'année.
-15- LA MIGRATION 1) — GREBE HUPPE (PODICEPS CRISTATUS) Deux observations de cet oiseau : deux adultes le 25 octobre 1976, un autre le 1er avril 1977. L'espèce est nicheuse dans des étangs assez proches. 2) — GREBE A COU NOIR (PODICEPS NIGRICOLLIS) Un seul individu en plumage nuptial le 14 jufllet 1977. Cela pa- raît assez tôt pour un début de migration, d'autant plus que les premiers nicheurs sont éloignés de la région. Mais une observation de cette espèce a été faite à une période identique en baie de Somme le 28 juillet 1974. 5) - GREBE CASTAGNEUX (PODICEPS RUFICOLLIS) Cette espèce est nicheuse, mais l'observation de six individus restés du 9 octobre au 50 octobre 1976 prouve un déplacement migratoire. 4) — HRON CENDRE (ARDEA CIEEREA) Un seul individu observé le 18 juillet 1976, et un autre à la même époque de l'année le 25 juillet 1977 (ce qui prouve l'errap tisme de cet oiseau). 5) — TADORNE DE BELON (TADORNA TADORNA) Le maximum observé est de 7 oiseaux (dont 5 5'et 4 Q) qui sont restés du 25 octobre 1976 au 26 décembre 1976. Au printemps un couple a également séjourné du 7 mai 1977 au 15 juin 1977, dates très tardives, car c'est la pleine époque de reproduction. Le point le plus proche de nidification se trouve à environ 160 km de là, en baie de Somme. 6) _ COLVERT (ANAS PLATYRHINCHOS) — voir graphique — L'espèce est nicheuse, mais l'observation de 65 individus le 4 Septembre 1976 prouve bien une migration importante. Relative- ment commun au printemps et en automne. Nicheur dans la région. 7) - SAECELEE D'HIVER (ANAS CRECCA) — voir graphique Cette espèce hiverne mais avec des fluctuations importantes. Le nombre le plus grand est de 85 oiseaux le 27 mars 1976.
8) — CANARD CHIPEAU (ANAS STREPERA) Une seule observation avec 2 couples le 4 avril 1977. Ce canard est très discret et d'autre part, peu facile à identifier quand il s'envole dans une bande de colverts. Canard très rare dans la région. 9) - CANARD SIFFLEUR (ANAS PENLOPE) Il a été observé deux fois à la même époque : 1 ofile 4 avril 1976, et un couple le 1er avril 1977. Ces dates semblent indiquer que la remontée se situe durant le mois d'avril. 10) — CANARD PILET (ANAS ACUTA) Ce canard était présent avec un couple du 1er mars 1976 au 4 avril 1976 et 3 couples le 4 avril 1976, mais aussi à la des- cente avec 4 individus le 23 octobre 1976. 11) - SARCELLE D'ETB (ANAS QUERQUEDULA) Seulement trois observations avec un maximum de 11 individus le 14 juillet 1977, et deux fois un oiseau durant le mois d'avril 1977. Niche en petit nombre dans la région. 12) — CANARD SOUCHET (ANAS CLYPEATA) Cette espèce est régulièrement observée en avril avec des effec- tifs pouvant aller jusqu'à 12 individus qui ont séjourné du 4 avril 1976 au 25 avril 1976. D'autre part, trois individus ont été observés le 14 juillet 1977. Ce canard est nicheur dans le département. 13) - FULICUDE MILOUIN (AYTHYA FERINA) Ce canard a été vu quatre fois avec un maximum de 3 67et 2 2 le 26 novembre 1976. Les autres observations n'intéressent qu' un individu le 9 octobre 1976 et un le 9 janvier 1977. Mais jamais au printemps, ce qui semble curieux car ce canard niche dans le département. 14) - FULIGULE MORILLON (AYTHYA FULIGULA) Une observation : 2 d'et 1 2 le 1er avril 1977. Cela parait normal car le passage s'étend de début mars à fin avril.
-17- 15) — BUSE VARIABLE (BUTEO BUTEO) On observe un individu qui vient souvent chasser sur les bacs durant toute l'année 1976. On note également 6 individus le 29 août 1976 en migration et se ravitaillant sur les bacs. 16) — EPERVIER D'EUROPE (ACCIPITER UISUS) Une seule observation le 20 mars 1976 d'un individu chassant et utilisant un arbre mort, en bordure des bacs, comme per- choir. 17) — BUSARD DES ROSEAUX (CIRCUS AEEUGIUOSUS) L'espèce n'a été vue qu'une fois : 1 371e 5 octobre 1976. Aucune observation au printemps, pourtant l'espèce est ni- cheuse a moins d'1 km. 18) — BUSARD ST—MARTIN (CIRCUS CYANEUS) Observé a 2 reprises, une première fois 2 3 le 21 janvier 1976, et une seconde fois 1 3 le 13 mars 1977. Il semble que ce soit des hivernants. D'autre part, l'espèce est nicheuse très près des bacs. 19) — FAUCON CRECEREIŒE (FALCO TINNUNCULUS) Cet oiseau est vu toute l'année sur les bacs où il y chasse très fréquemment, avec un maximum de 3 individus le 1er avril 1977. 20) — PERDRIX GRISE (PERDIX EEEDIX) Cette espèce est présente toute l'année et même très abondante (10 couples en 1977). 21) — FAISAN DE COLCHIDE (PHASIANUS COLCHICUS) En petit nombre sur les talus des bassins, mais on peut pré- ciser que ce sont véritablement des oiseaux sauvages. 22) — EALE D'EAU (EALLUS AQUATICUS) Une seule observation de 3 individus le 4 septembre 1976. L'espèce niche pourtant a 50 m des bacs.
— 18 _ 23) _ FOULQUE MACROULE (FUIŒCA AŒRA) Une observation de 4 individus le 14 mars 1977. Cela semble peu car le biotope pourrait accueillir de nombreux oiseaux, mais peut—être y a—t—il manque de nourriture ? 24) — HUITRIER PIE (HAEMATOPUS OSTRALEGUS) Nous n'avons observé cette espèce qu'une seule fois : un oiseau le 20 août 1975, oiseau qui est resté trois jours. Sans doute s'est- il nourri abondamment afin de pouvoir continuer son parcours ? 25) — VANNEAU HUPPE (VANELLUS VANELLUS) Observé très régulièrement avec un maximum de 600 le 21 novembre 1976. Cette concentration est due à la quantité de nourriture disponible et aux champs de betteraves proches. Ils font régu- lièrement la navette entre les bassins et les champs. Ils sont beaucoup moins communs au printemps. 26) — GRAND GRAVELOT (CHARADHIUS HYATICULA) Deux oiseaux sont restés du 5 septembre 1976 au 17 octobre 1976, et 5 ont été observés le 15 juin 1977, ce qui paraît assez sur- prenant ! Six individus ont été vus le 25 juillet 1977, ce qui semble plus normal pour un début de migration. 27) — PETIT GRAVEIDT (CHARADRIUS DUBIUS) Cet oiseau est nicheur. La migration a eu lieu de fin mars à fin avril. Les premiers arrivants ont été notés le 29 mars 1976. La migration post—nuptiale s'est produite de fin juillet à août, avec un maximum de 22 le 50 juillet 1977. Le départ le plus tar- dif a eu lieu le 1er novembre 1976. 28) — BECASSINE DES MARAIS (GALLINAGO GALLINAGO) — voir graphique — Cet oiseau est présent toute l'année sauf de janvier à début avril. L'effectif maximum observé est de 52 individus. 29) — BECASSINE SOURDE (LXMNOCRYPTES MINIMUS) Une seule observation d'un oiseau le 11 décembre 1976. Peut—être l'espèce est—elle plus nombreuse qu'on ne le croit, mais l'i- dentification est difficile car elle se même souvent aux bécas- sines des marais.
-19- 5o) — COURLIS CENDRE (NUMNIUS ARQUATA) Ce bel échassier a été vu deux fois : 5 individus le 26 septembre 1976, et 1 le 10 avril 1974. Ce dernier est resté toute la jour- née. Cet oiseau est un nicheur rare dans le département. 51) — BARGE A QUEUE NOIRE (LIMDSA LIMDSA) Elle a été observée 2 fois : 1 individu a séjourné 5 jours à partir du 27 juin 1976 et 5 autres sont restés 8 jours a partir du 5 avril 1977. Remarquons que l'espèce est maintenant ni- cheuse (très rare) dans le nord de la France. 52) _ BARGE ROUSSE (LIMOSA LAPPONICA) Une seule observation le 5 septembre 1976. Cet individu avait la particularité d'être très peu sauvage : j'ai pu l'approcher à moins de 5 mètres ! 55) — CHEVALIER ARLEQUIN (TRINGA ERYTHROPUS) Il est présent de fin avril a début mai, avec des effectifs très réduits (2 le 2 mai 1976). D'autre part, 1 oiseau le 25 octobre 1976, mais il n'est resté que 5 jours. 54) — CHVALIER GAMBETTE (TRINGA TOTANUS) — voir graphique — Cet oiseau est présent de début mars a mi—juin avec un effectif maximum de 25 le 4 avril 1976. Il est noté également en août (1 le 4 août 1976). 55) — CHEVALIER ABOYEUR (TRINGA NEBULARIA) — voir graphique — Noté d'avril a la mi—mai, avec un maximum de 2 le 5 juin 1976. Mais on le trouve en plus grand nombre en migration post- nuptiale (15 individus le 17 septembre 1976) , le dernier dé- part se situe le 1er novembre 1976. 56) — CHVALIER CUL BLANC (TRINGA OCHROPUS) _ voir graphique — Il est observé de la mi—mars a la mi—novembre. Le maximum d' individus se situe entre la fin juillet et le début d'août (15 individus le 5o juillet 1976).
-20- 37) _ CHVALIER SYLVAIN (TRINGA GIAREOLA) Cet oiseau s'est fait attendre, et la première observation date du 14 juillet 1977 avec 26 sujets, puis l'effectif a baissé jusqu'à 6 individus le 26 juillet 1977. Il semble anormal que l'espèce ne soit plus visible en août, époque où la migration est la plus importante ! 38) — CHEVALIER GUIGNETTE (TRINGA HYPOLEUCOS) — voir graphique — Il est beaucoup plus nombreux à la migration post—nuptiale, avec un maximum de la fin juillet à la mi—août (26 le 30 juillet 1977) Le dernier oiseau a été vu le 23 octobre 1976. La migration post—nuptiale n'intéresse au plus que 4 individus le 15 mai 1977. 39) — BECASSEAU MINUTE (CALIDRIS MINUTA) Les premiers arrivants groupent 20 individus le 26 septembre 1976. Le maximum est atteint le 3 octobre 1976 (31 oiseaux), puis l' effectif baisse régulièrement. Le dernier est observé le 14 no- vembre 1976. Il est à noter que le bécasseau variable migre aux mêmes dates, et que leur association est constante. 40) — BECASSEAU VARIABLE (CALIDRIS ALPINA) — voir graphique — C'est le petit échassier le plus nombreux sur les bassins. Le mouvement migratoire coïncide avec celui du bécasseau minute, mais l'effectif maximum a été de 40 individus le 21 octobre 1976.Quelques oiseaux ont été observés en avril (6 le 4 avril 1977). 41) — BECASSEAU SANDERLING (CALIDRIS AIBA) C'est avec grande surprise que nous avons pu observer 2 oiseaux mélés aux bécasseaux minuteset variables les 2 et 3 octobre 1976. Leur comportement différe des autres bécasseaux par un retrait assez net du groupe, et une activité beaucoup plus grande. 42) — COMBATTANT (PHILOMACHUS PUGNAX) — voir graphique — Le passage pré—nuptial est le plus important avec 8 oiseaux le 6 avril 1976. Il s'étend de début avril à la mi—mai. Par contre, le passage post—nuptial a commencé de la mi—août jusqu'à la fin novembre avec des effectifs très réduits, 5 le 17 octobre 1976. On peut noter également 9 oiseaux le 14 juillet 1977, ce qui est tôt pour un début de migration.
-21- 45) — AVOCETTE (RECURVIROSTRA AVOSETTA) Ce magnifique échassier a déjà visité 4 fois les bassins : . 1 le 5 mai 1975 1 est resté du 26 novembre au 26 décembre 1976. Les deux derniers . jours les bassins étaient gelés, et l‘avocette restait sur la glace. Sa marche était très saccadée, et elle était beaucoup moins sauva- ge que les jours précédents, pcut—être cela est—il dû au manque de nourriture ? lcs deux autres observations eurent lieu au mois de mai : 1 su- jet le 12 mai 1976 . 2 le 15 mai 1977. 44) — GOEIAND MARIN (IARUS MARINUS) Observé deux fois sur les bassins : 1 le 4 avril 1976 et un autre le 14 novembre 1976 (oiseau du 1er hiver) 45) — MOUETTE RIEUSE (LARUS RIDIBUNDUS) Elle est très courantsur les bassins, et aurait pu nicher si des travaux n'avaient été effectués. Nous l'avons observée de début mars a la mi—juillet avec un maximum de 56 oiseaux le 25 avril 1977. On la retrouve de début septembre a la mi—novembre (40 le 14 novembre 1976). 46) — GUIFETTE NoIRE (CHLIDONIAS NIGER) Elle a été observée unc fois lors de la migration pré—nuptiale 5 oiseaux le 6 avril 1975. 47) — MARTINET NOIR (APUS APUS) Les premiers sont arrivés début avril. Aux mois de juillet et août on a pu voir des regroupements assez nombreux : 150 le 25 juillet 1977 cela peut être dû à la nourriture abondante. un 48) — HUPPE FACIEE (UPUPA EPOPS) Un individu le 2 août 1977 ; cela est intéressant, car cet oiseau devient rare dans la région. 49) - HIRONDELLE DE RIVAGE (RIPARIA RIPARIA) Le passage se sttue d'avril à mai. Les effectifs sont peu nom- breux (1 a 10 oiseaux), mais en août—septembre ils augmentent (50 le 10 août 1976). Il est difficile de difiërencier les mi- grateurs des nicheurs locaux.
_ 22 _ 5o) _ HIRONDELLE DE CHEMINE (HIRUNDO RUSTICA) Les premières sont notées début avril, mais avec un nombre restreint. Par contre, en août et septembre elles sont plus nombreuses : 80 le 1er août 1976. Les dernières sont vues le 15 octobre 1976. 51) — HIRONDEIŒE DE FENETRE (DELICHDN URBICA) Les passages sont peu nombreux en général. De août à la mi- octobre, les effectifs augmentent (80 le 22 septembre 1976) dus certainement à la nourriture plus abondante. 52) — PIPIT DES ARBRES (ANTHUS TRIVIALIS) Quelques individus en mars 1976 sont restés trois jours. 55) — PIPIT FARLOUSE (ANTHUS PRATENSIS) En petit nombre au passage post—nuptial (4 le 7 septembre 1976) Le dernier a été vu le 30 octobre 1976. 54) — TRAQUET MOTTEUX (OENANTEŒ OENANTHLE) Cet oiseau passe régulièrement au printemps ; les premiers ont été vus le 25 avril 1977. Le maximum atteint : 10 oiseaux le 8 mai 1977, aucun n'a été signalé en automne. 55) — ROUGE QUEUE NOIR (PHENICURUS ocHRURos) Quelques individus au passage post—nuptial en octobre. L'espèce hiverne régulièrement. 56) — GRIVE LITORNE (TURDUS PILARIS) Sept sujets vus le 21 novembre 1976 et 15 le 26 décembre 1976 prouvent un déplacement assez important. 57) — GRIVE MAUVIS (TURDUS ILIACUS) Seulement 3 le 26 décembre 1976 qui sont restées deux jours sur les bassins. 58) — GRIVE DRAINE (TURDUS VISCIVORUS) Un groupe de 12 individus le 21 novembre 1976 se ravitaillant sur les bassins. 59) _ ROUSSEROLLE TURDOIDE (ACROCEPHALUS ARUNDINACEUS) Seulement deux individus le 9 mai 1975.
-23- 60) — FAUVETTE A TETE NOIRE (SYINIA ATRICAPILLA) En très grand nombre dëoût à fin septembre, cela est sans doute dû aux quantités énormes de baies de sureau. 61) — FAUVETTE GRISETTE (SYLVIA COMMUNIS) Même statut que la précédente. 62) — POUILLOT FITIS (PHYLLOSCOPUS TROCHILUS) Les premiers sont notés fin mars avec 20 le 29 mars 1977. 62bis) — POUILLOT VELOCE (PHYLLOSCOPUS COLLYBITA) Les premiers arrivent durant le mois de mars (2 le 12 mars 1977) 65) — GRIMPEREAU DES JARDINS (CERTHIA NANILIAEIS) Quelques—uns en novembre et décembre 1976, jamais plus de 5 à 4 individus. 64) — BRUANT DES ROSEAUX (EMERIZA SCHOENICLUS) Plus de 80 le 26 octobre 1975, ce qui prouve un déplacement important. 65) — PINSON DES ARBRES (FRINGILLA COEIEBS) Un passage de 55 le 26 octobre 1975 66) — PINSON DU NORD (FRINGIILA MONTIFRINGILLA) Plus de 50 le 28 décembre 1975, ce qui prouve aussi un fort déplacement. 67) — TARIN DES AULNES (CARDUELIS SPINUS) Quelques individus en novembre 1976 se nourrissant sur les bouleaux. 68) — LINOTTE MELODIEUSE (CARDUELIS CANNABINA) Un passage d'environ 55 le 5 septembre 1976 en plus des séden- taires. 69) — BOUVREUIL PIVOINE (PYRRHULA PYRRHULA) Douze le 4 septembre 1976 prouvant un déplacement important. 7O) - CORBEAU FREUX (CORVUS NRUGILEGUS) En grand nombre sur les bassins en novembre et décembre 1977 (environ 50 à 60 individus).
-24... L'HVERNAGE 5) — TADORNE DE BELON (TADORNA TADORNA) Sept oiseaux sont restés du 25 octobre 1976 au 26 décembre 1976. 6) — CANARD COLVERT (ANAS PLATYRHYNCHOS) Une trentaine d'individus a séjourné de janvier a la mi—mars 1976 14) — FULŒGULE MORILLON (AYTHYA FULIGULA) Un individu séjourna du 11 décembre 1976 au 9 janvier 1977. 7) — SARCELLE D'HVER (ANAS CRECCA) Elle hiverne en grand nombre de la mi—février à la mi—avril avec des effectifs pouvant aller jusqu'à 80 oiseaux. 19) — FAUCON CRECEBELLE (FALCO TINNUNCULUS) Un couple est observé régulièrement pendant l'hiver 76/77 54) — CHEVALIER GAMBETTE (TRINGA TOTANUS) Deux individus le 24 décembre 1976. 76) — AIOUETTE DES CHAMPS (ALAUDA ARVEHSIS) Chaque année une dizaine d'individus hiverne sur les bassins. 78) _ BERGERONNETTE GRISE (MOTACILLA ALBA) Une petite dizaine d'oiseaux a séjourné de janvier à mars 1977. 79) — TROGLODYTE (TROGLODYTES TROGLODYTES) Six a huit oiseaux ont séjourné de décembre a fin février. 102) — ACCENTEUR MOUCHET (PRUNELLA MODULARIS) Il hiverne en petit nombre de la mi—novembre a fin mars. 82) — ROUGE—GORGE (ERITHACUS RUBECULA) Très gros hivernage en 76 avec plus de 40 oiseaux de fin octo- bre a fin février. 84) — MRLE NOIR (TURDUS MRULA) Quelques individus en plus des sédentaires.
-25- 87) — POUILLOT VELOCE (PHYLOSCOPUS COLLYBITA) Trois ou quatre oiseaux ont hiverné en 1976 (premier chant le 15 mars 1976). 88) — MSANGE A LONGUE QUEUE (AEGITHALUS CAUDALUS) Elle ne niche pas sur les bassins, mais elle est observée de novembre a fin mars avec une bande de 20 oiseaux. 9o) — NIESANGE BIEUE (PARUS CAERUIEUS) En plus des sédentaires, 20 oiseaux sont restés de novembre à mi—février 1976. 91) — IVJESANGE CHARBONNIERE (PARUS INAJOR) Elles sont arrivées le 25 octobre 1976 avec 10 individus, puis sont reparties fin mars. 93) — BRUANT JAUNE (EIVIBERIZA CITRINELLA) Peu d'individus hivernent : 6 a 8 en 1976 restent jusqu'à sa: la fin mars. 64) — BRUANT DES ROSEAUX (EMBERIZA SCHOENICLUS) Environ 30 a 40 oiseaux restent de la fin novembre à mi- février 1976 et 1977. 65) - PINSON DES ARBRES (FRINGILLA COEIEBS) Hiverne de la fin octobre a fin janvier (en 1976) avec envi- ron 3O individus. 66) — PINSON DU NORD (FRINGILLA MONTIFRINGILLA) Il a hiverné du 28 décembre 1975 au 1er mars 1976 avec un effectif maximum de 50 oiseaux. 94) — VERDIER (CARDUELIS CHLORIS) Seulement 10 a 12 oiseaux de novembre a février 1976 mêlés aux linottes et bruants des roseaux. 95) — CHARDONNEBET (CARDUELIS CAKDUELIS) Ils sont généralement assez nombreux avec environ 20 a 30 in- dividus qui séjournent chaque hiver de la fin octobre a la fin mars.
-26- 68) — LINOTTE MELODIEUSE (CARDUELIS CANNABINA) C'est sans doute le passereau le plus nombreux en hivernage avec environ 40 a 50 oiseaux. Elles sont restées de début dé- cembre à mi—février en 1976. Il est intéressant d'observer que linottes, chardonnerets, bruants des roseaux, verdiers, pinsons des arbres et pinsons du Nord forment un groupe homogène d'en- viron 150 à 200 oiseaux. Ceci prouve bien la richesse de ce milieu en quantité de nourriture disponible. 96) — MOINEAU DOMESTIQUE (PASSER DOMESTICUS) Très grosse concentration, jusqu'à 300 oiseaux chaque hiver. 97) — MOINEAU FRIQUET (PASSER MONTANUS) Situation identique, mais avec des effectifs plus faibles. 98) — ETOURNEAU SANSONNET (STURNUS VALGARIS) Il hiverne en grand nombre : à peu près 100 à 150 oiseaux en 1977, de novembre à fin février. 103) - GEAI DES CHENES (GAREULUS GLANDARIUS) 5 à 4 individus sont restés aux alentours des bassins, de dé- cembre à fin février. 1oo) — PIE BAVARDE (PICA PICA) 5 à 6 oiseaux venaient régulièrement se nourrir de janvier à février 1977. 7o) — CORBEAU EREUX (CORVUS FRUGIIEGUS) De décembre à fin février 1976, 10 a 40 individus se ravitail- lent journellement. 101) - coREEILIE NOIRE (CORVUS CORONE COROIŒ) Elle se présente de janvier à fin février avec de petits ef- fectifs (généralement 3 à 6 oiseaux).
-27- LA NIDIFICATION Nous trouvons sur les bassins : — 41 espèces avec un indice de nidification certaine — 2 espèces avec nidification probable : . mésange à longue queue . mésange boréale — 5 espèces nichant à moins de 50 m des bassins : . faucon crécerelle . pic—vert . rossignol . pie . bouscarle 5) _ GREBE CASTAGNEUX (PODICEPS RUFIC-OLLIS) En 1977 la population s'élève à 5 couples. Les nids n'ont pu être découverts car inaccessibles. Néanmoins, par 2 fois, trois jeunes ont été observés le 14 juillet 1977. 6) _ CANIARD COLVERT (ANAs PLATYRHYNCHOS) Pour l'année 1977 3 couples ont niché sur les bacs. Il est in- téressant de noter qu'en 1976 une femelle fut observée avec 8 jeunes de 5 jours, le 27 juin 1976. Ceci montre bien le non- S515 biologique d'une ouverture de la chasse à fin juillet où bon nombre de jeunes oiseaux ne volent pas encore. 19) — FAUCON CRECERELIE (FALCO TINNUNCULUS) Il niche à moins de 40 mètres des bacs dans des peupliers. Son terrain de chasse couvre une bonne partie des bacs. 2o) _ PERDRIX GRISE (PERDIX PERDIX) La population était très nombreuse : environ 10 couples. Mais en 1977, les premières couvées en général ont échoué à cause du temps. Nous n'avons pu observer qu'une compagnie de 10 oiseaux volants le 28 juillet 1977. 21) — FAISAN DE COLCIDÇDE (PHASIANÜS COLCHICUS) Seulement 1 ou 2 couples sur les bacs. Il est nombreux aux alentours. 71) — POULE D'EAU (RALLUS AQUATICUS) Cet oiseau est assez commun et on compte une dizaine de nids. Un nid de 6 oeufs fut trouvé le 14 juillet 1977, puis trois jours plus tard les petits furent observés avec leur mère dans les alentours. Cela concerne sans doute une deuxième couvée ou une ponte de remplacement.
-28- 23) — FOULQUE MACROULE (FULICA ATRA) Deux couples nichent sur les bacs. Trois jeunes ont été vus le 27 juillet 1977. 25) — VANNEAU HUPPE (VANELLUS VANELLUS) Un couple seulement a niché en 1977 au milieu du bac de défé- cation. Les 4 petits se sont envolés normalement. 27) — PETIT GRAVELOT (CHABADRIUS DUBIUS) Pour la première couvée 2 nids furent trouvés : un avec 2 oeufs le 15 mai 1977, et l'autre avec 4 oeufs le même jour. Il est presque certain que deux autres couples ont niché, mais ces nids sont assez difficiles à trouver, car les possibilités de sites sont nombreuses. Deux fois, trois jeunes ne sachant pas voler ont été vus début juillet. Pour la deuxième ponte, nous n'avons découvert qu'un nid de 3 oeufs. La naissance a eu lieu le 30 juillet (un oeuf était clair). Le 2 août les petits couraient déjà très vite, ce dis- simulant aisément car la végétation est abondante. Notons encore une fois l'absurdité de pouvoir tirer ces oiseaux à fin juillet alors que la période de nidification n'est pas terminée. 72) — PIGEON RANEIER (COLUMBA PALUMBUS) Nicheurs assez nombreux et assez difficiles à compter (environ 10 couples). Les berges couvertes de sureau ont leur préférence. 73) — TOURTERELLE DES BOIS (STREPTOPELIA TURTUR) Elle est très fréquente, et elle aussi niche dans les sureaux des berges. Un cas de nidification dans des grandes herbes (moutarde des champs) : un nid à 0,60 m du sol ! Cela paraît assez rare ; nous n'avons pu vérifier si les jeunes se sont envolés (étant absent), mais le nid était intact le 14 juillet 1977. 74) — COUCOU (CUCULUS CANORUS) Nous n'avons pas trouvé de nid parasité, mais le 29 juillet 1977 un jeune ne sachant pas voler circule sur les digues. En nous cachant, nous avons vu un rouge—gorge le nourrissant. Il y a donc de grandes chances qu'il ait "niché" sur les bacs.
—29_ 75) — PIC VERT (PICUS VIRIDIS) Il nicne très près des bacs et vient souvent se nourrir sur les arbres morts qui sont assez nombreux. 76) _ ALOUETTE DES CHAMPS (ALAUDA ARVEHSIS) Deux à trois couples seulement nichent sur les bacs. Un nid a été trouvé à proximité de celui du vanneau huppé. 49) — HIRONDELLE DE RIVAGE (RIPARIA RIPARIA) Environ 8 galeries occupées en 1976. Pendant l'année 1977 les berges se sont à moitié effondrées, et aucune nidification n'a eu lieu cette année là. 77) — BERGERONNETTE PRINTANIERE (MOTACILLA FLAVA) Elle est peu nombreuse. La population compte environ 6 couples Un seul nid a été trouvé. Le dernier oiseau est parti le 17 octobre 1976. 78) — BERGERONNETTE GRISE (MOTACILLA ALBA) Il y a environ 8 couples, mais aucun nid n'a été trouvé. La présence d'un jeune non volant prouve la nidification. 79) — TROGLODYTE (TROGLODYTES TROGIDDYTES) Nicheur commun. ao) _ ACCENTEUR MOUCHT (PRUNELLA MODULARIS) Environ 4 couples nicheurs. 81) — TRAQUET PATRE (SAXICOLA TORQUATA) Un couple seulement : nid ayant abrité 4 petits. 55) — ROUGE QUEUE NOIR (PHOENICURUS GGRRURGS) Un couple a niché dans les bâtiments de la sucrerie. 82) _ RoUGE GORGE (ERITHACUS RUREGULA) Nicheur commun. 85) _ ROSSIGNOL (LUSCINIA MEGARHYRGHGS) Environ 5 couples ont niché en limite des bacs.
- 50 q 84) - MRLE NOIR (TURDUS MERULA) Nicheur commun et abondant sur les digues. 85) — BOUSCARLE DE GETTI (GETTIA CETTI) Niche à 50 m des bacs dans des marais. 86) — ROUSSEROLLE EFFARVATTE (ACROCEPHALUS SCIRPACEUS) Environ 6 couples nichent sur les bacs. Trois nids ont été trouvés et chacun contenait respectivement 4, 5 et 4 jeunes. 60) _ FAUVETTE A TETE NOIRE (SYLVIA ATRICAPILLA) Nicheur commun. Environ 6 couples 61) - FAUVETTE GRISETTE (SYLVIA COMMUNIS) C'est sans doute, avec la linotte mélodieuse, le passereau le plus abondant. Environ 20 couples se reproduisent sur les bacs. Plusieurs nids ont été trouvés. 87) — POUILLOT VELOGE (PHYLLOSCOPUS COLLYBITA) Quatre couples nichent sur les bacs. 88) - MSANŒE A LONGUE QUEUE (AEGITHALOS CAUDATUS) Observée régulièrement, mais sans preuve de nidification. 89) - MESANGE BOEEAEE (PARUS MONTANUS) Ni cheur probabl e . 90) - MSANŒE BIEUE (PARUS CAERULEUS) Nichcur commun. Environ 4 couples. 91) — MESANŒE CHARBONNIERE (PARUS MAJOR) Une population d'environ 6 à 7 couples. Un nid a été trouvé. 92) — BRUANT PROYER (EMBERIZA CALANDRA) Deux couples ont niché cette année sur les bacs de la sucrerie. 95) — BRUANT JAUNE (EMERIZA UITRINELLA) Trois couples nichent. Nous avons pu observer 4 jeunes commen- çant à voler.
-31- 64) — BRUANT DES ROSEAUX (EMŒERIZA SCHOENICEUS) Environ 4 à 6 couples nichent sur les bacs. un nid a été trouvé avec 5 oeufs. 65) — PINSON DES ARRRES (FRINGILLA COELEBS) Nicheur commun, 2 à 4 couples. Un nid a été trouvé dans un saule. 94) — VERDIER (CAREUELIS cHLoRIS) Environ 2 couples nichent sur les bacs, 3 jeunes ont été trouvés. 95) — CHARDONNERET (CARDUEIIS CARDUELIS) 4 à 6 couples nichent, 2 nids ont été trouvés, dont un avec 5 petits et l'autre 4. 68) — LINOTTE MLODIEUSE (CARDUELIS CANNABINA) C'est sans doute le passereau le plus abondant avec environ 22 couples. Ses abris préférés sont les talus couverts de végétation relativement haute (0,60 à 0,80 m). Au mois d'août on peut voir facilement 80 à 100 oiseaux. 96) — MOINEAU DOMSTIQUE (PASSER DOMŒSTICUS) Il niche dans les bâtiments de la sucrerie, et dans les hangars proches. 97) — MDINEAU FRIQUET (PASSER MDNTANUS) Même statut que le précédent mais en moins grand nombre. 98) — ETOURNEAU SANSONNET (STURNUS VULGARIS) Environ une quinzaine de couples nichent dans les arbres morts. En juillet et août, on observe environ 250 à 300 oiseaux qui viennent se nourrir sur les bacs. 99) — LORIOT (ORIOLUS ORIOLUS) Un couple niche dans les grands peupliers qui bordent les bacs. 1oo) — PIE BAVARDE (PICA PICA) Un couple niche à 100 m des bacs et vient souvent y chasser. 101) — CORNEIIIE NOIRE (CORVUS CORONE CORONE) Un ou deux couples nichent très près des bacs, et viennent régu- lièrement chasser au—dessus.
-52- 6 - GRAPHIQUE D‘EVOLUTION DE QUELQUES ESPECES ________________________...._ __.__..—.————._._ ________._____—___..._______.___.______________.._._ AVERTISSEMENT Il aurait été plus logique de commencer tous les graphiques a la même date, mais ayant été absent durant certaines épo- ques, nous avons préféré les étaler sur différentes périodes afin d'avoir les observations sur une année complète sans in- terruption.
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-43- 7 — COMPARAISON AVEC DEUX SUCRERIES ._._._.—._._—._._.__...._._._—————_—._._—2_.=.__.__.— l'une dans le PUY-DE-DOIVDB et l'autre dans le NORD
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-48... B — CONCLUSION Il est incontestable, comme on peut le voir dans le tableau comparatif, que les bassins de décantation des sucreries sont des lieux très importants de repos et de nourrissage pour la population avienne. Pour protéger et conserver cet état de choses, nous avons trois voeux à formuler : . Le premier souhait serait de pouvoir pousser les recherches sur la gualité de la nourriture que trouvent les oiseaux sur les bassins. Ce sont en effet de véritables cloaques, et dans les eaux croupissantes certains organismes ne se développent plus. Il serait intéressant de connaître exactement la quan- tité et la qualité de la nourriture, et de chercher si les oiseaux n'en subissent pas des conséquences néfastes (voire mortelles). . Le deuxième souhait serait de réaliser un travail de synthèse avec tous les ornithologues intéressés par les problèmes de ces milieux (bassins de décantation des sucreries), car l'abon- dance et la diversité de l’avifaune que nous observons sur ces bassins sont sans doute la conséquence de l'assèchement des zones humides. . Le troisième souhait se rapporte aux bassins de la sucrerie d‘AULNOIS—sous—LAON. Il serait capital de mettre en réserve la bassin n° 7 afin de compléter la très bonne réserve formée par les nouveaux bassins n° 1, 2, 5 et 4. De ce fait, tout cet ensemble ne serait jamais livré aux chasseurs et les oi- seaux pourraient alors avoir une certaine tranquilité (ni- dification, repos). Nous pensons que cette oeuvre serait exemplaire pour l‘Aisne où seulement une réserve officielle existe : celle des Marais d'Isle à ST—QUENTIN
_ 49 - AULNOIS est le seul endroit accueillant à la fois limicoles et anatidés. Cela démontrerait d'autre part, que la protec- tion de la nature peut parfois s‘allier avec une certaine pression de l‘industrialisation ! Faudrait—il encore que les hommes le désirent ! Il est certain que la sucrerie d‘AULNOIS serait la première en France a prendre unc telle initiative, et ce serait tout a son honneur. Espérons que l‘homme saura préserver ce précieux patrimoine de la Nature avant qu‘il ne soit trop tard.
9 - REMRCIEMEUTS Cette étude n'aurait pu voir le jour sans la collaboration de Monsieur DULPHY et de Jean—Christophe GIGAULT qui a fait une étude similaire. De même, les observations de Monsieur KERAUTRET sur une sucrerie du Pas—de—Calais nous ont été très précieuses. Olivier CORMONT s'est chargé de l'inventaire botanique, et aura permis une étude un peu plus complète. Monsieur DUPUIS m'a fourni de précieux renseignements sur le fonctionnement des bassins. Et enfin Monsieur Serge BOUTINOT a bien voulu relire et préfacer cette étude. Que tous ici trouvent mes sincères remerciements.