â D ` MÉMOIRES È É DE LA È SOCIÉTÉ LINNÉEN N É · DU NORD DE LA FRANCE. TOME CINQUIÈME ¤87a—¤8ss www ` Ammus TYPOGRAPHIE DE DELATTRE—LENOEL ` 32, mm ms LA nÉ1>um.|0uE, 32 1 IQ3 I
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l i·'F¤$% TA B LE des Matières du Tome V. Mollusques recueillis au sud d'Amiens dans un rayon de 2 lieues. 1876-1877. Parle B. P. E. Vaniot, S. J. . . 1 Révision des espèces françaises de la famille des Tabanidœ. Par M. le D' Gobert. ............ 55 Les Gyrinides d`Europe. Par M. le D' Régimbart .... 107 L`Exposition forestière au concours régional d'Amiens. Par M. René Vion ............ . . . 121 Notice sur la Société linnéenne du Nord dela France rédigée en réponse à la Circulaire de M. le Ministre de Flnstruction publique du Il juillet 1881. Par M. J. Gamier, Président. 16I Notice sur Charles-Joseph Buteux. Par M. J. Garnier. . . 172 La Faune de Caycux-sur-Mer et de ses environs. Par M. F. Decaux ............... 201 Liste des Membres de la Société au 3I décembre 1882 . . 233 Liste des Sociétés correspondantes ......... 246 Table des Matières .............. 255
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l MOLLUSQUES Recueillis au Sud d’Amîens Dans un rayon de 2 lzeues (l876-1877) ' (76 Espèces). Par le R. P. E. Vlmor S. J. I Ces Mollusques sont terrestres st Ilnvistüss. PREMIERE PARTIE. · MOILLUSQUBS TERRESTRES. Tous sont des Gastéropodes pulmonés. Nous les di- viserons en 3 sections :` I Mollusques nus, ou sans coquille apparente ; Mollusques à coquille sans opercule ; ' Mollusques à coquille operculée. IEGTIIIN I. -· Mollusques nus • r FAMILLE DES LIMACIENS. Corps droit, allongé, non spiral; 4 tentacules rétractiles; une cuirasse couvrant la partie antérieure du corps ; coquille nulle ou rudimentaire, cachée le plus souvent sous la cuirasse ; orifice respiratoire au bord droit de la ‘ cuirasse dans les deux genres que nous connaissons autour · d’Amiens. Ge sont les genres Arion et Limace. } 4 • ,
· · ï wî .’.· z’ï_· m —·»· _ — 2 .. n ,.~ ‘ L GENRE ARION. P Coquüle nulle, remplacée par des granulations calcaires ; orifice respzïatoùe au bord droit de la cuirasse, en avant · . du mtlàzu. . 4 1° Arion ruius Linné. r · (Arion empiricorum, Férussac. Arion des charlatans). si . . Animal long d’un décimètre et plus, large d'environ l 45 millimètres, roux, unicolore. Peau ridée. Guirasse É ’ l’ , renfermant des grains calcaires isolés, transparents, petits. A Jardins, prés, lieux humides. (Saint-Acheul, Longueau, jj Boves, etc.) · ff Avec le type, on trouve assez communément les 3 A A variétés suivantes : · i• Ater, animal d’un brun noir ; _ 2• Drapamaudz', animal d’un roux obscur, avec le bord >`.il— ‘ rougeâtre ; · — 3• Succineus, jaune pale unicolore, avec le bord du pied l ·fÉ`Qx î plus foncé. I F _ i 2¤ Arion tusous Müller. l — i (Arion hortensis Férussae. Arion des jardins.) l Animal long de 3 à 5 centimètres, large de 4 à 6 milli- i mètres, gris plus ou moins foncé avec des bandes latérales noires. Pied jaunâtre ou blanchâtre; cnirasse renfermant n des grains calcaires assemblés grossièrement. On trouve, avec le type, une variété noire à bandes P latérales grises : var: Niyer. j_ Jardins, champs, bois, sous les pierres, les débris de gg »‘ bois. (Saint—Acheul`, Gagny, Longueau, Boves, etc.) l r A I
â I .. 3 ... GENRE LIMACE. Coquüle rudùncntaùœ, appelée Limacclle, placée sous la l partie postérieure de la cuirasse. Orzfce 1•esp:`raloù·e au q bord droit de la cuirasse, en amère du müzru. La cuirasse est ornée de stries concentriques. 10 Lima: agrestis Lhmé. (Petite loche grise). Corps cylindriforme, terminé en dos d’âne à la partie postérieure, rugueux, grisâtre avec des taches brunes irrégulières. Oriiîce pulmonaire petit, bordé de blan- _ châtre ; limacelle ovalaire, mince, très petite. Mucus épais, laiteux, très caractéristique. Longueur: de 3 à 6 centimètres ; largeur : de 8 à 10 millimètres. On trouve les variétés : _ 1• Albidus, animal blanc grisâtre, sans taches ; · . 2• Lilacàms, animal lilas, sans taches ; 3* Sylvatùms, variété plus grande, d’un violet grisâtre . avec des taches irrégulières. Très commune autour d’Amiens dans tous les lieux humides. . 2• Lima: maximus Linné. (Limax cinereus Müller. Limace cendrée. Limax antiquorum l Férussac). Animal long de 12 à 15 centimètres, et quelquefois plus ; large de 1 à 2 centimètres ; cendré ; cuirasse tachetée de noir, dos rayé dela même couleur. Orillce pulmonaire très grand ; limacelle assez grande, épaisse.
QT . _ . f, · ` — L — îï La variété maculatu: a sur le dos des taches noires au Q ·_ lieu de lignes continues. g· Entre Saint-Acheul et Longueau, au pied des arbres I Lt? sous le gazon. Assez commune. · « ii l 3¤ Lima.: nrborum Bouchard-Ghant1•enux. 'i' (mmm au sam). I Animal long de 6 à 10 centimètres, large de IO à l5 millimètres, d’un gris bleuatre. Guirasse marquée d’une 5* ligne noiratre de chaque coté, assez transparente pour "? qu’on aperçoive la limacelle qui est blanche, line, légère- ; ment bombée ; dos marqué d’une ligne blanchâtre allant y. *7 de la cuirasse à la queue.Mucus incol0re,brillant, accom- ' pagné souvent d’un liquide abondant et très limpide. Foret de Boves, sur les arbres, quand il y a beaucoup _ 'îf' d’humidité ; au pied, quand le temps est sec. · ï `_ ` ·/ SECTION II. — Mollusques i coquille J * sans oporcule s ` Les commciâs ET Les Aumcunaciâs V Ces deux familles sont représentées autour d'Amiens gf _ par les 9 genres suivants : Vitrine, Ambrette, Zonite, Hélice, Bulime, Glausilie, Maillot, Vertigo. — Garychie. M GENRE VITRINE. fg A Animal pouvant à peine etre contenu dans sa coquille; li. ayant une demi·cuirasse avancée sur le cou, A tentacules, ut.
I u __ 5 ___ un oriiîce respiratoire situé à droite, en arrière, sur le bord de la demi-euirasse. Coquille dextre, très mince. • N.—B. — Ge genre, ayant à la fois une demi-cuirasse et une petite coquille, fait la transition entre les limaces et les hélices. ‘ _ | Une seule espèce aux environs d’Amiens: '. Vitrine pelluoida Müller. (La Transparente). É Animal blanchatreou rougeâtre, avec des yeux noirs. I Coquille globuleuse, transparente, fragile, luisante, d’un blanc verdàtre, légèrement striée ; 3 tours de spire, le dernier assez ample ; ouverture arrondie et très grande, à bord columellaire un peu rélléchi. , L à 5 millimètres de diamètre. Sous la m0usse,dans les bois et les jardins (Saint·Acheul, i Gagny). GENRE AMBFIETTE, (sucçmna). Animal épais, pouvant à peine etre contenu dans sa co- quille ; 4 tentactiles, (les inférieurs très petits); coquille dextre, ovale—0bl0ngue, (en forme d’oubli), mince, ordi- nairement transparente, à spire souvent courte, à dernier tour très grand. g Une espèce aux environs d’Amîens 2 Suooinea putris Jedirey. (L’Ambrette amphibie). · Animal glutineux, grisâtre, marbré de noir en dessus. On voit, à travers la coquille, la veine pulmonaire et ses ramifications, sous forme d’un réseau à mailles serrées.
wàî"; ·’. i Àf;·À _" 6 — Coquille oblongue, translucide, fragile, d'un jaune brillant, à spire courte, à ouverture oblique formant les ;1`¤' deux tiers de la coquille ; péristome simple et tranchant. · ai Se trouve en grande quantité sur les joncs, les herbes, fsf les feuilles mortes, au bord de l’Avre et autour des fossés u qui communiquent avec cette rivière. GENRE ZONITE, (zoxrrss). i' Ce genre renferme des Hélices dont la coquille est ordi- nairement déprimée, mince, luisanté, transparente, à pé- ' ristome simple et plus ou moins tranchant. Animal al- ; longé, contenu tout entier danssa coquille; 4 tentacules; pied ovale-allongé. A 10 Zonites nltidus Müller. (Zonite brillante). F'! . f Animal petit et grêle, couleur d‘encre, à tentacules gros, courts et noiratres. ? Coquille déprimée, luisante, transparente, légèrement Il striée, cornée ou fauve ; spire de 4 à 5 tours ; péristome . ' simple, un peu évasé du coté de l’ombilic ; celui-ci très ;' ouvert. · ag 4 à 6 millimètres de diamètre. B Se trouve en assez grande quantité entre La Neuville et p · Longueau, sur les débris végétaux humides, autour des l W trous à tourbe. ‘ 1 i 2¤ Zonltes eellarius Müller. ° (Zonite des caves. — La Luisante). Animal long de l5 à 20 millimètres, large de 2, linéaire, l]. I I
.... 7 .. ardoisé foncé en dessus, plus clair en dessous. Tentacules supérieurs gros, longs de 2 à 3 millimètres ; les inférieurs très petits. Coquille assez déprimée, roussàtre en dessus, blanchâtre en dessous, luisante, transparente; ombilic médiocre, pé- ristome simple ; spire de 5 à 6 tours. Diamètre de 10 à 15 millimètres. Habite les lieux humides, les caves, les celliers; se trouve encore au pied des murs, sous la mousse et les pierres. ‘ (Saint-Acheul, Gagny). 3• Zonites lueidus Dmparnaud. (Zonite lucide). · Animal très voisin du précédent, s’en distinguant par sa couleur moins foncée, par ses tentacules supérieurs eflilés, atteignant une longueur de 8 à 9 millimètres; les ten- tacules inférieurs sont aussi plus longs et ont près de 2 millimètres de longueur. La coquille ressemble à celle du Zomtes ccllarùns; le dernier tour est cependant un peu plus élargi. A Se trouve dans les jardins,les bois, sous les pierres, sous . la mousse humide et les débris de b0is.Assez commun. (Saint-Acheul, Gagny, Boves). 1 4¤ Zonites nitens Gmelin. ' (Zonite luisante). Animal beaticoup plus clair sur le dos que les précé- ' dents; atteignant de 12 à 1'5 millimètres de longueur; tentacules supérieurs clairs et transparents, longs de 5 à 6 millimètres.
Coquille très déprimée, moins rousse que les précé- ' dentes ; 4 à 5 tours de spire, ombilic médiocre. Se rencontre à Boves, soit aux ruines, soit à la foret. esuns Mèuca. ' Animal allongé, pouvant se renfermer tout entier dans sa coquille; 4 tentacules. Coquille dextre, globuleuse ou aplatie. Nous avons trouvé les 13 espèces suivantes : É I. -— ESPÈCES A COQUILLE GLOBULEUSE. i¤ Hell: pomutiu Lhmé. (Hélice vigneroane ; le Vigneron; Escargot). C’est la plus grosse hélice de notre région. Animal long de 6 à 8 centimètres, large de 2 environ, d’un gris jau- nâtre plus ou moins foncé. Tentacules supérieurs longs de 2 centimètres, les inférieurs longs de 5 millimètres. Coquille globuleusewentrue, épaisse, solide, glabre, opaque, jaunâtre avec 2 ou 3 bandes brunes peu distinctes. Spire de 5 à 6 tours ; péristome épais, évasé, blanc rous- sàtre intérieurement. Epiphragme crétacé, blanc, épais. Hauteur: 3 à 4 centimètres ; diamètre entre 4 et 5. ` Se trouve dans les jardins, les bois, les vignes. — Edule. On en rencontre de beaux échantillons à la foret de Boves, à Cagny. . 20 Helix aspersa Müller. (Héliee chagrinée; -4 le Jardinier). Animal long de 5 centimètres, large de 15 millimètres,
V . ·* 9 · d’un brun très sombre en dessus, plus clair en dessous. Tentacules supérieurs longs de l5 millimètres, les infé- rieurs de 5. Coquille conoïde-globuleuse, haute de 30 à 40 milli- mètres, large de 25 à 40; mince, solide, chagrinée, un peu luisante, jaunâtre avec des bandes et des taches en zigzags plus foncées ; 4 à 5 tours de spire ; ouverture transversa- lement ovale ; péristome réfléchi, épais, blanc intérieure- ment. Epiphragme grisatre, mince, papyracé. i Espèce édule, très commune au pied des arbres et des murs, dans le gazon. i (Saint-Acheul, Longueau, Gagny, Boves, etc.), 3¤ Helix nemcralis Linné. (Hélice némorale. — La Livrée). Animal d’un brun noiratre, large de '1 millimètres, long de 40 à 45 ; tentacules supérieurs longs de l5 millimètres, les inférieurs de 4 ; yeux saillants, noirs. Coquille globuleuse, solide, glabre, jaune avec 5 bandes étroites noires, dont 3 continuées en dessus; Spire com- posée de 5 à 6 tours ; ouverture oblique, présentant une tache brune assez grande ; péristome légèrement réfléchi, ordinairement noir, quelquefois rose ou roussatre. Epi- phragme crétacé, assez épais. Hauteur : I2 à 25 millimètres ; largeur f5 à 30. Cette espèce, très commune dans les jardins et les bois, ' présente de nombreuses variétés. · Nous avons recueilli les suivantes : l• Le type, que nous avons décrit plus haut, jaune, avec 5 bandes noires : l23/45. (V. Quinqucfasczhta). 2• Brzksonùz , coquille fauve avec 5 bandes noires ; t23/45.
.. gg .. 3• Lzïoellula, coquille jaune, sans bandes. i 4* Rubella, coquille rose tendre, sans bandes. 5* Studerùz, coquille lilas, sans bandes. 6• Favamœa, coquille jaune, à 4 bandes: 120/45. a 7° Lzlsterùz, jaune, à 3 bandes: 003/45. 8* Bruguieria, jaune, à 2 bandes :`003/05. 9* Cuvùerùz, jaune, à 1 bande: 003/00. ' 10* Dülwymh, jaune, à 1 bande; 000/05. 11* Bzyuetùz, jaune, à 2 bandes inférieures: 000/45. 12• Costasia, fauve, à 2 bandes inférieures soudées : oooylï Il serait facile de multiplier ces variétés, et de créer des sous-variétés, d’après l’épaisseur plus ou moins grande des bandes. 4¤ Helix hortensis Müller. (Hélice jardinière). Espèce très voisine de la précédente, souvent plus petite, . ayant le péristome blanc, et manquant de la tache brune qui se rencontre à l’ouverture de l`hélice némorale. : Les variétés sont aussi nombreuses que dans l’espèce · précédente. Nous nous contenterons de signaler : 1• Ouùuquevittata, jaune avec 5 bandes noires : 123/45; c’est le type. 2* Aleronùz, fauve, avec 5 bandes: 123/45. 3* Lutca, jaune brillant, sans bandes. 4* Incamata, rose vit`, sans bandes. ' Le type et les variétés (surtoutla Lutea) se rencontrent à Gagny, et sur le chemin qui conduit du village de Boves à la foret du meme nom.
... 44 .. 50 Helix limbata Draparnaud. (Hélice marginée). N.-B. — Le type de cette espèce nous manque; mais nous avons la variété Sawatina. Animal gris foncé, quelquefois noir; long de 20 à 25 mil- limètres, large de 4; tentacules effilés. les supérieurs longs de 8 millimètres. Coquille subdéprimée·globuleuse, mince, glabre, solide, b assez luisante, rose ou fauve rougeâtre avec une zone blanche distincte sur le milieu du dernier tour. Spire com- posée de 5 à 6 tours ; ombilic petit ; péristome réfléchi à bourrelet blanchâtre, quelquefois rose. Diamètre: 12 à 15 millimètres ; hauteur: 10 à 14. ` ` Assez commune à la foret de Boves. 60 Helix uniiaseiata Poirrez. . (Hélice unifasciée. - Helix candidula Studer). _ Animal roussatre, large de 1 millimètre, long de 7 à 8 ; tentacules supérieurs longs de 3 millimètres. Coquille subglobuleusc, assez déprimée; épaisse, glabre, blanche, avec une bande brune continuée en dessus ; large de 6 à 8 millimètres, haute de 4 à 6; spire composée de 5 à 6 tours; ombilic médiocre; péristome présentant un bourrelet intérieur blanc. Avec le type, nous avons trouvé, dans les environs de _ la butte de Boves, les variétés suivantes : Alba, coquille blanche, sans bande. lnœrrupta, coquille à bande supérieure interrompue, réduite à des points. Hypogramma, coquille blanche en dessus, avec plu- sieurs lignes roussàtres en dessous.
?"=? zi? ‘ #5* — 12 — Lë·îÉ·". ·z¤ nan zmuenm, uaim, L (Var. Ru/'ula. — Hélice trompeuse). Animal long de 30 millimètres, large de 5 ou 6, d’un _ _ gris jaunâtre, assez transparent. Tentacules bruns, les su- il périenrs longs de 9 à 10 millimètres, les inférieurs longs I;. (l8 2 à 3. ‘ Coquille globuleuse, convexe en dessus, bombée en `_ dessous, finement striée, couleur de chair sans bandes ni taches, assez transparente. Spire de 5 à 6 tours assez convexes, le dernier assez grand, sans carène. Ombilic S` médiocre, très profond. Ouverture ronde, échancrée par t` l’avant-dernier tour. Péristome interrompu, évasé, bordé Ã? de rose intérieurement, à bord columellaire arqué, ~ ` réfléchi vers l’ombilic. Hauteur, 15 millimètres; dia- mètre, 18. ð` Sur les arbres qui bordent la rive droite de l’Avre, entre Gagny et Boves. Assez rare. M-B. - Nous n’avons pas rencontré le type de cette Ã. espèce, dont la coquille est d‘un blanc laiteux un peu î . J jaunâtre. I . Q II. — Espèces A coomnnn DÉPMMÈE. 3, 8¤ Helix tasciolata Poirre:. · (Héliee striée. ~ Helix striata Draparnaud). • ' Animal jaunâtre, largement bordé de noir; long de ,’_, 8 millimètres, large de 2; tentacules supérieurs longs de 3 millimètres. Coquille un peu déprimée, à stries sensibles; solide, épaisse, glabre, opaque, d‘un blanc roussàtre avec quel- ti? S4:. _ •
— 1 ' i I ... 53 - ques bandes brunes, dont une plus ou moins déchirée se continue en dessus ; spire de 5 tours; ouverture oblique ; péristome garni d`un bourreletintérieurblancouroussatre. Diamètre 1 6 a 10 millimètres; hauteur, 4 à 7. _ Vit sur les herbes, dans les jardins, les champs, au bord des chemins. (Saint-Acheul, Longueau, Gagny, Boves, etc,). 9** Helix erlcetorum Müller. (Hélice ruban. — Le grand Ruban; le Ruban des bruyères). Animal d’un brun jaunâtre assez clair, large de 4 mil- limètres, long de 2 centimètres. Tentacules supérieurs longs de 5 millimètres. _ Coquille déprimée, presque plate en dessus, striée, solide, glabre, blanche, avec une bande brune; 6 à f1 tours de spire; ombilic très ouvert; péristome ayant un bour- relet intérieur, blanc ou roussatre. Hauteur, 4 à 6 milli- mètres ;_ diamètre, 10 à 15. _ On trouve, en meme temps que le type: l• La variété mùwr, coquille beaucoup plus petite. 2* La variété lutesccns, coquille jaunâtre, sans bande. Très commune dans les endroits secs, le long des chemins, sur les bords des champs. (Gagny, Longeau, Boves, etc.), , . 10• Hell: enrthusinna Müller. (Héliee chartreuse. - H. Cnrthusianella Drap,). · Animal long de 2 centimètres, large de 3 à 4 milli- mètres, jaime roussatre; tentacules supérieurs longs de 5 à 6 millimètres. Goquille déprimée, mince, luisante, glabre, d’un cerné
`Y·· s e * »'}_§ `;`€· r`jfgi »· - si il A . — M — ' iii? laiteuir, unicolore, avec un bourrelet fauve autour du péristome. Onrbilic petit; spire de 6 à 7 tours. Hauteur, _ 6 à 8 millimètres; largeur, il à 15. ' _ —Vit sur les chardons, les arbustes, dans les champs et · les prairies. (Cagny, route de Boves, etc.). 1.1• Hélix hispida Lhmé. · · (Hélice hispide.- La Veloutée). s",' ` Animal variant du gris au noir, long de l centimètre, large de 2 à`3 millimètres ; tentacules gros, cylindriques, àà w les supérieurs longs de 4 millimètres. · Coquille déprimée, brune, offrant quelquefois une · zone blanchâtre au dernier tour ; couverte de poils recourbés et raides; spire de 5 à 6 tours; ombilic mé- diocre ; péristome olfrant un bourrelet intérieur blanchâtre ou roussàtre. Hauteur, 4 à 5 millimètres; diamètre, 6 à 10. ' N.·B. — Cette espèce change beaucoup avec Page. ~‘ Dans la jeunesse, la coquille est très plate et très hispide; puis, peu à peu les poils tombent, la coquille devient È,i_·» subglobuleuse et sensiblement striée, È? Vit'dans les jardins et les bois, sous le lierre, au pied des arbres. (Saint-Acheul, Cagny, Longueau, Boves). À Très commune. 12• Helix rotundata Müller. ` ;’ (Le Bouton). Animal petit, long de 6 à 7 millimètres, large à [peine de 1, gris ardoisé bleuàtre ; tentacules supérieurslongs I de 2 millimètres. I 1 Coquille très déprimée, à petites cotes longitudinales ‘ saillantes ; mince, solide, glabre, brunâtre avec des taches ré P-il;
. ... g5 - longitudinales plus ou moins ferrugineuses. Spire com- posée de 6 à 7 tours, le dernier un peu caréné ; ombilic très large; péristome mince, sans bourrelet. Hauteur, 2 à 3 millimètres ; diamètre, 5 à 8. Vit et a été trouvée dans les mème lieux que la précé- dente, et elle parait encore plus commune que l’hélice hispide. 13•• Helix pulchella Draparnaud. · (Hélice mignonne). Animal très petit, légèrement jaunâtre ; tentacules blancs, transparents, très courts, . Coquille assez aplatie, remarquable par ses cotes longi- tudinales fines, obliques, égales; mince, glabre, mate, grisâtre ou d’un gris légèrement roussàtre, unicolore. ' Spire de 4 à 5 tours; ombilic très large; péristome très réfléchi, épais, blanc. Diamètre, 2 à 3 millimètres ; hau- teur, l millimètre ou un peu plus. — Cette espèce se partage entre les 2 variétés suivantes : l• Costata. C’est elle que nous avons décrite ci—dessus. 2* Lœvzyata. Coquille blanchâtre et lisse. Vit sous les pierres et les feuilles, dans les lieux frais et humides. (Saint-Acheul, Longueau, Gagny, Boves, etc,). Commune. Me Holix obvoluta Müller. (Hélice planorbe. — Le Planorbe terrestre; la Veloutée à bouche triangulaire. Animal long de 25 millimètres, large de 3, d’un brun clair en dessus, un peu foncé en dessous; tentacules allongés, grèles, les supérieurs longs de 8 millimètres, les inférieurs de 2.
.. iq; - Coquille plane en dessus, à stries fines, d’un fauve I rougeâtre unicolore, hérissé de poils raides ; 6 ou 7 tours E de spire; ombilic assez ouvert; péristome rétlélchi, avec , un, bourrelet interne violacé ou blanchâtre et une sinu0— _ sité calleuse assez sensible. Diamètre, 10 à 15 millimètres; A hauteur, 5 à 7. I Se trouve dans la foret de Boves, sous les feuilles _ mortes. Assez commune. ` GENRE BULIME. I Animal allongé, pouvant être contenu tout entier dans Q sa coquille; 4 tentacules. _ Coquille dextre, ovoïde~oblongue. ' _ 1• Bulimus obscurus Müller. (Bulime obscur. — Le Grain d’Orge). Animal brunâtre en dessus, plus clair en dessous, long d'environ 6 millimètres, large de 2; tentacules supérieurs longs de 25 millimètres. Coquille ovoïde—oblongue, assez ventrue, presque lisse, mince, glabre, peu luisante, d’un roux foncé unicolore; 6 à 7 tours de spire; ouverture un peu oblique; ombilic très étroit; péristome réfléchi, épais, blanchâtre. Hauteur, l 1 centimètre à peu près ; diamètre, 3 à 4 millimètres. C Vit dans les lieux frais, les jardins, les bois, sur les arbres, les vieux murs. (Saint-Aeheul, Cagny, Longueau, Boves, etc.), Très commun. â• Bnlimus suboylindrieus Liane. _ (Bulimns lubricns Bruguière. — Bulime brillant.) Animal long de 4 millimètres, large de O"' 75, noir ou
É —— 17 - ` gris ardoisé. Tentacules moiràtres, les supérieurs longs de 1"" 5. 1 Goqujlle étroite, ovoîde, mince, glabre, luisante, trans- ` parente, d’un corné fauve, unioolore, haute de 5 à '1 milli- mètres, large de 2 à 3; spire composée de 5 à 6 tours, le , dernier formant au moins la moitié de la hauteur ; i pmbilic nul ; ouverture piriforme-ovale ; péristome à I bourrelet intérieur couleur de chair, à bord columellaire très peu échancré à la base. Avec le type, se rencontre la variété fuszfonnù à coquille plus étroite, plus cylindrique. Vit sous la mousse et les feuilles mortes, sous les pierres, dans les lieux humides. (Saint-Acheul, Gagny, Boves, etc.). Bien plus rare que le précédent. 3• Bulimus aoieula Müller. (Achatina acîcula, Lamarck. — L’Aiguillette). Animal grêle, blanchâtre et transparent ; tentacules très petits, non renilés au sommet. Coquille fusiforme cylindrique, large de 1 millimètre à 1 1/2, haute de A à 6; étroite, lisse, glabre, fragile, très _ brillante, hyaline, unicolore; spire formée de 5 à 6 tours, le dernier formant la moitié de la hauteur; péristome mince, à bord columellaire obliquement échancré. Après la mort de l’animal, la coquille prend une teinte laiteuse. Vit au pied des arbres, dans la mousse et l’humus. Assez commun dans les alluvions. Nous avons trouvé un échantillon vivant à Gagny, sous des pierres , et plusieurs échantillons morts à Saint- Acbeul, à Boves. Assez rare. — 2
.. 13 - 40 Bullmu unions Killer. (Bulime tridenté). Animal d’un brun roussatre plus on moins sale; tenta- ’ cules gros, d’un brun roussatre, les supérieurs médiocre- ment longs. Coquille haute de 10 à 42 millimètres, large de 3.à 4, épaisse, solide, glabre, d’un corné roux, unicolore; spire de 7 à 8 tours,~le dernier grand ; ouverture droite, tri- dentée : 1 dent supérieure, 4 au bord columellaire, 4 sur le péristome qui est évasé, épais, roussâtre intérieu- rement. Trouvé entre Saint-Acheul et Cagny, dans les alluvions des trous à tourbe. Hare. GENRE. CLAUS||.IE» Animal pouvant rentrer tout entier dans sa coquille; 4 tentacules. Coquille sénestre, fusiforme, à spire allongée; ouver- ture petite, ovale piriforme, avec un sinus à la partie supérieure, (gouttüwe), et des plis et lamelles. Une petite _ plaque calcaire, pédiculée et mobile, (clausüùzm), se trouve à l’intérieur de la coquille, à la base de la colu» ' melle. · 1• Glansilis laminnta Turton. ' i (Clnusilie lisse. — Pupa bidens, Draparnaud); i Animal d’un brun grisâtre en dessus, d’un gris sale en dessous; long `de 8 millimètres, large de l"“'^ 5; tentacules gros et courts, les supérieurs longs de 2"' 5. Ã Coquille fusiforme, un peu ventrue, à stries presque · l · n
‘ — 19 — É effacées, haute de~16 à 18 millimètres, large de 3 A4; · d’un fauve rougeatre, unicolore, assez solide, luisante g presque transparente. Spire formée de 10 à 12 tours; É ombilic très étroit; ouverture ovale; gouttière aussi haute ; que large; lamelle supérieure saillante, presque droite; lamelle inférieure un. peu écartée de la supérieure, éinergée, ilexueuse, non billde. Péristome évasé, réfléchi, blanchâtre. Très commune sous les feuilles mortes et sur les arbres de la foret de Boves, à Gagny, etc. , g 2• Glausilia nigrieane Pieiller. · _ (Clausilia douteuse. — Clausîlia dubîa Drap. ; Clausilia Q rugosa des auteurs). É Animal long de 5 à 6 millimètres, large de 1****5 ; brun E assez foncé en dessus, grisâtre en dessous; tentacules È supérieurs longs de 2***** 5. X ' Coquille fusiforme, à stries longitudînales assez mar- quées,serrées, iexueuses; spire composée de 10 à 12 tours; , ombilic peu fendu; ouverture piriforme, gouttière aussi , haute que large ; lamelle supérieure assez saillante, la- ’ melle inférieure émergée,bitlde en dedans et en dehors. Péristome réfléchi, blanchâtre. Hauteur variable, de 12 à . 17 millimètres ; largeur de 2**** 1/2 à 4. La couleur varie du brun obscur au brun clair, et on remarque quelquefois ' de petites liuéoles blanchatres partant des sutures. 'l‘rès commune à Saint-Acheul, à Gagny, à Boves, partout où il y a des rideaux d’arbres, des bois, des broussaîlles. p Z 3• Glaueiüt Roiph!1 Gray. s · (Glausilie de Bolpb). i Animal long de 8 à 9 millimètres, d’un gris presque
’— 20 — ~ noir en dessus, moins foncé sur les côtés et inférieure- ment; tentacules courts et gros. Coquille fusiforme, ventrue, à strîes longitudinales E marquées nettement, égales, un peu tlexueuses ; d’un ‘ corné brunâtre; haute de 13 à 14 millimètres, large de · 3 à 4; ouverture arrondie, gouttière aussi haute que large ; lamelle supérieure très saillante, lamelle inférieure très immergée, billde surtout en dedans; 2 ou 3 plis entre les deux lamelles; péristome blanchâtre, rélléchi, évasé. Foret de Boves. Assez rare. _ 4• Glausilia parvnla Studer. (Clausilie naine. — Clausilia rugosa, var. c Drap,). Animal d’un gris ardoisé, long de L millimètres, large de 1/2 à 1 millimètre; tentacules supérieurs de 1 milli- mètre. Coquille assez petite, haute d’environ 10 millimètres, large de 2 ou 3, très légèrement striée, presque lisse, ou au moins en certains endroits ; spire de 9 à 10 tours ; ombilic assez ouvert; ouverture ovale-arrondie; gouttière arrondie, aussi haute que large; lamelle supérieure sail- lante, presque droite, lamelle inférieure biilde en dedans, · ` calleuse en dehors; plis interlamellaires 1 ou 2, très peu marqués ; péristome rétléchi, assez épais, blanchatre. Cette espèce, si elle mérite ce nom, paraît peu distincte de la Clausilzh myricans; celle-ci offre en eil'et des échan- tillons de très petite taille. ' Entre Gagny et Boves. Assez commune. · GENRE MAILLOT (run). Animal grele, pouvant étre contenu tout entier dans sa coquille ; 4 tentacules.
.. gg ... Coquille dextre, rarement sénestre, cylindrique, quel- quefois ventrue; ouverture petite, ordinairement dentée ou plissée. ` 1• Papa perverse L. (Maillot perverse. -— Balea fragilis, Prideaux). Animal d’un brun noirâtre, long de 4 millimètres, large de I ; tentacules supérieurs longs de I millimètre. Coquille séuestre, fusiforme-turriculée, â rides longitu- dinales lines, un peu ilexueuses; couleur de corne claire, unicolore. Spire de 7 à 9 tours ; ombilic oblique, étroit; ouverture ovale; péristome mince, tranchant, sans bour- relet. Hauteur, 7 à I0 millimètres; largeur, I à 3. Vit dans les fentes des rochers, dans les crevasses des arbres, sous la mousse. (Saint-Acheul, Gagny). 2• Pupa dolielum Drapnrnaud. (Maillot barillet. — Le grand Barillet). Animal d’un brun grisâtre, petit; tentacules supérieurs gros et courts. _ Coquille dextre, subcylindrique, afténuée inférieure- ment, à rides- longitudinalcs un peu lamelliformes, d’un corné pâle, solide, peu luisante, haute de 5 à 6 milli- mètres, large de 2 à 2 I|2. Spire composé de 7 à I0 tours; ouverture arrondie; I pli supérieur vers le milieu de l’avant-dernier tour; 2 plis columellaires enfoncés ; péris- tome évasé, réfléchi, un peu tranchant, blanchâtre. (Foret et butte de Boves ; Gagny). Assez commun. 3• Pupa musoorum Lümé. (Maillot mousseron. - Le petit Barillet). Animal long de 2 millimètres, très étroit, d’un noir
.. gg ... presque opaque; tentacules gros, les supérieurs longs de 1 millimètre. Coquille dextre, ovoîde-cylindrique, haute de 3 i ·1 mil- I limètres, large de 1 ou 1 1/2; d'un corné fauve, unicolore; spire de 6 à 8 tours; 1 pli supérieur dentiforme; péris- tome garni d’un gros bourrelet blanc, extérieur, carac- téristique. Très commun aux environs d’Amiens, sons tous les débris accumulés dans les lieux humides, sur lœ bords des chemins. (Saint-Acheul, Gagny, Longueau, Boves, etc,). 4• Papa seeale Draparnaud. (Maillot seigle). Animal petit, noiràtre ; tentacules supérieurs longs de 1 millimètre ou un peu plus, les inférieurs très petits, écartés. Coquille ovoïde-oblongue, haute de 7 à 9 millimètres, large de 2 à 3, assez épaisse, d’un corné fauve, unicolore, ‘ à stries longitudinales sensibles, assez rapprochées. Spire de 9 A 10 tours, le demier plus grand que le précédent, à bord extérieur saillant. Ombilic oblique; ouverture ar- rondie présentant 2 plis supérieurs, 2 plis columellaires, L plis palataux rapprochés du péristome, et dont le supérieur, très immergé, se voit par transparence sur le côté droit du dernier tour. Péristome interrompu, évasé, blanchâtre, sans bourrelet extérieur, Nous n’avous pas rencontré cette intéressante espèce dans la zone ordinaire de nos recherches ; c'est au camp romain de l'Etoile que nous l'avons trouvée, principalement sur les troncs d‘arbre. Elle ne parait I pas rare. n
GENRE VERTIGD. Les Vertigos, dit Moquin-Tandon, sont des Maillots en miniature. Animal pouvant se renfermer tout entier dans sa coquille ; 2 tentacules seulement. Coquille dextre dans certaines espèces, sénestre dans d’autros ; ouverture médiocre, dentée ou non dentée ; péristome très mince. 1¤ Vwüqo pygmœa Draparnaud. (V¤¤·üs¤ rime)- Animal d‘un gris noiràtre. Coquille dextre, ovoîde, assez ventrue, haute de 1 milli- mètre à 1 millimètre 1/2, large d’un 1/2 millimètre ou un peu plus; d’un brun fauve quelquefois pale, unicolore. Spire de 5 à 6 tours ; ouverture ovale avec 4 ou 5 dents : 1 dent supérieure, 1 sur le bord columellaire, 2 ou 3 sur le péristome; péristome réfléchi, assez épais, avec un bourrelet extérieur. Sous·les pierres et les morceaux de bois, près des itrous à tourbe situés entre Saint-Acheul et Gagny. Assez commun. 2¤ Vertigo anstivortlgo Draparnaud. (Vertigo antivertigo). Animal d’un noir foncé. Coquille deartre, ovoïde, ventrue, haute de 1 millimètrel /2 , large de 1, brillante, d’un fauve jaunâtre, unicolore. Spire composée de 5 tours; ouverture ovale, un peu rétrécie; 2 plis supérieurs, 2 columellaires, 3 inférieurs dont 2
. E arrivent jusqu’au péristome; péristome peu réfléchi, avec un bourrelet extérieur fauve. · Trouvé avec le précédent; assez commun. 1 3• Vertigo pusilla Müller. ' (Vertigo très petit). Animal noirâtre. . Coquille sénestre, ovoîde, ventrue, plus petite que les précédentes; hauteur 1 millimètre à 1 millimètre l/2, diamètre l/2 à 3/4; d’un fauve jaunâtre, unicolore. Spire de 5 à 6 tours; ouverture un peu cordiforme, subovale, avec 7 plis : 2 supérieurs, 3 columellaires, 2 inférieurs arrivant jusqu’au pérîstome ; péristome réfléchi, avec un bourrelet extérieur blanchâtre. Trouvé avec les deux précédents; parait plus rare. D GENRE CARYCHIE. (rAuu.x.¤ nes Aunicumcés). Animal très petit, pouvant étre contenu tout entier dans sa coquille; 2 tentacules médiocres, les inférieurs représentés par de très petits mamelons. Coquille dextre, à dernier tour très grand, à ouverture plissée ou dentée. é Garyohium minimum Müller. (Carychie naine). V Animal très petit, transparent, blanchâtre. Tentacules j longs de 0 millimètre 2. i Coquille ovoîde, ventrue, courte, mince, luisante, trans- I parente, prenant une teinte laiteuse après la mort de I l’animal; spire de L à 5 tours, le dernier très grand; ` ouverture ovale présentant 3 plis: l sur le péristome,
_ 55 _ 1 à la base du bord columellaire, 1 supérieur, rapproché du bord columellaire; péristome réfléchi, épais, blanc. Hauteur, 1 millimètre 5; largeur, 0 millimètre 75. Trouvé entre Saint.-Acheul et Gagny, sur les bois . pourris qui se trouvent près des marais. Peu rare. SECTION Ill. - Mollusques à coquille opercul6e· · FAMILLE DES ORBACÉS. GENRE CYCLOSTOME. Animal pouvant se renfermer tout entier dans sa co- quille ; 2 tentacules offrant les yeux à leur base externe; . mufle proboscidiforme. Coquille dextre, ovale, épaisse ;` péristome continu ; opercule non articulé avec la columelle, épais, calcaire, cochléiforme. Gyelostome elegans Draparnaud. (Cyclostome élégant. — L’élégante striée). Animal d’un brun grisâtre, très épais, long de 15 milli- mètres, large de 5; tentacules très écartés à la base, longs de 2 millimètres 5; yeux placés à la base et un peu en arrière des tentacules ; trompe longue de 4 millimètres, large de 1 millimètre 5. Coquille ovolde, ventrue, à rides spirales fortes, coupant à angle droit d’autres stries longitudinales beaucoup plus fines; épaisse, tres solide, opaque, d'un violacé grisâtre avec des taches brunes, d’un violet foncé au sommet.
- 55 .. Spire composee de 5 tome, et 5. sntures profondes. Ouverture arrondie; péristome continu; opercule calcaire, épais. · • La War. famhtus présente deux bandes violettes inter- rompues. Hauteur, 12 à 18 millimètres ; largeur, IO à I2. Le type et la variété sont très communs à Boves, à Gagny. DEUXIEME PARTIE. _ ' MOLLUSQUES FLUVIATILES. \ Ici encore nous ferons trois sections bien tranchées 2 i° Les Gestéropodes inoperculés (Pulmobrauches). .2° Les Gaetéropodes operculés (Branchifères). 3° Les Acéphalés, ou Bivalves (Lamellibranches). · A SECTION I. — Les Gnntéropodos Inoperculém FAMILLE DES LIMNÉENS. Quatre genres : Prenoms, Parse, Lucien, Aucun. A GENRE PLANORBE. · Animal allongé, pouvant rentrer tout entier dans sa coquille, à tortillon enroule sur le meme plan. 2 tenta- I oules sétacés, longs, olllrant les yeux à leur base interne. Dnquillenietwe, discolde, à spire non saillante; pas de 4
.. 57 .. eolumelle; ouvertureohlique, semi-lunaire, arrondie ou cordiforme; péristome mince et tranchant. . N.-B. — Les planorbes sont certainement dextres, ear le dessus de la coquille est annoncé toujours par le lord ' le plunuvnneé de lhuvcrture; on s’en convaincre facilemmt en regardant un planorbe ramper sur les parois d’un vase. Q —I. —— rwmonans A coouumn Nou mnnmis. iv Planorbis corneus Linné. (Planorbe cerné. — Le Cor de S.-Hubert; le Cornet.; ~ la come d’Ammon aquatique). Animal long de l5 millimètres, large de 5, d’un noir luisant en dessus, moins foncé en dessous. Tentacules longs de 5 millimètres, filiformes, d’un brun sale ; queue longue de '1 millimètres environ. çoquille large de 25 à 30 millimètres, haute de 10 à 15, profondément ombiliquée en dessus, presque plate en dessous; à rides longitudinales et spirales sensibles, se coupant à angle droit; solide, glabre, opaque, d’un corné brun olivàtreen dessus, quelquefois blanchâtre en dessous. spire composée de 5 à 6 tours, le dernier grand, non caréné; ouverture en forme de croissant un peu large.; pé- _ ristome mince, sans bourrelet. ‘ Dans tous les fossés autour dëtmiens. (Saint«Acheul, Gagny, Longueau, Boves, etc,). Nota. —- Les jeunes individus sont couverts d’un l@er ` duvet. 2¤ Phmorbis albus Müller. ` (Planœbe blanc. ·- Planorbis hispidus, Drapnrn. — Le planorbe velouté). Animal lang de 2 millimètres 5; large 0 mlllimbtms 25;
- gg .. d’un · brun sale rougeâtre ; tentacules gréles, longs de 2 millimètres, d’un jaune rougeâtre. Coquille plate en dessus, ombiliquée en dessous, d’un comé blanchâtre ou verdâtre, légèrement hispide; à rides spirales coupant à angle droit des rides longitudinales lines et serrées ; spire formé de 3 ou 4 tours, le dernier grand et dilaté vers l'ouverture ; sutures assez marquées; péristome mince, sans hourrelet, à bord supérieur assez V _ avancé. Diamètre, L â 7 millimètres; hauteur, I à 2. Se trouve assez communément sur les plantes aqua- tiques des eaux tranquilles. (La Hotoie, Cagny, Longueau). Nota.- La coquille n’est blanche que dans les alluvions, après la. mort de l`animaI ; le nom de Pl. albus ne vaut donc rien; celui de hùpùius serait meilleur. Q II. — rmmoanns A uoouxmna CARÉNÉE. ' 3• Planorbis nitidus Müller. (Planorbe brillant. — Planorbis clausulatus Ferussac). Animal très petit, presque noir; tentacules tlliformes, ` très grèles, longs de 2 millimètres, d’un brun jaunâtre. I . Coquille convexe en dessus, largement ombiliquée en , dessous, glabro, fragile, brillante, d’un corné fauve plus ou moins rougeâtre ; spire composée de 3 ou 4 tours, le dernier formant à lui seul presque toute la coquille; carène inférieure, obtuse ; ouverture transversalement cordiforme; péristome mince, à bord supérieur assez avancé. · ' Le dernier tour de la coquille présente des lamelles ùttéraeures qui semblent former des chambres incomplètes. Diamètre, 4 à 6 millimètres; hauteur, I à i 1/2.
Entre la Hotoie et Montières, sous les herbes aquatiques des fossés. Ne parait pas commun. 4• Planorbis eomplanntus Linné. (Planorbe marginé). · Animal d'un rouge violet foncé, long de 8 millimètres, large de 2; tentacules longs de 6 millimètres, grèles, filiformes. Coquille mince, glabre, d'un corné jaunâtre, légèrement concave en dessus, presque plane en dessous, striée tineç ment. Spire de 5 à 6 tours croissant progressivement. Carène ùnférieure, subaigue, avec un petit cordon, non dentée. Péristome tranchant, sans bourreletf à bord supérieur assez avancé. Diamètre, I2 à l5 millimètres; hauteur, 2 à 3. . Très abondant dans l’Avre et les fossés qui commu- niquent avec cette riviere. La Variété Submarginatus, à carène moins in/'érzëure, fait la transition entre cette espèce et la suivante. 5• Planorbis carinatus Müller. A (Planorbe earéné. — Le planorbe à bords aigus). L’animal et la coquille de cette espèce ressemblent beaucoup à ceux de l’espèce précédente, excepté que la carène est médiane au lieu d'etre inférùcure. Mais il existe des individus intermédiaires dont la carène n’est ni médiane ni inférieure. Aussi Draparnaud avait·il réuni les deux espèces. l . . 6¤ Planorbis vortex Lixmé. (Planorbe tourbillon. — Le Planorbe comprimé). Animal très petit, long de 2 millimètres, large de 1, #
F È — 30 —· ` F d’un brun rougeâtre plus clair en dessous. Tentacules ' d’un brun jaunâtre, longs de 2 millimètres. Coquille très déprimée; diamètre, 6 ail millimètres; , hauteur, 3/4 à 1, légèrement concave en dessus, plate en dessous, striée, mince, glabre, transparente, d’un comé pale.4 Spire de 5 a 7 tours croissant faiblement. Garène à peu près médiane, très aiguë. Péristome niince, sans bourrelet, à bord supérieur peu avancé. ' Tres commun a la Hotoie, dans l’Avre et les fossés voisins, à Gagny, Longueau, Boves, etc. 7• Planovbis oenùontus Hand, Killer. (Le petit planorbs è six spirales rondes, le Planorbe semé). Animal long de 2 à3 millimètres, large de i ; dilaté antérieurement, noir en dessus, brun ou rougeâtre en dessous. Tentacules longs de 2 millimètres, grèles, brus- quement dilatés à la base, d’un brun sale. Coquille aplatie en dessus et un peu concave vers le I centre, largement ombiliquée en dessous, mince, un peu ` luisante, d’un oorné brunâtre. Spire ordinairement for- I mée de 6 tours serrés, étroits, le dernier convexe en dessous, non dilaté vers l‘ouverture ; sutures assez mar- ` quées. Garène a peu près nulle. Ouverture petite, consi- dérablement échancrée par l'avant-dernier tour. Péris- tome mince, tranchant, sans bourrelet, à bord supérieur peu avancé. Très commun a la Hotoie, dans l‘Avre et les fossés ' voisins. (Gagny, Longeau, etc.), GENRE PHYSE; Animal pouvant ètre contenu tout entier dans sa coquille; 2 tentacules sétacés; manteau souvent digité
I I I · I sur lee bords, et alors se replinnt)s11rla;coq•iHe.p•|n•1la polir. I _ Coquille séneette, a spire plus ou moins élevée, non î Q discoîde; ouverture étroite; péristome mince et. tmue · chant. : iv Physa iontinalis Linnè, Dreperneud. l . (Physe fontinale). h Animal long de'] à 8 millimètres, grisâtre, plus foncé i sur la tete; nianteanotîrant 9e digitations sur la E coquille; tentacules grisàtres, longs de!. llil1ll|IlàÃ|‘6$.· Coquille ovoîde, ventrue, mince, très fragile, brillante, _ ' transparente, couleur de corneelaire; spi¢ede.3;i4 tours, . le dernier formant les 3/L de la hauteur totale; sutures peu profondes ; ouverture oblique, étroite ; péristome mince, sans beurrelet. Hauteur, de 8 às f2~·mil*llmè·tres; largeur, de 5· à 9. Commune dans l‘Av·re et les fossés voisins, sur les ` plantes aquatiques. 2P Phys: ecute Dœnpnrnnud. (Physe aiguë). Animal d'un brun foncé, long de 40 millimètres, large de 5; manteau à 7 digitations placées sur la columolle ; tentaeules gneles, longs d.e7 à 8 millimètres, jeunettes, présentant ala base un filet noiratre intérieur, visible par transparence. _ Coquille allongée-ovoîde, ventrue, mince, fragile, luis- sante, couleur de corne. claire; haute de 8· à. lâ milli- mètres, large de’1à9; spire composée de~4·i:5«toms, Ie_ dernier fumant les 2/3 de la hauteur totale ; ouverture
.. 32 .. oblique, étroite ; péristome mince, avec un rudiment de W bourrelet intérieur. . Dans les memes lieux que la précédente, mais moins commune. , _ canne uumés. Animal pouvant etre contenu tout entier dans sa coquille ; deux tentacules courts, subtriangulaires, aplatis. Coquille dextre, oblongue ou subglobuleuse, à spire ordinairement saillante, mince ; péristome mince, presque toujours sans bourrelet. ·1• Limnœn glutinosa Hùller, Draparnaud. (Limnée glutineuse), Animal énorme, court, glutineux, d’un gris verdatre l velouté avec des points d’un jaune doré assez apparents; î tentacules très courts, d’une largeur démesurée, d’un ` jaune verdàtre veiné de gris, pointillé de blanc ; manteau se réfléchissant sur la coquille , la recouvrant tout entière dans les jeunes individus, laissant libre dans les adultes un petit espace ovalaire sur le dernier tour de la spire. Coquille ovoïde·globuleuse, tres mince et très fragile, sensiblement ·striée , transparente , d’un corné pâle. Spire composée de 3 à 4 tours, le dernier formant à lui seul presque toute la coquille ; ouverture très grande; péristome mince. Hauteur, 10 à 15 millimètres; largeur 8 à I2. » . Très commune dans l’Avre et les fossés voisins. (Lon- gueau, Gagny, Boves).
.. 33 - 2¤ Limnœa auricularia Lhmé. (Limnée auriculaire. — Le Buecin ventrue; le Radin; , la Tonne iluviatile). Animal d'un brun verdatre, long de 2 centimètres, É large de 10 à 12 millimètres; tentacules longs d'environ A 10 millimètres, et larges de 8 à la base. A travers la l coquille on voit le manteau jaune, marbré de taches irrégulières. Coquille globuleuse, très ventrue, striée, mince, lui- sante, peu transparente, d’un corné pale. Spire formée de 3 à 4 tours, le dernier énorme, formant presque toute la coquille ; ouverture très grande ; péristome à bord extérieur détaché de la coquille et plus ou moins arqué. Hauteur, 20 a 30 millimètres; largeur, 15 â 20. . Dans l’Avre et les fossés voisins, dans la Somme. Commune. · 3¤ Limnœn ltmona Linne. (Limnée ovale. - Limnœa ovata Lamarck). Animal court, grisâtre; tentacules presque triangu- laires, grisàtres, bordés de jaune blanchâtre surtout en avant. Coquille assez allongée, ovoide, assez ventrue, peu sen- siblement striée, mince, fragile, d’un cerné clair; spire composée de 4 tours, le dernier très grand, formant presque toute la coquille; ouverture grande; péristome à bord extérieur peu détaché de la coquille, arqué. Hauteur, 25 millimètres; largeur 15 à 20. Vit avec la précédente; très commune. La variété fontùeafzs vit dans les eaux courantes (l’Avre, la Somme). Spire plus haute que le type; coquille petite, pale, trans- W parente. 3 n à 1 t » " l
— .34 — 1 A9 Lknnma stmgnslis Mané. I (Limnée des étangs. — Le grand Buecin; le Buccin d'eau douce). A Animal d’un gris verdatre, long de 20 millimètres, large de 40;·tentacules transparents, d’un gris verdàtre, trian- gulaires, longs de 7 millimètres. ` Coquille ovoïde-oblongue, [assez ventrue, striée, mi_nce, cornée ou fauve, souvent salie par une incrustation limo- neuse ; spire allongée, composée de 5 à 8 tours, le dernier formant les deux tiers de la' coquille; ouverture grande ; péristome mince à bord extérieur assez détaché, sinueuse· I ment arqué. Hauteur, 4 à 6 centimètres ; largeur 2 à 3. E Dans tous les fossés aux environs d’Amiens. · EW Ltmnœa truncatula Müller. ’ (Limnée petite. ·— Limnœa minute Drap. ·— Le petit Buccin). Animal d’un brun noiràtre, long de 4 millimètres, large de 2 ; tentacules triangulaires, longs de l millimètre. Coquille ovoïde-oblonge, un peu ventruc, finement striée, luisante, d’un corné grisâtre ; spire de 5 A 6 tours, ‘ le dernier grand, rentlé, formant les deux tiers de la ” coquille; ouverture médiocre; péristome mince, à bord extérieur arqué, non détaché. Clette espèce aime à se tenir hors de l'eau. Ã Entre Saint-Acheul et Gagny, sur le bord des eaux. _ 6° UWPPF Pllltlftil lùller. (Limnée des marais). Ànirnal d’un gris presque noir, long de 6 à 10 milli- mètres, large de 6; tentacules triangulaires—tuh11lé$, longs de 2 à 3 millimètres. _
IF é - 35 .... iûoquille ovoîdeêallongée, striée, avec de petitÃes°dépres· sions disposées irréguliérement en spirale; opaque, solide, luisante, brune. Spire de 6 a 1 tours, le dernier grand, formant presque les deuk tiers as `Ià coquille; ouverture ovale, un peu étroite; péristome 1 bord extérieur arqué, non détaché. Hauteur, 20 à 25 millimètres; diametre sa 12. 'Dans les eaux dormantes (Longueau, Cagnjr, Boves, etc). 7ë 1% ` ° peregh " biüller. (Limnée voyageuse). I Animal d'un gris clair, marqué de points jaunatres visibles à travers la coquille; long de 8 à 10 millimètres, large de 4 i 5; tentacules clairs; largement triangtxlaires, longs de 3 millimètres. Coquille ovale—oblongue ; haute de l5 à 20 iiiillîmetres, large de 5 à 40; très légèrement striée, brune, transpa- rente, légère. Spire de 4 à 5 tours, le dernier très grand; sommet tres pointu; ouverture ovale ; ombiiic presque entièrement recouvert; péristome peu évasé, mince, à bord columellaire tordu. Boves, dans les fossés communiquant avec l‘Avre, en aval du Pont des Vaches. (Nous donnons cette espèce avec doute, parce que les échantillons trouvés par nous ne nous semblent pas présenter exactement les caractères du type). cerise mens; Animal relevé en cone, aplati en dessous, pouvant etre contenu tout juste dans sa coquille, sans tortillon spiral; 2 tentacules. ` Coquille conique, non spirale, mince, à sommet pointu légérement recourbë en arriére, inclinant uu peu à droite
... 36 .. ou à gauche. Ouverture arrondie, ovalaire ou elliptique. Péristome tranchant, sans bourrelet. _ . 1• Anoylus iluviatllls Müller. (Ancyle iluviatile. - La patelle fluviatile). Animal d’un gris ardoisé, recouvert presque entièrement par sa coquille que les tentacules dépassent à peine. Coquille conique en forme de bonnet phrygien, striée, mince, fragile, d’un blanc sale ou d’un gris noiratre, à C sommet dirigé en arrière et un peu à droite; ouverture arr0ndie·ova1e, subelliptique; péristome continu, mince. _ Intérieur de la coquille luisant, un peu nacré ou violacé. Hauteur, 4 à 6 millimètres; grand diamètre, 5 à 10; petit diamètre 4 à 8. Aime les eaux courantes. Se rencontre dans l’Avre, sur les pierres qui forment le _ lit de la rivière (Entre Saint-Acheul et Longueau). 2• Anoylus laoustris Limnè, Müller. . ` (Ancyle lacustre). Animal d’un jaune verdâtre ; tentacules très petits. i Coquille en forme de nacelle renversée, lisse, mince, comme membraneuse, fragile, blanchâtre ou grisâtre. É Sommet presque médian, dirigé en arrière et inclùzéà gauche. Ouverture elliptique-allongée; péristome mince, tranchant ; intérieur luisant, blanchâtre. Hauteur, 2 à 3 millimètres; grand diamètre 6 à 8; petit diamètre 2 à 3. Vit dans les eaux tranquilles, sur les plantes aquatiques. — Gagny, Longueau, Boves. Assez commun. N.-B. — Les animaux des quatre genres que nous venons de passer en revue, viennent de temps en temps î
• i i i E , — 37 - . respirer A la surface de l’eau. Pour cela, ils émergent l’orifice de leur cavité respiratoire, remplissent celle-ci d’air, et la ferment des que leur provision est renouvelée. h BECTION II. — Gestéropodes oporculés, · q BRANCHIFÈRES. (Peaisromnus, Vanvyrxnéns, N snxncùss). Les Mollusques de cette section ont la respiration aqua- tique, au moyen de rides, filaments ou lames. Ils sont _ groupés dans les 4 genres suivants : , BYTEINIE, PALUDINE, VALVEE, Nénxrmn. · GENRE BYTHINIE, (Fauumn ons Piàmsromsus). (Etymologie : Budos, fond des eaux, Bûdios, submergé. Et non pas Bühynia, province d’Asie). Animal pouvant étre contenu tout entier dans sa co- quille; 2 tentacules sétacés, pointus, otïrant les yeux sessiles à leur base postéro-externe. Coquille dextre, ovoîde-ventrue, à spire saillante; ouverture ovale, sans lames ni dents, fermée par un opercule. Bythinia tentaculnta Lhmé. (Bythinie impure. —- Paludina impura, Brard. — La petite operculée aquatique.) Animal noiràtre, avec des points jaimes irréguliers très apparents; long de 10 millimètres, large de 5 ou 6
... 3%- tentacules noiràtrçs, couverts de petits points jaunes se1'l·é5·_ liliformes, longs de"6 millimètres. ' Coquille ovoïde-allongée, haute de 8 a l2mîllimètres,, large: de 5 à 7, glabre, solide, d'un jaune plus ou moins ambré; spire composée de 5 à 7 tours, le dernier très grand ; ouverture obliquëmeî1t`ov`ale; péristome continu, sans bourrelet; opercule assez mince, placé à l’entrée de ` la coquille. ’ ` l Tgèsrcornmune aux environs d’Amiens dansgles fossés, i les ruisseaux, etc. (Gagny, Longueau, Boves). G,E[l,B§ PALQJDINE, (r.um.1.s_n¤e rtnxsroumxgs). · ' Animal contenu tout entier dans sa coquille; 2 tenta~ cules cylindracés, obtus, offrant les yeux sur un pédicule très court, vers leur tiers inférieur externe. Coquille dextre, ventrue, à, spire saillagte ; ouverture · ovale, sans lames_ni dents; péristome mince, tranchant; opercule ovalaire, trèsamince, corné, Les paludines sont ovovivipares. Rien n’est plus com- mun que de rencontrer en, meme temps dans le corps d8 la mère des œufs, et,des petits déjà_.éclos, ayanl;4 a 5 mil- _ limètres de diamètre et _plusieurs tours de spire à. la coquille. Nous avons même assisté à la naissance de plusieurs individus, qui, sortant tout formés. du corps de leur mère, allèrent immédiatement se llxer sur les plantes de l'aquarium. ‘.L• Paladin.; yivipara Linné. (Paludine fasciée. — Paludina achatina, Studer. - Paludina fasciata, Deshayes. — Vigneau rayé). Animal long de 3 centimètres, large de 2, d'un gris
... 3QL; noirttee ponctué de jaune. 'I‘entacules`· loùgsdë 8‘milli- mètres, noiràtres et couverts de taches jaunes;· yeu! situés sur un mdmelon globuleux appliqué à la partie postérieure des tentacules, vers le `tiers de leur longueur.- Coquille ovoîde, fun peu ventrue, d'un vert pale avec E 3 bandes brunes très distinctes; spire de_4 à 5 tours, le g dernier formant à peu près la moitié de la hauteur; suture: médzbcrer; ouverture ovale=arrondie, anguleuse ., supérieurement; péristome mince, à bord extérieur non" détaché; opercule légèrement concave, tlexible, luisant, transparent, d’un fauve rougeâtre, ayant le centre rap- proché du bordcoluuiellaire, orné de stries concentriques, lines, distinctes. Hauteur, 25 à 35 millimètres; largeur, 17 à 25. Dans l’Avre et les fossés voisins. (Saint-Acheul, Gamon, Longuean, Boves, etc.) Très commune. 26 Paludina oonteota Moquin-Tandon. (Paludine commune. — Vivipara eommunis Drap.), Animal semblable au précédent. Coquille globuleuse-conoîde, trés ventrue, finement sfriéè, mince, luisante, d'un brun olivatre unicolore, avec trois bandes brunatres peu distinctes. Spire composé de 6 à 7 tours, le dernier beaucoup plus renüé que dans Pespèce précédente; sutures très profondes; ouverture ovale-arrondie, moins anguleuse supérieurement que dans É la P. Vivipara ; péristome mince â bord extdmizur détaché; ï opercule mince, flexible, moins concave que dans l’espèce précédente, d'un fauve rougeatre;centre un peu rapproché du bord columeilaire; stries concentriques, lines, iné- . gales. Hauteur, 30 à. 40 millimètres ; largeur, 15 à ‘30. W ....1
- 40 - Se rencontre avec la précédente, et n'est pasmoins commune. N.-B. - Ces deux espèces sont ordinairement salies par une incrustation limoneuse. GENRE VALVÉE. (FA•m.1.s ons Vnvarmis). Animal contenu tout entier dans sa coquille ; 2 tenta- cules sétacés longs, offrant les yeux à leur base interne. _ · Coquille spirale ou déprimée; opercule mince, corné. 1• Valvata pisoinalis Müller. I (Valvée piscinale. —- Le porte-plumet). Animal long de 7 millimetres, large de 3; d'un gris jaunatre clair; tentacules longs de 3 millimètres, d'un gris presque blanc. I Coquille déprimée, globuleuse, finement striée, mince, ` plus ou moins pale. Spire de 4 à 5 tours, le dernier très i grand. Ouverture subovale-circulaire; péristome droit, « mince; opercule circulaire, mince, transparent sur les bords. Hauteur, 5 à 8 millimètres; largeur, 5 à 7. A L’Avre et les fossés voisins. (Gagny , Longueau , î Boves, etc.), 1 2• Valvata orintata Müller. (Valvée planorbe. - Valvata planorbis Drap.). _ Animal petit, noiratre; tentacules grèles, illiformes, longs de 2 millimètres. Coquille tout à fait déprimée, planorbique, striée, l fragile, luisante, d'un corné roussàtre plus ou moins pale; ‘ spire de 3. à 4 tours, le dernier sensiblement dilaté; g
I l - 44 - : ouverture circulaire ; opercule enfoncé, couleur de corne roussatre. r Vit dans les eaux stagnantes, surles débris végétaux A ` immergés. ï Fossés entre Saint-Acheul et Longueau ; entre la Hotoîe et Montières. Pas très commune. _ [ GENRE NÉRITINE, (FAIILLLDBS Némncés). I , Ànimal contenu tout entier dans sa coquille; tenta- cules sétacés, allongés, pointus, oll’rant les yeux pédiculés à leur base externe. Coquille dextre, demi-globuleuse, aplatie en dessous, à ~ spire peu saillante, rejetée sur la droite, à dernier tour beaucoup plus grand que les autres réunis; ouverture demi-ronde, sans lames ni dents ; péristome mince; opercule demi-orbiculaire, muni d'une apophyse latérale. Neœitim fluviatilis Linné. (Néritine lluviatile. — La Nérite des rivières). ' Animal d'un gris jaunâtre, long de 7 millimètres, large de 5; tentacules longs de 2 millimètres, grèles, sétacés. ` Coquille demi-glohuleuse, opaque, solide, jaune ver- dàtre avec des flammes, des taches, des linéoles d'un vert sombre ou d'un brun rougeâtre. Spire de 3 à 4 tours, le · · `dernier énorme ; ouverture semi-lunaire ; opercule jaxmatre. Très commun dans l’Avre, entre Saint-Acheul et Longueau. Outre le type, nous avons trouvé les variétés suivantes: Scrzjata, lignes épaisses formant des zigzags longi- ,. tudinaux.
..—ggs.. Yùuœnst tuehesbmnes onromsesa!ternautavecdes‘ A taches verdàtres. A Uhûeldr, noiratre, sans taches. Lùnealata, lignes étroites, longitudinales, parallèles. ï...i I !EC'l'ION Ill. — Acéphnlés ou Blvnlvcs, làamolllbrnnches ] Les mollusques de cette section n‘ont ni tète, ni tenta- cules, ni yeux. Le corps est comprimé, entouré d’un ° manteau bilobé, et renfermé dans une coquille bivalve. Le pied est représenté par une expansion charnue, propre à la reptation, Uorgane respiratoùt offre quatre feuillets lamelliformes, ' demi-circulaires, disposés par paires de chaque coté du corps. L'0ri)îcc respùratoùw est représenté en arrière ou par une fente verticale produite par les bords rapprochés du manteau, ou par un trou à Yextrémité d'un siphon. · Les Bivalvomlamellihranches nous offrent 3 familles : l•·Lev·N0yad¢s,· comprenant les genres Anodonte·et Millette. 2* ‘Le• Cardiucés, comprenant les genres Cyclade et*· Pleidiev 3'¤'l.en·Dmksé••udés; comprenant le genre'*Dreissène. 1*• FA1m.t.s : NAYADES. É Corps comprimé; manteau ouvert; piedgmnd, sécu- ritorme ; orifice respiratoire en fente verticale, formé par les bords postérieurs et papilliferes du manteau.
... ag'- C99¤?!l°· îeésviletétalvs 1îs¤¤¤9P*~ meme., allongé. linéaire; charnière: avec ou_,sans dents ;_·5_ imp1·e,ssions_ musculaires, 2 grandes et 3 petites. Pas de byssus,_ GF't'3§·&.'!9°.SlN`LEr.. Coquille ovalaire, allongée ou arrondie, généralement mi¤e¤.;,¤P¤@êw,ae¤s.d¤¤¤· · ~ N.·B. —¤, Dans les coquilles. bivalves, ou appelle cAH.· angeyrûagur celnî,·par où sort le pied, car c'est de ce coté la quB,le,m0llusque, s’avance; le coté opposé est le c6té· postérieur; le côté droit et le côté gauche se prennent naturellement par rapport au coté antérieur. Le bond est. celui où se trouve la charnière.; l©·bw·¢« ùyférabutt lui est opposé. i• Auodonta cyonea Lhmé. • (Anodonte des Cygnes. — Grande moule des Etangs). W Animal jaunâtre; pied d’un jaune sale un peu orangé; papilles postérieures du manteau plus ou moins foncées. Coquille très grande, largement ovale, ventrue, a si1lons_ ` transverses inégaux, mince, fragile, luisante, d’un jaune olivàtre avec quelques rayons d’un vert foncé et desbandes transversales brunes; coté antérieur arrondi, deux ou trois foie plus court que le coté postérieur; celui—ci fo1~ mani, un,rostre asse; long; bord inférieur régpliegemgut arqué; bord supérieur presque horizontal, non anguleug, à'sa, jonction avec le bord antérieur; nacre brillante, blanche, · Nous en avons trouvé dans le faux bras de l’Avre plug. sieurs échantillons; la moyenne de leurs dimensions est : longueur,] 10 centimetres; hauteur, 6; épaisseur, 3.
- 44 - Il doit y avoir de bien plus beaux échantillons dans les trous à tourbe, car ce mbllusque aime les eaux dor- - mantes et profondes. 2• Anodontn annüna Linné. (Anodonte anatine). Animal d’un gris foncé; pied d’un gris jaune ou rous- sâtre; papilles postérieures du manteau très foncées. Coquille elliptique-ovale, petite ; longueur, 5 a 7 centi- mètres ; hauteur, 3 à 4 ; épaisseur, 2 à 3 ; peu ventrue, comprimée postérieusement, à sillons transverses assez marqués, inégaux; mince, fragile, opaque, olivatre plus . ou moins brun avec des bandes plus foncées ; côté posté- rieur trois fois plus avancé que l’antérieur, formant un rostre cunéiforme, tronqué à Pextrémité; bord inférieur peu arqué; bord supérieur anguleux à la terminaison du ligament et descendant brusquement en arriere; ligament épais, saillant, brunâtre ; nacre d’un blanc azuré, bril- lante. Dans le faux bras de l’Avre, entre cette riviere et Saint- Acheul. 3¤ Anodonta variabüis Drapamaud. (Anodonte piscinale. - Anodonta. piscinalis Nilsson). Animal d’un gris jaunâtre ;_pied jaunâtre ou roussâtre; papilles postérieures du manteau brunes. Coquille légèrement rhomboïdale, ventrue, mince, a · fragile, brune, avec des bandes transversales plus foncées ; · côté postérieur deux ou trois fois plus avancé que l’anté- » l rieur dans le] type, 4 ou 5 fois dans la variété rostrata; ' bord inférieur presque droit, bord supérieur très anguleux . l 4.;.
- 45 - a la terminaison du ligament, et descendant très oblique- 1 ment en arrière; ligament peu saillant, noiratre ; nacre brillante, blanche, un peu azurée. i Q Nous avons trouvé dans le faux bras de l’Avre la variété | rostrata zlongueur 10 àill centimètres; hauteur, 4; î épaisseur, 3. Assez commune. GENRE MULETTE. Coquille allongée, ovalaire, plus épaisse que celle des Anodontes ; charnière dentée. Unio piotorum Linné, Philippson, Retxius. (Mulette des peintres. — La moule des rivières). Animal d’un roux clair; pied grand, roussatre ; man- î teau bordé de brunâtre, papilles postérieures allongées, d’un brun très foncé. . Coquille e1liptique·allongée, cunéiforme, assez épaisse, solide, d’un vert jaunâtre avec des zones transversales brunes; côté antérieur court et arrondi, côté postérieur formant un rostre allongé; bords presque parallèles ; sommets légèrement entlés, ridés, souvent usés; ligament fort, presque droit ; dents cardinales fortes, épaisses, subtriangulaires; nacre blanche, a peine azurée ou un peu rosée. Hauteur, 25 à45 millimètres; longueur, 60 à 100. Dans le faux bras de l'Avre, entre cette rivière et Saint- Acheul. Pas rare. 2• F1um.1.s : CARDIACÉS. ` ` Animal comprimé ou renilé. Manteau fermé, n’ot`frant que trois ouvertures, une inférieure pour le pied, une
. · ï 16 ; postérieure pour la respiration, une dorso-postérieure pour l’anus. Pied ide taille et de `forme variable. Oritlce respiratoire à l’extrémité d’un siphon eitensible, con- `traëtile, lisse. ‘ V Coquille inéquilatérale, non haillante. Ligament posté- rieur, interne ou externe. `Charnière avec des (lents. Im- pressions musculaires peu distinctes. Pas de hyssus. _ GENRE PISIDIUM. Coquille très inéquilatérale. Pas de siphon anal. i• Piàidium ainnloum Jeixyns. (Pisidie lluviale. — Cyolas palustris, Drap. — Tellina amnice. Müller). Animal blanchâtre; pied peu allongé, assez large À la base; siphon respiratoire court, obliquement tronqué à Yextréinité, â peine recourbé. Coquille subtrigone, très inéquilatérale, à rides trans- versales assez grosses, solide, épaisse, d’un gris roussatre; côté antérieur très arrondi; côté postérieur beaucoup moins avancé et un peu plus haut que l'antérieur ; char- nière épaisse ; nacre d’un blanc un peu azuré. Longueur, 7 A IO millimètres; hauteur, 6 à 8, épaisseur, 4 à 6. L'Avi·e. ' il- Pisidinm ebstneale Ptettler. (Pisidie obtuse. - Cycles fontinalis, Dupùîà). Animal gris; pied dépassant la longueur de la coquille; siphon respiratoire court, tronqué, à bords entiers. Coquille subtrigone-globuleuse, inéquîlatérale, à stries lines, luisante, mince, d'ùh cerné jaunâtre, longue de fa L
i — $7 — ·l«millimü\rss,haute de-2 à Lépràsse de 1 la 3; coté antérieur arrondi ; .0ùté postérieur plus count, connexe; charnière mince; sommets trés élevés ; ligament non visible à llextérieur; mcse blanchâtre. Dans l’Amre; moins commune que la pécédente. GENRE CYCLADE. ‘ i Coquille peu inéquilxtérale. Siphon anal développé ; siphon respiratoire court. ' 1.• Cycles rivicola Lamark. (Cyclade rivieele. — Cycles eemea, Drspamaud). Animal brunâtre; pied d’rm blanc grisâtre, comprimé; siphons blsnchatres, presque égaux en longueur. Coquille à peu prés équilatérale, assez ventrue, striée, solide, opaque, couleur de corne roussatre avec une bande inférieure d’un jaune clair; ligament saillant,court, visible A Yextérieur ; charnière peu épaisse ; nacre branche, à peine azurée. Hauteur, 15 â 20 millimètres; largeur, B0 à 25; épaisseur, 8 à 12. i A Assez commune dans le faux bras del’Av¤e. (C’est la plus grande Gyolade de nos régions). 2• Cycles comme Linné. (Cyclade cornée. - La Came des ruisseaux). Animal gris; pied pointu, un peu laiteux, légèrement rosé vers Yextrémité; siphons allongés, légèrement cou- leur de chair. ~ ~ Coquille snbelliptique, courte, A peu près équilatérale, renllée, ûnsment striés, d’urr gris olivatre avec une bande
- gg .. inférieure d’un jaune clair; ligament non visible à l’exté- rieur ; charnière médiocre ; nacre d’un blanc bleuatre. ' Variété : Nucleus (Cyclos nucleus Studer), très globu- leuse, de couleur sombre. Dans les fossés, entre Saint- Acheul et Longueau; hauteur, 6 à 7 millimètres; largeur, 8 à 9; épaisseur, 6 à 7. Variété : Rùzalù (Cyclas rivalzs, partùn, Drap.). Coquille plus grande que la précédente, moins globuleuse, d’un ? comé olivatre avec une bande inférieure d’un jaune clair. l Dans l’Avre et les fossés voisins, assez commune. Hauteur, ` l2 à 15 millimètres; largeur, l5 environ; épaisseur, 7 à. 8. 3• Cycles laemtrls Muller. · (Cyclade lacustre. — Cyclas caliculata Drap.).` 4 Animal blanchâtre ou légérement rose; pied égalant jusqu’à 2 fois la longueur de la coquille ; siphons allongés. Coquille un peu inéquilatérale, comprimée, finement striée, très mince, très fragile, cendrée~roussatre, tantôt È uniforme, tanwt avec quelques bandes d’un jaune clair ; nacre légèrement blanchâtre. Q ' Les sommets sont souvent petits, obtus; quelquefois _` ils sont mamelonés, terminés par un tubercule ou caliculc obtus et très luisant; c'est alors la Cyclas cahbulata de · l— Draparnaud. ` È Dans l'Avre et les fossés voisins. (Longueau, Camon, le Boves, etc.), ’ A 3• FAIILLE : DREISSÉNADÉS. I , Animal déprimé ; manteau fermé, offrant 3 ouvertures: È une inférieure pour le pied et le byssus, une postérieure . lq pour la respiration, une dorso-postérieure pour l’anus; ik
F .. 49 .. pied grele, vermiforme, avec un byysus Msïâtre; un siphon anal; un siphon respiratoire, extensible et contractile, I avec des papilles spinuliformes. 5 Coquille très inéquilatérale, baillante vers le milieu de 1 la base inférieure; ligament antérieur, interne; quatre impressions musculaires très inégales. GENRE DREISSENA. ' Dreinonà polymozjihà Van Éeneden. (Dreissène polymorphe)» Animal à corps déprimé, presque rhomboïdal, noiràtre; siphon respiratoire conique, tronqué à son extrémité. Coquille mytiliforme, allongée, sdbtétragone, ventrue, mince, solide, olivatre ou rousse avec des bandes en zigzags brunes vers le haut; côté antérieur aigu ;,c0té postérieur arrondi; bord inférieur presque droit, bord supérieur très arqué; ligament linéaire, oblong, peu visible A Yextérieur; nacre brillante, blanchâtre. Hauteur, l5 à 20 millimètres; longueur, 30 à 50`; épaisseur, (5 à 30. Dans l’Avre à Boves; dans les marais voisins; dans le faux bras de l‘Avre entre l’Avre et Saititwtclieuli Gom- mune. _ Il ne sera pas inutile de comparer notre travail avec celui publié en 1840 par Picard. Cet auteur donne 85 especes comme appartenant au Départemsllt de la Somme. V Ces 85 espèces se réduisent à 83, car |,° les Cyclawùvalis i et Cyclas nucleus ne sont que deux variétés de. la Cyclade ` cornée; 2• la Paludùze anatine est un mollusque marin. 4
I L so - * Cette réduction faite, voici les espèces citées par Picard , et que nous n’avons pas rencontrées : 3 Arion subfuscus Férussac. _ A Lùnaz variegatus Draparnaud. Succùœa oblonga Studer (Molliens-Vidame). Helù: arbustorum L. (Mautort). Helûr mfcscens Pennant (Montreuil—sur-Mer, dunes de Merlimont). Helù: varùzbüù Draparnaud (Mers). _ Hclù: lapicida L. (Mautort, Abbeville). * Zonites fulva Müller. Zonites crystallina Müller. . Bulùnus acutus Brug. (G’est. l’Helù: acuta Müller. - l Saint-Quentin-en—Tourmont). ` Clausilia plicata Drap. (Abbeville). Clausüûz plùmtula Drap. (Querrieux). Pupa umbüicata Drap. Pupa avena Drap. (Abbeville). Pupa cinerea Drap. (Abbeville). · Carychùzm myosotis Drap. (Les bords dela mer). Physa hypnorum L. (Menchecourt). Anodonta ponderosa Pfeiffer (Rivery, Longpré-1es- corps-Saints). (/nio margamüfera L. (Abbeville). Unio batava Lamarck (dans la Ganche). En tout 20 espèces. D'autre part nous avons rencontré M espèces qui ne sont pas citées dans Picard : Arùm fuscus. Lùnaa: arborum. Zoniœs lucùlus. . Z onites nitens.
— 5l - Q Hclù: fruticum. · Helù: obvoluta. Bulùnus trùlem. Clausüùx Rolphxï. A _ Papa secale. Vcrhyo pygmxa. ` Vemyo pusüla. Physa acuta. · ] Paludùna contecta. É Anodonta varùxbilù. f Et il est encore possible de rencontrer autour d’Amiens de nouvelles espèces qui porteront à 100 et au-delà le nombre des espèces du département. _ Nous donnons, pour terminer ce travail, un tableau synoptique des Genres de Mollusques recueillis au Sud ' . d’Amîens.
GENRES DES MOLLUSQUBS nncmmms AU son oïuxnùs. i . È Nus. 1 Llmnciens: tLim“’ I [ I ' Vitrine. s. huhu 4. Zonites. 5. à mlœmm, . Colimwész gdm sf Tam" I I A coquille lnoperculée. B°um“· 7· Glousllln. Bs ` Papa. 9. Vertlglh 10.- , Aurlculncés: g Cnrychlum. M. A coquille operculéo. î Orbaoés : î Cyclostomus. l2. . f Plnnorbis. I3. IDO|)Gl'Cl1lé8· ·Limn&n¤ : Phym· 14- (Pulmobrmchos). Llmnœn. t5. Ancylnn. t6. u ' _ Périatomlens: 2 ` Opercnlés. o (Brmchlfbren). Vnlvnlldész ‘Vnlvm. l9. FLUVIATILB Nérîtncés: t Ncritinn. 20. ` mman. 21. N : mdœ s Uma. 22. ·~ Aoéphnlés ou Blvnlvœ. P d (hm°mbm°h“)' cudméu ini lum. 23. Cyclos. 24. Drclssénodés:¥ Dreissena. 25.
F ' TABLE ALPHABÉTIQUE Des Genres et des Espèces. mmm flwiatilù, Muller . . . 36 LYIIIAA auricularia, L .... 33 lacustris, Lin ..... 36 glutùwsa, Mul. .... 82 AIUDIIITA Mnatîna L ...... 44 limona, L ...... 33 cyœwa, L ..... . A8 paludrù, Ilül .... 34 varlabüù, Drap .... 44 pcrcgraà Mail. . . . 35 1 nm: Mm, 11111 ..... 2 •‘¢9M‘ , -···· 84 Nfuh un ______ 2 trunoatula, Mul .... 34 wulus acicula, Mill ..... 17 Inrrnn ptuviatilù, L ..... 41 ¤1>•¤·;3:ir¤g1“·L· · · mnpscwnm, L ..... 65 , tram, Mm · ’ · is HLIIDIIA mm l:‘0qutn·Tmd0n . ITIIIIIA lenuwulata L. .... 37 ’ ``''' wmnmu minimum, îiûl .... 2L mmm ma”?#:à::" · · · 2: ¤.mn¤.n laminau, hmon . . . 18 ’ '’‘' . · I alba', a e g • u paruula, Studer .... 20 °°"‘“l':”"• M"' ···· 29 nozphax, Gray .... . 19 ?m"'L_ $**1;- L ···· É? ¤!¤I.A8c0rMa,L ...... 47 cm,M“I;_:::"2g '°°‘“"“» M"' ···· ‘° ni1idu¢,M1II . . . ` ` za rivicola, Lamamk . . . L7 wm"’L• _ l I 29 GYEMTUIA elegant, Drap ..... 25 do . nmsun polymorpha,Vnu Beneden. E9 mn mul:°;§';i‘°:J)I';'; I ‘ il IIE! aapcrna, Mul ..... 8 L ____ carthusùma, Mül . . . 13 ïlïnp ericctorum, Mill .... 13 ’ `°'’' fasciolata, Poxnez . . . 12 PFYM ¤¤•¢¤· Run ····· 31 [mmm, um .... I2 f<>•¤¢¢•¤¤l¤· L ····· 31 _ Mspida, L ..... 14 succmu patrie, Jeifroy .... 5 hortonsü Mill . . . . 10 . limbata, 'nnp .... 11 ""'“^ Wwàmâkl ‘‘‘‘ :3 ncmoralù, L ..... 9 ’ ’ ' ` ' obnokua, Mm. .' . . . 15 YHTIB0 asstioerlîym D¤P · · . 23 pomatia, 1, ...,, 3 putüla, Mul ..... 2L pulchella. Drap .... 15 mmm, Drap ·... 28 rotundata, Mul .... 16 vI'nnlA pellucùla, Mul .... 5 Ilfîîfllwùuüy POTITBL · · MNH ceuarù“‘ Mul. · ' I I 6 LIIAX agrebtû, L ..... 3 luciduc, Drap ..... 7 arborum, Bouchard. , . 4 Miam, Gmeliu . . . . 7 maxima, L ..... 3 nüidun, Mul. ..... 6
"" ! REVISION DES ESPECES FRANQAISES un LA FAMILLE DES TABANIDJE. _ Per H. le Docteur GOBERT. Lorsque je publiai en 1877, dans les Annales de la Société Linnéenne du Nord de la France, une Révision des Leptides de Franco, je reçus de mes collègues un accueil si bienveillant, que j’ai été encouragé à continuer l'étude si difficile des Diptères de notre pays. Aujourd’hui, je demande Phospitalité pour une étude sur les Diptères appartenant à la famille des Tabamïlœ. Les espèces qui la composent sont grandes, nombreuses en individus et forment généralement le début d’une collection. (1'est p0urquoij’espère que ce travail sera utile surtout aux jeunes Diptéristes, et leur permettra de déterminer facile- ment tous leurs Tabanîdes. J’ai mis de coté tout ce qui pouvait ressembler à de la phraséologie, bornant mon ambition à ètre plutôt utile qu’agréable. Je suis resté dans le champ scientifique pur, sans m’arréter aux di- gressions dont j’aurais pu agrémenter mon sujet. Malta in paucù, telle a été ma devise. Les mœurs des Tabaniens sont peu connues, Macquart en a dit quelques mots et, depuis qu‘il a publié ses Suites ai Bu/]'on,en 1834, la science sous ce rapport n'a guère fait de progrès. Voici d’ailleurs ce qu’en dit ce savant auteur.
... 55 ... · « Les Tabaniens, et particulierement les Taons sont répandus sur toute la terre; chaque climat a des especes qui lui sont propres ; quant à l'instinct, il est partout le meme. Uavidité pour le sang des auimauxest extreme. Le lion des déserts de la zone torride et le renne des Lapons les ont pour ennemis, comme nos bœufs et nos chevaux. Au moment où Pinsecte parvient à se fixer, malgré le mouvement adroitement dirigé de la crinière et de la queuede l'animaI, la trompe perce le cuir le plus épais et le sang coule à. l’instant. Cependant les femelles seules éprouvent ce besoin; les males vivent du suc des lleurs. Nous trouvons aussi quelquefois des femelles sur les eorolles; il parait meme que les Pangonies n‘ont pas dlautre aliment. ·Les Tabaniens fréquenœnt·particulièrement les bois et les pâturages ; c’est pendant l’été et aux heures les plus chaudes de la journée qu’ils se rendent le plus redoutables. Leur vol estrapide et accompagné d’un bourdonnement. li. deSaint-Pargeau a décrit le manège des males que Fan voit voler dans les allées des bois, y faisant en quel- que sorte la navette, restant quelque temps suspendus à une méme place, puis se transportant, par un mouvement brusque et direct, A lîautre bout de leur station aérienne pour ·y reprendre la meme immobilité, et tournant la tète dans chacun de ces mouvements vers des cotés · opposés. Ce savant naturaliste s'est assuré qu’ils guettent alors le passage des femelles, et tachent de les saisir en ` — se précipitent sur elles, puis s’enlevent, lorsqu’ils ont réussi à s’en emparer, à une hauteur ou l’œil ne peut les suivre. Le développement des Tabaniens n'est guère connu que par les observations de Degeer sur le Taon des bœufs. La
[ — 57 - If femelle confie ses œufs àla terre.Les larves sont jaunétres, t longues, cylindriques, rétrécies &\1X extrémités ; elles ont la tete cornée, étroite, allongée et munie de deux grands crochets mobiles recourbés en dessous. L’on ne sait pas bien quelle est leur nourriture. Les nymphes sont nues ; chacun des segments du corps est bordé de longs poils, et le dernier est terminé par six pointes écailleuses qui aidentà l’insecte pour se rendre à·la surface de la terre, lors de la dernière transformation. Suivant Fabricius, les larves des Chrysops vivent également dans la terre, et celles des Hœmatopotes dans le fumier. » On connait également, depuis les observationsdebegeer, la larve de l’Hœmatopota pluvùzlù L., qui a été publiée par Brauer; on sait également, que les larves du Tabamçs autumnalù et de l’He:catoma pcllucens sont aquatiques. J’ajouterai à ces observations qu’on rencontre parfois des Tabaniens males suçant le sang des animaux, mais c’est l'exception ; ils sont la probablement à la recherche des femelles. Lorsqu’on examine les nombreux diptéres qui assaillent les attelages dans les champs au moment de la moisson, on ne rencontre guère que des Tabanus, quelques Chrysops et. de nombreux Muscùles. Les Hœma- topotes sont surtout communs dans les bois, par les temps d’orage. On voit quelquefois voler avec une grande rapi- 5 dité, autour des animaux, un hyménoptère qui s°empare ‘ brusquement d’un‘Tabanien bien plus gros que lui et en fait sa proie. C’est, du moins dans nos landes de Gascogne, le Bembcx rostrata Fab. Les Chrysops se rencontrent éga- lement autour des matières végétales en fermentation, et _ sont assez nombreux autour des tonneaux, au moment de la vendange. ~ J’ai consulté, pour cette révision des Tabanides, les
- 58 .. . ouvrages-de Schiner, Macquart, Zettersted, Meigen, Ron- _ dani, Lœw, 0sten—Sacken. De tous les éléments qu’ils m’ont fournis, j’ai cherché A faire un tout homogène, simple et approprié A la faune française. Les tableaux synoptiques des genres et des espèces ne contiennent que _ des caractères extérieurs faciles A apercevoir et facilite- ront, je l’espère, la détermination des espèces. Mon but est d’engager, A l’aide de travaux élémentaires et simples, les jeunes naturalistes A étudier les Diptères de notre pays. Nul doute qu'ils n'en trouvent de nouveau soit pour la science, soit pour la faune française, car cette étude _ offre un champ immense A peine exploré. Au point de vue géographique, l'intérét n'est pas moindre. Les Diptères du Nord et de l’Est de la France comprennent une partie de la faune de l’Allemagne et de _ la Suisse; dans le Sud-ouest et le Sud, ce sont parfois des Diptères communs A la faune du Nord de l’Espagne ; enfin en Provence la faune est des plus intéressante, elle comprend des Dipteres des iles de la Méditerrannée, du Nord de l’Algérië et parfois des exotiques qui ont pris droit de cité par Pacclimatation. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. La famille des Tabanfdav peut se diviser en deux grandes sections : celle des Tabamh.2 et celle des Pangoninz. La première comprend : les genres Tabanus, Hexatoma, l Hœmatopota. La deuxième : les genres Pangomh, Chrysops, · Süvius. ’ `
l I . Q - sa - 2 l. Extrémité des tibias postérieurs sans épines. , Point d'ocelles visibles ou seulement des tubercules I ocellilères . . ` ........ Tanaxmu: 2 =, Extrémité des tibias postérieurs avec une ou à plusieurs épines. Ocelles le plus souvent visi- bles ............ Paneonnm 4 ' 2. Troisième article des antennes à cinq divisions; dilaté à la base, échancré sur les côtés, de manière à former parfois une forte dent.—Front des femelles beaucoup plus long que large; tubercule frontal, lorsqu’il existe, jamais transverse. G. Tabanus, L. Troisième article des antennes à quatre divisions, ni dilaté a la base, ni échancré ....... 3 3. Troisième article des antennes à divisions telle- ment marquées qu'elles paraissent des articles distincts, et que les antennes semblent avoir six articles. — Front des femelles presque aussi large que long ....... G. Hexatoma, Mg. Troisième article des antennes à. divisions bien , moins visibles. , .... G. Hœmatopota, Mg. 4. Deuxième article des antennes, aussi long ou presque aussi long que le premier.-—Ailes à bandes h ou taches noires ou brunes . . G. Chrysops, Mg. î Deuxième article des antennes plus court que le premier.—Ailes sans bandes ni taches; parfois seu- i lement enfumées ou avec des traces de nébulosités. '5 - 5. Troisième article des antennes ahuit divisions Z dont la première est large et courte. — Trompe al- Z longée, horizontale, à lèvres terminales peu dis- tinctes ........ G. Pangomh, Latr. Troisième article des antennes à cinq divisions, dont la première est allongée et un peu renilée,
..150 ... g plus long·quel•s.deu1x·premhns rémiis ; deuxième article aussi long que large. ·—ï|?mmpe courte, épaisse, un peu saillante, à lèvres terminales bien visibles .........· G. Süuùœ, Mg. GENRE TABANUS. L. Caractère du Genre et de ses Subdivisions. Le genre Tabanus, L., comprend des espèces assez grandes, en général peu velues, de couleur noire, brune · ou grisâtre. Les côtés de l’abdomen ont souvent des taches ou des bandes, variant du blanc jaunâtre au jaune rouge. Le dos présente parfois des taches interrompues.-La face est large, tantôt carénée latéralement au-dessous de Pinsertion des antennes, tantôt avec deux impressions circulaires. — Latrompe est rectiligne; les palpes très visibles, sont elaviformes et presque horizontaux chez le male ; suhuliformes et presque verticaux chez la femelle. Les antennes sont aussi longues ou à peine plus longues que la tete; lesdeux premiers articles, courts, presque égaux, le troisième allongé, à cinq divisions, dont la « première est fortement échancrée, de manière à présenter ' parfois l‘aspect d’une forte dent. Chez les femelles, le iront est large et présente le plus souvent dans son milieu des tubérosités et des lignes noires saillantes, ou des taches. Yeux gros, pubescents ou glabres, séparés chez les femelles, se touchant presque chez les males, avec des bandes ponrprées chez certaines espèces, surtout bien
F` .. gp .. apparentes à l’éiat frais ou vivant. -•·Pae d’ocelles, mais parfois un tuberculeocellifère. - Gorselet gros, quaùran- gulaire, à angles arrondis. —Abdomen aussi large ou un peu plus large que le comelert, généralement terminé plus en pointe chez les males. —'I‘ibias postérieurs sans éjnes. —A«iles au repos à moitié ouvertes, sans taches ou avec des traces de nébulosités dans leur milieu, ou avec les nervures tachetées de brunâtre. — Toutes les cellules postérieures ouvertes, avec la première parfois rétrécie, rarement fermée. ` Ce genre comprend un grand nombre d’espèces dissé- minées dans le monde entier ; chaque pays, chaque climat, possède des especes particulières. Ge genre tres difficile a été étudié avec soin par Mcsyen, Schiner, et par Osœn-Sacken pour les Tabaniens du Nord de l'Amérique. Pour faciliter la détermination d’espèces si nombreuses, · ill a fallu chercher I établir des subdivisions ovusous- genresi Zeller avait placé dans le genre Iïtérzbplectes tous les Tabamem à. yeux velus, rejetant tous les autres dans le genre Tuüuims proprement dit. Mi Ostcn-Saclœn, dans son remarquable travail sur les Tahaniens américains, a créé unantre soruegenre qu’il appelle Atyàotns; il se~base_ sur Pabsepce ou la présence du tubercules eeellifère, caractere que personne avant ldi·i1’avait eneoresignalé et qui rend de grands services quand on étudie legenre dans son ensemble. La pnhesceuce des yeux est tres visible chez les males, mais parfois, chez les femelles, cettepubeseence tend à disparaître et il faut une grande a1tentionpourl’aper- cevoir; e’est ce qui arrive pour les especes françaises du sous-genre Atylotu:. ll sera d’ailleurs facile de les . reconnaître à leur taille moyenne, à leur pubescence
- 62 .. en général jaunatre et à la bîfurcation de la quatrième nervure longitudinale qui est appendiculée chez toutes les espèces françaises. l. Yeux nus, pas de tubercule 0cellifère.S. g.TAmNvs.L. 2. Yeux velus, surtout chez les mâles, pas de tuber- cules ocelliières ..... S. g. A·rrx.0·r¤s. Os. S. 3. Yeux velus, tubercules ocellifères bien vi- sibles ....... S, g. Tnnarormcrss. Zeller. Sous-Gamin' THERIOPLEGTES, Zemin. Tableau synoptique des Espèces. L Jambes noires ............ 2 Jambes en partie noires et jaunes ..... 3 2. Tarses antérieurs des males munis dë soies raides et allongées; front des femelles d'un noir luisant au-dessus des antennes. n° L Mùuns, Mg. Tarses antérieurs des males simples ; front des fem. gris au-dessus des antennes.n• 2.Aw·spüus, Mg. 3. Ailes avec une grande tache brune dans leur mi- A lieu. Dos du c0rselet`très velu . n° 3. Gsyas, Hbst. Ailes sans taches ou avec quelques traces foncées peu marquées. Dos du corselet peu velu .... 4 5 4. Bifurcation dela quatrième nervure longitudinale munie d'un appendice . . n• 7. 4. Notatus, Mg. ` Bifurcation sans appendice ........ 5 · 5. Abdomen à taches latérales rougeatres ; si elles sont parfois peu apparentes, le ventre cependant est rougeâtre ......... ` .... 6
F - 63 .. Abdomen sans taches latérales rougeatres; s’il en existe quelques traces, le ventre est noir ou gris . 8 6. Antennes rougeàtres, extrémité du troisième article noiratre ..... n• 4. Solstitùzlù, Mg. Antermes rougeatres, avec les deux premiers articles et l’extrémité du troisième presque entiè- rement noirs ............. '1 7. Les taches latérales de l‘abdomen s’étendent jus- qu’aux trois premiers segments et sont séparées par une ligne dorsale noire assez large. n°5.Lw·ùlus,Fll. Les taches latérales de l’abdomen s’étendent jusqu'aux quatre premiers segments et parfois plus loin; la ligne dorsale noire est plus étroite. n• 6. Tropicus, L. 8. Abdomen noir, avec trois rangées de taches blanchatres, dont les latérales sont ovalaires et d’égale grandeur ..... n• 7. 4.Notatus, Mg. Abdomen noir, avec trois rangées de taches blanchàtres, dont les latérales des deux premiers segments sont grandes et embrassent parfois les segments presque tout entiers . n• 8. Püosua, Lw. DE§cn|P'|·10N DEB E§PÈCEI· N'• 1. Thor. mioans, mg. Le male de cette espèce est facile à reconnaitre, car il est le seul des espèces françaises et européennes dont les tarses antérieurs sont munis de poils raides et allongés. La femelle est tout aussi facile à déterminer, ‘ car elle est la seule du sous-genre Therioplectcs qui ait les jambes entièrement noires et le front d’un noir luisant
.. 64 .. au·dessus des antennes ; elle se distingue également des I autres espèces par le ventre à pubescence grise, par les derniers segments de Pabdomen qui sont marqués latéra- lement de petites taches grises étroites; lapartie médiane des bords des segments est marquée d’une petite tache grise et les deux premiers segments ont deux larges taches quadrangulaires de méme couleur, embrassant les deux tiers de leur largeur. Longueur, 15Qà 1'7,mil1i- I mètres. W W i Cette espèce est surtout commune dans le Nord et dans i l’Est, elle est plus rare dans le Centre et le Midi._ I N• 2. '1'her. auripilus, Hg. Tarses antérieurs simples chez les males ;, front des femelles gris au-dessus des antennes. Cette espèce pré- sente deux variétés bien caractéristiques. Tantôt, elle est · toute noire, ou présente à peine quelques traces de pubes- cence plus claire sur le bord des segments abdominaux. (Var. Alerrimus, Mg,). Tantôt, elle est recouverte d’une pubescence blanchâtre ou jaune dorée.(Var.Lugubrù,Zett.) Cette pubescence est surtout apparente chez les males. , Les femelles ont les segments abdominaux densément recouverts de cette pubescence qui se transforme sur les bords en une trange dopoils courts, dorés ou blanchatres. _ L’insecte, vivant ou irais, a les yeux verts avec deux ou trois arcs pourprés.—Ailes grisatres; nervures de la moitié basilaire _ brunes, stigma noiratre. Longueur, 15 à 17 millimètres. Cette espèce se trouve dans les montagnes des Alpes _ et des Pyrénées, du moins je ne la possède que de ces contrées montagneuses. I
..·. 65 - N¤ 3. Thor. gigas, Herbst. Ailes à tache brune bien visible sur leur milieu; stigma et nervures brunatres.—Gorselet densément recouvert en dessus de poils jaunes bruns. -Pubescence de l‘abdomen gris jaunâtre, parfois blanchatre sur les deux premiers segments, noire sur le segment médian et rouge plus ou moins vif sur le segment anal. — Les yeux, chez l'insecte vivant ou frais, sont verts ou violets, sans arcs. - Jambes noires, tibias antérieurs à base jaune; intermédiaires et postérieurs un peu épaissis et entièrement jaunatres. Tarses bruns. Longueur, 22 a 25 millimètres. Cette espèce se trouve un peu partout, mais elle est assez rare ; c'est une des plus grandes du genre; elle habite généralement les forets. N• 4. Thor. solstlttalis, Hg. Antennes rougeâtres à extrémité du troisième article noire.—Yeux avec deux ou trois arcs pourprés bien visibles à l’état frais. -Front des femelles gris, avec une petite tubérosité noire à l’angle inférieur des yeux, et une ligne noire s’étendant jusqu’au milieu.- Gorselet à trois bandes grises longitudinales parfois peu visibles. — Abdo- men largement rougeâtre sur les c0tés,jusqu’aux derniers segments qui sont noiratres, ainsi que la ligne dorsale; bords des segments marginés de jaunâtre avec une petite tache de même couleur sur leur milieu. —Ventre grisâtre ala base et à l’extrémité, rougeâtre au milieu.—Jambes noires, tibias rougeatres entièrement ou en partie-Ailes grisâtres à base un peu plus foncée, à stigma brunâtre. Longueur, 17 A 18 millimètres. 5
- 55 _ _ ' Cette espèce est assez rare et se trouve surtout dans le ` Nord. · N¤ 5. mer. iumus, ru. Antennes d’un noir plus ou moins foncé, à base du troisième article largement rougeâtre. - Trompe noire, I palpes fauves.- Dos du corselet d’un noir bleuatre à trois · stries grisatres bien visibles à l’état f'rais.—Abdomen à taches latérales rougeatres s’étendant sur les trois pre- miers segments; ligne médiane noire assez large, avec une tache blanchâtre triangulaire à la marge inférieure de chaque segment. — Yeux à l’état frais avec trois arcs i pourprés,dont le supérieur occupe le milieu. — Front des _ femelles comme celui du précédent. — Jambes noires à I tibias plus ou moins rougeatres. — Ailes grisàtres à base d’un gris jaunâtre plus foncé ; stigma brunatre. Longeur, ` 17 à l8 millimètres. Cette espèce est commune partout. Nota. — Schiner indique comme un des caractères » 4 différentiels du Solstitùzlzls et du Lurùius, la callosité laté- rale du mésothorax, qui serait rouge chez le premier, 1 noire chez le second. C’est un caractère inconstant et sans , valeur; j’ai dans ma collection des Luridus qui ont cette . callosité rouge et des Salstitùzlzls qui l‘ont noire. La colo- · ration bien difl`érente des antennes me paralt un carac- tère plus sérieux. N¤ 6. Thor. tropious, L. Differe du Luridm, par les taches rouges latérales de l'abdomen qui s'étendent sur les quatre premiers segments. Ã Les tibias sont plus rembrunis, les antérieurs et posté- ` I
`F — 67 - ’ rieurs noirâtres à1'extrémité.—Ventre à premier segment _' noir, à deuxième avec une tache médiane noire, quadran· g gulaire, à troisième et quatrième rouges, les suivants . noirs. Longueur, l6 à I7 millimètres. Assez rare; habite de préférence le Nord de la France. g N° 7. Thor. quadrinotatus, Hg. Cette espèce est variable, tantôt les antennes sont toutes noires, tantôt la base du troisième article est ` rougeâtre; la quatrième nervure longitudinale est tantôt appendiculée à sa bifureation, tantôt ne l’est pas. C’est le seul Thenbplectes français qui présente parfois une nervure appendiculée et dans ce cas il est facile de le reconnaitre. Front des femelles à trois tubérosités d'un noir luisant,dont la médiane est la plus grande.—Les yeux à l’état frais ont deux ou trois arcs pourprés. - Corselet à stries grisâtres parfois effacées. — Abdomen noir avec trois rangées de taches blanchàtres dont les latérales sont ovalaires et d’égale grandeur; bords des segments abdominaux mar- ginés de blanchâtre. — Jambes noires à tibias fauves, sur- tout à la base. — Ailes grisâtres à stigma noir brunâtre. Longueur, 17 à I8 millimètres. Commune, surtout dans le Nord et l’Est. N° 8. Thor. pilosus, LW. Antennes noires,présentant parfois une petite tache rou- geâtre à la base des deux derniers articles. — Front des femelles gris avec une tubérosité quadrangulaire à l'angle oculaire et une ligne noire dans son milieu. -Yeuxàl’état frais avec deux ou trois arcs pourprés.—Abdomen avec trois rangées de taches blanchatres, dont les latérales des deux
I î 68 · premiers segments s’étendent parfois presque sur le seg- · ment tout entier ; les médianes sont plus petites, triangu- laires, et situées sur le bord inférieur de chaque segment; ces derniers marginés finement de blanchâtre. —Ventre uniformément gris. —— Jambes noires,tibias fauves à extré- mité parfois rembrunie. ——Ailes grisatres à base et bords jaunes; stigma plus foncé. Longueur, 46 à 17 millimètres. Rare, se trouve plus particulièrement dans le Nord et l’Est. Sous-Gamuz TABANUS, L. Tableau synoptique des Espèces. L Jambes toutes noires .... n° l. Ater,Rossi. Jambes toutes ou en partie jaunes. ..... 2 2. Espèces à coloration noir brunâtre, avec des bandes, des taches ou des dessins rougeâtres, sur l’abdomen. — Yeux bandés dans une seule espèce (Tcrgestshus). — Taille grande ....... 3 Espèces a coloration blanche ou grise, avec des rangées de taches blanchâtres sur l‘abdomen, dont le fond est parfois rougeâtre. -— Yeux en général ° bandés. —-Si les espèces sont petites, elles sont étroites et allongées; si elles sont grandes, l'abdo- men est court, épais, et les dessins d’un gris bien tranché ............... 8 3. Yeux bandés . . . . n• 2. Tergestùms, Egg. l Yeux simples ............ 4 _ 4. Dessus de l'abdomen à rangée médiane de taches I
.. 6Q .. blanchâtres, triangulaires, visibles surtout par rétlexion, en examinant l’insecte d’arrière en avant. 5 Dessus de `l’abdomen sans rangée médiane de taches blanchâtres, triangulaires ; le bord des seg- ments seul plus clair, avec parfois une petite tache ronde au milieu ............ '1 5. Antennes noires; ailes d’un noir gris; facettes oculaires supérieures des 3 à peine plus grandes que les inférieures . . . n• 3. Spodopterus, Mg. Antennes noires; ailes d’un noir gris; facettes oculaires supérieures des,} visiblement plus grandes que les inférieures . . n° 11. Autumnalis, L. 5*. Antennes brunes ou jaunâtres ; ailes d’un jaune brunâtre .............. 6 6. Abdomen à bords latéraux, finement rougeâtres, à coloration noire, dominante; ventre noirâtre. A n• 4. Sudeticus, Zllr. Abdomen à bords latéraux largement rougeâtres, surtout sur les premiers segments; facettes ocu- laires supérieures des d' égales aux inférieures; ventre en partie jaune et noir. . n• 5. Bovùms, L. Abdomen plus largement rougeâtre; facettes oculaires supérieures des 3 plus grandes que les inférieures; ventre entièrement rougeâtre, â l'ex· ception des deux derniers segments qui sont brunâ- tres;l'• cellule postérieure fortement rétrécie,parfois fermée, surtout chez les Q . n• 6. Intemœdàœ, Egg. 7. Antennes rouges à extrémité noirâtre .... n• 7. Fulvicormb, Mg. Antennes à 3° article rouge brun, â extrémité A noirâtre; les deux premiers articles d’un gris foncé ........ n• 8. Infuscatus, Lw.
a 1 ` I I —- 70 — · 8. L Triangle frontal, 6*, d’un noir luisant; front, Q , immédiatement au-dessus des antennes, avec deux _ tubérosités d’un noir luisant. n• 9. Glaucopù, Mg. Triangle frontal, 5*, grisâtre; front, 9 , grisâtre avec les tubérosités ordinaires ....... 9 9. Antennes noires; yeux simples ...... 10 Antennes jaunes ou brunatres , jamais entiere- ment noire ; yeux bandés ......... 11 10. Espèce assez petite, à abdomen étroit et al- ` longé. _. . . . .... n• 10. Cordzycr, Mg. Espèce de forte taille, à abdomen large . . . = ` n• 11. Autumnalù, L. Q . 11. Bord postérieur des yeux, surtout chez le 8, avec une rangée de cils assez longs, recourbés en avant ....... n• 12. Maculicorms, Zh. Bord postérieur des yeux sans cils bien appa- rents, parfois nu ..... n• 13. Bromius, L. M-B. — A la suite du Bromùu, je devrais placer le Glauccsccns, Sehin, mais je ne puis le considérer que comme une simple variété. DEICRIPFION DEB E§PÈCE§· mv 1. ·1·. am-, Rom. Noir luisant; 3• article des antennes à échancrure den- tiforme.—Front des femelles à reflets blanchatres, a tube- rosités et lignes noires. -Corselet et écusson surtout chez la femelle, à pubescence épaisse et blanchâtre —Dernier segment de l’abdomen recouvert de poils blancs assez longs. —Jambes noires. Longueur, 17 à 18 millimètres. F" A r 1
.. 74 .. Cette espèce du s.-g. TabamLs,est laseule dont les jambes sont entièrement noires; elle est donc facile à reconnaitre. Commune partout. N• 2. T. tergestinus, Egg. Yeux à deux ou trois arcs pourprés, bien visibles, sur- tout àl l’état frais. — Antennes fauves à extrémité noire ; front d'un gris jaunâtre, chez les femelles; une callosité , noire à l’angle inférieur des yeux et une ligne noire entre ces derniers. — Corselet à bandes grisatres longitudinales. — Abdomen légèrement acuminé, à bords latéraux rou- geàtres. —ï Cette couleur varie, choz certains individus la couleur rougeâtre se borne à quelques taches latérales; chez d’autres, elle envahit presque tout l’abdomen, ne laissant voir qu’une ligne médiane étroite noiratre, avec une tache de poils blancs au bord de chaque segment. — ventre d'un gris roux à extrémité noire.-Jambes noires ; tibias antérieurs à base fauve; tibias intermédiaires et postérieurs entièrement fauves. —Ailes grisatres à stigma brun. Longueur, 17 à 18 millimètres. Cette espèce est facile à reconnaître, elle est la seule de ce groupe qui ait les yeux à arcs pourprés. Commune, surtout dans le midi. N° 3. T. spodopterus, Mg. Antennes noires, parfois le 1•·‘ article un peu jaunâtre; front gris, chez la femelle; front à ligne et tubercules comme chez le précédent; espace interoculaire jaunâtre; facettes inférieures des yeux chez les males à peine plus petites que les supérieures. — Corselet à bandes longitudi- nales de poils gris, assez fortement recouvert de poils noirs
1 et gris, plus longs sur le métathorax et l’écusson; bords , latéraux , près de l’inserti0n alaire , avec des touffes A de poils jaunatres ; bords latéraux de l’abdomen rou- geatres ; taches blanches médianes, triangulaires, bien visibles sur chaque segment. — Ventre jaunâtre à bande médiane noire.—Jambes noires; tibias fauves à extrémité noiràtre, bien accusée, surtout aux tibias antérieurs. — Ailes d’un gris uoiràtre. Longueur, IS a 20 millimètres. ` Commune, surtout dans le Nord. · Ne 4. T. sudetious, Zllr. Cette espèce, décrite par Zeller, me parait si' fort res- sembler à la précédente, que je me demande si elle n’est X pas une simple variété; les antennes ont les deux premiers articles fauves; les tibias sont parfois d’un jaune plus clair, moins obscurs à l’extrémité; la couleur noire de l’abdomen est plus préominente et les segments ventraux sont noiratres marqués de blanc. A part ces différences, la description du Sudetzbus est identique à celle du Spodop— tems; la taille est un peu plus grande. Longueur, 21 à 26 maximum. Rare dans le Midi, un peu plus commune dans le Nord. N• 5. T. bovlnus, L. Ressemble au Sudeticus, mais les bords latéraux de Pabdomen sont franchement rougeatres. et cette coloration embrasse,chez quelques individus,presque wutl’abdomen, . ' ne laissant qu’une ligne médiane noire à tache triangu- laire blanche sur chaque segment; les antennes sont fauves à 3' article largement noir à l’extrémité, parfois à _ base seule légèrement fauve; facettes inférieures des yeux g
.. 73 .. des males aussi grandes que les supérieures`; le corselet a des bandes de poils grisatres ; les segments ventraux sont plus rouges et plus foncés. Longueur, 22 à 28 millimètres. Commune partout. ,N° 6. T. intermedius, Egger. Voisin du Bovinus, appartient au groupe qu’il forme avec le Spodopterus et le Sudeticus. ' Mâle. — 1** et 2• article des antennes rouges, 3• rouge à la base, noir brun à l'extrémité; les deux premiers arti- . cles à pubescence courte et noire. — Yeux nus, à facettes supérieures plus grandes que les inférieures. — Face et . palpes d'un blanc gris a pubescence blanche; extrémité des palpes avec quelques poils noirs. —- Gorselet et écusson noirs, à duvet et pubescence gris; sur le corselet on re- _ marque en avant l’origine de trois bandes plus claires.- Ã Abdomen d'un brun rouge clair ; bord postérieur des Q segments faiblement marginé de jaune et frangé ;v sur 'É les 2•, 3• ett4• segments, il existe une tache noire-Ventre I entièrement jaune, à l'exception des·deux derniers seg- ? ments qui sont brunatres.—Guisses noires, base des tibias antérieurs, tibias intermédiaires et postérieurs jaunes; ï tarses brunatres surtout aux jambes antérieures. —Ailes . brunatres à nervure plus claires; l•• cellule postérieure T fortement rétrécie à son extrémité. Femelle. — l" et 2• articles des antennes rougeatres, le 3* en entier brunâtre foncé.—Yeux à facettes égales.- Face et front jaune gris, ce dernier avec une tubérosité noire luisante, qui se prolonge en arrière sons forme d’une ligne de même couleur.-Palpes jaunes.—C0rselet et écus- p son comme chez le 5, les bandes du corselet sont cepen- W dant plus visibles. -Abdomen d'un rouge clair, avec une I I I . I I I I I L
·· 74 — tache noire sur le milieu de chaque segment, et une tache blanche triangulaire.—Ventre, jambes et ailes comme chez le 3 ; la 1'• cellule postérieure est parfois froncée. J'en possède un individu chez lequel elle est même appendi- culée. Longueur, t8 à 20 millimètres. L Assez rare. J’ai reçu cette espèce comme venant de la foret d’0rléans. L N.-B. - Cette espèce se distingue du Bovinus, L., par les facettes des yeux des 6 qui sont inégales, par la cou- leur de l’abdomen d’uu rouge plus clair, par le ventre qui est presque entièrement rouge, enfin par la l" cellule postérieure des ailes qui est rétrécie, fermée ou appendi- culée; elle se distingue également par ces caractères, du l Spodopterus, Mg., et du Sudeticus, Zll. _ N· 7. ·r. mirioemis, mg. Antennes rouges, 3° article rembruni à l’extrémité .—Front _ jaune gris àpetite tubérosité et ligne noire chez la femelle.- Gorselet sans bande à pubescence jaunatre bien apparente. é —-Abdomen à taches latérales rouges, bien marquées, der- nier segment noir; tous les segments marginés de poils blanchatres au bord inférieur; pas de taches médianes apparentes sur le milieu des bords des segments.—Ventre I jaune en avant, noiratre en arrière; bord inférieur des segments marginé de poils blancs et courts. — Jambes I noires a tibias fauves, à l’exception des tibias antérieurs dont l’extrémité est largement noiratre· Longueur, 18 à 20 millimètres. ' . Peu commun. · g N° 8. T. iniuscatus, Lœw. ` Antennes d’un rouge brun a base plus foncée, à extré- | , I I
. - 75 ——_ mité noire.—Front aligne et tubérosités ordinaires.—Cor- selet noir brun à duvet grisâtre. — Abdomen à bords laté- raux étroitement fauves; bord inférieur des segments plus · largement marginés de poils blancs que dans l’espèce pré~ cédente.—Ailes grîsàtres, à base brune.—Ventre rougeâtre . à extrémité noire.—Jambes noires; tibias fauves, rembru- QI nis à Yextrémité, surtout aux tibias antérieurs. Longueur, 7 18 à 19 millimètres. A Commun, surtout dans le Nord. î; N• 9. T. glaucopis, Mg. ·· Gris blanchâtre ; antennes rouges ; yeux à arcs pourprés surtout à l’état frais ; facettes inférieures chez le male plus petites que les supérieures; triangle frontal des mâles d’un noir luisant front des femelles immédiatement au- dessus des antennes avec deux tubérosités d’un noir lui- sant. —Gorselet grisâtre à bandes plus claires. —Abdomen des males à taches latérales fauves ; celui des femelles d’un noir gris ; vu par réflexion d’arriere en avant, il est blanchâtre. — Jambes noires à tibias tout ou en partie fauves ou rouges. —Ailes presque diaphanes, stigma bru- nâtre. Longueur, 16 à 18 millimètres. , Rare, habite surtout le Nord. N¤ 10. T. oordiger, Mg. Antennes noires ; yeux dépourvus d’arcs pourprés; facettes inférieures chez les males plus petites que les supérieures; triangle frontal grisâtre ; front des femelles, avec une callosité d’un noir luisant au-dessus de laquelle s’en trouve une autre parfois bilobée, cordiforme. - Cor- selet à bandes longitudinales grisâtres,parfois peu visibles. . -Abdomen d’un gris noiràtre, à bords latéraux rougeâtres
1 Q chez le male; avec 3 rangées de taches blanehatres, n’at· teignant pas le bord inférieur des segments, les médianes · triangulaires, les latérales un peu arrondies; bord infé- I rieur des segments marginé de jaune. — Ventre gris-jau- * natre, à bande médiane plus foncée. — Jambes noires, a tibias jaunes, les tibias antérieurs jaunes seulement à la base. Longueur, t6 à IQ millimètres. Rare. N• M. T. autumnalis, L. ! Antennes noires; front gris; au niveau de l’angle ocu- Ã laire inférieur chez la femelle, une tubérosité d’un noir _ luisant, suivie d’une ligne de même couleur ; les petites facettes chez les males embrassent une grande partie de la circonférence de l’œil, les grandes facettes ne se trou~ j vent qu’au milieu.-Gorselet à bandes grises, bien visibles. i — Abdomen noiratre a trois rangées de taches blanches I bien distinctes; chez les males, les bords latéraux sont rou- geatres, ainsi qu’une partie du ventre; les taches mé- dianes sont les plus visibles. grandes, triangulaires; les latérales sont plus allongées et atteignent ainsi que les médianes le bord inférieur des segments. —Ventre gris à 4 ' bande médiane noiratre chez les femelles; gris brunâtre à bande médiane d’un noir brunatre chez les mâles; segments légèrement marginés de blanc. - Jambes noires, tibias à ` base jaune, plus étendue chez les males. — Ailes grisatres, stigma brunatre. Longueur, 22 à 24 millimètres. Très commun, partout. N• 12. T. mnculioornis, Ztt. , Antennes en partie rouges et noires; front des femelles, I
—— 77 .... gris à tubérosité et ligne ordinaires; noir luisant. -—Yeux à arcs pourprés bien visibles à l’état frais ; yeux des mâles plus gros que ceux des femelles, à facettes inférieures plus petites que les supérieures ; bord postérieur des yeux, surtout chez les mâles, frangé de longs cils recourbés en avant.—Corselet à bandes parfois peu visibles.-Abdomen court, ovalaire, à deuxième segment rougeâtre latérale- ment chez le male ; unicolore chez la femelle; trois ran- gées de taches blanchâtres, les médianes assez grosses, triangulaires, les latérales allongées et atteignant le bord inférieur des segments.—Ventre grisâtre.—.Iambes noires, tibias fauves,obscurcis à l'extrémité,surtout les antérieurs. Longueur, I4 à !6 millimètres. Commun, surtout dans les régions montagneuses. N° 13. T. bromius, L. Antennes en partie rouges et noires,mais cependant plus rouges que chez le précédent. — Front des femelles gris, à tubérosité et ligne d’un noir luisant.—Yeux avec un arc pourpré à. l'état frais chez le mâle et les facettes inférieures plus petites que les supérieures ; bord postérieur non frangé de longs cils recourbés en avant.—Corselet à bandes ` grises bien visibles. — Abdomen allongé, un peu acuminé chez le male, avec les côtés parfois d’un jaune rougeâtre; 3 rangées de taches d’un jaune gris, les médianes triangu- laires bien accusées,les latérales allongées et atteignant le bord inférieur des segments. — Ventre d’un gris noiratre. ;Jambes noires ; tibias fauves, à extrémité plus ou moins noiratre. — Ailes un peu grisâtres, stigma brunâtre. Lon- gueur, M à I6 millimètres. ` . Très commun partout. a
I ' — 78 - N.-B. —— Ici devrait se placer le Glauccscens, Schiner; mais je n’ai pas jugé devoir Pindiquer dans le tableau sy- noptique, car les différences qui le distinguent du Bromius . sont si légères que je le considère comme une variété. Voici ce qu’en dit l’auteur : « Gris, à reflet légèrement r bleuatre, luisant; taches de l'abdomen peu apparentes, snrtout les médianes. Cette espèce ressemble à la précé- l dente et ne s’en distingue que par l’abdomen un peu plus acuminé chez le male et par les taches blanchàtres de l’abdomen qui sont moins apparentes. » Je ne vois pas, dans cette description, de caractères ‘ spécifiques suffisants, et, n’en déplaise à la mémoire de feu i Schiner, je ne puis Padmettre que comme une variété. NOTE DE UAUTEUR. q Je n’ai voulu placer dans le tableau synoptique du sous- ï genre Tabanus, que les espèces que j’ai pu examiner. Il en existe quatre qui sont signalées de France par les auteurs et que je n’ai jamais vues. Je vais en donner la description d’après les auteurs eux-memes, et celui qui sera assez heureux pour les capturer, pourra facilement les inter- caler dans le tableau, à. la place qu'elles devront occuper. . T. montnmus, Mg. Abdomine utrinque lurido ; vitta media nigricante ; fronte feminœ tlavicante ; callo lineolaque nigris; antennis nigris basi cinereis. Face et palpes jaunatres ; front presque rougeâtre ; tubérosité demi-circulaire, d'un noir luisant, et une ligne de même couleur; antennes noires, l•' article gris, 3* un •
.. 79 - peu roussàtre à la base.-Corselet noir brunâtre, à bandes grises indistinctes; cotés de la poitrine grisâtres. — Abdo- men jaune brun, à large ligne médiane noirâtre, avec une tache médiane jaune triangulaire sur chaque segment; les segments sont marginés de jaune. — Ventre à bandes foncées, mélangées parfois de jaune. —Yeux nus, verts à trois bandes pourprées, dont la supérieure est située au delà du milieu. Longueur, 18 à 20 millimètres. T. grœous, F. · Semblable au Tropicus, L. ; palpes et face jaunatres; front blanchâtre ; antennes fauves; dessus du 1·' article et moitié postérieure du troisième noirs. — Thorax brun, à bandes peu distinctes. - Abdomen à bande dorsale étroite 3, large 9 ; premier segment noir,'à côtés ferru- gineux. — Cuisses antérieures noires; les autres grises ; jambes antérieures à moitié inférieure brune; postérieures frangées de noir. Longueur, 17 à 18 millimètres. , T. ruiipes, Mg. Noiratre; palpes, face et front gris, ce dernier sans taches; antennes ferrugineuses, quelquefois à extrémité ‘ ·brune. — Yeux sans lignes. —— Thorax brunâtre. — Abdo- men à reflets soyeux; les taches ferrugineuses. — Pieds ferrugineux; hanches et base des cuisses noires; tarses bruns. — Bord extérieur des ailes ferrugineux; première cellule sous-marginale appendiculée. Longueur, 17 à 18 millimètres. Du midi de la France. T. bimaeulatus, Moq. Abdomine nigro; segmentis duobus anticis macula laterali fulva ; articulo tcrtio Qntennarum fulvo.
.. gg .. · 9 , face jaune ; iront à tubérosité et ligne d'un noir brillant; antennes noires, 3• article fauve à extrémité noire. - Corselet noir à bandes peu marquées. — Les deux premiers segments de l'abdomen ont une tache jaune sur les c0tés,°celle du deuxième segment n’atteint pas le bord postérieur; il n’existe`pas de traces de taches dorsales. - Ventre noir a segmentation blanchâtre ; 3• segment ventral avec deux petites taches jaunes au bord antérieur.-Cuisses noires, tibias fauves, tarses noirs; balanciers bruns à tete _ blanche.—Ailes un peu brunatres, avec la nervure margi- nale jaunatre. Longueur, 13 à 14 millimètres. Nord de la France. _ Sous-Gamuz ATYLOTUS, Osrmu-Sacxnu. Caractères du Sous-Genre. Le Genre Atylotus (awhmc, sans callosité) a été créé par M. Osten-Sacken, dans son remarquable travail sur les Tabanùles des Etats·Unis. Les insectes qui le compo- sent ont en effet un facies particulier qui permet de les reconnaître parfaitement. En voici les caractères princi- paux. Yeux pubescents surtout chez lesg; pas de tubercule ocellifère; yeux proéminents ;chez le 8, tete grosse, très . convexe antérieurement, plutot concave postérieurement; ditïérence entre la grandeur relative des facettes des yeuxô , toujours assez considérable; ligne de séparation de ces di- verses facettes toujours biei visible ; palpes Q dilatés à la \ _ ___:
... 34 - \ . base; bifurcation de la 4• nervure longitudinale appendi- culée, chez toutes les espèces, àl’exception du Plebqius, Fll. Le Genre Atylotus, dont j’ai fait un Sous·Genre, ne comprend que quatre espèces françaises, trois déjà con- nues et une nouvelle. En voici les descriptions. ‘ A. iulvus, Hg. Antennes rouges ; front Q gris jaunâtre avec une petite ` tubérosité noiratre au milieu; yeux gros, à facettes infé- rieures chez le Q, plus petites que les supérieures.-Con selet sans bandes.—Abdomen à bords latéraux jaunàtres, à bande médiane noire, plus ou moins large,dilatée à l’extré- mité, dernier segment noir. — Ventre jaune à bord posté- _ rieur noiratre. — Tout le corps est recouvert d’une pubes- cence jaunâtre assez courte. — Jambes jaunes, base des cuisses noire; métatarses intermédiaires et postérieurs rembrunis ; tarses antérieurs et extrémité des tibias anté- rieurs noiratres.-Ailes presque diaphanes, à base légère- ment jaune ; bifurcation de la 4* nervure longitudinale appendiculée. Longueur, 15 à 46 millimètres. Très commun sur les fleurs en été, surtout dans le Midi. A. rustalous, L. Differe du Fulvus par les caractères suivants; la pubes- cence générale est plus accentuée, la petite tubérosité du front disparait parfois complètement. — Cuisses noires, tibias postérieurs et intermédiaires fauves, à extrémités · plus ou moins rembrunies; les antérieurs à extrémités lar- gement noîres ; base des métatarses intermédiaires et 6
- gg .. postérieurs fauves, les antérieurs noirs. Longueur, I5 i A 16 millimètres. \ Très commun sur les fleurs en été, surtout dans le Nord. A. nigriiaeies, Nov. Sp. Cette espèce dont je ne possède malheureusement que le male, est remarquable par sa couleur et, sa taille, qui la distinguent des autres espèces. —Celles de France con- nues jusqu’à ce jour sont d’un rouge fauve ou d’un gris jaunâtre; elles sont de taille et de grosseur moindre. 8 ; yeux gros, proéminents, à pubescence bien visible; ! facettes inférieures sensiblement plus petites que les supé- I rieures ; front jaune, glabre; face noire à pubescence fauve assez allongée; palpes d’un jaune clair, ciliés de poils presque blanchatres; dessous de la tete revétu de poils longs et blanchâtres ; antennes jaunes, à 3* article peu échancré àsa base,les deux premiers articles ciliés en des- . sus et en dessous de poils noirs. — Thorax noir, recouvert de poils serrés, gris et noirs sur le milieu ; d’un gris jau- natre, plus fourrés sur les cotés et d’une tache de poils · blancs, en avant et en dessous dela base de l’aile; calus huméral fauve; écusson noir, recouvert de poils gris et noirs et muni à, son bord postéro-inférieur de poils jau- nâtres allongés; poitrine noire recouverte de longs poils gris. —Abdomen jaune rougeatre sur les cotés, à bande médiane noire, quadrangulaire sur les 4 premiers seg- ments, dilatée ensuite progressivement sur les autres Q segments, jusqu’au dernier qui est noir ; pubescence , courte et noiratre au milieu ; allongée et jaunatre sur les côtés; bord inférieur des segments marginé de fauve. — Ventre jaune rougeâtre, à bande noire médiane prononcée sur les deux premiers segments, plus étroite sur les 3• et |•; · I
F' ... œ - derniers segments noirs largement marginés de jaune; puhescence blanchàtre, plus épaisse et plus allongée au bord inférieur des segments. —·Jambes rougeatres, pubes- œntes; hanches noires; cuisses noires à la base jusqu‘au · l tiers environ; times antérieurs noirs, les autres légère- I ment rembrunis à l’extrémité; bord externe des tihias postérieurs fortement frangés de poils noirs d’égale lon- ` gueur. —Ailes diaphanes, à bord extérieur jaune, ainsi que | le stigma qui est plus foncé; nervuro de la base et du bord ï extérieur jaunes, les autres noires; bifurcation de la 4° ` nervure longitudinale appendiculée. Longueur, 18 milli- mètres. Cet insecte a été pris dans les environs de Bordeaux. A. plebeju, Pll. _ (le 1`abanus qui est rare est facile a reconnaitre, car il est le seul des Atylotus français dont la biùircation de la 4• nervure longitudinale n’est pas appendiculée. Noiràtre, a poils ceudrés épais ; antennes fauves, 3* ar- ticle peu échancré; front sans taches;palpes jaunes; yeux avec un seul arc pourpré bien visible, surtout sur l‘insecte vivant ou frais; bord postérieur de la tete cilié de poils · grisitres, visibles surtout chez le 5; faoe grise, à pubes- cenee bianchttre; oorselet noiratre A pubescence grise épaisse ; abdomen A pubescence grise, plus longue sur le bord inférieur des segments. Chez _les 5, les bords laté- raux des premiers segments sont parfois fauves, mais cette coloration ne s’étend jamais sous le ventre; ce demier est recouvert de poils gris jaunatres. ·-·- Jambes fauves ; base des cuisses plus ou moins noire ; tibias antérieurs à extrémité noirttre ;tarses antérieurs noiratres; mélatarses
I i — 84 —— 2 intermédiaires et postérieurs fauves, les autres articles des · tarses légèrement rembrunis jusqu’au dernier qui est , noir; ailes diaphanes à nervures pales, plus foncées au bord extérieur ; bifurcation dela ·l° nervure longitudinale non appendiculée. Longueur, Il à 12 millimètres. Très rare. — GENRE HJEMATOPOTA, Me. A . I Caractères du genre. . Antennes horizontales, de trois articles ; le 3• à 4 divi- sions peu distinctes; le l•' dilaté et velu, 3 ; tantôt pres- L que conique, tantôt dilaté, mais glabre, 9 ; trompe et _ , palpes perpendiculaires, Q; horizontaux, 3; 2° article des palpes velu ; face sillonnée de chaque côté au niveau * de la base des antennes, ponctuée sur les côtés; plus velue chez le 3 que chez la 9; front large, Q; les yeux se I touchant presque 3 ; 9 , front, à bande transversale noire, i » située immédiatement au-dessus des antennes ; avec trois 1 points noirs veloutés sur son disque; un gros, arrondi, de chaque côté, et un autre plus petit, situé au milieu et ' . au-dessus des deux autres; bord postérieur de la tete échancré entre les yeux; point d’0celles.—Ailes couchées, parallèles au repos. Bifurcation de la 4• nervure longitu- dinale, appendiculée. Ces diptères ont, à l'ombre, un vol assez lourd; mais, _ sous Piniluence des rayons solaires ou d’un temps orageux, leur vivacité devient extreme. Les femelles attaquent les
- 85 ... animaux et se nourrissent de leur sang; c'est pourquoi on les a appelés hœmatopotes ou buveurs de sang'; elles sont fort incommodes dans nos forêts, où parfois elles rendent nos animaux furieux. Les mâles sont plus pacifiques et vivent du suc des fleurs. Les larves sont encore peu con- nues. Je ne connais que la description de la larve et de la nymphe de l’H. pluvùzlzls L. qui a été publiée par Fm`edrz2·h Brauer dans les Mémoires de la Société de zoologie et de botanique de Vienne en 1869. En voici la description. Etude sur la larve de Pllœmatopota pluvialis L. Les premiers états de ces insectes buveurs de sang étaient jusqu’à ce jour inconnus. Dans une excursion que je fis au mois de juin l869, à Langcnzersdor/Q je trouvai près du talus du chemin de fer, dans un îlot de peupliers blancs, dans un morceau de terre sèche, une larve blanche de 20 millimètres de long sur 3 à 4 millimètres de large. ` Je ne l’examinai qu’à un faible grossissement et la mis dans un tube pour la transporter à ma demeure. Lorsque le soir, je voulus l‘examiner plus attentivement, elle s’était malheureusement transformée en nymphe, de sorte que je ne puis faire connaître que quelques carac- A tères que me fournirent sa dépouille. La larve est cylindrique, de l2 segments, y compris la tète. Elle est entièrement différente du type des larves de Tabanicmlzns. La lame membraneuse entrfouverte en ar- rière est hérissée dans le milieu de longues arêtes, qui sont soudées en avant avec la membrane médiane de la tete et le labre. Ce dernier est étroit, un peu recourbé en arrière, dilaté a l’extrémiI.é et cîlié latéralement. Les crochets, recourbés en arrière, sont parallèles aux mandibules et
- 5 ... ont le bord convexe et crenelé. Au·dessous et en partie dans leur concavité se trouvent les machoires qui parais- sent flexibles. Leur base est globuleuse et faiblement épi- neuse; Pextrémité est en forme de doigt et en dehors se trouve un palpe à deux articles d'égale longueur. Uarticle terminal est dilaté et creusé en forme de cuillère. Au- dessus et près des mandibules sont placées latéralement les antennes dont les articles terminaux sont cylindriques. ` Le l•• est épais et long, le 2* co1u·t et étroit, ils sont sim- ples. Il n’existe pas de poils à la base des antennes. Les taches des yeux sont petites, plus apparentes peut-étre, pendant la vie, situées en arrière du milieu de la tete. Toute la tète est profondément rétractile; le corps est d’un blanc pur, sillonné de nombreuses fossettes allon- ` gées, et portant latéralement et en-dessous,,depuis le P jusqu’au l0• segment, de petites ampoules charnues; chaque segment est muni de quatre de ces ampoules. Le dernier segment a au-dessous une protubérance épaisse, hémisphérique, et à son extrémité un petit cône muni d’une ouverture perpendiculaire, laquelle est munie de deux lèvres. Les lèvres sont de substance coriace, trans- versalement sillonnées et conduisent chacune à une tra- chée principale. Elles constituent donc les stigmates pos- térieurs de la larve, pendant que les petits stigmates antérieurs se trouvent en arrière du second segment. L’ensemble de la structure de ces organes de la respire- 4 tion fait bien supposer que la larve n'a pas vécu dans · l’eau, ou ne l’a pas quitté pour se métamorphoser en nymphe; car, chez toutes les larves de Tabanides terres- tres, les stigmates postérieurs sont disposés d'une façon analogue , tandis que dans les larves aquatiques du Tabamœ autumnalils et de l’HeZz:atoma pellucens, on remarque *·-· .
.. 81 .. que le dernier segment peut s’allonger fort loin en forme de tuyau, et c’est seulement à l’extrémité de ce tuyau que l’on remarque une fente. La nymphe a l5 millimètres de longueur, elle est élan- cée, ne porte point d’épines à l’extrémité de la tete, mais seulement deux petites nodosités. La séparation des jambes et fdes ailes se continue seulement jusqu’au bord postérieur du premier segment du métathorax; les autres segments, depuis le second jusqu’à l'avant-dernier, portent une ceinture de poils. Le dernier est revetu d'une petite fourche épaisse, dilatée, que l‘on remarque, la plu- ` part du temps encore, dans la peau de la larve. Un male de cette mouche est éclos de la nymphe au bout de I4 jours. " Gette observation jette, sans aucun doute, un peu de lumière sur ce que j’ai avancé sur la larve trouvée à Konigsée,cette méme année. Mes recherches m'ont condui- à la regarder comme une larve de Tabanide et peut-etre serait·il permis maintenant de regarder cette larve, comme la larve encore inconnue d'une espèce de C/zrysops. En effet, les larves des autres especes de Tabanides: Tabanus, Hzmatopota, Hexazoma, sont connues; la larve du Sylvùœ, pourrait bien s‘éloigner quelque peu de celle des tabanic- niens et en même temps, le genre Chrysops est tout à fait · différent à l’état d’insecte parfait. La larve en question diffère d'une façon notable de celles de chacun des genres ci-dessus énoncés. L. Dufour, a donné (Ann. Soc. ent. 1862) une descrip- tion détaillée et une figure de cette larve hypothétique, mais il a conclu à tort que cette larve se rapportait à un _ Scpedon. Cette opinion est impossible à admettre, car les Sépédons doivent avoir une larve cyclorhaphe bâtie d’apres
1 - 88 - le type des Muscides. —— D’après les recherches antérieures, on `pourrait peut·étre rapporter cette larve aux üiptères Lcptides ou Procépkales, bien qu’elle présente plus d’afii· nités avec les Tabanides. _ Tableau synoptique des Espèaaa. L Cuisses en partie jaunes et noires ...... 2 Cuisses noires avec ou sans reflets grisâtres . . 4 2. l" article des antennes à base largement jaunâtre, à extrémité noiratre, n° I. Vamëgata·F. 1•* article des antennes noir ou brunâtre . . . 3 I 3. Antennes beaucoup plus longues que la tete. n• 2 N:yr¢Z·0rmZ<s-n. Sp. Antennes à peine plus longues que la tete. n• 3 Bzyotzïn. Sp. 4. Antennes beaucoup plus longues que la téte. n• 4 I talica-Mg. ' Antennes à peine plus longues que la tete. n• 5. Pluvz2zlzk~L. Ne 1.. H. variegata, P. Les antennes de cette espece sont caractéristiques; chez le 8, elles sont un peu plus longues que la tete, le premier article très rcnilé et velu, le deuxième petit et velu, le troisieme, allongé, glahre, à base rougeâtre; chez la 9 , elles sont beaucoup plus longues que la tète; le premier article est aussi long et à peine plus épais que le troisième; mais, à son extrémité, il présente un étran- glement qui semble former un article spécial et le fait .
- gg .. paraître biarticulé. Les antennes ont le premier article fauve à extrémité noire, le deuxième noiratre, le troisième noir à base fauve. Corselet noiratre à deux bandes grises, côtés jaunatres. Abdomen; C3'. Côtés des 2• et 3• seg- ments, d’un jaune rougeâtre, parfois cette coloration se trouve également sur le l•' segment et s’aperçoit par réflexion sur les premiers segments ventraux; sur le mi- lieu du 2* segment, une double tache noiratre ; sur le 3•; une seule tache, qui s'étend parfois sur presque tout le segment. Les autres segments sont noirs, à pubescence jaune ou grise; tous les segments sont marqués de jaune ou de gris, et sur les côtés cette coloration s’élargit sous forme de taches; Q. La couleur rougeâtre des premiers segments est presque indistincte, et cependant assez sou- vent visible sur les côtés des segments ventraux corres- pendants. Les segments sont plus fortement marginés de jaune ou de gris et les taches latérales sont bien visibles. Jambes fauves; base et extrémité des cuisses, extrémité des tibias antérieurs, base, extrémité et anneau médian des tibias intermédiaires et postérieurs, brunatres. Tarses noirs; métatarses intermédiaires et postérieurs fauves. ` Longueur 12 à 13 millimètres. Je doute que cette espèce soit française et je n'en donne la descriptiion d’après Schùœr et Macquart que pour faire mieux voir les caractères qui la différencient des deux espèces suivantes, communes, dans nos Landes et que je ne trouve décrites nulle part, Fabrz`cu:ls,(systema Antliatorum 1822, p. l09, n• 6), dit qu’elle vit à Tanger; Meigen la cite du Manac, Macquart de la Barbarie; Schiner la décrit dans sa faune, ce qui semblerait indiquer qu'elle habite également l’Autricl1e, on pourra sans doute la trouver sur ' les côtes de la Provence.
... gg .. N• 2. H. nigrieomis. Nov. Sp. Differe de la Varùgata par les caractères suivants. ` Antennes noires ou brunes, base du 3• article plus claire; cuisses antérieures passant du noir au brun clair. Abdomen noir, à ligne médiane gris jaunâtre, élargie au bord infé- rieur de chaque segment, mais surtout sur les deux pre- miers ; bord inférieur des segments assez largement marginés de la meme couleur ; ·I' segment et les suivants, avec une tache gris jaunâtre de chaque coté, cette tache bien visible sur le fond noir, parait comme enfoncée et touche le bord inférieur du segment précédent; parfois sur les premiers segments, on trouve des rudiments de ces taches. Ventre grisâtre, bord inférieur des segments, lége- rement marginé de jaunâtre. Longueur, I2 à I3 milli- mètres. Cette espèce, a été jusqu'à ce jour, confondue avec la _ Varùgala, elle est commune dans nos Landes, je la pos- sède également du nord, de l’est et du centre de la France. · !€• 3. Bigoti. Nov. Sp. Cette espèce se distingue des deux précédentes par les antennes qui se rapprochent de celles de l’H. Pluvùzlù. Le I•' article est du double aussi épais que le 3• et plus court que lui, mais il n’est pas segmenté a son extrémité; 3° article à base fauve. Corps à pubescence blanchâtre sur Pabdomen et les côtés du corselet, à pubescence fauve sur le dos de ce dernier. La coloration des jambes est A identique à celle du Nsyricomù, sauf que les cuisses anté- · rieures sont d’un brun fauve, à reflets grisatres. Longueur I2 à I3 millimètres.
... gg .. Cette espèce se trouve dans nos Landes, mais elle est · plus rare que la précédente. Je la dédie au savant diptéro- logiste français, mon collègue et ami, M. Bigot. . N• 4. H. italien, Mg. Antennes beaucoup plus longues que la tète; noires, lui- santes çj'; parfois plus claires à la base du 3° article Q; l•• article 9 , à peine plus épais que le 3• et plus long que lui. 3, l" article très épais et pubescent. Abdomen noir, segments marginés de blanc, avec deux taches arrondies, de mème couleur, sur chaque segment; ventre à reflets gris. 9 , d'une couleur plus claire; les taches manquent souvent sur les premiers segments. Jambes noires, tibias · antérieurs à base jaune, tibias intermédiaires et postérieurs à deux anneaux jaunes et à métatarses de meme couleur. Peu commun. Longueur, 12 à M millimètres. , N• 5. H. pluvialis, L. 'Antenues à peine plus longues que la tete; 3• article è base jaune dans les deux sexes. 9 , l" article plus du double aussi épais que le 3• et plus court que lui, segrnenté à son extrémité, comme chez la Vanegata. 3, l•* article épais et pubescent. La coloration générale est d’un gris noir d‘ ; d’un gris blanc Q . Abdomen 3 rougeatrc sur les 2* et 3° segments, cette coloration parfois visible sous le ventre; segments marginés de blanc ou gris jaune, avec deux taches rondes de méme couleur. Jambes noires; tibias antérieurs à base jaune; tibias intermédiaires et postérieurs à deux anneaux jaunes et à métatarses de même couleur. _ Commun partout. Longueur, li a l millimètres. ` .;
- 92 .. Gamm HEXATOMA, Me. ' A l’aide du tableau synoptique des genres, on recon- , naîtra facilement le genre Hczcatoma. Ce genre ne comprend ` qu’une seule espèce française et mème, jusqu’à ce jour, qu’une seule espèce européenne. H. pelluoens, P. ‘ Z Noir luisant, a reflets légèrement bleuàtres. Palpes « bruns, face à pubescence grise ou jaune 9 ; antennes · paraissant avoir six articles, insérées sur une tubérosité 1 _ frontale noire. Front à pubescence grise ou jaunâtre, plus I foncée en arrière, ayant sur son disque des impressions sinueuses assez profondes. Les yeux ont des bandes pour- prées à l’état vivant, qui disparaissent après la mort. ` Corselet et écusson à pubescence grise ou jaune. Les , deux premiers segments de l’abdomen sont recouverts de poils blancs ou jaunàtres qui prennent sur les cotés une teinte bleuatre. Dernier segment frangé de poils roux assez longs. Ventre a bande médiane brune et à taches l latérales blanches ou jaunes assez grandes, au milieu * desquelles se trouve une petite tache noiràtre. Jambes noires; base du tibia antérieur étroitement blanche ou jaune; tibias intermédiaires et postérieurs blancs ou jaunes à extrémité rembrunie, métatarses de ces derniers jaunàtres. Ailes presque diaphanes à stigma très peu coloré. Assez rare partout, plus commun dans le nord. Lon- gueur M à l5 millimètres.
- Q3 - PANGONINIE. Gsmuz PANGONIA, Lara. Caractères du Genre. (le genre comprend des espèces de grande taille, à colo- ration brune ou noiratre avec des parties plus claires sur l’abd0men. Face arrondie ne dépassant guère le bord infé- rieur des yeux. Palpes courts; trompe tres longue, hori- zontale, à lèvres terminales peu distinctes. Antennes aussi longues ou à peine plus longues que la tete, 2* article plus court que le 1**; 3* article à huit divisions, dont la i'• est plus allongée que les suivantes. Front des Q sans tubérosité ; yeux généralement nus. Trois ocelles saillants quand ils existent, manquant complètement chez certaines espèces. Corselet en ovale court, plus large en arrière qu’en avant. Abdomen large et court, atténué a l‘extré- mité. Tibias postérieurs munis d’une ou plusieurs épines à leur extrémité. Ailes écartées au repos, foncées ou dia- . phanes avec des taches ou des bandes. 4• nervure longitu- dinale à bifurcation appendiculée; 1*• cellule postérieure ordinairement fermée à l’extrémité. Je ne connais que six espèces françaises, du genre Pangonùx, et il ne m’est pas possible de les distinguer ' clairement, à1'aide d’un tableau synoptique. On peut ce- l pendant les partager en deux sections, selon qu'elles ont des ocelles ou qu’elles en sont dépourvues. Ho/fmezlster · I
1 — 91 -— · avait créé, pour ces dernières, le genre P/ailoliche, dont il · me parait inutile de surcharger la nomenclature. ` Les Pangonia ocellées sont les suivantes : Maculata. Rossi. Marginata. F. Micans. Mg. Flava. Mg. ' Les Pangonia sans ocelle sont ,: Variegata. Mcq. ' î Picta. Icq. g Voici leur description. · ' P. maonlata, Rossi. é D'un jaune brun, plus ou moins foncé, a pubescence ! assez épaisse, d‘un gris jaunâtre. Antennes fauves; face noire au-dessous des antennes, jaune à la partie infé- rieure, à pubescence serrée, courte, jaunttre. Des oceiles. -— Abdomen. 6* fauve, à. base tachetée de noir, avec de larges bandes de meme couleur sur les trois derniers seg- ments; Q noir, le l" segment à angles postérieurs fauves, le 2• presque entierement fauve, ne laissant pa- raître au miiieu qu’une tache triangulaire noire plus ou \ moins prononcée ; segments postérieurs densément recon- i verts d’une pubescence jaunâtre. Ventre fauve à extré- I mité noire 5* ; tout noir Q. Jambes fauves ; ailesteintées 1 de brunatre, à base jaune ; les nervures transverses sont I recouvertes de taches brunes sous forme de bandes, qui ' envahissent parfois les nervures longitudinales voisines. ‘ Longueur 16 à 48 millimètres. Rare. 4 I
.. 95 - P. marginata, Fab. ` Corps d’un noir luisant; face, front et antennes noirs; corselet à puhescence brunâtre, devenant presque d’un rouge gris à l’épaule et aux angles postérieurs. l•* segment de l'abdomen à trois taches de poils blancs ; 2• segment, à tache médiane de même couleur et une autre latéralement, longeant le bord du segment; le bord postérieur du 2• segment ventral est entièrement 'marginé de polls blancs; 3° segment de l’abdomen, noir; 4* et suivants sur les cotés, ainsi que le segment anal, bordés d’un duvet jaune assez allongé, qui s’étend parfois sous le ventre. Ailes d’un noir brun. Cellules médianes presque diaphanes dans leur milieu. Cuillerons d’un brun jaunâtre; balancier noir brunâtre; jambes d’un brun noir, à tibias parfois plus clairs. Longueur, 18 a 20 millimètres. Rare, nord. P. mioans, Hg. Corps d’un noir brunâtre; face et front grisatres ; antennes fauves à 1** article brun et 3• à extrémité noi- ràtre ; corselet à pubescence d’un gris roux, plus accen- tuée à l’épaule et sur les cotés. l•* segment de l’ahdomen ` à pubescence jaunitre; 2• A trois grandes taches miroi- tantes formées de poils tantôt blancs, tantôt dorés; 3• largement marginé de poils blancs et dorés, avec une tache triangulaire de poils blancs au milieu; derniers 1 segments, presque entièrement recouverts d'une pubes- cence jaune dorée, bien visible surtout par réflexion. Les deux premiers segments ventraux, sont recouverts de poils ' blanchatres, les autres de poils d’un roux doré. Cette
l - gg .. pubescence varie comme coloration , elle est plus ou moins dorée, plus ou moins blanche. Ailes d'un brun jaune. Jambes noires à tibias d’un fauve brun. Longueur, 48 à 20 millimètres. Très commune dans le sud-ouest. · 4 r P. ilavn, Hg. Corps d'un jaune brnnatre pale; face à pubescence jaune ; iront plus pale. Antennes noires à 3* article jaune; U palpes jaunes; pipette noire, presque aussi longue que le corselet. Gorselet et abdomen, densément recouverts de poils d'un jaune brun luisant 5 cuillerons jaune pale; balanciers bruns à tète jaune. Ailes presque diaphanes, à nervures d'un jaune pâle. Jambes fauves. Longueur, 18 à · 20 millimètres. Je ne connais pas cette Pangomb, qui a été trouvée d’après Macquart, dans les environs de Lyon, par Baum- hauer. Elle doit être très rare; elle ne se trouve, à ma connaissance, dans aucun musée public ni auêune collec- tion particulière. P. varlegata, Hoq. A Noire. Face et front fauves, couverts de duvet blanc. Pas d’ocelles. Thorax a duvet grisatre et lignes blan- ' chatres; bord postérieur à poils blancs. Abdomen à légers reflets bleus ; 2• segment à bord postérieur blanc, élargi 5 au milieu et sur les cotés ; 3• et·4• à tache dorsale blanche; 4• et suivants à bord postérieur blanc de chaque coté ; 2• segment ventral bordé de blanc. Pieds antérieurs bruns. Ailes un peu brunatres 5. Longueur, 16 à i8 millimètres. Midi.
I .. Q1 ... P. Piota, Icq. . Trompe noire, dépassant la moitié du corps. Palpes i fauves. Face et front à duvet blanchâtre. Pas d'ocelles. Les deux premiers articles des antennes fauves. Thorax noi- ratre, à duvet jaunâtre. Une bande blanchâtre au-dessus des ailes. Abdomen fauve ; une bande dorsale noire; une tache dorsale blanche au 2• segment; un pointnoir de chaque coté des autres; les trois derniers bordés latéra- lement de blanc. Pieds fauves. Ailes brunâtres 3. ` Longueur, I5 à l6 millimètres. Midi. Nota. - J'ai décrit les deux espèces précédentes d'après les descriptions de Macquart, je ne les connais pas et j'ignore meme si elles existent. GENRE SILVIUS, Mg. ` Ce genre n’est représenté en France que par une seule espèce qui est assez rare. En voici la description. 8. Vituli, P. I _ Jaune; palpes jaunes chez la Q , à extrémité noire chez le 6; extrémité des antennes noirâtres. Front avec une callosité noire arrondie 9 . Thorax d’un gris jau- nâtre, abdomen jaune, à extrémité parfois rembrunie. Jambes jaunes, extrémité des tibias antérieurs et tarses rembrunis. Bord marginal de l'aile jaune, nervures plus _ pâles. Cuillerons et balanciers jaunes; ce dernier à tete rembrnnie. Longueur, I2 à I3 millimètres. 7
- Q - GENRE CHRYSOPS, xa. Tableau synoptique des Espèces. I . Bande alaire médiane avec une tache hyaline plus ou moins arrondie ............ 2 Bande alaire médiane, sans tache hyaline . . . 4 2. Abdomen, d', avec une seule rangée de taches, ` jaunes; 9 a couleur foncée . . . ltalâeus, lg. Abdomen: 6*, avec trois rangées de taches jaunes sur tousles segments;9 decouleurplusdaire . . 3 Abdomen, dhavec trois rangées de taches sur tous les segments, à Yexception du 3• qui u’a qu'une tache médiane; 9 de couleur plus claire. Jlmmomlus, Rossi. 3. Cuisses jaunes, 9 . . Var. Perspâeülazris, Lw. Cuisses noiràtres, 9 . . Var. Fencstratus, Fabr. 4. 1** article des antennes, épaissi.—-Jambes fauves. R“ÃP”» Ms- 4* article des antennes simples ...... 5 5. Tibias noiratres ou brunatres . . Cœcutùms, L. Tibias en partie fauves plus ou moins foncés . . 6 6. 2• segment de l'abdomen. jaune, avec une grande tache quadrangulaire noire, 6* ; avec une petite tache parfois isolée, 9 .... Quadratus, Mg. 2* segment_de l'abdomen jaune, avec deux taches divergentes en arrière. Parfois ce segment est noir avec les côtés fauves ..... Relùtus, Mg.
.. gg .. Ghr. marmoratus, Rossi. Noir, 3 ; d’un gris roussatre 9; antennes noires 3 ; à base jaune 9; tubérosités faciales et maxillaires réunies 3 ; séparées Q; iront à deux tubérosités noires 9; cor- selet des 3 à pubescence fauve sur les cotés, à deux bandes étroites sur le dos ; corselet des Q à trois bandes noires dont la médiane est linéaire ; une tache grise en dehors de la bande latérale un peu au-dessus de l’insertion . des ailes. — Ecusson brunâtre à reflet grisatre. - Abdomen 3 avec une seule tache jaune sur le milieu du 3* segment; les taches latérales du 2• segment sont larges, quadrangulaires et seconfondent avec la couleur ' jaune correspondante du segment ventral ; sur le 4' seg- ment et les suivants, les taches sont rapprochées et se confondent en arrière avec la bordure marginale. —— Abdomen des Q , jaune, sans taches bien marquées, avec des points et des lignes noires sur les trois premiers seg- ments, les suivants marginés de noir àleur bord supérieur. —— Ces dessins sont d'ailleurs assez variables ; ventre presque entièrement grisâtre ; 3 ventre jaune à bande médiane et extrémité noire. — Jambes noires, a tibias intermédiaires, métatarses intermédiaires et postérieurs, base des tibias antérieurs jaunes chez le 3 ; jambes jaunes à base des cuisses, genoux et extrémité des tarses noirs chez la Q .—Ailes foncées 3 ; plus claires 9 ; a bord costal, bande médiane et apicale bruns. — Une tache hyaline sur le milieu de la bande médiane, dans l’intérieur de la cellule discoîdale. Longueur 10 à 12 millimètres. Assez commun.
.. 400 - NOTE DE UAUTEUR. Ici se placent deux espèces, qu’il m’est impossible ' d’accepter comme valables, quelque soit le respect que _ j’ai pour leurs auteurs. L’un le Persp:'cz'llarù, Lw., l'autre le Fencstmtus. Fab. — La nomenclature est déjà assez embrouillée, et on ne doit admettre une espèce que quand elle présente des caractères invariables. Discutons donc la validité de ces deux espèces. Le Perspiczïlarzb, Lw, se distingue surtout du Mannoratus, Rossi, par la présence, sur le 3• segment des 3, d’une tache jaune latérale, et par la tache apicale des ailes qui serait plus grande chez ce dernier. -—· Ces caractères sont variables, les taches latérales disparaissent facilement, et I je possède des séries qui permettent de passer d’une ` espèce à 1’autre. J’en dirai autant pour la tache apicale de l'aile; voilà pour les males. Pour les femelles, la va- riation est encore plus grande et les caractères qu’on a ‘ donnés pour les différencier n’ont aucune valeur, car la , coloration et la forme des taches varient à l’infini. — On ' peut cependant admettre le Perspicillanls, Lw., comme I une variété du Marmoratus, Rossi. I Examinons maintenant le Fcnestratus, Fab. - Meigen ï donne la description du 8 qui se trouve dans le musée royal de Copenhague. Cette description peut parfaitement convenir aux deux espèces précédentes. Je possède une Q . déterminée par Macquart lui-mème et qui ressemble en 1 tous points à celle du Mamwratus, sauf que la taille est un peu plus grande et les cuisses noires à duvet grisâtre. . Sont-ce là des caractères suftisants, je ne le pense pas, et _ je propose de ne considérer le Fenestratus Fabr., que comme une seconde variété du Marmoratus. Ã î` · L
— 101 -— Chr. italiens, Hg. Gris, plus ou moins foncé ; antennes noires à articles . grisatres en-dessous; bande médiane du corselet rétrécie en arrière. - Ecusson noir; abdomen à deux rangées de taches noires qui varient de forme et de grandeur, avec un point noir sur les cotés de chaque segment 2 . ·— Chez le 5, d’après Lœw, il existe une rangée médiane de taches jaunes. — Jambes noires, base des tibias antérieurs et tibias intermédiaires et postérieurs d'un jaune grisâtre.- Balanciers brunatres. — Ailes noiratres, avec une tache hyaline vers la base, deux autres petites vers le milieu et une vers l’extrémité. Longueur 10 à 12 millimètres. Très rare. Sud-ouest. Je regrette de ne pas posséder un grand nombre d’in- dividus de cette espèce, et je ne suis pas éloigné de croire qu'on pourrait bien encore la considérer comme une variété du Marmoratus, Rossi. · Chr. rutipes, Hg. . Yeux verts, à taches pourprées, à l’état frais. - Face jaunâtre 9 , front gris en avant, noiratre en arrière ;tubé- rosités peu prononcées. — Antennes noires 6 ; jaunes surtout en dessous Q. —- 1*** article renflé. — Corselet noiratre à trois stries plus foncées, parfois peu distinctes, la médiane plus étroite. — Bords latéraux à pubescence jaunâtre. - Abdomen noir; 1•*’ segment à ligne jaune, 2• et les suivants avec trois taches jaunes triangulaires qui se confondent parfois avec le bord postérieur du segment qui est de meme couleur. — Coloration jaune plus
l — 102 — ; marquée et plus étendue chez la Q . — Jambes jaunes, . base des cuisses rembrunie ; genoux noiràtres ainsi que l’extrémité des tarses ; les tibias antérieurs sont parfois largement noiratres à l’extrémité. - Ailes brunatres 3 ; g un peu moins foncées Q ; avec les nervures fortement î rembrunies. Longueur 8 à 10 millimètres. Assez rare. Nord. Chr. cœouttens, L. 3, Face à trois taches contigues. — Q Face jaune à. . deux taches luisantes. Antennes noires à base du 1•* article plus claire chez la 9 . — Thorax à deux bandes grises, . sur le milieu et à pubescence fauve en dessous et sur les cotés. — l" segment de l’abdomen noir, 3 ; à tache ' jaune latérale, Q; 2• segment, chez la 9 , à deux lignes Q noires divergentes. Ventre jaune sur les cotés, anté- rieurement. — Jambes noires et parfois brunatres sur les u tibias intermédiaires et les métatarses intermédiaires et ‘ postérieurs. - Ailes brunàtres 3 ; avec des tâches- hyalines de chaque côté dela bande médiane Q .Longueur 10 à 11 millimètres. ` ' Très commun. — Partout. , Chr. quadratns, Hg. Noir. — Antennes à base fauve, Q ; face et front à tuhé- » rosités d'un noir luisant. —- Corselet à quatre bandes noi- ràtres ou grisàtres, parfois effacées. Abdomen à 2•segment jaune, avec une large tache noire quadrangulaire, 3 ; à tache plus petite, presque arrondie, parfois isolée, 9 ; à partir du 3• segment, la couleur est noire, le bord inférieur de chaque segment est marqué de fauve. —— ik
.. [03 - Tibias intermédiaires et métatarses postérieurs fauves bruns, 5 ; tibias postérieurs de meme couleur, Q ; ailes brunàtres, gf ; bord eostal, bandes médianes et apicales seules brunâtres, $2 ; le bord extérieur dela bande médiane est un peu convexe. Longueur wa il millimètres. Gommtm. — Surtout dans le Sud-Ouest. Chr. reliotus, Hg. Noir, peu luisant. - Face et front à tubérosités noires. — Antennes noires, à |•* article fauve chez la Q . — Cor- selet à bandes indistinctes, d' ;‘ visibles, 9; abdomen à base jaune avec une tache noire échancrée en arrière chez le 5*; avec deux taches soudées à la base et forte- ment divergentes en arrière chez la 9 . — A partir du 3° segment, l’abdomen est noiràtre, à taches jaunesmédianes L et latérales plus ou moins prononcées chez le 6* ; bord inférieur des segments marginé de la même couleur; sur leur milieu, cette couleur s’étend presque jusqu’au seg- ment précédent et présente parfois l’aspect d’une‘tuche médiane. Les deux premiers segments ventraux, sont jaunes à tache médiane noire, les autres sont noiràtres, marginés de jaune. - Jambes noires ;i base des tibias antérieurs, tibias et métatarses intermédiaires et postérieurs, fauves. — Ailes à bord~costal‘, bande médiane et apicztle brünatres. Longueur 9 à 12 millimètres. ‘ p Assez commun dans le Sud-Ouest. I
CATALOGUE SYHGHYIIOUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. TABANIDE. P•••~· _ . 2. Tcrgesümu, Egg .... 7i I anim: ·msAuus.1.. ”· S*’°"°F*°""· *6 •··· 7* · 5 _ 4. Snduicus, Zllr ..... 72 3 souœcmcu rmxormcm. zum., â' B°"'“"• L ······ 72 · I _ hp. G. Intermedius, Egg .... 73 L mm", le- l • · · _ 63 7. Fu|vic0rnIs,lIg .... . 74 Mmmm, A ferrugincus, lg. ûgmhu lg infuwc, Wlk. I l 2. Am-apuus, Mg ..,,, 64 8· lnfuswus, Lv ...., 7L lugubrü, zm_ 9. Glnucopis, Mg ..... 75 nigerrimus, Zell. l“"”I‘““‘• IF- wmm, rg. MMM- Z"- I ,,;},50,,,, L gu,,gh_ I0. Gordiger, lg ..... 75 :1. aigu. mm ...... ss ¤¢•`î¤M‘••î•· Uv- ( guy", pg latioornù, Z. ‘ ignolus, Rossi. Ii. Autnmnnlîs, L ..... 16 L. Solstltialis, Mg ..... 65 12. Macultcoruls, Z. . . . 76 tropicus, Lw. mgricmu, Egg. 5. Lnrldus, Fll. . . . . , 66 I3, Brcmîug, L. . , . , , 77 Iropicus, Soap. maculatu, Dog. 6. 1'ropicus, Fil. . . . . 66 Var. Glmœsœnn. Schin. . 79 luridau, law. glatma, lg. 7. Qundrinoutnn, Mg .... 67 8. Pilosnn, Lw ...... 67 — — Iontums, lg ..... 78 s0¤s·0n¤nn nnuws, L. Gmcus, F . . . . . . 79 — R.u|Ipes,I(g. . . . · . 79 |. Mer, Rossi. . . .» . . 70 Bimnculntus, Icq .... 79 mordu, F. _ fumuu, Icq. I
.. [Q5 .. soun-ann: rnnorus, 0. s. “b°"'f°'?°“'£tL"' - varipemzu r. 1. Fllïllâ, MK. · · · · · si Ol. _ “lP"f"‘1 °"‘”“· 2. Mminnm, F ..... sa ;'“"'”‘;bî°:""· Mustellala, F. ' °"°' ‘ mauriuma L. 2. nusucns, 1. ...... 81 œauwa l;mué_ “"“'·"“· F· s. Mums, Mg ...... sa 3. Nigrifnclcs, Nov .... 82 annu, lg. . 4. Plebejns. F11; .... 88 L Fl"`, Mg. • · • · _ 96 mmm: H(EMA'l‘0P(Yl‘A, Mc. ;:ï°8°:· M"! ····· - . 1 cq ...... 1. Vu·Icgut;,F ...... 88 ’ - 2. Nigricornin, G0b. . . . 90 GENRE SILVIUS, MG. 3. Bigoü, Gob. . . . . . 90 ··· 4. llnlirn, Mg ...... 01 1. Viluli, F ....... 97 . Ekmgata, Esc. luth. ` "' bnggcornm ycq_ _ GENRE CHRYSOPS, MG. temoicomis, Icq. _ . gmndù Icq 1. Marmoralus, Rossi .... 09 . U ' · gymnonota, Brullé. ’ump“’ lg' . 5. mamans, 1. ...... 91 Lw hgetomantis Sclvk. ' ‘ . mmm F’ 1«1s»m«,s¢1>p. . œ, . ’ ü www > fenatratus, 1.11-. g À Var. Perspiclllnris, Lw. . 100 1 GENRE HEXATOMA, MG. Var. Fcnentralus, F. . . 100 ï ma — 2. xmms, Mg. ..... 101 1 M“’ F" I 3. Rnüpen, Mg. .... 101 1 Mp L g` 0 ' 4. Cœwtiens, L ..... 10*2 ' 1. 1>«1mœn1,1=· ...... 9‘Z l¤y¤M•. L 5 MMM, 5,,11,-, uidua1w,F. ‘ E bimacuhw, p_ yg_ 5. Qundmlus, Mg. .... 102 L —·—— pictus, lg. L ' p§(]ua[u;’ yg_ ï GENRE PANGONLM LTR• 6. R1!IîdU$,Mg. . . . . . 103 . — viduatus Fl!. 1 1. ltcululn, Rossi ..... 9-1 cœcu“e»;’ PL I pmzmsm, r. ·· ‘ } I I \ -
LES GYRINIDES D’EUROPE. Par M. le D' Reeiunanr. La famille des Gyrewdœ est à la fois une des plus naturelles et une de celles donit les espèces et les genres ` ont le plus d’aftlnité entre eux ; aussi est-il fort diflcile de distinguer les dilïérentes espèces dont les caractères sont souvent à peine perceptibles. On est obligé d'avoir recours à de forts grossissements, tels que ceux des loupes Stanhope, pour arriver, par exemple, à apercevoir la · ponctuation qui existe chez certaines espèces et que les loupes ordinaires sont tout à fait insuftlsantes à faire voir. L’Europe est assurément la partie du monde la plus pauvre en Gyrinides, car on n’y trouve que deux genres : l• Gvnmus comprenant une douzaine d’espèces; 2• Onsc- rocmws représenté par deux espèces seulement. Je ne prétends point faire une monographie complète, mais indiquer simplement les caractères de chaque espèce. Quant àla synonymie, je la laisse à peu près de côté : pour l’établir d’une façon bien certaine, il faudrait voir les types qui ont servi aux descriptions des ditïérents auteurs, ces descriptions étant généralement incomplètes et se rapportant souvent à deux ou trois espèces. Je commencerai Par donner un tableau dichotomique ' qui permettra de reconnaitre, au moins approxima- tivement, les espèces; puis j’en donnerai des descriptions plus détaillées.
i I ·— 408 — I. - Labre transversal; dernier segment abdominal court, arrondi et fortement déprimé .... Gvmws. ll. - Labre triangulaire; dernier segment abdominal @ allongé, pyramidal et presque cylindrique. Oiuzcrocmws. ` GYRINUS· 1 z Prothorax et élytres bordés de jaune. . 2 ' Non. ............ 3 Dessous du corps entièrement noir . . Strûztus. 2. : Dessous noir avec la poitrine et le seg- ment anal d’un tesuicé rougeatre . . Concinnus. _ Ecusson avec une petite carène mé- È diane; élytres linementet densément I 3° réticulées ,......... Mùzutus. 4 Ecusson lisse, élytres non réticulées. . 4 4 x Dessous du corps entierement testacé. Urînator. · ° Non ............ 5 Dessous du corps entièrement noir . . 6 1 5 : Dessous du corps noir avec la poitrine ` et le segment anal d’un testacé plus ‘ · ou moins clair ........ l0 6 x Epipleures noirs, métalliques .... 7 ' Epipleures ferrugineux ...... 8 v Angle externe dela troncature des ély- tres arrondi; élytres pointillés très lachement· et imperceptiblement 6*, 7. tres densément et visiblement Q . . Marina:. Angle externe des élytres non arrondi, à · peine émoussé; élytres tout à fait ' lisses, dl et Q ........ Dejeani. · n
.. [QQ .. 8 z Forme ovale, non allongée. . '. . . 9 ' Forme très allongée, ovale ou parallèle. Bicolor. 9 t Taille moyenne ..... ` . . . Nüoticus. ` Taille petite ..... _ ..... Su/frùmz'. Elytres très lachement et très tinement l0. % pointillées dans les interstries . . . M Elytres parfaitement lisses ..... 42 Forme ovale allongée, légèrement atté- nuée de la base au sommet des ély- · H. tres ............ Caspius. Forme très régulièrement ovale, non atténuée en arrière ...... Colymbus. Angle externe de la troncature des ély· . tres non arrondi, à peine émoussé ; _ *2 forme allongée, ovale ou parallèle. . E’longatus.. ' Angle externe largement arrondi et tout à fait obsolète, forme courte, régu- lièrement ovale ........ Natator. ORECTOCHILU8. Dessous du corps testacé ....... Villosur. Dessous du corps noir, avec le milieu de la poitrine et les segments abdominaux testacés. Bcllœrnl I. Gmmus. 1. G. strùztus Fabr.; (stnyosus Aubé, fëatùms King.)- Dessous du corps entièrement d’un noir métallique fort brillant, avec les épipleures d’un testacé clair, les pattes d’un testacé un peu plus brunâtre. Dessus du corps d’un vert cuivreux, à reflets bleuatres et irisés suivant le jour
f - [IO - É et suivant les individus, avec une étroite bordure jaune au j · prothorax et aux élytres. Tete très finement réticulée, j marquée de points espacés et de quelques rides ·irré- gulières et obsolètes ; prothorax avec la meme réticulation et une ponctuation plus forte et plus serrée, orné d'une bande transversale d’un beau rouge cuivré et irisé; élytres plus distinctement réticnlées, surtout dans les sillons, à ponctuation assez serrée et bien nette, tronquée au sommet dont l'angle externe est plus on moins accusé, quelquefois nn peu saillant, et l’interne très arrondi; marquées d'une stiie suturale et de dix sillons cuivrés d’autant plus larges et plus profonds qu’ils sont plus externes, les deux internes étant parfois entièrement effacés ; ces sillons se réunissent deux à deux par une anse postérieure ; intervalles légérement saillants en côte, surtout les externes, les quatrième et sixième un peu plus larges. Longueur ,6 1/2 à 8 millimètres. Cette espèce se trouve dans toute l‘Europe méridionale, dans la plus grande partie de l’Afrique, à Madagascar et à l Bourbon. C’est à tort qu’Aubé la cite d’Austr·alie en donnant pour syn0nymie· strigosus Fab. L’espèce de l Fabricius diffère par la taille un peu plus petite, plus § allongée, la troncature des élytres beaucoup moins mar- É quée, la poitrine et le segment anal ferrugineux. 2. G. concinnus Klug.; (strùztus Aubé).'— Ditfère de strûztus Fabr. par les caractères suivants: forme plus ' ovale, plus convexe, plus arrondie en arrière, poitrine et ' segment anal d’un testacé un pen ferrugineux; couleur au-dessus d’un noir verdatre ou bleuatre, tres foncée ; bande transversale du corselet moins visible; élytres à angle externe de la troncature ar·rondi ; sillons d’un vert
—- ill — claü §¤çn, torhmeut rétinnlés; intervalles externes mats, fortement réticulés, excepté le huitième qui est plus saillant et tres brillant. Longueur 6 I/2 A 7 milli- metres. , Il habite les régions centrales et septentrionales de la France et de l’Allemagne, la Turquie et plusieurs parties · de l'Afrique. · 3. Gumuiwtus Fabr.; (ésholor 0liv.).- Ovale, assez convexe . etun peu allongé. Dessous du corps entièrement testacé ainsi que les pattes. Dessus d'un noir soinbre, parfois à rellets bleuttres ou cuivreux sur les côtés qui sont plus ` brillants, avec une llne bordure d'un vert doré aux élytres — et au prothorax, entièrement couvert d'une réticulation ûne et très serrée, apparente surtout sur les élytres. Carene de Pécusson faisant suite à un sillon longitudinal du prothorax. Elytres à troncature un peu arrondie, angle exteme obtus et très émoussé; points des séries d'un beau bleu brillant, d’autant plus forts qu'ils ap- partiennent aux séries les plus externes. Longueur 4 i L millimètres I/4. Cette description se rapporte au type. Dans une variété, les segments abdominaux sont d'un brun noirttre ; dans une autre, les élytres sont d'un brun ferrugineux en arrière et le long de la suture. · Il se trouve en Europe et dans l’Amérique boréale ; il préfère les eaux limpides et étendues, particulierement au milieu des bois et forets. 4. G. mhawr Ill.; (lùteatus Steph. ; grzcus Brullé.). -· Ovale et assez convexe. D’un beau noir luisant en dessus, entierement testacé en dessous ; il est entièrement lisse,
— U2 — sans aucune trace de ponctuation ni de réticulation ; séries des élytres situées sur des bandes longitudinales d’un brun chatoyant, formées de points extremement petits et peu serrés sur le disque, plus forts et plus serrés sur les côtés; portions latérales du prothorax et des élytres plus ou moins cuivreuses. Longueur 6 à 7 milli- mètres 1/2.' Le G. variabilzs Aubé est une variété de cette espèce caractérisée par la couleur brunâtre des élytres et les stries internes tout à fait etïacées. Cette espèce recherche les eaux courantes et limpides ; ‘ mais, quoique son habitat soit fort étendu, elle est géné- ralement très localisée; elle se rencontre à peu près dans toute l’Europe, surtout dans l‘Europe méridionale, en Al- gérie, et probablement aussi dans une grande partie de l’Afrique, car j'en possède un échantillon de l‘Ile-de-France, de taille moyenne, qui ne diiïère en rien des nôtres. 5. G. marinus Gyll. — Ovale, peu allongé, d’une con- vexité assez variable. Dessus du corps noir, plus ou moins cuivreux ou bleuatre, parfois presque opaque; dessous entièrement d’un très beau noir brillant à. retlets bronzés ; pattes d’un testacé ferrugineux. Elytres ayant les stries généralement très marquées, parfois presque canaliculées, les internes souvent presque aussi fortes que les externes, à points forts, rapprochés et bronzés; intervalles lache- ment et à peine visiblement pointillés chez les çj', très densément et finement ponctués, réticulés, chez les 2; angles externes de la troncature très émoussés et arrondis. Longueur 5 1/2 a 7 millimètres. Espèce fort variable suivant les localités et aussi dans la meme localité, se trouvant à peu près dans toute 1
— H3 — l’Europe, surtout au centre et au nord. Dans les grandes mares ou les grandes pièces d’eau très claire et renou- velée, on prend généralement des exemplaires de grande taille, à forme un peu déprimée, A strîes élytrales bien marquées ; dans les petits cours d’eau, où il est souvent très abondant, à Caen, à Amiens, par exemple, les indi- vidus sont plus petits, plus convexes, plus brillants, ` souvent cuivreux, avec les stries internes moins profon- dément marquées, parfois aussi d'un noir très foncé. Je serais tenté de croire que le G. opacus Sahlb.; (xmas Thoms.), est identique. Je ne connais pas le type, mais tout ce que j’ai reçu sous ce nom présente tous les pas- sages possibles avec le mamhus. _ La variété dorsahls Gyll. beaucoup plus rare, se distingue par la coloration du dessus du corps qui est entièrement opaque, avec les élytres plus ou moins rougeatres. 6. G.Dcjeam'Brullé ; (ameus Aubé ;`m'tens Sutl`r.).— Ovale, , assez convexe. Dessus et dessous d’un noir bronzé fort luisant; épipleures et segment anal parfois teintés de ` ferrugineux;`stries des élytres bien marquées, à points rapprochés, les internes moins accusées; intervalles abso- lument lisses sans aucune espèce de ponctuation. Lon- gueur 5 millimètres 3/4 à 6 4/2. Bien distinct de marinus par la troncature des élytres et par les intervalles absolument lisses; du nüoticus par les ~ épipleures noirs. Il habite l’Europe méridionale, la Corse, la Sardaigne, le nord de l’Afrique et se retrouve à Madère. 7. G. Su/7i·iam'Scriba. — Ovale,un peu allongé,convexe, dessus d’un beau noir luisant, largement cuivreux sur les 8
-- H4 — cotés du prothorax et des élytres ; dessous noir avec les épipleures et les pattes d’un testacé un peu ferrugineux. Elytres marquées de séries de points forts assez espacés et plus gros extérieurement, à peine tronquées à l’extré- mité dont les angles externes sont obtus et tout à fait émoussés. Chez plusieurs exemplaires les interstries sont marqués de petits points d’une ténuité extreme. Longueur 4 3/4 à 5 millimètres. Le G. Su/fnhni se distingue facilement à sa taille qui excède à. peine celle du G. mùmtus et vit dans les eaux · · courantes. On ne le connaissait guère que d’Allemagne, lorsqu'il y a quelques années j'en pris quelques exem- plaires en novembre dans les eaux limpides des tourbières L à Mennecy—sur-Essonne ; plusieurs entomologistes, entre autres MM. L. Bedel, Poujade, Sédillot et E. Simon, l‘y ont également capturé. 8. G. nüoticus Walth. - Ovale, un peu plus large en arrière qu’en avant, dessus d’un noir brillant, largement ` bronzé sur les cotés du prothorax et des élytres, étroi- tement le long de la suture. Dessous noir avec le segment . d’un ferrugineux obscur, la bouche, les épipleures et les pattes d’un testacé ferrugineux. Elytres à stries formées de points assez serrés, les internes beaucoup moins accusés que les externes; angles externes de la troncature obtus et émoussés; intervalles marqués de très petits points visibles à une forte loupe. Longueur 6 millimètres. Ditfère du Sujfnhni dont il est très voisin, par la taille beaucoup plus grande, la forme non atténuée en arriere, les stries des élytres à points plus serrés et la ponctuation ' bien nette des intervalles. Cet insecte habite l’Egypte, la Syrie et certainement 2 s î
— H5 —- aussi d'autres régions voisines. Je le mentionne ici, parce qu’ayant été pris à Chypre , il pourrait fort bien se retrouver dans l’ile de Crete. 9. G. bùwlor Aubé. — Forme très allongée, très variable sans distinction de sexe: tantôt ovale, tantôt parallèle ou meme comprimée et un peu étranglée. Dessous du corps noir, poitrine et segment anal d’un ferrugineux presque noir, épipleures et pattes d’un testacé ferrugineux. Dessus d'un beau noir luisant, souvent bleuatre, plus ou moins largement bronzé sur les côtés. Elytres très allongées,uon atténuées en arriere où elles sont arrondies ` avec l’angle externetrès largement arrondi ; séries assez bien marquées, à points médiocrement serrés,les-internes plus faibles ; intervalles tout à fait lisses. Longueur *1 l/2 à 8 millimètres. Bien distinct de l’elongatuc par la couleur noire du · dessous du corps, la poitrine et le segment anal n’ayant que tres rarement une légère teinte ferrugineuse, et par la troncature élytrale qui est arrondie au lieu d’etre carrée. Distinct du caspius par la forme plus allongée et non atténuée en arrière, et surtout par les intervalles des élytres absolument lisses. Il recherche les eaux claires et d’une grande étendue et se prend, entre autres endroits, à Enghien, aux environs de Rouen, et dans les tourbières de l'Essonne ; il n'est` jamais abondant comme les autres espèces avec lesquelles il est mélangé. IO. G. caspùn Ménétr.-Forme assez allongée, non pa- rallèle, un peu amincie en arrière, ce qui fait que la plus grande largeur du corps se trouve un peu en arrière des
— U6 - épaules. Dessus d’un beau noir brillant, un peu cuivré sur les cotés ; dessous d’un noir métallique, pattes et épi- pleures d’un testacé un peu ferrugineux; bouche, poitrine et segment anal d’un ferrugineux obscur. Elytres à angle externe de la troncature très obtus et très émoussé, à angle interne étroitement arrondi ; stries des élytres formées de points réguliers et assez serrés, les internes moins marqués ; intervalles très finement pointillés. Longueur 7 1/4 à 7 3/4 millimètres. Cette espèce, qui habite surtout les pays avoisinant la mer Caspîenne et l’Asie mineure, se retrouverait aussi en , Espagne, d'après le catalogue de Munich, et serait la même que le G. hzlspanicus Fald., in litt. Très voisin du suivant, il s’en distingue principalement par la forme moins régulièrement ovale, par la taille plus grande. H. G. colymbus Er.; (libanus Aubé.)—Forme régulière- ment ovale, peu allongée, non atténuée en arrière. Dessus du corps d’un beau noir luisant, parfois étroitement cuivré sur les cotés; dessous noir métallique, épipleures et pattes testacées, poitrine et segment anal d’un ferrugineux très foncé, presque noir. Elytres ayant les memes stries et la mème troncature que l’espèce précédente, intervalles très finement et plus ou moins densémcnt ponctués, cette . ponctuation formée chez quelques individus de stries courtes et obliques de dehors en dedans. Longueur 6 à 7 millimètres. · Il est certain qu’il faut rapporter à cette espèce le G. dis- tinctus Aubé, dont la description ne diffère du reste en rien de celui—là, si ce n’est par la ponctuation qui est souvent très fine et qui peut avoir été méconnue d’Aubé, comme celle du caspùas. Du reste tous les individus que j'ai
— H7 — trouvés dans les collections étiquetés dùtinctus, étaient soit des elongatus, soit des colymbus. On trouve cette espèce dans la plus grande partie de l’Europe; en France, en Allemagne, au Caucase et en Syrie ; elle est très rare partout. 42. G. elongatus Aubé. — Forme et taille très variables: tantôt ovale, médiocrement allongé ; tantôt très allongé, parallèle et meme un peu étranglé au milieu du corps, il n’est nullement atténué en arrière ou les élytres sont coupées carrément. Dessous du corps noir, avec la bouche, la poitrine, les trochanters et le segment anal d'un tes- tacé rougeâtre clair, les épipleures et les pattes d’un jaune clair. Dessus d’un beau noir, fort luisant, peu ou point bronzé sur les côtés. Elytres tronquées carrément, à angle externe obtus, peu émoussé, à stries bien marquées, for- mées de points médiocrement serrés, les internes parfois un peu obsolètes; intervalles absolument lisses, sans aucune trace de ponctuation. Longueur 6 à 7 millimètres 3/4. Var. angustatus Aubé. - Cette variété est constituée par les individus de petite taille qui présentent des formes aussi variées que le type avec lequel elle vit constamment mélangée. Cette espèce préfère les eaux saumatres et n’est guère abondante qu’au bord de. la mer; M. E. Simon en a pris un fort grand nombre au bourg d’Ault et elle se retrouve ` sur toutes les côtes de France et d’une grande partie de l'Europe ; elle a été également prise dans la Lozère, et sur plusieurs points, en Allemagne. Le G. clongatus Aubé est bien ditïérent du bicolor Aubé quoique beaucoup d’autres auteurs les aient confondus. La synonymie bicolor Payk. , n’étant pas encore absolument
.. M3 - sûre, je lui conserve le nom d’Aubé qui ne donne lieu à aucune confusion. 13. G. natator Linné. — Forme régulièrement ovale, non allongée et assez convexe. Dessous noir, avec la bouche, la poitrine et le segment anal d’un testacé rougeâtre clair ou quelquefois obscur ; épipleures et pattes jaune clair. Dessus d‘un noir extremement brillant; bronzé sur les côtés. Elytres arrondies à Pextrémité, avec l'angle externe tout à fait émoussé et arrondi; séries à points médio- crement serrés, les internes parfois entièrement obsolètes; intervalles absolument lisses. Longueur 5 1/2 à 6 milli- _ mètres I/2. ‘ Facile à distinguer par la forme courte et par la colo- ration du dessous du corps qui est lamème que chez Pelongatus. La variété margùuztus Gerin- est caractérisée par la poitrine et le segment anal d‘un ferrugineux presque noir; la variété natator Germ., par le dessus du corps d’un noir mat, avec les séries internes des élytres effacées. ` Espèce fort commune se trouvant par toute l‘Europe et dans les eaux stagnantes et courantes. `II. Onncromùnus. L O. vülosus Müller; (Modeerf Marsh.).-Ovale, allongé, fortement convexe, presque cylindrique, assez fortement renllé au premier tiers des élytres. Dessous du corps d’un testacé un peu ferrugineux, avec les pattes plus claires. Dessus d’un noir brillant, fortement et peu densément
- 119 — ponctué, à pubescence couchée et d’un gris clair; quelques traces de sillons sur les côtés des élytres dont la troncature est oblique, avec l'angle interne droit et l’externe très obtus et émoussé. Dernier segment abdo— · ` minal ferrugineui en dessus. Longueur ë`rùillimëti‘es `1/2. à Get insecte, qui est nocturne, habite les ruisseaux et les rivières dont le courant est rapide et l‘eau très battue ; le jour il se cache sous les mousses au bord de l’eau et la nuit il chasse les insectes en nageant très rapidement; il '[Ilbnge moins que les Gyrùtus. On le 'redbdliirê dans la ` plus grande partie de l’Europe. 2. 0. Bellierilteiche. — Eiëtrèmement voisin du précé- dent, dont il dilïere par les caractères suivants : corps un peu moins allongé, un peu plus convexe; dessous noir avec le milieu de la poitrine, les segments abdominaux et les épipleures testacés ; dessus du segment anal noir ; antennes presque entièrement noires ; tandis qu’elles ne V le sont qu’au milieu chez le vülosus. Longueurô milli- mètres 1/2. Espèce bien distincte dela précédente, se prenant en Corse et en Sardaigne.
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L’EXPOSlTION FORESTIÈRE AU CONCOURS RÉGIONAL DZAMIENS Par M. Rent VION. Ce travail, qui date déjà de plusieurs années, mais qui s’est trouvé retardé par suite de circonstances indépendantes de la volonté du rapporteur, retrouve une quasi-actualité dans le pro- chain retour à Amiens du Concours régional. Nous avons donc cru pouvoir le publier, suivant le désir qu’en avaient témoigné autrefois MM. les Membres du Jury, ainsi que les Organisateurs de l’Expo- sition forestière. L’une des plus importantes annexes du Concours ré- gional de l875 était l’E:rpos£tion forestërc, organisée par les soins de M. de Beaussire, conservateur des forets, et installée A la Hotoie dans un chalet et dans deux pavillons rustiques, construits tout exprès sur les dessins et sous la direction de M. Thélu . sous-inspecteur des forets à Boulogne. L'Administration municipale avait parfaitement compris tout l’intérét scientifique qu‘une telle exposition pouvait , offrir. Aussi avait—elle voulu contribuer, par une subven- tion, à en augmenter l'importance, et avaitrelle nommé, d’autre part, une Commission chargée d'apprécier les ob- jets exposés, et de présenter un rapport sur leur ensemble.
.. [22 - Cette Commission, composée de MM. de Froissy, Garnier, Leullier, Prouvost, Richer, Thuillier et lt. Vion, s’est , réunie plusieurs fois; elle a pris connaissance des objets, des mémoires et des plans exposés; gràce à l‘obligeance de M. le Conservateur, et de MM. Thélu et de Jubaiwville, elle a pu obtenir, de vive voix, un grand nombre d’utiles éclaircissements : elle a profité également des notes expli- catives dues à MM. de Jubainville et Bécourt, et insérées à la suite du Catalogue de l'Exposition. i La Commission est heureuse de rendre, tout d'abord, hommage au savoir étendu et à la complaisance extrème de MM. les Organisateurs de l’Exposition. Elle a trouvé en eux des guides aussi obligeants qu‘inst.ruits, qui ont beaucoup facilité la tâche du rapporteur. . Il n'eût pas été facile, en effet, sans ce secou1·s et sans celui d’un catalogue bien fait, de se reconnaitre au milieu du grand nombre et de la variété des objets exposés. Le catalogue a distribué l'Exposition en douze séries. Nous croyons ne pouvoir mieux faire, pour en rendre compte, que de passer en revue rapidement chacune de ees séries. Si les exigences de Pemplacement n’ont pas permis de s’astreindre rigoureusement, dans la disposition des ob- jets, à l’ordre rationnel ainsi adopté, du moins, les na- méros d'ordre, renvoyant à un catalogue libéralement _ distribué, les étiquettes, rédigées en termes clürs et pré- cis, suftisaient amplement à guider le public désireuxàe s’ii1struire. Ici, en e&`et, on peut le dire, tout était matiere à instruction. La premiere série, exposée tout entiere dans le chalet . du milieu, comprenait les cartes, plans et dessins, ainsi que les mémoires manuscrits ou déjà publiés. Gétait la partie dogmatique par excellence, et il est regrettable
- lill — qu’elle ne puisse pas rester accessible, d/une façon perma- nents, aux regards du public et surtout aux recherches · des personnes qui prennent intérêt aux questions de sylvi- culture. ` Les exposants étaient nombreux pour cette série 2 nous devons citer: M. Honoré, inspecteur des forets, et M. Baudelot, sous·inspecteur, il Laon, pour la carte géelœ gique du département de l’Aisne, et des foretsdu canton- nemcnt de Laon; M. Fortier, sous-inspecteur à Villers- Gotterets, et M. Gayet, inspecteur à Lille, dont les plans et tableaux statistiques faisaient ressortir d’une manière · compléte tous les éléments qui permettent d'apprécier la richesse et le revenu des forets de l’inspection de Lille; M. Bouvart, inspecteur au Quesnoy, qui a présenté un magnifique plan en relief, sur bois, de la foret de Mormal, relief fort habilement exécuté de sa main, et qui 'a du a ' exiger de nombreuses opérations sur le terrain. Une carte géologique de cette méme foret, accompa- gnée d’un intéressant mémoire manuscrit et d‘échantillons _ à. l’appui, était exposée par M. Bécourt, sous·inspecteur au Quesnoy. M. Badré, garde-général à Landrecies, présentait une carte géologique du Bois-l’Éveque,et M. Cromback, garde-général à Avesnes, un plan photographié dela foret de Fourmies, habilement reproduit par un nouveau pro- cédé. La comparaison de la situation des dunes de Saint- Etienne et de Condette, en 1820, avant tout travail de L ‘ reboisement, et de leur état actuel, apres les plantations faites avec habileté et persévérance par M. Adam, ressor- tait parfaitement des deux plans exposés par M. .Tbélu, sous-inspecteur à Boulogne, mais faisait désirer une notice ` complémentaire. La carte géologique de la foret de Boulogne, du meme exposant, était bien ihite, et la grande
- gg; ... variété des terrains du Boulonnais ajoutait beaucoup à , l’intérét qu’elle offrait. La carte géologique et forestière de M. Chenu, garde-général à Saint-Omer, dressée pour ` tout Parrondissement, et accompagnée d’une notice inté~ ressante, faisait bien ressortir l’intluence du sol, au point de vue de la culture des diverses essences. M. Chenu avait également exposé le dessin au fusain d’un hétre de 200 ans, offrant un exemple de greffe par approche. M. Doudoux, garde-général à Hesdin, présentait un dessin de l’intérieur d’une mine, et deux photographies, celle du chantier d’injection de traverses du chemin de fer d’Arras à Etaples, et celle du gros chene de la forét d‘Hesdin, remarquable non seulement par ses grandes dimensions, mais par la régularité de sa tige et de sa _ cime. M. de Fromont, sous-inspecteur àAbbeville, exposait n une carte descriptive et géologique de la foret de Crécy, accompagnée d’une notice donnant, sur Pexploitation et le revenu de cette forét, d’intéressants renseignements. M. d’Arbois de Jubainville, sous·inspecteur à Valen- ciennes, mérite une mention toute spéciale dans notre rapide exposé de cette première série; les volumes séparés l et la nombreuse collection de mémoires publiés par lui dans la « Revue des Eaux et Forets », dans les « Annales Forestières », etc., le placent, sans contredit, au rang des · sylviculteurs les plus distingués. Dès l860, son talent se révélait dans une étude sur les taillis sous futaie, riche de calculs et d’aperçus théoriques remarquables. En 186t, il se livre à d’intéressantes et savantes recherches sur les assolements forestiers. Son manuel du défrichement des forets est un véritable traité, très complet et très remar- quable,de toutes les opérations ayant rapport au défriche- ment des bois et à la mise en culture des terres après
— l25 — ’ leur défrichement. Cet ouvrage devrait être dans la ` bibliothèque de tous les propriétaires de bois.-La meme année (1865); M. de Jubainville publiait encore deux bro- chures : l’une sur le règlement du balivage dans une _ A foret particulière ; l'autre, dans laquelle l’auteur signalait et faisait comprendre le danger d’une aliénation des forets de l’État. · ` Sa note sur Pélagage des arbres forestiers, est une réfu- tation des doctrines trop absolues professées par certains auteurs en matiere d’élagage. Le petit volume de 405 pages intitulé : Tarif pour le cubage des bois , renferme une notice accompagnée de tableaux numériques sur les méthodes abrégées à suivre pour cuber les bois en grume. Ces méthodes comprennent l’application de l’instrument appelé dendromètre. La canne dendrométrique inventée par M. de Jubainville, et qui figure parmi les instruments exposés dans la cin- quième série, est une canne dont la tete recourbée pré- sente deux ouvertures auxquelles on peut appliquer l’œil, et qui déterminent ainsi, la canne étant tenue verticale- ment, deux lignes de visée, l’une horizontale, l’autre qui forme sur la première un angle de 45% — Pour s’en servir, on s'éloigne du pied de l’arbre à mesurer, jusqu’a ce que la ligne de visée à 45• vienne en raser la cime; on a ainsi déterminé \un triangle rectangle zkocèle, dont le rayon visuel forme Phypoténuse. 011 obtient alors facilement la hauteur de l’arbre en mesurant la distance à laquelle on se trouve de son pied, et en y ajoutant la hauteur de Yinstrument au-dessus du sol. - Get instrument, facile à porter, doit être d’un usage commode pour les agents fo- restiers. ‘ · Sous le N• M, figuraient vzhgbdeux mémoires insérés par
.. ggg .. M. de Jubainville dans les « Annales forestières » , la « Revue des Eaux et Forets », le « Bulletin de la Société forestière », le « Journal de l’Agriculture xi, de 1859 à 1875. Ge sont des notices assez courtes, ainsi qu’il convient dans des revues périodiques, mais toujours pleines de faits, révélant les infatigables recherches du travailleur, sa puissance d’assimilation, et la facilité avec laquelle il manie le calcul algébrique, l’instrument par excellence de la démonstration dans les sciences. Ce sont d’abord, en 1859, des « Observations critiques sur la méthode proposée par M. Bujon pour établir un plan de balivage sous futaie », court, mais substantiel _ travail, dans lequel M. de Jubainville prouve que l’hypo- these de M. Bujon sur l’ini1uence du couvert des arbres n’est pas conforme aux faits, et que d’ailleurs la marche adoptée en partant de cette hypothèse n’est pas irrépro- chable. ll établit ailleurs, d’après les résultats obtenus dans les taillis sous futaie de la foret de Vaucouleurs, les avantages de l’exploitation à 15 ans, qui donne un revenu plus élevé que les coupes aménagées à 30 années. — Des questions de tout genre : l’Accroissement des futaies de chene dans ' les taillis ; — l’Acclimation et la domestication d’animaux utiles et de gibiers étrangers sont rapidement mais savamment traitées par lui. — Plus loin, c‘est une analyse des études de M. Clavé sur l’Economie forestière ; -— c’est i une étude de l’Inf1uence des forets sur le régime des eaux. M. de Jubainville reconnaît, avec M. l’ingénieur Belgrand, Faction régulatrice des bois résineux sur le régime des eaux; l’intluence des bois feuillus serait, suivant lui, beaucoup moins établie. Une visite de M. de Jubainville à la charpente de la
— 127 - Gathédrale d’Amiens lui permet d’affirmer que cette char- pente est en chêne, et non en chdtazymer, ainsi qu’on le prétend généralement. Il en conclut que la limite septen- trionale de la végétation du châtaignier n’a pas varié, et qu’elle se trouvait, autrefois comme auj0urd’hui, en deçà d'Amiens. I En 1869, il établit, par de nouveaux faits observés à Saint-Amand, Piniiuence considérable du pin sylvestre ' pour absorber l’humidité d’un sol que les bois feuillus n’avaient pas asséché. · Dans une seconde étude sur le taux de placement pour ‘ A les coupes dont l’exploitation est ajournée, il analyse les formules publiées à ce sujet, et établit celles dont l'emploi est indispensable au sylviculteur qui veut se rendre compte des résultats économiques de Pajournement de ses coupes. 4 ll revient encore sur ce sujet dans deux notes: l’une · pour relever une erreur de calcul dans la formule em- ployée par M. Becquet ; l‘autre, pour discuter au point de vue économique les avantages de hater ou de retarder l’ex- ploitation des taillis, en distinguant avec soin l’intéret des ’ particuliers de celui des forets de 1’Etat. — Uexplication du dendromètre inventé par lui ; — une note sur la récolte des feuilles pour la nourriture des bestiaux, et sur le mal de bro·u,·amené par le pâturage dans les bois ; —- une autre signalant la destruction par les lapins de jeunes planta- tions de pins; — enfin, la critique de certains errements et l’indication de réformes utiles à adopter dans l‘B'stima-· tzbn des bmlr sur pied, dans la Délivrance des bois de menthe; dans le Recépage des plants et dans le calcul _de Plndemnité pour fexpropnhtzbn des bois; tous ces travaux que nous n’avons fait que signaler, et dont plusieurs mériteraient une étude approfondie, font voir en M. de Jubainville un
- [28 - penseur original, au savoir profond, à l’esprit souple et _ varié. — G’est ainsi, du reste, qu’il s’est montré à nous, dans des entrevues qui nous ont mis à meme de mieux apprécier l’Expositi0n sous toutes ses faces. . La 2• série figurant au catalogue, consistait en un ta- bleau dressé par M. Chouffe, garde-général à Amiens, des densités d’un grand nombre des échantillons de bois ex- posés. C'est là un travail qui pourrait etre complété, et · qui présenterait un grand intéret, si l’on tenait compte, · ainsi que M. Choutfe l’a fait dans ses annotations, de toutes les circonstances qui peuvent influer sur la densité d'une méme essence: Page de l’arbre, son état de vigueur ou de maladie, la rapidité ou la lenteur de sa végétation, la sécheresse plus ou moins grande du bois, et la composition . du sol. Ici, tous les bois étaient fraîchement coupés, et l’on aurait pu avoir d’excellentes données comparatives; mais il est regrettable qu’il n’ait pas été possible de tenir compte de la quantité variable d’écorce adhérente aux divers échantillons, quantité qui devait sensiblement mo- difier les résultats obtenus. C’est peut—étre à cette cause que sont dus, en partie, des écarts (1) assez considérables dans les chiffres trouvés. Ainsi, pour le chene, la densité varie de 0,646 à 0,978; pour le hetre, de 0,759 à 0,962. Néanmoins, ce tableau présente des données utiles à consulter; il fait voir qu’il ne faut pas adopter, d’une façon trop absolue, les nombres donnés par les tableaux en usage. Pourle charme, par exemple, la Physique de Daguin (1) Ces écarts n'ont, du reste, rien d‘anormal: voir Matthieu. (Note de M. L. de Beaussirc). . ia
- ggg - donne (probablement d’après Biot) une densité moyenne de 0,45 ; tandis que la moyenne calculée d'apri·s les nombres de M. Gboulïe, est de 0,83 (I). Il est probable que la densité 0.45 se rapporte à du bois de charme très sec; mais de semblables diifércnces sont bonnes à constater. La 3° série: Produits lzyncuxçifétat brut, était largement représentée, puisque les bois envoyés ne formaient pas moins de 587 échantillons distincts, adressés par t6 ex- posants. MM. Baudelot, sous-inspecteur à Laon, Duchesne, garde-général à Saint-Gobain, et Peitïer, garde-général à Vervins, avaient envoyé toute une gamme de rondins en coupes transversales et longitudinales, représentant]; ph;- part des essences des forets de Marle, Samoussy, Vauclerc, Saint-Gobain, Cioucy-Basse, Andigny et Val Saint-Pierre, prises à divers ages, en taillis et en futaie. Ils avaient, en outre, consigné les résultats numériques du mesurage de tous ces échantillons, accompagnés de renseignements sur la nature du sol, dans des tableau; ` comparatifs, qui ont paru fort intéressants à la Commis- sion, et qui mériteraient certainement d’étre publiés. MM. Dalexandre, garde-général à Hirson, Gayet, ins- pecteur a Lille, et de Frobard de Lamette, garde-général allazebrouck avaient exposé également des séries bien choisies de bois d’essence et d’age variés, provenant des foréts de Saint-Michel et de Phalempin; malheureusement, ils n`avaient pas donné, comme leurs collègues précités, ces tableaux résumant synthétiquement les résultats nu- mériques, et qui otïrent le double avantage de rendre les (1) Le charme trè: sec exposé en 1867 ll Paris avait une densité variant de 0,799 à. 0,902 - Voir Matthieu.(not¢ dc ML. de Beaucaire). — 9
— l30 — comparaisons plus faciles, et de pouvoir ètre conservés et livrés à la publicité. ~M. Cromback, garde-général à Avesnes, présentait, ' entre autres échantillons de la foret de Fourmies, une section transversale d’un chene de 1***25 de diamètre, sur laquelle il avait tracé les lignes du sciage des bois de me- nuiserie, et qui faisait voir que le déchet est parfois tout à fait nul. M. Bécourt, sous-inspecteur au Quesnoy, exposait une ‘ collection remarquable par la beauté et la grosseur des échantillons présentés sous forme de coupes longitudinales et transversales. Ces beaux chênes de la forêt de Mormal sont vendus comme chênes du Hainaut. M. Chenu, garde-général à Saint-Omer, exposait des sections de chênes rouvres et pédonculés des forets de · Tournehem, et Rihoult Clairmarais. Cette foret de Clair- marais, par la nature glaiseuse de son terrain, convient spécialement au chene pédonculé, et donne des bois d'une très belle venue. Les sections de hetre et de charme exposées par M. de Froment, sous—inspecteur à Abbeville, prouvent bien que la foret de Crécy est susceptible de donner également de beaux produits. Mentionnons aussi les rondelles de hêtre et les billes de frenc, de merisier et de bouleau provenant de la forêt d’Hesdin et exposées par M. Doudoux, garde- _ général. Derrière Pemplacement meme de l‘Exposition, les visi- teurs admiraient de magnifiques troncs de chenes,de hetres et de charmes, amenés à grands frais et à grand'peine — en raison de leurs colossales dimensions —- de la forêt de Villers-Cotterets. Exposés par MM. Allain, inspecteur, Cousin, sous-inspecteur, et Fortier, garde—général àVillers- I
— 131 — ' Cotterets, ces arbres, dont la circonférence au milieu variait de 1 à 3 mètres, et dont la longueur atteignait 18, 20, 27 et même 29 métres, étaient surtout remarquables par la beauté et la nature saine de leur bois. Du reste, le sol de la forêt de Villers-Cotterets, argil0·siliceux, et. parfois un peu limoneux, conserve en permanence une certaine fraîcheur, et se montre favorable au puissant développe- , ment de la végétation arborescente; aussi les arbres de È cette forêt sont-ils remarquables par la régularité de leur A croissance et la flexibilité de leur bois. M. Thélu, sous-inspecteur à Boulogne, présentait des ‘ produits d’une importance toute particulière, puisqu’ils offraient ce mérite d’avoir été obtenus dans les dunes de Saint-Étienne et de Condette, autrefois absolument stériles, ' actuellement plantées en près de 30 essences différentes, par M. Alexandre Adam. M. Adam a eu à lutter contre des difficultés de toute nature: un sol vierge, la violence des brises de mer, l’apreté du climat, la difficulté des moyens de communication au milieu de sables mouvants, · etc. On aimerait à trouver, dans une notice historique sur cette plantation, des renseignements précieux non seule- ment pour la science forestière, mais aussi dans l’ordre ' économique. Les semis ont été faits en commençant par la partie la plus éloignée de la mer; aujourd’hui encore, ils s’arrétent à quelque distance de cet élément aussi per- fide pour les plantations que pour les navigateurs. Uexposition de M. de Jubainville constitue une série , d’enseignements de l’ordre le plus élevé. Les échantillons . de peupliers exposés mettent en lumière un fait physiolo- * gique fort remarquable 2 c'est que le peuplier male pousse plus vigoureusement que le peuplier femelle. Des sections transversales de peupliers blancs, prises dans les memes
l — 132 — i conditions d'àge et de culture, offrent un diamètre de 0,42 ~ dans l`arbre male, et de 0,26 seulement dans l'arbre fe- melle. M. de Jubainville est, croyons—nous, le premier qui ait signalé cette différence si importante. Si l’on prend également en considération l’inconvénient sensible que les peupliers femelles présentent, en dispersant aux alen- · tours le duvet qui entoure leurs graines, duvet qui n’a pu etre utilisé pour l’industrie,on voit qu’il y a tout avantage à n’empl0yer dans les plantations que le peuplier mâle. ° La comparaison était aussi établie entre le' peuplier blanc à croissance rapide, et la variété à croissance lente, ` si estimée comme bois de construction, et qui tend à dis- paraître des environs d’Amiens. Le Gossus fait malheureu- ` sement de grands ravages dans cette essence, qui ne pros- père bien que dans les terres fortes. Le châtaignier n’acquiert tout son développement que dans un sol profond, frais et sablonneux ; les spécimens provenant de semis faits dans des terrains contenant plus de 3 °/. de chaux étaient tout à fait chétifs. Il en est de meme du pin maritime, qui ne profite pas dans un ter- 4 rain quelque peu calcaire. — Des échantillons de bois de diverses essences, croissant dans un terrain qui a été inondé par le débordement de la Scarpe, dans l’hiver de 1872, n’ont pas souffert d’une submersion de plus de six mois. Le dépôt de limon laissé par les eaux lors de leur retrait, s’est au contraire montré favorable à la croissance , des arbres. ‘ L’exposition d’écorces de tilleul et de chene, faite par MM. Baudelot, Duchesne, Peiifer, et Chenu, était aussi fort instructive. L’écorce de chene sert pour le tannage des ·peaux et la teinture; elle est meilleure quand elle est prise tres jeune sur les sujets. L’écorce du tilleul est
— 433 —- . employée à la confection des cordes destinées à être im- mergées. Ces cordes olfrent [avantage de ne pas se raccour- cir; on les utilise également comme liens pour les bottes de paille ; elles remplacent le glui ou paille de seigle, et l’em- portent surlui,en ce qu’elles peuvent servir plusieurs fois. Pour profiter des écorces, il faut couper les bois à l’époque de leur sève, ce qui occasionne pour le recru la perte de la sève de printemps. La 4’“ série: Produits lzyneux travaillés, remplissait, à elle seule, un des deux pavillons rustiques, et l’on peut dire que toutes les essences, et toutes les industries fores- · _tières de la contrée y étaient largement représentées. M. Baudelot avait envoyé une grande variété de produits des forêts de Marle et de Samoussy : échantillons de chêne scié sur maille, ou débité en planches, en lattes, en écha- las ; spécimens des nombreux usages du tilleul : cercles, cordes et liens d'écorces, voliges pour emballage, échelles, jouets d’enfants ; cercles à tonneau en coudrier, en mé- risier, en châtaignier, etc. M. Duchesne exposait les bois des forets de Goucy et de Saint-Gobain; le charme, façonné en merrains, pour ton- neaux à huiles, en piquets, et en traverses de chemin de fer. Le bois était sain et de belle venue; néanmoins, comme traverses, le charme, méme injecté, est loin de valoir le hêtre, que M. Duchesne avait exposé à l’état de traverses, de lattes, et de merrains pour les tonneaux des- tinés à renfermer des savons ou des salaisons; les tuyaux de pompe en aune, les cercles et les claies en coudrier, ` les merrains, les lattes, les rais de voiture en frêne, les jantes en orme champêtre ; enfin des chênes, d’une qualité intermédiaire entre celle des chênes de Hainaut et des 1
- 435 .. chênes de Picardie, façonnés en merrains, en planches, ` en lattes, en traverses de chemin de fer, formaient une belle et riche collection. M. Peitfer présentait les bois assez tendres, mais très recherchés des forets d’Andigny et de Val-Saint-Pierre: `le bouleau servant à la confection de sabots; le charme employé à la fabrication délicate de rouleaux d’impression - et de dents d’engrenage, et le chene, dont un beau spé- cimen scié sur maille. Des échantillons de charme pour formes de chaussures, de bouleau pour la saboterie, et surtout de magnifiques chênes en bois de Hainaut de la plus belle qualité, for- mant une remarquable série de spécimens de sciage, avaient été envoyés de la forêt de Saint-Michel par M. Da- lexandre. ` Les produits de la forêt de Retz (exposant M. Cousin) 1 étaient fort variés; les bois, en général lisses, et d’un tissu régulier: sabots en hêtre et en bouleau; bois de pompe; traverses en chene et en hêtre; merrains en chene, en hêtre et en charme; rais de voiture en chene et en frêne ; boisseaux, jougs, bats, bois de brosserie, de layetterie, de placage ; copeaux pour vinaigriers, bois de soufllets, de forme, etc. Les forets de Marchiennes et de Saint-Amand dont les produits étaient présentés par MM. Cayet et de Jubainville fournissent des bois très durs et très recherchés. La marine a pris, en l875, dans la seule forêt de Saint- Amand, 573 mètres cubes de chene pédonculé. Les mines en emploient également beaucoup pour le boisage des tailles et le cuvelage des puits dans les houil- lères. Les notes du catalogue, pour lesquelles on ne saurait trop féliciter MM. Bécourt et de Jubainville, nous four-
— 135 — nissent à ce sujet des indications intéressantes. Le cuve- lage d’un seul puits consomme pour une centaine de mille francs de bois. — Le boisage consomme en moyenne pour un franc de bois par tonne de houille extraite, soit pour . 17 millions de francs en 1874 dans les houillières fran- j çaises. Les chemins de fer consomment annuellement 270,000 mètres cubes de traverses. Parmi les divers systèmes em- ployés pourl’injection, le système Léger et Fleury-Péronnet (injection à la créosote) paraît étre le plus efficace pour la conservation du bois. L’armement des places fortes n’emploie pas moins lar- gement le bois: pièces de blindage, fascines pour gabions, claies, piquets, chevalots, etc. La fabrication de la poudre consomme le charbon de bourdaine. Sous le n• *291, figurait une souche de bour- daine exploitée hors des coupes en usance, et qui, par suite, avait péri, dominée par le taillis environnant. · Lesol de la foret de Saint-Amand est généralement argi- leux, et très fertile z le chene maigre y prospère bien, et le bois en est fort estimé; le n• 292 permettait de comparer le grain de ce bois avec celui du chêne gras, moins solide et , moins durable, mais qui croît dans les parcelles à sol pauvre. — Un échantillon de merrain pour seau, provenant de la eulée d’un chêne, fournissait la preuve de Favantage qu’il y aurait à exploiter par extraction de souche. Les I arbres, dont on peut ainsi utiliser la culée, et dont le pied est moins exposé à se fendre, acquièrent une plus-value de 5 pour cent. Le coudrier, débité en cercles, en lattes, en rais de voi- ture, les jantes de roue en orme champêtre, le pin syl- 'vestre qui est cultivé dans une portion de la foret, débité
.. [36 .. en bobines, et en gaulettes ; enfin le peuplier blanc, qui se développe parfaitement à Saint-Amand et qui y atteint I · jusqu’à 45 metres de hauteur, débité en corniche, ou fa- çonné en pate de bois, en carton, en papier; tout témoi- È de la variété des produits de cette magnifique foret, 1 et des soins éclairés qui président à sa conservation. _ i , Les forets de Nieppe et de Phalempin (exposants MM. Cayet et de Lamette) offraient le chene exploité en — planches de bateau, en feuillets de menuiserie, en lattes, en corps de pompe, en rais de voiture; le frêne, façonné en manches de fléaux, en dents de herse, en bois de chaise, concurremment avec le mérisier et le hêtre; le charme, en battes de fléaux, eten dents d’engrenage ; le bouleau, en bobines pour filatures. Nous nous arréterons un peu sur les beaux échantillons de la forétde Mormal, exposés par M. Bécourt. Les sciages approchaient de ceux présentés par M. Dalexandre; les bois travaillés figuraient parmi les plus remarquables et les mieux façonnés de l’expositi0n; ici, les fabricants eux- mêmcs (MM. Déchy Carlier, Prévost Payen, Groix, Druart, Basilaire, Baudez, Brasseur, Doby, etc.) étaient exposants, et comme tels, portés sur le catalogue. Le sol de la foret de Mormal est argilo-siliceux et de formation quaternaire. Le chêne pédonculé—la seule espèce de chêne qui y existe — entre pour 1/3 dans l’ensemble des peuplements; il y donne, en général, ·un bois gras qui, s'il est moins nerveux, et par la impropre aux cons- tructions navales, présente, par contre, les qualités de ses défauts, et forme un excellent bois d’industrie, se travail- lant avec facilité. Il était débité en merrains, en rais de voiture, en jantes, en instruments aratoires, en planches de bateau, et en feuillets destinés à Vébénisterie. ·
— l37 — Le hêtre, qui est l’essence la plus répandue dans la forêt, était débité en merrains, en traverses, en piquets, en lames, et en clisses de treillage, injectés au sulfate de cuivre (1** procédé du D' Boucherie) ; en blocs de verrerie, en attelles, en pelles, en boîtes, en telles, en plats, en plateaux, en tabourets, en quilles, en boules, en cercles pour tamis, en formes de chaussures et surtout en sabots, produits supérieurement travaillés, quelques-uns même sculptés avec art, de la maison Doby Élisée d’Englet`on- taine. Les parties du hêtre impropres à l’industrie sont converties en un excellent charbon, dit charbon de Fou. L’orme, le frêne, Yérablesycomore, le bouleau, l’aulne, le charme même, malgré sa densité, le peuplier blanc ou Ypréau, et surtout le saule marceau servent ala confection 4 des sabots.Le frêne et l'aulne donnent d’excellentes pe1·ches _ pourles mines; le saule marceau etl’Ypréau fournissent des perches qui conviennent parfaitement aux houblonnières. M. Cromback présentait une collection très variée de i chêne rouvre et pédonculé, de frêne et de hêtre, des forêts de l’Abbé et de Fourmies, travaillés en tous genres, et principalement en boissellerie (mesures de capacité en , bois courbé à la vapeur), en articles pour peignages et fi- latures zrouleaux, bobines, burettes, canettes et fuseaux; en robinets pour distillerie; en copeaux de vinaigriers; en manches d’outils, en pelles et en ustensiles de ménage (telles, plats, barattes, boîtes, cuillères à .pot, soupières, _ soufllets) ; en éventails, en jouets d`enfants, etc.. _ Ljindustrie et la marine boulonnaises utilisent les bois travaillés des forêts de Guines, Hardelot et Boulogne (ex- posant, M. Thélu), ainsi que des forêts particulières, pour la confection des tonneaux à salaisons, des perches à mine et des agrès des bateaux de peche. Les bois de hêtre L .-_ _. · ,
— 138 — de la foret de Guines sont recherchés pour la fabrication des merrains. On remarquait une belle collection de formes de chaussures, à tous leurs états d'achèvement, d’embou- choirs, de tire-bottes, etc., en bois de charme, et une série complète d‘échantillons de porte-plumes, avec toutes les phases de leur fabrication. L’exposition de M. Chenu montrait que les produits des forets de Tournehem, Rihoult et Clairmarais trouvent principalement leur écoulement dans les galeries des mines de houille du Nord et du Pas-de-Calais, pour le boisage desquelles il est fait une énorme consommation de perches et de piquets en grume. La foret de Crécy (exposant M. de Fromont) fournit beaucoup de bois de chauffage ; le chene y est débité en verges et en lattes; le charme en douvelles et en ga- . loches, le hêtre en douvelles, en dos de brosses, et même en madriers pour pianos. M. Doudoux présentait, de la foret d’Hesdin, des perches de mine en frêne et en mé- risier, des douvelles en frêne et en chene, des traverses de chemins de fer en hêtre, et des semelles de galoches en orme et en bouleau. Enfin, M. Fortier exposait des billes de chene de la foret de Retz, accompagnées de leurs souches, afin d’attirer l’at- tention sur les diverses méthodes qui peuvent être suivies pour Pabattage des arbres. (Test là, on le conçoit, un sujet d’étude important pour les personnes qui s’occupent d’ex- ploîtations forestières. Les Instruments et Outils, formant la 5' série, étaient exposés dans le chalet rustique. Bien que le nombre n’en fût pas très considérable, leur description détaillée sorti- rait des limites d’un simple rapport. Nous nous conten-
. — 139 — terons donc de mentionner la serpe émondoir et le che- valet pour la confection des fagots, exposés par M. Baude- lot; la scie d’abatage, le merlin, la hache, le rateau à ramasser la faine, les balais de houx et de fragon pour le mème usage, la corbeille, les passe-callots, les clisses en osier et en fer exposés par M. Fortier; nous signalerons « seulement les diverses formes de canne dendrométrique, et le dendromètre en cuivre de M. de Jubainville, instru- ments dont nous avons déjà donné la théorie ; le compas forestier ordinaire, et le perfectionnement que M. de Ju- bainville y a adapté et qui permet de régler par une vis · la branche mobile du compas, et de la rendre parallèle à ` la branche iîxe; la bèche-tarière,employée pour les plan- tations dans les sols les plus durs; et les crampons d'éla- gueurs, qui blessent parfois si rudement les arbres. — M. Bécourt, en outre des outils de sabotier, de la charme forestière, de la binette pour pépinière, et du sécateur, · exposait des tuyaux en béton, de différents types, ainsi que les matériaux servant à leur construction. M. l’Ins— pecteur Bouvard a imaginé, il y a plusieurs années, de . remplacer les aqueducs en maçonnerie, qui coùtaient fort W ` cher et se détérioraient rapidement, par des conduits en ` béton, qui présentent une solidité remarquable et semblent . durcir avec le temps. Ils sont d’ailleurs peu coûteux, et fa- . · ciles à établir. Les matières qui entrent dans la composi- , tion de son béton, sont: le ciment de Portland, dans la proportion de 26 •/,, et 18 •/. d’un sable siliceux bien pur. - On mele et on triture avec de l’eau, de façon àformer une bouillie très claire et bien homogène, puis on ajoute 56 °/. de brique noire, bien cuite, cassée en fragments de la gros- seur d’une noisette, et on mele de nouveau. C’est ce mé- lange qu’on tasse fortement dans des moules, et qu’on 4 .
- un - laisse sécher et durcir à l’air pendant une quinzaine de jours. Les tuyaux, de 0"‘l5 à 0‘“50 de diamètre, avec des parois d’une épaisseur proportionnée, reviennent de 3 fr.25 _ à 12 fr. 25 le mètre courant. — Un grand nombre de •ces · nouveaux aqueducs existent actuellement dans la foret de Mormal. Les poteaux placés au centre des principaux à carrefours sont formés de 4 tuyaux placés l’un sur l’autre, maintenus par du béton que l’on a versé à l'intérieur, et ’ garnis d'une tete en bois munie des bras indicateurs. Ces ' poteaux sont inaltérables, tandis que ceux en chêne ! doivent etre remplacés tous les dix ans environ. à N’oublions pas de faire mention d’une somme ou mesure | servant au cubage des bois, et d'un instrument à peler la I bourdaine, exposés par M. Chenu; et, eniln, d'un cadre I formé par M. Cromback des principales essences du can- I tonnement d’Avesne, groupées avec les outils d’abatage et V _ des travail. Les objets de la 6"" série (Particularités de végétation, Curzbsüés forestuëres) étaient de ceux qui frappent par leur ·singulm·ité, et qu’on aime à revoir. L’esprit s’a1·rete vo- lontiers sur ces bizarreries, ces lusus naturœ, dont la cause première échappe souvent à toute investigation. D’où pro- viennent ces loupes, ces broussins, ces excroissances, de formes, de dimensions, de consistance même si variables? ` Qui a produit sur ce point une accumulation de matière W ligneuse, de tannin, etc. ? Tantôt c’est une blessure, une ‘ frotture, un coup, amenant, comme dans le corps de l’ani- ` mal, un épanchement, un extravasement de' la sève; I tantôt c’est une végétation parasite,c’est une piqûre d’in— secte... Ici, souvent, l’etl‘et survit à la cause; il grandit hors de toute proportion avec elle, il l’enveloppe, la cache I I
- Mt - en devenant lui-méme une cause de déviation ultérieure. Les loupes des essences les plus variées, (fréne, érable, bouleau, saule, aune, chene, hêtre ,tremble, orme, charme, peuplier, cerisier, sorbier) étaient fort abondantes. MM. · · Honoré, Baudelot, Duchesne, Peiifer, Dalexandre, Cousin, Cayet, Bécourt, Cromback, Chenu, Doudoux, de Fromont en avaient exposé de nombreuses séries, la plupart en- tières, et revétues de leur écorce, quelques·unes sciées, polies d'un coté, vernies, et formant de beaux échantillons dont les arts du placage et de la marqueterie auraient lar- gement tiré profit. Certains de nos bois indigènes sont, en elfet, susceptibles d'un très beau poli, et, sans parler du buis, dont l'emploi dans les arts est connu de tout le monde, on pouvait admirer les boites en cytise, en fusain, et en if, exposées par M. Honoré. La nature est variée dans ses bizarreries. Il y avait la de singuliers exemples de greffe naturelle par approche; l’une à angle droit, l'autre formant un véritable zig-zag. M. Du- chesne, et surtout MM. Bécourt et Doudoux exposaient des preuves frappantes des funestes effets que le chèvrefeuille produit en enlaeant les tiges de ses spires ascendantes, qui arrêtent Fécoulement de la sève, et font périr la plante étouifée. Les bourrelets saillants que produit la sève · accumulée à des intervalles réguliers, font rechercher ees formes de cannes héliçoïdales. -—· Un autre genre enooto plus bizarre d’excroissance, en forme de fuseau, et se · répétant sur plusieurs points d'une branche de bouleau, , était exposé par M. Bécourt, qui Yattribuait aux eifetxdq la foudre. Sans doute, les violentes décharges de Pélectri- cité atmosphérique peuvent produire dans un arbre ' d’étranges modifications ; mais nous ne croyons pas qu’on ait jamais signalé un phéno ène analogue, et la chose
— 142 — mériterait une étude sérieuse et approfondie — si toute- _ fois ce n’est pas là une de ces affections parasitiques, en- core si mal connues, et dont la 8‘“° série nous présentera de nombreux exemples. Mais auparavant, nous avons à passer en revue toute une collection de maladies et de défauts des bois, qui fait l’objet de la 7'*° série. Ge sont d’abord· des maladies dont le froid est la principale cause : la gelivure, la roulure, la cadranure, la lunure, et la pourriture. MM. Baudelot. Duchesne, Peiifer, Dalexandre, de Jubainville, Thélu, Doudoux et Ghenu exposaient un grand nombre de spéci- mens montrant que ces maladies aiïectent principalement les bois durs et surtout le chene, bien qu’on les rencontre aussi sur le tremble, le bouleau et le peuplier. — La gclzl vure produit des fentes tout à fait analogues à la dessicca- tion, ce qui se conçoit facilement, puisque la gelée sépare, sous forme de cristaux, l'eau qui imbibaitle tissu végétal, et force ainsi les tlbres ligneuses à se rétrécir, et à se‘sé- parer en larges fentes. La roulure accompagne souvent la gelivure: c’est une fente circulaire, qui sépare les couches concentriques du bois, et se prolonge verticalement plus ou moins loin. Souvent, dans les chénes principalement, les fentes produites par la gelée, et quise dirigent vers le centre de l’arbre, forment entre elles un angle plus ou moins grand: on a alors la cadranure, qui se combine très bien avec les deux maladies précédentes. — Une preuve évidente que ces accidents résultent de la dessiccation nous était fournie, par pur hasard, dans Pexposition méme. Une magnifique section de chene destinée à présenter un tracé du débit sur maille, et arrivée intacte à l‘exposition, avait été frappée par la cha- I
T — 143 —· . leur, et présentait un exemple de cadranure et de roulure. , La nature des terrains , et Porientation influent beaucoup sur ces maladies; ainsi, M. de Jubainville a constaté — confirmant en cela un fait déjà relaté par Du- ' hamel du Monceau — que, dans la foret de Saint-Amand, la gelivure est le plus répandue à l’aspect du Nord-Est, et sur les terrains siliceux. Mais, comme le fait observer l'habile sous-inspecteur de Valenciennes, à côté des arbres frappés, beaucoup d’autres se montrent doués d'un tem- pérament assez robuste pour rester sains, et l’on peut es- pérer diminuer, à l’avenir, le nombre des arbres gélifs, en ne choisissant, comme porte-graines, que des sujets exempts ` de gelivure. La lunure, ou double aubier, est encore produite parla gelée qui, ayant tué l’aubier, l'a empêché de se transfor- mer ensuite en bois parfait. L’arbre continue de croître, et les couches nouvelles, enveloppant la partie frappée, dissimulent le défaut à l'extérienr, et préparent ainsi à l’acheteur de 1'arbre sur pied une cruelle déception. Les chancres et la pourriture sont fréquemment la suite de ces atteintes du froid. Ils résultent quelquefois dela ` blessure d'une arme à feu, ainsi qu’en témoigne un échan- tillon exposé par M. Bécourt. La terrible grzlsette ou pour- riture sèche (dry rot des Anglais) suit quelquefois la géli· vure. Elle est plus fatalement la conséquence de plaies résultant du martelage ou d’un élagage vicieux. Les'échan- tillons envoyés par M. d’Arbois de Jubainville ne laissent aucun doute à cet égard. 42 cicatrices d’élagage, les unes pensées au goudron de houille, les autres non pansées, enlevées 4 ans, 8 ans, 13 ans, 15 ans meme après l’ampu· tation, sont toutes frappées de grisette ou de double au- bier. Le pansement au goudron n’a qu’une faible efficacité;
- gg .. cependant. s'il ne prévient pas la carie. il en diminue du moins les ravages. Pour éviter complètement ce danger, il faut restreindre l'élagage aux jeunes arbres n'ayant encore que des branches assez minces pour que les sur- faces d'ampu tation puissent ètre promptement recouvertes. · ll est toujours dangereux de couper de grosses branches. dont les plaies d`élagage ne pourraient ètre cicatrisées en trois années. Le bouleau 'spécimen 506 ne cicatrise pas ses grosses plaies d'élagage : elles restent béantes ; il faut donc éviter absolument sur cette essence l'amputation des branches volumineuses. I. de Jubainville a pu étudier ces résultats funestes de Pélagagé dans la foret de Pinon gàisne). où I. le vicomte de Gourval coupait à ses vieux chênes leurs plus grosses branches, les trouvant gourmandes. Quinze ans après les amputations, 96 •/. des chênes mutilés y sont atteints par la grisette. — C’est d'ailleurs une erreur de croire que ce grand élagage , détonrnant au prolit du tronc la sève absorbée par les grosses branches. ait pour effet de hater _ l’accroissement en diamètre du fùt des arbres. De deux chênes voisins, l’nn élagué, l’autre non élagué, le second a crû en diamètre deux fois plus que le premier (n•• 507 et 508). Les crampons à l'aide desquels les élagueurs montent sur les _arbres amènent un autre genre de dommages, dont on comprendra bien Vimportauce, si l’0n songe qu’un élagueur fait souvent une centaine de plaies sur le meme arbre. Aussi, dans les forets de Saint-Amand et de Mar- cl1iennes,l’usage des crampons est interdit aux élagueurs, qui sont astreints à employer des échelles légères faites en saule blanc. Dans le pin sylvestre, les chicots des branches mortes s- \ I ,|
F l ' l ° — M5 — qui rayonnent par verticilles, interrompent fréquemment ` la direction des fibres, et produisent ainsi des planches de rebut et du bois de charpente sans force. En émondant soigneusement les branches mortes, on arrive à obtenir un bois net et exempt de trous. Get émondage, effectué sans frais par des concessionnaires auxquels on délivre ces branches, et qui payent même une redevance à l`État, produira, dans les forêts de Saint-Amand et de Mar- chiennes, une plus—value d'au moins 4 millions pour les 788 hectares couverts de pins. Les plaies d’armes à feu sont à redouter pour les arbres, auxquels elles causent des dommages sensibles; souvent méme, comme dans Péchantillon exposé par M. Bécourt, il en résulte un chancre qui peut faire périr l’arbre. Les coups de foudre determinent souvent la pourriture ; aussi doit-on sc hater d’exploiter les arbres foudroyés. Quel- quefois, cependant, le tonnerre se borne à de moindres dégâts. (Test ainsi qu’à l'exposition figurait un chene fou- droyé, dans lequel le fluide, arrachant une bande d’écorce ' jusqu’à terre, est descendu en suivant le cambium et les fibres de l’aubier; celles-ci étaient torses, et le sillon qui les a suivies a décrit en spirale un angle total de 270*. . Cette torsion des fibres est, elle-meme, un phénomène très remarquable, et malheureusement assez fréquent pour qu’il soit important de l’étudier et de chercher à y porter remède. G’est ce qu’a fait M. de Jubainville. La forêt de Saint-Amand ne se pretait d’ailleurs que trop fa- · cilement à cette étude : 49 °/. seulement des chênes de futaie y ont les fibres rectilignes ; 43 '/· sont affectés de torsion à droite, et 8 •/, de torsion à gauche. — Les résul- tats sont à peu près les memes à la forêt de Marchiennes.- Ainsi, la torsion est moins fréquente à gauche dans les IO
’ — 146 — [ chènes. L’ang1e de torsion est en moyenne de M °, au à maximum, de 60•, par mètre sur des chênes de taillis agés T de vingt-trois ans; la moyenne est de 26• seulement sur les chênes de futaie, qui sont des sujets de choix. - Dans les jeunes pineraies, 90 °/,, des pins sylvestres ont les fibres tordues, toujours à gauche, et sous un angle moyen de l23• par mètre (226• au maximum). — Les sept dixièmes des aunes ont les fibres tordues à droite, sous un angle moyen de 42· (60* au maximum). —— Cinq dixièmes des charmes ont les fibres torses, quatre dixièmes à droite, un dixième à gauche; l’angle de torsion est en moyenne de 34• (au maximum de 53•). — La proportion est exactement inverse pour les saules blancs. - Dans les érables-syco- mores, trois dixièmes ont les fibres tordues à. droite, et un dixième à gauche. - La torsion est moins fréquente en- core chez les trembles: trois dixièmes ont les libres tordues, tantôt à droite, tantôt à gauche, sous un angle qui s’élève, en moyenne, à 27• par mètre, et au maximum, i 30•.—-Faut-il ajouter que Pemplacement mème de l'exposi· tion (le quinconce de la Hotoie) permettait de constater que la torsion des fibres n’est pas rare chez les marronniers? Lorsque l’angle de torsion est considérable, les bois de- viennent impropres à la fente; et mème pour d’autres emplois, ils perdent une grande partie de leur force, parsuite de la coupe de leurs fibres, lors de leur débit en marchandises. — M. de Jubainville conseille de ne choisir comme porte·graines pour les pépinières que les arbres à I fibres rectilignes. Pratiquée avec persévérance, cette sé- — lection produira dans les forets d’aussi admirables eflîets que ceux obtenus par Robert Bakewell dans Yamélioration. des animaux domestiques. Pour les semis de pin sylvestre, il conviendra de ne plus employer que de la graine du J
i I - H7 — pin de Riga à fibres rectilignes. Lors du bouturage du saule blanc, il faudra cueillir les boutures sur des mères a fibres rectilignes. ' L’excentricité du cœur, dont le n• 529 donnait un spé- cimen, est un défaut qui diminue la qualité du bois, mais qui, heureusement, est beaucoup plus rare que la torsion des fibres. é 4 u Des circonstances, inditférentes en apparence, peuvent amener le dépérissement et la mort des arbres. G’est ainsi qu’a la suite du défrichement de la partie sud du bois de Wallers, tous les chênes pédonculés formant la futaie sur la lisière sud du bois restant, périrent, jusqu’à une ving- taine de metres de cette lisière. Environ 500 chênes pé- rirent ainsi. G'est que le sol, autrefois tres humide, s’était desséché depuis le défrichement; et les chênes pédon- culés, qui trouvaient jadis ·à une faible profondeur dans le sol toute l'humidité nécessaire a leur croissance, n’avaient enfoncé leurs racines que jusqu’à Sûcentimètres, et dépérissaient maintenant de sécheresse. i La S" série (Parasites animauœ et végétaux) demande- rait tout un volume pour étre traitée avec les détails qu'elle comporte; mais elle exigerait, avant tout, des con- naissances fort étendues, que la bonne volonté du rappor- teur ne peut nullement remplacer. Espérons que M. de Jubainville, qui avait envoyé plus des deux tiers des spé- cimens exposés, entreprendra quelque jour un grand tra- vail d’ensemble sur ce sujet qu’il posséde si bien, et sur lequel il raisonne avec tant d’autorité. Mieux que beau- coup d’autres, il pourrait se livrer a cette tache éminem- ment utile, car il a étudié la nature su,r·le fait, et ·il est au courant des savantes publications faites sur cette matière
i .. Mg .. par les Allemands, et principalement par Robert Hartig. Tel est le souhait que nous formions intérieurement, en examinant les eiïrayants dégats et les étranges végétations parasites, qui remplîssaient presque entièrement l’un des _ pavillons rustiques. — Le polypore du peuplier, exposé par M. Honoré ; les bizarres et monstrueux champignons ~ du bouleau, que M. Baudelot avait envoyés ; les polypores du chêne, du charme, du hêtre, exposés par M. Duchesne, ceux du chene et du tremble, exposés par M. Peitfer; ceux du chêne et du bouleau, présentés par _M. Dalexandre ; le champignon du hétre, envoyé par M. Cousin; celui du chene, par M. Cromback, les agarics exposés par M. Chenu et par M. Doudoux, en même temps qu‘un énorme Lyco- perdon, — tous ces échantillons montrent bien quel mal d’aussi gigantesques parasites doivent causer àleurs hôtes forcés. Mais ces excroissances fongueuses, visibles de si loin, et que redoute si fort l‘acheteur des arbres sur pied, révèlent seulement le danger ; le mal est plus profond. M. de Jubainville nous le fait toucher du doigt, en montrant par des échantillons bien choisis et gradués, les phases de la destruction du peuplier, du saule, du chêne et du bou- leau, attaqués par les polypores. On voit le mycélium, qui constitue en somme le véritable parasite, s'insinuant dans l’arbre par une racine, ou, le plus souvent, par une plaie d’élagage, et envahissant bientot le végétal tout entier, dont il tue la partie interne en la rendant blanchâtre et friable. Il faut exploiter au plus vite les arbres qui en sont atteints ; on peut ainsi éviter, tout au moins, la multipli- cation etfrayante des spores. On restreindrait aussi les chances d’infection, en ne coupant plus les grosses branches des arbres réservés dans les coupes. Un autre champignon, beaucoup moins apparent, mais
— 149 — tout aussi destructeur, le Trametcs radz2·z}1crda est une espece nouvelle que M. de Jubainville a découverte sur les pins de la foret de Marchiennes, en même temps que Robert Hartig la rencontrait à Neustadt Eberswald, près Berlin. M. de Jubainville a donné, dans le Bulletin de la Société Lùméenne du Nordde la France (ll, une description détaillée du Trameles 1·adz`cx}oe1·da et de ses dégâts, sur la- quelle nous ne reviendrons pas: C'est aux racines des pins, comme l’indique son nom, que ce champignon s'attaque ; c’est sur l’écorce_gles racines et de la souche que s'épanouit le réceptacle fructifère, et l’on conçoit que ce champignon souterrain échappe facilement aux recherches. — Le re- mède doit être énergique : arracher toutes les souches de pin vivantes ou mortes, où le Tramcœs se multiplie,et isoler par un fossé circulaire le canton infesté. ' C’est encore par le même moyen qu’il convient d’arrèter les ravages du Rhàomorpha fragzlzs, qui commence à atta- quer les pins sylvestres de la foret domaniale de Saint- Amand. Le champignon pénètre dans la souche, sous la forme sublerranea, et détermine un épanchement de résine qui cimente la terre autour des racines ; sous la forme subcorlzcalcs, le rhizomorpha tapisse les parois internes de l'écorce, de ses filaments, d'un blanc neige à l'état frais, qui percent l’écorce et viennent courir à. la surface. Tout aussi terrible est le Cœnma pz`m`torquum, qui ravage également les pineraies de Saint-Amand et de Marchiennes. Les dégats que cette urédinée cause, surtout au mois de juin, affectent une forme bizarre : elle tue les plants nais- sants et les jeunes pousses des pins plus âgés, en défor- (1) Bull. n• 32, février 1875, p. 207 et sq.
— IBO — mant Yextrémité des rameaux, et en les contournant en zig-zag ou en S. —— Il est urgent d’èxploiter les pins sur lesquels pullule ce parasite, contagieux méme à distance. M. de Jubainville a constaté aussi Vbabitation du Cœoma sur le pin maritime, où elle était inconnue jusqu’à présent. Une autre urédinée, l'zE'cûlù4m pini var. acicola s’attaque aux aiguilles du pin sylvestre, qu’elle recouvre, au mois de mai, de ses spermogonies foncées, leur donnant ainsi l’aspect de la rouille. Il faut cueillir et brûler les aiguilles malades, avant la dissémination des spores. D’autres _champignons analogues attaquent l’if, dont les aiguilles jaunissent d’ab0rd, et se maculent ensuite de petites taches noires. La nadelschütte des épicéas, maladie qui fait tomber les aiguilles, et qui entraine parfois la mort de l'arbre, est accompagnée de symptomes semblables. Elle est due pro- bablement à un champignon de la famille desAscomycètes: l'I1ypoderma macrosporum. Les parasites animaux ne sont pas moins nombreux, mais ils étaient moins largement représentés à l'exposi— tion, le temps ayant manqué pour recueillir leurs dégats et leurs larves. On voyait cependant tlgurer le's perfora- tions du grand Capricorne ou Cerambya: he1·os,et les grands trous creusés jusqu’au cœur de l'arbre par le Cossus, si funeste aux peupliers plantés sur le bord des chemins ; les Chrysomèles, qui endommagent les jeunes plants d’aunes et de peupliers dont elles rongent toutes les feuilles g, les chenilles du Bombya: neustria ou Livrée, dont on ne peut se débarrasser qu‘en coupant et en brûlant les jeimes rameaux entourés d'œufs non éclos ; les Scolytes, aux ga- le1·ies multiples, qui tuent les ormes en interceptant la circulation de la sève ; les Hylésines qui s‘attaquent au pin
-— IB! — sylvestre, en coupent les jeunes pousses, dont le sol est parfois jonché, et creusent de leurs galeries les pins abattus. En écorçant le tronc des arbres exploités, on fait · immédiatement périr ces insectes, et le bois demeure intact. La larve de la Pyrale des pousses ou tordeuse décapite aussi les sommets des tiges de pin sylvestre; elle ronge · l’intérieur des bourgeons, au printemps, lorsqu’ils com- ` mencent à s’allonger, et s`y transforme en chrysalide. Il faut récolter et brûler ces pousses mourantes, pour faire périr l’insecte, avant qu’il ait eu le temps de se transfor- mer en papillon. On détruira de même les galles produites sur l’épicéa par la Psylle verte, hémiptère dont les dégats ne sont pas d‘ailleurs extrèmement considérables. i Ce n’est que par une étude approfondie de l’Histoire na- turelle d'une région qu’on peut arriver à en bien connaître les insectes et les végétaux nuisibles. C’est ainsi seulement qu’on parviendra à constater à quelle époque, de quelle maniere, avec quels secours on peut les combattre effica- cement, et en restreindre, sinon méme en arréter com- plètement les ravages. D’autre part, la connaissance pra- tique du sol, tant dans sa composition intime, que dans ses propriétés physiques, est indispensable à celui qui veut . y perpétuer ou y introduire les essences végétales les plus productives. La 9• série avait pour objet de mettre ces vérités en évidence, et les trois exposants : MM. de Juliainville, Bécourt, et Badré, avaient largement travaillé à atteindre le but. L’étude de la llore herbacée de la foret de Saint-
— 152 — Amand avait permis au premier de classer les sols en cinq catégories : Sols très fertiles, que tapissent la primevère, la bardane, l’arum et la bryone ; Sols assez fertiles, où végètent les fougères male et fe- melle, le lamium, la bugle, le stachys, l’euphorbe, l’épi- lobe, et la nummulaire ; Sols humùles, que recouvrent. la ficaire,la cardamine, la spirée, Pangélique, la consoude et 1’eupatoire ; Marois permanents ou temporaires, entourés des jones, des carex, de la valériane, de la véronique beccabunga, ' de la menthe aquatique, et du plantain d’eau ; Et Sols st'lz`ceua:, contenant moins de 3 •/,, de chaux, sur _lesquels se montrent la bruyère commune, l’aire1le myr- tille, et le genèt à balais. M. Bécourt avait étudié géologiquement la foret de ' Mormal, et il avait joint une intéressante notice aux nom- breux échantillons choisis dans la foret, dont le sol est principalement quaternaire. Les oiseaux et autres animaux de cette meme foret avaient été recueillis et exposés par les soins de M. Badré. Sa collection, comprenant tous les oiseaux des forets du Nord de la France, était formée de spécimens de choix, _ parfaitement empaillés. La l0“° série (Travaux forestiers) renfermait une collec- ' tion de plans de routes, de pépinières, et de maisons fo- restières d'un type uniforme, et parfaitement approprié aux besoins des familles qui doivent les habiter, exposés par MM. Honoré, Mangenot, de Lamette, Bécourt, (lotte, _ Doudoux, Lamarque, de Fromont, et Chenu. u
— 153 — La H‘°° série était plus variée: Plants, graùzes, produits et procédés de sylviculture. M. Fortier avait exposé tout un ensemble d’objets pré- sentant les aixreécnts usages des faînes : fleurs et bourgeons ‘ du hétre, faînes, callots, huile provenant de deux récoltes v différentes; plants de chêne d'une belle venue, provenant de pépinières amendées par l’emploi de la criblure de faîne. — Un mémoire fort détaillé sur la récolte des faînes et la fabrication et les usages de l’huile complétait cette intéressante collection. Les objets divers exposés par MM. Cayet et de Jubainville méritent bien de- nous arréter un instant. — Nous y trou- vons d'abord comme preuve de l’influence de la prépara- tion du sol, des plants de pin sylvestre de un an, produits dans un terrain préalablement ameubli, et qui ont pris un développement bien supérieur à celui d’autres plants du méme age, venus dans un terrain non préparé. — L’avan- tage de Yassolement dans les cultures d’essences non mé- langées était, de méme, rendu manifeste par la compa— _ raison de pins sylvestres, semés en f862, et succédant à la même essence, avec d’autres semis de pins, succé- dant à des taillis de chene rabougris. Après treize ans de culture, les premiers ont à peiue°atteint l mètre de han- teur ; les seconds, semés à la même époque, sont parvenus à la hauteur de 4 à 5 mètres! · l Les massifs de pin sylvestre sont très exposés aux incendies; l’accumulation des branches mortes au pied des arbres est la principale cause de ces sinistres , que Vinflammabilité des bois résineux rend très redou- tables. En faisant nettoyer et enlever ces branches par des concessionnaires, on procure à l’Etat un léger revenu supplémentaire, et on arrive à rendre les incendies beau-·
— B4 — coup plus rares. Les échantillons exposés ne laissaient pas de doute à cet égard; on y avait même fait figurer un massif, nettoyé des branches mortes, et sous lequel les aiguilles sèches ont brûlé sans causer de dommage. Les engrais chimiques Georges Ville, essayés pour les ‘ pépinières, se sont montrés plus coûteux que profita- bles. 0n a trouvé plus avantageux de semer, dans l’année qui précède la plantation, des graines de lupin ou de sarrasin, et d’enfouir les jeunes plantes avant leur ilo- raison. On obtient ainsi un engrais vert, peu coûteux, et très améliorant. Le lupin convient bien pour les terres si- j licenses; il est plus fertilisant que le sarrasin, mais il ne tient pas le sol aussi net des mauvaises herbes. — Pour prutléger contre les mulots, les corbeaux et les sangliers, les glands que l’on veut semer, on les revet d’une robe de platre,qui dépiste complètement le ilair des animaux ù·u' gi‘vores,sans nuire d’ailleurs, a la germination des glands. Ainsi, le sylviculteur porte sur mille points son attention, _ et ne néglige aucune des précautions indiquées par l’expé- rielnce. Le succes ne s‘obtient qu’à ce prix. - Ces beaux plants de chene, haute tige, ont été déposés dans un sol bien frais, où le sable est lié par une quantité suillsante diargile ; ils ont de cette façon échappé à la larve du han— neton,·qui ravage les pépinières placées sur un sol léger et meuble. —— Ces jeunes plants ont été blanchis à la chaux, et cet:emiuit·peu coûteux a pu les préserver de la dent des la- pins. -·-Ces saules blancs, qu’on exploite en tetards, étaient Pessenoe la mieux appropriée au voisinage des mares, dont le solapu ainsi étre rendu productif. - Gette superbe vaiiété d”orme champêtre ne se reproduit pas fidèlement par le semis; il faut la multiplier par le maroottage.—-Ouel- qaefois, la pratique locale vient iuürmer ·des systèmes
... 555 .. préconisés sur d’autres points, et amène à 'en rejeter l’emploi. Voici des chénes pédonculés, plantés en butte, suivant le systeme Manteufel, sur un terrain humide de la foret de Saint-Amand ; en voici d’autres, du méme age et de la même pépinière, plantés en meme temps, à coté des précédents, suivant la méthode ordinaire, qui coûte moitié moins: ils ont beaucoup mieux réussi, et ils ont poussé, l en moyenne, de 1*98, les premiers n‘ayant poussé que de 1'“07. Tous les résultats ne laissent d'ailleurs aucun doute sur l’importance de la méthode en sylviculture. Ainsi, les chénes provenant de semis naturels de 1862, bien qu’ils aient été nettoyés ultérieurement, sont restés, pour la croissance, fort en arriere de plants faits, deux ans plus tard, sur le méme terrain. Ces derniers ont une hauteur moyenne de 9 mètres, et donneront de superbes baliveaux lors des prochains martelages, tandis que les _ plants de semis naturel ne pourront encore en fournir. Ainsi encore, un essai comparatif de plantation en sous- étage dans une pineraie, fait en 1848, a montré que des trois essences chene 2 charme et hêtre, la dernière est la seule qui prenne dans ces conditions un développement rapide et prospère (elle est arrivée aujourd’hui à la taille de.9 mètres). — L’avantage de Yécobuage est mis en évi- dence par la comparaison de bouleaux provenant de semis naturels advenus en août 1870 dans un canton tourbeux qui venait d’etre partiellement écobué. C’est seulement dans la partie écobuée, que les bouleaux se sont bien dé- veloppés. — Ces terrains tourbeux n’étaient élevés que de quelques décimetres au·dessus du niveau de la riviere la plus voisine, distante encore de plusieurs kilomètres. Pour les dessécher, M. de Jubainville imagina de les faire 1
-— 156 - communiquer avec la rivière, au moyen d’un fossé à pla- fond horizontal, et de 30 centimètres plus bas que la · rivière. Le facile glissement de l’eau coulant sur de l’eau suppléa à Pinsufiisance de pente, et les marais purent être desséchés et assainis à peu de frais ; des travaux d’un millier de francs environ donnèrent à ces terrains une plus- value d‘au moins trente mille francs. MM. Béeourt et Cotte exposaient des échantillons non moins intéressants et dont la portée instructive était beaucoup augmentée par les notes ajoutées au catalogue. Cfétaient de magnifiques. glands de chene pédonculé de la foret de Mormal, récolte de 1874, et des plants de 1 à 5 ans élevés en pépinière. Cette pépinière, de 12 hectares, créée en 1866 dans la foret de Mormal, a fourni, dès le début, de 800 000 à 900 000 plants chaque'année ; mais, en 1870, elle a été attaquée et aux trois quarts détruite , par les vers blancs. On essaya de divers moyens pour ar- réter ces ravages. On fit placer, sur différents points de la plantation, des tonneaux goudronnés intérieurement au dedans desquels était une lampe allumée pour attirer l’insecte ailé. On déposa ça et la des tas de funïier de vache,que la femelle du hanneton recherche poury déposer , ses œufs, et on les fit brûler après la ponte. On ramassa à la main les larves ramenées à la surface du sol au mo- ment des binages. Rien n’y fit. Il fallut agir sur le terrain lui-méme. Les vers blancs trouvaient en effet dans la pépi- nière le sol qui leur convenait, bien desséché par de nom- breux fossés, et profondément ameubli. — On y ramena la fraicheur en y comblant les fossés d’assainissement; de plus on déposa, sur les semis et aux pieds des jeunes plants, une épaisse couche de feuilles de hétre maintenue avec un peu de terre. Depuis lors, la pépinière végète ad-
— 157 — mirablement bien, et les vers blancs ont complètement disparu. La régénération naturelle du chene pédonculé se pro- duit irrégulièrement et incomplètement à Mormal, en partie à cause de la rigueur du climat, qui rend les glan- dées assez rares, en partie à cause de l‘épuisement ou de l'insufflsance des porte-graines. Il est donc nécessaire de recourir aux repeuplements artificiels par semis ou plan- tations. Mais il faut prendre garde que les jeunes plants ne soient étoulfés par les` essences auxiliaires ; les chenes languissent, en et‘fet, pendant les 4 ou 5 premières années qui suivent leur plantation et ne se développent que vers la sixième année. Dans les taillis de la foret de Mormal, qui sont en grande partie peuplés de trembles, d’aulnes et de charmes, il convient, au lieu d’et‘fectuer les planta- tions de chênes dans les coupes en exploitation, de les reporter dans les endroits favorables des coupes qui ne doivent venir en tour que dans 4 a6 ans. Les chênes seront ainsi bien repris au moment où la coupe viendra en ex- ploitation, et ils pourront ensuite lutter avec avantage contre les bois blancs. (Test toujours et partout , en elfet, la grande lutte pour l’existence, lutte aussi vive entre les végétaux qui se disputent le sol, l’air et la lumière, qu’entre les animaux, ` qui s’entr’arrachent une même proie; plus impitoyable encore chez les premiers, qui ne peuvent ni fuir, ni cher- · cher ailleurs la nourriture, mais qui sont üxés à la place sur laquelle il faut vaincre ou mourir. Et quelles puissances mystérieuses peut développer ce besoin de vivre ! La sève, ce sang de l’arbre, se porte où il est besoin; elle s’accu- mule ou prend un autre cours, se reforme, ou se modifie, pour suppléer aux pertes, et réparer le dommage. C'est
— i58 — sur cette vitalitéreconnue que repose le principe dela taille des arbres, du pincement, du marcottage, et de cette opération plus merveilleuse encore: le rccépage, qui consiste à supprimer la tige d’un jeune arbre, et à le mettre en demeure d’en former une nouvelle, plus jeune et plus vigoureuse. Mais ici- les expériences de M. Bou- vart, et les échantillons de M. Bécourt nous le prouvent bien —— il faut procéder avec prudence, et il vaut mieux épargner les plants de l‘année. Ils trouveront dans leur tige, si on la laisse subsister, des matériaux concouranti réparer les pertes des racines provenant du fait de la transplantation ; et quand ils auront formé, dela substance ainsi accumulée en réserve, les radicelles et le chevelu qui leur manque, alors, àleur tour, les racines, plus fortes ‘ et plus étendues, puiseront largement dans le sol de quoi reformer la tige enlevée par le recépage, la deuxième anné'e,et pourront subvenir à son développement ultérieur. _ On le voit, c’est toujours la nature qui opère : c’est le sglviculteur qui soigne, et c’est Dieu qui guérit. Mais n'est- ce donc rien que des soins intelligents, qui écartent sys- tématiquement tout danger, tout obstacle au développe- ment normal, et qui, doucement, mais sûrement, amènent la guérison ou surveillent la convalescence. Pour en juger tout le prix, il faut les comparer aux maladroits eiforts de la routine et de l’empirisme, qui parfois activent le mal en cherchant à s’y opposer, qui souvent entravent la saine croissance, et sont eux-memes la cause de tout le dommage. L'homme, en déllnitive, ne peut agir sur le monde extérieur qu’avec les forces de la nature; il faut donc qu'il en observe le jeu, qu'il en étudie les etfets, quil apprenne à en reconnaitre les lois. Les expositions fores- tières sont, pour le sylviculteur, un des plus puissants . ‘ I ` I I I
l l h . V ( l ( — 159 — i moyens dïnstruction; mais l’on peut dire que, si elles g accroissent dans une large mesure, et surtout si elles ré- · pandent et vulgarisent les conquétes de la science, elles § n'en font que mieux comprendre la nécessité d’étudier , encore, d’étudier sans cesse, pour embrasser un champ . . dont les limites, comme celles de l’horizon, s’éloignent et A reculent pour ainsi dire, à mesure que le point d’observa- tion est plus élevé. L’Exposition était dignement complétée parles animaux et les objets de vénérie disposés avec beaucoup de goût dans le pavillon rustique. La vue était frappée,en entrant, ’ par un magnifique loup empaillé appartenant à Il. dg Gomer, spécimen vraiment remarquable comme fourmrp et comme préparation. Les nombreuses tetes de sangliers qui tapissnient l’i¤té·· rieur étaient d’un aspect saisissant; les respectables dé·· fenses dont elles étaient armées en faisant de véritables · trophées de chasse. Elles étaient envoyées par M. le comb de Rubelles, lieutenant de louveterie à Presles (Aisne); [ par M. le comte de Gomer, lieutenant de louvetarîe À Courcelles (Somme) ; par M. le vicomte du Mai.sniel,d1Ap·· î plaincourt, lieutenant de louveterie à Abbeville; par M. de Froment, sous-inspecteur des forets à Abbeville; et par M. de Betfroy de la Grève, lieutenant de louveterie à Cuisy-lès-Yviers (Aisne). La collection de M. d’Applaincourt était des plus com- plètes: tout l’attirail du louvetier, une panoplie d’armes de chasse, ou l’on remarquait une excellente carabine; des couples, des colliers, des piéges à loup, à renard, à fouine ; des pieds de cerf, de sanglier, de loup, de che- vreuil et de lièvre; une tète de solitaire, véritable type de 4
n · I ` — 160 — l’animal surpris dans sa bauge ; une tete de cerf dix-cors; deux tetes de brocards,donnant le bois à deux époques de . . l’année. Rien n’y manquait, et les spécimens fort beaux et d’une préparation soignée dénotaient bien la collection d’un véritable amateur. j `M. Cayet avait exposé un piége à lapin ; M. Chenu, un _ 4 très beau bois de daim. M. de Fromont avait envoyé une tete de loup fort bien préparée, une tête de sanglier aux superbes défenses,et une remarquable collection de pieds d'animaux. En terminant cet exposé, déjà bien long, peut·étre, et cependant fort incomplet encore, d’une exposition si im- portante et si remarquable, il nous sera permis d’ajouter que, grace aux dispositions bienveillantes de M. le Conser- vateur, et de l'Administration des Eaux et Forets, un cer- tain nombre de spécimens de choix ont été donnés à la Ville d'Amiens. Ces objets, qui se composent principale- ment d’échantillons types des diverses essences de bois, et de particularités végétales: polypores, loupes, etc., trou- . . veront la place qu’ils méritent dans le Musée d’Histoire I naturelle dont l'Administration municipale tiendra à bon- neur de doter prochainement la Ville d’Amiens.
F È . NOTICE ' sun u. • ntmets, En reponse à la Circulaire de Ill. le Ilinislre de Plnslruclixm publique du Il Juillet i88l, Pan M. J. GARNIER, Prësùlenl. [ . La Société linnéennc du Nord de la France fut fondée · · en 1838 pour Vavancement et la propagation des sciences naturelles. G’cst un médecin d’Abbeville, Cazimir Picard, (1) qui eut la pensée de réunir quelques personnes déjà. rapprochées par le goût des memes études, et de leur proposer cette fondation. Un appel fut adressé aux amis des sciences naturelles des départements dela Somme, de l’()ise, de l‘Aisne, du Pas-de-Calais ct du Nord. (1) Picard (Cazimir), né à Amiens le 17 décembre 1805, mortà Abbeville le 13 mars 1841. H L
I ~ — 162 - _ Une première session s’ouvrit à Abbeville le 10 juin . 1838 et fut close le 14. Le règlement fut discutée et le projet rédigé pour étre 1 ` soumis à l’examen d’une seconde session qui se tint à 9 Amiens du 12 au 15 juillet 1839. ' lie règlement y fut définitivement arrété.Le Ministre de 1 Plnstruction publique auquel il fut adressé l’approuva, et autorisa la Société par un arreté du 5 mai 1840. · ‘ La 3• session s’ouvrit à Arras le 24 août 1840, et la _ I 4• a Lille, le 7 septembre 1841. Le temps s’y partageait en lectures de notes et de ! mémoires, en excursions, et en visites des collections publiques et particulières. Q La mort de Picard, qui n’eut point d’héritier de son l zèle et de sa conliance dans l’avenir de l’institution, fut I un coup mortel pour la Société dont il avait été l’à.me. On acheva la publication des mémoires qui avaient été ` communiqués dans les sessions, et la dissolution eut lieu en 1847. . Quelques exemplaires des bulletins qui n'avaient point été distribués furent partagés entre les derniers membres, ` qui regrettèrent toujours de n'avoir pu retrouver les archives de leur Compagnie qu’ils croyaient seulement I égarées dans la dernière périgrination. · On n’avait point tardé A reconnaitre ce que l’organisa- I tion et Pexistence nomade de la Société avaient de défec— ‘ tueux, et nul doute que des réformes n’eussent été faites, l si elle eût vécu. _ I Quoi qu’il en soit, elle a laissé des bulletins, fort rares I aujourd’hui, qui ne sont point sans valeur. 1° Société linnéenne du nord de la France.Gompte-rendu de la première session tenue a Abbeville en juin 1838. l . _ 1
I I — 163 — Abbeville, 1838, Paillart. 1 vol. in-8°. 46 pages. 2° Bulletin de la Société linnéenne du Nord de la France. Volume 1**. Abbeville. 1840-1845. Paillart. 1 vol. in-8•. 380 pages et 8 planches. ' Ce volume contient, pour le département de la Somme : Catalogue des Carabiques, par M. J. Garnier; Liste des Lépid0ptères,parM.Dujardin; Histoire des mollusques ter- restres et Huviatiles,parM. Picard (achevé parM. J. Garnier.) On y trouve encore un mémoire très remarquable de ’ Picard sur les déviations ou, si l’on veut, les déformations des coquilles du genre Unia dont il se sert pour rendre plus facile la détermination des espèces; un Essai sur les Nécrophages silphales du Nord dela France, par M. Mareuse ; deux notes de M. Macquart sur les insectes diptères qui nuisent aux céréales durant leur végétation ;`des observa- tions de M. le baron de la Fons de Mélicocq sur les plantes ' rares et quelques monstruosités végétales par lui recueil- lies dans l’Aisne et le Nord; des notes de M. Tillette de Clermont-Tonnerre sur le Dacryomices urtzbœ Fries, sur la , Pezàa fusarzbùles Berk .et sur la Sagùuz stricto ,· une autre de M. Desmazières sur le Lophium elatum Fries; enfin une notice de Picard sur la reproduction anormale des plantes et principalement le Cresson de fontaine, Sùymbràsm nas- turtiwm, par des feuilles séparées de la plante mère et par · des tragments de feuilles qu’avait déchiquetées la larve d’une Frigane. Ces faits tous nouveaux, présentés à la Société d'émulati0n d’Abbeville le 19 avril 1839, à la Société linnéenne le 13 juillet, le furent à l’Académie des sciences le 19 novembre par M. Turpin auquel avait été communiquée cette découverte de Picard.
.. 45; ... ll Le l2 novembre 1865 des membres de 1’ancienne Société réunis à des naturalistes nouveaux s’occupèrent de la reconstituer, mais en Pétablissant sur les bases nécessaires pour lui assurer une existence durable. Après diverses réunions préparatoires, un projet de règlement, lu et adopté le 3 décembre, fut présenté à M. le Gon- seiller d’État Préfet de la Somme, qui Papprouva le 30 du I meme mois. ' Le siège de la Société fut lixé à Amiens. La circonscrip- tion resta la méme et partant le nom de Socùété lùméermc du Nord dela France fut conservé. I La Société a pour but, art. 2 : ' l° De répandre le goût des sciences naturelles et d'en faciliter les progrès par tous les moyens possibles; 2** D’explorer tous les pays qu’elle embrasse sous les · rapports zoologiques, botaniques et géologiques; 3° De réunir tous les matériaux nécessaires pour former . une faune, une llore et une histoire géologique du pays. 4 4** De recueillir tous les produits naturels du pays pour en faire une collection locale. . Tout en poursuivant le méme but, on voulut l’atteindre plus surement, par une meilleure distribution du travail. Dans cette vue `les membres furent partagés en trois . Comités : de géologie, de botanique et de zoologie. I En 1876 la Société crut devoir faire à ses statuts et à son règlement quelques modifications qui portaient sur- tout sur Porganisation du bureau et la cotisation des _ membres.
— 165 — Ce nouveau reglement ainsi modifié, révisé et accepté dans la séance du 12 février 1876, fut approuvé par le Préfet le 17 février. G‘est la règle qui nous régit aujourd’hui. La Société, fidèle à. ses statuts, n’a cessé de travailler au prollt de l’œuvre qu’elle a entreprise. Mais la plupart de ses membres ne sont point des hommes de loisir, et ne peuvent lui donner que le peu de temps que leur laissent les devoirs professionnels qu’ils ont à remplir. Quoi qu’il en soit, elle a organisé, chaque année, aux , diverses saisons, des excursions pour lesquelles là Compa· ‘ ' gnie du chemin de fer du Nord a bien voulu lui accorder une réduction de prix, et elle a convié à ces courses lesjeu- nes gens désireux de former des collections. Elle apu ainsi ajouter beaucoup à la llore du département de la Somme de Pauquy (l831) et aux catalogues de M. Eloy de Vicq et _ de Brutelette (1865). La faune entomologique s‘est aug- · mentée également, et la géologie de la Somme de M. Bu- teux (1843-1864) a été révisée, corrigée et notablement l développée par les recherches de MM. de Mercey, R. Vion, , L. Carpentier, qui ont pu, par l'observati0n de faits nou- veaux, expliquer théoriquement ce que M. Buteux n’avait fait que constater. Nous avons voulu propager dans les écoles le goût de la botanique et de l'entom0logie, études trop négligées dans les campagnes et dont l'utilité cependant est incontes- table. Sachant par expérience que la détermination des pre- mières espèces recueillies et leur préparation offrent des difficultés qui souvent rebutent les débutants, nous avions disposé des collections de 200 plantes et de 150 insectes du pays, nommés exactement,préparés avec soin,
.. [66 .. qui serviraient de types pour les commençants, et que nous devions donner aux écoles pour le prix des boites et du papier qu'il nous fallait acheter. Nous voulions parla nous associer au désir du gouver- nement et à ses etïorts pour répandre dans les écoles de campagne les notions d’histoire naturelle qui leur man- I quent. Nous nous sommes meme offerts pour nommer les · _ plantes et les insectes que les maîtres et les écoliers auraient récoltés. Les demandes n’ont point répondu à notre attente; _ Pignorance et l’incurie ont été plus puissantes que notre bonne volonté. Nous avons donc le regret de voir encore, 1 dans les concours scolaires et agricoles, donner des ` médailles à des fragments de plantes `mal choisis, mal nommés, méconnaissables, qui n’ont. d’herbier que le nom, et à des collections d'insectes mal piqués, mal soignés, ramassés un peu partout, et qui ne donnent aucune idée de l’entom0logie du pays. C·’est également dans la méme pensée que nous avons entrepris une collection des insectes utiles et nuisibles · de la Somme. Grace au zèle de M: L. Carpentier, cette collection qui s’accroît chaque jour est déja fort importante. A coté de l’insecte dont nous donnons le nom scientifique et le nom vulgaire, nous exposons un échantillon de ses pro- duits utiles ou des ravages dont il est la cause, de sorte i que celui qui voit l’insecte sait aussitôt pourquoi il le doit redouter, et que celui qui n'a vu que les dégats et les reconnaît, trouve près de la le malfaiteur dont il doit se garder. Pour certains insectes, une légende seulement accompagne le nom. Ce sera, nous sommes-nous dit, le livre des ignorants; il frappera leurs yeux, il leur
— 167 — apprendra quels sont leurs amis et quels sont leurs enne- · mis, et donnera le désir d’étudier attentivement les évolu- tions et les mœurs de ces petits étres qui sont quelquefois la cause d’immenses désastres. Nous avons eu la satisfactions de voir cette collection encore à son début fort bien accueillie au concours régional d’Amiens, en 1875; au concours du Gomice d’Amiens, en 1876; et récompensée d’une médaille au · concours régional de Compiègne en 1877. Le paragraphe 4 de l’art. 2 nous impose l’0bligation derecueillir tous les produits naturels du pays pour ' une collection locale. La Société n’a point négligé cette partie de sa tache; les produits de ses herborisations et de ses chasses en sont la preuve. La ville possède de riches collections dont elle a remis le soin à la Société. Malheureusement ces collections transportées plusieurs fois dans les logements provisoires, reléguées en dernier lieu dans un grenier où la poussière et les intempéries des saisons s’ajoutent aux diverses _ causes naturelles de destruction , ne peuvent recevoir que des soins à peu près inutiles. Un local est promis chaque année, et chaque année la dépense renvoyée à l’année suivante. ll est done à craindre qu'au temps où le local sera pret, le nombre des admissibles soit de beau- ‘ · coup diminué.Un muséum qui serait un complément d'ins- truction pour les enfants de nos écoles fait donc défaut, et nous attendons toujours, malgré nos espérances si sou- vent déçues, qu’il nous soit donné de pouvoir enfin ins- . taller ces collections dans un local convenable et digne de leur valeur et de l’intérét quelles doivent offrir aux amateurs d'histoire naturelle et aux simples curieux. ,
- 168 _ — La Société, avons-nous dit, a poursuivi ses études ; elle a publié 4 volumes de mémoires, et le 5• est sous presse. Nous citerons les travaux les plus importants de chacun des volumes. Tome l•*. 1866-1867. -156 p. Etude sur Linnée, par M. René Vion. ` — Catalogue des plantes usuellesfavec une explication des principaux termes de botanique, pour servir d’intro- duction aux démonstrations commencées dans le jardin · de botanique (d’Amiens) le 27 juin 1754, sous les auspices de Mgr le Duc de Chaulnes, Intendant de Picardie. (Repro- duction d’un imprimé de 1751 devenu introuvable.) - Note sur quelques insectes rares d’Algérie, par M. Colty. — Les insectes dans l`antiquité et au moyen·age. Essai historique. (Conférence). Par M. J. Garnier. — Quelques mots sur Pintelligence des animaux, parle D' Lenoel. , — Structure de la craie de Picardie, par M. N. de Mercey. ` Tome II. 1868-1871. 460 p., 3 planches. - Monographie du genre Anthoplwm, par le D' Dours, . précédé du Guide de la chasse des Hyménoptères, par le D* Sichel. - Clef dichotomique des Mousses d'après Mérat, par M. Ch. Copineau. ·— De la motilité des Conferves, par M. J. Girard. - Des aquariums, par M. Alphonse Lefebvre.
— l69 — Tome IH. 1872-73. 230 p. a — Catalogue synonymique des Hyménoptères de France, par le D' Dours. Tome IV. 1874-77. LXXV et 346 pages. 2 planches. — Quelques mots sur le principe de la vie, par M. E. de Vorges. -— Sur la classification de la période quaternaire en Picardie, par M. N. de Mercey. . —- Note sur une base nouvelle de la gradation des ver- tébrés proposée par M. Chamberlin, par M. R. Vion. - Les métamorphoses des insectes, conférence de M. Fr. Brauer. Traduit de l’allemand par M. Alfred Lefevre. —— Révision des espèces françaises de la famille des Leptîdes, par M. le D' Gobert. —- Les plantes intéressantes de la vallée de la Bresle et de ses deux versants, par M. E. de Vicq. — Quelques mots sur le Macropode de Chine, par M. Alphonse Lefebvre. -Description de l’Inoceo·amu.s Mantcllz`, par M. N. de Mercey. ` — Catalogue des Coléoptères du département de la Somme. Pour entrer plus largement dans l’esprit de son pro- gramme, agrandir le cercle de ses relations et les entre- tenir plus actives avec ses correspondants, la Société a décidé, en l872, la publication d’un bulletin mensuel.
— 170 - Ce bulletin, dont le premier numéro parut en juillet 1872, et dont la direction a été conllée à M. René Vion, . donne l’analyse des proces-verbaux des séances, la liste 1 des ouvrages reçus, les lectures del peu d’étendue, des articles traduits de revues étrangères et des faits divers d'histoire naturelle. On y remarquera les études sur la géologie du canton d'Amiens par M. N. de Mercey. Deux années de ce bulletin forment un volume de 24 feuilles; 4 volumes sont publiés, le 5• s'achève. Tome I• années 1872-1873. — Il• — 187+1875. I - III• — 1876-1877. -— IV' —- 1878-1879. — La Société sé compose de 71 membres résidants payant une cotisation annuelle de 10 fr., de 32 membres non- A résidants payant 7 fr., de 26 correspondants et de 5 hono- raires qui ne paient point de cotisation. Le revenu de la Sociétése compose du produit des coti- ` sations, d’une subvention de 200fr. du Conseil général de ' la Somme et d’une subvention de la ville de 300 fr. qui doivent etre affectés à l’entretien des collections; eniln, elle a reçu de M. le Ministre de l'Instructi0n publique, en 1878 et en 1879, une allocation de 300 fr. M. le Ministre a bien voulu aussi lui accorder en 1878 quelques volumes d’histoire naturelle pour sa biblio- thèque; elle serait heureuse que pareille faveur pût lui etre accordée chaque année.
-— 171 — Le nombre des Compagnies savantes avec lesquelles correspond la Société linnéenne est considérable'; elle ne compte pas moins de 100 Sociétés , avec lesquelles elle échange ses publications; sa bibliothèque est donc relativement assez riche; les divers articles traduits de l’allemand, de l’anglais et de l’italien qu’elle a donnés · dans ses mémoires et ses bulletins, montrent que les volumes qu'elle reçoit ne sont point pour elle lettre morte. Je crois, M. le Ministre, avoir répondu à tous les points de votre circulaire, et je reste à votre disposition pour les renseignements dont vous pourriez encore avoir besoin. Je joins à ce rapport les règlements de 1839, de 1865 et de 1876. Quant ànos mémoires et a nos bulletins, ils vous ont été adressés régulièrement aussitot leur publication. Veuillez agréer, etc .... _
NOTICE SUI · (]1=1A1>.LEs—JosE1>1=1 BUTEUX PAR M. J. GARNIER,APrésident. M. Burnux a tenu un rang assez distingué dans notre pays pour qu'il soit permis de consacrer à sa mémoire une notice et de rappeler les travaux aussi nombreux que variés que son désir d`ètre utile et son amour incessant de l’étude lui ont fait entreprendre. Charles·Joseph Burnux naquit à Abbeville, le 2l janvier 4 1794, d'une famille des plus honorables de la bourgeoisie qui compta parmi les siens plus d’un homme instruit. Nous ne savons rien de ses premières années, mais nous avons lieu de croire qu'ellcs furent une bonne pré- paration à la tache qu’il s’imp0sa plus tard, au goût pour les sciences qui ne cessa de l’animer. Marié à M"•DosFossés, qui lui apporta en dot le domaine de Fransart, il s`y fixa et s'occupa activement et sérieuse- ment d’agriculture. La considération dont il jouissait le fit bientot choisir pour maire de sa commune, et ces fonctions lui furent 4
— 173 -— · conservées par les sulfrages du Conseil municipal élu; il fut aussi conseiller général de 1831 à 1847 ; il donna alors sa démission. Il reçut, en récompense de son dévouement et de ses services, la croix de la légion d’honneur, le 25 mars 1864. M. Buteux contribua puissamment à Vorganisation du . Comice agricole de Montdidier dont il fut le premier prési- dent; lors de la fusion des Comices, il prit une part active aux travaux de celui d’Amiens. Les honneurs académi- ques ne lui tirent point défaut; l’Académie d'Amiens (1832), la Société d’Emulation d’Abbeville (1837), la Société des ` Antiquaires de Picardie(1836),la Société desAntiquaires,la Société géologique et la Société botanique de France, pour ne citer que les principales, s’honoraient de le _ compter parmi leurs membres. Il fut l'un des fondateurs de notre Société linnéenne ; et, lors de la réorganisation, il fut appelé à présider la section de géologie. M. Buteux, après avoir perdu sa femme et marié ses filles, partagea son temps entre Fransart et Paris. Il allait y chercher non des distractions frivoles, mais les moyens d’instruction qui lui manquaient à' la campagne. Aussi le rencontrait-on aux cours du Muséum et du Collège de France, aux conférences scientifiques, et, lecteur assidu, dans les bibliothèques. Plus tard, cédant aux exigences de l’àge, il passa l’hiver dans le midi, demandant à une températme plus clémente la forcc et la santé; mettant en ordre les notes qu’il avait recueillies et dont il aimait à faire proüter les sociétés avec lesquelles il entretenait des relations justement appréciées. Cette vie simple, active, intellectuellement occupée, conserva M. Buteux à ses amis jusqu’à sa 83° année ; il mourut le 14 novembre 1876. , Ses travaux peuvent se diviser en trois séries ; ils ont
— 474 — pour objet principal, en ell’et, Pagriculture, l’histoire naturelle, et les beaux-arts. Je vais essayer de vous les faire connaitre et de les analyser aussi exactement qu'il me sera possible. I. — Aeaucuvruan. Son mémoire sur les moyens les plus propres à hâter les progrès de l'agriculture dans le Santerre, qui nous parait le premier qu’il ait publié, est inséré dans le tome . I" (4*• série I835) des Mémoires de l'Académie d’Amiens, à laquelle il l’avait adressé au mois de juillet 1832. L’auteur pense qu’une esquisse rapide de l'état ancien de Yagriculture fera mieux comprendre aux cultivateurs l’utilité des réformes et leur fera mieux sentir la nécessité de nouveaux progrès. Il présente donc cet historique abrégé; montre ce qui a été fait; signale l’introduction ~ bienfaisante de l’alternat qui agrandit le sol en supprimant les jachères; combat la culture des plantes oléagineuses . qui ne produisent ni fourrage ni litière; demande l’augmen-= ‘ tation du bétail, l’emploi intelligent de la marne, l`usage ' de bons instruments. La cause de l’état stationnaire de Pagriculture est pour lui l’ignorance, le défaut de commu- nications, la dépopulation des campagnes. Le cultivateur lit peu, dit-il, il n'a point coniiance dans les théoriciens et en cela il a quelque peu raison. Ge qu'il voit le frappe et l’instruit mieux. M. Buteux n’est point partisan des fermes écoles qui coûtent trop cher et n`enseignent point l’économie: qui font des essais qui ne réussissent point toujours, et emploient des méthodes dont souvent on n'oserait pas
— 175 — conseiller l’usagc. Il croit pouvoir y suppléer en récom- pensant les établissements agricoles de la région les mieux conduits, dans lesquels la théorie s'allie sagement à la pratique, dont les résultats heureux sont connus de tous, et que chacun, dans le même milieu, apu apprécier et juger. Déjà, vous le voyez, il proclamait l’utilité des primes régionales que nos Comices agricoles ont si timi- dément essayées et auxquelles le gouvernement ne s’est associé qu’en 1857. M. Buteux pensait que du jour où une · ' science et un art mettent en doute Pexactitude des mé- thodes dont ils se servent, ils cessent d’etre stationnaires. ll suffit de douter, en elïet, pour chercher, et la recherche fait avancer vers la perfection. M. Spineux, l'auteur d’un bon Manuel d’agricultu1·e publié en 1841 aux frais de l’Académie et du Comice agri- cole d'Amiens, avait donné, dans le Bulletin du Comice de ` 1837, un article sur les Assolements qui appela de la part de M. Buteux des observations auxquelles répondit M. Spi- neux. M. Buteux ne fut point convaincu et répliqua. Ce fut un débat très courtois entre deux hommes également pratiques dont l’un plus radical attaquait de front ce qu’il croyait une erreur, tandis que l’autre ne voulait point, en heurtant trop les habitudes, compromettre un progrès. Rien dans l’ord1·e moral, comme dans l'ordre physique, ne se fait brusquement, disait M. Buteux, mais peu à peu. La différence entre les deux opinions n'était pas si grave qu’une concession de part et d’autre ne les flt s’accorder. · Tous deux veulent la suppression des jacheres, un moins grand espace pour les céréales, plus de racines, plus de prairies artificielles, des lors une augmentation du bétail. Mais ils partent de principes contraires. L’habitant des campagnes consommant beaucoup de pain, il semble alors
- ne - 1 à l’un qu’il y ait besoin de donner aux céréales une partie L . de ce qu'on a gagné sur les jachères. L’autre trouve qu’il consomme trop peu de viande, il veut donc donner plus à l'élevage et à l’engrais du bétail. En 1839, M.`Buteux, appelé à la présidence de l’Assem- blée générale d'organisation du Comice de Montdidier, ouvre la séance par un discours sur le sujet qu’il avait déjà traité: les moyens les plus propres à amener le . perfectionnement de l’agriculture. ll les divise en moyens directs et indirects. Les derniers dépendent du gouverne- ment qui doit assurer la tranquillité intérieure, de bons _ rapports avec l’étranger, des voies faciles de communica- tion. Les moyens directs sont pour lui les associations des cultivateurs qui devront unir leurs elïorts et se commu- niquer leurs connaissances et leurs besoins. Le gouver- nement avait bien compris l’importance de ces associations qui se multipliaient à cette époque; aussi encourageait-il la création des Comices par les primes et les récompenses l qu’il mettait a leur disposition. L’émulation, dit M. Buteux, ` fait des prodiges; l’exemple est plus puissant que les meilleures leçons, qui ont toujours besoin d’etre confir- mées par la pratique; ce n’est pas au loin, c’est chez soi qu’il faut les chercher. Mais, ajoutait-il, la pratique ne peut rien si elle n’est éclairée par la théorie: la bota- nique, la chimie, la physique, la géologie, la mécanique y ne sauraient donc rester étrangères à l’agriculture. Plus tard il dédie à ce méme Comice, qui l'avait fait son président, un petit traité sous le titre de Résumé d’agri- culture. Ce traité a le mérite de donner brièvement et nette- ment les principes de l’art qu’il définit: l’art de retirer d’un champ le produit le plus avantageux. Ce qu’il dit de
— H7 —- ` la terre, des opérations dont elle a besoin, des amende- ments, des engrais, des labours, de l’alternat, est exposé , de telle façon que tout le monde peut le comprendre. La théorie des engrais est établie sur les principes adoptés à cette époque par les meilleurs praticiens. Il n’y parle point du bétail ; la zootechnie n’est, à son avis, qu’une partie accessoire de l'agriculture. Des notes historiques complètent ce travail, et montrent qu’à la routine ont succédé des opérations raisonnées qu’il ne faut point confondre avec l’adoption empressée, irréiléchie, ruiueuse souvent, de prétendues améliorations qui éloignent bien plutôt qu’elles n’amènent les progrès. Il termine par un tableau de celles qui ont été réalisées dans la Somme depuis 40 ans, et que sont appelées à continuer les Gomices, qui doivent avoir pour but de les provoquer et surtout de les diriger. ‘ Son esprit pratique se montre encore dans un rapport sur les primes à décerner par les Comices. Il n’est point le partisan quand meme de tous les instruments amélio- rés ; il n’estime que ceux d'une utilité réelle et bien cons- tatée, et encore, si utiles qu’ils puissent étre ailleurs, s‘ils _ ne conviennent point au pays, il les repousse et ne leur veut accorder aucune récompense. Mais il tient les bons serviteurs en grande estime, les bergers principalement; g il neveut point qu'on soit avare pour ces auxiliaires de l’agriculture, s’ils sont habiles, consciencieux et dévoués. Dans un article sur la conduite des bois (18334842), · après avoir montré comment autrefois les propriétaires laissaient tout faire à la nature et n'avaient d’autres règles · pour la coupe des futaies et des taillis que le nombre des années et plus souvent encore leurs besoins, M. Buteux trace sur Yaménagement des règles tirées de la physio- l2
‘ — 178 - logie végétale dont on ne doit s’écarter que dans des cir- constances spéciales; il les confirme par des exemples et des calculs qui prouvent que les revenus s'accroissent avec une exploitation que dirigent la théorie et l'expé- rience. En 1847 M. Buteux publie un Traité de la conduite des Arbres f1·u:`tz'ers, dans lequel il s’cst efforcé, dit·il,d’exposer en termes clairs et précis les préceptes qu‘une étude sérieuse des auteurs de jardinage les plus estimés et une longue pratique lui font croire les meilleurs ; il vent aussi étre méthodique. Les traités sur l'art de faire rapporter aux arbres cultivés beaucoup de fruits ne manquent point _ en effet, il le sait, mais' les uns sont trop étendus pour que les jardiniers puissent les lire, les autres trop concis _ pour être parfaitement clairs. M. Buteux divise son livre en six chapitres dont les titres suffiront à faire voir l’heureuse disposition: 1° Pré- ceptes communs à tous les arbres fruitiers, quelle que soit la forme qu’on leur donne; 2° Des arbres fruitiers en espalier, la vigne exceptée, à laquelle il consacre le cha- pitre III; 4° Des arbres en contre-espalier; 5• Des que- nouilles ou pyramides, des gobelets ou entonnoirs; 6• De ce qui peut nuire aux arbres fruitiers. On peut donc trouver immédiatement le point dont on s’occnpe. Ajou- tons que dans les chapitres 1V et V un paragraphe spécial É I est consacré à chaque espece d’arbre, ce qui simplifie encore la leçon dont on peut avoir besoin, leçon très courte toujours, mais substantielle et suffisante. Des notes placées à la fin complètent les indications fournies. On sent dans tout ce travail l’homme qui a beaucoup vu, qui a comparé les diverses méthodes et auquel la pratique a · permis de faire un choix.
—— 179 — En 1853, dans une Note sur la vaine pâture, M. Buteux critique vivement la loi do 1791, bonne peut—etre à. cette époque, et la façon dont les Conseils municipaux l’inter· prêtent et qui ne tend à rien moins qu’à diminuer le nombre des moutons. Il propose donc de rentrer dans_le droit commun et de supprimer la vaine pâture. Je trouve dans des_ manuscrits sans date et qui me ‘ paraissent de la méme époque, une Note ayant pour titre: Du Crédit agricole et des Fermes modèles. Il y conteste que le manque de crédit soit un des principaux obstacles que rencontre l’agriculture, comme lfaflirment les joumaux et les économistes qui s`occupent des choses des champs dans leur cabinet. C’est pour lui une vérité incontestable pour le département de la Somme et les départements · voisins qu’il connait bien, que les agriculteurs ont de l'argent, et qu': le placent utilement quand ils n’achètent point de terre. Ila déjà combattu les fermes modèles. Il voit à la portée de tous de véritables moyens de progrès. La méthode consisterait dans une meilleure préparation des fumiers, dans un. assolement mieux combiné, dans l'achat de bons instruments et de bestiaux de bonnes races. Les agriculteurs riches ont commencé, non parce qu’ils sont riches, mais parce qu'ils sont plus éclairés; quand ils réussiront, ce qui est certain, les petits voisins qui les regardent faire ne tarderont point à les imiter. L’exemple est toujours pour lui la meilleure leçon. Dans une autre note : |C0nsàtératzbns sur l‘état de l'Agri- culture et les moyens de l’amélzbrer, il revient sur Pinutilité des institutions de crédit agricole qui ne prêtent qu’au riche. Il trouverait plus utile la diminution des droits de mutation dont on devrait d’abord déduire les dettes, quand il s’agit de successions, et la réduction de ces
- 180 -- . mèmes droits quand il s’agit d'échanges. Ce serait là un véritable service rendu à l’Agriculture. Quant à Fenseigne- ment agricole donné dans les écoles à des enfants de l2 à 43 ans, il en conteste l'utilité. Qu’ils apprennent à lire, il comprendre ce qu'ils lisent, à bien écrire, à bien compter, ils liront plus tard des traités spéciaux, s’ils doivent être cultivateurs, mais surtout qu'on ne mette à leur disposi- tion que des traités précis, bien faits, et qui s’appliquent à la région. Si M. Buteux s’est surtout occupé de la grande culture, il n’a point, vous l’avez vu déjà, négligé les jardins. Sa Notice sur la culture du Melon en est une nouvelle preuve. C'est une instruction simple, méthodique, toute pratique et suffisante pour un jardinier intelligent. En l86l M. Buteux publia dans les Mémoires de la Societé d' émulation d' A bbeville un remarquable travail ‘ sur les Jardùus d’agrémeht, dont il donna en 187l, une seconde édition plus complète. M. Prarond qualifie cette notice de brochure reposée, pacifique, mesurée, dans laquelle il retrouve les manières sympathiques et pleines d'aménité de l’auteur. Je ne saurais admettre qu’en partie l’opinion de mon très savant et très spirituel collègue sur les jardins d’agrément. .I'y trouve des recherches histori- ques, des critiques habiles, judicieuses, et une manière d’envisager les jardins paysagistes qui n’est pas neuve assurément, mais qui ne manque point d’une certaine ` originalité. Quand je vois l’auteur dépenser dans ce travail tant de goùt et de vues artistiques, je ne comprends pas le paradoxe qu’il soutient au début, en bonne compagnie, « d'ailleurs, celle de Quatremère de Quincy, que l’art de disposer les jardins n’est point du domaine des beaux- î arts. Cet art, en effet, n’établit-il point le passage insen- I
- 181 — sible qui relie l’architecture aux beautés naturelles, n’éta- blit-il point le sentiment de l'harmonie dans les couleurs et dans les formes ? Il me semble que je puis placer aussi dans cette série sa Note sur les laabitations, car il s’agit de conseils qu'il adresse aux cultivateurs pour la construction de leurs maisons qu'il veut simples, commodes, salubres, mais où l`art peut aussi avoir sa part. M. Buteux devait nécessairement s'0ccuper de l’impôt, il intéresse trop les agriculteurs, et pèse assez lourdement sur eux sous toutes les formes. ll critique tout d’abord, et il a grandement raison, l`impôt des portes et fenetres qui n'atteint ni le confortable ni le luxe, mais qui frappe avec une inégalité choquante l’habitation du pauvre et du petit ménager. Les contributions personnelles et mobi- lières ont pour lui le même défaut. L’impôt sur les pro- priétés batics pourrait, à son_avis, étre unique et s'étahlir d’une façon fort simple, sur des bases précises et indiscu- tables qui atteindraient tous les degrés du luxe. L'idée m'a paru neuve et originale, je ne veux point la discuter ici, mais je crois devoir la faire connaître. Pour toute construction, il multiplie la longueur par la largeur et la hauteur et le produit par 20 c. Si les boiseries et les murailles sont peintes à l’extérieur, par 40 c. S’il y a des plafonds et des enduits sur les parois par 80 c. Si les plafonds sont ornés de moulures, si les parois sont lambris- sées, par 1 fr. 60 c. Si les moulures sont peintes ct dorées, 3fr. 20 c. Si les cheminées sont en marbre, les parois ornées et garnies de glaces, par 6 fr. 40 c. De sorte qu’nne . maison ayant 8 m. de façade, 10 m. de profondeur et 9 m. de hauteur, soit 720 mètres cubes, paierait suivant I sa richesse : 144 fr., 288 fr., 576 fr., 1,152 fr., 2,304 fr.
· 1 N V H -· 182 - î ou 4,608 fr. Le luxe et le confortable seraient frappés et l la constatation d'état facile à faire. La politique touche de bien pres aux questions écono- n miques. M. Buteux donne donc son opinion sur les droits i électoraux. Ce petit écrit est daté de 1840, le cens était de 200 fr. et l’opposition réclamait un abaissement et l'adjonction des capacités. M. Buteux fait remarquer que plus on descend, plus Pindifférence à voter est grande ; quant aux capacités, que toutes figurent sur les listes, car les hommes réellement capables ont, à Page où l’on peut voter, acquis par le travail, le mariage et leurs écoj nomies, l’obligation de payer le cens exigé ; quant à ceux qui n’y sont point arrivés, il ne les saurait regarder comme des capacités, et il ne voit dans ceux qui critiquent qu’un souci plus généreux que judicieux pour ceux qui ne votent point; et, de leur part, que l’opposition inhérente à tout gouvernement représentatif. Il blâme les électeurs qui n'usent pas de leur droit et l’extension pour lui ne devrait avoir lieu qu’alors que les mœurs constitution- nelles auraient fait plus de progrès, que de l’instruction plus étendue serait née une appréciation plus éclairée des devoirs et des droits du citoyen. Il admet le droit électif pour les élections municipales dans les petites communes où chacun se connaît; il n’en veut point pour les grandes villes. Il est en cela partisan d’Aristote qui dit que le gouvernement le meilleur est celui où les classes moyennes dominent et possèdent le pouvoir; de Voltaire qui dit que les hommes de fortune médiocre sont en tous pays les meilleurs citoyens, puisqu’ils sont _ au dessus de la pauvreté qui peut conduire à des bassesses, de l’opulence qui nourrit presque toujours l'ambition. C’était aussi la pensée de Louis XVI dans sa \
- 183 - lettre du 18 septembre 1791 à l’Assemblée constituante. Enfin, dans une étude sur les diverses formes de gou- vernements anciens et modernes, il regarde comme le meilleur pour un grand pays la monarchie constitution- nelle avec deux chambres ; il lui paraît même le seul pos- sible, Phérédité du pouvoir le mettant à l’abri des troubles inséparables d’une élection. Ces études, je vous l’ai dit, sont déjà anciennes. Peut·etre notre collègue, avec son bon sens, sa sagesse et son amour intelligent de la liberté, ‘ aurait-il modifié quelque peu sa manière de voir en pré- sence des faits nouveaux qui se sont accomplis. Je ne connais point son Mémoire sur la géographze, la géologie et l’agrz`culturc du canton de Rosieres, qu’il commu- niquait à l’Académie d’Amiens en 1833, mais j'ai tout lieu de croire qu’il était le même que celui de 1832 modifié, et que cette compagnie publia dans ses Mémoires en 1835. ll. — Sciences NATURELLES. · M. Buteux préludait à ses travaux comme géologue, quand il présentait à. l’Académie d’Amiens, en 1835, son Mémoire sur une partie de la géologue de l'ar1·ondzssement de Montdùlzer qui renferme des terrains tertiaires. Il y étudie le Mont—Soul`flar|. et ses lignites, les argiles de Bus, de Tilloloy-les-Roye, de Beuvraigne, d’Eméry, etc. ; essaie de caractériser les silex qu’il y rencontre, et arrive à cette conclusion que ces lambeaux de terrains tertiaires faisaient partie d’une formation d’une étendue considérable que la violence des eaux du dernier cataclysme aurait entière- ment entraînée; que le cours des eaux devenu plus lent a déposé les terrains de transport d’eau douce à surface
— 184 - assez régulièrement horizontale, et que le diluvium, qui ne présente aucune trace de stratification, a été formé en meme temps mais par des eaux plus rapides. , Ce premier essai fut suivi de l'EsquzZsse géologzyue du département de la Somme, que la meme Société publia en l843. L'au|eur divise son travail en six chapitres dans lesquels il traite successivement du terrain crétacé, du ter- tiaire ou supercrétacé, du clysmien et de l’alluvien. Dans le cinquieme il parle des couches aquifères ou nappes d'eau, et dans le sixième il tire les conséquences géogé- niques des faits qu’il a constatés. Après avoir cité les E localités dans lesquelles il rencontre chaque terrain, il _ donne les coupes des plus remarquables, signale les dif- férences les plus intéressantes et donne la liste des roches et des fossiles qu’il y a recueillis ou qui lui ont été com- muniqués. Comme cet ouvrage était tout nouveau, il ne doute pas que la liste des roches et surtout des fossiles ne soit considérablement augmentée par les recherches ultérieures. Dans le chapitre des couches aquifères, il fait voir comment, dans les lieux élevés et dans plusieurs vallées, il serait nécessaire de percer à une profondeur considérable pour avoir des eaux jaillissantes, tandis que dans quelques autres un forage de 30 à 35 metres serait suffisant. Enfin le dernier chapitre est un excellent résumé des opinions qu'il a émises au cours de ses observations sur la formation des terrains. Une carte permet de suivre le géologue dans ses courses et de se faire une idée de la distribution des terrains dans les localités qu’il a dû explorer. En l849 M. Buteux fit paraître une seconde édition de W son livre qui se distingue par de notables améliorations. Je citerai le premier chapitre: Cours d' eau et relief du l L ..1
— 185 — sol. Au moyen de quatre lignes longitudinales et de cinq lignes transversales qui indiquent les hauteurs au dessus du niveau de la mer, l’auteur montre que la direction des vallées aété creusée par de grands courants venus du sud-est. Il a remplacé le nom de terrain clysmien par celui d'alluvions anciennes et soigneusement établi ses rapports avec les terrains voisins. Dans le chapitre des alluvions modernes, la tourbe est l’objet d’une révision complète et d'un intéret tout particulier. Il a supprimé son chapitre des conclusions géogéniques pour les placer, au fur et à mesure, dans les chapitres des terrains auxquels elles s'appliquent. Les puits forés, les travaux des chemins de fer, des recherches continues lui ont fourni des documents nouveaux et ajouté à ses listes de fossiles qu’il a rectitlées en plusieurs points. _ A une époque que je ne saurais préciser, M. Buteux, qui n’a cessé de travailler, donne un supplémentàson Esquisse géologzgue qu’il met, par une longue série de notes, au courant des découvertes modernes, et à laquelle il joint une planche représentant quelques fossiles peu _ connus. En l862, il remanie ce supplément, change les noms qu’il avait adoptés par ceux qui sont en usage et ajoute une carte des lieux explorés, laquelle comparée à la pre- miere, celle de 4843, fait bien voir ses continuels progrès. Enfin parut en 1864 une troisième édition entièrement . refondue, pour laquelle M. Buteux a mis àproiit tout ce qui avait été fait de recherches géologiques dans le dépar- tement, et qu’il a ornée d’une planche oifrant une coupe de la vallée comprise entre le Moulin·Quignon et Manche- c0urt,vallée qu’ontillustrée les découvertes de M.Boucher de Perthes. A cette édition il faut, pour la compléter,
- er — l V ajouter une addition de quatre pages qui manque à la l plupart des exemplaires. ` _ Antérieurement, en 1857, M. Buteux avait publié ses Notzbns générales sur la Géologze du département de la Somme dans les Mémozres de la Société d' émulation d' A bbevüle. C’est une revue rapide, substantielle cependant, des terrains qui composent le département, depuis le calcaire oolitique · · gris des terrains jurassiques qu’ont rencontré les sondages faits à Bouquemaison jusqu’à l’alluvion moderne. · J ’ai parlé tout à l’heure de M. Boucher de Perthes et de g ses déc0uvertes.Elles touchaient de trop près à la géologie, l _` pour ne point intéresser vivement notre collègue. M. Bou- cher de Perthes qui n’était point géologue, avait, par une heureuse intuition , reconnu le premier dans certains silex le travail de l’homme et conclu à son existence dans lesterrainsd’alluvionancienne,lediluvium,comme on disait ` alors, qui avait fourni ces silex. Quand, après quelques années, cette opinion lut admise et ce ne fut point, vous le savez, sans de grandes oppositions, une grosse question s’agita. La détermination précise des terrains et de leur date fut à l’ordre du jour. M. Buteux prit à cette discus- sion une part très active. De là six brochures qu’il Ht paraître en 1851, 1855, 1859, 1860, 1862 et 1863 dans lesquelles il discute le classement précis de l’étage auquel appartiennent ces couches de silex, et qui donnèrent lieu à une exposition fort habile de la succession des terrains l ` dans le département de la Somme, depuis l’éocène jus- F qu’au terrain moderne. Je me contenterai de les citer sans entrer dans de plus grands détails. Je craindrais que I mes faibles connaissances en géologie ne me tissent com- mettre des erreurs là où j’essaîerais de donner des éclair- cissements. 1
— 187 —— M. Buteux avait préparé un précis de l’Hzbt0ù·c de la géologie et de la minéralogie. ` _ ll laisse en manuscrit un Traité de botamyue et un Traité de zoologie élémentaires. Ces ouvrages n’apprennent rien de neuf; ils sont le fruit de lectures sérieuses, intelligentes, d’excellents résumés au niveau des connaissances du temps où ils furent rédigés , et auraient tenu honorablement leur place dans une encyclopédie à l'usage des gens du monde. M. Buteux avait eu l’intention de les publier pour l’usage des écoles primaires. Je l'en ai alors dissuadé, à moins · qu’il n’eût l’heureuse chance de trouver un éditeur qui s’en chargeat, ce qu’îl ne trouva point. Quel que fût le mérite de l’ouvrage, l'auteur n’avait point, en effet, ce qui aide au succès, je dirai même ce qui l’assure, une posi- tion officielle dans le personnel de l’instruction publique. ' III. —- BEAUX·AR'l‘S. U Dans son Histoire des arts du dcssùs et de la danse qu’il publia en 1836, M. Buteux a montré une érudition étendue, des recherches patientes dont il relève le mérite par un style simple et correct et surtout par les preuves nom- breuses d’un goût exercé. Son but était de vulgariser par des notions exactes, mais cependant générales, une his- . toire trop peu connue, méme encore aujourd’hui. A-t-il atteint le but qu’îl visait? Nous ne doutons point qu’une lecture attentive de son livre ne mette à méme de préciser les progrès de l’art du dessin dans les trois manifestations dont il s’occupe, la sculpture, la peinture et Parchitecture, depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours. Il en
.. [88 - indique nettement la marche, signale les artistes célèbres, les chefs-d'œuvre qu’ils ont produits, énonce les règles qu’ils ont observées, et ses considérations, aussi fines que justes, peuvent etre considérées comme d’excellents préceptes. Il s'appuie d’ailleurs sur les critiques les plus autorisés, et sait choisir les citations, de sorte que s'il olfre, comme lecture historique, beaucoup d'intéret, il n'en offre pas moins au point de vue de l’esthétique, j’ajouterai méme de l’exécution. Est-ce à dire qu’il n’y ait point quelque réserve à faire; assurément oui. On y rencontre des propositions qui pourraient paraître trop absolues, . des parties qui auraient besoin de plus de développement. Enfin le besoin d'une table s`y fait sentir. ` L’HzZstoz`re de la danse qui tient par tant de points aux · mœurs et aux coutumes, n’est pas traitée avec moins de É talent. C’est, dans sa précision, une excellente esquisse dans laquelle l’auteur montre les caractères particuliers de la danse dans les divers pays, depuis la saltation laplus primitive jusqu’à notre chrorégraphie moderne , si savante et si harmonieuse. Ge travail qui date,comme je l’ai dit, de 1836,a continué A d’occuper les loisirs de M. Buteux qui le considérait comme une ébauche. ll l’a repris plusieurs fois, pour le dévelop- ‘ per à l’aide des travaux modernes, et il en a laissé une copie I préparée pour l’impression, où l’on trouve beaucoup de lec- l tures.des appréciations et des observations trèsjudicieuses. I ll en a détaché, pendant son dernier séjour à Hyères, pour un journal de cette ville, un chapitre traitant de la ' gravure, qui eût iiguré avec distinction dans une encyclo- _ pédie. ’ ll termine ce chapitre par un mot sur les procédés nou- Ã veaux, la lithographie qui a reproduit si heureusement un I
— l89 — ‘ grand nombre d'œuvres de nos plus célèbres artistes, la photographie et la photogravure que `le bon marché et la perfection de leurs produits signalaient tout naturellement à son attention. L’épreuve que nous en avons, présente d’assez grandes différences avec le manuscrit, qui se complète par une suite chronologique des principaux graveurs italiens, français, allemands et autres qu’il n’a pas cru devoir publier. On y remarquera surtout des observations qui sont d’un curieux connaissant bien les ressources des différents modes de gravures. ‘ En 1862, la Soczeté d' émulation d’Abbevz`lle publie un mémoire de M. Buteux sur l’Applicatùm de l'archz'tecture grecque aux églises. M. Buteux le fait précéder d'une'Hzs- _ t0ù·e de l‘A rchitecture au moyen-âge. ll consacre un chapitre . aux basiliques, aux églises byzantines, romanes, ogivales; examine les caractères de chacune d’elles et s’arréte à Parchitecture grecque qui se distingue de toutes par la sagesse et la noble simplicité de ses disp0sitions.ll critique la gothique qui n’0béit point au principe fondamental, la stabilité. Il cite cependant les édifices de ce genre les plus remarquables, en donne les dimensions, nomme les architectes et trouve dans certains grandeur et beauté; mais aucun pour lui ne vaut le temple grec où tout est simple et mesuré. ll ne faudrait point cependant bâtir un temple grec et dire : voilà une église. Car le temple grec était la demeure d’un dieu, et l‘assemblée ne devait point le remplir, comme les chrétiens leurs églises. Il faudrait se pénétrer des principes de cet art et les appliquer à la forme la plus convenable pour une église. Il y a là un _ excellent chapitre d‘esthétique ou, si vous aimez mieux, de critique d’art dans lequel M. Buteux montre autant de goût que d’érudition. Il analyse, en effet, la critique et l
.. [90 .. l'apologie et distingue avec une grande sûreté de juge- ment le vrai du faux, les études sérieuses des idées pré- conçues. Il est convaincu, avec M. de Clarac, que_ l'archi- tecture grecque, combinée avec art, peut satisfaire à toutes les exigences du culte chrétien, à toutes ses aspirations. En 1873, il adresse à la même Société une Etude sur les nouvelles églises construites à Paris et dans les envù•0ns. Après un coup d'œil sur les églises construites antérieu- rement à notre siècle, il examine celles qui l’ont été depuis 1840 et qui offrent le plus d’intérét, au point de vue de l'architecture dont l’histoire l’occupe toujours. / Cette étude est des plus curieuses et serait assurément un excellent guide pour l’architecte qui voudrait se rendre compte des ressources qu’oll`rent les différents genres, de l’etl`et qu'ils produisent, des rapports nécessaires entre la . largeur et la hauteur des édifices, en un mot des propor- tions qui satisfont le mieux et aussi des conditions de solidité et des prix de revient. Le complément qu'il a · donné en 1876 à ce travail ne modifie en rien ses idées et ses appréciations, il fait connaître seulement quelques monuments qui n’étaient pas achevés en 1873. M. Buteux cependant, malgré son amour pour le style 1 grec qui donnerait, il n’en doute point, Pélégance aux petites églises et le grandiose aux plus vastes, n’eèt point~ exclusif. Tous les genres lui semblent pouvoir être appro- priés aux besoins du culte et présenter un véritable mérite ' sous le rapport des proportions, de la beauté et de l’élé~ ( gance des détails. Ce style ogival, je 1’ai dit, n’est point \ pour lui la perfection; il lui préfère le roman qui peut en avoir toutes les qualités sans en avoir les défauts, et qui a le grand avantage de pouvoir étre perfectionné. Les critiques me paraissent justes et, comme toujours,l'œuvre I
· ' _ - 19t - d'un homme qui sait voir, comparer et tirer des conclu- sions des observations qu‘il a faites. Je ne saurais oublier une note ayant pour titre: Des divertzsscments et des costumes futurs, car elle tient à l’his— toire des beaux-arts autant qu‘à celle de la civilisation. M. Buteux y suit les transformations qu’ont subies les divertissements dans le cours des ages, et qu’ont amenées Pinégalité des conditions, l’éducation et le partage des classes. Les memes causes ont produit le changement dans les costumes et les ont soumis ensuite à l’empire du luxe et de la mode. M. Buteux ne veut point supprimer les divertissements, les réunions, dont il montre les défauts, mais les moraliser par une éducation qui combinerait les i parties essentielles de celle qu’indique·Platon. Il voudrait des plaisirs simples, accessibles ·à tous, la vue de belles lignes, de belles figures,·l’audition de beaux sons, une gymnastique harmonieuse, tous les plaisirs enfin qui sont le résultat d'un exercice intelligent du corps, de l’esprit et du cœur. Membre de la Société des Antiquaires de Picardie, M. Buteux ne fut point un membre inactif. La Société lui doit une notice sur quelques antiquités romaines et du moyen-âge de Varrondissement de Montdidier. Il y étudie la voie romaine qui va de Rodùzm, Roiglise, à Samara- briba, Amiens, et fixe sur cette route, a St—Marc, l’empla- cement de Setucz`. ll ne connaissait alors ni le travail de dom Grenier ni la colonne de Tongres. Cette notice et les observations de M. Rigollot enga- gèrent la Société à faire des fouilles à St-Marc. M Blin de Bourdon, propriétaire du terrain, et M. Buteux furent chargés de ce soin et s’acquittèrent de cette tache avec empressement. Les fouilles produisirent quelques poteries · .1
_ gg; - romaines, mais elles ne furent guère qu’un appoint à la discussion, par M. Buteux, des distances indiquées sur la Table de Peutinger et sur la colonne de Tongres, dis- cussion par laquelle il établit la réalité de la position qu’il avait assignée à Setuci dans sa première note. Plus tard il donna une description des fonts baptismaux de l'êglise de Fransart et enrichit nos collections archéo- logiques de divers objets antiques qu'il avait recueillis dans le Santerre. Trop de rapports d’étude et d’amitié s'étaient établis entre M. Buteux et M. Boucher de Perthes, pour qu’il V ne consacràt point quelques pages à la mémoire du savant _ qui avait fait d‘Abbeville sa patrie d’adoption et qu'il a si richement dotée. M. Buteux passe en revue les nombreux ouvrages qu'a publiés M. de Perthes, et il en donne la liste. Un éloge sincère des uns et une critique douce et bienveillante des autres distinguent cette notice que la Société linnéenne a donnée dans le second volume de ses Mémoires. r J’ai terminé enfin cette étude sur un collègue qu‘ont aimé tous ceux qui l'ont connu, et que M. Prarond a su caractériser en quelques mots heureux, un savant, un sage, un ami persévérant de la terre jusqu'en ses pro- fondeurs mortes , et de ce qui peut en orner la face vivante, jardins ou monuments. Je la complète par une liste des travaux imprimés et des manuscrits qu’a laissés M. Buteux et qui forment · une sorte d’encyclopédie, œuvre estimable d’un esprit · toujours sagement occupé. I I
BIBLIOGRAPHIE. I. Aeaxcutruns sr HORTICULTURE. 1..1832. Mémoires sur les moyens les plus propres à bater les progrès de l’Ag1·iculture dans le Santerre. — Mémoùes de l’Académze ¢l'Amzens. I" série. I. P. 187 à 200. 2. 1837. Observations sur les assolements proposés par M. Spineux. — Bulletin du Comzce agrûrole de ferron- dùsement d’Amtens. 1837. N• 4. 3 p. · 3. 1838. Des assolements. Réponse à M. Spineux. — Ibid. 1838. N• 4. ` 4 4. 1839. Discours sur les moyens qui paraissent les plus propres à amener le perfectionnement de l’Agriculture. -— Bulletùz du Comice agricole de Montdidier. 1839. N' 2. 9 p. · 5. 1839. Résumé d'agriculture dédié au Gomice agricole de Montdidier, par un de ses Membres. — Montdidier. 1839. Radenez. 1 vol. in-8°. 32 p. 6. 1842. Dela conduite des bois. — Le Cultivateur de la Somme, Bulletin central des Comices agrncoles d’Amzens, Péronne, Doullens et Montdùher. 1842. N• 3. P. 76 à 91. 7. 1847. Traité de la conduite des arbres fruitiers en espalier, en contre-espalier, en gobelet ou entonnoir et en quenouille ou pyramide. — Bulletùn de M So- ciété d" horticulture du département de la Somme. 1846. N•' 12-13. P. 325 à 395. 1 pl. Tirage à part. 13
... gg; .. Traité .... par M. Buteux, publié sous les aus- pices de la Société d’horticulture du département de la Somme. - Amiens. 4847. E. Yvert. 4 vol. in-8°. p 74 p. 4 pl. 8. Du Crédit agricole et des fermes modèles. Ms. sans date. 8 p. . 9. Considérations sur l'état de l’agriculture et les moyens de l’améliorer. —— Ms. sans date. 40 p. . 40. Culture du Melon. -— Ms. sans date. 8 p. 44. Des arbres de la Hotoie et de lasylviculture, men- tionné dans le Bulletin de la Socùfté d'hortù.·ulturc de Picardie. T. Vl. p. 434. _ 42. Des jardins d’agrément. — Mém. de la Societé d'Emu- latùm d'Abbev:7le. IX. (4864). p. 629 à 644. Une nouvelle édition très augmentée fut publiée par l’auteux· en 4874. _ i' Des jardins d’agrément,_ par M. Buteux. — Abbe- ville. 4874. Briez, Paillart et Retaux. 4 vol. in-8•. 36 p. II. Sciences mi·rumm.¤s. 43. 4833. Mémoire sur la géologie d’une partie du dépar- tement de la Somme. —— 4835. Mémoires de l'Académœ d'Amsbns. 4" série l. p. 4 à 28. 4 pl. Tirage à part sous le méme titre. Amiens. 4835. Duval et Herment. 4vol. in-8•. 34 p. 44. 4843. Esquisse géologique du département de la Somme. —- lbid. V. P. 487 à 322. 4 tableau et 4 carte. 45. 4849. Esquisse géologique du département de la Somme, par C.-J. Buteux. Nouvelle édition. - Paris.
— 195 -— 1849. P. Bertrand. (Montdidier. lladenez). 1 vol. in-8°. 122 p. 1 pl. - Tiré à 200 ex. 16. 1862. Supplément à l’Esquisse géologique du dépar- 1 tement de la Somme, ou additions et corrections. ·— r Paris. 1862. L. Martinet. in—8·. 12 p. 1 pl. 17. 1864. Esquisse géologique du département de la Somme, par C.·J. Buteux. - Abbeville. 1864. P. Briez. 1 vol. in-8•. 136 p. 1 pl. . 18. 1865. Addition. —Abbeville. 1865. P. Briez. in-8•.4p. 19. 1862. Carte géologique du département de la Somme, par M. Buteux. — Paris. 1862. Lithog. ·V. Janson. 1 feuille. in-P. 20. 1839. Observations sur la position assignée par M. Mel- leville à l’argile plastique. —- Bulletùz de la Soczëlé géologique de France. 6 mai 1839. 21. Réclamation au sujet de ses observations mal rendues par le procès-verbal. — Ibid. 17 juin 1839. 22. 1842. Sur divers ossements trouvés dans les lignites d'Amy (Oise). — Ibid. 2 mai 1842. 23. 1851. Sur des silex trouvés dans le diluvium de la Somme. (Spongiaires). —Ibid. 17 nov. 1851. 24. 1855. Observations à propos du mémoire de M. Ri- gollot sur les silex de Saint-Acheul. - lbid. 13 janvier 1855. 25. 1859. Note sur les silex travaillés trouvés dans le diluvium, près d’Abbeville et d’Amiens. — Ibid. 21 nov. 1859. 4 p. avec coupes. Tirage à part sous ·le titre: Sur les silex travaillés trouvés dans le diluvium ou i
.· [Qu ··· terrain quaternaire, près d’Abbeville et d’Amiens ; par M. Buteux. — Paris. 1859. Martinet. 7 p. Fig. et coupes. 26. 1857. Notions générales sur la géologie dw départe- ment de la Somme. — Mém. de la Société tfémulalion d'Ab6cvülc. T. VIII. (1857). P. 561 à 574. Tirage à part: ' Notions .... , par M. Buteux. — Abbeville. 1857. P. Brien. in-S'. 16 p. Il faut y joindre : Errata. - Paris. 1857. Thunot. 1 p. 27. 1860. Note sur le diluvium de Picardie. — Bulletin de la Société géolagryue de France. 19 nov. 1860. 1 p. . 28. 1862. Observations sur quelques opinions récemment , émises au sujet des silex travaillés du département de la Somme,. — Ibid. 17 nov. 1862. 4 p. ; 29. 1863. Note sur les terrains contenant des silex tra- : vaillés, près d’Amiens et d’Abbeville. - Ibid. 16 nov. 1863. 8 p. Tirage A part: N0te..., par M. Buteux. — Paris. 1863. Martinet. in-8°. 8 p. 30. 1873. De l’origine des rideaux. — Bull. de la Soczété linnéenne du Nord de la France. T. l. p. 121. 31. Précis de l'histoire de la géologie et de la minéralogie. — Ms. (Analyse de l'artîcle Minéralogie du Dictionnaire d’histoire naturelle de Déterville). 32. Traité élémentaire de botanique. — Ms. 2 cahiers. ‘ 109 et 65 p. ` 33. De la cellule. — Ms. 7 p. 34. Eléments de zoologie. — Ms. 65 p. 35. Précis historique de la chimie. — Ms. 25 p.
— .197 v 36. Astronomie. -— Ms. 150 p. Je ne connais point le mémoire envoyé it l‘Académîe d’Amiens, en 1833, intitulé: 37. Mémoire sur la géographie, la géologie et Vagriculture du canton de Rosieres. III. Beaux-Aars. 38. Précis historique et analytique des arts du dessin ; suivi d’un précis de la danse ancienne et moderne, par C.—J. B. (Buteux). —- Paris. 1836. Audot (Montdidier. Radenez). 1 vol. in-8•. Il et 424 p. Cet ouvrage qui n’était qu’une ébauche, disait l’au- teur, a reçu de nombreux développements et forme une série de volumes restés manuscrits. ' 39. Des beaux-arts. 34 p. a G’est une introduction au Précis des arts du dessin qui comprend: Histoire générale abrégée de Parchitecture. 4 vol. de 145415-107-122 p.; le t. I, traite de l’architecture ancienne; le t. ll, de l’architecture grecque; le t. III, de Parchitecture du m0yen—4ge, de celle des Maures, · des Russes et des Turcs; le t. IV, de celle de la renais- sance et des temps modernes. Histoire générale abrégée de la peinture. 82 p. Histoire générale abrégée dela sculpture. 108. -— En tete une autre copie de l'introduction. Précis historiqnedeladanseancienne etm0derne.32 p. Précis de l'histoire de la gravure. Ms. Extrait de ce mémoire, imprimé dans un joumal de Nice, en 18757 ' De la gravure. s. n. n. l. n. d. Pièce in-8• de 12 p.
- gœ .. Desdivertissements et des costumes futurs. Ms. Des habitations. Ms. 2 p. t Je n’ai pu trouver un mémoire qu'il adressait à V l'Académie d’Amiens en 1833 sous le titre de: Mémoire sur les anciens monuments d'Amiens et son musée de sculpture. 40. De l’application de Yarchitecture grecque aux églises, par M. Buteux. — Mémoires de la Société d' émulatùm . d' Abbeville. 2° série. VII. p. 655 à 773. Tirage à part sous le même titre. Abbeville. 1852. Jeunet. 1 vol. in·8°. 41. Observations sur Parchitecture ogivale et l’application de l’architecture grecque aux églises, par C.-J. Buteux. _ — Paris. 1862. Dumoulin. Lithographie Goyer. 1 vol. in-8•. 103 p. i 42. Des nouvelles églises construites à Paris et dans les en- virons, par M. Buteux. - Ibid. 3° série. I. P. 461 à565. Tirage à part: Des nouvelles églises..., par G.·J. Buteux. — Abbe- ` · ville. 1873. Briez, Paillart et Retaux. 1 vol. in-8•. 106 p. 43. Complément à la notice sur les nouvelles églises de Paris insérée dans les Mémoires de la Société d'ému- · lation d’Abbeville. 3* série. vol. I. Corrections et addi- tions. — Abbeville. 1876. Briez, Paillart et Retaux. Pièce in-8• 14 p. _ IV. Vium. 44. Philosophie. Ms. 12 p. — Classification des connais- sances humaines précédée de considérations géné- rales sur la philosophie et son utilité.
.. [gg .... 45. Logique. Ms. 42 p. -Abrégé de l’histoire de la lo- gique. — Critique des logiques de Port-Royal, de S'Gravesende et de Condillac. 46. Politique. Ms. 43 p. — Examen des différentes sortes de gouvernement. 47. Droit électoral. Ms. 35 p. _ D g 48. Mémoire sur la refonte du systéme des contributions directes. Ms. 24 p. g · 49. Précis de tactique terrestre et navale. Ms. 62 p. 50. De la grammaire. Ms. 9 p. · 54. De la versification. Ms. 45 p. 52. 4837. Notice sur quelques antiquités romaines et du moyen-age de l’arrondissement de Montdidier. -— Mémoires de la Société d’archéologie du départenent de la · Somme. T. I. P. 475 à 486. 53. 4839. Rapport sur les fouilles exécutées au hameau de Saint·Marc. — Mémoires de la Societé des Antzl quacres de Picardze. Ill. P. 237 à 247. 54. 4869. Notice sur Jacques Boucher de Qrévecœur de Perthes, par M. Buteux. - Mémoires de la Société linnéenne du Nord de la France. T. ll. P. 247 à 226. Tirage à part sous le meme titre. ` Amiens. 4878. Lenoel-Hérouart. 4 vol. in-8*. 42 p. ' 3
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LA FAUNE DE CAYEUX-SUR·MER ET DE SES ENVIRONS. ` Gayeux-sur-Mer, dont la vaste plage attire tous les étés un grand nombre de baigneurs, mérite d’étre visité spé· cialement par les entomologistes. Les grands marais saumatres du Hable d`Ault, les fossés et les mares souvent à sec de la molière, la laisse de mer, les dunes qui s'étendent jusqu’au Hourdel et leurs plantations de pins en font une des localités les plus variées pour les recherches entomologiques dans notre région. Un de nos collègues, M. Decaux, de Neuilly-sur-Seine, qui a fait depuis quelques années de nombreuses chasses dans les environs de Cayeux, nous a donné la liste sui- vante des coléopteres qu’il y a capturés. Mais, M. Decaux ne séjournant dans ce pays que de juillet à octobre, un grand nombre d’espèces printannières ont du lui échapper; néanmoins le long catalogue que nous publions contient beaucoup d’espèces intéressantes et sera consulté avec fruit par les coléoptéristes qui voudront explorer cette partie de notre département.
1 EXPLICATION DES ABHÉVIATIONS EMPLOYEES RR. Très rare. IR. Haro. AH. Assez rare. ` AC. Assez commun. A C. Commun. CC. Très commun. N. B. — La classification adoptée est celle du Catalogue de M. ns Mmssm., édition de |863.
Giûindtll hybride L. CC. — Dans les dunes, avec la variété Haritima Dcj. G. gcrmanicn L. R. — Sous une javelle d’avoine. · Omophron limbntum Latr. C. — Au bord des mares, en arrossnt Notiophsllus aquntious L. AR. — Au bord des mares, en arrosant. ' N. palustrls Dufl. AR. - Au bord des mares, en arrosant. N. biguttatus F. C. — Partout, au bord des chemins. N. ruiipos Dej. R. - Sous des détritus. ` N. punctulntus Wesm. R. id. Elaphms oupreus Duft. AC. —— Au bord des mares. E. rlparius L. C. id. Blothisa multipunctatn L. - Un exemplaire sur les bords d’une mare, près de la mer. Nobrtln bràviûbllis F. CC. — Sous les jsvelles. Loistus spinibarbis F. C. —— Partout. — L. iorrugineus L. R — Au bord d’un chemin. Pmcmstes coriaœus L. C. — Dans les champs et au bord des mares. — Garabus cntenulntus Scop. RJ- Sur la route de Lanchères. C. monilis F., variété, jamais le type. AR. — Dans les fossés L desséchés. G. cnnoallntus F. R. — Au bord des étangs, au Hàble d’eau. G. lllrntus L. CC. — Dans les champs, sur les chemins. G. purpurasoens F. AC. — Avec le précédent. Odnoantlm molanuru L. R. — Septembre, en battant les roseaux. A A Brnchinun orcpitans L. CC. —- Sous les pierres. B. explosions Duft. C. ~— Avec le précedent. Dometrias unipunctatus Gmn. R. — En battant les roseaux.
. ... 204 - D. utriotpillui L. C. —- En battant les roseaux eten faucbant au bois. Dromius linesris Ol. C. — Avec le précédent. ` ' Bleohrus glnbratus Duft. R. - En fauahaut. b Hotebletus ioveeln Gytl. AH. id. . Lubin oyanoqephaln L. R. — Enfaucham qu bois du cap Hornu, a Saint·Valery-sur-Somme. _ 4 L. hœmorrhoidnlis F. B. — Avec la précédente. Htsorout W•¢f·¤I·hi.lli Gyl. RR. — Un exemplaire, dans I les dunes. Glivhm louer L. AR. — En fauebant. G. colluris Herbst. AR. id .·'· Dysohirius thoracicus F. AC. — Au bord des mares, en arrosant. D. obscurus Gyl. AC ·— Au bord des mares, en arrosant. I D. globosun Herbst. C. id. id. D. annu; Dej. AC. id. D id. D. snlinus Schm. R. — Au bord des mares, et sur la plage au Hourdel. ` D. ÃEQIIDOÈÃPOIIIIÃI Dawx R. Au bord des mares, en arro- . sant. · ' D. politus Dcj. R. - Au bord des mares, en arrosant, et sur la plage, au Hourdel. D. nitidus Dej. R. -—· Au bord des mares, en arrosant. l D. olmlceus Br. BR. id. Lorioen pilioomis F. C. id. Pnnngœus cm:-major L. C.—En battant. les roseaux. P. 4-pustulntus Smrm. RR. id. Ghlœnius vostitus Pay}:. C. — Au bord des mares. G. B0h1‘§¤ki Daft. B. id. · G. nigrieomis F. AC. id. G. h0l0lGI'].0§‘|1B F. R. ·- Mai, au Bible d’Ault. · Badinter bipustulatus F. C. - Daîas les marais. BNIQUI Gtphtlûitl L. AC. — Au bord des mares et dans les champs. \
I - gg5 - Btomh pumtcttun Pons. B. — Au bord des mares et dans les champs. Aninothctylus binotstus F. B. — Au bord des mares et dans les champs. Dianhromna garmanus L.R. -Auborddesmaresetdans les champs. Diohirotrichus pubesoens Payk. C. - Sous les détritus au bord de la mer. Harpnlun azureus lllig. C. — Sons les pierres. H. rupicoh Sharm. R. — Bois du cap Homn, à Saint-Valery- sur-Somme. . H. punoticollin Payk. AC. — Dans les graines de carottes sauvages. H. miicornis F. C. — Sous les pierres. H. œneus F. C. — Partout. H. dittlnguetndul Du/Z. R. — Au bord d’un chemin. H. ignavns Du]!. B. — Dans les dunes. H. disooideus F. RR. — An bord d'nn chemin. H. Cupius Stcv. C. — Sous les pierres. H. tnrdus Er. B. id. K. anxtus Daft. C. — An bord des fossés. _ H. Borvut Duft. R. -·· Dans les dunes. K. picdpennis Daft. R. id. Stenolophus Teutonus Schrank. R. — Dans les marais. 8.vespe1·t.lm1s Illig. R. id. Aoupalpus meridianus L. C. id. Parents aupres C. - Partout. · P. Koyi Gmnar. B. — Sous les pierres, dans les dunes. P. vornalil Pons. C. - En battant les roseaux. P. vnlguù L. C. - Dans les champs. P. nigritn F. C. — En battant les roseaux. P. anthraoini Illig. C. id. P. mididn F. B. — Bois du cap Hornn, à Saint-Val•ry-sur- Somme, avec la variété Concinna Sturm. P. striola P. C. — Bois du cap Homn. î
_ 205 - F. fnrricola F. R. — Bois du cap Homu. Amara ovntn Fisch. C. — Au bord des mares. A. communis Panz. C. —Au bord des mnres,sous les détritus. A. tr1vialisGyl. C. id. id. .A. spreta Dej. C. id. id. A. acuminnta Payk.C. id. id. A. iamiliaris Duft. C. id. id. A. lucidn Du/L R. — Sur le sable, dans les dunes. A. tibinlis Payk. R. id. A. iu1va.De Geer. R. id. A. apricaria Payk. R. id. ' Éphodrul tsrricola Herbal. B. — Sous des pierres, dans un hangerd. A Gnlathus cisœloides Illig. C. - Partout. G. fulvipos Gyl. R. - Dans les dunes. G. mdanocephalus L. C. -Sous les pierres, les javelles. G. mollis Marsh. C. id. Anchomenus nngusticollis F. R. — Sous les détritus, les jsvelles. A. livoml Gyl. RR. — Sous les détritus. A. prasinus Thunb. CC. id. A. albipes F. AC.—Sous les détritus, et en battent les roseaux. ' A. ohlongus F. R. id. A. mnrginntus L. C. — Au bord des mares. A. 6-punctatus L. R. id. A. pnrumpunotatus F. AC. id. A. Austriacus F. R. id. ‘ A. viduus Panz. C. - En battant les roseaux. A. micans Nicol. R. id. A. pioeus L. R. id. A. iuliginosus Pam. R. id. Olisthopus rotunthtus Payk. R. — Bois du esp Hornu. Pogonus chalceus Mars}:. C. — Au bord des mares, dans les dunes. Trechus minutus F. CC. - Sous les jnvelles.
Giilcnum làternle Curl. C. — Sur le sable, au bord dela mer. ' Tnchypus ihvlpos L. C. — Dans les champs. Bembidium paludosum Pam. RH. — En béchant un fossé dessèohé, dans le sable. B. argentoolum Ahr. R. ·— En béchant. un fosse desseché,_ dans le sable. . V B. ptmctuhtnm Drap. R. — En béchant. un fossé desséché, dans le sable. · ' B. pdlidiptnno Illig. AC. — Au bord des mares. _ B. iricolor Bcdcl. AC. id. _ B. lampros Hcrbst. C. id. B. pusillum Gy!. R. — Sur la plage, au Hourdel. B. norminnum Dej. R. - Avec le précédent. ‘ B. Bturmi Panz. RR. — Au bord des mares. ` B. nrticulntum Pam., C. id. _ B. 4·gutt.ntum F. R. id. B. Lpustulntum Dej. RR. id. B. Lmaouhtnm Doj. AC. ld. B. nitidulum larsh. R. id. A B. docomm Pam. B. id. B. Brnxtllonlà Wesm. RR. — Au bord d‘un fossé, près de la mer. B. femoratum Sturm. R. — Au bord des mares. B. coneinnum Steph. AC. id. B. ustulatum. L. CC. A id. . . B. obliquum Sturm. BR. id. _ B. varium Ol. R. id. B. tlammulatum Clairv. R. id. B. iumigntum Du/t. R. id. · B. biguttatum F. C. — En battant les roseaux. B. obtusum Stam. C. id. a B. 8-strintum Gyll. B. - Sous des détritus, au bord de la mer. ` B. rufesoens Daj. R. id. id. Tnohys bistrinta Du/1. R. — Au bord des mares. Gybister Rœseli F. R. — Dans les mares. ` I md
. — 908 — Dythous mnrginnlin L. C. — Dans les mares. D. oircumllcxu F. R. id. D. punctulatus F. C. id. Aoilius sulœtus L. C. id. Hydnücus trunsvonniin F. C. id. H. Hybncri F. R. id. H. dncreus F. AR. id. i Golymbotes iusons L. C. id. e G. pulverosus Sturm. R. id. . G. oelluic Payk. R. id. _ Hymn: ata- Da Gear. C. id. · I. obooums llemh. C. yid. ‘ I. hnottntus F. C. id. . I. tnltginosnn F. C. id. Aqtbus ag|11¤.•F. C. id. A. uliginosus L. R. id. A. Iemœnlin Pay}:. R. id. A. Sturmi Gy!. R. id. } A Ghilüllllbtlll Pam. R. id. ‘ A.`mn¤u1ntun L. C. id. A. nbluvvintus F. R. id. ° A. didymun 0l. R. id. A. paludosun F. R. id. A. bipunotntnn F. R. id. 'A. oonsporms larsh. R. id. A. bignttntus O!. BR. id. · A. mpunzumu L. c. aa. .— Notoms sperm: Iarsh. C. id. . N. crusioornh F. C. id. Inooophilus minutus L. C. id. · · Hyphydru twmgincns L. C. id. , Hydropomn inoqulin F. C. id. H. roticulatus F. C. id. H. decorntus Gy!. RB. id. ' H. binnrinatus Glairv. RR. id. " O
.. ggg ... H. gsminus F. C. Dans les nlafes'. A H. unistrintus Svhrank. R. id. H. dspressus F. R. id. ' H. Halensis F. R. id. H. pioipes F. R. . id. _ H. parallelogrammus A. R. id. H. coniluoxu F. B. id. H. dorsalis F. R. id. _ H. palustris L. C. id. H. srythrocephalus L. AC. id. H. planus F. C. ` id. , H. pubescemt Gy!. C. id. _ _ H. vlttuln Er. RR. id. H. xanthôpus Steph. R. — Dans les marcskdans les fossés. A H. momnonius Nicol. RB. id. H. angustatus Sturm. R. b id. H. linoatus F. C. id. H. ilavipos Ol. RR. id. ' H. granulnris L. C. . id. H. pictus F. C.· id. H. lopidus 0l. RB id. Polobius Hermanni F. AB. id. Haliplus obliquus F. AR. id. H. oonfinis Steph. AR. id. . H. iulvus F. AR. ’ id. H. ilnvicollis Sturm. R. id. H. mucronatun Steph. AR. id. H. variegatus Sturm. AR. id. n. num; steph. nn. aa. a H. miicollis De Geer. C. id. · H. linoatooollis Harsh. AC. id. Gnemidotus cœsus Duft. AC. id. Gyrihus nntator L. CC. id. G. elongatus Aube. R. id. G. minutus F. R. id. 14
— 210 —- G. marinus Gyl. R. Dans les mares, dans les fossés. Kydrophilus picaus F. C. id. Hydroüs cnrnboides L. C. id. Hydrobius oblnngus Hsrbst C. id. H. iuscipes L. C. id. Anncœna globulus Payk: C. id. A. limbata F. C. id. ` A. bipustulata Harsh. R. id. Philhydrns tastaoous F. AB. — Dans les mares. P. maritimus Tiwms. R. id. P. melanocephnlus Ol. R. id. P. marginollus F. AB. ' I id. P. oonrotatus Grcd. AR. id. Helochares lividus Forst. C. id. Laccobius minutus L. C. id. L. nigriceps Tlwms. R. id. L. alutacsus Thoms. B. id. L. bipunctatus F. R. id. Berosus signaticollis Charp. AR. id. . B. luridus L. B. id. · B. aiiinis Brut. AR. id. Limnebius papposus Nuls. AR. id. Gyllidium seminulum Payk. R. id. C Holophorus rugosus Ol. AR. Dans les dunes, sur le sable. H. nubilus F. R. Dans les mures. H. aquaticus L. Cl id. H. œneipsmxis Thoms. C. id. _ K. Mulsanti Bye. R. id. H. granularis L. C. id. Hydroohus brsvis Herbst. RR. id. · H. carinatus Gcrm. R. id. H. elongatus Schal. C. id. H. angustatus Gcrm. C. id. Ochthebius margipallons Lat. AR. id. 0. marlnus Payk. C. id.
— 2H — 0. pygmœus F. CC. Dans les mares. O. aaratus Steph. R. id. Hydrœna riparia Kug. RR. lid. Cyclonotum orbiculare F. C. id. Sphœridlum soarabœoidos L. C. — Dans les bouses. 8. bipustulatum F. C. id. Goroyon obsoletum Gyl. R. id. G. hœmorrhoidale F. HR. id. G. haemorrhoüm Gyl. AC. id. G. anale Payk. R. · id. G. pygmœum Illig. RR. id. . G. littorale Gy!. C. id. G. aquatioum Steph. R. id. C. melanocephalum L. AC. id. G. quisquilium L. AC. id. C. unipunotatum L. C. id. G. flavipes F. C. . id. G. lugubre Payk. RR. id. Mogastemum boletophagum Ilarsh. B. -— Sous les détritus. · Gryptopleurum atomarium F. C: - Sous les détritus. Ooypus ster Grav. R. — Sur le sable, au bord de la mer. Necrophorus humttor Gum. H. — Dans un cadavre de mouton. N. vospillo L. AR. - Dans un cadavre de lapin. N. vestigator Hcrsch. AR. id. N. mortuorum F. H. — Dans un champignon, au bois du cap Hornu. ' Silpha littoralis L. R. — Sur un cadavre de mouton. S. thoracica L. R. -— Sur un cadavre, dans le bois. S. rugosa L. C. id. S. slnuata F. C. id. ` S. 'opaca L. AB. — Sous les détritus. · 8. 4-punctatn L. AR. — Sur les jeunes chênes, au bois du _ D cap Hornu. Ã A-
‘ — 2l2 —- , 8. oarinata Illig. R. — Sur les soutes, dans le bois. S. ratioulatu F. BR. — Dans les champs. · S. obscurs L. C. id. S. lœvigata F. C. — Dans les dunes. S. atrata L. AC. — Sous les détritus, dans le bois. Gholcva angustata F. H. — Au vol, dans une soblière, près de Saint-Valery. · Gatops iuscus Panz. R. — Dans les dunes. G. Watsoni Spencc. R. id. G. sorioeus F. R. — En fauchant dans les dunes. Anistoma dubiu Pam,. R. id. A. ciliaris Scht. RR. -— Dans les dunes, au vol, le soir. A. Gaullci Bris. R. —— Dons les dunes, en fauchant. A. ovalîs Sch!. HR. -- Dans le bois du cap Homu. A. caloaraia Er. R. — Dans les dunes. Amphioyllis globus F. RR. — Dans le bois Houdon ou du cap Hornu. A. globiiofmls Sahlb. RR. —- Dans le bois Houdon ou du esp Hornu. · Agathidium DÃQHPOBHB Kug. R. — Dans le bois Houdon ou du cap Hornu. A. atrum Payk. Pl. — Dans le bois Houdon ou du cap Homu. A. lœvigntum Er. R. id. id. Clnmbus armadillo Dc Gear C. id. id. Calyptomorus dubius Marsh. — En battant des fagots, au bois du cop Hornu. Ofthopcrns Btomus Gyl. B. — En battant des ihgots, au bois du cap Hornu. Triohopœryx tasoiculnris He:-bst. R. —— En battant des fegots, au bois du cap Hornu. Scaphidium 4-maculatum Ol. B. —- Bois du cap Homu, sous des champignons. Boaphisoma agarioinum L. R. — En fauchant. 8. boloti I'anz. B. id. Histor bmaculatus L. C. - Dans les houses. ·
- 2l3 — H. unioolor L. — Dans les débris végétaux. . H. cadavorinus Hofm C. - Dans les débris végétaux, les . bouses. H sarbonarius Ilofm . C.-Dans les débris végétaux,les bouses. H. purpurasoens Ilerbst. R. id. K. stercorarius Hofm. B. icl. · H. 4-notatus Scrib. R. id. H. 12·strintus .Schr¢mk. AC. id. Caroînops corpusoulus Mars. R. — Dans une carrière de sable, près de Saint-Valery. Baprinus nitidulus Payk. C. - Dans les bouses, les détritus. S. spcculiicr Lat. RR. — Sur le sable dans les dunes. B. œnous F· C. id. S. virescons Payk. RR. — Au bord des fossés. _ 8. orassipes Er. RR. ·— Sur le sable, dans les dunes. · B. rugiirone Payk. AR. id. S. metallicus Herbst. R. id. B. rotundatue Illig. RR. id. Acritus punotum Aubé. H. — Sous les détritus. Phalncrus corruscus Payk. CC. — Partout. Olibrus corticalis Pan;. C. —- Partout en fuuchant. 0. œneus Illig. C. _ id. 0. bicolor F. C. id. 0. aiiinis Sturm. R. id. O. pygmœus Sturm. R. id. 0. gemînus Iltig. R. id. 0. piceus Steph. C. id. 0. oblongus Er. H. id. Ccrcus pedicularlus L. CC. —— En faucbant, au bord des mares. G. sambuci Er. R. — En fnuchant, au bord des mares. C. ruülnbris Latr. H. id. ` Brachyptorus gravidus Illig. R. — En fauchant, nu bois du cap Hornu.
—· 214 — · B. pubssœns Er. R. — En fsuehsnt, au bois du cap Hornu. B. urtioœ F. R. id. Epurœa diiiusn Bris. BR. id. E. œstiva L. C. id. E. obsoleta F. C. id. E. iloron Er. AR. id. E. melmocephala Marsh. R. id. · Soronia grisea L. R. — Sous les détritus, au bois du cap Hornu. V Omositu colon L. H. -— Sur les petits cadavres. — 0. discoidea F. R. id. Mcligcthcs ruüpes L. R. - En fauchzmt. _ · M. œneus F. C. L id. M. viridescons F. C. id. M. murinus Er. AR. id. _ H'. erythropus Gy!. AR. id. Pooadius ierrugineus F. R. — Dans les champignons des bois. Gychramus lutous F. R. - Dans les champignons des bois. ' Gryptarcha strigata F. B. - En battant les détritus dans les bois. Bhizophagus depressus F. BB. - En battant les roseaux. Bitoma crenata F. R. - En fsuchant au bois du cap Hornu. Aglonus brunnous Gyl. R. — Sur un mur dans une cour. Silvanus unidentatus F. AR. — En battent des fagots su bois du esp Hornu. S. similis Er. Pi. — En battant des fagots, au bois du cap Homu. Psammœchus bipunctatus F. R. —En battant les roseaux. Telmntophilus sparganii Ahr. R. - En battant les roseaux et en fauchent. T. typhœ Fall. AC. - En battant les roseaux eten fauchaht. T. obseurus F. R. id. · Gryptophagus Bcanious L. C. — Sous les détritus et en fauchant. ls i
» — 215 — Àtomarîa. mcsomolas Ilerbsl. C. — Sous les détritus et en fauchant. . A. nigripcnnis Payk. R. — Sons les détritus et en fauchant. A. attdoapilla Steph. Pl. id. _ A. rulioornis Ilarsh. H. ` id. Epistemus globosus Walt. Ft. id. Lathridius lardarius De Gear. RR. id. L. nngustioollis Hum. R. —- En battant les fagots au bois du cap Homu. L. nodüor Wcslw. R. — En battant les fagots au bois du ' cap Homu. L. ruiicollis Marsh. RR. - Dans un herbier. L. transvorsus Ol. R. - En fauchant. L. minutus L. C. id. · Cortioaria gibbosa Herbal. C. id. G. iuscula Hum. C. id. G. trnnoatella Illanh. R. id. G. distinguenda Villa. R. id. Myœtœa hirta Marsh. R. id. Hyœtophagus 4·pust.u1at.us L. R. — Dans des champi- gnons au bois du cap Hornu. Byturus tomontosus F. C. — Sur les lleurs en fauchant. Dormastes Prischi Kug. R. — Dans les petits cadavres desséchés. D.und¤lntus Brahm.R. — Dans les petits cadavres dessêchés. D. lardarius L. C. — Dans les maisons et sous les écorces. Attagenus pellio L. C. — Dans les parquets. Anthrenus scrophularlœ L. R. —En fauchant sur les ileurs. A. pimpinollœ F. R. id. A. varius F. C. id. ‘ A. iuscus Ol. C. id. Nosodondrbn hsoicularo 0l. B. — Dans de vieux arbres pourris. _ ' Syncalyptn setigeru Illig. R. — Au bord des mares. Byrrhus pilula L. AR. — Sur le sable.
— 216 — .. B. ilotstlii F. H. — Sur le sable. Cytilus vnrlus F. AR. — Sur le sable et sur des herbes submergées. Horychus ssneus F. RR. —- Sur le sable. H. nitcns Panz. AH. _ 'id. Simplocarla semistriata F. R. - En fauchant. sur les luzernes. Gooryssus pygmœus F. B. — Au bord des mares. Pnrnus proliiaricornis F. C. -Do.ns les mares et les fossés. P. griseus Er. H. id. _ Hetoroœrus iossor Kiesw. R. id. H. hispidulus Kiesw. C. id. H. obsolatus Cart. R. id. H. lœvlgttus Panz. C. id. · H. iusculus Kicsw. AB. id. H. mnritimus Guér. RR. id. Sinodondron cylindricum L. R. — Dans un vieux saule pourri. Gopris lunaris L. C. — Dans les houses. Onthophngus taurns L. R. id. 0. nutans F. R. id. ' O. vaocn L. R. id. 0. cœnobita Herbst. R. id. O. iraoticornis F. C. id. 0. nuchioornis L. C. id. O. ltmur F. R. — Sur lesable. O. ovatus L. CC. — Sur le sable et dans les houses. Aphodiul 0r‘r¤.ü¤¤s L. R. — Dans les bouses. t A. subterrnneus L. CC. id. ` A,. fossor L. CC. id. A. scybalarius F. C. id. A. iœœns F. BR. I id. ‘ A. timetarius L. CC. id. ‘ A,. ator Dc Gear. R. — Sur le sable. ‘ . A. grantrius L. CC. — Dans les bouses.
— 2l7 — A. sordidui F. R. — Dans les bouses. A. rniescens F. R. id. . A. plagintus L. RR. -· Sur le sable. A. inquslnntus F. CC. - Dans les houses. A. 4-rnaoulntus L. R. id. . A. mmm-lus r. An. aa. A. prodromus Brahm. C. id. A. oontaminatus Horbst. C. id. A. milpes L. R. id. A. luridus F. et variété nlgrlpos F. R. — Dans les houses. A. arenariun Ol R. —- Sur le sable. · A. Bil! Herbst. AR. - Sur le sable, au vol le soir. A. poroatus F. C. — Sur le sable. Psammodius oœsns Pam. R. id. P. sulccloollis Illig. AR. id. P. porcioollis Illig. RR. id. Egialla mia F. HR. — Sur le sable, le soir. E. irnnnrin F. CC. — Sur le sable. _ — Gootrupos Typhœus L. RR. -— Au vol, le soir. G. spinigor Iarsh. C. id. . ‘ ‘. . G. mutator llursh. C. id. G. hypocrite Illig. AR. id. Tm: porlatus Scriba. AR. - Dans une carrière de sable, près de Saint-Valery. Hnmiloplin 1'I1I‘i60ll. F. R. —- Sortant iles herbes, au vol. Rhizotrogus œstivin 0l. C. —- Sur les pins maritinfes. R. iusous Scop. R. id. R. solstitialis L. AC. id. R. ruioseens F. R. id. Polyphylln tullo L. C. id. ` Helolontha vulgaris F. CC. — Partout. Anomnln Frischi F. et ses variétés CC. — Sur les saules marsault. Phyllopertho. horticole L. CC. - Partout, sur les tleurs, les arbustes. l5
— M8 - Cûtonin stintivù L. C. - Sur les fleurs. G. nuratn L. C. id. · Gnorimus nobilis L. R. id. Trichius abd0mina1isScht.R. id. 'Vtlgus hemipterus L. C. — Sur les fleurs, sur les routes. Agrilus viridil L. R. — En battant les arbres, au bois du cap Hornu. ° A. cœruleus Rossi. R. — En battant les arbres, au bois du cap Hornu. Truohys minute L. AC. — En battant les arbres, au bois du cap Hornu. Aphanisticus omarginntus F. RB. — En fnuchant dans les dunes. ` Licon murinus L. CC. — En faucbant, sur les routes. Elnür pomorum Geof. R. — Dans un saule pourri. E. elongntulus 0l. R. id. ' Gardiophorus oiuereus Hcrbxt. R. - Sur le sable llelanctus castnnipes Payk. R. id. Limonius nigripos Gyl. R. -—· En fauchant. L. parvulus Panz. R. id. ‘ Athens niger L. R. id. ' A.'hœm01'rh0ida1is F. R. id. A. vittatus F. H. id. A. longicollis Ol. R. id. Gorymbites üssàuitus L. R. - En fauchant. dans les marais. C. holosecrioeus F. B. — En fnuchant dans les marais. C. latus F. C. id. Agrietes ustulatus Schal. R. id. A. sputator L. R. id. A. liueatus L. R. id. A. obscurus L. H. - En fanchant et en battant les arbres. A. nterrimus L. R. id. a A. pallidulun Iltig. R. id. A- Gallieus Lacd. R. id. a
1 — 219 - §em·io0¤omn| marglnatus L. R. — En fsuchant et en battant les arbres. . Àdllltul pusillul F. R. — En fauohant et en battant les arbres. Helodes minutus L. R. — En fauehant et en battant les arbres. ° Hioroctri tèsttooi L. RR. — En faucbant et en battant les arbres. Cyphon ooarotitus Payk.AC. — En fauchant et sous les détritus: G. variabilzls Thunb. AC. — En fauchant et sous les détritus. G. pndi L. R. · ‘ id. Scclrtns homisphœrimis L. AH. - En fauchant, au bord des fossés. Omalisnt suturalis F. R.—En fauchant, au bord des fossés. Telephorus mations Fall. C. id. T. obsourus L. H. — En fauchant et en battant les arbustes. T. pulioarlus F. B. id. T. nigrloans Hull. R. id. T. lividus L. R. id. T. Interdit Schrrmk. R. id. Rhagonyoha melanura L. AC. id. R. testacea L. AC. id. R. pallida F. AC. id. Halthinun punotatus Fourc. AR. id. Ialaohius œneun L. RR. ·- En fauehunt. I. bipustnlatut L. C. id. I. viridls F. C. id. H. marglnellns Ol. C. id. Axinetarsus pulioarius F. AC. id. Anthooomus eqnestrls F. AC. id. A,. iasointus L. AC. id. Gharopus pallipes Ol. AC. id. Duytes oœrnleus F. AC. id. D.plnmbçus Illig. AC.—En fauchant et en battant les arbustes.
.. Q20 .. Deliehesoma nobile Illig. AC. — En fauchant et en battant les arbustes. · Opilus domcstious Sturm. R. — Dans la cour, sur un fagot. Clem: iermicarius L. H. id. Trichodes ¤lv•arius F. AC. - Sur les fleurs. G¤!‘y‘¤•t•¤ ¢8I"üxG'|I.| De Geer. AC. - Sur les ileurs et dans un lapin desséché. B. ruiloollis Ol. RR. — Dans un lapin desseché. Apnte onpuoina L. AR. — Sous un chene abattu, au bois du cap Hornu. . Lyotus ctnnliculatus F. AR. — Sous un chene abattu, au bois du cap Hornu. Gin bolcti Scop. AC. — Dans les champiknons. Anobium strintum Ol. C. -· Dans les maisons. A. iulvioorna Sturm. AC. — En fauchant. A. paniœum L. AC. — Dans les armoires à linge. Xostobium tssscllntum F. AC. — Dans les parquets. Ochina hoderœ Hull. R. — Dans un pied de lierre mort. Ptinus ornttul Hull. R. —— En fauchant au bois du cap Homu et au bois de Cize. Blaps mucronata Latr. R. - Dans une cave. · B. IÃIDUÉB Latr. C. - Dans les caves. Asidi grises Ol. R. — Dans une carrière de sable, près cle Saint-Valery. Grypüous quinquslliun L. CC. -— Sur le sable. Olocrntos gibbus F. H. — Sur le sable, au pied des plantes. Opatrum sabulœum L. AC. — Sur les chemins. “i¢l‘080Um tibiilt F. C. - Sur le sable. Ehdonn ngriooln flerbst. C. — Dans les champignons. Tonàbrin molitor L. C. - Dans les moulins à vent. T. obsoums F. B. — Dans une cour. Hclops pnllidus Curl. RR. — Dans les dunes sous les racines d’Amm0ph£la. H. stflitus Fourc. C. -—— Au pied des chênes, au bois du cap Homu. A
"' m ? Gisteln mlrina L. C. — En fauehent. G. luperus Hsrbst. R. — En battant les chênes. Cteniopus sulinreus L. C. - En feuahant sur les Beurs. Lngrh ntripol lluls. R. — En fauchant et en bethel. les osiers. ` L. hirtn L. C. - En fauchant et en battant les 0$i•rs. Scrtptia fusoi Lalr. AC. — En fauchant. Nowxus meneeeres L. C. — Sur le sable dans les dunes. Anthious biunonlntus Itlig. R. —- Dans les racines d’Amm0phila aranaria. A. ilorilil L. B. — En fauchant. _ b A. antherlnus L. R. id. · Herdelh ÈIOÃIÈI E C. — Sur les ileurs. Anaspis irontnlis L. C. — En battant les arbustes, au bois de Cize. . A. Goolhoyi Hull. C. —·En battantles arbustes,eu bois deüine A. ilava. L. R. id. • A. macuhta Gcof. C. id. , · · Ileloë proseerabœus L. AH. - Dans les champs, Gantharls velioatorh L. AR. ·-— Sur unjenne frêne. Gdsmtri curulta L. AC. — En fmchant au bois de Cize. G. lurida llarsh. AC. id. . Gneorhinus gemimtus I·`. C. - Dans les dunes gr le _ sable. . Stmphosomus ooryii F. C. — En battant les arbustes, eu bois de Cîze. · S. obosus larsh. Q. — En battant les arbushs, au boiule Cine. 8. iabor Herbst. R. id. Seinphilus murloatus F. R. id. Sitones griseus F. C. — Sur le sable, et en faucbant les luzerues. 8. llavesoens larsh. C. — Sur le sable, et en feuehmt les luzemes. B. s¤1o1h·0nsThunb. C.—Sur le sab|e,eten fauchant les lyzernee. 8. tibinlis Hcrbst. C. nd.
.·· 222 - 8. orinitui Ol. C. — Sur le sable, et en fauchant les luzernes. 8. Regenstdnennis Horbst. H. id. , 8. putwtioollis Steph. AC. - Sur le sable st en fauchant. A 8. liueatus L. C. id. · S. humeralis Steph. AC. id. ` S. hispidulus F. C. id. Hotallites Iris 0l. C. -· En battant les arbustes. Polydrosus undatus F. C. id. P. plaanitrons Gyl. C. id. P. impressitrons Gy!. C.' id. Tanymœus pallhtus F. C. — Sur le sable des dunes. Otiorhynchus raucus F. AR. - Sous les détritus. 0. pioipes F. AC. — En battant les mérisiers, au bois de Cize. ,0. ligustici L. AC. —~ Courant sur le sable. 0. ovatna L. AC. id. Psritelus griscus Ol. C. -- En battant les arbustes. Omins pelluoidus Bohm. R. — Dans une carrière, près de Saint-Valery. ' · Trachyphlœus squomulatus Ol. R.—Dans une carriere, A près de Saint-Valery. Phyllobtus œloaratus F. AC. — En battant les arbustes. P. oblongus L. AC. id. P. pyri L. AC. id. ' i P. botulœ F. AC. . id. P. I11Iif0l'IDiB Iursh. AC. id. ' Hinyops vtdolcsus F. H. —— Dans une carrière, près de Saint Valery. C · Iolyttl coronntus Latr. R. — Sur le sable des dunes. Liolomul GVBÈUIIIB Clairu. B. — En battant les arbustes, au bois du cap Hornu. . Alophul triguttntus F. R. — En fauchant près du bois du cap Homu. Phytonomus punctntns F. C. — En ifauchant sur les Iuzernes. , P. mmicin L. C. -— En battant les roseaux.
. .... 223 .. P. poilu: F. avec la variété Julinl Suhl. AR. — En battant les roseaux. P. mnpioionun Hcrbst. AH. - Sur le sable des dunes. P. ÈÃQIÉBIII Bohm. R. — En fauchaut sur les luzernes. P. murinus F. C. id. ' P. varinbilin Bohm. C. id. P. polygoni F. B. id. P. males F. R. id. . P. trilinoatus larsh. AC. id. P. nigrirostris F. C. id. Limobius dislimilzll Horbxt. R. — Sur le sable des dunes. L. zàixtus mm. R. aa. . Gleonus suloi.ro¢t.1·is L. C. id. Bothynoderes albidus F. H. id. Ltrinus jnooœ F. R. - Sur des chardons. L. carlinœ Ol. R. id. · Lixus parapleotians L. R. - En battant des roseaux. _ L. oribrloollîs Bohm. H. -Snr des chardons. _ . L. bioolor 0l. RR. — Sur le sable des dunes. L. iiliiormis F. R. — Sur des chardons. Lopyrus oolon L. Pt. — En battent les arbustes, au bois du cap Homu. ' Hylobius abiotis L. RR. - Sur une clôture. Pissodos notatus F. AC. — En battent lespins. Erirhinus bimaonlatus F. B.-Sous les débris de roseaux et en battant. E. solrpi F. C. — En battant les roseaux. E. aoridulus L. C. id. E. iestuoœ Hcrbst. CC. id. E. Norois Payk. C. id. » E. soirrhosus Gyl. R. id. E. vora: F. AR. — En battant les arbustes. E. mnonhtus llarsh. C. - En battant les saules marsault. E. Gyl. C. - En battant les arbustes. E. donalis Horbu. R. id.
.. QQ; ... ` i©¢iB'\I.l pyraitêr Herbst. R — En battant les arbustes. Bigous HEOIIIB Gyl. R. —- En fauchant sur les plantes au bord des eaux. B. Ptit Hcrbst. R. -Enfancl1a¤t sur les plantes au bord des eaux. B. Auboi Cussac. RR. id. V _ _ · B. tessollatus Forst. R. id. A B. lutulosus Gyl. BR. id. B. oylindrus Payk. AR. id. _ ' Tanysphyms lomnœ Payk. C. — En battant les roseaux. Anoplus planturis Holm. C. - En battant les arbustes. Un grand nombre d’espèces d‘A.pi0n.A L · Apodems coryli L. C. — En battant les noîsetîers. ` Attohbus curoulionoidcs L. C. — En battant les noisetiers et les chénes. Rhynchites œquatus L. R. —- En battant les noîsetîers et les chênes. ` L R. cnecvirons larsh. R. —— En battant les nolsetîers et les _ chênes. . R. oonicus lllig. C. — En battant les arbustes. R. pauxillus Gcnn. C. id. · R. Germmlous Hcrbst. R. id. ‘ R. nnnus Payk. R. — En battant les arbustes, au bois du cap Hornu. R. pubcsœns Herbst. R. — En battant les arbustes. l R. orphthnlmicus Steph. R. id. R msgacophalul Gcrm. R. — En battant les arbustes, au bois du cap Hornu. R. botulœ L. R. — En battant les arbustes, au bois du cap Hornu. Hagdalinus corasi L. AB. — En battant les arbustes, au bois du cap Horuu. ‘ H. momnonius Fald. R. — En battant les pins. I. pnmi L. R. - En battant les arbustes. A Bnlaniuus nuoum L. AC. - En battant les noîsetiers et les chênes. •
... 335 ... B. glamdium Hana. R. - En battant les chênes. B. turbntus Gy!. C. id. B. villosns F. B. id. B. cru: F. R. id. ' B. brasaieœ F. H. id. B. POÉODIDBÉRIUI Fùchs. C. - En battant les chênes et en fauchant. _ Àlulûllûmlll Ulm! Ds Gser. AC. — En battant les chênes et en fauebant. . A. pulioulnrins L. AC.-En battant les chênes et en fauchant. ' ~ A. tuba Herbe:. C. ` id. Orchastss queroua L. C. - En battant les arbustes. 0. mins 0l. R. id. 0. melanbcephalns 0l. R. id. O. alni L. AC. id. 0. ilzlois F. R. id. 0. ingi L. C. id. . 0.-10ta F. C. — En battant les saules maraault. 0. popult F. CC. id. 0. nvellanœ Donou. R. — En battant les arbustes. 0. mooi Herbe!. R. id. . ` O. erythrppus Germ. R. id. 4 0. IIBOÃI L. C. - En battant les saules marsault. _ 0. stigma Gsm. C. id. . Tyohius 5·p1m¤tttus C. — En fauchant. . T. tomsntosus Hsrbst. C. id. T. pioitostris F. C. id. T. canus Ilerbst. AR. id. T. viscariœ L. B. · id. Gionua scrcplaulnriœ L. C. — Dans les marais et les bois, sur la scrophulaire. C. verbaux! F. C. — Dans les marais et les bois, sur la scro- phulaire. G. hortuhnus Iarsh. C. — Dans les marais et les bois, sur la scropbulaira. a 16 · e l
n .. Q ... G.bl•ttis·|n F.C.-Dans les msrsis et les bois, sur ls serophulsire. Gqvnlchelluslerbst. R. - Dsnslesbsis. C. inxini Ds Gear. R. — En battent les frénes. · Nmophyes lythri RB. -EnfsuchsnL Gymnebon beoealmngc L. R. id. G. unthirrhini Gems. R. id. A¤•11esabstesIusB0hm.RR.-En bsttsntlesfsgomsu bois lloudon. Rnmphu llnvioomis Claire. C. — En hsttsntlesubustes. llononyolms psendaeorl F. AC. — Dans les graines de ` l'Irù psesdawrus. (h1iodesqnereusF.C.·— Enbsusntlseubusus. C. mber larsh. AR. id. \ C. rnbiotmdus Payk. R. id. ‘ G. tnliginosus larsh. AB. id. C subruius Herbst. AR. id. G. 4·mao·n1nt¤s L. C. — En lîsnehsnt. sur les herbes sèches. . G. exiguus 0l. R. — En fsuchent su bord des meres. `G•¤i01‘hy¤¤lms iiorslis Payk. C. — Dms les boîsetles munis, en fsuehsnt. G.nig·rin¤.slarsh. AR. -Dmsles boisetlesmu·sis,en · fmehent. G. horrldus Pan:. R.—Dsns les bois et les mu·sîs,e¤ fsncbent. G. troglodytes F. C. id. G. erysimi F. C. id. G. oontrnotus llarsh. C. id. G. ooohleariœ Gyl. B. id. G. assimilis Payls. C. — En Isuchsut sur les lusemes. G. liturn F. C.—En fsuchsnt sur les luzernes et les chudons. G. trimaonlatus F. C. id. id. G. eohll F. AR. — Sur l'Echium vulgare. C. lspaüoliarum Gyl. RB. -— En fsuchunt et en battent les arbustes. G. ctmpcstrls Gyl. RR. — En fsuchsnt, su bord des eut:.
l u _ gg; ... q G. ohrysnnthuni Gsrm. RR. — Eu fauchant et en battant les arbustes. G. mdtnostiotus ldrsh. R. - En fauchant et en battant les arbustes. C. polltnarius Font. C. — En fauchant. _ C. raphani F. RR. id. ‘ C. dentieulatus Schrank. R. id. G. macula-alba Herbst. R. id. G. suluicollia Gy!. C. id. G. pilosellus Gy!. RR. — Sur le sable. C. qlndrldonn Panz. AC. — En tauchant et en battant les arbustes. ` G. etricœ Gy!. R. — En fauchant et en battant les arbustes. · Pocphagus sisymbrii F. AC. — En fauchant sur le Sitymbrium patustrs. - Phytohtlnn 'velatus Beck. AC. - En fauehant sur les plantes · aquatiques. P. l•¤00QtIt•r Iam}:. C. —— En fauchant sur les plantes aquatiques. P. notula Germ. AC. — En fauchant sur les plantes aquatiques. P. 4-cumin Gy!. AR. id. Rhinonens castor F. R. id. , R. ineonspeetus Ilerbst. C. id. R. periœrpius F. C. id. R. gutttlit Grav. avec la variété lubhsohtlu Gy!. R. — _En Iauebant sur les plantes aquatiques. R. albininotua Gy!. RR. - En fauchant, au Htble d'Au|t. Baridius htieollin Harsh. R. — En fauchant sur les luzernes. B. ouprirostrla F. RB. id. B. pioicomil Iarsh. R. id. B. T.•tIb¤m L. C. - En fsuehant, sur les herbes, près des eaux. Sitophilias grtnarhas L. C. — Dans les greniers. Bhutuphagul pdnipordn F. H. — En battant les pins. Hylednns iraxtni F. C. —· En battant les arbustes. I ·
I - 228 — Scolytus dcstruotor 0l. C. - Sous Pecorce des ormes. 8. mnltistriatus Iarsh. C. ‘ id. Brachytarsus varius F. C. —— En fauchant et en battant les arbustes. Urodon ruiipos F. C. - Sur les résêdas._ , U. suturalis F. C. id. Spermophagns oardui Bohm. C. - En fanchant. Bmchus cisti F. AC. id. B. pis! L. C. — En fauchant sur les vesces. B. ruiimanus Bohm. R. — En fauchant sur les fèves. B. sertatus Illig. R. id. · · B. luteicomls Illig._R. id. B. nubilus Bohm. C. id. · B. atsr llarsh. AR. icl. _ Aromin mosohatn L. C. - Sur les saules. _ Gracilin pygmœa F. C. —— Dans un vieux panier d’osier. G. brcviponnis Nuls. R. — Avec la précédente. Q Snpordt oarcharias L. C. —· Sur les peupliers. Oboren oculnta L. C. — Sur les saules marsault. Donacia lemnœ F. C. ·— Sur les roseaux. · D. sagittariœ F. C. id. D. linonris Ilopp. C. id. Zeugophdrn subspinosa F. AR. — En battent les arbustes. Z. ilavlcollit llarsh. R. id. Lome cyanolla L. C. - En fauchant. L. malnnopa L. C. id. Griocorls merdigera L. C. — Sur les lis. G. 12·pun¤tatt L. C.—·Dans les plants d'a.sperges montées A graines. C. nsparagi L. C. — Dans les plants cl’asperges montées à graines. Clythra Lpunctata L. R. - Sur les saules marsault. Gryptooephalus aureolus Suf. AC. ·— En fauchant. G. hypochœridis L. AC. id. G. nitons L. R. — En Eauchant et on battant lesarbusfes. . l
- 229 .. G. morœi L. C. — En fauchant et en battant les arbustes. G. vittatns F. C. id. G. populi Suf. C. - id. ' . G. pusillus F. C. id. · G. graoilis F. C. ° id. G. labintus L. C. id. Timaroha tenobricosn F. R. ·=· Sur les herbes, en fau- _ chant. _ T. ooriaria F. C. -—- Sur le sable. C · Clirysomela varians F. AR. -— Sur les fleurs d’Hypcricum par/`oratum. ' G. hœmoptort L. C. — Partout à terre sur les pelouses. · G. sangninolento. L. C. id. _ G. mirghmita L. RR. - Sur le sable des dunes. C. instuosa L. C. — En fauchant sur les graminées. C. GBPOGHI L. R. — En fauchant sur les graminées, près du Hourdel. C. polita L. C. - En fauchant sur les menthes. G. iuœta F. C. —— Sur les fleurs d’Hypcricum pcrforatum. Lina populi L. C. —— Sur les jeunes pousses de tremble. V L. tremulœ F. C. id: Gonioctena litura F. C. — En fauchant. Gnstrophysn polygoni L. C. id. G. raphnni F. AC. id. Phœdon cochlearlœ F. C. —- Sur le Sxlsymbrium palustrc. Phratora. vulgatissima L. C. - En battant les saules. C P. vitellinœ L. C. id. PI‘¤.s0¢u:ris phcllandrli L.· CC. - En battant les roseaux. P. beccabungœ Illig. C. — En fauchant sur le Sisymbrium. Adimonia tanaceti L. R. — Sur le sable des dunes. A. interrupta Ol. AH. id. A. sanguine: F. AR. — En fauchant et en battant les arbustes. A. capreœ L. C. id. Gnlaruoa nymphcœ L. C. — En fauchant sur les plantes aquatiques. _
— 230 — G. calùnrlonsis L. C. - En fmchunt sur les plantes aqua- tî nes. _ _ qürepidodera transvsrsa Marsh. C. '— En faucbnnt. G. isrruginea Scop. C. id. C. holxinas L. O. -— Sur les saule . G. nurnta Uarsh. C. id. . G. chloris Foud. C. id. ` ` C Hodoeri L. C. — En fauchsnt. Graptodsra erucas Ol. R. « id. . ` Aphthonn cyparissiœ Hofm.R. id. · A. cœrulea Hafm. C. id. , A. atrocœrnloa Stvph. AC. id. L hilaris Steph. C. id. _ Sphœrodsrma cnrdui Gcbl. C. id. 8. tostnosn F. C. id. Phyllotrsta atm llofm. C. id. P. nigripes Panz. AC. id. _ P. ochripss Gem. AC. id. P. nomomm Gy!. AC. id. A P. vittula Redt. AC. id. P. undulnta Kustch.- B. id. _ Pleotroscolis dontipes Ifofm. C. id. P. aridula Gyl. C. id. . P. nridella Gyl. R. · id. A Balnnomorpln rustica L. R. id. Apteropedn cilinta 0l. B. id. Thysmis bnllotœ larsh. R. id. T. obliseratn Roma};. R. id. T. pusilln Gyl. C. id. T. dorsalis F. C. id. T. suturnlis Iursh. FL. id. T. oohrolsucn Ian]:. C. id. Psylliodss ohrysoœphnh L. C. - En fsuchnnt et sur lo sable. P. hûrbacca Foud. C. - En fuuchsnt. ·
-· 23t — P. iifinü Payk. C. — En fauchant. P. olmloomen Ill:}. C, id. P. Inteola Null. C. id. Hispa atrn L. C. - En fauchant dans le bois. Ciuidn murrœa L. C. — Sur l'Inula dysentarica. G. rnbiginola Illig. C. — En fauchant. G. vibox L. AC. _ ' id. : ' 0. smgninolenta Bohm. AR. id. G. oblongn Illig. R. id. G. nobilis L. C. id. C. margarltneea Schal. R. id. G. ncbulosi L. C. id. C. iorruginen F. C. id. G. equutrin F. C. id. . G. hemisphœrlon Herbe:. R. id. —‘ Hippodnmh 13-psmntttt L. R. — En fauchant et en battant les pins. L Anisosticta 19-punetntn L. C. — Partout. · Adonia mutabilts Scrib. C. id. Adult: bipunctttt L. avec ses variétés. CC. — Partout. Harmonia marginepnnotntn Schal. R. — En battant les pins. H. lmpustulita L. C. ·- Partout en battant les arbustes. Coccinelle 14-pustulata L C. id. G. vnrlabilia lllig. C. id. ' C. ibpunctnta L. AC. — En fauchant dans les dunes. _ G. 5-punctnta L. R. — En fauchant et cn battant les arbustes. C. 7•p¤n¤t¤t¤ L. CC. - Partout. Calvin 14·g¤tt.¤ta L. C. - En battant les arbustes. Halylit 16-gnttnta L. AR. id. H. 12·guttnta Poda. AB. id. Thai ilpunctitn L. C. — En battant les pins. » Propyleu 14·p¤n¤t¤t• L. C. — En battant les arbustes. Hieraspis 12-puncrtntn L. C. id. ‘ Chilocerue bipustulntns L. C. id. I · I 4
à I - ss: - 1 Exoohomua 4-pustnlatus L. C. — En battant les arbustes. ` Lasin globosa Schmid. C. —— En fauehant. et en battant les l arbustes. lysia oblongoguttata L. R. —- En battant les pins. Soymnus pygmœns Gcof. C. - En faucbant et en battant les arbustes. ` S. Apetzi Huis C. — Ea fauchant et en battant les arbustes. 8. Irontalis F. C. id. S. disooidcun Illig. AB. -- En battant les pins. . S. hœmorrhoidalis llerbst. R. - En fauchant et en battant ' les arbustes. S. cipitatus F. C. — En fauchant et en battant les arbustes. Rhizobius litura F. CC. - id. Gacoidula soutellatn Hcrbst. C. — En fauebant sur les · plantes des marais. · G. tutu Horbst. C. - En fauchant sur les plantes des marais. I Aloxiâ pilon: Panz. C. — Au pied des arbres et dans les mousses des bois. F. DECAUX.
. LISTE DES MEMBRES on 1.4 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE _ au si nncnnnnn ma. ‘ ` MM. Acv (Ernest n'), propriétaire, boulevard Malesherbes, 40, ` à Paris. - Géologie. A _ Amxsnnns (André·Pierre), ancien instituteur communal protestant, à Liancourt (Oise). -·Botamgue. Géologie. =’ Ancinwn, parfumeur, rue Saintediarguerite, 3, à Amiens. ÀUL‘!'··DUIISN|L (n’), propriétaire A Abbeville. —— Géologù. ¤ . a ‘ Bwnom (Victor), percepteur, à Bornes (Somme). — Zoologie. (lstnsltgie). ' Bsnm. (Louis), membre de la Société Entomologique de France, correspondant de la Société Linnéonne de Normandie, rue de l’0deon, B0, à Paris. - (lsteulsgie). Non. - Les noms en grandes majuscules sont ceux des membres honoraires. Les noms procédés d‘un asterisques (') sont ceux des membres correspondants. 4
— 234 -— ' Bnaacneaa (Henry-Moullin ou Couonai on La), rue des Ecoles, 39, a Paris. - (leltlyslqie. Sylviesltsrs). . ' Boisrm. (Alphonse), professeur à la Faculté de droit, rue Monge, 2, à Paris. — Botomyue. Géologie. Booùer (Jules), négociant, rue Porte-Paris, 24, à Amiens; - Bolamyue. Boumawr (Allred), négociant, rue du Camp des Buttes, l8, à Amiens. ··— Géologie. Bonnet (Eugène), banquier, à Corbie (Somme).—·Zoologzb. (tlslésptètss st Lêpidoptlrss). — Botamyue. ' BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), ancien président de la Société Entomologique de France, à Saint-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise). — (lstsnslqie). " Cauoennas, Ministre d’Etat du Brésil, Directeur des collections d'Histoire naturelle, à Rio-de·Janeiro. Cauninnon (Georges), professeur à l’Ecole normale d’insti- tuteurs, rue Saint-Jacques, 76, à Amiens. Gansrrn (Philogene), médecin a Mailly de la Somme. — _ Botamyuc. Canon (Alexandre), propriétaire, membre du Conseil géné- ral, vice-président du Comice agricole, à llumaisnil A (Somme). —— Géologù. Canon (Edouard), propriétaire, à Rubempré (Somme). — Zoologù. Botanique. Géologie. [Membre permanent (4)]. Caarsmum (Léon), propriétaire, rue de la Pature, t6, à Amiens. — Zoologie. (ls\•n•l•gie).—Géolog:e. (Fossiles de · la craie). (l) Les membres permanents sont ceux qui se sont alranchis de la cotisation annuelle moyennant une somme de l50 francs une fois payée.
I · . — 235 — Caarnnrinn (Paul·Exnile), rue Saint-Jacques, a Amiens. - Zoologie. ' Canam (l’abbé A.)., professeur à l'Institution des Char- treux, à Lyon (Rhône). Caassaror (le comte Léon oa), âlt. Président honoraire du Coniice agricole d‘Amiens, ancien maire, rue Saint- Jacques, U0, a Amiens. Cmvor-Nwnt, négociant, rue de la République, 32, a Amiens. - Zoologie. Géologie. Connvznnn (Armand), propriétaire, rue Saint-Fuscien, 32, a Amiens.'— Zoologie. (tinilhologic). Conzvaana-Daumas (Charles), propriétaire, rue d’Alger, 4, à Amiens. · Cormzav (Charles), juge au Tribunal civil, place Saint- _ Michel, 7, à Beauvais (Oise). — Botamgue. Conoina (Charles), propriétaire, rue Caumartin,23,àAmiens. Cosssmvr (Eugene), ik, manufacturier, ancien député, rue Saint-Martin, 7, à Amiens. Cntouv (Arthur ns), docteur en médecine, rue Debray, 20, a Amiens. -—Botamgue. Géologie. - [Membre permanent]. Daumi (Alfred), rue Neuve de Remicourt, 3, à Saint- Quentin (Aisne). — Géologie. Dananv (Alfred), avocat, rue Lamarck, 23, à Amiens. - 200109.2:. Botamgue. Géologae. Daaan (Ferdinand), licencié es·sciences naturelles, maitre de conférences a l'Universit.é d'Alger. — Zoologie. Botamgue. Géologie. Dsann (Henri), conducteur des Ponts-et-Chaussées, rue Jean-sans-Peur, 50, a Lille (Nord). — Géologie. DBCAlX•MA'I‘lFAB (Alphonse), propriétaire , membre du Conseilmunicipal, rue Debray, (I3, a Amiens.
— 236 — ` DELABY (Edmond), propriétaire, rue Neuve, 10, à Amiens. — Zoologie. (lrhmlogie). Dnuumnn (Léon), artiste-peintre, Directeur de l’Ecole communale des Beaux-Arts, rue Laurendeau,180. - Zoologie. Botamgue. Géologie. • Dsuuam; (Théophane), négociant, membre du Conseil d’arrondissement et du Conseil municipal, rue Gresset, 49, à Amiens. , Dmanmov(Anthony),cultivateur,àWarloy-Baillon(Somme). Dm.A·r·rnn-Lnnonx. (Paul·Emile), imprimeur de la Société, rue de la République, 32, à Amiens. Datum (Alfred), négociant, rue de Constantine, 17, à Amiens. — Botamgue. Géologie. (liaénlegie). ' Dsnaounx. (Paul), propriétaire, rue de Verneuil, 40, à Paris. — Zoologie. Géologze. (lisénlogie). Dsiulmr (Alfred), négociant, faubourg de la Hotoie, 134, à Amiens. — Botqmgue. Duuueur (Constant), ancien pharmacien, rue des Corde- liers, 10 bis, à. Péronne (Somme). — Botamgue. Dnsnnouirr(Edouard),ancienpharmacien,àNesle(Somme). ` — Bolaniqzle. ’ · Dnimu, docteur en médecine, membre dela Société Bota- nique de France, rue Pierre·l’Hermite, 2l, A Amiens.- Botamgue. Dienou (Albert), notaire, rue des Corps-Nus—sans·Tete, 7, à Amiens. Dunois (Michel), négociant, rue Pierre l'Hermite, 24, à Amiens. — Zoologie. (B|t0¤ol•gie). — Botamgue. Géologie. Duron? (Edouard), ancien pharmacien, membre de l’Aca- démie d’Amiens, boulevard de l’Est, 17, à Amiens. — Zoologie. Botamguc.
- 237 — Du Bossu.: (Fernand), rue Miroménil, 86, à Paris. - Zoologie. Bolamgue. Géologie. Du Rosenm (Hippolyte), propriétaire, rue Laurendeau. 76, à Amiens. — Géologie, · ‘ Fauvnx. (Albert), avocat, membre correspondant de l’lnstitut impérial—royal géologique de Vienne, biblio- thécaire de la Société Linnéenne de Normandie, membre ‘ T de l’Académie d’Hippône, des Sociétés entomologiques de France, Stettin, etc. — Zoologie. (lutoulogie). F01.u·:·r, professeur, rue ~Dom·Bouquet, 23, à Amiens. Fonriwr (Philéas), professeur d'Histoire naturelle à l’Ecole normale d'lnstituteurs, rue Berville, 20, à Amiens. , G1u.a·r J)enîs), banquier, rue Saint-Martin, 8, à Amiens. — Zoologie. G.41.1.¤·r (Eugene), Président de la Société industrielle, . , ancien Président du Tribunal de Commerce, rue Saint- Louis, 35, à Amiens. - Géologie. Gauomwr (Ernest), propriétaire, esplanade de Noyon, 42, à Amiens. -- Botamgue. Géologie. Gauounsr (Léon), industriel, boulevard Longueville, 52, ( à Amiens. - Zoologie. Botanique. , Ganman (Jacques), ëlë, 0. (D, Conservateur de la Bibliothèque · communale, membre de l'Académie d’Amiens et de la . Société des Antiquaires de Picardie, rue de la Répu- ; blique, 48, à Amiens. —~ Zoologie. Botanique. Géologie. Ã GARNIER (B.-L.), Secrétaire de l‘lnstitut historique et i géographique du Brésil, à Rio-de-Janeiro. 4 ‘ Gmane (Jules), propriétaire, rue Bossuet, 10, à Paris. —— 1 Botamgue. Géologie. (licrograplie). I ' Gumnnm (Jules) ëllë, Recteur honoraire, Directeur de 1 · I
... 333 - l’Ecole supérieure des Sciences de Rouen, correspon- ' dant de l’lnstitut, a Rouen (Seine·lnférieure). ' Gonna! (Emile), docteur en médecine, membre de la Société Entomologique de France, de Belgique, et de plusieurs Sociétés savantes, à Mont-de-Marsan (Landes). — Zoologie. . . Gone: (Ernest), pharmacien, rue Duméril, 7, à Amiens. — Botanique. Géologce. Goxmnn (Emile), véritlcateur des poids et mesures, rue aux Pareurs, 39, a Abbeville. (Somme). — Botamgue. ' Gossnwr (J .). , Professeur d‘Histoire naturelle à la Faculté des Sciences, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lille (Nord). — Géologie. Gniaa·(Auguste), propriétaire, membre de la Société des Antiquaires de Picardie, rue Saint-Fuscien, 5, à Amiens. · - Géologie. Gaiman (Arsène), percepteur, à Coullemelle (Somme).- Botamgue. Humm (Léon n'), propriétaire, membre de la Société Ento- mologique de France, rue Porte-Paris, 23, à Amiens. — Zoologie. (I•I•I•|egie). —·Botamgue. Géologze. ' Hluurr (H.)., Professeur d'Apiculture au Luxembourg, fondateur de la Société d’lnsectologie, rue Monge, 59, I, Paris. -· Zoologie. (lnleneiegie appliquée). ' Humcason (Gabriel), libraire, rue Servandoni, A7, A Paris. —Zo0log•e. (lal•••l•gi•).—Botamguc. (ùypteganie, Iierqnpiie). Janvmn (Auguste), propriétaire, membre de la Société des Antiquaires de Picardie et de l'Académie d’Amiens, bou- levard du Mail, 73, a Amiens. — Zoologie. Botamgue.
EV ... 239 .. Jossl, #, docteur en médecine, ancien Chirurgien en chef de l’Hotel·Dieu, place Saint-Michel, I2, à Amiens.- Zoologie. ? Lumnnn (Charles), pharmacien, membre dela Société Entomologique de France et de plusieurs Sociétés savantes, l’Arba, pres d’Algex·. -— Zoologie. Bolonigue. Géologse. ' 4 ' Laimeun, ingénieur de·la Compagnie du chemin de fer · du Nord, membre de l'Académie d'Amiens, rue de la Tour, 60, il Passy-Paris. - Zoologze. (l•t•••l•gie). Lassussz (Antonio), propriétaire, rue de Turenne, t25, à ` Paris. - Géologie. (lisénlqia). Lsrssvns (Alphonse), propriétaire, membre du Conseil mnnicipahbibliothécaire de la Société d'Horticulture de ’ Picardie, route de Paris, 7,. a Amiens. — Zoologie. ( (lcltlplogie. lqnariu). Lsràvns (Alfred), négociant, °rue Saint·Geotl'roy, 4, à J Amiens. — Zoologie. Botanique. Lsuu (Maurice), proviseur du Lycée, membre de l’Aca- démie d`Amiens. — Géologie. Lsursnnun (Henri), propriétaire, membre de la Société des Antiquaires de Picardie, à Epehy (Somme). — Géologie. Lnnom. (Jules),¥, docteur en médecine ,professeur à l’Ecole de Médecine d‘Amiens, membre de plusieurs Sociétés savantes, rue de la République,3·t,à Amiens.—Zoologte. Le Ricns (François), instituteur à Gézaincourt (Somme). — ‘ —· Zoologie. (lntouolegic). — Botamgue. Géologie. ' Léstmwc (Augustin·Joseph ns), docteur en médecine,rue Voltaire, 40, à Brest (Finistère). - Zoologie. (lstonolsgis), Lsususn (Louis), architecte de la ville, rue de l‘Aventure, 24, à Amiens. — Géologie.
- 340 .. . Lzvom (Emile), propriétaire, rue Leroux, 9, à Amiens. -— - Zoologie. (latanolqia), Mwcnt, Jules, propriétaire, rue Lemerchier, 10, à Amiens. l|ARMOTTAN,Député, docteur en médecine, rue Desbordes- Valmore, 31, à Passy-Paris. — (latenalegia). · ' Masson (Alphonse), rue des Rapporteurs, 33, à Abbeville. (latenolqie). ' i ' Msurrin (Alfred) , boulevard' Saint-Germain , 155 , à Paris. - (lnlonologie). ° Munmscnsr (Eugène), #, Conseiller à la Cour, Président de la Société d’Horticulture de Picardie, rue Saint-Domi- nique, 36, à Amiens. — Zoologie. Botamgue. Manou (Albert ns), propriétaire, membre de la Société Botanique de France et de plusieurs Sociétés savantes, A Cannes (Alpes-Maritimes). - Botamgue._(l2ryptçgaaic). - _ q Géologie. ‘ · Mmes! (Napoléon ne), propriétaire, membre de la Société Géologique de France et de plusieurs Sociétés savantes, à Hyères (Var). — Géologie. (Palé•al•l•gio. Iiaéralegîe). _ Mnnms (Jules Van), ancien représentant, à Poperinghe · (Belgique). ` . Momes (Auguste), docteur en médecine, professeur à I’Ecole de Médecine d'Amiens, rue Porion, 11, à Amiens. — Zoologie. (laatenie auprés). Oasnr (Prosper), propriétaire, fondateur et organisateur du Musée de Roye, à Roye (Somme). — Z oologùe. (lat•¤•. logic. Cnléqtlrcs ea général. Gollectin spéciale ln (loléçtèru la désam- ' Icat le la Bene. Coackyliolqie aa général. hllcctiaa spéciale lu llqlilkt temctracetlaviatilcala alépartencat ale la Sgnc). I
— 241 — ‘ Ouvmn nn LA Mancnn (G.)., propriétaire, secrétaire perpétuel de l’Académie d'Hippone, à la Manutention militaire, à Amiens. Pamnu (Alfred), docteur en médecine, professeur à l’Ecole de Médecine d'Amiens, rue de Beauvais, 35, à Amiens. -— Z oologze. Pnranr (Emile), propriétaire, rue Saint-Fuscien, 63, à · Amiens. — Botamgue. " Pzmmr (Peter), docteur en médecine, professeur à l'Uni- versité de Copenhague, membre de l’Académie royale danoise des sciences (Danemarck). Pânmour, entrepreneur, rue du Bastion, 3, à Amiens. PETIT (Frédéric), négociant, membre du Conseil général et du Conseil municipal, rue Laurendeau, 195, à Amiens. PnuLr:v£: (Victor), docteur en médecine, professeur à l’Ecole de Médecine d’Amiens, membre de l’Académie, rue Lamarck, 15, à Amiens. - Zoologze. Pmszmn (Charles), architecte, rue Saint-Dominique, 22, à Amiens. — Géologie. (linéralegic). Pissou (Auguste), greffier de justice de paix, rue Saint- · Fuscien, 108, à Amiens. —Zoologze. Botamgue. Géologie. Poucns (Narcisse), âif, tilateur, ancien président de la Société Industrielle, membre de l’Académie d'Amiens, et de plusieurs Sociétés savantes, rue de Constantine, 6, à Amiens. — Géologie. (linénlogie). Punnrxàcs (Jules), instituteur, à Vendhuille (Aisne). - Zoologie. (hlmlogie). a Qummum. (Célestin) · (P, directeur de l’Ecole normale d’Instituteurs, rue Saint-Jacques, 76, à Amiens. ’ 17
— 242 -— Raovwr, professeur d’agriculture, membre du Comice agricole d’Amiens, rue d'Hei1ly, 5, à Amiens.—Zoolog:e. Botanique. Géologie. ‘ Riteiueanr (Maurice), docteur en médecine, membre de la Société cntomologique de France, rue de la Petite- Cité, 49, àEvreux (Eure). —- (lntonologie). Rerounmà (Auguste), propriétaire, rue Lamarck, 16, à Amiens. Rxcnsn (Marin-Pierre), docteur en médecine, professeur à l’Ecole de Médecine d’Amiens, professeur du Cours com- munal de Botanique, membre de l’Académie d’Amiens et de plusieurs Sociétés savantes, rue Saint-Jacques, ` 93, à Amiens. — Zoologie. Botamgue. (Phanérogmes et Crypto- gaues de Romandie et le Picardie). —- Géologie. Rousseau (Joseph), imprimeur, rue Saint—Fuscien, 46, à · Amiens. Rousses-Frounr (Henri), propriétaire, petite rue des Augus- tins, 4, à Amiens; - Botamgue. ' Sauvaee (Emile), docteur en médecine, membre de la Société d’Anthropologie de Paris, de la Société géolo- gique de France, rue Monge, 2, à Paris. — Zoologie. (lnstonie comparée. Reptiles et poissons fossiles). — Géologie. Scamisne (Ferdinand), géomètre, à Ham (Somme. — Zoologie. (lntomlogio. lloléopltres do France etde ls Sono). - Bota- mgue. (Flore de Fmoe). Sesnms (Ernest), rue de la Pàture, 32, à Amiens. - Z oologze. (lnlolologie. Lépidoptères). Snrou (Eugène), ancien président de la Société entomolo· gique de France, avenue du bois de Boulogne, 56, à Paris. —- Zoologie. (lraclnidcs).
— 243 — SONNLEITHUERN (le baron os), ex-ministre plénipoten- tiaire d‘Autriche-Hongrie, membre de la Société géogra· phique de Vienne et de la Société archéologique d’Athènes, à Vienne (Autriche). Smmwx (Albert), docteur en médecine, à Pasly-lès Sois- sons (Aisne). Txrrnomin (Georges), boulevard Longueville, 50,à Amiens. ' Tnaounu (0lry), ancien pharmacien, rue de la Tour, 78, à Passy~Paris. _ * Tuonm. (C.), $8, docteur en médecine, membre de la ` Société botanique de France, à Paris. Tmrxsn (Jules), cultivateur, à Eaucourt-sur-Somme. (Somme). — Botamyue. · Vacmsz (Alphonse), négociant, rue des Jacohins, 18, à Amiens. — Botamyuc. Vaomnz (Bénoni-Edouard), négociant, rue Lemerchier, 14, à Amiens. —- Zoologie. ' ° VALOIS (Alfred ms), SE, ancien consul général, membre ( correspondant de l'Académie d‘Amiens, à Amiens. Vannsaux (Ernest), ingénieur civil, rue Saint-Pierre, 9, à Eu (Seine-Inférieure). — Géologie. ' Vi-mnnvns, chef de bureau au Ministère de l’Instruction ‘ publique, a Paris. Vsnmsn (Camille), propriétaire, rue Lemàtre, 4, A Amiens. — Botanique. Vico (Eloy os), propriétaire, membre de la Société bota- nique de France et de la Société d'Emulation d’Abbe- ville, place de Cérisy, 6, à Abbeville (Somme). — Bota- nique. (Flore locale). · Visuor (Paul), architecte, rue Blasset, l0, à Amiens.
.. gg; .. Viou (Michel), il, membre du Conseil municipal, de l’Aca· démie d'Amiens et de plusieurs Sociétés savantes, rue du Chemin-Vert., 27, à Amiens. - Zoologtb. Botamgue. · Géologie. Vion (Rcné),§}. bibliothécaire-adj oint, membre de la Société géologique de France, place au Feurre, t6. — Zoologie. (Iatonelogio). — Botamgue. Géologie. (Paléaahlogie. Collections géaéralea et locales). · Vonens (Alfred nn), 8%, ministre plénipotentiaire au Caire, membre de la Société d’Archéologie de France, corres- pondant. de l’Académie d’Amiens. Wiemnn (Charles), propriétaire, rue de la Tannerie, 24, à . Abbeville (Somme). — Zoologie. (tlraitbelogie et 0v•I•gic).·— B<>¢¤¤¤Z1·w· t0m¢•s¤î¤)· Membres décédés de 1877 A 1882. Aneœuvnzs (le comte n'), propriétaire à Amiens. — Géologie. Bazin (Stéphane), maire, au Mesnil·Saint-Firmin, près de Breteuil (Oise). — Zoologie. (lloléoptéres. lalanolagie appliquée). Bmussxim (Ludovic ma) , 3%, conservateur des Forets, membre de l'Académie d’Amiens. — Botamgue. Bnu·r1·:r.m··rn (L. Blondin nn), propriétaire, membre de la Société botanique de France et de la Société d’Emula· tion d’Abbeville. — Botamgue. (Flore locale). G l
... 245 - Burma!. (Pierre), propriétaire à Nouvion-en-Ponthieu (Somme). —— Botanique. " Pmm., conservateur du Cimetière monumental, à Rouen (Seine-Inférieure). Roumer (Arsène), propriétaire, ancien élève de l’Ecole des Mines, à Bovelles (Somme). —— Botamyue. Géologie. Vmcnou, pharmacien, à Amiens. — Botamyuc. Géologie. VOLLAND (Auguste), chef d’institution, à Nesle (Somme). — Zoologie. (lutonlogic). - Botamyue. Géologxë.
LISTE ons SOCIETES COBRESPONDANTES "’. FRANCE. Abbevllle. — Société d’Emulation. (1797). (2) Amlens. — Académie des Sciences, des Lettres et des Arts, (1750). Amiens. — Comicc agricole de Parrondissement. (1836). Ainlcns. — Société d’Apiculture de la Somme. (1875). _ Amiens. — Société des Antiquaires de Picardie. (1836). Amlens. — Société d’H0rticulture de Picardie. (1841). Amiens. —— Société Industrielle. (1861). Amiens. — Société Médicale. (1803). Angers. — Académie des Sciences et Belles·Lettres. (1857). Angers. ·— Société d'Études scientifiques. (1871). Arrns. — Académie des Sciences,Lettres et Arts.(1817). Autun. — Société Eduenne des Lettres, Sciences et Arts. (1836). (I) Cette liste ne comprend que les Sociétés qui adressent régu- lièrement leurs publications à la Société Linnéenne du Nord de ln France · (2) Date de la fondation de la Société.
- 247 — · Auxerre. — Société des Sciences historiques et natu- relles de l’Yonne. (1847). . Besançon. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. (1752). ' Bézier;. — Société d’Etude des Sciences naturelles. Bordeaux. - Association scientifique de la Gironde. Bordeaux. — Société `des Sciences physiques et natu- relles. (1853). Bordeaux. -+ Société linlléclmc. (1818). B0ul0gne•sul••1\|e|·. — Société AC&déIDiqt16. , Brent. — Société Académique. (1858). Caen. — Société linnéenne de Normandie. (1823). i Cambrai. — Société d‘Émulation. (1804). Cannea. —- Société des Sciences naturelles et histori- ques, des Lettres et des Beaux-Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse. (1867). i Chambéry. — Académie des Sciences, Belles·Lettres et Arts de Savoie. (1819). Cherbourg. — Société des Sciences naturelles. (1852). Clermonurerrann. — Académie des Sciences, Belles- 1 Lettres et Arts. (1827). Dax. - Société Borda. ' Douai. — Société centrale d’Agriculture, Sciences et Arts du département du Nord. (1799). Eplnnl. - Société d‘Émulation des Vosges. (1825). Grenoble. — Société de Statistique, Sciences natu- relles et Arts industriels de l’Isère. (1838). _ Havre (Le). — Société havraise d’Études diverses. (1833). Llllo. — Société des Sciences, Agriculture et Arts du département du Nord. LIIIO. -·- Société géologique du Nord. (1870).
- 2],8 - Llmegee. — Société des Sciences et Arts de la Haute- • Vienne. Lynn. - Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. (1700). _ Lyon. — Société d'Agriculture’, Histoire naturelle et Arts utiles. (1761). Lyon. — Société linnéenne. (1822). Mneen. — Académie de Macon, Société des Arts, Sciences, Belles-Lettres ct Agriculture. (1805). Mereellle. — Société d'Etudes des Sciences naturelles. Montpellier. — Académie des Sciences et Lettres.(1706). Nancy. — Académie Stanislas. (1750). Nancy. — Société des Sciences (ancienne Socùfté des Sciences naturelles de Strasbourg). (1829). Nnntee. — Société Académique de Nantes et du dépar- tement de la Loire-Inférieure. (1789). Nlee. —- Société centrale d’Agriculture, d’Horticulture et d’Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes. (1860). NIc•.e· — Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes- Maritimes. (1861). . Nimes.- Société d’Étude des Sciences naturelles. (1871). Parle. — Association scientitlque de France. (1864). Perle. — Société zoologique de France. (1876). Perle. — Société centrale d’Apicnlture et d'Insectologie ~ générale. (1856). Peu. — Société des Sciences, Lettres et Arts. (1811). Périgueux. —- Société d'Agriculture, Sciences et Arts _ de la Dordogne. (1821). Perpignan. — Société agricole, scientifique et litté- raire des Pyrénées-Orientales. (1833). Prlvne. — Société des Sciences naturelles et historiques de l'Ardeche. (1861).
— 269 — nelms. — Société d'Histoire naturelle. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles. (1865). soluuûclenoe. — Société d’Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de la Loire. (1822). ssluuqueutlu. — Société Académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres, Agriculture et Industrie. (1825). Semnr. — Société des Sciences historiques et naturelles. (1842). sens. — Société archéologique. (18H). solssoos. — Société archéologique, historique et scien- tifique. (1847). Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres. (1746). · Toulouse. — Société Académique hispano·portugaise. Toulouse. - Société d’Histoire naturelle. (1866). ` Toulouse. — Société des Sciences physiques et natu- · relles. (1874). Tours. - Société Académique d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles»Lettres du département de l'Indre-et- Loire. (1761). Troyes. — Société Académique d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de l’Aube. (1798). Troyes. — Société Horticole, Vigneronne et Forestière. voleueleuoes. — Société d’Agriculture, Sciences et Arts. (1831). Vitry-|o·Franç0|s. — Société des Sciences et Arts. (1861). L
I -1 . - 250 — n ALSACE-LORRAINE. Celmnu-. — Société d'Hist0ire naturelle. (1859). Metz. — Société d’I·list0ire naturelle de la Moselle. (l835). ALLEMAGNE. Bremen. — N aturwissenschaftliche Gesellschaft. · Breslnn. — Verein für Schlesische Insectenkunde. Bützow. — Verein der Freunde der Naturgeschichte in Mecklenburg. cesse!. — Vereîn iür Naturkunde. chemnltz. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft. nenni;. — Naturforschende Gesellschaft. Dresden. — Naturwisseuschattliche Gesellschaft « Isis » in Dresden. mberreld. — Naturwissenschaftliche Verein. m•nnumr¢·sm·n|e|n. — Senckenbergîsche_Natux·f0rs- chende Gesellschaft in Frankfurt a. M. Gerin:. — Naturforschende Gesellschaft. Grentswem. — Naturwissenschaftliche Vereîn von Neu- vorpommern und Rügen. Belle un der Saule. — Naturwîssenschaftliche Verein für Sachseu und Thüringen in Halle a. S. h Hamburg. -— Verein .für Naturwissenschaftliche Unter- haltung. Hannover. — Naturwîssenschaftliche Gesellschaft. Kënlgsberg. — Kcnîgliche physikalisch-Bkonemische Gesellschaft in Kenîgsberg. — Munster. - Zoologische section des Westfalischen Pro- vînzialvereins für Wissenschaft und Kunst.
—- 25i — nmugere. -— Verein für Vaterlandische Naturkunde in Stuttgart. Wlenbeden. - Nassauische Verein für Naturkunde. Zw|çkg“·|¤·§gch|9n, — v8I'8iI1 N&tUI‘kUl`I¢O· AUTRICHE. nrnnn. - Naturforschender Verein. nermenmeàae. — Siebenbürgîsche Verein iïir Natur- wissenschaften. Linz. - Verein für Naturkunde in (Esterreich ob der Enns zu Linz. Prog. - v6l‘BîD « Lotos ». 'rrlene. - Societa Adriatica di scienze naturali. 'vlïlcn. —- Kaiserliche Akademie der Wissenschaften. Wien. — K. K. zoologisch-botanische Gesellschaft. Wlen. - Vcrein zur Verbreitung der naturwissenschaft- lichen Kenntnisse. BELGIQUE. I Bruxelles. -— Académie Royale des Sciences, Lettres et Arts de Belgique. (1772). Bruxelles.- Société Entomologique de Belgique.(i856). Bruxelles. - Société Belge dc Microscopie. Bruxelles. -— Société Royale malacologique. (l863). Ixellembruxollom — Société Royale Lîlllléôllllc. (IS72). ESPAGNE. Mndrm. — Sociedad Espaîxola de historia natural. A
— 252 — ‘ HOLLANDE. narlem. — Société hollandaise des Sciences exactes et naturelles. (1752). DANEMARCK. Copenhague. — Académie royale danoise des Sciences. LUXEMBOURG. Luxembourg. — Institut Royal Grand·Ducal de Luxem- bourg. ILES BRITANNIQUES. Edlnburgb. — Edinburgh geological Society. (1834). London. — Royal Microscopical Society. Manchester. — Literary and philosopbical Society of Manchester. ITALIE. Firenze. — Societa entomologica Italiana. Genou. — Societa di letture e conversazioni scientiüche. Milano. — Societa Italiana di scienze naturaii. Modena. — Begia Academia di Lettre, Scienze ed Arti. Modena. 5 Societa dei Naturalisti. _ Padova. — Societa Veneto-Trentina. Pisa. — Societa Toscana di scienze naturali.
.. 253 - NORWÈGE. cnrnsuanna. - Université royale de Norwége. RUSSIE. Dorpac. — Naturforscher Verein. nonsingrors. — Societes pro Faune et Flora Fennica. Moscou. — Société impériale des N aturalistes de Moscou. odessa. -— Société des Naturalistes de la Nouvelle- f Russie. SUISSE. Basel. - Naturforschende Gesellschaft. Born. — Schweizerische entomologische Gesellschaft. Lausanne. — Société Vaudoise des Sciences naturelles. Neufchâtel. — Société des Sciences naturelles de Neuf- chatel. ÉTATS-UNIS DÉAÈMÉRIQUE. I Boston (n|ass.). - Boston Society of natural History. Cambridge (Mass.). — Cambridge entomological Club. Madlson·(WIsc.). - Wisconsin Academy of Sciences, · Arts and Letters. Madison. (WIso.). — Wisconsin State Agricultural Society. U Nawhavan (Connect,). - Connecticut Academy of Sciences. lalom (Mass.). — Essex Institute. lt»·L0uI• (lllsuouri). - Academy of Sciences. J 4 I 1
- 254 — · 1 Washington (D. 0.). — Departement of Agriculture. \ 'üfashlngton. — Smithsonian Institution. Waahington. - U. S. Geological Survey. CANADA. London. «0n•.au•|o),— Canadian Entomological Society. . ' BRESIL. Buanoa·Ay¤·aa, — Sociedad cientilica Argentina. Rio de Janolro. — Instituto historico e geographico Brazileiro lilo do Jnnolro. — Museu nacioual de Rio de Janeiro. INDES ORIENTALES. Bntnvla. — Société des Sciences physiques aux Indes Néerlandaises.
TABLE · Mollusques recueillis au sud d’Amiens, par le R. P. E. ` Vamor, S. J. ............... 1 Révision des espèces françaises de la Famille des Taranidœ, par M. le D' Gosswr ............ . 55 ` L’Expositi0n forestière au Concours régional d‘Amiens, par M. René Vxou ............... 121 Notice sur la Société Linnéenne du Nord de la France, rédigée en réponse 9. la circulaire de M. le Ministre de l’lns|.ruction publique du 11 juillet 1881, par M. J. Ganzusn, _ Président ........ . ....... 161 Notice sur Charles-Joseph Buteux, par M. J. Gzmmzn, Président · ................ 172 La Faune de Cayeux-sur-Mer et de ses environs, par M. Decaux ................ 201 Liste des Membres de la Société Linnéenne du Nord de la France, au 31 Décembre 1882 .......... 233 Liste des Sociétés correspondantes ....... _ . . 216 ' I
A ` AIRES. - IIP. DSLA’l'|'l\B·LHNOBL, RUB DE LA RÉPUBLIQUE, 32· \ î
MEMOIRES s©c¤ETE ¤.mNEENNE
M 1
l D MÉM©¤ RES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉEN NE DU NORD DE LA FRANCE. ` TOME s1x1ÈME I884-I885 AMIENS ·r¥P00nAPmE DE DELATTRE-LENOEL 32, aux ma LA nûvvnnxoun, 32 @5
LA svzs RAPPORTS AVEC LA runnncunosn sr nt oxrnrunniu ne rjnouue nr uns Amuwx. _ ETUDE l1'lllS'l'0lBE NATURELLE E1' UE PATHULUGIE EUIPAREE PAR ` A. LÉNIEZ. PBÉFACE. A · 0 puissante nature! 6 grande enchunteresso! · Tout ce que j`aperçois m’attnche et m`intéresso. · LA HARPE. Sans recourir aux données de la statistique, et sans avoir besoin d'appuyer notre dire d’imposantes colon- nes de ohitïres, nous pouvons atïirmer avec sécurité que l’élevage des volailles constitue un élément impor- tant de la richesse nationale. Depuis les vingt dernières années principalement, cet élevage s’est développé dans une assez large mesure pour devenir une branche d’industrie considérable. · Grâce à l’impulsion féconde de nos comices agri- A
u cotes, de nombreuses expositions d`oiseaux de basse- cour ont mis en évidenceles qualités brillantes et solides de nos vieilles races gallines, et les ont fait justement apprécier, même des amateurs étrangers. Dans ce siècle de la vapeur, les communications sont si rapides et les débouchés si faciles, que le transport de nos poules et de leurs œufs s’eHectue jusqu’aux limites de l’ancien et du nouveau continent. Rien de ce qui intéresse une branche de commerce aussi prospère ne saurait donc être iuditïérent. Laissons de côté la beauté même du coq, sa fière indépendance, son ardeur belliqueuse, qui l’avaient fait adopter par nos ancêtres comme un emblème vivant des qualités de leur race ; ne tenons pas compte, si l’on veut, de ces oiseaux rares et précieux dont la valeur marchande est parfois considérable; prenons l’I1umble poule de race commune : son prix modique, multiplié par le nombre formidable des individus, donne une somme énorme, que l'agriculture ne sau- rait négliger. Si l'on considère les avantages et les bénétices que les oiseaux de basse-cour procurent à l'économie rurale, les produits divers qu’ils fournissent à l'indus- trie et au commerce, et surtout les ressources pré- cieuses qu’ils offrent à l’alimentation de l'homme, on comprend que les maladies propres à cette espèce animale doivent être étudiées avec soin. 'l`elles sont les raisons qui nous ont amené à écrire cette monographie de la plus redoutable peut-être de
un toutes ces maladies. Faut·il ajouter à ces motifs déter- l minants l‘intérêt croissant que celui qui observe et ` qui étudie attache a l’objet de son étude, surtout quand le sujet est ardu et présente encore des points impar- faitement connus. Nous avons courageusement essayé de faire pénétrer un peu de clarté dans ces mysté- rieuses ténèbres, et, si nous n’avons pu parvenir à en éclairer entièrement les profondeurs, nous avons du moins la conscience d’avoir marqué soigneusement les étapes de la route : c'est tout ce que nous permet- tait notre modeste savoir. Nos études sur la tuberculo-diphthérie remontent à l'année 1879, époque où la maladie éclata avec une violence inouïe dans la ferme du domaine d’Eu. Pour- suivies pendant plusieurs années, d’al»ord dans cette immense basse-cour où l’épizootie multipliait ses victimes, puis dans les importants parquets de plu- sieurs amateurs, et enfin dans notre poulerie trans- formée en infirmerie pour la circonstance, ces études ont été nombreuses et variées, riches de ces incidents et de ces surprises, bonnes ou mauvaises, que la nature réserve à ceux qui veulent la scruter. Nous ne nous sommes pas borné à ces observations personnelles, nous avons tenu à prendre connaissance des travaux, du reste assez peu nombreux, des savants français et étrangers qui ont traité de la question. Nous avons puisé aussi largement que possible à cette source, recourant toutes les fois que nous l’avons pu aux travaux originaux. ` î
l\' _ Si aujourd’hui notre tâche est accomplie, nous le devons à la collaboration de notre ami, M. René Vxow, d`Amiens. Après nous avoir prêté l’appui de ses conseils judi- cieux et donné le concours de son initiative, de ses connaissances étendues et de son dévouement, ce savant linguiste a coopéré grandement à notre œuvre, cn traduisant pour nous et cn annotant les auteurs étrangers qui se sont occupés de la tuberculo·diphtl1ério des oiseaux. Nous lui en adressons ici nos publics remercie- ments. A. Lemsz. Eu, l" Mars ·|885.
CHAPITRE I. Historique, nature et cause de la tuberculo- dîphthérie. On s’explique difficilement l’ostracisme auquel a été condamnée jusqu’à ces derniers jours, la médecine des oiseaux, qui forme cependant un des chapitres les plus intéressants de leur histoire naturelle. ll y a quelques années, on ne connaissait rien ou fort peu de chose des maladies contagieuses qui ravagent les basses·c0urs, les parquets et les volièrcs, au grand désespoir des amateurs et des fermiers. Grâce aux recherches de quelques savants, la pathologie des oiseaux est entrée enfin dans le domaine de l’obser- vation scientifique rigoureuse, et a jeté un jour nouveau sur cette classe d’a/factions parasitaires auxquelles l'orga- nisme humain et celui des divers animaux sont si fré- quemment en proie. Au premier rang des maladies parasitaires de nos volatiles figure la tuberculo-diphthérie dont la gravité ct la fréquence nous sont maintenant connues. L'histoirc de cette maladie est toute récente: si elle n'a pas échappé absolument à nos devanciers, ceux-ci, du moins, n’en ont dit que fort peu de chose et en ont toujours méconnu la véritable nature. Aussi lui ont·ils donné, dans les quelques lignes qu'ils lui ont consacrées, les noms les
.. 2 .. plus divers et les moins justiüés : on l'a, tour à tour, appelée : angine croupale, couenneuse, croup des volailles, chancre, muguet jaune, pépxe, phthisie parasitaire, diphlhérie, tuberculose, grégarinœe, psomsperinose. Nous lui donne- rons le nom de luberculo-dàzhthéne, nom qui, sans exprimer, il est vrai, la nature parasitaire de l'ali`ection, cn résume tout au moins les deux manifestations les plus remarquables : la formation des tubercules, et celle des fausses membranes. Nous disons que la diphthérie était inconnue autrefois: on en méconnaissait la nature, les symptomes, les qualités contagieuses et l’on ignorait les moyens d’y remédier. En elïet, au cours de nos recherches bibliographiques, nous trouvons bien, en feuilletant les vieux livres qui traitent de la fauconnerie et de l'oisellerie, des traitements plus ou moins grotesques qui ont du etre préconisés pour combattre cette maladie. Mais, de description, si courte et si mauvaise soit-elle, il n’en est pas question: c'est ainsi qu’un ancien auteur conseille sérieusement de saisir la volaille pour lui traverser les naseaux d`une plume, alln que la grosseur des yeux se vide par cette ouverture, en prenant le soin, ajoute-t·il, de laver de temps en temps la plaie avec du pourpier sauvage mèlé à du lait de femme. . Nous laissons de côté bon nombre de recettes semblables ou plus bizarres encore, et, si nous avons exhumé une de ces sottises, c`est. que malheureusement des remèdes de ce genre ont encore cours aujourd'hui dans les campagnes où l’on attribue parfois à des pratiques que repousse la raison, une valeur plus grande qu ’à un traite- ment curatif sérieux. ll se passera certainement de longues années encore avant que les progrès de l’instruc-
... 3 .. tion aient triomphé de cette naïveté déplorable qui va ' jusqu`à la croyance aux sorciers et aux malétices. « Il est je crois sorcier. - Sorcier, je l’en défie. » Tout cela est encore debout à la lin du xxx° siècle, nous vous en donnons, lecteur, la plus complète assurance. Nous avons lu à dilïérentes reprises, dans l’énonciatio11 des maladies de faisans, des choses plus sensées devant se rapporter à la même question : il est dit, par exemple, dans plusieurs livres ayant trait à l’élevage de ces oiseaux, qu’une maladie qui attaque souvent les faisandcaux, se caractérise à l’extérieur par l’écoulement d'une humeur des yeux. Les auteurs reconnaissent à l’afl'eetion un pouvoir contagieux et recommandent de donner plus d’espace au logement, tout en séquestrant les oiseaux atteints. Mais à cela se borne leur observation. C‘est alors qu'apparaît le poète à qui seul se révèlent. toujours cachées pour nous derrière un voile épais, les ` merveilles que la science doit plus tard affirmer. « Dans un monde inconnu, cherche à se maintenir, » Se dérobe au présent et vit de l‘a.venir. » Nous devons cet hommage à notre compatriote. M. le D' S. Longchamp qui, doué de grandes facultés intuitives, a entrevu, dans ces vers d'une si vigoureuse facture, le rôle des infiniment petits sur lequel le génie de M. Pasteur a jeté depuis une si brillante clarté : » ljinsecte plus que nous de ce globe est le roi, » Et malgré les savants de nos académies, » ll sème la disette et les épidémies!
.. ,5 ... n Pouvons·nous le traquer le microscope en main ‘! » Lui imposer le poids de notre joug humain? » Invisible à nos yeux, il naît en abondance, » Et sa fécondité brave notre puissance! » ll n'a pour destructeurs que ces antagonismes » Poses par la nature au sein des organismes. » ll livre au genre humain des combats éternels, » Et devient le vainqueur des orgueilleux mortels. » _ Raspail semble ètre le premier écrivain scientifique qui ait pressenti la nature de cette maladie et qui l`ait décrite succinctement, tout en l'attribuant à une cause qui n'a que faire dans l`étiologie de la diphthérie (1). Nous trouvons, en elfet, dans son histoire naturelle, la description d’un cas pathologique qu’il a observé en 1838 sur des petits dindons d'expérience. Il y est dit que le mal est caractérisé par des symptomes de langueur et de · marasme chez le sujet malade, auxquels symptômes s`ajoul.e une hémiplégie commençante. Le corps de l’oiseau est dénudé, et le peu de plumes qui ont com- mencé à` pousser, est invaginé par groupes. L’amaigris- sement des chairs est tel, qu’il a produit le plissement de la peau. Raspail a bien compris que tout cela n`est que la con- séquence d’un mal plus essentiel, quand il avance que la cause principale de tous les accidents morbides résidait dans une grosse tuméfaction rouge, dénudée de plumes, qui s'était développée comme une large paupière infé- (1) P. V. Raspail. Hisloirc naturelle de la sanlé et de la maladie chez les régélawr, che: les animaux en général, cl en particulier chez l` homme. L
rieure au-dessous de l'œil gauche d’un petit dindon. Si maintenant, nous rapprochons le tableau que donne ltaspail de cette tumeur, des descriptions que M. Mégnin et nous, avons faites de la diphthérie péri-orbitaire ou ophthalmique,nous reconnaîtrons sans peiné, à l’identité des lésions, l'identité évidente de la maladie. ll est donc ' juste d’admettre qu’à Raspail appartient l'bonneur ¢l'avoir le premier décrit la symptomatologie d’une des formes de la diphthérie, et d`en avoir entrevu la nature parasi- taire. Mais, où il se trompe, c`cst quand il l’attribue a des poux qu’il vit sortir, selon son expression, des plumes du dindonneau avec d'autres volatiles de toutes formes et de toutes dimensions, après avoir arrosé avec de l`eau- de—vie camphrée le corps de l’oiseau (l). Le mieux qu’il crut remarquer pendant les huit jours de ce traitement employé intus et extra, ne se maintint pas plus longtemps. Le sujet dépérit de nouveau, redevînt triste et languis- sant, ne touchant plus à sa nourriture, et, quatre jours après, il était mort. Pareil fait fut encore observé par lui, en 1843, sur un dindon adulte qu’il dit, cette fois, avoir guéri en injeetant · de l`huile camphrée par les narines. Raspailabien eu all'aire, dans les deux cas, àdes tumeurs diphthéritiques, et s`il a vu des poux, c'est que ces para- (I) Bien que n`attribuant pas la maladie it cette cause, nous devons rapprocher Yntlirmation de Raspail d’une observation faite par le l)* Piana qui a fréquemment trouvé, dans les poches aériennes des poules mortes de la diphthérie, une grande quantité de petits acares, ot qui attribue les petites concretions jaunùtres du tissu connoctil`, à Venkystement <.I`une autre espèce d`acares, qu’il Il même pris soin de figurer. .
.. 5 ... sites vivaient tout simplement en compagnie des germes spéciaux à la diphthérie, lesquels semblent les appeler en atfaiblissant l‘organisme des oiseaux qu’ils ravagent. Vient ensuite Dupont, vétérinaire de Bordeaux, qui a eu occasion d’observer la même maladie pendant les années 1854 et suivantes, et qui en a le premier bien établi le caractère contagieux. L'auteur nous fait con- naitre, dans sa courte relation, que l’afl`ecti0n avisité tous les arrondissements du département de la Gironde, et dépeuplé un grand nombre de basses·c0urs. Il avance, ce que nous avons depuis plusieurs fois constaté, que la diphthérie, abandonnée a elle-meme, est extremement meurtrière, qu’elIe n’attaque pas d'emblée toute la popu- lation ailée d’une basse·cour, ni tous les poulaillers du quartier dans lequel elle se cantonne; que, tout au con- traire, elle frappe à de petits intervalles, tète par tete, et choisissant ses victimes parmi les plus beaux oiseaux. Dupont est encore dans le vrai l0rsqu`il écrit que le cadavre oublié d‘une victime suffit à la propagation de la maladie, laquelle peut revenir périodiquement là où elle a déjà sévi, tout en revètant un caractère épidémique; seulement, il ne s’expliquc pas sur la cause de cette périodicité qui est certainement due à la conservation, dans les locaux habités par les malades, des contages attendant de nouvelles conditions propices à leur déve- loppement; il ne s’explique pas davantage sur le mode de virulence qu’il considère comme un problème insoluble. Nous aimons mieux dire avec Arago: « Celui qui, aujourd’hui, en dehors des sciences mathématiques, prononce le mot impossible, manque de prudence. » Enfin Dupont est dans l’erreur quand il avance que la durée moyenne de la diphthérie est de cinq à huit jours,
attendu que cela n'est vrai que pour une ou deux des 4 nombreuses modalités de la maladie qui, dans les cas les plus fréquents, accorde à ses victimes des délais plus étendus (I). En l854, un éleveur anglais, John Baily, cite la diphthérie des volailles comme étant une des aflections les plus fatales et les plus funestes que l’amateur ait à com- battre (2). Dans sa note qui, du reste, est très courte, il lui donne pour causes le froid, l'humidité, la séques- tration des oiseaux dans des milieux malsains, etc.; et cependant l`auteur reconnait la contagiosité de cette maladie: « Bien que, dit-il, je sois en désaccord avec quelques savants et éminents amateurs, je n’hésite pas lt affirmer qu'elle est contagieuse au plus haut degré. » M. Baily parle ensuite d’un remède pour lequel il aurait pris un brevet, remède qu‘il tient caché; de sorte que cet observateur anglais ne nous apprend rien. ` Puis viennent M. Reynal et le D' Lanquetin qui, en l863, out communiqué à l’Académie de médecine dc Paris, une note très étendue sur la gale des pattes chez les poules, dans laquelle figurent deux cas de tubercu- lose du foie qu’ils ont à tort attribuée à la dermatose acarienne (3). _ M. Reynal décrit plus tard la maladie sous la dénomina- (I) Dupont, vétérinaire. Note sur la tliphlherie fpizooliquc dass poules. Recueil de médecine vétérinaire. 1866. (‘Z) John Baily. Les Volailles. l.ondon. 1854. (3) De la maladie parasitaire des oiseaux transmissible tt fhomme et au cheval, par Reynal professeur à l'École vétérinaire tl'Alfort et le D' Lanquetin médecin du bureau de bienfaisance de Paris.
- 8 .. tion: « Angine couenneuse de la volaille »; mais il n’en l fait pas une maladie épizootique, ce qui est son véritable caractère. ll en ignore la cause réelle, tout en recon- naissant cependant que l’angine en question est bien plutôt l'expression locale d’un état morbide général qu'une affection pure et simple de la muqueuse des pre- · mières voies respiratoires et digestives. La description des symptômes est instructive, bien que très restreinte. Après avoir admis de fortes présomptions en faveur de la contagion, et après avoir conseillé de séparer les volailles malades aussitot qu`on aperçoit les premiers symptômes de l’angine, M. Reynal a le tort de douter du pouvoir contagieux de ce mal, en se basant sur des expériences d’inoculation restées infructueuses. Si cet observateur avait eu la pensée d’introduîre la matière virulente dans les organes digestifs au lieu de se contenter des procédés cutané et de rapprochement, il eût certainement mené à ( ` bien ses expériences qui lui auraient donné une des pre- mières places dans le groupe des vainqueurs de ce tournoi scientifique (l). Citons encore, pour mémoire, les courtes observations de MM. Bénion, Billot et Pelletan sur le coryza contagieux des gallinacés; (2) les notes de MM. Mayer et Michon citées par M. Robin (3) touchant une poule qui avait en dans l’intestin et dans le foie des tumeurs du volume ` (I) Nouveau dictiormairc de nuidecinc, de chirurgie cl d'/iygièms vétérinaire par H. Bouley inspecteur genéral des Écoles Vétéri- naires de France, et Raynal directeur de l'Éeole d'All'ort. (*2) Bénion, Traité de l`Él¢vag¢ rl des maladies des animagnr cl ` oiseaux de bassœcour. IS79. (3) C. Robin. Complex rendus de lu Soriélé de lliologir. ISGG.
_ g ... d'une noisette, criant sous le scalpel; la note encore de M. Gallois (l) qui reconnut, à l’ouvcrture d’un jeune dindon, une altération profonde d’un cœcum rempli d‘une matière tuberculeuse ; la note, toujours, du D' Larcher sur la tuberculisation du foie chez un épervicr ( adulte (2). Signalons, en passant, le tubercule unique vu par M. Ilayer sur le testicule d’un faisan, et la tuberculose du foie constatée si souvent par M. Bénion qui s’exp1·imc comme suit au sujet de cette affection : « La tuberculose du foie n’est plus pour moi un fait douteux. De nom- breuses autopsies m’ont surabondamment démontré Pexistence dc cette production morbide. » Nous n’oublie- 4 rons pas de mentionner, afin d'ètre complet, la phthzlsie du perroquet signalée par M. Percheron, la glossite aphtheuse du même auteur (3), la stomatitc aphtheuse décrite par M. Bénion, ainsi que les tumeurs i1bro·-plas- tiques du bec et de la tète des oiseaux, bien exposées par le mème, qui les a rencontrées chez presque tous les gallinacés, mais surtout chez le dindon et chez la poule; tumeurs dont il attribue la cause à l‘insalubrité ct à l’humidité des poulaillers, au manque d’hygiène, en un mot. L’auteur est dans le vrai lorsqu'il dit que la maladie , peutavoir une terminaison heureuse; mais il émet une _ idée erronée, croyons-nous, quand il conseille d’attendre le ramollissement des tumeurs, et d‘en profiter pour les ouvrir et faire sortir le pus. - Rappelons aussi brièvement la pharyngite des oies, que (l)_Gall0is, Comptes rendus de la Société de Biologie. 1865. (2) Larcher. Recueil vétérinaire. 1871. (3) G. Percheron. Journal des fermes et des châteaux. 2
_ 40 .. MM. Jules Delsol et Magnié ont rencontrée en t8'l2; l’entérite couenneuse indiquée par M. Reynal, et décrite pour la première fois par M. Bénion, qui a reconnu, avec beaucoup de justesse, l’apparition presque toujours simultanée de l’entérite pseudo-membraneuse et de l’angine diphthérique. M. Bénion a vu que l’atfection intestinale se montre plus souvent sur les sujets jeunes et délicats, en raison, croît·il, de ce phénomène: « que dans la jeunesse tout contribue à favoriser le suintement de la matière tibrineuse sur la muqueuse et la coagulation de cette méme matière sur la surface lésée. » S’il est vrai que les jeunes organismes soient plus exposés à contracter ce mal, cela tient uniquement à ce qu’i|s ont une plus grande aptitude à servir d'habitat aux germes microbiens. MM. Laboulbène et Lorain ont vu le croup chez une poule (I); croup que les savants anglais James Long, Lewis Wright et Tegetmeyer ont également décrit (2). Dans une lettre que nous tenons de Pobligeance de M. Santiago, secrétaire de l’Ecole vétérinaire spéciale de Madrid, on peut voir qu’en Espagne aucun travailsérieux n’a été publié sur la matière, si ce n’est quelques articles de journaux sans trop d’importance. Le savant espagnol ajoute que la diphthérie ne se présente d’ailleurs jamais sous un caractère grave dans les basses·cours de son pays, qu'elle se guérit très facilement par I'adoption de quelques mesures hygiéniques. La plupart des observations dont l’énumération précède [ (I) Uomptes rendus dc la Société de biologie. (2) Poultry for prixes and prof!. — The Illustrated book of Poullry. - The Poullry Book.
.. H ... sont courtes et incomplètes et ne reposent sur rien de précis : la partie anatomique y est à peine signalée, les symptomes sont restreints, et les auteurs se bornent parfois à de simples prescriptions d‘hygiène et de traite- ment dont quelques-unes ont, nous nous plaisons àle constater, une valeur réelle. Aux yeux des écrivains précités, toutes ces formes morbides sont des maladies différentes désignées sous des noms empruntés pour la plupart à la nosologie des affections humaines; tandis que ce ne sont en réalité que des modalités, variant par le siège et la gravité, d’une seule et méme affection: la tuberculo-diphthérie des oiseaux. Nous allons maintenant montrer par quelques citations choisies, comment, dans les années actuelles, des notions plus exactes ont été progressivement acquises et ont enfin apporté à l'élucidation de l`histoire de la maladie en question, des éléments plus certains. Ce sont nos savants micrographes qui, armés d’instruments plus parfaits, pourvus de méthodes plus précises, et éclairés par l’expérience de leurs devanciers, ont fait à ce sujet les découvertes les plus belles et les plus inattendues. De cette ère nouvelle prennent date les expériences de l’Ecole vétérinaire de Lyon en 1873, les recherches du D' P. Piana qui s'est occupé très activement de la diphthérie en 1876, lors d’une épizootie de ce genre qui sévissait sur les volailles de la province de Bologne. En 1877, c'est M. Mégnin, le vétérinaire militaire micro- graphe qui a consacré avec une ardeur infatigable toute son existence scientifique à l’étude des maladies parasi- taires. Il reprend cette question, d’abord en 1877, puis à la fin de 1879, puis encore en 1881 de concert, cette fois, avec M. le professeur Gornil. En 1878, c'est le
... 42 .. D' Nicati de Marseille, qui croit voir dans la diphthérie des volailles l'anal0gue du croup humain et l’uue des origines de ce dernier. La meme année, M. Rivolta, de l`Université de Pise, publie sur la matière un travail _ où figurent de nouvelles théories que nous développerons , plus loin. Enfin, en l880, le professeur llrusasco, de l`Ecole vétérinaire de Turin, écrit une brochure relative à. la même question. Toujours en 1880, elle est étudiée par nous, d’abord dans la basse-cour de M. le Comte de Paris, puis dans les parquets de plusieurs amateurs, et en dernier lieu dans notre poulerie changée en valét.udina· 1·ium d’étude pendant près de deux ans. C’est à l`époque où tous ces faits se passaient à Eu que nous fûmes frappé de l'intérèt que la question de la diphthérie comporte, tant au point de vue scientifique qu’économique. Nature et contagion de la tuberculo-diphthérie des oiseaux. ll ressort même de notre court exposé historique que la connaissance 'de la nature de cette entité morbide est de date toute récente. Tous les auteurs qui en parlent considèrent chaque fois la chose comme nouvelle et digne du plus grand intéret. Mais c'est à MM. Arloing et Tiipier qu'est due la démonstration du parasitisme de cette all`ection (l). Ayant reçu, en l87|, les issues (I) Communication faite ù la section médicale de l‘Association française pour l`avancement des sciences, par le D' Léon Tripier et M. Arloing professeur ti l‘Ecole vétérinaire de Toulouse.
- 43 - anormales d’un poulet, ils constatèrent sur le foie un nombre considérable de granulations, plus des tumeurs fixées sur l'intestin, lesquelles contenaient des foyers remplis de matière caséeuse. Les tumeurs ayant été soumises à l’examen microscopique, on crut reconnaître, par cette inspection, la tuberculose ou la leucémie. G’est alors que vint l`idée de tenter des expériences de transmis- sion par les voies digestives: un coq, en bon état de santé, qui reçut, par cette voie, la moitié des lésions, fut entre- tenu pendant soixante-quinze jours, puis sacrifié, et l‘on constata sur lui, des lésions identiques à celles du poulet. M. le D' Arloing, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Lyon, a renouvelé les memes expériences avec des résultats qui ont eu tous points confirmé les premières. Dans une lettre à nous adressée, le Il avril l880, ce savant nous dit: « Je suis d’autant moins surpris ` que vous constaticz que les oiseaux eux·mèmcs n'échap- peut pas au mal, qu'ayant retrouvé la maladie sur le serin, je l‘ai communiquée à dejeuncs moineaux en leur faisant ` manger le foie et la rate des serins. Ces dernières obser- vations n’ont jamais été publiées. » Des expériences d’un autre genre, mais devant con- courir à la même démonstration, ont été faites par , M. le D' Nicati, qui insiste sur le procédé opératoire auquel il a cru devoir donner la préférence: à l‘exemple d’Eberth,il inocule la cornée en pratiquant de nombreuses incisions obliques devant constituer autant de petites poches dans lesquelles sera reçue et fixée la graine à cultiver. La matière inoculable est appliquée sur la cornée et frottée au moyen de la paupière supérieure. La culture a été faite, d’abord, sur les deux yeux d’un lapin, en laissant le gauche au contact de l’air pendant qu’on
... M - pratiquait, sur le droit, l’occlusion hermétique par trois _ sutures palpébrales: au sixième jour, le premier est transformé en une sorte d’abc`ès purulent, tandis que dans le second, la cornée, moins intlltrée, n’oil`re pas la plus petite trace d’hypopion. M. Nicati pratique également une auto-inoculation sur l'œil d'une poule malade, avec son propre virus, et l’opération lui donne, au huitième jour, une fausse membrane épaisse se levant sur la membrane nicti- tante (l). Les expériences de M. P. Piana ayant trait au meme sujet sont aussi très concluantes : ce professeur introduit chez trois poules saines provenant d’un poulailler non infesté, et cela sous la peau, une petite quantité d`un ' caillot sanguin qu’il avait pris dans le cœur des poules à peine mortes de l'épizootie. Les poules inoculées moururent toutes les trois au boul. de dix-huit à vingt-huit heures. Sur une autre poule, il opéra avec un lambeau de mésentère chargé de psorospermies; elle mourut trente-six heures après l’inoculation. Tous ces oiseaux présentaient, à l’autopsie, les lésions que Pexpérimcntateur avait étudiées dans les gallinacés morts de l’épidémie: — exsudats interstitiels dans le foie, hémorrhagie et ' exsudats diphthéritiques dans l’intestin, etc. — Au point ou avait été pratiquée l’inoculation sous la peau, M. Piana reconnut, par l'inspection microscopique, que les cellules lymphatiques étaient intlltrées de micrococci captifs unis à beaucoup de micrococci libres, de différentes grandeurs; parmi ces derniers, il en vit quelques-uns dont la dimen- (I) Communication de M. le D' Nicati à l'Académie des sciences. 1878. In Marseille médical.
.... 45 ... sion se rapprochait des globules blancs du sang, mais qui en ditféraient cependant par un contour beaucoup plus dégagé et par leur manière de résister à l‘acide acétique. D'autres animaux furent également soumis à l'expé- rimentation: c'est ainsi que cinq cochons d’Inde et un lapin moururent au bout de quinze à vingt-quatre heures. L’autopsie ne montrait aucune lésion qui permîtà M. Piana de se rendre compte de leur mort, si ce n’est que l’examen microscopique du sang montrait beaucoup de cellules épithéliales libres, en proie à la dégénérescence colloïde. Lc même savant a voulu essayer de produire l’infection au moyen de l‘absorption intestinale, en abreuvant quelques poulets avec de l'eau contaminée par la matière contenue dans le tube digestif, et en leur faisant avaler des portions de mésentère, du foie, des caillols de sang, le tout provenant d'autres poulets morts de l'épizootie: les résultats qu’il obtint, furent négatifs. M. Piana échoua encore en faisant manger à quatre poussins, le contenu de l'intestin d’une poule morte de Vépidémie, intestin qu’il avait conservé pendant quelques jours, et dans lequel il s’était, paraît-il, développé beau- coup de corpuscules de forme analogue aux psoros- permies du mésentère. Malgré cette dernière série d’in- 7 succès, l’auteur de la brochure a la prudence du sage: il ne nie pas absolument, comme ont eu tort de le faire d’autres observateurs, la contagion par voie d’infection; il se contente de dire que, si l’infection se produit au moyen de l’absorption intestinale, il faut le concours des plus mauvaises conditions d`hygiène (1). (I) Riccrclœ s0pr’una epizoosia dei Gallinacci ossorvala nelle
.. 45 .. En 4878, 79 et 80, M. Brusasco, de Turin, réussit à ` transmettre la maladie à des poules, soit en les faisant , cohabiter quelques jours, avec des oiseaux malades, soit É · par l'inoculation des exsudats qu’il portait sur la con- jonctive des sujets sains. Il a pu encore déterminer sur des lapins, des kératîtes pseudo-membraneuses, tout comme Vassiloff et Eberth avaient produit des kératites diphthéritiques, également sur des lapins inoculés avec les produits du croup humain. A cette occasion, M. Brusasco fait la remarque très judicieuse, que c’est dans les couches les plus profondes de l`exsudat, qu’on trouve le plus grand nombre de micrococci, germes qui ne circu- lent pas seulement dans le sang des oiseaux malades. Enfin, le pouvoir contagieux de la diphthérie, si évident déjà, a été de nouveau contrôlé avec un plein succès, en 1880, par M. le D' Michellet d’Eu, et par nos . propres expériences. M. Michellet, à qui nous avions fait remettre un pigeon mort de diphthérie dans le pigconnier du domaine d’Eu, nous écrivit, à la date du 20 novembre 1880, la lettre suivante:`« Le 27 mars l880, dans la matinée, j’ai inoculé à une poule de race commune et bien portante, gros comme un grain de millet de matière caséeuse prise sur le foie du pigeon mort, la veille, de la diphthérie. La poule a été laissée en liberté dans une basse-cour où elle était nourrie avec de l’avoine et du pain trempé. Les premiers temps, elle ne sembla rien éprouver; mais vers le 8 ou 9 juin, elle commença à provincia di Bologna, por Gien Pietro dottor Piana, Assistonte alla Scuela veterinuria dell'Università di Bologna. 1877. -· (Traduit par R. Vion).
.. yy - etre triste, mangea beaucoup moins; elle restait couchée sur le fumier et semblait complètement sourde; enfin, le 17 juin, on la trouva morte dans le poulailler. « J’ai fait l’autopsie le même jour: sa maigreur était extreme; il y avait sous la peau, une quantité de petites productions blanches et dures. Au niveau de la piqûre, une grosse masse blanche et dure. Le foie était ramolli et était farci de granulations blanches, de la grosseur d’un grain de millet. ll n’y avait rien dans le cœur ni dans les intestins; la lésion la plus remarquable siégeait dans un rein qui était de la grosseur d’un gros œuf de pigeon:·le tissu était ramolli, très congestionné et farci de matières blanches. Le rein a été envoyé immédiatement à — M. Ranvier, professeur d’hist0logie au collège de France, _ afln qu’il pût l’examiner au microscope. A la même époque, j'avais fait manger a une autre poule, le foie entier du pigeon qui m’avait servi à inoculer la poule dont je viens de parler. Au bout de quatre mois, cette poule, semblant bien portante, fut replacée dans la basse- cour avec les autres; il y a quelques jours, elle mourut; mais ignorant que c’était elle qui avait été soumise à l’observation, elle fut jetée sans être examinée. » De notre coté, nous fîmes absorber, le 6 novembre _ 1880, à un pigeon en bonne sauté, par ses voies diges· i tives, les matières recueillies dans les organes d’un diudonneau mort, le même jour, de cette affection. La matière inoculable avait été prise dans les mucosités et les fausses membranes pbaryngiennes,et au sein des lésions hépatiques. Le 5 décembre, l’oiseau mourut sans avoir ofl`ert de symptômes maladifs extérieurs bien tranches. L’autopsie, pratiquée immédiatement, révéla dans le foie, le rein droit, le méseutère et les intestins, la tuherculi—
/ .. gg .. sation diphthérique. Le même jour, un second pigeon, deux pinsons et un moineau reçurent, par les memes voies, chacun une portion de ces débris, sans négliger d’y joindre —suivant, en cela, l’exemple de MM. Arloing et Tripier — les mucosités nasale, buccale, pharyngienne et bronchique. Le troisième jour qui suivit l’opération, nous trouvàmes un pinson mort au fond de la cage, le corps couché sur le réservoir à eau, où il avait sans doute essayé de se rafraî- chir. Il n‘y avait pas de tumeurs à l’intérieur, mais on constatait un jetage abondant par le nez, et la présence d‘une fausse membrane grisâtre et très adhérente sur le coté droit de la base de la langue. Sans nul doute, ce premier sujet a succombé aux suites de Yingurgitation des produits de la diphthérie; sans nul doute encore, il est bien mort de cette maladie. Huit joursaprés,le deuxième pinson mourut,et l'examen le plus minutieux du cadavre fouillé dans tous ses organes ne nous fit rien découvrir d‘intéressant: l`oiseau est très maigre, les muscles sont atrophiés et décolorés, le cœur, les poumons et le foie ont perdu leur couleur normale pour en revêtir une relativement pale. Le sang que char- rient les vaisseaux est pauvre et dépourvu d’une portion notable de ses globules rouges. En un mot, anémie et consomption dues, croyons-nous, à la séquestration dans une petite cage, placée exprès dans un endroit obscur, d’un oiseau que nous nous étions procuré au moment des neiges, et qui était habitué à la vie de liberté à laquelle les oiseaux adultes sont soustraits si difficile- ment sans danger. Une semaine après, ce fut le tour du moineau, et le lendemain, c’était le pigeon dont on constatait aussi la
.. gg - mort: tous deux ont des tumeurs dans le foie ct les intestins, et chez le moineau, la cavité abdominale s’oil`re sous l’aspect d'une masse informe, grisâtre, comme arborescente, sous laquelle sont englobés et disparaissent les organes du tronc. Le 20 novembre de la méme année, une poule fut inoculée sur la cornée de l'œil droit, au moyen d’un petit couteau lancéolaire : nous faisons — selon le procédé employé par M. le D' Nicati — plusieurs incisions dans lesquelles sont déposés avec soin, par application et frotte- ment, la surface profonde et le mucus d`une fausse membrane provenant du pharynx d'une autre poule qui vient d’ètre sacrifiée. Rien n’est changé dans cet œil, les premier, deuxième et troisième jours qui suivent · l’opération, si ce n’est un larmoiement très marqué que l’on peut attribuer surtout aux manœuvres qu’on lui a fait subir. Le quatrième jour, les vaisseaux de la cornée sont légèrement injectés, et l‘injection augmente les jours suivants. L’œil pleure plus abondamment, il est cons- tamment fermé par Pagglutination des paupières et le gonflement de la membrane nictitante. Au niveau des incisions, la cornée est recouverte par une fausse mem- brane jaune d'or que nous détachons, au huitième jour d de l’expérience, des parties sous-jacentes, non sans diffi- ' eulté. La cornée ainsi mise à nu, est le siège d`une ulcé- ration assez profonde. Nous la traitons, cela par simple curiosité, au moyen d’instil|ations de laudanum suivies d’insufflations de calomel; vingt jours après, cet ulcère disparaît pour laisser, comme seule trace de son passage, une cicatrice linéaire peu marquée qui doit être sans effet nuisible sur la vue de l’oiseau. Le 20 novembre encore, nous inoculons sous la peau
... 3) .. , d'une poule, au niveau du cou, et sous l’aile d'une autre poule, des matières croupales choisies avec soin. Dans le courant de juillet l88i, les deux oiseaux sont sacrifiés sans montrer à l’autopsie aucune des lésions de la maladie. La propriété contagieuse de la diphthérie étant démon- trée expérimentalement, il restait un problème plus diflleile à résoudre; une question nouvelle s’imposait tout naturellement. Quelle est l’essence de l’atl`ection ainsi inoculée ? Pour y répondre, M. Arloing lit, en l8`I3, l’envoi d‘un poulet diphthéritique, à M. le professeur Balbiani. Ce dernier, ayant examiné les lésions au microscope,n’hésita pas à les regarder comme parasitaires: d'après lui, les tumeurs sont formées de parasites ressemblant beaucoup à la Gregarina falci/ormis que le D' Eimer a rencontrée chez les souris. Elfectivement, MM. Arloing et Tripier,en poursuivant leurs études dans Tœsophage et dans l’intestin de l’oiseau dont les tumeurs avaient été examinées par Balbiani, tombèrent sur un parasite qu`ils purent suivre depuis l’état de liberté jusqu’à celui d`enkyste- ment. ll s’est présenté à eux sous la forme d'une cellule aplatie, ovalaire, allongée, à contenu granuleux et pos- sédant un noyau clair central. Une sorte de trompe ou de ventouse existe aux extrémités du grand diamètre. ` Sur des coupes perpendiculaires des parois œsopha- giennes, les observateurs ont pu voir les parasites che- minant par troupeaux de trois à six individus et même davantage à travers l'épithélium. Arrivés dans le tissu conjonctif sous·épithélial et parfois aussi dans les cou- ches profondes de Vépithélium, les troupeaux se disper- sent; et alors chaque parasite isolé éprouve une série de transformations, qui, d’après ees auteurs, doivent aboutir
- gg .. à des formes jeunes: c`est ainsi quc,d’après MM. Arloing et Tripier, l‘ovale diminue, que le noyau disparaît et que le contenu, devenu plus obscur, se sépare peu à peu de l’onveloppe a l’une des extrémités du grand diamètre. En même temps, Penveloppe s'épaissit, devient comme tibreuse; le contenu augmente proportionnellement, et, dans le point où celui-ci s`est séparé de la paroi, appa- raissent de petits corps arrondis très réfringents et se colorant fortement par le carmin. Ce sont là très proba- blement les formes jeunes qui vont ensuite, cheminant par groupes par les lymphatiques ou par les vaisseaux, établir dautres colonies ailleurs, en manifestant leur action par la présence de nouvelles tumeurs. Quant aux anciens kystes de Pœsophage, leur contenu s'éclaircit, les granulations deviennent plus lines, les parois revien- nent sur elles-mêmes: en un mot, ils ressemblent aux masses arrondies du poumon, du foie et des exsudats intestinaux (t). M. P. Piana semble vouloir admettre parmi les causes de la diphthérie, la présence d’Aca:·us qu’il a rencontrés chez les galtinacés malades, acarus vus aussi par MM. Cervini (2), Vizioli (3), Rivolta (4), Gerlach (5). Pour M. Piana, les corpuscules virulents qu`on ne peut regarder ni comme des éléments morphologiques, ni ' comme provenant de ceux—ci, à cause de leur structure, de leur résistance à l’action des réactifs les plus puissants (t) Arloing et Tripier. Loc. cit. Recueil de mèdec. vétèr. l879. (2) Gazzetta medico·veterinarîa. l8’H. (3) Giornale d’unat0mia flsiologice. Pisa. 1810. (li) ll medico veterinario. Torino. 1870. t (5) Magnzzin fur die gesammte Thierhoitkunde. l859. _ g
.. gg .. et à la putréfaction, à cause aussi de leur manière de se colorer par le carmin, —·ces corpuscules sont des etres constitués par un élément cellulaire simple : ce sont des parasites particuliers que M. Piana groupe parmi les psorospermies ditïérant d'espèce avec les cellules oviformes rangées parmi les grégarincs par M. Balbiani, et que ce savant regarde comme l’état adulte des premiers. Soumis au microscope, dit·il, un lambeau de mésentère qui est coloré en vert, montre que cette coloration est produite par une quantité de corpuscules de forme _ variable entre la forme sphérique, l’ovoîde et la pyri— forme, ayant ordinairement un diamètre de 0“,0l0 à 0“,020 jusqu’à 0'"',070; ils contiennent dans leur inté- rieur beaucoup de granules de grandeur variable et de couleur passant du vert sombre au noir. Dans quelques cas enfin, les granules contenus dans ces corpuscules ne présentent pas de couleurs aussi variées, mais tous sont d’une couleur olivàtre pale ou bien encore tous sont noirs. Dans quelques corpuscules, outre les granules, on trouve encore, dit M. Piana, une ou plusieurs petites sphères incolores entourées d’une matière noiràtre, et dans quelques autres sont enfermés un ou plusieurs corpuscules d'aspect granuleux et de couleur brune. Dans le mésentère se trouvent encore, en proportion plus ou moins grande, des granules libres semblables ` à ceux contenus dans les corpuscules, et de petits cor- puscules qui ont, eux aussi, des granules distincts. Ces éléments se trouvent situés dans l‘épaisseur du mésentère, attendu que ni avec la pince, ni en raclant le mésentère, on ne peut les avoir isolés. La disparité des caractères que présentent les plus
... Q3 .. petits de ces corpuscules, avec les cellules du conjonctif du mésentère et avec les cellules lymphatiques dont ils n’atteignent pas, du reste, les dimensions, paraît prouver à Vexpérimentatcur que ces petits corpuscules et ceux qui ont des dimensions plus grandes, ne proviennent pas des éléments propres du mésentère ou de l’inflltration de pigmentdans ces memes éléments ou dans les cellules lym- phatiques. M. Piana en a été persuadé encore davantage en examinant le mésentère d’une poule qui présentait une infiltration de pigment dans tout le tissu conjonctif'. Dans ce cas, les granules de pigment remplissaient les cavités plasmatiques de manière à oll`rir exactement l’aspect qu’on obtient en traitant le mésentère par la solution de nitrate d'argent ou par celles de sulfate de fer et de ferro-cyanure de potassium. Pour mieux rechercher la nature de ces corpuscules, le savant italien a entrepris, avec le concours de M. le pro- fesseur Ercolani, quelques expériences que nous allons maintenant rapporter: l‘acide acétique pur, l'ammoniaque liquide et une solution de potasse caustique à 25 °/,, n’0nt pas d‘action apparente sur lesdits corpuscules; ces réactifs servent toutefois a les rendre plus distincts en rendant plus transparent le tissu conjonctifdans lequel ils se trouvent emprisonnés. Les acides nitrique, sulfu- rique et chlorhydrique les privent, pour ainsi dire instan- tanément, dc la matière colorante, ils n’en altèrent pas d’ailleurs sensiblement la forme si on les laisse agir pendant peu de temps, ou si on les emploie étendus. L’alcool, l’éther et l’huile essentielle de térébenthine et de girofle ont également presque toujours pour effet de les décolorer complètement; toutefois, cet effet ne
.. Q4 - se produit pas lorsque les corpuscules ont tousles granules qu'ils renferment colorés en noir intense. La teinture neutre ou peu ammoniacale et la teinture ` acidulée de carmin les colorent légèrement et d’une façon homogène; après y avoir séjourné, ils peuvent ètre privés, mème par l'acide acétique, de la matière colorante qui leur est propre. La glycérine n’a, sur le moment, aucune action sur les corpuscules dont il s’agit; mais si on les y laisse immergés l pendant longtemps, leurs granules moins intensément colorés, deviennent incolores. Enfin, un lambeau de mésentère rempli de ces corpuscules qu’on a fait macérer dans l’eau, montre les corpuscules se conservant inaltérés pendant longtemps, meme quand tous les éléments du mésentère sont détruits par la pntréfaction. A l’examen microscopique des mucosités du tube intestinal, on trouve beaucoup de cellules épithéliales, ainsi que des granules immobiles, fréquemment de cou- leur bronzée, qui peuvent etre regardés comme de jeunes psorospermies à cause de la ressemblance qu’ils olfrent avec ceux du mésentère (l). M. Pauliki exprime une opinion analogue àcelle de l`auteur précité. Ainsi, dans la seconde partie de ses observations d’anatomie pathologique, faites dansle jardin zoologique de Hambourg, il décrit des corpuscules sem- blables aux corpuscules si bien décrits par M. Piana. Il les a vus dans les poumons d’un Ccbus capucinus mort de pneumonie caséeuse, et dans le poumon et l'estomac d’un Ccrcopit/u.•cus cùzcomolagus. M. Pauliki regarde les (I) D' P. Piana. loc. cit. — (Traduit par R. Vion).
- 25 .. corpuscules comme une forme de psorospermie, qu'il désigne sous le nom de Ps07·0spermium viride, et il se sert des caractères qu`ils présentent pour combattre avec raison l‘opinion de ltololï et de Lang, qui veulent consi- dérer les psorospermies comme un produit pathologique · de l’organisme (I). Vient, en l8`l8, M. Rivolta qui émet une idée analogue à l’idée exprimée par M. Piana. ll ressort clairement d’un travail de ce savant professeur de l’Université de Pise, qu'il y a lieu de maintenir en pathologie les deux appel- lations grégmünose et pserospermose, lesquelles n’auraient pas la même valeur et correspondraient a deux espèces parasitaires dill`érentes. A son avis, quand on se trouve en présence de ces etres très inférieurs dont Hœckel a fait son règne des Protùtes, etres qu’il est très difficile de distinguer les uns des autres et de ranger parmi les végé- taux ou les animaux, ce sont les maladies qu’il engendrent qui doivent guider pour une part le classilicateur: en dautres termes, à des maladies dilférentes doivent corres- pondre des facteurs dilïérents, et la pathologie, dans ce cas, est d'un secours énorme à la zoologie ; c`es|. ainsi que : 1• les psorospermies ovales ou rondes, siègent toujours dans les cellules épithéliales de l`intestin, tandis que les grégarines s`établissent constamment dans le tissu connectif sous—muqueux; 2° que rencontrant des poules qui hébergent des milliers de psorospermies dans leur intestin sans présenter de grégarines; 3° voyant enfin, inversement, des poules et des oiseaux nourrir des gré- garines sans psorospermies; on doit en conclure que les grégarines n'ont pas, comme le croient la plupart des (I) Magazzin für die gesammte Thierheilkunde. 1862. 3 ag
... 26 .. naturalistes, de rapport avec les psorospermies qui se rencontrent dans les cellules épitbéliales de l’intestin. Citons encore, à ce sujet, l‘opinion de lll. Eimer: « On a enfln dans ces derniers temps, dit-il, décrit comme des fourreaux de psorospermies ou bien comme des psoros- permies, les prétendus corpuscules de Rayney ou vésicules de Miescher, qui affectent la forme de saucisses ou de fuseaux, se composent d'une enveloppe et d’un contenu diversement constitué, atteignent une longueur de l'"‘ et même plus, et se rencontrent habituellement dans les muscles des mammifères, principalement des porcs et de plusieurs ruminants. La nature de ces formes n'est pas moins contestée que celle des prétendues psorospermies ovoïdes. Uaccumulation de ces etres dans les muscles r de leur hôte, peut amener la paralysie des extrémités inférieures, des éruptions cutanées, un amaigrissement complet, et finalement méme la mort. Les pseudo- navicelles amènent encore la dégénérescence des organes dans lesquels elles sont agglomérées; toutefois, comme elles habitent presque exclusivement des animaux verté- brés, les lésions qu'elles déterminent ne sont pas d`une extrème importance. » Il est, par contre,de conséquence plus grave, que les psorospermies des poissons produisent dans la peau de leurs hôtes et sur leurs branchies, une éruption vésicu- leuse — pemphigus — et que, la où elles arrivent à la segmentation, elles peuvent amener une dégénérescence caséeuse, laquelle à son tour a pour résultat un amai- grissement du corps tout entier. Cette dégénérescence d’organes intérieurs, liée à une multiplication rapide du tissu conjonctif, est aussi la suite de l'agglomération sur ce point de nombreuses psorospermies ovoîdes, et c’est I
' — 27 — un phénomène qui a été souvent observé et décrit sur le l foie du lapin. Cet organe peut se trouver entièrement détruit par le parasite et amener ainsi la mort de l‘animal. Ces memes organismes produisent aussi, dans le canal intestinal de divers mammifères, des altérations qui ont souvent des suites mortelles. »Comme ces parasites ont été également observés chez l’homme, — observations dont M. Eimer atteste l'exactitude —- ils méritent de fixer particulièrement notre attention. _'l`oujours d’après M. Eimer, les prétendues psorosper- miss ovoïdes ou sphériques ne doivent pas étre envisa- gées comme des germes de grégarines,ni par conséquent comme les homologues des psorospermies des poissons et des pseudo-navicelles. ainsi que le veut Lieberkühn; mais il faut les regarder comme des grégarines arrivées au repos, et desquelles, après une segmentation préa- lable, sortiront des psorospermics. — M. Eimer émet, en parlant ainsi, une opinion analogue à celle de Walden- burg (1). M. Rivolta, comme M. Piana, est donc en opposition ' formelle avec MM. Balbiani, Arloing et Tripier. Dans le travail publié en l869, par le professeur Rivolta, sur la maladie des lapins et des gallinacés qu‘il a dénommée psm·ospe7·m0sc, l'auteur expose ainsi les faits touchant le développement des psorospermies des lapins, faits qui ont démontré comment, dans l‘intérieur de chaque pso- rospermie, au moment où leur col se rétrécit, il se forme de petits corpuscules ou micrococci psorospermiques, (I) Eimer. Uobcr die ei oder kugclfôrmigcn sogmannlcn Ps0r0s· permicn der Wirbelllaicre. — (Traduit par R. Vion).
( L. Q8 a. lesquels sont mis en liberté et retournent dans le tube digestif du lapin où, après avoir subi quelques modillca- tions successives, ils deviennent autant de psorospermies. Nous allons reproduire les principaux passages de la relation si intéressante de M. Rivolta: « Les psorospermies étant sorties du corps de la manière indiquée, et tombées dans un milieu chaud et humide, tel que celui que leur offrent les étables et les clapiers, en l’espace de 24, 40, 60 heures, survient la segmentation de leur nucléus, et d`un nucléus, il se forme quatre nucléi globuleux qui après quelques jours deviennent ovoldes. Ces quatre cor- puscules ovoides ont un pôle acuminé avec une espèce d’élévation, et un pole arrondi; ils présentent à leur centre un nucléole. Après quelques jours, il se forme dans l‘intérieur des corpuscules ovoïdes dont il est parlé, 2, 3 ou 4 corpuscules brillants. Si dans chaque corpus- — cule, il se formait toujours 4 corpuscules brillants, chaque psorospermie devrait contenir t6 de ces corpus- cules, mais habituellement il ne s`en forme que 8, 12 ou 45. Ainsi done, toute psorospermie sortie du corps d'un animal et ayant rencontré des conditions favorables, engendre des globules brillants,tantot homogènes,tantot granuleux, et qui, sous un grossissement de cinq cents diamètres, apparaissent comme un point ou comme un gros mierococcus (l). » D’après l'auteur précité et d'après M. Piana, on peut constater que des faits à peu près semblables se produisent pour les psorospermies des poules; on pourrait donc (i) P. Rivolta. Dei Parassili vcgclali. Torino |873.— (Traduit par ` R. Vion).
.. 29 .. admettre - telle est l’opinion italienne — qu’il arrive quelquefois que leurs micrococci, entrés dans le tube digestif, sont absorbés et déterminent la dissolution du sang avant d’avoir eu occasion de se développer dans le mésentère. Ces observateurs croient le cas d'autant plus problable que,à leurs yeux, il est indispensable que le germe de ces psorospermies suive la voie de la circulation du sang ou de la lymphe, pour aller s'établir dans le _ mésentère où se développent ordinairement les psoros- permies. Ils pensent cependant, en ce qui touche les psorospermies du mésentère, que la formation des micro- cocci a lieu lorsqu’ils se trouvent encore dans l‘animal qui les héberge, et que ce sont précisément les granules memes qui y sont contenus, tandis que ces petits globules resplendissants et les corpuscules que quelques·unes de ces psorospermies contiennent encore, sont simple- ment des micrococci qui ont commencé leurs phases de développement dans l’lntéricur de ces memes psoros- ' permies. En l878, parait une nouvelle observation de M. ltivolta sur la grégarinose. Nous allons reproduire les passages de cette note qui nous intéressent, et nous verrons qu‘il faut etre bien subtil , pour ne pas reconnaître, dans les lésions décrites, celles qui constituent notre tuberculo-diphthérie. En 1873, le professeur Rivolta avait déjà remarqué sur les parois intestinales de quelques poules malades dont il avait fait l‘autopsie, de petites ponctuations blanchatres de la grosseur d`un grain de pavot, dans Fintérieur desquelles l‘examen microscopique lui avait fait voir des agglomérations de grégarines enkystées. En l878, il a pu continuer ses observations sur les volailles de
.. 30 - l‘lnstitut agricole de Pise, qui sont devenues malades à leur tour. A l’autopsie de l’une d’elles, il n'a trouvé aucune lésion dans les appareils circulatoire et respira- toire, mais l'intestin étaitparsemé des memes ponctuations blancbatres, si nombreuses qu‘il n`eùt pas été possible de trouver l‘espace de 0***,01 qui n‘en fût couvert. En les incisant et en examinant la matière blanchâtre qui les constitue, on y rencontrait des amas d‘utricules ou _ kystes de navicelles, kystes ronds ou ovales, isolés ou agglomérés, d'un diamètre de 0***,048 à 0**,0400 pour les premiers et de 0····,080 pour les seconds. Leurs parois étaient formées par une très fine membrane et chacun d’eux était rempli d'éléments allongés, droits ou légère- ment convexes. Une extrémité était plus aiguë que l’autre, leur contenu granuleux, leur longueur allait de 0··••,0|425 à 0¤•,0lM0. Ainsi donc, on était en présence, dit M. Rivolta, de colonies de grégarines enkystées dans le tissu conjonetifsous-muqueux, et dont la présence et la pullu- lation avaient amené une inflammation intestinale, de la ` diarrhée et finalement la mort. Voici encore, en l8`I8, le méme professeur italien qui, sous le titre: « Une forme de croup chez les poules, produite par un infusoire, » donne une description qui se rapporte entièrement à la diphthérie telle que M. Mégnin et nous l’avons décrite dans les formes buccale, laryngienne, pharyngienneet œsophagienne. Mais, cette fois, M. Rivolta croit en trouver la cause dans un nouveau parasite qui n’aurait rien de comm un avec la psorospermie : il a trouvé, en cherchant sous les exsudats et à travers les cellules épithéliales et les leucocytes, des milliers et des milliers d’infusoires, en forme de cellules ovales, qui se mouvaient A avec une rapidité si grande que Yexpérimentateur avait ha
.. 35 ... peine à les examiner. Le nombre prodigieux de ces infu- soires réunis en colonies à travers les cellules épithéliales, ne laissait plus à M. Rivolta de doute sur la cause des lésions par lui observées. Il luiparut certain queleurmulti- plication sous les cellules épithéliales avait détaché celles- ci de la muqueuse, et qu‘une irritation s`était produite, qui avait en pour conséquence la formation de plaquettes croupales. Ces infusoires sont, dit ce professeur, ovales ou discoîdes, de couleur pâle, d’une longueur de 0¤*·*,0l425 à 0•"*,05`I0 avec une extrémité obtuse et l`autre plus aiguë. A Vextrèmité obtuse se trouve un iilament très mobile presque aussi long que l’infusoire entier; l‘autre extrémité se prolonge en une sorte de queue qui se divise en trois parties. Cette queue manque chez quelques individus. Près de l`extrèmité obtuse se remarque une ouverture circulaire. C’est à l'aide du ülament antérieur que se meuvent ces infusoires. M. Rivolta les a rapportés au genre Ccrcomonas et en a formé l’espèce (fercomonas gallinœ. Il a trouvé de ces pa- rasites en très grand nombre dans 1‘intestin malade. Voici, du reste, ce qu‘il en dit: « Les parasites continuent à se mouvoir encore pendant quelques heures après la mort; puis ils perdent leur mouvement et deviennent difficilement reconnaissables. Examinés vingt·quatre heures après la mort, ils avaient commencé à s’altérer et avaient perdu leurs prolongements antérieur et pos- térieur. Pour essayer de conserver ces infusoires, je me suis servi de liquides divers. Dans une solution étendue de bichromate ammoniacal, ils cessent bientot de se mouvoir, ils s'allongent presque du double de leur longueur normale, l’ouverture de l’extrémité obtuse — probablement la bouche — disparait, le ilabellum anté-
.. 32 .. rieur s’incline de ce coté. Dans une solution alcoolisée, ils meurent subitement et se présentent comme une masse de cellules munies de noyaux, avec ou sans prolon- gements antérieur et postérieur. Dans une solution étendue de bichromate dc potasse, ils meurent bientot aussi et se présentent sous forme de cellules arrondies, granuleuses, avec noyau et nucléole. Il en est de méme avec la glycérine. » Il résulte donc de ce que je viens d‘exposer que, pour ètre vus, ces parasites doivent ètre examinés sous les fausses membranes qui les contiennent, immédiatement apres la mort de l’animal; -·- vingt-quatre ou quarante- huit heures après, il est trop tard, et ils ont changé d’aspect. - Comme conclusion, je dirai: une espece d’infusoire que j’ai dénommée « Cercomonas gallinœ » peut vivre et se multiplier, non seulement dans l’intes\in des poules et des jeunes pigeons, mais encore sous la muqueuse de la bouche, du pharynx, de l'œsophage, du jabot et du ventricule succenturié. Dans ces régions, en s’insinuant entre les cellules épithéliales et dans les glandules à mucus, cette cercomonade détermine une irritation et la formation de petites plaques comme on en voit dans le croup. Il y aurait donc ainsi, chez les jeunes volailles et chez les jeunes pigeons, une forme croupale produite par un parasite. Cette forme croupale se distinguerait de l‘autre en ce que, ici, les plaques exsu— datives n’auraient que fort peu d‘adhérence avec la muqueuse, et se détacheraîent avec la plus grande facilité, ce qui n’est pas le cas dans le croup ordinaire. » Pour un autre auteur encore, M. le D' Nicati, la cause de la diphthérie des oiseaux réside dans des germes qu'il nomme bactéries. Mais cette dénomination est insuf-
.. 38 - ' fisante, et comme le fait très judicieusement remarquer M. Cornevin dans une de ses critiques scientifiques, l`expression est trop vague pour qu'on puisse l’employer sans y ajouter un qualificatif. ll faudrait dire si la bactérie est globuleuse, si, au contraire, elle est filiforme comme dans le genre Bacillus, hélicoïde comme dans le genre Spirillum. Si, dans le cas présent, les bactéries de M. Nicati, étaient globuleuses, elles appartenaient a une espèce voisine du Micrococcus dipht/tericus. Or, les microcoqucs, bien que placées dans la famille des Bactériacées (Algues), ont des points communs de res- semblance avec certains infusoires(monades, flagellates) classés dans Fembranchement des Protozoaires. La confusion a donc été possible entre les bactéries du D'. Nicati et les Cercomonas gallinœ du D' Rivolta. , Peut-ètre, au reste, y avait-il simultanément des organismes différents. La chose n‘est pas impossible, et nous croyons avoir aperçu, nous-meme, dans les tuber- cules et le pus d'un poumon de dindon — préparé, il est vrai, depuis quelques jours — des vibrions et des bacilli. Mais nous avons vu précédemment dans les obser- vations du méme savant, datant de f869 et de i8`I8, et ayant trait a une maladie de mème apparence, qu`il appelle ces affections « grégarinose » et « psor0sper· mose, » selon que les germes siègent dans les cellules de de l'épithélium ou dans le tissu connectif sous-muqueux intestinal. Il est en cela d'un avis conforme à M. Piana qui veut que la grégarine ne soit pas la psorospermie, et qu`elles produisent toutes deux des maladies diffé- rentes (l). C’est ce que n’admettent pas, nous le savons, (1) D'autres observateurs italiens se sont encore occupés de la L
, MM. Arloing, Tripier et Balbiani et nous avons vu que M. Eimer et d'autres naturalistes allemands regardent · ces psorospermies ovoïdes comme constituant l’état adulte des grégarines. En |88l, c’est un professeur de Berlin,M. Lôffler, qui, au cours d‘une épidémie diphthérique sur les pigeons, _ entreprend une série d‘expériences qui semblent établir la nature éacillaire de cette contagion. (l) ll vit dans les masses exsudatives du bec et des bron- ches, des micrococci et des bâtonnets de grandeur variable, mais généralement longs et étroits, arrondis à. leur extrémité et groupés. Le foie présentait des bâton- nets semblables situés dans les vaisseaux. ll a inoculé, avec cette substance, des pigeons sur la muqueuse dela bouche et du pharynx, et il a fait des cultures avec des bacilles du foie, sur la gélatine peptone. Avec les bacilles du foie, il a obtenu une seule espèce de bacille dénuée de mouvement. Il a inoculé à quatre pigeons, des cultures pures des bâtonnets précédents, et il a toujours obtenu une inflam- mation avec une fausse membrane. Deux de ces pigeons ont guéri et deux autres sont morts, avec des phénomènes généraux. On y a trouvé des foyers de pneumonie contenant des bacilles semblables dîphthéric; nous citerons, pour mémoire seulement, leurs noms qui sont: D' Vicenzo Colucci de Citanuova (Calabre), D' P. Luatti des sources de Monte Pulciano, Dr Giovanni Codi de Mantoue, dont les travaux ne font que confirmer ceux de leur compatriote sans apporter do nouveaux élements à l`élucidation de cette question. (I) Lofller Geeammt. Abhandl 1884.
.. 35 ... ` à ceux qu'on avait inoculés, et des foyers hépatiques contenant les memes bacilles. Les cultures pures de bâtonnets, inoculées à la peau, produisent une inflammation avec nécrose; sur la mu- queuse buccale, une fausse membrane diphthéritique identique à la diphthérie spontanée des pigeons. ll a inoculé des cultures pures de bacilles dans le muscle pectoral de plusieurs moineaux; ceux-ci sont morts trois jours apres. La partie inoculée s'est transfor- mée en masses jaunes contenant un nombre incroyable de bacilles. Chez l‘un de ces moineaux, il y avait des bâtonnets dans le sang, dans le foie, dans le poumon; les deux autres n’en présentaient pas. Les expériences faites sur le cobaye et sur le chien n’ont généralement donné aucune intoxication. Chez le lapin, _il s'est développé de la rougeur inflam- matoire au point inoculé ; un des deux lapins est mort avec une péritonite fibrineuse et un gonflement de la rate, dans le sang de laquelle il y avait beaucoup de ' bâtonnets ; le sang de la rate a donné lieu à des cultures pures. Sur les coupes de la rate, on trouvait des bâton- nets disposés en petits foyers comme ceux du typhus. Parmi les souris inoculées, quelques-unes sont mortes: l’une d’elles, morte vers le septième jour, avait la rate gonflée et brune; le foie était marbré de taches brunes et blanches ; il y avait des bacilles dans le sang du foie. Les taches blanches hépatiques étaient constituées par des travées de cellules hépatiques nécrosées, dont les noyaux ne se coloraient plus au picro-carmin. Les capil- laires de ces îlots blancs contenaient beaucoup de bacilles. Dans les pièces qui avaient séjourné dans l‘alcool, les _ parties nécrosées présentaient des pertes de substance. iL
- 3 - Unesecondesourisinoculéeaveelesangdelapremière, \ est morte au bout de sept jours, avec les memes lésions. Pour s’assurer que les bâtonnets de la souris sont les mêmes que ceux des pigeons. I. Lôlller a inoculé des bâtonnets de la souris, sur la muqueuse buccale du pigeon; trois jours après, la muqueuse du pigeon a montré des plaques pseudo- membraneuses, et dix jours q après. un exsudat. La pseudo-membrane s`est détachée le quatorzième jour. A la suite dela mort, arrivée spon- tanément, on a trouvé des bacilles dans le foie et le poumon. Une souris inoculée avec le foie de ce dernier pigeon, est morte au bout de cinq jours. Cette revue, que nous venons de faire, des expériences si curieuses de lt. Lôfller, est très démonstrative au point de vue de la nature parasitaire et contagieuse de la maladie du pigeon. Mais, ce virus vivant, il le voit sous un autre état que ses devanciers: pour lui, c'est une bactérie ou mieux c'est un baeille. Laissons de côté, pour le moment, ce point en litige; nous y reviendrons plus tard. M. Lüfller avance que, chez le pigeon, c`est surtout la base de la langue, la muqueuse du pharynx et les angles du bec qui sont atteints, tandis que, chez le poulet, on observe plutôt la diphthérie sur le voile du palais, la muqueuse nasale et la conjonctive. Cette remarque con- corde parfaitement avec nos propres observations; mais, au point de vue de la nature du mal, nous n'attachons à ce fait aucune importance. Le professeur berlinois ajoute que la pseudo-membrane du poulet repose directement sur le tissu eonjonctif, de _
.. 31 .. telle sorte ·qu'elle est difficile a détacher, et quc_cette opération met à découvert des érosions saignantes; tandis que, chez le pigeon, elle se délacherait assez facilement sans qu'il y ait ni érosion ni ulcération. Si M. Lôffler a établi une ditïérence entre l'attache des fausses membra- nes des pigeons et celle des gallinacés, s’il a vu que l’enduit morbide de la poule adhère fortement à la muqueuse et ne peut qu’avec peine en etre enlevé méca- niquement, alors que los fausses membranes des pigeons se détachent spontanément, c'cst, à n'en pas douter, qu'il les a comparés à des périodes dilïérentes de la maladie, et que les pseudo-membranes des pigeons ont été observées longtemps après leur formation. M. Itivolta commet une semblable erreur quand il considere la cercomonadc comme produisant une forme croupale — chez les poules — qui se distingue de l‘autre, en ce que, ici, les plaques exsudatives n`auraient que fort peu d’adhérence avec la muqueuse et se déchireraient avec la plus grande facilité, ce qui n’a pas lieu dans le croup ordinaire — toujours chez les poules. A ces deux savants, nous répondrons que, dans la diphthérie étudiée à Eu et dans les environs, il nous a été donné de voir les pseudo-membranes, les unes tres atta- A chées aux tissus sous·jaccnts, surtout quand la maladie prenait une marche rapide, les autres s'en séparant au contraire fort aisément, ce qui n`était pas rare dans la forme lente et intestinale. M.Lüfiler dit encore que, chez les pigeons, il y a souvent du catarrhe intestinal; — ce fait ne leur est pas particulier, et nous l’avons vu également sur les poules. — Il ajoute que la température augmente de près d‘un degré, — phénomène physique absolument conforme à celui qui î
- 38 .. se passe chez les gallinacés où la chaleur s'acerolt d`abord, pour diminuer ensuite. M. Lôftler veut que la guérison soit plus commune chez les pigeonncaux que chez les poulets; - cette assertion est très contestable, surtout si l’on s'en rapporte à M. Mégnin qui a vu si souvent les jeunes pigeons mourir asphyxiés par du mucus et des masses d’exsudats qui obstruaieut leurs premières voies digestives. Entln, Fexpérimentateur allemand, n’ayant pas réussi à produire sur des poulets un empoisonnement général en les inoculant avec des cultures de bâtonnets provenant des pigeons, en conclut que l`at1`ection n’est pas idenl tique dans les deux espèces. - Tel n’est pas notre avis; et ce qui a lieu de nous surprendre le plus dans le résultat des expériences dell Lô|`iler,c`est qu`il ait pu transmettre la maladie des pigeons à des souris, puis la reporter sur d’autres pigeons, tandis qu’il a échoué dans ses opéra- · tions tentées sur les poulets dont les organismes otfrent cependant une bien plus grande analogie. Pour en terminer avec cette longue énumération, nous citerons entin, les recherches si savantes de MM.V.C·ornil et P. Mégnin (l). . Les préparations — de tubercules récents — colorées avec le violet de Bâle simple, ou en solution d‘Ehrlich, puis traitées pendant quelques minutes avec la solution d’iodure de potassium iodé, ou par le bichlorure de mercure, puis décolorées par l‘alc0ol et l’essence, et (I) Mégnin et Comil. Mémoire sur la lubcrculosc el la dipluhérie chez les gallinacés. Société de Biologie de Paris, séance de novembre t88·t.
.. 39 .. montées dans le baume, leur ont montré une quantité considérable de bacilles allongés, minces, qu`ils ont rapportés dans leurs premiers examens aux bacillcs de la diphtbérie; mais les memes préparations colorées de la méme manière, puis décolorées avec l’acide nitrique au tiers, leur ont montré les memes bacillcs, d'oi1 ils ont conclu qu’il s’agissait de la tuberculose et nou de la diphthérie. La disposition et le siège des bacilles dans les cellules étaient — d‘après ces micrographes — tout·à·l`ait en rapport avec les lésions de la tuberculose. C‘est ainsi que, sur les coupes obtenues après la coloration au violet d'Ehrlieh, décolorécs par l’aeide nitrique, puis colorées par le picro-carmin pour avoir une double coloration, traitées ensuite par l`alcool et l‘esscnce de girofle, montées dans le baume, ils ont vu que les bacilles étaient le plus souvent situés dans des cellules rondes ou ovoldcs ou sphéroïdales. Ces cellules en contenaient un plus ou moins grand nombre. D'après ces savants, elles consti- tuaient ordinairement de petits amas de trois ou quatre cellules, soit situées très manifestement dans un vaisseau, soit dans le tissu réticulé. Ces cellules, du volume de 10 à I2 ou lâ micromillimètres, ne possédaient généralement qu’un seul noyau, mais il y en avait quelquefois deux. MM. Cornil et Mégnin virent que ces bacilles étaient pres- que tous grenus; ils présentaient de petits grains colorés, quelquefois plus gros que les bâtonnets memes; ils virent aussi parfois un grain isolé ou deux grains isolés comme des dzplococci. Les deux expérimentateurs constatèrent que les grains sont colorés absolument dela méme façon que les baeilles, et, pour eux, ils sont assurément de la méme nature. ` '
_ gg _ ll y aurait également quelques cellules plus volu- mineuses qui renferment plusieurs noyaux, et qu’on peut assimiler aux cellules géantes de la tuberculose · humaine. Elles en ditféreraient cependant en ce que les noyaux ne sont pas aussi régulièrement disposés que dans cette derniere. — Pour plus amples renseignements lt ce sujet, voir cette importante communication., MM. Cornil et Mégnin ont fait des coupes de la tuber- culose chronique de la poule, qui, colorées doublement par le violet d’Ehrlich et la safranine, présentaient, disent-ils, des lésions tellement nettes et prononcées, qu’il était facile de reconnaitre la couleur des bacilles à l`œil nu ou à un grossissement de l0 à I2 diamètres. « Sur ces coupes, à un faible grossissement, les bacilles étant très bien colorés en violet, on voit des taches arrondies, soit ai la partie centrale d‘un tubercule calcaire, soit à la fois au centre et dans des zones corti- cales ou des stries violettes. Les bacilles ainsi colorés paraissent situés dans des fentes du tissu ou dans lintérieur des vaisseaux. Autour des stries et des cavités, on observe une zone colorée en brun foncé par la surcharge du violet et de la safranine. C’est la portion calcaire de la masse tuberculeuse qui forme toujours une seconde zone autour des bactéries. A la périphérie de cette zone calcifiée, on a un tissu inflammatoire, comme au pourtour de toute tumeur. » — Se reporter, pour plus de détails, aux documents originaux. Avec de plus forts grossissements, MM. Cornil et _ Mégnin ont vu les bacilles de la tuberculose qui sont accumulés au milieu des tubercules calcaires, comme dans une culture, en amas réguliers, en contact les nus des autres en si grand nombre que, des fentes ou A u
.. 4; .. scissures du tissu dans lesquelles on les trouve, ils sortent et deviennent libres au bord de la coupe où ` ils sont entraînés par les manipulations nécessaires à la coloration et au montage des préparations: « Ils sont là, aux bords de la préparation, isolés ou aceolés en touffes, sans qu‘0n voie de cellules à coté d’eux. De meme, dans les fentes du tissu, sur les coupes, ils sont accumulés suivant des figures irrégulières, tantôt en bandes, rarement en forme d’S comme cela a lieu dans les cultures où ils se développent en liberté, sur · le sérum gélatinisé de Koch, par exemple. Ces bacilles ne sont pas compris dans des cellules. Il est probable qu‘i|s se sont primitivement développés dans des cellules, mais que les cellules ont été détruites et ne sont plus visibles. Ils sont agglomérés en nombre tellement considérable qu'ils sont difficiles à voir isolés au milieu des masses colorées qu'ils forment. Ils sont tous bien colorés par le violet d'Ehrlich. » MM. Cornil et Mégnin ont vu dans les fausses mem- branes diphthéritiques, des micrococci et des bacilles; et ils ont retrouvé ces bactéries dans tous les faits de diphthérie des oiseaux qu'ils ont examinés, que leur siège fût sur les membranes muqueuses ou sur la peau. Les bacilles siègent surtout à la surface et dans l’inté- rieur des fausses membranes, sous forme d’amas de bactéries en ilots zoogléiques ou isolés : · « Nous avons examiné —~ disent-ils — un fait de diplithérie de la muqueuse intestinale du faisan. La fausse membrane assez épaisse,formée de couches de fibrine, adhérait par places à la muqueuse intestinale. . Celle—ci était mortitiée dans sa presque totalité, mais on pouvait cependant y reconnaître la figure des glandes 4 L
.-. 42 - en tube et des villosités intestinales. Le tissu conjonctif ° de la muqueuse était inilltré de sang. La muqueuse était normale. Les bacilles de la diphthérie melés à quelques microcoques existaient à la surl`ace des fausses membranes, dans les villosités et dans le conduit des glandes en tube. Ces conduits présentent un canal limité par des cellules épithéliales nécrosées. Dans leur intérieur, on voit des bacilles disposés en séries linéaires dirigées dans le sens longitudinal. C’est le seul endroit de la muqueuse elle-même où on les trouve, ear il n’y en a pas dans le tissu conjonctif, autour des glandes, ni dans le tissu plus profondément situé. » Si on résume cette savante communication, on voit qu’il en ressort plusieurs conclusions : l° Les cellules contenant le bacille de la tubercu- lose ne sont pas, comme chez l’homme, des cellules géantes. 2° Les foyers tubereuleux anciens, caséeux ou calcaires, contiennent autant de bactéries que les lésions d`0rigine récente. 4 3° Le bacille de la tuberculose, chez la poule, diffère peu de celui de la tuberculose de l’homme 2 il est seule- ment plus petit, tout en alfectant à peu près la mème forme; et e`est surtout par sa disposition au milieu des tissus que, d`après MM. Cornil et Mégnin, on pourra le reconnaître. /t° Les lésions diphthéritiques sont produites par deux espèces d’organismes: « un mierocoque et un bacille qui séjournent surtout àla surface des fausses membranes ' ou dans l`intérieur des glandes de la muqueuse. » On a pu, par des cultures pures de ces bactéries, déterminer de la diphthérie chez les animaux de même espèce.
- gg .. De ces multiples exposés, il résulte une question fonda- mentale qui peut se poser ainsi :' ‘ Y a-t-il, comme l’avance M. llivolta, trois maladies diphtbériques des oiseaux produites par trois animalcules différents et appelés par lui: « Cercomonas gallinz, gréga- rme et psorospermie, » ou bien y a-t-il, comme le veut M. Piana, deux affections déterminées, l‘une par la psorospcrmic, l'autre par la grëgarine; ou encore doit-on scinder la maladie pour en faire deux entités morbides distinctes: l'une,dzphthérùz des gallinacés, ayant pour cause des bacilles et des microcoques, et l’autre, tuberculose des oiseaux, qui serait do nature exclusivement bacillazrc ,· ou enfin, doit-on considérer l`afl`eetion comme unique et produite en toutes occasions par le même parasite? ll y a quelques années, alors que la microbie, loin d’ètre cette science admirable dont M. H. Bouley a fait, à la séance des cinq Académies, l'éloge chaleureux qu’on q connaît; alors que la microbie était conspuée et traitée ironiquement de microbiatrie; ou bien alors que les savants de l’une ou l‘autre médecine commençaient, tout en la discutant, à y accommoderleuresprit, sans cependant vouloir admettre, comme sûrement réalisables, les expé- riences de laboratoire faites par M. Pasteur: alors, disons- nous, qu’on admettait la pluralité des germes venant concourir à déterminer dans Porganisme animal, par leurs effets combinés, un état morbide bien caractérisé; alors la réponse à une telle question eût été plus facile. On pouvait tourner la difficulté en se servant d’uu bon argument, et dire par exemple, que l'exsudat diphthé- ritique, comme tout produit infectieux, est susceptible de recéler plusieurs sortes de microzoaires ou microphytes; que, par conséquent, le parasite ne constitue pasle carac- L
.. ,54 ... tère essentiel du mal, que l’essence de ce dernier doit etre plutôt recherchée dans le caractère infectieux, hétéro- morphe, de l’exsudat lui-meme, des éléments qui le constituent, éléments amorphes — fibrine, albumine et mueine, — et morphologiques — leucocytes, hématies et cellules épithéliales. — Dire encore que tous ces germes ne sont probablement que la résultante de l'état morbide, et non la cause efficiente de la maladie. Mais aujourd’hui que la lumière est faite, et que nul ne peutnier le role immense joué par un microbe spécial à chaque maladie: les deux charbons, le choléra des poules, la septicémie, la tuberculose, la péripneumonie des betes bovines, le rouget des porcs, etc.; nous ne nous ` dissimulons pas qu'il devient bien difficile de répondre a la question posée, s’il est vrai que le contage essentiel du mal diphthériquo doive etre un organisme unique et spécifiquement déterminé. Nous allons cependant tenter d‘y répondre brièvement, en réclamant toute l`indulgence du lecteur; car nous déclarons, avec la plus entière franchise, que nous ne sommes pas assez versé dans l’étude des etres inférieurs pour trancher hardiment et définitivement la question. Tout au contraire, notre réponse sera timide et prudente comme elle doit l`etre dans un problème aussi délicat, problème qui ne serait pas indi- gue de fixer davantage l'attention des savants spécialistes. S`il est vrai qu'il y a, comme le dit M. Rivolta, deux espèces de croups parasitiques chez l'oiseau, il faut admettre une analogie entre ces faits et les expé- · riences de MM. Arloing, Cornevin et Thomas sur le virus du charbon symptomatique, virus constitué par uu A microbe différent du microbe du charbon bactéridien. Mais il peut se faire aussi que M. Rivolta se soit trompé
- 55 - pour plusieurs raisons: la première est qu'un germe peut varier de volume et d’aspcct, d`abord selon la phase de son évolution à laquelle on le saisit, ensuite selon l’espèce animale et meme selon le milieu dans lequel il végète. De plus, il est permis de se demander s’il n’y aurait pas là un cas encore mal connu d’alter· nance morphologique. M. Eimer, qui a fait de ces différentes formes une étude approfondie, écrit au début de son travail: « On n'a pas pu jusqu'à présent arriver à être d'accord sur cet organisme, et les opinions émises sont si différentes, que des observateurs éminents ne l'ont plus, dans ces der- niers temps, reconnu comme une forme animale, mais cn ont fait un produit pathologique, tandis que d’autres le considèrent comme un œuf de vers; d’autres encore comme une phase du développement d’un parasite encore inconnu. » ll est donc possible que les micro- parasites variés que signale M. Rivolta ne soientque les différentes formes d’un même ètre. S’il en est ainsi, on s‘explique facilement les deux maladies signalées par le professeur italien, de même qu’on aurait la clef des opinions si diverses exprimées par les médecins de l’h0mme sur la cause déterminante du croup infantile. Ajoutons encore, pour être complet, que des zoolo- gistes de grande valeur veulent que les pseudo-navicelles ou psorospermies qu`on trouve dans le corps des gréga- ' rines, ne soient que des spores d’un champignon qui se présente, dans une de ses phases de développement, à l’état amœbiforme d’abord, puis plasmodial; et que, dans leurs études si complètes et toutes récentes, MM. Van Beneden et Giard affirmentqueles psorospermies ne sont que des formations parasites des grégariues dont J
( - 46 - elles dérivent et ne diüèrent que par l'habitat: les gréga- i rines vivant dans des cavités où elles sont libres, tandis i que les psorospermies sont des parasites intra-cellulaires. , Voici comment, d'après ces auteurs, se ferait la trans- formation des grégarines: On admet généralement aujour- d’hui, depuis les travaux de Stein et de Lieberkühn, que , Yenkystementdes grégarines est le point de départ d’une série de phénomènes que ces savants indiquent, mais au sujet desquels ils nous invitent à faire des réserves: après avoir sécrété la membrane qui l‘enkyste, le proto- plasma se diviserait, soit par segmentation totale de sa substance, soit par une suite de gemmations de la surface seule, en un grand nombre de petites sphères protoplasmiques qui s’isolent bientôt les unes des autres et s’enveloppent d’une membrane. Ces corpuscules prennent des formes très variables, mais ressemblant toutes à de petites diatomées fusiformes, d'oî1 le nom de pseudo-navicelles qui leur a été donné. Dans l`intérieur des pseudo-navicelles — ou psorospermies — le proto- plasma se divise ensuite en un nombre variable de corpuscules nommés corpuscules falci/`ormes, àcause de leur forme qui rappelle celle d’une faulx ou d`une faucille ou du croissant de la lune. D‘après ces auteurs encore, les corpuscules falciformes pourraient, une fois mis en liberté, ou bien se trans- former directement en grégarines, ou bien, c‘est l‘opinion ' la plus répandue, se transformer en corpuscules amœbi- formes. M. Van Beneden admet que les cytodes géné- rateurs résultent de la transformation du protoplasma sorti des pseudo-navicelles, ou en d’autres termes que les pseudo-navicelles, dont Vexislence est facile à cons- tater dans le kyste des grégarines, sont bien réellement ¢_L
... 47 .. un produit de la segmentation du protoplasma de la gré- . garine, et que les cytodes générateurs en proviennent. · Mais la ne s’arrètent pas les controverses: on a vu plus haut que des théories nouvelles ont surgi: ce sont les théories bacillaùwzs de MM. Lôffler, Cornil et Mégnin. A · En présence des affirmations de ces hommes considé- rables dans la science micrographique, quelle doit etre notre attitude? Devons-nous laisser au temps le soin d'élucider les points litigieux de cette question; ou devons-nous, — après avoir brùlé ce que nous avons adoré, — suivre avec confiance la bannière de ces illustres savants; faut-il, au contraire, sortir des rangs pour engager le combat, et nous exposer ainsi aux coups de ces terribles jouteurs ? D’abord, il faut convenir que nous sommes trop engagé dans le débat pour pouvoir nous en désintéresser, - ce serait une coupable défection; — ensuite, accepter comme vraie une théorie contraire à nos convictions, c’est commettre un acte d’abaissement auquel se refuse notre caractère. Nous aimons donc mieux combattre, et si nous succombons, notre lutte n’aura pas été stérile, car nous aurons — par notre résistance — contraint nos adversaires à de nouveaux efforts pour soutenir leur opinion et en faire éclater l`évidence. Pour nous, il y a des germes qui jouent dans la patho- génie de la tuberculo·diphthérie des oiseaux, le rôle prépondérant. Cela doit nous suffire. Si les micrographes ne s’entendent pas pour caractériser ces organismes, leur divergence de vue peut tenir à ce qu'ils n’ont pas tous poussé aussi loin la culture de ces etres vivants,'ou encore à ce qu’ils les ont recueillis dans des milieux variés, ou meme qu‘ils les ont étudiés sous les deux états de
.. 48 - spores et de germes par/`aits. De la des différences dans les résultats obtenus, qui n‘0nt pour le clinicien qu`une importance secondaire. Ouvrons, il ce sujet, une courte parenthèse: un seul fait parmi tantd’autres qu ’on pourrait également invoquer, démontre bien que dans l'état actuel des connaissances, _ il y a toujours un voile jeté sur un coin du tableau micro- bien. Comment,en effet,peut-on comprendre que, d'après un éminent histologiste, on ne trouve pas de bacilles dans la tuberculose chronique humaine, et que, suivant lui, la disparition de ces bacilles dans les produits tuber- culeux anciens s’expliquerait par le fait qu'ils sont transportés et rejetés ensuite au dehors avec les produits d’excrétion, ou encore que les bactéries tuberculeuscs cessent de trouver dans ces lésions les éléments propres àleur développement, etque mème, leur vitalité ne pouvant plus s’y entretenir, elles se résolvent en fines granulations et disparaissent. Tandis que M. Cornil nous montre les bacilles des oiseaux vivant dans les foyers tuberculeux anciens, caséeux ou calcaires, en aussi grand nombre que dans les lésions d’origine récente. Pourquoi cette différence et sur quoi repose-t-elle? est-il vraiment admissible que les microbes des oiseaux soient moins difficiles pour leur gîte et leur nourriture que leurs collègues de l`h0mme? Cette thèse est insoutenable. Mais bâtons-nous de fermer cette parenthèse pour reprendre la suite plus directe de nos études. Si nous nous occupons surtout des ravages causés par les microbes au sein des organismes, c'est-à-dire des fausses membranes, des exsudats et des tubercules, voyons la raison clinique qui autorise à controverser les assertions de MM. Cornil et Mégnin.
- 49 .. Pour eux, la diphthérie des oiseaux n‘est pas leur tuberculose: - les baeilles ne sont pas les memes, et aux bacilles diphthériques, à qui sans doute l‘isolcment cléplaît, on voit de nombreux microcoques faire un imposant cortège. —Cepeudant, ils reconnaissent que les expériences de M. Lôftler montrent que la diphthérie peut avoir des manifestations tuberculiformes dans le foie ou le poumon; ils reconnaissent encore que la tuberculose et la diphthérie sont souvent concomitantes sur les individus infectés. De sorte que, l‘opinion de ces savants viendrait-elle même à prévaloir, on conviendrait toujours avec nous que les deux maladies sont, non seulement des sœurs jumelles, mais bien de véritables sœurs siamoises que le scalpel du plus habile prosecteur ne parviendra jamais à séparer complètement. _ Mais nous allons plus loin: à nos yeux, tous ces symp- tomes, toutes ces lésions sont la résultante d`une seule individualité. Comment en serait-il différemment quand, au cours des nombreuses épizooties dont nous avons été le spectateur attentif, il nous a été donné d’assister au développement de toute la cohorte des faits pathologiques dont parlent les auteurs qui ont décrit l’angine couen— neuse, croupale, le croup, la pharyngite psendo-membra- neuse, l'intlammation eroupale et diphthéritique de la muqueuse des premières voies respiratoires et digestives, le muguet, la pépie, le chanere, la grégarinose, la pso- rospermose, la tuberculose et la diphthérie? Chaque fois - et cela a des époques variées et dans des milieux différents, — on trouve, parmi les malades, des oiseaux tuberculeux, d’autres diphthériques et tuberculeux en même temps, et d‘autres diphthériques seulement. On voit d’ici poindre une objection: « Ce sont, nous
.. 50 - dira·t»on, des cas de diphthérie sous ses deux manifesta- tions: forme membraneuse et aspect tuberculiforme. » Cela est possible et même certain. Seulement pour nous, la forme tubereuleuse de la diphtbérie n‘est pas autre chose que la tuberculose: toutes deux se manifestent dans les memes conditions, elles peuvent naître isolément ou frapper de nombreux oiseaux; l’une et l‘autre ont une seule symptomatologie, une structure anatomique et histologique identique; elles siègent dans les mêmes milieux; elles nuisent dans les mêmes proportions au fonctionnement des organes, et produisent également des accidents invariablement mortels; I’une et l’autre sont parasitaires — et, d'après MM. Cornil et Mégnin, toutes deux bacillaires; — la leur comme la nôtre est transmissible et inoculable par les memes voies, par des moyens expérimentaux analogues, non seulement aux oiseaux, mais encore à d’autres animaux; dans les deux cas, la maladie transmise aux animaux peut être reportée sur des oiseaux sains et y revêtir les caractères communs d'origine. ` Et, après cela, l'on voudrait que ces deux tuberculoses ne fussent pas identiques.0ù est la différence? Nulle part! Aussi, à nos yeux, toutes ces affections dont nous nous sommes constitué le modeste historien, ne sont que des formes variables, des modalités diverses d’une seule et unique maladie, véritable protée qui ne cesse d’ètre et de demeurer la tuberculo—dip/zthérze. Voyons enfin l'étiologie, et nous aurons terminé tout ce qui a trait à ce chapitre. Les longs développements donnés aux paragraphes précédents nous dispensent d’entrer dans beaucoup de considérations sur les causes de la maladie, objet de cette
... 5j - étude. Et il résulte des faits articulés plus haut que le germe`qui la produit est un animalcule appartenant au monde infini des infiniment petits, mais grand par les désordres dont il est l’inévitable agent, véritable virus fixe, atome enfin, dont l’existence est pleinement démontrée. Comment cc principe morbigène pénètre-t-il dans le sujet sain pour le_contaminer‘? La démonstration de la contagion médiate et immédiate, par Pexpérimentation, étant bien évidente, l'esprit reste encore hésitant, et il demande pour sa complète satis- faction, que cette œuvre de destruction se fasse encore sous les seuls efforts de la nature; c'est ainsi qu'il se rendra un compte exact de la façon dont se propage, dans les basses-cours, la très grave entité morbide qui nous occupe. · Voyons donc si la difI'usion de la diphthérie des oiseaux malades a ceux qui sont bien portants et vivent dans le méme milieu, peut encore étre niée. L’observation clinique attentive nous autorise à répondre non, sans hésiter; voici quels sont les faits qui militent en faveur de cette maniere de voir : Nous estimons qu’au moment où elle sévissait dans la ferme du parc àEu, c'était la contagion qui jouait dans l’expansion de cette maladie aux poules, pigeons, dindons et moineaux, le principal rôle; si, en effet, il y avait eu seulement coincidence, on aurait bien certainement constaté, à la même époque ou à des époques voisines, d’autres cas de diphthérie dans les environs de cette ferme, puisque les conditions climate- riques étant les memes pour toute la région, les causes banales ordinaires tirées de la pathologie générale, exis- taient pour toutes les volailles. Or, les renseignements que nous avons minutieusement recueillis de tous cotés,
- 52 .. ne nous ont absolument rien appris d'af'flrmatif' sur ce point. ll y a bien eu quelques on—dit; mais les nom- breuses autopsies que nous avons pratiquées sur les oiseaux du pays, nous ont donné la certitude que ces oiseaux avaient succombé à diverses afl`ections n'ayant rien de commun avec celle-ci. En supposant mème que la diphthérie régnante fût générale dans la ville, le canton, l'arrondissement ou même le département, ce ne serait pas encore une preuve en faveur de la coïncidence; ce serait tout simple- ment, à nos yeux, la marque évidente d’une contagion, · qui, comme la tache d'huile, grandit toujours, et de spo- radique devient enzootique pour revétir enfin la forme épizootique, dernière expression de la gravité des mala- dies contagieuses. Mais il n'en fut pas ainsi dans ce cas spécial, la diphthérie s’étant bornée à exercer ses ravages sur uu seul point, sans s'étendre ailleurs. ll nous est impossible de dire quel a été le début de l`invasion du fléau dans la basse-cour en question, pour deux raisons que voici : l° à notre première visite, il y avait, parmi les malades, des poules et des pigeons sans que les gens de la ferme pussent nous dire quels avaient été les premiers atteints; 2° il ne nous a pas été donné de connaître l’état sanitaire des difl`érents parquets et basses—cours d'où provenaient les oiseaux souvent renouvelés pour les besoins de la consommation. L'origine du mal est donc tout à fait obscure, et c’est uniquement en nous basant sur notre croyance en la non- spontanéité des maladies contagieuses, —croyanee qu’au- cun fait bien constaté n’est venu infirmer jusqu`à ce jour -· que nous dirons ici: jamais, au grand jamais, Q
- 53 _ la diphthérie n‘a pu naître sans qu’un oiseau étranger qui la possède, l’ait importée la où on l‘observe, peut- A être depuis des jours et peut-étre même depuis des mois, attendu que le contage diphthéritique est très résistant. ll a donc dû en étre ici comme partout ailleurs, et il en sera de meme dans tous les ages et dans tous les temps. Si un doute était encore permis, il faudrait admettre que les germes spécifiques sont le produit de la maladie, le résultat d'une élaboration de l`orga— nisme, le fait d’une génération spontanée; il nous semble que, loin d’en ètre ainsi, il est acquis aujourd’hui que les virus ne se développent pas de toutes pièces dans l`organisme, sous l'influence des causes générales et communes, par l`eti'et d'une simple modification des tissus et des liquides de l'économie. Le domaine de la spontanéité ne se resserre-t—il pas de plus en plus ? et presque tous les médecins et vétérinaires ne sont-ils pas d’aecord sur ce point? la plupart de ceux memes qui, par tradition peut·étre plus que par conviction, se sont ' constitués les derniers défenseurs de la doctrine dite de l’hété:·ogénie, en sont arrivés, par une subtilité de langage, à dire que ce qu‘ils entendent par maladie virulente spon- · tanée, c'est la maladie survenant sans qu'il y ait eu contagion directe d’individu malade à individu sain. ~ Un seul fait s`est passé à Eu, qui eût pu faire croire à la spontanéité de la diphthérie : une des dernières victimes du fléau a été un jeune dindon dela grande race américaine, provenant d'un œuf rapporté depuis peu, œuf · qui ne sortait pas d'un foyer infecté. — M. le Comte de Paris, qui a eu la bienveillance de s’en enquérir près d'un médecin de qui il tenait ect œuf, nous l'a affirmé.- L'œuf a été couvé en dehors du poulailler infecté,
_ 54 .. 'par une poule bien saine, laquelle est encore vivante et couveuse aujourd’hui. Le dindonneau était né posté- rieurement aux faits pathologiques signalés plus haut. L’oiseau a toujours été de faible constitution; et, en le comparant aux autres de même age que lui, on a toujours pu le considérer comme un avorton appelé il mourir jeune. Cette prophétie s'est accomplie, puisqu’il est mort à trois mois et demi, d’une phthisie parasitaire bien constatée; — c‘est, en effet, avec les organes de cet oiseau que nous avons pu produire la maladie sur notre premier pigeon d'expérience. Si nous avions pu croire à la spontanéité des contagions, c'était peut—étre le moment de l'invoquer : comment admettre, en effet, que ce dindonneau ait été le seul contaminé, quand la poule qui a eouvé l'œuf dont il dérive, quand les dindons ses voisins et les dindonneaux de son age et de même provenance, lesquels vivaient _ autour de lui, et qui jouissent encore actuellement d’une santé florissante, ont été tous indemnes de la maladie? A cela, nous répondrons qu’il est probable, pour ne pas dire certain, que la phthisie l’a atteint au moyen des ` germes laissés par les malades à `la surface du sol, et qu’elle l`a frappé isolément, parce que, seul, il était souffretcux et afl`aibli (I). Les microbes, une fois transmis à un premier oiseau, ne sont pas restés inactifs; ils se sont multipliés chez (I} Depuis, d'autres dindons ont succombé à la memo affection, et cela àdes époques variablement échelonnées. C'étaient les frères du précédent. Seulement celui·ci, gràce à sa faiblesse, est mort promptement, tandis que les autres ont résisté plus d'un an. Ce fait est donc une confirmation éclatante de la théorie de la contagion.
- 55 .. l`animal contaminé, ear ils sont animés. et jouissent de la vie; puis, apres avoir subi les transformations que nous savons, ils ont été rejetés par les oiseaux avec les jetages et produits de déjection de toutes sortes mêlés aux aliments et aux boissons, — aux boissons surtout -— pour étre absorbés enfin par les oiseaux sains buvant et mangeant aux mêmes vases que les malades. Nous allons encore essayer de donner une nouvelle preuve de cette infection: pendant les premiers temps qui suivirent le développementdu lléau, nos investigations nous firent considérer comme un vaste foyer de contagion suspendu sur la tète des poules, les quelques centaines de pigeons qui peuplaient les étages supérieurs du poulailler infecté. Partant de cette idée, nous engageames M. le Comte de Paris à donner des ordres pour exécuter ’ la totale destruction des pigeons malades et sains, ce qui fut fait. ll y eut aussitôt décroissance notable dans le nombre des poules malades. Restaient encore dans ce cercle contagieux, dont le pigeon avait été le facteur le plus actif, restaient encore les moineaux continuantàvivre dans le faite des batiments abandonnés. Mais ils n‘y rencontraient plus les pigeons, cette proie si facile à envahir par le micro-germe. Aussi, la petite colonie des moineaux, qui auparavant avait largement payé son tribut aux atteintes du mal, et semé ses cadavres dans tous les coins, ne tit·elle plus de grandes pertes. Deux des leurs furent encore trouvés morts dans le voisinage de la basse-cour; mais les petits granivores n`eurent plus d’action sur les poules, gràce également à la guerre sans merci qu'on leur faisait chaque jour. L’épizo0tie, bien que considérablement ralentie dans sa marche, ne laissa pas que de faire encore, de loin en
-- 55 - loin, quelques victimes parmi lesgallinacés grands et petits. ll devait en etre ainsi pour deux raisons: t° les conditions . d`hygiène étaient mauvaises; 2° il n‘est pas téméraire — d`al`firmer que plusieurs oiseaux atteints, dont le mal tout intérieur ne se révélait pas au dehors, avaient toute la latitude et tout le temps d’imprégner de leurs germes les organes d'autres sujets. Quelques poules moururent donc àdiiférents intervalles, et aussi quelques dindons de la grande race américaine, qui vivaient en liberté dans le même milieu, et pour lesquels on est en droit cl`invoquer la contagion. Nous l’invoquons encore, cette contagion, pour des petits oiseaux, alors que nous avions rassemblé dans notre propre basse-cour, un certain nombre de poules et dindons diphthéritiques, dans le but d'étudier de plus près cette forme morbide. (Test ainsi que deux moineaux furent trouvés gisant dans la cour de notre habitation; ils étaient morts de diphthérie. Un mois plus tard, le 29 Mars 4880, étant en compagnie de MM. B. d’lmbleval et Verrier fils, la conversation roulait sur ce sujet, quand est venu s`abattre à nos pieds — comme pour confirmer nos dires ·— un moineau au pennago hérissé. L’oiseau fut saisi, tué et ouvert, ce qui permit de constater que le bec et le foie étaient farcis d’exsudats flbrineux. _ La basse-cour une fois débarrassée de ses hôtes mala- ‘ des, il n’y eut plus de moineaux infectés. Non seulement la diphthérie se communique de près, ' mais encore,cette contamination se fait à distance. Pour le prouver, nous citerons le passage d`uno lettre de Madame Belliard qui nous écrivait à ce sujet: « Il y a quatre ans, une basse—cour éloignée de la mienne de
- 51 .. plus de cent mètres, m`a communiqué la maladie, et ma basse-cour l‘a, à son tour, transmise àune maison voisine éloignée seulement d’une trentaine de mètres de chez moi. Cette transmission n'a eu lieu qu’un an après que la contagion sévissait chez moi. Je noterai cette particula- rité que les deux basses-cours ne renfermaient que des poules de race commune. » La période d’incubation de ce virus nous paraît bien difficile à déterminer; nous avons bien eu quelquefois la preuve qu`elle peut étre courte : deux ou trois jours suftisent alors au développement du mal; malgré cela. nous pensons qu’il ne doit pas toujours en ètre ainsi, et il y aurait, à notre sens, à préciser plus exactement la durée de cette phase de la maladie. Sous le rapport de la réceptivité, on trouve de grandes variations suivant les ages: les très jeunes sujets, jusqu'à l`àge de quinze jours environ, la contractent peu ou pas; passé les premiers temps de l‘existence, on peut avancer qu’en général, les jeunes oiseaux sont plus exposés que les betes adultes ou vieilles, aux atteintes de la diphthérie. L'atl‘ection est·el|e héréditaire ? Rien ne s‘oppose à ce que cela soit. Et cette idée, si clle est juste, concorderait avec les expériences faites par M. Pasteur, il y ai quelques années, sur les maladies des vers à soie : la muscardinc et la /lac/zerie, ainsi qu'avec les observations de clinique nombreuses rapportées par les auteurs vétérinaires de tous les pays, observations qu’il est permis d'invoquer à l’appui de l_’hérédité de la tuberculose chez les grands animaux domestiques. Du reste, ce qu’à notre sens il faut comprendre par l'/nérédzïé, c’est bien plutot l’aptitudc à la culture du microbe, que l'hérédité de Faifection elle-mème,qui agit 5
.. 58 ... seulement en préparant le terrain et en le rendant propre a la multiplication des germes. En envisageant ainsi les choses, on peut très bien considérer la tuberculo- diphthérie comme héréditaire. ll nous paraît aussi bien démontré par les nombreux faits qui se sont développés sous nos yeux, que l`humidité du sol et du logement est très favorable à l`entreticn du conlagium diphthéritique. Nous en donnons pour preuve, la disparition complète de la maladie, laquelle n'a plus fait de victimes après que la colonie des gallinacés a été transportée plus loin, sur un sol plus sec et bien gazonné. Le poulailler était alors provisoire et construit en planches dans un milieu convenable; c'est lui qui rem- . plaçait le poulailler infecté lequel était vaste, il est vrai, mais d'une construction vicieuse, ne recevant qu'imparfai— tement la lumière, et de plus, mal situé au pied d'une colline boisée, par conséquent froid et humide. Ce premier poulailler était encore précédé d'un abri où les courants d'air se donnaient rendez-vous, et faisaient frissonner, jusque dans leurs dernières plumes, tous ces malheureux volatiles. Depuis, on a substitué au poulailler * provisoire en planches, une habitation définitive dont nous aurons à nous occuper plus loin.
- 59 _. . CHAPITRE Il. Symptomatologie. A quoi reconnaît-on la tuberculo-diphthérie? Les formes que cette maladie affecte sont extrèmement variées. Nous avons constaté les symptômes les plus dissemblables, et l’on n'en sera point étonné si l’on songe que ces symptomes doivent leur diversité non seulement, aux processus multiples d‘une afI'ection qui s’attaque àdes organes différents, mais encore aux particularités propres aux espèces animales atteintes. Aussi, avons-nous cru devoir, pour la plus grande clarté du récit, classer dans un cadre spécial chacune des variétés d’oiseaux soumises à notre investigation. Nous pourrons ainsi passer en revue plus méthodique- ment, dans chaque cadre, les divers symptômes plus spécialement propres à l’espèce animale que nous envisa- gerons. Remarquons, toutefois, que tout sujet malade n'est pas fatalement condamné à subir la longue série des phases de la maladie. · Espèce Poule. Si vous jetez un premier coup d'œil dans une basse-cour envahie par la tuberculo-diphthérie, le spectacle auquel vous assistez est assez curieux, tant sont différents d’aspect tous ces volatiles. . La petite colonie au sein de laquelle vous venez de jeter l’ell`roi , se met aussitôt en branle, et l’on voit 4
... 60 .. immédiatement que, parmi ces oiseaux, il en est beaucoup qui présentent de réels symptômes maladifs: Les uns cherchent à s’échapper elopin-clopant, les autres courent en secouant péniblement leurs ailes traînantes. lei, ils vous reçoivent avec force éternuements; là, ces oiseaux vous montrent un œil ou les deux yeux gonflés ; et plus loin fuient, toussant et crachant, quelques pauvres étiques. Au milieu de tout cela, vivent tranquillement, comme insouciantes du danger qui cependant les menace, des poules nombreuses, lesquelles, courant et voletant à votre approche, semblent se moquer et de vous et de la maladie. Sécurité hélas! trop souvent trompeuse, car il est bien certainement beaucoup de ces pauvrettes chez qui le microbe a déjà commencé son œuvre. Et maint oiseau qui a conservé sa pétulante gaieté et même son embou- point, peut etre frappé plus ou moins grièvement par la diphthérie. Les uns sont atteints superfîciellement, et l’att`ection peut étre curable, si l’observateur a Yheureuse chance de s’en apercevoir à temps. C'est aussi chez eux que le mal peut passer inaperçu jusqu’au moment de les faire figurer sur la table du maître. Chez d'autres, le contage qui les mine a pu gravement compromettre leur existence, avant qu’ils paraissent s’en douter : un instinct d’un ordre supérieur, une cause l morale captive et absorbe toute leur attention. La poule couveuse est dans ce cas. Nous savons tous, en effet, avec quelle sollicitude elle consacre tous ses instants aux œufs qui lui sont confiés et aux poussins qui en dérivent. Ici encore, le mal peut étre dissimulé par l’ardeur que met la mère adoptive dans son œuvre de dévouement. L
- 5g - « De l'œil et de la voix, conjurant la tempête, » Elle frémit, va, court, vole, rien ne l’arrete. » Enfin, la diphthérie peut rester longtemps à l'état latent et ne se manifester que plus tard. Delà l'erreur accréditée parmi les éleveurs de volailles au sujet de la spontanéité de cette affection, à laquelle tous sont tentés d’ajouter foi. Nous avons également vu quelques volatiles de nos ' basses-cours devenir étiques à la longue, sans cause extérieure bien appréciable. Ils vivent de la sorte pendant de longs mois et même durant une demi·année pour périr, au terme de leurs maux, dans le plus affreux marasme. C’est à cette dernière forme morbide que la phthisie parasitaire doit son nom. Tout ce qui précède ne s'applique, du reste, qu'aux exceptions, et le plus ordinairement la maladie suit une marche, sinon toujours plus rapide, du moins beaucoup plus appréciable. , Disons tout d`abord que, dans la grande généralité des cas, les symptômes précurseurs de la diphthérie sont assez difficiles à distinguer des symptomes communs aux affections simplement inflammatoires. Cependant, ils ont généralement un caractère plus intense. C’est pourquoi, les premiers indices de la maladie présentés par les oiseaux diphthéritiques pourraient étre, dès le début, confondus avec les signes apparents d'un catarrhe nasal ou rhume, — s’ils n’étaient beaucoup plus violents dans leur manifesta- tion extérieure (I). C’est à cette violence du mal que l'on (l) Notre avis est qu‘il existe chez les oiseaux, tout comme chez l‘h0mme et les animaux domestiques, un coryza purement inflam- matoire, véritable catarrhe nasal naissant spontanément, comme
.. 62 .. doit attribuer la sidération, l’état fébrile et la température élevée du corps de l’oiseau contaminé. Les sujets atteints de rhinite diphthéritique laissent échapper des narines un . jetage d’abord transparent, mais qui ne tarde pas à devenir plus ou moins opaque, et d’une odeur particulière- ment fétide et rcpoussante. Un ou deux jours après l‘apparition de ce jetage, les narines en sont totalement obstruées, et leurs orifices sont fermés par la dessiccation _ des matières qui s'en écoulent. En pressant cette région entre les doigts, on en fait sortir facilement un liquide · incolore et spumeux. — Comme les volailles respirent toutes les affections du même ordre, sous Pintluence de causes banales: froid humide, pluies persistantes, courants d'air, change- ment de milieu, habitations basses, étroites, malpropres, en un mot malsaines. Ce coryza, dont le caractère est souvent bénin, peut revêtir des formes graves et même mortelles qui l’ont fait confondre, it tort, avec le catarrhe diphthéritique; il n'a de commun avec lui que |`appa- rence, et il en est bien différent quant au fond : le coryza inflam- maloirc n‘est pas plus transmissible qu'il n'est parasitaire. (fest it cette confusion des deux maladies que nous croyons devoir rattacher l‘erreur répandue parmi les éleveurs qui généralement admettent le développement sprmlané de la diphthérie: M. Bouche- reaux, entre autres, nous écrivait · qu'il est t· ès difficile de transporter des Crève-Cœur, des La Flèche et des poulets du Mans dans un rayon dc plus de cinquante lieues sans qu`ils prennent la diplithérie, surtout. s‘ils ont un espace restreint. · D'accord, quand la contagion règne au lieu de départ ou d`arrivée; mais si le contage n’existe pas, ce ne peut être assurément un voyage qui le crée; et, dans ce ras, la maladie qui se développe sur les oiseaux émigrants, est une maladie · de nature purement inflammatoire, pouvant frapper simultanément un plus ou moins grand nombre dcsujets, parce que tous se trouvent dans les memes conditions de prédisposition morbide, sans etre pour cela sous Pintluence d'une contagion.
... 63 ... habituellement parle nez en tenant le bec fermé, il s'en suit qu’elles éprouvent, même dans les premières périodes du mal, une grande difficulté à respirer. — C’est alors que l'on voit des oiseaux dont les voies respiratoires antérieures sont malades, éternuer souvent tout en secouant brusquement la tète pour se débarrasser des mucosités qui les génent; ces mucosités peuvent étre ' , expulsées, étant associées à des fausses membranes ct à des matières séreuses quelquefois sanguinolentes. Si nous nous reportons un instant à I’anatomie de l'appareil respiratoire des oiseaux, nous voyons que les narines, percées sur la valve supérieure du bec, sont dépourvues d’ailes membraneuses et mobiles. Les cavités nasales qu’elles font communiquer avec l'intérieur, s’ouvrent dans le pharynx par une fente longue et étroite située en arrière de la voûte palatine et dépourvue de voile du palais. De mème, il résulte de cette disposition anatomique que, chez ces animaux, les cavités nasales communiquent largement avec les cavités orbitaires. Tout cela explique l‘envahissement rapide des produits sécrétés vers les yeux et le pharynx, ainsi que la turges- cence consécutive et prompte des tissus muqueux dans ces memes régions. Les yeux, bientôt engagés, deviennent pleureurs et gonflés, et on voit perler au coin de l'organe visuel une ou plusieurs bulles analogues à la matière écumeuse qui se fait jour aux orifices mandibulaires du bec. —- Ces bulles sont dues à l‘air qui, arrété dans son passage à travers le nez, passe dans le conduit lacrymal pour venir aboutir aux angles des paupières. Ici peut s‘arréter la maladie, et alors deux ordres de phénomènes se manifestent: nous avons, en efl`et, constaté
... 64 - que les poulets après avoir montré les premiers symptômes du mal, paraissaient se rétablir; puis, après quelques jours ou quelques semaines de cette trève, ils mouraient brusquement. Dans d`autres cas, beaucoup plus nombreux, les symptomes précédemment décrits s'accentuaient au lieu · de s’éteindre: aux jetages séreux et méme sanieux du nez succèdent alors des éternuements, des quintes de toux, dont le_ vomissement est quelquefois la suite. Vient-on à presser la gorge de l’oiseau, il s’échappe abondamment du bec, un liquide d'une odeur pénétrante et fort désa- gréable. La respiration est grande, la toux est rauque et comme rentrée, les sons s’éteignent complètement dans la gorge. Si, prenant l'oiseau, on l'approche de l’oreille, il est facile de percevoir distinctement le sifflement laryngo-trachéal,etde reconnaître la fé tidité de son haleine. Tout accuse chezlui une dyspnée progressive accompagnée de sulfocation; il écarte le bec avec difficulté; la cyanose a envahi sa crète et sa muqueuse buccale. Et le malade qui est triste, abattu, avec la queue et les ailes basses, le pennage en désordre et la crète tombante. gît couché sur le sol et de préférence exposé au soleil, comme inca- pable de se mouvoir. C’est là qu‘il meurt promptement par asphyxie. — Cette forme nasale et pharyngienne de la diphthérie, dans laquelle on trouve des fausses mem- branes épaisses qui garnissent les commissures du ber. la langue et le fond du palais, tout en adhérant assez intimement aux tissus sous-jacents, n'est autre que l’angine couenneuse de certains auteurs. La muqueuse des premières voies digestives et respiratoires est alors rouge et injectée, souvent recouverte d’un ulcère àsurface granuieuse et saignante.
_ 55 .. Cette inflammation se propage, tantôt du côté du larynx et de la trachée, tantôt du côté de Vœsophage et de l’intestin. La durée de la maladie considérée sous cette forme, varie suivant l’étendue et le siège des exsudats, suivant aussi l'importance des phénomènes inflammatoires que ces memes exsudats ont déterminés. En général, la mort de l‘oiseau survient dans le court espace de vingt-quatre à quarante-huit heures (f). -— Enfin, nous terminerons ce qui a trait à l’all”ection considérée sous la formc catar- rhale, en ajoutant que, sur un certain nombre de sujets atteints, la mort survenait sans qu’on eût pu constater aucun symptôme, attendu la rapidité presque foudroyante · que prenait quelquefois la marche de cette maladie. · M. le D' Pietro Piana, de Bologne, a pu faire la même remarque: « Beaucoup de poulets, dit·il, furent trouvés morts dans le poulailler et plusieurs poules dans le nid où elles étaient allées pour pondre, sans avoir auparavant manifesté aucun symptôme (2). » Sous l'influence du même travail morbide, on voit, chez un certain nombre de volailles, se manifester d‘autrcs altérations: c’est ainsi que la diphthérie peut débuter par une véritable pépie. L'oiseau cn est-il affecté, il (l) Quelques vétérinaires, entre autres M. G. Percheron, disent avoir observé l'anginc aiguë choz les oiseaux. Rien ne s‘oppose à ce que cela soit; cependant, comme nous n`avons jamais vu cette maladie, nous éviterons d'en parler, de crainte de propager un fait · encore insulüsamment prouvé. (*2) Ilcchrrclirs sur une épizootie de gallinaréx, observée dans la province de Bologne, par le D' J. P. Piana, assistant à la chaire dïmatomie pathologique vétérinaire de l`Universite de Bologne. —-· (Traduit par R. Vion). 4
- 55 - s`échappe dc son bec entr’ouvert une sécrétion glaireuse assez abondante, sorte de bave filante que les au tres poules prennent plaisir à becqueter. La muqueuse buccale est décolorée, blafarde ou méme teintée de bleu; et, la pointe de la langue, les bords et les faces de cet organe, sont plus ou moins enduits d’une matière pultacée se présentant sous l`aspect d’une membrane blanc·jaunatre épaisse d’euviron un demi-millimètre. On a trop communément l‘habitude de confondre ce produit pathologique avec la pointe cartilagineuse, dure et blanchâtre qui entoure normalement Pextrémité libre de la langue, chez les oiseaux granivores et les petits · gallinacés : confusion qu’il est possible d’éviter, si surtout on veut bien admettre avec nous, qu’il est assez rare que cette couche desséchée et mortifiée de l’épiderme lingual, recouvre la pointe de la langue, précisément cn raison de la production de nature cornée qui la revêt naturelle- ' ment. G'est donc plutot à la baseret sur les faces de l’organe que Yobservateur doit rechercher la pellicule pathologique. `Des enduits de nature semblable tapissent parfois la face interne des mandibules et méme le fond de la gorge. La poule malade de la pépie, est sujette à des baille- ments fréquents, secoue la tete à chaque instant et refuse toute nourriture, ou ne prend les aliments solides qu’avec difficulté. Aussi, pour les déglutir, est-elle contrainte de faire de grands efforts, qui se traduisent à l’extérieur par des mouvements de sortie et de rentrée du cou, joints à une grande élévation de la tete rejetée brusquement en arrière. L'avidité pour les liquides est au contraire extrème 2 les poules malades sont fréquemment aux abreuvoirs où elles restent longtemps à boire, et cela
... 67 .. à plusieurs reprises. Nous en avons meme vu qui, placées sous un robinet d’où l’eau tombait goutte à goutte, ouvraient démesurément le bec pour la mieux recevoir; ainsi se suicidaient ces malheureuses volailles, trop incon- scientes pour comprendre que le mieux momentané qu`elles semblent éprouver, est plus apparent que réel, et les conduit fatalement à la mort. Tous les gallinacés frappés de pépie, font entendre un petit bruit rauque dïexpectoration, dont le son particulier permet de distinguer leur mal. Nous en avons même entendu pousser des cris plaintifs, pour la production W desquels ils écartent avec difficulté les deux parties du bec. L’oiseau peut mourir de la pépie (l) diphthéritique (l) La pépie, on le sait, est Vnpanage pathologique des espèces allées. Son nom vient du cri plainlif imitant le mot pip, que font entendre les oiseaux malades. ll existe une pépie simplementinllam— matoire que nous avons décrite, en IB74, dans nos « Causerie: agri- coles. » Maiscelle-ci diffère essentiellement de la pépie diphthéritiquc, l laquelle est due à la présence d`un animalcule microscopique, tandis que la première n`est que le symptôme d’une alïection des voies respiratoires ou digestives: d`une stomatite, d’une angine, d`une entèrite, d`une bronchite ou d`une pneumonie. Bien que l`oiseau alfecté d`une pépie inflammatoire, puisse égale- ment succomber, nous n'hésitons pas à afllrmer que la maladie, considérée sous cette forme non parasitaire, est souvent moins grave. ll est également rare d‘y observer les végétations mamelonnées qui accompagnent si souvent la diphthérie, végétations à marche rapide- ment envahissante, et qui menacent d'obstruer l‘entrée de la trachée, ' de soulever la langue, laquelle,semblable alors au tablier levé d`un pont à bascule, ferme la glotte et empèche la déglutition. La pépie diphthéritique n‘est autre que le chancrc, le mugucljaunc et le scorbut des éleveurs; elle seule peut ètre ulcéreuse comme MM. Pelletan et Bénion l`0nt avancé, tout en méconnaissant sa '
... gg .. comme on l'a vu périr sous les coups de la maladie catarrhale. llémes symptômes, méme lin. Si les formes nasale ou buccale, telles qu'elles viennent d'ètre décrites, n’ont pas sufli pour tuer le sujet, ou s'il n’est pas guéri, et que l’épizootie prenne une marche moins rapide, nous assistons encore au déroulement de nouveaux symptomes. C’est ainsi que la matiere sécrétée par les muqueuses hypérémîées, gagne les yeux, les remplit de larmes, et agglutine plus ou moins complètement les paupières. Alors, apparaissent souvent dans la cavité orbitaire, la gauche surtout, mais quelquefois la droite ou méme les deux, des tumeurs poussant l’œil au dehors ou le refou- lant au fond de l'orbite en produisant l'occlusion des paupières. Ces voiles membraneux sont entlés, et laissent échapper de leurs bords luméliés, injectés et garnis de granulations blancbàtres, des pleurs abondants ou même un mucus épais qui se coagule sur les plumes de l’oiseau en les maculant. La tumeur extra ou intra-oculaire, de dimensions variables, gontle la tète, et, sous forme de loupe purpurine, peut atteindre les dimensions extremes d’une olive et même d'une noix. Si on pince la tumeur latéralement, elle ne donne lieu à aucune réaction de la part de l'animal qui la porte : son insensibilîté propre est donc manifeste. Mais vient-on à la comprimer sur sa base, on voit le facies du sujet exprimer la douleur par suite de véritable nature; elle seule peut être accompagnée de tumeurs libro- plastiques du bec et dela tete, qui se développent surtout chez les jeunes sujets, autour des oritlcos des voies respiratoires et de l`isthme du gosier, et même sous les caroncules de la tète des oiseaux malades; elle seule, eutln, est virulente, tandis que l`autre n'est même pas armée d‘un pouvoir miasmatique infectieux.
... gg .. l‘état inflammatoire des tissus sous·jacents à cette pro- duction tuberculeuse. Puis, les habitudes générales de l`espèce se modifient, et l’0n peut observer, sur ces mêmes oiseaux, des boiteries d’un seul membre ou quelquefois des deux: la poule en station est moins vive et moins agile; elle s’appuie en vacillant sur une patte, tenant l'autre en écharpe ou cachée sous l'aile, à la façon du flamant qui se repose. Si _ on vient à la poursuivre, elle, qui d'abord pouvait courir et voler, fuit avec une démarche plus ou moins chance- lante, et sur une seule patte, cn traînant l'autre paralysée: enfin, elle tombe épuisée après une course de fort peu de durée. Mais, n`avez·vous pas confondu cette claudication avec d`autres hoiteries dues à des causes toutes différentes? Telle est l`objection qui peut nous etre faite. A cela, nous répondrons qu‘il n’y a pas ici de rachîtisme, puisque, loin d'etre déviés, les rayons du membre boiteux ont conservé i intégralement leur direction normale. De plus, le rachi- tisme est une affection du jeune age, tandis que les malades boiteux par nous observés, étaient tous dans leur seconde année. Ce n’est pas davantage le rlzumatîsme aigu ou chronique, ou même la goutte, attendu qu'il y a absence complète, autour des tarses et des phalanges, de ces tumeurs douloureuses, lesquelles sont le propre de ces sortes d`al1`ections : tumeurs renfermant, on le sait, du pus concret, des sels calcaires ou des urates alcalins. A peine avons-nous vu, sur quelques sujets malades, cette exubérance de la sécrétion écailleuse de l'épiderme des pattes, qui constitue la gale, et qui était la, du reste, tout simplement par concomitance. Il faut donc bien admettre que la faiblesse des membres 41a
-- 10 ... de ces oiseaux, leur marche pénible et un peu traînante, leurs boiteries souvent très accusées, et enlln, dans les cas extremes, la paralysie qui brode sur le tout, en un mot, que tous ces signes pathognomoniques ont pour cause et unique cause, la tuberculo-diphthérie. Nous avons, du reste, trouvé à l'autopsie de plusieurs sujets, des tubercules et fausses membranes qui, en raison de leur siège, devaient, en exerçant une pression sur les divisions nerveuses des membres, produire, en _ partie ou en totalité, les phénomènes sus-indiqués. L'oiseau ainsi boiteux peut encore fuir à notre appro- che, et vivre pendant des semaines et même des mois entiers dans cet état misérable, en butte aux tracasseries et aux mauvais traitements des volailles qui l‘ent0urent. Sa marche se ralentit enfin, il se traîne, tordu sur lui meme, s'amaigrit beaucoup, puis il est en proie à une diarrhée verte ou jaune qui achève de l’épuiser. Les plumes sont ternes et hérissées, et celles qui entourent l`anus sont maculées et adhérentes entre elles. C’est ainsi qu’arrivée au dernier paroxysme du mal, la poule reste accroupie le long des murs du poulailler, ou près des grilles de l`enclos, où elle se laisse approcher, quelquefois meme prendre. La tin de ses tourments est proche, et, cachée dans quelque coin, elle ne tarde pas à expirer. — Nous ne saurions trop insister sur ce point, que la victime n’est pas rigoureusement condamnée à passer par la tllière de toutes ces inlirmités avant d’attein- dre le terme fatal. La durée et la gravité de la maladie varient en raison du siège et de l'extension du processus morbide : c`est ainsi que quelques oiseaux meurent promptement et comme foudroyés ; d’autres succombent à la forme nasale seule; d’autres encore sont aveugles
... 7; - par les tumeurs oculaires, sans pour cela étre aftligés de jetage par le nez et le bec. ll en est aussi chez lesquels la boiterie est le seul signe maladif; entln, pour ne rien omettre, nous ajouterons que plusieurs maigrissent et meurent après avoir conservé fort longtemps toutes les apparences de la plus parfaite santé. Il est cependant des cas exceptionnels où la marche ordinaire des choses est tout a fait changée. Signalons, en passant, le croup qui se manifeste rarement seul chez les oiseaux. Nous avons cependant vu trois jeunes faisans être frappés par lui exclusivement, avec une violence telle, qu’iIs succombèrent cn deux jours aux attaques de cette forme peu commune de la diphthérie. Nous ne trouvons pas ïhémiplégie dans nos notes, mais M. Mégnin l’a vue être déterminée par une tumeur com- primant les lobes du cerveau. Quelques exemples d'hydropisie ont été recueillis sur notre carnet; et entln, nous avons rencontré deux fois Vépilepsie. L’étude de cette dernière forme de la maladie n’est pas sans offrir quelque intéret; aussi croyons·nous devoir nous y arréter un instant : Une belle poule de Houdan, âgée de plus d'un an, a de singulières allures qui néces- sitent son transfert dans la cour d`inilrmerie où sont ’ séquestrés, avant l’abattage, les oiseaux malades. Cette poule est en bon état apparent de santé: les plumes sont lustrées, l’œil est vif, la crète et la langue se montrent d'un beau rouge, le corps et les pattes restent indemnes de toute lésion. La bête est seulement très sauvage, tombe quand on la poursuit et se livre, étant couchée sur le coté, à des mouvements tout à fait désor· donnés.
.. 7;) .. On s‘en préoccupe peu pendant les premiers jours. Mais, voyant la persistance avec laquelle ces phénomènes se produisent chaque fois qu'un être humain entre dans la cour, nous attachons enfin plus d‘imp0rtance à ce fait singulier, et une étude attentive du sujet démontre clairement que nous sommes en présence d’une poule épileptique : l‘oiseau, qu’on excite, tombe tantôt sur un côté, tantôt sur l`autre, et se livre, dans cette position, à des mouvements violents des pattes et des ailes, a des torsions cloniques du cou et des membres. L’accès dure à peine une minute, puis, tout rentre dans l'ordre : la poule, qui a peu à peu repris l'usage de ses sens, étire tour à tour ses ailes et ses pattes et reprend tranquillement ses paisibles occupations. Après quelques jours de ce petit manège, les accès saccentuent davantage. En même temps vient pointer, sur l`œil droit du volatile, une petite bosse de nature diphthéritique qui nous engage de suite à en faire le sacrifice. — La poule ayant donc été occise, nous recherehâmes dans le cerveau la cause possible du mal. Ces recherches furent vaines. En tout cas, l‘autopsie révéla dans les autres organes du gallinacé, la présence de nombreux nodules para- _ sitaires. Il serait peut-ètre bon d'ajouter qu‘il n’y avait sur la tete aucune lésion qui pût expliquer ces accidents nerveux: ni trace de fracture récente ou ancienne, ni exostose des os du crâne. Si on rapproche cette observation incomplètemcnt scientifique, de l’exemple cité par M. Mégnin, dans le journal l‘Acclimatation, d’une famille de faisans dorés épileptiques pour cause de diphthérie, on voudra peut- etre admettre, pour ces deux mêmes faits, une origine
— 73 —— identique. Nous hésitons d'autant moins à conclure · à cette parité, que nous avons, depuis, observé un pigeon épileptique, et nous avons eu l’heureuse chance de trouver cette fois des corpuscules cérébraux dont nous reparlerons plus loin. Espèce Pigeon. Constatons tout d’abord qu’aucun des jeunes pigeons peuplant le vaste colombier de la ferme du domaine d’Eu, où ont commencé nos études, n’est frappé par la maladie. Seuls, les pigeons de la seconde année sont atteints et succombent à cette affection. Ceci diffère entièrement de ce qu‘ont observé les . auteurs qui se sont occupés de la même question, puis- qu’il est dit, dans leurs courtes relations, que les pigeon- naux meurent souvent étouffés par les fausses membranes qui se développent dans les premières voies respiratoires et digestives. Nous voyons là tout simplement la preuve que la diphthérie ne respecte rien, frappe en aveugle et les sexes et les âges sans établir aucune distinction. Il ne nous a pas été donné de voir, par cela mème, l’occlusion complète des deux orifices du jabot dont parle notre savant ami M. Mégnin. En revanche, nous avons souvent constaté la forme cutanée citée par le même auteur chez les pigeons surtout, mais aussi chez les gallinacés grands ou petits, et encore chez les oiseaux de volière. On reconnaît que ce passerigale est contaminé à certains signes extérieurs qui ne peuvent pas tromper: l’oiseau est triste, sa physionomie est étrange, son bec est sale et ses plumes sont hérissées; il boite un peu et saute alternativement sur une patte et sur l'autre, mou- 6
_ 74 .. vement qui paraît ètre dù à une sensibilité générale de A son corps. Un ou deux jours après Yapparition de ces premiers symptômes, on le voit traîner les ailes, sa marche est hésitante et automatique; il éprouve, une fois à terre. de grandes difticultés pour reprendre son vol. Si, après de grands efforts, l’oiseau y parvient, son vol est peu soutenu, et il retombe brusquement sur le sol où il reste un instant sans pouvoir changer de place, comme anéanti. Néanmoins, l’oiseau mange encore et boit constam- ment. Lorsqu'il éternue et ouvre le bec, comme c'cst le cas le plus fréquent, on observe chez la presque totalité des malades, des traces de pépie sous forme de croùtes aux V commissures du bec et de vernisjaunàtre sur la muqueuse palatine et a la base de la langue. Vient encore un jetage abondant par les cavités nasales, véritable coryza qui produit chez l’oiseau des éternuements souvent répétés. L’animal se frotte sur tous les obstacles qu‘il rencontre et meme sur ses camarades; il se frotte aussi les yeux avec la patte, espérant ainsi chasser la démangeaison qui l'importune. Chez les trois quarts au moins des sujets malades, l'un des yeux, ou même parfois les deux, sont démesurément gonflés. Les paupières forment, sur le côté de la tête, une véritable bosse dans laquelle on constate la présence de fausses membranes jaune d‘or qui, tapissant, au dedans et au dehors, la membrane nictitante, ont plus ou moins provoqué de l’exorbitisme. C’est presque toujours l`œil gauche qui est transformé ainsi — pourquoi? on n'en sait rien. -— Si, par exception, les deux yeux sont atteints, l’oiseau aveugle reste, pendant trois ou quatre jours,
- 75 .. immobile dans l`endroit même où la cécité l’a frappé ; il s`y laisse mourir d`inauition. · Le pigeon dont la vue estintacte, ou quin’estque borgne, résiste plus longtemps. Sa soif est inextinguible, et, cramponné sur le bord du réservoir à eau, il y enfonce à chaque instant le bec; quelquefois même il y plonge entièrement la tete; — plusieurs se sont ainsi noyés. Enfin, le malheureux pigeon succombe après s'etre blotti, dans quelque coin, pendant huit ou dix jours. Espèces Hoineau, Pinson, Serin, Chnrdonneret et Verdier. _ Tous ces petits granivores, une fois malades, faisaient ce qu’on appelle communément le gros dos. Les uns, au nombre de cent cinquante environ, vus seulement en liberté, n’oi1`raient guère d’autres symp- tomes ; mais les autres, qui étaient en cage, se pressaient sur leur perchoir qu'évacuait bientôt le plus faible en tombant lourdement sur le plancher de la petite habitation. Examinés de près, les oiseaux de volière qui sont malades, présentent presque toujours la cavité buccale encombrée de mucosités ou gorgée de graines auxquelles la constriction de la gorge n’a pas permis de passer; — dans un cas semblable, un exsudat ayant obstrué le larynx et fermé l‘ouverture supérieure de ce conduit, l'oiseau était mort promptement par asphyxie. Les plumes autour de l’anus et des pattes, ainsi que la . région digitée, sont souillées par la matière des déjec- tions; les muscles sont atrophiés, surtout si la mort s’est un peu fait attendre. Quant aux autres symptomes, i
I .. 76 .. ils nous ont paru être analogues à ceux qui ont été U décrits pour le pigeon. Aussi n’y reviendrons·nous pas. Espèce Dindon. Jusqu’à ce jour, environ quatre-vingt dindons, dindes, et un très grand nombre de dindonneaux diphthéritiques nous ont passé par les mains. Parmi eux, un seul dindon adulte appartenant à la grande race américaine, — race que M. le D' Michon a obtenue par la sélection dans les croisements successifs du dindon sauvage de ce pays avec la belle espèce cuivrée de France, —- mourut asphyxié par un amas de pseudo- membranes qui avait envahi l'arbre broncbique, l'œs0- phage et le ventricule succenturié. Chez lui, la maladie fut de courte durée ; aussi conserva-t-il jusqu’à sa mort un embonpoint très satisfaisant. Il n’en fut pas de même chez les autres dindons, où le mal revétit des caractères tout différents, que nous allons rapidement passer en revue. Il en est deux qui, affectés de tumeurs oculaires, sous- mandibulaires et tarsiennes, guérirent après un assez ~ long traitement. Quant aux autres, bien qu’opérés des mêmes tumeurs, ils végétèrent longtemps, tout en con- servant leur appétit ordinaire; puis, ces oiseaux, dont ` Vamaigrissement fut long et progressif, s’éteignirent sans secousse, ayant atteint le paroxysme de la maigreur. L'autopsie révéla dans leurs cadavres toutes les lésions du foie, des reins et des intestins qui sont liées à cette _ forme de la diphthérie. ' ll est encore plusieurs de ces oiseaux qui, envahis par des lésions similaires, en périrent, tout en ayant
.. 77 .. conservé jusqu’au dernier moment un grand état de . graisse; — c‘est ainsi qu’on en a vu du poids de neuf kilogrammes. La grande généralité des dindonneaux mourut du coryza et de la pépie diphthéritique. Comme conclusion, on doit dire qu‘il faut se détier beaucoup des dindons dans une basse-cour, précisément parce que cette espèce, qui est de nature robuste, résiste et peut vivre longtemps avec ses organes profondément ravagés, tout en semant les germes de la contagion autour ’ d'elle, et cela sans qu’on se doute de la terrible épizootie qui couve, et qu’on sera impuissant à combattre quand une fois elle aura partout jeté ses profondes racines. Espèce Faisan. Plusieurs centaines de faisandeaux succombèrent à la · forme nasale et buccale de l’épizootie; et sur cinquante r faisans adultes également contaminés, se sont montrés tous les symptômes et toutes les lésions que nous avons étudiés sur les poules frappées par cette meme entité morbide. Nous venons d'examiner successivement le mode d`action de la tuberculo-diphthérie sur les individus isolés des dilférentes espèces volatiles; voyons maintenant comment elle agit sur un groupe plus ou moins nombreux de ces memes individus. En d’autres termes, quelle est la marche suivie par cette contagion ? Ici, encore, nous retrouvons la même variété d’action, le méme caractère mobile, insaisissable, d’une atfection dont il est bien difficile de préciserles traits distinctifs. La L
.. 78 ... , gravité meme du mal est loin d’etre constante: ici, le fléau tue sans pitié, et en fort peu de temps, ceux qu’il attaque; là, au contraire, il les ménage et parait les frapper à regret : semblable au chat qui caresse et pelote les souris, il joue longtemps avec ses malheureuses victimes, et ce n’est que par degrés qu’il décèle son horrible présence. Ailleurs, le mal se montre plus bénin; il ne fait . qu‘effleurer les oiseaux, et les amateurs vigilants peuvent en arreter assez facilement les progrès. Ainsi, cette épidémie, étudiée en des lieux différents, présente égale- ment dans sa marche de notables différences. Lorsque la maladie se manifeste dans une basse-cour ou un parquet, elle peut n’atteindre qu’une seule volaille sans aucunement toucher aux autres — exemple une poule de Houdan qui est morte d'une phthisie parasitaire invétérée, dans la basse-cour de M. Ehrmann, au chateau de Rieux, sans qu’on ait eu à constater, depuis, un second ‘ fait de ce genre. - Il arrive parfois que durant les premiers jours, elle ne frappe qu’un petit nombre d`indi· vidus; les jours suivants, au contraire, presque tous les hôtes du poulailler en sont atteints, et meurent fatale- ment sans distinction d’àge ni de sexe. D’autres fois, la diphthérie progresse plus lentement et enlève, pour ainsi dire, les malades par lots: après plusieurs cas constatés dans une colonie d’oiseaux, il s'eu . produit d’autres le jour suivant, d‘autres encore le jour d‘après, et ainsi de suite, jusqu’à la destruction complète de la gent volatile. De telle sorte qu’il faut six semaines , ou deux mois pour faire disparaitre une agglomération d'environ cent cinquante gallinacés. Enfin, et nous n'hésitons pas à l’aftlrmer, la diphthérie, I
.. 79 ... dans la grande généralité des cas, suit une marche telle- ment insidieuse , qu’elle induit en erreur profonde beaucoup d'amateurs, lesquels croient, bien à tort, à son retour périodique. ' L’épizootie eudoise et d’autres exemples dont nous avons été, depuis, le témoin, nous ont pleinementconiirmé dans cette opinion : à la ferme du parc d‘Eu , la diphthérie ayant tué, aux derniers jours de l‘année 1879, de nombreux sujets, sembla faire tréve pendant un mois ou deux, et deux ou trois victimes seulement, sur six cents sujets, tant poules que pigeons, marquèrent, à chaque quinzaine, les étapes du fléau. On tint avec raison peu compte de ces pertes, plus minimes encore quand un ciel plus clément nous apportait la sécheresse. — Semblable en cela à bien des affections épidémiques, la diphthérie disparaissait tout à fait, ou à peu près, par le beau temps, pour rc-paraître avec les jours pluvieux. Nous en étions là, assistant sans crainte à toutes ces phases bonnes ou mauvaises de l'état hygiénique, toujours sous le coup des influences telluriennes, quand vint le mois d’Avril 1880, avec ses pluies froides, torrentielles, qui détrempent le sol des cours où les poules prennent d'ordinaire leurs ébats, pluies qui font frissonner jusque dans leurs dernières plumes tous ces malheureux vola- · tiles. Alors, le vent de la diphthérie souftla comme un ouragan, et, en moins de deux septenaires, plus de deux cents cadavres jonchèrent le sol. Et, cependant, dans ces jours néfastes, comme aux jours précédents, les memes mesures commandées par les circonstances furent prises sans délai : on séquestre et on sacrifie les malades, rien n’y fait. Seul, le soleil d’été et ses rayons bienfaisants
... gg - ont la puissance de mettre un terme à cette effrayante · hécatombe. Tel est, au point de vue symptomatologique, le résultat de nos études personnelles. Elles ont porté, on le voit, sur des espèces d'oîseaux fort différentes. Beaucoup d’autres peuvent être atteints de diphthérie; et,M. Mégnin · que ses travaux tout spéciaux mettent au rang des premiers ornithologistes de France, dit l’avoir observée sur un grand nombre d’espèces indigènes et exotiques. Les volailles de basse-cour, les oiseaux de parquet, de colombier et de volière, tous y sont exposés, à des degrés fort diflérents, il est vrai. G‘est ainsi que nous voyons placées en tète des divers groupes d’oiseaux, comme étant plus particulièrement vouées à cette maladie, les espèces rares et précieuses, tandis que les betes de race commune y résistent, au contraire, davantage. M. Mégnin fait également figurer dans sa longue énumération, les oiseaux de proie, et signale le fait d'une femelle de Grand- Duc, morte de cette affection fl). (I) - Viennent d'abord les faisons d’espèces rares et précieuses, dorés, argentés, vénérés, Amherst, Swinhoé, prélats, tragopans, puis les pigeons indigènes des différentes races; les poules Japo- naises, Cochinchinoises, Crève-Cœur, Houdan, La Flèche, puis communes, les colins de Californie, les perdrix rouges et grises; les faisans ordinaires; les dindons et les pintades; les canards d`espèces rares, carolins, mandarins etc; les canards communs; les petits oiseaux de volière, parmi lesquels, en première ligne, ont figuré les canaris, puis les bengalis, les perruches, et en der- nière ligne, les parvores, les moqueurs, les veuves, les paddas, etc., etc. Jusqu‘à présent, nous n‘avions pas eu l'occasion de cons- tater Vexistence de cette affection sur des oiseaux de proie; mais, par une lettre d’un de nos correspondants, possesseur d'une magni-
... 3] .. Nous ajouterons, enlln, pour terminer ce chapitre, quelques réflexions inspirées par les faits qui se sont déroulés devant nous. S'il est vrai que tous les oiseaux sont aptes à contracter la diphthérie, il en est certainement chez qui elle doit exercer bien rarement ses terribles elfetsz exemple, les _ llque collection d’oiseaux qui est ravagée en ce moment par la diphthérie, nous avons appris qu`une femelle de Grand·Duc vient aussi de mourir de cette affection. • Plusieurs lapins en ont été aussi atteints. · P. Mteum (loc. cit.). M. R. d'Imbleval a bien voulu, dans une lettre datée du l9 janvier l88l, nous donner son appréciation sur le méme sujet. Elle nous est d`autant plus précieuse, qu'elle émane d‘un de nos amateurs les plus compétents. Cette appréciation la voici: · La race de Campine argentée - dite « pond tous lesjours » — est on ne peut plus sujette il la diphthérie. .l‘avais, il y a deux ans, un assez bon lot de ces volailles, lot composé de un coq et cinq poules. Les poussins qui, en naissant, étaient vigoureux et sains, ne tar- daient pas à montrer les symptômes de la maladie qui devait bientot les tuer. • M. Fréchon, de Blangy, qui ne possède que des Campines, a eu le meme désagrément que moi. Tous ou premue tous ses jeunes sujets sont morts de la dlphthérie, et surtout a Page de huit jours à un mois. Depuis, semblables faits se sont plusieurs fois reproduits chez moi, aussi ai-je éliminé de ma basse·cour la race de Campine. • Parmi les autres races que j‘ai eues ou que j‘ai encore, celles qui se sont trouvées a peu près dans les memes conditions que la précédente, sont les Dorkings, les Crève-Cœur et les Legliorn. Celles qui ont eu ensuite à soullrir de cette maladie, sont les petites poules naines, dites poules perdrix. Chez les autres, telles que Cochinchi- noises fauves, Coucous blancs et noirs, Langsham, Brahmapoutra, Nègre soie et du Japon, Padoue doré, Padoue hollandais, Padoue argenté, Espagnole, Bréda, Wallikiki, la Flèche, Boudan, Bentam citronné, Bentam coucou, Java, Malais, etc., j‘ai eu peu ou point L
- 82 - perruches et les canards. Dans une étude que nous avons faite, en I873, de ces psittacidés rassemblés en grand nombre dans la volière d’un amateur, il ne nous a pas été donné de constater un seul cas de mort du à cette maladie, et, cela pendant trois ans. de diphthérie. Cependant je dois ajouter,_pour être vrai, que les Houdan et les la Flèche y sont un peu plus sujettes que les autres. · R. IYIIBLKVAL, Château de Romesoil (Seinwlnférieurc). Nous avons cru devoir, pour la plus grande édification du lecteur, faire suivre la lettre déjà si complète de M. d`lmbleval, de plusieurs lettres émanant d`autres éleveurs, et, ayant trait au mème sujet. Les voici: « Vous me faites l‘honneur, dit M•• Belliard, de mo demander ce que je pense de la diphthério au sujet des races les plus aptes b. la contracter. Je vous dirai que certaines races sont plus sujettes que d‘autres a contracter cette maladie: Je citerai en première ligne, les Campines, les Crève-Cœur, les Dorkings, les Hambourg, les la Flèche. Au contraire, les Breda et la poule soie du Japon, semblent réfractaires à la diphthérie. Aussi, les poules de Bréda mises par moi avec deux la Flèche atteintes de la maladie, n‘en ont contracté aucun germe; tandis que, sur quatorze Brahmas, trois ont péri; sur huit Campines, trois sont mortes, et sur dix Ham- bourg, trois encore ont succombé. Un seul coq de Bresse a été pris de légers symptomes, tandis que deux autres coqs de,Bresse et quatorze poules n'ont rien éprouvé. Pas une poule du Japon, sur vingt-deux sujets, n'a été malade; deux Dorkings argentés, sur cinq, sont morts. M" Bstnrann, éleveur ù Mont-Jean (Haine-cl·L0ire). Un éleveur de Houdan, M. Ch. Boursier, a bien voulu également nous prèter le concours de son expérience pratique. · Pour éviter cette terrible maladie, dit-il, il ne faudrait plus élever nl la Flèche, ni Crève-Cœu r, et autres races délicates chez lesquelles la diphthérie est à l`état endémique. Les races les plus rustiques sont bien moins sujettes à l‘épidémie, et on peut même les en garantir tout a fait en prenant certaines précautions. Ch. Bounsisn, éleveur, à Houdan.
... ,83 - Dans l’observation d’aujou1·d’hui, nous relevons de meme, avec satisfaction, que les canards y sont aussi bien réfractaires, puisque sur cent et quelques canards de ditl'érentes races, de tout age et de tout sexe, séparés des poules malades par une simple grille, et vivant au milieu des pigeons, moineaux et dindons contaminés, aucun n'a subi les atteintes du lléau , — cela dans le domaine d’Eu (1). Voici encore ce qu'en pense M. Bouehereaux, de Choisy·le-Roi : · Il est dilïlcile, avance-t-il,de transporter des Crève-Cœur, la Flèche et poulets du Mans dans un rayon de plus de cinquante lieues, sans qu'ils prennent cette maladie, surtout s`ils ont un espace restreint. ‘ Boucnaamux, éleveur. Le méme fait a été constaté par un américain, M. Daniel, éleveur, Etat du Maine, lequel s'exprime ainsi à ce sujet: · J‘ai remarqué que chez les poules élevées par plaisir d‘amateur, la maladie était presque toujours fatale. Ainsi, parmi mes Leghorns bruns élevés exclusivement pour concours, un jeune coq échappa seul, bien qu‘enI‘ermé avec les plus malades qui comprenaient presque tous les oiseaux de race. · (Traduit par li. Vionl. Il nous a semblé très à propos de faire connaître l'opinion de ees éleveurs de volailles sur la question délicate des races plus ou moins exposées à contracter la maladie. Nous voyons qu‘en général, à part quelques nuances, ces opinions concordent. Cela intéresse au plus haut point l'agriculture. Les hommes compétents y verront peut·étre des croisements it opérer, pour modiller le sang de certaines races, fortilier leur organisme, et leur donner ainsi une force vitale de résistance plus grande à l‘action destructive de ces intlniment petits qu`on appelle microbes. (1) M. d`Imbleval partage entièrement cet avis, et il nous écrivait, il y a peu de temps, que, parmi ses nombreux palmipédes, aucun n'a jamais été malade: · J`ai, dit-il, des canards de Duclair, de Rouen, d‘Aylesbury, de Pékin et du Labrador; des oies de
.. gg .. Ajoutons encore que les oiseaux à l’état d’entière liberté, n’en sont pas même exempts. C‘est ainsi que de nombreux moineaux et un pigeon ramier viennent de nous en fournir un exemple frappant. Nous réserverons a un autre chapitre la question de savoir si des animaux autres que la gent volatile peuvent recevoir la maladie par contagion ou inoculation, et succomber à ses attaques. Toulouse, d'Egypte, oies Bernaches, pas un seul cas de maladie. Chez mes canards de luxe, je n‘ai jamais non plus éprouvé de pertes. Ma petite collection, quant a ces dernières races, se com- pose de canards mandarins, canards de la Caroline, Casarka rutila, tadorne ordinaire. Joignez à. cela des sarcelles d`hiver, d'é¤e, des milouins,morillons, foulques, canards siflleurs. - Jamais, au grand jamais, aucun de ces oiseaux, tout en vivant au milieu des volailles même malades, n‘a eu le moindre symptôme de diphtliérie. — Je ne crois pas que les canards soient susceptibles de contracter la diphthérie; à moins, toutefois, qu'ils ne soient placés dans de très mauvaises conditions d'hygiène ; et, encore ne l'ai-je jamais vu. · R. o`Iusi.avu..
.. 35 .. CHAPITRE III. Examen du cadavre. - Anatomie pathologique et histologie. Le corps de l’oiseau qui a succombé à la tuberculo- diphthérie est loin d’otl`rir toujours les memes caractères apparents. Le cadavre peut présenter un embonpoint normal ou bien étre réduit à la plus extreme maigreur : c'est ainsi que nous avons fait l'autopsie d’oiseaux, les uns notablement amaigris, les autres en bon état de graisse, présentant tous, cependant, au même degré, A les organes intérieurs : poumons, foie, reins, etc., trans- formés en des masses exsudatives. Et cette observation ne nous est pas particulière. M. Mégnin nous écrivait, à ce sujet, au mois d’Avrîl 1880, qu'il avait constaté la diphthérie sur des volailles très grasses et en bonne santé, et sur d’autres très maigres et meme affectées concurremment d‘autres maladies. L’épidémie peut donc frapper les plus beaux sujets, sans entraîner fatalement Pémaciation et le dépérisse- `· ment. C’est ce qui explique comment, dans les expositions gallines, les jurys de concours ont pu primer des oiseaux, alors que ceux-ci offraient cependant les signes de l’inva- sion diphthéritique; décisions qui ont fait jeter les hauts cris aux reporters des journaux agricoles anglais. L’aspect des chairs, chez ces memes cadavres, n’otl`re souvent rien qui les ditférencie d’autres cadavres prove- nant de poules saines, lesquelles auraient été sacrifiées
.. 86 - pour les besoins de l`alimentation. D’autres fois, cepen- dant, les muscles des premiers sont décolorés, ou en proie à la dégénérescence graisseuse. ll n‘en est pas ainsi quand le sujet a succombé à la forme intestinale: dans ce cas, la région de l'abdomcn revêt, aussitôt après la mort, une couleur obscure, signe certain d'un commencement de putréfaction. Si de cet examen superficiel, on passe à 1'étude détaillée des altérations morbides, on voit qu'elles sont caractéris- tiques et à la fois nombreuses et variées. Ces altérations se manifestent déjà dans les couches superficielles de la peau, du tissu cellulaire et des muscles (l) (2), et il n'est (I) C’est ii la présence de ces nodules diplithéritiques sous-cutanés que M. Mêgnin attribue l`erreur des auteurs allemands Gerlach et Müller, qui disent avoir trouvé la teigne faveusc chez les pigeons. Pour M. Mégnin, il y aurait confusion évidente; pour lui, le laws produit par l‘Acho1·i0n Srhœnleinii n`existe pas chez les oiseaux; la teigne pclade seulement, teigne causée par le Microsporon Audouini, découvert par Gruby, serait l'unique maladie de ce genre qui leur serait commune avec nous. (2) Nous avons, jusqu`à ces derniers temps, mis en doute dans nos écrits — Tableau historique de la rarrtnc, parA. Léniez, l876 — la variole des oiseaux, que nous n`avons jamais rencontrée malgré les recherches nombreuses faites it ce sujet; et chaque fois, nous avons pu constater que les oiseaux soi·disant varioleux étaient bien et uniquement aflectèsde tuberculosdiplnthéritiques venant atileurer la peau. ll y a quelques mois encore, nous en rèférions ii M. Mégnin qui nous répondait : · Je suis qu‘il est question, dans certains livres, de la variole des oiseaux de basse-cour. Je suis comme vous, bien que, depuis cinq ans, j'aie fait l`autopsie de plus de trois mille oiseaux morts de différentes maladies, je n'ai pas encore vu une vraie variole: j'ai vu cependant souvent une véritable éruption exsudative qui est assez fréquente, meme chez les oiseaux de volière, et qui pour moi n'est qu'une forme de la diphthérie. ·•
. .. 87 ... pas rare d’observer une dermite diphthéritiqne ou de . trouver le _tissu connectif sous-cutané, spécialement celui des cuisses, de la poitrine et du cou, parsemé de petites concrétions de couleur jaune paille, générale- ment de forme ovoïde, les unes presque imperceptibles à l'œil nu, tandis que les autres atteignent le volume d‘un grain de blé on même d’une noisette. Les dimensions Nous sommes cependant aujourd`hui moins allirmatif qu`autrel‘ois, non pas en nous basant sur les descriptions de la petite vérole des — oiseaux faites par plusieurs auteurs (Slegman, ivîiquel, Pangoue, Lafosse), descriptions que nous croyons pouvoir rattacher à la fomie cutanée de la maladie dont nous poursuivons ici l'étude; mais notre hésitation est née de la connaissance d‘une communication faite, en l8'il, à l`Académie des sciences, par M. Jolyet, note dans laquelle ce savant relate Tétiologie et la pathogénie de la variole du pigeon obtenue par l`inoculation. D`après M. Jolyet, la pustu- lation il la peau ne serait qu'un des modes d`élirnination du virus, qui peut manquer et être remplacée par une autre voie d`èlimina· tion : c`est. de la sorte que, sur un certain nombre de pigeons vacci- nés, l‘éruption cutanée fit complètement défaut, alors que tous les phénomènes morbides s‘accomplissaient comme a l‘ordinaire,et que, souvent, la mort de l’animal en était la conséquence. Or, l`autopsie · aurait révélé à M. Jolyet une véritable pustulation intestinale: et il a pu, par des procédés de culture, dans du bouillon de pigeon, _ voir des microbes,soit des pustules,soit du sang, formerdes liquides successifs de culture, qui, ineculés, auraient produit |`atl‘ection variolique. Encore une fois, nous dirons que les expériences de M. Jolyet doivent nous imposer une grande réserve, et, si nos propres obser- vations cliniques ne nous permettent pas d`accepter sans contrôle les preuves données en faveur de la possibilité d‘une variole chez les oiseaux, nous reconnaissons qu'il n‘est plus permis d‘en nier l‘existence d‘une façon absolue, en présence des conclusions de · M. Jolyet. ,, _ g
... gg _ en sont beaucoup plus considérables encore chez le dindon, où nous avons recueilli des tumeurs de l’aile grosses comme une chataigne. — Le D' Piana, qui a rencontré également ces concrétions, du moins celles d’un petit volume, dans le tissu connectif sous-cutané de la majeure partie des poules mortes de l’épizootie, les attribue à l’enkystement de tout petits acares. Quelquefois les follicules plumeux sont rouges et enflammés dans les parties voisines des coucrétîons, et sécrètent une matière poisseuse exactement semblable aux fausses membranes internes. On voit aussi fréquemment des nodules diphthéritiques dans la trame des muscles et dans le tissu conjonctif inter-musculaire : c‘est surtout la masse de chair consti- tuée par le grand et le petit pectoral qui est le siège de ces sortes de lésions. Si, localisant davantage, nous passons à la tète, nous observons dans la grande généralité des cas, des tumeurs péri et intra-orbitaire, des exsudations intra-nasales dont les effets sur le vivant sont décrits aux chapitres Symptômes et Traitement, avec tous les développements _ nécessaires. Disons seulement, ici, qu’en incisant les tumeurs on voit qu`elles sont formées d’une gangue qui se désagrègc plus ou moins facilement, gangue tantôt pulpeuse, tantôt ferme, dure et comme crétacée: elle est recouverte d’une très mince enveloppe lisse, parfaitement moulée sur les parois de la cavité qui la contient. La couleur de l’exsudat chez les poules, pigeons et petits oiseaux, est souvent jaune d’or; chez les dindons et chez les faisans, elle est gris blanchâtre, bien que l’inverse puisse aussi se pré- senter dans des cas plus rares.
.. gg .. Dans plusieurs exemples recueillis par nous, les exsudats des fosses nasnles s’étaient développés jusque dans l’organe visuel, et avaient produit des cavités monstrueuses en distendant outre mesure la peau de la joue. (Voir Pl. I, fig. 1.) Nous avons rarement vu la cavité où loge l’exsudat contenir quelque liquide et otfrir des traces de décom- position purulente. ll doit en etre ainsi, puisque le pus des oiseaux est concret, sinon toujours, au moins dans l`immense majorité des cas. Aussi, est-il bien entendu qu’il ne faut pas confondre avec des tumeurs diphthéri- tiques les excroissances de meme aspect trouvées quelquefois sur la tète et sur les pattes des oiseaux: excroissances dues à une cause traumatique simple — coups de bec, piqûres d’épines ou heurts quelconques, sans aucune intervention du moindre élément infectieux. M. Mégnin, consulté par nous à ce sujet, nous écrivait àla date du 7 septembre 1881: « ll est très vrai que les produits simplement inflammatoires, chez les oiseaux, sont généralement concrets et qu’il ne se forme pas de pus comparable à celui des quadrupèdes. » Sur les milliers d’oiseaux morts de dilférentes maladies qui me sont envoyés chaque année, je n’ai encore trouvé qu’une fois —- chez un cardinal gris — des abcès à contenu liquide; et encore, ici, ce contenu n’était composé que de granulations moléculaires nageant dans une sorte de sérum; il n’y avait pas de globules ' de pus, bien que des leucocytes existassent dans le sang. » Une blessure d’épine aune patte de poule donne naissance à des fausses membranes ou à un produit inflammatoire jaune, concret, tout à fait analogue, à l’œil nu, à celui de la diphthérie. Le microscope seul 7
... 90 - permet de distinguer la différence par l’absence des germes caractéristiques de la diphthérie des volailles. » Il est exact, comme le dit avec tant de justesse M. Mé- gnin, que ces deux sortes de produits exsudatifs se ressemblent extérieurement chez l'oiseau, lequel a une tendance normale, naturelle, à la formation des exsudats plastiques, exsudats dont on n’a pas toujours étudié avec assez de soin la constitution intime. Peut—etre aurait·on alors reconnu que, dans l'exsudat simple, les principes chimiques — albumine, fibrine ‘et mucine, — et les éléments morphologiques — leuco· cytes, hématies et cellules épithéliales ou autres — s’éloignent peu de leur constitution, de leur organisation normale, tandis que, dans l`exsudat spécial ou infectieux, ces memes éléments chimiques ou morphologiques sont profondément modifiés dans leur nature intime et dans leur constitution. C·'est dire, en d'autres termes, qu’il faut avoir toujours en mémoire qu’on ne doit pas diagnostiquer l’existence d’une maladie contagieuse d‘après les symptomes et les lésions seulement, mais bien d’après sa transmissibilité; de la sorte, on ne con- fondra pas les affections pseudo-diphthéritiques avec la maladie croupale. Vient-on à ouvrir la bouche du volatile, on trouve souvent a la face interne et A la commissure des deux mandibules, qui en sont comme tapissées, des fausses membranes blanches, jaunes ou grises, d’une épaisseur et d’une étendue des plus variables. Il n'est pas rare non plus de trouver la langue tuméfiée et recouverte d’un enduit pultacé, sorte de peau molle d’un blanc jaunâtre ou foncé qui peut garnir un seul point de Porgane, ou bien en couvrir entièrement les faces et les cotés. L
- gg .. Nous avons encore vu cette matière végéter largement et remplir la cavité buccale, tout en prolongeant ses racines jusque dans le fond de la gorge. Chez quelques rares malades, le produit morbide prend une couleur brunâtre, et coule sous la forme d’une bouillie fétide qui doit constituer ce que M. Peter a appelé pour l’homme « la dzphthérie coulantc. » La mu- queuse ainsi recouverte d’une couche plus ou moins épaisse de ce vernis à l`apparence gommeuse, peut ètre pale, épaissie et inflltrée, ou bien encore gonflée, rouge, ulcérée et partiellement détruite; elle peut, d'autre part, malgré la présence des exsudations, n'etre pas sensible- ment modifiée dans son aspect et sa composition. C'est surtout lorsque le sujet a succombé à une mort rapide, qu’il est urgent d’examiner, avec le plus grand soin, le larynx et les bronches. On trouve alors la mu- queuse plus ou moins couverte de pseudo·membranes de la couleur ordinaire à ces sortes de productions pathologiques : c`est bien le croup ressemblant en tous points au croup observé dans l'espèce humaine. L’inspec~ tion dela gorge des volatiles morts ainsi brusquement, fait voir la muqueuse injectée et parsemée de grains, de plaques ou de bandes diphthéritiques. Ce sont parfois l des pellicules si fines qu’elles pourraient passer inaper- çues; parfois aussi, l’exsudat, affectant la forme d'un boudin, obstrue l’ouverture du larynx et prend dans le conduit aérien la forme et la disposition des organes qu’il recouvre. La fausse membrane est ordinairement lisse et comme humectée à sa surface libre; la face adhérente présente une apparence tomenteuse, qui tient à la présence d’une j
n r i — 92 — multitude de petits prolongements par lesquels elle È adhérait plus ou moins à la muqueuse sous-jacente. L D’après le D' Virchow, la fausse membrane du croup i ou de l'angine pseudo-memhraneuse serait de nature _ flbrineuse, sans processus et sans micro-germes; elle se I détacherait de la muqueuse sans laisser de traces, tandis ; que, sous la fausse membrane diphthéritique, la muqueuse est nécrosée. Nous n’avons pas qualité pour apprécier si ~ ces nuances suffisent pour différencier ces diverses affec- tions chez les humains; mais nous pouvons affirmer qu‘on les rencontre associées dans la diphthérie des oiseaux, sans que cela autorise à scindcr la maladie. Disons encore, à ce sujet, que l‘examen des exsudats ne nous a pas révélé chez l'oiseau, comme cela a été con- staté pour l’homme, une différence de coloration des fausses membranes qui seraient d'un blanc creme dans · les voies respiratoires et d'un gris plus foncé dans les voies digestives. Mais la diphthérie siégeant exclusivement dans le larynx, c`est-à—dire, constituant le véritable croup est fort rare chez les oiseaux: nous n’en devons que peu d’exem- ples à nos recherches personnelles; et M. Mégnin, à qui cependant les sujets d’expérience ne manquent pas, dit aussi n'avoir constaté que rarement ces sortes de lésions. Il cite seulement une poule de Houdan qui est morte étouffée dans des conditions analogues, et encore avait- elle en même temps la trachée et les bronches remplies d’exsudats. On peut donc admettre comme une vérité, que, pour l`oiseau aussi bien que pour l’homme, toutes les fois que le croup existe, c’est-à-dire qu’il y a diphthé- rite laryngée, on doit, en même temps, trouver les mêmes È lésions dans la trachée et l‘arbre bronchique. ll va sans ·
... 93 ... dire que la distribution n'est pas égale dans les deux bronches, que le produit infectieux peut prédominer d'un côté, n'exister méme que d’un seul côté. Les bronches, les bronchioles et leurs divisions peuvent étre revetues intérieurement de fausses membranes qui, dans certains cas, les obstruent sous la forme d’un cylin- dre plein. Les poumons sont alors généralement œdéma- teux, leurs vaisseaux sont gonflés de sang, et l'on trouve dans la trame pulmonaire plus ou moins congestionnée ou même hépatisée, des tubercules iîbrino·albumineux dont la dimension peut varier de la tete d’une épingle au volume d’une bille de billard, comme nous en avons recueilli un exemple sur un dindon américain: le poumon droit avait acquis ce volume et pesait 205 gr., tandis que le lobe gauche n’olfrait à la vue qu’une masse caséeuse à peine grosse comme une olive. (Voir Pl. VII, ilg. 3.) Chez d’autres sujets appartenant à la meme espèce, les deux lobes pulmonaires étaient transformés presque entièrement en matiere morbide: une portion très infime de l’organe maintenait seule le fonctionnement de l'hé— matose. Du reste, hàtons-nous d’aj0uter que la tuberculisation générale des deux poumons est chose rare: presque toujours, l’un des organes est indemne de diphthérie; V tandis que l'autre en est littéralement farci. Le lobe gauche a le triste privilège d‘etre ordinairement le plus atteint des deux. Les poches aériennes montrent aussi, parfois, les memes lésions, et il existe dans ces divers réservoirs thoraciques ou abdominaux, droits ou gauches, ou méme dans tous à la fois, des traînées pointillées, variables d’étendue; g
.. gg ... les unes ont l’apparence de ponctuations isolées (I), d'autres, très étendues et nombreuses, tapissent la face interne des sacs aériens, dont elles peuvent rendre les parois ridées et cartilagineuses. Si, poursuivant l'examen, nous passons au tube diges- tif, nous voyons les fausses membranes envahir le pharynx et le ventricule succenturié : c’est alors une véritable pharyngite de nature particulière, avec produc- tion à la surface de la muqueuse, de pseudo—membranes assez semblables a de petits fragments de lait caillé; elles se répandent sur Yépithélium qui protège les folli- cules muqueux, pour nous apparaitre sous forme de petites éminences arrondies ou allongées. Comme partout ailleurs où leur présence est décelée, les unes sont dissé- minées et isolées, tandis que les autres se réunissent sous forme de taches plus grandes et irrégulières. Si elles sont très consistantes, leur adhérence est grande; sont—elles au contraire ramollies, elles s’enlèvent facilement et s’écrasent sous la plus légère pression des doigts (2). (I) Le D' Piana (ouvrage clté, page 7) mentionne dans les poches aériennes des poules mortes de la diphthérie, une petite espèce dülcarus, a la présence de laquelle il n‘attache pas d‘ailleurs une importance absolue. (2) Que l'invasion soit complète ou incomplète, les productions qui l'accusent résultent toujours d‘une exsudation tlbrineuse, laquelle s‘est produite aux dépens du réseau vasculaire des tissus muqueux, et s'est coagulée à la surface de Fépithélium tout en emprisounnnt des éléments épithéliaux, de la matière grasse, des produits dinllammation, elc... D‘al>ord minces, pelliculeuses, puis plus épaisses et opaques, les pseudo-membranes offrent, sous ce dernier aspect, une assez grande résistance et ne se déchirent pas facilement. On a cru, jusqu‘a ces derniers temps, qu‘elles étaient constituées
.. 95 - M. Mégnin écrit que les jeunes pigeons succombent. fréquemment a la diphthérie du jabot (Maladies des oiseaux, causes, nature, traitements par P. Mégnin, lauréat de l‘Institut). « La matière, dit·il, tapisse cette poche, · empeche la sécrétion des glandules mucipares et salivaires de ce réservoir, en ferme quelquefois les deux orifices, et l'oiseau meurt promptement de faim. » par de la llbrine coagulée ou du mucus concret. Mais il résulte des travaux de Laboulbene, lequel a étudié la fausse membrane humaine dans ses deux principaux sièges, le larynx et le pharynx, qu‘elle est formée : l· par de la ûbrine amorphe parsemée de lines granulations moléculaires animées du mouvement brownien; 2* de la llbrine offrant l'aspect de llbrilles gréles, étroites, parallèles et entrecroisées ; 3• de la matière grasse formée de globules arrondis, ambrés, de dimensions variables, solubles dans I‘éther ou la téré- benthine; ·i• des éléments épithéliaux à des degrés divers de déve- loppement; 5** des végétaux sous forme de spores et de mycélium; 6• de vibrioniens du genre bactérie, surtout reconnaissables à leurs corps llliformes et raides; 7* des globules du pus et des glo- bules granuleux, leucocytes hyperlrophiés, emprisonnés dans la matière amorphe et les ilbrilles. D'autres travaux, dont les uns tout récents, semblent confirmer les résultats des expériences du D' Laboulbène : citons, entre ' autres, MM. Bouchut, Empis, Isambert, Rindileisch, Robin, Thomas, Verdeil et Wagner, qui, à part quelques nuances, émettent, à ce sujet, des idées analogues. D'après le D' Aufrecht, la fausse membrane serait composée de travées de llbrine qui contient des mierococcus en grand nombre, des vacuoles remplies de leucocytes. La muqueuse sous-jacente serait hypérémiée et parsemée également de leucocytes. M. Cornil nous apprend que, plus on se rapproche de la face profonde, moins on trouve de microbes et plus de ilbrine. Toujours d‘après lui, il n’y a plus do cellules éplthéliales au point d'implan- tation de la fausse membrane, car elles sont tombées avant sa
.. 96 .. Il ne nous a pas été donné de contrôler ce fait, n‘ayant jamais eu, comme nous le disons ailleurs, de jeunes pigeons malades dans le vaste colombier qui nous a servi ' · d'étude; aussi, les oiseaux sur lesquels nous avons observé la pharyngite et la stomatite glandulaire, avaient-ils en meme temps d'autres organes envahis parla tuberculo- diphthérie. Le ventricule musculaire ne présente aucune lésion, et les nombreux gésiers que nous avons ouverts ne nous ont rien révélé. M. Mégnin n’a pas été plus heureux formation. La pseudo-membrane est ainsi en rapport immédiat avec le chorion dela muqueuse, qui lui-méme est modillé dans ses couches et dans ses vaisseaux. Ces derniers renferment des micrococcus et des bacillus; leur paroi altérée laisse passer en meme temps les éléments du sang qui contribuent à former la fausse membrane, et c'est pourquoi on y trouve des globules sanguins déformés. M. Galtier s`est également occupé de la constitution des fausses membranes chez les animaux, — comme il n‘établit pas de distinc- tions, nous croyons qu`il a surtout en en vue les grandes espèces domestiques. - D`après ce professeur vétérinaire, l'examen micros- _ copique ferait reconnaitre dans les parties supertlcielles de Vexsudat croupal, des microcoquos au milieu d’une masse llbrineuse, granu- leuse, ainsi que de nombreuses cellules épithéliales plus ou moins altérées. Les couches moyennes et profondes auraient un aspect très nettement tlbrillaire, et on rencontrerait, en outre, dans leur épaisseur, les éléments suivants: microcoques, cellules épitlxéliales, globules du sang et globules du pus. En supposant que la fausse membrane exsudative des oiseaux tuberculo-diphthéritiques, n`ait pas une composition aussi com- plexe, il n`en est pas moins vrai qu'elle est également le résultat de fagglomération d‘éléments à peu près identiques, dont la com- position exacte serait fort intéressante it connaître, au point de vue surtout de la pathologie comparée.
. — 97 - dans ses recherches, et la raison qu’il en donne est des plus physiologiques: « ll n'y a pas, dit cet auteur, de forme gastrique de la maladie, parce que la muqueuse parcheminée du gésier est trop résistante pour se laisser pénétrer par les germes-contages. » Mais si la poche stomacale des oiseaux est indemne de tout désordre de ce genre, il est loin d’en être ainsi des intestins souvent envahis, à des degrés différents, par les produits anormaux de la phthisie parasitaire. Et c’est vraiment dans cette portion du tube digestif que siègent les lésions les plus évidentes: en beaucoup de points de la surface extérieure, l’intestin est devenu rouge par injection vasculaire, spécialement dans l’anse duodénale. A l’intérieur, il ne contient généralement qu’une mucosité noire ou brunâtre, c'est—à—dire, une matière diarrhéique et dyssentérique dans laquelle nagent des produits exsudatifs. L’intestin, étant vidé de son contenu, présente des altérations variables, car le siège des fausses membranes n’est pas toujours le meme, et on peut en dire autant de la quantité de ces productions morbides : ici, ce sont des exsudats très limités dans leur extension, et qui apparaissent comme des granulations d’une substance gélatineuse, jaunâtre ou grise, les unes circonscrites et isolées, les autres réunies en longues traînées puncti- formes sur différents points de la muqueuse intestinale. A ces plaques viennent parfois s’ajouter d’autres lésions: exemple, les cœcums dont un seul ou les deux sont malades et peuvent renfermer des tumeurs parfois énor- mes, enchàtonnées dans la muqueuse qui les recouvre intérieurement. C’est dans cos organes que nous avons vu des exsudats de la grosseur d’un grain de melon,d’une
.... gg - olive et meme d'un petit œuf, environnés de toutes parts par un nombre prodigieux de corpuscules miliaires. Leur composition est la meme que celle des fausses membranes. De toutes ces tumeurs, les unes sont incrustées dans les tissus ramollis et ulcérés; d’autres, presque libres, adhèrent à peine à la muqueuse et s‘en détachent au moindre attouchement. Meme remarque pour le duodé- num et le rectum. Nous avons conservé et reproduit par le dessin, un morceau de la dernière portion intestinale d’un dindon, gonflée et totalement obstruée par un véri- table bouchon diphthéritique de couleur blanc grisâtre et dur comme du bois. (Voir Pl. Il, fig. 5.) A la présence de telles lésions spécifiques peut se _ rattacher et se rattache souvent une inflammation intes- tinale consécutive, véritable entérite dont les indices certains sont : la congestion et le gonflement de la muqueuse sur laquelle on observe encore fréquemment des hémorrhagies grandes et petites, et des ulcérations, plutot à l'anse duodénale que partout ailleurs. L’aspect du mésentère est fort intéressant: on le voit ayant conservé sa couleur normale, et, malgré cela, plus ou moins chargé de pseudo-membranes flottantes, qui le font ressembler à un filet de pèche auquel pendraient , quelques poissons retenus dans ses mailles; ou encore, il est couvert d’exsudats très petits qui lui donnent l'appa- rence d’un lambeau de linge fin mouillé, puis plongé dans des perles qui y adhèrent de toutes parts. ll peut aussi étre semblable à une feuille de carton, tant ses parois ont été durcies par la maladie. On voit dans certains cas, le mésentère obscurci par une teinte vert-bouteille ou noire, couleur qui est due au
... QQ .. sang poisseux charrié par les vaisseaux; il en résulte un gonflement et un ramollissement du tissu mésentérique, ainsi que les lésions évidentes d’une péritonite, laquelle est caractérisée par des épanchements de sérum et de fibrine plastique dans la cavité abdominale. Le système circulatoire n`échappe pas davantage à. l’envahissement des germes: nous lisons, en effet, dans nos notes recueillies près du cadavre, qu’une grosse tumeur ovoïde a envahi le péricarde, et prolonge la pointe du cœur pour la souder aux parois de la poche aérienne qui l’enveloppe. (Voir Pl. VI, fig. l.) — Les surfaces externe et interne des oreillettes peuvent etre également recouvertes d’un enduit plàtreux qui en dissimule et la forme et la couleur (l). Rien de semblable n’a été relevé dans nos observations concernant les ventricules dont nous n’avons pas cependant négligé d'inciser le tissu. Dans les cas de tuberculo-diphthérie du cœur, la face interne du péricarde et les profondeurs du muscle car- diaque lui-meme étaient presque toujours parsemées de petites ecchymoses. Le sang contenu dans le cœur et dans les principaux vaisseaux était épaissi et de couleur brunâtre, tachant les doigts comme de la sépia (2). (l) Des concrétions cardiaques ont été aussi constatées dans la diphthérie humaine — forme croupale — par Werner, Winkler, Richardson, Barry, Wels et Smith (Gazelle des Ilopilaux). (2) Mémes remarques ont été faites en médecine humaine. De plus, les observateurs ont vu que ce sang communique aux organes qui en sont imprégnés une teinte sale caractéristique (voir Millard et Peter: thèse 1859, et Lorrain et Lépine: Nouv. Dicl. de méd. et de chir.) M. Regnard croit meme à une asphyxie spéciale aux diphthéritiques et M. F. Mosler cite dans sa communication faitc
... gw - Si du cœur, on passe au foie, l’esprit reste confondu à l'aspect des dégats innombrables causés par les microbes à la surface et dans les profondeurs de cet important viscère: l`ouverture du cadavre faite très soigneusement montre, dans les cas extremes, les deux lobes du foie con- sidérablement augmentés de volume. Leur hypertrophie est parfois telle que nous avons vu l’organe remplir les deux tiers de la cavité abdominale, après avoir refoulé tout ce qui génait son expansion. Chez un dindonneau, le poids du foie était de 420 gr. (Voir Pl. V.) La couleur du foie malade est un mélange de brun, de jaune (l) et de vert noiràtre; son tissu est friable et se . déchire a la moindre traction. Nous avons vu ce viscère étre parsemé de petites taches blanches, véritables ponc- tuations sablonneuses, les unes en relief, les autres déce- lant seulement leur présence par un changement de au Congrès des naturalistes et médecins allemands de Leipzig, 1872, deux cas de collapsus, l'un sur une jeune lille qui montrait a ' fautopsie une dilatation générale du cœur, un anévrisme partiel et une dégénérescence graisseuse des fibres musculaires du même organe; l'autre sur un garçon qui, avec des lésions identiques, montrait, en plus, un caillot volumineux dans le ventricule gauche, et un autre moins important dans le droit. (I) La couleur jaune du foie, l`organe étant normal, a été signa- lée pour la première fois, croyons-nous, par M. Piana, qui, dans une note a ce sujet, s`exprime ainsi: · Le foie, dans les poules qui pondent, a. une couleur jaune et un volume presque triple de celui qn’il présente chez les poules qui ne sont point dans ces conditions, ce qui tient a ce que les cellules hépatiques sont inültrées d‘une grande quantité de graisse; dans les poussins, le foie est pareille- tment jaune pour la méme raison. • - Cette remarque doit mettre en garde les observateurs dans févaluation du volume ct de la couleur de cet organe. .
- tOi - couleur sur la surface unic de l‘organe ; nous l‘avons vu encore recouvert de grosses plaques jaune grisâtre, qui enlevaient au foie son aspect primitif pour le trans- former en une sorte de masse verruqueuse qui n’a rien · d`analogue en pathologie comparée (Voir Pl. Ill.); il s'est entln montré à nous sanguinolent et déchiré dans sa trame et son enveloppe parle développement énorme du tissu parasitaire, qui avait rompu les vaisseaux ` hépatiques, pour produire une hémorrhagie dont était mort brusquement l’oiseau malade. En pratiquant des sections sur l'organe atteint, on aperçoit, agglomérés ou disséminés dans la profondeur des lobes, les memes tubercules de dimension variée qui, selon leur nombre et leur volume, ont parfois simplement modifié ou souvent complètement détruit la trame organique. (Voir Pl. V.) La vésicule biliaire peut se montrer aussi, bien que beaucoup plus rarement, tapissée extérieurement de fausses membranes. Viennent les reins; chez eux, l‘aspect change, et si les lésions environnantes n’étaient pas là pour édifier l'observateur, il croirait assez avoir atïaire à une dégéné- rescence graisseuse de l'organe, analogue à ce qu'on constate dans la maladie de Bright, chez les humains. Les deux reins sont bien rarement malades à la fois, et un seul exemple de ce genre nous a été révélé par l'autopsie d’un moineau. Le tissu du rein est décomposé en partie ou même en totalité; sa surface est inégale et mamelonnée, et sa trame grisâtre est entourée de petites taches irrégulières, comme cellulcuses. Inutile d’aj0uter qu’au milieu de ce tout si bizarre, la substance normale interne a presque complètement disparu. l
.. mg .. De même que M. Mégnin, nous avons pu constater la présence des produits morbides dans l’appareil repro- ducteur du male et de la femelle. Pour en finir avec cette longue énumération, nous dirons qu’ayant ouvert un certain nombre de cranes d’oiseaux, nous avons rencontré, une seule fois, à la face supérieure du cerveau, chez un pigeon, des nodules diphthéritiques qui étaient sans doute la cause des accès épileptiques auxquels l’oiseau était en proie. Si maintenant nous considérons dans leur ensemble la boîte crânienne et les trois cavités splanchniques, nous trouvons les appareils qui s’y abritent, plus ou moins garnis extérieurement et intérieurement de pro- duits morbides identiques : fausses membranes adhérentes ou libres et même flottantes, nodules, tubercules, tumeurs, vastes arborisations, dépôts énormes, quelquefois très durs, qui agglutinent entre eux les divers organes pour les confondre en une masse informe qui n’a plus rien de viscéral. Si à cela nous ajoutons des congestions, des hémorrhagies et des hydropisies concomitantes, nous aurons tracé le fidèle tableau des ravages causés par la tuberculo-diphthérie, à la surface et dans les profon- deurs de l'organisme malade. Toutes ces lésions ne se sont évidemment pas montrées à nous sur le méme sujet: chez 1’un, la peau et les yeux sont seuls atteints; chez l’autre, les voies respiratoires sont uniquement compromises; celui-ci n’est frappé que dans la région antérieure ou postérieure de son tube digestif; celui-là dans ses organes cérébral, circulatoire, urinaires et reproducteurs. Mais il n’en est pas moins vrai que, sous cette grande diversité de formes, on retrouve toujours la même maladie.
-— 103 — Histologie. Depuis Bichat, ce génie créateur de l’anatomie géné- rale, que de progrès se sont accomplis dans les sciences histologiques ! Le microscope seul a fait naître de tels prodiges; aussi, est-ce vers la microscopie que se portent aujourd'hui tous les regards, et c’est par elle que depuis quelques années, une pléiade de savants, personnitiés en M. Pasteur, ont jeté un jour tout nouveau sur les affections conta- gieuses. Sous cette féconde impulsion, de merveilleuses décon- vertes ont eu lieu, de nouvelles mesures préventives ou curatives ont été inaugurées, et il est permis d'espérer qu’un jour viendra où les maladies virulentes pourront étre arrêtées dans leurs ravages. ll faudra, pour cela, · qu’on connaisse plus parfaitement encore Forganisation, les changements de forme et d`habitat, de ces germes microscopiques, animalcules ou cryptogames, de ces microbes — pour nous servir du mot de Sédillot — qui sont les causes essentielles des maladies contagieuses (l). (l) M. Pasteur a su donner une éme et un corps à la théorie parasitaire qu‘a entrevue Raspail, cet homme si méconnu par ses contemporains et à qui la postérité seientitique rendra certaine- ment la justice que méritent ses remarquables travaux. La découverte de la Panspcrmic, œuvre impérissable de M. Pasteur, avait été pressentis par d‘autres savants, comme nous le dit M. le D' H. Guénean de Mussy dans une étude magistrale servant d'introdnction au traité de Murchison= •• Ce n'est pas d‘aujourd'hui que les observateurs des faits de la nature ont été séduits par l‘anal0gie que présente le développement de certaines maladies
- l(l4 — Et il ne sera pas moins nécessaire de posséder des notions exactes sur la conformation normale et sur les modifi- cations pathologiques des tissus lésés par la présence de ces mêmes germes, ct réagissant contre leur envahis- sement: tel est le but de Fhistologie patlzologzyue. ` Nous avons dû nous contenter des renseignements malheureusement assez peu nombreux, puisés dans les avec les procédés de la fermentation. La multiplication rapide de l‘élément virulifère, chez l`individu affecté, devinée longtemps avant d`avoir été constatée, et la transmission de ce méme élément à un individu sain, offrent une ressemblance si frappante avec l'acti0n du levain, que le D' William Parr a adopte pour désigner les maladies infectieuses, le terme significatif de zymolîques. « Robert Boyle, praticien anglais, qui consacra toute sa vie et ses grandes richesses, it l`étude des sciences physico~chimiques par la voie expérimentale, écrivait, il y a plus de deux siècles, cette phrase mémorable: · Celui qui comprendra ii fond la nature des ferments et les fermentations, sera probablement, beaucoup plus que ceux qui l`ignoreni, capable de se rendre un compte clair de certaines maladies qui ne seront peut-être jamais complètement comprises sans qu'on pénètre dans la doctrine des fermentations. · (H. Guéneau de Mussy, Aperçu de la théorie du germe conlagc.) L‘homme providentiel que semble avoir deviné l‘horoscope de Robert Boyle, il a été donné au Génie de la France de Penfanter: c'est Louis Pasteur qui partage, avec Vi‘ctor‘Hugo et Ferdinand de Lesseps, le privilège bien rare cl`étre entré vivant dans l'immortalité ! Lui seul a su découvrir l`identité des organismes ferments avec les corpuscnles que le professeur Tyndall nous montre suspendus dans les milieux qui nous entourent; lui seul a démontré, avec la meme rigueur, la ressemblance des germes ferments avec les éléments flgurés de la contagion, qui, lancés dans la circulation d’un organisme sain, l‘inI`ectent par un processus analogue à la fermentation, en multipliant à l`inflni ces éléments, lesquels ne tardent pas a transformer leur proie en un nouveau foyer d'infection. À
— IO5 — auteurs compétents qui ont pu étudier des organes d’oi- seaux transformés par la tuberculo-diphthérie. Nous les reproduisons donc in-extenso. Aussi bien constituent-ils une partie fort intéressante du sujet qui nous occupe. M. le professeur Rivolta, de Pise, parlant des exsudats trouvés par lui dans Pœsophage, le jabot et le ventricule succenturié d`un pigeon malade, dit: « Ces exsudats· i variant de la grosseur d`un grain de millet à celle d'une fève, étaient formés de cellules épithéliales, de granula- tions, de cellules blanches ressemblant aux leucocytes, et de quelques globuhes sanguins. » Le Ds Robin, le père de la micrographie en France, a étudié le foie de poules tuberculeuses, et voici en quels termes il s’exprime : « Le microscope nous a montré, dit- il, que les organes malades avaient la structure suivante : les granulations se composent, dans les deux organes hépatiques, d`une sorte de gangue de matière amorphe homogène, finement granuleuse ; l`acide acétique gonfle cette matière et y met en évidence quelques granulations graisseuses. » On y trouve aussi quelques rares cellules épithéliales analogues à celles du foie, mais plus petites et plus gra- nuleuses. » Dans le foie le plus volumineux, les petites tumeurs d’aspect tuberculeux et du volume d`un pois environ, ont une enveloppe grisâtre, demi·transparente, formée d'une trame fibreuse à fibres fortement cohérentes et difficiles à dissocier; elles sont empàtées dans une substance amorphe, homogène, assez tenace et élastique. » Le contenu enkysté est composé : t° d’uu assez grand nombre de cellules épithéliales, _ granuleuses, friables, presque toutes sans noyau ; 8
... W5 .. 2° d’un grand nombre de fragments irréguliers, granu- leux, qui, par leur aspect, semblent provenir de la rupture et de la dissociation de ces cellules; 3° de cristaux losangiques de cholestérine ; 4° d'aiguilles très lines, courtes, analogues, par leur aspect, aux aiguilles isolées de l`acide margarique; 5• de gouttes d'une huile incolore, de dimensions variables. » Tous ces éléments sont plongés dans une matière amorphe, très friable, irrégulièrement granuleuse, à peu près entièrement soluble dans l’acide acétiquc, sans dégagement de gaz. » Les masses d’aspect tuberculeux que nous avons trouvées dans le plus petit des deux organes, nous ont offert, sous le microscope, les particularités suivantes: elles sont en plus grande partie formées par une trame grisa- tre demi~transparente, de même structure que la paroi enkystée de l’autre face; quant à sa substance friable, jaune, assez dure, enkystée par petites masses éparses dans cette trame, elle nous a oll’ert également la méme structure que le contenu des kystes précédents; seule- ment la coloration jaune vif de cette substance est due à de nombreuses gouttes d'une huile d’un jaune orangé vif, sous le microscope; en outre, les cristaux en aiguilles analogues à ceux de l’acide margarique y sont extrème- ment nombreux, tandis que ceux de cholestérine y sont beaucoup plus rares que dans la substance des kystes décrits précédemment. » Le D' Pietro Piana, assistant à la chaire d’Anatomie pathologique à l‘Ecole vétérinaire de l`Université de Bologne, a consacré, dans un ouvrage déjà cité, une page . V
— l0‘l - importante à l`examcn microscopique des tissus altérés par la diphthérie : « Dans les sections transversales microscopiques de l'intestin en correspondance avec les foyers hémorrha· giques, on voit, dit-il, les villosités agglutinées par le sang extravasé, et la muqueuse infiltrée de beaucoup de petits noyaux ayant tous les caractères de ceux des glo- bules rouges. » Dans les coupes semblables pratiquées sur les points où, dans quelques cas, on observait des exsudats diphthé- ritiques, indépendamment de l'iniiItration des dits noyaux, qui est alors beaucoup plus grande, on voit la couche des glandes de Lieberkühn déplacée en haut par l’exsudat interstitiel, lequel contient aussi un très grand nombre des noyaux dont il vient d’étre question, I comme en renferme également la masse d’exsudat qui se trouve au·dessus des villosités. . » Les villosités intestinales, dit-il encore, se montrent dépouillées de leur revetement épithélial, et celles de l'anse duodénale ont tous leurs capillaires gonflés de sang. Ce sang est à l’état de dissolution. En elïet, les inllltra- tions des nucléi des globules rouges, les exsudats inter- stitiels et diphthéritiques, sont des altérations qui se V trouvent étroitement en rapport avec la substance proto- plasmatique des globules rouges et avec la dégénérescence et la disjonction des cellules épithéliales des vaisseaux. » (Traduit par R. Vion.) Citons, en dernier lieu, les études histologiques de MM. V. Gornil et P. Mégnin, (l) qui ont été faites sur (I) Loc. cit.
l l _ mg - des tubercules récents et chroniques provenant du foie d’un faisan et d’une poule. l Ces savants nous apprennent qu'à un grossissement de vingt diamètres environ, on voit sur les coupes de l l'organe, des masses relativement transparentes, lobulées, g parsemées de petits points opaques. En outre de ces grandes masses, il existe de petits points semi-transparents qui entourent de petites zones les vaisseaux interlobu- laires du foie. Avec un plus gros grossissement- deux cents dia- mètres ·-, on voit que le tissu nouveau est formé par q des tîbrilles qui se colorent mal par les réactifs colorants, l et qui ressemblent à une sorte de tlbrine feutrée et réticulée; les fibrilles sont séparées par des cellules rondes dont les noyaux ne se colorent pas nettement ou même ne se colorent pas du tout. . Au milieu de ce tissu, on constate des vacuoles et des travées canaliculées qui appartiennent à des vaisseaux dont les parois sont reconnaissables, bien qu’altérées et transformées, leurs cellules propres ayant subi la même décoloration que le tissu voisin. Dans leur intérieur, on voit des cellules rondes ou épithéliales plus ou moins volumineuses; mais il n’y a pas vestige de cellules hépatiques. — C’est en colorant ces préparations que les deux expérimentateurs ont rencontré les bacilles. Dans le tubercule chronique, le tissu calcilié qui se trouve autour des fentes contenant les bacilles, est très fortement coloré par le violet seul, et la couleur devient brun violet foncé quand on a teinté le pinceau avec la safranine. Cos histologistes nous montrent ce tissu aréolaire formé de faisceaux ou fibres transparentes hyalines très colorées par le violet et la safranine, ayant l 1
·- los — Ã une apparence réticulée. Dans les espaces que laissent entre eux ces faisceaux, ils ont trouvé des boules hyalines * colorées de la même façon. Sur les préparations minces, ces boules hyalines sortent parfois de leur loge et se trouvent au bord de la préparation. Elles_ sont de · 'volume variable, pouvant atteindre de 0,008*** à 0,0i0¤··, et régulièrement sphérique. D'après MM. Cornil et Mégnin, il n`y aurait pas un seul noyau ni une cellule ayant conservé sa vitalité et susceptible de se colorer, dans toute cette zone calcitiée. ` ` I .
- HO — CHAPITRE IV. Parallèle entre la tuberoulo-diphthérie des oiseaux, le oroup humain et les diphthérites animales, d’une part; la phthisie de l’homme et des animaux, de l’autre. Loin de nous la pensée de vouloir parler de tout à propos de tout. Mais, n’est-il pas vrai que, dans les choses de la science, tout se lie et s’enchaîne, et qu’une décou- verte est toujours grosse d’une nouvelle découverte ? Oui, · les découvertes s’engendrent d‘elles-memes sous le souffle de l’esprit; et, comme l’a dit un jour un prince de la science, M. H. Bouley de l‘lnstitut, dans son langage _ brillamment imagé: « Quand une fois une déchirure a été faite à la robe d’Isis, c‘en est fait de la résistance de cette déesse ; toujours et nécessairement cette déchirure s’élargira, et il faudra bien qu’elle finisse par laisser exposé à tous les regards ce qu’elle s’était obstinée à tenir caché si longtemps (l). » C’estparce que nous sommesïapotre convaincu d’une si grande vérité, que nous venons tenter dc mettre ici en parallèle la diphthérie des oiseaux, aujourd'hui mieux connue, avec d’autres maladies de l'homme et des ani- maux, dont elle est en quelque sorte le trait d‘union, au point de vue de la médecine comparée. (I) Rapport sur les travaux de M. Pasteur, fait à la société des Agriculteurs de France, par H. Bouley, président de l‘Acudémie des sciences.
— ill —— Lorsque, il y a vingt ans, s’ouvrit l’ère des discussions à l’Académie de médecine de Paris, touchant les origines et l’essence de la vaccine, le monde savant était loin de se douter qu’un jour viendrait, où serait acquise la cer· titude que la plupart des espèces animales sont suscepti- bles de contracter la variole. Bien peu croyaient que ces memes espèces eussent chacune une variole qui leur est propre et se rapproche à différents degrés de la petite vérole humaine considérée commetype. . Il fallait, pour que cette vérité fùt démontrable, que MM. H. Bouley et Lafosse eussent découvert ce que l’on ‘ avait si longtemps ignoré : la véritable nature de la variole équine. Le reste suivit de près. Oui, c’est par Pexpérimentatiou et aussi par le parallèle établi entre les maladies vaccinogènes sidiverses de mani- festation extérieure, qu'on est arrivé à démontrer péremp- toirement qu'elles sont une dans leur essence et variables seulement de formes suivant les organismes sur lesquels elles s’implantent. Or, les études microscopiques expérimentales ne peu- vent qu’ètre l'apanage du petit nombre; et le monde médical n’ignore pas que les savants français et étrangers qui s’y livrent avec ardeur, sont entrés à pas pressés _ dans un grand mouvement scientifique qui est le présent et qui sera bien certainement l’avenir. ` Tous ces hommes de progrès, pour qui le travail est une loi, ont voulu et su se rappeler les paroles de Bacon: ~ « En médecine, l’expérimentation appuyée par la raison, est au savoir réel ce que la pierre de touche est au plus précieux des métaux. Elle décèle la vérité. »
— H2 — Nous aussi, voulons chercher la vérité. Nous la cher- chons, non par l’expérimentation, mais par la simple observation qui se mesure mieux avec les faibles res- sources de notre modeste savoir. Nos moyens d‘action sont fort limités, ce n‘est pas une honte d’en convenir. Ils n’en sont pas moins admis. . Aussi, ne craignons—nous pas d’émettre encore cette vieille idée: que si la médecine repose dans de larges proportions sur la méthode expérimentale et sur la microbiologie — seconde Hébé qui infuse à Hercule une jeunesse nouvelle, — elle est encore et toujours: science dbbservation. _ C'est donc en nous basant principalement sur les études cliniques, que nous classerons ici, dans une meme famille, la diphthérie des oiseaux, le croup humain, la diphthérie humaine et les diphthérites animales ; tout en admettant les liens de parenté les plus étroits entre cette même tuberculo-diphthérie de la volaille, la phthisie humaine et celle de nos animaux domestiques. Toutes ces atfections constituent, à nos yeux, des individualités seulement ditïérentes d’un même groupe de maladies. Voyons d’abord les diphthérites. La diphthérie de l’homme, d'après Bretonneau, est un genre de maladie caractérisée par la tendance à la for- mation de fausses membranes qu’on observe sur les muqueuses et meme sur la peau. D‘après lui encore, la diphthérie affecte plus particulièrement la muqueuse de la bouche et des gencives, celle du pharynx, du larynx et des voies urinaires (l). (I) Bretonneeu. Traité des diphthérites. 1828.
- ua - La définition de Trousseau (l) se rapproche très sensi- blement de la précédente : « La diphthérie, dit-il, est une maladie spécifique par excellence, contagieuse de sa nature, dont les manifestations se font du côté des mem- branes muqueuses et du coté de la peau, présentant là, comme ici, les memes caractères, etc., etc. » Etant donné qu'une définition est ce qui explique le plus brièvement et le mieux une chose, ne voit-on pas déjà un rapprochement frappant entre ce qui précède et quelques-unes des modalités de la diphthérie des oiseaux auxquelles s’appliquerait fort bien la meme définition (2). Il n’est donc pas téméraire de s’associer entièrement (I) Trousseau. Clinique médicale de l`H6lcl·Dieu. (2) Nous sommes amené lt parler ici incidemment du croup, ce que nous ferons prudemment, vu les opinions diverses des célé- brités médicales qui se sont le plus occupées de cette question importante de pathologie. A part quelques nuances, on constate parmi les auteurs qui ont traité du croup, deux camps différents: dans l'un sont rangés les médecins pour qui le mot croup répond à l‘idée de laryngite dîphthéritique; dans l’autre figurent les prati- ciens qui reconnaissent un croup diphthéritique et un autre qui ne l'cst pas. Aux yeux de ces derniers, la fausse membrane crou- pale peut naître sous d’autres influences que la diphthérie; et pour ces auteurs, le croup appartiendraitù plusieurs sortes d’entités morbides, et doit étre défini simplement: « une laryngite pseudo- membraneuse. » En supposant même qu‘il en soit ainsi, cela ne nuirait aucune- ment à la thèse que nous soutenons, attendu que, laissant toute autre affection croupale de côté, nous n'avons en vue, pour établir le parallèle, que le croup dont le caractère microscopique essentiel consiste dans une pellicule de nature diphthéritique. Cc qui veut dire encore que le croup des oiseaux, tel que nous l‘étudions ici, ne sera pas confondu avec le faux croup humain, croup spasme- dique ou laryngito striduleuse que l‘immense majorité des méde-
— H4 — à la doctrine de Trousseau, au sujet de 1’unité du venin diphthéritique, et de dire avec lui: « Quelles que soient ses manifestations locales, quelles que soient ses formes générales, la diphthérie est une de sa nature. » Nous n’établirons pas davantage de différence, aussi ` bien en nous basant sur les symptômes que sur l'anat0mie pathologique, entre la diphthérie des oiseaux localisée dans les premières voies respiratoires et digestives, et la diphthérite buccale, le croup et l’angine couenneuse de l`espèce humaine. Pour ce qui est du croup, le volatile, comme l‘enfant, présente d‘abord des troubles laryngés, des suffocations bientôt suivies de dyspnée par asphyxie, laquelle est accompagnée de coma ou de convulsions finales. Qui n’a vu se débattre, hélas! ces doux enfants Qu’étreint le croup féroce en ses doigts étouffante? ' Ils luttent; l'ombre emplit lentement leurs yeux d’ange, Et de leur bouche froide, il sort un rale étrange, Et si mystérieux, qu’il semble qu’on entend, Dans leur poitrine, où meurt le souffle haletant, L’all`reux coq du tombeau chanter son aube obscure! Victor Huoo. cins regarde comme une simple phlegmasie locale, une affection purement catarrhale. . Tout ce qui concerne lo vrai croup est applicable à l‘angine couenneuse de l‘homme, en tant qu’on veuille bien admettre avec Coulon (De Fangine coucnncusc cl du croup. 1867), Trousseau (Clinique médicale de l’Hâtcl·Dicu t. 1. p. 4ll), MM. Roger et Peter (Dicl. encycl. des Sciences médic. art. angine diphlhérilique) et · MM. Rindfleisch et Aufreeht (Assemblée des nal. et méd. allem. session de Magdebourg, l883}, que dans tous les cas, l‘angine couenneuse n‘est autre que l’angine diphthéritique. _
— H5 — Dans les deux espèces encore, l‘haleine est fétide, la déglutition difficile; la voix est altérée, — car il y a · un cri croupal comme on admet une voix caractéristique de la maladie; — il peut y avoir rejet de fausses mem- branes et le croup peut se compliquer de coryza et d’angine couenneuse. La surdité diphthéritique a été établie pour l'enfant (D' Weber) (l), et pour l'oiseau (Léniez). Les lésions anatomiques sont également identiques quant à leur nature, leur siège et les complications qui en sont parfois la conséquence: mêmes fausses mem- , ' branes, les unes granuleuses et lenticulaires, disséminées sur le tissu muqueux, les autres se montrant sous des formes plus étendues de plaques, de bandes et même d'un revetement continu, — véritable tuyau de substance membraniforme blanc, souple, élastique, consistant, qui adhère facilement à la muqueuse, ou même ne lui est qu'appliqué, s‘étendant ainsi de l’orifice du larynx aux dernières divisions des bronches. (Bretonneau. l8l8). Or, semblable revêtement morbide a été enregistré plus d’une fois au cours de nos études sur les oiseaux. Les sièges ordinaires de ces exsudats ont été bien définis dans l’espèce humaine: ce sont particulièrement la base de l'épiglotte, les ligaments aryténo-épiglottiques, la partie postérieure ou inter-aryténoïdienne, dans les ventricules, à la face supérieure des cordes vocales (2). Nos remarques personnelles, quant à l’oiseau, ont été moins minutieuses, et nous ne pouvons établir à ce sujet, aucun parallèle. (l) British Medical journal. (2) Archambault. Dirlian. encycl. des sciences médicales.
— M6 — Dans les deux espèces, la muqueuse sur laquelle s’im— I — plante la fausse membrane, offre des caractères analogues: _ elle peut paraître saine, c’est-à—dire, n’étre modifiée que dans son épithélium aux dépens duquel s’est constitué le produit pathologique; d'autres fois elle est tuméllée; MM. Rilliet et Barthez (l) l‘ont vue ainsi sur plusieurs de leurs malades humains. La muqueuse peut encore etre érodée et tachée d'un rouge très foncé, elle peut être aussi hémorrhagique, — la diphthérie sous la forme intestinale nous a offert chez l‘oiseau des cas de ce genre, et nous avons en plus observé des saignements du nez ou du bec ayant une similitude remarquable avec l’hé- ( morrhagie nasale qui a été parfois constatée chez l'enfant. Les complications du croup de l’enfant ou de l’oiseau sont parallèles: memes manifestations cutanées fréquentes chez le second et beaucoup plus rares chez le premier. Néanmoins, on les y rencontre et cela sans que la peau ait été au préalable dénudée (2). Un auteur contemporain émet une opinion semblable: « La diphthérie, dit-il, peut évoluer vers la peau indemne de toute lésion antérieure et s’y manifester sous forme de pustules de la grosseur de boutons de variole, à base rouge et enflammée, à sommet légèrement aplati, â couleur jaunâtre, et rem- plies d'un liquide séro-purulent, qui ne tardent pas à s'excorier, formant ensuite une surface grisâtre tapissée _ de plaques diphthéritiques (3). » Les fausses membranes dans le pharynx, les exsudats (l) Barthez. Mémoire sur la diphthérie. (2) Starr. Transaction philosophique. 0/ the mqrbus slranguta· torius. 1750. (3) Perrin. Contribution à Pélude de la diphthério cutanée essentielle ou primitive. t8'l9.
- 117 — dans les bronches et dans le cœur sont communs à 1’homme ct à l’oiseau. Uendocardite diphthéritique a été admise par MM. Bouchut et Labadic-Lagrave : le pre- mier de ces deux savants ne lui reconnaît cependant pas un caractère de spécificité et en fait une simple consé- quence de l'état fébrile. Mais tous deux la reconnaissent pour la véritable cause des concrétions fibrîneuses ou végétations miliaircs qui tapissent surtout la face la plus interne des valvules. Or, on a pu voir, dans un autre cha- pitre, que les dépots tibrineux cardiaques sont assez fréquents chez l'oiseau. On a constaté, chez l‘homme, la dégénérescence granulo·graisseuse des muscles du cœur : myoeardite diphthéritique et cronpale (Bouchut) (1), et (Labadie- Lagrave) (2) ; et aussi des muscles du larynx (Callan- dreau) (3). Cette dégénérescence ne nous a pas échappé à l’examen des cadavres de volailles, poules et dindons ;» mais il ne faut chercher ces lésions ni dans le cœur, ni dans le larynx, mais bien dans les masses de chair qui recouvrent la région sternale. La paralysie peut accompagner le croup infantile : S. Bard, Trousscau, Tavignot, Archambault (4), Vulpian, H. Roger (5), Maingault (6), Barthez, Coulon (7), Mac- (I) Bouchut. De Ia myacardile et de l'cnd0car¢lile dans l'angine enurrm. el dans le craup. In Gazette des hopitaux. I872. (2) Labadie-Lagrave. Des complications cardiaques du cioup cl · de la diphlhérie. Thèse de Paris. 1873. (3) Callendreau. Contribution à l’élude du croup. Thèse. Paris. 1873. (4) Archambault. Du croup, leçons cliniques. ln Union médic. I877. (5) Roger. Ilecherches clin. sur la paralysie diplilhérilfque. 1862. (6) Maingault. De la paralysie dip/il/térilique. liec/ierclœs clin. sur les causes, la nature el le lrailemrnt de celle a//eclion. 1860. (7) A. Coulon. Loc. cit.
— H8 — kensie (I); pour ec dernier, la paralysie est une myélite légère, parenchymateuse et interstitielle, altérant les racines et les nerfs, et supprimant l’action trophique des cellules des cornes antérieures. On a pu voir précédem- ment que la paralysie, comme tous les accidents cérébraux qui accompagnent la diphthérie dans les volatiles, est souvent due à la pression exercée par les exsudats sur l’appareil nerveux. Cela a été constaté par M. Mégnin et nous sur les poules. Chez ces oiseaux encore, les myosal- gzbs fréquentes que nous avons relatées, s’expliquent par une migration du parasite qui est transporté par les canaux sanguins et lymphatiques, dans les dilférentes régions où il se fixe pour y provoquer la douleur. Or, le D' Ott (2) ne rapporte pas à une autre cause les phéno- mènes semblables observés sur les enfants diphthéri- tiques. Quantaux pigeons dont les membres chancelaient, on peut attribuer leur mal à lintoxication de l‘économie par le principe morbide, ainsi que Trousseau l’admet en médecine humaine. Le croup, dans les deux espèces, est également très grave — Washington , pour citer la plus éminente victime, a été enlevé en quelques heures par la diph- thérie. - De même qu'on peut guérir, par des moyens analogues, la pépie parasitaire des poules et la diphthérie siégeant dans la bouche de l‘bomme et des animaux, de même aussi le croup chez tous, résiste-t-il trop souvent à tous les moyens chirurgicaux et médicamenteux con- nus: En médecine humaine, on admet (Archambault) A (1) Mackensie. Diphthcria, ils nature and lrealmcnt var. et loc. ezpr. l88t. Traduction par G. Richelot. (2) Frag. med. Womhens et Lyon médical.
—— ll!) — comme constituant un fait assez rare, la guérison du croup, alors que l‘imprégnation de toute l‘économie par le principe actif ne s'est pas encore constituée. Un résultat aussi heureux n’a jamais été obtenu par nous, en soignant les oiseaux, dont lc croup était toujours compliqué de désordres dans la trachée et les bronchcs,qui ont amené invariablement la mort du sujet. Semblables en cela aux très jeunes oiseaux, les enfants à la mamelle sont rarement affectés du croup (1) (Home H65). Semblables encore aux poussins et aux pigeonneaux (Mégnin), les enfants, j.usqu’à l‘àge de l2 ans ,payent un · tribut plus large au fléau que les adultes, lesquels, lors·· qu’ils sont exceptionnellement atteints, le sont presque toujours moins grièvement que les enfants (2). -— Ceci est vrai d'une façon générale, sauf toutefois pour le milieu hospitalier (D' Léniez, de Maubeuge). Analogie complète aussi entre l`angine diphthéritique ou couenneuse humaine et la forme pha1·yngée constatée par nous chez les volailles adultes, et rencontrée si sou- vent chez les jeunes pigeons par M. Mégnin: des deux côtés, il y a frissons, dégoût pour les aliments, difficulté de la déglutition et vomissements. La gêne de la respira- tion est caractérisée de part et d'autre par l`ouverture de _ la bouche ou du bec. Le coryza peut accompagner la maladie, ainsi que les gonflements extérieurs de la gorge qui correspondent aux gonflements internes. Chez l‘oiseau, comme chez l’enfant, Pexsudation Iibrineuse a (l) Home Francis. An lnquiry into the nature and cure 0/` the · croup. — Trad. p. F Ruette. ISO!). (2) D' Maymon. La Diphlhéric chez l’adulle. 188l.
— t20 - une grande tendance à envahir de proche en proche les 1 parties traversées par l‘air : fosses nasales, larynx et bronches. En pathologie humaine, on fait une distinction entre l’angine diphthéritique simple et l’angine maligne, — distinction impossible à établir en vétérinaire, pour ce qui concerne les oiseaux, bien entendu. — MM. Roger et Peter (I) ont reconnu que, dans la première forme mor- bide, la muqueuse est toujours intacte au-dessous de la i fausse membrane. L'important pour nous, c'est que l'on admette que, dans la forme maligne ou toxique, le travail de phlogose va jusqu'à l’érosion et même l'ulcé- ration des surfaces (Bretonneau), ainsi que cela a été constaté dans l‘cspèce oiseau (Léniez, Mégnin). Disons encore que cette entité morbide se termine parfois par la guérison, soit que les fausses membranes aient été rejetées ou résorbées naturellement (Roger et Peter); soit, ce qui est plus fréquent pour l`oiseau, qu’elles aient été enlevées par 1’opérateur. L’all`ection peut, au contraire, tuer les sujets, non seulement par Venvahîs- sement des autres organes par le produit, mais encore en restant limitée à la région pharyngée, pour ce qui est des lésions visibles, bien entendu. Dans ce cas, la maladie tue par infection même de l'organisme, ainsi que Trousseau l`a démontré pour l`espèce humaine (2). Plu- sieurs cadavres d‘oiseaux présentaient des exsudats pha- ryngés peu étendus, incapables par conséquent d`obstruer les voies digestives; les sujets avaient donc dù succomber (I) Roger et Peter. Dial. encyclop. dr: sciences média. Art. Angine diphlhérilique. I866. (2) Trousseau. Loc. cit.
1 — 12l - . à l`inl`ection dont parlent Trousseau et Virchow (4). ' Pour MM. Roger et Peter, une première atteinte de I diphthérie pharyngée ne crée pas l'immunité. Des obser- vations semblables n‘ont pas été relevées pour les volailles, au cours de nos études personnelles; malgré cela, notre intime conviction est que l’animal guéri peut de nouveau contracter la maladie. M. ll. d’lmbleval nous en a, du reste, cité quelques exemples. Au cours d'une épidémie, l'angine couenneuse peut faire plusieurs victimes, disparaître pendant quelques mois, puis se reproduire avec plus de violence (Bri- bosia) (2). De même avons—n0us vu, pendant l’épizootie cudoise, le poison diphthéritique ne pas quitter entière- ment la place, mais cesser momentanément d’agir, sous l'inllnence de causes telluriennes. Disons, pour terminer ce qui a trait à l’angine couen- neuse, qu'elle peut dégénérer en croup (Roger et Peter), et que, pendant sa durée, les productions diphthéritîques sont susceptibles d'envahir les losses nasales (Trousseau, Garnier) (3) ; deux complications dont l’oiseau n’est pas exempt. Nous venons de voir, par ce qui précède, que la diph- thérie, envisagée dans l’espèce humaine, peut envahir les muqueuses laryngée, pharyngienne, nasale et buccale ; , elle peut encore se montrer dans d’autres régions, tout comme pour l'oiseau, chez qui les membranes muqueuses (l) E. Bouchnt. Nouveaaa: éléments de palhologic générale, de séméiologic cl de diagnostic. (2) Bribosin. Académie de méd. de Belgique. Juin 1884. (3) Garnier. Comptes rendus de [ail: de diphlhéric observés d l'hôpit¤l Sninte·Engénie. l859. 9
I - i22 — sont aussi le principal support du produit infectieux, bien que les viscères, les muscles et la peau puissent recevoir les memes exsudats. Chez l’un et l‘autre des | etres que nous considérons, on rencontre le mal dans la ' trachée, les bronches et leurs ramifications, sur la langue, dans la bouche et dans l'œsophage, — particulièrement · sur les sujets très jeunes, pour ce qui est de l’œso- phage —— (M. Mégnin le dit pour le pigeon, et Trousseau pour l’enfant). La diphthérie décèle sa présence sur la muqueuse palpébrale, au niveau des orifices naturels, à l'union de la peau et d’une muqueuse, sur la peau intacte — oiseau et homme, bien que très rarement chez ce dernier, ou sur la peau accidentellement dépouillée de son épiderme — homme et oiseau. La fausse membrane de l’homme, d’après M. Lorain (1), peut envahir le grand angle de l'œil : alors, la conjonc- tive tout entière s`injecte, les paupières se tumétlenl, et une sécrétion jaune s`établit. ll résulte encore de l‘enva- hissement du canal nasa], un larmoiement qui, rapporte M. Lorain, ne manque jamais dans ce cas. Eh bien! n'est—ce pas là tout ce que nous avons vu et si longuement décrit en parlant plus particulièrement des pigeons ? L’immunité des muqueuses à l'abri du contact de l’air, vis-à-vis des fausses membranes diphthéritiqucs, a été notée chez l`homme par Empis (2) et lsambert (3), comme (I) Loraln et Lépine. Nouveau dictionnaire de médecine et de chirur. Art. diphthérie. l869. (2) Empis. Etude sur la diphlhérie, d’après une épidémie de celte maladie à t`/iôpilat Necker. In Gaz. med. l850. (3) Isambert. Des affections dip/ztliériliques et spéciatenunl de ïanginc maligne observée à Paris en 1855. In Arch. gén. de méd. I857. \
I I I — l23 - elle a été prouvée expérimentalement par MM. Nicati (I) et Pietro Piana (2), par rapport aux oiseaux et aux lapins. É Ainsi que pour les modalités: croup et angine diphthé- Ã ritique, les fausses membranes considérées dans les autres régions et les lésions par elles déterminées, sont analo- gues dans les deux espèces. ll en est de meme de la colo- ration brune ou noire du sang et de la teinte pale des téguments, teinte qui serait due à l`intoxication générale. L’oiseau, comme l’enfant, peut porter unc simple tache spécifique facilement curable. La forme cutanée de quel- ques pigeons et la pépie plus ordinaire aux poules, en sont les exemples les plus frappants; de méme que, chez les humains, le petit exsudat de l'amygdale. Si, dans les oiseaux, la généralisation des fausses membranes est encore plus évidente, il n’en est pas moins vrai que, chez l`homme, la diphthérie peut égale- ment revêtir une forme infectieuse par l'intoxication plus ou moins rapide de l’économic. C’est pourquoi, de méme que nous l‘avons vue tuer les oiseaux en 48 heures, de même aussi elle peut être foudroyante et tuer 1'enfant dans un laps de temps aussi court. Le contraire, c’est—à- dire la forme lente, se rencontre encore chez tous deux, quoique plus fréquemment chez les volailles; néanmoins, I' MM. Barthez, Wims, lsambert et Cadet de Gassicourt (3) citent des cas où la maladie sur l’homme aurait duré plusieurs mois. L’all`ection peut encore étre tellement atténuée dans ses manifestations, qu’on la désigne en (l) Nicati. Loc. cit. (*2) Pietro Piana. Loc. cit. (3) Revue mensuelle des maladies de l'ent‘ance. I I *u I
- gg; - médecine sous le nom de diphthéroîde (Lorain, Gubler, Lasègue), nom qui s'appliquerait très bien à des formes cutanées bénignes observées surtout chez les pigeons. Nous avons vu, en parlant des poules, des accidents sur les reins; or, en médecine humaine, M. Brault (I) admet, comme autrefois Béhier, et aujourd‘hui MM. Sanné, Archambault et Mackensie, la possibilité d'une complica- tion urémique dans la diphthérie, par anurze complète. Ce serait une néphrite parenchymateuse infectieuse, comme celle de l’oiseau et produisant l'albuminw·ie (2) que MM. Wade, Abeille, G. Sée, Sénator, Frenkel et tant d’autres ont reconnue chez l’homme. · La paralysie hémiplégique a aussi été constatée comme dans le croup. De toutes les lésions multiples trouvées chez l’enfant atteint du croup, par MM. Millet, Barthez, Millard, Peter, nous n’avons retrouvé, à l'autopsie de l'oiseau, que la congestion pulmonaire et la pneumonie —- une seule fois eaverneuse renfermant une matière noiràtre très odorante. Enfin, la diphthérie peut accompagner d’autres mala- dies: c’est ainsi que dans l’espèce humaine on la voit venir insidieusement compliquer une affection préexis- tante: rougeole, scarlatine, fièvre typhoîde (Lorain et Lépine). Pendant l'épizootie galline à Eu, nous avons vu (I) Brault. Société de biologie. Séance de février |880. (*2) Bouchut et Empis. Mémoires sur Falbuminuric dans le croup ol les maladies couenneuses. Comm. ü I'Acad. des sciences. t858. —- Ganse. Observal. d'ang. coumn. et de croup av. allmminurie. t8ô9. l
— 125 — de méme plusieurs volailles etre affectées coneurremment · de gale (l) et de phthisie parasitaire. La diphthérie des oiseaux peut revetir une forme spora- dique: exemple la poule de Houdan du chateau de Rieux; elle peut etre endémique comme nous le constatons depuis quatre ans dans plusieurs basses-cours où elle sévit en permanence, quoique sur un très petit nombre d’individus à la fois. Or, le eroup humain est aussi spora- dique (Bretonneau) (2); il serait endémique à Paris (3). Sur l’une comme sur l'autre espèce, la maladie peut revêtir la forme épidémique; — Bard, Bretonneau et Home l’ont dit pour l’enfant; Dupont, MM. Mégnin, _ Piana, Brusasco et nous l’avons dit pour l’oiseau. L`époque à laquelle règnent de préférence les maladies croupales sur les deux espèces, apporte aussi son contin- gent de lumiere pour l’élucidation de la question pen- (I) Cette présence simultanée de deux parasites bien distincts: , acarus et bacillus, est intéressante à plus d‘un titre. Elle a été remarquée par M. Piana qui figure, comme nous l'avons dit, deux espèces d'acarus trouvées, l'une_dans le tissu conjonctif sous-cutané, l’autre dans les poches aériennes de poules diphthéritiques, et qui, sans se prononcer positivement, incline a attribuer ll ces acares — un rôle plus ou moins important dans la production de la diphthérie. Déjà, en l840, Raspail avait attribué positivement à des acares la cause et le développement de la maladie. Les éleveurs américains ont remarqué la pullulation des acares dans les poulaillers envahis par le diphthérie. Enfin, dans les expériences récentes sur l‘inocu· lation de la tuberculose à des lapins, M. Villemin a trouvé les deux ` poumons remplis de granulations parasitaires dans chacune desquelles était un acarus. (2) Bretonneau. Traité de la diphlhéric. (3) Peter. Loc. cit. 4
l — 126 — dante : c’est ainsi que la diphthérie (homme et oiseau) est plus fréquente de Novembre à Mai, pendant la période où règnent les affections catarrhales. _ Comment s’engendre la diphthérie? En médecine humaine on semble ètre affirmatif pour admettre l’apparition quelquefois spontanée de l`angine diphthéritique sous l'inf1uence de causes générales cos- miques ou somatiques; mais on l’est moins quand il s’agit du croup; et enfin, on ne l’est plus du tout pour la diphthérie envisagée sous toutes les autres formes. Quant aux oiseaux, nous n’osons qu’avec une extrème ' réserve émettre une opinion; et cependant, ce grand problème : comment se forme un foyer dïnfection? ne semble-t-il pas etre résolu par cette découverte impéris- sable qu'on a appelée la Panspermie ? Ne voit-on pas avec les yeux du co1·ps, sous le champ du microscope, comme on voit avec les yeux de l'esprit, dans l‘immensité de la nature, cette innombrable cohorte d`ètres vivants répandus . en tous lieux. « Ils sont là, dit M. Bouley, prets à l'action, et s’y mettent des que se rencontrent pour eux les con- ditions favorables aux manifestations de leur vie. » G'est alors que, multipliés à l`infini, pleins de vigueur et d‘entrain, ils entrent en lutte avec nos organismes comme avec ceux des betes, leur portent de rudes coups et sèment partout la maladie. Car, dans les corps où ils pullulent, vient s’ajouter à leur action propre, celle des diastases qui sont les produits de leur activité vitale. Il doit en etre ainsi dans la diphthérie des oiseaux; et nous pensons que les cas qui semblent naître sponta- nément sont probablement toujours provoqués par des germes depuis longtemps inactifs et oubliés, ayant leur
- H7 — source dans des cas antérieurs, germes qui deviennent militants à leur tour sous l’action de causes extérieures encore imparfaitement expliquées. Laissons là ce sujet qui est encore aujourd’hui et plus que jamais à l’étude, pour faire l’examen de la maladie une fois engendrée. A part quelques exceptions de plus en plus clairsemées, tous les savants, tous les praticiens semblent d’ziccord pour admettre la contagion. On ne peut plus malheureu- sement nier auj0urd’hui que la diphthérie humaine soit contagieuse : n’a-t-on pas vu des sujets atteints de cette maladie la communiquer aux personnes qui vivaient dans le même milieu, ou à ceux qui les soignaient, et les médecins périr ainsi victimes de leur dévouement? Ce sont là des contagions directes, médiates ou par infection, constatées et relatées par les auteurs (Guersaut (1), Barthez, Blache, Lorain et Lépine, Rilliet, Trousseau, Mackensie). _ En quoi consiste le poison diphthéritique, ou mieux, quel est le germe qui, par sa multiplication, le fait naître? Rappelons d'ab0rd que, depuis les immortels travaux de Bretonneau, la spécificité de la diphthérie humaine ou animale paraît admise par la généralité des médecins et vétérinaires français et étrangers, et que nous croyons ' avoir établi la spécificité de la même entité morbide chez les oiseaux. Si donc on veut bien admettre comme démontré le déterminisme de Pélément vzbant qui constitue la virulence (I) Guerseut père. Dictionnaire de médecine. Art. Angine rouen- ` Muse et croup.
` - l28 — de la diphthérie de l'oiseau, serait—il vrai que la diphthé- rie fût produite chez l’homme par un autre organisme ? D’après Hallier, le parasite serait un cryptogame qu’il appelle Diplosporium fuscum, et qui, par son leptothrix spécial dont les granulations ont germe, formerait un tissu feutré que l’on trouve dans les pseudo-membranes croupales. Pour Letzerich, le mal serait causé par les spores d’un champignon, le Zygodcsmus fuscus (1). _ Hueter et Tommasi croient que l’a!1`ection est produite par de petits organismes dont ils n‘ont pu déterminer, d’unc manière précise, la nature animale ou végétale (2). Des vibrzbniens des genres baclerùnn et viàrio ont été signalés par Robin et Laboulhène. (]Ertel pense que le contage de la diphthérie est un organisme extremement petit, auquel il donne le nom de Micrococcus dip/zlheriœ. Lorsque ces organismes sont en petit nombre, ils se rencontrent généralement par paires, et rarement en une chaîne. Mais, |orsqu’ils sont très nombreux, il est difficile de déterminer s’ils sont ou non reliés entre eux. lls sont incorporés dans une enve- loppe gélatineuse et massés en une colonie. L’acide acétique rend la masse plus claire, et permet de distin- guer le groupement par deux et la forme en bâtonnets. Ces germes pénètrent l’épithélium. On les trouve surtout dans la bouche et dans la gorge; ils peuvent etre transportés par l’air, par le contact direct, par la salive, (I) Letzerich. Bcilragc xür Kcnnlnisse dor Diphl/ncrilis.Vi1·chow's archiv. 1868. (2) Tommasi and Hueter. Tuber Diphlharilfs Centralblatt iïir die med. Wissenschallen. 1868.
— l29 - ou par le contact d’un grand nombre d’objets : assiettes, · verres, vetements, linge, jouets, etc. Leur activité est favorisée par une déchirure à la peau qui permet le contact direct avec le sang et les tissus. L'auteur admet que ce micrococcus est distinct spécifiquement de ceux qui produisent d'autres maladies infectieuses (1). M. Cornevin, appelé à s’occuper du croup humain en analysant le travail du D' Nicati, se demande si le parasite véritablement spécifique ne serait pas le Microeoccus diphtherùws de Claus. S’il en était ainsi, nous serions en présence d’un micrococcus qui s’éloignerait peu de la grégarine et de la psorospermie trouvées par les savants italiens sur les oiseaux contaminés. Le D' Klebs a désigné d’abord un microsporon, puis un bacille comme porteurs du virus. M. Lôftler a trouvé des bacilles à qui il attribue un certain role dans le développement de la diphthérie; mais on ne peut les considérer comme typiques, attendu que les inoculations produisaient des allections de dilïé- · rente nature (2). M. Cornil parle de micrococci et surtout de bacilli très nombreux, disposés en zoogloca (3). Micrococci aussi, pour MM. Wood et Formad de Phila- delphie (4), qui ont découvert dans le sang etles organes (l) Journal of (he royal microscopical society; d'après une étude c Zür Aëlinlogie der Infections krankheilen. » (Traduit par R. Vion). (2) Troisième congrès de méd. int. de Berlin. (3) Association française pour Yavancement des sciences. Congrès annuel tenu à Alger, I3 avril l88l. (4) Proceedings de l‘Aeadémie des sciences de Philadelphie. |88l. (Traduit par R. Vion). 4
- I30 — des enfants malades, des micrococci libres ou bien réunis en masses. Ces expérimentateurs ont montré l`urine des 4 malades pleine de micrococci qu'ils ont cultivés. Ils se multipliaient rapidement jusqu’à la 5° ou 6°, et quelque- fois la l0• génération. Ceux qui étaient recueillis sur 1’exsudat de la langue, n'allaient pas au—delà de la 3• transplantation. Les docteurs américains concluent que ce sont les memes germes à différents états. _ Un des travaux les plus complets, qui à notre connais- sance aient paru sur ce sujet, est celui de M. Talamon (l). L’organisme provenant de cultures faites sur des lapins, se présente à 1’état de complet développement sous forme de mycéliums et de spores. Les mycéliums sont tantôt allongés, tantôt courts. Les spores sont de deux espèces: les unes rondes ou ovales ont été appelées par Yexpérimentateur, spores de germination; et les autres rectangulaires, lesquelles représenteraient les derniers termes de développement du champignon, et que M. Ta- . lamon appelle des conirlies. Vient ensuite M. Emmerich (2), plus explicite que son (I) Talamon. Microbe de la aliphlhérie. Société anatomique de Paris. l88l. (2) Emmerich. Congrès d`I1ygiène do la Haye. Rapport sur la dip/ilhérie de l'h0mme cl du pigeon. l884. — (Traduit par R. Vion). Les observations de M. Emmerich seraient mieux placées dans le chapitre « Historique », où elles auraient pu fournir matière ii une discussion contradictoire. Mais, toutes récentes encore, elles ne sont venues ii notre connaissance que lorsque la première partie du travail était déja livrée a Yimpression. Elles sont cependant d'une importance telle, que nous avons tenu à en faire une rapide analyse. ` I
— l3l — compatriote M. Lôffler, sur la nature exacte de l'agent de la diphthérie. , Ayant fait l’examen de cadavres diphthériés, il a réussi à découvrir des champignons dans la muqueuse modifiée parla diphthérie, et dans les membranes des hommes et des pigeons frappés par cette maladie. Ces champignons ont pu être isolés, et ils ont produit « positivement et sans exception, » par leur inoculation sur la muqueuse des animaux d`expérience, une diphthé- rie typique et véritable, de même espèce que la diphthérie de l’homme et du pigeon. M. Emmerich les a classés dans le genre bacterium, au sens de Cohn, et leur a donné le nom de bactéries de la diphthérie. Ces bactéries se pré- sentaient comme des coques allongées ou de courts bâtonnets renflés, généralement deux fois aussi longs que larges; elles variaient de grosseur jusqu’au double et au triple; les plus longues, que, d'après l’observateur, on pourrait figurer comme des bâtonnets, présentaient généralement un légerétranglement impliquant la réunion de deux articles. Mais là ne s‘arrètent pas les affirmations de l’expéri- mentateur, il va beaucoup plus loin. Ecoutons-le, du reste; il y a pour nous, on le comprendra, un véritable plaisir à l’entendre: « Un fait de la plus grande impor- ' tance est que les bactéries de la diphthérie humaine sont absolument ùlentzyues avec celles de la diphthérie du pigeon, aussi bien pour la forme et la dimension, que par rapport aux formes qu’elles présentent dans les milieux de culture artificielle les plus différents, solides etliquides, et aussi sous le rapport de leur action sur les animaux. « Cette conformité va si loin, que les cultures pures des bactéries de la diphthérie humaine sur des substra- _
— l32 — tums alimentaires solides — gélatine, pomme de terre, etc.-, ne présentent pas la plus petite divergence ou · différence avec celles de la diphthérie du pigeon, de sorte que ni le pro/ane, m'le savant de profession ne sont capables de les distinguer les unes des autres. » Enfin, M. Thomas n’a retrouvé aucun des champignons décrits comme spécifiques de la diphthérie (l). Réservons donc cette question de haute science que pourront seuls résoudre les savants rompus à l’étude des etres inférieurs. Disons seulement ici qu’il est très possible que l'his· toire naturelle du microbe générateur de la diphthérie humaine ne soit pas, jusqu'à présent, tracée d'une manière satisfaisante ; et s'il n‘y a pas encore unanimité d’opinion sur les caractères vraiment distinctifs de ce virus, cela peut tenir à ce que la muqueuse malade, toujours en contact avec l’air, doit être le siège d’un grand nombre de germes. Le croup de l’homme est-il inoculable? lci encore, les avis se multiplient: des observateurs veu- lent que la diphthérie soit inoculable, d`abord d’h0mme à homme, ce que Bergeron a avancé sous quelques réserves (2). Hueter et Tommasi disent avoir réussi à transmettre la maladie à des lapins (3). On trouve dans le livre de M. Galtier, la méme idée ainsi énoncée: « Le croup de l'enfant est transmissible (I) Académie de médecine. - Séance du l0 Mei l88l. (2) Bergeron. Mémoires de la société des Hôpitaux. (3) Huster et Tommasi. Loc. cit.
— l33 — au lapin et à d’autres animaux (l). » D'après le même _ auteur, on a pu transmettre le croup des veaux à d’autres veaux, aux oiseaux, aux lapins et aux moutons. Voici encore M. Talamon (2) qui cite huit faits positifs d‘inoculation: Tous sont des cas d'angine toxique, de diphthérie vraie, soit purement pharyngée soit avec extension au larynx et à la trachée. Uexpérimentateur a inoculé sur la muqueuse nasale et buccale, ou fait ingérer les matières contenant le germe infectieux à six lapins, deux cobayes, quatre grenouilles, un coq, quatre pigeons. Les six lapins sont morts au bout de six, huit, dix, dix- huit jours. Le premier est mort au bout de six jours avec un gontlement énorme du cou, tout à fait comparable, dit l’auteur de la note, à l’œdème diphthéritique. Ce gontlement était formé par une infiltration séreuse de tissu cellulaire, et la culture de cette sérosité aurait redonné le microbe avec des conidies caractéristiques. Le lapin mort au bout de dix-huit jours, après injection de liquide contenant le microbe, avait une pleurésie tibrineuse double avec épanchement ; le liquide épanché aussi bien que les fausses membranes ont redonné, par la culture, l'organisme inoculé; chez tous les lapins d’ailleurs, souvent avec le microbe seul, d’autres fois par la culture, M. Talamon reproduisait le germe, constam- · ment dans la sérosité du péritoine, très souvent dans le péricarde, souvent aussi dans les reins. Sur les quatre pigeons, l’opérateur a réussi à repro- (1) Gnltier. Traité dc: maladies contagieuses et de la police sanitaire des animaux domestiques. l880. (2) Talamon. Loc. cit. U
— I3/4 — duire les fausses membranes diphthéritiques par le badi- geonnage de l'intérieur du hec avec le produit de culture. _ Il a pu ainsi développer, au bout de vingt-quatre heures, une épaisse membrane qui tapissait les deux côtés du bec, lalangue,le palais etl'arrière·gorge. Cette fausse membrane était d’un blanc jaunâtre et formée comme les fausses membranes pharyngiennes et amygdaliennes de l'homme, de cellules épithéliales, de graisse, de micrococcus et de bactéries ; il y avait fort peu de conidies rectangulaires ; mais en cultivant cette fausse membrane, celle-ci redon- nait constamment l'organisme. M. Talamon n`y a pas vu de tlbrinc. Deux des pigeons sont morts au bout de trois jours ; l’un avait l‘entrée du pharynx aussi recouverte de fausses membranes ct la trachée pleine d'un mucus épais dont la culture reproduisait le microbe. Les liquides du péritoine et du péricarde cultivés également, le repro- duisaient aussi. Mais, comme chez le lapin et la grenouille, le sang du cœur n`en contenait pas. Le troisième pigeon est resté malade une huitaine de jours ; les fausses mem- branes se sont détachées d’elles-mêmes et il a guéri. Le _ quatrième était encore en observation au moment où la note a paru. M. Talamon ne sexplique pas sur la nature et sur l’origine de ce champignon. Les D" Formad et Wood, ayant pratiqué des inocula— tions analogues sur des animaux, sous la peau, dans les muscles, sur la trachée, obtinrent toujours une exsu- dation grisâtre, une vive inflammation et la mort en quelquesjours. Dans quelques cas, les fausses membranes s’étendaient du point inoculé jusqu’à la bouche. Le sang et les organes internes montraient les micrococci qui s’attaquent aux globules blancs et s’y meuvent d’un . i
— l35 — mouvement vibratile. Ces corpuscules changent d`appa· rence,‘ perdent leurs granulations et finissent par éclater; il s’en échappe une masse transparente, irrégulière , pleine de micrococci. Ces savants en concluent que la maladie produite dans le lapin par l`inoculation, est la diphthérie. lls ont pu la transmettre d`un lapin à un autre lapin (1). Enfin, la série de toutes ces observations est digne- ment couronnée par celles de M. Emmerich, qui viennent corroborer notre opinion et l’appuyer de preuves expéri- mentales dont la valeur n’échappera à aucun de nos lecteurs. ll s’est servi de la méthode de culture de Koch: comme substratum nutritif, il a employé la gélatine peptone ‘ de bouillon, le sérum du sang, le sérum du jus de viande sucré, les pommes de terre et l’agar-agar (gélose de Payen). Pour acquérir une idée de l`espèce, du nombre et de l'extension du champignon, le savant bavarois a entrepris, dans chaque cas de diphthérie qui se présentait- huit , sur l'homme et six sur le pigeon -— des cultures pures des champignons prédominants. Mais en meme temps, il a inoculé les cultures encore impures qu’il obtenait, en première génération, par le transport de portions de muqueuses et de particules membraneuses, sur les différents substratums artificiels, en partie sous la peau, en partie sur la muqueuse des animaux d'expérience. Cette méthode, d'après M. Emmerich, préserve d’erreur, et dirige immédiatement l’attention sur les microbes pathogènes et essentiels, tandis que les champignons (l) Wood et Formnd. Loc. cit. - (Traduit par R. Vion).
— 136 —- accidentels, inolfensifs ou dus à la putréfaction, sont séparés des premiers. ll aurait été également redevable de la découverte du champignon diphthéritique à deux circonstances : d’abord le nombre et la disposition de ces champignons dans la muqueuse malade de l‘homme et du pigeon, l et dans les dépôts qui la recouvrent; et ensuite,le passage de ces champignons dans le sang et dans les organes des animaux infectés, des cultures encore non épurées. « J’ai réussi, dit-il, partant de la muqueuse et des membranes diphthéritiques, à l’aide de cultures de géla- tine, sous l'objectif, de dilution d'une colonie isolée de ces mêmes champignons dans de l’eau stérilisée, et d`un nouveau transport d’une portion minime de ces champignons dilués, sur de la gélatine fraîche, à obtenir, d'après les méthodes connues, des cultures pures des champignons qui, dominant en nombre dans les mem- branes, étaient aussi passés dans le sang et dans les organes d’animaux infectés par des cultures non encore puriflées. '» Il était encore plus facile de pratiquer des cultures pures sur gélatine peptone de bouillon de viande, par transport du sang et des portions d’organe des animaux susdits. » Pour ce qui concerne la forme des champignons essentiels de la diphthérie de l'homme et du pigeon, il ne faut pas les représenter comme des coques ni comme des bâtonnets, et il est beaucoup plus juste, à l’exemple de Koch, de les compter dans le genre bacterium. » Dans un autre passage de sa remarquable dissertation, M. Emmerich nous dit voir dans le fait de l’identité des bactéries diphthéritiques de l’homme et du pigeon, une
— t37 — nouvelle et très importante preuve que les champignons · trouvés et isolés par lui sont la cause réelle et unique ` de la diphthérie; et sous ce nom, il comprend — comme nous le faisons aussi- non seulement les altérations pathologico-anatomiques de la muqueuse, mais encore l’ensemble des symptômes cliniques qui les accompa- gnent, c’est-à-dire,1a'maladie épidémique qui reste la ' même depuis des siècles. Les déclarations de M. Lôffler, qui prétend avoir trouvé dans la diphthérie de l'homme, dans celle du pigeon, des poules et des veaux, quatre micro-organismes diffé- rents, doivent, à priori, donner à penser. L’inconnue de ce problème — véritable rocher de Sisyphe de la médecine — ne se dégage pas des dires du savant berlinois qui semble laisser indécise la question de savoir si les bacilles cultivés par lui sont ou non l`agent de la diphthérie. _ S`il éprouve un certain embarras, ou pour mieux dire, un embarras certain à trancher la question, il n’en est pas de même de M. Emmerich, quand il écrit: « Mes constatations, qui ont assuré l‘identiLé de la diphthérie de l’homme avec celle des animaux, ou tout au moins du pigeon, se trouvent en accord avec les faits cliniques ct épidémiologiques, et avec ceux de l`anatomie patho- logique comparée; ils s‘harmonisent avec les faits établis au sujet des micro-organismes spécifiques de ces maladies infectieuses qui, comme Vintlammation de la rate et la tuberculose, surviennent chez l’homme et chez les animaux. » L‘habile professeur est un de ceux qui ont la prétention très louable, à coup sûr, de donner à la science médicale un caractère positif; aussi, ses recherches sont-elles 10
- [38 .. surtout expérimentales. Il conclut des résultats que lui ont donnés ses méthodes, qu'il doit arriver souvent que ' des animaux soient infectés par des hommes atteints de diphthérie et par leurs produits morbides, et inverse- ment, que des hommes soient infectés par des animaux diphthéritiques. M. Emmerich appuie son opinion sur une série d`exemples frappants de transport de cette maladie de l`homme aux animaux, d’où il tire cette conclusion que « la dzphthérxe des volaüles est pour beau- coup dans l' extension si rapide de Ia dz)zhlhérze sur toute la terre. » Il est très vraisemblable, d'après lui, que le « substralum ectogène naturel des bactéries dzphthériligues » est le sol de la terre; ce serait sans doute pour cette cause, que les pigeons et les poules occupés à picorer sur la terre toute la journée, sont si communément atteints de diphthérie. · On trouve encore, exposées par ce savant, des idées très justes comme celle-ci : « Les différences accessoires que présentent la diphthérie de l`homme et celle des animaux, par rapport aux altérations pathologico-anato- miques, s'expliquent naturellement par les différences de structure dela muqueuse. ll en est de meme dans la tuberculose et dans finflammation de la rate, maladies dans lesquelles les différentes espèces d'animaux offrent des produits morbides très différents, bien que ces produits soient engendrés par les memes bacilles. » Nous avons tenu à citer longuement les résultats obte- nus par ces expérimentateurs, résultats qui semblent complets et apportent un singulier appoint pourcombattre les assertions de MM. Peter et Roger, pour qui Pangine diphthéritique, pas plus que les autres formes de diph-
— 139 - thérie, n`a pu encore étre inoculée; et aussi, les contes- tations de Trousseau et de M. Peter, lesquels nient absolument la possibilité des inoculations d`homme à homme, — expériences négatives qu`ils ont eu le courage et le dévouement de tenter sur eux-memes. Moins heureux que ces deux médecins, le D' Gustin, appelé à faire l’autopsie d`une femme morte de diphthérie, se tit une piqûre qui fut l’origine de la transmission de la maladie caractérisée, chez lui, par des lésions diphthé- ritiques du larynx, constatées au moyen du laryngoscope. Pour ce qui est de la diphthérie des oiseaux, nous n`hésitons pas à avouer que nos essais de transmission ont échoué sur un chien, animal auquel nous avons fait manger de grandes quantités d’exsudats et de fausses membranes, sans que sa santé en ait été aucunement ébranlée, et cela depuis plus de deux ans. MM. Pietro Piana et Brusasco n'ont pas été plus heureux en opérant également sur plusieurs sujets de l'espèce canine. Mais, en revanche, ces observateurs, ainsi que le D' Nicati, ont réussi à transmettre l'exsudat diphthéritique des poules aux lapins. » Alors que la diphthérie ravageait les poules à Eu, M. le Comte de Paris ayant eu l’0bligeance de nous faire - remettre un lapin trouvé mort dans le parc avoisinant le poulailler infecté, nous avons trouvé le foie de ce lapin farci de tubercules semi-transparents ne laissant aucun doute sur la nature du mal qui l'avait emporté. Ajoutons encore qu‘au cours de cette même épizootie eudoisfe, des légions entières de rats et dc souris ont dû vivre impunément au milieu des oiseaux contaminés, car on n’a jamais trouvé dans le plus petit coin, aucun 4
— HO — de leurscadavres portant la plus légère trace de cette maladie. Dans le courant de janvier 1883, nous avons fait man- ger à un chat- adulte et bien portant — de grandes quantités d'exsudats. L'animal n’avait pas cessé d’ètx·e en bon état de santé apparente pendant un an, quand, au commencement de |884, se montrèrent quelques symp- tomes fugaces d’une maladie interne mal caractérisée : troubles digestifs, toux légère et amaigrissement. Après trois semaines de ce malaise dû sans doute à une pre- miere poussée tuberculeuse, tout rentra dans l’ordre, et l’animal vécut encore pendant de longs mois en conser- l vant un état d’embonpoint très satisfaisant. · A Vers la mi·février l885, des symptomes de phthisie, cette fois bien accusés, se sont de nouveau manifestes : tristesse, appétit capricieux, soif ardente, poil terne et piqué, amaigrissement rapide, paleur des muqueuses palpébrale et buccale, toux avortée et douloureuse, vomissements, diarrhée et mort survenue dix jours après l`apparition des prodromes de la maladie. A l‘autopsie, on constate, à la surface du foie, trois taches blanches exsudatives de la grandeur d’une lentille. Une ulcération sanguinolente a détruit en partie l`épi- thélium muqueux du larynx. Dans les poumons, les lésions sont plus nombreuses sinon plus variées: petits grains confluents`, sphériques, blanc grisâtre et translu- cides, répandus à profusion dans Porgane qui, ne fonc- tionnant plus que fort imparfaitement, a amené la mort du sujet par asphyxie. Evidemment toutes ces lésions sont fort anciennes et remontent probablement à l’apparition des premiers symptomes observés. Quant à la dernière poussée du
— Hi — mal, elle n’a dû fixer notre attention qu’a Ia·période · ultime de la maladie, à’ cause de la nature vigoureuse du sujet contaminé. Et, s`il n’est pas de pleine évidence que l'afl`ection soit due à l'ingestion des exsudats provenant des oiseaux tuberculeux, on peut, tout au moins, admettre de fortes · présomptions en faveur de cette hypothèse, vu d'abord la grande rareté de la tuberculose chez le chat, et vu ensuite les conditions d’hygiène particulierement bonnes dans lesquelles l’animal a vécu. Disons aussi que M. Galtier rapporte des faits de conta- i mination — sans doute par infection ou contagion médiate — de la diphthérie d’une espèce animale à l'autre. Enfin, les D" Nicati et Cozzolino ont vu le croup humain et la diphthérie des volailles régner en même temps et dans un même milieu; et Bareyre, cité par . M. Zundel, a signalé un cas de coexistence de la maladie dans l’espèce humaine et dans l'espèce bovine. Nous trouvons relatées dans la Revue médicale, les deux observations suivantes qui méritent d’etre signalées: l° « Tous les veaux nés dans une ferme des environs de Berlin succombèrent dans la première semaine de leur existence, à une affection diphthéritique qui put etre inoculée directement à des agneaux nouveau=-nés. Les bovidés adultes résistèrent à la contagion. Par contre, l‘intendant de la ferme et la femme qui soignaient les veaux, furent atteints de l’angine spécifique. » 2* « Un tripier, habitant un village très salubre du pays de Caux, avait pour habitude de jeter dans une mare voisine de sa maison, les détritus et les eaux chargées de matières animales qui avaient servi aux lavages qui se pratiquent dans son métier. ·
- l42··- » Cette mare devint bientôt tellementinfècte, que les chevaux, surpris par l’odeur, s'emport.aient quelquefois en passant dans le chemin qui longeait ce réservoir. ' » Les voisins s’en étant plaints, la mare fut vidée, mais les eaux en furent répandues à titre d'engrais, sur les terres d’un cultivateur des environs. Bientot éclata dans le village une terrible épidémie de diphthérie qui débuta par la famille de ce fermier, et ne prit tin qu’au bout de six mois, après avoir fait de nombreuses victimes. » Le tripier, cause de tout le mal, étant allé habiter un autre point du territoire de la commune, ne tarda pas à retomber dans ses errements passés. ll construisit près de sa nouvelle demeure une seconde fosse, dans laquelle les eaux chargées de détritus croupirent de plus belle. Au bout de onze ans, ce réservoir fut vidé et le contenu en fut, comme la première fois, employé en arrosages. » Nouvelle épidémie suivant la même marche que la première. Mais, l’administration municipale étant intervenue pour faire cesser les arrosages, les ravages se limitèrent et les victimes furent moins nombreuses. _» (Test bien à tort que l'auteur de cette seconde note attribue à des « émanations putrides » la diphthérie qu’il a observée. ll, faut en voir la cause dans les débris, àcoup sûr dip/nt/zériés, des betes sacriiiées par le tripier, débris qui, répandus sur le sol, augmentaient dans d`énormes proportions les chances de pénétration des germes au sein de Porganisme humain. Aussi conseiller0ns·nous: l° de surveiller autant que possible l‘état des animaux el. oiseaux domestiques et leur introduction dans les habitations; 2** de rechercher toutes les traces des épizooties diphthéritiques pour
·· H3 M procéder àleur destruction immédiate; 3* de prohiber la vente des animaux et oiseaux domestiques atteints de cette affection. De notre côté, ayant pris des informations près des plus anciens médecins de la localité, ils nous ont appris qu'à Eu et dans tout le pays environnant, le croup humain était presque inconnu depuis une quarantaine d’années, et qu'une nouvelle apparition de cette maladie a coïncidé avec les faits observés par nous sur les oiseaux. Ces Messieurs croient devoir en attribuer la cause aux mouvements de terrain considérables qu’ont nécessité, à cette époque, les grands travaux de chemin de fer. lis pensent qu’on peut invoquer encore comme cause très directe de la propagation du croup dans nos parages, le roulement beaucoup plus accusé des voyageurs que les voies ferrées nous amènent de toutes parts, pendant la saison balnéaire principalement. C‘est ainsi que l'on est en droit de rattacher également |'apparition de la diphthérie des oiseaux au transport des volailles de luxe, presque inconnues dans notre région avant Yétablissement des chemins de fer. Du reste, il n‘est pas essentiel (du moins tel est notre humble avis) qu`il y ait concomitance dans la manifes- tation de ces diathèses pour qu’on ait le droit de conclure à leur identité. On a dit, dans le but de rejeter cette parenté ou plutot cette identité, on a dit que l‘homme peut manger impu- nément des volailles mortes de cette maladie. Cela est vrai, et nous avons pu nous en convaincre sur nous- meme. Mais l’objection reposant sur cette indemnité a peu de valeur, attendu que l`homme mange les oiseaux. ` infectés alors qu'ils sont cuits, et que le feu purilie fort ‘ g
.. gg .. probablement les aliments en annihilant le pouvoir con- tagieux des germes diphthéritiques, comme il le fait d`autres virus plus actifs et plus meurtriers encore que celui-ei. Ge qui doit contribuer à le prémunir encore contre le danger possible d’une infection, c’est que l'h0mme ne se nourrit généralement pas des viscères de ces oiseaux, qui sont les sièges de prédilection des produits caséeux qu’on ne rencontre qu'exceptionnellement dans leurs` muscles. Nous voyons, en résumé, combien les avis sont parta- gés sur un point: à savoir si la diphthérie humaine est inoculable, d’abord dans l‘espèce el. ensuite dans les espèces animales. Nous sommes pour i'at`firmative, vu les résultats positifs d’inoculation obtenus par quelques observateurs, vu aussi l’analogie complète qui existe entre les symptômes et l'anatomie pathologique de la diphthérie de l’homme et celle de l‘oiseau, maladies dont nous nous sommes efforcé de faire ressortir le, parallélisme. ll y aurait, en définitive, pour aftirmer ou infirmer scientifiquement nos dires, à tenter à ec sujet de nouvelles expériences qui sorviraient de contrôle à celles de MM. Talamon et Emmerich. · Si le virus des diverses espèces animales est différent de `1`une à l'autre, il mourra comme meurt tout virus que l’on cherche à transporter sur un terrain qui ne lui est pas accessible. En admettant ce cas extreme, le parallèle établi entre ces diverses individualités morbides ' aurait encore quelque valeur, car, si véritablement elles constituent des affections impossibles à transformer l`une
- 145 - dans l`autre, elles n’en restent pas moins pour le clinicien des races modifiées d’un seul genre de maladies. Mais loin de voir échouer l’opérateur, nous espérons au contraire le voir mener à bien son entreprise, sans qu‘on ait besoin d’invoquer pour cela l'identité absolue des différents virus mis à l‘étude dans cette monographie. N’est—ce pas ainsi que se comporte le cow-pox par rapport à la variole ? On l’inocule à l'homme et il le pro- tège contre les atteintes de sa propre variole. Et cepen-` dant chacune de ces deux entités procède d`un virus particulier, car toujours la variole naîtra de la variole et · n’engendrera que la variole, comme la vaccine ne peut naître que d’elle·méme et ne saurait engendrer qu'elle- _ meme. `Ce rapprochement semble nous ouvrir une nouvelle voie, celle du pouvoir prophylactique de la diphthérie animale cultivée, à l'égard du croup humain. On verra ainsi s’étendre et se réaliser dans sa plus large acception, cette prophétie de Jenner : « La vaccina- tion sera le fil d’Ariane qui nous guidera dans le laby- rinthe des maladies contagieuses. » Tels sont les motifs qui nous font classer dans une méme famille toutes les diphthérites. C’est dire aussi que nous y groupons la diphthérie des animaux domes- · tiques qu‘il faudrait etre bien subtil pour ne pas rappro- cher complètement de l’all`ection qui nous occupe plus particulièrement ici. Les longs et peut être trop longs développements que nous venons de donner au paragraphe précédent, nous dispensent d'unc nouvelle description, si courte soit-elle, de la maladie envisagée chez les espèces bovine, ovine, caprine, canine, féline, chez les rongeurs et chez les
.. M5 ... sauriens, tous animaux chez lesquels on a constaté à diverses époques, l`intoxication diphthéritique (I). Nous renvoyons pour la description du croup, aux ` ouvrages spéciaux traitant de la matière; nous ferons seulement ici ressortir les faits communs et à l’homme et aux animaux, faits qui nous ont échappé chez l’oiseau :. c’est ainsi que chez les veaux et les moutons, la diph- thérie peut se compliquer de symptômes et de lésions pleurales ou même de gangrène pulmonaire. — Cette. # dernière lésion s‘explique si l’on se rappelle que, l’intro— duction de I’air étant moindre dans les poumons, ceux- ci deviennent de plus en plus un milieu favorable au développement de la septicémie dont les germes sont anaérobies. — Comme chez l'homme, les animaux sont. — exposés au développement des fausses membranes à (l) Les auteurs vétérinaires qui se sont occupés du croup chez · les gros animaux domestiques, sont assez nombreux, mais aucun n'a donné une description complète de la maladie; il y aurait il faire, à ce sujet, de nouvelles études. Ces auteurs, les voici, en suivant l'ordre chronologique : Vieillard, Bouin, Gohier, Semiglia, Mousis, Lam ya, Gellé, Bernard, Barrère, Delal‘ond,Cruzel, M. Reynal et MM. Zundel etGaltier. Ajoutons à cette liste, les noms de Jucquart qui a fait, en l839, une observation de croup avec stomatite et trachéite pseudo-membraneuse, constatées il l`autopsie, sur un bea eonslricler (ln compte rendu des séances dela Société de Biologie); les noms de Neumann, Rivolta, Eimer et Rololf qui veulent que la psorospermie soit une maladie du lapin, sans doute analogue à, la diphthérie des oiseaux, car cette maladie serait produite, d'après Leukart, par le coccidium oviforme, parasite des cellules hépatiques et de Vépithélium intestinal du lapin, parasite qui constitue avec les grégarines le groupe des sporozoa; citons encore le nom de Eimer qui a reconnu chez les rats et chez les souris, la présence de la gregarina /`alci/‘0rmis. `
— M7 ~— ·la muqueuse génito·urinaire et aussi sur les portions de Yenveloppe cutanée dépouillée accidentellement de son épiderme. — Cela se remarque assez souvent au cours ` d’une épizootie, dans l`espace inter-digité et sur le bour- ·relet qui limite la partie supérieure des onglons. — On voit encore, chez les jeunes veaux surtout, la tete, la gorge, l`encolure et le pourtour des ouvertures naturelles ètre le siège de tuméfactions considérables qui siègent dans le tissu cellulaire, tuméfactions qui, semblables - à celles de l‘espèce humaine, sont le résultat de l'exsu- dation. · Quant aux autres symptomes et lésions, l’identité est complète avec ce que nous avons observé cliezles oiseaux. . En définitive, il résulte de cet exposé, que, dans toutes les espèces animales, la diphthérie est toujours l’expres· sion locale d'un état morbide général ; ses lésions patho- ·gnomoniques sont la formation de fausses membranes et le développement de nodules pseudo-membraneux ; c‘est une affection spécifique, se montrant sous les formes sporadique, endémique et épidémique; elle est conta- gieuse et inoculable. Il ne reste plus à trouver, comme cola a été fait pour l'oiseau, que le facteur tangible de la contagion. , Nous avons dit, au début de ce chapitre, vouloir faire entrer la tuberculwdiphthérie des oiseaux dans la même famille que la phthisie de toutes les espèces animales; nous avons dit qu’au point de vue de la médecine com- parée, l‘entité tuberculo-diphthérique semblait être le ·trait d‘union qui reliait entre elles deux formes morbides cependant distinctes: croup humain et çroup animal, »tuberculose de_l`homme_et tuberculose des animaux. J
.. 443 ... . Celte idée sera sans doute accueillie par l'incrédulité, peut-etre méme soulèvera—t-elle quelques tempêtes bien- tôt apaisées,_quand on saura que, sans prétendre à l’iden- stité absolue de ces affections — ce qui serait par trop généralisafeur et par trop téméraire — nous reconnais- sons seulement entre elles une très étroite parenté ; et si nous nous trompons, notre erreur du moins ne sera pas sans excuse, car la clinique et l'anat0mie pathologique se sont déja trouvées en complet désaccord avec les sciences expérimentales et micrographiques. Voyons rapidement quelles sont les analogies frap- pantes qui relient entre elles ces diverses entités morbides. Notre intention n’est pas de tenter ici une description de Ia phthisie, car ce serait par trop sortir du cadre que nous nous sommes tracé. Le but que nous poursuivons —sera atteint, si nous parvenons à esquisser un rappro- chement — par l'énoncé de quelques points de contact saillants —entre des maladies qui semblent se confondre, chez l’oiseau, en une seule affection que l’on peut appeler par cela meme: tuberculo-dzphthé1·zë. Et d‘abord, qu’est-ce que la phthisie ? Avant de répondre à la question, il est bon de dire que nous n'avons en vue, pour établir le parallélisme, que la phthisie sous les formes tuberculeuse et granuleuse, sans nous occuper, bien entendu, des autres maladies qui rentrent dans la meme appellation, mais ne sont pas comme elle de nature spécifique. . — Cette restriction étant faite, on peut définir la phthisie tuberculeuse — comme l’ont fait quelques auteurs -— une maladie générale, virulente et contagieuse, s'annon- çant par des symptomes du côté de l’appareil respiratoire, du système ganglionnaire, de l’appareil digestif et d‘autres
— 149 —- appareils; maladie caractérisée par des in|lammations· nodulairestuberculiformes, par des lésions d‘intlammation p proliférative et dïnflammation exsudative , et par sa transmissibilité (l). La phthisie de l‘homme comme celle des animaux serait donc une maladie de tout Porganisme caractérisée par Fenvahissement tuberculeux plus ou moins étendu. (l) Nous n'avons nullement'la pensée de vouloir nous immiscer dans les grandes discussions que soulève la science actuelle, dis- cussions où l`on voit les opinions formulées ct soutenues avec un si grand talent par nos savants qui émettent les idées les plus contradictoires sur la nature de la tuberculose: La tuberculose est-elle une déchéance organique (Peter)? a- t-elle une unité anatomique sans qu`on puisse lui définir un produit spécifique (l)u Castel)? est-elle infectieuse par un principe morbide organisé (J. Guérin)? est-ce une maladie parasitaire et infectieuse, non diathésiqae et non héréditaire (Grandcher)? cette hérédité serait- elle au contraire une de ses propriétés (Damaschino, Cowplaml, Parrot, Landouzy, Blache, Ferrand)? Si l`on veut bien admettre Yhérédité, on sera frappé avec nous de la liaison qui existe entre la phthisie et le croup, liaison dont parlent MM. Rilliet et Barthez - Traité sur les maladies des en/`anls—qui donnent comme cause du croup la phthisie préexistante chezles parents: opinion qui nous · a été confirmée par les observations personnelles des docteurs Léniez, Bocquet, Reuflay et Testevin. N'a·t-on pas confondu avec Fhérédité, la contagion utérine (Galtier)? La phthisie tuberculeuso peut-elle naitre spontanément en ayant pour point de départ l‘ané·- mie, qui se transformerait en leucocythémie et finalement en tuber- culose; cn d'autres termes, a·t~elle pour origine la continuité de la misère physiologique (Bouchardat)? est·ce une infection purulente (Colin)? est-elle spontanée (Lebert, Piorry, Pidoux, Empis, Chauf- fard, Conheim, Niemeyer, Rinflesch, Mesqnrr)? doit·on nier la spontanéité (Villemin, Mortin, Kiener, Chauveau, Galticr, Peueli, Toussaint, Koch, Parrot, Saint-Cyr, Cornil, Landouzy, Valni, Labbé,
1 — 150 — Ses lésions principales sont des ulcérations du voile du palais, un état crétacé de tous les ganglions lymphatiques i de l‘économie, la tuberculisation des organes parenchy- mateux des cavités abdominale et thoracique. Comme ensemble, on reconnaît déjà une liaison mar- quée entre ces faits et ce qui se passe chez les oiseaux qui succombent ala forme lente et tnberculiforme de la diphthérie, ainsi que c’est le cas le plus ordinaire chez l'espèce dindon. — On a pu facilement se rendre compte des débuts du mal chez quelques dindons, débuts qui ont été marqués par l`apparition d`exsudats oculaires. On vient de voir que le tubercule est la lésion pré- dominante de la phthisie. Or, ce produit pathologique _ a, dans les diverses espèces, les formes et les dimensions les plus variées: granulations, nodosités, masses i1·ré· gulières, bosselées, tourmentées, de couleur jaune ou blanc grisâtre, caséenses, plàtreuses ou crétacées, dont la coupe est grenue et souvent cloisonnée; — nous laissons aux histologistes le soin de nous apprendre si, à l‘exemple du tubercule humain, le tubercule de l`oiseau est limité dans son extension, ce qui fait que les masses exsudatives, loin d`être dues à Vaccroissement de Yexsudat Debove)? lo contraire serai;-il vrai, et la tuberculose n'est-elle ni spécifique ni contagieuse (Colin, Empis, Frankel, Lydtin, Niemeyer Pidoux)? · Sans vouloir répondre ii toutes ces questions et sans chercher à concilier toutes ces opinions, qui laissent encore planer sur elles un dcsideratum incontestable qui subsistera pcut·étre encore long- temps, nous dirons avce M. il. Bouley que la tuberculose est « frmrlion d'un élément vivant ·· qui est la condition nécessaire et exclusive des manifestations symptomatiqucs et anatomiques par lesquelles elle so caractérise.
> — lül — . primitif, se1·aicnt tout simplement dues à la fusion de plusieurs granulations ayant leur siege dans des points rapprochés; ce qui, sauf erreur de notre part, a été prouvé, quant au tubercule humain. Le tubercule de la phthisic (homme et animaux), comme cclui de la diph- thérie (oiseaux), se rencontre dans les memes organes: œil (Gérin, Poncet, Roze), larynx, trachée, bronches, poumons, bouche ou bec, pharynx, œsophage, estomac — enfant — (Gazin, 4880); intestins — enfant — (Cazin, Papavoine, Willigk, Wilson, Fox, Steiner, Parrot, Rilliet, _ Barthez). D’après plusieurs de ces observateurs, les tubercules intestinaux peuvent etre éliminés comme nous l`avons vu chez quelques gallinacés. Dans les deux espèces, il peut y avoir, sur la muqueuse du larynx et du pharynx, des tumeurs qui offrent les caractères des agglomérations tuberculenses sans traces d`ulcérations (Krauser et Schnitzlers pour l`homme, et nous pour l`oiseau). On rencontre ces produits morbides dans le foie, les reins (Potain) et les organes génitaux (Féréol), où des masses tuberculeuses peuvent comprimer et détruire en partie les éléments de ces organes. ` S`il est très rare de rencontrer des tubercules ailleurs qu’aux endroits précités, il est cependant possible de trouver des granulations tuberculiformes épidermiques observées parfois chez l’enfant et chez l’adulte (Ch. Robin et Bouchut); on en trouve aussi dans le tissu cellulaire du bœuf (Galtier), à la face interne de la peau des lapins inoculés, dans le tissu adipeux, à la surface et dans l’intérieur des muscles, chez des lapins d’expérience (Colin); tubercules encore dans l’endocarde et a la face interne du péricarde. Or, les tubercules des oiseaux ont des sièges analogues; mais nous n’en avons pas rencontré
— l52 — dans le système osseux de ces mèmes oiseaux, alors , qu’on a constaté la présence des productions tubercu- leuses dans les os et dans les articulations des malades , humains (Lannelongue, Lancereaux, Nélatoa, Audaille, Poulet, Terrier) et des betes sacriliées pour la boucherie (Degive, Van Hertsen, Schütz, Lydtin) (1). Les complications survenant dans les deux maladies correspondent: œdèmes dans le tissu conjonctif sous- cutané, lésions de la muqueuse intestinale caractérisées par l`hypertrophie des glandes et des villosités et la con- gestion, quelquefois mème l'ulcération dela muqueuse. (I) Qu`est—ce que le tubercule? est-il Fexpression matérielle de la déch·*ancc organique tuberculeuse (Peter)? est·ce une néoplasie caséeusc, nodulairc, caractéristique de la tuberculose (Granrlclier)? doit-il être considéré comme un corps étranger (Laënnec)'! est-ce un produit d'inllammatioa (Broussais)? est·ce le résultat d`un trouble nutritiI` ayant pour principe une cachexie quelconque (Damaschino}? doit-on le considérer comme une inflammation spéciale, peut·étre specillque (Thaon)? ou doit·on le classer parmi les lésions avancées ou ultimes des maladies constitutionnelles, sans appartenir en propre it chacune d'elles (Ferrand)? les granulations et le tuber- culo no sont-ils que les deux degrés d'une seule et mème maladie (Laënncc, Boucliut, Dance, RuI`z,Gerliaid, Piet, Vnlleix, Becquerel, Barnier, Rilliet, Barthez)? le tubercule n`est-il qu`une simple lésion (Ed. Labbé)? ou est·ce le produitanatomique de la phthisie pulmonaire? est-il le résultat d'une néoformation vasculaire, d'une accumulation de cellules lymphatiques, d'une prolifération de cellules endotlié- · liales? Pour nous, comme pour M. H. Bouley, le vrai tubercule, celui · de la plitliisie, est: · l`expressi0n d’une irritation locale causée par la pullulation sur place d'éléments vivants qui sont les agents de la virulence de la tuberculose, et donnent seuls à cette maladie son caractère spécifique. ·
— H3 — . Le péritoine peut être phlogosé et tuberculisé; il peut enfin y avoir péritonite avec épanchement — homme — (Villemin, Féréol, Fernel, Virehow). Or, M. Mégnin et nous avons souvent rencontré des poules atteintes de phthisie péritonéale. En tant que symptômes, il n’y a pas l’ombre d’une dilférence entre les effets généraux de la tuberculose de l l’homme ou des animaux et la phthisie parasitaire de la volaille: des deux cotés, il y a une période de début obscure et latente qui peut durer longtemps, douze mois et plus chez l'homme et huit mois chez l’oiseau; c'est ainsi que certains tuberculeux humains peuvent vivre plusieurs années avec toutes les apparences de la santé et ne voir leurs tubercules se révéler par aucune manifesta— tion extérieure. Suivant l’expression si juste du D' Ver- neuil, ce sont des tuberculeux en puissance. Sont en puissance aussi les animaux d’abaltoir qui montrent des lésions tuberculeuses incontestables, et dont la viande a le plus bel aspect; sont en puissance encore ces belles volailles qui ont conservé jusqu'à leur mort - naturelle ou accidentelle — un grand état de graisse impliquant les meilleures qualités alibiles de leur chair. f Ne semble—t·il pas que, chez tous ees etres, l'organisme a, par suite d'une première inocuiation, cessé de consti- tuer un milieu de culture favorable au développement de l’élément vivant de la tuberculose? N'est-il pas vrai que, dans une telle situation, les ` instincts génésiques des malades sont plus développés: que. chez la vache, par exemple, les chaleurs s’accentuent, de même que, chez la poule, un échaulfement inexplicable augmente les produits de la ponte? Ces symptômes peu marqués et fort équivoques, sont _ ll i
— lüi —— . susceptibles d’entrer dans une période de paroxysme sous l`influencc de causes extérieures ou individuelles. — Les I volailles du domaine d'Eu en ont fourni un exemple frappant au moment des grandes pluies printanières. Vient ensuite la toux constatée dans les deux maladies; la gene de la respiration est manifeste surtout au moindre effort du sujet malade; les jetages par le nez ou la bouche et la fétidité de l`halcine sont observés, ainsi que des claudications à cause parfois inexplicable. Autant de symptomes qui s`aggravent lentement; de même que les poils des animaux phthisiques se piquent, de meme le É plumage des oiseaux se hérisse, perd tout son brillant È et la mue ne s’efl`ectue plus. La nutrition est amoindrie, les malades maigrissent rapidement, on leur voit les os (les côtes chez l’homme ou les animaux, et le stcpnum chez l`oiseau). C’est alors qu’on remarque ordinairement des diarrhées plus ou moins persistantes, diarrhées dues à une atonie du tube digestif, ou encore à une altération des intestins; alors aussi le ventre se gonfle et contraste par son volume avec la maigreur décharnée du corps. Les muqueuses sont pâles ou bleuàtres, l`appétit devient capricieux ou irrégulier,la calorification baisse; l’h0mme, comme l`oiseau ou l’animal, tombe dans le marasme et la consomption, et ne tarde pas à atteindre le but fatal. Nous n‘avons jamais vu chez l`oiseau la maladie être enrayée par l'enkystement des exsudats ; mais nous avons vu la mort être aussi la conséquence d’hém0rrha— gies pulmonaire ou intestinale et venir à la suite de convulsions, d`accès d`épilepsie et de paralysies analogues aux accidents constatés chez les enfants affectés de méningite granuleuse ou tuberculeuse (Bouchut, Péter, I Raynaud, Rendu, Chantemesse). — l
— 155 — La phthisie humaine s’améliore dans les altitudes (Gauster) (l). Or, nous n'av0ns jamais constaté la tuber- culo-diphthérie de la volaille sur le sommet des collines du pays que nous habilms. Nous u'y avons pas vu davantage la tuberculose des vaches, tandis qu‘clle règne à l’état endémique dans les deux vallées de la Bresle et de l’Yères qui coupent longitudinalement les plateaux de la même région. Uétiologie de la phthisie est soumise à l'élernel|o scission qui séparera longtemps encore ceux qui ont foi dans la Panspermie et ceux qui n`y croient pas. Nous sommes avec les premiers, car admirateur passionné des idées de M. Pasteur (2) et adepte convaincu de l’excellence de ses doctrines, nous croyons fermement que les conta- gions en général et la tuberculose en particulier sont des maladies micro-parasz'taz'1·es. . La phthisie, une fois développée, est-elle contagieuse? Les idées émises sur cette question se partagent en deux (l) Gauster. Collège média. de Vienne. Séance d'a1·ril l88?. (·Z) On ne saurait trop exalter ce grand homme dont le nom est si illustre dans les annales de la science universelle et pour qui sonnent bien haut les trompettes de la renommée. La conception de sa doctrine, loin d‘ètre une simple vue de l'esprit, est assise solidement sur la base rigoureuse et inébranlable de l`expérimentation. Ce n'est pas un système, c`est une méthode! Or, · la méthode est le levier des découvertes, - a dit Bacon. De là, cette découverte merveilleuse, la Panspermie qui a fait le tour du globe en · s'imposant aux plus réfractaires — selon Vexpression de M. Bouley — par la force mème de son évidence. · De là aussi les résultats inespérés de ces vaccinations qui, pour nous servir du langage élevé du 1)* Vulpian • jettent un éclat incomparable sur notre pays. · ·
I - 156 — courants bien distincts: les uns contestent la contagiosité et les autres l’aftirment. Ccs derniers s‘appuient pour exprimer leur opinion sur des études cliniques d’abord : c'cst ainsi qu’en médecine humaine on reconnaît que la tuberculose peut revêtir les allures d’une maladie · infectieuse; (du Castel, Grandcher, Vallin, Kiener, Ville- , min) (1); (Bergeret, Debove, Musgrave-Clay, Hyades, Corradi, Vallin, Jorissenne, 1`eissier), placent au- dessus des causes prédisposantes et occasionnelles une cause supreme, la contamination. Les expériences de Tap- pciner (2), de Berteau (3), de Giboux (4), ont prouvé ‘ la nocuité de l`air expiré par les plithisiques; — inocula- tion mésologique dont la preuve n'est pas encore faite pour l'oiseau. ( _ La tuberculose est transmissible entre époux (Morton, Verneuil, Babes, Corail, Fernet (5), Guérin, Devay (6), Damaschino, Mac-Dowell, Weber (7). Pasteur est avec ces hommes - dont parle un grand penseur, \ M. V. Duruy — · qui, de temps en temps, laissent tomber du haut de leurs études austères, quelques vérités pratiques que Findustria, ` Vagriculture et la médecine recueillent, comme celles qui se sont échappées des mains de Papin, d‘Ampère et de (lhevrenl. • Puisse ce livre être compté parmi les plus petites pierres du monument que le monde savant voudra élever ii la gloire immor- telle de Louis PAs·n:un, ce bienfaiteur de l'humanité dont le puissant génie a su dompter la rage : La rage! Ah! que ce monstre impur disparaisse du monde! (I) Recueil de méd. vélér. par H. Bouley et Reynnl. 1869. (2) Tappeiner. Arch. für. anal. 1878. (3) Dculsc/t arch. für Klin méd. 18Sl. (4) Bulletin de l'Académic des sciences. 1878-1882. (5) Société méd. des hôpitaux. Séance de décembre. 1884. (6) Devay. Traité spécial de Vhygiène des familles. 1858. (7) Drilisli mcd. journal. ` I
' — l57 — MM. Landouzy et H. Martin, par des expériences remarquables, ont provoqué des tuberculoses généra- lisées au moyen de l’in0culation de fragments de poumons sains de fœtus de phthisiques, de parcelles de placenta non altéré mais issu d’une femme tuberculeuse (l). Eniln le D' Gonheim a introduit de la matière caséeuse — comme nous-même l'avons fait chez l’oiseau — dans la chambre antérieure de l’œil d'animaux, et il a assisté à la tuberculisation progressive de l`iris et de la choroîde d’abord, puis à sa généralisation dans tous les visceres. · Chez les animaux, on a vu la maladie se propager et régner pour ainsi dire épizootiquement (Galtier); des cas de contagion par cohabitation (Kiener), par les bois- sons et les aliments, ont été signalés (Cruzel) (2). ll paraîtrait mème, que des étables où auraient séjourné des sujets phthisiques et qui n’auraient pas été désinfec- tées, ont pu transmettre la maladie aux animaux sains qu`0n y introduisait (Ftîchling, Krünitz, Zangger et Lydtin (3, 4). La phthisie de l‘homme ou des animaux (5) est-elle inoculable? (1) Revue de méd. 3* année. 1884. (*1) Traité des maladies de l‘espèce bovine. (3) Rïchling. Dissertation d‘utilité générale. 1774. (4) Krünitz. Encyclopédie. Berlin. 1787. (5) La phthisio existe aussi chez tous les animaux: c'est ainsi que le bœuf peut etre frappé de tuberculose dont les caractères principaux et essentiels demeurent les memes que dans l'espèce humaine. · Le singe estsouvent, très souvent tuberculeux, surtouten captivité où cette affection est une des causes les plus fréquentes de sa mort. Pour ce qui est du cheval, nous avouons n'avoir jamais constaté
— l58 — « La démonstration expérimentale de la contagiosité de ' la tuberculose n'a pas encore nsservi tous les Suffrages : A les principaux défenseurs de cette thèse sont MM. Ville- min, Martin, Kiener, Chauveau qui ont pu transmettre de visu la maladie dans Vespece. Du reste, les avis des auteurs qui se sont occupés de cette question pathologique, sont tres partagés: c'cst ainsi que Adam, Gcrlach, Lydtin et Zundel ne reconnaissent pas la phthisie chez le cheval, tandis que d`autres et parmi eux Gotti, Héring, Hagen et Muller veulent bien l'admettre dans des cas cependant fort rares; à côté de ces observateurs, il en est qui au contraire la veulent fréquente, tels sont Borhauer, , Delafond, d'Arbeval, Dupuy et Gurlt. î Plus récemment, en 1884, M. le professeur Trasbot de l'Ee0le ' vétérinaire d`Alfort, a fait une communication à la Société centrale à de médecine vétérinaire, sur un cas de tuberculose chez le cheval, ‘ démontrée par l’examen liistologique des lésions. Les tubercules contenaient des cellules géantes caractéristiques et un grand nombre de bacilles spéciaux ii cette affection, décelés par le procédé de coloration d`Erlich, et par le réactif special à ce microbe, l'acide nitrique au tiers, qui ne le décolore plus lersqu’il a subi l‘action du violet de Bùle, tandis qu'il décolorc tous les autres. Cette o` servation jointe ii celles de M. le professeur Koch de Berlin, semble démontrer que la vraie tuberculose équine existe, et que : · cette forme morbide parait tenir, chez le cheval, le milieu entre celle du bœuf et celle de l’l1omme. · (Iferur für Thicrheil· lrundc amd T/iîerzuc/il. Vienne, ISS4). Il est donc probable que beaucoup de prétendus cas de morve chronique, jugés comme tels jusqu`à présent, n'étaient pas autre chose que des manifestations de la tuberculose. Celle-ci est rare chez les carnassicrs, cependant Perroncito, Roustan, Ercolani, Kebs et Koch en ont rapporté quelques cas. S`il ne nous a pas été donne de 1`obsewer comme eux sur des lions et des panthères, nous |‘avens vue plusieurs fois sur des animaux plus modestes, chez le chat et chez le chien; il y a quatre ans, ce fait s`est encore presente à nous sur un chien de chasse grilfon L
—- 159 — la maladie de l'homme aux animaux: le premier, le second et le troisième en inoculant et introduisant dansles organes digestifs - de chiens, chats, lapins et cobayes — le jetage, les crachats desséchés provenant de personnes phthisiqucs ; le quatrième expérimentateur a opéré par injections hypodermiques et vasculaires sur des veaux, des chevaux et des lapins. Des médecins grecs Demct, Paraskera et Zallonis vont plus loin et disent avoir tuberculisé un homme en l’inocnlant avec la matière ` appartenant lt M. le D' Lemarchand du Tréport, que nous avons rendu témoin des lésions caractéristiques qui avaient envahi, sous forme de tuberculisation, les poumons de ce sujet. -· Ceci est en oppo- sition formelle avec tous les écrits des pathologistes, qui ont été unanimes à nier la possibilité d‘un pareil fait. lls admettent seu- lement chez le chien la tuberculose inoculée, qu‘ils n'auraient encore obtenue que très diilicilement et avec une dose de poison considérable. L`espèce ovine ainsi que l`espèce caprine ne sont qu'cxception- nellement atteintes de phthisie : tout au moins d'.·\rboval, Delwart, Lafosse et Lydtin l`ont atlirmé, tandis que MM. Roll etVillemin la nient; — ajoutons que nous ne l‘avons jamais observée. La tuberculose du lapin et du cobaye est évidente. La phtliisie des reptiles, des poissons, des mollusques, des crus- tacés et des insectes aurait été signalée par Harisson et Newport; la cause de cette affection serait peut-ètre la grégarine dont plu- sieurs espèces ont été rencontrées dans les animaux à sang froid; la plus grande du genre, assez fréquente dans l‘intestin du homard, a été récemment étudiée par M. Van Beneden. Enfin, il appert des expériences récentes de M. Toussaint, que la tuberculose existe réellement chez le porc où elle se présenterait ordinairement avec des caractères analogues aux caractères que manifeste la phthisie galopante de l‘espèco humaine; c‘cst donc avec raison que Spinola, Albrecht, Rolotl`, Schütz, Sanner, Bollenger, Trasbot, Mandel, Lydtin et Koch l`ont admise.
- 459 _ tuberculeuse — crachats — provenant d’un phthîsique, expérience qui date de 1869. Des faits accidentels du même ordre ont été cités par M. Verneuil: Laennec et un interne des hôpitaux qui se sont inoculé la tuber· ' culose en pratiquant des autopsies. Dans ces dernières années, la transmissibilité de la tuberculose a été obtenue par le lait (Peuch. l880), par les aliments (Galtier), le jus de viandes chauffées, les viandes crues, la salive, le mucus nasal et l’urine (H.Toussaint. l88t; Arloing. 1884). A l’étranger, meme succès par Vingestion des chairs d’animaux tubcrculeux (Harms, Hœckel, Gunther, Zün, Allemagne. i87t-1872). Il résulte de l'énoncé de ces faits, que les preuves cliniques et expérimentales de la contagiosité de la tuber- I culose sont aujourd`hui assez nombreuses pour qu’on puisse conclure, avec tous ces savants, que la phthisie est transmissible par dilférentes voies : inoculations directes, injections sous~cutanées et ingestions digestives. Quel est l‘agent actif de la virulence ? Pour M. Chauveau, cet agent serait constitué par des granulations analogues à celles de la morve. Suivant M. le professeur Toussaint (I) de l’École vétérinaire de Toulouse, le microbc dc la phthisie serait un micrococcus qu’il aurait obtenu par semis dans certains liquides _ favorables à cette culture. M. Koch (2), de Berlin, a également reconnu la nature vivante de la tuberculose, (I) Toussaint: « Sur le parasitisme de la tuberculose. » Commu- — nication a |'Institut. Académie des sciences. l88l. (*2) H. Bouley. La nature vivante de la contagion. Leçons do pathologie comparée professées au Muséum. t882-i883.
— tôt — et il a démontré d’une façon irréfragable qu'on peut culti- ver et ensemencer le contage qui lui est spécifique. Mais ce contage, il l`a vu sous la forme de bacilles, c`est-à-dire de baguettes morphologiquement semblables à celles du charbon. Il pense que c’est dans un état embryonnaire et sous forme de spores que ce virus pénètre dans l'orga— nisme pour s’y développer et donner naissance à la bactérie ou bacille tuberculeux. La rigoureuse exactitude des faits constatés par le D' Koch a été affirmée par M. le professeur Cornil, qui les a contrôlés de concert avec M. le D' Babes. Le même bacillus a été rencontré depuis —— dans les organes, dans les liquides de l'économie ou dans les crachats desséchés des malades — par un certain nombre de cliniciens distingués, entre autres MM. P. Guttmann, Charnley, Smith, Siredey, Malassez, Benda, Baguiski (1), G. Sée, Debove (2) et Bollenger. Ce dernier a reconnu la présence des bacilles de Koch dans le parenchyme pulmonaire et le sue laiteux des glandes mammaires d’une vache atl`ectée de la pommelière. Et ces petits vampires y sont nombreux, car il paraît qu’un millimètre cube de poumon tuberculeux contient cinq milliards de de ces bacilles. Cette contradiction entre les faits avancés par les expérimentateurs Toussaint et Koch n`est peut-être qu’apparente, et il est à présumer que la conciliation résultera de ce que le microbe de la tuberculose peut se (I) Société de méd. Berlinoise. Séance de Nov. t883. (*2) Debove. De la tuberculose parasitaire. Cours professé à l'Hôpital de la Pitié. I883. L
— i62 — montrer sous deux formes distinctes, expressions des deux phases de son évolution. « Quoi qu`il en advienne, dit M. Bouley, de la solution de cette question, un fait demeure avec toute sa signification, à savoir: la trans- mission de la tuberculose par lînoculation des éléments vivants que l’on fait sortir des produits tuberculeux, par Yensemencemcnt dans des milieux de culture appropriés, des matières qui les constituent. » Nous abordons, non sans hésitations, le point le plus délicat de notre parallèle que nous scindons en deux questions. La première est celle-ci : existe-t—il chez l’oiseau de véritables lésions tuberculeuses, dans le sens qu`il convient d'attacher à ce mot, et ces lésions appar- tiennent-elles à la tubercule-diphthérie des oiseaux ? ll est une loi de pathologie générale qui dit que « les produits morbides ne révèlent pas toujours la nature d’une maladie. » En elïet, n`est-il pas démontré, dans l'espèce humaine, que la granulation et le tubercule sont deux produits de structure dilférente et cependant de la même nature, — ce qui fait qu'en supposant mème des ` dissemblances histologiques marquées entre la composi- · tion du tubercule de l'oiseau et celle du même produit humain ou animal, on 11'aurait pas encore la preuve de leur dissemblance pathologique. G'est en se basant sans doute sur la seconde partie de cette loi ainsi énoncée : « Des produits ayant méme structure comme le pus, Pépithélium, le tissu libro- plastique et les fausses membranes, se produisent sous l’in!luence de causes toutes dillérentes et dépendent de maladies n'ayant entre elles aucun rapport de nature ni de causalité » — c‘est, répétons-nous, en se basant sur ce principe médical, qu’un célèbre docteur s’élève contre
- lf}3 —- la tendance qu’ont les anatomo-pathologistes vétérinaires, à prendre toute production morbide qui a la forme d’uu petit nodule gris ou jaune, comme une manifestation de la tuberculose. « On ne saurait trop, dit-il, combattre cette opinion que la tuberculose résulte d`une sécrétion d’une substance spécifique, se révélant par les caractères d’une consistance spéciale à laquelle on a donné les qualifications de caséeuse et de tuberculeuse. » L’aspect caséeux, loin de caractériser cette produc- tion morbide, est le résultat de la transformation régres- sive exercée sur toutes sortes de produits pathologiques. Au lieu d‘ètre un état initial, il est au contraire un des derniers termes de l'évolution du tubercule. » Nous admettons sans peine avec cet éminent professeur, que la matière caséeuse n’est pas le signe évident de la phthisie. On aurait tort d'affirmer, par cela meme, que certaines affections (l) sont identiques à la tuberculose, ou méme appartiennent à la même famille, il n’en est rien ; _et ces maladies qui ressortissant à des causes locales dont les désordres sont proportionnés au nombre et à l'importance des organes envahis, ces maladies ne relèvent pas de la grande entité morbide qu'on appelle phthisie tuberculeuse. (l) Pncumoslrongylie des bétes ovines;Slrongylux/ilnria (Landrin et Marchand, 1868). Ilranchile ecrmineuse du veau et du porc; Slrongylus mirrucus et Slrongylus paradozus ou elongalus (Cohn, lS66). Phlliisie vermîncuse du chat; nématoide (Cohn, l868). Cac/irzîe icI¢‘r0-rermineuse du mouton; Disloma IupaIicum(Zundel). Citons encore comme appartenant à Vespece humaine, une maladie analogue, Oligoéniie pernfcieusc des travailleurs du St-Gothard; ankylostomc ou Doclnniizs duodenalîs (Dubini). g
- gg; .. Les noyaux kystiques que leurs parasites déterminent sont, des noyaux de pneumonie provoqués par les néma- 4 toïdes, des résidus de kystes acéphalocystiques, du muco- pus accumulé dans les ampoules bronchiques, tous produits susceptibles de régression; ce sont, en un mot, des tubercules helminthûmyues non inoculables. A ces maladies, nous accordons à peine le nom géné- rique de pseudo-p/zthzlsics. Mais est-on en droit de tenirà l'égard du tubercule _ de l'0iseau, pareil langage? Nous répondrons par la ‘ négative: Si, en effet, rien n'autorise dans l’état actuel de la science, à différencier anatomiquement l’exsudat diphthéritique de la volaille, de celui dont la cause est simplement inflammatoire , on n'ignore pas non plus que le tubercule proprement dit de l’homme ou de l’ani- . mal « n'est pas histologiquement différent du tubercule qui se constitue autour de l'épîne irritante que représente un stronglc, ou un œuf, ou une larve de filaire des vaisseaux. » (H. Bouley). _ Mais où la différence fondamentale se manifeste entre ces divers processus, c`est quand on tente de les inoculer à des individus sains: l’opération réussit avec le tubercule de la phthisie humaine comme avec celui de la phthisie des oiseaux, et l'on fait sortir des animaux qui ont subi l‘in0culation, une maladie identique à celle qui leur a été transmise, tandis qu’on échoue dans toutes les tentatives analogues faites avec le tubercule traumatique, inflamma- toire ou helminthiasique. C‘est là que se trouve le critérium qui seul permet de les distinguer. Ceci dit, passons à la deuxième partie de la question qui, du reste, complète et explique la première. Cette
... 455 .. question, la plus brûlante du chapitre Parallèle, peut se poser ainsi : La tuberculo-diphthérie de l‘oiseau est-elle sa vraie phthisie, comme la tuberculose de l‘homme et des animaux est la phtbisie vraie de ces espèces? Réponse 2 oui! ' Nous sommes, en effet, en présence de deux maladies générales, contagieuses, inoculables, virulentes et para- sitaires. ` Elles sont générales — quoique pouvant se localiser dans un organe ou un appareil d'organcs — et l’on a vu que les effets du mal ne sont pas toujours proportionnés ni en rapport avec l’étendue des troubles fonctionnels des organes atteints. Elles sont contagieuses; non seulement la clinique l’enseigne, mais des preuves plus convaincantes de cette contagiosité sont fournies par les expériences positives d`inoculation, lesquelles ont permis de faire pulluler les . éléments de la maladie alors qu'on les plaçait dans un milieu favorable à leur culture. La maladie expérimen- tale s'obtient dans les deux cas par des moyens identiques, et en se servant des produits similaires. Elles ne sont ni l`une ni l'autre de simples dispositions morbides manifestant leurs effets sous les premières influences venues : elles relèvent au contraire <l’un agent unique, spécifique et virulent. Cette virulence est partout ` dans les organismes infectés, et ce caractère commun de diff`usion de la propriété virulente établit entre ces maladies des rapports de similitude très étroits. Enfin, s'il est vrai que l'une et l’autre de ces deux affections sont parasitaires, et en plus toutes deux bacil- laires, on ne peut plus invoquer pour les différencier, comme on eût pu le faire autrefois, le parasitisme de la
— 460 — A tuberculo·diphtl1érie des oiseaux et la nature diathésique j —— dans le sens ordinaire du mot—~de la phthisie humaine ou animale. En ajoutant à ces jalons do parallèle, les analogies symptômatiques et anatomo-pathologiques signalées plus haut, analogies qui, prises isolément, ne fournissent assu- rément pas une base suffisante de comparaison, mais É qui, jointes aux autres preuves, constituent alors un fort appoint pour les renforcer, en réunissant lc tout en un faisceau compact, Vobservateur attentif saisira, nous le pensons du moins, un air de famille entre les maladies qui sont l‘objet de cette étude. j La tendance aux recherches de pathologie comparée se manifeste de plus en plus; nous demandons donc qu'on veuille bien considérer cette étude comme une faible manifestation de cette tendance : car tout est exposé trop sommairement pour pouvoir fournir des éclaircissements bien utiles à l'important objet auquel elle se rapporte. Le moment n’est peut—étre pas venu pour ces deux maladies, — dont l`une a été si peu étudiée jusqu’à ce jour ·- de les comparer avec fruit, comme l`on com- pare les affections vaccinales, charbonneuses, rabiques, typhoïdes et autres de 1‘homme et des animaux. Du reste, nous revendiquons en faveur de la tuberculo-diphthérie des oiseaux et de la tuberculose humaine ou animale, non l'identité, mais seulement une intime parenté, et nous reconnaissons que c’est aux recherches précises de la microscopie qu'il appartient de dire le dernier mot sur cette matière délicate. V
— IG? — CHAPITRE V. Pronostic. — Hygiène et Traitement. Celui qui a vu, comme nous, à différentes reprises, la tuberculo-cliphthérie exercer ses ravages, n’l1ésite pas à en proclamer toute la gravité. Elle est grave de par son essence meme; et son pouvoir contagieux, aujourd'hui bien démontré, la classe au nom- bre de ces maladies infectieuses et parasitaires qui font encore actuellement le désespoir du thérapeutiste. Sans doute, elle ne foudroie pas ses victimes ainsi que le font le choléra et la septicémie, mais elle ne les tue pas moins sûrement ; et si parfois son action est assez prompte, le plus souvent elle procède avec lenteur; faisant pénétrer ses germes au sein des organes internes, elle apporte à leur fonctionnement un obstacle invincible. et entraîne ainsi fatalement la mort. Aussi doit—0n tout mettre en œuvre pour éviter l`inva— sion d`un tel fléau, et le meilleur moyen, à coup sùr, est l`application raisonnée des regles de l`hygiene. Car, c'est ici ou jamais le cas de mettre en pratique ce vieux pro- verbe : « ll vaut mieux prévenir que guérir. » Nous savons que les fermiers et les petits métayers ne voudront pas, ou méme ne pourront pas s'astreindre à des dépenses relativement considérables. En pareil cas, parler d’une installation plus hygiénique, d'ime meilleure disposition des locaux, serait s`attirer pour unique réponse, un haussement d’épaules significatif. ll vaut
— 168 ——· mieux ne leur demander que de simples mesures de pru- dence et se contenter de leur dire « qu’ils doivent, autant que possible, ne pas négliger les soins de propreté dans leurs poulaillers et leurs pigeonniers. » Ces locaux sont souvent, en effet, infectés par les émanations d’épaisses couches d'immondices laissées à demeure, afin, suivant le dire de ces braves gens, d’entretenir la chaleur du local. D'un autre côté, on tient toutes les ouvertures closes pendant la nuit, ce qui est nécessaire dans les constructions actuelles, pour préserver les oiseaux de l`invasion des animaux carnassiers ; de sorte que, d'une part à cause de l’exhalaison des immondices, de l`autre par suite de l‘accumulati0n d'un nombre trop considéra- ble de volatiles, l’air se trouve extrèmement vicié. Or, il ne faut pas oublier que c'est précisément dans de sem- blables conditions d’habitation malsaine, que les orga- nismes subissent l'invasion des agents infectieux. Il ne serait pas non plus exorbitant de prescrire aux ménagères un lavage général à l'eau bouillante des per- choirs, des murs et du sol, lavage qu’on ferait suivre d'un blanchiment à la chaux. Ces opérations pourraient être effectuées deux fois par an etrenouvelées plus souvent en cas de maladie. Si, en outre de ces précautions élémentaires (nettoyage des immondices et lavagecomplet des locaux), le fermier ` a le soin de distribuer à ses hotes emplumés une nourri- ture saine et une eau propre ; si, de plus, il fait chaque année du sang neuf, par le renouvellement de tous ses oiseaux, il aura grande chance d‘éviter toutes les maladies dont il a tant à redouter. Nos conseils s’adressent-ils, au contraire, à des ama- teurs, ce qui était impraticable pour le fermier devient
— 469 — ici chose faisable. non seulement parce que l‘amateur favorisé de la fortune, met son plaisir à créer un pou- lailler modèle, mais parce qu`avec des oiseaux de prix, ces mesures seront encore les plus propres à sauvegarder ses intérêts. Veut-on mettre les volailles dans les meilleures condi- tions, pour que les maladies sous les formes endémique ou épidémique ne les atteignent pas, ou, tout au moins, pour qu’elles les frappent moins cruellement, il est urgent de fortifier leur organisme, lequel résistera alors beaucoup mieux aux influences morbides de tout ordre qui les entourent trop souvent. Nous dirons, d’une façon générale, que les locaux des- tinés aux oiseaux domestiques doivent étre spacieux, à ouvertures larges, pour laisser pénétrer des flots d‘air et de lumière si utiles à tous les etres vivants. Ces memes ouvertures, qu`011 pourra ouvrir et fermer à volonté, seront exposées au sud-est, afin d’éviter les vents froids du nord et les chaleurs torrides du midi. Le poulailler doit ètre pourvu de ventilateurs construits de façon à assurer l’écl1ange avec l'air extérieur, tout en évitant de donner accès aux belettes et aux renards, ces ennemis héréditaires de la gent volatile. Le choix de l’emplace- ment où sera construite la petite habitation, n‘est pas _ non plus indifférent: et le poulailler, le pigeonnier et la volière seront situés.à l'abri des courants d'air et de l'humidité. Un auvent bien conditionné les entourera, et c'est là que l’oiseau qui n'aime pas à rester enfermé aux _ heures de la lumière, viendra prendre ses ébats, pendant les jours de pluie et de neige, et chercher, durant l’été, le moyen de se soustraire à un soleil trop intense. Des cours vastes, sablées ou gazonnées, entoureront les l2 i
— HO — locaux, cours que l`amateur disposera ingénieusement · de façon à séparer les espèces et les âges, cours enfin plantées d'arbres où les oiseaux aiment tant à percher. Cette question des milieux est d’une importance telle que nous croyons devoir lui consacrer, ici, un chapitre spécial où seront brièvement décrits, à titre de modèles, deux établissements gallinophiles : le poulailler de la ferme du domaine d’Eu appartenant à M. le Comte de Paris, poulailler que l'on peut considérer sans emphase comme parfait, au point de vue du confort et de l‘hy- giene; et ensuite les parquets de l’élevage de ltomesnil, où l`on reconnaît, à chaque pas, la main expérimentée de l’amateur distingué qui en est le propriétaire. Le poulailler du Parc est une annexe de la ferme du méme nom, annexe entièrement isolée des autres cons- tructions. Plus d’un hectare de terrain est exclusivement réservé à la gent volatile, dans un magnifique vallon protégé contre la violence désastreuse des vents de mer par les collines boisées qui le dominent. Dans un espace aussi étendu, les oiseaux sont véritablement en liberté, et l`0n _ combat ainsi les dangers toujours inhérents aux grandes agglomérations. Un grillage à claire-voie, d'unc hauteur de deux mètres, forme enceinte autour de ce parc et en interdit complètement l'accès aux animaux carnassiers qui ont, pour les hôtes de nos basses-cours, une tendresse dan- _ gereuse. La superficie du parc est unif`ormément gazonnée à l`exception toutefois d'unc petite allée de service qui est recouverte ai dessein de sable et de gravier de mer, dont les poules fout une ample provision nécessaire à leurs
I — VH — besoins physiologiques. Sur cette immense pelouse, les poules et surtout les poussins prennent de l'exercicc : on les voit courir à la recherche des vers et des insectes et becqueter souvent l'herhe qui doit les rafraîchir. Trois arbres magnifiques, un platane et deux hêtres, forment, en trois points différents, de délicieuses oasis au frais ombrage. Les volailles qui recherchent volontiers, aux heures les plus chaudes des journées d`été, ce )9·a'gus upa- · cum dont parle Virgile, préfèrent de beaucoup ces refuges bien aérés à l`abri qu’elles peuvent également trouver à l‘intérieur du poulailler. L'habitation occupe le milieu du parc. Elle représente un quadrilatère dont le grand axe est dirigé obliquement du nord-est au sud-ouest. Nous ne vanterons pas les beautés architecturales de cette construction : la splen- ‘ deur de Yenisemble, le merveilleux des détails, le pitto- resque qu'ofl`re son toit rouge tranchant sur le beau vert de la pelouse. Ce que nous tenons à faire ressortir, ici, c’est l'entente des règles de l’hygiène qui a présidé minutieusement aux soins d'une telle installation. , Par suite de sa forme rectangulaire, la construction présente quatre faces : deux petites et deux grandes. Des deux petites, l`une regarde le nord-est et l’autre le` sud- ouest. Leur longueur est de cinq mètres. Elles sont pré- cédées chacune d’un abri faisant corps avec le poulailler. lfabri est un carré parfait de six mètres de côté ; son sol est cimenté, et de grandes cloisons mobiles lîentourent pour protéger au besoin les oiseaux contre la pluie ou · la neige, alors qu`au moment du repas les gallinacés s’y réunissent. On a percé dans le mur extérieur, à chaque extrémité du poulailler, une fenétre grillée ; immédiatement au-
—— H2 — dessous est disposé un robinet procurant l'eau qui sert à des usages multiples; plus bas encore et au niveau du j sol, a été placé un petit abreuvoir fort ingénieusement conçu, où les poules trouvent une eau pure incessamment renouvelée. Le poulailler est long de seize metres : des deux grandes faces, l’une, qui regarde la mer, est munie de quatre fenetres grillées et garnies de volets, plus trois grandes portes s’ouvrant toutes sur les chambres de ce local. Les portes sont pleines et servent pour le nettoyage des appartements et la cueillette des œufs. Dans le même mur sont encore percées trois ouvertures 1 réservées au passage des oiseaux; elles sont pourvues g d’une trappe qui glisse dans deux rainures et peut, au 1 moyen d'un ressort, rester fixée àla hauteur voulue pour maintenir lib1·e la circulation des poules. Un auvent fait saillie sur toute la longueur de l`habita- tion, de telle sorte qu’un passage à see est ainsi ménagé aux volailles pour aller prendre sous les abris la nourri- ture qui leur est préparée. Nous voyons déjà par cet agencement extérieur, que tout a été combiné pour donner à la maison qu'oceupent les gallinacés la meilleure exposition qui leur convienne: celle du sud-est. i Constatons également combien la disposition intérieure est ingénieusement comprise. Un couloir fait le tour des · cotés et du fond du poulailler; il forme ainsi comme une seconde enveloppe, et entretient un courant d’air qui sèche et assainit toutes les murailles. En dedans du même vestibule se trouve l’habitation proprement dite, divisée en trois compartiments dont un ` I I l
— 173 — grand et deux petits, ces derniers réservés plus particu- lièrement à l'élevage des poussins. Chacun de ces compartiments a une issue sur une cour spéciale, et ils peuvent communiquer entre eux par des portes qui restent ordinairement fermées. Sur la paroi du fond et sur les parois latérales des poulaillers, sont ménagées, dans l`intérieur du mur, un grand nombre de niches destinées à recevoir les paniers en osier ou pondoirs pour les œufs. De plus, les compartiments sont munis de ventilateurs apportant dans ce milieu un air qui ne se vicie jamais. Les oiseaux ont encore une infirmerie située a une grande distance de la basse-cour, où sont mises en qua- rantaine les poules suspectes de maladie. En résumé, tout prouve que cette installation est belle et bien comprise dans son exposition, son étendue, et ses dispositions intérieures ; les poules y sont logées d’u`ne façon conforme àleur santé et à leur genre de production. Si à cela on joint les mesures d'hygiène les mieux observées: paille fraîche pour recouvrir le sol, soins de propreté renouvelés chaque matin, on comprendra com- bien des oiseaux placés dans de telles conditions doivent étre robustes et offrir des forces de résistance à l’action destructive des germes morbides de toutes sortes, contre lesquels leurs organismes ont à lutter pour ainsi dire incessamment. La basse-cour de M. R. d`lmbleval n’est pas moins intéressante à visiter : Signalons d’abord la bonne installation des parquets disposés de façon à éviter l’encombrement des oiseaux, encombrement qui est bien certainement la cause la plus favorable au développement des maladies contagieuses.
- H4 — L’élève des poussins telle qu’elle est pratiquée à Romes- nil, mérite surtout d'etre mentionnée. Qu'on se figure toute une série de boîtes d’élevage disséminées dans une allée charmante, au milieu d’un ravissant petit parc. G'est là, loin de tout bruit extérieur capable de troubler les poussins dans leur douce quiétude, que les mères sont enfermées, tandis que les petits peuvent aller courir, prendre leurs ébats sur l’herbe, et aussi sur une allée sablée où ils aiment tant à sautiller. Le moindre mur- mure insolite vient-il à se manifester, on entend bientôt les cris d'appel des poules et, vite, tous les poussins pas- · sent au travers des barreaux de chaque cage pour y chercher un refuge contre les animaux du voisinage. Le soir, les boîtes sont fermées jusqu'au lendemain matin. Inutile d‘ajouter que la nourriture et la boisson sont mises avec soin à la portée des oiseaux. ll y a encore à Romesnil plusieurs poulaillers destinés à l‘élevage, où le confort s`unit à Vélégance pour le plus grand bien—être de leurs hôtes. Quiconque s`occupe des questions gallines, n`ignore pas que, depuis quelques années surtout, les construc- teurs s'ingénient à perfectionner avec un art infini les appareils d’élevage destinés à aider puissamment l`œuvre de la nature. Nous citerons, entre autres, la « couveuse » de M. Bouchereaux qui fonctionne de manière à satisfaire les amateurs les plus difficiles: avec elle, il est possible de donner aux œufs le degré de chaleur qui leur convient, de régulariser cette chaleur, de la rendre humide et enfin de l’aérer d`une façon constante et naturelle. G’est apres un examen attentif de ce mécanisme, après l’étude de son fonctionnement et surtout à la suite des résultats qu’i1 donne, que nous avons cru devoir modifier notre
— 175 — ' opinion, instinctivement défavorable à tout système arti- ficiel d`incubation. Nous n'hésitons pas aujourd’hui à déclarer ce procédé très commode dans bien des cas, et surtout quand il s'agit de repeupler une basse—cour, après le passage d’une maladie contagieuse. L`incubation artificielle n‘ofl`re toutefois des avantages sérieux qu’à la condition de confier les appareils employés a des per- sonnes soigneuses, intelligentes et expérimentées. Les poussins, une fois éelos, ont encore besoin de toute la sollicitude de l`éleveur. C’est alors que la « sécheusc » et la « mère artificielle » de M. Voitellier viennent prendre soin des jeunes sujets trop délicats pour etre abandonnés impunément à eux·mèmes. L‘amateur a—t-il recours aux soins naturels de la poule, il peut également se servir avec avantage des boîtes d`élevage de M. Bou- chereaux. _ Quand les poulets, arrivés à l`âge de six semaines ou deux mois, sont assez forts pour se défendre, on les laisse en liberté avec leur mère qui conduit partout sa petite famille. lit enfin, lorsqu`ils ont cinq ou six mois, il faut leur permettre (l’Cfli.t`(’l' dans le poulailler commun. Notre seul but étant de tracer ici les grandes règles de l'hygiène, nous n’insisterons pas davantage sur la bonne installation des volailles ; nous engageons seulement les V propriétaires de ces oiseaux a rompre avec les habitudes générales, en s’occupant mieux des soins de propreté si souvent négligés; le renouvellement de l`eau est indis- pensable à. la santé, principalement pour les poules de race pure. En temps ordinaire, l’eau fraîche suffit. Dans le cas de maladie, c’est bien différent, et la prudence exige alors que la boisson soit médicamenteuse et rendue fortifiante par l’addition du sulfate de fer.
‘ — U6 — ll convient aussi d'apporter a la distribution des aliments, une attention constante. la nourriture des volailles doit étre composée de substances saines et alibiles, varier selon leur age. être molle et faite en pàtée quand il s’agit de l’oll’rir aux poussins, ètre dure et formée principalement de pain, petit blé, chèuevis, sarrasin, orge et avoine, |orsqu'elle doit servir aux adultes. Chez les gallinacés élevés en liberté ou placés dans une immense basse·cour, il est inutile de présenter aux oiseaux des matières animales qu’ils peuvent se procurer sous forme de limaces, de vers et d’iusectcs de toutes variétés. Au contraire, les met-on en parquets pendant l‘été, on fera bien de leur distribuer de la viande cuite pendant toute cette saison (l). Faire encore usage de calcaire si utile à la formation des œufs, de verdure donnée à titre de rafraîchissant, de puratifs au bicarbo- nate de soude administrés aux oiseaux de luxe pendant les sécheresses de l'été. ' Supposons maintenant que, malgré tous ces soins, une maladie contagieuse quelconque ait régné dans une de ces colonies sautillantes, voyons comment ou doit s`y prendre pour en éviter le retour. La désinfection des locaux est la première chose à laquelle il faudra songer. Pour la meneràbien, oula divisera en une série d`0pératious faites successivement et avec méthode : c'est ainsi qu`ou ouvrira d’abord portes (l) Ne pas abuser d'une nourriture trop animale qui pourrait développer lo picage, maladie terrible caractérisée par la tendance qu'ont les poules à se piquer et à déplumer aussi leurs compagnes.
— H7 — et fenetres le plus largement possible, de façon à faire tourbillonner l‘air jusque dans les derniers recoins du foyer d’infection; — l’air agit surtout en facilitant l'oxy- (lation des matières virulentes et en accélérant leur dessiccation. Uexpérience de nos devanciers nous a appris que l’cau bouillante et la vapeur d`eau constituent, comme moyen de désinfection, une des plus puissantes ressources, et leur pouvoir désinfectant devra toujours etre accru par l’addition d’agents chimiques, dont les meilleurs sont — dans l'espèce —— le chlore, les chlorures et hypo- chlorites alcalins, le soufre et certains de ses composés, surtout l’acide sulfureux qui est un antiferment par excel- lence, l’acide phénique, le phénate de soude et les phénols, l’acide salicylique qui est le meilleur agent antifermen- tatif connu et n'a que l‘inconvénient de coûter un peu cher, — aussi peut-on le remplacer par le salicylate de fer d`un prix beaucoup moins élevé. Enfin, le sulfate de fer, le goudron, la chaux, le chlorure de chaux, le carbonate de soude ct le borate de soude, trouveront également leur place parmi les agents désinfectants utiles. A notre avis, le procédé de désinfection auquel on doit accorder la préférence, serait celui-ci : enlever toutes les immondices qui recouvrent le sol, faire passer la brosse jusque dans les plus petites anfractuosités de l'appartement, gratter les mangeoires, les auges et les perchoirs, gratter aussi les boiseries, les murs et le sol; et, après avoir bien balayé le tout, laver à l’eau bouillante contenant en dissolution du carbonate de soude. Puis, un temps d'arrèt de quelques jours pendant lesquels on aura seulement recours à l’aérati0n permanente. Ce délai passé, l'éleveur amateur lavera de nouveau à ï
— HB - grande eau phéniquée composée au centième (l). La dernière opération consistera en fumigations de chlore dégagé par l‘action d`un acide fort sur le chlorure de chaux (2). Il est bien entendu qu‘avant cette opération, le local aura été bien calfeutré et légèrement humecté. Ces fumigations seront prolongées pendant plusieurs heures et renouvelées trois ou quatre fois à plusieurs jours d'intervalle. C’est alors seulement que les parois de l’habitation pourront être badigeonnées à un mètre dc · hauteur avec de l'acide phénique un peu dilué et ensuite blanchies à la chaux qu`on étendra jusque sur les par- ties supérieures des parois. Puis, le local sera aéré et mis cn séquestre pour n'ètre occupé par une nouvelle colonie d’oiseaux que un ou deux mois après la disparition du fléau. Nous ne croyons pas ètre exagéré ni pusillanixnc en demandant un aussi grand délai, car nous basons nos dires sur une observation minutieuse des faits, qui nous porte à considérer le virus de la diphthérie des oiseaux —celui qui nous occupe dans ce moment — comme très ~ résistant. Les auteurs qui ont avancé le contraire — quant aux grands animaux, puisqu`ils se sont pen ou point occupés des petits —- nous paraissent s`ètrc trom- pés; et nous pouvons affirmer que le contage de la diphthérie des oiseaux ne se détrnitpas l`acilement,meme quand on l’attaque par des agents puissants. (l) D`après les expériences de Boxter et celles de MM. Gosselin et Bergeron, l‘acide phénique serait le produit désinfectant par excellence. (*2) Le dégagement de chlore — que l‘on obtient en faisant agir . le bioxyde de manganèse sur l`acide chlorhydrique — ne serait pas plus coûteux et offrirait, dans certains cas, Favantage d‘être plus lent et plus persistant.
· — 179 — ll est aussi nécessaire de s’occuper de la cour dont on défoncera le sol à une profondeur de 0'“50 cent., sol que l’on retourne et couvre de gazon, comme cela a été pra- tiqué à Eu sur une grande échelle. Mais les expériences de M. Pasteur sur la conservation des germes des affec- tions carbunculaires, semblent démontrer que ce labour serait insuffisant en cas de diphthérie, maladie dont la semence morbigène est aussi tenace que la bactérie; et au bout de trois à quatre mois — même après avoir pris soin de semer de la graine et de la laisser lever, — il serait encore excessivement dangereux de remettre des volailles sur le mème terrain, si, au défoncemcnt du sol on n'avait pas ajouté des arrosages désinfectauts (I). Après avoir laissé ainsi le terrain vide pendant un ou deux mois, on peut acheter, avec sécurité, un nouveau stock d’oiseaux. Si on les prend adultes, il ne faut pas négliger de s’assurer dc l’état sanitaire de la basse-cour d'où proviennent les volailles que l’on veut acheter. Il suffit, en eifet, d'un lot ou même d'un seul oiseau étranger introduit dans un parquet pour y importer les ‘ germes des maladies contagieuses en général, et de la tuberculo-diphthérie en particulier. On choisira, autant que possible, des sujets robustes, et non consanguins qui seront achetés à des amateurs connus. '1`out sujet de santé douteuse doit etre retourné à son vendeur aussitot son arrivée à l’élevage, à moins qu’il ne soit atteint d’uno (I) Le rôle même que M. Pasteur attribue aux vers de terre ramenant à la surface du sol le germe des bactéries charbonncuses enfouies à une certaine profondeur, doit étre encore ici une source V plus grande d`inquiétude, puisque les poules se nourrissent volon- tiers de larves et de lombrics.
.. gg) .. all'ection simplement aigue contractée pendant la route. Dans ce cas, il est évident que le vendeur est irresponsable. Chaque volaille nouvelle venue dans la basse-cour sera l'objet de soins spéciaux: on lui badigeonncra les yeux, les narines et le bec avec de l‘eau phéniquée dans la proportion d'une cuillérée à café pour un litre d‘eau. Lorsqn’une contagion a ravagé les hôtes d’un poulailler, d'un colombier ou d'une volière, il est préférable de les repeupler avec des œufs au lien d'y introduire des oiseaux jeunes ou adultes qui pourraient étre les agents viruligènes d'une maladie spécifique. (Test pourquoi M. Mégnin —qni a bien voulu, au cours del’épizootie eudoise, nous aider de ses lumières, — nous écrivait lt la date du 4 avril 4880: « ll faut avoir bien soin de ne repeupler une basse-cour qu’au moyen de couvées obtenues avec des œufs préalablement lavés au phénol étendu, car la diphthérie est si générale en France main- tenant, qu’il faut craindre d'acheter des oiseaux adultes. » Ce nettoyage des œufs estd`autant plus utile que leur coque peut ètre maculée par des matières excrémenti~ tielles contenant quelques micro-germes. L’acide sulfu- rique tres étendu d'eau, au millième par exemple, convient aussi fort bien pour cette opération. Prenons maintenant un oiseau diphthéritique; quel est le traitement qu`il convient de lui appliquer? La maladie dont il est frappé est loin d‘etre toujours cnrable, et, de même qn’on ne guéritque très exception- nellement — si tant est qu`on la guérisse — la phthisie humaine ou animale, de même l'oiseau chez qui la forme tuberculeuse dc la diphthéric a envahi les poumons, le foie, les reins et les organes de la reproduction,d0it etre considéré comme irrémédiablement perdu : le milieu
- l8t — intérieur de son organisme est devenu impropre à l’entre· tien de la vie, par la pullulation à l`infini des éléments de la maladie, et c'est ce qui le voue au cycle fatal. Aussi tout effort de la part du thérapeute demeure stérile, , et cela se comprend, quand on réfléchit que le parasite recélé dans les profondeurs des parenchymes est, à n’en pas douter, inaccessible à l’acti0n des agents médicamen- teux. Fùt-il méme détruit par ces agents, qu’il resterait toujours, au fond des organes essentiels à la vie, des traces indélébiles de son passage, sous forme de tumeurs variables de volume et de consistance, mais apportant, dans tous les cas, un obstacle invincible au fonction- nement régulier de ces appareils. ll n‘en est plus ainsi quand les lésions sont localisées dans une partie accessible aux instruments: la maladie envisagée sous jcette forme est curable, elle l’est parce que les tumeurs par elle déterminées, peuvent être atteintes par le bistouri etles caustiques médicamenteux. Cela est vrai; mais, hàtons-nous de le dire, pas dans tous les cas, attendu que, parmi les nombreux sujets qui nous ont servi d’étude, bien que la forme cutanée, nasale ou linguale ait été souvent observée, il n’était pas rare de rencontrer en même temps les organes internes des oiseaux envahis par les parasites. Ici, comme précé- demment, la perte de l’animal était certaine, ce n‘était qu’une question de temps; et l`opération, si bien faite fût-elle, devait fatalement avorter. Aussi, dirons-nous: tuez immédiatement une volaille contaminée, à moins qu’elle ne soit de grande valeur, car le risque d'infecter toute la basse-cour est con- sidérable. Voulez·vous, au contraire, condescendre à lui donner î
— 182 — vos soins? armez—vous alors de courage et de patience, l‘opé1·ation étant loin d’ètre agréable à cause de l'odeur infecte et sui generzk que dégagent les tumeurs; et de plus, vous etes exposé a la recommencer plusieurs fois avant de réussir. Quelques précautions préliminaires doivent précéder le traitement, et, avant toute chose, l‘amateur se péné- trora bien de cette vérité: qu`il est en présence d`une contagion, par conséquent que tout malade devient un foyer de multiplication pour le contage, qu'étant mis I en contact avec des oiseaux sains, il les contamine et · que ceux—ci, devenus malades à leur tour, transmettent l’all`ection autour d'eux et l'étendent à peu près en pro- gression géométrique. Partant de ce fait indéniable qu'un individu contaminé est un foyer viruligène, tout le monde comprend qu'il est bon, en premier lieu, dele séquestrcr dans un milieu isolé et aussi loin que possible des animaux reconnus sains; Yisolement sera aussi fait autour de ces derniers, s‘ils ont eu le moindre rapport avec le premier; et ce serait une sage méthode que de confier les sujets malades aux soins d’une personne qui nïapprocherait qu’eux. L’oisean diphthéritique étant placé dans un endroit ~ bien sec à l’abri des courants d’air, il faut songer à aider la nature pour permettre au système organique de regagner sa puissance vitale perdue; c'est le plus sûr moyen d'éviter que la maladie prenne le dessus sur 4 un organisme déprimé dans sa vitalité. On atteint ce but, ou, du moins, l'on s`en rapproche de très près, par l‘emploi d’une bom1e nourriture et par l’usagc modéré ` et raisonné de quelques stimulants: il convientde donner de la panade au lait, au son ct aux graines écrasées, un
— t83 —- peu de viande de cheval ou du cœur de bœuf haché, de l’ceut' cuit, le tout présenté à l’0iseau sous forme de pro- vende, de façon à exiger peu d`eli`orts pour être digéré. Combinant, avec cette nourriture spéciale, l`emploi jour- nalier de la poudre anti-diplzthéritique préconisée par M. Mégnin, l'eau ferrée au moyen du sulfate ou du sali- cylate de fer, la fleur de soufre, le vin de quinqnina, la poudre de gentiane, tous toniques que l‘on peut alter- ner et qui ont pour but de réveiller les forces du sujet épuisé, on aura tout fait pour rendre l`oiseau réfractaire, ou à peu près, à l’action des germes de toutes sortes dont un corps débile est facilement la proie. Pour faire accepter plus sûrement les agents pharma- ceutiques aux poules, pour ne pas les tracasscr, ni les elïaroucher, on mélangera les toniques à la pàtée sus- indiquée : il est utile quand on opère sur des granivores, tels que pigeons, tourterelles et oiseaux de volière, de choisir, comme adjuvants des toniques, les graines dont l‘oiseau qu’il s’agit de soigner se montre plus parti- culièrement friand. L’0iseau étant ainsi placé dans de bonnes conditions d’hygiène, on peut entreprendre sur son individu — et cela avec plus de chance de succès — les petites opéra- tions que nécessite son état maladif. ll est une opération qui n’est un secret pour personne et que se plaisent à pratiquer, tant bien que mal, les ménagères s’armant pour la circonstance de ciseaux, d'épingles, de petits os aiguisés et autres instruments plus ou moins fantaisistes. C’est ce que, dans le langage ordinaire, on appelle: ôter la pépie. Une telle opération a certainement du bon, mais il faut s'attacher à la faire s avec discernement. Lorsque nous parlions, il y a déjà
- gg; ... une douzaine d’années, de la glossiœ inflammatoire des poules, nous insistions sur ce fait anatomique qu`il existe,à l'extrémité libre de la langue des gallinacés, un petit appendice corné que la nature prévoyante a placé là pour faciliter à l'oiseau la préhension des aliments. ll est permis de l‘aider, cette bonne nature, mais encore doit·on respecter ses œuvres et bien se garder de détruire cette production toute naturelle, pour ne s‘attaquer qu`aux plaques blanc-jaunâtre qui recouvrent, comme d'un enduit, les faces et les côtés de la langue, sur une étendue fort variable. Afin d’évitcr de blesser l`appendice lancéolé cité plus haut, l`opérateur soulèvera, puis excisera la pseudo-membrane avec la lame bien aiguisée d'un petit canif ou d’un bistouri ad hoc. ll en résultera une plaie dc peu d’importance, qui peut être abandonnée à elle-meme pendant quelques minutes, et Yhémorrhagie consécutive aidera au détachement des germes parasi- taires. Cela fait, on touche légèrement la plaie avec un pinceau suffisamment doux ou avec les barbes d’une plume trempée soit dans du vinaigre, soit dans du jus de citron. — L’une et l`autre de ces substances exercent sur la blessure une simple irritation substilutive, et,gràce à leurs propriétés caustiques et anti-septiques, elles arrêtent la décomposition'des tissus enflammés, par conséquent la résorption purulente qui pourrait en être la conséquence. — On peut encore employer, en pareil cas, les lavages de l`intérieur du bec avec une solution de 50 eentigrammes de sulfate de zinc étendus dans 100 grammes d'eau. ll est également de bonne pratique d’écouvillonner la gorge de l’oiseau, plusieurs fois par jour, pendant quelques instants, avec de l'extrait de gentiane vinaigre.
_. [85 ... Dans les cas fort graves, alors que la gorge entière est, — comme nous l’avons vu plusieurs fois, — remplie de la sécrétion morbide formant un tampon qui étrangle l’oiseau, nous préconisons d’appliquer avec un pinceau doux, dans cette gorge malade, une solution de chlorure de s’oude (1), après avoir enlevé préalablement les pro- duits de la sécrétion. Pendant quelques jours, le malade opéré mange moins librement, aussi faut-il aider la déglutition en distribuant au volatile des patées molles. Lorsque la maladie se traduit à l'extérieur par un vio- lent catarrhc nasa], nous la eombattons en injectant dans les narines, soit la solution concentrée de chlorure de soude, soit le sulfate de fer étendu d’eau. - Il ne faut pas oublier que les narines de l’oiseau communi— quent a Fextérieur par de très petites ouvertures non dilatables, de sorte qu’il est presque impossible d’y intro- duire quelque choseyaussi est-il mieux d`ouvrir large- , ment la bouche du patient, ce qui permet de découvrir les fentes de la voûte du palais. — Ayant au préalable armé du liquide médicamenteux une petite seringue recourbée, à ampoule de caoutchouc devant contenir le spécifique, on fait pénétrer l’cxtrémité du tube dans l`angle antérieur de la fente et on injecte doucement en dirigeant avec soin la canule de dedans en dehors. L’eau vineuse, phénolée, acidulée par l’acide chlorhy- drique, sulfatée par le sulfate de cuivre, nous a aussi rendu de bons services. (I) Dans une note spéciale sur l'ac!i0n du chlorure de soude, le D' Kunzc, de N ew-York, rapporte qu`une grande masse d'exsudat, placée dans cette substance, a été promptement dissoute, ce que l'aeido le plus concentré n‘a pu faire. - (Traduit par R. Vion). I3 L
— l86 -— Bien que la maladie qui s’ofl’re ainsi à. notre examen, soit localisée, on ne doit pas perdre de vue qu`il s`agit, dans l’espèce, d`une affection générale nécessitant un traitement de tout l’individu. Or, le chlorate de potasse et le borate de soude mélangés à parties égales consti- tuent les meilleurs éléments de cette médicamentation. On en fera dissoudre 8 grammes dans un litre d`eau, et cette boisson sera présentée à tout sujet malade. S`abstenir de l’cau ferrée ou phéniquée pour les oiseaux soumis à cc traitement. Si on pulvérise soi-même les deux sels, il est préférable de les manipuler séparément, le chlorate de potasse détonant lorsqu’on le pulvérise mélangé à beaucoup d`autres corps. Du reste, la quantité indiquée se dissou- (Ira très facilement sans pulvérisation préalable. — Le chlorate de potasse, employé en médecine humaine dans les angines et préconisé contre le croup, cautérise lentement les fausses membranes. C'est en outre un oxydant qui peut hématoser le sang noir si abondant dans la diphthérie. Le borate de soude ou borax, qui s`emploie contre le muguet des enfants, est une des substances_ qui agissent le mieux contre les organismes microscopiques. — Citons encore l’acide salicylique, le phosphate de soude, l`hyposulfite de soude, le sulfure de calcium, Varséniate de fer, comme étant des substances actives sur lesquelles peuvent reposer nos choix. Avons-nous affaire à des tumeurs extra ou intra-ocu- laires, ou sous-cutanées de la tète, du tronc et des mem- bres, le traitement local exigé doit être encore chirur- gical et thérapeutique. ll faut non seulement extirper les tumeurs, mais parfois encore les déraciner. - Nous employons à dessein cette dernière expression, car il est
- t8'7 — diflîeile de concevoir quelque chose de plus persistant que le pus concret des oiseaux, lorsqu`il s’est une fois formé. ll adhère souvent à tous les points qu`il touche, aussi fermement que les mollusques adhèrent aux rochers, · et il faut l'arracher ou le brûler jusqu’à la dernière trace. Nous avons recueilli dans nos notes, au cours de notre petite chirurgie oiseline, des centaines dbbservations les plus variées touchant les modes d’implantation et formes d'attache de ces exsudats plastiques: les uns sont petits, granuleux et placés dans l`angle oculaire d`oii ils s`échap· peut à la moindre pression; d’autres, très volumineux, sont aussi peu adhérents et s’énucléent, avec la plus grande facilité, de l'épaisseur de la paupière où ils sont enfermés. ll suffit, pour en débarrasser l'animal, d'inciser franchement la peau au niveau de la tumeur, pour tomber sur une masse de couleur jaune d'or qui se détache comme le ferait une amande de son enveloppe. — Cet exsudat est ordinairement globulcux. — D`autres fois, il s’extirpe plus difficilement a cause des racines bifurquées qui en garnissent le pourtour et qui pénètrent dans toutes les ani'ractu·>sités des muscles et des os de la face. ll n‘est pas rare de rencontrer des tumeurs incrustées dans la cornée lucide et jusque dans l`organe visuel, tumeurs qui laissent, après l’opération, des taies étoilées marquant la trace de leurs points d'implantation. Enfin, nous en avons vu plusieurs dont l‘adhérence avec l’œil était telle qu'en extrayant l’une, on arrachait l'autre malgré les plus minutieuses précautions. —· Cfest ainsi que l’oiseau guérissait de la diphthérie, tout en restant borgne. La tumeur, quel qu’en fût le siège, était formée d`une i
.. 188 .. gangua grenue recouverte d’une très mince enveloppe lisse et parfaitement moulée sur les parois de la cavité i qui la contenait. La couleur de l’exsudat, pour les poules, les pigeons et les petits oiseaux, est souvent jaune d'or; pour les dindons et les faisans, elle est gris-blanchâtre, · bien que l’inverse puisse aussi se présenter dans des cas plus rares. - Grise, jaune 'ou blanche, elle n`en exhale pas moins une odeur infecte qui est capable de décourager les plus vaillants, surtout quand la tumeur se reproduit cinq, six et sept fois, comme nous en avons eu tant d'exemples sous les yeux. Les nodosités situées sous la peau de la tête, du cou, du tronc, des ailes et des cuisses, seront traitées de la meme façon et on se gardera bien d'attendre le ramol- lissement, Yabcédation et la résorption des tumeurs, toutes choses sur lesquelles il est absolument impossible de compter. L’opération terminée, il est urgent de cautériser les tissus avec soin: quand Vhémorrhagie est trop violente et menace les jours du patient, le perchlorure de fer est i versé à pleins bords dans la poche morbide. En tous autres cas, il faut cautériser la plaie avec le crayon de nitrate d’argcnt ou avec la solution très concentrée de ce sel. Plusieurs fois, alors que la poche était vaste, nous avons badigeonné les parois de cette bourse avec le pin- ceau trempé dans la teinture d'iode ou la liqueur de ` Villate, puis nous avons bourré la poche malade d'alun calciné bien pulvérisé. Dans des cas analogues mais plus bénins, nous recommandons de faire usage du collyre suivant, dont la formule convient surtout aux petits oiseaux de volière, et qu’on peut employer chaque jour pendant un temps variable, selon les besoins:
— t89 — Sulfate de zinc l gr. Sulfate de cuivre 0 50 Laudanum de Sydenham 2 Eau de coing ou de rose 30 lüau—de-vie camphrée 45 L‘oiseau, une fois guéri, doit encore être tenu à part pendant une quinzaine de jours, tout en ayant soin de ne pas l'exposer brusquement à un air froid et humide; enfin, il est bon de choisir une belle matinée pour le , remettre dans les conditions ordinaires. Attendu que les divers traitements essayes par nous ou prônés par les autres observateurs qui se sont occupés de la même question, n’ont pas toujours donné des résul- tats certains, il nous paraît sage d'engager les personnes qui voudraient nous suivre dans cette voie, à essayer — en cas d’insuccès par les moyens précédents — les subs- tances antiparasitaires les plus connues et les mieux appréciées, ainsi que les principaux traitements tentés journellementsurnosmalheureuxenfantsdiphthéritiques, — car il n'est pas un seul de nos lecteurs qui ignore le grand nombre de victimes dévorées tous les jours par ce monstre plus insatiable que le Minotaure antique. On pourra peut—être par ce moyen sauver un stock plus considérable de volatiles malades, en apportant un remede plus elïicace à une véritable peste qui fauche chaque année, sur son passage, un grand nombre d‘oiseaux utiles, et cause à l’agriculture des pertes incalculablcs. ll est en outre possible,_et cela seul doit nous engager à tenter de tels essais, que l'on arrive ainsi à reconnaître l’efücacité réelle de quelque substance pure ou mélangée, qui pourrait etre, à son tour, introduite dans la pharma- eopée humaine. A ce tàtonnement judicieux, que l'on I3'
- [90 ... craindra moins d’excrcer in anima vilz', est peut-etre réservée la gloire d'aboutir à un remède qui combatte efficacement le croup infantile. 'I`ellcs sont les raisons qui nous amènent à énumérer ici quelques-unes des formules pharmaceutiques dont on préconise plus particulièrement l'emploi : Alcoolature de coca pulvérisée et appliquée sur la muqueuse malade. Attouchements avec la glycérine iodée, la glycérine créosotée, ou avec une solution légère de chlorure de zinc. (Joal.) Solution alcoolique de tannin, ou cet astringent joint aun mucilage de gomme arabique dans la proportion de 1 partie de tannin sur 10 parties de mucilage, qu’on injecte sur les plaies envahies. _ (Ria.) Perchlorure de fe1· administré localement et àl’inté- rieur. (Gigot.) lnhalation de vapeurs d’acide chlorhydrique, de chlore et d'ammoniaquc. Onction de pommade au sulfure de potassium. ` (Coulon.) Injection dans la trachée de quelques gouttes de la solution suivante : Sulfate neutre d'atr0pine 5 centigr. ; eau distillée 30 gr. ou encore : Chlorate de potasse 3 gr. ; eau i50 gr. Faire avec cette solution des injections toutes les 6 heures dans le nez, en ayant bien soin de chauffer légèrement. (Couzot.) Traitement dosimétrique par le sulfure de calcium (Fontaine). D‘après lui, le parasiticide par excellence serait le soufre, ou mieux l'acide sulfhydrique àl'état naissant. (Test donc le sulfure de calcium donné en gra-
— t9l — nules qui, introduit dans les profondeurs de l'économie, dégage ce gaz. Outre l‘emploi de ce remède, M. Fontaine recommande, comme traitement local, le jus de citron à l`exclusion de tout topique minéral. Solution éthérée de tolu qui formcrait un vernis sur la surface morbide, et, en la soustrayant au contact de l’air, exercerait une influence antiseptique. (Mackensie.) Application locale de papaïne, substance qui produirait la dissolution et la digestion des fausses membranes croupales. (Bouchut et Wurtz.) Eau de chaux, à laquelle on reconnaît un pouvoir dissolvant sur la couenne diphthéritique. (Kuchennemester, Biermer et Sanné, Dujardin—Beaumetz.) Chlorate de soude en solution. (Isambert et Barthez.) Brome et bromure de potassium. (Ozanam.) Toucher les fausses membranes toutes les quatre heures avec un pinceau trempé dans le mélange suivant : acide lactique t0 gr.; eau distillée 30 gr. (Kingsford.) Traitement par le polygala. (Bard.) Badigeonnages avec un pinceau trempé dans le mélange de : camphre pulvérisé 25 gr., phénol 92 gr., alcool l gr. (Soulé.) Emploi deux fois par jour du mélange suivant : acide · tannique 3 gr., glycérine pure 36 gr. (Herbert.) Soufre sublime insufilé toutes les heures dans le fond de la gorge. (Stuart.) Potion à donner par cuillérée à bouche, d’heure en heure : bromure de potassium 4 gr., brome 30 centigr., décoction de guimauve l20 gr., sirop simple 30 gr. (Redenbacher.) Chlorate de potasse. (Herpin.)
. — 192 —— Eau de chaux 450 gr., sesqnichlorure de fer de 1 à 3 gr., acide phénique de 1 à 3 gr., miel rosat 60 gr.; badigeonner ou gargariser toutes les demi—henres avec cette solution. (Lollé.) Hyposulfites de chaux et de magnésie. (Polli, Piétra-Santa, Bouley.) Arsenic et ses composés, employés à petites doses contre les atlections miasmatiques. (Crudeli, Ricehi, Piacentini.) A titre de désinfectants, l’eau de chlore nouvellement préparée, l‘eau de brome, l`ean diode 2 0/0, la solution de permanganale de potasse 5 0/0, et la solution d`acide osmique 1 0/0, qui détruiraient les microbes les plus résistants, c'est-à-dire les spores des bacilles du sang de rate. (Koch.) Le sulfate de cuivre et le chlorure de zinc en solution au 20 0/0. Leur pouvoir neutralisent est subordonné à deux conditions essentielles : le mélange intime et le long contact de ces sels avec la substance à désinfecter. (Colin.) Traitement de la tuberculose: chlorure de sodium 10 gr., bromure de sodium 5 gr., iodure de potassium 1 gr., eau distillée 100 gr. ; une cuillerée à café tous les matins dans une tasse de lait. (Potain.) Diphthérie, sous-sulfate de fer. tMedin0—Preston.) - Inhalations d'aride tlnorhydrique répétées 5 fois on 24 heures. (Bergeron.) Fnmigations par les vapeurs de goudron et de térében— thine par lc procédé Delthil. Applications locales d’une solution concentrée d`acide salicylique. (Ory.) l Médicaments applicables à la pbthisie: l`iode, I'arsenic 1 I
—- ·193`+ et leurs dérivés, les benzoates, la ucréosote, la térében- thine, le soufre et ses composés, le chlorure de sodium _ et les alcalins. (G. Sée.) Essence de térébenthine administrée de temps en temps à la dose d’une cuillérée à café. (Josefowiez.) Un nouvel antiseptique, l‘aseptol, étudié par M. Vigier. La quinoline à titre de désinfectant. (Donath.) Badigeonnages faits avec une solution de résorcine dans la glycérine, dans la proportion de 3 gr. par 30 gr. de véhicule. (Le Blond.) Gosmoline à la dose de 0 gr. 5 décigr.,'seule ou addi- tionnée à la crème de soufre. (L. Bird.) Iodoforme. (Voje, lesemann.) Teinture d'ac0nit. (Scheen.) Acide borique. (Goodhart.) Bichlorure de mercure en injections sous-cutanées ou en badigeonnages. (Hugo, Schulz, Herr, Rudolph, Canstatt, Thallon.) Nous ne voulons pas terminer ce travail, exposé déjà bien long, et cependant encore incomplet, d’une des plus _ redoutables maladies des oiseaux, sans exprimer un espoir qui, nous en avons la confiance, ne restera pas déçu. Le bruit qui, dans ces dernières années, s’est fait autour du nom de M. Pasteur, ne permet plus à personne d’ignorer ses recherches délicates et ses remarquables découvertes. Adversaire convaincu dc l’hétérogénie, M. Pasteur s`est attaqué aux maladies virulentes et conta- gieuses, et il a prouvé jusqu’à l’évidence qu’ellcs sont causées par Penvahissement et la multiplication de petits ` 4;
— 494 — etres organisés spéciaux, plantes ou animalcules infé- rieurs auxquels a été donné le nom de microbes. On sait que les résultats de ses études admirables de précision et de rigueur, lui ont permis dfélever quel- ques uns de ces microbes dans des milieux appropriés, et, par des transplantations,habilement calculées, de les modifier peu à peu, d'en atténuer l'activité vitale et ` la virulence, à tel point que l’inoculation de ces germes alïaiblis détermine des atïections relativement bénignes, et toujours moins meurtrières, et rend même souvent l'animal réfractaire à la maladie inoculée. Eh bien! nous ne désespérons pas de voir un jour M. Pasteur prendre en main la question de la tuberculo- diphthérie des oiseaux, et résoudre, pour elle, le problème déjà résol-u pour un certain nombre de maladies des animaux domestiques. Pas plus que les bactéries du typhus et du· charbon, ou les microbes du choléra des ‘ poules et de la rage, les parasites de la diphthérie ne résisteront à ses elïorts. Nous nous estimerons heureux, quant à nous, si nos recherches ont pu préparer la voie à suivre, et épargner quelque fatigue aux hommes qui ont consacré leur vie au progrès et à l’extension de la science.
PLANCHES Avec texte explicatif. ? i
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· Pmncne I. Figure 1. —· Les lettres A,B et C montrent des cxcroissances de nature diphthéritiqne chez un coq de race Dorking, lequel a été opéré et guéri par les procédés relatés au chapitre: Traitement. La présence du parasite avait manifestement déter- miné une hypertrophie papillaire sur les caroncules et la crête. Figure 2. — Les lettres D,E et F indiquent des pseudo-membranes extraites avec succès chez une poule. Ces exsudats, de couleur jaune paille, avaient envahi la commissure du hec et la base de la langue, où ils adhéraient assez intimement pour nécessiter l’empl0i de l’instrument tranchant. 44
' Puuwcus ll. Figure 1. — Tête de jeune dindon où l’on voit une tumeur sous-palpébrale A, ayant atteint la dimension d’une olive, tumeur rouge et dénudée de plumes, qui a refoulé l’œil dans le fond de la cavité orbitaire. Figure 2. — Cette figure représente l’intérieur B de . la tumeur faciale précédente. C’est une cavité anfrac· tueuse dans laquelle était logée une masse caséeuse B' de couleur jaune d’or, arrondie dans son pourtour, a l’exception du bord antérieur qui est bifurqué. L’exsu· dat est composé d’une gangue grenue, pulpeuse , recouverte d’une très mince enveloppe lisse et parfai- tement moulée sur les parois de la poche qui conte- nait ce produit diphthéritique. (Cette forme est curable.) Figure 3. — Plume invaginée du même dindonneau. Figure 4. — Foie de moineau criblé de tubercules jaune d’or E, très en relief sur la surface de l’organe. A droite, une tumeur plus volumineuse, grosse comme une noisette, adhère, par sa base, au sommet de ce viscère. (Forme incurable.) Figure 5. — Morceau de la dernière portion intesti· . nale d’un dindon, démesurément gonflée et totalement obstruée par un véritable bouchon exsudatif, de cou- leur blanc-grisâtre, et dur comme du bois. Figure 6. — Tête de moineau où l’on a pratiqué une large incision latérale qui permet de voir un amas de fausses membranes F, tapissant la langue et obs- truant la gorge de l’oiseau. (Forme curable.) Figure 7. — Membrane des poches aériennes tho- raciques d’une poule Houdan, recouverte de nodules G, jaunes et peu adhérents.
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Pmucum Ill. Figure 4. — Foie entier d’un dindonneau mon- trant, à sa surface et dans sa trame, de petites granu- lations et des plaques jaune-grisâtre, qui lui ont enlevé son aspect primitif pour le transformer en une masse sanguinolcnte fortement vcrruqueuse. (Forme incurable.)
PLANCHE IV. Figure 4. — On voit les deux cœcums d’un dindon, l’un vide et normal, l’autre A, tapissé intérieure- ment d'abcès caséeux. La lettre A’ montre un des plus. volumineux exsudats qui étaient fixés sur cette paroi de l'intestin. (Forme incurable.) Figure 2. — Rate d’un animal de même espèce, garnie de deux plaques exsudatives, I’une B, allongée, et l’autre B', lenticulaire; plus cinq granulations de nature semblable. (Forme mortelle, mais à évolution très lente.) Figure 3. — Anse intestinale et lambean de mésen— tère d’nne dinde, où l’on trouve les mêmes produits C, C' et C", disséminés dans toute la région. (Forme incurable.) I — ,
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\\_i""—————·BLA§Q§E V. Figure 4. — Lobe droit d’un foie appartenant à un dindon de trois mois. ` On y a fait une large section qui permet de cons- tater la décomposition presque complète du tissu normal,dont le réseau est rempli d'une matière jaune- grisàtre, très dense, grenue, dure et criant sous le scalpel. La portion saine du foie est réduite à une coque enveloppante de peu d’épaisseur. L’odeur sui generis qu’exhale cette pièce anato- mique est des plus repoussantes. I 4
Ptxncus VI. Figure 1. — Cœur de dindon présentant des con- crétions A sur la face externe des oreillettes, sortes d’enduits plâtreux quien dissimulent et la forme et la couleur. La lettre B indique une tumeur ovoïde qui adhère à la face externe du péricarde, et fixe la pointe de l’organe aux parois de la pochcvaérienne envelop- pante. Figure 2. - Section faite dans un lobe pulmonaire de dindon, de façon à montrer la trame du poumon congestionnée et même hépatisée autour de plusieurs granulations B et B’, à peine grosses comme une tête d'épingle, et semées çà et là dans le tissu respiratoire. Figure 3. -— Face interne des oreillettes d’un cœur envahies par des pseudo-membranes analogues à celles qui figurent au n° l. Figure 4. - Tumeur piriforme qui surmontait le poumon gauche d’une dinde.- Les parties profondes du processus morbide sont diversement colorées et fortement grenues. Au dehors comme au dedans, ser- pentent de nombreuses veinules gorgées de sang. Figure 5. — Lambeau de mésenlère d’un oiseau, coloré en vert et garni de quelques nodules diphthé- ritiques dont la présence a déterminé la décomposition des tissus. (Toutes les formes que comporte cette planche sont incurables.)
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Pmucns VII. Figure 4. - Palais d’un dindon recouvert par des pseudo-membranes A jaune d’or, de forme et de dimensions variées. La lettre B montre le même produit incrusté dans le pharynx et l’œsophage. (Cette forme est curable.) Figure 2. - Testicules d’un dindon adulte, forte- ment congestionnés, où l’on voit des plaques C et D jaune sale, jointes à d’autres exsudats piriformes. Figure 3. — Poumon droit d’un dindomtranstbrmé en une tumeur monstrueuse EF - grosse comme une bille de billard — gris·rosé, jaunâtre, sillonnée à sa surface par de nombreux vaisseaux injectés, tumeur dont l’intérieur est crétacé. Son poids est de C 205 grammes. La lettre C indique la portion minime de l’organe, qui seule est restée perméable à l’air. (Les deux dernières formes sont incurables.)
Pmvcnn VIII. Vue d'ensemble de l’intérieur d’un pigeon conta- miné par la tuberculo-diphthérie. A. Lésions dans le jabot. · B. -— les muscles. C et C'. — les poumons. D. — V le cœur. E. — le foie. A F. g -— Vabdomen. · G. — les intestins. Des lésions analogues ont été maintes fois rencon- trées chez les poules, les pigeons ou les petits oiseaux, alors que nous poursuivions avec tant de persévé- rance nos études sur la diphthérie. Nous avons préféré faire surtout figurer ici l’ana- · tomie pathologique du dindon, anatomie très riche en exsudats dont le volume parfois considérable per- met de mieux apprécier leur forme, leur couleur, leur densité et leur constitution intime.
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i TABLE DES MATIERES ` ' Pages. Pntncs ................. I Cmwnss I. -— Historique, nature et cause de la tuberculo- diphthèrie .......... 1 — II. — Symptomatologie ......... 59 — Ill. —— Examen du cadavre. Anatomie pathologique et histologie .......... 85 — IV. ·-· Parallèle entre la tuberculo-dîphthérie des oiseaux, le croup humain et les diphthé~ rites animales, d'une part; la phthisie de l'homme et des animaux, de l’autre . . 110 — V. — Pronostic. Hygiène et Traitement .... 167 Areas. - Texte explicatif des planches ..... 195 r 15
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CATALOGUE mas ALGUES MARINES nu NORD DE LA FRANCE Fnnmmxxn DEBRAY DOCTEUR ÈS·SCIENCES, l‘|\OF|ISSEU|'\ A L’ÉCOLE DEB SCIENCES |')’A|.G!-IR. L
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' AVANT·PB,OPOS. Nous énumérons dans le Catalogue qui va suivre, à l'exception des diatomées, toutes les algues marines que nous avons rencontrées sur la partie du littoral comprise entre Dunkerque et l‘extrémité occidentale des côtes du Calvados. Sur ce sujet il n’est paru, à notre connaissance, qu’une liste fort incomplète des algues de Wimereux, publiée par M. Moniez. A nos observations personnelles nous avons joint quelques indications que nous avons pui- sées dans l’herbier Desmazières, propriété de la Société des Sciences de Lille, otdansl’herbier Chauvin, déposé à la Faculté des Sciences de Caen. M. le professeur Morière a bien voulu nous permettre de consulter cette seconde col- lection, mais nous n’avons malheureusement pu, faute de temps, en feuilleter qu’une partie. Notre travail, précisé- ment à cause du petit nombre des recherches antérieures, sera forcément imparfait, et de nombreuses additions pourront y etre faites ultérieurement. » ` Je dois ici remercier M. Bornet qui a bien voulu me conseiller et mettre à. ma disposition les ressources de sa parfaite connaissance des cryptogames. M. Giard, profes- seur à la Faculté des Sciences de Lille, et M. Delage, professeur à la Faculté des Sciences de Caen, m‘ont offert dans leur laboratoire une excellente installation pour mes recherches. Je suis heureux de leur en n1ani— fester ma reconnaissance, ainsi qu’à M. Van Ryck qui, j
.. 303 .. Iorsqu`il était commissaire de marine à St-Vaast-la- Hougue, a mis à ma disposition un bateau pour aller dra- guer surles rochers de Grandcamp. Nous croyons ètre utile aux hotanisles qui voudront se livrer à l'étude des algues marines dans ces mêmes régions, en leur indiquant les livres qu’ils consulteront avec fruit pour la détermination des espèces : J. Agardh. Species, genera et ordines Algarum. Crouan. Florule du Finistère. Harvey. Phyeologia britanniea or a history 0/' Britzslt ' Seaweeds. Kützing. Species Algarum. · ' Tabula? phyeolngieze oder A hbildungen dcr Tange. Le Jolis. Liste des algues marines de Cherbourg. Les herbiers suivants pourraient également leur rendre des services : Herbier Ehauvlm i Déposés à la Faculté des — amouroux. _ _ \ Sciences de Caen. — Lenormand. · — Desmazièrcs. Déposé à la Faculté des Sciences de Lille. Exsiccata Grouan, Algues marines du Finistère (1). — Rabenhorst, Die Algen Ew·0pa`s (1). — Hauck et Richter. P/zycotheea um`versalzs(2). (I) Épuisé, mais peut se retrouver encore quelquefois dans le commerce. (2) Sur le point de paraître.
- 20; - La flore marine varie beaucoup suivant la nature chi- - mique des roches et leur désagrégation plus ou moins rapide; suivant qu’elles sont en gros blocs ou forment une nappe uniforme, suivant que la localité est plus ou moins abritée ou exposée aux tempêtes, suivant que la configuration de la côte favorise on non un dépot de vase, que des courants d’eau douce traversent ou non la plage. — Nous croyons utile de donner ici une descrip- tion succincte de la côte. La partie du littoral que nous nous sommes proposé - d‘explorer présente une plage de sable de Dunkerque à Sangatte, près Calais. En face de Sangatte on trouve la craie marneuse à laquelle succède presque immédiatement la craie glau- conieuse. Ce dernier étage se continue jusqu’à l’entrée des dunes de Wissant, point où le gault le remplace. Au nord—ouest comme au snd—est de Wissant, la plage est presque uniquement sablonneuse, et ce sable se con- tinue jusqu’au Gris-Nez, où apparaissent les grès Portlan- diens. L'assise portlandienne, composée de grès et de cal- caires plus ou moins siliceux, aflleure sur la plage jusqu'au sud de Wimcreux. (Test à cette assise qu'appar- tiennent les rochers de la Pointe-aux-Oies, de la Rochette, ’ de Croji, et en grande partie aussi ceux de la Crèche. A la Crèche apparait l’argile Kimmeridjienne, à Ostrca virgule, qui se continue jusqu’au sémaphore du Portel. Dans cette assise, on rencontre quelques bancs calcaires ' qui ont résisté àla mer, et se retrouvent en quelques points de la plage. Le Portlandien reparaît du Portel au cap d’Alprecht. Du cap d’Al¤recht jusqu’un peu au-delà d’Equihem. À
_ mg .. nous retrouvons l'argile Kimmeridjienne; au sud d'Equi- hem, la plage est uniformément sablonneuse jusqu'à Ault, au sud de l'embouchure de la Somme. Les falaises reeommencent à Ault et la plage redevient rocheuse. Ces roches de craie blanche s’étendent jusqu’au cap d’Antifer avec quelques courtes interruptions en des points ou la plage redevient sablonneuse; elles appartien- nent aux couches caractérisées par les Micraster ou par l'ln0ceramus labialus. . Au cap d'Antîfer apparaîtla craie glauconieuse, puis le Gault à Saint—Jouin, et le Kimmeridjien à Cauville. De chaque coté de l'embouchure de la Seine, on rencontre des couches d‘argile appartenant à ce dernier étage. A Trouville apparait l’0xl`ordieu, représenté par un cal- caire marneux. Enfin les roches que l’on rencontre sur la plage à partir de Luc jusqu`à Grandcamp appartiennent à la grande oolithe. De Dunkerque à Grandcamp, nous rencontrons des plages sablonneuses, rocheuses et argileuses. Les plages de sable sont absolument stériles, à moins · que le sable ne soit fortement vaseux, et alors on y trouve surtout des Phycochromacées. La plupart des plantes marines ne peuvent se fixer sur ce sol motivant. Il est bon, cependant, de se rcndre_ sur ces plages pour visiter les ports, les estacades et les digues qui ofl`rent aux algues un support fixe. La récolte n’y est généralement pas riche et se borne souvent aux Ulva entermnozyi/za et lactuca, au Porphyra laciniata, aux Fucus scrratus et vcsîculosus .... Sur les plages rocheuses, la végétation varie avec la nature de la roche et pour une même roche avec la
.. 203 .. disposition de la plage. Les flaques, et surtout les courants d'eau de mer, sont généralement plus riches que les par- ties environnantes; en effet, dans ces points, l’algue a moins à souffrir à marée basse du soleil pendant l’été, du froid pendant l‘hiver, et en toute saison de la pluie, qui, comme eau douce, désorganîse les tissus de beaucoup d’entre elles. Les rochers de nos cotes sont, comme nous l’avons vu plus haut, formés de grès et de calcaires siliceux ou argileux appartenant à la période jurassique, ou bien de U calcaire plus pur appartenant à la période crétacée. Les terrains argileux se désagrègent rapidement au contact de la mer et rendent la plage vaseuse. Les argiles se rencontrent aux environs de Boulogne et auprès de l’embouchure de la Seine; elles nuisent au développement des plantes par l’abondance de leurs particules en suspen- sion dans l'eau, et de plus ne leur fournissent pas un support qui leur permette de se fixer. En aucun point de toute l'étendue des côtes à laquelle nous limitons ce travail nous n‘av0ns rencontré de · Zostères. L’absence de ces phanérogames marins entraîne celle d’un grand nombre d’espèces qui ont leur habitat spécial dans les prairies que forment ces plantes, le plus souvent fixées sur leurs rhizômes ou sur leurs feuilles. p Certaines algues sont très communes dans toute l’éten· due de la région que nous décrivons; ce sont, dans la zone supérieure, les (/(va, la Porp/zyra lacfmhta, le Fucus vesiculnsus et la Laurcncia pinnatifïrla; cette dernière se trouve également très abondamment dans les autres zones; dans les zones moyenne et inférieure ce sont F ucus serratus, Ceramium rubrum, C/wndrus crxlspus,
.. gg; .. Cystoclonium purpurascenr et T hamnùiium florùlulum ; ce dernier recouvre d'un tapis uniforme de grandes étendues de rochers sur lesquels il maintient une épaisse couche de sable; et, plus particulièrement dans la zone inférieure, nous trouvons partout abondamment Polyides rotundus, Delmeria hypoglossum et cntin C allitlmmnion Tumeri bien plus commun encore au nord de notre région que vers sa partie méridionale. Certaines algues, excessivement abondantes dans la région s'étendant d’Etretat àFécamp et mème auxPetites- Dalles, se retrouvent, mais moins abondamment, dans le Calvados, tandis qu’elles manquent complètement, ou à peu près complètement, dans le reste de la Seine- Inférieure, sur les côtes du Pas-de-Calais et du Nord ; ce sont: Gfmzania furcellata (t), C allithammbn tetricum, Ptüola elegans, Sclulzymenia edulis (2), Grateloupia fîlicina (3), Hydrolapathum sanguineum, Nitophyllum Gmelini (4), Delesseria alata (4). Nous n'avons trouvé le Delesscria amczfolia que dans le Calvados; le C/zylocladia rc/lexa, habite, en outre de cette région,les alentours de Fécamp. Les (falliblepharzk cilùzta, Nilophyllum laceratum, Dasya coecinea, Polysxphonia nigrescens, Corallina offer`- nalis semblent se plaire plus particulièrement sur la craie et présentent sur ce terrain, où on les rencontre partout assez abondamment, un aspect beaucoup plus ilorissant, une taille et une vigueur plus grande que surle jurassique. (t} A été trouvée une seule fois au Portel et deux fois à Wimereux. (2) Trouvée une lois à la Pointe·aux-Oies par M. Montez. (3) Moins abondante quo les précédentes et les suivantes. (·i) Se retrouvent encore mais moins abondamment à St-Valery- en·Caux.
.. 205 .. Les algues peuvent enfoncer plus facilement leurs appen- dices rhizoïdes dans ces rochers, qu`elles ne le peuvent faire dans les roches jurassiqucs. On serait tout d'abord porté à penser que la plus grande abondance du carbonate de chaux dans les eaux favorise spécialement le développe- ment des Corallines; mais sur les côtes jurassiques du Boulonnais, la mer est certainement assez chargée en calcaire pour permettre ce développement. D’un autre coté, comment expliquerait-on l'abondance des Corallines et des Mélobésies en Bretagne où le terrain, contenant relativement peu de calcaire, se désagrège beaucoup plus lentement? Nous avonsremarqué l‘absence des Laminaria saccharina et flcxicazzlis depuis Fécamp jusqu'à Boulogne, l’absence I de Diclyota dir/wtoma à partir du Tréport jusque Duu- kerque. Nous ne savons à quclle cause attribuer ce phénomène qui ne semble pas accidentel, ees memes algues étant très communes dans la région où on les trouve. Dans le Catalogue qui va suivre nous avons adopté la classification de Thurct. On pourra ainsi plus facile- ` ment comparer la tlore de cette région avec celle des environs de Cherbourg, M. Le Jolis ayant employé cette même classification dans son Catalogue des algues de cette localité. Nous indiquons dans notre catalogue les époques de fructification de bon nombre des algues que nous citons. Ces indications manquent presque totalement dans les catalogues que nous avons consultés. Il y a cependant un intéret puissant à connaître les époques où les algues procèdent à leur dissémination, ou les spores germcnt. I ;
... 205 .. Quand les renseignements seront plus abondants sur ce sujet, on pourra s‘expliquer comment certaines algues disparaissent une partie de l’annéc, pour réapparaître plus tard en grande abondance. ABREVIATIONS. C. Commun. ZS. Zone supérieure. GC. Très commun. ZM. Zone moyenne. R. Rare. ZI. Zone inférzeure.
L LISTE DES ALGUES MARINES trouvées entre Dunkerque et l'extr6mit6 occidentale des cotes du Calvados. ORDRE I. - moeooernmeen. LYNGBIA An. L. aeruginosa Ag. ZS. — Wimereux, Cro§; — Automne. CALOTHRIX An. C. con/`e¢·vz'cola Ag. Wimereux; la Rochette sur Gelidium rorncum et Catanclla opuntia. - Automne. DASYACTIS Kürz. I). salina Kütz. Q- Ilivularùx Warreniz Thuret. « Abonde sur les roches Kimmeridjiennes au-delà de la Rochette. » Moniez. — Principalement au-dessous des sources de la Falaise; mouillée par la mer seulement dans les mauvais temps. — Octobre. ~
4- _;\¢ i UHDKK II- — Itiuûn. zùije-•Z·HDHEl. —— ülnmsporèœ. CH Lûrî •`·TYLÈl' il K L *1. C/al. catamcmrun Kùtz. \\':¤.er=:¤x, Pointe-anx·•).es, ;\rr.¢¤n:¤¤, sauces ·i.ms les fr. aises, nés: n·.·:«4Ã.Ãé par la mer que pendu: les gms temps. IÉLVA Lux:. L'. lactuca Le Jolis. — M. Le Jolis réunit sous ce nom toutes les Iflves diplostromatiques séparées à tort par les anciens auteurs. CC. sur toute la càte de Dunkerque au Hâvre. I'. entcromorpha Le Jolis. — M. Le Jolis réunit sous ce nom les /'lva lanceolala, compressa et intestinalis de Linné. CC. sur toute la côte. CHAZTOMOBPHA Küu. C/r. mre/1 Kütz. Sur les rochers; ZS. — VVimereux, tour de Cm};. la Crèche, Yport. C/1. malagonium Kütz. Sur les rochers. ·- Mesnil-Val. C/0. linum Kütz. ·« Le llûvre. » Duboc.
... 209 .. RHIZOCLONIUM Kürz. Rh. riparium Harv. La Rochette ZS. — Avec Calcnella opuntia et Gelidium; baie d'Authie. CLADOPHORA Kürz. · Cl. lztevirens Harv. Fécamp, Ypo_rt, le Tréport. — ZM. Cl. Macallana Harv. Yport. C L Hutchinsiza Kütz. - Cl. Hutchinsiae et Cl. dz]/`usa Harv. Wimereux, Grog, Pointe-aux-Oies ; Petites-Dalles, Luc, Arromanches. —— Toute l’année. Cl. rupestris Kütz. CC. Arromanches; Langrune; Trouville; Etretat; Yport; Fécamp; Petites-Dalles ; St-Valery-en-Caux ; Dieppe ; le Tréport; Ault; Wimereux, la Rochette. — Toute l'année. Cl. pellucida Kütz. Fécamp. BRYOPSIS Luoun. Br. hypnoidcs Lamour. « Fossés du fort au Havre. » Duboc. Br. plumosa Ag. Wlmereux, Cro§, Pointe·aux·0ies; Arromanches, le Portel. — ZM ; été. CODIUM Srncmu. C. tomentosum Stackh. Quihot près Luc, Etretat, La Roche Bemnrd près Boulogne; Wimereux. — ZI.
- 2|0 — SOUS·0l·iDRE ll. - Phéosporées. _ DESMARESTIA Luoun. l I}. viridis Lamour. — Dichlorzh vzïidis Grev. « Dieppe. » Leturquier. D. aculeata Lamour. · « Rejetée sur les cotes de la Seine-Inférieure. ~ Leturquier. D. ligulala Lamour. Etretat., Yport, Fécamp; « rejetée au Hàvre. » Duboc. DICTYOSIPHON Gnnv. I). fœniculaceus (Huds) Grev. Luc. AGLAOZONIA Zu. A . parvula Zan. Yport, rochers sablonneux plats à très basse mer. ECTOCARPUS Lames. E. confervoides Le Jolis. Arromanches, Luc, Wimereux, le Tréport; « Le Hûvre » Duboc — Fructifie en été. E. fasciculatus Harv. — Var. abàrcviatus. Fécamp, sur Laminaria flexiraulzk. E. granulosus Ag. Sur les rochers ZI; Wimereux, le Porte], le Tréport. ·- `Fructifie d‘avril à octobre.
— 2H - ` E. firmus J. Ag. — E'. littoralzk Harvey. , Sur Fucus. Arromanches, Luc, Yport, Petites-Dalles, St- Valery-en-Caux, le Tréport, le Portel, Wimereux, Blanc- Nez; « Le Hâvre · Duboc; « Etretat » Blanche et Mal- branche; « St-Valery-en-Caux ·• Leturquier. — Fructilie en automne. E'. secundus Kütz. Fécamp. E .......... (l) Wimereux; la Rochette, ZS. SPHACELAPJA Lvuon. Sph. cœspilula Lyngb. « Parasite sur Cystosira fibrosa; Le Havre. » Duboc. Sph. radicans Ag. (2) ~ Sur les rochers sablonneux; Wimereux. ZI. — Automne. Sp/u. cirrhosa Ag. « Le Havre, jetée à la côte sur Halidrys siliquosa. » Duboc; Langrune. . Sp/t. scoparia Lyngb. ` Langrune, Quihot près Luc, Yport, Fécamp. (l) Je n‘ai pas trouvé de diagnose qui puisse s`appliquer a cet _ Eclocarpus. En voici la description: · Filaments peu et irréguliè- rement ramillés; rameaux lt angle droit avec leur support.- Fruc- tillcations tantôt sessiles, tantôt et le plus souvent longuement pédiculées, uniloculaires, ovales, à petit diamètre égalant deux à trois fois, lt grand diamètre égalant six fois le diamètre des Illa- ments.qui sont de méme grosseur dans touteleur étendue. Cellules végétatives aussi longues que larges. — Filaments très llexueux formant touffe lt la base des Galcnclla opunlia. (2) Quelquefois attaqué par Ohylridium sphacelarum Kay. IB i
- 212 — CLADOSTEPHUS Ao. l Cl. spongùisus Ag. Arromanches, Langrune, Luc, Quihot, Etretat, Yport, Fécamp, Petites-Dalles, Dieppe, Mesnil-Val près le Tréport. Fructifie l‘hiver. Cl. verlicillatus Ag. Grandcamp, Arromanches, Langrune, Luc, Quihot, Yport, Fécamp; « rejeté au Hâvre. » Duboc. « Cotes du Pas-de- Calais. » Desmazières, où je ne l'a.i pas retrouvé. MYRIONEMA Gazv. M. vnlgare Thur. - M. Thuret réunit sous ce nom les Myrionema strangulans, maculiforme et pwzctiforme des anciens auteurs. Arromanches, Quihot, Wimereux, sur Ulva lactuca. - Avril- juillet. ELACHISTEA Dumr. E. velutina Aresch. · Rejetée à Wimereux sur Himanthalta lorea. » Moniez. E. pulvinata Harv. Langrune sur Cyslosira granulaia. E. scutulata Duby. on Rejetée à Wimereux sur llimanthalia loraa. » — Cornu. - Mai-octobre. E. flaccida Aresch. « Sur Himanthalia lorea et Fucus sermtus. » Moniez. E. fucicola Fr. Arromanches, Fécamp, Petites-Dalles, Vi/imereux, la Rochette: sur Fucus vesiculosus. — Automne.
— 213 — CHORDA S·rAc|m. Ch. flum Stackh. Quihot, Dieppe; « en place au pied de la tour de Cro}, Gris- Nez, dans les trous. » Moniez. — Souvent rejeté à. Wime- reux. ~ RALFSIA Banner., R. vermcosa Aresch. Intimement adhérente au rocher à la surface duquel elle forme des croûtes. - Fécamp, Wimereux, Croji, la Ro- chette. —· ZS et ZM. - Fructifie en automne. STILOPHORA J. Ao. St. rhàodes (Ehrh) J. Ag. Luc. _ ‘ SPOROCNUS Ao. / Sp. pedunculatus (Huds) Ag. _ Luc. LAMINARIA Lmoun. L. saccharùva Lamour. Draguée à Grandcamp ; Arromanches, Quihot, Etretat, Yport, ( Fécamp, C. ZI; je n'ai pu la trouver aux Petites-Dalles, à St-Valery-en·Caux, à Dieppe, ni au Tréport ; C. ZI à Wime- _ reux; Blanc-Nez. — Renouvelle la portion foliacée de son thalle en mars, fructifle en automne. L. phyllitis Lamour. « Le Havre. ¤ Blanche et Malbranche. L. flexicaulis Le Jolis. Draguée à Grandcamp ;Arromanches, Quihot, Etretat, Yport, Fécamp, CC. ZI ; de même que L. saccharina, elle semble manquer à. partir de ce point jusqu’aux environs de Bou- logne ; Wimereux, C. Zl; rejetée au Blanc-Nez. - F ructifie en octobre. , · v
—- 2H — L. Cloustoni Le Jolis. ` Wimereux rejetée. — Fructilie en hiver et au printemps. HALIGENIA Decxn. H. bulbosa Decne. « AC. Gris-Nez. » Moniez. CUTLERIA Gnev. C. multifida Grcv. C. il Langrune, Luc, Quihot. ORDRE III. — Iuenoéen. HIMANTHALIA Liman. H. lorea Lyngb. Très souvent rejetée à Wimereux. — Fructifie en été et en automne. l PELVETIA Dzcm: z·r Tnumrr. P. canaliculata Decne et Thuret. - Fucodium canalicu· lalum J. Ag. Trouville, Lo. Rochette, Gris-Nez; « Dieppe. » Desmazières. — Fructifie en été. — ZS, sur les rochers. FUCUS Dncmz tr Tuun. — F. serratus Lin. CC. — ZM. — Partout où il y a des rochers de Grendcamp à Dunkerque. — Fructifie en automne et en hiver princi- pülement·
— 2l5 - F. platycarpus Thuret. (1). Etretat, Fécamp, La Rochette près Wimereux, ZS. — Fruc- tifie toute l’année. F. vesiculosus L. CC. partout où il y a des rochers, de Grandcamp à. Duu- L kerque. — Fructitie surtout l'hiver. F. ceranoides L. « Dieppe, arrière port et presque toute la cote jusque Dun- kerque. » Desmazières; « pierres et digues au Havre. » Duboc. ' . ASCOPHYLLUM Suomi. A. nodosum Le Jolis. — Ozothallia vulgaris Dccne et Thur. —. Fucus nodosus L. « BR. à Wimereux. » Moniez ; souvent rejetée à Wimereux, · Csyeux .... CYSTOSIBA Ao. L C. ericoides Ag., « Dieppe, Fécamp, Saint-Valery-en·Caux. » Leturquier. C. granulata Ag. « Rejetée au Havre. » Duboc; en place à. Langrune et à. Luc. (I) Les espèces F. vosiculosus et F. plalyvarpu.1 sont beaucoup plus dillîciles à distinguer par leur forme extérieure dans nos régions qu'en Bretagne et dans lu Manche. Chez nous, les récep- tacles du F. vcsiculosus sont souvent èmarginés, ne sont presque jamais pointus, de plus, le F. ucsfrulosus est souvent dépourvu de — vésicules; tous ces caractères le rapprochent fortement du F. pla- lycarpus et certains échantillons ne peuvent en ètre distingués sûrement que par l‘examen microscopique, le F. vesiculosus étant dioîque tandis que le F. plalycarpus est hermaphrodite.
— 216 —· C. discors Ag. — C. fœniculacea Harv. Bejetêe sur les côtes de la Seine-Inférieure d’après Lcturquier. C. fbrosa Ag. Souvent rejetée à. Wimereux; z Dieppe » Leturquier; « Le Hâvre n Duboc. HALIDRYS Lames. H. silzyuosa Lyngb. Draguée à. Grandcamp; Langruue, Quihot, Etretat, Yport, Fécamp, Petites-Dalles; à Wimereux « R. en place. » Moniez; très souvent rejetée ainsi qu’au Tréport. SARGASSUM Rouen. S. bacczferum Ag. _ « Rejeté à. Dieppe. » Leturquier. ORDRE IV. — Dtctyotécm DICTYOTA Lmoim. D. dzbhotoma Lamour. Y -4 J C. sur toute la côte de Grandcamp au Tréport. — Anthéri· dies, cystocarpes et tétraspores en août. — Var. intricata Harv. Sur tout le littoral de Grendcamp a St-Valery-en-Caux. TAONIA J. Ao. T. atomaria J. Ag. Sur toute la côte de Grandcamp à. Mesnil-Val. ·
— 2l7 ·— ` if PADINA Amus. P. pavonia Gaîllon. Langrune, Qulhot; « Rejetée deux fois près la Rochette. » Moniez; « Dunkerque, sur coquillages. » Lestiboudois. DICTYOPTERIS Lmoun. D. pohjpodzbides Lamour. — llalyseris polypodioùles Ag. Luc; Fécamp « Leturquier. ORDRE V. — mamies-. · POBPHYRA Ao. P. laciniata Ag., comprenant les formes P. vulgarzs, linearis , et laciniata. CC. - ZS. - Dunkerque, Blanc-Nez, Wimereux, le Porte], Cayeux, Ault, le Tréport, Criel, St-Valery-en-Caux, Petites-Dalles, Fécamp, Yport, Etretat, Trouville, Luc, Langrune, Arromanches. · BANGIA Lvmon. B. fusco-purpurea Lyngb. « Le Havre, murailles de la digue près la porte sud·est. » Duboc. CHANTHANSIA Fu. Ch. virgatula Thuret. (?) Septembre. Wlmereux. 1
— 2|8 — Ch. Daviesii Thur. Etretat, Fécamp, Petites·Dalles, Wimereux à la P0inte·aux— Oies. Sur Rlwdymcnia palmala. HELMINTHOCLADIA J. Ac. II. pwpurca J. Ag. RR. —- ZM. - Fécamp; rochers du Calvados (Chauvin). — Anthér. Août. GINNANIA Moxr. G. furcellata Mont. - Scinaia furcellata Biv. · Luc, Etretat, Yport, Fécamp, Petites-Dalles, le Portel Wimereux, ZI. — Cystocarpes, août. septembre. SPERMOTHAMNION Aazscu. S. Tumeri Aresch. · C. — ZI. — Arromanches ; Luc, Langrune (Chauvin) ; a Rejetée au Hàvre. » Duhoc. Yport, Fécamp, Petites- Dalles, le Portcl, Wimereux. -· Var. variabilc J. Ag. CC. — ZI. — Le Portel,Wimereux. — Cystocarpes et tétras- pores en octobre. WRANGELIA An. W. multifda J. Ag. Luc, Grandes—Dalles. — ZI. , MONOSPOHA Somsn. M. pcdiccllata Sol. Drague à. Grandcemp; Arromanches, Quihot.
—- 2i9 — i THAMNIDIUM Tnun wm. Th. Rothii. Thur. man. La Crèche près Boulogne; « Luc » Chauvin. Th. flomdulum. Thur. man. Croif, la Rochette près Wimereux, le Tréport..., et partout sur les rochers vaseux du littoral jusqu’a Grandcamp. — Tétraspores : Octobre. U ANTITHAMNION (Nils.) THUR. • A. rruciatum (Ag.) Nâg. l « Arromanches » Chauvin; Wimereux, Crof, la Crèche. À- Anthéridies en septembre. A. plumula (Ellis) Thur. man. Dragué à Grandcamp; Arromanches; Quihot; ZI. CALLITHAMNION Lvxos. C. corymbosum Lyngb. Luc (Chauvin); Qnihot, Arromanches. V . C . gracillimum Harv. Luc (Chauvin) ; Arromanches, Yport, Petites-Dalles. ’ C. byssoides J. Ag. Yport, Fécamp, Petites·Dalles, St-Valery·en-Caux. — Cystoc. Tétrasp.; Août. _ C. affne Harv. Arromanches (Chauvin). I A
.. 330 .. C. roseum Harv. Wimereux (l), Cro}, la Rochette, ZM et ZS; « sur les pieux au Havre. » Duboc; Arromanches; ~ Port·en·Bessîn. » Chauvin .—Tétraspores en septembre; cyslocarpes en octobre. C. scopulorum Ag. Port-en-Bessin (Chauvin). C'. polyspermum Ag. Fécamp. C. Hookeri Lyngb. « Wimereux, sur Clwrda filum. » Moniez. . C. Borreri Harv. i Arromanches, Luc (Chauvin); Fécamp, Petîles·Dalles. — Tétraspores, août. C. tetrzbum Ag. Luc, Etretat, Yport, Fécamp, Petites·Dalles. -— Tétraspores, juillet. C. tetragonum (With) Ag. « Peu commune a Wimereux, sur des laminaîres. » Moniez; « Langrune » Chauvin; Arromanches, Quihot, Etretat, Yport, Fécamp. C. brachzhtum (Bonnem) Harv. « Langrune (Chauvin). C. granulatum (Ducluz) Ag. — C. spongiosum Harv. « Pas rare à Wimereux • Moniez. (I) Le Gallilhamnîon roscum de Wlmereux semble former le passage entre le Gallilliamnion scopulorum Ag. — 0. roseum tenue Lyngb. et le Gallilhamnion roseum de Harvey. Il est plus ramillé que ce dernier, penné un plus grand nombre de fois, toujours petit, plus trapu et moins élancé.
- 22i —- . GRIFFITHSIA Ao. Gr. setacea Ag. ZI. — C. Wimereux, Ault, le Tréport, Dieppe, St·Valery- en-Caux, Petites-Dalles, Fécamp, Yport, Etretat, Luc. Gr. corallùsa Ag. Quihot près Luc. Gr. Devoniensis Harv. « LUC » Cl1&\lVl|l. HALURUS Kürz. I1. eqmketi/`olius Kütz. ~· Wimercux, rejeté une fois. » Moniez; le Porte], rejeté; ZI. En place à. Mesnil-Val prés Criel, Fécamp, Yport, Etretat, Luc, Arromanches. DUDBESNAYA Bormau. D. verticillata (Wither) Le Jol. — D. coccùzea Cr. Fécamp, ZI. -- Cystoc., tétr. : juillet, août. PTILOTA Ao. ’ P. elegans Bonnem. Arromanches; Etretat, Yport, Fécamp, Petites-Dalles. CC. ZI. l CERAMIUM Lvnoa. C. rubrum Ag. CC. Blanc-Nez. Wimereux, le Porte], Ault, toute la cote de ` la Seine~Inl'érieure et du Calvados. Cystocarpes et tétras· · pores: septembre et octobre. l I "
.... gg .. C. decurrens Harv. « Parasite sur les Fucus. n Monica. Trouvé quelquefois rejeté à. Wimereux. En place à Grandcamp; « Luc • Chauvin. — Cystocarpes: juillet. C. diaphanum Roth. « Parasite sur les Fucus, trés commun. • Moniez. — Je ne l`ai observé que rejeté à Wimereux; Arromanches, Luc, Yport, Fécamp, Grandes-Dalles, St-Valery-en-Caux, Zl. — Cystocarpes: juillet. C. lleslongchampuï Ghauv. Port-en·Bessin (Chauv); Arromanches, Luc, Trouville, Etre- tat, Fécamp, Petites·Dalles, Mesnil·VaI, Le Tréport, Wimereux, ZM. - Cystocarpes et tétrasp.: juillet-octobre. C. nodoaum Harv. ' Drague A Grandcamp; Arromanches, Langrune, Luc ZM et ZI. — Tétrespores: juillet. C. gracillùnum Ag. Arromanches (Chauv). C. flabelligerum (1) J. Ag. Wimereux, la Crèche, le Tréport, Criel, St-Valery~en-Caux, Petites-Dalles, Fécamp, Etretat, Trouville, Tétrasp. Sep- tembre. C. eclzionotum J. Ag. Dragué A Grandcamp, Arromanches, Langrune, Luc, Etretat, Yport, Petites·Dalles, ZM et ZI. (I) Ne s'accorde pas complètement avec la description de Harvey. Les aiguillons, très rares, ne se trouvent guère que sur les trois articles plus jeunes de chaque rameau; quelquefois cependant, on trouve encore un ou deux aiguillons plus bas; les aiguillons sont composés de trois cellules incolores. Les tétraspores sont disposées _ tout autour de chaque article. Les ramillcations supérieures sont souvent dans un seul plan.
—- 223 — , X C. acanthonotum Carm. \ Fécamp. C. ciliatum Ducluz. « Boulogne. » Desmazières; Fécamp, Yport; Luc, Arroman· ches (Chauvin). SPYRIDIA Hanv. Sp. filamentosa Harv. Draguée à Grandcamp, Quihot près Luc, ZM. DUMONTIA Lmorm. D. fihformzls Grev. « Dieppe. » Desmazières. CATENELLA Gazv. C. opuntùz Grcv. La Rochette C.; « Tour de Cro;. » Moniez; « Calais. »• Desmazières; « Fécamp. » Leturquier; « Port-en—Bessin » Chauv; Etretat, ZS. SCHIZYMENIA J. Ao. Sch. edulis J. Ag. g Pointe·aux-Oies ZI. » Moniez; « Dieppe. » Desmazières; « Le Hâvre. ~• Duboc; Petites-Dalles, Fécamp, Yporl, Etretat, ZI, CC.; Quihot, Langrune, Arromanches, ZI. Sch. Dubyi J. Ag. Yport, Fécamp, Petites-Dalles. — Cystoc. : août. GRATELOUPIA Ao. G. flicina Ag. « Rejetée au Havre. » Duboc; en place Yport, Fécamp, Petites-Dalles. A
—- 224 — FASTIGIARIA Suomi. F. fiarcellata Stackh. « Dieppe, Le Hâvre. » Duboc; draguée à Grandcamp, Arro- manches, Luc, Langrune, Yport, Petites-Dalles. . HALYMENIA J. Ao. H. hyulata Ag. Rejetée à Arromanches et Courseulles; en place Yport, Fécamp, Pet.i|.es·Da,lles. CHONDHUS Sncim. C. crispus Stackh. CC. sur les rochers du Pas·de-Calais, de la Somme, de la Seine-Inférieure et du Calvados. - Tétraspores: aout- septembre. . GIGABTINA Sncnii. G. acicularis Lamour. Luc. G. pistillata Stackh. « Le Hàvre, Dieppe. » Leturquier. G. mamillosa J. Ag. ` « C. Wimerenx » Moniez; « Le Hâvre » Blanche et Mal- branche; C. sur toute la cote d‘EtreLat à Dieppe, ZM. — Rejetée au Blanc·Nez. — Fructilîe de juillet à. octobre. CALLOPHYLLIS Kürz. C. lacmiata Kütz. « Dieppe » Desmazières.
— 225 — CYSTOCLONIUM Kürz. C . pwpurascem Kütz. — Hypnœa pm·pw·ascens Harv. CC. Blanc-Nez, Wimereux, le Portel, et toute la côte de la Seine-Inférieure et du Calvados. — Cystocarpes : juillet à octobre. AHNFELTIA Fmzs. A. plicata Fries. « Le Hûvre » Duboc; Etretat, Fécamp, Petites-Dalles. GYMNOGONGRUS Mmmus. G. Grifjïtlzsiœ Martins. « Wimereux, Cro§ » Cornu; je l’y ai retrouvé quelquefois ainsi qu’à la Pointe-aux-Oiœ; Fécamp, Yport, Luc. — Té- traspore en octobre. « Dieppe, sous le fort blanc. • Letur- quier. G. norvegicus J. Ag. — Chondrus norvegicus Lyngb. « Wimereux, ZI » Cornu; le Portel, rejeté; « Dieppe » Leturquier; « Le Hàvre » Duboc; Quihot près Luc, Etretat, Yport, Fécamp, Petites-Dalles, Saint·Valery-en-Caux, ZI. — Némathécies : août. PHYLLOPHORA Gnav. P. rubans Grev. « La Crèche » Moniez; « Dieppe » Leturquier; ~ Le Havre un Duboc ; draguée à Grandcamp ; Yport, Fécamp. PHYLLOTYLUS Kürz. P. mcmbrani/`olius Kütz. Wimereux, Pointe·aux-Oies, Mesnil-Val près Criel; « Le Havre, Dieppe. » Leturquier; Etretat, Yport, Fécamp, Petites·Dalles.
... 326 - PETROCELIS J. Ac. P. cruenta J. Ag. Fécamp. PEYSSONNELIA Dncma:. P. atm-purpurea Cr. Quihot. près Luc, ZI. CHAMPIA Ham'. Ch. parvula Harv. — Lomentarah parvula Gaill. — Chyw- cladùz parvula Harv. « Bécifs de Hermelles à » Moniez. CORDYLECLADIA J. Ao. C. crecta J. Ag. · Pointe-aux-Oies, ZI. » Cornu. HHODYMENIA J. Ao. _ Bh. palmata Grcv. · CC. -— ZI. BIanc·Nez, Wimercux, le Portel, Mesnil·Val et les côtes de la Seine-Inférieure et du Calvados. — Tètras- porcs en hiver jusqu‘en mars. Rh. palmctta Grev. Gris-Nez, Wimereux; « Le Havre et Dieppe » Blanche et Mal- branche. Etretat, Fécamp, Zl; draguée en face Bernières.— Cystoc.: août. — var. mbœensxls Grev. Crop, Mesnil-Val; · Dieppe. » Desmazières; St—Valery-en- Caux, Fécamp, ZI; c Langrune » Chauvin.
— 227 — LOMENTARIA Gum., L. articulata Ly ngb. CC. - ZM. Wimereux, et toutes les côtes de la Seine-Infé- rieure. L. clavellosa Gaill. « Entre les griffes des lamînaires; R. à Wimereux. » Moniez; Yport. L. re/leza Chauv. Arromanches, Courseulles, Luc, Etretat, Yport, Fécamp. PLOCAMIUM Lvnoa. Pl. coccineum Lyngb. Blanc-Nez, Wimereux, Tréport, Ault et toute la côte de la Seine-Inférieure et du Calvados, ZI. - Cystocarpes en mars, têtrasp. en automne. — Var. uncùzatum Harv. Wimereux, Mesnil·Val. HYDROLAPATHUM Sncxu. H. sanguùœum Stackh. « Dieppe, Fécamp. • Leturquier; ~ Le Havre. » Duboc; Etretat, Yport, Fécamp, CC. ZI, « Bernîères » Morière. RHODOPHYLLIS Kürz. Rh. bzfda Kütz. « Wimereux, entre les griffes des laminaires et sur les bancs de Hermelles. » Moniez; Petites·Dalles, Fécamp, Yport, Etretat. Draguée à Grandcamp; « Luc » Chauvin. — · Cyst0c.: août. l7 l
... 333 .. GRACILARIA Gnzv. Gr. confcrvoides Grev. · CC. - Blanc-Nez, Wimereux, le Portal, Ault, et toutes les cotes de la Seine-Inférieure et du Calvados. — Cysto- carpes: août jusque octobre. Gr. compresse: Grev. Grandcamp, draguée. — Cyst0c.: juillet, août. ` CALLIBLEPHARIS Kürz. ` C. ciliata Kütz. _ Rejetée à. Wimereux, le Portal, Ault et Cayeux; en place au Tréport, à Criel, à. St-Valery-en—Caux, Petites-Dalles, Fécamp, Yport, Etretat, Langrune, Arromanches et Grand- camp. C. jubuta Kütz. « Fécamp. » Blanche et Malbranche. SPHAEROCOCCUS Sncim. Sph. coronopifolius Stackh. « Dieppe. » Leturquier. ’ NITOPHYLLUM Gnzv. N. laceralum Grev. Rejeté à VVimereux, le Portel, Cayeux; en place à Tréport, Criel, Dieppe, St-Valery-en-Caux, Petites-Dalles, Fécamp, · Yport, Etretat, ZM et ZI où il est très commun; Quihot, Langrune ZI, drague A Grandcamp. — Cystocarpes et ûétms- pores en octobre. N. acellatum Grev. « Fécamp. n Leturquier.
- 229 ... N. Gmelini Grev. Mesnil-Val près le Tréport, St·Valery-en-Caux, Petites Dalles, ZI; Fécamp, Yport, Etretat, ZI, CC; Langrune, H; rejeté à Arromanches. — Tétraspores: juillet à octobre. Cysmc.: août. DELESSERIA Lnxoun. D. sinuosa Lamour. · « Dieppe, Fécamp, St-Valery·en—Caux. » Leturquier. D. alata Lamour. « Le Havre. » Duboc; Etretat, Yport, Fécamp, Petites—Dalles, CC, Z1 et ZM. St-Valery-en·Caux, ·DIeppe, ZI, moins abondant. , D. hypoglossum Lamour. CC. — ZI, Croë, Pointe-aux-Oies, Mesnil-Val et la cote de la Seine-Inférieure et du Calvados. — Cystocerpes et tétras- pores en septembre. D. rusci/alia Lamour. p « Le Hàvre. » Duboc; « Dieppe, Fécamp. ¤ Leturquier. a Langrune, Luc » Chauvin; Arromanches. GELIDIUM Lmoun. . G. comeum Lamour. ` CC. -— ZM. Wimereux, le Tréport, Criel et la cote de la ` Seine·Inl'érieure et du Calvados.-—Tétrasp0res en septembre. POLYIDES Ac. P. rotundus Grev. —— Polyides lumbricalis Ag. ' CC. -ZI. — Wimereux, le Portel, le Tréport et toute la cote de la Seine-Inférieure et du Calvados. Anthéridies en septembre; cystocarpe mûr en décembre; tétraspores mûres en novembre.
È .. 230 - CHYLOCLADIA Gmzv. Ch. Kali/în·mis Hook. « Dieppe. » Leturquier; draguée à Grandcamp; Quihot près Luc, ZI. —— Cystoc. et tétrasp.: juillet, août. Clt. ovalis Hook. — Lomentaria ovalzk Endl. « Rare, trouvée une fois A la Pointe-aux-0ies,souvent rejetée.· Moniez, draguéeà Grandcamp; Quihot près Luc, Yport, ZI. POLYSIPHONIA Gmrv. P. pulvinata Spreng. La Crèche, Crof, la Rochette près Wimereux. - Tétrasp. : septembre. P. strùwa Harv. Wimereux, Cro? et banc d’argile de la ZS. P. fibrillosa Grev. Yport. P. Brodiœi Grev. « Rejetée au Havre. » Duboc. P. elongata Grev. Draguée à. Graudcamp; Arromanches, Langrune, Quihot, Yport, Fécamp et Wimoreux, Pointe·aux-Oies. — Anthér.: juillet. P. atrorubescens Grev. . Pointe-aux-Oies , la Crèche, le Porte]; Yport, Fécamp, Petites-Dalles, ZM et ZI. — Tétraspores en septembre. P. myrescens Grev. CC. - ZI, Blanc-Nez, Wimereux, le Portel, le Tréport et tout le littoral de la Seine-Inférieure et du Calvados.
- 23l - P. fastigiata Grev. · Wimereux, rejetée sur Ascophyllum nodosum. Cystoc. juillet. P. pennata J. Ag. Arromanches, Yport. P. byssoides Grev. Draguée à Grandcamp; Arromanches, Qulhot, Fécamp; rejetée au Blanc-Nez. RHODOMELA Ao. Rh. sub/`usca Ag. c Dieppe. » Leturquier; « Le Hàvre. » Duboc; Fécamp. HYTIPHLEA Ac. R. pinastrnides Ag. Draguée à Grandcamp. LAURENCIA Lu. L. obtusa Lamour. St—Valery-en-Caux. » Leturquier. — Cysloc. : juillet.-août. L. pyramidal:3 Ktz. Luc. L. hybrida Lenorm. _ Arromanches. L. pinnatifîda Lamour. CC. — ZS, ZM et ZI. Wimereux, le Portel, le Tréport et tout le littoral de la Seine-Inférieure et du Calvados. _ CHONDRIA Hmv. C/1. cœrulesccns (Cr.) Langrune ZM.
·· gn .. Ch. dasyphylla Ag. . ` AR. Pointe·aux·»Oies, la Crèche, Cro? près Wimereux, St- Valery-en-Caux, Petites-Dalles, Fécamp, Yport, Quihot, Langrune, Arromanches et Grandcamp. —- Tétrasp. : septembre. Ch. lcnuùsima Ag. Langrune, Quihot, ZM et ZI. DASYA Ao. D. coccinea Ag. Rejetée a Cayeux, Ault, le Tréport; en place aux Petites- Dalles, Fécamp, Yport, Etretat, Luc, Arromanches et Grandcamp, ZI, CC. — var. squarrosa Harv. Quihot près Luc. · HELICOTHAMNION Kürz. H. scorpioùles Kütz. — Bostrychzh scorpioides Mont. Baie d’Authîe, récolté par M. Gonsea HILDENBRANDTIA Nmno. ; H. rosea Kütz. La Rochette, Croë, le Tréport, Petîtes·Da|.lcs, Fécamp, Yport. — Tétraspores en septembre. l MELOBESIA Lauoua. I M. mcmbranacea Lamour. Wimereux, sur Zosura marina, rejetée. 4 M. lichenoides Hary. , Le Tréport; cap d’Alprecht.
... 233 — } LITHOTHAMNION Pmn. L. polymorphum Aresch. Fécamp. JANIA Lnoun. J. rubans Lamour. . Langruuo. ` CORALLINA Lntoun. C. of/îcinalis L. Rejetéo au Blanc-Nez; ¢ Wlmereux, ZI. peu commun. » ' Monioz; ZM. le Portel; CC. ZM, le Tréport et toutes les côtes do la. Soîne·Infêrieuro et du Calvados. C. squamata Ellis. ` · « Fécamp. » Blanche et Malhmnche.
GUIDE DE UALGDLDGUE. Dans cette partie de notre travail nous avons l’intention de guider le botaniste dans ses recherches, de lui éviter des pertes de temps inutiles et des courses stériles. Pour cela nous croyons utile de lui donner une description sommaire des plages les plus intéressantes de la partie du littoral que nous avons explorée. Gap Blanc-Nez. La station du chemin de fer la plus rapprochée est celle de St·Pierre·lès—Calais. En quittant cette gare, on suivra la grande route de Boulogne jusqu'au petit hameau de La Chaussée où on prendra un chemin à droite conduisant à Sangatte. C‘est à Sangatte (8 kilom. de Calais) que commencent les falaises blanches du cap BIanc—Nez qui s’étendent vers le sud-ouest sur 7 kilom. de longueur, jusqu‘à quelque distance de Wissant. La grève, au·dessous de ces falaises, est formée de galets dans sa région supérieure, partout ailleurs de sable ou de rochers. La craie s'étend sur toute la largeur de la plage, mais est recouverte de sable, si ce n’est en quelques points où elle apparaît en bancs hori- zontaux à peine saillants. Cette plage est très pauvre: les rochers ne portent très généralement que Ulva enteromorpha, associée, vers le
\ .. 25 .. niveau des hautes mers seulement, à Fucus vesiculosus. } Les autres algues telles que: Plocamùzm coccùœum, Graci- laria confervoidcs, Cyslochmium pwjvurascens, Polysiphonia nigrcsccns ne sont qu’en très faible quantité et représen- tées par des échantillons de petite taille. Le Portel, Boulogne, Wimereux, Audresselles et le cap G1·is·Nez. Les 24 kilomètres de côtes qui s’étendent du sud au nord, du cap d’Alprecht au cap Gris·Nez présentent, si ce n’est dans la partie comprise entre la Pointe-aux-Oies et Audresselles, des falaises, et, sur la plage, des rochers appartenant à la partie supérieure du terrain jurassique. Cette région est très riche en algues; j’ai pu explorer avec beaucoup de soin surtout les alentours de Wime- reux, gràce aux facilités de travail et dinstallation que j’ai trouvées au laboratoire de zoologie maritime (1) dirigé par M. Giard. En face de cette localité, les rochers I de Crov et, à peu de distance vers le nord, ceux de la Pointe-aux·0ics fournissent, aux grandes marées, une récolte très abondante d'algues. Je regrette de n’avoir pas été a même d’explorer plus complètement le cap Gris-Nez que je crois très riche. , La plage est entièrement couverte dans ces environs de rochers énormes. On peut s’y rendre à pied de la station . de Wimille, en suivant la plage, et coucher tout auprès du cap, dans le petit hameau de Framzelle, où le voyageur ne doit pas compter trouver le confort de la ville. (l) l kilom. de la station de Wimille.
... 35 ... Au sud de Boulogne, on rencontrait la localité dela Roche-Bernard qui a été détruite en faisant les travaux du port en eau profonde de Boulogne, et, plus loin, le Portel qui présente encore une grève un peu moins riche en espèces que Wimereux, mais oürant cependant certaines algues qu’on ne trouve pas dans cette localité. Littoral des départements de la Somme et de la Seine-Intérieure. Entre Eomnsn, à peu de distance au sud de Boulogne, et Ault, au sud de l’embouchure de la Somme, le littoral ne présente que des dunes; aussi les algues sont-elles rares en place et ne se trouvent-elles que çà et la fixées sur quelques pieux. D’Au1.·r au Havas s’étendent des falaises, à leur pied des galets de silex et plus bas sur la plage des rochers appar- tenant à la partie supérieure du crétacé et plus particu- lièrement à I’étage sénonien. Cette craie présente, en certains points, une consistance plus faible et est alors rapidement détruite par la mer; il en résulte une boue blanche qui se dépose sur place, ou bien est transportée plus loin par les courants, et qui est soulevée par la mer lorsque celle-ci estl un peu agitée. En ces points (le Tréport, St-Valery-en-Caux .... ) les algues sont moins abondantes, probablement parce qu‘elles trouvent un sup- port moins solide et peut-étre bien aussi à cause de la trop grande quantité de carbonate de chaux en suspen- sion dans l’eau. Partoutles bancs de craie sont sillonnés par des fissures sinueuses dirigées vers la mer. Ces fissures, dont les plus profondes atteignent 2 ou méme 2 mètres 50. centim. de
.. 237 .· hauteur sur 50 eentim. à 2 mètres de largeur, s’ét·endent , sur des centaines de mètres dans la méme direction, et quelquefois se bifurquent. Les vagues s’engoufl`rent violemment et avec grand bruit dans ces crevasses lorsque celles·ci atteignent quelque profondeur, de sorte que les algues n’y trouvent pas partout un abri tel qu’on pour- · rait le supposer au premier abord; certaines d`entre elles se terminent en culs-de—sac, et il en 1·ésulte, lorsque la vague pénètre jusqu’au fond, un remous qui arrache les algues les moins solidement fixées. Les lridœa edulzls, les Nitophyllum Gmelùzi et laceratum, les Hydrolapathum sanguincum, les Delesseria alata, les Ptilota elegans abon- dent dans ces fissures; ces deux dernières espèces se rencontrent plus particulièrement sur les parois verticales et sont recouvertes à marée basse par les Fucus serratus, · tandis que les premières sont plus habituellement fixées au fond. Les algues sont mieux abritées que sur la sur- face supérieure des rochers contre le soleil et le dessè- chement par le vent, pendant la marée basse. Les environs de Ffzcaur et d’Yron·r constituent la région de toute cette côtela plus riche en espècesvariées d'algues. Au Tnsronr la zone inférieure présente des rochers plats, attaqués par les pholades, dépassant à peine en quelques rares points la grève, et servant de support sur- tout aux Gracilaria con/'ervoides et Polysiphonia myrescens. Plus loin vers Mesnil-Val, en face et au-delà de cette localité, des rochers assez élevés et entamés par les vagues se trouvent vers le niveau des plus basses mers. lls por- tent surtout Fucus scrratus et Laurencia pinmmfda, et à leur base Griffthsia setacea; dans les flaques creusées à leur surface supérieure Corallina officimzlis se trouve en abondance.
... 238 .. A l’est de Duzrrn, les rochers sont disposés en bancs horizontaux tlssurés qui viennent au bas de la plage ` plonger brusquement en un mur vertical de 2 à 3 mètres de haut. Ils sont peu solides, de tous cotés perforés par les pholades. Dans la zone inférieure ils sont couverts de s Fucus scrratus, Cladostepkus spongùzsus, Laurencia pinnati- fîda, Polysiphonùz myrescens, en quelques points de Thum- nidium jïorùlulum, ou de Corallina offîcinahls en touffes de t centim. seulement de hauteur (sauf dans les ilaques où elle s’allonge jusque 8 et même 10 centim.) Ces deux plages sont relativement pauvres, de même que celle de Sr-Vawnr-EN·CAux. En ce dernier point les algues sont généralement de petite taille et couvertes, au moins à certaines époques, de vase crayeuse. Les roches, souvent nues, dépassent faiblement le niveau du sable, si ce n’est à quelque distance vers l’est où on trouve un banc élevé de 1, 2 et même 2 metres 50 cent. ’ au-dessus du niveau général de la grève. Les crevasses qui les parcourent sont peu riches, comme le reste de la plage. Aux Ps1·i·rEs-D.u.ws nous voyons enfin apparaître une tlore algologique beaucoup plus riche. En allant vers l’est, on rencontre des bancs de roches que l’on voit se continuer sous la mer aux plus basses marées, tandis que, en se rendant vers les GRANDES·DALLES, on trouve le bas de la plage occupé par un grand banc de silex de grosse taille et peu roulés, formant une digue. Au dedans de celle-ci s’étend une immense tlaque avec une végéta- tion abondante et de grande taille. L’Halidry.s süzyuosa y atteint 4 à 5 metres de longueur, l'Irida2a edulzs, 50 à 60 centimètres, le Plocamùim coccincum, 30. A Fsoaur les récoltes d'algues sont encore plus abon-
— 239 — dantes. A l’ouest, jusqn’à Yronr, et àl’est les rochers sont durs et forment des bancs sillonnés par des cre- vasses profondes, peu distantes les unes des autres, et toujours dirigées vers la mer. Nulle part, je n'ai rencontré de vase. La mer se retire sur une étendue beaucoup plus grande à l'ouest de Fécamp qu'à l'est, et les espèces sont plus nombreuses de ce premier coté. Les plantes sont de belle taille. Dans la région inférieure de la plage la masse ‘ de la végétation est formée par les espèces suivantes: Callilkamnion telricum, Ceramium rubrum et echionotum, C/wndrus crispus, Gymmigongrus wwvegicus, If/zodymenia palmata et Laurcncch pinnatzyïda; cette dernière de grande taille; les Laminarxëz flearicaulis auxquels se joignent quel- ques Laminarzà succ/zarina, en certains endroits sont tellement abondantes qu'on ne peut marcher sans écraser leurs longues lanières couchées sur le sol. Le Fucus ser- ratus occupe une grande partie de la zone moyenne et se trouve souvent mélé, à la base de la zone supérieure, aux Fucus vesiculosus, aux Luurencùz pinnati/ïda (de petite taille) et surtout aux Ulva cntcromorp/za qui tapissent cette zone. A l’ouest d’Yron·r on trouve d’abord des roches de dimensions inégales ; puis, après avoir doublé le premier promontoire, on marche sur la craie qui s’étend à plat et ne présente pas de fissures en cette région. Ce plateau est tout particulièrement riche en espèces variées. Au-delà, vers Vaucottes, les roches crevassées réapparaissent. Le rivage de la mer est tout particulièrement intéres- sant pour le touriste à E1·ma:·rA·r. La mer gagne sur la terre, et en minant les parties les moins résistantes de la falaise, n’a pu entamer que plus lentement certains points où le roc est plus dur, de telle sorte qu’en ces L
- 240 — points plus durs la craie a subsisté avec toute la hauteur de la falaise et forme un îlot réuni au reste de la falaise par une voûte. Celle·ci n’a pu être détruite, étant plus élevée que le niveau où les vagues peuvent accomplir leur œuvre de destruction. A l’ouest d’Etretat on trouve deux semblables portes à quelque distance l’une de l’autre, et, entre elles, un escalier appuyé contre la falaise permet de remonter sans danger jusqu’au sommet. (Jet escalier n’est pas inutile à connaître, car on peut en ce point étre très facilement surpris par la marée pendant l'herborisation. Vers l'est d'Etretat se trouve un petit promontoire, et à son extrémité une autre porte sous laquelle on ne peut passer qu'en bateau. La mer en ce point bat continuellement lc pied de la falaise. Un tunnel d’une centaine de mètres a été creusé un peu plus haut et permet de se rendre sur la plage au·delà de cette pointe. Les rochers situés au nord-est d'Etretat m’ont toujours fourni une récolte plus abondante que ceux qui sont situés au sud-ouest. Villerville et Trouville. Vers l’embouchure de la Seine les plages sont très vaseuses. AVillerville la vase est tellement abondante qu’il est dangereux de s’avancer en beaucoup d'endroits; aussi la flore est-elle excessivement pauvre et n’est-elle Teprésentée uniquement que par Fucus vcsiculosus et serratus, Ulva enteromorpha, Porphyra laciniata qui ne peuvent vivre que vers la limite de la haute mer. A mesure ·que l’on s'approche de Trouville, ces memes plantes s’étendeut sur une aire un peu plus large; puis on voit L
— 241 — se joindre à elles dans les ilaques des Cladnphora rupestris F couvertes de diatomées, des Ceramium rubrum et des Chondrus crispus; ce dernier beaucoup plus mince qu’il ne se présente ailleurs. Auprès de Trouville la partie basse de la plage est occupée par du sable et l‘on trouve sur les rochers voisins de la limite de la haute mer Pelvetia cana- liculata, Thamnùlium floridulum, C cramium rubrum, [labelli- gcrum et Deslongchampsù`,Gelidium c01·neum.La plage en face de Trouville et vers l'ouest est entièrement sablonneuse. — Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières et Courseulles. Les roches manquent complètement aux environs de l’embouchure de l’0rne; elles réapparaissent sur la plage, accompagnées par des falaises de quelques mètres seule- ment de haut, un peu à l’ouest de Luc, et se continuent jusqu’à l’embouchure de la Seulles; elles sont plates, recouvertes en certains points par le sable, et ne présentent pas ces grandes tlssures que nous avons remar- quées partout dans les bancs crétacés du rivage de la Seine-Inférieure. La plage présente une très faible incli- naison, de telle sorte que la mer se retire fort loin. En face de Luc se trouve un îlot de rochers, découvert seu- lement à marée basse, et appelé Quihot. Cet îlot présente une végétation très riche; il est séparé de la cote par un chenal que l'on passe en bateau ou bien à pied pendant r les basses-mers avec l’eau jusqu’à la ceinture. A Luc est installé un laboratoire de zoologie maritime dépendant de la Faculté des scieneesde Caen.J’y ai trouvé un aménagement excellent pour mes recherches phycolo- giques. Un bateau appartient à ce laboratoire, ce qui permet de draguer en pleine mer.
- 2.43 ... Arromanches à POI'È•0I1~BO88iD. et Grandoamp. De Courseulles à Arromanches la plage est entièrement sablonneuse tandis qu’elle est rocheuse depuis Arroman- ches jusqu'un peu au-delà de Port-en-Bessin. Ces roches forment une excellente localité pour les herborisations algologiques. Il est d'ailleurs facile de se rendre dans ces deux dernières localités: des voitures publiques partent de Bayeux pour les desservir. Entre Sainte-Honorine-des-Pertes etürandcamp la plage redevient sablonneuse; les rochers réapparaissent à Grandcamp. Pour se rendre à Grandcamp on peut prendre à lsigny une voiture ‘ en correspondance avec le chemin de fer. En terminant je ne peux m’empècher de conseiller l’excursi0n de St-Vaast-la-I-longue. Cette localité, dont je . n'ai pas à parler sans sortir des limites que je me suis assignées, est excessivement riche en algues. Les bota- nistes et les zoologues y ont trouvé maintes fois d’inté- ressants sujets d’études. AV I S Je serai reconnaissant aux botanistes qui s’occuperont de la question qui est traitée dans le présent ouvrage de me communiquer leurs observations. J ’espè1·e publier des additionsà ce catalogue, et je join- drai les leurs aux miennes propres en faisant suivre le nom de la localité du nom de celui qui l’a, le premier, décou-
t - 243 - verte. ll serait désirable que les échantillons trouvés me i fussent communiqués pour véritier l’exactitude de la détermination. . Il est nécessaire de mentionner, en outre de I’indica· tion de la localité, si l’algue a été trouvée en place ou bien rejetée; je ne fais que bien rarement mention des algues rejetées qui peuvent avoir été apportées de très loin par les courants. · l8
· I
TABLE ALPHABETIQUE DES ORDRES ET DES GENRES. Aglaozonîa ..... 240 Cladophom. ..... 209 Ahnfeltia. ...... 225 Cladostephus .... 242 Antithamnîon .... 24 9 Codîum ...... 209 Ascophyllum .... 2 I 5 Corallinu ...... 233 À Cordylecladia .... 226 » Bnngîa ...... 247 Cystosira ...... 245 Bryopsîs ...... 209 ` Dasyu ....... 232 Cnlliblepharis .... 228 Dasyactis ..... 207 Cnllithamnîon .... 24 9 Delesserîa ..... 229 Cullophyllis ..... 224 Desmnretia ..... 24 0 Chloth rîx ...... 207 Dictyopterus .... 24 7 Cutenella ...... 223 Dictyosîphon .... 240 Catlerin ...... 2 I 4 Diclyota. ...... 24 6 Cernmium ...., 224 Dncworâns ..... 24 6 Chœtomorpha .... 208 Dudrosnnya. ..... 224 · Champia. ...... 226 Dumontia. ..... 223 Chzmtmnsin ..... 247 Clorosporées ..... 208· Eclocarpus ..... 240 Chlorotylium .... 208 Elachîstea. ..... 2 I 2 Chondrin ...... 234 Chondrus ...... 224 Fnstigîaris, ..... 224 Chorda ...... 242 Fwnmézs. ..... 247 Chilocludia. ..... 230 Fuczucézs ...... 244 Cisloclonium .... 225 Fucus ....... 244
- 246 - ‘ Gehdium ...... 220 Pctrocelis ..... 226 Gigartinn ...... 224 Peyssonnelia .... 226 Ginnania ...... 2l 8 Phéosphorévs .... 1 0 Grncilaria ..... 228 Phyllophom ..... 225 Gratcloupin. ..... 223 Phyllotylus ..... 225 Grilfithsia ..... 22I Plocamium ..... 227 G ynmokon grus .... 223 Pol yîdes .... ‘. . 229 Polysiphonia .... 230 Halidrys ...... 216 Porphyra. . . ; . . 217 Huligenia. . . . L . 2l-î PI.i|01n ...... 221 Halurus ...... 221 Ralfsia ...... 213 Hulymcnîn ..... 221 Rhîzoclcnium .... 209 Heli01,hnmni0n .... 232 Rhodomeln. ..... 23I Helminthocladin . . . 218 Rhodophyliis .... 227 Hildenbrandtia .... 232 Rhodymenia. .... 226 ' Himnn thaliu ..... 214 Rytiphlœu ..... 23 I Hydrolopathum . . . 227 _ Sargassum ..... 216 Jam ‘°‘·‘·‘ 233 Schizymenia ..... 223 Lamimma l ' · · · 2 I 3 Spermothëmnion . . . 21 8 . Sphacelarm ..... 21 1 Laurcncxa. ..... 231 _ Lithothnmnion .... 233 Spbœmcoccus '`'` 228 _ , _ Sporocnus ..... 213 Lomcntarna. ..... 224 . . 9 Lyngbaa ...... 207 S‘î""d‘“ ‘·‘·‘‘‘ 2° Sulop hom ..... 21 3 Mclobesia ..... 232 _ Monospom __·._ M8 Tnoma· · ...... 2Iü Myrionema _ t · i · M2 Thammdwm .... 219 Nitophyllum ..... 207 Ulm ·•····· 208 Nosrocnmîss .... 207 Wrungelia ..... 218 Padina ...... 217 Pelvetia. ...... 2 I 4 Zoosromîtzs ..... 208
MATERIAUX l roma LE CATALOGUE DES HYMÈNOPTÈRES du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l'0ise. PAR L. Leruiannr er L. Canrsxvriizn. PREMlERE PARTIE. TENTHRÈDIDES. Les Tenthrédides,ou mouches à scie, méritent de fixer l'attention des entomologistes, en raison du rôle impor- tant qui leur est dévolu dans l’écon0mie générale de la nature par leurs relations avec les végétaux. Cependant, leurs larves, justement appelées fausses chenilles à cause de l`analogîe de leurs dégats et de leur ressemblance ` physique avec les chenilles do papillons, sont encore peu connues pour la plupart. D`un autre côté, leur distri· bution géographique n’est pas nettement établie. Il y a done lieu de recommander une étude qui oiïre aux chercheurs de nombreuses lacunes à combler dans la connaissance des mœurs et des premiers états de ces Hyménoptères. G’est dans cette idée que nous avons réuni les notes
— 248 — qui suivent sur les captures faites dans le nord de la France. Bien que la liste que nous présentons comprenne un · ensemble de 229 espèces, elle ne peut ètre qu'un premier aperçu de la faune des Tenthrédides dc notre région. En elfet, nous n'avons pu visiter qu'un petit nombre de loca- lités, surtout dans les départements de la Somme et de l’0ise, et il y aura certainement beaucoup d'espèces à ajouter, lorsqu’on aura mieux exploré cette contrée. Aussi, quelque incomplet que soit ce travail, nous avons pensé qu'il pourrait être de quelque utilité aux hyménop- téristes et qu’il faciliterait les recherches ultérieures. Nous devons exprimer toute notre gratitude à MM. Ed. André et Aug. Puton,qui ont bien voulu nous aider pour la détermination des espèces difficiles. L’aimable obli- ` geance que l'on trouve généralement chez les entomolo- gistes, et qui est un des charmes de nos études, ne pouvait nous faire défaut près de ces savants.
— 249 — _ I" FAm1.1.1·:. — TENTHERDINID/E. CIMBICIDAE. cmssx Olivier. C. humeralis Fourcroy. — Mouy (Oise). (1) " C. connata Schrnnck. - Bois de Phalempin, sur l’aulne, rare. Amiens. C. iemorata L. — Environs de Lille (type). Mons—en-Barœul, sur les saules (var. lutea L.), Juin, _lvry-le-Temple (Oise), dans la mousse. Tiiicutosous Lcac/t. _ T. lucorum L — Forlifications de Lille. Mons·en-Barœul. - Marais d’Emmerin. · T. betuleti Klug. — Fives. Mons-en-Barœul. T. vitellinœ L. — Forèt de Raismes. Anna Leach. " A. soricoa L. — Bois de Libercourt. Marais d’Emmerin où elle n`est pas rare en juillet. Mers, bois de Bampvsl. Mouy, juin. A. nigricomis Lancia.- Forêts de Raismes, de Trélon. rare. A. iasciath, L. — Bois d`Ostricourt, de Genech. Forêt de Raismes, rare. _ HYLOTOMIDJE. i xm.o·r0uA Latreille. H. oœruloiponnis Retz. — Ivry·lc~Temple. ' H. onodis L. — Assez commune dans les allées des bois dans le Nord et le Pas-de—Calais. Juin, marais de Saint-Sauveur (Somme). Août, Ivry-le-Temple, sur les lleurs d'angèlique sauvage. (I) Les espèces trouvées dans le département de la Somme sont précédées d'un astérisque. ia
.. 259 .. " H. borbaridis Schrrmck. — Fortmanoir (Somme). H. oyanella Klug. — Bois de Phalempin. Marais d’Emmerin. Foret de Mormal: moins commune que l'cn0dis, à laquelle elle ressemble beaucoup. * H. oiliaris L. — Marais d'Emmerin, peu commune. Juillet, marais de Renancourt (Somme). * H. ustulata L. —— Juillet, Mers. Ivry·le·Temple. H. atmta Forst. — Commune dans le Nord : Marcq-en- Barœul, bois d'0stricourt. Foret de Saint-Michel (Aisne). ' H. pagana Panz. — N’est pas bien rare dans les bois, sur les fleurs: bois de Pha.lempin.· Foret de Nieppe. Juillet, Mers, bois de Bampval. Ivry-le-Temple. H. dimidiata Fall. — Juin, forêt de Desvres (Pas-de·Calais), I un ex. H. cyanocrooea Forst. -— Mont des Kate, près Bailleul. Bois de Libercourt. Mons-en—Barœul. Msi, Neuville-Bosc (Oise), assez rare. H. melanochroa Gmel. — Bois de Verlinghem. Mai, Ivry- le-Temple, assez rare. * H. rosa Deg. - Commune dans les jardins des environs de Lille sur le rosier cultivé : Fives, etc. Quelquefois dans les bois : bois de Phalempin. Août, Amiens. Ivry·lo-Temple. scmzocsiut Latreille. 8. geminata Gmcl. - Hare. Bois de Libercourt, de Mar- chiennes. Forét de Baismes. Nous n’avons pas trouvé le 8, la Q est agile et se laisse difficilement approcher. LOPHYRID1E. Lornvaus Fabricius. * L. Horoynlœ Hartig. — Rare. Foret de Raismes, en bat- tant les pins silvestres. Cagny, bois de la Longue remise, éclos de coques recueillies en novembre (Delaby).
.. 255 .. ' L. truœwrum Fabr. — Berck-sur-mer, eu battant les pins, ' rare, tin août. Juillet, Boutillerie, éclos de larves vivant sur les pins. ‘ L. pini L. — Bois de Phalempin. Cagny, éclos de coques recueillies en novembre dans la mousse au pied des pins. ' L. rufus Retz. — Bois d'Hébecourt, éclos de larves vivant sur les pins. Rumaisnil (E. Caron). uonocrasus Dahlbom. ' M. juniperi L. — Avril, Mai, bois de Dury. Boutillerie. Bois de Creuse. Picquigny. NEMATIDÃE. cminius lllzyer. ' C. pectinicornîs Fourc. - Commun partout, notamment sur le rosier cultivé dans les jardins. TRICHIOCAIPUS Hartig. ‘ T. viminalis Fall. — Rare. Bois de Genech. Eclos en juin, juillet, de coques recueillies pendant l`hiver sous les ècorces de peuplier. lle Sainte·Aragone. Longueau. Petit-Saint-Jean. " T. ruiipes Lep. — Fortifîcations de Lille. Lambersart. Bois d’Annapes. Juillet, Gagny, sur un orme. Amiens, éclos en mai de coques prises en hiver sous une écorce d’orme. ‘ T. eradiatus Harlig. — Mons-en—Barœul. Bois de Genech. Avril, bois de Dury, sur les prunelliers en fleurs. PRIOPHORUS Latreille. " P. padi L. — Commun partout sur les aubépines. . ' P. Brullœi Dahl. — Marais d’Emmerin, assez commun. Avril, mai, bois de Creuse. Amiens, jardins.
— 252* — · CRYPTOCAXPUS Hartig. ‘ C. pentandrœ Retz. — Marais d‘Emmerin. Bois de Liber- eourl., d`Angre, sur les saules. — Mai, baie d'Authie. Juillet, marais de Salouel C. saliceti Full. —· Rare, bois d’Hollebeke près d’Ypres (Belgique) sur les saules. * G. angustus Hartig. — Marcq-en-Barœul. Bois de Mar- chiennes. Pêronne (Nord) sur les saules. Mai, marais de Longueau. nmaumi Dahl/mm. D. virididorsata Itctz. — Bois de Phalempin, un ex. ' D. stilata Klug. — Mai, Loos près Lille surl'aubépine.Wail|y. Ailly·snr-Noye. Bois du Petit-Léon. Bois de La Villeneuve (Oise). D. dospccta Harlig. —- Forêt de Raismes. Bois d'Angre.· D. verna Klug. — Bois de Libercourt. Foret de Trélon, peu commune. NEMATUS Jtlfiflf. Genre nombreux, dont les espèces sont difficiles à distinguer, à cause du peu de fixité de leurs caractères distinctifs. La plupart vivent sur les saules. Toutes colles que nous înscrivons ici ont été déterminées par M. Ed. André. N. latipos Villt. — Rare. Bois de Genech. Forets de Haismes et de Marchiennes. Marais d’Emmerin. " N. lucidus Panz . —- Bare . Bois de Phalempin. Mai, Canaples. N. iallax Lcp. - Fortifications de Lille. Marcq-en-Barœul. Bois de Libercourt. ' N. capreœ Panz. -— Mons-en-Barœul. Bois de Phalempin, de Werlinghem. Forêt de Baismes. Avril, mai, Ile Sainte- Aragone. Marais d'lvry-le-Temple. N. variator Ruthc. — Bois de Phalempin. Forêts de Raismes el. de Mormal. N. turgidus Zadd. — Lille (collection Pulon). ,
— 253 _— N. Pennicus André. — Marais d’Emmerin. Bois de Pha- lempin et de Genech. N.'1‘ischbeini André. — Rare. Berck-sur-mer (Pas-de-Calais). N. Peletieri André. -- Juin, marais de Mouy (Oise). ' N. crassicornis Harlig. —- Mons-en-Barœul. Marais d'Em~ merin. Dunes de Dunkerque. Marcelcave (Delaby). N. compressicornis Fab. —·- Dunkerque (collection Puton). N. appendiculatus Ilartig. — Foret de Raismes. Bois d‘llollebeke près d’Ypres. N. puncticaps Thoms. — Bare. Fortifications de Lille. ‘ N. ruticornis Ol. - Mai , baie d'.»\uthie. Juillet, Mers. La Falaise, éclos d’une larve prise sur le tilleul. _ N. funerulus Costa. — Foret de Mormal. Bois de Libercourt. Hare. N. leucostictus Hlg. - Juin, marais de Mouy. ' N. gallicola West. — Commun partout sur les saules. " N. viminalis L. — Peu commun dans les environs de L Lille. Très abondant, au contraire, sur les saules dans toutes les dunes du littoral, de Dunkerque au Crotoy. Avril, Amiens. ‘ N. scataspis Fœrst. —- Avril, mai, tle Sainte-Aragone. Marais de Mouy. N. puolla Thoms. ? — Un ex.,des fortilications de Lille. N. leucogaster Iltg. — Juin, Mouy. ‘ N. obductus Htg. — Assez rare. Mons-en-Barœul. Marais d`Emmerin. Saint-Amand. Bois de Phalempin et de Flines-les« Racines. Mai, marais de Longueau. ' N. ribesii Scop. — Rare dans le Nord. Bois de Marchiennes. Dunes de Dunkerque. Mars, marais de Fortmanoir, dans les bottes de roseaux. Avril, Marcelcave. N. togatus Zudd. — N’est pas rare dans le Nord. Fortili— cations de Lille. Marcq-en-Barœul. Marais d’Arleux. N. contractus Evers. — Mai, juin. Ivry-le-Temple. Mouy. N. pallidiventris Fall. — Assez commun dans le Nord. Fortilications de Lille. Marais d’Emmerin. Bois de Verlinghem. Forêt de Raismes, Bois de Verton (P.-de-C.). Août, Ivry—le-Temple. l l i
— 254 — N. papillosus Retz. — Rare. Foret de Marchiermes. * N. myosotidis Fab. — Partout dans les marais et les endroits humides; c'est une de nos espèces les plus communes. D'avril à. août. ‘ N. citrcus Zadd. — Mai, marais de Thézy. * N. salicis L. — Juin, août. Camon (Somme). Ivry-le- Temple. * N. albipennis Htg. — Rare. Marais d‘Emmerin. Fortiü- cations de Lille. Mai, bois de la Faloise. Ivry-le-Temple. " N. iruticum Eucrs ‘? — Rare. Marais d’Emmerin. Bois d’Angre. — Le Crotoy (Somme). ' N. dispar Zadd. — Mai, forêt de Wailly. " N. luteus Pan;. — Fortîlications de Lille. Bois de Liber- court. Forèt de Guines. Mai, bois du Petit-Léon. * N. abdaminalis Pan;. — Vit sur les feuilles de l'nulne. Marais d‘Emmerin. — Bois de Libercourt. Forêt de Raismes et de Guines. Mai, juin, marais du Petit-Saint—Jean. Hailles. Mouy (Oise). " N. miliaris Panz. - Fortilications de Lille. Marais d‘Em· merin. Bois de Phalempin. Marais de Rivery (Somme) (M. Dubois). Juin, Poix. Ivry-le-Temple. N. scutallntus Htg. — Ivry-le-Temple. " N. lactoùs Tlwms. — Avril, Renancourt. ‘ N. pallintus Dhlb. — Mai, Boulillerie. ' N. Saxosenii Hlg. — Assez commun. Marais d`Emmeriu. Bois de Libercourt. Forèt de Haismes. Avril, île Sainte-Aragone. N. mœstus Zadd. ~— Un ex. pris dans le bois de Cysoing (Nord). ' N. loucostlgmus Cam. - Marais d‘Emmerin. Bois de Libercourl,. Forêt de Haismes. Juillet, bois de Guignemicourt.
- 255 - _ ’ l’l·lYLL()'l`OMlD4‘E. rnœzwss Leach. ' P. pygmœa. Klug. - Bois de Phalempin ; commune sur les feuilles des chênes. Juin, Fouencamps, bois Mngneu. P. pusillg. Lcp. - Fortifîcntions de Lille. Mons-en-Burœul. Marais d`Emmerin. · , ' P. pumilio lltg. - Bois de Verlinghem, de Libercourt. Forêt de Mormal. Juin,juillet, bois de Rampvul. — Fouencamps, bois Magneu. Marois de Bléquencourt (Oise). 1·uïLL0T0MA Falùm. P.·ac6ris Kal!. —— Rare. Forêts de Raismes et de Mormal. P. vagans Fall. - Rare. Bois de Phalempin. Forêt de Saint- Micbel (Aisne). P. microoephala Klug. — Rare, sur l’aulne. Marais d’Em- merin. Wizernes (Pas-de-Calais). EMPHYTIDIE. ANEUGMENUS Hartig. A. coronntus Klug. - Marais d'Emmerin. — Bois de Pha- lempin, de Murchiennes 2 commun au bord des mares. Mai, Mouy. Ivry·le-Temple. HAKPIPHORUS Hartœy. H. lepidus Klug. — Assez rare, sur les fleurs d’aubépine. . Mons-en-Barœul. Bois de Libercourt et de Genech. ‘ H. immersus Ktug. - Marais d'Emmerin et de Péronne (Nord). Saint·Amand, peu commun. Avril, île Sainte-Aragone (Somme). Eururrus Klug. * E. toner Fall. — Bois de Libercourt. Forêt de Raismes, sur le Pin silvestre. Avril à juillet, marais de Saint·Sa.uveur. Marais d’Ivry·le-Temple. î
- 256 — ' E. malanarius Klug. — Juillet, Boutillerie. ‘ E. grossulariœ Klug. — Assez commun sur l’aubépine en tleurs, en plaine et dans les bois, partout. E. succinctus Klug. — Peu commun. Bois de Libercourt. Foret de Raismes. O ‘ E. cinotus L. — Environs de Lille. Fives, commun dans les jardins sur le rosier cultivé. Bois de Libercourt. Amiens. ' E. ruiocînctus Klug. — Environs de Lille. Fives, dans les jardins sur le rosier cultivé, beaucoup moins commun que ` l’E. cinctus. Forêt de Mormal. Mai, foret de Wailly. E. calcsatus Klug. ~- Fortitications de Lille. Marais d’Em- merin. Bois de Phalempin et de Verlinghem. DOLEBIDIE. V DOLERUS ./urine. Les insectes de ce genre vivent sur les herbes des prairies, plu- sieurs sur les herbes des marais. ' D. latsritius Klug. -— Peu commun : F ortifications de Lille. Bois de Libercourt. Saint-Amand. Mai, marais de Longueau. D. triplioatus Klug. — Une seule 9 trouvée sur la lisière du bois d’Ostricourt. Trouvé en nombre à Comines (Belgique), près de la frontière, à la lin de mars, volant au soleil sur les plantes aquatiques, au bord du canal de Comines à Ypres ; la 9 beaucoup plus rare que le 6 . D. antious Klug. — Peu commun: fortifications de Lille. Foret de Nieppe. Bois de Verlinghem. Dunes de Dunkerque. Bois d‘Angre (Belgique). " D. hœmatodss Sc/mmclc. - Mons-en-Barœul. Bois de Libercourt et de Genech. Foret de Mormal. Mai, Amiens. ' D. pratorum Fall. - Peu commun : Loos. Bois de Liber- court. Mai, août, Canaples. Ivry-le-Temple. ' D. palustris Iflug. — Assez commun partout, particuliè- rement dans les marais. ;
— 257 — ' D. pratansis L. — Très commun partout, sur les herbes des prairies. . ' D.saxat.ilis Klug.- Juin, Hangest-sur-Somme, une seule 9 . D. palmatus Klug. — Peu commun: fortifications de Lille. Marais d`Emmerin. ' D.vostigia1is Klug. — Commun partout, sur les herbes des prairies. ' D. gonager Fab. -— Commun partout, sur les herbes des prairies. D. œnaus Htg. — Fortifications de Lille. — Mons·en-Barœul. ' D. niger L. - Partout, sur les herbes des prairies. ' D. iissus Htg. - Peu commun. Forêt de Haismes. Dunes de Dunkerque. — Avril, mai, marais du Petit·Saint·Jean, de Lon- gueau, de La Faloise. ATHALIDÃL I ATHALIA Leac/t. Les insectes de ce genre se rencontrent souvent en grande quantité sur les fleurs des ombellifères : le genre n un facies très caractérisé, et ses espèces sont fort voisines les unes des autres. " A. lugans Klug. -l Partout assez commune. ‘ A. spinorum Fab. — N‘est pas très commune : Marais d’Emmerin, sur les ronces. > ‘ A. glabricollis Thoms. — Commune partout. A. annulate. Fab. — Peu commune: Marcq-en-Barœul. Bois de Libercourt. ' A. rosœ L. — Partout: c’est de beaucoup la plus commune du genre. P · j
— 258 -— SELANDRIIDIE. SELANDRIA Klug. ' 8. BBTVB Fab. — Commune dans tous les marais, sur les plantes aquatiques. B. Sixii Vall. — Un seul ex. ales fortifications de Lille. ’ 8. ilavsscens Klug. — Se prend dans les marais, partout, comme le S. scrva, mais beaucoup moins abondante. ' B. stramineipes Klug. - Dans les bois: bois de Liber- court et de Marchiennes. Mont·Noir près Bailleul. La Faloise. Mers, bois de Rampval. Amiens, obtenue d’éclosion de larves vivant eu grand nombre sur les fougères Polystichum fili.1: mas et I'. spinulosum, dans un jardin, de juin à octobre. ' S. morio Fab. — Très commune dans les bois et les marais, partout. ' 8. aperta Hlg. — Fortifications de Lille. Marais d’Emmerin et de Saint·Amand. Mai, bois de La Villeneuve (Oise). Longueau, éclos en avril d’une coque prise sous une écorce de saule. BLENNOCAHPA Harlig. Les espèces de ce genre sont en général de couleur sombre : elles sont voisines les unes des autres et d’une détermination difficile; toutes celles que nous inscrivons ont été vues par M. Ed. André. B. aterrima Klug. — Belle espèce qui est rare: bois de Pha- lempin. Foret de Flaismcs. ‘ B. nigritn Fab. — Mai, marais de La Faloise. Ivry-le- Temple. ‘ B. gracilioornis Zadd. —— Bois de Cysoing. Forêt de Mormal. Mai-juillet, marais de Longueau, de Thézy. B. gonioulatn Htg. — Fives, dans les jardins. B. scticins Htg. — Environs de Lille, rare. î
· . 4 l I — 259 -— i . ’ B. iuliginosa Schranck. - Partout dans les marais, sur les plantes aquatiques. B. pusilla Klug. — Mons-en—Barœul. Marais d‘Emmerin. . Foret de Guines. ` ' ' B. gagathina. Klug. - Rare, environs de Lille. Marais d'Arleux. Mai, marais de Longueau. ' B. nlbipol Gmel. — Commune, Mons-en·Barœul. Lamber- sart. Marais de Péronne (Nord). Bois de Marchiennes. Avril-mai, marais d’Hangest-sur-Somme. Ivry-le-Temple. " B. croceipas Costa? - Assez commune, Marcq·en-Barœul. Bois de Liberconrt. Foret de Raismes. Marais de Rivery (Michel Dubois). Juin, Camon. —.Fescamps, boi Marotin. B. bipunctata Klug. — Rare, Fives. Watten. B. nana Klug. — Bois de Liberconrt. Bois d’Angre. B. unctn Klug. - Marais d'Emmerin et de Péronne (Nord). * B. rocta Thoms. — Juin, Mouy. Amiens. Ivry-le-Temple. · * B. aphippium Pan:. - Commune partout, sur l‘aulne. B. puboscens Zadd. - Rare, en fauchant dans les allées berbues du bois de Phalempin. B. vantralis Spin. — Mai, marais d'Ivry-le-Temple. B. malanocophaln Fab. — Peu commune, dans les allées herbues des bois: bois de Libercourt, de Sains (Nord). Forèt de Mormal. Avril, Marcelcave. \ , ' B. nigripas Klug. — Msi, bois de Creuse. ‘ B. iuscdponnis Fall. - Commune partout, au bord des mares, sur les plantes aquatiques. ' B. assimilis Fall. - Peu commune, Mons-en-Barœul. Bois de Genech, d'Angre. Mai—juin, bois du Petit-Léon. Dunes de Quand. Fescamps, bois Marotin. Ivry-le-Temple. 49
' — 260 - Eniocaum Hartzy. ‘ E. ovati L. —- Vit exclusivement sur l'aulne. Marais d’Emmerin. Bois de Phalempin, de Genech. Foret de Guines. Juin-juillet,Rivery.Guignemicourt, obtenu d’éclosion en septembre. ' E.luteo1a Klug. — Marais de Sainghin-en-Weppes. Bois - de Libercourt. Forêt. de Raismes. Mui·jui|let., Mers. Longueau. ' E. umbraticn Klug. - Marais d’Emmerin. Bois de Liber- court, de Marchiennes. Mni, marais d‘Hangest-sur-Somme. Ivry- le·Temple. E. annulipes Klug. —— Peu commune, marais d‘Emmerin. Bois de Libercourt, d'Ostric0urt. E. varipes Klug. — Peu commune, bois de Phalempin. ' E. limucina Retz. — Fives. Commune sur les poiriers: la larve est couverte d’nn enduit visqueux qui la fait ressembler à une petite limace. Fortifîcations de Lille. HOPLOCAMPA Hartig. ‘ H. chrysorrhaa Klug. — Avril, bois de Dury, sur les pru- nelliers en ileurs. H. plagiata Klug. — Mons-en·Barœul, sur les lleurs d'aubê- pine. ' H. forruginea Pan;. -- Mons-en-Berœnl, sur les fleurs d`aubépine. Mai, La Faloise. Merquemont (Oise). " H. brevis Klug. — Avril. Amiens, sur les fleurs de poirier. l H. crntœgi Klug. -— Mons-en·Barœul. Bois de Phalempin. Mont-Noir, sur l'aubépine. H. pcctoralis Tlwms. — Mons~en-Barœul, sur les fleurs d'aubépine. Mai, marais d’lvry·le·'l'emple. ’ H. testudinca Klug. — Rare, Mons-en·Barœul. Avril-mai, bois de Dury et de Querrieu, sur les aubépines. ' H. rutilicornis Pam. — Avril, bois de Dury, sur les prunelliers en fleurs.
- 26] ... 'I`EN'l`l·lBEDlNlD1E. vœcitosoua Ilahlbom. ‘ P. pulvorntum Retz. — Très rare, bois de Phalempin. Marai du Petit·Saint-Jean. Éclos fin mars, d’une larve prise sur l’aulne en juillet; elle passe l`hiver ratatinée, et se transforme à nu sans faire de coque et sans entrer en terre. ’ P. longioorne Thoms. — Juin, bois de Treux. Petit—Saint- Jean. * P. submuticum Thoms. - Se prend surtout dans les allées ombragées des bois. Foret de Raismes. Marais d‘Emmerin. Bois de Phalempin, d‘Angre. Avril-juin, Petit-Saint-Jean. Ile Sainte-Aragene. Mouy (Oise). ' P. exolsum Tlwms. — Bois de Phalempin, de Genech. Avril-mai, Petit—Saint-Jean. Boutillerie. Marais de Mouy. uxoxus Mcgcrle. . T. agrorum Fall. — Un cx. du marais d`Emmerin. T. oquisoti Fall - Bois de Verlinghem, de Marchiennes. Foret de Raismes. Août, Ivry-le·Temple. _ . ’ T. glabratus Fall. —- N`est pas rare sur les roseaux dans les marais. Fives. Fortifîcations de Lille. Emmerin. Saingliin-en- VVeppes. Saint·Amxmd. Bois de Libercourt. Juin-juillet, fortifica- tions de Pêronne (Somme). Ivry-le-Temple. PAcm'Plt01‘As1s Hartig. l ‘ P. antonnata Klug. — Peu commune, bois d'Annapes et de Libercourt. Foret de Haismes et de Mormal. Juin, Namps, bois de la Réserve. · ' P. rapœ L. — Très commune partout; les larves se cons- truisent une loge sous la mousse ou sous les écorees des peupliers où la nymphe se transforme en insecte parfait.
ï — QG! - ` * P. dolonl Ev. — Rare, bois de Phalempin. Forêt de ! Raismes. Collines de Wizemes (Pasde-Calais). Mai-juin, Ile Sainte-Aragone. Mouy. Neuville-Bosc (Oise). nncaornu Da/dbom. ‘ I. rustioa L. - On la trouve quelquefois en abondance sur les herbes dans les bois humides. Marais d'Emmerin. Bois d’Artres, de Sains (Nord). Forêt de Guines. Juillet, Mers. ' M. ruiipcs L. - Juin, fortifications de Péronne (Somme) Amiens, fossés de la citadelle. ‘ H. punctum-album L. —— Rare, bois de Phalempin. Forêts de Raismes et de Vicoigne. Mai-juin-juillet, bois de Treux. Salouel. Fouencamps, bois Magneu. Neuville-Bosc (Oise). ' H. duodooimpunotatn L. — Peu commune. Fortilica- tions de Lille. Bois d’Ostricourt. Forêt de Clairmarais. Mai-juin, Boves. Forêt de Wailly. Fescamps, bois Marotin. Bois du Petit-Léon. ' H. orythroouoma Casta. - Mai, Cagny. ' H. quadrimaoulata Fab. — Peu commune, bois de Liber- court. Forêt de Rsismes. Mai, bois de La Faloise (M. Dubois). H. nlbioinota. Schranck. -— Commune, Mons-en·Barœul. . Emmerin. Forets de Raismes et de Mormal. M. ribis Schmnck. - Environs de Lille (De Norguet). * M. blanda Fab.- N'est pas rare dans les bois sur les feuilles des ronces. Bois de Phalempin, de Libercourt. Wizernes (Pas-de· Calais). Juillet, rideau de Boutillerie. Sailly-le-Sec (Delaby). * H.neg10cta Iflug. — Commune dans tous les bois sur les feuilles des ronces. H. militnris Klug. — Rare, deux 9 du bois de Liberconrt.
... 353 .. ALLANTUS ./urine. La plupart des espèces de ce genre se trouvent à l'etat parfait sur les fleurs, principalement sur les ombellifètes, en juillet, août et septembre. A. viduus Rossi. — Un seul ex. pris en juillet dans un petit bois, près de Wizernes (Pns-de-Calais). A. Kœhlsri Klug. — Environs de Lille (De Norguet). ' A. trioinctus Fab. -— N'est pas rare sur les ombellifènes, dans les marais ou les prairies humides. Bois d'Annapes, de Verlinghem. Marais d’Emmerin. Juillet-août, Amiens. lvry—le~ Temple. ‘ A. suwinctus Lep. — Très commun partout. ' A. bicinctus L. — Peu commun. Mont des Kats, près Bailleul. Mai, Ivry-le·Temple. Canaples. A. Viexmensis Schrank. —- Marais d‘Emmerin, sur les embel- lileres, en compagnie de l’A. succinctus, mais beaucoup moins commun. ' A. sorophularlœ L. - Peu commun. Environs de Lille. Juillet, Mers. ' ' A. arcuatus Forst. - Très commun partout. scmwnnrx Stephen:. ' 8. costnlis Fab. — Fortiflcations de Lille. Trouvé une fois en abondance sous les mousses d'un talus du chemin de fer à Ronchin (Nord). Mai, marais du Petit-Ssint·Jean. . S. consobrina Klug. — Peu commun, bois de Libercourt, dans les allées herbues. ) srnoxuvtoeasrsa Ilahlbom. 8. cingulatus Fab. — Sur la grande fougère, rare: bois de Marchiennes. Foret de Raismes. Mai, NeuvillœBosc (Oise). · 8. delioatulus Fall. — Sur la grande fougère, rare: bois de Libercourt. Forêt de Raismes, de Mormal, de Desvres (Pas·de~ Calais). _ î
.. QQ] .. 1•i·:mNt·:UnA Hartzy. ' P. viridis L. - Très commune partout- * P. picta Klug. - Commune sur le Sarothamnus xcoparius. Bois d‘0stricourt. Mont-Noir. Mont des Kats. Bois d’Angre. P. Idriensis Gir. — Bois d`Angre, trouve une seule fois volant en abondance sur les plantes basses au bord de la rivière. ' P. nassata Fall. — Assez commune dans les bois, partout. ' P. latoralis Fab. -— Commune, fortifications de Lille. Mons-en-Baroeul, sur les haies d'aubépine. Forêt de Raismes. Mouy. * P. solltaria Schranck. — Commune, Mons-en-Barœul. Saint·Amancl, sur les haies d’aubépine. Avril, bois de Duty, sur les prunelliers en fleurs. ' P. hîstrio Klug. — Commune dans les bois, partout. ' P. ornata Lcp. —· Mai-juin, Canaples. Forêt de Wailly. Mouy. ' P. scutellaris Panz. -— Commune partout, surtout dans les bois. ' P. cordata Klug. — Peu commune, fortifications de Lille. Bois de Libercourt. Wizernes. Mai-juin, bois de Treux. Forêt de Wailly. Namps, bois de la Réserve. Mouy. rsurunsoo L. ' T. atra L. - Bois de Libercourt, de Genech, sur l‘aulne. Mai-juin, Namps, bois de la Réserve. Mouy. Marais d‘Ivry-le- ' Temple. ' T. dlspar Klug. — Marais d'Emmerin. Bois de Genech. Amiens. Marcelcave (Delaby). ‘ * T. ruiiventris Fab. - Peu commune. Bois d`Annapes, de Libercourt, d`Ostricourt. Forèt de Nieppe. Mui·juin, bois de Dury. Namps, bois de la Réserve.
— 265 - ' T. maur: Fab. - Marais d’Emmerin. Bois de Phalempin, p de Libercourt. Forêt de Raismes. Mai-juin, bois de Treux. Namps, bois de la Réserve. Marais de Mouy. " T. livida L. — Commune, dans tous les bois de mai à aoùt. Vole rapidement de feuille en feuille, les antennes toujours en mouvement. T. coryli Pan;. — Très rare, bois de Phalempin. ' T. maculata Fourc. — Rare, bois de Libercourt. Mai, Canaples. . " T. bioinota L. - Très commune partout, paraît des le mois de mai. T. albicornis I·‘ab. — Un seul ex. de la forêt de Nieppe. ' T. ptllicornis Fab. - Mai, Cnnaples. Namps, bois de la Réserve. Bois de Dury. T. ilavu Scop. — Assez rare, Mons»en-Barœul, le long des haies. ` ' T. masomolas L. ·· Commune partout, surtout dans les bois. PINICOLIDAE. PINICOLA Brébxlsson. P. Julii Bréb. — Rare, forêt de Raismes, trouvée une soule fois. LYDID./E. won Fabrù.·x’us. Les espèces de ce genre sont presque toutes rares et peu répandues dans les collections. (Voir, pour de nombreux détails sur leurs mœurs et métamorphoses, Ed. André: Species, p. 47l). ' L. stallata Christ. — Boves. L. Inandibulatis Tasch. Un seul 6 du bois de Phalempin, en mai.
.. 266 ... L. hortornm Klug. — Sur l’aulns. Marais d’Emme1·in. Bois de Phalempin. Montigny, près Douai. _ L. sylvatica L. - N‘est pas rare sur Paubépine. Loos. Mons·en—Barœul. Juin, Ivry-le-Temple. i ‘ L. betulœ L. — Juillet, marais de Fortmanoir et du Petit- Saint·Jean. , L. depressa Schranck. -- Bare, foret de Raismes. L. marginnta Lep. — Rare, bois de Phalempin. · Il· FAMILLE. — CEPHIDAS. · qspnus Latrcille. G. pallipes Klug. —- Assez commun, dans les allées humides 1 des bois, sur les renoncules. Bois de Phalempin. Forêts de Raismes et de Mormal. Mai, Neuville-Bosc. "' C. pygmœus L. ·- Très commun. La larve vit dans les · tiges du ble. L’insecte parfait se trouve et s'accouple sur les fleurs de renoncules et autres plantes qui entourent les champs. Aussi sur les renoncules dans les bois. Partout. C. elougatus Volt. — Rare, bois de Phalempîn. Foret de Mormal. ' C. arundinis Gir. - Rare. bois de Phalempin. Foret de Mormal. Juin, Fescamps, bois Marotin. G. troglodyta Fab. - Mai, marais d'Ivry. Rare. r PHYLLGCUS Newmann. P. cynobasti L. — Assez commun dans les allées humides des bois, sur les renoncules. Bois de Phalempin, de Libercourt. Foret de Raismes et de Mormal. P. iumipsmxis Ever: — Un ex. de la foret de Raismes. P. xanthostoma Evcrs. — Un ex. du marais d'Emmerin.
— 267 — ` lll‘ Fsniinw. — SlRlClD4E. smnx Linné. Les sirex à Pétnt de larve, vivant dans Pintéricur dos lmis ds construction. · ‘ 8. gigas L. - Lille, un ear. trouvé' dnnslintérieur dc la ville. Amiens. _ Xwnrnnu Latreille. , X. cumulus L. — Juin, très rare. Un cx. pris nu ûol dans le parc d’Hén0¤villo (Oise). L `
’1 T ABLE. —— ï A biu ....... 249 M onoclen us. .... 25 I 7 Mlmtus '''''° Nzwmm·: ..... 25I 6 Aneuçnemus .... 25:) Ncmaws · . . • . 252 _ Athalxu ...... 257 _ ÀTHALIDE ..... 257 P°°hYP'°m's ···‘ QM Bl T8 Pcrîncuru ..... 26i emwœmpa `''` a Phœnusu. ..... 255 CEPHID/E . . . . . 266 phyuœcus _____ 266 C°Ph“s ····•· 266 Phyllotoma. ..... 255 Cimbex ·•·•·· 2*9 PHYLLOTOMIDE .... 255 C|MBxc¤¤,1: ..... 249 pingcoh _____ _ 265 C\¤d ·~·•·· 25* P¤mc0r.m.s ..... 265 C"YPt°°amP“s ·-·- 252 Pœcilosoma .... 2m Dinwm ,,__, 252 Priophorus ..... 2`il D0|.nm¤.~1=: ..... 256 Scîapœryx · • - · _ 263 Ddems '''‘‘' 256 Schîzocera ..... 250 Euvuvwvrw .···· 255 Selandria ..... 258 Emphylüs ····· @5 SCLANDRIIDAJ. .... 238 Eriocampn ..... 260 Sim; ,,.,... 267 Harpîphorus .... 255 SIRICID/E ····· 267 Hoplocampa .... 2so $¤·<>¤sy|<>s¤¤1¤r · · · 263 Hv|<>¤>¤~¤ ····· 249 Tmm. ..... zou HW-0T<>¥¤¤-E ···· 249 TENTHREDINIDE . . 249 Loruvnnnz. 7 .... 250 T¤~1¤¤¤¤¤¤¤¤··¤ ···· 26* Lophymg _____ 250 Tcnlhrcdo ..... 264 Lydg _______ 265 Trichiocnmpus .... 25l LYD|D_E ______ 235 Trichiosomn .... 249 Macrophya ..... 262 Xyphydria ..... 267 '
i L CATALOGUE — DES MUSCINEES DE LA SOMME. · PAR E. GUNSE. A Le département de la Somme par sa température généralement humide, la nature variée de son sol, l’étendue de ses bois, ses nombreux cours d‘eau, ses marais tourbeux et profonds, pourrait faire croire tout d’abord à une végétation bryologique assez riche. Mais si l’0n songe qu’il n`a que des collines d`une faible hauteur et qu'il est complètement dépourvu de rochers calcaires ou siliceux, on voit bientôt qu'un nombre con- sidérable d'espèces spéciales doivent lui faire défaut. Tout au plus nos vieilles carrières de craie nous en fournissent-elles quelques unes intéressantes, comme Seligcria calcarca, Seligeria subcernua, Gymnostomum calcareum, Hymenostnmum tortilc, Gyroweisia tenutls, Jun- germarmia nigrella. C'est sans doute à ees conditions défavorables qu’il faut attribuer, en partie du moins, le peu d’empressement A de nos anciens botanistes picards pour la recherche et l'étude des Muscinées. En effet les seuls documents qu'ils i
- 270 — nous aient laissés sur la végétation bryologique de la Somme ne concernent que les environs d'Abbeville. Les premières indications nous ont été données par M. Bou- cher de Crèvecœur dans son a Extrait de la Flore d’Abbe- ville et du département de la Somme (Paris 1803) », et nous devons à M. Tillette de Clermont·Tonnerre une liste assez importante de mousses et d`hépatiques insérée dans la « Topographie physique et médicale de la ville d’A bbeville par le D' Hecquet (Amiens 1857) ~>. Beaucoup plus tard, M. E. de Vicq, l'auteur estimé de la nouvelle Flore de la Somme, sut donner une vive impulsion à l’étude des Museinées à peu près abandonnée chez nous. De fréquentes excursions lui permirent d'aug- menter le nombre des espèces observées par ses devan- ciers; il publia, en 1877, un catalogue des mousses de l’arrondissement d'Abbeville, en collaboration avec M. Ch. Wignier, et bientôt après un catalogue des hépatiques de la méme circonscription, dans lesquels sont énumérées M7 espèces. Comme on le voit, c‘était toujours la méme partie de notre département, la région maritime, qui seule attirait Vattention des botanistes, tandis que nous n’avions, pour ainsi dire, aucune indication sur les autres arrondisse- ments. Songeant dès lors à compléter l`œuvre de MM. de Vicq et Wignier, j’ai depuis six ans exploré les environs d'Amiens, de Moutdidier, de Doullens et de Péronne, et le catalogue que je publie aujourd'hui est le résultat de recherches auxquelles sont. venues se joindre les obser- vations qui m’ont été communiquées par MM. Lesaché, receveur principal des postes en retraite, à Bussus près Ailly-le-Haut~Clocher, Carotte, médecin à Mailly-Maillet, Ed. Caron, membre de la Société botanique de France,
— 27t - à Rubempré, D' Richer, professeur du cours communal de botanique et àl`école de médecine d'Amiens, et Guilbert, percepteur à Coullemelle. J’ai pu aussi ajouter quelques renseignements nouveaux à ceux qui étaient déjà connus sur les environs d’Abbeville, en visitant l'herbier 4 de M. Boucher de Crèvecœur, qui a été donné à la ville d’Amiens par M. Boucher de Perthes, son tils. Bien que les matériaux rassemblés jusqu’ici me permet- tent de faire mieux connaître la végétation bryologique du département de la Somme, ce catalogue, qui contient Pénumératîon de 2l2 espèces, ne saurait être définitif, car des localités intéressantes n‘ont pu être suffisamment explorées, et d`autres, à cause de leur éloignement, ont été tout à fait négligées. J'ai lieu d’espérer que les recherches seront poursuivies et qu’elles amèneront la découverte d‘un certain nombre d‘espèces nouvelles pour , notre région. J ’en citerai deux notamment, 0>·¢hot1·z`chum phyllantlmm B.E. et Hypnum resupinatum Wils., qu’on devra trouver un jour sur notre littoral, puisqu’elles ont I été signalées de chaque coté de nos limites. . M. Husnot, le savant bryologue de l’Orne, a bien voulu controler la détermination d’un grand nombre de nos espèces ; qu`il me permette de lui en exprimer ici toute · ma reconnaissance. ·
— 272 — PRINCIPALES ABRÉVIATIONS. C... Commun. R... Rare. A.C... Assez commun. A.R... Assez rare. C.C... Très commun. Pt.R... Très rare. Schp. Syn. .. W. Ph. Schimper, Synopszls muscorum Europzeorum (Editio secunda i8`l6). B. Bryologia Europzea (Ph. Bruch, W. Ph. Schimpcr et Th. Gümbel). · Boulay Fl... Flore des muscinées de la France par l’abbé Boulay. Boulay Fl. C... Flore cryptogamique de l' Est par l'abbé Boulay. Husn. Fl... Husnot, Flore des mousses du Nord-Ouest de la France (2° édition, 1882) (I). Husn. Muse. Gall... Husnot, Musci Galliz. Exsieeata. Husn. Hcpat. G... Husnot, Hepaticologia Gallùsa, Flore des ~ Hépatiques de France. Husn. Hep. exsic... Husnot, Hepaticœ Gallicze. E.z·sz'ceata. De Vicq et Wignier Cat. Catalogue des mousses de l'arron- dzssement d'Abbeoille par E. de Vîcq ot Ch. Wignier. Dc Vicq. Cat... Catalogue des Hépatiques de l'arronrlz’sse— ment d'Abbevz'lle par E. de Vicq. Boucher Ext. Fl. et Herb... Boucher de Crèvecœur, Extrait de la Flore d'A bbeville et Herbier. T. C... Tillette de Clermont-Tonnerre (cité d’après les catalogues de MM. E. de Vicq et Ch. Wignier). (i) Dnns cette 2• édition de sa Flore du Nord-Ouest M. llusnot n compris lo département de la Sommc ot mentionné un certain nombre de nos mousses rares.
D E L A S O M M E . ——·n-¢-•—- B MOUSSES. M. ACROCARPES. Physcomitrioidées. \ EPHEMERUM H.un·s. E. Serrgmm Hampe; B. E. tab. l ; Boulay Fl. ; Phas- l cum Scrratum Schreb.; Husn. Muse. Gall. n• 5l. Automne, hiver. — R.lI. — Sur la terre argileusc humide dans les bois et les champs. — Bois du Trou Wargnier à Dury, faubourg de Beauvais à Amiens. I PHYSCOMITRELLA B.E. y P. patent B. E. t. 3; Boulay Fl. ; I·lusn. Fl., el. Muse. Gall. n° l0l ; Phascum patcns Hedw. ; Ephcmerum paœns Hampe. Automne. - ELR. — Sur la vase au bord des étangs _ ct des rivières. — Bords de la Selle à Amiens et à Renau- conrt, bords des fossés à Longpré-lès—Amiens.
- 274 — Pottioidées. EPHEMERELLA C. lumen. E. rocurviiolia Schp.; Ephemerum 1·ecw·vi/'olùzm Dick.; Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Musc. Gall. n° 52; Phascum 1·ecw·vif0lz'um Dîcks. ; Ephcmcram pachycarpum Hampe ; B. E. t. 2. Automne, hiver. - R.R. — Sur la terre argileuse humide. — Faubourg de Beauvais à Amiens dans les champs de luzerne. SPHERANGIUM Scnr. Svx. 8. mnticnm Schp. Syn.; Acaulon mutîcum Müll.;_B. E. t. 4; Phascum muticum Schreb. ; Boulay Fl. ; Husn. Musc. Gall. n° l03. Hiver, printemps. — A.R. — Sur la terre argileuse humidedans les champs et les bois. — Amiens, bois du Trou Wfargnier à Dury, bois de Boves, bois de Prouzel, bois de Saint·Riquier (de Vicq—et Wignier Cat.) ; marais de Mautort près Abbeville, Cambron (T.C. Herb.) PHASCUM L. P. cnnpidntum Schreb.; B. E. t. 5; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 404. Hiver, printemps. — A.C. — Champs, pâturages, bords des chemins, bois découverts. — Amiens, Renancourt, Dury, Saint-Fuscien, Ham, Canaples, Rollot ; Bussus (Lesaché) ; Mailly-Maillet (Carette) ; Cambron (T.C. · Herb.); Mareuil, bois du Val près Laviers (Boucher Ext. _ Fl,). · ·
i i — 275 — F P. curvicoltum Hedw.; B. E. t. 6; Boulay Fl.; Husn. I I·`l., et Muse. Gall. n° 20l. 1 lliver, printemps.- R.- Sur la terre, dans les champs et au bord des chemins. — Bacouel; Bussus (Lesaché) ; r Mailly-Maillet (Carette) ; Les Alleux près Behen, fortifi- l· ` cations d‘Abbeville (E. de Vicq et Wignîer Cat.); bois de La Motte à Cambron (T.C.). I P. rectum Sm.; B. E. t. 6; Boulay Fl.; Husn. Muse. i Gall. u° 105. l Hiver, printemps. — ILR. — au bord des chemins et I ` dans les champs des terrains calcaires. — Bussus (Lesa- ché). Bruchiacées. PLEURIDIUM Bam. _P. subulatum B. E. t. 9; P/zascum subulatum L. ; Boulay Fl. ; llusn. illusc. Gall. n° 54. Printemps. — C. — Sur la terre, dans les bois et les rhamps. Weisiacées. SYSTEGIUM Scar. S. crispnm Schp.; Boulay Fl.; Phascum crùpum Hedw.; Astnmum crzlspum Hamp. ; B. E. t. l2; Husn. Muse. Gall. n° 203. Printemps. -— H. — Sur la terre argilo-calcaire, dans les champs, au bord des chemins et des bois. — Remise , de Gagny près Amiens ; Caubert près Mareuil, bois Grillé I près liuchenncville (E. de Vicq et Wignier Cat.); Vaux ' près Abbeville (T.C.). 20 i .
— 216 - HYMENOSTOMUM R. Bu. H. microstomum R. Br.; B. E. t. 16; Gymnnswmum mieroslomum I-ledw.; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n• 204. Printemps. — A.C. — Bords des chemins et des bois, sur la terre argileusc.—Bois de Saint-Martin à La Faloise, bois Louvet a Ailly-sur-Noye,Canaples, Hargicourt, bois de Sainte-Segrée près Poix, bois d’Archem0nt à Eramecourt, Mailly~Raineval, Lœuilly; bois de Doudelainville et de Tachemont, Vron, Moyennevillc, Cambron, Bray-les- Mareuil, Caubert (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; Bussus (Lesaché). ll. tortile B. E. t. 18; Gymnoswmum tortile Schwœgr. ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 354. * Printemps. — ILR. — Pierres calcaires et vieux murs. — Blocs de pierre calcaire aux carrières de Picquigny, de Wailly, et à Outre·l’eau près Lœuilly. GYMNOSTOMUM B. E. , G. calcareum Nees et Hornsch. ; B. E. t. 31 ct. 32; Husn. Muse. Gall. n° 206. Stérile. - R.R. — Pierres calcaires. — Carrières de Wailly. · GYROWEISIA Sem-. G. tennis Schp. Syn.; Gymnostomum tenue Schr.: B. E. t. 30; Boulay FI.; Husn. Muse. Gall. n° 251; Weisia tenu:). C. M. Printemps. — R.R. — Sur les pierres calcaires. — Carrières de Wailly.
l L — 277 - ¥ WEISIA Hnow. W. viridnla Brid.; B. E. t. 21 et 22; Boulay Fl.; Bryum vîridnlum L. ; Weisia eontroversa Hedw. ; Husn. ` Muse. Gall. n" 107. l Printemps. — C. —- Bords des chemins dans les champs et les bois. DICRANELLA Scar. D. varia Schp.; Dieranum varùzm Hedw.; B. E. t. 57 ct 58; Dieranum rubrum Huds.; Boulay Fl.; Bryum rubrum lluds. ; Husn. Muse. Gall. n° 154. l Automne, printemps. - A.C. — Sur la terre argilo- l calcaire, au bord des chemins, dans les champs et dans les bois. — Boves, briqueterie de Renancourt, Amiens, . Dury, Bacouel, bois de Sainte—Segrée près Poix, Canaples, bois du Gard près Picquigny; Mailly-Maillet (Carette); Bussus (Lesaché) ; Doudelainville, bois de Saint-Riquier, Abbeville, Mareuil, Erondelle, Caubert près Mareuil, Vercourt (E. de Vicq et Wignier Cat.); Camhron, Le Chaussoy près Tœuiles (T.C.); bois du Val près Laviers (Boucher Cal. Fl,). D. heteromnlla Schp. ; Dicranum hcteromallum Hedw. ; I B. E. t. 62; Boulay Fl. ; Bryum heleromallum L. ; Husn. Q Muse. Gall. n° l56. I Printemps. - C. — Sur la terre argileuse, dans les l champs et dans les bois. t DICRANUM llsnw. D. seoparinm Hedw.; B.E. t. 74 et 75; Boulay Fl. ; Bryum seoparùun L. ; Husn. Muse. Gall. n° 5.
I ` i l — 278 ·— Eté, automne. — C. — Sur la terre, au pied des arbres dans les bois, et sur les coteaux. D. mains Turn; B. E. t. 85 ; Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 6 ; Dieranum polyselum Brid. (ea: parle). Eté. — R. — Sur la terre et sur les vieilles souches dans les bois montueux. — Bois de Rocogne près Péronne ; bois de Mailly·Maillet (Carettc) ; bois du Gard près Picquigny (T.C. Herb,). D. paluntre B. E. t. 79; Dieranum Bonjeani de Not.; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. u° 252. Eté. — [LR. —— non fructitlé. - Tourbières et prairies humides. — Prés de Renancourt. D. undnlatum B. E. t. 82 et 83 ; Boulay Fl. ; Husn. Fl., _ et Muse. Gall. n° 253 ; Dieranum polysclum Swartz ; Dicranum rugosum Brid. Eté. — R. — Sur la terre, dans les bois des terrains siliceux. —- Bois d’Ailly à Ailly-surQNoye; Mailly-Maillet (Carette); Epagne (E. de Vicq et Wignier Cat.). CAMPYLOPU8 Bain. G. ilexuosns Brid. ; B. E. t. 89; Boulay Fl. ; Dieranum flexuosum l-Iedw. ; Husn. Muse. Gall. n° 57. ·' Printemps. — ILR. — Dans les bois et les marais, · terrains siliceux. — Marais d’Arry (E. de Vicq et Wignier Cat.); bois de La Motte près Gambron (T.G.); bois de Caubert près Mareuil (Boucher Ext. Fl. et Herb.). G. turtaceus B. E. t. 94 ; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 58. Printemps. — R. — Bois des terrains siliceux dans les
I —— 279 — endroits découverts. —Bois de Saint-Martin à La Faloise, . bois de Conty ; Mont-Soufilard et Grivesnes (Guilbert). Var. Mülleri; C. Mülleri Jur. (Husnot, Muscologia Gal- lica). — La Faloise, Conty. Var. fragilis (Husnot, Muscologza Gallica.) — Bois dc Saint-Martin à la Faloise. Leucobryacées. LEUCOBRYUM Hur:. L. glancnm Hampe; Sehp. Syn.; Boulay Fl.; Once- phorus glaucus B. E. t. 97 et 98; Bryum glaucum L.; Husn. Muse. Gall. n° 7. _ Hiver, printemps. — R. —— fructifle rarement. — Sur la terre siliceuse, dans les bois. — Boves, Conty, La Faloise, bois du Gard près Picquigny, bois Marotin à Fescamps; Villers-Tournelles, Toutencourt (Guilbert); bois de Popincourt à Mareuil, Gauberl près Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; foret d’Arguel près Senarpont (E. de Vicq). Fissidenteoées. FISBIDENS Hnow. F. bryoides Hedw.; Boulay Fl.; Fissidens cxilis B. E. t. l0l ; llypnum bryoidcs L. ; Husn. Musc. Gall. n° I57. Hiver. — A.C. - Sur la terre au bord des sentiers dans les bois, et dans les lieux ombragés. — Bois du _ Trou Wargnier à Dury, bois de Boves, de Sainte-Segrée É près Poix, d’Ailly-sur-Noye, d'Ailly-sur-Somme, de Bacouel, de La Faloise, de Mailly-Raineval, de Moreuil, de Bus, de Fcscamps, de Lœuilly, de Rocogne près
.. Qœ .... Péronne, Rollot; Rubempré (Ed. Caron); bois du Brusle près Huchenneville, bois do Tronquoy près Huppy, Dou- delainville, Tœulles, Caubert près Mareuil,Vercourt, Saint- Riquier (E. de Vicq et Wignier Cal.) ; Gambron ('l'.(}.). · F. exilis. Hedw. ; Schp. Syn.; Boulay Fl.; Husn. Fl., et Musc. Gall. n° 314 ; F issidens Bloxami Wils. ; B. E. t. 100. Hiver. — R.ll. — Sur la terre argileuse, dans les bois. - Bois du Trou Wargnier à Dury; bois de Saint-Riquier (E. de Vicq et Wignier Cat.), F. inenrvus Schwaegr. ; B. E. t. 99 ; Boulay I·`l. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n°' 158 et 159; Dicranum incurvum W. et M. Hiver, printemps. - R.R. — Sur la terre argileusc, dans les bois ombragés. — Bois de Saint—Martin à La Faloise; Les Alleux près Bchen (E. de Vicq. et Wignier Cal.); bois de Saint-Riquier (T.C.); Bussus (Lesaché). F. crassipos Wils. ; B. E. t. 100 ; Boulay Fl.; Husn. Fl., et Musc. Gall. n° 627. Automne, hiver. — R. — Sur les pierres humides ou inondées, les aubes des roues des moulins, les murs baignés par les caux. — Abondant à Amiens sur les murs des canaux de la Somme et au bassin de la Hotoie. moulin de Petit-Saint-Jean, écluse de Montières, moulins et écluse de Picquigny. P. taxîiolius Hedw.; B. E. t. 104; Boulay Fl.; Dicra- num taxzfolium Schrad.; Hypnum taxi/`olium L.; Husn. Muse. Gall. n• 161. Automne. hiver. - G. - Sur la terre dans les lieux ombragés, dans les bois et les prés.
n l i É - aaa - E F. adimtoidos Hedw.; B. E. t.l05; Boulay Fl.; Hypnum I adiantuides L. ; Husn. Muse. Gall. n• 462. I Hiver, printemps. - A.C. —- Sur la terre et les vieilles souches dans les bois et les prairies marécageuses. — Bois de La Faloise, bois de Boves, prés de Renancourt et de Pont-de-Metz, marais de Thézy et de I-Iailles, Hargi- court, Longueau, Fortmanoir, Fouencamps, Gagny, Glisy, foret de Lucheux; Yaucourt, Long (Lesaché) ; Mailly-Maillet (Carette); marais Saint-Gilles ct de Menche- court près Abbeville, Mareuil, bois de 'I`ronquoy près Huppy (E. de Vicq et Wignicr Cat.) ; Mautort près Abbe- ville (T.C.) ; Caubert (Boucher Herb,). Seligeriacées. l SELlGERlA B. E. ' 8. pusilla B. E. t. HO; Boulay Fl.; Husn. Fl., et Muse. ,' Gall. n° Ht ; Weisùz pusilla Hedw.; Swarlzia pusüla Ehrh. F Eté. — R. — Sur les pierres calcaires. — Fossés dc la A citadelle d‘Amiens, carrières de Wuilly; fortifications d'Abbeville, Epagne (E. de Vicq et Wignier Cal,). S. calearea B. E. t. HO; Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Musc. Gall. n• 60; Weisia calcarea Hedw. ; Bryum calca- v I reum Dicks. ) Printemps. — A.R. — Sur les pierres calcaires, prin- I! cipalement dans les carrières de craie. — Saint-Fuscien, '1 Boves, carrières de Saint-Maurice à Amiens, Namps-au- Mont, Ailly-sur-Noye, sapinière de Poix, carrières de Montdidier; Mailly—Maillet (Carette); monts Caubert près Abbeville (E. de Vicq. et Wignier Cat.) ; Vaux près .î
— 282 - . Abbeville (T.C.) ; Picquigny et Saint—Pierre à Gouy (T.C. Herb.) ; La Faloise (de Mercey in Boulay Fl.), S. subcernua Schp. Syn.; Boulay Fl ; Husnot Musca— logia Gallica tab. XVII. Printemps. — R.R. - Sur les pierres calcaires. — Canaples. Ceratodontacées. CERATODON Bxun. C. purpurens Brid ; B. E. t. 189 ct 190; Boulay Fl.; Dicranum pwyaureum Hedw.; Mnium pw·pw·cum L.; Husn. Muse. Gall. n° 116. Printemps. - C. - Sur la terre, les murs et les toits de chaume. l LEP'1`0'l`RlCHUM Haurz. Ã L. iloxicaulo Hampe; Schp. Syn.; Boulay Fl.; Iëvbhns- lomum /lc.z·z'caalc B. E. t. 180; Husn. Muse. Gall. n• 359. Printemps, été. - A.C. -— Stérile. - Coteaux arides et bords des bois, sur les vieilles souches, dans tous les terrains. -· Talus de la citadelle d‘Amiens, bois de Bovcs, bois de Couty, bois de Saint-Martin à La Faloise, Bacouel, Gagny, Gentelles, Ailly-sur-Noye, Fescamps, Rollot, · Lœuilly, Sainte-Scgréc, Poix, l\Iailly·Raineval, Canaples ; · Yaucourt (Lesaché); Mai1ly—Maillet (Garette); Coulle- melle, Grivesnes (Guilbert). L. pullidnm Hampe; Schp. Syn. ; Boulay I·'l. ; Triclws- tnmum pallidum Hedw.; B. E. t. 183; Brywn pallùlum Schrcb. ; Husn. Muse. Gall. n• 212.
F - ggg - Printemps. - A.R. — Dansles jeunes taillisdes bois, ter- ' rains argilo—calcaires et argilo-siliceux.— Bois de Sainte- Segrée, bois d'Ailly—sur-Somme, bois de Conty, bois de Saint-Martin à La Faloise, bois de la Réserve à Namps, Ailly-sur-Noye; Rubempré (Ed. Caron); bois de Belloy près Huppy, bois de Fruconrt (E. de Vicq et Wignier Cat.); Caubert près Mareuil (T.C.); Bovelles (Romanet in de Vicq et Wignier Cat.), Pottiacées. P0'l"l`IA Ennu. P. eavifolia Ebrh.; B. E. t. M8; Boulay Fl. ; Gymnas- tomum ovalum Hedw. ;‘ Husn. Muse. Gall. n• 165. Hiver, printemps. — R. — Sur les murs et les coteaux calcaires. — Sur le chaperon d’un mur en terre à Conty près de la gare, faubourg de Beauvais à Amiens; bois de Tachemont, fortifications d'Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; Cambron (T.C.) ; Abbeville (Boucher Herb.), P. minutuln B. E. t. H9; Boulay Fl.; Gymnostomum minutulum Schwœgr. ; Husn. Muse. Gall. n° l66. Hiver, printemps. — A.R. — Sur la terre argilo·calcaire dans les champs et les terrains remués. — Faubourg de Beauvais et Saint-Roch à Amiens, Renancourt, Bacouel, Dury, Canaples, Boves, La Faloise, Picquigny, Sainte- Segrée; Bussus (Lesaché) ; bords de la route du bois de Tachemont près Huchenneville, jardin des Alleux près de ; Behen (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; digue de l’ancien lit A de la Somme à Menchecourt près Abbeville, Cambron i_’|`.C.) ; Mailly-Maillet (Carette) ; Bussus (Lesaché). ,
.. gg; - Var. ru/`escens B. E. —- Ancienne briqueterie à Renan- court, champs argileux à Petit-Saint-Jean. P. trunoata B. E. t. 120; Boulay Fl.; Gymnostomum truneaeum Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n° 168. Printemps. ·— C. — Sur la terre argileuse, dans les champs et sur les murs. Var. major Schp. Syn. édit. t. 124; B. E. t. 121 ; Gymnaslomum ùztermcdium Turn. ; Pottia laneeolata. var. gymnostoma Schp. Syn. Edit. 2; Pottûz lanccolala var. inlermedia Mild. ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n• 169. Ca et là avec le type : Saint-Roch à Amiens, Canaples; Abbeville, bois de Tronquoy près Huppy, sables du Hourdel près Cayeux, Menchecourt près Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cal.); Cambron, Mautort près Abbeville (T.C.). P. Heimil B. E. t. 124; Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n• 170; Gymnostomum Heimii I-ledw. Mai, Juin. - R. — Terrains salés, digues et pelouses près de la mer. —Dunes de Saint-Quentin-en-Tourmont, Laviers (E. de Vicq. et Wignier Cat.) ; Noyelles·sur·Mer, le Honrdel près Cayeux (T.C.); Saint-Valery (Boucher IIerb.). P. Starkoana C. Müll. ; Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n• 62 ; Weisùz Slarkeana Hedw. ; Anacalypla Star- keana B. E. t. 125. Printemps. — R.R. — Sur la terre argile-calcaire,dans les champs. — Cambron (T.C.), entre Mautorl et Cambron (T.C. in Top. AM,). P. lanceolata C. Müll.; Schp. Syn. Edit. 2; Boulay Fl.; Bryum laneeolatum Dicks. ; Anaealypla lanceolata Rœhl. ; B. E. t. 127; Husn. Muse. Gall. n• 64.
E s F ' · - ses - Printemps. — C. — Sur la terre dans les champs, les _ prés, au bord des chemins. DIDYMODON Hemv. D. rubellus B. E. ·t. 485; Boulay Fl.; Grimmia rubella Roth ; Bryum recw·vù·0sh·um Dicks. ; Wczlsia recu7·vù·0slra Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n• 240. Automne. - A.lt. — Sur la terre, les murs et au pied des arbres. — Bois de Lœuilly et de Prouzel, bois du Gard près Picquigny; Caumondel près Huchenneville, F0rt·Mahon près Quend,bois de Saint-Riquier (E. deVicq et Wignier Cat.) ; bosquet de Cambron ('l`.C.). D. luridua Hornsch. ; B. E. t. 486; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 357. I Hiver, printemps. - R.R. — non fructilié. — Sur les i· pierres calcaires et siliceuses. — Sur de gros silex aux carrières de St-Maurice à Amiens, sur des blocs calcaires i à Wailly et à. Outre-l'eau près Lœuilly. D. tlexifoliuu Hook et Tayl. ; B. E. t. 488; Boulay FI. ; Husn. Fl. et Musc.'GalI. n° 65; T2·ù·h0stomum /Iexi/'olium _ Sm. Printemps. - [LR. — Sur la terre recouverte d`humus dans les bois des terrains argilo-siliceux. — Bois de É Saint-Martin à La Faloise, où il est assez abondant. i BARBULA Hsnw. B. ambigu B. E. t. 439; Boulay Fl. ; 7'ortula cricœfolia Lindb. ; Husn. Muse. Gall. n• 9. Hiver, printemps. ·- R. — Sur les vieux murs et la terre argileuse des talus. — Sur un mur près du bois de
.. Q86 .. Conty, sur un mur près du port d‘Amont à Amiens, sur le talus du chemin près du chateau à Prouzel. B. aloides B. E. t. I39; Boulay Fl.; T richoslomum aloidcs Koch. ; Husn. Muse. Gall. n° I0. Hiver, printemps. — A.C. - Sur les vieux murs et sur la terre argileuse. - Boulevard de ceinture à Amiens, briqueterie de Renancourt, Prouzel, Conty, Dury, Hargi- court, Cauaples, Mailly-Raineval, Péronne; coteau sous le bois de Villers-sur·Mareuil, cavée de Drucat, Caubert près Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.); Cambron (T.C.). B. muralis Timm. ; B. E. I. I59; Boulay EI.; Bryum murale L. ; Husn. Musc. Gall. n' I2. Printemps, été. — C.C. - Sur les murs, les pierres, les toits, les racines d’arbres. Var. œstùza Brid.— Mur du musée de Picardie à Amiens; Murs des fortifications d’Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.). Var. incana B. E.- Murs du château de Mailly-Raineval, vieux mur à Petit·Saint-Jean près Amiens. B. ungniculata Hedw. ; B. E. t. I42 et M3; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n°' 67 et 67*. B Printemps. — G. — Sur la terre dans les champs, sur les murs, sur les talus des fossés. B. fallu Hedw.; B. E. t. I47 ; Husn. Fl., et Musc. Gall. n• I72 ; Boulay Fl. Printemps. — R. -· Sur la terre argilo-calcaire et sur les vieux murs. — Briqueterie de Renancourt, Pont-de- Metz, bois de Conty; Mailly-Maillet (Carette); Abbeville (T.C. Top. Abb.; Boucher Ext. Fl,).
- 287 — M B. vinealis Brid. ; B. E. t. M8 2 Boulay Fl. ; Husn. B Muse. Gall. n° 259. . Printemps. - ll. — non fructillé. — Sur la terre et les murs calcaires. - Au pied des ormes de la route de Dury, talus de la citadelle d’Amiens, bois Marotin à Fescamps ; Mailly-Maillet (Carette). i B. revoiuta Schwœgr.: B. E. t. t53; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n°' 68 et 454. ' Printemps. — A.R. -— Sur les vieux murs. — Boves, château de Picquigny, Boutillerie et Gagny, murs de la citadelle d’Amiens, Conty, Canaples, château de Lucheux, . fortitications de Péronne, Montdidier. y B. convoluta Hedw. ; B. E. t. l54; Boulay Fl.: 7'ortula M eonvolula Sw.; Hnsn. Muse. Gall. n• 69. r Eté. — A.R. — Sur la terre nue ou herbeuse, endroits y arides, emplacements à charbon dans les bois, mortier des vieux murs. — Poix, bois de la Réserve aNamps; bords du bois de Tachemont près Huchenneville, Mon- chaux près Quend, bois de Vron, dunes de Saint-Quentin- en-Tourmont (E. de Vicq et Wignier Cat.); Pointe du Hourdel près Cayeux (T.C. Herbier); Abbeville (Boucher Ext. Fl. et Heré.). B. mbulnta Pal. Beauv.; B. E. t. l60: Boulay Fl. 2 Bryum subulatum L.; Torlula subulata Hedw.; Synlrie/ua subulata Brid. ; Husn. Muse. Gall. n• 70. Printemps, été. — A.C. — Surln terre dans les endroits ombragés, au bord des chemins, au pied des arbres.·— 1 Bois du Gard près Picquigny, Prouzel, bois des Dames à · Boves, Lœuilly, bois de Conty, bois de Sainte-Segrée pres Poix, bois de Rocogne pres Péronne, fossés d'un enclos à l I
- 233 - Larronville près Rue; Rubempré (E. Caron); Villers- Tournelles (Guilbert); bois de Tronquoy près Huppy, bois du Brusle près Huchenneville, foret de Crécy, bois de Vron, Saint-Valery, Vercourt, Caubert près Mareuil, Valloires près Argoules (E. de Vicq et Wignier Cat.); bois de La Motte près Cambron (T.C.); Laviers et Saint- Riquier (Boucher Ext. Fl. et Herb,). B. lœvipiln Brid.; B. E t. l64; Tortula ruralis Sw. var., lœvipila Hook ct Grev. ; Synt1·z’r·hia lazvipila Brid. ; Husn. Musc. Gall. n° 71. Eté. — A.C. — Sur le tronc des vieux arbres, surtout des ormes et des pommiers. — Dury, Gagny, Sainte-Segrée, Bacouel, Rue, ltenancourt, Conty, La Faloise, Ailly-sur- Somme, Vignacourt, Canaples, Fescamps ; Yaucourt (Lesaché); Mailly-Maillet (Carette); Mareuil, Huchenne- ville (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; Cambron (T.C.). B. papillons C. Müll.; Schp. Syn.; Boulay Fl.; Tortula papillosa Wils. ; Husn. Muse. Gall. n° 364. Stérile. - Assez répandu dans tout le département, mais peu abondantpaux localités citées. —— Sur les troncs d’arbres des avenues et des promenades publiques. — Sur les tilleuls de la Hotoie à Amiens, sur les peupliers au bord de la Fielfes à Canaples, sur les peupliers au bord de la Selle à Pont-de-Metz, sur les peupliers au bord de la rivière à Poix, sur les tilleuls de la place à Mailly-Raineval, sur les ormes et les noyers de la route à Saveuse, sur les saules à la garenne de Villers-sur- Authie, sur les peupliers au château d’Applaincourt près Pont-lès-Brie, sur les peupliers au chateau de Chaulnes; Bussus (Lesaché). ___î__ L
_ — 289 — B. rnralin Hedw.; B. E. t. 166; Boulay Fl.; Tartula rurahls Sw. ; Bryum rurale L. ; Syntrirrhfa ruralis Brîd. ; Husn. Muse. Gall. n° 72. Eté. — C. — Sur le tronc des vieux arbres, sur les toits, sur la terre. B. rurnliformin Beschcrelle, Bull. Soc. bot. de France, XI, p. 334; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n• 457. Commencement de l’été. — Terrains sablonneux et cail- loutcux. -— Abondant dans les dunes de Saint-Quentim _ en-Tourmont et de Quend (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; g garenne de Villers-sur—Authie, Verconrt et Canteraine ' près Rue. Grimmiacées. CINCLIDOTUS PAL. Binuv. C. tontinaloidos Pal. Beauv. ; B. E. t. 277 ; Boulay Fl. ; Cinclidotus minor Lindb.; Fontinalis minor L.; l·lusn. Muse. (Fall. n° 16. Commencement du printemps. — R.R.. — Pierres et bois baignés par les eaux courantes. — Murs baignés par la Somme près le pont Talance et au pont Saint-Jean- des-près à Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.), ! GRIMMIA Emm. G. apocsrpe Hedw. ; Schp. Syn. ; Boulay Fl. ; Sclulstz`- dùtm apocarpum B. E. t. 233 et 234; Husn. Muse. Gall. n° 18. Printemps. — R. - Vieux murs et pierres. — Sur les grès au bois de Rocogne près Péronne; Mailly-Maillet (Carette) ; murs du pont Saint-Jean-des-près à Abbeville l A À I
— 290 — A (FZ. de Vicq ct Wignier Cat.); Sur les grès au bois de Vignacourt (Boucher Herb.), G. orbicularis B.E. t. 240; Boulay Fl.; llusn. FI., et Muse. Gall. n° 20. Printemps. - R.R. - Vieux murs. - Citadelle d’Amiens, chateau de Mailly-Raineval. G. pulvinnta Smith.; B. E. t. 239: Boulay Fl.; liryum pulvinatum L. ; Husn. Muse. Gall. n° 24. Avril, mai. - C.C. - Murs, toits, pierres; rarement sur les arbres. · Var. Obtusa B. E. ; Schp. Syn. —— Sur les grès au bois de Rocogne près Péronne. Var. Ixmgipila. — C. G. schnltxü Wils.; Grimmia funalis B. lâ. t. 247, non Schwœgr. ; Grimmia decîpiens Lindb. ; Boulay Fl. ; 73·i— chostomum dccipzens Schultz. ; Husn. Muse. Gall. n• 22. Printemps. — ILR. — Murs et pierres. — Sur les grès au bois de Rocogne près Péronne. RHACOMITRIUM Brun. R. enneseenn Brid.; B. E. t. 270 et 2'Il ; Boulay Fl. ; Trichostomum canescens Hedw. ; Husn. Musc. Gall. n° 76. Printemps. — R. — non fructiilé. — Terrains sablon· neux, bruyères. — Ancienne garenne autour de Pétang du Gard près Villers-snr—Authie (E. de Vicq ct Wignier Cat.) ; Grivesnes, Villers-Tournelle, Fontaine-sous-Mont- didier (Guilbert); bois de Saint-Martin à La Faloise, bois Louvet à Ail|y·sur·Noye.
v - 294 — ZYGODON Hoox. nr Tau. Z. viridluimu Brid.; B. E. t.206; Boulay Fl.; Bryum l viridissimum Dicks. ; Husn. Muse. Gall. n° 325. Printemps. — R.R. —- Troncs d’arbres isolés. -— Sur · l les pommiers à Mailly-Maillet (Carette). ULOTA Monn. U. Bruchli Brid. ; Schp. Syn.; Orthorrichum Brucluï Wils. ; Boulay Fl. ; B. E. t. 227; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 227. _ Eté. — R.R. —- Sur le tronc des arbres. — Bois de F Belloy près Huppy (E. de Vicq et Wignier Cat.). I U. erispa Brid.; Schp. Syn.; Orthotric/mm cnlspum I Hedw.; B.E. t. 228; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 228. Eté. - A.R., et toujours en petite quantité aux localités p citées. — Sur le tronc des arbres. — Bois de Conty, [ dans les près à Montdidier, bois de l'H0tel-Dieu à Bacouel, F dans le marais de Bouillancourt près Pierrepont; Mailly- U Maillet (Carotte); Rubempré (Ed. Caron); bois du Brusle près Huchenneville, Caubert près Mareuil, bois de Saint- Riquier, Cambron (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; foret de U Crée T.C. ; Abbeville Boucher Ext. Fl. . l y l ORTHUTRICHUM Bmw. 0. anomalum Hedw. ; B.E. t. 240; Boulay Fl.; Husnot · Muse. Gall. n° l20. Printemps, été. - A.C. — Sur les murs, les toits, les pierres, quelquefois au pied des arbres. - Murs de la 2l
n — 292 - citadelle d'Amiens ; Mailly-Maillet (Carette) ; Les Alleux près Behen, Villers-sur-Mareuil, pont Saint-Jean—des-prés à Abbeville, Saint-Valery, croix de pierre près Bienfay (E. de Vicq et Wignier Cat.); (Jaubert près Mareuil (T.C.); Abbeville (Boucher Herb,). . 0. obtmiiolium Schrad.; B. E. t. 208; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 121. Printemps, été. -— Pt.B.. —— Stérile et peu abondant aux localités citées. — Sur les troncs d’arbres. — Sur les peupliers au bord de la Fietfes à Canaples; Bussus (Lesaché). 0. aiiine Schr. ; B. E. t. 216; Husn. Muse. Gall. n° 263. Eté. —- C. —— Sur le tronc des arbres, quelquefois sur les pierres et les murs. ' 0. pumilnm SW. ; Schp. Syn. ; Orthotrichum falla.7: Broch. ; B. E. t. 211, non Schp. Syn. ; Orlhotriehum tenellum var. pumilum N. Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. , n° 261. Eté. — B..R. — Sur le tronc des arbres. — Sur les ormes de la route de Morisel à Mailly-Raineval ; sur un vieil orme à Yaucourt (Lesaché); Mailly-Maillet (Carette). 0. tenellum Bruch.; B. E. t. 212; Orl/totriehum tenellum var. vulgare Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 262. Printemps. — R.R. — Sur le tronc des arbres. — Saint-Valery; Cambron, sur un peuplier d'ltalie (T.C.). 0. dinphanum Schrad.; B. E. t. 219; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 125. Printemps. — C. — Sur le tronc des arbres, rarement sur les pierres.
ï I — 293 — 0. Lyollii Hook. et Tayl.; B. E. t. 221 ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 127. Eté. -— R. — Stérile. — Sur les vieux arbres, princi- . palement sur les chênes dans les bois ombragés. — Bois de Saint—Martin à La Faloise, bois d’AilIy-sur=Somme, bois de Mailly-Raineval, bois de la Réserve à Namps, bois d’Ailly·sur-Noye, bois de Vignacourt, bois de Rocogne près Péronne ; Mailly-Maillet (Carette). 0. l•i0oarpum` B. E. t. 220; Boulay Fl. ; Orthotrie/mm slrialum Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n• 126. Printemps. — C. - Sur le tronc des arbres, très rare- ment sur les pierres. · ENCALYPTA Scimsn. . B. vulgnris Hedw.; B. E. t. 199; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 183. Printemps. - R. — Sur la terre calcaire, talus des fossés secs, vieux murs. — Murs de la citadelle d’Amiens, murs du chateau de Prouzel, bois de Boves, bois de Saint-Martin à La Faloise ; bois Grillé près Huchenneville (E. de Vicq et Wignier Cat.); Cambron (T.C.); Saint- Riquier, Saigneville, Boismont (Boucher Herb.). l B, xtroptocarpa Hedw. ; B. E. I;. 204 ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 186. Eté. ¢—- R.R. — non fructilié. — Talus des fossés dans les bois. — Ravin dans le bois de Mailly-Raineval, coteau boisé en face la gare de Bacouel. ! 1
I I - 294 — Physcomitriacées. PHYSCOMITRIUM Bmn. P. piri!orme·Brid.; B. E. t. 299; Boulay Fl.; Bryum piriforme L.; Gymnostomum piriforme Hedw.; Husn. Muse. Gall. n• 187. ` Printemps. — A.C. — Au bord des fossés dans les marais et les prairies, sur la vase des étangs desséchés. — Marais du faubourg Saint·Pierre à Amiens, Lœuilly, Renancourt, Longpré-lès-Amiens, Hargicourt, Pierrepont, Bric,Thézy, Larronville près Rue, Montdidier; marais Saint- Gilles à Abbeville, Bray—lès-Mareuil, Mareuil, Regnières- Ecluse, Cambron (E. de Vicq et Wignier Cat.); Sai- gneville, Laviers (T.C.); Abbeville (Boucher Herb.); Guerbigny (Guilbert). FUNARIA Somme. P. tasciculnris Schp. Syn. ; Boulay Fl. ; Bryum fascicu- lare Dicks. ; Entostlwdon fascicularis Schp. Syn. Ed. l : Physcomz'tm’um fasciculare B. E. t. 30l ; Husn. Muse. Gall. n° 77. Printemps. — R.R. — Terrains argileux remués, _ jardins. — Faubourg de Beauvais à Amiens ; Les Alleux près Behen (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; bords du bois de Doudelainville (E. de Vicq). P. hygrometrica Hedw. ; B. E. t. 305; Boulay Fl. ; Mnium hygrometrzbum L. ; Husn. Musa. Gall. n° 33. Printemps, été. — C.G. — Sur la terre, au pied des murs, sur les talus des fossés dans les marais, sur les emplacements à charbon dans les bois.
... 595 .. Bryacées. LEPTOBRYUM Scar. L. piriiermo Schp. Syn. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 423; Bryum piriforme Hedw. ; B. E. L 355; Boulay Fl. Printemps et commencement de l’été. — R. — Terrains l sablonneux humides et ombragés, sur la terre des pots dans les serres. — Mailly-Maillet (Carette) sur les pots à fleurs; Rubempré, murs d’une serre (Ed. Caron) ; tour- bières de Picquigny (Boulay Fl.); talus d’un fossé à l’entrée des dunes près de Saint-Quentin-en—Tourm0nt (E. de Vicq et Wignier_ Cat.) ; murs d’u¤e serre à Amiens (E. de Vicq). WEBERA Hnnw. W. nutam Hedw.; Schp. Syn.; Bryum nutans Schreb.; B. E. t. 347 ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 268. Printemps, été. -— R.R. — Lieux marécageux, terrains humides. — Menchecourt près Abbeville, marais de Saint- Quentin-en-Tourmont (E. de Vicq et Wignier Ca¢.). W. camea Schp. Syn.; Bryum eameum L.; B. E. t. 353; Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 234. Dans les terrains argile-calcaires, les près et les maré- cages. - Pont-de·Metz près Amiens. · BRYUM Dm,. : B. pendulnm Schp. Syn.; Boulay Fl.; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 6l2 ; Bryum ecmuum B. E. t. 33l. _ L
.. 295 .. Eté. — R. - Sur la terre sablonneuse. — Marais des dunes de Saint-Quentin·en-Tourmont, pointe du Hourdel près Gayeux (T.C. Herb.). B. himum Schreb. ; B. E. t. 363: Boulay Fl.; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° |29. Eté. - R.R. — Près marécageux. — Villers·sur-Authie: (T.C.) marais de Caubert (T.C. Herb.). B. orythrocnrpum Schwœgr. ; B. E. t. 376; Boulay Fl.; Bryum sanguineum Brid. ; Husn. Musc. Gall. n• 37l. Printemps, été. — A.R. — Bords des chemins dans les bois, lieux sablonneux et arides. — Bois de Sainte- Segrée prés Poix, de Lœuilly, d’Archemont à Eramecourt, de Saint-Martin à La Faloise, de la Réserve à Namps, de l’HOtel-Dieu à Bacouel, de Mailly-Raineval, de Rocogne près Péronne; Bussus (Lesaché) ; Mailly-Maillet (Carette); Caubert près Mareuil, Doudelainville, forêt de Crécy, bois de Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.); le Hourdel près Gayeux (T.C.). —- Trouvé aussi près de nos limites à la forêt d'Eu (T.C.). B. atropurpureum Web. et Mohr.; B. E. t. 378; Boulay Fl. ; Husn. Musc. Gall. n° 372. Printemps, été. — A.C. — Pàturages arides, décom- bres, bords des chemins, vieux murs couverts de terre, terrains sablonneux. — Faubourgs de Saint-Maurice et de Beauvais à Amiens, bois d’Archemont à Eramecourt, bois de Saint-Martin à La Faloise, bois Louvet à Ailly- sur-Noye, bois du Cap Hornn à Saint-Valery ; Yaucourt et Bussus (Lesaché); fortifications d'AbbevilIe, bois de (laumondel près Huchenneville, bois de Belloy près
E — 297 — I Huppy, marais Malicorne près Abbeville, Saint—Valery, ) Regnières·Ecluse, Caubert près Mareuil (E. de Vîcq et ; Wignier Cat.) ; Laviers, Epagne, Cambron (T.C.). , B. eœopititium L.; B. E. t. 374 et 375; Boulay Fl. ; l Husn. Muse. Gall. n° 373. l Printemps, été. — C.C. —- Sur la terre caillouteuse, les vieux murs et les toits. . B. argonteum L.; B. E. t. 384; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n• 132. Hiver, printemps. — (LC. — Sur la terre, les murs, les toits, les bois pourris. Var. Lanatum Schp.; Boulay Fl.; Husn. Fl. — Sur _ les parois des trous à tourbe à Fouencamps, murs à lienancourt. · B. eapillaro L. ; B. E. t. 368 et 369; Husn. Musc. Gall. n° 133 ; Boulay Fl. Printemps, été. — C.C. — Surla terre, les murs, les toits, les vieux bois. _ Var. Cuspùlatum Sehp. Syn. (majus B. E.) moins commun. B. psoudotriquetrum Schwaegr.; B. E. t. 364; Boulay Fl. ; Mnium pscudotriquelrum Hedw. ; Bryum venlricosum . Dicks. ; Husn. Musc. Gall. n° 134. · Eté. — R. — Terrains marécageux très humides. — Marécages de Pont-de-Metz, marais de Thezy, d'Hargi- court, de Pierrepont, de Dreuil et d’Ailly—surÃSomme, Pont-lès-Brie près Péronne, Vercourt et Larronville près l Rue ; marais Saint-Gilles à Abbeville, marais de Bray-lès- Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat,). I al a ’ l
... Qœ - MNIUM L. I. atiine Schwœgr. ; B. E. t. 397; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 335. Printemps. — A.R. — non fructifié. —- Marais, bois humides ombragés. — Prés de Renancourt, bois de Sainte—Segrée, coteau boisé de la vallée de Grâce près Amiens, bois de Gonty, Cauaples, foret de Lucheux, Pont-les-Brie, marais de Dreuil, de Picquigny et d'Ailly- sur-Somme, Hargicourt; Mailly-Maillet(Carette); Saint- Riquier et Long (Lesaché); Bray-lès-Mareuil, Menchc· court près Abbeville, marais de Regnières·Ecluse (E. de Vicq et Wignier Cat,). ` Var. clatum B. E. t. 398; Boulay I·'l. — Dans les marais. -— Picquigny, Dreuil, Thezy; Bray—lès-Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.), I. undulatnm Hedw.; B. E. t. 389 ; Boulay Fl. ; Bryum lsyulatum Schreb. ; Husn. Muse. Gall. n° 136. Printemps. — C. — Rarement fertile. — Lieux frais et ombragés, dans les bois et les marais. I. rostratum Schwœgr. ; B. E. t. 395 ; Boulay Fl. ; lhyum rostratum Schrad. ; Husn. Musc. Gall. n° 137. Printemps. — R. — Sur la terre dans les lieux humides ombragés. — Bois de Sainte-Segrée ; Saint-Riquier (Lesaché); ravin dans le bois de Doudelainville, cavée de l’église d'Huchenneville, Caubert près Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.), ` I. lmmum L.; B. E. t. 390; Boulay Fl. ; Husn. Musc. Gall. n° 138. Printemps. — A.C. - Sur la terre et les vieilles
É I I . ·· $99 — souches dans les lieux ombragés. - Bois de Sainte- Segrée, bois du Gard près Picquigny, prés de Renancourl., bois d’Aquennes à Villers-Bretonneux, bois de Gonty, l bois de la Réserve à Namps, bois de Saint-Martin à La ·_ Faloise, bois de Rocogne près Péronne ; Rubempré (Ed. l· Caron); ravin dans le bois de Doudelainville, cavée du È bois de Fréchencourt, bois de Frucourt, Tœufles, foret ,| de Crécy, Monchecourt près Abbeville, Caubert près l Mareuil, Bouttencourt (E. de Vicq et Wignier Cat.); [ Cambron, marais de Mautort près Abbeville (T.C.); ‘ Saint-Riquier (Boucher). I. punchtum L. ; B. E. t. 387 ; Boulay Fl. ; Bryum punctatum Schreb. ; Husn. Muse. Gall. n° 139. Printemps. — [LR. -—- non fructiflé. — Bords des fossés et des ruisseaux. — Bois de la Réserve à Namps. ` ~ MEESEA Hnnw. » I. uliginosa Hedw. ; B. E. t. 308; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 235 ; Meesea trichoùlcs Spruce ; Boulay Fl. ; Bryum tmbhoùics L. Eté. — R.R. — Trouvé une seule fois dans les marais des dunes de Monchaux près Quend (E. de Vicq et Wignier Cat.), ‘ · AULACOMNIUM Scuwzsen. A. palustre Schwœgr.; B. E. t. 405; Boulay Fl.; Brgum palustre Swartz ; Mnium palustre L. ; Husn. Musa. I Gall. n° 81. Eté. — R.R. — Lieux marécageux et fangeux. - Marais de Gouy près Cambron (T.C.) ; Boucher Ext. Fl. n 4
.. 3Q]) - Herb.); marais entre Vercourt et Canteraine près Rue (E. de Vicq.). BARTRAMIA Hsuw. B. pomitormis Hedw. ; B. E. t. 319; Boulay Fl.; Bryum Ã; pomzforme L. ; Ilusn. Musc. Gall. n° 82. Printemps. — A.C. — Sur la terre au bord des chemins creux dans les bois ombragés. — Bois de Sainte—Segrée, bois de Conty, bois du Quesnoy à Poix, bois de Rocogne près Péronne ; Rubempré (Ed. Caron) ; bois de Caubert près Mareuil, bois du Mont—Blanc près Huppy, Tœulles, Drucat, Saint-Valery, bois du Brusle près Huchenneville, foret de Crécy (E. de Vicq et Wignier Cat.); Cambron, Saint~Riquier, bois du Val près Laviers (T.C.). PHILONOTIS Bam. P. tontana Brid. ; Boulay Fl. ; Bartramia fontavia B. E. t. 324; Mnùtm fontanum L. ; Husn. Muse. Gall. n° 238. Eté. — R.R. — Lieux inondés, marécages. — Marais de Mautort près Abbeville, où la plante male seule a été observée (T.C. Herb. et notes manuscrites, in Cat. E. de Vicq et Wignier); Marais d'Abbeville (Boucher Ext. Fl.), Polytrichacées. ATRICHUM I-*41.. Bmuv. A. undulatum Pal. Beauv.; B. E. t. 409 et 440; Boulay Fl. ; Bryum undulatum L. ; Husn. Muse. Gall. n• 35. Automne, hiver. — C.C. — Lieux humides, bois om- bragés, toits de chaume. L. · L
- 304 .. Var. abbreviatum (Bab.; Kickx Fl. Crypt.). - Lieux arides. — Coteau du bois de Doudelainville (E. de Vicq et Wignier Cat,). L. umgustatum B. E. t. Ml ; Boulay Fl. ; Polytriclmm angustalum Brid. ; Husn. Musc. Gall. n° 34l. I Hiver. — R.R. — Sur la terre argileuse au bord des l sentiers et des fossés dans les bois. — Bois de Rubempré aujourd’hui défriché (Ed. Garon). POGONATUM PM., Bnuv P. nanum Pal. Beauv. ; B. E. I. H5 ; Boulay Fl. ; Polylrichum nanum Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n° 36. Printemps. — A.R. — Bords des chemins et des fossés des terrains argileux et silieeux. — Bois de Sainte·Segrée, bois de l’H0tel-Dieu à Bacouel, fossés d‘un enclos à Larronville près Rue; Mailly-Maillet (Carette); bois du Brusle près Huchenneville, Vron, foret de Crécy, Ver- | court, Mautort près Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.); Cambron (T.C.); bois Wattée près Drucat (Bou- ) cher Ext. Fl. et Herb.), 2 P. aloidos Pal. Beauv. ; B. E. t. M6; Boulay Fl. ; Poly- I trichum aloùles Hedw. ; Husn. Muse. Gall. u° 37. Printemps. — A.R. — Bords des chemins et des fossés I des terrains argileux et siliceux. — Bois de Sainte-Segrée, Sablière à Hargîcourt près Pierrepont ; Mailly-Maillet · (Carette) ; Vercourt, foret de Crécy, bois du Brusle près I Huchenneville, bois de Size près Ault, Vron, bois Wattée I, près Drucat (E. de Vicq et Wignier Cat.); bois deLa I Motte près Cambron, bois de Port (T.C. Herb.); Mareuil, I St-Riquier (Boucher Ext. Fl. et Herb.), I V -
- gg; - n Var. magnum (Müll. ; Kickx Fl. Grypt.). — Talus sablonneux ombragés. — Vercourt (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; bois de Toutencourt (Guilbert). POLYTRICHUM Dm,. P. tormosum Hedw.; B. E. t. 420; Boulay Fl.; Poly- trie/aum commune var. altcnuatum Hook. et Tayl. ; Husn. n Muse. Gall. n• 40. È Eté. — C. — Bois secs et montueux, bruyères. P. piliternm Schreb.; B. E. t. 422; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 4l. Eté. — A. R. —— Bruyères, anciennes dunes, bois des terrains argileux et siliceux. — Bois de Conty, bois de Saint-Martin à La Faloise, bois de Boves, bois de Sainte- Segrée, bois de l’H0tel-Dieu à Bacouel, bois de Fescamps 2 Mailly-Maillet (Carotte); Villers-Tournelle (Guilbert) ; Doudelainville, ancienne garenne de Villers~sur—Authie, pâturages communaux et bords du bois de Vron (E. de Vicq et Wignier Cat.). P. iunipernm Willd.; B. E. t. 423; Boulay Fl.; Husu. Muse. Gall. n° 240. Eté. — A.C. — Bois et bruyères. — Bois de l`Hotel- Dieu àBacouel, bois de Boves, bois de Sainte-Segrée, bois de Conty, bois de Saint-Martin à La Faloise, bois de Mailly-Raineval, bois de Rocogne près Péronne, Hargi- court près Pierrepont; Rubempré (Ed. Garon); Mailly- Maillet (Carette) ; Coullemelle (Guilbert); bois du Brusle près Huchenneville, bois de Caubert près Mareuil, Bout- tencourt (E. de Vicq et Wignier Cat.): Mareuil, Laviers ` (T.C.); bois Wattée (Boucher Herb.) un
i É - son - ` P. commune L. ; B. E. t. 425 ; Boulay Fl.; Husn. Musa. Gall. n° l9|. _ Eté. — R. — Bois humides et marécageux. - Bois d’Ailly-sur-Noye, forêt de Lucheux ; forêt de Crécy, bois de Caubert près Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; bois du Brusle près Huchenneville (T.C. Hcrb.). —— Hors ` de nos limites à la foret d’Eu (B. de Brutelette Herbier). Buxbaumiacées. DIPHYSCIUM Mona. D. tolionum Mohr.; B. E. t. 428 et 644; Boulay Fl.; Buxbaumia folxbsa L. ; Husn. Muse. Gall. n° 86. Eté. —- R.Il. — Talus des chemins creux dans les bois. — Bois de Tœuiles du coté de Regent (E. de Vicq et Wignîer Cat.), f nuxewms 1.. . ' B. nphylh Hall.; B. E. t. 427 ; Boulay Fl. ; Husn. Musc. 5 Gall. n• 47t. Printemps. - R.B. — Sur la terre sablonneuse au bord des sentiers et des chemins creux dans les bois. - Bois de Gonty. M. PLEUROCARPES. Pontinalacées. FONTINALIS Dm,. / · Flnntipyretiea L. ; B. E. t. 429 ; Boulay Fl. : Husn. Muse. Gall. n° 87.
.. 304 .. Eté. - A.C. —- Fructilie assez rarement. — Sur les pierres et les bois dans les ruisseaux, les rivières, les fossés. —— Dans la Somme à Amiens et à Picquigny, dans la Selle à Petit-Saint—Jean et à Conty, dans l’Avrc à Boves et à Moreuil, dans la Noye à Ailly~sur-Noye et à La Faloise; murs baignés par la Somme à Abbeville, marais Saint-Gilles près Abbeville, Drucat (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; Menchecourt près Abbeville (Boucher Ext. Fl.). . Var. gzyantea Sulliv. ; Boulay Fl. —- Eaux tranquilles. -— Fossés dans les prés de Renancourt. Neckéracées. CRYPHJEA Mona. 6. heteromnlln Mohr. ; B. E. t. 438; Cryphœa arborea Lindb. ; Boulay Fl. ; Sphagnum arboreum Huds. g Husn. Muse. Gall. n° 192. Mai, juin. — A.C. aux environs d’Abbevilie, R. aux environs d’Amiens. — Sur les vieux arbres. - Canaples, garenne de Villers—sur-Authie; Mailly-Maillet (Carette); Les Alleux près Behen, bois du Brusle et de Caumondel près Huchenneville, Arry, Valloires près Argoules, Men- checourt près Abbeville, Limeux, Cambron (E. de Vicq et Wignier Cat.); Abbeville (T.C. Herb.) ; Le Val près Laviers, Caubert près Mareuil (Boucher Ext. F L et Herb,). LEPTODON Monn. L. Smlthii Mohr.; B.E. t. 439; Boulay Fl.; Hypnum Smit/zii Dicks. ; Husn. Musc. Gall. n• l93. Printemps. — R.R. - non fructiiié. — Sur les troncs d’arbres. - Ferme de Moncourt près Rue.
... 305 .. NECKERA Hnnw. ` N. pnmih Hedw. ; B. E. t. 442; Boulay Fl.; Husn. Musc. Gall. n• 43. ( Printemps. — R.R. - non fructilîé. - Sur les vieux troncs d’arbres dans les bois. - Mailly-Maillet (Carette). N. complamta B. E. t. 444 ; Boulay Fl. ; Leskca compla- nata Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n° 45. Printemps. — A.C. — Fructitîe rarement. —- Sur les vieux arbres dans les bois. — Bois de La Faloise, bois de Boves, bois de la Réserve à Namps, bois de Sainte- Segrée, bois de Fescamps, bois de Conty, Montdidier, bois d’Ailly-sur—Somme, bois de Vignacourt, bois du Quesnoy à Poix, bois de Mailly-Raineval, bois de Ber- tangles; Rubempré (Ed. Caron) ; Villers-Tournelle (Guilbert); Mailly-Maillet (Carette); cavée de l'église d’Huchenneville, Drucat, Ercourt,Valloires près Argoules, bois de la Motte à Cambron (E. de Vicq et Wignier Cat.); i forêt de Crécy (T.C. Herb.) ; Canbert près Mareuil ( Bou- ‘ cher Ext. Fl.), HOMALIA Bmn. H. trlchomnnoides B. E. t. M6; Boulay Fl.; Ilypnum tric/wmanoùles Schreb.; Leskca trichomanmïks Hedw. : l-lusn. Muse. Gall. n° 46. Automne. — A.C. — Fructilie peu. — Sur lcs vieilles souches et les vieux troncs d’arbres. — Conty, Bacouel, Ailly-sur-Somme, Sainte-Segrée, Poix, foret de Lucheux, l Ailly-sur-Noye, bois de la Réserve à Namps, La Faloise, Bertangles, Hargicourt, Fescamps ; bois de (Jaubert pres Mareuil, Doudelainville, bois de Caumondel et du Brusle
- k È L i ) - sos ·· Q près Huchenneville, bois du Tronquoy près Huppy, I Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cal.) ; bois de La Motte à Cambron (T.C. Herb.); Saint-Riquier (Boucher Ext. Fl.), LEUCODON Scnwmen. L. sciuroides Schwœgr. ; B. E. t. 468; Boulay FI. ; Hypnum sciuroides L. ; Husn. Muse. Gall. n° 143. Printemps. — C. — Fructille très rarement. —— Sur le tronc des vieux arbres, surtout des chênes et des V pommiers. i ANTITRICHIA Bmo. A. curtipendnla Brid.; B. E. I,. 469; Boulay Fl.; Neckera curlipendula Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n• 89. Printemps. — R.R. — Sur les troncs d’arbres. - Non fructiüé. — Mailly-Maillet (Carette). Le Pterygophyllum lucens Brid. a été trouvé près de nos limites au bois de Saint-Josse, Pas-de-Calais, (Bou- cher Herb.), Leskeacées. ` ANOMODON Hoox er Tim,. A. viticulosus Hook. et Tayl.; B. E. t. 476; Leskea viticulosa Spruce ; Boulay Fl. ; Hypnum viticuloaum L.; Neckera viticulosa Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n° 195. Printemps. — A.C. — Fructifle assez rarement. —— Sur les vieux troncs d’arbres, les vieilles souches, les vieux murs, les talus argileux humides. — La Faloise, Aîlly- sur-Noye, Ailly·sur-Somme, Namps, Conty, Bacouel, Bertangles, Canaples, Lucheux, Mailly-Raineval, bois de n`
! i — 307 — Sainte—Segrée, llargicourt ; Bussus (Lesaché); Coulle- melle, Guerbigny (Guilbert); Rubempré (Ed. Caron); Huchenneville, Limeux, Tœutles, Qucnd, Erondelle près Bailleul, Limercourt près Huchenneville, bois Wattée ' près Drucat, Bouttencourt, Argoules (E. de Vicq et Wignier Cat.); bois de La Motte près Cambron ('l‘.C.) ; Saint-Riquier (Boucher Ext. Fl,). THYIDIUM B. E. T. tamariscînnm B. E. t. 482 et 483 ; Boulay Fl. ; Hyp- num tamariscinum Hedw; Husu. Muse. Gall. n° 344. Hiver. — C. - Fructilie assez rarement. — Sur la terre, dans les bois humides et dans les vergers. T. recognitum Lindb; Husu. Fl.; Boulay Fl.; Thyidium delicatulum B. E. t. 484; Ilypnum recogmïum Hedw. ; Husn. Musc. Gall. n° 435. Eté. — R.R. - Non fructilié. — Sur la terre argileusc dans les bois humides et sur les coteaux. — Bois de Ber- tangles, citadelle d’Amiens, bois de la Réserve à Namps. ' T. abietinum B. E. t. 485; Boulay Fl. ; Ilypnum alnbtz'- l num L. ; Husn. Musc. Gall. n° 436. ` Printemps, été. — C.C. — Non fructifié. — Côteaux calcaires arides et pierreux. bords des bois. Hypnacèes. ` CYLINDROTHECIUM B. E. ' C. concinnnm Schp. Syn.; B.l·l. t. 465; Boulay Fl : Hypnum concinnum de Not. ; Husn. Muse. Gall. n° 385. Automne. — A.C.. — Non fructilié. — Lieux incultes. 22 l
1 î — 308 — ; prés secs, bords des bois. — Fossés de la citadelle T d’Amiens, bois d’Ailly-sur-Noyc, Bertangles, Prouzel, Conty, Boves, Lœuilly, Gentclles, Gagny, bois de Sainte- Segrée, bois de la Réserve à Namps, bois dc Saint- ; Martin à La Faloise, bois de l’Hôtel—Dieu à Bacouel; ‘ Yaucourt (Lcsaché) ; Mailly-Maillet (Carotte) ; bois d’Ain- l val à Esclainvillers, Bresle (Guilbert). CLIMACIUM Wim. nr Mem:. C. dendroidos Web. ct Mohr; B. E. t. 437; Boulay FI. : Leslcea dcndroidcs Hedw. ; Husn. Muse. Gall. n• l98. Automne, hiver. — A.C. - Fructilie assez rarement. - Prés humides, marécages,tourbières.— G|isy,Camon. Longucau, Fortmanoir, Fouoncamps, Thézy, Hargicourt, Pont-de-Metz, Ailly-sur—Somme, Dreuil, Picquigny; prés de Renancourt (D' Richer); La Bouvaque et marais Saint- Gilles à Abbeville, Mareuil, Bray-lès—Mareuil (E. de Vicq ct Wignier Cat.) ; Cambron (Boucher Herb,). ISOTHECIUM Burn. I. mynrnm Brid.; B. E. t. 533; Boulay Fl.; Hypnum myurum Poll. ; Hypnum curvatum Sw. ; Husn. Musc. Gall. n° 241. Printemps. - C. - Sur le tronc et les racines des arbres. HOMALOTHECIUM B. E. B. soricenm B. E. t. 456; [sot/zacium scriccum Spruce; ’ Boulay Fl.; Leskea sericca Hedw.; Hypnum sericcum L. ; Husn. Muse. Gall. n° 446. Automne, hiver. -— C.C. — Sur les vieux arbres, les murs et les toits.
— 300 - UAMPTOTHECIUM B. 0. lutescem B. E. t. 558 ; Hypnum Iutesccns Huds. ; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n• M7. Printemps. -— C.C. — Lieux arides, coteaux, bords des chemins. dans les bois et les haies. BRACHYTHECIUM B. E. B. snlebromm B. E. t. 549 et 550; Hypnum salebrosum i Hotl`m.; Boulay Fl.; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 272. Printemps. — R. — Non fructiliî — Sur les racines et L les pierres, dans les bois et les haies, sur la terre argi- L leuse. — Longueau, Fouencamps, boulevard de ceinture A l à Amiens, bois de Rocognc près Péronne; Mailly-Maillet (Carette). B. glnreosum B. E. t. 552; Hypnum glareosum Bruch.; _ Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° Ml. Hiver, printemps. — R. — Sur les pierres au bord des cbemins,sur les coteaux argileux, sur les toits de chaume. — Longpré-lès·Amiens, Blangy-sous-Poix, Canaples, bois de Rocogne près Péronne; Mailly-Maillet (Carotte) ; Bussus (Lesaché); Gantigny (Guilbert). B. albicans B. E. t. 553 ; Bryum albicans Neck.; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° M2. Printemps. - R. — Lieux sablonneux, coteaux argilo- siliceux, bruyères. — Sablières à Saint-Valery, garenne de Villers·sur-Authie, Larronville et Cauteraine près Rue: Mont-Soufllard à Villers-Tournelle (Guilbert) ; Mailly- Maillet (Carette). — Dunes d’Etaples, Pns—de-Calais ('I‘.C. Herb,). î
— 3i0 ·— ' B. velutinnm B. E. t. 538; Hypnum velulùzum L. ; Boulay l Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 273. Hiver, printemps. — R. — Sur la terre, les racines et les souches.- Troncs des peupliers à Montières près Amiens, Rivery, bois d’Archemont à Eramecourt, garenne de Villers-sur-Authie; Mailly-Maillet (Carette); bois de La Motte près Cambron (T.C. llerb.); Abbeville et Pepin- court (Boucher Herb.), B. rutabulum B. E. t. 543 et 544; Hypnum rulabulum L. 2 Boulay Fl. ; Husu. Muse. Gall. n°' 275, 444, 577. Hiver, printemps. — C.C. — Sur la terre. les pierres, I las murs, les toits et les racines d’arbres. Var. robuslum Schp. Syn. — C. B. rivulare B. E. t. 546 ; Hypnum r·z`vuIarc Bruch. ; Boulay Fl.; Husn. Musc. Gall. n° 477. · Automne, hiver.- R.R. — Sur les pierres dans les ruisseaux et au bord des fossés. - Prés de Renancourt. B. populeum B. E. t. 535; Hypmmz]10puleumHedW; Bou- lay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 276. Hiver. — R. — Sur les pierres et à la base des troncs d’arbres. — Sur un peuplier dans les prés à Rollot, sur les grés au bois de ltocogne près Péronne; Abbeville (Boucher, in Duby Bolanicon Gallicum, 558). SCLEROPODIUM B.E. 8. illecebrum B. E. t. 557; Hypnum fllecebrum Schwœgr.; Boulay Fl.; Husn. Musc. Gall. n° 538. Iliver. — R.R. — Sur la terre dans les bois, terrains argileux et siliceux. — Mailly-Maillet (Carette),
—· 311 —— [ EUHYNCHIUM B. E. B. myosuroides Schp. Syn.; Isotheeùzm myosuroides Brid.; B. E. t. 534; Hypnum myosuroides L.; Boulay Fl.: Husn. Muse. Gall. n° 244. Printemps. —-— R. ·— Sur la terre, les pierres et les racines d‘arbres. — Bois de Rocogne près Péronne; bois du Brusle près Huchenneville, forêt de Crécy (E. de Vicq ' et Wignier Cat.); Cambron (T.C. Herb.); bois Wattée . près Drucat, Saint-Riquier (Boucher Ext. Fl. et Herb.) E. striatum B.E. t. 523; Hypnum strialum Schreb.; Boulay Fl.; Hypnum longirostrc Ehrh.; Husn. Muse. Gall. n· 245. Hiver. ——— C. — Sur lu terre et les pierres dans les bois. E. pililorum B. E. t. 53l; Hypnum pilzfcrum Schreh.; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n• 388. Automne, hiver. — A.C. — Nou fruetilié. — Sur la terre dans les bois, les prés, les haies. — Bois de Conty, r de Mailly-Raineval, de la Réserve à Namps, de Prouzel, du Gard près Picquigny, de Saint-Martin à La Faloise, > d'Ailly—sur-Somme, d'Ailly-sur-Noye, prés de Renau- court et de Petit-Saint-Jean, bois de Boves, de Sainte- Scgrée, de Rocogne près Péronne, d`Hargicourt près > Pierrepont, foret de Lucheux; Mailly-Maillet (Carette); l Bussus et Saint-Riquier (Lesaché). Ã E. prœlongum B. E. t. 524; Hypnum prazlongum L.; Bou- lay Fl.; Husn. Muse. Gall. n• 584. Hiver. — (LC. — Sur la terre dans les champs, les y prés, les haies, sur les bois pourris dans les lieux humides. E. Stokouii B. E. t. 526; Hypnum Stokesii 'l`urn.; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n• 247.
— 3i2 - Automne, hiver. — A.G. -· Fructitie rarement. — Sur la terre dans les lieux ombragés, au pied des murs et des arbres. — La Faloise, Ailly—·sur-Noye, Ailly-sur-Somme, bois de la Réserve à Namps, Prouzel, bois de Conty, bois du Cap Hornu à Saint—Valery ; Bussus (Lesaché); Mailly- Maillet (Garette); Menchecourt près Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.), RHYNCHOSTEGIUM B. E. R. tenellum B. E. t. 508; Hypnum algirianum Brld.; Boulay Fl.; Hypnum tenellum Dicks.; Husn.1lIusc. Gall. n° 278. Printemps. - R. — Sur les vieux murs et les pierres calcaires. — Conty, Poîx, murs du château de Picqui- gny; Les Alleux près Behen (T.C. Top. Abb.) ; Cambron · (T.C. Herb,). R. coniertnm B. E. t. 5l0; Hypnum con/'crlum Dicks. ; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 390. Hiver, printemps. — [LR. — Sur les murs, les toits, L les pierres et les racines d’arbres dans les lieux humides. — Sur les racines des peupliers dans les prés à Mon- tières, Rivery, Fortmanoir, Les Alleux près Behen (E. de Vicq et Wignier Cat.), R. murale B. E. t. 5l/1. ; Hypnum murale Hedw.; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 279. Printemps. — A.R. — Sur les vieux murs et les toits humides. — Citadelle d’Amiens, Picquigny, Famechon pres Poîx, sur des pierres dans le parc de Bertangles, Wailly, Outre-l’Eau près Lœuilly, Ham, Rollot, murs des fortifications à Péronne, murs du château d’Applainc0urt près Pont—lès-Brie; Mailly-Maillet (Carette); Les Alleux
—- 3t3 — Q . près Behen, Laviers, Caubert près Mareuil (E. de Vicq et Wignier Cat.) ; Cambron, .Abbeville ('l`.G.). R. rusciforme B. E. t. âlü; Hypnum rusciforme Weis. ; Boulay Fl.; Hypmem rusczfolium Neck.; Husn. Musc. Gall. l n· 392. Automne. - A.C. - Sur les murs, les pierres et les bois baignés par les eaux. - Amiens, Montières, Picqui- · gny, Hangest-sur-Somme, Petit-Saint-Jean, Boves, Ailly- sur-Noyc, La Faloise, (lanaples, Pont-lès-Brie, Péronne, _ Ham ; Rue, Hélicourt, Gamaches, Pont-Remy, Valloires, Longpré-les-Corps·Saints (E. de Vicq et Wignier Cat.); fontaine sous le bois de La Motte près Cambron (T.(}. Herb.), Var. p1·0lzZz·um Brid. - Dans la Fielïes à Canaples. Var. inundatum B. E. — Barrage du Maulcreux ii Amiens, moulin de Petit-Saint-Jean, moulin de La Fa- loise; Gamaches (E. de Vicq et Wignier Cat,). [ THAMNIUM B. E. l T. alopecurum B. ls}. t. 5l8; Hypnum alopecurum L.; Boulay Fl.; lsot/zecium alopecurum Wils.; Husn. Muse. l Gall. n- 280. [ Automne, printemps. — A.C. - Sur la terre dans les · bois humides. — La Faloise, Prouzel, bois du trou War- ' gnier et du Crocq à Dury, bois de l‘Hotel-Dieu àlîacouel, bois de la Réserve à Namps, Sainte-Segrée, Ailly-sur- Noye, bois d'Aquennes à Villers-Bretonneux, bois du 1 Gard près Picquigny, Mailly-Raineval, foret de Lucheux, Fescamps; Mailly-Maillet (Barette) ; Yaucourt (Lesacbé); Caumondel près lluchenneville, Erondelle près Bailleul, L
— 3l4 — Valloires près Argoules, Saint-Riquier (E. de Vicq et \ Wignier Cat.); Cambron (T.C.); Drucat (Boucher Ex!. Fl.) : bois Wattée (Boucher Herb.), PLAGIOTHECIUM B. E. P. denticulatum B. E. t. 50l et 502; H ypnum dcntùmlatum L.; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n• 93. Printemps. — R. - Sur les vieilles souches et les racines pourries, plus rarement sur la terre. - Foret de Lucheux, bois du Gard près Picquigny, bois de Roeogne près Péronne; bois de Doudelainville (E. de Vicq et Wi~ gnier Cat.); marais de Gouy près Gambron (T.C.) ; foret de Crécy (Boucher Herb,). P. silvaticum B.E. t. 503; Hypnum silvatieum L.; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. 11° 484. Printemps. —— R. — Sur les vieilles souches et les racines pourries dans les bois ombragés. — Bois du Gard près Picquigny, bois de Sainte-Segrée près Poix. AMBLYSTEGIUM li. E. A. serpens B. E. t. 364; Hypnum scvylens L.; Boulay Fl.: llusn. Muse. Gall. n• I4!). Eté. — C.G. —- Sur le tronc et les racines des arbrcs, la terre, les pierres, les murs, dans les lieux humides. A. irriguum B.E. t. 566; Hypnum irriguum Hook. et Wils.; Boulay Fl.; Husn. Fl. et Muse. Gall. n° 588. Printemps. — R. -— Sur les pierres et les murs au bord des ruisseaux, quelquefois sur les vieux bois haignés par les eaux. — Sur une pièce de bois dans un ruisseau à llenancourt, sur un mur au bord d’un ruisseau à Mo- ln.
- 315 — reuil, sur les pierres au bord de la Somme à Pont-les- r Brie; marais Saint·Gilles à Abbeville, fontaine de Lheure près Caux (E. de Vicq et Wignier Cat.), Var. fallaa: B. E. t. 566. — Fontaine à Drucat (E. de Vicq et Wignier Cat.). A. riparinm B. E. t. 570 et 57l; Hypnum rzparium L. ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 393. Printemps, été. — A.R. — Sur les pierres et les bois A ' submergés. ——· Péronne, Pont-lès-Brie, Amiens, Mon- ? tières, Picquigny, Moulin de Petit·Saint-Jean, Ailly- A sur·Noye, Ganaples, La Faloise; dans un ruisseau àla forêt de Lueheux (Demailly); petit marais Saint-Gilles à Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.); Cambron (T.C.); Abbeville (Boucher Ext. Fl. et Herb,). Var. elongatum Schp. Syn. — Barrage du Maulcreux à Amiens; bassin du jardin de M. d'Em0nvi||e à Abbeville QE. de Vicq et Wignier Cat.), n Var. homomallum Brid.; var. subsecundum Schp. -— Parois de l’écluse de Picquigny, sur une pièce de bois au bord de la Selle à Renancourt, sur des racines d’arbres au bord d'un fossé à Rivery, près Amiens, Montdidier. [ HYPNUM L. I l H. Sommerteltii Myr.; B. E. t. 582; Boulay Fl. ; Hypnum polymorphum Wils.; Husn. Muse. Gall. n° 485. W Été. —- R.R. — Au pied des vieux murs, à la base du ‘ tronc des vieux arbres et sur les vieilles souches. - Marais de Longpré-lès—Amiens, Canaples, bois de Conty. ai
l n I Y I, — 3l6 — B. chrysophyllnm Brid.; Boulay Fl.; Hypmcm polymor- il plzum B. E. t. 583; Husn. Muse. Gall. n• 486. [_ ` — A.R. — Non fructifié. — Sur la terre au milieu ` ~ des herbes, dans les sols arides, calcaires ou siliceux. — . Talus de la citadelle d’Amiens, Aîlly-sur-Noye, B0util· lerie, Ailly-sur-Somme, Conty, La Faloise, Namps, Lœuilly, Canaples, Sainte-Segrée. Wailly; Bussus (Lesa- ché); Mailly-Maillet (Carette). H. stollatum Schreb. ; B. E. t. 584; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n°' 281 et 487. Été. — A.R. — Fructifie rarement. — Tourbières ct marécages. ——- Marais de Longpré, de Longueau, de Fortmanoir, de Boves, dc Fouencamps, de Thézy, d'i-lar- gicourt et Picrrepont, d'Ailly-sur-Somme, de Picquîgny, marécages de P0nt—de-Metz; prés de Renancourt (D" Richer) ; marais entre Vercourt et. Canteraine (E. de Vicq et Wignier Cal.); marais Saint-Gilles à Abbeville, Cam- bron, Caubert (B0uche1· Herb.), Var. prolensum Schp.; Husn. Muse. Gall. n° 487. —- Mêmes localités: plus rare. B. pplygamum Schp.; Boulay Fl.; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 488; Amblyslegîum polygamum B. E. t. 572. Printemps, été. — R.R. — Tourbières et marécages. — Longueau, Fortmanoir, Thézy, marais entre Vercourt et Ganteraine près Rue. H. aduncum l-ledw.; B. E. Suppl. 1866, t. I ; Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 282. Été. — R. — Fructifie rarement. — Marais. — Pont- de-Metz, Longueau, Fortmanoir, Glisy. L
— 3l7 — Evomicosum Lindb.; B. E. Suppl. t. 4; Boulay Fl.; llypnum pellucidum Wils. ; Husn. Muse. Gall. n' 489. Eté. — Ft. — Fructilie rarement. — Marécages, tou1·- · bières. - Marais de Longueau et de Fortmanoir, prés à , Hargicourt et Pierrepont. H. Sondtneri Schp.; B. E. Suppl. t. 2; Boulay FI. : Husn. Muse. Gall. n° 619. Eté. — R. — Marais très humides. — Mareuil, Bray- lès-Mareuil, marais des dunes de Saint-Quentin-em F Tourmont, Villers—sur-Authie, marais entre Vercourt et ’ Canteraine (E. de Vicq et Wignier Cat,). ` Var. Wüsoni Schp. ; Boulay Fl. — Marais des dunes de [ Fort-Mahon, Monchaux près Quend, Mareuil (E. de Vicq ’ et Wignier Gal,). H. intermedium Lindb.; Boulay Fl. ; Husn. Musc. Gall. ] n° 6l8. 1 Printemps, Eté. —· [LR. — Marécages et tourbières. — Marais de Thézy, marais entre Vercourt et Canteraine l près Rue; dunes de l’arrondissement d’Abbeville (E. de È Vicq et Wignier, in Boulay Fl,). H. Lycopodioides Schwœgr. ; B. E. t. (H3 et 6l·t; Boulay · Fl. ; Husn. Fl. et Muse. Gall. n° 447. [ Eté. — R.R. — Marais spongicux. — Non fructifié. - i Marais des dunes de Saint-Quentin·en-Tourmont (E. de Vicq et Wignier Cat.) I B. iluitans L. ; Hedw.; Brid. ; B. E. t. 602; Boulay Fl.; _ Husn. Muse. Gall. n° 283. [ Eté. — R. Marais spongieux, marécages. — Non fruc- l tifié. — Prés de Renancourt. marais de Glisy, de Lon- n
— 3I8 —— gueau , de Thézy, Dreuil, Pont-de-Metz, Hargicourt, Rollot, Péronne; marais de Ribemont (Guilbert); Laviers (Boucher Herb,). Var. stcnoplzyllum Wils. ; Schp. Syn. Ed. I. — Fossés à Montières et à Pont-de-Metz. II. üllcinnm L. ; B. E. t. 609: Boulay Fl. ; Husn. Muse. Gall. n° 287. ` Printemps, été. — A.R. — Non fructilié. -·Sur la terre, les pierres, les bois pourris dans les lieux humides. - Prés de Renancourt, Canaples, fontaine de Longpré- lès-Amiens, Picquigny, bois de Conty, forêt de Lucheux, bois de Rocogne près Péronne, bois de Mailly-Raineval, toits de chaume à B|angy—s0us·P0ix, Bertangles, bords de la Selle à Renancourt; toits de chaume à Mailly-Maillet (Carette) : Bussus (Lesaché) ; Guerbigny (Guilbert) ; marais Saint—Gilles à Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat,). H. rugosum Ehrh. ; B. E. t. 6t(); Boulay Fl.; Hyloco- mium rugosum Lindb.; Husn. Fl. et Muse. Gall. n• 448. A.R., mais abondant à certaines localités. — Non fruc- tifié. — Bois de Saint-Martin à La Faloise, bois de Boves, bois d’Archemont à Eramecourt, bois de Lœuilly, bois de Conty, bois de l’l·lotel—Dieu à Bacouel, bois de Sainto- Segrée; Cantigny, Grivesnes (Guilbert). Cette belle mousse ne dépasse pas le cours de la Somme dans notre région. Elle n’a pas encore été signalée jusqu’à présent dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. H. cupressitorme L. ; B. B. t. 594 et 595; Boulay I·'l. ; Husn. Muse. Gall. n°' 289, 492, 544, 545.
— 3|9 - lliver, printemps. — (LC. Sur les arbres, les murs, les toits de chaume, la terre. Var. /ili/`orme Schp. — A.C. — Bois d'Ailly—sur—S0mme, bois d’Archemout à Eramccourt, La Faloise, Ailly-sur- Noye, bois de la Réserve à Namps, Bovjes, Sainte-Segrée; sur les vieux saules à Menchecourt près Abbeville (E. de \’icq ct Wiguier Cat.) ; Mailly-Maillet (Carette). Var. elatum Sehp. - Sables.- Dunes de Saint-Quentin- en-Tourmont et de Quend (E. de Vicq et Wignîer Cat.), Var. mamillatum Brid. — Sur les vieux troncs de saule à Fouencamps. Var. e1·icetm·um Sdlip. — Dans les bruyères et les bois I sûits. _ K. arcuatum Lindb.; Hypnum Palienlzar: Lindb.; Boulay Fl.: Husn. Muse. Gall. n° 547. lt. R. — Stérile. — Prairies humides, bords des fossés, l parmi les graminées dans les terrains argileux. — Bords de la Foret à Hargicourt près Pierrepont; Mailly—Mail|et (Carette). l 1 H. molluscum Hedw. ; B. E. t. 598; Boulay Fl.; Husu. t Muse. Gall. n° 290. Printemps, été. — G. — Fructiüe rarement. - Sur la terre dans les bois et les prairies, et sur les côteaux. s [ H. giganteum Schp. Syn.; Boulay Fl.; Husn. Fl., et | Misc. Gall. n°' 497 et 622. ' Printemps, été. — R. — Non fructiüé. — Fossés dans ‘ les marais et les prairies tourbeuses. — Marais de Lon'- I gueau, de Fortmanoir, de Thézy, prés de Renancourt, ~ Dreuil, Ailly-sur-Somme, Pont-de—Metz, Glisy ; marais I de Menchecourt près Abbeville,VilIers—sur·Authie, marais
.. 320 - de Mautort près Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cat.}; marais dc Mareuil (Boucher Herb., Sub nomme H. cordi- folium). II. cuxpidatum L.; B. I-J. t. 619; Boulay FI.; Husn. Muse. Gall. n° 295. Printemps, été. -— C.C. - Prairies, fossés, marécages, bois très humides des terrains argileux. H. Schrobari Willd.: B. E. t. 620; Boulay Fl. ; l-lusn. Muse. Gall. n° 296. O Automne. — B. —— Non fructifié. — Sur la terre dans les bois des terrains argilo-siliceux. — Bois de Conty, bois de Saint—Martin à La Faloise, bois de Boves, bois de Fescamps; Villers~'l`ournelle (Guilbert); Mareuil. Cau- bert, Laviers (Boucher Herb,). H. purnm L.: B. E. t. 621 ; Boulay Fl.; Husn. Muse. Gall. n° 297. Printemps. — C.C. — Dans les bois, les haies, les prairies, les bruyères. sur tous les terrains. H. scorpioiden L. ; B. E. t. 6l2: Boulay Fl. ; Husn. Fl., et Muse. Gall. n° 299. Eté. — It. — Non fructifié. — Marais profonds et · tourbières. - Marais de Longueau, de Fortmanoir, dc Thézy; marais de Bray-lès·Mareuil, Villers-sur-Authie (E. de Vicq et Wignier Cat.), HYLOCOMIUM B. E. l B. splemdons B. E. t. 487; Hypnum splendens Hedw.; Boulay I·`I. ; Husn. Muse. Gall. n• 47. Printemps. —- C. —- Fructilie assez rarement. - Sur la terre dans les bois et les bruyères, sur les côteaux.
— 32l — H. brevirostre B. t. 493; Hypnum brcvùwstrum Ehrh.; Boulay Fl. ; Husu. Musc. Gall. n° 95. Hiver, printemps. — lt. - Sur la terre au pied des arbres dans les bois. — Bois de Sainte-Segrée près Poix; Mailly-Maillet (Carotte); forêt de Crécy, bois de Vron, bois de Bouttencourt (E. de Vicq et Wignier Cal.) ; Ailly-sur-Somme (ftomanet). H. squarronum B. E. t. 492; Hypnum squarrosum L.; Boulay Fl. ; llusn. Musc. Gall. n° 96. Automne. - C. — Fructilic rarement. - Lieux her- beux humides, dans les hois et les prés, surtout dans les terrains argileux. H. triquotrum B. E. t. 49l; llypnum h·iguc•h·um L.; Boulay Fl. ; Husn. Musc. Gall. n" 48. Printemps. - (LC. — Sur la terre dans les bois, les prés, les vergers. H. loreum B. E. t. 490; ihypnum loreum L. : Boulay Fl.; V l-lusn. Muse. Gall. n° 97. ‘ Hiver, printemps. — lt. - Sur la terre dans les bois ; · montueux. - Bois de la Réserve à Namps, bois de Saint- Martin à La Faloise, Ailly-sur—Noye, Conty, Mailly-Raine- val; bois du Brusle et de Caumondel près Huchenneville (E. de Vicq et Wignier Cat.): bois de La Motte près Cambron (T. C. Herb,). ik
- 32;) .. SPHAIGNES. SPHAGNUM Dm., 8. cymlnifolinm Ehrh.; Husnot, Splaagnologùc curopza, p. 5, t. I: Husn. Muse. Gall. n° 50; S. obtusifolium Ehrh. Eté. —— R. — Dans les tourbières et les lieux fangeux ombragés. — Rue (E. de Vicq et Wignier Cal.): marais de Cambron (T. C. Herb.) 8. acntiiolinm Ehrh. ; Husn. Sphagn. europ., p. I2, t. 4: Husn. Muse. Gall. n° 40; S. capilli/`olium Ehrh. Eté. — R. — Tourbières, marécages, lieux fangeux ombragés. -— Canteraine près Rue; marais de Meuche- court près Abbeville (E. de Vicq et Wignier Cal.) ; marais de Gouy près Cambron (Boucher Ext. FL). 8. cunpidatum Ehrh. ; Husn. Sphagnol. europ., p. H, t. 4; Husn. Mus. Gall. n• 398. Eté. — R. — Mares dans les bois des terrains argilo— siliceux. — Bois Marotin à Fescamps. Le Sphagnum squarrosum Pers. a été trouvé, à proximité de nos limites, dans les landes de Beaumont pres Eu, Seine-Inférieure (E. de Vicq et Wignier Cat,).
i -· azz: - l HEPATIQUES. J ungermanniacées. PLAGIUCHILA N. nr Mouv. P. asplenioidos Nees ab Es.; Boulay Fl. c. ;Husn. Hepal. G. fig. 15, IIr·p. cxsic. n° 3; Jungermmmia aspleninfrlcs L. y Printemps, été. — G. — sur la terre humide dans les bois, dans les haies et sur les coteaux. SCAPANIA Lixoezw. S. undulata Nees ab Es. Syn. ; Boulay Fl. c. ; l-lusn. Hepat. G. fig. 19, Hep. twsic. n° 5 ;Jungc1·r1zan11z2zz1nd1¢- ' lala L. Printemps, été. — R.R. -— Sur la terre argil0—siliceusc humide. — Bois Marotin à Fescamps. S. nemerosa Nees ab. Es. Syn. ; Boulay Fl. c. ; Husu. Hepat. G. fig. 22, Hep. exsic. n"' 6 et 27; Jungermannia ` ncmnrosa L. Printemps, eté. -— R.R. —- Sur la terre au bord des chemins et des fossés dans les bois humides. - Bois de Sainte-Segrée près Poix ; Cambron (’I`.C., in de Vicq Cal,). JUNGERMANNIA L. J. alhicans L. ; Nees ab lis. Syn. ; Boulay FI. c. : Husn. Hepat. G. fig. 27, Hep. v.z·sic. u° 7. Printemps. — R. - Sur la terre argileuse dans les bois humides. —B0is de Sainte-Segrée, bois de Rocogne près 23 l _ 4 I
— 324 — Péronne, bois de la ltéserve à Namps; bois du Brusle près Huehenneville, foret de Crécy, bois de La Motte près Cambron (de Vicq Cat.) ;Villers-Tournelles (Guilbert). J. obtusifolia Hook; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. 29, Hep. cxszb. n° 28. Printemps, été. - I-LR. — Sur la terre argileuse dans les chemins creux des bois. — Bois de Caumondel près Huchenneville, bois de Fréchencourt près Bailleul, forêt de Crécy (de Vicq Cat,). J. crenulata Sm.; Boulay Fl. c.: Husn. Hepat. G. fig. 35, Hep. cxsic. n° 3l. Printempsr —· RR. — Chemins creux dans les bois humides, sur la terre argilo—siliceuse. — Bois Marotin à Fescamps. J. nigrella de Not.; Nees ab Es. Syn. ; Boulay Fl. c.: Husn. Hepat. G. fig. 38, Hep. exsù:. n° l3l. ` Printemps. - B.R. — Sur les pierres calcaires humides. — Carrières de Wailly. J. bicreuata Lindenb. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. 59, Hep. cxsic. n° 71. Automne, printemps. —- [LR. — Sur la terre, au bord des chemins creux, dans les bois sablonneux. — Bois de Rocogne pres Péronne. J. intermedia Lindenb.; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. 60. Printemps. — R.R. — Sur la terre argilo—siliceuse humide dans les bois. —Bois de Rocogne près Péronne; bois de Mailly—Maillet (Carette).
- 325 —· J. divaricata Sm. : Hcpat. Gall. fig. 72; Jungrrmannia I Star/sei Nees ab Es. Syn. ; Boulay Fl. c. Automne, printemps. - R. - Sur la terre argileuse et calcaire, dans les bois humides et sur les coteaux. — Talus de la citadelle d’Amiens; Bois du Gard a Picqui- gay; talus du chemin de fer à Canaples et à Montrelet. Var. byssacea ; Jzmgermannia byssacca Roth. ; Husn. Hep. cxsic. n° 36. —- Ali. - Bois de Conty, bois de Saint- Martin à La Faloisc, Gagny; Mailly-Maillet (Garette); Villers-Tournelle (Guilbert); au pied des monts (Jaubert près Abbeville (de Vicq Cat.). J. bicuspidnta L. ; Hook ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepal. G. lig. 74, Hep. cxsic. n*‘ 37. Printemps. — R. — Sur la terre humide dans les bois ombragés. — Bois du Gard près Picquigny, bois d’Ailly- sur-Noye, bois Marotin à Fescamps. — Près de nos limites à la forêt d`lEu, Seine-Inférieure, (de Vicq Cat,). Le Jungermannùz excisa Nees a été également trouvé à l la foret d’Eu (de Vicq Cat,). LOP}l()COLEA Ness sn Es. r L. bidentata Nees ab Es. Syn.; Boulay Fl. c.; llusn. * Hcpat. G. Ilg. 85, Hep. rwsic. n° 42; Jungermarmia biden- ' lala L. Printemps. — G. — Sur la terre dans les bois, dans les V haies et au pied des arbres. ( L. minor Nees ab Es. Syn.; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. ‘ l G. fig. 87, Hep. cxsic. n° I4; Jungermannia bizlentala var. ’ minor Raddi. l is
— 326 — Printemps. — ll. - Sur la terre, argilo—calcaire dans los bois humides et ombragés. — Bois de Conty, bois de Sainte-Segrée, bois de Mailly-Rnineval. Var. crosa Noos. —- Mêmes localités. _ L. heterophylla Noos ab Es. Syn. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. 88, Hep. cxsic. ri° 80; Jungermannia hetero- phylla Schrad. Printemps. — R. - Sur la terre et les souches pour- ries dans los bois et los prés. — Rollot, Hargicourt près Pierrepont, bois Labbé à Villers-Bretonneux; Bussus (Lesnché). CHILOSCYPHUS Comm. C. polyanthus Corda; Boulay Fl. c.; Husn. Hepat. G. iig. 90, Hep. cxsic. n• H ; Jungermmmia polyanl/aux L. ; Hook. Printemps. — R. —Surla terre dans les lieux humides ombragés. — Bois dc Prouzel; ravin du bois de (Jaubert près Abbeville, Les Alleux près Bohen (de Vicq Cat.) CALYPOGEIA Raon:. G. trichomanin Corda; Noos ab Es. Syn.; Boulay Fl. c.; Husn. Hepat. G. fig. 93, Hep. exsic. n° 8l ; Jungcrmannia tri chomanis Dicks. Printemps. — A.R. — Sur la terre dos chemins creux ot dos fossés dans les bois. — La Forètà Hargicourt près Pierrepont, bois de Sainte·Segrée, bois de la Réserve à Namps, bois du Gard près Picquigny, bois de Rocogno . près Péronne; bois de Mareuil (Boucher Ext. Fl. et Herb.); forêt d‘Ailly—sur-Somme (Romanet, in de Vicq Cat.).
l - 327 - } HADULA Dtu. L R. complanata Dum.; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. ’ lig. l0l, Hep. cxsù:. n° 15; Jungermannia complanala L. ` l Printemps. — C. Sur le tronc des arbres, quelquefois . sur les pierres. MADOTHOCA Dun. P I!. platyphylla Dum. ; Nees ab Es. Syn. ; Boulay Fl. c. ; 5 Husn. Hepat. G. (ig. lt)5, Hep. exsic. n• 17; Jungcrmannia plalyphylla L. ` Printemps. —— C. — Sur les arbres, les toits et les · pierres. FRULLANIA Rwm. } P. di1atataNees ab Es. Syn.; Boulay l·`l. c.; Husn. ‘· Hepal. G. lig. HG, Hep. exsic. n• |8; Jungcrmania l dilatata L. ' Printemps. — C. — Sur le tronc des arbres, quelque- i fois sur les pierres. V P. tamnrisci Dum. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. H9, Hep. eœsic. n° l9 ; Jungcrmannùz tamarisci L. Printemps. — ll. — A la base des arbres et des arbris- seaux, sur les mousses. — Camp romain des monts (laubert pres Abbeville; coteau du bois de Coquerel près Bailleul, foret de Crécy, bord du bois de Doudelainville, (de Vicq Cat.), L
- 3;; - FUSSUIBROSL-\ Bmw. P. pusilla Dnm.; Boulay Fl. c.: Husn. llepat. G. tig. lit), Hep. exsic. n° 20. Automne, printemps. —- A.|t. — Sur la terre argileuse dans les champs et lesjardins. — Hargicourt près Pierre- pont. Bussus (Lesacbé); Les Alleux près Behen, Behen. Doudelainville ·'de Vicq Cat. ·. PELLIA Banni. P. opyphylla Corda; Boulay I·'l. c. ; Husn. Hepat. G. (ig. l26, Hep. exsic. 2l; Jungermannia qliphylla L. ; Hook. Printemps. — lt. — Sur la terre humide. bords des Iossés, des sources, des cours d`eau. — Prés de Renan- court, Sainte-Segrée, forêt de Lucheux; Bussus (Lesaché 1 am pied des monts Caubert à Abbeville (de Vicq Cat,. Var. undulala Necs; Husn. Hepat. G. exsic. n' 22. — Forêt de Lucheux. ANEUBA Ucx. L. pingutn l)um.; Boulay I·'l. c.: Husn. Hepat G. ltg. l29, Hep. r·.z·xù·. n" 89 et H9; Jungermannia pinguis L.; Hook. Printemps. — lt. — Sur la terre humide et au bord des fossés dans les prairies. — Prés de ltenancourt, prés à Rollot; Bussus (Lcsaché) ; ltubempré (Ed. Caron) : Drucat, monts Caubert ( de Vicq Catji. A. pinnattfida Dum.; Boulay H. c. ; Husn. Hepat G. fig. l3l, Hep. rrscsic. n' 90: Jungcrmannia pùmahfda Necs.
| " È l - 329 - Printemps. — R.R. — Sur la terre, au bord des fossés, dans les prés et les marais. - Prés à Rollot, prés à' Renancourt; Bussus (Lesaché). . l METZGERIA Raon:. I!. iurcata Dum. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. l33, Hep. exsic. n° 92 ; Jzmgermanmh furcala L. Printemps. —- A.C. — Sur lc tronc des arbres et les souches. — Bois de Sainte-Segrée, bois du Gard près · Picquigny, parc du chateau de Bertangles, Conty, La ' Faloise, Boves, Prouzel, Ganaples, bois de la Réserve à Namps, Poix. Fescamps ; Rubempré (Ed. Garon); Mailly- Maillet (Carette); bois de Neslette près Limeux, Tœulles. bois de La Motte près Cambron (de Vicq Cat.); marais : de Mautort près Abbeville (T.C·.). Marohantiacées. LUNULARIA Mxcanm. L L. Vulgaris Mich.; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. 135, Ã Hep. e:csz'c. n° |20; Marchantia cruciata L. Z Non fructifié. — R. — Sur la terre humide, au bord des chemins et des ruisseaux, les allées de jardins. — Bords de la Selle au moulin de Petit St—Jean, bords de la Fielïes à Canaples; Bussus (Lesaché); Rubempré (Ed. Caron). MARCHANTIA L. I!. polymorpha L.; Boulay Fl. c.; Husn. Hvpat. G. iig. 436, Hep. ezsic. n° 48. Printemps, été. — C. — Dans les lieux humides, sur la terre, les pierres, au pied des murs, au bord des ruisseaux et dans les marais. A;
~ 330 — FEGATELLA Raon:. P. conica Corda; Boulay FI. c.; Husn. Hepat. G. fig. 139, Hep. e.·z:sz'c. n° 24; Marchanlùz conica L. ; Conoce- phalus conicus Dum. Printemps. — R.R. - Dans les lieux frais et ombragés, surla terre et les pierres. — Bords 1l’une source à la foret de Lucheux. Anthocerotèes. ANTHOCEROS Mxcusu. A A. puuctatus L. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. 146, Hep. exsic. n° 147. Eté, automne. -— R.R. — Endroits frais des champs argileux et calcaires. — Rubempré (Ed. Garon); Saint- Riquier (Boucher Herb.), A. Lœvis L. ; Boulay FI. c. ; Husn. Hepat. Gall. n" 50. _ Automne. — Sur la terre argileusc humide dans les champs après la récolte. — Bubempré (Ed. Caron); Bussus (Lesaché); Mailly-Maillet (Carette); Les Allcux près Behen, Doudelainville, La Chaussée près Tœuiles (de Vicq Cat.); Cambron (T.C.). Ricciacées. RICCIA Mxcmau. R. glauca L.: Boulay Fl. c. ; Husu. Hepat. G. fig. 156, _Hep. exsic. n° 149. · Automne. — A.R. —- Sur la terre argileuse dans les champs après la récolte. — Dury ; Bussus (Lesaché); Les Alleux près Behen, Limeux, Huchenneville (de Vicq Cat.); Gaubert près Abbeville (Picard, in de Vicq Cat.),
I ’ ·· asi - _ z R. crystallina L.; Boulay Fl. c.; Husn. Hepat. G. fig. I 166, Hep. cxsic. n° 98; Riccùz cavernosa Holfm. Automne. — B.R. — Sur la terre humide au bord des fossés.- Marais des dunes de Saint-Quentin~en·'l`ourmont (de Vicq Cat.), R. natans L. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. 167, Hep. Y exsic. n• 97 ; RiCCiO(‘G77)MS natans Gorda. Printemps, été. — R. — Flottant sur les eaux sta- gnantes. — Moutières près Amiens, marais de Glisy, marais de Longpré—lès·Amiens; fossés au faubourg do Hem à Amiens (D' Richer) ; marais de Malicorne à Abbeville, Mareuil (dc Vicq Cat.) ; Gouy (T.C.). B. tluitans L. ; Boulay Fl. c. ; Husn. Hepat. G. fig. 169, Hep. cxsic. n° 100 ; Rzbciella fluitans Braun. Printemps. —A.R. — Flottant sur les eaux stagnantes. — Marais de Ptivery, fossés à Renancourt près Amiens, ` fossés au chateau d’Applaincourt près Pont-lès-Brie ; faubourg de Hem à Amiens (D' Richer); marais du fau- bourg Saint-Pierrc à Amiens (Lefebvre); marais Malicorne et La Bouvaque à Abbeville, Canteraine près Rue (de Vicq Cat.) ; Gouy, marais de Mautort près Abbeville (T.C.). R. uodosa Boucher Ext. Fl. ; D.C. Fl. Fr. 2 p. 417 et 6 I p. 193; Duby, Botanicon Gallicum 592. Printemps. — Sur les eaux stagnantes. — Fossés autour d’Abbeville (Boucher Ext. Fl. et Herb,). — Cette I espèce ne parait pas avoir été retrouvée (de Vicq Cat.), I I I ...î......î. I I I
TABLE DES GENRES Les noms en italique sont ceux des synonymes. Acaulon ...... 27-4 Cylindrothecium . . . 307 Amblystegîum .... 314 I Dicranella ..... 277 Amblystegium .... 316 Dîcmnum ..... 277 Anacalypta ..... 284 Dicranum . 277, 278, 280, 282 Aneura. ...... 328 Didymodon ..... 285 Anomodon ..... 306 I Diphyscium ..... 303 Anthocems . _ .... 330 Encalypta. ..... 293 Antitrîchia. ..... 306 Entoslhodon ..... 294 Astomum. ...... 275 Ephemerellu ..... 274 Atrichum ...... 300 'Ephcmerum ..... 273 Aulacomnium .... 299 Ephcmemm .... 273,274 Bnrbula ...... 285 Eurynchium ..... 31 1 Bartramîa ..... 300 Fegatella ...... 330 Brachythecium .... 309 Fissîdens ...... 279 Bryum ...... 295 Fontinalis ..... 303 Bryum. . 277, 279,281, 282, Fontinalis ..... 289 284, 285, 286, 287, Fossombronin .... 328 289, 290, 291, 294, Frullania ...... 327 295, 298, 299, 300, 309 Funaria ...... 294 Buxbaumin ..... 303 Grimmia ...... 289 Buxbaumia ..... 303 Grimmia ...... 285 Cnlypogeia, ..... 326 Gymnostomum .... 276 Camptothecîum .... 309 Gymnostomum . . 276,283, Campylopus ..... 278 284, 294 Cemtodon ..... 282 Gyroweisia ..... 276 Chîloscyphus .... 326 Homnlin ...... 305 Cînclidotus ..... 289 Homnlothecîum .... 308 Clîmacîum ..... 308 Hylocomium ..... 320 Conocephalus .... 330 Ilylocomium ..... 318 Cryphœu ...... 304 Hymenostomnm . . . 276
— 333 - H ypn um ...... 31 5 Physcomitrium .... 291 llypnum . 279, 280, 281, 301, | Plagîochila ..... 323 305, 306, 307, 308, Plagiothccium .... 311 309, 310, 311, 312, Pleuridium ..... 275 313, 311, 315, 320, 321 Pogonntum ..... 301 Isothecium ..... 308 Polytrîchum ..... 302 lsothccium .... 308, 313 Polytrichum ..... 301 Jungermmxnia .... 323 Pottia ....... 283 Jungcrmannia . 323,3%,326, Pterygophyllum. . . . 306 327, 328, 329 Hudula. ....., 327 Leptobryum ..... 295 Rhacomitrium .... 290 Leptodon ...... 301 Rhynchostcgium . . . 312 Leptotrichum .... 282 Riccis, ....... 330 Lsskea .... 305, 306, 308 Ricciclla ...... 331 Leucobryum ..... 279 Iiicciocarpus ..... 331 Leucodon ..... 306 Scnpania ...... 323 Lophocoleu ..... 325 Sclaistidium ..... 289 Lunularia ..... 329 Scleropodium. .... 3 I 0 Madotheca ..... 327 Seligcria ...... 281 Mnrchantia ..... 329 Sphngnum ..... 322 Marchantia . . . 329, 330 Sphagnum ..... 301 Meesea ...... 299 S phœrangium .... 27-1 Metzgaria ..... 329 Syntrichia . . 287, 288, 289 Mnium. ...... 298 Systegium ..... 275 Mnium. 282,2%,297,299, 300 Swarlzia ...... 281 N eckera ...... 305 Thamnium ..... 313 Neckera ...... 306 Thyîdium ...... 307 Oncophorus ..... 279 Tortula . 285, 287, 288, 289 Orthotrîchum .... 291 Trichostomum . 282,285, 286, Orthotrichum . . 291, 292 ` 290, 291 Pellia ....... 328 Ulota ....... 291 Phascum ...... 271 Webem ...... 295 Phascum . . . 273, 271, 275 V1/eisia. ...... 277 Philonotîs ..... 300 Weisia . 276, 281, 281, 285 Physcomitrella .... 273 Zygodon ...... 291 Physcomîtrîum .... 291 -——»¢~q;•.9•~A»-— Ã
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( LISTE DES MEMBRES DE LA socmrix LINNÉENNE ou Nono ms LA rimes Ar si mèzcisxmze isss. ) MM. 4877. Acv (Ernest n'), membre de la Société géologique de France, boulevard Malesherbes, 40, à Paris. — Géologie. 4866. Aanxmnaa (André·Pierre), ancien instituteur com- . munal protestant, à Liancourt (Oise). — Bota- nique. Géologie. 4870. Acxxr nu M1~:smL(Geoll’roy n’), membre dela Société ( d’Émulation, à Abbeville. -— Géologie. I 4875.* Bnuoom (Victor), percepteur à Bernes (Somme). — Z oologù. (llnwmoloqie). _ 4877.*B¤am. (Louis), membre de la Société entomolo- gique de France, membre correspondant de la Société Linnéenne de Normandie, rue de l’0déon, ' 20, à Paris. — (kntnmologle). 4876.* Btmcnàna (Henry-Moullin mr Counrm DE LA), rue des Écoles, 39, à Paris. — (lchthyologie. Sylviculture). _ Non. — Les noms en grandes majuscules sont ceux des membres honoraires. Les noms précédés d'un astérisque (') sont ceux des mem- bres correspondants. '
— 336 -— l868.' Bo|s1·1~:L (Alphonse), professeurà la Faculté de droit, rue Monge, 2, à Paris. — Botanique. Géologùa. l8'74. Boovm (Jules), propriétaire, rue Porte-Paris, 24, à Amiens. —- Botanique. · l8’76. Boumur (Alfred), négociant, boulevard Saint- Michel, 42, à Amiens. — Géologie. l874. Bounwr (Eugène), membre de la Société entomo- logique de France,banquier, à Corbie (Somme). - Zoologie. (coléoptères et tépidoptèœs). —— Botanique. t883. Bmmnicounr (Virgile), employé des Ponts-et·Chaus- sées, rue Jules Barni, 15, à Amiens. -— Botanique. i876. BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), ancien pré- sident de la Société entomologiqne de France, à Saint-Germain—en-Laye (Seine-et·0ise). — ° (tntomologic). lg-l6.'CALLOGEl’tAS, ministre d‘État, Directeur des collec- tions d'I·Iistoire naturelle, à Rio-de-Janeiro (Brésil). l882. CAne·1·1·1·: (Philogène), médecin à Mailly de la Somme. — Botanique. l8'H. Canon (Alexandre), propriétaire, membre du Conseil général, vice-président du Comice agricole, à ltumaisnil (Somme). — Géologie. l866. Canon (Edouard), propriétaire, membre dela Société , botanique de France, à Rubempré (Somme). — Zoologie. Botanique. Géologie. [Membre perma- nent (I) ]. e (I) Les membres permanents sont ceux qui se sont affranchis de la cotisation annuelle, moyennant une somme dc ISO francs une fois payée.
| ` — 337 — . 1866. Canrnrrrnzn (Léon), propriétaire, rue Laurendeau, 172, à Amiens. — Zoologie. (lîntomolngie.) -— Géolo- i gie. (Fossiles de la craie.) , 1880. Ganrnnrnen (Paul-Émile), industriel, rue Saint- Jacques, 104, à Amiens. —— Zoologie. (ünwmologle). 1879.* Cnam.-:1· (l'abbé A.)., professeur lt l'lnstitution des Chartreux, membre de la Société botanique de France, à Lyon (Rhône). 1876. Cmvo·r·NAuné, négociant, rue de la République, 32, à Amiens. — Zoologie. Géologie. 1866. CODEVELLE(Àl‘m&lld), pr0priétaire,~rue Saint—Fuscien, A 32, à Amiens. — Zoologie. (ornithologie.) 1866. Cornmw (Charles). juge au Tribunal civil, membre dc la Société botanique de France, à Doullens (Somme). — Botamgue. 1866. COSSERAT (Eugène), gg, manufacturier, ancien député, rue Saint-Martin, 7, à Amiens. I866. Cnéouv (Arthur nm), docteur en médecine, rue Debray, 20, à Amiens. — Botanique. Géologie. -— (Membre permanent]. 1871. D.wLLF; (Alfred), ancien agent-voyer en chef de la Somme, rue Neuve de Remicourt, 3, à Saint- Quentin) Aisne). — Géologie. t873. Daum (Alfred), avoué, rue Lamarck, 23, à Amiens. —- Z oologze. Bolamgue. Géologie. 1869. Dnnnn (Ferdinand), docteur ès-sciences naturelles, professeur à l`Ecole des sciences d'Alger. — Zoologie. Botamgue. Géologie. 1875. Dnnnmr (Henri), conducteur des Ponts·et—Chaussées, rue Jean—sans-Peur, 50, à Lille (Nord).- Géologie. 1
-— 338 — 4878. Decaux-Mxrims (Alphonse), propriétaire, adjoint au maire de la ville d'Amiens, membre du Conseil municipal, rue Debray, 43, à Amiens. 4866. Dnuinï (Edmond), membre de la Société entomo- logique de France, rue de l’Amiral Courbet, 40, à Amiens. —- Zoologie. ('rlntomologie.) ' 4885. Demon (Médéric), docteur ès-sciences naturelles, professeur agrégé au Lycée, rue Neuve-Saint- Louis, 4, à Amiens. 4874. Dnuunna (Léon), artiste peintre, directeur de l'Ecole communale des Beaux—Arts, rue Lauren- deau, I94, à Amiens. — Zoologie. Botanique. Géologie. 4875. Danyrrna-Lnuonn (Paul-Emile). imprimeur de la Société Linnéenno, rue de la République, 32, à Amiens. 4867. DELEAU (Alfred), négociant, rue de Constantine, 47. à Amiens. — Botanique. Géologie. (linéralogie.) 4870.' DELHOMICL (Paul), propriétaire, rue de Verneuil, 40, à Paris. — Zoologie. Géologie. (linérnlogie.) 4880. DEMMLLY (Alfred), négociant, rue du faubourg de la Hotoie, 434, à Amiens. — Botanique. 4875. Demtiouv (Constant), ancien pharmacien, rue Bé- ranger, 40 bis. à Péronne (Somme). — Zoologie. (tlntomoloqte.) - Botanique. 4876. Di:sMAnoma1· (Edouard), ancien pharmacien, à Ncslc — (Somme). —— Botanique. 4860. Dux·:u.L¥ (Firmin), docteur en médecine, rue Pierre- l'Hcrmite, 24, à Amiens. — Botanique. 1868. Dioaox (Albert), notaire, rue des Corps-Nuds—sans- Tete, 7, à Amiens. i
- 339 — 1871. Dunois (Michel), négociant, rue Pierre·l’Hermite, 24, à Amiens. — Zoologie. (hwmologie.) — Bota- nique. Géologie. 1866. Durozrr (Edouard), ancien pharmacien, membre de la Société médicale d'Amiens, boulevard de l‘Al· sace·Lorraine,17,à.Amiens.—Zool0gze.Botanique. 1874. Donosnzne (Fernand), docteur en médecine, rue Lamarck, 21, à Amiens. — Zoologie. Botamgue. Géologie. 1881 .*Fwv1·:1. (Albert), avocat, membre correspondant de l’Institut impérial·royal géologique de Vienne. bibliothécaire de la Société Linnéenne de Nor- mandie, membre de l`Académie d’Hipp0ne, des Sociétés entomologiques de France, Stettin, etc. — Z oologze. (llntomologie.) 1867. GA1.¤1· (Denis), banquier, rue Saint·Martin, 8, à Amiens. —-· Zoologie. 1869. GA1.1.E·1·(Eugène), Président de la Société indus- trielle, ancien Président du Tribunal de Com- merce, rue Saint—Louis, 35, à Amiens.- Géologie. 1878. Gauounm (Léon), industriel, boulevard Longue- ville, 52, à Amiens. — Zoologze. Botamgue. 1866. Ganmian (Jacques),$(s, Q l.,Conscrvateur honoraire ide la Bibliothèque communale, membre de l’Académîe d’Amiens, Président de la Société des Antiquaires de Picardie, rue Debray, 30, à y Amiens. — Zoologie. Botanique. Géologie. ‘ 1876. GARNIER (B.·L.), Secrétaire de l’Institut histo- rique et géographique, à Rio-de-Janeiro (Brésil). 1869.'G1aAan (Jules), propriétaire, rue Bossuet, 10, à · Paris. - Bolamgue. Géologie. (Iicrographie.)· 24 L
— 340 — 18'I5.'GoeEn·r (Émile), docteur en médecine, membre de _ la Société entomologique de France, de Belgique, ` et de plusieurs Sociétés savantes, à Mont-de- r Marsan (Landes). — Zoologie. (hntomoloqie.) l 1866. Gowse (Ernest), pharmacien, membre de la Société ` botanique de France, rue Duméril, 7, à Amiens. — Botanique. Géologie. _ 1875. Gouman (Émile), vérificateur des poids et mesures, rue aux Pareurs, 39, à Abbeville (Somme). — Botanique. 1866.'G0sssLE·r (J.), professeur d`histoire naturelle à la Faculté des Sciences, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lille (Nord). — Géologie. 1866. Gnune (Auguste), propriétaire, membre de la Société des Antiquaires de Picardie, rue Saint- Fuscien, 5, à Amiens. — Géologie. 1885. Gnossemr (Léon), membre correspondant du Cercle sténographique d’Anvers, à Boutillerie—lès- Amiens. — Botanique. 1877. Guinnewr (Arsène), percepteur à Coullemelle (Somme). - Botanique. 1866. Hnnwr (Léon n'), propriétaire, membre de la Société entomologique de France, rue Porte- Paris, 19, à Amiens. — Zoologie. Bnwmolugie.)- Botanique. Géologie. 1866.* Hauer (H.)., professeur d'Apiculture au Luxem- bourg, fondateur de la Société d’Insectologie, rue Monge, 59, à Paris. — Zoologie. (Enwmologie appliquée.) 1874.* Hunensox (Gabriel), libraire, rue Servandoni, 17, à Paris. — Zoologie. (Bntomologie.) —— Botanique. (ûryptogumic. Iicrogrupliie,)
— ZH! — l8‘l5. Jaxvien (Auguste), propriétaire, membre de la Société des Antiquaires de Picardie et de l’Aca- démie d‘Amiens, boulevard du Mail, 73, à Amiens. — Zoologie. Botanique. l866. Josse (Just), gg, docteur en médecine, ancien Chi- · rurgien en chef de l’l-l6tel·Dîeu, place Saint- Michel, l2, à Amiens. — Zoologie. 1875.* Lannenwn (Charles), pharmacien, membre de la Société entomologique de France ct de plusieurs » Sociétés savantes, l’Arba, près d'Al;zer. — Zoo- logie. Botanique. Géologie. l874.'LAssmnaz (Antonio), propriétaire, rue de Turenne. 125, à Paris. — Géologie. (linérnlogle.) l884. Lnctsnc (Paul), employé à la Compagnie du chemin de fer du Nord, Pavillon de Boulogne. — Bota- nique. l866. Lem-znvns (Alphonse), propriétaire, membre du Conseil municipal, bibliothécaire dc la Société d‘Horticulture de Picardie, route de Paris, 5, à Amiens. — Zoologie. (lchthyologie. Aquarium.) ` 1885. Lnràvluz (Adéodat), négociant, grande rue, 86, à Saint-Mandé (Seine). — Zoologie. tnmmoiogio.) l874. Lsràvne (Alfred). négociant, rue Saint·Geoll`roy, 4. à Amiens. - Zoologie. Botanique. l866. Limsu (Maurice), gg ill., proviseur du Lycée, mem- bre de l’Académic d'Amiens. - Géologie. l885. Lsxosttiz (Désiré), employé de commerce, rue des Tripes, 28, à Amiens. — Botanique. i885.'LÉNlEZ (Alcide), médecin vétérinaire à Eu (Seine- , Inférieure). — Zoologie. (tknitlwloqle.)
— 342 — 1866. Lnuom. (JuleS)· ·#· il A., docteur en médecine, directeur de l’École de Médecine d’Amiens, membre de plusieurs Sociétés savantes, rue de . la République, 34, à Amiens. e Zoologie. 1873. Ln Riom; (François), instituteur à Lam0tte·en- Santerre. -— Zoologie. (llntomologie.) — Botanique. Géologie. 1878. Lésûmsuc (Augustin—Joseph ola), docteur en méde- cine, rue Voltaire, 40, à Brest (Finistère). — Zoologie. (Bntomologie.) 1885. LETHIERRY (Lucien), membre de la Société ento- mologique de France et de plusieurs Sociétés savantes, rue Blanche, 46. à Lille (Nord). — Z oologie. (Bnlomologie.) 1873. Lnvom (Emile), propriétaire, rue Leroux, 9, à Amiens. — Zoologie. (Enlomologle.) 1878. Mance:. (Jules), propriétaire, rue Lemerchier, 10, à Amiens. — Zoologie. (ornithologie.) 1876. MARMOTTAN (Henri), docteur en médecine, an- cien député, membre de la Société entomolo- gique de France, rue Desbordes·Valmore, 31, à Passy·Paris. Zoologie. (lïntomologie. ornithologie.) 1878. Masson (Alphonse), rue des Rapporteurs, 33, à Abbeville (Somme). — Zoologie. llintomologlo.) 1879} Mwrrm (Alfred), boulevard Saint—Germain, 155, à a Paris. — (lintomologie.) 1866. Manou (Napoléon ns), propriétaire, membre de la Société géologique de France et de plusieurs Sociétés savantes, à La Faloise (Somme). - Géologie. (Paléontologie. llnéraloqle.)
— 343 — 1875. Mrzmus (Jules·Van), ancien représentant, à Pope- ringbe (Belgique). 1869. Mouans (Julien), docteur en médecine, professeur à l’Ecole de Médecine d’Amiens, rue Porion, 11, à Amiens. — Z oologù:. (Anatomie comparée.) 1866. Paume (Alfred), docteur en médecine, professeur à l’Ecole de Médecine d’Amiens, rue de Beau- vais, 35, à Amiens. — Zoologie. 1866. Pnnvnxrr (Emile), propriétaire, docteur en méde- cine et en droit, rue Saint·Fuscien, 63, à Amiens. — Botanique. 1880. Pàiunonr, entrepreneur, rue du Bastion, 3, zi Amiens. 1866. Pe·m· (Frédéric), négociant, maire de la ville d’Amiens, membre du Conseil général, rue Lau- rendeau, 195, à Amiens. 1866. Pnunnvâ (Victor), docteur en médecine, professeur à l’Ecole de Médecine d’Amiens, membre de l’Académie, rue Lamarck, 15, à Amiens. —- Zoologie. 1883. Pouuou (Joseph), petite rue de Cagny, 31, à Amiens. — Zoologie. Botamgue. Géologie. 1866. Pouces (Narcisse), gg, manufacturier, ancien Pré- . sident de la Société industrielle, membre de l’Académie d’Amiens et de plusieurs Sociétés , I savantes, rue de Constantine, 6, à Amiens. — Géologie. (ltnéralogie.) 1882. Queunnnnr. (Célestin), gp A., directeur de l’Ecole normale d`lnstituteurs, rue Jules Barni, à Amiens.
—— 344 — 1872. RAoui·:=r (Hémir), gg M. A. Q A., professeur d'agri— culture, membre du Comice agricole d‘Amiens. . rue d‘Heilly, 5, à Amiens.- Zoologie. Botamgue. Géologie. 1878.* RÉGIMBART (Maurice), docteur en médecine, mem- bre de la Société entomologique de France, rue de la Petite·Cité, 19, à Evreux (Eure). — (Ento- mologie.) 1874. Rerounni: (Auguste), propriétaire, rue Lamarck, 16, à Amiens. 1866. Ricumi (Marin·Pieri·e), Q A., docteur en médecine, professeur à l'Ecole de Médecine d’Amiens, pro- fesseur du Cours communal de Botanique, membre de l`Académie d‘Amiens et de plusieurs Sociétés savantes, rue Saint·Jacques, 93, à Amiens.- Zoologie. Botanique. (Phnnéiwamesettryp- ` togames de Itormandie et de Picmlie.) — Géologie. 1883. Riouisn (Antoine), conducteur des Ponts-et- Chaussées, membre de la Société des Anti- quaires de Picardie, au Pont-de-Metz-lès- Amiens. — Géologie. l883. liiouiizn (Olivier), pcrcepteur à Hornoy (Somme). — Zoologie. Botanique. Géologie. 1882. ltoussmu (Joseph), imprimeur, rue Saint-Fuscien, 16, à Amiens. 1872. Rousse:.-Fiounr (Henri), propriétaire, petite rue des Augustins, 1, à Amiens. —- Botamgue. 1871.' SAUVAGE (Émile), docteur on médecine,membre de la Société d’Anthropologic de Paris, de la Société géologique de France, rue Monge, 2, à Paris. —- Zoologie. (Anatomie comparée. Reptiles et poissons fossiles.) - Géologie. .
— 345 — 1875.* Scamnne (Ferdinand), rue du Perrey, 16, Lellàvre _ (Seine-Inférieure). 1881. Senna (Ernest), rue de la Pàture, 32, à Amiens. - Zoologie. (kntnmologie. Lépidoptères.) , 1885. Suzanne (Franck), rue de la Pàture, 32, à Amiens. — Z oologîe. (lintomologie. Lépidoptères.) 1877. Sinon (Eugène), ancien Président de la Société entomologique de France, avenue du bois de Boulogne, 56, à Paris. — Zoologie. (Arachnides.) I 1879. SONLEITHEUERN (le baron 01;),ex-ministre pléni- z potentiaire d’Autriche·l1ongrie, membre de la Société géographique de Vienne et de la Société archéologique d’Athènes, à Vienne (Autriche). 1868. Srimzux (Albert), propriétaire, docteur en méde- cine, rue Desprez, 20, à Amiens. 1868.'Tnnoum1 (0lry), ancien pharmacien. rue de la Tour, 78, à Passy-Paris. 1868.* Tnonei. (C.)., gg, docteur on médecine, membre de · la Société botanique de France, à Paris. 1881. 'fnnrien (Jules), cultivateur, à Eaucourt-sur-Somme (Somme). — Botanzgue. 1866. Vaexmzz (Alphonse), négociant, rue des Jacohins. » 18, à Amiens. — Botamgue. . 1866. Vaemnz (Bénoni-Édouard), négociant, rue Lemer- Q chier, 14, à Amiens. — Zoologie. 1869. VALOIS (Alfred oe), gg, ancien Consul général, membre correspondant de l’Académio d’Amiens, à Amiens. ` 1876. Vanaunaux (Ernest), ingénieur civil, rue Saint- ( Pierre, 9, à Eu (Seine-Inférieure). — Géologie.
— 346 — l879.' Vsnnnres, chef de bureau au Ministère de l'lnstruc- tion publique, à Paris. l866. Vico (Éloy ne), propriétaire, membre de la Société botanique de France et de la Société d'Émula· tion d’Abbeville, place de Cérisy, 6, à Abbeville (Somme). — Botanique. (Flore locale.) l874. Viiïuor (Paul), architecte, rue Blasset, IO, à Amiens. 1866. Viou (Michel), il} I., membre du Conseil municipal, , de l`Académie d’Amiens et de plusieurs Sociétés savantes, rue de la République, 8, à Amiens. — Zoologie. Botanique. Géologie. i866. Viou (René), il A.,Conservateur de la Bibliothèque communale, place au Feurre, t6, à Amiens. — Zoologie. (hniomologie) -— Botamgue. Géologie. (Pelé- ontologie. Collections qénéralœ et locales.) l873. Vonees (Edmond us), gg 0., ministre plénipoten- tiaire, membre de la Société d'Archéologie de France, membre correspondant de l’Académie d’Amiens. l875. Wiomen (Charles), propriétaire, membre de la Société botanique de France,rue de la Tannerie, 24, à Abbeville (Somme).- Zoologie. (ornithologie et Ovoloqle.) — Bolamgue. (Cryptogamie.) i883.‘ZAnonowsxi (Sigismond), 'membre de la Société d’Anthrop0logie de Paris, à Thiais, par Choisy (Seine).
· — 347 — Membres décédés de l888 à 1883. l876.'G|nannm (Jules), gg, recteur honoraire, directeur de l’Ecole supérieure des Sciences de Rouen, correspondant de l‘lnstitut, à Rouen (Seine- Inférieure). 4879.‘LAn1·lGUI;, gp, ingénieur dela Compagnie du chemin de fer du Nord, membre de l`Académic d'Amiens, rue de la 'l`0ur, 60, à. Passy-Paris. — Zoologie. (Bntomolopie.) 4866. Lmmsnnun (Henri), propriétaire, membre de la Société des Antiquaires de Picardie, à Epéhy (Somme). -- Géologie. 4866. Msxuecnx-:1* (Eugene), gg, conseillerà la Cour d’nppcl d'Amiens,, président de la Société d‘Horticulturc de Picardie, rue Lemerchier, 33, à Amiens. - Zoologie. Botanique. 4866. Osnnr (Prosper), propriétaire, fondateur et orga- nisateur du Musée de Roye, à Roye (Somme). Zoologie. (llntomoloqle. Coléoptéres en général. Collection spéciale des Coléopterea dn département de la Somme. Concliyologle en général. Collection spéciale de Coqnilles terrestres et flnvlntiles du départe- ment de la somme.) 4879.* Ouvuzn ne LA Mancns (6.)., propriétaire, secrétaire perpétuel de l’Académie d’Hippone, à Bone (Algérie). Ã8`l5.•PANUK (Peter), docteur en médecine, professeur à l'Université de Copenhague, membre de l`Aca- démie royale danoise des sciences, à Copenhague (Danemark). |870. Vnnmsn (Camille), propriétaire, rue Lemàtre, 4, à · Amiens. —- Botanique. 23 L
— L I STE mas SOCIETES CORBESPONDANTES ’ï". —-·ïïî—- FRANCE. Abb0vIIIc· — Société d’Emulation. (1797). (2) Amiens. — Académie des Sciences, des Lettres et des Arts. (1750). Amiens. .—· Gomice agricole de Yarrondissement. (1836). Amlenn. — Société d’Apiculture de la Somme. (1875). Amtcnn. — Société des Antiquaires de Picardie. (1836). Amiens. — Société d’Horticulture de Picardie. (1844). Amlcns. — Société Industrielle. (1861). Amiens;. - Société Médicale. (1803). Augier;. — Académie des Sciences et Belles-Lettres. (1857). Anger-. — Société d’Étudcs scientifiques. (1871). Arras. - Académie des Sciences, Lettres et Arts. (1817). Autun. — Société Eduenne des Lettres, Sciences et Arts. (1836). (I) Cette liste ne comprend que les Sociétés qui adressent régu- lièrement lcurs publications à la Société Linnêcnne du Nord de la France. (*2) Date de la fondation de la Société.
·— 319 — Auxerre. — Société des Sciences historiques et natu- relles de l‘Yonne. (1847). Besançon. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. (1752). lsezlers. — Société d’l·Ztude des Sciences naturelles. (1876). Bordeaux. — Société des Sciences physiques et natu- relles. (1853). Bordeaux. -— Sûciélé Lilllléêllllü. (1818). Boulogne-sur-hier. — Sûttlélé AC2ldél11iq|.l8. (1864). Dress. — Société Académique. (1858). , caen. — Société Linnéenne de Normandie. (I823). cambral. — Société d’Emulation. (1804). chambéry. — Académie des Sciences,Belles-Lettres et Arts de Savoie. (1819). cherbourg. — Société des Sciences naturelles. (1852). clermonnlrerraml. - Académie des Sciences,Belles- Lettres et Arts. (1827). Dax. — Société Borda. (1876). ` Dounl. — Société centrale d’Agriculture, Sciences et Arts du département du Nord. (1799). lsplnal. - Société d’Emulation des Vosges. (1825). Grenoble. - Société de Statistique, des Sciences natu- relles et des Arts industriels de l'Isèrc. (1838). navre (Le). — Société havraise d’Études diverses. (1833). Lllle. - Société des Sciences, Agriculture et Arts du département du Nord. (1803). Lllle. — Société géologique du Nord. (1870). Limoges. — Société des Sciences et Arts de la Haute- Vienne. V Lyon. — Académie des Sciences, Belles·Lettres et Arts. (1700). .;
— 350 - Lyon. — Société d`Agriculture, Histoire naturelle et Y Arts utiles. (4764). Lynn. ~— Société Linnéenne. (4822). Eicon. — Académie de Macon, Société des Arts, Sciences, Belles-Lettres et Agriculture. (4805). Ilnraellle. — Société d`Etudes des Sciences naturelles. (4876). Mancpemer. — Académietles Sciences et Lettres.(4706). Nancy. — Académie Stanislas. (4750). Nanny. — Société des Sciences (ancienne Société des Sciences naturelles de Strasbourg). (4829). Nantes. — Société Académique de Nantes et du dépar- tement de la Loire-Inférieure. (4789). Nlee. — Société centrale d’Agriculture,d’Horticulture et d’Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes. (4860). Nimes. — Société d'Etude des Sciences naturelles. (4874). Parna. — Association scientitique de France. (4864). Paris. —— Société centrale d’Apiculture et d’Insectol0gie générale. (4856). Paris. — Société philomathique. (4788). Paris. —- Société zoologique de France. (4876). Pau. — Société des Sciences, Lettres et Arts. (4844). Périgueux. —- Société d’Agricultnre, Sciences et Arts ' dela Dordogne. (4824). Perpignan. — Société agricole, scientifique et litté- raire des Pyrénées-Orientales. (t833). Privas. — Société des Sciences naturelles et historiques de l'Ardèche. (4864). Reims. - Société d'Histoire naturelle. (4877). Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles. (4865).
.. 35g - BnInt•E|.Ienne. — Société d’Agriculture, lndustrie, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de la Loire. (4822). . soluuquoumlu. — Société Académique des Sciences, t Arts, Belles-Lettres, Agriculture et Industrie. (4825). Bemur. — Société des Sciences historiques et naturelles. i (4842). ( Bono. — Société archéologique. (484-4). i soluouo. — Société archéologique, historique et scien- tifique. (4847). ( Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres. (4746). Toulouse. - Société Académique hispano-portugaise. (4880). Toulouoo. — Société des Sciences physiques et natu- relles. (4874). Toulouse. — Société d`HlSl0îl'8 naturelle. U866). g Touu. — Société Académique d’Agriculture, Sciences, · Arts et Belles-Lettres du département de l'Indre-et- I Loire. (4764). Troyes. - Société Académique d’Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de l'Aube. (4798). i Troyes. — Société Horticole, Vigneronne et Forestière. i . vulencnennu. - Société d’Agriculture, Sciences et Arts. (4834). f vlu·y·lo·Fronçole. — Société des Sciences et Arts. (4864). L
- 352 - ALSACE-LORRAINE. Colmar. — Société d’Hîst0ire naturelle. (|859). Metz. — Société d’Hist0ire naturelle dela Moselle. (4835). ALLEMAGNE. Bremen. - Naturwissenschaftliche Gesellschaft. nrenlnu. — Verein für Schlesîsche lnsectenkunde.(t84'l). Gnntrow. — Verein der Freunde dcr Naturgeschichtc in Mecklenburg. (|84'7). (‘·n•scl· — Verein für Naturkundc. · Chemnitz. — Naturvt·issenschaftliche Gesellschaft. (l859). nnnzlg. — Naturforschende Gesellschaft. Dresden. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft « Isis ». Elbertem. — Naturwissenschnftlicher Vercin. FI•¤nkfurt·nm•l\|eln. — Senckenbergische Il3tUl'f0I'S· chende Gesellschaft. Glenen. — F. d. Oberhessische Gesellschaft für Natur- und-Heilkunde. (*l862). GÃÕ¤•l|tz· — Naturforschende Gesellschaft. Greihwela. — Naturwissenschaftlicher Verein vou Neu·Vorp0mmern und Rügen. (t869). Belle nn der seule, — Naturwisseuschaftliche Verein für Sachsen und Thüringen. Hamburg. — Verein für Naturwissenschaftlîche Unter- haltung. (l8‘I4). llennover. —— Naturwissenschaftliche Gesellschaft. Kënngeberg. — Kônigliche physikaltsch·ôk0nomische Gesellschaft. (|860).
... 353 - Munster. — Zoologische section des Westfalischer Provinzial-Vereins für Wissenschaft und Kunst. (4872). oennbrnck. — Naturwissenschaftlicher Verein. stuttgart. — Verein für vnlerlandische Naturkunde. (4844). Wiesbaden. - Nassauische Verein für Nuturkunde. (4857). ZwIcknu·|n·Onch•cn. - VêrèinfürN&lUl‘k¤ndB.(4859). AUTRICHE-HONGRIE. Brünn. — Naturforschender Verein. (4862). ||ermnnn•tndt;— Sicbenbürgischer Verein für Natur- wissenschaften. (4849). _ Linz. - Verein für Naturkunde in (Esterreich 0b der Enns zu Linz. (4870). Prng. — Natur-historischen Vcrein « Lotos ». (4880). 1‘rtmte.' — Società Adriatica di Scienze naturali. Trencnén. -— Evhonyr. Wien. -- Kaiserliche Akademie der Wisscnschaften. (4864). Wien.- K. K. zoologisch-botanîsche Gesellschaft. (4854). Wien — Ornithologischer Vercin. Wien. - Verein zur Vcrbreitung der naturwissenschaft- ( licher Kenntnisse. (4860). · BELGIQUE. nrnxeilen. — Académie Royale des Sciences, Lettres · et Arts de Belgique. (4772). nruxeilem — Société Belge de Micrescopiea (4874). ;
( - 35-I — B•·ut¢|Ic¢.— Société entomologique de Belgique. (1856). nrnxetteo. — Société Royale malacologique. (1863). |xetle¤·BrnxeIIeo.— Société Royale Linnéenne.(1872). DANEMARCK. Copenhague. — Académie royale danoise des Sciences. ESPAGNE. , Madrid.- Sociedad Espafiola de Historia natural.(1872). HOLLANDE. nnvtem. — Société hollandaise des Sciences exactes et naturelles. (1752). ILES BRITANNIQUES. Belfast. — Naturalistsïleld Club. Edtnburgh. - Edinburgh geologîcal Society. (1834). London. -— Royal Microscopical Society. Manchester. — Literary and philosophical Society. (1860). ITALIE. S · rtrenze. — Società entomologica Italiana. (1869). Genova. — Società di letture e conversazioni scientiüche. (1877). · llllaùo. — Società Italiana di Scienze naturali. (1858). nlodeno. — Reale Academia di Lettere, Scienze ed Arti. Modeno. - Soeietà dei Naturalisti. (1866).
- 355 — Padova. - Socictà Veneto-Trentina di Scienze naturali. (1872). Plon. — Società Toscana di Science naturali. (IB75). ` LUXEMBOURG. Luxembourg.- Institut Royal Grand—Ducal de Luxem- bourg. (1868). Nonwizcn. Chrlatlnnlu. — Université royale de Norwège. ` RUSSIE. _ norpat. — Naturforscher Gesellschaft. l Ilelalngfors. — Societas pro Fauna et Flora Fennica. · nloacou. — Société Impériale des Naturalistes. oaaaaa. - Société des Naturalistes de la Nouvelle- I Russie. (l872). SUISSE. Baaol. — Naturforschende Gesellschaft. Bern. — Schweizerische entomologische Gesellschaft. Lausanne. — Société Vaudoise des Sciences naturelles. Neufchâtel. — Société des Sciences naturelles. (l8'll). ETATS-UNIS D’AMERIQUE. Bouton (Mana.), — Boston Society of Natural History. camnridgo (Mau,). — Cambridge entomological Club. —— Psycho. (IS74). W . Madison (w|aa.). — Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters. i
— 356 — · Madison (wna¢.). ··- Wisconsin State Agricultural Society. Newhavcn (Connect,). — Connecticut Academy of Sciences. Pmiadatpma. — Academy of natural Sciences. salam (Maat.), — Essex Institute. (1869). It»·L0u|• (hllsnourl). — Academy of Sciences. ` Waahingmn (D. 0.). —- U. S. Departement of Agri- culture. (l862). Waahlagcaa. — Smithsonian Institution. Efnnhlngton. — U. S. Geological Survey. CANADA. London (Ontario).- Canadian Entomological Society. (I869). BRESIL. nia de Janalra. — Instituto historico, geographico 0 ethnographico do Brazil. (l839). nia de Janeiro. - Museu nacional de Rio de Janeiro. (IS39). REPUBLIQUE ARGENTINE. Buenaa·Ayraa. — Sociedad cientilica Argentina. INDES ORIENTALES. Batavta. - Société des Sciences physiques aux Indes Néerlandaises. (|86l).
E R B A T A . . Page M8, 4• ligne. - Au lieu de: 229, lire : 23l. Page 249, |"•ligne. — Au lieu de: Tentherdinidœ, lire Tcnthre- dinidœ. ' Page 268, 3• ligne. — Au lieu de: Aneugnemus, lire: Aneugmenus. Page 268, l7• ligne. — Au licu dc: Sclnndriîdœ, lire: Selan- driîdœ. ° Page 290, I·i• ligne. — Au lieu de: G. schultzli, lire: G.Scbultzii. L