ISSN 0223-0879 IHIIÉIU 5 1er semestre 1980 5; • · ` o 1 G 3. 1* 1 G é 0 0 1 0 g ie 0 ravua das associations ·· d’6tuda ot do protaction da Ia natura an Picardia + , ?r?i}îF‘ ‘ if-i·" ·` ·ë".·`:;î·-F?';` FI? Y? _ É·5gv’é>*°î§%Lëî; s i fâïïàë ==·,‘=='aëë1*î&"ââ~=Él0) îîîêà ëë·?"`—·"?ï»#?;~ ¤;ë.·5 · ¢;3;§« :· î_ *â i '··5¤»—“l mzzr;0 &;»i¤t;,`È _·._ 0 :2* a "`·‘=L5;- Qwb ‘ ,$ü¢·01·;·,§¢-r ·· "¢q.;—‘xf` ..0.·§;ëÉ·ï?‘1î¥
-1- PICARDIE-ECOLOGIE Revue des Associations d'Etudes et de Protection de la Nature en Picardie. 5 rue des 3 CATEL FERRIERES 80470 AILLY S/SOMME. Responsable de la publication : Maurice DUQUEF Abonnement : 2 numéros pour 1980 : 10 F Travail photographique : J-B ZAZAC Imprimerie spéciale : Picardie-Ecologie Dépôt légal : 2e trimestre 1979 Tirage : 1000 ex. les articles signés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs. SOMMAIRE Roulez au gaz p. 3-7 Maurice DUQUEF Parc naturel régional de Picardie maritime ; p. 8-10bis G.E.P.0.P. 1 La Maladie de l'0rme: p.11-22 J-Luc VIGNEUX A Les Orchidées de Picardie p. 23-26bis 1 Shirley Debacq 1 Bernard Gérand Le Héron p. 27-30 Sylvain Thiêry Monsieur le Sénateur p. 31-34 1 Jean-Marie Thiêry l (alias Louis XIV) q De l'énergie dans nos rivières p. 35-36 q Maurice DUQUEF Réserve naturelle de Boves p. 37 Pollution de l'eau p. 38-40 Amis de ’ la terre (Abbeville)
-2- Editorial, ou avis de décés proche ? Picardie-Ecologie, de trimestriel devient semestriel. Les raisons de cette restriction ? manque d'argent ? désintéressement des lecteurs ? non, pas du tout, mais plutôt manque d'articles et de bonnes volontés pour la réalisation des numéros. Le responsable de la publication s‘excuse de cette situation regrettable et fait appel à tous ! sinon c'est la fin de Picardie Ecologie. Une enquête sur la répartition des Mammifères en France est en cours dans notre région beaucoup de cartes manquent de données. Toute information de Mammifère mort ou vivant sera la bienvenue. ‘ Les pelotes de réjection de Rapaces | nocturnes constituent un précieux atout pour É l'enquête car elles renferment les crânes_de · beaucoup des micromammifëres de la région. Aussi pour aider à cette étude vous pouvez envoyer ces pelotes trouvées aussi dans les bois et les vieux édifices à l'adresse suivante en indiquant le lieu PRECIS de ramassage et la date â l'adresse suivante : TRIPLET Patrick App. 335, 8 rue du Docteur Fafet 80 OOO AMIENS (P.S. tout envoi sera remboursé sur demande)
-3- ROULEZ AU GAZ L Alors qu'aux Pays-Bas plus d'un million de véhicules roulent au gaz, c'est seulement le ler Janvier 1979 que le Gouvernement français a autorisé n'importe quel véhicule à se servir de ce mode d'énergie. Pourquoi rouler au gaz ? - Parceque jusqu'à maintenant le gaz de pétrole liquide (GPL) était gaspillé et brûlait dans les torchêres (environ 3% d'une tonne de pétrole brut) tout à fait inutilement. - Parce qu'un litre de GPL coûte seulement 1,63F - Parce qu'il est beaucoup moins polluant que le diesel et l'essence (voir schéma). Il ne contient ni plomb, ni soufre. — Parce que les frais d'entretien du véhicule diminuent : la combustion du carburant étant l "propre" le moteur travaille dans de meilleures i conditions : . Réduction de l'encrassement . Suppression de la dilution du lubrifiant et donc réduction de la consommation d'huile ) moteur ( . espacement des vidanges ( . accroissement de la longévité du moteur. ) — Parce que la conduite du véhicule est plus sou- ple, le moteur nettement plus silencieux, les démarrages â froid sont plus aisés, les per- formances sont excellentes, notamment aux bas régimes, imposés par la circulation en ville par exemple. Quant à l'économie de carburant, les choses semblent moins nettes, d'après la brochure GPL/ Butagaz une économie de 10% est réalisée selon la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Amiens qui a équipé l'un de ses véhicules (voir annexe) la consommation a augmenté de plus de 2 litres aux cent kilomètres. Mais il est possible que
-4- l'état mécanique du véhicule entre en compte et de toute façon l'adaptation au gaz est ren- table après 40.000 km. Alors comment transformer son vëhicuiè ? La conversion d'un véhicule au GPL carburant (mélange de propane et de butane, dans des proportions variables : 19 à 50 % de propane) est une opération relativement simple ; mais seul un bon spécialiste de l'automobile et de la carburation pourra assurer dans les meil- leurss conditions, la transformation essence- gaz, en particulier assurer le réglage optimal de la combustion du GPL carburant dans le moteur. Butagaz forme des transformateurs GPL carburant : il en existe 7 dans le département du Nord, la formation de spécialistes pour la Picardie est en cours de réalisation. La transformation coûte 4 000 F hors taxes et entraîne le passage au service des Mines car la mention "essence" sur la carte grise doit être remplacée par "gaz". La législation in- terdit l'alimentation mixte : il est en effet possible, techniquement, d'avoir un carburateur qui peut fonctionner indifféremment sur essence- ou gaz, il suffit de tourner un robinet. Cette interdiction nous semble réhibitoire car le rayon d'action d'un véhicule GPL est de 400 à 700 km (selon la puissance du moteur) et seu- lement 7 stations dans le département du Nord approvisionnent en gaz. Dans la Somme, la Station BP, rue Dumoulin CD 933, zone indus- trielle d'Amiens, vient d'être équipée (nov. 1979). Dans le reste de la France l'équipement en gaz va se faire petit â petit et outre Butagaz (lié â BP et â Shell) d'autres compa- gnies vont surement emboiter le pas : Antargaz par exemple (lié â Elf). Actuellement la quasi inexistence d'un réseau de distribution n'autorise que des véhicules de société à roulez au gaz, ou par exemple la 2e voiture d'un foyer, car avec un véhicule au
-5- GPL carburant il ne peut être question en 1980 de partir en vacances dans les Alpes ou à Marseille (il n'y a pas encore, là-baslde sta- tions GPL). L'installation d'un deuxième réser- voir (88 1.) fonctionnant dès que le premier est vide (comme sur les installations domes- tiques au propane) peut doubler le rayon d' action, mais augmenter encore les frais d'ins- tallation ( et supprimer alors totalement le coffre à bagages !). Tant que les constructeurs ne fabriqueront pas des voitures directement adaptées au gaz et avec des réservoirs intégrés dans la carrosse- rie (et non pas placé dans le coffre) il semble que seuls des véhicules utilitaires soient sus ceptibles d'étre transformés au GPL en plaçant le réservoir de 88 1. derrière les sièges. L'installation dans une voiture de tourisme du réservoir prend beaucoup de place dans le coffre. Plusieurs marques automobiles vont (enfin) prévoir l'an prochain la construction de véhicules intégrés. Petit inconvénient à prévoir : l'utilisation de réservoirs sous ° pression doit légalement prévoir une vérifi- cation ; tous les 10 ans pour une installation fixe, tous les 5 ans pour une installation roulante. Le coté non polluant et économique du GPL carbu- rant attire l'intérêt de l'éco1ogiste. Celui-ci pourra même espérer faire marcher son auto avec ungaz "national", car l'utilisation du GPL nous assujeti toujours à l'Etranger, malheureusement l'emploi du Méthane (gaz de fumier) qui est un gaz non compressible, oblige â se servir de volumineux réservoirs (pourtant de tels véhi- cules circulent, notamment en Angleterre). ( De toutes façons la seule solution aux problèmes des transports est la réduction de l'emploi de la voiture privée au profit des transports en commun ou de .... la bicyclette ! Mais quand on voit que l'Etat encourage,par la construction d'Autoroutes, la circulation de voitures privées
-6- et dêvoreuses d'ênergie, on peut se demander si la chasse au GASPI ne relève pas de la démagogie . d'après la brochure · f ` Maurice Duquê GPL/Carburant/Butagaz _ COMPQSITION Q'3 @ DES GAZ ¤‘EcHAP¤v•ENT monoxyde decarbone m - Illuamn ‘ 0,2 _ ' gaz ® — oxydes . Q) d'azote Q hydrocarbures r ‘ L1 dd +9 = or s . . . _· ·_·_ _- __ l __ A'; -— —I . É-‘_;· ·r si r * -. __. un E `<` If-- r 6* A wgofû `·«È« àuiâ :1% g^ï"'} © pû nu == \ O EE Pcêcccc îïïïël F, m 55-75:: Iïï T ```` ‘ " ' ,. " l|llMî¤=""" matériel BKgas sour la conversion au GPL carourant. d’un véhicule essence
..7.. ?*‘ jjî·ï2îï‘·?g§ ·—··~ 5*-, service 5;.-},., ,_ ¢q¤ëp¤¤•¤¤* . j;;,.;;_'èj_é·· -;, POU]? tO11S I‘€I‘1S€lgI‘1€II1€1'1tS î;î2f;.Qî,g ? """-‘·"`· ·’ S.A.R.L. BEAURAIN 32, rue de Noyon _ Mândatâlrê Tél, (22) 923;,56 Zone Industrielle Route de Vignacourt 80000 AMIENS Tél . 22-43 .44 .44 ,m,,,,,_ 1, 7 décembre 1979 VEHICULE , TYPE R 16, DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE D'AMIENS FONCDIONNANT AU GAZ DE PETROLE LIQUEFIE Transformation faite le 15 novembre 1979. Coût de la transformation par 1m garage local : ls 000 FHT avec réservoir de 88 l. ·— Consommation, super carburant, avant transformation (entre 2 pleins) soit 89 1 pour 882 km ..... 10,1 1/.100 km Coût aux 100 km: 10,11 x 3,07 F == ...... 31,00 F -· Consommation aprês transformation : 12,53 l/100 km Coût aux 100 km: 12,53 1 x 1,63 F ·= ...... 20,112 F soit une différence aux 100 km de 10,h8 F. Avec des combustibles dont le prix varie dans les mêmes proportions, la rentabilité de l‘investissement serait acquise sur moins de MO 000 km. nota : la consomation de gaz de pétrole liauéfié a été mesurée entre 2 pleins. Pour 1me étude plus fine il serait souhaitable de faire 1me comparaison sur 1m plus grand kilométrage.
1¤¢ PREPARATION DE LA CHARTE DU PARC NATUREL REGIONAL DE PICARDIE MARITIME. GESTION DES ESPACES ET DES ESPECES : Les propositions du G.E.P.O.P. X Ayant justifié la création du Parc Naturel Régional de Picardie Maritime, la richesse de son patrimoine naturel et culturel lui donne son caractère spécifique. Des moyens exemplaires seront mis en oeuvre pour valoriser cette zone tout en préservant les conditions de l'existence de son patrimoine. La gestion des milieux sera étudiée cas par cas. Il sera notamment précisé si on laisse évoluer le milieu ou si une intervention est nécessaire pour maintenir les écosystèmes à un stade d'évolution. La gestion de la vie sauvage et de ses habitats est un objectif important pour lequel des moyens seront dégagés, en regard de la cons- tatation d'un appauvrissement sensible des popu- lations. Par la diversité de ses biotopes, la Plaine Maritime Picarde est notamment le maillon indis- pensable â la survie de cohortes d'oiseaux mi- grants de l'Europe du Nord et de Sibérie occiden- tale vers l'Europe du Sud et l'Afrique. La totalité des zones de repos essentielles aux oiseaux migrateurs, des zones de reproduc- tion, comme la présence des éléments naturels capables d'assurer leur nutrition feront l'objet de mesures particulières de sauvegarde. x GROUPE ENVIRONNEMENT-PROTECTION-CRNITHOLOGIE en Picardie - Affilé â la Fédération Française des Sociétés de Protection de la nature - Agréé par les Ministères de la Culture et de l'Environ- nement, de l’Equipement (Loi sur la protection de la Nature) et de la Jeunesse et des Sports - MUSEE DE PICARDIE 80000 AMIENS (CCP Lille 872.02) Adhésion de soutien : à partir de 50F, normale 25 F, moins de 16 ans : 10F. 1
-9- Ces milieux (vasières, marais, étangs, autres zones humides, dunes, prairies, etc...) seront notamment préservés de la destruction et de la surfréquentation humaine anarchique. Sur le périmètre d'action du Parc, en priorité, seront protégés : - les massifs et cordons dunaires _ — la réserve maritime - le hâble d'Ault - les marais du Marquenterre et de la Basse Vallée de la Somme · - les vasières herbues ou non des baies — les renclôtures particulièrement celles proches de la baie d'Authie — la héronniêre de Boismont - les falaises et leur table d'érosion. Sans être une fin en soi, le parc favo- risera la mise en place d'un réseau cohérent de réserves naturelles s'inscrivant dans un schéma d'ensemble international. La gestion des réserves naturelles exis- tantes ou qui pourraient être créées, sera confiée aux Associations agréées au titre de la loi sur la Protection de la Nature, selon les dispositions prévues en ce domaine et en étroite liaison avec un conseil scientifique. L'ouverture au public des zones les plus sensibles sera étudiée cas par cas et aura uniquement des buts pédagogiques. Les risques présentés par la fréquentation touristique doiv vent être étudiés soigneusement. Il n'y sera dsveloppé éventuellement que des équipements légers ayant pour but : - la conservation du milieu - l'accueil du public aux fins d'initiation à la connaissance de la nature, aux règles de l'éco- logie (classes de nature .... ) Le parc s'attachera à mettre en oeuvre des , mesures de contingentement du tourisme en fixant les activités touristiques sur des points sans risque pour l'équilibre écologique, à éviter i
-10.- d'attirer le public vers des zones fragiles dont il ignore souvent l'existence. Le parc naturel régional se dotera d'un Conseil Scientifique regroupant les spécia- listes et les associations d'étude et de pro- tection de la nature, qui participera effec- tivement, par ses avis, à sa gestion. Le parc assumera ainsi en toute connais- sance de cause sa vocation de protection de la nature. Il se donnera les moyens de la réaliser. Le Conseil Scientifique sera plus par- ticulièrement consulté pour la définition de la potentialité d'accueil des différents milieux, la création ou l'extension de réser- ves et leur mode de gestion. Le parc devra se doter des moyens pour faire appliquer la législation et les règle- ments, tant nationaux que locaux, dans les domaines de la protection de la nature qui concernent : - l'interdiction de la pénétration des engins à moteur sur le domaine public maritime, dans les réserves ou les massifs et cordons dunaires (notamment la pratique de la moto tous terrains). - la réglementation du survol aérien â basse altitude principalement pour les zones â pro- téger en priorité énoncées ci-dessus ; ce survol est en effet incompatible avec les conditions particulières de calme nécessaire à la présence et à la reproduction de l'avifaune. - l'application des arrêtés relatifs à la pro- tection des oiseaux, des mammifères, des am- phibiens et reptiles, des mollusques, des insectes... La cueillette des végétaux fera l'objet d' une attention particulière. Le parc se dotera d'une réglementation stricte, en liaison avec
le Conseil Scientifique, concernant les prélè- vements industriels ou lucratifs du lilas de mer et de la salicorne. Par ailleurs, il déve- loppera des actions pédagogiques auprès du public pour la préservation des espèces rares ou menacées. La pratique de la chasse a des effets directs sur la gestion de la faune et la présence de l'avifaune. La chasse, dont l'organisation est laissée à l'initiative et à la responsabilité des as- sociations et détenteurs de droits de chasse, doit s'exercer strictement dans le cadre des lois et règlements en vigueur. Le parc déploiera une vigilence permanente vis-à-vis de la pollution des eaux des baies et de la mer qu'elle provienne des eaux conti- nentales, des rejets des ports, des industries ou des centrales nucléaires prévues à proximité de la Côte Picarde, de tous déversements d' hydrocarbures . É ·· Q? p î I \ H ¢€='—— ·' - î"\’ 0 l `·«, @ `l è ‘? , Ju mn 7s¤°°
l'auto-collant : 4 Frs port compris Mouvement Ecologique Picard - FERRIERES 5 rue des 3 Catel 80470 AILLY S/SOMME
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-I2— ü B temps à autre, dans la presse locale, nous pou- I vonS lire un article sur la mort d'un orme célébre · Tantôt sur celui au pied duquel Napoléon s'est assou- pi, tantôt une déclaration solennelle d'un élu deman- l dant aux propriétaires d'ormes d'abattre leurs arbres avant que le bois ne soit devenu inutilisable 1 A Amiens, tous les ormes des grands boulevards ont été abattus, provoquant un dilemme entre la presse et la municipalité . Tous ces ormes sont malades . L‘orme est un arbre de Picardie et il fait partie du paysage .Derrière ce bouquet d'ormes se cache un village, une rangée d'ormes borde ce canal, cette I route · Le bois d'orme a été traditionnellement uti- lisé dans le charronnage pour la fabrication de roues et de noyaux, et également en ébénisterie pour la confection du mobilier . L‘ORME . BOTANIQUE . £;u·le territoire français on trouve essentielle- ment 2 sortes d'ormes à l'état sauvage . Dans les plaines et dans les villes il s'agit de l'orme champêtre, Ulmus campestris, et dans les bas- ses montagnes c'est l'orme de montagne, Ulmus monta- Bla Dans les régions où les biotopes des 2 espèces se cotoient, il existe très souvent des hybrides . C'est le cas dans les Ardennes, par exemple . I 1.l'orme champêtre. Ulmus campestris . (:et arbre se reconnaît facilement de tous les arbres de la forêt de feuillus grâce ê sa feuille dont la base est toujours assynétrique . Cîest le seul cas d'assymétrie du limbe . Par ailleurs cette feuille est petite, rude au toucher et le pétiele est court· L'arbre est assez élevé et présente de nombreux drageons à la partie inférieure du tronc . L'écorce est rugueuse, les feuilles sont alternes, dentées et deviennent jaune en automne · Les fleurs forment des touffes denses d°étamines rougeâtres sur les
-13- i branches encore dênudêes . Les fruits, appelés ssnares offrent 1'aspect d'un disque verdître, échsncrê, de un centimètre et deni de diamètre . Ces fruits apparais- sent«en mai . Pour la déternination il faut prendre des feuilles à des branches de l'arbre et non pas à des rejets . -\\\ A _/ base / È I Fc.u,€\\¢ ass~ImÉh·€¢1ue Orme c,\·sen•tü'r¢· . l . 7 }f çunü" Je \'••-me .--··--——- ·, » I Éd\¤ncr¤¤·¢./ 2.l'orme de montagne. Ulmus montana . Le aussi la feuille est particulière . Elle possède 3 pointes à l'extrémité de son limbe, ce qui est carac- teristique . La feuille est plus grande que celle de
. -14- l'erne chanpétre . L'arbre est généralement peu dra- geonnant . Son fruit est peu éohancré et la graine est plus centrée . gpeinhs ff F _/ \ — çnuîue. _ Orme ¢Ã¢‘5 _ moateâncx _ LA MALADIE . HISTORIQUE . ;_ Paris la maladie a attaqué les ormes dès 1921 · -_C'est à cette.époque que des chercheurs hollandais décrivent la naladie . On donna donc le nom de mala- die hollandaise à la maladie de l'orme . En fait il semble que ce fléau soit d'origine asiatique · La maladie s'est rapidement étendue de la fin de la première guerre mondiale jusqu'aux années 50 dans toute l'Europe de l'ouest ( Hollande, France et Grande Bretagne ) . Puis en 1926, suite à l'i¤- portation de végétaux infectés, le nouveau sonde a été infesté, en particulier les U.S.A. et la Canada . Il faut noter qu'à cette époque la fon! canadienne a été dêcimée et la moitié des ornes sont alors morts . En Europe les dégats sont restés assez limités · En 1968 la maladie semblait se stabiliser en France . Mais depuis 1972 des attaques spectaculaires
` ·1¤· àà, d î-‘ . gf, . T . Is 4 $ .`: .. .5 B ëë '·* :.· °g 3 ag : . •^ gé} nb É BI E Z È " O 2 EE É «*····"" . È ¤
-]:8.. ont été à nouveau signalées, dans le bassin parisien essentiellement, mais aussi dans de nombreux pays d' ` Europe · Dans notre région c'est depuis l'été 1976 que la maladie a commencé â frapper . Il semble que la sé- cheresse de cet été et le déficit hydrique prolongé qui en a été la conséquence, aurait favorisé le re- tour du parasite, dont la virulence aurait par ail- leurs été accrue . Durant l'été 1979 l'extension de la maladie a été signalée en Bretagne et dans les régions de l' embouchure de la Loire. Il convient de remarquer que seul l'orme des campagnes est atteint de la maladie · L'orme de montagne et les hybrides entre les 2 espèces ré- sistenb as=ez bien au parasite · . LA MALADIE. CYCLE EVOLUTIF . 1.la maladie : la graphiose . Ljagent de la maladie de l'orme est un champi- gnon inférieur de la classe des Ascomycètes lq Graphium ulmi ( ou Ceratecystis ulmi, forme sexuée ) Ce champignon donne son nom à la maladie : la "Graphiose". ` Le champignon envahit tous les vaisseaux con- I ducteurs du tronc . Le mycélliun ( appareil végéta- tif du champignon ) progresse entre les mêats cellu- laires, mais il peut également traverser la paroi pecto-cellulosique des cellules grâce â des enzymes . Le bois de l'arbre est alors détruit et les pelot- tons de mycéllium du champignon obturent plus ou moins les canaux conducteurs de sève . De ce fait le sommet de l'arbre est mal hydraté et se dénude . Les branches basses gardent leur feuillage · Les bourgeons sont secs et cassants et finissent par avorter . ; Suite à cette attaque, les cellules des vais- seaux de l'arbre fabriquent des thylles ( expan- sions vésiculeuses dans le vaisseau ) et ces thylles obturent également les canaux conducteurs de sève, puis la production de gomme finit de
I -I7-· .].;;?fé£'fr“ · V _ ai _ ® W gf @ ® ï · · fx ‘ , az 1.. ® Mata au \__È?,// I ® ·’f·_; îE: ;’ ’ a ® k I Élzùll î - · '
.18- colmater les vaisseaux · Un arbre malade perd ainsi facilement son écorce . On peut alors voir des taches brunes sur une coupe transversale du tronc . Ces taches se situent =ur une ou plusieurs stries d'ac- croissement et finissent par confluer en anneaux complets sur de= arbres irrémédiableient atteints · 2.cxcle biologigue de la maladie . [ps transports de bois infecté, le vent ou la pluie sont des agents de dissémination des spores du champi- gnon (9) . Toutefois, ce sont les scolytes, insectes coléoptè~ res parasites de l'orme, qui constituent le vecteur privilégié de la maladie (8) . 2 espèces de scolytes sont parasites de l'orme · Scolytus scolytus vit dans les grosses branches et le tronc · Scolytus multistriatus vit dans les jeu- nes rameaux . L'insecte possède des pièces bucales qui blessent les jeunes vaisseaux du bois dont il se nourrit . Il inocule ainsi les spores du Graphium dans l'orme sain ` -, et ainsi i'arbre en arbre - _ ou sur un même arbre (1/2). Q `1 ( Les femelles fécondées hi- \ -· " bernent dans des ormes É plus ou moins infectés par \ ' le champignon · Au prin- *j _ temp: suivant une preuiêre î- ü ~.·” génération sort de son état -! à larvaire · Les jeunes adul- f \ \ tes envahissent alors l'ar- ` ` _ « bre et ses voisins · Une ' ‘ î seconde génération peut nai A , tre en juillet si l'été est · e Ã É suffisamment chaud · É . Le sycélium se propage et È ee manifeste par les taches — _ E - brunâtres dans l°aubier(3)· l' ` · En observant l'écorce d‘un ' \ arbre atteint on remarque · f -1 des perforations et sous l' - } É écorce on distingue 2 sor- . tes de galeries zdans un · _ _ `prënier temps des galeries $¢°"]h’ "‘\""k"_,· wîerticales habitées par les _
..19- adultes mères, puis après la ponte, des galeries horik zontales habitées par les larves en développement (#/5) Le champignon continue sa croissance, puis apparaîssent les thylles, puis les gommes sont secrétées et le houp- pier se dénude (7). Les scolytes adultes sont tout à fait capable de voler ce qui permet la dissémination de la maladie sur de très grandes distances . Les recherches menées pendant l'infestation du Canada ont abouti à estimer à 50 km par jour, en plusieurs vols d'une durée de 5 minutes environ, la distance parcourue par un scolyte adulte 2 Par ailleurs il ne faut pas négliger la contamination par les moyens de transports terrestres ou autres, ce qui a permi la dissénination de la graphiose sur le continent américain . Lena. % 1,, ,·, Sais LES MOYENS DE LUTTE . l·lutte contre le cham-i non . H a lutte fongicide est le seul traitement efficace lorsque le champignon s'est installé dans l'0rme . Le type de traitement employé alors est dit "systémi- que" . Le produit fongicide circule dans les vaisseaux conducteurs, la sève est empoisonnée, ce qui détruit p le champignon et atteint également l'insecte piqueur in situ, cependant ce traitement est assez fugace et ( son efficacié est estimée à 3 semaines-1mois environ · Les produits employés sont : *Le Benomyl(*), carbamate de synthèse, également uti- lisé dan le traitement de l'oïdium . é JL' · î ' -· *I‘fu ` 1 l .
..20... mais peut aussi être absorbé par les racines . Pour un arbre de 1,80 sètre de circonférence, on pratique 6 injections espacées de 30 cm et chaque injection ap- porte 1 litre de solution concentrée â 30 % en Ligna- san(*) · Ce traitement n'ést efficace que si 10 % au plus des feuilles sont atteintes . Aux doses indiquées le traitement ne présente pas de phytotoxité notable · La période de traitement est importante . D'après les études menées en Grande Bretagne récemment, l'absorp- tion croît d'avril_à juillet et est_maximale en juin · ,Puis elle diminue d'aoüt à novembre où elle devient nulle . La_température et le degré hygremétrique de à l'air sont des facteurs influençant la vitesse d'ab- sorption É elle e¤t maximale dans l'après-midi et — lorsque l'air est'humide, l'ouverture des stomates favorise l'absorption et stimule la circulation de la sève . 2.lutte contre les scolytes . Lys traitements possibles sont de 2 types : les produits chimiques insecticides la lutte biologique par des prédateurs « (Q I 1°/les insecticides : r:\ ·“ Le D.D.T. est interdit . ‘§ . d'emploi depuis 1975 · · De nombreux autres pre- , .`nv duits de synthèse ont °° \’Q été essayés · Il faut à 1 la fois employer un pro- · duit peu phytetoxique et sélectif de l'insecte à éliminer . Les produits _] ._f;; retenus sont des organe- "• 7*ï, chlorés à base de métho- '-« ' ° xychlore ou de chlorpy- ·".._—, V rifos · I" K f·_` Le traitement se fera. \\g /§t_ lors des vols d'insectes A,/,!(/T~ qu'il faut donc surveil- · ler, et renouveler le f°m¢’°“ ‘, traitement à plusieurs dformg ` ` .\ reprises . On peut de zJ‘ç\`“f. à plus traiter le tronc - après ecorçage en badi- geonnant pour tuer les larves avant métamor- phose .
2°/la lutte biologique : Elle consiste a répandre dans les zones infectées des larves d'hyménoptères prédateurs des scolytes (larve ou nymphe ). Ces insectes sont les Coeloîdes scolyti- cida et ils anéantissent les scolytes dans les galeries qu'ils creusent sur l'orme . Cette méthode est appliqua- bles aux ormes malades en traitement curatif, ou dans des zones vierges de toute infestation afin d'éviter l' extension rapide de la graphiose par prolifération des scolytes ( action préventive ) . 5.lutte biologique en zone infestée . On peut envisager de remplacer l'espèce sensible d'or- mes ( Ulmus campéstris par l'espèce résistante : Ulmus montana ou mëne par des hybrides entre les 2 espèces résistants à la graphiose . f Cette méthode constitue une lutte à long terme mais ne peut permettre de sauver des ormes déjà atteints . #.Mesures sanitaires à observer . L:abettage d'un orme atteint de graphiose ne doit pas s'effectuer sans précautions . Il faut savoir que les souches demeurent contagieuse: pendant les 5 années qui suivent l'abattage . En pratique il faudra donc brûler . les arbres abattus et éviter le plus possible de lais- ser trainer des branchages qui sont également infec- tieux . Le sol doit aussi être désinfecté par injection de pro- duits pour éviter toute persistance de spores du cham- pignon . On peut utiliser le Vapa¤(*) dilué â 50 %, ou du sulfure de carbone (C S2 ) ou encore le tétrachlo- _ rure de carbone ( C Cle ) . ‘ Il existe donc à_l'heure actuelle un bon nombre de moyens de lutte contre la Graphiose · Tous les moyens énumérés ci-dessus peuvent bien sûr être utilisés con- jointement et être associés à des méthodes phytosani- taires appropriées . L'utilisation de traitements cu- ratifs de la maladie, l'éradication des individus na~ lades et la plantation d'arbres résistant au champi- gnon doivent peruettre de juguler la Graphiose et de sauver les armes qui ne sont pas encore atteints .
-22- BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE . . Reboul, 1967, la maladie forestière de l'or¤e . Revue forestière française n° 5 . Pinon, 1969, la maladie hollandaise . Phyto«a n° 21 Pomerleau & Bart, 1969, essai de lutte contre la maladie hollandaise de l'orme au Québec. Phytoprotection n° 5O , Pomerleau, 1970, perspectives de lutte contre la maladie hollandaise de l'orme . Phytoprotection n° 51 . Pinon, 1973, les ormes en péril . La Recherche n° 36 . Dubois, CRDP de Paris, la maladie hollandaise de l'orme série de 12 diapositives . Lagain & Bielle, 1979, les crues sont en péril . Anibois, 2ème trimestre 1979 · o O o Notes sur le platane et le hêtre . LF platane souffre très souvent dans les villes d' une maladie semblable à la Graphiose , et risque à brève échéance de subir un sort aussi spectaculaire et désastreux que l'orme . L; hêtre peut être parasité par une cochenille ( Cryptococcus fagi ) signalée depuis 19OO en Haute ` Normandie et dans le sud de la Somme . Ses dégats sont accrus par la sécheresse . Elle s'attaque surtout au I tronc et la mort du hêtre est rapide . Ce sont les arbres agés qui sont les plus vulnérables ·, et leur 5 bois devient inutilisable . L'écorce se dessèche et l'apparition de champignons du genre Nectria porte un coup de grice à l'arbre . ‘ Une lutte chimique par des organophosphorés est efficace mais doit être associée à de« mesures phytosanitaires .
-23 - LES ORCHIDEES DE PICARDIE Le mot "Orchidée" évoque bien souvent des merveilles exotiques. Les catalogues d'hor- ticulture nous en proposent actuellement une grande diversité, et de nombreux périodiques sur la Maison et le Jardin nous en décrivent les modes de cultures "en appartement". Il serait navrant d'oublier qu'une cent- aine d'espèces, tout aussi belles, bien que plus modestes par leur taille; représentent cette famille en France, dont quarante (dont nous donnons ici la liste) sont présentes en Picardie ... présentes mais menacées. Elles sont menacées dans leurs biotopes : coteaux calcaires (Larris picards), bois et marais. - les coteaux calcaires : il y a peu de temps encore, seules terres incultes, mais fauchées ou laissées en pature, elles subissent mainte- nant l'assaut des "moto-cross" et “enduro", quand elles ne sont pas colonisées par les cabanes de week-end (caravanes, chalets préfa- briqués etc...) ou saccagées par les promeneurs. - les bois : où les résineux prennent la place des feuillus excluant tout autre forme de végé- tation.
-24- - les marais : avec la disparition des prairies tourbeuses au profit des £>eupleraies, plus rentables, des balastières ou des prairies artificielles à grand renfort d'engrais, mortel pour les orchidées. Elles sont menacées de par leur mode de reproduction : la disparition des insectes pollinisateurs (est-il besoin de citer les insecticides !), compromet irréversiblement la pérénnité des espèces. Elles sont menacées enfin, et en manière de résumé, par l'avidité et l'ignorance de l'homme : par la cueillette, par la pollution ~ des eaux (rivières et nappes phréatiques), l'exploitation des forêts qui modifie le climat, l'apport des engrais, l'irrigation, les désher- bants, les fongicides, l'urbanisation, les constructions de routes... et on arrête là ou on parle des centrales nucléaires ! ! 1 Si les écologistes, comme on leur repro- che, s'occupent parfois des "petites fleurs", c'est parce que leur disparition progressive est incontestablement un cri d'alarme. Dans notre région, l'orchidée a des caractères morphologiques qui permettent de la distinguer facilement : c'est une monocotylédo- ne, elle possède donc des feuilles à nervures
-25- parallèles. La tige, qui n'est jamais ramifiée, posséde une inflorescence en grappe ou en épi. Les fleurs, parfois pédicellées (Epipactis, Listera...) sont portées par l'ovaire qui présente, pour certaines espèces, une torsion de l80°. Elles sont symétriques par rapport à un plan, irrégulières, et les diverses parties sont disposées par trois (voir schéma 1 : il correspond à une fleur du genre Orchis). Il est à noter que, dans le genre Ophrys, l'éperon est inexistant mais la fleur, qui posséde un labelle ressemblant à un insecte, est muni d'excroissances velues n mmées "Gibbo- sités“. Un dessin clair nommé macule, sur le fond sombre du labelle parfait l'imitation. Dans le genre Epipactis, le labelle également dépourvu d'éperon, est formé de deux parties distinctes, dont une en forme de coeur. La floraison des orchidées, dans nos régions,a lieu d'Avril à Juillet. La partie enterrée de la plante est cons- tituée, suivant le biotope et donc des réser- ves nutritives dont la plante peut disposer, d'un rhizome ou d'un bulbe (bulbe dont la forme a donné le nom à la famille, orchidée vient du grec "orchis" testicule). Outre les caractéristiques morphologiques
-26- \ particulières les orchidées se distinguent par leur mode de reproduction trés singulier, mais aussi trés aléatoire (sauf pour les espèces dotées d'un mode de reproduction végétatif). Contrairement à la plupart des familles bota- niques, le pollen des orchidées est véhiculé non sous une forme pulvêrulente, mais sous la forme agglomérêe dans des petits sacs, les "pollinies", que l'insecte, venu collecter le nectar contenu dans l'éperon ou trompé par la forme de la fleur lui rappelant sa femelle, emporte bien malgré lui : ces pollinies se ` collant sur l'animal. Après fécondation, les graines produites, parmi les plus petites du monde végétal, ne peuvent se développer qu'en présence d'un champignon (symbiose), ce champignon jouant par ailleurs un rôle important dans le développement des tubercules et la nutrition de certaines espèces. La reproduction des orchidées, espèce jeune selon les botanistes, donne lieu â de nombreuses hybridation entre les espèces, ce qui augmente leur intérêt mais aussi la diffi- culté de leur détermination.
-26bis- Ces quelques lignes mériteraient bien évidemment un développement plus consistant, en particulier dans la description des différentes espèces indigénes de notre région que nous nous bornons ici à citer. C'est ce que se propose de faire l'équipe (hélas très réduite 1) de Picardie- Ecologie, sous la forme d'une brochure impor- tante exclusivement consacrée à cette famille en Picardie. Tous les documents seront donc les bien- venus (photos, dessins, stations que vous pou- vez décrire en établissant et en nous adressant (l)des petites fiches du type de celle donnée dans les pages suivantes, ainsi d'ailleurs que sur les espèces rares, autres que les orchi- dées, que vous serez amenés à découvrir). Cela nous permettra d'établir une cartographie pré- cise et éventuellement de publier vos plus belles photos. Mieux connaitre ces espèces permettra peut-être de les mieux protéger, au moins d'en éviter la cueillette et de ménager les rares espaces ou elles peuvent encore s'épanouir.
———- i-—— —Q>étalo étamino (2p¤llini•s) h--—-T-_*—`S‘p·l· âcasqw —- - -pétale 1 ju ` ! sépalé î 1 sépala ""°’“"‘° rélinacl =**·~*·*· ———...·«. Ã. ur, .r.n t ovairé (torsadé) A- ` _ l¤b• latéral bractéé ‘ , · ‘ _ ' l lobe médian labélla ° , (pétalé médian) labo latéral rachis E qiîapuon Schéma diane fleur d'orchidée
Liste des Orchidées de Picardie (Aisne,Oise,Somme) 1 Cephalanthera longifolia (Cêphalanthêre à . longues feuilles). Bois clairs. 2 Cephalanthera damasonium (Céphalanthère blanche). Forêts, broudailles. 3 Epipactis palustris (Epipactis des marais). Prairies marécageuses, creux des dunes. 4 Epipactis microphylla (Epipactis â petites feuilles). Hêtraies. 5 Epipactis atrorubens (Epipactis rouge). Bois secs et pelouses. 6 Epipactis helleborine (Epipactis à larges feuilles). Forêts. 7 Epipactis purpurata (Epipactis pourpre). Bois frais. 8 Epipactis muelleri (Epipactis de Mueller). Pelouses sèches, clairières. 9 Limodorum abortivum (Limodore à feuilles avortées). Buissons. 10 Epipogium aphyllum (Epipogon sans feuilles); Bois humides 11 Neottia nidus—aVis (Nêottie nid d'oiseau).Forêts 12 Listera ovata (Listère à feuilles oVales).Forêts 13 Spiranthes spiralis (Spiranthe d'automne). Prairies, lisières de bois. 14 Goodyera repens (goodyère rampante). Forêts 15 Malaxis paludosa (=Hammarbya paludosa) (Malaxis des marais). Marêcages. 16 Liparis loeselii (Liparis de Loesel). Marais. 17 Herminium monorchis (Herminium à un bulbe). Prairies. 18 Platanthera bifolia (Platanthère â deux feuilles) Bois, prairies, marécages. 19 Platanthera chlorantha (Orchis verdâtre). Prés, P€l0¤Ses sèches.
20 Gymnadea conopea (Orchis moustique). Prés, bois clairs. 21 Gymnadenia odoratissima (Gymnadenie odorante) Prés, bois clairs. 22 Coeloglossum viride (Orchis grenouille). Prairies marécageuses. 23 Dactylorhiza maculata (Orchis tacheté). Pelouses sèches, bois. 24 Dactylorhiza majalis (Orchis à larges feuilles) Prairies marécageuses. 25 Dactylorhiza incarnata (Orchis incarnat). Prai- ries marécageuses. 26 Orchis palustris (Orchis des marais). Marécages 27 Orchis mascula (Orchis mâle). Prairies, bois clairs. 28 Orchis morio (Orchis bouffon). Prés secs. 29 Orchis simia (Orchis singe). Bois, pelouses sèches. I , 30 Orchis militaris (Orchis militaire). Prés. 31 Orchis purpurea (Orchis pourpre).Bois, pelouses sèches. 32 Orchis ustulata (Orchis brûlé). Pelouses sèches. 33 Orchis coriophora (Orchis punaise). Prés frais. 34 Aceras anthropophorum (Orchis homme pendu). Prés secs. 35 Himantoglossum hircinum (Orchis bouc). Pelouses sèches. 36 Anacamptis pyramidalis (Orchis pyramidal). Prés secs. 37 Ophys apifera (0phrys abeille). Pelouses sèches. 38 Ophrys fuciflora (0phrys frelon). Pelouses sèches 39 Ophrys sphegodes (Ophrys araignée). Pelouses sèches 40 Ophrys insectifera (Ophrys mouche). Forêts, pelouses sèches.
Wi" · |'- -__-_;;—-T t_ , Orchis fachefé A M , ' ü mf ‘ F\ W - .,_ l \I%"À I N Ophrys araignée _:?îI ` _1' (É` .,·a N f; Év eil- I, .` Q § · ï*’< )\_ _ g , Epipacfis rouge ``·—·· .
.·.» —î, I · -****è\ «·?î W _, / L- î 1 ._.·_ Wg . I A `L I :· I opmys mman I l I Ofthis milihir; . ‘ ° î" un ;/ [ J' ( // x \\ \\ X » » 3; "’§__ \ ( ·... ·· I . Vf] fl - J -
-27.. Le Héron au long bec emmanché d'un long cou Grand échassier facilement reconnaissable, de 90 cm de haut et d'envergure. Sa silhouette en vol est caractéristique : cou replié et pattes étendues, les ailes arrondies paraissant noires. Le Héron cendré a pour terrains de chasse habituels les marais et prairies humides où il capture, outre les poissons de la fable, un grand nombre de Batraciens (Grenouilles, Tritons) de petits rongeurs et de petits invertébrés (vers et larves dites "nuisibles"). Si l'hiver on peut l'observer solitaire dans une pâture, la tête rentrée dans les "épaules", vers Février il rejoindra sa colonie (= Héronnière). Les colonies sont installées dans les régions humides. Les nids sont construits dans de grands arbres à une hauteur de 15 à—25 m ; quelques fois aussi, mais plus rarement, sur le sol dans une roselière. C'est le plus souvent le mâle qui apporte les matériaux (branches, brindilles, racines fines, paille...) et la femelle qui les assemble gros- sièrement pour édifier le nid. Celui-ci peut atteindre un diamètre d'1 m et sera réutilisé d' · une année sur l'autre après réfection. La ponte est constituée de 3 à 5 oeufs bleu- vert uni couvés par les 2 parents pendant une` période de 25 à 28 jours. L'incubation commençant dès la ponte du ler oeuf, les naissances sont échelonnées avec un écart d'1 à 2 journées entre chaque poussin. Il n'est donc pas rare de voir le dernier-né écrasé ou privé de nourriture par ses frères plus gros. Un autre fait contribue également à élimi- ner un certain nombre de poussins : le vent. En effet, après les tempêtes, il est possible de re- trouver au pied de l'arbre supportant le nid 1 ou plusieurs jeunes projetés de leur abri par le , vent.
-/ z';- i — /‘-__ ; î"T`·& I" F, ê??j.,f“*\;« . (~ <· ;¢· ~~r·\ · A, _, ’/‘ I wk · / " ·`·'~` un Ã` à ` Y · .‘:.`§·€\\ îî\\§ ```` AI ‘ '=·· \ fr `·j"· ïç ·` `*· . I ` - ',· gt T`; r_ \ ·'·' ' " _ Ill - ','. \ }".;\\- 5 \5___ C FIS'- Ill-- .v:;\,';»"4 · :`.l'î"· (QI; :`\_ ’ . "‘; , ' °‘·.¤`··E·. ki . ’» z J vx —·`—‘~·· ·. rf ` ' _ >‘··' '·· '·'·‘Y , ' f‘/·· `&.—`5 ‘· T '9` FJ, 3 · x, z.§_ ·,· v, » ,· ‘ ~»- ‘~—> _ ··.. ·· 9..- î- .· 2 · '» "1,$,' .' `- X` 'V `¢‘_ '. - g- Ut \ i, ( L '~ Y ..___ _·_·. ;·— rx. · ··._~· ' \ . ` · ` - $·’ ?·., x; `}\` \` ‘ê%€*‘,;së;ât·~` ` ·` **1, Q (5 É'·fi`·'ëî. :;`=` I vgü \‘\ ‘?· ’-.~ ;'.·` I'( I ' _I H- 4 -—•— . . ..`ll-·¤-;.:__ ,- au HERON CENDFIE (ARDEA CINEREA) Anuémés I
..29.. A l'âge de 2 mois, les survivants pour- ront enfin quitter le nid et s'essayer au vol. Là encore les accidents sont nombreux et plus d'un héronneau aux ailes mal assurées finira sa tentative dans une chute mortelle de 15 ou 20 m. Comme vous pouvez le constater, la sé- lection naturelle est très importante. Mais plutôt que de conclure pour vous rassurer : "Les survivants vivront heureux et auront beaucoup de petits héronneaux...", il convient de vous mettre en garde. Ces oiseaux, une fois adultes devront affronter l'ign0rance de cer- tains gardes pêche qui massacrent "à tout va" les hérons et martin-pêcheurs en les accusant, en des t€rm€S moyennageux, de détruire sans discernement tout le cheptel piscicole que les malheureuses sociétés de pêche ont tant de peine à maintenir à grands renforts de réem- poissonnement (voir article de C.E. Lenglet dans C.P.). Quant au problème des piscicultures signalons simplement qu'un filet tendu au—des- sus des bassins d'élevage est tout aussi effi- cace qu'un veilleur armé pour protéger les truitelles. Rappelons également que la mauvaise qua- lité de l'eau de nos rivières (il ne se passe une semaine sans que l'un de nos cours d'eau ne soit pollué "accidentellement") détruit beaucoup plus de poissons qu'un héron qui lui, capture de préférence les individus malades, évitant ainsi les risques d'épizootie. Une question maintenant : Qui détruit le plus de poissons ? Un héron affamé qui pré- lève quelques individus (sains ou malades) ? l ou une société de pêche qui réempoissonne . ) avec des individus d'élevage donc affaiblis et » vecteurs de maladies ? I Qui détruit ? L'oiseau qui se nourrit ? È ou la société de pêche qui pour offir plus et
E f' ` · »- - ` I à \‘j¤= îïsaï " ' â- §g";;*î·\¤\'· ·!;_:·«î· _·(’r’ I ·*•· -· nl" \\ É`tÉ%‘*" ài, çà. ,; ja Wf L._ \ ,0 "`tg 5;. W} À "' «è—·-_· Il ;<_;î_î ¢,1t_§î% - 4 rif-§"i2".` rïA.:É> " à_§*î"*5 [ f -.__1•·..ï';î;=•·¤s-·_____î__:_;_—_°_;_ `Èî- %` F! ;— -1; — — M ï== ` · ::———·-Ã` · i 'îl · —-' É ·',' ‘| _ - - ___L 1 jj; ; 9 —~_ · .5 ?` _ N €àF`§“ ‘:` L-- , :: ` É` _ I Q~ .., ‘—; '=’* ' ~ ' É. œ`! " . *.2;.* ·,: i ··`= Z; 'aë'- ·· ` > ·=·?—‘êîL"=-'— Q ` = ·==¤ -;;+· `· I -`—;§;*¤ï‘ '—_
-50- encore plus de plaisir à ses adhérents, dé`- truit lentement mais surement un cheptel piscicole sauvage ayant déjà fort à faire pour lutter contre les pollutions chimiques et restant sans défense devant la pollution génétique qu'on lui impose ? Un autre problème menace le héron : la destruction de son biotope. Assèchement des zones humides pour raison de salubrité pu- blique (c'est malfaisant un marais, c'est plein de moustiques, de serpents et de relents . pestilentiels !), pour la mise en culture (une tourbière, çà n'est pas rentable à notre époque !) ou pour l'imp1antation d'un complexe industriel. Et ne protestez pas c'est le progrès ! Tant pis pour le Héron, même s'il détruit un grand nombre de petits rongeurs si préjudiciables à l'économie de notre agricul- ture. Et vive la tronçonneuse qui en rasant les dernières Héronnières évite la proliféra- tion de ces saletés de bestiaux nuisibles ! Et merci à vous, hommes de bon sens, qui demandez l'autorisation de détruire 12 mois sur 12 cette bête cruelle et féroce qu'est Ardea cinerea (avec un nom pareil, elle ne peut être que méchante 1). Mais en attendant que vos pseudo-ar- guments et votre prétendu poids électoral n'aient eu raison des réticences de nos bureau- crates, souhaitons longue vie à la dernière Héronnière de la Somme, dont nous tairons l'emplacement, de peur que vous n'alliez y exercer vos ravages. Sylvain THIERY
-s¤ sa- 1 Une enquête de J. Godin sur le Héron Cendré dans le Nord et le Pas—de—Ca1ais vient d'être publiée dans le périodique } du Groupe Ornithologique Nord..."Le Héron". Voici ce qu'on peut retenir en ce qui con- \ cerne l'alimentation de cet oiseau. \ Le régime alimentaire a été mis en [ évidence par l'analyse de 345 pelotes de î régurgitation récoltées en 1974 et 1975. On a trouvé dans ces pelotes les restes de 186 Mammifères, 9 oiseaux, 242 insectes, 1 Mollusque et seulement 19 poissons (17 indéterminés, 1 Tinca tinca (tanche) 1 Abranis brame (brême). Les poissons _ représentent donc dans ce régime 4,1 % des proies du Héron Cendré. Ceci montre l'injustification du régime quasi exclu- sivement piscivore qu'on lui attribue généralement., ' Le régime concerne bien entendu une population dans un ensemble géographique déterminé et n'est pas applicable à toutes les colonies de Hérons cendrês. Mais on . peut penser, vu les études entreprises partout en France actuellement, qu'il faudra considérer le Héron Cendré non pas comme un piscivore exclusif mais comme un omnivore sans régime fixe. Cet oiseau peut I se nourrir partout , au bord des eaux douces, des eaux salées, mais aussi dans les prairies humides et les champs.
-31- Monsieur le Sénateur J'ai lu dans le Courrier Picard que vous demandiez à Mr le Ministre de l'Environnement et du Cadre de vie, la levée de l'interdit de chasse du héron. Je prends la liberté de vous faire part de quelques observations qui, je n'en doute pas, appuieront votre demande. Vous évoquez les dégâts causés par le héron et citez pour le département de la Somme des destructions de 9O % du cheptel piscicole. Je connais dans le département du Nord une rivière jadis très poissonneuse où s'ébattaient, brêmes, brochets, carpes et anguilles et où aujourd'hui vous ne trouveriez plus le moindre petit gardon. Il s'agit de la Deule, qui passe â Lille, et ce sont bien les hérons qui l'ont entièrement dépeu- plée, et non, comme le prétendent les écologistes, les rejets toxiques des usines riveraines. Les méfaits du héron sont connus depuis la plus haute antiquité. Vous savez qu'Icare s'é- chappa avec son père Dédale du labyrinthe où les avait enfermés Minos au m yen d'ailes confection- nées avec des plumes et de la cire. C'est alors qu'il volait vers la liberté qu'Icare fut sau- vagement attaqué par un héron qui le dépluma tant et si bien que le malheureux jeune homme s'abima dans les flots tumultueux de la mer Egée. ` L'influence néfaste du héron sur le cours de l'histoire de France s'est manifestée au moins à deux reprises. Mallet et Isaac vous ont appris, comme à tous les écoliers de France que Louis V, fils de Lothaire et surnommé le Fainéant mourut en 987 d' I un accident de chasse. Les historiens sont généra- i lement discrets sur les circonstances de cet acci- ” dent. Ayant la chance de les connaître je les livre à votre curiosité. Louis V, grand chasseur, avait coutume
-32- de pratiquer le “coup du Roi" qui, je ne vous 1'apprendrai pas consiste à tirer l'oiseau qui l passe au—dessus de vous de telle sorte qu'il tombe mort à vos pieds. Louis V excellait à cet , exercice au grand amusement de la Cour qui le [ suivait dans ses déplacements. Or un jour, chas— · sant en forêt de Compiègne, au moment même où ' il venait de réussir un magnifique "coup de É longueur" sur un héron, occupé qu'il était à a recevoir les compliments empressés de ses courti— É sans il ne prit pas garde au lourd volatile qui i lui chut malencontreusement sur la tête, l'en- g voyant, illico ad patres — Sans l'intervention ' inopinée de cet ardéide régicide, Hugues Capet n'aurait pas pris le pouvoir et fondé une dynas- tie qui devait ne se terminer qu'avec la révo— ` lution de 1789. Un autre roi fut la victime d'un héron tout aussi malveillant. Il s'agit d'Henri II. Certains prétendent qu'il mourut, le 14 Octobre 1559 d'un coup denlance qui lui creva 1'oeil gauche alors qu'il joutait contre le Comte de Montgomery. C'est faux ! La vérité c'est qu'un héron, spécialement dressé par Catherine de Médicis qui était fort jalouse de ses succès féminins, se précipita sur lui et 1'éborgna alors qu'il faisait la sieste à l'ombre d'une jeune fille en fleur. Les Anglais, nul ne l'ignore, ne portent pas le héron dans leur coeur. Ils ont d'ailleurs de bonnes raisons à cela. Si vous examinez avec attention la tapisserie de Bayeux, appelée aussi ` tapisserie de la Reine Mathilde, longue de plus de 7O m et qui retrace la conquête de l‘Angleterre par les Normands, vous y trouverez la représen- tation de la bataille de Hastings en 1066 au cours de laquelle Harold, qui commandait les Saxons, trouva la mort. C'est que l'astucieux Guillaume le Conquérant, avant de quitter le port de St Valéry sur Somme, avait pris soin d'embarquer plusieurs dizaines de hérons, fort nombreux à l'époque en cette région.
-33- Arrivé sur la plage de Hastings il lâcha les oiseaux qui affamés par le jeûne d'une longue traversée se précipitèrent sur le malheureux Harold et le dévorèrent tout cru, précipitant la 1 défaite des Saxons et permettant à Guillaume d'envahir aisément 1'Angleterre. x Vous savez que 1'Amira1 Nelson, le vainqueur de Villeneuve à Trafalgar était borgne. l Selon la plupart des historiens il aurait perdu i un oeil en 1794 au siège de Calvi. Erreur pro- T fonde ! La triste réalité, que je tiens de Scot- l land Yard en personne, c'est que le malheureux Nelson fut éborgné alors qu'il était encore bébé. En effet, un héron cruel et vorace lui arracha l'oeil pendant que sa nourrice, l'ayant abandonné quelques instants auparavant sur la pelouse de Hyde Park, flirtait avec un horse guard. Car, et les ornithologues 1'ignorent généralement, les hérons ont coutume de s'attaquer aux petits p bébés, ils leur arrachent les oreilles, leur crèvent les yeux et leur percent le crâne, afin de se repaître de leur cervelle. C'est vrai, c'est un chasseur qui me l'a dit ! Chaque année, des milliers de bébés sont ainsi victimes de ces cru- els oiseaux et la crise de dénatalité que traverse actuellement la France n'a pas d'autre cause. Le seul remède efficace consiste à entourer le ber- ceau ou la voiture de l'enfant d'un réseau serré de fil de fer barbelé truffé de mines bondissantes et de grenades défensives, et de monter une garde vigilante en s'armant de préférence d'un bon fusil mitrailleur. Les hérons, vous le savez sont migrateurs et leurs déplacements s'accompagnent de terribles dégâts. Rien ne leur résiste. Telle Attila, sous les pieds du cheval duquel l'herbe ne repoussait pas, la horde des hérons migrateurs saccage tout sur son passage. Ils s‘en prennent tout particu- lièrement aux lignes â haute tension qu'ils cisail- lent de leur bec puissant. La grande panne d'élec— tricité du 19 Décembre 1978, qui plongea la France
-3 4- dans le désordre, est dûe, on le sait maintenant, à l'attaque brutale d'une bande de hérons qui _ détruisit entièrement la ligne de 380 OOO volts qui va de Gênissiat à Vielmoulin, près de Dijon. Je pourrais vous donner bien d'autres exemples de la nuisibilité de cet oiseau dont l'agressivitê est sans limite. Des études longues, patientes et approfondies permettent maintenant de leur imputer la disparition progressive des baleines franches, les accidents d'aviation et le naufrage des navires dans le triangle des Bermudes. Espérant que ces quelques observations authentiques pourront servir d'arguments valables à votre thèse, qui sans cela serait bien légère, pour ne pas dire totalement farfelue, je vous · quitte là car je dois aller retrouver mon ami Jean de la Fontaine qui a promis de me lire une petite fable qu'il vient de composer sur le sujet qui semble tant vous tenir à coeur. — Louis le Quatorzième, Roy de France par la Grâce de Dieu et des marchands de vins, actuellement en villégiature à l'HopitalPsychiatri- que Départemental de Clermont de l'Oise mîü? fi; Lovis $$.5 T zx ` 'F—» âl'• un —°* F ` "’*?·«i* îè=¤§,‘“** (T F F~li , F J ` - · . . `à I dut cmtmls ·
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-55- DE L'ENERGIE DANS NOS RIVIERES ! Pour pallier â la crise de l'Energie, et pour remplacer le pétrole de plus en plus cher (mais qui permet, grâce aux taxes, à 1'Etat de s'enrichir encore plus sur le dos des automo- bilistes) nos "responsables" n'ont trouvé qu' une seule réponse : le Nucléaire et son cortége de nuisances et de C.R.S. Les énergies douces, on en parle beaucoup, mais on s'en sert peu. Parmi ces énergies "nou- velles" on oublie trop souvent l'énergie hydrau- · lique, non pas celle produite par les gigantes- ques barrages d'E.D.F., mais celle qui pour- raient produire de petites chutes d'eau'le long de nos rivières. Des réalisations régionales prouvent que cela est possible : "usine" hydroélectrique de long (à vendre !), moulin de Wailly que son propriétaire, Mr le Baron de l'Epine, utilise pour produire l'électricité de son château... Mais malgré ces quelques réalisations qui·fonc- tionnent et qui pourraient encore être perfec- tionnées, la plupart de nos moulins sont en ruines. Sait-on qu'un mêtre cube d'eau qui coule sur un mêtre de pente équivaut â 7 kw ? Cette eau utilisée n'est pas consommée, donc réutilisable, en aval, des centaines de fois ;
-56- _ elle n'est pas polluée, au contraire ; elle est brassée, oxygénée ; autrefois les rivières étaient poissonneuses grâce aux.rêserves d'eau des moulins ( 69 000 en 1890) où les poissons se trouvaient en sécurité et cherchaient refuge en période de basses eaux. L'Equipement de_nos cours d'eau pourrait produire plus d'électricité que celle produite par·tous les grands barrages de Tignes, Donzére— Mondragon , etc..~, autant d'électricité qu'une dizaine de centrales nucléaires ! Qu'attendent le Gouvernement et E.D.F. pour aider les villages de nos vallées â ac- quérir leur indépendance énergétique ? En France on n'a pas de pétrole, mais on n'a pas non plus d'idées ! qh ·F' ‘ .. ` I·" al Il .. Ã- ï-W '· ` ·:‘l ,. .: n `· Moulin Ã0. Wafüy __!_.. -· É? —€_ îï;`}ë1`È 'ïf C$0MM¢) Y . e%· -. :~ =î¤ iâlze . ,.a_ à tx et .· . - s · ‘ »-î `* ··'==œ 2§§-··;É£ï°!§.* r’.$:"*".“:·%"_ ·?:.,» ·. T33 .*1* ·;Ã;eë“· %·g;‘ï ' 'g;'.?‘ Q ?$§|L;‘.'§° jiî '° ·· . e : 9},;* . - I · Ã} I É, I- r ·. LIE Wu I t- _ _ ,,_I _ _ l f_f,?ë&ç ;_ ~* ne ,. .F _§i· îïr ?·ù. ’ '_ .; _,I.·_;-·;_,.;__ . : 2· .· I . _ -=" ..•··3‘;···I'T3 —‘ . 1 . .· ;«. T I ` ` I- . . · ` ¤·¤ ' .1 ·4-= · .»_-iüü§` ·î`#+:- _ E M 4_ 3; ·2§Q.é—";, . i a _ ~· _ÃÉ= ·ï~uw¢],_· N 1 411 .2 _ L · " ` ` . ` ‘ . . -.|.' ‘ ’ — ·
- 3 7 _ l Courrier R card 1 Bl-3-ISIII - PAGE I7 PREFECTURE DE LA SCMME SERVICE DE IJENVIRDNNEMENT BOVES - Marais Saint-Ladre Réserve naturelle Par décret n' 79-806 du ll septembre I979 ont été classées en réserve naturelle les parcelles cadostrales n' 4, 5, 6, 7 et l49 de la section AC, pour une superficie totale de I3 hectares 36 ares 99 centiares, situées sur le terri- · toire de la commune de BOVES (Somme) au lieudit l'élang Saint-Lodre. Les modalités de la gestion administrative, scientifiques et techniques de la réserve, conformément aux dispositions de I'article 25 de la loi du IO iuillet l976, sent fixées par le ministre chargé de la Protection de la Nature dans le cadredelaeoiwentianquisempasséaaveclecomitécensultatifdegeslion. Ce comité sera présidé par le préfet. ll endro en outre : lïàls ai eeeesl mmlehel le lul ¤· : MM. DINOUARD Urbain et HAAS Marcel, en qualité de titulaires ; MM. HUNAULT Marcel et PETIT Jean·Pierra, suppléants. IQÉIIII U Il Htln îhtIIl|$ D flfbthlflz M. Dominique LEPILUEZ, teclinicien des travaux forestiers de l'Élat. Iqréunsaie des sseeelstlens Ieeelesz — De chasse: M. Hubert IALEDENT, trésorier de la Fédération Dépor- tementale des Chasseurs de la SOMME. — De pêche: M. André FRETE, président de l'Association de Péclie et Pisciculture de PROUZEL. - De Protection de la Nature : M. Daniel PIPART, président du Club Picard des Jeunes Amis des Animaux de la Nature. Représentant les mlm: eelentlllques: M. Francis VIGNON, maitre assistant è la Faculté des Sciences d'AMlENS. I.e·dier|é le eiseten peut les questions d'e¤vI·enn•ment: M. Patrick FAUCHEUR. ll pourra émettre des avis et des propositions sur les mesures propres à améliorer, compléter ou renforcer la réglementation de la réserve. Celle réglementation instituée par le décret, porte essentiellement sur les moyens d'éviter la modification écologique des luux. ` ¤)Pe•¤·rnnt6treré|le|$•üsels’edepteru|xcen1|ltienslo¤des: — La diasse et la pôclie, - l.'accés et la circulation des personnes. b) Sont lthlllez · Les apports au seustractions des espëces végétales et animales ; Le camping-caravaning ; ·· La circulation ùs bateaux à voile uu à moteur et tout sport nauti- WM · — Les feux et l'us¤ge de produits chimiques; — l.a publicité, les travain cle constm«·t•r.·1, I'extraction de matériaux, les dépôts d'obiets divers et de détritus, — Les activités industrielles et commercicizv. Toutes précisions supplémewtoires peuvent ètre obtenues so·t au Service de l'Environnement a la préfectur , soit à la m—:irm de BOVES. Pour le préfet, le rucrélaire générer !··:n-Paul MARTY :194691
-58- Alertés de la pollution accidentelle qui a privé d'eau potable les habitants de Viron- chaux, du 21 au 26 Mai dernier, les Amis de la Terre d'Abbeville déplorent le manque d'in— formation dont disposent les agriculteurs qui manipulent des produits toxiques et dangereux, sans connaître les risques qu'ils font courir aux populations. Afin d'éviter de nouveaux accidents du même type dont les conséquences pourraient être beaucoup plus dramatiques (â Vironchaux, un cochon est mort à cause du Parathion présent dans l'eau des canalisations, mais demain ce sera peut-être un enfant ?), les Amis de la Terre d'Abbeville demandent aux autorités com- pétentes de prendre les dispositions suivantes; 1°) un étiquetage précis et complet sur chaque récipient ou contenant de produits destinés â l'agriculture. Cet étiquetage doit mentionner la composition exacte du produit, les risques encourus par l'utilisateur, les précautions à prendre lors de l'utilisation, les mesures d'urgence à mettre en oeuvre en cas d'into— xication, d'accidents‘ou de pollution. · 2°) une information destinés à tous les agri- · culteurs leur précisant les précautions à prendre lors de l'utilisation de produits dangereux ou toxiques. les mesures préventives obligatoires â respecter, les premiers symp- tômes d'une intoxication chronique ou massive et la conduite â tenir dans une telle éventu- alité, la législation des produits toxiques et dangereux. Cette information doit se faire par collabo- ration entre les différents services concernés: le Service de la Protection Civile les Services de Santé, les Agriculteurs, les Gendarmeries, l'Agence de Bassin Nord- Picardie les Sapeurs pompiers, les élus locaux.
-5g- 3°) Nous demandons â ce que des mesures rapides soient prises afin de retirer du marché des produits dont la nocivité et la toxicité â plus ou moins long terme ont été clairement démontrées. En effet utilisés comme défoliants ou her- ' bicides, les produits se consentrent au long des chaînes alimentaires (dans les plantes cultivées, dans la viande ou le lait, et en fin de chaîne dans le corps humain). I 4°) Dans un premier temps, nous demandons à ce que des mesures d'information pratique soient distribuées aux agriculteurs par voie syndicale ou de presse. Nous proposons un certain nombre de mots d'ordre : Agriculteurs, respectez les normes de sécurité lors de l'épendage de produits toxiques ! Ne laissez pas tremper les tuyaux de remplis- sage dans les cuves de traitement, en cas de coupure d'eau, les produits dangereux peuvent être aspirés par la dépression dans les cana- lisations du réseau public d'eau potable ! C'est ce qui est arrivé â Vironchaux. A Vironchaux un cochon en est mort. Demain, ce pourrait être un enfant. 5°) Nous demandons que, d'une manière systé- matique, les résultats des analyses de l'eau soient mises â la connaissance du public par affichage dans chaque municipalité. Cette mesure est destinée â la qualité de l'eau de boisson, mais également â la qualité des eaux de nos rivières et de la mer. Nous tenons â appuyer l'initiative de la pétition qui a circulé spontanément à Vironchaux dès que la pollution a été connue. Nous en approuvons les termes : "Emus par une récente pollution accidentelle _ qui a frappé un agriculteur de Vironchaux et qui aurait pu avoir des conséquences impor- tantes sur la santé publique; nous demandons
-4g- d'être mieux informés sur la qualité de l'eau que nous buvons. Un simple papier affiché régulièrement à la mairie ou distribué en cas d'urgence dans les boites aux lettres suffirait â infor- mer efficacement la population". Cette pétition a recueilli 14O signatures sur la commune de Vironchaux. . Afin que le triste exemple de Vironchaux ne se reproduise, nous appelons toutes les organisations et les personnes qui pensent que l'eau polluée ne constitue pas un progrès, à soutenir ct â s‘associer â notre action. Nous demandons aux autorités compé- tentes de prendre rapidement les dispo- sitions que nous venons de dénoncer. AMIS DE LA TERRE D'ABBEVILLE MAISON POUR TOUS Place St Jacques ABBEVILLE 00 â 906/PÃ [gg ic:·;—.fgg p. 11 Boulevard de Beauvillé [XMIENS) Destruction des Ormes valades (on en a profilé pour élargir le boulevard et... pour replanter d' autres arbres). Fnoto M. Duquef p. 28 Héron cendré, dessin de B. Gérand p. 30 Dessin d'après De Granville p. 36 Moulin de Wailly - Photo M. Duquef
Précisions : Au sujet des véhicules fonc- taohnanx au gaz (p. 3-7) précisons que Citroën a présenté récement â Amiens une GQS. utilitaire équipée, d'usine, au gaz et qu'il va également lancer sur le marché une Acadiane au gaz. Notons qu'aprës 30 ou 40 000 km un moteur ayant déjà fonctionné à l'essence, ne peut pas être adapté au gaz sans risque d'usure rapide. |=AM¤LLÈ OÉGP//'.DF) CHE-` ""RE ""‘°‘ Eumhla - «~·— ¤·«-· / ··l Ymuv Iêwïw g S0u$·EsPEcE . x OÉCHVDÈES VARIETE ‘ qu À05 î` MOM FRANCAIÉ ask Ywgsïble c00R¤0NNE£S Àlj aàaukf ` AES Commun- L•i· Fakes : \·.o€¢¤}·s L¤¤¤· de. r0j1ér2/ Lieu du E cohâfey kabïtof .... DATE N"£' DE PIEDS a¤0IOP£ Loud BO,. (,1-on . n¤¤,n¤·