Hr’ N 1A
L CINELLES Du MONDE

r.

TABLE DES MATIÈRES

Deux observations de prédation sur la Coccinelle à sept points Coccinella septempunctata
L. (Coleoptera, Coccinellidae)
Olivier DURAND ....................................................................................................................... .. 3

Nouvelles observations de Coccinelles (Coleoptera, Coccinellidae) dans l’archipel des
Canaries
Vincent NICOLAS & Sandy RAE ................................................................................................ .. 5

Etude préliminaire des Coccinelles (Coleoptera, Coccinellidae) des Petites Antilles :
Chilocorini et Coccinellini
Vincent NICOLAS ................................................................................................................... .. 10

Note sur la capture de Hippodamia (Semiadalia) notata (Laicharting, 1781) dans les
Pyrénées
Nicolas GOUIX, Samuel DANFLOUS & Sylvain DEJEAN ......................................................... ..21

Etat des connaissances sur Oenopia doublieri (Mulsant, 1846) dans l'ouest de la France
(Coleoptera, Coccinellidae)
Sylvain BARBIER & Roger CLOUPEAU .................................................................................... ..24

Appel à données sur les Coccinelles du Maine—et-Loire
Olivier DURAND ..................................................................................................................... ..32

Recommandations aux auteurs .......................................................................................... .. 35

Crédit photographique :
Couverture et page 4 : Georges le Déroff.
Page 3 et 34 bas : Olivier Durand.
Page 9 : Sandy Rae.

Page 20 gauche : Norbert Verneau.
Page 20 droite : Vincent Nicolas.
Page 21 : Nicolas Gouix.

Page 25 : Sylvain Barbier.

Page 34 haut : Pierre Chasseloup.
Page 34 centre : Dominique Drouet.

Les photographies sont la propriété de leur auteur. Leur copie et leur utilisation sont donc
soumises à autorisation.

Photo de couverture : Prédation de Coccinella septempunctata L. par une araignée Thomise.

ISSN 2102-67 69

Harmonia, 9

Deux observations de prédation sur la Coccinelle à sept points Coccinella
septempunctata L. (Coleoptera, Coccinellidae)

Olivier DURAND *

Résumé : Cette note relate deux observations de la consommation d’un adulte de Coccinelle à
sept points Coccinella septempunctata Linné par une dionée Dionaea muscz‘pula et par une
araignée thomise, Xysticus sp.

Abstract : This note is about two observations of the consumption of an adult of a 7-spotted
ladybird Coccinella septempunctata Linné by a Venus Fly-trap Dionaea muscipula and by a
thomise Spider, Xysticus sp.

Mots-clefs : Coccinellidae, Dionaea muscipula, Xysticus, prédation.

Dans le précédent numéro de la revue Harmonia, Vincent Nicolas décrivait la consommation
d’une larve de Coccinelle à sept points par un Téléphore brun Cantharis fusca (Nicolas,
2012). Afin de compléter cette note et suite à l’appel lancé dans celle-ci nous relatons
brièvement ici la capture de cette même espèce, au stade adulte, par deux autres
«prédateurs ».

> Première observation

Le 01/08/2011 nous découvrons sur un pied de dionée Dionaea muscipula Solander ex Ellis
(1768) issue du commerce un individu en cours de digestion sur un lobe foliaire. N’ayant pas
observé la capture initiale il n’est pas possible de dire si la coccinelle s’est fait piéger par
hasard au cours de ses déplacements ou si elle recherchait initialement à consommer les
sécrétions attractives (glucides) produites par la plante. Les restes de la coccinelle ont disparu
au bout d’une dizaine de jours.

 

 

Coccinelle à sept points piégée par une Dionée

* CPIE Loire et Mauges, Maison de Pays, La Loge, B.P. 90025, F-49601 Beaupréau ; olivicrdurand7@yahoo.fr

Harmonia, 9

> Seconde observation

Le 01/07/2012, Georges le Déroff (adhérent des Naturalistes Angevins) photographie sur la
commune de Longue-Jumelles (Fr-49) un individu capturé par les chélicères d’une araignée
thomise (Xysticus sp., famille des Thomisidae). L’observation ne s’est pas poursuivie pour
observer la consommation de la coccinelle.

 

    

 

Capture d’une Coccinelle à sept points par une Thomise
Bibliographie

NICOLAS V., 2012. Prédation d’une larve de Coccinella septempunctata Linné (Coleoptera,
Coccinellidae) par Cantharis filsca Linné (Coleoptera, Cantharidae). Harmonia, 8 : 29-30.

Harmonia, 9

Nouvelles observations de Coccinelles (Coleoptera, Coccinellidae) dans
l’archipel des Canaries

Vincent NICOLAS * & Sandy RAE

Résumé : cet article relate l’observation de 9 espèces de coccinelles dans l’archipel des
Canaries. Il permet de préciser la répartition insulaire de certaines espèces et d’apporter
quelques informations sur les habitats qu’elles fréquentent. Le statut d’Exochomus tetradymus
(Fairmaire) est brièvement discuté.

Abstract : this paper is about the observation of 9 ladybirds species in the canarian
archipelago. The insular distribution of some of thèse species is completed and some
informations on their living habitats are brought. The status of Exochomus tetradymus
(Fairmaire) is briefly discussed.

Mots-clefs : coléoptères, Coccinellidae, archipel des Canaries, répartition, écologie.

Keywords : beetles, Coccinellidae, Canary archipelago, distribution, ecology.

La publication de deux articles relatifs aux Coccinellidae canariens dans cette même revue
(Nicolas, 2010a et 2010b) ont rapidement abouti à plusieurs requêtes d’identification auprès
de leur auteur. Parmi celles-ci figuraient plusieurs espèces intéressantes et/ou présumées
nouvelles pour certaines Îles. Les données présentées ici sont principalement issues des
prospections de Sandy Rae en 2007, 2008 et 2011 dans les îles de Fuerteventura, Lanzarote et
Tenerife. En complément, quelques données publiées précédemment et relatives à des
identifications incertaines ont pu être précisées grâce à quelques renforts cibles de nos
ressources bibliographiques.

Ainsi, cette nouvelle contribution à la connaissance des coccinelles de l’archipel canarien
concerne 9 des 51 taxons recensés dans l'archipel. Ceux-ci sont traités ci-dessous dans l'ordre
systématique adopté par Eizaguirre (2007).

Pharoscymnus decemplagiatus (Wollaston, 1857)

Nous avons pu rattacher à cette espèce les 4 exemplaires pris à la Palma en mars 2007,
indiqués précédemment comme Pharoscymnus sp. Ces exemplaires avaient été obtenus d'une
part au battage de Pinus canariensis sur les hauteurs de Fuencaliente entre 700 et 740 mètres
d'altitude, et d'autre part sur Junz‘perus canariensis à San J osé (Brena Baj a, 350 mètres).
Delphastus catalinae (Horn, 1895)

Un exemplaire capturé en novembre 2007 dans la végétation entourant un petit réservoir à
Callao Salvaje (Tenerife). Il s'agit d'une espèce américaine connue de la Gomera et de
Tenerife.

Chilocorus renipustulatus canariensis Crotch, 1874

Deux exemplaires pris début novembre 2007 à Callao Salvaj e sur l'Île de Tenerife.

* 27 Glane, F-87200 Saint-Junien ; vince_nicolas@yahoo.fr

Harmonia, 9

Le premier exemplaire a été capturé dans les broussailles d’un petit précipice, le second
provient du jardin d'une villa pourvu de buissons.

Eizaguirre (2007) l'indique comme abondante dans toutes les Îles canariennes.

A noter que cette sous-espèce est parfois indiquée comme espèce valide.

Exochomus quadrlplagiatus (Wollaston, 1864)

Un individu a été repêché vivant fin avril 2008 dans la piscine ceinturée de buissons d'une
villa à Lajares sur l'île de Fuerteventura. Une prospection consécutive du jardin n'a permis
aucune capture supplémentaire de cette espèce.

Equadriplagiatus est citée de Fuerteventura (zones arides), Lanzarote et Grande Canarie
(Eizaguirre, 2007).

En cherchant à déterminer l'individu cité précédemment, nous avons lu attentivement les
descriptions disponibles d'Exochomus tetradymus (Fairmaire, 1867). Eizaguirre (2007) fournit
une traduction espagnole partielle de la description originale de Fairmaire qui comporte une
inexactitude: en effet, la coloration élytrale foncière, indiquée comme rouge par
l'entomologiste belge, devient châtain dans sa traduction. Pour les latinistes et les
francophones, nous reproduisons ici fidèlement l'intégralité de la description effectuée par
Fairmaire telle que publiée dans son « Essai sur les coléoptères de Barbarie >> :

« MICRASPIS TETRADYMA. — Long. 3 mill. — Hemisphaerica, subtus nigra, supra rubra, elytris
utrinque nigro bisignatis, sutura et margine basali externoque anguste nigris ,‘ laevis, nitida,
elytris amplis, humeris prominentibus, rotundatis.

Courte, très-convexe, presque hémisphérique, très-lisse, noire en dessous, rouge en dessus,
avec deux grosses taches noires sur chaque élytre, une bande suturale étroite, noire, ainsi
qu'une bordure extrêmement étroite à la base et le long du bord externe. Corselet court, bien
plus étroit que les élytres ; côtés très-déclives, arrondis, formant en avant des angles tombants
obtus et des angles postérieurs fortement arrondis. Ecusson assez petit. Elytres à épaules
débordant le corselet, assez saillantes, mais arrondies ; une faible dépression entre les épaules
et l'écusson ; bord externe nullement marginé. — Maroc.

Cette espèce diffère un peu des autres Micraspis par l'écusson un peu moins petit et les
épaules plus saillantes. Sa coloration la rend facile à distinguer de ses congénères. >>

Il est tout à fait possible que tetradymus soit en réalité un synonyme de quadriplagiatus;
l’examen du type décrit par Fairmaire permettrait de lever le doute.

Novius cruentatus Mulsant, 1846

Non identifié dans un premier temps, l'individu pris en mars 2007 sur Pinus canariensis à
Fuencaliente (700 mètres) dans l'île de La Palma s'est avéré être une variété de N. cruentatus.
Cité d'El Hierro par Eizaguirre (2007) qui, avec raison, prévoyait son expansion à d'autres Îles
canariennes du fait de la large répartition des pins dans l'archipel.

Hyperaspis arrowi Brethes, 1925

Un individu a été repêché vivant fin avril 2008 dans la piscine ceinturée de buissons d'une
villa à Lajares sur l'île de Fuerteventura. Une prospection consécutive du jardin n'a permis
aucune capture supplémentaire de cette espèce.

Cette espèce originaire d'Amérique du sud a été très rarement prise dans les Canaries depuis
sa première mention en 1930 par Uyttenboogaart. Cette observation semble être la première
signalée pour Fuerteventura.

Harmonia, 9

Hippodamia variegata (Goeze, 1777)

Un exemplaire pris en octobre 2011 à Lajares sur l'Île de Fuerteventura. Cette coccinelle se
rencontre dans toutes sortes d'habitats fleuris sur l'ensemble des îles canariennes (Eizaguirre,

2007).

Coccinella algerica Kovar, 1977

Pris sur Lanzarote à Playa Blanca mi-mars 2011 : un exemplaire dans une zone de
broussailles près d'un secteur résidentiel, et un autre dans la végétation buissonnante du jardin
d'une villa. Pris également en octobre 2011 à Laj ares, Fuerteventura.

Ce taxon a un statut discuté et est tantôt considéré comme espèce valide, tantôt comme forme
de Coccinella septempunctata Linné. Selon Kovar (1977) et Bensusan & al. (2006), les deux
taxons se distinguent par la forme du lobe médian du tegmen : côtés droits avec une largeur
maximale près de la base pour Oseptempunctata, côtés concaves avec une largeur maximale
près du centre pour Calgerica. Les caractères externes (taille, forme, maculation) indiqués
par ces auteurs paraissent peu fiables lorsqu’utilisés seuls.

Oenopia doublieri (Mulsant, 1846)

Cette coccinelle a été observée à la mi mars 2011 à Playa Blanca sur l'Île de Lanzarote. Le
milieu de capture est une zone de broussailles près d'un secteur résidentiel.

Cette mention semble être la première pour cette Île, l'espèce n'étant citée que de
Fuerteventura, Tenerife et Grande Canarie par Eizaguirre (2007).

Commentaires

Ces observations viennent compléter un tant soit peu la connaissance de la répartition des
coccinelles au sein de l'archipel canarien. D'autres observations nous ont été transmises, mais
elles concernaient des photographies de représentants de la tribu des scymnini. Malgré la
qualité des images, il aurait été hasardeux de se prononcer sur l'identité exacte de ces sujets.

Les piscines constituent un piège généralement mortel pour de nombreux insectes. Ici, ce
«milieu» est à l'origine de l'observation d'Exochomus quadriplagiatus et d'HyperaSpiS
arrowi, cette dernière étant rarement prise dans l'archipel. Avouons-le, ce constat est un peu
décourageant pour l'entomologiste passant des jours entiers à arpenter le terrain, battre et
faucher la végétation des heures durant pour un résultat somme toute assez maigre...
Néanmoins, la prospection des zones très anthropisées reste un élément incontournable pour
toute personne souhaitant aborder la faune des coccinelles d'un territoire géographique donné.
Les pièges, même peu conventionnels le cas échéant, sont susceptibles d'apporter leur lot de
surprises.

Bibliographie

BENSUSAN K.J., BATET J.M. & PEREZ C.E., 2006. Coccinella algerica Kovar, 1977: a
new species to the fauna of mainland Europe, and a key to the Coccinella Linnaeus, 1758 of
Iberia, the Maghreb and the Canary Islands (Coleoptera, Coccinellidae). Boletin Sociedad
Entomologica Aragonesa, 39 : 323-327.

Harmonia, 9

EIZAGUIRRE S., 2007. ReVision de los coleopteros coccinelidos de las islas Canarias
(coleoptera : coccinellidae). Boletin Sociedad Entomologica Aragonesa, 41 : 101-118.

FAIRMAIRE L., 1867. Essai sur les coléoptères de Barbarie, cinquième partie. Annales de la
Société Entomologique de France, 4 (7) : 416.

KOVAR 1., 1977. A new species of the genus Coccinella (Coleoptera) from North Africa.
Acta Entomologica Musei Nationalis Pragae, 39 : 231-235.

NICOLAS V., 2010a. Contribution à la connaissance des coccinelles (Coleoptera
Coccinellidae) de l'archipel des Canaries. Harmonia, 4 : 17-20.

NICOLAS V., 2010b. Additif à la «Contribution à la connaissance des coccinelles de
l'archipel des Canaries >>. Harmonia, 5 : 31-33.

UYTTENBOOGAART D.L., 1930. Contributions to the knowledge of the fauna of the
Canary Islands, XVII. Remarks concerning collections of canarian coleoptera in the
zoological museum at Hamburg and in the museo Pietro Rossi at Duino. T ildschrift voor
Entomologie, 77 : 163.

Harmonia, 9

 

Delphastus catalinae

   
    

 

 

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Sis Hippodamia variegaa.

Chilocorus renipustulat
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Hyperaspis arrowi Oenopia doublieri

Harmonia, 9

10

Etude préliminaire des Coccinelles des Petites Antilles : Chilocorini et
Coccinellini (Coleoptera, Coccinellidae)

Vincent NICOLAS *

Résumé : cet article présente les vingt espèces appartenant aux tribus des Chilocorini et
Coccinellini (Coleoptera Coccinellidae) répertoriées dans les Petites Antilles. Cette synthèse
repose sur des travaux publiés, des notes manuscrites de feu Christian Duverger et sur
l'examen de collections privées. Certaines espèces connues des Îles françaises sont illustrées.

Abstract : This article présents and illustrates the twenty species belonging t0 the tribes
Chilocorini and Coccinellini (Coleoptera Coccinellidae) listed in the Lesser Antilles. This
synthesis is based on published littérature, handwritten notes of the late Christian Duverger
and review of private collections. Some species known from the french islands are illustrated.

Mots-clefs : Coccinellidae, Antilles, faunistique, Chilocorini, Coccinellini.

Keywords : Coccinellidae, West Indies, fauna, Chilocorini, Coccinellini.

Introduction

Le présent article s'insère dans la démarche d'inventaire et de connaissance des coccinelles
des départements et territoires français d'outre-mer. Il fait suite à nos précédents travaux
publiés pour La Réunion (Nicolas, 2009a et 2009b), Mayotte (Nicolas, 2009C) et la Polynésie
française (Nicolas, 2011a et 2011b).

Ce volet consacré aux tribus des Chilocorini et Coccinellini (au sens large, soit incluant les
Halyziini ou Psylloborini) a pour objectif de compléter les travaux de Christian Duverger
relatifs aux coccinelles des Antilles françaises. Ce spécialiste des coccinelles n'a publié avant
son décès qu'un article sur les Sukunahikoninae et Sticholotidinae de Guadeloupe (Duverger,
1986), qui mériterait déjà une actualisation. Grâce à Jean-Pierre Coutanceau, j’ai pu consulter
ses notes manuscrites, acquises par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN) après
son décès.

En complément, il existe quelques listes anciennes pour la Guadeloupe (Fleutiaux & Sallé,
1889), pour Saint-Vincent (Gorham, 1898), auxquelles s'ajoutent des catalogues couvrant des
zones plus étendues (Mulsant, 1850 ; Crotch, 1874 ; Korschefsky, 1932 ; Blackwelder, 1946).
Plus récemment, une série d'articles ont été publiés sur d'autres Îles des Caraïbes (Peck, 2006,
2009a, 2009b, 2010, 2011a, 2011b ; Peck, Cook & Hardy, 2002 ; Turnbow & Thomas, 2008 ;
Young, 2008) dont la synthèse apporte des informations intéressantes sur la répartition et,
dans une moindre mesure, le régime alimentaire des différents taxons observés.

Enfin, j’ai pu récolter des données supplémentaires grâce à l'examen de la collection de
Christian Vanderbergh et de photographies transmises par d'autres naturalistes.

Cadre géographique
La zone géographique retenue dans le cadre de ce travail (voir carte 1) comprend les Îles « du

vent >> des Petites Antilles, à l'exception de Trinidad et Tobago dont la faune est bien distincte
du fait de sa proximité avec le continent sud-américain. Concrètement, les Îles sont celles

* 27 Glane, F-87200 Saint-Junien ; vince_nicolas@yahoo.fr

Harmonia, 9

ll

comprises entre Sombrero au nord et Grenade au sud, ce qui inclut les îles (ou partie d'îles)
fiançaises de Tintamarre, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guadeloupe, La Désirade, Petite-
Terre, Marie-Galante, Les Saintes et Martinique.

PETITES ANTILLES

okmso 6090km

I:—:l

0 2011 0mm

I qulalo d'Elal
o Gal-lin do dlvlslon admhlslrcllvo
o uuho Ioculllô Imporlanlo

 

Carte l : les îles des Petites Antilles
© GEOATLAS.com — carte utilisée avec l'aimable autorisation des propriétaires des droits

Harmonia, 9

12

Même si c'est la faune « de France» qui nous intéresse tout particulièrement ici, il serait
incohérent de traiter les îles françaises séparément des autres.

Premièrement, les différentes îles ont une histoire géologique proche, sont peu éloignées les
unes des autres et font suffisamment l'objet d'échanges entre elles pour avoir une faune
comparable. Les limites administratives constituent rarement une barrière en tant que telle
pour les êtres vivants.

Deuxièmement, les îles françaises ne forment pas un chapelet d'îles continu du nord au sud,
des îles étrangères pouvant les séparer. Il était certes envisageable d'inclure la Dominique
dans un travail ne regroupant que les principales îles françaises (en terme de surface).
Néanmoins — et ceci constitue mon troisièmement — la connaissance des coccinelles dans les
Antilles françaises et dans une moindre mesure dans les autres îles de l'archipel est si faible à
l'heure actuelle qu'il est utile de se pencher sur l'ensemble des travaux réalisés dans la zone
antillaise pour poser les bases d'une liste d'espèces sinon effectivement présentes, du moins
potentielles.

Note : pour le lecteur désireux d’appréhender la géographie et les milieux naturels de ces îles,
je recommande la lecture de l’ouvrage de Claude Sastre et Anne Breuil (2007).

Liste commentée des espèces

Sauf indication contraire, les données nouvelles fournies proviennent de spécimens identifiés
par mes soins et concernent un seul individu par localité.

* Chilocorini

En l’état actuel des connaissances, la tribu des chilocorini est représentée par 5 espèces dans
les Petites Antilles, toutes étant avérées dans les îles françaises. 2 espèces supplémentaires
méritent confirmation quant à leur établissement post-introduction et/ou leur répartition
exacte.

Une partie d'entre elles ont été introduites dans le cadre de programmes de lutte biologique
intégrée. Cladis nitidula (F.) est d’ailleurs le seul chilocorini indiqué dans la zone considérée
par les publications anciennes consultées.

Chilocorus cacti (Linné, 1767)

Bahamas, Barbade, Cuba, Dominique, Guadeloupe, Hispaniola, Iles Vierges, Martinique,
Mona, Montserrat, Porto-Rico, Saint-Vincent. Coccinelle d'origine néarctique et nord-
néotropique.

Prédatrice de psylles, aleurodes et cochenilles.

Martinique .‘ Fort-de-France (C. Vanderbergh, 23-XII-1966).

Chilocorus nigritus (Fabricius, 1798)

Martinique, Saint-Barthélemy. Taxon d'origine indo-malaise largement répandu dans le
monde à la suite d'introductions pour la lutte biologique.
Prédatrice de cochenilles diaspines, notamment du genre Aspidiotus Bouché.

Cladis nitidula (Fabricius, 1792)

Barbade, Cuba, Dominique, Guadeloupe, Martinique, Porto-Rico, Sainte-Lucie. Le genre
Cladis Mulsant, monotypique, est endémique des Antilles (Peck & Perez-Gelabert, 2012).

Harmonia, 9

13

Prédateur de cochenilles, aleurodes et psylles.

Martinique .‘ «Martiniqu » (C. Vanderbergh, 1966); Terville (C. Vanderbergh, 16-XI-
1966) ,‘ Fort-de-France (C. Vanderbergh, 3-XII-1966); Les Salines (P. Deschamps, 3-V-
1989) ,‘ Eudorcait (N. Verneau, 2008-2010).

Le spécimen de Fort-de-France avait été identifié comme « Orcus coeruleus >> (sic) par C.
Duverger.

Curinus coeruleus Mulsant, 1850

Barbade, Martinique, Porto-Rico. Origine néotropique.
Prédatrice de pucerons, cochenilles et psylles.

Zagreus bimaculosus Mulsant, 1850

Martinique. Taxon néotropique.
Martinique : Eudorcait (N. Verneau, 2008-2010).

* Coccinellini

En l'état actuel des connaissances, 10 espèces sont citées des Petites Antilles, dont 6 dans les
Îles françaises. A priori, 2 d'entre elles seulement ont été introduites à des fins de lutte
biologique et ne sont pas citées des Antilles dans les publications anciennes listées
précédemment : Coccinella septempunctata L. et Coelophora inaequalis (F.).

A cela s’ajoutent 4 autres espèces qui selon nous restent à confirmer dans la dition.

Clynis humilis (Mulsant, 1850)

Décrite de Saint-Vincent et également recensée à Trinidad. Peck (2010) l'indique des Petites
Antilles et d'Amérique latine.

Coccinella septempunctata Linné, 1758

Martinique. Espèce d'origine paléarctique dont la présence et l'extension en Amérique du
Nord résulterait d'une introduction accidentelle plutôt que d'une des tentatives d'implantation
menées jusqu'au début des années 1970 (Gordon, 1985).

Coelophora inaequalis (Fabricius, 1792)

Guadeloupe, Martinique, Montserrat, Saint-Barthélemy. Originaire des zones indomalaises et

australasiennes.
Guadeloupe .‘ Lamentin Ravine chaude (J. Etienne, 20-V-1998) (de't. Duverger).

Coleomegilla maculata (De Geer, 1775)

Barbade, Cuba, Curaçao, Grenade, Guadeloupe, Iles Vierges, Jamaïque, Martinique, Saint-
Martin, Saint-Vincent, Tobago, Trinidad. Répandue dans toute l'Amérique continentale, mais
plusieurs auteurs estiment que C.maculata est en réalité un complexe d’espèces (Krafsur &
Obrycki, 2000).

Citée « dans les choux >> et « au bord des mares sur Pistia occidentalis >> (Fleutiaux & Sallé,
1889). Cette espèce consomme des pucerons et autres insectes à corps mou.

Martinique .‘ Grande Rivière (C. Vanderbergh, 01-V-1967).

Harmonia, 9

14

Cycloneda delauneyi (Fleutiaux & Sallé, 1889)

Espèce décrite de Guadeloupe également recensée à Grenade, la Martinique et Saint-Vincent.
Dans ses notes manuscrites, Duverger l’indique en outre du Brésil et de la Colombie en
considérant devestita Mulsant et viridula Mulsant comme synonymes.

A noter que C. Duverger a figuré le tegmen du mâle dans ses notes.

Cycloneda sallei (Mulsant, 1850)

Colombie, Costa-Rica, Panama, Vénézuela, Grandes et Petites Antilles (d’après Korschefsky,
1932). L’illustration fournie par Gorham (1892) ne correspond pas à cette espèce selon Weise
(1904), il s’agirait plutôt de C. costaricae Chapin.

Il me semble qu’une mise au point serait nécessaire pour les représentants du genre
Cycloneda en Amérique tropicale, et en particulier dans les Antilles. Citons également pour
mémoire Cantillensis Crotch, décrite de Trinidad.

Cycloneda sanguinea (Linné, 1763)

Antigua, Bahamas, Barbade, Cuba, Curaçao, Dominique, Grenade, Grenadines, Guadeloupe,
Hispaniola, Iles Vierges, Jamaïque, Martinique, Montserrat, Porto-Rico, Sainte-Lucie, Saint-
Martin, Saint-Vincent, Tobago, Trinidad. Vaste répartition couvrant l'Amérique
septentrionale, centrale et australe.

Indiquée «sur les belles de nuit», «dans les choux» et «partout sur les plantes basses
couvertes de Pucerons» (Fleutiaux & Sallé, 1889). Prédateur de pucerons, cochenilles,
chenilles de lépidoptères.

Deux sous-espèces sont représentées dans les Antilles : sanguinea Linné et limbifer Casey, la
seconde se distinguant notamment par la présence d’un liseré noir sur le bord externe des
élytres.

Martinique .‘ «Martiniqu » (C. Vanderbergh, 1966, 2 ex.) ,‘ Eudorcait (N. Verneau, 2008-
2010).

Psyllobora lineola (Fabricius, 1792)

Guadeloupe, Iles Vierges, Jama'ique, Martinique, Montserrat, Porto-Rico, Saba, Saint-
Barthélemy.
Citée sur « cacao et pois doux >> (Fleutiaux & Sallé, 1889).

Psyllobora parvinotata (Casey, 1899)
Barbade. Egalement présente dans le sud-ouest des Etats-Unis (Gordon, 1985).

Psyllobora punctella Mulsant, 1850

Grenade, Grenadines, Saint-Vincent, Trinidad. En dehors de ces Îles, cette coccinelle est
indiquée d'Amérique latine (Peck, 2010).

Harmonia, 9

15

Espèces à confirmer
* Chilocorini

Brumus quadrlpustulatus (Linné, 1758)

Espèce d'origine paléarctique dont la mention dans les Antilles françaises provient des
données non publiées de Christian Duverger. Son tableau informatisé « Cara'ibes >> l’indique
de Guadeloupe, mais son classeur manuscrit « Guadeloupe >> fournit une information moins
claire. En effet, Equadripustulatus figure bien dans les pages relatives à la liste systématique
des espèces guadeloupéennes, mais accompagnée de la mention « Martinique >>. Je ne suis
même pas persuadé qu’il faille en déduire que Duverger a examiné des spécimens provenant
des deux Îles ; dans un tel cas, son système de transcription des provenances dans l’ensemble
de la liste se traduit par une mention « + Martinique >>.

Priscibrumus lituratus (Gorham, 1894)

Introduite à la Barbade. D’après Peck (2009a), cette coccinelle ne semble pas s’y être établie.
Il s'agit d'une espèce asiatique connue du Pakistan et d'Inde (Poorani, 2004) qui a notamment
fait l'objet d'introductions aux Etats-Unis dans les années 1960 (Gordon, 1985).

Décrit à l'origine et longtemps conservé dans le genre Exochomus, ce taxon a été transféré
dans le genre Priscibrumus par Kovar (1995).

* Coccinellini

Coleomegilla innotata (Mulsant, 1850)

Porto-Rico. Citée de Saint-Vincent par Duverger d’après la littérature, mais je n’ai pas
retrouvé la publication correspondante.

Mulsant (1850) comme Crotch (1874) indiquent cette espèce des « Antilles >> sous le genre
Megilla. Blackwelder (1946) l'indique plus précisément de Porto-Rico. La présente
combinaison taxonomique est reprise de Gordon (1987).

Cycloneda munda (Say, 1835)

Indiquée de Martinique par Duverger. Cette citation est à vérifier une fois de plus à partir de
sa collection. Espèce aphidiphage présente sur le continent nord-américain (Gordon, 1985) et
aux Bermudes (Gordon & Hillburn, 1990).

Il faut se méfier d'un critère d'identification trop souvent utilisé pour distinguer Cmunda et
Osanguinea, à savoir la maculation pronotale. Néanmoins, la variabilité des coccinelles est
un phénomène bien connu et les critères de coloration ne doivent souvent être considérés au
mieux que comme des critères secondaires. Pour une détermination précise, se référer à la clef
proposée par Vandenberg (2002).

Les deux espèces suivantes sont indiquées de Saint-Martin par Christian Duverger, d’après la
littérature. Comme pour Cinnotata, je n’ai pas trouvé la publication à laquelle il fait

référence.

Mulsantina labyrinthica Sicard, 1929
Espèce décrite d'Haïti.

Harmonia, 9

16

Proculaferruginea (Olivier, 1808)

Haïti, Porto-Rico, Saint-Domingue.

Conclusions

Cette synthèse constitue une liste d’espèces effectivement présentes ou à rechercher dans les
Antilles françaises. Évidemment, 1a liste des espèces potentielles pourrait s'allonger davantage
en prenant en compte les taxons présents ailleurs dans les Caraïbes comme Hippodamia
convergens Guérin, Olla v—nigrum (Mulsant), Psyllobora nana Mulsant etc.

La «faune de France antillaise» se compose en l'état actuel des connaissances et pour les
tribus considérées de 12 espèces, auxquelles s’ajouteraient 3 autres qui restent à confirmer. Le
tableau suivant récapitule la répartition française de ces coccinelles (du nord au sud).

 

Espèces

Tintamarre
Saint-Martin
Saint-Barthélémy
La Désirade
Petite-Terre
Marie-Galante
Les Saintes

 

Brumus quadripustulatus
Chilocorus cacti
Chilocorus nigritus x
Cladis nitidula x
Curinus coeruleus
Zagreus bimaculosus
Coccinella septempunctata
Coelophora inaequalis x
Coleomegilla maculata x
Cycloneda delauneyi
Cycloneda sanguinea x
Psyllobora lineola x
Cycloneda manda
Mulsantina labyrinthica ?

Proculaferruginea ?
Nombre d’espèces : 0 2 3 7 0 0 0 0 11

 

>< “0 Guadeloupe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

><><><><><

 

-o><><><><><><><><><><><-6Martnique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux principales Îles sont les mieux connues pour les tribus considérées. Le tableau fait
apparaître clairement 1e délaissement des autres Îles qui doivent pourtant abriter plusieurs
espèces, notamment celles possédant une large répartition dans les Antilles. La tâche
d’inventaire est donc loin d’être achevée. Avec l'examen de matériel complémentaire (dont la
collection Duverger), de nouvelles campagnes de terrain mais aussi un travail collaboratif
entre les rares entomologistes étudiant les coccinelles antillaises, 1a connaissance s'améliorera
et pourra aboutir à terme à une synthèse plus complète et plus solide sur le sujet, au moins
pour les îles françaises.

Harmonia, 9

17

Remerciements

Je tiens à remercier Jean-Pierre Coutanceau (Museum d’Histoire Naturelle de Paris) pour la
transmission des notes de C. Duverger. Merci également à Christian Vanderbergh pour
m’avoir confié la détermination des coccinelles de sa collection, à Norbert Verneau et Pascal
Deschamps pour le partage de leurs photographies. Enfin, je remercie Pierre-Damien Lucas
pour la transmission de son article et le partage de ses observations.

L'utilisation de la carte des Petites Antilles a été gracieusement autorisée par les propriétaires
du site GEOATLAS.com (http://www.geoatlas.com/).

Bibiographie

BLACKWELDER R.E., 1946. Checklist of the coleopterous insects of Mexico, Central
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Subfamilles des Sukunahikoninae et Sticholotidinae (Coleoptera Coccinellidae).
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Conservation Monograph no. l. Durrell Wildlife Conservation Trust, Jersey, Channel Islands.
319 p.

Dernière minute

Un travail relatif aux coccinelles de la Martinique contenant une liste des espèces des Petites
Antilles a été publié très récemment (Lucas, 2012), alors que notre article était déjà achevé et
en attente du numéro automnal du bulletin « Harmonia >>. Cet article écrit sous l'angle de la
lutte biologique en Martinique ne reprend pas la littérature ancienne et possède donc quelques
lacunes sur la composition faunistique des différentes Îles antillaises. On relève également
quelques coquilles dans les noms des espèces et des descripteurs.

Le tableau indiquant le statut (autochtone / introduite / endémique) de chaque espèce à la
Martinique nous paraît discutable pour plusieurs espèces. La question soulevée est de savoir si
les espèces continentales américaines doivent être automatiquement considérées comme
autochtones dans l'archipel antillais. Ce point de vue peut se défendre par opposition aux
espèces dont l'aire d'origine est paléarctique, indo-malaise ou australasienne. Néanmoins, il
nous paraît délicat d'affirmer le caracère autochtone de certaines espèces à la Martinique, à
savoir pour les tribus traitées ici: Zagreus bimaculosus, Curinus coeruleus et Chilocorus
cacti. Il est étonnant de ne pas voir ces « grosses» espèces apparaître dans les publications
anciennes. Le débat reste ouvert !

Harmonia, 9

20

Quelques coccinelles des Antilles françaises

 

Cladis nitidula

 

 

 

 

Chilocorus cacti

 

      

Cycloneda sanguinea Cycloneda sanguinea

Harmonia, 9

21

Note sur la capture de Hippodamia (Semiadalia) notata (Laicharting, 1781)
dans les Pyrénées

Nicolas GOUIX Î Samuel DANFLOUS * & Sylvain DEJEAN *

Résumé: Hippodamia (Semiadalia) notata est une coccinelle montagnarde connue avec
certitude uniquement des Alpes en France. L’espèce était également décrite des Pyrénées
centrale espagnole, en Aragon. Deux nouvelles localités découvertes durant l’été 2012
confirment sa présence dans les Pyrénées centrales françaises.

Abstract : Hippodamia (Semiadalia) notata is a mountain ladybird. Its french distribution is
only testified in the alpine massif. This species was also mentionned in spanish central
Pyrénées, in Aragon. Two new localities discovered during the summer of 2012 confirm its
presence in the french central Pyrénées.

Mots-clefs : Hippodamia notata, coccinellidae, Pyrénées.

Keywords : Hippodamia notata, coccinellidae, Pyrénées.

Hippodamia (Semiadalia) notata (Figure 1) est une coccinelle décrite du Tyrol, répandue à
travers les montagnes d’Europe centrale et du sud, l’Europe du Nord, 1a péninsule balkanique,
la Grèce, 1e Caucase, la Sibérie jusqu’à 1a Toungouska et 1a Léna et l’Asie Mineure.
(Iablokoff-Khnzorian, 1982 ; Bielawski, 1984 ; Mader, 1926-1937 ; Korschefsky, 1932). Elle
est également anciennement citée de Mongolie (1923) (Bielawski, 1984). Elle est considérée
par tous les auteurs comme peu fréquente à très rare dans ces localités. H. notata est
également connue dans les montagnes aragonaises où elle est décrite comme rare et présente
uniquement dans les secteurs de moyenne montagne bien conservée (Eizaguirre, 2004). En
France, elle est référencée des Hautes Alpes, de l’Isère, de Savoie, de Haute-Savoie et du
versant alsacien des Vosges (Dauguet, 1949 ; Duverger, 1990). Elle est citée des Pyrénées par
Duverger (1990) dans son Catalogue des Coléoptères Coccinellidae de France continentale et
de Corse, sans plus de précision sur la localité considérée.

 

 

 

 

 

Figure 1 : Hippodamia (Semiadalia) notata (Laicharting, 1781)
Hospice de France, Bagnères-de-Luchon (31)

* Conservatoire d’Espaces Naturels de Midi-Pyrénées, 75 voie du Toec, BP 57611, F-31076 Toulouse Cedex 3

Harmonia, 9

22

Des données récentes sont disponibles dans les départements des Hautes-Alpes (05), de l’Isère
(38), de la Savoie (73), de la Haute-Savoie (74) (Forchelet, 2010 ; Bal, 2012 ; Nicolas, com.
pers.). La donnée vosgienne (Scherdlin, 1916) reste à confirmer. Nicolas (2009) précise
concernant cette donnée: "Espe‘ce montagnarde signalée du Hohneck au début du 20ème
siècle, elle ne semble pas y avoir été observée depuis. Duverger (1990) l'indique également
des Vosges, sans précision de localité. H.notata fait partie des espèces à rechercher sur les
sommets vosgiens, zones qui ont été apparemment peu prospectées en ce qui concerne les
coccinelles. »

Peu d’informations sont disponibles sur l’écologie de l’espèce. Elle vit selon Bielavvski
(1959) sur les orties dans les environnements sombres et très humides, et en Sibérie dans la
strate herbacée des prés de la zone forêt-steppe (Kuznetzov, 1997).

A l’occasion de prospections entomologiques dans les Pyrénées, deux localités ont été
découvertes durant l’été 2012 (Figure 2) :

> Hospice de France, Bagnères-de-Luchon (31), vers 1400 m d'altitude. 1 exemplaire
capturé par Nicolas Gouix le 18.VI.2012 en fauchant les herbes hautes en bordure du
chemin de l’impératrice. Cette capture eut lieu dans le cadre d’une sortie du Groupe
d’Etude des Vieilles Forêts Pyrénéennes.

> Pont de Bolou, Betpouey (65) vers 1500 m d'altitude: 2 exemplaires (1 mâle et 1
femelle) capturés par Samuel Danflous le 11.IX.2012 à vue sur des pierriers. Une autre
espèce intéressante avait été trouvée quelques semaines auparavant dans la même
localité, Coccinella hieroglyphica L. le 13.VII.2012 (N. Gouix et S. Dejean leg.) dans
les herbes d’une prairie. Cette capture eut lieu dans le cadre de prospections pour
l’Atlas de biodiversité communale du Parc National des Pyrénées.

 

 

 

Figure 2 : Distribution de Hippodamia (Semiadalia) notata en France et en Espagne et

localisation des deux nouvelles données Pyrénéennes ( 0 )

 

 

Harmonia, 9

23

Dans les deux cas, aucune indication concernant la plante hôte n’a pu être obtenue. Ces
données confirment cependant les indications de Nicolas (2009) quant à la nécessité d’un
effort important de prospection par battage, fauchage et examen des pierriers pour la
découverte de cette espèce.

Ces deux données originales confirment donc la présence de l’espèce dans les Pyrénées
Française. Hippodamia notata est connu aujourd’hui uniquement dans les secteurs de
moyenne montagne des Pyrénées centrales, du côté français ou espagnol. Des recherches dans
la partie atlantique et orientale des Pyrénées seront à mener pour voir si sa distribution est
limitée à la zone centrale des Pyrénées ou si l’espèce est présente sur l’ensemble de la chaîne.

Remerciements :

Nous tenons à remercier Vincent Nicolas pour son aide précieuse dans la rédaction de cet
article. Les captures ont été réalisées lors de la réalisation de programmes auxquels participe
le Conservatoire d’Espaces Naturels de Midi-Pyrénées : la caractérisation des vieilles forêts
Pyrénéennes portée par le Groupe d’Etude des Vieilles forêts Pyrénéennes et financé par
l’Europe et la DREAL Midi-Pyrénées ainsi que l’Atlas de Biodiversité Communale porté par
le Parc National des Pyrénées.

Bibliographie

BAL B., 2012. Les Coccinelles (Coleoptera Coccinellidae) de la Haute-Savoie (F-74) : état
des connaissances et perspectives. Harmonia, 8 : 19-28.

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Corse. Essai de mise à jour critique, Bulletin de la Société Linéenne de Bordeaux, 18 (2) : 61-
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EIZAGUIRRE S., 2004. Catalogo de coleopteros coccinéllidos de Aragon. Catalogus de la
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Coccinellidae) de Savoie. Harmonia, 5 : 22-30.

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MADER L., 1926-1937. Evidenz der palaarktischen Coccinelliden und ihrer Aberrationen in
Wort und Bild. I Teil. 412 p. + 64 pl.

NICOLAS V., 2009. Les Coccinelles (Coleoptera Coccinellidae) de Lorraine (France).
Harmonia, 2 : 3-18.

Harmonia, 9

24

Etat des connaissances sur Oenopia doublieri (Mulsant, 1846) dans l'ouest
de la France (Coleoptera, Coccinellidae)

:1:

Sylvain BARBIER * & Roger CLOUPEAU *

Résumé: cet article propose une synthèse des données historiques concernant Oenopia
doublieri (Mulsant, 1846) dans l'ouest de la France et apporte de nouvelles données sur sa
répartition actuelle et son écologie. La présence de l’espèce dans le bassin ligérièn est
confirmée. Des orientations de recherches pour poursuivre l'amélioration des connaissances
sur cette espèce sont aussi proposées.

Abstract : this article proposes a synthesis of historical data on thè ladybird Oenopia
doublieri (Mulsant, 1846) in western France and provides new data on its current distribution
and ècology. Thè presence of thè spèciès in thè Loire basin is confirmed. Research directions
to continue knowlèdgè improvemènt on this spècies are also proposed.

Mots-clefs : Coccinellidae, Oenopia doublieri, répartition, habitat, ouest de la France.

Keywords : Coccinellidae, Oenopia doublieri, distribution, habitat, western France.

Introduction

Oenopia doublieri (Mulsant 1846) est une coccinelle assez méconnue dans l’ouest de la
France : sa présence y est signalée sur la côte atlantique, mais aussi bien sa répartition, "de
Nantès aux Pyrénées", que son écologie, "sur les tamaris" (Duverger, 1990), ne paraissent pas
y avoir fait l'objet d'études détaillées.

Trois captures, une dans le Loirèt (Horellou, 2002) et deux en Indrè-èt-Loirè (Cloupeau et al.,
2008), ont attiré notre attention sur la présence au moins sporadique de cette espèce jusque
dans la vallée de la Loire moyenne. Un certain erratismè de l'espèce le long du fleuve depuis
le littoral atlantique nous paraissait alors une explication probable pour ces quelques données
ligériènnes. De nouvelles captures les années suivantes, dont, en Indrè-èt-Loire, celle d'une
femelle probablement fraîchement émergée (Cloupeau et al., 2012), nous ont incités à
poursuivre et à élargir nos recherches.

De nouvelles données ayant été acquises en 2012, il nous paraît utile de dresser un premier
bilan des connaissances sur la répartition et l’écologie de cette coccinelle dans le Centre-ouest
de la France. Balisée par les données récentes, la région concernée s'étend sur le littoral de la
Charente-Maritime à la Loire-Atlantique et, à l'intérieur des terres, jusque dans le bassin de la
Loire moyenne. Ce bilan a surtout pour objectif de dégager quelques axes de recherche pour
les années à venir.

Matériel et méthodes
Ce travail s’appuie sur la littérature existante et sur les prospections faites par les auteurs ou
collègues cités dans le texte. Ces prospections ont été réalisées d’une part dans le cadre des

inventaires des coccinelles de l’Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire, d’autre part en
recherchant spécifiquement O. doublieri en Loire-Atlantique et dans le nord de la Vendéè. Il

* 9, le Parveau, F-49230 Saint-Crespin-sur-Moine ; sylvainbarbier@voila.fr
M 10, av. Léon Brûlé, F-37210 Vouvray ; roger.cloupeau@club-internet.fr

Harmonia, 9

25

s'y ajoute quelques observations dues à des collègues en Charente-Maritime, en Vendée et
dans la Sarthe.

Abréviations utilisées dans les tableaux :

Noms des observateurs :

AH : Arnaud Horellou ; BL : Bruno Lavoué ; CG : Christian Goyaud ; JDC : Jean-David
Chapelin-Viscardi ; JH : Julien Haran ; LC : Laetitia Chedorge ; LMD : Lucie Morat Devaux ;
MB: Mélanie Blineau ; 0D: Olivier Durand ; RC : Roger Cloupeau ; RYC : Roger et
Yolande Cloupeau ; SB : Sylvain Barbier ; SC : Stéphane Charrier ; VN : Vincent Nicolas ;
XG : Xavier Gouverneur ; YB : Yvon Boissonnot.

Départements :
l7 : Charente-Maritime ; 37 : Indre-et-Loire ; 44 : Loire-Atlantique ; 45 : Loiret ; 72 : Sarthe ;
85 : Vendée.

 

     

 

 

 

 

Figure l : adulte ’Oenopia doublieri sur Figure 2 : larve (1:4) d’Oenopia doublieri
tamaris. Bouin (85), 7 août 2012 capturée sur tamaris puis mise en élevage.
Montoir de Bretagne (44), 30 août 2012
Répartition

Espèce ouest-méditerranéenne, O. doublieri est présente en Italie (y compris la Sicile et la
Sardaigne), sur l’île de Malte, en Afrique du Nord jusqu’aux Canaries, sur les îles Baléares,
au Portugal, en Espagne et en France (Iablokoff—Khnzorian, 1982 ; Canepari, 2012).

En France, les catalogues et autres ouvrages de synthèse du siècle dernier jusqu'à Duverger
(1990) se répètent pratiquement à l'identique. Sainte-Claire Deville (1937) indique : "Région
méditerranéenne ; littoral méridional de l'Océan jusqu'à Rochefort", Dauguet (1949) et
Iablokoff—Khnzorian (1982) ne font que le recopier.

Données historiques régionales

Pour l'ouest de la France, quelques publications et collections régionales historiques apportent
d'utiles précisions.

Harmonia, 9

26

 

 

 

 

 

Figure 3 : répartition historique d’Oenopia doublieri
dans l’ouest de la France (données 51990)

Abot (1928) cite O. doublieri en Maine-et—Loire à "Mûrs", "Sur les buissons, les plantes
basses, dans les lierres". Le lieu indiqué correspond à la commune de Mûrs-Erigné
(changement de nom en 1953) située au sud d'Angers, en rive gauche de la Loire. Cette
donnée a été vérifiée sur un exemplaire de la collection Abot conservée au Muséum d'Histoire
Naturelle d'Angers ; le spécimen capturé à "Mûrs" est daté du 09-XI-l9ll (inventaire O.
Durand, com. pers.) La formulation des indications sur l'habitat suggère que plus d'un
individu a été observé mais reste malheureusement assez floue. Quoi qu'il en soit, ces
indications ne correspondent ni aux données classiques (pas de tamaris) ni à l'ensemble de nos
propres constatations. Enfin, aucun autre naturaliste n’ayant cité cette espèce dans le Maine-
et-Loire (Charrier & al., 2009), cette donnée reflète l'extrême rareté de l’espèce dans ce
département.

La collection Georges Durand (Conservation des musées de Vendée) comprend 6 spécimens
pris en Vendée : 2 à Olonne (actuellement Olonne-sur-Mer), l3-V-l927 ; l à la Faute-sur-
Mer, 26-VI-l935 et 3 à Beauvoir (Beauvoir-sur-Mer), ll-VII-l938 (S. Charrier, com. pers.)

Deux exemplaires, confirmés par l’un d’entre nous (SB), sont également conservés dans la
collection Guy Chaigneau au Musée Bernard d’Agesci à Niort.

L’un, signalé par Drouhet (2005), atteste la présence de l’espèce dans les Deux-Sèvres, au lieu
noté "Le Bourdet", le 05 juin 1948. Drouhet (op. cit.) rattache cette donnée au Marais du
Bourdet situé sur la commune du même nom, en bordure du marais Poitevin.

Le second provient du littoral vendéen à "Longeville" (Longeville-sur-Mer) en mai 1948.

Cherel (1969) note "Espèce méridionale propre aux tamarix. Loire-Atlantique. Signalé du
Maine-et-Loire et aurait été pris en Ille-et-Vilaine. Cette dernière capture n’a pas été
confirmée. Serait à rechercher surtout au bord de la mer". Sans doute se réfère-t-il à Abot pour
le Maine-et-Loire.

Quoique peu nombreuses, ces données confirment la présence d'O. doublieri à la fois sur le

littoral et à l'intérieur des terres. Si la localité du Bourdet dans les Deux-Sèvres reste
relativement proche du littoral, moins de 50 km, il n’en est pas de même pour la commune de

Harmonia, 9

27

Mûrs-Erigné située à plus de 100 km de la côte. Cette dernière donnée est donc la plus
ancienne connue dans la vallée de la Loire en amont de l'estuaire.

Données contemporaines
Les données postérieures à 1990 attestent la présence de l’espèce dans 6 départements de
l’ouest de la France, pour le moment en 2 zones disjointes : la côte atlantique (Tableau l) et le
bassin ligérien (Tableau 2).

* La côte atlantique

Tableau l : observations postérieures à 1990 sur la côte atlantique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date Dépt Commune Milieu Remarques Oliservæmns Observateur(s)
biologiques
24-IV-2011 44 Bourgneuf-en—Retz Jardm dans Battage d “n “bugle 1 ad. MB/LMD
marals ornemental
24-IV-2011 44 Bourgneuf-en—Retz Jardm dans Battage de Phîladelfi’s 2 ad. MB/LMD
marals coronarzus
24-IV-2011 44 Bourgneuf-en—Retz Jardm dans Battage de Saule 3 ad. MB/LMD
marals ornemental (tortueux?)
06-VIII-20l2 44 St-Père-en-Retz Marais Battage de T amarix sp. 14 ad" SB
3 larves ?
06-VIII-20l2 44 St-Père-en-Retz Marais Battage de Quercus sp. l ad. SB
o7-v111-2o12 44 Machecoul Bord de “ml Battage de Tamarix Sp. 6 ad. SB
dans marals
lO-VIII-20l2 44 Guérande Marais Battage de T amarix sp. 3 ad. SB/LC
lO-VIII-20l2 44 Batz-sur-Mer Marais Battage de T amarix sp. l ad. SB/LC
30-v111—2o12 44 Montoir-de-Bretagne Bord de “ml Battage de Tamarix Sp. 15 ad" SB
dans marals l larve
l4-IX-l995 85 Olonne-sur-Mer Sur T amarix sp. 4 ad. YB
30-VIII-l998 85 L'Epine Sur Tamarix sp. l ad. YB
20-IX-2008 85 Barbâtre Polder Battage de “351ml.” OD/XG
(proches de tamarls)
14-X-2011 85 L'Aiguillon-sur-Mer Dunes Battage (le Tamam 1 ad. sc
gallzca L.
07-VIII-20l2 85 Bouin Marais Battage de T amarix sp. 5 ad. SB
07_IX_2012 85 Champagne-les- Battage de Tamarzx 1 ad. CG
Marals galllca L.
07-IX-2012 85 Puyravaut Battage (le Tamam > 10 ad. CG
galllca L.
12-XI-2012 85 Bouin B°rd de Car?“ Battage de Picea Sp. 1 ad. SB/LC
dans marals
lO-VI-2006 l7 St-Pierre-d'Oléron Dune à Tamaris AH
02—11—2007 17 St-Georges-d'Oleron Pat“ rassembleçïem sur 7 ad. BL (*)
un poteau de telephone
25—11—2009 17 Rochefort EntrË,les anfrΑCtuo‘ΑœS 1 ad. BL (*)
de l ecorce d un frene
23-VIII-2009 l7 Chaillevettes Battage de T amarix sp. VN

 

 

 

 

 

 

 

(*) : Données de Bruno Lavoué relevées sur le forum insecte.org. :
htt ://www.insecte.or /forum/viewto ic. h ?f=l&t=40032&hilit=rei%3A36916

 

Harmonia, 9

 

28

O. doublieri est donc présente sur le littoral de la Charente-Maritime dans les environs de
Rochefort en accord avec les données historiques et sur l'Île d'Oléron. Sa présence en Vendée
est aussi confirmée, y compris sur l'île de Noirmoutier (Barbâtre et L'Epine). Il en est de
même pour la Loire-Atlantique où, de plus, la reproduction de l’espèce est avérée au nord de
l'estuaire de la Loire (Montoir-de-Bretagne). En l’état actuel des connaissances, la limite nord
de répartition de l’espèce sur la côte atlantique se situe dans les marais salants de Guérande. À
noter cependant que peu de prospections ont été réalisées plus au nord, notamment dans le
Morbihan où sa présence reste possible.

* Le bassin lige’rien

Tableau 2 : observations à l'intérieur des terres dans le bassin ligérien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date Dépt Commune Milieu Remarques Oliservælons Observateur(s)
biologiques
07-v1-2001 45 Guilly Berngifee la Capture en vol 1 ad. AH
12-IX-2005 37 Vouvray BŒLgËiÎ: la Battage de Salix Sp. 1 ad. mâle RC
13-IV-2007 37 Vouvray BerLgäif: la Végétation herbacée 1 ad. femelle RC
l9-IX-2010 37 Bléré Berge du Cher Battage de Salix sp. l ad. femelle SB/MB
zwxmm w NŒMe Bæwfla MmÆœæmm 3Mmms RW
\Henne
zwxmm 37 PmeWmm Eääïa mmÿœæmm 2Mmms INC
. . Plan d'eau sur .
l2-X-2010 37 Salnt-Avertln berge du Cher Battage de Salzx sp. l ad. femelle SB
mxmw 37 ’Mgæ Bæwfla MmÆœæmw.1mœmm æ
\Henne
04-VIII-20l2 37 Vouvray Beïgäif: la Battage de Salix sp. l ad. femelle SB/RC
, Plan d'eau sur . J H
04-IX-2012 72 La Fleche berge du Loir Battage de Salzx sp. l ad. (cou. JDC)
/
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Figure 4 : répartition actuelle d’Oenopia dou

dans l’ouest de la France (données >l990)

blieri

Harmonia, 9

 

29

Ces 10 données étendent considérablement l'aire de répartition d'0. doublieri dans la moitié
nord de la France, très loin du littoral et dans des localités que les données classiques ne
permettaient pas de prévoir. Mais comment interpréter ces observations ?

Ces données ont été relevées soit sur les berges de la Loire (Indre-et-Loire et Loiret) soit sur
celles de deux de ses affluents, le Cher et la Vienne (Indre-et-Loire), ou d'un sous-affluent, le
Loir (Sarthe). Cette répartition suggère que la vallée de la Loire, prolongée par celles de ses
affluents, constitue un corridor naturel pour la pénétration de la coccinelle à l'intérieur des
terres à partir du littoral. On doit cependant noter l’absence de données récentes dans une
zone allant de l’estuaire (St-Père-en-Retz) à l’Anjou où pourtant des recherches ont été
effectuées, notamment dans le cadre de l’atlas des coccinelles du Maine-et-Loire. Ce vide est
tout de même atténué par l'ancienne donnée de Mûrs-Erigné (Abot, 1928).

Les hypothèses alternatives d'une remontée de l'espèce selon un axe sud-nord et/ou d'une
dispersion selon des directions aléatoires, indépendamment du réseau fluvial ligérien, sont
aussi envisageables. Elles semblent cependant moins en accord avec les faits actuellement
observés.

Il ne faut pas perdre de vue qu'O. doublieri reste une espèce peu commune dans la vallée de la
Loire en amont de l'estuaire et a pu longtemps passer inaperçue. De plus, le problème n'est pas
le même selon que l'on a affaire à des populations autochtones présentes de façon plus ou
moins continue en différents points des vallées ou à des individus erratiques éventuellement
peu nombreux ou en effectifs fluctuant selon les années par exemple. Or la question de
l'indigénat de l'espèce en dehors du littoral n'est pas clairement tranchée. L'observation d'une
femelle paraissant fraîchement émergée en Touraine est un indice en faveur de cet indigénat
mais demande tout de même confirmation (Cloupeau et al., 2012).

Il est peut-être aussi intéressant de remarquer que, à part deux données printanières (Guilly
dans le Loiret et une donnée à Vouvray en Indre-et—Loire), les observations ont été faites
surtout en fln d'été ou en automne. Il en est d'ailleurs de même pour l'individu conservé dans
la collection Abot, capturé en novembre. Ces périodes d'observation semblent en faveur de
l'hypothèse d'un erratisme préhivernal, quelques individus pouvant survivre jusqu'au
printemps suivant. En fin de compte, seule la découverte d'au moins une population avec
adultes et larves permettrait d'établir que l'espèce se reproduit vraiment (régulièrement ou
non) sur les berges de la Loire et de ses affluents. Les prospections spécialisées doivent donc
être poursuivies tant en Anjou que dans le reste du bassin de la Loire moyenne.

Habitats
* Sur la côte atlantique

L’espèce semble principalement liée au tamaris (T amarix gallica L.) qui constitue son essence
privilégiée. Quelques exceptions existent cependant, avec des captures sur des arbustes
ornementaux ainsi que sur résineux et chêne, mais toujours à proximité immédiate de tamaris.
Les sites d’hivernage de l’espèce restent assez méconnus. Des recherches sur tamaris en
novembre et décembre, sur des sites fréquentés par l’espèce en été, se sont révélées
infructueuses. Il semble donc que l’espèce quitte cette essence durant l’hiver. Ce constat est
appuyé par la capture d’un individu sur Picea Sp en novembre à proximité immédiate de
tamaris et alors même que la recherche sur ce dernier s’est révélée négative. Deux autres
données en Charente-Maritime (données BL) font état de sa capture en février "entre les
anfractuosités de l’écorce d’un frêne" et "sur un poteau de téléphone" et renforcent encore ce
constat. Le nombre d'observations hivernales reste cependant insuffisant pour généraliser ces
conclusions.

Harmonia, 9

30

* Dans le bassin de la Loire

Sauf dans le Loiret (capture d'un individu en vol) et dans un cas en Indre-et-Loire (végétation
herbacée), tous les spécimens observés ont été obtenus par battage de Salix sp. Les tamaris
(T amarix sp., cultivars) ne sont pourtant pas complètement absents des berges de la Loire, on
en trouve assez souvent dans les jardins riverains et dans des espaces publics. Ils ont
notamment été plantés en assez grand nombre à Tours sur la levée de la Loire en rive droite :
leur battage plusieurs années de suite s'est jusqu'à présent révélé négatif.

Il y a donc un changement assez frappant d'essence "support" entre le littoral et le bassin
ligérien. L'étude comparée des proies (pucerons) disponibles sur l'une et l'autre de ces
essences reste à faire. Il serait en particulier intéressant d'établir si les proies disponibles sur
les saules permettent le développement normal des larves. Dans d'autres régions cependant
(Espagne, Afrique du Nord par ex.), O. doublieri est signalée comme prédatrice de différentes
espèces de pucerons sur une assez grande variété d'essences (Nuñez Pérez & al., 1992 ;
Saharaoui & Gourreau, 1998 ; Saharaoui & Hemptinne, 2009).

Que ce soit sur le littoral où dans le bassin ligérien, l’ensemble des données concerne des
habitats humides, attestant du caractère hygrophile de l’espèce. Ces observations coïncident
d'ailleurs avec celles d'Eizaguirre (2004) en Aragon (Espagne) : "peu fréquente mais bien
adaptée aux saules et à de nombreuses essences spontanées comme ornementales, zones
humides".

Conclusion et appel à contribution

Les données exposées dans cet article confirment la présence, connue historiquement, d’0.
doublieri sur la côte atlantique de la Charente-Maritime à la Loire-Atlantique et apportent de
nouvelles données sur sa répartition ligérienne. Cet ensemble ne constitue évidemment qu’un
premier bilan qui doit inciter nos collègues à poursuivre ces recherches. L'aire de répartition
de cette coccinelle dans l’ouest de la France reste à préciser, tant sur le littoral (sud de la
Bretagne) qu'à l'intérieur des terres dans les départements côtiers (jusqu'à quelle distance du
littoral, lien avec les tamaris) et dans le bassin ligérien (populations autochtones ou seulement
individus erratiques). Autant de thèmes à développer pour éclaircir le statut d'une espèce
méditerranéo-atlantique en limite d'aire de répartition dans notre région.

Remerciements

Nous adressons nos sincères remerciements à Olivier Durand pour la relecture du manuscrit et
les informations sur la collection Abot, à Nicolas Cotrel, Pierre Drouhet et Phillipe Rouillier
pour les compléments apportés sur la donnée des Deux-Sèvres, à Mathieu Bordes et Candice
Pameix pour nous avoir permis de consulter les exemplaires conservés au Musée Bernard
d’Agesci de Niort et à Mélanie Blineau, Jean-David Chapelin-Viscardi, Stéphane Charrier,
Laetitia Chedorge, Yolande Cloupeau, Julien Haran, Amaud Horellou et Vincent Nicolas
pour leur participation aux prospections ou pour nous avoir transmis leurs données.

Harmonia, 9

31

Bibliographie

ABOT G., 1928. Catalogue des Coléoptères observés dans le Maine-et-Loire. Paris. 386 p.

CANEPARI C., 2012. Fauna Europaea: Coccinellidae. In Audisio p. (éd.) (2012) Fauna
Europaea: Coleoptera Cucujoidea. Fauna Europaea version 2.5. Disponible sur internet :
http://wwwfaunaeurorg/ (consulté, 22/12/2012).

CHARRIER M., DURAND O. & GABORY 0., 2009. Les Coccinelles de Maine-et-Loire
(49), actualisation des connaissances. Mauges-Nature, Bulletin de liaison, n° 85 : 6-16.

CHEREL L, 1969. Buoc’haned Breizh / Les coccinelles de Bretagne. Ed. Preder. Réédition
bilingue, 2010. Les Cahiers du Gretia, n°5. 84 p.

CLOUPEAU R., BRUNET F., VILLE A. & COCQUEMPOT C., 2008. Les Coccinelles dans
le département d'Indre-et-Loire : état de l'inventaire au 31 octobre 2007 (Coleopera
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CLOUPEAU R., BARBIER S. & VILLE A., 2012. Complément à l’inventaire des
Coccinelles en Indre-et-Loire : synthèse au 31 décembre 2011 (Coleoptera, Coccinellidae).
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DROUHET P., 2005. Contribution à l'établissement d'un catalogue des Coccinelles des Deux-
Sèvres. Deux-Sèvres Nature Environnement, 34-1, juillet 2005 : 36-37.

DUVERGER C., 1990. Catalogue des coléoptères Coccinellidae de France continentale et de

Corse. Essai de mise à jour critique. Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux, 18 (2) : 61-
87.

EIZAGUIRRE S. 2004. Catalogo de coleopteros coccinéllidos de Aragon. Catalogus de la
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HORELLOU A., 2002. Coléoptères du Loiret : observations d’espèces rares ou peu connues
en 2001. Symbioses, nouvelle série, n°7 : 51-54.

IABLOKOFF-KHNZORIAN S. M., 1982. Les Coccinelles Coléoptères - Coccinellidae. Tribu
Coccinellini des régions Paléarctique et Orientale. Société Nouvelle des Editions Boubée,
Paris. 568 p.

NUNEZ PEREZ E., TIZADO MORALES E. J. & NIETO NAFRIA J. M., 1992.
Coccinélidos (Col. Coccinellidae) depredadores de pulgones (Hom. Aphididae) sobre plantas
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préliminaire et régime alimentaire (Coleoptera, Coccinellidae). Bulletin de la Société
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SAHARAOUI L. & HEMPTINNE J-L., 2009. Dynamique des communautés des coccinelles

(Coleoptera: Coccinellidae) sur agrumes et interactions avec leurs proies dans la région de
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SAINTE-CLAIRE DEVILLE J., 1937. Catalogue raisonné des Coléoptères de France (3e
livraison). L'Abeille, Journal d'Entomologie, 36 (3) : 265-372.

Harmonia, 9

32

Appel à données sur les Coccinelles de Maine-et—Loire

Olivier DURAND *

Depuis 2004 un projet d’inventaire et de cartographie des coccinelles de Maine-et-Loire est
lancé. Après huit années de recherches bibliographiques et de terrain il a été décidé de
clôturer les prospections à la fin de l’année 2012 et de passer à la phase de rédaction de l’atlas
en 2013 (pour une publication prévue fin 2013).

Nous lançons alors ici un appel à données. Tout naturaliste ayant pu prospecter en Maine-et-
Loire et noter dans ses carnets des données de coccinelles (même s’il ne s’agit que d’une
mention de Coccinelle à sept points) est invité à nous en faire part afin que nous puissions
l’intégrer à notre travail. De même nous sommes disposés à déterminer tout spécimen ou
collection qui pourraient nous être mis à disposition avec des spécimens du département.

À fin juillet 2012, 95% des communes de l’Anjou possèdent a minima une donnée de
coccinelle et nous allons nous attacher dans les mois à venir à prospecter les 5% restants afin
de ne pas laisser Vierge sur la cartographie finale une localité. Peut-être pouvez-vous aussi
nous aider à prospecter les communes les moins pourvues en données à l’occasion d’un
passage dans notre département? Si c’est le cas vous trouverez sur le site des Naturalistes
Angevins les cartes de prospections actualisées quasi mensuellement pour optimiser les
recherches (cartes des communes non prospectées et du nombre d’espèces connues par
commune) : http://natura1istesangevins.free.fr/InfosNaturalistes/coccinelleshtml.

 

 

 

 

 

Communes non prospectées (en blanc) au 01/10/2012

* CPIE Loire et Mauges, Maison de Pays, La Loge, B.P. 90025, F-49601 Beaupréau ; olivierdurand7@yahoo.fr

Harmonia, 9

33

 

 

 

 

 

Nombre d’espèces connues par commune au 01/10/2012

Actuellement, 61 espèces sont citées du département par des données contemporaines
(postérieures à 2000), pour information il s’agit des suivantes (par ordre alphabétique).

09°.“.O‘S’WBP’N.”

WWNNNNNNNNNNb—v—v—v—v—v—v—v—v—p—
EPPWSQMëP’PEPÿWSQP‘ëP’PEP'

Adalia (Adalia) bipunctata (Linnaeus, 1758)

Adalia (Adalia) decempunctata (Linnaeus, 1758)

Anatis ocellata (Linnaeus, 1758)

Anisosticta novemdecimpunctata (Linnaeus, 1758)
Aphidecta obliterata (Linnaeus, 1758)

Brumus quadripustulatus (Linnaeus, 1758)

Calvia (Anisocalvia) quatuordecimguttata (Linnaeus, 1758)
Calvia (Anisocalvia) quindecimgutmm (Fabricius, 1777)
Calvia (Calvia) decemguttata (Linnaeus, 1758)
Chilocorus bipustulatus (Linnaeus, 1758)

Chilocorus renipustulatus (Scriba, 1790)

Clitostethus arcuatus (Rossi, 1794)

Coccidula rufa (Herbst, 1783)

Coccidula scutellata (Herbst, 1783)

Coccinella (Coccinella) septempunctata Linnaeus, 1758
Coccinella (Spilota) undecimpuncmm Linnaeus, 1758
Coccinula quatuordecimpustulata (Linnaeus, 1758)
Exochomus (Exochomus) nigromaculatus (Goeze, 1777)
Halyzia sedecimguttata (Linnaeus, 1758)

Harmonia axyridis (Pallas, 1773)

Harmonia quadripunctata (Pontoppidan, 1763)
Henosepilachna argus (Geoffroy, 1762)

Hippodamia (Adonia) variegata (Goeze, 1777)
Hippodamia (Hippodamia) tredecimpuncmm (Linnaeus 1758)
Hyperaspis campestris (Herbst, 1783)

Hyperaspis concolor Suffrian, 1843

Hyperaspis galliae Duverger 1989

Myrrha (Myrrha) octodecimguttata (Linnaeus, 1758)
Myzia oblongoguttata (Linnaeus, 1758)

Nephus (Nephus) quadrimaculatus (Herbst, 1783)
Nephus (Nephus) redtenbacheri (Mulsant, 1846)

32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.

Oenopia conglobata (Linnaeus, 1758)

Oenopia lyncea (Olivier 1808)

Platynaspis luteorubra (Goeze, 1777)

Propylea quatuordecimpunctata (Linnaeus, 1758)
Psyllobora vigintiduopunctata (Linnaeus, 1758)
Rhyzobius chrysomeloides (Herbst, 1792)
Rhyzobiusforestieri (Mulsant, 1853)

Rhyzobius litura (Fabricius, 1787)

Rhyzobius lophanthae (Blaisdell 1892)

Scymnus (Mimopullus)fulvicollis Mulsant 1846
Scymnus (Neopullus) haemorrhoidalis Herbst, 1797
Scymnus (Neopullus) limbatus Stephens, 1831
Scymnus (Pullus) auritus Thunberg, 1795

Scymnus (Pullus)ferrugatus (M011, 1785)

Scymnus (Pullu.v)fiaxini Mulsant 1850

Scymnus (Pullus) subvillosus (Goeze, 1777)
Scymnus (Pullus) suturalis Thunberg, 1795

Scymnus (Scymnus) apetzi Mulsant, 1846

Scymnus (Scymnus) bivulnerus Capra & Fursch 1967
Scymnus (Scymnus)frontalis (Fabricius, 1787)
Scymnus (Scymnus) interruptus (Goeze, 1777)
Scymnus (Scymnus) mimulus Capra & Fürsch, 1967
Scymnus (Scymnus) pallipediformis apetzoides Capra & Fürsch
Scymnus (Scymnus) quadriguttatus Capra 1924
Scymnus (Scymnus) rubromaculatus (Goeze, 1778)
Sospita vigintiguttam (Linnaeus, 1758)

Stethorus punctillum Weise, 1891

Subcoccinella vigintiquatuorpunctam (Linnaeus, 1758)
T ytthaspis (T ytthaspis) sedecimpunctata (Linnaeus, 1758)
Vibidia duodecimguttata (Poda, 1761)

À l’avenir, une fois ce projet mené à son terme, il est probable qu’une visée cartographique
semblable soit proposée pour l’ensemble du Massif armoricain (régions Bretagne, Pays de la
Loire et Basse-Normandie). Toutes les données concernant ces trois régions seront alors
précieuses.

Harmonia, 9

34

Quelques images du Maine-et—Loire...

 

 

    

:4 1,»

Vallée e l’Hyrôme

 

 

Pour tout contact : Olivier Durand — olivierdurand7@yahoo.fr

 

Harmonia, 9

 

35

HARMONIA

COCCINELLES DU MONDE

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consacrés à l’étude des coléoptères Coccinellidae du monde entier. Les thématiques abordées
peuvent être multiples : systématique, biologie, écologie, biogéographie, gestion conservatoire
des espèces et des milieux etc.

Il s’agit d’une revue numérique en téléchargement libre sur internet. Ce format permet
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