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LA MORTALITE DES AMPHIBIENS SUR LES ROI TES DE
L'OISE
BILAN DE L'OPÉRATION "FRÉQUENCIT GRENOUILLE" 1996-1997
 
Par Rémi FRANCOIS (GEOR 60)
INTRODUCTION
L'opération nationale "Fréquence Grenouille" vise ir sensibiliser le public et les pouvoirs
publics à la protection des zones humides et des amrrhibrens. L'objectif est de recueillir le
maximum de données localisant des points noirs sur les routes que les batraciens
traversent au printemps pour rejoindre leurs sites dc reproduction.
Elle a été pilotée en 1996-1997 par Espaces Naturels de France, Fédération des
conservatoires régionaux d`esp:rcer· naturels, avec la Fédération des clubs C.P.N. en
1996. L'opération est médi rtisce au niveau régional par le Conservatoire des Sites
Naturels de Picardie depuis 1996.
En 1997, Picardie Nature a coordonné les prospections de terrain, avec le GEOR 60
comme relais habituel dans l'Oise.
Le présent article cherche à valoriser ce recueil de données et à identifier les principaux
points noirs et les espèces les plus sensibles. A terme, cette opération devrait permettre de
guider des opérations de sauvetage et/ou de génie écologique sur les sites les plus
meurtriers.
MÉTHODE
Le recensement des points noirs a été effectué de deux manières :
- par le simple recueil de données préexistantes, (essentiellement de personnes
comraissant un axe migratoire près de chez eux)
- par des prospections nocturnes spécifiques sur diverses portions du territoire
départemental.
Les informations ont été consignées sur des fiches et/ou des cartes, synthétisées par lc
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, puis transmises au "PC Grenouilles". de 1:
Ferme aux Grues près du Lac du Der. Un numéro de téléphone et un code Minitel on¤
également été mis à disposition du public. _
RÉSULTATS
Ègigns informées
La plupart des régions naturelles de l'Oise ont été prospectées au n oins une fois. Le Pays
de Bray a été insuffisamment prospecté, alors qu'il recèle urr nomb e d'étangs et de mares
considérable (plusieurs milliers de points d'eau).
24 i ·•

Ses populations d'amphibiens sont uniques aux échelles régionale e *partementa|e. Les
secteurs du Vexin, du Pays de Thelle et du Valois-Multien ont é; · ment été ti·ës peu
prospectés, voire pas du tout. ·¤
Il en va de même dans le Noyonnais ou des îlots bocagers et d· · rands ensc mbles
forestiers n'ont pu être visités entre mars et mai. La l`aible pressioi d ·bservation sur le
plateau picard est par contre moins problématique, du fait des fail·les potentialités
batrachologiques des grandes cultures dominantes.
La couverture départementale est cependant très honorable.
- Données 1996
22 fiches concernant l'©ise ont été retournées au PC Grenouilles. 10 personnes,
essentiellement du GEOR 60 et d'autres associations (Association des Botani ·tes et
Mycologues Amateurs de la Région de Senlis, Association Des Entomologiwes de
Picardie, Picardie Nature), mais aussi du grand public, ont foumi des |oc:¤lisati· ·ns de
points noirs.
Tous les ·ites mentionnés étaient connus antérieurement à 1996 : auci te prosr ction
spécifique de terrain n'a été menée. Ces sites ont été découverts le plus sou ent à
proximité des domiciles des observateurs, et découverts fortuitement. Certains · aient
comius depuis plusieurs années.
Ils sont concentrés dans ou à proximité immédiate des grandes orêts domaniales :
Compiègne-Laigue-Ourscaiups, Parc de Saint Quentin, Chantilly-P tlatte-Ermenonville
(etc,). Celles-ci comptent parmi les milieux naturels les plus frétr ·entés et les mieux
connus.
2 à 3 000 cadavres au minimum ont été recensés en 1996.
Données 1997
l lus de cinquante fiches ont été retoumées. l5 personnes ont transmis des données ou
c `fectué des prospections noctumes spécifiques.
I ne trentaine de nouveaux sites ont ainsi été repérés. De plus, la major é des sites
n ientionnés en 1996 ont été revisités en 1997 pour préciser leurs caracté istiq es.
C 'est plus de 3000 à 4 000 cadavres qui ont été recensés, sur plus de cinquante pa tsages
à amphibiens sur les routes. Certains passages ont été notés, sur de.. routes au trafic
nocturne insignifiant et donc peu dangereux (impasses, routes entre hameaux, routes
forestières interdites la nuit...).
Représentation cartpgraphigue
Tous les points de passage ne sont pas représentés sur la carte, faute d'une échelle
suffisamment précise pour localiser les différents flux parfois trè·. proches. Par exemple,
un seul gros point synthétise l'ensemble des passages proches de Fouquenies, ves les
gravières de la vallée du Thérain au nord de Beauvais.
Reprêsentativité spécifique
Les espèces recensées parmi les milliers de batraciens trouvés morts ou agonisants sur les
ro .ll€S de 1`©1se sont les suivantes :
- Crapaud commun (Bufo bufo)
- Grenouille rousse (Rana temporaria)
- Triton palmé (7`riturus helnetfrusl .
- iriton aipestre (Tnturus alpestrzs)
- Salamandre terrestre (Salamandra salamandra terrrextris)
- Grenouille agile (Rana dalmatina).
25

Le Crapaud commun constituv plus de 90% des cadavres observés dans l'Ois . Ln
Grenouille rousse et le Triton palmé viennent ensuite, avec quelques centain s dt
cadavres notés chaque année. Puis le cortège des autres espèces totalise quelques di. iine·
d'individus ou quelques individus morts.
Il n'est actuellement pas possible de préciser les proportions des différentes espèces au
sein de l'ensemble des cadavres notés, du fait des imprécisions dans les dénombrements
des individus morts.
· ANALYSE
Périodes migratoires concemées
Seuls les phénomènes migratoires de printemps ont été observés, à savoir les M
déplacements des adultes se rendant vers les lieux(rr1igration prénuptiale) ou les quittant jj la
(migration post nuptiale). Les départs des jeunes batraciens qui quittent l'eau après leui
métamorphose, ou les migrations automnales des Grenouilles rou- es qui regagnent l'eau
en septembre-octobre pour hivemer, n'ont pas été étudiés.
Validité des données
Certaines données recueillies sont parfois peu précises, ce qui tst lutôt normal pour une
opération orientée notamment vers le grand public. ,
Dans certains cas, les espèces ne sont pas toujours identifiées. t ertaines sont en effet
difficiles à différencier avec certitude lorsqu'elles sont aplaties t incrustées dans les
graviers du macadam, par exemple les Tritons ponctué/paln ou les Grenouilles
agile/rousse.
De même, les nombres d'individus vivants ou écrasés sont raremei ' comptés ou estimés.
L'imprécision de la localisation est plus dommageable. Par exe nple, une fiche reçue I
mentionnant le 14 mars " une cinquantaine" d'individus entr< "Paris et Lille" sur
l'Autoroute A1 dans un secteur "parsemé d'étangs" est peu exploit- ble. Heureusement, la —
majorité des fiches transmises sont bien remplies.
Par ailleurs, la fiabilité de la quantification des individus morts obsei vés est très variable.
Certains sites ont pu être suivis plusieurs nuits de suite. Dans ce cas, ce sont les maximas
d'individus morts qui sont retenus. D'autres sites, la majorité, ont simplement fait l'objet
d'un passage, souvent rapide, et souvent diume. Or il apparaît clairement que la prédation
sur les amphibiens mourants ou morts est parfois considérable. Les Comeilles noires par
exemple, semblent ainsi contribuer largement au "nettoyage" des routes dès l'aubr de
même que les petits carnivores pendant la nuit. Cette disparition rapide des cadavres
fausse les dénombrements, dans une proportion difficile à estimer.
De plus, un seul passage rapide même noctume ne permet d'av >ir qu'une perception
limitée de l'ampleur du phénomène de migration, et de la proportion des populations des
différentes espèces touchées par le trafic routier. En effet, les intensités des passages sont
variables selon les horaires et, surtout, selon les dates et les conditi« ns météorologiques.
Cependant, le nombre d'amphibiens totalement aplatis à la fin de a nuit, et donc plutôt `
impropres à la consommation des prédateurs, est une quantification minimale du
phénomène. Ce nombre varie très peu et reste valable pour chaque site. Il permet d-·s
comparaisons entre les points de passage. _
Ainsi, nous utiliserons les chiffres reçus en l'état, faute de pouvoir en évaluer la
signification précise quand nous ne connaissons pas le site. '
26 _

Représentativité des espèceâ
Certaines espc es se reproduisant dans le département n`ont, heureusement, pas été
notées sur les ri utes.
Il s'agit des espèces les plus rares et les moins mobiles:
le P«-lodyte ponctué (connu uniquement près de Noyon), '
—· la R iinette verte (signalée dans le Bray, la vallée de l`Oise et la forêt de Compiègne),
— le Ti iton ponctué (quasiment absent en dehors du Pays de Bray semble-t-il)
- le 'I iton crêté (essentiellement connu des mares du Pays de Bray et du Noyonnais,
ponct rel dans le Clermontois et la Région d'Estrées).
Ces « apèces vivent essentiellement à proximité ou sur leur lieu de reproduction, et
n'efft ·tuent pas de migrations régulières, hormis sur des petites distances, en général
inférieures au kilomètre (JOLY, 1992).
Ainsi, sur les 1 Z espèces connues qui se reproduisent dans le département, 50 % .ont
exposées à des < estructions directes par le trafic automobile sur leurs routes de migra on.
Cependant, les t ifférentes espèces ne sont pas affectées de la même manière.
Sensibilité des espèces au   routier
Il semble logique que les espèces les plus communes dans le Ãëpartement, surtout le
Crapaud commun, soient les plus exposées au trafic routier. Les mêmes constats ant
effectués en Su·sse (RYSER & GROSSENBACHER, 1989), Wallonie (PERC. Y),
Allemagne de I`Ouest (FELDMANN & GEIGER, 1989), et Grande-Bret: ne
(LANGTON, 19 J9).
Mais les espèces es plus lentes sur les milieux terrestres sont également les plus sensil les
au trafic routier. Le Crapaud commun remporte ainsi la palme de la lenteur, avec les
Tritons et la Salamandre. L'abondance assez considérable de Bufo bufo et sa lenteur 1 se
mouvoir expliquent très largement sa contribution extrêmement dominante dans les
hécatombes noctumes, de même que les grandes distances qu'il parcourt vers les points
d'eau. Ces distances peuvent atteindre deux kilomètres (obs. pers.),
Les mêmes proporti· ns de Crapaud commun dans les hécatombes sont notées dans
d'autres pays europée s, notamment en Belgique avec 90 à 98 % des cadavres recensés
BALLASINA, 1989) Les Tritons et la Salamandre ne parcourent apparemment pas des
distances aussi impor· intes (JOLY, op. cit.), et ne traversent pas les cultures. Ils suivent
' les milieux boisés, les uaies, les chemins et les prairies.
A l`opposé, la Grenoi ille agile est capable de traverser une route départementale de 8
mètres de large en quelques bonds, et donc en quelques secondes. Si cette espèce est
assez bien représenté: dans les milieux bocagers et forestiers de la moitié sud de l'Oise,
elle est en revanche très peu notée à l'état de cadavre. De même, elle apparait .1ssez peu
dans les fiches dans 1 i catégorie "batraciens vivants", car elle ne fait que passsr sur les
routes. Des suivis `ixes pendant plusieurs heures des passages d'amph1b1ens
pemicttraient de quant. lier sa présence.
Espè e à la vélocité intermédiaire, la Grenouille rousse, est plus fréquemment observée
vivai ie que morte, alors qu'elle est également abondante.
I Enfii l'exigence écologique des différentes espèces intervient également.

i 0
La Salamandre et les Tritons palmé et alpestre par exemple, peuvent se contenter de tout
petits trous d'eau emplis de feuilles pour la reproduction. Ils limitent ainsi lr irs
déplacements vers des plans d'ea¤i «|e surface importantes, plu · rare· en général.
Des proportions spécifiques équivalentes dans les hésîombcs sor notées dans d'at·.·es
pays européens comparables. En Belgique, 90 à 98 , 0 des cadax es recensés sont des
Crapauds communs, 1 à 5% des Grenouilles rousses, 0,5 à 3% s nt des Tritons avec,
par ordre d'importance, le Triton ponctué, le Triton alpestrc et le Triton palmé
(B ALLASINA, op. cit,).
Milieux de reproduction concernés
La proportion des différents milieux aquatiques il proximité dt ;quels les passages
d'amphibiens ont été notés, se décompose comme suit 1
- Ftangs (types étangs forestiers de Commelles ou étangs de loisirs) 20 = 36 %
- Gravières (type Vemeuil en Halatte ou "Le Canada" à Beauvais) 19 = 34 %
- Mares (intraforestières ou de village) 14 = 25 %
- Marais (Sacy, tourbière de la Brêche à Sénecourt) 2 = 4%
- Bras-morts (de l'©ise, près de Noyon) 1 : 2%
Il est délicat d'en tirer des conclusions précises aujourd'hui, faut d'une ·ouverture
départementale représentative. Des centaines de mares de village Ol du bocage brayon
n`ont pas été prospectées, de même que des dizaines d'étangs dans le ·id de l'< )ise.
(Te endant, la contribution des ravières ou sablières à la mortal ‘ des am hibiens
P A   . , g . P
apparait d'ores et deja considerable. Les deux points les plus meurt ers de l'O1se sont
deux anciennes ballastières situc ·s en bordure de forêt ("La me des bois" à Vemeuil en
Halatte et "Toutevoie" à Gouvieux). Ces impacts éventuels de la création de bassins
nouveaux à proximité de massifs boisés et de routes passantes sont presque toujours
oubliés dans les études d'impact obligatoires.
Les véritables marais sont bien entendu faiblement représentés, du fait de leur rareté à
l`échelle départementale. Certains restent à prospecter, comme le marais du Lys.
Hiérarchisation de l'importance des points noirs
Nous avons tenté de distinguer les sites selon l'ampleur de la mortalité constatée. Cc ci
permet d'identifier les passages et les contextes qui sont les plus meurtriers.
Des classes de nombre d'individus morts, toutes espèces confondues, ont ainsi té
définies. Leur représentativité drms la totalité des passages localisés est la zuivante :
- 1-20 cadavres: 26 = 46 %
- 21 -100 cadavres: 20 = 36 %
- 101 -1000 cadavres : 8 = 14 %
- > 1000 cadavres: 2 = 4 %
On constate ainsi que le plus grand nombre de points de mortalité otalise au maximum
quelques dizaines de cadavres observés. Cependant, la réalité est cer tinement supérieure,
du fait du biais lié à la prédation et aux nombres insuffisants de com 1 tages.
C ·pendant, le cinquième environ des points noirs concentre de l'ordv · de la moitié des
el ectifs d'amphibiens trouvés morts.
28

CONCLUSION
L'étude des passages migratoires des batraciens sur les routes ne fait qut commen ·er en
Picardie et dans l'Oise. Les premiers résultats sont inquiétants, notamment p- ur le
Crapaud commun, qui paie le plus lourd tribut dans les hécatombes sur le · routes. .
Il est très difficile de mesurer les proportions des populations locales des diffé rntes
espèces qui sont touchées par le trafic routier, et donc de mesurer l'i1·1pact réel de et ii-ci.
De plus, une approche quantitative nécessiterait des investigations beaucou] plus
poussées pour obtenir des suivis précis et représentatifs de la réalité des flux migra tires.
Une méthodologie assez détaillée devrait être ainsi définie au préalal le.
Une meilleure couverture départementale serait également indisr ·nsabl··, surtout pour
l'©ise normande, particulièrement le Pays de Bray, et le massif des `rois I orêts.
Des mesures de réduction de la mortalité pourraient d'ores et déjà t fre mi es en ] lace en
concertation avec les acteurs locaux. Nous tenons à signaler les z tions concrètes déjà
mises en oeuvre.
En Forêt de Compiègne, une petite gravière a été recreusée par 1 tre collègue Daniel
MURE de l'ONF en face de l'étang du Buissonnet, de l'autre cf de la RN l. Une
partie des Crapauds communs et des Grenouilles rousses et a;;iles ti traversaient cette
nationale au trafic très intense a ainsi été "captée" p tr c mares adaptée.·.
Malheureusement, la sécheresse a réduit fortement les surface: en ·· t des marc du fait
de l'abaissement de la nappe de plus d'un mètre depuis quelques an ·‘ ·s.
Egalement, la fermeture récunte à la circulation de plu··ieu= routes fo ·tières
goudronnées, et l'interdiction alu transit noctume sur d'autr« s, a rmis de 1 fîtire la
mortalité des amphibiens. Même si il est évident que ce n'était pas but de ces rsures
impopulaires, ces décisions sont remarquables. Nous avions noté au début de: nnées
1990 des dizaines de cadavres de Salarnandres, de Tritons palmés et alpestrr et de
Grenouilles rousses sur certaines portions de ces routes.
En Forêt de Thelle et du Parc de Saint-Quentin à l'ouest du t épartement, de nt velles
mares ont été creusées récemment en divers points. Elles limit ·nt ainsi les dépla· nents
extra-forestiers de plusieurs centaines de Tritons, Salamandre et Grenouilles qui ous y
avons observés.
Une autre action exemplaire mérite bien d'être signalée. Entre le Bois des Bou IX et
l'étang de Toutevoie à Gouvieux, notre collègue Jean-Beritard MARQUE · ·assé
plusieurs nuits il y a quelques années, à ramasser les batraciei s avec des seaux ·i les
déposer de l'autre côté de la Départementale 17.
Ces exemples remarquables seraient à répéter dans tout le départ ·ment.
REMERCIEMENTS
, · , (X . · · ` ·
En espérant que d'eventuels oublies ne m'en fasse pas grief, je tiens a remercier tous les
auteurs d'observations écrites ou orales, avec, dans un ordre alphabétique :
Claudie AZERONDE, Jean-Philippe BONNEL, Henry DE LESTANVILLE, Maurice
DUQUEF, Jean-Marie GERNET, Yves LAN GLET, Philippe LARERE, Audrey et Didier
LEBOCQ, Yves LECOMTE, Sylvie LEROY, Pascal MAIRE, Jean-Bemard MARQUE,
Richard MONNEHAY, Alain POITOU, Pierre et Marc SEN GEZ, Franck SPINELLI,
Marie-Geneviève VERSCHUR.
Nous remercions également Olivier BARDET, Stéphanie FLIPO et Bemard COUVREUR
pour avoir relu le présent article.
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