UNIVERSITÉ

(le Picurdio

Jan. r

 

Diplôme d’Université
Guide Marquenterre Nature

Pour une meilleure connaissance des
chauves-souris au Parc Ornithologique

  

du Marquenterre

 
 
  

DELAVAL Aurélie
Guide Nature, Parc du Marquenterre

Responsable pédagogique: Philippe CARRUETTE
Responsable du Diplôme Universitaire : Geoffroy

MAHIEUX
Tuteur du mémoire: Laurent ZAGNI

Mars - Novembre 2013

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Sommaire

Introduction .............................................................................................................................. .. 5
I. Bilan des connaissances ................................................................................................... .. 6
A. Identifications en main .............................................................................................. .. 6
B. Identifications à vue ................................................................................................... .. 6
C. Identifications acoustiques ........................................................................................ .. 6
II. Présentation des méthodes d’inventaire ........................................................................... .. 8
A. Etude acoustique ........................................................................................................ .. 8

1. Le fonctionnement ................................................................................................. .. 8

2. Le matériel et le budget .......................................................................................... .. 8

3. L’analyse ................................................................................................................ .. 9

4. Les alternatives ...................................................................................................... .. 9

B. Etude par capture ..................................................................................................... .. 10
III. Inventaires 2013 et analyse des résultats ..................................................................... .. 11
A Identifications à vue ................................................................................................. .. 11

B Identifications par capture ....................................................................................... .. 11
C. Identifications acoustiques ...................................................................................... .. 12
D Analyse des résultats ............................................................................................... .. 12
IV. Mise en valeur des connaissances ............................................................................... .. 14
A. Conseils de gestion .................................................................................................. .. 14
B. Pédagogie et animations .......................................................................................... .. 16

1. Animations grand public ...................................................................................... .. 16

2. Ateliers pédagogiques .......................................................................................... .. 16
Conclusion .............................................................................................................................. .. 17
Bibliographie .......................................................................................................................... .. 18
Annexes .................................................................................................................................. .. 19
Résumé ................................................................................................................................... .. 21
Abstract .................................................................................................................................. .. 21

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Liste des tableaux

Tableau I: Liste des chiroptères identifiés au Parc du Marquenterre depuis 1973 ................... .. 7
Tableau Il: Récapitulatif des espèces déterminées au Parc du Marquenterre en 2013 .......... .. 12
Tableau III: Présentation des milieux exploités par les espèces et conseils de gestion ......... .. 14

Liste des figures

Figure l: Photo de l’Oreillard gris (Plecotus austriacus) du 14 juin 2006 (S.Declercq) ......... .. 6
Figure 2: Détecteur Petterson D240x et enregistreur ............................................................... .. 8
Figure 3: Exemple de filets utilisés pour la capture des chauves-souris (Arthur & al, 2005).. 10
Figure 4: Murin à oreilles échancrées (29/06/2013) (A.Delaval) .......................................... .. 11
Figure 5: Pipistrelle posée dans le poste 8 (29/08/2013) (A.Caulier) .................................... .. 11
Figure 6: Trois Murins à oreilles échancrées (22/09/2013) (Y.Dubois) ................................ .. 11
Figure 7: Filet au sol placé dans le lieu de passage supposé des chauves-souris (A.Delaval). 11
Figure 8: Poste de capture (A.Delaval) .................................................................................. .. 11
Figure 9: Exemples d'aménagements réalisables pour les nouveaux postes d'observation .... .. 15
Figure 10: "Laurélie la chauve-souris" de C.Lamour-Crochet & al (A.Delaval) ................... .. 16
Figure 11: Logo de l'opération "Refuge pour les chauves-souris" ......................................... .. 17

Liste des annexes

Annexe 1: Devis pour détecteur manuel (Petterson D240X), enregistreur (Zoom) et logiciel

Batsound (Référence : J ama, 2013) ....................................................................................... .. 19
Annexe 2: Devis pour détecteurs manuels (EM3) et automatiques (SM2Bat+) (Référence :
Biotope, 2013) ........................................................................................................................ .. 19
Annexe 3: Affiche pour la Nuit Internationale de la Chauve-Souris (A.Delaval, 2013) ....... .. 20
Annexe 4: Article paru dans le journal "Courrier Picard" le 08/08/2013 ............................. .. 20
Annexe 5: Article paru dans le "Journal d'Abbeville" le 05/08/2013 .................................... .. 20
Annexe 6: Article paru dans le journal "Courrier Picard" le 28/08/2013 .............................. .. 20

<< Œffes n’entraz'nent pas notre admiration parce que nous
* n ’arri'vons pas a nous e’[e'ver au—cfessus ([e nos préjugés »

(Leçons ([e c/îoses, jufes ferry, 1886)

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Remerciements

Je tiens particulièrement à remercier Philippe Carruette, responsable pédagogique au Parc
Ornithologique du Marquenterre, pour son soutien, l’encadrement et l’intérêt dont il a su faire
part à ce projet. Je lui suis reconnaissante pour le partage des connaissances et la confiance
qu’il a su m’accorder pour la mise en place et la réalisation de ce projet. Merci pour
l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’il m’a fait vivre durant ces huit mois au sein
du Parc du Marquenterre.

Je remercie également Laurent Zagni, tuteur et guide nature permanent, de m’avoir conseillé
pendant la réalisation de ce projet. Une pensée pour tous les autres guides (permanents et
saisonniers), ces belles rencontres du Parc Ornithologique du Marquenterre, qui se sont
montrés enthousiastes et intéressés par ce projet. Merci à ceux qui ont été présents lorsque
j’en avais besoin.

Un grand merci à Grégory Rollion, garde de la Réserve Naturelle Baie de Somme, sans qui,
légalement, les soirées d’étude acoustique et de capture n’auraient pu avoir lieu. Je le
remercie également pour sa participation active aux différentes soirées et son encouragement.

Les conseils que m’a apportés J ean-Marc Bouthor, intervenant extérieur dans le cadre de la
formation de communication, m’ont été précieux et je le remercie personnellement. Sans
oublier David Fusillier, responsable de la formation pour le Syndicat mixte Baie de Somme-
Grand-Littoral Picard pour sa disponibilité.

Je tiens à remercier Sebastien Desanlis, responsable d’exploitation du Parc Ornithologique du
Marquenterre de m’avoir acceptée et accueillie pendant ces huit mois sur ce site naturel et de
m’avoir permis de mener à bien mon projet au sein de ce cadre de travail magnifique qu’est le
Parc du Marquenterre.

Un clin d’œil particulier pour Thomas Cheyrezy, formateur régional à la capture des
chiroptères et salarié au Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie, qui a su me conseiller
au cours de la réalisation de ce projet. Je remercie également l’association Picardie Nature et
ses bénévoles pour leur disponibilité. Merci également à Vincent Cohez et Simon Dutilleul,
salariés de la Coordination Mammalogique du Nord de la France (CMNF) pour cette passion
chiroptérologique qu’ils ont su me transmettre et pour leurs conseils.

Enfin, je remercie l’ensemble de l’équipe du parc (accueil, restauration, direction, équipe
technique ...) pour sa sympathie et sa disponibilité.

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Introduction

Au sein des 3000 hectares de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme, le Parc
Ornithologique du Marquenterre abrite une avifaune exceptionnelle. Depuis l’ouverture du
Parc en 1973, plus de 300 espèces ont été recensées et chaque jour, l’équipe du Parc et de la
Réserve Naturelle participe à cette connaissance naturaliste.

Si certains groupes bénéficient de bons inventaires, d’autres groupes restent cependant peu
étudiés. C’est le cas par exemple des chauves-souris, demoiselles de la nuit, qui appartiennent
à l’ordre des Chiroptères et représentent le deuxième groupe de mammifères comptant le plus
d’espèces. Cependant, ces espèces voient leurs effectifs diminuer et depuis le 23 avril 2007,
toutes les espèces présentes en France sont protégées (annexe IV de la Directive Habitats
Faune Flore) et on dénombre dans la région Picardie, un total de 21 espèces.

En 2011, le thème des chauves-souris avait déjà été abordé. Le mémoire présentait la biologie
de ces mammifères volants et proposait des outils ainsi qu’un atelier afin de sensibiliser le
public (Fiquet, 2011). Mais comment sensibiliser correctement si nous n’avons pas
connaissance des espèces qui fréquentent le Parc du Marquenterre? Le plan de gestion 2011-
2015 de la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de Somme a dans ses objectifs
d’« Améliorer l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire et des espèces de
valeur patrimoniale >> et vise, dans l’opération SE09, à démarrer un inventaire faunistique
pour les chiroptères (Triplet, Simon, & Rollion, 2011).

Ce projet 2013 a pour objectif de permettre la réalisation d’inventaires chiroptérologiques au
sein du Parc du Marquenterre afin de pouvoir mieux orienter la gestion des milieux et habitats
nécessaires aux espèces de valeur patrimoniale. Dans un premier temps, un bilan des
connaissances sera dressé. Il sera suivi d’une présentation des méthodes d’inventaire des
chauves-souris. De plus, j’ai souhaité lancer des inventaires au cours de l’année 2013 au Parc
du Marquenterre (présentés en troisième partie). Ne possédant pas moi-même le matériel ainsi
que les compétences nécessaires en acoustique, une aide extérieure a donc été nécessaire:
l’occasion pour moi de développer mes compétences en acoustique et en capture. Enfin, une
partie traitera de la mise en valeur des résultats au sein du Parc du Marquenterre: conseils de

gestion, ateliers, animation, à l’image de la Nuit Internationale de la Chauve-souris proposée
ce 24 août 2013.

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

I. Bilan des connaissances

Avec leurs mœurs nocturnes, les chauves-souris se cachent parfois autour de nous en journée
mais se montrent très discrètes, notamment dans les postes d’observation du Parc. Au total,
sur le Parc du Marquenterre, sept espèces ont été déterminées, qu’il s’agisse d’individus
vivants contactés en vol ou posés, ou morts.

A. Identifications en main

Les rapports de synthèse << Les Mammifères du Parc du Marquenterre >> indiquent plusieurs
cas de chauves-souris trouvées faibles ou mortes au Parc. Le 15 octobre 1990, un Murin a
moustaches (Myotis mystacinus) a été récupéré surpris par le froid dans le pavillon d’accueil.
Nourri avec des vers de farine et mis a la chaleur, il a été relâché le soir-même. Deux
Oreillards gris (Plecotus austriacus) ont été retrouvés
morts en période printanière, les 23 mai (Parc du
Marquenterre, 1991) et 26 avril (Parc du Marquenterre,
1994). Le 14 juin 2006, un individu a été trouvé vivant
dans le pavillon d’accueil puis relâché (voir Figure 1).
Ainsi, seules deux espèces identifiées en main ont été
notées.

Figure 1: Photo de l’Oreillard gris (Plecotus austriacus) du 14 juin 2006
(S.Declercq)

 

Le 17 août 2001, V.Cohez et E.Fernandez ont tenté de capturer des chauves-souris afin d’en
connaître davantage sur les individus fréquentant le milieu (espèce, sexe, âge...) cependant,
aucun individu ne s’est pris dans les filets cette nuit-là.

B. Identifications à vue
D’autres individus ont été notés dans les observatoires du Parc: deux Murins a moustaches
(Parc du Marquenterre, 1990) et trois individus de la même espèce (dont un juvénile) en 2000.
En 2002 (date à confirmer), trois individus de Murin a oreilles échancrées (Myotis
emarginatus) ont été identifiés (Parmentier, 2013). Un individu de la même espèce a été revu
en 2008 et une espèce indéterminée a été notée dans les postes 3, 9 et 11 depuis 1993
(probablement du M. emarginatus).

C. Identifications acoustiques
Si la tentative de capture du 17 août 2001 fut infructueuse, elle a néanmoins permis de
contacter deux espèces au détecteur: Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et
Sérotine commune (Eptesicus serotinus) (Herrmann, 2001). Une seconde prospection a été
menée le 19 juin 2010 par Picardie Nature sur la Réserve Naturelle. Deux espèces ont été
contactées: la Pipistrelle commune et la Noctule commune (Nyctalus noctula). On note

également des contacts indéterminés de Murins (Myotis sp) et Oreillards (Plecotus sp)
(Triplet, Simon, & Rollion, 2011), (Blondel, 2013).

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Enfin, le Plan de Gestion de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme indique la présence de
quelques espèces sur le Parc depuis sa création, << leur présence est à confirmer >> : Pipistrelle
de Nathusius (Pipistrellus nathusii), Murin à moustaches, Oreillard gris et le Murin à oreilles
échancrées (Triplet, Simon, & Rollion, 2011).

Tableau I: Liste des chiroptères identifiés au Parc du Marquenterre depuis 1973

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nom vernaculaire Nom scientifique Date Effectif Etat
15/ 10/ 1 990 1 Faible, relâché
. , . . 27/04/1990 2 Dans un observatoire
Murin a moustaches Myotzs mystacznus 2 + 1
31/08/2000 . Dans un observatoire
Jeune
Murin à oreilles . . 14/02/2002 3 Vlvants’ Încœnnes
échancrées Myotzs emargznatus volieres _
2008 1 Dans un observat01re
Noctule commune Nyctalus noctula 19/06/2010 1 Contact (acoustique)
23/05/1991 1 Mort
Oreillard gris Plecotus austriacus 26/04/1994 1 Mort
14/06/2006 1 Relâché
Pipistrelle commune Pipistrellus 2001 1 Contact (acoustique)
pipistrellus 19/06/2010 1 Contact (acoustique)
Pllfiïäïliîlge Pipistrellus nathusii 10/06/2005 1 ? (aucune précision)
Sérotine commune Eptesicus serotinus 2001 1 Contact (acoustique)

 

 

Le bilan des différentes espèces présentes au sein du Parc du Marquenterre montrent que sept
espèces ont été contactées en 40 ans. Plus 77% des données datent de plus de cinq ans (avant
2008) et les dernières données acquises datent de 2010.

Des gîtes dont un portatif ont été posés sur le Parc depuis 2001, montrant ainsi l’intérêt que
porte le Parc du Marquenterre auprès de ces espèces.

Par manque de moyens humains (spécialistes), le groupe des chiroptères semble réellement
sous-prospecté au sein du Parc du Marquenterre. Il est donc nécessaire d’actualiser ou de
confirmer les données chiroptérologiques grâce à divers protocoles.

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Il. Présentation des méthodes d’inventaire
Pour réaliser l’inventaire des chiroptères, plusieurs techniques existent et sont
complémentaires : d’une part, l’acoustique, qui permet d’identifier les différentes espèces de
chauves-souris, et d’autre part, la capture, qui permet de recueillir davantage d’informations
telles que le sexe, l’âge ou encore l’état sexuel des individus. 11 est important de préciser que
la capture ne peut être utilisée pour des fins de pédagogie ou de sensibilisation.

Que ce soit pour l’acoustique ou pour les sessions de capture, les conditions météorologiques
requises sont les suivantes: une température supérieure a 10°C en début de soirée, une
absence de pluie, un vent faible ou, au mieux, une absence de vent. De plus, dans l’idéal, il est
conseillé d’éviter les soirs de pleines lunes pour ces animaux aux habitudes de chasses
nocturnes.

A. Etude acoustique

1. Le fonctionnement
Pour se déplacer dans la nuit, les chauves-souris utilisent l’audition active, c’est-a-dire
qu’elles émettent des signaux ultrasonores par la gueule, les narines ou la feuille nasale puis
analysent le retour de ces sons (échos) pour se construire une image tridimensionnelle de leur
environnement. (Arthur & al, 2009). Ce système de repérage est appelé écholocation.

Ainsi, pour réaliser un inventaire des chauves-souris, il est nécessaire d’utiliser un détecteur
spécial qui capte les sons et les retransmet dans un son audible à l’oreille humaine. Plusieurs
modèles existent : d’une part, les détecteurs manuels et d’autre part, des détecteurs
automatisés, programmables pour enregistrer toute la nuit les cris des chauves-souris.

2. Le matériel et le budget

Détecteurs manuels
Le prix des détecteurs d’ultrasons varie entre 75€ et 5000€, les modèles sont divers.
L’utilisation d’un détecteur manuel permet un inventaire mobile. Plusieurs types de milieux
(boisements, prairies, lisières...) peuvent être inventoriés dans une même nuit d’écoute.
Directement sur le terrain, l’utilisateur peut également étudier le comportement des individus
dans leurs milieux. Le Pettersson D240x est le modèle de détecteur manuel le plus connu
(devis présenté en Annexe l). Ce matériel possède diverses fonctions permettant les analyses
ultérieures nécessaires à l’identification des espèces. En effet, le «
direct >> (appelé « hétérodyne >>) ne permet pas de déterminer
l’espèce. La fréquence, le rythme et l’intensité permettent cependant
d’orienter la détermination et d’en déterminer le genre (ex : Myotis
sp). Il donc nécessaire d’enregistrer le son et de l’analyser sous
informatique grâce au mode << expansion de temps >> : le son est
ainsi ralenti 10 fois. L’achat d’un enregistreur (exemple de marque

 

Zoom) s’avère donc obligatoire (devis présenté en Annexe l). _ ,
Figure 2: Detecteur Petterson

D240x et enregistreur

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

L’échoMeter Wildlife (EM3+), plus cher et plus complexe d’utilisation, est un nouveau
détecteur portatif à ultrasons qui permet la reconnaissance en temps réel des chauves-souris
(commercialisé en fin 2011, devis présenté en annexe 2). Il est possible d’écouter les signaux
en hétérodyne, en expansion de temps ou en division de fréquence et de visualiser
simultanément le spectrogramme.

Détecteurs automatiques
Les détecteurs automatiques tels que les SM2Bat (devis présenté en Annexe 2) ou Batcorder,
possèdent l’avantage d’enregistrer les ultrasons toute la nuit de manière autonome mais se
limitent à un point d’enregistrement non mobile. Comme pour les enregistrements manuels,
les analyses doivent se poursuivre sur informatique.

3. L’analyse

L’analyse souvent longue et délicate permet d’en déterminer l’espèce. Elle peut parfois être
couplée à une analyse automatique grâce au logiciel Sonochiro®, un logiciel qui permet le
traitement automatique des enregistrements d'ultrasons des chauves-souris en Europe,
développé par Biotope, et dont l’abonnement annuel s’élève à 846€ TTC. En aucun cas
SonoChiro® ne peut se substituer complètement à une identification manuelle car << un taux
d’erreur nul est inatteignable dans l’état actuel des connaissances et des avancées
technologiques >> (Le Club Biotope, 2013). L’identification manuelle peut se faire grâce à
l’utilisation de logiciels payants (<< Batsound >> dont le devis est présenté en Annexe 1) ou
libres d’accès (exemple : Syrinx®). Enfin, le livre de l’« Ecologie acoustique des chiroptères
d'Europe >> (Barataud, 2012) sera d’une aide précieuse pour progresser dans l’identification
acoustique.

Pour réaliser des inventaires de chauves-souris grâce à la méthode acoustique, il est donc
nécessaire que le Parc du Marquenterre investisse dans l’achat de matériel, ce qui implique la
présence et/ou la formation d’une personne compétente au sein de l’équipe. Plusieurs
formations ont lieu chaque année dont la plus célèbre reste celle qui a lieu au CPIE Brenne
Pays d'Azay par Michel Barataud, bioacousticien et auteur du livre << Ecologie acoustique des
chiroptères d'Europe >>, et Yves Tupinier, bioacousticien et docteur de l'Université Claude
Bernard (Lyon I). Les prochaines formations auront lieu en juin et septembre 2014 (Stage
d’initiation du 2 au 6 juin 2014 et stage de perfectionnement : du 1er au 5 septembre 2014)
(Barataud, 2013). Dans le domaine de l’acoustique, plusieurs années sont nécessaires avant de
devenir compétent.

4. Les alternatives
Une solution alternative existe et passe par exemple, par le biais du développement d’un
partenariat avec les associations proches (Picardie Nature, Conservatoire d’Espaces Naturels
de Picardie. . .) et leur réseau de bénévoles.

En dernier recours, il est possible d’avoir recours à un bureau d’études compétent.

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B. Etude par capture
Les chauves-souris sont capturées avec des filets dits «japonais >>, comme pour la capture des
oiseaux. Les mailles sont cependant plus fines. Pour maximiser les chances de capture, le filet
doit être bien intégré dans l’environnement et placé sur les lieux de passages supposés des
chauves-souris. Le placement doit se faire de manière astucieuse. Si le filet est mal positionné,
les chauves-souris seront capables de le détecter. 11 existe des filets de toutes les hauteurs,
comme par exemple : (a) le filet au sol : généralement haut de 3 ou 4 mètres, il s’étend sur 6 à
9 mètres. C’est le filet le plus couramment utilisé.
(b) le filet haubané : accroché à des mâts de 10 mètres, il est maintenu par des haubans.
(c) le filet de canopée : utilisé pour attraper des chiroptères de << haut vol >>, il est
particulièrement difficile a installer

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Figure 3: Exemple de filets utilisés pour la capture des chauves-souris (Arthur & al, 2005)

Une fois enchevêtrés dans les mailles du filet, les individus sont démaillés uns à uns avec
méthode et rigueur (formation requise).

Technique d’étude intrusive, la capture est la seule méthode qui permet d'avoir l'animal en
mains. Elle ne doit être réalisée que dans un cadre scientifique bien défini. Avant de procéder
à la technique de capture, il faut s’assurer que les autres possibilités d'étude aient d'abord été
envisagées. L'espèce est identifiée grâce à des critères qualitatifs et quantitatifs: mesures
biométriques (longueurs de l’avant-bras, doigt 3, doigt 5, pouce, tibia, pied...) Elle permet
également de recueillir des données sur le parasitisme, l'âge, le sex-ratio, l’état sexuel, etc. La
présence de femelles allaitantes et/ou gestantes dans un filet indiquerait l’existence d’une
colonie de chauves-souris de cette espèce dans le secteur environnant. Pour en savoir plus, les
suivis télémétriques, lorsqu’ils peuvent être réalisés, permettent de localiser les colonies afin
de mieux les protéger (qu’elles soient dans le bâti ou en milieu forestier).

Cependant, la capture ne s’improvise pas. Jusqu’à ce jour, cette technique nécessite une
formation particulière et surtout, une autorisation nominative départementale délivrée par la
Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL).

La réalisation des inventaires des chiroptères au sein du Parc Ornithologique du Marquenterre

nécessitent donc des passages nocturnes. Une organisation est donc à prévoir avec les gardes
de la Réserve Naturelle, le gestionnaire, l’équipe du parc et les bénévoles.

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Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

III. Inventaires 2013 et analyse des résultats

A. Identifications à vue
Les prospections effectuées dans les postes d’observation la journée ont révélé la présence
d’individus isolés de Murin à Oreilles échancrées dans les charpentes (plus précisément entre
les chevrons). Quatre individus ont été observés au maximum dans les postes le 02 juillet
2013. Une Pipistrelle faisant penser à une Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) a
également été observée, posée sur une contre-fiche du poste 8 le 29 août 2013

         

Figure 4: Murin à oreilles échancrées Figure 5: Pipistrelle posée dans le poste 8 Figure 6: Trois Murins à oreilles
(29/06/2013) (A.Delaval) (29/08/2013) (A.Caulier) échancrées (22/09/2013) (Y.Dubois)

B. Identifications par capture
Dans le cadre de l’action l9 du plan national d’action en faveur des chauves-souris, une
formation à la pratique de la capture est en train de se mettre en place au niveau national sous
l’égide du Muséum National d’Histoire Naturelle (Marmet, 2012). Cette nouvelle
organisation est ainsi déclinée dans chaque région.

En 2013, Thomas Cheyrezy (Formateur à la pratique de la capture), Lucie Dutour (Animatrice
de la déclinaison régionale du plan d’action) et Gratien Testud (Coordinateur régional) ont
lancé la formation à la pratique de la capture en Picardie. Le 22 août 2013, une session de
capture a été intégrée à cette formation régionale. En aucun cas une séance de capture de
chauves-souris ne doit être un outil à la pédagogie. Au parc du Marquenterre, la capture se
révélait essentielle afin de connaître les états sexuels des individus : indications quant à la
présence éventuelle d’une colonie à proximité ou au sein du Parc. En présence de Philippe
Carruette (Responsable pédagogique) et Grégory Rollion (Garde de la Réserve Naturelle), six
filets ont été posés et trois espèces ont été capturées puis identifiées : 12 Pipistrelles
communes, une Pipistrelle de N athusius et un Murin à oreilles échancrées, soit un total de l4
individus. La présence de P.Caruette, bagueur du Muséum National d’Histoire Naturelle a
également permis de baguer une jeune femelle d’Epervier et un Merle noir en début de soirée.

      

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Figure 8: Poste de capture (A.Delaval)
l l

Figure 7: Filet au sol plcé dan le lieu de passage supposé des chauves-souris
(A.Delaval)

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

C. Identifications acoustiques
La nuit du 21 mai 2013, deux boitiers SM2Bat ont été posés par J.Desbas, technicien
chiroptérologue, CPEPESC Lorraine (mai 2013). Au total, 2549 fichiers ont été enregistrés.
L’analyse manuelle montre que plus de 70% des enregistrements sont des Pipistrelles
communes. A ce jour, 5 espèces ont été déterminées avec certitude: Pipistrelle commune,
Pipistrelle de Nathusius, Murin à oreilles échancrées, Noctule commune, Oreillard gris.

De plus, les points d’écoute du 22 août 2013, ont permis de détecter à nouveau la Pipistrelle
commune mais aussi la Sérotine commune.

D. Analyse des résultats
Au total, 6 espèces ont été contactées sur la période mai-août 2013. Ces résultats confirment
et actualisent les données issues depuis 1973. Le tableau ci-dessous dresse le bilan des
espèces déterminées au Parc du Marquenterre en 2013.

Tableau II: Récapitulatif des espèces déterminées au Parc du Marquenterre en 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Menace Indice
Nom Nom . Liste Statut de
. . . . A vue Capture Acousthue , . ,
vernaculalre sc1ent1f1que Rouge reglonal rarete
Nationale
Pipistrelle Pipistrellus LC LC TC
. . :l X X
commune plpzstrellus
Pipistrelle de Pipistrellus NT / NA
. .. :l X X
Nathusius nathuszz
Murin a Oreilles Myotzs z   LC VU AR
echancrees emargznatus
Nomme Nyctalus noctula :l :l  NT VU AR
commune
Oreillard gris Plecgms :l :l  LC VU AR
austrzacus
Serotine Eptestcus :l :l  LC NT PC
commune serotznus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rareté (Picardie Nature, 23 novembre 2009):
TC : très commun, C : commun, AC : assez commun, PC : peu commun, AR : assez rare, R : rare, RR : très
Légende rare, NA : données manquantes
Menace (Picardie Nature, 23 novembre 2009) (UICN France, MNHN, SFEPM & ONCF, 2009) :
LC : préoccupation mineure, NT : quasi menacée, VU : vulnérable, EN : en danger d’extinction, CR :
gravement menacé d’extinction

 

Le Murin à oreilles échancrées, la Noctule commune et l’Oreillard gris sont trois espèces dont
le statut est considéré comme << assez rare >> en région Picarde (Picardie Nature, 23 novembre
2009). L’Oreillard gris et le Murin à oreilles échancrées sont des espèces contactées
régulièrement sur l’ensemble de la région en cavité d'hibernation même si leurs effectifs
restent souvent restreints. Il est cependant difficile d’estimer les effectifs de la Noctule
commune en hiver car celle-ci utilisent des arbres creux en tant que gîte d’hibemation. En été,
elle est cependant connue sur l’ensemble de la région mais en nombre de contacts restreints et
il s’agit essentiellement de données issues de détection ultrasonore. En effet, les données de
capture sont très rares car la Noctule commune est une espèce qui chasse le plus souvent entre

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- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

15 et 40m de hauteur (Arthur & Lemaire, 2009) et il est donc peu probable qu’elle se prenne
dans les filets de capture habituels. Les résultats acquis en août 2013 confirment ces
tendances.

En revanche, très peu de colonies estivales de mise-bas concernant l’Oreillard gris et le Murin
à oreilles échancrées sont connues à l'heure actuelle en Picardie. Le Murin à oreilles
échancrées fait partie des sept espèces régionales inscrites à la Directive Habitats Faune Flore
(92/43/CEE annexe Il). Cela signifie que l'état de conservation pour cette espèce est
préoccupant et qu’un effort particulier de prospection et de protection doit être engagé. En
Picardie, les données d'estivage pour cette espèce sont rares et concernent essentiellement le
département de la Somme (Picardie Nature, 2013). Le 22 août 2013, nous avons capturé un
mâle adulte de Murin à oreilles échancrées. L’observation des testicules (code T2 : production
de spermatozoïdes) et des épididymes (code E0 : pas encore de stockage du sperme) a montré
qu’il s’agissait d’un individu sexuellement actif. Cependant, la présence d'un mâle
sexuellement actif n'indique pas la présence d'une colonie à proximité. En effet, l'été les
mâles de Murin à oreilles échancrées sont très mobiles, plutôt solitaires et n'utilisent pas
forcément les mêmes territoires de chasse que les femelles. En automne, les mâles peuvent
parcourir des dizaines de kilomètres entre leurs sites estivaux et les sites de swarming (terme
anglais utilisé pour parler d’essaimage). Cette donnée pourra permettre, à l’avenir, d’en savoir
davantage quant aux capacités de déplacement de cette espèce (com.pers, T.Chereyzy, 2013).

Bien que «peu commune >>, les données concernant la Sérotine commune sont très
nombreuses sur l’ensemble de la région. En effet, tout comme la Pipistrelle commune, la
Sérotine commune est une espèce anthropophile et utilise les habitations comme gîte d’été.

Enfin, la Pipistrelle de Nathusius reste une espèce méconnue dans la région. Espèce
typiquement migratrice, elle entreprend des déplacements saisonniers sur de très grandes
distances pour rejoindre ses lieux de mises bas ou ses gîtes d’hibernation. Ces données
montrent à nouveau que la Baie de Somme est un excellent axe de migration non pas que pour
les oiseaux mais aussi pour certaines espèces de chauves-souris qui semblent longer la Mer du
Nord puis la Manche avant de couper la Bretagne et finir le long du littoral Atlantique (Arthur
& al, 2009).

La session de capture du 22 août 2013 réalisée au Parc du Marquenterre apporte donc des
résultats encourageants pour l’avenir et confirme le potentiel de la partie terrestre de la
réserve naturelle pour les chiroptères.

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Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

IV. Mise en valeur des connaissances

A. Conseils de gestion

Le Parc du Marquenterre bénéficie d’une gestion qui vise, entre autre, à «Maintenir
l'attractivité du site pour les oiseaux d'eau >> et << Contribuer à la conservation des autres
groupes d'espèces >> (Triplet, Simon, & Rollion, 2011).

Le tableau ci-dessous présente les milieux exploités par chacune des espèces de chauves-
souris que ce soit pour leurs territoires de chasse ou pour leurs gîtes d’hiver et d’été. La
colonne de droite indique quels sont objectifs à suivre afin de contribuer à la conservation du
groupe des chiroptères.

Tableau III: Présentation des milieux exploités par les espèces et conseils de gestion

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ES èœs Milieux de chasse Gîtes d’hiver Gîtes d’été Conseils de estion
P (Arthur & al, 2009) g
Pi istrelle Tous référence our les Bâtiments cavités A . . . . . , .
p ’  . .p . ’ Batiments Maintien d’une diverSIte d’habitats
commune milieux humides arboricoles
. , . Arbres Installation d’un réseau de nichoirs :
CaVites, fissures A .
. (chenes ou petits, en hauteur
arboricoles,
décollements d’écorce arbres
morts) Maintien des zones humides
. . Milieux boisés Conservation des arbres sénescents,
Pipistrelle de . . ., . , , , ,
. divers1fies, riches en morts ou blesses aux ecorces decollees
NathuSius ,
plans d eau
Investit facilement les nichoirs Elagage et coupe forestière de
préférence en hiver
Favoriser les chênes solitaires dans les
peuplements de résineux
Mâles
solitaires
. \ . . . , . . , . sous écorces Eviter le traitement des char entes
Murin a Milieux bOises (feuillus CaVites souterraines , , p ’
. . .\ decollees, chevrons
oreilles ou nnxtes), parcs et (grottes, carrieres, cavités
échancrées 'ardins rairies randes caves . . . ‘
J ’ p g ) arboricoles Maintenir l’acces entre les chevrons
ou entre les
chevrons
Installation d’un réseau de nichoirs
Cavités . ,
. . . ., \ . . . , . Conservation des arbres senescents,
Noctule Milieux forestiers lies a NichOirs, caVites arboricoles , , , ,
, , . morts ou blesses aux ecorces decollees
commune la presence de l eau arboricoles (lO-ZOm de
haut .\
) Elagage et coupe forestiere de
préférence en hiver
Oreillard gris Milieux ouverts Cavités souterraines Bâtiments Maintenir les milieux ouverts
, . Milieux mixtes, milieux . . . .
Serotine , , A . A . Maintenir les milieux ouverts et
ouverts de preference et Batiments Batiments .
commune . humides
zones humides

 

 

 

 

 

Les chauves-souris exploitant des milieux divers et variés, il est nécessaire de maintenir une
diversité d’habitats. Les zones humides sont très fréquentées par les chauves-souris en quête
d’insectes ou pour s’abreuver. Le maintien de ces zones et de la diversité de végétations aux
abords des milieux humides (berges en pentes douces, diverses strates de végétation, arbres

l4

 

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

maintenus...) est essentiel. De plus, les haies et allées d’arbres offrent une abondante
nourriture en insectes, elles forment de vrais corridors permettant aux chauves-souris de se
déplacer entre leur gîte et leur territoire de chasse. Ces habitats linéaires doivent être
maintenus. De plus, elles peuvent offrir des cavités arboricoles utilisées comme gîte.

Les chauves-souris forestières telles que la Noctule commune ou la Pipistrelle de Nathusius
ont besoin de cavités pour leur reproduction. La conservation des arbres sénescents, morts ou
blessés aux écorces décollées suffit. En cas d’élagage ou de coupe, il est recommandé
d’effectuer ces travaux en hiver afin d’éviter de déranger un ou plusieurs individus (colonie).
Les nichoirs simulant une cavité d'arbre de 15cm de diamètre conviennent également. Ils
doivent être installés a plus de trois mètres du sol. Un réseau de nichoirs permet d'accueillir
des espèces qui changent souvent de gîte (Groupe Chiroptères de Provence, 2013).

Les zones ouvertes de prairies sont également primordiales car elles sont exploitées pour la
chasse d’insectes. La présence de pâturages équins et bovins peut également être un atout
pour certaines espèces de chauves-souris friandes de coléoptères (présences d’insectes
coprophages tels que les coléoptères dans les bouses). Au mieux, il peut être intéressant de
veiller a ce que les traitements phytosanitaires soient administrés 15jours avant de rejoindre
les sites naturels puis une fois de retour en étable (Parc naturel régional des Caps et Marais &
Coordination Mammalogique du Nord de la France, 2011).

Ces recommandations de gestion vont dans le sens de la gestion actuelle. La diversité
d’habitats n’est pas un objectif spécifique aux chiroptères: les zones humides et leur
Végétation sont nécessaires aux oiseaux d’eau, amphibiens et odonates, les milieux ouverts
permettent aux oies, vanneaux huppés, lépidoptères et insectes de se nourrir et de se
reproduire, et la diversité d’arbres et arbustes satisfont passereaux et insectes en tout genre.

Une attention particulière devra être accordée aux Murins a oreilles échancrées afin que les
charpentes des observatoires actuels et a venir (un nouvel observatoire par an est prévu dès
2014) ne soient pas traitées avec des produits nocifs. L’accès aux chevrons pour les chauves-
souris devra être conservé dans les postes actuels (2). Un linteau de porte ou de fenêtre peut
être composé de deux poutres : l’espace situé entre les deux poutres constitue un gîte idéal.
Des nichoirs internes (3) et externes (4) peuvent également être construits afin de favoriser la
présence des chauves-souris. Placé a plus de 2,5m de hauteur, les nichoirs externes seront
placés avec une orientation sud de préférence. Les faux plafonds favorisent également la
présence de chiroptères et pour se faire une idée, la dernière figure (5) représente un

aménagement spécial idéal (Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin, 2010)

7\._,\‘ x Cm

 

l,5m de haut, moins de lm de largeur avec accès
extérieur de 400m de large et 7cm de haut.

Figure 9: Exemples d'aménagements réalisables pour les nouveaux postes d'observation

 

15

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

B. Pédagogie et animations

1. Animations grand public

Afin de démystifier les a priori et croyances au sujet de ces mammifères inoffensifs, de
nombreuses animations sont mises en place autour du thème des chauves-souris partout en
France et dans le monde entier. Dans le cadre de la l7ème Nuit Internationale de la chauve-
souris, une animation grand public a été mise en place le 24 août 2013. D’une durée de deux
heures, cette animation consiste bien souvent en la projection d’un diaporama suivie d’une
sortie de terrain pour voir et entendre les chauves-souris. Un détecteur de modèle Pettersson
D240x avait été prêté par l’association Picardie Nature. Les mauvaises conditions
météorologiques (pluie et vent) n’ont cependant pas permis d’effectuer la sortie de terrain.
Réalisée pour la première fois au Parc du Marquenterre, relayée par une affiche et des articles
de journaux (Annexes 3 à 6), cette animation a permis de sensibiliser l4 personnes (deux
enfants de moins de 16 ans et 12 adultes).

Une seconde soirée d’animation a été mise en place le mardi 3 septembre afin de sensibiliser
et d’informer l’ensemble des guides du Parc du Marquenterre.

Cette soirée d’animation, destinée au grand public peut être réalisée dans le cadre de divers
évènements (Nuit de la chauve-souris, Fête de la nature, Nuit des étoiles, Jour de la nuit) mais
peut également être l’objet de sorties crépusculaires hebdomadaires ou mensuelles que ce soit
au Parc du Marquenterre, sur d’autres communes du territoire labellisé Grand Site de France.

2. Ateliers pédagogiques

Comme suggéré par Céline Fiquet, Guide Naturaliste au Parc du
Marquenterre en 2011, un atelier pédagogique adapté aux scolaires
peut être mis en place (pèle-mêle, jeu lié à l’écholocation, régime
alimentaire, chasse, rythme de vie ...), d’autant plus que le Parc
possède déjà la mallette pédagogique << Les chauves-souris vous
sourient >> de la fédération Connaitre et Protéger la Nature (CPN). Des
outils pédagogiques relatifs aux chauves-souris existent comme Figure 10: "Lauréliela chauve_souris,,
par exemple ce livre destinés aux enfants de petite section (à partir de C.Lam0ur-Cr0chet & al (A.Delaval)
de 3ans). De quoi sensibiliser dès le plus jeune âge que ce soit au

Parc ou le cadre d’ateliers mutiples au sein d’intervention dans les écoles du Grand Site.

 

Le gîte à chauve-souris installé sur la façade ouest du pavillon d’accueil est un excellent
support pédagogique pour montrer les attentes des chiroptères en termes de gîte artificiel et
sensibiliser les enfants aux notions de dérangement d’espèces. Pourquoi ne pas y placer une
fausse chauve-souris ? Il existe désormais de très bons sculpteurs comme par exemple
Ludovic Thomas qui réalisent des sculptures de ces animaux << grandeur nature, avec
différents matériaux et sans toucher à un seul poil d'un animal >> (Site Internet : http://chirop-
terre.com), Eric Billion (argile), ou encore Céline Verley (argile) et Julien Buissart (bois),
guides naturalistes au Parc du Marquenterre. Ce gîte peut-être optimisé via le remplacement
de la plaque transparente par une vitre teintée.

Pour les plus grands, un atelier << Construction de gîte >> peut même être mis en place.

16

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Conclusion

L’étude des chauves-souris, ou chiroptérologie, est une science récente (début du XIX
siècle). Depuis l’ouverture du Parc du Marquenterre en 1973, peu de personnes se sont
intéressées sur le sujet qui requiert un savoir et du matériel spécifique.

ème

Ce projet intitulé << Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc du
Marquenterre >> avait pour objectif d’amorcer la mise en place d’inventaires sur ce groupe
faunistique si méconnu.

Une première phase de synthèse des données a montré un réel besoin de valider et d’actualiser
les connaissances. Les différentes méthodes d’inventaire présentées dans la deuxième partie
du rapport montrent la nécessité de posséder un matériel à la hauteur des exigences. Au-delà
du matériel acoustique et des logiciels disponibles, il est nécessaire d’avoir une personne
spécialisée, capable d’analyser et de déterminer les sons récoltés. Il en est de même pour la
capture : méthode intrusive, nécessaire dans le cadre de certaines études, et qui sollicite une
personne habilitée selon une autorisation nominative départementale délivrée par la DREAL.

Un réel désir de faire avancer le projet dès cette année 2013 a permis de réaliser divers
inventaires au Parc (méthodes acoustiques, capture et suivi dans les postes d’observation). Au
total six espèces ont été déterminées dont trois considérées comme vulnérables dans la région
Picardie (Murin à oreilles échancrées, Noctule commune et Oreillard gris). Seul le Murin à
moustaches observé en 1990 et 2000 n’a pas été recontacté en 2013, mais la totalité des sons
récoltés n’a pas encore été analysée à l’heure actuelle.

Les premiers résultats sont donc encourageants et permettent de donner quelques conseils de
gestion favorables à la présence de chauves-souris. Ces conseils vont dans le sens de la
gestion actuelle, favorisant une diversité d’habitats et un maintien des arbres sénescents ou
morts. Un développement de nichoirs peut également être envisagé. La mise en valeur de ses
résultats (ateliers ou animations grand public) s’est concrétisée en août 2013 par la première
participation et l’animation au Parc du Marquenterre de la 17ème Nuit Internationale de la
chauve-souris.

Ce projet a été une très bonne expérience humaine et professionnelle et je tiens a remercier
une nouvelle fois Philippe Carruette de m’avoir encouragée dans ce projet. Cette expérience
s‘inscrit également dans la continuité de mes activités bénévoles actuelles (animations
chauve-souris, SOS chauve-souris, formation à la capture des chauves-souris) et m’a permis
de m’initier à l’analyse acoustique des chiroptères. Il faut désormais espérer pour l’avenir que
les inventaires et animations se poursuivent. L’engagement du Parc du Marquenterre peut
également se poursuivre par l’opération «Refuge pour les chauves-souris >>, transcrite
aujourd’hui à l’échelle nationale, menée par la SFEPM avec l’appui en région des
associations locales (Picardie Nature). Le Refuge pour les chauves-souris est un
outil de sensibilisation autant que de conservation, qui invite chacun à s’approprier
la responsabilité de la conservation d’un patrimoine naturel local. Il s’agit là, non
pas de faire de la protection réglementaire, mais bien d’inviter chacun à agir sur son

Figure 11= Logo de territoire, pour protéger des espèces en régression.
l'opération "Refuge pour
les chauves-souris"

 

17

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Bibliographie

Arthur Laurent & Lemaire Michèle (2009). Les Chauves-souris de France, Belgique,
Luxembourg et Suisse (éd. Biotope). 544 pages.

Arthur Laurent & Lemaire Michèle (2005). Les chauves-souris .' maîtresses de la nuit.
(Delachaux et Niestlé, Ed.) Paris. 272 pages.

Barataud Michel (2012). Ecologie acoustique des chiroptères d'Europe.‘ Identification des
espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse (IDVD). Biotope, Mèze ;
Muséum national d’Histoire Naturelle, Paris. 344 pages.

Barataud Michel (2013). Formations à l’écologie acoustique. Consulté le 20 septembre
2013, sur Ecologie acoustique des chiroptères: http://ecologieacoustique.fr/

Blondel Benjamin (2013). Extraction des données de Picardie Nature sur le territoire d’étude
du Syndicat Mixte. Abbeville.

Fiquet Céline (2011). Les voltigeuses de la nuit, un noyau pour combattre des préjugés.
Groupe Chiroptères de Provence. (2013). La protection des chauves-souris. Consulté le 08
octobre 2013, sur Le GCP: http://www.gcprovence.org/cpr.htm

Herrmann Nathanaël (2001). Bulletin annuel du Parc Ornithologique du Marquenterre -
Saison 200].

Le Club Biotope. SonoChiro. (Biotope) Consulté le 25 juillet 2013, sur Le Club Biotope:
http://www.leclub-biotope.com/370-sonochiro-version-fr.html

Marmet Julie (31 mai 2012). Formation a la capture des chiroptères. Consulté le 20
septembre 20, 2013, sur Chiroblog, discussion et échange sur les chiroptères:
http://chiroptera.fr/communaute/chiroblog/?p=1544&lang=fr

Parc du Marquenterre. (1990, 1991 et 1994 ). Les mammifères de Parc.

Parc naturel régional des Caps et Marais & Coordination Mammalogique du Nord de la
France. (2011). Guide technique .' étudier et protéger les chauves-souris.

Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin. (2010). Accueillir des
chauves-souris.

Parmentier Emmanuel (24 septembre 2013). Enquête personnelle.

Picardie Nature. (28 septembre 2013). Murin a oreilles échancrées. Récupéré sur Clic Nat:
http://obs.picardie-nature.org/?page=fiche&id=927

Picardie Nature. (23 novembre 2009). Référentiel de la Faune de Picardie - Chiroptères.

Thomas Ludovic. Chirop-terre. Consulté le 10 septembre 2013, sur Chirop-terre:
http://chirop-terre.com

Triplet Patrick, Simon Faustine & Rollion Grégory. (2011). Plan de gestion de la réserve
naturelle 2011-2015. 225 pages.

UICN France, MNHN, SFEPM & ONCF. (2009). La liste rouge des espèce menacées en
France - Chapitre Mammifères de France métropolitaine. Paris.

18

Annexes

Annexe 1: Devis pour détecteur manuel (Petterson D240X), Annexe 2: Devis pour détecteurs manuels (EM3) et automatiques
enregistreur (Zoom) et logiciel Batsound (Référence : Jama, 2013) (SM2Bat+) (Référence : Biotope, 2013)

Parc D'activités Millau Viaduc BZI]
12100 MILLflU

Ïél:0566607601 ' l l  EDELA'IALAUREUE
Tél portable: w r r.

Fax: 0565870936 launc, floœ a environnech
Site web: wwaanaJr

Email : comactQjaier DELAVAL Auréne 22 Bvd Maréchal Foch a P 55

1B rue du Bastion ï”?!  65 39 F o 67 a 6 79  “mm ‘ mm..."
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80120 RUE

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98 nie de Pradals A  Devis n° 44 du 02/10/2013
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DE13000187 3010912013 80120E 2911212013 Virementinlerbancaire

Designatloii Quailtlie Monum M.T
Code Description are P. un 1'I'C Montant 1'I'C TVA ' '
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an yrecor er MICRo‘smzsA MICROPHONE A ULÏRASONS POUR sman lnclus 1‘00

BATS OUND33 Logiciel d’analyseacoustique Bamund 1.00 549,00 549.00 19,60
PORTMA1 Frnlsae pari pour marénel

 

 

 

Dev'sgiatuit. Les prix TTCsont établ's sur la base des taux de TVA en Vlg ueurà la date de «amuse de roflrg. Toute variation de ces izux sera repart: utée sur condlilons de règlement
'Ês Prix CHO COMPTANT

Taux Base H'l' Montant TVA Total HT 1 882.08

T tal MAT 1910.37
19.80 1375.42 887.58 Port HT 12.54 o

Total TVA 37m:
Total HT Net 1 875.112 Bue Taux Total rrc 2 284.50

Total TVA 357.50 1910 37 i9 50%

Total TTC 2 243.00 Net à payer 2 284.80 EUR

Acomptes Ü IÜ Ü COORDONNEES BMCNRES DES EDFVONS MTDPE
au 5aFrm amouscc - rem Farariauzsm mm m- ax: cncrrww - cm mœ? immœcmum in. Domal w or: BEZIERS ENTREPRŒE

Nelâ payer 2 243‘00 c Ml‘naiged mous POPULARE - IBAN mm rœoîimnœzao: 21m us ars ccawnm-cmrmmoææmmi 28- Danctmm BPSCÆTHLLZ
s A 5 morovs au czprm "mule de le 932 e 3m amoueroocnr N‘ TVA ransommm A APE 71|29
22 Bvd Marron: Foch a P 53 34m: MEZE m leclHE-bvotm cgm - Tél 04 av le 05 39 - Fax 04 07 ra Je 29
Siret : 35222977700020 - APE : 3320B - N' TVA intraqu : FR5535222977? - Capital: 7 622,45 €

 

Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

Annexe 3: Affiche pour la Nuit Internationale de la
Chauve-Souris (A.Delaval, 2013)

17ÈME NUIT INTERNATIONALE
DE LA AUV ‘-SOURIS

Rendez-vous : 20h30 au pavillon d’accueil
du Parc du Marquenterre.

Durée: 2h 1
Prévoir lampes, chaussures de marche/
 v vêtements chauds

Animation gratuite et ouverte à tous

Annexe 4: Article paru dans le journal "Courrier

Picard" le 08/08/2013

PARC DU MAR UENTERRE - 24 AOUT

Nuit de la chauve-souris
_\_  u

' - J  a 1,? —_'. __—:v
La nuit de la Chauve-souris. une première

pour I: par: du Marquutllrn

Le 24 août a 2l) h 30, une
premier? pour le parc du
Marquenterre. Dans le cadre
de la nuit iniemnnnnrlc de
la Chauve-souris une conté-

mux sortie est organiste par
Aurélle Dclaval a la décou-
verte de ces passionnants
mammifères volants. Vingt
L't une espèces sont présen-
IM en I‘lmrdln dont au

 

i moins 7 sur la parc du Mar-
quc‘nterre où leur étude et
remarche: sont en murs l
Une occasion unique pour
répondre à toutes vos quas-
rinns sur le radar, l’élevage
des petits, l'hivcrnatton. et
toutes les idées reçues“. Un
moment unique avec l'es.
poir de croiser leur vol dans
le parc au cours d'une balade
de 2 heures.

Réservation nbllgatolre
uu I)! 22 25 68 90

Réservation obligatoire Pratique
Prévoir charmant do

marches ou Mm, vl- l
tentent: chauds, lampe
Animation proposée dans le cadre de la 17ème Nuit Internationale de Pod" ‘
de la chauve-souris et en partenariat l'association Picard/e Nature. Animation auvent J ‘
tour organisée par le
Part du Naœmnum
en collaboration au:
Renseignements et réservations l M“ "in"!
25 blS Chemin des Gaiennes Grau". u “on

80 l 20 SairibQuennn-enTourmont
Parc du Marquenterre vbflgmfln au

Tél. : 03 n 25 es 99
parmnaiquenrei leiïùbaledesomme Fr WWW ba'edemmm’ f' ’25 68 99

 

Annexe 6: Article paru dans le journal "Courrier
Picard" le 28/08/2013

Annexe 5: Article paru dans le "Journal d'Abbeville"
le 05/08/2013

 

Sept espèces de chauves-souris identifiées au
Marquenterre ‘ ' "

   

 

Par Courrier picard

Nuit de la chauve souris au Parc du Marquenterre le 24
août
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Pour la premiers f0is le parc ornithologique du lrlarquenterre a participe a la t7e lJUit de la
chauve-souris ce samedi 2—1 août OLii sont—elles 7 Où Vivent—elles 7 s‘accrochent—elles
réellement dans nos cheveux 2 Toutes ces questions n'ont plus de secret pour les curieux
présents lors de cette scirée d'animation Les cnauvesÿsouris ne s‘accrochent donc pas dans
les cheveux ne mordent pas au cou pour sucer le sang et ne rongent pas le DOIS l On nous
aurait donc menti 7 Oul l Car au contraire chacun de ces mammifères de quelques
grammes a la f0is inoffenSif et chasseur d‘insectes se nourrit d‘enVIron 3 000 moustiques
par nUit v0ici une bien bonne arme écologique ! AlnSl ces animaux mysterieur ont inspiré
bien des légendes et il était temps de lever ces a priori Le temps n‘était malheureusement
pas de la partie pour la sortie de terrain mais les échanges se sont poursuwis après la
proiection du diaporama afin de percer tous les mystères de l‘écholocation des chauves-
souris Par ailleurs Jeudi 22 août une éque de chiroptérologues s‘est reunie au parc pour
capturer et identifier les espèces présentes Sous I'œn attentif de Tnomas Chevrezy
formateur régional a la pratique de capture trois espèces de chauvesÿsouris ont été
capturees la Pipistrelle commune la Pipistrelle de llatnusius et le Murin a OŒllIES
écnancrees pour un total de 14 individus Sept espèces de chauves-souris ont été
contactées sur le Parc du Marquenterre depUis t973 sur les 2l espèces en Picardie mais
les recherches sur le Site n'en sont qu'a leur début

Le 2-1 aoüt à 20 h 30 une première pour le parc du Marquenterre Dans le cadre de la noit internationale de
la Chauve souris une conférence sortie est organisée par Aurélié Délaval à la découverte dé ces
passionnants mammifères volants Vingt et une espèces sont présentes en Picardié dont au moins 7 sur le
parc du Marquenterre où leur étude et recherchés sont en cours l Une occasron unique pour répondre à
toutes vos questions sur le radar l'élevage des petits lhivernation et toutes les idées reçues Un moment
unique avec l'espou de craiser leur vol le sol dans le parc'
Réservation obligataire au 22 25 68 99

nLien Le“ Jlt“"î

 

 

 

En savoir plus: Picardié Nature (www.picartliewnatureorg) : SOS chauves—souris au 03 62
72 22 59.

 

 

 

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Pour une meilleure connaissance des chauves-souris au Parc Ornithologique du Marquenterre
- Aurélie DELAVAL - Mémoire de Diplôme Universitaire — Année 2013

 

Résumé

Avec plus de 300 espèces, les oiseaux représentent le groupe faunistique le mieux connu au
Parc du Marquenterre avec les plantes et les amphibiens. Au contraire, d’autres espèces
restent encore peu connues et la volonté des gestionnaires vise à améliorer les connaissances
sur ces groupes. Les chiroptères représentent le deuxième groupe de mammifères comptant le
plus d’espèces et font partie des groupes faunistiques les moins bien connus au sein du Parc
du Marquenterre. De la synthèse des données acquises depuis 1973 en passant par quelques
inventaires réalisés en 2013, ce rapport présente différentes méthodes d’inventaires utilisées
pour l’étude des chiroptères, réalisables au Parc du Marquenterre. Pour un inventaire basé sur
les méthodes acoustiques, différentes modèles de détecteurs (manuels ou automatiques) sont
présentés. Un point est également consacré à la méthode de capture des chauves-souris. Une
meilleure connaissance des chauves-souris au sein de ce site naturel encourage d’une part à
poursuivre la gestion actuelle et d’autre part à mieux informer le grand public. Les résultats
des inventaires réalisés entre mai et août 2013 sont prometteurs car, même si aucune espèce
supplémentaire n’a été découverte pour le moment, ces résultats ont permis d’actualiser les
données pour un total de sept espèces. Pour mettre en valeur ces connaissances, une animation
inscrite dans le cadre de la 17ème Nuit Internationale de la chauve-souris a même été mise en
place.

Mots-clés : chiroptères, chauves-souris, inventaires, méthodes, Parc du Marquenterre.

Abstract

With more than 300 species, birds represent the best known fauna group at “Parc du
Marquenterre” with plants and amphibians. On the contrary, other species are still little
known and the managers want to improve knowledge about these groups. Chiroptera
represents the mammal group with the highest number of species and they are part of the least
well known fauna group at “Parc du Marquenterre”. From synthesis of data collected since
1943 with some inventories made in 2013, this report outlines the different methods of
inventories for chiropteran studies, potentially achievable at “Parc du Marquenterre”. For an
inventory based on acoustical methods, different models of detectors (manual or automatic)
are presented. There is also a part about bat capture. A better knowledge of bats in this natural
landscape encourages, on the one hand, to continue the current management and to work to
better inform the public on the other. The results of inventories made between May and
August 2013 are promising because, even if no additional species was discovered at this time,
these results update data for a total number of seven species. To promote this knowledge, an
animation was created for the 17th International Bat Night.

Key words: chiropteras, bats, inventories, methods, “Parc du Marquenterre”