Avifaune Picarde - Volume 8
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ISSN 1273-3075

AVIFAUNE PICARDE

Publication du Groupe Ornithologique Picard

Volume 8 1999

Petits Gravelots Chai-admis dubius adulte et poussin
(Dessin de Jean-Claude ROBERT)


			
ISSN 1273-3075

AVIFAUNE PICARDE

Publication du Groupe Omithologique Picard

Volume 8 1999

 

Petits Gravelots Charadrius dubius adulte et poussin
(Dessin de Jean-Claude ROBERT)


			
Synthèse ornithologique de la vallée des Evoissons (Somme) :
période 1993-1998

J ean-Cl aude ROBERT

Introduction

La présente chronique reprend les observations omithologiques les plus marquantes, réalisées
dans le bassin versant de la vallée des Evoissons (Sud-ouest amiénois) entre 1993 et 1998.

Observateurs

Hubert et Michel BOULLE, Franck et Jean-Claude ROBERT, François et Hubert 5ERE, Pierre
ROYER et Michel VAL.

Liste systématique

Grèbe castagneux Tachybaprus nrflcolli:

Nicheur à Bergicourt, Famechon (l couple), Frémonljers et Velennes (2 à 3 couples), Fleury (1 couple) et
Conty (étang ouest, 1 couple)

stationnements

28 le 3 janvier 1993 à Famechon. l6 le 5 février à Famechon, 20 à Bergicourt et l0 à Velennes.

6 adultes en plumage nuptial le 20 février à Velennes. 11 le 6 mars 1993 à Famechon.

1 couple/1 grand pullus le 13 juin û Velennes. 9 le 8 septembre à Bergicourt.

l1 le 23 octobre â F amechon, 17 le 2 novembre et 27 le 20. 24 les 5 et 20 décembre à Bergicourl.

22 le 8 janvier 1994 à Famechon. l5 le l5 janvier à Fameclron et 3 à Conty (ouest).

l8 le 12 févrîerâ Famechon, 6 le 5 murs. l4 le l6»oclobre à Famechon et l3 à Bergicourl.

l0 le [1 novembre à Famechon.

20 le 22 janvier 1995 à Famechon, l5 le 3 mars. 8 le 7 novembre à Conty (ouest), 8 le l8 à Fameclron.
I3 le 21 décembre à Famechon et l0 ri Bergicourt.

l l le 22 février 1996 à Famechon, 5 le 20 mars, 1 couple/l pullus le 3 juin, 1 couple/Z pulli le l“
septembre.

6 le I l seplenrbre à Conty (ouest), 16 le 7 octobre. l2 le 30 décembre à Faunechou.

5 le 15 janvier 1997 à Famechon.

2 adultes en plumage nuptial le 12 avril à Bergicourl, 1 couple/l pullus et G adultes le 28 août.

5 le 25 octobre à Famechon. 3 le 22 novembre à Bergicourl. 3 le I7 décembre ri Famcchon.

B le 31 janvier 1998 à Famechon, 2 le I4 mars. 3 adultes le l8 mars à Bergicourt,

2 adultes 1e 22 mars à Fameclron. 1 couple/2 grands pulli le 19 juillet à Frémontiers.

Avifaune picarde 1999, vol. 3 l

Grèbe huppé Podiceps cristatus

m pour la période 1993-1998 à Famechon (l à 3 couples), Velennes (1 couple), Bergicoun (1 couple

en 1996 :3 pulli le 22 juin; l couple en 1997 :2 pulli le 28 août) et Frémontiers (1 couple).

Début de ponte : 1 nid/4 œufs le 15 mars 1994,

Dates tardives de nidification à Farnechon: 1 couplel3 pulli d’environ 10 jours le 16 octobre 1994 et 1
coup1e/4 pulli le l1 novembre.

Taille des couvées: 1 couple/l pullus 1e 3 août 1993 a Famechon, l couple/l pollus le 12 mai 1994, 1
coupleI4 pulli le 30 mai, 1 couple/J pulli le 3 juillet, 1 couple/S pulli le 10, 1 couple/Z pulli le 27
septembre, 1 couple/Il pulli le l6 octobre, 1 couplel} pulli le 25 juin 1995, 1 couple/Z pulli le 3 juin 1996 et
1 couple/Z! pulli 1e 22, 1 couple/Z pulli le 19 mai 1997 â Famechon et 1 couple/2 pulli 1e 28 août à
Bergicourt, l couple/li pulli le 19 juillet 1998 à Frémontiers.

stationnements (maxima) a Famechon

10 1e 13 février 1993, 14 le 27, 9 1e 20 novembre. 9 le l5 janvier 1994, 10 les 16 octobre et 4 décembre.

l0 le 14 mars 1996. 81e 31 mars 1998.

Grand Cormoran Phalacmcarax carbo

Stationnements et miggtions à Famechon (sauf mention contraire)

126 en halle migratoire le 27 mars 1993, 4 le 23 août, 1 adulte le 23 octobre, 1 adulte et 1 immature les 26
et 30 décembre.

1 adulte le l0 mai 1994, 1 immature les 14 juillet, 4 septembre, 3 octobre et I2 novembre.

152 en vol vers 1e sud le 9 octobre 1995.

14 1e 19 mars 1996, 17 le 25. 8 en vol vers l'ouest le 1°‘ octobre a Poix. 2 immatures 1e 4 novembre a
Bergicourt.

l immature le l 1 février 1997, 20 le 26 mars. 2 le 15 août, 1 immature les 5 et 22 novembre.

3 immatures le 22 février 1998. l adulte le 17 mais, 5 immatures le 3l juillet, 1 adulte le l“ septembre, 8
immatures le I9 novembre,

Dortoir en 1998 dans une peupleraie toujours à Famechon : Il le 5 septembre, 9 le 15, l9 le l" octobre, 1l
le 6 et l0 le 17.

Aigrette gancttc Egrella garzella
Première mention de l'espèce en vallée des Evoissons: l le 15 mai 1995 près d’un étang entre Conty et
Fleury.

Héron cendrèArdea cinerea

Cet oiseau est présent autour des étangs et le long des Evoissons.

Dans la peupleraie de Velennes, un adulte se trouve sur un nid en construction le 16 février 1993 (même
site qu’en 1992). Le 6 mars, 1e couple s’est déplacé et consolide ce qui reste du nid de I992 ! Le 16, un
adulte monte -la garde alors que le partenaire est couché dans le nid, Le 2 avril, un adulte couve. La
présence de nombreuses fientes est constatée sous le nid el sur les bords. Le 4 mai, le nid est abandonné :
probablemmt « plombé » par les nemrods venus tirer les Corbeaux freux Carvusfnlgilegur au nid le l“
(tradition) ! Le couple n'est plus revu les armées suivantes.

Le I7 juin 1994 a Famechon, présence de 2 juvéniles volants peu colores (nidification locale 7). lls sont
revus le 6 juillet avec un couple d’adultes.

Cigogne blanche Cicania cicania
1 le 24 août 1993 a Famechon, 1 le 2 avril 1996 à Poix (La Chapelle) et 1 le 3 juin 1997 à Fnmechon.

Spatule blanche Plalalea Ieucorodia
7 en vol vers le sud-ouest le 24 août 1998 a Famechon.

Avifaune picarde 1999, vol, 8 2

Cygne tubercule Cygnus nlor

Nicheg; pour la période concernée à Famechon (2 couples) et Velennes (1 couple).

Taille des couvées : l couple/B pulli blancs 1e 5juin 1994 à Famechon, 1 couple/ô pulli gris le 24 juin 1994
à Velennes et 1 couple/S pulli le 25 juin 1995, 1 coupld3 pulli le 30 mai 1996 à Famechon, l couple/4 pulli
le 3 juin 1996 et 1 couple/4 pulli le 19 mai 19974

Cygne sauvage ou chanteur Cygnus cygnus
4 adultes présents dans un même champ de Colza Brasrica napus napus du 16 janvier au 15 février 1997 à
Frémontiers.

Oie des moissons Anserfibalis
2 le 18 mars 1996 à Famechon et 5 en vol vers le sud le 22 novembre 1998.

Oie cendrée Anser anser

Seuls les maxima sont mentionnés : 30 posées le 25 mars 1993 sur les étangs de Famechon, 52 en vol vers
le nord le 17 février 1994 à Bergioourt, 90 posées le l8 sur Pétang de Contre, 150 + 150 en vol vers le sud
le 13 octobre à Famechon, 62 posées en plaine le 23 novembre à Frémontiers, 80 le 26 février 1996 à
Velennes, 100 en vol vers le sud-ouest le 22 décembre, 110 le 2 novembre 1997 a Conty et 100 le 9 octobre
199B,

Bernache nonnctte Branta leucopsis
Un individu, échappe de captivité, le I5 juillet 1993 â Famechon.

Tadorne de Belon Tadoma tadoma

A Famechon, I couple les 26 et 29 mars 1993, I adulte les 2 juillet et 23 octobre, l mâle le 2l février 1996,
6 le 17 mars, ll le 17 mars 1997 et 3 le 17 mars 1998.

Canard siffleur Anus penclope
A Famechon, 1 mâle adulte le 2 janvier 1993 et 1 mâle immature 1e l l novembre 1994,

Canard chlpeau Ana: slrepera
Sur les étangs de Famechon, 1 couple le l3 février 1993, l mâle adulte le 2l, l couple le 9 mars, 3 le 21
décembre 1995, 2 mâles et 1 femelle le l8 mars 1998.

Sarcelle r1’hivcrAMas crecca

7 le 15 janvier I994 à Contre, 3 mâles 1 fanelle le l9 mars 1994 à Famechon, I5 le 4 janvier 1995 et l le 6
décembre 1997,

Canard colvert Ana: platyflnynchos

Présent toute l'année.

En 1993 sur les étangs de Famechon, 90 le 8 janvier, 120 le I7, 59 (dont 8 couples) le 5 février, 1 femelle/5
pulli 1e l9 mai, 33 le 8 septembre, 120 le I6, 180 posés sur la glace le 28 novembre.

En 1994, 210 le 5 janvier et 220 le 8 à Famechmi, 250 (différents des précédents) le l5 à Conty. Au
printemps, 5 couples nicheurs sur les étangs de Famechon avec l femellefl pulli d’environ 2 jours le 20
avril. Toujours à Famechon, 250 du 7 au 21 septembre, 160 le 31 octobre, 200 le 12 novembre, 250 lc I0
décembre et 150 le 30 décembre.

En 1996 à Famechon, 4 mâles adultes et l femelle/G pulli d’environ 4 jours le l0 mai, l femelle/7 pulli
d'environ 3 jours le 3 juin. A Conty, 100 (plus ou moins d'élevage) le l l septembre.

En 1997 à Famechon, 4 couples le I3 mars et 1 femelle/S pulli d’envimn 5 jours le l9 mai.

Avifaunc picarde 1999, vol. 8 3

En 1998, 50 le l3 janvier a Conty et 4 couples le Gmars à Fameelmn.

Canard pilet Anus acuta
Sur les étangs de Famechon, l couple le l‘ mars 1993, l mâle le 5 décembre, 2 mâles le 14 février 1994, 2
mâles le 8 février 1995, I0 le l7 mais 1998 et l immature les 18 et 22.

Sarcelle d'été Ana: querquedu/a
l0 le 27 mars 1998 a Famechon.

Canard souchet Ana: clypeala
A Famechon, 2 mâles adultes le l0 mars 1993, 9 mâles et 4 femelles le 22, 2 couples le 24, 3 le 13 janvier
1996, 2 couples le l7 mars 1997, 2 le l6 mars 1998 et l couple le 22.

Fuligule milouin Aylhjzajèrina

A Famechon, 1 mâle immature le l7 janvier 1993, l couple 1e 13 février, 4 mâles l femelle le 6 mars, l
mâle le 18, 12 (dont 4 mâles adultes) le 16 septembre, 2 mâles 2 femelles le ll octobre, 4 mâles le 26
novembre, l femelle le 21 mars 1998,

A Velennes, l femelle le 5 février 1993, l mâle immature le 20, l mâle le l2 avril.

A Conty (étang ouest), l3 mâles 7 femelles le 2l décembre 1995, l mâle le l1 septembre 1996 et 3 mâles 4
femelles le 2l janvier 1998.

A Bergicourt, l couple le l7 mars 1996 et l mâle le l8 mars 1998.

Fuligule morillon Aytlgvufuligula

A Famechon, l mâle adulte le 10 juillet 1994.

A Conty (étang de la roule de Fleury), 3 mâles le 11 décembre 1995, 2 mâles le 2l, 8 mâles 2 femelles le 5
mars 1996, 1 mâle et 3 immatures 1e 12, l1 le 18, 1 couple adulte le 9 avril.

Garrot â œil d'or Bucephala clangula
A Conty (étang ouest), l femelle le 22 janvier 1998.

Harle piette Margus albellus
2 femelles le 5 février 1993 à Pétang de Velennes et 1 femelle le 15 janvier 1997 à Famechon.

Harle huppé Margus serrator
1 mâle et 1 femelle le 3 janvier 1996 à Famechon.

Bondréc npivorc Pemi: apivoms

Notée en période de nidification à Fmnecliou (bois d’en Haut), Frémoutiers (forêt de Frémontiers et de
Wailly) et Méréaucourt (Taussacq).

Observations diverses : l le 30 avril 1994 à Méréaucourl, l le l l septembre a Uzenneville, 3 a cerclent » le
31 juillet 1998 à Famechon.

Milan noirlvfilvus migrans
l le 24 avril 1992 à Famechon.

Milan royal Milvus milvus
l le l0 mars 1993 à Famechou.

Awfaune picarde 1999, vol. 8 4

Busard des roseaux Circu: aemginasus

A Famechon, l femelle adulte le 15 septembre 1993, l juvénile volant le 7 septembre 1994, 1 femelle
immature le 2l juin 1996 et l femelle adulte le 3 mai 1997.

A Frémontiers, l femelle adulte le 23 août 1996 et l le 25 avril 19974

Busard Saint-Martin Circus cyaneus

Noté en période de nidification à Famechon, Frémontiers, Thieulloy-PAbbaye et Equennes.

A Farnechon (bois d'en Haut), l aire/4 pulli d'environ 15 jours le 13 juin 1993, sexage des pulli possible le
28 (2 mâles et 2 femelles).

En forêt de Frémontiers, l couple nicheur probable de 1993 à 1998.

Un dénombrement effectué le 23 mai 1995 par la Fédération Départementale des Chasseurs de la Somme
(coordonné par LAVOISIER) sur une surface de 1 1200 ha autour Œl-Iomoy-le-Bourg a permis de
comptabiliser 5 à 6 ntâles e14 à 5 femelles soit une densité de 0,4 à 0,5 Busard Saint-Martin aux 1000 ha (5
à 6 couples sur la surface).

Effectifs mensuels cumulés de Busard Saint-Martin Cireur cyaneu:
(sexes et âges confondus) de 1993 à 1998 en vallée des Evoissons

 

Epcrvier d'Europe Accipitcr‘ llÎJIlS

Un couple niche chaque année dans une parcelle de conifères en forêt de Frémontiers : 3 juvéniles à peine
volants près de Paire le l2 juillet 1993, 5 pulli le 9juillet 1994, 4 jeunes le 12 juillet 1996, l ponte dans
une aire à 5 m du sol ( l) détruite par un prédateur (probablement un Ecureuil Sciunzs vnlgaris) le 26 mai
1997, 1 juvénile volant près de Paire le 29juillet 1998.

Parmi les proies identifiées sur un lardoir : Pic epeiche Dendrocopas major(l), Merle noir Turdus ment/a
(2), Grive musicienne T. philanrcIas-(l), Mésange: bleue Parus caeruleus (1) et charbonnière P. nrajar ( l ),
Geai des chênes Gan-ulus glandarîus (l), Pinson des arbres Friugilla coelebs (2), Verdier d’Europe
Cardnelis chloris ( l) et Linotte mélodieuse C. cannabina (l).

Un couple nicheur probable en 1997 et 1998 dans le bois de la Réserve à Menesvillers.

Un mâle immature écrasé sur la route de Frémontiers le 26 juillet I996.

Avifatme picarde 1999, vol, 8 S

Autour des palombes Accipiter gentilis
l adulte le 8 août I994 à Famechon. l femelle chasse le 6 juillet I995 à Poix—de-Picardie. l mâle « cercle »
le 25 avril 1997 au—dessus de la forêt de Frémontiers.

Buse variable Butea buteo

Nicheuse dans les massifs boisés de Frémontiers-Wailly (3 a 4 couples), Famechon (2 couples) et
Guizancourt (l à 2 couples).

Une aire en construction le 20 avril I994 à Famechon.

Un adulte capture une Hermine Mustela ermînea (en pelage hivemal blanc) le 4 mai 1996 à Blangy-sous-
Poix.

Balbuzard pêcheur Pandion haliaêtus
l le l6 juillet 1993 a Famechon, l le 22 mai 1996 et l trouvé mort au pied d’un pylône électrique
(probablement électrocuté) le 8 novembre. l pêche le 23 septembre I998 a Contre.

Faucon crécerelle Falco tinnunculus

Nicheur à F amechon, Poix, Blangy-sous-Poix, Croixrault, Contre et Guizancourt.

Un lot de 5] pelotes de réjection, récupérées sous le gîte nocturne hivernal d’un immature à Famechon
(ROBERT, I999), a fourni les données suivantes : l2] proies identifiées dont 92 Insectes (76,03 % du total
des proies) et 29 Micromammiféres (23,97 %). Chez les Insectes, les Coléoptères Carabidae représentent
90 % du total des Arthropodes, et les Micratus (arvalis, agrestis et 5p.) 86 % chez les Mammifères.

Faucon émerillon Falca calunxbarilu
l mâle le 25 octobre 1995 a Croixrault et l immature le l5 août 1997 à Famechon.

Faucon hobcreau Falco subbuteo

Un couple chasse des Libellules au-dessus des étangs de Famechon le 25 mai 1993. Toujours à Famechon z
l les l2 août et 2 septembre 1993, l immature le 6 septembre, l adulte en migration le l2 mai I994, l
chasse des Hirondelles rustiques Hirundo rustica le l6 août, l chasse des Hirondelles rustiques le 3l juillet
1995 et l immature le 6 septembre 1996.

Au printemps 1997, 2 couples nicheurs probables sont recensés dans la vallée des Evoissons : l cantonné a
Conty/Fleury et l sur Famechon/Bergicourt/Guizancourt. En 1998, même constat.

Perdrix rouge Alectoris mfa
Introduction : 2 avec 9 Perdrix grises Perdixperdix le 4 décembre 1994 à Famechon et l le l2 février 1995.

Perdrix grise Perdix perdix
Nicheuse z l couple/4 pulli le l4 juin I993 à Famechon et l couple/S pulli le l°‘août I996.

Taille des compagnies: l4 le 2l novembre I993 à Famechon, l2 le 3 janvier 1995 à Croixrault et l9 à
Famechon, l5 le l3 janvier 1996 à Famechon et l2 le 29 janvier 1997 à Fleury.

Caille des blés Corumix carwnix
2 chanteurs le 7 juin I994 à Guizancourt et 2 chanteurs à Famechon, 2 le l6 octobre à Contre, 4 ensemble

le 22 septembre 1996 à Famechon et l0 tuées à la chasse à Contre, encore 2 le 6 octobre à Contre, l tuée le
l l octobre 199B à Contre.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 6

 

Faisan vénéré Symraricus reevesii
Introduit: 3 mâles et 3 femelles le 30 mars 1996 et l mâle parade le l2 avril dans le bois d‘Archemont à
Eramecourt.

Faisan de Cnlchide Phasiunu: cale/riens
l femelle/S jeunes volants à peine le 3 juillet 1994 à Saint-Romain.

Poule d'un Gallinula clilaropus

Maxgfl g: l7 le 5 février 1993 à Famechon, l2 le l8 mars, l0 le 27 septembre 1994, 36 le l4 février 1996,
26 le l5 à Conty, 13 le 28 septembreà Bergicourl.

Nidification: l nid/G œufs le 6 mai 1994 à Famechon et l couple/S pulli le l0 août, l couplel4 juvéniles le
8 septembre 1997 dans une mare en plaine à Quevauvillers.

Foulque macroule Fulica alra
S tionnements sur les élan - s de Fameohon :

Ë Ë Ë 75
sa sa sa sa
on s! à u

Nidification: 2 à 8 couples nicheurs sur les étangs de Famechon, l couple sur l'étang communal de
Bergicourt, l à 2 couples à Velennes, l à 2 couples à Frémomiers, l couple à Contre el l couple sur l'étang
ouest de Conly.

l nid/S œufs le 4 mai 1993 à Famechon. l couveur le 9 avril 1994, un couple construit son nid sur une
structure de nid de Grèbe huppé au milieu d’un étang le l0 juillet.

Avocette Racurviroslm avasetla

6 le 19 mars 1994 sur lcs èlzmgs de Fnmechon, 12 le 2l mars 1995 sur Pélnng de Velemres puis à
Famechou.

Oerlicnèmc criard Burlrinus oedicnemus
Nicheur probable à Guizmioourt et Blungy-sousPoix. l le 3 juin 1994 à Belleuse.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 7

  

Petit Gravelot Charadrius dubius
1 nid/I! oeufs 1e 13 juin 1994 sur les ballastiéres de Famechon et 1 couple cantonne’ sans suites 1e 19 avril

1995. 1 couple (dont le mâle alarme) 1e 24 mai 1997 à Conty près de l’e'tang sur la route de Fleury.

Pluvier guignard Eudromias marinellus
1 le 15 novembre 1994 à Famechon avec 510 Pluviers dorés Pluvialis apricaria et 6000 Vanneaux huppés
Vanzllus vanellus (J.C. ROBERT).

Pluvier doré PIuviaIis aprfcaria

fiiverngt régulier en plaine de Famechon/Croixrault et Cauliéres/Ligxiières-Chatelain avec les maxima
suivants : 25 le 21 novembre 1993, 50 le Sjanvier 1994, 510 le l5, 114 le 5 mars, 60 le 6 novembre, 84 le
11, 890 le 15, 500 le 12 décembre, 4301e 29, 1120 le 12 février 1995, l0601e l5, 205 le 23 novembre, 107
1e 9 janvier 1996, 430 le 12 (à Conty), 280 le 20 mars, 92 le 13 novembre, 120 le 22 février 1997, encore 7
le 25 juin (à Frémontiers).

Vanneau huppé Vanzllus vanellus

Maxima : 560 le 3 octobre 1993 a Famechon, 400 le 20 novembre, 600 le 5 janvier 1994 à Damereaucourt,
300 le l" mars à Croixrault, 1364 le 3 octobre à Famechon, 700 le 5 novembre à 'l'hieulloy-l’Abbaye et
1200 à Fameclion, 4980 le ll à Moyencoun, Croixrault et Famechon, 6000 le 15 à Famechon, 2000 le 12
décembre, aucun le 3 janvier 1995 suite à un coup de froid, 400 le 30 à Conty, 500 le l1 février à
Famechon, 1200 les 12 et 15, 630 le 30 septembre, 950 le l8 octobre, 600 le 3 novembre a Homoy-le-
Bourg, 980 le 12 janvier 1996 à Conty, 7501e 15 à Croixrault, 500 le l“ mars, 4501e 18 à Velennes, 500 le
3 novembre à Lignières-Châtelain, 3400 le 13 dans le secteur de Famechon/Croixrault/Lignières-Châtelain,
400 le l8 octobre 1997 à Famechon, 700 1e 30 décembre 1998 a Quevauvillers.

Bécasseau variable Calidris alpina
1 (début de plumage nuptial) le 6 avril 1993 à Famechon.

Bécassine des marais Gallinago gaIIinago
2 1e 26 mars 1993 près des étangs de Famechon, 3 1e 3 avril, 4 le 5 décembre, 1 le 2 novembre 1997.

Bécasse des bois Scalapax msticola
4 le 8 novembre 1993 dans 1e bois de Fricamps. 5 le 12 novembre 1994 dans un bois de Farnechon, 2 le 10
novembre 1995, 4 le 24, 7 le 7 novembre 1998. 2 croûlent le 9 mars 1997 en forêt de Frémontiers.

Barge à queue noircLimosa Iimosa
1 en vol vers le nord le 3 avril 1998 à Contre. ’

Courlis carlicu Numcnius phaeopus
1 1e 28juillet 1994 à Famechon.

Courlis cendre’ Numenius arquara

1 le 4 septembre 1993 et 2 le 16 mars 1996 à Famechon. 40 le 22 décembre 1996 a Fleury. 1 le 3 avril 1998
à Contre.

Chevalier gambette Tringa roranus
1 le 26 mars 1993 et 15 1e 29 avril à Famechon. 2 le 5 mai 1994 et 1 le 6 juillet à Conty (ouest).

Avifaune picarde 1999, vol. 8 8

Chevalier aboyeur Tringa nebularia
1 le 9 mai 1994 à Conty (étang de la route de Fleury).

Chevalier sylvain Tringa glareola
1 le l“ juillet 1997 prés d’une flaque d’eau en plaine de Thieulloy-PAbbaye.

Chevalier guignette Aclilis Irypoleucos

Sur les étangs de Farnechon, 6 le 30 avril 1993, l le 3 août, 2 le 9, 2 le 24 avril 1994, l les 1" et ll mai, l
1e lojuillet, 21e 24 août, 1 le 28 février 1996, l le 25 mai 1997 et 1 le 16 mars 1998.

Sur Pétang ouest de Conty, 2 le 9 mai 1994.

Mouette rieuse Larus ridibundus

Elle fréquente régulièrement, en petit nombre, les étangs de la vallée.

Maxima : 30 le 3 mars 1993 sur la décharge de Thieulloy—l’Abbaye, 6 posées en plaine le 7 à Famechon, 16
sur un étang le 15 février 1994, 35 le I7 octobre, 15 en plaine avec des Pluviérs dorés le 3 avril 1996 et l0
en plaine le 13 mars 1998.

Goéland cendré Lanrs camus

A Famechon, 2 adultes le 3l janvier 1993, 1 immature le 2| février, 1 adulte en plaine le 3 mars, 1
immature le 28 janvier 1994.

Sur la décharge de DueuIIoy-PAbbaye/Lincheux, 20 le l4 février 1994, 25 adultes le 24 janvier 1996, 60
adultes le 17 mars et 40 le l8.

Goéland argenté Lams argematus

Il est observé chaque année et en toutes saisons près et sur la décharge de Thieulloy-PAbbaye/Lincheux î
290 adultes le 3 mars I993, l02 le 3 février 1994, 3S0 le 14, 250 (dont 30 immatures) le 18 mars, 370 (dont
20 immatures) le I9, I5 adultes le 23 août 1995, 2S0 adultes le l3 mars 1996, 50 le 3 avril, 120 le 24
septembre, 120 adultes 1e 30 juin 1997, 300 les 8 août et l2 novembre, 400 adultes (après une tempête
d'ouest) le 26 décembre et 160 le l3 mars 1998.

Les observations de cette espèce dans toute la région sont donc fréquentes.

Mouette tridactyle Rissa Mdactyla
l adulte épuisée (tempête) sur un étang du 28 au 31 janvier 1993 à Famechon, l adulte (la même 7) le 5
février au même endroit.

Guifette noire Clrlidonias niger

1 juvénile le 8 septembre 1993 à Bergicourt, 1 adulte le I2 mai I994 à Conty (étang ouest) et 1 adulte le4
septembre a Fmnechon.

Pigeon colombin Calrrnrba oenas
Nicheur en forêt de Frémontiers (2 couples dans des loges de Pic noir Dlyacapu: nrarlirr: en mars 1994 et
1997) et de Wailly.

Pigeon ramîer Cahrnrba palunrbru‘

Maxima : 600 1c I5 janvier 1994 dans un champ de Colza à Famechon, 450 le 27, 250 le 18 novembre 1995
à Menesvillers, 1S0 le 4 janvier 1996 à Bergicourt et 300 le 23 février I997 dans un champ de Colza à
Famechon.

Avifaune picarde I999, vol. 8 9

Tourterelle turque Slreplapelia decaocta

Elle est présente dans tous les villages et villes du Sud-ouest amiénois.

A Famechon dans un dortoir: 32 le l0 octobre 1993, l9 le l3 novembre, l8 le 5 décembre, 32 (+ 27 dans
un autre dortoir) le 26, 40 le 16 novembre 1997, 66 le 29, 37 (dont l leucistique) le 3 janvier 1998 et 32 le
27 décembre.

Nidification à Famechon z construction d’un nid le 2l février 1994, l adulte couve le 5 mars, 2 pulli le l3
avril, les 2 jeunes quittent le nid le 23, 2 jeunes prêts à l’erivol le 6 novembre.

Rassemblement postnuptial : 82 le 30 septembre 1996 dans un champ de Maïs Zea mayr fauche à Fleury.

Tourterelle des bois Strzptapzlia turlur
Nicheuse à Famechon, Frémontiers, Guizancourt (2 couples en 1994 sur le lan-is), et Croixrault
Demière donnée : 4 le 27 septembre 1998 à Contre.

Coucou gris Cuculux canarus
Chant d’un mâle le 3 avril 1993 à Bergicourt et Famechon, chant d’un mâle le 14 avril 1994 en forêt de!
Frémontiers et chants de 2 mâles le avril 1996 a Famechon.

Chouette effraie Tyta alba

Nicheuse dans les églises de Blangy-sous-Poix, Famechon, Frémontiers, Guizancourt, Handicourt,
Saulchoix, Sainte-Segrée et Saint-Romain.

l pullus au sol dans une grange le l l juillet 1998 à Ihieulloy-YAbbaye.

Chouette chcvêche Athene nactua
2 couples nicheurs en 1996, 1997 et 1998 à Croixraitlt.

Chouette hulotte Strix aluca
Commune.

Hibou moyen-duc Aria alus
l écrasé sur la route le 30 octobre 1993 à Famechori. l chasse le long de la route le 22 février 1997 à
Frémontiers,

Hibou des marais Aria flammeus
l pose sur une route en plaine le 24 septembre 1995 à Famechon.

Martinet noir Apu: npus

Nicheur à Poix et Conly.

Données diverses: 7 le l“ mai 1994 à Famechon, l le 7 septembre, 2 le 2 mai 1995 à Poix, 2 le 30 avril
1996 à Famechon, 22 autour de l’eglise le 28 juillet à Poix, l le l0 septembre à Taisnil, l le 9 septembre
1998 à Conty.

Martin-pêcheur d'Europc Alcedo art/ni:

  à Famechon (2 couples en 1993 et 1998), Bergicourt (l couple), Frémontiers/contre (l
couple) et Conty (ouest, l couple). 4 le 26 février 1994 à Famechon, l adulte transporte un Poisson pour les
pulli le 6 juillet,

Pic vert Ficus viridis
3 chanteurs le 29 mars 1996 en forêt de Fréinontiers.

Avifizune picarde 1999, vol. 8 l0

Pic noir Dryacapus marliu:

1 appel à Famechon les 25 et 29 mars 1993, 16 avril 1997 et 17 février 1998.

l couple n.icheur en forêt de Frémontiers/Wailly en 1994, 1995, 1997 et 1998.

Des impacts sont notés sur des troncs de Chênes Quzrcux sp. abattus à Courcelles-sous-Thoix le 13 mai
1997.

Pic èpeiche Dendmcapos major
fiien m’ du: 3 couples se charnaillent en forêt de Frémontiers le 31 mars 1994, l individu se gorge de
cerises Prunus nvium à Farnechon le 20 juin 1996.

Pic épeîchette Dendmcapos miner
Nicheur en forêt de Frémontiers, Woilly et en haute vallée des Evoissons. Le 26 mais 1995, un mâle
tambourine en même temps qu'un Pic noir sur le même arbre !

Cochevis huppé Galerida crixrara
1 le 1“juin 1998 à Conty.

Alouette lulu Lullula arborea
Pas de preuve de reproduction pour la période concernée. A Famechon, 8 le 10 octobre 1993, 2 (dont 1
chanteur) le l2 janvier 1996 et 6 1e 3 novembre.

Alouette des champs Alauda arvensis
Regroupements hivemaux : 85 1e 28 décembre 1993 en plaine de Frémontiers (neige), 200 le 28 janvier
1994 ü Famechon et 170 le 11 novembre, ll0 le 5 octobre 1997 à Contre.

Hirondelle de rivage Riparia riparia
8 le 31 mars 1994 à Velennes, 5 le 2 avril et 6 le 25 à Famechon, 4 le l7 septembre, 2 le 26 mars 1995 à
Velennes et 1 le 2 avril 1997 à Famechon.

Hirondelle rustique Hirundo rusticu

Dates d‘am'vée z 5 le 24 mars 1993 à Famechon, 21e 23 mars 1994, 18 le 23 mars 1995, 1 le 23 mars 1996
à Farnechon et Bergicourt, l le 23 mars 1997 à Famechon et l le 3 avril 1998 (aucune le 31 mars).
Rassemblements: 120 le 6 avril 1993 à Famechon, 100 le 4 avril 1994 puis 300 le l6, 100 1e 6 septembre
1995 à Frémontiers et 150 le 6 septembre 1996 à Quevauvillers.

Dernières observations: 1 1e 18 octobre 1993 à Fréinontiers, 4 1e 4 octobre 1994 à Uzenneville et l0 a
Conty, 5 le 3 octobre 1996 à Famechon (aucune le 7), 3 le 16 octobre 1997 à Frémonliers et 3 le 10 octobre
1998 à Fomechon.

Hirondelle de fenêtre Delta/ion urbica

2 le 2 avril 1994 à Famechon, 40 le 24, 80 le 25 puis 4 couples nicheurs.

Dans une colonie de Lahnye-Saint-Romain. En 1993, 91 nids occupés pour 80 couples nicheurs. Sur 3 nids
artificiels (papier mâché) posés par mes soins en mars 1995, un seul sera occupé (envol des jeunes). En
1995, seuls 35 couples ont niché (baisse des ellectifs depuis la disparition des vaches laitières et la présence
dans Pétnble de Pigeons domestiques Calumba livia domexrica l). En 1996, présence de 50 couples
reproducteurs (encore 3 nids avec pulli le l8 septembre), En 1997, 39 couples nichent (les 3 premiers

individus arrivent le 14 avril), 5 nichées mourront dans les nids en juin à cause du refroidissement! 20
couples en 1998 !

hAvijàune picarde 1999, vol. 8 l1
l

Pipit des arbres Anrhus trivialis

Nicheur à Famechon (2 couples), Uzenneville (l couple), BIangy-sous-Poix (l couple), Guizancourt (l
couple sur le lanis de la Montagne), Taussaoq (l couple) et Eramecourt (I couple) pour la période 1993-
1998.

Pipit farlousc Antlrus pmtensis

87 le I6 avril 1994 à Famechon, l chanteur le 26 a Croixrault, 54 le l5 janvier 1996 à Souplicourt, 20 le 5
octobre 1997 à Contre et 40 le 27 septembre 1998.

Nicheur à Famechon (I couple de 1993 à I996).

Pipit maritime Anthus pelroxu:
1 le 5 janvier I995 à Famechon.

Pipit spioncelle Ant/Ius spinoletla
l les 7 mars 1993, 22 février 1996 et 30 décembre à Famechon.

Bergeronnette printanière Matacillaflava

type [lava : nieheuse dans les plaines du secteur (Famechon, Frémontiers, Guizancourt, Croixrault...)
Encore I5 le l" octobre I996 â Frémontiers et 43 le I4 août 1997 à Famechon.

Ilavéoleflavissinla : l mâle le 6 juin 1993 et l mâle le 30 avril 1994 à Famechon, 1 mâle alarme le 17 avril
1996 à Frémontiers, 1 mâle le 27 à Famechon, 7 avec 43 types le l4 août 1997.

Bergeronnette des ruisseaux Moiacîllu cinerea
Un couple nicheur chaque année à Famechon, Bergicourt, Guiumcourt, Frémontiers, Poix et 2 couples à
Conty.

Bergeronnette grise Motaeilla alba

type alba : 15 le 8 avril 1993 et 35 le Il en dortoir à Famechon, 7 le 4 octobre 1995 à Croixrault, 2 1e 2|
janvier I996 à Famechon, I2 le 30 septembre à Poix et I7 en dortoir 1e 8 octobre à Uzenneville.

Nicheuse à Famechon, Bergicourt, Guizancourt et Conty.

de Yarrellyarrellii : l mâle le 7 mars 1993 à Famachon.

Accenteur mouehet Pnmella modularis
A Famechon, 1 nid/S œufs le I8 avril I993 et 1 nid/4 oeufs le 22 mars I996.

Rougegorge familier Erillzucizs nlbecula

Le 25 avril 1997 en forêt de Frémonlicrs, un adulte nourrit 3 pulli dans un nid sous des branches
amoncelées,

Rossignol philomèle Lurcinia nIegar/wnchas
3 mâles chanteurs le 25 avril 1994 autour des étangs de Famechon.

Rougequeue noir Phocnicums achnnvs

Eremiers chants : 1 le I8 mars I993 et 1 le I3 mars 1994 à Famechon, l le l8 mars 1996 à Frémontiers et I
le 7 février I997 à Homoy-hæBourg.

Derniers contacts: 26 octobre I993 à Eplessier, I8 déoembre 1995 à Homoy, l3 novembre 1996 à i
Famechon, 27 octobre 1997 à Poix et I6 novembre 1998 à Famechon.

A vifiiune picarde I999, vol. 8 I2

Rougequeue à front blanc Phoenicunlr phaenicurus
| mâle 1e 2 avril I993 à Veleunes, 1 couple nicheur le 19 juin 1995 àBergicoun et l femelle le 4 mai I997
à Famechon (couple nicheur).

Tarier des prés Saxicala mbetm

l mâle le 30 avril 1994 à Souplicourt et l mâle le 2 mai à Famechon, l mâle le 2| février 1998 à
Frémontiers, 1 mâle le I4 mais à Famechon, 2 le 4 septembre à Croixrault et 1 le 2 octobre dans un champ
de Betteraves Bela vulgaris à Frémontiers.

Tarier pitre Saxicola lorquata

Nicheur à Frémontiers (l couple en 1994), Contre (l couple en 1994), Blangy-sous-Poix, Croixrault,
Famechon (2 couples en I998).

Eremières dates : I2 mars 1994, 3 mais 1995 et l3 mars 1998.

jæmière observation : 4 octobre 1995.

Traquet motteux

De passage régulier chaque année en août-septembre et avril-mai.

Maxima : 6 le I5 septembre 1993 à Croixmult et 3 le 25 avril 1997 à Frémontiers.
Dates tardives : l le 7 octobre 1995 et 1 le l8 octobre I998 à Famechon,

Merle noir Turdus ment/u

Le 16 mais 1993 à Conty, 1 mâle partiellement albinos (sur les deux-tiers des rémiges primaires.
secondaires et tertiaires), présent depuis février I992, est revu les l8 octobre I993, 29 mars et 21 juin
1994.

1 femelle couve dans un nid installé dans un talus herbeux le 30 avril 1993.

Le 8 juin 1994, un mâle bagué le l" avril I991 est contrôlé sur place à Famechon (J.C. ROBERT),

Eclosion de 3 pulli le Il avril I995 à Famechon, une deuxième ponte est effectuée dans le même nid (3
pulli le 3| juillet et envol des jeunes le 5 août).

3 pulli d’environ une semaine le 3l mars I997 à Famechon. l œuf cassé au sol le 27 mars I998 à Conty.

Grive litome Turdur pilaris

27 le 20 novembre 1993 à Famechon. 70 le 4 décembre, 45 le I5 février 1994, 2 le 21 avril, l le 25 et 150
le 23 octobre. 50 le 1" janvier 1996 à Fleuiy, l7 le 15 à Lignières-Châtelain et 17 à Croixrault, 255 le 24
dans le triangle Famechon-Croixmult-Poix, 50 le 7 février a Moyencourt, 40 le 8 mars à Blangy-sous-Poix
et 107 le 2 avril à Agnières. 70 le I7 mars 1997 à Frémmitiers.

Grivemusiciennc Tundus pliilomelos

Autour des étangs de Famechon, 2 chanteurs les 26 février et 5 mars 1994.

Un mâle imite l’appel du Pic noir les 20 avril 1994 et 22 mars I997 en forêt de Frémontiers.

15 le l6 octobre 1994 à Famechou et l nid/3 œufs le 9 mai 1996.

Des chanteurs sont entendus autour de chaque village de la vallée des Evoissons de 1993 à I998.

Grive mauvis Turdu: iliucus

200 le 21 décembre 1993 à Poix, 60 le 9 janvier 1994 à Blangy-sous-Poix et 50 le I2 mars 1995 à
Famechon.

Grive draine Turdus viscivarus
Cette espèce est signalée en couples en période de nidification à Poix, Famechon et Croixrault.
Dates des chants : 29janvier 1994, 4 février 1995, l3 mars 1997 et I0 février 1998.

 

Avifnune picarde 1999, vol. 8 13

Incustelle tachetée Lacustellu naeviu
l chanteur le l7 juillet 1993 aFamechnn.

Rousserolle verderolle Acrocephulus palustn’:
3 couples nicheurs en 1993 à Farnechon et 6 couples nicheurs le 6 juillet 1994 (avec l nidI5 œufs).

Rousserolle effa rvatte Acracephalus scirpaceus
l mâle migrateur chante dans un jardin le 3l juillet 1993 à Farnechon et l chanteur le 30 juillet 1996.

Hypolaîs lctèrine Hippalais icleriua
Des chanteurs sont entendus à Famechon, en forêt de Fremonfiers et à Uzenneville.
Le l2 juillet 1997 à Famechon, un couple nourrit 2 jeunes à peine volants.

Hypolaïs polyglotte Hippolaîs polyglamz
Nicheur probable à Famechon (2 chanteurs), Contre (l chanteur) et en haute vallée des Evoissons (3 à 5
chanteurs).

Fauvette babillarde Sylvia cunuca
A Famechon, l chanteur les 20 mai 1994, l3 mai 1995, 26 avril 1996, 7 septembre 1996 et 24 mai 1997.
l chanteur cantonne’ le 9 juin 1997 sur le larris de la Montagne à Guizancourt.

Fauvette grisette Sylvia communis

l chanteur le 20 avril 1993 à Famechon, 2 chanteurs le 6 mai 1994, 2 nichées de 4 et 5 jeunes volants
nourris par les adultes le 22 juillet 1995, 2 chanteurs le 27 avril 1996, l chanteur le 25 avril 1997 à
Farnechon et l chanteur sur le larris d’Eramecourt.

Fauvette des jardins Sylvia burin
Autour des étangs de Famechon (haies), nidification de 2 a 3 couples chaque année.

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla

Premiers chants entendus les 2l mars 1993, 7 mars 1994, l" avril 1995, I5 mars 1997 et 27 mars 1998.
Observation hivernale : un mâle adulte fréquente une mangeoire du l0 au 25 février 1996 à Famechon
(températures : - 8°C le 21 et - 7°C le 22) où il consomme de la pomme et du blanc de bœuf.

Pouillot siffleur PIMIasc-oprts sibilalrix
l couple nicheur de 1992 à 1997 en forêt de Frémontiers où 2 chanteurs sont notés le 26 mai 1997,

Pouillot véloce Phylloscoprts collybila

Premières données: 4 (dont 2 chanteurs) le 7 mars 1993 au marais de Famechon, l le l5 février 1994 à
Famechon et l hivemant le 28 janvier 1995, l le 4 mars 1997 à Conty et l le l4 février 1998 à Famechon.
Abondance: 7 chanteurs le l2 avril 1996 sur le larris d’Eramecourt et 3 sur le larris de la Montagne à
Guizancourt.

Données tardives à Famechon : 4 le 2 novembre 1993, l le 4 décembre 1994, l le 2 novembre 1995, 1 le 9
novembre 1996, l le ll octobre 1997 et l le 24 octobre 1998.

Pouillot fitis Phyllascopus rrochilus
Premiers chants: l le ll avril 1993 à Far-nechon, l le 31 mars 1994 à Frémontiers, l le 2 avril 1996 à
Guimncourt et l le 30 mars 1997 à Eramecourt.

Avrfaune picarde 1999, vol. 8 14

Nichgur sur le larris de Guizancotut, à Famechon et sur les flancs de la vallée entre Uzermeville et Conty et
en haute vallée des Evoiæons (Eramecourt...)
Ëgjeres observations : l le I2 octobre 1993 à Famechon.

Roitelet huppé Regulux rcgulus
l couple nicheur dans un Epicéa Picea abies situe’ dans un jardin privé loin des zones boisées le 20 avril
1997 à Famechon.

Roitelet triple-bandeau Regulus ignicapillus
1 mâle le 29 mars 1996 avec 8 Roitelets huppés en forêt de Frémonliers et 3 mâles le 25 avril 1997.

I Gobemnuche gris Muscicapa srriala

_A Famechon, un nid bâti sur une lampe halogène près d’une fenêtre Œhabitation: adulte au nid le 5 juin
' 1993, envol des 4 jeunes le 25 juin, encore 2 jeunes volants le 4 septembre.

l individu fréquente le futur secteur de nidification le 8 mai 1994. Le couple construit le 10 mai_sur la
même lampe qu’en 1993 l 5 œufs le 28 mai et envol des 5jeunes le 20 juin. Le couple construit un 2"“ nid
dans un distributeur de graines chez l’auteur le 9 juillet: l“ œuf pondu le 12 juillet, la femelle couve 4
œufs le l5, naissance de 4 pulli le 27, l jeune quitte le nid le 7 août, le nid est vide le l0 et le secteur est
déserte à la fm du mois.

En 1995, un couple (le même 7) niche a nouveau sur la lampe halogène et un autre dans le distributeur de
graines (l œuf le l0juin et 5 le l4). Un 3"" couple niche près de là (3 nids sur une distance de 50 m !).

Un seul couple niche sur la lampe de 1996 à 1998 !

Mésange à longue queue Aegithalos caudntus
l I5 oiseaux le 24 septembre 1994 à Famechon et un couple construit dans un Epicéa le l9 mars 1995. Un
nid achevé dans un Genévrier à 2,5 m du sol le I2 avril 1996 à Eramecourt.

Mésange nonnette Parus palusrris
Celte espèce est présente toute Panne’: en forêt de Frùnontiers/Wailly. Un nid dans une fente d‘arbre le 3l
mars 1997 à Frémontiers

Mésange huppée Parus crisrarus

Cet oiseau est présent en forêt de Frèmontiers (4 le 29 mars 1996). Il fréquente une mangeoire dans le
jardin de l’auteur a Famechon chaque armée de 1993 à 1998.

Mésange noire Parus nter
32 migratrices le I7 septembre 1993 (armée d’invasion en France) à Famechon et 7 dans un Bouleau Belula
sp. le 26 mars 1998.

Mésange bleue Pams cacmleus
x 2 œufs dans un nichoir le I6 avril 1997 à Famechon.

' Mésange charbonnière Panis major
' 2 pontes de l0 œufs chacune dans 2 nichoirs le 30 avril 1994 a Famechon.

Sittelle torehepot Silta europaea
I Elle est commune en forêt de Frémontiers/Wailly (5 chanteurs le 5 janvier 1996). Elle se rencontre dans
tous les bois du secteur et dans certains pares (l chanteur le 27 mars I997 a Quevauvillers).

Avifaune picarde i999, vol. 8 l5

Grimpereau des jardins Cari/n'a brachydactyla
En forêt dé F rémontiérs, l couple construit le 26 mars 1995 : nid derrière une écorce de Bouleau décollé:
du troncà 1,20 m du sol!

Inriot d'Europe Orialus oriolus
Des chanteurs sont entendus à Famechon, Bergicourt, Conty, Contre et en forêt de F rémontiers.

Geai des chênes Garrulus glandarius
Une bande bruyante de 6 oiseaux le 20 avril 1994 en forêt de Frérnontiers et une autre de 28 le 25 avril
1997.

Pie bavarde Pica pica
4 couplés le 20 janvier 1993 entre Blangy-sous-Poix et Poix, 2 nids en construction le l4 mars 1995 à Poix
et l couple construisant le 22 février 1997.

Choucas des tours Carvus manedula
Nicheur à Poix, Conty et Blangy-sous-Poix. Un couple nicheur dans une loge de Pic noir en pleine forêt d:
Frémontiérs le 29 avril 1995 et l couple alarmant le 14 mai 1997.

Corbeau freux Carvusfrugilegus

Recensements des colonies

1993 : Bergicourt (47 nids le 26 mars), Blangy-sous-Poix (40 nids le 22 mars), Frémontiers (49 nids lé 5
avril), Thieulloy—l’Abbaye/Lincheux (67 nids le l8 mars) et Velennes (14 nids le 6 avril).

1994 : Bergicourt (34 nids le 3l mars), Blangy-sous-Poix (47 nids le 3l mars), Frémontiers (51 nids le 3l
mars), Poix (l2 nids le 20 avril a Phippodrome, 16 nids a l’école des filles, 42 nids près dé la coopérativ:
agricole et 7 nids dans des Conifères au collège) et Veleruies (14 nids dans une peupleraie le 31 mars).
1996 : Bergicourt (48 nids le 12 avril) et Blangy-sous-Poix (61 nids le 3 avril).

1997: Bergicourt (29 nids le 12 avril) et Velennes (10 nids détruits le 4 mars lors de Pabattage des
Peupliers),

1998 : Blangy-sous-Poix (2 nids en construction le 23 février).

Comeillc noire Carvus carone

l bande de 28 oiseaux le 28 mars 1997 à Fremontiers, l bande de 28 oiseaux le 29 à F amechon, l couveur
le 16 avril, l bande de ll0 oiseaux le 29 décembre à Frémontiers, l bande de 60 oiseaux le 27 février 1998,
l bande de 43 oiseaux le 22 mars à Famechon,

Etourneau sansonnet Stumus vulgaris

A F amechon, 520 oiseaux en dor1oir le l" juillet 1993, 300 oiseaux en donoir le 28 janvier 1994, 2 couples
nourrissent aux nids le 17 mai, 3 couplés avec 4, 5 et 6 juvéniles volants le 28, l couple avec 4 juvéniles
volants le I5 mai 1995.

En forêt dé F rémontiérs, un couple niche dans une logé de Pic noir le 3 mai 1996 (nourrissagés).

400 le 18 juillet 1996 à 'l'hieulloy-l‘Abbaye, 700 le 27 septembre à Famechon.

Moineau domestique Passer domeslicus

6 œufs dans un nid aérien le 9 août 1994 à Famechon, l nid/S œufs sous une toiture le 30 avril 1996, l
nid./6 œufs et l nid/4 pulli le 3 juin, l femelle/lnid/2 œufs sous une toiture le l5 décembre, l nid aérien
dans un Pin noir d’Autriche Pinus nigra le 20 juillet 1997 et l autre au même endroit le l0 juin 1998.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 l6

l
t Moineau frrquet Passer nrontanus

:3 7o dans un champ de Mars Zen mays fauché le 5 février 1993 à Velennes, I2 le I0 octobre à Famechon et
35 le l9 novembre.

. Fgguentation {une mangeoire chez l'auteur à F amechon : 2 le 22 février 1996, 4 les 27 et 30 octobre, 8 le
9 novembre, 32 le l0, 22 le 27, 30 le 22 décembre, 22 le 4 janvier 1997, 35 le l9, 4l le 4 février, 7 le l6,
321e l"mars et 3 le 22.

Pinson des arbres Fringilla coelebs
I‘ 200 le 20 mars 1996 en forêt de Frémontiers, l nid en construction le 24 à Famechon, une femelle y nourrit
° des poussins le 28 avril, 8D en vol vers le sud le l l octobre 1998.

‘ Pinson du Nord Fringilln nrantifringilla
i, Maxima :400 le 20 mars 1996 en forêt de Frémontiers et 300 le 29, 67 le 3 avril à Famechon.

i Serin eini Serinus serimzs

Eggées tardives z l chanteur le 2 octobre 1996 à Famechon et l chanteur le l0 octobre 1998 à Poix.
g Nidification : l couple nourrit des poussins (nid dans un Cerisier) le 3l mai 1998 à Famechon.

i Verdier d’EIIropc Caniuelis clrlanls
‘300 le 8 octobre 1993 à Famechon, 100 le 2 avril 1996 à Blangy-sous-Poix, IOO le l“ novembre à
Famechon autour d’une mangeoire !
i 3 jeunes prêts à l'envol le 24 août 1997 à Famechon.

f Chardonneret élégant Carduelis carduelis
1Nicheur: l couple nourrit 4 jeunes à peine volants le 6 juin 1993 à Famechon, l nid dans un Cytise
Labumum anagyroides à 2 m d’une habitation (la femelle couve !) le 30 mai 1998.

Hivemnnt peu commun z l le 15 février 1994 à Famechon, 21e Fjanvia 1996, 3 le 12,3 le 4 janvia 1997
Ï à Farnechon et 2 à Frémontias,

Tarin des aulnes Cardnzlis spiuus
Hivemant régulier dans la ripisylve des Evoissons (Aulnes glutineux A/nus glutùrasa) et en forêt de
Frémontiers. 30 le 27 décembre 1996 à Famechon et l chanteur le 2.2 mars 1998.

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina

32 le lôjuillet 1993 à Brossy, 60 le l4 mars 1993 à Famechon et 1 nid/2 œufs le 27 avril 1995.

Sur le larris de Guizanoourt, une petite colonie de 3 couples nicheurs dans des Genévriers Junipenls
comnnmis: 1 nidl3 pulli et 1 nidfz œufs et l pullus le 4 mai 1996,

l bande de 300 le 27 septembre 1998 à Contre.

Sizerin flammé Carduelisflanmiea
l femelle le 3l octobre 1994 à Famechon, l couple le 28 mars 1995 et 2 mâles le 27 octobre 1996.

Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrltula
A Famechon, l couple mange des baies de Viome obier Vibumun: apulur le 30 décembre 1993 et 3
femelles font de même le 6 janvier 1994, l nid/4 œufs le l6 mai 1997.

dvifaune picarde 1999, vol. 8 l7

Gros-bec casse-noyaux Caccothmurtes caccothrauste:
1 couple nourrit l jeune volant le 27 mai 1993 à Farnechon, l bande de l2 oiseaux le 19 février 1994 en
forêt de F rémontiers, 7 dans un If Taxa: baccata dans un cimetière 1e 15 mars 1997 â Poix.

Bruant jaune Emberiza citinella

1 nid/3 œufs le 30 avril 1993 à Famechon, l bande de l9 exemplaires le 23 octobre à Croixrault.

Effectifs d’un dortoir à Famechon (haies d’Epicéas Picea abies): 29 1e 19 février 1994, 5 le l“ janvier
1996, 19 le 2, 17 le 5, l3 le 3 février, 12 le 21 et 26 le 26.

Bruant zizi Emberiza cirlus
En nette régression depuis quelques annés avec seulement des chanteurs entendus les 8 mars 1993 et 20
février 1995 à Conty, le 19 avril 1995 à Fricamps et le l7 juillet à Famechon.

Bruant des roseaux Emberiza rchoeniclus

1 couple les ll mars 1993 et 14 avril 1994 à Famechon (étangs), l couple nourrit 3 jeunes sortis du nid le
15 juillet.

Bruant proyer Jvfiliafia calandra

Nicheur des plaines céréalières : 1 famille avec 5 juvéniles volants le 14 août 1997 à Famechon.

Présence hivemale: 4 le 3l décembre 1993 à Famechon, 8 le l" mars 1994 à Croixrault, 8 le 25 janvier
1995 à Famechon et l2 le 22 octobre, 82 dans une haie le 24 janvier 1996 à Guizancourt et 30 le 24 mars.

Bibliographie

ROBERT J.C. (1999) Note sur le régime alimentaire hivemal du F aueon crécerelle Falco Iinnunculus dans
l’Amiénois (Somme). Avifaune picarde, 7: ll7-l l9.

  

Jean-Claude ROBERT
72 rue de la Gare
802 90 F arnechon

Chouette hulotte Strix aluco (Dessin de JeamClaude ROBERT)
Avifaune picarde 1999, vol. 8 l8

Chronique ornithologique du littoral sud de la côte picarde
pour la période automne-hiver 1998-1999

Florent VIOLET, Nyls de PRACONTAL & François SUEUR

Introduction

Le littoral sud de la côte picarde, qui s'étend de Saint-Valery-sur-Somrne à Mers-les-Bains, ne fait
pas encore l'objet d'un suivi continu et rigoureux, par comparaison au reste du littoral picard (Réserve
Naturelle de la Baie de Somme, Réserve Authie-Somme, Réserve du l-Iâble d’Ault). A l'occasion d'un suivi
régulier réalisé durant 7 mois (de septembre I998 à mars I999) sur cette zone côtière, il nous est possible
d'effectuer un bilan des observations notées. Outre 1e recensement qu'il représente, ce bilan va nous
pennettre de mettre en évidence la très nette variation, en terme d'espèces mais principalement d'ell‘ectifs,
observée dans la partie Sud du littoral picard. A cette occasion, il nous sera possible de comparer
partiellement ces données à celles réalisées les années précédentes, pour la plupart non publiées.

Méthodes de recensement

‘ La zone de littoral qui s'étend de Saint-Valery-sur-Sorrune à Mers-les-Bains est à l'image de la
côte picarde, à savoir qu'elle est constituée d'un enchaînement de biotopes très différents et donc d'intérêts
avifaunistiques tout aussi particuliers. Ainsi sur près de 25 km de côte. on peut compter pas moins de 4
types de milieux ce qui nous incite fortement à utiliser ce découpage naturel pour présenter cette chronique.

Découpage du littoral Sud et zones recensées

La première zone (zone A) s'étend de la ville de Saint-Valeiy-sur-Somme. plus exactement de
l'extrémité du Quai Jearme d’Arc, à la pointe du Hourdel. Entre ces deux hauts lieux de la Baie de Somme
s'écoule le chenal navigable de la Somme. De pan et d'autre de ce dernier s'étendent deux milieux

t, caractéristiques du milieu estuarien, La slikke au Nord (grande étaidue de plus de 4000 ha de sable et de
vase) et le schorre au Sud (zone herbacée recouverte lors des plus fortes marées). Ce biotope est donc tout à
fait caractéristique du reste de la baie, même s'il est en zone de chasse. Il accueille néanmoins pour des
durées plus ou moins variables et bien souvent au gré des marées les plus dignes représentants de la gent

l nilée que compte la Baie de Somme aujourd'hui.

L La deuxième zone (zone B) démarre du côté sud de la pointe du Hourdel pour aller jusqu'à la

i‘ balise maritime (l'amer) situé au sud de Cayeux-sur-Mer. Elle comprend toute la zone sablo—vaseuse pour le

\ côté maritime et tout l'espace associant dunes de sable et «galeries» de galets pour la partie rivage. Plus on

i se rapproche de Cayeux-sttr-Mer plus le sable s'efface au profit des galets signalant notre éloignement de la

I baie et notre approche du littoral rocheux avec les hautes falaises de craie.

Entre ces deux types de biotopes très différents, se trouve un milieu insolite et d'un intérêt
avifatmistique remarquable, dénommé le Hâble d'Ault. Ce haut lieu de Pomithologie fait l'objet d'un suivi
régulier et d'une chronique atmuellc. Ici nous traiterons exclusivement de la partie maritime du site, c'est à

f dire toute la zone du côté mer de la digue de galets (zone C),

Airifaune picarde I999, vol. 8 19

5km

     
 

ULFÛNNAL

MERS-LESBAINS
* ' ’ zonerecensee

 

sable-vase dunes de sablr
estran rocheux Æ cordon de gals
champs :2! prairies humidr
maraisgravières schorre

 

Réalisafion Ànne Bacquevi

Avrfaune picarde I999, vol. 8 20

I..a quatrième et dernière zone (zone D) est matérialisée sur près de 6 km, entre Ault-Onival et
Mers-les-Bains, par des falaises de craie de plus de 60 mètres de haut permettant de réaliser des
observations en mer d’excellentes qualités. L’estran rocheux situé au pied de ces falaises présente
également un intérêt incontournable pour Fobservation d’un certain nombre d’espèces spécifiquement
inféodées à ce type de biotope.

Organisation du recensement

Pour chaque zone précédemment décrite un endroit a été principalement choisi pour y effectuer les
observations. H s’agit de Pextrérnité du quai Jeanne d‘Arc pour Saint-Valery, de la pointe de galets pour Le
Hourdel, du grand parking pour la Route Blanche, du centre de l’esplanade de Cayeux-sur-Mer, de la digue
pour les observations au large du Hâble d’Ault, du calvaire situé au sud de Ault pour Pextrémité nord des

‘Î; falaises, du panorama Victor Hugo pour le Bois de Cise et du site Notre Darne des Falaises pour Mers-les-

Bains. Bien entendu un certain nombre d’observations ont été réalisées depuis des lieux différents et
présentent une importance toute aussi marquée pour le suivi du littoral sud. Aucun calendrier n’a été établi
à 1’avance et les différents observateurs ayant participé a ce recensement se sont déplacés sur le terrain le
plus de fois possible en tenant compte des mouvements pressentis des oiseaux et de la météo du moment. A
chaque sortie le maximum dïnfomiations ont été collectés aussi bien sur les espèces en déplacement que
sur celles qui semblaient être stationnaires. D’une façon globale, la limite arrière littorale de recensement
dans la zone considérée était réduite a la limite de visibilité depuis le lieu d’observation côtier. Quelque
soit les lieux elle ne dépasse guère les cent mètres.

Rappels météorologiques

Après un printemps et un été particulièrement humide (à Pexception d’une période d’environ un
mois entre fin juillet et mi-août), Pautomne 1998 n’a guère vu s’améliorer la situation. Jusqu’a la deuxième
moitié du mois de novembre, les températures sont restées clémentes et n’ont donc pas provoqué un passage

Ë migratoire massif. De plus, le vent est resté longtemps Sud-Ouest dominant, voire plein Sud avec a

certaines périodes des forces égalant les 8 a 9 sur l’échelle Beaufort. En revanche, a partir de la troisième
décade de novembre et ce pour une courte période, une vague de froid s’est abattue sur l’ensemble de
l’Europe, permettant une descente assez importante d’oiseaux qui étaient restés jusqu’alors sur leurs lieux

‘ destivage. Cette diminution des températures a été suivi par un radoucissement peu propice à la

continuation des passages migratoires vers le Sud. Une petite descente d’air froid a pu être notée autour du
20 décembre, mais sans conséquence majeure pour Pomithologie. Le reste de l’hiver a vu se succéder un
certain nombre de dépressions pluvieuses, voire neigeuses, accompagnées de vent assez fort largement
orienté Nord-Ouest.

En résume, l’hiver 98-99 a été très humide et les quelques vagues de froid observées n’ont pas su
se maintenifdurablement.

Liste systématique

Plongeon catmarin Gavia stellata

Zone B : 6 le 29 décembre, 3 le 23 janvier.

Zone C : l le 4 décembre, 61e 29.

Zone D : 4 en vol vers le sud le 7 décembre, l0 le 29, l le 6 mars, l le l8.

Plongeon arctique Gavia arclica
Zone B : 1 le 23 janvier.

Avijbune picarde I999, vol. 8

21

Grèbe castagneux Tachybaptus mficallis

Zone A z 1 régulièrement observé du 24 septembre au 3 octobre puis 2 entre les 9 octobre et 19 novembre, E
1e 18 décembre, 1 1e l“ janvier, 3 1e 2 février et 5 1e 4 mars 1e plus souvent au niveau de Pextzrémité du Q1131
Jeanne d'Arc.

Grèbe huppé Podiceps cfislalus

Zone A : 9 1e l2 octobre, 8 1e 20, 6 le 18 décembre, 8 1e 29, 1 les 2 et 6 février, 3 le 4 mars.

Zone B :3 le 30 septembre, 3 le 1“janvier, 4 le 17, 71e 23, 32 1e 15 mars, 1 le 18.

Zone C : 10 le 27 septembre, 6 1e 30, 10 1e 4 décembre, 4 en vol vers 1e nord le 6, 4 1e 29, 2 1e 2 janvier, 3C
1e 5 mars, 6 1e 17.

Zone D 1 8 le 28 septembre, 3 le 3 octobre, 120 1e 23 novembre, 5 1e 3 décembre, 15 le 7, 2 1e 10 janvier, 1
le 1“février,45 1e4mars, 170 le 5, 120 1e 6,21 1e 17, 30 1e 18.

Année 1995 : 107 1e 14 décembre et 2702 le 17 dans la zone C.

Aimée 1996 : 1 albinos complet le 3 janvier au large de Cayeux, 189 1e 23 au large de Ault, 346 1e 31 et 394
le 26 novembre dans la zone C.

Fulmar boréal Fulmarus glacialis
Zone D : premier oiseau le 23/11 ', pour le reste du recensement voir 1’artic1e sur le Fulmar dans ce même
numéro dvîvrfaune Picarde (VIOLET, 1999),

Fou de Bassan Monts bassanus

Zone C : 31 le 27 septembre, 120 le 30.

Zone D : 4 adultes et 1 immature 1e 27 septembre, 70 1e 28, 189 en vol vers 1e sud le 3 octobre, 30 1e 23
novembre, 1 en vol vers 1e nord 1e 10 janvier, 2 le 6 février.

Grand Cormoran Phalacrocorax carbo

Zone A: 10 en vol vers 1’ouest 1e 13 octobre, 141e 19, 30 le 20, 5 1e18 décembre, 2 les 6 et 19 février.
Zone B:61e 23 janvier, 2 en vol vers 1e nord 1e 17 mars, 21e 18.

Zone C : 70 1e 30 septembre, 58 1e 10 octobre.

Zone D : 14 en vol vers le sud le 28 septembre, 201e 3 décembre, 33 (dont 8 en vol vers 1e nord) 1e 7, 36 en
dortoir 1e 17, l0 au dortoir 1e 29, 18 1e 2 janvier, 10 en vol vers 1e nord 1e 10, 28 1e17, 28 le l" février, 9 1e
6, 4 en vol vers 1e nord + 13 en vol vers 1e sud + 7 posés sur 1a falaise le 18 mais.

1995 : 1 18 posés sur la falaise 1e 29 septembre.

Aigrette garzettc Egretra garzetla
Zone A : 48 1e 12 septembre, 211e 24, 13 1e 28, 61e 29, 101e 2 octobre, 17 le 3, 211e 7,171e 9, 9 en vol
vers 1’ouest le 12, 6 le 20, 1 le 18 décembre.

Grande Aigrette Egretra alba
Zone D : 1 en vol vers le nord le 6 mars.

Héron cendré Ardca cinerea

Zone A : 4 1e 24 septembre, 5 1e 29, 4 le 2 octobre, 1 du 3 au 15.

Zone B : 2 en vol vers le sud le 22 novembre, 1 le 6 février, 3 (dont 2 en vol vers 1’est) le 18 mars.
Zone D : 1 en vol vers 1e nord le 24 octobre.

Cigogne blanche Cicania ciconia
Zone A :2 le 13 octobre.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 22

Spatule blanche Plalalzu Ieucorodia
Zone A :25 en vol vers le sud le I2 septembre, I le 28.

- Zone D : 9 + l8 (toutes en vol vers le sud) le 28 septembre.

Cygne tubercule’ Cygnus olar

Zone A : 4 en vol vers lest le 3 octobre, 2 en vol vers Pouest le l2.

zone B : 5 le 8 novembre, 8 le l3 décembre, 7 le 29, 5 le l" janvier, 3 ad. (dont 1 couple) le 13, l couple
les l6 et 22 février, | adulte les 6 et 27 mars.

Zone D : 3 le 29 décembre, 2 adultes + l immature le l0 janvier,

Oîe cendrée Amer anser
Zone A : 20 en vol vers l'ouest le 7 octobre, lO2 en vol vers l’ouest le 9.

Bernache cravant Brame bemicla

Zone A :3 en vol vers l'ouest et 2 posées le 3 octobre, 26 en vol vers l’ouest le 7, 23 les l2 et l3, l l le 20.
Zone B : 3 le 5 novembre.

Zone D : 3 en vol vers le nord le 3 octobre, 2 en vol vers ler sud le 7 décembre.

Tadorne de Belon Tadama radar-na

Zone A : 58 le l2 septembre, 139 le 3 octobre, 530 le l2, 288 le l8 décembre.
Zone B : 3 le 6 février, 6 le 6 mars.

Zone D : 3 en vol vers le nord le 7 décembre.

Canard siffleur Ana: penelape
ZoneB: I0 le Wjanvier, l le I7,4l Ie2 février, 81e l8 mars,
Zone D : 94 le 23 novembre, I5 en vol vers le sud le 7 décembre, 8 (dont l mâle) le l0 janvier.

Sarcelle d'hiver Ana: crecca
Zone D : 5 en vol vers le sud le 3 octobre, 70 en vol vers le sud le 23 novembre, l en vol vers 1e nord le l0

janvier.

l Canard colvert Anus platyflunrclzos

Zone A :4 le 4 octobre, I2 le 30 mars,
Zone B : l mâle 2 femelles le 23 octobre, 6 le 2 février,

Canard pilet Ana: aculas
Zone B :62 le l8 mars.

Canard souchet Anus clypeara
Zone B: I2 le l8 mars.

Fullgule mllouln Ayllulafefirla
Zone A : l le 24 septembre.
Zone D :4 en vol vers le sud le 3 octobre, 4 en vol vers le sud le 23 novembre.

Fuligule morillon Aylltyafuligula
Zone C :2 en vol vers le sud le 30 septembre,

Avifaune picarde I999, vol. 8 23

Eider à duvet Somateria nrallissinla
Zone D: l femelle en vol vers 1e sud 1e 23 novembre, 12 en vol vers le sud le 3 décembre.

Macreuse noire Melanirta nigra

Zone B : 3 le 29 décembre.

Zone C : 2 en vol vers 1e nord 1e 7 décembre, 1 en vol vers le nord 1e 17 mars.

Zone D : 3 en vol vers le nord et 7 en vol vers 1e sud le 3 octobre, 15 en vol vers le sud le 23 novembre, 1
en vol vers le sud le 7 décembre, 8 1e 20, 28 + 8 m vol vers le sud le 10 janvier, 1 en vol vers le nord le
mars, 1 en vol vers le nord le 7, 4 en vol vers le nord le 18.

Macreuse brune Mzlanitrafusca
Zone B : 1 femelle le 29 décembre.
Zone D : S en vol vers le sud 1e 23 novembre, 4 en vol vers le sud 1e 7 décembre.

Garrot â oeil d'or Bucephala clangula
Zone C : 2 femelles les 6 et 7 décembre.

Harle piette Mergus albellus
Zone D : 2 le 20 décembre, l en vol vers 1e nord le l0 janvier.

Harle huppé Mergus serralor

Zone B: 73 mâles 27 femelles 1e 29 décembre, 2 mâles 2 femelles le l“ janvier, 30 1e 23, 5 mâles
femelles le 1S mars.

Zone C : 2 parasités par 4 Goelands argentés le 6 décembre, 63 (dont 1 en vol vers le sud) le 7, 30 mâles 1
femelles le 29, 29 1el7janvier, 50 le S mars.

Zone D : 7 mâles et 4 femelles 1e 23 novembre, 8 mâles et 3 femelles le 3 décembre, 12 (dont 3 en vol Ver
le nord) 1e 7, 36 le 20, 27 mâles l3 femelles le 29, 71 (dont 6 en vol vers le nord) le l0 janvier, 1 1 (dont
en vol vers 1e sud) 1e l‘ février, 1 le 6, 125 le 4 mars, 80 le 6, l1 le 18.

Busard Saint-Martin Cimus cyaneus
Zone A : 1 femelle/immature le 18 décembre.

Epervier d’Eumpe Accipiter nisus
Zone A: 1 mâle le 10 décembre.

Faucon Crécerelle Falca rinnunculus

Zone A: 1 les 5 et l3 octobre, 2 les 8 et 21 novanbre, 4 1e 10 décembre, 2 1e 13, 4 le 29, 1 les l" et 1
janvier, 4 le 23, 1 les 6 et 16 février, 1 les 6 et 1l mars, 1 couple parade 1e 27.

Zone B : 1 du 5 au 26 octobre, 1 les 21 novembre et l3 décembre, 1 1e 6 février, 1 les 15 et 27 mars.

Zone D : 1 le 28 septembre, 3 le 3 décembre, 1 le 29, 4 le 7 janvier.

Faucon pèlerin Falco peragrmus
Zone D: 1 le 23 novembre, 1 mâle 1e 7 décembre, 1 mâle et 1 femelle le 2 janvier, 1 mâle 1e 1°’ févriel
1 couple les S et 7 mars, 1 couple le l8.

Poule d'eau Gallinula chlaropus
Zone A : 50 le 10 décembre, 60 le 13,401e 29, 401e 1“janvier, 41e 13.

Avlfaune picarde 1999, vol. 8 24

Foulque macroule F ulica atra
Zone D : 5 le 23 novembre.

Huîtrier pie Haematapus ostmlegus
Zone B : 350 le 2 février.

l Zone D : 1 en vol vers 1e sud 1e 23 novembre, 2 en vol vers le nord 1e 10 janvier, 2 le 18 mars.
l

Avocette élégante Recurvfroslra avoselta
Zone A 2 26 en vol vers l’est le 3 octobre.
Zone D : 1 en vol vers le sud le 23 novembre.

Zone A :50 le 28 septembre, 4 le 29, 40 le 2 octobre, 169 le 3, 84 le 9.

l Grand Gravelot Charadrius Itiatfcula
Zone B : [juvénile le 2 janvier, 2 le 3, 71e l8 mars.

Pluvier doré Pluvialis apricaria
Zone D : 12 le 23 novembre.

Pluvier argenté Pluvialis squalarala
Zone A : 2 les 28 septembre et 3 octobre.

Vanneau huppé Vanellus vanellus

Zone A : 15 1e 12 novembre, 400 le 29 décembre, 80 les l" et l3janvier, 4501e 6 février, 150 le 22.
Zone B : l0 en vol vers le sud le 22 novembre, 1750 le 3 janvier.

Zone D : 157 en vol vers le sud 1e 23 novembre.

Bécasseau sanderling Calidfis alba

Zone B : 100 le S novembre, 2 le 2 janvier.

Zone C : en 1996, S20 et 180 individus poses au niveau de la plage de Brighton Nord respectivement les 25
septembre et 22 novembre.

Bécasseau variable Calidris alpina
Zone A : 70 le 28 septembre, 63 1e 3 octobre.
Zone B : 2 le 3 janvier, 31 (dont 3 en vol vers le nord) le 18 mars.

E] Courlis cendré Nunrcnius arquata
Zone A z 1 le 28 septembre, 3 le 3 octobre, 6 en vol vers l’ouest le 7 octobre, 1 le 13, 2 le 20.

Chevalier gambette Tringa Iolanus
Zone A : 1 les 28 et 29 septembre, 2 le 3 octobre, 1 le 9.

r. Grand Labbc Calharacla skua

i Zone B : en 1998, 1 adulte 1e4 janvier.
Zone C z 1 le 27 septembre, 1 le l0 octobre.

Mouette mélanocéphale Larus meIaixacepIxa/us
Zone B :1 le l8 mars.

Awfaune picarde 1999, Vol. 8 25

Mouette rieuse Lama‘ fidibuprdu:

Zone A : 93 le 3 octobre, 5501e l8 décembre.

Zone B : 24 le 18 mars.

Zone C : 75 le 30 septembre.

Zone D : 182 le 7 décembre, 320 le 29, 450 en vol vers le nord le 18 mars.

Goéland cendre‘ Lams canus

Zone A : l5 le 3 octobre. 50 le l8 décembre.
Zone B : 305 le l8 mars.

Zone D : 58 le 7 décembre, 200 le 29.

Goéland brun Lamsfuscus

Zone A : 2 le 3 octobre, l le l8 décembre.

Zone B z 5 le l6 février, 29 le l8 mars.

Zone D : 5 le 7 décembre.

Le 25 septembre 1996, l immature de 2 mois et demi originaire d’0rfordness (côte anglaise de l’Esl
Suffolk, information de M. MARSH) est découvert par J.C. ROBERT.

Goéland argenté Larus argentalus

Zone A : 404 le 3 octobre, 15 le l8 décembre.

Zone B : 300 le 23 janvier, 30 le l6 février, 110 le 18 mars.
Zone D : 800 le 7 décembre, 350 le 29.

Goéland leucophée lnms cachitzrtans
Zone A : 2 le 28 septembre.

Goéland marin 141m: marinus

Zone A : 8 le 3 octobre, 2 le l8 décembre, l couple le 6 février.
Zone B : 25 le 8 novembre.

Zone D : 6 le 7 décembre, l0 le 29.

Sterne caspienne Srema caxpia
Zone D : l en vol vers le sud le l8 septembre.

Sterne caugek Srema sandvicertsis

Zone B : 6 en vol vers le sud le 30 septembre.

Zone C : l0 en vol vers le sud le 30 septembre, 1 le I0 octobre.

Zone D : 75 en vol vers le sud le 18 septembre, 2 en vol vers le sud le 28.

Sterne picrregarin Stema himndo
Zone C : 2 en vol vers le sud le 27 septembre, 2 le I0 octobre.

Guillemot de Troîl Uria aalge
Zone D : l pose’ sur l’est.ran rocheux le 6 février.

Plgeon biset (de ville) Columba Iivia
Zone D.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 26

' Pigeon ramier Columba palumbus

Zone D z 30 le 7 septembre, l chanteur le l7.

Pigeon colombin Columba aznas
zpne D : 4 le 23 novembre, 6 le I7 janvier, 2 le l" février, l le 6 février, I0 le 5 mars.

Tourterelle turque Streptope/ia decaocto
Zone B : groupe de 8 le 22 février.

Tourterelle des bois Streptopelia turrur
zone D : l le 28 septembre.

Martin-pêcheur d’Eu rope Alcedo art/u‘:
Zone A : 2 le 29 Septembre, 2 le J octobre, l les 9 et l3.

n Pic épeiche Dendrocopas major

Zone A: l le l3 décembre.

Cochevis huppé Galerida cristata
Zone B z l le 21 novembre, 2 le 29 décembre, 6 (dont l couple et 2 chanteurs) le 15 mars.

Alouette des champs Alauda arvensis
Zones A, B et C essmtiellement : pendant toute la période.

Hirondelle rustique Hinmda mstica
Zone D : 8 en vol vers le sud le 28 septembre.

Hirondelle de fenêtre De/ÎC/IOII urbica

Zone A : 2 en vol vers le sud-ouest le 29 septembre, 2 en vol vers le sud le 2 octobre, 4 en vol vers le sud le
l9 novembre.

Pipit farlouse AMI/m: pralensis

Zone B : l4 migrateurs en 5 minutes le 8 novembre, 3 le 2 janvier, 6 le 17, 4 chanteurs le l8 mars.
Zone C : 7 en vol vers le sud le 7 décembre.

Zone D : 25 en vol vers le sud le 28 septembre. 2 le 6 novembre.

Bergeronnette printanière Moracillaflava
Zone C : 2l en vol vers le sud en I5 minutes le 30 septembre.
Zone D : 2 en vol vers le sud le28 septembre,

Bergeronnette des ruisseaux Moracilla cincrca
Zone A : 3 le 9 octobre.

Bergeronnette grise Matacilla alba

Zone A: 3 le 24 septembre, l4 en vol vers l'ouest le 28, 3l en vol vers l’ouest le 29, I2 en vol vers le sud
le 2 octobre.

Zone B .' 3 le 18 mars.
Zone D : 2 en vol vers le sud le 7 décembre, 2 le l8 mars.

Avtfaune picarde I999, vol. 8 27

Bergemnnette de YarrellMorac-illayamllii
ZoneA: l mâle l femelle le l5 mars.

Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes
Zone B : l chanteur 1e 15 mars.

Accenteur mouchet Prune/la nxodularis
ZoneB: l chanteurle l5 mars.

Rougegorge familier Efirhacus rubecula
ZoneB : l le 2l novembre.
Zone D : 2 le 23 novembre, l chanteur le 29 décembre.

Rougequeue noir Phoenicums ochruros

Zone A 1 l chanteur le 4 octobre.

Zone B :l 1e 21 novembre.

Zone D : l chanteur le l7 septembre, 1 en vol vers le nord le 3 octobre, l les 6 et 23 novembre.

Tarîer pâtre Saxicola torqrmra
ZoneA: l le 17 septembre.
Zone B z l mâle 1e l8 mars.

Merle noir Tunius merula

Grive musicienne Tunius philomelor
Zone B : l chanteur le 15 mars.
Zone D :2 le 28 septembre.

Pouillot véloce Phylloscopus collybira
Zone A : l chanteur le 30 mars.

Mésange bleue Parus caemleus
Zone A : l chanteur le 5 janvier.

Mésange charbonnière Ponts major
Zone A : l chanteur le 5 janvier.

Sittelle torchepot Sina europaea
Zone A : l chanteur 1e 5 janvier.

Choucas des tours Corvus monedula

Zone A : 28 en vol vers le sud le l9 octobre, 240 en vol vers le sud le 20, migrateurs le 8 novembre, l5 1e 6
février.

Zone D : 66 le 7 décembre, 3S le l0janvier, 55 le 6 février, S2 le l7 mars.

Corbeau frcux Corvusfnrgilzgus
Zone A : 100 le 5 octobre, migrateurs le 8 novembre, 120 le 23 janvier, 150 le 6 février.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 28

l Corneille noire Corvus corone comme

Etourneau sansonnet Stumus vulgaris
Zone A :250 le l8 décembre.
Zone B : l chanteur le 16 février.
1 Zone D: 90 le l7 décembre.

Moineau domestique Passer domesticus

Pinson des arbres Fringilla coelebs
Zone B : l3 le 22 novembre.
Zone D : 2068 en vol vers le sud en 2 h 30 le 7 novembre, 2 en vol vers le sud le 23.

L Pinson du Nord Fringilla monnjïngilla
l Zone D : 3 en vol vers le sud le 7 novembre.
l

Verdier d’Europe Carduelis chloris
Zone B : 5 le 22 novembre.
, Zone D : l0 en vol vers le sud le 7 novembre.

Chardonneret élégant Carduzlis carduelis
Zone A : 18 le 28 septembre.
Zone D : 4l en vol vers le sud le 28 septembre, 4 le 3 octobre.

l: Linotte mélodieuse Carduzlis camxabina
‘ Zone A : 35 le 2 février.
Zone D : 24 en vol vers le sud le 28 septembre, l8 en vol vers le sud le 3 octobre.

Bruant des neiges Plectrophenax nivalis
_ Zone B : 28 le Zjanvier, 321e l7, l5 le4 mars, S le l8.
Zone C : 2 en vol vers le sud le 7 décembre.
l

l Bruant pmyer Miliaria calandm
i ZoneA: l chanteur le l5 mars.

 

Bruant jaune Entberiza citrinzlla

Bruant des roseaux Embzriza sclroarxiclus
ZoneB : 61e 6 février, l mâle le l8 mais.
Zone D : 15 en vol vers le sud le 24 octobre.

Discussion et conclusion

Parmi tous les oiseaux recensés durant ces 7 mois d'automne et d’hiver 98-99, certains peuvent
être qualifiés d’habitués et d'autres de migrateurs occasionnels.

Pour les premiers, on peut distinguer trois catégories d’oiseaux :

Avifaune picarde 1999, vol. 8 29

. |es sédentaires, präents toute Pannée au niveau du littoral sud et dont les effectifs varient très peu au
cours de l'automne et de l’ltiver: Fou de Basson, Grand Cormoran, Aigrette gai-cette, Héron cendré,‘
Faucon crécerelle, Mouette rieuse, Goélands, Alouette des champs, Pipit farlouse, Bergeronnette grise
et autres passereaux sédentaires; le cas du Fulmar boréal est à part a cause de son statut unique pour
cette zone littorale d’espéoe pélagique ;

- les migrateurs habituels, passant tous les ans en effectifs assez importants et sur une période assez bien
définie: Cygne tubercule, Oie cendrée, Bernache cravant, les canards de surface, les Macreuses,
Huîtrier pie, Grand Gravelot, Varuieau huppé, Stemes caugek et pierregarin, Choucas des tous et!
autres passereaux ;

- les hivemants habituels, présents tous les ans en effectifs variables selon le climat des saisons z.
Plongeon catrnarin, Grèbe castagneux, Grèbe huppé, Tadome de Belon, Harle huppé, Faucon pèlerin,
Bruant des neiges et d’autres passereaux observables quasi quotidiennement durant les mois d’l1iver.

Quant aux seconds, deux catégories les partagent :

— ceux présents en faible nombre mais observés régulièrement tous les ans: Garrot à œil d’or, Harle
piette, Busard Saint-Martin, Epervier d’Europe, Avocette élégante, Pluviers argenté et dore‘ et la
plupart des lirnicoles, Labbes, Mouette mélanocéphale, Goéland leucophée, Martin-pêcheur,’
Bergeronnette de Yarrell, Pinson du Nord;

- ceux rarement observés en migration au niveau du littoral sud: Grande Aigrette, Cigogne blanche,
Guillemot de Troïl, Sterne caspienne et Bergeronnette des ruisseaux.

Globalement la période automnehiver [998-1999 n'a pas été une année exceptionnelle en terme
de passage et de stationnement d’oiseaux au large de la côte picarde, comparée à certaines années où les i
vagues de froid avaient persistées pendant plusieurs semaines drainant des millions de migrateurs au-dessus
de notre région et en particulier au niveau du littoral picard. Malgré tout, cette chronique prend tout son l
importance car peu d’anicles sont consacrés a des recensements effectués pendant des périodes dites « non
exceptionnelles». D’une certaine manière, il est possible de dire que cette chronique illustre une année
classique, sans vague de froid particulière, ni autre événement digne de modifier considérablement les
mouvements migratoires que connaît habituellement notre littoral. Cet article pourra donc servir de
référence lors de la rédaction de chronique à caractère exceptionnel.

Remerciements

Nous tenons à remercier tous les observateurs qui ont bien voulu nous fournir leurs observations
relatives a cette période et aux années antérieures.

Bibliographie

VIOLET F. (1999) Etude I999 de la colonie de Fulmars boréaux Fulmarus gIacia/is présente au niveau des
falaises picardes. Avifaunc Picarde, 8 : 53-57.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 J0

Florent VIOLET
l [/13 boulevard Carnet
804600 Ault
Nyls de PRACONTAL
La Fayardie
Comille
24750 Périgueux
François SUEUR
9 rue du Champ Neuf
Le Bout des Crocs
80 [20 Saint-Quentin-en-Tommont

Rougequeue noir Phoenicurus ochmros (Dessin de Florent VIOLET)

 

Avifaune picarde 1999, vol. 8 3l

Mue tardive chez le Bécasseau variable Calidris alpina :
un phénomène régulier

François SUEUR

Le 8 décembre 1999 dans la Réserve Naturelle de la Baie de Somme, un Bécasseau variable
Calldris alplna (sur environ 5000 individus) présente un plumage en tout début de mue avec une tache
ventrale noire seulement parsemée de quelques plumes blanches. Un autre adulte se lrouve sensiblement à
mi-mue et trois autres arborent encore quelques plumes noires sur le ventre.

CRAMP & Slls/[MONS (I983) indiquent pour le Bécasseau variable que la mue corporelle
s’achève avant la fin de celle des rémiges primaires qui a lieu fin novembre.

En décembre I997 (SUEUR, 1997), décembre i998 (SUEUR, 1999) et en décembre 1999
(présente note), des Bécasseaux variables en mue corporelle sont notés en Baie de Somme. Il semble donc
que les cas de mue tardive soient réguliers même s’ils ne ooncement qu'une très faible proportion
d’oiseaux.

Bibliographie

CRAMP S. 8L SIMMONS K.E.L. (I983) The Birdr ofllre Westem Palcarctic, vol. III. Oxford, London, New
York (Oxford University Press), 9 l 3 p.

SUEUR F. (1997) Mue tardive chez trois Limicoles : Pluvier argenté Pluvia/is squalarola, Bécasseau
variable Calidrir alpina et Barge rousse Linrosa lapponica. Avrfaune picarde, 4 : 90.

SUEUR F. (i999) Mue tardive chez le Bécasseau variable CalidnLr alpina. Avrfaune picarde, 7 : 32.

François SUEUR
9 me du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80120 Saint-Quentin-en-Tounnonl

Avlfaune picarde 1999, vol. 8 32

Recensement 1999 des oiseaux nicheurs et non nicheurs des
falaises picardes

Florent VIOLET

Introduction

Pour la quatrième année consécutive nous allons présenter dans cet article le recensement des
oiseaux nicheurs et non nicheurs rencontrés sur les 6 kilomètres de falaises de craie situés au sud du littoral
picard. Pour les espèces non nicheuses, nous nous contenterons cette année de ne traiter que celles
présentant un statut intéressant ou proche des espèces nicheuses. Le cas particulier du Faucon pèlerin Falca
peregrizizzs sera abordé par Jean-Claude ROBERT, coordinateur du suivi de l’espece pour le G.0.P.

Méthodes

Réalisé du début du mois d’avril jusqu’â mi-septembre pour les besoins de Pétude sur les Fulmars
boréaux Fulmaru: glacialis, ce recensement couvre la totalité de la période de nidification des espèces
habituelles. Ce sont essentiellement les mois de mai, juin et juillet qui ont permis d’estimer les effectifs
nicheurs et de vérifier le statut des différentes espèces rencontrées. A ce titre, nous reconduisons la
nomenclature, sous forme d’indices, utilisée en I997 et I998 (VlOLET, 1997 & I998) pour définir le statut
des espèces au sein des falaises de craie.

Du point de vue des conditions météorologiques, cette saison de reproduction s’est déroulée sous
de très bons auspices. Uabsence de perturbations majeures a permis de réaliser de très bonnes
observations. Les variations que nous allons observer sont donc sans doute tout à fait caractéristiques de
révolution du biotope et des populations qui y séjournent.

Liste systématique des oiseaux nicheurs

Cette liste concerne une nouvelle fois les espèces nichant uniquement au niveau de la partie
verticale de la falaise. Toutes les espèces qui nichent au-delà de la zone d’un mètre du bord supérieur de la
falaise ne sont pas considérées dans cet article. En revanche, pour certaines espèces, il est intéressant
d’ajouter en plus des effectifs localisés sur le site même de la falaise les couples nichant aux alentours,
comme sur les toits des maisons pour les Goélands argentés Laru: argenlalus.

Fulmar boréal Fulmarus glacialis

Forte de 69 Sites Apparemment Occupés (SAO), la colonie de Fulmars boréaux semble être en nette
augmentation par rapport a l’an passe. Sur 47 SAO, 21 poussins ont été observés dont 18 jusqu'à Penvol.
Tous les détails de I’e'tude menée sur les Fulmars pour la saison de reproduction 1999 sont présentés dans
un autre article de cette revue (VXOLET, i999).

Avifaune picarde 1999, vol. 3 33

Faucon Crécerelle Falca timtunculus

Pour la deuxième aimée consécutive, un couple a été localisé au niveau d'une anfracmosité entre Ault et Le
Bois de Cise. Plusieurs jeunes ont été observés. Du côté de Mers-les-Bains, un autre individu a été repéré
sans pouvoir s'assurer qu'il s'agisse bien d'un individu nicheur installé dans ce secteur.

L'indice l est donc continué pour cette espèce et en particulier pour le couple situe dans la partie nord des
falaises.

Goéland argenté Lama argentatus

L'an passé, l'impossibilité d'effectuer un recensement e>d1austif nous avait empêché de suivre l'évolution
de la colonie de Goélands argents sur les 6 kilomètres de falaises et en particulier près de Mers-les-Bains
où un site particulièrement propice à la nidification avait disparu entre l997 et 1998. Cette année ce site
n'existe qu'à l'état de relique et peut véritablement être considéré comme inutilisable pour tout essai de
nidification.

Au final, 1175 individus ont été observés en moyenne au niveau des falaises entre début avril et mi«jui.n.
349 nids au maximum ont été répertoriés dont plus des 2/3 ont été notés au niveau de la plage de galets aux
pieds des falaises. Notons qu'un faible pourcentage (environ 9 %) de ce nombre de nids a été compté au
niveau des toits des maisons des deux localités extrêmes de la zone d'étude (Ault et Mers-lés-Bains). La
colonisation des toits d’Au1t est plus récente et beaucoup moins importante que celle de Mers.

Directement lié au nombre de nids recensés, l'effectif de couples nicheurs est estimé pour la saison 1999 à
349. On peut alors s'apercevoir que seulement 59 % des oiseaux présents en moyenne sont reproducteurs.
L'étude des nids accessibles nous donne des informations supplémentaires quant aux succès de la
reproduction.

Pourcentage de nids a 0, l, 2 ou 3 œufs à trois dates significatives

29 mai
17%
17%

51%
15%

 

Le 12 juin, 40 poussins vivants ont été comptabilisés sur 6S nids. Un mois plus tard, 439 jeunes sont
recensés sur la totalité des falaises picardes. En comptant en moyenne 2 œufs par nid, on peut estimer le
succès de la reproduction à 60 % environ. Ce chiffre triple la valeur obtenue en 1997, prouvant par la même
que les succès de reproduction sont très Variables d'une année sur l'autre et dépendent d'un certain nombre
de facteurs non directement liés aux effectifs (diminution de 21 % du nombre de couples nicheurs entre
1997 et 1999) et a l'aménagement naturel du biotope. Ainsi, la disparition de la grande avancée de craie au
niveau de Mers-les-Bains ne semble pas engendrer un bouleversement du nombre de nids. Une simple
redistribution des sites de nidification a été observée sur les trois ans : beaucoup plus de couples nichent au
niveau de 1a partie verticale de la falaise et une partie des effectifs nicheurs se sont reportés plus vers le
nord de la falaise.

Pigeon blsct (ferai) Coluntba livia

Comme chaque année, le statut sauvage de cette espèce est remis en question et le nombre d'individus
fréquentant les falaises semble toujours se maintenir entre 50 et 100. L'intérêt porte’ sur le nombre de
couples nicheurs au sein de la falaise étant minime, nous ne nous sommes pas attardés cette année a les
recenser.

Awfaune picarde 1999. vol. 8 34

Pigeon colombin Columba venus

15 couples ont été recensés cette année contre l0 et 30 il y a respectivement deux et trois ans. Les effectifs
semblent donc remonter un peu. Ils dépendent pour beaucoup de la disponibilité des cavités ordinairement
occupées.

Hirondelle de fenêtre Dellchan urbica

Avec 67 nids comptabilisés sur les 6 kilomètres de falaise, la population d’Hirondelle de fenêtre est en
continuelle augmentation depuis 4 ans. La répartition des nids semble toujours rester la même avec un
comportement fortement anthropophiie.

Afm de compléter Pinfonnation présentée dans Particle de I998 concemant une restauration tardive d’un
nid le 3l juillet, une donnée de J .C. ROBERT nous indique qu’en I996, un adulte a été observe en train de
nourrir des pulli au tout début du mois d’octobre. La nidification tardive des Hirondelles de fenêtre au sein
du littoral picard ne semble donc pas être une exception.

Bergeronnette grise Malacilla alba

6 couples au total ont été répertoriés entre Mers-les-Bains et Ault. Deux couples entre Mers-les-Bains et Le
Bois de Cise, un au Nord du Bois de Cise, un entre Le Bois de Cise et Ault, un au sud de Ault et le dernier
au niveau des falaises d‘Onival, A plusieurs reprises des contacts ont eu lieu avec des jeunes, confirmant le
classement en indice l de cette espèce. Notons également la présence d’un couple nicheur localisé dans une
des maisons du Bois de Cise (BACQUEVILLE & VIOLET, I999) ', les individus ayant Phabitude de venir
s’alimenter au niveau des escaliers amenant à l’estran, un risque de confusion était possible avec les
couples inféodés aux falaises.

Rougequeue noir Phoenicurus achmros

Au cours des deux armées précédentes, au moins un individu de Rougequeue noir a été observé au niveau
des falaises. Rien ne permit de s’assurer qu'il s’agissait bien d’un oiseau appartenant à un couple nicheur
au sein des falaises; la proximité de Ault et du Bois de Cise pouvait laisser supposer que les oiseaux
observés venaient simplement s’y alimenter. Le recensement des oiseaux nicheurs du Bois de Cise
(BACQUEVILLE 8c VIOLET, 1999) l'a d'une certaine façon confirmé pour ce qui conceme la zone de part
et d‘aut.re du Bois de Cise. En revanche, au sud de Ault, la découverte d’un indMdu pénétrant au sein
d‘une antractuosité permet très sérieusement d’envisager la nidification de cette espèce au sein même de la
falaise. A ce stade il n’est pas possible de faire évoluer le classement en tenne d'indice (indice 4), mais
cette observation pennet de renforcer l'idée que le Rougequeue noir niche a nouveau au sein des falaises de
craie picardes. l.l sera donc très intéressant de poner une attention toute particulière a cette espèce lors des
futurs recensements.

Choucas des tours Corvus mouedula

L’effectif obtenu cette année en terme de couples de Choucas des tours semble en légère augmentation par
comparaison aux deux demières années. 35 couples ont été recensés, dont 28 entre Le Bois de Cise et Ault-
Onival. En dehors de la période de reproduction, le recensement du nombre de Choucas peut laisser croire
que les effectifs de couples nicheurs sont encore plus imponants. En effet, comme le laisse apparaître le
comptage effectué le 4 avril dernier, l20 Choucas ont été comptabilisés sur les 6 kilomètres de falaise, soit
normalement environ 60 couples. En fait, il faut certainement tenir compte de la présence d'individus non
reproducteurs et certainement de l’existence de quelques mouvements migratoires prénuptiaux, assez
discrets dans l'ensemble.

Etou rncau sansonnet Slunrus vulgaris
Largement présent au sud de Ault, PEtoumeau sansonnet est un oiseau très difficile à recenser. Très peu de
temps a été consacré au recensement des couples nicheurs cette année. I5 couples ont été identifiés entre

A vifaune picarde 1999, vol. 8 J5

Ault et le Bois de Cise et certainement une dizaine d’autres à proximité de Mers-les-Bains. Le classement
en indice 1 reste inchangé.

Moineau domestique Passer donreslicus

l] s’agit de Pespèce la plus anthropophile des falaises picardes. IJJcalisés presque exclusivement à‘
proximité des localités urbaines, les couples de Moineaux domestiques sont finalement présents en assez‘
grand nombre z 12 couples. Uexception vient d'un couple riicheur localisé il près de 400 mètres au nord de;
Mers-les-Bains.

Cette espèce occupe le biotope quasiment toute Pannes et on peut compter jusqu’a trois couvées par saison.

Liste des oiseaux non nicheurs

Parmi les oiseaux non nicheurs tiequentsnt assidûment les falaises de craie, on compte trois
espèces classées avec l’indice 5, Aucune reproduction n’a été prouvée jusqu‘il ce jour, mais pour une
d’flitre elles, les tentatives ont été nombreuses et devraient finir par aboutir.

Grand Cormoran Phalaerocorax carbo

Nicheur a quelques centaines de mètres des falaises picardes, les Grands Connorans ne semblent pas
trouver au sein des platefonnes de nos falaises Fespaœ suffisant pour établir leurs nids. Par conséquent, les
falaises du littoral picard demeurent un reposoir pour la journée et même un dortoir, la saison de
reproduction terminée. Les chillîres sont tout à fait évocateurs de Putilisation de ce site comme aruiexe pour
les Connorans de Seine-Maritime. Jusqu’au début du mois de juin, le site n'est occupé que par quelques
individus (maximum de 7 le 29 mai). Aucun mouvement particulier n’est noté le matin de bonne heure ou
le soir au moment du coucher du soleil. En revanche, à partir de rni-juin, les effectifs de Grands Connorans,
venant se poser sur les falaises picardes, tendent a fortement augmenter, pour atteindre 269 individus le 30
juillet à 21h00, 178 le 28 août a 21h30 et 205 a 20h30 le 9 septembre.

On peut également noter l'existence de déplacements entre les falaises et le reposoir du Hable d’Aiilt. Ce
dernier accueille une partie de la population reproductrice des falaises normandes.

Faucon pèlerin Falco peregrinus par Jean-Claude ROBERT

Les espoirs d’enregistrer de nouveau la nidification du Faucon pèlerin dans les falaises picardes, au
printemps 1999, se sont envolés, comme en 1998. Cependant les indices comportementaux relevés tout au
long de ce printemps-été 1999 confirment la sédentarisation de l’espèce en Picardie maritime (entamée dès
1’hiver 1994/95 ; BELLARD, GUTLLEMONT & ROBERT, 1996) et consolidant Pimminence d’une
reproduction certaine, qui ne semble dépendre que d’un seul élément déterminant : la présence d’une cavité
adéquate.

En effet, après analyse précise de la platefonne, retenue depuis 1996, par un couple d’adultes, il semble
bien que l’espace soit fort limite pour la dépose d’une ponte. Ce site a néanmoins attiré Goélands argentés
Larus argentatus et Fulmars boréaux Fulmams glacialis. Voyons maintenant dans ses grandes lignes le
comportement de l'espèce et plus particulièrement du couple picardo-normand, à partir des observations
minutieuses collectées, de l’hiver 1998/99 à octobre I999 (rédaction de la présente synthèse) soit durant 75
heures d’al1îit.

D‘abord cantonne a la portion de falaise située entre le Bois de Cise et Ault, notamment de 1’automne 1998
au S mars 1999, le couple d’adultes stationné de plus en plus régulièrement dans le secteur Bois de
Cise/Mers-les-Bains et ce, dès la deuxième décade de mars‘, il sera observé fiéquentant souvent la
plateforme choisie en 1996. Le mâle parade le 7 mars vers une femelle immature (surnuméraire,
migratrice 7) qui porte a la patte droite un bout de ficelle blanc (!) alors que sa partenaire somnole sur le
site de 1996. Le 12 mars, un couple de Goéland argente stationne sur la corniche; le mâle pèlerin s’y
repose le 15 du même mois. Un accouplement est noté sur la comiche habituelle le 20 mars à 07h35 TU. Le

Avifaune picarde 1999, vol. 8 36

24 mars, la femelle «étrangère » fréquente seule la falaise près de Ault. Le 28, elle y est toujours, alors que
le couple d’adu1tes visite assidûment la plateforrne retenue depuis 1996 : la femelle gratte le sol, visite 1a
paroi, tourne sur elle, se couche, se relève, indécise. Aucun individu n'y est aperçu le 31 mars malgré un
aflîlt de 3h30 mais le 5 avril, le couple est revenu! 3 accouplements sont notés (à 06h35, 07h30 et 07h50
TU) sur une terrasse terreuse près de la platefonne classique où paradent du reste 2 Fulrnars, nullement
inquiétés par les rapaces !

Le 9 avril, 1a femelle immature se repose sur la corniche du couple qui n‘est pas observé malgré 4 heures
d‘afl‘ût. Le 21 avril, aucun pèlerin n’est note entre Ault et Mers. Le 2| mai, un adulte anivant de Ault se
dirige sans hésiter vers MersILe Tréport après avoir effectue’ une courte pause sur la plateforrne de 1996. En
fait, le couple s’est une nouvelle fois installé dans une mini-grotte au sud du Tréport (site adopté depuis
1997). Les observations d’adultes postérieures à 1a première décade d’avril concement donc ce couple
picardo-normand, qui bien que fortement cantonné aux falaises picardes n'en a pas moins niché en Haute
Nonnandie à deux pas de chez nous ! Et 1e 6 juillet 1999, nous observons ce couple accompagné de 3 jeunes
volants a peine (2 femelles et l mâle), souvent posés dans l’herbe sommitale de la falaise. La famille, non
disloquée est observée jusqu‘au 22 juillet côté normand. Dés la fin de ce mois et surtout en août-septembre,
le couple et les juvéniles fiéquentent le littoral sud picard’, le 2 septembre, le mâle adulte suivi d’une jeune
femelle se pose dans la falaise entre le Bois de Cise et Mers. La plateforrne de 1996, non retenue pour la
nidification côte picard, sen de lardoir, régulièrement usité par les adultes et parfois les jeunes.

Les observations de jeunes Faucons pèlerins, en Baie de Somme cet automne, sont probablement à mettre
en relation avec la présence de cette famille locale.

Le 14 octobre, un adulte occupe le secteur Bois de Cise/Mers-les-Bains et part chasser régulièrement en
plaine. Parmi les proies identifiées, relevons : Pigeons bisets (de ville et voyageur) et colombins,
Tourterelles turques Srreptopelia decaocto et Merles noirs Turdus merula.

Ainsi, et malgré une présence assidue sur la plateforrne retenue depuis 1996 dans les falaises picardes, ce
couple de Faucon pèlerin déserte une nouvelle fois le secteur pour s’insta11er en Haute Nonnandie, au sud
du Tréport et y mener à bien une nichée de 3 jeunes a l’envol. Comme signalé plus haul, nous pensons, au
moins pour ce demier printemps, que 1a non reproduction côté picard, est due uniquement a l'absence de
cavité suffisarrunent spacieuse.

Goéland brun Lama/itou:

A la différence des deux autres espèces, le Goéland brun reste assez discret et ne semble pas montrer
d’attachement particulier aux six derniers kilomètres de falaises. Observe de temps a autre, cet oiseau
pourrait tout a fait nicher sur nos falaises comme il le fait du côté normand. En fait, la population nicheuse
pour cette espèce au niveau de la Haute Norrnandie est assez faible, voire négligeable par comparaison aux
effectifs de Basse Ncrruandie (DEBOUT, 1998). Si on considère que les populations qui colonisent les
falaises picardes représentent les «excès» des falaises nonnandes, il est tout a fait normal de retrouver très
peu de Goelands bnms sur nos cotes.

Toutes les autres espèces que nous allons traiter maintenant arborent 1’indice 6, indiquant qu’elles utilisent
Pestran et les falaises de façon générale comme lieu de gagnage etJou de passage migratoire. La liste n’est
évidemment pas exhaustive et, seules les espèces les plus observées durant la période de recensement des
espèces nicheuses, sont mentionnées,

Parmi ces espèces, on retrouve un certain nombre de Limicoles. Le Chevalier guignette Actilis Irypoleucas
est sans doute le plus commun. Souvent présent en petits groupes, il fréquente 1’estran rocheux a la
recherche de nourriture. L’Huîtrier pie Haematopus ortnrlegus est également assez fréquent sur le littoral
rocheux. Plus rares, le Courlis corlleu Numcnirl: phaeapus et la Barge rousse Linrosa lapponica sont
observés occasionnellement sur les parties sablo-vaseuses de 1’estran rocheux. En ce qui conceme les
Lai-ides, la Mouette rieuse Larus fidibuudus est sans doute la plus fréquente avec le Goéland argenté. La
principale raison de sa présence demeure la source trophique que lui foumit 1’estran rocheux. Quant au

Avifaune picarde 1999, vol, 8 37

Goéland marin Larus marinas, observé occasionnellement le long de nos côtes, il est rare de le noter en
compagnie des autres oiseaux du littoral rocheux.

Au cours de nos prospections, d’autres oiseaux ont pu être observés lors de leurs migrations ou de leurs
simples déplacements. Parmi les plus intéressants à citer, nous noterons le passage de 15 Spatules
blanches Platalea Ieucarodia vers le sud le 30 juillet, 1e passage de 138 Sternes naines Sigma nlbzfrans
vers le sud 1e 7 août ou bien encore le 6 juin 1e passage de 7 Cygnes turberculés Cygnm- olar vers le nord.
Héron cendré Ardea cinerea, Steme caugek Stema sandvicensis, Sterne pierregarin Stem: hinmdo,
Tadome de Belon Tadorna ladoma et autres Anatidés font partie des oiseaux de passage habituellement
observés 1e long des falaises.

Conclusion

Dans son ensemble, la population des oiseaux nicheurs des falaises n’a pas changé depuis deux
ans. Certes, quelques espèces ont évolué quant à leur statut, mais les grands bouleversements attendus
n’ont malheureusement pas eu lieu. Aussi bien 1e Grand Cormoran que 1e Faucon pèlerin sont restés des
hôtes des falaises normandes. 1] faut cenainement trouver la réponse dans la différence de morphologie des
deux types de falaises, Les falaises picardes ne sont pas assez protégées des systèmes d’érosions et les
plateformes et autres cavités ne permettent pas Yinstallation d'oiseaux assez exigeants, à la différence des
Fulrnars et des Goelands argentés. Les falaises normandes offrent en revanche une grande diversité de sites,
exploitables par tous les hôtes habituels des falaises. Les nombreuses tentatives dont nous avons été les
témoins cette année nous permettent de rester optimistes quanta une prochaine colonisation du site parle
Faucon pèlerin et peut être par d'autres espèces.

Bibliographie

BACQUEVILLE A. 8L VIOLET F. (1999) Effectifs des oiseaux nicheurs du Bois de Cise (Somme) au
printemps 1999. Avrfizune Picarde, 8 z 37-49.

BELLARD 6., GUILLEMONT A. & ROBERT J.C. (1996) Le Faucon pèlerin Falca peregrinu: dans 1e
nord—ouest de 1a France. Ornithos, 3 (4) : 197.

DEBOUT G. (1998) Les oiseaux marins nicheurs de Normandie, Le Cannoran, 10 : 142-144.

SUEUR F. (1996) Recensement 1996 des oiseaux nicheurs des falaises picardes. Avr/aune Picarde, 1 : 68-
7l.

VIOLET F. (1997) Recensement 1997 des oiseaux nicheurs et non nicheurs des falaises picardes. Avr/hum:
Picarde, 4 : 99-106.

VIOLET F. (1998) Recensement partiel 1998 des oiseaux nicheurs et non nicheurs des falaises picardes.
Avzfizune Picarde, 6 : 97-102.

VIOLET F. (1999) Etude 1999 de 1a colonie de Fulmars boréaux Fulmams glacialis présente au niveau des
falaises picardes. Avrfaune Picarde, 8 : 53—57.

Florent VIOLET
11/13 boulevard Camot
804600 Ault

Avifaune picarde 1999, vol. 8 38

Effectifs des oiseaux nicheurs du Bois de Cise (Somme)
au printemps 1999

Anne BACQUEVILLE & F lorent VIOLET

Introduction

Le Bois de Cise, situé entre les communes de Ault et de Mers-les-Bains, au sud du littoral picard,
fait figure d'une véritable fomiation relictuelle au sein d’un paysage en grande partie déboisé. Seul bois
naturel des côtes de la Manche, ce bois arriéré-littoral de 67 ha associe harmonieusement habitations et
végétation d’une rare diversité. Uintérêt en tenue d’avifaune nicheuse est donc manifeste. N'ayant fait
l'objet d'aucune publication jusqu'à présent, nous avons décidé, pour la première fois cette année,
d'entreprendre un recensement des oiseaux nicheurs avec un dénombrement précis des effectifs.

Description du milieu

Niché au cœur d’une des dernières valleuses picardes, le Bois de Cise est une très belle
illustration de la capacité d'adaptation de la flore face à la variété du sol et à la rigueur du climat marin.
Caractérisée par une topographie et des conditions d'expositions particulières, cette brèche située au sein
d'un plateau calcaire picard en grande partie dénudé de toute végétation naturelle donne naissance à une
luxuriante mosaïque de verdure.

Sur le sol calcaire, la forêt est une chénaie pédonculée riche en Frênes communs Fraximus
excelsior, Erables sycomores Acer pseudoplatanus, Tilleuls Tilia sp. et Trembles Papa/us tremula. La
présence du Troène Ligusmam vulgare, du Lierre Hedera IreIix et l'abondance de la flore herbacée,
constituée pour Pessentiel de Carex arlvatica, Endymian, Melica uni/Tara, Mercurialis perennis, Lanlium
gaIeabdaIon, éclaire le naturaliste sur la richesse du sous-sol.

Par endroits, des plaques d'argile donnent des sols acides sur lesquels les Chênes acidophiles
Quercus rabur prédominent avec quelques Châtaigniers Castanea sntiva. Les plantes herbacées
caractéristiques de ce type de sous-sol s’ajoutent alors aux quelques pieds de Nétlier Mespilus gennanica
ou de Chèvrefeuille Lonicem capnfaliicm présents.

L'abondance de Luznla sylvarica à la jonction entre ces deux types de sol reste la preuve la plus
marquante de l'ancienneté du bois et de sa parenté avec les grandes forêts nonnandes.

A ceci s'ajoutent les quelques éléments caractéristiques d'un bois situé en bord de mer et soumis
régulièrement aux intempéries côtières. L'aspect des Pins Pinus sp. situés à proximité du panorama Victor
Hugo illustre parfaitement la rigueur du climat local. sculptés par le vent et les embruns, ces arbres ainsi
que tous ceux présents en lisière du bois, servent de boucliers naturels. Le Hêtre Fagus sylvatica,
particulièrement sensible à toutes entrées marines, profite de cette protection pour se développer,
augmentant par la même la richesse du bois.

Comme le montre la cane présentée, le Bois de Cise est composé d'au moins l l types de biotopes
différents. Le bois touffu est de loin le plus abondant avec un recouvrement équivalent à 30 % de la surface
totale du sol. Les jardins représentent l5 % et les bois clairs couvrent l 1 % de la surface totale. Le reste du
site étudié est constitué de friches (3,7 %), de pelouses (1,5 %), de pinédes (1,5 %), de potagers, de fourrés

Avr/aune picarde 1999, vol. 8 39

et de buissons (0,7 % pour chaque milieu). Les routes occupent 12,6 % et la zone de champs ceinturant le
bois équivaut a 22,3 % de la superficie totale. Insistons sur le fait qu'il s’agit de superficie mesurée au sol
et que bien souvent tme continuité de végétation à lieu d’un biotope a l'autre. Les routes et chemins font
alors partie intégrante du biotope le plus dominant

Matériel et méthodes

Le recensement s'est déroule’ sur une période de trois mois (du l8 avril au ll juillet 1999), a
raison d'une à trois sorties par semaine. La durée moyenne d'observation à chaque séance avoisinait les 3
heures (de 7h30 à 10h30). Chaque prospection couvrait une zone d’e'tude équivalente à la moitié de la
superficie du bois. Pour certaines espèces, comme la Chouette hulotte, les écoutes ont été prolongées
jusqu'à la fin de l'été.

Les effectifs d'oiseaux nicheurs ont été calculés par dénombrements absolus, selon la méthode des
“ plans quadrillés ” (BLONDEL, 1969).

La méthode consiste à localiser avec soin, sur un plan différent a chaque séance, toutes les
manifestations d'oiseaux que l'on peut enregistrer. En pratique, le chant du mâle constitue le “Contact” le
plus fréquent et le plus sur, car il se rapporte presque toujours à l’oiseau cantonné sur son territoire. Tout
autre indice de la présence d’un couple (adultes construisant leur nid, découverte du nid, observations de
familles) est également utilisable. Un certain nombre de séances sont nécessaires car le territoire occupé ne
peut être reconnu qu’à Paide de plusieurs contacts obtenus avec l’un ou l'autre de ses partenaires. Les
séances de travail ont toujours lieu dans les meilleures conditions d’observation (vent nul ou modéré, temps
ensoleillé). La progression de l'observation, maintenue constante, est réglée en fonction de la complexité du
milieu et de l'abondance de Pavifaune. Lorsque le travail de terrain est terminé, on peut recopier sur autant
de plans qu'il y a Œespèces, l'emplacement précis de tous les contacts obtenus avec chacune. Le canton de
chaque couple apparaît alors sous forme d’un nuage de points et chaque nuage correspond à un territoire
occupé par un couple.

Afin d’efl'ectuer une analyse par biotopes des espèces recensées, une cartographie précise du site,
avec relevé de la végétation correspondant à chaque zone, a été nécessaire. Réalisée à l'aide d'un logiciel
de dessin (Autocad I4), cette carte nous a pemiis de déterminer la superficie de chaque biotope et de
calculer la densité d'une espèce nicheuse pour l0 hectares (ha) favorables.

Globalement, une marge d'erreur de l'ordre de l0 % peut être appliquée à ce type de
recensement.

Résultats et discussion

Pour chaque espèce, le nombre de couples recensés ainsi que la densité globale et celle pour l0
hectares de milieux favorables sont donnés dans le tableau l.

La densité totale est de 123 couples (passereaux et non passereaux confondus) pour l0 ha.
Comparée à celles compilées par BLONDEL en 1969 (de 75 à 150 couples pour l0 ha) et celles obtenues
pour les recensements effectués en Picardie (92,8 pour un bois humide du Marquenterre, SUEUR, 1983 ;
53,9 pour le bois d‘l'lolncn dans PAisne, BOUFINOT, 1980 ; ll7,6 en forêt du Noyonnais dans l’Oise,
CLAVREUL, 1984), le Bois de Cise fait figure d'un environnement particulièrement favorable pour la
nidificafion des passereaux et autres oiseaux des bois et forêts.

Tableau I — Effectif observé et densités calculées pour chaque espèce recensée durant le printemps I999
au Bois de Cise (n.d. : non détenniné ; page suivante)

Awfaune picarde I999, vol. 8 40

    

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h lloscoa: Irochilus
e la: i feuillus
uscica z striata

Grive musicienne
Grive draine
ousserolle verderolla
1- lais I Î lotte
auvette y ‘sctte
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auvette à tète noire
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Awfaune picarde I999, vol. 8 41

Maintenant. compte tenu de la particularité structurale du bois, il semble intéressant de
développer l‘aspect de chaque espèce individuellement. Certaines étant tout particulièrement inféodées à un
biotope de type forêt, il est difficile de les associer a des espèces préférant les milieux ouverts.

Cette liste systématique sera Yoocasion de comparer la densité calculée pour chaque espèce a celle
obtenue a l'échelle européenne ou nationale et régionale (GEROUDET, 1998 ', COMMECY 8L al., 1995 ;
SUEUR, I987).

Pigeon rnmier Columba palumbus

Avec une densité de 6,7 couples! l0 ha favorables, cette espèce est présente dans toutes les zones de bois
clair et de bois touffu ainsi que dans les jardins. Sa densité en Picardie de 4,3 couples/ID ha favorables
laisse présiuner que Penvironnement du Bois de Cise profite à la nidification du Pigeon ramier.

Tourterelle turque Streptopelia decaacro

Contrairement au Pigeon ramier, les milieux les plus fréquentés par la Tourterelle turque sont les jardï s,
les bois clairs et la pinède. Cette espèce, très sociable et dont la densité est ici de 6,5 couplesll0 ha
favorables, contre 0.7 en Picardie, retrouve dans ce bois senti-urbanisé ses milieux de prédilection lui
mettant à disposition toutes les sources de nourriture nécessaires.

Coucou gris Cucizlur canorus

Un seul couple a été recensé lors de ce printemps sans pouvoir localiser précisément la zone de
“ nidification ”. En effet, avec un tmitoire de l0 a 150 ha, il est fort probable que le mâle chanteur ai
parcouru la totalité du bois avant dhitreprendre son parasitisme au sein d'un nid de Passereau de type
Rousserolle.

Chouette hulotte Strix aluco

Hôte habituel d’un grand nombre de parcs et jardins, la Chouette hulotte trouve tout naturellement sa place
au sein de ce bois semi-urbartisé. Malheureusement, les dates pendant lesquelles ont été effectuées ce
recensement correspondent difficilement aux périodes où les Chouettes sont des plus loquaces. Néanmoins,
2 contacts sur des lieux différents ont pu avoir lieu, ce qui nous incite à penser que le Bois de Cise abrite au
moins 2 couples. Leurs territoires, habituellement compris entre 25 et 50 ha conforteraient cette estimation.
Mais, seul un recensement en fin d‘hiver, lors des longues périodes de chants, pourrait confinner cette
donnée.

Pic épeiehe Dendrocapos major

3 couples de Pic épeiche ont été observés a l'intérieur de toute la zone boisée, ce qui représente une densité
de l couple/m ha favorables. En Picardie, la densité moyenne est de 0,5 couple/10 ha favorables. La
densité obtenue au Bois de Cise est donc bien représentative de la densité moyenne picarde. La semi-
urbnrusation du bois ainsi que son climat océanique n’ont donc aucune influence sur 1a nidification de cette
espece.

Hirondelle rustique Hinmda ruslica

C'est dans la zone sud, à l'entrée du bois qu’a pu être observé un couple dî-Iirondelle nlstique accompagné
de ses trois oisillons. A priori, le Bois de Cise ne constitue pas un biotope favorable pour Pl-iirondelle
rustique qui préfère nicher sous les toitures des maisons ou dans les granges. La présence de ces cinq
individus peut sans doute être expliquée par Pexistence de fermes de Poutre côté de la route
départementale.

Avifaune picarde 1999, Vol. 8 42

Bergeronnette grise Motacilla alba
Avec Pobservation régulière d'un mâle chanteur dans la zone littorale nord, le Bois de Cise compte au
moins un couple nicheur de Bergeronnette grise. Ce recensement a nécessité l'abstraction des quelques
individus reconnus comme nicheurs au niveau des anfractuositès des falaises (VIOLET, 1999). Ceci illustre
parfaitement la capacité d'adaptation dont fait preuve Pespece pour nicher, sans toutefois préjuger d’un
comportement territorial très marqué.

Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes

Cette espèce figure parmi les oiseaux les plus abondants du bois. Présente dans tous les milieux, elle
revendique une densité de 8,3 couples/10 ha. Cette valeur semble faire le lien entre la densité européenne
(5 couples! l0 ha) et celle de Picardie (l 1,6 couples/ l0 ha).

Accenteur muuchet Prunella modularis

Les zones boisées, les jardins et potagers sont les milieux les plus fréquentés par l'espèce dont la densité
est de 9,5 couples/10 ha . Comparativement aux densités européennes (3,8) et picardes (6,2), cet oiseau
semble pleinement profiter du biotope.

Rougegorge familier Erithacus rubecula

C’est le quatrième oiseau le plus abondant du bois. Comme l’Accenteur mouchet, il est présent dans tous
les milieux à l'exception des fourrés et des buissons. Sa densité de 9,2 couplesllo ha est inférieure à la
densité européenne (ll couples/10 ha) mais nettement supérieure à celle détenue par la Picardie qui
avoisine les 4 couples! l0 ha. Le Bois de Cise représente donc un habitat favorable à la nidification du
Rougegorge familier.

Rougequeue noir Phoenicums ochmros

Particulièrement expressif‘, le Rougequeue noir ne peut guère échapper à tout acte de recensement. De
nombreux contacts ont pu être réalisés dans la partie herbacée entourant Paccès à la plage. Plusieurs
observations de mâles chanteurs ont également été effectuées sur les toits des maisons situées sur le versant
nord de la valleuse. Mais la présence d’un couple nicheur au niveau des falaises (VIOLET, 1999) a rendu
particulièrement délicat la détermination du nombre de couples tricheurs localisés dans le bois sensus
stricte. Avec un couple tricheur, Pestimation ne devrait pas trop s’éloigner de la réalité.

Tarier pitre Saxicola torquala

Appréciant tout particulièrement les friches, le Tarier pâtre est un oiseau qui occupe un territoire
relativement restreint (l ha). La présence d’un couple au niveau du Bois de Cise n’est donc pas
exceptionnelle. Notons qu’une observation du même type fut réalisée il y a quelques années (F . SUEUR,
comm. pers), ce qui semble prouver une certaine continuité dans l’occupation du site par Pespèce.

Merle noir Turdus merula

Avec une densité de 14 couples pour l0 ha favorables, le Merle noir est l’oiseau le plus abondant du Bois
de Cise. Visible dans tous les milieux du bois, il occupe un petit territoire de 0,7 ha. La densité picarde
pour un milieu de type bois et bosquets est d’environ 5 couples pour l0 ha contre l2 en parc urbain. On

peut donc supposer que la présence des nombreuses habitations au sein du bois profite à la nidification du
Merle.

Grive musicienne Turdu: philomclos
Les zones boisées et les jardins sont les deux Inilieux favoris de la Grive musicienne. La densité de cette

espèce, égale à 2,7 couples pour l0 ha favorables, est tout a fait représentative des densités picardes et
européennes, respectivement de 2,2 et de 0,3 à 4 couples pour I0 ha favorables.

Avrfaune picarde I999, vol. 8 43

Grive draine Turdus vircivorus

Bien que fréquentant le même milieu, la Grive draine est moins abondante que la Grive musicienne. Sa
densité est de 1,7 couple pour 10 ha favorables. Pour expliquer ce phénomène, on peut souligner le
caractère plus farouche et indépendant de Pespèce, En etÏet, cette dernière apprécie d’avoir de Pespace
autour d’elle et la vue libre, que ce soit à terre ou sur un arbre, ce qui la rend forcément peu sociable.

Rousserolle verderolle Acrocephalus palustn’:

La première observation du seul couple nicheur de Rousserolle a eu lieu le 30 mai. L’habitat de cette
espèce, essentiellement composé de faunes, est peu représenté au Bois de Cise, ce qui explique sa faible
densité ; néarunoins, la densité de œuples nicheurs à l’échelle européenne est toujours inférieure à l couple
pour l0 ha favorables,

Hypolais polyglotte Hippalair polyglolta

Avec 2 couples pour les 2 ha favorables (buissons, fourrés, friches), l’Hypolais polyglotte apparaît comme
assez bien représenté. Maintenant il est difficile de comparer cette densité a celles obtenues par ailleurs
compte tenu de la faible représentativité du biotope favorable au sein du bois.

Fauvette grisette Sylvia conrmunis

Cette espèce présente une densité de 4,3 couples nicheurs pour l0 ha favorables, ce qui correspond à une
densité très voisine de la densité européenne (5 couples/l0 ha). Contrairement à la Fauvette des jardins, cet
oiseau, observé principalement dans les zones dégagées de triches, de buissons et fourrés est facilement
repérable. Caractérisé par son vol chanté au-dessus d’un buisson, le mâle marque pendant une courte
période son territoire avant de disparaître et d‘entrepréndre la conquête d’un nouvel espace. Seul un
recensement averti a pemris d’éviter la sur-estimation durant toute la durée du printemps du nombre de
couples nicheurs.

Fauvette des jardins Sylvia borin

La Fauvette des jardins est la Fauvette la moins représentée au Bois de Cise avec une densité de 1,3 couple
pour I0 ha favorables. Pourtant, si l’on tient compte de la densité européenne qui est de 7 couples pour l0
ha favorables, cette espèce devrait être bien plus présente. ll faut toutefois souligner la très grande
discrétion de cet oiseau dont la tonalité plutôt basse de son chant demande une oreille expérimentée. De
plus, le mâle reste très souvent à couvert et se déplace de façon quasiment invisible dans les buissons et les
arbres feuillus.

Fauvette in tête noire Sylvia alricapilla

De par son chant très stéréotype et parce qu’elle fait partie des oiseaux les plus nombreux du Bois de Cise,
la Fauvette a tête noire passe diflîcilement inaperçue. Présente dans tous les milieux, cette espèce compte 9
couples pour l0 ha favorables, ce qui est très représentatif de la densité picarde (8,7 couples/ l0 ha). Le
Bois de Cise constitue un biotope idéal pour la nidification de la Fauvette à tête noire, la plus arboricole et
sylvicole des Fauvettes.

Pouillot véloce Phylloscapils collybita

Avec une densite’ de 14,7 couples pour I0 ha favorables, c'est le 6“ oiseau le plus fréquent du Bois de
Cise. C'est également 1’oiseau dont la population nicheuse est la plus représentative des effectifs européens
(l4,3 couples! l0 ha) et picards (14,5 couples! l0 ha).

Pouillot fitis Phylloscopus Irochilus
Contrairement au Pouillot véloce, le Pouillot fitis présente une très faible population nicheuse avec
seulement l couple/ID ha favorables. Grand habitué des bois clairs et des grandes futaies où il occupe

Avzfaune picarde 1999, vol. 8 44

habituellement l’espace à raison de 4,3 couples pour l0 ha favorables, il semble que la présence de
nombreuses habitations au sein du bois diminue fortement ses chances de nidification.

Roitelet triple bandeau Regulus ignicapillus

Espèce essentiellement migratrice, le Roitelet triple bandeau est très rarement noté en tant que nicheur dans
le département de la Somme. La plupart des hivernants quittent au début du printemps les lieux
d‘hivemage pour rejoindre les pays nordiques et de l’Est de PEurope. Seuls quelques individus décident de
rester et établissent leur nid au sein de conifères ou de Chênes recouverts de Lierre. C’est justement ce
demier type d’habitat qui a été choisi par le couple repéré ce printemps au Bois de Cise. Observé à
plusieurs reprises en train de transporter des matériaux, le couple est resté par la suite très discret.

Gobemouclre gris Muscicapa striata

La densité de couples nicheurs détenue par cette espèce, égale a 1 couple pour 10 ha favorables, est proche
de la densité picarde (0,5 couple/l0 ha) mais inférieure à la densité européenne qui oscille entre 3 et 6
couples pour l0 ha favorables. Un peu comme le Pouillot fitis, le Gobemouche gris affectionne
particulièrement les bois clairs et fiitaies aérées de chênes, milieux peu représentés au Bois de Cise.

Mésange a longue queue Aegithalas caudatus

Que ce soit à l’échelle européenne ou a l’échelle régionale, cette espèce possède une densité de couples
nicheurs relativement faible (respectivement de 1 et 0,5 couple! l0 ha en moyenne). Au Bois de Cise, cette
densité, de 1,5 couple pour l0 ha favorables semble donc tout à fait représentative des effectifs moyens. Ces
résultats trouvent peut être une explication dans la surface occupée par le tenitoire d’un couple qui peut
aller de 25 à une centaine d'hectares. De plus, le comportement très sociable de l’espèce peut également
rendre délicats certains recensements.

Manage nonnette Parus palustris

Six espèces de Mésanges sont représentées au Bois de Cise. La Mésange nonnette occupe la 3è” place en
terme de densité avec de 2,2 couples pour l0 ha favorables. Cette densité est représentative de la densité
moyenne européenne qui se situe entre 1 et 2 couples d’oiseaux nicheurs. En revanche, elle tend a accroître
le taux jusqu’a présent recensé en Picardie (0,4 couple] l0 ha en foret de Crécy, 0,6 couple/10 ha de forêts et
0,1 couple/ l0 ha de bois et bosquets dans le Vermandois).

Müange boréale Parus ntontanus

Moins représentée que la Mésange nonnette, la Mésange boréale est aussi moins visible étant donné qu’elle
recherche plutôt sa nourriture à faible hauteur, dans la végétation buissonnante des sous-bois. C’est
d’ailleurs dans les zones de bois touffu et dans les jardins que les 3 couples ont été observés. Les effectifs
de couples nicheurs en Picardie sont de l,l couples pour l0 ha favorables. Avec une densité de l couple
pour l0 ha favorables, la Mésange boréale semble être finalement assez bien représentée au Bois de Cise.

Mésange huppée Parus crislalus

D'une densité égale à celle de la Mésange boréale, la Mésange huppée présente une population de couples
nicheurs nettement plus importante que la moyenne notée en Picardie qui avoisine les 0,1 couple. Par
contre, la densité calculée correspond bien a celle notée a l’échelle européenne. En fait, les 2 couples
recensés ont été observés tardivement, alors qu’ils nourrissaient leurs petits tout juste en âge de voler. Une
autre particularité vient de la nature du milieu colonise’. En effet, bien que fidèle aux forêts de conifères, les
deux familles de Mésange huppée se sont volontiers adaptées a un espace entièrement couvert de feuillus.
Ceci illustre parfaitement la capacité d’adaptation dont peut faire preuve Pespèce au sein d’un biotope a
priori peu favorable.

Avifizune picarde 1999, vol. 8 45

Mésange bleue Parus crier-relus

La Mésange bleue est la 2"“ Mésange nicheuse 1a plus fréquente du Bois de Cise avec une densité de 9
couples pour 10 ha favorables. Nettement supérieure à la densité de l'ensemble du territoire picard (4,6
couples), cette valeur s'inscrit par contre parfaitement dans la fourchette européenne (de 6 a l1 coup1esl10
ha). Le Bois de Cise correspond au biotope préféré de cette espèce qui affectionne tout particulièrement les
chênaies.

Mésange charbonnière Parus major

3"" oiseau le plus souvent rencontré au Bois de Cise, c’est aussi la Mésange qui défient la plus forte
densité de couples tricheurs : 10,6. Cette espèce est présente dans tous les milieux mais il est reconnu que
son biotope de prédilection s’avére être 1e “ parc ”, où l’actiw'té htunaine favorise son existence. Le bois
semi-urbanise’ constitue donc par excellence Phabitat idéal pour la nidification de la Mésange charbonnière.

Sittelle torchepot Sirra europaea

Avec une densité de 1,7 couple pour 10 ha favorables contre 1,4 couple en Picardie, cette espèce est bien
représentée au sein du Bois de Cise. En effet, ce bois semi-urbanisé, constitué principalement d'arbres
assez âgés, remplit toutes les conditions nécessaires pour permettre aux oiseaux nicheurs de trouver un site
propice à l'aménagement d’une cavité adaptée.

Grimpereau des jardins Cznhia bmchydacorlu

Beaucoup plus discret que Pensemble des oiseaux “ grimpeurs ”, le Grimpereau des jardins semble
présenter une densité identique a celle de la Sittelle torchepot. Compares a ceux obtenus dans les autres
biotopes du département de la Somme (entre 0,7 et 1,4 couple/10 ha favorables), les effectifs apparaissent
assez homogènes, Seuls, les chiffres du territoire national (entre 1 a 6 couples! 10 ha) laissent penser que la
population observée est plus faible qu'ailleurs.

Geai des chênes Ganulus glandarius

Avec une densité de 1 couple pour 10 ha favorables, contre 0,2 et 0,5 respectivanent pour les forêts et les
bois et bosquet de Picardie, le Geai des chênes semble s’être parfaitement accommode du paysage en
mosaïque propre au Bois de Cise. La présence de chênes est sans doute à Porigine de cette abondance
relative, digne des plus grandes forêts d‘Europe.

Pie bavarde Pica pica

Qualifiable d’ubiquiste, la Pie bavarde est capable d’e'tablir un nid quasiment n'importe où. Le Bois de
Cise n’échappe guère à cette règle et une densité de 0,9 couple pour 10 ha semble a priori assez faible.
Peut-être qu’une compétition interspécifique (Geai, Comeille, Pigeon rarnier) en est a l'origine.

Corneille noire Corvus corone
Plus abondante dans les régions cultivées, parsemées dïarbres et de bosquets, la Comeille noire présente un
nombre de couples nicheurs de 0,5 pour 10 hectares. Ce chiffre correspond exactement a la densité des

couples nicheurs à 1’échel1e régionale. Le Bois de Cise, situé au milieu de champs semble constituer un
habitat favorable à Pespèce.

Etourneau sansonnet Stunms vulgaris

Seuls 5 couples d’Etourneau ont été observés au Bois de Cise, ce qui représente une densité de 1,2 couple
d’oiseaux nicheurs pour l0 ha En milieu boisé, il est reconnu qu’à1’échel1e européenne sa densité dépasse
rarement 1 couple pour l0 ha favorables. En effet, cette espèce, au comportement très grégaire évolue
surtout en milieu dégagé, comme au niveau des falaises de craie (VIOLET, 1999).

Avifaune picarde 1999, vol. 8 46

Moineau domestique Passer domesticus

C’est la 2"" espèce la plus abondante du bois avec une densité absolue de 12,4 couples par hectare. Très
anthropophile, le Moineau domestique se cantonne presque exclusivement au niveau des maisons, et plus
exactement au niveau de leurs toits. A titre indicatif, l8 mâles chanteurs ont pu être comptés au niveau des
trois villas du début du siècle visibles du square. Si l'on compare cette densité a celle estimée pour un
milieu purement urbanisé (18 couples pour l0 ha), la densité de Moineaux domestiques nicheurs au Bois de
Cise semble tout a fait être représentative d'un biotope serra-urbanisé.

Moineau friquet Passer nxontunus

1 seul couple de Moineau ti-iquet a été identifié au niveau d'une zone buissonante du bois, à quelques
mètres du bord de la falaise. L5 densités les plus fortes sont observées en milieu bocager. En milieu boisé,
la densité moyenne obtenue en Picardie est de l couple nicheur pour l0 ha favorables. Il a été prouvé que
cette espèce ne semble pas apprécier le climat océanique. Uobsetvation d’un couple au Bois de Cise est
donc tout à fait remarquable et plus encore si l’on tient compte de la diminution des effectifs nicheurs
constatée ces dernières armées.

Pinson des arbres Fringilla coelebs

Cette espèce, très commune, est abondante dans pratiquement toute l’Europe. Le Pinson des arbres dispose
de très grandes capacités d’adaptation à n‘importe quel climat dans n’importe quel site pourvu qu’il dispose
de quelques arbres pour nicher. Avec une population nicheuse en parc urbain de 7 couples pour l0 ha et de
5 en forêt, la densité calculée au Bois de Cise (8,7 couples! l0 ha) s’avère tout à fait significative pour ce
type de biotope.

Verdier d‘Eu rope Carduelis chloris

Comme le Pinson des arbres, le Verdier d‘Europe est un oiseau très commun. fréquentant plus
particulièrement les zones boisées de résineux, il affectionne également les milieux riches en haies, comme
certains jardins par exemple. Comparée aux densités picardes (2 couples! l0 ha en parc urbain et entre 0,5
et l,7 dans les bois et bosquets), celle obtenue au Bois de Cise (8,7 couples/ l0 ha favorable) nous amène
une fois de plus à présumer de Paspect attractif du bois pour certaines espèces.

Chardonneret élégant Carduelis carduelis

Avec 4,5 couples nicheurs pour l0 hectares favorables, la population de Chardonneret semble très proche de
celle rencontrée en parc urbain (3.2 couples! l0 ha). Comparée aux densités obtenues dans les autres types
de biotopes, il est clair que cette espèce affectionne tout particulièrement les espaces riches en plantes
nourriciéres. Le Bois de Cise, en effet, offre au Chardonneret une palette de milieux dont il est très friand 1
friches, jardins, potagers, lisière de bois... C’est d'ailleurs principalement dans les jardins que la plupart
des observations ont pu être réalisées.

Linotte mélodieuse Carduells cannabina

Rencontrée quasiment au détour de chaque buisson ou fourré dans une zone comprise entre le littoral et le
milieu boisé. la Linotte mélodieuse fait figure d'un véritable envahisseur. Espèce caractérisée par un
comportement très grégaire, certains arbustes ont accueilli jusqu'à 3 couples simultanément. La densité
estimée a 27,2 couples! l0 ha favorables (jardins, buissons et fourrés) tend a illustrer un phénomène bien
connu pour cet oiseau.

Bouvreuil pivoine Pyrrlrula pyrrhrlla

Visible dans les zones boisées et au niveau des haies, le Bouvreuil pivoine présente une densité en couples
nicheurs de 2,9 couples pour I0 ha favorables. Cette densité est légèrement supérieure a celle calculée en
Picardie pour un parc urbain et nettement supérieure aux effectifs européens, oscillant entre 0,2 et 1,5

Ailifizune picarde 1999, vol. 8 47

couple nicheurs. Ceci semble prouver que cette espèce assez farouche par ailleurs, s’adapte très bien à la
présence de Phomme et de son environnement.

Bruant jaune Emberiza citrinella

Espèce localisée exclusivement en périphé-ie de la zone matérialisant le Bois de Cise, pas moins de 5
couples ont pu être recensés. Un calcul de densité donnerait 3 couples pour 10 ha favorables. Mais vu le
morcellement du tenitoire occupé par les couples nicheurs, il semble tout à fait inintéressant de la comparer
par rapport à celle d’un milieu continu et homogène. D’une façon générale, 1e Bruant jaune confirme bien
son statut d’oiseau corrunun de Picardie.

Conclusion

Au final, sur les 41 Passereaux et 3 non-Passereaux recensés, 29 sont inféodés a un biotope
purement boisé, 11 a un milieu exclusivement de type ouvert avec une végétation arbustive et 6 présents au
niveau des deux. Un nouveau calcul de densité totale tend à modifier de façon significative la première
valeur avec 153,6 couples pour 10 ha de milieu boisé et 23,3 couples pour l0 ha de milieu ouvert. l1
apparaît très clairement que la très grande majorité des oiseaux rencontrés au niveau du Bois de Cise sont
des espèces des bois et forêts, mais la présence de plusieurs zones dépourvues de grands arbres permet
Pinstallation en tant que nicheuses d’espèces aux mœurs plus champêtres.

Avec ses 44 espèces nicheuses, 1e Bois de Cise apparaît comme un bois particulièrement
intéressant pour l’observation et le suivi d’un grand nombre de Passereaux.

Certaines espèces, comme 1e Merle noir, la Mésange nonnette ou le Verdier d’Europe, sont
présentes avec une densité bien supérieure à celles habituellement observées. D’autre part, Pobservation
d’un couple nicheur de Roitelet triple bandeau et d‘un couple de Moineau Criquet sont sans nul doute les
événements les plus curieux de ce recensement Leur découverte revêt un intérêt majeur pour Pomithologie
locale. Bien éviderrunent, pour un grand nombre d’espèces, le statut et l'effectif calculé aux erreurs près,
correspondent aux valeurs communément trouvées pour un biotope équivalent. 1] n’empêche pourtant que
certaines espèces manquent à l’appel. L’exemple du Rossignol philomèle Lureinia megorlxjmchor est le
plus frappant. Mais Pabsence du Pouillot sifileur Phyllaseapur sibilatrix ou du Loriot d’Europe Orialus
oriolur est tout aussi remarquée.

Enfin, si la particularité de ce site classé, de 67 hectares, demeure l’association étroite entre
plusieurs types de biotopes, nettement dominés par les bois, et une situation géographique et climatique peu
communes, aucune influence majeure sur la présence et la nidification d’oiseaux ne semble ressortir
nettement de ce premier recensement

Bibliographie

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Avifaune picarde 1999, vol. 8 48

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Picarde, 8 : 33-38.

Anne BACQUEVlLLE

Florent VIOLET
11/ l 3 boulevard Camot
804600 AULT

Sittelle torchepot Sitta europaea (Dessin de Florent VIOLET)

 

Avxfaune picarde 1999, vol. 8 49

Chardonneret élégant Carduelis canluelis élaborant son nid (Dessin de Florent VIOLET)

F VIOLET - -
DE: J:

Avtfaune picarde 1999, vol. 8 5U

Figure 1 - Cartographie des diflërenls types de milieux présents au sein du Bois de Cise

Lo Manche

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Bois touFFu
E Bois clair
 Fourré

Î: Jordln

l: Potager
 Buisson
l: Friche

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E Pelouse
l: Pinède
Ü Haie

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Awflzune picarde 1999, vol. 8 5l


			
Etude 1999 de la colonie de Fulmars boréaux Fulmarus glacialis
présente au niveau des falaises picardes

Florent VIOLET

Introduction

Pour le troisième et demier volet de l'étude consacrée à la colonie de F ulmars boréaux Fulmams
glacialis des falaiss picardes, nous avons voulu cette aimée nous intéresser à la variation des effectifs tout au
long de la période de présence des oiseaux. Après les deux premières études consacrées plus précisément à 1a
période de reproduction (Estivage et nidification ', VIOLET, 1997 ; et Nature des sites occupés au cours de la
reproduction ; VIOLET, 1998a), il nous a semblé intéressant d’intégrer la variation des effectifs
reproducteurs à l'ensemble de l'évolution de la colonie sur une saison. Nous en profiterons aussi pour faire
évoluer les points abordés dans les articles précédents, comme le suœä dm couples reproducteurs ou encore
la nature des cavités utilisée durant Pannée 1999. De nombreuses comparaisons seront alors effectués de
façon a proposer une tendance évolutive de cette colonie, pour laquelle nous fêtons cette année le vingtième
anniversaire de la première reproduction.

Méthodes d'étude

Les même: modalités de prospection que les deux années passées ont été reconduites (VIOLET,
1998b). Seule la période de recensement a été considérablement allongée de façon à couvrir la totalité du
cycle de présence des oiseaux aux abords du littoral picard. Ainsi le suivi a été réalisé du 23 novembre 1998
au 9 septembre 1999. Pas moins de 45 sorties d’une durée moyenne de 3 heures ont été effectuées, totalisant
135 heures d’observation au pied des falaises lors des marées basses. Seulement 7 d’entre elles ont été
consacrées à la prospection des 6 kilomètres de falaises.

Pour permettre un meilleur suivi de la population, nous avons une nouvelle fois découpe’ en trois
secteurs ces 6 kilomètres de falaises de craie. Le secteur A, sur quelques mètres s’étend d’Onival à Ault, le

secteur B sur 2 kilomètres du sud de Ault au nord du Bois de Cise et le secteur C du sud du Bois de Cise à
Mers-les-Bains,

Effectifs 1999 du nombre de couples nicheurs et succès de la
reproduction

Exprimé en nombre de Site Apparemment Occupé (VIOLET, 1998b), le nombre de couples
nicheurs est de 69 pour Formée 1999 au sein des falaises picardes. Comparé aux chiffres de l'an passe, nous
pouvons noter une augmentation qualifiable de spectaculaire. La question que 1’on est en droit de se poser est
de savoir si cette augmentation d'effectif nicheur est bien significative et est-ce qu’e11e n'est pas le fruit d'un
artefact de non reproductibilité des recensements 7 En fait, pour répondre a cette question il est intéressant
d’analyser l'évolution des effectifs secteur par secteur.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 53

Pour le secteur A, on constate au contraire une diminution des elfectifs: estimés a 2 l'an passé,
cette armée aucun couple n’a su se stabiliser en ces lieux et aucune reproduction n'a été notée. Pour le secteur
B, on note une augmentation de l5 SAO, passant les effectifs à 47 SAO sur les 2 kilomètres de falaises. Mais
c'est au niveau du secteur C que l'on observe la plus forte augmentation. Estimés a 5 l'an passé, cette année
on ne compte pas moins de 22 SAO. En considérant les valeurs de 1997, on constate que c'est au niveau de ce
secteur de falaise que l'évolution est la plus remarquable : une augmentation de 2 SAO entre 1997 et 1998 et
de 20, soit dix fois plus, entre I997 et i999. La saniration des sites du secteur B associée à l'augmentation
générale constatée pour Yensemble de la France (1 100 couples en 1988 et 1350 couples en I998 ; VIOLET,
l998b) expliquent sans doute l'occupation de plus en plus importante de ce secteur jusqu'alors peu colonise
par les Fulmars. Le nombre de poussins recensés dans cc secteur confirme en tous points les résultats de
détermination de SAO. Ainsi, l0 pulli ont pu être comptabilisés. Mais si on tient compte du faible nombre
d'heures passées sur ce secteur par rapport au secteur B, il est certainement probable que le dénombremmt
sous-estime très légèrement le nombre de poussins et peut-être celui de SAO. Habituellement pour être validé
un poussin doit être observé au moins à deux reprises. Dans le cas présent, bien souvent un seul contact a eu
lieu.

En ce qui concerne le secteur B, 2l poussins, de quatre classes d'âges différentes, ont été observés
et l8 suivis jusqu'à l’envol. Sur les 3 poussins non-envolés, un a été retrouvé à l’état de cadavre,
probablement a quelques jours de son émancipation et les deux autres sont sans doute morts à Page de deux
semaines. Sur le seul secteur B, le plus significatif à nos yeux, on peut estimer que le taux de reproduction
pour 1999 s'élève à environ 40 %. Sur l'ensemble du site, il est de 45 %. Comparé à ceux des armées passées,
on note dans l'absolu une diminution de ce taux. En fait, il st tort probable que ces taux ne soient pas
directement comparables et ce pour diverses raisons : instabilité des immatures, arrivée de nouveaux oismux,
modification du biotope et également difficultés à recenser les SAO en tant que tel. De toute façon, il sunble
délicat de s'attarder sur un seul chiffre pour estimer la capacité reproductrice d'une colonie. D'autres facteurs
peuvent être pris en compte, comme la densité. Dans l'article de l'an passé, nous avions montré qu'avec 6,5
sites occupés par kilomètre de falaise, le littoral picard était particulièrement bien placé parmi les sites 1m
plus colonisés de France. Cette année encore, nous maintenons ce cap, avec une densité de ll,5 sites par
kilomètre. En considérant le seul secteur B, nous atteignons les 23,5 sites par kilomètre, dépassant par la
même les côtes de Basse Normandie. Globalemmt, il est intéressant de voir que nos falaises arrivent dans une
phase de saturation et que l'augmentation nfetfectifs ne Va guère pouvoir continuer a croître indéfiniment,

Etude du cycle annuel de la présence du Fulmar boréal

Illustrée pour l'année 1999 par le graphique de la figure l, la variation d'effectifs des Fulmars au
niveau des falaises picardes est assez significative. Pour des raisons que nous avons déjà mentionnées a
plusieurs reprises dans les articles précédents, le graphique ne tient compte que des variations enregistrées au
niveau de la zone B, c'est-a-dire entre Ault et le Bois de Cise, soit 2 kilomètres de falaise sur les 6 que
compte le littoral picard. L'évolution que nous avons observée cette armée pour la zone C, nous laisse penser
qu'un cycle très semblable a eu lieu pour ces 4 kilomètres restants.

En fait, le retour des Fulmars débute dés la fin du mois de novembre (23 novembre). En moins de 2
mois la population augmente considérablement pour atteindre la centaine d'individus. Un maximum est
atteint lîn mars-début avril avec en moyenne pas moins de 120 oiseaux. Ensuite, commencent les premiers
départs en même temps que les premières installations de couples nicheurs. Jusqu’a présent l'ensemble des
oiseaux se contentait de prospecter les falaises sans véritable localisation précise. La diminution globale de la
population semble assez régulière. Attribuée aux départs des immatures, cette baisse des effectifs ne permet
pas de visualiser la période dite de lune de miel des adultes reproducteurs. Seul un léger fléchissement de la
diminution est observe lin juin-début juillet. En réalité, nous sommes directement confrontés aux problèmes
des suivis de cette espèce. Seul un tiers des oiseaux peut être considéré comme visible lors des recensements,
les deux autres tiers étant répartis entre les individus dissimulés au fond de leur cavité et ceux partis en merâ
le recherche de nourriture. Le même problème se retrouve dans la deuxième partie de la décroissance, alors
qu'un grand nombre d'immatures ont quitté les lieux. La chute brutale des effectifs observés peut être due a
deux facteurs principaux : d'une part l'échec de la reproduction, ce demier pouvant intervenir à n’impor‘te

Avrfaune picarde 1999, vol. 8 54

quel moment du cycle de reproduction et d'autre part 1a dépendance de moins en moins marquée des jeunes
(non comptés parmi les effectifs) vis-à-vis des adultes. Rappelons que la surveillance du jeune est très forte

durant les deux premières semaines après la naissance, ensuite ce dernier est plus souvent délaissé entre
chaque nourrissage.

Fig. 1 - Variation des effectifs de Fulmars boréaux au cours de la saison 1999

Elfedlf‘!

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Drink: tannage:

 

La corrélation entre la variation des effectifs globaux et 1e nombre de SAO n'est pas évidente.
Sachant que la présence de deux individus d’un même couple n’est effective que durant une période très
courte au cours de la saison, il est difficile d’estirner 1e pourcentage d’immatures et d'individus reproducteurs
parmi Peffectif total. En prenant comme valeur le maximum compté, soit 150 individus, et 1e nombre de SAO
comptabilisé, on peut estimer à 63 % environ 1e nombre d'individus reproducteurs présents au niveau de 1a
colonie au mois d’avri1. Ensuite, on peut simplement dire, qu'au vu des comportements de certains individus,
au début du mois de juillet il subsiste encore quelques couples d'immatures. De plus, il est intéressant de
noter qu’un certain nombre de comportements d’oiseaux restent mystérieux. Uexemple le plus caractéristique
reste la violation de territoire entre individus nicheurs, sans parler des immatures qui, a partir du mois d’avri1
ne cessent d'essayer de se poser sur des sites déjà occupés, déclaichant de 1a part des propriétaires des lieux
de nombreuses réactions dïntimidation. Si par hasard, le site n'était pas occupé, alors on peut assister à un
rassemblement d’une demi-douzaine d'oiseaux sur moins d’un mètre carré.

Evolution des sites occupés parles couples nicheurs

I1 ne s’agit pas dans ce paragraphe de refaire un descriptif et un historique des sites utilisés comme
cela a été fait en 1998, mais simplement de mentionner quelques évolutions et comportements d'individus
remarquables.

Tout d'abord, il est bon de rappeler que le 9 septembre 1998, un effondrement de falaise a eu lieu
au sud de Ault entraînant 1a disparition d’un site de reproduction fort intéressant. Ce demier, ainsi qu’un autre
site plus au sud, avaient permis de suivre la croissance de jeunes Fulmars de 1’éc1osion de 1’œuf'jusqu'à leur
envol. La disparition du premier et l’absence de production de jeune du second ne nous a pas permis

Avifaune picarde 1999, vol. 8 55

d’approfondir l’étude et justifie le retard pris dans la rédaction de l’article prévu. En fait le second site a bien
été prospecte et occupé régulièrement pendant tout le printemps mais il a finalement été déserté le 9 juillet.
L’an passé nous avions déjà souligné notre étonnement de l’occupation d'un tel site pour l’élevage d’un
Fulmar. l1 est fort à parier que l’échec observé tient dans la très faible stabilité des lieux.

Au vu de Paugmentation des SAO pour le secteur B en particulier, il est logique de penser que de
nouveaux sites ont été colonisés cette armée. On peut également imaginer que parmi ces sites, certains étaient
déjà occupés en 1 997, voire même avant, et furent tout simplement désertés précocement ou tardivement l’an
passé. L’analyse des sites confinne cette hypothèse. Là où cela devient encore plus intéressant, c’est de
recenser les sites désertés cette année, car il y en a! Et parmi ceux-ci on dénombre des sites remarquables
avec une structure typique et parfaitement adaptée à la nidification des Fulmars, produisant depuis 2 ans des
jeunes viables jusqu’à l’envol. Pas moins de 8 sites sont dans ce cas. En fait, mis à part un échec dans la
reproduction, rien ne permet de comprendre ce phénomène. La conséquence directe est qu’il a fallu produire
des jeunes sur d’autres sites pour compenser cette perte sachant que le nombre de poussins sur le secteur B est
resté quasiment le même (l8 au lieu de 20) pour une augmentation de 17 % du nombre de SAO. Parmi les
nouveaux sites producteurs de jeunes Fulrnars on dénombre 1 plateforme et 6 cavités.

Dernier point non dénué dîntétét est l’observation le 24 juillet d’un individu en train de creuser
verticalement, à l’aide de son bec, et ce pendant au moins 2 heures, un trou au sein d’une platefonne.
Présumé reproducteur et accompagné d’un autre individu inactif, cet oiseau semblait jusqu’à présent occuper
les lieux de façon régulière, au même titre qu’un couple nicheur. Quelques jours après avoir été témoin de
cette action, assez rare chez les Fulrnars, le site aété déserté. Sans douté s’agissait—il d’un couple d'irnmatures
quasiment en âge de se reproduire, préparant pour l'an prochain leur site de nidification.

Nouvelle observation d’une copulation

Pour la troisième fois depuis 1979, un acte de copulation entre Fulmars peut être mentionné. Le
premier a été observé le 30 avril 1979, le second le l0 avril et le troisième le 2 mai 1999 (ROBERT &
VIOLET in SUEUR é‘; TRlPLET, 1999). Phénomène considéré comme rare, toujours à cause du
comportement cavemicole de Pespèce, il n’est pas toujours spécifique des couples reproducteurs. Comme
nous l’avons déjà présenté, les immatures ont la fâcheuse habitude d’irniter leur congénère adulte à la
perfection, au point de faire semblant de se reproduire. Néanmoins, dans le cas décrit, la connaissance du site
et le suivi réalisé jusqu'au stade fmal de la reproduction nous laisse croire très fortement que la copulation
observée était bien celle de deux adultes reproducteurs. De façon à rendre l'événement encore plus
remarquable, notons que le site utilisé était une cavité et non une platefonne.

Observation d’un individu en mue précoce

Le 22 juillet dernier, un individu a été observé a proximité de Ault avec quelques rémiges primaires
en moins au niveau des deux ailes. Habituellemmt, la mue semble intervenir après le départ de la colonie
(CRAMP 8L S1MMONS, 1977). Cette donnée complète, en fait, celle obtenue en I986 par Eric MERCIER
(MERCIER, 1987) avec Pobservation d’un individu reproducteur en mué le 3l juillet. Dix ans auparavant,
CRAMP & SIMMONS (1977) signalaient également la présence aux abords d'une colonie d’un oiseau
reproducteur en mue, mais pour une date encore plus tardive (mi-août). Par conséquent, le peu de domiées en
cette matière ne nous pennet pas d'en tirer la moindre conclusion ; toutefois, il serait bon de rester vigilant à
cet égard de façon à noter tout phénomène ultérieur.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 56

Conclusion

Pour la troisième année consécutive, nous avons suivi la population de Fulmars boréaux au sein des
falaises picardes. Forts de plus de 120 individus au début du printemps, les effectifs diminuent ensuite
rapidement au fur et à mesure du départ des immatures. Au début de l’éte', la grande majorité des individus
présents correspond à des reproducteurs et leur départ est directement lié à la réussite de Pélevage de leur
progéniture. En 1999, 69 SAO ont été comptés sur les 6 kilomètres de falaises de craie ', 31 poussins ont vu le
jour. l1 s’agit d’un nouveau record pour cette espèce en Picardie. Sans doute, la saturation du site devrait
ralentir dans les années qui viermmt l'explosion démographique à laquelle nous assistons. Cette année fut
également Poccasion d'approfondir nos connaissances en terme dïêthologie; Pamènagement d’un nid, la
copulation, et le début précoce de la mue chu un individu sont autant d’éve'nements très peu décrits dans la
littérature et indispensables pour une bonne connaissance de la biologie de l'espèce.

Bibliographie

CRAMPS S. 8L SlIhdMONS K.E.L. (1977) The birds ofthe Weslem Palearcric, Vol. 1. Oxford, London, Nex
York (Oxford University Press), 722 p.

MERCIER E. (1 987) Le Fulmar (Fulmamr glaeialis) estivant et niclieur en Picardie. L ‘Avocette, l l : l5—40.

SUEUR F. k TRIPLET P. (1999) Les oiseaux de la Baie de Somme. Inventaire commente’ des oiseaux de la
Baie de Somme et de la Plaine Maritime Picarde. SMACOPI, GOP, Conservatoire Littoral, RNBS,
510 p.

VIOLET F. (1997) Etude 1997 de Festivage et de 1a nidification du Fulmar boréal Fulmams glacialis sur les
falaises picardes. Avifizune Picarde, 4 : 91-98.

VIOLET F. (19985) Étude 1998 de la nidification du Fulmar boréal Fulmarus glacialis sur les falaises
picardes. Avifizune Picarde, 6 : 89-95.

VIOLET F. (1998b) Le Fulmar boréal Fulmams glaeialis. Omilhos, 5 (4) : 188-190.

   

Florent VIOLET ..
l 1/13 boulevard Camot g‘
804600 AULT ‘

Avifaune picarde 1999, vol. 8 57

Hybrides probables Mouette mélanocéphale Larus melanocepltalus
x Mouette rieuse Larus ridibundus

François SUEUR

Le ll avril l999 dans le marais du Crotoy (Somme), nous notons deux oiseaux ressemblant
superficiellement à des Mouettes mélanocéphales Larus melanocephalus subadulte et immature. Toutefois,
la stature des deux individus nous semble moins importante que celle de cette espèce qui fréquente
désormais régulièrement ce site au printemps. Le subadulte présente une calotte noire remontant derrière la
nuque comme chez la Mouette rieuse Larus ridibundus mais est un peu plus étendue. Cet oiseau ressemble
a Phybride décrit par LERAY à al. (i999) si ce n’est le capuchon bntn-noir intermédiaire entre celui des
deux espèces dans ce demier cas et noir comme chez la Mouette mélanocéphale dans celui de notre
observation.

Ces caractéristiques permettent d’envisager le fait que nous soyons en présence de deux hybrides
probables de ces deux espèces établissant leurs nids sur les mêmes sites dans la région comme dans de
nombreuses contrées européennes.

La bague rouge (avec des inscriptions jaunes) du subadulte permet de supposer une origine
hongroise pour cet oiseau

Des prospections ultérieures du site ont permis de suivre la colonie de Mouettes rieuses du marais
du Crotoy et d'y noter quelques Mouettes mélanocéphales sans retrouver ces présumés hybrides.

Bibliographie

LERAY V., YESOU P., BEAUDOIN J.C. & FOSSE A. (1999) Un hybride Mouette rieuse x Mouette
mélanocéphale a élevé deux jeunes en Maine-et-loire en l998. Omitlzox, 6 : 40-45.

François SUEUR
9 me du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80 l 20 Saint-Quentin-en-Tourmont

Avifaune picarde 1999, vol. 8 58

Gestion des pelouses graveleuses pour les oiseaux :
le cas des Gravelots au Hâble d’Ault'

Patrick TRJPLET, Jean-Claude ROBERT,
François SUEUR & Vincent TERNOIS

Introduction

Plusie\1rs espèces d'oiseaux dépendent, à un moment ou un autre de leur cycle annuel, des zones de
galets. Aucune espèce n'y est entièrement inféodée, mais les zones de galets présentent généralement cette
caractéristique d'être très dégagées et de disposer d'une végétation rase, propice à des espèces nichent au sol,
La réputation omithologique des galets des BasChamps de Cayeux vient de celles-ci est et plus
particulièrement des trois espèces de Gravelots. Ce travail présente les résultats obtenus à partir de l’étude de
ceux-ci depuis 1994. Certains résultats ont déjà fait l'objet de publications (ROBERT ü. BELLARD, 1996 ',
FOJT, I997 ; FOJT& aI., 2000 ; TERNOIS l999a& b).

Matériel et méthodes

Le littoral des Bas-Champs de Cayeux a été subdivisé en cinq secteurs (voir carte in ROBERT à

BELLARD, l999) :

o secteur I, du camping d’Onival à la fenne a galets ;

secteur I], de la ferme à galets à la Pointe d‘OlToy ;

secteur lll, de la pointe d’Offoy à la limite nord de la réserve terrestre de l’ONC ;

secteur 1’V, de cette dernière limite à Cayeux-sur-Mer;

secteur V, de Cayeux-sur-Mer au l-lourdel.

La limite entre ces différents secteurs est liee aux caractéristiques physiques des paysages.

La quasi-totalité des comptages a été effectuée à partir d'un véhicule automobile, notamment pour
la localisation des couvents. Les sites inaccessibles par ce moyen ont été explorés a pied avec une longue-vue
(grossissement 20). Enfin, les endroits peu (ou ne semblant pas) proprios ont été visités au moins une fois en
mai et une fois en juin. Les effectifs chiffrés comprennent les couples nicheurs probables et certains. En I997,
une étude plus particulière a consisté à mesurer la distance entre les nids et la mare la plus proche, la
localisation par rapport à la digue, la surface de galets, de graviers, de sable et de végétation morte ou vivante
dans un rayon de l5 cm et de l5 m autour du nid.

000c

 

' Communication présentée le 20 septembre 1999 à Saint-Valery-sur-Somme lors de la Conférence
« Le galet, du Chou marin à 1’industrie »

Avifaune picarde I999, vol. 8 59

Résultats

Le nombre de couples des trois espèces n‘a pas beaucoup varie depuis I995. IJelÎfectif de 1994
demande à être examiné avec précaution car cette première annéedétude a nécessité de bien caler la méthode
de dénombrement et il est fort probable que plusieurs couples soient alors passés inaperçus (tableau I). La
distribution des trois espèces diffère selon les secteurs. Les Petits Gravelots et les Gravelots à collier
interrompu n'utilisent pas les mêmes sites (figure l). Seul le secteur 111, qui correspond à la réserve du Hâble
d‘Ault, accueille des effectifs comparables pour les deux espèces.

La réserve dïavifaune du l-lâble d‘Ault s'avère de première importance pour les trois espèces, malgré
sa faible surface (figure 2). Deux éléments pennettent d'expliquer cette importance : la tranquillité liée à la
surveillance ainsi que la gestion des milieux qui consiste à maintenir une végétation rase et clairsemée sur les
zones présentant les plus fortes potentialités.

Tableau I - Evolution des effectifs totaux des trois espèces de Gravelots dans les Bas-Champs de Cayeux
au cours de 1a période 1994-1999.

    

  

  

PETIT GRAVEIDT

 

GRAVELOT A
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lNTERROMPU

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——
997 .-
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GRAND GRAVELOT TOTAUX

       
    

 
  
    
    

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1993 42 143

t»
Œ
x
u
oo

Figure 1 - Répartition des Gravelots sur le littoral des Bas-Champs de Cayeux
(chaque point correspond au nombre moyen de nids trouvés par espèce sur chacun des secteurs définis)

j-puueuum
——s.n c-n mm
——u—cnnu Gluvelll

 

Avifaune picarde 1999, vol. 8 60

Figure 2 - Rôle de la Réserve du Hâble d'Ault dans la répartition des Gravelots au sud des Bas-Champs de
Cayeux (pourcentages calculés sur les quatre premiers secteurs, au sud de Cayeux)

 

[A répartition der nid: en fonction de l'influence de l'homme

L'étude réalisée en 1997 (FOJT, 1997) a consisté à analyser l'ensemble des variables permettant
d'expliquer la répartition des deux principales espèces, le Petit Gravelot et le Gravelot à collier interrompu,
ainsi que les différences permettant d'orienter Yattractivité du site vers l'une ou l'autre.

Afin d'évaluer l'influence de la fréquentation humaine sur la sélection d'un site de reproduction,
chaque nid a été doté d'un chiffre compris entre l (peu d'influence) et 4 (forte influence). A première vue, les
résultats de la figure 3 peuvent paraître surprenants car ils ne montrent pas une absence complète de nids dans
les zones les plus fréquentées et surtout ils mettent en évidence un nombre de nids maximum, pour les deux
espèces, dans les zones qualifiées 3. L'explication timt au fait que l'étude a été réalisée à partir de chemins et
de pistes accessibles et plus l'accessibilité est importante, plus il est facile de détecter l'ensemble des nids, ce
qui exagère les valeurs de la catégorie 3 par rapport aux deux premières. Par contre, la diminution du nombre
de nids est flagrante pour la quatrième catégorie. L'hypothèse de la rencontre d'un même nombre de nids quel
que soit le degré de fréquentation a été testée et montre que le Petit Gravelot ne semble pas trop sensible au
dérangement (X' = 3,09 ', n.s.), contrairement au Gravelot a collier interrompu (X‘ = 8,13, P < 0,05), d'après
FOJT (1997).

La répartition der nids en fonction des variable: du milieu

45 nids de Petits Gravelots et 27 nids de Gravelots à collier intenompu ont été utilisés pour
déterminer les différences d'habitats entre les deux espèces. La distribution des classes de surface des galets
diffère selon les espèces (X‘ = 169,65 ; P <0,000l ).

La différence est principalement due a la grande variation dans la surface des galets utilisés par le
Petit Gravelot. Cette espèce, dans le secteur lIl, utilise la surface médiane la plus faible. Le secteur [[1 est par
ailleurs le seul où les galets situés aux alentours du nid ont une surface médiane qui varie considérablement
(tableau l] ; figure 4).

Avifaune picarde 1999, vol. 8 6l

Figure 3 - Répartition des nids en fonction du degré de fréquentation des sites (l = rare, 2 = régulière et peu
fréquente, 3 = régulière et fréquente, 4 = très fréquente) d'après FOJT (1997)

—PIHI n tAvnl-l
ce nv col un

z a
nana a. vrAlunnntI-n

 

Tableau lI - Valeurs du X’ dans le test de comparaison de médianes relatif à la surface des galets par espèce et
par secteur (nombre de nids entre parenthèses dans les colonnes et nombre de mesures dans les lignes ',
PG = Petit G-ravelot ; GCI = Gravelot à collier interrompu)

 

  
         
     
   

 
  
   

071011213

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‘ P<0 .05 ‘f’ P<0.0l f” P<0.00I

L'habitat à I 5 mètres autour du nid

Le recouvrement en galets et en végétation vivante sont les deux seules variables qui dilfèrent entre
les deux espèces. Le Gravelot a collier interrompu sélectionne les sits sur lesquels les galets occupent 79,5 %
de la surface au lieu de 47,6 % chez le Petit Gravelot. A l'inverse, la végétation vivante occupe 14,6 % de la
surface autour des nids de Gravelots à collier interrompu contre 33,8 % autour des nids de Petits Gravelots.
Les différences entre ces pourcentages sont. significativs (tst U de ManrI-Wilhney).

L'habitat à 0, I 5 m autour du nid

La surface totale de galets diffère entre les deux espèces. Cet élément occupe 42 % de la surface
autour des nids de Petits gravelots et 53% autour des nids de Gravelots à collier interrompu (figure 5).

Avifaune picarde 1999, vol. 8 62

Figure 4 - Surface médiane des galets autour du nid des deux espèces sur les quatre sites au sud de Cayeux

qvuu arum:
üôvov eu ou

 

Localisation des nids 1 distance par rapport à la digue

Les distances entre les nids et un plan d'eau ou la digue de front de mer different selon Pespèce. La
distance moyenne à la digue est de 45 t 33 mètres pour le Gravelot à collier interrompu et de 24S æ 217
mètres pour le Petit Gravelot, différence très significative.

Salinité de: zones exploitées
Les analyses de salinité sur les plans d‘eau proches des zones de reproduction (tableau 111) montrent
que le Petit Gravelot se localise près des plans d'eau présentant une salinité de 0,1 à 8,7 g/I avec une moyenne
‘ de 4,1 g/l. L'espèce se montre capable d'exploiter une large gamme de  puisque des oiseaux sont
trouvés en bordure de zones oligohalines à mésohalines. Le Gravelot à collier interrompu présente un spectre
d'utilisation de la qualité de l'eau moins grand et l'essentiel des couples utilise des zones où la teneur en sel est
comprise entre 5 et l6 g/l.

Tableau 111 - Répanition des trois espèces de Gravelots en fonction de la salinité

——
—

     
    
    

 

  

Avifizune picarde 1999. vol. 8 63

Figure 5 - Importance (en pourcentage) de différents composants de l'environnement de deux espèces de
Gravelots dans un rayon de I5 mètres autour du nid (graphique du haut)
et de 0,l 5 autour du nid (graphique du bas).

|laulnll .a.ax.n..v...-.. vnaülnrrnnnnrn

“an... vluluunnnntu

 

Discussion

Si pour le moment les données relatives au Grand Gravelot ne sont pas exploitables en raison de
leur trop faible nombre, celles concentrant les deux autres espèces apportent un éclairage nouveau sur les
variables détemrinant la répartition des oiseaux en période de reproduction.

Le Gravelot a collier interrompu s'avère être le plus exigeant en ce qui conceme la taille des galets
constituant le substrat de son ten-itoire. Sa tolérance vis-à-vis de la colonisation végétale est très faible et il
s'installe principalement sur les zones les plus minérales. Un autre élément qui va de pair avec cette exigence
est l'exploitation plus importante de la digue de galets de sa part que de celle du Petit Gravelot. Par définition,
la digue est une zone sans cesse remaniée par les flots, où la salinité prévient l'implantation d'une végétation
abondante. l] est donc probable que les valeurs de salinités plus élevées sur les zones a Gravelots a collier
interrompu que sur les zones à petits Gravelots soient une autre expression de l'utilisation de milieux
pionniers.

En tenues de gestion de l'espace, il paraît préférable d'orienter les efforts vers l'espèce la plus
vulnérable qui est ici le Gravelot à collier interrompu. La ressemblance existant entre les exigences
écologiques de celui-ci et du Grand Gravelot pennet de penser qu’une gestion des milieux favorables au
premier sera également favorable au second.

Plusieurs actions peuvent être envisagées pour améliorer la situation des oiseaux :
0 maîtriser la végétation; l'évolution naturelle tendant à une colonisation des milieux, il est nécessaire
d'intervenir en permanence afin de laisser dénudées les zones de reproduction ;

Avifaune picarde 1999, vol. 8 64

o limiter les dérangements liés aux activités humaines‘, le dérangement joue sur la répartition des
Gravelots à collier interrompu ainsi que sur les quelques couples de Grands Gravelots; c'est ainsi
d'ailleurs que l'arrêt de la circulation sur la piste littorale durant la période estivale s'accompagne d'une
utilisation des chemins par les oiseaux qui y installent même leur nid; la pose de clôtures, une
surveillance accrue et des moyens juridiques appropriés sont nécessaires ;

o limiter la prédation ; cet aspect n'a pas été abordé dans cette étude, pourtant les populations de Gravelots
paient un lourd tribu à la prédation, particulièrement par la Comeille noire Cor-vus carane corone ; les
stationnements parfois très importants de grands laridés (Goélands ruarinLams marinas, brunLfuscuJ
et argenté L. argentatus) peuvent contribuer à diminuer rattractivité des zones de galets réaménagées
dans la réserve ',

I en cas d'apports de galets, il faut veiller a ce que la disposition de ceux-ci en surface permette leur
exploitation par les oiseaux, tout en étant compatible avec le développement de la flore locale : pas de
trop gros galets et pas trop de matériaux fins.

Bibliographie

F OJT E. (I997) Les gravelots à collier interrompu Chat-adrius alexandrinus et les petits gravelots
Charadrius dubius, en période de reproduction, dans un même environnanent. Sympatrie ou
succession. Mém. D.E.A. université de Tours, 25 p. + annexes.

F OJT E., TRIPLET R, ROBERT l-C. & STlLLMAN RA. (2000) Comparison of the breeding habitats of
Little Ringed Plover Charadrius dubius and Kentish Plover Charadrius alexandrins on a shingle
bed. Eird Study, à paraître.

ROBERT J.-C. à BELLARD J. (I996) Les gravelots Clmradrius sp. nicheurs du littoral sud picard :
estimation des populations de 1994 à I996. Ptcardie Écologie, 9 : 1-35.

ROBERT l-C. 8: BELLARD J, (I999) ) Les Gravelots Charadriur sp. nicheurs du littoral sud-picard en
I999. Avifizunepiearde, 8 : 67-71 .

TERNOIS V. (l999a)Suivi de la reproduction des trois espèces de gravelots Charadrius sp. au Häble d ‘Au/t
en I998. ONC, SMACOPL CEL, 37 p.

TERNOIS V. (l999b) Prise en compte d'espèces d'intérêt patrimonial duits la gestion des pelouses
graveleuses du Häble dHult. ONC, SMACOPI, CEL, 4l p.

Pauick TRJPLET
Réserve Naturelle de la Baie de Somme
SMACOPI
l place de l’Amiral Courbet
80100 Abbeville
Jean-Claude ROBERT
72 rue de la Gare
80290 Famechon
François SUEUR
9 rue du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80 l20 Saint-Quentin-en-Tourmont
Vincent TERNOIS
17 me de Saucoutt
80390 Nibas

 

Avifaune picarde 1999, vol. 8 65

Plumage nuptial hivernal chez la Mouette rieuse Larus ridibundus

François SUEUR

Chez la Mouette rieuse Larus fidibundus, le plumage nuptial est acquis entre janvier et mars,
mais surtout au cours de ce mois (SUEUR, 1993). Ce plumage est surtout caractérisé par 1e capuchon bnm
chocolat. Uévolution vers le plumage internuptial a lieu entre juillet et octobre mais en août la plupart des
adultes ont perdu au moins une partie du capuchon. De ce mois a octobre, les oiseaux arborant celui-ci au
complet sont le plus souvent des subadultes. Entre novembre et février, la Mouette rieuse ne présente que
rarement un capuchon complet ou presque mais ce type d'observation n’est toutefois pas exceptionnel
comme le montre cette série de données récentes (novembre 1998 à décembre 1999) :

- 1 adulte avec capuchon complet (sur 32 oiseaux) le 21 novembre 1998 à Rue (Somme);

- 1 adulte avec capuchon complet et 1 adulte avec capuchon incomplet (sur 59 oiseaux) le 26 décembre
1998 à Rue ',

- 2 individus avec capuchon incomplet (sur 59 oiseaux) le 31 décembre 1998 a Rue ;

- S adultes avec capuchon complet (sur 1 l8 oiseaux) le 16 février 1999 a Rue ;

- 1 adulte en plumage nuptial le 27 novembre 1999 au Parc Omithologique du Marquenterre, Saint-
Quentin-en-ToLu-rnont (Somme) ',

- 1 adulte avec capuchon presque complet et 1 adulte avec capuchon partiel (sur 4 oiseaux) le 4 décembre
1999 a Woignarue (Somme) ‘,

- 1 adulte avec capuchon presque complet (sur 85 oiseaux) le l8 décembre 1999 au Hâble d’Au1t (Somme),
1 adulte avec capuchon presque complet et 1 adulte avec traces de capuchon importantes (sur 50 oiseaux) a
Woignarue.

Une recherche plus exhaustive des données déjà obtenues sur une période plus longue permettrait de
signaler des capuchons complets chez la Mouette rieuse entre novembre et février. l1 semble qu’à cette
époque ce puissent être les adultes ayant perdu précocément le plumage nuptial (en raison d'un échec de
leur nidification 7) qui acquièrent le capuchon nuptial plus tôt que la très grande majorité des oiseaux pour
qui ce phénomène se produit plutôt en mars.

Bibliographie _

SUEUR F. (1993) La Mouette rieuse. Saint Yrieix (Eveil Éditeur), 72 p.

François SUEUR
9 rue du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80120 Saint-Quentin-en-Tourmont

Avifaune picarde 1999, vol. 8 66

Ponte de Grnvelol à collier interrompu Clzaradrius nlavmzrlrirtuls
sur le banc de Pllcm: en mni I985 (Photo de Jean-Claude ROBERT)

 

Poussin de Gravelot in collier interrompu Clznrnrlritcs alaxatrdrinzas
nu Hâble d’Aull en I995 (Photo de Jean-Claude ROBERT)

 


			
Les Gravelots Charadrius sp. nîcheurs
du littoral sud-picard en 1999

J eau-Claude ROBERT & Jacques BELLARD

Introduction

De 1994 à 1996, des recherches spécifiques ont permis d’estimer et de suivre Pévolution
démographique des populations nicheuses des 3 espèces de Gravelots présentes le long du littoral sud-
picard (ROBERT 8c BELLARD, 1996). En 1997, un intérêt particulier, axé sur les exigences écologiques
des Gravelots a collier interrompu Chamdrius alaxandrinus, Petits Gravelots Ch. dubius et Grands
Gravelots Ch. hiaticula, en période nuptiale a été porté dans les mêmes secteurs (FOJT, 1997).
Parallèlement, nous poursuivions nos dénombrements au cours de l’année 1998 ; travail également entrepris
par Vincent TERNOIS (TERNO1S, 1998). Pour tous les résultats obtenus, nous renvoyons 1e lecteur a
ROBERT & BELLARD (op. cit.) et à SUEUR 8c TRIPLET (1999).

La présente communication résume les chiffres obtenus au cours de la saison 1999, au sud de la
baie de Somme. La zone géographique conoemée ici est la même que celle étudiée par les auteurs précités.
Cinq secteurs ont été définis sur le terrain: ils serviront de zonation de référence pour 1a caractérisation de
l’évolution spatio-temporelle des populations nicheuses (Gravelots et autres espèces: Traquet motteux
Oenanthe oenanthe par exemple ', carte 1).

Petit Gravelot Charadrius dubius (tableau I et figure 1)

Les premières parades nuptiales sont observées 1e l2 mars 1999 autour des plans d’eau sud de
Woigname et dans la réserve d’Avifaune du Hâble d’Aul t. Des dénombrements elïectués les 28 mai et 3
juin 1999 entre Onival et Le Hourdel pennettent d’estimer a 40 couples nicheurs (certains et probables) la
population de Petits Gravelots. L’évolution démographique dans ces secteurs géographiques est demeurée
relativement stable de 1994 à 1999 (figure l),

Grand Gravelot Charadrius hiaticula (tableau I et figure 2)

Un mâle parade et chante en vol dès 1e 28 février 1999 dans la réserve du Hâble d’Au1t. Du reste
3 couples reproducteurs y seront recensés cette année. Les recensements des 28 mai et 3 juin 1999 ont mis
en évidence la présence de 8 couples nicheurs de Grand Gravelot répartis entre 1a réserve du l-Iâble d’Ault
et 1e poulier sud du Hourdel (4 couples). Le 3 juin, nous trouvons une ponte de 4 œufs déposée à même les
galets au Hâble d’Ault. Ce nid est situé dans 1m périmètre occupé régulièrement depuis 1994. En fait, les
divers emplacements de ces nids s’inscrivent dans un rayon de 30 m 1

Avifaune picarde 1999, vol. 8 67

Carte l — Les différents secteurs d’émde retenus depuis 1994

Le Hourdel

   
    

La Mollière

Brightnn

Avifaune picarde I999, vol. 8 68

La répartition des couples nicheurs indique nettement une recherche de biotopes calmes, éloignés
des dérangements d’origine humaine: réserve terrestre du Hâble d’Ault et levées de galets au nord de

Cayeux. Uaugmentation de la population reproductrice dès 1994 est due essentiellement à Peffort de
prospection (figure 2).

Tableau I - Effectifs nicheurs des 3 espèces de Gravelots le long du littoral

sud-picard en 1999 et distribution sectorielle (voir carte 1)
cou les

Petit Gravelot Grand Gnvelot Gravelot i collier Tnt ux
interrompu plurispe tiques
l7

     
 

 

Figure 1 — Évolution des effectifs nicheurs du Petit Gravelot Charadrius dubius
le long du littoral sud-picard de 199| à 1999

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Avifaune picarde 1999, vol. 8 69

Figure 2 — Évolution des effectifs nicheurs du Grand Gravelot Charadrius hiaticula
le long du littoral sud-picard de 1984 à 1999

3

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19841985198619871983198919901991 19921993199419951996199719981999
Années

 

Gravelot à collier interrompu Charadrius alatandfinus
(tableau l et figure 3)

Un premier nid de 3 œufs (femelle couvant) est découvert le 2l avril l999 au sud de Cayeux
secteur IV). L'arrivée, puis Pinstallation des couples est progressive. Ainsi dans le secteur IV (sud de
îayeux, réserve du Hâble d’Ault non comprise) le nombre de couples cantonnés passe de l le 2] avril 1999

l3 le 28 mai. La population nicheuse du littoral sud-picard est estimée â 38 couples (certains et probables)
n I999. A l’instar du Grand Gravelot, le Gravelot à collier interrompu s'installe uniquement dans les
ecteurs protégés ou difficiles d'accès. Ses effectifs ont légèrement progressé de 1994 â I995 pour se
Iabiliser ensuite (figure 3).

Bibliographie

"OJT E. (1997) Les Gravelats à collier intennnwu (Charadfius alaxandrinus) et les Petits Gravelots
(Cliaradrius dubius), en période de reproduction, dans un même environnement. Sympatrie ou
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UEUR F. 8L TRIPLET P. (I999) Les oiseaux de la Baie de Somme. Inventaire commenté des oiseaux de la
Baie de Somme et de la Plaine Maritime Picarde. SMACOPI, GOP, Conservatoire Littoral,
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Ivifaune picarde l999, vol. 8 70

TERNOIS V. (1998) Suivi de la reproduction des 3 espèces de gmvelots Charadriu: sp. Häble d’AuIt —
I 99E. ONC, SMACOPI, CELRL, 37 p.

Figure 3 — Évolution des effectifs nicheurs du Gravelot à collier interrompu Chamdfius alexandrinus
le long du littoral sud-picard de 199| à 1999

8

m
o
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a
3
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o
Ë
Z

_.
D

 

Jean-Claude ROBERT
72 rue de la Gare
80290 Famechon
Jacques BELLARD
5 rue de la Poste
80690 Ailly-le-l-Iaut-Clocher

 

Avifizune picarde 1999, vol. 8 7l

Nidification villageoise du Moineau friquet Passer montanus

François SUEUR

En Picardie, le Moineau fiiquet Passer montanus se reproduit essentiellement dans les milieux
bocagers. Aussi, avons-nous été assez surpris de noter le 5 mars 1999 deux couples (dont un construisant lui
nid sous le toit d'une habitation) au sein même du village de Bemay-en-Ponthieu (Somme), commune sur le
territoire de laquelle cet oiseau peut être observé toute Pannee. Ce fait est d'autant plus curieux que cette
espèce est assez peu abondante dans l’ouest de la Somme et plutôt en régression dans toute la Picardie.

Toutefois, si ce type de site de nidification est inhabituel pour le Moineau friquet dans la région,
ce comportement est beaucoup plus régulier dans le nord de l’Europe et en Asie (GEROUDET, 1998).

La compétition interspécifique avec le Moineau domestique Passer damesticus est parfois
invoquée pour expliquer cette utilisation des dilïérents biotopes: habitations et leurs abords pour le
Moineau domestique et milieux plus naturels pour le Moineau ûiquet. Les deux espèces se côtoient assez
rarement en période de nidification en Picardie : marais de la Barette à Corbie (Somme) au début des
années 1970 (obs. pers.) et un nid de chaque espèce dans un même buisson d'Aubépine â un style
Crataegus managyna au Hamel (Somme) en 1977 (DUPUICH & aL, 1978). Dans le cas de notre
observati- n, la réduction de la compétition interspeciñque ne semble pas en cause puisque ce village abrite
une population relativement importante de Moineaux domestiques.

Bibliographie

DUPUICH H,, ROYER P. & SUEUR F. (1978) Centrale Omithologique GEPOP‘ Synthèse des observations
1977 dans la Somme. L ‘Avocette, 2 : 33-59.

GEROUDET P. (1998) Les Passereaux d ‘Europe. Tome 2. De la Bouscarle aux Bmanls. Lausanne, Paris
(Delachaux 8c Niestlé), 5l2 p.

François SUEUR
9 rue du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80120 Saint-Quentin-en-Tomuiont

Avifaune picarde 1999, vol. 8 72

Nidification du Goéland argenté Larus argentatus argenteus
à Amiens (Somme)

Jean-Claude ROBERT

La nidification urbaine du Goéland argenté Larus argentatus argentan: est un comportement
connu depuis une vingtaine d’années en Picardie maritime. Ainsi, les toitures de Mers-les-Bains sont-elles
colonisées des 1986 (2 nids avec couveurs le I0 mai). En 1987, 7 couples nicheurs y sont recensés 1e 1 1 mai
(VINCENT, 1987). Cette installation dans la Somme survenait après celle au Tréport (Seine-Maritime)
réalisée entre 1970 et 1975 (et peut-être même dès le milieu des aimées 1960 ', F. SUEUR, comm. pers.) :
de 2 nids en juin 1976 (J.C. ROBERT & .1. BELLARD, obs. pers.), la population atteignait 68 couples
« urbains» en I987 (VINCENT, op. cit. ). Depuis, des nids ont été découverts il Eu (toitures de
Desjonquières en 1997), à Ault (4 couples en 1995) et jusqu’a Onival (2 couples dont l couveur le l0 mai
1995‘, I.C. ROBERT & J. BELLARD, obs. pers). Rappelons que Pespéce niche régulièrement sur les
falaises picardes I 444 couples en 1997 (VIOLET, 1997) et occasionnellement au Parc Ornithologique du
Marquenterre: 30 couples en 1991, 24 en 1992 (CARRUEITE 8'. TRlPLET, 1993), maximum de 38
couples cantonnés en 1993 (SUEUR, 1997) et 2 à 3 couples en 1999 (P. CARRUETTE, in ver-bu). Des
tentatives de reproduction ont été notées dans la réserve terrestre du Hâble d’Ault en 1981 et 1982 (2
couples sans succès) et de 1991 à I993 (un couple mais toujours absence de nidification réussie ', TRIPLET
& aL, 1993).

A Alniens (Somme), le Goéland argenté est un visiteur commun toute l’année depuis une trentaine
damnées, avec une nette prédominance en automne et en hiver. Ses déplacements quotidiens entre ses zones
de gagnage à l’i.ntérieur des terres (décharge de Sains-en-Amiénois et autrefois celle de Longpré-les-Amiens
par exemple) et les dortoirs en baie de Somme (voir SUEUR, 1996) ne passent pas inaperçus au-dessus de
l'agglomération amiénoise.

De 1974 a 1997. Pespéce a niché au Parc Zoologique d‘Amiens (l a 2 couples). Le premier couple
reproducteur était formé d'un sujet éjointé (blessé) et d’un adulte sauvage venu le rejoindre (Christian
HOVEITE, comm. pers.). En 1998, tous les Goélands argentés estropiés du Zoo ont été confiés au Parc
Omithologique du Marquenterre (Michelle NOËL, comm. pers), si bien que la reproduction cessa.
Toutefois, quelques adultes volants (4 a 6) sont encore présents sur le site en août 1999 (F. SUEUR, comm.
pers).

Mais le l" mars 1999, sur une toiture en légère déclivité d'un bâtiment de la Société Wliirpool
(route d’Abbevi1le à Amiens), 3 coup]: de Goéland argenté paradent. Le 7 juin, l0 nids avec présence de 2
couveurs ainsi que 2 et 3 pulli sont découverts du côte’ ouest. Le 14 juin du côté est, 10 nids avec adultes
sont note's et 36 grands poussins sont perchés sur le faîtage. Le 23 juin, 110 adultes et des juvéniles non
volants sont observés. Le 9 juillet, seuls sont visibles 6 adultes et 20 juvéniles volants. La population peut
être estimée a une vingtaine de couples nicheurs avec production d’au moins 41 jeunes en 1999. La
reproduction de ce Laridé en ce site original non loin du centre ville est connue depuis au moins une dizaine
d'années (JM. SUROWIECK, comm. pers). Elle fait suite â une fréquentation intense du secteur,
notamment en période hivemale. La faible parte de 1a toiture n’a pu que favoriser Pinstallation de Pespéce.
Cette petite colonie urbaine se situe à 65 km, à vol d’oiseau, du littoral picard et constitue donc le site le
plus a l'intérieur des terres en Picardie.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 73

Bibliographie

CARRUETIE P. à. TRIPLET P. (I993) les Oiseaux du Parc Omilhalagique du Marquentene. SMACOPI,
CELRL, lFRA, AM1, 146 p.

SUEUR F. (i996) Retours crépusculaires de [arides au dortoir de la baie de Somme (janvier 1992 à avril
I993). Avÿ/‘aune picarde, 2 : 91-974

SUEUR F. (i997) Actes omithologiques 1993 de l'actuelle Réserve Naturelle de la Baie de Somme.
Avijäune picarde, 4 : 51-74.

TRIPLET P., ROBERT J.C., ETDENNE P. k MONTEL F. (l 993) Synthèse avifauziistique du Hâhle d‘AulL
Picardie Écologie, 8 (2) r l-95.

VINCENT T. (1987) Les Goélands argentés LOH4: argentalus argentan: nicheurs à Mers les Bains et Le
Trépor! (Somme / Seine Maritime). Accroissement numérique et annlyse de la colonisation.
Picardie Écologie, Série Il (2) : 81-89.

Jean—Claude ROBERT
72 rue de la Gare
80290 F amechon

Goéland argenté Larus argenmtus adulte (Dessin d’Olivier LABBAYE)

 

Awfaune picarde 1999, vol. 8 74

Observations d’oiseaux bagués sur le marais du Hâble d’Ault

Vincent TERNOIS

Introduction

L'intérêt du marais pour l’avifaune fait du l-Lâble d’Aultun site de renommée nationale. Sur les 320
espèces répertoriées en Plaine Maritime Picarde, 265 y ont été obsüvées, et cela en raison de la diversité des
milieux présents et de la proximité du rivage. De nombreuses espècs fréquentent le marais qui sert a la fois
d’étape migratoire et de zone de reproduction. Les oiseaux peuvent y séjourner plusieurs mois ou s'y reposer,
ce qui permet aux naturalistes de mettre en évidence les phénomènes migratoires.

Origine des oiseaux

Une Steme caugek Slema sandvicezisis, baguée pullus en 1996 sur l’île de Griend (53°l5N ;
5° l 5E), aux Pays-Bas, par Eric STIENEN de Plnstitute for Fnrestry and Nature Research, a été observée le
lundi 6 juillet I998 dans la Réserve de Chasse et de Faune Sauvage. Présentant une bague jaune sur une
bague vert pâle au tarse gauche et une bague métallique au tarse droit, celle-ci se trouvait en compagnie de l3
individus en mue partielle, groupe dans lequel a été observé une autre Steme caugek Srema sandvlcznrlr
baguée (bague métallique a la patte gauche).

Le vendredi l0 juillet i998, dans un groupe de laridés (s: 200), au repos dans la réserve de Chasse et
de Faune Sauvage, ont été observés 3 Goélands portant des bagues colorées à la patte gauche :

— l Goéland marinLams nnzrinus : JA4l bague bleue avec inscriptions noires
— l Goéland brun Larusfiasau : J870 bague bleue avec inscriptions noires
— l Goéland brunLamsfilsc-us : N19 bague orange avec inscriptions blanches

Q Le Goéland marin Lat-us marinas JA4l a éte' bagué pullus, par Runar JABEKK, a Gulholmen
(58°00N ; 07“27E), en Norvège, le l8 juin l997.

Q Le Goéland brun Lamsfiu-cu: J870 aurait été bagué pullus, par Tor OLSEN, à Rauna (58°03N —
06°40E), en Norvège. Toutefois, la date du baguage reste à confumer (12.07.97).

G Enfin, le second Goéland brun Larus füICllS NJ9 a été bagué pullus le l l juillet 1997 a Eet
(5l°57N — 04°03E), aux Pays-Bas.

D’autres Stemes caugeks Stema sandvicensi: ont également été observées. Leur origine n’a pu être

déterminée :

Q Le jeudi 2 juillet 1998, dans la réserve de Chasse et de Faune Sauvage, un individu bague’ (bague
blanche sur bague verte au tarse droit, et bague métallique au tarse gauche) a été observé en
compagnie de 5 autres Stemes caugeks Slema sandvlcensis. Toutefois, ce système de
combinaison ne correspond pas aux codes employés en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.

Q Le jeudi 30 juillet 1998, au lieudit Les Lirettes, un individu (bague jaune au tarse gauche et
bague métallique au tarse droit) est observé au sein d’un groupe composé d'une centaine de
Stemes caugeks Srema sandvicensir et l l Stemes pierregarins Slerna hinmdo. Toutefois,
cet individu semble avoir perdu une bague.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 7S

Remerciements

Bibliographie

îRNOIS V. (1999) Prise en compte d'espèce: d'intérêt patrimonial dan: la gestion des pelouses

graveleuses du Häble 1134x411. Rapport de stage de BTSA Gestion et Protection de la Nature,
promotion 97-99, S0 p.

Vincent TERNOIS

17 me de Saucourt
80390 Nibas

Goéland marin LIJFHI marinas immature (Dessin d’0livier LABBAYE)

 

thune picarde 1999, vol. 8 76

Détermination des micromammifères entrant dans le régime
alimentaire du Hibou moyen-duc Asio 0ms
dans la vallée de l’Avalasse

Vincent TERNOIS

Introduction

Le Hibou moyen-duc Asio cru: est sans doute le Rapace le plus strictement nocturne que l’on puisse
rencontrer en France. l] passe la journée, debout, perché sur un tronc ou tapi dans les feuillages épais. Sa
discrétion n’est trahie que par les chants nuptiaux en marsavril et/ou par Paccumulation de déchets non
digérés (os, poils, plumes) sous le dortoir diurne. Uanalyse des pelotes de réjection donne un bon aperçu de
la composition de Palimentation du Hibou et penne! Œappréhender les différentes espèces de
micromammilêres peuplant le ten-itoire.

Milieu

Le site d'étude se situe sur la oornmune de Nibas, dans la vallée de l’Avalasse. Cet encaissement a
permis le maintien d’un paysage bocage: aux abords du village, où l’on retrouve d’anciens vergers et de
nombreuses haies, constituant, ainsi, un habitat favorable pour les Rapaces noctumes. Le dortoir, proprement
dit, se situe à Pinterface entre la plaine céréalière et le village dans un milieu semi-bocager.

Ainsi, outre le Hibou moyen-duc Aria otus, le suivi de 1999 a permis de constater la présence de la
Chouette hulotte Stn‘: aluco (2 couples nicheurs probables) et de la Chouette chevêche Athene nacma (3
zones de reproduction probables). La Chouette effraie Tyro alba, quanta elle, n‘a pas été revue malgré une
présence dans le clocher de l'église en 1998.

A noter, également, la présence de trois espèces de Picidés, observées régulièrement pendant la
période de reproduction, témoignant ainsi du caractère bocager de la zone d’etude :

Pic vert Ficus viridis,
Pic épeiche Dendrocopar major,
Pic épeichette Dzndrocopos miner (tricheur certain).

Protocole

Le prélèvement des 42 pelotes de réjection a été réalisé le 12 mars 1999 sous un dortoir diurne de
l’espece concemée, connu depuis quatre ans. Cette date correspond à une période de forte activité des micro-
mammifères (Muridés, Soricidés, ...) qui, à la sortie de l'hiver, sont contraints de reconstituer leurs réserves
pour appréhender la période de reproduction. Après dissection des pelotes dans l’eau, chacun des éléments
sera soigneusement détenniné.

Avlfaune picarde I999, vol. 8 77

Résultats
lombre de pelotes prélevées : 42

lombre total d’e’lérnents prélevés (crânes + MIG + MJD)  163
(MIG : mâchoires inférieures gauches ; MlD : mâchoires inférieures droites)

lombre moyen d’éléments par pelote : (163/42) = 3.88

lombre d’éléments identifiables : 157

lombre minimal de proies identifiables : 66 (cf tableau)

lombre moyen dé proies identifiables par pelote 2 (66/42) = 1.57

‘aille moyenne des pelotes : longueur : 37 mm (mini : 2S mm ; max : 53 mm)

largeur :22mm(1njni:13mm;max:34mm)

Détemunation des micromarnnufères entrant dans le régime alimentaire
du Hibou moyen-duc Asia otus dans la vallée de l’Ava1asse,
(d’aprés les prélèvements du 12-03-99 sur la commune de Nibas - TERNOIS)

 mm‘: 
ÎËËÎ

18.18

    
 

ESPECES-PROIES

    
   

  

Cunplgnol des champs
Micralus arvalis

Campagnol agreste
Micros-ru: a v rertir

   

    
   
 

Campagnol souterrain
Pi m rrublerraneur

  

   
  
   

Mulot â collier
A . odemur avicaIIir

Rat des moissons
Micron: r minufur

4,54

 

Sourls grise
Mus murculus
Croelulure musette
Croeidltra mrrula
Musaraigne couronnée
Sore: coranarus
Campagnol roussâtre
Clethrionan: s lareolur

  

  
    

1.52

4,54

lwfaune picarde 1999, vol. 8 T8

Commentaire

Uanalyse des 42 pelotes de réjection, prélevées le l2 mars i999, sur la localité de Nibas, a permis
de mettre en évidence la présence de dix espèces de rnicromamnnitïrres entrant dans le régime alimentaire du
Hibou moyen-duc Asio orus.

Les résultats font apparaître une prédominance du Campagnol des champs Micratus arvalis (45 %)
dans le régime alimentaire du Hibou moyen-duc Asia arus. Le Campagnol agreste Azficratus agrestis (l8 %) et
le Campagnol souterrain Pigtnws subterraneus (l2 %) complètent son menu en quantité très appréciable,
alors que les Mulots (Apodemus Aj/IVGÜL‘!!! et A. flavicollis) et le Rat des moissons Micromys minutus
apparaissent en plus faibles proportions. A noter également la présence des espèces-proies suivantes : Souris
grise Mus nrusculus,

Campagnol roussâtre Clerlrriononnls glareolus,
Musaraigne couronnée Sore: coronatus,
Musaraigne musette Cracfdura mssula.

La présence d’especes a tendance sylvicole (Mulot à collier Apodemus flavicallis et Campagnol
roussâtre Clethrianamys glarzalus), et d’especes de milieux prairiaux (Campagnol des champs Itælicrams
arvalis et Rat des moissons Aæficrunzys minurus), dans le régime alimentaire, tend â confirmer le caractère
bocager du site C’est d’ailleurs cet habitat qwaffectionne le Campagnol ageste Microtur agrertis.

Les espèces anthropophiles comme la Souris gise Mus musculus et la Musaraigne musette
Cmcidura mssula témoignent, quant â elles, de la proximité du dortoir diume avec les habitations et
démontrent une certaine capacité du Hibou moyen-duc Aria otus à adapter son régime alimentaire avec les
disponibilités en proie du milieu.

Le Campagnol souterrain Pirymys subtzrmneus est moins caractéristique car il peuple des milieux
variés comme la forêt, la prairie, les jardins, ...(CLESSE 8L DEWHTE, 1997).
Conclusion

L’etude des pelotes de réjection des Rapaces nocturnes comme le Hibou moyen-duc Aria otus
présente un double intérêt : d’une part elle pennet une meilleure comnaissance de leur régime alimentaire,
d’autre part elle contribue a l’étude des variations des populations de micro-mammifères et à la nnise ajour
des cartes de répartition. Toutefois, Pintérêt véritable n’apparaîtra que si le suivi se poursuit sur plusieurs
années permettant d’établir des comparaisons saisonnières et des évolutions inter-annuelles.

Remerciements

Je tiens à remercier François SUEUR pour la relecture de cet article et mon amie Catherine
DEMARSON pour l’aide apportée lors de la rédaction.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 79

Bibliographie

ÏLESSE B. 8c DEWTITE T. (I997) Pelote: de réjeclion et micromammifères en Belgique. 2*“ édition.
Vierves-stir-Viroin (Cercles des Naturalistes de Belgique, Mémoire n°7), 44 p.

ÉONSTANT P. à LE GARFF B. (1990) Connaître et reconnaître les traces d'animaux. Evreux (Edition
Ouest-France), 108 p.

EROME G. 3L AULAGNŒR S. Contribution à l'identification des proies des rapaces. Centre
Ornithologique Rhôncs-Alpes, Université Lyon 1, 13 p.

ŒRMABOM J. de 8L SABATEER M. (1991) Sauvages de tous poils. Les mammifères sauvages dans le Parc
National des Cévennes Revue du Parc National des Cévennes, n° 44-45, 84 p.

vlACDONALD DW. à. BARRETI‘ P. (1995) Guide complet des mammifères de France e! d ‘Europe.
Neuchâtel, Paris (Delachaux et Niestlé), 304 p.

VÎÜÜTÜU F. 8c BOUCHARDY C. (1992) Le: mammifères dans leur milieu. Paris (Bordas), 255 p.

iAUER F. (1983) Les oiseaux d ‘Europe Ælaines, montagnes, forêts). Paris (C011. La nature en couleur,

Edition Solar), 286 p.

Synthèse du régime du Hibou moyen-duc A:io atm- dans la vallée de 1'Ava1.asse

M. musculus C. glareolus 1,5%
3,0% C. Iussula 1,5%

S. coronatus 1,5%
Oiseaux 1,5%

M. minutus
4,6%

  
  
 
  

   
 

A. flavlcollis 4,6%

A. sylvaticus 6,0%

P. sublerraneus

12,1%
M. agresfls n
18,2%
Vincent TERNOIS
17 rue de Saucoun
803 9D Nibas

Hibou moyen-duc Aria alus (Dessin de Florenl VIOLET)

Ævifaune picarde 1999, vol. E 80

Nouvelles données sur la consommation
des baies d’Argousier Hippophae rhamnoides par les oiseaux

François SUEUR & Philippe CARRUET'I'E

Dans deux travaux précédents, nous avons signalé 1a consommation de baies d’Argousier
Hippophae rhamnaides par 19 espèces aviennes dans le Marquenterre (SUEUR, 1988 8L 1990). D'autres
observations ont également été synthétisées dans un récent ouvrage (SUEUR 8c TRIPLET, 1999). La
présente note a pour but d’apporter quelques compléments,

Liste systématique

Faisan de Colcliide Phasianus colchicus

De fortes présomptions existaient quant a la présence de ces baies dans 1e régime de cet oiseau. Ce fait est
prouvé en décembre 1997 au Parc Ornithologique du Marquenterre avec l'observation d’un mâle
s'alimentant ainsi.

Mésange à longue queue Aegirhalos caudalus
SUEUR (1990) signale cet aliment en février 1988 dans 1a diète de cette espèce. Depuis, de nouvelles
données ont été acquises en février 1990 et novembre 1996.

Mésange boréale Pams monlanus

Le seul cas connu de consommation de ces baies par cet oiseau, plutôt rare dans le Marquenterre, est celui
de 2 oiseaux en février I990.

Mésange noire Parus ater

SUEUR à TRIPLET (1999) signalent Pobservation de 2 individus mangeant ces baies en janvier 1997. Des
mentions plus complètes existent: 2 oiseaux en janvier I990, de même en février 1990, 3 individus en
janvier 1997 et 2 oiseaux en février 1997.

Mésange charbonnière Parus major
La consommation des baies d’Argousier par cet oiseau était connue en décembre et février (SUEUR, 1990),
mois auxquels janvier peut être désormais ajouté.

Pie bavarde Pica pica
SUEUR (1988) signale l'ingestion des fruits de l’Argousier par la Pie bavarde en novembre et décembre

1986. De nouvelles observations ont été réalisées en janvier 1994, décembre 1996, mars 1997 et septembre
1999.

Avifaune picarde 1999, vol. 8 81

Jrneille noire Corvus comme comne
l consommation des baies d‘Argousier par cet oiseau était signalée de novembre à février (SUEUR, 1990).
le a depuis été notée en août 1998.

Jrneille mantelèe Corvus canine camix

:ul décembre était clairement répertorié comme mois ayant fait Pobjet d’observations concemant la
nsommatian de baies d’Argousier (SUEUR, 1990). Deux oiseaux sont notés s’en alimentant en novembre
‘80 au Parc Ornithologique du Marquenterre.

ardier d'Europe Carduelis clxlori:
:t oiseau est signale comme ingerant ces baies en janvier et novembre (SUEUR, 1990 &. 1996).
ësormais, des observations ont été réalisées de novembre ñ mars.

iuvreuîl pivoine Pyrrhula pyrrhula
aux oiseaux ont été observes se nourrissant de baies d’Argousiers en janvier 1990 au Parc Ornithologique
l Marquenterre.

Bibliographie

JEUR F. (1988) La oonsommation des baies d’Argousier Hippophae rhamnaides par les oiseaux.
L Oiseau etREO, 58 : 156-158.

JEUR F. (1990) Nouvelles données sur la consommation des baies d’Argousier Hippophae rhamnoides
par les oiseaux. L ‘Oiseau et R.F.0., 60 : 63455.

JEUR F. (1996) Régimes alimentaires de quelques li-ingilles dans la Somme. Avifaune picarde, 2 : 98-
102,

JEUR F. & TRJPLET P. (1999) Les oiseaux de la Baie de Somme. Inventaire commettre des oiseaux de la
Baie de Somme et de la Plaine Maritime Picarde. SMACOPI, GOP. Conservatoire Littoral,
RNBS, 510 p.

François SUEUR
9 rue du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80120 Saint-Quentin-en-Tourmont
Philippe CARRUEYTE
Cantereine
80120 Rue

vifaune picarde 1999, vol. 8 82

La consommation des baies de Sureau noir Sambucus nigra
par les oiseaux

François SUEUR

La présente note constitue une brève synthèse des données concernant les oiseaux consommant
des baies de Sureau noir Sambucus nigm dans la Somme dont seules quelques mentions figurent dans un
récent ouvrage (SUEUR & TRIPLET, I999).

Liste systématique

Pigeon ramier Columba palumbus
Un oiseau s’a1irnente de ces baies en août 1994 au Parc Ornithologique du Marquenterre.

Rougequeue ‘a front blanc Phoenicurus phaenfcums
Un mâle ( l“ année) ingère oes baies en août 1982 à Rue,

Merle noir Turdus memla
Trois oiseaux consomment ces fruits en septembre 1978 à Corbie, un mâle (lm année) en août 1982 à Rue
et un mâle en septembre 1986 àAmiens.

Incustelle tachetée Lacuslella nazvia
Un oiseau consomme les fruits de oet arbuste en août 1985 au Parc Omithologique du Marquenterre (G.
FLDl-IART).

Fauvette bablllarde Sylvia cunuca
Deux oiseaux ingerent des baies le 4 septembre 1992 au Parc Ornithologique du Marquenterre
(CARRUETFE 8L TRJPIET, 1993) et un oiseau fait de même en août 1999.

Fauvette des jardins Sylvia burin
Un oiseau s'alimente de ces baies en août 1974 à Corbie, un oiseau en août 1981 a Rue et 7 individus (dont
1 adulte et 5 juvéniles) en août 1982, un oiseau ce même mois a La Chaussée-Tirancourt

Fauvette à tête nolre Sylvia alricapilla

Un oiseau mange les baies de cet arbuste en septembre 1974 a Corbie. Des oiseaux en consomment très
régulièrement en août et septembre au début des armées 1980 a Rue : 1 individu en août 1981, 3 oiseaux de
1"‘ année (dont 2 mâles) en août 1982, un mâle (l"‘ année) en septembre 1982. Un femelle/immature en
ingère en septembre 1981 au Parc Ornithologique du Marquenterre, un individu en septembre 1982 à La
Chaussée-Tirancourt. Une femelle et un juvénile consomment les baies non mûres d’un arbuste en août
1986 a Saint-Quentin-en-Tourmont, un mâle adulte fait de même pour des fruits matures en septembre 1986
et une femelle/juvénile en septembre 1989.

Avé/aune picarde 1999, vol. 8 83

nson des arbres Fringilla coelebs
:ux mâles consomment ces baies en septembre 1981 au Parc Omithologique du Marquenterre.

ourneau sansonnet Stumus vulgan’:

:s oiseaux consomment ces fruits en août 1981 à Rue, 5 individus en septembre 1981 et 69 oiseaux en
ût 1982. Au cours de ce demier mois, 8 individus font de même à La Chaussée-Tirancourt. 4 individus
ont 1 femelle adulte) ingèrent ces fruits en septembre 1982 à Rue. Un juvénile en août 1997 et surtout
0 oiseaux en août 1998 exploitent les baies de cet arbuste au Parc Ornithologique du Marquenterre.

Bibliographie

ÀRRUETTE P. En TRIPLET P. (1993) Les Oiseaux du Parc Ornithologique du Marquenterre. SMACOPI,
CELRL, IFRA, ANJN, 146 p.
IEUR F. à TRŒLET P. (1999) Le: oiseaux de la Baie de Somme. Inventaire commenté des oiseaux de la

Baie de Somme er de la Plaine Maritime Picarde. SMACOPI, GOP, Conservatoire Littoral,
RNBS, 510 p.

François SUEUR
9 rue du Champ neuf
Le Bout des Crocs
80120 Saint-Quentin-en-Tourmont

vijäune picarde 1999, vol. 8 84

Volume 8 1999

Rédacteur en chef : François SUEUR

SOMMAIRE

ROBERT J.C. : Synthèse omithologique de la vallée des Evoissons (Somme) :
période 1993-1998 1-18
VIOLET F., de PRACONTAL N. & SUEUR F. : Chronique omithologique du
littoral sud de la côte picarde pour la période automne-hiver 1998-1999
19-31
SUEUR F. : Mue tardive chez le Bécasseau variable Calidris alpina : un
phénomène régulier 32
VIOLET F. : Recensement 1999 des oiseaux nicheurs et non nicheurs des falaises
picardes 33-38
BACQUEVILLE A 8c VIOLET F. : Effectifs des oiseaux nicheurs du Bois de
Cise (Somme) au printemps 1999 39-51
VIOLET F. : Étude 1999 de la colonie de Fulmars boréaux Fulmarus glacialis
présente au niveau des falaises picardes 53-57
SUEUR F. : Hybrides probables Mouette mélanocéphale Larus melanacephalus x
Mouette rieuse Larus ridibundus 58

(suite du sommaire au dos)

Réalisation technique : Anne BACQUEVILLE, François SUEUR Vmcent
TERNOIS, Patrick TRIPLET & Florent VIOLET
Cartographie : Anne BACQUEVILLE & Jean-Claude ROBERT

Illustrations : Olivier LABBAYE, J eau-Claude ROBERT & Florent VIOLET
Crédit photographique: Jean-Claude ROBERT

Groupe Omithologique Picard
9 rue du Champ Neuf, Le Bout des Crocs 80120 Saint-Quentin-en-Tounnont

TRIPLET 1°,, ROBERT J.C., SUEUR F. a TERNOIS v. : Gestion des pelouses

graveleuses pour les oiseaux : le cas des Gravelots au Hâble d’Ault
59-65

SUEUR F. : Plumage nuptial hivemal chez la Mouette rieuse Larus ridibundus
66

ROBERT J.C. & BELLARD J . : Les Gravelots Charadrius sp. nicheurs du littoral
sud-picard en 1999 67-71

SUEUR F. :Nidiñcation villageoise du Moineau fiiquet Passer mantanus 72

ROBERT J.C. : Nidification du Goéland argenté Larus argentatus argenteus à

Arniens (Somme) 73-74
TERNOIS V. : Observations d'oiseaux bagues sur le marais du Hâble d’Ault
75-76

TERNOIS V.: Détermination des micromarrmiifères entrant dans le régime
alimentaire du Hibou moyen-duc dans la vallée de PAvalasse 77-80
SUEUR F. & CARRUETTE P. : Nouvelles données sur la consommation des

baies d’Argousier Hipvpophae rhamnaides par les oiseaux 81-82
SUEUR F. : La consommation des baies de Sureau noir Sambucus nigra par les
oiseaux 83-84

Groupe Ornithologique Picard
9 rue du Champ Neuf, Le Bout des Crocs 80120 Saint-Quentin-en-Tounnont
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Pour l’envoi des messages : oiseauxpicardie@club.voila.fi‘
Pour contacter le président : sueur@baie-de-somme.org