Pic Mar - 1998 - 3
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NUMERO 3

SOMMAIRE

MARS 1998

   
  

P 1 à 4: Le statut de I'E|DER A DUVET dans |'O|SE

F. SPINELLI
P 5 à 12: Bilan de l'étude sur les jachères Faunes Sauvages dans |'Oise

F. SPINELLI
P 13 à 14: Bilan 1997 du Comité d'Homo|ogation Départemental

M. et P. SENGEZ
P 15 à 17: Identification des Bergeronnettes (suite)

M. et P. SENGEZ
P 18 à 20: Sortie Geor des 8 et 9 Février 1997 au lac du Der

S. MOR
P 21 à 23: Carnet de route: Leucate

M. et P. SENGEZ
P 24 à 31: Bilan de l'Opération Fréquence Grenouilles 1996-1997

R. FRANCOIS
P 32 à 33: Observations de RALE DES GENETS en dehors de la Moyenne
Vallée de |'Oise
F. SPINELLI

P 34: Observation de l'OEDlCNEME CRIARD près de BLICOURT
en Mai 1997

H. DE LESTANVILLE

P 35 à 36: Voyage en TURQUlE en AVRIL 1997

H. DE LESTANVILLE
P 37 à 38: Mes amies les HIRONDELLES DE CHEMINEE

H. POITOU
P 39 à 48: Recensement des OISEAUX D'EAU hivemant dans |'O|SE

en Janvier 1997 J.P. BONNEL

REVUE DU GEOR 60 :

Groupe d’Etudes Omithologiques de l’Oise.
2, rue de Pierrefonds - 60127 PONDRON.
Téléphone : 03.44.88.61.51.

 

ISN 1269-114

LE STATUT de L’EIDER A DUVET

Somateria mollissima DANS L’OISE.

 

Par z Franck SPINELLI.

Liste sgstémntigue des données dignibles gour POise de 1978 à 1996.
De 1978à 1983 : - Pas dbbservations.

En 19% : - 15/11/84 : 1 femelle à Moru.

En 1985 : - 26/01/85 : 2 immatures à Boran.
(Hugues DUPUICH)

En 1986 et 1987 z - Pas dbbservations.

En 1988 : — Du 0209/88 au 21/09/88 z 1 adulte et 2 juvéniles à Bemeuil sur Aisne.

(John LAW. Franck SPINEIJJ)
- Du 16/10/88 au l 1/ 1 1/88 : 1 juvénile à Saint-Lzu-dîîsserent.

- 17/ 12188 : 1 femelle à Verberie.

(Daniel MURE)

De 1989 à 1991 : — Pas d'observations.

En 1992 : - 20/ 1 l/92 : 1 femelle / immature à Mom.
(Alain ROUGE)

De 1993 à 1995: - Pas d’observations.

En 1996 : - Du 13/01/96 au 28/01/96: 1 femelle à Vemeuil en Halatte.

(L-Philippe BONNEL, Dominique DELVILLE)

A noter aussi guelgues observations en limite de l’0ise :

- 16/ 12/1995 z 1 mâle (premier hiver) au plan d'eau de l’Ailette. (02)
(Pierre et Marc SENGEZ)
- 23/12/1983 : 1 femelle et 1 mâle immature à Saint-Jean-les-deux-Joureaux (77).
(Stéphane CARBONNAUX)
- 27/ 1 1/ 1985: 1 mâle (présent depuis mars 1985) au château de Méry-sur-Oise.

(Stéphane CARBONNAUX)

DISCUSSION.

Notre base de discussion sera la répartition par décade des observations d’ Eider à duvet
(Somateria mollissima) dans l’Oise de 1978 à 1996.

Il est clair qu’il faudra bien garder à l'esprit que ces données sont éparses et recensées de
manière aléatoire sans aucun soucis de méthodologie, ce qui fait que les résultats peuvent être
plus ou moins tributaires des dates de prospections non régulières sur une année et que, d’autre
part, les sites d'observation n’ont pas fait l’objet d’une prospection continue au cours de ces
demières années.

Ce travail est avant tout une synthèse des observations actuelles réalisées dans l’0ise dans le but
de faire ressortir les principaux sites d’hivernage intéressants afin de pouvoir servir de base de
travail pour les omithologues désireux de faire une étude plus poussée et de faire connaître aux

nouveaux membres de notre association les lieux et moments auquels ils peuvent observer de
l’Eider à duvet.

Graghigue n‘ 1 : Effectifs cumulés de 1978 à 1996. Répartition par décades.

2,5

1.5

0.5

JANVIER
FÉVRIER
MARS
AVRIL

MAI

JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
DECEMBRE

D’un point de vue général, nous pouvons constater que la faiblesse du nombre de données de
1978 à 1996 ne nous permet pas de mettre en évidence de périodes mensuelles plus
particulièrement favorables à l'observation de l’Eider à duvet, mais uniquement de constater que

ce dernier est présent dans notre département de Septembre à Janvier c’est à dire exclusivement
en période d’hivernage.

Remargues.

En ce qui concerne la reproduction de l'espèce en France, elle est essentiellement localisée à la
Bretagne et depuis peu au bassin d’Arcachon. La nidification semblant beaucoup plus
occasionnelle sur le littoral de la Manche.

La France avec à peine une dizaine de couples, occupe donc une position très marginale par
rapport aux effectifs de la mer Baltique estimés à environ 1 million de couples en 1991 (P.
GEROUDET in Nouvel atlas des oiseaux nicheuis de France).

L’Eider à duvet dans l’0ise.

Comme nous l'avons précisé en préambule, dans le département de l’Oise, l’Eider ‘a duvet est
uniquement présent en période d’hivemage et avec des effectifs relativement réduits.

En effet, cette espèce a une distribution plutôt côtière et est relativement rare à l'intérieur des
terres. En France Phivemage semble essentiellement localisé dans le Nord-Ouest et plus
particulièrement des côtes du Nord jusqu'à celles de Charente-Maritime.

A Pintérieur des terres, les sites les plus importants semblent être les cours du Rhin et le lac
Léman (D. BERTHELUI‘ in Atlas des oiseaux de France en hiver).

De la même manière, au niveau de la Picardie, la répartition de l’Eider à duvet en hivemage
concerne principalement les côtes avec des effectifs beaucoup plus important que pour notre
département. Comme le souligne F. SUEUR dans l’ouvrage “Liste commentée des oiseaux de
Picardie, 1995” : Sur le littoral, l'Eider ‘a duvet est un hivemant régulier jusqu'en 1978 (date du
premier estivage), puis a connu une progession des effectifs à partir de décembre 1983 avec

500 individus, maximum égalé le 04 janvier 1991 (E. MERCIER). Désormais présent toute
l'année, il est rare à l'intérieur des tenes.

Ainsi I’Oise, avec des effectifs de 2 à 3 individus, occupe une position très marginale pour
Phivernage de l’Eider à duvet en Picardie.

La principale raison à cet état de fait semble être d’ordre alimentaire.

En effet l’Eider à duvet se nourrit principalement de mollusques (univalves ou bivalves), de
crustacés (crabes, ...), d’astéries, d’invertébrés et de poissons; ll semblerait même avoir une
prédilection pour les moules.

Associé au fait qu'en période hivernale les dépenses énergétiques doivent être réduites au
minimum, que les sources de nourriture doivent être abondantes, nous comprenons déjà mieux
pourquoi notre département n‘est pas aussi attractif que le littoral.

Cependant sa répartition littorale semble aussi soumise à conditions, dans la mesure où l’Eider à
duvet recherche les zones de salinité réduite qui correspondent aux estuaires (baie de Somme
par exemple) et aux glandes baies (Baie des Veys).

Dans l’Oise, il faudra donc rechercher sa présence sur les plans d’eau naturels et artificiels
(lacs, étangs, gravières. bassins de décantations ...) où il peut trouver de la nourriture en
suffisance, les principaux sites d’observations suivent actuellement l’axe de l‘Oise (Boran sur
Oise, Saint—Leu—d’Esserent, Verneuil en l-lalatte, Moru, Verberie) et de l’Aisne (Bemeuil sur
Aisne). Cf carte page suivante.

Nous remarquons cependant que les stationnements durables sont très rares, les conditions
écologiques n'étant vraisemblablement pas suffisamment adaptées, les individus regagnent très
rapidement d'autres lieux certainement plus favorables.

En hivemage, la France recoit la visite de 2000 à 4000 individus venant de la mer du Nord et de
la Baltique, parfois sous forme d’afl'lux automnaux comme en 1988 (P. YESOU et G. LERAY
in Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France).

L’Oise répond à cette même logique, avec, mis à part cet afflux automnal un peu particulier de
1988, la présence ponctuelle d’Eider à duvet de mi octobre jusque la fin du mois de janvier.
Comme nous le précisions, actuellement la faiblesse du nombre d'observations ne nous permet
absolument pas de définir sur cette période de 4 mois une période plus particulièrement
favorable.

CONCLUSION.

Nous pouvons simplement dire que dans l’0ise z

- L’Eider à duvet (Somateria mollissima) est
uniquement un hivernant occasionnel.

- La période la plus favorable à son observation
s'étalant de Septembre à Janvier.

Sites d’observation de I’Eider à duvet dans I’Oise.

 

 

Bibliographie.

- COMMECY (X.), 1986 - Uavocette n° 10(1), Actualités omithologiques 1985 en Picardie. -
Centrale Ornithologique Picarde, 60 pp.
- GEROUDET (P.), 1988 — Les palmipèdes. - Delachaux et Nieslé, 284 pp.

- JONSSON (L.), 1994 - Les oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. —
Nathan, 559 pp.

- SUEUR (F.), 1995 - Liste commentée des oiseaux de Picardie- François Sueur éditeur, 61

PP-

- YEATMAN-BERTHELOT (D.), 1991 - Atlas des oiseaux de France en hiver. - Société
Ornithologique de France, Secrétariat de la faune et de la flore du Muséum
National d‘Histoire Naturelle, 573 pp.

-YEATMAN-BERTHELOI‘ (D.), JARRY (G.), 1994 - Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de
France. 1985-1989. - Société d’Etudes Omithologiques de France.

  
     

Rédaction: Franck SPlNELLl

BILAN DE L’ETUDE SUR
LES JACHERES FAUNES SAUVAGES
DANS L’OISE.

 
 

avec la collaboration de Jean Plrilippe BONNEL,
Hem-i de LESTANVILLE et de Claude GUYUT.

PRÉSENTATION DES PARCELLES.

PARCELLE n° 1 :

PARCELLE n° 2 :

PARCELLE n° 3 :

PARCELLE n° 4 :

PARCELLE n° 5 :

PARCELLE n“ 6 :

PARCELLE n° 7 :

PARCELLE n° 8 :

Situation :

Semis:

Abords :

Situation :

Semis:

Abords z

Situation :

Semis :
Abords :

Situation :

Semis :

Abords :

Situation :

Semis :
Abords 2

Situation :

Semis :
Abords :

Situation :

Semis :

Abords :

Situation 2

Semis :

Abords :

Commune de Borest, le long de la D330.

Semée en Choux-Avoine-Sarrasin.

(Les Choux dominent presque exclusivement)

Bordée par une friche en partie boisée sur les deux cotés;
les deux autres sont des champs.

Commune de Borest.

Semée en Choux-Avoine-Sanasin.

(Les choux dominent très largement) '
Presque entièrement bordée par la forêt, une prairie la borde
sur un seul coté.

Entre les communes de Borest et de Fontaine Chaalis
Maïs-Sorgho. (Le couvert est dense)

Entourée par la forêt sur trois cotés et une prairie le long du
quatrième coté.

Commune de Fresnoy le Luat, au hameau le Luat.

Une partie est semée en Maïs-sorgho mais le semis est raté et

le couvert est assuré par diverses graminées et en particulier par
du chiendent.

Dans l'autre partie semée en Choux-Avoine-Sanasin, le sarrasin
est bien présent.

Parcelle bordée de champs sur deux cotés, un rideau d'arbres
sur le troisième et un bois sur le quatrième.

Commune de Fresnoy le Luat, au hameau le Luat.
Semée en Choux-Avoine-Sarrasin, le sarrasin est bien présent.
Bordée de champs sur les trois coté et d’un bois sur le quatrième

Commune de Boissy.
Semée en Maïs-sorgho.
Champs pour moitié et Bois de Boissy pour l'autre moitié.

Commune de Ressons-sur-Matz.

Semée en Trèfle-Ray Grass-Phacélie.

(Le couvert est peu dense)

la parcelle est bordée pour 1/3 par un bois et pour les 2/3 res-
tants par des champs.

‘ Entre les communes de Cuvilly et de la Neuville-sur-Ressons.
Semée en Trèfle-Ray Grass-Plracélie.
(le couvert est peu dense)
Les abords immédiats sont des champs et un chemin sur un coté

RESULTATS BRUTS PAR PARCELLES.

PARCELLE n°1 : Observateur: Jean PhiligŒ Bonnel.

  

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———:

 
        

Remarques z

Cette parcelle a été très peu attractive pour les oiseaux, seuls les pigeons rarniers s'y sont alimentés en
fin de période. mais pendant la vague de froid de fin décembre, les oiseaux fréquentaient assiduement
les chaumes de céréales alentour et surtout les parcelles de colza. ll semble que le colza soit beaucoup
plus appétent pour les pigeons que les choux. A noter la présence de pigeons le 16 février, sur les

choux broyés. Les rares oiseaux d’autres espèces observés sur la parcelle utilisaient la végétation en
tant que gîte.

PARCELLE n° 2: Observateur: Jean Philigæ Bonnel.

IÆÆI

 

Remargues :

Nous pouvons faire les mêmes remarques que pour la parcelle précédente: Le sanasin est quasiment
absent et les choux ne présentent pas d’intérêt pour Pavifaune. Cette parcelle est un peu plus
fréquentée que la parcelle n°1 car elle a été mal desherbée: Graines et parasites de diverses adventices
sont une souce de nourriture pour quelques oiseaux. Le 16 février, la parcelle récemment broyée
n’abrite aucun oiseau. .

PARCELLE n° 3 : Observateur: Jean PhilipË Bonnel.

   
  
 
 
  
  
 
 
 
 

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Faisan dc Colchidc —
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22/ 12/96 5/01/97

25/01/97 16/02/97

   

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Remargues :

L’ association Maïs-sorgho est très intéressante pour Pavifaune, tout particulièrement en première
partie de l'hiver. Uavifaune qui fréquente ce type de parcelle est variée: Faisan, pigeon ramier, merles
et grives, oiseaux d'ordinaire insectivores commes les mésanges qui trouvent peut-être des larves
d’insectes (pyrales...) et de nombreux fringilles, en particulier les pinsons. Cette diversité attire de
nombreux prédateurs comme l'épervier d’Europe par exemple qui se nourrit quasi exclusivement de
petits passereaux.

En fin de période, les oiseaux sont moins nombreux car la nourriture est moins abondante: Le grand
gibier (cerf et chevreuil) piétine le Maïs et le Sorgho et a pratiquement consommé tout ce qui est
disponible.

PARCELLES n° 4 et 5 : Observateur : Jean Philipœ Bonne].

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use variable
usard Saint-Martin

    

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Remarques :

Plusieurs remarques sont à faire à propos de ces deux parcelles :

Une grande partie de la parcelle n°4 fonctionne comme une jachère pluriannuelle implantée d’un
couvert de graminées: Le semis de Maïs-Sorgho n’ayant pas réussi. Cette partie de la parcelle est
envahie de très nombreux rongeurs, ce qui explique la présence permanente de rapaces qui chassent
ces rongeurs: Faucons crécerelles, Busard Saint—Martin et parfois Buses variables. L’herbe haute a
amené un dortoir de busards à s’installer pour l'hiver (05/01/97). C'est dans cette partie qu'a eu lieu
une observation très rare dans l’Oise de Hibou des marais. Cette partie abrite également une petite
population de pipits et d’alouettes qui trouvent dans ce couvert de graminées, gîte et couvert.

Dans la parcelle n° 5 et une partie de la parcelle n° 4 a été réalisé un semis de Choux-Avoine-sarrasin
dans lequel le sarrasin semble s'être nonnalement développé. Ceci a provoqué Phivernage d'une belle
population de fringilles, composée essentiellement de verdiers, linottes, bruants jaunes et des
roseaux. Cet hivernage est peu commun en telle abondance dans nos régions, nous pouvons dire que
ce type de jachère permet l’hivemage en nombre des oiseaux cités. La vague de froid n’a pas
interrompu Phivemage, preuve s’il en est besoin que si la nourriture est abondante, le froid ne
dérange pas les oiseaux. Il faut noter que les oiseaux attirés par le sarrasin ne sont pas les mêmes que
ceux qui sont attirés par le Maïs-Sorgho. Les deux types de jachère sont sans doute à implanter dans
une même zone pour diversifier la nourriture et de ce fait, Pavifaune.

PARCELLE n“ 6: Observateur: Hem-i de Lestanville.

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Busard Saint-Martin m

 

 
 
 

8/12/96
l femelle

31/12/96
l mâle + l fem.

19/01/97
l femelle

   
 

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Pinson du Nord

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Remargues :

Le suivi a été effectué sur la base d'un Itinéraire Parcours Echantillon le long de la jachère coté champ
et par deux points fixes d’observation à proximité des haies “refuges”. Le couvert Maïs—Sorgho

semble très attractif pour Pavifaune notamment et surtout en terme de nourrissage mais la présence de
haies semblent très bénéfiques.

PARCELLE n“ 7: Observateur: Franck Spinelli.

21/11/96

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tuant des roseau
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Piïfarlouse
Mésan bleue
ruam jaune

 

Remggues :

Le suivi de cette parcelle s’est faite également sur la base d’un IPE (Itinéraire Parcours

Échantillon/Écoute). Cependant Patuactivité du couvert Trèfle-Ray Grass-Phacélie est très faible. Il

ne permet pas d’apporter une source de nourriture significative et le couvert peu dense est limité pour

Ëervir de gîte. Sur cette parcelle la biodiversité provient essentiellement de la proximité des lisières
oisées.

PARCELLE n” 8: Observateur: Franck Spinelli.

   
   
 

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Remargues 2 ‘

Sur cette parcelle également le semis Trèfle-Ray Grass-Phacélie n’est pas source de nourriture,
cependant le couvert un peu plus dense offre un gite un peu plus significatif dont Pintérêt est
fortement minimiser du fait de la présence de milieux ouvert alentours.

ANALYSE DES RESULATS.

Remargues préliminaires : Uanalyse qui va suivre eonceme les tendances observées sur Péchantil-
lonnage des 8 parcelles citées préalablement. Il ne s'agit donc pas de ré-
sultats absolus et certains aspects de la discussion mériteraient peut-être
un suivi complémentaire plus approfondi.

En terme d’objectif, seul l'intérêt pour l’avifaune sera pris en compte.

Compte tenu de la période de prospection, nous ne retiendrons dans nos

critères que l'intérêt en tant que zone de nourrissage et de gjte. L'intérêt
en terme de zone de reproduction ne sera pas pris en compte.

1- INFLUENCE DE LA NATURE DU SEMIS POUR UAVIFAUNE HIVERNANTE.

Pour mener notre analyse nous distinguerons 4 types de semis différents à savoir :

- Le semis de Choux-Avoine-Sarrasin où le Choux prédomine : C-A-S (Choux)

— Le semis de Choux—Avoine—Sarrasin où le San-asin est bien présent: C-A-S (Sarrasin)
- Le semis de Mais-sorgho : M-S

— Le semis de Trèfle-Ray Grass-Phacélie z T-RG-P

Les deux graphiques suivants vont nous permettre de définir l'intérêt des différents types de semis
pour l’avifaune hivemante.

Gra hi ue n“ I : Nombre d'es èees résentesl T sde semis.

 

C-A-S C-A-S M-S T-RG-P
(Choux) (Sarrasin)

Gra hi ue n° 2: Effectifs ‘oumaliers mo ens / T de semis.

 

 

200
1 50
1 00
50
o ,.
C-A-S C-A-S M-S T-RG-P
(Choux) (Sarrasin)

ll ressort de ces deux graphiques qu'en temie de nourrissage pour l’avifaune hivemante seuls les
semis Mais-sorgho et Choux-Avoine-Sarrasin (lorsque de sarrasin est bien développé) semblent
favorables.

Par contre lorsque les choux prédominent, ces derniers n'offrent que très peu d'intérêt en terme de

nourrissage et pour ce qui conceme le semis Trèfle-Ray Grass-Phacélie celui-ci n'est pas non plus
fortement utilisé.

Les résultats relativement bons au niveau du nombre d'espèces contactées dans le Trèfle-Ray Grass-
Phacélie proviennent d’une deuxième composante et qui correspond au choix de la zone
d'implantation de la jachère.

2 - INFLUENCE DANS LE CHOIX DE LA ZONE D'IMPLANTATION DE LA


Avant tout il semble important de repréciser une notion fondamentale pour bien comprendre l'intérêt
que revêt le choix de la zone d'implantation de la jachère. Cette notion est celle de l'ECOTONE.

Si l'on voulait en donner une définition théorique, nous pourrions dire qu'il s'agit de l'interface entre
deux écosystèmes voisins présentant une identité suffisante pour se différencier entre eux et avoir un
fonctionnement écologique qui leur soit propre.

Maintenant retoumons sur le terrain. Il n'est pas nécessaire je pense de réaliser une étude très pousée
pour dire qu'en terme de biodiversité les milieux boisés (Bois, haies, forêts, etc...) sont bien plus
diversifiés que les zones de cultures intensives. D'autre part si nous reprenons la notion d’écotone,
nous savons que la biodiversité maximale s'exprime sur les zones de lisières. '

Ainsi si nous implantons une jachère au beau milieu d'une zone de culture intensive, seul l'intérêt de
la jachère (nourriture. gîte, reproduction) sera source de biodiversité. Les milieux alentours étant eux
bien plus “pauvres".

Par contre si nous implantons une jachère en bordure de bois ou de haies, nous ne ferons que
renforcer son intérêt par apport des espèces présentes dans ces premiers milieux. En effet si les haies
ou les bois offrent en saison hivernal un bon gite, ils n'offrent pas toujours un apport de nourriture
suffisant ce qui peut conduire les espèces en question à quitter les lieux. Par contre si en bordure de
ces bois nous implantons une jachère du type Maïs-sorgho ou Choux-Avoine-Sarrasin (Sarrasin) cela
peut permettre aux mêmes espèces en question d'avoir sur le même site le gite et le “couvert" et donc
de permettre leur stationnement sur de plus longues périodes.

Si nous reprenons maintenant notre étude et que nous différencions l'intérêt de la jachère en fonction
du choix de son implantation géographique selon deux critères :

- Jachère avec au minimum 50 % de milieux boisés sur sa lisière et
- Jachère avec moins de 50 % de milieux boisés sur sa lisière.

nous avons les résultats suivants :

Graphiques n" 3 et 4 : Nombre d'espèces et effectifs joumaliers moyens l Implantation

Nombre d'espèces contactées

Plus de 50% de lisière
boisée

Moins de 50% de lisière
boisée

II

Effectif journalier moyen

Plus de 50% de lisière
boisée
Moins de 50% de lisière
boisée

40 60 80 100 120

Nous remarquons donc bien que l'intérêt de la jachère est d'autant plus important qu’il existe des
zones de lisières boisées présentes et ceci en faisant abstraction de la nature du semis effectué.

Il en ressort de façon claire qu'au niveau de l'avifaune hivemante le choix de la zone dîmplantation
de la jachère semble tout aussi important que la nature même du semis qui la compose.

Il va sans dire que les chiffres auraient été encore plus significatifs et les écarts encore plus grands si
nous avions étudiés ces deux composantes simultanément.

3 - AUTRES REMARQUES.

‘ D’autres aspects peuvent également être très néfastes sur les jachères. outre les restrictions dans

l’utilisation des produits phytosanitaires, le BROYAGE est quelque chose à prosc1'ire et ceci quel que
soit la période. Que ce soit en hiver, comme par exemple sur la parcelle n° 2, où le broyage hivernal a

enlévé le gîte et le “couvert” pour l’avif aune mais aussi au printemps/été pour éviter les destructions
de nichées (le fauchage est tout aussi préjudiciable).

CONCLUSION.

Cette approche, bien que succinte, sur les jachères nous aura permis cependant de définir quelques
grandes orientations :

Pour l'avifaune hivernante l'intérêt des jachères faunes sauvages repose essentiellement sur 1’apport
de nourriture qu'il peut procurer et pour cela les semis de :

- Maïs-Sorgho et de
- Choux-Avoine-Sarrasin (A condition que le sarrasin soit bien représenté)

semblent être très bien adaptés.

Cet intérêt alimentaire est renforcé si la jachère à une implantation le long d’une lisière boisée sur au
moins 50 % de son périmètre.

Cette politique de jachère faune sauvage en association avec des actions de reconstitution des haies
pourrait être du plus grand intérêt au niveau de la biodiversité de nos compagnes y compris au niveau
paysager. D’autre part, sans développer ce sujet Iimplantation des jachères en lisières boisées aurait
également pour effet non négligeable de réduire les dégats de gibiers sur certaines zones sensibles en
servant de zones tampons.

Nous n’avons pas émis d'avis sur l’intérêt des jachères pour la nidification de Pavifaune, cependant
bien que le semis Trèfle-Ray Grass-Phacélie soit très peu attractif pour l’avifaune hivemante, son
couvert peu dense devrait être beaucoup plus adapté pour la nidification.

Le développement d’une jachère Faune Sauvage présentant un intérêt à la fois au niveau de la
nourriture et de la nidification pourrait être un axe important de recherche.

Enfin nous n'avons pas jugé de l’opportunité d’introduire d’autres types de céréales en association
dans ces jachères qui pouraient diversifier les sources de nourriture et être également une piste de
travail.

1A

Des nouvelles du CHD 60 :

 

Le Comité d'Homologation Départemental. c'est parti et bien parti ! _
En effet. à ce jour, nous avons déjà examiné 24 fiches et ce malgré une mise e e difficile, certains documents
n'ayant pu paraître que tardivement

Le bilan pour sa première année d'existence est globalement positif. Il ressort t
l'identification des espèces dites"à problèmes" et une propension à l'observation
recherchés.ll est en effet toujours dommage de noter une espèce comme prob_ e
des critères requis et une plus grande attention portée à la description penne}, '
évidemment. il reste des cas où cela n'est pas aussi aisé: observaîäîïëtæmïzîôîtfläine,
d'éclairage, etc...

   
   
  
   
  
  
   

rd un intérêt croissant pour

ntue. ce qui était l'un des buts
‘une meilleure connaissance
d'identifier à coup sûr. Bien
’ . exqper mauvaise conditions

ntificaticn dans le Pic Mar.

L'important serait que chacun se sente concemè afin que les données d'espè u moins rares puissent être

reprises pour publication sans aucun caractère équivoque.

Voici le détail des observations homologuées :
- Plongeon arctique (Gavia arctica) : 1 le 16/11/97 à Moru-Pontpoint. Etg n° 5 (Jean Paul Fagard)
- Plongeon arctique (Gavia arctica) : 1 juv/H1 et 1 ad le 29/12/97 à Moru-Pontpoint. Etg n° 5 (Marc Sengez)

- Grèbe jougrls (Podiceps glisegena) : 1 Juv/1" hiver les 05/1 0.28/1 O. 29/10 et 07/11/97 à Moru Pontpoint .Etg
n° 5 (Marc et Pierre Sengez)

Juvle 510e Moru

  
  
   
  

   

- Grèbe jongris (Pou/caps grisegena) :1 ad le les 23 et 29/1 [LOT/OUST à Mom-PontpoinLEtg n“5 (M et P Sengez)

- Grèbe esclavon (Padiceps uritus) : 1 le
Date d'observation traditionnel; Nov

' 1:97 a Verneull an Haearte (Pascal Maire)
de 14 observations depuis 1986

 

- Grande aigrette (Egretra alpe) M26.‘
Précédentes mentions pou _ _,

7 à VBIDETÎE. Remises d'Hemeuse (JP. Berthe)
27/12/95 au Grand Vivier, 11/01/93 à Neaufles

— Grande aigrette (Egretra a/ba}: 2 les 30/07 et 01/68/97 à Verberie. Remises dHemeuse (William Mathon)
Donc un stationnement de quelques jours l!

- Cigogne noire (Clconfa nigra): 3 Juvéniles le 16/08/97 à Houdancourt (Marc et Pierre Sengez)

- Macreuse brune (Me/anitra fusca) : 6 les 24 et 26/12/97 à Pimprez (Marc et Pierre Sengez)
Effectif record pour l'0ise l

- Autour des palombes (Accip/ter gentil/s): 1 Femelle en Forêt de Compiègne le 27/07/97 (Marc et Pierre
Sengez)

    
 
  
 

- Autour des palombes (Ace/piler gent/Ils): 1 Femelle le 07/08/97 en Forêt de ne (Cédric Louvet)

- Autour des palombes (Acc/piter gentil/s): 1 Mâle le 23/12/97 à Mom (Marc séîäg
L'espèce peut fréquenter des milieux très ouverts en hiver pour lgæçcçcherch

- courlis corlieu (Numenius phaeopus): 1 le 07/04/97 à Moru-Pontpoint (Ma ' Sengez, Cédric
Louvet) '

Marc Sengez)
1°” donnée en Janvier pour le département

- Mouette tridactyle (Rissa tridactyle) : 1 juv/H1 et 1 ad le 8/01/98 à Mom-Pontpoint (Marc Sengez)

- Mouette tridactyle (Rissa tridactyle) : 1 ad le 10/01 198 à Pimprez (Pierre Sengez)

Suite aux violentes tempétes sur l'Atlantique et la Manche, des oiseaux ont été retrouvés çà et là à l'intérieur
des terres.

- Pipit rousseline (Anthus campesfris): 1 le 22/04/97 à Moru-Pontpoint (Marc et Pierre Sengez)
- Pipit rousseline (Anthus campestris): 1 le 27/09/97 à Brassoir (Marc et Pierre Sengez)
Dates classlques de passages pré et postnuptial.

- Bergeronnette à tète grise (Motac/I/a flava thunbergl): 1 Mâle le 27/04/97 à Moru-Pontpoint (Marc et Pierre
Sengez)

- Pie grièche à tète rousse (Lanius senator): 1 en Forêt de compiègne le 17/05/97 (Jérôme Votte)
3°"'° observation pour le département

- Bruant ortolan (Emberiza hortu/ana): 1 le 27/09/97 à Brassoir (Marc et Pierre Sengez)

  
  
  
 

 

Nous remercions vivement les personn '
faire de même lorsque l'occasion

fait "l'effort" de remplir ces fiches et encourageons les autres à en
. (ll suffit de 10-15 mn pour remplir une fiche... alors pourquoi ne pas

1 eux personnes supplémentaires au sein du CHD pour que celui ci
nnes volontés se manifestent. n'hésitez pas à nous en faire part !

De méme. nous serions heu
puisse fonctionner au mieu

Les membres du CHD : r’ “"2-

RV dans un prochain bulletin pour un bilan intermédiaire...

1I4

Identification des Bereeronnefles (suite)

lut BEREERDIIIIETTI: PIIIITMIIIIE
(Moœcllla flan)

Présente en France dans les plaines basses et humides. la Bergeronnette printanière, Motacllla flava,

(du latin flavus = jaune) délaisse les zones montagneuses. Son habitat est constitué de terrains plats à

couverture herbeuse basse souvent humides; les prairies inondables, les marais, les champs de céréales sont
fréquentés par cet oiseau.

Elle est visible de Mars à Octobre; la migration postnuptiale en Août et Septembre regroupe les oiseaux
en bandes souvent nombreuses. le retour au printemps s'effectue en Avril-Mai.

Différentes races peuvent être distinguées; cette distinction concerne surtout les mâles en plumage

nuptial, les femelles ou mâles en plumage hivemal et les juvéniles sont plus dlfficiles voire impossible à
différencier.

Toutes les races ont le dos vert-jaunâtre ou brun-verdâtre et le ventre jaune. La queue noire bordée de
blanc est plus courte que celle des autres espèces de bergeronnettes. Les ailes sont bmn à brun foncé avec une
double barre alaire blanche. Le bec est long, mince et pointu, les pattes sont noires et l'œil brun.

Son cri typique permet de la distinguer aisément des autres bergeronnettes (grise et des ruisseaux).

 

Les différentes sous-espèces que l'on peut rencontrer en France sont les suivantes :

o Bergeronnette printanière (race type) ou Bergeronnette à tête bleue (Motaci/Ia flava flava) :

Répartie en Europe du sud de la Scandinavie à I'Europe centrale, c'est la race présente dans la moitié Nord de
la France.

o Bergeronnette flavéole (Motaci/la fiava flavissima) :

Elle est considérée par certains omithologues comme une espèce à part entière.

Présente dans les lles Britanniques et sur les côtes Nord-Ouest de I'Europe, elle niche en France sur les côtes de
la Manche de la Somme à la Bretagne. Les femelles en été (similaires aux mâles, mais souvent nettement plus
pâles), peuvent étre raisonnablement distinguées des autres sous-espèces.

Dans l‘0ise elle est observée régulièrement au passage : 04/04/89 à Chevrières
22/04/95 à Chevrières
25/05/95 a MOi'l.I
02/09/95 à Chevrières...

o Bergeronnette à tète cendrée ( Motacil/a fiava cinereocapilla) :

Répartie des Balkans à |‘Italie, elle fréquente le Sud-Est de la France jusqu'en Dombes.

o Bergeronnette espagnole ou bergeronnette ibérique ( Motacilla flava iberiae) :

De la péninsule ibérique son aire de répartition s'étend au Sud-Ouest de la France jusqu'au littoral méditerranéen
où des formes intennédiaires avec la race cinereocapi/Ia peuvent étre observées, notamment en camaruue. sur

la façade atlantique (Vendée). des bergeronnettes printanières présement des critères intennédiaires entre /lava
et ibe/iee.

o Bergeronnette à téte grise ou bergeronnette nordique ( Motacl/Ia flava thunbergi) :

Nichant du Nord de la Scandinavie à la Russie, elle est visible dans l‘0ise lors de la migration prénuptiaie de fin
Avril à Mai.

Dans l‘0ise elle a par exemple été obsen/ée le: 30/04/92 :2 à Moru
09/05/92 : 5 à Vauciennes
23/05/94: 1 à Moru
11/05/95 : 1 à Mom
du 01/05 au 13/05/96 : 4 à MON

o Bergeronnette à tète noire ( MotaciI/a flava fe/degg) (CHN) :

Son aire de répartition couvre les Balkans, la Mer Noire et le Moyen—Orient. Occasionnelle en France, elle y a été
observée en Avril-Mai et principalement sur le littoral méditerranéen et en Corse. Cette race est soumise à
homologation nationale : on risque de la confondre principalement par mauvaises conditions d'éclairage avec
des individus de la race thunbergi à calotte sombre présentant peu de contraste sur les couvertures auriculaires.
De plus, chez la lb/degg, la nuque est toute noire sans contraste avec le reste de la tète, alors que chez la
thunbe/yi, il y a généralement du gris. Quelques différences existent également dans la coloration des parties
supérieures et inférieures. Le bec est sensiblement plus long chez la fe/degg. Un des critères le plus

caractéristique reste le cri: plus roulé ( lsrriî) chez fe/degg que chez thunbergi ( rssli ).
o Bergeronnette de Syke ( Motaci/la flava beema) :

Originaire du Sud-Est de la Russie, l'apparition de cette race en France n'a pu étre prouvée avec certitude. Son
identification sur le terrain est trop aléatoire, elle était autrefois soumise à homologation, mais ne l'est plus. Des
individus présentant le phénotype de beema se sont avérés être probablement des intennédiaires entre fiava et
flavisslma.

1.6

  

     
 
 

    
 
 
 
   
    

critères des Calotte Gorge Auriculaires
adultes en été (joues)
Flava Gris-bleu Jaune Jaune, parfois Blancs, larges Gris plus foncé
blanc que la calotte
m
Blancs, étroits en
Blanche amère de l'oeil Gris foncé
Absents ou très
‘ Jaune Blanc ou jaune courts en arrière Gris foncé à noir
de l'oeil teme
 

' Espèce soumise a homologation nationale.

  

La distinction entre ces différentes sous-espèces est parfois délicate. Des formes intemrédlaires sont

fréquentes à la limite des aires de répartition, des variations individuelles peuvent amener à des ressemblances
entre individus de races différentes.

Plusieurs sous-espèces peuvent être vues côte à côte dans les troupes en migration, la comparaison
directe pennet alors une identification plus facile, toutefois il convient de rester vigilant lors de déterminations.

Les mois d'Avril et Mai voient passer dans notre département nombre de Bergeronnettes primanières
alors en plumage nuptial, il peut être intéressant de détailler les oiseaux stationnent en halte migratoire, les
bergeronnettes flavéoles et à tète grise notamment étant certainement plus fréquentes que ne le laissent
apparaître les quelques mentions faites dans le département.

sources: Guides LJONSSON, H.HE|NZEL. RPETERSON. EBRUUN

Ouvrages: Identifier les oiseaux par AHARRIS. les Passereaux Tome lll de EGEROUDET. L'Etymologie

des noms d'oiseaux par RCABARD. La Faune de France par Muséum National dHlstolre Naturelle

British Birds "Field identification and statue cl biack-headed yellolv wagtalls In Western Europe". Van den Berg a Oreet
Deæins de Marc SENGEZ

Rédaction : Pierre et Marc SENGEI

Remerciements: _ _
Nous tenons à remercier chaleureusement A. ROUGE qui a bien voulu relire ce texte et y a apporté de précieuses améliorations.

I7

 

Animateur : Dominique Delville

Participants t Philippe Rance, Yves et Mireille Jaouen, Sandrine Mor, Thierry Bubecenek, Caroline,
Annick, Jean-Marc, Jean-Michel, Stéphane, Noémie, Anne, Yves, Sandrine...

De bon très (très) bon matin quelques personnes décident de ne pas perdre une minute pour
s'adonner à leur sport favori : "le Birdwatching" (c'est plus chic en anglais l). Sur la route, nous
rencontrons les oiseaux habitués du bord des routes comme le Corbeau freux, la Corneille noire, la
Buse variable et le Faucon crécerelle.

Nous retrouvons en arrivant au Port de Chantecoq le fameux Stéphane et Caroline pour nos
premières observations : Moineaux domestique (toujours près de la maisonnette en bois), Grues
cendre’, Sarcelles d'hiver, une Bernache nonnette, Canards siffleur, Oies cendréœ, Canards
colvert et Cygnes chanteur. Dans l'observatoire, un groupe de trois belges nous font saliver en
annonçant : deux Pygargues à queue blanche, Faucon Pèlerin, Harle bièvre, Cygne de Bewick. Nous
repérons rapidement les deux Pygargues à queue blanche qui sont sur "l'attraction touristique du
Lac du Der", le gros chêne, ainsi que le Faucon Pèlerin, mais point de Harle bièvre et de Cygne de
Bewîck (était-ce une blague belge ou bien, et c'était sans doute cela, nous n'étions pas assez entraînés
au jeu des "Ombres chinoises"?). En tout cas, nous avons tout de même vu les sangliers signalés
s'activant gaiement au loin.

Nous repartons vers ce que nous nommerons "l'endroit de Yves". En chemin, nous faisons un arrêt
"passereaux" près de la "Maison du Poisson et de l'Oiseau" où nous observons Pic épeichette,
Pinson des Arbre, Merle Noir, Geai des chênes, Moineau _friquet, Verdier d ‘Europe, Etourneau
sansonnet et Busard St-Martin (mâle). L'endroit "dit de Yves" nous réserve un tableau inégalable :
Oies rieuse et Oies cendrées, Garrots à oeil d'or (1 mâle et deux femelles), Harles Piette (2 mâles
et une femelle), Harle bièvre, Mouettes rieuse, Alouettes des champs, Canards Souchet, Canards
siffleur et Canards colvert.

Mais il est déjà midi, il est l'heure de retrouver enfin tous nos compagnons et notre sympathique
animateur sur le Parking de l'Église de Champaubert. Les premières observations collectives à
l'observatoire sont des Vanneaux huppé, Grèbes huppé, Grues cendrée, Canards colvert,
Sarcelles d'hiver, Oies cendrée, Courlis cendre’... et c'est déjà l'heure de pique-niquer bien en rang
discipliné. Un peu plus tard, nous suivons la course d'un Renard roux. L'après-midi se poursuit avec
les espèces suivantes : Fuligule milouin, Fuligule morillon, grand Cormoran, Harle bièvre,
Garrot à oeil d'or (sonneur dorénavant), Harle pierre Juste derrière l'église de Champaubert, un
machin blanc et noir perché comme un manchot attire notre attention. Oui l. c'est bien lui, le Faucon
pèlerin qui gentiment se rapproche de nous, et olïre son incomparable physionomie à nous. Nous
suivons Thierry qui réclame à cors et à cris d'aller le voir sous le meilleur éclairage et nous sommes
tous en admiration quant tout à coup, certains voient passer une "chose" immense en vol, c'est le
Pygargue à queue blanche. Quelques passereaux complète ce tableau idyllique le Bouvreuil pivoine
et une Mésange bleue. Après cet ultime cadeau, nous quittons les alentours de l'Église pour aller
vers "le coin de Yves", où nous retrouvons, entre autres, des Harles Bièvre, Alouettes des champs,
des Oie des Moissons (à la grande joie de Philippe qui nous a répété a l'envi qu'il avait révisé les
oies), des Oies eendrées, un Goéland Cemlré, des Canards Souchet, etHarle Pierre.

Pour terminer notre joumée, nous passons à la "Route sur Digue" ï le Pygargue à queue blanche
est à sa place sur le chêne, puis il s'envole, et nous le retrouvons sur le Lac à moitié gelé dépeçant
une proie, aidé bientôt par une corneille noire très opportuniste, qu'il laisse pacifiquement dîner avec
lui. Puis il fait déjà presque nuit. il retoume vers son abri dans la forêt. Nous nous notons encore la

I8

présence de Chardonnerets élégant et de Mésanges à longue queue avant de regagner notre gîte
noctume. Bien entendu (c'est vraiment une habitude), nous nous perdons et nous finissons dans un
cul de sac, mais le détour nous aura au moins pennis de croiser trois Chouettes hulortes (?). Après
l'attribution des chambres et une rapide installation, nous buvons le verre du soir pour Œter cette
joumée grandiose, la fatigue et l'apéritif aidant nous rions pour rien ou presque...puisque le patron de
l'hôtel ne nous laisse guère de répit et promet à Philippe un déjeuner pas comme les autres...

Dimanche 9 février 1997

Le déjeuner est matinal (7 heures) pour toute la bande. Heureusement le cafetier n'a pas mis sa
menace à exécution, Philippe est sauf ! Ce n'était qu'une blague, comme celle d'imiter le chien ! Ouf !
Première coche de la joumée pour Yves : le Choucas des tours. En chemin, nous croisons des
Tourterelles turques, Moineau domestique, grand Cormoran (en vol), Vanneaux huppé,
Etourneaux sansonnet, Pie bavarde, Corbeaux freux, Corneille noire, Pigeon ramier. La matinée
est ponctuée de nombreuses observations en divers points dont l'endroit d'Yves : Harle bièvre,
Garrot à oeil d'or, Foulque Macroule, Canard Colvert, Grues cendrées, Oies cendrées, Corneille
noire, Buse Variable, Faucon crécerelle, Grive Litorne, Grive Draine, Alouette des Champs,
Merle Noire, Bruant des roseaux, Bruant jaune (route sur digue). Nous découvrons que notre
groupe comprend une spécialiste de la Grive litome : Annick. Un retour rapide à l'observatoire de la
presqu'île de Champaubert où nous avions pique-niquer nous permet de voir : Fuligule milouin,
Mouettes rieuse, Bergeronnette grise, puis au Port de Chantecoq : Moineau domestique, Buse
Variable (à la même place que le jour précédent), Cygne chanteur, les 2 Pygargues à queue
blanche, Canards siffleur, Grues cendrée, Canards colvert, Oies cendrée, 2 Oies rieuses,
Sarcelles d'hiver, et une Bernache nonnette (Merci à Noémie pour l'histoire des Bemaches sautant
des falaises). A la "Maison du Poisson et de l'Oiseau" nous retrouvons quelques passereaux : Sittelle
torchepot, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Verdier (FEurope, Grive litome, Pinson des
arbres. Malheureusement nous sommes témoins du sport pratique’ par 1,7 million de français z la
chasse. Un pauvre Chevreuil s'enfuit complètement affole’ poursuivi par deux chiens.

Le demier arrêt avant de déjeuner a lieu sur la presqu'île de Larzicourt où nous trouvons le Canard
pilet, Fuligule milouin et Harle piette et dans la forêt t Mésange nonnette, Mésange bleue,
Mésange charbonnière, Pic Epeiche, Grimpereau des jardins, Pinson des arbres, Sittelle
torchepot (nous entendons son sifflement !) et Geai des Chênes.

Enfin au moment du pique-nique, je vois enfin mon premier ragondin (merci Stéphane et Jean-Marc).
Il était sous mes yeux, c'était tellement évident que je ne l'avais pas vu... Quelques Grues cendrées
(elles étaient 3500 présente sur le site), un Faucon Pèlerin et les 2 Pygargues à queue blanche.

Après nous décidons de terminer par un safari omithologique avec de nombreuses Buses variable,
des Vanneaux huppé, Grimpereau des jardins (brachydactyle, et oui voilà le nouveau nom,
heureusement que les noms latins eux ne changent pas, d'ailleurs après cet interlude nous nous
exerçons à plusieurs pour tester nos connaissances, à quand une sortie en latin '.’?? ça va bosser dans
les chaumières), Mouettes rieuse, Grive draine et Goéland cendre’.

Pour terminer nous marchons du côté d'Ambrières, où nous voyons le Gros-Bec casse-noyaux et
Pinson des arbres, entre autres. Geai des Chênes (que nous avions pris pour le Gros-Bec,
imagination quand tu nous tient). Corneille noire, Corbeauxfreux, et une Buse variable offrant une
image originale, sa poitrine était strié de jolies pointes beiges et noires.

Puis nous nous quittons prêt à rejoindre Paris la tête bien pleine et bienheureuse, et surtout prêt à

nous retrouver dès que possible... A bientôt à tous !
Sandrine Mor

I9

COMPTE RENDU DE LA SORTIE DES 8 ET 9 FEVRIER 1997
LAC DU DER CHANTECOO

rottcoataatcrrr

Conditions Météorologiques : Temps superbe : soleil et froid

Sortie du GEOFl 60 avec Dominique DELVILLE

ESPECESOBSERVEES

Grue cendrée Pie bavarde
Grèbe huppé Merle noir

Grand Cormoran Etourneau sansonnet
Canard colvert Corneille noire
Canard pilet 1 Corbeau freux
Canard chipeau Choucas des tours
Canard siffleur Geai des chênes
Canard souchet Grive draine
Sarcelle d'hiver Grive litorne
Foulque macroule Gros bec
Fuligule milouin Moineau domestique
Fuligule morillon Moineau friquet
Harle piette Tourterelle turque
Harle bièvre Pigeon ramier
Garrot sonneur

Bernache nonette 1

Oie cendrée

Oie rieuse

Cygne chanteur

Cygne de Bewick 1

Goeland argenté

Goéland cendré

Mouette rieuse

Vanneau huppé

Courlis cendré

Héron cendre’

Faucon crécerelle

PYGARGUE à queue blanche (1 femelle et 1 jeune mâle)
Faucon Pélerin

Busard Saint Martin

Buse très variables l!

Pic Vert entendu
Pic épeiche

Alouette des champs

Bruant jaune

Verdier d'Europe

Pinson des arbres

Mésange charbonnière

Mésange bleue

Mésange nonette

Grimpereau des jardins

Sitelle torchepot

Nous avons été particulièrement gâtés ! l par le temps tout d'abord, ensuite par le
Pygargue que nous avons vu festoyer et que nous avons pu comparer avec la corneille
venue réclamer sa part... inoubliable

Voici ma liste, ‘a chacun d'y ajouter les autres espèces selon sa propre observation.
Remerciements à Dominique.

CARNET DE ROUTE
LESLÇGIELŒQDEJ

   

7L. séjour dans la région méditerranéenne oflre pour des omithologues picards. un

dépaysement assuré. Le site de Leucate (Aude) permet. outre l'observation de la migration
prénuptiale. de faire connaissance avec de nombreuses espèces méditerranéennes.

Nous avons eu l'occasion d'y séjoumer duram la première quinzaine du mois de Mai 1997 et
n'avons pas été déçus par la richesse et la variété de I'avifaune de cette région.

Je site de Leucate a été l'objet. duram les années 8D, d'un suivi de la migration suite à la

constatation d'actes de chasse sur les bondrées en migration. Quelques procès ont suffi à faire
cesser cette pratique. Selon la force de la tramontane (vent du NO), il est possible d'y faire de
nombreuses et belles observations. En effet, ce vent repousse les oiseaux vers le littoral. Les mois
de Mars et Avril voient passer des belles troupes de passereaux, alors que la bondrée choisit plutôt le
mois d'Avril et le début de Mai. Lorsque le vent toume au Sud, les oiseaux passent plus haut. S'il
vient de la mer. les migrateurs se déplacent davantage à l'intérieur.

 

le plateau au-dessus de Leucate et le rebord de la falaise qui domine la Mer

Méditerranée nous ont pennls d'observer la migration des hirondelles, martinets et guépiers. Sur ce
site, nous avons pu voir : Monticole bleu, Traquet oreillard. Alouette calandrelle. Pipit rousseline.
Fauvette à lunettes, Huppe fasciée et le Coohevis huppé très abondant.

Sur la live de l'étang de Leucate. un Etoumeau unicolore venu se baigner, des Stemes
naines. Gravelots à collier interrompu. Goélands leucophées. Bruants zizi. un Balbuzard pécheur en
migration ont été observés; un Hibou petit-duc s'est fait entendre une nuit.

Sur le site des coussoules à quelques kilomètres au Nord de Leucate, des bassins de
décantation offrent de bonnes possibilités d'observation ; un Râle d'eau. une Marouette ponctuée.
une Marouette poussin femelle ainsi que des Echasses blanches s'y sont laissés admirer.

Les sansouims proches (terres salées inondables plus ou moins couvertes de salicomes)
sont d'excellents sites pour observer les Bergeronnettes. Pipits à gorge rousse (réguliers au passage),
Alouettes calandrelles. A noter que la première Bergeronnette citrine trouvée en France l'a été sur ce
site en Avril 1987.

 

A proximité de ces bassins, nous avons vu à plusieurs reprises des Faucons kobez. Les rives
de l'étang de Lapalme nous ont pennis d'observer : Coucou geai, Alouette calandrelle, Pipit
rousseline, une Steme hansel. et quelques Goélands rallleurs. Des Ilmiooles étaient aussi présents,
outre le Gravelot à colller interrompu omniprésent dans la région, chevalier aboyeur, Pluvier argenté,
Bécasseaux variables, minutes et cocorlis, courlis cendres. On est surpris de retrouver ici en halte
migratoire un Gobemouche noir et une Locustelle tachetée dans des milieux bien différents de leurs
habitats picards, les Cisticoles des joncs et Bouscarles de Cetti sont par contre ici très présentes.
Dans les vignes nous avons observé quelques Perdrix rouges et Bnrants ortolans.

La jetée de Port-la-Nouvelle nous a permis de voir dans d'excellentes conditions, à
l'occasion de la rentrée des chalutiers. des Puffins de Méditerranée et des Baléares.

   

Sur la rive Ouest de l'étang de Leucate, les vastes roseliéres à proximité de Salses offrent
encore d'autres possibilités. Nous y avons observé : Flamants roses, Héron pourpré, Aigrette
garzette, Crabier, Faucon hobereau, Busard des roseaux, Guifettes noires, 2 Stemes hansel,
Echasses blanches, Chevaliers sylvalns, Panures et Luscinioles à moustaches.

 V
"äävvæ-w-r‘

5ans l'arrière-pays, les corbières présentent encore une autre variété de milieux.

Ainsi entre Fitou et Trellles, nous avons fait connaissance avec le Cochevis de Thékla. Le
Traquet oreillard et la Ple-grièche à tète rousse sont fréquents dans la région. Vers Feuilla, les
superbes Monticoles bleu et de roche étaient au rendez-vous.

Près de Caves, outre les Fauvettes mélanocéphales et orphées locales, sont passés en
migration: Bondrées à faible altitude pour cause de tramontane, un Aigle royal immature, un
Percnoptère d‘Egypte, quelques Milans noirs et royaux, Guépiers et Tourterelles des bois.

   

Autre bon site pour l'observation de la migration, le Plat de la Gardie domine l'Etang de
Leucete: Bondrées, Milans, Guepiers, Cigognes noire et blanche, Circaètes locaux dans le ciel; ” au
sol "z Pipits roussellnes, Fauvettes pitchou, Traquets oreillards et Pie-grièche à tète rousse.

Pour varier les plaisirs, nous avons effectué une visite au site de Pissevache, situé plus au

Nord près de Gruissan. Etaient présents sur la lagune: Bécasseaux variables, minutes, sanderling,
maubéches et cocorlis, Pluvlers argentés, Chevaliers aboyeurs. gambettes et arlequlns,
Toumepierres, Grands Gravelots et Gravelots à collier intenompu, Avocettes, Barges rousses,
Stemes naines et plenegarin, Guifettes noires et une Guifette leuooptère, Hérons gardeboeufs,
Flamants roses. Mouettes pygmées et Goélands railleurs.

2

Près de Gmlssan, dans la saline de Mandlrac, nous avons pu admirer une autre Guifette
leuooptère, des Hérons gardeboeufs, des Aigrettes garzettes, des Chevaliers aboyeurs et sylvains et
les sympathiques Echasses blanches.

Plus à l'intérieur. l'Etang de Vendres, constitué d'immenses roselières, est le refuge de
nombreuses espèces: Hérons cendres et pourpres, Butors, Gardeboeufs, crabiers, Busards des
roseaux, Panures à moustaches et Rousserolles turdoïdes. Aux alentours, les Guèpiers arrivaient sur
leurs sites de nldlflcation.

Prés de Fleury, dans la basse vallée de I'Aude, la recherche infructueuse de la Pie-grièche

à poitrine rose nous a permis de voir malgré tout quelques magnifiques Rolliers et une Pie-grlèche
écorcheur. =

 

sn descendant la côte vers le Sud. l'Etang de canot (où se sont reproduits -les Talèves

sultanes en 95 et 96), héberge de nombreuses Foulques. Une petite troupe de Flamants roses y était
également visible ainsi que des Guifettes noires et moustac, des Stemes naines et caugek, un Héron

pourpré. Aux alentours de l'étang, nous avons pu voir un Martinet pale tandis que 2 Rolliers se
tenaient cote à cote sur un fil téléphonique près de St Nazaire.

En continuant le long de la cote rocheuse, nous arrivons dans la région de Banyuls. Du
sommet de la Tour Madeloc, nous observons un Bruant fou chameur. 2 Circaétes, une Fauvette
mélanocéphale, une Pie-grlèche à tète rousse et quelques Bondrées en migration; le Traquet rieur
reste invisible, l'espèce est-elle éteinte dans la région î‘

A Port Vendres. les Martinets noirs et à ventre blanc sont nombreux. Du Cap Béar, nous

observons dans les rochers: Montioole bleu, Bruant fou et Martinet à ventre blanc. En mer passent
quelques Puffins de Méditerranée.

migré une bonne "moisson" d'observations, il reste nombre d'espèces que nous aurions

pu rencontrer dans la région. Ainsi, d'autres découvertes seront encore possibles lors d'un prochain
voyage pour observer entre autres l'Hirondelle rousseline, le Pipit à gorge rousse, le Goéland
d'Audouin, les Pie-grièche grise méridionale et à poitrine rose, le Moineau soulcle, le Puffin cendré,
les Petit et Grand Ducs, les Bergeronnettes à tète noire et citfine et autres raretés éventuelles...

 

Bibliographie : Omithos- Vol l— n° l: Observer les oiseaux à Leucate par A. ROUGE
Oiseau Magazine n‘ 5 : A Igucate, les hirondelles t'ont le printemps
La passion des oiseaux par PJ. DUBOIS et M. DUQUET

Rédaction: Pierre et Marc SENGEZ
Dessins: Marc SENGEZ

25

LA MORTALITÉ DES AMPHIBIENS SUR LES ROUTES DE
L'OISE

BILAN DE UOPÉRATION "FRÉQUENCE GRENOUILLE" 1996-1997

 

Par Rérni FRANÇOIS (GEOR 60)

INTRODUCTION

L'opération nationale "Fréquence Grenouille" vise à sensibiliser le public et les pouvoirs
publics à la protection des zones humides et des amphibiens. L'objectif est de recueillir le
maximum de données localisant des points noirs sur les routes que les batraciens
traversent au printemps pour rejoindre leurs sites de reproduction.

Elle a été pilotée en 1996-1997 par Espaces Naturels de France, Fédération des
conservatoires régionaux d'espaces naturels, avec la Fédération des clubs C.P.N. en

1996. L'opération est médiatisée au niveau régional par‘ le Conservatoire des Sites
Naturels de Picardie depuis 1996.

En 1997, Picardie Nature a coordonné les prospections de terrain, avec le GEOR 60
comme relais habituel dans l'Oise.

Le présent article cherche à valoriser ce recueil de données et à identifier les principaux
points noirs et les espèces les plus sensibles. A terme, cette opération devrait permettre de

guider des opérations de sauvetage et/ou de génie écologique sur les sites les plus
meurtriers.

MÉTHODE

Le recensement des points noirs a été effectué de deux manières :

- par le simple recueil de données préexistantes, (essentiellement de personnes
connaissant un axe migratoire près de chez eux)

— par des prospections nocturnes spécifiques sur diverses portions du territoire
départemental.

Les informations ont été consignées sur des fiches et/ou des cartes, synthétisées par le
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, puis transmises au "PC Grenouilles". de la
Feu-ne aux Grues près du Lac du Der. Un numéro de téléphone et un code Minitel ont
également été mis à disposition du public.

RÉSULTATS

 
La plupart des régions naturelles de l'Oise ont été prospectées au moins une fois. Le Pays

de Bray a été insuffisamment prospecté, alors qu'il recèle un nombre d'étangs et de mares
considérable (plusieurs milliers de points d'eau).

24

Ses populations damphibiens sont uniques aux échelles régionale et départementale. Les
secteurs du Vexin, du Pays de Thelle et du Valois-Multien ont également été très peu
prospectés, voire pas du tout.

Il en va de même dans le Noyonnais ou des îlots bocagers et des grands ensembles
forestiers n'ont pu être visités entre mars et mai. La faible pression d'observation sur le
plateau picard est par contre moins problématique, du fait des faibles potentialités
batrachologiques des grandes cultures dominantes.

La couverture départementale est cependant très honorable.

- 

22 fiches concemant l'Oise ont été retoumées au PC Grenouilles. l0 personnes,
essentiellement du GEOR 60 et d'autres associations (Association des Botanistes et
Mycologues Amateurs de la Région de Senlis, Association Des Entomologistes de
Picardie, Picardie Nature), mais aussi du grand public, ont fourni des localisations de
points noirs.

Tous les sites mentionnés étaient connus antérieurement à 1996 : aucune prospection
spécifique de terrain n'a été menée. Ces sites ont été découverts le plus souvent à
proximité des domiciles des observateurs. et découverts fortuitement. Certains étaient
connus depuis plusieurs années.

Ils sont concentrés dans ou à proximité irrunédiate des grandes forêts domaniales :
Compiègne-Laigue-Ourscamps, Parc de Saint Quentin, Chantilly-Halatte-Ernrenonville
(etc.). Celles-ci comptent parmi les milieux naturels les plus fréquentés et les mieux
connus.

2 ‘a 3 000 cadavres au minimum ont été recensés en 1996.

 

Plus de cinquante fiches ont été retoumées. 15 personnes ont transmis des données ou
effectué des prospections nocturnes spécifiques.

Une trentaine de nouveaux sites ont ainsi été repérés. De plus, la majorité des sites
mentionnés en 1996 ont été revisités en 1997 pour préciser leurs caractéristiques.

C'est plus de 3000 à 4 000 cadavres qui ont été recensés, sur plus de cinquante passages
à amphibiens sur les routes. Certains passages ont été notés, sur des routes au trafic

nocturne insignifiant et donc peu dangereux (impasses, routes entre hameaux. routes
forestières interdites la nuit...).

E , .11 l.

Tous les points de passage ne sont pas représentés sur la carte, faute d'une échelle
suffisamment précise pour localiser les différents flux parfois très proches. Par exemple,
un seul gros point synthétise l'ensemble des passages proches de Fouquenies, vers les
gravières de la vallée du Thérain au nord de Beauvais.

Représentativité spécifique

Les espèces recensées pamri les milliers de batraciens trouvés morts ou agonisants sur les
routes de l'Oise sont les suivantes :

- Crapaud commun (Bufo bufo)

- Grenouille rousse (Rana temporaria)

- Triton palmé (Triturus helveticus)

- Triton alpestre (Tritums alpesrrir)

- Salamandre terrestre (Salamandra salamandra zen-restris)
- Grenouille agile (Rana dalmarina).

25

Le Crapaud commun constitue plus de 90% des cadavres observés dans l'Oise. La
Grenouille rousse et le Triton palmé viennent ensuite, avec quelques centaines de

cadavres notés chaque année. Puis le cortège des autres espèces totalise quelques dizaines
d'individus ou quelques individus morts.

Il n'est actuellement pas possible de préciser les proportions des différentes espèces au

sein de l'ensemble des cadavres notés, du fait des imprécisions dans les dénombrements
des individus morts.

ANALYSE

Pp! .t. 

Seuls les phénomènes migratoires de printemps ont été observés, à savoir les
déplacements des adultes se rendant vers les lieux(migration prénuptiale) ou les quittant
(migration post nuptiale). Les départs des jeunes batraciens qui quittent l'eau après leur
métamorphose, ou les migrations automnales des Grenouilles rousses qui regagnent l'eau
en septembre-octobre pour hiverner, n'ont pas été étudiés.

 

Certaines données recueillies sont parfois peu précises, ce qui est plutôt normal pour une
opération orientée notamment vers le grand public.

Dans certains cas, les espèces ne sont pas toujours identifiées. Certaines sont en effet
difficiles à différencier avec certitude lorsqu'elles sont aplaties et incrustées dans les

graviers du macadam, par exemple les Tritons ponctué/palmé ou les Grenouilles
agile/rousse.

De même, les nombres d'individus vivants ou écrasés sont rarement comptés ou estimés.
L'imprécision de la localisation est plus dommageable. Par exemple, une fiche reçue
mentionnant le 14 mars " une cinquantaine" d'individus entre "Paris et Lille" sur
l‘Autoroute A1 dans un secteur "parsemé d'étangs" est peu exploitable. Heureusement, la
majorité des fiches transmises sont bien remplies.

Par ailleurs, la fiabilité de la quantification des individus morts observés est très variable.
Certains sites ont pu être suivis plusieurs nuits de suite. Dans ce cas, ce sont les maximas
d'individus morts qui sont retenus. D'autres sites, la majorité, ont simplement fait l'objet
d'un passage, souvent rapide, et souvent diume. Or il apparaît clairement que la prédation
sur les amphibiens mourants ou morts est parfois considérable. Les Comeilles noires par
exemple, semblent ainsi contribuer largement au "nettoyage" des routes dès l'aube, de
même que les petits carnivores pendant la nuit. Cette disparition rapide des cadavres
fausse les dénombrements, dans une proportion difficile à estimer.

De plus, un seul passage rapide même noctume ne permet d'avoir qu'une perception
limitée de l'a.rnpleur du phénomène de migration, et de la proportion des populations des
différentes espèces touchées par le trafic routier. En effet, les intensités des passages sont
variables selon les horaires et, surtout, selon les dates et les conditions météorologiques.

Cependant, le nombre d'amphibiens totalement aplatis à la fin de la nuit, et donc plutôt
impropres à la consommation des prédateurs, est une quantification minimale du
phénomène. Ce nombre varie très peu et reste valable pour chaque site. Il permet des
comparaisons entre les points de passage.

Ainsi, nous utiliserons les chiffres reçus en l'état, faute de pouvoir en évaluer la
signification précise quand nous ne connaissons pas le site.

26

Représentativité des espèces

Certaines espèces se reproduisant dans le département n'ont, heureusement, pas été
notées sur les routes.

Il s'agit des espèces les plus rares et les moins mobiles:

- le Pélodyte ponctué (connu uniquement près de N oyon),

- la Rainette verte (signalée dans le Bray, la vallée de l'Oise et la forêt de Compiègne),

- le Triton ponctué (quasiment absent en dehors du Pays de Bray semble-t-il)

- le Triton crêté (essentiellement connu des mares du Pays de Bray et du Noyonnais,
ponctuel dans le Clermontois et la Région d'Estrées).

Ces espèces vivent essentiellement à proximité ou sur leur lieu de reproduction, et
neffectuent pas de migrations régulières, hormis sur des petites distances, en général
inférieures au kilomètre (JOLY, 1992).

Ainsi, sur les 12 espèces connues qui se reproduisent dans le département, 50 % sont
exposées à des destructions directes par le trafic automobile sur leurs routes de migration.

Cependant, les différentes espèces ne sont pas affectées de la même manière.

Sensibilité des espèces au trafic routier

Il semble logique que les espèces les plus communes dans le département, surtout le
Crapaud commun, soient les plus exposées au trafic routier. Les mêmes constats sont
effectués en Suisse (RYSER & GROSSENBACHER, 1989), Wallonie (PERCSY),

Allemagne de l'Ouest (FELDMANN & GEIGER, 1989), et Grande-Bretagne
(LANGTON, 1989).

Mais les espèces les plus lentes sur les milieux terrestres sont également les plus sensibles
au trafic routier. Le Crapaud commun remporte ainsi la palme de la lenteur, avec les
Tritons et la Salamandre. L'abondance assez considérable de Bufo bufo et sa lenteur à se
mouvoir expliquent très largement sa contribution extrêmement dominante dans les
hécatombes noctumes, de même que les grandes distances qu'il parcourt vers les points
d'eau. Ces distances peuvent atteindre deux kilomètres (obs. pers.).

Les mêmes proportions de Crapaud commun dans les hécatombes sont notées dans
d'autres pays européens, notamment en Belgique avec 90 à 98 % des cadavres recensés
BALLASINA, 1989). Les Tritons et la Salamandre ne parcourent apparemment pas des
distances aussi importantes (JOLY, op. cit.), et ne traversent pas les cultures. Ils suivent
les milieux boisés, les haies, les chemins et les prairies.

A l'opposé, la Grenouille agile est capable de traverser une route départementale de 8
mètres de large en quelques bonds, et donc en quelques secondes. Si cette espèce est
assez bien représentée dans les milieux bocagers et forestiers de la moitié sud de l'Oise,
elle est en revanche très peu notée à l'état de cadavre. De même, elle apparaît assez peu
dans les fiches dans la catégorie "batraciens vivants", car elle ne fait que passer sur les
routes. Des suivis fixes pendant plusieurs heures des passages d'amphibiens
permettraient de quantifier sa présence.

Espèce à la vélocité intermédiaire, la Grenouille rousse, est plus fréquemment observée
vivante que morte, alors qu'elle est également abondante.

Enfin, l'exigence écologique des différentes espèces intervient également.

27

La Salamandre et les Tritons palme et alpestre par exemple, peuvent se contenter de tout
petits trous d'eau emplis de feuilles pour la reproduction. Ils limitent ainsi leurs
déplacements vers des plans d'eau de surface importantes, plus rares en général.

Des proportions spécifiques équivalentes dans les hécatombes sont notées dans d'autres
pays européens comparables. En Belgique, 90 à 98 % des cadavres recensés sont des
Crapauds communs, 1 à 5% des Grenouilles rousses, 0,5 à 3% sont des Tritons avec,
par ordre d'importance, le Triton ponctué, le Triton alpestre et le Triton palmé
(BALLASINA, op. cit.).

Milieux de reproduction concernés

La proportion des différents milieux aquatiques à proximité desquels les passages
d'amphibiens ont été notés, se décompose comme suit :

- Étangs (types étangs forestiers de Commelles ou étangs de loisirs) 20 = 36 %

- Gravières (type Vemeuil en Halatte ou "Le Canada" à Beauvais) 19 = 34 %
- Mares (intraforestières ou de village) 14 = 25 %
- Marais (Sacy, tourbière de la Brèche à Sénecourt) 2 = 4%
- Bras-morts (de l'0ise, près de Noyon) l = 2%

Il est délicat d'en tirer des conclusions précises aujourd'hui, faute d'une couverture
départementale représentative. Des centaines de mares de village ou du bocage brayon
n'ont pas été prospectées, de même que des dizaines d'étangs dans le sud de l‘0ise.

Cependant, la contribution des gravières ou sablières à la mortalité des amphibiens
apparaît d'ores et déjà considérable. Les deux points les plus meurtriers de l'0ise sont
deux anciennes ballastières situées en bordure de forêt ("La rue des bois" à Vemeuil en
Halatte et "Toutevoie" à Gouvieux). Ces impacts éventuels de la création de bassins
nouveaux à proximité de massifs boisés et de routes passantes sont presque toujours
oubliés dans les études d'impact obligatoires.

Les véritables marais sont bien entendu faiblement représentés, du fait de leur rareté à
l'échelle départementale. Certains restent à prospecter, comme le marais du Lys.
Hiérarchisation de l'importance des points noirs

Nous avons tenté de distinguer les sites selon l'ampleur de la mortalité constatée. Ceci
permet d'identifier les passages et les contextes qui sont les plus meurtriers.

Des classes de nombre d'individus morts, toutes espèces confondues, ont ainsi été
définies. Leur représentativité dans la totalité des passages localisés est la suivante :

- 1-20 cadavres: 26 : 46 %
- 21-100 cadavres: 20 = 36 %
- 101 -1000 cadavres : 8 = 14 %
- > 1000 cadavres: 2 = 4 %

On constate ainsi que le plus grand nombre de points de mortalité totalise au maximum
quelques dizaines de cadavres observés. Cependant, la réalité est certainement supérieure,
du fait du biais lié à la prédation et aux nombres insuffisants de comptages.

Cependant, le cinquième environ des points noirs concentre de l'ordre de la moitié des
effectifs cfamphibiens trouvés morts.

28

CONCLUSION

L'étude des passages migratoires des batraciens sur les routes ne fait que commencer en
Picardie et dans l'Oise. Les premiers résultats sont inquiétants, notamment pour le
Crapaud commun, qui paie le plus lourd tribut dans les hécatombes sur les routes.

Il est très difficile de mesurer les proportions des populations locales des différentes
espèces qui sont touchées par le trafic routier, et donc de mesurer l'impact réel de celui-ci.
De plus, une approche quantitative nécessiterait des investigations beaucoup plus
poussées pour obtenir des suivis précis et représentatifs de la réalité des flux migratoires.
Une méthodologie assez détaillée devrait être ainsi définie au préalable.

Une meilleure couverture départementale serait également indispensable, surtout pour
l'Oise normande, particulièrement le Pays de Bray, et le massif des Trois Forêts.

Des mesures de réduction de la mortalité pourraient d'ores et déjà être mises en place en

concertation avec les acteurs locaux. Nous tenons à signaler les actions concrètes déjà
mises en oeuvre.

En Forêt de Compiègne, une petite gravière a été recreusée par notre collègue Daniel
MURE de l'ONF en face de l'étang du Buissonnet, de l'autre côté de la RN 31. Une
partie des Crapauds communs et des Grenouilles rousses et agiles qui traversaient cette
nationale au trafic très intense a ainsi été "captée" par des mares adaptées.
Malheureusement, la sécheresse a réduit fortement les surfaces en eau des mares, du fait
de l'abaissement de la nappe de plus d'un mètre depuis quelques années.

Également, la fermeture récente à la circulation de plusieurs routes forestières
goudronnées, et l'interdiction du transit noctume sur d'autres, a permis de réduire la
mortalité des amphibiens. Même si il est évident que ce n'était pas le but de ces mesures
impopulaires, ces décisions sont remarquables. Nous avions noté au début des années
1990 des dizaines de cadavres de salamandres, de Tritons palmés et alpestres, et de
Grenouilles rousses sur certaines portions de ces routes.

En Forêt de Thelle et du Parc de Saint-Quentin à l'ouest du département, de nouvelles
mares ont été creusées récemment en divers points. Elles limitent ainsi les déplacements

extra-forestiers de plusieurs centaines de Tritons, Salamandre et Grenouilles que nous y
avons observés.

Une autre action exemplaire mérite bien d'être signalée. Entre le Bois des Bouleaux et
l'étang de Toutevoie à Gouvieux, notre collègue Jean-Bemard MARQUE a passé
plusieurs nuits il y a quelques années, à ramasser les batraciens avec des seaux et à les
déposer de l'autre côté de la Départementale 17.

Ces exemples remarquables seraient à répéter dans tout le département.

REMERCIEMENTS

En espérant que d'éventuels oubliés ne m'en fasse pas grief, je tiens à remercier tous les
auteurs d'observations écrites ou orales, avec, dans un ordre alphabétique :

Claudie AZERONDE, Jean-Philippe BONNEL, Henry DE LESTANVILLE, Maurice
DUQUEF, Jean-Marie GERNET, Yves LANGLET, Philippe LARERE, Audrey et Didier
LEBOCQ, Yves LECOMTE, Sylvie LEROY, Pascal MAIRE, Jean—Bemard MARQUE,
Richard MONNÈHAY, Alain POITOU, Pierre et Marc SENGEZ, Franck SPINELLI,
Marie-Geneviève VERSCHUR.

Nous remercions également Olivier BARDET, Stéphanie FLIPO et Bemard COUVREUR
pour avoir relu le présent article.

49

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30

BIBLIOGRAPHIE

- BALLASINA D. - 1989 — Toads and roads in Belgium. in LANGTON T. "Amphibians
and roads. Proceedings of the Toad Tunnel Conférence", Rendsburg, Federal Republic
of Germany, 7-8 January 1989. pp 83-85.

- FELDMANN R., GEIGER A. - 1989 - Protection of amphibians on roads in
Nordrhein-Westphalia. in LANGTON T. "Amphibians and roads. Proceedings of the
Toad Tunnel Conférence", Rendsburg, Federal Republic of Gennany, 7-8 J anuary 1989.
pp 51-57.

- J OLY P. - 1992 - Hétérogénéité du paysage et métapopulation chez les amphibiens. in
“Gestion et protection des amphibiens, de la connaissance aux aménagements“, colloque
A.F.I.E. 22-23 octobre 1992 à Ungersheim, Ecomusée d'Alsace. pp 102-110.

- LANGTON T. - 1989 — Reasons for preventing amphibian mortality on roads. in
LANGTON T. "Amphibians and roads. Proceedings of the Toad Tunnel Conférence",
Rendsburg, Federal Republic of Germany, 7-8 January 1989. pp 76-80

- PERCSY C. - Date non précisée - Les batraciens sur nos routes. Note technique n°1
Min. Région Wallonne. Service Cons. Nature et Espaces verts. 71 p.

- RYSER 1., GROSSENBACHER K. - 1989 - A survey of amphibian préservation at
roads in Switzerland. in LANGTON T. "Amphibians and roads. Proceedings of the Toad

Tunnel Conférence", Rendsburg, Federal Republic of Germany, 7-8 January 1989. pp 7-
13. v

31

Observations de RALE DES GENETS - Crex Crex

en dehors de la Moyenne Vallée de l’Oise.

 

Par : Franck SPINELLI

Cette espèce, présente uniquement dans la Moyenne Vallée de l’Oise entre Thourotte
(60) et La Fère (02), n’avait jamais été observée dans l’0ise en dehors de cette zone
correspondant aux prairies de fauches alluviales.
Les seules communes de l’Oise où cette espèce avait été noté depuis 1978 sont : Ourscamps,
Varesnes, Quieny, Brétigny et Baboeuf. D'autre part aucune observation ne nous était parvenu
au GEOR 60 depuis l993, date de la demière observation dans l’Oise. (En l’état actuel de nos
informations).

Aussi ma surprise fut relativement importante, quand, au soir du 15 juillet 1997, un cri
caractéristique, et proche de surcroît, éveille mon attention. Passé mon étonnement, c’était bien
un Râle des genêts qui chantait à 50 mètres de chez moi.

La maison est en effet bordé par un ancien champ, qui à ma grande joie, n'a pas été cultivé
depuis environ trois ans et, chose encore plus remarquable, il n’a été, ni fauché, ni broyé et n’a
subi aucun traitement phytosanitaire depuis ces 3 années.

Cette zone d’une superficie de deux
hectares environ est donc aujourd’hui ce
que l’on peut appeler une “Friche à hautes
herbes” (1 mètre à deux mètres par
endroits) où se mêlent l’Armoise commune
(Artemisia vulgaris), le Cirse des champs
(Cirsium arvense), I’Erigéron du Canada
(Conyza canadensis), le Chenopode blanc
(Chenopodium album), quelques pieds de
Grande ortie (Unicadioica) envahie par le
Liseron des haies (Calystegia sepium), par
endroits dominent de grands pieds de
Laitue scariole (Lactuca xerriola). La
monotonie apparente est rompue par les
taches rouges que forment 1 ’Epilobe hérissé
(Epilobium hirsutum) et surtout l’Epilobe
en épi (Epilobium angustÿalium) mais
aussi par les mosaïques jaunes du Séneçon
jacobée (Senecio jacobaza). Ce couvert
végétal dense est ainsi tout àfaitfavorable a
la biologie du Râle des genêts.

Le soir même, et pendant toute la nuit, le Râle des genêts lança, de façon spontanée,
son concert sur deux notes. Le lendemain, accompagné de William MATHOT, nous tentions
une observation de Poiseau, et, après quelques instants de repasse nous v/imes enfin, de façon
furtive, sa silhouette en vol pour disparaître à nouveau dans les hautes herbes. Ensuite ce ne fût
plus que son cri qui nous accompagna jusqu'à une heure tardive. Pendant cette soirée, sous
Faction de la repasse, le râle des genêts, emporté par sa frénésie, se laissa approcher jusqu’à
moins de trois mètres.

Les jours qui suivirent, et sans qu'il n’y ait besoin de faire de la repasse, il chantait
systématiquement pendant toutes les nuits (quelques cris étaient aussi lance’ le jour). Ce demier
chanta ainsi jusqu’au 29 juillet 1997 au matin. Ce soir là malgré la repasse, plus aucun contact,
ni les jours qui suivirent. Le Râle des genêts avait donc stationné là, en dehors de ses quartiers
habituels, pendant 15 jours.

22

 

Il est difficile d’expliquer les raisons de sa venue, il est cependant fort probable qu’il
sagisse là d’un individu qui a été dérangé sur ses lieux de reproduction. Le fait qu’il chante
systématiquement pourrait éventuellement venir corroborer cette hypothèse, car il est peu
probable qu’un individu en cours de migration fasse un stationnement aussi prolongé et d’autre
part il est souvent nettement plus discret. Cependant il n’est pas totalement improbable qu’il
sagisse d'un migrateur attardé, P. GEROUDET signale des arrivées de migration pré-nuptiale
vers la mi-juillet (Grands échassiers, gallinacés et râles d’Europe). La migration post-nuptiale
quant a elle s’échelonne d’août à fin octobre avec un point culminant en septembre.

Il est par contre interressant de noter qu’un site de ce type, qui ne subi plus aucune pression
humaine pendant un certain nombre d'années, peut offrir de formidables potentialités pour des
espèces comme le Râle des genêts, de surcroît en forte régression dans toute l’Europe. (Dans le
cas présent, la surface de 2 hectares serait certainement un facteur limitant). Cependant, le fait
que cette friche ne reçoive aucun traitement phytosanitaire est également très bénéfique avec la
présence de très nombreux insectes et autres invertébrés : grillons, sauterelles, escargots,
araignées, coléoptères, etc  , tous entrant dans le régime alimentaire de cette espèce.

Il est également intéressant de signaler la découverte, lors de mes différents passages
dans cette parcelle, de trois chenilles de Sphinx de l’épilobe ( Proserpinus proserpina). inscrit
sur la liste régionale des insectes à protéger, à l’annexe IV de la Directive Habitats 92/43
(Protection stricte au niveau européen) et protégé au niveau National (Arrêté du 22 juillet 1993
fixant la liste des insectes protégés sur le territoire national).

Cela nous permet de mettre en évidence, si toutefois cela était encore nécessaire, l’intérêt
primordial de limiter au maximum Pépandage de pesticides sur ces zones.

ll faut également signaler la présence, cette année. de Râles des genêts sur deux autres
sites en dehors de la Moyenne Vallée de l‘Oise : Un contact en Pays de Bray au-dessus de
Saint-Germer de-Fly et un autre au Sud du village d‘Esmery«Ha1lon (Limite entre l’0ise et la
Somme). (Pascal MAIRE, communication orale).

Sites d'observation du Râle des enëts Crex Crex dans l’0ise.

     

l : CTJVELY
1 5d f ESÂËIÏHALUIN
J I Nm! le SÆIJÏMER-ù-FLY‘

. = sain nifimæh de la
DËWVHÂH du TOIII.

Bibliographie.

- GEROUDET (P.), 1978 - Grands échassiers. gallinacés et râles d'Europe. - Delachaux et Nieslé, 430 pp.

- JONSSON (L). 1994 - Les oiseaux d’Europe, d’Al'rique du Nord et du Moyen-Orient. — Nathan, 559 pp.

- YEATMAN-BERTHELUI‘ (D.), JARRY (G.), 1994 - Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France. 1985-1989.
- Société d‘Etudes Omithologiques de France, Secrétariat de la faune et de la flore du
Muséum National d'Histoire Naturelle, ‘T75 pp.

33

OBSERVATION DE L'OEDlCNEME CRIARD (Burhinus oedicnemus)

PRES DE BLICOURT en Mai 1997

 

par Henri de Lestanvllle

 

HIIMIIÇËENÜEZ

Suite à l'article de Rémi FRANÇOIS (Pic Mar n°2). j'ai entrepris de prospecter le secteur
de Blicourt afin de confirmer la présence de cette espèce.

,4près une recherche spécifique des affleurements de craie, d'autres sites m'ont paru

favorables comme des champs recouverts de silex (peu ou pas cultivés). Le quadrillage de la zone

s'est effectué en trois soirées dans la seconde quinzaine de Mal et ont donné lieu aux observations
suivantes :

o le 18/05. 21h 45 : 1 individu entendu au NE de Blicourt (route vers Rotangy)

o le 24/05. 20h00 : 1 adulte au repos effectue deux fols sa toilette (durée d'observation : ‘A heure)
au Sud de Blicourt

o le 24/05. 22h50 : 1 adulte passe en vol et crie au NE de Bllcourt (observation en ombre chinoise à
cause du crépuscule)

Âoedicnème est bien présent a Blicourt et on peut estimer ses effectifs à 1 ou 2 couples. La

méthode d'observation en point fixe d'un polnt dominant la zone semble donner plus de résultats.
mais demande une plus grande présence sur le terrain.

D'autres secteurs vers St-Just en Chaussée m'ont paru aussi favorables à l'oedicnème. ces
secteurs seront suivis l'année prochaine.

54

CARNET DE ROUTE
VOYAGE EN TURQUIE

AVRIL 1997 par Henri de Lestanvllle

 

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Bosphore et Borcka. dans le Caucase. voient passer chaque année des milliers d'oiseaux allant
nicher en ex-Union soviétique. suite à une grosse dépression centrée sur le pays en début de mois.

le printemps a été tardif. la végétation ayant à peine commencé sa croissance, cette situation nous
réservant quelques surprises.

Dès notre arrivée à l'aéroport d'Antalya. nous sommes accueillis par la Fauvette de Rüppel
et le Gobemouche à collier. Autour de la ville. nous faisons connaissance avec la Sittelle de
Neumayer, les Bruants cendrillards. les Bergeronnettes printanières feldegg et un Rossignol progné
qui alarme dans un buisson épineux. Dans les pentes des mines de Thennessos. la Mésange lugubre
et la Sittelle de Krüper sont d'observation facile.

1a route d'Antalya à Silifke n'est pas inintéressante. Après un groupe de 5 Pemrches à
collier, les parois abruptes plongeant dans la mer révèlent d'autres espèces comme le Faucon
d'Eléonore, le Faucon kobez. et le Circaète (très commun). c'est dans un petit jardin que niche le
Bulbul d'Arabie.

le delta du Gôksu vaut à lui seul le voyage. Immense lagune de terre s'avançant ver la mer.
elle laisse une végétation sauvage s'y développer (vite rattrapée par les promoteurs Immobiliers).
Dans la végétation basse, la Prinia gracile et le Francolin noir sont à rechercher. avec en vedette
cette année. un Traquet de chypre. Sur les lagunes en cours dessèchement. la Bergeronnette citrlne.
le Chevalier stagnatile et quelques Vanneaux éperonnés cherchent leur repas. observés de loin par 6
Grues cendrées. Les anetidés sont encore nombreux. dont le Tadome casarca et la Sarcelle
marbrée. Nous trouvons sur le sable les vestiges d'une Tortue marine. Dans les gorges du Güksu
niche le Pic syriaque.

35

En remontant vers les hauts plateaux de Cappadoce, la migration est stoppée par un temps
exécrable, ce qui nous permet d'observer des cigognes blanches par dizaines. L'arrivée à Dennikazik
sous une tempête de neige ne rebute pas les omithos chevronnés que nous sommes. En nous
abritant dans une gorge. nous nous apercevons que les oiseaux ont fait de même et sont à quelques
mètres: ‘lîchodrome, Accenteur alpin et de Radde, Alouettes haussecol et Merte de roche. Dans la
soirée. nous observons aussi un aigle royal, ainsi qu'un chacal doré en vadrouille et un groupe de
chèvres sauvages Bezoar.

Je lendemain par un grand soleil enfin revenu. nous entreprenons l'asœnsion du Mont
Dermikazik. sur les pelouses alpines. les Souslilrs et les Traquets motteux et isabelle sont présents.
Plus haut dans les rochers, une Perdrix choukar et des Niverolles s'envolent. Un gypaète passe au
dessus de moi, en frôlant la crête. Nous sommes stoppés par une neige encore abondante. Plus bas,
en effectuant des recherches approfondies, sont enfin trouvés le Serin à front d'or, le Roselin à ailes
roses et le Traquet de Finsch.

Dans les environs du lac Yay, la Buse féroce et l‘Aigle pomarin sont présents. Arrêtés a un
col dominant la plaine. une lranie joue à cache cache avec nous et une drôle d'alouette, la Monticole
nous fait voir sa livrée. Les Pies-grièches a poitrine rose et les Rolllers sont à l'affût sur les fils
téléphoniques. Près d'Uschisar, la visite d'une vallée nous permet d'observer le Bruant ortolan, le
Torcol, le Percnoptère. Les Choucas ssp orientales nichent dans les caravansérails.

le lac Kuku est un site exceptionnel. Nous y observons un Phalarope à bec étroit mâle, un

vol de Gangas unlbande, des Pipits rousseline et à gorge rousse; dans l'eau, des Flamants roses et la
rare Erismature à tète blanche, dans les roseaux, les Marouettes poussin et la Lusciniole à
moustaches sont communes. L'Aigle criard chasse matin et soir sur la zone. Dans les plaines
alentour. un groupe de 6 Grues demoiselles s'est anété. accompagnées d'une centaine de Grues
oendrées. Les chiens molosses gardant les troupeaux ont des colliers cloutés, car le Loup est encore
présent dans les environs.

zïprès un voyage quelque peu éprouvant, nous remontons vers Bursa et le lac Kuscenneti.
Là, le Pélican blanc et frisé sont nicheurs ainsi que le Cormoran pygmée. Les Blongios s'envolent
sous nos pas dans les roselières inondées. En observant une couleuvre à collier, nous trouvons un
Hibou petit-duc profondément endormi.

5min au tenne de notre périple, le Bosphore : ses Putfins yelkouans et ses Stemes caugeks
en migration se laissent admirer sous leurs plus beaux jours. Une colonie de Hérons cendres niche en
pleine ville ainsi que la Tourterelle maillée. J'ai aussi observé un soir une groupe de Marsouins,
nullement gênés par les bateaux empmntant le chenal.

la Turquie mérite un deuxième voyage, tant est riche son avlfaune. Les "manqués" comme
le Tétraogalle, la Pie-grièche masquée et I'Epervier à pied court ne nous aurons pas fait regretter le
reste. La meilleur période pour visiter ce pays semble être début mal et septembre. Un séjour de 15
jours n'est pas de trop pour découvrir ce superbe pays. encore très peu prospecte surtout dans sa
partie Est, soumise à la tension entre Kurdes et gouvemement turc et difficile d'accès. Dans le reste
du pays, le tourisme s'étant bien développé pennet une circulation très facile, quoique parfois
contrôlée dans les sltes que nous avons visité.

36

Mes amies les Hirondelles de Cheminée

Quand nous nous sommes installés dans notre vieille maison. nous ne pensions pas que nous aurions
à la partager pendant quelques mois de l'année avec des locataires à plumes.

En quelle année les Hirondelles sont-elles venues s'installer ? Je ne sais plus. Nous étions plus

préoccupés par notre installation que par la leur et pourtant c'est d'un œil bienveillant que nous les
avons accueillies et que nous avons veillé maintes fois à ne pas les déranger.

Au fil des ans et des mois. j'ai commencé à les observer et finalement à noter chaque année. dans la

mesure du possible, leur date d'arrivée, les dates de naissance des petits, le norribre des jeunes, le
nombre des nichées et éventuellement la date de leur départ.

J e vous livre aujourd'hui ces observations :

Lieu d'observation :Villers sous saint Leu

Date d'an'ivée
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. 23 Mai
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. Fin Mai
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. 3 Juin
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37

D'après ce tableau, on observe donc:

- Que les hirondelles s'installent dans notre région en général vers la mi-avril

- Que la première éclosion a lieu vers la fin mai et la deuxième vers la mi-juillet

- Que le nombre de nichées est souvent de 2 par an. Toutefois, deux années de suite, il n'y en a eu
qu'une et une autre année trois. Ceci est sans doute dû à des conditions climatiques plus ou moins
favorables

- Les dates de départ sont plus difficiles à noter. Elles se situent en général entre le 20 et le 29
septembre, rarement avant ou après.

Hélène POITOU

38

     
 

RECENSEMENT DES OISEAUX D’EAU
HIVERNANT DANS L’OISE EN JANVIER 1997
(WETLANDS INTERNATIONAL)

 
   

Rédaction: Jean-Philippe Bonne]

Ce recensement a eu lieu le samedi l3 Janvier et le dimanche l4 Janvier. Il a mobilise’ de
nombreux observateurs du Geor mais il s’est déroule’ dans des conditions assez difñciles du fait du
gel des plans d’eau sur lesquels se trouvent d'habitude les oiseaux: il faudra interpréter les données de
cette année en tenant compte de ces difficultés.

LISTE DES OBSERVATEURS:

MCJUKOWSKY, FSPINELLI, W.MATHOT, RSENGEZ. M. SENGEZ. JJ. TRONCQUO, J.M.
GERNET, H. DE LESTANVILLE. C. GUYOT, J P BONNEL, D. DELVILLE, P. MALIGNAT. P, MAIRE, R.
FRANCOIS, Y. LANGLET,

CONDITIONS D'HIVERNAGE:

Pour la première fois depuis les hivers 85 et 86, une vague de froid perturbe‘ beaucoup
Phivernage de nos hivemants habituels et amène des effectifs d'oiseaux que nous n'avions jamais vu
dans l’Oise depuis que nous réalisons ce recensement.

Le début de l’hiver a été doux; une vague de froid de longue durée a débute’ le 23 Décembre
1996 et s’est tenninée le l8 Janvier 1997.

Voici les températures relevées sous abri à Fresnoy la rivière pendant la période précédent le
recensement:

    

Température
minimale

Température
maximale

   

5G

Sous ces conditions rigoureuses, Pensemble des plans d’eau dormante a gelé rapidement et au
moment du comptage, Pensemble des gravières du département sur lesquelles stationnent d’ordinaire la
majorité des oiseaux d’eau était déserte, à Pexception du grand plan d‘eau de Vetneuil qui conservait
une petite zone (Peau libre, sans doute entretmue par les chasseurs pour les besoins de la chasse.

Les oiseaux {étaient pour la plupart réfugiés sur l’0ise, tout le long de la rivière et surtout
près des écluses qui ménagent une zone relativement tranquille. _

Canards de surface et foulques trouvaient également refiige sur la glace des étangs forestiers
surtout lorsque subsistait une petite zone d’eau libre dans la queue de l'étang.

PRINCIPAUX FAITS MARQUANTS:

GREBE CASTAGNEUX:

Tous les endroits où stationné d’ordinaire ce grébe sont gelés Quelques oiseaux se sont réfugie’
sur les cours d’eau mais les effectifs sont les plus faibles notés depuis 1988 avec 4l oiseaux (maximun
en L989: 124).

GREBE HUPPE:

On peut faire le même commentaire pour le grébe huppé que l'on a retrouvé le long de l’0ise
et de PAisne, mais le gros des effectifs a quitté massivent notre département: 63 oiseaux contre 486
et 443 en 1995 et 1996.

HERON CENDRE:

Les effectifs sont inférieurs à ceux des années précédentes: 65 oiseaux conte 95 en 1996 et 8l
en 1995. ljinterprétation est difiîcile: fuite de nos hivmiants remplacés par des oiseaux plus
nordiques?

CYGNE TUBERCULE:

Avec 148 oiseaux, on retrouve les effectifs élevés notés à la fin des années 80 (maximum de
l56 en I990). Est ce une conséquence de la vague de fioid ?

CYGNE CHANTEUR:

Très belle observation de 7 cygnes chanteurs vus à plusieurs reprises præ de l’Oise dans les
semaines qui ont suivi le recensement. En particulier ils ont été aperçu se nourrissant dans une parcelle
de colza située assez loin de POise. Cela faisait bien longtemps que cette espèce n’avait plus été vue
dans notre département.

CANARD COLVERT:
Effectifs dans la moyenne des dix derniers recensements 249| oiseaux comptés (minimum:
1809 en 1988 et maximum 3107 en 1993).

FULIGULE MILOUIN:
Effectifs les plus faibles depuis I986: la vague de froid a chassé les oiseaux: 348 oiseaux
seulent (maximum: 1636 en 1995).

FULIGULE MORILLON:

Contrairent à l’espèce précédente, les effectifs de rnorillons dans l’0ise sont les plus élevés
jamais observés: 409 oiseaux, précédent record; 308 m 1996, Pourquoi une telle diiïérence de stratégie
entre milouin et motillon?

GARROT A OEIL D’OR:

Les oiseaux liivernant traditionnellemmt sur le grand plan d’eau de Mont n’ont pas été vu lors
durecensmnent.

40

HARLE PIETTE:

Déjà en 1996, on avait observé un afllux inhabituel de hnrles piettes suite à un eforte vague de
fioid en Écosse. Cet hiver, on a assisté à une véritable invasion: 161 oiseaux, du jamais vu dans notre
département depuis que GEOR existe (1986).

HARLE BŒVRE:

Même commentaire pour ce harle: l1 oiseaux en 1996,‘ ‘756 en 1997 , tous sur les cours de
l’0ise et de l’Aisne. Ces oiseaux semblent peu à Paise car ils se déplacent sans cesse le long des cours
d'eaux et les effectifs ont décru très rapidement après la fin de la vague de froid: les observations ont eu
lieu entre les 4 et l4 janvier.

POULE D’EAU:

Effectifs record pour cet oiseau peu recherche par les ornithologues on peut émettre deux
hypothèses’ ou bien les oiseaux dispersés (Pordinaire sur Pensemble des zones humidæ, se sont
regroupés sur les rivières où, seconde hypothèse, notre département a accueilli des oiseaux fuyant
devant le fioid. 617 oiseaux comptabilisés quand les effectifs se situent en moyenne entre 350 et 400.

FOULQUE MACROULE:
Les plus faibles effectifs depuis 1988 pour cette espèce: 2500 oiseaux (maximum 4740 en
1995)

A noter également une totale absence de limicoles: en particulier aucun Vanneau, voilà qui
fêtait jamais anive’ depuis 1988.

 

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anard siffleur

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Nette rousse

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Fullgule morlllon
Eider à duvet

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Harle blèvre

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Pierrefonds

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Pont de Rethondes
Ecluse Herant

Ecluse de Coulo
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Genancourt

Pierrefonds 4
Verteteullle

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Pont de Rethondes 8
Ecluse d'Hérant 5
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